Clément Guillou Quatorze ans après, le cyclisme a vécu un nouveau « blitz » de San Remo. En 2001, les carabiniers avaient débarqué sur le Tour d'Italie, à l'initiative du parquet de Florence, pour prendre sur le fait de nombreux coureurs planquant des produits dopants dans leur chambre. Dimanche 22 mars, à l'arrivée de Milan-San Remo, les policiers accompagnaient des inspecteurs de l'Union cycliste internationale (UCI) pour saisir... des vélos. Forcément, il n'y avait qu'à se pencher.Trente-sept machines ont été étiquetées puis amenées sous une tente près du podium où l'Allemand John Degenkolb fêtait sa victoire. Là, les bicyclettes ont été démontées. Les fins limiers n'y cherchaient pas des produits : ils traquaient un moteur. Autre temps, autres mœurs ? Pas forcément. Il n'a toujours pas été prouvé que des cyclistes avaient cédé, à l'instar des amateurs de petite reine habitant dans des villes en pente, à la mode du vélo à assistance électrique. Seulement, ce qui pouvait passer pour une rumeur complètement fantaisiste il y a quelques années prend corps.« C'est une possibilité bien réelle»La Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC), qui a réalisé une étude approfondie des us et coutumes du peloton depuis les années 1990, écrit dans son rapport rendu public le 9 mars :« Diverses tentatives d'infraction au règlement technique ont été rapportées à la commission, y compris l'utilisation de moteurs cachés dans les cadres. Ce problème en particulier est pris au sérieux, surtout par les meilleurs coureurs, et n'a pas été décrit comme un phénomène isolé. »Lire aussi : Dopage : ce que dit le rapport de la Commission sur la réforme du cyclismeL'ancien président de l'UCI, Pat McQuaid, n'a jamais vraiment pris au sérieux ces rumeurs. Son successeur, Brian Cookson, a à l'inverse donné jeudi une interview alarmiste au site spécialisé Cyclingtips.« Selon nos informations, c'est une possibilité bien réelle. Nous n'avons pas de preuve concrète mais nous sommes tout à fait au courant que ces produits existent, et que c'est possible. » Sur l'utilisation d'un tel système en course : « Il y a des rumeurs insistantes, mais nous n'avons aucune confirmation permettant de montrer du doigt un coureur, une performance, une course ni une équipe. »Trente-sept vélos de quatre équipes contrôlésLes journalistes présents à l'arrivée de Milan-San Remo ont toutefois relevé que les 37 vélos analysés – dont certains étaient des vélos de rechange, demandés expressément par les inspecteurs –, appartenaient à quatre équipes différentes. Trois parmi les plus riches du circuit, toutes équipées par le fabricant Specialized : Etixx-Quick Step, Astana et Tinkoff-Saxo. La quatrième était la formation Trek.Le leader de Trek est Fabian Cancellara, dont le nom est pour toujours associé à deux courses, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix (trois victoires dans chacune), et une vidéo. Vue par 3,5 millions de personnes, elle associait ses accélérations victorieuses lors de son impérissable doublé en 2010 à l'utilisation d'un moteur dans le vélo. Avant de distancer ses adversaires sans effort apparent et sans se mettre en danseuse, il avait changé de vélo pour des raisons inconnues et demeurées jusqu'ici mystérieuses.Lire aussi : Cyclisme : Cancellara forfait au Tour des Flandres et à Paris-RoubaixEncore plus inacceptable que le dopageA l'époque, le peloton n'écartait pas l'hypothèse. Certains le disaient même ouvertement, au risque de décrédibiliser leur sport. Mais l'aide mécanique, dans la logique des coureurs, est encore plus inacceptable que l'aide médicale : elle n'implique même pas de s'entraîner. C'est ainsi qu'il faut comprendre les propos de Michael Rasmussen dans une émission néerlandaise consacrée au sujet en 2014. Expliquant qu'un homme s'était présenté dans sa boutique de vélos en Italie pour présenter un système d'aide mécanique, le Danois, qui ne lésinait pas sur le dopage sanguin, affirmait catégoriquement qu'il n'aurait jamais pu accepter ça :« Ça ne m'est jamais passé par la tête. Ce serait franchir une ligne rouge, pour moi. Dans ce cas, c'est un autre sport, on n'a qu'à monter sur des scooters. On change complètement de discipline. »Si un tel stratagème était mis au jour, l'équipe ne pourrait pas plaider l'ignorance comme dans les affaires de dopage : l'inclusion d'un moteur dans le cadre ne pourrait pas se faire sans l'aide du manager et du chef des mécaniciens. Un argument justement utilisé par ceux qui penchent pour l'hypothèse de la rumeur folle.Une partie du peloton, lui, y croit plus que jamais. Et l'UCI semble prendre enfin l'affaire au sérieux. Dans la dernière version de son règlement technique, mieux vaut tard que jamais (avril 2014), il est enfin clairement indiqué qu'il « est interdit d'ajouter un système mécanique ou électrique servant d'assistance au coureur ».Avec ces contrôles spectaculaires, déjà opérés après les deux dernières étapes de Paris-Nice, l'UCI espère surtout dissuader les audacieux. « Je crois que nous allons utiliser une approche fondée sur le renseignement, dit Cookson. Nous allons rester discrets pour ne pas avoir des interventions policières dans tous les sens. Mais le message envoyé aux équipes est clair : nous savons que cela est possible. » Les coureurs sont prévenus.Clément GuillouJournaliste au Monde 27.03.2015 à 14h53 • Mis à jour le27.03.2015 à 15h17 Alors que l'Assemblée nationale examine le projet de loi Santé, un collectif d'élus et d'anciens ministres des sports appelle dans une tribune au « Monde » à la prise en compte de l'activité physique.L'Assemblée nationale examine le projet de Loi de santé porté par la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine. Un texte qui entend placer la prévention au cœur du système de santé. Et sur ce point, nous ne pouvons faire l'économie d'une réflexion sur le rôle de l'activité physique. Depuis longtemps notre système de santé repose sur la notion de soin. Les contraintes pesant sur les finances publiques et les évolutions que connaît notre société nous obligent à repenser ce système, en faisant désormais de la prévention son pivot. Le défi n'est plus de vivre plus longtemps, mais de vivre mieux et en bonne santé. Plusieurs mesures envisagées vont dans ce sens : oui, nous devons améliorer l'information nutritionnelle à destination des enfants ; oui, nous devons aussi prévenir les comportements à risque, tels que l'ivresse chez les jeunes ou encore la recrudescence du tabagisme. Mais nous ne pouvons faire l'économie d'une réelle ambition politique autour de la promotion de l'activité physique comme facteur de santé.Car les faits sont là : l'inactivité physique constitue aujourd'hui la première cause de mortalité évitable. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), deux tiers des adultes européens n'atteignent pas les niveaux recommandés d'activité physique. Plus inquiétants, seul un tiers des adolescents (11-15 ans) pratiquerait une activité physique suffisante pour répondre aux lignes directrices de l'OMS. Notre mode de vie, comme nos conditions de travail, la technologie ou encore les transports, ont évolué, faisant de nous des êtres de plus en plus sédentaires. Des études scientifiques avancent même que la génération à venir aura une espérance de vie inférieure à celle de ses parents.Une réponse politique forteCe constat appelle une réponse politique forte de la part de tous les acteurs. Car les bienfaits de l'activité physique sur la santé sont aujourd'hui parfaitement documentés, en témoigne l'expertise collective conduite par l'Inserm en 2008 sur ce sujet.En cette période de contrainte économique, la prévention par l'activité physique prend également tout son sens. De nombreuses initiatives, plus ou moins localisées, démontrent l'impact positif des activités physiques ou sportives sur la santé des patients, mais aussi sur les coûts de santé (la différence des dépenses de santé entre une personne « active » et une personne « sédentaire » se situe entre 65 et 250 euros par an, selon une étude du Conseil national des activités physiques et sportives). Le plan national « Sport, Santé, Bien-être » ou encore les expérimentations « Sport sur ordonnance » mises en œuvre au sein de plusieurs collectivités sont ainsi à souligner et à soutenir. Mais l'enjeu est aussi européen : la Commission mesure l'impact et la résonnance du rôle de l'activité physique et a confié au think tank Sport et Citoyenneté une vaste étude et un plan de mobilisation des décideurs politique et sportifs sur la question.Une politique nationale de santé publique ambitieuse ne saurait donc faire l'impasse sur la prise en compte de l'activité physique comme facteur de prévention. Il est à noter que plusieurs amendements parlementaires ont été déposés pour s'assurer que le texte initial du projet de loi prenne clairement en compte cette approche nouvelle. Il s'agit là d'une étape indispensable pour que notre société soit davantage active et qu'elle retrouve le plaisir de bouger.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Corinne Bouchoux, sénatrice écologiste du Maine-et-Loire, membre du groupe d'études Pratiques sportives au Sénat ; Brigitte Bourguignon, députée socialiste du Pas-de-Calais et ancienne secrétaire nationale du Parti Socialiste chargée du sport ; Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris, ancienne ministre des sports ; Sophie Dion, députée UMP de Haute-Savoie, ancienne conseillère chargée des sports auprès du président de la République Nicolas Sarkozy ;  David Douillet, député UMP des Yvelines, ancien ministre des sports ; Jean-François Lamour, député UMP de Paris, ancien ministre de la Jeunesse, des sports et de la vie associative ; Jean-Jacques Lozach, sénateur socialiste de la Creuse, membre du groupe d'études Pratiques sportives au Sénat. 27.03.2015 à 10h41 • Mis à jour le27.03.2015 à 11h15 Battus 3-1 au Stade de France par le Brésil pour leur premier match amical de l'année 2015, jeudi 26 mars, les Bleus n'avaient plus perdu depuis sept matchs. Leur défaite précédente remontait à ce quart de finale de Coupe du monde au Brésil, le 4 juillet 2014, contre les futurs champions du monde allemands (1-0).«  On peut dire que c'est un coup d'arrêt. Ce qui n'est jamais plaisant », acquiesce le milieu de terrain français Mathieu Valbuena, expatrié depuis cette saison au Dynamo Moscou. Et d'ajouter : « On a fait une première période plus que honorable. Mais ce but égalisateur avant la mi-temps nous a fait mal. En seconde période, on a eu des occasions de revenir au score. C'est dur à accepter. Ça nous montre tout le travail qui reste à accomplir. »En vue ? L'Euro 2016, que la France organisera à domicile. D'ici là, passeur décisif sur corner pour la tête de Raphaël Varane lors du seul but français, synonyme d'ouverture du score, Mathieu Valbuena préfère «  tirer les enseignements » de ce « match de haut niveau » contre le Brésil. « On n'a pas été comme d'habitude ce soir. »Son coéquipier Moussa Sissoko, milieu de la France et de Newcastle, justifie comme il peut la défaite :« On est tombés sur une bonne équipe du Brésil. Ça a d'abord été assez serré. On pensait pouvoir les embêter un peu plus en deuxième période, mais malheureusement, on prend ce deuxième but en contre. On n'a pas voulu rester derrière et, à 3-1, avec leur maîtrise technique, ça a été compliqué. »« Ils étaient supérieurs, tout simplement »Défait à trois reprises jeudi soir, par Oscar, Neymar et Luiz Gustavo,  le gardien des Bleus et de Marseille, Steve Mandanda, se veut fataliste :« Ils étaient supérieurs, tout simplement. Ils étaient très solides derrière, et offensivement aussi. On a fait de bonnes choses, en ouvrant le score et en ayant ensuite des occasions de revenir. Il faudra analyser les bonnes choses comme les moins bonnes. Il faut se servir de ce match pour voir ce qui nous manque. »Traumatisé par sa déroute (7-1) l'été dernier en demi-finale de « son » Mondial contre l'Allemagne, le Brésil aura donc fait forte impression aux Bleus. « J'essaye de donner confiance aux joueurs après une Coupe du monde difficile, explique Dunga, le nouveau sélectionneur, nommé après la catastrophe. (...) On a eu une bonne possession de balle, on a fait des fautes évitables et on savait que la France était forte sur coups de pied arrêtés. Mais une fois qu'on a rectifié ça, on a trouvé de l'équilibre. »Pour le nouveau sélectionneur brésilien, cette victoire au Stade de France ne constitue pourtant en rien une « revanche » sur la finale du Mondial 1998 que l'ancien capitaine de la Seleçao avait perdue (3-0) sur la même pelouse, il y a dix-sept ans, contre les Bleus de Zinédine Zidane et ses coéquipiers. 26.03.2015 à 23h25 • Mis à jour le27.03.2015 à 10h32 | Rémi Dupré L’équipe de France n’avait plus perdu en match amical depuis sa débâcle (3-0) face au Brésil, en juin 2013, à Porto Alegre. Pour leur première rencontre de l’année, les Tricolores se sont de nouveau inclinés (3-1) contre la Seleçao, jeudi 26 mars, à Saint-Denis. En quête de rédemption huit mois après leur déroute (7-1) face à l’Allemagne, en demi-finales de « leur » Mondial, les Auriverde ont montré qu’ils étaient sur le chemin de la guérison depuis l’intronisation du nouveau sélectionneur Carlos Dunga. Capitaine malheureux du Brésil lors de la finale du Mondial 1998, ce dernier a pris sa revanche sur son homologue Didier Deschamps pour son retour au Stade de France. Les Tricolores ne s’étaient plus inclinés à domicile face à la Seleçao depuis 1992 et un revers (2-0) au Parc des Princes.Avant le coup d’envoi de ce match de gala, la Fédération française de football a tenu à honorer les anciens joueurs qui comptent une centaine de sélections avec les Bleus. Aux côtés de Marcel Desailly (116 sélections), engoncé dans son smoking, trois autres champions du monde 1998 se sont rassemblés au centre de la pelouse : le sphinx Zinédine Zidane (108 sélections), double buteur contre les Auriverde il y a dix-sept ans, Thierry Henry (123), meilleur canonnier de l’histoire des Tricolores et Patrick Vieira (107). Le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps (103) est logiquement resté dans les vestiaires. Recordman des sélections (142), Lilian Thuram avait, lui, décliné l’invitation, pris par d’autres engagements. « Et 1 et 2, et 3 zéro », entonne le public dionysien, narquois, avant la rencontre, se référant au score de la finale du Mondial 98.Dès le début du match, les deux équipes multiplient les tacles rugueux. Patrice Evra puis Morgan Schneiderlin enrayent avec autorité les premiers raids de la Seleçao. A la 7e minute, le défenseur des Bleus Raphaël Varane dévie le ballon pour l’attaquant du Real Madrid Karim Benzema, dont le puissant coup de tête est repoussé de manière spectaculaire par Jefferson, l’imposant portier des Auriverde. Quelques instants plus tard, l’avant-centre brésilien Firmino (3 sélections) voit sa lourde frappe contrée par l’arrière tricolore Mamadou Sakho.Mandanda très sollicitéAprès une série de passes approximatives, le prodige et capitaine de la Seleçao Neymar oblige le gardien Steve Mandanda, titulaire en l’absence de l’habituel rempart tricolore Hugo Lloris, à s’employer (20e). Dans la foulée, Raphaël Varane ouvre le score pour l’équipe de France d’un coup de tête décroisé. A la réception d’un corner tiré par Mathieu Valbuena, la sentinelle du Real Madrid crucifie Jefferson en smashant parfaitement le ballon avant de partager sa joie avec les supporteurs des Bleus. Une ola interminable fait alors sept fois le tour de l’enceinte dionysienne. Le Brésilien Firmino calme ensuite les ardeurs du public du Stade de France en décochant un tir supersonique que Steve Mandanda parvient à repousser au prix d’une belle parade.Au fil des minutes, l’entrejeu des Bleus s’étire au point de se fissurer. Bien lancé par Firmino, le milieu de Chelsea Oscar égalise (36e) d’un joli pointu entre les jambes de Steve Mandanda. Malgré les encouragements du Stade de France, les deux équipes se quittent sur un score de parité à la mi-temps. Au retour des vestiaires, le bloc tricolore s’émiette littéralement alors que Luiz Gustavo oblige Steve Mandanda à s’employer (49e). Intenable, Neymar plonge ensuite l’enceinte de Saint-Denis dans les ténèbres en fusillant à bout portant Steve Mandanda (57e). La star du FC Barcelone comble d’aise son sélectionneur Dunga, extatique au bord de la pelouse. Après deux énormes occasions manquées par Moussa Sissoko (59e) puis Karim Benzema (60e), le public francilien donne de la voix pour encourager sa formation. Impérial mais trop sollicité, Mandanda est encore obligé d’effectuer un arrêt de classe sur une frappe d’Oscar puis finit par céder sur une tête de Luiz Gustavo (70e).L’entrée du néophyte Nabil Fekir ne change pas la donne. A la 87e minute, le jeune attaquant de l’Olympique lyonnais fait pourtant frémir le banc brésilien en décochant un puissant tir près de la cage de Jefferson. Les dernières velléités tricolores n’inversent pas le cours de la rencontre et le Brésil s’impose dans la stupeur générale à Saint-Denis face son ancienne bête noire, lui infligeant son premier revers depuis son élimination (1-0) par le futur lauréat allemand, en quarts de finale du Mondial 2014. A quinze mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, les hommes de Didier Deschamps quittent le Stade de France sous une nuée de sifflets, dominés par la Seleçao. Ils tenteront de se rattraper, dimanche 29 mars, contre le Danemark, à Saint-Etienne, avant de se frotter à d’autres nations de rang comme la Belgique, à Saint-Denis, le 7 juin, puis l’Allemagne (13 novembre) et l’Angleterre (le 17 novembre). Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou « Partagez la richesse, bande de porcs ! » Le mois dernier, les supporteurs de Crystal Palace, derniers agents d'ambiance de la Premier League, le championnat anglais de première division, ont fait savoir aux dirigeants des clubs ce qu'ils pensaient du nouveau contrat mirobolant signé avec les chaînes BT et Sky. Plus de 2,3 milliards d'euros à se répartir chaque saison pendant trois ans à partir de 2015-2016, sans compter les droits de retransmission à l'étranger, supérieurs à 800 millions d'euros annuels.Cette abondance d'argent ne les dérangerait pas tant si, dans le même temps, les supporteurs des clubs de l'élite anglaise n'étaient pas « exploités », selon leurs termes. Les abonnements les moins chers à Selhurst Park, l'antre du club londonien, coûtent 420 livres (570 euros), quatre fois celui d'un abonnement au FC Barcelone. Un peu cher pour voir évoluer l'une des plus mauvaises équipes de Premier League. Malgré tout, chaque match ou presque se joue à guichets fermés.La moyenne des abonnements les moins chers des clubs de Premier League, cette saison, est de 508 livres (680 euros). Pour certains supporteus, ces montants, de loin les plus élevés en Europe, ne se justifient pas compte tenu de l'argent qui abondera les caisses des clubs anglais à partir de la saison prochaine.« Partagez la manne télévisuelle »Jeudi à Londres, quelques dizaines de membres de la Football Supporters Federation (FSF) ont manifesté devant l'hôtel Méridien de Piccadilly, où se réunissaient les administrateurs de la Premier League. Leur mot d'ordre : « Partagez la manne télévisuelle » (« Share TV Wealth »). Ils ont remis une lettre au directeur exécutif de l'élite du football anglais, Richard Scudamore. Elle plaide à la fois pour un soutien accru aux supporteurs visiteurs et une plus large redistribution de l'argent de la Premier League aux clubs amateurs et aux divisions inférieures.At the @The_FSF #ShareTVWealth in Piccadilly. Fair number here from all clubs. http://t.co/ywK0FHGDvL— CUSC London Branch (@cusclbontour)require(["twitter/widgets"]);Les supporteurs de la FSF semblent parler une langue différente de celle des administrateurs de la Premier League et des clubs anglais. Cette phrase, par exemple : « Les clubs portent le nom des quartiers dans lesquels ils sont nés et ont une dette vis-à-vis d'eux ; il existe entre le supporteur et son club un lien fort qui peut se transmettre de génération en génération. Cette loyauté est précieuse ; elle doit être valorisée et entretenue, et non être considérée comme un dû et exploitée. »Pas de plafonnement du prix des billets à l'extérieurMais ils en appellent aussi au portefeuille des clubs, rappelant que les rares places vides dans les stades sont dans les rangs réservés aux supporteurs adverses, et que le spectacle pour lequel les télévisions payent si cher finira par s'en ressentir.Tout cela n'a pas attendri les propriétaires de clubs. A l'issue de la réunion, Richard Scudamore a annoncé l'extension d'un programme lancé en 2013, visant à aider les supporteurs à suivre leur club à l'extérieur. Mais il n'a pas donné de chiffre et a indiqué que les billets des supporteurs en déplacement, les plus fidèles et actifs dans le stade, ne seraient pas plafonnés à 20 livres comme le réclamait la FSF.L'augmentation des droits télévisuels, a calculé la FSF, correspond à 40 livres pour chaque billet de chacun des matchs de Premier League pour les trois saisons à venir. « Vous pouvez donc faire baisser significativement les prix des places pour chaque match, augmenter l'aide financière aux divisions inférieures et au football de base, tout en étant sûrs d'augmenter vos revenus de façon très importantes », argue-t-elle.Le public anglais, dans l'ensemble, subit et consomme sans mot dire. Avec un taux de remplissage des stades de 96 %, Richard Scudamore a les chiffres pour lui.Parmi les acteurs de ce très cher spectacle, très peu soutiennent ouvertement les supporteurs contestataires. Tony Pulis, manageur de West Bromwich Albion, est sorti du rang en faisant observer que l'argent était en quantité suffisante en Premier League pour permettre aux clubs d'aider leurs supporteurs en déplacement et accueillir les supporteurs adversaires sur une tribune entière.A la veille de cette réunion de la Premier League, le cabinet Deloitte a publié les comptes des 20 clubs de Premier League pour la saison passée : leurs profits cumulés ont atteint 190 millions de livres (258 millions d'euros), le chiffre le plus élevé depuis quinze ans.Clément GuillouJournaliste au Monde Rémi Dupré Les Bleus avaient achevé 2014 par une victoire à l'arraché (1-0) contre la Suède, en amical, le 18 novembre au Stade-Vélodrome de Marseille. Alors que l'année écoulée fut celle de la reconquête à tout point de vue (quarts de finale du Mondial face au futur lauréat allemand, un bilan de 10 victoires, 4 nuls, une défaite pour 34 buts inscrits et 7 encaissés), ils déboucheront un cru 2015 qu'ils espèrent tout aussi capiteux que le précédent avec une rencontre préparatoire de prestige face au Brésil, jeudi 26 mars, au Stade de France. A quinze mois de l'Euro 2016, organisé dans l'Hexagone, les Tricolores vont poursuivre leur traversée du long tunnel de matchs amicaux qui les conduira jusqu'à la prochaine grande compétition. Lire aussi : France-Brésil : un cauchemar brésilien, par Sérgio RodriguesPour leur première sortie de l'année, les protégés de Didier Deschamps défient des Auriverde, 6es au classement FIFA, et en quête de rédemption depuis leur déroute (7-1) en demi-finales de « leur » Mondial face à l'Allemagne. La réception d'une Seleçao au bilan flatteur (6 victoires en 6 matchs, 14 buts inscrits, un seul encaissé) depuis l'avènement du nouveau sélectionneur Carlos Dunga représente un test de choix pour l'équipe de France (8e au classement FIFA), privée de plusieurs titulaires, comme son gardien et capitaine Hugo Lloris, son prodigieux milieu Paul Pogba, le Parisien Yohan Cabaye et le défenseur latéral Mathieu Debuchy, forfaits en raison de blessures.La formation aux cinq titres mondiaux reste, elle, sur un large succès (3-0) contre les Tricolores, pulvérisés en juin 2013 à Porto Alegre, à l'issue d'une tournée sud-américaine qui avait ulcéré Didier Deschamps. « Le Brésil nous est supérieur. Il y a du chemin à faire », avait notamment lâché le Bayonnais après cette débâcle. Emmenés par leur nouveau capitaine Neymar (7 buts inscrits en 6 matchs sous l'ère Dunga), les Auriverde tenteront d'oublier leur dernière défaite (1-0) en date à Saint-Denis, en février 2011. Même si celle subie (3-0) dans l'antre dionysien, en finale du Mondial 1998, restera indélébile. Lire aussi : France-Brésil : la rédemption de la Seleçao passe par ParisAu quartier général des Bleus, à Clairefontaine (Yvelines), Didier Deschamps a assuré qu'il souhaitait « gagner » ces deux prochaines rencontres préparatoires programmées contre la Seleçao puis face au Danemark (28e au classement FIFA, et qui compte dans ses rangs 6 pensionnaires de la Ligue 1), dimanche 29 mars, à Saint-Etienne :« Nous avons un match prestigieux, symbolique, face à cette équipe du Brésil qui est vraiment très très performante depuis sa prise en main par Dunga au sortir de la Coupe du monde, a rappelé le technicien. Elle marque beaucoup de buts et en prend très peu, un seul sur les six derniers matchs. Je crois qu'il reste huit ou neuf joueurs des 23 qui étaient au Mondial. Le Danemark, dans un autre registre, ce n'est pas facile non plus. »Un calendrier fourni Didier Deschamps a surtout manifesté sa volonté de « donner du temps de jeu, d'essayer de nouvelles associations, d'incorporer de nouveaux joueurs, de tenter un nouveau système ». Confronté à de nombreuses absences, le patron des Bleus pourrait ainsi ménager ses titulaires à Geoffroy-Guichard, une fois l'obstacle brésilien franchi. Le néophyte Nabil Fekir (Olympique lyonnais), Kurt Zouma (Chelsea) et les revenants Benoît Trémoulinas (FC Séville) et Geoffrey Kondogbia (AS Monaco) pourraient profiter de ce roulement.« Au niveau international et surtout en sélection, l'intensité est plus forte, ça va plus vite, les défenseurs sont meilleurs, les duels sont plus âpres, a déclaré le patron des Tricolores à destination des nouveaux “entrants”. Cela ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Plus les joueurs sont habitués à cette exigence au quotidien et plus ils franchiront rapidement les paliers. »Plus globalement, ce duel de gala face aux Auriverde ouvre une année 2015 très chargée pour les hommes de Didier Deschamps. Censés monter en puissance jusqu'au prochain Euro, les Tricolores disposent déjà d'un calendrier très fourni de onze matchs amicaux. « Sparring-partner » des formations engagées dans le groupe I des éliminatoires au tournoi continental, l'équipe de France affrontera notamment le Portugal (7e au classement FIFA) de Cristiano Ronaldo, le 4 septembre, et une poignée de sélections « mineures » comme l'Albanie et l'Arménie.Un programme qui ressemble fort à celui de Laurent BlancElle défiera par ailleurs des nations de premier rang comme la Belgique (4e) d'Eden Hazard, le 7 juin à Saint-Denis, et l'Allemagne (1re), championne du monde en titre, le 13 novembre, lors d'une rencontre aux allures de revanche du quart de finale perdu (1-0) par les Tricolores, le 4 juillet 2014, au stade Maracana de Rio. Quatre jours après leur joute face aux joueurs du sélectionneur Joachim Löw, les Bleus se rendront à Wembley (Londres) pour affronter des Three Lions (17es) en pleine reconstruction. « C'est intéressant d'avoir cette adversité en face de nous, on va être dans la difficulté. Dans l'optique de l'Euro 2016, c'est une bonne chose d'affronter les meilleurs », a analysé le patron des Tricolores avant le match face aux Auriverde.   En tablant sur ces rencontres prestigieuses contre le Brésil, l'Allemagne et l'Angleterre, Didier Deschamps avance dans les pas de son prédécesseur Laurent Blanc (2010-2012), qui avait, lui aussi, opté pour ces trois « sparring-partners » avant l'Euro 2012. Le « Président » avait battu ces formations tenantes (à l'époque), à elles trois, de neuf titres planétaires. Il avait ainsi étiré sa série d'invincibilité à 21 matchs consécutifs sans défaite jusqu'à l'entame du tournoi co-organisé par la Pologne et l'Ukraine. Ses protégés étaient ensuite tombés (2-0) en quarts de finale de l'épreuve contre l'Espagne, championne d'Europe en titre et future lauréate.Dans l'esprit de Didier Deschamps, qui a, lui aussi, traversé un long tunnel de 18 matchs amicaux avant le Mondial 1998 lorsqu'il était capitaine des Bleus, 2015 doit être l'année de la confirmation voire de l'élévation. Elle doit permettre à ses joueurs, très sollicités en club, de peaufiner leurs automatismes avant d'aborder la dernière ligne droite. Pour l'instant, la Fédération française de football (FFF) n'a programmé qu'une seule rencontre préparatoire en 2016 : un déplacement aux Pays-Bas (troisièmes du dernier Mondial), calé le 25 mars, soit deux mois et demi avant l'ouverture du prochain tournoi continental (le 10 juin). Sur la route de l'Euro, les Tricolores devront donc faire preuve d'une concentration optimale pour éviter les nombreuses chausse-trapes. Lire aussi : France-Brésil... raconté par Pélé, Platini, Fontaine, Falcao, Leonardo, Petit...Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 26.03.2015 à 15h24 Le mois de mars est toujours très excitant dans une année sportive. Entre courses aux titres et saisons qui reprennent, nous voilà confortablement installés pour parler sport. Quelle riche idée : parlons sport.Commençons par le plus populaire de tous : le football. Honneur au leader de la Ligue 1, le PSG. Les insultes de Zlatan, l’intégration de Zlatan en France, les suspensions de Zlatan, les tatouages de Zlatan, le salaire de Zlatan (tiens, il s’est fait doubler par Thiago Silva), le bouc de Zlatan, le slip de Zlatan… Le sport dans tout ça, m’objecterez-vous ?Essayons de le trouver chez le deuxième au classement : l’Olympique lyonnais. La « blessure » de Gourcuff, le retour au vestiaire précipité de Gourcuff, le futur transfert de Gourcuff, le chien de Gourcuff, les ongles incarnés de Gourcuff… Attendez attendez, vous vous moquez de moi, là ? J’ai dit parlons sport !Qu’à cela ne tienne, cherchons chez le troisième : l’OM. Les insultes de Payet dans le couloir, alors ? Elles étaient directement dirigées contre l’arbitre ou bien ? OK, il serait plus pertinent de parler de la gestion de Bielsa en ce moment, mais Payet il a quand même dit « enculé », non ?Changeons de division. La Ligue 2 va enfin nous permettre de nous concentrer sur le jeu. Sur le jeu et sur la rétrogradation de Nîmes. Ils étaient truqués ou pas, ces matchs ? Toujours est-il que les dirigeants nîmois ont la ferme intention de faire appel et d’aller au bout de la procédure. Chouette, on va pouvoir parler « sport » pendant quelques semaines encore !Ça me désespère. Changeons de pays. Si je veux du beau jeu, je me tourne du côté du Barça. Futur adversaire du PSG en Ligue des champions, récent vainqueur du clasico : enfin du sport. Si on considère que les peines de prison requises contre le président du club et son prédécesseur et le transfert – pas complètement déclaré au fisc – de Neymar sont du sport. On ne le considère pas ? Allons bon.Je ne suis pas contrariant, moi, vous savez. Changeons de sport. Et trouvons dans le rugby de quoi nourrir enfin notre soif de jeu. Ce qui tombe plutôt pas mal puisque le Tournoi des six nations vient de prendre fin. Alors, évidemment, il est compliqué de parler de « jeu » quand on pense au XV de France mais quand même, le dernier match contre les Anglais peut faire naître quelques espoirs quant au… Mais j’y pense ! Z’avez lu le livre de Ballester sur le dopage dans le rugby ? La bombe ! Musculature douteuse, ordonnances mensongères, compléments alimentaires, quel bonheur encore une fois d’avoir l’occasion de parler de (tout sauf de) sport…Résigné, moi ? Jamais ! Vous connaissez ma passion pour le cyclisme. Et justement Froome et Contador ont bien engagé leur duel puisque sur le Tour de Catalogne… Oh là là !, z’avez vu le contrôle positif à l’EPO du Français d’AG2R, Lloyd Mondory ? C’est terrible, non ? On y croyait tellement au cyclisme propre en France, et patatras… Même que son patron, Vincent Lavenu, il a dit qu’il avait honte. Il pleurait, le pauvre. Terrible. Terrible encore une fois d’avoir l’occasion de (ne pas) parler sport.Heureusement, la saison de formule 1 vient de reprendre. Mais alors ? Alonso, il est blessé ou pas ? Pourquoi il a pas couru en Australie ? C’est vrai qu’il va peut-être arrêter sa carrière ? Pourquoi les médecins ne disent rien ? Et c’est vrai que le collier d’Hamilton n’est pas en or mais juste en plaqué ? Vivement le 1er avril. A LIRE CETTE SEMAINE DANS LE CAHIER « SPORT & FORME » DU MONDE – Le coût du volant Affaiblies par la crise, les « petites » écuries misent sur des pilotes capables d’amener des sponsors pour financer leur budget.– La NBA se lève pour « Gobzilla » Avec ses contres spectaculaires, le géant français Rudy Gobert fait peur à tous les adversaires qui s’aventurent dans la raquette des Utah Jazz.– David Howman : « Le passeport biologique ne doit pas être utilisé pour tricher. » Le directeur de l’Agence mondiale antidopage se dit préoccupé par la persistance des autorisations de complaisance pour la prise de corticoïdes.– Eric Moussambani, le célèbre nageur inconnu En 2000, Eric Moussambani est entré dans l’histoire des Jeux olympiques en nageant le 100 m le plus lent de la compétition. 15 ans plus tard, il prépare la Guinée-équatoriale pour les JO de Rio. 26.03.2015 à 11h12 • Mis à jour le26.03.2015 à 12h32 Fernando Alonso (McLaren) et Valtteri Bottas (Williams) ont été autorisés, jeudi 26 mars, par les médecins de la Fédération internationale automobile (FIA) à participer au Grand Prix de Malaisie de Formule 1, dont les premiers essais débutent vendredi. Le double champion du monde « a passé avec succès les examens médicaux nécessaires et a donc été déclaré apte à courir ce week-end en Malaisie », a annoncé la fédération. Fernando Alonso a manqué le premier Grand Prix de la saison, le 15 mars à Melbourne, après avoir subi un traumatisme crânien lors d'un accident survenu durant des essais d'avant saison, le 22 février.Lire aussi : F1 : Alonso forfait pour l'ouverture de la saison Bottas avait lui déclaré forfait à Melbourne une heure avant le départ de la course en raison de douleurs au dos.« J'étais parfaitement conscient »Lors d'une conférence de presse, Fernando Alonso a déclaré avoir « zéro doute, zéro inquiétude » à la veille de remonter dans sa monoplace. Il a alors essayé d'expliquer les causes de son accident survenu lors des séances d'essais en Espagne. Sa McLaren aurait subi un blocage de la direction qui l'a envoyé dans un mur, sans que l'on connaisse exactement les causes de ce blocage. Plus personnellement, le pilote a expliqué qu'il n'avait pas perdu connaissance dans la voiture, mais plus tard, après être monté dans l'hélicoptère et avoir subi les premiers examens médicaux. « J'étais parfaitement conscient à ce moment [le moment de l'accident], dans l'ambulance et à la clinique du circuit », a-t-il dit.Quant à sa perte de connaissance, « les médecins ont dit que c'était normal, après les médicaments qu'ils m'ont donnés » avant d'être héliporté pour passer des examens. « Je ne me suis pas réveillé [en pensant que nous étions] en 1995, et je ne me suis pas réveillé en parlant italien, ou toute autre chose dans ce genre », a-t-il tenu à préciser pour réfuter les nombreuses rumeurs qui ont suivi son hospitalisation. Il a également révélé qu'il avait reçu, juste avant l'accident, un choc électrique dans sa voiture, à propos duquel « il n'y a pas de réponse claire ».« La voiture la plus sûre du moment »Quant à la McLaren, après que les équipes techniques eurent examiné toutes les données et toutes les pièces, le pilote a déclaré que l'écurie avait « la voiture la plus sûre du moment » et qu'il était « le pilote le plus surveillé médicalement de l'histoire ». La monoplace sera d'ailleurs équipée d'un capteur supplémentaire, le double champion du monde espagnol s'étant plaint d'une « direction lourde » à Barcelone, avant son accident.Les essais débutent, vendredi 27 mars, sur le circuit de Sepang, à Kuala Lumpur, avant la course de dimanche, qui s'annonce dominée par les Mercedes. Comme à Melbourne, où l'écurie championne du monde a fait le grand chelem, Lewis Hamilton dominant son coéquipier Nico Rosberg devant Sebastian Vettel, à trente secondes, sur Ferrari.Lire aussi : Formule 1 : Lewis Hamilton remporte le Grand Prix d'Australie Sérgio Rodrigues Pendant la Coupe du monde au Brésil, les lecteurs du Monde ont pu suivre au fil de la compétition les chapitres de sa novela inédite : Jules Rimet, Meu Amor. Présent au Salon du livre, à Paris, pour son dernier ouvrage Dribble (Editions du Seuil), l'écrivain brésilien Sérgio Rodriguez a écrit pour ses lecteurs français un texte inspiré par le  France-Brésil de ce soir.   >> Lire aussi : « Jules Rimet, Meu Amor » : l'intégralité de la novela de Sérgio RodriguesDans le football comme ailleurs, l'esprit brésilien soigne ses fantômes et ses croque-mitaines avec la même attention qu'un bon jardinier consacre à ses parterres de fleurs. Comme chacun sait – et nous, citoyens du plus grand pays d'Amérique du Sud, nous sommes les premiers à nous en souvenir – nous avons perdu la Coupe de monde 1950 face au petit Uruguay, dans le Maracana flambant neuf. Le « Maracanazo » est devenu symboliquement la grande tragédie nationale d'un pays géographiquement distant du plus grand conflit militaire de l'histoire, qui avait à peine égratigné ses genoux dans la véritable usine à tragédies qui avait fermé ses portes en Europe quelques années auparavant.Masochisme ? Une dose de plaisir dans la souffrance n'est pas à exclure, mais il s'agit d'autre chose. Le culte des spectres, dont la France, semble avoir un rôle crucial dans la dynamique affective d'une nation extrêmement compétitive – et, dans le cas du football, incomparablement victorieuse. Si à chaque match important toute la population flirte avec la folie de miser son estime de soi sur l'incertitude du résultat, oscillant entre être tout et n'être rien, entre l'arrogance et l'abjection, il est évident que les succès et les échecs, aussi fulminants les uns que les autres, seront remémorés avec la même intensité.Pendant des décennies, la France ne faisait pas partie des épouvantails du foot brésilien. Au contraire, la demi-finale de 1958, au cours de laquelle l'exceptionnelle équipe de Pelé et Garrincha infligea un carton de 5-2 à l'excellente sélection de Fontaine et Kopa, laissa un doux parfum parisien dans notre imaginaire. Un arôme plus persistant pour avoir été épandu dans un Mondial auquel nous croyions, car le traumatisme de 1950 avait été surmonté. Nous avions grandi, nous étions plus mûrs. Le parcours paraissait logique : sans la douleur du « Maracanazo », la jouissance du titre mondial en Suède n'existerait pas. Nous avons mis un certain temps à apprendre que les croque-mitaines ne meurent pas aussi facilement. L'Uruguay, devenue l'ombre de ce qu'il a été, nous rend encore nerveux.Galerie d'épouvantailsRentrer dans une telle galerie d'épouvantails n'est pas donné à tout le monde. Même après avoir éliminé le Brésil de Zico en 1986 aux penalties, la sélection française de Platini n'a pas rejoint l'Uruguay. Du moins pas si vite. A ce moment-là, le bilan des confrontations, en majorité des matchs amicaux, nous était encore largement favorable : quatre victoires, deux matchs nuls (l'élimination aux penalties est officiellement considérée comme un match nul) et une défaite.Ensuite, la marée des jeux amicaux s'est renversée, mais la France a acquis une place définitive dans les cauchemars brésiliens seulement lors de la finale de 1998. A cette occasion, le 3-0 n'a pas rendu compte de la supériorité de l'équipe que Zidane commandait avec élégance sur une Seleçao qui avait Ronaldo, à peine sorti d'une convulsion jamais élucidée, à demi groggy sur la pelouse. La victoire des Bleus en demi-finales de la Coupe des confédérations en 2001 a sonné comme une simple confirmation de ce que nous savions. Après, la scène de Roberto Carlos qui se courbe pour remonter son bas en laissant Thierry Henry libre pour marquer son but solitaire et éliminer le Brésil en 2006, a été juste ridicule, à défaut de surprendre. Des cauchemars sont des cauchemars.Depuis, il y a eu deux rencontres amicales entre les deux sélections, en 2011 et 2013, avec une victoire pour chacune, mais la supériorité française est devenue renversante ces derniers temps. Comment l'expliquer ? Les quintuples champions du monde souffriraient-ils d'un problème psychologique face aux vainqueurs de 1998 ? Depuis la tragicomique transformation de l'équipe verde-amarela en gelée de banane lors de la demi-finale de 2014 – qui introduisit un nouvel épouvantail dans la galerie –, l'aspect psychique ne saurait être négligé. Cependant, le plus probable est que nous soyons face à l'imprévisible, un de ces impondérables qui font du foot le plus passionnant jeu du monde.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Traduction du portugais (Brésil) par Paulo A. ParanaguaSérgio Rodrigues 25.03.2015 à 17h22 • Mis à jour le25.03.2015 à 18h30 La polémique s'éteignait doucement, mais Zlatan Ibrahimovic l'a relancée en trois phrases. Mercredi 25 mars, lors d'une conférence de presse à Solna, dans la banlieue de Stockholm, où la sélection suédoise s'entraîne avant un match amical en Moldavie vendredi, l'attaquant du PSG a affirmé qu'il n'avait toujours pas digéré l'arbitrage du match de Ligue 1 perdu le 15 mars à Bordeaux (3-2).Le mois dernier, il s'était emporté contre l'arbitre de la rencontre en des termes peu amènes : « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde », avait-il alors juré en rentrant au vestiaire avant de s'excuser, à deux reprises. Convoqué le 9 avril devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour ses propos injurieux, le Suédois déclare à présent : « Je suis sanctionné à la place de l'arbitre pour des erreurs qu'il a faites. » Ce jour-là, Lionel Jaffredo avait oublié de siffler un coup franc indirect dans la surface bordelaise après une passe en retrait d'un défenseur bordelais à son gardien.Lire : Les excuses de Zlatan IbrahimovicLorsqu'on lui demande si l'arbitre de la rencontre doit être sanctionné pour cet oubli, Ibrahimovic répond aujourd'hui par une question pleine de sarcasme : « Aucune idée, qu'en pensez-vous ? » « Nous sommes sanctionnés, lui ne l'est pas », a-t-il simplement constaté. Le meilleur buteur de Ligue 1 des deux dernières saisons a ensuite démenti avoir perdu son sang-froid lorsqu'il a laissé exploser sa colère devant les caméras. « Je me contrôlais parfaitement. Ça ne change rien que je sois filmé ou pas. »« Je me plais en France »Dans un grand jour, ce mercredi, Ibrahimovic s'en est ensuite pris à un autre arbitre : le Néerlandais Björn Kuipers, qui l'avait expulsé lors du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Chelsea, le 11 mars. Suspendu pour le futur quart de finale aller contre le FC Barcelone, l'avant-centre s'est ému de son sort : « Si on regarde la situation, je vais être plus sanctionné pour un carton rouge injustifié que l'arbitre pour son erreur. Ce n'est pas acceptable, ça n'est toujours pas acceptable. Comment on doit interpréter ça ? » Lire aussi : Zlatan et la Ligue 1, l'amour vacheEn revanche, « Ibra » a eu des mots plus doux pour la Ligue 1 et pour la France, qu'il avait pourtant qualifiée de « pays de merde » il y a un peine un mois. « Je me plais bien en France ! Tout le reste, c'est des conneries, a-t-il affirmé. Je ne serais pas venu en France si je n'avais pas aimé, surtout je n'aurais pas prolongé mon contrat si je n'avais pas aimé. Je n'y aurais pas joué aussi longtemps si je n'avais pas aimé. »Pas sûr que cette nouvelle sortie médiatique joue en la faveur d'Ibrahimovic avant son passage devant la commission de discipline de la LFP, le 9 avril. Le Suédois de 33 ans risque jusqu'à quatre matchs de suspension pour son dérapage en Gironde.Lire aussi: « Trop, c'est trop, ça suffit ! », siffle le patron des arbitres français Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule du 14 février au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande. L'Inde (double championne du monde en 1983 et en 2011) et l'Australie (quadruple vainqueur en 1987, en 1999, en 2003 et en 2007) s'affrontent jeudi 26 mars en demi-finale à partir de 4 h 30, heure française. Au Sydney Cricket Ground, les Australiens partent logiquement favoris, mais ils devront se méfier d'une équipe indienne, tenante du titre (l'événement a lieu tous les quatre ans), que l'on n'attendait pas à ce niveau cette fois-ci.En poule, c'est pourtant l'Inde qui a terminé invaincue, en dominant notamment l'Afrique du Sud, les Indes occidentales ou encore le rival du Pakistan, une rencontre au sommet suivie par plus de un milliard de téléspectateurs. En quarts de finale, les Indiens ont sorti le Bangladesh. L'Australie s'est, elle, inclinée une fois en poule face aux Néo-Zélandais avant de remporter ses quatre autres rencontres. En quarts, le Pakistan n'a pas résisté au pays coorganisateur.Avant de disputer une nouvelle finale face à la Nouvelle-Zélande, ces deux nations majeures du cricket aux styles opposés devront s'affronter rudement. Deux joueurs de l'équipe de France, l'un d'origine indienne, l'autre d'origine australienne, livrent leur analyse sur ces crickets respectifs. Arun Ayyavooraju est depuis deux ans le capitaine de l'équipe de France de cricket. Né à Karaikal, sur le territoire de Pondichéry, en Inde, le jeune homme est français de naissance grâce à son grand-père, combattant pour l'armée française lors de la première guerre mondiale. Il est arrivé à l'âge de 10 ans en France mais a fait ses débuts de joueur de cricket en Inde.Le cricket en Inde, c'est comme le foot au Brésil« Même si le hockey sur gazon a le statut officiel de sport national, le cricket est largement devant. On joue dans la rue, de partout, selon les moyens dont on dispose, du plus pauvre au plus riche. Certains fabriquent les balles avec du plastique ou du caoutchouc, d'autres confectionnent eux-mêmes leur batte. Cela a un côté très artisanal parfois. J'ai commencé à jouer là-bas, à l'âge de 5 ou 6 ans.« Il faut savoir qu'aujourd'hui la Fédération indienne dirige le cricket mondial. Le marché indien génère je crois 70 % des revenus du cricket dans le monde. Forcément, cela se retranscrit dans la prise de décisions. Grâce à l'Indian Premier League (IPL), championnat de franchise créé en 2008, les infrastructures se sont améliorées. Tous les meilleurs joueurs du monde viennent disputer la saison en IPL, parfois pour des sommes folles.« En Australie, 75 % des spectateurs dans les stades pour les matchs de l'Inde sont Indiens. Ils viennent d'Inde mais aussi de la diaspora. Contre l'Australie en demi-finale, certains prédisent que 70 % du public sera indien. »Les Indiens préfèrent la batte et les lancers à effet« Historiquement, l'Inde a toujours été forte à la batte. Les points faibles se situaient plus sur le lancer et la chasse (les joueurs chargés de récupérer la balle lorsqu'elle est frappée par le batteur). Les Indiens ont progressé à la chasse et sont désormais parmi les meilleurs.« Avant la Coupe du monde, les lanceurs de l'équipe d'Inde étaient très moyens. Les pronostiqueurs ne voyaient même pas l'Inde en demi-finale. Il faut savoir que les terrains sont plus durs en Australie qu'en Asie. La balle rebondit plus et favorise donc les lancers rapides. Les lanceurs indiens et asiatiques sont des lanceurs à effet, plus techniques. Or, à la surprise générale, les lanceurs indiens ont tout de même excellé depuis le début de la compétition. »Deux joueurs à surveiller : Mahendra Singh Dhoni et Virat Kohli « Dhoni est le capitaine, gardien de guichet (le joueur situé derrière le batteur adverse lors d'un lancer de son équipe) et batteur. Il est originaire d'un petit village à côté de Ranchi, capitale de l'Etat de Jharkhand. Il était déjà capitaine de l'équipe lors du dernier succès indien, à la Coupe du monde 2011, à domicile. Dhoni a gagné en tant que capitaine toutes les compétitions possibles. C'est l'un des sportifs les mieux payés au monde (22e au classement Forbes des sportifs les mieux payés au monde, 30 millions de dollars de revenus). Il dispute l'IPL sous les couleurs de Chennai Super Kings. « Kohli est le vice-capitaine, originaire de New Dehli. C'est le meilleur batteur de l'équipe. Il joue aussi pour la franchise IPL des Royal Challengers Bangalore. A seulement 26 ans, il est parti pour battre tous les records à la batte à la fin de sa carrière. » Robin Murphy, 23 ans, joue en équipe de France depuis 2010. Il est né à Vaison-la-Romaine, d'un père australien et d'une mère anglaise. Ancien joueur de l'équipe de Catus (près de Toulouse), il est sur le point de rejoindre le Paris université club en avril.Le cricket, c'est le sport d'été australien« Il existe une culture sportive énorme en Australie, une culture de l'extérieur, des barbecues. Le cricket est donc au sens pur le sport d'été des Australiens. Des sports comme le rugby à treize, le rugby à quinze ou le foot australien sont également populaires. Mais le rugby à treize est plus localisé à Sydney et dans ses environs, le foot australien est très implanté à Melbourne... La pratique du cricket est intégrée dans le système scolaire. On commence à l'école et on joue jusqu'au lycée. « Le plus haut niveau du cricket australien est celui des Etats. En général, la porte d'entrée vers l'équipe nationale, c'est le championnat fédéral. Une fois que tu es sous contrat avec la sélection, tu n'as plus vraiment le temps de jouer pour un club ou un Etat.« Depuis 2011, l'Australie a imité l'Inde en créant un championnat de franchises, la Big Bash League. Il y a huit équipes, dont deux à Melbourne et deux à Sydney. Des joueurs étrangers y participent de novembre à janvier. » Un cricket très professionnel« On a coutume de dire que les joueurs pakistanais ou indiens sont des talents naturels, alors que les joueurs australiens sont plus décrits comme des joueurs confirmés, travailleurs, physiques et mentalement forts. Ce sont de vrais professionnels qui maîtrisent leur sujet. Les lanceurs sont des lanceurs rapides, qui n'hésitent pas à intimider l'adversaire. »Deux joueurs à surveiller : Mitchell Johnson et David Warner« Johnson est un lanceur rapide, gaucher. Il terrorise tous les batteurs. Sa vitesse de lancer est impressionnante, entre 150 et 160 km/h. Il emploie souvent une technique d'intimidation en visant la tête du batteur grâce au rebond. Les joueurs appréhendent de jouer contre lui, même s'ils n'osent l'avouer. Depuis deux ans, tout lui réussit. « Warner est un batteur qui a brisé tous les cadres conventionnels. Il n'est pas passé par le championnat des Etats. Il est un peu sorti de nulle part. Le sélectionneur l'a appelé lors d'un match de Twenty20 (version la plus courte du cricket) contre l'Afrique du Sud en 2008. Personne ne le connaissait, et il est désormais l'un des meilleurs batteurs mondiaux. Il est très costaud, très déterminé et se fait un malin plaisir de provoquer ses adversaires, parfois même en les insultant. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.03.2015 à 13h57 | Yann Bouchez Laure Boulleau participera-t-elle au Mondial de football féminin au Canada cet été ? La joueuse du PSG et de l'équipe de France devrait disposer d'un premier élément de réponse dans quelques semaines, puisque l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a fixé une audience pour le 9 avril afin de se prononcer sur son cas, a appris Le Monde. La joueuse de 28 ans, 56 sélections avec les Bleues, est sous le coup d'une procédure disciplinaire pour trois manquements aux règles antidopage.Cas extrêmement rare, cette audience devant l'AFLD devrait être publique, à la demande de l'avocat de la footballeuse. « Son nom a été lâché dans la presse [en décembre 2014], alors qu'il n'y a pas encore d'infraction constituée, explique Me Alexis Gramblat. L'AFLD s'est montrée jusqu'à présent intransigeante. C'est bien que l'Agence réponde devant tout le monde de ses propres erreurs et que chacun puisse juger de la façon dont sont organisés les contrôles antidopage en France. »Me Gramblat : « Enorme carence de l'AFLD »Laure Boulleau et son conseil ne contestent pas les trois manquements aux règles antidopage. En mars 2013, la joueuse n'a pas rempli à temps son agenda dans le logiciel ADAMS, dans lequel certains sportifs de haut niveau doivent indiquer leur emploi du temps et une heure dans la journée – entre 6 heures et 21 heures – où ils peuvent être contrôlés de manière inopinée. En février 2014, elle n'a pas pu être localisée par un préleveur, pour « des raisons qui relèvent plus de la vie privée », dit son avocat. Enfin, le 10 juin 2014, le préleveur qui a voulu la contrôler ne l'a pas trouvée et pour cause : Laure Boulleau était en tournée en Guyane avec les Bleues, mais elle n'avait pas indiqué cette absence dans le calendrier du logiciel ADAMS.Me Gramblat reproche à l'AFLD d'avoir délivré des agréments aux deux préleveurs qui ont constaté des non-présentations alors que toutes les conditions n'étaient pas remplies. Ainsi, le dossier d'agrément d'un des contrôleurs ne comportait pas de déclaration concernant ses liens avec les organismes qui entretiennent des rapports avec l'AFLD, et le contrôleur n'aurait pas satisfait à toutes les conditions nécessaires à la formation initiale des agents préleveurs.L'avocat veut souligner le fossé entre, « d'une part, les exigences qui pèsent sur les sportifs en matière administrative, où ils se retrouvent seuls face à un agenda assez complexe à remplir, et les exigences administratives qui pèsent sur l'AFLD et qu[e l'Agence elle-même n'est pas capable] de remplir. Il serait bien qu'avant de culpabiliser sportifs parce qu'ils commettent des manquements administratifs l'AFLD mette en forme ses propres affaires. » L'avocat dénonce une « énorme carence de l'AFLD ».Le 27 février, le Conseil d'Etat avait rejeté le recours de la footballeuse, qui contestait le contrôle du 10 juin 2014. La plus haute juridiction de l'ordre administratif notait qu'un avertissement ne constituait pas une sanction, et qu'un recours pour abus de pouvoir n'était pas à ce stade recevable, en l'absence de sanction.« Fondamentaux »Me Gramblat assure que la défense de la joueuse, qui reconnaît les manquements, n'est pas qu'une question de forme. « Ce n'est pas seulement la forme, on est sur le fond avec cette problématique des préleveurs, affirme-t-il. Cela fait partie des fondamentaux d'être contrôlé par des gens qui sont habilités à le faire. Sinon, n'importe qui peut se présenter chez vous et dire qu'il est préleveur. Si demain vous vous prenez un PV par quelqu'un qui s'avère ne pas être policier, vous étiez peut-être mal garé, en infraction, mais pour autant vous allez contester le PV parce que ce n'est pas un type qui passait qui [aurait dû] vous mettre le PV. »Un autre argument, de pure forme cette fois-ci, pourrait être utilisé : depuis le 1er janvier 2015, selon le Code mondial antidopage, pour être sanctionnés, les trois manquements antidopage doivent avoir eu lieu en l'espace de douze mois et non plus dix-huit. L'avocat espère que ce changement, plus favorable que le règlement précédent, bénéficiera à sa cliente, dont les trois manquements ont eu lieu de mars 2013 à juin 2014, soit plus d'un an.Contactée par Le Monde, l'AFLD n'a pas souhaité se prononcer sur un dossier en cours d'instruction. En cas de suspension prononcée par l'Agence, l'avocat assure qu'il déposera un recours devant le Conseil d'Etat, qui devrait cette fois-ci avoir à se prononcer.De nombreux sportifs ont été suspendus, ces dernières années, à la suite de contrôles manqués ou d'agendas non remplis dans le logiciel ADAMS.Lire l'article : Dopage : épidémie de contrôles manqués chez les sportifs françaisYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.03.2015 à 11h47 • Mis à jour le12.03.2015 à 17h32 | Clément Guillou et Yann Bouchez Débat houleux jeudi matin à la rédaction du service des sports : faut-il parler d'exploit pour désigner la performance du Paris-Saint-Germain, qualifié  pour les quarts de finale de Ligue des champions à l'issue d'un match nul (2-2) contre Chelsea, ou est-ce donner trop d'importance à la prestation parisienne ? Arguments pour et contre.Lire aussi : Ligue des champions : le PSG réussit l’exploit contre ChelseaUn match qui remplit tous les critères de l'AOC « Exploit »Mercredi soir à 22 h 30, j’ai reçu un SMS d’un ami supporteur bordelais, farouchement antiparisien et très peu porté sur l’unanimisme patriotique qui saisit certains amateurs de foot les soirs de Coupe d'Europe. C'était un aveu un peu honteux :« Putain, je suis pour Paris. »Voilà de quel bois était fait le combat de Stamford Bridge. Un match devant lequel on se surprend – sauf à être un pisse-froid de l'espèce du collègue auteur des lignes ci-dessous – à soutenir une équipe que l'on déteste parce qu'il se joue indéniablement, sous nos yeux, un haut fait du football français de clubs.Le label d'exploit se mérite. Si on se met à le distribuer à tort et à travers, il deviendra une appellation galvaudée et on aura autant de chances de tomber sur une piquette que sur un grand cru. Par conséquent, il obéit à une charte bien précise qui permet de dire, par exemple, que la victoire du PSG contre le FC Barcelone en match de poules (3-2) n'était pas un exploit mais que la qualification arrachée à Londres par deux têtes brésiliennes en est un. Il faut réunir les trois critères ci-dessous :Un scénario. Le PSG, n'a, sur cent vingt minutes de jeu, été qualifié que lors des six dernières et a été éliminé durant cent quatre minutes (les dix manquantes l'envoyaient aux tirs au but). Il a, surtout, joué à dix pendant une heure et demie à la suite de l'expulsion de sa star, Zlatan Ibrahimovic. Etre réduit à dix n’est pas un désavantage ? Demandez aux Ukraino-Brésiliens du Chakthar Donetsk, en infériorité numérique depuis la troisième minute et repartis de Munich avec sept buts encaissés dans leurs valises.Une infériorité supposée. Chelsea, net leader de Premier League et bourreau du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions l'an passé, partait avec une longueur d'avance sur les Parisiens. En termes d'expérience et de densité de l'effectif, le club anglais est plus grand que le français, pour l'instant forcé de « dream bigger », autrement dit de lever la tête pour apercevoir les grands d'Europe. Ce critère est extrêmement frustrant pour les supporteurs des ténors européens. Difficile, par exemple, pour le Barça de Guardiola de se targuer d'un exploit dans un match étant donné qu'il était supérieur dans tout ce qui se faisait en Europe. Un match à enjeu. C'est évidemment le cas ici. Peu importe que ce ne soit qu'un huitième de finale de Ligue des champions : dans l'imaginaire collectif, ce match s'imprimera plus facilement que la finale de la Coupe des Coupes remportée aux dépens du Rapid de Vienne (1-0, 1996). Le PSG avait joué avec plus de brio au match aller face à Chelsea l'an passé (3-1), mais ce n'était qu'une première manche. Pas question de parler d'exploit. Pas plus que pour la superbe victoire contre le Barça cette saison en poules, pour celle contre le Bayern Munich en 2000 ou pour le pourtant inoubliable 3-0 du Parc des Princes face à Liverpool en 1997.Dans le cas de Chelsea-PSG, la dimension du match est rehaussée par le rejet qu'inspirent les Blues, notamment leur entraîneur José Mourinho et quelques joueurs à la mine patibulaire et au comportement truqueur sur le terrain, comme Diego Costa et Cesc Fabregas. Ce n'est pas ce qui fait de la qualification un exploit, ça la rend juste encore plus savoureuse.Clément GuillouUne belle performance, c'est déjà beaucoupSi l'on se fie à la première définition du Larousse, « action d'éclat manifestant d'un grand courage », alors la qualification des Parisiens face à Chelsea, à Stamford Bridge, mérite bien le titre d'exploit. Réduits à dix dès la première demi-heure de jeu, les joueurs de Laurent Blanc ont fait preuve d'un courage et d'une abnégation remarquables pour tenir à dix contre les Anglais. Ces constats ne sauraient être contestés, à moins d'être un inconditionnel supporteur de Chelsea, ou de Marseille, et d'être doté d'une bonne dose de mauvaise foi.Et pourtant. La prise de recul face à l'émotion, légitime, qu'a apportée aux spectateurs ce huitième de finale retour, invite à relativiser la notion d'« exploit ». L'expulsion de Zlatan Ibrahimovic, pour beaucoup, conduirait à grandir la performance de ses coéquipiers. C'est vrai et faux à la fois. Vrai, car il ne fallait pas s'effondrer après ce coup du sort. Mais faux, car cela a aussi désinhibé les joueurs PSG. A dix contre onze, ils n'avaient plus grand-chose à perdre, et personne ne leur aurait reproché une élimination en infériorité numérique face au leader de la Premier League. Une bonne partie de la pression qui pesait sur eux s'est alors envolée, et José Mourinho l'a souligné à la fin de la rencontre, entre autres arguments relevant davantage de la mauvaise foi.Surtout, l'entraîneur portugais, longtemps bête noire des clubs français et du PSG, qu'il avait éliminé la saison précédente, s'est avéré le principal artisan de la qualification parisienne. Comment, lorsque l'on possède des joueurs offensifs aussi talentueux qu'Eden Hazard, Oscar, Willian, ou Diego Costa – puis Drogba, sorti du banc –, peut-on pratiquer un jeu aussi frileux ? Si les Parisiens ont eu le mérite de ne pas baisser les bras - ni de lever le pied - après l'expulsion de Zlatan Ibrahimovic, c'est avant tout parce que leur adversaire ne leur a jamais mis une pression insoutenable.Les joueurs de Chelsea ont semblé refuser de profiter pleinement de l'avantage que leur offrait leur domination numérique. Le prisme défensif de Chelsea, une constante des équipes entraînées par Mourinho et qui lui a valu parfois des succès pas toujours mérités, est cette fois-ci devenu le meilleur allié des coéquipiers de Blaise Matuidi. « On mérite d'être punis », a d'ailleurs reconnu le coach des Blues.Enfin, la performance des Parisiens mérite d'être contextualisée. En obtenant un match nul au goût de victoire à Londres, les Parisiens n'ont fait « que » se qualifier pour les quarts de finale. Un joli parcours, certes, d'autant plus remarquable que le Paris des Qataris n'avait jusqu'alors connu que des éliminations frustrantes – sans être honteuses, loin de là – en Coupe d'Europe.Mais le trophée de la Ligue des champions, objectif assumé du club d'ici à 2018, reste encore lointain. A partir de quel stade de la compétition peut-on parler d'exploit ? Le débat reste ouvert. Ceux qui utilisent ce terme soulignent en creux que Paris n'est pas encore devenu un « grand d'Europe » : utiliserait-on le même mot si Barcelone, le Real Madrid ou le Bayern Munich, même réduits à dix, parvenaient à éliminer Chelsea en huitièmes ? La réponse est évidente : non.Définir la qualification de Paris face à Chelsea comme un exploit participe de la généralisation des superlatifs. On glorifie, on « héroïse » – un « Héroïques », en majuscules taille XXL, barre la « une » de L'Equipe du jour pour saluer le « Monumental exploit » des Parisiens – en oubliant parfois qu'il reste encore cinq matchs à disputer avant un hypothétique titre continental, et que les Parisiens ne tomberont pas toujours sur une équipe aussi prudente que Chelsea.Parler d'exploit revient à galvauder le terme, déjà utilisé face au Barça, en phase de poules. Le sport invite souvent à ces excès de langage. Mais quels mots nous restera-t-il si les hommes de Laurent Blanc parviennent en finale après avoir éliminé le Bayern et le Barça ?Clément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.03.2015 à 11h11 • Mis à jour le12.03.2015 à 13h09 Mercredi, les Parisiens, réduits à dix et menés deux fois au score, ont rejoint les quarts de finale de la Ligue des champions en éliminant Chelsea (1-1, 2-2). Depuis sa création, en 1970, le PSG a remporté une Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupes en 1996, et réussi quelques matchs à élimination directe mémorables. Retour sur ces moments entrés dans la légende du club.Le Real en victime préférée Pendant deux saisons, les Parisiens font faire des cauchemars aux Madrilènes. Lors de la saison 1992-1993, battu 3-1 en quarts de finale aller de la Coupe de l'UEFA, le PSG de Michel Denisot renverse avec brio la situation au Parc des Princes (4-1). Au bout de l'interminable temps additionnel, à la 96e minute, Antoine Kombouaré inscrit le but de la qualification. Commentateur sur Canal+, à l'époque propriétaire du club, Michel Platini joue les devins en annonçant le coup de tête victorieux du défenseur. En demi-finales, les Parisiens sont éliminés par la Juventus Turin.La saison suivante, Madrilènes et Parisiens se retrouvent, cette fois-ci en en quart de finale de la Coupe des vainqueurs de coupes. Vainqueur (1-0) sur un but de Weah à l'aller à Madrid, le PSG tient le match nul au retour malgré l'ouverture du score de Butragueno (1-1), grâce à un but de Ricardo. En demi-finales, ce sont les Anglais d'Arsenal qui mettent fin à l'aventure parisienne.Le Barça prend le relais Les clubs espagnols réussissent bien au PSG. En Ligue des champions 1994-1995, les joueurs de Luis Fernandez accueillent le FC Barcelone en quarts de finale retour. A l'aller, l'attaquant libérien George Weah avait offert le match nul à son club (1-1). Au Parc de Princes, dans une ambiance de gala, ce sont Raï et Guérin qui offrent la victoire et la qualification aux Parisiens face aux Catalans (2-1). En demi-finales, les Milanais arrêtent sans trembler la course de Paris (1-0, 2-0).  Le PSG résiste à Liverpool Lors de la saison 1996-1997, les Parisiens affrontent une légende des Coupes européennes, Liverpool. En demi-finales de la Coupe des vainqueurs de Coupes, le PSG s'impose 3-0 au Parc des Princes avec des buts de Leonardo, Benoît Cauet et Jérôme Leroy. Au retour, à Anfield, les Parisiens tiennent le choc malgré deux buts anglais (2-0). En finale, c'est le Barça de Ronaldo qui prend sa revanche et prive Paris d'une deuxième victoire en Coupe d'Europe après celle décrochée l'année d'avant face au Rapid Vienne, sur un coup franc magistral de Bruno N'Gotty. Le PSG renverse le Steaua Les Parisiens disputent le barrage de la Ligue des champions lors de la saison 1997-1998. En août 1997, le PSG s'incline 3-2 à Bucarest contre le Steaua au match aller. Mais le club parisien est sanctionné pour avoir fait jouer Laurent Fournier, théoriquement suspendu. Sur tapis vert, le club roumain est déclaré vainqueur 3-0. La mobilisation générale est décrétée pour le match retour, et Paris écrase le Steaua au Parc (5-0). Raï inscrit un triplé, Marco Simone et Florian Maurice sont les deux autres buteurs du club. 12.03.2015 à 06h49 • Mis à jour le12.03.2015 à 07h44 Les tickets pour le combat entre Floyd Mayweather et Manny Pacquiao le 2 mai à Las Vegas vaudront entre 1 500 et 7 500 dollars (1 418 et 7 090 euros, ont annoncé, mercredi 11 mars, les organisateurs qui l'ont présenté comme « le plus grand combat de l'histoire ».« L'intérêt pour ce match dépasse la boxe et même le sport », a expliqué Ken Hershman, directeur exécutif de la chaîne HBO Sports, l'un des diffuseurs du combat, qu'il a décrit comme « le plus grand de tous les temps ». Entre 1 500 et 7 500 dollarsLes organisateurs ont indiqué que le prix des billets mis en vente sera compris entre 1 500 et 7 500 dollars, sans préciser le nombre de tickets disponibles à la vente. La capacité de la salle du MGM Grand est de 16 800 places et des billets seront offerts à des célébrités, ont-ils simplement fait savoir.« Il est rare qu'un combat de boxe attire tant d'attention à travers le monde, c'est l'attention que reçoit normalement un événement sportif comme les Jeux olympiques ou le Superbowl », a souligné le promoteur Bob Arum. Le mois dernier, Bob Arum avait prévenu que ce combat serait le plus rémunérateur de l'histoire.« Joe Frazier se retournerait dans sa tombe »« Joe Frazier se retournerait dans sa tombe s'il savait l'argent que ce combat va générer », a-t-il indiqué en faisant référence au boxeur, adversaire de Mohamed Ali lors du « combat du siècle » au Madison Square Garden de New York en 1971. Le duel entre Pacquiao, champion WBO des welters, et Mayweather, tenant des titres WBA et WBC de la catégorie, a mis cinq ans pour être finalisé.Pacquiao a décroché un titre mondial dans huit catégories différentes et affiche à son palmarès 57 victoires, 5 défaites et 2 nuls. Son adversaire, surnommé « Pretty Boy » (beau gosse) ou encore « Money » (argent), a remporté tous ses 47 combats. 11.03.2015 à 19h40 • Mis à jour le11.03.2015 à 20h02 | Quentin Moynet En ballottage défavorable après le nul du match aller (1-1), le Paris-Saint-Germain garde la confiance du football français. Le PSG tentera d'obtenir son billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions lors de son déplacement en huitième de finale retour contre le Chelsea de l'entraîneur portugais Mourinho, mercredi 11 mars (20 h 45), à Stamford Bridge.Après une première partie de saison en demi-teinte, Paris monte en puissance depuis quelques semaines. Les Parisiens restent sur 14 matches sans la moindre défaite toutes compétitions confondues. « Ils sont dans une bonne phase, ils se sont rassurés sur les derniers matchs, dans le contenu et au niveau des résultats, explique au Monde l'entraîneur de l'OGC Nice, Claude Puel. Ils ont leurs chances. Le score du match aller ne les favorise pas, mais ils ont tout à gagner. »Lire : Avant Chelsea, le PSG verrouille sa com’« Le PSG est dans une meilleure forme que l'an passé à cette même période, confirme Christophe Galtier dans L'Equipe. Il dégage aussi une certaine sérénité et une détermination qu'il n'avait pas. » Pour l'entraîneur de Saint-Etienne, l'état de forme de l'attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic peut permettre au club de la capitale de faire la différence. « Du fait de sa blessure et de ses suspensions, Ibrahimovic pourrait avoir plus de fraîcheur dans un rendez-vous aussi important que Chelsea », estime-t-il.Surclassé 4-1 par les coéquipiers de Thiago Silva le week-end dernier en Ligue 1, le coach du RC Lens, Antoine Kombouaré, se souvient surtout du huitième de finale aller au cours duquel il a vu les « Blues » se « faire bouffer ».« Paris doit prendre ses responsabilités »Malgré des statistiques défavorables qui ne donnent que 31 % de chances de qualification aux Parisiens, Nabil Fekir est lui aussi optimiste. « Paris a toutes ses chances, affirme le jeune attaquant lyonnais. Même face à Chelsea, une très grosse équipe. Oui, c'est possible. Paris est costaud et a les moyens de faire l'exploit. » « Ça va se jouer sur des détails, prévient Claude Puel. Paris va devoir faire le jeu et éviter le contre. Ce sera difficile mais ils ont le mental pour relever le défi. »Côté parisien, c'est un mélange de confiance et de prudence qui habite les joueurs et le staff. Eliminés au coup d'envoi, ils se savent dans l'obligation de marquer pour renverser Chelsea. « On n'a pas le choix. Le résultat du premier match est acquis et il nous est défavorable. A nous d'aller chercher notre qualification. On sait qu'on doit attaquer et marquer », explique Laurent Blanc, rapidement rejoint par Blaise Matuidi, qui est persuadé que le PSG sera plus libéré que l'an dernier à Stamford Bridge.A l'époque, les Parisiens avaient joué la peur au ventre, se contentant de défendre pour préserver l'avantage de deux buts acquis à l'aller (3-1). Défaits 2-0 au match retour, ils avaient finalement quitté la compétition au stade des quarts de finale « C'est une configuration différente, assure l'international français. On n'a pas de complexe à avoir. On sait qu'il va falloir marquer. On ne va pas se poser de question, c'est ça la différence. » « Ibrahimovic peut marquer à tout moment »« Ils ont une grande qualité c'est le contre et le meilleur moyen d'en prendre un c'est de se ruer à l'attaque, prévient néanmoins Blanc, méfiant. Il faudra être solide dans un premier temps mais aussi jouer les coups à fond. Paris doit prendre ses responsabilités. Attaquer oui, se procurer des occasions oui, mais rester solide aussi. »Attaquer sans se faire contrer, c'est tout l'enjeu d'une rencontre que les Parisiens abordent avec sérénité. « On se sent mieux que lors de l'aller, affirme Matuidi. Depuis la reprise on est vraiment mieux dans notre jeu. Ça se traduit aussi dans les résultats. On arrive avec un capital confiance. »Le PSG aura aussi besoin d'un Ibrahimovic performant pour se qualifier. Souvent décevant dans les grands matchs de Ligue des champions, l'attaquant de 33 ans est attendu au tournant. « Même si la presse française se pose toujours des questions sur son influence dans les matches à élimination directe, je pense sincèrement que Terry, Cahill ou Zouma ne sont pas très heureux de le croiser, souffle Laurent Blanc. Que Zlatan soit sur le terrain, c'est pour nous que c'est une bonne nouvelle. Il peut marquer à tout moment, contre n'importe quel défenseur et dans n'importe quel stade. Et ses adversaires le savent. »Quentin Moynet Clément Guillou « Putain de Vietnam ! T'as perdu une bataille, mais pas la guerre. Tu as toujours été une valeur d'exemple et de réussite... » Abdelkader Bouhenia s'interrompt. Dix-sept secondes pour sécher ses larmes, retrouver sa voix et reprendre son discours à l'adresse de son « frère », Alexis Vastine. Les mots du directeur de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), Jean-Pierre de Vincenzi, et ceux des présidents des Fédérations de natation et de voile ont été applaudis poliment. Lui a droit à une ovation, parce qu'il est chez lui, à l'Insep, dans l'imposante halle Maigrot. Parce qu'il s'est exprimé au nom des autres.Bouhenia et Vastine boxent ensemble depuis plus de dix ans. « C'était le mec super rigolo. Même si ses vannes n'étaient parfois pas terribles, il les racontait d'une telle façon qu'on était obligés de rigoler. » Ce mercredi, c'est le jour des souvenirs au temple du sport français, niché dans le bois de Vincennes, à Paris. Les portraits d'Alexis Vastine, de Camille Muffat et de Florence Arthaud, disparus lundi en Argentine dans la collision entre deux hélicoptères, sont posés à côté de l'estrade. Quelques fleurs. Beaucoup de caméras.« Un peu de décence », demande une conseillère presse aux photographes mitraillant la famille Vastine, qui s'exécutent. Adriani, le frère qui ressemble tant à Alexis, dira deux mots : « Je voulais juste remercier tous les gens qui nous soutiennent, et je vous prierai de nous laisser nous recueillir en famille tranquillement. » Derrière lui, Alain Vastine, le père s'effondre en larmes sur qui lui offre son épaule. Il y a deux mois, il a perdu sa jeune fille Célie dans un accident de la route.« C'est dans notre ADN ce partage, cette solidarité »Pour cet hommage, ont afflué les sportifs bien sûr – on croise Sylvain Wiltord, qui participait lui aussi au jeu de TF1 « Dropped » –, mais aussi les dirigeants, les sponsors, les salariés de l'Insep. « On avait besoin de se rassembler, de se voir, de se serrer », dit l'ancien boxeur Brahim Asloum. « C'est dans notre ADN ce partage, cette solidarité. » Les cérémonies donnent un peu de substance aux concepts creux. Il semble donc que la « grande famille du sport » existe.« Une famille liée par un certain nombre de principes, de valeurs : le dépassement de soi, le respect et l'entraide », définit le ministre des sports, Patrick Kanner.Le plongeur Matthieu Rosset connaissait un peu Camille Muffat et Alexis Vastine. Sans plus. L'affliction n'en est pas moins grande : « La famille du sport, nous, on sait ce que ça veut dire. Quand on rencontre un sportif, même si on ne le connaît pas, il nous suffit d'une minute. Car on partage les mêmes choses. L'entraînement, très dur, les défaites, les victoires, on a tous connu les mêmes émotions. » Sur les disparus, on évoque des souvenirs communs et cet enthousiasme avec lequel tous les trois sont partis pour l'Argentine.« Ils avaient eu pour ordre de ne pas donner de nouvelles », rappelle Bouhennia. Ils échangeaient via Facebook avec ce sujet tabou, donc « parlaient de tout et de rien ». Les mots ont du mal à sortir. Certains préfèrent les coucher sur les livres d'or disposés dans la salle, où l'on peut lire : « Vous êtes partis en emportant une partie de nous-mêmes. » Valérie Fourneyron, ministre des sports au moment des Jeux olympiques de Londres, en 2012, est saisie d'émotion. Elle retient « le recueillement, la ferveur, la solidarité et aussi le courage » des sportifs rassemblés.« C'était le moment de pleurer »Après la cérémonie, le directeur technique national de la boxe, Kevinn Rabaud, a réuni ses troupes en cercle, comme à l'aube d'une grande bataille. « Je leur ai dit qu'il ne fallait pas hésiter à exprimer leur sensibilité, car c'était la grande qualité d'Alexis. Que c'était le moment de pleurer, d'échanger ensemble. Le monde de la boxe est un monde d'émotion. » Et demain ? « La meilleure manière de rendre hommage à Alexis, c'est de se remettre le plus tôt au travail et d'aller conquérir la médaille olympique qu'il convoitait. A partir de demain, l'hommage devient sportif, il se fait dans l'engagement. »Mardi, après avoir appris la nouvelle, Matthieu Rosset s'est pointé à l'entraînement comme tous les jours. Il s'est dit qu'il n'y arriverait pas. « Et puis je me suis dit qu'eux, c'étaient des champions, ils se seraient entraînés. Donc j'y suis allé. Et je sais que je le garderai à l'esprit. » Clément GuillouJournaliste au Monde Quentin Moynet Le Paris-Saint-Germain se déplace ce soir sur la pelouse de Stamford Bridge pour affronter Chelsea en huitième de finale retour de la Ligue des champions. José Mourinho, lui, est déjà dans son match.Il a donné le coup d'envoi avec vingt-quatre heures d'avance. Mardi soir, en conférence de presse à Londres, José Mourinho a fait passer plusieurs messages à ses adversaires ainsi qu'à l'arbitre, le Néerlandais Bjorn Kuipers. Dans un style provocateur qu'on lui connaît bien, le Portugais s'est d'abord attardé sur les nombreuses fautes commises par les Parisiens lors du match aller, qui s'est conclu par un nul (1-1), en particulier celles sur Eden Hazard, joyau belge du club londonien.« Je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité »« J'ai été surpris de voir une équipe avec des joueurs fantastiques, qui a fait faute après faute, qui a stoppé Hazard avec des fautes à chaque fois. Même Zlatan taclait pour stopper les contre-attaques, a-t-il lâché. Une équipe anglaise ne devrait jamais être surprise par l'agressivité. On a joué cette saison en coupes contre des équipes de D2, D3 et même D4. Mais l'équipe la plus agressive a été le PSG. » Avant d'ajouter : « C'est une vraie surprise, parce qu'avec des joueurs de cette qualité, je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité. »Lire aussi : Avant Chelsea, le PSG verrouille sa com’Ce que José Mourinho oublie de préciser, c'est que les deux équipes ont chacune été sanctionnées vingt fois lors du match aller au Parc des Princes. Une rencontre globalement dominée par les Parisiens, sauf pour le Special One. « Est-ce que dominer c'est avoir des occasions ? Alors oui, Paris a eu plus d'occasions. Si c'est stopper l'adversaire en faisant faute après faute, ils ont dominé. Si c'est faire des passes sans déséquilibrer l'adversaire, oui. Donc ils ont dominé partout sauf pour le résultat », a-t-il ironisé, sans se départir de sa moue désabusée.« Juste une soirée de plus »José Mourinho avait un dernier message à transmettre. Si ce match revêt une importance capitale pour le PSG, ce n'est pas vraiment le cas pour Chelsea, vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et habitué des grands rendez-vous européens. « Je ne peux pas dire que c'est une soirée spéciale, a assuré le Portugais. C'est juste une soirée de plus. Il y aura en face de bons joueurs, une bonne équipe, mais c'est ce qu'on fait saison après saison. »Provocateur et moqueur, José Mourinho a une fois de plus assuré le spectacle dans l'avant-match. Ni les joueurs parisiens ni leur entraîneur Laurent Blanc n'ont répondu à ces attaques. Ils en auront l'occasion sur la pelouse de Stamford Bridge.Quentin Moynet Henri Seckel Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open… Indian Wells ? Le tournoi qui s'est ouvert jeudi 12 mars dans le sud de la Californie appartient, certes, à la catégorie des Masters 1000(*), à savoir les neuf rendez-vous les plus prestigieux après les quatre levées du Grand Chelem. D'aucuns le considèrent pourtant comme un cinquième tournoi du Grand Chelem officieux.C'est qu'Indian Wells est un cas à part. Qui n'a pas le prestige de Roland-Garros, mais qui a accueilli l'an passé plus de spectateurs (431 527) que le tournoi parisien (428 751, chiffre de 2013). Qui n'a pas la tradition de Wimbledon, mais qui s'étale sur plus d'hectares que l'institution londonienne (22 contre 17 – et 8,6 à Roland-Garros). Qui possède plus de courts que l'Open d'Australie (29 contre 24), parmi lesquels le Stadium, dont l'architecture octogonale ne réjouit peut-être pas les esthètes, mais qui est la deuxième plus grande arène de tennis du monde (16 100 spectateurs), derrière le Stadium Arthur-Ashe (22 500), où se joue la finale de l'US Open.A Indian Wells, 23 des 29 courts sont éclairés, et tous disposent du « hawk-eye », la technologie permettant de vérifier qu'une balle a touché ou non la ligne, dont peuvent ainsi bénéficier les grands joueurs dans le Stadium comme les « petits » sur les courts annexes. Le vent souffle parfois si fort dans la région qu'il est arrivé, une année, que la pièce lancée en l'air par l'arbitre pour le tirage au sort ne retombe jamais sur le terrain. Mais globalement, les joueurs raffolent de ce tournoi au soleil – au sortir d'une tournée européenne en indoor – avec vue sur les somptueuses montagnes de Santa Rosa, et apprécient son atmosphère particulièrement décontractée.Il n'y avait guère que Goran Ivanisevic pour râler. « C'est bien pour les vacances, pas pour le tennis, disait le Croate à propos d'Indian Wells en 1992. J'aime ce pays, mais je n'aime pas cet endroit. Je vais au lit à 21 heures, et je me réveille à 7, comme un vieux. C'est un endroit magnifique, c'est paradisiaque, mais il y a beaucoup de vieux. J'ai essayé les restaurants : on voit un ou deux jeunes clients, tous les autres ont 100 ans, ou 150. A chaque fois j'ai l'impression que quelqu'un va mourir dans le restaurant. »« Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? »Le tournoi californien est, avec celui de Miami, qui lui succède immédiatement dans le calendrier, le seul Masters 1000 qui s'étale sur dix jours ; les autres ne durent qu'une semaine. Son tableau compte 96 joueurs, contre 56 pour la concurrence (voire 48 à Bercy), et il ne viendrait à l'idée d'aucun de zapper « IW » : 47 des 50 meilleurs mondiaux sont présents cette année (seuls manquent les Français Tsonga et Monfils, et l'Argentin Mayer, tous blessés).Ce taux de participation élevé s'explique peut-être par le montant de la dotation : 5 381 235 dollars (5 110 000 euros), dont 900 000 (855 000 euros) pour le vainqueur – montants valables également chez les dames. Ces chiffres restent assez loin de ceux des Grand Chelem – Roland-Garros, le moins généreux des quatre, offrait l'an dernier une dotation de 11 552 000 euros dont, 1 650 000 pour le vainqueur (idem chez les dames) – mais bien supérieurs à ceux des autres Masters 1000 – 3 288 530 euros, dont 628 100 pour le vainqueur, à Monte-Carlo ou Paris-Bercy. « Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? » a un jour demandé Ion Tiriac, directeur du Masters 1000 de Madrid. Si un cinquième devait voir le jour, Indian Wells ferait un excellent candidat, ne serait-ce que par sa position dans le calendrier, au cœur du long tunnel entre l'Open d'Australie (janvier) et Roland-Garros (mai-juin).Proche des « Grand Chelem » par certains aspects, plus proche des Masters 1000 par d'autres – les matchs se jouent en deux sets gagnants, par exemple –, Indian Wells ne vise pas ce statut à tout prix. « Nous pensons que quatre tournois du Grand Chelem, c'est suffisant, dit Raymond Moore, cofondateur du tournoi. Ils ont tous plus d'un siècle d'histoire, nous ne sommes pas dans cette catégorie [le tournoi est né en 1987, l'Open d'Australie, plus jeune Grand Chelem, en 1905]. On veut être le meilleur tournoi du monde en dehors des quatre tournois du Grand Chelem. »Pas sûr, de toute façon, qu'il soit bien nécessaire de monter un cinquième tournoi du Grand Chelem, c'est-à-dire un cinquième tournoi long de deux semaines, dans un calendrier déjà surchargé. Et si oui, pourquoi aux Etats-Unis, qui en abritent déjà un, et pourquoi sur surface dure, ce qui est déjà le cas de deux des quatre « Majeurs » ? Certaines voix d'amateurs du tennis préfèrent s'élever pour réclamer une autre petite révolution, en forme de retour aux sources de ce sport : la mise en place d'un Masters 1000 sur herbe.(*) Indian Wells (dur), Miami (dur), Monte-Carlo (terre battue), Madrid (terre battue), Rome (terre battue), Montréal/Toronto en alternance (dur), Cincinnati (dur), Shanghaï (dur), Paris-Bercy (dur, indoor)Henri Seckel 13.03.2015 à 14h41 • Mis à jour le13.03.2015 à 14h44 Pendant que 6 000 athlètes, pratiquant une vingtaine de sports, essaieront d’obtenir une médaille d’or aux Jeux européens, organisés à Bakou du 12 au 28 juin, l’opposition politique azerbaïdjanaise s’efforcera de montrer à la communauté internationale les atteintes contre la liberté d’expression du gouvernement du président Ilham Aliev.Selon les rapports publiés par Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI), au moins 35 défenseurs des droits humains, militants politiques et civils, journalistes et blogueurs ont été arrêtés ou emprisonnés en 2014. Un des cas les plus connus est celui de Leyla Yunus, 60 ans, critique véhémente du gouvernement arrêtée en juillet 2014, quelques jours après avoir appelé au boycott des Jeux européens en raison du bilan déplorable du régime en matière de droits humains.Bakou accentue la répression des voix indépendantesLes Jeux européens, une compétition créée par les Comités olympiques européens en 2012, offrent des places qualificatives pour les Jeux olympiques de 2016 dans onze disciplines. « Je suis content que les jeux se déroulent à Bakou parce que grâce à cela on pourra savoir ce qui se passe réellement en termes de répression », affirme Agil Khalil, journaliste du quotidien Azadliq et réfugié politique en France depuis 2008 après avoir été poignardé à la suite d’une publication sur la corruption de l’appareil judiciaire. Il continue à travailler pour le quotidien et pense que « la situation a empiré » depuis qu’il est parti.« Violation flagrante de la charte olympique »« La répression […] constitue une violation flagrante de la lettre et de l’esprit des principes de la Charte olympique relatifs à la liberté de la presse et à la dignité humaine », rappelle Jane Buchanan, directrice adjointe de la division Europe et Asie centrale de HRW. Cela risque de poser des problèmes directs pour les médias européens qui couvriront la compétition. Toutes les stations de radio étrangères, y compris la BBC et Voice of America, ont été bannies des fréquences FM depuis 2009.Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français a visité Bakou six fois pour observer l’avancée des travaux : « Je pense qu’il y a un décalage avec ce qu’on dit et ce qui se passe. Je n’ai pas eu ce sentiment [de répression], il n’y a pas de policiers dans tous les coins des rues. »Stratégie géopolitiqueL’Azerbaïdjan a amorcé cette stratégie géopolitique de projection d’une image progressiste et moderne au niveau international en 2012, avec l’organisation de l’Eurovision. « Personne ne doit être dupé par le faste et le prestige du spectacle que donne l’Azerbaïdjan sur le plan international pour se forger une réputation irréprochable et attirer les capitaux étrangers », réagit John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’AI. Au-delà de la répression, les dépenses effectuées par Bakou pour organiser la compétition font aussi grincer des dents. L’Azerbaïdjan a ainsi pris en charge les frais des transports pour les cinquante équipes participantes, une pratique inhabituelle. Lors des Jeux olympiques de 2012, Londres payait seulement les frais d’hébergement. Denis Masseglia a confirmé que la délégation française recevrait les deux tiers des frais de transport.Or le financement des Jeux grève le budget du pays. « Le budget de l’Etat est de 19 milliards de dollars [18 milliards d’euros]. Les Jeux européens coûtent 8 milliards de dollars alors que le salaire moyen d’un médecin ou d’un professeur se situe entre 150 et 200 dollars par mois. C’est facile d’imaginer la mauvaise humeur d’une grande partie de la société face à cette générosité du gouvernement », explique Gultakin Hajibayli, opposante et présidente du Comité international du Conseil national des forces démocratiques d’Azerbaïdjan. Ali Karimli, figure forte de l’opposition et président du Parti Front Populaire d’Azerbaïdjan remarque que « c’est trois fois plus que ce que le gouvernement a investi en éducation, santé et science ».Les régimes autoritaires n’effraient pas les grandes compétitions sportives1934 : Coupe du monde de football en Italie, sous la dictature de Benito Mussolini.1936 : Jeux olympiques de Berlin, sous la dictature d’Adolf Hitler.1968 : Jeux olympiques de Mexico, dix jours après le massacre de Tlatelolco.1978 : Coupe du monde de football en Argentine, sous la dictature militaire de Jorge Videla.2008 : Jeux olympiques de Pékin. Amnesty International dénonce la répression les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les avocats.2014 : Jeux olympiques d’Hiver de Sotchi (Russie). Des syndicalistes, des écologistes, des militants de gauche sont emprisonnés ou poursuivis.2018 : Coupe du monde de football en Russie.2022 : Coupe du monde de football au Qatar.Andres Quintero 13.03.2015 à 11h21 • Mis à jour le13.03.2015 à 12h31 La qualification du Paris-Saint-Germain pour les quarts de finale de la Ligue des champions, arrachée mercredi sur la pelouse de Chelsea, a permis au club parisien – et à ses supporteurs – de connaître ses émotions les plus fortes depuis que le Qatar en est devenu propriétaire, à l'été 2011. Mais le « Président » Laurent Blanc et le président Nasser Al-Khelaïfi ont chacun des dossiers compliqués à gérer d'ici le prochain tour, le 14 ou 15 avril.Un calendrier (très) encombréVoilà un vrai problème de riche. Toujours en course sur les quatre tableaux – Ligue des champions, Ligue 1, Coupe de France et Coupe de la Ligue –, les Parisiens vont connaître un printemps surchargé. Le début du mois d'avril s'annonce gargantuesque.Entre le 5 et le 15 de ce mois, le PSG a quatre matchs au programme, et non des moindres : un choc de championnat le 5 avril à Marseille, une demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne trois jours plus tard, une finale de Coupe de la Ligue face à Bastia le 11 et un quart de finale de Ligue des champions le 14 ou le 15.Pour alléger ce calendrier, propice aux blessures, les dirigeants parisiens ont demandé à la Fédération française de football de décaler la rencontre de Coupe de France face à Saint-Etienne, mais encore faut-il réussir à trouver une date qui convienne à tout le monde et soit possible. Cela s'annonce très compliqué, selon la Ligue et la Fédération, d'autant plus que le PSG doit déjà trouver une date pour sa rencontre face à Metz, reportée en raison de la finale de la Coupe de la Ligue.Dans le « pire » des cas – éliminations en quarts de finale de la Ligue des champions et en demi-finale de la Coupe de France –, le PSG disputera 15 matchs, dont dix de championnat, d'ici le 23 mai, date de la dernière journée de Ligue 1. Dans la « meilleure » des hypothèses – si le club atteint la finale dans toutes les coupes –, il lui faudra disputer 19 rencontres. A titre de comparaison, Lyon et Marseille, encore dans la course au titre en Ligue 1, n'ont plus que dix matchs de championnat à disputer durant la même période.Face à ce programme de stakhanovistes, le PSG ne pourra pas s'appuyer sur un « banc » si fourni que cela. Et les blessures du Brésilien Lucas Moura – qui devrait revenir début avril – et de l'Ivoirien Serge Aurier réduisent les possibilités de turnover.Plus belle La vie... sans « Ibra » ni Verratti ?Grâce à son tacle, plus idiot que méchant, sur Oscar à la demi-heure de jeu mercredi, Zlatan Ibrahimovic, directement expulsé, a gagné le droit de regarder depuis les tribunes le quart de finale aller du PSG (14 ou 15 avril) au moins (la commission de discipline étudiera son cas jeudi prochain). Un sale coup pour ses coéquipiers ? Pas forcément.Le banc parisien n'est peut-être pas le plus fourni d'Europe, mais il n'est pas totalement misérable non plus. Laurent Blanc pourra en faire sortir Lucas Moura s'il est remis – ou Ezequiel Lavezzi si ça n'est pas le cas – et l'envoyer sur le flanc droit de l'attaque, tandis que Javier Pastore occupera le côté gauche, et qu'Edinson Cavani prendra la place de Zlatan en pointe. Cela dit, libre à l'entraîneur parisien de tenter le coup de poker ultime en lançant Jean-Christophe Bahebeck dans le très grand bain européen.En tout cas, cette année, l'absence d'Ibrahimovic, enquiquiné par une blessure au talon, n'a pas empêché le PSG de gagner. Au contraire, l'équipe s'est montrée plus efficace sans sa vedette suédoise – 11 victoires en 16 matchs (68 %) – qu'avec elle – 16 sur 28 (57 %). Alors oui, Paris n'aura pas toujours la chance de voir ses deux défenseurs centraux marquer sur corner. Mais le PSG a réussi ses deux coups d'éclat (doit-on parler d'exploit ?) de la saison – victoire sur le FC Barcelone (3-2) au premier tour, match nul à Chelsea en huitièmes – sans Zlatan.Sans Zlatan, mais pas sans Verratti. Or, le petit hibou italien loupera aussi le quart de finale aller, à cause de son carton jaune reçu face à Chelsea. Et son absence semble presque plus embarrassante que celle du géant suédois, tant il se montre précieux au milieu de terrain cette saison.Yohan Cabaye, qui revient de blessure, et Adrien Rabiot, du haut de ses 20 ans (il les fêtera le 3 avril), devront avoir les épaules solides pour pallier l'absence du génial Italien aux côtés de Blaise Matuidi et Thiago Motta. Laurent Blanc peut aussi choisir de faire monter David Luiz au milieu, de replacer Marquinhos en défense centrale à côté de Thiago Silva, et de titulariser Gregory van der Wiel sur le flanc droit de la défense. L'entraîneur parisien a un mois pour régler ce casse-tête.Laurent Blanc sur le banc (éjectable ?)Au début de l'année, après les trois seules défaites de la saison du PSG en un mois à Barcelone, Guingamp et Bastia, l'hypothèse d'un maintien de Laurent Blanc sur le banc parisien l'an prochain était aussi farfelue que celle de son arrivée en 2013. Mais un duel gagné contre une équipe entraînée par José Mourinho vous pose un entraîneur. Le Guardian ne s'y trompe pas, dans son analyse d'après match : « Laurent Blanc a prouvé sa valeur aux propriétaires qataris (...). C'est le genre de résultat qui permet à n'importe quel entraîneur de rester en poste. »Depuis qu'ils l'ont embauché après avoir essuyé les refus de tout ce que l'Europe compte d'entraîneurs, les propriétaires qataris ne sont pas convaincus que Laurent Blanc a l'étoffe pour emmener leur club au seul titre qui les intéresse vraiment, la Ligue des champions. Mais Blanc a peut-être passé son brevet d'entraîneur aux yeux de Doha sur cette double confrontation. A l'aller (David Luiz en sentinelle du milieu) comme au retour (retour de Motta, Marquinhos à l'arrière droite), ses choix tactiques ont été payants. Le jour du match de Londres, il a, selon L'Equipe, su diffuser sa confiance aux joueurs. Et la dernière causerie avant le match de Stamford Bridge portait sur la stratégie sur coups de pied arrêtés : les deux buts parisiens sont venus sur corner.Nasser Al-Khelaïfia a chanté les louanges de son entraîneur après la rencontre, une constante ces dernières semaines : « Je félicite le coach, qui a mis en place une grande tactique et procédé à de bons changements. Il a battu Mourinho. »Les joueurs étaient au diapason, notamment le capitaine Thiago Silva, dont l'avis compte pour le président qatari :« C'est la victoire du coach, il a fait les bons choix, les bons changements, il avait très bien préparé ce match en vidéo, il a été incroyable pour nous. »Le contrat de Blanc prend fin en 2016 mais des contacts ont déjà été pris avec l'entraîneur le plus prisé sur le marché parmi ceux en fin de contrat : Diego Simeone. Les négociations de l'Argentin pour prolonger à l'Atletico Madrid traînent en longueur mais Manchester City est aussi intéressé, selon la presse anglaise. Pour Laurent Blanc, un triplé au plan national et une accession dans le dernier carré de la C1 serait le meilleur moyen d'écarter la concurrence. Si toutefois il a envie de rester, ce qui n'est pas forcément le cas selon Le Parisien. 13.03.2015 à 00h31 • Mis à jour le13.03.2015 à 13h33 La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé jeudi 12 mars de suspendre le stade Armand-Cesari de Bastia (Ligue 1) à titre conservatoire, et jusqu'à nouvel ordre, pour le comportement de ses supporteurs lors de la réception de Nice samedi 7 mars. Lire aussi : Ligue 1 : forte hausse des interpellations dans les stadesLa commission de discipline évoque entre autres « l'utilisation de très nombreux engins pyrotechniques », « le jet de briquets en direction des joueurs niçois à l'échauffement », « le jet d'objets lors d'un corner en faveur de Nice ayant entraîné l'interruption de la rencontre », ainsi que « l'apparition à plusieurs reprises d'une banderole injurieuse et obscène ».« Au vu de la gravité des faits », la LFP a décidé de placer le dossier en instruction et cette suspension prend effet à compter de ce vendredi 13 mars. D'ici la décision, toutes les rencontres à Furiani se dérouleront donc à huis clos. Bastia se déplace ce soir à MOnaco en ouverture de la 29e journée de championnat. 12.03.2015 à 18h53 • Mis à jour le13.03.2015 à 09h11 Le Français Martin Fourcade a remporté jeudi 12 mars son sixième titre de champion du monde de biathlon en remportant l'épreuve de l'individuel, disputée sur 20 kilomètres, grâce à une grande performance à ski. A Kontiolahti (Finlande) et après des débuts de mondiaux en demi-teinte, Fourcade est allé chercher la médaille d'or dans sa discipline favorite en s'appuyant sur son point fort. Lire l'entretien avec Martin Fourcade : « J'ai atteint le Graal »Il a commis une faute au premier tir debout, à l'inverse de son rival Emil Svendsen. Malgré cette minute de pénalité, il s'est imposé avec 20 secondes d'avance sur le Norvégien. Il a cru quelques minutes pouvoir partager une place sur le podium avec son frère aîné Simon, mais ce dernier a été délogé de la troisième place par le Tchèque Ondrej Moravec.Un palmarès hors-normeFourcade continue de bâtir un palmarès hors-norme et se rapproche du record de titres individuels aux championnats du monde détenu par son compatriote Raphaël Poirée, avec sept trophées. Pour l'égaler, il devra remporter la mass-start, dimanche.Fourcade se rapproche aussi de la victoire au classement général de la Coupe du monde. Un quatrième gros globe d'affilée est à sa portée.Au classement des médailles de ce championnat, la France conforte sa position de leader devant la Norvège avec trois titres (deux pour Marie Dorin, un pour Martin Fourcade) et une médaille d'argent (relais mixte). 12.03.2015 à 13h57 | Yann Bouchez Laure Boulleau participera-t-elle au Mondial de football féminin au Canada cet été ? La joueuse du PSG et de l'équipe de France devrait disposer d'un premier élément de réponse dans quelques semaines, puisque l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a fixé une audience pour le 9 avril afin de se prononcer sur son cas, a appris Le Monde. La joueuse de 28 ans, 56 sélections avec les Bleues, est sous le coup d'une procédure disciplinaire pour trois manquements aux règles antidopage.Cas extrêmement rare, cette audience devant l'AFLD devrait être publique, à la demande de l'avocat de la footballeuse. « Son nom a été lâché dans la presse [en décembre 2014], alors qu'il n'y a pas encore d'infraction constituée, explique Me Alexis Gramblat. L'AFLD s'est montrée jusqu'à présent intransigeante. C'est bien que l'Agence réponde devant tout le monde de ses propres erreurs et que chacun puisse juger de la façon dont sont organisés les contrôles antidopage en France. »Me Gramblat : « Enorme carence de l'AFLD »Laure Boulleau et son conseil ne contestent pas les trois manquements aux règles antidopage. En mars 2013, la joueuse n'a pas rempli à temps son agenda dans le logiciel ADAMS, dans lequel certains sportifs de haut niveau doivent indiquer leur emploi du temps et une heure dans la journée – entre 6 heures et 21 heures – où ils peuvent être contrôlés de manière inopinée. En février 2014, elle n'a pas pu être localisée par un préleveur, pour « des raisons qui relèvent plus de la vie privée », dit son avocat. Enfin, le 10 juin 2014, le préleveur qui a voulu la contrôler ne l'a pas trouvée et pour cause : Laure Boulleau était en tournée en Guyane avec les Bleues, mais elle n'avait pas indiqué cette absence dans le calendrier du logiciel ADAMS.Me Gramblat reproche à l'AFLD d'avoir délivré des agréments aux deux préleveurs qui ont constaté des non-présentations alors que toutes les conditions n'étaient pas remplies. Ainsi, le dossier d'agrément d'un des contrôleurs ne comportait pas de déclaration concernant ses liens avec les organismes qui entretiennent des rapports avec l'AFLD, et le contrôleur n'aurait pas satisfait à toutes les conditions nécessaires à la formation initiale des agents préleveurs.L'avocat veut souligner le fossé entre, « d'une part, les exigences qui pèsent sur les sportifs en matière administrative, où ils se retrouvent seuls face à un agenda assez complexe à remplir, et les exigences administratives qui pèsent sur l'AFLD et qu[e l'Agence elle-même n'est pas capable] de remplir. Il serait bien qu'avant de culpabiliser sportifs parce qu'ils commettent des manquements administratifs l'AFLD mette en forme ses propres affaires. » L'avocat dénonce une « énorme carence de l'AFLD ».Le 27 février, le Conseil d'Etat avait rejeté le recours de la footballeuse, qui contestait le contrôle du 10 juin 2014. La plus haute juridiction de l'ordre administratif notait qu'un avertissement ne constituait pas une sanction, et qu'un recours pour abus de pouvoir n'était pas à ce stade recevable, en l'absence de sanction.« Fondamentaux »Me Gramblat assure que la défense de la joueuse, qui reconnaît les manquements, n'est pas qu'une question de forme. « Ce n'est pas seulement la forme, on est sur le fond avec cette problématique des préleveurs, affirme-t-il. Cela fait partie des fondamentaux d'être contrôlé par des gens qui sont habilités à le faire. Sinon, n'importe qui peut se présenter chez vous et dire qu'il est préleveur. Si demain vous vous prenez un PV par quelqu'un qui s'avère ne pas être policier, vous étiez peut-être mal garé, en infraction, mais pour autant vous allez contester le PV parce que ce n'est pas un type qui passait qui [aurait dû] vous mettre le PV. »Un autre argument, de pure forme cette fois-ci, pourrait être utilisé : depuis le 1er janvier 2015, selon le Code mondial antidopage, pour être sanctionnés, les trois manquements antidopage doivent avoir eu lieu en l'espace de douze mois et non plus dix-huit. L'avocat espère que ce changement, plus favorable que le règlement précédent, bénéficiera à sa cliente, dont les trois manquements ont eu lieu de mars 2013 à juin 2014, soit plus d'un an.Contactée par Le Monde, l'AFLD n'a pas souhaité se prononcer sur un dossier en cours d'instruction. En cas de suspension prononcée par l'Agence, l'avocat assure qu'il déposera un recours devant le Conseil d'Etat, qui devrait cette fois-ci avoir à se prononcer.De nombreux sportifs ont été suspendus, ces dernières années, à la suite de contrôles manqués ou d'agendas non remplis dans le logiciel ADAMS.Lire l'article : Dopage : épidémie de contrôles manqués chez les sportifs françaisYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.03.2015 à 11h47 • Mis à jour le13.03.2015 à 07h21 | Clément Guillou et Yann Bouchez Débat houleux jeudi matin à la rédaction du service des sports : faut-il parler d'exploit pour désigner la performance du Paris-Saint-Germain, qualifié  pour les quarts de finale de Ligue des champions à l'issue d'un match nul (2-2) contre Chelsea, ou est-ce donner trop d'importance à la prestation parisienne ? Arguments pour et contre.Lire aussi : Ligue des champions : le PSG réussit l’exploit contre ChelseaUn match qui remplit tous les critères de l'AOC « Exploit »Mercredi soir à 22 h 30, j’ai reçu un SMS d’un ami supporteur bordelais, farouchement antiparisien et très peu porté sur l’unanimisme patriotique qui saisit certains amateurs de foot les soirs de Coupe d'Europe. C'était un aveu un peu honteux :« Putain, je suis pour Paris. »Voilà de quel bois était fait le combat de Stamford Bridge. Un match devant lequel on se surprend – sauf à être un pisse-froid de l'espèce du collègue auteur des lignes ci-dessous – à soutenir une équipe que l'on déteste parce qu'il se joue indéniablement, sous nos yeux, un haut fait du football français de clubs.Le label d'exploit se mérite. Si on se met à le distribuer à tort et à travers, il deviendra une appellation galvaudée et on aura autant de chances de tomber sur une piquette que sur un grand cru. Par conséquent, il obéit à une charte bien précise qui permet de dire, par exemple, que la victoire du PSG contre le FC Barcelone en match de poules (3-2) n'était pas un exploit mais que la qualification arrachée à Londres par deux têtes brésiliennes en est un. Il faut réunir les trois critères ci-dessous :Un scénario. Le PSG, n'a, sur cent vingt minutes de jeu, été qualifié que lors des six dernières et a été éliminé durant cent quatre minutes (les dix manquantes l'envoyaient aux tirs au but). Il a, surtout, joué à dix pendant une heure et demie à la suite de l'expulsion de sa star, Zlatan Ibrahimovic. Etre réduit à dix n’est pas un désavantage ? Demandez aux Ukraino-Brésiliens du Chakthar Donetsk, en infériorité numérique depuis la troisième minute et repartis de Munich avec sept buts encaissés dans leurs valises.Une infériorité supposée. Chelsea, net leader de Premier League et bourreau du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions l'an passé, partait avec une longueur d'avance sur les Parisiens. En termes d'expérience et de densité de l'effectif, le club anglais est plus grand que le français, pour l'instant forcé de « dream bigger », autrement dit de lever la tête pour apercevoir les grands d'Europe. Ce critère est extrêmement frustrant pour les supporteurs des ténors européens. Difficile, par exemple, pour le Barça de Guardiola de se targuer d'un exploit dans un match étant donné qu'il était supérieur dans tout ce qui se faisait en Europe. Un match à enjeu. C'est évidemment le cas ici. Peu importe que ce ne soit qu'un huitième de finale de Ligue des champions : dans l'imaginaire collectif, ce match s'imprimera plus facilement que la finale de la Coupe des Coupes remportée aux dépens du Rapid de Vienne (1-0, 1996). Le PSG avait joué avec plus de brio au match aller face à Chelsea l'an passé (3-1), mais ce n'était qu'une première manche. Pas question de parler d'exploit. Pas plus que pour la superbe victoire contre le Barça cette saison en poules, pour celle contre le Bayern Munich en 2000 ou pour le pourtant inoubliable 3-0 du Parc des Princes face à Liverpool en 1997.Dans le cas de Chelsea-PSG, la dimension du match est rehaussée par le rejet qu'inspirent les Blues, notamment leur entraîneur José Mourinho et quelques joueurs à la mine patibulaire et au comportement truqueur sur le terrain, comme Diego Costa et Cesc Fabregas. Ce n'est pas ce qui fait de la qualification un exploit, ça la rend juste encore plus savoureuse.Clément GuillouUne belle performance, c'est déjà beaucoupSi l'on se fie à la première définition du Larousse, « action d'éclat manifestant d'un grand courage », alors la qualification des Parisiens face à Chelsea, à Stamford Bridge, mérite bien le titre d'exploit. Réduits à dix dès la première demi-heure de jeu, les joueurs de Laurent Blanc ont fait preuve d'un courage et d'une abnégation remarquables pour tenir à dix contre les Anglais. Ces constats ne sauraient être contestés, à moins d'être un inconditionnel supporteur de Chelsea, ou de Marseille, et d'être doté d'une bonne dose de mauvaise foi.Et pourtant. La prise de recul face à l'émotion, légitime, qu'a apportée aux spectateurs ce huitième de finale retour, invite à relativiser la notion d'« exploit ». L'expulsion de Zlatan Ibrahimovic, pour beaucoup, conduirait à grandir la performance de ses coéquipiers. C'est vrai et faux à la fois. Vrai, car il ne fallait pas s'effondrer après ce coup du sort. Mais faux, car cela a aussi désinhibé les joueurs PSG. A dix contre onze, ils n'avaient plus grand-chose à perdre, et personne ne leur aurait reproché une élimination en infériorité numérique face au leader de la Premier League. Une bonne partie de la pression qui pesait sur eux s'est alors envolée, et José Mourinho l'a souligné à la fin de la rencontre, entre autres arguments relevant davantage de la mauvaise foi.Surtout, l'entraîneur portugais, longtemps bête noire des clubs français et du PSG, qu'il avait éliminé la saison précédente, s'est avéré le principal artisan de la qualification parisienne. Comment, lorsque l'on possède des joueurs offensifs aussi talentueux qu'Eden Hazard, Oscar, Willian, ou Diego Costa – puis Drogba, sorti du banc –, peut-on pratiquer un jeu aussi frileux ? Si les Parisiens ont eu le mérite de ne pas baisser les bras - ni de lever le pied - après l'expulsion de Zlatan Ibrahimovic, c'est avant tout parce que leur adversaire ne leur a jamais mis une pression insoutenable.Les joueurs de Chelsea ont semblé refuser de profiter pleinement de l'avantage que leur offrait leur domination numérique. Le prisme défensif de Chelsea, une constante des équipes entraînées par Mourinho et qui lui a valu parfois des succès pas toujours mérités, est cette fois-ci devenu le meilleur allié des coéquipiers de Blaise Matuidi. « On mérite d'être punis », a d'ailleurs reconnu le coach des Blues.Enfin, la performance des Parisiens mérite d'être contextualisée. En obtenant un match nul au goût de victoire à Londres, les Parisiens n'ont fait « que » se qualifier pour les quarts de finale. Un joli parcours, certes, d'autant plus remarquable que le Paris des Qataris n'avait jusqu'alors connu que des éliminations frustrantes – sans être honteuses, loin de là – en Coupe d'Europe.Mais le trophée de la Ligue des champions, objectif assumé du club d'ici à 2018, reste encore lointain. A partir de quel stade de la compétition peut-on parler d'exploit ? Le débat reste ouvert. Ceux qui utilisent ce terme soulignent en creux que Paris n'est pas encore devenu un « grand d'Europe » : utiliserait-on le même mot si Barcelone, le Real Madrid ou le Bayern Munich, même réduits à dix, parvenaient à éliminer Chelsea en huitièmes ? La réponse est évidente : non.Définir la qualification de Paris face à Chelsea comme un exploit participe de la généralisation des superlatifs. On glorifie, on « héroïse » – un « Héroïques », en majuscules taille XXL, barre la « une » de L'Equipe du jour pour saluer le « Monumental exploit » des Parisiens – en oubliant parfois qu'il reste encore cinq matchs à disputer avant un hypothétique titre continental, et que les Parisiens ne tomberont pas toujours sur une équipe aussi prudente que Chelsea.Parler d'exploit revient à galvauder le terme, déjà utilisé face au Barça, en phase de poules. Le sport invite souvent à ces excès de langage. Mais quels mots nous restera-t-il si les hommes de Laurent Blanc parviennent en finale après avoir éliminé le Bayern et le Barça ?Clément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary A deux jours de l'ouverture de la saison de formule 1 en Australie, dimanche 15 mars, avec le Grand Prix de Melbourne, l'incertitude plane encore sur le nom des pilotes titulaires de l'écurie suisse Sauber. La justice vient, en effet, de confirmer, jeudi 12 mars, que l'ex-pilote de réserve de l'écurie Sauber, le Néerlandais Giedo Van der Garde, avait le droit de prendre le volant d'une des deux monoplaces de l'écurie suisse. Lire aussi (en édition abonnés) : Max Verstappen, le pilote sans permisSauber avait en effet promis, en 2014, à son pilote de réserve, Van der Garde (29 ans), le volant d'une de ses deux monoplaces pour la saison suivante. Mais les dirigeants de l'écurie sont ensuite revenus sur leur engagement et ont choisi le Suédois Marcus Ericsson (24 ans) et le Brésilien Felipe Nasr (22 ans), capables de mettre plus d'argent sur la table. Dans un premier temps, le pilote néerlandais a porté l'affaire devant la justice helvétique, qui, selon les médias du 9 mars, lui a donné raison. Il s'est ensuite adressé, le même jour, à la Cour suprême de l'Etat australien de Victoria, pour qu'elle fasse appliquer cette décision. Cette dernière lui a donné raison, mercredi 11. Décision confirmée le lendemain, la Cour suprême de l'Etat de Victoria rejetant l'appel interjeté dans la foulée par l'écurie suisse.Un risque « inacceptable » pour les autres pilotesL'écurie Sauber, pour sa défense, n'a cessé d'invoquer les dangers d'une telle décision, insistant sur le manque d'expérience du pilote au volant de la C34, la monoplace 2015 de Sauber à moteur Ferrari. Van der Garde « n'a pas d'expérience de pilotage de la C34 et n'aurait pas le temps suffisant pour apprendre », a plaidé, lundi 9 mars, Me Rodney Garratt, avocat de Sauber. L'autoriser à prendre le départ présenterait un risque « inacceptable » pour les autres pilotes et le staff, et serait « dangereux et imprudent », a-t-il poursuivi.L'écurie a repris les mêmes arguments mercredi. « Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est compromettre la sécurité de notre équipe, ou des autres pilotes sur le circuit, en ayant un pilote non préparé dans une voiture qui a désormais été adaptée à deux autres pilotes », a écrit dans un communiqué la directrice générale et actionnaire de Sauber, Monisha Kaltenborn, ajoutant que l'écurie était « déçue » de la décision de justice.Sauf si Monisha Kaltenborn...Un argument sécuritaire balayé par le pilote, qui déclarait, mercredi 11 au soir « garder espoir » : « Je suis plus en forme que jamais. Je me suis entraîné à fond ces trois derniers mois. Je suis impatient de rejoindre l'équipe pour travailler dur et faire de notre mieux pour ce week-end. J'ai toujours une très bonne relation avec l'équipe », a-t-il ajouté. Van der Garde a déjà fait une saison complète de F1, en 2013, dans une Caterham, puis a été remplacé par Ericsson en 2014, quand il est devenu pilote de réserve pour Sauber. Lire aussi : F1 : Alonso forfait pour l'ouverture de la saisonLa décision de jeudi devrait logiquement obliger Sauber à se séparer de Marcus Ericsson ou de Felipe Nasr, afin de pouvoir intégrer Van der Garde dans l'équipe, comme titulaire. Certes, pas pour le Grand Prix de Melbourne, Van der Garde ne pouvant obtenir sa super licence en temps et en heure, même si la Fédération internationale de l'automobile (FIA) accélère la procédure. Mais le problème va se poser pour le Grand Prix de Malaisie du 29 mars. Sauf si Monisha Kaltenborn, qui était avocate avant de prendre les commandes de l'écurie suisse, trouve un terrain d'entente avec le Néerlandais.Catherine PacaryJournaliste au Monde 12.03.2015 à 11h00 • Mis à jour le12.03.2015 à 11h48 Le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André, a annoncé son équipe de départ, jeudi 12 mars, pour affronter l'Italie dimanche prochain à Rome, lors de l'avant-dernier match du Tournoi des six nations 2015. Après avoir qualifié ses joueurs de « starlettes » au lendemain de leur revers contre les Gallois, « PSA » a entrepris plusieurs changements. Pour la première fois titularisé, le troisième-ligne centre Loann Goujon commencera titulaire (25 ans, 3 sélections). Le Rochelais pallie le forfait sur blessure de Wesley Fofana et Rémi Lamerat. Damien Chouly, peu en verve depuis le début de la compétition, se contentera donc du banc de touche.A l'aile, Noa Nakaitaci honorera pour sa part sa première sélection avec les Bleus, tandis que les trois-quarts centres Gaël Fickou et Maxime Mermoz seront pour la première fois associés. Remis de son genou gauche douloureux, le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde remplace quant à lui le Clermontois Morgan Parra, forfait pendant les dix semaines à venir en raison d'une blessure au genou droit.Nicolas Mas de retourEn charnière, le Toulonnais Tillous-Borde retrouvera donc l'ouvreur Camille Lopez, dont le jeu au pied avait laissé à désirer contre les Gallois, le 28 février, au Stade de France.A signaler également : le retour dans le groupe de départ du vétéran Nicolas Mas (34 ans, 76 sélections). Le pilier droit de Montpellier avait pourtant été écarté lors du dernier match, face au XV du Poireau. Vainqueur timide de l'Ecosse (15-8) puis battu en Irlande (18-11) et contre le pays de Galles (20-13), le XV de France se déplace à Rome en ayant déjà abandonné tout espoir de remporter le Tournoi des six nations.Une compétition qu'il clôturera une semaine plus tard, samedi 21 mars, pour un « crunch » périlleux en Angleterre, à six mois de la prochaine Coupe du monde, organisée également outre-Manche.Lire : Saint-André plaque « les starlettes »Lire aussi : Le pays de Galles rabaisse la France au rang de « petite nation »_______________________________________Le XV de départ : Spedding (Bayonne) – Huget (Toulouse), Fickou (Toulouse), Mermoz (Toulon), Nakaitaci (Clermont) – Lopez (Clermont), Tillous-Borde (Toulon) – Le Roux (Racing-Métro), Goujon (La Rochelle), Dusautoir (Toulouse, capitaine) – Flanquart (Stade français), Maestri (Toulouse) – Mas (Montpellier), Guirado (Toulon), Ben Arous (Racing-Métro).Les remplaçants : Kayser (Clermont), Debaty (Clermont), Slimani (Stade français), Taofifenua (Toulon), Chouly (Clermont), Kockott (Castres), Plisson (Stade français), Bastareaud (Toulon). Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule jusqu'au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande, deux terres de rugby. Les deux pays organisateurs se sont qualifiés pour les demi-finales.L'Australie, quadruple championne du monde, affrontera l'Inde, double championne du monde, jeudi. Les Néo-Zélandais se mesureront quant à eux aux Sud-Africains à Auckland mardi (2 heures du matin en France). La rencontre est programmée à l'Eden Park, qui a vu en 2011 la victoire des All Blacks contre le XV de France lors de la dernière Coupe du monde de rugby. Invaincus depuis le début de la compétition, les Kiwis ont terminé en tête de leur poule devant notamment les cadors australiens et de toujours redoutables sri-lankais. En quart de finale, ils ont éliminé les Indes occidentales. L'Afrique du Sud a elle terminé en deuxième position de sa poule derrière l'Inde et a sorti sans ménagement le Sri-Lanka en quart de finale.Au palmarès, les deux nations sont proches puisque leur meilleur résultat en Coupe du monde est une place de demi-finaliste : cinq pour la Nouvelle-Zélande et trois pour l'Afrique du Sud, exclu du cricket mondial entre 1975 et 1987 à cause de l'apartheid. Avant ce rude affrontement, qui offrira une première place de finaliste historique à l'une des deux équipes, deux joueurs, un Néo-Zélandais et un Sud-Africain, qui évoluent en France, ont accepté d'évoquer le cricket de leur pays.Le Néo-Zélandais Andrew Macintyre est expatrié en France depuis 1995. Dès son arrivée, il a rejoint le Standart Athletic Club, club privé parisien fondé par des Anglais en 1890 et qui est désormais installé à Meudon.Le cricket néo-zélandais, le petit frère du rugby« C'est un sport d'été. On y joue à la plage, dans les écoles. Comme en Australie, le système sportif est intégré au parcours scolaire. Dans mon lycée d'Auckland, il y avait 12 équipes de cricket pour 1 000 étudiants. Les passionnés peuvent jouer le matin avec l'équipe de leur école et l'après-midi avec leur club.Le cricket est le petit frère du rugby, qui constitue l'obsession nationale. Il a toujours été un peu derrière en terme de financement et de nombre de joueurs. Grâce aux saisons décalées, le cricket a longtemps été un complément du rugby. Le symbole en a été Jeff Wilson, international de rugby à 60 reprises entre 1993 et 2001, et également sélectionné avec l'équipe nationale de cricket à sept reprises de 1993 à 2005. Avec l'évolution du rugby, cela a disparu à haut niveau. Le championnat de Nouvelle-Zélande comprend six équipes : Auckland Aces, Canterbury Kings, Central Stags, Northern Knights, Otago Volts et Wellington Firebirds. Beaucoup d'internationaux disputent également la saison en Angleterre et certains participent aussi à l'Indian Premier League, le championnat le plus fort économiquement au monde. »Un style de jeu appliqué et un fair-play à toute épreuve« Nos joueurs sont très appliqués. Comme la Nouvelle-Zélande compte un réservoir moindre que les grandes nations que sont l'Inde, l'Australie ou le Pakistan, notre maître-mot est le travail, le travail et encore le travail. Nous sommes des besogneux. Jusqu'à présent, l'équipe nationale a souvent été placée mais jamais gagnante [un titre en Champions Trophy, compétition qui regroupait les huit meilleures nations au monde tous les deux ans, maintenant tous les quatre ans].Cette équipe change beaucoup de choses. L'excitation est immense au pays car c'est la première fois que l'on a des chances de gagner. Lors de la victoire en poule contre l'Australie, l'ambiance à l'Eden Park était digne d'un match des All Blacks. En plus, l'équipe fait preuve d'un grand fair-play : dans la manière de saluer le banc adverse ou bien dans le respect des décisions arbitrales. A l'inverse par exemple des Australiens dont on plaisante ici en disant qu'ils sont chaleureux dans la défaite mais insupportables dans la victoire. »Deux joueurs à surveiller : Trent Boult et Bredon McCullum« Boult est un lanceur rapide. Contre l'Australie, il a éliminé six des dix batteurs adverses, une performance incroyable. Depuis le début du tournoi, je crois qu'il est celui qui a éliminé le plus de batteurs. Il lance très vite et en plus la trajectoire de ses balles est très dur à lire. Sa technique du swing bowling fait que sa balle change de trajectoire au dernier moment. McCullum est notre capitaine et notre meilleur batteur. Il joue en tant que premier batteur. Normalement, les premiers batteurs sont très prudents, ne prennent pas de risques. Lui est au contraire très agressif et marque beaucoup de points dans les débuts de match. Lors de la victoire en poule face à l'Angleterre, il a réussi un record en Coupe du monde en inscrivant 51 runs (points) en 18 balles. En général, on marque ce nombre de points en beaucoup plus de balles. » Clinton Ferreira évolue au Bordeaux Giscours Cricket Cub depuis dix ans. Ce Sud-Africain de 46 ans travaille dans le négoce du vin et il a été professionnel au tennis, classé dans les 150 meilleurs joueurs en double et dans les 30 meilleurs joueurs en simples en France. Le cricket sud-africain s'est démocratisé depuis quinze ans« Le sport national est le rugby mais le cricket est le deuxième ou troisième sport du pays. La tradition du cricket en Afrique du Sud est celle de la culture coloniale britannique. Le cricket a été instauré dans les provinces, dans les écoles privées, élitistes. Depuis dix ou quinze ans, ce sport s'est démocratisé et s'est ouvert à l'image de ce qui s'est passé dans tous les sports. Dans la sélection de cricket, nous avons environ cinq joueurs métis et noirs, également deux ou trois joueurs avec des origines indiennes et pakistanaises.Traditionnellement, l'équipe d'Afrique du Sud est meilleure au format des tests-matchs, qui peuvent se dérouler sur deux, trois ou cinq jours. Les matchs de Coupe du monde se déroulent eux sur un seul jour au format one-day. L'Afrique du Sud est d'ailleur actuellement numéro un en test-match. Le format Coupe du monde laisse place à la violence de l'immédiateté. Cela peut se jouer à rien et on peut perdre sur un coup de dé. » Un style de jeu rugueux et dur au mal« Les joueurs sud-africains sont durs au mal, avec une mentalité orientée vers la gagne. Il y a un fort pragmatisme dans la gestion du jeu. Les lancers sont très agressifs. Au cricket, avec des balles qui peuvent aller à plus de 150 km/h, les blessures sont fréquentes. Nos lanceurs sont réputés pour s'attaquer au corps de l'adversaire. En quart de finale, face aux batteurs sri-lankais réputés parmi les meilleurs au monde, grâce à cet aspect de notre jeu, nous nous sommes qualifiés facilement. Ce schéma pourrait se reproduire face à la Nouvelle-Zélande, qui possède également de bons batteurs. »Deux joueurs à surveiller : Dale Steyn et Imran Tahir« Steyn est un lanceur rapide. Il faut savoir qu'au cricket, il y a deux types de lanceurs : ceux qui lancent fort et vite, ceux qui lancent avec effet. Si vous regardez les statistiques ICC [International Cricket Council, l'instance dirigeante de la discipline], il est considéré par beaucoup comme le meilleur lanceur. Sa balle dépasse les 150 km/h. Lorsque vous êtes situé à 20 mètres, je peux vous dire que ça vient très très vite. Tahir est né à Lahore au Pakistan. Il habite en Afrique du Sud depuis des années et il a été naturalisé. Comme beaucoup de lanceurs asiatiques, c'est un lanceur à effet. Sa particularité est de lancer avec l'arrière de la main. L'effet dans sa balle se fait au dernier moment en quittant sa main. C'est très dur à contrer. La complémentarité de nos lanceurs est en tout cas une force. » Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout « La Coupe du monde commence aujourd'hui », a décrété le sélectionneur du XV de France, samedi soir, après le dernier match du Tournoi des six nations en Angleterre. Difficile de donner tort à Philippe Saint-André. Il lui reste à peine six mois pour préparer le Mondial, qui débutera en Angleterre le 18 septembre. En sept éditions, la France n'a encore jamais remporté le tournoi et semble aujourd'hui très loin de pouvoir y parvenir. Alors que les Bleus ont achevé le Tournoi à une modeste 4e place, leur défaite orgiaque à Twickenham laisse entrevoir presque autant de motifs d'espoir que d'inquiétude (55-35). Voici les six principaux chantiers de « PSA ». 1. S'inspirer de TwickenhamDu jeu, du mouvement et, miracle, des essais comme s'il en pleuvait. Si le XV de France a essuyé la plus lourde défaite de son histoire à Twickenham contre les Anglais, samedi, il a aussi affiché des promesses et des intentions offensives qu'on ne lui connaissait plus. Insuffisant pour l'instant face à une équipe calibrée comme celle du XV de la Rose, mais plutôt encourageant pour la suite. A défaut de parler de match référence – la défaite s'est tout de même soldée avec vingt points d'écart  (55-35) –, Philippe Saint-André a apprécié certains aspects :« Ce qui m'a plu c'est que les joueurs ont joué au rugby, sont rentrés dans les intervalles à pleine vitesse, ont montré de la conviction, se sont fait des passes. Cela a été un match plein. Tu gagnes ou tu perds, mais sur l'investissement collectif et individuel il n'y a rien dire. »Preuve de cet allant, l'essai de Vincent Debaty à l'heure de jeu. Depuis ses 22 mètres, le pilier gauche a parcouru tout«  la longueur du terrain pour venir en soutien de Noa Nakaitaci et marquer l'un des cinq essais tricolores de la soirée (contre sept côté anglais). Depuis le début du Tournoi, l'équipe de France n'en avait inscrit que quatre tous matchs confondus : aucun lors du succès contre l'Ecosse (15-8), un lors de la défaite en Irlande (18-11), un autre lors de la défaite face aux Gallois (20-13) – au lendemain de laquelle il avait traité ses joueurs de « starlettes » – et enfin deux essais lors du facile succès en Italie (29-0).2. Faire du tri sélectif Parmi les satisfactions de ces dernières semaines : le jeune troisième-ligne Loann Goujon (La Rochelle) et l'ailier clermontois d'origine fidjienne Noa Nakaitaci, qui fêtaient leur deuxième titularisation d'affilée avec les Bleus. Remplaçant contre l'Angleterre, le centre toulonnais Mathieu Bastareaud a également confirmé qu'il était à même d'apporter sa force de frappe (120 kg) au pack tricolore. Dans un autre registre, l'arrière Scott Spedding a également rassuré sur ses prises d'initiative et ses relances. Solides en défense et en conquête (hormis contre l'Angleterre où ils ont pris l'eau par moments), les piliers Vincent Debaty et Nicolas Mas – le vétéran avait d'abord été mis au rancart puis rappelé il y a quinze jours contre l'Italie – ont présenté des qualités intéressantes. De même que leur homologue Eddy Ben Arous, revenu au premier plan alors qu'il n'avait plus connu les honneurs de la sélection depuis un an et demi.A l'inverse, ont été décevants durant ce Tournoi le troisième-ligne Damien Chouly ou encore l'arrière Brice Dulin, testé contre les Gallois. En charnière - Saint-André en a testé seize depuis 2012 -,  les demis de mêlée Sébastien Tillous-Borde (Toulon) et Rory Kockott (Castres) ont eux aussi paru éteints, à l'instar des ouvreurs Jules Plisson (Stade français), Rémi Tales (Castres) et Camille Lopez (Clermont).3. Trouver un buteurA six mois de la Coupe du monde, les Bleus sont toujours en quête de leur Jonathan Sexton (Irlande) ou de leur George Ford (Angleterre). « On manque d'un buteur à 80-85 % de réussite », concède Saint-André. Face à l'Irlande, Lopez plafonnait seulement à 50 % au pied (une pénalité et une transformation de réussies). Touché au genou droit lors du match en Italie, le Clermontois aura loupé le feu d'artifice en Angleterre.Contre le XV de la Rose, Plisson et Kockott ont à leur tour vendangé 12 points au pied. Taux de réussite ? Moins de 50 %, soit une moyenne très en deçà des standards internationaux.  « A l'échauffement, on passe tout, mais après huit bornes [courues en match] c'est plus compliqué », a regretté Saint-André. Depuis l'an passé, celui-ci a d'ailleurs intégré dans son staff Romain Teulet, maître en la matière : au cours de sa carrière, l'ancien Castrais avait inscrit plus de 3 000 points avec son club.4. Identifier une équipe typeSon groupe, Philippe Saint-André l'aurait déjà en tête. Le 19 mai, le « Goret » annoncera la liste des 36 joueurs présélectionnés en vue de la Coupe du monde. Puis livrera son verdict définitif le 23 août avec son groupe de 31 Bleus retenus pour la compétition. Aujourd'hui, l'entraîneur assure avoir déjà à l'esprit « 80-85 % » des hommes qu'il entend embarquer avec lui outre-Manche. Pour autant, le sélectionneur semble toujours bien en peine d'identifier une équipe type.Pendant les cinq matchs de ce Tournoi 2015, « PSA » aura utilisé un total de 34 joueurs. Seuls cinq d'entre eux ont été titularisés à chaque match : le capitaine Thierry Dusautoir (Stade toulousain), son coéquipier en troisième-ligne Bernard Le Roux (Racing Métro), ainsi que l'ailier Yoann Huget, le deuxième-ligne Yoann Maestri, eux aussi au Stade toulousain, et le talonneur toulonnais Guilhem Guirado. A l'inverse, un garçon comme le deuxième-ligne toulonnais Jocelino Suta n'aura fait qu'une furtive apparition de quelques minutes lors de la défaite contre le Pays de Galles. Philippe Saint-André, qui a déjà convoqué 82 joueurs depuis ses débuts sur le banc des Bleus en 2012, n'aura désormais plus que trois matchs amicaux avant le Mondial pour affiner ses réglages et arrêter ses choix : deux contre l'Angleterre, le 15 août de nouveau à Twickenham pour le 100e « crunch » franco-anglais, puis le 22 août au Stade de France. A la suite de quoi il effectuera un ultime tour de chauffe contre l'Ecosse le 5 septembre, cette fois avec son groupe réduit à 31 éléments.5. Etoffer le staffD'ici à la Coupe du monde, « PSA » envisage d'étoffer son staff de trois membres supplémentaires, sans en dire plus pour le moment. Depuis l'automne 2014, lui et ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet s'appuient déjà sur la présence de Serge Blanco, vice-président de la Fédération française de rugby, parachuté à la tête d'un « comité de suivi » chargé de surveiller 74 joueurs dans la perspective du Mondial.Une compétition où les Bleus retrouveront deux de leurs récents adversaires : l'Italie en match d'ouverture (19 septembre à Londres), indigent adversaire qu'ils viennent de battre 29-0 à Rome, puis l'Irlande lors du dernier match du groupe D (11 octobre à Cardiff). Un vis-à-vis autrement plus coriace, puisqu'il vient de remporter pour la deuxième année d'affilée le Six Nations.6. Oublier le Tournoi des six nationsEt s'il fallait, après tout, faire table rase du passé ? Après trois ans de déprime à la tête des Bleus (20 défaite en 37 matchs), Philippe Saint-André peut se consoler en jetant un œil sur l'historique des précédentes Coupes du monde. En 1999, les Bleus de Jean-Claude Skrela terminaient à la dernière place de ce qui était encore le Tournoi des cinq nations. Quelques mois plus tard, au Millennium de Cardiff, ils se hissaient jusqu'en finale de la Coupe du monde – perdue contre l'Australie.Seul sélectionneur français à n'avoir pas gagné au moins une fois le Tournoi des six nations durant son mandat (4e en 2012, 2014 et 2015, bon dernier en 2013), Philippe Saint-André peut méditer cet exemple d'embellie. « On a confiance en les joueurs, ils ont montré du caractère et énormément de qualités et de volonté, assure-t-il. Pour rattraper notre retard, cela va être 'commando', du gros travail et beaucoup d'investissement. » Le XV de France a six mois devant lui pour faire taire ses nombreux détracteurs.Adrien PécoutJournaliste au Monde 23.03.2015 à 12h37 • Mis à jour le23.03.2015 à 13h04 La défaite inattendue de l'OL face à Nice (1-2) lors de la 30e journée de Ligue 1 a opéré un rassemblement en tête du classement. Tous les cadors du championnat de France se sont imposés dans le même temps. Paris a battu Lorient (3-1) et Marseille a surclassé Lens (4-0). Derrière le nouveau leader parisien (59 points), deux équipes se tiennent en un mouchoir de poche : Lyon (58 points) et Marseille (57 points). Le trio de tête se tient donc en deux points à huit journées de la fin de la saison, et le « clasico »  entre l'OM et le PSG, dimanche 5 avril, s'annonce aussi décisif que haletant.Il faut remonter à la saison 2002-2003 pour trouver un haut de classement aussi serré. A l'époque, l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille étaient en tête avec 52 points, devant Lyon (51) et Bordeaux (50). Le huitième, Sochaux, n'était qu'à six points des leaders. Lyon était devenu champion pour la deuxième fois d'affilée. Par la suite, les cavalier seuls lyonnais se sont multipliés : l'OL était titré avec 14 points d'avance sur le troisième en 2006, 19 points en 2007 et 12 en 2008. L'an passé, le Paris-Saint-Germain reléguait le troisième lillois à 19 points.Cette saison, hormis les trois premiers, on peut ajouter sans grande difficulté Monaco, quatrième, et pourquoi pas Saint-Etienne, à cette course au titre. Les Monégasques (53 points) comptent un match de retard à disputer à domicile face à Montpellier et les Stéphanois (52 points) ont engrangé leur meilleur total de points après 30 journées depuis l'instauration de la victoire à trois points, en 1994.  Alors que l'on avait l'habitude de parler du Big Four (Chelsea, Manchester United, Arsenal et Liverpool) puis du Big Five (avec le nouveau riche Manchester City) en Angleterre, qu'il n'y a pas si longtemps le Milan AC, l'Inter ou l'AS Rome pouvait rivaliser avec la Juventus Turin en Italie, qu'en Allemagne le Borussia Dortmund se faisait un malin plaisir de perturber le puissant Bayern Munich, parmi les grands championnats européens, le suspense se trouve uniquement dans le championnat de France. Seul le championnat turc offre un suspense équivalent avec trois équipes en deux points : Galatasaray (55 points), Besiktas (54) et Fenerbahçe (53). Et, pour les esprits chagrins qui pointent du doigt la faiblesse de la Ligue 1, la présence de Monaco et du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions complique considérablement l' argumentaire. En Angleterre, le leader Chelsea, avec un match en moins, compte six points d'avance sur son dauphin Manchester City et sept points sur le troisième, Arsenal. En Italie, le cavalier seul de la Juventus Turin est indécent, puisque la « Vieille Dame » compte 14 et 15 points d'avance sur ses poursuivants, la Roma et la Lazio Rome. En Allemagne, avec la saison poussive du Borussia Dortmund, le Bayern Munich se promène avec 10 points d'avance sur Wolfsburg et 17 sur le Borussia Mönchengladbach malgré la victoire surprise de ce dernier sur la pelouse des Bavarois (2-0), dimanche. En Espagne, le Barça, vainqueur du clasico dimanche (2-1), possède désormais quatre points d'avance sur son rival historique, le Real Madrid. Le troisième, le FC Valence, pointe à huit longueurs. La saison dernière, après 30 journées, le Paris-Saint-Germain comptait dix points d'avance sur le deuxième, Monaco, et 19 sur le troisième, Lilles. A la fin du championnat, l'écart était pratiquement le même malgré un point de gagné par le dauphin monégasque (9 points).En 2013, lors de leur premier titre sous l'ère qatarie, le PSG avait fait encore mieux en terminant le championnat avec 12 points d'avance sur Marseille et 16 sur Lyon. Avec une moyenne inférieure à deux points par match après 30 matchs (11 nuls et 3 défaites), le rythme du leader parisien est cette saison bien en deçà des attentes. Le champion de France 2015 devrait être le moins bien sacré d'Europe. 22.03.2015 à 22h52 • Mis à jour le23.03.2015 à 09h48 Le FC Barcelone a remporté le clasico en s'imposant face au Real Madrid (2-1), dimanche, au Camp Nou, dans le match au sommet de la 28e journée du championat d'Espagne. Les Catalans comptent désormais quatre points d'avance sur les Madrilènes en tête de la Liga. Revoir aussi : le fil du matchLes buts du Barça ont été inscrits par le Français Jérémy Mathieu (19e) qui a marqué son premier but sous les couleurs du club blaugrana. L'attaquant portugais du Real, Ronaldo, avait égalisé (31e) sur une passe de Karim Benzema. L'Uruguayen Luis Suarez a offert la victoire à Barcelone (56e).La rédemption du pariaC'est la rédemption du paria : l'avant-centre uruguayen, longuement suspendu pour avoir mordu un adversaire au Mondial 2014, est revenu en pleine lumière, sous l'oeil des caméras du monde entier.Suarez avait repris la compétition lors du match aller perdu en octobre au stade Santiago-Bernabeu (3-1), délivrant une passe décisive. Cette fois, il a inventé un but d'attaquant pur sur un long ballon de Dani Alves, contrôle puis frappe croisée, alors que le Real poussait pour prendre l'avantage.Pluie de cartonsLe match a été en effet très équilibré et aurait très bien pu basculer en faveur du Real. Ronaldo a notamment tiré sur la barre en première mi-temps sur une nouvelle passe de Benzema, très en jambe, dimanche soir. La rencontre a aussi été marquée par une pluie de cartons : dix jaunes ont été distribués par l'arbitre.Des « Olé, Olé » sont alors tombés des tribunes du Camp Nou: le Barça, avec l'autorité d'un leader, a replongé le Real dans le doute et marqué les esprits. Le Paris-Saint-Germain, qui affrontera le Barça en quart de finale de la Ligue des champions, est prévenu : Lionel Messi et ses coéquipiers sont en forme. 22.03.2015 à 17h19 • Mis à jour le22.03.2015 à 17h56  L'Allemand John Degenkolb a remporté dimanche Milan-San Remo, la première grande classique de la saison. Le coueur de la formation Giant-Alpecin s'est imposé au sprint devant le vainqueur de l'édition 2014, le Norvégien Alexander Kristoff, l'Australien Michael Matthews et le Slovaque Peter Sagan.C'est la première grande victoire du coureur de 26 ans qui avait terminé 2e de Paris-Roubaix la saison dernière. « J'avais connu l'an dernier la plus grande déception de ma carrière », a expliqué Degenkolb, qui avait crevé avant l'arrivée en 2014. Aujourd'hui, c'est la plus belle victoire. La Via Roma est un endroit particulier, historique. J'ajoute mon nom à une grande liste ».Les Français Nacer Bouhanni (Cofidis) et Tony Gallopin (Lotto) terminent respectivement 6e et 9e de la Primavera.La course a été marquée par plusieurs chutes dans les derniers kilomètres. Lire aussi : Cyclisme : Astana jouera son avenir le 2 avril 22.03.2015 à 05h44 • Mis à jour le22.03.2015 à 11h38 Le numéro un mondial Novak Djokovic et son dauphin Roger Federer ont rendez-vous dimanche 22 mars à Indian Wells pour la finale rêvée et alléchante du premier Masters 1000 de l'année.Lire : Tennis : Indian Wells, le cinquième tournoi du Grand Chelem ?Une promenade de santé ou presque sous le soleil de plomb du désert californien : pour parvenir en finale, Djokovic et Federer ont eu un parcours sans aucune anicroche, sans avoir concédé une seule manche et avec une déperdition minimale de jeux. Même leurs demi-finales ne leur ont posé aucun problème, alors qu'ils étaient opposés à deux sacrés clients.Djokovic a balayé le numéro 4 mondial Andy Murray 6-2, 6-3 et Federer a laissé passer l'orage Milos Raonic au service, pour s'imposer sereinement 7-5, 6-4.Le Suisse mène 37 à 20 dans leurs confrontationsLe Suisse tentera de remporter le tournoi californien pour la cinquième fois de sa carrière après ses succès de 2004, 2005, 2006 et 2012. Il disputera sa sixième finale à Indian Wells, un an après sa seule défaite à ce stade de la compétition – 3-6, 6-3, 7-6 (7/3) –, contre Djokovic, qui vise, lui, un quatrième sacre après ses succès de 2008, 2011 et 2014.Djokovic, qui peut décrocher son 50e titre sur le circuit ATP, veut devenir le premier à conserver son titre à Indian Wells depuis... Federer (2005, 2006). « C'est le genre de statistiques qui me motive, même si je n'ai pas besoin de cela quand j'affronte Roger : c'est la finale rêvée, contre le joueur le plus en forme du moment qui joue, je trouve, le meilleur tennis de sa carrière », a-t-il estimé.« A ce stade d'un tournoi, Roger ne joue pas de mauvais match, il vous oblige à donner le meilleur, il faudra être au top, à tous les niveaux, concentration, intensité et physique pour le battre », a estimé le Serbe qui a perdu 20 de ses 37 duels contre le « roi Roger ». Leur dernier affrontement remonte à quelques semaines, en finale du tournoi de Dubaï, match remporté par Federer 6-3, 7-5. 22.03.2015 à 02h22 • Mis à jour le22.03.2015 à 11h41 Après dix-neuf saisons en NBA et deux titres de MVP (Most Valuable Player, meilleur joueur), le meneur des Los Angeles Lakers Steve Nash a décidé, à 41 ans, de mettre un terme à sa carrière.« Je ne pourrai plus jamais jouer au basket », a écrit Nash dans une tribune pour le site Internet The Player's tribune. « C'est difficile à accepter, le basket me manque déjà tellement, mais je suis impatient de passer à quelque chose de nouveau », a-t-il ajouté.Nash, qui a inscrit dans sa carrière NBA 17 387 points, n'a pas été épargné par les blessures lors de ses deux dernières saisons. Il n'a disputé que 15 matches en 2013-2014.Un passeur de génieSélectionné huit fois au All-Star Game, troisième meilleur passeur de l'histoire avec 10 335 passes à son actif, Steve Nash est également le meilleur tireur de lancer franc avec un impressionnant pourcentage en carrière de 90,4 %.Le Canadien qui porte le maillot des Lakers depuis 2012 après des passages à Phoenix (1996-1998 et 2004-2012) et Dallas (1998-2004), a été élu deux fois meilleur joueur de NBA en 2005 et 2006. Son contrat avec les Lakers expirait en fin de saison. 21.03.2015 à 18h20 • Mis à jour le21.03.2015 à 21h59 Claude Puel a joué un vilain tour à son ancien club. L'entraîneur s'est imposé avec l'OGC Nice sur la pelouse de l'Olympique lyonnais (2-1), samedi, lors de la 30e journée de Ligue 1. Une performance qui fait chuter l'OL de son trône de leader du championnat. Les Lyonnais sont dépassés par le Paris-Saint-Germain, vainqueur vendredi de Lorient (3-1) au Parc de Princes, qui possède désormais un point d'avance sur son...dauphin. lire aussi : Revivez le match minute par minuteLa victoire de Nice (12e) au stade Gerland est une grosse surprise car les Niçois, sans victoire depuis sept matchs, semblaient en grande difficulté depuis plusieurs semaines. Ce sont pourtant eux qui ont ouvert la marque sur une superbe bicyclette du Brésilien Carlos Eduardo (23e). Lyon, qui a souffert des absences de Lacazette et Umtiti et a été handicapé par la nouvelle sortie sur blessure de Gourcuff, a réagi en deuxième période avec un penalty provoqué par Fekir et transformé par Gonalons (57e).Le Niçois Palun, expulsé sur le coup, on pouvait penser que l'OL allait finir par l'emporter. Mais au contraire, c'est Nice qui a fait la différence en fin de match sur un nouveau penalty, inscrit par Eysseric (86e).Claude Puel ne cachait pas sa joie après la rencontre : « Je suis très heureux pour mes joueurs. C'était un beau match et une belle réaction [...] Cela va retarder l'Olympique lyonnais pour le titre. J'étais content de cela, car cela voulait dire que nous aurions fait un bon résultat à Lyon mais tout ce qui m'intéresse c'est l'OGC Nice pour qu'il s'exprime à son niveau avec un effectif de qualité. Malgré des absences et beaucoup de petits problèmes, il faut s'inscrire dans la durée ».Hubert Fournier, l'entraîneur lyonnais, lui, ne cachait pas non plus...sa déception :« Le groupe est déçu de la performance et du résultat, surtout sur la dernière demi-heure où nous avons fait preuve de manque de maturité collective. [...] Nous avons affiché pas mal d'insuffisance. Cela permettra d'acquérir l'expérience qui nous a manqué ce soir. Ce sont trois points de perdus et à cette période de la saison, on ne peut pas se dire qu'on va se rattraper plus tard. Ce soir, il manquait quelques joueurs importants dans l'effectif ».Assuré de garder la tête du championnat à l'issue de cette journée, c'est la première fois depuis le début de la saison que le PSG est aux commandes de la Ligue 1. L'Olympique de Marseille, troisième et qui jouera à Lens dimanche à 21h00, compte en effet quatre points de retard sur Paris, qui en totalise 59. Lire aussi : Ligue 1 : le PSG leader grâce à un triplé d'IbrahimovicTombeurs de Paris (3-2), le week-end dernier, les Girondins de Bordeaux (6e) se sont inclinés sur la pelouse de Toulouse (2-1) qui reste premier relégable. Vainqueur de Montpellier (1-0), Evian-Thonon, désormais 15e, se donne un peu d'air. Les autres matchs disputés samedi soir (Rennes-Nantes, Caen-Metz et Bastia-Guingamp) se sont terminés sur des scores nuls et vierges. Clément Guillou « Putain de Vietnam ! T'as perdu une bataille, mais pas la guerre. Tu as toujours été une valeur d'exemple et de réussite... » Abdelkader Bouhenia s'interrompt. Dix-sept secondes pour sécher ses larmes, retrouver sa voix et reprendre son discours à l'adresse de son « frère », Alexis Vastine. Les mots du directeur de l'Insep, Jean-Pierre de Vincenzi, et des dirigeants de la Fédération de boxe ont été applaudis poliment. Lui a droit à une ovation, parce qu'il est chez lui, à l'Insep, dans l'imposante halle Maigrot. Parce qu'il s'est exprimé au nom des autres.Bouhenia et Vastine boxent ensemble depuis plus de dix ans. « C'était le mec super rigolo. Même si ses vannes n'étaient parfois pas terribles, il les racontait d'une telle façon qu'on était obligés de rigoler. » Ce mercredi, c'est le jour des souvenirs au temple du sport français, niché dans le bois de Vincennes, à Paris. Les portraits d'Alexis Vastine, de Camille Muffat et de Florence Arthaud, disparus lundi en Argentine dans la collision entre deux hélicoptères, sont posés à côté de l'estrade. Quelques fleurs. Beaucoup de caméras.« Un peu de décence », demande une conseillère presse aux photographes mitraillant la famille Vastine, qui s'exécutent. Adriani, le frère qui ressemble tant à Alexis, dira deux mots : « Je voulais juste remercier tous les gens qui nous soutiennent, et je vous prierai de nous laisser nous recueillir en famille tranquillement. » Derrière lui, Alain Vastine, le père s'effondre en larmes sur qui lui offre son épaule. Il y a deux mois, il a perdu sa jeune fille Célie dans un accident de la route.« C'est dans notre ADN ce partage, cette solidarité »Pour cet hommage, ont afflué les sportifs bien sûr – on croise Sylvain Wiltord, qui participait lui aussi au jeu de TF1 « Dropped » –, mais aussi les dirigeants, les sponsors, les salariés de l'Insep. « On avait besoin de se rassembler, de se voir, de se serrer », dit l'ancien boxeur Brahim Asloum. « C'est dans notre ADN ce partage, cette solidarité. » Les cérémonies donnent un peu de substance aux concepts creux. Il semble donc que la « grande famille du sport » existe.« Une famille liée par un certain nombre de principes, de valeurs : le dépassement de soi, le respect et l'entraide », définit le ministre des sports, Patrick Kanner.Le plongeur Matthieu Rosset connaissait un peu Camille Muffat et Alexis Vastine. Sans plus. L'affliction n'en est pas moins grande : « La famille du sport, nous, on sait ce que ça veut dire. Quand on rencontre un sportif, même si on ne le connaît pas, il nous suffit d'une minute. Car on partage les mêmes choses. L'entraînement, très dur, les défaites, les victoires, on a tous connu les mêmes émotions. » Sur les disparus, on évoque des souvenirs communs et cet enthousiasme avec lequel tous les trois sont partis pour l'Argentine.« Ils avaient eu pour ordre de ne pas donner de nouvelles », rappelle Bouhennia. Ils échangeaient via Facebook avec ce sujet tabou, donc « parlaient de tout et de rien ». Les mots ont du mal à sortir. Certains préfèrent les coucher sur les livres d'or disposés dans la salle, où l'on peut lire : « Vous êtes partis en emportant une partie de nous-mêmes. » Valérie Fourneyron, ministre des sports au moment des Jeux olympiques de Londres, en 2012, est saisie d'émotion. Elle retient « le recueillement, la ferveur, la solidarité et aussi le courage » des sportifs rassemblés.« C'était le moment de pleurer »Après la cérémonie, le directeur technique national de la boxe, Kevinn Rabaud, a réuni ses troupes en cercle, comme à l'aube d'une grande bataille. « Je leur ai dit qu'il ne fallait pas hésiter à exprimer leur sensibilité, car c'était la grande qualité d'Alexis. Que c'était le moment de pleurer, d'échanger ensemble. Le monde de la boxe est un monde d'émotion. » Et demain ? « La meilleure manière de rendre hommage à Alexis, c'est de se remettre le plus tôt au travail et d'aller conquérir la médaille olympique qu'il convoitait. A partir de demain, l'hommage devient sportif, il se fait dans l'engagement. »Mardi, après avoir appris la nouvelle, Matthieu Rosset s'est pointé à l'entraînement comme tous les jours. Il s'est dit qu'il n'y arriverait pas. « Et puis je me suis dit qu'eux, c'étaient des champions, ils se seraient entraînés. Donc j'y suis allé. Et je sais que je le garderai à l'esprit. » Clément GuillouJournaliste au Monde Quentin Moynet Le Paris-Saint-Germain se déplace ce soir sur la pelouse de Stamford Bridge pour affronter Chelsea en huitième de finale retour de la Ligue des champions. José Mourinho, lui, est déjà dans son match.Il a donné le coup d'envoi avec vingt-quatre heures d'avance. Mardi soir, en conférence de presse à Londres, José Mourinho a fait passer plusieurs messages à ses adversaires ainsi qu'à l'arbitre, le Néerlandais Bjorn Kuipers. Dans un style provocateur qu'on lui connaît bien, le Portugais s'est d'abord attardé sur les nombreuses fautes commises par les Parisiens lors du match aller, qui s'est conclu par un nul (1-1), en particulier celles sur Eden Hazard, joyau belge du club londonien.« Je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité »« J'ai été surpris de voir une équipe avec des joueurs fantastiques, qui a fait faute après faute, qui a stoppé Hazard avec des fautes à chaque fois. Même Zlatan taclait pour stopper les contre-attaques, a-t-il lâché. Une équipe anglaise ne devrait jamais être surprise par l'agressivité. On a joué cette saison en coupes contre des équipes de D2, D3 et même D4. Mais l'équipe la plus agressive a été le PSG. » Avant d'ajouter : « C'est une vraie surprise, parce qu'avec des joueurs de cette qualité, je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité. »Lire aussi : Avant Chelsea, le PSG verrouille sa com’Ce que José Mourinho oublie de préciser, c'est que les deux équipes ont chacune été sanctionnées vingt fois lors du match aller au Parc des Princes. Une rencontre globalement dominée par les Parisiens, sauf pour le Special One. « Est-ce que dominer c'est avoir des occasions ? Alors oui, Paris a eu plus d'occasions. Si c'est stopper l'adversaire en faisant faute après faute, ils ont dominé. Si c'est faire des passes sans déséquilibrer l'adversaire, oui. Donc ils ont dominé partout sauf pour le résultat », a-t-il ironisé, sans se départir de sa moue désabusée.« Juste une soirée de plus »José Mourinho avait un dernier message à transmettre. Si ce match revêt une importance capitale pour le PSG, ce n'est pas vraiment le cas pour Chelsea, vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et habitué des grands rendez-vous européens. « Je ne peux pas dire que c'est une soirée spéciale, a assuré le Portugais. C'est juste une soirée de plus. Il y aura en face de bons joueurs, une bonne équipe, mais c'est ce qu'on fait saison après saison. »Provocateur et moqueur, José Mourinho a une fois de plus assuré le spectacle dans l'avant-match. Ni les joueurs parisiens ni leur entraîneur Laurent Blanc n'ont répondu à ces attaques. Ils en auront l'occasion sur la pelouse de Stamford Bridge.Quentin Moynet 11.03.2015 à 11h36 • Mis à jour le11.03.2015 à 11h39 | Yann Bouchez, Florent Bouteiller et Anthony Hernandez La collision mortelle de deux hélicoptères, lundi 9 mars, l’a rappelé de manière dramatique : les sportifs, retraités ou pas, sont devenus des personnages incontournables des émissions de télé-réalité.La navigatrice Florence Arthaud, vainqueur de la Route du Rhum en 1990, la nageuse Camille Muffat, championne olympique à Londres en 2012, et le boxeur Alexis Vastine, médaille de bronze aux Jeux de Pékin, quatre ans plus tôt, tous morts dans l’accident de lundi, s’étaient d’abord fait connaître par leurs exploits sportifs. L’émission « Dropped » devait les présenter sous un profil plus large d’aventuriers, auquel seule Florence Arthaud pouvait déjà prétendre.Même si Alexis Vastine visait encore les Jeux olympiques de Rio, le projet avait pour ces trois-là le goût de l’après-carrière. « Pour les célébrités sportives, celles qui dépassent le simple cadre du sport, lorsque la première identité de sportif s’arrête, c’est la deuxième en sourdine, celle du people, qui prend le dessus », analyse Claire Carrier, médecin du sport et psychiatre. La télé-réalité devient alors un moyen de bénéficier encore de l’attention médiatique.La télé-réalité, apparue au début des années 2000, a d’abord concerné des anonymes, avant de s’élargir aux « people », dont les sportifs. Dès 2004, l’ancien gardien de but Pascal Olmeta participe à l’émission « La ferme célébrités », qu’il remporte. Le joueur de tennis Henri Leconte et le danseur Patrick Dupond ont pris part à la deuxième saison, en 2005.Nouveaux défisLa multiplication des émissions de télé-réalité d’aventure, dont « Koh-Lanta » est la plus connue, suscite l’intérêt d’athlètes en quête de nouveaux défis. Partir à l’autre bout du monde et réaliser des épreuves physiques semble mieux convenir à l’image qu’ils souhaitent renvoyer au grand public. « La découverte, le défi et l’adrénaline… c’est grisant », confie la judoka Frédérique Jossinet. A l’hiver 2009, la vice-championne olympique d’Athènes a participé à une saison de l’émission « Koh-Lanta », diffusée en 2010, et se souvient d’« une très belle expérience ».« En tant que sportive, on essaie de faire des choses différentes après notre carrière, explique l’ancienne patineuse Surya Bonaly, qui a participé à « La ferme célébrités 3 », en 2010, en Afrique du Sud, mais a refusé, en novembre 2014, de prendre part à la version américaine « The Amazing Race », jugée trop dangereuse. Quand on est dans des sports aussi exigeants que la natation, le patinage artistique, on sort rarement de la piscine ou de la patinoire. On s’entraîne huit heures par jour, ce n’est pas vraiment une vie agréable… Donc quand on nous donne l’opportunité de faire quelque chose d’exceptionnel, c’est attrayant. »Outre l’aspect du défi et de la nouveauté, les motivations financières sont bien réelles, surtout chez les sportifs à la reconversion fragile, qui n’ont pas toujours connu des carrières très lucratives. Les cachets pour ce type de programme sont assez importants, généralement supérieurs à 100 000 euros. Des sommes non négligeables quand « beaucoup de sportifs dans des disciplines olympiques ne gagnent pas les sommes astronomiques du football », rappelle Franck Hocquemiller, agent de célébrités.« Les sportifs participent à des émissions de télé-réalité pour des raisons différentes, estime Mme Jossinet. Je sais qu’un sportif de notre équipe était là juste par envie. D’autres ont touché 140 000 ou 150 000 euros, de ce que je sais. Après, on ne va pas se voiler la face : plein de sportifs participent à ces émissions pour gagner en notoriété et préparer l’avenir. »Les sociétés de production et les chaînes sont aussi très intéressées par ce profil de candidats, note M. Hocquemiller : « Les émissions les utilisent pour leur image positive : le dépassement de soi, la victoire, le travail… » « Derrière nos postes de télévision ou dans les stades, ces gens-là nous font rêver, explique le docteur Patrick Bauche, psychologue et auteur de Les héros sont fatigués. Sport, narcissisme et dépression (édition Payot). On se surprend un instant à les croire immortels, c’est leur côté demi-Dieux. Mais quand la mort vient les faucher en pleine santé, la réalité s’impose à nous : oui, ils sont mortels comme nous. »Après le drame, le temps de l’enquête en ArgentineYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteFlorent BouteillerSpécialiste judoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.03.2015 à 22h25 • Mis à jour le10.03.2015 à 23h10 Cristiano Ronaldo a établi un nouveau record en compétitions européennes de club en marquant son 78e but pour le Real Madrid face à Schalke 04, mardi 10 mars, en huitièmes de finale retour de Ligue des champions.Mardi soir, le Portugais a marqué un doublé de la tête et égalisé à chaque fois, d'abord sur un corner de Kroos (25e minute), puis sur un centre de Coentrao (40e), dans ce match retour disputé à Madrid. Cristiano Ronaldo dépasse l'Espagnol Raul au classement des compétitions européennes de clubs (77 buts), et égale le record de buts en Ligue des champions de son rival Lionel Messi (75). Cette saison, l'attaquant portugais du Real Madrid a inscrit huit buts en huit matches de C1.Lire le portrait : Cristiano Ronaldo, l’enfant prodige de Madère Quentin Moynet Vainqueur sur le terrain de Schalke 04 à l'aller en février (2-0), le Real Madrid a déjà un pied et demi en quart de finale de la Ligue des champions avant le match retour, mardi 10 mars. Accroché à Bâle (1-1), le FC Porto est en ballottage favorable mais doit se méfier.Gagner pour se rassurer. Malgré sa nette victoire à Gelsenkirchen, le Real Madrid n'aborde pas son huitième de finale retour à Bernabeu dans les meilleures conditions. Les Madrilènes vivent en effet un début d'année délicat. Eliminés de la Coupe du Roi par l'Atletico Madrid en janvier et humiliés par ces mêmes Colchoneros en championnat (4-0) le mois suivant, ils viennent de céder la première place de la Liga au FC Barcelone après leur défaite à Bilbao (1-0). Il n'en fallait pas plus pour que les premières critiques s'abattent sur les Merengue. En première ligne, Carlo Ancelotti. Pour ses détracteurs, l'entraîneur italien n'est pas suffisamment ferme avec ses joueurs. « Tous les ans depuis que je suis entraîneur, ce thème de la main de fer ressort quand il y a des problèmes. Mais cette main de velours m'a permis de gagner trois Ligues des champions », a rétorqué l'ancien coach du PSG, triple vainqueur de la Coupe d'Europe avec l'AC Milan (2003 et 2007) et le Real Madrid (2014).Faire taire les critiquesAutre cible des médias et de certains supporteurs, le trio d'attaque « BBC », dont l'efficacité offensive est en chute libre. Alors que Gareth Bale est muet depuis huit matchs, Karim Benzema n'a inscrit que cinq buts en 14 rencontres en 2015. Malgré six réalisations en huit matchs, Cristiano Ronaldo accuse le coup après une année 2014 pleine. Il vient d'ailleurs d'être rattrapé par Lionel Messi au classement des buteurs en Espagne (30 buts chacun) alors qu'il comptait 10 longueurs d'avance à la trêve.Moins actif dans le jeu, le Portugais fait également preuve d'une étonnante nervosité depuis plusieurs semaines, comme en témoigne son carton rouge contre Cordoue fin janvier. Pour faire taire les critiques et effacer les doutes, le Real Madrid doit s'imposer avec la manière contre les Allemands de Schalke 04, totalement inoffensifs à l'aller.Porto privé de son capitaine, Jackson MartinezDans l'autre huitième de finale de la soirée, le FC Porto a les cartes en main, après son match nul en Suisse contre le FC Bâle (1-1). Qualifiés au coup d'envoi grâce à ce fameux but à l'extérieur, les Portugais sont en position favorable pour retrouver les quarts de finale auxquels ils n'ont plus goûté depuis six ans. Les hommes de Julen Lopetegui devront tout de même se méfier de leur adversaire. Après avoir écarté Liverpool en phase de poule, Bâle vise son premier quart de finale depuis 1974. Largement en tête en championnat, les Suisses s'appuient avant tout sur une défense très solide.Bousculés à l'aller, les joueurs de Paulo Sousa ont longtemps résisté avant de céder en toute fin de partie sur un penalty de Danilo. « Mon équipe est revenue tout près de son meilleur niveau et je suis persuadé qu'on peut poser plus de difficultés à Porto », a prévenu l'entraîneur portugais de Bâle, qui pourra aussi compter sur son attaquant albanais Shkëlzen Gashi, meilleur buteur du championnat suisse avec 16 réalisations. Autre motif d'espoir pour Bâle, l'absence de l'attaquant colombien et capitaine du FC Porto Jackson Martinez, touché aux adducteurs la semaine dernière. Une blessure qui devrait profiter à une vieille connaissance de la Ligue 1, l'ancien Lorientais Vincent Aboubakar.Quentin Moynet 10.03.2015 à 17h11 • Mis à jour le10.03.2015 à 19h18 | Florent Bouteiller et Anthony Hernandez Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine sont morts avec sept autres personnes dans un accident d'hélicoptère, lundi 9 mars, à Villa Castelli en Argentine. Ces anciens champions participaient au tournage d'une émission de télé-réalité d'aventure, « Dropped », qui devait être diffusée sur TF1. Avant eux, de nombreux sportifs avaient déjà cédé aux sirènes de la télé-réalité, de l'ancien gardien de but de l'équipe de France Pascal Olmeta (« La Ferme célébrités »),  en passant par le tennisman Henri Leconte (« La Ferme célébrités »), le coureur cycliste Richard Virenque (« Je suis une célébrité, sortez-moi de là »), ou le handballeur Jackson Richardson (« Pékin Express », « Splash, le grand plongeon »).C'est aussi le cas de la judoka Frédérique Jossinet, vice-championne olympique en 2004 et de la triple vice-championne du monde de patinage artistique Surya Bonaly, qui ont participé respectivement à « Koh-Lanta » et à « La Ferme célébrités » en 2010. Elles expliquent au Monde les raisons de leur participation à ces émissions. Mais, prévient la judoka, « les sportifs sont tous différents et ils participent à des émissions de télé-réalité pour des raisons différentes. Donc on ne peut pas tous les mettre dans le même panier. » Frédérique Jossinet : « “Koh-Lanta” a eu un impact sur ma carrière de sportive »L'aspect financier« En 2010, j'ai été approchée par les productions. J'ai mis six mois à dire oui car j'étais en pleine préparation pour les Championnats du monde de judo. A vrai dire, avant de commencer l'émission, je n'avais aucune idée de tout le côté financier qu'il y avait derrière. D'autant que les sportifs sollicités étaient tous à des montants différents. Je sais, par exemple, qu'un sportif de notre équipe était là pour zéro euro, juste parce qu'il avait envie de participer à cette émission. D'autres ont touché 140 000 où 150 000 euros à ce que je sais.Ce qui est sûr, c'est que nous avions tous des contrats différents. Par exemple, moi, j'avais la chance d'être accompagnée d'un avocat. J'ai donc pu exiger que les images tournées soient diffusées dans un ordre chronologique par exemple. »La notoriété« On ne va pas se voiler la face. Plein de sportifs participent à ces émissions pour gagner en notoriété et préparer l'avenir. “Koh-Lanta”, c'était 12 millions de téléspectateurs tous les vendredis soir pendant les grandes vacances. C'est dire l'impact d'un tel programme…J'ai participé à cette émission avant tout pour l'excitation du jeu. Personnellement, je pratiquais un sport qui n'était pas si mal reconnu. Après les Jeux d'Athènes en 2004, j'étais connue parce que j'étais la seule judoka à avoir ramené une médaille [d'argent]. Mais quand je suis sortie de “Koh-Lanta”, ça n'a pas du tout été la même chose. Je ne pouvais plus sortir de chez moi. Ça a eu aussi un impact sur ma carrière sportive car après “Koh-Lanta”, les gens qui m'avaient vue me suivaient et dès qu'on parlait de judo, automatiquement on parlait de moi. »La recherche d'adrénaline« Quand on nous propose de tels projets, forcément ça nous attire car il y a un côté découverte, défi et adrénaline qui est grisant. Personnellement, j'ai vécu une très belle expérience en faisant “Koh-Lanta” en 2011. Je ne regrette pas du tout. » Surya Bonaly : « Avec “La Ferme célébrités”, j'ai été reconnue pour autre chose »Sortir de son quotidien de sportif« En tant que sportive, on essaie de faire des choses différentes après notre carrière. Quand on est dans des sports aussi exigeants que la natation, le patinage artistique, on sort rarement de la piscine ou de la patinoire. On s'entraîne huit heures par jour, ce n'est pas vraiment une vie agréable... Donc quand on nous donne l'opportunité de faire quelque chose d'exceptionnel, c'est attrayant. On gagne un peu de sous, on est reconnu par le grand public pour autre chose. Mon expérience à “La Ferme célébrités” en Afrique du Sud en 2010 a été positive. Je suis restée moi-même. J'étais dans un cadre magnifique, exceptionnel, dans un environnement que j'affectionne, avec les animaux. »Savoir dire non« Il faut aussi savoir rester lucide... En novembre, on m'a proposé une émission américaine, qui ressemble un peu à “The Amazing Race”. On se rend dans plein de pays pour faire des choses incroyables. Il fallait nager, faire du karaté... C'était en dehors de mes possibilités. J'ai dit non. Il ne fallait pas se blesser, se faire mal. Je suis suffisamment passée à la télé pour ne pas avoir à faire ce genre d'émission par désir d'exister médiatiquement. Pour certains sportifs, c'est vrai que ça peut être un booster. »Florent BouteillerSpécialiste judoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Daniel Psenny Qu’est devenu l’idéal démocratique défendu par l’une des légendes du football brésilien ? Réponse sur les routes du Brésil avec Daniel Cohn-Bendit (Mardi 10 mars, à 20 h 50, sur Arte).Que ce soit en football ou en politique, Daniel Cohn-Bendit aime le beau jeu. Et, s’il y a bien un pays qui conjugue football et politique, c’est le Brésil, cinq fois champion du monde de football et organisateur de la dernière Coupe du monde, en 2014, où la Seleçao fut éliminée et humiliée en demi-finale par les Allemands (7-1). Un drame national suivi au plus près par l’ex-député Vert européen qui, à l’occasion de ce Mondial, est parti pour Arte sillonner l’est du Brésil au volant d’un camping-car Volkswagen (datant de 1968…), afin de voir si football et démocratie étaient toujours liés.Il voulait aussi savoir ce qu’il restait de l’héritage de Socrates, ce fabuleux joueur des Corinthians de Sao Paulo décédé en décembre 2011, à 57 ans. Milieu de terrain élégant au jeu lumineux, il reste, avec Pelé et Garrincha, l’un des plus grands joueurs de la Seleçao. Mais, à la différence de ses illustres aînés, le docteur Socrates s’est distingué par son engagement politique à travers « la démocratie corinthianne », expérience unique d’un club de football autogéré par ses dirigeants et ses joueurs. Lors de la finale de la Coupe du Brésil en 1983 – alors que le pays était sous le joug d’une féroce dictature militaire –, l’équipe des Corinthians était entrée sur le terrain avec une banderole où il était inscrit : « Gagner ou perdre mais toujours en démocratie ». L’utopie de la démocratie corinthianne s’est envolée« Ce jour-là, j’étais dans le stade et voir le football s’exprimer politiquement a été une révélation », explique l’ancien leader de Mai-68. Aujourd’hui, le Brésil est devenu une démocratie dirigée par les anciens opposants à la dictature qui ont mis beaucoup de libéralisme dans leur marxisme d’antan. Malgré leurs promesses, ils n’ont pas éradiqué la corruption, ni donné les moyens nécessaires au développement de la santé et de l’éducation et n’ont pas su protéger les minorités. L’utopie de la démocratie corinthianne s’est envolée et le fossé se creuse de plus en plus entre les riches et les pauvres. Cette Coupe du monde, où l’argent a coulé à flots, a d’ailleurs réveillé le mouvement social. « Confronter la réalité présente au fantasme des années 1980 était le défi de mon documentaire », dit Daniel Cohn-Bendit, qui, au long de son road-movie, a découvert un Brésil « en pleine inquiétude identitaire, tiraillé entre le boom économique, des évolutions sociales positives et des disparités incroyables ».Mais c’est avec un certain plaisir que l’on suit Cohn-Bendit tout au long de son périple. Nostalgique, gouailleur et visiblement ravi de vivre ce moment privilégié, il fait partager ses interrogations, ses doutes, ses colères et ses enthousiasmes. On le sent impressionné par Wladimir, l’ancien bras droit de Socrates, qui raconte l’aventure corinthianne, ou par Raï, le petit frère de Socrates, qui, après avoir connu la gloire et l’argent au PSG, est rentré au Brésil pour s’occuper des plus pauvres.Il y a aussi cette rencontre étonnante avec Alfredo Sirkis, ex-guérillero qui a « risqué sa vie pour la révolution », aujourd’hui député, expliquant « que tout va bien au Brésil ». « La politique est de transformer de gros problèmes en de petits problèmes », lance-t-il à Daniel Cohn-Bendit un peu éberlué. Et il est vrai que, malgré les prédictions et l’élimination de la Seleçao, l’organisation de la Coupe du monde a finalement été un succès pour les Brésiliens. Comme le dit Gilberto Gil, ancien ministre de la culture : « Quand le ballon roule, c’est lui qui gouverne. »Sur la route avec Socrates, Niko Apel et Ludi Boeken (France, 2015, 90 min).Daniel PsennyjournalisteSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Christophe-Cécil Garnier Pour Épinal, l'image est belle. Opposés aux Rapaces de Gap en finale de la Ligue Magnus, le championnat de France de hockey sur glace, les Spinaliens ont déjoué tous les pronostics. Peu de supporters vosgiens auraient pu imaginer à la fin de la saison dernière que leurs protégés, vêtus de leurs tuniques orange et noire, accéderaient au dernier stade de la compétition pour la première fois de leur histoire et de surcroit qu'ils mèneraient trois victoires à une avant le 5e match à Gap, mardi soir. Et aucun n'aurait pu prévoir que ce serait sous ces couleurs et ce nom : Gamyo Epinal.Au début de l'été dernier, le club s'appelait encore les Dauphins et évoluait naturellement en bleu ciel. Du moins jusqu'au 4 juillet, date à laquelle le club a annoncé lors de la soirée de présentation de la saison 2014-2015 l'arrivée comme sponsor numéro un du studio Gamyo. Une société de développement de jeux vidéo sur smartphones et tablettes créée en 2013 dans le sud-est de la France et qui appartient au groupe Maeva of America. L'entreprise n'est toutefois pas un partenaire comme les autres puisque celle-ci a apposé sa marque au nom de l'équipe. « Nous sommes la première équipe française à utiliser un naming commercial pour son club. C'est un partenariat sur le long terme qui nous permet d'avoir des ambitions réelles », déclarait alors fièrement Anthony Maurice, le manager général du désormais Gamyo Epinal. L'objectif affiché : obtenir un titre national dans les six prochaines années, avant la fin du partenariat.« Petit buzz marketing et médiatique »En France, la pratique du naming s'est presque essentiellement réduite à nommer les stades et enceintes sportives – comme la MMArena du Mans et l'Allianz Riviera de l'OGC Nice en football, ou encore la Park&Suites Arena montpelliéraine en rugby. Le Gamyo Epinal est donc aujourd'hui un des seuls club de sport collectif français à avoir changé son nom, son logo et ses couleurs pour un partenaire. Le club de football du Matra Racing, dans les années 1980 et l'Adecco Asvel en basket au début des années 2000 avaient aussi changé leur nom pour celui d'une entreprise, avant que cette dernière se désengage. Une telle manœuvre n'est d'ailleurs plus possible dans le milieu du ballon rond, où le règlement l'interdit, à l'inverse du hockey sur glace.De fait, sur un budget d'1,3 million d'euros, Gamyo Studio participe à hauteur de 5 à 10 % par saison. Soit environ 100 000 euros, le tiers du budget de sponsoring du club vosgien. Une fortune en comparaison de la somme moyenne qu'octroie un sponsor (5 000 euros). Ce qui explique le changement de nom pour son manager général : « On voulait trouver un moyen publicitaire qui corresponde au montant de l'apport, et au-delà du naming, on n'a pas trouvé mieux. On savait aussi qu'on réaliserait par là un petit buzz marketing et médiatique ».L'arrivée de Gamyo a notamment permis d'attirer des recrues prestigieuses, comme l'entraîneur Philippe Bozon, premier Français à avoir joué dans la Ligue nationale de hockey, le championnat nord-américain. « Cela nous a permis d'avoir une équipe capable de lutter pour le titre de champion de France », surenchérit Anthony Maurice.Un sacre national serait une première pour le club, créé il y a 109 ans, qui n'est plus qu'à une victoire de cet objectif après avoir battu trois fois les Rapaces de Gap (sur une série de sept matchs). Cette situation n'aurait d'ailleurs jamais pu se produire si la Ligue Magnus ne qualifiait pas les douze premiers du championnat pour un tour préliminaire de playoffs. Huitième de la saison régulière sur quatorze, le Gamyo a dû affronter de nombreux cadors – comme l'Étoile noire de Strasbourg, le club qui avait éliminé les Spinaliens la saison dernière, ou les Dragons de Rouen, favoris de cette édition. Des matchs remportés pour la plus grande joie de leurs supporters, essentiels lors de ces victoires. La patinoire de Poissompré, d'une capacité de 1 500 places, a une réputation de véritable enfer pour les visiteurs. Son taux de remplissage (96 %) est d'ailleurs le meilleur de tout le championnat cette saison. « On a eu peur quand le nom a changé »Et les travées n'ont pas été désertées, malgré le changement d'identité. « On était évidemment très content que quelqu'un apporte un soutien financier, explique Renate Zander, présidente des Crazy Boys, l'un des deux groupes de supporters. Mais on a été surpris, on a eu peur quand le nom a changé. » Si elle explique que de nombreux fans ont « eu du mal » au début de la saison avec le nom, elle concède que le sponsor aurait pu être plus handicapant. « On ne peut pas faire cela avec n'importe quelle marque. Gamyo ça marche bien pour les supporters car c'est relativement peu connu. On aurait eu une entreprise comme Nescafé, par exemple, ça aurait été beaucoup plus dur ».Du côté de la direction de Gamyo, on estime que tout a été pensé avec le club de hockey. « Ce n'est pas notre studio de jeux vidéo qui a décidé des couleurs et du logo, assure Romain Casolari, le dirigeant du groupe dont dépend Gamyo Studio, qui a rencontré de nombreux supporters – jusqu'à participer à la création d'un second club de fans, Génératyon Cannibales, qui avait disparu. Depuis, les récents résultats ont même formé un nouvel élan. « Je pense que les gens ont adhéré. J'ai vendu plus de maillots en trois semaines qu'en trois saisons ! », s'exclame Anthony Maurice.Le fait que les supporters aient finalement adhéré rapidement à ce changement d'identité s'explique par plusieurs éléments. Epinal a déjà changé de nom par le passé, se nommant tour à tour les « Écureuils », les « Renards » et enfin les « Dauphins ». Et le sport de glace bénéficie d'une « appropriation moins importante de l'environnement public et médiatique, relève Eric Ropert, le président de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG). Si demain une marque voulait associer son nom à l'Olympique de Marseille et enlever le nom de la ville, il y aurait une levée de boucliers ». La conjoncture économique est également une explication. « On vient d'une situation dans les années 1990 qui était très complexe économiquement, rappelle le président de la FFHG, lorsque les clubs ne connaissaient qu'une succession de dépôts de bilan et de liquidations. On a même créé, avant la Fédération, une commission de contrôle et de gestion ! ».« Les partenariats sont des cycles »L'arrivée de partenaires comme Gamyo est donc bienvenue pour des clubs au budget moyen de 1,5 million d'euros. Certaines équipes possèdent déjà des partenariats, sans changer l'identité des équipes pour autant. Rouen, le club le plus fortuné de la Ligue Magnus, avec 2,7 millions d'euros de budget, est associé à la compagnie d'assurances Matmut, « qui est le plus gros partenaire du hockey français », précise Eric Ropert. « Eux ne se sont pas posés la question de placer leur marque. Et pourtant le montant qu'ils mettent est bien supérieur à celui de Gamyo à Epinal », poursuit le patron de la Fédération. Si la situation du hockey sur glace français s'améliore, certaines équipes commencent à rembourser leurs dettes. « C'est plus une question philosophique sur le long terme. Dans la construction d'un modèle économique, la marque est importante. Les partenariats sont des cycles. Est-ce que le jour où le partenaire se retire, cela aura un impact sur la longévité de la marque ? » , s'interroge Eric Ropert.« Contractuellement, il est écrit qu'au bout des six ans, la réflexion sera ouverte sur le fait de garder le nom “Gamyo”, répond le manager du club d'Epinal, Anthony Maurice, sachant bien que le sponsor a la possibilité de ne plus vouloir donner sa marque au club. Nous, on veut inscrire une identité autour de Gamyo et j'espère qu'eux aussi. Je pense qu'on est parti pour plus de six ans  »...  « à moins qu'une très grande marque, comme Redbull, arrive avec plus de moyens, estime Romain Casolari, de Gamyo. Mais c'est peu probable. Dans tous les cas, le club garderait la jouissance de la marque ». Et peut-être un premier titre...Christophe-Cécil GarnierJournaliste au Monde 31.03.2015 à 10h40 • Mis à jour le31.03.2015 à 16h38 La filière économique « foot professionnel » génère en France 6 milliards d'euros, soit plus que celles du disque ou du livre... mais un unique club porte les deux tiers de la croissance de ses pairs. Ah, si le PSG n'existait pas !« Le PSG, c'est l'arbre qui cache la forêt, derrière, les clubs font le dos rond », a expliqué Philippe Diallo, directeur général de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), en rendant public lundi le Baromètre des impacts économiques et sociaux du foot pro (soit 40 clubs de D1 et D2 ainsi que 4 clubs de National ayant conservé leur statut pro).« Les clubs ont été touchés par la crise et, sauf l'arrivée de nouveaux actionnaires, la situation est plus difficile pour les clubs en raison des problèmes de leurs partenaires et sponsors », poursuivait-il. Un seul chiffre pour mesurer la hauteur de l'arbre parisien et le désert que masquent ses bons résultats financiers : sur la saison 2012-2013, les clubs professionnels français ont globalement enregistré une croissance de 20,8 % de leur chiffre d'affaires cumulé (1,5 milliard d'euros).Les recettes de sponsoring en forte baisseMais, si l'on exclut le PSG du calcul, il est en diminution de 3,7 % (à 1,1 milliard d'euros), en raison notamment de la baisse de 61 millions des droits télé pour 2012-2016, et de la forte diminution des recettes de sponsoring liée à la crise. Avec 400 millions de chiffre d'affaires, le club de la capitale – devenu propriété des Qataris de QSI en 2011 – enregistre, en revanche, une progression de 100 % sur cette même période. Et engrange, à lui seul, plus d'un quart des revenus des 44 clubs pro.En dépit de la locomotive parisienne, les revenus du foot professionnel en France restent largement distancés par ceux de ses rivaux européens. A droits télé comparables (620 millions d'euros, contre 632 en France), la Bundesliga a encore creusé l'écart avec la L1 : le différentiel entre leurs revenus a ainsi augmenté de 37 % en six ans, grâce notamment à la capacité des clubs allemands à générer de fortes recettes les jours de match dans des stades de nouvelle génération.« Le total des revenus strictement liés à la compétition (droits TV, billetterie, sponsoring) ne couvre pas les charges, décrypte Philippe Diallo. Les clubs enregistrent un déficit de 300 millions. Le seul mécanisme qui permette de retrouver l'équilibre est celui des transferts, il s'agit de trouver un complément de revenu pour revenir à l'équilibre. » L'écart entre les championnats européens en matière de compétitivité tient en effet à la grande différence de traitement des clubs du continent en matière fiscale.Les cotisations pèsent dans les résultats des clubsQuand en France un club débourse 504 000 euros de charges (hors taxe à 75 %) pour un salaire annuel brut de 1,8 million, son homologue allemand verse, quant à lui, 12 000 euros de cotisations. En 2013, les clubs professionnels ont payé 714 millions d'euros de cotisations sociales et fiscales (dont 23 pour la taxe à 75 %), soit la moitié des contributions de la filière (qui inclut les sous-traitants, les équipementiers, le BTP, les médias, les paris en ligne) qui se montent à un milliard et demi, alors que les clubs ne représentent que 25 % de ses revenus.En hausse de 19 %, à 6 milliards d'euros, le chiffre d'affaires total de cette filière est accompagné d'une augmentation du nombre d'emplois directs et indirects générés par ses activités. Le « foot pro » occupe aujourd'hui 26 107 actifs, à temps partiel ou plein, soit 1 000 de plus qu'en 2013. Une hausse directement liée à la campagne de rénovation ou construction de stades, en vue de l'Euro 2016. « Pour que les nouveaux stades soient un relais de croissance, il faut que les clubs soient associés à leur gestion », conclut Philippe Diallo en pointant qu'en France un seul d'entre eux, l'Olympique lyonnais, est aujourd'hui propriétaire de son enceinte, vecteur de croissance des années à venir. 30.03.2015 à 19h34 • Mis à jour le30.03.2015 à 19h43 Les obsèques religieuses de Florence Arthaud étaient célébrées, lundi 30 mars après-midi, en l'église Saint-Séverin, à Paris, dans le 5e arrondissement. A l'extérieur, une foule d'anonymes s'était massée. Des livres de condoléances avaient été mis à disposition sur le parvis. A l'intérieur, quelque 500 proches emplissaient la nef ; devant l'autel, une quarantaine de gerbes de fleurs étaient posées. « Je pense particulièrement à vous, Marie, a déclaré le père Guillaume Normand, curé de la paroisse, dans son homélie, à l'attention de la fille unique de la navigatrice. Je pense également à vous, sa famille de sang et sa famille de la mer. Je pense enfin à la foule des visages qui vous sont inconnus et pour qui Florence Arthaud, la petite fiancée de l'Atlantique, aura tant représenté. »Hubert Arthaud, le frère de Florence, a également pris la parole pour saluer la mémoire d'un « héros fragile », d'une femme « passionnée, qui aimait les autres ». Le marin solitaire Yves Parlier a lui parlé de « quelqu'un d'assez extraordinaire, qui a ouvert beaucoup de voies, notamment pour les femmes ». « Elle est aujourd'hui sur un océan d'étoiles », a-t-il cité en faisant référence à l'autobiographie parue le 19 mars, Cette nuit la mer est noire, dans laquelle elle parle de son père, l'éditeur Jacques Arthaud, qui maintenant « navigue sur un océan d'étoiles ». « Elle trace un beau sillage et j'espère qu'elle va nous emmener vers la paix. Des marins de cette trempe, il n'y en a pas beaucoup. »Lire la critique : Florence Arthaud, livre libreParmi les personnalités présentes, les navigateurs et gens de la mer étaient présents en nombre : Philippe Monnet, Titouan Lamazou, Gérard Petitpas, Marc Guillemot, Eugène Riguidel, mais aussi le présentateur Georges Pernoud ou Jacqueline Tabarly, dont le mari était tant admiré par Florence Arthaud.Nouvel hommage le 28 avrilDe nombreux sportifs avaient aisso tenu à venir, dont la cycliste Jeannie longo, l'explorateur Jean-Louis Etienne, mais aussi Paul Watson, le fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, et le ministre Thierry Braillard.L'accident mortel du 9 mars, survenu entre deux hélicoptères lors du tournage de l'émission de téléréalité « Dropped », a tué neuf autre personnes dont sept Français en Argentine, parmi lesquels la nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine.Lire aussi : La nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine ont été inhumésLe 28 avril, les marins rendront un nouvel hommage à Florence Arthaud, en mer, devant le monastère de l'île de Saint-Honorat, au large de Cannes (Alpes-Maritimes). Ensuite, la famille seule se rassemblera au cimetière de l'île de Saint-Marguerite. Ses cendres seront déposées dans la tombe, où est déjà enterré son frère, en même temps que celles de son père. Clément Guillou L'athlétisme russe et la fédération internationale (IAAF) sont dans la tourmente depuis la diffusion, en décembre 2014, d'un documentaire sur la télévision publique allemande ARD. Cette enquête apportait des preuves de l'existence d'un système de dopage organisé au sein de l'athlétisme russe.Plusieurs athlètes et marcheurs russes de renom ont depuis été suspendus, même si l'agence russe antidopage n'a annulé que leurs résultats obtenus depuis les Jeux olympiques de Londres, permettant à deux marcheurs de garder leur médailles. L'IAAF a fait appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport.Lire notre article : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russeNous avons rencontré à Lausanne le réalisateur de ce documentaire, le spécialiste du dopage Hans-Joachim Seppelt. Il dénonce l'attitude de l'IAAF depuis ses révélations et raconte la difficulté d'enquêter sur ces pratiques.Le Monde : comment l'IAAF a-t-elle réagi après la diffusion de votre documentaire sur le dopage en Russie ?Hans-Joachim Seppelt : elle ne m'a demandé aucun document sur la Russie. La seule chose qu'elle voulait, c'était la liste d'athlètes aux valeurs sanguines suspicieuses. L'IAAF a préféré me menacer. Elle m'a fait envoyer un courrier par un cabinet d'avocats londonien, il y a deux semaines, demandant de quoi j'allais parler dans les deux conférences auxquelles j'allais participer sur la lutte antidopage. Ils me demandaient aussi quelles images j'allais éventuellement montrer et m'ont dit clairement que si je fournissais à des tiers des informations et des documents sur l'IAAF, ils porteraient plainte contre moi. Comment a débuté votre enquête sur le système russe ?Avant les Jeux olympiques de Sotchi, j'ai réalisé un sujet dans lequel on voyait en caméra cachée un médecin me proposer, pour 100 000 euros, un nouveau produit dopant indétectable, le « full-size MGF » [une hormone de croissance]. Puis nous avons fait une autre enquête sur l'utilisation du gaz Xénon par les athlètes russes, qui a eu un retentissement très important. C'est là que j'ai été approché par d'autres personnes, dont Vitali Stepanov [époux de l'athlète et lanceuse d'alerte Ioulia Stepanova, et ancien employé de l'agence antidopage russe].C'est la première fois que j'ai eu la possibilité de révéler l'existence d'un système de dopage organisé, de montrer les différents niveaux de responsabilité, en fournissant des preuves. Normalement, sur la question du dopage, on en est réduit à relayer des accusations, des suspicions. Mais cette fois, c'était différent. Et je n'ai pas eu à demander ces preuves à mes sources. Ce sont elles qui m'ont proposé de les produire car elles voulaient être sûres que personne ne puisse contester leurs allégations. Elles ont pris beaucoup de risques, c'était très courageux de leur part.« Les responsables de l'antidopage subissent beaucoup de pressions »Comment jugez-vous la réaction de l'Agence mondiale antidopage, qui a mis sur pied une commission d'enquête qui doit rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année ?Elle ne pourra rendre son rapport d'ici les championnats du monde d'athlétisme, ce qui est regrettable parce que je pense qu'ils auraient pu aller plus vite, mais il faut respecter ça. Si ce temps est bien utilisé, s'ils suspendent des entraîneurs et des athlètes après les Mondiaux, alors ça va.Mais pour être honnête, j'aurais fait différemment. J'aurais demandé à l'IAAF si ce n'était pas le moment de suspendre provisoirement toute l'équipe de Russie. Mais de toute évidence, l'IAAF ne le veut pas. Il y a une campagne présidentielle, Sebastian Coe contre Sergueï Bubka, donc ils agissent dans leur propre intérêt. Ils ont besoin de voix.Je crois que la plupart des personnes responsables de la lutte antidopage font de leur mieux, à l'IAAF et ailleurs. Mais elles n'ont pas d'argent, elles subissent beaucoup de pressions politiques, elles doivent protéger leur travail et leur famille donc elles ne parlent pas. Il faut du courage. Certains ont une réelle volonté. Mais il faut les trouver.Lire notre interview : David Howman : « Le passeport biologique ne doit pas être utilisé pour tricher » L'une de vos enquêtes récentes portait sur le dopage dans l'athlétisme kényan. Avez-vous le sentiment que des progrès ont été faits depuis la diffusion de votre documentaire en 2012 ?Oui. J'ai l'impression que l'AMA a fait en sorte d'établir un système antidopage plus crédible en partenariat avec l'IAAF qui, elle, a admis en 2012 qu'il était visiblement impossible de faire des contrôles sanguins dans ce pays mais n'a pas suffisamment agi. J'ai parfois l'impression que la seule manière de faire avancer les choses, c'est d'exposer ces problèmes au grand jour. Car certaines fédérations essayent de régler les problèmes en interne. Le premier objectif de ces fédérations, ce n'est pas de purifier leur sport, c'est de protéger sa réputation. Comment expliquez-vous que beaucoup de révélations sur les affaires de dopage viennent des médias allemands ?En 2006, il y a eu un grand débat en Allemagne sur la façon dont la télévision devait couvrir le sport. C'était l'été de la Coupe du monde chez nous et du Tour de France [dont Jan Ullrich était favori], et certains journalistes étaient critiqués pour leur absence de distance. Lorsque les liens entre Jan Ullrich et le préparateur Eufemiano Fuentes ont été révélés, au départ du Tour de France et en pleine Coupe du monde, on s'est dit que ça ne pouvait plus continuer comme ça.Une unité d'enquête sur le dopage a vu le jour en 2007 sur la WDR, l'antenne de la télévision publique ARD dans l'Ouest. Je n'ai pas besoin de faire un sujet chaque semaine. Je suis absolument libre et c'est le meilleur moyen de couvrir le dopage, qui est à mon avis l'un des champs d'investigation journalistique les plus complexes. Car tout le monde est perdant s'il en parle : les sponsors, les entraîneurs, les athlètes, les docteurs… En parler, c'est mauvais pour la réputation de leur sport, donc ils ne préfèrent pas. C'est compliqué de trouver des lanceurs d'alerte.La ZDF a aussi un enquêteur sur le dopage à plein temps. La télévision allemande est la seule, dans le monde, à investir des sommes substantielles sur le sujet. Peut-être parce que les Allemands sont un peu fous et différents. Beaucoup d'Allemands sont inquiets de la façon dont le monde du sport tourne, de la corruption, des histoires de la FIFA…Lire notre article : Joseph IV et ses bouffonsClément GuillouJournaliste au Monde Véronique Malécot Alors que la flotte de la Volvo Ocean Race se rapprochait du cap Horn, dans la cinquième étape  du tour du monde à la voile et en équipage, le bateau chinois Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a cassé son mât, lundi 30 mars, peu après 5 heures (heure française).L'équipage est sain et sauf et se dirige vers Ushuaïa (Argentine), où l'attend son équipe technique. Le bateau devrait y arriver d'ici à vingt-quatre ou trente-six heures, soit mardi après midi heure française. « On allait moins vite. On était vraiment sur la réserve et on naviguait normalement. On était à un ris fractionné [voilure réduite] avec 25-30 nœuds de vent, ce qui tout a fait résonnable. D'un seul coup, bang ! », explique Charles Caudrelier joint par Inmarsat. « J'étais à l'intérieur. J'ai cru que c'était le safran qui avait cassé. Je suis sorti, et même sur le pont ils ne comprenaient pas très bien parce qu'il nous restait encore les voiles. Ils pensaient que c'était la tête de la grand voile qui avait cassé et qui s'était décrochée du mât. En fait non, c'est le mât qui était cassé. Il a cassé très haut », a-t-il ajouté.Le skippeur Charles Caudrelier n'estime pas avoir fait d'erreur, les conditions météorologiques n'avaient rien d'extrêmes : « C'étaient des conditions tout à fait raisonnables, surtout pour ces coins-là. Il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter pour le mât. »« Un démâtage heureux »Désormais, deux scénarios s'offrent désormais au skippeur : soit rejoindre Itajai par ses propres moyens et finir dernier de l'étape, soit abandonner et rejoindre le port brésilien au plus vite, réparer et être prêt pour la prochaine étape. « On ne va pas encore abandonner parce qu'on a toujours la solution, comme on l'avait fait avec Groupama de terminer sous gréement de fortune. Ça me paraît quand même compliqué pour être, ensuite à temps, au départ de la prochaine étape.  Mais l'objectif est de gagner deux points. Il y a quand même deux points à prendre entre une place de sixième et un abandon. Mais ça va être difficile. L'option B, c'est d'arriver à ramener le bateau à Itajai le vite possible et être prêt pour la prochaine étape. C'est mon objectif no 1 aujourd'hui. Il faut être à Itajai, prêt, pour regagner des points que l'on a perdus. »Charles Caudrelier estime que les prochains jours vont être durs pour l'équipage, mais note avoir eu de la chance dans son malheur : « On aurait pu casser en plein milieu du Pacifique, dans notre malheur on ne casse pas trop loin de la côte et on peut réagir vite. Il y a des démâtages plus malheureux. »Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 30.03.2015 à 12h12 • Mis à jour le30.03.2015 à 12h43 Tiger Woods, qui fut numéro 1 mondial pendant six cent vingt-trois semaines cumulées, est sorti du top 100 pour la première fois depuis octobre 1996. Il est passé de la 96e à la 104e place dans le nouveau classement mondial, publié lundi 30 mars.>> Lire : Tiger Woods, la crise de la quarantaineL'Américain âgé de 39 ans, bardé de 14 titres en Grand Chelem, n'avait plus jamais quitté le club des cent premiers mondiaux depuis qu'il y était entré, en octobre 1996, après sa première victoire chez les professionnels, à Las Vegas. Il était alors âgé de 20 ans et à l'aube d'une carrière exceptionnelle.Douleurs au dosLa dernière fois que Woods a occupé le fauteuil de numéro 1 mondial remonte à mai 2014. Depuis, des douleurs récurrentes au dos, qui ont sapé l'efficacité de son swing, ont fait dérailler sa carrière. En janvier, Woods avait rapporté à l'Open de Phoenix une carte de 82, la pire de sa carrière professionnelle, commencée pendant l'été 1996. Il n'avait même pas pu passer le cut dans ce tournoi, à l'issue duquel il avait été éjecté du top 50 pour la première fois depuis plus de trois ans.Une énième douleur au dos l'a contraint au forfait pendant le premier tour de l'Open de Torrey Pines, au début de février. Il avait ensuite déclaré qu'il faisait une pause et qu'il ne reviendrait sur le green que quand il aurait retrouvé son jeu. Catherine Pacary « Le sens de toute ma vie va-t-il se dissoudre dans cet accident idiot ? » Seule dans l’eau en pleine nuit et sans gilet de sauvetage, Florence Arthaud lutte pour ne pas mourir, après le chavirage de son bateau au large du cap Corse, en ce samedi 29 octobre 2011. C’est à partir de cet événement qu’a été conçue l’autobiographie de la navigatrice, bien avant l’autre « accident idiot » du 9 mars, mortel celui-là, à bord d’un hélicoptère lors du tournage, en Argentine, de l’émission de télé-réalité « Dropped ».Une vingtaine de chapitres, parfois très courts, coécrits avec Jean-Louis Bachelet, vont et viennent, par vagues régulières, entre ce présent d’une femme qui se noie et ses plus beaux souvenirs. Son retour à Alger, avec sa copine Isabelle Bich ; son chat Bylka (kabyle en verlan), qu’elle n’entend plus dans le noir de la nuit ; ses rencontres avec Jean-Claude Parisis et Bernard Moitessier et sa première traversée de l’Atlantique, seule, à 20 ans, à bord du même bateau dont elle va tomber trente ans plus tard.Ce ressac littéraire n’a qu’un but, raconter et transmettre ses choix et ses priorités de femme libre, sans voyeurisme ni mea culpa.La mort, sa « seule vraie terreur »Tout de suite, il y a sa fille. « Je ne veux pas mourir. Marie va être orpheline, à même pas 18 ans [en 2011]. » Marie, elle l’a emmenée partout, refusant de choisir entre sa vie de mère et sa vie de marin : « Là où on invite à faire des choix, j’ai décidé de faire tout », écrit Florence Arthaud. Et puis la mort, très présente, sa « seule vraie terreur ». La mort de son frère, Jean-Marie, celle de son père, en novembre 2014, l’éditeur Jacques Arthaud, qu’elle remercie pour lui avoir donné, par les livres, le goût de l’aventure et de la liberté.La Route du rhum synthétise tous ces ingrédients. L’adolescente en rêve. Elle reste la seule femme vainqueur, en 1990, de cette transocéanique en solitaire. La mer fascine Florence, mais, prévient-elle, « la beauté de cette solitude ne peut être décrite que par ceux qui la vivent ». D’où ses amitiés, profondes et maritimes, pour Eric Tabarly, « qui nous a vengés de l’humiliation de Trafalgar », pour Eugène Riguidel…C’est à lui qu’elle s’est adressée pour lui parler de l’Odyssée des femmes, son projet. Parce qu’elle aurait dû mourir, elle voulait, à 57 ans, que sa vie serve de modèle aux autres femmes, partout mais surtout au Maghreb. Maintenant que Florence Arthaud est morte, cette course aura-t-elle lieu ? Il manque surtout la force de persuasion de la navigatrice pour convaincre les organisateurs de trouver de l’argent !Pourquoi Florence était-elle sur le tournage de « Dropped » ? « Pour l’argent », répond sans détour le skippeur Eugène Riguidel, qui la connaissait depuis quarante ans – la liberté a un prix… Lui ne se défausse pas. Si l’Odyssée des femmes a bien lieu, il en sera le directeur de course, comme promis.>> Lire aussi : Les obsèques religieuses de Florence Arthaud à ParisCette nuit, la mer est noire, de Florence Arthaud, en collaboration avec Jean-Louis Bachelet, éd Arthaud, 192 pages, 16 euros.Catherine PacaryJournaliste au Monde 30.03.2015 à 09h36 • Mis à jour le30.03.2015 à 11h57 Le Portugal, vainqueur de la Serbie à domicile (2-1), s'est emparé de la tête du groupe I, dimanche 29 mars lors de la 5e journée des éliminatoires de l'Euro 2016, tandis que l'Allemagne est restée deuxième du groupe D malgré sa victoire en Géorgie (2-0).L'Allemagne a fait le boulot en Géorgie (2-0) et a grignoté son retard. La défaite espérée de la Pologne sur la pelouse de l'Eire pour recoller au sommet n'a toutefois pas eu lieu (1-1). Les Polonais, forts de leur victoire de prestige contre les champions du monde en titre en octobre, gardent toujours la tête mais avec dorénavant un point d'avance sur la Mannschaft.Un but pour GibraltarGibraltar a enfin marqué un but ! Si, Lee Casciario a inscrit le premier but de l'histoire du Rocher, la pire défense des qualifications de l'Euro 2016 n'a pas réussi à stopper son hémorragie défensive (un peu plus de 5 buts concédés par rencontre), en encaissant un cinglant 6-1 en Ecosse. Avec ce succès, les Ecossais (3es) continuent de s'accrocher aux talons de l'Allemagne pour la deuxième place et prennent même deux points d'avance sur l'Eire pour la place de barragiste.La Roumanie a conforté sa première place en s'imposant face aux modestes îles Féroé (1-0). Un but de Claudiu Keserü a suffi aux Roumains pour prendre 5 points d'avance sur la troisième place et avancer à grands pas vers la qualification.L'Irlande du Nord, à un point du leader, s'accroche à sa 2e place. Grâce à son succès contre la Finlande (2-1), les coéquipiers de Roy Caroll gardent toutes leurs chances de disputer le premier Euro de leur histoire en France.La Grèce proche de l'éliminationLa mission impossible du nouveau sélectionneur grec, Sergio Markarian, ne s'est pas arrangée. Pour sa première à la tête des Hellènes, le successeur de l'Italien Claudio Ranieri n'a pas fait mieux qu'un nul 0-0 face à la Hongrie, 3e de la poule. Derniers du groupe avec 2 points en 5 matchs, les Grecs sont désormais à un pas de l'élimination.Le Portugal revient aux affaires. Avec un match de moins que le Danemark (2e), qui jouait en match amical ce week-end dans ce groupe de cinq, la bande à Cristiano Ronaldo n'a pas manqué l'occasion de prendre la tête du groupe face à la Serbie (2-1). Après avoir mal commencé son parcours par une étonnante défaite contre l'Albanie en septembre, le Portugal a depuis enchaîné trois victoires de rang sous la houlette de son nouveau sélectionneur, Fernando Santos.L'Albanie, 3e, s'accroche à la tête grâce à sa victoire face à la lanterne rouge de la poule l'Arménie (2-1), acquise seulement dans le dernier quart d'heure de la rencontre. Rémi Dupré Cueillis à froid (3-1) par le Brésil, jeudi 26 mars, les Bleus étaient sous pression avant d'accueillir le Danemark, trois jours plus tard, à Saint-Etienne, en match préparatoire à l'Euro 2016. Dans le « Chaudron » de Geoffroy-Guichard, l'équipe de France s'est bien reprise, dimanche, en s'imposant (2-0) face à la formation entraînée depuis 2000 par le vénérable Morten Olsen, sélectionneur de tous les records à l'échelle mondiale (c'était sa 158e rencontre à la tête du Danemark). Pour leur retour dans la cité stéphanoise après six ans d'absence, les Tricolores ont dompté un onze scandinave qui avait la réputation d'être leur bête noire après ses succès lors de la phase de groupes de l'Euro 1992 et du Mondial 2002. A la suite de la défaite concédée face à la Seleçao, Didier Deschamps avait décidé de procéder à une large revue d'effectif à Saint-Etienne. Seuls trois des onze titulaires alignés contre les Auriverde avaient ainsi été conservés au coup d'envoi de la rencontre face au Danemark. « La logique c'est de donner le maximum de temps de jeu à tous les joueurs pour avoir des réponses », avait déclaré le patron des Bleus, qui avait lancé dans l'arène le gardien des Verts Stéphane Ruffier, les latéraux Christophe Jallet et Benoît Trémoulinas, le défenseur central Laurent Koscielny, le milieu Geoffrey Kondogbia et les attaquants Dimitri Payet, Alexandre Lacazette et Olivier Giroud.Devant les 36 000 spectateurs stéphanois massés dans les gradins du Chaudron, les Tricolores assiègent d'emblée la surface danoise. Dès la 10e minute de jeu, l'ex-Vert Dimitri Payet (2007-2011) expédie le ballon largement au-dessus de la cage de Kasper Schmeichel, le gardien adverse et fils du légendaire Peter (129 sélections), le portier vainqueur de l'Euro 1992. Acculée dans son camp, la formation nordique (28e au classement FIFA) cède une première fois au quart d'heure de jeu. A la suite d'un beau mouvement collectif, Antoine Griezmann perd son duel avec « Schmeichel Junior » mais le Lyonnais Alexandre Lacazette est à l'affût pour projeter le cuir au fond des filets d'une reprise en force. Actuel meilleur canonnier de la Ligue 1 (23 réalisations), le Gone inscrit ainsi son premier but avec les Bleus, et son 28e de la saison toutes compétitions confondues. Sifflé avant la rencontre par les spectateurs stéphanois en vertu de leur rivalité ancestrale avec l'OL, Alexandre Lacazette est ovationné après l'ouverture du score des Bleus.Intenable Dimitri PayetLa partie s'emballe et le Lyonnais est tout proche de s'offrir un doublé. Bien lancé par Dimitri Payet, le Rhodanien voit sa salve détournée en corner par Schmeichel (24e). Dans la foulée, le même Payet décoche une frappe enveloppée qui flirte avec la lucarne. Intenable, l'ailier de l'Olympique de Marseille adresse un centre tendu à Antoine Griezmann qui, trop court, ne peut aggraver le score (31e) sous les yeux des anciens joueurs stéphanois et ex- sélectionneurs des Bleus Aimé Jacquet (1994-1998) et Jacques Santini (2002-2004).Remplaçant face au Brésil, dans l'ombre de l'habituel titulaire Karim Benzema, l'attaquant d'Arsenal Olivier Giroud profite ensuite du bon travail de Geoffrey Kondogbia pour doubler la mise (38e). La frappe croisée du buteur des Gunners ne laisse aucune chance à Schmeichel. En verve, Alexandre Lacazette voit une nouvelle fois sa frappe en pivot repoussée par le portier danois (40e). Juste avant la mi-temps, le public de Geoffroy-Guichard tremble lorsque le centre de Michael Krohn-Dehli à destination de l'attaquant Nicklas Bendtner percute la base du poteau de Stéphane Ruffier. A la grande satisfaction de Didier Deschamps, les Bleus regagnent le vestiaire avec un confortable avantage au tableau d'affichage. Des Bleus poussifs en seconde périodeAprès la pause, l'équipe de France continue à monopoliser le ballon face à une sélection qui comptait trois pensionnaires de la Ligue 1 sur le pré (le défenseur guingampais Lars Jacobsen, le latéral d'Evian Daniel Wass et le stoppeur lillois Simon Kjaer) au coup d'envoi. Didier Deschamps lance alors un autre Lyonnais, le néophyte Nabil Fékir, dans l'antre stéphanois. A la 64e minute, le meneur de jeu danois Christian Eriksen décoche une frappe flottante qui oblige Stéphane Ruffier à s'employer. Sur l'action qui suit, Nicklas Bendtner expédie un tir enroulé que le gardien des Bleus repousse au prix d'un plongeon spectaculaire.Le patron des Tricolores décide ensuite de remplacer Alexandre Lacazette par Blaise Matuidi pour muscler l'entrejeu de sa sélection. A la réception d'un centre de Dimitri Payet, Olivier Giroud propulse le ballon de la tête à côté de la cage de Schmeichel (74e). Dix minutes plus tard, Laurent Koscielny est proche d'inscrire le troisième but de sa sélection. Mais la reprise du défenseur d'Arsenal passe à côté de la cible. Les Bleus s'offrent une ultime frayeur lorsque Stéphane Ruffier est obligé de sortir dans les pieds de Michael Krohn-Dehli (88e).Poussive en seconde période, l'équipe de France obtient son premier succès de l'année alors que le public stéphanois entonne la Marseillaise. Le 7 juin, au Stade de France, elle affrontera la Belgique d'Eden Hazard avant de se déplacer en Albanie, six jours plus tard.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit La saison 2014-2015 promettait une révolution en patinage artistique, presque l'équivalent du passage du muet au parlant pour le cinéma : l'autorisation, longtemps rejetée par l'ISU (l'Union internationale de patinage) d'utiliser des musiques avec paroles, autrement dit des chansons, allait faire basculer la discipline dans la modernité. Le hip-hop et le R'n'B pouvaient prendre d'assaut les patinoires. Cette levée avait été votée en 2012 à une majorité des deux tiers lors d'un congrès de l'ISU, enfin conscient qu'il fallait sans délai rajeunir un public vieillissant. Elle est entrée en application après les jeux de Sotchi de février 2014, qui virent en Russie le triomphe du classicisme.Les championnats du monde, pour la première fois accueillis par la Chine, qui se sont terminés dimanche 29 mars à Shanghaï, attestent que l'impact de cette mesure est pour le moment plutôt limité. Peu suicidaires, les compétiteurs n'ont apparemment pas été désireux de brusquer trop rapidement des habitudes séculaires.C'est sur l'adagio du Concerto pour piano n° 23 de Mozart, pour le programme libre, que les nouveaux phénomènes tricolores, les jeunes Gabriela Papadakis et Guillaume Cizeron, 19 et 20 ans, ont remporté la médaille d'or en danse sur glace vendredi 27 mars, devenant les premiers champions du monde français en patinage depuis Brian Joubert, sacré à Tokyo en 2007. Cet extrait d'une infinie tristesse du divin Wolfgang est bien connu des cinéphiles puisqu'il accompagna le film mélodramatique L'Incompris (1966) de Luigi Comencini, et plus récemment, Le Nouveau Monde (2005) de Terrence Malick. Mais aussi une publicité d'Air France, réalisée en 2011 par le chorégraphe Angelin Preljocaj avec les danseurs Virginie Caussin et Benjamin Millepied.On est loin des audaces qu'osaient les mêmes Papadakis et Cizeron lorsque, pour leur première saison chez les seniors, en 2013-2014, ils patinaient sur les tambours funèbres et les froids synthés du musicien lyonnais Woodkid. A cette date, il était déjà autorisé – en dehors des exhibitions – de choisir des musiques avec paroles pour la danse sur glace, en raison notamment de la multiplicité des styles musicaux abordés pour le programme court, qui vont du blues au cha-cha-cha ou à la rumba. Depuis son intronisation, en 1976, la quatrième des disciplines olympiques faisait office d'avant-garde.Aux Mondiaux de Pékin, les médaillés d'argent, les Américains Madison Chock et Evan Bates se sont pourtant sagement illustrés sur Un américain à Paris de George Gershwin, entendu pour la deuxième fois lors de la finale, alors que les troisièmes, les Canadiens Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, ont brillé par leur originalité en optant pour Les Quatre Saisons de Vivaldi.Les jurés, gardiens de la traditionC'est que, plus encore que le conservatisme supposé du public, il convient de ne pas brusquer les jurés, sourcilleux gardiens de la tradition, notamment ceux issus des pays d'Europe de l'Est. Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, couple numéro un de la danse sur glace en France avant l'avènement de Papadakis et Cizeron, l'avaient constaté à leurs dépens à Sotchi.Pour leur dernière saison, les champions d'Europe 2011 et 2012 avaient retenu un medley original, intitulé Le Petit Prince et sa rose, mêlant Jeux interdits au Carrousel du Cirque du Soleil. Ils échouèrent au pied du podium olympique, devancés par les Russes Elena Ilinykh et Nikita Katsapalov, ovationnés pour un Lac des cygnes qui fut salué par la projection de dizaines de bouquets de fleurs sur la patinoire Iceberg.« En fait, on n'avait pas de gros espoirs quand on a vu le tirage au sort des juges », reconnut après coup Fabian Bourzat. Sa partenaire maugréait, elle, contre ces concurrents qui « bétonnent avec les classiques du ballet russe ». Bourzat ajoutait qu'« il faudrait que les juges sortent du milieu du patinage et regardent “Danse avec les stars” », l'émission de TF1 que Péchalat a d'ailleurs rejointe à sa retraite.Samedi à Shanghaï, chez les hommes, l'Espagnol Javier Fernandez a créé la surprise davantage en devançant le champion du monde et champion olympique en titre, le Japonais Yuzuru Hanyu, qu'en patinant sur du Rossini. Le Français Florent Amodio, qui a fini neuvième, est celui qui avait tenté de faire bouger les lignes dès la saison 2011-2012. Il avait alors fait fi du règlement de l'époque en se présentant sur une sélection de chansons de Michael Jackson, des Black Eyed Peas ou de Timbaland, quitte à laisser des points au passage.Rachmaninov et l'inusable TchaïkovskyLes femmes ont, de leur côté, privilégié les instrumentaux. La Russe Elizaveta Touktamycheva s'est imposée sur du disco italien faisandé (le groupe La Bionda) devant la Japonaise Satako Miyahara, qui a jeté son dévolu sur un extrait de la comédie musicale Miss Saïgon de Claude-Michel Schönberg, auteur de l'immortel slow Le Premier Pas. La troisième, la Russe Elena Radionova, a rétabli la tradition avec du Rachmaninov. Avec ses compères saint-pétersbourgeois, l'inusable Tchaïkovsky (Le Lac des cygnes, Casse-noisette, Roméo et Juliette) et Rimski-Korsakov (Shéhérazade), le compositeur demeure un des premiers pourvoyeurs du patinage, surtout avec l'adagio de son Concerto pour piano n° 2 (également connu pour avoir engendré la mélodie du classique pop All By Myself) et sa Rhapsodie sur un thème de Paganini.Les classiques ont donc encore de beaux jours devant eux. On n'a pas fini d'entendre dans les patinoires l'espagnolade du Concerto d'Aranjuez de Rodrigo, la valse viennoise du Beau Danuble Bleu de Johann Strauss II, la sensibilité française avec La Méditation de Thaïs de Jules Massenet et évidemment le Carmen de Bizet, finlandaise avec La Valse triste de Jean Sibelius… Sans oublier les deux Clair de lune, que ce soit celui de Debussy ou celui de la sonate de Beethoven. Pour le programme court, La Danse du sabre d'Aram Khatchatourian a peu de risques d'être détrônée puisque sa durée, d'environ 2 min 30, convient idéalement à ce format.La fantaisie n'est pas encore de mise et l'imagination pas proche de prendre le pouvoir. Y compris pour les musiques de film. Là, le compositeur de Fellini Nino Rota continue de remporter les suffrages avec La Strada ou son Roméo et Juliette (celui du film de Franco Zeffirelli). La vogue pour La Liste de Schindler, inaugurée par Katarina Witt, semble en revanche déjà passée puisqu'on n'a ouï qu'une seule fois le violon d'Itzhak Perlman lors de ces Mondiaux. Peut-être parce qu'une controverse avait accompagné la prestation de la jeune (15 ans) patineuse russe Ioulia Lipnitskaïa, qui portait une robe vermillon rappelant la fillette au manteau rouge dans le film de Steven Spielberg, consacré à la Shoah.Au rayon des comédies musicales, il serait tout de même bon que les coachs et les chorégraphes se consultent. Afin que les spectateurs ne soient plus obligés d'entendre à cinq reprises lors de l'épreuve masculine le Phantom of the Opera d'Andrew Lloyd Webber…Muse, Lana Del Rey ou Peter GabrielOn retiendra toutefois que les Canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford ont décroché la médaille d'or en couple grâce à un medley de chansons d'un groupe de rock en activité, les Britanniques Muse qui œuvrent dans le « symphonique » pour leurs admirateurs, le pompier pour leurs détracteurs. Mais les juges ont moins goûté d'autres tentatives de renouvellement faites sur des chansons de Lana Del Rey, Christina Aguilera ou Peter Gabriel.Il reste un peu moins de trois ans pour qu'à Pyeongchang (Corée du Sud), se tiennent, en février 2018, les premiers Jeux chantants pour le patinage. D'ici là, on peut déjà parier que les plus démagogiques auront intégré le viral Gangnam Style de Psy, alias Park Jai-sang, à leur programme pour se mettre les spectateurs du pays du Matin-Calme dans leur poche.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Clément Guillou L'athlétisme russe et la fédération internationale (IAAF) sont dans la tourmente depuis la diffusion, en décembre 2014, d'un documentaire sur la télévision publique allemande ARD. Cette enquête apportait des preuves de l'existence d'un système de dopage organisé au sein de l'athlétisme russe.Plusieurs athlètes et marcheurs russes de renom ont depuis été suspendus, même si l'agence russe antidopage n'a annulé que leurs résultats obtenus depuis les Jeux olympiques de Londres, permettant à deux marcheurs de garder leur médailles. L'IAAF a fait appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport.Lire notre article : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russeNous avons rencontré à Lausanne le réalisateur de ce documentaire, le spécialiste du dopage Hans-Joachim Seppelt. Il dénonce l'attitude de l'IAAF depuis ses révélations et raconte la difficulté d'enquêter sur ces pratiques.Le Monde : comment l'IAAF a-t-elle réagi après la diffusion de votre documentaire sur le dopage en Russie ?Hans-Joachim Seppelt : elle ne m'a demandé aucun document sur la Russie. La seule chose qu'elle voulait, c'était la liste d'athlètes aux valeurs sanguines suspicieuses. L'IAAF a préféré me menacer. Elle m'a fait envoyer un courrier par un cabinet d'avocats londonien, il y a deux semaines, demandant de quoi j'allais parler dans les deux conférences auxquelles j'allais participer sur la lutte antidopage. Ils me demandaient aussi quelles images j'allais éventuellement montrer et m'ont dit clairement que si je fournissais à des tiers des informations et des documents sur l'IAAF, ils porteraient plainte contre moi. Comment a débuté votre enquête sur le système russe ?Avant les Jeux olympiques de Sotchi, j'ai réalisé un sujet dans lequel on voyait en caméra cachée un médecin me proposer, pour 100 000 euros, un nouveau produit dopant indétectable, le « full-size MGF » [une hormone de croissance]. Puis nous avons fait une autre enquête sur l'utilisation du gaz Xénon par les athlètes russes, qui a eu un retentissement très important. C'est là que j'ai été approché par d'autres personnes, dont Vitali Stepanov [époux de l'athlète et lanceuse d'alerte Ioulia Stepanova, et ancien employé de l'agence antidopage russe].C'est la première fois que j'ai eu la possibilité de révéler l'existence d'un système de dopage organisé, de montrer les différents niveaux de responsabilité, en fournissant des preuves. Normalement, sur la question du dopage, on en est réduit à relayer des accusations, des suspicions. Mais cette fois, c'était différent. Et je n'ai pas eu à demander ces preuves à mes sources. Ce sont elles qui m'ont proposé de les produire car elles voulaient être sûres que personne ne puisse contester leurs allégations. Elles ont pris beaucoup de risques, c'était très courageux de leur part.« Les responsables de l'antidopage subissent beaucoup de pressions »Comment jugez-vous la réaction de l'Agence mondiale antidopage, qui a mis sur pied une commission d'enquête qui doit rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année ?Elle ne pourra rendre son rapport d'ici les championnats du monde d'athlétisme, ce qui est regrettable parce que je pense qu'ils auraient pu aller plus vite, mais il faut respecter ça. Si ce temps est bien utilisé, s'ils suspendent des entraîneurs et des athlètes après les Mondiaux, alors ça va.Mais pour être honnête, j'aurais fait différemment. J'aurais demandé à l'IAAF si ce n'était pas le moment de suspendre provisoirement toute l'équipe de Russie. Mais de toute évidence, l'IAAF ne le veut pas. Il y a une campagne présidentielle, Sebastian Coe contre Sergueï Bubka, donc ils agissent dans leur propre intérêt. Ils ont besoin de voix.Je crois que la plupart des personnes responsables de la lutte antidopage font de leur mieux, à l'IAAF et ailleurs. Mais elles n'ont pas d'argent, elles subissent beaucoup de pressions politiques, elles doivent protéger leur travail et leur famille donc elles ne parlent pas. Il faut du courage. Certains ont une réelle volonté. Mais il faut les trouver.Lire notre interview : David Howman : « Le passeport biologique ne doit pas être utilisé pour tricher » L'une de vos enquêtes récentes portait sur le dopage dans l'athlétisme kényan. Avez-vous le sentiment que des progrès ont été faits depuis la diffusion de votre documentaire en 2012 ?Oui. J'ai l'impression que l'AMA a fait en sorte d'établir un système antidopage plus crédible en partenariat avec l'IAAF qui, elle, a admis en 2012 qu'il était visiblement impossible de faire des contrôles sanguins dans ce pays mais n'a pas suffisamment agi. J'ai parfois l'impression que la seule manière de faire avancer les choses, c'est d'exposer ces problèmes au grand jour. Car certaines fédérations essayent de régler les problèmes en interne. Le premier objectif de ces fédérations, ce n'est pas de purifier leur sport, c'est de protéger sa réputation. Comment expliquez-vous que beaucoup de révélations sur les affaires de dopage viennent des médias allemands ?En 2006, il y a eu un grand débat en Allemagne sur la façon dont la télévision devait couvrir le sport. C'était l'été de la Coupe du monde chez nous et du Tour de France [dont Jan Ullrich était favori], et certains journalistes étaient critiqués pour leur absence de distance. Lorsque les liens entre Jan Ullrich et le préparateur Eufemiano Fuentes ont été révélés, au départ du Tour de France et en pleine Coupe du monde, on s'est dit que ça ne pouvait plus continuer comme ça.Une unité d'enquête sur le dopage a vu le jour en 2007 sur la WDR, l'antenne de la télévision publique ARD dans l'Ouest. Je n'ai pas besoin de faire un sujet chaque semaine. Je suis absolument libre et c'est le meilleur moyen de couvrir le dopage, qui est à mon avis l'un des champs d'investigation journalistique les plus complexes. Car tout le monde est perdant s'il en parle : les sponsors, les entraîneurs, les athlètes, les docteurs… En parler, c'est mauvais pour la réputation de leur sport, donc ils ne préfèrent pas. C'est compliqué de trouver des lanceurs d'alerte.La ZDF a aussi un enquêteur sur le dopage à plein temps. La télévision allemande est la seule, dans le monde, à investir des sommes substantielles sur le sujet. Peut-être parce que les Allemands sont un peu fous et différents. Beaucoup d'Allemands sont inquiets de la façon dont le monde du sport tourne, de la corruption, des histoires de la FIFA…Lire notre article : Joseph IV et ses bouffonsClément GuillouJournaliste au Monde Véronique Malécot Alors que la flotte de la Volvo Ocean Race se rapprochait du cap Horn, dans la cinquième étape  du tour du monde à la voile et en équipage, le bateau chinois Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a cassé son mât, lundi 30 mars, peu après 5 heures (heure française).L'équipage est sain et sauf et se dirige vers Ushuaïa (Argentine), où l'attend son équipe technique. Le bateau devrait y arriver d'ici à vingt-quatre ou trente-six heures, soit mardi après midi heure française. « On allait moins vite. On était vraiment sur la réserve et on naviguait normalement. On était à un ris fractionné [voilure réduite] avec 25-30 nœuds de vent, ce qui tout a fait résonnable. D'un seul coup, bang ! », explique Charles Caudrelier joint par Inmarsat. « J'étais à l'intérieur. J'ai cru que c'était le safran qui avait cassé. Je suis sorti, et même sur le pont ils ne comprenaient pas très bien parce qu'il nous restait encore les voiles. Ils pensaient que c'était la tête de la grand voile qui avait cassé et qui s'était décrochée du mât. En fait non, c'est le mât qui était cassé. Il a cassé très haut », a-t-il ajouté.Le skippeur Charles Caudrelier n'estime pas avoir fait d'erreur, les conditions météorologiques n'avaient rien d'extrêmes : « C'étaient des conditions tout à fait raisonnables, surtout pour ces coins-là. Il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter pour le mât. »« Un démâtage heureux »Désormais, deux scénarios s'offrent désormais au skippeur : soit rejoindre Itajai par ses propres moyens et finir dernier de l'étape, soit abandonner et rejoindre le port brésilien au plus vite, réparer et être prêt pour la prochaine étape. « On ne va pas encore abandonner parce qu'on a toujours la solution, comme on l'avait fait avec Groupama de terminer sous gréement de fortune. Ça me paraît quand même compliqué pour être, ensuite à temps, au départ de la prochaine étape.  Mais l'objectif est de gagner deux points. Il y a quand même deux points à prendre entre une place de sixième et un abandon. Mais ça va être difficile. L'option B, c'est d'arriver à ramener le bateau à Itajai le vite possible et être prêt pour la prochaine étape. C'est mon objectif no 1 aujourd'hui. Il faut être à Itajai, prêt, pour regagner des points que l'on a perdus. »Charles Caudrelier estime que les prochains jours vont être durs pour l'équipage, mais note avoir eu de la chance dans son malheur : « On aurait pu casser en plein milieu du Pacifique, dans notre malheur on ne casse pas trop loin de la côte et on peut réagir vite. Il y a des démâtages plus malheureux. »Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 30.03.2015 à 12h12 • Mis à jour le30.03.2015 à 12h43 Tiger Woods, qui fut numéro 1 mondial pendant six cent vingt-trois semaines cumulées, est sorti du top 100 pour la première fois depuis octobre 1996. Il est passé de la 96e à la 104e place dans le nouveau classement mondial, publié lundi 30 mars.>> Lire : Tiger Woods, la crise de la quarantaineL'Américain âgé de 39 ans, bardé de 14 titres en Grand Chelem, n'avait plus jamais quitté le club des cent premiers mondiaux depuis qu'il y était entré, en octobre 1996, après sa première victoire chez les professionnels, à Las Vegas. Il était alors âgé de 20 ans et à l'aube d'une carrière exceptionnelle.Douleurs au dosLa dernière fois que Woods a occupé le fauteuil de numéro 1 mondial remonte à mai 2014. Depuis, des douleurs récurrentes au dos, qui ont sapé l'efficacité de son swing, ont fait dérailler sa carrière. En janvier, Woods avait rapporté à l'Open de Phoenix une carte de 82, la pire de sa carrière professionnelle, commencée pendant l'été 1996. Il n'avait même pas pu passer le cut dans ce tournoi, à l'issue duquel il avait été éjecté du top 50 pour la première fois depuis plus de trois ans.Une énième douleur au dos l'a contraint au forfait pendant le premier tour de l'Open de Torrey Pines, au début de février. Il avait ensuite déclaré qu'il faisait une pause et qu'il ne reviendrait sur le green que quand il aurait retrouvé son jeu. 30.03.2015 à 09h36 • Mis à jour le30.03.2015 à 11h57 Le Portugal, vainqueur de la Serbie à domicile (2-1), s'est emparé de la tête du groupe I, dimanche 29 mars lors de la 5e journée des éliminatoires de l'Euro 2016, tandis que l'Allemagne est restée deuxième du groupe D malgré sa victoire en Géorgie (2-0).L'Allemagne a fait le boulot en Géorgie (2-0) et a grignoté son retard. La défaite espérée de la Pologne sur la pelouse de l'Eire pour recoller au sommet n'a toutefois pas eu lieu (1-1). Les Polonais, forts de leur victoire de prestige contre les champions du monde en titre en octobre, gardent toujours la tête mais avec dorénavant un point d'avance sur la Mannschaft.Un but pour GibraltarGibraltar a enfin marqué un but ! Si, Lee Casciario a inscrit le premier but de l'histoire du Rocher, la pire défense des qualifications de l'Euro 2016 n'a pas réussi à stopper son hémorragie défensive (un peu plus de 5 buts concédés par rencontre), en encaissant un cinglant 6-1 en Ecosse. Avec ce succès, les Ecossais (3es) continuent de s'accrocher aux talons de l'Allemagne pour la deuxième place et prennent même deux points d'avance sur l'Eire pour la place de barragiste.La Roumanie a conforté sa première place en s'imposant face aux modestes îles Féroé (1-0). Un but de Claudiu Keserü a suffi aux Roumains pour prendre 5 points d'avance sur la troisième place et avancer à grands pas vers la qualification.L'Irlande du Nord, à un point du leader, s'accroche à sa 2e place. Grâce à son succès contre la Finlande (2-1), les coéquipiers de Roy Caroll gardent toutes leurs chances de disputer le premier Euro de leur histoire en France.La Grèce proche de l'éliminationLa mission impossible du nouveau sélectionneur grec, Sergio Markarian, ne s'est pas arrangée. Pour sa première à la tête des Hellènes, le successeur de l'Italien Claudio Ranieri n'a pas fait mieux qu'un nul 0-0 face à la Hongrie, 3e de la poule. Derniers du groupe avec 2 points en 5 matchs, les Grecs sont désormais à un pas de l'élimination.Le Portugal revient aux affaires. Avec un match de moins que le Danemark (2e), qui jouait en match amical ce week-end dans ce groupe de cinq, la bande à Cristiano Ronaldo n'a pas manqué l'occasion de prendre la tête du groupe face à la Serbie (2-1). Après avoir mal commencé son parcours par une étonnante défaite contre l'Albanie en septembre, le Portugal a depuis enchaîné trois victoires de rang sous la houlette de son nouveau sélectionneur, Fernando Santos.L'Albanie, 3e, s'accroche à la tête grâce à sa victoire face à la lanterne rouge de la poule l'Arménie (2-1), acquise seulement dans le dernier quart d'heure de la rencontre. Rémi Dupré Cueillis à froid (3-1) par le Brésil, jeudi 26 mars, les Bleus étaient sous pression avant d'accueillir le Danemark, trois jours plus tard, à Saint-Etienne, en match préparatoire à l'Euro 2016. Dans le « Chaudron » de Geoffroy-Guichard, l'équipe de France s'est bien reprise, dimanche, en s'imposant (2-0) face à la formation entraînée depuis 2000 par le vénérable Morten Olsen, sélectionneur de tous les records à l'échelle mondiale (c'était sa 158e rencontre à la tête du Danemark). Pour leur retour dans la cité stéphanoise après six ans d'absence, les Tricolores ont dompté un onze scandinave qui avait la réputation d'être leur bête noire après ses succès lors de la phase de groupes de l'Euro 1992 et du Mondial 2002. A la suite de la défaite concédée face à la Seleçao, Didier Deschamps avait décidé de procéder à une large revue d'effectif à Saint-Etienne. Seuls trois des onze titulaires alignés contre les Auriverde avaient ainsi été conservés au coup d'envoi de la rencontre face au Danemark. « La logique c'est de donner le maximum de temps de jeu à tous les joueurs pour avoir des réponses », avait déclaré le patron des Bleus, qui avait lancé dans l'arène le gardien des Verts Stéphane Ruffier, les latéraux Christophe Jallet et Benoît Trémoulinas, le défenseur central Laurent Koscielny, le milieu Geoffrey Kondogbia et les attaquants Dimitri Payet, Alexandre Lacazette et Olivier Giroud.Devant les 36 000 spectateurs stéphanois massés dans les gradins du Chaudron, les Tricolores assiègent d'emblée la surface danoise. Dès la 10e minute de jeu, l'ex-Vert Dimitri Payet (2007-2011) expédie le ballon largement au-dessus de la cage de Kasper Schmeichel, le gardien adverse et fils du légendaire Peter (129 sélections), le portier vainqueur de l'Euro 1992. Acculée dans son camp, la formation nordique (28e au classement FIFA) cède une première fois au quart d'heure de jeu. A la suite d'un beau mouvement collectif, Antoine Griezmann perd son duel avec « Schmeichel Junior » mais le Lyonnais Alexandre Lacazette est à l'affût pour projeter le cuir au fond des filets d'une reprise en force. Actuel meilleur canonnier de la Ligue 1 (23 réalisations), le Gone inscrit ainsi son premier but avec les Bleus, et son 28e de la saison toutes compétitions confondues. Sifflé avant la rencontre par les spectateurs stéphanois en vertu de leur rivalité ancestrale avec l'OL, Alexandre Lacazette est ovationné après l'ouverture du score des Bleus.Intenable Dimitri PayetLa partie s'emballe et le Lyonnais est tout proche de s'offrir un doublé. Bien lancé par Dimitri Payet, le Rhodanien voit sa salve détournée en corner par Schmeichel (24e). Dans la foulée, le même Payet décoche une frappe enveloppée qui flirte avec la lucarne. Intenable, l'ailier de l'Olympique de Marseille adresse un centre tendu à Antoine Griezmann qui, trop court, ne peut aggraver le score (31e) sous les yeux des anciens joueurs stéphanois et ex- sélectionneurs des Bleus Aimé Jacquet (1994-1998) et Jacques Santini (2002-2004).Remplaçant face au Brésil, dans l'ombre de l'habituel titulaire Karim Benzema, l'attaquant d'Arsenal Olivier Giroud profite ensuite du bon travail de Geoffrey Kondogbia pour doubler la mise (38e). La frappe croisée du buteur des Gunners ne laisse aucune chance à Schmeichel. En verve, Alexandre Lacazette voit une nouvelle fois sa frappe en pivot repoussée par le portier danois (40e). Juste avant la mi-temps, le public de Geoffroy-Guichard tremble lorsque le centre de Michael Krohn-Dehli à destination de l'attaquant Nicklas Bendtner percute la base du poteau de Stéphane Ruffier. A la grande satisfaction de Didier Deschamps, les Bleus regagnent le vestiaire avec un confortable avantage au tableau d'affichage. Des Bleus poussifs en seconde périodeAprès la pause, l'équipe de France continue à monopoliser le ballon face à une sélection qui comptait trois pensionnaires de la Ligue 1 sur le pré (le défenseur guingampais Lars Jacobsen, le latéral d'Evian Daniel Wass et le stoppeur lillois Simon Kjaer) au coup d'envoi. Didier Deschamps lance alors un autre Lyonnais, le néophyte Nabil Fékir, dans l'antre stéphanois. A la 64e minute, le meneur de jeu danois Christian Eriksen décoche une frappe flottante qui oblige Stéphane Ruffier à s'employer. Sur l'action qui suit, Nicklas Bendtner expédie un tir enroulé que le gardien des Bleus repousse au prix d'un plongeon spectaculaire.Le patron des Tricolores décide ensuite de remplacer Alexandre Lacazette par Blaise Matuidi pour muscler l'entrejeu de sa sélection. A la réception d'un centre de Dimitri Payet, Olivier Giroud propulse le ballon de la tête à côté de la cage de Schmeichel (74e). Dix minutes plus tard, Laurent Koscielny est proche d'inscrire le troisième but de sa sélection. Mais la reprise du défenseur d'Arsenal passe à côté de la cible. Les Bleus s'offrent une ultime frayeur lorsque Stéphane Ruffier est obligé de sortir dans les pieds de Michael Krohn-Dehli (88e).Poussive en seconde période, l'équipe de France obtient son premier succès de l'année alors que le public stéphanois entonne la Marseillaise. Le 7 juin, au Stade de France, elle affrontera la Belgique d'Eden Hazard avant de se déplacer en Albanie, six jours plus tard.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit La saison 2014-2015 promettait une révolution en patinage artistique, presque l'équivalent du passage du muet au parlant pour le cinéma : l'autorisation, longtemps rejetée par l'ISU (l'Union internationale de patinage) d'utiliser des musiques avec paroles, autrement dit des chansons, allait faire basculer la discipline dans la modernité. Le hip-hop et le R'n'B pouvaient prendre d'assaut les patinoires. Cette levée avait été votée en 2012 à une majorité des deux tiers lors d'un congrès de l'ISU, enfin conscient qu'il fallait sans délai rajeunir un public vieillissant. Elle est entrée en application après les jeux de Sotchi de février 2014, qui virent en Russie le triomphe du classicisme.Les championnats du monde, pour la première fois accueillis par la Chine, qui se sont terminés dimanche 29 mars à Shanghaï, attestent que l'impact de cette mesure est pour le moment plutôt limité. Peu suicidaires, les compétiteurs n'ont apparemment pas été désireux de brusquer trop rapidement des habitudes séculaires.C'est sur l'adagio du Concerto pour piano n° 23 de Mozart, pour le programme libre, que les nouveaux phénomènes tricolores, les jeunes Gabriela Papadakis et Guillaume Cizeron, 19 et 20 ans, ont remporté la médaille d'or en danse sur glace vendredi 27 mars, devenant les premiers champions du monde français en patinage depuis Brian Joubert, sacré à Tokyo en 2007. Cet extrait d'une infinie tristesse du divin Wolfgang est bien connu des cinéphiles puisqu'il accompagna le film mélodramatique L'Incompris (1966) de Luigi Comencini, et plus récemment, Le Nouveau Monde (2005) de Terrence Malick. Mais aussi une publicité d'Air France, réalisée en 2011 par le chorégraphe Angelin Preljocaj avec les danseurs Virginie Caussin et Benjamin Millepied.On est loin des audaces qu'osaient les mêmes Papadakis et Cizeron lorsque, pour leur première saison chez les seniors, en 2013-2014, ils patinaient sur les tambours funèbres et les froids synthés du musicien lyonnais Woodkid. A cette date, il était déjà autorisé – en dehors des exhibitions – de choisir des musiques avec paroles pour la danse sur glace, en raison notamment de la multiplicité des styles musicaux abordés pour le programme court, qui vont du blues au cha-cha-cha ou à la rumba. Depuis son intronisation, en 1976, la quatrième des disciplines olympiques faisait office d'avant-garde.Aux Mondiaux de Pékin, les médaillés d'argent, les Américains Madison Chock et Evan Bates se sont pourtant sagement illustrés sur Un américain à Paris de George Gershwin, entendu pour la deuxième fois lors de la finale, alors que les troisièmes, les Canadiens Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, ont brillé par leur originalité en optant pour Les Quatre Saisons de Vivaldi.Les jurés, gardiens de la traditionC'est que, plus encore que le conservatisme supposé du public, il convient de ne pas brusquer les jurés, sourcilleux gardiens de la tradition, notamment ceux issus des pays d'Europe de l'Est. Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, couple numéro un de la danse sur glace en France avant l'avènement de Papadakis et Cizeron, l'avaient constaté à leurs dépens à Sotchi.Pour leur dernière saison, les champions d'Europe 2011 et 2012 avaient retenu un medley original, intitulé Le Petit Prince et sa rose, mêlant Jeux interdits au Carrousel du Cirque du Soleil. Ils échouèrent au pied du podium olympique, devancés par les Russes Elena Ilinykh et Nikita Katsapalov, ovationnés pour un Lac des cygnes qui fut salué par la projection de dizaines de bouquets de fleurs sur la patinoire Iceberg.« En fait, on n'avait pas de gros espoirs quand on a vu le tirage au sort des juges », reconnut après coup Fabian Bourzat. Sa partenaire maugréait, elle, contre ces concurrents qui « bétonnent avec les classiques du ballet russe ». Bourzat ajoutait qu'« il faudrait que les juges sortent du milieu du patinage et regardent “Danse avec les stars” », l'émission de TF1 que Péchalat a d'ailleurs rejointe à sa retraite.Samedi à Shanghaï, chez les hommes, l'Espagnol Javier Fernandez a créé la surprise davantage en devançant le champion du monde et champion olympique en titre, le Japonais Yuzuru Hanyu, qu'en patinant sur du Rossini. Le Français Florent Amodio, qui a fini neuvième, est celui qui avait tenté de faire bouger les lignes dès la saison 2011-2012. Il avait alors fait fi du règlement de l'époque en se présentant sur une sélection de chansons de Michael Jackson, des Black Eyed Peas ou de Timbaland, quitte à laisser des points au passage.Rachmaninov et l'inusable TchaïkovskyLes femmes ont, de leur côté, privilégié les instrumentaux. La Russe Elizaveta Touktamycheva s'est imposée sur du disco italien faisandé (le groupe La Bionda) devant la Japonaise Satako Miyahara, qui a jeté son dévolu sur un extrait de la comédie musicale Miss Saïgon de Claude-Michel Schönberg, auteur de l'immortel slow Le Premier Pas. La troisième, la Russe Elena Radionova, a rétabli la tradition avec du Rachmaninov. Avec ses compères saint-pétersbourgeois, l'inusable Tchaïkovsky (Le Lac des cygnes, Casse-noisette, Roméo et Juliette) et Rimski-Korsakov (Shéhérazade), le compositeur demeure un des premiers pourvoyeurs du patinage, surtout avec l'adagio de son Concerto pour piano n° 2 (également connu pour avoir engendré la mélodie du classique pop All By Myself) et sa Rhapsodie sur un thème de Paganini.Les classiques ont donc encore de beaux jours devant eux. On n'a pas fini d'entendre dans les patinoires l'espagnolade du Concerto d'Aranjuez de Rodrigo, la valse viennoise du Beau Danuble Bleu de Johann Strauss II, la sensibilité française avec La Méditation de Thaïs de Jules Massenet et évidemment le Carmen de Bizet, finlandaise avec La Valse triste de Jean Sibelius… Sans oublier les deux Clair de lune, que ce soit celui de Debussy ou celui de la sonate de Beethoven. Pour le programme court, La Danse du sabre d'Aram Khatchatourian a peu de risques d'être détrônée puisque sa durée, d'environ 2 min 30, convient idéalement à ce format.La fantaisie n'est pas encore de mise et l'imagination pas proche de prendre le pouvoir. Y compris pour les musiques de film. Là, le compositeur de Fellini Nino Rota continue de remporter les suffrages avec La Strada ou son Roméo et Juliette (celui du film de Franco Zeffirelli). La vogue pour La Liste de Schindler, inaugurée par Katarina Witt, semble en revanche déjà passée puisqu'on n'a ouï qu'une seule fois le violon d'Itzhak Perlman lors de ces Mondiaux. Peut-être parce qu'une controverse avait accompagné la prestation de la jeune (15 ans) patineuse russe Ioulia Lipnitskaïa, qui portait une robe vermillon rappelant la fillette au manteau rouge dans le film de Steven Spielberg, consacré à la Shoah.Au rayon des comédies musicales, il serait tout de même bon que les coachs et les chorégraphes se consultent. Afin que les spectateurs ne soient plus obligés d'entendre à cinq reprises lors de l'épreuve masculine le Phantom of the Opera d'Andrew Lloyd Webber…Muse, Lana Del Rey ou Peter GabrielOn retiendra toutefois que les Canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford ont décroché la médaille d'or en couple grâce à un medley de chansons d'un groupe de rock en activité, les Britanniques Muse qui œuvrent dans le « symphonique » pour leurs admirateurs, le pompier pour leurs détracteurs. Mais les juges ont moins goûté d'autres tentatives de renouvellement faites sur des chansons de Lana Del Rey, Christina Aguilera ou Peter Gabriel.Il reste un peu moins de trois ans pour qu'à Pyeongchang (Corée du Sud), se tiennent, en février 2018, les premiers Jeux chantants pour le patinage. D'ici là, on peut déjà parier que les plus démagogiques auront intégré le viral Gangnam Style de Psy, alias Park Jai-sang, à leur programme pour se mettre les spectateurs du pays du Matin-Calme dans leur poche.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C'est l'un des paradoxes de cette équipe de France concassée (3-1) en match amical par une sélection brésilienne en quête de rédemption, jeudi 26 mars, à Saint-Denis. Si sa charnière centrale composée des jeunes Mamadou Sakho et Raphaël Varane affiche une moyenne d'âges particulièrement basse (23 ans), ses deux défenseurs latéraux Bacary Sagna (32 ans) et Patrice Evra (qui fêtera ses 34 ans en mai) font figure de patriarches fourbus. C'est peu dire que leur médiocre prestation a jeté une lumière crue sur leur incurie et, plus globalement, sur les faiblesses des Bleus dans ce secteur du jeu.Lire aussi : France-Brésil : « coup d'arrêt » pour les BleusSur le flanc droit, Bacary Sagna conservera un goût amer de sa 46e sortie sous le maillot tricolore. Désarçonné par les arabesques du capitaine de la Seleçao, Neymar, le natif de Sens (Yonne) – présent en équipe de France depuis huit ans et l'ère Domenech – a par ailleurs justifié sa réputation de piètre centreur, tout en faisant preuve d'un flagrant manque de rigueur. Titulaire en raison du forfait pour blessure du no 1 au poste Mathieu Debuchy (29 ans, 26 sélections), le latéral aux tresses mordorées est peu utilisé à Manchester City par son entraîneur Manuel Pellegrini. Depuis son arrivée chez les Citizens, à l'été 2014, l'ex-arrière de l'AJ Auxerre (2004-2007) et d'Arsenal (2007-2014) n'a disputé qu'une quinzaine de rencontres toutes compétitions confondues et manque donc cruellement de rythme.Manque de concurrence à droite depuis SagnolDimanche, à Saint-Etienne, Didier Deschamps a décidé de titulariser Christophe Jallet (32 ans en octobre, sept sélections) à la place de Sagna lors du match préparatoire à l'Euro 2016 contre le Danemark. Solide avec l'Olympique lyonnais, l'ex-joueur du Paris-Saint-Germain (2009-2014) ne totalise toutefois que sept sélections et fait figure actuellement de no 3 au poste avec les Tricolores. Malgré ses indéniables qualités, l'ancien Lorientais n'apparaît guère comme une solution à long terme sur le flanc droit. Il reflète surtout la pénurie de joueurs, voire le manque de concurrence à ce poste depuis la retraite de Willy Sagnol au sortir de l'Euro 2008. A noter que Lilian Thuram, intraitable sur ce côté lors des sacres au Mondial 1998 et à l'Euro 2000, évoluait alors comme défenseur central avec son club de Parme. Lors de ses cinq dernières années avec les Bleus (2002-2004 et 2005-2008), « Tutu » avait d'ailleurs déserté son couloir pour s'installer comme stoppeur.Derrière Debuchy, Sagna et Jallet, le Lillois Sébastien Corchia, 24 ans, pourrait représenter une alternative à droite aux yeux de Didier Deschamps. Car le sélectionneur ne peut guère s'appuyer sur le latéral de Sunderland Anthony Réveillère (35 ans, 20 sélections), qui n'a plus évolué sous le maillot tricolore depuis 2013, ni sur le Marseillais Rod Fanni (33 ans, 5 sélections), qui évolue en charnière centrale avec son club.L'indéboulonnable EvraSur le flanc gauche des Tricolores, le vétéran Patrice Evra (65 sélections depuis 2004) n'a pas livré une prestation plus reluisante que celle réalisée par Sagna face au Brésil. Brillant et titulaire avec la Juventus Turin, qu'il a ralliée au sortir d'un tournoi planétaire 2014 réussi, l'ex-leader des mutins de Knysna lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud fait pourtant office d'indéboulonnable cadre, faute de recours à ce poste et tant sa parole semble porter dans le vestiaire. « Patrice a le rôle peut-être le plus important dans le groupe, estimait l'attaquant Loïc Rémy lors du Mondial brésilien. Il a un rôle de grand frère. Il parle énormément. »De fait, l'ex-défenseur de Manchester United (2006-2014) est le leader de l'ombre des Tricolores, une sorte de patron officieux depuis que le brassard de capitaine a échu au discret et policé gardien Hugo Lloris, passé maître dans l'art d'aligner sur un ton monocorde les platitudes en conférence de presse.Au Brésil, Patrice Evra s'était réconcilié avec les journalistes en charge du suivi des Bleus sans se départir de sa faconde corrosive. « Si un journaliste me pique, je sais comment lui répondre. Je n'’ai pas envie de donner à manger à certains. Je n’'ai jamais senti que je n'’étais pas à ma place parmi les Bleus, avait-il déclaré lors d'une conférence de presse d'anthologie. Tout va très vite. Je sais qu’'au moindre faux-pas, vous serez capables de ressortir les guillotines. »Même s'il a reconnu qu'il ne confierait « jamais » le capitanat à « Patrice », Didier Deschamps continue à accorder sa confiance à celui qui fut son protégé à l'AS Monaco (2002-2005). Si ses jambes le portent jusqu'à l'Euro 2016 (il aura alors 35 ans), le natif de Dakar (Sénégal) devrait disputer en France sa cinquième compétition internationale consécutive après l'Euro 2008, le Mondial 2010, l'Euro 2012, et la Coupe du monde au Brésil. Son ancien rival de Manchester City Gaël Clichy (20 sélections) semble hors jeu depuis que Didier Deschamps l'a exclu de sa liste des 23 joueurs convoqués pour le Mondial au Brésil. Latéral de formation mais evoluant en charnière centrale avec le FC Barcelone, le Français Jérémy Mathieu (31 ans, 4 sélections) n'apparaît pas, non plus, comme une solution de rechange à gauche.Chantier de tailleLors du Mondial brésilien, la doublure d'Evra était le jeune Lucas Digne (21 ans, 8 sélections). Le latéral du PSG a intégré le wagon tricolore en mars 2014, mais il pâtit actuellement de son manque de temps de jeu en club. Eclipsé par l'inamovible Maxwell (34 ans en août), l'ancien lillois n'a été titularisé qu'à onze reprises cette saison en Ligue 1 et son horizon paraît bouché, tant son concurrent brésilien semble intouchable (il a prolongé son contrat jusqu'en 2016). « Au jeu vidéo FIFA, je prends de temps en temps le PSG et c'est sûr que je me fais un peu jouer quand même », glissait-il au Monde, hilare, avant le Mondial au Brésil.Légèrement blessé, Evra laissera sa place à Benoît Trémoulinas (29 ans, deux sélections) dimanche, contre le Danemark. Le joueur du FC Séville signe son retour en équipe de France alors qu'il n'avait plus évolué depuis juin 2013 sous le maillot bleu. Bon centreur, vif et à l'aise techniquement, l'ancien bordelais (2007-2013) présente un profil assimilable à celui de son lointain prédécesseur en club et chez les Tricolores Bixente Lizarazu. Titularisé à Geoffroy-Guichard, il retrouvera un public stéphanois qui a particulièrement apprécié son passage probant chez les Verts (en 2014).Outre Trémoulinas, le Monégasque Layvin Kurzawa (22 ans, 2 sélections dont une titularisation contre la Suède en novembre 2014) pourrait à moyen terme devenir un sérieux candidat sur le flanc gauche de la défense tricolore. Encore en période d'apprentissage avec son club, ce pur produit de l'ASM s'apprête notamment à disputer les quarts de finale de Ligue des champions contre la Juve de son compatriote Evra. Talentueux, le jeune homme a vu toutefois sa réputation ternie par son mauvais comportement lors du barrage qualificatif à l'Euro 2015 perdu (4-1), à l'automne 2014 par l'équipe de France Espoirs contre la Suède. Buteur, il n'avait pas hésité à chambrer les Scandinaves, avant que ses adversaires le raillent une fois leur succès acquis.Conscient des faiblesses de sa sélection sur les ailes, Didier Deschamps est confronté à un chantier de taille à quinze mois de  l'Euro 2016. Au-delà des choix à faire et des réglages à effectuer, il devra trouver une relève crédible dans les couloirs, en songeant à voir plus loin. C'est-à-dire à l'horizon du Mondial 2018, organisé en Russie. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.03.2015 à 03h45 • Mis à jour le29.03.2015 à 11h25 Si elles ont dû attendre un peu plus qu'à l'accoutumée cette saison, les joueuses de l'Olympique lyonnais ont, comme c'est devenu l'habitude, remporté le Championnat de France de football.A deux journées de la fin, la victoire des filles de Gérard Prêcheur à Rodez (0-6), samedi 28 mars, leur assure donc un nouveau titre, le neuvième consécutif, et le treizième dans l'histoire du club.Les Gones tenteront désormais de battre le record de buts sur une saison qu'elles détiennent déjà (130 actuellement contre 132 en 2012-2013), lors du prochain match contre Arras, le 3 mai prochain. Elles auront d'ici là disputé la finale de la Coupe de France, à Calais, contre Montpellier. 28.03.2015 à 21h09 • Mis à jour le28.03.2015 à 21h31 Les filles du Paris-Saint-Germain ont battu celles de Glasgow dans les grandes largeurs, samedi soir au Parc des Princes, en quart de finale retour (5-0) de la Ligue des champions. Ce succès valide celui obtenu à l'aller en Ecosse (2-0) et qualifie les Parisiennes pour les demi-finales de la compétition.Lire aussi : Le PSG prive ses propres supporteurs de match face à GlasgowLes joueuses de l'entraîneur Farid Benstiti ont ouvert le score en première période grâce à un but contre son camp de Lappin (26e). Elles ont ensuite assomé leur adversaire en après la pause, avec un doublé de Delie (54e, 68e), et deux buts sur penalty signés Delannoy (65e) et Dali (87e).Face aux doubles championnes d'Europe en titreC'est la première fois que la section féminine du PSG, qui avait éliminé l'Olympique lyonnais au tour précédent, atteint le dernier carré de la compétition européenne. Un gros morceau attend le PSG : Wolfsburg, double tenant de la Ligue des champions. La demi-finale aller aura lieu en Allemagne les 18 ou 19 avril, la demi-finale retour à Paris les 25 ou 26 avril.« Wolfsburg, c'est Lyon avec moins de qualités techniques, a expliqué Farid Benstiti au micro de BeIn Sports. Mais dans le mental c'est autre chose : elles ne font que répéter, répéter, répéter, jusqu'à ce que l'équipe adverse craque. Wolfsburg, c'est une vraie équipe. » Anthony Hernandez Avec 1,5 milliard d'adeptes, le cricket est le sport phare du Commonwealth. Depuis des décennies, l'ancien colonisateur anglais et une grande partie de ses anciennes colonies (Inde, Pakistan, Australie ou encore Afrique du Sud) ont développé une passion sans mesure pour ce sport de batte.Dimanche, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, les deux pays organisateurs de la onzième Coupe du monde de cricket, s'affrontent en finale dans l'enceinte du Melbourne Cricket Ground. En jeu : un cinquième titre mondial pour les Australiens ou un premier sacre forcément historique pour les Néo-Zélandais.Complètement obscur pour ceux qui n'ont pas l'insigne honneur d'appartenir à l'ancien empire britannique, le cricket est un sport passionnant qui mérite quelques éclaircissements pour le savourer pleinement. Le Monde propose un glossaire grâce aux explications de Robin Murphy, joueur de l'équipe de France de cricket, aux origines toutes désignées : père australien et mère anglaise. Avant cela, posons quelques bases. Le cricket se joue à onze gentlemen contre onze gentlemen, même si la notion de gentleman est de moins en moins signifiante ces dernières années : scandale de tricheries, d'arbitrages et autres... Il n'y a pas de remplacement pendant un match. Une rencontre est divisée en deux parties : une équipe attaque pendant la première et défend ensuite pendant la deuxième. Ce sont les batteurs qui se relaient pour attaquer et marquer. Les lanceurs, les chasseurs et le gardien sont chargés de défendre. Vous êtes perdus, c'est normal, c'est pour ça qu'il y a un lexique quelques lignes plus bas si vous poursuivez la lecture.Il existe différents formats de compétition. La forme traditionnelle est celle des test-matchs qui peut durer jusqu'à cinq jours et qui peut prendre fin avant en cas de victoire précoce d'un des deux adversaires. Mais rassurez-vous, en Coupe du monde, on pratique le « one-day ». Pas besoin de vous dire que cela signifie que le match se joue sur une journée. Car, ce serait trop simple, il existe aussi un format plus court, le « twenty 20 » qui se déroule sur moins de séries et ne dépasse donc pas quelques heures. >> Lire : Australie-Inde, une bataille de stylesLe twenty 20 est plus démocratique, en ce sens qu'il est plus simple et que la victoire se joue à moins de choses. En test-matchs, l'écart entre les nations traditionnelles du cricket, celles qui possèdent le plus d'expérience, de réservoir et de talents (Angleterre, Australie, Inde, Sri Lanka, Afrique du Sud...) et les autres est encore plus grand. La France ne dispute par exemple en général que des rencontres en twenty 20.Le glossaire du cricket (non alphabétique et non exhaustif)Batsman ou batteur : celui qui est chargé de marquer des runs ou les courses. Son but est d'envoyer la balle le plus loin possible pour offrir à lui-même et à son coéquipier batteur le temps de courir.Runs ou courses : c'est un échange de zone entre les deux batteurs. La zone fait 22 yards, soit environ 20 mètres. Lorsque les batteurs échangent une fois de zone, un run est inscrit et ainsi de suite. En général, sur un coup de batte, on marque 1 ou 2 runs. On arrive parfois à 3 runs, 4 devient franchement plus compliqué et 5 reste une exception.Six : pour les amateurs de baseball, c'est l'équivalent du fameux home run. Lorsque le batteur envoie directement la balle en dehors des limites du terrain, il réussit un six et marque six runs.Four : quatre runs sont inscrits si le batteur envoie la balle en dehors des limites du terrain avec un ou plusieurs rebonds ou bien en roulant. Wicket ou guichet : cela désigne à la fois la cible que va viser le lanceur et ce que le batteur doit défendre. Ce sont trois taquets en bois d'une hauteur d'environ 70 cm, situés donc derrière le batteur. Sur le dessus, on trouve trois petits bouts de bois, que l'on appelle bails. Si le lanceur parvient à toucher le wicket, le batteur est éliminé pour toute la durée du match.Wicket keeper ou gardien de guichet : il s'agit d'un des postes de la défense, le seul joueur qui a des gants, au cas où le batteur rate la balle. Il est le centre du match, joue un rôle de coordinateur avec le capitaine et son lanceur pour placer ses coéquipiers chasseurs sur le terrain. Il est aussi chargé d'attraper les balles déviées par le batteur, ce qui met fin à la possibilité d'inscrire des runs pour l'équipe adverse.Fielders ou chasseurs : ils sont chargés à neuf de ramener la balle le plus rapidement possible vers l'un des deux guichets. Si l'un d'eux capture la balle au vol, le batteur est éliminé directement.Bowler ou lanceur : il existe des lanceurs rapides ou des lanceurs à effet. En général, on lance avec un rebond et l'on doit par contre avoir toujours le bras tendu. Il arrive que certains lanceurs, que l'on dit agressif, visent la tête pour intimider l'adversaire. Dans ce cas-là, il doit toujours le faire avec un rebond, sous peine que son lancer soit considéré comme nul ou injouable selon les cas de figure.Over ou série : une série est constituée de six lancers. En Coupe du monde, chaque équipe a 50 overs, soit 300 balles (50 x 6 balles). Chaque lanceur lance un maximum de dix overs. Umpire ou arbitre : il y en a deux. L'un se positionne à côté du guichet, c'est l'arbitre central. Il possède un rôle primordial pour le leg before wicket.Leg before wicket ou jambe devant le guichet : lorsque la balle touche la jambe du batteur, que l'arbitre juge que la direction de la balle était bien le wicket (guichet), que le lanceur réclame l'appeal, le batteur est alors éliminé. C'est un moyen d'élimination très fréquent.Appeal : c'est l'expression « How was that ? », qui signifie « Et alors ? ». Il s'agit de la convention par laquelle le lanceur et les chasseurs demandent à l'arbitre si le batteur est éliminé en cas de situation de leg before wicket.Pitch : surface de 20 m sur 3 m, sur laquelle le lanceur lance la balle en direction du batteur. C'est en quelque sorte le centre du terrain ovale, la partie qui nécessite un soin particulier et un entretien poussé. Voilà, vous êtes désormais parés pour suivre et comprendre la finale de la Coupe du monde dans la nuit de samedi à dimanche. Elle débute à 4 h 30 du matin. Pas de panique cependant si vous n'êtes pas lève-tôt ou insomniaque, une rencontre se déroule sur plusieurs heures et la partie se jouera certainement jusqu'à dimanche midi.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 28.03.2015 à 13h30 • Mis à jour le28.03.2015 à 14h07 | Adrien Pécout Le rugby est un sport de déménageurs. Aujourd’hui, ce lieu commun vaut aussi bien pour la carrure herculéenne de joueurs que pour la propension des clubs à délocaliser certains de leurs matchs. Hôte de Toulouse, samedi 28 mars après-midi (à partir de 16 h 35), Toulon a choisi d’organiser ce choc au stade Vélodrome de Marseille. Et non pas dans sa traditionnelle enceinte varoise, au stade Mayol, à une soixantaine de kilomètres de là. Ce choc constituera la treizième délocalisation de la saison en vingt-et-une journées de championnat de France.A chaque fois, toujours la même logique : le temps d’un match, les clubs de rugby délaissent leurs stades traditionnels pour des enceintes qui promettent des affluences supérieures. En quête d’expansion, le rugby français se sent désormais trop à l’étroit dans ses propres stades et préfère plutôt investir ponctuellement des installations plus imposantes et en général dédiées au football. L’an passé, ce phénomène avait permis au Top 14 d’enregistrer une affluence moyenne de 13 000 spectateurs en saison régulière (contre 21 000 pour les footballeurs de Ligue 1).Champion de France en titre et actuel leader, Toulon avait « reçu » Clermont à l’Allianz Riviera de Nice, en novembre dernier. En mars, le Racing Métro 92 avait même déserté l’Ile-de-France pour « accueillir » Grenoble au stade Océane, nouveau stade du Havre. Et en tout début de saison, les Castrais avaient ouvert leur saison face au Stade français devant les estivants de passage à Béziers, au stade de la Méditerranée. Quant à l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), elle migre de façon quasi systématique au stade Chaban-Delmas (Bordeaux) les soirs de match, loin des tribunes d’André-Moga (Bègles).Mourad Boudjellal, l’entreprenant président du Rugby club toulonnais (RCT), a une explication à cette bougeotte : « Quand on délocalise un match, on cherche d’abord à augmenter les recettes de billetterie. Et ceux qui vous diront le contraire sont des menteurs ! » Les chiffres parlent d’eux-mêmes. A Toulon, Mayol a une capacité de 15 000 spectateurs. Samedi, fraîchement rénové, le Vélodrome permettra au club varois d’en drainer plus de 63 000 à Marseille. Soit un nouveau record pour ce stade qui abrite tous les matchs des footballeurs de l’OM. Et tant pis si ce même record (62 832 spectateurs lors du match de football Marseille-Lyon, le 15 mars) risque de sauter dès le 5 avril pour un nouveau match de football, avec la venue du Paris-Saint-Germain.« Attirer un nouveau public »Pour Laurent Marti, président de l’UBB, outre l’augmentation des recettes de billetterie (30 000-40 000 euros pour un match à Bègles, contre 300 000 à Bordeaux), le second intérêt de ces « déloc’ » consiste ainsi à « attirer un nouveau public qui ne venait pas jusque-là à des matchs de rugby. » Au mois de novembre, l’UBB perdait face à Toulouse (20-21) devant 33 099 spectateurs. De quoi rendre jaloux - mis à part le score final - les footballeurs des Girondins de Bordeaux. Là encore, le calcul est vite : repaire habituel des footballeurs des Girondins de Bordeaux, le stade Chaban-Delmas et ses 34 000 places offrent davantage de possibilités que le vétuste André-Moga (9 000 places dont seulement 4 000 assises).« « Une délocalisation, ça permet de se sonder, de voir où l’on en est, estime Mourad Boudjellal. En tout cas, ce type de match contient toujours une prise de risque. » Plus le club se délocalise loin, plus ce risque existe. Au Havre, le Racing Métro 92 a ainsi affronté Grenoble dans un stade Océane clairsemé. Ce jour-là, la Ligue nationale de rugby (LNR) recensait à peine 13 476 spectateurs sur 25 000 possibles. Et que dire alors de Perpignan ? En fin de saison dernière, les Catalans avaient joué dans un stade olympique de Barcelone aux trois-quarts vides.En 2013-2014, vingt matchs délocalisés ont rythmé la saison précédente (Bordeaux-Bègles étant à l’origine de la majorité d’entre eux). Trop galvaudées, trop banalisées, les délocalisations ? En septembre 1998, le Stade français se démarquait pourtant par sa singularité lorsqu’il avait lancé cette tendance. A l’époque, au lieu de se contenter des travées de Jean-Bouin, le club parisien défie Castres au Parc des Princes. Malgré les sièges vides, Le Monde considère alors le « pari »comme « gagné » pour Max Guazzini, homme de radio alors président du Stade français : 18 000 spectateurs se déplacent dans cette enceinte à même d’en contenir près de 45 000 lorsque le PSG s’y produit.« Je rêve d’un match aux Etats-Unis »Le dirigeant stadiste visera ensuite plus haut. Au Stade de France, en octobre 2005, son club assommera le record d’affluence pour un simple match de championnat de France : 79 502 spectateurs assistent à la victoire parisienne (29-15) sur le Stade toulousain. Le succès donnera ensuite des idées à de nombreux dirigeants. Au point de démultiplier, ces dernières années, les délocalisations ponctuelles : Bourgoin-Jallieu au stade Gerland de Lyon ; le Stade toulousain au Stadium des footballeurs ; Toulon au Vélodrome, donc ; ou encore, Biarritz et Bayonne à Saint-Sébastien, et Perpignan au stade olympique de Barcelone, en Espagne...Ce week-end, Toulon-Toulouse constituera déjà le deuxième de la saison pour les Toulonnais. « En championnat, ça me semble suffisant, estime Mourad Boudjellal. Parce qu’aujourd’hui, peu d’équipes du Top 14 ont suffisamment d’attractivité pour attirer 60 000 personnes au stade : il y a Toulouse, Clermont et nous, mais bon, on ne va quand même pas jouer contre nous-mêmes... » A l’avenir, le président toulonnais aurait également un projet plus lointain : « Je rêve d’organiser un jour un match du championnat de France aux Etats-Unis, que ce soit à New York, Miami, San Francisco, Los Angeles, je ne sais pas encore... »Ce projet ne se ferait pas avant « trois saisons » et nécessiterait l’aval préalable de la LNR et de son président Paul Goze, qui en aurait déjà été informé. D’ici là, la Fédération française de rugby espère avoir commencé le chantier de son Grand Stade, dont on attend la livraison à l’horizon 2020. Prévu à Ris-Orangis (Essonne), l’enceinte devrait afficher une capacité d’« environ 80 000 spectateurs ». Soit la même que celle du Stade de France, mais uniquement pour des matchs de rugby. Et donc, qui sait, pour de nouvelles délocalisations...Adrien PécoutJournaliste au Monde Clément Guillou Le Parc des Princes risque de sonner creux samedi à 19 heures, pour le quart de finale retour de Ligue des champions féminine entre Paris et Glasgow. Mais cela ne semble pas perturber le PSG. Le club a ainsi annulé vendredi, sans explication, plusieurs places achetées par ses supporteurs.L'avocat Pierre Barthélémy, qui assiste les supporteurs parisiens dans leurs contentieux – fréquents – avec la direction, explique :« Depuis quelques heures, ils sont très nombreux à me contacter au motif que le PSG a annulé leur billet. Evidemment, aucun de ces supporters n'est interdit de stade. Cet acharnement systématique, aveugle et illégal du PSG est aussi intolérable qu'inexplicable. »Le service de communication du PSG n'a pu être joint vendredi soir.Pierre Barthélémy explique qu'une quinzaine de personnes l'ont contacté, par l'intermédiaire d'une association de défense des supporteurs parisiens, mais soupçonne que d'autres, gravitant dans d'autres groupes de supporteurs, soient concernés. Les messages informant que la place avait été annulée ou n'avait jamais été validée ont été envoyés par le club à partir de 15 heures par e-mail ou par SMS. Le Monde a pu consulter ces messages types, qui disent simplement :« Aucune suite n'a pu être donnée à votre commande. En cas de paiement, votre compte sera automatiquement crédité. Cordialement, Le Paris Saint-Germain. »Au match aller à Glasgow, remporté 2-0 par le PSG dimanche dernier, les billets de certains supporteurs avaient déjà été annulés par le club écossais. Ils avaient finalement pu s'en procurer par d'autres moyens et avaient animé la rencontre, se montrant « d'humeur festive bien qu'ils aient été escortés par un fort contingent policier depuis la gare », a rapporté la presse écossaise.Ces ultras, explique l'avocat, « ont des raisons de penser qu'ils figurent sur la black-list du PSG ». En 2013, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) avait constaté la présence dans l'application de billetterie d'un label « Suspendu », réservé à plus de 2 000 supporters du PSG interdits d'accéder à un match du club, sans toutefois être interdits de stade. Il s'agissait, le plus souvent, de personnes ayant fait l'objet d'un contrôle d'identité en marge d'une rencontre.La CNIL avait mis en demeure le club de supprimer cette liste. Selon les avocats des supporteurs, ces annulations de places à répétition sans motif sont la preuve que cette « liste noire » existe toujours. Après plusieurs mois de silence, l'autorité administrative a mené deux nouvelles investigations dans les locaux du club à la fin de l'année 2014, comme l'a révélé L'Equipe.Clément GuillouJournaliste au Monde Adrien Pécout Le rugby est un sport de déménageurs. Aujourd’hui, ce lieu commun vaut aussi bien pour la carrure herculéenne de joueurs que pour la propension des clubs à délocaliser certains de leurs matchs. Hôte de Toulouse, samedi 28 mars après-midi (à partir de 16 h 35), Toulon a choisi d’organiser ce choc au stade Vélodrome de Marseille. Et non pas dans sa traditionnelle enceinte varoise, au stade Mayol, à une soixantaine de kilomètres de là. Ce choc constituera la treizième délocalisation de la saison en vingt-et-une journées de championnat de France.A chaque fois, toujours la même logique : le temps d’un match, les clubs de rugby délaissent leurs stades traditionnels pour des enceintes qui promettent des affluences supérieures. En quête d’expansion, le rugby français se sent désormais trop à l’étroit dans ses propres stades et préfère plutôt investir ponctuellement des installations plus imposantes et en général dédiées au football. L’an passé, ce phénomène avait permis au Top 14 d’enregistrer une affluence moyenne de 13 000 spectateurs en saison régulière (contre 21 000 pour les footballeurs de Ligue 1).Champion de France en titre et actuel leader, Toulon avait « reçu » Clermont à l’Allianz Riviera de Nice, en novembre dernier. En mars, le Racing Métro 92 avait même déserté l’Ile-de-France pour « accueillir » Grenoble au stade Océane, nouveau stade du Havre. Et en tout début de saison, les Castrais avaient ouvert leur saison face au Stade français devant les estivants de passage à Béziers, au stade de la Méditerranée. Quant à l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), elle migre de façon quasi systématique au stade Chaban-Delmas (Bordeaux) les soirs de match, loin des tribunes d’André-Moga (Bègles).Mourad Boudjellal, l’entreprenant président du Rugby club toulonnais (RCT), a une explication à cette bougeotte : « Quand on délocalise un match, on cherche d’abord à augmenter les recettes de billetterie. Et ceux qui vous diront le contraire sont des menteurs ! » Les chiffres parlent d’eux-mêmes. A Toulon, Mayol a une capacité de 15 000 spectateurs. Samedi, fraîchement rénové, le Vélodrome permettra au club varois d’en drainer plus de 63 000 à Marseille. Soit un nouveau record pour ce stade qui abrite tous les matchs des footballeurs de l’OM. Et tant pis si ce même record (62 832 spectateurs lors du match de football Marseille-Lyon, le 15 mars) risque de sauter dès le 5 avril pour un nouveau match de football, avec la venue du Paris-Saint-Germain.« Attirer un nouveau public »Pour Laurent Marti, président de l’UBB, outre l’augmentation des recettes de billetterie (30 000-40 000 euros pour un match à Bègles, contre 300 000 à Bordeaux), le second intérêt de ces « déloc’ » consiste ainsi à « attirer un nouveau public qui ne venait pas jusque-là à des matchs de rugby. » Au mois de novembre, l’UBB perdait face à Toulouse (20-21) devant 33 099 spectateurs. De quoi rendre jaloux - mis à part le score final - les footballeurs des Girondins de Bordeaux. Là encore, le calcul est vite : repaire habituel des footballeurs des Girondins de Bordeaux, le stade Chaban-Delmas et ses 34 000 places offrent davantage de possibilités que le vétuste André-Moga (9 000 places dont seulement 4 000 assises).« « Une délocalisation, ça permet de se sonder, de voir où l’on en est, estime Mourad Boudjellal. En tout cas, ce type de match contient toujours une prise de risque. » Plus le club se délocalise loin, plus ce risque existe. Au Havre, le Racing Métro 92 a ainsi affronté Grenoble dans un stade Océane clairsemé. Ce jour-là, la Ligue nationale de rugby (LNR) recensait à peine 13 476 spectateurs sur 25 000 possibles. Et que dire alors de Perpignan ? En fin de saison dernière, les Catalans avaient joué dans un stade olympique de Barcelone aux trois-quarts vides.En 2013-2014, vingt matchs délocalisés ont rythmé la saison précédente (Bordeaux-Bègles étant à l’origine de la majorité d’entre eux). Trop galvaudées, trop banalisées, les délocalisations ? En septembre 1998, le Stade français se démarquait pourtant par sa singularité lorsqu’il avait lancé cette tendance. A l’époque, au lieu de se contenter des travées de Jean-Bouin, le club parisien défie Castres au Parc des Princes. Malgré les sièges vides, Le Monde considère alors le « pari »comme « gagné » pour Max Guazzini, homme de radio alors président du Stade français : 18 000 spectateurs se déplacent dans cette enceinte à même d’en contenir près de 45 000 lorsque le PSG s’y produit.« Je rêve d’un match aux Etats-Unis »Le dirigeant stadiste visera ensuite plus haut. Au Stade de France, en octobre 2005, son club assommera le record d’affluence pour un simple match de championnat de France : 79 502 spectateurs assistent à la victoire parisienne (29-15) sur le Stade toulousain. Le succès donnera ensuite des idées à de nombreux dirigeants. Au point de démultiplier, ces dernières années, les délocalisations ponctuelles : Bourgoin-Jallieu au stade Gerland de Lyon ; le Stade toulousain au Stadium des footballeurs ; Toulon au Vélodrome, donc ; ou encore, Biarritz et Bayonne à Saint-Sébastien, et Perpignan au stade olympique de Barcelone, en Espagne...Ce week-end, Toulon-Toulouse constituera déjà le deuxième de la saison pour les Toulonnais. « En championnat, ça me semble suffisant, estime Mourad Boudjellal. Parce qu’aujourd’hui, peu d’équipes du Top 14 ont suffisamment d’attractivité pour attirer 60 000 personnes au stade : il y a Toulouse, Clermont et nous, mais bon, on ne va quand même pas jouer contre nous-mêmes... » A l’avenir, le président toulonnais aurait également un projet plus lointain : « Je rêve d’organiser un jour un match du championnat de France aux Etats-Unis, que ce soit à New York, Miami, San Francisco, Los Angeles, je ne sais pas encore... »Ce projet ne se ferait pas avant « trois saisons » et nécessiterait l’aval préalable de la LNR et de son président Paul Goze, qui en aurait déjà été informé. D’ici là, la Fédération française de rugby espère avoir commencé le chantier de son Grand Stade, dont on attend la livraison à l’horizon 2020. Prévu à Ris-Orangis (Essonne), l’enceinte devrait afficher une capacité d’« environ 80 000 spectateurs ». Soit la même que celle du Stade de France, mais uniquement pour des matchs de rugby. Et donc, qui sait, pour de nouvelles délocalisations...Adrien PécoutJournaliste au Monde Clément Guillou Le Parc des Princes risque de sonner creux samedi à 19 heures, pour le quart de finale retour de Ligue des champions féminine entre Paris et Glasgow. Mais cela ne semble pas perturber le PSG. Le club a ainsi annulé vendredi, sans explication, plusieurs places achetées par ses supporteurs.L'avocat Pierre Barthélémy, qui assiste les supporteurs parisiens dans leurs contentieux – fréquents – avec la direction, explique :« Depuis quelques heures, ils sont très nombreux à me contacter au motif que le PSG a annulé leur billet. Evidemment, aucun de ces supporters n'est interdit de stade. Cet acharnement systématique, aveugle et illégal du PSG est aussi intolérable qu'inexplicable. »Le service de communication du PSG n'a pu être joint vendredi soir.Pierre Barthélémy explique qu'une quinzaine de personnes l'ont contacté, par l'intermédiaire d'une association de défense des supporteurs parisiens, mais soupçonne que d'autres, gravitant dans d'autres groupes de supporteurs, soient concernés. Les messages informant que la place avait été annulée ou n'avait jamais été validée ont été envoyés par le club à partir de 15 heures par e-mail ou par SMS. Le Monde a pu consulter ces messages types, qui disent simplement :« Aucune suite n'a pu être donnée à votre commande. En cas de paiement, votre compte sera automatiquement crédité. Cordialement, Le Paris Saint-Germain. »Au match aller à Glasgow, remporté 2-0 par le PSG dimanche dernier, les billets de certains supporteurs avaient déjà été annulés par le club écossais. Ils avaient finalement pu s'en procurer par d'autres moyens et avaient animé la rencontre, se montrant « d'humeur festive bien qu'ils aient été escortés par un fort contingent policier depuis la gare », a rapporté la presse écossaise.Ces ultras, explique l'avocat, « ont des raisons de penser qu'ils figurent sur la black-list du PSG ». En 2013, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) avait constaté la présence dans l'application de billetterie d'un label « Suspendu », réservé à plus de 2 000 supporters du PSG interdits d'accéder à un match du club, sans toutefois être interdits de stade. Il s'agissait, le plus souvent, de personnes ayant fait l'objet d'un contrôle d'identité en marge d'une rencontre.La CNIL avait mis en demeure le club de supprimer cette liste. Selon les avocats des supporteurs, ces annulations de places à répétition sans motif sont la preuve que cette « liste noire » existe toujours. Après plusieurs mois de silence, l'autorité administrative a mené deux nouvelles investigations dans les locaux du club à la fin de l'année 2014, comme l'a révélé L'Equipe.Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou Quatorze ans après, le cyclisme a vécu un nouveau « blitz » de San Remo. En 2001, les carabiniers avaient débarqué sur le Tour d'Italie, à l'initiative du parquet de Florence, pour prendre sur le fait de nombreux coureurs planquant des produits dopants dans leur chambre. Dimanche 22 mars, à l'arrivée de Milan-San Remo, les policiers accompagnaient des inspecteurs de l'Union cycliste internationale (UCI) pour saisir... des vélos. Forcément, il n'y avait qu'à se pencher.Trente-sept machines ont été étiquetées puis amenées sous une tente près du podium où l'Allemand John Degenkolb fêtait sa victoire. Là, les bicyclettes ont été démontées. Les fins limiers n'y cherchaient pas des produits : ils traquaient un moteur. Autre temps, autres mœurs ? Pas forcément. Il n'a toujours pas été prouvé que des cyclistes avaient cédé, à l'instar des amateurs de petite reine habitant dans des villes en pente, à la mode du vélo à assistance électrique. Seulement, ce qui pouvait passer pour une rumeur complètement fantaisiste il y a quelques années prend corps.« C'est une possibilité bien réelle»La Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC), qui a réalisé une étude approfondie des us et coutumes du peloton depuis les années 1990, écrit dans son rapport rendu public le 9 mars :« Diverses tentatives d'infraction au règlement technique ont été rapportées à la commission, y compris l'utilisation de moteurs cachés dans les cadres. Ce problème en particulier est pris au sérieux, surtout par les meilleurs coureurs, et n'a pas été décrit comme un phénomène isolé. »Lire aussi : Dopage : ce que dit le rapport de la Commission sur la réforme du cyclismeL'ancien président de l'UCI, Pat McQuaid, n'a jamais vraiment pris au sérieux ces rumeurs. Son successeur, Brian Cookson, a à l'inverse donné jeudi une interview alarmiste au site spécialisé Cyclingtips.« Selon nos informations, c'est une possibilité bien réelle. Nous n'avons pas de preuve concrète mais nous sommes tout à fait au courant que ces produits existent, et que c'est possible. » Sur l'utilisation d'un tel système en course : « Il y a des rumeurs insistantes, mais nous n'avons aucune confirmation permettant de montrer du doigt un coureur, une performance, une course ni une équipe. »Trente-sept vélos de quatre équipes contrôlésLes journalistes présents à l'arrivée de Milan-San Remo ont toutefois relevé que les 37 vélos analysés – dont certains étaient des vélos de rechange, demandés expressément par les inspecteurs –, appartenaient à quatre équipes différentes. Trois parmi les plus riches du circuit, toutes équipées par le fabricant Specialized : Etixx-Quick Step, Astana et Tinkoff-Saxo. La quatrième était la formation Trek.Le leader de Trek est Fabian Cancellara, dont le nom est pour toujours associé à deux courses, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix (trois victoires dans chacune), et une vidéo. Vue par 3,5 millions de personnes, elle associait ses accélérations victorieuses lors de son impérissable doublé en 2010 à l'utilisation d'un moteur dans le vélo. Avant de distancer ses adversaires sans effort apparent et sans se mettre en danseuse, il avait changé de vélo pour des raisons inconnues et demeurées jusqu'ici mystérieuses.Lire aussi : Cyclisme : Cancellara forfait au Tour des Flandres et à Paris-RoubaixEncore plus inacceptable que le dopageA l'époque, le peloton n'écartait pas l'hypothèse. Certains le disaient même ouvertement, au risque de décrédibiliser leur sport. Mais l'aide mécanique, dans la logique des coureurs, est encore plus inacceptable que l'aide médicale : elle n'implique même pas de s'entraîner. C'est ainsi qu'il faut comprendre les propos de Michael Rasmussen dans une émission néerlandaise consacrée au sujet en 2014. Expliquant qu'un homme s'était présenté dans sa boutique de vélos en Italie pour présenter un système d'aide mécanique, le Danois, qui ne lésinait pas sur le dopage sanguin, affirmait catégoriquement qu'il n'aurait jamais pu accepter ça :« Ça ne m'est jamais passé par la tête. Ce serait franchir une ligne rouge, pour moi. Dans ce cas, c'est un autre sport, on n'a qu'à monter sur des scooters. On change complètement de discipline. »Si un tel stratagème était mis au jour, l'équipe ne pourrait pas plaider l'ignorance comme dans les affaires de dopage : l'inclusion d'un moteur dans le cadre ne pourrait pas se faire sans l'aide du manager et du chef des mécaniciens. Un argument justement utilisé par ceux qui penchent pour l'hypothèse de la rumeur folle.Une partie du peloton, lui, y croit plus que jamais. Et l'UCI semble prendre enfin l'affaire au sérieux. Dans la dernière version de son règlement technique, mieux vaut tard que jamais (avril 2014), il est enfin clairement indiqué qu'il « est interdit d'ajouter un système mécanique ou électrique servant d'assistance au coureur ».Avec ces contrôles spectaculaires, déjà opérés après les deux dernières étapes de Paris-Nice, l'UCI espère surtout dissuader les audacieux. « Je crois que nous allons utiliser une approche fondée sur le renseignement, dit Cookson. Nous allons rester discrets pour ne pas avoir des interventions policières dans tous les sens. Mais le message envoyé aux équipes est clair : nous savons que cela est possible. » Les coureurs sont prévenus.Clément GuillouJournaliste au Monde 27.03.2015 à 14h53 • Mis à jour le27.03.2015 à 15h17 Alors que l'Assemblée nationale examine le projet de loi Santé, un collectif d'élus et d'anciens ministres des sports appelle dans une tribune au « Monde » à la prise en compte de l'activité physique.L'Assemblée nationale examine le projet de Loi de santé porté par la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine. Un texte qui entend placer la prévention au cœur du système de santé. Et sur ce point, nous ne pouvons faire l'économie d'une réflexion sur le rôle de l'activité physique. Depuis longtemps notre système de santé repose sur la notion de soin. Les contraintes pesant sur les finances publiques et les évolutions que connaît notre société nous obligent à repenser ce système, en faisant désormais de la prévention son pivot. Le défi n'est plus de vivre plus longtemps, mais de vivre mieux et en bonne santé. Plusieurs mesures envisagées vont dans ce sens : oui, nous devons améliorer l'information nutritionnelle à destination des enfants ; oui, nous devons aussi prévenir les comportements à risque, tels que l'ivresse chez les jeunes ou encore la recrudescence du tabagisme. Mais nous ne pouvons faire l'économie d'une réelle ambition politique autour de la promotion de l'activité physique comme facteur de santé.Car les faits sont là : l'inactivité physique constitue aujourd'hui la première cause de mortalité évitable. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), deux tiers des adultes européens n'atteignent pas les niveaux recommandés d'activité physique. Plus inquiétants, seul un tiers des adolescents (11-15 ans) pratiquerait une activité physique suffisante pour répondre aux lignes directrices de l'OMS. Notre mode de vie, comme nos conditions de travail, la technologie ou encore les transports, ont évolué, faisant de nous des êtres de plus en plus sédentaires. Des études scientifiques avancent même que la génération à venir aura une espérance de vie inférieure à celle de ses parents.Une réponse politique forteCe constat appelle une réponse politique forte de la part de tous les acteurs. Car les bienfaits de l'activité physique sur la santé sont aujourd'hui parfaitement documentés, en témoigne l'expertise collective conduite par l'Inserm en 2008 sur ce sujet.En cette période de contrainte économique, la prévention par l'activité physique prend également tout son sens. De nombreuses initiatives, plus ou moins localisées, démontrent l'impact positif des activités physiques ou sportives sur la santé des patients, mais aussi sur les coûts de santé (la différence des dépenses de santé entre une personne « active » et une personne « sédentaire » se situe entre 65 et 250 euros par an, selon une étude du Conseil national des activités physiques et sportives). Le plan national « Sport, Santé, Bien-être » ou encore les expérimentations « Sport sur ordonnance » mises en œuvre au sein de plusieurs collectivités sont ainsi à souligner et à soutenir. Mais l'enjeu est aussi européen : la Commission mesure l'impact et la résonnance du rôle de l'activité physique et a confié au think tank Sport et Citoyenneté une vaste étude et un plan de mobilisation des décideurs politique et sportifs sur la question.Une politique nationale de santé publique ambitieuse ne saurait donc faire l'impasse sur la prise en compte de l'activité physique comme facteur de prévention. Il est à noter que plusieurs amendements parlementaires ont été déposés pour s'assurer que le texte initial du projet de loi prenne clairement en compte cette approche nouvelle. Il s'agit là d'une étape indispensable pour que notre société soit davantage active et qu'elle retrouve le plaisir de bouger.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Corinne Bouchoux, sénatrice écologiste du Maine-et-Loire, membre du groupe d'études Pratiques sportives au Sénat ; Brigitte Bourguignon, députée socialiste du Pas-de-Calais et ancienne secrétaire nationale du Parti Socialiste chargée du sport ; Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris, ancienne ministre des sports ; Sophie Dion, députée UMP de Haute-Savoie, ancienne conseillère chargée des sports auprès du président de la République Nicolas Sarkozy ;  David Douillet, député UMP des Yvelines, ancien ministre des sports ; Jean-François Lamour, député UMP de Paris, ancien ministre de la Jeunesse, des sports et de la vie associative ; Jean-Jacques Lozach, sénateur socialiste de la Creuse, membre du groupe d'études Pratiques sportives au Sénat. 27.03.2015 à 10h41 • Mis à jour le27.03.2015 à 11h15 Battus 3-1 au Stade de France par le Brésil pour leur premier match amical de l'année 2015, jeudi 26 mars, les Bleus n'avaient plus perdu depuis sept matchs. Leur défaite précédente remontait à ce quart de finale de Coupe du monde au Brésil, le 4 juillet 2014, contre les futurs champions du monde allemands (1-0).«  On peut dire que c'est un coup d'arrêt. Ce qui n'est jamais plaisant », acquiesce le milieu de terrain français Mathieu Valbuena, expatrié depuis cette saison au Dynamo Moscou. Et d'ajouter : « On a fait une première période plus que honorable. Mais ce but égalisateur avant la mi-temps nous a fait mal. En seconde période, on a eu des occasions de revenir au score. C'est dur à accepter. Ça nous montre tout le travail qui reste à accomplir. »En vue ? L'Euro 2016, que la France organisera à domicile. D'ici là, passeur décisif sur corner pour la tête de Raphaël Varane lors du seul but français, synonyme d'ouverture du score, Mathieu Valbuena préfère «  tirer les enseignements » de ce « match de haut niveau » contre le Brésil. « On n'a pas été comme d'habitude ce soir. »Son coéquipier Moussa Sissoko, milieu de la France et de Newcastle, justifie comme il peut la défaite :« On est tombés sur une bonne équipe du Brésil. Ça a d'abord été assez serré. On pensait pouvoir les embêter un peu plus en deuxième période, mais malheureusement, on prend ce deuxième but en contre. On n'a pas voulu rester derrière et, à 3-1, avec leur maîtrise technique, ça a été compliqué. »« Ils étaient supérieurs, tout simplement »Défait à trois reprises jeudi soir, par Oscar, Neymar et Luiz Gustavo,  le gardien des Bleus et de Marseille, Steve Mandanda, se veut fataliste :« Ils étaient supérieurs, tout simplement. Ils étaient très solides derrière, et offensivement aussi. On a fait de bonnes choses, en ouvrant le score et en ayant ensuite des occasions de revenir. Il faudra analyser les bonnes choses comme les moins bonnes. Il faut se servir de ce match pour voir ce qui nous manque. »Traumatisé par sa déroute (7-1) l'été dernier en demi-finale de « son » Mondial contre l'Allemagne, le Brésil aura donc fait forte impression aux Bleus. « J'essaye de donner confiance aux joueurs après une Coupe du monde difficile, explique Dunga, le nouveau sélectionneur, nommé après la catastrophe. (...) On a eu une bonne possession de balle, on a fait des fautes évitables et on savait que la France était forte sur coups de pied arrêtés. Mais une fois qu'on a rectifié ça, on a trouvé de l'équilibre. »Pour le nouveau sélectionneur brésilien, cette victoire au Stade de France ne constitue pourtant en rien une « revanche » sur la finale du Mondial 1998 que l'ancien capitaine de la Seleçao avait perdue (3-0) sur la même pelouse, il y a dix-sept ans, contre les Bleus de Zinédine Zidane et ses coéquipiers. 26.03.2015 à 23h25 • Mis à jour le27.03.2015 à 10h32 | Rémi Dupré L’équipe de France n’avait plus perdu en match amical depuis sa débâcle (3-0) face au Brésil, en juin 2013, à Porto Alegre. Pour leur première rencontre de l’année, les Tricolores se sont de nouveau inclinés (3-1) contre la Seleçao, jeudi 26 mars, à Saint-Denis. En quête de rédemption huit mois après leur déroute (7-1) face à l’Allemagne, en demi-finales de « leur » Mondial, les Auriverde ont montré qu’ils étaient sur le chemin de la guérison depuis l’intronisation du nouveau sélectionneur Carlos Dunga. Capitaine malheureux du Brésil lors de la finale du Mondial 1998, ce dernier a pris sa revanche sur son homologue Didier Deschamps pour son retour au Stade de France. Les Tricolores ne s’étaient plus inclinés à domicile face à la Seleçao depuis 1992 et un revers (2-0) au Parc des Princes.Avant le coup d’envoi de ce match de gala, la Fédération française de football a tenu à honorer les anciens joueurs qui comptent une centaine de sélections avec les Bleus. Aux côtés de Marcel Desailly (116 sélections), engoncé dans son smoking, trois autres champions du monde 1998 se sont rassemblés au centre de la pelouse : le sphinx Zinédine Zidane (108 sélections), double buteur contre les Auriverde il y a dix-sept ans, Thierry Henry (123), meilleur canonnier de l’histoire des Tricolores et Patrick Vieira (107). Le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps (103) est logiquement resté dans les vestiaires. Recordman des sélections (142), Lilian Thuram avait, lui, décliné l’invitation, pris par d’autres engagements. « Et 1 et 2, et 3 zéro », entonne le public dionysien, narquois, avant la rencontre, se référant au score de la finale du Mondial 98.Dès le début du match, les deux équipes multiplient les tacles rugueux. Patrice Evra puis Morgan Schneiderlin enrayent avec autorité les premiers raids de la Seleçao. A la 7e minute, le défenseur des Bleus Raphaël Varane dévie le ballon pour l’attaquant du Real Madrid Karim Benzema, dont le puissant coup de tête est repoussé de manière spectaculaire par Jefferson, l’imposant portier des Auriverde. Quelques instants plus tard, l’avant-centre brésilien Firmino (3 sélections) voit sa lourde frappe contrée par l’arrière tricolore Mamadou Sakho.Mandanda très sollicitéAprès une série de passes approximatives, le prodige et capitaine de la Seleçao Neymar oblige le gardien Steve Mandanda, titulaire en l’absence de l’habituel rempart tricolore Hugo Lloris, à s’employer (20e). Dans la foulée, Raphaël Varane ouvre le score pour l’équipe de France d’un coup de tête décroisé. A la réception d’un corner tiré par Mathieu Valbuena, la sentinelle du Real Madrid crucifie Jefferson en smashant parfaitement le ballon avant de partager sa joie avec les supporteurs des Bleus. Une ola interminable fait alors sept fois le tour de l’enceinte dionysienne. Le Brésilien Firmino calme ensuite les ardeurs du public du Stade de France en décochant un tir supersonique que Steve Mandanda parvient à repousser au prix d’une belle parade.Au fil des minutes, l’entrejeu des Bleus s’étire au point de se fissurer. Bien lancé par Firmino, le milieu de Chelsea Oscar égalise (36e) d’un joli pointu entre les jambes de Steve Mandanda. Malgré les encouragements du Stade de France, les deux équipes se quittent sur un score de parité à la mi-temps. Au retour des vestiaires, le bloc tricolore s’émiette littéralement alors que Luiz Gustavo oblige Steve Mandanda à s’employer (49e). Intenable, Neymar plonge ensuite l’enceinte de Saint-Denis dans les ténèbres en fusillant à bout portant Steve Mandanda (57e). La star du FC Barcelone comble d’aise son sélectionneur Dunga, extatique au bord de la pelouse. Après deux énormes occasions manquées par Moussa Sissoko (59e) puis Karim Benzema (60e), le public francilien donne de la voix pour encourager sa formation. Impérial mais trop sollicité, Mandanda est encore obligé d’effectuer un arrêt de classe sur une frappe d’Oscar puis finit par céder sur une tête de Luiz Gustavo (70e).L’entrée du néophyte Nabil Fekir ne change pas la donne. A la 87e minute, le jeune attaquant de l’Olympique lyonnais fait pourtant frémir le banc brésilien en décochant un puissant tir près de la cage de Jefferson. Les dernières velléités tricolores n’inversent pas le cours de la rencontre et le Brésil s’impose dans la stupeur générale à Saint-Denis face son ancienne bête noire, lui infligeant son premier revers depuis son élimination (1-0) par le futur lauréat allemand, en quarts de finale du Mondial 2014. A quinze mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, les hommes de Didier Deschamps quittent le Stade de France sous une nuée de sifflets, dominés par la Seleçao. Ils tenteront de se rattraper, dimanche 29 mars, contre le Danemark, à Saint-Etienne, avant de se frotter à d’autres nations de rang comme la Belgique, à Saint-Denis, le 7 juin, puis l’Allemagne (13 novembre) et l’Angleterre (le 17 novembre). Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou « Partagez la richesse, bande de porcs ! » Le mois dernier, les supporteurs de Crystal Palace, derniers agents d'ambiance de la Premier League, le championnat anglais de première division, ont fait savoir aux dirigeants des clubs ce qu'ils pensaient du nouveau contrat mirobolant signé avec les chaînes BT et Sky. Plus de 2,3 milliards d'euros à se répartir chaque saison pendant trois ans à partir de 2015-2016, sans compter les droits de retransmission à l'étranger, supérieurs à 800 millions d'euros annuels.Cette abondance d'argent ne les dérangerait pas tant si, dans le même temps, les supporteurs des clubs de l'élite anglaise n'étaient pas « exploités », selon leurs termes. Les abonnements les moins chers à Selhurst Park, l'antre du club londonien, coûtent 420 livres (570 euros), quatre fois celui d'un abonnement au FC Barcelone. Un peu cher pour voir évoluer l'une des plus mauvaises équipes de Premier League. Malgré tout, chaque match ou presque se joue à guichets fermés.La moyenne des abonnements les moins chers des clubs de Premier League, cette saison, est de 508 livres (680 euros). Pour certains supporteus, ces montants, de loin les plus élevés en Europe, ne se justifient pas compte tenu de l'argent qui abondera les caisses des clubs anglais à partir de la saison prochaine.« Partagez la manne télévisuelle »Jeudi à Londres, quelques dizaines de membres de la Football Supporters Federation (FSF) ont manifesté devant l'hôtel Méridien de Piccadilly, où se réunissaient les administrateurs de la Premier League. Leur mot d'ordre : « Partagez la manne télévisuelle » (« Share TV Wealth »). Ils ont remis une lettre au directeur exécutif de l'élite du football anglais, Richard Scudamore. Elle plaide à la fois pour un soutien accru aux supporteurs visiteurs et une plus large redistribution de l'argent de la Premier League aux clubs amateurs et aux divisions inférieures.At the @The_FSF #ShareTVWealth in Piccadilly. Fair number here from all clubs. http://t.co/ywK0FHGDvL— CUSC London Branch (@cusclbontour)require(["twitter/widgets"]);Les supporteurs de la FSF semblent parler une langue différente de celle des administrateurs de la Premier League et des clubs anglais. Cette phrase, par exemple : « Les clubs portent le nom des quartiers dans lesquels ils sont nés et ont une dette vis-à-vis d'eux ; il existe entre le supporteur et son club un lien fort qui peut se transmettre de génération en génération. Cette loyauté est précieuse ; elle doit être valorisée et entretenue, et non être considérée comme un dû et exploitée. »Pas de plafonnement du prix des billets à l'extérieurMais ils en appellent aussi au portefeuille des clubs, rappelant que les rares places vides dans les stades sont dans les rangs réservés aux supporteurs adverses, et que le spectacle pour lequel les télévisions payent si cher finira par s'en ressentir.Tout cela n'a pas attendri les propriétaires de clubs. A l'issue de la réunion, Richard Scudamore a annoncé l'extension d'un programme lancé en 2013, visant à aider les supporteurs à suivre leur club à l'extérieur. Mais il n'a pas donné de chiffre et a indiqué que les billets des supporteurs en déplacement, les plus fidèles et actifs dans le stade, ne seraient pas plafonnés à 20 livres comme le réclamait la FSF.L'augmentation des droits télévisuels, a calculé la FSF, correspond à 40 livres pour chaque billet de chacun des matchs de Premier League pour les trois saisons à venir. « Vous pouvez donc faire baisser significativement les prix des places pour chaque match, augmenter l'aide financière aux divisions inférieures et au football de base, tout en étant sûrs d'augmenter vos revenus de façon très importantes », argue-t-elle.Le public anglais, dans l'ensemble, subit et consomme sans mot dire. Avec un taux de remplissage des stades de 96 %, Richard Scudamore a les chiffres pour lui.Parmi les acteurs de ce très cher spectacle, très peu soutiennent ouvertement les supporteurs contestataires. Tony Pulis, manageur de West Bromwich Albion, est sorti du rang en faisant observer que l'argent était en quantité suffisante en Premier League pour permettre aux clubs d'aider leurs supporteurs en déplacement et accueillir les supporteurs adversaires sur une tribune entière.A la veille de cette réunion de la Premier League, le cabinet Deloitte a publié les comptes des 20 clubs de Premier League pour la saison passée : leurs profits cumulés ont atteint 190 millions de livres (258 millions d'euros), le chiffre le plus élevé depuis quinze ans.Clément GuillouJournaliste au Monde Rémi Dupré Les Bleus avaient achevé 2014 par une victoire à l'arraché (1-0) contre la Suède, en amical, le 18 novembre au Stade-Vélodrome de Marseille. Alors que l'année écoulée fut celle de la reconquête à tout point de vue (quarts de finale du Mondial face au futur lauréat allemand, un bilan de 10 victoires, 4 nuls, une défaite pour 34 buts inscrits et 7 encaissés), ils déboucheront un cru 2015 qu'ils espèrent tout aussi capiteux que le précédent avec une rencontre préparatoire de prestige face au Brésil, jeudi 26 mars, au Stade de France. A quinze mois de l'Euro 2016, organisé dans l'Hexagone, les Tricolores vont poursuivre leur traversée du long tunnel de matchs amicaux qui les conduira jusqu'à la prochaine grande compétition. Lire aussi : France-Brésil : un cauchemar brésilien, par Sérgio RodriguesPour leur première sortie de l'année, les protégés de Didier Deschamps défient des Auriverde, 6es au classement FIFA, et en quête de rédemption depuis leur déroute (7-1) en demi-finales de « leur » Mondial face à l'Allemagne. La réception d'une Seleçao au bilan flatteur (6 victoires en 6 matchs, 14 buts inscrits, un seul encaissé) depuis l'avènement du nouveau sélectionneur Carlos Dunga représente un test de choix pour l'équipe de France (8e au classement FIFA), privée de plusieurs titulaires, comme son gardien et capitaine Hugo Lloris, son prodigieux milieu Paul Pogba, le Parisien Yohan Cabaye et le défenseur latéral Mathieu Debuchy, forfaits en raison de blessures.La formation aux cinq titres mondiaux reste, elle, sur un large succès (3-0) contre les Tricolores, pulvérisés en juin 2013 à Porto Alegre, à l'issue d'une tournée sud-américaine qui avait ulcéré Didier Deschamps. « Le Brésil nous est supérieur. Il y a du chemin à faire », avait notamment lâché le Bayonnais après cette débâcle. Emmenés par leur nouveau capitaine Neymar (7 buts inscrits en 6 matchs sous l'ère Dunga), les Auriverde tenteront d'oublier leur dernière défaite (1-0) en date à Saint-Denis, en février 2011. Même si celle subie (3-0) dans l'antre dionysien, en finale du Mondial 1998, restera indélébile. Lire aussi : France-Brésil : la rédemption de la Seleçao passe par ParisAu quartier général des Bleus, à Clairefontaine (Yvelines), Didier Deschamps a assuré qu'il souhaitait « gagner » ces deux prochaines rencontres préparatoires programmées contre la Seleçao puis face au Danemark (28e au classement FIFA, et qui compte dans ses rangs 6 pensionnaires de la Ligue 1), dimanche 29 mars, à Saint-Etienne :« Nous avons un match prestigieux, symbolique, face à cette équipe du Brésil qui est vraiment très très performante depuis sa prise en main par Dunga au sortir de la Coupe du monde, a rappelé le technicien. Elle marque beaucoup de buts et en prend très peu, un seul sur les six derniers matchs. Je crois qu'il reste huit ou neuf joueurs des 23 qui étaient au Mondial. Le Danemark, dans un autre registre, ce n'est pas facile non plus. »Un calendrier fourni Didier Deschamps a surtout manifesté sa volonté de « donner du temps de jeu, d'essayer de nouvelles associations, d'incorporer de nouveaux joueurs, de tenter un nouveau système ». Confronté à de nombreuses absences, le patron des Bleus pourrait ainsi ménager ses titulaires à Geoffroy-Guichard, une fois l'obstacle brésilien franchi. Le néophyte Nabil Fekir (Olympique lyonnais), Kurt Zouma (Chelsea) et les revenants Benoît Trémoulinas (FC Séville) et Geoffrey Kondogbia (AS Monaco) pourraient profiter de ce roulement.« Au niveau international et surtout en sélection, l'intensité est plus forte, ça va plus vite, les défenseurs sont meilleurs, les duels sont plus âpres, a déclaré le patron des Tricolores à destination des nouveaux “entrants”. Cela ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Plus les joueurs sont habitués à cette exigence au quotidien et plus ils franchiront rapidement les paliers. »Plus globalement, ce duel de gala face aux Auriverde ouvre une année 2015 très chargée pour les hommes de Didier Deschamps. Censés monter en puissance jusqu'au prochain Euro, les Tricolores disposent déjà d'un calendrier très fourni de onze matchs amicaux. « Sparring-partner » des formations engagées dans le groupe I des éliminatoires au tournoi continental, l'équipe de France affrontera notamment le Portugal (7e au classement FIFA) de Cristiano Ronaldo, le 4 septembre, et une poignée de sélections « mineures » comme l'Albanie et l'Arménie.Un programme qui ressemble fort à celui de Laurent BlancElle défiera par ailleurs des nations de premier rang comme la Belgique (4e) d'Eden Hazard, le 7 juin à Saint-Denis, et l'Allemagne (1re), championne du monde en titre, le 13 novembre, lors d'une rencontre aux allures de revanche du quart de finale perdu (1-0) par les Tricolores, le 4 juillet 2014, au stade Maracana de Rio. Quatre jours après leur joute face aux joueurs du sélectionneur Joachim Löw, les Bleus se rendront à Wembley (Londres) pour affronter des Three Lions (17es) en pleine reconstruction. « C'est intéressant d'avoir cette adversité en face de nous, on va être dans la difficulté. Dans l'optique de l'Euro 2016, c'est une bonne chose d'affronter les meilleurs », a analysé le patron des Tricolores avant le match face aux Auriverde.   En tablant sur ces rencontres prestigieuses contre le Brésil, l'Allemagne et l'Angleterre, Didier Deschamps avance dans les pas de son prédécesseur Laurent Blanc (2010-2012), qui avait, lui aussi, opté pour ces trois « sparring-partners » avant l'Euro 2012. Le « Président » avait battu ces formations tenantes (à l'époque), à elles trois, de neuf titres planétaires. Il avait ainsi étiré sa série d'invincibilité à 21 matchs consécutifs sans défaite jusqu'à l'entame du tournoi co-organisé par la Pologne et l'Ukraine. Ses protégés étaient ensuite tombés (2-0) en quarts de finale de l'épreuve contre l'Espagne, championne d'Europe en titre et future lauréate.Dans l'esprit de Didier Deschamps, qui a, lui aussi, traversé un long tunnel de 18 matchs amicaux avant le Mondial 1998 lorsqu'il était capitaine des Bleus, 2015 doit être l'année de la confirmation voire de l'élévation. Elle doit permettre à ses joueurs, très sollicités en club, de peaufiner leurs automatismes avant d'aborder la dernière ligne droite. Pour l'instant, la Fédération française de football (FFF) n'a programmé qu'une seule rencontre préparatoire en 2016 : un déplacement aux Pays-Bas (troisièmes du dernier Mondial), calé le 25 mars, soit deux mois et demi avant l'ouverture du prochain tournoi continental (le 10 juin). Sur la route de l'Euro, les Tricolores devront donc faire preuve d'une concentration optimale pour éviter les nombreuses chausse-trapes. Lire aussi : France-Brésil... raconté par Pélé, Platini, Fontaine, Falcao, Leonardo, Petit...Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 26.03.2015 à 15h24 Le mois de mars est toujours très excitant dans une année sportive. Entre courses aux titres et saisons qui reprennent, nous voilà confortablement installés pour parler sport. Quelle riche idée : parlons sport.Commençons par le plus populaire de tous : le football. Honneur au leader de la Ligue 1, le PSG. Les insultes de Zlatan, l’intégration de Zlatan en France, les suspensions de Zlatan, les tatouages de Zlatan, le salaire de Zlatan (tiens, il s’est fait doubler par Thiago Silva), le bouc de Zlatan, le slip de Zlatan… Le sport dans tout ça, m’objecterez-vous ?Essayons de le trouver chez le deuxième au classement : l’Olympique lyonnais. La « blessure » de Gourcuff, le retour au vestiaire précipité de Gourcuff, le futur transfert de Gourcuff, le chien de Gourcuff, les ongles incarnés de Gourcuff… Attendez attendez, vous vous moquez de moi, là ? J’ai dit parlons sport !Qu’à cela ne tienne, cherchons chez le troisième : l’OM. Les insultes de Payet dans le couloir, alors ? Elles étaient directement dirigées contre l’arbitre ou bien ? OK, il serait plus pertinent de parler de la gestion de Bielsa en ce moment, mais Payet il a quand même dit « enculé », non ?Changeons de division. La Ligue 2 va enfin nous permettre de nous concentrer sur le jeu. Sur le jeu et sur la rétrogradation de Nîmes. Ils étaient truqués ou pas, ces matchs ? Toujours est-il que les dirigeants nîmois ont la ferme intention de faire appel et d’aller au bout de la procédure. Chouette, on va pouvoir parler « sport » pendant quelques semaines encore !Ça me désespère. Changeons de pays. Si je veux du beau jeu, je me tourne du côté du Barça. Futur adversaire du PSG en Ligue des champions, récent vainqueur du clasico : enfin du sport. Si on considère que les peines de prison requises contre le président du club et son prédécesseur et le transfert – pas complètement déclaré au fisc – de Neymar sont du sport. On ne le considère pas ? Allons bon.Je ne suis pas contrariant, moi, vous savez. Changeons de sport. Et trouvons dans le rugby de quoi nourrir enfin notre soif de jeu. Ce qui tombe plutôt pas mal puisque le Tournoi des six nations vient de prendre fin. Alors, évidemment, il est compliqué de parler de « jeu » quand on pense au XV de France mais quand même, le dernier match contre les Anglais peut faire naître quelques espoirs quant au… Mais j’y pense ! Z’avez lu le livre de Ballester sur le dopage dans le rugby ? La bombe ! Musculature douteuse, ordonnances mensongères, compléments alimentaires, quel bonheur encore une fois d’avoir l’occasion de parler de (tout sauf de) sport…Résigné, moi ? Jamais ! Vous connaissez ma passion pour le cyclisme. Et justement Froome et Contador ont bien engagé leur duel puisque sur le Tour de Catalogne… Oh là là !, z’avez vu le contrôle positif à l’EPO du Français d’AG2R, Lloyd Mondory ? C’est terrible, non ? On y croyait tellement au cyclisme propre en France, et patatras… Même que son patron, Vincent Lavenu, il a dit qu’il avait honte. Il pleurait, le pauvre. Terrible. Terrible encore une fois d’avoir l’occasion de (ne pas) parler sport.Heureusement, la saison de formule 1 vient de reprendre. Mais alors ? Alonso, il est blessé ou pas ? Pourquoi il a pas couru en Australie ? C’est vrai qu’il va peut-être arrêter sa carrière ? Pourquoi les médecins ne disent rien ? Et c’est vrai que le collier d’Hamilton n’est pas en or mais juste en plaqué ? Vivement le 1er avril. A LIRE CETTE SEMAINE DANS LE CAHIER « SPORT & FORME » DU MONDE – Le coût du volant Affaiblies par la crise, les « petites » écuries misent sur des pilotes capables d’amener des sponsors pour financer leur budget.– La NBA se lève pour « Gobzilla » Avec ses contres spectaculaires, le géant français Rudy Gobert fait peur à tous les adversaires qui s’aventurent dans la raquette des Utah Jazz.– David Howman : « Le passeport biologique ne doit pas être utilisé pour tricher. » Le directeur de l’Agence mondiale antidopage se dit préoccupé par la persistance des autorisations de complaisance pour la prise de corticoïdes.– Eric Moussambani, le célèbre nageur inconnu En 2000, Eric Moussambani est entré dans l’histoire des Jeux olympiques en nageant le 100 m le plus lent de la compétition. 15 ans plus tard, il prépare la Guinée-équatoriale pour les JO de Rio. 26.03.2015 à 11h12 • Mis à jour le26.03.2015 à 12h32 Fernando Alonso (McLaren) et Valtteri Bottas (Williams) ont été autorisés, jeudi 26 mars, par les médecins de la Fédération internationale automobile (FIA) à participer au Grand Prix de Malaisie de Formule 1, dont les premiers essais débutent vendredi. Le double champion du monde « a passé avec succès les examens médicaux nécessaires et a donc été déclaré apte à courir ce week-end en Malaisie », a annoncé la fédération. Fernando Alonso a manqué le premier Grand Prix de la saison, le 15 mars à Melbourne, après avoir subi un traumatisme crânien lors d'un accident survenu durant des essais d'avant saison, le 22 février.Lire aussi : F1 : Alonso forfait pour l'ouverture de la saison Bottas avait lui déclaré forfait à Melbourne une heure avant le départ de la course en raison de douleurs au dos.« J'étais parfaitement conscient »Lors d'une conférence de presse, Fernando Alonso a déclaré avoir « zéro doute, zéro inquiétude » à la veille de remonter dans sa monoplace. Il a alors essayé d'expliquer les causes de son accident survenu lors des séances d'essais en Espagne. Sa McLaren aurait subi un blocage de la direction qui l'a envoyé dans un mur, sans que l'on connaisse exactement les causes de ce blocage. Plus personnellement, le pilote a expliqué qu'il n'avait pas perdu connaissance dans la voiture, mais plus tard, après être monté dans l'hélicoptère et avoir subi les premiers examens médicaux. « J'étais parfaitement conscient à ce moment [le moment de l'accident], dans l'ambulance et à la clinique du circuit », a-t-il dit.Quant à sa perte de connaissance, « les médecins ont dit que c'était normal, après les médicaments qu'ils m'ont donnés » avant d'être héliporté pour passer des examens. « Je ne me suis pas réveillé [en pensant que nous étions] en 1995, et je ne me suis pas réveillé en parlant italien, ou toute autre chose dans ce genre », a-t-il tenu à préciser pour réfuter les nombreuses rumeurs qui ont suivi son hospitalisation. Il a également révélé qu'il avait reçu, juste avant l'accident, un choc électrique dans sa voiture, à propos duquel « il n'y a pas de réponse claire ».« La voiture la plus sûre du moment »Quant à la McLaren, après que les équipes techniques eurent examiné toutes les données et toutes les pièces, le pilote a déclaré que l'écurie avait « la voiture la plus sûre du moment » et qu'il était « le pilote le plus surveillé médicalement de l'histoire ». La monoplace sera d'ailleurs équipée d'un capteur supplémentaire, le double champion du monde espagnol s'étant plaint d'une « direction lourde » à Barcelone, avant son accident.Les essais débutent, vendredi 27 mars, sur le circuit de Sepang, à Kuala Lumpur, avant la course de dimanche, qui s'annonce dominée par les Mercedes. Comme à Melbourne, où l'écurie championne du monde a fait le grand chelem, Lewis Hamilton dominant son coéquipier Nico Rosberg devant Sebastian Vettel, à trente secondes, sur Ferrari.Lire aussi : Formule 1 : Lewis Hamilton remporte le Grand Prix d'Australie Sérgio Rodrigues Pendant la Coupe du monde au Brésil, les lecteurs du Monde ont pu suivre au fil de la compétition les chapitres de sa novela inédite : Jules Rimet, Meu Amor. Présent au Salon du livre, à Paris, pour son dernier ouvrage Dribble (Editions du Seuil), l'écrivain brésilien Sérgio Rodriguez a écrit pour ses lecteurs français un texte inspiré par le  France-Brésil de ce soir.   >> Lire aussi : « Jules Rimet, Meu Amor » : l'intégralité de la novela de Sérgio RodriguesDans le football comme ailleurs, l'esprit brésilien soigne ses fantômes et ses croque-mitaines avec la même attention qu'un bon jardinier consacre à ses parterres de fleurs. Comme chacun sait – et nous, citoyens du plus grand pays d'Amérique du Sud, nous sommes les premiers à nous en souvenir – nous avons perdu la Coupe de monde 1950 face au petit Uruguay, dans le Maracana flambant neuf. Le « Maracanazo » est devenu symboliquement la grande tragédie nationale d'un pays géographiquement distant du plus grand conflit militaire de l'histoire, qui avait à peine égratigné ses genoux dans la véritable usine à tragédies qui avait fermé ses portes en Europe quelques années auparavant.Masochisme ? Une dose de plaisir dans la souffrance n'est pas à exclure, mais il s'agit d'autre chose. Le culte des spectres, dont la France, semble avoir un rôle crucial dans la dynamique affective d'une nation extrêmement compétitive – et, dans le cas du football, incomparablement victorieuse. Si à chaque match important toute la population flirte avec la folie de miser son estime de soi sur l'incertitude du résultat, oscillant entre être tout et n'être rien, entre l'arrogance et l'abjection, il est évident que les succès et les échecs, aussi fulminants les uns que les autres, seront remémorés avec la même intensité.Pendant des décennies, la France ne faisait pas partie des épouvantails du foot brésilien. Au contraire, la demi-finale de 1958, au cours de laquelle l'exceptionnelle équipe de Pelé et Garrincha infligea un carton de 5-2 à l'excellente sélection de Fontaine et Kopa, laissa un doux parfum parisien dans notre imaginaire. Un arôme plus persistant pour avoir été épandu dans un Mondial auquel nous croyions, car le traumatisme de 1950 avait été surmonté. Nous avions grandi, nous étions plus mûrs. Le parcours paraissait logique : sans la douleur du « Maracanazo », la jouissance du titre mondial en Suède n'existerait pas. Nous avons mis un certain temps à apprendre que les croque-mitaines ne meurent pas aussi facilement. L'Uruguay, devenue l'ombre de ce qu'il a été, nous rend encore nerveux.Galerie d'épouvantailsRentrer dans une telle galerie d'épouvantails n'est pas donné à tout le monde. Même après avoir éliminé le Brésil de Zico en 1986 aux penalties, la sélection française de Platini n'a pas rejoint l'Uruguay. Du moins pas si vite. A ce moment-là, le bilan des confrontations, en majorité des matchs amicaux, nous était encore largement favorable : quatre victoires, deux matchs nuls (l'élimination aux penalties est officiellement considérée comme un match nul) et une défaite.Ensuite, la marée des jeux amicaux s'est renversée, mais la France a acquis une place définitive dans les cauchemars brésiliens seulement lors de la finale de 1998. A cette occasion, le 3-0 n'a pas rendu compte de la supériorité de l'équipe que Zidane commandait avec élégance sur une Seleçao qui avait Ronaldo, à peine sorti d'une convulsion jamais élucidée, à demi groggy sur la pelouse. La victoire des Bleus en demi-finales de la Coupe des confédérations en 2001 a sonné comme une simple confirmation de ce que nous savions. Après, la scène de Roberto Carlos qui se courbe pour remonter son bas en laissant Thierry Henry libre pour marquer son but solitaire et éliminer le Brésil en 2006, a été juste ridicule, à défaut de surprendre. Des cauchemars sont des cauchemars.Depuis, il y a eu deux rencontres amicales entre les deux sélections, en 2011 et 2013, avec une victoire pour chacune, mais la supériorité française est devenue renversante ces derniers temps. Comment l'expliquer ? Les quintuples champions du monde souffriraient-ils d'un problème psychologique face aux vainqueurs de 1998 ? Depuis la tragicomique transformation de l'équipe verde-amarela en gelée de banane lors de la demi-finale de 2014 – qui introduisit un nouvel épouvantail dans la galerie –, l'aspect psychique ne saurait être négligé. Cependant, le plus probable est que nous soyons face à l'imprévisible, un de ces impondérables qui font du foot le plus passionnant jeu du monde.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Traduction du portugais (Brésil) par Paulo A. ParanaguaSérgio Rodrigues 25.03.2015 à 17h22 • Mis à jour le25.03.2015 à 18h30 La polémique s'éteignait doucement, mais Zlatan Ibrahimovic l'a relancée en trois phrases. Mercredi 25 mars, lors d'une conférence de presse à Solna, dans la banlieue de Stockholm, où la sélection suédoise s'entraîne avant un match amical en Moldavie vendredi, l'attaquant du PSG a affirmé qu'il n'avait toujours pas digéré l'arbitrage du match de Ligue 1 perdu le 15 mars à Bordeaux (3-2).Le mois dernier, il s'était emporté contre l'arbitre de la rencontre en des termes peu amènes : « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde », avait-il alors juré en rentrant au vestiaire avant de s'excuser, à deux reprises. Convoqué le 9 avril devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour ses propos injurieux, le Suédois déclare à présent : « Je suis sanctionné à la place de l'arbitre pour des erreurs qu'il a faites. » Ce jour-là, Lionel Jaffredo avait oublié de siffler un coup franc indirect dans la surface bordelaise après une passe en retrait d'un défenseur bordelais à son gardien.Lire : Les excuses de Zlatan IbrahimovicLorsqu'on lui demande si l'arbitre de la rencontre doit être sanctionné pour cet oubli, Ibrahimovic répond aujourd'hui par une question pleine de sarcasme : « Aucune idée, qu'en pensez-vous ? » « Nous sommes sanctionnés, lui ne l'est pas », a-t-il simplement constaté. Le meilleur buteur de Ligue 1 des deux dernières saisons a ensuite démenti avoir perdu son sang-froid lorsqu'il a laissé exploser sa colère devant les caméras. « Je me contrôlais parfaitement. Ça ne change rien que je sois filmé ou pas. »« Je me plais en France »Dans un grand jour, ce mercredi, Ibrahimovic s'en est ensuite pris à un autre arbitre : le Néerlandais Björn Kuipers, qui l'avait expulsé lors du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Chelsea, le 11 mars. Suspendu pour le futur quart de finale aller contre le FC Barcelone, l'avant-centre s'est ému de son sort : « Si on regarde la situation, je vais être plus sanctionné pour un carton rouge injustifié que l'arbitre pour son erreur. Ce n'est pas acceptable, ça n'est toujours pas acceptable. Comment on doit interpréter ça ? » Lire aussi : Zlatan et la Ligue 1, l'amour vacheEn revanche, « Ibra » a eu des mots plus doux pour la Ligue 1 et pour la France, qu'il avait pourtant qualifiée de « pays de merde » il y a un peine un mois. « Je me plais bien en France ! Tout le reste, c'est des conneries, a-t-il affirmé. Je ne serais pas venu en France si je n'avais pas aimé, surtout je n'aurais pas prolongé mon contrat si je n'avais pas aimé. Je n'y aurais pas joué aussi longtemps si je n'avais pas aimé. »Pas sûr que cette nouvelle sortie médiatique joue en la faveur d'Ibrahimovic avant son passage devant la commission de discipline de la LFP, le 9 avril. Le Suédois de 33 ans risque jusqu'à quatre matchs de suspension pour son dérapage en Gironde.Lire aussi: « Trop, c'est trop, ça suffit ! », siffle le patron des arbitres français 09.03.2015 à 16h53 • Mis à jour le09.03.2015 à 18h08 | Clément Guillou Président de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis septembre 2013, le Britannique Brian Cookson avait chargé la Commision indépendante de réforme du cyclisme (CIRC) d'enquêter sur la gestion de ses prédécesseurs et de faire un état des lieux du dopage dans sa discipline. Lundi 9 mars, il a rendu public le rapport de ladite commission. Fort des conclusions de la CIRC, Brian Cookson demande désormais au Néerlandais Hein Verbruggen – qui dirigea la Fédération pendant les années Arsmtrong – de démissionner de son poste de président honoraire de l'UCI et estime que certains conflits d'intérêts révélés par le rapport doivent être traités en justice.>> Lire aussi : Ce que dit le rapport de la Commission indépendante de réforme du cyclismeLe Monde : quel sentiment vous laisse le rapport de la Commission indépendante de réforme du cyclisme CIRC ?Brian Cookson : il y a une part d'interprétation car il y a des contributions très différentes. Par exemple, un témoin dit que 90 % du peloton se dope encore, un autre que cela concerne 20 % des coureurs. J'aime à croire que le deuxième chiffre est le bon. Je suis convaincu que le dopage est beaucoup moins présent qu'il y a quelques années, mais je suis conscient que le problème est toujours endémique. Le passeport biologique a été un grand pas en avant mais des problèmes demeurent et il faut s'y attaquer. La présidence de l'UCI et sa façon de gérer ont changé, les choses se font désormais dans la transparence. Nous ne mettrons plus d'œillères sur le problème du dopage, nous ne protégerons plus la réputation du cyclisme pour des raisons économiques au lieu de protéger les coureurs propres. Ils sont notre priorité. Je veux qu'ils puissent amener leurs enfants sur les courses sans avoir à leur mentir. Je veux que des coureurs puissent gagner les plus grandes courses sans vivre dans la paranoïa toute leur vie.>> Lire aussi : Dopage : Ferrari et Fuentes toujours présents dans le pelotonHein Verbruggen, président de l'UCI de 1991 à 2005 et accusé dans le rapport d'avoir protégé Lance Armstrong, est toujours président honoraire de l'UCI. L'ampleur de la collusion dans le rapport Vrijman [commandé en 2005 par l'UCI après les révélations de L'Equipe sur la prise d'EPO par Lance Armstrong lors du Tour de France 1999] est l'élément le plus choquant du rapport, pour moi. Je suis très préoccupé par ce que j'ai lu des agissements de Hein et je vais lui écrire afin qu'il reconsidère sa position de président honoraire, qui lui a été attribuée par le congrès de l'UCI lorsqu'il a quitté la présidence en 2005. Hein n'a pas fait que des mauvaises choses à l'UCI, loin de là, mais clairement, comme le montre le rapport, il a toujours cherché à protéger la réputation du sport et ses intérêts plutôt que son intégrité. Et ce furent de graves erreurs de jugement.C'est le congrès de l'UCI qui lui a donné ce poste, il est possible qu'il le lui retire lors du prochain congrès en septembre. Mais il serait mieux pour le cyclisme que Hein démissionne. Il a la possibilité de le faire. C'est ce que je lui dirai par courrier. Quant à Pat McQuaid [président de l'UCI de 2005 à 2013], il n'a pas de rôle à l'UCI, il n'en a pas à ma connaissance dans l'organisation de courses ou dans une équipe. Mais la lecture de sa conduite passée est aussi très perturbante.Souhaitez-vous, comme le président de l'agence antidopage américaine Travis Tygart, que les anciens présidents de l'UCI soient poursuivis devant la justice ?Je n'écarte rien. Je pense que les actions révélées dans ce rapport sont très préoccupantes et constituent clairement des conflits d'intérêts. Il se pourrait bien que l'UCI ou d'autres agences prennent des mesures disciplinaires. Il se pourrait aussi que certains éléments doivent être transmis aux autorités extrasportives. Je ne veux pas citer de noms mais il y a des choses dans ce rapport qui vont au-delà des compétences des autorités sportives.« Mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte » Parmi les témoins ayant accepté d'être identifiés par la CIRC, le seul coureur en activité est le vainqueur du Tour 2013, Chris Froome. Même s'il y en a sûrement d'autres parmi les 39 témoins ayant souhaité conserver l'anonymat, n'est-ce pas décevant ?Ça l'est. Mais il y a sûrement une explication au fait que beaucoup de coureurs n'étaient pas à l'aise avec le fait de parler à la commission. J'aimerais leur donner l'opportunité de dresser un portrait plus exact de l'état du peloton aujourd'hui. Peut-être pourrons-nous le faire dans ces prochains mois. Si les coureurs veulent vraiment évoluer dans un peloton propre, ils doivent aussi prendre leurs responsabilités, comme tous les autres acteurs du cyclisme.Nous ne disposons pas encore du mécanisme adéquat pour que des coureurs, des dirigeants d'équipe en activité puissent nous donner des informations. L'UCI a ouvert, et a toujours, une ligne téléphonique d'assistance contre le dopage, qui n'est pas utilisée. Donc nous allons mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte, qui sera accessible et attractif. Il faudrait qu'il ne soit pas situé ici au siège de l'UCI mais dans une organisation strictement indépendante, chez un cabinet d'avocats par exemple.L'une des recommandations du rapport est de faire davantage de contrôles nocturnes, comme l'Agence mondiale antidopage (AMA) le permet en cas de « suspicions sérieuses et spécifiques ». Y êtes-vous favorable ?La CADF [Fondation antidopage du cyclisme, indépendante de l'UCI, chargée de la lutte contre le dopage] devrait y jeter un œil. Le code mondial antidopage en donne la possibilité. Ce serait sans aucun doute une mesure très impopulaire auprès des coureurs – je trouve qu'ils se rendent déjà très disponibles –, mais s'il y a une faille que les gens exploitent il faut y regarder de plus près. Personne dans le peloton ne devrait être surpris si quelqu'un tape à sa porte au milieu de la nuit dans les prochains mois. Ce n'est pas vraiment la méthode vers laquelle nous voulons tendre mais nous en avons le droit.Nous avons aussi la possibilité de faire des tests rétroactifs et nous allons le faire. Donc le message que j'envoie à ceux qui veulent tricher est celui-ci : nous vous trouverons, un jour, et nous nous occuperons de votre cas. Pour l'instant, vous passez peut-être entre les mailles du filet mais dans quelque temps, un nouveau test existera, nous analyserons vos échantillons une deuxième fois et vous serez pris.Lire aussi : Tour de France : comment les coureurs contournent les contrôlesUsage détourné des corticoïdes : « S'adapter à cette situation »La commission recommande de ne pas transmettre immédiatement aux coureurs les évolutions de leur passeport biologique, car certains adaptent leurs pratiques dopantes afin que leurs valeurs sanguines restent toujours stables. Souhaitez-vous appliquer cette recommandation ?Tout à fait. La CADF doit regarder de très près les informations qu'elle partage avec les coureurs et leurs équipes. D'un autre côté, j'ai vu que certaines équipes aimeraient disposer des valeurs du passeport biologique afin de savoir quel coureur elles peuvent accueillir dans leur équipe et de quel coureur elles ne veulent pas. Donc tout cela doit être analysé pour déterminer comment, avec qui et quelles informations doivent être échangées.Le détournement de l'utilisation des corticoïdes à l'aide d'AUT [autorisations d'usage thérapeutique] de complaisance est un autre élément inquiétant du rapport. Les AUT sont autorisées par le code de l'AMA mais il y a peut-être des circonstances particulières dans le vélo qu'il faut regarder de près. Nous allons discuter avec l'AMA de la manière de s'adapter à cette situation. Je suis très, très attentif à ce que nous travaillions avec elle sur toutes ces questions, protégés par la force du code mondial antidopage.Le rapport parle aussi d'un dopage endémique chez les amateurs, de pratiques dopantes chez les jeunes…Je ne sais pas si endémique est le mot juste, mais c'est tout aussi inquiétant. Et je pense qu'il est vrai que des cyclistes amateurs, des « hommes d'affaires d'une cinquantaine d'années » comme le dit le rapport, se dopent pour disputer des cyclosportives. J'ai un message à leur faire passer : mais vous croyez tromper qui ? Achetez-vous une vie ! Vous vous dopez pour battre vos copains dans une course amateur, les gars. J'étais tout aussi frappé de lire que des coureurs de moins de 16 ans étaient dopés. Franchement, si c'est le cas, c'est de la maltraitance sur mineur. Ces gens-là devraient avoir honte et être poursuivis en justice.« Nous allons demander accès à certains témoignages »La commission cite des conduites dopantes d'équipes ou de coureurs mais ne donne jamais de noms. Y avez-vous eu accès ?Nous n'avons pas eu accès aux documents confidentiels. Nous allons demander à la commission si nous pouvons consulter les témoignages sur certains éléments précis du rapport. Nous discuterons avec ses membres de ce que nous pouvons révéler et de ce dont nous pourrons nous servir à l'avenir.La commission écrit notamment qu'une équipe, qui n'est pas de niveau World Tour, a mis en place récemment un programme de dopage organisé à l'aide d'un ou une nutritionniste. Allez-vous enquêter sur cette équipe ou transmettre son nom à la CADF afin qu'elle cible particulièrement ses coureurs ?Cela m'intéresse et c'est l'un des éléments sur lesquels je vais demander davantage de détails à la CIRC, qui a choisi de tenir secret le nom de l'équipe. Et j'en référerai à la CADF. Il y a d'autres informations du rapport qui soulèvent des questions et je sais que quand les noms ne sont pas cités, les gens font inévitablement des rapprochements. Mais il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, il faut prendre le temps d'analyser tous les éléments rationnellement.Clément GuillouJournaliste au Monde Anthony Hernandez Renaud Lavillenie toujours perché au-delà de 6 m, un triplé français inédit au 60 m haies, des relayeuses françaises du 4 × 400 m qui prennent goût à la victoire, des Belges qui gagnent en famille ou presque au 4 × 400 m, des athlètes tchèques qui font honneur à leur pays et des Russes qui dominent encore une fois le classement des médailles... Malgré un plateau maigre en vedettes, les 33es Championnats d'Europe en salle ont finalement offert un agréable spectacle au public nombreux – 52 284 spectateurs au total du 5 au 8 mars – et chaleureux de l'O2 Arena de Prague. Les Russes conservent le leadership vaille que vailleAnnoncés en difficulté avec le cataclysme du dopage qui frappe son athlétisme, les Russes ont encore réussi à remporter le classement des médailles. Grâce à six médailles d'or et deux médailles d'argent, ils devancent les Français (3 en or , 1 en argent et 1 en bronze) et les Britanniques, qui remportent cependant le plus grand nombre de médailles (9 mais seulement 2 en or). >> Lire : Dopage, le rude hiver de l'athlétisme russeLa Russie peut remercier ses athlètes féminines puisqu'elles sont quatre à avoir ramené l'or. Au rayon des championnes d'Europe russes, on peut citer la spécialiste de la hauteur Mariya Kuchina, la perchiste Anzhelika Sidorova, la triple sauteuse Ekaterina Koneva et la coureuse de 3 000 m Yelena Korobkina. Si l'équipe de France est deuxième du classement des médailles, cette performance est à relativiser puisque son total de médailles (5) est moins important que celui de ses trois derniers Championnats d'Europe en salle (2009 : 6 ; 2011 : 12 ; 2013 : 9). Vingt-quatre pays ont rapporté au moins une médaille à la maison, ce qui montre l'homogénéité de la compétition. Quelques déceptions, de belles confirmations pour les BleusEn cette année de Championnats du monde, en août à Pékin, de nombreuses têtes d'affiche de l'athlétisme français ont fait défection à Prague : pas de Mahiedine Mekhissi, de Christophe Lemaitre, de Pierre-Ambroise Bosse ou encore de Jimmy Vicaut. Compte tenu de la délégation présente lors de cet Euro en salle, le bilan est plutôt bon, même s'il n'a rien d'exceptionnel.>> Lire : Lavillenie remporte un titre de plusAu rayon des déceptions, on trouve l'élimination en qualifications du spécialiste de la longueur Kafétien Gomis et la cinquième place en finale de la double championne d'Europe Eloyse Lesueur. Dans les épreuves combinés, Antoinette Nana Djimou (quadruple championne d'Europe) a cédé devant la jeune garde et ne se classe que cinquième du pentathlon.Ceux que l'on attendait ont répondu présent. Renaud Lavillenie, vedette de ces championnats, a remporté un quatrième titre européen consécutif en salle, le septième européen et le neuvième au niveau international (JO 2012 et Mondiaux en salle 2012). Malgré trois essais ratés à 6,17 m (record du monde à 6,16 m), l'athlète de l'année 2014, véritable accro à la compétition, a même réussi le record des championnats avec un saut à 6,04 m. >> Lire : triplé français inédit au 60 m haiesAu 60 m haies, le triplé que l'on escomptait avant la compétition en épluchant les bilans européens s'est finalement réalisé. Et ce n'est jamais chose aisée. Mais c'est Pascal Martinot-Lagarde, que l'on attend plus sur 110 m haies, qui l'a emporté devant Dimitri Bascou et le jeune Wilhem Belocian. Les hurdlers français confirment la densité impressionnante de leur niveau.Les relayeuses du 4 × 400 m – Floria Gueï, Eléa Mariama  Diarra, Agnès Raharolahy et Marie Gayot – ont conservé le titre que les Bleues avaient acquis à Zurich en plein air l'an passé. Dernière relayeuse en Suisse pour une remontée fantastique, Gueï a, cette fois-ci, bien lancé la course. Marie Gayot, finaliste en individuel, a conservé jusqu'au bout la première place.>> Lire : Les Françaises championnes d'Europe du 4 × 400 mA l'heptathlon, malgré une belle compétition – ils ont tous deux battu leur record personnel –, ni Gaël Quérin (4e) ni Bastien Auzeil (6e) n'ont réussi à monter sur le podium.Le 1 500 m masculin, la course des championnatsLa nationalité du vainqueur joue un peu, mais la fantastique remontée du Tchèque Jakub Holusa a rendu électrique l'ambiance de l'O2 Arena de Prague. Loin derrière le Turc Ozbilen, qui paraissait intouchable, pendant la majorité de la course, Holusa a été porté par son public pour dépasser sur la ligne d'arrivée son adversaire d'origine kenyane. Il a même battu le record national tchèque pour s'imposer en 3 min 37 s 68. Samedi, un autre Tchèque avait triomphé mais avec une telle avance sur ses poursuivants que le suspense était moindre. Le coureur Pavel Maslak avait dominé avec presque une seconde d'avance le 400 m pour remporter un nouveau titre. Il est désormais champion du monde en salle et champion d'Europe en plein air et en salle de la distance. Globalement, les Tchèques ont réussi leur championnat à domicile en terminant quatrième du classement des médailles (2 en or, 1 en argent et trois en bronze).La famille Borlée et Julien Watrin offre l'or à la Belgique au 4 × 400 m Les Borlée n'en finissent plus de porter l'athlétisme belge à bout de bras. Les trois frères Jonathan, Kévin et Dylan, associé à Julien Watrin, ont remporté le relais 4 × 400 m devant la Pologne. Les relayeurs belges, entraînés par un certain Jacques... Borlée, père des trois champions, ont même battu le record national de la distance en 3 min 2 s 87. Dylan Borlée avait déjà accroché l'argent du 400 m individuel. Pour ajouter à l'extraordinaire, la famille compte une athlète de plus : la sœur Olivia Borlée, non présente à Prague, est tout de même vice-championne olympique (2008) et médaillée de bronze mondiale (2007) du 4 × 100 m...Sprint : L'évidence Dafne Schippers, Richard Kilty confirmeLa reine du sprint européen, la Néerlandaise Dafne Schippers, a affirmé encore un peu plus son statut. Double championne d'Europe du 100 et du 200 m à Zurich l'an passé, elle a remporté à Prague le 60 m en battant son record personnel (7 s 05).  Chez les hommes, le Britannique Richard Kilty a surclassé ses adversaires. Il s'impose en 6 s 49 devant les Allemands Blum (6 s 56) et Reus (6 s 56). Déjà champion du monde en salle de la distance à Sopot l'an passé, Kilty prouve encore une fois son affection pour la salle. Tout près d'un record du monde inattenduBien que désormais à chaque sortie, les observateurs s'attendent à un nouveau record du monde de saut à la perche grâce à la maestria de Renaud Lavillenie (6,04 m à Prague), c'est au pentathlon que ces 33es championnats d'Europe sont passés le plus proche d'un record du monde. La jeune Britannique de 22 ans, Katarina Johnson-Thompson, a manqué pour 13 points le record détenu par l'Ukrainienne Natallia Dobrynska depuis les Mondiaux en salle d'Istanbul en 2012 (5 000 contre 5 013 points).Taupek, la mascotte à roulettesLes mascottes sont les impondérables des compétitions sportives. Elles prêtent souvent le flanc aux moqueries. Celle du Mondial de football 1998 en France, Footix, est d'ailleurs entrée dans le langage courant pour désigner un connaisseur autoproclamé de foot, un supporteur capable de changer de clubs favoris au gré des résultats. A Prague, c'est une petite taupe de dessins animés qui a tenté d'animer les trois jours de compétition. De son nom français Taupek, Krteček a été créé dans les années 50 par le peintre et illustrateur Zdenek Miller. Le dessin animé a été diffusé de 1957 à 2002 à la télévision publique tchèque. Il met en scène les aventures de Taupek, à la démarche maladroite, et de ses amis à poils et à fourrure. Dans l'enceinte praguoise de l'O2 Arena, la mascotte est montée sur roulettes, ce qui lui procure un aspect étrange. Ses actions se limitent à saluer le public. On est loin des multiples talents de Cooly – perchiste, sprinteuse, facétieuse –, l'inimitable mascotte des derniers Championnats d'Europe en plein air de Zurich. Bonus en vidéo : le finish détonant du Tchèque Holusa sur 1 500 mAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Des bus de toutes les couleurs devant desquels s'échauffent les cyclistes et traînent les badauds ; un village-départ où les enfants bondissent en hurlant sur un trampoline après voir ingurgité (avant de régurgiter ?) leur barquette de frites, des panneaux Festina et Crédit Lyonnais partout et des enceintes qui crachent les tubes du moment. Paris-Nice, qui s'est ouvert dimanche 8 mars par un prologue de 6,7 km à Maurepas (Yvelines), ça ressemble au Tour de France, en plus petit. Alors l'équipe Astana en profite : elle ne verra peut-être pas le grand, l'été prochain (4-26 juillet).Dans les semaines qui viennent, la formation kazakhe de l'Italien Vincenzo Nibali, maillot jaune en 2014 (et présent sur Tirreno-Adriatico cette semaine), pourrait en effet se voir retirer sa licence “World Tour” par la commission des licences de l'Union cycliste internationale (UCI). Sans ladite licence, sa participation aux grands Tours ne sera plus automatique et dépendra du bon vouloir des organisateurs qui auront le choix de l'inviter ou non. L'équipe dirigée par Alexandre Vinokourov paierait ainsi au prix fort l'épidémie de contrôles antidopage positifs qui l'a touchée la saison dernière, ainsi que son passé trouble. Mais au pied du bus Astana, ce dimanche, pas d'agitation particulière. Les mêmes scènes d'échauffement et les mêmes badauds que devant les autres. L'équipe a jusqu'au 20 mars pour présenter sa défense à l'UCI. « En attendant, on est là pour gagner des courses de début de saison, c'est tout ce qu'on peut faire, souffle un membre de l'encadrement. Ce sont surtout nos avocats, dans leurs bureaux, qui sont en train de se prendre la tête. Les coureurs, même si ça peut leur occuper un peu l'esprit, ne pensent qu'à courir. D'ailleurs, aujourd'hui, Lars Boom peut gagner. Ça ferait du bien au moral. » Pour l'heure, le Néerlandais, spécialiste du prologue, s'échauffe et sue déjà tout ce qu'il peut sur son vélo.Astana doit-elle être exclue du World Tour ? De l'autre côté de la route stationne le bus de l'équipe française FDJ, dirigée par Marc Madiot, qui n'a pas d'avis sur la question : « Je peux pas avoir d'avis, j'ai pas le dossier. Qu'est-ce qu'on reproche réellement à Astana, dans le fonctionnement de l'équipe ? J'en sais rien. La solution de facilité, pour faire beau, ce serait de dire : “Il faut qu'ils dégagent.” Mais je suis pas sûr que ce soit la réalité. Donc on n'a pas à dire ça. » « C'est le Tribunal arbitral du sport qui va décider, poursuit Madiot, et on prendra acte de la décision, quelle qu'elle soit. C'est comme pour tout citoyen, une décision de justice vaut ce qu'elle vaut, mais elle est difficilement contestable. Et si Astana perd sa licence, ce sera à ASO de décider si l'équipe sera au Tour de France ou pas. Donc vous irez demander à Christian Prudhomme : “Est-ce que vous les prenez, est-ce que vous les prenez pas ?” »Pas besoin de poser la question, le directeur du Tour est en train d'y répondre, au même moment, sur France 3, qui diffuse la course. « On regarde ça évidemment avec une grande attention, mais je ne vais pas me prononcer avant que la décision ne tombe, dit Prudhomme. Ce que je souhaite, c'est que le feuilleton ne soit pas trop long. Dans ce genre d'affaires, en général, ça traîne. Si ça pouvait être un peu plus rapide que les fois précédentes, on ne s'en plaindrait pas. »portal (sky) : « ce qui se passe va dans le bon sens »Vincent Lavenu, manager de l'autre grande équipe française, AG2R - La Mondiale, abonde dans le même sens que son confrère Marc Madiot. « On sait ce qui s'est passé, mais on ne connaît pas le dossier en profondeur, sur le plan juridique. Je ne vais pas passer mon énergie là-dessus, et les coureurs ne se perturbent pas avec ça, ça ne sert à rien, ça va pas faire avancer le schmilblick. »Mais l'exclusion de la sulfureuse Astana ne serait-elle pas un soulagement pour le reste du peloton ? « Je ne peux pas me permettre de juger cela, je connais l'affaire peut-être moins bien que vous, répond Lavenu. La seule chose que je sais, c'est qu'il y a eu des cas de dopage dans cette équipe l'an dernier (…). Les règles établies dans le vélo sont claires, fermes, peut-être plus fermes que partout ailleurs. Aujourd'hui, rien n'est caché dans le vélo. Faisons confiance à l'UCI, sa décision sera sûrement la bonne, quelle qu'elle soit. » Au pied du bus de l'équipe britannique Sky – la grande rivale d'Astana lors du prochain Tour de France, si Astana en est –, le directeur sportif Nicolas Portal se mouille un peu plus au sujet d'une éventuelle exclusion de l'équipe kazakhe : « J'ai l'impression, d'après ce que je lis dans la presse, que ça a un sens. Mais je ne connais pas vraiment le sujet, et j'avoue que je suis tellement concentré sur Paris-Nice que je ne vais pas vraiment voir les détails. C'est difficile de parler quand on n'a pas tous les éléments, mais pour moi, ce qui se passe va dans le bon sens. »Les propos de Nicolas Portal rappellent la position affichée par Bradley Wiggins, dans L'Equipe, le mois dernier : « [Le cyclisme] a changé, dans une bonne direction, même si le Tour va mettre du temps à se défaire de l’image du dopage, disait le vainqueur du Tour 2012. Les récents événements n’aident pas. J’adore Nibali, je suis un grand fan, mais malheureusement pour lui, son équipe Astana est un foutoir. Tant que certaines personnes ne seront pas bannies du sport, et on connaît les noms, la confiance ne reviendra pas. »« de toute façon, ils le font quand même »Le prologue est en train de s'achever, le bus d'Astana, comme les autres, commence à se replier. Un quinquagénaire moustachu à lunettes, casquette Astana sur la tête, qui souhaite rester anonyme, vient à la pêche aux bidons et autres accessoires aux couleurs de son équipe favorite. « Ça m'attriste un peu qu'on s'en prenne à eux, parce qu'il y a d'autres équipes qui font pareil », commence-t-il, avant de se lancer dans une plaidoirie enflammée en faveur de tous les coureurs, sans distinction de maillot, qu'il estime injustement maltraités : « Taper sur eux, quand on connaît le milieu… S'ils se font attraper, c'est eux qui prennent tout dans la gueule, alors que les managers exigent des résultats. Alors, pour l'image, faut pas qu'ils se fassent prendre et, à côté de ça, faut qu'ils aient des résultats. Cherchez l'erreur. Quand on voit ce qu'on qu'on leur demande, à un moment donné… Je fais du vélo, moi aussi. Mardi dernier, j'ai roulé, et après, j'étais pas bien du tout, je mettais pas un caramel devant l'autre, je sais pas pourquoi. Ces mecs-là, ça leur arrive aussi. Quand ils sont sur le Tour et qu'ils ont une journée de galère, comment ils font ? Expliquez-moi. On ferait mieux d'encadrer le truc d'une certaine manière puisque, de toute façon, ils le font quand même. » 16h23, le prologue est terminé. Il s'en est fallu de dix secondes que le premier maillot jaune de Paris-Nice ne soit un maillot Astana. Dix secondes, comme le retard de Lars Boom (et de son coéquipier espagnol Luis Leon Sanchez) sur le Polonais Michal Kwiatkowski, le vainqueur du jour.Quelques minutes plus tard, sur le parking du légèrement glauque Best Western Hotel de Maurepas, on croise le grand Néerlandais, qui n'a pas l'air plus atteint que ça par le sort qui touche son équipe : « Il y a beaucoup de discussions, mais les dirigeants et les avocats se préoccupent des licences et tâchent de faire en sorte qu'on n'ait pas trop à y penser, nous, les coureurs. »boom (astana) : « c'est pareil dans toutes les équipes »Mais a-t-il conscience que son avenir est en jeu ? « Oui, je sais, et j'espère qu'on va garder nos licences, répond-il en assurant qu'il n'a pas encore songé à un plan B si ça n'était pas le cas. C'est sûr que ce qui s'est passé avec les frères Iglinskiy [deux coureurs Astana contrôlés positifs à l'EPO], c'est merdique. Mais il ne s'agit que de deux cas, même si c'est déjà deux cas de trop. Et je pense que si on y regarde de plus près, on peut trouver un paquet de choses dans les autres équipes aussi. Il se passe toujours quelque chose. Je pense que c'est pareil dans toutes les équipes. » Pendant que les mécaniciens démontent et astiquent les vélos derrière lui, Dimitri Fofonov, directeur sportif d'Astana, livre son sentiment : « Il y a 70 personnes qui travaillent dans l'équipe. Dans toutes les sociétés, il y a des gens qui trichent. On doit rester positifs (sic). Si on est là pour baisser les bras… C'est sûr que tout ce qu'on voit dans les médias rajoute un peu de stress sur tout le monde, mais le collectif est quand même soudé, assez relax, et confiant. »« On essaie de rassurer les coureurs, mais qu'est-ce qu'on peut leur dire ? demande-t-il. Dans une situation pareille, vous envisagez toutes les possibilités, même les pires. Si la commission des licences a des questions, on est là, on est prêts à répondre et à collaborer, on n'a rien à cacher. » Et si, d'aventure, les choses tournaient mal pour Astana ? Chris Baldwin, l'attaché de presse, a déjà une idée : « On se mettra au handball. »Henri Seckel Clément Guillou Le rapport de la Commission indépendante de réforme du cyclisme (CIRC), publié lundi 9 mars, revient sur les pratiques dopantes du peloton depuis 1998 et sur la gestion du problème par l'Union cycliste internationale (UCI). Malgré les nombreux entretiens réalisés pendant un an et un rapport de 227 pages que Le Monde a épluché, le travail de la Commission ne débouche pas sur des révélations et n'a pas obtenu de « preuves de corruption ». Voici ce qu'il faut en retenir.Pourquoi ce rapport ?Les révélations de l'Agence antidopage américaine (Usada) sur les pratiques des équipes de Lance Armstrong et la protection dont il aurait bénéficié au sein de la fédération internationale ont poussé Brian Cookson, l'actuel président de l'UCI, à commander un rapport sur le sujet. Mise en place en janvier 2014 et dirigée par l'homme politique suisse Dick Marty, la CIRC avait un an pour enquêter sur le dopage dans le cyclisme et les fautes commises par l'UCI, puis émettre des recommandations. Bien que financée par la fédération internationale, la CIRC affirme avoir travaillé en toute indépendance.Qui a été interrogé ?La CIRC a interrogé 174 personnes, dont 39 n'ont pas souhaité être identifiées. Certaines interviews ont duré quelques heures, d'autres trois jours ou davantage. Les propos rapportés sont tous anonymisés. Dans la liste publiée, on retrouve : le personnel de l'UCI dont les trois derniers présidents (Brian Cookson, Pat McQuaid et Hein Verbruggen) ; des dirigeants d'équipe dont Alexandre Vinokourov (Astana) et Bjarne Riis (CSC) ; des coureurs actifs (le vainqueur du Tour 2013, Chris Froome) ou retraités (la plupart impliqués dans des affaires de dopage comme Lance Armstrong, Riccardo Ricco ou Michael Rasmussen) ; des dirigeants de fédérations et d'agences antidopage nationales, des scientifiques, des journalistes, des sponsors et des organisateurs de courses.La CIRC souligne que plusieurs personnes sollicitées ont refusé l'invitation et que rien n'empêchait les interviewés de mentir, si ce n'est la menace d'une suspension de la licence UCI pour ceux qui en ont encore besoin. Elle explique aussi que les seuls coureurs s'étant portés volontaires pour témoigner sont ceux qui avaient une réduction de suspension pour dopage à négocier.Lance Armstrong a été protégé par l'UCI... Le rapport pointe l'effarante proximité entre le coureur américain et Hein Verbruggen, omnipotent président de l'UCI de 1991 à 2005 et très influent jusqu'en 2013. Dans de nombreux cas, peut-on lire, l'UCI a défendu publiquement ou protégé Lance Armstrong, considéré comme une chance immense pour le cyclisme après l'affaire Festina (Tour 1998), alors que de fortes suspicions de dopage pesaient sur lui. La fédération internationale a aussi commis l'erreur d'accepter des donations de la part d'Armstrong. Le rapport Vrijman, commandé par l'UCI en 2005 après les révélations de L'Equipe sur la prise d'EPO par Lance Armstrong sur le Tour 1999, a été largement influencé par l'UCI en lien avec l'entourage du coureur : « l'objectif principal était de s'assurer que le rapport reflète les conclusions de l'UCI et de Lance Armstrong. » Comme l'avait révélé Le Monde après le Tour de France 2009 sur la base d'un rapport de l'Agence française de lutte contre le dopage, la Commision pointe aussi le « traitement de faveur »  accordé par l'UCI à l'Américain et à son équipe en matière de contrôle antidopage. ...mais ne l'a pas corrompueLa CIRC absout l'UCI des accusations faisant état d'une corruption par le coureur américain : « pas de preuves des allégations de corruption ». En outre, elle n'établit pas de lien entre les donations d'Armstrong et les décisions de l'institution. Elle rappelle aussi que Lance Armstrong n'a pas été contrôlé positif sur le Tour de Suisse 2001 – ses échantillons étaient suspicieux mais pas positifs – et qu'il n'a donc pas été couvert dans cette affaire.Quelles révélations contient le rapport ? Quasiment aucune. Ce n'était pas le but, précise la CIRC. Pas de détails croustillants comme dans l'enquête de l'Usada sur les équipes de Lance Armstrong, ni de coureur ou d'équipe désignés nommément. Toutefois, l'UCI a probablement récupéré des informations qui pourraient lui servir et que la CIRC a glissé dans des annexes confidentielles, pour des raisons juridiques. On retient tout de même trois éléments nouveaux.Un système de dopage organisé dans une équipe de division inférieureUne équipe (non nommée) devrait passer de prochaines semaines agitées : celle qui a été citée, par un ou plusieurs témoins, comme ayant mis au point « récemment » un système de dopage organisé. Le manager et un directeur sportif de cette équipe ont recruté un ou une nutritionniste qui aurait établi pour un groupe restreint de coureurs un protocole dopant, à base d'EPO, d'hormones de croissance et de Lutrelef (une solution hormonale favorisant l'ovulation). Le ou la nutritionniste les aurait alimentés en produits, venus d'Europe de l'Est, via le club de sport dont il ou elle est propriétaire.La Commission, qui a jugé ces témoignages suffisamment fiables pour les écrire dans le rapport, ne dit pas si le système continue aujourd'hui. Elle joue aux devinettes en précisant que l'équipe n'est pas en World Tour, qu'elle a dernièrement mis en place d'importantes clauses antidopage dans les contrats des coureurs, dont une amende « significative » pour les coureurs qui seraient suspendus, et que son manager est « dirigeant d'un important mouvement antidopage ». Toute ressemblance avec une équipe continentale professionnelle (deuxième niveau mondial) représentée au conseil d'administration du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC) et réclamant 100 000 euros à ses coureurs en cas de contrôle positif ne serait pas forcément fortuite.Fuentes et Ferrari encore en activité ?Des témoins ont aussi affirmé que des médecins condamnés dans des affaires de dopage et interdits d'exercer dans le milieu du sport continuent de conseiller des coureurs via des intermédiaires. Un coureur contrôlé positif à l'EPO en 2013 dit avoir cette année-là « bénéficié à distance des services du docteur Michele Ferrari », l'ex-préparateur italien de Lance Armstrong. La Commission s'est aussi entendu dire que le médecin espagnol Eufemiano Fuentes, frappé en 2013 de quatre ans d'interdiction de la médecine sportive dans le procès de l'affaire Puerto, s'occupait « apparemment » toujours d'athlètes, un témoin précisant que Fuentes était désormais basé en Amérique du Sud.Lire : Dopage : Ferrari et Fuentes toujours actifs dans le pelotonUne rencontre entre l'UCI et Contador après son contrôle positifLa CIRC révèle également la gestion du contrôle positif au clenbutérol d'Alberto Contador sur le Tour de France 2010. Le 26 août 2010, à Puertollano, petite ville du centre de l'Espagne, trois employés de l'UCI expliquent au vainqueur du Tour — et à un médecin qui l'accompagne — qu'il a été contrôlé positif le 21 juillet. Les explications du coureur, qui évoque une viande contaminée, et la concentration extrêmement faible de clenbutérol font l'objet d'un débat entre l'UCI, l'Agence mondiale antidopage (AMA), des experts et les laboratoires : faut-il ou non ouvrir une procédure contre le vainqueur du Tour ? Le département juridique de l'UCI s'y oppose, estimant les chances de succès très faibles. L'AMA, à l'inverse, souhaite une procédure mais convient que l'enquête doit être poursuivie. La révélation du contrôle positif dans les médias allemands met un terme aux débats. La CIRC n'a trouvé aucune preuve d'une tentative de dissimulation du contrôle positif, puisque l'AMA a été mise au courant, mais s'étonne qu'Alberto Contador ait été informé en personne, dans son pays. La « culture du dopage » continue« La CIRC considère qu'il y a toujours une culture du dopage dans le cyclisme, bien que les comportements commencent à changer. » Contrairement à ce qui se passait dans les années 1990 et 2000, les coureurs qui se dopent le font en marge de l'équipe, avec l'aide de tiers extérieurs au groupe. Les programmes de dopage sont « généralement sophistiqués » pour échapper aux contrôles toujours plus ciblés et efficaces, donc les « docteurs jouent un rôle clé » pour les tricheurs restant dans le peloton. Certains médicaments ou traitements non interdits par l'AMA ou légitimés par des AUT (autorisation à usage thérapeutique) sont détournés afin d'améliorer les performances. Mais de manière générale, le dopage a diminué ou les protocoles dopants ont moins d'influence sur les performances, ce qui autorise les coureurs propres à gagner des courses. Et certaines équipes ont une forte culture antidopage et ont mis en place un environnement dans lequel les coureurs sont écartés de la tentation.La politique antidopage de l'UCI est « en progrès »Sous Hein Verbruggen, la politique de l'UCI a consisté à relativiser l'importance du problème et à faire savoir qu'elle n'y était pour rien. La fédération ne luttait contre le dopage qu'en façade, appliquant les méthodes de détection les plus récentes mais une stratégie de contrôles inefficace, estime le rapport.Depuis huit ans, la CIRC relève « des améliorations régulières et une volonté croissante de combattre le dopage à la source » et, effectivement, d'attraper les tricheurs. La faiblesse du président Pat McQuaid, ses hésitations et sa mauvaise communication expliquent que ses progrès n'aient pas été forcément perçus par le public. Depuis l'élection de Brian Cookson en 2013, l'UCI ne fait plus pression sur sa fondation antidopage, au statut indépendant, observe la CIRC. Elle conclut : « Bien que le programme antidopage de l'UCI soit aujourd'hui l'un des meilleurs parmi les fédérations internationales, la CIRC juge que des progrès peuvent encore être faits. »Une gouvernance qui manque de transparenceL'UCI a été gérée de manière autocratique, sans contre-pouvoirs internes, rendant le président libre de ses mouvements. Les élections à la présidence et certains choix de dépenses importantes ont été marqués par une absence flagrante de transparence.Huit recommandations concrètesParmi les nombreuses recommandations faites par la Commission, certaines sont plus concrètes que d'autres. À retenir notamment :Mieux travailler avec les autorités afin de mettre leurs moyens d'enquête au service de la lutte antidopage.Pratiquer plus de contrôles sanguins nocturnes – entre 23 heures et 6 heures – pour piéger les coureurs pratiquant le micro-dosage d'EPO, par exemple, en utilisant l'exception prévue au règlement antidopage de l'UCI, qui autorise ces contrôles « en cas de suspicions sérieuses et spécifiques ».Faire davantage de contrôles sur de vieux échantillons, de manière ciblée et cohérente, à mesure que la science progresse, et le faire savoir pour faire peur aux tricheurs.Créer une structure pour recevoir les témoignages de lanceurs d'alerte et approcher les coureurs contrôlés positifs pour obtenir des informations.Ne pas transmettre immédiatement aux coureurs les évolutions de leur passeport biologique – sauf s'il indique une pathologie –, car certains adaptent leurs pratiques dopantes afin que leurs valeurs sanguines restent toujours stables.Enquêter sur le passé des individus encore actifs dans le cyclisme pour déterminer s'ils se sont dopés et pouvoir, si cela est prouvé, les écarter du milieu.Mettre en place sur les petites courses par étapes une pharmacie centrale qui serait la seule source médicale pour l'ensemble du peloton, y compris pour les compléments alimentaires.Ne pas aligner sur une même compétition des équipes qui ne sont pas soumises aux mêmes règles antidopage : référence au passeport biologique, qui ne s'applique pas pour les équipes continentales (troisième division).Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou Les deux alchimistes les plus fameux du cyclisme moderne ont toujours les mains dans les fioles. C'est l'une des informations de l'épais rapport (227 pages) remis par la Commission indépendante de réforme du cyclisme (CIRC) à l'Union cycliste internationale (UCI) et que Le Monde a pu consulter avant sa divulgation, lundi 9 mars.Lire : Dopage : ce que dit le rapport de la Commission sur la réforme du cyclismeL'Italien Michele Ferrari, exclu à vie depuis 2012 et l'enquête de l'Agence antidopage américaine sur les équipes de Lance Armstrong, et l'Espagnol Eufemiano Fuentes, interdit de pratiquer la médecine sportive jusqu'en 2017 en raison de son rôle central dans l'affaire Puerto, continueraient de conseiller des cyclistes, de chuchoter à l'oreille du peloton. Lire aussi : Procès Puerto : cachez ce dopage que l'Espagne ne saurait voir !C'est en tout cas ce qu'ont laissé entendre certains des 174 témoins entendus par la CIRC. Il paraîtrait même, a dit l'un, que Fuentes le ferait depuis l'Amérique du Sud, où le cyclisme se porte très bien ces derniers temps du côté de la Colombie. Il paraît, on dit que, un autre a entendu que... Voilà ce qui met mal à l'aise, à la lecture du passage le plus intéressant du rapport, celui qui concerne le dopage aujourd'hui : on se demande s'il s'agit d'un condensé des rumeurs du peloton, du vécu des coureurs interrogés par la Commission – souvent tombés pour dopage – ou de la vérité nue. C'est le défaut d'une enquête reposant exclusivement sur des témoignages, dans un milieu consanguin où la rumeur est partout et la jalousie, le sentiment le mieux partagé.3 équipes propres, 3 sales, les autres « on ne sait pas »Les pratiques décrites ne sont pas nouvelles, mais l'accumulation donne le tournis. Une question reste sans réponse : combien de coureurs goûtent encore à la potion magique ? Les intéressés divergent. L'un juge que 90 % du peloton se dope encore. Un autre mettrait la barre à 20 %. La plupart disent qu'ils « ne savent pas » qui est propre et qui ne l'est pas, et c'est sans doute eux qui ont raison : la définition du dopage varie plus que jamais d'un coureur à l'autre, d'un médecin à l'autre, et le secret est plus grand qu'auparavant. Ce qui n'empêche la CIRC de conclure dans son rapport « qu'il y a toujours une culture du dopage dans le cyclisme, bien que les comportements commencent à changer. »La CIRC résume ainsi l'état des connaissances :« Aujourd'hui, la situation dans le cyclisme continue probablement d'évoluer et sans doute s'est-elle opacifiée depuis que les coureurs ont été contraints de se doper ''en cachette''. Une réponse souvent faite à la Commission, sur la question des équipes, était que probablement trois ou quatre étaient propres, trois ou quatre se dopaient, et le reste, ''je ne sais pas''. » Ces réserves exprimées, lorsqu'on se penche au-dessus de la marmite et que l'on jette un œil aux ingrédients du bouillon magique du moment, tel qu'il a été présenté à la commission, on trouve vraiment de tout. Les corticoïdes, éternel fond de sauce du dopage. Les micro-doses d'EPO ou de transfusions sanguines, qui passent encore inaperçues si on les fait le soir après 23 heures, quand les contrôleurs ne peuvent plus passer. Les EPO de synthèse, dont certaines sont moins facilement détectables. L'ozonothérapie, une forme de dopage sanguin sur laquelle enquête notamment la justice belge (un dossier qui implique aussi footballeurs, boxeurs et athlètes). L'AICAR, « qui aurait des effets similaires à l'EPO, est devenue populaire dans le peloton » – il y a quelques années, elle était financièrement inaccessible. Les hormones de croissance, dont la fenêtre de détection par les contrôles antidopage est toujours très courte. Mais encore patchs de testostérone, GW1516, et on en passe.Ferrari et Fuentes pratiqueraient « à distance »En comparaison, le « programme de dopage le plus sophistiqué de l'histoire du sport » (comme le qualifia l'Usada au sujet d'Armstrong) ressemble à une ordonnance de médecin de famille. Avant la mise en place du passeport biologique, à partir de 2008, la prise massive d'EPO et les transfusions de poches de sang d'un demi-litre offraient des avantages énormes. Ces pratiques devenues impossibles, les tricheurs cherchent des gains marginaux. « Cela a donné aux coureurs propres la possibilité d'être compétitifs et de gagner, particulièrement sur les étapes courtes dans les grands tours », observe la Commission. « Progressivement, les gains de 10-15 % sont devenus une chose du passé. Il a été rapporté que l'augmentation de performance offerte par l'EPO en micro-doses était peut-être de 3 à 5 %. »Si le dopage sanguin n'a pas totalement disparu malgré le passeport biologique, c'est parce que les tricheurs parviennent à le contourner. Ils ont accès, pour des raisons légales, à leurs données hématologiques et adaptent ainsi leurs protocoles dopants pour qu'ils passent inaperçus. À tel point que leurs profils deviennent bien trop stables, leurs courbes bien trop lisses, pour être naturels au regard des variations physiologiques naturelles. Si leurs données font un bond sur un test, ils sauront l'expliquer par un stage en altitude ou un séjour en chambre hypoxique opportunément placé dans le calendrier.Une équipe parallèleCette stratégie nécessite l'aide d'un médecin. Les tricheurs se constituent donc une équipe parallèle, dont l'employeur peut parfois tout ignorer, qui contrôle leurs données sanguines, établit les protocoles dopants et fournit les produits. Les agents des coureurs sont parfois les facilitateurs de ces pratiques. Les coureurs ou leurs proches savent aussi que les laboratoires n'ont pas tous le même niveau d'expertise et les agences nationales antidopage la même obstination à les débusquer : ils savent que, dans certains pays, ils échapperont plus facilement à la patrouille. Peut-être la raison pour laquelle les performances sur le Tour d'Espagne sont chaque année plus élevées que sur le Tour de France. Dans le peloton des médecins facilitateurs du dopage, on trouverait donc toujours les maillots jaunes du secteur, Michele Ferrari et Eufemiano Fuentes. L'Italien communiquerait avec ses clients via des intermédiaires, comme l'a expliqué à la Commission ce coureur contrôlé positif à l'EPO en 2013 ayant bénéficié cette année-là de ses services « à distance ». L'enquête du parquet de Padoue a établi, selon des médias italiens, que le « Dottore » travaillait avec de nombreux coureurs de l'équipe Astana – mais pas avec le vainqueur du dernier Tour de France, Vincenzo Nibali – et avait été vu à un camp d'entraînement de l'équipe kazakhe fin 2013.Les anorexiques du pelotonLes coureurs ne surveillent pas que les courbes de leur passeport sanguin, ils prennent aussi garde à leur silhouette. Ils sont obsédés par leur masse grasse et celle de leur adversaire, afin d'optimiser l'alpha et l'oméga du grimpeur : le rapport poids-puissance. « Des personnes interrogées ont noté des pertes de poids spectaculaires chez certains coureurs, qui ne pouvaient s'expliquer que par la prise de produits dopants », peut-on lire dans le rapport, qui mentionne aussi une augmentation des tendances anorexiques dans le peloton.Là encore, cette mode n'est pas nouvelle et sa dénonciation, notamment par certains médecins français, non plus. Depuis plusieurs années, ils alertent sur l'abus de corticoïdes, très utiles dans cette course à la maigreur, autorisés hors compétition et à peine interdits en compétition : il suffit de présenter une AUT (Autorisation d'usage thérapeutique). Selon la CIRC, il s'en est distribué au moins 550 dans le peloton entre 2008 et 2014. Certaines équipes en abusent clairement, surtout pour ces fameuses corticoïdes, s'est-elle entendue dire. Aux yeux d'un coureur, 90 % des AUT visent à améliorer la performance et non à soigner.Lire aussi : Le peloton, de nouveau accro aux "corticos"Avec les corticoïdes, on peut perdre quatre kilos en un mois et ainsi améliorer de 7 % son rapport poids-puissance, a expliqué un docteur à la Commission. Un autre médecin a montré du doigt une équipe, selon lui, particulièrement accro aux corticoïdes avec la bénédiction de la direction. Dans cette équipe qui a remporté « des grosses courses en World Tour assez récemment », on obtenait un poids de forme squelettique des équipiers aux leaders. Des accusations qui rappellent deux affaires récentes : les dénonciations visant la prise de corticoïdes chez Europcar après son Tour de France 2011 (maillot jaune et quatrième place finale de Thomas Voeckler), qui avaient débouché sur l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Paris – classée sans suite – et l'autorisation hâtive, par l'UCI, d'une AUT présentée par l'équipe Sky pour le vainqueur du Tour de France 2013 Chris Froome.Les corticoïdes se situent dans une zone grise. Dopage pour les uns, coup de pouce autorisé pour d'autres. Les coureurs du peloton ne sont pas à égalité : ceux des équipes membres du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC) y ont moins droit que les autres. Or, certaines grosses écuries du peloton, dont l'équipe Sky du vainqueur du Tour 2013 Chris Froome, n'y sont pas adhérentes. Toujours dans la zone grise des médicaments détournés par une partie du peloton, la CIRC cite aussi les tablettes de caféine, des produits homéopathiques ou le Tramadol, un antidouleur addictif que plusieurs équipes aimeraient voir interdit.Culture du dopage, équipes trop grosses, coureurs laissés à l'abandon, insécurité des contrats et course aux points UCI : les facteurs qui contribuent à ce triste panorama sont connus. Les coureurs propres estimeront à raison que ce rapport ne leur rend pas justice et se désoleront de l'image qu'il donne de leur sport. Pour eux, ces pages donnent une idée du chemin qu'il reste à parcourir avant qu'ils puissent courir à armes égales. Vu d'ici, ça ressemble à une interminable étape de montagne.Clément GuillouJournaliste au Monde 08.03.2015 à 22h57  La Suisse, tenante du titre mais privée de ses vedettes Roger Federer et Stanislas Wawrinka, a été éliminée dès le premier tour de la Coupe Davis par la Belgique, dimanche 8 mars à Liège. Contrainte de compter sur des joueurs classés au-delà de la 300e place mondiale, l'équipe helvète a cédé lors de la cinquième rencontre décisive, David Goffin (n°21) dominant sans trembler Adrien Bossel, qui lui rendait 300 places à l'ATP, 6-4, 6-0, 6-4.Les Suisses n'ont pas démérité et Henri Laaksonen (n°344) avait même maintenu l'espoir en égalisant 2-2 aux dépens de Steve Darcis (n°102). Mais c'est bien la Belgique qui retrouvera le Canada ou le Japon en quarts de finale du 17 au 19  juillet.Dans un communiqué la Fédération suisse avait pratiquement annoncé cette défaite en assurant que « Roger Federer et Stan Wawrinka devraient logiquement décider de jouer les  « sauveurs » [pour éviter une relégation] lors du barrage (18-20 septembre). On imagine en effet mal l'équipe de Suisse aller s'imposer à Liège sans ses deux fers de lance ». A Vancouver, le Canada aborde avec l'avantage (2-1) cette dernière journée contre le Japon, qui doit s'ouvrir avec une confrontation au sommet entre Milos Raonic et Kei Nishikori, respectivement sixième et quatrième joueurs mondiaux. Le vainqueur recevra la Belgique.LA SURPRISE KAZAKHEPlus tôt dimanche, la Grande-Bretagne avait obtenu le droit d'affronter à domicile la France.  A Ostrava, la République tchèque a fini par céder (2-3) devant une jeune équipe australienne qui recevra en quart le surprenant Kazakhstan, qui a créé la sensation en gagnant les deux derniers simples pour l'emporter devant l'Italie (3-2).La Serbie du n°1 mondial Novak Djokovic s'était, comme la France, qualifiée la veille en écrasant la Croatie 5-0. Elle se déplacera au prochain tour en Amérique du sud. A Buenos Aires, Leonardo Mayer a en effet permis à l'Argentine d'égaliser (2-2) après avoir battu Joao Souza  au terme d'une interminable bataille de 6 h 42 min, 7-6 (7/4), 7-6 (7/5), 5-7, 5-7, 15-13. 08.03.2015 à 18h55  La France est devenue championne d'Europe en salle du relais 4 x 400 mètres dames, en 3 min 31 sec 61, devant la Grande-Bretagne (3:31.79) et la Pologne (3:31.90), dimanche 8 mars à Prague.  Trois des quatre Françaises en or (Floria Gueï, Agnès Raharolahy, Marie Gayot) avaient déjà été titrées en plein air, aux championnats continentaux de Zurich en août 2014.En Suisse, Gueï avait pris le relais en quatrième position pour effectuer une remontée mémorable jusqu'à la première place.  Dans la capitale tchèque, la Lyonnaise, déçue par sa prestation en individuel, était la première au départ. Sur une piste de 200 mètres, avec des virages relevés et des risques de contact accrus, il est en effet difficile de doubler.Grâce à cette troisième médaille d'or, le bilan définitif de la délégation tricolore, qui doit beaucoup au triplé du 60 mètres haies masculin, est de cinq médailles. 08.03.2015 à 17h57 • Mis à jour le08.03.2015 à 18h02  Déjà qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe Davis depuis la veille, la France s'est finalement imposée 3-2 en Allemagne au premier tour, après avoir perdu les deux derniers simples dimanche à Francfort. Finalistes en 2014, les Bleus se déplaceront du 17 au 19 juillet en Grande-Bretagne, qui s'est débarrassée ce même jour des Etats-Unis.Philipp Kohlschreiber, vainqueur de Gilles Simon (7-6 (7/5), 6-4), et Jan-Lennard Struff, victorieux de Nicolas Mahut (7-6 (8/6), 6-3) dimanche, ont sauvé l'honneur de l'Allemagne dans deux rencontres sans enjeu. Le deuxième match a été le moins inintéressant. Motivé par la perspective de disputer le premier simple de sa carrière en Coupe Davis, après avoir donné la victoire à la France en double avec Julien Benneteau samedi, Nicolas Mahut s'est montré combatif. Il remplaçait Gaël Monfils, qui avait ressenti une douleur à un genou vendredi et devait passer des examens lundi.SEPT BALLES DE BREAK SAUVÉESLe suspense a duré plus longtemps à l'Emirates Stadium de Glasgow où le natif Andy Murray, numéro 5 mondial,  a apporté dimanche la victoire au  Royaume-Uni en disposant du géant américain  John Isner (n°20) en trois manches  (7-6, 6-3, 7-6). Dans la première, l'Ecossais a sauvé sept balles de break, dont trois de set. Avec trois victoires à une, les Britanniques éliminent les Américains au premier tour pour la deuxième année consécutive.Vendredi, les Britanniques menaient déjà deux victoires à rien après la défaite de Donald Young face à Murray, puis celle, beaucoup plus surprenante d'Isner devant Jamie Ward, 111e joueur mondial, en près de cinq heures.  Mais le lendemain, la meilleure paire de double au monde constituée par les frères Bob et Mike Bryan avait réduit l'écart, non sans difficulté, face au duo formé par Dominic Inglot et Jamie Murray, frère aîné d'Andy.  07.03.2015 à 22h51 • Mis à jour le07.03.2015 à 23h00 Castres a arraché face à Lyon un succès capital dans la course au maintien, bien loin des préoccupations du Stade Français, lancé vers la phase finale après sa victoire à Bordeaux-Bègles, samedi 7 mars à l'occasion de la 19e journée de Top 14.Il s'agissait d'un « match de la peur » entre les deux derniers et Castres-Lyon (23-20) a tenu toutes ses promesses. Un match âpre, marqué par quatre cartons, dont un rouge infligé au Castrais Yannick Caballero (21e). Mais le CO, champion 2013 et finaliste au printemps 2014, a surmonté cette infériorité numérique et un retard de 14 points à la 41e minute pour rester en vie dans ce Championnat. Les Castrais étaient encore menés à cinq minutes de la fin (17-20) avant que le bleu sud-Africain Rory Kockott ne passe deux pénalités cruciales, dont une à la sirène.Fin de match aussi à suspense à Bordeaux, où le Stade Français a décroché un quatrième succès cette saison à l'extérieur (23-22), d'autant plus précieux qu'il a été acquis sur le terrain d'un concurrent direct pour la qualification à la phase finale, de plus en plus proche.DROP APRÈS SIRÈNELes joueurs de Gonzalo Quesada pensaient pourtant avoir perdu le match quand le capitaine bordelais Louis-Benoît Madaule a fait repasser les siens devant (22-20, 77e).  Mais un drop après la sirène de Jules Plisson, remplaçant au coup d'envoi et rappelé dans le groupe du XV de France pour préparer le match du Tournoi des six nations en Italie, samedi 14 mars, a fait chuter l'UBB pour la deuxième fois de la saison à la maison. Les Bordelais restent aux portes des six premières places, loin derrière le Stade Français, qui talonne les leaders Toulon et Clermont.  Malgré une entame de match tonitruante (deux essais dans le premier quart d'heure), les Auvergnats ont pourtant dû cravacher pour se défaire à domicile d'une équipe de Bayonne (28-16) privée de nombreux titulaires.Dans la soirée, les Varois, bien aidés par un quadruplé de David Smith, sont parvenus à décrocher le point de bonus offensif à Mayol face à Brive (34-11). Celui-ci a été acquis dès la première période, avant un deuxième acte un peu moins maîtrisé.Le Racing-Métro, venu à bout de Grenoble (34-29) au Havre, à l'issue d'un match haletant où Maxime Machenaud a marqué 19 points, est également solidement ancré aux six premières places.OCCASION RATÉE PAR MONTPELLIERMontpellier a manqué à domicile face à La Rochelle (15-15) une belle occasion de s'en rapprocher. Mais le MHR peut au final s'estimer heureux d'avoir pris deux points sur le fil, grâce à une pénalité de Ben Lucas dans les arrêts de jeu alors qu'un essai de l'arrière fidjien Kini Murimurivalu avait placé les Maritimes devant à moins de 10 minutes de la fin (73e). La sixième et dernière place qualificative pour la phase finale est pour le moment occupée par Toulouse, malgré sa défaite vendredi 6 mars à Oyonnax (3-9), qui a quant à lui intégré le Top 6 pour la première fois de la saison. Clément Guillou Ce n'est pas qu'il y ait grand-chose à voir à Koursk, ville industrielle à la frontière russo-ukrainienne, mais les basketteuses de Bourges y retourneraient volontiers. Vendredi soir (20 h 30), elles affrontent en quarts de finale retour de l'Euroligue le nouveau ténor du basket féminin européen, financé par le géant de la sidérurgie Metalloinvest. Si elles s'imposent après la défaite du match aller (76-62), les coéquipières de Céline Dumerc disputeront un match d'appui le 11 mars en Russie.Koursk est connu pour deux évènements tragiques ayant paradoxalement eu lieu en dehors de cette ville de plus de 400 000 habitants : la bataille de Koursk, plus grande bataille de chars de l'histoire, entre les forces allemandes et soviétiques à l'été 1943, dont le centre névralgique était situé à une centaine de kilomètres au sud-est de la ville ; le naufrage du sous-marin Koursk, qui devait son nom à la bataille et a sombré en 2000, emportant 118 hommes d'équipages dans les profondeurs de la mer de Barents.Il faudra un paquet de victoires en Euroligue pour que le Dynamo Koursk efface ces funestes références dans l'imaginaire russe, mais il s'en donne les moyens. Le club a intégré le championnat russe en 1999 mais est déjà nanti d'une victoire en Eurocoupe – la deuxième compétition européenne – obtenue en 2013. L'effectif a été entièrement remodelé à l'intersaison, arrachant à Galatasaray sa meneuse Isil Alben et aux rivales d'Ekaterinbourg la Lettonne Anete Jekabsone. Deux championnes olympiques américaines et certaines des meilleures joueuses russes complètent cet effectif pléthorique.Avion privé contre train couchette« Elles ont une grande salle de 3 500 places souvent comble et un groupe de supporteurs pour animer les rencontres. La salle est neuve, elles sont dans de très bonnes conditions », témoigne l'internationale française Sandrine Gruda, qui joue depuis sept ans à Ekaterinbourg, club de l'Oural champion d'Europe en 2013.Pour venir affronter Bourges au Prado (agrandi à 5 000 places à la fin de l'année), le Dynamo Koursk a pris un avion privé qui l'a posé à Châteauroux (Indre). Les Berruyères, pour se rendre dans le sud-ouest de la Russie, ont avalé 22 heures de transport. Bus, avion, et pour finir huit heures d'un train-couchette qui n'offrait pas le confort du TGV. Pour l'avion, explique l'entraîneuse Valérie Garnier, « le club s'est renseigné mais les tarifs sont exorbitants ». Depuis que ses joueuses sont rentrées dans le Cher mercredi soir, la priorité a été la récupération. Une question dont n'a pas eu à se soucier l'entraîneur letton de Koursk, grosse différence entre le petit poucet de la compétition, 2,7 millions d'euros de budget, et l'un des clubs les plus riches du continent. Valérie Garnier :« C'est un club doté d'un budget énorme, qui fait venir des joueuses en les attirant avec de gros salaires, parfois de 500 000 euros annuels. »Minerai de ferCes dernières années, les clubs russes et turcs dominent l'Euroligue aux dépens de ceux d'Europe de l'Ouest, même si les clubs espagnols et Bourges – présent au Final Four ces deux dernières années – résistent. Ce nouvel équilibre doit beaucoup aux fortunes des groupes sidérurgiques russes, comme le football russe a été redevable du secteur énergétique la décennie passée.L'UMMC, deuxième producteur de cuivre en Russie, finance Ekaterinbourg. Metalloinvest, cinquième producteur mondial de minerai de fer, est un sponsor majeur du Dynamo Koursk. Le groupe soutient aussi le Zenith Saint-Pétersbourg, leader du championnat russe de football, et le Lokomotiv Belgorod, champion d'Europe de volley-ball masculin la saison dernière. A Koursk et Belgorod, l'entreprise n'a pas investi par simple amour du sport : la région abrite le plus grand gisement de minerai de fer de l'ex-URSS. Pour s'assurer les bonnes grâces du gouvernement local, Metalloinvest finance aussi une multitude de projets socio-culturels, à hauteur de 8 millions d'euros en 2014.On ne parierait donc pas sur la présence à Bourges, ce vendredi soir, de l'homme à qui le Dynamo Koursk doit sa belle équipe : Alicher Ousmanov, actionnaire majoritaire de Metalloinvest, 71e fortune mondiale selon Forbes et deuxième actionnaire du club de football d'Arsenal.Clément GuillouJournaliste au Monde Bruno Lesprit Ile principale de l'archipel japonais des Ryukyu, au nord-est de Taïwan, Okinawa est bien connue des historiens de la seconde guerre mondiale pour avoir été le théâtre de la dernière grande bataille du Pacifique en 1945. Pour les karatékas, Okinawa demeure d’abord « le » berceau de leur discipline, ayant conservé la forme la plus « pure » et la plus « dure », et c’est comme tel qu’il est présenté à l’occasion du 30e Festival des arts martiaux, le samedi 7 mars au Palais des congrès de Paris. Grâce à la présence exceptionnelle du maître Kiyohide Shinjo, 63 ans et 9e dan. Celui que l’on surnomme le « Superman d’Okinawa » quitte temporairement Kadena, localité qui a pour particularité d’héberger la deuxième plus importante base de l’US Air Force dans le monde.« Superman » ? La comparaison n’est pas excessive. En expert de la casse, Kiyohide Shinjo peut faire un sort à une batte de baseball avec son avant-bras ou à des planches avec ses orteils. Tenant de l’école Uechi-Ryu, une des vingt-quatre de karaté recensées, il fut contraint par son père de suivre cette voie dès l’âge de 10 ans. L'adolescent fut parfois défié par des militaires américains qui s’étaient égarés au dojo après une soirée arrosée. Avant de dessouler aussi sec.Avec les plages paradisiaques, le karaté est l’autre argument touristique massue d’Okinawa, cet « Hawaï japonais » qui abriterait plus de deux cents dojos. L'origine de cet art n’est pourtant pas nipponne. Avant l’annexion en 1879 de l’ancien royaume de Ryukyu par le Japon de l'ère Meiji, des techniques de combat à mains nues furent importées de Chine et mêlées au savoir-faire en autodéfense de l’aristocratie locale. C’est le cas pour l'école Uechi-Ryu. Son fondateur, Kanbun Uechi, émigra dans la province côtière de Fujian pendant une dizaine d’années pour échapper à la conscription et fut formé à la boxe chinoise (que ce fût le dragon, le tigre ou la grue) par un moine taoïste.De « la main chinoise » à la « main vide »Les traces de ce passé ont été progressivement effacées par le « père » du karaté moderne, Gichin Funakoshi. Dans le contexte de montée du nationalisme nippon,  il modifiera le nom, de karaté jutsu (« la main chinoise ») en karaté do (« la main vide »). Auteur en 1922 d’un livre à succès, cet Okinawaïen fut convié cette même année, en présence de l’empereur Hirohito, à une démonstration à Tokyo, où il finira par s’installer et faire des adeptes. Le karaté se diffuse dans la capitale et à Osaka pour être intégré aux budo, les arts martiaux nippons.« Les premiers pratiquants japonais ont voulu lui donner plus de noblesse. Il l'ont modifié pour le rapprocher du corps-à-corps et du sabre, explique Emmanuel Charlot,  auteur, avec Patrick Denaud, des Arts martiaux (« Que sais-je ? », 2000) et responsable d’Officiel Karaté magazine, la revue de la fédération française. Mais celui d’Okinawa est resté assez traditionnel, souple, à base de renforcement musculaire, de casse et de portée. » Le karaté est aussi davantage ancré dans la société okinawaïenne depuis son inscription dans les programmes scolaires, au début du XXe siècle : « Un policier japonais de la métropole doit choisir entre deux disciplines, le judo ou le kendo. Celui d'Okinawa a une troisième possibilité, le karaté. » A Tokyo en 2020 ?Du Japon, le sport essaime ensuite dans le monde, bénéficiant « de l’opportunité de ne pas être interdit, comme la plupart des arts martiaux, et tous ceux de sabre, par l’occupant américain jusqu’en 1948 », ajoute Emmanuel Charlot. Mais aussi de la présence à Okinawa de troufions de l’US Army qui le ramèneront au pays. La vogue des films d’exploitation dans les années 1970 fera le reste. Aujourd’hui, le karaté compte plus de cinquante millions de pratiquants dans le monde, dont plus de deux cent mille en France.Ce succès  ne lui a pourtant pas permis de devenir une discipline olympique, après trois cinglants refus. La perspective de Tokyo 2020 peut faire espérer que les choses vont changer pour cet inestimable legs du patrimoine nippon. Une nouvelle recommandation du Comité international olympique préconise en effet l’ajout exceptionnel (et pour une édition seulement) d’un sport choisi par la ville-hôte, dans un souci « de flexibilité et de diversité ».La logique voudrait que Tokyo intronise un deuxième budo, après l’avoir fait avec le judo en 1964. « Mais je crains, commente Emmanuel Charlot, que le karaté n’ait aucune chance face au sport le plus populaire et le plus regardé au Japon, qui est le baseball. » On comprend mieux dès lors le geste déterminé de Kiyohide Shinjo devant une batte.  Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Prague, envoyé spécialDevant le bâtiment imposant, deux hockeyeurs figés dans le bronze – l'un relaçant son patin, l'autre étreignant une belle patineuse — rappellent l'amour inconditionnel des Tchèques pour le hockey sur glace. De fait, l'O2 Arena de Prague, qui accueille du 6 au 8 mars les 33e Championnats d'Europe d'athlétisme en salle, est sortie de terre à l'occasion des Mondiaux de hockey en 2004. A l'époque baptisée Sazka Arena, cette salle multiusage peut, selon la configuration, accueillir 18 000 spectateurs en concert, comme celui de Madonna en 2006, 17 000 fans de crosses et de palets — l'équipe de hockey du Slavia Prague y joue toute l'année — ou bien 11 000 amateurs d'athlétisme.Jusqu'à dimanche, 643 athlètes de 49 nations europénnes — Israël est membre de l'Association européenne d'athlétisme — s'affrontent dans 26 épreuves (13 masculines et 13 féminines). Comme traditionnellement, et ce d'autant plus en année de Championnat du monde (à Pékin, du 22 au 30 août 2015), le plateau de cet Euro en salle se révèle assez peu riche en vedettes. D'une part, l'athlétisme en salle exclut des épreuves telles que le 200 mètres, le 400 mètres haies ou le relais 4 × 100 mètres, ainsi que les épreuves de fond et la quasi-totalité des lancers, à l'exception du poids. D'autre part, beaucoup des meilleurs athlètes goûtent assez peu les compétitions en salle.Vendredi, les quatre premiers titres de champion d'Europe en salle seront décernés au lancer de poids et au saut en longueur masculin ainsi qu'aux 60 mètres haies hommes et femmes. Le lancer de poids et la longueur masculines ont d'ailleurs bien mal commencé, jeudi, pour la délégation tricolore. Kafétien Gomis a échoué à se qualifier hier pour la finale avec un saut à 7,65 mètres, tandis que les lanceurs Gaëtan Bucki (19,73 m) et Tumatai Dauphin (18,95 m) ont également manqué la finale.Mais c'est au saut à la perche que Renaud Lavillenie a fait vendredi une belle frayeur au public tchèque et au clan français, qui ont bien failli être privés prématurément de la vedette de ces championnats. Le recordman du monde a échoué deux fois à 5,70 mètres avant de franchir cette barre au troisième essai et se qualifier pour la finale de samedi. Une preuve de plus que le saut à la perche reste une épreuve difficile à maîtriser. A noter que Valentin, le frère de Renaud Lavillenie, s'est également qualifié pour la finale.Lavillenie et Schippers en tête d'afficheNon, l'O2 Arena de Prague ne sera pas le lieu d'un duel au sommet entre l'Ukrainien Bonarenko et le Russe Uhkov, codétenteurs du record d'Europe du saut en hauteur avec 2,42 mètres, ni même le théâtre gêné d'un nouveau strip-tease du Français Mahiedine Mekhissi ou bien le public enthousiaste d'un dernier tour de piste dévastateur de l'imprévisible champion français. L'enceinte praguoise ne verra pas non plus les meilleurs sprinteurs européens, puisque ni les Britanniques James Dasaolu (champion d'Europe en titre du 100 m) et Harry Aikines (médaillé de bronze), ni les Français Christophe Lemaitre, toujours réticent à s'aligner sur la distance du 60 m qui ne favorise pas son départ, et Jimmy Vicaut, qui n'en finit plus de se débattre avec des problèmes de blessures, n'ont inscrit la compétition à leur programme.Une fois de plus, le Français Renaud Lavillenie sera l'indiscutable tête d'affiche de ces Championnats d'Europe en salle. Il tentera de remporter à Prague un quatrième titre d'affilée, performance inédite. L'athlète de l'année 2014 ne refuse jamais une compétition et l'occasion offerte d'agrandir son immense palmarès (11 médailles olympique, européennes et mondiales dont 8 en or) : « Je veux faire grandir ma collection de médailles. Je ne suis pas quelqu'un qui s'entraîne pour s'entraîner. J'aime la compétition. Et je ne veux rien laisser à mes adversaires. » Véritable accro aux sautoirs, il est l'un des seuls à pouvoir battre un record du monde, le sien (6,16 m). Au-dessus de la mêlée, il a déjà franchi à quatre reprises cette saison la barre des 6 mètres (6,02 m à Berlin le 14 février). Les Polonais Piotr Lisek et Robert Sobera devraient se partager les restes et en sont réduits à prier pour une éventuelle défaillance du Charentais, défaillance qui a été toute proche vendredi en qualifications.Lire : Dafne Schippers, l'heptathlète devenue reine du sprintChez les femmes, la Néerlandaise Dafne Schippers, double championne d'Europe à Zurich du 100 mètres et du 200 mètres, tentera de confirmer son statut de révélation du sprint. Ses 7 secondes 9 la placent en quatrième position des bilans mondiaux, derrière des pointures comme l'Ivoirienne Ahouré, la Jamaïcaine Burchell ou l'Américaine Bartoletta. Lors de cet Euro, l'heptathlète de formation devra se méfier de la Britannique Dina Asher-Smith et de l'Allemande Verena Sailer.Qui peut détrôner les Russes ?En 33 éditions, la Russie a remporté les dix derniers classements des médailles. A ces dix victoires consécutives, on peut ajouter 13 succès de l'URSS et un de l'équipe unifiée de l'ex-URSS en 1992. Loin derrière, les Allemands l'ont emporté onze fois mais une seule fois en tant que nation unifiée (en 1998, à Valence). La France l'a emporté une fois en 2011 à domicile à Paris-Bercy, à égalité avec les incontournables Russes. La seule autre nation à avoir triomphé de l'ultradomination russe et allemande est la Tchécoslovaquie, en 1984 à Göteborg.Lire aussi : Le rude hiver de l'athlétisme russeOui mais voilà. Si en temps normal, le classement des médailles semble promis à l'athlétisme russe, celui-ci traverse une crise sans précédent. Depuis la diffusion d'un documentaire détonant sur la chaîne allemande ARD, l'omerta du dopage a volé en éclats. Le président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, a démissionné, et l'entraîneur en chef Valentin Maslakov a été limogé. Avec une délégation privée de nombreuses têtes d'affiche, la France ne semble en tout cas pas en mesure d'en profiter. Les chances françaisesEn dehors du cas particulier Lavillenie, les principales chances tricolores se portent sur la championne du monde en salle et la double championne d'Europe, Eloyse Lesueur, tentera de maîtriser sa nouvelle technique du double ciseau pour remporter un nouveau titre au saut en longueur. Au pentathlon, Antoinette Nana-Djimou ne devrait pas être loin d'un nouveau podium européen (déjà 2 en salle). Au 400 m et au 4 × 400 m, Marie Gayot et Floria Gueï auront leur mot à dire même si la Britannique Bundy-Davies paraît au-dessus du lot. Vendredi matin, les deux Françaises se sont qualifiées pour les demi-finales de l'après-midi grâce respectivement au premier et au quatrième chronos.Lire aussi : Floria Gueï, seule en pisteDans l'épreuve du 60 mètres haies, toujours très appréciée des Français, Dimitri Bascou possède une belle marge sur ses adversaires européens (7 s 48). Derrière, à quelques centièmes, c'est son jeune compatriote Wilhem Belocian, recordman du monde junior du 60 m haies et du 110 m haies, qui tient la corde avec un chrono de 7 s 53 réalisé à Aubière lors des derniers Championnats de France en salle. Plus loin, le recordman français du 110 m haies, Pascal Martinot-Lagarde, plus en difficulté sur le 60 m haies, peut tout à fait se mêler à la lutte pour le podium. Vendredi matin, les trois hurdlers ont tous rejoint les demi-finales et pourquoi ne pas rêver à 18 h 55 d'un triplé français en finale. Maslak et Hejnoa, la relève d'un athlétisme tchèque au riche passéL'athlétisme tchèque — et son devancier tchécoslovaque — reste l'une des valeurs sûres du continent européen. S'il n'a plus vraiment son lustre d'antan, les immenses champions tchèques ne manquent pas : le coureur Emil Zatopek, la locomotive tchèque aux quatre titres olympiques (1948 à 1952), le lanceur de javelot Jan Zelezny, toujours détenteur du record du monde de la spécialité (98,48 m en 1996), la coureuse double championne du monde Jarmila Kratochvilova, détentrice du record du monde du 800 m depuis… 1983 (1 min 53 s 28), ainsi que plus près de nous les décathloniens Tomas Dvorak (triple champion du monde de 1997 à 2001) et Roman Sebrle (champion olympique en 2004 et champion du monde en 2007).Cette année à Prague, les deux leaders de l'athlétisme tchèque se nomment Pavel Maslak et Zuzana Hejnova. Le premier est champion d'Europe et du monde en salle du 400 m (2014 à Sopot), la seconde est championne du monde du 400 m haies (2013 à Moscou). En tête des bilans européens, une seconde d'avance sur le deuxième, le Polonais Zalewski, Pavel Maslak n'a pas caché sa confiance en lui : « Ce n'est jamais une obligation de gagner mais je suis assez confiant, explique-t-il au Monde. Je pense qu'il ne devrait pas être difficile de défendre mon titre acquis à Göteborg en 2013, parce que la plupart de mes concurrents ne courent pas en salle. Au-delà de ça, j'aimerais bien montrer quelque chose de spécial ici devant mon public et ma famille qui vont me supporter. »Pour Zuzana Hejnova, les choses sont bien différentes. En l'absence de son épreuve fétiche au programme de la compétition, la championne de 400 mètres haies s'alignera sur 800 mètres et sur le relais 4 × 400 mètres. Elle ne cache pas au Monde que sa participation est due à la perspective de courir à domicile : « Je pense que je n'aurais pas fait la saison indoor si les championnats ne s'étaient pas déroulés en République tchèque. C'est une grande motivation. M'aligner sur 800 m est simplement une expérience, et je n'attends pas de résultats particuliers. » Zuzana Hejnova a déjà les yeux tournés vers les Mondiaux de Pékin et surtout vers Rio en 2016 : « Je me concentre sur la défense de mon titre mondial cette année mais définitivement les JO sont mon objectif principal désormais. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.03.2015 à 09h55 • Mis à jour le06.03.2015 à 10h43 | Yann Bouchez Floria Gueï est né le 17 août 2014. Aux yeux du grand public, s'entend. L'athlétisme est une discipline parfois ingrate : avant la reconnaissance, la jeune sprinteuse de 24 ans, qui participe aux championnats d'Europe d'athlétisme en salle, à Prague jusqu'au 8 mars, a d'abord dû s'escrimer des milliers d'heures sur les pistes. Des séances d'entraînement dans un relatif anonymat, avant que les profanes la découvrent, devant leur poste de télévision, lors des championnats d'Europe à Zurich.Il n'aura fallu que 49 s et 7 dixièmes, le temps de son tour de piste, pour que la dernière relayeuse française vienne arracher l'or du 4 × 400 m sur la ligne d'arrivée. Moins d'une minute pour se faire un nom, au-delà des frontières de sa discipline. Et encore, on compte large : le souci d'exactitude oblige à préciser que c'est surtout sa dernière ligne droite qui est restée gravée dans les mémoires des téléspectateurs. Cent mètres bouclés en 13 s et 2 dixièmes et une spectaculaire remontée, comme portée par l'ambiance du stade Letzigrund.« Là, on ne revient pas... »Pourtant, quand sa coéquipière Agnès Raharolahy, la troisième relayeuse, lui tend le bâton, ce 17 août, l'écart avec le trio de tête, composé de l'Ukraine, du Royaume-Uni et de la Russie, paraît impossible à réduit. A ce sujet, les commentaires de Patrick Montel, au micro de France télévisions, apparaissent toujours aussi savoureux, plus de six mois après l'exploit zurichois. A 300 mètres de l'arrivée, le commentateur assène : « Il n'y aura pas de podium pour le 4 × 400 m français... Parce que là, on ne revient pas. » Il est, à ce moment précis, loin d'être le seul à le penser.Floria Gueï est alors clairement distancée, mais ne laisse pas l'écart se creuser. A l'entrée du dernier virage, Patrick Montel le reconnaît d'ailleurs volontiers : « Floria donne tout ce qu'elle a, mais malheureusement ce ne sera pas suffisant... » Quelques secondes plus tard, le consultant Stéphane Diagana glisse un prémonitoire : « Ça revient fort ! » La dernière ligne droite, où elle rattrape ses trois concurrentes, se conclut par des cris. Parmi lesquels émerge la voix de Patrick Montel : « C'est monstrueux. Elles sont championnes d'Europe, je n'ai jamais vu ça ! Il va falloir lui faire une statue. »La vidéo du tour de piste de Floria Gueï a, depuis, été vue plusieurs centaines de milliers de fois sur les sites de partages de vidéos. Un phénomène amplifié par les réseaux sociaux. Comme le hurdleur Mahiedine Mekhissi pour d'autres raisons, la sprinteuse est devenue, en Suisse, une athlète virale. Une sorte de « coureuse YouTube ». Le symbole d'une sportive capable de se sublimer pour son relais.Lire le post de blog : Mahiedine Mekhissi, l’incroyable course de la rédemptionLa performance zurichoise sonne comme un résumé de ses forces et de ses faiblesses : quatre jours avant ce fameux 17 août, Floria Gueï avait été éliminée de la demi-finale du 400 m, avec le modeste temps de 52 s 82. Une contre-performance passée presque inaperçue, sauf pour quelques connaisseurs. Une grosse déception surtout pour celle qui avait alors l'occasion d'accéder à sa première finale d'une compétition internationale, un an après son élimination en demi-finales des Mondiaux de Moscou, en 2013.Si elle a déjà connu les joies de la victoire, la spécialiste du tour de piste n'a pas encore brillé en individuel. Et l'or du relais de Zurich n'a pas complètement comblé ce vide. A Prague, la jeune athlète de l'Entente Sud lyonnais (ESL), qui entre en piste vendredi en séries, visera un podium et ne s'en cache pas.« Mon objectif est très clair cet hiver : participer aux championnats d'Europe et aller décrocher ma première médaille individuelle dans un championnat international », explique-t-elle. Son entraîneur, Djamel Boudebibah, qui s'occupe d'elle depuis trois ans, reste un brin plus prudent, et préfère évoquer « la finale ».« C'est une tueuse »Lui n'a pas été surpris de la performance de son athlète, en août dernier. Pas vraiment grande gueule au sein de l'équipe de France, elle peut se transformer sur la piste. « C'est une tueuse, estime l'entraîneur, également responsable national des relais 4 × 400 m depuis 2008. Si je la mets en quatrième position, c'est parce qu'elle a toutes les qualités pour aller chercher n'importe qui. Elle a couru comme ce qu'elle faisait à l'entraînement. A Zurich, c'est la déception de la course individuelle qui est ressortie. »Quand elle court seule, Floria Gueï présente la fâcheuse tendance de mettre un peu trop de pression sur ses frêles épaules. Et a parfois du mal à assumer le statut de favorite, comme en Suisse. « A Zurich, j'étais plutôt attendue. J'étais persuadée d'avoir mon pic de forme au bon moment, tous les feux étaient au vert, mais je n'ai pas su gérer. Je pense que je me suis mis des barrières, alors que la forme était là. » En République tchèque, cette étiquette de favorite ne lui collera pas trop aux pointes, à l'heure de s'élancer pour les séries du 400 m, vendredi en fin de matinée. Sa compatriote Marie Gayot – avec qui elle entretient des relations plutôt fraîches – la devance pour l'instant aux bilans du 400 m en salle, avec le troisième temps continental. Perturbée par une déchirure à l'ischio-jambier gauche au début de l'année, Floria Gueï a peu couru en salle, un choix de son entraîneur, indépendamment de la blessure.Pas le statut de favorite à PragueDisqualifiée en séries des championnats de France, le 21 février, pour avoir posé un pied sur une ligne extérieure pendant sa course, elle a validé le lendemain son billet pour les championnats d'Europe en bouclant un 400 m en 52 s 34 lors d'un meeting interrégional en salle, avec plusieurs secondes d'avance sur sa poursuivante.Mais, en fin de compte, peu importe le statut de Floria Gueï à Prague, car sa performance en Suisse semble lui avoir offert de nouveaux horizons.« Je me suis rendu compte que j'avais vraiment du potentiel, ça m'a fait prendre confiance en moi. Maintenant, je ne veux pas regretter ni avoir peur de quoi que ce soit, je veux vraiment me lancer et y aller. »Après avoir découvert l'athlétisme à Nantes grâce à sa sœur aînée, qui participait à des cross, après avoir progressé sous les couleurs du club de Lille métropole athlétisme (2011-2014), Floria Gueï espère désormais franchir un nouveau palier et réussir dans les épreuves individuelles.Un mécène généreuxCes championnats d'Europe devraient être un bon test pour vérifier si le déclic a bien eu lieu depuis Zurich. La salle apparaît comme le décor idéal : comme en relai, les sprinteuses partagent le même couloir pendant une bonne partie de la course. Et Floria Gueï s'en réjouit : « Etre en confrontation directe, ça me plaît beaucoup. »En attendant le verdict praguois, il est déjà acquis que sa vie a déjà bien changé. A la fin de l'été 2014, un chef d'entreprise de la région lyonnaise, Pierre Reymond, débourse les 15 600 euros de frais de mutation nécessaires pour que l'athlète, licenciée au LMA, rejoigne l'ESL. Cet amateur de sport la soutient financièrement, pour l'instant « jusqu'à fin 2017 », en donnant de l'argent à l'ESL, qui reverse ensuite la manne à la sportive. Pour quelles sommes ? « Cela lui permet de bien vivre, si vous voulez », répond Pierre Reymond, sans plus de précision.L'entrepreneur, qui investit depuis les années 1990 dans un club de football à Ternay (Rhône), a été émerveillé par la course de la Française à Zurich, qu'il a regardée alors qu'il était en vacances sur l'île Maurice. « C'est mon petit bijou », s'amuse ce discret mécène à propos de la sprinteuse. M. Reymond ajoute, sans que l'on puisse vraiment détecter le degré de sérieux dans son propos : « Il y a une autre athlète que j'aimerais bien récupérer, c'est Marie Gayot. La relation est mauvaise entre les deux, mais bon, je vais essayer d'arranger ça ! Elles font toutes les deux partie de l'équipe de France. » Et le mécène de comparer les deux sprinteuses : « Marie Gayot est plus régulière, mais Floria est capable d'exploits. »Il n'est pas sûr pour autant que les deux athlètes partent en vacances ensemble pour le moment. Après l'échéance de Prague, Floria Gueï devrait passer les siennes du côté de l'île Maurice, invitée par Pierre Reymond. Après plusieurs jours de repos et avant de retourner à Lyon, elle devrait reprendre l'entraînement dans la chaleur enveloppante de l'île. L'athlétisme n'est pas toujours ingrat.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.03.2015 à 18h41 • Mis à jour le06.03.2015 à 09h31 | Stéphane Mandard Champion du monde avec l'Allemagne en 1974 et légende du Bayern Munich, Paul Breitner s'est toujours distingué de ses coéquipiers par ses prises de position ou son engagement politique, marqué à l'extrême gauche. Jeudi, celui que l'on surnommait l'« Afro » pour sa coupe de cheveux tout en frisettes s'est une nouvelle fois démarqué en se félicitant que l'Allemagne ouvre enfin les yeux sur la pratique du dopage dans le football dans son pays après la révélation, en début de semaine, d'un dopage systématique aux anabolisants autour de deux clubs de Bundesliga, le VfB Stuttgart et le SC Fribourg, à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Lire notre article : Dopage : le foot allemand accro aux « anabos » dans les années 1980 ?« J'ai toujours dit qu'il y avait eu du dopage dans le football », a déclaré Breitner, 63 ans, dans un entretien au quotidien régional de Munich, TZ. Et de dénoncer « une culture du mensonge » quand tous ses anciens partenaires se sont offusqués des révélations des derniers jours.« Le football est une vache sacrée qu'on n'a pas le droit d'égratigner [...] Je me réjouis qu'on découvre enfin que le dopage a existé à l'Ouest. »« Quand j'étais en activité, on montrait l'Est du doigt et on disait : ils sont chargés comme des canons. Et pas nous ? Tu parles ! » « Il faut assumer le passé », estime celui qui fut un redoutable défenseur du Bayern mais aussi du Real Madrid.Lundi 2 mars, la commission d'évaluation sur la médecine du sport à Fribourg avait lancé un pavé dans la marre en révélant que « pour la première fois, des documents font état d'un dopage systématique aux anabolisants également dans le football professionnel allemand. Parmi les clubs concernés, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, se trouvent l'équipe de Bundesliga du VfB Stuttgart et l'équipe de deuxième division du SC Fribourg ». Des révélations qui ont d'autant plus ébranlé l'Allemagne que l'actuel sélectionneur des champions du monde, Joachim Löw, a porté le maillot de ces deux clubs lorsqu'il était encore joueur. UNE QUÊTE POUR AIDER ARMIN KLÜMPERDans son interview au journal berlinois, Paul Breitner affirme cependant que lui-même n'a « jamais essayé » le dopage, ni été confronté à des propositions. Dans son autobiographie jamais publiée mais dont Le Monde a pu prendre connaissance, rédigé au début des années 2000, Armin Klümper, le médecin accusé par la commission d'avoir organisé le dopage pour les clubs de Bundesliga, évoque sa « relation de confiance » avec des footballeurs d'autres équipes dont le Bayern Munich. En 1987, l'hebdomadaire Der Spiegel racontait que Paul Breitner, avec ses partenaires Karl-Heinz Rummenigge (qui préside aujourd'hui le conseil d'administration du club bavarois) et Uli Hoeness (président déchu) avait lancé une quête pour aider le professeur Klümper, aujourd'hui âgé de 79 ans, à régler une lourde facture auprès du fisc allemand.Paul Breitner, qui joue toujours les recruteurs pour le Bayern, assure qu'« aujourd'hui il n'y a pas de dopage. Cela, on peut le dire ». Le dire, oui, mais le croire ?Stéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Clément Guillou et Rémi Dupré Yoann Seddik est abonné depuis deux ans au Parc des Princes. Le jeune homme de 27 ans n'a pas vu la dernière demi-heure du match PSG-Monaco (2-0) mercredi soir en quarts de finale de la Coupe de France. Il a été expulsé pour avoir critiqué la politique de son club. Il ne devrait pas non plus vivre la fin de saison à domicile du PSG, encore en lice dans quatre compétitions. Coupe de France : le PSG fait le plein de confianceSelon plusieurs témoins, son tort est d'avoir été à l'origine d'un chant critiquant la hausse du prix des abonnements pour la saison prochaine. Selon un salarié du Paris-Saint-Germain, il s'est rendu coupable d'insultes envers le président du club, Nasser Al-Khelaïfi. Contacté par Le Monde, Yoann Seddik dément avoir proféré des insultes. Peu avant l'heure de jeu, il a lancé un chant contestant cette augmentation :« Abonnements trop chers, supporteurs en colère ! »Yoann Seddik dit avoir l'intention de contester la décision du club à son encontre avec l'aide d'un avocat : « Ils m'ont dit que j'allais recevoir un courrier ou un e-mail disant qu'ils allaient mettre fin à mon abonnement et m'interdire de Parc des Princes pendant trois ans. »L'épisode est susceptible de raviver les tensions entre les supporteurs de longue date du PSG, qui dénoncent des atteintes à la liberté d'expression et une sélection du public par l'argent, et la direction du club, soucieuse d'éviter le retour de l'ambiance tendue qui régnait au Parc des Princes jusqu'en 2010.Le PSG et ses Ultras résistantsLe match PSG-Monaco était le premier organisé au Parc des Princes depuis le lancement de la campagne d'abonnements pour la saison 2015-2016, marquée par un changement de règles : en sus de l'augmentation des places, variable selon les tribunes, les abonnés devront payer 35 euros pour assister à un éventuel quart de finale de Coupe d'Europe et 45 euros en cas de demi-finale. La saison prochaine, il faudra débourser entre 450 et 2 800 euros pour assister à toutes les rencontres du PSG, soit 5 % d'augmentation en moyenne et une hausse d'environ 100 % en quatre ans. Pour justifier cette augmentation, le double champion de France en titre met en avant une amélioration du confort du Parc des Princes.Yoann Seddik, dit « Casquette » – il ne la quitte jamais – est abonné depuis deux ans. Depuis le début de la saison, c'est ce gérant d'une brasserie dans le Xe arrondissement de Paris, petite barbe et veste aux couleurs du PSG, qui tente de coordonner les chants au centre de la partie haute de la tribune Boulogne. Un rôle de leader de tribune qu'il assume sans porte-voix ni micro, ce matériel étant interdit au Parc des Princes.« “Casquette” a brandi sa carte d'abonnement et le chant a été repris par une bonne centaine de personnes », raconte Adrien Chantegrelet, abonné à cinq rangs de là et journaliste de profession.« Quatre stewards ont descendu les marches, ont échangé quelques secondes avec lui et l'ont escorté en dehors de la tribune. Il ne s'est pas débattu. Ils l'ont raccompagné ensuite dans la tribune pour qu'il reprenne ses affaires et quitte le stade. »Un autre témoin de la scène, Bastien – qui ne souhaite pas donner son nom de famille par peur de représailles du PSG – affirme que deux à trois cents personnes ont repris le chant. « Enfin, on pouvait contester quelque chose, ça faisait plaisir. Mais, dès que les chants sont devenus trop bruyants, au bout d'une minute environ, les stewards sont arrivés. Ça va refroidir pas mal de personnes. »D'autres supporteurs, installés dans le virage d'en face, affirment que le même chant a été entonné dans leur tribune Auteuil mais de manière moins importante. Les stewards ne sont pas intervenus.Au sein du club, on distingue deux événements lors du match d'hier : « Une personne a été contrôlée puis expulsée du stade car elle insultait notre président et le club, avec des “Nasser, enculé”. La personne s'est positionnée comme un capo, c'est-à-dire un leader de tribune, pour créer un mouvement de foule. C'était un abonné du club. Il y a eu par ailleurs une fronde faible et pas du tout contagieuse contre la hausse des abonnements. Elle a concerné une dizaine de personnes. Cela a duré à peine une minute. »Le règlement intérieur du Parc des Princes (document PDF) interdit l'accès aux personnes « ayant un comportement violent, raciste ou injurieux avéré ». Il est également interdit de se tenir debout dans les tribunes.Clément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 05.03.2015 à 10h48 | Anthony Hernandez En lançant à 20,10 m lors des championnats de France en salle 2015, Tumatai Dauphin est devenu le quatrième lanceur de poids tricolore à atteindre 20 mètres. Si cette performance encourageante lui a offert son premier titre national et une première participation aux championnats d'Europe en salle (à Prague du 6 au 8 mars), elle ne permet pas encore à ce beau bébé tahitien – 1 m 88 et 160 kg – de rivaliser avec les meilleurs sur le plan international.Depuis que le premier jet à 20 m a été réussi en 1960 par l'Américain Bill Nieder (20,05 m), on dénombre en effet environ 450 spécialistes du poids au-delà de cette ligne symbolique. Plus fort, ils sont une centaine à avoir dépassé 21 mètres, environ une vingtaine à avoir vaincu les 22 mètres et seulement deux à s'être joués des 23 mètres (le recordman du monde américain, Randy Barnes, avec 23,12 m et l'Allemand Ulf Timmermann avec 23,06 m).« 30 à 50 centimètres à gagner »A 27 ans, Tumatai Dauphin est bien conscient de la marge qui le sépare encore du top niveau mondial. « Aux Etats-Unis, actuellement, on se classe autour de la quinzième place avec 20 mètres. Il y a une culture énorme du lancer et surtout du poids », analyse-t-il. Loin d'atteindre la folle densité des Américains, les Français bénéficient néanmoins en ce moment d'une dynamique de groupe. Grâce à Gaëtan Bucki (20,39 m) et à Frédéric Dagée (19,76 m), Tumatai Dauphin trouve un supplément de motivation. « A trois, on produit une certaine émulation. C'est pas mal même si ce n'est pas monstrueux. Si l'on regarde les 21,97 m du double champion du monde allemand David Storl, ça peut paraître ridicule », se juge sévèrement Tumatai Dauphin. Mais le nouveau champion de France ne compte pas pour autant arrêter sa progression : « Pour les Mondiaux de Pékin en août, les minima sont à 20,40 m. Je dois gagner 35 cm. C'est énorme mais sur mon jet à 20,10 m, je sens que ce n'était pas satisfaisant techniquement. Je peux faire mieux... » Et même le niveau nécessaire à une qualification olympique ne l'effraie plus : « Pour participer aux Jeux de Rio en 2016, il faudra progresser de 30 à 50 cm. Cela se joue entre 20,50 et 20,60 m. Le travail n'est pas fini ».Si on l'en croit, c'est à une nouvelle approche psychologique que Tumatai Dauphin doit ses progrès récents. Malade, légèrement blessé à un doigt, touché par un début de rhumatisme, il n'avait, deux semaines avant les championnats de France à Aubière, aucun atout pour battre son record. « Depuis longtemps, je me savais capable d'atteindre les 20 mètres. Avec mon entraîneur [Pierre Aletti], on a décidé de bosser le mental et la confiance, ni le physique ni la technique. Je n'ai pratiquement pas touché le poids », détaille-t-il.Si cette performance tient de la libération après des années d'attente, les sensations de Tumatai Dauphin sont plus complexes. « Désormais, je dois être régulier, faire des 20 mètres une normalité. Il y a aussi une pression nouvelle. C'est trop bizarre ce mélange de décompression et de pression. Dans mon cas, l'état psychologique est primordial, sinon le poids ne part pas comme je veux », affirme-t-il.« Je ne voulais pas être gros ! » A des milliers de kilomètres de chez lui, le costaud a traversé des moments difficiles, lorsque le poids ne se projetait pas comme il le souhaitait. En octobre 2013, au bord de la rupture malgré une bonne saison durant laquelle il bat son record personnel, il décide de revenir à Tahiti. Il retrouve son premier entraîneur pendant quelques mois jusqu'à son retour en métropole en février 2014 : « Si je n'avais pas effectué ce voyage, je pense que j'aurais arrêté le lancer de poids. Je suis né et j'ai grandi à Tahiti. Nous, les Polynésiens, nous sommes vraiment attachés à notre île ».Jusqu'à ses 16 ans, Tumatai Dauphin écume les terrains de basket, son sport de cœur. L'athlétisme, peu pratiqué à Tahiti, ne l'intéresse pas le moins du monde. C'est un ami de la famille, l'entraîneur d'athlétisme Gordon Barff, qui détecte son potentiel. « Il faisait la préparation de mon équipe de basket. Il m'a dit : 'Tu seras un joueur de basket moyen mais aux lancers, tu deviendras l'un des meilleurs'. Il m'a couru après pendant six mois car moi je ne voulais pas être gros ! Finalement, je suis devenu ce que je ne voulais pas », s'amuse-t-il de sa carrure imposante.« Chez moi, j'ai un physique normal »L'athlétisme et en particulier les lancers pourraient en effet s'épanouir pleinement sur ces terres polynésiennes. Plus largement, les îles du Pacifique regorgent d'hommes et de femmes au physique hors normes. Soumis à la rude concurrence du rugby professionnel, les lancers ne suscitent pourtant guère de vocations. La double championne olympique néo-zélandaise aux origines tongiennes, la lanceuse de poids Valerie Adams (1 m 96, 122 kg), est une exception. « Dans le Pacifique, on a des gabarits pour les lancers. Chez moi, ma taille est normale, mon poids est normal. Je suis normal. Je connais tout un tas de gars plus forts que moi mais notre sport offre trop peu de perspectives », juge Tumatai Dauphin.Le natif de Papeete trouve également une autre raison plus réjouissante à ce manque d'enthousiasme. « On aime trop faire la fête, profiter de la vie. On aime être en groupe, chanter, prendre sa guitare sur la plage. Je me connais : je n'aurais jamais été sportif de haut niveau en restant en Polynésie, reconnaît-il. A Tahiti, si mon cousin me propose à 15 heures d'aller en mer à l'heure de l'entraînement, je vais réfléchir longtemps et je vais dire oui ! »« Mélina Robert-Michon est la meilleure au monde »Résolu à cet exil volontaire pour mener sa carrière, Tumatai Dauphin a choisi le sud de la France pour son entraînement. Il est licencié à l'Athletic Club salonais dans la ville de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) mais réside dans le village d'Eyguières. « J'ai été quelques années surveillant dans un collège. Dans deux semaines, je vais commencer un nouveau travail en tant qu'assistant téléphonique dans une entreprise de livraison d'oxygène à domicile », explique celui qui ne cache pas son désir de retrouver Tahiti après sa carrière. Avant cette joyeuse perspective, Tumatai Dauphin s'imagine bien continuer jusqu'aux Jeux dr 2020 à Tokyo. Il puise son inspiration dans l'exemple de sa compatriote Mélina Robert-Michon, la meilleure lanceuse française, spécialiste du lancer du disque (vice-championne du monde et d'Europe). « Elle est exceptionnelle. Elle n'a jamais profité d'une émulation car elle est seule en France. Elle force l'admiration et dire qu'à cause du dopage, elle ne se bat pas à armes égales avec les autres. A mon sens, c'est la meilleure au monde », décrit-il.Le dopage serait-il également la cause du retard des lanceurs français au niveau international ? « Avant de parler dopage, je pense qu'en tant que lanceur français, nous avons trop de retard à la base. On ne peut pas rivaliser avec des années d'expérience des meilleures nations au monde,  en termes de recherche scientifique, de biomécanique, de technique d'entraînement », juge Tumatai Dauphin.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré En dehors de la tant convoitée Ligue des champions, il ne manque actuellement que la Coupe de France dans la vitrine de Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du Paris-Saint-Germain depuis 2011. Le club de la capitale paraît en position de force pour apporter cette saison ce précieux trophée aux dignitaires de Doha. Vainqueur de la compétition à huit reprises (dernière victoire en date en mai 2010), le PSG s’est offert (2-0) le scalp de l’AS Monaco, mercredi, au Parc des Princes, en quarts de finale de l’épreuve. Depuis huit ans, les Rouge et Blanc étaient invaincus au creux de l’arène francilienne.Trois jours après avoir été neutralisés (0-0) en championnat par la formation du Rocher au stade Louis-II, les hommes de Laurent Blanc ont livré une prestation satisfaisante, multipliant les combinaisons et autres mouvements ultra fluides. De bon augure avant leur déplacement « commando » à Stamford Bridge, l’antre de Chelsea, mercredi 11 mars, pour les huitièmes de finale retour de Ligue des champions. C’est la première fois que le PSG bat l’ASM depuis son retour en Ligue, à l’été 2013, et son rachat par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, deux ans plus tôt.Les Parisiens ont ouvert le score dès la quatrième minute de jeu grâce à leur défenseur brésilien David Luiz. Le joueur à la chevelure folle s’y est repris à deux fois pour catapulter le ballon de la tête dans la cage monégasque. Quelques instants plus tard, les « locaux » n’étaient pas loin de doubler la mise mais le latéral Lucas Digne puis l’attaquant Edinson Cavani ne concluaient guère le mouvement exécuté par leur formation. A la 19e minute, les spectateurs ont retenu leur souffle alors que le monégasque Alain Traoré manquait de tromper Nicolas Douchez, le gardien suppléant du PSG. Son coup franc habilement enroulé frappait la barre transversale de la cage adverse.Bien en place, à l’aise techniquement, les joueurs parisiens faisaient toutefois preuve d’un manque déconcertant de réalisme. Edinson Cavani (13e) puis Javier Pastore (25e) voyaient leur tentative s’envoler au-dessus des montants de l’ASM. Jusqu’à la mi-temps, le match était haché par les nombreuses commises de part et d’autre.MALADRESSE CHRONIQUEAu retour du vestiaire, le PSG poursuivait ses raids éclair. A la 48e minute, Javier Pastore expédiait une frappe trop écrasée dans les gants du Hollandais Maarten Sketelenburg, le portier de l’ASM. Les enceintes du Parc ont ensuite craché le refrain « Can you feel it » des Jackson Five alors que l’Uruguayen Edinson Cavani venait de doubler la mise (52e). Le Parc assistait, dix minutes plus tard, à une scène surréaliste. Bien décalé par son compatriote Ezequiel Lavezzi (60e), l’Argentin Javier Pastore frappait le poteau gauche de la cage monégasque avant qu’Edinson Cavani percute le montant droit. Dans la foulée, le même Javier Pastore puis Lavezzi expédiaient le ballon dans les nuages, alors qu’ils se présentaient seuls face à Maarten Sketelenburg. Le long de la ligne de touche, l’entraîneur du PSG Laurent Blanc trépignait de rage devant la maladresse chronique de ses joueurs. Quelques sifflets se faisaient alors entendre dans les travées du Parc, traduisant l’agacement du public.Le double champion de France en titre continuait ensuite de monopoliser le cuir, asphyxiant littéralement son adversaire, actuel quatrième de la Ligue 1 et victorieux (3-1), il y a une semaine, sur la pelouse d’Arsenal, lors des huitièmes de finale aller de Ligue des champions. Dans l’entrejeu du PSG, les jeunes Adrien Rabiot (19 ans) et Marco Verratti (22 ans) orchestraient avec maestria les offensives de leur formation. Leur coéquipier Blaise Matuidi se montrait infatigable avant d’être ovationné à sa sortie du terrain (79e) par le public du Parc. A l’image de son capitaine, le Brésilien Thiago Silva, la défense parisienne se montrait, elle, sereine et concentrée.Le rythme du match baissait en intensité lors des dix dernières minutes de jeu. Edison Cavani était proche d’inscrire un doublé mais sa frappe était contrée de justesse par le défenseur de l’ASM Jérémy Toulalan (82e). Trois minutes plus tard, Javier Pastore butait une nouvelle fois sur Maarten Sketelenburg. Des « Olé » et des « On est chez nous » narquois jaillissaient des tribunes du Parc, soulignant l’écrasante supériorité du PSG. Le score en restait là jusqu’au coup de sifflet final.Si la prestation de ses joueurs a de quoi satisfaire Laurent Blanc, le coach parisien a pu constater le flagrant manque de réalisme de ses attaquants. Ces derniers devront se montrer plus habiles dans une semaine face à Chelsea. En ballottage défavorable après son nul (1-1) contre les Blues le 17 février, lors de la manche aller, le PSG sera obligé d’inscrire au moins un but à Stamford Bridge.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.03.2015 à 13h12 • Mis à jour le05.03.2015 à 11h52 | Anthony Hernandez C'est un trophée que les Bleues n'ont pas encore à leur tableau de chasse. Du 4 au 11 mars, l'équipe de France féminine de football tentera de remporter sa première Algarve Cup. Si la liste des vainqueurs (Norvège, Suède, Chine, Etats-Unis et Allemagne) de ce tournoi amical annuel, organisé depuis 1994, laisse augurer du prestige de la compétition, il vaudrait cependant peut-être mieux pour les Française qu'elles évitent d'ajouter leur nom au palmarès cette année. En cinq éditions organisées en année de Coupe du monde (1995, 1999, 2003, 2007 et 2011), aucune sélection n'a réussi le doublé Algarve Cup et Mondial.>> Lire : Mondial 2015, un groupe prenable pour les BleuesEn présence du Brésil, des Etats-Unis (détenteurs du record de victoires avec neuf trophées), de l'Allemagne, du Japon ou de la Suède, une place parmi les quatre premiers serait tout de même un signal fort quant à la qualité des footballeuses tricolores. La compétition se déroule en trois groupes de quatre : la France est dans la poule C avec le Japon, champion du monde en titre, le Danemark et le Portugal, qu'elle a dominé 1-0 mercredi en ouverture de la compétition. Selon un système un peu complexe, les deux meilleurs premiers se rencontrent en finale. Les autres disputent ensuite des matches de classement de la 3e à la 12e place.Née trois ans après l'organisation de la première Coupe du monde féminine, en 1991, l'Algarve Cup n'a pas d'équivalent dans le football masculin. Ce sont les fédérations suédoise, norvégienne et danoise qui sont les instigatrices du tournoi. « Les Nordiques voulaient une compétition pour préparer dans de bonnes conditions leur saison, qui est décalée par rapport au reste de l'Europe à cause du climat. Au fur et à mesure des éditions et des équipes invitées, la renommée de ce rendez-vous a grandi », explique Sonia Bompastor (200-2013), ex-internationale française aux cent cinquante-six sélections. Pour l'actuelle directrice de la formation féminine de l'Olympique lyonnais, l'Algarve Cup est la compétition idéale pour se jauger entre équipes nationales de haut niveau. « Dans l'esprit des joueuses, ce tournoi arrive juste après la Coupe du monde, l'Euro et les Jeux olympiques. De plus, c'est une belle répétition en année de Mondial. Avec des matches rapprochés, tous les deux jours, qui sont l'occasion de faire des tests et d'essayer de jeunes joueuses », livre-t-elle.LE MONDIAL EN VUEAprès leur entrée dans la compétition mercredi face au Portugal, leur deuxième match face au Japon, champion du monde en titre, lundi 9 mars, les joueuses de Philippe Bergeroo affronteront le 11 mars le Danemark. « Le rythme est intense et sollicite les organismes. Il est nécessaire d'avoir un groupe étoffé en nombre et en qualité pour y briller. A mon époque, notre effectif ne l'était pas assez. Cette année, le sélectionneur dispose d'un groupe élargi », estime Sonia Bompastor.Disputée dans la douceur de la célèbre région touristique portugaise, dans le sud du pays, la compétition présente des attraits indéniables qui permettent d'oublier ce rythme de jeu un peu fou. « L'environnement est très agréable, les paysages paradisiaques et les hôtels dans lesquels logent les équipes sont le long des plages... Le contexte est parfait », décrit Sonia Bompastor. Pour certaines des vingt-trois joueuses sélectionnées par Philippe Bergeroo, le tournoi n'aura rien d'un camp de vacances : les derniers tickets pour la Coupe du monde, organisée au Canada du 6 juin au 5 juillet, restent à prendre.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.03.2015 à 20h10 • Mis à jour le04.03.2015 à 11h02 On ne sait trop s'il faut prendre au sérieux une déclaration de Marion Bartoli sur Twitter, mais si la Française choisissait de revenir au tennis comme elle en caresse publiquement l'idée, elle s'inscrirait dans une prestigieuse lignée. Comme si la WTA, le circuit professionnel féminin, avait un goût de reviens-y. Monica Seles, Martina Navratilova, Martina Hingis, Justine Hénin et Kim Clijsters sont autant de numéros un mondiales revenues à la compétition après une interruption d'au moins un an et demi. Cette année, c'est l'ancienne numéro sept mondiale, Nicole Vaidisova, étoile filante du milieu des années 2000, qui tente de retrouver le plus haut niveau, à 25 ans seulement.Lire aussi : Marion Bartoli sonde ses fans sur un retour à la compétitionCertaines avaient de bonnes raisons de faire une pause : l'Américaine Seles, poignardée à Hambourg par un déséquilibré ; la Suissesse Hingis, les pieds en compote puis contrôlée positive à la cocaïne ; l'Américaine Navratilova, atteinte par la limite d'âge. D'autres ont pris des retraites plus difficilement compréhensibles, alors qu'elles étaient au plus haut niveau, et Marion Bartoli est de celles-là. En août 2013, la Française, âgée aujoud'hui de 30 ans, sortait d'un Wimbledon victorieux – première et seule victoire en Grand Chelem – et regardait l'avenir avec gourmandise.Survint l'improbable conférence de presse, après une défaite au deuxième tour du tournoi de Cincinnati, devant une poignée de journalistes incrédules écoutant cette championne annoncer, en larmes, que « le temps est venu pour [elle] de s'en aller ».Son annonce était plus surprenante encore que sa victoire à Wimbledon un mois et demi plus tôt, suivie d'une tournée médiatique intense. Amélie Mauresmo, qui l'entraînait de temps en temps, n'en revenait pas, pas plus que Nicolas Mahut, à qui Bartoli venait de confirmer sa participation au double mixte à l'US Open. Tout respirait l'improvisation.D'un autre côté, Marion Bartoli était connue pour écouter son corps – du mal à résister aux tentations sucrées et à l'appel du soigneur pendant les matchs – et son année 2013 avait été pourrie par les blessures. Surtout, sa carrière avait été jalonnée de coups de tête, de décisions inattendues. Si bien qu'on avait fini par comprendre. En soupirant que c'était Bartoli et que c'était comme ça.Virage à 180 degrésSi elle revenait à la compétition, ce serait un nouveau virage à 180 degrés. En mai 2014, elle répétait « jamais » à l'envi lorsque le New York Times l'interrogeait sur l'hypothèse d'un retour : « Tout le monde a tenté de me convaincre, mais je sais ce que je fais. Je ne change pas d'avis. Quand je suis lancée, rien ne peut m'arrêter. Et je n'ai vraiment, vraiment, vraiment aucun regret. »Alexia Dechaume-Balleret, ancienne capitaine de Fed Cup, ne croit d'ailleurs « absolument pas » que Bartoli reviendra sur les courts, penchant davantage pour une « provocation pour faire parler, pour lancer un débat ». « Elle me semble bien gérer l'après », dit l'entraîneure au sujet de Bartoli, devenue dessinatrice de vêtements et bijoux.Les retours de joueuses à la compétition s'expliquent de deux manières, selon Dechaume :l'anonymat, « difficile à vivre pour leur ego », mais Bartoli n'a pas disparu des écrans en commentant le tennis pour Eurosport ;le manque d'adrénaline après quelques mois de tranquillité, « parce qu'il est difficile d'avoir vécu des émotions très fortes et de revenir à un quotidien plus banal ».« L'adrénaline, c'est une drogue »C'est ce qu'avait expliqué Justine Hénin en annonçant son retour à la compétition en 2009. La Belge était partie alors qu'elle occupait la première place mondiale : « Ces 15 ou 16 derniers mois m'ont vraiment permis de revenir à moi-même, de me recentrer. […] Bien sûr, l'adrénaline, c'est une drogue. J'ai commis l'erreur de revenir à une vie plus tranquille, plus calme, sachant que ce n'est pas du tout mon caractère. J'ai besoin de bouger, de me fixer des défis. »Le retour de Justine Hénin en janvier 2010, deux ans pile après sa première retraite sportive, avait éveillé les soupçons. Deux ans, c'est la durée d'une suspension pour dopage. « Or nous savons que, traditionnellement, le tennis a souvent prononcé des peines non officielles, déguisées en blessure ou en congé sabbatique, afin de préserver son honneur », rapportait à l'époque un ancien fonctionnaire du circuit dans Le Temps. Hénin avait répondu aux rumeurs un an plus tard : « C'est la principale chose qui m'aura fait souffrir durant ma carrière. » Marion Bartoli est depuis lundi soir victime d'accusations du même genre sur les réseaux sociaux et ailleurs. La Fédération internationale de tennis (ITF), qui procède aux contrôles antidopage pour le compte de la WTA et de l'ATP (le circuit masculin) a sa part de responsabilité dans ce climat de soupçon, qui alimente les théories du complot. Son système antidopage a perdu en crédibilité auprès des joueurs, dont certains, comme Andy Murray et Roger Federer, ont même réclamé davantage de contrôles. Rumeurs sournoisesSurtout, sa transparence a souvent été prise en défaut. Là où certaines fédérations ont pris l'habitude de suspendre provisoirement les fautifs après un premier échantillon positif, les instances du tennis attendent parfois plusieurs mois dans l'attente de l'audition du joueur devant un « tribunal indépendant »... nommé par l'ITF. Il s'écoule ainsi systématiquement plusieurs mois, entre trois et cinq, entre un contrôle positif et son annonce. Ce qui ne va pas à l'encontre des règles de l'Agence mondiale antidopage.C'est ainsi qu'au deuxième tour de Wimbledon, en juin 2013, le Croate Marin Cilic avait prétexté une blessure à un genou pour justifier son abandon. Trois mois plus tard, l'ITF annonçait son contrôle positif lors du tournoi de Munich, le 1er mai. Toutes les blessures inattendues font l'objet de rumeurs sournoises. Il en va de même pour les retraites ou parenthèses surprises, jugées étranges par d'anciens acteurs du circuit, comme le Belge Christophe Rochus ou l'Autrichien Daniel Koellerer. Interrogé par l'agence Bloomberg en 2013, l'ancien président de la Fédération espagnole de tennis, Pedro Munoz, affirmait avoir négocié avec l'ATP une simple amende et le silence après le contrôle positif d'un de ses joueurs.« Il est très simple de trouver la liste des contrôles positifs publiée par l'ITF, commente la Fédération internationale par la voix d'un porte-parole. Il n'y a pas d'objectif caché quand les joueuses prennent une pause. Quand elles veulent revenir, elles doivent remplir leurs obligations en matière de lutte antidopage. » Stuart Miller, responsable de l'antidopage à l'ITF, précise que le but est d'annoncer la décision trois mois maximum après que le joueur a été informé des charges pesant contre lui. Il ajoute : « Il n'y a pas de suspension ''cachée'' ou ''silencieuse'' . »Alexia Dechaume-Balleret, désormais consultante pour la fondation Sport4Life, n'y croit pas :« Quoi qu'il arrive, il n'y aura jamais aucune transparence. Tout n'est pas sorti, et tout ne sortira pas, et tous les joueurs et les joueuses ne sont pas à égalité là-dessus. Ce qui compte, c'est l'image et les retombées pour les circuits ATP et WTA. »Clément Guillou Anthony Hernandez A Dresde, capitale du land de Saxe, le Borussia Dortmund s'attend à une soirée mouvementée en huitième de finale du Pokal, la Coupe d'Allemagne de football. Ancien club phare de la République démocratique allemande (RDA) avec huit titres de champion et sept coupes nationales entre 1953 et 1990 – seul le Dynamo Berlin a fait mieux –, le Dynamo Dresde reste une redoutable équipe de coupe même s'il a perdu de son éclat avec la réunification.Descendus en troisième division à la fin de la saison dernière, après trois ans dans l'antichambre de la Bundesliga, les Saxons se sont offert les millionnaires de Schalke 04 au premier tour de la compétition, en août 2014 (2-1). Au deuxième tour, en octobre, Dresde a battu Bochum, pensionnaire de deuxième division (2-1, après prolongations). De quoi fêter dignement son retour en Coupe d'Allemagne après avoir été exclu de la compétition en 2013-2014 à cause des débordements répétés d'une frange extrême de ses supporteurs.Club de la « police du peuple »Le Dynamo a été créé en 1950 sous l'appelation SG Deutsche Volkspolizei Dresden : le club de la police officielle et des fameux « VoPos » (ses officiers). Pour effacer ce lourd héritage, il a été renommé SG Dynamo Dresde en 2007. En 1991, en compagnie du Hansa Rostock, il est l'un des deux seuls clubs est-allemands à être intégrés au championnat de première division. Il s'y maintient quatre saisons avant de sombrer jusqu'au quatrième niveau allemand. Toujours mieux que son voisin et rival du Lokomotiv Leipzig, qui connaît l'humiliation d'un nouveau départ du onzième échelon en 2004 après des déboires financiers.  >> Lire : Leipzig, la ville où le football fait le grand écartDésormais joueur de Darmstadt (en Hesse), le défenseur français Romain Brégerie a évolué trois saisons à Dresde entre 2011 et 2014. Capitaine lors de sa dernière année, le Bordelais a été marqué par l'engouement suscité par ce club. « C'est un club hors du commun. Le soutien de la ville envers le Dynamo est exceptionnel des tout petits jusqu'aux mamies et aux papys. On est supporteurs de génération en génération », raconte-t-il.A 28 ans, le joueur, passé notamment par Metz et Châteauroux, décrit un club où le poids de l'histoire se fait sentir : « Il y a un musée dédié au club dans le stade. Un salarié est spécialement chargé de la partie historique. Une fois, alors que l'équipe traversait une mauvaise passe, on a eu le droit à deux heures de films et de diapos destinées à nous rappeler l'identité du Dynamo, celle d'un club de travailleurs. » Dans son enceinte du Stadion Dresden, le Dynamo joue devant une moyenne de presque 25 000 spectateurs, avec des pointes à près de 30 000 billets vendus lors des affiches de Coupe d'Allemagne. Face au Borussia, le Dynamo jouera à guichets fermés. « Le Dynamo est un club populaire, qui ressemble par cette ferveur à l'OM. Il y a beaucoup d'attentes et forcément, avec la relégation, les choses se sont mal passées », explique le Lyonnais Mickaël Poté, international béninois et joueur du Dynamo Dresde de 2011 à 2014.Climat de violenceCet incroyable soutien populaire peut en effet vite se retourner contre ses propres joueurs. Lors du dernier match face à l'Arminia Bielefeld en mai 2014, synonyme de relégation (défaite 3-2), des supporteurs déploient une banderole digne d'un mauvais Far West : « Vous avez une heure pour quitter la ville ». Les joueurs sont escortés par la police à la sortie du stade. Ces dernières années, avant l'exclusion du club lors de la Coupe d'Allemagne 2013-2014, les incidents impliquant certains hooligans du Dynamo s'étaient multipliés. En 2011, lors d'un match de Coupe, déjà face au Borussia, des fans mettent le feu aux toilettes du WestfalenStadion de Dortmund avant, l'année suivante, de semer le désordre dans les rues d'Hanovre à plus de 400 excités. Les deux anciens joueurs français ne s'attardent pas trop sur cet aspect sulfureux. « J'avais entendu parler du problème des supporteurs avant d'arriver et au début de mon passage au Dynamo. Je n'ai jamais ressenti cela personnellement. Cela reste un mystère pour moi. D'ailleurs le club a toujours mené une action contre le racisme », raconte Romain Brégerie. Pour Mickaël Poté, ce n'est pas à Dresde directement qu'il a éprouvé un malaise. « Ma femme et mes enfants n'ont jamais eu de problème. Dans la ville, je n'ai jamais ressenti de violence, dans les environs si, notamment lors d'un match à Chemnitz [à 60 km à l'ouest de Dresde] », se souvient-il. Lorqu'on lui parle du mouvement Pegida, qui rassemble tous les lundis dans la ville depuis octobre 2014, des islamophobes et des extrêmistes, le joueur désormais exilé à Nicosie laisse transparaître son agacement : « J'en ai entendu parlé et ça m'a touché et énervé. Je suis parti à temps... »>> Lire aussi : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe » Alors qu'à une centaine de kilomètres de Dresde se construit depuis 2009 l'ambitieux projet aux forts accents de marketing du RB Leipzig, entité fondée à partir du néant par la multinationale de la boisson énergisante Red Bull, le Dynamo Dresde tente malgré ce climat de violence de maintenir vaille que vaille son identité de club populaire et historique. Huitième de la troisième division après 27 journées, une nouvelle performance en Coupe face à un grand d'Allemagne offrirait certainement un supplément d'âme bienvenu dans la rude course à l'accession en deuxième division.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Eux aussi, ils existent. Les supporteurs de Pro D2 ont des revendications, et ils les font entendre. Leur mot d'ordre ? Empêcher à tout prix le projet de la Ligue nationale de rugby (LNR), qui envisage d'organiser le championnat de deuxième division la saison prochaine en pleine semaine, le jeudi et le vendredi, au lieu des week-ends.Ce créneau serait idéal pour les chaînes de télévision désireuses d'éviter la concurrence du Top 14, le championnat de première division. Mais d'un autre côté, il compliquerait la vie de milliers de supporteurs. Certains d'entre eux ont déjà lancé une pétition pour exprimer leur opposition au projet de la LNR, qui prendra sa décision « dans les prochaines semaines », comme l'a annoncé son comité directeur, mardi 3 mars, à Paris.L'idée de cette pétition revient aux Ultras Sapiac, un groupe de 270 supporteurs de l'US Montauban (Tarn-et-Garonne) qui a su collecter plus de 7 000 signatures en provenance de toute la France. Jean-Marie Soula en est le coprésident :« Ce que les membres de la Ligue oublient, c’est qu'à côté des matchs, il y a toute une organisation : en dehors de leur travail, des bénévoles viennent deux ou trois heures à l'avance pour préparer la rencontre, les enfants des écoles de rugby viennent également pour faire les ramasseurs de balles. Mais qu’est-ce que vont en faire leurs parents, si les matchs se terminent le jeudi à 23 heures ? »Et de poursuivre, pour le moins alarmiste :« A terme, la Pro D2 risque de mourir. On risque d'avoir moins d’abonnements, moins d’entrées au stade, moins de recettes à la boutique du club, et moins d'ambiance dans le stade… Si on joue en semaine, les supporteurs qui viennent des différentes villes de notre département ne pourront même pas aller voir nos matchs à domicile. Et je ne parle pas des matchs à l'extérieur ! Nous, les ultras de Montauban, on arrive parfois à se déplacer à quatre bus, mais là, si on joue le jeudi et le vendredi, ce serait fini. »Cette saison, les soirs de match à domicile, l'US Montauban accueille entre 4 600 et 7 500 spectateurs sur 12 000 possibles. Une affluence qui place le stade Sapiac dans la fourchette haute du championnat en compagnie de Pau, Perpignan et Agen, le trio de tête parmi les seize pensionnaires de Pro D2.  A l'évidence, ces affluences ne suffisent pas à la Ligue nationale de rugby. A terme, la LNR souhaiterait principalement augmenter les audiences télés de la Pro D2, qui peinent parfois à atteindre la barre des 100 000 télespectateurs suivant les matchs et les diffuseurs (France 3 Région, Sport+, Eurosport). Ces audiences, la Ligue souhaiterait à l'avenir les améliorer en organisant la Pro D2 sur un créneau différent que celui du Top 14, programmé le week-end. D'où cette possibilité du jeudi et du vendredi pour attirer un diffuseur unique, voire augmenter le montant annuel des droits télés que rapporte la Pro D2, pour l'instant à peine supérieur au million d'euros.Cette perspective séduit Alain Carré, président du club de Colomiers, et l'un des trois dirigeants de Pro D2 présents au comité directeur de la Ligue :« Les clubs ont été consultés, on les a interrogés, une majorité de présidents s'est jusque-là prononcée de manière favorable. De mon point de vue, je pense que ce serait une bonne chose de trouver ce nouveau créneau pour donner une identité à la Pro D2. Ce n’est pas uniquement financier, c’est une question d’exposition. »  Cinq chaînes se seraient déjà manifestées pour répondre à la consultation lancée par la Ligue le 18 décembre 2014, en marge de l'appel d'offres concernant le Top 14. Plusieurs points resteraient à trancher : la répartition des matchs entre le jeudi et le vendredi, l'horaire des rencontres, la présence ou non d'un multiplex permettant un tour d'horizon dans tous les stades ou encore la création d'un magazine d'information sur la Pro D2…UN PRÉCÉDENT EN FOOTBALL« Aujourd'hui, tout est traité entre deux parties, la LNR et la télé, mais nous, on veut faire comprendre qu’il y a une troisième partie et qu’on aimerait bien être consultés, ajoute Jean-Marie Soula, qui souhaite faire entendre la voix des supporteurs. S'il n'y avait pas eu une fuite dans un article du Midi olympique, on nous aurait mis devant le fait accompli pour la saison prochaine. Et puis point barre, “débrouillez-vous”. »Quelques années plus tôt, dès la saison 2004-2005, plusieurs amateurs de football avaient fondé le collectif SOS Ligue 2 - toujours actif - pour lutter également contre la programmation des matchs le vendredi. En vain. Même si quelques-unes de leurs rencontres ont lieu le samedi, les footballeurs de deuxième division française disputent aujourd'hui l'essentiel des matchs le vendredi, et certains le lundi.Marc Baget, troisième-ligne de l'AS Béziers, se déclare en tout cas favorable « à un changement de calendrier le jeudi et le vendredi » pour la Pro D2 de rugby :« A partir du moment où on est professionnel, on peut jouer aussi bien le jeudi que le dimanche. Et surtout si le fait d'être vus à la télévision permet aux joueurs d'avoir plus facilement des sponsors personnels. Pour l'instant, pour les joueurs de Pro D2, c'est quasiment le néant. Moi, je suis sous contrat avec Adidas, mais je suis l'un des rares à avoir ce genre de contrat dans mon équipe.»Lentement mais sûrement, depuis 1995, la professionnalisation du rugby fait son œuvre. Même en deuxième division.Nous sommes en place à Carcassonne, nous sommes dimanche et nous ne voudrons jamais jouer en semaine! @AllezSapiac http://t.co/iK6HD3Hnhb— Ultras Sapiac (@UltrasSapiac)require(["twitter/widgets"]);Adrien PécoutJournaliste au Monde 04.03.2015 à 13h12 • Mis à jour le04.03.2015 à 13h15 | Anthony Hernandez C'est un trophée que les Bleues n'ont pas encore à leur tableau de chasse. Du 4 au 11 mars, l'équipe de France féminine de football tentera de remporter sa première Algarve Cup. Si la liste des vainqueurs (Norvège, Suède, Chine, Etats-Unis et Allemagne) de ce tournoi amical annuel, organisé depuis 1994, laisse augurer du prestige de la compétition, il vaudrait cependant peut-être mieux pour les Française qu'elles évitent d'ajouter leur nom au palmarès cette année. En cinq éditions organisées en année de Coupe du monde (1995, 1999, 2003, 2007 et 2011), aucune sélection n'a réussi le doublé Algarve Cup et Mondial.>> Lire : Mondial 2015, un groupe prenable pour les BleuesEn présence du Brésil, des Etats-Unis (détenteurs du record de victoires avec neuf trophées), de l'Allemagne, du Japon ou de la Suède, une place parmi les quatre premiers serait tout de même un signal fort quant à la qualité des footballeuses tricolores. La compétition se déroule en trois groupes de quatre : la France est dans la poule C avec le Japon, champion du monde en titre, le Danemark et le Portugal, qu'elle affronte ce soir à 19 heures. Selon un système un peu complexe, les deux meilleurs premiers se rencontrent en finale. Les autres disputent ensuite des matches de classement de la 3e à la 12e place.Née trois ans après l'organisation de la première Coupe du monde féminine, en 1991, l'Algarve Cup n'a pas d'équivalent dans le football masculin. Ce sont les fédérations suédoise, norvégienne et danoise qui sont les instigatrices du tournoi. « Les Nordiques voulaient une compétition pour préparer dans de bonnes conditions leur saison, qui est décalée par rapport au reste de l'Europe à cause du climat. Au fur et à mesure des éditions et des équipes invitées, la renommée de ce rendez-vous a grandi », explique Sonia Bompastor (200-2013), ex-internationale française aux cent cinquante-six sélections. Pour l'actuelle directrice de la formation féminine de l'Olympique lyonnais, l'Algarve Cup est la compétition idéale pour se jauger entre équipes nationales de haut niveau. « Dans l'esprit des joueuses, ce tournoi arrive juste après la Coupe du monde, l'Euro et les Jeux olympiques. De plus, c'est une belle répétition en année de Mondial. Avec des matches rapprochés, tous les deux jours, qui sont l'occasion de faire des tests et d'essayer de jeunes joueuses », livre-t-elle.LE MONDIAL EN VUEAprès leur entrée dans la compétition mercredi face au Portugal, leur troisième match face au Japon, champion du monde en titre, lundi 9 mars, les joueuses de Philippe Bergeroo termineront la compétition le 11 mars avec une quatrième rencontre en une semaine face au Danemark. « Le rythme est intense et sollicite les organismes. Il est nécessaire d'avoir un groupe étoffé en nombre et en qualité pour y briller. A mon époque, notre effectif ne l'était pas assez. Cette année, le sélectionneur dispose d'un groupe élargi », estime Sonia Bompastor.Disputée dans la douceur de la célèbre région touristique portugaise, dans le sud du pays, la compétition présente des attraits indéniables qui permettent d'oublier ce rythme de jeu un peu fou. « L'environnement est très agréable, les paysages paradisiaques et les hôtels dans lesquels logent les équipes sont le long des plages... Le contexte est parfait », décrit Sonia Bompastor. Pour certaines des vingt-trois joueuses sélectionnées par Philippe Bergeroo, le tournoi n'aura rien d'un camp de vacances : les derniers tickets pour la Coupe du monde, organisée au Canada du 6 juin au 5 juillet, restent à prendre.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.03.2015 à 20h10 • Mis à jour le04.03.2015 à 11h02 On ne sait trop s'il faut prendre au sérieux une déclaration de Marion Bartoli sur Twitter, mais si la Française choisissait de revenir au tennis comme elle en caresse publiquement l'idée, elle s'inscrirait dans une prestigieuse lignée. Comme si la WTA, le circuit professionnel féminin, avait un goût de reviens-y. Monica Seles, Martina Navratilova, Martina Hingis, Justine Hénin et Kim Clijsters sont autant de numéros un mondiales revenues à la compétition après une interruption d'au moins un an et demi. Cette année, c'est l'ancienne numéro sept mondiale, Nicole Vaidisova, étoile filante du milieu des années 2000, qui tente de retrouver le plus haut niveau, à 25 ans seulement.Lire aussi : Marion Bartoli sonde ses fans sur un retour à la compétitionCertaines avaient de bonnes raisons de faire une pause : l'Américaine Seles, poignardée à Hambourg par un déséquilibré ; la Suissesse Hingis, les pieds en compote puis contrôlée positive à la cocaïne ; l'Américaine Navratilova, atteinte par la limite d'âge. D'autres ont pris des retraites plus difficilement compréhensibles, alors qu'elles étaient au plus haut niveau, et Marion Bartoli est de celles-là. En août 2013, la Française, âgée aujoud'hui de 30 ans, sortait d'un Wimbledon victorieux – première et seule victoire en Grand Chelem – et regardait l'avenir avec gourmandise.Survint l'improbable conférence de presse, après une défaite au deuxième tour du tournoi de Cincinnati, devant une poignée de journalistes incrédules écoutant cette championne annoncer, en larmes, que « le temps est venu pour [elle] de s'en aller ».Son annonce était plus surprenante encore que sa victoire à Wimbledon un mois et demi plus tôt, suivie d'une tournée médiatique intense. Amélie Mauresmo, qui l'entraînait de temps en temps, n'en revenait pas, pas plus que Nicolas Mahut, à qui Bartoli venait de confirmer sa participation au double mixte à l'US Open. Tout respirait l'improvisation.D'un autre côté, Marion Bartoli était connue pour écouter son corps – du mal à résister aux tentations sucrées et à l'appel du soigneur pendant les matchs – et son année 2013 avait été pourrie par les blessures. Surtout, sa carrière avait été jalonnée de coups de tête, de décisions inattendues. Si bien qu'on avait fini par comprendre. En soupirant que c'était Bartoli et que c'était comme ça.Virage à 180 degrésSi elle revenait à la compétition, ce serait un nouveau virage à 180 degrés. En mai 2014, elle répétait « jamais » à l'envi lorsque le New York Times l'interrogeait sur l'hypothèse d'un retour : « Tout le monde a tenté de me convaincre, mais je sais ce que je fais. Je ne change pas d'avis. Quand je suis lancée, rien ne peut m'arrêter. Et je n'ai vraiment, vraiment, vraiment aucun regret. »Alexia Dechaume-Balleret, ancienne capitaine de Fed Cup, ne croit d'ailleurs « absolument pas » que Bartoli reviendra sur les courts, penchant davantage pour une « provocation pour faire parler, pour lancer un débat ». « Elle me semble bien gérer l'après », dit l'entraîneure au sujet de Bartoli, devenue dessinatrice de vêtements et bijoux.Les retours de joueuses à la compétition s'expliquent de deux manières, selon Dechaume :l'anonymat, « difficile à vivre pour leur ego », mais Bartoli n'a pas disparu des écrans en commentant le tennis pour Eurosport ;le manque d'adrénaline après quelques mois de tranquillité, « parce qu'il est difficile d'avoir vécu des émotions très fortes et de revenir à un quotidien plus banal ».« L'adrénaline, c'est une drogue »C'est ce qu'avait expliqué Justine Hénin en annonçant son retour à la compétition en 2009. La Belge était partie alors qu'elle occupait la première place mondiale : « Ces 15 ou 16 derniers mois m'ont vraiment permis de revenir à moi-même, de me recentrer. […] Bien sûr, l'adrénaline, c'est une drogue. J'ai commis l'erreur de revenir à une vie plus tranquille, plus calme, sachant que ce n'est pas du tout mon caractère. J'ai besoin de bouger, de me fixer des défis. »Le retour de Justine Hénin en janvier 2010, deux ans pile après sa première retraite sportive, avait éveillé les soupçons. Deux ans, c'est la durée d'une suspension pour dopage. « Or nous savons que, traditionnellement, le tennis a souvent prononcé des peines non officielles, déguisées en blessure ou en congé sabbatique, afin de préserver son honneur », rapportait à l'époque un ancien fonctionnaire du circuit dans Le Temps. Hénin avait répondu aux rumeurs un an plus tard : « C'est la principale chose qui m'aura fait souffrir durant ma carrière. » Marion Bartoli est depuis lundi soir victime d'accusations du même genre sur les réseaux sociaux et ailleurs. La Fédération internationale de tennis (ITF), qui procède aux contrôles antidopage pour le compte de la WTA et de l'ATP (le circuit masculin) a sa part de responsabilité dans ce climat de soupçon, qui alimente les théories du complot. Son système antidopage a perdu en crédibilité auprès des joueurs, dont certains, comme Andy Murray et Roger Federer, ont même réclamé davantage de contrôles. Rumeurs sournoisesSurtout, sa transparence a souvent été prise en défaut. Là où certaines fédérations ont pris l'habitude de suspendre provisoirement les fautifs après un premier échantillon positif, les instances du tennis attendent parfois plusieurs mois dans l'attente de l'audition du joueur devant un « tribunal indépendant »... nommé par l'ITF. Il s'écoule ainsi systématiquement plusieurs mois, entre trois et cinq, entre un contrôle positif et son annonce. Ce qui ne va pas à l'encontre des règles de l'Agence mondiale antidopage.C'est ainsi qu'au deuxième tour de Wimbledon, en juin 2013, le Croate Marin Cilic avait prétexté une blessure à un genou pour justifier son abandon. Trois mois plus tard, l'ITF annonçait son contrôle positif lors du tournoi de Munich, le 1er mai. Toutes les blessures inattendues font l'objet de rumeurs sournoises. Il en va de même pour les retraites ou parenthèses surprises, jugées étranges par d'anciens acteurs du circuit, comme le Belge Christophe Rochus ou l'Autrichien Daniel Koellerer. Interrogé par l'agence Bloomberg en 2013, l'ancien président de la Fédération espagnole de tennis, Pedro Munoz, affirmait avoir négocié avec l'ATP une simple amende et le silence après le contrôle positif d'un de ses joueurs.« Il est très simple de trouver la liste des contrôles positifs publiée par l'ITF, commente la Fédération internationale par la voix d'un porte-parole. Il n'y a pas d'objectif caché quand les joueuses prennent une pause. Quand elles veulent revenir, elles doivent remplir leurs obligations en matière de lutte antidopage. » Stuart Miller, responsable de l'antidopage à l'ITF, précise que le but est d'annoncer la décision trois mois maximum après que le joueur a été informé des charges pesant contre lui. Il ajoute : « Il n'y a pas de suspension ''cachée'' ou ''silencieuse'' . »Alexia Dechaume-Balleret, désormais consultante pour la fondation Sport4Life, n'y croit pas :« Quoi qu'il arrive, il n'y aura jamais aucune transparence. Tout n'est pas sorti, et tout ne sortira pas, et tous les joueurs et les joueuses ne sont pas à égalité là-dessus. Ce qui compte, c'est l'image et les retombées pour les circuits ATP et WTA. »Clément Guillou Anthony Hernandez A Dresde, capitale du land de Saxe, le Borussia Dortmund s'attend à une soirée mouvementée en huitième de finale du Pokal, la Coupe d'Allemagne de football. Ancien club phare de la République démocratique allemande (RDA) avec huit titres de champion et sept coupes nationales entre 1953 et 1990 – seul le Dynamo Berlin a fait mieux –, le Dynamo Dresde reste une redoutable équipe de coupe même s'il a perdu de son éclat avec la réunification.Descendus en troisième division à la fin de la saison dernière, après trois ans dans l'antichambre de la Bundesliga, les Saxons se sont offert les millionnaires de Schalke 04 au premier tour de la compétition, en août 2014 (2-1). Au deuxième tour, en octobre, Dresde a battu Bochum, pensionnaire de deuxième division (2-1, après prolongations). De quoi fêter dignement son retour en Coupe d'Allemagne après avoir été exclu de la compétition en 2013-2014 à cause des débordements répétés d'une frange extrême de ses supporteurs.Club de la « police du peuple »Le Dynamo a été créé en 1950 sous l'appelation SG Deutsche Volkspolizei Dresden : le club de la police officielle et des fameux « VoPos » (ses officiers). Pour effacer ce lourd héritage, il a été renommé SG Dynamo Dresde en 2007. En 1991, en compagnie du Hansa Rostock, il est l'un des deux seuls clubs est-allemands à être intégrés au championnat de première division. Il s'y maintient quatre saisons avant de sombrer jusqu'au quatrième niveau allemand. Toujours mieux que son voisin et rival du Lokomotiv Leipzig, qui connaît l'humiliation d'un nouveau départ du onzième échelon en 2004 après des déboires financiers.  >> Lire : Leipzig, la ville où le football fait le grand écartDésormais joueur de Darmstadt (en Hesse), le défenseur français Romain Brégerie a évolué trois saisons à Dresde entre 2011 et 2014. Capitaine lors de sa dernière année, le Bordelais a été marqué par l'engouement suscité par ce club. « C'est un club hors du commun. Le soutien de la ville envers le Dynamo est exceptionnel des tout petits jusqu'aux mamies et aux papys. On est supporteurs de génération en génération », raconte-t-il.A 28 ans, le joueur, passé notamment par Metz et Châteauroux, décrit un club où le poids de l'histoire se fait sentir : « Il y a un musée dédié au club dans le stade. Un salarié est spécialement chargé de la partie historique. Une fois, alors que l'équipe traversait une mauvaise passe, on a eu le droit à deux heures de films et de diapos destinées à nous rappeler l'identité du Dynamo, celle d'un club de travailleurs. » Dans son enceinte du Stadion Dresden, le Dynamo joue devant une moyenne de presque 25 000 spectateurs, avec des pointes à près de 30 000 billets vendus lors des affiches de Coupe d'Allemagne. Face au Borussia, le Dynamo jouera à guichets fermés. « Le Dynamo est un club populaire, qui ressemble par cette ferveur à l'OM. Il y a beaucoup d'attentes et forcément, avec la relégation, les choses se sont mal passées », explique le Lyonnais Mickaël Poté, international béninois et joueur du Dynamo Dresde de 2011 à 2014.Climat de violenceCet incroyable soutien populaire peut en effet vite se retourner contre ses propres joueurs. Lors du dernier match face à l'Arminia Bielefeld en mai 2014, synonyme de relégation (défaite 3-2), des supporteurs déploient une banderole digne d'un mauvais Far West : « Vous avez une heure pour quitter la ville ». Les joueurs sont escortés par la police à la sortie du stade. Ces dernières années, avant l'exclusion du club lors de la Coupe d'Allemagne 2013-2014, les incidents impliquant certains hooligans du Dynamo s'étaient multipliés. En 2011, lors d'un match de Coupe, déjà face au Borussia, des fans mettent le feu aux toilettes du WestfalenStadion de Dortmund avant, l'année suivante, de semer le désordre dans les rues d'Hanovre à plus de 400 excités. Les deux anciens joueurs français ne s'attardent pas trop sur cet aspect sulfureux. « J'avais entendu parler du problème des supporteurs avant d'arriver et au début de mon passage au Dynamo. Je n'ai jamais ressenti cela personnellement. Cela reste un mystère pour moi. D'ailleurs le club a toujours mené une action contre le racisme », raconte Romain Brégerie. Pour Mickaël Poté, ce n'est pas à Dresde directement qu'il a éprouvé un malaise. « Ma femme et mes enfants n'ont jamais eu de problème. Dans la ville, je n'ai jamais ressenti de violence, dans les environs si, notamment lors d'un match à Chemnitz [à 60 km à l'ouest de Dresde] », se souvient-il. Lorqu'on lui parle du mouvement Pegida, qui rassemble tous les lundis dans la ville depuis octobre 2014, des islamophobes et des extrêmistes, le joueur désormais exilé à Nicosie laisse transparaître son agacement : « J'en ai entendu parlé et ça m'a touché et énervé. Je suis parti à temps... »>> Lire aussi : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe » Alors qu'à une centaine de kilomètres de Dresde se construit depuis 2009 l'ambitieux projet aux forts accents de marketing du RB Leipzig, entité fondée à partir du néant par la multinationale de la boisson énergisante Red Bull, le Dynamo Dresde tente malgré ce climat de violence de maintenir vaille que vaille son identité de club populaire et historique. Huitième de la troisième division après 27 journées, une nouvelle performance en Coupe face à un grand d'Allemagne offrirait certainement un supplément d'âme bienvenu dans la rude course à l'accession en deuxième division.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Eux aussi, ils existent. Les supporteurs de Pro D2 ont des revendications, et ils les font entendre. Leur mot d'ordre ? Empêcher à tout prix le projet de la Ligue nationale de rugby (LNR), qui envisage d'organiser le championnat de deuxième division la saison prochaine en pleine semaine, le jeudi et le vendredi, au lieu des week-ends.Ce créneau serait idéal pour les chaînes de télévision désireuses d'éviter la concurrence du Top 14, le championnat de première division. Mais d'un autre côté, il compliquerait la vie de milliers de supporteurs. Certains d'entre eux ont déjà lancé une pétition pour exprimer leur opposition au projet de la LNR, qui prendra sa décision « dans les prochaines semaines », comme l'a annoncé son comité directeur, mardi 3 mars, à Paris.L'idée de cette pétition revient aux Ultras Sapiac, un groupe de 270 supporteurs de l'US Montauban (Tarn-et-Garonne) qui a su collecter plus de 7 000 signatures en provenance de toute la France. Jean-Marie Soula en est le coprésident :« Ce que les membres de la Ligue oublient, c’est qu'à côté des matchs, il y a toute une organisation : en dehors de leur travail, des bénévoles viennent deux ou trois heures à l'avance pour préparer la rencontre, les enfants des écoles de rugby viennent également pour faire les ramasseurs de balles. Mais qu’est-ce que vont en faire leurs parents, si les matchs se terminent le jeudi à 23 heures ? »Et de poursuivre, pour le moins alarmiste :« A terme, la Pro D2 risque de mourir. On risque d'avoir moins d’abonnements, moins d’entrées au stade, moins de recettes à la boutique du club, et moins d'ambiance dans le stade… Si on joue en semaine, les supporteurs qui viennent des différentes villes de notre département ne pourront même pas aller voir nos matchs à domicile. Et je ne parle pas des matchs à l'extérieur ! Nous, les ultras de Montauban, on arrive parfois à se déplacer à quatre bus, mais là, si on joue le jeudi et le vendredi, ce serait fini. »Cette saison, les soirs de match à domicile, l'US Montauban accueille entre 4 600 et 7 500 spectateurs sur 12 000 possibles. Une affluence qui place le stade Sapiac dans la fourchette haute du championnat en compagnie de Pau, Perpignan et Agen, le trio de tête parmi les seize pensionnaires de Pro D2.  A l'évidence, ces affluences ne suffisent pas à la Ligue nationale de rugby. A terme, la LNR souhaiterait principalement augmenter les audiences télés de la Pro D2, qui peinent parfois à atteindre la barre des 100 000 télespectateurs suivant les matchs et les diffuseurs (France 3 Région, Sport+, Eurosport). Ces audiences, la Ligue souhaiterait à l'avenir les améliorer en organisant la Pro D2 sur un créneau différent que celui du Top 14, programmé le week-end. D'où cette possibilité du jeudi et du vendredi pour attirer un diffuseur unique, voire augmenter le montant annuel des droits télés que rapporte la Pro D2, pour l'instant à peine supérieur au million d'euros.Cette perspective séduit Alain Carré, président du club de Colomiers, et l'un des trois dirigeants de Pro D2 présents au comité directeur de la Ligue :« Les clubs ont été consultés, on les a interrogés, une majorité de présidents s'est jusque-là prononcée de manière favorable. De mon point de vue, je pense que ce serait une bonne chose de trouver ce nouveau créneau pour donner une identité à la Pro D2. Ce n’est pas uniquement financier, c’est une question d’exposition. »  Cinq chaînes se seraient déjà manifestées pour répondre à la consultation lancée par la Ligue le 18 décembre 2014, en marge de l'appel d'offres concernant le Top 14. Plusieurs points resteraient à trancher : la répartition des matchs entre le jeudi et le vendredi, l'horaire des rencontres, la présence ou non d'un multiplex permettant un tour d'horizon dans tous les stades ou encore la création d'un magazine d'information sur la Pro D2…UN PRÉCÉDENT EN FOOTBALL« Aujourd'hui, tout est traité entre deux parties, la LNR et la télé, mais nous, on veut faire comprendre qu’il y a une troisième partie et qu’on aimerait bien être consultés, ajoute Jean-Marie Soula, qui souhaite faire entendre la voix des supporteurs. S'il n'y avait pas eu une fuite dans un article du Midi olympique, on nous aurait mis devant le fait accompli pour la saison prochaine. Et puis point barre, “débrouillez-vous”. »Quelques années plus tôt, dès la saison 2004-2005, plusieurs amateurs de football avaient fondé le collectif SOS Ligue 2 - toujours actif - pour lutter également contre la programmation des matchs le vendredi. En vain. Même si quelques-unes de leurs rencontres ont lieu le samedi, les footballeurs de deuxième division française disputent aujourd'hui l'essentiel des matchs le vendredi, et certains le lundi.Marc Baget, troisième-ligne de l'AS Béziers, se déclare en tout cas favorable « à un changement de calendrier le jeudi et le vendredi » pour la Pro D2 de rugby :« A partir du moment où on est professionnel, on peut jouer aussi bien le jeudi que le dimanche. Et surtout si le fait d'être vus à la télévision permet aux joueurs d'avoir plus facilement des sponsors personnels. Pour l'instant, pour les joueurs de Pro D2, c'est quasiment le néant. Moi, je suis sous contrat avec Adidas, mais je suis l'un des rares à avoir ce genre de contrat dans mon équipe.»Lentement mais sûrement, depuis 1995, la professionnalisation du rugby fait son œuvre. Même en deuxième division.Nous sommes en place à Carcassonne, nous sommes dimanche et nous ne voudrons jamais jouer en semaine! @AllezSapiac http://t.co/iK6HD3Hnhb— Ultras Sapiac (@UltrasSapiac)require(["twitter/widgets"]);Adrien PécoutJournaliste au Monde 03.03.2015 à 12h02 • Mis à jour le04.03.2015 à 11h32 | Stéphane Mandard L'affaire met en émoi l'Allemagne. Le VfB Stuttgart et le SC Fribourg, deux clubs de la puissante Bundesliga, le championnat de football allemand, sont accusés d'avoir eu recours à un programme de dopage à base d'anabolisants à la fin des années 1970 et au début de la décennie suivante. Le scandale est d'autant plus retentissant outre-Rhin que l'actuel sélectionneur des champions du monde 2014, le vénéré Joachim Löw, a porté les couleurs de ces deux clubs lorsqu'il était joueur : à Fribourg de 1978 à 1980 et de 1982 à 1984, à Stuttgart lors de la saison 1980-1981.La grenade a été dégoupillée lundi 2 mars par le professeur Andreas Singler, membre de la commission d'évaluation sur la médecine du sport à Fribourg. Il y a quelques années, ladite commission, qui a été mise en place en juin 2007, avait apporté la preuve que la clinique universitaire de Fribourg avait été l'une des plates-formes du dopage en Allemagne de l'Ouest, notamment de l'ancienne équipe cycliste de Jan Ullrich, Deutsch Telekom, à la fin des années 1990.« Des documents dangereux pour plusieurs clubs »L'un de ses anciens médecins, le traumatologue du sport Armin Klümper, est aujourd'hui pointé par la commission pour avoir organisé le dopage des deux clubs de foot du Bade-Wurtemberg (sud de l'Allemagne). Dans un communiqué publié lundi 2 mars, la présidente de la commission, Letizia Paoli, écrit que, « pour la première fois, des documents font état d'un dopage systématique aux anabolisants également dans le football professionnel allemand. Parmi les clubs concernés, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, se trouvent l'équipe de Bundesliga du VfB Stuttgart et l'équipe de deuxième division du SC Fribourg ».Selon une source proche du dossier contactée par Le Monde, d'autres clubs seraient évoqués. « Il y a des documents dangereux pour plusieurs clubs », confie la même source, qui a également eu accès aux épreuves de l'autobiographie du médecin, dont la publication a été bloquée par son épouse. Dans le manuscrit, rédigé au début des années 2000, Armin Klümper, qui aura 80 ans en mai, évoque aussi sa « relation de confiance » avec des footballeurs du Bayern Munich, Karlsruhe, Nuremberg ou encore Hambourg. En 1987, l'hebdomadaire Der Spiegel racontatit qu'une des légendes du Bayern, Paul Breitner, avec ses partenaires Karl-Heinz Rummenigge (qui préside aujourd'hui le conseil d'administration du club bavarois) et Uli Hoeneß (président déchu) avait lancé une quête pour aider Armin Klümper a réglé une lourde facture auprès du fisc allemand. Les « dossiers Klümper », comme les nomme la commission, comprennent une soixantaine de pages qui mettent en évidence « la manipulation systématique dans le cyclisme et le football du professeur Armin Klümper ». Ces documents ont été exhumés seulement en décembre 2014. Ils sont issus d'une enquête menée par le parquet de Fribourg sur les agissements du docteur Klümper entre 1984 et 1989. Cette année-là, le médecin avait été condamné à une simple amende. Deux ans plus tôt, les doutes étaient apparus au grand jour sur les méthodes du médecin quand l'une de ses « clientes », l'heptathlonienne Birgit Dressel, était morte brutalement à 26 ans, en avril 1987, quelques mois après avoir terminé quatrième des championnats d'Europe d'athlétisme à Stuttgart. L'autopsie révéla la présence d'une centaine de médicaments dans son organisme, dont des anabolisants.Low : « le dopage n'a aucune place dans le sport »La commission d'évaluation sur la médecine du sport à Fribourg a mis la main sur les « dossiers Klümper » à la fin de janvier et juge aujourd'hui ces informations suffisamment « graves » pour envisager de les rendre publiques. Le VfB Stuttgart a indiqué qu'il ne pouvait pas vérifier ces informations en l'absence de documentation mais a assuré que « le professeur Klümper n'avait jamais été le médecin du club ». Entraîneur du VfB de 1976 à 1979 et de 1980 à 1982, Hans-Jürgen Sundermann a estimé que ces accusations étaient « absurdes ». Le club du Bade-Wurtemberg avait été sacré champion d'Allemagne en 1984 avec dans ses rangs plusieurs grands noms du foot germanique comme Hansi Müller ou les frères Bernd et Karlheinz Förster. Dans un récent documentaire de la radio SWR, Karlheinz Förster, qui a par la suite porté les couleurs de l'Olympique de Marseille, a reconnu avoir « fait quelque chose d'irresponsable » avec le professeur Klümper.La réaction de Joachim Löw, elle, est parvenue mardi dans une déclaration à l'agence d'informations sportives allemande SID : « le dopage n'a aucune place dans le sport, je le désapprouve complètement. C'est aussi vrai dans ma carrière de joueur que ça le reste aujourd'hui dans mon rôle de sélectionneur ». Stéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.03.2015 à 08h55 • Mis à jour le03.03.2015 à 09h07 Mick Schumacher, fils du septuple champion du monde de Formule 1 allemand Michael Schumacher, débutera en avril en monoplace en intégrant l'équipe néerlandaise Team van Amersfoort en Formule 4, a annoncé l'écurie lundi. « Nous avons remarqué ses qualités lors de courses d'essai et nous nous réjouissons par avance de la réussite de la saison », a commenté Fritz van Amersfoort, patron de l'écurie, en officialisant l'engagement de l'adolescent de 15 ans.Mick Schumacher skiait avec son père, le 29 décembre 2013 dans les Alpes françaises, lorsque ce dernier a violemment percuté un rocher à la tête, avant d'être plongé plusieurs mois dans le coma. Rapatrié en septembre dernier chez lui, en Suisse, il y poursuit sa convalescence, sans information récente de son entourage sur son état de santé.« Chemin progressif »Champion d'Europe et vice-champion du monde juniors de karting en titre, Mick Schumacher est engagé dans la première de ses huit courses de la saison les 25 et 26 avril à Oschersleben (nord de l'Allemagne), pour une conclusion les 3 et 4 octobre à Hockenheim (sud du pays). Il découvrira les 20 et 21 juin le circuit belge de Spa-Francorchamps, où son père avait débuté dans la formule 1 en 1991, puis le mythique circuit allemand du Nürburgring, considéré comme l'un des plus exigeants du monde, mi-août.Selon la porte-parole de la famille Schumacher, Sabine Kehm, Mick va abandonner le karting pour se consacrer à la monoplace. La Formule 4, créée en 2014, est un championnat de promotion permettant aux jeunes pilotes de faire leurs armes sur des voitures plus légères que dans la catégorie reine. « On offre ainsi un chemin progressif aux talents, de la Formule 4 à la Formule 1 en passant par la Formule 3, le tout avec les standards de sécurité les plus modernes », avait déclaré le président de l'Automobile club allemand ADAC, Hermann Tomczyk, en présentant ce nouveau championnat. 02.03.2015 à 17h03 • Mis à jour le02.03.2015 à 19h48 Manque de chance pour Morgan Parra. Après avoir à peine retrouvé une place de titulaire au sein du XV de France samedi 28 février lors de la défaite face aux Gallois (20-13), le demi de mêlée français devra observer dix semaines d'indisponibilitéBlessé au genou droit, Morgan Parra (26 ans, 59 sélections) sera donc forfait pour les deux derniers matchs du Tournoi des six nations, les déplacements en Italie et en Angleterre, dimanche 15 et samedi 21 mars.Parra souffre d'une rupture du ligament croisé postérieur du genou droit, qui l'avait contraint à quitter le terrain à la 53e minute samedi au Stade de France. Après des examens complémentaires lundi, sa blessure ne nécessitera pas d'intervention chirurgicale mais une immobilisation de quatre semaines, suivie d'une période de convalescence.INSTABILITÉ CHRONIQUE EN CHARNIÈRELe numéro 9 du XV de France devrait également rater le quart de finale de la Coupe d'Europe avec son club de Clermont face aux Anglais de Northampton, le samedi 4 avril.Courroucé par les échecs à répétition de ses joueurs, le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André, sera donc contraint de réfléchir à une nouvelle charnière pour les prochains matchs des Bleus.Le week-end dernier, en associant les Clermontois Camille Lopez à l'ouverture et Morgan Parra en demi de mêlée, « PSA » en était déjà à sa quinzième charnière titularisée depuis sa prise de fonction, à la fin de l'année 2011. Une instabilité des plus regrettables dans ce secteur de jeu décisif qui suppose justement une bonne dose d'automatismes. Philippe Saint-André plaque « les starlettes » 02.03.2015 à 11h31 • Mis à jour le02.03.2015 à 18h57 | Adrien Pécout Jusque-là, il les avait toujours couverts avec une bienveillance qui pouvait aller jusqu'à agacer. Dimanche 1er mars, au lendemain de la défaite au Stade de France contre les Gallois (20-13),  Philippe Saint-André a changé de discours. Place à la critique frontale. A sept mois et cinq matchs de la Coupe du monde, pour la première fois, le sélectionneur des Bleus a lâché publiquement ses joueurs. « Ça fait trois ans que je les couve, que je suis derrière eux, a pesté Saint-André, entré en fonction à la fin de l'année 2011 à la place de Marc Lièvremont. Mais, au haut niveau, il faut savoir gagner les matchs, combattre. Le maillot de l'équipe de France doit te sublimer, tu dois être un gladiateur. »Lire aussi : Le pays de Galles rabaisse la France au rang de « petite nation »Le sélectionneur est colère, et il y a de quoi. Après une victoire timorée et sans le moindre essai contre l'Ecosse (15-8), puis des revers face aux Irlandais (18-11) et donc face aux Gallois, le XV de France a déjà abandonné tout espoir de remporter le Tournoi des six nations cette année. Pour le suspense à l'approche des déplacements en Italie (15 mars) puis en Angleterre (21 mars), on repassera... Depuis le passage au professionnalisme, en 1995, Saint-André est pour l'instant le seul entraîneur français à n'avoir jamais remporté le trophée. « Ce qui est sûr, c'est qu'à partir du 4 juillet ça va bosser, on va aller encore plus loin », a-t-il tonné. Cette date marquera le début de la préparation pour la prochaine Coupe du monde en Angleterre et au pays de Galles (septembre-octobre), compétition que la France n'a jamais semblé aussi peu en mesure de gagner. « Il va falloir y aller, se battre. Le rugby c'est du combat, de l'humilité, mais c'est surtout un sport collectif. On n'a pas besoin de starlettes. Au rugby, c'est l'équipe, la star, et on a besoin de champions. Hier [samedi], des champions, je n'en ai pas vu ou pas beaucoup. »Diaphanes pour certains, inconstants pour d'autres, aucun des Bleus n'a réellement convaincu face aux Gallois. « Si certains trouvent que le très haut niveau c'est trop dur, ils ont mon téléphone. S'ils ne sont pas prêts à faire des efforts, qu'ils m'appellent, j'en prendrai un autre. Même un gamin de 20 ans qui n'a pas de temps de jeu en Top 14. »Le temps presse. Il ne reste plus que cinq matchs avant le lancement de la Coupe du monde – les deux du Tournoi suivis de trois matchs amicaux l'été prochain – et Saint-André n'est toujours pas parvenu à dégager une équipe type. Au point d'avoir usé le week-end dernier sa quinzième charnière, composée cette fois-ci des Clermontois Camille Lopez et Morgan Parra. Plutôt fâcheux, quand on sait à quel point l'entente entre le demi de mêlée et l'ouvreur requiert des automatismes. « ON EN A PRIS PLEIN LA GUEULE »Après des mois et des mois de sourires contrits et d'autoflagellation, les critiques de Philippe Saint-André à l'encontre de ses Bleus peuvent surprendre. Simple stratégie de communication pour se défausser sur ses joueurs ? Contesté par la vox populi, l'ancien entraîneur de Toulon a en tout  cas toujours bénéficié jusqu'à présent du soutien de ses dirigeants.Malgré son faible bilan (14 victoires, 19 défaites et 2 matchs nuls), l'ancien ailier international exclut d'abandonner son poste de sélectionneur à seulement quelques mois de la Coupe du monde, l'objectif de tout un mandat. « Je ne suis jamais parti du navire, tant en tant que joueur, capitaine, manager, entraîneur ou père de famille [il a deux enfants]. Je ne quitte jamais le navire. On m'a donné un rôle, une position, préparer cette équipe pour la Coupe du monde, pour que l'on fasse une grande Coupe du monde et je vais me battre tous les jours pour faire ça. Je vais mourir avec mes convictions. »En préambule de ces déclarations à la schlague devant la presse, le « pater familias » avait réuni ses joueurs une heure plus tôt pour une première salve de critiques en interne. « C'était assez virulent. On en a pris plein la gueule. Il nous a dit qu'il s'était senti trahi », lâchera l'un des joueurs au quotidien sportif L'Equipe.Sous tension, Philippe Saint-André s'appuie depuis la rentrée de 2014 sur l'aide de Serge Blanco. L’ancienne vedette du XV de France, par ailleurs vice-président de la Fédération française de rugby (FFR), a été parachutée par son président et ami, Pierre Camou, en tant que responsable du « comité de suivi » chargé de surveiller les performances de soixante-quatorze joueurs inscrits sur une liste prédéfinie.« Avec Serge, on peut se contacter six fois par jour au téléphone, et parfois ne pas se parler pendant trois ou quatre jours, assurait au Monde Saint-André, qui récuse toute idée d’ingérence. La décision de former le groupe des trente joueurs pour la Coupe du monde m’appartiendra. » Et si l'on se fie à ces dernières déclarations, certains titulaires contre les Gallois auraient du mouron à se faire. Adrien PécoutJournaliste au Monde Yann Bouchez Les amoureux de l'athlétisme hivernal le savent bien : le cross ressemble parfois à un rude combat. Sur les parcours boueux, il n'est pas rare d'observer des bousculades, des coups de coude entre concurrents pour s'assurer une meilleure position dans le peloton et quelques mollets ensanglantés par des pointes de chaussures. Mais dimanche 1er mars, les championnats de France de cross, organisés aux Mureaux (Yvelines), ont été le théâtre d'une scène plus inhabituelle, relevant plus des arts martiaux que de la course à pied.Il est trois heures et demie de l'après-midi, dimanche, lorsque s'élancent les quelque quatre cents concurrents de la dernière épreuve de la journée, le cross long, devant plusieurs milliers de spectateurs. Quelques kilomètres plus tard, à mi-parcours, Hassan Chahdi file avec aisance vers un titre de champion de France et aimante les caméras – la compétition n'est pas retransmise à la télévision, mais sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA).Loin de l'écran géant sur lequel la course est alors retransmise, un athlète sans dossard et qui figurait dans le peloton de tête, aux alentours de la dixième position, chute. Victime d'une « balayette » de la part… d'un officiel de course. Touché à l'épaule, le crossman abandonnera quelques instants plus tard. La scène, dont ont été témoins des centaines de spectateurs, a de quoi interpeller.[ Nous avons reçu cette vidéo d'une personne qui a assisté à l'incident.]// (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/all.js#xfbml=1"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Publication by Trail des Fonds de Cayenne.« SURRÉALISTE »Athlète confirmé et entraîneur, Olivier Gaillard a déjà participé à des dizaines de courses. Mais ce qu'il a vu en tant que spectateur ce dimanche lui est paru « surréaliste ». « L'officiel a clairement crocheté le coureur alors que celui-ci était en train de courir, raconte-t-il. Le coureur est tombé. Il est resté à terre, un peu hagard parce que je pense qu'il ne s'attendait pas à ça. Après quelques secondes, il est reparti, puis il s'est arrêté quelques mètres plus loin et est sorti de la course. »L'athlète en question n'est pas un inconnu. Il s'appelle Hassan Hirt. A participé aux Jeux de Londres sur 5 000 m (éliminé en séries), en juillet 2012. Quelques jours plus tard, le 3 août, il est contrôlé positif à l'EPO et est suspendu deux ans. Une sanction qu'il conteste encore aujourd'hui par le biais d'un recours devant le Conseil d'Etat. Lire aussi : Le coureur de fond français Hassan Hirt contrôlé positif à l'EPOMais, alors que le marathon judiciaire se poursuit encore, Hassan Hirt a repris le chemin de la compétition après avoir purgé ses deux années de suspension. Le 17 janvier, il prend la 20e place – 7e Français – du très relevé Cross Ouest France. Et espère bien figurer aux championnats nationaux de cross organisés aux Mureaux, le 1er mars. Pour cela, il peaufine sa préparation. « Je suis parti en stage d'entraînement en Espagne, pendant un mois, sur mes frais personnels », explique-t-il.PAS DE LICENCE NI DE DOSSARDAlors qu'il espère un retour au plus haut niveau, demeure toutefois une épineuse question pour l'athlète : sous quel maillot concourir ? Il est indispensable d'être licencié dans un club pour pouvoir participer aux championnats de France. Or le Stade sottevillais (Seine-Maritime), où il était licencié avant son contrôle positif, semble réticent à fournir une nouvelle licence au coureur. « Le président du club, Jacques Berque, a fait la politique de l'autruche, accuse Hassan Hirt. Il a fait le mort. »L'athlète reproche aux dirigeants haut-normands de ne pas avoir notifié par écrit leur refus de lui accorder une nouvelle licence, condition nécessaire pour qu'il puisse rejoindre un nouveau club sans payer de frais de mutation. Et de lui avoir ainsi fait perdre un temps précieux pour ses démarches administratives.Hassan Hirt assure avoir désormais trouvé un nouveau club, dans le Val-d'Oise, l'Union Nord Est 95. Problème : le coureur ne dispose pas encore du sésame à quelques jours de l'épreuve. Et, malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à faire régulariser sa situation avant dimanche. « Il n'est pas officiellement licencié. Il le savait », a assuré au Monde, dimanche soir, Suthès Theoginus, président de l'UNE 95, ajoutant au passage qu'il a donné son accord pour que l'athlète rejoigne son club.Trouvant la situation injuste, Hassan Hirt a décidé de se faire justice tout seul. Quitte à enfreindre les règles de la compétition. Voilà donc pourquoi il a pris le départ sans dossard, dimanche après-midi. Comment a-t-il réussi à se glisser parmi les participants, quasi incognito ? La question se pose alors même que ses démarches des derniers jours – il a notamment sollicité, sans succès, le directeur technique national, Ghani Yalouz – auprès des dirigeants de la FFA, démontraient son intention de participer au cross. « Je me suis faufilé, et je me suis mis derrière, pour être caché », explique Hassan Hirt, sans plus de précision pour expliquer sa présence lors du départ.« DOUBLE PEINE »Après avoir dû satisfaire à un contrôle antidopage, le crossman est parti à l'hôpital pour soigner une douleur à l'épaule due à sa chute. Contacté, il fustige une « double peine ». « Quelque part, je suis traité comme un criminel », estime-t-il. « Hassan Hirt a eu une histoire. Mais sa suspension est purgée », souligne son entraîneur, Zouhir Foughali, présent aux Mureaux.Une vision contestée par les dirigeants de la FFA. « Ni licencié ni qualifié, il n'avait pas le droit de courir », a déclaré au Parisien le président de la fédération, Bernard Amsalem.Dans l'entourage de l'athlète, perce la plainte d'un « deux poids, deux mesures », en soulignant que le triple sauteur Teddy Tamgho, suspendu un an le 21 juin 2014 pour manquements répétés aux obligations de localisation, bénéficie de plus d'égards : dimanche, le champion du monde de Moscou (2013) a remis la médaille d'or à Sophie Duarte, championne de France du cross long.Si Hassan Hirt aurait aimé pouvoir disputer l'intégralité de la compétition, avant une inévitable disqualification une fois la ligne d'arrivée franchie, la situation apparaît complexe. En participant à la course, sa simple présence parmi les meilleurs concurrents n'aurait-elle pas influé sur le déroulement de l'épreuve ? Que se serait-il passé s'il avait chuté lors de l'épreuve, entraînant avec lui un autre coureur à terre ?« QUE FALLAIT-IL FAIRE ? »Olivier Gaillard résume le dilemme de cet épisode « surréaliste » : « Cette histoire pose question, car c'est un geste violent (l'intervention de l'officiel), et la violence n'a pas sa place dans un contexte de compétition sportive. Mais le coureur n'aurait pas dû prendre le départ, puisqu'il n'avait pas de dossard. C'est très compliqué: il y a un coureur qui n'a pas à être là, qui peut influer sur le résultat de la course et qu'il faut donc sortir. Mais il n'obtempère pas quand on le lui demande. Que fallait-il faire ? Je n'en sais rien. Après, un officiel qui crochète un coureur, je n'avais jamais vu ça. »Hassan Hirt assure ne pas avoir reçu d'avertissement lui indiquant de s'arrêter avant la « balayette » de l'officiel. Une version qui paraît peu probable. Selon nos informations, il aurait été averti « deux ou trois fois » avant l'incident. En tout état de cause, il ne pouvait ignorer qu'un athlète ne peut pas courir sans dossard.Mais l'athlète s'estime victime d'un acharnement. « Je veux pouvoir courir comme un sportif normal et ne pas être agressé, répond-il. Je veux revenir à mon meilleur niveau. C'est ce que je disais à Ghani Yalouz [le DTN] : je ne demande qu'à faire du sport. » Après l'incident de dimanche, il est toutefois peu probable que ses soucis disciplinaires ne connaissent pas un nouvel épisode.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.03.2015 à 20h51 • Mis à jour le01.03.2015 à 21h09 En battant Tottenham 2 à 0 en finale, dimanche 1er mars au stade de Wembley, grâce notamment à un but du capitaine John Terry, Chelsea remporte la Coupe de la Ligue anglaise de football. C'est le premier trophée pour Jose Mourinho en tant qu'entraîneur de cette équipe, depuis son retour en 2013.Les buts des « Blues », couronnés la dernière fois dans cette compétition avec l'entraîneur portugais en 2007, ont été marqués par John Terry (45e) et Kyle Walker contre son camp (56e). Par ailleurs, Chelsea est également leader de Premier League avec 5 points d'avance sur son dauphin Manchester City et un match en retard à jouer.Chanceux mais opportunistes, les Blues ont marqué leurs 2 buts sur 2 tirs contrés par les malheureux joueurs de Tottenham, au grand dam de leur gardien Hugo Lloris, impuissant. Juste avant la mi-temps, le capitaine John Terry, esseulé dans la surface, a profité d'un ballon mal repoussé par la défense londonienne pour ouvrir le score, grâce à un tir dévié par Harry Kane.SEMAINE NOIRE POUR TOTTENHAMAu retour des vestiaires, c'est le défenseur Kyle Walker qui a trompé son portier, pourtant sur la trajectoire du ballon, en contrant une puissante frappe du gauche de Diego Costa, comeilleur buteur de Premier League.Une semaine décidément noire pour les pensionnaires de White Hart Lane, éliminés jeudi en 16e de finale de l'Europa League par la Fiorentina. Les hommes de Mauricio Pochettino, septième du championnat à 6 points de la quatrième place occupée par Manchester United, vont devoir se ressaisir, dès mercredi 4 mars, et la réception de Swansea en Premier League, s'ils veulent rester dans la course à l'Europe.Le dernier titre de Jose Mourinho remontait au Championnat d'Espagne en 2012.Lire aussi : Mourinho s'est senti « honteux » des actes racistes des fans de Chelsea 08.03.2015 à 16h43 Redescendu d'un stage d'altitude en Afrique du Sud, Yohann Diniz a amélioré dimanche 8 mars dans les rues d'Arles (Bouches-du-Rhône), lors des Championnats de France, le record du monde du 20 km marche en 1 heure 17 minutes 2 secondes. Déjà détenteur du record planétaire du 50 km (3 h 32 min 33 sec) depuis 2014, le Rémois a dépossédé de l'ancienne marque le Russe Vladimir Kanaykine (1 h 17 min 16 sec en septembre 2007).Le triple champion d'Europe du 50 km avait séjourné depuis début janvier plusieurs semaines, en deux sessions, à Potchefstroom (Afrique du Sud). « On est à 1 400 m, il fait chaud et les conditions d'entraînement sont idéales. Les bienfaits sont souvent là pour moi, au niveau cardio-pulmonaire », a rappelé Diniz.  « BOOSTÉ » PAR PRAGUEIl a également insisté sur la motivation procurée par les succès des Français aux Championnats d'Europe en salle :  « Il n'y a pas de marche à Prague, mais on est une vraie équipe. Je voulais aussi apporter ma performance, qu'on parle d'Arles, des Championnats de France. Je me suis senti boosté par le triplé sur 60 m haies et la victoire de Renaud [Lavillenie]. » « Maintenant une semaine importante m'attend sur le registre de la récupération avant le 20 km [dimanche 15 mars] à Lugano », a poursuivi Diniz. Il pourra effectivement tirer des enseignements précieux en vue du doublé 20-50 km cet été aux Mondiaux de Pékin, où les deux épreuves sont programmés à six jours d'intervalle, les 23 et 30 août. Lors des Jeux 2008 dans la capitale chinoise, Diniz avait abandonné sur la plus longue distance.Lors des Mondiaux de Moscou en août 2013, le marcheur, au bord de l'abandon, avait terminé dans l'anonymat d'une dixième place sur 50 km. Mais c'est bien dans la capitale russe qu'il avait entrevu la lumière et qu'il s'était séparé de Pascal Chirat, son entraîneur. Diniz avait donc remis les choses à plat et retrouvé un entraîneur dans son club de Reims, Gilles Rocca.Il a aussi travaillé avec Loïc Jeanson pour apprendre « le relâchement et la fluidité » en piscine.  Le Champenois parcourt en effet une dizaine de kilomètres dans l'eau par semaine, une activité qu'il avait découverte par obligation, pour continuer à s'entraîner après une fissure d'un calcanéum (os sous le talon) en février 2014. 07.03.2015 à 22h24 • Mis à jour le07.03.2015 à 22h31  Trois jours après sa défaite en quart de finale de Coupe de France face au Paris Saint-Germain au Parc des Princes (0-2), l'AS Monaco  a retrouvé le chemin du succès en s'imposant avec autorité sur les terres d'Evian-Thonon-Gaillard (3-1), samedi 7 mars, pour le compte de la 28e journée de Ligue 1. Des buts signés Martial (19e), Abdallah (36e, contre son camp) et Touré (60e) ont permis au club de la Principauté de l'emporter, la réduction de l'écart par Sougou (78e) se révélant anecdotique.Avec cete victoire, Monaco consolide sa quatrième place et reste en course pour le podium. Caen, de son côté, a vu sa série de sept rencontres sans défaite s'interrompre face à Bordeaux (1-2). Les Normands ont cédé dans les dernières minutes sur un penalty transformé par Rolan, auteur d'un doublé.Dans les autres rencontres, Reims s'est offert un bol d'air en dominant Nantes (3-1), Bastia a battu Nice réduit à neuf (2-1), alors que Rennes a encore un peu plus désespéré  la lanterne rouge, Metz (1-0). 07.03.2015 à 19h03 • Mis à jour le07.03.2015 à 20h19 | Anthony Hernandez Pour Renaud Lavillenie, le grand frisson de son quatrième titre européen en salle consécutif, décroché samedi 7 mars à Prague, aura finalement eu lieu la veille en qualifications. Passé proche d'un zéro pointé à 5,70 m, le recordman du monde s'en était sorti in extremis au troisième essai.Samedi après-midi, il n'a pas manqué son entrée en matière lors de la finale. Juste après avoir écouté La Marseillaise au garde-à-vous, en l'honneur des trois hurdlers tricolores, auteurs vendredi d'un triplé inédit sur 60 m haies, Renaud Lavillenie a pris la tête du concours une première fois à 5,75 m. Ils ont été deux à pouvoir lui répondre à 5,80 m : le Russe Gripich et le Polonais Lisek. Une réponse de courte durée puisqu'un deuxième saut à 5,90 m a suffi au perchiste français.Lors de ces 33es championnats d'Europe en salle, Lavillenie a donc franchi une quatorzième fois la barre mythique des 6 mètres pour s'imposer avec un saut à 6,04 m. Il a échoué par trois fois à battre son propre record du monde à 6,17 m. Même s'il a été dépossédé l'an passé de son record, Sergueï Bubka a encore de la marge. C'est à 44 reprises que le « Tsar » a lui survolé les 6 mètres.En République tchèque, en l'absence des sauteurs en hauteur Bohdan Bondarenko et Ivan Ukhov ou bien encore des sprinteurs Christophe Lemaitre ou James Dasaolu, Renaud Lavillenie tient lieu d'incontestable vedette. Insatiable, l'athlète de l'année 2014, une première française, ne refuse jamais une compétition et l'occasion offerte d'agrandir son palmarès. Ainsi, il compte désormais douze médailles européennes, mondiales et olympique, dont neuf en or. Depuis ses premiers championnats d'Europe en 2009 à Turin, le licencié de Clermont n'a jamais été battu dans cette compétition, que cela soit en plein air ou en indoor (7 titres). « Je veux faire grandir ma collection de médailles. Je ne suis pas quelqu'un qui s'entraîne pour s'entraîner. J'aime la compétition. Et je ne veux rien laisser à mes adversaires », déclarait-il avant le début des épreuves. >> Lire : « L'égoïsme est nécessaire pour réussir »Alors qu'on l'espère à chaque sortie capable de battre son propre record du monde (6,16 m), Renaud Lavillenie s'apprête à relever un autre grand défi cette année. En août à Pékin, lors des Mondiaux en plein air, il tentera de remporter le seul titre qui se refuse encore à lui. Plus fort que jamais, le Français voudra conjurer le mauvais sort. En effet, par trois fois, à Berlin (2009), à Daegu (2011) et à Moscou (2013), la consécration mondiale s'est déjà dérobée. Un peu plus tôt dans l'après-midi, la spécialiste du saut en longueur Eloyse Lesueur n'a pas réussi de miracle. La double championne d'Europe a encore du travail devant elle pour arriver à maîtriser sa nouvelle technique : le double ciseau. Avec un bond à 6,73 m, elle ne prend que la cinquième place d'un concours remporté par la Serbe Ivana Spanovic (6,98 m).Dans l'épreuve du 400 m féminin, la Française Marie Gayot a pris la cinquième place d'une course remportée par l'Ukrainienne Pyhyda. Le 400 m masculin a, lui, été survolé par le favori du public, le Tchèque Pavel Maslak. Le champion du monde en salle de la distance a relégué le Belge Dylan Borlée, son dauphin, à plus d'une seconde (45 s 24 contre 46 s 72).Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.03.2015 à 17h40 Le Tchèque Zdenek Stybar (Etixx) a remporté sa première victoire dans une classique sur les Strade Bianche de Toscane, en exploitant ses qualités de spécialiste du cyclo-cross dans l'abrupte montée finale, samedi 7 mars à Sienne.A 29 ans, Stybar a maté les deux autres rescapés des chemins de terre toscans, le Belge Greg van Avermaet et l'Espagnol Alejandro Valverde, dans le terrible dernier kilomètre en montée abrupte de la rue Santa Caterina pour entrer en vainqueur sur le « Campo » de Sienne. Van Avermaet a attaqué dès les premiers mètres d'ascension, lâchant l'Espagnol, mais le Tchèque, triple champion du monde de cyclo-cross (2010, 2011 et 2014), a résisté avant de le contrer.Stybar, vainqueur du Tour du Bénélux 2013, a aussi remporté quelques étapes, notamment aux Quatre jours de Dunkerque ou sur la Vuelta. Les favoris de l'épreuve, le Suisse Fabian Cancellara, deux fois vainqueur, et le Slovaque Peter Sagan, deuxième des deux précédentes éditions, avaient été lâchés auparavant sur les portions de « strade bianche » (routes blanches) de l'Eroica, l'autre nom de cette course née en 2007 qui vise à devenir une sorte de Paris-Roubaix à l'italienne. 07.03.2015 à 15h29 • Mis à jour le07.03.2015 à 16h35 Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France en Allemagne, qualifiant les Bleus pour les quarts de finale du groupe mondial de la Coupe Davis, samedi 7 mars, à Francfort.Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en maîtrisant avec aplomb la paire allemande Andre Begemann-Benjamin Becker en trois sets 6-4, 6-3, 6-2 et seulement 1 h 49 de jeu.Les Bleus se déplaceront au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet pour les quarts. Le Royaume-Uni menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Aucune lueur d'espoir pour l'AllemagneCinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos. Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a bien lancé les Bleus en battant vendredi le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au 5e). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois sets face au n° 1 allemand, Philipp Kohlschreiber.Les Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir.Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud Clément Alice Fabre Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. En France, elles sont de plus en plus nombreuses à être licenciées d'une fédération sportive. Une féminisation qui ne se retrouve pas forcément dans le sport de haut niveau.1. Combien sont-elles ?En France, elles sont 2 400 aux côtés de leurs 4 600 homologues masculins. C'est 2 % de plus qu'il y a dix ans. Lentement, les femmes investissent le sport de haut niveau, tel qu'il est défini par le ministère des sports.Le sport de haut niveau, c'est quoi ?Selon le ministère des sports, il s'agit de « l'excellence sportive ». C'est une commission nationale qui détermine pour chaque sport les critères pour devenir sportif de haut niveau. Parmi ces critères, la participation à des compétitions officielles internationales de référence, telles que les Jeux olympiques, les championnats du monde et les championnats d'Europe. Le graphique ci-dessous donne un aperçu du nombre de femmes recensées dans cette catégorie en France en 2014, hors fédérations de football et de rugby, dont le décompte ne tient pas compte des joueurs de Ligue 1, Ligue 2, Top 14 et Pro D2. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1425663614803 .graphe").css("height", 450)$("#container_1425663614803 .title").empty()if ("Les sportives de haut niveau en France en 2014"!= ""){Les sportives de haut niveau en France en 2014")}$("#container_1425663614803 .subtitle").empty()if (""!= ""){")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1425663614803 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "column", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/ccs_juin_2014.pdf", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"ministère des sports", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"sportifs" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Voile","Athlétisme","Natation","Ski","Cyclisme","Volley-Ball","BasketBall","Handball","Canoë-Kayak","Gymnastique"], title:{ text:"fédérations" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:-45 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre total de sportifs de haut niveau", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 222 ], [ "", 258 ], [ "", 199 ], [ "", 295 ], [ "", 290 ], [ "", 242 ], [ "", 217 ], [ "", 183 ], [ "", 173 ], [ "", 154 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Dont sportives de haut niveau", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 47 ], [ "", 98 ], [ "", 42 ], [ "", 112 ], [ "", 93 ], [ "", 109 ], [ "", 96 ], [ "", 94 ], [ "", 55 ], [ "", 85 ] ], "color": "#FFc832" }]})});var chart = $('#container_1425663614803 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}2. Y a-t-il plus de sportives qu'avant dans les sports collectifs ?L'évolution est discrète mais visible dans certains sports, comme le football. En 2014, près de 150 footballeuses françaises jouaient en D1, le premier championnat féminin français, organisé par la Fédération française de football. C'est 14 % de plus qu'en 2008. De même au rugby, où le Top 8 – équivalent chez les femmes du Top 14 masculin – comptait en 2014 dans ses rangs 18 % de joueuses de plus qu'en 2008. Cette augmentation du nombre de joueuses à haut niveau se retrouve dans tous les sports collectifs.if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1425671039608 .graphe").css("height", 450)$("#container_1425671039608 .title").empty()if ("La proportion de femmes dans le sport de haut niveau augmente"!= ""){La proportion de femmes dans le sport de haut niveau augmente")}$("#container_1425671039608 .subtitle").empty()if (""!= ""){")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1425671039608 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "line", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "http://www.sports.gouv.fr/organisation/publication-chiffres-cles/Statistiques/Chiffres-cles/article/Chiffres-cles", _blank ); } } }},colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"ministère des sports", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"Proportion de femmes " }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:0, max:40, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["2005","2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Part de femmes (en%)", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 34 ], [ "", 34 ], [ "", 34 ], [ "", 35 ], [ "", 36 ], [ "", 37 ], [ "", 37 ], [ "", 36 ], [ "", 36 ], [ "", 36 ] ], "color": "#ffc832" }]})});var chart = $('#container_1425671039608 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}3. L'équitation, le paradoxe entre la base et l'éliteL'équitation, un des rares sports complètement mixte, compte dans ses rangs, tous niveaux confondus, 80 % de femmes. Pourtant, à haut niveau, elles sont moins nombreuses que les hommes. En 2014, sur les 3 104 cavaliers dits professionnels (dont une majeure partie ne vit pas que des gains des compétitions), on compte 1 202 femmes pour 1 902 hommes. Ainsi, l'équipe de France d'attelage est 100 % masculine. Une différence qui s'explique, entre autres, par la difficulté pour les cavalières professionnelles de jongler entre leur vie de famille et compétition. 4. Des inégalités de salaires dans le sport professionnelUn sportif de haut niveau n'est pas obligatoirement un sportif professionnel. Il le devient à partir du moment où il est rémunéré pour la pratique de son sport (avec un salaire que lui verse son club ou la fédération, des sponsors...). Les hommes ont beaucoup plus souvent le statut de joueurs professionnels que les femmes. Et quand elles accèdent à ce statut, les inégalités de salaire persistent.En France, les 103 footballeuses professionnelles touchent en moyenne 3 500 euros brut par mois, hors primes. Ce qui est peu comparé aux 1 100 joueurs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2, et leur 12 000 euros de salaire en moyenne – selon les derniers chiffres de la Ligue de football professionnelle. En volley-ball, les écarts sont moins importants. Actuellement les 115 volleyeuses qui jouent comme professionnelles à temps plein touchent en moyenne 2 500 euros par mois, là où leurs collègues masculins perçoivent 3 000 euros.Le rugby fait ici office de sport à part. Aucune joueuse de haut niveau n'a le statut de professionnelle. Mais la Fédération française de rugby tente de faire bouger les lignes. L'année dernière, pour la première fois en rugby à 7, 16 joueuses ont signé un contrat semi-professionnel. Une sorte de temps partiel permettant aussi aux sportives de se prévoir des temps de formation professionnelle. Officiellement la fédération ne communique par sur le montant du salaire, mais selon nos informations, il avoisinerait les 1 000 euros mensuel.5. Des contrats encore trop raresDes aménagements d'emploi du temps, c'est ce qui manque aux femmes qui jouent à haut niveau et qui ne sont pas professionnelles. Pour Manon André, joueuse internationale de rugby et membre du Blagnac Saint-Orens Club, deux coupes du monde à son actif, les contrats semi-professionnels vont dans le bon sens, « au moins pour pouvoir avoir davantage de temps de récupération. C'est compliqué de rentrer de compétition à 4 heures du matin et d'enchaîner le boulot à 8 heures. » Dans ces cas-là, nombreuses sont celles qui doivent prendre des congés sans solde pour pouvoir vivre pleinement leur compétition. « Etre en semi-pro, ça nous permettrait aussi de prendre du recul sur notre sport, de garder une certaine ouverture. Et puis en fin de carrière, la reconversion est moins difficile », conclut-elle. 6. Le sport féminin gagne en visibilitéEn janvier, pour la première fois, les téléspectateurs ont pu regarder un match de Top 8, le championnat de France de rugby féminin, en direct sur la chaîne Eurosport. Quelques mois plus tôt, pour la demi-finale de la Coupe du monde de rugby féminin, ils étaient près de 2,2 millions devant France 4.15 %Depuis 2012, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) étudie le temps consacré au sport féminin dans les médias en France. En 2012, de mi-septembre à mi-octobre, l'organisme a analysé les programmes de douze chaînes de télévision, gratuites et payantes. Le sport féminin représentait alors 7 % du temps d'antenne. A la même période en 2014, ce chiffre est passé à 15 %. La Coupe du monde de rugby féminin, l'été dernier, a suscité un grand engouement médiatique.Cet attrait ne concerne pas que le rugby. La Fédération française de football a renouvelé son contrat avec les chaînes France 4 et Eurosport pour la diffusion des matches de D1 et de Coupe de France féminines jusqu'en 2018. Alors que huit matches ont été retransmis lors de la saison 2011-2012, les deux chaînes ont prévu d'en diffuser une vingtaine pour la saison actuelle.  La dernière finale de Coupe du monde féminine a accueilli 668 000 téléspectateurs en 2014 sur France 4.Sur cette lancée, le CSA et l'association Femmes Mixité Sports (Femix), qui défend une meilleure représentation des femmes dans le sport, ont organisé le 24 janvier, pour la deuxième fois consécutive, les 24 heures du sport féminin. Pendant une journée, les médias ont consacré une partie de leur programme à cette thématique, certains en retransmettant des matches de championnat féminin, d'autres en proposant des portraits de sportives professionnelles. Lire : Le sport se féminise dans les médias« C'est comme la journée de la femme, on aimerait ne pas avoir besoin d'organiser des événements comme ça pour mettre en lumière le sport féminin », plaisante Marie-Françoise Potereau, présidente de la Femix. Selon cette ancienne cycliste, il faut bien choisir son combat :« Nous n'aspirons pas à une parfaite égalité entre les hommes et les femmes dans le sport. Le sport féminin a des besoins spécifiques dont doivent se saisir les instances dirigeantes sportives. »Des instances où les femmes peinent encore à s'imposer. Elles représentent actuellement 12,5 % des présidents de fédérations.Alice FabreJournaliste au Monde Henri Seckel On n'ira quand même pas jusqu'à parler de « l'enfer du sud », ne serait-ce que parce qu'on est en Toscane, et que la Toscane ne peut en aucun cas évoquer l'enfer. Mais les Strade Bianche, « c'est notre petit Paris-Roubaix à nous », lance Pier Begonzi, rédacteur en chef de La Gazzetta dello Sport, dont le propriétaire – RCS, le ASO italien – organise cette course que certains amateurs de cyclisme jugent plus excitante que la « Reine des classiques ».Samedi 7 mars, les 158 courageux partants n'auront pas de secteurs pavés à se mettre sous la roue, mais des « strade bianche », donc, à savoir des « routes blanches » typiques de la région toscane – on en trouve aussi en Ombrie et dans les Marches – faites de poussière et de cailloux plus ou moins gros, où l'on ne s'aventurerait pas autrement qu'en VTT. Le parcours, qui sillonne les monts du Chianti, varie légèrement d'une année à l'autre, au gré des découvertes. « C'est un peu la même histoire que sur Paris-Roubaix, compare Pier Bergonzi. L'organisateur est toujours à la recherche de nouveaux endroits, mais ce n'est pas évident de retrouver les strade bianche, certaines ont été recouvertes de macadam. »Près d'un quart de la course – 45 km sur 200, répartis en dix secteurs d'une longueur de 1 à 11 km – se déroule sur ces chemins dépourvus d'asphalte et particulièrement glissants, qui ont, en plus, la bonne idée de n'être quasiment jamais plats, et d'offrir ainsi des descentes spectaculaires qui sont autant d'invitations à se vautrer. « L'an dernier dans une descente, se rappelle le Français Warren Barguil, 8e pour sa première participation en 2014, je faisais attention parce que je sentais vraiment que ça glissait, on était en file indienne et là, Riccardo Zoidl [un coureur autrichien], je pense qu'il avait oublié que c'était les Strade Bianche, il m'a doublé dans la descente, et dans le virage, il est tombé, il s'est cassé la clavicule. »En 2010, la 7e étape du Tour d'Italie avait emprunté une partie de ces routes, et la pluie s'en était mêlée, catastrophique pour les coureurs, idéale pour le spectacle. Pas question de se lancer à l'assaut de ces sentiers précaires avec des pneus habituels : « On a des pneumatiques “spécial pavés” qui ont une meilleure accroche, et une solidité aux petits silex qui pourraient se mettre dans le boyau, explique Warren Barguil. Ils sont moins gonflés que pour une course normale, mais il faut pas être trop sous-gonflé non plus, parce qu'il y a aussi des parties bitumées. »Sous ses airs de course à l'ancienne, l'épreuve est en fait toute jeune, puisqu'elle fut créée en 2007, dix ans après l'Eroica, dont RCS et La Gazzetta se sont inspirés. L'Eroica ? Une course pour amateurs, à laquelle participent des milliers de cyclistes armés de maillots en laine et de vélos à l'ancienne - aucun véhicule fabriqué après 1987 n'est autorisé. « La Gazzetta a eu l'idée de faire faire cette course par des professionnels, raconte Pier Bergonzi. On a contacté les organisateurs de l'Eroica amateurs, mais ça n'était pas possible d'avoir un accord avec eux, alors on l'a appelée “Strade Bianche”. » Une bonne partie du peloton ne vient pas à bout de cette course éreintante – la première année, il y avait eu 71 abandons sur 113 participants, 39 sur 140 l'an dernier
 –, et ceux qui l'achèvent en sortent rincés, même si le niveau de difficulté n'atteint pas encore celui de Paris-Roubaix.« Ce n'est pas une course pour tout le monde, explique Pier Bergonzi. Les coureurs qui visent les grands Tours, comme Froome ou Contador, ne sont pas au départ parce que c'est dangereux. » Vincenzo Nibali, lui, sera bien là cette année, probablement plus pour une mise en jambe avant Tirreno-Adriatico (11-17 mars) que pour la gagne. Le dernier Maillot jaune du Tour n'a de toute façon pas le profil d'un vainqueur des Strade Bianche, lesquels s'offrent plutôt aux purs coureurs de classiques. Les noms des lauréats – Fabian Cancellara (2008, 2012), Philippe Gilbert (2011), ou encore le champion du monde en titre, Michal Kwiatkowski (2014) – disent d'ailleurs à eux seuls la dimension que cette jeune course a déjà prise. Le triomphe de l'Italien Moreno Moser – neveu du grand Francesco, ancien triple vainqueur de Paris-Roubaix – en 2013, a contribué à la petite légende de l'épreuve, et lui a définitivement attiré la sympathie des Italiens, grands passionnés de cyclisme, déjà nombreux sur les portions caillouteuses – notamment les dernières, les plus pentues – et dans la via Santa Caterina, le mur final et ses passages à 15% qui mène à l'arrivée, sur la somptueuse Piazza del Campo de Sienne.« C'est pas une course normale, avec juste une route une arrivée. Les Strade Bianche, c'est mythique. Je pense que ça peut vraiment devenir un monument du cyclisme », s'enflamme Warren Barguil. « J'aimerais bien, mais c'est trop tôt pour le dire, tempère Pier Bergonzi. Les grandes classiques comme Paris-Roubaix ou Milan-San Remo ont plus d'un siècle d'existence. Mais cette course a tout – l'organisateur, les très bons coureurs, le cadre – pour intégrer le World Tour [le circuit de courses les plus prestigieuses] et devenir l'une des plus intéressantes de la saison. »En ce samedi ensoleillé, sur les routes de Toscane, le peloton va avaler de la poussière toute la journée. Et ça va être magnifique. Départ à 10h30. A Suivre à partir de 13h40 sur BeIn Sports 3.Henri Seckel 01.03.2015 à 04h22 • Mis à jour le01.03.2015 à 15h13 | Bruno Lesprit Pour entendre au sein du XV de France l’écho du désamour des supporteurs, on peut faire confiance à Mathieu Bastareaud. « Moi, ça me fait mal qu’on se fasse siffler pendant le tour d’honneur, a grincé le centre toulonnais après la logique défaite des rugbymen français face aux Gallois (13-20), samedi 28 février au Stade de France. Il faut aussi se mettre à la place du public. On arrive avec plein de belles promesses, mais on ne gagne pas. »Au moins Bastareaud a-t-il eu l’heur d’entendre son nom ovationné lors de la présentation des équipes. A ce moment, l’enceinte de Saint-Denis était pavoisée de drapeaux tricolores, qui lui donnaient, en plein hiver, un air de toile impressionniste peinte un 14 juillet. Les cœurs, ralliés par l’appel du Tournoi des six nations, étaient vaillants et enthousiastes quand un chœur entonna le vibrant Land of My Father des visiteurs.C’est aussi que Bastareaud, colosse percussif, est une des rares coqueluches que le public a su (ou pu) se trouver dans l’incessant work in progress qu’est la sélection de Philippe Saint-André. Une rumeur de plaisir a grondé dans les tribunes quand « Bastarocket » s’est défait de son haut de survêtement dès la fin du premier quart d’heure pour remplacer Rémi Lamerat, blessé. Dans leur grande majorité, les pairs du cousin du footballeur William Gallas suscitent, eux, plutôt de l’indifférence individuellement — ce qui est pire que de l’hostilité. Et, collectivement, l’inquiétude qu’inspirait ce XV a cédé à la résignation, à bientôt six mois de la Coupe du monde organisée par l’Angleterre.SUBIR ET S’INCLINER« Se mettre à la place du public » ? En effet. Car il faut vraiment aimer le ballon ovale et la légende du Tournoi des six nations pour passer la fin de son samedi après-midi dans le no man’s land que sont les alentours du stade dionysien (à défaut d’être dionysiaque). Humer l’air graillonné. Eviter de marcher dans le crottin laissé sur l’asphalte par les montures policières. Acheter au marché noir, pour les retardataires, un billet quatre fois son prix de vente. Tout cela pour voir son équipe subir pendant une mi-temps, alors que les Gallois sont au charbon, puis offrir bien tardivement une dizaine de minutes de dynamisme offensif. Et s’incliner sans jamais avoir donné l’impression qu’il put en être autrement. A la sortie, un même mot revenait dans toutes les bouches, de gamins comme d’habitués : « ennui ». Avant le coup d’envoi, les Bleus pouvaient encore — mathématiquement s’entend — remporter le tournoi. Encore fallait-il que cette phalange, poussivement victorieuse des Ecossais dans ce même Stade de France le 7 février, puis défaite sans espoir une semaine plus tard à Dublin, batte les Gallois. Une chimère. Les Dragons rouges ont mécaniquement remporté leur quatrième victoire consécutive dans les Six Nations face à ces coqs qui n’effraient plus grand monde.Pour son quatrième revers d’affilée, Philippe Saint-André a tout de même trouvé matière à optimisme : « On se rapproche des Gallois, il y a deux ans on avait perdu largement au Stade de France. » CQFD, puisque le score était de 16-6, soit trois points d’écart avec celui de samedi. Après quoi, Saint-André a pris sa mine contrite pour se livrer à l’autocritique d’usage. Contre les Irlandais, ses hommes avaient perdu la bataille de la « discipline », cette fois ce fut celle du « pragmatisme ».« PÉNALITÉS D’UNE BÊTISE INCROYABLE »Illustration : l’arrière gallois de Toulon Leigh Halfpenny a converti ses cinq pénalités, le demi d’ouverture clermontois Camille Lopez en a manqué deux sur quatre. Une autre : les Gallois ont dû attendre près d’une heure, après avoir buté sur la défense française, pour percer et se procurer une unique occasion d’essai. Qui a abouti sous la poigne de l’ouvreur Dan Biggar, dont un drop venait de heurter un poteau. A les entendre, les Français auraient eu bien davantage d’occasions, qui se seraient malheureusement résumées à une réussite : celle de l’arrière Brice Dulin, huit minutes plus tard. Saint-André a tout de même distribué au passage quelques bonnets d’ânes. « On a dû mettre une demi-heure avant d’arriver à conserver le ballon plus de trois temps de jeu », a soufflé le Drômois, avant de dénoncer ces « pénalités d’une bêtise incroyable » concédées à l’adversaire.A l’issue des deux derniers matchs du tournoi, le 15 mars à Rome puis le 22 à Twickenham, la France devrait retrouver le rang auquel elle s’est habituée sous l’ère Saint-André : quatrième. Il y eut une exception en 2013, lorsqu’elle termina dernière. Le technicien dit vivre « très mal » ces fiascos répétés, lui qui fut le flamboyant capitaine de l’équipe qui remporta les Cinq Nations en 1993 : « Actuellement, on n’est pas prêts pour gagner ce tournoi. »Pour décevant qu’il soit, ce classement est tout à fait conforme à celui de l’International Rugby Board publié le 23 février puisque la France se trouve à la 7e place mondiale, devancée par l’Angleterre, l’Irlande et Galles. « Ça fait un certain temps qu’on ne gagne plus contre ces nations-là », a constaté le capitaine Thierry Dusautoir, en dressant « un constat d’échec ». DESTIN À LA LIÈVREMONT ?Ce rappel de la réalité a obligé Saint-André à un douloureux aveu : « Je ne vais pas dire qu’on est une grande équipe en ce moment. » A la forme négative s’est bientôt substituée l’affirmative : « On est arbitrés comme une petite nation. » De fait, les spectateurs s’en étaient déjà rendu compte, habitués, sous son magistère, à être privés de possession de balle et de conquête, de manière comme de résultats. Cela n’empêche pas le sélectionneur de rêver à un destin à la Domenech (revanche éclatante contre les médias et la vox populi) où à la Lièvremont, pour rester dans le domaine du rugby. A ceci près que son prédécesseur, lui aussi fort contesté avant la Coupe du monde 2011, n’affichait pas un bilan calamiteux dans le grand tournoi de l’hémisphère Nord, puisque sa sélection avait réalisé un Grand Chelem en 2010, le neuvième pour la France et le dernier à ce jour. Grâce notamment à un demi de mêlée sur un nuage, Morgan Parra. Mais le poste de numéro 9 semble maudit sous Saint-André : revenu en grâce, d’abord comme remplaçant, après avoir été écarté de la tournée d’automne, Parra a été titularisé contre Galles à la suite de la blessure du Sud-Africain Rory Kockott, peu probant contre l’Irlande. Las, le Clermontois a dû laisser sa place en début de seconde période à celui qui avait été choisi initialement, le Toulonnais Sébastien Tillous-Borde, lui-même sorti de convalescence.« On a été fébriles, maladroits et on s’est lâchés trop tard, a déploré Mathieu Bastareaud, en adepte du franc-parler. On attend qu’il y ait dix points d’écart pour réagir ! Contre ces équipes-là, ce n’est pas possible. Il y a beaucoup de frustration qui s’accumule. Il reste deux matchs. Pour ceux qui auront la chance de venir, il faudra montrer quelque chose sur la table. Il faut que tout le monde prenne ses responsabilités ».Contre l’Italie, à Rome, les Français sauront s’ils sont tout de même en mesure de franchir la phase de poules du Mondial, puisqu’ils retrouveront cet adversaire avec l’Irlande. Aux Gallois, toujours en course pour remporter le Tournoi des six nations, les doutes sont interdits, puisqu’ils sont versés dans le « groupe de la mort » au côté de l’Angleterre et de l’Australie. La présence en quart de finale du Poireau semble donc moins garantie que celle de la « petite nation » qui ne l’a plus battu depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2011.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 28.02.2015 à 22h26 • Mis à jour le01.03.2015 à 11h20 Un peu plus de quatre-vingt ans après sa mort, en 1932, l'inventeur du penalty, célèbre pratique-couperet qui peut faire basculer un match de football, va être honoré par la FIFA. La Fédération internationale de football a décidé, samedi 28 février, de financer la restauration de la tombe de William McCrum, un Nord-Irlandais aujourd'hui oublié qui a révolutionné les règles du premier sport mondial.Son histoire remonte au XIXe siècle, quand la FIFA n'existait pas encore. En 1890, ce gardien de but du Milford Everton FC, effrayé de la violence de plus en plus répandue qui sévit dans sa surface de réparation (jusqu'à parfois causer la mort !), imagine ce coup de pied arrêté pour sanctionner l'équipe fautive. Après avoir imposé son idée au niveau local, « Master Willie » persuade la Fédération irlandaise, dont il est membre, de la soumettre à l'International Football Association Board (IFAB), l'organe garant des règles du football.124 ans après avoir dit « oui » malgré les réticences et les railleries des Anglais, l'IFAB salue désormais « l'apport de feu William McCrum au football », matérialisé par la quatorzième des dix-sept « lois du jeu » actuellement en vigueur. C'est à ce titre que la FIFA a accepté samedi de financer la restauration de sa tombe dans le petit village nord-irlandais d'Armagh, laissée à l'abandon. Ruiné et rejeté par sa famille, William McCrum était mort sans le sou en 1932, après avoir perdu ses dernières économies dans les casinos.Beaucoup plus récente, l'adaptation de cette pratique aux tirs aux buts, pour départager deux équipes à l'issue d'un match nul, n'est apparue que dans les années 1970, afin de remplacer le très injuste tirage au sort du vainqueur qui prévalait jusqu'alors. 28.02.2015 à 19h04 • Mis à jour le28.02.2015 à 21h29 La France conserve son titre de championne du monde de sprint du combiné nordique après la victoire de François Braud et Jason Lamy Chappuis devant l'Allemagne et la Norvège, samedi 28 février à Falun (Suède), lors des Mondiaux de ski nordique. Il s'agit de la sixième médaille française de ces Mondiaux-2015, la première en or et la quatrième en combiné.Lamy Chappuis et Braud se sont élancés en tête de la course de fond (5x1,5 km chacun) grâce à leurs performances en saut. Le duo possédait 11 secondes d'avance sur le Japon et 21 secondes sur leurs adversaires potentiellement les plus redoutables, les Allemands Johannes Rydzek et Eric Frenzel. Les deux Français, jamais inquiété lors de leurs quatre premiers relais, ont toutefois tremblé dans les derniers hectomètres suite à un dernier relais impressionnant de Frenzel. Mais Lamy Chappuis a maîtrisé son sprint, s'imposant avec 2 sec 7/10e d'avance sur son dauphin.Comme à Val di Fiemme il y a quatre ans, la France a décroché une médaille dans chacune des quatre spécialités du combiné. Outre l'or de samedi, il y a l'argent au grand tremplin avec François Braud, et deux fois le bronze grâce à Jason Lamy Chappuis, au petit tremplin individuel et au relais par équipes. Grâce aux médailles d'argent (Maurice Manificat au 15 km) et de bronze (relais par équipes) du ski de fond, la France totalise actuellement six médailles lors de ces Championnats du monde qui se terminent dimanche. C'est un total inédit pour les Bleus lors de Mondiaux. Il y a deux ans, ils avaient décroché quatre médailles, dont trois en or, mais uniquement en combiné.« JE ME RETIRE SUR UN TITRE »Dimanche, l'ultime épreuve au programme, le 50 km messieurs (style libre) offre la possibilité d'une dernière médaille tricolore vu l'état de forme affiché par Maurice Manificat.Mais avant cela, Jason Lamy Chappuis a annoncé qu'il mettait fin à sa carrière à la fin de cette saison : « J'ai une annonce à faire : c'est que j'arrête à la fin de cette saison. Je me retire sur un titre », a-t-il déclaré en zone d'interview. A 28 ans, celui qui détient notamment un titre olympique (Vancouver 2010), devrait donc encore participer aux trois dernières manche de la Coupe du monde (Lahti, Trondheim et Oslo) avant de raccrocher mi-mars. 28.02.2015 à 18h02 • Mis à jour le28.02.2015 à 18h33 L'Italie a créé la première sensation de la troisième journée du Tournoi des Six Nations en allant remporter sa première victoire 22-19 en Ecosse, dans le stade de Murrayfield. Malmenée en début de rencontre par les Ecossais, (pénalité de Laidlaw à la 2e minute, essai de Bennett à la 8e), l'Italie a basé son jeu sur la puissance de ses avants pour revenir au score grâce à un essai de Furno sur un ballon porté à la 19e minute, et un essai de Venditti à la 37e.À LA DERNIÈRE SECONDELaidlaw, qui a permis aux Ecossais de reprendre, après la pause, avec une légère avance (16-15), offrait également à son équipe 3 nouveaux points en seconde période. L'équipe du poireau crut alors avoir réalisé le plus dur. Mais l'Italie, après plusieurs tentatives, s'est vu accorder fort logiquement un essai de pénalité... à la dernière seconde du temps réglementaire.Les hommes de Jacques Brunel, qui ont déjà montré leurs qualités face aux Anglais, ont enfin concrétisé à Edimbourg. Pour les Ecossais, c'est une terrible désillusion et une cuiller de bois qui se rapproche pour le XV au Chardon. Véronique Malécot Le bateau espagnol Mapfre, skippé par l'espagnol Xabi Fernandez, a remporté samedi 28 février à 9 h 31 (heure de Paris) à Auckland en Nouvelle-Zélande, la quatrième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile en équipage. Parti le 8 février de Sanya en Chine, Mapfre a bouclé les 5 264 milles nautiques (environ 9 750 km) du parcours en 20 jours 2 heures, 31 minutes et 20 secondes.Les marins de Mapfre s'offrent leur première victoire dans cette Volvo Ocean Race devant le bateau émirati Abu Dhabi Ocean Racing, mené par le Britannique Ian Walker, qui a coupé la ligne d'arrivée juste quatre minutes après eux, à 9 h 35. Ils étaient suivis de très près par l'équipage franco-chinois de Dongfeng Race Team, piloté par le Français Charles Caudrelier, arrivé à 9 h 39. La quatrième place a été prise par Team Alvimedica (Etats-Unis–Turquie), mené par l'Américain Charlie Enright, et qui a franchi la ligne un peu avant 11 heures (heure de Paris).Les deux derniers bateaux encore en course, le néerlandais Team Brunel (NED/ Bouwe Bekking) et le suédois Team SCA (SWE/ Sam Davies) sont attendus en début d'après-midi. Très sérieusement endommagé après s'être échoué sur un récif de l'océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé dans la Volvo Ocean Race, le danois Team Vestas Wind (DEN/Chris Nicholson), n'a pas pu prendre le départ de cette quatrième étape.Lire : Volvo Ocean Race : une première victoire chinoiseLE SUSPENSE JUSQU'AU BOUTA l'arrivée à Auckland, les trois premiers bateaux se tiennent en moins de dix minutes au terme d'une course aux très nombreux rebondissements. Mapfre, qui a pris l'avantage hier sur Abu Dhabi Ocean Racing et Dongfeng Race Team, a dû se bagarrer jusqu'au bout pour rester devant. Ce matin encore, à quelques milles de la ligne, les trois bateaux se tenaient en moins de deux milles nautiques, rendant impossibles les prognostics sur la victoire finale. « Tout peut arriver dans les prochaines douze heures. Même le groupe de derrière peut revenir. Cette étape de trois semaines va sans doute se jouer cette nuit », reconnaissait encore hier soir sur son blog le skipper Charles Caudrelier.Les plus gros regrets sont certainement ceux de Bouwe Bekking, le skipper du bateau néerlandais Team Brunel. Après avoir mené la flotte pendant près d'une semaine, Team Brunel a manqué de chance lors d'une des nombreuses transitions – point de rencontre de deux systèmes météorologiques différents. Au début de la troisième et dernière semaine de course, le bateau de Bouwe Bekking menait la flotte avant de céder sa place en quelques heures et se retrouver en fin de classement, à la cinquième place. A l'inverse, cette dernière semaine a également vu la remontée spectaculaire du bateau chinois Dongfeng qui, après avoir cumulé erreurs de stratégie et avaries, est revenu du fond du classement aux avant-postes en quelques heures, pour finalement finir sur la troisième marche du podium.A l'arrivée, le skipper espagnol de Mapfre, Xabi Fernandez, raconte :« Cette étape a été très difficile. Il y a eu beaucoup de changements de places. Nous avions beaucoup appris sur l'étape 3 et là, nous avons vraiment bien navigué. Nous n'avions pas démarré cette Volvo comme souhaité. Nous sommes donc très contents du résultat. »Au classement général provisoire, Dongfeng et Abou Dhabi Ocean Racing gardent la tête à égalité de points (8 points) devant Team Brunel (14 points). Mais la route est encore longue jusqu'à la victoire finale. Il reste cinq étapes avant l'arrivée en Suède, à la fin juin.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 15 mars pour rallier Itajaí au Brésil, puis Newport (Etats-Unis), Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg, en Suède, où s'achèvera le 27 juin 2015 ce marathon planétaire en neuf étapes et neuf mois de course sur quatre océans.Voir notre visuel interactif : La Volvo Ocean Race, une course de titans autour du mondeVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 27.02.2015 à 18h02 • Mis à jour le27.02.2015 à 20h35 L'Américain Earl Lloyd, premier basketteur noir à avoir disputé un match de la National Basketball Association (NBA), est mort à l'âge de 86 ans. L'annonce en a été faite jeudi 26 février par Brian Hemphill, le président de son ancienne université, l'université d'Etat de Virginie.Celui-ci a évoqué le premier match joué par Lloyd dans le célèbre championnat nord-américain de basket-ball, en 1950, quatre ans après la création de la NBA :« Quand Earl a foulé le parquet en cette date décisive de 1950, cet homme remarquable a pris place dans le mouvement historique pour les droits civiques et, plus important, il a ouvert une porte pour l'égalité en Amérique. »Earl Lloyd disputa ce match historique le 31 octobre 1950 avec les Washington Capitols, une équipe aujourd'hui disparue, soit longtemps avant que le « Civil Rights Act » de 1964 déclare illégale toute discrimination aux Etats-Unis (ethnie, couleur, religion, sexe).CHAMPION DE LA NBA EN 1955Ce match de 1950 allait ouvrir la porte à d'autres pionniers. Son coéquipier de l'université d'Etat de Virginie, Charles Henry Cooper, sera le premier Noir a être sélectionné par une équipe de la NBA (Boston Celtics). Et Nat Clifton, le premier à signer un contrat avec une formation de la NBA (New York Knicks), plus tard dans la saison.Au cours de sa carrière sportive, Earl Lloyd a aussi remporté le titre de champion en 1955 avec les Syracuse Nationals. Il terminera sa carrière avec les Detroit Pistons, après dix années en National Basketball Association.Celui que l'on surnommait« Big Cat » a ensuite entraîné les Pistons de 1971 à 1972. Il avait fait son entrée en 2003 au temple de la renommée du basket, le Basketball Hall of Fame, qui honore les plus grands joueurs et personnalités de ce sport. 27.02.2015 à 16h35 • Mis à jour le27.02.2015 à 17h57 Après trois saisons marquées par des blessures à répétition, le sauteur en longueur Arnaud Assoumani, né sans avant-bras gauche, dispute samedi 28 février à Nantes les championnats de France d'athlétisme handisport. Arrivé des Etats-Unis, où il s'entraîne, Arnaud Assoumani répète ses gammes à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) depuis le début de la semaine.Licencié du Nantes métropole athlétisme, Arnaud Assoumani arrive sans pression à ces championnats de France à domicile. « L'objectif, c'est vraiment l'été. Samedi, ce qui m'intéresse c'est la qualité d'exécution et la technique », affirme-t-il. Mercredi 25 février, en enchaînant les sauts entre 7,30 m et 7,40 m, il a une nouvelle fois montré qu'il était en mesure de s'imposer.Enfin en pleine possession de ses moyens physiques, le champion paralympique de la longueur à Pékin (2008) s'est donné pour objectif de participer à la saison estivale : en ligne de mire, les Mondiaux IPC (Comité international paralympique) qui se dérouleront en novembre au Qatar. Si le corps de l'Angevin — il a grandi en Maine-et-Loire — lui épargne d'autres blessures, Arnaud Assoumani disputera également en juillet les championnats de France d'athlétisme avec les valides. En 2010, il avait réussi à prendre la troisième place nationale en salle et était parvenu, en extérieur, à terminer quatrième en 2009 et cinquième en 2011.BESOIN DE CHANGEMENTLe spécialiste des sauts, anciennement entraîné par Guy Ontanon, a rejoint les Etats-Unis depuis maintenant plus de deux ans. C'est à la fin de l'année 2012, après l'échec de sa qualification aux Jeux olympiques de Londres pour cause de blessure au tendon d'Achille, qu'il a décidé de tenter l'aventure. Malgré deux médailles d'argent obtenues dans la foulée aux Jeux paralympiques, le besoin de changement était trop grand. « Grâce au groupe de Guy Ontanon [entraîneur notamment du sprinteur Jimmy Vicaut], je me suis beaucoup préparé à la vitesse. Le besoin d'évolution était logique. J'avais besoin de partir pour prendre du plaisir à nouveau et m'entraîner dans des conditions optimales », explique Arnaud Assoumani. Le jeune homme arrive en janvier 2013 à Los Angeles au mythique Santa Monica Track Club, par où sont notamment passés Carl Lewis, Leroy Burrell ou encore Mike Marsh. L'expérience tourne court à cause d'un nouvel incident lors d'un saut. « En mars, ma jambe est restée coincée lors d'un ramené mal assuré », raconte-t-il. Arnaud Assoumani se soigne jusqu'en juin à Los Angeles, puis décide de quitter le Santa Monica Track Club.Son rêve américain ne prend pas fin pour autant. Lors des Mondiaux IPC de Lyon, en juillet 2013, le célèbre entraîneur Jeremy Fischer lui propose de rejoindre son groupe spécialisé dans les sauts au Centre olympique et paralympique de San Diego (Nouveau-Mexique). « Pour le saut, c'est le meilleur endroit au monde. Nous sommes une dizaine d'athlètes, valides, handisports, masculins ou féminins. Je suis le seul sauteur en longueur à n'avoir pas atteint les 8 mètres. La densité est énorme ! », se félicite le détenteur du record du monde de la catégorie 46 en 7,82 m.UN ENTRAÎNEMENT ADAPTÉSeul étranger à s'entraîner dans ce haut lieu du sport américain, le Français ne cache pas sa reconnaissance envers son nouveau coach. « Je lui dois beaucoup. Il connaissait mon potentiel et m'a même invité à rester chez lui au début », déclare Arnaud Assoumani. Il découvre une autre méthode d'entraînement, loin des lourdes charges de musculation et des nombreuses séances de sprint dès l'hiver qui faisaient son quotidien en France. « C'est plus relax, cool mais très concentré. Ici, on applique le “keep and bulding”. On continue de construire le corps à base d'un travail plus fin, plus spécifique. Tout est plus personnalisé, même si la préparation et la base sont communes à tous », décrit-il, enthousiaste.S'il est moins stressant, l'environnement n'en demeure pas moins propice à la performance. Arnaud Assoumani côtoie en effet aussi bien des champions handisports que des champions valides : « Je suis en colocation avec Jeff Skiba [triple champion paralympique de saut en hauteur et de pentathlon, amputé d'un membre inférieur]. Un autre athlète est un champion de 400 m déficient visuel. Les noms les plus connus sont Will Claye [médaillé d'argent et de bronze en triple saut et à la longueur aux JO 2012] et Brittney Reese [triple championne du monde et championne olympique de saut en longueur]. »Alors que le champion de 29 ans cumulait les blessures depuis trois saisons, un an après son arrivée à San Diego, un examen complet lui permet enfin cet été de trouver la cause de ses malheurs. « Déjà, j'avais deux dents de sagesse qui faisaient bouger ma mâchoire. Tout cela perturbait mon oreille interne et jouait sur mon équilibre. Après, à cause d'entorses répétées à la même cheville, je compensais avec l'autre jambe, qui a eu des pépins musculaires », détaille-t-il.Depuis la mi-septembre 2014, Arnaud Assoumani retrouve donc le bonheur de sauter sans douleur : « En 2009 et en 2010, j'avais mordu des essais à plus de 8 mètres. J'ai pris le temps de mettre en place les choses. Ma santé va et c'est synonyme de performances pour moi. Ça fait trois ans que je n'ai pas sauté en bonne santé… » Pour son entraîneur Jeremy Fischer, il ne fait aucun doute que son protégé franchira la marque des 8 mètres.« JE FAIS D'ABORD DU SPORT POUR M'AMÉLIORER »De quoi titiller sérieusement les sauteurs valides ? « Le but n'est pas de concurrencer les valides. Je fais d'abord du sport pour m'améliorer. A 17 ans, je me suis rendu compte que mes performances me plaçaient dans les trois meilleurs mondiaux en handisport et dans les dix meilleurs Français, toutes catégories confondues. Si mes performances me le permettent, je n'ai aucun problème à sauter avec les valides », explique Arnaud Assoumani. Membre du comité international paralympique, le Français porte un regard lucide sur les évolutions du handisport. Le 26 juillet 2014, un sauteur en longueur allemand, Markus Rehm, amputé d'un membre inférieur, réalise 8,24 m et remporte le titre de champion d'Allemagne devant ses concurrents valides. Pourtant, quatre jours plus tard, sa fédération ne le sélectionne pas pour les championnats d'Europe de Zurich, estimant que sa prothèse lui procure un avantage à l'impulsion. « Ce que fait Markus est super et monstrueux de maîtrise. Mais il est impossible avec sa vitesse de pouvoir sauter à 8,24 m. Sa prothèse lui donne un renvoi énorme. En un an, il a gagné un mètre », confie Arnaud Assoumani.Très impliqué dans la promotion du handisport, le champion paralympique est bien conscient des dérives qui pourraient survenir, au point d'imaginer un scénario cauchemardesque. « Il y a de plus en plus d'argent en jeu dans le handisport. Un athlète comme Oscar Pistorius a gagné beaucoup d'argent. Imaginez dans certains pays, certains pourraient inciter des athlètes à se faire amputer. “Tu veux devenir millionnaire ? On va te faire ça proprement et dans deux ans, quand tu te seras habitué aux prothèses, tu exploseras tous les records.” » Clément Guillou et Rémi Dupré Yoann Seddik est abonné depuis deux ans au Parc des Princes. Le jeune homme de 27 ans n'a pas vu la dernière demi-heure du match PSG-Monaco (2-0) mercredi soir en quarts de finale de la Coupe de France. Il a été expulsé pour avoir critiqué la politique de son club. Il ne devrait pas non plus vivre la fin de saison à domicile du PSG, encore en lice dans quatre compétitions. Coupe de France : le PSG fait le plein de confianceSelon plusieurs témoins, son tort est d'avoir été à l'origine d'un chant critiquant la hausse du prix des abonnements pour la saison prochaine. Selon un salarié du Paris-Saint-Germain, il s'est rendu coupable d'insultes envers le président du club, Nasser Al-Khelaïfi. Contacté par Le Monde, Yoann Seddik dément avoir proféré des insultes. Peu avant l'heure de jeu, il a lancé un chant contestant cette augmentation :« Abonnements trop chers, supporteurs en colère ! »Yoann Seddik dit avoir l'intention de contester la décision du club à son encontre avec l'aide d'un avocat : « Ils m'ont dit que j'allais recevoir un courrier ou un e-mail disant qu'ils allaient mettre fin à mon abonnement et m'interdire de Parc des Princes pendant trois ans. »L'épisode est susceptible de raviver les tensions entre les supporteurs de longue date du PSG, qui dénoncent des atteintes à la liberté d'expression et une sélection du public par l'argent, et la direction du club, soucieuse d'éviter le retour de l'ambiance tendue qui régnait au Parc des Princes jusqu'en 2010.Le PSG et ses Ultras résistantsLe match PSG-Monaco était le premier organisé au Parc des Princes depuis le lancement de la campagne d'abonnements pour la saison 2015-2016, marquée par un changement de règles : en sus de l'augmentation des places, variable selon les tribunes, les abonnés devront payer 35 euros pour assister à un éventuel quart de finale de Coupe d'Europe et 45 euros en cas de demi-finale. La saison prochaine, il faudra débourser entre 450 et 2 800 euros pour assister à toutes les rencontres du PSG, soit 5 % d'augmentation en moyenne et une hausse d'environ 100 % en quatre ans. Pour justifier cette augmentation, le double champion de France en titre met en avant une amélioration du confort du Parc des Princes.Yoann Seddik, dit « Casquette » – il ne la quitte jamais – est abonné depuis deux ans. Depuis le début de la saison, c'est ce gérant d'une brasserie dans le Xe arrondissement de Paris, petite barbe et veste aux couleurs du PSG, qui tente de coordonner les chants au centre de la partie haute de la tribune Boulogne. Un rôle de leader de tribune qu'il assume sans porte-voix ni micro, ce matériel étant interdit au Parc des Princes.« “Casquette” a brandi sa carte d'abonnement et le chant a été repris par une bonne centaine de personnes », raconte Adrien Chantegrelet, abonné à cinq rangs de là et journaliste de profession.« Quatre stewards ont descendu les marches, ont échangé quelques secondes avec lui et l'ont escorté en dehors de la tribune. Il ne s'est pas débattu. Ils l'ont raccompagné ensuite dans la tribune pour qu'il reprenne ses affaires et quitte le stade. »Un autre témoin de la scène, Bastien – qui ne souhaite pas donner son nom de famille par peur de représailles du PSG – affirme que deux à trois cents personnes ont repris le chant. « Enfin, on pouvait contester quelque chose, ça faisait plaisir. Mais, dès que les chants sont devenus trop bruyants, au bout d'une minute environ, les stewards sont arrivés. Ça va refroidir pas mal de personnes. »D'autres supporteurs, installés dans le virage d'en face, affirment que le même chant a été entonné dans leur tribune Auteuil mais de manière moins importante. Les stewards ne sont pas intervenus.Au sein du club, on distingue deux événements lors du match d'hier : « Une personne a été contrôlée puis expulsée du stade car elle insultait notre président et le club, avec des “Nasser, enculé”. La personne s'est positionnée comme un capo, c'est-à-dire un leader de tribune, pour créer un mouvement de foule. C'était un abonné du club. Il y a eu par ailleurs une fronde faible et pas du tout contagieuse contre la hausse des abonnements. Elle a concerné une dizaine de personnes. Cela a duré à peine une minute. »Le règlement intérieur du Parc des Princes (document PDF) interdit l'accès aux personnes « ayant un comportement violent, raciste ou injurieux avéré ». Il est également interdit de se tenir debout dans les tribunes.Clément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 05.03.2015 à 10h48 | Anthony Hernandez En lançant à 20,10 m lors des championnats de France en salle 2015, Tumatai Dauphin est devenu le quatrième lanceur de poids tricolore à atteindre 20 mètres. Si cette performance encourageante lui a offert son premier titre national et une première participation aux championnats d'Europe en salle (à Prague du 6 au 8 mars), elle ne permet pas encore à ce beau bébé tahitien – 1 m 88 et 160 kg – de rivaliser avec les meilleurs sur le plan international.Depuis que le premier jet à 20 m a été réussi en 1960 par l'Américain Bill Nieder (20,05 m), on dénombre en effet environ 450 spécialistes du poids au-delà de cette ligne symbolique. Plus fort, ils sont une centaine à avoir dépassé 21 mètres, environ une vingtaine à avoir vaincu les 22 mètres et seulement deux à s'être joués des 23 mètres (le recordman du monde américain, Randy Barnes, avec 23,12 m et l'Allemand Ulf Timmermann avec 23,06 m).« 30 à 50 centimètres à gagner »A 27 ans, Tumatai Dauphin est bien conscient de la marge qui le sépare encore du top niveau mondial. « Aux Etats-Unis, actuellement, on se classe autour de la quinzième place avec 20 mètres. Il y a une culture énorme du lancer et surtout du poids », analyse-t-il. Loin d'atteindre la folle densité des Américains, les Français bénéficient néanmoins en ce moment d'une dynamique de groupe. Grâce à Gaëtan Bucki (20,39 m) et à Frédéric Dagée (19,76 m), Tumatai Dauphin trouve un supplément de motivation. « A trois, on produit une certaine émulation. C'est pas mal même si ce n'est pas monstrueux. Si l'on regarde les 21,97 m du double champion du monde allemand David Storl, ça peut paraître ridicule », se juge sévèrement Tumatai Dauphin. Mais le nouveau champion de France ne compte pas pour autant arrêter sa progression : « Pour les Mondiaux de Pékin en août, les minima sont à 20,40 m. Je dois gagner 35 cm. C'est énorme mais sur mon jet à 20,10 m, je sens que ce n'était pas satisfaisant techniquement. Je peux faire mieux... » Et même le niveau nécessaire à une qualification olympique ne l'effraie plus : « Pour participer aux Jeux de Rio en 2016, il faudra progresser de 30 à 50 cm. Cela se joue entre 20,50 et 20,60 m. Le travail n'est pas fini ».Si on l'en croit, c'est à une nouvelle approche psychologique que Tumatai Dauphin doit ses progrès récents. Malade, légèrement blessé à un doigt, touché par un début de rhumatisme, il n'avait, deux semaines avant les championnats de France à Aubière, aucun atout pour battre son record. « Depuis longtemps, je me savais capable d'atteindre les 20 mètres. Avec mon entraîneur [Pierre Aletti], on a décidé de bosser le mental et la confiance, ni le physique ni la technique. Je n'ai pratiquement pas touché le poids », détaille-t-il.Si cette performance tient de la libération après des années d'attente, les sensations de Tumatai Dauphin sont plus complexes. « Désormais, je dois être régulier, faire des 20 mètres une normalité. Il y a aussi une pression nouvelle. C'est trop bizarre ce mélange de décompression et de pression. Dans mon cas, l'état psychologique est primordial, sinon le poids ne part pas comme je veux », affirme-t-il.« Je ne voulais pas être gros ! » A des milliers de kilomètres de chez lui, le costaud a traversé des moments difficiles, lorsque le poids ne se projetait pas comme il le souhaitait. En octobre 2013, au bord de la rupture malgré une bonne saison durant laquelle il bat son record personnel, il décide de revenir à Tahiti. Il retrouve son premier entraîneur pendant quelques mois jusqu'à son retour en métropole en février 2014 : « Si je n'avais pas effectué ce voyage, je pense que j'aurais arrêté le lancer de poids. Je suis né et j'ai grandi à Tahiti. Nous, les Polynésiens, nous sommes vraiment attachés à notre île ».Jusqu'à ses 16 ans, Tumatai Dauphin écume les terrains de basket, son sport de cœur. L'athlétisme, peu pratiqué à Tahiti, ne l'intéresse pas le moins du monde. C'est un ami de la famille, l'entraîneur d'athlétisme Gordon Barff, qui détecte son potentiel. « Il faisait la préparation de mon équipe de basket. Il m'a dit : 'Tu seras un joueur de basket moyen mais aux lancers, tu deviendras l'un des meilleurs'. Il m'a couru après pendant six mois car moi je ne voulais pas être gros ! Finalement, je suis devenu ce que je ne voulais pas », s'amuse-t-il de sa carrure imposante.« Chez moi, j'ai un physique normal »L'athlétisme et en particulier les lancers pourraient en effet s'épanouir pleinement sur ces terres polynésiennes. Plus largement, les îles du Pacifique regorgent d'hommes et de femmes au physique hors normes. Soumis à la rude concurrence du rugby professionnel, les lancers ne suscitent pourtant guère de vocations. La double championne olympique néo-zélandaise aux origines tongiennes, la lanceuse de poids Valerie Adams (1 m 96, 122 kg), est une exception. « Dans le Pacifique, on a des gabarits pour les lancers. Chez moi, ma taille est normale, mon poids est normal. Je suis normal. Je connais tout un tas de gars plus forts que moi mais notre sport offre trop peu de perspectives », juge Tumatai Dauphin.Le natif de Papeete trouve également une autre raison plus réjouissante à ce manque d'enthousiasme. « On aime trop faire la fête, profiter de la vie. On aime être en groupe, chanter, prendre sa guitare sur la plage. Je me connais : je n'aurais jamais été sportif de haut niveau en restant en Polynésie, reconnaît-il. A Tahiti, si mon cousin me propose à 15 heures d'aller en mer à l'heure de l'entraînement, je vais réfléchir longtemps et je vais dire oui ! »« Mélina Robert-Michon est la meilleure au monde »Résolu à cet exil volontaire pour mener sa carrière, Tumatai Dauphin a choisi le sud de la France pour son entraînement. Il est licencié à l'Athletic Club salonais dans la ville de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) mais réside dans le village d'Eyguières. « J'ai été quelques années surveillant dans un collège. Dans deux semaines, je vais commencer un nouveau travail en tant qu'assistant téléphonique dans une entreprise de livraison d'oxygène à domicile », explique celui qui ne cache pas son désir de retrouver Tahiti après sa carrière. Avant cette joyeuse perspective, Tumatai Dauphin s'imagine bien continuer jusqu'aux Jeux dr 2020 à Tokyo. Il puise son inspiration dans l'exemple de sa compatriote Mélina Robert-Michon, la meilleure lanceuse française, spécialiste du lancer du disque (vice-championne du monde et d'Europe). « Elle est exceptionnelle. Elle n'a jamais profité d'une émulation car elle est seule en France. Elle force l'admiration et dire qu'à cause du dopage, elle ne se bat pas à armes égales avec les autres. A mon sens, c'est la meilleure au monde », décrit-il.Le dopage serait-il également la cause du retard des lanceurs français au niveau international ? « Avant de parler dopage, je pense qu'en tant que lanceur français, nous avons trop de retard à la base. On ne peut pas rivaliser avec des années d'expérience des meilleures nations au monde,  en termes de recherche scientifique, de biomécanique, de technique d'entraînement », juge Tumatai Dauphin.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré En dehors de la tant convoitée Ligue des champions, il ne manque actuellement que la Coupe de France dans la vitrine de Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du Paris-Saint-Germain depuis 2011. Le club de la capitale paraît en position de force pour apporter cette saison ce précieux trophée aux dignitaires de Doha. Vainqueur de la compétition à huit reprises (dernière victoire en date en mai 2010), le PSG s’est offert (2-0) le scalp de l’AS Monaco, mercredi, au Parc des Princes, en quarts de finale de l’épreuve. Depuis huit ans, les Rouge et Blanc étaient invaincus au creux de l’arène francilienne.Trois jours après avoir été neutralisés (0-0) en championnat par la formation du Rocher au stade Louis-II, les hommes de Laurent Blanc ont livré une prestation satisfaisante, multipliant les combinaisons et autres mouvements ultra fluides. De bon augure avant leur déplacement « commando » à Stamford Bridge, l’antre de Chelsea, mercredi 11 mars, pour les huitièmes de finale retour de Ligue des champions. C’est la première fois que le PSG bat l’ASM depuis son retour en Ligue, à l’été 2013, et son rachat par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, deux ans plus tôt.Les Parisiens ont ouvert le score dès la quatrième minute de jeu grâce à leur défenseur brésilien David Luiz. Le joueur à la chevelure folle s’y est repris à deux fois pour catapulter le ballon de la tête dans la cage monégasque. Quelques instants plus tard, les « locaux » n’étaient pas loin de doubler la mise mais le latéral Lucas Digne puis l’attaquant Edinson Cavani ne concluaient guère le mouvement exécuté par leur formation. A la 19e minute, les spectateurs ont retenu leur souffle alors que le monégasque Alain Traoré manquait de tromper Nicolas Douchez, le gardien suppléant du PSG. Son coup franc habilement enroulé frappait la barre transversale de la cage adverse.Bien en place, à l’aise techniquement, les joueurs parisiens faisaient toutefois preuve d’un manque déconcertant de réalisme. Edinson Cavani (13e) puis Javier Pastore (25e) voyaient leur tentative s’envoler au-dessus des montants de l’ASM. Jusqu’à la mi-temps, le match était haché par les nombreuses commises de part et d’autre.MALADRESSE CHRONIQUEAu retour du vestiaire, le PSG poursuivait ses raids éclair. A la 48e minute, Javier Pastore expédiait une frappe trop écrasée dans les gants du Hollandais Maarten Sketelenburg, le portier de l’ASM. Les enceintes du Parc ont ensuite craché le refrain « Can you feel it » des Jackson Five alors que l’Uruguayen Edinson Cavani venait de doubler la mise (52e). Le Parc assistait, dix minutes plus tard, à une scène surréaliste. Bien décalé par son compatriote Ezequiel Lavezzi (60e), l’Argentin Javier Pastore frappait le poteau gauche de la cage monégasque avant qu’Edinson Cavani percute le montant droit. Dans la foulée, le même Javier Pastore puis Lavezzi expédiaient le ballon dans les nuages, alors qu’ils se présentaient seuls face à Maarten Sketelenburg. Le long de la ligne de touche, l’entraîneur du PSG Laurent Blanc trépignait de rage devant la maladresse chronique de ses joueurs. Quelques sifflets se faisaient alors entendre dans les travées du Parc, traduisant l’agacement du public.Le double champion de France en titre continuait ensuite de monopoliser le cuir, asphyxiant littéralement son adversaire, actuel quatrième de la Ligue 1 et victorieux (3-1), il y a une semaine, sur la pelouse d’Arsenal, lors des huitièmes de finale aller de Ligue des champions. Dans l’entrejeu du PSG, les jeunes Adrien Rabiot (19 ans) et Marco Verratti (22 ans) orchestraient avec maestria les offensives de leur formation. Leur coéquipier Blaise Matuidi se montrait infatigable avant d’être ovationné à sa sortie du terrain (79e) par le public du Parc. A l’image de son capitaine, le Brésilien Thiago Silva, la défense parisienne se montrait, elle, sereine et concentrée.Le rythme du match baissait en intensité lors des dix dernières minutes de jeu. Edison Cavani était proche d’inscrire un doublé mais sa frappe était contrée de justesse par le défenseur de l’ASM Jérémy Toulalan (82e). Trois minutes plus tard, Javier Pastore butait une nouvelle fois sur Maarten Sketelenburg. Des « Olé » et des « On est chez nous » narquois jaillissaient des tribunes du Parc, soulignant l’écrasante supériorité du PSG. Le score en restait là jusqu’au coup de sifflet final.Si la prestation de ses joueurs a de quoi satisfaire Laurent Blanc, le coach parisien a pu constater le flagrant manque de réalisme de ses attaquants. Ces derniers devront se montrer plus habiles dans une semaine face à Chelsea. En ballottage défavorable après son nul (1-1) contre les Blues le 17 février, lors de la manche aller, le PSG sera obligé d’inscrire au moins un but à Stamford Bridge.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.03.2015 à 13h12 • Mis à jour le05.03.2015 à 11h52 | Anthony Hernandez C'est un trophée que les Bleues n'ont pas encore à leur tableau de chasse. Du 4 au 11 mars, l'équipe de France féminine de football tentera de remporter sa première Algarve Cup. Si la liste des vainqueurs (Norvège, Suède, Chine, Etats-Unis et Allemagne) de ce tournoi amical annuel, organisé depuis 1994, laisse augurer du prestige de la compétition, il vaudrait cependant peut-être mieux pour les Française qu'elles évitent d'ajouter leur nom au palmarès cette année. En cinq éditions organisées en année de Coupe du monde (1995, 1999, 2003, 2007 et 2011), aucune sélection n'a réussi le doublé Algarve Cup et Mondial.>> Lire : Mondial 2015, un groupe prenable pour les BleuesEn présence du Brésil, des Etats-Unis (détenteurs du record de victoires avec neuf trophées), de l'Allemagne, du Japon ou de la Suède, une place parmi les quatre premiers serait tout de même un signal fort quant à la qualité des footballeuses tricolores. La compétition se déroule en trois groupes de quatre : la France est dans la poule C avec le Japon, champion du monde en titre, le Danemark et le Portugal, qu'elle a dominé 1-0 mercredi en ouverture de la compétition. Selon un système un peu complexe, les deux meilleurs premiers se rencontrent en finale. Les autres disputent ensuite des matches de classement de la 3e à la 12e place.Née trois ans après l'organisation de la première Coupe du monde féminine, en 1991, l'Algarve Cup n'a pas d'équivalent dans le football masculin. Ce sont les fédérations suédoise, norvégienne et danoise qui sont les instigatrices du tournoi. « Les Nordiques voulaient une compétition pour préparer dans de bonnes conditions leur saison, qui est décalée par rapport au reste de l'Europe à cause du climat. Au fur et à mesure des éditions et des équipes invitées, la renommée de ce rendez-vous a grandi », explique Sonia Bompastor (200-2013), ex-internationale française aux cent cinquante-six sélections. Pour l'actuelle directrice de la formation féminine de l'Olympique lyonnais, l'Algarve Cup est la compétition idéale pour se jauger entre équipes nationales de haut niveau. « Dans l'esprit des joueuses, ce tournoi arrive juste après la Coupe du monde, l'Euro et les Jeux olympiques. De plus, c'est une belle répétition en année de Mondial. Avec des matches rapprochés, tous les deux jours, qui sont l'occasion de faire des tests et d'essayer de jeunes joueuses », livre-t-elle.LE MONDIAL EN VUEAprès leur entrée dans la compétition mercredi face au Portugal, leur deuxième match face au Japon, champion du monde en titre, lundi 9 mars, les joueuses de Philippe Bergeroo affronteront le 11 mars le Danemark. « Le rythme est intense et sollicite les organismes. Il est nécessaire d'avoir un groupe étoffé en nombre et en qualité pour y briller. A mon époque, notre effectif ne l'était pas assez. Cette année, le sélectionneur dispose d'un groupe élargi », estime Sonia Bompastor.Disputée dans la douceur de la célèbre région touristique portugaise, dans le sud du pays, la compétition présente des attraits indéniables qui permettent d'oublier ce rythme de jeu un peu fou. « L'environnement est très agréable, les paysages paradisiaques et les hôtels dans lesquels logent les équipes sont le long des plages... Le contexte est parfait », décrit Sonia Bompastor. Pour certaines des vingt-trois joueuses sélectionnées par Philippe Bergeroo, le tournoi n'aura rien d'un camp de vacances : les derniers tickets pour la Coupe du monde, organisée au Canada du 6 juin au 5 juillet, restent à prendre.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.03.2015 à 20h10 • Mis à jour le04.03.2015 à 11h02 On ne sait trop s'il faut prendre au sérieux une déclaration de Marion Bartoli sur Twitter, mais si la Française choisissait de revenir au tennis comme elle en caresse publiquement l'idée, elle s'inscrirait dans une prestigieuse lignée. Comme si la WTA, le circuit professionnel féminin, avait un goût de reviens-y. Monica Seles, Martina Navratilova, Martina Hingis, Justine Hénin et Kim Clijsters sont autant de numéros un mondiales revenues à la compétition après une interruption d'au moins un an et demi. Cette année, c'est l'ancienne numéro sept mondiale, Nicole Vaidisova, étoile filante du milieu des années 2000, qui tente de retrouver le plus haut niveau, à 25 ans seulement.Lire aussi : Marion Bartoli sonde ses fans sur un retour à la compétitionCertaines avaient de bonnes raisons de faire une pause : l'Américaine Seles, poignardée à Hambourg par un déséquilibré ; la Suissesse Hingis, les pieds en compote puis contrôlée positive à la cocaïne ; l'Américaine Navratilova, atteinte par la limite d'âge. D'autres ont pris des retraites plus difficilement compréhensibles, alors qu'elles étaient au plus haut niveau, et Marion Bartoli est de celles-là. En août 2013, la Française, âgée aujoud'hui de 30 ans, sortait d'un Wimbledon victorieux – première et seule victoire en Grand Chelem – et regardait l'avenir avec gourmandise.Survint l'improbable conférence de presse, après une défaite au deuxième tour du tournoi de Cincinnati, devant une poignée de journalistes incrédules écoutant cette championne annoncer, en larmes, que « le temps est venu pour [elle] de s'en aller ».Son annonce était plus surprenante encore que sa victoire à Wimbledon un mois et demi plus tôt, suivie d'une tournée médiatique intense. Amélie Mauresmo, qui l'entraînait de temps en temps, n'en revenait pas, pas plus que Nicolas Mahut, à qui Bartoli venait de confirmer sa participation au double mixte à l'US Open. Tout respirait l'improvisation.D'un autre côté, Marion Bartoli était connue pour écouter son corps – du mal à résister aux tentations sucrées et à l'appel du soigneur pendant les matchs – et son année 2013 avait été pourrie par les blessures. Surtout, sa carrière avait été jalonnée de coups de tête, de décisions inattendues. Si bien qu'on avait fini par comprendre. En soupirant que c'était Bartoli et que c'était comme ça.Virage à 180 degrésSi elle revenait à la compétition, ce serait un nouveau virage à 180 degrés. En mai 2014, elle répétait « jamais » à l'envi lorsque le New York Times l'interrogeait sur l'hypothèse d'un retour : « Tout le monde a tenté de me convaincre, mais je sais ce que je fais. Je ne change pas d'avis. Quand je suis lancée, rien ne peut m'arrêter. Et je n'ai vraiment, vraiment, vraiment aucun regret. »Alexia Dechaume-Balleret, ancienne capitaine de Fed Cup, ne croit d'ailleurs « absolument pas » que Bartoli reviendra sur les courts, penchant davantage pour une « provocation pour faire parler, pour lancer un débat ». « Elle me semble bien gérer l'après », dit l'entraîneure au sujet de Bartoli, devenue dessinatrice de vêtements et bijoux.Les retours de joueuses à la compétition s'expliquent de deux manières, selon Dechaume :l'anonymat, « difficile à vivre pour leur ego », mais Bartoli n'a pas disparu des écrans en commentant le tennis pour Eurosport ;le manque d'adrénaline après quelques mois de tranquillité, « parce qu'il est difficile d'avoir vécu des émotions très fortes et de revenir à un quotidien plus banal ».« L'adrénaline, c'est une drogue »C'est ce qu'avait expliqué Justine Hénin en annonçant son retour à la compétition en 2009. La Belge était partie alors qu'elle occupait la première place mondiale : « Ces 15 ou 16 derniers mois m'ont vraiment permis de revenir à moi-même, de me recentrer. […] Bien sûr, l'adrénaline, c'est une drogue. J'ai commis l'erreur de revenir à une vie plus tranquille, plus calme, sachant que ce n'est pas du tout mon caractère. J'ai besoin de bouger, de me fixer des défis. »Le retour de Justine Hénin en janvier 2010, deux ans pile après sa première retraite sportive, avait éveillé les soupçons. Deux ans, c'est la durée d'une suspension pour dopage. « Or nous savons que, traditionnellement, le tennis a souvent prononcé des peines non officielles, déguisées en blessure ou en congé sabbatique, afin de préserver son honneur », rapportait à l'époque un ancien fonctionnaire du circuit dans Le Temps. Hénin avait répondu aux rumeurs un an plus tard : « C'est la principale chose qui m'aura fait souffrir durant ma carrière. » Marion Bartoli est depuis lundi soir victime d'accusations du même genre sur les réseaux sociaux et ailleurs. La Fédération internationale de tennis (ITF), qui procède aux contrôles antidopage pour le compte de la WTA et de l'ATP (le circuit masculin) a sa part de responsabilité dans ce climat de soupçon, qui alimente les théories du complot. Son système antidopage a perdu en crédibilité auprès des joueurs, dont certains, comme Andy Murray et Roger Federer, ont même réclamé davantage de contrôles. Rumeurs sournoisesSurtout, sa transparence a souvent été prise en défaut. Là où certaines fédérations ont pris l'habitude de suspendre provisoirement les fautifs après un premier échantillon positif, les instances du tennis attendent parfois plusieurs mois dans l'attente de l'audition du joueur devant un « tribunal indépendant »... nommé par l'ITF. Il s'écoule ainsi systématiquement plusieurs mois, entre trois et cinq, entre un contrôle positif et son annonce. Ce qui ne va pas à l'encontre des règles de l'Agence mondiale antidopage.C'est ainsi qu'au deuxième tour de Wimbledon, en juin 2013, le Croate Marin Cilic avait prétexté une blessure à un genou pour justifier son abandon. Trois mois plus tard, l'ITF annonçait son contrôle positif lors du tournoi de Munich, le 1er mai. Toutes les blessures inattendues font l'objet de rumeurs sournoises. Il en va de même pour les retraites ou parenthèses surprises, jugées étranges par d'anciens acteurs du circuit, comme le Belge Christophe Rochus ou l'Autrichien Daniel Koellerer. Interrogé par l'agence Bloomberg en 2013, l'ancien président de la Fédération espagnole de tennis, Pedro Munoz, affirmait avoir négocié avec l'ATP une simple amende et le silence après le contrôle positif d'un de ses joueurs.« Il est très simple de trouver la liste des contrôles positifs publiée par l'ITF, commente la Fédération internationale par la voix d'un porte-parole. Il n'y a pas d'objectif caché quand les joueuses prennent une pause. Quand elles veulent revenir, elles doivent remplir leurs obligations en matière de lutte antidopage. » Stuart Miller, responsable de l'antidopage à l'ITF, précise que le but est d'annoncer la décision trois mois maximum après que le joueur a été informé des charges pesant contre lui. Il ajoute : « Il n'y a pas de suspension ''cachée'' ou ''silencieuse'' . »Alexia Dechaume-Balleret, désormais consultante pour la fondation Sport4Life, n'y croit pas :« Quoi qu'il arrive, il n'y aura jamais aucune transparence. Tout n'est pas sorti, et tout ne sortira pas, et tous les joueurs et les joueuses ne sont pas à égalité là-dessus. Ce qui compte, c'est l'image et les retombées pour les circuits ATP et WTA. »Clément Guillou Anthony Hernandez A Dresde, capitale du land de Saxe, le Borussia Dortmund s'attend à une soirée mouvementée en huitième de finale du Pokal, la Coupe d'Allemagne de football. Ancien club phare de la République démocratique allemande (RDA) avec huit titres de champion et sept coupes nationales entre 1953 et 1990 – seul le Dynamo Berlin a fait mieux –, le Dynamo Dresde reste une redoutable équipe de coupe même s'il a perdu de son éclat avec la réunification.Descendus en troisième division à la fin de la saison dernière, après trois ans dans l'antichambre de la Bundesliga, les Saxons se sont offert les millionnaires de Schalke 04 au premier tour de la compétition, en août 2014 (2-1). Au deuxième tour, en octobre, Dresde a battu Bochum, pensionnaire de deuxième division (2-1, après prolongations). De quoi fêter dignement son retour en Coupe d'Allemagne après avoir été exclu de la compétition en 2013-2014 à cause des débordements répétés d'une frange extrême de ses supporteurs.Club de la « police du peuple »Le Dynamo a été créé en 1950 sous l'appelation SG Deutsche Volkspolizei Dresden : le club de la police officielle et des fameux « VoPos » (ses officiers). Pour effacer ce lourd héritage, il a été renommé SG Dynamo Dresde en 2007. En 1991, en compagnie du Hansa Rostock, il est l'un des deux seuls clubs est-allemands à être intégrés au championnat de première division. Il s'y maintient quatre saisons avant de sombrer jusqu'au quatrième niveau allemand. Toujours mieux que son voisin et rival du Lokomotiv Leipzig, qui connaît l'humiliation d'un nouveau départ du onzième échelon en 2004 après des déboires financiers.  >> Lire : Leipzig, la ville où le football fait le grand écartDésormais joueur de Darmstadt (en Hesse), le défenseur français Romain Brégerie a évolué trois saisons à Dresde entre 2011 et 2014. Capitaine lors de sa dernière année, le Bordelais a été marqué par l'engouement suscité par ce club. « C'est un club hors du commun. Le soutien de la ville envers le Dynamo est exceptionnel des tout petits jusqu'aux mamies et aux papys. On est supporteurs de génération en génération », raconte-t-il.A 28 ans, le joueur, passé notamment par Metz et Châteauroux, décrit un club où le poids de l'histoire se fait sentir : « Il y a un musée dédié au club dans le stade. Un salarié est spécialement chargé de la partie historique. Une fois, alors que l'équipe traversait une mauvaise passe, on a eu le droit à deux heures de films et de diapos destinées à nous rappeler l'identité du Dynamo, celle d'un club de travailleurs. » Dans son enceinte du Stadion Dresden, le Dynamo joue devant une moyenne de presque 25 000 spectateurs, avec des pointes à près de 30 000 billets vendus lors des affiches de Coupe d'Allemagne. Face au Borussia, le Dynamo jouera à guichets fermés. « Le Dynamo est un club populaire, qui ressemble par cette ferveur à l'OM. Il y a beaucoup d'attentes et forcément, avec la relégation, les choses se sont mal passées », explique le Lyonnais Mickaël Poté, international béninois et joueur du Dynamo Dresde de 2011 à 2014.Climat de violenceCet incroyable soutien populaire peut en effet vite se retourner contre ses propres joueurs. Lors du dernier match face à l'Arminia Bielefeld en mai 2014, synonyme de relégation (défaite 3-2), des supporteurs déploient une banderole digne d'un mauvais Far West : « Vous avez une heure pour quitter la ville ». Les joueurs sont escortés par la police à la sortie du stade. Ces dernières années, avant l'exclusion du club lors de la Coupe d'Allemagne 2013-2014, les incidents impliquant certains hooligans du Dynamo s'étaient multipliés. En 2011, lors d'un match de Coupe, déjà face au Borussia, des fans mettent le feu aux toilettes du WestfalenStadion de Dortmund avant, l'année suivante, de semer le désordre dans les rues d'Hanovre à plus de 400 excités. Les deux anciens joueurs français ne s'attardent pas trop sur cet aspect sulfureux. « J'avais entendu parler du problème des supporteurs avant d'arriver et au début de mon passage au Dynamo. Je n'ai jamais ressenti cela personnellement. Cela reste un mystère pour moi. D'ailleurs le club a toujours mené une action contre le racisme », raconte Romain Brégerie. Pour Mickaël Poté, ce n'est pas à Dresde directement qu'il a éprouvé un malaise. « Ma femme et mes enfants n'ont jamais eu de problème. Dans la ville, je n'ai jamais ressenti de violence, dans les environs si, notamment lors d'un match à Chemnitz [à 60 km à l'ouest de Dresde] », se souvient-il. Lorqu'on lui parle du mouvement Pegida, qui rassemble tous les lundis dans la ville depuis octobre 2014, des islamophobes et des extrêmistes, le joueur désormais exilé à Nicosie laisse transparaître son agacement : « J'en ai entendu parlé et ça m'a touché et énervé. Je suis parti à temps... »>> Lire aussi : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe » Alors qu'à une centaine de kilomètres de Dresde se construit depuis 2009 l'ambitieux projet aux forts accents de marketing du RB Leipzig, entité fondée à partir du néant par la multinationale de la boisson énergisante Red Bull, le Dynamo Dresde tente malgré ce climat de violence de maintenir vaille que vaille son identité de club populaire et historique. Huitième de la troisième division après 27 journées, une nouvelle performance en Coupe face à un grand d'Allemagne offrirait certainement un supplément d'âme bienvenu dans la rude course à l'accession en deuxième division.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Eux aussi, ils existent. Les supporteurs de Pro D2 ont des revendications, et ils les font entendre. Leur mot d'ordre ? Empêcher à tout prix le projet de la Ligue nationale de rugby (LNR), qui envisage d'organiser le championnat de deuxième division la saison prochaine en pleine semaine, le jeudi et le vendredi, au lieu des week-ends.Ce créneau serait idéal pour les chaînes de télévision désireuses d'éviter la concurrence du Top 14, le championnat de première division. Mais d'un autre côté, il compliquerait la vie de milliers de supporteurs. Certains d'entre eux ont déjà lancé une pétition pour exprimer leur opposition au projet de la LNR, qui prendra sa décision « dans les prochaines semaines », comme l'a annoncé son comité directeur, mardi 3 mars, à Paris.L'idée de cette pétition revient aux Ultras Sapiac, un groupe de 270 supporteurs de l'US Montauban (Tarn-et-Garonne) qui a su collecter plus de 7 000 signatures en provenance de toute la France. Jean-Marie Soula en est le coprésident :« Ce que les membres de la Ligue oublient, c’est qu'à côté des matchs, il y a toute une organisation : en dehors de leur travail, des bénévoles viennent deux ou trois heures à l'avance pour préparer la rencontre, les enfants des écoles de rugby viennent également pour faire les ramasseurs de balles. Mais qu’est-ce que vont en faire leurs parents, si les matchs se terminent le jeudi à 23 heures ? »Et de poursuivre, pour le moins alarmiste :« A terme, la Pro D2 risque de mourir. On risque d'avoir moins d’abonnements, moins d’entrées au stade, moins de recettes à la boutique du club, et moins d'ambiance dans le stade… Si on joue en semaine, les supporteurs qui viennent des différentes villes de notre département ne pourront même pas aller voir nos matchs à domicile. Et je ne parle pas des matchs à l'extérieur ! Nous, les ultras de Montauban, on arrive parfois à se déplacer à quatre bus, mais là, si on joue le jeudi et le vendredi, ce serait fini. »Cette saison, les soirs de match à domicile, l'US Montauban accueille entre 4 600 et 7 500 spectateurs sur 12 000 possibles. Une affluence qui place le stade Sapiac dans la fourchette haute du championnat en compagnie de Pau, Perpignan et Agen, le trio de tête parmi les seize pensionnaires de Pro D2.  A l'évidence, ces affluences ne suffisent pas à la Ligue nationale de rugby. A terme, la LNR souhaiterait principalement augmenter les audiences télés de la Pro D2, qui peinent parfois à atteindre la barre des 100 000 télespectateurs suivant les matchs et les diffuseurs (France 3 Région, Sport+, Eurosport). Ces audiences, la Ligue souhaiterait à l'avenir les améliorer en organisant la Pro D2 sur un créneau différent que celui du Top 14, programmé le week-end. D'où cette possibilité du jeudi et du vendredi pour attirer un diffuseur unique, voire augmenter le montant annuel des droits télés que rapporte la Pro D2, pour l'instant à peine supérieur au million d'euros.Cette perspective séduit Alain Carré, président du club de Colomiers, et l'un des trois dirigeants de Pro D2 présents au comité directeur de la Ligue :« Les clubs ont été consultés, on les a interrogés, une majorité de présidents s'est jusque-là prononcée de manière favorable. De mon point de vue, je pense que ce serait une bonne chose de trouver ce nouveau créneau pour donner une identité à la Pro D2. Ce n’est pas uniquement financier, c’est une question d’exposition. »  Cinq chaînes se seraient déjà manifestées pour répondre à la consultation lancée par la Ligue le 18 décembre 2014, en marge de l'appel d'offres concernant le Top 14. Plusieurs points resteraient à trancher : la répartition des matchs entre le jeudi et le vendredi, l'horaire des rencontres, la présence ou non d'un multiplex permettant un tour d'horizon dans tous les stades ou encore la création d'un magazine d'information sur la Pro D2…UN PRÉCÉDENT EN FOOTBALL« Aujourd'hui, tout est traité entre deux parties, la LNR et la télé, mais nous, on veut faire comprendre qu’il y a une troisième partie et qu’on aimerait bien être consultés, ajoute Jean-Marie Soula, qui souhaite faire entendre la voix des supporteurs. S'il n'y avait pas eu une fuite dans un article du Midi olympique, on nous aurait mis devant le fait accompli pour la saison prochaine. Et puis point barre, “débrouillez-vous”. »Quelques années plus tôt, dès la saison 2004-2005, plusieurs amateurs de football avaient fondé le collectif SOS Ligue 2 - toujours actif - pour lutter également contre la programmation des matchs le vendredi. En vain. Même si quelques-unes de leurs rencontres ont lieu le samedi, les footballeurs de deuxième division française disputent aujourd'hui l'essentiel des matchs le vendredi, et certains le lundi.Marc Baget, troisième-ligne de l'AS Béziers, se déclare en tout cas favorable « à un changement de calendrier le jeudi et le vendredi » pour la Pro D2 de rugby :« A partir du moment où on est professionnel, on peut jouer aussi bien le jeudi que le dimanche. Et surtout si le fait d'être vus à la télévision permet aux joueurs d'avoir plus facilement des sponsors personnels. Pour l'instant, pour les joueurs de Pro D2, c'est quasiment le néant. Moi, je suis sous contrat avec Adidas, mais je suis l'un des rares à avoir ce genre de contrat dans mon équipe.»Lentement mais sûrement, depuis 1995, la professionnalisation du rugby fait son œuvre. Même en deuxième division.Nous sommes en place à Carcassonne, nous sommes dimanche et nous ne voudrons jamais jouer en semaine! @AllezSapiac http://t.co/iK6HD3Hnhb— Ultras Sapiac (@UltrasSapiac)require(["twitter/widgets"]);Adrien PécoutJournaliste au Monde 03.03.2015 à 12h02 • Mis à jour le04.03.2015 à 11h32 | Stéphane Mandard L'affaire met en émoi l'Allemagne. Le VfB Stuttgart et le SC Fribourg, deux clubs de la puissante Bundesliga, le championnat de football allemand, sont accusés d'avoir eu recours à un programme de dopage à base d'anabolisants à la fin des années 1970 et au début de la décennie suivante. Le scandale est d'autant plus retentissant outre-Rhin que l'actuel sélectionneur des champions du monde 2014, le vénéré Joachim Löw, a porté les couleurs de ces deux clubs lorsqu'il était joueur : à Fribourg de 1978 à 1980 et de 1982 à 1984, à Stuttgart lors de la saison 1980-1981.La grenade a été dégoupillée lundi 2 mars par le professeur Andreas Singler, membre de la commission d'évaluation sur la médecine du sport à Fribourg. Il y a quelques années, ladite commission, qui a été mise en place en juin 2007, avait apporté la preuve que la clinique universitaire de Fribourg avait été l'une des plates-formes du dopage en Allemagne de l'Ouest, notamment de l'ancienne équipe cycliste de Jan Ullrich, Deutsch Telekom, à la fin des années 1990.« Des documents dangereux pour plusieurs clubs »L'un de ses anciens médecins, le traumatologue du sport Armin Klümper, est aujourd'hui pointé par la commission pour avoir organisé le dopage des deux clubs de foot du Bade-Wurtemberg (sud de l'Allemagne). Dans un communiqué publié lundi 2 mars, la présidente de la commission, Letizia Paoli, écrit que, « pour la première fois, des documents font état d'un dopage systématique aux anabolisants également dans le football professionnel allemand. Parmi les clubs concernés, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, se trouvent l'équipe de Bundesliga du VfB Stuttgart et l'équipe de deuxième division du SC Fribourg ».Selon une source proche du dossier contactée par Le Monde, d'autres clubs seraient évoqués. « Il y a des documents dangereux pour plusieurs clubs », confie la même source, qui a également eu accès aux épreuves de l'autobiographie du médecin, dont la publication a été bloquée par son épouse. Dans le manuscrit, rédigé au début des années 2000, Armin Klümper, qui aura 80 ans en mai, évoque aussi sa « relation de confiance » avec des footballeurs du Bayern Munich, Karlsruhe, Nuremberg ou encore Hambourg. En 1987, l'hebdomadaire Der Spiegel racontatit qu'une des légendes du Bayern, Paul Breitner, avec ses partenaires Karl-Heinz Rummenigge (qui préside aujourd'hui le conseil d'administration du club bavarois) et Uli Hoeneß (président déchu) avait lancé une quête pour aider Armin Klümper a réglé une lourde facture auprès du fisc allemand. Les « dossiers Klümper », comme les nomme la commission, comprennent une soixantaine de pages qui mettent en évidence « la manipulation systématique dans le cyclisme et le football du professeur Armin Klümper ». Ces documents ont été exhumés seulement en décembre 2014. Ils sont issus d'une enquête menée par le parquet de Fribourg sur les agissements du docteur Klümper entre 1984 et 1989. Cette année-là, le médecin avait été condamné à une simple amende. Deux ans plus tôt, les doutes étaient apparus au grand jour sur les méthodes du médecin quand l'une de ses « clientes », l'heptathlonienne Birgit Dressel, était morte brutalement à 26 ans, en avril 1987, quelques mois après avoir terminé quatrième des championnats d'Europe d'athlétisme à Stuttgart. L'autopsie révéla la présence d'une centaine de médicaments dans son organisme, dont des anabolisants.Low : « le dopage n'a aucune place dans le sport »La commission d'évaluation sur la médecine du sport à Fribourg a mis la main sur les « dossiers Klümper » à la fin de janvier et juge aujourd'hui ces informations suffisamment « graves » pour envisager de les rendre publiques. Le VfB Stuttgart a indiqué qu'il ne pouvait pas vérifier ces informations en l'absence de documentation mais a assuré que « le professeur Klümper n'avait jamais été le médecin du club ». Entraîneur du VfB de 1976 à 1979 et de 1980 à 1982, Hans-Jürgen Sundermann a estimé que ces accusations étaient « absurdes ». Le club du Bade-Wurtemberg avait été sacré champion d'Allemagne en 1984 avec dans ses rangs plusieurs grands noms du foot germanique comme Hansi Müller ou les frères Bernd et Karlheinz Förster. Dans un récent documentaire de la radio SWR, Karlheinz Förster, qui a par la suite porté les couleurs de l'Olympique de Marseille, a reconnu avoir « fait quelque chose d'irresponsable » avec le professeur Klümper.La réaction de Joachim Löw, elle, est parvenue mardi dans une déclaration à l'agence d'informations sportives allemande SID : « le dopage n'a aucune place dans le sport, je le désapprouve complètement. C'est aussi vrai dans ma carrière de joueur que ça le reste aujourd'hui dans mon rôle de sélectionneur ». Stéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.03.2015 à 08h55 • Mis à jour le03.03.2015 à 09h07 Mick Schumacher, fils du septuple champion du monde de Formule 1 allemand Michael Schumacher, débutera en avril en monoplace en intégrant l'équipe néerlandaise Team van Amersfoort en Formule 4, a annoncé l'écurie lundi. « Nous avons remarqué ses qualités lors de courses d'essai et nous nous réjouissons par avance de la réussite de la saison », a commenté Fritz van Amersfoort, patron de l'écurie, en officialisant l'engagement de l'adolescent de 15 ans.Mick Schumacher skiait avec son père, le 29 décembre 2013 dans les Alpes françaises, lorsque ce dernier a violemment percuté un rocher à la tête, avant d'être plongé plusieurs mois dans le coma. Rapatrié en septembre dernier chez lui, en Suisse, il y poursuit sa convalescence, sans information récente de son entourage sur son état de santé.« Chemin progressif »Champion d'Europe et vice-champion du monde juniors de karting en titre, Mick Schumacher est engagé dans la première de ses huit courses de la saison les 25 et 26 avril à Oschersleben (nord de l'Allemagne), pour une conclusion les 3 et 4 octobre à Hockenheim (sud du pays). Il découvrira les 20 et 21 juin le circuit belge de Spa-Francorchamps, où son père avait débuté dans la formule 1 en 1991, puis le mythique circuit allemand du Nürburgring, considéré comme l'un des plus exigeants du monde, mi-août.Selon la porte-parole de la famille Schumacher, Sabine Kehm, Mick va abandonner le karting pour se consacrer à la monoplace. La Formule 4, créée en 2014, est un championnat de promotion permettant aux jeunes pilotes de faire leurs armes sur des voitures plus légères que dans la catégorie reine. « On offre ainsi un chemin progressif aux talents, de la Formule 4 à la Formule 1 en passant par la Formule 3, le tout avec les standards de sécurité les plus modernes », avait déclaré le président de l'Automobile club allemand ADAC, Hermann Tomczyk, en présentant ce nouveau championnat. 02.03.2015 à 18h19 • Mis à jour le05.03.2015 à 12h01 | Philippe Ridet (Rome, correspondant) Il n’y a plus d’argent pour payer les stewards du stade Ennio-Tardini, plus d’eau chaude dans les douches, plus d’avion ni de bus pour assurer les déplacements. Résultat : les joueurs du FC Parme, actuellement dernier de Serie A, le championnat italien de pemière division, n’ont pas pu disputer leur rencontre dans leur stade contre Udine, le 22 février, et envisageaient sérieusement de se rendre à Gênes, le 1er mars, avec leurs propres véhicules avant que le match ne soit en définitive annulé. Le club, qui reçoit l’Atalanta Bergame dimanche, pourrait quitter la compétition avant la fin de la saison. Il faut remonter à la saison 1942-1943 pour trouver une équipe professionnelle interrompant sa saison avant son terme. Il s’agissait du FC Palerme, et les Américains venaient de débarquer en Sicile.En revanche, il suffit de remonter aux années 1990-2000 pour comprendre les déboires des Gialloblu (« Bleu et Jaune »), deux fois vainqueurs de la coupe de l’UEFA en 1995 et 1999. A cette époque-là, l’argent coule à flot dans cette ville tranquille et prospère de 200 000 habitants. La société agroalimentaire Parmalat et son président-fondateur Calisto Tanzi s’occupent de tout : des emplois, de la croissance, du football. Attirés par les gros salaires plus que par la qualité du jambon, les grands joueurs (Brolin, Taffarel, Veron, Cannavaro, Buffon, Thuram, Biaggio, Crespo) et les entraîneurs de renom (Ancelotti, Prandelli) marquent l’histoire du club. En 2003, tout s’effondre dans le plus grand scandale financier que l’Italie ait connu. Un trou de 14 milliards d’euros est découvert dans les comptes de Parmalat. Près de 135 000 épargnants voient leurs économies englouties. Calisto Tanzi est condamné à dix-sept années de réclusion pour « banqueroute frauduleuse ». « Manenti a acheté un club de Serie A, pas une charcuterie de campagne » Commencent alors les années noires du FC Parme. Habitué au sommet, le club, privé de sa manne, découvre le ventre mou du championnat, les relégations évitées de justesse, les qualifications in extremis pour la Ligue Europa. Pas de quoi faire la « une » de la Gazetta dello Sport, la bible du football italien. Minée par des scandales politiques, la ville décline et confie son sort à un jeune maire du Mouvement 5 étoiles. L’aéroport est sur le point de fermer. La programmation du Teatro Verdi, autrefois temple de l’art lyrique, n’est plus ce qu’elle était. Le stade Tardini sonne creux. Antonio Cassano, sa seule vedette, a déjà fait ses valises à l’intersaison. Comme ses coéquipiers, il n’était plus payé depuis des mois.Mais le spectacle doit continuer. Alors que l’UEFA interdit au club de disputer la Ligue Europa cette saison en raison du non-respect des règles du fair-play financier, les instances du football italien ne trouvent rien à redire à l’engagement du FC Parme en Serie A. Pourtant quelques signaux avant-coureurs auraient dû les inquiéter. Pourquoi le club salariait-il 250 joueurs pour 50 millions d’euros par an ? Pourquoi, en décembre 2014, le FC Parme a-t-il été vendu à une mystérieuse société chypriote fondée un mois auparavant avec un capital de 1 000 euros ?… Pourquoi a-t-il été revendu presque aussitôt à un entrepreneur de Brescia, Giampietro Manenti, dont la société, Mapi Group, est domiciliée dans un pavillon de Slovénie avec un capital social de 7 500 euros ? « Manenti a acheté un club de Serie A, pas une charcuterie de campagne », se désole le maire.Chaque jour qui passe rapproche le club – dont la dette est passée de 16 millions d’euros en 2006 à 197 millions d’euros aujourd’hui – de la faillite pure et simple. Ni la ville ni les instances du football, qui ont assisté à ce gâchis, ne semblent disposées à sauver au moins la fin de saison du FC Parme. Rétrogradé en Serie B, le club pourrait être mis aux enchères.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.03.2015 à 15h56 • Mis à jour le02.03.2015 à 16h32 La police britannique des transports a annoncé, lundi 2 mars, enquêter sur un nouvel incident impliquant des supporteurs du club de football de Chelsea, qui auraient eu un comportement raciste à bord d'un train dimanche soir.Des passagers d'un train reliant Londres et Manchester ont rapporté « des comportements racistes et abusifs » de fans. La police des transports est intervenue à bord, faisant quitter le train à quatre personnes tandis que quatre autres en descendaient de leur propre chef.Cet incident a eu lieu après que Chelsea eut remporté, dimanche, la Coupe de la Ligue anglaise en battant Tottenham (2-0) au stade de Wembley, à Londres. « Nous avons parlé à deux témoins et l'enquête se poursuit », a déclaré lundi un porte-parole de le police des transports.>> Lire : « Les actes racistes de supporteurs de Chelsea dans le métro parisien »Les supporteurs de Chelsea sont déjà sous le feu des projecteurs en raison d'un autre incident raciste dans le métro parisien le 17 février. Des hommes y avaient été filmés en train d'empêcher un passager noir de monter dans une rame et de chanter « nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça », quelques heures avant le 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Paris - Saint-Germain (1-1).Dans ce dossier, la police londonienne avait annoncé avoir identifié plusieurs personnes. Une enquête a également été ouverte en France, et Chelsea a de son côté interdit temporairement de stade cinq de ses supporteurs soupçonnés d'être impliqués dans l'incident. Ils encourent une interdiction à vie de stade si leur implication est confirmée. Adrien Pécout Jusque-là, il les avait toujours couverts avec une bienveillance qui pouvait aller jusqu'à agacer. Dimanche 1er mars, au lendemain de la défaite au Stade de France contre les Gallois (20-13),  Philippe Saint-André a changé de discours. Place à la critique frontale. A sept mois et cinq matchs de la Coupe du monde, pour la première fois, le sélectionneur des Bleus a lâché publiquement ses joueurs. « Ça fait trois ans que je les couve, que je suis derrière eux, a pesté Saint-André, entré en fonction à la fin de l'année 2011 à la place de Marc Lièvremont. Mais, au haut niveau, il faut savoir gagner les matchs, combattre. Le maillot de l'équipe de France doit te sublimer, tu dois être un gladiateur. »Lire aussi : Le pays de Galles rabaisse la France au rang de « petite nation »Le sélectionneur est colère, et il y a de quoi. Après une victoire timorée et sans le moindre essai contre l'Ecosse (15-8), puis des revers face aux Irlandais (18-11) et donc face aux Gallois, le XV de France a déjà abandonné tout espoir de remporter le Tournoi des six nations cette année. Pour le suspense à l'approche des déplacements en Italie (15 mars) puis en Angleterre (21 mars), on repassera... Depuis le passage au professionnalisme, en 1995, Saint-André est pour l'instant le seul entraîneur français à n'avoir jamais remporté le trophée. « Ce qui est sûr, c'est qu'à partir du 4 juillet ça va bosser, on va aller encore plus loin », a-t-il tonné. Cette date marquera le début de la préparation pour la prochaine Coupe du monde en Angleterre et au pays de Galles (septembre-octobre), compétition que la France n'a jamais semblé aussi peu en mesure de gagner. « Il va falloir y aller, se battre. Le rugby c'est du combat, de l'humilité, mais c'est surtout un sport collectif. On n'a pas besoin de starlettes. Au rugby, c'est l'équipe, la star, et on a besoin de champions. Hier [samedi], des champions, je n'en ai pas vu ou pas beaucoup. »Diaphanes pour certains, inconstants pour d'autres, aucun des Bleus n'a réellement convaincu face aux Gallois. « Si certains trouvent que le très haut niveau c'est trop dur, ils ont mon téléphone. S'ils ne sont pas prêts à faire des efforts, qu'ils m'appellent, j'en prendrai un autre. Même un gamin de 20 ans qui n'a pas de temps de jeu en Top 14. »Le temps presse. Il ne reste plus que cinq matchs avant le lancement de la Coupe du monde – les deux du Tournoi suivis de trois matchs amicaux l'été prochain – et Saint-André n'est toujours pas parvenu à dégager une équipe type. Au point d'avoir usé le week-end dernier sa quinzième charnière, composée cette fois-ci des Clermontois Camille Lopez et Morgan Parra. Plutôt fâcheux, quand on sait à quel point l'entente entre le demi de mêlée et l'ouvreur requiert des automatismes. « ON EN A PRIS PLEIN LA GUEULE »Après des mois et des mois de sourires contrits et d'autoflagellation, les critiques de Philippe Saint-André à l'encontre de ses Bleus peuvent surprendre. Simple stratégie de communication pour se défausser sur ses joueurs ? Contesté par la vox populi, l'ancien entraîneur de Toulon a en tout  cas toujours bénéficié jusqu'à présent du soutien de ses dirigeants.Malgré son faible bilan (14 victoires, 19 défaites et 2 matchs nuls), l'ancien ailier international exclut d'abandonner son poste de sélectionneur à seulement quelques mois de la Coupe du monde, l'objectif de tout un mandat. « Je ne suis jamais parti du navire, tant en tant que joueur, capitaine, manager, entraîneur ou père de famille [il a deux enfants]. Je ne quitte jamais le navire. On m'a donné un rôle, une position, préparer cette équipe pour la Coupe du monde, pour que l'on fasse une grande Coupe du monde et je vais me battre tous les jours pour faire ça. Je vais mourir avec mes convictions. »En préambule de ces déclarations à la schlague devant la presse, le « pater familias » avait réuni ses joueurs une heure plus tôt pour une première salve de critiques en interne. « C'était assez virulent. On en a pris plein la gueule. Il nous a dit qu'il s'était senti trahi », lâchera l'un des joueurs au quotidien sportif L'Equipe.Sous tension, Philippe Saint-André s'appuie depuis la rentrée de 2014 sur l'aide de Serge Blanco. L’ancienne vedette du XV de France, par ailleurs vice-président de la Fédération française de rugby (FFR), a été parachutée par son président et ami, Pierre Camou, en tant que responsable du « comité de suivi » chargé de surveiller les performances de soixante-quatorze joueurs inscrits sur une liste prédéfinie.« Avec Serge, on peut se contacter six fois par jour au téléphone, et parfois ne pas se parler pendant trois ou quatre jours, assurait au Monde Saint-André, qui récuse toute idée d’ingérence. La décision de former le groupe des trente joueurs pour la Coupe du monde m’appartiendra. » Et si l'on se fie à ces dernières déclarations, certains titulaires contre les Gallois auraient du mouron à se faire. Adrien PécoutJournaliste au Monde Véronique Malécot C'est finalement mercredi 18 mars à 9 heures (mardi 17, à 21 heures en France) que le départ de la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, le tour du monde à la voile et en équipages, sera donné à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Les organisateurs de l'épreuve n'ont voulu faire prendre aucun risque aux équipages des six bateaux encore en course. Des conditions météorologiques dantesques dans le sillage du cyclone Pam, qui a ravagé les îles du Vanuatu dans la nuit du 13 au 14 mars, les ont amenés à repousser par trois fois le départ pour Itajai, au Brésil, initialement prévu le 15 mars. Les concurrents devraient arriver à destination début avril, au terme d'une étape longue de 6 776 milles (12 550 km).La sécurité avant toutBien que ce retard pose des problèmes logistiques aux organisateurs de la course et aux équipes « terre » des équipages, ces reports ont été bien accueillis par les skippeurs. Le cyclone risquait de poursuivre sa course le long des côtes néo-zélandaises sur la route des marins. « La sécurité avant tout. Nous prenons cette décision maintenant car nous ne connaissons pas exactement le trajet de ce cyclone à l'heure actuelle, expliquait dès le 12 mars à l'annonce du premier report Knut Frostrad, le directeur de la course. Notre principal sujet d'inquiétude est l'état de la mer plus que du vent. Les bateaux peuvent supporter des vents très forts mais il y aura des vagues énormes le long de la côte néo-zélandaise et il n'y a rien pour s'abriter. »Le 13 mars, les organisateurs ont finalement décidé d'un nouveau report à mardi, la trajectoire du cyclone Pam étant encore trop incertaine. Cette décision, prise en concertation avec les skippeurs, a fait l'unanimité. « Ça aurait été complètement dingue d'envoyer les gars dans des vents de 100 nœuds [185 km/h], expliquait Bouwe Bekking (Team Brunel), qui s'est fait leur porte-parole. Ce n'est plus une course dans ces conditions. Si quelqu'un avait cassé dès la première nuit, cela aurait faussé la course. C'est une très bonne décision. »Il aura fallu un troisième et ultime report pour trouver la bonne fenêtre météo. Même si le cyclone Pam a finalement épargné la Nouvelle-Zélande, il reste virulent. Devant les prévisions météorologiques, certes plus clémentes, quatre des six équipages ont préféré que le départ soit encore repoussé de quelques heures. « Il n'y a pas beaucoup de marins à avoir navigué près d'un cyclone. En partant mardi, nous aurions eu entre 35 et 40 nœuds [65-75 km/h] de vent et cela pour une durée de cinq à sept jours, ce qui ne sera pas le cas avec un départ mercredi », se réjouissait Libby Greenhalgh, navigatrice à bord de Team SCA.La route du cycloneUne autre solution aurait été d'imposer un parcours mettant les concurrents à l'écart de la route du cyclone mais cela aurait limité leurs possibilités tactiques, et aurait enlevé beaucoup d'intérêt à l'étape. En refusant cette option et en retardant une nouvelle fois le départ, le comité de course a fait le choix de l'intérêt sportif et de la sécurité. Ce type de décision, fréquent pour des courses plus modestes, l'est beaucoup moins pour des épreuves telles que la Volvo Ocean Race, dont les bateaux et les équipages sont préparés pour affronter les conditions les plus dures, qu'on ne peut jamais exclure sur de grandes distances.Au classement général provisoire, Abu Dhabi Ocean Racing (Emirats arabes unis), skippé par Ian Walker, et Dongfeng Race Team (Chine), mené par le Français Charles Caudrelier, sont premiers ex-aequo avec 8 points, devant Team Brunel (Pays-Bas, Bouwe Bekking), troisième avec 14 points. Samedi 14 mars, lors de la régate in-port qui s'est déroulée en baie d'Auckland, les filles de Team SCA (Suède), emmenées par Sam Davies, ont remporté la première place devant Team Brunel et Mapfre (Espagne). Pour l'instant, cette victoire ne modifie pas le classement général. Les courses in-port ne seront prises en compte qu'à la fin de l'épreuve pour départager les ex-aequo.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Quentin Moynet L'équation est simple. Si elle encaisse moins de trois buts contre Arsenal mardi au stade Louis-II (à suivre en direct à partir de 20h45), l'AS Monaco sera qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Vainqueurs surprise du huitième de finale aller à l'Emirates Stadium en Angleterre (3-1), les Monégasques sont en position idéale pour intégrer le Top 8 européen pour la première fois depuis 2004 et leur finale perdue contre le FC Porto de José Mourinho.Pourtant, sur le Rocher, le mot d'ordre est la prudence. « On a un avantage de deux buts à la mi-temps de notre opposition, mais rien n'est fait, prévient Leonardo Jardim, méfiant. Arsenal est une super-équipe qui, avec certitude, va nous donner beaucoup de difficulté. Ce sera certainement le match le plus compliqué pour nous cette saison. »L'entraîneur portugais de l'ASM a certainement vu le Real Madrid, facile vainqueur de Schalke 04 à l'aller en Allemagne (2-0), frôler la catastrophe au stade Santiago Bernabeu, le 10 mars, en concédant une improbable défaite (4-3). Il se souvient probablement aussi de la frayeur vécue par le Bayern Munich il y a deux ans, au même stade de la compétition. Après avoir gagné (3-1) à Arsenal, précisément, les Munichois avaient failli passer à la trappe en s'inclinant 2-0 devant leur public. Un score qui ravirait toutefois les Monégasques qui se souviendront sans doute que, cette saison-là, les Bavarois étaient allés au bout.« Nous sommes ici pour cela, assure Arsène Wenger, de retour sur le Rocher où il a entraîné le club de la Principauté entre 1987 et 1994. L'entraîneur français d'Arsenal ne manquera pas d'utiliser ce match à Munich pour motiver ses troupes : « Monaco est dans une position favorable, mais nous avons l'expérience, la volonté. Il faut croire que l'on est capable de le faire. Il faut donner le maximum de nous-mêmes. Le football ne peut se prédire. Mais je peux prédire que nous avons l'envie. On sait que tout peut arriver, même positivement. Si on n'y croyait pas, on ne serait pas venu. »« Jouer comme s'ils avaient perdu à l'aller »Fort de son avantage de deux buts au coup d'envoi, Monaco pourrait être tenté de gérer en s'appuyant sur une défense qui a fait merveille à l'Emirates. « Monaco est solide, avec un très bon gardien [Subasic], mais tout va très vite, explique au Monde l'entraîneur de Montpellier, Rolland Courbis. Si Arsenal ouvre le score... Il faudrait que les Monégasques jouent ce match comme s'ils avaient perdu 2-1 à l'aller, avec un but à remonter. La pire des choses, ce serait de perdre en ayant des regrets. »« Il faudra bien défendre, mais on ne pourra pas le faire tout le temps », confirme le défenseur portugais Ricardo Carvalho du haut de ses 87 matches de Ligue des champions. « Il ne faudra pas reculer ou montrer qu'on a peur d'eux, poursuit Nabil Dirar. On a nos armes. On sait bien jouer le contre. » Jouer pour ne pas paniquer, c'est le message qu'a transmis Jardim à ses joueurs. « On va aborder ce match de la même manière que les autres matches en Ligue des champions, où nous avons été plus réguliers qu'en championnat cette saison, explique-t-il. Nous ne penserons pas au résultat mais à notre jeu. Il faudra être aussi performant qu'à l'aller. »Monaco peut se rassurer en regardant les statistiques en coupe d'Europe. Depuis l'instauration de la règle du but à l'extérieur en 1969, seules trois équipes se sont qualifiées après avoir perdu 3-1 à domicile, et jamais en Ligue des champions. L'ASM a ainsi 98,2 % de chance de disputer les quarts de finale. « Je ne pense pas que Monaco va se faire éliminer. Trois buts c'est beaucoup, même si Arsenal a un gros potentiel offensif, souffle Rolland Courbis avant d'ironiser sur la défense des Gunners. Surtout, je ne vois pas Monaco ne pas marquer avec Mertesacker en face... Celui qui met une pièce sur Arsenal, il faudra me le présenter. » Lire aussi : Ligue des champions : la jeunesse triomphante de l'AS MonacoQuentin Moynet 17.03.2015 à 09h11 Miami, à la peine depuis le début de saison, a retrouvé lundi son basket pour gâcher une nouvelle fois le retour en Floride de LeBron James avec Cleveland. Les Cavaliers se sont inclinés (106-92) sur le parquet de l'ancien club de James.Comme le 25 décembre 2014 (101-91), le Heat a dominé les Cavaliers grâce à 32 points de Dwyane Wade qui a contrarié James, son grand ami et ancien coéquipier, parti à l'intersaison à Cleveland après quatre finales et deux titres NBA conquis avec Miami.« King James » a certes marqué 26 points et Kyrie Irving 21, mais l'absence de Kevin Love, laissé au repos, a pesé lourd pour Cleveland dominé au rebond (32 contre 45) et particulièrement maladroit au tir (38% de réussite). Lire aussi : LeBron James, attendu comme le messie à « Miserable City »Cleveland qui restait sur quatre victoires de suite, conserve toutefois la deuxième place de la conférence Est (43 victoires pour 26 défaites) tandis que Miami est repassé en 8e position (avec 30 victoires pour 36 défaites).Mais le Heat devra batailler jusqu'à la fin de la saison régulière pour décrocher un billet pour les play-offs convoité également par Indiana et Boston qui ont le même bilan, Charlotte, voire Brooklyn.Golden State est désormais mathématiquement assuré de participer aux play-offs : les Warriors ont battu difficilement les Lakers 108 à 105 et ne peuvent plus finir au-delà de la 8e place avec 53 victoires et 13 défaites. Quentin Moynet « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG. » Après sa saillie de dimanche soir à la suite de la défaite du Paris-Saint-Germain à Bordeaux, Zlatan Ibrahimovic a présenté ses excuses en précisant dans un communiqué que ses propos « ne visaient ni la France ni les Français ». Mais pas un mot sur les arbitres. Contacté par Le Monde, Stéphane Lannoy, le président du Syndicat des arbitres du football d'élite (SAFE), déplore un « déchaînement de haine et de violence verbale ».« Les propos d'Ibrahimovic sont choquants et blessants pour notre corporation. Trop c'est trop, ça suffit ! L'équation “passe en retrait non sifflée = pire arbitre en quinze ans de carrière et pays de merde”, ce n'est pas acceptable. »Si Stéphane Lannoy laisse aux commissions de discipline et d'éthique le soin de sanctionner Ibrahimovic comme bon leur semble, l'arbitre français de 45 ans considère que la sortie du buteur parisien « ne peut pas [être] pass[ée] sous silence ».L'avant-centre risque une sanction allant de trois à quatre matchs, mais il pourra bien être présent lors du choc à Marseille, le 5 avril. Le code du sport prévoit en effet qu'une sanction ne peut pas tomber avant trois semaines à partir du moment où le dossier a été instruit par la commission de discipline, soit le jeudi 19 mars.Trois à quatre matchs de suspensionEn vertu du règlement, l'avant-centre suédois serait condamné à quatre matchs de suspension si la commission retenait contre lui des propos grossiers ou injurieux à l'encontre d'un officiel en dehors du match. Et seulement trois matchs si la commission retenait uniquement l'aspect blessant de ses propos. Au-delà du cas Ibrahimovic, le SAFE dénonce par la voix de son président un climat délétère autour de l'arbitrage dans le football français. « Depuis plusieurs semaines, on observe un lot de dérapages médiatiques, regrette Stéphane Lannoy. Jusqu'où va-t-on aller ? Aujourd'hui, je tire le signal d'alarme. L'arbitrage dans le foot doit être respecté comme dans d'autres sports. » Un respect impossible sans une attitude irréprochable des acteurs. « Les joueurs, les entraîneurs, les présidents, chacun doit adopter un comportement responsable, affirme l'ancien arbitre international. Ils ont valeur d'exemple. »Car lorsque les acteurs dérapent, les spectateurs ne tardent pas à les imiter. Le 13 janvier, le quart de finale de la Coupe de la Ligue entre Saint-Etienne et le PSG (0-1) est interrompu une dizaine de minutes après l'ouverture du score par… Zlatan Ibrahimovic, à cause de projectiles lancés par des supporteurs stéphanois en direction de l'arbitre de surface. Un arbitre qui avait eu le malheur d'accorder un but… valable.A quand la « goal-line technology » en Ligue 1 ?Dimanche soir, à l'issue de la rencontre entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais (0-0), de nombreux Marseillais se sont à leur tour plaints de l'arbitrage de M. Bastien, qui leur a, selon eux, refusé un but valable. Steve Mandanda, André-Pierre Gignac, André Ayew, Rod Fanni et même Vincent Labrune, le président phocéen, tous ont dénoncé avec plus ou moins de véhémence des erreurs à leur encontre. « On peut comprendre certaines réactions quand elles sont mesurées, on comprend la frustration lorsque des décisions contraires sont prises, répond Stéphane Lannoy. Mais combien de ralentis a-t-il fallu pour dire que le ballon avait effectivement entièrement franchi la ligne ? Comment les arbitres peuvent-ils voir ça ? »L'éternel débat sur l'utilisation de la vidéo dans le football revient alors immédiatement à la charge. « Pourquoi pas la goal-line technology, souffle Stéphane Lannoy, qui n'oublie pas les 20 000 arbitres amateurs évoluant en France. On est favorables à tout ce qui peut aider les arbitres, qui sont, je le rappelle, des passionnés de football. » Utilisée lors de la Coupe du monde 2014, la goal-line technology permet de savoir avec certitude si le ballon a entièrement franchi la ligne de but. Problème, elle coûte cher : 400 000 euros par stade, selon le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez. Mais la bonne santé de l'arbitrage français passera peut-être aussi par de tels investissements. Lire aussi : Zlatan et la Ligue 1, l'amour vacheQuentin Moynet Yann Bouchez Un travail de fourmi. Environ cent huit heures d'audition, réparties sur un peu plus de deux mois. Voilà ce à quoi s'est astreint François Jaspart, chargé par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) de rédiger un rapport d'instruction sur l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2 à la fin de la saison 2013-2014, au centre de laquelle figure le Nîmes olympique.L'ex-patron de la police judiciaire de Paris a auditionné 137 témoins, acteurs plus ou moins directs des sept dernières rencontres du club gardois lors de la saison 2013-2014. La plupart des auditions ont été menées en face-à-face, au siège parisien de la LFP, ou à Caen, Nîmes, Istres et Angers. Une poignée de témoins ont été entendus par Skype ou par téléphone. Le match en retard Caen-Nîmes, du 13 mai 2014, a fait l'objet d'une expertise vidéo.Tout ce travail, résumé dans un document de 50 pages, a été porté à la connaissance des membres de la commission de discipline, présidée par Sébastien Deneux. Celle-ci doit se prononcer, au plus tard le 23 mars, sur d'éventuelles sanctions. Des décisions qui pourraient être communiquées dès mardi 17 mars. Lire l'article : le club de Nîmes rattrapé par ses matchs truquésLa commission va en effet à nouveau auditionner à Paris des dizaines d'acteurs de cette affaire lundi 16 et mardi 17 mars. Pour la LFP, il s'agit aussi de se montrer ferme face à d'éventuelles dérives, qui ont conduit à la mise en examen de six personnes pour corruption active ou passive dans le cadre de manifestation sportive pouvant donner lieu à des paris sportifs, dont les présidents de Nîmes et de Caen, Jean-Marc Conrad et Jean-François Fortin.En plus d'un travail de fourmi, M. Jaspart a dû faire preuve d'un certain talent d'équilibriste : parler avec les témoins sans mentionner trop clairement les écoutes téléphoniques issues de l'instruction judiciaire, et auxquelles il est difficile de croire qu'il n'a pas eu accès — la LFP s'est portée partie civile dans l'affaire des matchs présumés truqués.Les dirigeants de la LFP veulent afficher leur désapprobation d'éventuelles pratiques illicites. « Si ces soupçons sont avérés, il s'agit d'une affaire extrêmement grave pour le football dans son ensemble, pour la LFP, organisatrice du championnat, et pour moi-même, à titre personnel, car j'ai toujours placé l'éthique et l'intégrité du football au cœur de mon action », avait ainsi prévenu son président, Frédéric Thiriez, à la fin de novembre 2014, lorsque fut annoncée l'ouverture d'une instruction judiciaire.La LFP veut communiquer sur le sujet, sans en avoir l'air. Le rapport de M. Jaspart a ainsi fuité dans les colonnes de L'Equipe, le 5 mars. Et si, de source proche de la LFP, on assure que la Ligue n'est pour rien dans cette divulgation, le simple fait que le document ait été remis à tous les clubs et les personnes convoquées montre au moins que la fuite d'un tel rapport n'inquiétait pas vraiment en haut lieu.Mais, au-delà de la stratégie de communication, que révèle ledit rapport ? Le Monde, qui a eu accès au document, revient sur les principaux points. Un texte qui, malgré le travail de M. Jaspart, rappelle d'abord ce que Le Monde racontait en janvier, à savoir que cette affaire ressemble à celle de Pieds nickelés du football, du côté de Nîmes, confrontés à la difficile tâche d'arranger des matchs.Lire l'article : Football : ce que révèlent les écoutes sur les matchs présumés truqués de Ligue 2 1. La défense parfois compliquée de Jean-Marc ConradL'ancien président du Nîmes olympique a été plus bavard que lors de sa garde à vue devant les policiers du service central des courses et jeux, puis face au juge d'instruction, en novembre 2014. Jean-Marc Conrad avait alors refusé de parler aux policiers, avant de fournir des réponses très brèves au juge d'instruction.Accompagné de son avocat, Me Michael Corbier, Jean-Marc Conrad a cette fois accepté de répondre aux instructeurs. En conservant la même ligne que devant le juge d'instruction, à savoir qu'il n'a tenté d'arranger aucune rencontre, « sous quelque forme que ce soit ». « Je n'ai jamais eu de connivence avec Serge Kasparian pour arranger les matchs, assure-t-il. D'ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse arranger des matchs avec des présidents et des entraîneurs. Les joueurs ont des primes. » Et il n'hésite pas à enfoncer Serge Kasparian au passage : « Je pense qu'à un moment il se pensait président par procuration avec ses amis Franck Toutoundjian et Michel Moulin. »A la veille du match face à Bastia, en avril 2014, et après avoir dîné avec son homologue corse, Antoine Emmanuelli, dans un restaurant du vieux-port, Jean-Marc Conrad reconnaît avoir parlé au téléphone avec Serge Kasparian. Que se sont-ils dit ? Selon les écoutes téléphoniques de l'instruction judiciaire, M. Conrad a tenu ces propos : « C'est compliqué… On a bien discuté, mais ils ont eu des problèmes avec la brigade des jeux sur des paris… »Mais Me Corbier a beau jeu de faire remarquer à l'instructeur qu'il n'est pas possible pour son client de parler des éléments des écoutes téléphoniques, « dans la mesure où celles-ci sont concernées par l'instruction judiciaire, les déclarations de M. Jean-Marc Conrad à ce sujet devant êtres réservées au juge ».M. Conrad réfute par ailleurs que Michel Moulin, mis en examen pour avoir contacté l'entraîneur de Dijon avant Dijon-Nîmes, ait été son « conseiller officieux » : « Nous étions concurrents dans nos vies professionnelles [les deux travaillaient dans la presse immobilière]. Il est en revanche très ami avec Serge Kasparian. » Il nie par ailleurs avoir donné quelque ordre que ce soit à Franck Toutoundjian, lui aussi mis en examen : « M. Franck Toutoundjian ment. Je ne l'ai jamais mandaté pour quoi que ce soit. »Lire l'article : Itinéraire d’un président déchuLà où la défense de M. Conrad devient plus périlleuse, c'est lorsqu'il lui est demandé pourquoi il a appelé le responsable de la sécurité du club de Caen, Kaddour Mokeddel, alias « Pilou », avant le match du 13 mai 2014. Selon plusieurs des membres du staff du club normand, Pilou leur aurait dit que M. Conrad voulait arranger le match, pour obtenir un nul. Ce que conteste M. Mokeddel lui-même, qui a déclaré aux instructeurs que M. Conrad voulait plutôt « tâter le terrain ».Jean-Marc Conrad explique de son côté qu'il a joint Kaddour Mokeddel pour avoir le numéro de Jean-François Fortin, le président de Caen. Dans le rapport, les instructeurs ne masquent pas leur étonnement, visible à travers la ponctuation : « En ce qui concerne M. Jean-François Fortin, il [Jean-Marc Conrad] avait un numéro de téléphone mais ne savait pas s'il était toujours valable !!! Pour l'information de la commission, M. Jean-François Fortin répond toujours au même numéro. »Enfin, concernant sa conversation avec l'ex-président caennais, M. Fortin, durant laquelle les deux hommes évoquent l'éventualité d'un match nul, M. Conrad nie tout caractère sérieux : « Nous nous sommes chambrés, sur le ton de la boutade, sur le fait qu'un match nul pouvait suffire mais que nous voulions tous les deux gagner. Nous avons toutefois parlé d'autres choses. » 2. Caen-Nîmes : Une expertise (très) succinctement résuméeLe rapport d'instruction mentionne, aux points 2.4.3 et 2.4.4, une expertise confiée à la société Novalimit et menée par Pierre Sallet pour analyser le match Caen-Nimes du 13 mai 2014. Cette expertise a été demandée par la LFP. Le nom de M. Sallet évoquera forcément quelque chose à ceux qui ont suivi l'affaire des paris suspects sur le match de handball entre Montpellier et Cesson-Rennes, le 12 mai 2012 : c'est le même homme qui avait rendu une expertise sur cette rencontre. « Il est à noter que cette société avait réalisé une expertise similaire à la demande de la Fédération française de handball à la suite du match Montpellier-Cesson qui avait fait l'objet de paris suspects, souligne le rapport de M. Jaspart. L'instance judiciaire est en cours… » Mais François Jaspart oublie de souligner que l'expertise de M. Sallet dans l'affaire des paris suspects a été annulée, le 3 décembre 2013, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier. Lui avait notamment été reproché le fait de ne pas avoir informé de sa collaboration « pleine et entière » avec la Ligue nationale de handball, partie civile dans l'affaire.Comment M. Sallet a-t-il travaillé sur le match Caen-Nîmes ? combien de temps a-t-il passé à analyser les vidéos de la rencontre pour tirer ses conclusions ? Le rapport ne répond pas à toutes ces questions. Peut-être par manque d'espace : une seule des 50 pages du rapport est consacrée à résumer l'expertise.Les conclusions de l'expertise, elles, sont claires : « L'ensemble des éléments scientifiques présentés et étudiés dans le cadre de ce rapport d'expertise montre une carence volontaire significative du niveau de jeu des équipes du Stade Malherbe Caen et du Nîmes olympique sur le match de Ligue 2 du 13 mai 2014 qui les oppose. Nos conclusions vont clairement dans le sens d'une entente avant le début du match entre ces deux équipes. »Ce type d'expertise reste néanmoins très contesté. Car comment prouver de manière « scientifique », juste en regardant le match, que certains footballeurs n'ont pas complètement joué le jeu ? De source proche de la LFP, on répond que là n'était pas l'objectif de cette expertise, qui aurait plus été un moyen de « délier les langues » des joueurs et dirigeants interrogés, en leur livrant les conclusions de l'expert, pour les faire réagir dessus.3. Des joueurs qui nient avoir levé le piedParmi les dizaines de joueurs auditionnés par François Jaspart, tous nient avoir « levé le pied » lors d'une rencontre. Les auditions de certains footballeurs semblent parfois avoir été faites dans la langue de La Palice. Ainsi du témoignage de Nicolas Seube, défenseur caennais, qui, selon les instructeurs, « reconnaît avoir commis une faute technique en ratant un dégagement du pied gauche », une erreur qui a abouti à l'égalisation nîmoise.Comment explique-t-il son ratage, alors qu'il précise qu'il sait normalement jouer du pied droit comme du gauche ? « Je loupe mon dégagement », répond-il à l'instructeur, qui note : « Il s'est pris la tête dans les deux mains après le but. » Plus logique que de sourire en levant les bras au ciel, il faut en convenir. Les témoignages des joueurs caennais et nîmois n'ont en tout cas pas donné lieu à de plus grandes révélations.Le témoignage de Cyril Jeunechamp n'a pas apporté de preuve sérieuse de corruption. Le défenseur d'Istres avait été contacté par téléphone par Abdelnasser Ouadah, un ancien joueur professionnel avec qui il gardait des relations régulières, deux jours avant un match contre Nîmes. Selon M. Jeunechamp, M. Ouadah lui aurait dit que « les nouveaux actionnaires du Nîmes olympique avaient pensé à me recruter pour mettre en place leur projet. Je ne pouvais pas lui donner de réponse dans l'immédiat, car je voulais savoir si Istres allait se maintenir en Ligue 2. Il n'a pas insisté. »Et Cyril Jeunechamp ajoute : « Connaissant bien Nasser, je ne pense pas qu'il m'a précisé l'éventuelle demande de Nîmes pour me faire comprendre qu'il fallait lever le pied. » Tant mieux, car M. Jeunechamp, coutumier des coups de sang et des cartons rouges au cours de sa carrière, ajoute : « J'ai effectivement précisé au président [d'Istres, Henry Cremadès] que si M. Abdelnasser Ouadah m'avait clairement proposé de “lever le pied”, je lui aurais cassé la gueule. » On peut le croire sur parole : à la fin de 2012, le défenseur a frappé au visage un journaliste de L'Equipe dont un article lui avait déplu, ce qui lui a valu une longue suspension.Le témoignage d'Abdelnasser Ouadah, « qualifié de “moulin à paroles”, ce qui a été constaté par l'instructeur », n'a pas livré de révélation fracassante, loin de là. M. Ouadah nie avoir incité M. Jeunechamp à lever le pied et dit l'avoir appelé « en toute amitié ».Le football amateur serait plus corrompu que le football professionnel, voilà ce que laissent penser les auditions, si l'on en croit les personnes interrogées. « Au cours du recueil des témoignages, notent les instructeurs, certains témoins ont déclaré, en précisant qu'ils ne désiraient pas que cela soit mentionné dans la retranscription écrite, qu'ils avaient été contactés pour “arranger” un match, mais en précisant que cette pratique existait surtout dans le football amateur. »Surtout, le rapport souligne dans ses conclusions, avec une certaine franchise, que « la majorité des témoins sont apparus “sur la réserve” et avoir menti [sic] “par oubli” ou “par omission” », notamment concernant les consignes des entraîneurs lors de Caen-Nîmes. Les voix/es du vestiaire restent impénétrables.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Clément Guillou Dimanche soir, après la défaite du Paris-Saint-Germain à Bordeaux (3-2) lors de la 29e journée du championnat de France, trois des maux dont souffre la Ligue 1 sont entrés en collision pour faire naître une polémique qui a fait réagir au quart de tour le ministre des sports, Patrick Kanner : la médiocrité de l'arbitrage français, attestée par l'absence de représentants lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil et dans le groupe Elite de l'UEFA, l'agressivité des joueurs, entraîneurs et présidents envers ces mêmes arbitres et surtout la Zlatan dépendance du foot français.La déception d'#Ibrahimovic ne justifie pas ses propos insultants vis-à-vis de l'arbitre et du pays qui l'accueille. Il devra s'en excuser— Patrick Kanner (@PatrickKanner)require(["twitter/widgets"]);Une caméra d'Infosport+, dans le tunnel du stade Chaban-Delmas de Bordeaux, a enregistré dimanche les insultes d'Ibrahimovic à l'encontre du quatrième arbitre (« fucking asshole ») et de l'arbitre central Lionel Jaffredo, coupable de n'avoir pas sifflé un coup franc indirect lorsque Cédric Carrasso, gardien des Girondins, a pris à la main le ballon donné en retrait par un coéquipier.La star suédoise, sur les nerfs après la défaite, se lance alors dans une tirade dans un anglais qui n'a rien d'oxfordien. Sur les plateaux de télévision, les journalistes se font linguistes pour tenter de comprendre ce qu'a voulu dire l'idole. Interprétation la plus courante : « En quinze ans de football, je n'ai jamais vu un [bon] arbitre dans ce pays de merde. » La suite est plus claire : « Ce pays ne mérite pas le PSG, nous sommes trop bons pour vous, vous devriez vous estimer heureux de nous voir à la télévision. » La commission de discipline de la LFP étudiera son cas jeudi et sa participation au match à Marseille le 5 avril est en péril. En jugeant que la France n'était pas assez belle pour le club de sa capitale, Zlatan Ibrahimovic a fait, après trois saisons au Paris-Saint-Germain, la preuve de son intégration définitive à Paris et au PSG. Mais c'est surtout la réaction à chaud d'un joueur qui a, sur son torse, un tatouage disant : « Seul Dieu peut me juger. » On imagine qu'il a fallu aux dirigeants parisiens des talents de persuasion pour le convaincre de signer un communiqué d'excuses : « Je tenais à préciser que mes propos ne visaient ni la France, ni les Français. J'ai parlé de football, et non d'autre chose. […] Je tiens à m'excuser si des personnes se sont senties offensées. » Ibrahimovic n'en pense évidemment pas un mot. Dans son autobiographie, sobrement titrée Moi, Zlatan Ibrahimovic, il explique : « Je me fous de ce que les gens pensent et je n'ai jamais apprécié d'être entouré par des gens coincés. J'aime les mecs qui crament les feux rouges. »Les remous suscités par le coup de gueule du Suédois rappellent à quel point la Ligue 1 est accro à Zlatan. Presque autant qu'Ibrahimovic est accro à lui-même. Elle le bade depuis qu'il a posé un pied à Paris et avec son maillot devant la tour Eiffel. Grâce à lui, elle obtient plus qu'une colonne de résultats dans la presse étrangère. Selon le cabinet KantarSport, le Suédois est chaque mois l'acteur de L1 dont les médias français parlent le plus, à deux exceptions près : à l'été 2013 lorsqu'Edinson Cavani est arrivé en France et lorsque Marcelo Bielsa et André-Pierre Gignac ont surfé sur le succès de l'OM, pendant qu'Ibrahimovic était blessé. La saison passée, Ibrahimovic a été cité plus de 10 000 fois par mois dans les médias français.Le gouvernement a commenté son salaire. « Les Guignols de l'info » ont transformé son prénom en verbe. La presse s'est inquiétée de ses incertitudes immobilières. Au bout d'une saison, les médias auraient dû se faire une overdose. Mais le Suédois alimente la bête. En marquant des buts qui n'appartiennent qu'à lui, comme face à Bastia en 2013, en exhibant des tatouages éphémères pour une opération de communication tenue secrète, en chambrant les journalistes ou ses adversaires. Et, donc, en traitant odieusement le corps arbitral.Certains acteurs de Ligue 1, comme l'entraîneur de l'OL Hubert Fournier et le défenseur de l'OM Rod Fanni, n'en peuvent plus. Pas les suiveurs, qui se raccrochent à lui car ils n'ont que ça. Joey Barton est parti. Marcelo Bielsa est bien moins « loco » qu'ils l'espéraient. La jeunesse lyonnaise est désespérément sage. Edinson Cavani n'a plus les moyens de se plaindre de son exil à droite de l'attaque parisienne. Tout continue de tourner autour de Zlatan.L'entraîneur de Toulouse, Alain Casanova, l'assure : « Zlatan est une grande chance pour notre Ligue 1 ! On serait devenu un championnat comme la Belgique, sans être méchant, mais un championnat de deuxième zone s'il n'y avait pas eu l'arrivée du PSG et de grands joueurs comme Thiago Silva ou Ibrahimovic. » Depuis trois saisons, le Suédois fait exactement ce que les amateurs de Ligue 1 attendaient de lui. Il dynamite le championnat. Il est aussi magnétique, talentueux et imbuvable qu'il l'était aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Vu de loin, il ne porte aucune des valeurs supposées du sport : le travail, le dépassement, l'éthique, le respect, la solidarité. Et pourtant, tous ceux qui aiment le foot français auront du mal à se passer de Zlatan Ibrahimovic quand il s'en ira. Lire aussi : Zlatan Ibrahimovic, l'egotrip au service des citationsClément GuillouJournaliste au Monde 15.03.2015 à 21h48 • Mis à jour le16.03.2015 à 01h24 | Adrien Pécout On avait quitté Philippe Saint-André furibard à Paris, on le retrouve euphorique à Rome. Dimanche 15 mars en fin d'après-midi, heureux de leur net succès sur l'Italie (29-0), le sélectionneur du XV de France a livré un bel exemple de « pax romana » avec ses joueurs. Ces mêmes joueurs qu'il avait pourtant qualifiés de « starlettes », voilà deux semaines, au lendemain de leur piteuse défaite à domicile contre le pays de Galles.Du positif, du positif, rien du positif. A l'issue de cet avant-dernier match du Tournoi des six nations, en conférence de presse dans les entrailles du Stadio Olimpico, « PSA » a complimenté ses joueurs avec un zèle qui semblerait presque déplacé vu le piètre rendement de l'Italie : « On a pris le match par le bon bout, et dans un contexte difficile, c'est une belle victoire. Il faut dire quand ça ne va pas, mais il faut aussi féliciter quand c'est bien. Aujourd'hui on a vu une vraie équipe. Ce n'est pas un match parfait, mais aujourd'hui, je retiens uniquement le positif. »Par rapport aux titulaires alignés contre le pays de Galles, le manageur avait procédé à huit changements, dont quatre pour cause de blessures. Vainqueur timoré de l'Ecosse en match d'ouverture (15-8), le XV de France restait sur deux défaites dans la compétition, en Irlande (18-11) et donc, devant un public du Stade de France désabusé, contre le pays de Galles (20-13).Le succès obtenu à Rome aura au moins le mérite de réconcilier en public Philippe Saint-André et ses hommes. Sur le plan comptable, il permet même à la France de rester en course pour boucler le Tournoi des six nations 2015, samedi 21 mars, à une très hypothétique première place ex aequo. Ce miracle nécessiterait un alignement des planètes : une victoire française en Angleterre, mais aussi une défaite de l'Irlande en Ecosse et du pays de Galles en Italie....Rendez-vous en Coupe du mondeDans l'immédiat, Saint-André peut surtout se féliciter d'avoir évité l'affront d'une troisième défaite de rang en Italie. Rossés en 2011 puis 2013, les Bleus avaient subi deux camouflets lors de leurs précédents déplacements face à l'adversaire a priori le plus faible du Six nations (la France pointe à la 7e place du classement international, l'Italie, à la 14e). Un adversaire que les Bleus croiseront à nouveau dès le 19 septembre prochain, en Angleterre, pour leur premier match de la Coupe du monde 2015.En attendant, face aux médias, Thierry Dusautoir verse lui aussi dans l'autosatisfaction. Elu homme du match, le troisième-ligne toulousain de l'équipe de France fêtait son cinquantième match en qualité de capitaine, record en cours. Il souligne « l'envie » , « l'appétit», voire « la révolte» qui a animé l'équipe : « L'équipe a bien répondu au niveau mental. C'est bien que les joueurs aient fait abstraction de l'extérieur pour vraiment se concentrer sur ce match et le gagner. » Désigné à la vindicte populaire pour ses loupés contre le pays de Galles (à peine 50 % de réussite au pied), Camille Lopez a ainsi refait surface. L'ouvreur de Clermont a réussi ses deux pénalités en première période, devant les 67 000 spectateurs de l'Olimpico. Sorti à la pause en raison d'un hématome à une cuisse, il cédera sa place à un Jules Plisson lui aussi à créditer d'une réussite optimale : deux transformations et deux pénalités en deuxième période.Victime pour sa part d'une fracture du nez, le demi d'ouverture du Stade français a gardé le sourire au sortir des vestiaires : « Sur le terrain, j'ai vu des mecs fiers de ce porter ce maillot, des mecs avec le sourire. On n'avait pas vu ça depuis longtemps. Le discours de Philippe il y a deux semaines [ses critiques au lendemain de France-Galles] nous a peut-être donné un petit coup de pied au c... », lâchera le jeune homme de 23 ans, dont la précédente convocation en équipe de France remontait à l'an dernier, presque jour pour jour, contre l'Ecosse.Une faible adversitéAu-delà de ces témoignages enthousiastes, il y aurait pourtant à redire. Sur la faiblesse de l'adversaire, d'abord : étonnante tombeuse de l'Ecosse à Murrayfield il y a quinze jours (22-19), l'Italie a cette fois faibli sous le poids de la défense française, bien en place. De fait, la plupart des joueurs transalpins évoluent d'ordinaire à Zebre ou Trévise... des clubs englués dans les profondeurs de la Ligue celte.Second bémol de taille, la France aura dû attendre une bonne demi-heure pour vraiment entrer dans la partie. Trop brouillonne, elle dut s'en remettre en première mi-temps aux deux pénalités de Lopez et à celle de Spedding (9-0 à la pause), également auteur d'un raté en début de match. Dusautoir justifie ce démarrage difficile :« Un match de rugby, ça se construit. La première période n'était peut-être pas intéressante au niveau de la production, mais ça a permis de bien finir ce match. » Pour les essais, il faudra en effet attendre celui du deuxième-ligne Yoann Maestri (46e minute). Le Toulousain conclura un déboulé de l'arrière bayonnais Scott Spedding, qui remplaçait cet après-midi le Racingman Brice Dulin, écarté à la suite match contre les Gallois. Entré en cours de jeu, le centre toulonnais Mathieu Bastareaud inscrira à son tour le sien dans les ultimes instants (80e).Un match plus compliqué qu'il n'y paraît, donc, en dépit des sourires affichés. Le deuxième-ligne du Stade français, Alexandre Flanquart, s'en contentera pour ce soir : « On avait besoin de faire un gros match, si ce n'est dans le jeu, au moins dans l'engagement. Je pense qu'on a réussi à le faire. Maintenant, il faut redescendre sur terre et se préparer pour la semaine prochaine. » Samedi 21 mars, pour le moment en tête du Tournoi des six nations avec l'Irlande et le pays de Galles, l'Angleterre promet une opposition autrement plus relevée que celle de l'Italie. Adrien PécoutJournaliste au Monde 15.03.2015 à 19h09 • Mis à jour le16.03.2015 à 07h11 Quatre jours après son exploit à Chelsea, le PSG a très mal négocié son retour à l'ordinaire de la Ligue 1 en s'inclinant à Bordeaux (3-2), dimanche lors de la 29e journée, ce qui fait les affaires du leader lyonnais et de Marseille, qui n'ont pu se départager dans la soirée au Stade-Vélodrome (0-0).Méconnaissables par rapport à leur prestation en huitième de finale retour de Ligue des champions (2-2 à Londres) et visiblement fatigués par les efforts fournis jusqu'au bout de la prolongation, les Parisiens manquent l'occasion de mettre la pression sur les Lyonnais, voire de s'emparer de la tête du classement pour la première fois de la saison.Lyon compte deux points d'avance sur le double champion de France à neuf matches du dénouement. Les Parisiens restent également exposés à la menace marseillaise, troisièmes à deux longueurs de la place de dauphin.David Luiz blesséLes deux héros de Stamford Bridge ont passé un sale après-midi. Thiago Silva a été devancé de la tête par Lamine Sané (18e) sur le premier but bordelais, et David Luiz est sorti à la 38e minute, blessé à la cuisse gauche.Expulsé face aux Blues, Zlatan Ibrahimovic s'est en revanche racheté sur le terrain grâce à un doublé (50e, 85e s.p.) mais Wahbi Khazri avait redonné une première fois l'avantage aux Girondins (70e) avant que Diego Rolan ne scelle leur victoire (88e).Ce succès fait de Bordeaux (6e) un candidat sérieux aux places européennes, puisqu'il ne compte qu'un point de retard sur le top 5. 15.03.2015 à 15h00 • Mis à jour le15.03.2015 à 15h24 L'Australien Richie Porte (Sky) a enlevé pour la deuxième fois Paris-Nice, dimanche 15 mars, après sa victoire dans la 7e étape, un contre-la-montre de 9,6 kilomètres sur les pentes du col d'Eze.Porte, déjà vainqueur en 2013, a battu le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski, deuxième à 30 secondes, tout comme le Slovène Simon Spilak et le Portugais Rui Costa, classés dans cet ordre.Gallopin craqueLe Français Tony Gallopin, porteur du maillot jaune, a lâché plus d'une minute et demie à Porte et a pris la sixième place du classement final.Dans la dernière étape, Porte a repoussé Spilak à 13 secondes, et Costa, à 24 secondes. L'Allemand Tony Martin, trois fois champion du monde du contre-la-montre, s'est classé quatrième de ce « chrono » disputé sous la pluie.Porte, qui est âgé de 30 ans et vit pendant la saison européenne à Monaco, a signé le deuxième succès australien dans la « course au soleil ». Vainqueur jeudi au col de la Croix-de-Chaubouret, la seule arrivée au sommet de la semaine, Porte a été en difficulté dans l'avant-dernière étape quand il a chuté dans la descente vers Nice.Porte récidive après 2013S'il a cédé une minute à Gallopin, vainqueur sur la Promenade des Anglais, l'Australien originaire de Tasmanie a rétabli la situation au col d'Eze, un contre-la-montre qu'il avait déjà enlevé en 2013.« C'est une terrible désillusion », a commenté Gallopin, qui pensait être en mesure de devenir le premier Français vainqueur de Paris-Nice depuis Laurent Jalabert en 1997 : « Je ne cherche pas d'excuses, j'étais dans un mauvais jour. » 22.03.2015 à 19h24 • Mis à jour le22.03.2015 à 20h06 Si les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic ont dû puiser dans leurs resources pour arracher face à Chelsea leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, leurs homologues féminines ont quasiment déjà leur billet en poche pour les demi-finales. Les joueuses du Paris Saint-Germain ont en effet pris une sérieuse option pour le dernier carré de la Ligue des champions, en s'imposant dimanche à Glasgow (2-0) en quart de finale aller. Les buts parisiens ont été inscrits par Anissa Lhamari (19e) qui, à 18 ans, disputait son premier match avec le PSG et Kheira Hamraoui (52e) d'une superbe frappe dans la lucarne.  Lire notre entretien : Laura Georges : « Nasser Al-Khelaïfi, on ne le voit pas aux matchs »Les joueuses entraînées par Farid Benstiti devront confirmer leur avantage samedi prochain lors du match retour qui se tiendra exceptionnellement au Parc des Princes. En cas de qualification, les Parisiennes affronteraient les Suédoises de Rosengard ou les Allemandes de Wolfsburg, doubles tenantes du titre.Leurs homologues du PSG, qui ont hérité vendredi du FC Barcelone lors du tirage au sort des quarts de finale, auront eux fort à faire pour les imiter. Lire aussi : Ligue des champions : le Barça pour le PSG, la Juve pour Monaco 22.03.2015 à 16h15 • Mis à jour le22.03.2015 à 23h09 Le Paris Saint-Germain aura dû attendre la 30e journée de Ligue 1 pour prendre la tête du championnat de France à la faveur de la défaite surprise de l'Olympique lyonnais sur son terrain face à Nice (2-1). Vainqueur de Lorient (3-1) au Parc des Princes grâce à un triplé de Zlatan Ibrahimovic en ouverture de cette journée, le PSG totalise 59 points, soit un de plus que son dauphin lyonnais et deux sur l'Olympique de Marseille qui complète le podium. lire aussi : Ligue 1 : piégé par Nice, l'OL cède son trône au PSGLyon voit aussi revenir derrière lui l'Olympique de Marseille (57 points). Les Marseillais se sont imposés (4-0) face à Lens au Stade de France lors de l'ultime match de cette 30e journée. Cinq jours après sa qualification en quart de finale de la Ligue des champions face à Arsenal, l'AS Monaco s'est imposé, dimanche, à Reims (3-1) lors de la 30e journée du championnat de France. Les Monégasques, qui comptent un match de moins, confortent leur 4e place au classement. Avec 53 points, ils ne sont plus qu'à un point de l'Olympique de Marseille qui clôturera cette journée à Lens, à partir de 21h00. Lire aussi : Monaco ou comment une équipe de Ligue 2 se retrouve en quarts de la Ligue des championsFabinho, Martial et Dirar ont marqué pour le club de la Principauté. Rigonato Rodrigues avait réduit le score pour Reims qui a concédé le premier but dès la 5e minute de jeu.Avec quatre victoires et un nul lors des cinq derniers matches de Ligue 1, l'AS Monaco revient a grandes enjambées sur l'Olympique lyonnais.  Un peu plus tôt dans la journée, Saint-Etienne a battu Lille (2-0) grâce à un doublé de l'Ivoirien Max-Alain Gradel. Les Verts s'accrochent à la 5e place derrière Monaco et reste course pour les places d'honneur et la qualification européenne. C'est la troisième victoire d'affilée pour les Verts. Lille, de son côté, reste coincé à la 8e place.Doublé de GradelA Geoffroy-Guichard, le match s'est décanté peu avant l'heure de jeu, quand le meneur de jeu lillois Ronny Lopes a été exclu pour un tacle sur Tabanou. Dix minutes plus tard, à la 63e minute, les joueurs de Christophe Galtier ont pris l'avantage grâce à Max-Alain Gradel, à la conclusion d'un joli mouvement collectif. Et, à la 74e, c'est encore l'Ivoirien qui a inscrit le but du 2-0 sur un coup franc indirect dans la surface, sifflé après que le gardien lillois Enyeama a pris à la main un ballon adressé en retrait par Basa.L'attaquant Max-Alain Gradel était forcément content après son doublé : « C'est bien d'avoir fait ce doublé mais le plus important ce sont les trois points. C'est une belle période pour moi et la première fois en Ligue 1 que cela m'arrive. Il faut profiter de notre réussite car il n'y a pas si longtemps, les attaquants étaient critiqués. Ca va mieux en ce moment car nous marquons des buts » 22.03.2015 à 04h07 • Mis à jour le22.03.2015 à 11h56 Les cercueils des sportifs français Florence Arthaud, Camille Muffat, Alexis Vastine et des cinq membres de l'équipe de tournage de « Dropped », morts dans une collision d'hélicoptères en Argentine, sont arrivés en France dimanche 22 mars, près de deux semaines après le dramatique accident.Lire: Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine, devenus héros malgré euxLe 9 mars, le tournage de l'émission de téléréalité « Dropped », prévue pour être diffusée par TF1, a viré au drame : deux hélicoptères se sont percutés en vol peu après leur décollage du village de Villa Castelli, dans la province de La Rioja, dans le nord-ouest de l'Argentine, puis se sont écrasés dans un champ.Alexis Vastine et Camille Muffat inhumés mercrediLes obsèques de Florence Arthaud seront célébrées lundi 30 mars à Paris, en l'église Saint-Séverin dans le 5e arrondissement. Le 28 avril, il y aura une cérémonie en mer, avant qu'elle ne soit inhumée sur une île de Méditerranée, au large de Cannes.Les obsèques du boxeur Alexis Vastine, 28 ans, seront célébrées mercredi après-midi en l'église de Pont-Audemer. La championne olympique de natation Camille Muffat, 25 ans, sera également inhumée mercredi dans sa ville natale de Nice dans l'intimité, a indiqué samedi sa famille.Samedi dernier, la cycliste Jeannie Longo, le patineur Philippe Candeloro, le nageur Alain Bernard et une vingtaine de salariés d'ALP avaient pu regagner la France après avoir apporté leurs témoignages à l'enquête.L'enquête continueLe frère de la navigatrice Florence Arthaud, lui-même ancien pilote d'hélicoptère, a mis en cause vendredi les conditions de tournage de « Dropped ». « On est dans une chasse à l'image. On a complètement zappé les règles de sécurité », a dit Hubert Arthaud.Interrogé sur ces propos, le directeur des programmes de ALP, Julien Magne, a assuré avoir vu les deux pilotes « répéter ensemble » moins de deux heures avant l'accident. « Le juge fédéral, qui est en charge de l'enquête en Argentine, considère qu'il y a eu un défaut de coordination entre les pilotes, sur la base des images qu'il a vues. »Quatre experts français de l'aviation civile et cinq gendarmes, deux enquêteurs et trois légistes, se sont rendus en Argentine pour participer aux investigations. 21.03.2015 à 19h56 • Mis à jour le21.03.2015 à 21h26 Le XV de France rêvait d'un exploit à Twickenham, le temple du rugby, pour sauver son Tournoi des six nations. Les hommes de Philippe Saint-André y auront cru pendant un quart d'heure. Mais au terme d'un match riche en rebondissements et en essais (sept pour les Anglais, cinq pour les Français), c'est le XV de la Rose qui s'est imposé (55-35), samedi 21 mars, lors de l'ultime rencontre de l'édition 2015 du Tournoi.Une cinquième et dernière journée qui aura sacré l'Irlande qui remporte la compétition à la faveur de sa victoire en Ecosse (40-10). Un score fleuve qui permet au XV du Trèfle de conserver son titre au nez et à la barbe du Pays de Galles qui pensait finir en tête du Tournoi après son succès encore plus large à Rome face à l'Italie (61-20). Lire aussi : Six nations : l'Irlande domine l'EcosseMême si les Bleus ont concédé à Twickenham leur troisième défaite (après celles face à l'Irlande et au Pays de Galles) d'un Tournoi qu'ils terminent une nouvelle fois à la 4e place, ils ont réalisé samedi leur meilleur match de la compétition. Pendant un quart d'heure, ils ont même fait taire les chants du public anglais quand Tillous-Borde (14e) a donné l'avantage (8-7) à des Français qui avaient pourtant très mal débuté la rencontre en concédant un essai dès la 2e minute et que Nakaitaci l'a imité quatre minutes plus tard (18e). Mais à la demi-heure de jeu, le XV de la Rose a repris l'avantage grâce à un essai de Watson et a ensuite fait course en tête jusqu'au coup de sifflet final avec un festival d'essais dans les deux camps.Résultat de ce match complètement fou, un score que l'on n'est pas habitué à voir sur les tableaux d'affichage des « crunchs » : 55-35 et 20 points d'avance pour les Anglais. Beaucoup pour les Français mais pas assez pour permettre aux joueurs du XV de la Rose – auxquels il aura manqué six points – pour coiffer les Irlandais au poteau.Interrogé au micro de France Télévisions à la fin de la rencontre, le sélectionneur du XV de France, qui a enregistré sa 20e défaite en 37 matchs depuis sa prise de fonction en 2012, a mesuré le chemin qui reste à parcourir jusqu'au début de la Coupe du monde, le 18 septembre...en Angleterre :«On va essayer de digérer ce match, un match de haut niveau, avec extrêmement d'intensité. On n'a pas été bon dans le replacement. On aurait dû surtout marquer plus de points dans nos temps forts. Maintenant, il va falloir travailler énormément pendant la préparation de la Coupe du monde, pour pouvoir rivaliser pendant 80 minutes à cette haute intensité. »Lire aussi : le fil du match minute par minute 21.03.2015 à 17h20 • Mis à jour le21.03.2015 à 20h53 Le XV du Trèfle a remporté le Tournoi des six nations après sa large victoire à Murrayfielf, face à l'Ecosse (40-10). Les Irlandais pouvaient encore être dépassés par l'Angleterre si le XV de la Rose s'imposait largement face à l'équipe de France lors de l'ultime match du tournoi à Twickenham. Mais il a manqué six points aux Anglais, vainqueurs des Français (55-35) dans un match complètement fou, pour revenir au niveau des Irlandais. Lire aussi : Six nations : le XV de France tombe avec les honneurs en AngleterreL'Irlande était le tenant du titre. Les Gallois pensaient lui avoir volé la couronne en écrasant un peu plus tôt l'Italie à Rome sur le score fleuve de 61 à 20. Mais les Gallois, qui n'ont connu qu'une défaite sont devancés à la différence de points par les Irlandais. Les Ecossais terminent, eux, dernier du Tournoi avec six défaites en autant de rencontres.Ce nouveau sacre du XV du Trèfle a été salué par le premier ministre irlandais, Kenny Enda :« Après la large victoire du pays de Galles en Italie, la tâche pour Paul O'Connell et ses guerriers était énorme. Mais cela valait la peine de voir la ruse et le flair démontrés par l'Irlande. Je les félicite au nom du peuple irlandais, du gouvernement pour leur victoire et je les remercie sincèrement d'avoir apporté autant de joies et d'excitations aux supporteurs irlandais, où qu'ils se trouvent. On a hâte de disputer le Mondial, qui arrive plus tard dans l'année. » Lire aussi notre grand format : On a retrouvé… Didier Codorniou Quentin Moynet Une victoire et on oublie tout ? Très critiqué depuis le début du Tournoi des six nations, le XV de France a l'occasion de faire taire ses détracteurs, samedi 21 mars, contre l'Angleterre (à partir de 18 heures), dans le temple londonien de Twickenham. Les Bleus ne peuvent plus gagner après deux défaites contre l'Irlande (18-11) et le pays de Galles (20-13). Lire aussi : Six nations : l'Irlande domine l'Ecosse et prend une option sur le TournoiMais l'essentiel est ailleurs. Une victoire lors du « crunch » en Angleterre, où la France ne s'est plus imposée depuis dix ans, panserait au moins partiellement les plaies béantes du rugby français que Philippe Saint-André n'a pas encore su refermer. Arrivé au lendemain de la finale de la Coupe du monde 2011 perdue contre la Nouvelle-Zélande (8-7), le sélectionneur français affiche un bilan désastreux. Avec seulement 15 victoires pour 19 défaites en 36 matchs, il arrive très loin derrière ses prédécesseurs, Pierre Villepreux, Jean-Claude Skrela, Bernard Laporte et Marc Lièvremont, qui pointent tous à au moins 60 %. Pis, depuis 2012, la France n'a pas terminé mieux que quatrième du Tournoi (2012, 2014), prenant même la sixième et dernière place en 2013.Lire aussi l'enquête : XV de France : Philippe Saint-André, un sélectionneur dans la mêlée« Un moment fort dans la préparation du Mondial »Gagner à Twickenham permettrait aux Bleus, dont la première victoire de prestige en 2015 se fait attendre, de tourner la page de ces trois années noires et de se libérer avant la Coupe du monde, qui débutera le 18 septembre en Angleterre. Le crunch, une rencontre déclic ? « Cela peut être le premier match référence de l'équipe depuis longtemps, espère Pierre Villepreux, sélectionneur des Bleus entre 1996 et 1999, interrogé par Le Monde. Il n'est pas question de sauver le Tournoi, mais de progresser, de se mettre dans les meilleures conditions en vue de la Coupe du monde. Il vaut mieux perdre en faisant un très bon match que gagner en jouant mal. Cela peut être un moment fort dans la préparation du Mondial. » Malgré sa défaite en Irlande (19-9) au début de mars, l'Angleterre aborde cette rencontre avec beaucoup de confiance, contrairement aux hommes de Saint-André. « Tout le monde dit que les Anglais sont les plus beaux, les plus forts, les favoris de ce Six Nations. Nous, on va y aller avec nos forces, notre détermination et on fera le bilan après le match, glisse le sélectionneur, qui n'a jamais gagné à Londres sous le maillot tricolore malgré son fameux « essai du siècle » en 1991. On sait que ce sera âpre, très physique. Les Anglais mettent beaucoup de rythme. Ils ont de gros points forts, mais on est capable de rivaliser avec eux. » « Ce sera très difficile, pondère Pierre Villepreux. L'Angleterre n'est pas dans une dynamique de jeu restrictif, ils vont jouer tous les ballons, car ils sont persuadés que c'est comme ça qu'ils gagneront leur Coupe du monde. »« Rien à perdre »Ce match est aussi le dernier avant l'annonce, le 19 mai, du groupe des trente-six sélectionnés pour le Mondial. Certains jouent donc très gros. « Beaucoup espèrent être à la Coupe du monde. Les ambitions personnelles de certains peuvent être un frein pour l'équipe samedi, prévient Pierre Villepreux. Inconsciemment, ça peut peser. »Jules Plisson fait partie de ceux qui seront observés de très près. Titularisé après le  forfait de Camille Lopez, l'ouvreur du Stade français formera avec Sébastien Tillous-Borde la seizième charnière de l'ère Saint-André. « J'ai une opportunité exceptionnelle, même si cela va être un match hypercompliqué en Angleterre, affirme celui qui avait été écarté du groupe pour la tournée de juin et les tests de novembre 2014. Je n'ai rien à perdre. Ce n'est que du positif ». En février 2014, le jeune Parisien avait d'ailleurs fêté sa première sélection par une victoire encourageante contre l'Angleterre au Stade de France (26-24). Un an plus tard, la France attend toujours un déclic.Quentin Moynet Rémi Dupré Les Bleus avaient achevé 2014 par une victoire à l'arraché (1-0) contre la Suède, en amical, le 18 novembre au Stade-Vélodrome de Marseille. Alors que l'année écoulée fut celle de la reconquête à tout point de vue (quarts de finale du Mondial face au futur lauréat allemand, un bilan de 10 victoires, 4 nuls, une défaite pour 34 buts inscrits et 7 encaissés), ils déboucheront un cru 2015 qu'ils espèrent tout aussi capiteux que le précédent avec une rencontre préparatoire de prestige face au Brésil, jeudi 26 mars, au Stade de France. A quinze mois de l'Euro 2016, organisé dans l'Hexagone, les Tricolores vont poursuivre leur traversée du long tunnel de matchs amicaux qui les conduira jusqu'à la prochaine grande compétition. Lire aussi : France-Brésil : un cauchemar brésilien, par Sérgio RodriguesPour leur première sortie de l'année, les protégés de Didier Deschamps défient des Auriverde, 6es au classement FIFA, et en quête de rédemption depuis leur déroute (7-1) en demi-finales de « leur » Mondial face à l'Allemagne. La réception d'une Seleçao au bilan flatteur (6 victoires en 6 matchs, 14 buts inscrits, un seul encaissé) depuis l'avènement du nouveau sélectionneur Carlos Dunga représente un test de choix pour l'équipe de France (8e au classement FIFA), privée de plusieurs titulaires, comme son gardien et capitaine Hugo Lloris, son prodigieux milieu Paul Pogba, le Parisien Yohan Cabaye et le défenseur latéral Mathieu Debuchy, forfaits en raison de blessures.La formation aux cinq titres mondiaux reste, elle, sur un large succès (3-0) contre les Tricolores, pulvérisés en juin 2013 à Porto Alegre, à l'issue d'une tournée sud-américaine qui avait ulcéré Didier Deschamps. « Le Brésil nous est supérieur. Il y a du chemin à faire », avait notamment lâché le Bayonnais après cette débâcle. Emmenés par leur nouveau capitaine Neymar (7 buts inscrits en 6 matchs sous l'ère Dunga), les Auriverde tenteront d'oublier leur dernière défaite (1-0) en date à Saint-Denis, en février 2011. Même si celle subie (3-0) dans l'antre dionysien, en finale du Mondial 1998, restera indélébile. Lire aussi : France-Brésil : la rédemption de la Seleçao passe par ParisAu quartier général des Bleus, à Clairefontaine (Yvelines), Didier Deschamps a assuré qu'il souhaitait « gagner » ces deux prochaines rencontres préparatoires programmées contre la Seleçao puis face au Danemark (28e au classement FIFA, et qui compte dans ses rangs 6 pensionnaires de la Ligue 1), dimanche 29 mars, à Saint-Etienne :« Nous avons un match prestigieux, symbolique, face à cette équipe du Brésil qui est vraiment très très performante depuis sa prise en main par Dunga au sortir de la Coupe du monde, a rappelé le technicien. Elle marque beaucoup de buts et en prend très peu, un seul sur les six derniers matchs. Je crois qu'il reste huit ou neuf joueurs des 23 qui étaient au Mondial. Le Danemark, dans un autre registre, ce n'est pas facile non plus. »Un calendrier fourni Didier Deschamps a surtout manifesté sa volonté de « donner du temps de jeu, d'essayer de nouvelles associations, d'incorporer de nouveaux joueurs, de tenter un nouveau système ». Confronté à de nombreuses absences, le patron des Bleus pourrait ainsi ménager ses titulaires à Geoffroy-Guichard, une fois l'obstacle brésilien franchi. Le néophyte Nabil Fekir (Olympique lyonnais), Kurt Zouma (Chelsea) et les revenants Benoît Trémoulinas (FC Séville) et Geoffrey Kondogbia (AS Monaco) pourraient profiter de ce roulement.« Au niveau international et surtout en sélection, l'intensité est plus forte, ça va plus vite, les défenseurs sont meilleurs, les duels sont plus âpres, a déclaré le patron des Tricolores à destination des nouveaux “entrants”. Cela ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Plus les joueurs sont habitués à cette exigence au quotidien et plus ils franchiront rapidement les paliers. »Plus globalement, ce duel de gala face aux Auriverde ouvre une année 2015 très chargée pour les hommes de Didier Deschamps. Censés monter en puissance jusqu'au prochain Euro, les Tricolores disposent déjà d'un calendrier très fourni de onze matchs amicaux. « Sparring-partner » des formations engagées dans le groupe I des éliminatoires au tournoi continental, l'équipe de France affrontera notamment le Portugal (7e au classement FIFA) de Cristiano Ronaldo, le 4 septembre, et une poignée de sélections « mineures » comme l'Albanie et l'Arménie.Un programme qui ressemble fort à celui de Laurent BlancElle défiera par ailleurs des nations de premier rang comme la Belgique (4e) d'Eden Hazard, le 7 juin à Saint-Denis, et l'Allemagne (1re), championne du monde en titre, le 13 novembre, lors d'une rencontre aux allures de revanche du quart de finale perdu (1-0) par les Tricolores, le 4 juillet 2014, au stade Maracana de Rio. Quatre jours après leur joute face aux joueurs du sélectionneur Joachim Löw, les Bleus se rendront à Wembley (Londres) pour affronter des Three Lions (17es) en pleine reconstruction. « C'est intéressant d'avoir cette adversité en face de nous, on va être dans la difficulté. Dans l'optique de l'Euro 2016, c'est une bonne chose d'affronter les meilleurs », a analysé le patron des Tricolores avant le match face aux Auriverde.   En tablant sur ces rencontres prestigieuses contre le Brésil, l'Allemagne et l'Angleterre, Didier Deschamps avance dans les pas de son prédécesseur Laurent Blanc (2010-2012), qui avait, lui aussi, opté pour ces trois « sparring-partners » avant l'Euro 2012. Le « Président » avait battu ces formations tenantes (à l'époque), à elles trois, de neuf titres planétaires. Il avait ainsi étiré sa série d'invincibilité à 21 matchs consécutifs sans défaite jusqu'à l'entame du tournoi co-organisé par la Pologne et l'Ukraine. Ses protégés étaient ensuite tombés (2-0) en quarts de finale de l'épreuve contre l'Espagne, championne d'Europe en titre et future lauréate.Dans l'esprit de Didier Deschamps, qui a, lui aussi, traversé un long tunnel de 18 matchs amicaux avant le Mondial 1998 lorsqu'il était capitaine des Bleus, 2015 doit être l'année de la confirmation voire de l'élévation. Elle doit permettre à ses joueurs, très sollicités en club, de peaufiner leurs automatismes avant d'aborder la dernière ligne droite. Pour l'instant, la Fédération française de football (FFF) n'a programmé qu'une seule rencontre préparatoire en 2016 : un déplacement aux Pays-Bas (troisièmes du dernier Mondial), calé le 25 mars, soit deux mois et demi avant l'ouverture du prochain tournoi continental (le 10 juin). Sur la route de l'Euro, les Tricolores devront donc faire preuve d'une concentration optimale pour éviter les nombreuses chausse-trapes. Lire aussi : France-Brésil... raconté par Pélé, Platini, Fontaine, Falcao, Leonardo, Petit...Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 26.03.2015 à 11h51 • Mis à jour le26.03.2015 à 12h04 Les Français de San Antonio sont en pleine forme. Meilleurs marqueurs de la rencontre, Tony Parker et Boris Diaw ont grandement contribué au large succès des Spurs contre Oklahoma City dans la nuit de mercredi à jeudi (130-91).Tony Parker a d'abord parfaitement lancé les siens en inscrivant 13 points dans le seul premier quart-temps. Particulièrement adroit au tir (71 % de réussite), le meneur des Bleus s'est bien rattrapé 24 heures après son match raté à Dallas (8 points à 3/11 au tir), terminant même meilleur marqueur du match (21 points, 6 passes décisives et 6 rebonds en 27 minutes).Les Spurs foncent vers les play-offsBoris Diaw a lui aussi réalisé une performance de haut vol (19 points en 24 minutes). Présent dans la raquette (6 rebonds), l'ailier français a été presque parfait au niveau du tir (60%).Toujours privée de ses stars Kevin Durant et Serge Ibaka, Oklahoma City n'a jamais existé face à la puissance collective des hommes de Gregg Popovich. Alors qu'il tourne à plus de 30 points de moyenne en mars, le meneur du Thunder Russell Westbrook a été éteint par la défense des Spurs (16 points, 5/16 au tir).Grâce à ce succès, San Antonio consolide sa sixième place dans la conférence Ouest (45 victoires, 26 défaites), assurant quasiment sa qualification pour les play-offs.Double-double pour Rudy GobertUn autre Frenchy a brillé dans la nuit. Malgré la défaite du Jazz (89-92), Rudy Gobert a réussi un double-double (12 points, 10 rebonds) face aux Blazers de Portland, qui étaient privés de Nicolas Batum, blessé au dos.Joakim Noah (9 points, 5 passes décisives et 5 rebonds) s'est pour sa part imposé avec les Chicago Bulls dans la salle des Raptors (103-116). Les autres Français Alexis Ajinça (8 points), Kevin Séraphin (5 points) et Ian Mahinmi (3 points) ont été plus discrets. 26.03.2015 à 08h57 • Mis à jour le26.03.2015 à 16h45 | Sérgio Rodrigues Pendant la Coupe du monde au Brésil, les lecteurs du Monde ont pu suivre au fil de la compétition les chapitres de sa novela inédite : Jules Rimet, Meu Amor. Présent au Salon du livre, à Paris, pour son dernier ouvrage Dribble (Editions du Seuil), l'écrivain brésilien Sérgio Rodriguez a écrit pour ses lecteurs français un texte inspiré par le  France-Brésil de ce soir.   >> Lire aussi : « Jules Rimet, Meu Amor » : l'intégralité de la novela de Sérgio RodriguesDans le football comme ailleurs, l'esprit brésilien soigne ses fantômes et ses croque-mitaines avec la même attention qu'un bon jardinier consacre à ses parterres de fleurs. Comme chacun sait – et nous, citoyens du plus grand pays d'Amérique du Sud, nous sommes les premiers à nous en souvenir – nous avons perdu la Coupe de monde 1950 face au petit Uruguay, dans le Maracana flambant neuf. Le « Maracanazo » est devenu symboliquement la grande tragédie nationale d'un pays géographiquement distant du plus grand conflit militaire de l'histoire, qui avait à peine égratigné ses genoux dans la véritable usine à tragédies qui avait fermé ses portes en Europe quelques années auparavant.Masochisme ? Une dose de plaisir dans la souffrance n'est pas à exclure, mais il s'agit d'autre chose. Le culte des spectres, dont la France, semble avoir un rôle crucial dans la dynamique affective d'une nation extrêmement compétitive – et, dans le cas du football, incomparablement victorieuse. Si à chaque match important toute la population flirte avec la folie de miser son estime de soi sur l'incertitude du résultat, oscillant entre être tout et n'être rien, entre l'arrogance et l'abjection, il est évident que les succès et les échecs, aussi fulminants les uns que les autres, seront remémorés avec la même intensité.Pendant des décennies, la France ne faisait pas partie des épouvantails du foot brésilien. Au contraire, la demi-finale de 1958, au cours de laquelle l'exceptionnelle équipe de Pelé et Garrincha infligea un carton de 5-2 à l'excellente sélection de Fontaine et Kopa, laissa un doux parfum parisien dans notre imaginaire. Un arôme plus persistant pour avoir été épandu dans un Mondial auquel nous croyions, car le traumatisme de 1950 avait été surmonté. Nous avions grandi, nous étions plus mûrs. Le parcours paraissait logique : sans la douleur du « Maracanazo », la jouissance du titre mondial en Suède n'existerait pas. Nous avons mis un certain temps à apprendre que les croque-mitaines ne meurent pas aussi facilement. L'Uruguay, devenue l'ombre de ce qu'il a été, nous rend encore nerveux.Galerie d'épouvantailsRentrer dans une telle galerie d'épouvantails n'est pas donné à tout le monde. Même après avoir éliminé le Brésil de Zico en 1986 aux penalties, la sélection française de Platini n'a pas rejoint l'Uruguay. Du moins pas si vite. A ce moment-là, le bilan des confrontations, en majorité des matchs amicaux, nous était encore largement favorable : quatre victoires, deux matchs nuls (l'élimination aux penalties est officiellement considérée comme un match nul) et une défaite.Ensuite, la marée des jeux amicaux s'est renversée, mais la France a acquis une place définitive dans les cauchemars brésiliens seulement lors de la finale de 1998. A cette occasion, le 3-0 n'a pas rendu compte de la supériorité de l'équipe que Zidane commandait avec élégance sur une Seleçao qui avait Ronaldo, à peine sorti d'une convulsion jamais élucidée, à demi groggy sur la pelouse. La victoire des Bleus en demi-finales de la Coupe des confédérations en 2001 a sonné comme une simple confirmation de ce que nous savions. Après, la scène de Roberto Carlos qui se courbe pour remonter son bas en laissant Thierry Henry libre pour marquer son but solitaire et éliminer le Brésil en 2006, a été juste ridicule, à défaut de surprendre. Des cauchemars sont des cauchemars.Depuis, il y a eu deux rencontres amicales entre les deux sélections, en 2011 et 2013, avec une victoire pour chacune, mais la supériorité française est devenue renversante ces derniers temps. Comment l'expliquer ? Les quintuples champions du monde souffriraient-ils d'un problème psychologique face aux vainqueurs de 1998 ? Depuis la tragicomique transformation de l'équipe verde-amarela en gelée de banane lors de la demi-finale de 2014 – qui introduisit un nouvel épouvantail dans la galerie –, l'aspect psychique ne saurait être négligé. Cependant, le plus probable est que nous soyons face à l'imprévisible, un de ces impondérables qui font du foot le plus passionnant jeu du monde.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Traduction du portugais (Brésil) par Paulo A. ParanaguaSérgio Rodrigues 25.03.2015 à 17h22 • Mis à jour le25.03.2015 à 18h30 La polémique s'éteignait doucement, mais Zlatan Ibrahimovic l'a relancée en trois phrases. Mercredi 25 mars, lors d'une conférence de presse à Solna, dans la banlieue de Stockholm, où la sélection suédoise s'entraîne avant un match amical en Moldavie vendredi, l'attaquant du PSG a affirmé qu'il n'avait toujours pas digéré l'arbitrage du match de Ligue 1 perdu le 15 mars à Bordeaux (3-2).Le mois dernier, il s'était emporté contre l'arbitre de la rencontre en des termes peu amènes : « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde », avait-il alors juré en rentrant au vestiaire avant de s'excuser, à deux reprises. Convoqué le 9 avril devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour ses propos injurieux, le Suédois déclare à présent : « Je suis sanctionné à la place de l'arbitre pour des erreurs qu'il a faites. » Ce jour-là, Lionel Jaffredo avait oublié de siffler un coup franc indirect dans la surface bordelaise après une passe en retrait d'un défenseur bordelais à son gardien.Lire : Les excuses de Zlatan IbrahimovicLorsqu'on lui demande si l'arbitre de la rencontre doit être sanctionné pour cet oubli, Ibrahimovic répond aujourd'hui par une question pleine de sarcasme : « Aucune idée, qu'en pensez-vous ? » « Nous sommes sanctionnés, lui ne l'est pas », a-t-il simplement constaté. Le meilleur buteur de Ligue 1 des deux dernières saisons a ensuite démenti avoir perdu son sang-froid lorsqu'il a laissé exploser sa colère devant les caméras. « Je me contrôlais parfaitement. Ça ne change rien que je sois filmé ou pas. »« Je me plais en France »Dans un grand jour, ce mercredi, Ibrahimovic s'en est ensuite pris à un autre arbitre : le Néerlandais Björn Kuipers, qui l'avait expulsé lors du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Chelsea, le 11 mars. Suspendu pour le futur quart de finale aller contre le FC Barcelone, l'avant-centre s'est ému de son sort : « Si on regarde la situation, je vais être plus sanctionné pour un carton rouge injustifié que l'arbitre pour son erreur. Ce n'est pas acceptable, ça n'est toujours pas acceptable. Comment on doit interpréter ça ? » Lire aussi : Zlatan et la Ligue 1, l'amour vacheEn revanche, « Ibra » a eu des mots plus doux pour la Ligue 1 et pour la France, qu'il avait pourtant qualifiée de « pays de merde » il y a un peine un mois. « Je me plais bien en France ! Tout le reste, c'est des conneries, a-t-il affirmé. Je ne serais pas venu en France si je n'avais pas aimé, surtout je n'aurais pas prolongé mon contrat si je n'avais pas aimé. Je n'y aurais pas joué aussi longtemps si je n'avais pas aimé. »Pas sûr que cette nouvelle sortie médiatique joue en la faveur d'Ibrahimovic avant son passage devant la commission de discipline de la LFP, le 9 avril. Le Suédois de 33 ans risque jusqu'à quatre matchs de suspension pour son dérapage en Gironde.Lire aussi: « Trop, c'est trop, ça suffit ! », siffle le patron des arbitres français Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule du 14 février au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande. L'Inde (double championne du monde en 1983 et en 2011) et l'Australie (quadruple vainqueur en 1987, en 1999, en 2003 et en 2007) s'affrontent jeudi 26 mars en demi-finale à partir de 4 h 30, heure française. Au Sydney Cricket Ground, les Australiens partent logiquement favoris, mais ils devront se méfier d'une équipe indienne, tenante du titre (l'événement a lieu tous les quatre ans), que l'on n'attendait pas à ce niveau cette fois-ci.En poule, c'est pourtant l'Inde qui a terminé invaincue, en dominant notamment l'Afrique du Sud, les Indes occidentales ou encore le rival du Pakistan, une rencontre au sommet suivie par plus de un milliard de téléspectateurs. En quarts de finale, les Indiens ont sorti le Bangladesh. L'Australie s'est, elle, inclinée une fois en poule face aux Néo-Zélandais avant de remporter ses quatre autres rencontres. En quarts, le Pakistan n'a pas résisté au pays coorganisateur.Avant de disputer une nouvelle finale face à la Nouvelle-Zélande, ces deux nations majeures du cricket aux styles opposés devront s'affronter rudement. Deux joueurs de l'équipe de France, l'un d'origine indienne, l'autre d'origine australienne, livrent leur analyse sur ces crickets respectifs. Arun Ayyavooraju est depuis deux ans le capitaine de l'équipe de France de cricket. Né à Karaikal, sur le territoire de Pondichéry, en Inde, le jeune homme est français de naissance grâce à son grand-père, combattant pour l'armée française lors de la première guerre mondiale. Il est arrivé à l'âge de 10 ans en France mais a fait ses débuts de joueur de cricket en Inde.Le cricket en Inde, c'est comme le foot au Brésil« Même si le hockey sur gazon a le statut officiel de sport national, le cricket est largement devant. On joue dans la rue, de partout, selon les moyens dont on dispose, du plus pauvre au plus riche. Certains fabriquent les balles avec du plastique ou du caoutchouc, d'autres confectionnent eux-mêmes leur batte. Cela a un côté très artisanal parfois. J'ai commencé à jouer là-bas, à l'âge de 5 ou 6 ans.« Il faut savoir qu'aujourd'hui la Fédération indienne dirige le cricket mondial. Le marché indien génère je crois 70 % des revenus du cricket dans le monde. Forcément, cela se retranscrit dans la prise de décisions. Grâce à l'Indian Premier League (IPL), championnat de franchise créé en 2008, les infrastructures se sont améliorées. Tous les meilleurs joueurs du monde viennent disputer la saison en IPL, parfois pour des sommes folles.« En Australie, 75 % des spectateurs dans les stades pour les matchs de l'Inde sont Indiens. Ils viennent d'Inde mais aussi de la diaspora. Contre l'Australie en demi-finale, certains prédisent que 70 % du public sera indien. »Les Indiens préfèrent la batte et les lancers à effet« Historiquement, l'Inde a toujours été forte à la batte. Les points faibles se situaient plus sur le lancer et la chasse (les joueurs chargés de récupérer la balle lorsqu'elle est frappée par le batteur). Les Indiens ont progressé à la chasse et sont désormais parmi les meilleurs.« Avant la Coupe du monde, les lanceurs de l'équipe d'Inde étaient très moyens. Les pronostiqueurs ne voyaient même pas l'Inde en demi-finale. Il faut savoir que les terrains sont plus durs en Australie qu'en Asie. La balle rebondit plus et favorise donc les lancers rapides. Les lanceurs indiens et asiatiques sont des lanceurs à effet, plus techniques. Or, à la surprise générale, les lanceurs indiens ont tout de même excellé depuis le début de la compétition. »Deux joueurs à surveiller : Mahendra Singh Dhoni et Virat Kohli « Dhoni est le capitaine, gardien de guichet (le joueur situé derrière le batteur adverse lors d'un lancer de son équipe) et batteur. Il est originaire d'un petit village à côté de Ranchi, capitale de l'Etat de Jharkhand. Il était déjà capitaine de l'équipe lors du dernier succès indien, à la Coupe du monde 2011, à domicile. Dhoni a gagné en tant que capitaine toutes les compétitions possibles. C'est l'un des sportifs les mieux payés au monde (22e au classement Forbes des sportifs les mieux payés au monde, 30 millions de dollars de revenus). Il dispute l'IPL sous les couleurs de Chennai Super Kings. « Kohli est le vice-capitaine, originaire de New Dehli. C'est le meilleur batteur de l'équipe. Il joue aussi pour la franchise IPL des Royal Challengers Bangalore. A seulement 26 ans, il est parti pour battre tous les records à la batte à la fin de sa carrière. » Robin Murphy, 23 ans, joue en équipe de France depuis 2010. Il est né à Vaison-la-Romaine, d'un père australien et d'une mère anglaise. Ancien joueur de l'équipe de Catus (près de Toulouse), il est sur le point de rejoindre le Paris université club en avril.Le cricket, c'est le sport d'été australien« Il existe une culture sportive énorme en Australie, une culture de l'extérieur, des barbecues. Le cricket est donc au sens pur le sport d'été des Australiens. Des sports comme le rugby à treize, le rugby à quinze ou le foot australien sont également populaires. Mais le rugby à treize est plus localisé à Sydney et dans ses environs, le foot australien est très implanté à Melbourne... La pratique du cricket est intégrée dans le système scolaire. On commence à l'école et on joue jusqu'au lycée. « Le plus haut niveau du cricket australien est celui des Etats. En général, la porte d'entrée vers l'équipe nationale, c'est le championnat fédéral. Une fois que tu es sous contrat avec la sélection, tu n'as plus vraiment le temps de jouer pour un club ou un Etat.« Depuis 2011, l'Australie a imité l'Inde en créant un championnat de franchises, la Big Bash League. Il y a huit équipes, dont deux à Melbourne et deux à Sydney. Des joueurs étrangers y participent de novembre à janvier. » Un cricket très professionnel« On a coutume de dire que les joueurs pakistanais ou indiens sont des talents naturels, alors que les joueurs australiens sont plus décrits comme des joueurs confirmés, travailleurs, physiques et mentalement forts. Ce sont de vrais professionnels qui maîtrisent leur sujet. Les lanceurs sont des lanceurs rapides, qui n'hésitent pas à intimider l'adversaire. »Deux joueurs à surveiller : Mitchell Johnson et David Warner« Johnson est un lanceur rapide, gaucher. Il terrorise tous les batteurs. Sa vitesse de lancer est impressionnante, entre 150 et 160 km/h. Il emploie souvent une technique d'intimidation en visant la tête du batteur grâce au rebond. Les joueurs appréhendent de jouer contre lui, même s'ils n'osent l'avouer. Depuis deux ans, tout lui réussit. « Warner est un batteur qui a brisé tous les cadres conventionnels. Il n'est pas passé par le championnat des Etats. Il est un peu sorti de nulle part. Le sélectionneur l'a appelé lors d'un match de Twenty20 (version la plus courte du cricket) contre l'Afrique du Sud en 2008. Personne ne le connaissait, et il est désormais l'un des meilleurs batteurs mondiaux. Il est très costaud, très déterminé et se fait un malin plaisir de provoquer ses adversaires, parfois même en les insultant. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.03.2015 à 10h03 • Mis à jour le25.03.2015 à 12h10 | Quentin Moynet Zlatan Ibrahimovic n'est plus le joueur le mieux payé du championnat de France. Dans l'enquête annuelle de France Football sur le salaire des footballeurs, on découvre, avec surprise, que l'attaquant suédois est devancé en 2015 par son coéquipier Thiago Silva. Le défenseur brésilien a touché une énorme prime cette année, offerte par ses dirigeants pour le récompenser de son investissement au club. Résultat, le capitaine parisien atteint le montant record de 23 millions d'euros, avant impôt (salaire et primes contractuelles). On ne pleurera pas sur le sort d'Ibrahimovic, qui prend la deuxième place avec 15 millions d'euros.La puissance financière du Paris-Saint-Germain est parfaitement illustrée par le reste du classement. Ils sont huit joueurs du club de la capitale parmi les dix premiers, douze dans le top 20. Avec 12 millions d'euros, le Brésilien David Luiz complète le podium. Blaise Matuidi est quant à lui le Français le mieux payé de la Ligue 1, devant les Lyonnais Maxime Gonalons et Yoann Gourcuff qui s'immiscent dans le top 10. Derrière on retrouve quatre joueurs de l'Olympique de Marseille (Barrada, Batshuayi, Gignac et Alessandrini), un joueur de Monaco (Moutinho) et un joueur de Lille (Martin).>> Lire aussi: Le PSG domine la Ligue 1... des salairesLa dixième position d'Abdelaziz Barrada, à égalité avec Gourcuff, peut surprendre. Elle s'explique par une prime à la signature de 3,8 millions d'euros, à laquelle il faut ajouter un salaire annuel de 1,6 million d'euros. Le Marocain de 25 ans n'a pourtant joué que 341 minutes cette saison sous le maillot phocéen, toutes compétitions confondues. Barrada touche ainsi près de 16 000 euros par minute de jeu.Si le PSG écrase la concurrence au niveau des salaires en France, ce n'est pas le cas en Europe. Malgré un salaire de 23 millions d'euros, auquel il faut rajouter 4,5 millions d'euros de primes et de contrats publicitaires, Thiago Silva échoue au pied du podium du classement des joueurs touchant les plus importants revenus dans le monde (salaires, primes et contrats publicitaires).Le trio de tête est exactement le même que l'année dernière : Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Neymar. Déjà premier en 2014, Messi conserve sa position. Mieux, il réalise une progression record, passant de 41 millions à 65 millions d'euros bruts. Si le salaire versé par le FC Barcelone représente la majorité de ses revenus (36 millions, soit 55 %), l'Argentin touche également 28 millions d'euros de contrats publicitaires. Messi est désormais le troisième sportif le mieux payé au monde, seulement devancé par le boxeur américain Floyd Mayweather Jr. (87 millions d'euros) et la star de la NBA LeBron James (69 millions d'euros). Derrière, l'attaquant du Real Madrid Ronaldo franchit la barre des 50 millions d'euros de revenus (54 millions d'euros) et l'autre joyau du Barça Neymar (36,5 millions d'euros) s'impose de plus en plus comme le nouveau chouchou des publicitaires.Si le podium est composé de trois joueurs évoluant en Espagne, le reste du classement est dominé par l'Angleterre, qui place neuf hommes dans le top 20. On retrouve les joueurs de Manchester United Robin Van Persie (25,6 millions d'euros), Wayne Rooney (22,5 millions d'euros), Angel Di Maria (18,5 millions d'euros) et Radamel Falcao (18,5 millions d'euros), les joueurs de Manchester City Sergio Agüero (21,2 millions d'euros) et Yaya Touré (20 millions d'euros), ainsi que les joueurs de Chelsea Eden Hazard (20 millions d'euros), David Silva (17,3 millions d'euros) et Cesc Fabregas (17,3 millions d'euros). Karim Benzema (17 millions d'euros) est le premier Français. L'attaquant du Real Madrid pointe à la 19e position. A noter la disparition totale du championnat italien dans ce classement. Premier joueur de Serie A, le Chilien Arturo Vidal (15,3 millions d'euros) n'est que 26e.Quentin Moynet 24.03.2015 à 18h27 • Mis à jour le26.03.2015 à 11h31 Avant le France-Brésil de jeudi, les deux équipes se sont affrontées à quatre reprises en Coupe du monde : en 1958, 1986, 1998 et 2006. Pour la dernière édition, où les Bleus et la Seleçao ont été éliminés successivement par le futur vainqueur allemand, « Le Monde » avait demandé à des protagonistes de ces quatre rencontres de refaire le match.  >> Lire aussi : Makelele et Juninho refont France-Brésil...2006Emmanuel Petit et Leonardo se souviennent de la finale du 12 juillet 1998 au Stade de France.EMMANUEL PETIT : « C'EST COMME SOUS DROGUE, J'AI PEUR DE NE JAMAIS POUVOIR REDESCENDRE » « Il n’y a aucune tension, aucun stress dans les vestiaires avant la finale. On est particulièrement sereins. C’est un rêve de se retrouver en finale de “notre” Mondial. C’est l’aboutissement pour une bande de potes qui vivent ensemble depuis plusieurs années. De surcroît, c’est la finale rêvée face au Brésil. Peu de gens ont misé de l’argent sur nous ou nous voyaient en finale. On s’est préparés sereinement. Aimé Jacquet sent qu’il a un groupe qui monte en puissance. On a une sorte de force tranquille en nous.L’objectif du sélectionneur est de conserver cet équilibre, cette sérénité. On tire notre force de l’expérience emmagasinée dans les plus grands clubs. Cette équipe de France est pleine de maturité au bon moment. On sait qu’il y a des problèmes relationnels entre certains joueurs brésiliens. On sait que leur édifice peut s’effriter. On a écho du problème de santé de Ronaldo avant la finale [une crise d’épilepsie selon la version officielle]. Nous jouons aussi aux jeux vidéo. Mais il faut vraiment y jouer dix heures par jour pour avoir un problème. Cette information n’a pas d’impact sur la finale.« On part à trois : moi, Dugarry et Vieira. Ce dernier me fait la dernière passe. Et je conclus. Ce but est le plus grand moment de ma carrière. On m'en parle tous les jours depuis. »J’ai tiré 50 % des coups de pied arrêtés des Bleus pendant cette Coupe du monde et je tiens souvent compte de l’envergure et de la sortie du gardien adverse. On sait que le point faible des Brésiliens se situe au premier poteau avec Roberto Carlos. Je mise donc sur nos atouts dans le domaine aérien. Zinédine Zidane a vécu une compétition frustrante. Il a été expulsé contre l’Arabie saoudite lors du premier tour et n’a pas été assez décisif jusqu’à présent. Et là, il assume son statut de meilleur joueur du monde lors de finales en marquant de la tête à la 27e minute. Il signe un doublé juste avant la reprise (45 + 1). De la tête encore. Ce n’est pourtant pas un domaine ni une phase de jeu qu’il affectionne. Et là, il est couronné avec ses deux buts. On est imperméables, et le fait de mener au score nous a avantagés sur le plan mental. Les Brésiliens ont l’impression de jouer contre un mur. C’est difficile pour eux de passer notre milieu de terrain. Ils flanchent mentalement et perdent de vue leur jeu. Il y a des frictions entre certains joueurs brésiliens qui se montrent parfois individualistes.Le documentaire “Les yeux dans les Bleus” montre une scène déterminante à la mi-temps du match : l’excitation monte car on est à quarante-cinq minutes d’une consécration, d’un titre suprême, d’un jour qui fera date. Les émotions prennent donc le pas sur le naturel. Jacquet sait s’effacer ou, à l’inverse, intervenir dans le vestiaire lorsqu’il le faut. Il nous dit : “Les gars, on a encore une mi-temps à disputer. Il y a 0-0.”On ne tremble même pas après l’expulsion de Marcel Desailly à la 68e minute. On reste soudés, solidaires, sûrs de notre force. On se jette corps et âme dans la bataille pour tenir cette victoire en seconde période et ne pas céder face aux déferlantes, aux attaques répétées des Brésiliens. Après l’expulsion de Marcel, je redescends en défense centrale pour évoluer à côté de Frank Leboeuf. C’est une charnière centrale inédite. Nous n’avions jamais joué ensemble dans ce secteur jusque-là, et pourtant on ne concède aucune occasion. Il ne faut absolument pas prendre de but. A l’exception d’un arrêt de Fabien Barthez et d’une frappe brésilienne sur la barre, le match est maîtrisé de A à Z. A la 92e minute, c’est le bonheur d’être en finale de Coupe du monde qui me pousse à faire cette dernière montée. J’ai fait un rêve prémonitoire : on gagne 2-0 en finale chez nous. Je peux ainsi corriger ce rêve. Il y a un renvoi défensif sur un corner tiré par les Brésiliens. On sent que ces derniers ne sont pas impliqués par le repli, hormis Cafu qui fait de la figuration sur le dernier but car il ne peut rien faire. On part à trois : moi, Dugarry et Vieira. Ce dernier me fait la dernière passe. Et je conclus. Ce but est le plus grand moment de ma carrière. On m’en parle tous les jours depuis. J’aime le sport car il vous permet d’avoir des émotions nettes à un instant T.L’ambiance au Stade de France est indescriptible. Il y a des capteurs sonores installés pour mesurer les décibels. Cela équivaut au décollage de trois Boeing lorsque je marque le troisième et dernier but. Sur le plan sonore, c’est le black-out complet. J’ai l’impression d’avoir ma tête dans un caisson. Au coup de sifflet final, c’est le bordel dans ma tête. Je ne peux pas analyser ce que je ressens. Il y a une émotion extraordinaire. Le temps est suspendu. On souhaite que cette communion soit éternelle. C’est comme un électrochoc. C’est comme sous drogue, j’ai peur de ne jamais pouvoir redescendre. On se demande comment on va pouvoir gérer l’après, avec notre cercle privé. Je ne sais même pas si je suis sur la photo lors de la remise du trophée dans la tribune présidentielle. Je ne réussis pas à faire une photocopie mentale de ce moment précis. Il y a le président Chirac qui avait énoncé, avant le match, les noms des joueurs sans savoir ce qu’il disait. J’ai rigolé en revoyant les images. On prend conscience de l’engouement du pays lorsqu’on rentre en bus à Clairefontaine. On commence à la sentir après le but en or de Laurent Blanc lors du 8e de finale contre le Paraguay. Les gens sont unanimement derrière nous. Ils nous suivent jusqu’à Clairefontaine en scooter ou à vélo. Certains sont montés sur des pylônes électriques ou sur des branches d’arbre. Les télés et radios revenaient en boucle sur la finale. C’était comme s’il n’y avait plus d’actualité et que la France était coupée du reste du monde. J’étais dans un état végétatif devant cette ferveur sincère et bestiale.Une fête est organisée à Clairefontaine avec nos épouses, compagnes et enfants après la finale. Un spectacle de magicien et d’autres activités sont prévus. C’est une joie extraordinaire faite de bonheurs simples. Après la finale, tout le monde veut me rencontrer, dont les politiques. Seize ans après, les choses n’ont pas changé. Il y a une adhésion très symbolique. Le slogan “Black-Blanc-Beur” fait l’objet d’une récupération politique. Dommage que les responsables de ce pays n’aient pas pris le tournant qui convenait derrière.Cette liesse contraste avec la posture de la corporation médiatique, qui nous a beaucoup défoncés. Aimé Jacquet a été critiqué par certains médias. On fait corps derrière lui et le staff. A l’époque, joueurs et journalistes se respectent à défaut de s’apprécier. Là, on ne comprend pas. On est déçus et en colère car on critique l’homme et non le sélectionneur. On s’attendait à un réflexe patriotique de la part des journalistes. Ce sacre est une revanche et une consécration pour Jacquet. Il a raison sur le choix des hommes. N’oublions pas qu’il prend des risques dès l’Euro 1996 en mettant à l’écart Cantona et Ginola. « La plus belle image que je conserve est cette masse, cette liesse populaire, cette marée humaine sur les Champs-Elysées. »On finit quand même le Mondial 1998 avec la meilleure défense [2 buts encaissés] et la meilleure attaque [15 réalisations]. Ce qui est paradoxal puisqu’on nous critiquait pour notre manque d’efficacité en comparaison avec les grandes nations du foot. Certains journalistes veulent foutre le bordel et manquent d’objectivité. Je me souviens d’un qui n’aimait pas ma gueule. Nous, on voulait gagner cette Coupe du monde et frôler l’excellence sportive. On n’a pas été soutenus par l’ensemble de la presse française alors qu’on s’attendait à une forme de chauvinisme.A l’Euro 2 000, certains journalistes ont continué par sadisme à s’acharner sur des joueurs comme Didier Deschamps. Certains voulaient nous cracher à la gueule. Mais il y avait avec la plupart des journalistes une forme de respect. On ne pourrait plus réaliser “Les yeux dans les Bleus” aujourd’hui. Durant l’Euro 2016 organisé en France, les Bleus auront beaucoup de pression. Ce sera une compétition très tendue, avec une équipe composée de jeunes qui aura mûri au Brésil deux ans avant. Si on avait échoué en 98, on nous aurait rangés dans un tiroir. On serait repartis dans nos clubs respectifs et le cours des choses aurait repris.On a beaucoup parlé de l’ambiance “club” qui régnait en équipe de France. C’était indispensable que le groupe, composé de divers caractères, vive bien ensemble. Je comprends que Didier Deschamps, dans son travail de sélectionneur, privilégie la cohésion de groupe lorsqu’il annonce sa liste pour le Mondial au Brésil. Il faut savoir vivre en autarcie six semaines ensemble. Il y avait un code, une charte morale entre nous à l’époque.La plus belle image que je conserve est cette masse, cette liesse populaire, cette marée humaine sur les Champs-Elysées. On n’avait plus vu pareille scène depuis la Libération en 1944, qui avait mis un terme à une tragédie nationale. On a senti qu’on pouvait fédérer autour de nous énormément de gens à un instant T. Ces témoignages de reconnaissance sont notre plus belle victoire. »LEONARDO : « C'EST TRÈS BIZARRE CE QUI EST ARRIVÉ À RONALDO » Finaliste malheureux en 1998, le milieu de terrain de la Seleçao revient sur l'hospitalisation de Ronaldo quelques heures avant la finale et les deux buts du numéro 10 français qui ont réduit les espoirs du Brésil à néant. « C'est très bizarre ce qui est arrivé à Ronaldo. Comment imaginer que le meilleur joueur du monde avant une finale de Coupe du monde en France, contre la France, la dernière du siècle, a un problème sept heures avant le match ? Ou tu crois en Dieu ou tu ne comprends rien. Si c'est n'importe quel joueur, pas de problème. Tu restes à l'hôtel et on n'en parle plus. Ça ne change rien. Mais quand ça arrive à Ronaldo, qu'est-ce qu'on fait ? Ça a été une journée interminable. Ce qui s'est passé ? Je n'en sais rien. Il y a eu un problème après le repas. On a tout entendu. Il n'était pas bien, c'est certain, mais c'est difficile à comprendre. Même lui ne s'en souvient plus. Il n'a jamais rien eu avant, il n'a jamais plus rien eu après. Tout le monde a spéculé mais personne n'en sait rien. Même lui ne le sait pas. Le stress ? Les médicaments ? On ne sait pas. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'était plus en état de jouer… Il va à l'hôpital, il revient, puis il joue. Attention, je ne veux pas justifier notre défaite en finale. La France, en 1998, était une équipe vraiment extraordinaire. Il n'y a rien à dire. Il n'y a qu'à regarder le résultat, 3-0. Ça dit tout.« Zidane n'était pas considéré comme dangereux dans la surface »Zinédine Zidane devait être marqué par Ronaldo. Sauf qu'on fait le brief du match sans Ronaldo qui était parti à l'hôpital. Edmundo devait jouer à sa place et donc marquer Zidane, qui n'a jamais marqué un but de la tête, sauf deux fois en finale de la Coupe du monde… Donc, ce n'était pas a priori un joueur considéré comme dangereux dans la surface. C'étaient plutôt Marcel Desailly ou Franck Lebœuf qu'il fallait marquer. Moi, j'étais assigné à suivre le ballon. J'étais l'homme en plus dans la surface. Lors du premier but, Ronaldo est en dehors de la surface, moi je suis le ballon, et quand je vois que Zidane se précipite j'essaye d'y aller, mais j'arrive en retard. Mais bon, je n'étais pas au marquage sur Zidane. Plus tard, avec Zidane, on a rigolé de ça. Zidane est un type marrant, je l'aime bien. Encore aujourd'hui, il dit régulièrement : “Merci à Léo.” Sur le deuxième but, on décide de changer le système. C'est Dunga qui est chargé de prendre Zidane au marquage. Malheureusement, il glisse au moment où le ballon est tiré depuis le corner. On connaît la suite… » >> Lire aussi : Platini et Falacao refont France-Brésil... 1986 >> Lire aussi : Pelé et Just Fontaine refont France-Brésil...1958 24.03.2015 à 14h43 • Mis à jour le24.03.2015 à 15h21 | Clément Guillou Le témoignage de Lance Armstrong devant la Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC) n'est pas de nature à justifier une réduction de sa suspension, explique au Monde le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA), David Howman. L'ex-septuple vainqueur du Tour de France, déchu pour dopage en 2012 suite à l'enquête de l'Agence américaine antidopage (Usada), est suspendu à vie de toute compétition sportive. Dans l'espoir de voir sa suspension réduite et de pouvoir participer notamment à des courses de triathlon, le Texan avait accepté de témoigner en Suisse devant la CIRC dont le rapport a été publié par l'Union cycliste internationale (UCI) le 9 mars.Depuis la publication du rapport, Lance Armstrong aurait rencontré Travis Tygart, le directeur de l'Usada et responsable de sa chute, comme le rapportent plusieurs médias américains. C'est en effet à l'Usada qu'appartient le pouvoir de modifier la sanction.« Son témoignage ne valait pas grand-chose »Interrogé mardi 24 mars en marge d'une réunion à Lausanne, David Howman, assure :« La CIRC n'a pas recommandé à l'AMA de réduire sa suspension. Il n'a donné aucune information, à quiconque, de nature à provoquer une réévaluation de sa suspension. Son témoignage ne valait pas grand-chose. »Après la publication dudit rapport, le président de l'UCI, Brian Cookson, s'était déjà montré réservé sur l'hypothèse d'une remise de peine pour Lance Armstrong, renvoyant la balle à l'Usada. « Je n'ai aucune envie d'être le président qui a laissé Armstrong s'en tirer », avait indiqué le Britannique à quelques journalistes.La commission avait pointé dans son rapport la « différence frappante » entre la suspension à vie imposée à Armstrong et celle de six mois réservée à ses anciens coéquipiers, ainsi récompensés pour avoir dit ce qu'ils savaient. C'est d'ailleurs avec cet appât d'une réduction de suspension que la CIRC avait convaincu le Texan de venir s'exprimer devant elle, à deux reprises.Il n'est pas sûr que l'ancien coureur, aujourd'hui âgé de 43 ans, ait encore des éléments à révéler sur le dopage dans le peloton et ses relations avec l'UCI, tant les deux sujets ont été examinés de près dans les enquêtes de l'Usada et de la CIRC.Lance Armstrong pourrait cependant, selon le Daily Mail, participer à une opération caritative en faveur de la lutte contre la leucémie durant le prochain Tour de France, en roulant un jour avant la course. Une hypothèse qui inquiète l'UCI et que ne souhaitent pas commenter les organisateurs du Tour.Clément GuillouJournaliste au Monde 24.03.2015 à 10h34 • Mis à jour le24.03.2015 à 12h39 La maire de la capitale, Anne Hidalgo, a proposé lundi 23 mars aux élus parisiens « d'engager pleinement et avec responsabilité Paris en faveur d'une candidature aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ».Ce vœu, présenté aux maires d'arrondissement de la capitale et qui peut encore être amendé par les élus, sera soumis la semaine prochaine au vote des conseils d'arrondissement, avant son adoption au Conseil de Paris des 13, 14 et 15 avril. La maire de Paris, qui avait d'abord semblé réticente à la candidature de sa ville, s'engage donc désormais sans ambiguïté pour cette candidature.Lire : Paris doit-il se prendre aux Jeux ?Le vœu de l'exécutif municipal propose également aux élus de « soutenir le mouvement sportif et les athlètes comme chef de file de cette candidature » et de « participer à cet effet et jusqu'à l'été 2015 aux travaux d'approfondissement du projet au sein d'une association dédiée, présidée par Bernard Lapasset, et réunissant l'Etat, la Ville de Paris et la région Ile-de-France ».Anne Hidalgo souhaite que soit mise en œuvre une « concertation exemplaire (...) avec les habitants et la société civile et économique, du dépôt de candidature à l'éventuelle organisation des jeux », et qu'à cette fin soient mis en place « au cours des six prochains mois à Paris des réunions publiques et un site dédié à la participation des citoyens ».La maire de Paris énumère dans son vœu les arguments qui plaident en faveur d'une candidature. Elle y évoque pêle-mêle « l'amour de Paris pour le sport » ; l'« héritage matériel et immatériel » laissé par ces grands événements sportifs « quand ils sont construits avec les habitants » ; « l'envie d'affirmer des valeurs de solidarité, de liberté et de respect mutuel » qui s'est manifestée le 11 janvier ; l'occasion offerte de « résorber avec détermination » les « fractures territoriales » de la métropole.L'Exposition universelle 2025 a du plomb dans l'aileMme Hidalgo, qui n'avait pas porté la candidature de Paris aux JO lors de sa campagne en 2013-2014, avait déjà fait un grand pas dans cette direction le 12 février, en recevant en grande pompe à l'hôtel de ville le rapport du monde sportif sur l'opportunité d'une candidature. Ces dernières semaines, elle a creusé ce sillon en décrivant avec enthousiasme les potentialités d'une candidature associant étroitement Paris et la Seine-Saint-Denis, « ce territoire très stratégique par sa population, sa jeunesse, son côté cosmopolite ».A contrario, l'attrait d'une candidature de la France et du Grand Paris à l'Exposition universelle de 2025, qui avait sa préférence il y a quelques mois, a semble-t-il nettement décliné à ses yeux. La maire de Paris a ainsi semblé particulièrement dubitative lundi dernier, au cours d'un petit déjeuner avec la presse.Lire aussi : JO 2024 à Paris, ce que dit vraiment l'étude d'opportunité« Une Exposition universelle, ça répond à un certain nombre de critères. (...) On ne peut pas faire abstraction de ceux qui décident. Et quand on regarde le cahier des charges des Expo universelles, on voit que les Expo universelles qui ne coûtent rien en termes d'argent public ça n'existe pas (...) Une Exposition “multisite” ça n'existe pas non plus », pas davantage qu'une Exposition « qui ne produit pas de bâtiments, de lieux nouveaux », a-t-elle expliqué, critiquant implicitement le projet porté par ExpoFrance 2025.Autre avantage des Jeux olympiques : la gouvernance, puisqu'il appartient à la Ville seule d'engager formellement la candidature de Paris. « L'Exposition universelle, c'est l'Etat qui engage, ça n'est pas la Ville de Paris », observait-elle.Lire le décryptage : Les JO à Paris en 2024 ? Un budget difficile à maîtriser 24.03.2015 à 07h31 • Mis à jour le24.03.2015 à 11h20 | Rémi Dupré Michel Platini doit être réélu, mardi, à Vienne, pour un troisième mandat à la présidence de l'UEFA. A bientôt 60 ans (en juin), l'ancien meneur de jeu des Bleus est le seul candidat à sa propre succession. Et comme en 2011, au Grand Palais, le président Platini devrait être adoubé par acclamation des 54 présidents des fédérations nationales constitutives du gouvernement du football européen. Le Monde a sollicité ces dirigeants pour qu'ils jugent le bilan du Français. Difficile de trouver des voix discordantes dans ce concert de louanges. Morceaux choisis. Zbigniew Boniek, président de la Fédération polonaise de football et partenaire de « Platoche » à la Juventus Turin entre 1982 et 1985 :« Il a mis en œuvre de nombreux changements cruciaux pour le football. C'est le type de patron dont la présence peut être constamment sentie à Nyon [au siège de l'UEFA]. Michel est plus que capable de lier sport et commerce de manière harmonieuse. Sa position est très forte. Personne ne songe à se présenter contre lui. Actuellement, l'UEFA tient solidement sur ses pieds. Ceux de Michel Platini. »Davor Suker, président de la Fédération croate et ancien joueur du Real Madrid :« Alors qu'il a développé les aspects sportifs et commerciaux des événements les plus importants de l'UEFA comme la Ligue des champions et l'Euro, Michel a eu la vision et le courage d'introduire des projets révolutionnaires comme l'Euro 2020 organisé dans [treize] différents pays. Il a modifié le concept de la Ligue des champions pour inclure plus d'équipes issues de différents pays. Il a réalisé du bon travail dans la lutte contre le racisme, la discrimination et la violence dans les stades, ainsi que sur le terrain du fair-play financier. Tout le monde est satisfait de l'administration Platini. Les grandes et les petites fédérations sont respectées et protégées. »Noël Le Graët, président de la Fédération française :« Il a fait l'unanimité autour de lui au niveau européen. Il a su ménager les grands pays et clubs et satisfaire les petits. Il a cette qualité naturelle d'être intuitif. Il sait jouer collectif. Il respecte tous les pays et sait recevoir tout le monde avec beaucoup de gentillesse. Il est bien entouré. Il est à sa place à l'UEFA. Il connaît bien les rouages du foot. C'est important d'avoir Michel Platini durant l'Euro 2016. Il est très fier que la France organise le prochain Euro. Il est accessible et c'est une sécurité pour nous de l'avoir à ce moment-là. »Fernando Gomes, président de la Fédération portugaise et conseiller du comité exécutif de l'UEFA :« Michel a fait du très bon travail depuis qu'il a été élu en 2007. Il a mis le jeu au premier rang des priorités et sa vision est partagée par tous. Fair-play financier, la lutte contre les matchs truqués, le dopage et toutes les discriminations, la future Ligue des nations [à partir de 2018], l'Euro 2020 font partie des mesures de son mandat que je mettrais en lumière. Le Congrès de Vienne sera une nouvelle démonstration d'unité et de force. Je suis sûr que l'élection de Michel Platini pour un autre mandat renforcera le développement sain et la protection du football sur notre continent. »Peter Giliéron, président de la Fédération suisse et membre du comité exécutif de l'UEFA :« Il travaille pour l'UEFA avec la même méthode qu'il utilisait lorsqu'il était joueur et entraîneur, avec une grande classe, un œil sur les choses les plus importantes, une habileté à trouver les meilleurs solutions et à anticiper. Il a toujours dit que les fédérations nationales étaient l'UEFA et il a toujours gardé ce credo. L'UEFA est au sommet sur les plans sportif et financier. C'est très dur d'imaginer quelqu'un qui pourrait faire mieux que lui. »Geir Thorsteinsson, président de la Fédération islandaise :« Il a mis un visage humain sur le football, que nous aimons tous. Il écoute tous les dirigeants des associations et des clubs, toutes les parties prenantes, pour comprendre leurs besoins et leurs opinions. Il a le don d'impliquer tout le monde dans le cadre du processus de décision. La famille du football soutient sa manière de consulter et sa gouvernance ouverte. »Allan Hansen (Danemark), membre du comité exécutif de l'UEFA :« C'est en 2004 que j'ai rencontré pour la première fois Michel Platini, à Copenhague, pour parler de sa vision du football européen. Cette rencontre et les suivantes m'ont convaincu qu'il serait la bonne personne pour diriger l'UEFA lors de la prochaine décennie. Il a parfaitement répondu à nos attentes et a clairement dit qu'il était un footballeur, son “leadership” étant basé sur le football. C'est un homme avec une vision stratégique et c'est un grand leader. Les clubs, joueurs et fédérations ont le sentiment d'être impliqués et consultés. Tous sont convaincus d'avancer dans la bonne direction. »Karen Espelund (Norvège), membre du comité exécutif de l'UEFA :« C'est un président avec de l'autorité et qui a appris le jeu politique afin de donner à l'UEFA une forte légitimité. Il a renforcé la base du football, impliquant les joueurs et les entraîneurs. Il a gardé son apparence de jeune homme, conservant sa décontraction. Il est respecté en interne pour son combat pour une bonne gouvernance et les bonnes valeurs à la FIFA. C'est pourquoi il décidera lui-même quand il partira. »Le mot de la fin à l'Italien Giancarlo Abete, quatrième vice-président de l'UEFA :« Ces huit années de présidence ont été très positives. Elles ont donné plus de stabilité à l'UEFA à travers des choix en lien avec les nécessités propres à un football qui change. Michel Platini combine une forte capacité à discuter et à écouter. Ceci explique ce consensus. »CQFD. Pour autre son de cloche : Platini, à l'unanimité (ou presque)Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 02.03.2015 à 15h56 • Mis à jour le02.03.2015 à 16h32 La police britannique des transports a annoncé, lundi 2 mars, enquêter sur un nouvel incident impliquant des supporteurs du club de football de Chelsea, qui auraient eu un comportement raciste à bord d'un train dimanche soir.Des passagers d'un train reliant Londres et Manchester ont rapporté « des comportements racistes et abusifs » de fans. La police des transports est intervenue à bord, faisant quitter le train à quatre personnes tandis que quatre autres en descendaient de leur propre chef.Cet incident a eu lieu après que Chelsea eut remporté, dimanche, la Coupe de la Ligue anglaise en battant Tottenham (2-0) au stade de Wembley, à Londres. « Nous avons parlé à deux témoins et l'enquête se poursuit », a déclaré lundi un porte-parole de le police des transports.>> Lire : « Les actes racistes de supporteurs de Chelsea dans le métro parisien »Les supporteurs de Chelsea sont déjà sous le feu des projecteurs en raison d'un autre incident raciste dans le métro parisien le 17 février. Des hommes y avaient été filmés en train d'empêcher un passager noir de monter dans une rame et de chanter « nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça », quelques heures avant le 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Paris - Saint-Germain (1-1).Dans ce dossier, la police londonienne avait annoncé avoir identifié plusieurs personnes. Une enquête a également été ouverte en France, et Chelsea a de son côté interdit temporairement de stade cinq de ses supporteurs soupçonnés d'être impliqués dans l'incident. Ils encourent une interdiction à vie de stade si leur implication est confirmée. Adrien Pécout Jusque-là, il les avait toujours couverts avec une bienveillance qui pouvait aller jusqu'à agacer. Dimanche 1er mars, au lendemain de la défaite au Stade de France contre les Gallois (20-13),  Philippe Saint-André a changé de discours. Place à la critique frontale. A sept mois et cinq matchs de la Coupe du monde, pour la première fois, le sélectionneur des Bleus a lâché publiquement ses joueurs. « Ça fait trois ans que je les couve, que je suis derrière eux, a pesté Saint-André, entré en fonction à la fin de l'année 2011 à la place de Marc Lièvremont. Mais, au haut niveau, il faut savoir gagner les matchs, combattre. Le maillot de l'équipe de France doit te sublimer, tu dois être un gladiateur. »Lire aussi : Le pays de Galles rabaisse la France au rang de « petite nation »Le sélectionneur est colère, et il y a de quoi. Après une victoire timorée et sans le moindre essai contre l'Ecosse (15-8), puis des revers face aux Irlandais (18-11) et donc face aux Gallois, le XV de France a déjà abandonné tout espoir de remporter le Tournoi des six nations cette année. Pour le suspense à l'approche des déplacements en Italie (15 mars) puis en Angleterre (21 mars), on repassera... Depuis le passage au professionnalisme, en 1995, Saint-André est pour l'instant le seul entraîneur français à n'avoir jamais remporté le trophée. « Ce qui est sûr, c'est qu'à partir du 4 juillet ça va bosser, on va aller encore plus loin », a-t-il tonné. Cette date marquera le début de la préparation pour la prochaine Coupe du monde en Angleterre et au pays de Galles (septembre-octobre), compétition que la France n'a jamais semblé aussi peu en mesure de gagner. « Il va falloir y aller, se battre. Le rugby c'est du combat, de l'humilité, mais c'est surtout un sport collectif. On n'a pas besoin de starlettes. Au rugby, c'est l'équipe, la star, et on a besoin de champions. Hier [samedi], des champions, je n'en ai pas vu ou pas beaucoup. »Diaphanes pour certains, inconstants pour d'autres, aucun des Bleus n'a réellement convaincu face aux Gallois. « Si certains trouvent que le très haut niveau c'est trop dur, ils ont mon téléphone. S'ils ne sont pas prêts à faire des efforts, qu'ils m'appellent, j'en prendrai un autre. Même un gamin de 20 ans qui n'a pas de temps de jeu en Top 14. »Le temps presse. Il ne reste plus que cinq matchs avant le lancement de la Coupe du monde – les deux du Tournoi suivis de trois matchs amicaux l'été prochain – et Saint-André n'est toujours pas parvenu à dégager une équipe type. Au point d'avoir usé le week-end dernier sa quinzième charnière, composée cette fois-ci des Clermontois Camille Lopez et Morgan Parra. Plutôt fâcheux, quand on sait à quel point l'entente entre le demi de mêlée et l'ouvreur requiert des automatismes. « ON EN A PRIS PLEIN LA GUEULE »Après des mois et des mois de sourires contrits et d'autoflagellation, les critiques de Philippe Saint-André à l'encontre de ses Bleus peuvent surprendre. Simple stratégie de communication pour se défausser sur ses joueurs ? Contesté par la vox populi, l'ancien entraîneur de Toulon a en tout  cas toujours bénéficié jusqu'à présent du soutien de ses dirigeants.Malgré son faible bilan (14 victoires, 19 défaites et 2 matchs nuls), l'ancien ailier international exclut d'abandonner son poste de sélectionneur à seulement quelques mois de la Coupe du monde, l'objectif de tout un mandat. « Je ne suis jamais parti du navire, tant en tant que joueur, capitaine, manager, entraîneur ou père de famille [il a deux enfants]. Je ne quitte jamais le navire. On m'a donné un rôle, une position, préparer cette équipe pour la Coupe du monde, pour que l'on fasse une grande Coupe du monde et je vais me battre tous les jours pour faire ça. Je vais mourir avec mes convictions. »En préambule de ces déclarations à la schlague devant la presse, le « pater familias » avait réuni ses joueurs une heure plus tôt pour une première salve de critiques en interne. « C'était assez virulent. On en a pris plein la gueule. Il nous a dit qu'il s'était senti trahi », lâchera l'un des joueurs au quotidien sportif L'Equipe.Sous tension, Philippe Saint-André s'appuie depuis la rentrée de 2014 sur l'aide de Serge Blanco. L’ancienne vedette du XV de France, par ailleurs vice-président de la Fédération française de rugby (FFR), a été parachutée par son président et ami, Pierre Camou, en tant que responsable du « comité de suivi » chargé de surveiller les performances de soixante-quatorze joueurs inscrits sur une liste prédéfinie.« Avec Serge, on peut se contacter six fois par jour au téléphone, et parfois ne pas se parler pendant trois ou quatre jours, assurait au Monde Saint-André, qui récuse toute idée d’ingérence. La décision de former le groupe des trente joueurs pour la Coupe du monde m’appartiendra. » Et si l'on se fie à ces dernières déclarations, certains titulaires contre les Gallois auraient du mouron à se faire. Adrien PécoutJournaliste au Monde Yann Bouchez Les amoureux de l'athlétisme hivernal le savent bien : le cross ressemble parfois à un rude combat. Sur les parcours boueux, il n'est pas rare d'observer des bousculades, des coups de coude entre concurrents pour s'assurer une meilleure position dans le peloton et quelques mollets ensanglantés par des pointes de chaussures. Mais dimanche 1er mars, les championnats de France de cross, organisés aux Mureaux (Yvelines), ont été le théâtre d'une scène plus inhabituelle, relevant plus des arts martiaux que de la course à pied.Il est trois heures et demie de l'après-midi, dimanche, lorsque s'élancent les quelque quatre cents concurrents de la dernière épreuve de la journée, le cross long, devant plusieurs milliers de spectateurs. Quelques kilomètres plus tard, à mi-parcours, Hassan Chahdi file avec aisance vers un titre de champion de France et aimante les caméras – la compétition n'est pas retransmise à la télévision, mais sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA).Loin de l'écran géant sur lequel la course est alors retransmise, un athlète sans dossard et qui figurait dans le peloton de tête, aux alentours de la dixième position, chute. Victime d'une « balayette » de la part… d'un officiel de course. Touché à l'épaule, le crossman abandonnera quelques instants plus tard. La scène, dont ont été témoins des centaines de spectateurs, a de quoi interpeller.[ Nous avons reçu cette vidéo d'une personne qui a assisté à l'incident.]// (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/all.js#xfbml=1"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Publication by Trail des Fonds de Cayenne.« SURRÉALISTE »Athlète confirmé et entraîneur, Olivier Gaillard a déjà participé à des dizaines de courses. Mais ce qu'il a vu en tant que spectateur ce dimanche lui est paru « surréaliste ». « L'officiel a clairement crocheté le coureur alors que celui-ci était en train de courir, raconte-t-il. Le coureur est tombé. Il est resté à terre, un peu hagard parce que je pense qu'il ne s'attendait pas à ça. Après quelques secondes, il est reparti, puis il s'est arrêté quelques mètres plus loin et est sorti de la course. »L'athlète en question n'est pas un inconnu. Il s'appelle Hassan Hirt. A participé aux Jeux de Londres sur 5 000 m (éliminé en séries), en juillet 2012. Quelques jours plus tard, le 3 août, il est contrôlé positif à l'EPO et est suspendu deux ans. Une sanction qu'il conteste encore aujourd'hui par le biais d'un recours devant le Conseil d'Etat. Lire aussi : Le coureur de fond français Hassan Hirt contrôlé positif à l'EPOMais, alors que le marathon judiciaire se poursuit encore, Hassan Hirt a repris le chemin de la compétition après avoir purgé ses deux années de suspension. Le 17 janvier, il prend la 20e place – 7e Français – du très relevé Cross Ouest France. Et espère bien figurer aux championnats nationaux de cross organisés aux Mureaux, le 1er mars. Pour cela, il peaufine sa préparation. « Je suis parti en stage d'entraînement en Espagne, pendant un mois, sur mes frais personnels », explique-t-il.PAS DE LICENCE NI DE DOSSARDAlors qu'il espère un retour au plus haut niveau, demeure toutefois une épineuse question pour l'athlète : sous quel maillot concourir ? Il est indispensable d'être licencié dans un club pour pouvoir participer aux championnats de France. Or le Stade sottevillais (Seine-Maritime), où il était licencié avant son contrôle positif, semble réticent à fournir une nouvelle licence au coureur. « Le président du club, Jacques Berque, a fait la politique de l'autruche, accuse Hassan Hirt. Il a fait le mort. »L'athlète reproche aux dirigeants haut-normands de ne pas avoir notifié par écrit leur refus de lui accorder une nouvelle licence, condition nécessaire pour qu'il puisse rejoindre un nouveau club sans payer de frais de mutation. Et de lui avoir ainsi fait perdre un temps précieux pour ses démarches administratives.Hassan Hirt assure avoir désormais trouvé un nouveau club, dans le Val-d'Oise, l'Union Nord Est 95. Problème : le coureur ne dispose pas encore du sésame à quelques jours de l'épreuve. Et, malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à faire régulariser sa situation avant dimanche. « Il n'est pas officiellement licencié. Il le savait », a assuré au Monde, dimanche soir, Suthès Theoginus, président de l'UNE 95, ajoutant au passage qu'il a donné son accord pour que l'athlète rejoigne son club.Trouvant la situation injuste, Hassan Hirt a décidé de se faire justice tout seul. Quitte à enfreindre les règles de la compétition. Voilà donc pourquoi il a pris le départ sans dossard, dimanche après-midi. Comment a-t-il réussi à se glisser parmi les participants, quasi incognito ? La question se pose alors même que ses démarches des derniers jours – il a notamment sollicité, sans succès, le directeur technique national, Ghani Yalouz – auprès des dirigeants de la FFA, démontraient son intention de participer au cross. « Je me suis faufilé, et je me suis mis derrière, pour être caché », explique Hassan Hirt, sans plus de précision pour expliquer sa présence lors du départ.« DOUBLE PEINE »Après avoir dû satisfaire à un contrôle antidopage, le crossman est parti à l'hôpital pour soigner une douleur à l'épaule due à sa chute. Contacté, il fustige une « double peine ». « Quelque part, je suis traité comme un criminel », estime-t-il. « Hassan Hirt a eu une histoire. Mais sa suspension est purgée », souligne son entraîneur, Zouhir Foughali, présent aux Mureaux.Une vision contestée par les dirigeants de la FFA. « Ni licencié ni qualifié, il n'avait pas le droit de courir », a déclaré au Parisien le président de la fédération, Bernard Amsalem.Dans l'entourage de l'athlète, perce la plainte d'un « deux poids, deux mesures », en soulignant que le triple sauteur Teddy Tamgho, suspendu un an le 21 juin 2014 pour manquements répétés aux obligations de localisation, bénéficie de plus d'égards : dimanche, le champion du monde de Moscou (2013) a remis la médaille d'or à Sophie Duarte, championne de France du cross long.Si Hassan Hirt aurait aimé pouvoir disputer l'intégralité de la compétition, avant une inévitable disqualification une fois la ligne d'arrivée franchie, la situation apparaît complexe. En participant à la course, sa simple présence parmi les meilleurs concurrents n'aurait-elle pas influé sur le déroulement de l'épreuve ? Que se serait-il passé s'il avait chuté lors de l'épreuve, entraînant avec lui un autre coureur à terre ?« QUE FALLAIT-IL FAIRE ? »Olivier Gaillard résume le dilemme de cet épisode « surréaliste » : « Cette histoire pose question, car c'est un geste violent (l'intervention de l'officiel), et la violence n'a pas sa place dans un contexte de compétition sportive. Mais le coureur n'aurait pas dû prendre le départ, puisqu'il n'avait pas de dossard. C'est très compliqué: il y a un coureur qui n'a pas à être là, qui peut influer sur le résultat de la course et qu'il faut donc sortir. Mais il n'obtempère pas quand on le lui demande. Que fallait-il faire ? Je n'en sais rien. Après, un officiel qui crochète un coureur, je n'avais jamais vu ça. »Hassan Hirt assure ne pas avoir reçu d'avertissement lui indiquant de s'arrêter avant la « balayette » de l'officiel. Une version qui paraît peu probable. Selon nos informations, il aurait été averti « deux ou trois fois » avant l'incident. En tout état de cause, il ne pouvait ignorer qu'un athlète ne peut pas courir sans dossard.Mais l'athlète s'estime victime d'un acharnement. « Je veux pouvoir courir comme un sportif normal et ne pas être agressé, répond-il. Je veux revenir à mon meilleur niveau. C'est ce que je disais à Ghani Yalouz [le DTN] : je ne demande qu'à faire du sport. » Après l'incident de dimanche, il est toutefois peu probable que ses soucis disciplinaires ne connaissent pas un nouvel épisode.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.03.2015 à 20h51 • Mis à jour le01.03.2015 à 21h09 En battant Tottenham 2 à 0 en finale, dimanche 1er mars au stade de Wembley, grâce notamment à un but du capitaine John Terry, Chelsea remporte la Coupe de la Ligue anglaise de football. C'est le premier trophée pour Jose Mourinho en tant qu'entraîneur de cette équipe, depuis son retour en 2013.Les buts des « Blues », couronnés la dernière fois dans cette compétition avec l'entraîneur portugais en 2007, ont été marqués par John Terry (45e) et Kyle Walker contre son camp (56e). Par ailleurs, Chelsea est également leader de Premier League avec 5 points d'avance sur son dauphin Manchester City et un match en retard à jouer.Chanceux mais opportunistes, les Blues ont marqué leurs 2 buts sur 2 tirs contrés par les malheureux joueurs de Tottenham, au grand dam de leur gardien Hugo Lloris, impuissant. Juste avant la mi-temps, le capitaine John Terry, esseulé dans la surface, a profité d'un ballon mal repoussé par la défense londonienne pour ouvrir le score, grâce à un tir dévié par Harry Kane.SEMAINE NOIRE POUR TOTTENHAMAu retour des vestiaires, c'est le défenseur Kyle Walker qui a trompé son portier, pourtant sur la trajectoire du ballon, en contrant une puissante frappe du gauche de Diego Costa, comeilleur buteur de Premier League.Une semaine décidément noire pour les pensionnaires de White Hart Lane, éliminés jeudi en 16e de finale de l'Europa League par la Fiorentina. Les hommes de Mauricio Pochettino, septième du championnat à 6 points de la quatrième place occupée par Manchester United, vont devoir se ressaisir, dès mercredi 4 mars, et la réception de Swansea en Premier League, s'ils veulent rester dans la course à l'Europe.Le dernier titre de Jose Mourinho remontait au Championnat d'Espagne en 2012.Lire aussi : Mourinho s'est senti « honteux » des actes racistes des fans de Chelsea 01.03.2015 à 17h47 • Mis à jour le01.03.2015 à 17h49 L'Irlande a remporté son duel face à l'Angleterre 19 à 9 lors de la troisième journée du tournoi des Six nations, dimanche 1er mars à l'Aviva Stadium de Dublin. Les Irlandais prennent ainsi une sérieuse option sur la victoire finale, voire le Grand Chelem, avant d'affronter les Gallois samedi 14 mars, puis les Ecossais le 21. Dans le même temps, l'Angleterre rencontrera l'Ecosse à Londres, le 14 et la France le samedi suivant.Lire aussi : Rugby : le pays de Galles rabaisse la France au rang de « petite nation »Le choc était attendu entre le premier et le deuxième au classement provisoire du Tournoi. La rencontre entre les deux équipes, jusqu'alors invaincues, promettait de voir du beau rugby — dont les spectateurs du France-Galles de la veille (13-20) se sentaient frustrés.MAÎTRISE DE L'IRLANDEC'est à un match tactique que l'on a assisté, avec une équipe irlandaise très solidaire, sérieuse, qui a démontré sa maîtrise et a su pousser les Anglais à la faute. Sans essais, dans la premièe partie, mais avec un travail extraordinaire de l'Irlandais Jonathan Sexton, menant logiquement à un 6-3 à la mi-temps.De retour des vestiaires, l'Irlande marque son emprise. Si les défenses sont hermétiques, le XV du Trèfle possède l'avantage. Il propose un jeu plus juste qui étouffe les Anglais. Jusqu'au premier essai de la rencontre par Henshaw pour Irlande à la 58e minute. L'Irlande pilonne alors dans les 22 mètres adverses. Sexton tape au pied à dans le coin fermé à droite. Henshaw capte le ballon devant Goode et aplatit ! L'essai est validé après arbitrage vidéo.Les Anglais tentent de réagir par un gros temps fort au cours duquel les joueurs de la Rose s'approchent à 5 mètres de la ligne d'en-but. Mais ils ne trouvent pas réellement de solutions. L'Irlande s'impose donc logiquement face à l'Angleterre (19-9). Il y a encore deux ans, le XV de la Rose était quasiment assuré de l'emporter face à celui du Trèfle. Bruno Lesprit Pour entendre au sein du XV de France l’écho du désamour des supporteurs, on peut faire confiance à Mathieu Bastareaud. « Moi, ça me fait mal qu’on se fasse siffler pendant le tour d’honneur, a grincé le centre toulonnais après la logique défaite des rugbymen français face aux Gallois (13-20), samedi 28 février au Stade de France. Il faut aussi se mettre à la place du public. On arrive avec plein de belles promesses, mais on ne gagne pas. »Au moins Bastareaud a-t-il eu l’heur d’entendre son nom ovationné lors de la présentation des équipes. A ce moment, l’enceinte de Saint-Denis était pavoisée de drapeaux tricolores, qui lui donnaient, en plein hiver, un air de toile impressionniste peinte un 14 juillet. Les cœurs, ralliés par l’appel du Tournoi des six nations, étaient vaillants et enthousiastes quand un chœur entonna le vibrant Land of My Father des visiteurs.C’est aussi que Bastareaud, colosse percussif, est une des rares coqueluches que le public a su (ou pu) se trouver dans l’incessant work in progress qu’est la sélection de Philippe Saint-André. Une rumeur de plaisir a grondé dans les tribunes quand « Bastarocket » s’est défait de son haut de survêtement dès la fin du premier quart d’heure pour remplacer Rémi Lamerat, blessé. Dans leur grande majorité, les pairs du cousin du footballeur William Gallas suscitent, eux, plutôt de l’indifférence individuellement — ce qui est pire que de l’hostilité. Et, collectivement, l’inquiétude qu’inspirait ce XV a cédé à la résignation, à bientôt six mois de la Coupe du monde organisée par l’Angleterre.SUBIR ET S’INCLINER« Se mettre à la place du public » ? En effet. Car il faut vraiment aimer le ballon ovale et la légende du Tournoi des six nations pour passer la fin de son samedi après-midi dans le no man’s land que sont les alentours du stade dionysien (à défaut d’être dionysiaque). Humer l’air graillonné. Eviter de marcher dans le crottin laissé sur l’asphalte par les montures policières. Acheter au marché noir, pour les retardataires, un billet quatre fois son prix de vente. Tout cela pour voir son équipe subir pendant une mi-temps, alors que les Gallois sont au charbon, puis offrir bien tardivement une dizaine de minutes de dynamisme offensif. Et s’incliner sans jamais avoir donné l’impression qu’il put en être autrement. A la sortie, un même mot revenait dans toutes les bouches, de gamins comme d’habitués : « ennui ». Avant le coup d’envoi, les Bleus pouvaient encore — mathématiquement s’entend — remporter le tournoi. Encore fallait-il que cette phalange, poussivement victorieuse des Ecossais dans ce même Stade de France le 7 février, puis défaite sans espoir une semaine plus tard à Dublin, batte les Gallois. Une chimère. Les Dragons rouges ont mécaniquement remporté leur quatrième victoire consécutive dans les Six Nations face à ces coqs qui n’effraient plus grand monde.Pour son quatrième revers d’affilée, Philippe Saint-André a tout de même trouvé matière à optimisme : « On se rapproche des Gallois, il y a deux ans on avait perdu largement au Stade de France. » CQFD, puisque le score était de 16-6, soit trois points d’écart avec celui de samedi. Après quoi, Saint-André a pris sa mine contrite pour se livrer à l’autocritique d’usage. Contre les Irlandais, ses hommes avaient perdu la bataille de la « discipline », cette fois ce fut celle du « pragmatisme ».« PÉNALITÉS D’UNE BÊTISE INCROYABLE »Illustration : l’arrière gallois de Toulon Leigh Halfpenny a converti ses cinq pénalités, le demi d’ouverture clermontois Camille Lopez en a manqué deux sur quatre. Une autre : les Gallois ont dû attendre près d’une heure, après avoir buté sur la défense française, pour percer et se procurer une unique occasion d’essai. Qui a abouti sous la poigne de l’ouvreur Dan Biggar, dont un drop venait de heurter un poteau. A les entendre, les Français auraient eu bien davantage d’occasions, qui se seraient malheureusement résumées à une réussite : celle de l’arrière Brice Dulin, huit minutes plus tard. Saint-André a tout de même distribué au passage quelques bonnets d’ânes. « On a dû mettre une demi-heure avant d’arriver à conserver le ballon plus de trois temps de jeu », a soufflé le Drômois, avant de dénoncer ces « pénalités d’une bêtise incroyable » concédées à l’adversaire.A l’issue des deux derniers matchs du tournoi, le 15 mars à Rome puis le 22 à Twickenham, la France devrait retrouver le rang auquel elle s’est habituée sous l’ère Saint-André : quatrième. Il y eut une exception en 2013, lorsqu’elle termina dernière. Le technicien dit vivre « très mal » ces fiascos répétés, lui qui fut le flamboyant capitaine de l’équipe qui remporta les Cinq Nations en 1993 : « Actuellement, on n’est pas prêts pour gagner ce tournoi. »Pour décevant qu’il soit, ce classement est tout à fait conforme à celui de l’International Rugby Board publié le 23 février puisque la France se trouve à la 7e place mondiale, devancée par l’Angleterre, l’Irlande et Galles. « Ça fait un certain temps qu’on ne gagne plus contre ces nations-là », a constaté le capitaine Thierry Dusautoir, en dressant « un constat d’échec ». DESTIN À LA LIÈVREMONT ?Ce rappel de la réalité a obligé Saint-André à un douloureux aveu : « Je ne vais pas dire qu’on est une grande équipe en ce moment. » A la forme négative s’est bientôt substituée l’affirmative : « On est arbitrés comme une petite nation. » De fait, les spectateurs s’en étaient déjà rendu compte, habitués, sous son magistère, à être privés de possession de balle et de conquête, de manière comme de résultats. Cela n’empêche pas le sélectionneur de rêver à un destin à la Domenech (revanche éclatante contre les médias et la vox populi) où à la Lièvremont, pour rester dans le domaine du rugby. A ceci près que son prédécesseur, lui aussi fort contesté avant la Coupe du monde 2011, n’affichait pas un bilan calamiteux dans le grand tournoi de l’hémisphère Nord, puisque sa sélection avait réalisé un Grand Chelem en 2010, le neuvième pour la France et le dernier à ce jour. Grâce notamment à un demi de mêlée sur un nuage, Morgan Parra. Mais le poste de numéro 9 semble maudit sous Saint-André : revenu en grâce, d’abord comme remplaçant, après avoir été écarté de la tournée d’automne, Parra a été titularisé contre Galles à la suite de la blessure du Sud-Africain Rory Kockott, peu probant contre l’Irlande. Las, le Clermontois a dû laisser sa place en début de seconde période à celui qui avait été choisi initialement, le Toulonnais Sébastien Tillous-Borde, lui-même sorti de convalescence.« On a été fébriles, maladroits et on s’est lâchés trop tard, a déploré Mathieu Bastareaud, en adepte du franc-parler. On attend qu’il y ait dix points d’écart pour réagir ! Contre ces équipes-là, ce n’est pas possible. Il y a beaucoup de frustration qui s’accumule. Il reste deux matchs. Pour ceux qui auront la chance de venir, il faudra montrer quelque chose sur la table. Il faut que tout le monde prenne ses responsabilités ».Contre l’Italie, à Rome, les Français sauront s’ils sont tout de même en mesure de franchir la phase de poules du Mondial, puisqu’ils retrouveront cet adversaire avec l’Irlande. Aux Gallois, toujours en course pour remporter le Tournoi des six nations, les doutes sont interdits, puisqu’ils sont versés dans le « groupe de la mort » au côté de l’Angleterre et de l’Australie. La présence en quart de finale du Poireau semble donc moins garantie que celle de la « petite nation » qui ne l’a plus battu depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2011.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 28.02.2015 à 22h26 • Mis à jour le01.03.2015 à 11h20 Un peu plus de quatre-vingt ans après sa mort, en 1932, l'inventeur du penalty, célèbre pratique-couperet qui peut faire basculer un match de football, va être honoré par la FIFA. La Fédération internationale de football a décidé, samedi 28 février, de financer la restauration de la tombe de William McCrum, un Nord-Irlandais aujourd'hui oublié qui a révolutionné les règles du premier sport mondial.Son histoire remonte au XIXe siècle, quand la FIFA n'existait pas encore. En 1890, ce gardien de but du Milford Everton FC, effrayé de la violence de plus en plus répandue qui sévit dans sa surface de réparation (jusqu'à parfois causer la mort !), imagine ce coup de pied arrêté pour sanctionner l'équipe fautive. Après avoir imposé son idée au niveau local, « Master Willie » persuade la Fédération irlandaise, dont il est membre, de la soumettre à l'International Football Association Board (IFAB), l'organe garant des règles du football.124 ans après avoir dit « oui » malgré les réticences et les railleries des Anglais, l'IFAB salue désormais « l'apport de feu William McCrum au football », matérialisé par la quatorzième des dix-sept « lois du jeu » actuellement en vigueur. C'est à ce titre que la FIFA a accepté samedi de financer la restauration de sa tombe dans le petit village nord-irlandais d'Armagh, laissée à l'abandon. Ruiné et rejeté par sa famille, William McCrum était mort sans le sou en 1932, après avoir perdu ses dernières économies dans les casinos.Beaucoup plus récente, l'adaptation de cette pratique aux tirs aux buts, pour départager deux équipes à l'issue d'un match nul, n'est apparue que dans les années 1970, afin de remplacer le très injuste tirage au sort du vainqueur qui prévalait jusqu'alors. 28.02.2015 à 19h04 • Mis à jour le28.02.2015 à 21h29 La France conserve son titre de championne du monde de sprint du combiné nordique après la victoire de François Braud et Jason Lamy Chappuis devant l'Allemagne et la Norvège, samedi 28 février à Falun (Suède), lors des Mondiaux de ski nordique. Il s'agit de la sixième médaille française de ces Mondiaux-2015, la première en or et la quatrième en combiné.Lamy Chappuis et Braud se sont élancés en tête de la course de fond (5x1,5 km chacun) grâce à leurs performances en saut. Le duo possédait 11 secondes d'avance sur le Japon et 21 secondes sur leurs adversaires potentiellement les plus redoutables, les Allemands Johannes Rydzek et Eric Frenzel. Les deux Français, jamais inquiété lors de leurs quatre premiers relais, ont toutefois tremblé dans les derniers hectomètres suite à un dernier relais impressionnant de Frenzel. Mais Lamy Chappuis a maîtrisé son sprint, s'imposant avec 2 sec 7/10e d'avance sur son dauphin.Comme à Val di Fiemme il y a quatre ans, la France a décroché une médaille dans chacune des quatre spécialités du combiné. Outre l'or de samedi, il y a l'argent au grand tremplin avec François Braud, et deux fois le bronze grâce à Jason Lamy Chappuis, au petit tremplin individuel et au relais par équipes. Grâce aux médailles d'argent (Maurice Manificat au 15 km) et de bronze (relais par équipes) du ski de fond, la France totalise actuellement six médailles lors de ces Championnats du monde qui se terminent dimanche. C'est un total inédit pour les Bleus lors de Mondiaux. Il y a deux ans, ils avaient décroché quatre médailles, dont trois en or, mais uniquement en combiné.« JE ME RETIRE SUR UN TITRE »Dimanche, l'ultime épreuve au programme, le 50 km messieurs (style libre) offre la possibilité d'une dernière médaille tricolore vu l'état de forme affiché par Maurice Manificat.Mais avant cela, Jason Lamy Chappuis a annoncé qu'il mettait fin à sa carrière à la fin de cette saison : « J'ai une annonce à faire : c'est que j'arrête à la fin de cette saison. Je me retire sur un titre », a-t-il déclaré en zone d'interview. A 28 ans, celui qui détient notamment un titre olympique (Vancouver 2010), devrait donc encore participer aux trois dernières manche de la Coupe du monde (Lahti, Trondheim et Oslo) avant de raccrocher mi-mars. Clément Guillou Le témoignage de Lance Armstrong devant la Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC) n'est pas de nature à justifier une réduction de sa suspension, explique au Monde le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA), David Howman. L'ex-septuple vainqueur du Tour de France, déchu pour dopage en 2012 suite à l'enquête de l'Agence américaine antidopage (Usada), est suspendu à vie de toute compétition sportive. Dans l'espoir de voir sa suspension réduite et de pouvoir participer notamment à des courses de triathlon, le Texan avait accepté de témoigner en Suisse devant la CIRC dont le rapport a été publié par l'Union cycliste internationale (UCI) le 9 mars.Depuis la publication du rapport, Lance Armstrong aurait rencontré Travis Tygart, le directeur de l'Usada et responsable de sa chute, comme le rapportent plusieurs médias américains. C'est en effet à l'Usada qu'appartient le pouvoir de modifier la sanction.« Son témoignage ne valait pas grand-chose »Interrogé mardi 24 mars en marge d'une réunion à Lausanne, David Howman, assure :« La CIRC n'a pas recommandé à l'AMA de réduire sa suspension. Il n'a donné aucune information, à quiconque, de nature à provoquer une réévaluation de sa suspension. Son témoignage ne valait pas grand-chose. »Après la publication dudit rapport, le président de l'UCI, Brian Cookson, s'était déjà montré réservé sur l'hypothèse d'une remise de peine pour Lance Armstrong, renvoyant la balle à l'Usada. « Je n'ai aucune envie d'être le président qui a laissé Armstrong s'en tirer », avait indiqué le Britannique à quelques journalistes.La commission avait pointé dans son rapport la « différence frappante » entre la suspension à vie imposée à Armstrong et celle de six mois réservée à ses anciens coéquipiers, ainsi récompensés pour avoir dit ce qu'ils savaient. C'est d'ailleurs avec cet appât d'une réduction de suspension que la CIRC avait convaincu le Texan de venir s'exprimer devant elle, à deux reprises.Il n'est pas sûr que l'ancien coureur, aujourd'hui âgé de 43 ans, ait encore des éléments à révéler sur le dopage dans le peloton et ses relations avec l'UCI, tant les deux sujets ont été examinés de près dans les enquêtes de l'Usada et de la CIRC.Lance Armstrong pourrait cependant, selon le Daily Mail, participer à une opération caritative en faveur de la lutte contre la leucémie durant le prochain Tour de France, en roulant un jour avant la course. Une hypothèse qui inquiète l'UCI et que ne souhaitent pas commenter les organisateurs du Tour.Clément GuillouJournaliste au Monde 24.03.2015 à 10h34 • Mis à jour le24.03.2015 à 12h39 La maire de la capitale, Anne Hidalgo, a proposé lundi 23 mars aux élus parisiens « d'engager pleinement et avec responsabilité Paris en faveur d'une candidature aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ».Ce vœu, présenté aux maires d'arrondissement de la capitale et qui peut encore être amendé par les élus, sera soumis la semaine prochaine au vote des conseils d'arrondissement, avant son adoption au Conseil de Paris des 13, 14 et 15 avril. La maire de Paris, qui avait d'abord semblé réticente à la candidature de sa ville, s'engage donc désormais sans ambiguïté pour cette candidature.Lire : Paris doit-il se prendre aux Jeux ?Le vœu de l'exécutif municipal propose également aux élus de « soutenir le mouvement sportif et les athlètes comme chef de file de cette candidature » et de « participer à cet effet et jusqu'à l'été 2015 aux travaux d'approfondissement du projet au sein d'une association dédiée, présidée par Bernard Lapasset, et réunissant l'Etat, la Ville de Paris et la région Ile-de-France ».Anne Hidalgo souhaite que soit mise en œuvre une « concertation exemplaire (...) avec les habitants et la société civile et économique, du dépôt de candidature à l'éventuelle organisation des jeux », et qu'à cette fin soient mis en place « au cours des six prochains mois à Paris des réunions publiques et un site dédié à la participation des citoyens ».La maire de Paris énumère dans son vœu les arguments qui plaident en faveur d'une candidature. Elle y évoque pêle-mêle « l'amour de Paris pour le sport » ; l'« héritage matériel et immatériel » laissé par ces grands événements sportifs « quand ils sont construits avec les habitants » ; « l'envie d'affirmer des valeurs de solidarité, de liberté et de respect mutuel » qui s'est manifestée le 11 janvier ; l'occasion offerte de « résorber avec détermination » les « fractures territoriales » de la métropole.L'Exposition universelle 2025 a du plomb dans l'aileMme Hidalgo, qui n'avait pas porté la candidature de Paris aux JO lors de sa campagne en 2013-2014, avait déjà fait un grand pas dans cette direction le 12 février, en recevant en grande pompe à l'hôtel de ville le rapport du monde sportif sur l'opportunité d'une candidature. Ces dernières semaines, elle a creusé ce sillon en décrivant avec enthousiasme les potentialités d'une candidature associant étroitement Paris et la Seine-Saint-Denis, « ce territoire très stratégique par sa population, sa jeunesse, son côté cosmopolite ».A contrario, l'attrait d'une candidature de la France et du Grand Paris à l'Exposition universelle de 2025, qui avait sa préférence il y a quelques mois, a semble-t-il nettement décliné à ses yeux. La maire de Paris a ainsi semblé particulièrement dubitative lundi dernier, au cours d'un petit déjeuner avec la presse.Lire aussi : JO 2024 à Paris, ce que dit vraiment l'étude d'opportunité« Une Exposition universelle, ça répond à un certain nombre de critères. (...) On ne peut pas faire abstraction de ceux qui décident. Et quand on regarde le cahier des charges des Expo universelles, on voit que les Expo universelles qui ne coûtent rien en termes d'argent public ça n'existe pas (...) Une Exposition “multisite” ça n'existe pas non plus », pas davantage qu'une Exposition « qui ne produit pas de bâtiments, de lieux nouveaux », a-t-elle expliqué, critiquant implicitement le projet porté par ExpoFrance 2025.Autre avantage des Jeux olympiques : la gouvernance, puisqu'il appartient à la Ville seule d'engager formellement la candidature de Paris. « L'Exposition universelle, c'est l'Etat qui engage, ça n'est pas la Ville de Paris », observait-elle.Lire le décryptage : Les JO à Paris en 2024 ? Un budget difficile à maîtriser 24.03.2015 à 07h31 • Mis à jour le24.03.2015 à 11h20 | Rémi Dupré Michel Platini doit être réélu, mardi, à Vienne, pour un troisième mandat à la présidence de l'UEFA. A bientôt 60 ans (en juin), l'ancien meneur de jeu des Bleus est le seul candidat à sa propre succession. Et comme en 2011, au Grand Palais, le président Platini devrait être adoubé par acclamation des 54 présidents des fédérations nationales constitutives du gouvernement du football européen. Le Monde a sollicité ces dirigeants pour qu'ils jugent le bilan du Français. Difficile de trouver des voix discordantes dans ce concert de louanges. Morceaux choisis. Zbigniew Boniek, président de la Fédération polonaise de football et partenaire de « Platoche » à la Juventus Turin entre 1982 et 1985 :« Il a mis en œuvre de nombreux changements cruciaux pour le football. C'est le type de patron dont la présence peut être constamment sentie à Nyon [au siège de l'UEFA]. Michel est plus que capable de lier sport et commerce de manière harmonieuse. Sa position est très forte. Personne ne songe à se présenter contre lui. Actuellement, l'UEFA tient solidement sur ses pieds. Ceux de Michel Platini. »Davor Suker, président de la Fédération croate et ancien joueur du Real Madrid :« Alors qu'il a développé les aspects sportifs et commerciaux des événements les plus importants de l'UEFA comme la Ligue des champions et l'Euro, Michel a eu la vision et le courage d'introduire des projets révolutionnaires comme l'Euro 2020 organisé dans [treize] différents pays. Il a modifié le concept de la Ligue des champions pour inclure plus d'équipes issues de différents pays. Il a réalisé du bon travail dans la lutte contre le racisme, la discrimination et la violence dans les stades, ainsi que sur le terrain du fair-play financier. Tout le monde est satisfait de l'administration Platini. Les grandes et les petites fédérations sont respectées et protégées. »Noël Le Graët, président de la Fédération française :« Il a fait l'unanimité autour de lui au niveau européen. Il a su ménager les grands pays et clubs et satisfaire les petits. Il a cette qualité naturelle d'être intuitif. Il sait jouer collectif. Il respecte tous les pays et sait recevoir tout le monde avec beaucoup de gentillesse. Il est bien entouré. Il est à sa place à l'UEFA. Il connaît bien les rouages du foot. C'est important d'avoir Michel Platini durant l'Euro 2016. Il est très fier que la France organise le prochain Euro. Il est accessible et c'est une sécurité pour nous de l'avoir à ce moment-là. »Fernando Gomes, président de la Fédération portugaise et conseiller du comité exécutif de l'UEFA :« Michel a fait du très bon travail depuis qu'il a été élu en 2007. Il a mis le jeu au premier rang des priorités et sa vision est partagée par tous. Fair-play financier, la lutte contre les matchs truqués, le dopage et toutes les discriminations, la future Ligue des nations [à partir de 2018], l'Euro 2020 font partie des mesures de son mandat que je mettrais en lumière. Le Congrès de Vienne sera une nouvelle démonstration d'unité et de force. Je suis sûr que l'élection de Michel Platini pour un autre mandat renforcera le développement sain et la protection du football sur notre continent. »Peter Giliéron, président de la Fédération suisse et membre du comité exécutif de l'UEFA :« Il travaille pour l'UEFA avec la même méthode qu'il utilisait lorsqu'il était joueur et entraîneur, avec une grande classe, un œil sur les choses les plus importantes, une habileté à trouver les meilleurs solutions et à anticiper. Il a toujours dit que les fédérations nationales étaient l'UEFA et il a toujours gardé ce credo. L'UEFA est au sommet sur les plans sportif et financier. C'est très dur d'imaginer quelqu'un qui pourrait faire mieux que lui. »Geir Thorsteinsson, président de la Fédération islandaise :« Il a mis un visage humain sur le football, que nous aimons tous. Il écoute tous les dirigeants des associations et des clubs, toutes les parties prenantes, pour comprendre leurs besoins et leurs opinions. Il a le don d'impliquer tout le monde dans le cadre du processus de décision. La famille du football soutient sa manière de consulter et sa gouvernance ouverte. »Allan Hansen (Danemark), membre du comité exécutif de l'UEFA :« C'est en 2004 que j'ai rencontré pour la première fois Michel Platini, à Copenhague, pour parler de sa vision du football européen. Cette rencontre et les suivantes m'ont convaincu qu'il serait la bonne personne pour diriger l'UEFA lors de la prochaine décennie. Il a parfaitement répondu à nos attentes et a clairement dit qu'il était un footballeur, son “leadership” étant basé sur le football. C'est un homme avec une vision stratégique et c'est un grand leader. Les clubs, joueurs et fédérations ont le sentiment d'être impliqués et consultés. Tous sont convaincus d'avancer dans la bonne direction. »Karen Espelund (Norvège), membre du comité exécutif de l'UEFA :« C'est un président avec de l'autorité et qui a appris le jeu politique afin de donner à l'UEFA une forte légitimité. Il a renforcé la base du football, impliquant les joueurs et les entraîneurs. Il a gardé son apparence de jeune homme, conservant sa décontraction. Il est respecté en interne pour son combat pour une bonne gouvernance et les bonnes valeurs à la FIFA. C'est pourquoi il décidera lui-même quand il partira. »Le mot de la fin à l'Italien Giancarlo Abete, quatrième vice-président de l'UEFA :« Ces huit années de présidence ont été très positives. Elles ont donné plus de stabilité à l'UEFA à travers des choix en lien avec les nécessités propres à un football qui change. Michel Platini combine une forte capacité à discuter et à écouter. Ceci explique ce consensus. »CQFD. Pour autre son de cloche : Platini, à l'unanimité (ou presque)Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.03.2015 à 18h10 • Mis à jour le23.03.2015 à 23h27 | Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule jusqu'au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande, deux terres de rugby. Les deux pays organisateurs se sont qualifiés pour les demi-finales.L'Australie, quadruple championne du monde, affrontera l'Inde, double championne du monde, jeudi. Les Néo-Zélandais se mesureront quant à eux aux Sud-Africains à Auckland mardi (2 heures du matin en France). La rencontre est programmée à l'Eden Park, qui a vu en 2011 la victoire des All Blacks contre le XV de France lors de la dernière Coupe du monde de rugby. Invaincus depuis le début de la compétition, les Kiwis ont terminé en tête de leur poule devant notamment les cadors australiens et de toujours redoutables sri-lankais. En quart de finale, ils ont éliminé les Indes occidentales. L'Afrique du Sud a elle terminé en deuxième position de sa poule derrière l'Inde et a sorti sans ménagement le Sri-Lanka en quart de finale.Au palmarès, les deux nations sont proches puisque leur meilleur résultat en Coupe du monde est une place de demi-finaliste : cinq pour la Nouvelle-Zélande et trois pour l'Afrique du Sud, exclu du cricket mondial entre 1975 et 1987 à cause de l'apartheid. Avant ce rude affrontement, qui offrira une première place de finaliste historique à l'une des deux équipes, deux joueurs, un Néo-Zélandais et un Sud-Africain, qui évoluent en France, ont accepté d'évoquer le cricket de leur pays.Le Néo-Zélandais Andrew Macintyre est expatrié en France depuis 1995. Dès son arrivée, il a rejoint le Standart Athletic Club, club privé parisien fondé par des Anglais en 1890 et qui est désormais installé à Meudon.Le cricket néo-zélandais, le petit frère du rugby« C'est un sport d'été. On y joue à la plage, dans les écoles. Comme en Australie, le système sportif est intégré au parcours scolaire. Dans mon lycée d'Auckland, il y avait 12 équipes de cricket pour 1 000 étudiants. Les passionnés peuvent jouer le matin avec l'équipe de leur école et l'après-midi avec leur club.Le cricket est le petit frère du rugby, qui constitue l'obsession nationale. Il a toujours été un peu derrière en terme de financement et de nombre de joueurs. Grâce aux saisons décalées, le cricket a longtemps été un complément du rugby. Le symbole en a été Jeff Wilson, international de rugby à 60 reprises entre 1993 et 2001, et également sélectionné avec l'équipe nationale de cricket à sept reprises de 1993 à 2005. Avec l'évolution du rugby, cela a disparu à haut niveau. Le championnat de Nouvelle-Zélande comprend six équipes : Auckland Aces, Canterbury Kings, Central Stags, Northern Knights, Otago Volts et Wellington Firebirds. Beaucoup d'internationaux disputent également la saison en Angleterre et certains participent aussi à l'Indian Premier League, le championnat le plus fort économiquement au monde. »Un style de jeu appliqué et un fair-play à toute épreuve« Nos joueurs sont très appliqués. Comme la Nouvelle-Zélande compte un réservoir moindre que les grandes nations que sont l'Inde, l'Australie ou le Pakistan, notre maître-mot est le travail, le travail et encore le travail. Nous sommes des besogneux. Jusqu'à présent, l'équipe nationale a souvent été placée mais jamais gagnante [un titre en Champions Trophy, compétition qui regroupait les huit meilleures nations au monde tous les deux ans, maintenant tous les quatre ans].Cette équipe change beaucoup de choses. L'excitation est immense au pays car c'est la première fois que l'on a des chances de gagner. Lors de la victoire en poule contre l'Australie, l'ambiance à l'Eden Park était digne d'un match des All Blacks. En plus, l'équipe fait preuve d'un grand fair-play : dans la manière de saluer le banc adverse ou bien dans le respect des décisions arbitrales. A l'inverse par exemple des Australiens dont on plaisante ici en disant qu'ils sont chaleureux dans la défaite mais insupportables dans la victoire. »Deux joueurs à surveiller : Trent Boult et Bredon McCullum« Boult est un lanceur rapide. Contre l'Australie, il a éliminé six des dix batteurs adverses, une performance incroyable. Depuis le début du tournoi, je crois qu'il est celui qui a éliminé le plus de batteurs. Il lance très vite et en plus la trajectoire de ses balles est très dur à lire. Sa technique du swing bowling fait que sa balle change de trajectoire au dernier moment. McCullum est notre capitaine et notre meilleur batteur. Il joue en tant que premier batteur. Normalement, les premiers batteurs sont très prudents, ne prennent pas de risques. Lui est au contraire très agressif et marque beaucoup de points dans les débuts de match. Lors de la victoire en poule face à l'Angleterre, il a réussi un record en Coupe du monde en inscrivant 51 runs (points) en 18 balles. En général, on marque ce nombre de points en beaucoup plus de balles. » Clinton Ferreira évolue au Bordeaux Giscours Cricket Cub depuis dix ans. Ce Sud-Africain de 46 ans travaille dans le négoce du vin et il a été professionnel au tennis, classé dans les 150 meilleurs joueurs en double et dans les 30 meilleurs joueurs en simples en France. Le cricket sud-africain s'est démocratisé depuis quinze ans« Le sport national est le rugby mais le cricket est le deuxième ou troisième sport du pays. La tradition du cricket en Afrique du Sud est celle de la culture coloniale britannique. Le cricket a été instauré dans les provinces, dans les écoles privées, élitistes. Depuis dix ou quinze ans, ce sport s'est démocratisé et s'est ouvert à l'image de ce qui s'est passé dans tous les sports. Dans la sélection de cricket, nous avons environ cinq joueurs métis et noirs, également deux ou trois joueurs avec des origines indiennes et pakistanaises.Traditionnellement, l'équipe d'Afrique du Sud est meilleure au format des tests-matchs, qui peuvent se dérouler sur deux, trois ou cinq jours. Les matchs de Coupe du monde se déroulent eux sur un seul jour au format one-day. L'Afrique du Sud est d'ailleur actuellement numéro un en test-match. Le format Coupe du monde laisse place à la violence de l'immédiateté. Cela peut se jouer à rien et on peut perdre sur un coup de dé. » Un style de jeu rugueux et dur au mal« Les joueurs sud-africains sont durs au mal, avec une mentalité orientée vers la gagne. Il y a un fort pragmatisme dans la gestion du jeu. Les lancers sont très agressifs. Au cricket, avec des balles qui peuvent aller à plus de 150 km/h, les blessures sont fréquentes. Nos lanceurs sont réputés pour s'attaquer au corps de l'adversaire. En quart de finale, face aux batteurs sri-lankais réputés parmi les meilleurs au monde, grâce à cet aspect de notre jeu, nous nous sommes qualifiés facilement. Ce schéma pourrait se reproduire face à la Nouvelle-Zélande, qui possède également de bons batteurs. »Deux joueurs à surveiller : Dale Steyn et Imran Tahir« Steyn est un lanceur rapide. Il faut savoir qu'au cricket, il y a deux types de lanceurs : ceux qui lancent fort et vite, ceux qui lancent avec effet. Si vous regardez les statistiques ICC [International Cricket Council, l'instance dirigeante de la discipline], il est considéré par beaucoup comme le meilleur lanceur. Sa balle dépasse les 150 km/h. Lorsque vous êtes situé à 20 mètres, je peux vous dire que ça vient très très vite. Tahir est né à Lahore au Pakistan. Il habite en Afrique du Sud depuis des années et il a été naturalisé. Comme beaucoup de lanceurs asiatiques, c'est un lanceur à effet. Sa particularité est de lancer avec l'arrière de la main. L'effet dans sa balle se fait au dernier moment en quittant sa main. C'est très dur à contrer. La complémentarité de nos lanceurs est en tout cas une force. » Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout « La Coupe du monde commence aujourd'hui », a décrété le sélectionneur du XV de France, samedi soir, après le dernier match du Tournoi des six nations en Angleterre. Difficile de donner tort à Philippe Saint-André. Il lui reste à peine six mois pour préparer le Mondial, qui débutera en Angleterre le 18 septembre. En sept éditions, la France n'a encore jamais remporté le tournoi et semble aujourd'hui très loin de pouvoir y parvenir. Alors que les Bleus ont achevé le Tournoi à une modeste 4e place, leur défaite orgiaque à Twickenham laisse entrevoir presque autant de motifs d'espoir que d'inquiétude (55-35). Voici les six principaux chantiers de « PSA ». 1. S'inspirer de TwickenhamDu jeu, du mouvement et, miracle, des essais comme s'il en pleuvait. Si le XV de France a essuyé la plus lourde défaite de son histoire à Twickenham contre les Anglais, samedi, il a aussi affiché des promesses et des intentions offensives qu'on ne lui connaissait plus. Insuffisant pour l'instant face à une équipe calibrée comme celle du XV de la Rose, mais plutôt encourageant pour la suite. A défaut de parler de match référence – la défaite s'étant tout de même soldée avec vingt points d'écart  (55-35) –, Philippe Saint-André a apprécié plusieurs aspects :« Ce qui m'a plu c'est que les joueurs ont joué au rugby, sont rentrés dans les intervalles à pleine vitesse, ont montré de la conviction, se sont fait des passes. Cela a été un match plein. Tu gagnes ou tu perds, mais sur l'investissement collectif et individuel il n'y a rien dire. »Preuve de cet allant, l'essai de Vincent Debaty à l'heure de jeu. Depuis ses 22 mètres, le pilier gauche a parcouru toute la longueur du terrain pour venir en soutien de Noa Nakaitaci et marquer l'un des cinq essais tricolores de la soirée (contre sept côté anglais). Depuis le début du Tournoi, l'équipe de France n'en avait jusque-là inscrit que quatre, tous matchs confondus : aucun lors du succès contre l'Ecosse (15-8) ; un, lors de la défaite en Irlande (18-11) grâce à Romain Taofifenua ; un autre, grâce à Brice Dulin, lors de la défaite face aux Gallois (20-13) au lendemain de laquelle « PSA » avait traité ses joueurs de « starlettes »  ; et enfin deux essais lors du facile succès en Italie (29-0), par Yoann Maestri et Mathieu Bastareaud.2. Faire du tri sélectif Parmi les satisfactions de ces dernières semaines : le jeune troisième-ligne Loann Goujon (La Rochelle) et l'ailier clermontois Noa Nakaitaci, qui fêtaient leur deuxième titularisation d'affilée avec les Bleus. Egalement aligné en Italie et en Angleterre, le duo de centres Maxime Mermoz (Toulon) - Gaël Fickou (Stade toulousain) a lui aussi amorcé un renouveau, même si Mathieu Bastareaud a confirmé qu'il était toujours à même d'apporter sa force de frappe (120 kg) lors de ses entrées en jeu.Dans un registre différent, l'arrière bayonnais Scott Spedding a rassuré sur ses prises d'initiative et ses relances. Solides en défense et en conquête (hormis contre l'Angleterre où ils ont pris l'eau par moments), les piliers Vincent Debaty et Nicolas Mas – le vétéran avait d'abord été mis au rancart puis rappelé contre l'Italie – ont pour leur part stabilisé la première ligne. De même que leur homologue Eddy Ben Arous, revenu au premier plan alors qu'il n'avait plus connu les honneurs de la sélection depuis un an et demi.A l'inverse, ont été décevants durant ce Tournoi le troisième-ligne Damien Chouly ou encore l'arrière Brice Dulin, testé contre les Gallois. En charnière - Saint-André en a testé seize depuis 2012 -,  les demis de mêlée Sébastien Tillous-Borde (Toulon) et Rory Kockott (Castres) ont eux aussi paru éteints, à l'instar des ouvreurs Jules Plisson (Stade français), Rémi Tales (Castres) et Camille Lopez (Clermont).3. Trouver un buteurA six mois de la Coupe du monde, les Bleus sont toujours en quête de leur Jonathan Sexton (Irlande) ou de leur George Ford (Angleterre). « On manque d'un buteur à 80-85 % de réussite », concède Saint-André. Face à l'Irlande, Lopez a plafonné à seulement 50 % de réussite au pied (une pénalité et une transformation). Touché au genou droit lors du match en Italie, le Clermontois a ensuite loupé le feu d'artifice en Angleterre.Contre le XV de la Rose, Plisson et Kockott auront à leur tour vendangé douze points potentiels. Taux de réussite ? Moins de 50 %, soit une moyenne très en deçà des standards internationaux.  « A l'échauffement, on passe tout, mais après huit bornes [courues en match], c'est plus compliqué », déplore Saint-André. Depuis l'an passé, pour rémédier à ce problème chronique, celui-ci a d'ailleurs intégré dans son staff Romain Teulet : l'ancien Castrais avait inscrit plus de 3 000 points avec son club entre 2001 et sa retraite en 2014.4. Identifier une équipe typeLe 19 mai, Philippe Saint-André annoncera la liste des 36 joueurs présélectionnés en vue de la Coupe du monde. Puis livrera son verdict définitif le 23 août avec la composition des 31 Bleus retenus pour la compétition. Aujourd'hui, le « Goret » assure avoir déjà à l'esprit « 80-85 % » des hommes qu'il entend embarquer avec lui outre-Manche. Pour autant, il semble toujours bien en peine d'identifier une équipe type.Pendant les cinq matchs de ce Tournoi 2015, « PSA » aura utilisé un total de 34 joueurs. Seuls cinq d'entre eux ont été titularisés à chaque match : le capitaine Thierry Dusautoir (Stade toulousain), son coéquipier en troisième-ligne Bernard Le Roux (Racing Métro), ainsi que l'ailier Yoann Huget, le deuxième-ligne Yoann Maestri, eux aussi au Stade toulousain, et le talonneur Guilhem Guirado (Toulon). A l'inverse, un garçon comme le deuxième-ligne toulonnais Jocelino Suta n'aura fait qu'une furtive apparition de quelques minutes lors de la défaite contre le Pays de Galles. Saint-André, qui a déjà convoqué 82 joueurs depuis ses débuts sur le banc des Bleus en 2012, n'aura désormais plus que trois rencontres amicales avant le Mondial pour affiner ses réglages et arrêter ses choix. D'abord, deux tests-matchs contre l'Angleterre : le 15 août, de nouveau à Twickenham, pour le 100e « crunch » franco-anglais de l'histoire ; puis le 22 août, au Stade de France. A la suite de quoi il effectuera un ultime tour de chauffe contre l'Ecosse le 5 septembre, cette fois avec son groupe réduit à 31 éléments, en configuration Coupe du monde.5. Etoffer le staffD'ici au mois de juillet, « PSA » envisage d'étoffer son staff de trois membres supplémentaires pour aborder les deux mois de préparation au Mondial, sans en dire plus pour le moment. Depuis l'automne 2014, lui et ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet s'appuient déjà sur la présence de Serge Blanco, vice-président de la Fédération française de rugby, parachuté à la tête d'un « comité de suivi » chargé de surveiller 74 joueurs dans la perspective de la Coupe du monde.Une compétition où les Bleus retrouveront deux de leurs récents adversaires : l'Italie en match d'ouverture (19 septembre à Londres), indigent adversaire qu'ils viennent de battre 29-0 à Rome, puis l'Irlande lors du dernier match du groupe D (11 octobre à Cardiff). Un vis-à-vis autrement plus coriace, puisqu'il vient de remporter pour la deuxième année d'affilée le Six nations.6. Oublier le Tournoi des six nationsEt s'il fallait, somme toute, faire table rase du passé ? Après trois ans de déprime à la tête des Bleus (déjà 20 défaites en 37 matchs, pire bilan pour le XV de France depuis le passage au professionnalisme, en 1995), Philippe Saint-André se consolera peut-être en jetant un oeil à l'historique des précédentes Coupes du monde. En 1999, les Bleus terminent à la dernière place de ce qui était encore le Tournoi des cinq nations. Quelques mois plus tard, au Millennium de Cardiff, les voilà pourtant en finale de la Coupe du monde – perdue contre l'Australie, comme contre la Nouvelle-Zélande en 1987 et 2011.Seul sélectionneur français à n'avoir jamais gagné le Tournoi des six nations durant son mandat (4e en 2012, 2014 et 2015, bon dernier en 2013), Saint-André donne toujours l'impression de croire en sa bonne étoile. « On a confiance en les joueurs, ils ont montré du caractère et énormément de qualités et de volonté, assure-t-il en conférence de presse. Pour rattraper notre retard, cela va être 'commando', du gros travail et beaucoup d'investissement. » Le XV de France a six mois devant lui pour faire taire ses nombreux détracteurs.Adrien PécoutJournaliste au Monde 23.03.2015 à 12h37 • Mis à jour le23.03.2015 à 13h04 La défaite inattendue de l'OL face à Nice (1-2) lors de la 30e journée de Ligue 1 a opéré un rassemblement en tête du classement. Tous les cadors du championnat de France se sont imposés dans le même temps. Paris a battu Lorient (3-1) et Marseille a surclassé Lens (4-0). Derrière le nouveau leader parisien (59 points), deux équipes se tiennent en un mouchoir de poche : Lyon (58 points) et Marseille (57 points). Le trio de tête se tient donc en deux points à huit journées de la fin de la saison, et le « clasico »  entre l'OM et le PSG, dimanche 5 avril, s'annonce aussi décisif que haletant.Il faut remonter à la saison 2002-2003 pour trouver un haut de classement aussi serré. A l'époque, l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille étaient en tête avec 52 points, devant Lyon (51) et Bordeaux (50). Le huitième, Sochaux, n'était qu'à six points des leaders. Lyon était devenu champion pour la deuxième fois d'affilée. Par la suite, les cavalier seuls lyonnais se sont multipliés : l'OL était titré avec 14 points d'avance sur le troisième en 2006, 19 points en 2007 et 12 en 2008. L'an passé, le Paris-Saint-Germain reléguait le troisième lillois à 19 points.Cette saison, hormis les trois premiers, on peut ajouter sans grande difficulté Monaco, quatrième, et pourquoi pas Saint-Etienne, à cette course au titre. Les Monégasques (53 points) comptent un match de retard à disputer à domicile face à Montpellier et les Stéphanois (52 points) ont engrangé leur meilleur total de points après 30 journées depuis l'instauration de la victoire à trois points, en 1994.  Alors que l'on avait l'habitude de parler du Big Four (Chelsea, Manchester United, Arsenal et Liverpool) puis du Big Five (avec le nouveau riche Manchester City) en Angleterre, qu'il n'y a pas si longtemps le Milan AC, l'Inter ou l'AS Rome pouvait rivaliser avec la Juventus Turin en Italie, qu'en Allemagne le Borussia Dortmund se faisait un malin plaisir de perturber le puissant Bayern Munich, parmi les grands championnats européens, le suspense se trouve uniquement dans le championnat de France. Seul le championnat turc offre un suspense équivalent avec trois équipes en deux points : Galatasaray (55 points), Besiktas (54) et Fenerbahçe (53). Et, pour les esprits chagrins qui pointent du doigt la faiblesse de la Ligue 1, la présence de Monaco et du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions complique considérablement l' argumentaire. En Angleterre, le leader Chelsea, avec un match en moins, compte six points d'avance sur son dauphin Manchester City et sept points sur le troisième, Arsenal. En Italie, le cavalier seul de la Juventus Turin est indécent, puisque la « Vieille Dame » compte 14 et 15 points d'avance sur ses poursuivants, la Roma et la Lazio Rome. En Allemagne, avec la saison poussive du Borussia Dortmund, le Bayern Munich se promène avec 10 points d'avance sur Wolfsburg et 17 sur le Borussia Mönchengladbach malgré la victoire surprise de ce dernier sur la pelouse des Bavarois (2-0), dimanche. En Espagne, le Barça, vainqueur du clasico dimanche (2-1), possède désormais quatre points d'avance sur son rival historique, le Real Madrid. Le troisième, le FC Valence, pointe à huit longueurs. La saison dernière, après 30 journées, le Paris-Saint-Germain comptait dix points d'avance sur le deuxième, Monaco, et 19 sur le troisième, Lilles. A la fin du championnat, l'écart était pratiquement le même malgré un point de gagné par le dauphin monégasque (9 points).En 2013, lors de leur premier titre sous l'ère qatarie, le PSG avait fait encore mieux en terminant le championnat avec 12 points d'avance sur Marseille et 16 sur Lyon. Avec une moyenne inférieure à deux points par match après 30 matchs (11 nuls et 3 défaites), le rythme du leader parisien est cette saison bien en deçà des attentes. Le champion de France 2015 devrait être le moins bien sacré d'Europe. 22.03.2015 à 22h52 • Mis à jour le23.03.2015 à 09h48 Le FC Barcelone a remporté le clasico en s'imposant face au Real Madrid (2-1), dimanche, au Camp Nou, dans le match au sommet de la 28e journée du championat d'Espagne. Les Catalans comptent désormais quatre points d'avance sur les Madrilènes en tête de la Liga. Revoir aussi : le fil du matchLes buts du Barça ont été inscrits par le Français Jérémy Mathieu (19e) qui a marqué son premier but sous les couleurs du club blaugrana. L'attaquant portugais du Real, Ronaldo, avait égalisé (31e) sur une passe de Karim Benzema. L'Uruguayen Luis Suarez a offert la victoire à Barcelone (56e).La rédemption du pariaC'est la rédemption du paria : l'avant-centre uruguayen, longuement suspendu pour avoir mordu un adversaire au Mondial 2014, est revenu en pleine lumière, sous l'oeil des caméras du monde entier.Suarez avait repris la compétition lors du match aller perdu en octobre au stade Santiago-Bernabeu (3-1), délivrant une passe décisive. Cette fois, il a inventé un but d'attaquant pur sur un long ballon de Dani Alves, contrôle puis frappe croisée, alors que le Real poussait pour prendre l'avantage.Pluie de cartonsLe match a été en effet très équilibré et aurait très bien pu basculer en faveur du Real. Ronaldo a notamment tiré sur la barre en première mi-temps sur une nouvelle passe de Benzema, très en jambe, dimanche soir. La rencontre a aussi été marquée par une pluie de cartons : dix jaunes ont été distribués par l'arbitre.Des « Olé, Olé » sont alors tombés des tribunes du Camp Nou: le Barça, avec l'autorité d'un leader, a replongé le Real dans le doute et marqué les esprits. Le Paris-Saint-Germain, qui affrontera le Barça en quart de finale de la Ligue des champions, est prévenu : Lionel Messi et ses coéquipiers sont en forme. 22.03.2015 à 17h19 • Mis à jour le22.03.2015 à 17h56  L'Allemand John Degenkolb a remporté dimanche Milan-San Remo, la première grande classique de la saison. Le coueur de la formation Giant-Alpecin s'est imposé au sprint devant le vainqueur de l'édition 2014, le Norvégien Alexander Kristoff, l'Australien Michael Matthews et le Slovaque Peter Sagan.C'est la première grande victoire du coureur de 26 ans qui avait terminé 2e de Paris-Roubaix la saison dernière. « J'avais connu l'an dernier la plus grande déception de ma carrière », a expliqué Degenkolb, qui avait crevé avant l'arrivée en 2014. Aujourd'hui, c'est la plus belle victoire. La Via Roma est un endroit particulier, historique. J'ajoute mon nom à une grande liste ».Les Français Nacer Bouhanni (Cofidis) et Tony Gallopin (Lotto) terminent respectivement 6e et 9e de la Primavera.La course a été marquée par plusieurs chutes dans les derniers kilomètres. Lire aussi : Cyclisme : Astana jouera son avenir le 2 avril 10.03.2015 à 17h11 • Mis à jour le10.03.2015 à 19h00 | Florent Bouteiller et Anthony Hernandez Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine sont morts avec sept autres personnes dans un accident d'hélicoptère, lundi 9 mars, à Villa Castelli en Argentine. Ces anciens champions participaient au tournage d'une émission de télé-réalité d'aventure, « Dropped », qui devait être diffusée sur TF1. Avant eux, de nombreux sportifs avaient déjà cédé aux sirènes de la télé-réalité, de l'ancien gardien de but de l'équipe de France Pascal Olmeta (« La Ferme célébrités »),  en passant par le tennisman Henri Leconte (« La Ferme célébrités »), le coureur cycliste Richard Virenque (« Je suis une célébrité, sortez-moi de là »), ou le handballeur Jackson Richardson (« Pékin Express », « Splash, le grand plongeon »).C'est aussi le cas de la judoka Frédérique Jossinet, vice-championne olympique en 2004 et de la triple vice-championne du monde de patinage artistique Surya Bonaly, qui ont participé respectivement à « Koh-Lanta » et à « La Ferme célébrités » en 2010. Elles expliquent au Monde les raisons de leur participation à ces émissions. Mais, prévient la judoka, « les sportifs sont tous différents et ils participent à des émissions de télé-réalité pour des raisons différentes. Donc on ne peut pas tous les mettre dans le même panier. » Frédérique Jossinet : « “Koh-Lanta” a eu un impact sur ma carrière de sportive »L'aspect financier« En 2010, j'ai été approchée par les productions. J'ai mis six mois à dire oui car j'étais en pleine préparation pour les Championnats du monde de judo. A vrai dire, avant de commencer l'émission, je n'avais aucune idée de tout le côté financier qu'il y avait derrière. D'autant que les sportifs sollicités étaient tous à des montants différents. Je sais, par exemple, qu'un sportif de notre équipe était là pour zéro euro, juste parce qu'il avait envie de participer à cette émission. D'autres ont touché 140 000 où 150 000 euros à ce que je sais.Ce qui est sûr, c'est que nous avions tous des contrats différents. Par exemple, moi, j'avais la chance d'être accompagnée d'un avocat. J'ai donc pu exiger que les images tournées soient diffusées dans un ordre chronologique par exemple. »La notoriété« On ne va pas se voiler la face. Plein de sportifs participent à ces émissions pour gagner en notoriété et préparer l'avenir. “Koh-Lanta”, c'était 12 millions de téléspectateurs tous les vendredis soir pendant les grandes vacances. C'est dire l'impact d'un tel programme…J'ai participé à cette émission avant tout pour l'excitation du jeu. Personnellement, je pratiquais un sport qui n'était pas si mal reconnu. Après les Jeux d'Athènes en 2004, j'étais connue parce que j'étais la seule judoka à avoir ramené une médaille [d'argent]. Mais quand je suis sortie de “Koh-Lanta”, ça n'a pas du tout été la même chose. Je ne pouvais plus sortir de chez moi. Ça a eu aussi un impact sur ma carrière sportive car après “Koh-Lanta”, les gens qui m'avaient vue me suivaient et dès qu'on parlait de judo, automatiquement on parlait de moi. »La recherche d'adrénaline« Quand on nous propose de tels projets, forcément ça nous attire car il y a un côté découverte, défi et adrénaline qui est grisant. Personnellement, j'ai vécu une très belle expérience en faisant “Koh-Lanta” en 2011. Je ne regrette pas du tout. » Surya Bonaly : « Avec “La Ferme célébrités”, j'ai été reconnue pour autre chose »Sortir de son quotidien de sportif« En tant que sportive, on essaie de faire des choses différentes après notre carrière. Quand on est dans des sports aussi exigeants que la natation, le patinage artistique, on sort rarement de la piscine ou de la patinoire. On s'entraîne huit heures par jour, ce n'est pas vraiment une vie agréable... Donc quand on nous donne l'opportunité de faire quelque chose d'exceptionnel, c'est attrayant. On gagne un peu de sous, on est reconnu par le grand public pour autre chose. Mon expérience à “La Ferme célébrités” en Afrique du Sud en 2010 a été positive. Je suis restée moi-même. J'étais dans un cadre magnifique, exceptionnel, dans un environnement que j'affectionne, avec les animaux. »Savoir dire non« Il faut aussi savoir rester lucide... En novembre, on m'a proposé une émission américaine, qui ressemble un peu à “The Amazing Race”. On se rend dans plein de pays pour faire des choses incroyables. Il fallait nager, faire du karaté... C'était en dehors de mes possibilités. J'ai dit non. Il ne fallait pas se blesser, se faire mal. Je suis suffisamment passée à la télé pour ne pas avoir à faire ce genre d'émission par désir d'exister médiatiquement. Pour certains sportifs, c'est vrai que ça peut être un booster. »Florent BouteillerSpécialiste judoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Daniel Psenny Qu’est devenu l’idéal démocratique défendu par l’une des légendes du football brésilien ? Réponse sur les routes du Brésil avec Daniel Cohn-Bendit (Mardi 10 mars, à 20 h 50, sur Arte).Que ce soit en football ou en politique, Daniel Cohn-Bendit aime le beau jeu. Et, s’il y a bien un pays qui conjugue football et politique, c’est le Brésil, cinq fois champion du monde de football et organisateur de la dernière Coupe du monde, en 2014, où la Seleçao fut éliminée et humiliée en demi-finale par les Allemands (7-1). Un drame national suivi au plus près par l’ex-député Vert européen qui, à l’occasion de ce Mondial, est parti pour Arte sillonner l’est du Brésil au volant d’un camping-car Volkswagen (datant de 1968…), afin de voir si football et démocratie étaient toujours liés.Il voulait aussi savoir ce qu’il restait de l’héritage de Socrates, ce fabuleux joueur des Corinthians de Sao Paulo décédé en décembre 2011, à 57 ans. Milieu de terrain élégant au jeu lumineux, il reste, avec Pelé et Garrincha, l’un des plus grands joueurs de la Seleçao. Mais, à la différence de ses illustres aînés, le docteur Socrates s’est distingué par son engagement politique à travers « la démocratie corinthianne », expérience unique d’un club de football autogéré par ses dirigeants et ses joueurs. Lors de la finale de la Coupe du Brésil en 1983 – alors que le pays était sous le joug d’une féroce dictature militaire –, l’équipe des Corinthians était entrée sur le terrain avec une banderole où il était inscrit : « Gagner ou perdre mais toujours en démocratie ». L’utopie de la démocratie corinthianne s’est envolée« Ce jour-là, j’étais dans le stade et voir le football s’exprimer politiquement a été une révélation », explique l’ancien leader de Mai-68. Aujourd’hui, le Brésil est devenu une démocratie dirigée par les anciens opposants à la dictature qui ont mis beaucoup de libéralisme dans leur marxisme d’antan. Malgré leurs promesses, ils n’ont pas éradiqué la corruption, ni donné les moyens nécessaires au développement de la santé et de l’éducation et n’ont pas su protéger les minorités. L’utopie de la démocratie corinthianne s’est envolée et le fossé se creuse de plus en plus entre les riches et les pauvres. Cette Coupe du monde, où l’argent a coulé à flots, a d’ailleurs réveillé le mouvement social. « Confronter la réalité présente au fantasme des années 1980 était le défi de mon documentaire », dit Daniel Cohn-Bendit, qui, au long de son road-movie, a découvert un Brésil « en pleine inquiétude identitaire, tiraillé entre le boom économique, des évolutions sociales positives et des disparités incroyables ».Mais c’est avec un certain plaisir que l’on suit Cohn-Bendit tout au long de son périple. Nostalgique, gouailleur et visiblement ravi de vivre ce moment privilégié, il fait partager ses interrogations, ses doutes, ses colères et ses enthousiasmes. On le sent impressionné par Wladimir, l’ancien bras droit de Socrates, qui raconte l’aventure corinthianne, ou par Raï, le petit frère de Socrates, qui, après avoir connu la gloire et l’argent au PSG, est rentré au Brésil pour s’occuper des plus pauvres.Il y a aussi cette rencontre étonnante avec Alfredo Sirkis, ex-guérillero qui a « risqué sa vie pour la révolution », aujourd’hui député, expliquant « que tout va bien au Brésil ». « La politique est de transformer de gros problèmes en de petits problèmes », lance-t-il à Daniel Cohn-Bendit un peu éberlué. Et il est vrai que, malgré les prédictions et l’élimination de la Seleçao, l’organisation de la Coupe du monde a finalement été un succès pour les Brésiliens. Comme le dit Gilberto Gil, ancien ministre de la culture : « Quand le ballon roule, c’est lui qui gouverne. »Sur la route avec Socrates, Niko Apel et Ludi Boeken (France, 2015, 90 min).Daniel PsennyjournalisteSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Dix personnes, dont les trois sportifs Florence Arthaud (voile), Camille Muffat (natation) et Alexis Vastine (boxe), sont mortes lundi 9 mars en Argentine dans une collision entre deux hélicoptères.Les trois champions étaient en tournage pour un jeu de télé­réalité de TF1 intitulé « Dropped ». Ils ne sont pas les premiers sportifs à trouver la mort dans une catastrophe aérienne.Le Torino (1949)La catastrophe du Superga, le 4 mai 1949, a changé le football italien. Ce jour-­là, le Fiat G­212 de la compagnie Aeritalia s'écrase sur cette colline des environs de Turin. L'appareil transporte l'équipe du football du Torino, le club de la classe ouvrière de la capitale du Piémont.A cette époque, on parle du « Gran Torino ». Depuis la deuxième guerre mondiale, le football offensif de l'équipe assemblée par le Hongrois Ernest Ebstein est irrésistible. Elle remporte cinq Scudetti — en 1943, 1946, 1947, 1948 et 1949. Dix-­huit joueurs, dont huit internationaux italiens et l'international français Emile Bongiorni, font partie des trente et une victimes. Le Torino rentrait d'un match amical à Lisbonne. Le grand buteur hongrois László Kubala, qui devait prendre l'avion, avait annulé son déplacement en raison de la maladie de son fils. Marcel Cerdan (1949)Le boxeur star des années 1940 est parmi les passagers du Paris-­New York d'Air France qui s'écrase sur une montagne des Açores le 28 octobre 1949, faisant quarante-huit morts. Il rejoignait Edith Piaf aux Etats- Unis.Cerdan attendait sa revanche contre le grand Jake LaMotta, prévue au Madison Square Garden en décembre, six mois après une défaite face à l'Américain à Detroit. « Le Bombardier marocain » était devenu un an plus tôt champion du monde des poids moyens en battant Tony Zale.Les « Busby Babes »  (1958)Comme le Torino neuf ans plus tôt, Manchester United est décimé dans l'accident de l'avion qui transporte l'équipe en 1958. Les « Busby Babes », la génération dorée emmenée par l'entraîneur Matt Busby, disparaît dans un crash. Elle rentrait d'un match de coupe d'Europe à Belgrade et faisait escale en Bavière. Au décollage de Munich, l'avion s'écrase en bout de piste, tuant une vingtaine de personnes, dont huit joueurs.Les « Busby Babes » étaient surnommés ainsi en raison de la faible moyenne d'âge de l'équipe lors de sa victoire dans le championnat anglais en 1956 et en 1957. Duncan Edwards, prodige de l'époque, figure parmi les victimes. Bobby Charlton, qui mènera l'Angleterre à la victoire en Coupe du monde en 1966, réchappe de l'accident.Equipe de patinage artistique américaine (1961)Toute l'équipe américaine de patinage artistique meurt dans l'accident du vol 548 de la Sabena à Berg, en Belgique, le 15 février 1961. La délégation se rendait aux championnats du monde en Slovaquie, qui sont annulés par la fédération internationale après l'accident du Boeing 707. Le patinage artistique américain est alors au sommet mondial et mettra plusieurs années à regagner des titres internationaux.Equipe de Green Cross (1961)Le Douglac DC-3 de la LAN Chile, transportant vingt-quatre personnes dont huit footballeurs de l'équipe chilienne de Green Cross, s'est écrasé dans la cordillère des Andes le 3 avril 1961. Une équipe d'alpinistes a retrouvé en février 2015 des restes du fuselage et des vêtements des victimes, loin du lieu jusqu'alors présumé de l'accident. Le club de Green Cross, champion national en 1945, a quitté Santiago en 1965 et a disparu vingt ans plus tard. Parmi les victimes de la tragédie figurait notamment l'international argentin Eliseo Mouriño.Les « Survivants » (1972)Cette catastrophe aérienne est surtout restée célèbre grâce au roman qui l'a racontée en 1974, puis à son adaptation sur grand écran en 1993, plus que pour la célébrité des victimes, membres d'une équipe uruguayenne de rugby. Le 13 octobre 1972, un Fairchild ralliant Montevideo à Santiago du Chili s'écrase dans la cordillère des Andes. Sur les 45 personnes à bord, 12 meurent sur le coup et 17  des suites de leurs blessures. Mais 16 survivront après s'être résignés à manger les restes des cadavres de leurs amis, préservés par le froid. Cette histoire de cannibalisme moderne marquera les esprits. Accident du Paris­-Dakar (1986)L'accident d'hélicoptère dans le centre du Mali lors du Paris-­Dakar 1986 est resté dans la mémoire des Français pour le nom de l'une des victimes : Daniel Balavoine. Cette année­-là, le chanteur ne participe pas à la course automobile, contrairement aux éditions 1983 et 1985, mais est présent pour une action humanitaire au profit de villages africains. L'hélicoptère qui le transportait s'écrase dans les dunes, de nuit. A son bord figure notamment le fondateur et organisateur du rallye, Thierry Sabine, lui-même ancien pilote.Equipe de football de Zambie (1993)Les « Chipolopolo » sont au sommet de leur art au début des années 1990, quand la sélection périt en avril 1993 dans l'accident de l'avion militaire qui les transporte au Sénégal pour un match de qualification pour la Coupe du monde 1994. L'avion s'abîme dans l'océan Atlantique. Aucun des trente passagers, dont dix-huit joueurs, ne survit. Les deux joueurs zambiens évoluant en Europe, qui devaient se rendre au Sénégal par leur propre moyen, convoquent à la hâte une nouvelle équipe, qui sera tout près de se qualifier pour la World Cup américaine. La Zambie se hisse aussi en finale de la Coupe d'Afrique 1994. Colin McRae (2007)Le champion du monde des rallyes 1995 meurt le 15 septembre 2007 dans l'accident de l'hélicoptère qu'il pilotait, dans sa propriété écossaise. Il transportait trois passagers, dont son fils de 5 ans.Equipe de hockey russe (2011)Le Yak­42 qui transportait les hockeyeurs et l'encadrement de l'équipe du Lokomotiv Iaroslavl à Minsk (Biélorussie) s'écrase à 300 kilomètres au nord­-est de Moscou. Quarante­-trois des quarante-cinq passagers meurent dans l'accident, dont plusieurs anciennes stars de la NHL (ligue nord-américaine de hockey sur glace), le Suédois Stefan Liv, le Slovaque Pavol Demitra ou encore le Tchèque Josef Vasicek.Clément GuillouJournaliste au Monde 10.03.2015 à 06h02 • Mis à jour le10.03.2015 à 09h13 | Alexandre Piquard L’émission de télé-réalité « Dropped », dont le tournage s’est terminé par un drame, lundi 9 mars, avec la mort de dix personnes, dont huit Français, devait être diffusée en 2015 sur TF1. Cette émission est réalisée par Adventure Line Productions (ALP), une grande société de production française spécialiste des jeux d’aventure comme « Fort Boyard » ou « Koh-Lanta ». Société historique, créée en 1972, elle a déjà été confrontée à une crise quand, en mars 2013, un participant à « Koh-Lanta » était mort lors d’un tournage au Cambodge.A l’origine, la société produisait des jeux d’aventure comme « Fort Boyard », devenu un des fleurons de la télévision française, mais aussi « La Chasse aux trésors » ou « La Course autour du monde ». ALP, qui compte aujourd’hui une trentaine d’employés permanents au siège, produit aussi ponctuellement des fictions ou le magazine d’actualité quotidien d’Arte « 28 minutes », présenté par Elisabeth Quin.Ces dernières années, ALP a réalisé plusieurs adaptations de formats étrangers de grandes émissions aux frontières du jeu, du divertissement et de la téléréalité : « Koh-Lanta » (inspiré de « Survivor »), « Popstars », « Belle toute nue » (inspirée de « How to look good naked «)… Elle a produit « Moundir l’aventurier de l’amour », autour d’un ancien participant de « Koh-Lanta », ou « L’Etoffe des champions », jeu d’aventure diffusé à l’été 2011 avec des anciens du monde du sport, comme le judoka Thierry Rey et l’entraîneur de football Raymond Domenech.« Dropped » est un format adapté d’une émission diffusée à la télévision suédoise en 2014 et produite par Zodiak, le groupe de production auquel appartient désormais ALP. Le tournage de la version française avait commencé en Argentine à la fin février. L’accident mortel est survenu alors que l’équipe, d’environ 80 personnes au total en comptant les employés locaux, commençait l’enregistrement de la deuxième émission.Indemnisation après la mort d’un candidatAvant le crash fatal de deux hélicoptères le 9 mars, ALP avait déjà été confrontée à un drame : en mars 2013, un participant, Gérald Babin, 25 ans, avait été victime d’une crise cardiaque lors de la première journée de tournage de la 16e saison de « Koh Lanta », au Cambodge. Evacué, le candidat était mort à l’hôpital.Le drame, le premier pour une émission de télé-réalité en France, avait provoqué un choc d’autant plus fort que « Koh-Lanta », diffusé sur TF1, touche un large public. S’en était suivie une polémique sur de possibles négligences des secours et dix jours après la mort du candidat, le médecin de l’émission, Thierry Costa, se suicidait, au Cambodge. « Des accusations et suppositions injustes ont été proférées à mon encontre », écrivait-il dans une lettre posthume. Une information judiciaire pour homicide involontaire avait été ouverte.En mars 2014, selon des sources concordantes, un accord avait été conclu dans lequel ALP indemnisait la famille de Gérald Babin. Cette dernière était représentée par Me Jérémie Assous, avocat connu pour avoir lutté afin que les contrats des candidats de télé-réalité soient requalifiés en contrats de travail. Durant cette période, ALP s’était adjoint les services d’Aria Partners, une société spécialiste de la communication de crise, qui liste dans ses références des « affaires sensibles », comme celles du trader Jérôme Kerviel, de la chambre de compensation Clearstream ou du laboratoire Servier et du Mediator.Malgré le drame, l’émission « Koh-Lanta » a fait son retour sur TF1, à l’automne 2014. Le président-directeur général d’ALP, Franck Firmin-Guion, insistait alors sur le fait que les consignes de sécurité avaient été renforcées : mise en place d’un « comité médical » et installation d’infirmeries sur les camps de base des candidats. La même attention avait été appliquée pour « Dropped » : avant le début du tournage, la production précisait qu’un médecin et un « spécialiste de la survie » faisaient partie de chaque équipe de participants, suivie par une balise GPS.Alexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.03.2015 à 03h54 • Mis à jour le10.03.2015 à 15h11 | Henri Seckel Camille Muffat avait quitté les bassins en juillet 2014, à un âge où beaucoup de ses consœurs enchaînent encore les longueurs, et engrangent encore les médailles. Sa vie s’est arrêtée moins d’un an plus tard, à 25 ans, lundi 9 mars. L’ancienne nageuse française était, comme la navigatrice Florence Arthaud, le boxeur Alexis Vastine et sept autres personnes, dans l’un des deux hélicoptères qui sont entrés en collision avant de s’écraser dans la province de La Rioja, dans le nord-ouest de l’Argentine, où elle participait à l’émission de télé-réalité « Dropped ». La dernière photo publiée sur son compte Facebook la montre souriante, emmitouflée dans un épais manteau noir, au-dessus de la légende : « Tout va bien pour moi. Départ d’Ushuaïa tôt ce matin. A bientôt. »lmd.onload(function(){ require(["jquery", "lmd/module/video/autoplay", "lib/jquery/plugin/jquery.waypoint"], function($, a) { var i = $(".js_dailymotion#x2j4iy0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2j4iy0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La France vient de perdre l’une des plus grandes nageuses de son histoire, celle qui avait repris le flambeau de la natation féminine après la (première) retraite, en 2009, de la star des bassins français et des magazines people, Laure Manaudou, dont Camille Muffat était une sorte de contraire. « Camille est discrète, parfois secrète, disait il y a trois ans Fabrice Pellerin, qui fut le seul entraîneur de la Niçoise. Elle n’a pas la place qu’elle mérite aux yeux des gens. Surtout avec la présence de Laure qui alpague tous les médias. »En 2005, à peine âgée de 15 ans, Camille Muffat – crime de lèse-majesté – avait osé battre sa glorieuse compatriote lors des championnats de France sur 200 m 4 nages, puisque le « 4 nages » était sa spécialité avant qu’elle ne se consacre entièrement au crawl. « Je n’étais pas du tout prête à ça, racontera la Niçoise quelques années plus tard. Du fait que c’était Laure, tous les médias se sont emballés. C’était difficile d’être comparée tout le temps à elle. On la montait contre moi, j’avais trois ans de moins, je me disais qu’un jour elle allait m’insulter ! » Grandir d’abord dans l’ombre, puis dans la rivalité permanente avec son aînée, ne l’empêchera pas d’atteindre le Graal : l’or olympique.A Londres, elle n’est plus la « future Laure Manaudou »C’était à Londres, le 29 juillet 2012, et Laure Manaudou, qui faisait de nouveau partie de la délégation française depuis son come-back un an plus tôt, était en tribunes pour l’encourager. Au bout d’un 400 mètres nage libre mémorable, où Camille Muffat avait pris le meilleur départ avant de maintenir l’Américaine Allison Schmitt à quelques centimètres pendant toute cette course phénoménale d’intensité, elle avait définitivement cessé d’être la « future Laure Manaudou ».Lire aussi : Le gang des NiçoisL’été londonien, ponctué de deux autres médailles – l’argent sur 200 m nage libre, le bronze sur 4 x 200 m – venait récompenser des dizaines de milliers de longueurs dans la piscine de l’Olympic Nice Natation, où elle avait débarqué à 7 ans, avec déjà quelques solides aptitudes : « Elle est arrivée tout de suite avec de fortes qualités, disait Fabrice Pellerin, mais je me suis forcé à ne pas me fier qu’à ça, parce que j’aurais peut-être été trop cool avec elle en me disant qu’elle était suffisamment dotée pour que ça se passe bien. »Voyez la réaction de son ancien entraîneur :lmd.onload(function(){ require(["jquery", "lmd/module/video/autoplay", "lib/jquery/plugin/jquery.waypoint"], function($, a) { var i = $(".js_youtube#6u0_FZDMhY4"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "6u0_FZDMhY4", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Camille Muffat était une bosseuse – « si vous lui donnez rendez-vous à 8 heures, elle sera là dix minutes avant », disait Pellerin –, mais la relation avec cet entraîneur si particulier, ancien mentor de Yannick Agnel, autre pépite de la natation française, n’est pas allée sans heurts. « Elle a un jour pris deux chronos dans la tête, racontait l’entraîneur niçois après le sacre olympique de sa protégée. C’est là que je me suis rendu compte qu’elle avait la tête dure. Le chrono est parti au fond de la piscine, il n’a plus jamais marché. » En plus de son talent naturel et de ses qualités physiques, les sacrifices consentis par la grande nageuse aux larges épaules ont été les clés de son succès. « Je me suis toujours dit que ce que j’obtenais avec l’entraînement, les médailles, la notoriété, valait mille fois ce que je ratais, disait-elle après l’annonce de sa retraite. J’ai commencé à nager à l’âge de 7 ans, et dès 9-10 ans, je nageais déjà tous les jours. Mais j’aimais ça, et j’aime toujours ça ! Ma décision n’a rien à voir avec un ras-le-bol de s’entraîner dur. Aujourd’hui, j’ai le recul de dire que c’est grâce à cette souffrance que j’ai eu ces résultats. »« La natation n’est pas un métier comme les autres »Ces résultats, en plus de sa moisson londonienne, ce sont quatre médailles de bronze aux championnats du monde, 24 titres de championne de France – individuel et relais confondus et la Légion d’honneur en 2013, remise à tous les champions olympiques.Après avoir atteint le sommet aux Jeux de Londres, la Niçoise ne fera plus que redescendre la pente tranquillement. Aux Mondiaux de Barcelone, en 2013, elle avait été prise de vitesse par la jeune américaine Katie Ledecky (16 ans) dont on devrait entendre parler jusqu’aux Jeux de 2020, si elle ne décide pas, comme Muffat, de quitter avant l’heure cette activité si particulière.« La natation, c’est une passion. Mais ce n’est pas un métier comme les autres », disait la Française au moment de sa retraite, qui ne lui laissait, assurait-elle, aucun regret : « Pour moi, c’était le moment d’arrêter. Depuis Londres, ce n’était que du bonus, avec moins de pression. »A l’époque, elle n’avait pas écarté l’idée de replonger un jour : « Il ne faut jamais dire jamais. Michael Phelps était catégorique, Laure Manaudou, Ian Thorpe… Aujourd’hui, je suis sûre de moi, et je pense être assez curieuse de tout pour explorer autre chose, à fond et sans retour. Le corps aurait pu supporter encore dix ans, mais je suis maîtresse de ma vie. »Henri Seckel Clément Martel Huit Français sont morts lundi 9 mars dans la collision en plein vol de deux hélicoptères en Argentine ; parmi eux trois gloires du sport français, la nageuse Camille Muffat, la navigatrice Florence Arthaud et le boxeur Alexis Vastine. Ils participaient au tournage de la nouvelle émission de télé-réalité de TFI, « Dropped », aux confins de l’Argentine.La chaîne française a racheté les droits de ce jeu suédois qui voit s’affronter deux équipes de quatre sportifs célèbres dans une épreuve de survie.« On ne connaît pas les circonstances exactes. La seule chose que je peux dire, c’est qu’on est totalement bouleversé », a réagi mardi le président-directeur général de TF1, Nonce Paolini, sur RTL.Le principe de l’émission consiste à « lâcher » (drop, en anglais) les candidats en hélicoptère dans un lieu reculé loin de toute zone habitée, et les laisser retrouver par leurs propres moyens — sans carte ni boussole — la civilisation pour recharger leur téléphone portable et appeler l’animateur de l’émission. A charge pour les candidats, des anciens sportifs professionnels, de subvenir à leurs besoins. Chaque semaine, à la fin de l’épreuve, l’équipe perdante doit éliminer l’un des siens.Des « gens hors normes » sur un terrain difficileProduite par la société Adventure Line Productions (ALP), également productrice des émissions « Koh-Lanta » et « Fort Boyard », l’émission est présentée par Louis Bodin. L’ex-« M. Météo » de TF1 a développé dans la presse au cours de la semaine le concept de « Dropped ». Selon lui, il s’agit de mettre sur un terrain difficile des gens « hors normes par leur palmarès » qui ont « des capacités d’adaptation » pour une expédition « en harmonie avec la nature ».Ci-dessous, la bande-annonce du « Dropped » suédoislmd.onload(function(){ require(["jquery", "lmd/module/video/autoplay", "lib/jquery/plugin/jquery.waypoint"], function($, a) { var i = $(".js_youtube#QhOzIW80Pd0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "QhOzIW80Pd0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Au générique de cette première saison française figuraient les nageurs Alain Bernard et Camille Muffat, la cycliste Jeannie Longo, le footballeur Sylvain Wiltord, la navigatrice Florence Arthaud, le boxeur Alexis Vastine, la snowboardeuse Anne-Flore Marxer et le patineur Philippe Candeloro.Avec un médecin et un « spécialiste de la survie »Au tout début du tournage, entamé à Ushuaïa, dans le sud de l’Argentine, ces sportifs « hors normes » avaient été embarqués à bord d’un hélicoptère, les yeux bandés, sans savoir où ils allaient atterrir, avant d’être largués dans la nature avec juste une réserve d’eau — et une balise GPS par sécurité, a confié la production au Figaro. Par la suite, chaque équipe, accompagnée d’un médecin et d’un « spécialiste de la survie » afin de prévenir des accidents, précise TV Mag, était transportée au cours du jeu en hélicoptère vers plusieurs destinations successives.« Le tournage, ce sont des journées bien remplies évidemment, parce que quand on est dans des endroits comme ça, un petit peu à part, extraordinaires, forcément la logistique, les conditions sont parfois un petit peu compliquées », avait expliqué Louis Bodin au Figaro avant le drame. « S’il s’avère que le crash est dû aux hélicoptères, je ne pense pas qu’il aura des conséquences fortes sur l’image de TF1 », pense Philippe Bailly, consultant pour NPA Conseil, joint par Le Monde. Pour celui-ci, la mécanique du jeu ne serait pas en cause, contrairement au drame de « Koh-Lanta », quand un candidat était mort d’un arrêt cardiaque sur le tournage, en mars 2013, suivi du suicide du médecin du programme.Selon plusieurs médias, « Dropped » ne devait pas arriver sur TF1 avant la fin 2015. Pour la chaîne, l’émission constituait un lancement important, même si elle ne représente pas le même enjeu qu’une marque installée comme « Koh-Lanta » (7 millions de spectateurs en moyenne environ, en 2012, et 3,6 millions d’euros de recettes publicitaires par épisode en 2012, selon Vivaki Advance).Derrière la tragédie de « Dropped », la société de production ALPClément MartelJournaliste au Monde 09.03.2015 à 17h27 • Mis à jour le09.03.2015 à 17h43 Le Norvégien Alexander Kristoff, de l'équipe Katusha, a remporté au sprint la première étape de Paris-Nice, disputée sur 196,5 km entre Saint-Rémy-lès-Chevreuse et Contres (Loir-et-Cher).Les Français se sont montrés à leur avantage : Nacer Bouhanni (Cofidis) et Bryan Coquard (Europcar) complètent le podium de l'étape. Thomas Voeckler (Europcar) et Anthony Delaplace (Bretagne-Séché), échappés depuis le kilomètre 40, ont été repris à 1 500 mètres de la ligne d'arrivée.Le Polonais Michal Kwiatkowski, de l'équipe Etixx-Quick Step, vainqueur du prologue dimanche, conserve le maillot jaune de leader. Fichier sélectionné dans Sport  Lire aussi : Cyclisme : à Paris-Nice, Astana (presque) comme si de rien n'étaitL'étape a été marquée par la chute du Belge Tom Boonen à 18 km de l'arrivée. Le quadruple vainqueur de Paris-Roubaix a abandonné en se tenant l'épaule gauche, de quoi inquiéter Etixx-Quick Step, à un mois des classiques pavées.Mardi, la deuxième étape, encore promise aux sprinteurs, ira du parc zoologique de Beauval à Saint-Amand-Montrond. Clément Guillou Président de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis septembre 2013, le Britannique Brian Cookson avait chargé la Commision indépendante de réforme du cyclisme (CIRC) d'enquêter sur la gestion de ses prédécesseurs et de faire un état des lieux du dopage dans sa discipline. Lundi 9 mars, il a rendu public le rapport de ladite commission. Fort des conclusions de la CIRC, Brian Cookson demande désormais au Néerlandais Hein Verbruggen – qui dirigea la Fédération pendant les années Arsmtrong – de démissionner de son poste de président honoraire de l'UCI et estime que certains conflits d'intérêts révélés par le rapport doivent être traités en justice.>> Lire aussi : Ce que dit le rapport de la Commission indépendante de réforme du cyclismeLe Monde : quel sentiment vous laisse le rapport de la Commission indépendante de réforme du cyclisme CIRC ?Brian Cookson : il y a une part d'interprétation car il y a des contributions très différentes. Par exemple, un témoin dit que 90 % du peloton se dope encore, un autre que cela concerne 20 % des coureurs. J'aime à croire que le deuxième chiffre est le bon. Je suis convaincu que le dopage est beaucoup moins présent qu'il y a quelques années, mais je suis conscient que le problème est toujours endémique. Le passeport biologique a été un grand pas en avant mais des problèmes demeurent et il faut s'y attaquer. La présidence de l'UCI et sa façon de gérer ont changé, les choses se font désormais dans la transparence. Nous ne mettrons plus d'œillères sur le problème du dopage, nous ne protégerons plus la réputation du cyclisme pour des raisons économiques au lieu de protéger les coureurs propres. Ils sont notre priorité. Je veux qu'ils puissent amener leurs enfants sur les courses sans avoir à leur mentir. Je veux que des coureurs puissent gagner les plus grandes courses sans vivre dans la paranoïa toute leur vie.>> Lire aussi : Dopage : Ferrari et Fuentes toujours présents dans le pelotonHein Verbruggen, président de l'UCI de 1991 à 2005 et accusé dans le rapport d'avoir protégé Lance Armstrong, est toujours président honoraire de l'UCI. L'ampleur de la collusion dans le rapport Vrijman [commandé en 2005 par l'UCI après les révélations de L'Equipe sur la prise d'EPO par Lance Armstrong lors du Tour de France 1999] est l'élément le plus choquant du rapport, pour moi. Je suis très préoccupé par ce que j'ai lu des agissements de Hein et je vais lui écrire afin qu'il reconsidère sa position de président honoraire, qui lui a été attribuée par le congrès de l'UCI lorsqu'il a quitté la présidence en 2005. Hein n'a pas fait que des mauvaises choses à l'UCI, loin de là, mais clairement, comme le montre le rapport, il a toujours cherché à protéger la réputation du sport et ses intérêts plutôt que son intégrité. Et ce furent de graves erreurs de jugement.C'est le congrès de l'UCI qui lui a donné ce poste, il est possible qu'il le lui retire lors du prochain congrès en septembre. Mais il serait mieux pour le cyclisme que Hein démissionne. Il a la possibilité de le faire. C'est ce que je lui dirai par courrier. Quant à Pat McQuaid [président de l'UCI de 2005 à 2013], il n'a pas de rôle à l'UCI, il n'en a pas à ma connaissance dans l'organisation de courses ou dans une équipe. Mais la lecture de sa conduite passée est aussi très perturbante.Souhaitez-vous, comme le président de l'agence antidopage américaine Travis Tygart, que les anciens présidents de l'UCI soient poursuivis devant la justice ?Je n'écarte rien. Je pense que les actions révélées dans ce rapport sont très préoccupantes et constituent clairement des conflits d'intérêts. Il se pourrait bien que l'UCI ou d'autres agences prennent des mesures disciplinaires. Il se pourrait aussi que certains éléments doivent être transmis aux autorités extrasportives. Je ne veux pas citer de noms mais il y a des choses dans ce rapport qui vont au-delà des compétences des autorités sportives.« Mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte » Parmi les témoins ayant accepté d'être identifiés par la CIRC, le seul coureur en activité est le vainqueur du Tour 2013, Chris Froome. Même s'il y en a sûrement d'autres parmi les 39 témoins ayant souhaité conserver l'anonymat, n'est-ce pas décevant ?Ça l'est. Mais il y a sûrement une explication au fait que beaucoup de coureurs n'étaient pas à l'aise avec le fait de parler à la commission. J'aimerais leur donner l'opportunité de dresser un portrait plus exact de l'état du peloton aujourd'hui. Peut-être pourrons-nous le faire dans ces prochains mois. Si les coureurs veulent vraiment évoluer dans un peloton propre, ils doivent aussi prendre leurs responsabilités, comme tous les autres acteurs du cyclisme.Nous ne disposons pas encore du mécanisme adéquat pour que des coureurs, des dirigeants d'équipe en activité puissent nous donner des informations. L'UCI a ouvert, et a toujours, une ligne téléphonique d'assistance contre le dopage, qui n'est pas utilisée. Donc nous allons mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte, qui sera accessible et attractif. Il faudrait qu'il ne soit pas situé ici au siège de l'UCI mais dans une organisation strictement indépendante, chez un cabinet d'avocats par exemple.L'une des recommandations du rapport est de faire davantage de contrôles nocturnes, comme l'Agence mondiale antidopage (AMA) le permet en cas de « suspicions sérieuses et spécifiques ». Y êtes-vous favorable ?La CADF [Fondation antidopage du cyclisme, indépendante de l'UCI, chargée de la lutte contre le dopage] devrait y jeter un œil. Le code mondial antidopage en donne la possibilité. Ce serait sans aucun doute une mesure très impopulaire auprès des coureurs – je trouve qu'ils se rendent déjà très disponibles –, mais s'il y a une faille que les gens exploitent il faut y regarder de plus près. Personne dans le peloton ne devrait être surpris si quelqu'un tape à sa porte au milieu de la nuit dans les prochains mois. Ce n'est pas vraiment la méthode vers laquelle nous voulons tendre mais nous en avons le droit.Nous avons aussi la possibilité de faire des tests rétroactifs et nous allons le faire. Donc le message que j'envoie à ceux qui veulent tricher est celui-ci : nous vous trouverons, un jour, et nous nous occuperons de votre cas. Pour l'instant, vous passez peut-être entre les mailles du filet mais dans quelque temps, un nouveau test existera, nous analyserons vos échantillons une deuxième fois et vous serez pris.Lire aussi : Tour de France : comment les coureurs contournent les contrôlesUsage détourné des corticoïdes : « S'adapter à cette situation »La commission recommande de ne pas transmettre immédiatement aux coureurs les évolutions de leur passeport biologique, car certains adaptent leurs pratiques dopantes afin que leurs valeurs sanguines restent toujours stables. Souhaitez-vous appliquer cette recommandation ?Tout à fait. La CADF doit regarder de très près les informations qu'elle partage avec les coureurs et leurs équipes. D'un autre côté, j'ai vu que certaines équipes aimeraient disposer des valeurs du passeport biologique afin de savoir quel coureur elles peuvent accueillir dans leur équipe et de quel coureur elles ne veulent pas. Donc tout cela doit être analysé pour déterminer comment, avec qui et quelles informations doivent être échangées.Le détournement de l'utilisation des corticoïdes à l'aide d'AUT [autorisations d'usage thérapeutique] de complaisance est un autre élément inquiétant du rapport. Les AUT sont autorisées par le code de l'AMA mais il y a peut-être des circonstances particulières dans le vélo qu'il faut regarder de près. Nous allons discuter avec l'AMA de la manière de s'adapter à cette situation. Je suis très, très attentif à ce que nous travaillions avec elle sur toutes ces questions, protégés par la force du code mondial antidopage.Le rapport parle aussi d'un dopage endémique chez les amateurs, de pratiques dopantes chez les jeunes…Je ne sais pas si endémique est le mot juste, mais c'est tout aussi inquiétant. Et je pense qu'il est vrai que des cyclistes amateurs, des « hommes d'affaires d'une cinquantaine d'années » comme le dit le rapport, se dopent pour disputer des cyclosportives. J'ai un message à leur faire passer : mais vous croyez tromper qui ? Achetez-vous une vie ! Vous vous dopez pour battre vos copains dans une course amateur, les gars. J'étais tout aussi frappé de lire que des coureurs de moins de 16 ans étaient dopés. Franchement, si c'est le cas, c'est de la maltraitance sur mineur. Ces gens-là devraient avoir honte et être poursuivis en justice.« Nous allons demander accès à certains témoignages »La commission cite des conduites dopantes d'équipes ou de coureurs mais ne donne jamais de noms. Y avez-vous eu accès ?Nous n'avons pas eu accès aux documents confidentiels. Nous allons demander à la commission si nous pouvons consulter les témoignages sur certains éléments précis du rapport. Nous discuterons avec ses membres de ce que nous pouvons révéler et de ce dont nous pourrons nous servir à l'avenir.La commission écrit notamment qu'une équipe, qui n'est pas de niveau World Tour, a mis en place récemment un programme de dopage organisé à l'aide d'un ou une nutritionniste. Allez-vous enquêter sur cette équipe ou transmettre son nom à la CADF afin qu'elle cible particulièrement ses coureurs ?Cela m'intéresse et c'est l'un des éléments sur lesquels je vais demander davantage de détails à la CIRC, qui a choisi de tenir secret le nom de l'équipe. Et j'en référerai à la CADF. Il y a d'autres informations du rapport qui soulèvent des questions et je sais que quand les noms ne sont pas cités, les gens font inévitablement des rapprochements. Mais il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, il faut prendre le temps d'analyser tous les éléments rationnellement.Clément GuillouJournaliste au Monde Anthony Hernandez Renaud Lavillenie toujours perché au-delà de 6 m, un triplé français inédit au 60 m haies, des relayeuses françaises du 4 × 400 m qui prennent goût à la victoire, des Belges qui gagnent en famille ou presque au 4 × 400 m, des athlètes tchèques qui font honneur à leur pays et des Russes qui dominent encore une fois le classement des médailles... Malgré un plateau maigre en vedettes, les 33es Championnats d'Europe en salle ont finalement offert un agréable spectacle au public nombreux – 52 284 spectateurs au total du 5 au 8 mars – et chaleureux de l'O2 Arena de Prague. Les Russes conservent le leadership vaille que vailleAnnoncés en difficulté avec le cataclysme du dopage qui frappe son athlétisme, les Russes ont encore réussi à remporter le classement des médailles. Grâce à six médailles d'or et deux médailles d'argent, ils devancent les Français (3 en or , 1 en argent et 1 en bronze) et les Britanniques, qui remportent cependant le plus grand nombre de médailles (9 mais seulement 2 en or). >> Lire : Dopage, le rude hiver de l'athlétisme russeLa Russie peut remercier ses athlètes féminines puisqu'elles sont quatre à avoir ramené l'or. Au rayon des championnes d'Europe russes, on peut citer la spécialiste de la hauteur Mariya Kuchina, la perchiste Anzhelika Sidorova, la triple sauteuse Ekaterina Koneva et la coureuse de 3 000 m Yelena Korobkina. Si l'équipe de France est deuxième du classement des médailles, cette performance est à relativiser puisque son total de médailles (5) est moins important que celui de ses trois derniers Championnats d'Europe en salle (2009 : 6 ; 2011 : 12 ; 2013 : 9). Vingt-quatre pays ont rapporté au moins une médaille à la maison, ce qui montre l'homogénéité de la compétition. Quelques déceptions, de belles confirmations pour les BleusEn cette année de Championnats du monde, en août à Pékin, de nombreuses têtes d'affiche de l'athlétisme français ont fait défection à Prague : pas de Mahiedine Mekhissi, de Christophe Lemaitre, de Pierre-Ambroise Bosse ou encore de Jimmy Vicaut. Compte tenu de la délégation présente lors de cet Euro en salle, le bilan est plutôt bon, même s'il n'a rien d'exceptionnel.>> Lire : Lavillenie remporte un titre de plusAu rayon des déceptions, on trouve l'élimination en qualifications du spécialiste de la longueur Kafétien Gomis et la cinquième place en finale de la double championne d'Europe Eloyse Lesueur. Dans les épreuves combinés, Antoinette Nana Djimou (quadruple championne d'Europe) a cédé devant la jeune garde et ne se classe que cinquième du pentathlon.Ceux que l'on attendait ont répondu présent. Renaud Lavillenie, vedette de ces championnats, a remporté un quatrième titre européen consécutif en salle, le septième européen et le neuvième au niveau international (JO 2012 et Mondiaux en salle 2012). Malgré trois essais ratés à 6,17 m (record du monde à 6,16 m), l'athlète de l'année 2014, véritable accro à la compétition, a même réussi le record des championnats avec un saut à 6,04 m. >> Lire : triplé français inédit au 60 m haiesAu 60 m haies, le triplé que l'on escomptait avant la compétition en épluchant les bilans européens s'est finalement réalisé. Et ce n'est jamais chose aisée. Mais c'est Pascal Martinot-Lagarde, que l'on attend plus sur 110 m haies, qui l'a emporté devant Dimitri Bascou et le jeune Wilhem Belocian. Les hurdlers français confirment la densité impressionnante de leur niveau.Les relayeuses du 4 × 400 m – Floria Gueï, Eléa Mariama  Diarra, Agnès Raharolahy et Marie Gayot – ont conservé le titre que les Bleues avaient acquis à Zurich en plein air l'an passé. Dernière relayeuse en Suisse pour une remontée fantastique, Gueï a, cette fois-ci, bien lancé la course. Marie Gayot, finaliste en individuel, a conservé jusqu'au bout la première place.>> Lire : Les Françaises championnes d'Europe du 4 × 400 mA l'heptathlon, malgré une belle compétition – ils ont tous deux battu leur record personnel –, ni Gaël Quérin (4e) ni Bastien Auzeil (6e) n'ont réussi à monter sur le podium.Le 1 500 m masculin, la course des championnatsLa nationalité du vainqueur joue un peu, mais la fantastique remontée du Tchèque Jakub Holusa a rendu électrique l'ambiance de l'O2 Arena de Prague. Loin derrière le Turc Ozbilen, qui paraissait intouchable, pendant la majorité de la course, Holusa a été porté par son public pour dépasser sur la ligne d'arrivée son adversaire d'origine kenyane. Il a même battu le record national tchèque pour s'imposer en 3 min 37 s 68. Samedi, un autre Tchèque avait triomphé mais avec une telle avance sur ses poursuivants que le suspense était moindre. Le coureur Pavel Maslak avait dominé avec presque une seconde d'avance le 400 m pour remporter un nouveau titre. Il est désormais champion du monde en salle et champion d'Europe en plein air et en salle de la distance. Globalement, les Tchèques ont réussi leur championnat à domicile en terminant quatrième du classement des médailles (2 en or, 1 en argent et trois en bronze).La famille Borlée et Julien Watrin offre l'or à la Belgique au 4 × 400 m Les Borlée n'en finissent plus de porter l'athlétisme belge à bout de bras. Les trois frères Jonathan, Kévin et Dylan, associé à Julien Watrin, ont remporté le relais 4 × 400 m devant la Pologne. Les relayeurs belges, entraînés par un certain Jacques... Borlée, père des trois champions, ont même battu le record national de la distance en 3 min 2 s 87. Dylan Borlée avait déjà accroché l'argent du 400 m individuel. Pour ajouter à l'extraordinaire, la famille compte une athlète de plus : la sœur Olivia Borlée, non présente à Prague, est tout de même vice-championne olympique (2008) et médaillée de bronze mondiale (2007) du 4 × 100 m...Sprint : L'évidence Dafne Schippers, Richard Kilty confirmeLa reine du sprint européen, la Néerlandaise Dafne Schippers, a affirmé encore un peu plus son statut. Double championne d'Europe du 100 et du 200 m à Zurich l'an passé, elle a remporté à Prague le 60 m en battant son record personnel (7 s 05).  Chez les hommes, le Britannique Richard Kilty a surclassé ses adversaires. Il s'impose en 6 s 49 devant les Allemands Blum (6 s 56) et Reus (6 s 56). Déjà champion du monde en salle de la distance à Sopot l'an passé, Kilty prouve encore une fois son affection pour la salle. Tout près d'un record du monde inattenduBien que désormais à chaque sortie, les observateurs s'attendent à un nouveau record du monde de saut à la perche grâce à la maestria de Renaud Lavillenie (6,04 m à Prague), c'est au pentathlon que ces 33es championnats d'Europe sont passés le plus proche d'un record du monde. La jeune Britannique de 22 ans, Katarina Johnson-Thompson, a manqué pour 13 points le record détenu par l'Ukrainienne Natallia Dobrynska depuis les Mondiaux en salle d'Istanbul en 2012 (5 000 contre 5 013 points).Taupek, la mascotte à roulettesLes mascottes sont les impondérables des compétitions sportives. Elles prêtent souvent le flanc aux moqueries. Celle du Mondial de football 1998 en France, Footix, est d'ailleurs entrée dans le langage courant pour désigner un connaisseur autoproclamé de foot, un supporteur capable de changer de clubs favoris au gré des résultats. A Prague, c'est une petite taupe de dessins animés qui a tenté d'animer les trois jours de compétition. De son nom français Taupek, Krteček a été créé dans les années 50 par le peintre et illustrateur Zdenek Miller. Le dessin animé a été diffusé de 1957 à 2002 à la télévision publique tchèque. Il met en scène les aventures de Taupek, à la démarche maladroite, et de ses amis à poils et à fourrure. Dans l'enceinte praguoise de l'O2 Arena, la mascotte est montée sur roulettes, ce qui lui procure un aspect étrange. Ses actions se limitent à saluer le public. On est loin des multiples talents de Cooly – perchiste, sprinteuse, facétieuse –, l'inimitable mascotte des derniers Championnats d'Europe en plein air de Zurich. Bonus en vidéo : le finish détonant du Tchèque Holusa sur 1 500 mAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Des bus de toutes les couleurs devant desquels s'échauffent les cyclistes et traînent les badauds ; un village-départ où les enfants bondissent en hurlant sur un trampoline après voir ingurgité (avant de régurgiter ?) leur barquette de frites, des panneaux Festina et Crédit Lyonnais partout et des enceintes qui crachent les tubes du moment. Paris-Nice, qui s'est ouvert dimanche 8 mars par un prologue de 6,7 km à Maurepas (Yvelines), ça ressemble au Tour de France, en plus petit. Alors l'équipe Astana en profite : elle ne verra peut-être pas le grand, l'été prochain (4-26 juillet).Dans les semaines qui viennent, la formation kazakhe de l'Italien Vincenzo Nibali, maillot jaune en 2014 (et présent sur Tirreno-Adriatico cette semaine), pourrait en effet se voir retirer sa licence “World Tour” par la commission des licences de l'Union cycliste internationale (UCI). Sans ladite licence, sa participation aux grands Tours ne sera plus automatique et dépendra du bon vouloir des organisateurs qui auront le choix de l'inviter ou non. L'équipe dirigée par Alexandre Vinokourov paierait ainsi au prix fort l'épidémie de contrôles antidopage positifs qui l'a touchée la saison dernière, ainsi que son passé trouble. Mais au pied du bus Astana, ce dimanche, pas d'agitation particulière. Les mêmes scènes d'échauffement et les mêmes badauds que devant les autres. L'équipe a jusqu'au 20 mars pour présenter sa défense à l'UCI. « En attendant, on est là pour gagner des courses de début de saison, c'est tout ce qu'on peut faire, souffle un membre de l'encadrement. Ce sont surtout nos avocats, dans leurs bureaux, qui sont en train de se prendre la tête. Les coureurs, même si ça peut leur occuper un peu l'esprit, ne pensent qu'à courir. D'ailleurs, aujourd'hui, Lars Boom peut gagner. Ça ferait du bien au moral. » Pour l'heure, le Néerlandais, spécialiste du prologue, s'échauffe et sue déjà tout ce qu'il peut sur son vélo.Astana doit-elle être exclue du World Tour ? De l'autre côté de la route stationne le bus de l'équipe française FDJ, dirigée par Marc Madiot, qui n'a pas d'avis sur la question : « Je peux pas avoir d'avis, j'ai pas le dossier. Qu'est-ce qu'on reproche réellement à Astana, dans le fonctionnement de l'équipe ? J'en sais rien. La solution de facilité, pour faire beau, ce serait de dire : “Il faut qu'ils dégagent.” Mais je suis pas sûr que ce soit la réalité. Donc on n'a pas à dire ça. » « C'est le Tribunal arbitral du sport qui va décider, poursuit Madiot, et on prendra acte de la décision, quelle qu'elle soit. C'est comme pour tout citoyen, une décision de justice vaut ce qu'elle vaut, mais elle est difficilement contestable. Et si Astana perd sa licence, ce sera à ASO de décider si l'équipe sera au Tour de France ou pas. Donc vous irez demander à Christian Prudhomme : “Est-ce que vous les prenez, est-ce que vous les prenez pas ?” »Pas besoin de poser la question, le directeur du Tour est en train d'y répondre, au même moment, sur France 3, qui diffuse la course. « On regarde ça évidemment avec une grande attention, mais je ne vais pas me prononcer avant que la décision ne tombe, dit Prudhomme. Ce que je souhaite, c'est que le feuilleton ne soit pas trop long. Dans ce genre d'affaires, en général, ça traîne. Si ça pouvait être un peu plus rapide que les fois précédentes, on ne s'en plaindrait pas. »portal (sky) : « ce qui se passe va dans le bon sens »Vincent Lavenu, manager de l'autre grande équipe française, AG2R - La Mondiale, abonde dans le même sens que son confrère Marc Madiot. « On sait ce qui s'est passé, mais on ne connaît pas le dossier en profondeur, sur le plan juridique. Je ne vais pas passer mon énergie là-dessus, et les coureurs ne se perturbent pas avec ça, ça ne sert à rien, ça va pas faire avancer le schmilblick. »Mais l'exclusion de la sulfureuse Astana ne serait-elle pas un soulagement pour le reste du peloton ? « Je ne peux pas me permettre de juger cela, je connais l'affaire peut-être moins bien que vous, répond Lavenu. La seule chose que je sais, c'est qu'il y a eu des cas de dopage dans cette équipe l'an dernier (…). Les règles établies dans le vélo sont claires, fermes, peut-être plus fermes que partout ailleurs. Aujourd'hui, rien n'est caché dans le vélo. Faisons confiance à l'UCI, sa décision sera sûrement la bonne, quelle qu'elle soit. » Au pied du bus de l'équipe britannique Sky – la grande rivale d'Astana lors du prochain Tour de France, si Astana en est –, le directeur sportif Nicolas Portal se mouille un peu plus au sujet d'une éventuelle exclusion de l'équipe kazakhe : « J'ai l'impression, d'après ce que je lis dans la presse, que ça a un sens. Mais je ne connais pas vraiment le sujet, et j'avoue que je suis tellement concentré sur Paris-Nice que je ne vais pas vraiment voir les détails. C'est difficile de parler quand on n'a pas tous les éléments, mais pour moi, ce qui se passe va dans le bon sens. »Les propos de Nicolas Portal rappellent la position affichée par Bradley Wiggins, dans L'Equipe, le mois dernier : « [Le cyclisme] a changé, dans une bonne direction, même si le Tour va mettre du temps à se défaire de l’image du dopage, disait le vainqueur du Tour 2012. Les récents événements n’aident pas. J’adore Nibali, je suis un grand fan, mais malheureusement pour lui, son équipe Astana est un foutoir. Tant que certaines personnes ne seront pas bannies du sport, et on connaît les noms, la confiance ne reviendra pas. »« de toute façon, ils le font quand même »Le prologue est en train de s'achever, le bus d'Astana, comme les autres, commence à se replier. Un quinquagénaire moustachu à lunettes, casquette Astana sur la tête, qui souhaite rester anonyme, vient à la pêche aux bidons et autres accessoires aux couleurs de son équipe favorite. « Ça m'attriste un peu qu'on s'en prenne à eux, parce qu'il y a d'autres équipes qui font pareil », commence-t-il, avant de se lancer dans une plaidoirie enflammée en faveur de tous les coureurs, sans distinction de maillot, qu'il estime injustement maltraités : « Taper sur eux, quand on connaît le milieu… S'ils se font attraper, c'est eux qui prennent tout dans la gueule, alors que les managers exigent des résultats. Alors, pour l'image, faut pas qu'ils se fassent prendre et, à côté de ça, faut qu'ils aient des résultats. Cherchez l'erreur. Quand on voit ce qu'on qu'on leur demande, à un moment donné… Je fais du vélo, moi aussi. Mardi dernier, j'ai roulé, et après, j'étais pas bien du tout, je mettais pas un caramel devant l'autre, je sais pas pourquoi. Ces mecs-là, ça leur arrive aussi. Quand ils sont sur le Tour et qu'ils ont une journée de galère, comment ils font ? Expliquez-moi. On ferait mieux d'encadrer le truc d'une certaine manière puisque, de toute façon, ils le font quand même. » 16h23, le prologue est terminé. Il s'en est fallu de dix secondes que le premier maillot jaune de Paris-Nice ne soit un maillot Astana. Dix secondes, comme le retard de Lars Boom (et de son coéquipier espagnol Luis Leon Sanchez) sur le Polonais Michal Kwiatkowski, le vainqueur du jour.Quelques minutes plus tard, sur le parking du légèrement glauque Best Western Hotel de Maurepas, on croise le grand Néerlandais, qui n'a pas l'air plus atteint que ça par le sort qui touche son équipe : « Il y a beaucoup de discussions, mais les dirigeants et les avocats se préoccupent des licences et tâchent de faire en sorte qu'on n'ait pas trop à y penser, nous, les coureurs. »boom (astana) : « c'est pareil dans toutes les équipes »Mais a-t-il conscience que son avenir est en jeu ? « Oui, je sais, et j'espère qu'on va garder nos licences, répond-il en assurant qu'il n'a pas encore songé à un plan B si ça n'était pas le cas. C'est sûr que ce qui s'est passé avec les frères Iglinskiy [deux coureurs Astana contrôlés positifs à l'EPO], c'est merdique. Mais il ne s'agit que de deux cas, même si c'est déjà deux cas de trop. Et je pense que si on y regarde de plus près, on peut trouver un paquet de choses dans les autres équipes aussi. Il se passe toujours quelque chose. Je pense que c'est pareil dans toutes les équipes. » Pendant que les mécaniciens démontent et astiquent les vélos derrière lui, Dimitri Fofonov, directeur sportif d'Astana, livre son sentiment : « Il y a 70 personnes qui travaillent dans l'équipe. Dans toutes les sociétés, il y a des gens qui trichent. On doit rester positifs (sic). Si on est là pour baisser les bras… C'est sûr que tout ce qu'on voit dans les médias rajoute un peu de stress sur tout le monde, mais le collectif est quand même soudé, assez relax, et confiant. »« On essaie de rassurer les coureurs, mais qu'est-ce qu'on peut leur dire ? demande-t-il. Dans une situation pareille, vous envisagez toutes les possibilités, même les pires. Si la commission des licences a des questions, on est là, on est prêts à répondre et à collaborer, on n'a rien à cacher. » Et si, d'aventure, les choses tournaient mal pour Astana ? Chris Baldwin, l'attaché de presse, a déjà une idée : « On se mettra au handball. »Henri Seckel 21.03.2015 à 18h20 • Mis à jour le21.03.2015 à 18h54 Claude Puel a joué un vilain tour à son ancien club. L'entraîneur s'est imposé avec l'OGC Nice sur la pelouse de l'Olympique lyonnais(2-1), samedi, lors de la 30e journée de Ligue 1. Une performance qui fait chuter l'OL de son trône de leader du championnat. Les Lyonnais sont dépassés par le Paris-Saint-Germain, vainqueur vendredi de Lorient (3-1) au Parc de Princes, qui possède désormais un point d'avance sur son...dauphin. lire aussi : Revivez le match minute par minuteLa victoire de Nice (12e) à Gerland est une grosse surprise car les Niçois, sans victoire depuis sept matches, semblaient en grande difficulté depuis plusieurs semaines.Ce sont pourtant eux qui ont ouvert la marque sur une superbe bicyclette du Brésilien Carlos Eduardo (23e). Lyon, qui a souffert des absences de Lacazette et Umtiti et a été handicapé par la nouvelle sortie sur blessure de Gourcuff, a réagi en deuxième période avec un penalty provoqué par Fekir et transformé par Gonalons (57e).Le Niçois Palun, expulsé sur le coup, on pouvait penser que l'OL allait finir par l'emporter. Mais au contraire, c'est Nice qui a fait la différence en fin de match sur un nouveau penalty, inscrit par Eysseric (86e).Claude Puel ne cachait pas sa joie après la rencontre : « Je suis très heureux pour mes joueurs. C'était un beau match et une belle réaction [...] Cela va retarder l'Olympique lyonnais pour le titre. J'étais content de cela, car cela voulait dire que nous aurions fait un bon résultat à Lyon mais tout ce qui m'intéresse c'est l'OGC Nice pour qu'il s'exprime à son niveau avec un effectif de qualité. Malgré des absences et beaucoup de petits problèmes, il faut s'inscrire dans la durée ».Hubert Fournier, l'entraîneur lyonnais, lui, ne cachait pas non plus...sa déception :« Le groupe est déçu de la performance et du résultat, surtout sur la dernière demi-heure où nous avons fait preuve de manque de maturité collective. [...] Nous avons affiché pas mal d'insuffisance. Cela permettra d'acquérir l'expérience qui nous a manqué ce soir. Ce sont trois points de perdus et à cette période de la saison, on ne peut pas se dire qu'on va se rattraper plus tard. Ce soir, il manquait quelques joueurs importants dans l'effectif ».Assuré de garder la tête du championnat à l'issue de cette journée, c'est la première fois depuis le début de la saison que le PSG est aux commandes de la Ligue 1. L'Olympique de Marseille, 3e, qui jouera à Lens, dimanche à 21h00, compte en effet quatre points de retard sur Paris, qui en totalise 59. Lire aussi : Ligue 1 : le PSG leader grâce à un triplé d'Ibrahimovic 21.03.2015 à 15h59 • Mis à jour le21.03.2015 à 17h41 | Quentin Moynet Une victoire et on oublie tout ? Très critiqué depuis le début du Tournoi des six nations, le XV de France a l'occasion de faire taire ses détracteurs, samedi 21 mars, contre l'Angleterre (à partir de 18 heures), dans le temple londonien de Twickenham. Les Bleus ne peuvent plus gagner après deux défaites contre l'Irlande (18-11) et le pays de Galles (20-13). Lire aussi : Six nations : l'Irlande domine l'Ecosse et prend une option sur le TournoiMais l'essentiel est ailleurs. Une victoire lors du « crunch » en Angleterre, où la France ne s'est plus imposée depuis dix ans, panserait au moins partiellement les plaies béantes du rugby français que Philippe Saint-André n'a pas encore su refermer. Arrivé au lendemain de la finale de la Coupe du monde 2011 perdue contre la Nouvelle-Zélande (8-7), le sélectionneur français affiche un bilan désastreux. Avec seulement 15 victoires pour 19 défaites en 36 matchs, il arrive très loin derrière ses prédécesseurs, Pierre Villepreux, Jean-Claude Skrela, Bernard Laporte et Marc Lièvremont, qui pointent tous à au moins 60 %. Pis, depuis 2012, la France n'a pas terminé mieux que quatrième du Tournoi (2012, 2014), prenant même la sixième et dernière place en 2013.Lire aussi l'enquête : XV de France : Philippe Saint-André, un sélectionneur dans la mêlée« Un moment fort dans la préparation du Mondial »Gagner à Twickenham permettrait aux Bleus, dont la première victoire de prestige en 2015 se fait attendre, de tourner la page de ces trois années noires et de se libérer avant la Coupe du monde, qui débutera le 18 septembre en Angleterre. Le crunch, une rencontre déclic ? « Cela peut être le premier match référence de l'équipe depuis longtemps, espère Pierre Villepreux, sélectionneur des Bleus entre 1996 et 1999, interrogé par Le Monde. Il n'est pas question de sauver le Tournoi, mais de progresser, de se mettre dans les meilleures conditions en vue de la Coupe du monde. Il vaut mieux perdre en faisant un très bon match que gagner en jouant mal. Cela peut être un moment fort dans la préparation du Mondial. » Malgré sa défaite en Irlande (19-9) au début de mars, l'Angleterre aborde cette rencontre avec beaucoup de confiance, contrairement aux hommes de Saint-André. « Tout le monde dit que les Anglais sont les plus beaux, les plus forts, les favoris de ce Six Nations. Nous, on va y aller avec nos forces, notre détermination et on fera le bilan après le match, glisse le sélectionneur, qui n'a jamais gagné à Londres sous le maillot tricolore malgré son fameux « essai du siècle » en 1991. On sait que ce sera âpre, très physique. Les Anglais mettent beaucoup de rythme. Ils ont de gros points forts, mais on est capable de rivaliser avec eux. » « Ce sera très difficile, pondère Pierre Villepreux. L'Angleterre n'est pas dans une dynamique de jeu restrictif, ils vont jouer tous les ballons, car ils sont persuadés que c'est comme ça qu'ils gagneront leur Coupe du monde. »« Rien à perdre »Ce match est aussi le dernier avant l'annonce, le 19 mai, du groupe des trente-six sélectionnés pour le Mondial. Certains jouent donc très gros. « Beaucoup espèrent être à la Coupe du monde. Les ambitions personnelles de certains peuvent être un frein pour l'équipe samedi, prévient Pierre Villepreux. Inconsciemment, ça peut peser. »Jules Plisson fait partie de ceux qui seront observés de très près. Titularisé après le  forfait de Camille Lopez, l'ouvreur du Stade français formera avec Sébastien Tillous-Borde la seizième charnière de l'ère Saint-André. « J'ai une opportunité exceptionnelle, même si cela va être un match hypercompliqué en Angleterre, affirme celui qui avait été écarté du groupe pour la tournée de juin et les tests de novembre 2014. Je n'ai rien à perdre. Ce n'est que du positif ». En février 2014, le jeune Parisien avait d'ailleurs fêté sa première sélection par une victoire encourageante contre l'Angleterre au Stade de France (26-24). Un an plus tard, la France attend toujours un déclic.Quentin Moynet 21.03.2015 à 10h38 • Mis à jour le21.03.2015 à 13h25 | Adrien Pécout Comment dit-on « rugby » en basque ? Pour trouver des traducteurs (réponse : errugbia), rendez-vous au stade Jean-Dauger, samedi 21 mars après-midi. A partir de 16 heures, soit deux heures plus tôt que le choc Angleterre-France en clôture du Tournoi des six nations, l'antre habituel de l'Aviron bayonnais accueillera le premier match de l'association Euskal Herria errugbia (Rugby Pays basque).Créée dans la perspective de ce match, cette sélection franco-espagnole de joueurs amateurs affrontera la Bretagne spécialement pour promouvoir la langue basque (euskara). La manifestation s'inscrit dans le cadre d'un rassemblement sportif encore plus large : la 19e édition de la Korrika, course-relais organisée depuis 1980, valorise l'euskara au gré de 2 500 kilomètres durant onze journées  et fera étape ce samedi à Bayonne.Vecteurs de fierté régionale, ces événements se déroulent tous deux à l'initiative de l'AEK (Alfabetatze Euskalduntze Koordinakundea), organisme qui propose des cours de basque aux adultes. Parmi eux, Jean-Marie Usandisaga (40 ans), l'ancien pilier de l'Aviron bayonnais et désormais président d'Euskal Herria Errugbia : « Comme je prends des cours de basque en 3e année à l’AEK, on m’a demandé si je souhaitais organiser un match de rugby pendant la Korrika, quelque chose qui change un peu. J'ai relevé le défi. »Jean-Marie Usandisaga espère attirer « environ quatre mille spectateurs » au stade Jean-Dauger, qui pourrait en contenir seize mille. Pour l'occasion, ont été sollicités dix joueurs venus du Pays basque espagnol et quatorze Français. D'ordinaire, les uns évoluent dans le championnat de première ou de deuxième division espagnole (Ordizia, Hernani, Gernika, Eibar, Saint-Sébastien). Les autres, principalement en troisième ou en quatrième division française (Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, Anglet, Nafarroa, Mouguerre).En 1990, victoire face aux All BlacksDaniel Larrechea, entraîneur d'Hendaye (Fédérale 2) et désigné entraîneur de cette équipe spéciale, a voulu mettre à l'honneur des « joueurs méritants » : « On ne se sait pas si ce sont les meilleurs joueurs amateurs du Pays basque, mais en tout cas, ils adhèrent à notre projet. » Pour préparer ce match d'exhibition, trois séances d'entraînement ont eu lieu au parc des sports d'Aguiléra, le stade du Biarritz olympique, rival départemental de l'Aviron bayonnais.Et à chaque fois, en euskara dans le texte, indique le technicien :« Pendant toutes les  séances, je donne les consignes et j'entraîne en basque, et sur le terrain pour les combinaisons en touche ou en mêlée, nos joueurs aussi essaieront de tout faire en basque lors du match, on s'est fixé ce fil conducteur. »La promesse sera plus facile à tenir pour les Espagnols que pour les Français, l'euskara étant l'une des langues officielles du Pays basque espagnol. Une enquête de 2011 (document PDF) recensait ainsi 663 000 locuteurs de 16 ans et plus en Espagne, contre seulement 51 000 dans la partie française (certes moins peuplée), où la situation semble plus préoccupante. « Là, les deux tiers de l'équipe parlent basque, indique le Bayonnais Daniel Larrechea, ancien demi d'ouverture et coéquipier d'Usandisaga à l'Aviron. Les Espagnols sont tous bascophones, mais, en revanche, pour les Français, ça dépend... »« Issu d'un milieu agricole », Larrechea a appris la basque auprès de « [ses] grands-parents pendant que [sa] mère s'occupait des bêtes ». Battitt Chaudière, arrière d'Hendaye et de cette sélection, a pour sa part effectué sa scolarité dans une ikastola, établissement où les cours sont donnés en basque : « Mon père a voulu me scolariser dans une école basque pour sauver cette langue ; lui, il ne l'avait apprise qu'une fois adulte », raconte le joueur de 27 ans, qui travaille à présent comme gérant d'une école de surf à Hendaye, face à l'Atlantique.Depuis le début des années 1980, apparaissant de façon ponctuelle, l'équipe des Euskarians a déjà tenté à plusieurs reprises de faire briller les joueurs du Pays basque lors de matchs de gala. Et ces dernières années, les Basques du côté français ont également eu l'occasion de briller — avec leurs voisins landais — au sein de l'équipe du Comité côte basque Landes (le premier comité de France en termes de pénétration dans le territoire, avec plus de seize mille joueurs de rugby, souligne son site officiel). L'un de leurs principaux faits d'armes ? Avoir envoyé valdinguer les redoutables All Blacks de Nouvelle-Zélande en 1990 (18-12), déjà à Bayonne. Ces mêmes Néo-Zélandais qui expédièrent à leur tour le XV de France, à peine quelques jours plus tard, lors d'un test-match à Nantes (24-3).De là à réclamer la création d'une sélection basque autonome, capable de disputer des rencontres internationales qualificatives pour la Coupe du monde ? « Nous n'avons pas de revendications politiques, nous voulons simplement défendre la culture et la langue basques pour qu'elles se perpétuent », insiste Jean-Marie Usandisaga, qui se dit également « fier d'habiter en France ». « Nous voulons simplement disputer des matchs comme celui-ci, mais pas créer notre propre fédération et concurrencer la Fédération française de rugby ou celle d'Espagne. »En vert, rouge et blancInversement, plusieurs footballeurs espagnols ont déjà plaidé  — en vain — pour l'intégration du Pays basque à la Fédération internationale de football (FIFA). « Le nationalisme basque et ses revendications sont en général davantage présents en Espagne, or, en Espagne, le sport roi est le football, pas le rugby », justifie Alban David, jeune professeur d'histoire-géographie dans un lycée de Bayonne et auteur de L'Histoire du rugby en Pays basque (éditions Sud Ouest, 2014).En D1 espagnole, le club de l'Athletic Bilbao s'appuie ainsi exclusivement sur des footballeurs d'origine basque ou formés au Pays basque. Une telle spécificité n'existe pas dans l'élite du rugby français. Ni au sein du Biarritz olympique (quintuple champion de France, mais relégué en Pro D2 l'an dernier), que préside l'ancienne gloire locale Serge Blanco, ni à l'Aviron bayonnais (triple champion entre 1913 et 1943), hôte du match de ce week-end. A Biarritz, la messe est diteContre la Bretagne, les hommes de Daniel Larrechea joueront en rouge, vert et blanc, les couleurs de l'ikurrina, le drapeau basque. « Si on a choisi de ne prendre que des joueurs amateurs, c'est pour qu'ils puissent avoir au moins un jour dans leur vie la chance de jouer dans un stade comme Jean-Dauger », explique Jean-Marie Usandisaga. Et d'ajouter, lucide : « Et puis, de toute façon, si l'on se fait prêter un joueur et qu'il se flingue le genou, ce serait très compliqué au niveau des assurances... »Si elle ressort intacte de son match contre les Bretons, peut-être l'équipe d'Euskal Herria errugbia affrontera-t-elle d'autres équipes dans les années à venir, bien que cette possibilité ne soit pas encore à l'étude. « Nous avons choisi la Bretagne comme adversaire, parce que cette région a aussi une langue minoritaire et que là-bas aussi une course-relais, l'Ar Redadeg, est organisé pour la promouvoir », explique Viviane Ithurssary, l'une des responsables de l'AEK, qui dispense cette année des cours de basque à mille adultes en France et à quatre mille en Espagne.Adrien PécoutJournaliste au Monde 20.03.2015 à 23h27 • Mis à jour le21.03.2015 à 10h31 le Paris SG a pris provisoirement la tête de la Ligue 1 en battant Lorient sur un triplé d'Ibrahimovic (3-1), vendredi  20 mars en match avancé de la 30e journée. Paris compte ainsi un point d'avance sur Lyon, qui reçoit Nice samedi, et réagit après son revers à Bordeaux dimanche dernier (3-2).Le club de la capitale se remet dans le bons sens avant la trêve internationale et les grands rendez-vous : le déplacement à Marseille (5 avril en championnat), la demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne (8 avril), la finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia (11 avril) et la réception du Barça en quart de finale aller de Ligue des champions le 15 avril.De manière ironique, au bout d'une semaine marquée par les affres disciplinaires et très « zlatanesque » mais pas forcément dans le bon sens du terme, c'est en bénéficiant de deux penalties qu'Ibrahimovic a répondu aux turbulences.17e but pour ZlatanLes Parisiens ont ainsi ouvert le score grâce à un penalty obtenu par Ibrahimovic qui se faisait justice lui-même (1-0, 5e). Les hommes de Laurent Blanc ont ensuite dominé la rencontre sans trouver la faille face à un grand Benjamin Lecomte et se sont même fait rejoindre au score après une frappe somptueuse de Jordan Ayew de 20 mètres (1-1, 67e).Quelques minutes plus tard, Marco Verratti sauvait même de la tête sur sa ligne les Franciliens, en sortant une nouvelle frappe de Ayew (71e). Mais les coups de boutoir d'un Pastore des grands soirs finissaient par payer avec un deuxième penalty obtenu par l'Argentin et transformé par Ibrahimovic (2-1, 82e).En toute fin de match, Verratti, encore éblouissant ce soir, anticipait une relance lorientaise approximative pour servir parfaitement le Suédois qui marquait le 17e but de sa saison en gagnant son duel face au portier breton (3-1, 90e). Lyon a l'occasion de reprendre la tête du championnat en accueillant Nice samedi après-midi. Stéphane Mandard et Clément Guillou La commission des licences de l'Union cycliste internationale (UCI) se réunira jeudi 2 avril à Genève (Suisse) pour statuer sur l'épineux cas de l'équipe kazakhe Astana, a appris Le Monde.L'UCI a recommandé le 27 février à ladite commission de retirer sa licence World Tour à Astana, dont le leader est le vainqueur du Tour de France de 2014, Vincenzo Nibali, et dont trois coureurs ont été contrôlés positifs au deuxième semestre de 2014. Dans un communiqué, la Fédération internationale expliquait que deux éléments l'avaient conduite à prendre cette décision : l'audit mené par l'Institut des sciences du sport de l'université de Lausanne, portant « sur la culture, la stratégie et les systèmes de management antidopage » de l'équipe kazakhe ; et des informations transmises par la justice italienne dans le cadre de l'affaire dite de Padoue autour du médecin Michele Ferrari (ex-préparateur de Lance Armstrong), mentionnant « certains membres d'Astana Pro Team » (mais pas Vincenzo Nibali, selon la presse transalpine).Lire aussi : Cyclisme : l'UCI demande l'exclusion d'AstanaL'équipe Astana avait jusqu'à vendredi 20 mars pour faire parvenir sa défense à la commission des licences, composée de quatre personnalités suisses et présidée par un ancien juge du Tribunal fédéral suisse, Pierre Zappelli. Si elle décide de suivre la recommandation de l'UCI et de retirer la licence World Tour à Astana, l'équipe kazakhe pourrait demander, selon le règlement, une place en deuxième division. Ce qui lui laisserait la possibilité d'être invitée sur les grandes courses du calendrier. Mais les raisons de son retrait de licence étant éthiques et non administratives, il est peu probable que l'UCI l'autorise à évoluer à ce niveau.L'appel devant le TAS, pas forcément suspensifIl faut plutôt s'attendre à ce qu'Astana et son dirigeant, Alexandre Vinokourov, champion olympique en 2012 et contrôlé positif lors du Tour de 2007 pour transfusion sanguine, fassent appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Ce dernier déciderait d'abord si cet appel est suspensif – ce qu'Astana devrait réclamer –, une décision qu'il prend généralement en moins d'un mois. Il statuerait ensuite sur le fond. En 2013, le TAS avait renversé une décision de la commission des licences, qui avait exclu l'équipe russe Katusha du World Tour. Le tribunal n'avait pas suspendu la décision de la commission, mais s'était prononcé plus vite que d'ordinaire, deux mois après l'appel.Lire aussi : Cyclisme : à Paris-Nice, Astana (presque) comme si de rien n'étaitDans l'attente de la décision sur l'effet suspensif de l'appel, Astana serait empêchée de courir. En fonction de la rapidité des deux instances, la formation kazakhe pourrait rater toute la saison des classiques, du 5 avril (Tour des Flandres) au 26 avril (Liège-Bastogne-Liège).Les organisateurs du Tour d'Italie, qui débute le 9 mai, espèrent, eux, que la question sera tranchée avant. En 2011, Alberto Contador, autorisé par le TAS à courir dans l'attente d'une décision sur son contrôle positif au clenbutérol lors du Tour de 2010, avait remporté le Tour d'Italie et terminé cinquième du Tour de France en courant sous la menace d'une suspension. Ses résultats avaient été annulés par le TAS… en février 2012.Clément GuillouJournaliste au MondeStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.03.2015 à 12h17 • Mis à jour le20.03.2015 à 14h19 Le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions, effectué vendredi au siège de l'UEFA à Nyon, a désigné une nouvelle fois le FC Barcelone comme adversaire du Paris-Saint-Germain. Le deuxième club français encore en lice, l'AS Monaco, affrontera la Juventus Turin. Les deux autres affiches opposeront le FC Porto au Bayern Munich et l'Atlético Madrid au Real Madrid. Les deux frères ennemis madrilènes se sont rencontrés en finale la saison passée pour une victoire 4-1 du Real après prolongations.Face au Barça, les Parisiens recevront au match aller tandis que les Monégasques auront l'avantage de jouer le quart de finale retour contre la Juve à domicile. Le PSG a déjà rencontré deux fois Barcelone cette saison. Lors de la phase de poules, Paris s'était imposé 3-2 au match aller au Parc des Princes. Au retour, les Espagnols avaient pris leur revanche 3-1 et avaient terminé en tête du groupe.« Nous nous retrouvons à nouveau devant une double confrontation avec le FC Barcelone, l'une des équipes les plus compétitives en Europe et pour laquelle nous avons le plus grand respect. Nous gardons tous en mémoire le match fabuleux que nous avions livré face au Barça en septembre dernier », écrit Nasser Al-Khelaïfi, le président qatarien du club parisien dans un communiqué publié sur le site du PSG.« Cette double confrontation sera un vrai challenge pour nous. J'ai confiance en nos joueurs, en notre coach et notre staff. Ils nous ont prouvé lors du huitième de finale qu'avec courage, détermination et talent nous pouvions surmonter tous les défis. [...] Plus que jamais, nous serons prêts pour ces deux belles affiches » », a-t-il ajouté.PSG-Barça, un classiqueAu stade des quarts de finale, cette rencontre n'a également rien d'une nouveauté. En 2013, le Barça avait éliminé le PSG sans l'emporter une seule fois (2-2, 1-1). En 1995, les Parisiens avaient éliminé le Barça grâce notamment à un but décisif de Vincent Guérin (1-1, 2-1).Jordi Mestre, vice-président du FC Barcelone, s'est exprimé sur ce tirage au sort : « Le PSG est une vieille connaissance, nous l'avons affronté lors de la phase de groupes. C'est une grande équipe, qui s'est beaucoup renforcée et nous devrons batailler. Nous sommes dans une très bonne phase au niveau du jeu et de l'attitude et il faut continuer ainsi, voire encore faire mieux. [Sur le sentiment du Barça après ce tirage :] Le Barça ressort satisfait, et oui, nous nous sentons favoris. »Pour Monaco, ce tirage au sort n'est pas le plus favorable mais il est loin d'être le plus difficile. Très dominateur en Italie, la Juventus Turin n'a plus brillé en Europe depuis la saison 2002-2003 et une place de finaliste malheureux face au Milan AC. De plus, le milieu de terrain français Paul Pogba est blessé : « Lésion de deuxième dégré aux ischio-jambiers » de la cuisse droite selon le club turinois, qui annonçait hier son retour dans « cinquante jours ». En 1998, les deux équipes s'étaient jouées au stade des demi-finales avec une large domination de la Juventus. Au match aller, les Turinois s'étaient imposés 4-1 avant de s'incliner 3-2 au retour. En finale, la Juve avait perdu 1-0 contre le Real Madrid sur un but du Serbe Mijatovic.Les quarts de finale : le 14 avril Juventus-Monaco, Atletico-Real ; le 15 avril PSG-Barça, Porto-Bayern. Le 21 avril Barça-PSG, Bayern-Porto; le 22 avril Monaco-Juventus et Real-Atletico.Le tirage au sort pour les demi-finales sera organisé le 24 avril, tandis que la finale aura lieu le 6 juin à Berlin. Anthony Hernandez Sur les 11 joueurs qui ont participé, mardi soir, à la qualification de l'AS Monaco pour les quarts de finale de la Ligue des champions après la défaite concédée face à Arsenal (2-0) au stade Louis-II, trois jouaient encore en Ligue 2 il y a deux ans : l'héroïque gardien croate Daniel Subasic, le buteur (au match aller, remporté 3-1) belge Ferreira-Carasco et son compatriote et valeureux joueur de couloir Nabil Dirar.Si on ajoute l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos (prêté à l'OM depuis le 31 janvier) et les joueurs formés au club, Layvin Kurzawa et Valère Germain, ils sont sept à avoir participé à l'aventure européenne après avoir traîné leurs crampons sur les terrains de la deuxième division dans les rangs de l'ASM. Lire aussi : Ligue des champions : Monaco rejoint le PSG en quartsCar certains l'ont peut-être oublié mais le club de la principauté avait été relégué en Ligue 2 à l'issue d'une catastrophique saison 2010-2011. En décembre 2011, l'ASM ne digère pas sa relégation et occupe même la dernière place de l'antichambre de l'élite du football français. Arrive alors l'homme providentiel, l'oligarque russe Dimitri Rybolovlev. Il rachète 66 % des parts de l'ASM et prend le contrôle de son conseil d'aministration. >> Lire : La principauté de RybolovlevDurant le mercato d'hiver, Monaco se déchaîne et enregistre l'arrivée de dix joueurs pour un total record pour la Ligue 2 de 18 millions d'euros. Et dans cette liste d'emplettes longue comme le bras, des joueurs font encore le bonheur du club trois ans après : le gardien croate Daniel Subasic et le Belgo-Marocain Nabil Dirar.Le redressement sportif s'opère et à l'issue d'une première saison en Ligue 2, conclue à la 8e place, deux autres joueurs arrivent sur le Rocher : l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos débarquent à leur tour. A ces quatre recrues estampillées « Ligue 2 », on peut ajouter le jeune Belge Yannick Ferreira-Carasco, qui s'il est arrivé en 2010 à l'âge de 16 ans à Monaco, a débuté en professionnel lors du premier match de la saison 2012-2013 contre le FC Tours. Le changement de stratégie opéré par le patron de Monaco sous la pression combinée du fair-play financier et de son divorce très onéreux a conduit à vendre les vedettes Falcao et Rodriguez et permis à ces sept « ex » de la Ligue 2 de participer pleinement au bon parcours de Monaco en Ligue des champions. Subasic, Dirar et Ferreira-Carasco ont joué les huit rencontres tandis que Raggi a seulement manqué l'affrontement aller face à Arsenal à cause d'une blessure. Un huitième de finale auquel Ocampos, désormais joueur marseillais, n'a bien entendu pas pris part mais qui n'efface pas son but inscrit en six matchs de Ligue des champions avant son départ. Les joueurs formés au club ont eux aussi apporté leur pierre à l'édifice avec six matchs pour Kurzawa et deux matchs pour Germain.Daniel Subasic, un rempart qui n'en a pas l'airA chaque début de saison, le Croate de 30 ans est censé prendre place sur le banc des remplaçants. A chaque fois, on lui oppose la concurrence d'un  gardien supposé plus fort : de l'Italien Flavio Roma à l'Argentin Sergio Romero en passant par le Néerlandais Maarten Stekelenburg. Finalement, Subasic s'impose et brille. Il est l'un des principaux artisans de l'extrême solidité de la défense monégasque. Mardi face à Arsenal, il a multiplié les arrêts dont un phénoménal sur une déviation d'Olivier Giroud à bout portant à la 83e minute de jeu.Nabil Dirar, un homme clé de JardimArrivé en janvier 2012 pour 7,5 millions d'euros en provenance de Bruges, l'ailier belgo-marocain, en plus de l'animation offensive, est chargé de défendre son couloir. Il ne ménage pas ses efforts et les kilomètres. Malgré quelques blessures, il a participé aux huit rencontres européennes et a délivré une passe décisive.Yannick Ferreira-Carasco, le dribbleurSon cas est un peu particulier puisqu'il est arrivé de Belgique avant l'arrivée du nouveau propriétaire, à l'âge de 16 ans. Mais avant de montrer son talent à l'élite du football français puis européen, le jeune joueur offensif de 21 ans s'est formé lors des rudes joutes de Ligue 2. En 2012-2013, il dispute 27 matchs pour 6 buts et 6 passes décisives. En Ligue des champions, son rôle a été déterminant, notamment lorsque l'on rappelle qu'il est l'auteur du troisième but monégasque lors du huitième de finale aller à l'Emirates (3-1).  Andrea Raggi, la science défensiveCe défenseur italien a été recruté en 2012. Second couteau en Italie, Raggi s'adapte parfaitement à la Ligue 2 et dispute 35 rencontres, principalement au poste de latéral droit. La saison dernière, il fait face à la concurrence de Fabinho mais joue tout de même 28 rencontres de Ligue 1. En 2014-2015, le nouvel entraîneur Jardim le replace avec succès au centre de la défense. Avant une blessure au genou face à Lyon le 1er février, Andrea Raggi était l'un des piliers de la défense dont il avait joué tous les matchs européens.  Lucas Ocampos, le joueur le plus cher de l'histoire de la Ligue 2Le transfert du désormais ancien Monégasque reste le record de Ligue 2 avec une somme de 11,5 millions d'euros déboursée en 2012. Avant son prêt, assorti d'une option d'achat, l'ailier argentin avait participé aux six matchs de poules de Monaco et même inscrit un but contre le Bayer Leverkusen. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de frapper fort contre les matchs truqués. Mardi 17 mars, sa commission de discipline a décidé de rétrograder d'une division, la saison prochaine, le club du Nîmes olympique, actuel 8e de Ligue 2, pour avoir tenté d'arranger quatre matchs l'an dernier. Leurs dirigeants au moment des faits, Serge Kasparian (alors actionnaire majoritaire) et Jean-Marc Conrad (alors président), ont respectivement été condamnés à dix et sept ans d'interdiction de licence officielle.Dans un entretien au Monde, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, réagit pour la première fois et annonce les mesures qu'il souhaite prendre pour combattre le « poison mortel » des matchs truqués.Que pensez-vous des sanctions prises par la commission de discipline de la Ligue à l'encontre de Nîmes et de ses anciens dirigeants ?Frédéric Thiriez : d'abord et avant tout, on peut dire que la justice sportive, ça marche. C'est une première satisfaction. Je veux insister sur ceci parce qu'en un délai record de trois mois, notre instructeur, M. Jaspart, l'ancien instructeur patron du 36, quai des Orfèvres – c'est quand même quelqu'un – a auditionné 137 personnes, puis la commission de discipline elle-même a auditionné hier et avant-hier 40 personnes. Personne ne s'est plaint, notamment par les avocats, du déroulement de ces procédures qui ont été menées, je crois, dans le respect des règles.Ensuite, sur le fond des sanctions, comprenez-moi, je ne vais pas vous donner une opinion parce que cette décision est susceptible d'appel, d'ailleurs je crois que Nîmes a déjà annoncé qu'il ferait appel. En faisant des commentaires, on pourrait comprendre que je veux influence la commission d'appel, ce que je n'ai pas le droit de faire.Je veux juste rappeler ce que j'avais dit au début de cette affaire : j'avais réclamé une instruction disciplinaire rapide et des sanctions exemplaires. Les matchs arrangés, c'est un poison mortel pour le football. La simple tentative d'arrangement ou de corruption est aussi condamnable que la corruption elle-même. J'avais réclamé des sanctions exemplaires, je pense qu'elles ont été prises. Maintenant, la commission d'appel tranchera.Le président actuel de Nîmes, Christian Perdrier, estime cette rétrogradation « injuste »...Le football est un Etat de droit. Nous ne sommes pas au Far West, il y a des instances, avec une commission de discipline, une commission d'appel puis éventuellement des recours devant les tribunaux. Je n'en veux absolument pas au président de Nîmes de critiquer la décision. Vous savez, chez nous, les avocats, on a une formule qui résume bien cette situation : après un verdict, on a vingt-quatre heures pour maudire son juge et quarante-huit heures pour faire appel.Dans le cas de Nîmes, pourquoi parler uniquement de « tentatives » de matchs truqués ?Déjà, je répète qu'ici la tentative est aussi punissable que la commission de l'acte lui-même, c'est comme en droit pénal. Ensuite, la commission l'explique très bien dans ses considérants, il y a eu quatre tentatives avérées de corruption sur quatre matchs. Ces tentatives, dit la commission, n'ont pas été acceptées par ceux qui ont été approchés, et c'est tant mieux. Il n'y a donc pas eu de matchs arrangés, mais uniquement des tentatives de matchs arrangés.L'ancien président de Caen, Jean-François Fortin, a été disculpé alors que des écoutes téléphoniques avaient fait état de conversations avec Jean-Marc Conrad...Moi, je ne me fonde pas sur Le Canard enchaîné [qui avait révélé ces écoutes en novembre dernier], je me fonde sur une instruction disciplinaire. Les responsabilités de chacun ont été mesurées, pesées et sanctionnées. La commission  a estimé au vu des explications qui lui ont été apportées par l’ensemble des protagonistes que Jean-François Fortin avait clairement refusé un arrangement. D’autres ont eu un comportement moins clair que Jean-François Fortin et ils ont été sanctionnés par des peines, certes plus légères que celles des deux principaux acteurs.Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour éviter une nouvelle affaire ?Une fois que les sanctions ont été prises, moi je veux me tourner vers l’avenir. Je vais proposer à notre prochain conseil d’administration de la Ligue, le 16 avril, trois idées concrètes pour éviter que des choses comme ça puissent se reproduire.La première, ce serait d’introduire dans nos règlements sportifs une obligation de dénoncer la corruption ou les tentatives de corruption. Cette obligation vaudrait pour tout dirigeant, arbitre, acteur du jeu, ou qui que ce soit. Aujourd’hui, curieusement, ce n’est pas encore le cas. Or, on l’a constaté dans cette affaire de Nîmes, beaucoup d'acteurs qui avaient été approchés  n’ont rien signalé à la Ligue. Cette décision pourrait entrer en vigueur dès la saison prochaine. Les sanctions iraient de l’avertisssment jusqu'à la radiation du club, conformément aux règlements de la Ligue.Et la deuxième mesure ?Deuxièmement, je voudrais renforcer le système de veille. Dans le cas de Caen-Nîmes, c’est la Ligue a qui a donné l’alerte. Nous avons des gens qui regardent les matchs. Ils ont remarqué que ce match ne se déroulait pas normalement et ont immédiatement demandé dans la nuit un rapport spécifique aux délégués de la Ligue sur ce match. Ce système de veille centralisée existe déjà au siège de la Ligue, à Paris, mais je voudrais maintenant le renforcer pour tous les matchs sensibles qui peuvent prêter à confusion, notamment en fin de championnat, où certains clubs peuvent avoir intérêt à tel ou tel résultat.Quant à la troisième idée ?La dernière mesure qui va de soi, c’est la prévention. Il faut lancer une sensibilisation de tous les acteurs du jeu, peut-être par une plaquette ou des conférences dans les clubs pros, pour les sensibiliser aux dangers de ce type de pratique.Adrien PécoutJournaliste au Monde Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen.L'article de février de l'Observatoire du football a montré que les grands clubs se partagent de plus en plus la richesse, y compris en termes de transferts. L'analyse de ce mois illustre le phénomène de dépendance des équipes les plus riches vis-à-vis de clubs moins aisés en ce qui concerne le développement de la carrière des joueurs. Sauf cas exceptionnels, les joueurs ont besoin d'accumuler beaucoup d'expérience avant de pouvoir répondre aux exigences des plus grands clubs. On observe ainsi une véritable guerre pour le contrôle des talents. Lire l'analyse précédente : « Pour en finir avec la Ligue des champions »Seulement 12 % des joueurs de plus de 23 ans actuellement sous contrat avec les clubs des cinq grands championnats européens (Premier League anglaise, Liga espagnole, Bundesliga allemande, Serie A italienne et Ligue 1 française) n'ont jamais évolué en dehors du Big Five jusqu'à leur 23e anniversaire. Ces données reflètent une des principales difficultés rencontrées par les clubs dominants pour rendre leur business encore plus rentable : l'accès à moindres frais aux joueurs dont ils ont besoin pour gagner.Différentes stratégies ont été développées par les clubs les plus fortunés pour réduire leur dépendance en termes d'approvisionnement en force de travail. Parallèlement aux investissements dans les centres de formation, des équipes réserve ont été créées dans la plupart des pays — France comprise — afin de permettre aux jeunes de s'aguerrir avant de débuter en équipe première. Cependant, l'écart de niveau entre équipe fanion et équipe réserve est tellement grand que même les jeunes les plus prometteurs doivent le plus souvent transiter par d'autres équipes avant de pouvoir éventuellement accéder au plus haut niveau.La formule du prêtLes équipes dominantes tendent aussi à recourir à la formule du prêt, par laquelle elles conservent le contrôle sur la carrière du jeune joueur tout en lui permettant d'accumuler de l'expérience ailleurs. Cependant, les clubs qui accueillent les talents prêtés sont souvent loin d'offrir un contexte optimal à leur développement. En outre, les joueurs peinent à comprendre l'utilité d'un prêt, ce qui est source de démotivation. Au bout du compte, la plupart des jeunes ne retournent jamais à leur équipe initiale et le prêt n'aura été qu'une dernière étape avant un transfert définitif.Le développement de centres de formation, la création d'équipes B et le recours aux prêts sont les corollaires d'une autre stratégie chère aux clubs les plus riches : le recrutement précoce de talents, que ce soit à l'intérieur du pays ou à l'étranger. Cela a d'ailleurs récemment valu à Barcelone une sanction de la part de la FIFA. Dans ce cas aussi, cependant, les risques sont énormes, dans la mesure où nul ne peut prévoir avec certitude le développement d'un joueur. De plus, le problème de la transition entre les formations de jeunes, l'équipe réserve éventuelle et la première équipe demeure entier. Lire aussi (édition abonnés) : Ligue 1 : la fabrique à GonesVoici donc une autre stratégie qui a désormais la cote : la multipropriété. Les propriétaires de Manchester City, par exemple, sont récemment devenus actionnaires des équipes de New York City, Melbourne City et Yokohama Marinos. Un partenariat avec Saint-Etienne a été aussi évoqué. Cela leur permettra de contrôler un bassin de talents encore plus important qu'aujourd'hui. Juventus envisage aussi d'acheter des clubs en Espagne ou au Portugal afin d'y valoriser des jeunes talents sud-américains. Chelsea contrôle déjà le club néerlandais de Vitesse, où il prête les nombreux talents recrutés aux quatre coins du globe. Et si un joueur n'est pas considéré comme assez fort pour intégrer l'équipe fanion, l'expérience cumulée ailleurs permettra quand même à Chelsea — ou Manchester City et Juventus — de tirer profit des transferts.La multipropriété pour contourner le fair-play financierOn soupçonne aussi des clubs riches, comme Manchester City et Chelsea, de collaborer de très près avec des fonds d'investissement qui achètent d'entente avec les dirigeants de ces clubs les droits de transfert de jeunes talents, notamment en Amérique du Sud. Ces derniers sont alors « parqués » dans des clubs « amis » et transférés à prix avantageux vers l'équipe dominante en cas de bonnes performances.A la fin, la combinaison des différentes stratégies évoquées vise à améliorer autant que possible le contrôle des talents dès le plus jeune âge. Pratiquées surtout par les équipes les plus riches, elles contribuent à asseoir leur position dominante, sur le plan sportif comme économique. En outre, la multipropriété pourrait permettre de contourner le fair-play financier mis en place par l'UEFA, en faisant recruter par un club sous contrôle ne participant pas aux compétitions européennes des joueurs destinés à être prêtés dans l'équipe principale. L'instance dirigeante du football européen devra se montrer vigilante pour éviter ce type de dérive.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Catherine Pacary Le Conseil de Paris vient d'adopter, mercredi 18 mars, à l'unanimité, le vœu présenté par Yves Contassot, conseiller de Paris écologiste et du 13e arrondissement, sur le projet d'extension du site de Roland-Garros, situé en bordure sud du Bois-de-Boulogne, à Paris (16e). A savoir : « Qu'une étude complémentaire soit réalisée, par un organisme indépendant et non par la Fédération française de tennis, qu'un débat soit organisé et qu'il y ait un nouveau vote au Conseil de Paris. » Ainsi, comme le précise le communiqué diffusé dans la foulée, aucune décision concernant l'extension sur le jardin des Serres d'Auteuil ne pourra être prise avant qu'une étude complémentaire soit menée, afin de répondre précisément aux recommandations du rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). « Pour que la transparence soit totale, le cahier des charges de cette étude sera discuté par les présidents de groupe et ses conclusions seront ensuite discutées en Conseil de Paris. Enfin, nous pourrons discuter sereinement des alternatives qui s'offrent à nous », se félicite David Belliard, coprésident du Groupe écologiste de paris (GEP).« Rien n'est encore tranché »En attendant, aucun avis favorable ne sera donné à la demande de la Fédération française de tennis (FFT) d'implanter un court dans le jardin classé des Serres d'Auteuil. « Contrairement à ce que la FFT affirme, rien n'est encore tranché », confie au Monde Yves Contassot. « La FFT est enfermée dans une stratégie de fuite en avant et refuse de voir qu'une meilleure solution s'offre à elle. C'est pourtant elle qui avait imaginé le projet de couverture de l'A 13 lors de la candidature de Paris à l'accueil des Jeux olympiques 2012 », rappelle l'élu.Après cinq années de rebondissements, on entre donc dans la dernière phase de jeu avant la délivrance du permis de construire pour un des deux projets en lice. Le premier, présenté par la FFT et défendu par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, prévoit de construire un nouveau court de près de 5 000 places dans le jardin voisin des serres d'Auteuil, ce qui nécessiterait, entre autres, le déménagement d'un tiers d'entre elles mais laisserait intactes les serres historiques construites en 1898 par l'architecte Jean-Camille Formigé. Mercredi 4 mars, ce projet a reçu le soutien inattendu du premier ministre Manuel Valls, qui a « confirmé le plein soutien du gouvernement à tous les volets de ce projet et son attachement à ce qu'il puisse aboutir dans les meilleurs délais ».Cette mise au point est venue en réaction à l'appui apporté par la ministre de l'environnement Ségolène Royal au second projet, dit alternatif. Présenté par un collectif d'associations de défense du patrimoine et de l'environnement (France Nature Environnement en tête), il prévoit de couvrir partiellement le début de l'autoroute A13, qui passe en bordure de Roland-Garros, afin d'y installer des courts annexes, ce qui permettrait de donner plus d'espace à l'actuel cours numéro 1, qui ne serait alors pas détruit (contrairement à ce que prévoit le premier projet). La ministre de l'environnement a reçu, mi-février, les conclusions du rapport qu'elle avait commandé sur le sujet. Rédigé par le CGEDD, le texte concluait « à la faisabilité technique de la couverture de l'autoroute » et indiquait qu'« aucun obstacle juridique ne s'oppose à la réalisation du projet alternatif ».LES JO 2024 menacés ?Mais le temps presse. Aux dires de la FFT et de l'Hôtel de ville, ce n'est plus simplement, comme en 2013, la pérennité du Tournoi de tennis à Paris qui est en jeu. Aujourd'hui, c'est la candidature de Paris aux JO de 2024 qui serait menacée. Le projet « alternatif » ne pourrait pas, en effet, être terminé avant 2026. Lire : Roland-Garros sera-t-il prêt pour les Jeux olympiques de 2024 ?« Un faux argument », estime Agnès Popelin, administratrice de FNE et présidente du Collectif Auteuil les Princes. Alors que la France va accueillir la Conférence internationale sur le climat en décembre, la présidente de l'association voit au contraire dans ce second projet la possibilité de donner une image positive de la capitale, plus verte et moins bétonnée.Tous les espoirs des défenseurs des jardins des Serres d'Auteuil reposent désormais sur la ministre de l'environnement et sur sa capacité à « tenir bon face aux pressions », celles de la FFT et du premier ministre, par ailleurs fou de tennis. Le sursis obtenu mercredi 18 mars au Conseil de Paris doit être mis à profit. Ils appellent à une manifestation samedi 21 mars au Serres d'Auteuil. Le mot d'ordre ? « Concilier enfin développement du tournoi et préservation de notre patrimoine végétal, extension du stade et réparation écologique », répond Agnès Popelin. Les écologistes ont réaffirmé, mercredi, leur participation au rassemblement. Catherine PacaryJournaliste au Monde 18.03.2015 à 01h21 • Mis à jour le18.03.2015 à 09h05 L'Atletico Madrid a arraché mardi 17 mars sa qualification pour les quarts de finale la Ligue des champions, en remontant son handicap du match aller, puis en domptant le Bayer Leverkusen au bout d'une intenable séance de tirs au but (1-0, et 3 tirs au but à 2).Même battu à la fin de février en Allemagne (1-0), même mis en difficulté mardi soir à domicile, même poussé dans ses retranchements, le club finaliste de l'édition 2014 a affiché une belle force morale pour s'extirper de ce huitième de finale retour aux airs de piège.Un but de Mario Suarez (27e minute de jeu) et un mental d'acier dans l'exercice décisif ont mis en transe le stade Vicente-Calderon. Tout le peuple « colchonero » espère désormais revivre les récents frissons européens, d'autant que l'« Atleti », champion d'Espagne, semble désormais bien loin de la tête de la Liga pour espérer conserver son titre national.Aucun risqueMais que la délivrance fut longue à venir ! Ce match a été crispant, et les joueurs, tremblant de stress et sans doute aussi de froid, n'ont voulu prendre aucun risque en seconde période puis en prolongation.L'Atletico aurait pu se mettre à l'abri plus tôt, avec notamment un retour défensif impeccable de Wendell sur Mario Mandzukic qui filait au but (31e). Très vif, Antoine Griezmann a lui aussi pesé sur la défense allemande : son bon coup franc, repoussé par le mur, aurait mérité mieux (35e), de même que sa percée dans la surface (48e). Le Français a d'ailleurs transformé son tir au but final avec aplomb.Mais Leverkusen est toujours resté dangereux par ses contres rapides. Et l'arrière-garde madrilène, privée du défenseur Diego Godin et du milieu défensif Tiago, n'a pas semblé aussi hermétique que d'habitude, surtout qu'elle a rapidement perdu sur blessure son gardien Miguel Angel Moya, remplacé par Jan Oblak (20e), l'un des héros de la séance de penaltys.Occasions très franchesPlus les minutes défilaient, plus la tension s'est accentuée au Calderon. L'Atletico a eu des occasions très franches de se qualifier, notamment sur un bon centre de Griezmann expédié hors cadre par Arda Turan (69e), ou bien un tir du Français bloqué par la défense (79e).Malgré l'entrée de Fernando Torres côté Atletico et de Stefan Kiessling côté Bayer, aucune des deux équipes n'a pu éviter la prolongation, où le niveau de jeu s'est rapidement délité devant l'enjeu. Chacun a abusé de grandes chandelles vers l'avant, même si Oblak a dû s'interposer devant Kiessling (95e) et Bernd Leno devant Raul Garcia (106e) puis Torres (116e).Tirs au but, donc, un exercice où les deux équipes ont eu des ratés, mais où Fernando Torres, l'enfant du club revenu cet hiver, a eu les tripes de transformer son tir avant l'échec final de Stefan Kiessling, qui a expédié le ballon au-dessus. Et voilà Leverkusen qui s'arrête encore en huitièmes, comme en 2014, comme en 2012 : à l'évidence, on ne se débarrasse pas si facilement de l'Atletico. 17.03.2015 à 17h19 • Mis à jour le17.03.2015 à 17h49 | Véronique Malécot C'est finalement mercredi 18 mars à 9 heures (mardi 17, à 21 heures en France) que le départ de la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, le tour du monde à la voile et en équipages, sera donné à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Les organisateurs de l'épreuve n'ont voulu faire prendre aucun risque aux équipages des six bateaux encore en course. Des conditions météorologiques dantesques dans le sillage du cyclone Pam, qui a ravagé les îles du Vanuatu dans la nuit du 13 au 14 mars, les ont amenés à repousser par trois fois le départ pour Itajai, au Brésil, initialement prévu le 15 mars. Les concurrents devraient arriver à destination début avril, au terme d'une étape longue de 6 776 milles (12 550 km).La sécurité avant toutBien que ce retard pose des problèmes logistiques aux organisateurs de la course et aux équipes « terre » des équipages, ces reports ont été bien accueillis par les skippeurs. Le cyclone risquait de poursuivre sa course le long des côtes néo-zélandaises sur la route des marins. « La sécurité avant tout. Nous prenons cette décision maintenant car nous ne connaissons pas exactement le trajet de ce cyclone à l'heure actuelle, expliquait dès le 12 mars à l'annonce du premier report Knut Frostrad, le directeur de la course. Notre principal sujet d'inquiétude est l'état de la mer plus que du vent. Les bateaux peuvent supporter des vents très forts mais il y aura des vagues énormes le long de la côte néo-zélandaise et il n'y a rien pour s'abriter. »Le 13 mars, les organisateurs ont finalement décidé d'un nouveau report à mardi, la trajectoire du cyclone Pam étant encore trop incertaine. Cette décision, prise en concertation avec les skippeurs, a fait l'unanimité. « Ça aurait été complètement dingue d'envoyer les gars dans des vents de 100 nœuds [185 km/h], expliquait Bouwe Bekking (Team Brunel), qui s'est fait leur porte-parole. Ce n'est plus une course dans ces conditions. Si quelqu'un avait cassé dès la première nuit, cela aurait faussé la course. C'est une très bonne décision. »Il aura fallu un troisième et ultime report pour trouver la bonne fenêtre météo. Même si le cyclone Pam a finalement épargné la Nouvelle-Zélande, il reste virulent. Devant les prévisions météorologiques, certes plus clémentes, quatre des six équipages ont préféré que le départ soit encore repoussé de quelques heures. « Il n'y a pas beaucoup de marins à avoir navigué près d'un cyclone. En partant mardi, nous aurions eu entre 35 et 40 nœuds [65-75 km/h] de vent et cela pour une durée de cinq à sept jours, ce qui ne sera pas le cas avec un départ mercredi », se réjouissait Libby Greenhalgh, navigatrice à bord de Team SCA.La route du cycloneUne autre solution aurait été d'imposer un parcours mettant les concurrents à l'écart de la route du cyclone mais cela aurait limité leurs possibilités tactiques, et aurait enlevé beaucoup d'intérêt à l'étape. En refusant cette option et en retardant une nouvelle fois le départ, le comité de course a fait le choix de l'intérêt sportif et de la sécurité. Ce type de décision, fréquent pour des courses plus modestes, l'est beaucoup moins pour des épreuves telles que la Volvo Ocean Race, dont les bateaux et les équipages sont préparés pour affronter les conditions les plus dures, qu'on ne peut jamais exclure sur de grandes distances.Au classement général provisoire, Abu Dhabi Ocean Racing (Emirats arabes unis), skippé par Ian Walker, et Dongfeng Race Team (Chine), mené par le Français Charles Caudrelier, sont premiers ex-aequo avec 8 points, devant Team Brunel (Pays-Bas, Bouwe Bekking), troisième avec 14 points. Samedi 14 mars, lors de la régate in-port qui s'est déroulée en baie d'Auckland, les filles de Team SCA (Suède), emmenées par Sam Davies, ont remporté la première place devant Team Brunel et Mapfre (Espagne). Pour l'instant, cette victoire ne modifie pas le classement général. Les courses in-port ne seront prises en compte qu'à la fin de l'épreuve pour départager les ex-aequo.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Quentin Moynet L'équation est simple. Si elle encaisse moins de trois buts contre Arsenal mardi au stade Louis-II (à suivre en direct à partir de 20h45), l'AS Monaco sera qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Vainqueurs surprise du huitième de finale aller à l'Emirates Stadium en Angleterre (3-1), les Monégasques sont en position idéale pour intégrer le Top 8 européen pour la première fois depuis 2004 et leur finale perdue contre le FC Porto de José Mourinho.Pourtant, sur le Rocher, le mot d'ordre est la prudence. « On a un avantage de deux buts à la mi-temps de notre opposition, mais rien n'est fait, prévient Leonardo Jardim, méfiant. Arsenal est une super-équipe qui, avec certitude, va nous donner beaucoup de difficulté. Ce sera certainement le match le plus compliqué pour nous cette saison. »L'entraîneur portugais de l'ASM a certainement vu le Real Madrid, facile vainqueur de Schalke 04 à l'aller en Allemagne (2-0), frôler la catastrophe au stade Santiago Bernabeu, le 10 mars, en concédant une improbable défaite (4-3). Il se souvient probablement aussi de la frayeur vécue par le Bayern Munich il y a deux ans, au même stade de la compétition. Après avoir gagné (3-1) à Arsenal, précisément, les Munichois avaient failli passer à la trappe en s'inclinant 2-0 devant leur public. Un score qui ravirait toutefois les Monégasques qui se souviendront sans doute que, cette saison-là, les Bavarois étaient allés au bout.« Nous sommes ici pour cela, assure Arsène Wenger, de retour sur le Rocher où il a entraîné le club de la Principauté entre 1987 et 1994. L'entraîneur français d'Arsenal ne manquera pas d'utiliser ce match à Munich pour motiver ses troupes : « Monaco est dans une position favorable, mais nous avons l'expérience, la volonté. Il faut croire que l'on est capable de le faire. Il faut donner le maximum de nous-mêmes. Le football ne peut se prédire. Mais je peux prédire que nous avons l'envie. On sait que tout peut arriver, même positivement. Si on n'y croyait pas, on ne serait pas venu. »« Jouer comme s'ils avaient perdu à l'aller »Fort de son avantage de deux buts au coup d'envoi, Monaco pourrait être tenté de gérer en s'appuyant sur une défense qui a fait merveille à l'Emirates. « Monaco est solide, avec un très bon gardien [Subasic], mais tout va très vite, explique au Monde l'entraîneur de Montpellier, Rolland Courbis. Si Arsenal ouvre le score... Il faudrait que les Monégasques jouent ce match comme s'ils avaient perdu 2-1 à l'aller, avec un but à remonter. La pire des choses, ce serait de perdre en ayant des regrets. »« Il faudra bien défendre, mais on ne pourra pas le faire tout le temps », confirme le défenseur portugais Ricardo Carvalho du haut de ses 87 matches de Ligue des champions. « Il ne faudra pas reculer ou montrer qu'on a peur d'eux, poursuit Nabil Dirar. On a nos armes. On sait bien jouer le contre. » Jouer pour ne pas paniquer, c'est le message qu'a transmis Jardim à ses joueurs. « On va aborder ce match de la même manière que les autres matches en Ligue des champions, où nous avons été plus réguliers qu'en championnat cette saison, explique-t-il. Nous ne penserons pas au résultat mais à notre jeu. Il faudra être aussi performant qu'à l'aller. »Monaco peut se rassurer en regardant les statistiques en coupe d'Europe. Depuis l'instauration de la règle du but à l'extérieur en 1969, seules trois équipes se sont qualifiées après avoir perdu 3-1 à domicile, et jamais en Ligue des champions. L'ASM a ainsi 98,2 % de chance de disputer les quarts de finale. « Je ne pense pas que Monaco va se faire éliminer. Trois buts c'est beaucoup, même si Arsenal a un gros potentiel offensif, souffle Rolland Courbis avant d'ironiser sur la défense des Gunners. Surtout, je ne vois pas Monaco ne pas marquer avec Mertesacker en face... Celui qui met une pièce sur Arsenal, il faudra me le présenter. » Lire aussi : Ligue des champions : la jeunesse triomphante de l'AS MonacoQuentin Moynet 17.03.2015 à 09h11 Miami, à la peine depuis le début de saison, a retrouvé lundi son basket pour gâcher une nouvelle fois le retour en Floride de LeBron James avec Cleveland. Les Cavaliers se sont inclinés (106-92) sur le parquet de l'ancien club de James.Comme le 25 décembre 2014 (101-91), le Heat a dominé les Cavaliers grâce à 32 points de Dwyane Wade qui a contrarié James, son grand ami et ancien coéquipier, parti à l'intersaison à Cleveland après quatre finales et deux titres NBA conquis avec Miami.« King James » a certes marqué 26 points et Kyrie Irving 21, mais l'absence de Kevin Love, laissé au repos, a pesé lourd pour Cleveland dominé au rebond (32 contre 45) et particulièrement maladroit au tir (38% de réussite). Lire aussi : LeBron James, attendu comme le messie à « Miserable City »Cleveland qui restait sur quatre victoires de suite, conserve toutefois la deuxième place de la conférence Est (43 victoires pour 26 défaites) tandis que Miami est repassé en 8e position (avec 30 victoires pour 36 défaites).Mais le Heat devra batailler jusqu'à la fin de la saison régulière pour décrocher un billet pour les play-offs convoité également par Indiana et Boston qui ont le même bilan, Charlotte, voire Brooklyn.Golden State est désormais mathématiquement assuré de participer aux play-offs : les Warriors ont battu difficilement les Lakers 108 à 105 et ne peuvent plus finir au-delà de la 8e place avec 53 victoires et 13 défaites. Quentin Moynet « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG. » Après sa saillie de dimanche soir à la suite de la défaite du Paris-Saint-Germain à Bordeaux, Zlatan Ibrahimovic a présenté ses excuses en précisant dans un communiqué que ses propos « ne visaient ni la France ni les Français ». Mais pas un mot sur les arbitres. Contacté par Le Monde, Stéphane Lannoy, le président du Syndicat des arbitres du football d'élite (SAFE), déplore un « déchaînement de haine et de violence verbale ».« Les propos d'Ibrahimovic sont choquants et blessants pour notre corporation. Trop c'est trop, ça suffit ! L'équation “passe en retrait non sifflée = pire arbitre en quinze ans de carrière et pays de merde”, ce n'est pas acceptable. »Si Stéphane Lannoy laisse aux commissions de discipline et d'éthique le soin de sanctionner Ibrahimovic comme bon leur semble, l'arbitre français de 45 ans considère que la sortie du buteur parisien « ne peut pas [être] pass[ée] sous silence ».L'avant-centre risque une sanction allant de trois à quatre matchs, mais il pourra bien être présent lors du choc à Marseille, le 5 avril. Le code du sport prévoit en effet qu'une sanction ne peut pas tomber avant trois semaines à partir du moment où le dossier a été instruit par la commission de discipline, soit le jeudi 19 mars.Trois à quatre matchs de suspensionEn vertu du règlement, l'avant-centre suédois serait condamné à quatre matchs de suspension si la commission retenait contre lui des propos grossiers ou injurieux à l'encontre d'un officiel en dehors du match. Et seulement trois matchs si la commission retenait uniquement l'aspect blessant de ses propos. Au-delà du cas Ibrahimovic, le SAFE dénonce par la voix de son président un climat délétère autour de l'arbitrage dans le football français. « Depuis plusieurs semaines, on observe un lot de dérapages médiatiques, regrette Stéphane Lannoy. Jusqu'où va-t-on aller ? Aujourd'hui, je tire le signal d'alarme. L'arbitrage dans le foot doit être respecté comme dans d'autres sports. » Un respect impossible sans une attitude irréprochable des acteurs. « Les joueurs, les entraîneurs, les présidents, chacun doit adopter un comportement responsable, affirme l'ancien arbitre international. Ils ont valeur d'exemple. »Car lorsque les acteurs dérapent, les spectateurs ne tardent pas à les imiter. Le 13 janvier, le quart de finale de la Coupe de la Ligue entre Saint-Etienne et le PSG (0-1) est interrompu une dizaine de minutes après l'ouverture du score par… Zlatan Ibrahimovic, à cause de projectiles lancés par des supporteurs stéphanois en direction de l'arbitre de surface. Un arbitre qui avait eu le malheur d'accorder un but… valable.A quand la « goal-line technology » en Ligue 1 ?Dimanche soir, à l'issue de la rencontre entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais (0-0), de nombreux Marseillais se sont à leur tour plaints de l'arbitrage de M. Bastien, qui leur a, selon eux, refusé un but valable. Steve Mandanda, André-Pierre Gignac, André Ayew, Rod Fanni et même Vincent Labrune, le président phocéen, tous ont dénoncé avec plus ou moins de véhémence des erreurs à leur encontre. « On peut comprendre certaines réactions quand elles sont mesurées, on comprend la frustration lorsque des décisions contraires sont prises, répond Stéphane Lannoy. Mais combien de ralentis a-t-il fallu pour dire que le ballon avait effectivement entièrement franchi la ligne ? Comment les arbitres peuvent-ils voir ça ? »L'éternel débat sur l'utilisation de la vidéo dans le football revient alors immédiatement à la charge. « Pourquoi pas la goal-line technology, souffle Stéphane Lannoy, qui n'oublie pas les 20 000 arbitres amateurs évoluant en France. On est favorables à tout ce qui peut aider les arbitres, qui sont, je le rappelle, des passionnés de football. » Utilisée lors de la Coupe du monde 2014, la goal-line technology permet de savoir avec certitude si le ballon a entièrement franchi la ligne de but. Problème, elle coûte cher : 400 000 euros par stade, selon le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez. Mais la bonne santé de l'arbitrage français passera peut-être aussi par de tels investissements. Lire aussi : Zlatan et la Ligue 1, l'amour vacheQuentin Moynet Yann Bouchez Un travail de fourmi. Environ cent huit heures d'audition, réparties sur un peu plus de deux mois. Voilà ce à quoi s'est astreint François Jaspart, chargé par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) de rédiger un rapport d'instruction sur l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2 à la fin de la saison 2013-2014, au centre de laquelle figure le Nîmes olympique.L'ex-patron de la police judiciaire de Paris a auditionné 137 témoins, acteurs plus ou moins directs des sept dernières rencontres du club gardois lors de la saison 2013-2014. La plupart des auditions ont été menées en face-à-face, au siège parisien de la LFP, ou à Caen, Nîmes, Istres et Angers. Une poignée de témoins ont été entendus par Skype ou par téléphone. Le match en retard Caen-Nîmes, du 13 mai 2014, a fait l'objet d'une expertise vidéo.Tout ce travail, résumé dans un document de 50 pages, a été porté à la connaissance des membres de la commission de discipline, présidée par Sébastien Deneux. Celle-ci doit se prononcer, au plus tard le 23 mars, sur d'éventuelles sanctions. Des décisions qui pourraient être communiquées dès mardi 17 mars. Lire l'article : le club de Nîmes rattrapé par ses matchs truquésLa commission va en effet à nouveau auditionner à Paris des dizaines d'acteurs de cette affaire lundi 16 et mardi 17 mars. Pour la LFP, il s'agit aussi de se montrer ferme face à d'éventuelles dérives, qui ont conduit à la mise en examen de six personnes pour corruption active ou passive dans le cadre de manifestation sportive pouvant donner lieu à des paris sportifs, dont les présidents de Nîmes et de Caen, Jean-Marc Conrad et Jean-François Fortin.En plus d'un travail de fourmi, M. Jaspart a dû faire preuve d'un certain talent d'équilibriste : parler avec les témoins sans mentionner trop clairement les écoutes téléphoniques issues de l'instruction judiciaire, et auxquelles il est difficile de croire qu'il n'a pas eu accès — la LFP s'est portée partie civile dans l'affaire des matchs présumés truqués.Les dirigeants de la LFP veulent afficher leur désapprobation d'éventuelles pratiques illicites. « Si ces soupçons sont avérés, il s'agit d'une affaire extrêmement grave pour le football dans son ensemble, pour la LFP, organisatrice du championnat, et pour moi-même, à titre personnel, car j'ai toujours placé l'éthique et l'intégrité du football au cœur de mon action », avait ainsi prévenu son président, Frédéric Thiriez, à la fin de novembre 2014, lorsque fut annoncée l'ouverture d'une instruction judiciaire.La LFP veut communiquer sur le sujet, sans en avoir l'air. Le rapport de M. Jaspart a ainsi fuité dans les colonnes de L'Equipe, le 5 mars. Et si, de source proche de la LFP, on assure que la Ligue n'est pour rien dans cette divulgation, le simple fait que le document ait été remis à tous les clubs et les personnes convoquées montre au moins que la fuite d'un tel rapport n'inquiétait pas vraiment en haut lieu.Mais, au-delà de la stratégie de communication, que révèle ledit rapport ? Le Monde, qui a eu accès au document, revient sur les principaux points. Un texte qui, malgré le travail de M. Jaspart, rappelle d'abord ce que Le Monde racontait en janvier, à savoir que cette affaire ressemble à celle de Pieds nickelés du football, du côté de Nîmes, confrontés à la difficile tâche d'arranger des matchs.Lire l'article : Football : ce que révèlent les écoutes sur les matchs présumés truqués de Ligue 2 1. La défense parfois compliquée de Jean-Marc ConradL'ancien président du Nîmes olympique a été plus bavard que lors de sa garde à vue devant les policiers du service central des courses et jeux, puis face au juge d'instruction, en novembre 2014. Jean-Marc Conrad avait alors refusé de parler aux policiers, avant de fournir des réponses très brèves au juge d'instruction.Accompagné de son avocat, Me Michael Corbier, Jean-Marc Conrad a cette fois accepté de répondre aux instructeurs. En conservant la même ligne que devant le juge d'instruction, à savoir qu'il n'a tenté d'arranger aucune rencontre, « sous quelque forme que ce soit ». « Je n'ai jamais eu de connivence avec Serge Kasparian pour arranger les matchs, assure-t-il. D'ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse arranger des matchs avec des présidents et des entraîneurs. Les joueurs ont des primes. » Et il n'hésite pas à enfoncer Serge Kasparian au passage : « Je pense qu'à un moment il se pensait président par procuration avec ses amis Franck Toutoundjian et Michel Moulin. »A la veille du match face à Bastia, en avril 2014, et après avoir dîné avec son homologue corse, Antoine Emmanuelli, dans un restaurant du vieux-port, Jean-Marc Conrad reconnaît avoir parlé au téléphone avec Serge Kasparian. Que se sont-ils dit ? Selon les écoutes téléphoniques de l'instruction judiciaire, M. Conrad a tenu ces propos : « C'est compliqué… On a bien discuté, mais ils ont eu des problèmes avec la brigade des jeux sur des paris… »Mais Me Corbier a beau jeu de faire remarquer à l'instructeur qu'il n'est pas possible pour son client de parler des éléments des écoutes téléphoniques, « dans la mesure où celles-ci sont concernées par l'instruction judiciaire, les déclarations de M. Jean-Marc Conrad à ce sujet devant êtres réservées au juge ».M. Conrad réfute par ailleurs que Michel Moulin, mis en examen pour avoir contacté l'entraîneur de Dijon avant Dijon-Nîmes, ait été son « conseiller officieux » : « Nous étions concurrents dans nos vies professionnelles [les deux travaillaient dans la presse immobilière]. Il est en revanche très ami avec Serge Kasparian. » Il nie par ailleurs avoir donné quelque ordre que ce soit à Franck Toutoundjian, lui aussi mis en examen : « M. Franck Toutoundjian ment. Je ne l'ai jamais mandaté pour quoi que ce soit. »Lire l'article : Itinéraire d’un président déchuLà où la défense de M. Conrad devient plus périlleuse, c'est lorsqu'il lui est demandé pourquoi il a appelé le responsable de la sécurité du club de Caen, Kaddour Mokeddel, alias « Pilou », avant le match du 13 mai 2014. Selon plusieurs des membres du staff du club normand, Pilou leur aurait dit que M. Conrad voulait arranger le match, pour obtenir un nul. Ce que conteste M. Mokeddel lui-même, qui a déclaré aux instructeurs que M. Conrad voulait plutôt « tâter le terrain ».Jean-Marc Conrad explique de son côté qu'il a joint Kaddour Mokeddel pour avoir le numéro de Jean-François Fortin, le président de Caen. Dans le rapport, les instructeurs ne masquent pas leur étonnement, visible à travers la ponctuation : « En ce qui concerne M. Jean-François Fortin, il [Jean-Marc Conrad] avait un numéro de téléphone mais ne savait pas s'il était toujours valable !!! Pour l'information de la commission, M. Jean-François Fortin répond toujours au même numéro. »Enfin, concernant sa conversation avec l'ex-président caennais, M. Fortin, durant laquelle les deux hommes évoquent l'éventualité d'un match nul, M. Conrad nie tout caractère sérieux : « Nous nous sommes chambrés, sur le ton de la boutade, sur le fait qu'un match nul pouvait suffire mais que nous voulions tous les deux gagner. Nous avons toutefois parlé d'autres choses. » 2. Caen-Nîmes : Une expertise (très) succinctement résuméeLe rapport d'instruction mentionne, aux points 2.4.3 et 2.4.4, une expertise confiée à la société Novalimit et menée par Pierre Sallet pour analyser le match Caen-Nimes du 13 mai 2014. Cette expertise a été demandée par la LFP. Le nom de M. Sallet évoquera forcément quelque chose à ceux qui ont suivi l'affaire des paris suspects sur le match de handball entre Montpellier et Cesson-Rennes, le 12 mai 2012 : c'est le même homme qui avait rendu une expertise sur cette rencontre. « Il est à noter que cette société avait réalisé une expertise similaire à la demande de la Fédération française de handball à la suite du match Montpellier-Cesson qui avait fait l'objet de paris suspects, souligne le rapport de M. Jaspart. L'instance judiciaire est en cours… » Mais François Jaspart oublie de souligner que l'expertise de M. Sallet dans l'affaire des paris suspects a été annulée, le 3 décembre 2013, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier. Lui avait notamment été reproché le fait de ne pas avoir informé de sa collaboration « pleine et entière » avec la Ligue nationale de handball, partie civile dans l'affaire.Comment M. Sallet a-t-il travaillé sur le match Caen-Nîmes ? combien de temps a-t-il passé à analyser les vidéos de la rencontre pour tirer ses conclusions ? Le rapport ne répond pas à toutes ces questions. Peut-être par manque d'espace : une seule des 50 pages du rapport est consacrée à résumer l'expertise.Les conclusions de l'expertise, elles, sont claires : « L'ensemble des éléments scientifiques présentés et étudiés dans le cadre de ce rapport d'expertise montre une carence volontaire significative du niveau de jeu des équipes du Stade Malherbe Caen et du Nîmes olympique sur le match de Ligue 2 du 13 mai 2014 qui les oppose. Nos conclusions vont clairement dans le sens d'une entente avant le début du match entre ces deux équipes. »Ce type d'expertise reste néanmoins très contesté. Car comment prouver de manière « scientifique », juste en regardant le match, que certains footballeurs n'ont pas complètement joué le jeu ? De source proche de la LFP, on répond que là n'était pas l'objectif de cette expertise, qui aurait plus été un moyen de « délier les langues » des joueurs et dirigeants interrogés, en leur livrant les conclusions de l'expert, pour les faire réagir dessus.3. Des joueurs qui nient avoir levé le piedParmi les dizaines de joueurs auditionnés par François Jaspart, tous nient avoir « levé le pied » lors d'une rencontre. Les auditions de certains footballeurs semblent parfois avoir été faites dans la langue de La Palice. Ainsi du témoignage de Nicolas Seube, défenseur caennais, qui, selon les instructeurs, « reconnaît avoir commis une faute technique en ratant un dégagement du pied gauche », une erreur qui a abouti à l'égalisation nîmoise.Comment explique-t-il son ratage, alors qu'il précise qu'il sait normalement jouer du pied droit comme du gauche ? « Je loupe mon dégagement », répond-il à l'instructeur, qui note : « Il s'est pris la tête dans les deux mains après le but. » Plus logique que de sourire en levant les bras au ciel, il faut en convenir. Les témoignages des joueurs caennais et nîmois n'ont en tout cas pas donné lieu à de plus grandes révélations.Le témoignage de Cyril Jeunechamp n'a pas apporté de preuve sérieuse de corruption. Le défenseur d'Istres avait été contacté par téléphone par Abdelnasser Ouadah, un ancien joueur professionnel avec qui il gardait des relations régulières, deux jours avant un match contre Nîmes. Selon M. Jeunechamp, M. Ouadah lui aurait dit que « les nouveaux actionnaires du Nîmes olympique avaient pensé à me recruter pour mettre en place leur projet. Je ne pouvais pas lui donner de réponse dans l'immédiat, car je voulais savoir si Istres allait se maintenir en Ligue 2. Il n'a pas insisté. »Et Cyril Jeunechamp ajoute : « Connaissant bien Nasser, je ne pense pas qu'il m'a précisé l'éventuelle demande de Nîmes pour me faire comprendre qu'il fallait lever le pied. » Tant mieux, car M. Jeunechamp, coutumier des coups de sang et des cartons rouges au cours de sa carrière, ajoute : « J'ai effectivement précisé au président [d'Istres, Henry Cremadès] que si M. Abdelnasser Ouadah m'avait clairement proposé de “lever le pied”, je lui aurais cassé la gueule. » On peut le croire sur parole : à la fin de 2012, le défenseur a frappé au visage un journaliste de L'Equipe dont un article lui avait déplu, ce qui lui a valu une longue suspension.Le témoignage d'Abdelnasser Ouadah, « qualifié de “moulin à paroles”, ce qui a été constaté par l'instructeur », n'a pas livré de révélation fracassante, loin de là. M. Ouadah nie avoir incité M. Jeunechamp à lever le pied et dit l'avoir appelé « en toute amitié ».Le football amateur serait plus corrompu que le football professionnel, voilà ce que laissent penser les auditions, si l'on en croit les personnes interrogées. « Au cours du recueil des témoignages, notent les instructeurs, certains témoins ont déclaré, en précisant qu'ils ne désiraient pas que cela soit mentionné dans la retranscription écrite, qu'ils avaient été contactés pour “arranger” un match, mais en précisant que cette pratique existait surtout dans le football amateur. »Surtout, le rapport souligne dans ses conclusions, avec une certaine franchise, que « la majorité des témoins sont apparus “sur la réserve” et avoir menti [sic] “par oubli” ou “par omission” », notamment concernant les consignes des entraîneurs lors de Caen-Nîmes. Les voix/es du vestiaire restent impénétrables.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Clément Guillou Dimanche soir, après la défaite du Paris-Saint-Germain à Bordeaux (3-2) lors de la 29e journée du championnat de France, trois des maux dont souffre la Ligue 1 sont entrés en collision pour faire naître une polémique qui a fait réagir au quart de tour le ministre des sports, Patrick Kanner : la médiocrité de l'arbitrage français, attestée par l'absence de représentants lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil et dans le groupe Elite de l'UEFA, l'agressivité des joueurs, entraîneurs et présidents envers ces mêmes arbitres et surtout la Zlatan dépendance du foot français.La déception d'#Ibrahimovic ne justifie pas ses propos insultants vis-à-vis de l'arbitre et du pays qui l'accueille. Il devra s'en excuser— Patrick Kanner (@PatrickKanner)require(["twitter/widgets"]);Une caméra d'Infosport+, dans le tunnel du stade Chaban-Delmas de Bordeaux, a enregistré dimanche les insultes d'Ibrahimovic à l'encontre du quatrième arbitre (« fucking asshole ») et de l'arbitre central Lionel Jaffredo, coupable de n'avoir pas sifflé un coup franc indirect lorsque Cédric Carrasso, gardien des Girondins, a pris à la main le ballon donné en retrait par un coéquipier.La star suédoise, sur les nerfs après la défaite, se lance alors dans une tirade dans un anglais qui n'a rien d'oxfordien. Sur les plateaux de télévision, les journalistes se font linguistes pour tenter de comprendre ce qu'a voulu dire l'idole. Interprétation la plus courante : « En quinze ans de football, je n'ai jamais vu un [bon] arbitre dans ce pays de merde. » La suite est plus claire : « Ce pays ne mérite pas le PSG, nous sommes trop bons pour vous, vous devriez vous estimer heureux de nous voir à la télévision. » La commission de discipline de la LFP étudiera son cas jeudi et sa participation au match à Marseille le 5 avril est en péril. En jugeant que la France n'était pas assez belle pour le club de sa capitale, Zlatan Ibrahimovic a fait, après trois saisons au Paris-Saint-Germain, la preuve de son intégration définitive à Paris et au PSG. Mais c'est surtout la réaction à chaud d'un joueur qui a, sur son torse, un tatouage disant : « Seul Dieu peut me juger. » On imagine qu'il a fallu aux dirigeants parisiens des talents de persuasion pour le convaincre de signer un communiqué d'excuses : « Je tenais à préciser que mes propos ne visaient ni la France, ni les Français. J'ai parlé de football, et non d'autre chose. […] Je tiens à m'excuser si des personnes se sont senties offensées. » Ibrahimovic n'en pense évidemment pas un mot. Dans son autobiographie, sobrement titrée Moi, Zlatan Ibrahimovic, il explique : « Je me fous de ce que les gens pensent et je n'ai jamais apprécié d'être entouré par des gens coincés. J'aime les mecs qui crament les feux rouges. »Les remous suscités par le coup de gueule du Suédois rappellent à quel point la Ligue 1 est accro à Zlatan. Presque autant qu'Ibrahimovic est accro à lui-même. Elle le bade depuis qu'il a posé un pied à Paris et avec son maillot devant la tour Eiffel. Grâce à lui, elle obtient plus qu'une colonne de résultats dans la presse étrangère. Selon le cabinet KantarSport, le Suédois est chaque mois l'acteur de L1 dont les médias français parlent le plus, à deux exceptions près : à l'été 2013 lorsqu'Edinson Cavani est arrivé en France et lorsque Marcelo Bielsa et André-Pierre Gignac ont surfé sur le succès de l'OM, pendant qu'Ibrahimovic était blessé. La saison passée, Ibrahimovic a été cité plus de 10 000 fois par mois dans les médias français.Le gouvernement a commenté son salaire. « Les Guignols de l'info » ont transformé son prénom en verbe. La presse s'est inquiétée de ses incertitudes immobilières. Au bout d'une saison, les médias auraient dû se faire une overdose. Mais le Suédois alimente la bête. En marquant des buts qui n'appartiennent qu'à lui, comme face à Bastia en 2013, en exhibant des tatouages éphémères pour une opération de communication tenue secrète, en chambrant les journalistes ou ses adversaires. Et, donc, en traitant odieusement le corps arbitral.Certains acteurs de Ligue 1, comme l'entraîneur de l'OL Hubert Fournier et le défenseur de l'OM Rod Fanni, n'en peuvent plus. Pas les suiveurs, qui se raccrochent à lui car ils n'ont que ça. Joey Barton est parti. Marcelo Bielsa est bien moins « loco » qu'ils l'espéraient. La jeunesse lyonnaise est désespérément sage. Edinson Cavani n'a plus les moyens de se plaindre de son exil à droite de l'attaque parisienne. Tout continue de tourner autour de Zlatan.L'entraîneur de Toulouse, Alain Casanova, l'assure : « Zlatan est une grande chance pour notre Ligue 1 ! On serait devenu un championnat comme la Belgique, sans être méchant, mais un championnat de deuxième zone s'il n'y avait pas eu l'arrivée du PSG et de grands joueurs comme Thiago Silva ou Ibrahimovic. » Depuis trois saisons, le Suédois fait exactement ce que les amateurs de Ligue 1 attendaient de lui. Il dynamite le championnat. Il est aussi magnétique, talentueux et imbuvable qu'il l'était aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Vu de loin, il ne porte aucune des valeurs supposées du sport : le travail, le dépassement, l'éthique, le respect, la solidarité. Et pourtant, tous ceux qui aiment le foot français auront du mal à se passer de Zlatan Ibrahimovic quand il s'en ira. Lire aussi : Zlatan Ibrahimovic, l'egotrip au service des citationsClément GuillouJournaliste au Monde 20.03.2015 à 11h44 • Mis à jour le20.03.2015 à 13h19 12h25The official result of the #UCLdraw: Which quarter-final are you looking forward to most? pic.twitter.com/wl7CACbUOn12h23Et n'oubliez pas d'aller voter !Commentaire de la part de HugsFraternité12h23J'ai raté l'éclipse à cause de vous.Commentaire de la part de JakChirac12h22@Tous les visiteurs et tous les commentateurs, merci d'avoir suivi ce direct, et bonne journée. Rendez-vous les 14 et 15 avril pour les quarts de finale de la Ligue des champions :14 avril : Juventus Turin - AS Monaco et Atlético Madrid - Real Madrid (retour le 22)15 avril : PSG - FC Barcelone et FC Porto - Bayern Munich (retour le 21)LeMonde.fr12h20Juste une dernière info qui manque à ce livre : demain c'est le printemps.Commentaire de la part de Visiteur12h20Bravo à tous pour vos commentaires, merci à la redaction pour ce bon moment !Commentaire de la part de Visiteur12h20Bon, je vous quitte, mes pâtes sont déjà trop cuites. Mais merci pour ce live savoureux. Et bon appétit à ceux qui vont manger.Commentaire de la part de Visiteur12h17FC brugesCommentaire de la part de sam12h17@VisiteurJe préfère ne pas me prononcer, mais l'affiche fait saliver.LeMonde.fr12h16Qui est le favori lors de la rencontre Dniepopetrovsk - FC Bruges, selon vous ?Commentaire de la part de Visiteur12h16On résume, voici les quarts de finale de la Ligue Europa :FC Séville - Zénith Saint-PétersbourgDniepopetrovsk - FC BrugesDynamo Kiev - FiorentinaWolfsburg - NaplesLeMonde.fr12h15Quatrième quart de finale :Wolfsburg - NaplesLeMonde.fr12h15@RobertVous êtes un peu dur.LeMonde.fr12h14Vraiment deprimant l'Europa League...Commentaire de la part de Robert12h14Troisième quart de finale :Dynamo Kiev - FiorentinaLeMonde.fr12h14Second quart de finale :Dniepopetrovsk - FC BrugesUne bien belle affiche, ma foi.LeMonde.fr12h14@JakChirac : non.LeMonde.fr12h13Y'a des clubs francais en europa au fait ?Commentaire de la part de JakChirac12h13Premier quart de finale :FC Séville - Zénith Saint-PétersbourgLeMonde.fr12h12@Visiteur : le tirage au sort commence à l'instant !LeMonde.fr12h12Bon en fait tout le monde se fout de la Ligue Europa...Commentaire de la part de Visiteur12h11Pensez-vous que le tirage aurait été différent pour le PSG s'il n'avait pas eu lieu le jour d'une éclipse totale de soleil dans les Iles Féroés ? LeMonde.fr: Aucun doute. Sans éclipse, le PSG serait certainement tombé sur Dniepopetrosk.Commentaire de la part de Visiteur12h11Très intéressant, cette même année 1959, les jeunes garçons de Berne disputaient l'autre demie face à Reims. Mais Guillaume Hoarau n'avait pas marqué.Commentaire de la part de Maître Pécoulot12h10J'ai l'impression que nous sommes des milliers sur ce livre. Me trompe-je ? LeMonde.fr: Vous êtes actuellement 5850. Vous fûtes 8000 à un moment. Cette page a été vue 58 000 foisCommentaire de la part de Visiteur12h10@ bin ouai: solution pas légale qu'on n'a vraisemblablement pas le droit de détailler ici, ou le bar en bas de chez toi, un demi ca coute 2/3 EURCommentaire de la part de laloune12h10@bin ouai il y a le bar ou certains kebab sont équipé de bein sportCommentaire de la part de Abdhullah al assan wa samir12h09@Binouai Allez au bistrot le soir du match et commandez juste un verre d'eauCommentaire de la part de CyrilLinette12h09@bin ouaiLeMonde.fr12h08comment regarder ces matchs quand on est pauvre ?Commentaire de la part de bin ouai12h07@Maitre Pécoulot On attend toujours le score de Real-Atletico en 1959...Commentaire de la part de Visiteur12h07@Coco le rigoloSi vous avez une question sur le tirage au sort de la Ligue Europa, ou sur l'éclipse de soleil, ou sur n'importe quel sujet, n'hésitez pas.LeMonde.fr12h06Merci de prendre le temps de répondre à chaque commentaires, ce ne sont pas tous les site qui le font. Je pense que je vais être un peu plus assidus à la lecture de vos articles.Commentaire de la part de Coco le rigolo12h05Donc après le 21 avril 2002, Paris va connaître un autre sombre 21 avril...Commentaire de la part de LionelJospin12h05Présomptueux le Nedved ! Arsène devrait lui en dire deux motsCommentaire de la part de Habo12h04@idéeExcellente suggestion, je la soumets à mes collègues.LeMonde.fr12h04Bonjour à toute l'équipe, que pensez vous d'organiser 4 maths de foot à 4 contre 4 avec les membres de la rédaction sport du monde. Vous simulerez les 4 confrontations de Monaco et PSG et ainsi vous déterminirez les qualifiés probables!^^Commentaire de la part de idée12h04@HaboLe tirage au sort des quarts de finale de la Ligue Europa va débuter d'un instant à l'autre.LeMonde.fr12h03Gianni infantino s'est endormi sur les boules ou quoi ?Commentaire de la part de Habo12h03@Maitre Pécoulot. Très intéressant certes, mais quel avait été le score ?Commentaire de la part de Visiteur12h03Pavel Nedved, membre du confiant d'administration de la Juve, confiant après le tirage https://twitter.com/juventu...Commentaire de la part de Clément12h03Henri, tu ne peux pas passer mon pronostic sous silence. Les deux clubs français éliminés. Résultat garanti ou remboursé.Commentaire de la part de Yann Bouchez12h01On connaît désormais les dates des matchs.ALLER14 avril : Juventus - Monaco et Atlético - Real 15 avril : PSG - Barcelone et Porto - BayernRETOUR21 avril : Barcelone - PSG et Bayern - Porto22 avril : Monaco - Juventus et Real - AtléticoLeMonde.fr12h00@SergeTout ça n'est que du sport, hein.LeMonde.fr11h59Je savais pas que c'était aussi poilant un live sur un tirage au sort.Commentaire de la part de Serge11h59@QuidedroitJ'ose espérer, mais bon, on n'est jamais à l'abri.LeMonde.fr11h58Est ce qu'on peut penser que les journalistes sportifs de lemonde sont bon dans leurs domaines ?Commentaire de la part de Quidedroit11h56Tout cela est très intéressant ! Saviez-vous que l'Atletico avait déjà rencontré le Real en demi-finale de l'édition 1959 ? C'est encore très intéressant.Commentaire de la part de Maître Pécoulot11h56Coco le rigoloLeMonde.fr11h52Monsieur le journaliste, mouillez vous et pronostiquez les match du PSG et de l'ASMCommentaire de la part de Coco le rigolo11h52@VisiteurPaul Pogba a été victime, lors du huitième de finale retour face à Dortmund, d'une lésion au deuxième degré aux ischio-jambiers de la cuisse droite : 50 jours sans football pour lui.LeMonde.fr11h51Qu'est-il arrive a Paul Pogba ?! (qwerty, pas d'accent, sorry)Commentaire de la part de Visiteur11h50@VisiteurAu match aller, on joue 90 minutes. Si, à l'issue des 90 minutes du match retour, les deux équipes n'ont pas réussi à se départager, on jouera 30 minutes de prolongations (sans but en or). Et si au terme des prolongations, les deux équipe sont toujours à égalité sur l'ensemble des deux matchs, on disputera une séance de tirs au but.LeMonde.fr11h49@VISITEURALORS JE VAIS DEVOIR CENSURER VOS COMMENTAIRES, JE SUIS DÉSOLÉ.LeMonde.fr11h48NONCommentaire de la part de Visiteur11h47Si deux équipes n'arrivent pas à se départager pendant les 90min, il y aura les tirs au but ou un but en or? MerciCommentaire de la part de Visiteur11h47@VisiteurPOURRIEZ-VOUS ARRÊTER D'ÉCRIRE EN CAPITALES S'IL VOUS PLAÎT ? A Berlin.LeMonde.fr11h47OU A LIEU LA FINALE LA LIGUE DES CHAMPIONS?Commentaire de la part de Visiteur11h46@VisiteurC'est un bon tirage, effectué dans les règles de l'art, avec des boules, du suspense, et un Gianni infantino égal à lui-même. En revanche, c'est un mauvais tirage pour le PSG, qui tombe sur l'une des trois équipes qu'il voulait à tout prix éviter (Real/Barça/Bayern). Et ce n'est pas franchement un bon tirage pour l'AS Monaco, qui aura fort à faire face au meilleur club italien, qui sera toutefois privé de sa pépite, Paul Pogba, blessé.LeMonde.fr11h44Pour vous qui êtes specialiste, est-ce un bon tirage ?Commentaire de la part de Visiteur11h44@LeoMessiD'AKOR.LeMonde.fr11h44L'orthographe de visiteur, qui écrit en capitales, ne s'améliore pas. Peut-on lui envoyer un dictionnaire ?Commentaire de la part de LeoMessi11h42@VisiteurBIENTÔTLeMonde.fr11h41LE TIRAGE AU SORT DE LA LIGUE EUROPA A LIEUX QUANDCommentaire de la part de Visiteur11h41@LeoMessiFaites attention à vos chevilles face à Thiago Motta et Thiago Silva.LeMonde.fr11h40Je suis content de retrouver Paris, ma victime préférée en LDC.Commentaire de la part de LeoMessi11h40@HaboDavid est magnifique. Voyez ci-dessous les 47 premiers buts des 123 qu'il a inscrits avec la Juve.LeMonde.fr11h39@lemonde, vous faites bien, rien de tel que de revoir les golazos du Roi DavidCommentaire de la part de Habo11h39@VisiteurA l'Olympiastadion de Berlin. C'est-à-dire au stade olympique de Berlin. C'est-à-dire en Allemagne.LeMonde.fr11h38Où se jouera la finale ?Commentaire de la part de Visiteur11h37@VisiteurJe regarde des vidéos des plus beaux buts de David Trezeguet, ancien joueur de la Juventus Turin et de l'AS Monaco, qui aura donc le coeur déchiré en deux lors du quart de finale entre ses deux anciens clubs.LeMonde.fr11h36Vous faites quoi, en attendant ?Commentaire de la part de Visiteur11h35@HaboOn attend aussi, ça ne devrait plus tarder non plus.LeMonde.fr11h35Toujours pas de réaction des représentants des clubs français ?Commentaire de la part de Habo11h34@HaboOn attend, ça ne devrait plus tarder.LeMonde.fr11h34Quel tirage pour Lorient en Europa League ?Commentaire de la part de Habo11h34@DanielBilalianMerci Daniel.LeMonde.fr11h34René Pflimlin m'annonce qu'on n'a pas le budget. Mais on va retransmettre le matchs de Luzenac du 25 avril, en DHR.Commentaire de la part de DanielBilalian11h34Pour ceux qui débarquent maintenant, voici le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions : PSG - FC BarceloneJuventus Turin - AS MonacoAtlético Madrid - Real MadridFC Porto - Bayern MunichLes clubs cités en premier reçoivent lors du match aller, qui aura lieu le 14 ou le 15 avril, on ne sait pas encore qui joue quand. Les matchs retour auront lieu les 21 e 22 avril.LeMonde.fr11h29@HugsFraternitéNous pouvons d'ores et déjà vous répondre que non. Ce sera Canal + et BeIN Sports. A moins que sur un coup de folie, Daniel Bilalian ne rachète les droits à ces deux chaînes pour diffuser les quarts de finale sur France 3 Régions.LeMonde.fr11h27Les matchs des clubs français seront-ils retransmis en clair ?Commentaire de la part de HugsFraternité11h27@CharlesGOn ne sait pas encore quels matchs auront lieu le 14 avril et quels matchs auront lieu le 15. Idem pour les matchs retour. A la seconde où nous serons informés, vous le serez aussi.LeMonde.fr11h26Quand auront lieux les matchs du PSG et Monaco?Commentaire de la part de CharlesG11h26Et ci-dessous, la victoire magistrale du PSG sur le FC Barcelone (2-1) lors du quart de finale retour de la Ligue des champions 1995. Grâce à Raï et au magnifique Vincent Guérin, Paris avait sorti le Barça, tenu en échec (1-1) au match aller en Espagne.LeMonde.fr11h24Et ci-dessous, la victoire du PSG au Parc sur le Barça (3-2), au premier tour, cette année aussi.LeMonde.fr11h22Un tweet du "sponsorship director" du PSG : https://twitter.com/LudoDUM...Commentaire de la part de Clément11h22@DishOui, quelques minutes de patience.LeMonde.fr11h22Allez vous nous transmettre aussi les résultats des tirages de la Ligue Europa en direct ?Commentaire de la part de Dish11h22Ci-dessous, le résumé de la défaite du PSG à Barcelone (1-3) en phase de poule, en octobre dernier.LeMonde.fr11h17@VisiteurD'ACCORDLeMonde.fr11h16JE PENSE QUE SA PEUT ETRE JOUABLE POUR PARIS MAIS MONACO VA DEVOIR S'EMPLOYERCommentaire de la part de Visiteur11h15@Sarah DefoinOui, il va avoir lieu dans la foulée.LeMonde.fr11h14Le tirage au sort des affiches de la Ligue Europa est-il également prévu pour aujourd'hui ?Commentaire de la part de Sarah Defoin11h14On peut parler de tirage difficile pour les clubs français et portugais.LeMonde.fr11h14Les quatre quarts de finale sont donc :Paris-Saint-Germain - FC BarceloneAtlético Madrid - Real MadridFC Porto - Bayern MunichJuventus Turin - AS MonacoLeMonde.fr11h13Et donc, en toute logique, Juventus Turin - AS Monaco pour finir.LeMonde.fr11h13Troisième quart de finale : FC Porto - Bayern Munich.LeMonde.fr11h12Second quart de finale : Atlético Madrid - Real Madrid, remake de la dernière finale.LeMonde.fr11h11Le PSG jouera le match aller à domicile, et le match retour au Nou Camp.LeMonde.fr11h11Premier quart de finale : Paris-Saint-Germain - FC Barcelone.LeMonde.fr11h10Le tirage au sort a débuté !LeMonde.fr11h10@SebJe vous répondrai une fois le tirage au sort terminé.LeMonde.fr11h10Quel est le meilleur tirage pour l'AS Monaco ?Commentaire de la part de Seb11h09@Jean-Philou GatienJe pronostique une victoire en cinq sets pour le PSG et Monaco. Pour le tirage au sort, je préfère ne pas me prononcer.LeMonde.fr11h09Henri, quels sont vos pronostics à vous concernant Paris et Monaco ?Commentaire de la part de Jean-philou Gatien11h09@Abdhullah al assan wa samirLa cérémonie démarre à midi, mais on a toujours droit à d'interminables palabres avant le tirage au sort à proprement parler, qui devrait avoir lieu vers 12h15, voire 12h30, c'est selon.LeMonde.fr11h07Le tirage au sort commence quand ?Commentaire de la part de Abdhullah al assan wa samir11h07@Goetz(e) von BerlichingenPersonnellement, je penche plutôt pour Chelsea.LeMonde.fr11h06Le Bayern est-il le grandissime favori de la "Coupe aux grandes oreilles", comme on l'appelle communément ?Commentaire de la part de Goetz(e) von Berlichingen11h06@VisiteurJe transmets votre demande à Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA, qui effectuera le tirage au sort.LeMonde.fr11h05Dépêchez vous pour le tirageCommentaire de la part de Visiteur11h05@ClémentMerci Clément.LeMonde.fr11h05Bonjour Henri, revivez ici les meilleurs moments (en anglais) des huitièmes de finale. Bien à vous. https://soundcloud.com/uefa...Commentaire de la part de Clément11h04Les huit équipes en lice, ci-dessous.LeMonde.fr11h04#UCLdraw coming up at 12cet, streamed live on UEFA.com! Your dream outcome? pic.twitter.com/MMrBh6QfX5Champions League via Twitter11h02@DeydeyElles sont aussi grandes que celles d'avoir un Bayern-PSG, un Real-PSG, ou un Porto-PSG. Le tirage au sort est intégral, c'est-à-dire que tout le monde peut rencontrer tout le monde.LeMonde.fr11h01Quelle sont les chances d'avoir un tirage Monaco-PSG ?Commentaire de la part de Deydey11h01@3guiIl s'agit d'une fausse information, relayée par un compte Twitter fantaisiste ayant réussi un joli canular.LeMonde.fr11h00les rumeurs de tirage anticipé ont-elles été confirmées?Commentaire de la part de 3gui11h00@VisiteurSur BeIN Sports 2. Mais surtout sur Le Monde.fr.LeMonde.fr11h00Sur quel chaîne se passe le tirage ?Commentaire de la part de Visiteur10h57@Julien V.Il y a d'énormes chances que la personne ayant tweeté le pseudo-tirage au sort avant l'heure soit un petit comique, et que son tweet soit un énorme fake. Simon Rowntree - c'est son nom - avait par exemple annoncé hier le limogeage de l'entraîneur de Manchester City Manuel Pellegrini (faux). Il avait aussi annoncé le 15 mars que François Hollande avait tenu des propos fantaisistes au sujet de Zlatan Ibrahimovic.Pour plus de fausses informations, voyez son compte Twitter : https://twitter.com/Simon_R...LeMonde.fr10h53L'UEFA a-t-elle vraiment tweeté par erreur les affiches des quarts (PSG-Real et Monaco-Bayern) ou bien s'agit-il d'un montage ?Commentaire de la part de Julien V.10h53@VisiteurNon, la cérémonie commence à midi, et le tirage au sort proprement dit devrait débuter environ une demi-heure plus tard.LeMonde.fr10h52Le tirage a deja commence?Commentaire de la part de Visiteur10h43Bonjour à tous, bienvenue sur Le Monde.fr, où vous allez pouvoir suivre en direct, à partir de midi, le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions qui se déroule à Nyon (Suisse), au siège de l'UEFA.LeMonde.fr 20.03.2015 à 03h08 • Mis à jour le20.03.2015 à 07h34 Le FC Séville, Wolfsburg, Naples, la Fiorentina et le Zenit Saint-Pétersbourg sont les principaux qualifiés pour les quarts de finale de l'Europa League, jeudi 19 mars, lors de huitièmes de finale retour notamment fatals à l'Inter Milan, ainsi qu'à l'AS Rome et Everton en déroute. Le Dynamo Kiev, le FC Bruges et Dniepropetrovsk ont également composté leur billet pour le prochain tour qui se déroulera les 16 et 23 avril.Une des grosses sensations de la soirée est d'abord venue du Stade olympique de Rome où les hommes de Rudi Garcia, pourtant en ballottage favorable après le nul (1-1) à l'aller, ont sombré après vingt minutes. La Fiorentina n'en demandait pas tant, mais en a bien profité à l'image d'Alonso qui a hérité d'un ballon mal contrôlé loin de ses cages par le gardien romain pour doubler le score, peu après le premier but sur penalty de Rodriguez.Les Italiens en difficultéPour l'Inter Milan, même si la défaite de l'aller (3-1) avait compromis ses chances, la déception doit tout de même être grande après sa nouvelle défaite concédée sur sa pelouse (2-1), face aux jeunes loups de Wolfsburg. Contrairement à la semaine passée, Kevin De Bruyne a été assez discret, mais c'est Caligiuri, puis Bendtner, qui ont éteint les espoirs intéristes, à peine ravivés par l'égalisation de Palacio entre-temps.Dans une soirée qui n'aura dans l'ensemble pas vraiment souri aux clubs italiens, le Torino n'a pu refaire tout son retard sur le Zenit, sa victoire dans les derniers instants (1-0) s'avérant insuffisante après sa défaite en Russie (2-0). Avec la Fiorentina, donc, seul Naples a assuré sa présence en quarts, en préservant sa victoire 3-1 de l'aller avec un match nul (0-0) ramené du Dynamo Moscou.Le tenant du titre sévillan a lui tenu son rang et sans encombre en s'imposant à nouveau devant Villarreal (2-1) après sa victoire à l'aller (3-1). Iborra et Suarez ont marqué pour les Andalous dans les vingt dernières minutes.Plus d'Anglais en Coupe d'EuropeEverton a lui pris l'eau chez le Dynamo Kiev (5-2), une noyade assez inattendue alors que les Toffees s'étaient imposés chez eux à l'aller (2-1). Yarmolenko, auteur du premier but et d'une passe décisive pour le deuxième de Teodorczyk, a lancé le large succès ukrainien qui referme officiellement la parenthèse européenne des clubs anglais, puisque Everton n'a pas fait mieux que Chelsea, Arsenal et Manchester City, également éliminés en 8e de finale de la Ligue des champions.Lire : En football non plus, les Anglais n'aiment plus l'EuropeAutre surprise, à Amsterdam, c'est Dniepropetrovsk qui a décroché sa qualification aux dépens de l'Ajax, malgré la défaite (2-1), son but à l'extérieur bonifiant son succès de l'aller (1-0). Enfin, le FC Bruges, pourtant mené au score chez le Besiktas, s'est finalement imposé (3-1) avec un doublé de Mbombo, confirmant le même scénario de l'aller où il avait gagné (2-1). Le tirage au sort des quarts de finale se déroulera vendredi à la mi-journée à Nyon, siège de l'UEFA. Henri Seckel Ainsi la finale de la Coupe du monde 2022 aura-t-elle lieu une semaine avant Noël. La Fédération internationale de football (FIFA), réunie en comité exécutif à Zurich, a annoncé, jeudi 19 mars, que le dernier match du tournoi organisé par le Qatar se déroulerait le dimanche 18 décembre – jour de la fête nationale dans l'émirat –, conformément au souhait émis en février par son président Sepp Blatter.BREAKING: The 2022 #WorldCup Final in Qatar will be played on 18 December http://t.co/1UF6NKf25i— FIFAWorldCup (@FIFAWorldCup)require(["twitter/widgets"]);La date du match d'ouverture n'a pas été officiellement décidée. « En principe, nous essaierons de jouer sur 28 jours », a fait savoir Walter De Gregorio, porte-parole de la FIFA. Auquel cas le tournoi débuterait le lundi 21 novembre, ce qui devrait être confirmé vendredi, lors de la deuxième journée du comité exécutif. Reste désormais à réfléchir à une « adaptation du calendrier international », et à décider combien de temps avant le début du Mondial les joueurs seront libérés par leur club et mis à disposition de leur sélection.Lire aussi : Le Conseil de l'Europe demande à la FIFA de revoterLire aussi : Blatter et la Fifa « ne remettron[t] pas en cause l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 »On entend déjà chouiner les enfants gâtés, privés de l'orgie estivale de football que leur offre la FIFA tous les quatre ans. La Coupe du monde avant Noël, c'est pourtant un joli cadeau pour beaucoup de monde. Voilà pourquoi. C'est un joli cadeau pour l'hémisphère sud, qui va donc enfin découvrir la saveur d'une Coupe du monde en t-shirt et en espadrilles aux terrasses des cafés, puisqu'en dessous de l'équateur, eh oui, ce sera alors la fin du printemps.C'est un joli cadeau pour les clubs européens les plus puissants, eux qui avaient poussé des cris d'orfraie effarouchée en apprenant que le Mondial pourrait bouleverser le calendrier de leurs championnats nationaux. « Si on n'obtient pas [de dédommagements] de la FIFA, on peut s'attendre à une réaction extrêmement virulente de l'Association européenne des clubs », a déjà prévenu Jean-Michel Aulas. Sepp Blatter osera-t-il contrarier le tout-puissant président de l'Olympique lyonnais ? Rien n'est moins sûr. Résultat probable : les meilleurs clubs, ceux qui enverront le plus de joueurs à la Coupe du monde, vont recevoir des millions de francs suisses de la part de la FIFA, et pourront ainsi renforcer encore leur hégémonie.C'est un joli cadeau pour les amateurs de beau football qui, pendant un mois, se verront proposer des rencontres jouées sous le soleil et sur un gazon soyeux, au lieu du piètre spectacle, auquel ils ont habituellement droit à cette saison, de matchs joués dans le blizzard et sur des pelouses gelées. Franchement, vous préférez un France - Allemagne en quart de finale de la Coupe du monde dans des conditions idéales, ou un Pacy-sur-Eure - Louhans-Cuiseaux en 32e de finale de la Coupe de France sur un terrain enneigé avec un ballon orange ?L'Afrique va connaître une orgie de football inéditeCela pourrait être un joli cadeau pour les vrais amoureux de football. En effet, afin de limiter au maximum les inévitables complications d'une refonte du calendrier, on pourrait imaginer que la France – comme tous les pays qui en ont une – décide de ne pas organiser de Coupe de la Ligue cette année-là. Puis la supprime définitivement, se rendant compte qu'en fait, elle ne sert à rien. La Coupe de France pourra alors retrouver ses lettres de noblesse, et le football en sortira grandi.C'est un joli cadeau pour la perfide Albion, comme l'explique l'ancien international anglais Phil Neville : « Le Mondial arrive normalement à la fin d'une longue saison éprouvante, quand les joueurs sont cramés. D'un point de vue anglais, ce pourrait bien être la meilleure chose qui nous soit arrivée. On aurait une équipe fraîche comme jamais avant un Mondial. »Cela pourrait être un joli cadeau pour le suspense. Car on peut imaginer que, pour ne pas trop empiéter sur les championnats nationaux, la FIFA décide de limiter la période de préparation des sélections à dix ou quinze jours (contre trois semaines d'habitude). Moins de temps pour affiner la stratégie et les automatismes, et donc une Coupe du monde plus aléatoire qui pourrait déboucher sur la victoire d'un outsider. Le Belgique ? La Côte d'Ivoire ? Le Qatar ? Imaginez un peu la sensation. C'est un joli cadeau pour les médias qui, en fin d'année 2022, auront autre chose à proposer à leurs lecteurs/auditeurs/téléspectateurs qu'un 74e sujet sur le “Boxing Day” du championnat anglais. Lequel devrait d'ailleurs pouvoir se dérouler normalement, puisqu'il aura lieu plus d'une semaine après la finale du Mondial.C'est un joli cadeau pour le continent africain, qui va alors connaître une orgie de football inédite. Pensez donc : la Coupe du monde 2022 au Qatar sera à peine achevée depuis un mois que la Coupe d'Afrique des nations 2023 débutera en Guinée. Jérôme Valcke, n°2 de la FIFA, assure que la Confédération africaine de football est d'accord pour repousser la CAN de janvier à juin 2023. « Nous ne pouvons pas accueillir la Coupe d'Afrique en juin, qui coïncide avec la saison des pluies chez nous », répond la ministre des Sports guinéenne, Dômani Doré. Encore un bon bazar en perspective.C'est un joli cadeau pour les parents qui, avant Noël, n'auront pas à se creuser la tête pour en trouver un à offrir à leurs enfants. Après le triplé de Nabil Fekir en finale du Mondial face au Qatar, ils sauront quel maillot acheter à leur progéniture.Enfin, c'est un joli cadeau pour le cyclisme en général, et les organisateurs du Tour de France en particulier, puisque tous les quatre ans, la première semaine de la Grande Boucle est parasitée par la dernière semaine de la Coupe du monde. L'été dernier, Tony Gallopin avait eu la mauvaise idée de s'emparer du maillot jaune le jour de la finale entre l'Allemagne et l'Argentine. Nous l'invitons à refaire le coup en 2022, en lui promettant que, cette fois, il ne sera pas relégué en bas de page ni en fin de JT. Henri Seckel Anthony Hernandez En 2019, la France accueillera pour la troisième fois une Coupe du monde de football. Si en 1938 et en 1998, les hommes étaient à l'honneur, les neuf stades français sélectionnés pour l'occasion seront cette fois foulés par des mollets féminins.En confiant, mercredi, l'organisation du Mondial à la France, le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) a salué la montée en puissance du football féminin tricolore. En sept Coupes du monde et en quatorze éditions du championnat d'Europe (le 14e se déroulera en 2017 aux Pays-Bas), la troisième nation au classement FIFA n'avait jamais reçu les honneurs d'une grande compétition. Contactée par Le Monde, la secrétaire générale et numéro 2 de la Fédération française de football (FFF), en charge du foot féminin, Brigitte Henriques, se félicite depuis le siège de la FIFA, à Zurich, de cette décision:« C'est une grande joie pour nous. C'est un jour historique pour le sport féminin français. Nous sommes prêts à accueillir un grand événement et nous l'avons prouvé en organisant chez les hommes l'Euro 1984, le Mondial 1998 et bientôt l'Euro 2016. Cette décision va conforter l'engouement que la France avait connu lors du bon parcours des Bleues au Mondial 2011. Cela va pérenniser le développement du foot féminin en France. Imaginez la joie d'une jeune footballeuse à l'idée de disputer une Coupe du monde à domicile »Nouvelle place forte du foot fémininEn concurrence avec la Corée du Sud, 18e nation au classement FIFA, la France a fait valoir son statut de nouvelle place forte du foot féminin. Si le palmarès de l'équipe de France est encore vierge, la montée en puissance est indéniable. Dans la foulée de l'Olympique lyonnais, double champion d'Europe en 2011 et en 2012, de l'émergence d'une section féminine compétitive au PSG (qualifiée comme les hommes pour les quarts de finale de la Ligue des champions), les Bleues ont atteint la demi-finale du dernier Mondial en 2011 en Allemagne, ainsi que le dernier carré des Jeux olympiques en 2012, une des compétitions majeures du foot féminin. >> Lire : PSG-Lyon, la guerre des damesDepuis un an, l'équipe de France, entraînée par Philippe Bergeroo, a battu toutes les grandes nations du foot féminin : la Suède en février 2014 (3-0), l'Allemagne (double champion du monde 2003 et 2007) en octobre 2014 (2-0), le Brésil (finaliste du Mondial 2007) en novembre 2014 (2-0) ainsi que les Etats-Unis (double champions du monde 1991 et 1999) en février 2015 (2-0) et le tenant du titre japonais en mars 2015 (3-1).Diffusé et supportéLa légitimité sportive des footballeuses françaises ne fait aucun doute mais on peut y ajouter une médiatisation en progrès constant. Les matchs des Bleues sont diffusées sur la chaîne de la TNT D8. Cette dernière a renouvelé au début de l'année son contrat avec la Fédération française de football jusqu'en 2017/2018. La chaîne avait été la première entitée de la TNT à franchir les deux millions de téléspectateurs en 2011 lors de la demi-finale... du Mondial féminin entre la France et les Etats-Unis : 2,43 millions de moyenne avec un pic à 3,2 millions. L'affluence dans les stades n'est pas en reste puisque l'équipe de France peut mobiliser environ 12 000 spectateurs pour les belles affiches, même plus avec 15 663 spectateurs à Lorient le dimanche 8 février pour la réception des Américaines. Le match d'ouverture et la finale du Mondial 2019 seront disputés dans le nouveau stade de Lyon, actuellement en construction. En plus de la cité rhodanienne déjà retenue, les villes candidates sont Auxerre, Grenoble, Le Havre, Montpellier, Nancy, Nice, Reims, Rennes, Paris (Jean Bouin) et Valenciennes. Huit seront choisies parmi ces dix dossiers. Il est loin le temps des pionnières« On arrive à remplir des stades avec l'équipe de France, qui fait régulièrement plus de 12 000 spectateurs. On a des diffusions télé sur l'équipe nationale, qui est passée de la 8e à la 3e place au classement FIFA, et sur la première division. On en est à 83 000 licenciées, une augmentation de presque 35 000 en quatre ans », expliquait avant l'annonce de la décision, Brigitte Henriques.>> Lire aussi : paroles de pionnièresPlus de quarante ans après les pionnières modernes du foot féminin, dont Reims a été l'épicentre dans les années 1970, huit ans après la retraite de la première vedette française, l'attaquante Marinette Pichon (112 sélections, 81 buts, entre 1994 et 2007), le chemin parcouru par les footballeuses françaises est considérable. Il ne reste désormais plus qu'à décrocher enfin un titre.Dès cet été au Canada, du 6 juin au 5 juillet, Wendy Renard, Camille Abily et Louisa Necib, les fers de lance des Bleues, peuvent prétendre au titre lors de la septième édition de la Coupe du monde. Avant le Mondial 2019, elles auront également l'opportunité de briller pour la première fois lors d'un championnat d'Europe, en 2017 aux Pays-Bas : elles n'ont pour le moment jamais dépassé les quarts de finale (2009 et 2013).Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.03.2015 à 16h26 • Mis à jour le19.03.2015 à 16h44 Le Parme Football Club a été déclaré en faillite jeudi par le tribunal de la ville, a annoncé un des représentants du club de Serie A italienne, Osvaldo Riccobene.« Les créditeurs ont demandé la faillite, le procureur de la République aussi », et les représentants du club, le président Giampiero Manenti étant en prison, ne s'y sont pas opposés, a ajouté M. Riccobene.>> Lire : A Parme, les footballeurs n'ont plus de stade ni de bus Parme, dernier du classement en Championnat d'Italie, a cumulé environ 200 millions d'euros de dettes brutes et ne paie plus ses joueurs ni ses employés depuis sept mois. Selon les détails de la décision du tribunal, un administrateur judiciaire pourrait être nommé et le club a encore une possibilité de terminer la saison.Les prochaines étapes « sont désormais imprévisibles, le juge n'a rien laissé filtrer, j'espère que nous aurons une réponse dans les plus brefs délais », a ajouté le dirigeant parmesan. Il a expliqué que la faillite était « acquise », et que les dirigeants allaient « rencontrer l'équipe », qui pourrait jouer son match de la 28e journée de Serie A contre le Torino.« Selon moi dimanche on joue, mais c'est une supposition personnelle », a dit M. Riccobene, car il « estime très probable l'administration provisoire » du club. « Si la sentence arrive avant le match, le club devrait avoir la possibilité de faire jouer ce match », a-t-il détaillé.Championnat faussé ?La Ligue italienne de football (Lega) avait annoncé le 6 mars que 5 millions d'euros avaient été débloqués pour les prêter à Parme afin de l'aider à terminer la saison et ne pas trop fausser le Championnat. Parme a déjà repoussé deux de ses matches de Serie A faute de moyens financiers pour les organiser ou pour se déplacer. La Lega a fixé les dates de ces matches le 8 avril contre l'Udinese et le 15 avril au Genoa.Parme a depuis deux matches repris la compétition, mais reste dernier, avec 15 points de retard sur le maintien. Le club a également encaissé trois points de pénalité pour ses dettes fiscales et retards de salaires.MM. Osvaldo Riccobene et Enrico Siciliano, membre du collège syndical du Parma FC, remplaçaient au tribunal le président Giampietro Manenti, qui avait racheté le club en février. Le dirigeant a été arrêté mercredi avec 22 autres personnes accusés notamment de blanchiment d'argent et utilisations de cartes bancaires clonées. 19.03.2015 à 14h43 • Mis à jour le19.03.2015 à 15h03 | Rémi Dupré Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a mis fin à un faux suspense en retenant, jeudi, l'attaquant lyonnais Nabil Fekir dans la liste des joueurs convoqués pour disputer les deux matchs amicaux contre le Brésil, jeudi 26 mars au Stade de France, et le Danemark, trois jours plus tard à Saint-Etienne.Quatrième meilleur buteur de la Ligue 1 (11 réalisations à ce jour), l'ailier de 21 ans est l'un des principaux fers de lance de l'OL, surprenant leader du championnat. Comptant une sélection avec l'équipe de France espoirs de Pierre Mankowski, le Rhodanien découvrira le château de Clairefontaine aux côtés de ses partenaires de club Christophe Jallet, Alexandre Lacazette et Maxime Gonalons. Il tentera de bousculer la hiérarchie d'une attaque tricolore articulée autour de la triplette Valbuena-Griezmann-Benzema.A Saint-Denis, Nabil Fekir pourrait donc entamer sa carrière internationale par ce prestigieux duel face à des Auriverde en quête de rédemption, huit mois après leur fiasco contre l'Allemagne en demi-finale de « leur » Mondial. Cette affiche semble beaucoup plus alléchante que la rencontre amicale que disputera, le même jour, contre le Qatar, l'Algérie, coachée par le sélectionneur français Christian Gourcuff.Initialement, l'ex-entraîneur de Lorient songeait à retenir le fin dribbleur de l'OL, né de parents algériens, pour cette tournée des Fennecs à Doha. En août 2014, à Lyon, il avait rencontré  le jeune homme pour le convaincre d'incorporer sa sélection, auteure d'un Mondial convaincant au Brésil (élimination [2-1 en prolongations] par le futur lauréat allemand en huitième de finale). Un choix cornélienTiraillé entre le vœu de son père Mohamed, qui souhaite que son rejeton évolue avec les Fennecs, et ses ambitions sportives, Nabil Fekir appelle Christian Gourcuff, le 6 mars, pour lui signifier qu'il entend revêtir le maillot algérien. Le technicien le pré-convoque aussitôt dans une liste élargie de joueurs retenus pour la tournée programmée au Moyen-Orient. A la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua se félicite de ce choix. Désireux d'organiser et de remporter la Coupe d'Afrique des nations en 2017, le dirigeant veut attirer le jeune binational dans ses filets, comme il l'avait fait avec les frères Ghezzal, natifs de Lyon, ainsi qu'avec le Parisien Yacine Brahimi (FC Porto), passé lui aussi par l'équipe de France espoirs. Amer, le patron de la FAF a notamment ressassé les patronymes des éléments talentueux et nés dans l'Hexagone que son pays a jadis laissé filer tels l'ex-lyonnais Karim Benzema, Samir Nasri et Zinédine Zidane, le plus emblématique d'entre tous.Sitôt la décision de Nabil Fekir connue, plusieurs dirigeants du football français s'alarment, et différents réseaux se mettent en branle autour du jeune homme pour le faire revenir sur son choix. Quelques heures après la pré-convocation communiquée par Christian Gourcuff, l'OL relayait ainsi un communiqué de Nabil Fekir, également publié par le joueur sur son compte Facebook : « J'ai été très sensible à la convocation de l'équipe d'Algérie mais je n'ai pas encore donné ma décision. Comme je l'ai déjà expliqué, je donnerai ma position avant la fin du mois de mars et il est donc trop tôt pour dire quoi que ce soit. »Après le triomphe (5-1) des Lyonnais à Montpellier, dimanche 8 mars en match de clôture de la 28e journée de Ligue 1, Bernard Lacombe, conseiller du président de l'OL, Jean-Michel Aulas, relance le feuilleton en assurant que son protégé a « changé d'avis ». « On a discuté un peu, c'est son choix, on n'a rien fait pour le pousser et c'est lui qui a décidé, affirme-t-il. On ne verra qu'après si c'est un bon choix. » « Je le laisserai libre de son choix et c'est un choix qu'on respectera quoi qu'il arrive », assure, de son côté, Hubert Fournier, l'entraîneur des Gones.Quand fekir rejoint l'écurie bernèsLe 10 mars, Nabil Fekir confirme sa volte-face dans une longue interview accordée au journal L'Equipe et à son journaliste Raphaël Raymond, qui couvre l'actualité de l'équipe de France et de l'Olympique de Marseille, dont Didier Deschamps a été l'entraîneur (2009-2012). « Oui, je confirme. La France, c'est mon choix, déclare l'attaquant des Gones. Je me suis entretenu avec Didier Deschamps, qui s'est montré très convaincant. Il m'a dit qu'il comptait sur moi, que j'étais un joueur intéressant. Il y a une échéance importante qui arrive, l'Euro 2016 [organisé en France]. J'ai très envie d'y participer. Je suis français d'origine algérienne, et j'en suis très fier, mais j'ai estimé qu'il était de mon intérêt d'opter pour la France. »Récupéré en 2011 par l'OL après avoir été évincé de son centre de formation, le joueur reconnaît avoir « commis une erreur » en appelant Christian Gourcuff. « Je l'ai appelé pour lui dire que mon choix n'était pas fait. Je n'aurais pas dû l'appeler. J'avais un peu la pression, en fait », confie-t-il. Alors que le règlement de la FIFA lui permet encore de changer d'avis tant qu'il ne dispute que des matchs non officiels avec les Bleus, Nabil Fekir annonce que sa décision est « définitive ». Dans cet entretien, le jeune attaquant indique qu'il vient de changer d'agent pour rejoindre l'écurie de Jean-Pierre Bernès, numéro 1 de la profession dans l'Hexagone, et qui gère surtout les intérêts du sélectionneur Didier Deschamps et de son prédécesseur Laurent Blanc. « Son expérience doit me permettre d'atteindre le plus haut niveau », reconnaît le Gone, ouvrant désormais les portes du vestiaire lyonnais à l'influent impresario, qui avait travaillé durant quelques mois, à l'automne 2011, avec Yoann Gourcuff, un autre joueur de l'OL.POUR CHRISTIAN GOURCUFF, « L'AFFAIRE EST CLOSE »« La décision de Nabil est une bonne nouvelle pour le foot français, réagit d'emblée Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, qui a eu un rôle prépondérant dans la volte-face du jeune homme. On parle d'un garçon de grand talent. C'est une bonne nouvelle pour Nabil aussi de ne plus être confronté à un choix difficile, qui touchait sa culture, son cœur. J'ai joué un rôle d'éducateur à son côté. La vie est faite de choix. Je l'ai juste aidé à y voir clair. Il a pris sa décision en son âme et conscience. Depuis plusieurs mois, il m'avait dit qu'il rêvait de jouer en équipe de France. »« Il a un gros potentiel, son registre est intéressant, a avancé Didier Deschamps après l'annonce de sa liste. Il a une palette diversifiée avec ses prises de balle, son pouvoir d’accélération. Il est polyvalent. Il peut nous apporter quelque chose de différent. » Le patron des Tricolores a assuré que la campagne médiatique autour du jeune Lyonnais n’avait eu « aucune influence » sur son choix. « L’appeler, ce n’est pas pour l’empêcher d’aller ailleurs, a insisté le Bayonnais. C’est la réalité du terrain qui m’intéresse et c’est ça qui m’a amené à le sélectionner. »Un zeste lésé, Christian Gourcuff, considère, lui,  que « l'affaire est close ». « Nabil m'a appelé pour m'exprimer sa décision de revêtir le maillot de l'Algérie. C'était le dernier jour pour communiquer cette présélection, a confié le patron des Fennecs à L'Equipe. Ma convocation fait suite à son appel. En aucun cas il ne m'a appelé pour me dire qu'il hésitait. Je ne peux pas le laisser dire ça. » « Ça me met en cause alors que nous n'avons jamais mis la moindre pression sur le joueur et qu'on lui a laissé six mois pour prendre une décision. (…) Maintenant, je souhaite à Nabil le meilleur pour sa carrière », conclut-il, beau joueur. Des paroles apaisantes qui ne camouflent guère le dépit du sélectionneur algérien.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Les Britanniques ont assurément un problème avec l'Europe : après l'élimination de Chelsea (par le Paris-Saint-Germain), d'Arsenal (par l'AS Monaco) et de Manchester City (par le FC Barcelone) en huitièmes de finale, il n'y a plus de club anglais en Ligue des champions. Les Blues d'Everton, éliminés jeudi 19 mars de la Ligue Europa par le Dynamo Kiev, ne franchiront pas non plus la Manche d'ici à la saison prochaine. Le 14e de Premier League était le dernier représentant à l'étranger du championnat de football le plus riche, puissant et international : voilà qui mérite quelques explications.Bien sûr, sans une parade de Danijel Subasic mardi soir à la 83e minute face à Arsenal ou si le coup de tête de David Luiz avait frôlé le mauvais côté de la barre à Stamford Bridge, on ne serait pas en train de prendre le pouls de la Premier League pour vérifier qu'elle respire encore. Mais les arrêts cardiaques ont tendance à se répéter, ces dernières années, chez le patient anglais : il y a deux ans, la Premier League n'était pas non plus représentée en quarts de finale de la Ligue des champions. A comparer avec la puissance collective exprimée à la fin des années 2000, lorsque, trois saisons de suite, trois des siens avaient vu le dernier carré.Ce ralentissement est visible sur la courbe des points UEFA obtenus chaque année par ses clubs et se manifestera concrètement la saison prochaine : Chelsea pourrait être le seul club tête de série en Ligue des champions, et l'Angleterre devrait rétrograder à la troisième place selon l'indice UEFA, au profit de l'Allemagne.La Premier League est pourtant la destination privilégiée des meilleurs joueurs du monde (59 internationaux des 12 meilleures nations au classement FIFA, selon l'institut de statistiques Opta), bien que les trois premiers de la dernière élection du Ballon d'or (Ronaldo, Messi, Neuer) évoluent ailleurs. Elle écrase la concurrence en termes de marketing : à Lagos, Séoul ou New York, on voit plus de maillots Blues ou Reds que Blaugrana. Pour la désigner, on parle souvent du « meilleur championnat du monde ». Parce que, vu du salon, le jeu est plus intense et rapide : les caméras sont placées de manière à magnifier le jeu, et non à ne gêner personne, et les arbitres sifflent moins qu'ailleurs, et de loin. Même chose vu des tribunes, où l'on peut être incroyablement près de la pelouse.La Premier League est-elle une supercherie ?Internationaux partout, matchs haletants, mais résultats moyens en Ligue des champions : la Premier League est-elle une supercherie ? Roy Keane, légende de Manchester United, le pensait l'an dernier, dans la foulée de la défaite de son ancien club sur le terrain de l'Olympiakos Le Pirée :« On nous a tous lavé le cerveau avec cette histoire de Premier League meilleur championnat du monde. C'est un non-sens. C'est la meilleure marque, mais on a vu ces dernières semaines que nos clubs étaient dépassés par les meilleures équipes européennes. »Jean-Luc Arribart, qui suit le football anglais pour Canal+, la défend mordicus. « Je trouve déprimant ce décalage entre le très bon niveau que je vois chaque week-end en championnat et les résultats en C1. Mais j'insiste : il y a du talent et du spectacle en Premier League. » L'ancien défenseur détaille, match après match, les raisons de l'élimination des clubs anglais : Arsenal, coupable de « suffisance » à l'aller contre Monaco ; Chelsea, « méconnaissable, peut-être victime d'un complexe » contre Paris ; Manchester City, opposé à un Barça « imbattable » à ce niveau. Pour Liverpool et Tottenham, respectivement sortis par le Besiktas Istanbul et la Fiorentina en Ligue Europa, il ne trouve aucune explication.L'absence de trêve hivernaleInstinctivement, le consultant cite une explication, souvent reprise chez nos voisins : l'absence de pause hivernale. « Pendant que les clubs européens rechargent les batteries, les Anglais continuent : ils jouent au Boxing Day, au Jour de l'an… J'observe toujours un coup de mou en février-mars. C'est aussi la fin de la période froide, c'est normal que les changements de température aient une influence sur les organismes. En novembre, pas sûr que Paris et Monaco passaient. » L'entraîneur de West Ham, Sam Allardyce, fait partie de ceux réclamant la fin de ces matchs des fêtes, poule aux œufs d'or de la Premier League. Sauf qu'il y a cinq ans les Britanniques n'avaient pas plus de trêve hivernale.Le PSG, Monaco et le Barça ont joué autant de matchs cette saison que leurs adversaires anglais, à un près, et ont joué davantage depuis la reprise. Les données rassemblées par Prozone, interrogée par The Guardian, ne montrent « pas une grande différence » dans l'activité physique des joueurs au printemps d'un championnat à l'autre. Et le Big Four anglais est censé avoir une profondeur de banc suffisante pour faire face à un calendrier surchargé.Manque de culture tactique ?L'intensité des matchs, alors, constatée par tous les joueurs arrivant du continent ? « Tous les joueurs français me le disent », avance Arribart, « il faut vraiment être prêt physiquement. Crystal Palace ou Queens Park Rangers vous rentrent dedans, ils ne font pas de complexe comme les petits clubs face aux gros dans d'autres championnats. Chaque match est un combat qui use. »D'autres observateurs pointent un manque de culture tactique, notamment dans les matchs aller-retour. Arsène Wenger déplorait après le match aller que son équipe ait joué avec son cœur et non avec sa tête. C'est aussi la faiblesse de la Premier League, un championnat fait d'émotions et non de pondération, raison pour laquelle on l'envie. Le jeu est direct, les pertes de balles fréquentes, les changements tactiques en cours de match rares, ce qu'avait observé l'actuel coach du Real Madrid, Carlo Ancelotti, lors de son passage sur le banc de Chelsea. Garry Monk, entraîneur de Swansea :« J'ai toujours dit que la Premier League était le meilleur championnat du monde, mais davantage pour le spectacle que pour les phases techniques et tactiques, meilleures dans des pays comme l'Espagne. »Les joueurs de City et d'Arsenal ont reconnu avoir paniqué et s'être jetés à l'abordage sans réfléchir au match aller face à Monaco et Paris, tandis que la règle des buts à l'extérieur incite au contraire l'équipe hôte à attaquer prudemment. On peut aussi y voir une forme d'arrogance, que les joueurs peuvent facilement développer lorsque les médias anglais leur répètent à l'envi qu'ils n'ont rien à craindre de leurs adversaires. Une partie de la presse anglaise n'imaginait pas Chelsea se faire éliminer avant le match retour et considérait Monaco, pourtant meilleure défense de Ligue des champions, comme un adversaire facile pour Arsenal.« Leur problème, c'est qu'ils ont trop de pognon »Jamie Carragher, ancien vainqueur de la Ligue des champions avec Liverpool, il y a tout juste dix ans, et consultant de Sky, juge que le niveau de la Premier League s'est détérioré ces dernières années et met en cause les dirigeants des clubs et leur recrutement : « Ils ont tellement d'argent que lorsqu'ils achètent des joueurs, ça ne veut pas dire grand-chose. Ils peuvent faire venir un joueur, et si ça ne marche pas, ils ont encore de l'argent pour en faire venir un autre. »De fait, les clubs anglais étonnent depuis plusieurs années par leurs décisions de recrutement étranges et hors de toute réalité économique. Louis Van Gaal recrute trois arrières gauches, Arsène Wenger remplit son entrejeu de petits joueurs techniques mais cherche toujours un successeur à Vieira, Tottenham blinde son milieu de terrain et délaisse sa défense… « On ne comprend pas les recrutements. Leur problème, c'est qu'ils ont trop de pognon », confirme Jean-Luc Arribart. « Et payer des joueurs moyens très cher finit par poser problème. A un certain niveau de confort salarial, certains joueurs sont gavés de fric et n'ont plus la même envie. Il y a un problème d'appétit, quand on est international et qu'on ne joue jamais. »Viendra peut-être un moment où l'ascendant financier sera tel que les résultats suivront. A partir de la saison 2016-2017, les vingt clubs de l'élite anglaise se partageront 3,2 milliards d'euros par an avec les seuls droits versés par les télévisions. Le dernier du championnat recevra en droits télé l'équivalent du budget de l'Olympique lyonnais, leader de Ligue 1. La prime du champion d'Angleterre sera cinq fois supérieure à celle du champion de France.Les autres revenus des clubs anglais du Big Four suivent la même courbe exponentielle. Le coût pour exposer sa marque sur un maillot de Premier League a grimpé de 36 % par rapport à la saison dernière, sans compter les nouveaux contrats à venir pour les maillots de Manchester United, Chelsea et Manchester City (qui n'est pas encore signé). Quant aux places pour les matchs, les plus chères du football européen, les propriétaires de club n'affichent aucune intention d'en baisser le prix.Les clubs anglais ont tout à perdre : s'ils écrasent l'Europe, on ne leur reconnaîtra aucun mérite et on les accusera d'avoir détruit la Ligue des champions ; s'ils n'y arrivent toujours pas, ils seront vus comme des gamins pourris gâtés qui ne savent pas dépenser leur argent.Clément GuillouJournaliste au Monde 19.03.2015 à 09h17 • Mis à jour le19.03.2015 à 09h53 Le FC Barcelone et la Juventus Turin se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions en éliminant respectivement Manchester City et le Borussia Dortmund.Le Barça a livré un récital mercredi devant Manchester City (1-0) en 8e retour grâce à un Lionel Messi magistral à l'approche du clasico face au Real Madrid en Liga. Pour la huitième année consécutive, le Barça présent dans le top 8 européen, un niveau dont semblent loin les « Citizens », complétement dépassés mercredi au Camp Nou après s'être déjà inclinés 2-1 à l'aller.La folle soirée de MessiLa faible ampleur du score reflète mal la mainmise absolue du club catalan, qui a trouvé plusieurs fois les montants et buté sur l'impeccable gardien anglais Joe Hart. Messi, passeur décisif sur l'ouverture du score d'Ivan Rakitic (31e), a quant à lui multiplié les tentatives sans obtenir le but qui aurait récompensé sa folle soirée.Contre City, le quadruple Ballon d'Or s'est amusé comme un petit fou: petits ponts, doubles contacts, talonnades... Tout son répertoire y est passé et chacune de ses accélérations a mis les « Citizens » au supplice, provoquant des « Oooooh » admiratifs dans les tribunes du Camp Nou.La Juventus trop forte pour le Borussia Dans l'autre huitième de finale disputée mercredi, la Juventus Turin, beaucoup trop forte pour un Borussia Dortmund tout juste convalescent, s'est logiquement qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions, en écrasant le club de la Ruhr (3-0).Le leader du Calcio, déjà victorieux à l'aller (2-1) s'est simplifiée la tâche d'entrée.« Le mur jaune », tribune sud du Signal Iduna Park, venait à peine de ranger un tifo géant célébrant le seul titre de Dortmund en Ligue des champions --conquis en 1997 contre... la Juve en finale-- que Tevez récupérait le ballon, légèrement excentré, hors de la surface du Borussia. L'attaquant argentin décochait une frappe sèche et puissante qui trompait Weidenfeller. 1-0 après trois minutes, les « Bianconerri » ne pouvaient espérer mieux.Omniprésent, Tevez offrait le butb du 2-0 à Morata (70e) avant de parachever son récital par un doublé (79e), et de sortir deux minutes plus tard, sous les applaudissements des supporteurs turinois, ravis de retrouver les quarts de finale de la Ligue des champions, comme en 2013.Les Turinois rejoignent donc Barcelone, le Real Madrid, l'Atlético Madrid, le Bayern Munich, le FC Porto, le PSG et Monaco en quarts de finale. Le tirage au sort aura lieu vendredi à l'UEFA à Nyon. 25.03.2015 à 15h54 | Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule du 14 février au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande. L'Inde (double championne du monde en 1983 et en 2011) et l'Australie (quadruple vainqueur en 1987, en 1999, en 2003 et en 2007) s'affrontent jeudi 26 mars en demi-finale à partir de 4 h 30, heure française. Au Sydney Cricket Ground, les Australiens partent logiquement favoris, mais ils devront se méfier d'une équipe indienne, tenante du titre (l'événement a lieu tous les quatre ans), que l'on n'attendait pas à ce niveau cette fois-ci.En poule, c'est pourtant l'Inde qui a terminé invaincue, en dominant notamment l'Afrique du Sud, les Indes occidentales ou encore le rival du Pakistan, une rencontre au sommet suivie par plus de un milliard de téléspectateurs. En quarts de finale, les Indiens ont sorti le Bangladesh. L'Australie s'est, elle, inclinée une fois en poule face aux Néo-Zélandais avant de remporter ses quatre autres rencontres. En quarts, le Pakistan n'a pas résisté au pays coorganisateur.Avant de disputer une nouvelle finale face à la Nouvelle-Zélande, ces deux nations majeures du cricket aux styles opposés devront s'affronter rudement. Deux joueurs de l'équipe de France, l'un d'origine indienne, l'autre d'origine australienne, livrent leur analyse sur ces crickets respectifs. Arun Ayyavooraju est depuis deux ans le capitaine de l'équipe de France de cricket. Né à Karaikal, sur le territoire de Pondichéry, en Inde, le jeune homme est français de naissance grâce à son grand-père, combattant pour l'armée française lors de la première guerre mondiale. Il est arrivé à l'âge de 10 ans en France mais a fait ses débuts de joueur de cricket en Inde.Le cricket en Inde, c'est comme le foot au Brésil« Même si le hockey sur gazon a le statut officiel de sport national, le cricket est largement devant. On joue dans la rue, de partout, selon les moyens dont on dispose, du plus pauvre au plus riche. Certains fabriquent les balles avec du plastique ou du caoutchouc, d'autres confectionnent eux-mêmes leur batte. Cela a un côté très artisanal parfois. J'ai commencé à jouer là-bas, à l'âge de 5 ou 6 ans.« Il faut savoir qu'aujourd'hui la Fédération indienne dirige le cricket mondial. Le marché indien génère je crois 70 % des revenus du cricket dans le monde. Forcément, cela se retranscrit dans la prise de décisions. Grâce à l'Indian Premier League (IPL), championnat de franchise créé en 2008, les infrastructures se sont améliorées. Tous les meilleurs joueurs du monde viennent disputer la saison en IPL, parfois pour des sommes folles.« En Australie, 75 % des spectateurs dans les stades pour les matchs de l'Inde sont Indiens. Ils viennent d'Inde mais aussi de la diaspora. Contre l'Australie en demi-finale, certains prédisent que 70 % du public sera indien. »Les Indiens préfèrent la batte et les lancers à effet« Historiquement, l'Inde a toujours été forte à la batte. Les points faibles se situaient plus sur le lancer et la chasse (les joueurs chargés de récupérer la balle lorsqu'elle est frappée par le batteur). Les Indiens ont progressé à la chasse et sont désormais parmi les meilleurs.« Avant la Coupe du monde, les lanceurs de l'équipe d'Inde étaient très moyens. Les pronostiqueurs ne voyaient même pas l'Inde en demi-finale. Il faut savoir que les terrains sont plus durs en Australie qu'en Asie. La balle rebondit plus et favorise donc les lancers rapides. Les lanceurs indiens et asiatiques sont des lanceurs à effet, plus techniques. Or, à la surprise générale, les lanceurs indiens ont tout de même excellé depuis le début de la compétition. »Deux joueurs à surveiller : Mahendra Singh Dhoni et Virat Kohli « Dhoni est le capitaine, gardien de guichet (le joueur situé derrière le batteur adverse lors d'un lancer de son équipe) et batteur. Il est originaire d'un petit village à côté de Ranchi, capitale de l'Etat de Jharkhand. Il était déjà capitaine de l'équipe lors du dernier succès indien, à la Coupe du monde 2011, à domicile. Dhoni a gagné en tant que capitaine toutes les compétitions possibles. C'est l'un des sportifs les mieux payés au monde (22e au classement Forbes des sportifs les mieux payés au monde, 30 millions de dollars de revenus). Il dispute l'IPL sous les couleurs de Chennai Super Kings. « Kohli est le vice-capitaine, originaire de New Dehli. C'est le meilleur batteur de l'équipe. Il joue aussi pour la franchise IPL des Royal Challengers Bangalore. A seulement 26 ans, il est parti pour battre tous les records à la batte à la fin de sa carrière. » Robin Murphy, 23 ans, joue en équipe de France depuis 2010. Il est né à Vaison-la-Romaine, d'un père australien et d'une mère anglaise. Ancien joueur de l'équipe de Catus (près de Toulouse), il est sur le point de rejoindre le Paris université club en avril.Le cricket, c'est le sport d'été australien« Il existe une culture sportive énorme en Australie, une culture de l'extérieur, des barbecues. Le cricket est donc au sens pur le sport d'été des Australiens. Des sports comme le rugby à treize, le rugby à quinze ou le foot australien sont également populaires. Mais le rugby à treize est plus localisé à Sydney et dans ses environs, le foot australien est très implanté à Melbourne... La pratique du cricket est intégrée dans le système scolaire. On commence à l'école et on joue jusqu'au lycée. « Le plus haut niveau du cricket australien est celui des Etats. En général, la porte d'entrée vers l'équipe nationale, c'est le championnat fédéral. Une fois que tu es sous contrat avec la sélection, tu n'as plus vraiment le temps de jouer pour un club ou un Etat.« Depuis 2011, l'Australie a imité l'Inde en créant un championnat de franchises, la Big Bash League. Il y a huit équipes, dont deux à Melbourne et deux à Sydney. Des joueurs étrangers y participent de novembre à janvier. » Un cricket très professionnel« On a coutume de dire que les joueurs pakistanais ou indiens sont des talents naturels, alors que les joueurs australiens sont plus décrits comme des joueurs confirmés, travailleurs, physiques et mentalement forts. Ce sont de vrais professionnels qui maîtrisent leur sujet. Les lanceurs sont des lanceurs rapides, qui n'hésitent pas à intimider l'adversaire. »Deux joueurs à surveiller : Mitchell Johnson et David Warner« Johnson est un lanceur rapide, gaucher. Il terrorise tous les batteurs. Sa vitesse de lancer est impressionnante, entre 150 et 160 km/h. Il emploie souvent une technique d'intimidation en visant la tête du batteur grâce au rebond. Les joueurs appréhendent de jouer contre lui, même s'ils n'osent l'avouer. Depuis deux ans, tout lui réussit. « Warner est un batteur qui a brisé tous les cadres conventionnels. Il n'est pas passé par le championnat des Etats. Il est un peu sorti de nulle part. Le sélectionneur l'a appelé lors d'un match de Twenty20 (version la plus courte du cricket) contre l'Afrique du Sud en 2008. Personne ne le connaissait, et il est désormais l'un des meilleurs batteurs mondiaux. Il est très costaud, très déterminé et se fait un malin plaisir de provoquer ses adversaires, parfois même en les insultant. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.03.2015 à 10h03 • Mis à jour le25.03.2015 à 12h10 | Quentin Moynet Zlatan Ibrahimovic n'est plus le joueur le mieux payé du championnat de France. Dans l'enquête annuelle de France Football sur le salaire des footballeurs, on découvre, avec surprise, que l'attaquant suédois est devancé en 2015 par son coéquipier Thiago Silva. Le défenseur brésilien a touché une énorme prime cette année, offerte par ses dirigeants pour le récompenser de son investissement au club. Résultat, le capitaine parisien atteint le montant record de 23 millions d'euros, avant impôt (salaire et primes contractuelles). On ne pleurera pas sur le sort d'Ibrahimovic, qui prend la deuxième place avec 15 millions d'euros.La puissance financière du Paris-Saint-Germain est parfaitement illustrée par le reste du classement. Ils sont huit joueurs du club de la capitale parmi les dix premiers, douze dans le top 20. Avec 12 millions d'euros, le Brésilien David Luiz complète le podium. Blaise Matuidi est quant à lui le Français le mieux payé de la Ligue 1, devant les Lyonnais Maxime Gonalons et Yoann Gourcuff qui s'immiscent dans le top 10. Derrière on retrouve quatre joueurs de l'Olympique de Marseille (Barrada, Batshuayi, Gignac et Alessandrini), un joueur de Monaco (Moutinho) et un joueur de Lille (Martin).>> Lire aussi: Le PSG domine la Ligue 1... des salairesLa dixième position d'Abdelaziz Barrada, à égalité avec Gourcuff, peut surprendre. Elle s'explique par une prime à la signature de 3,8 millions d'euros, à laquelle il faut ajouter un salaire annuel de 1,6 million d'euros. Le Marocain de 25 ans n'a pourtant joué que 341 minutes cette saison sous le maillot phocéen, toutes compétitions confondues. Barrada touche ainsi près de 16 000 euros par minute de jeu.Si le PSG écrase la concurrence au niveau des salaires en France, ce n'est pas le cas en Europe. Malgré un salaire de 23 millions d'euros, auquel il faut rajouter 4,5 millions d'euros de primes et de contrats publicitaires, Thiago Silva échoue au pied du podium du classement des joueurs touchant les plus importants revenus dans le monde (salaires, primes et contrats publicitaires).Le trio de tête est exactement le même que l'année dernière : Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Neymar. Déjà premier en 2014, Messi conserve sa position. Mieux, il réalise une progression record, passant de 41 millions à 65 millions d'euros bruts. Si le salaire versé par le FC Barcelone représente la majorité de ses revenus (36 millions, soit 55 %), l'Argentin touche également 28 millions d'euros de contrats publicitaires. Messi est désormais le troisième sportif le mieux payé au monde, seulement devancé par le boxeur américain Floyd Mayweather Jr. (87 millions d'euros) et la star de la NBA LeBron James (69 millions d'euros). Derrière, l'attaquant du Real Madrid Ronaldo franchit la barre des 50 millions d'euros de revenus (54 millions d'euros) et l'autre joyau du Barça Neymar (36,5 millions d'euros) s'impose de plus en plus comme le nouveau chouchou des publicitaires.Si le podium est composé de trois joueurs évoluant en Espagne, le reste du classement est dominé par l'Angleterre, qui place neuf hommes dans le top 20. On retrouve les joueurs de Manchester United Robin Van Persie (25,6 millions d'euros), Wayne Rooney (22,5 millions d'euros), Angel Di Maria (18,5 millions d'euros) et Radamel Falcao (18,5 millions d'euros), les joueurs de Manchester City Sergio Agüero (21,2 millions d'euros) et Yaya Touré (20 millions d'euros), ainsi que les joueurs de Chelsea Eden Hazard (20 millions d'euros), David Silva (17,3 millions d'euros) et Cesc Fabregas (17,3 millions d'euros). Karim Benzema (17 millions d'euros) est le premier Français. L'attaquant du Real Madrid pointe à la 19e position. A noter la disparition totale du championnat italien dans ce classement. Premier joueur de Serie A, le Chilien Arturo Vidal (15,3 millions d'euros) n'est que 26e.Quentin Moynet 24.03.2015 à 18h27 • Mis à jour le24.03.2015 à 18h30 Avant le France-Brésil de jeudi, les deux équipes se sont affrontées à quatre reprises en Coupe du monde : en 1958, 1986, 1998 et 2006. Pour la dernière édition, où les Bleus et la Seleçao ont été éliminés successivement par le futur vainqueur allemand, « Le Monde » avait demandé à des protagonistes de ces quatre rencontres de refaire le match.  >> Lire aussi : Makelele et Juninho refont France-Brésil...2006Emmanuel Petit et Leonardo se souviennent de la finale du 12 juillet 1998 au Stade de France.EMMANUEL PETIT: « C'EST COMME SOUS DROGUE, J'AI PEUR DE NE JAMAIS POUVOIR REDESCENDRE » « Il n’y a aucune tension, aucun stress dans les vestiaires avant la finale. On est particulièrement sereins. C’est un rêve de se retrouver en finale de “notre” Mondial. C’est l’aboutissement pour une bande de potes qui vivent ensemble depuis plusieurs années. De surcroît, c’est la finale rêvée face au Brésil. Peu de gens ont misé de l’argent sur nous ou nous voyaient en finale. On s’est préparés sereinement. Aimé Jacquet sent qu’il a un groupe qui monte en puissance. On a une sorte de force tranquille en nous.L’objectif du sélectionneur est de conserver cet équilibre, cette sérénité. On tire notre force de l’expérience emmagasinée dans les plus grands clubs. Cette équipe de France est pleine de maturité au bon moment. On sait qu’il y a des problèmes relationnels entre certains joueurs brésiliens. On sait que leur édifice peut s’effriter. On a écho du problème de santé de Ronaldo avant la finale [une crise d’épilepsie selon la version officielle]. Nous jouons aussi aux jeux vidéo. Mais il faut vraiment y jouer dix heures par jour pour avoir un problème. Cette information n’a pas d’impact sur la finale.« On part à trois : moi, Dugarry et Vieira. Ce dernier me fait la dernière passe. Et je conclus. Ce but est le plus grand moment de ma carrière. On m'en parle tous les jours depuis. »J’ai tiré 50 % des coups de pied arrêtés des Bleus pendant cette Coupe du monde et je tiens souvent compte de l’envergure et de la sortie du gardien adverse. On sait que le point faible des Brésiliens se situe au premier poteau avec Roberto Carlos. Je mise donc sur nos atouts dans le domaine aérien. Zinédine Zidane a vécu une compétition frustrante. Il a été expulsé contre l’Arabie saoudite lors du premier tour et n’a pas été assez décisif jusqu’à présent. Et là, il assume son statut de meilleur joueur du monde lors de finales en marquant de la tête à la 27e minute. Il signe un doublé juste avant la reprise (45 + 1). De la tête encore. Ce n’est pourtant pas un domaine ni une phase de jeu qu’il affectionne. Et là, il est couronné avec ses deux buts. On est imperméables, et le fait de mener au score nous a avantagés sur le plan mental. Les Brésiliens ont l’impression de jouer contre un mur. C’est difficile pour eux de passer notre milieu de terrain. Ils flanchent mentalement et perdent de vue leur jeu. Il y a des frictions entre certains joueurs brésiliens qui se montrent parfois individualistes.Le documentaire “Les yeux dans les Bleus” montre une scène déterminante à la mi-temps du match : l’excitation monte car on est à quarante-cinq minutes d’une consécration, d’un titre suprême, d’un jour qui fera date. Les émotions prennent donc le pas sur le naturel. Jacquet sait s’effacer ou, à l’inverse, intervenir dans le vestiaire lorsqu’il le faut. Il nous dit : “Les gars, on a encore une mi-temps à disputer. Il y a 0-0.”On ne tremble même pas après l’expulsion de Marcel Desailly à la 68e minute. On reste soudés, solidaires, sûrs de notre force. On se jette corps et âme dans la bataille pour tenir cette victoire en seconde période et ne pas céder face aux déferlantes, aux attaques répétées des Brésiliens. Après l’expulsion de Marcel, je redescends en défense centrale pour évoluer à côté de Frank Leboeuf. C’est une charnière centrale inédite. Nous n’avions jamais joué ensemble dans ce secteur jusque-là, et pourtant on ne concède aucune occasion. Il ne faut absolument pas prendre de but. A l’exception d’un arrêt de Fabien Barthez et d’une frappe brésilienne sur la barre, le match est maîtrisé de A à Z. A la 92e minute, c’est le bonheur d’être en finale de Coupe du monde qui me pousse à faire cette dernière montée. J’ai fait un rêve prémonitoire : on gagne 2-0 en finale chez nous. Je peux ainsi corriger ce rêve. Il y a un renvoi défensif sur un corner tiré par les Brésiliens. On sent que ces derniers ne sont pas impliqués par le repli, hormis Cafu qui fait de la figuration sur le dernier but car il ne peut rien faire. On part à trois : moi, Dugarry et Vieira. Ce dernier me fait la dernière passe. Et je conclus. Ce but est le plus grand moment de ma carrière. On m’en parle tous les jours depuis. J’aime le sport car il vous permet d’avoir des émotions nettes à un instant T.L’ambiance au Stade de France est indescriptible. Il y a des capteurs sonores installés pour mesurer les décibels. Cela équivaut au décollage de trois Boeing lorsque je marque le troisième et dernier but. Sur le plan sonore, c’est le black-out complet. J’ai l’impression d’avoir ma tête dans un caisson. Au coup de sifflet final, c’est le bordel dans ma tête. Je ne peux pas analyser ce que je ressens. Il y a une émotion extraordinaire. Le temps est suspendu. On souhaite que cette communion soit éternelle. C’est comme un électrochoc. C’est comme sous drogue, j’ai peur de ne jamais pouvoir redescendre. On se demande comment on va pouvoir gérer l’après, avec notre cercle privé. Je ne sais même pas si je suis sur la photo lors de la remise du trophée dans la tribune présidentielle. Je ne réussis pas à faire une photocopie mentale de ce moment précis. Il y a le président Chirac qui avait énoncé, avant le match, les noms des joueurs sans savoir ce qu’il disait. J’ai rigolé en revoyant les images. On prend conscience de l’engouement du pays lorsqu’on rentre en bus à Clairefontaine. On commence à la sentir après le but en or de Laurent Blanc lors du 8e de finale contre le Paraguay. Les gens sont unanimement derrière nous. Ils nous suivent jusqu’à Clairefontaine en scooter ou à vélo. Certains sont montés sur des pylônes électriques ou sur des branches d’arbre. Les télés et radios revenaient en boucle sur la finale. C’était comme s’il n’y avait plus d’actualité et que la France était coupée du reste du monde. J’étais dans un état végétatif devant cette ferveur sincère et bestiale.Une fête est organisée à Clairefontaine avec nos épouses, compagnes et enfants après la finale. Un spectacle de magicien et d’autres activités sont prévus. C’est une joie extraordinaire faite de bonheurs simples. Après la finale, tout le monde veut me rencontrer, dont les politiques. Seize ans après, les choses n’ont pas changé. Il y a une adhésion très symbolique. Le slogan “Black-Blanc-Beur” fait l’objet d’une récupération politique. Dommage que les responsables de ce pays n’aient pas pris le tournant qui convenait derrière.Cette liesse contraste avec la posture de la corporation médiatique, qui nous a beaucoup défoncés. Aimé Jacquet a été critiqué par certains médias. On fait corps derrière lui et le staff. A l’époque, joueurs et journalistes se respectent à défaut de s’apprécier. Là, on ne comprend pas. On est déçus et en colère car on critique l’homme et non le sélectionneur. On s’attendait à un réflexe patriotique de la part des journalistes. Ce sacre est une revanche et une consécration pour Jacquet. Il a raison sur le choix des hommes. N’oublions pas qu’il prend des risques dès l’Euro 1996 en mettant à l’écart Cantona et Ginola. « La plus belle image que je conserve est cette masse, cette liesse populaire, cette marée humaine sur les Champs-Elysées. »On finit quand même le Mondial 1998 avec la meilleure défense [2 buts encaissés] et la meilleure attaque [15 réalisations]. Ce qui est paradoxal puisqu’on nous critiquait pour notre manque d’efficacité en comparaison avec les grandes nations du foot. Certains journalistes veulent foutre le bordel et manquent d’objectivité. Je me souviens d’un qui n’aimait pas ma gueule. Nous, on voulait gagner cette Coupe du monde et frôler l’excellence sportive. On n’a pas été soutenus par l’ensemble de la presse française alors qu’on s’attendait à une forme de chauvinisme.A l’Euro 2 000, certains journalistes ont continué par sadisme à s’acharner sur des joueurs comme Didier Deschamps. Certains voulaient nous cracher à la gueule. Mais il y avait avec la plupart des journalistes une forme de respect. On ne pourrait plus réaliser “Les yeux dans les Bleus” aujourd’hui. Durant l’Euro 2016 organisé en France, les Bleus auront beaucoup de pression. Ce sera une compétition très tendue, avec une équipe composée de jeunes qui aura mûri au Brésil deux ans avant. Si on avait échoué en 98, on nous aurait rangés dans un tiroir. On serait repartis dans nos clubs respectifs et le cours des choses aurait repris.On a beaucoup parlé de l’ambiance “club” qui régnait en équipe de France. C’était indispensable que le groupe, composé de divers caractères, vive bien ensemble. Je comprends que Didier Deschamps, dans son travail de sélectionneur, privilégie la cohésion de groupe lorsqu’il annonce sa liste pour le Mondial au Brésil. Il faut savoir vivre en autarcie six semaines ensemble. Il y avait un code, une charte morale entre nous à l’époque.La plus belle image que je conserve est cette masse, cette liesse populaire, cette marée humaine sur les Champs-Elysées. On n’avait plus vu pareille scène depuis la Libération en 1944, qui avait mis un terme à une tragédie nationale. On a senti qu’on pouvait fédérer autour de nous énormément de gens à un instant T. Ces témoignages de reconnaissance sont notre plus belle victoire. »LEONARDO : « C'EST TRÈS BIZARRE CE QUI EST ARRIVÉ À RONALDO » Finaliste malheureux en 1998, le milieu de terrain de la Seleçao revient sur l'hospitalisation de Ronaldo quelques heures avant la finale et les deux buts du numéro 10 français qui ont réduit les espoirs du Brésil à néant. « C'est très bizarre ce qui est arrivé à Ronaldo. Comment imaginer que le meilleur joueur du monde avant une finale de Coupe du monde en France, contre la France, la dernière du siècle, a un problème sept heures avant le match ? Ou tu crois en Dieu ou tu ne comprends rien. Si c'est n'importe quel joueur, pas de problème. Tu restes à l'hôtel et on n'en parle plus. Ça ne change rien. Mais quand ça arrive à Ronaldo, qu'est-ce qu'on fait ? Ça a été une journée interminable. Ce qui s'est passé ? Je n'en sais rien. Il y a eu un problème après le repas. On a tout entendu. Il n'était pas bien, c'est certain, mais c'est difficile à comprendre. Même lui ne s'en souvient plus. Il n'a jamais rien eu avant, il n'a jamais plus rien eu après. Tout le monde a spéculé mais personne n'en sait rien. Même lui ne le sait pas. Le stress ? Les médicaments ? On ne sait pas. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'était plus en état de jouer… Il va à l'hôpital, il revient, puis il joue. Attention, je ne veux pas justifier notre défaite en finale. La France, en 1998, était une équipe vraiment extraordinaire. Il n'y a rien à dire. Il n'y a qu'à regarder le résultat, 3-0. Ça dit tout.« Zidane n'était pas considéré comme dangereux dans la surface »Zinédine Zidane devait être marqué par Ronaldo. Sauf qu'on fait le brief du match sans Ronaldo qui était parti à l'hôpital. Edmundo devait jouer à sa place et donc marquer Zidane, qui n'a jamais marqué un but de la tête, sauf deux fois en finale de la Coupe du monde… Donc, ce n'était pas a priori un joueur considéré comme dangereux dans la surface. C'étaient plutôt Marcel Desailly ou Franck Lebœuf qu'il fallait marquer. Moi, j'étais assigné à suivre le ballon. J'étais l'homme en plus dans la surface. Lors du premier but, Ronaldo est en dehors de la surface, moi je suis le ballon, et quand je vois que Zidane se précipite j'essaye d'y aller, mais j'arrive en retard. Mais bon, je n'étais pas au marquage sur Zidane. Plus tard, avec Zidane, on a rigolé de ça. Zidane est un type marrant, je l'aime bien. Encore aujourd'hui, il dit régulièrement : “Merci à Léo.” Sur le deuxième but, on décide de changer le système. C'est Dunga qui est chargé de prendre Zidane au marquage. Malheureusement, il glisse au moment où le ballon est tiré depuis le corner. On connaît la suite… » >> Lire aussi : Platini et Falacao refont France-Brésil... 1986 >> Lire aussi : Pelé et Just Fontaine refont France-Brésil...1958 24.03.2015 à 14h43 • Mis à jour le24.03.2015 à 15h21 | Clément Guillou Le témoignage de Lance Armstrong devant la Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC) n'est pas de nature à justifier une réduction de sa suspension, explique au Monde le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA), David Howman. L'ex-septuple vainqueur du Tour de France, déchu pour dopage en 2012 suite à l'enquête de l'Agence américaine antidopage (Usada), est suspendu à vie de toute compétition sportive. Dans l'espoir de voir sa suspension réduite et de pouvoir participer notamment à des courses de triathlon, le Texan avait accepté de témoigner en Suisse devant la CIRC dont le rapport a été publié par l'Union cycliste internationale (UCI) le 9 mars.Depuis la publication du rapport, Lance Armstrong aurait rencontré Travis Tygart, le directeur de l'Usada et responsable de sa chute, comme le rapportent plusieurs médias américains. C'est en effet à l'Usada qu'appartient le pouvoir de modifier la sanction.« Son témoignage ne valait pas grand-chose »Interrogé mardi 24 mars en marge d'une réunion à Lausanne, David Howman, assure :« La CIRC n'a pas recommandé à l'AMA de réduire sa suspension. Il n'a donné aucune information, à quiconque, de nature à provoquer une réévaluation de sa suspension. Son témoignage ne valait pas grand-chose. »Après la publication dudit rapport, le président de l'UCI, Brian Cookson, s'était déjà montré réservé sur l'hypothèse d'une remise de peine pour Lance Armstrong, renvoyant la balle à l'Usada. « Je n'ai aucune envie d'être le président qui a laissé Armstrong s'en tirer », avait indiqué le Britannique à quelques journalistes.La commission avait pointé dans son rapport la « différence frappante » entre la suspension à vie imposée à Armstrong et celle de six mois réservée à ses anciens coéquipiers, ainsi récompensés pour avoir dit ce qu'ils savaient. C'est d'ailleurs avec cet appât d'une réduction de suspension que la CIRC avait convaincu le Texan de venir s'exprimer devant elle, à deux reprises.Il n'est pas sûr que l'ancien coureur, aujourd'hui âgé de 43 ans, ait encore des éléments à révéler sur le dopage dans le peloton et ses relations avec l'UCI, tant les deux sujets ont été examinés de près dans les enquêtes de l'Usada et de la CIRC.Lance Armstrong pourrait cependant, selon le Daily Mail, participer à une opération caritative en faveur de la lutte contre la leucémie durant le prochain Tour de France, en roulant un jour avant la course. Une hypothèse qui inquiète l'UCI et que ne souhaitent pas commenter les organisateurs du Tour.Clément GuillouJournaliste au Monde 24.03.2015 à 10h34 • Mis à jour le24.03.2015 à 12h39 La maire de la capitale, Anne Hidalgo, a proposé lundi 23 mars aux élus parisiens « d'engager pleinement et avec responsabilité Paris en faveur d'une candidature aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ».Ce vœu, présenté aux maires d'arrondissement de la capitale et qui peut encore être amendé par les élus, sera soumis la semaine prochaine au vote des conseils d'arrondissement, avant son adoption au Conseil de Paris des 13, 14 et 15 avril. La maire de Paris, qui avait d'abord semblé réticente à la candidature de sa ville, s'engage donc désormais sans ambiguïté pour cette candidature.Lire : Paris doit-il se prendre aux Jeux ?Le vœu de l'exécutif municipal propose également aux élus de « soutenir le mouvement sportif et les athlètes comme chef de file de cette candidature » et de « participer à cet effet et jusqu'à l'été 2015 aux travaux d'approfondissement du projet au sein d'une association dédiée, présidée par Bernard Lapasset, et réunissant l'Etat, la Ville de Paris et la région Ile-de-France ».Anne Hidalgo souhaite que soit mise en œuvre une « concertation exemplaire (...) avec les habitants et la société civile et économique, du dépôt de candidature à l'éventuelle organisation des jeux », et qu'à cette fin soient mis en place « au cours des six prochains mois à Paris des réunions publiques et un site dédié à la participation des citoyens ».La maire de Paris énumère dans son vœu les arguments qui plaident en faveur d'une candidature. Elle y évoque pêle-mêle « l'amour de Paris pour le sport » ; l'« héritage matériel et immatériel » laissé par ces grands événements sportifs « quand ils sont construits avec les habitants » ; « l'envie d'affirmer des valeurs de solidarité, de liberté et de respect mutuel » qui s'est manifestée le 11 janvier ; l'occasion offerte de « résorber avec détermination » les « fractures territoriales » de la métropole.L'Exposition universelle 2025 a du plomb dans l'aileMme Hidalgo, qui n'avait pas porté la candidature de Paris aux JO lors de sa campagne en 2013-2014, avait déjà fait un grand pas dans cette direction le 12 février, en recevant en grande pompe à l'hôtel de ville le rapport du monde sportif sur l'opportunité d'une candidature. Ces dernières semaines, elle a creusé ce sillon en décrivant avec enthousiasme les potentialités d'une candidature associant étroitement Paris et la Seine-Saint-Denis, « ce territoire très stratégique par sa population, sa jeunesse, son côté cosmopolite ».A contrario, l'attrait d'une candidature de la France et du Grand Paris à l'Exposition universelle de 2025, qui avait sa préférence il y a quelques mois, a semble-t-il nettement décliné à ses yeux. La maire de Paris a ainsi semblé particulièrement dubitative lundi dernier, au cours d'un petit déjeuner avec la presse.Lire aussi : JO 2024 à Paris, ce que dit vraiment l'étude d'opportunité« Une Exposition universelle, ça répond à un certain nombre de critères. (...) On ne peut pas faire abstraction de ceux qui décident. Et quand on regarde le cahier des charges des Expo universelles, on voit que les Expo universelles qui ne coûtent rien en termes d'argent public ça n'existe pas (...) Une Exposition “multisite” ça n'existe pas non plus », pas davantage qu'une Exposition « qui ne produit pas de bâtiments, de lieux nouveaux », a-t-elle expliqué, critiquant implicitement le projet porté par ExpoFrance 2025.Autre avantage des Jeux olympiques : la gouvernance, puisqu'il appartient à la Ville seule d'engager formellement la candidature de Paris. « L'Exposition universelle, c'est l'Etat qui engage, ça n'est pas la Ville de Paris », observait-elle.Lire le décryptage : Les JO à Paris en 2024 ? Un budget difficile à maîtriser 24.03.2015 à 07h31 • Mis à jour le24.03.2015 à 11h20 | Rémi Dupré Michel Platini doit être réélu, mardi, à Vienne, pour un troisième mandat à la présidence de l'UEFA. A bientôt 60 ans (en juin), l'ancien meneur de jeu des Bleus est le seul candidat à sa propre succession. Et comme en 2011, au Grand Palais, le président Platini devrait être adoubé par acclamation des 54 présidents des fédérations nationales constitutives du gouvernement du football européen. Le Monde a sollicité ces dirigeants pour qu'ils jugent le bilan du Français. Difficile de trouver des voix discordantes dans ce concert de louanges. Morceaux choisis. Zbigniew Boniek, président de la Fédération polonaise de football et partenaire de « Platoche » à la Juventus Turin entre 1982 et 1985 :« Il a mis en œuvre de nombreux changements cruciaux pour le football. C'est le type de patron dont la présence peut être constamment sentie à Nyon [au siège de l'UEFA]. Michel est plus que capable de lier sport et commerce de manière harmonieuse. Sa position est très forte. Personne ne songe à se présenter contre lui. Actuellement, l'UEFA tient solidement sur ses pieds. Ceux de Michel Platini. »Davor Suker, président de la Fédération croate et ancien joueur du Real Madrid :« Alors qu'il a développé les aspects sportifs et commerciaux des événements les plus importants de l'UEFA comme la Ligue des champions et l'Euro, Michel a eu la vision et le courage d'introduire des projets révolutionnaires comme l'Euro 2020 organisé dans [treize] différents pays. Il a modifié le concept de la Ligue des champions pour inclure plus d'équipes issues de différents pays. Il a réalisé du bon travail dans la lutte contre le racisme, la discrimination et la violence dans les stades, ainsi que sur le terrain du fair-play financier. Tout le monde est satisfait de l'administration Platini. Les grandes et les petites fédérations sont respectées et protégées. »Noël Le Graët, président de la Fédération française :« Il a fait l'unanimité autour de lui au niveau européen. Il a su ménager les grands pays et clubs et satisfaire les petits. Il a cette qualité naturelle d'être intuitif. Il sait jouer collectif. Il respecte tous les pays et sait recevoir tout le monde avec beaucoup de gentillesse. Il est bien entouré. Il est à sa place à l'UEFA. Il connaît bien les rouages du foot. C'est important d'avoir Michel Platini durant l'Euro 2016. Il est très fier que la France organise le prochain Euro. Il est accessible et c'est une sécurité pour nous de l'avoir à ce moment-là. »Fernando Gomes, président de la Fédération portugaise et conseiller du comité exécutif de l'UEFA :« Michel a fait du très bon travail depuis qu'il a été élu en 2007. Il a mis le jeu au premier rang des priorités et sa vision est partagée par tous. Fair-play financier, la lutte contre les matchs truqués, le dopage et toutes les discriminations, la future Ligue des nations [à partir de 2018], l'Euro 2020 font partie des mesures de son mandat que je mettrais en lumière. Le Congrès de Vienne sera une nouvelle démonstration d'unité et de force. Je suis sûr que l'élection de Michel Platini pour un autre mandat renforcera le développement sain et la protection du football sur notre continent. »Peter Giliéron, président de la Fédération suisse et membre du comité exécutif de l'UEFA :« Il travaille pour l'UEFA avec la même méthode qu'il utilisait lorsqu'il était joueur et entraîneur, avec une grande classe, un œil sur les choses les plus importantes, une habileté à trouver les meilleurs solutions et à anticiper. Il a toujours dit que les fédérations nationales étaient l'UEFA et il a toujours gardé ce credo. L'UEFA est au sommet sur les plans sportif et financier. C'est très dur d'imaginer quelqu'un qui pourrait faire mieux que lui. »Geir Thorsteinsson, président de la Fédération islandaise :« Il a mis un visage humain sur le football, que nous aimons tous. Il écoute tous les dirigeants des associations et des clubs, toutes les parties prenantes, pour comprendre leurs besoins et leurs opinions. Il a le don d'impliquer tout le monde dans le cadre du processus de décision. La famille du football soutient sa manière de consulter et sa gouvernance ouverte. »Allan Hansen (Danemark), membre du comité exécutif de l'UEFA :« C'est en 2004 que j'ai rencontré pour la première fois Michel Platini, à Copenhague, pour parler de sa vision du football européen. Cette rencontre et les suivantes m'ont convaincu qu'il serait la bonne personne pour diriger l'UEFA lors de la prochaine décennie. Il a parfaitement répondu à nos attentes et a clairement dit qu'il était un footballeur, son “leadership” étant basé sur le football. C'est un homme avec une vision stratégique et c'est un grand leader. Les clubs, joueurs et fédérations ont le sentiment d'être impliqués et consultés. Tous sont convaincus d'avancer dans la bonne direction. »Karen Espelund (Norvège), membre du comité exécutif de l'UEFA :« C'est un président avec de l'autorité et qui a appris le jeu politique afin de donner à l'UEFA une forte légitimité. Il a renforcé la base du football, impliquant les joueurs et les entraîneurs. Il a gardé son apparence de jeune homme, conservant sa décontraction. Il est respecté en interne pour son combat pour une bonne gouvernance et les bonnes valeurs à la FIFA. C'est pourquoi il décidera lui-même quand il partira. »Le mot de la fin à l'Italien Giancarlo Abete, quatrième vice-président de l'UEFA :« Ces huit années de présidence ont été très positives. Elles ont donné plus de stabilité à l'UEFA à travers des choix en lien avec les nécessités propres à un football qui change. Michel Platini combine une forte capacité à discuter et à écouter. Ceci explique ce consensus. »CQFD. Pour autre son de cloche : Platini, à l'unanimité (ou presque)Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.03.2015 à 18h10 • Mis à jour le23.03.2015 à 23h27 | Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule jusqu'au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande, deux terres de rugby. Les deux pays organisateurs se sont qualifiés pour les demi-finales.L'Australie, quadruple championne du monde, affrontera l'Inde, double championne du monde, jeudi. Les Néo-Zélandais se mesureront quant à eux aux Sud-Africains à Auckland mardi (2 heures du matin en France). La rencontre est programmée à l'Eden Park, qui a vu en 2011 la victoire des All Blacks contre le XV de France lors de la dernière Coupe du monde de rugby. Invaincus depuis le début de la compétition, les Kiwis ont terminé en tête de leur poule devant notamment les cadors australiens et de toujours redoutables sri-lankais. En quart de finale, ils ont éliminé les Indes occidentales. L'Afrique du Sud a elle terminé en deuxième position de sa poule derrière l'Inde et a sorti sans ménagement le Sri-Lanka en quart de finale.Au palmarès, les deux nations sont proches puisque leur meilleur résultat en Coupe du monde est une place de demi-finaliste : cinq pour la Nouvelle-Zélande et trois pour l'Afrique du Sud, exclu du cricket mondial entre 1975 et 1987 à cause de l'apartheid. Avant ce rude affrontement, qui offrira une première place de finaliste historique à l'une des deux équipes, deux joueurs, un Néo-Zélandais et un Sud-Africain, qui évoluent en France, ont accepté d'évoquer le cricket de leur pays.Le Néo-Zélandais Andrew Macintyre est expatrié en France depuis 1995. Dès son arrivée, il a rejoint le Standart Athletic Club, club privé parisien fondé par des Anglais en 1890 et qui est désormais installé à Meudon.Le cricket néo-zélandais, le petit frère du rugby« C'est un sport d'été. On y joue à la plage, dans les écoles. Comme en Australie, le système sportif est intégré au parcours scolaire. Dans mon lycée d'Auckland, il y avait 12 équipes de cricket pour 1 000 étudiants. Les passionnés peuvent jouer le matin avec l'équipe de leur école et l'après-midi avec leur club.Le cricket est le petit frère du rugby, qui constitue l'obsession nationale. Il a toujours été un peu derrière en terme de financement et de nombre de joueurs. Grâce aux saisons décalées, le cricket a longtemps été un complément du rugby. Le symbole en a été Jeff Wilson, international de rugby à 60 reprises entre 1993 et 2001, et également sélectionné avec l'équipe nationale de cricket à sept reprises de 1993 à 2005. Avec l'évolution du rugby, cela a disparu à haut niveau. Le championnat de Nouvelle-Zélande comprend six équipes : Auckland Aces, Canterbury Kings, Central Stags, Northern Knights, Otago Volts et Wellington Firebirds. Beaucoup d'internationaux disputent également la saison en Angleterre et certains participent aussi à l'Indian Premier League, le championnat le plus fort économiquement au monde. »Un style de jeu appliqué et un fair-play à toute épreuve« Nos joueurs sont très appliqués. Comme la Nouvelle-Zélande compte un réservoir moindre que les grandes nations que sont l'Inde, l'Australie ou le Pakistan, notre maître-mot est le travail, le travail et encore le travail. Nous sommes des besogneux. Jusqu'à présent, l'équipe nationale a souvent été placée mais jamais gagnante [un titre en Champions Trophy, compétition qui regroupait les huit meilleures nations au monde tous les deux ans, maintenant tous les quatre ans].Cette équipe change beaucoup de choses. L'excitation est immense au pays car c'est la première fois que l'on a des chances de gagner. Lors de la victoire en poule contre l'Australie, l'ambiance à l'Eden Park était digne d'un match des All Blacks. En plus, l'équipe fait preuve d'un grand fair-play : dans la manière de saluer le banc adverse ou bien dans le respect des décisions arbitrales. A l'inverse par exemple des Australiens dont on plaisante ici en disant qu'ils sont chaleureux dans la défaite mais insupportables dans la victoire. »Deux joueurs à surveiller : Trent Boult et Bredon McCullum« Boult est un lanceur rapide. Contre l'Australie, il a éliminé six des dix batteurs adverses, une performance incroyable. Depuis le début du tournoi, je crois qu'il est celui qui a éliminé le plus de batteurs. Il lance très vite et en plus la trajectoire de ses balles est très dur à lire. Sa technique du swing bowling fait que sa balle change de trajectoire au dernier moment. McCullum est notre capitaine et notre meilleur batteur. Il joue en tant que premier batteur. Normalement, les premiers batteurs sont très prudents, ne prennent pas de risques. Lui est au contraire très agressif et marque beaucoup de points dans les débuts de match. Lors de la victoire en poule face à l'Angleterre, il a réussi un record en Coupe du monde en inscrivant 51 runs (points) en 18 balles. En général, on marque ce nombre de points en beaucoup plus de balles. » Clinton Ferreira évolue au Bordeaux Giscours Cricket Cub depuis dix ans. Ce Sud-Africain de 46 ans travaille dans le négoce du vin et il a été professionnel au tennis, classé dans les 150 meilleurs joueurs en double et dans les 30 meilleurs joueurs en simples en France. Le cricket sud-africain s'est démocratisé depuis quinze ans« Le sport national est le rugby mais le cricket est le deuxième ou troisième sport du pays. La tradition du cricket en Afrique du Sud est celle de la culture coloniale britannique. Le cricket a été instauré dans les provinces, dans les écoles privées, élitistes. Depuis dix ou quinze ans, ce sport s'est démocratisé et s'est ouvert à l'image de ce qui s'est passé dans tous les sports. Dans la sélection de cricket, nous avons environ cinq joueurs métis et noirs, également deux ou trois joueurs avec des origines indiennes et pakistanaises.Traditionnellement, l'équipe d'Afrique du Sud est meilleure au format des tests-matchs, qui peuvent se dérouler sur deux, trois ou cinq jours. Les matchs de Coupe du monde se déroulent eux sur un seul jour au format one-day. L'Afrique du Sud est d'ailleur actuellement numéro un en test-match. Le format Coupe du monde laisse place à la violence de l'immédiateté. Cela peut se jouer à rien et on peut perdre sur un coup de dé. » Un style de jeu rugueux et dur au mal« Les joueurs sud-africains sont durs au mal, avec une mentalité orientée vers la gagne. Il y a un fort pragmatisme dans la gestion du jeu. Les lancers sont très agressifs. Au cricket, avec des balles qui peuvent aller à plus de 150 km/h, les blessures sont fréquentes. Nos lanceurs sont réputés pour s'attaquer au corps de l'adversaire. En quart de finale, face aux batteurs sri-lankais réputés parmi les meilleurs au monde, grâce à cet aspect de notre jeu, nous nous sommes qualifiés facilement. Ce schéma pourrait se reproduire face à la Nouvelle-Zélande, qui possède également de bons batteurs. »Deux joueurs à surveiller : Dale Steyn et Imran Tahir« Steyn est un lanceur rapide. Il faut savoir qu'au cricket, il y a deux types de lanceurs : ceux qui lancent fort et vite, ceux qui lancent avec effet. Si vous regardez les statistiques ICC [International Cricket Council, l'instance dirigeante de la discipline], il est considéré par beaucoup comme le meilleur lanceur. Sa balle dépasse les 150 km/h. Lorsque vous êtes situé à 20 mètres, je peux vous dire que ça vient très très vite. Tahir est né à Lahore au Pakistan. Il habite en Afrique du Sud depuis des années et il a été naturalisé. Comme beaucoup de lanceurs asiatiques, c'est un lanceur à effet. Sa particularité est de lancer avec l'arrière de la main. L'effet dans sa balle se fait au dernier moment en quittant sa main. C'est très dur à contrer. La complémentarité de nos lanceurs est en tout cas une force. » Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout « La Coupe du monde commence aujourd'hui », a décrété le sélectionneur du XV de France, samedi soir, après le dernier match du Tournoi des six nations en Angleterre. Difficile de donner tort à Philippe Saint-André. Il lui reste à peine six mois pour préparer le Mondial, qui débutera en Angleterre le 18 septembre. En sept éditions, la France n'a encore jamais remporté le tournoi et semble aujourd'hui très loin de pouvoir y parvenir. Alors que les Bleus ont achevé le Tournoi à une modeste 4e place, leur défaite orgiaque à Twickenham laisse entrevoir presque autant de motifs d'espoir que d'inquiétude (55-35). Voici les six principaux chantiers de « PSA ». 1. S'inspirer de TwickenhamDu jeu, du mouvement et, miracle, des essais comme s'il en pleuvait. Si le XV de France a essuyé la plus lourde défaite de son histoire à Twickenham contre les Anglais, samedi, il a aussi affiché des promesses et des intentions offensives qu'on ne lui connaissait plus. Insuffisant pour l'instant face à une équipe calibrée comme celle du XV de la Rose, mais plutôt encourageant pour la suite. A défaut de parler de match référence – la défaite s'étant tout de même soldée avec vingt points d'écart  (55-35) –, Philippe Saint-André a apprécié plusieurs aspects :« Ce qui m'a plu c'est que les joueurs ont joué au rugby, sont rentrés dans les intervalles à pleine vitesse, ont montré de la conviction, se sont fait des passes. Cela a été un match plein. Tu gagnes ou tu perds, mais sur l'investissement collectif et individuel il n'y a rien dire. »Preuve de cet allant, l'essai de Vincent Debaty à l'heure de jeu. Depuis ses 22 mètres, le pilier gauche a parcouru toute la longueur du terrain pour venir en soutien de Noa Nakaitaci et marquer l'un des cinq essais tricolores de la soirée (contre sept côté anglais). Depuis le début du Tournoi, l'équipe de France n'en avait jusque-là inscrit que quatre, tous matchs confondus : aucun lors du succès contre l'Ecosse (15-8) ; un, lors de la défaite en Irlande (18-11) grâce à Romain Taofifenua ; un autre, grâce à Brice Dulin, lors de la défaite face aux Gallois (20-13) au lendemain de laquelle « PSA » avait traité ses joueurs de « starlettes »  ; et enfin deux essais lors du facile succès en Italie (29-0), par Yoann Maestri et Mathieu Bastareaud.2. Faire du tri sélectif Parmi les satisfactions de ces dernières semaines : le jeune troisième-ligne Loann Goujon (La Rochelle) et l'ailier clermontois Noa Nakaitaci, qui fêtaient leur deuxième titularisation d'affilée avec les Bleus. Egalement aligné en Italie et en Angleterre, le duo de centres Maxime Mermoz (Toulon) - Gaël Fickou (Stade toulousain) a lui aussi amorcé un renouveau, même si Mathieu Bastareaud a confirmé qu'il était toujours à même d'apporter sa force de frappe (120 kg) lors de ses entrées en jeu.Dans un registre différent, l'arrière bayonnais Scott Spedding a rassuré sur ses prises d'initiative et ses relances. Solides en défense et en conquête (hormis contre l'Angleterre où ils ont pris l'eau par moments), les piliers Vincent Debaty et Nicolas Mas – le vétéran avait d'abord été mis au rancart puis rappelé contre l'Italie – ont pour leur part stabilisé la première ligne. De même que leur homologue Eddy Ben Arous, revenu au premier plan alors qu'il n'avait plus connu les honneurs de la sélection depuis un an et demi.A l'inverse, ont été décevants durant ce Tournoi le troisième-ligne Damien Chouly ou encore l'arrière Brice Dulin, testé contre les Gallois. En charnière - Saint-André en a testé seize depuis 2012 -,  les demis de mêlée Sébastien Tillous-Borde (Toulon) et Rory Kockott (Castres) ont eux aussi paru éteints, à l'instar des ouvreurs Jules Plisson (Stade français), Rémi Tales (Castres) et Camille Lopez (Clermont).3. Trouver un buteurA six mois de la Coupe du monde, les Bleus sont toujours en quête de leur Jonathan Sexton (Irlande) ou de leur George Ford (Angleterre). « On manque d'un buteur à 80-85 % de réussite », concède Saint-André. Face à l'Irlande, Lopez a plafonné à seulement 50 % de réussite au pied (une pénalité et une transformation). Touché au genou droit lors du match en Italie, le Clermontois a ensuite loupé le feu d'artifice en Angleterre.Contre le XV de la Rose, Plisson et Kockott auront à leur tour vendangé douze points potentiels. Taux de réussite ? Moins de 50 %, soit une moyenne très en deçà des standards internationaux.  « A l'échauffement, on passe tout, mais après huit bornes [courues en match], c'est plus compliqué », déplore Saint-André. Depuis l'an passé, pour rémédier à ce problème chronique, celui-ci a d'ailleurs intégré dans son staff Romain Teulet : l'ancien Castrais avait inscrit plus de 3 000 points avec son club entre 2001 et sa retraite en 2014.4. Identifier une équipe typeLe 19 mai, Philippe Saint-André annoncera la liste des 36 joueurs présélectionnés en vue de la Coupe du monde. Puis livrera son verdict définitif le 23 août avec la composition des 31 Bleus retenus pour la compétition. Aujourd'hui, le « Goret » assure avoir déjà à l'esprit « 80-85 % » des hommes qu'il entend embarquer avec lui outre-Manche. Pour autant, il semble toujours bien en peine d'identifier une équipe type.Pendant les cinq matchs de ce Tournoi 2015, « PSA » aura utilisé un total de 34 joueurs. Seuls cinq d'entre eux ont été titularisés à chaque match : le capitaine Thierry Dusautoir (Stade toulousain), son coéquipier en troisième-ligne Bernard Le Roux (Racing Métro), ainsi que l'ailier Yoann Huget, le deuxième-ligne Yoann Maestri, eux aussi au Stade toulousain, et le talonneur Guilhem Guirado (Toulon). A l'inverse, un garçon comme le deuxième-ligne toulonnais Jocelino Suta n'aura fait qu'une furtive apparition de quelques minutes lors de la défaite contre le Pays de Galles. Saint-André, qui a déjà convoqué 82 joueurs depuis ses débuts sur le banc des Bleus en 2012, n'aura désormais plus que trois rencontres amicales avant le Mondial pour affiner ses réglages et arrêter ses choix. D'abord, deux tests-matchs contre l'Angleterre : le 15 août, de nouveau à Twickenham, pour le 100e « crunch » franco-anglais de l'histoire ; puis le 22 août, au Stade de France. A la suite de quoi il effectuera un ultime tour de chauffe contre l'Ecosse le 5 septembre, cette fois avec son groupe réduit à 31 éléments, en configuration Coupe du monde.5. Etoffer le staffD'ici au mois de juillet, « PSA » envisage d'étoffer son staff de trois membres supplémentaires pour aborder les deux mois de préparation au Mondial, sans en dire plus pour le moment. Depuis l'automne 2014, lui et ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet s'appuient déjà sur la présence de Serge Blanco, vice-président de la Fédération française de rugby, parachuté à la tête d'un « comité de suivi » chargé de surveiller 74 joueurs dans la perspective de la Coupe du monde.Une compétition où les Bleus retrouveront deux de leurs récents adversaires : l'Italie en match d'ouverture (19 septembre à Londres), indigent adversaire qu'ils viennent de battre 29-0 à Rome, puis l'Irlande lors du dernier match du groupe D (11 octobre à Cardiff). Un vis-à-vis autrement plus coriace, puisqu'il vient de remporter pour la deuxième année d'affilée le Six nations.6. Oublier le Tournoi des six nationsEt s'il fallait, somme toute, faire table rase du passé ? Après trois ans de déprime à la tête des Bleus (déjà 20 défaites en 37 matchs, pire bilan pour le XV de France depuis le passage au professionnalisme, en 1995), Philippe Saint-André se consolera peut-être en jetant un oeil à l'historique des précédentes Coupes du monde. En 1999, les Bleus terminent à la dernière place de ce qui était encore le Tournoi des cinq nations. Quelques mois plus tard, au Millennium de Cardiff, les voilà pourtant en finale de la Coupe du monde – perdue contre l'Australie, comme contre la Nouvelle-Zélande en 1987 et 2011.Seul sélectionneur français à n'avoir jamais gagné le Tournoi des six nations durant son mandat (4e en 2012, 2014 et 2015, bon dernier en 2013), Saint-André donne toujours l'impression de croire en sa bonne étoile. « On a confiance en les joueurs, ils ont montré du caractère et énormément de qualités et de volonté, assure-t-il en conférence de presse. Pour rattraper notre retard, cela va être 'commando', du gros travail et beaucoup d'investissement. » Le XV de France a six mois devant lui pour faire taire ses nombreux détracteurs.Adrien PécoutJournaliste au Monde 23.03.2015 à 12h37 • Mis à jour le23.03.2015 à 13h04 La défaite inattendue de l'OL face à Nice (1-2) lors de la 30e journée de Ligue 1 a opéré un rassemblement en tête du classement. Tous les cadors du championnat de France se sont imposés dans le même temps. Paris a battu Lorient (3-1) et Marseille a surclassé Lens (4-0). Derrière le nouveau leader parisien (59 points), deux équipes se tiennent en un mouchoir de poche : Lyon (58 points) et Marseille (57 points). Le trio de tête se tient donc en deux points à huit journées de la fin de la saison, et le « clasico »  entre l'OM et le PSG, dimanche 5 avril, s'annonce aussi décisif que haletant.Il faut remonter à la saison 2002-2003 pour trouver un haut de classement aussi serré. A l'époque, l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille étaient en tête avec 52 points, devant Lyon (51) et Bordeaux (50). Le huitième, Sochaux, n'était qu'à six points des leaders. Lyon était devenu champion pour la deuxième fois d'affilée. Par la suite, les cavalier seuls lyonnais se sont multipliés : l'OL était titré avec 14 points d'avance sur le troisième en 2006, 19 points en 2007 et 12 en 2008. L'an passé, le Paris-Saint-Germain reléguait le troisième lillois à 19 points.Cette saison, hormis les trois premiers, on peut ajouter sans grande difficulté Monaco, quatrième, et pourquoi pas Saint-Etienne, à cette course au titre. Les Monégasques (53 points) comptent un match de retard à disputer à domicile face à Montpellier et les Stéphanois (52 points) ont engrangé leur meilleur total de points après 30 journées depuis l'instauration de la victoire à trois points, en 1994.  Alors que l'on avait l'habitude de parler du Big Four (Chelsea, Manchester United, Arsenal et Liverpool) puis du Big Five (avec le nouveau riche Manchester City) en Angleterre, qu'il n'y a pas si longtemps le Milan AC, l'Inter ou l'AS Rome pouvait rivaliser avec la Juventus Turin en Italie, qu'en Allemagne le Borussia Dortmund se faisait un malin plaisir de perturber le puissant Bayern Munich, parmi les grands championnats européens, le suspense se trouve uniquement dans le championnat de France. Seul le championnat turc offre un suspense équivalent avec trois équipes en deux points : Galatasaray (55 points), Besiktas (54) et Fenerbahçe (53). Et, pour les esprits chagrins qui pointent du doigt la faiblesse de la Ligue 1, la présence de Monaco et du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions complique considérablement l' argumentaire. En Angleterre, le leader Chelsea, avec un match en moins, compte six points d'avance sur son dauphin Manchester City et sept points sur le troisième, Arsenal. En Italie, le cavalier seul de la Juventus Turin est indécent, puisque la « Vieille Dame » compte 14 et 15 points d'avance sur ses poursuivants, la Roma et la Lazio Rome. En Allemagne, avec la saison poussive du Borussia Dortmund, le Bayern Munich se promène avec 10 points d'avance sur Wolfsburg et 17 sur le Borussia Mönchengladbach malgré la victoire surprise de ce dernier sur la pelouse des Bavarois (2-0), dimanche. En Espagne, le Barça, vainqueur du clasico dimanche (2-1), possède désormais quatre points d'avance sur son rival historique, le Real Madrid. Le troisième, le FC Valence, pointe à huit longueurs. La saison dernière, après 30 journées, le Paris-Saint-Germain comptait dix points d'avance sur le deuxième, Monaco, et 19 sur le troisième, Lilles. A la fin du championnat, l'écart était pratiquement le même malgré un point de gagné par le dauphin monégasque (9 points).En 2013, lors de leur premier titre sous l'ère qatarie, le PSG avait fait encore mieux en terminant le championnat avec 12 points d'avance sur Marseille et 16 sur Lyon. Avec une moyenne inférieure à deux points par match après 30 matchs (11 nuls et 3 défaites), le rythme du leader parisien est cette saison bien en deçà des attentes. Le champion de France 2015 devrait être le moins bien sacré d'Europe. 15.03.2015 à 15h00 • Mis à jour le15.03.2015 à 15h24 L'Australien Richie Porte (Sky) a enlevé pour la deuxième fois Paris-Nice, dimanche 15 mars, après sa victoire dans la 7e étape, un contre-la-montre de 9,6 kilomètres sur les pentes du col d'Eze.Porte, déjà vainqueur en 2013, a battu le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski, deuxième à 30 secondes, tout comme le Slovène Simon Spilak et le Portugais Rui Costa, classés dans cet ordre.Gallopin craqueLe Français Tony Gallopin, porteur du maillot jaune, a lâché plus d'une minute et demie à Porte et a pris la sixième place du classement final.Dans la dernière étape, Porte a repoussé Spilak à 13 secondes, et Costa, à 24 secondes. L'Allemand Tony Martin, trois fois champion du monde du contre-la-montre, s'est classé quatrième de ce « chrono » disputé sous la pluie.Porte, qui est âgé de 30 ans et vit pendant la saison européenne à Monaco, a signé le deuxième succès australien dans la « course au soleil ». Vainqueur jeudi au col de la Croix-de-Chaubouret, la seule arrivée au sommet de la semaine, Porte a été en difficulté dans l'avant-dernière étape quand il a chuté dans la descente vers Nice.Porte récidive après 2013S'il a cédé une minute à Gallopin, vainqueur sur la Promenade des Anglais, l'Australien originaire de Tasmanie a rétabli la situation au col d'Eze, un contre-la-montre qu'il avait déjà enlevé en 2013.« C'est une terrible désillusion », a commenté Gallopin, qui pensait être en mesure de devenir le premier Français vainqueur de Paris-Nice depuis Laurent Jalabert en 1997 : « Je ne cherche pas d'excuses, j'étais dans un mauvais jour. » 15.03.2015 à 07h50 • Mis à jour le15.03.2015 à 08h31 Le Britannique Lewis Hamilton, double champion du monde en titre, a remporté dimanche 15 mars à Melbourne le Grand Prix d'Australie, qui lance la saison de formule 1. C'est la 34e victoire en Grand Prix du pilote de Mercedes. Il devance sur le podium le Finlandais Nico Rosberg, également sur Mercedes, et l'Allemand Sebastian Vettel, qui entame sa première saison avec l'écurie Ferrari.Lire : Formule 1 : les dix enjeux de la nouvelle saisonParti en pole position et auteur d'un excellent départ, Lewis Hamilton n'a jamais été inquiété par Rosberg, même quand celui-ci s'est rapproché à une seconde et demie, au 36e et au 52e tours. Il a contrôlé jusqu'au bout une course facile pour lui, d'autant que de nombreux concurrents ont fait défection.15 coureurs au départ, 11 à l'arrivéeSeuls 15 coureurs ont pris place sur la grille de départ. Les deux Manor Marussia, qui n'avaient pas roulé en essais, ont déclaré forfait tout comme Valtteri Bottas, le pilote Williams, blessé au dos pendant les qualifications. Et dans le tour de mise en grille, ce sont Kevin Magnussen (McLaren-Honda) et Daniil Kvyat (Red Bull-Renault) qui ont abandonné sur problèmes mécaniques avant même le départ.Le plateau s'est encore réduit à 13 voitures au bout du premier tour, en raison des abandons prématurés des deux pilotes Lotus, Romain Grosjean et Pastor Maldonado. Finalement, 11 voitures ont terminé la course. Deux débutants, le Brésilien Felipe Nasr (Sauber), 5e, et l'Espagnol Carlos Sainz Jr (Toro Rosso), 9e, ont réussi à terminer dans les points leur tout premier Grand Prix de F1. Mais pas le Néerlandais Max Verstappen (Toro Rosso), 17 ans, désormais le plus jeune pilote de l'histoire de la F1.Le portrait : Max Verstappen, le pilote sans permis 14.03.2015 à 17h40 • Mis à jour le14.03.2015 à 19h49 Le XV d'Irlande ne réalisera pas le Grand Chelem dans le Tournoi des six nations après s'être incliné à Cardiff face au pays de Galles (23-16), samedi lors de la 4e journée.Certes, il peut encore, tout comme le XV du Poireau, remporter le Tournoi et s'offrir un premier doublé depuis 1948-1949. Mais il doit s'agir d'une bien maigre consolation pour les Irlandais, qui entendaient bien décrocher au Millennium leur 11e victoire d'affilée, une première, pour voler vers leur premier Grand Chelem depuis 2009 et conforter leur statut de meilleure équipe de l'hémisphère Nord à six mois de la Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). Défense de fer des GalloisCette pancarte ne se trouve pas fondamentalement écornée après cette défaite, la première depuis plus d'un an (10-13 en Angleterre le 22 février 2014). Mais le jeu pragmatique et guère flamboyant déployé depuis le début du Tournoi par les joueurs de Joe Schmidt a montré certaines limites face à la défense héroïque du XV du Poireau, réduit à 14 à deux reprises (cartons jaunes pour Warburton, 28e, et Davies, 78e).Menés à la pause (15-9) par quatre pénalités de Leigh Halfpenny (2e, 6e, 10e, 13e) et un drop de Dan Biggar, le XV du Trèfle, seule équipe encore invaincue avant samedi, a ensuite été distancé sur un essai de Scott Williams (62e). Un essai de pénalité (69e) les a ramenés à sept points du XV du Poireau, qui a arraché deux ballons cruciaux à cinq mètres de sa ligne dans les dernières minutes pour finalement l'emporter.Les Irlandais ont ainsi cruellement manqué d'imagination pour franchir le rideau défensif gallois, par exemple pendant ces quasi 10 minutes passées à camper dans les 22 mètres adverses en début de seconde période. Bilan : ballon perdu après une phase de 32 puis 13 temps de jeu.Sexton maladroitCette prestation a finalement été dans le sillage de celle de leur ouvreur Jonathan Sexton, maladroit dans le jeu et au pied avec, notamment, deux échecs face aux poteaux, un renvoi en touche (12e) ou encore un coup de pied directement en touche (44e). Mais le XV du Trèfle a d'abord péché en touche (quatre ballons perdus sur ses propres lancers) et dans le combat, au sol et dans les airs, l'un de ses points forts, au cours d'une première période largement dominée par les Gallois.L'Irlande, tenante du titre, peut encore remporter le Tournoi, comme le pays de Galles et l'Angleterre, qui accueille l'Ecosse en fin d'après-midi. Voir le classement du Tournoi des six nations 14.03.2015 à 16h45 • Mis à jour le15.03.2015 à 11h11 Samedi, lors de la 20e journée du Top 14, les Lyonnais ont encore perdu face à Toulon. Plus tôt, Grenoble s'imposait sur la pelouse du Stade français, Brive battait le Racing et Toulouse gagnait face à Montpellier.La veille, Clermont, vainqueur sur sa pelouse face à l'Union Bordeaux-Bègles (31-23), en ouverture, avait conservé sa place de leader du championnat, malgré un match très poussif.Lyon-Toulon : 14-22Les Toulonnais ont enfoncé un peu plus les Lyonnais, pourtant dominateurs en deuxième période. Toulon a néanmoins inscrit trois essais pendant les quarante premières minutes, grâce à Smith, Armitage et Mitchell. Au classement, les joueurs de Bernard Laporte sont à égalité de points avec le leader clermontois (61 points). Lyon perd son treizième match en vingt rencontres de Top 14. Le LOU est treizième avec 34 points. Stade français-Grenoble : 21-30Les Grenoblois ont réalisé la belle opération de la journée en s'imposant à Paris face au Stade français. Grenoble a inscrit deux essais (Willison et Faure) contre trois pour les locaux. La botte de Wisniewski a fait la différence avec six pénalités et une transformation.Le FCG retrouve ainsi les six premières places où sont toujours solidement arrimés les Parisiens. Mais ceux-ci ont perdu le bénéfice de leur victoire à Bordeaux-Bègles lors de la dernière journée (22-23), alors que se profile un programme copieux d'ici à la fin du championnat (Clermont, Toulouse et Montpellier à domicile, La Rochelle, le Racing, et Brive à l'extérieur).S'il veut participer à la phase finale pour la première fois depuis la saison 2008-2009, le Stade français devra donc éviter de reproduire la même participation que samedi.Brive-Racing : 36-12Le Racing Métro a été largement dominé par les Brivistes. Brive a marqué trois essais pendant que les Franciliens n'en ont inscrit aucun. Le Racing reste quatrième avec 51 points. La Rochelle-Oyonnax : 35-20Oyonnax a perdu sa sixième place au profit de Grenoble en perdant à La Rochelle. Les deux équipes ont inscrit deux essais, mais les locaux ont réussi six pénalités, grâce notamment à Grant et Audy. Oyonnax est désormais 7e au classement, La Rochelle est 11e.Bayonne-Castres : 21-19Le jeu au pied de Bustos et Loustalot (7 pénalités) a offert une victoire à Bayonne lors de la réception de Castres. Les Castrais restent au bas du classement alors que les Bayonnais prennent un peu d'air.  TOULOUSE-MONTPELLIER : 18-13Les Toulousains ont lutté jusqu'au bout pour remporter une victoire 18 à 13 face à Montpellier. C'est grâce à un doublé de Vincent Clerc que les joueurs de Guy Novès ont assuré l'essentiel. Le Fidjien Nagusa, sorti sur blessure, a été l'auteur du seul essai des Héraultais, qui décrochent tout de même le bonus défensif. Toulouse s'empare de la 5e place du classement avant le match d'Oyonnax à La Rochelle. A noter que l'ouvreur de Montpellier, François Trinh-Duc, a fait son grand retour sur les terrains de Top 14, cinq mois après sa fracture du tibia. Rentré temporairement à la 3e minute pour remplacer Ben Lucas, sorti après un coup sur un plaquage du deuxième-ligne toulousain Iosefa Tekori, Trinh-Duc est ressorti à la 7e minute. Il est revenu pour remplacer Lucas Dupont à la 61e minute.Le demi d'ouverture international aux 49 sélections s'était fracturé le tibia le 11 octobre face à Oyonnax en championnat. Cette blessure l'avait privé de la tournée d'automne alors qu'il venait de faire son retour dans le groupe France. La Coupe du monde « reste mon objectif », a-t-il confié vendredi.CLERMONT-BORDEAUX-BÈGLES : 31-23 Bordeaux n'a pas réussi son pari de récupérer des points à l'extérieur en repartant sans un bonus défensif, et reste à 45 points, alors que le leader, Clermont, en dénombre désormais 61. Brouillons lors de la première période, Clermont et Bordeaux-Bègles ont aligné les en-avants et les échappées de ballon dans les 22 mètres adverses. Le Girondin Spence a inscrit un essai, tout comme le Clermontois Ulugia. Les nombreuses fautes bordelaises ont permis aux Clermontois de creuser l'écart et de l'emporter 31-23. LE DERNIER MATCH : 20 h 45 : Lyon-Toulon 14.03.2015 à 09h28 | Catherine Pacary Le Grand Prix de Melbourne, qui se joue dimanche en Australie, marque le début de la nouvelle saison de formule 1. Le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, qui a réalisé samedi le meilleur temps des qualifications, partira en pole position, à côté de son coéquipier allemand NIco Rosberg. Avant ce premier Grand Prix,  interrogations récurrentes, rumeurs et coups de théâtre ont bercé la période de repos. Premiers tours de chauffe de la saison en dix informations.Une saison 2015 pas courue d'avance Certes, les essais d'hiver, à Jerez, puis sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone (27 février-1er mars), ont fait apparaître une suprématie des moteurs Mercedes, écurie double championne du monde en titre, pilote (Lewis Hamilton) et constructeur. Le vice-champion du monde Nico Rosberg et le Britannique y ont réussi les deux meilleurs temps cumulés, devant les deux Williams à moteur... Mercedes, de Valtteri Bottas et de Felipe Massa. La tendance s'est confirmée lors du prologue de Melbourne, vendredi 13 mars, Nico Rosberg signant les meilleurs temps des deux séances d'essais libres, soit une seconde de mieux que son coéquipier. L'objectif de Mercedes est simple : rejoindre Renault et obtenir un second titre constructeur d'affilée.Rien n'est toutefois acquis, même pour les flèches d'or. Au premier rang des autres prétendants au titre, Ferrari, qui a débauché Sebastian Vettel et tout changé pour s'adapter au quadruple champion du monde. La Scuderia roule pour gagner. Vendredi, devant un public australien tout acquis, l'écart entre les deux pilotes Mercedes et ceux de Ferrari (Vettel et Kimi Räikkönen) n'était que de six dixièmes en deuxième séance. Chez McLaren, l'excitation du retour des moteurs Honda a été éclipsée par la sortie de piste a priori bénigne de Fernando Alonso, dimanche 21 février. Forfait pour le Grand Prix de rentrée, il est remplacé par Kevin Magnussen. Dans le camp Renault, Red Bull Racing mise sur l'Australien Daniel Ricciardo, trois fois victorieux en 2014, même s'il a relativement déçu, vendredi, en réalisant le 10e chrono en première séance.Post-scriptum : quant à la domination des pilotes, accusée de tuer le suspense dans l'œuf, les cinq titres d'affilée de Michael Schumacher (de 2000 à 2004) sur Ferrari n'ont pas empêché le public de s'enflammer. De même, la décennie suivante, sous l'ère Sebastian Vettel, vainqueur quatre fois de suite (2010 à 2013) à bord de sa Red Bull-Renault...Hamilton-Rosberg, rivalement vôtre  Et si la saison de F1 se limitait à une simple rivalité de coéquipiers, sous-entendu chez Mercedes ? Loin d'être un moins-disant, cet affrontement sportif s'annonce passionnant. Lewis Hamilton et Nico Rosberg, c'est un peu Roger Federer et Rafael Nadal — dixit le vice champion du monde — ou Tony Curtis et Roger Moore. Le brun aux origines modestes, phénomène du volant depuis son plus jeune âge, poussé par un père qui n'a pas compté les sacrifices pour la réussite de son fils, déjà sacré deux fois (2008-2014) ; le riche blond qui a grandi à Monaco, d'un père pilote, Keke Rosberg (titre mondial en 1982) ; le champion du monde de F1 en titre et son dauphin.Lire aussi : Lewis Hamilton, champion du monde de F1Et : Nico Rosberg revient dans la course au titreCette rage de gagner est-elle présente chez Nico Rosberg ? « Quand je viens sur un circuit et que je vois les voitures rouler (...), je me dis : “C'est de la folie !” », confiait le Monégasque d'adoption dans un entretien à L'Equipe Magazine du 7 mars. Bientôt trentenaire, le 27 juin, et père pour la première fois en août, Nico Rosberg se trouve chanceux. Chanceux d'avoir si rapidement accepté sa défaite à Abou Dhabi l'été dernier, et par là même la perte du titre. Même les provocations verbales de son ami d'enfance Lewis ne l'ont pas fait réagir plus que ça, après l'accrochage d'août 2014 à Spa-Francorchamps, en Belgique. « J'ai encore l'impression que ça va être très serré entre Lewis et moi, et tant mieux, a déclaré, vendredi 13, Nico Rosberg à l'issue des essais. C'est un grand pilote, donc je n'ai pas le droit de me rater dans mes réglages. » A suivre.La F1 cherche sa nouvelle star Avec Sebastian Vettel, quatre fois champion du monde de 2010 à 2013, la F1 croyait enfin tenir le successeur dans le cœur des spectateurs de Michael Schumacher, disparu des paddocks après son dramatique accident... de ski, à Méribel, en décembre 2013. Mais « Baby Schumi » n'est pas Schumi.Lire aussi : Un an après, le flou persiste sur l’état de santé de Michael SchumacherMais un pilote allemand ne remplace pas forcément un pilote allemand, et « Baby Schumi » n'est pas Schumi. En 2014, le passage de Vettel chez Ferrari s'est conclu par une 5e place. Rien de très motivant. Au point que le Grand Prix d'Allemagne a, un temps, été remis en cause, Nürburgring, dont c'était le « tour » d'accueillir la compétition — en alternance avec Hockenheim — arguant d'une baisse d'intérêt du public et d'un manque d'argent. Avoir, côté constructeur, Mercedes en super favori et, chez les pilotes, Sébastien Vettel, difficile toutefois de faire plus belle affiche allemande ! « Nürburgring est inscrit à l'agenda de la FIA, non ? », a succintement répondu Jean Todt, patron de la Fédération internationale de l'automobile, contacté début mars. Avec Sébastien Vettel encore, l'on pensait avoir rencontré le recordman de la précocité : né le 3 juillet 1987, plus jeune pilote à mener une course (au Japon), plus jeune vainqueur d'une course (à Monza, il a rejoint Toro Rosso en 2008), plus jeune poleman de l'histoire... C'était sans compter sur l'apparition en 2015 du « pilote mineur » Max Verstappen. A seulement 17 ans et 166 jours, le Néerlandais prend d'ores et déjà le titre, dimanche sur la grille de départ au volant d'une Toro Rosso, de plus jeune pilote de l'histoire de la F1. Un titre qu'il devrait conserver puisque, à partir de 2016, il faudra être âgé de 18 ans pour obtenir sa Super Licence. « Je pense que mon fils fera une bien meilleure carrière que moi », a assuré son père, Jos Verstappen, lui-même ancien pilote de F1 — deux places sur le podium en 107 Grands Prix. Lire la rencontre avec : Max Verstappen, le pilote sans permisL'inconnue Alonso Fernando Alonso a eu l'honneur de mettre sur le circuit la première McLaren-Honda depuis 1992, lors des essais à Jeres, en Espagne. Certes, des observateurs avaient alors noté les débuts difficiles de la MP4-30. En douze journées d'essai, elle avait roulé trois fois moins (380 tours) que Mercedes-AMG (1 300 tours). Avant dimanche 21 février, jour où le pilote espagnol est héliporté du circuit de Catalunya, à Montmelo, près de Barcelone, après une sortie de piste qui reste inexpliquée. L'enquête commandée par la FIA est en cours. Hospitalisé trois jours, Fernando Alonso a été déclaré forfait d'abord pour les essais puis pour le GP de Melbourne.Lire aussi : Alonso forfait pour l'ouverture de la saisonSelon le quotidien El Pais du 5 mars, le pilote McLaren pensait être en 1995 et avoir 13 ans quand il s'est réveillé à l'hôpital. « Je suis Fernando. Je cours en karting et je veux être un pilote de formule 1 », aurait-il dit aux médecins. Il est toutefois annoncé pour le GP de Malaisie. Un défi de plus pour le pilote de 33 ans, qui, malgré tout son talent et son travail acharné, a quitté en 2014 Ferrari après cinq saisons sans titre et pris le risque de retourner chez McLaren, où son premier passage, en 2007, face au débutant Lewis Hamilton, avait tourné court.L'inconnue française Côté français, Alain Prost conjugue depuis longtemps son impressionnant palmarès au passé : 106 podiums pour 199 Grands Prix courus, 4 fois champion du monde, en 1985, 1986, 1989 et 1993. Depuis, le dernier Français à avoir remporté un GP est Olivier Panis, à Monaco, en 1996. Aujourd'hui, côté pilote, les espoirs tricolores reposent sur les épaules du seul Franco-Suisse Romain Grosjean, qui rêve d'une première victoire. Alors qu'il avait terminé septième du Championnat du monde en 2013, le pilote Lotus a vécu une saison 2014 désastreuse, principalement pour des raisons techniques : 14e du championnat, avec 8 points. Depuis, son écurie a changé de motoriste, troquant ses Renault pour des Mercedes, les meilleurs du plateau. Du coup, « l'humeur est bien meilleure, et les objectifs plus élevés ». « Le premier, c'est d'être dans les points, a expliqué Romain Grosjean, la veille des qualifications de samedi, puis le Top 5, puis le podium. Il faut prendre les choses étape par étape, c'est le meilleur moyen d'y arriver. » Une ambition qui va être suivie et commentée de près par un autre Français, Jean Alesi. A 50 ans, l''ancien pilote de la Scuderia fait en effet ses débuts de consultant dans « Formule One », le magazine dédié de Canal +, diffusé en clair à 18 heures.Côté motoriste, Renault possède déjà un palmarès envié de double champion du monde constructeur d'affilée (2005 et 2006), avec Fernando Alonso au volant. Et rappelons que le quadruple champion du monde Sebastien Vettel pilotait une Red Bull à moteur Renault (2010-2013). Mais aujourd'hui, la marque au losange doit faire ses preuves. Le changement de moteur sur la Red Bull de Daniel Ricciardo, vendredi 13 mars sur le circuit d'Albert Park, a privé le pilote australien de sa deuxième séance d'essais à domicile.Une femme pilote, avec une femme Elle ne sera pas sur la grille de départ dimanche, et pour cause : il n'y a que des hommes. Vous allez néanmoins entendre parler d'elle : Susie Wolff, seule femme, cette saison, à piloter une formule 1, avec le statut de pilote d'essai officielle, par ailleurs épouse de Toto Wolff, le patron de Mercedes-AMG. C'est néanmoins une autre écurie qui lui a donné sa chance, une autre femme, Claire Williams, la fille de sir Franck. L'été dernier, Susie Wolff n'était que « pilote développement ». Le 20 février, l'Ecossaise de 32 ans a découvert la nouvelle FW37 (à moteur Mercedes) sur le circuit de Catalogne, près de Barcelone. Elle a fait son travail en bouclant 86 tours, soit plus d'une distance de course. Le petit accrochage avec la Sauber pilotée par Nasr n'a pas entamé son enthousiasme « Ce sont des choses qui peuvent arriver, a-t-elle déclaré à l'AFP, vous devez l'accepter et continuer à avancer. » Sa prochaine sortie est programmée vendredi 8 mai, lors des premiers essais libres du Grand Prix d'Espagne, puis lors des essais privés de la semaine suivante, après la course. Ses deux autres sorties officielles auront lieu la semaine après le GP d'Autriche, sur le circuit de Spielberg, en essais privés, puis lors de la première séance d'essais libres du GP de Grande-Bretagne, au début de juillet sur le circuit de Silverstone.(Manor) Marussia ressuscitée 2014, octobre noir : Jules Bianchi est victime d'un grave accident au GP du Japon et Marussia dépose son bilan sans avoir pu courir les trois dernières courses de la saison. L'on croit Marussia perdue. Jusqu'à ce que surgisse Stephen Fitzpatrick, « entrepreneur de l'année 2014 » au Royaume-Uni en raison du succès météorique de sa société de distribution d'énergie, Ovo Energy. Sur les cendres de l'ex-Virgin F1 et de l'ex-Marussia F1 renaît Manor Marussia. « J'ai longtemps eu l'ambition de posséder une écurie de F1 (...). Je ne m'attendais pas à ce que cela arrive dès 2015 », explique simplement l'industriel, qui tient à préciser qu'il est conscient des défis à relever et de la masse d'argent à investir. Après le départ du pilote Britannique Max Chilton (pour devenir le 9e et dernier pilote de Nissan lors des prochaines Vingt-Quatre Heures du Mans), l'équipe annonce l'arrivée de Will Stevens (23 ans), avant même qu'il ait sa super licence, et de l'Espagnol Roberto Merhi. A 23 ans, venu de la formule 3, ce dernier fait ici ses débuts en GP. Manor Marussia a une saison pour faire ses preuves, alors que Haas F1 Team doit effectuer son entrée en F1 en 2016.3 pilotes pour 2 baquets chez Sauber Tout avait pourtant bien commencé. A l'issue des essais de la mi-février, près de Barcelone, le moteur Ferrari permettait au débutant (en GP) brésilien Nasr de boucler 159 tours au volant de sa monoplace, vendredi 27 février, soit plus que Nico Rosberg au volant de sa Mercedes (148 tours) pourtant considéré comme le stakhanoviste en ce domaine. Jusqu'à ce que le pilote d'essais 2014 Robert Van der Garde ne saisisse la justice, au début de mars, assurant qu'un volant de titulaire lui revenait de droit. La Cour suprême de Victoria lui a donné raison, jusqu'à débouter Sauber de son appel, le 11 mars. Il y a désormais trois pilotes, Marcus Ericsson, Felipe Nasr et Robert Van der Garde, pour deux volants. Gageons que Monisha Kaltenborn, qui était avocate avant de prendre les commandes de l'écurie suisse, trouvera un terrain d'entente.Lire aussi : Formule 1 : 3 pilotes pour 2 volants chez SauberRéglementation : après la révolution, l'évolution Chaque saison débute d'ordinaire par une énumération de nouvelles règles. Pas cette année. Après la révolution de 2014, les évolutions de 2015 se font à la marge. Rappelons, côté motorisation, la fin, il y a un an, des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d'énergie cinétique au freinage désormais couplé à une récupération de l'énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs ont été également bridés côté arrivée d'essence, ce qui a permis une baisse de 35 % de la consommation. Une motorisation reconduite, même si le dernier Salon de Genève (5-15 mars) a bruissé des rumeurs d'insatisfaction d'un certain Bernie Ecclestone et d'autres patrons de teams, favorables à une augmentation de la propulsion à 1 000 chevaux, en 2016 ou 2017. Autre évolution reconduite en 2015, afin d'éviter un sacre prématuré, comme Sebastian Vettel en 2011 et en 2013, les points du dernier Grand Prix, celui d'Abou Dhabi, sont doublés, passant de 25 à 50. Côté nouveautés, les pilotes n'ont droit qu'à quatre moteurs pour la saison, au lieu de cinq.Une crise financière, mais pas une crise de popularité La formule 1 est en crise. C'est ce qu'affirmait Bernie Ecclestone, patron de Formula One Management (FOM, la direction de la formule 1), il y a un mois. Même si le même Bernie, âgé tout de même de 84 ans, limitait cette crise à deux écuries quinze jours plus tard. Trop chère — Niki Lauda fixe le ticket d'entrée à une centaine de millions —, la F1 traverse effectivement une crise financière. La disparition de l'écurie Caterham en 2014 et le repêchage in extremis de Marussia l'attestent. Un sauvetage bienvenu, qui permet de conserver un plateau suffisamment important pour susciter l'intérêt. Conscient de cet enjeu, Jean Todt, président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) s'est d'ailleurs dit prêt, dans le New York Times du 6 mars, à ouvrir la porte à de nouvelles écuries et à « lancer un nouvel appel d'offres afin d'avoir une ou deux équipes supplémentaires ».La baisse d'audience en revanche se discute. Si l'on parle d'audiences télévisées, la perte de 25 millions de téléspectateurs (− 5,6 %), annoncée par Forbes au début de janvier, est relative, la formule 1 restant, avec 425 millions de téléspectateurs, le sport le plus regardé. Par ailleurs, cette diminution s'explique et se compense, comme l'a souligné Bernie Ecclestone dans Forbes. Depuis trois ans, de nombreux droits de retransmission sont en effet passés de chaînes publiques vers de chaînes à péage — ainsi, en France, Canal+ a ravi à TF1 l'exclusivité des droits —, ce qui induit une baisse quantitative des téléspectateurs, mais non qualitative. Pour faire simple, le téléspectateur qui paye pour voir de la F1 est plus motivé, plus attentif. Et ce « spectateur mobilisé », selon les termes de l'enquête, réjouit les annonceurs ; ainsi que les instances de la F1, qui récoltent des financements plus importants provenant de chaînes plus engagées, financièrement, et donc plus enclines à valoriser les courses : plus d'heures de retransmission, de meilleure qualité, avec moins d'interruptions publicitaires.La saison en chiffres 13-15 mars, Grand Prix de Melbourne. Le 13 mars à 2 h 30 et 6 h 30, le 14 à 4 heures, trois séances de qualifications de 7 à 8 heures, Grand Prix dimanche 15 à 7 heures.58 tours de 5,303 km, soit 307,574 km, avec les avantages (ambiance) et les inconvénients (piste étroite et bossée) inhérents à ce type de circuit, semi-permanent et situé en ville. 1'24''125. Record du tour établi par Michael Schumacher en 2004.1996. Premier Grand Prix d'Australie à Melbourne-Albert Park.99 dollars (91 euros). Prix d'accès pour la journée de dimanche (GP), gratuit pour les moins de 12 ans. Des tarifs calqués sur ceux de Sylverstone (Royaume-Uni) abaissés pour cette nouvelle saison. Plus largement : de 30 dollars (27,50 euros) par personne l'après-midi de jeudi à 370 dollars (340 euros) le pass 4 jours pour une famille. Plus de détails sur www.grandprix.com 10 écuries. Mercedes, Red Bull, Williams, Ferrari, Mclaren, Force India, Lotus, Toro Rosso, Sauber et Manor Marussia.20 Grands Prix. Australie (15 mars), Malaisie (29 mars), Chine (12 avril), Bahrein (19 avril), Espagne (10 mai), Monaco (24 mai), Canada (7 juin), Autriche (21 juin), Grande-Bretagne (5 juillet), Allemagne (19 juillet), Hongrie (26 juillet), Belgique (23 août), Italie (6 septembre), Singapour (20 septembre), Japon (27 septembre), Russie (11 octobre), Etats-Unis (25 octobre), Mexique (1er novembre), Brésil (15 novembre), Abou Dhabi (29 novembre). Le détail sur www.fia.comCatherine PacaryJournaliste au Monde 13.03.2015 à 22h55 • Mis à jour le13.03.2015 à 23h12 Monaco a facilement battu Bastia (3-0) au stade Louis-II, vendredi 13 mars en ouverture de la 29e journée de Ligue 1, et revient sur les talons du troisième, Marseille, à quatre jours de son 8e de finale retour de Ligue des champions. Le Sporting Club de Bastia s'attendait à un match compliqué sur la pelouse de Monaco, mais deux cartons rouges plus tard (Diakité à la 33e et Sio à la 73e), c'était devenu mission impossible.Il n'y a pas eu photo entre les deux équipes ce soir, et c'est très logiquement que l'ASM s'est imposée largement (3-0). Anthony Martial, auteur d'un doublé, a formé un duo d'attaque très complémentaire avec le jeune Matheus Carvalho (premier but en Ligue 1). Les hommes de Leonardo Jardim se sont même permis le luxe de rater un penalty par l'intermédiaire de Kurzawa.Guingamp gagne à NiceIls ont fini en roue libre en se contentant de gérer le tempo, en prévision de leur huitième de finale retour de Ligue des champions contre Arsenal (victoire 3-1 à l'aller à l'Emirates de Londres).Dans l'autre rencontre de la soirée, c'est Guingamp qui a réussi une belle opération en l'emportant 2-1 à Nice. Les Bretons, qui restaient sur trois défaites en L1, se sont bien repris grâce à un doublé de Mandanne (49e, 62e), face à des Niçois très brouillons et beaucoup trop inoffensifs malgré leur possession de balle et le but de Bauthéac (58e).L'équipe de Claude Puel est 15e, et se rapproche dangereusement de la zone rouge. Henri Seckel Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open… Indian Wells ? Le tournoi qui s'est ouvert jeudi 12 mars dans le sud de la Californie appartient, certes, à la catégorie des Masters 1000(*), à savoir les neuf rendez-vous les plus prestigieux après les quatre levées du Grand Chelem. D'aucuns le considèrent pourtant comme un cinquième tournoi du Grand Chelem officieux.C'est qu'Indian Wells est un cas à part. Qui n'a pas le prestige de Roland-Garros, mais qui a accueilli l'an passé plus de spectateurs (431 527) que le tournoi parisien (428 751, chiffre de 2013). Qui n'a pas la tradition de Wimbledon, mais qui s'étale sur plus d'hectares que l'institution londonienne (22 contre 17 – et 8,6 à Roland-Garros). Qui possède plus de courts que l'Open d'Australie (29 contre 24), parmi lesquels le Stadium, dont l'architecture octogonale ne réjouit peut-être pas les esthètes, mais qui est la deuxième plus grande arène de tennis du monde (16 100 spectateurs), derrière le Stadium Arthur-Ashe (22 500), où se joue la finale de l'US Open.A Indian Wells, 23 des 29 courts sont éclairés, et tous disposent du « hawk-eye », la technologie permettant de vérifier qu'une balle a touché ou non la ligne, dont peuvent ainsi bénéficier les grands joueurs dans le Stadium comme les « petits » sur les courts annexes. Le vent souffle parfois si fort dans la région qu'il est arrivé, une année, que la pièce lancée en l'air par l'arbitre pour le tirage au sort ne retombe jamais sur le terrain. Mais globalement, les joueurs raffolent de ce tournoi au soleil – au sortir d'une tournée européenne en indoor – avec vue sur les somptueuses montagnes de Santa Rosa, et apprécient son atmosphère particulièrement décontractée.Il n'y avait guère que Goran Ivanisevic pour râler. « C'est bien pour les vacances, pas pour le tennis, disait le Croate à propos d'Indian Wells en 1992. J'aime ce pays, mais je n'aime pas cet endroit. Je vais au lit à 21 heures, et je me réveille à 7, comme un vieux. C'est un endroit magnifique, c'est paradisiaque, mais il y a beaucoup de vieux. J'ai essayé les restaurants : on voit un ou deux jeunes clients, tous les autres ont 100 ans, ou 150. A chaque fois j'ai l'impression que quelqu'un va mourir dans le restaurant. »« Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? »Le tournoi californien est, avec celui de Miami, qui lui succède immédiatement dans le calendrier, le seul Masters 1000 qui s'étale sur dix jours ; les autres ne durent qu'une semaine. Son tableau compte 96 joueurs, contre 56 pour la concurrence (voire 48 à Bercy), et il ne viendrait à l'idée d'aucun de zapper « IW » : 47 des 50 meilleurs mondiaux sont présents cette année (seuls manquent les Français Tsonga et Monfils, et l'Argentin Mayer, tous blessés).Ce taux de participation élevé s'explique peut-être par le montant de la dotation : 5 381 235 dollars (5 110 000 euros), dont 900 000 (855 000 euros) pour le vainqueur – montants valables également chez les dames. Ces chiffres restent assez loin de ceux des Grand Chelem – Roland-Garros, le moins généreux des quatre, offrait l'an dernier une dotation de 11 552 000 euros dont, 1 650 000 pour le vainqueur (idem chez les dames) – mais bien supérieurs à ceux des autres Masters 1000 – 3 288 530 euros, dont 628 100 pour le vainqueur, à Monte-Carlo ou Paris-Bercy. « Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? » a un jour demandé Ion Tiriac, directeur du Masters 1000 de Madrid. Si un cinquième devait voir le jour, Indian Wells ferait un excellent candidat, ne serait-ce que par sa position dans le calendrier, au cœur du long tunnel entre l'Open d'Australie (janvier) et Roland-Garros (mai-juin).Proche des « Grand Chelem » par certains aspects, plus proche des Masters 1000 par d'autres – les matchs se jouent en deux sets gagnants, par exemple –, Indian Wells ne vise pas ce statut à tout prix. « Nous pensons que quatre tournois du Grand Chelem, c'est suffisant, dit Raymond Moore, cofondateur du tournoi. Ils ont tous plus d'un siècle d'histoire, nous ne sommes pas dans cette catégorie [le tournoi est né en 1987, l'Open d'Australie, plus jeune Grand Chelem, en 1905]. On veut être le meilleur tournoi du monde en dehors des quatre tournois du Grand Chelem. »Pas sûr, de toute façon, qu'il soit bien nécessaire de monter un cinquième tournoi du Grand Chelem, c'est-à-dire un cinquième tournoi long de deux semaines, dans un calendrier déjà surchargé. Et si oui, pourquoi aux Etats-Unis, qui en abritent déjà un, et pourquoi sur surface dure, ce qui est déjà le cas de deux des quatre « Majeurs » ? Certaines voix d'amateurs du tennis préfèrent s'élever pour réclamer une autre petite révolution, en forme de retour aux sources de ce sport : la mise en place d'un Masters 1000 sur herbe.(*) Indian Wells (dur), Miami (dur), Monte-Carlo (terre battue), Madrid (terre battue), Rome (terre battue), Montréal/Toronto en alternance (dur), Cincinnati (dur), Shanghaï (dur), Paris-Bercy (dur, indoor)Henri Seckel 14.03.2015 à 17h06 • Mis à jour le14.03.2015 à 17h36 Tony Gallopin (Lotto) a enlevé en solitaire la 6e et avant-dernière étape de Paris-Nice, samedi 14 mars, sur la Promenade des Anglais, le premier succès français depuis le départ.Gallopin a pris les commandes de la course à la veille du contre-la-montre final au col d'Eze avec 36 secondes d'avance sur l'Australien Richie Porte et 37 secondes sur le Polonais Michal Kwiatkowski, précédent porteur du maillot jaune.Parti à l'avant à 30 kilomètres de l'arrivée, le Français a précédé d'une trentaine de secondes un petit groupe de poursuivants réglé par le Slovène Simon Spilak devant le Portugais Rui Costa.Chrono décisif au col d'EzePorte et le Britannique Geraint Thomas, qui avaient distancé Kwiatkowski dans la dernière des six ascensions du jour, ont chuté dans la descente vers Nice et ont été repris par le champion du monde, en difficulté à plusieurs reprises dans la dernière heure.Dimanche, l'épreuve se conclut par un « chrono » sur le col d'Eze, long de 9,6 kilomètres. Gallopin, 26 ans, a porté l'an passé le maillot jaune du Tour pendant une journée et a gagné une étape, à Oyonnax. 14.03.2015 à 14h34 • Mis à jour le14.03.2015 à 15h11 Le Français Alexis Pinturault a remporté, samedi 14 mars, le slalom géant de la Coupe du monde de ski à Kranjska Gora (Slovénie), battant au finish l'Autrichien Marcel Hirscher.C'est la deuxième victoire en Coupe du monde du skieur de Courchevel cette saison, après le super combiné de Kitzbühel en janvier, et la neuvième de sa carrière. Le Français Thomas Fanara complète le podium à 93/100e.Pinturault, médaillé de bronze aux Mondiaux de Beaver Creek aux Etats-Unis, a construit sa victoire en remportant de façon spectaculaire la première manche. Il a réalisé le deuxième temps de la seconde manche pour finalement devancer de 68/100e Hirscher.L'Américain Ted Ligety, qui seul avant samedi avait partagé les victoires en géant avec Hirscher cette saison, est relégué en 4e position, à 1 s 88. L'Allemand Felix Neureuther est 5e à 1 s 98. A une épreuve de la fin de la Coupe du monde de géant, Ligety abandonne la deuxième place à Pinturault, et surtout la victoire finale à Hirscher. L'Autrichien compte 640 points et ne peut plus être rejoint.Petit globe pour Hirscher Il s'agit pour le skieur de Salzbourg de son quatrième petit globe - deux en slalom et désormais deux en géant. A 26 ans, il est aussi en position idéale pour remporter son quatrième grand globe d'affilée, une performance encore jamais réalisée.Avant les finales de Méribel, Hirscher devance de 124 points le Norvégien Kjetil Jansrud. Ce spécialiste des épreuves de vitesse avait fait le pari de s'aligner samedi au géant, mais il n'a pu obtenir mieux qu'une 23e place. Les chances de Jansrud de coiffer Hirscher au poteau paraissent d'autant plus minces que l'Autrichien est le grand favori du slalom organisé dimanche à Kranjska Gora.La course s'est déroulée dans d'excellentes conditions, avec une neige jugée très rapide par les concurrents sur cette piste située aux confins de la Slovénie, de l'Autriche et de l'Italie. Catherine Pacary Le Grand Prix de Melbourne, qui se joue dimanche en Australie, marque le début de la nouvelle saison de formule 1. Le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, qui a réalisé samedi le meilleur temps des qualifications, partira en pole position, à côté de son coéquipier allemand NIco Rosberg. Avant ce premier Grand Prix,  interrogations récurrentes, rumeurs et coups de théâtre ont bercé la période de repos. Premiers tours de chauffe de la saison en dix informations.Une saison 2015 pas courue d'avance Certes, les essais d'hiver, à Jerez, puis sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone (27 février-1er mars), ont fait apparaître une suprématie des moteurs Mercedes, écurie double championne du monde en titre, pilote (Lewis Hamilton) et constructeur. Le vice-champion du monde Nico Rosberg et le Britannique y ont réussi les deux meilleurs temps cumulés, devant les deux Williams à moteur... Mercedes, de Valtteri Bottas et de Felipe Massa. La tendance s'est confirmée lors du prologue de Melbourne, vendredi 13 mars, Nico Rosberg signant les meilleurs temps des deux séances d'essais libres, soit une seconde de mieux que son coéquipier. L'objectif de Mercedes est simple : rejoindre Renault et obtenir un second titre constructeur d'affilée.Rien n'est toutefois acquis, même pour les flèches d'or. Au premier rang des autres prétendants au titre, Ferrari, qui a débauché Sebastian Vettel et tout changé pour s'adapter au quadruple champion du monde. La Scuderia roule pour gagner. Vendredi, devant un public australien tout acquis, l'écart entre les deux pilotes Mercedes et ceux de Ferrari (Vettel et Kimi Räikkönen) n'était que de six dixièmes en deuxième séance. Chez McLaren, l'excitation du retour des moteurs Honda a été éclipsée par la sortie de piste a priori bénigne de Fernando Alonso, dimanche 21 février. Forfait pour le Grand Prix de rentrée, il est remplacé par Kevin Magnussen. Dans le camp Renault, Red Bull Racing mise sur l'Australien Daniel Ricciardo, trois fois victorieux en 2014, même s'il a relativement déçu, vendredi, en réalisant le 10e chrono en première séance.Post-scriptum : quant à la domination des pilotes, accusée de tuer le suspense dans l'œuf, les cinq titres d'affilée de Michael Schumacher (de 2000 à 2004) sur Ferrari n'ont pas empêché le public de s'enflammer. De même, la décennie suivante, sous l'ère Sebastian Vettel, vainqueur quatre fois de suite (2010 à 2013) à bord de sa Red Bull-Renault...Hamilton-Rosberg, rivalement vôtre  Et si la saison de F1 se limitait à une simple rivalité de coéquipiers, sous-entendu chez Mercedes ? Loin d'être un moins-disant, cet affrontement sportif s'annonce passionnant. Lewis Hamilton et Nico Rosberg, c'est un peu Roger Federer et Rafael Nadal — dixit le vice champion du monde — ou Tony Curtis et Roger Moore. Le brun aux origines modestes, phénomène du volant depuis son plus jeune âge, poussé par un père qui n'a pas compté les sacrifices pour la réussite de son fils, déjà sacré deux fois (2008-2014) ; le riche blond qui a grandi à Monaco, d'un père pilote, Keke Rosberg (titre mondial en 1982) ; le champion du monde de F1 en titre et son dauphin.Lire aussi : Lewis Hamilton, champion du monde de F1Et : Nico Rosberg revient dans la course au titreCette rage de gagner est-elle présente chez Nico Rosberg ? « Quand je viens sur un circuit et que je vois les voitures rouler (...), je me dis : “C'est de la folie !” », confiait le Monégasque d'adoption dans un entretien à L'Equipe Magazine du 7 mars. Bientôt trentenaire, le 27 juin, et père pour la première fois en août, Nico Rosberg se trouve chanceux. Chanceux d'avoir si rapidement accepté sa défaite à Abou Dhabi l'été dernier, et par là même la perte du titre. Même les provocations verbales de son ami d'enfance Lewis ne l'ont pas fait réagir plus que ça, après l'accrochage d'août 2014 à Spa-Francorchamps, en Belgique. « J'ai encore l'impression que ça va être très serré entre Lewis et moi, et tant mieux, a déclaré, vendredi 13, Nico Rosberg à l'issue des essais. C'est un grand pilote, donc je n'ai pas le droit de me rater dans mes réglages. » A suivre.La F1 cherche sa nouvelle star Avec Sebastian Vettel, quatre fois champion du monde de 2010 à 2013, la F1 croyait enfin tenir le successeur dans le cœur des spectateurs de Michael Schumacher, disparu des paddocks après son dramatique accident... de ski, à Méribel, en décembre 2013. Mais « Baby Schumi » n'est pas Schumi.Lire aussi : Un an après, le flou persiste sur l’état de santé de Michael SchumacherMais un pilote allemand ne remplace pas forcément un pilote allemand, et « Baby Schumi » n'est pas Schumi. En 2014, le passage de Vettel chez Ferrari s'est conclu par une 5e place. Rien de très motivant. Au point que le Grand Prix d'Allemagne a, un temps, été remis en cause, Nürburgring, dont c'était le « tour » d'accueillir la compétition — en alternance avec Hockenheim — arguant d'une baisse d'intérêt du public et d'un manque d'argent. Avoir, côté constructeur, Mercedes en super favori et, chez les pilotes, Sébastien Vettel, difficile toutefois de faire plus belle affiche allemande ! « Nürburgring est inscrit à l'agenda de la FIA, non ? », a succintement répondu Jean Todt, patron de la Fédération internationale de l'automobile, contacté début mars. Avec Sébastien Vettel encore, l'on pensait avoir rencontré le recordman de la précocité : né le 3 juillet 1987, plus jeune pilote à mener une course (au Japon), plus jeune vainqueur d'une course (à Monza, il a rejoint Toro Rosso en 2008), plus jeune poleman de l'histoire... C'était sans compter sur l'apparition en 2015 du « pilote mineur » Max Verstappen. A seulement 17 ans et 166 jours, le Néerlandais prend d'ores et déjà le titre, dimanche sur la grille de départ au volant d'une Toro Rosso, de plus jeune pilote de l'histoire de la F1. Un titre qu'il devrait conserver puisque, à partir de 2016, il faudra être âgé de 18 ans pour obtenir sa Super Licence. « Je pense que mon fils fera une bien meilleure carrière que moi », a assuré son père, Jos Verstappen, lui-même ancien pilote de F1 — deux places sur le podium en 107 Grands Prix. Lire la rencontre avec : Max Verstappen, le pilote sans permisL'inconnue Alonso Fernando Alonso a eu l'honneur de mettre sur le circuit la première McLaren-Honda depuis 1992, lors des essais à Jeres, en Espagne. Certes, des observateurs avaient alors noté les débuts difficiles de la MP4-30. En douze journées d'essai, elle avait roulé trois fois moins (380 tours) que Mercedes-AMG (1 300 tours). Avant dimanche 21 février, jour où le pilote espagnol est héliporté du circuit de Catalunya, à Montmelo, près de Barcelone, après une sortie de piste qui reste inexpliquée. L'enquête commandée par la FIA est en cours. Hospitalisé trois jours, Fernando Alonso a été déclaré forfait d'abord pour les essais puis pour le GP de Melbourne.Lire aussi : Alonso forfait pour l'ouverture de la saisonSelon le quotidien El Pais du 5 mars, le pilote McLaren pensait être en 1995 et avoir 13 ans quand il s'est réveillé à l'hôpital. « Je suis Fernando. Je cours en karting et je veux être un pilote de formule 1 », aurait-il dit aux médecins. Il est toutefois annoncé pour le GP de Malaisie. Un défi de plus pour le pilote de 33 ans, qui, malgré tout son talent et son travail acharné, a quitté en 2014 Ferrari après cinq saisons sans titre et pris le risque de retourner chez McLaren, où son premier passage, en 2007, face au débutant Lewis Hamilton, avait tourné court.L'inconnue française Côté français, Alain Prost conjugue depuis longtemps son impressionnant palmarès au passé : 106 podiums pour 199 Grands Prix courus, 4 fois champion du monde, en 1985, 1986, 1989 et 1993. Depuis, le dernier Français à avoir remporté un GP est Olivier Panis, à Monaco, en 1996. Aujourd'hui, côté pilote, les espoirs tricolores reposent sur les épaules du seul Franco-Suisse Romain Grosjean, qui rêve d'une première victoire. Alors qu'il avait terminé septième du Championnat du monde en 2013, le pilote Lotus a vécu une saison 2014 désastreuse, principalement pour des raisons techniques : 14e du championnat, avec 8 points. Depuis, son écurie a changé de motoriste, troquant ses Renault pour des Mercedes, les meilleurs du plateau. Du coup, « l'humeur est bien meilleure, et les objectifs plus élevés ». « Le premier, c'est d'être dans les points, a expliqué Romain Grosjean, la veille des qualifications de samedi, puis le Top 5, puis le podium. Il faut prendre les choses étape par étape, c'est le meilleur moyen d'y arriver. » Une ambition qui va être suivie et commentée de près par un autre Français, Jean Alesi. A 50 ans, l''ancien pilote de la Scuderia fait en effet ses débuts de consultant dans « Formule One », le magazine dédié de Canal +, diffusé en clair à 18 heures.Côté motoriste, Renault possède déjà un palmarès envié de double champion du monde constructeur d'affilée (2005 et 2006), avec Fernando Alonso au volant. Et rappelons que le quadruple champion du monde Sebastien Vettel pilotait une Red Bull à moteur Renault (2010-2013). Mais aujourd'hui, la marque au losange doit faire ses preuves. Le changement de moteur sur la Red Bull de Daniel Ricciardo, vendredi 13 mars sur le circuit d'Albert Park, a privé le pilote australien de sa deuxième séance d'essais à domicile.Une femme pilote, avec une femme Elle ne sera pas sur la grille de départ dimanche, et pour cause : il n'y a que des hommes. Vous allez néanmoins entendre parler d'elle : Susie Wolff, seule femme, cette saison, à piloter une formule 1, avec le statut de pilote d'essai officielle, par ailleurs épouse de Toto Wolff, le patron de Mercedes-AMG. C'est néanmoins une autre écurie qui lui a donné sa chance, une autre femme, Claire Williams, la fille de sir Franck. L'été dernier, Susie Wolff n'était que « pilote développement ». Le 20 février, l'Ecossaise de 32 ans a découvert la nouvelle FW37 (à moteur Mercedes) sur le circuit de Catalogne, près de Barcelone. Elle a fait son travail en bouclant 86 tours, soit plus d'une distance de course. Le petit accrochage avec la Sauber pilotée par Nasr n'a pas entamé son enthousiasme « Ce sont des choses qui peuvent arriver, a-t-elle déclaré à l'AFP, vous devez l'accepter et continuer à avancer. » Sa prochaine sortie est programmée vendredi 8 mai, lors des premiers essais libres du Grand Prix d'Espagne, puis lors des essais privés de la semaine suivante, après la course. Ses deux autres sorties officielles auront lieu la semaine après le GP d'Autriche, sur le circuit de Spielberg, en essais privés, puis lors de la première séance d'essais libres du GP de Grande-Bretagne, au début de juillet sur le circuit de Silverstone.(Manor) Marussia ressuscitée 2014, octobre noir : Jules Bianchi est victime d'un grave accident au GP du Japon et Marussia dépose son bilan sans avoir pu courir les trois dernières courses de la saison. L'on croit Marussia perdue. Jusqu'à ce que surgisse Stephen Fitzpatrick, « entrepreneur de l'année 2014 » au Royaume-Uni en raison du succès météorique de sa société de distribution d'énergie, Ovo Energy. Sur les cendres de l'ex-Virgin F1 et de l'ex-Marussia F1 renaît Manor Marussia. « J'ai longtemps eu l'ambition de posséder une écurie de F1 (...). Je ne m'attendais pas à ce que cela arrive dès 2015 », explique simplement l'industriel, qui tient à préciser qu'il est conscient des défis à relever et de la masse d'argent à investir. Après le départ du pilote Britannique Max Chilton (pour devenir le 9e et dernier pilote de Nissan lors des prochaines Vingt-Quatre Heures du Mans), l'équipe annonce l'arrivée de Will Stevens (23 ans), avant même qu'il ait sa super licence, et de l'Espagnol Roberto Merhi. A 23 ans, venu de la formule 3, ce dernier fait ici ses débuts en GP. Manor Marussia a une saison pour faire ses preuves, alors que Haas F1 Team doit effectuer son entrée en F1 en 2016.3 pilotes pour 2 baquets chez Sauber Tout avait pourtant bien commencé. A l'issue des essais de la mi-février, près de Barcelone, le moteur Ferrari permettait au débutant (en GP) brésilien Nasr de boucler 159 tours au volant de sa monoplace, vendredi 27 février, soit plus que Nico Rosberg au volant de sa Mercedes (148 tours) pourtant considéré comme le stakhanoviste en ce domaine. Jusqu'à ce que le pilote d'essais 2014 Robert Van der Garde ne saisisse la justice, au début de mars, assurant qu'un volant de titulaire lui revenait de droit. La Cour suprême de Victoria lui a donné raison, jusqu'à débouter Sauber de son appel, le 11 mars. Il y a désormais trois pilotes, Marcus Ericsson, Felipe Nasr et Robert Van der Garde, pour deux volants. Gageons que Monisha Kaltenborn, qui était avocate avant de prendre les commandes de l'écurie suisse, trouvera un terrain d'entente.Lire aussi : Formule 1 : 3 pilotes pour 2 volants chez SauberRéglementation : après la révolution, l'évolution Chaque saison débute d'ordinaire par une énumération de nouvelles règles. Pas cette année. Après la révolution de 2014, les évolutions de 2015 se font à la marge. Rappelons, côté motorisation, la fin, il y a un an, des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d'énergie cinétique au freinage désormais couplé à une récupération de l'énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs ont été également bridés côté arrivée d'essence, ce qui a permis une baisse de 35 % de la consommation. Une motorisation reconduite, même si le dernier Salon de Genève (5-15 mars) a bruissé des rumeurs d'insatisfaction d'un certain Bernie Ecclestone et d'autres patrons de teams, favorables à une augmentation de la propulsion à 1 000 chevaux, en 2016 ou 2017. Autre évolution reconduite en 2015, afin d'éviter un sacre prématuré, comme Sebastian Vettel en 2011 et en 2013, les points du dernier Grand Prix, celui d'Abou Dhabi, sont doublés, passant de 25 à 50. Côté nouveautés, les pilotes n'ont droit qu'à quatre moteurs pour la saison, au lieu de cinq.Une crise financière, mais pas une crise de popularité La formule 1 est en crise. C'est ce qu'affirmait Bernie Ecclestone, patron de Formula One Management (FOM, la direction de la formule 1), il y a un mois. Même si le même Bernie, âgé tout de même de 84 ans, limitait cette crise à deux écuries quinze jours plus tard. Trop chère — Niki Lauda fixe le ticket d'entrée à une centaine de millions —, la F1 traverse effectivement une crise financière. La disparition de l'écurie Caterham en 2014 et le repêchage in extremis de Marussia l'attestent. Un sauvetage bienvenu, qui permet de conserver un plateau suffisamment important pour susciter l'intérêt. Conscient de cet enjeu, Jean Todt, président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) s'est d'ailleurs dit prêt, dans le New York Times du 6 mars, à ouvrir la porte à de nouvelles écuries et à « lancer un nouvel appel d'offres afin d'avoir une ou deux équipes supplémentaires ».La baisse d'audience en revanche se discute. Si l'on parle d'audiences télévisées, la perte de 25 millions de téléspectateurs (− 5,6 %), annoncée par Forbes au début de janvier, est relative, la formule 1 restant, avec 425 millions de téléspectateurs, le sport le plus regardé. Par ailleurs, cette diminution s'explique et se compense, comme l'a souligné Bernie Ecclestone dans Forbes. Depuis trois ans, de nombreux droits de retransmission sont en effet passés de chaînes publiques vers de chaînes à péage — ainsi, en France, Canal+ a ravi à TF1 l'exclusivité des droits —, ce qui induit une baisse quantitative des téléspectateurs, mais non qualitative. Pour faire simple, le téléspectateur qui paye pour voir de la F1 est plus motivé, plus attentif. Et ce « spectateur mobilisé », selon les termes de l'enquête, réjouit les annonceurs ; ainsi que les instances de la F1, qui récoltent des financements plus importants provenant de chaînes plus engagées, financièrement, et donc plus enclines à valoriser les courses : plus d'heures de retransmission, de meilleure qualité, avec moins d'interruptions publicitaires.La saison en chiffres 13-15 mars, Grand Prix de Melbourne. Le 13 mars à 2 h 30 et 6 h 30, le 14 à 4 heures, trois séances de qualifications de 7 à 8 heures, Grand Prix dimanche 15 à 7 heures.58 tours de 5,303 km, soit 307,574 km, avec les avantages (ambiance) et les inconvénients (piste étroite et bossée) inhérents à ce type de circuit, semi-permanent et situé en ville. 1'24''125. Record du tour établi par Michael Schumacher en 2004.1996. Premier Grand Prix d'Australie à Melbourne-Albert Park.99 dollars (91 euros). Prix d'accès pour la journée de dimanche (GP), gratuit pour les moins de 12 ans. Des tarifs calqués sur ceux de Sylverstone (Royaume-Uni) abaissés pour cette nouvelle saison. Plus largement : de 30 dollars (27,50 euros) par personne l'après-midi de jeudi à 370 dollars (340 euros) le pass 4 jours pour une famille. Plus de détails sur www.grandprix.com 10 écuries. Mercedes, Red Bull, Williams, Ferrari, Mclaren, Force India, Lotus, Toro Rosso, Sauber et Manor Marussia.20 Grands Prix. Australie (15 mars), Malaisie (29 mars), Chine (12 avril), Bahrein (19 avril), Espagne (10 mai), Monaco (24 mai), Canada (7 juin), Autriche (21 juin), Grande-Bretagne (5 juillet), Allemagne (19 juillet), Hongrie (26 juillet), Belgique (23 août), Italie (6 septembre), Singapour (20 septembre), Japon (27 septembre), Russie (11 octobre), Etats-Unis (25 octobre), Mexique (1er novembre), Brésil (15 novembre), Abou Dhabi (29 novembre). Le détail sur www.fia.comCatherine PacaryJournaliste au Monde 13.03.2015 à 22h55 • Mis à jour le13.03.2015 à 23h12 Monaco a facilement battu Bastia (3-0) au stade Louis-II, vendredi 13 mars en ouverture de la 29e journée de Ligue 1, et revient sur les talons du troisième, Marseille, à quatre jours de son 8e de finale retour de Ligue des champions. Le Sporting Club de Bastia s'attendait à un match compliqué sur la pelouse de Monaco, mais deux cartons rouges plus tard (Diakité à la 33e et Sio à la 73e), c'était devenu mission impossible.Il n'y a pas eu photo entre les deux équipes ce soir, et c'est très logiquement que l'ASM s'est imposée largement (3-0). Anthony Martial, auteur d'un doublé, a formé un duo d'attaque très complémentaire avec le jeune Matheus Carvalho (premier but en Ligue 1). Les hommes de Leonardo Jardim se sont même permis le luxe de rater un penalty par l'intermédiaire de Kurzawa.Guingamp gagne à NiceIls ont fini en roue libre en se contentant de gérer le tempo, en prévision de leur huitième de finale retour de Ligue des champions contre Arsenal (victoire 3-1 à l'aller à l'Emirates de Londres).Dans l'autre rencontre de la soirée, c'est Guingamp qui a réussi une belle opération en l'emportant 2-1 à Nice. Les Bretons, qui restaient sur trois défaites en L1, se sont bien repris grâce à un doublé de Mandanne (49e, 62e), face à des Niçois très brouillons et beaucoup trop inoffensifs malgré leur possession de balle et le but de Bauthéac (58e).L'équipe de Claude Puel est 15e, et se rapproche dangereusement de la zone rouge. Henri Seckel Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open… Indian Wells ? Le tournoi qui s'est ouvert jeudi 12 mars dans le sud de la Californie appartient, certes, à la catégorie des Masters 1000(*), à savoir les neuf rendez-vous les plus prestigieux après les quatre levées du Grand Chelem. D'aucuns le considèrent pourtant comme un cinquième tournoi du Grand Chelem officieux.C'est qu'Indian Wells est un cas à part. Qui n'a pas le prestige de Roland-Garros, mais qui a accueilli l'an passé plus de spectateurs (431 527) que le tournoi parisien (428 751, chiffre de 2013). Qui n'a pas la tradition de Wimbledon, mais qui s'étale sur plus d'hectares que l'institution londonienne (22 contre 17 – et 8,6 à Roland-Garros). Qui possède plus de courts que l'Open d'Australie (29 contre 24), parmi lesquels le Stadium, dont l'architecture octogonale ne réjouit peut-être pas les esthètes, mais qui est la deuxième plus grande arène de tennis du monde (16 100 spectateurs), derrière le Stadium Arthur-Ashe (22 500), où se joue la finale de l'US Open.A Indian Wells, 23 des 29 courts sont éclairés, et tous disposent du « hawk-eye », la technologie permettant de vérifier qu'une balle a touché ou non la ligne, dont peuvent ainsi bénéficier les grands joueurs dans le Stadium comme les « petits » sur les courts annexes. Le vent souffle parfois si fort dans la région qu'il est arrivé, une année, que la pièce lancée en l'air par l'arbitre pour le tirage au sort ne retombe jamais sur le terrain. Mais globalement, les joueurs raffolent de ce tournoi au soleil – au sortir d'une tournée européenne en indoor – avec vue sur les somptueuses montagnes de Santa Rosa, et apprécient son atmosphère particulièrement décontractée.Il n'y avait guère que Goran Ivanisevic pour râler. « C'est bien pour les vacances, pas pour le tennis, disait le Croate à propos d'Indian Wells en 1992. J'aime ce pays, mais je n'aime pas cet endroit. Je vais au lit à 21 heures, et je me réveille à 7, comme un vieux. C'est un endroit magnifique, c'est paradisiaque, mais il y a beaucoup de vieux. J'ai essayé les restaurants : on voit un ou deux jeunes clients, tous les autres ont 100 ans, ou 150. A chaque fois j'ai l'impression que quelqu'un va mourir dans le restaurant. »« Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? »Le tournoi californien est, avec celui de Miami, qui lui succède immédiatement dans le calendrier, le seul Masters 1000 qui s'étale sur dix jours ; les autres ne durent qu'une semaine. Son tableau compte 96 joueurs, contre 56 pour la concurrence (voire 48 à Bercy), et il ne viendrait à l'idée d'aucun de zapper « IW » : 47 des 50 meilleurs mondiaux sont présents cette année (seuls manquent les Français Tsonga et Monfils, et l'Argentin Mayer, tous blessés).Ce taux de participation élevé s'explique peut-être par le montant de la dotation : 5 381 235 dollars (5 110 000 euros), dont 900 000 (855 000 euros) pour le vainqueur – montants valables également chez les dames. Ces chiffres restent assez loin de ceux des Grand Chelem – Roland-Garros, le moins généreux des quatre, offrait l'an dernier une dotation de 11 552 000 euros dont, 1 650 000 pour le vainqueur (idem chez les dames) – mais bien supérieurs à ceux des autres Masters 1000 – 3 288 530 euros, dont 628 100 pour le vainqueur, à Monte-Carlo ou Paris-Bercy. « Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? » a un jour demandé Ion Tiriac, directeur du Masters 1000 de Madrid. Si un cinquième devait voir le jour, Indian Wells ferait un excellent candidat, ne serait-ce que par sa position dans le calendrier, au cœur du long tunnel entre l'Open d'Australie (janvier) et Roland-Garros (mai-juin).Proche des « Grand Chelem » par certains aspects, plus proche des Masters 1000 par d'autres – les matchs se jouent en deux sets gagnants, par exemple –, Indian Wells ne vise pas ce statut à tout prix. « Nous pensons que quatre tournois du Grand Chelem, c'est suffisant, dit Raymond Moore, cofondateur du tournoi. Ils ont tous plus d'un siècle d'histoire, nous ne sommes pas dans cette catégorie [le tournoi est né en 1987, l'Open d'Australie, plus jeune Grand Chelem, en 1905]. On veut être le meilleur tournoi du monde en dehors des quatre tournois du Grand Chelem. »Pas sûr, de toute façon, qu'il soit bien nécessaire de monter un cinquième tournoi du Grand Chelem, c'est-à-dire un cinquième tournoi long de deux semaines, dans un calendrier déjà surchargé. Et si oui, pourquoi aux Etats-Unis, qui en abritent déjà un, et pourquoi sur surface dure, ce qui est déjà le cas de deux des quatre « Majeurs » ? Certaines voix d'amateurs du tennis préfèrent s'élever pour réclamer une autre petite révolution, en forme de retour aux sources de ce sport : la mise en place d'un Masters 1000 sur herbe.(*) Indian Wells (dur), Miami (dur), Monte-Carlo (terre battue), Madrid (terre battue), Rome (terre battue), Montréal/Toronto en alternance (dur), Cincinnati (dur), Shanghaï (dur), Paris-Bercy (dur, indoor)Henri Seckel 13.03.2015 à 14h41 • Mis à jour le13.03.2015 à 14h44 Pendant que 6 000 athlètes, pratiquant une vingtaine de sports, essaieront d’obtenir une médaille d’or aux Jeux européens, organisés à Bakou du 12 au 28 juin, l’opposition politique azerbaïdjanaise s’efforcera de montrer à la communauté internationale les atteintes contre la liberté d’expression du gouvernement du président Ilham Aliev.Selon les rapports publiés par Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI), au moins 35 défenseurs des droits humains, militants politiques et civils, journalistes et blogueurs ont été arrêtés ou emprisonnés en 2014. Un des cas les plus connus est celui de Leyla Yunus, 60 ans, critique véhémente du gouvernement arrêtée en juillet 2014, quelques jours après avoir appelé au boycott des Jeux européens en raison du bilan déplorable du régime en matière de droits humains.Bakou accentue la répression des voix indépendantesLes Jeux européens, une compétition créée par les Comités olympiques européens en 2012, offrent des places qualificatives pour les Jeux olympiques de 2016 dans onze disciplines. « Je suis content que les jeux se déroulent à Bakou parce que grâce à cela on pourra savoir ce qui se passe réellement en termes de répression », affirme Agil Khalil, journaliste du quotidien Azadliq et réfugié politique en France depuis 2008 après avoir été poignardé à la suite d’une publication sur la corruption de l’appareil judiciaire. Il continue à travailler pour le quotidien et pense que « la situation a empiré » depuis qu’il est parti.« Violation flagrante de la charte olympique »« La répression […] constitue une violation flagrante de la lettre et de l’esprit des principes de la Charte olympique relatifs à la liberté de la presse et à la dignité humaine », rappelle Jane Buchanan, directrice adjointe de la division Europe et Asie centrale de HRW. Cela risque de poser des problèmes directs pour les médias européens qui couvriront la compétition. Toutes les stations de radio étrangères, y compris la BBC et Voice of America, ont été bannies des fréquences FM depuis 2009.Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français a visité Bakou six fois pour observer l’avancée des travaux : « Je pense qu’il y a un décalage avec ce qu’on dit et ce qui se passe. Je n’ai pas eu ce sentiment [de répression], il n’y a pas de policiers dans tous les coins des rues. »Stratégie géopolitiqueL’Azerbaïdjan a amorcé cette stratégie géopolitique de projection d’une image progressiste et moderne au niveau international en 2012, avec l’organisation de l’Eurovision. « Personne ne doit être dupé par le faste et le prestige du spectacle que donne l’Azerbaïdjan sur le plan international pour se forger une réputation irréprochable et attirer les capitaux étrangers », réagit John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’AI. Au-delà de la répression, les dépenses effectuées par Bakou pour organiser la compétition font aussi grincer des dents. L’Azerbaïdjan a ainsi pris en charge les frais des transports pour les cinquante équipes participantes, une pratique inhabituelle. Lors des Jeux olympiques de 2012, Londres payait seulement les frais d’hébergement. Denis Masseglia a confirmé que la délégation française recevrait les deux tiers des frais de transport.Or le financement des Jeux grève le budget du pays. « Le budget de l’Etat est de 19 milliards de dollars [18 milliards d’euros]. Les Jeux européens coûtent 8 milliards de dollars alors que le salaire moyen d’un médecin ou d’un professeur se situe entre 150 et 200 dollars par mois. C’est facile d’imaginer la mauvaise humeur d’une grande partie de la société face à cette générosité du gouvernement », explique Gultakin Hajibayli, opposante et présidente du Comité international du Conseil national des forces démocratiques d’Azerbaïdjan. Ali Karimli, figure forte de l’opposition et président du Parti Front Populaire d’Azerbaïdjan remarque que « c’est trois fois plus que ce que le gouvernement a investi en éducation, santé et science ».Les régimes autoritaires n’effraient pas les grandes compétitions sportives1934 : Coupe du monde de football en Italie, sous la dictature de Benito Mussolini.1936 : Jeux olympiques de Berlin, sous la dictature d’Adolf Hitler.1968 : Jeux olympiques de Mexico, dix jours après le massacre de Tlatelolco.1978 : Coupe du monde de football en Argentine, sous la dictature militaire de Jorge Videla.2008 : Jeux olympiques de Pékin. Amnesty International dénonce la répression les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les avocats.2014 : Jeux olympiques d’Hiver de Sotchi (Russie). Des syndicalistes, des écologistes, des militants de gauche sont emprisonnés ou poursuivis.2018 : Coupe du monde de football en Russie.2022 : Coupe du monde de football au Qatar.Andres Quintero 13.03.2015 à 11h21 • Mis à jour le13.03.2015 à 12h31 La qualification du Paris-Saint-Germain pour les quarts de finale de la Ligue des champions, arrachée mercredi sur la pelouse de Chelsea, a permis au club parisien – et à ses supporteurs – de connaître ses émotions les plus fortes depuis que le Qatar en est devenu propriétaire, à l'été 2011. Mais le « Président » Laurent Blanc et le président Nasser Al-Khelaïfi ont chacun des dossiers compliqués à gérer d'ici le prochain tour, le 14 ou 15 avril.Un calendrier (très) encombréVoilà un vrai problème de riche. Toujours en course sur les quatre tableaux – Ligue des champions, Ligue 1, Coupe de France et Coupe de la Ligue –, les Parisiens vont connaître un printemps surchargé. Le début du mois d'avril s'annonce gargantuesque.Entre le 5 et le 15 de ce mois, le PSG a quatre matchs au programme, et non des moindres : un choc de championnat le 5 avril à Marseille, une demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne trois jours plus tard, une finale de Coupe de la Ligue face à Bastia le 11 et un quart de finale de Ligue des champions le 14 ou le 15.Pour alléger ce calendrier, propice aux blessures, les dirigeants parisiens ont demandé à la Fédération française de football de décaler la rencontre de Coupe de France face à Saint-Etienne, mais encore faut-il réussir à trouver une date qui convienne à tout le monde et soit possible. Cela s'annonce très compliqué, selon la Ligue et la Fédération, d'autant plus que le PSG doit déjà trouver une date pour sa rencontre face à Metz, reportée en raison de la finale de la Coupe de la Ligue.Dans le « pire » des cas – éliminations en quarts de finale de la Ligue des champions et en demi-finale de la Coupe de France –, le PSG disputera 15 matchs, dont dix de championnat, d'ici le 23 mai, date de la dernière journée de Ligue 1. Dans la « meilleure » des hypothèses – si le club atteint la finale dans toutes les coupes –, il lui faudra disputer 19 rencontres. A titre de comparaison, Lyon et Marseille, encore dans la course au titre en Ligue 1, n'ont plus que dix matchs de championnat à disputer durant la même période.Face à ce programme de stakhanovistes, le PSG ne pourra pas s'appuyer sur un « banc » si fourni que cela. Et les blessures du Brésilien Lucas Moura – qui devrait revenir début avril – et de l'Ivoirien Serge Aurier réduisent les possibilités de turnover.Plus belle La vie... sans « Ibra » ni Verratti ?Grâce à son tacle, plus idiot que méchant, sur Oscar à la demi-heure de jeu mercredi, Zlatan Ibrahimovic, directement expulsé, a gagné le droit de regarder depuis les tribunes le quart de finale aller du PSG (14 ou 15 avril) au moins (la commission de discipline étudiera son cas jeudi prochain). Un sale coup pour ses coéquipiers ? Pas forcément.Le banc parisien n'est peut-être pas le plus fourni d'Europe, mais il n'est pas totalement misérable non plus. Laurent Blanc pourra en faire sortir Lucas Moura s'il est remis – ou Ezequiel Lavezzi si ça n'est pas le cas – et l'envoyer sur le flanc droit de l'attaque, tandis que Javier Pastore occupera le côté gauche, et qu'Edinson Cavani prendra la place de Zlatan en pointe. Cela dit, libre à l'entraîneur parisien de tenter le coup de poker ultime en lançant Jean-Christophe Bahebeck dans le très grand bain européen.En tout cas, cette année, l'absence d'Ibrahimovic, enquiquiné par une blessure au talon, n'a pas empêché le PSG de gagner. Au contraire, l'équipe s'est montrée plus efficace sans sa vedette suédoise – 11 victoires en 16 matchs (68 %) – qu'avec elle – 16 sur 28 (57 %). Alors oui, Paris n'aura pas toujours la chance de voir ses deux défenseurs centraux marquer sur corner. Mais le PSG a réussi ses deux coups d'éclat (doit-on parler d'exploit ?) de la saison – victoire sur le FC Barcelone (3-2) au premier tour, match nul à Chelsea en huitièmes – sans Zlatan.Sans Zlatan, mais pas sans Verratti. Or, le petit hibou italien loupera aussi le quart de finale aller, à cause de son carton jaune reçu face à Chelsea. Et son absence semble presque plus embarrassante que celle du géant suédois, tant il se montre précieux au milieu de terrain cette saison.Yohan Cabaye, qui revient de blessure, et Adrien Rabiot, du haut de ses 20 ans (il les fêtera le 3 avril), devront avoir les épaules solides pour pallier l'absence du génial Italien aux côtés de Blaise Matuidi et Thiago Motta. Laurent Blanc peut aussi choisir de faire monter David Luiz au milieu, de replacer Marquinhos en défense centrale à côté de Thiago Silva, et de titulariser Gregory van der Wiel sur le flanc droit de la défense. L'entraîneur parisien a un mois pour régler ce casse-tête.Laurent Blanc sur le banc (éjectable ?)Au début de l'année, après les trois seules défaites de la saison du PSG en un mois à Barcelone, Guingamp et Bastia, l'hypothèse d'un maintien de Laurent Blanc sur le banc parisien l'an prochain était aussi farfelue que celle de son arrivée en 2013. Mais un duel gagné contre une équipe entraînée par José Mourinho vous pose un entraîneur. Le Guardian ne s'y trompe pas, dans son analyse d'après match : « Laurent Blanc a prouvé sa valeur aux propriétaires qataris (...). C'est le genre de résultat qui permet à n'importe quel entraîneur de rester en poste. »Depuis qu'ils l'ont embauché après avoir essuyé les refus de tout ce que l'Europe compte d'entraîneurs, les propriétaires qataris ne sont pas convaincus que Laurent Blanc a l'étoffe pour emmener leur club au seul titre qui les intéresse vraiment, la Ligue des champions. Mais Blanc a peut-être passé son brevet d'entraîneur aux yeux de Doha sur cette double confrontation. A l'aller (David Luiz en sentinelle du milieu) comme au retour (retour de Motta, Marquinhos à l'arrière droite), ses choix tactiques ont été payants. Le jour du match de Londres, il a, selon L'Equipe, su diffuser sa confiance aux joueurs. Et la dernière causerie avant le match de Stamford Bridge portait sur la stratégie sur coups de pied arrêtés : les deux buts parisiens sont venus sur corner.Nasser Al-Khelaïfia a chanté les louanges de son entraîneur après la rencontre, une constante ces dernières semaines : « Je félicite le coach, qui a mis en place une grande tactique et procédé à de bons changements. Il a battu Mourinho. »Les joueurs étaient au diapason, notamment le capitaine Thiago Silva, dont l'avis compte pour le président qatari :« C'est la victoire du coach, il a fait les bons choix, les bons changements, il avait très bien préparé ce match en vidéo, il a été incroyable pour nous. »Le contrat de Blanc prend fin en 2016 mais des contacts ont déjà été pris avec l'entraîneur le plus prisé sur le marché parmi ceux en fin de contrat : Diego Simeone. Les négociations de l'Argentin pour prolonger à l'Atletico Madrid traînent en longueur mais Manchester City est aussi intéressé, selon la presse anglaise. Pour Laurent Blanc, un triplé au plan national et une accession dans le dernier carré de la C1 serait le meilleur moyen d'écarter la concurrence. Si toutefois il a envie de rester, ce qui n'est pas forcément le cas selon Le Parisien. 13.03.2015 à 00h31 • Mis à jour le13.03.2015 à 13h33 La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé jeudi 12 mars de suspendre le stade Armand-Cesari de Bastia (Ligue 1) à titre conservatoire, et jusqu'à nouvel ordre, pour le comportement de ses supporteurs lors de la réception de Nice samedi 7 mars. Lire aussi : Ligue 1 : forte hausse des interpellations dans les stadesLa commission de discipline évoque entre autres « l'utilisation de très nombreux engins pyrotechniques », « le jet de briquets en direction des joueurs niçois à l'échauffement », « le jet d'objets lors d'un corner en faveur de Nice ayant entraîné l'interruption de la rencontre », ainsi que « l'apparition à plusieurs reprises d'une banderole injurieuse et obscène ».« Au vu de la gravité des faits », la LFP a décidé de placer le dossier en instruction et cette suspension prend effet à compter de ce vendredi 13 mars. D'ici la décision, toutes les rencontres à Furiani se dérouleront donc à huis clos. Bastia se déplace ce soir à MOnaco en ouverture de la 29e journée de championnat. 12.03.2015 à 18h53 • Mis à jour le13.03.2015 à 09h11 Le Français Martin Fourcade a remporté jeudi 12 mars son sixième titre de champion du monde de biathlon en remportant l'épreuve de l'individuel, disputée sur 20 kilomètres, grâce à une grande performance à ski. A Kontiolahti (Finlande) et après des débuts de mondiaux en demi-teinte, Fourcade est allé chercher la médaille d'or dans sa discipline favorite en s'appuyant sur son point fort. Lire l'entretien avec Martin Fourcade : « J'ai atteint le Graal »Il a commis une faute au premier tir debout, à l'inverse de son rival Emil Svendsen. Malgré cette minute de pénalité, il s'est imposé avec 20 secondes d'avance sur le Norvégien. Il a cru quelques minutes pouvoir partager une place sur le podium avec son frère aîné Simon, mais ce dernier a été délogé de la troisième place par le Tchèque Ondrej Moravec.Un palmarès hors-normeFourcade continue de bâtir un palmarès hors-norme et se rapproche du record de titres individuels aux championnats du monde détenu par son compatriote Raphaël Poirée, avec sept trophées. Pour l'égaler, il devra remporter la mass-start, dimanche.Fourcade se rapproche aussi de la victoire au classement général de la Coupe du monde. Un quatrième gros globe d'affilée est à sa portée.Au classement des médailles de ce championnat, la France conforte sa position de leader devant la Norvège avec trois titres (deux pour Marie Dorin, un pour Martin Fourcade) et une médaille d'argent (relais mixte). Anthony Hernandez En 2019, la France accueillera pour la troisième fois une Coupe du monde de football. Si en 1938 et en 1998, les hommes étaient à l'honneur, les neuf stades français sélectionnés pour l'occasion seront cette fois foulés par des mollets féminins.En confiant, mercredi, l'organisation du Mondial à la France, le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) a salué la montée en puissance du football féminin tricolore. En sept Coupes du monde et en quatorze éditions du championnat d'Europe (le 14e se déroulera en 2017 aux Pays-Bas), la troisième nation au classement FIFA n'avait jamais reçu les honneurs d'une grande compétition. Contactée par Le Monde, la secrétaire générale et numéro 2 de la Fédération française de football (FFF), en charge du foot féminin, Brigitte Henriques, se félicite depuis le siège de la FIFA, à Zurich, de cette décision: « C'est une grande joie pour nous. C'est un jour historique pour le sport féminin français. Nous sommes prêts à accueillir un grand événement et nous l'avons prouvé en organisant chez les hommes l'Euro 1984, le Mondial 1998 et bientôt l'Euro 2016. Cette décision va conforter l'engouement que la France avait connu lors du bon parcours des Bleues au Mondial 2011. Cela va pérenniser le développement du foot féminin en France. Imaginez la joie d'une jeune footballeuse à l'idée de disputer une Coupe du monde à domicile »nouvelle place forte du foot fémininEn concurrence avec la Corée du Sud, 18e nation au classement FIFA, la France a fait valoir son statut de nouvelle place forte du foot féminin. Si le palmarès de l'équipe de France est encore vierge, la montée en puissance est indéniable. Dans la foulée de l'Olympique lyonnais, double champion d'Europe en 2011 et en 2012, de l'émergence d'une section féminine compétitive au PSG (qualifiée comme les hommes pour les quarts de finale de la Ligue des champions), les Bleues ont atteint la demi-finale du dernier Mondial en 2011 en Allemagne, ainsi que le dernier carré des Jeux olympiques en 2012, une des compétitions majeures du foot féminin. >> Lire : PSG-Lyon, la guerre des damesDepuis un an, l'équipe de France, entraînée par Philippe Bergeroo, a battu toutes les grandes nations du foot féminin : la Suède en février 2014 (3-0), l'Allemagne (double champion du monde 2003 et 2007) en octobre 2014 (2-0), le Brésil (finaliste du Mondial 2007) en novembre 2014 (2-0) ainsi que les Etats-Unis (double champions du monde 1991 et 1999) en février 2015 (2-0) et le tenant du titre japonais en mars 2015 (3-1).Diffusé et supportéLa légitimité sportive des footballeuses françaises ne fait aucun doute mais on peut y ajouter une médiatisation en progrès constant. Les matchs des Bleues sont diffusées sur la chaîne de la TNT D8. Cette dernière a renouvelé au début de l'année son contrat avec la Fédération française de football jusqu'en 2017/2018. La chaîne avait été la première entitée de la TNT à franchir les deux millions de téléspectateurs en 2011 lors de la demi-finale... du Mondial féminin entre la France et les Etats-Unis : 2,43 millions de moyenne avec un pic à 3,2 millions. L'affluence dans les stades n'est pas en reste puisque l'équipe de France peut mobiliser environ 12 000 spectateurs pour les belles affiches, même plus avec 15 663 spectateurs à Lorient le dimanche 8 février pour la réception des Américaines. Le match d'ouverture et la finale du Mondial 2019 seront disputés dans le nouveau stade de Lyon, actuellement en construction. En plus de la cité rhodanienne déjà retenue, les villes candidates sont Auxerre, Grenoble, Le Havre, Montpellier, Nancy, Nice, Reims, Rennes, Paris (Jean Bouin) et Valenciennes. Huit seront choisies parmi ces dix dossiers. Il est Loin le temps des pionnières« On arrive à remplir des stades avec l'équipe de France, qui fait régulièrement plus de 12 000 spectateurs. On a des diffusions télé sur l'équipe nationale, qui est passée de la 8e à la 3e place au classement FIFA, et sur la première division. On en est à 83 000 licenciées, une augmentation de presque 35 000 en quatre ans », expliquait avant l'annonce de la décision, Brigitte Henriques.>> Lire aussi : paroles de pionnièresPlus de quarante ans après les pionnières modernes du foot féminin, dont Reims a été l'épicentre dans les années 1970, huit ans après la retraite de la première vedette française, l'attaquante Marinette Pichon (112 sélections, 81 buts, entre 1994 et 2007), le chemin parcouru par les footballeuses françaises est considérable. Il ne reste désormais plus qu'à décrocher enfin un titre.Dès cet été au Canada, du 6 juin au 5 juillet, Wendy Renard, Camille Abily et Louisa Necib, les fers de lance des Bleues, peuvent prétendre au titre lors de la septième édition de la Coupe du monde. Avant le Mondial 2019, elles auront également l'opportunité de briller pour la première fois lors d'un championnat d'Europe, en 2017 aux Pays-Bas : elles n'ont pour le moment jamais dépassé les quarts de finale (2009 et 2013).Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.03.2015 à 16h26 • Mis à jour le19.03.2015 à 16h44 Le Parme Football Club a été déclaré en faillite jeudi par le tribunal de la ville, a annoncé un des représentants du club de Serie A italienne, Osvaldo Riccobene.« Les créditeurs ont demandé la faillite, le procureur de la République aussi », et les représentants du club, le président Giampiero Manenti étant en prison, ne s'y sont pas opposés, a ajouté M. Riccobene.>> Lire : A Parme, les footballeurs n'ont plus de stade ni de bus Parme, dernier du classement en Championnat d'Italie, a cumulé environ 200 millions d'euros de dettes brutes et ne paie plus ses joueurs ni ses employés depuis sept mois. Selon les détails de la décision du tribunal, un administrateur judiciaire pourrait être nommé et le club a encore une possibilité de terminer la saison.Les prochaines étapes « sont désormais imprévisibles, le juge n'a rien laissé filtrer, j'espère que nous aurons une réponse dans les plus brefs délais », a ajouté le dirigeant parmesan. Il a expliqué que la faillite était « acquise », et que les dirigeants allaient « rencontrer l'équipe », qui pourrait jouer son match de la 28e journée de Serie A contre le Torino.« Selon moi dimanche on joue, mais c'est une supposition personnelle », a dit M. Riccobene, car il « estime très probable l'administration provisoire » du club. « Si la sentence arrive avant le match, le club devrait avoir la possibilité de faire jouer ce match », a-t-il détaillé.Championnat faussé ?La Ligue italienne de football (Lega) avait annoncé le 6 mars que 5 millions d'euros avaient été débloqués pour les prêter à Parme afin de l'aider à terminer la saison et ne pas trop fausser le Championnat. Parme a déjà repoussé deux de ses matches de Serie A faute de moyens financiers pour les organiser ou pour se déplacer. La Lega a fixé les dates de ces matches le 8 avril contre l'Udinese et le 15 avril au Genoa.Parme a depuis deux matches repris la compétition, mais reste dernier, avec 15 points de retard sur le maintien. Le club a également encaissé trois points de pénalité pour ses dettes fiscales et retards de salaires.MM. Osvaldo Riccobene et Enrico Siciliano, membre du collège syndical du Parma FC, remplaçaient au tribunal le président Giampietro Manenti, qui avait racheté le club en février. Le dirigeant a été arrêté mercredi avec 22 autres personnes accusés notamment de blanchiment d'argent et utilisations de cartes bancaires clonées. 19.03.2015 à 14h43 • Mis à jour le19.03.2015 à 15h03 | Rémi Dupré Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a mis fin à un faux suspense en retenant, jeudi, l'attaquant lyonnais Nabil Fekir dans la liste des joueurs convoqués pour disputer les deux matchs amicaux contre le Brésil, jeudi 26 mars au Stade de France, et le Danemark, trois jours plus tard à Saint-Etienne.Quatrième meilleur buteur de la Ligue 1 (11 réalisations à ce jour), l'ailier de 21 ans est l'un des principaux fers de lance de l'OL, surprenant leader du championnat. Comptant une sélection avec l'équipe de France espoirs de Pierre Mankowski, le Rhodanien découvrira le château de Clairefontaine aux côtés de ses partenaires de club Christophe Jallet, Alexandre Lacazette et Maxime Gonalons. Il tentera de bousculer la hiérarchie d'une attaque tricolore articulée autour de la triplette Valbuena-Griezmann-Benzema.A Saint-Denis, Nabil Fekir pourrait donc entamer sa carrière internationale par ce prestigieux duel face à des Auriverde en quête de rédemption, huit mois après leur fiasco contre l'Allemagne en demi-finale de « leur » Mondial. Cette affiche semble beaucoup plus alléchante que la rencontre amicale que disputera, le même jour, contre le Qatar, l'Algérie, coachée par le sélectionneur français Christian Gourcuff.Initialement, l'ex-entraîneur de Lorient songeait à retenir le fin dribbleur de l'OL, né de parents algériens, pour cette tournée des Fennecs à Doha. En août 2014, à Lyon, il avait rencontré  le jeune homme pour le convaincre d'incorporer sa sélection, auteure d'un Mondial convaincant au Brésil (élimination [2-1 en prolongations] par le futur lauréat allemand en huitième de finale). Un choix cornélienTiraillé entre le vœu de son père Mohamed, qui souhaite que son rejeton évolue avec les Fennecs, et ses ambitions sportives, Nabil Fekir appelle Christian Gourcuff, le 6 mars, pour lui signifier qu'il entend revêtir le maillot algérien. Le technicien le pré-convoque aussitôt dans une liste élargie de joueurs retenus pour la tournée programmée au Moyen-Orient. A la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua se félicite de ce choix. Désireux d'organiser et de remporter la Coupe d'Afrique des nations en 2017, le dirigeant veut attirer le jeune binational dans ses filets, comme il l'avait fait avec les frères Ghezzal, natifs de Lyon, ainsi qu'avec le Parisien Yacine Brahimi (FC Porto), passé lui aussi par l'équipe de France espoirs. Amer, le patron de la FAF a notamment ressassé les patronymes des éléments talentueux et nés dans l'Hexagone que son pays a jadis laissé filer tels l'ex-lyonnais Karim Benzema, Samir Nasri et Zinédine Zidane, le plus emblématique d'entre tous.Sitôt la décision de Nabil Fekir connue, plusieurs dirigeants du football français s'alarment, et différents réseaux se mettent en branle autour du jeune homme pour le faire revenir sur son choix. Quelques heures après la pré-convocation communiquée par Christian Gourcuff, l'OL relayait ainsi un communiqué de Nabil Fekir, également publié par le joueur sur son compte Facebook : « J'ai été très sensible à la convocation de l'équipe d'Algérie mais je n'ai pas encore donné ma décision. Comme je l'ai déjà expliqué, je donnerai ma position avant la fin du mois de mars et il est donc trop tôt pour dire quoi que ce soit. »Après le triomphe (5-1) des Lyonnais à Montpellier, dimanche 8 mars en match de clôture de la 28e journée de Ligue 1, Bernard Lacombe, conseiller du président de l'OL, Jean-Michel Aulas, relance le feuilleton en assurant que son protégé a « changé d'avis ». « On a discuté un peu, c'est son choix, on n'a rien fait pour le pousser et c'est lui qui a décidé, affirme-t-il. On ne verra qu'après si c'est un bon choix. » « Je le laisserai libre de son choix et c'est un choix qu'on respectera quoi qu'il arrive », assure, de son côté, Hubert Fournier, l'entraîneur des Gones.Quand fekir rejoint l'écurie bernèsLe 10 mars, Nabil Fekir confirme sa volte-face dans une longue interview accordée au journal L'Equipe et à son journaliste Raphaël Raymond, qui couvre l'actualité de l'équipe de France et de l'Olympique de Marseille, dont Didier Deschamps a été l'entraîneur (2009-2012). « Oui, je confirme. La France, c'est mon choix, déclare l'attaquant des Gones. Je me suis entretenu avec Didier Deschamps, qui s'est montré très convaincant. Il m'a dit qu'il comptait sur moi, que j'étais un joueur intéressant. Il y a une échéance importante qui arrive, l'Euro 2016 [organisé en France]. J'ai très envie d'y participer. Je suis français d'origine algérienne, et j'en suis très fier, mais j'ai estimé qu'il était de mon intérêt d'opter pour la France. »Récupéré en 2011 par l'OL après avoir été évincé de son centre de formation, le joueur reconnaît avoir « commis une erreur » en appelant Christian Gourcuff. « Je l'ai appelé pour lui dire que mon choix n'était pas fait. Je n'aurais pas dû l'appeler. J'avais un peu la pression, en fait », confie-t-il. Alors que le règlement de la FIFA lui permet encore de changer d'avis tant qu'il ne dispute que des matchs non officiels avec les Bleus, Nabil Fekir annonce que sa décision est « définitive ». Dans cet entretien, le jeune attaquant indique qu'il vient de changer d'agent pour rejoindre l'écurie de Jean-Pierre Bernès, numéro 1 de la profession dans l'Hexagone, et qui gère surtout les intérêts du sélectionneur Didier Deschamps et de son prédécesseur Laurent Blanc. « Son expérience doit me permettre d'atteindre le plus haut niveau », reconnaît le Gone, ouvrant désormais les portes du vestiaire lyonnais à l'influent impresario, qui avait travaillé durant quelques mois, à l'automne 2011, avec Yoann Gourcuff, un autre joueur de l'OL.POUR CHRISTIAN GOURCUFF, « L'AFFAIRE EST CLOSE »« La décision de Nabil est une bonne nouvelle pour le foot français, réagit d'emblée Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, qui a eu un rôle prépondérant dans la volte-face du jeune homme. On parle d'un garçon de grand talent. C'est une bonne nouvelle pour Nabil aussi de ne plus être confronté à un choix difficile, qui touchait sa culture, son cœur. J'ai joué un rôle d'éducateur à son côté. La vie est faite de choix. Je l'ai juste aidé à y voir clair. Il a pris sa décision en son âme et conscience. Depuis plusieurs mois, il m'avait dit qu'il rêvait de jouer en équipe de France. »« Il a un gros potentiel, son registre est intéressant, a avancé Didier Deschamps après l'annonce de sa liste. Il a une palette diversifiée avec ses prises de balle, son pouvoir d’accélération. Il est polyvalent. Il peut nous apporter quelque chose de différent. » Le patron des Tricolores a assuré que la campagne médiatique autour du jeune Lyonnais n’avait eu « aucune influence » sur son choix. « L’appeler, ce n’est pas pour l’empêcher d’aller ailleurs, a insisté le Bayonnais. C’est la réalité du terrain qui m’intéresse et c’est ça qui m’a amené à le sélectionner. »Un zeste lésé, Christian Gourcuff, considère, lui,  que « l'affaire est close ». « Nabil m'a appelé pour m'exprimer sa décision de revêtir le maillot de l'Algérie. C'était le dernier jour pour communiquer cette présélection, a confié le patron des Fennecs à L'Equipe. Ma convocation fait suite à son appel. En aucun cas il ne m'a appelé pour me dire qu'il hésitait. Je ne peux pas le laisser dire ça. » « Ça me met en cause alors que nous n'avons jamais mis la moindre pression sur le joueur et qu'on lui a laissé six mois pour prendre une décision. (…) Maintenant, je souhaite à Nabil le meilleur pour sa carrière », conclut-il, beau joueur. Des paroles apaisantes qui ne camouflent guère le dépit du sélectionneur algérien.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Les Britanniques ont assurément un problème avec l'Europe : après l'élimination de Chelsea (par le Paris-Saint-Germain), d'Arsenal (par l'AS Monaco) et de Manchester City (par le FC Barcelone) en huitièmes de finale, il n'y a plus de club anglais en Ligue des champions. Les Blues d'Everton, opposés en Ligue Europa au Dynamo Kiev (en huitièmes de finale, jeudi à 19 heures), sont les derniers à avoir une bonne raison de franchir la Manche d'ici à la saison prochaine. Le 14e de Premier League, dernier représentant à l'étranger du championnat de football le plus riche, puissant et international : voilà qui mérite quelques explications.Bien sûr, sans une parade de Danijel Subasic mardi soir à la 83e minute face à Arsenal ou si le coup de tête de David Luiz avait frôlé le mauvais côté de la barre à Stamford Bridge, on ne serait pas en train de prendre le pouls de la Premier League pour vérifier qu'elle respire encore. Mais les arrêts cardiaques ont tendance à se répéter, ces dernières années, chez le patient anglais : il y a deux ans, la Premier League n'était pas non plus représentée en quarts de finale de la Ligue des champions. A comparer avec la puissance collective exprimée à la fin des années 2000, lorsque, trois saisons de suite, trois des siens avaient vu le dernier carré.Ce ralentissement est visible sur la courbe des points UEFA obtenus chaque année par ses clubs et se manifestera concrètement la saison prochaine : Chelsea pourrait être le seul club tête de série en Ligue des champions, et l'Angleterre devrait rétrograder à la troisième place selon l'indice UEFA, au profit de l'Allemagne.La Premier League est pourtant la destination privilégiée des meilleurs joueurs du monde (59 internationaux des 12 meilleures nations au classement FIFA, selon l'institut de statistiques Opta), bien que les trois premiers de la dernière élection du Ballon d'or (Ronaldo, Messi, Neuer) évoluent ailleurs. Elle écrase la concurrence en termes de marketing : à Lagos, Séoul ou New York, on voit plus de maillots Blues ou Reds que Blaugrana. Pour la désigner, on parle souvent du « meilleur championnat du monde ». Parce que, vu du salon, le jeu est plus intense et rapide : les caméras sont placées de manière à magnifier le jeu, et non à ne gêner personne, et les arbitres sifflent moins qu'ailleurs, et de loin. Même chose vu des tribunes, où l'on peut être incroyablement près de la pelouse.La Premier League est-elle une supercherie ?Internationaux partout, matchs haletants, mais résultats moyens en Ligue des champions : la Premier League est-elle une supercherie ? Roy Keane, légende de Manchester United, le pensait l'an dernier, dans la foulée de la défaite de son ancien club sur le terrain de l'Olympiakos Le Pirée :« On nous a tous lavé le cerveau avec cette histoire de Premier League meilleur championnat du monde. C'est un non-sens. C'est la meilleure marque, mais on a vu ces dernières semaines que nos clubs étaient dépassés par les meilleures équipes européennes. »Jean-Luc Arribart, qui suit le football anglais pour Canal+, la défend mordicus. « Je trouve déprimant ce décalage entre le très bon niveau que je vois chaque week-end en championnat et les résultats en C1. Mais j'insiste : il y a du talent et du spectacle en Premier League. » L'ancien défenseur détaille, match après match, les raisons de l'élimination des clubs anglais : Arsenal, coupable de « suffisance » à l'aller contre Monaco ; Chelsea, « méconnaissable, peut-être victime d'un complexe » contre Paris ; Manchester City, opposé à un Barça « imbattable » à ce niveau. Pour Liverpool et Tottenham, respectivement sortis par le Besiktas Istanbul et la Fiorentina en Ligue Europa, il ne trouve aucune explication.L'absence de trêve hivernaleInstinctivement, le consultant cite une explication, souvent reprise chez nos voisins : l'absence de pause hivernale. « Pendant que les clubs européens rechargent les batteries, les Anglais continuent : ils jouent au Boxing Day, au Jour de l'an… J'observe toujours un coup de mou en février-mars. C'est aussi la fin de la période froide, c'est normal que les changements de température aient une influence sur les organismes. En novembre, pas sûr que Paris et Monaco passaient. » L'entraîneur de West Ham, Sam Allardyce, fait partie de ceux réclamant la fin de ces matchs des fêtes, poule aux œufs d'or de la Premier League. Sauf qu'il y a cinq ans les Britanniques n'avaient pas plus de trêve hivernale.Le PSG, Monaco et le Barça ont joué autant de matchs cette saison que leurs adversaires anglais, à un près, et ont joué davantage depuis la reprise. Les données rassemblées par Prozone, interrogée par The Guardian, ne montrent « pas une grande différence » dans l'activité physique des joueurs au printemps d'un championnat à l'autre. Et le Big Four anglais est censé avoir une profondeur de banc suffisante pour faire face à un calendrier surchargé.Manque de culture tactique ?L'intensité des matchs, alors, constatée par tous les joueurs arrivant du continent ? « Tous les joueurs français me le disent », avance Arribart, « il faut vraiment être prêt physiquement. Crystal Palace ou Queens Park Rangers vous rentrent dedans, ils ne font pas de complexe comme les petits clubs face aux gros dans d'autres championnats. Chaque match est un combat qui use. »D'autres observateurs pointent un manque de culture tactique, notamment dans les matchs aller-retour. Arsène Wenger déplorait après le match aller que son équipe ait joué avec son cœur et non avec sa tête. C'est aussi la faiblesse de la Premier League, un championnat fait d'émotions et non de pondération, raison pour laquelle on l'envie. Le jeu est direct, les pertes de balles fréquentes, les changements tactiques en cours de match rares, ce qu'avait observé l'actuel coach du Real Madrid, Carlo Ancelotti, lors de son passage sur le banc de Chelsea. Garry Monk, entraîneur de Swansea :« J'ai toujours dit que la Premier League était le meilleur championnat du monde, mais davantage pour le spectacle que pour les phases techniques et tactiques, meilleures dans des pays comme l'Espagne. »Les joueurs de City et d'Arsenal ont reconnu avoir paniqué et s'être jetés à l'abordage sans réfléchir au match aller face à Monaco et Paris, tandis que la règle des buts à l'extérieur incite au contraire l'équipe hôte à attaquer prudemment. On peut aussi y voir une forme d'arrogance, que les joueurs peuvent facilement développer lorsque les médias anglais leur répètent à l'envi qu'ils n'ont rien à craindre de leurs adversaires. Une partie de la presse anglaise n'imaginait pas Chelsea se faire éliminer avant le match retour et considérait Monaco, pourtant meilleure défense de Ligue des champions, comme un adversaire facile pour Arsenal.« Leur problème, c'est qu'ils ont trop de pognon »Jamie Carragher, ancien vainqueur de la Ligue des champions avec Liverpool, il y a tout juste dix ans, et consultant de Sky, juge que le niveau de la Premier League s'est détérioré ces dernières années et met en cause les dirigeants des clubs et leur recrutement : « Ils ont tellement d'argent que lorsqu'ils achètent des joueurs, ça ne veut pas dire grand-chose. Ils peuvent faire venir un joueur, et si ça ne marche pas, ils ont encore de l'argent pour en faire venir un autre. »De fait, les clubs anglais étonnent depuis plusieurs années par leurs décisions de recrutement étranges et hors de toute réalité économique. Louis Van Gaal recrute trois arrières gauches, Arsène Wenger remplit son entrejeu de petits joueurs techniques mais cherche toujours un successeur à Vieira, Tottenham blinde son milieu de terrain et délaisse sa défense… « On ne comprend pas les recrutements. Leur problème, c'est qu'ils ont trop de pognon », confirme Jean-Luc Arribart. « Et payer des joueurs moyens très cher finit par poser problème. A un certain niveau de confort salarial, certains joueurs sont gavés de fric et n'ont plus la même envie. Il y a un problème d'appétit, quand on est international et qu'on ne joue jamais. »Viendra peut-être un moment où l'ascendant financier sera tel que les résultats suivront. A partir de la saison 2016-2017, les vingt clubs de l'élite anglaise se partageront 3,2 milliards d'euros par an avec les seuls droits versés par les télévisions. Le dernier du championnat recevra en droits télé l'équivalent du budget de l'Olympique lyonnais, leader de Ligue 1. La prime du champion d'Angleterre sera cinq fois supérieure à celle du champion de France.Les autres revenus des clubs anglais du Big Four suivent la même courbe exponentielle. Le coût pour exposer sa marque sur un maillot de Premier League a grimpé de 36 % par rapport à la saison dernière, sans compter les nouveaux contrats à venir pour les maillots de Manchester United, Chelsea et Manchester City (qui n'est pas encore signé). Quant aux places pour les matchs, les plus chères du football européen, les propriétaires de club n'affichent aucune intention d'en baisser le prix.Les clubs anglais ont tout à perdre : s'ils écrasent l'Europe, on ne leur reconnaîtra aucun mérite et on les accusera d'avoir détruit la Ligue des champions ; s'ils n'y arrivent toujours pas, ils seront vus comme des gamins pourris gâtés qui ne savent pas dépenser leur argent.Clément GuillouJournaliste au Monde 19.03.2015 à 09h17 • Mis à jour le19.03.2015 à 09h53 Le FC Barcelone et la Juventus Turin se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions en éliminant respectivement Manchester City et le Borussia Dortmund.Le Barça a livré un récital mercredi devant Manchester City (1-0) en 8e retour grâce à un Lionel Messi magistral à l'approche du clasico face au Real Madrid en Liga. Pour la huitième année consécutive, le Barça présent dans le top 8 européen, un niveau dont semblent loin les « Citizens », complétement dépassés mercredi au Camp Nou après s'être déjà inclinés 2-1 à l'aller.La folle soirée de MessiLa faible ampleur du score reflète mal la mainmise absolue du club catalan, qui a trouvé plusieurs fois les montants et buté sur l'impeccable gardien anglais Joe Hart. Messi, passeur décisif sur l'ouverture du score d'Ivan Rakitic (31e), a quant à lui multiplié les tentatives sans obtenir le but qui aurait récompensé sa folle soirée.Contre City, le quadruple Ballon d'Or s'est amusé comme un petit fou: petits ponts, doubles contacts, talonnades... Tout son répertoire y est passé et chacune de ses accélérations a mis les « Citizens » au supplice, provoquant des « Oooooh » admiratifs dans les tribunes du Camp Nou.La Juventus trop forte pour le Borussia Dans l'autre huitième de finale disputée mercredi, la Juventus Turin, beaucoup trop forte pour un Borussia Dortmund tout juste convalescent, s'est logiquement qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions, en écrasant le club de la Ruhr (3-0).Le leader du Calcio, déjà victorieux à l'aller (2-1) s'est simplifiée la tâche d'entrée.« Le mur jaune », tribune sud du Signal Iduna Park, venait à peine de ranger un tifo géant célébrant le seul titre de Dortmund en Ligue des champions --conquis en 1997 contre... la Juve en finale-- que Tevez récupérait le ballon, légèrement excentré, hors de la surface du Borussia. L'attaquant argentin décochait une frappe sèche et puissante qui trompait Weidenfeller. 1-0 après trois minutes, les « Bianconerri » ne pouvaient espérer mieux.Omniprésent, Tevez offrait le butb du 2-0 à Morata (70e) avant de parachever son récital par un doublé (79e), et de sortir deux minutes plus tard, sous les applaudissements des supporteurs turinois, ravis de retrouver les quarts de finale de la Ligue des champions, comme en 2013.Les Turinois rejoignent donc Barcelone, le Real Madrid, l'Atlético Madrid, le Bayern Munich, le FC Porto, le PSG et Monaco en quarts de finale. Le tirage au sort aura lieu vendredi à l'UEFA à Nyon. 18.03.2015 à 14h25 • Mis à jour le18.03.2015 à 18h35 | Anthony Hernandez Sur les 11 joueurs qui ont participé, mardi soir, à la qualification de l'AS Monaco pour les quarts de finale de la Ligue des champions après la défaite concédée face à Arsenal (2-0) au stade Louis-II, trois jouaient encore en Ligue 2 il y a deux ans : l'héroïque gardien croate Daniel Subasic, le buteur (au match aller, remporté 3-1) belge Ferreira-Carasco et son compatriote et valeureux joueur de couloir Nabil Dirar.Si on ajoute l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos (prêté à l'OM depuis le 31 janvier) et les joueurs formés au club, Layvin Kurzawa et Valère Germain, ils sont sept à avoir participé à l'aventure européenne après avoir traîné leurs crampons sur les terrains de la deuxième division dans les rangs de l'ASM. Lire aussi : Ligue des champions : Monaco rejoint le PSG en quartsCar certains l'ont peut-être oublié mais le club de la principauté avait été relégué en Ligue 2 à l'issue d'une catastrophique saison 2010-2011. En décembre 2011, l'ASM ne digère pas sa relégation et occupe même la dernière place de l'antichambre de l'élite du football français. Arrive alors l'homme providentiel, l'oligarque russe Dimitri Rybolovlev. Il rachète 66 % des parts de l'ASM et prend le contrôle de son conseil d'aministration. >> Lire : La principauté de RybolovlevDurant le mercato d'hiver, Monaco se déchaîne et enregistre l'arrivée de dix joueurs pour un total record pour la Ligue 2 de 18 millions d'euros. Et dans cette liste d'emplettes longue comme le bras, des joueurs font encore le bonheur du club trois ans après : le gardien croate Daniel Subasic et le Belgo-Marocain Nabil Dirar.Le redressement sportif s'opère et à l'issue d'une première saison en Ligue 2, conclue à la 8e place, deux autres joueurs arrivent sur le Rocher : l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos débarquent à leur tour. A ces quatre recrues estampillées « Ligue 2 », on peut ajouter le jeune Belge Yannick Ferreira-Carasco, qui s'il est arrivé en 2010 à l'âge de 16 ans à Monaco, a débuté en professionnel lors du premier match de la saison 2012-2013 contre le FC Tours. Le changement de stratégie opéré par le patron de Monaco sous la pression combinée du fair-play financier et de son divorce très onéreux a conduit à vendre les vedettes Falcao et Rodriguez et permis à ces sept « ex » de la Ligue 2 de participer pleinement au bon parcours de Monaco en Ligue des champions. Subasic, Dirar et Ferreira-Carasco ont joué les huit rencontres tandis que Raggi a seulement manqué l'affrontement aller face à Arsenal à cause d'une blessure. Un huitième de finale auquel Ocampos, désormais joueur marseillais, n'a bien entendu pas pris part mais qui n'efface pas son but inscrit en six matchs de Ligue des champions avant son départ. Les joueurs formés au club ont eux aussi apporté leur pierre à l'édifice avec six matchs pour Kurzawa et deux matchs pour Germain.Daniel Subasic, un rempart qui n'en a pas l'airA chaque début de saison, le Croate de 30 ans est censé prendre place sur le banc des remplaçants. A chaque fois, on lui oppose la concurrence d'un  gardien supposé plus fort : de l'Italien Flavio Roma à l'Argentin Sergio Romero en passant par le Néerlandais Maarten Stekelenburg. Finalement, Subasic s'impose et brille. Il est l'un des principaux artisans de l'extrême solidité de la défense monégasque. Mardi face à Arsenal, il a multiplié les arrêts dont un phénoménal sur une déviation d'Olivier Giroud à bout portant à la 83e minute de jeu.Nabil Dirar, un homme clé de JardimArrivé en janvier 2012 pour 7,5 millions d'euros en provenance de Bruges, l'ailier belgo-marocain, en plus de l'animation offensive, est chargé de défendre son couloir. Il ne ménage pas ses efforts et les kilomètres. Malgré quelques blessures, il a participé aux huit rencontres européennes et a délivré une passe décisive.Yannick Ferreira-Carasco, le dribbleurSon cas est un peu particulier puisqu'il est arrivé de Belgique avant l'arrivée du nouveau propriétaire, à l'âge de 16 ans. Mais avant de montrer son talent à l'élite du football français puis européen, le jeune joueur offensif de 21 ans s'est formé lors des rudes joutes de Ligue 2. En 2012-2013, il dispute 27 matchs pour 6 buts et 6 passes décisives. En Ligue des champions, son rôle a été déterminant, notamment lorsque l'on rappelle qu'il est l'auteur du troisième but monégasque lors du huitième de finale aller à l'Emirates (3-1).  Andrea Raggi, la science défensiveCe défenseur italien a été recruté en 2012. Second couteau en Italie, Raggi s'adapte parfaitement à la Ligue 2 et dispute 35 rencontres, principalement au poste de latéral droit. La saison dernière, il fait face à la concurrence de Fabinho mais joue tout de même 28 rencontres de Ligue 1. En 2014-2015, le nouvel entraîneur Jardim le replace avec succès au centre de la défense. Avant une blessure au genou face à Lyon le 1er février, Andrea Raggi était l'un des piliers de la défense dont il avait joué tous les matchs européens.  Lucas Ocampos, le joueur le plus cher de l'histoire de la Ligue 2Le transfert du désormais ancien Monégasque reste le record de Ligue 2 avec une somme de 11,5 millions d'euros déboursée en 2012. Avant son prêt, assorti d'une option d'achat, l'ailier argentin avait participé aux six matchs de poules de Monaco et même inscrit un but contre le Bayer Leverkusen. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de frapper fort contre les matchs truqués. Mardi 17 mars, sa commission de discipline a décidé de rétrograder d'une division, la saison prochaine, le club du Nîmes olympique, actuel 8e de Ligue 2, pour avoir tenté d'arranger quatre matchs l'an dernier. Leurs dirigeants au moment des faits, Serge Kasparian (alors actionnaire majoritaire) et Jean-Marc Conrad (alors président), ont respectivement été condamnés à dix et sept ans d'interdiction de licence officielle.Dans un entretien au Monde, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, réagit pour la première fois et annonce les mesures qu'il souhaite prendre pour combattre le « poison mortel » des matchs truqués.Que pensez-vous des sanctions prises par la commission de discipline de la Ligue à l'encontre de Nîmes et de ses anciens dirigeants ?Frédéric Thiriez : d'abord et avant tout, on peut dire que la justice sportive, ça marche. C'est une première satisfaction. Je veux insister sur ceci parce qu'en un délai record de trois mois, notre instructeur, M. Jaspart, l'ancien patron du 36, quai des Orfèvres – c'est quand même quelqu'un – a auditionné 137 personnes, puis la commission de discipline elle-même a auditionné hier et avant-hier 40 personnes. Personne ne s'est plaint, notamment par les avocats, du déroulement de ces procédures qui ont été menées, je crois, dans le respect des règles.Ensuite, sur le fond des sanctions, comprenez-moi, je ne vais pas vous donner une opinion parce que cette décision est susceptible d'appel, d'ailleurs je crois que Nîmes a déjà annoncé qu'il ferait appel. En faisant des commentaires, on pourrait comprendre que je veux influence la commission d'appel, ce que je n'ai pas le droit de faire.Je veux juste rappeler ce que j'avais dit au début de cette affaire : j'avais réclamé une instruction disciplinaire rapide et des sanctions exemplaires. Les matchs arrangés, c'est un poison mortel pour le football. La simple tentative d'arrangement ou de corruption est aussi condamnable que la corruption elle-même. J'avais réclamé des sanctions exemplaires, je pense qu'elles ont été prises. Maintenant, la commission d'appel tranchera.Le président actuel de Nîmes, Christian Perdrier, estime cette rétrogradation « injuste »...Le football est un Etat de droit. Nous ne sommes pas au Far West, il y a des instances, avec une commission de discipline, une commission d'appel puis éventuellement des recours devant les tribunaux. Je n'en veux absolument pas au président de Nîmes de critiquer la décision. Vous savez, chez nous, les avocats, on a une formule qui résume bien cette situation : après un verdict, on a vingt-quatre heures pour maudire son juge et quarante-huit heures pour faire appel.Dans le cas de Nîmes, pourquoi parler uniquement de « tentatives » de matchs truqués ?Déjà, je répète qu'ici la tentative est aussi punissable que la commission de l'acte lui-même, c'est comme en droit pénal. Ensuite, la commission l'explique très bien dans ses considérants, il y a eu quatre tentatives avérées de corruption sur quatre matchs. Ces tentatives, dit la commission, n'ont pas été acceptées par ceux qui ont été approchés, et c'est tant mieux. Il n'y a donc pas eu de matchs arrangés, mais uniquement des tentatives de matchs arrangés.L'ancien président de Caen, Jean-François Fortin, a été disculpé alors que des écoutes téléphoniques avaient fait état de conversations avec Jean-Marc Conrad...Moi, je ne me fonde pas sur Le Canard enchaîné [qui avait révélé ces écoutes en novembre dernier], je me fonde sur une instruction disciplinaire. Les responsabilités de chacun ont été mesurées, pesées et sanctionnées. La commission  a estimé au vu des explications qui lui ont été apportées par l’ensemble des protagonistes que Jean-François Fortin avait clairement refusé un arrangement. D’autres ont eu un comportement moins clair que Jean-François Fortin et ils ont été sanctionnés par des peines, certes plus légères que celles des deux principaux acteurs.Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour éviter une nouvelle affaire ?Une fois que les sanctions ont été prises, moi je veux me tourner vers l’avenir. Je vais proposer à notre prochain conseil d’administration de la Ligue, le 16 avril, trois idées concrètes pour éviter que des choses comme ça puissent se reproduire.La première, ce serait d’introduire dans nos règlements sportifs une obligation de dénoncer la corruption ou les tentatives de corruption. Cette obligation vaudrait pour tout dirigeant, arbitre, acteur du jeu, ou qui que ce soit. Aujourd’hui, curieusement, ce n’est pas encore le cas. Or, on l’a constaté dans cette affaire de Nîmes, beaucoup d'acteurs qui avaient été approchés  n’ont rien signalé à la Ligue. Cette décision pourrait entrer en vigueur dès la saison prochaine. Les sanctions iraient de l’avertissement jusqu'à la radiation du club, conformément aux règlements de la Ligue.Et la deuxième mesure ?Deuxièmement, je voudrais renforcer le système de veille. Dans le cas de Caen-Nîmes, c’est la Ligue a qui a donné l’alerte. Nous avons des gens qui regardent les matchs. Ils ont remarqué que ce match ne se déroulait pas normalement et ont immédiatement demandé dans la nuit un rapport spécifique aux délégués de la Ligue sur ce match. Ce système de veille centralisée existe déjà au siège de la Ligue, à Paris, mais je voudrais maintenant le renforcer pour tous les matchs sensibles qui peuvent prêter à confusion, notamment en fin de championnat, où certains clubs peuvent avoir intérêt à tel ou tel résultat.Quant à la troisième idée ?La dernière mesure qui va de soi, c’est la prévention. Il faut lancer une sensibilisation de tous les acteurs du jeu, peut-être par une plaquette ou des conférences dans les clubs pros, pour les sensibiliser aux dangers de ce type de pratique.Adrien PécoutJournaliste au Monde Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen.L'article de février de l'Observatoire du football a montré que les grands clubs se partagent de plus en plus la richesse, y compris en termes de transferts. L'analyse de ce mois illustre le phénomène de dépendance des équipes les plus riches vis-à-vis de clubs moins aisés en ce qui concerne le développement de la carrière des joueurs. Sauf cas exceptionnels, les joueurs ont besoin d'accumuler beaucoup d'expérience avant de pouvoir répondre aux exigences des plus grands clubs. On observe ainsi une véritable guerre pour le contrôle des talents. Lire l'analyse précédente : « Pour en finir avec la Ligue des champions »Seulement 12 % des joueurs de plus de 23 ans actuellement sous contrat avec les clubs des cinq grands championnats européens (Premier League anglaise, Liga espagnole, Bundesliga allemande, Serie A italienne et Ligue 1 française) n'ont jamais évolué en dehors du Big Five jusqu'à leur 23e anniversaire. Ces données reflètent une des principales difficultés rencontrées par les clubs dominants pour rendre leur business encore plus rentable : l'accès à moindres frais aux joueurs dont ils ont besoin pour gagner.Différentes stratégies ont été développées par les clubs les plus fortunés pour réduire leur dépendance en termes d'approvisionnement en force de travail. Parallèlement aux investissements dans les centres de formation, des équipes réserve ont été créées dans la plupart des pays — France comprise — afin de permettre aux jeunes de s'aguerrir avant de débuter en équipe première. Cependant, l'écart de niveau entre équipe fanion et équipe réserve est tellement grand que même les jeunes les plus prometteurs doivent le plus souvent transiter par d'autres équipes avant de pouvoir éventuellement accéder au plus haut niveau.La formule du prêtLes équipes dominantes tendent aussi à recourir à la formule du prêt, par laquelle elles conservent le contrôle sur la carrière du jeune joueur tout en lui permettant d'accumuler de l'expérience ailleurs. Cependant, les clubs qui accueillent les talents prêtés sont souvent loin d'offrir un contexte optimal à leur développement. En outre, les joueurs peinent à comprendre l'utilité d'un prêt, ce qui est source de démotivation. Au bout du compte, la plupart des jeunes ne retournent jamais à leur équipe initiale et le prêt n'aura été qu'une dernière étape avant un transfert définitif.Le développement de centres de formation, la création d'équipes B et le recours aux prêts sont les corollaires d'une autre stratégie chère aux clubs les plus riches : le recrutement précoce de talents, que ce soit à l'intérieur du pays ou à l'étranger. Cela a d'ailleurs récemment valu à Barcelone une sanction de la part de la FIFA. Dans ce cas aussi, cependant, les risques sont énormes, dans la mesure où nul ne peut prévoir avec certitude le développement d'un joueur. De plus, le problème de la transition entre les formations de jeunes, l'équipe réserve éventuelle et la première équipe demeure entier. Lire aussi (édition abonnés) : Ligue 1 : la fabrique à GonesVoici donc une autre stratégie qui a désormais la cote : la multipropriété. Les propriétaires de Manchester City, par exemple, sont récemment devenus actionnaires des équipes de New York City, Melbourne City et Yokohama Marinos. Un partenariat avec Saint-Etienne a été aussi évoqué. Cela leur permettra de contrôler un bassin de talents encore plus important qu'aujourd'hui. Juventus envisage aussi d'acheter des clubs en Espagne ou au Portugal afin d'y valoriser des jeunes talents sud-américains. Chelsea contrôle déjà le club néerlandais de Vitesse, où il prête les nombreux talents recrutés aux quatre coins du globe. Et si un joueur n'est pas considéré comme assez fort pour intégrer l'équipe fanion, l'expérience cumulée ailleurs permettra quand même à Chelsea — ou Manchester City et Juventus — de tirer profit des transferts.La multipropriété pour contourner le fair-play financierOn soupçonne aussi des clubs riches, comme Manchester City et Chelsea, de collaborer de très près avec des fonds d'investissement qui achètent d'entente avec les dirigeants de ces clubs les droits de transfert de jeunes talents, notamment en Amérique du Sud. Ces derniers sont alors « parqués » dans des clubs « amis » et transférés à prix avantageux vers l'équipe dominante en cas de bonnes performances.A la fin, la combinaison des différentes stratégies évoquées vise à améliorer autant que possible le contrôle des talents dès le plus jeune âge. Pratiquées surtout par les équipes les plus riches, elles contribuent à asseoir leur position dominante, sur le plan sportif comme économique. En outre, la multipropriété pourrait permettre de contourner le fair-play financier mis en place par l'UEFA, en faisant recruter par un club sous contrôle ne participant pas aux compétitions européennes des joueurs destinés à être prêtés dans l'équipe principale. L'instance dirigeante du football européen devra se montrer vigilante pour éviter ce type de dérive.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Catherine Pacary Le Conseil de Paris a adopté, mercredi 18 mars, à l'unanimité, le vœu présenté par Yves Contassot, conseiller de Paris écologiste et du 13e arrondissement, sur le projet d'extension du site de Roland-Garros, situé en bordure sud du Bois-de-Boulogne, à Paris (16e). A savoir : « Qu'une étude complémentaire soit réalisée sur le projet alternatif par un organisme indépendant et non par la Fédération française de tennis, qu'un débat soit organisé et qu'il y ait un nouveau vote au Conseil de Paris. » Présenté par un collectif d'associations de défense du patrimoine et de l'environnement (France Nature Environnement en tête), ce projet dit alternatif prévoit de couvrir partiellement le début de l'autoroute A13, qui passe en bordure de Roland-Garros, afin d'y installer des courts annexes, ce qui permettrait de donner plus d'espace à l'actuel cours numéro 1, qui ne serait alors pas détruit (contrairement à ce que prévoit le premier projet). Ce second projet a reçu l'appui de Ségolène Royal, qui a commandé, en début d'année, une enquête technique sur le sujet. La ministre de l'environnement a reçu, mi-février, les conclusions du rapport. Rédigé par le CGEDD, le texte concluait « à la faisabilité technique de la couverture de l'autoroute » et indiquait qu'« aucun obstacle juridique ne s'oppose à la réalisation du projet alternatif ».Ce projet est une contre-proposition au premier projet, présenté par la FFT et défendu par la Maire de Paris, Anne Hidalgo. Il prévoit de détruire le court numéro 1 et d'en construire un nouveau, de près de 5 000 places, dans le jardin voisin des serres d'Auteuil, ce qui nécessiterait, entre autres, le déménagement d'un tiers d'entre elles mais laisserait intactes les serres historiques construites en 1898 par l'architecte Jean-Camille Formigé. Mercredi 4 mars, ce projet a reçu le soutien inattendu du premier ministre Manuel Valls, qui a « confirmé le plein soutien du gouvernement à tous les volets de ce projet et son attachement à ce qu'il puisse aboutir dans les meilleurs délais ». Ceci en réaction à l'intervention de Mme Royal.« Rien n'est encore tranché »Après cinq années de rebondissements, on entre donc dans la dernière phase de jeu avant la délivrance du permis de construire pour un des  projets en lice. Comme le précise le communiqué diffusé dans la foulée de la décision du Conseil de Paris, mercredi 18 mars, aucune décision concernant l'extension sur le jardin des serres d'Auteuil ne pourra être prise avant que cette nouvelle étude soit menée. Ceci, afin de répondre précisément aux recommandations du rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). « Pour que la transparence soit totale, le cahier des charges de cette étude sera discuté par les présidents de groupe et ses conclusions seront ensuite discutées en Conseil de Paris. Enfin, nous pourrons discuter sereinement des alternatives qui s'offrent à nous », se félicite David Belliard, coprésident du Groupe écologiste de paris (GEP).En attendant, aucun avis favorable ne sera donné à la demande de la Fédération française de tennis (FFT) d'implanter un court dans le jardin classé des serres d'Auteuil. « Contrairement à ce que la FFT affirme, rien n'est encore tranché », confie au Monde Yves Contassot. « La FFT est enfermée dans une stratégie de fuite en avant et refuse de voir qu'une meilleure solution s'offre à elle. C'est pourtant elle qui avait imaginé le projet de couverture de l'A 13 lors de la candidature de Paris à l'accueil des Jeux olympiques 2012 », rappelle l'élu.Les JO 2024 menacés ?Mais le temps presse. Aux dires de la FFT et de l'Hôtel de ville, ce n'est plus simplement, comme en 2013, la pérennité du Tournoi de tennis à Paris qui est en jeu. Aujourd'hui, c'est la candidature de Paris aux JO de 2024 qui serait menacée. Le projet « alternatif » ne pourrait pas, en effet, être terminé avant 2026. Lire : Roland-Garros sera-t-il prêt pour les Jeux olympiques de 2024 ?« Un faux argument », estime Agnès Popelin, administratrice de FNE et présidente du Collectif Auteuil les Princes. Alors que la France va accueillir la Conférence internationale sur le climat en décembre, la présidente de l'association voit au contraire dans ce second projet la possibilité de donner une image positive de la capitale, plus verte et moins bétonnée. Tous les espoirs des défenseurs des jardins des serres d'Auteuil reposent désormais sur la ministre de l'environnement et sur sa capacité à « tenir bon face aux pressions », celles de la FFT et du premier ministre, par ailleurs fou de tennis. Le sursis obtenu mercredi 18 mars doit être mis à profit. Ils appellent à une manifestation samedi 21 mars, à 15 heures, aux serres d'Auteuil. Le mot d'ordre ? « Concilier enfin développement du tournoi et préservation de notre patrimoine végétal, extension du stade et réparation écologique », répond Agnès Popelin. Les écologistes ont réaffirmé, mercredi, leur participation au rassemblement. Catherine PacaryJournaliste au Monde 18.03.2015 à 01h21 • Mis à jour le18.03.2015 à 09h05 L'Atletico Madrid a arraché mardi 17 mars sa qualification pour les quarts de finale la Ligue des champions, en remontant son handicap du match aller, puis en domptant le Bayer Leverkusen au bout d'une intenable séance de tirs au but (1-0, et 3 tirs au but à 2).Même battu à la fin de février en Allemagne (1-0), même mis en difficulté mardi soir à domicile, même poussé dans ses retranchements, le club finaliste de l'édition 2014 a affiché une belle force morale pour s'extirper de ce huitième de finale retour aux airs de piège.Un but de Mario Suarez (27e minute de jeu) et un mental d'acier dans l'exercice décisif ont mis en transe le stade Vicente-Calderon. Tout le peuple « colchonero » espère désormais revivre les récents frissons européens, d'autant que l'« Atleti », champion d'Espagne, semble désormais bien loin de la tête de la Liga pour espérer conserver son titre national.Aucun risqueMais que la délivrance fut longue à venir ! Ce match a été crispant, et les joueurs, tremblant de stress et sans doute aussi de froid, n'ont voulu prendre aucun risque en seconde période puis en prolongation.L'Atletico aurait pu se mettre à l'abri plus tôt, avec notamment un retour défensif impeccable de Wendell sur Mario Mandzukic qui filait au but (31e). Très vif, Antoine Griezmann a lui aussi pesé sur la défense allemande : son bon coup franc, repoussé par le mur, aurait mérité mieux (35e), de même que sa percée dans la surface (48e). Le Français a d'ailleurs transformé son tir au but final avec aplomb.Mais Leverkusen est toujours resté dangereux par ses contres rapides. Et l'arrière-garde madrilène, privée du défenseur Diego Godin et du milieu défensif Tiago, n'a pas semblé aussi hermétique que d'habitude, surtout qu'elle a rapidement perdu sur blessure son gardien Miguel Angel Moya, remplacé par Jan Oblak (20e), l'un des héros de la séance de penaltys.Occasions très franchesPlus les minutes défilaient, plus la tension s'est accentuée au Calderon. L'Atletico a eu des occasions très franches de se qualifier, notamment sur un bon centre de Griezmann expédié hors cadre par Arda Turan (69e), ou bien un tir du Français bloqué par la défense (79e).Malgré l'entrée de Fernando Torres côté Atletico et de Stefan Kiessling côté Bayer, aucune des deux équipes n'a pu éviter la prolongation, où le niveau de jeu s'est rapidement délité devant l'enjeu. Chacun a abusé de grandes chandelles vers l'avant, même si Oblak a dû s'interposer devant Kiessling (95e) et Bernd Leno devant Raul Garcia (106e) puis Torres (116e).Tirs au but, donc, un exercice où les deux équipes ont eu des ratés, mais où Fernando Torres, l'enfant du club revenu cet hiver, a eu les tripes de transformer son tir avant l'échec final de Stefan Kiessling, qui a expédié le ballon au-dessus. Et voilà Leverkusen qui s'arrête encore en huitièmes, comme en 2014, comme en 2012 : à l'évidence, on ne se débarrasse pas si facilement de l'Atletico. Rémi Dupré C'est l'un des paradoxes de cette équipe de France concassée (3-1) en match amical par une sélection brésilienne en quête de rédemption, jeudi 26 mars, à Saint-Denis. Si sa charnière centrale composée des jeunes Mamadou Sakho et Raphaël Varane affiche une moyenne d'âges particulièrement basse (23 ans), ses deux défenseurs latéraux Bacary Sagna (32 ans) et Patrice Evra (qui fêtera ses 34 ans en mai) font figure de patriarches fourbus. C'est peu dire que leur médiocre prestation a jeté une lumière crue sur leur incurie et, plus globalement, sur les faiblesses des Bleus dans ce secteur du jeu.Lire aussi : France-Brésil : « coup d'arrêt » pour les BleusSur le flanc droit, Bacary Sagna conservera un goût amer de sa 46e sortie sous le maillot tricolore. Désarçonné par les arabesques du capitaine de la Seleçao, Neymar, le natif de Sens (Yonne) – présent en équipe de France depuis huit ans et l'ère Domenech – a par ailleurs justifié sa réputation de piètre centreur, tout en faisant preuve d'un flagrant manque de rigueur. Titulaire en raison du forfait pour blessure du no 1 au poste Mathieu Debuchy (29 ans, 26 sélections), le latéral aux tresses mordorées est peu utilisé à Manchester City par son entraîneur Manuel Pellegrini. Depuis son arrivée chez les Citizens, à l'été 2014, l'ex-arrière de l'AJ Auxerre (2004-2007) et d'Arsenal (2007-2014) n'a disputé qu'une quinzaine de rencontres toutes compétitions confondues et manque donc cruellement de rythme.Manque de concurrence à droite depuis SagnolDimanche, à Saint-Etienne, Didier Deschamps a décidé de titulariser Christophe Jallet (32 ans en octobre, sept sélections) à la place de Sagna lors du match préparatoire à l'Euro 2016 contre le Danemark. Solide avec l'Olympique lyonnais, l'ex-joueur du Paris-Saint-Germain (2009-2014) ne totalise toutefois que sept sélections et fait figure actuellement de no 3 au poste avec les Tricolores. Malgré ses indéniables qualités, l'ancien Lorientais n'apparaît guère comme une solution à long terme sur le flanc droit. Il reflète surtout la pénurie de joueurs, voire le manque de concurrence à ce poste depuis la retraite de Willy Sagnol au sortir de l'Euro 2008. A noter que Lilian Thuram, intraitable sur ce côté lors des sacres au Mondial 1998 et à l'Euro 2000, évoluait alors comme défenseur central avec son club de Parme. Lors de ses cinq dernières années avec les Bleus (2002-2004 et 2005-2008), « Tutu » avait d'ailleurs déserté son couloir pour s'installer comme stoppeur.Derrière Debuchy, Sagna et Jallet, le Lillois Sébastien Corchia, 24 ans, pourrait représenter une alternative à droite aux yeux de Didier Deschamps. Car le sélectionneur ne peut guère s'appuyer sur le latéral de Sunderland Anthony Réveillère (35 ans, 20 sélections), qui n'a plus évolué sous le maillot tricolore depuis 2013, ni sur le Marseillais Rod Fanni (33 ans, 5 sélections), qui évolue en charnière centrale avec son club.L'indéboulonnable EvraSur le flanc gauche des Tricolores, le vétéran Patrice Evra (65 sélections depuis 2004) n'a pas livré une prestation plus reluisante que celle réalisée par Sagna face au Brésil. Brillant et titulaire avec la Juventus Turin, qu'il a ralliée au sortir d'un tournoi planétaire 2014 réussi, l'ex-leader des mutins de Knysna lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud fait pourtant office d'indéboulonnable cadre, faute de recours à ce poste et tant sa parole semble porter dans le vestiaire. « Patrice a le rôle peut-être le plus important dans le groupe, estimait l'attaquant Loïc Rémy lors du Mondial brésilien. Il a un rôle de grand frère. Il parle énormément. »De fait, l'ex-défenseur de Manchester United (2006-2014) est le leader de l'ombre des Tricolores, une sorte de patron officieux depuis que le brassard de capitaine a échu au discret et policé gardien Hugo Lloris, passé maître dans l'art d'aligner sur un ton monocorde les platitudes en conférence de presse.Au Brésil, Patrice Evra s'était réconcilié avec les journalistes en charge du suivi des Bleus sans se départir de sa faconde corrosive. « Si un journaliste me pique, je sais comment lui répondre. Je n'’ai pas envie de donner à manger à certains. Je n’'ai jamais senti que je n'’étais pas à ma place parmi les Bleus, avait-il déclaré lors d'une conférence de presse d'anthologie. Tout va très vite. Je sais qu’'au moindre faux-pas, vous serez capables de ressortir les guillotines. »Même s'il a reconnu qu'il ne confierait « jamais » le capitanat à « Patrice », Didier Deschamps continue à accorder sa confiance à celui qui fut son protégé à l'AS Monaco (2002-2005). Si ses jambes le portent jusqu'à l'Euro 2016 (il aura alors 35 ans), le natif de Dakar (Sénégal) devrait disputer en France sa cinquième compétition internationale consécutive après l'Euro 2008, le Mondial 2010, l'Euro 2012, et la Coupe du monde au Brésil. Son ancien rival de Manchester City Gaël Clichy (20 sélections) semble hors jeu depuis que Didier Deschamps l'a exclu de sa liste des 23 joueurs convoqués pour le Mondial au Brésil. Latéral de formation mais evoluant en charnière centrale avec le FC Barcelone, le Français Jérémy Mathieu (31 ans, 4 sélections) n'apparaît pas, non plus, comme une solution de rechange à gauche.Chantier de tailleLors du Mondial brésilien, la doublure d'Evra était le jeune Lucas Digne (21 ans, 8 sélections). Le latéral du PSG a intégré le wagon tricolore en mars 2014, mais il pâtit actuellement de son manque de temps de jeu en club. Eclipsé par l'inamovible Maxwell (34 ans en août), l'ancien lillois n'a été titularisé qu'à onze reprises cette saison en Ligue 1 et son horizon paraît bouché, tant son concurrent brésilien semble intouchable (il a prolongé son contrat jusqu'en 2016). « Au jeu vidéo FIFA, je prends de temps en temps le PSG et c'est sûr que je me fais un peu jouer quand même », glissait-il au Monde, hilare, avant le Mondial au Brésil.Légèrement blessé, Evra laissera sa place à Benoît Trémoulinas (29 ans, deux sélections) dimanche, contre le Danemark. Le joueur du FC Séville signe son retour en équipe de France alors qu'il n'avait plus évolué depuis juin 2013 sous le maillot bleu. Bon centreur, vif et à l'aise techniquement, l'ancien bordelais (2007-2013) présente un profil assimilable à celui de son lointain prédécesseur en club et chez les Tricolores Bixente Lizarazu. Titularisé à Geoffroy-Guichard, il retrouvera un public stéphanois qui a particulièrement apprécié son passage probant chez les Verts (en 2014).Outre Trémoulinas, le Monégasque Layvin Kurzawa (22 ans, 2 sélections dont une titularisation contre la Suède en novembre 2014) pourrait à moyen terme devenir un sérieux candidat sur le flanc gauche de la défense tricolore. Encore en période d'apprentissage avec son club, ce pur produit de l'ASM s'apprête notamment à disputer les quarts de finale de Ligue des champions contre la Juve de son compatriote Evra. Talentueux, le jeune homme a vu toutefois sa réputation ternie par son mauvais comportement lors du barrage qualificatif à l'Euro 2015 perdu (4-1), à l'automne 2014 par l'équipe de France Espoirs contre la Suède. Buteur, il n'avait pas hésité à chambrer les Scandinaves, avant que ses adversaires le raillent une fois leur succès acquis.Conscient des faiblesses de sa sélection sur les ailes, Didier Deschamps est confronté à un chantier de taille à quinze mois de  l'Euro 2016. Au-delà des choix à faire et des réglages à effectuer, il devra trouver une relève crédible dans les couloirs, en songeant à voir plus loin. C'est-à-dire à l'horizon du Mondial 2018, organisé en Russie. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.03.2015 à 03h45 • Mis à jour le29.03.2015 à 11h25 Si elles ont dû attendre un peu plus qu'à l'accoutumée cette saison, les joueuses de l'Olympique lyonnais ont, comme c'est devenu l'habitude, remporté le Championnat de France de football.A deux journées de la fin, la victoire des filles de Gérard Prêcheur à Rodez (0-6), samedi 28 mars, leur assure donc un nouveau titre, le neuvième consécutif, et le treizième dans l'histoire du club.Les Gones tenteront désormais de battre le record de buts sur une saison qu'elles détiennent déjà (130 actuellement contre 132 en 2012-2013), lors du prochain match contre Arras, le 3 mai prochain. Elles auront d'ici là disputé la finale de la Coupe de France, à Calais, contre Montpellier. 28.03.2015 à 21h09 • Mis à jour le28.03.2015 à 21h31 Les filles du Paris-Saint-Germain ont battu celles de Glasgow dans les grandes largeurs, samedi soir au Parc des Princes, en quart de finale retour (5-0) de la Ligue des champions. Ce succès valide celui obtenu à l'aller en Ecosse (2-0) et qualifie les Parisiennes pour les demi-finales de la compétition.Lire aussi : Le PSG prive ses propres supporteurs de match face à GlasgowLes joueuses de l'entraîneur Farid Benstiti ont ouvert le score en première période grâce à un but contre son camp de Lappin (26e). Elles ont ensuite assomé leur adversaire en après la pause, avec un doublé de Delie (54e, 68e), et deux buts sur penalty signés Delannoy (65e) et Dali (87e).Face aux doubles championnes d'Europe en titreC'est la première fois que la section féminine du PSG, qui avait éliminé l'Olympique lyonnais au tour précédent, atteint le dernier carré de la compétition européenne. Un gros morceau attend le PSG : Wolfsburg, double tenant de la Ligue des champions. La demi-finale aller aura lieu en Allemagne les 18 ou 19 avril, la demi-finale retour à Paris les 25 ou 26 avril.« Wolfsburg, c'est Lyon avec moins de qualités techniques, a expliqué Farid Benstiti au micro de BeIn Sports. Mais dans le mental c'est autre chose : elles ne font que répéter, répéter, répéter, jusqu'à ce que l'équipe adverse craque. Wolfsburg, c'est une vraie équipe. » Anthony Hernandez Avec 1,5 milliard d'adeptes, le cricket est le sport phare du Commonwealth. Depuis des décennies, l'ancien colonisateur anglais et une grande partie de ses anciennes colonies (Inde, Pakistan, Australie ou encore Afrique du Sud) ont développé une passion sans mesure pour ce sport de batte.Dimanche, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, les deux pays organisateurs de la onzième Coupe du monde de cricket, s'affrontent en finale dans l'enceinte du Melbourne Cricket Ground. En jeu : un cinquième titre mondial pour les Australiens ou un premier sacre forcément historique pour les Néo-Zélandais.Complètement obscur pour ceux qui n'ont pas l'insigne honneur d'appartenir à l'ancien empire britannique, le cricket est un sport passionnant qui mérite quelques éclaircissements pour le savourer pleinement. Le Monde propose un glossaire grâce aux explications de Robin Murphy, joueur de l'équipe de France de cricket, aux origines toutes désignées : père australien et mère anglaise. Avant cela, posons quelques bases. Le cricket se joue à onze gentlemen contre onze gentlemen, même si la notion de gentleman est de moins en moins signifiante ces dernières années : scandale de tricheries, d'arbitrages et autres... Il n'y a pas de remplacement pendant un match. Une rencontre est divisée en deux parties : une équipe attaque pendant la première et défend ensuite pendant la deuxième. Ce sont les batteurs qui se relaient pour attaquer et marquer. Les lanceurs, les chasseurs et le gardien sont chargés de défendre. Vous êtes perdus, c'est normal, c'est pour ça qu'il y a un lexique quelques lignes plus bas si vous poursuivez la lecture.Il existe différents formats de compétition. La forme traditionnelle est celle des test-matchs qui peut durer jusqu'à cinq jours et qui peut prendre fin avant en cas de victoire précoce d'un des deux adversaires. Mais rassurez-vous, en Coupe du monde, on pratique le « one-day ». Pas besoin de vous dire que cela signifie que le match se joue sur une journée. Car, ce serait trop simple, il existe aussi un format plus court, le « twenty 20 » qui se déroule sur moins de séries et ne dépasse donc pas quelques heures. >> Lire : Australie-Inde, une bataille de stylesLe twenty 20 est plus démocratique, en ce sens qu'il est plus simple et que la victoire se joue à moins de choses. En test-matchs, l'écart entre les nations traditionnelles du cricket, celles qui possèdent le plus d'expérience, de réservoir et de talents (Angleterre, Australie, Inde, Sri Lanka, Afrique du Sud...) et les autres est encore plus grand. La France ne dispute par exemple en général que des rencontres en twenty 20.Le glossaire du cricket (non alphabétique et non exhaustif)Batsman ou batteur : celui qui est chargé de marquer des runs ou les courses. Son but est d'envoyer la balle le plus loin possible pour offrir à lui-même et à son coéquipier batteur le temps de courir.Runs ou courses : c'est un échange de zone entre les deux batteurs. La zone fait 22 yards, soit environ 20 mètres. Lorsque les batteurs échangent une fois de zone, un run est inscrit et ainsi de suite. En général, sur un coup de batte, on marque 1 ou 2 runs. On arrive parfois à 3 runs, 4 devient franchement plus compliqué et 5 reste une exception.Six : pour les amateurs de baseball, c'est l'équivalent du fameux home run. Lorsque le batteur envoie directement la balle en dehors des limites du terrain, il réussit un six et marque six runs.Four : quatre runs sont inscrits si le batteur envoie la balle en dehors des limites du terrain avec un ou plusieurs rebonds ou bien en roulant. Wicket ou guichet : cela désigne à la fois la cible que va viser le lanceur et ce que le batteur doit défendre. Ce sont trois taquets en bois d'une hauteur d'environ 70 cm, situés donc derrière le batteur. Sur le dessus, on trouve trois petits bouts de bois, que l'on appelle bails. Si le lanceur parvient à toucher le wicket, le batteur est éliminé pour toute la durée du match.Wicket keeper ou gardien de guichet : il s'agit d'un des postes de la défense, le seul joueur qui a des gants, au cas où le batteur rate la balle. Il est le centre du match, joue un rôle de coordinateur avec le capitaine et son lanceur pour placer ses coéquipiers chasseurs sur le terrain. Il est aussi chargé d'attraper les balles déviées par le batteur, ce qui met fin à la possibilité d'inscrire des runs pour l'équipe adverse.Fielders ou chasseurs : ils sont chargés à neuf de ramener la balle le plus rapidement possible vers l'un des deux guichets. Si l'un d'eux capture la balle au vol, le batteur est éliminé directement.Bowler ou lanceur : il existe des lanceurs rapides ou des lanceurs à effet. En général, on lance avec un rebond et l'on doit par contre avoir toujours le bras tendu. Il arrive que certains lanceurs, que l'on dit agressif, visent la tête pour intimider l'adversaire. Dans ce cas-là, il doit toujours le faire avec un rebond, sous peine que son lancer soit considéré comme nul ou injouable selon les cas de figure.Over ou série : une série est constituée de six lancers. En Coupe du monde, chaque équipe a 50 overs, soit 300 balles (50 x 6 balles). Chaque lanceur lance un maximum de dix overs. Umpire ou arbitre : il y en a deux. L'un se positionne à côté du guichet, c'est l'arbitre central. Il possède un rôle primordial pour le leg before wicket.Leg before wicket ou jambe devant le guichet : lorsque la balle touche la jambe du batteur, que l'arbitre juge que la direction de la balle était bien le wicket (guichet), que le lanceur réclame l'appeal, le batteur est alors éliminé. C'est un moyen d'élimination très fréquent.Appeal : c'est l'expression « How was that ? », qui signifie « Et alors ? ». Il s'agit de la convention par laquelle le lanceur et les chasseurs demandent à l'arbitre si le batteur est éliminé en cas de situation de leg before wicket.Pitch : surface de 20 m sur 3 m, sur laquelle le lanceur lance la balle en direction du batteur. C'est en quelque sorte le centre du terrain ovale, la partie qui nécessite un soin particulier et un entretien poussé. Voilà, vous êtes désormais parés pour suivre et comprendre la finale de la Coupe du monde dans la nuit de samedi à dimanche. Elle débute à 4 h 30 du matin. Pas de panique cependant si vous n'êtes pas lève-tôt ou insomniaque, une rencontre se déroule sur plusieurs heures et la partie se jouera certainement jusqu'à dimanche midi.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 28.03.2015 à 13h30 • Mis à jour le28.03.2015 à 14h07 | Adrien Pécout Le rugby est un sport de déménageurs. Aujourd’hui, ce lieu commun vaut aussi bien pour la carrure herculéenne de joueurs que pour la propension des clubs à délocaliser certains de leurs matchs. Hôte de Toulouse, samedi 28 mars après-midi (à partir de 16 h 35), Toulon a choisi d’organiser ce choc au stade Vélodrome de Marseille. Et non pas dans sa traditionnelle enceinte varoise, au stade Mayol, à une soixantaine de kilomètres de là. Ce choc constituera la treizième délocalisation de la saison en vingt-et-une journées de championnat de France.A chaque fois, toujours la même logique : le temps d’un match, les clubs de rugby délaissent leurs stades traditionnels pour des enceintes qui promettent des affluences supérieures. En quête d’expansion, le rugby français se sent désormais trop à l’étroit dans ses propres stades et préfère plutôt investir ponctuellement des installations plus imposantes et en général dédiées au football. L’an passé, ce phénomène avait permis au Top 14 d’enregistrer une affluence moyenne de 13 000 spectateurs en saison régulière (contre 21 000 pour les footballeurs de Ligue 1).Champion de France en titre et actuel leader, Toulon avait « reçu » Clermont à l’Allianz Riviera de Nice, en novembre dernier. En mars, le Racing Métro 92 avait même déserté l’Ile-de-France pour « accueillir » Grenoble au stade Océane, nouveau stade du Havre. Et en tout début de saison, les Castrais avaient ouvert leur saison face au Stade français devant les estivants de passage à Béziers, au stade de la Méditerranée. Quant à l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), elle migre de façon quasi systématique au stade Chaban-Delmas (Bordeaux) les soirs de match, loin des tribunes d’André-Moga (Bègles).Mourad Boudjellal, l’entreprenant président du Rugby club toulonnais (RCT), a une explication à cette bougeotte : « Quand on délocalise un match, on cherche d’abord à augmenter les recettes de billetterie. Et ceux qui vous diront le contraire sont des menteurs ! » Les chiffres parlent d’eux-mêmes. A Toulon, Mayol a une capacité de 15 000 spectateurs. Samedi, fraîchement rénové, le Vélodrome permettra au club varois d’en drainer plus de 63 000 à Marseille. Soit un nouveau record pour ce stade qui abrite tous les matchs des footballeurs de l’OM. Et tant pis si ce même record (62 832 spectateurs lors du match de football Marseille-Lyon, le 15 mars) risque de sauter dès le 5 avril pour un nouveau match de football, avec la venue du Paris-Saint-Germain.« Attirer un nouveau public »Pour Laurent Marti, président de l’UBB, outre l’augmentation des recettes de billetterie (30 000-40 000 euros pour un match à Bègles, contre 300 000 à Bordeaux), le second intérêt de ces « déloc’ » consiste ainsi à « attirer un nouveau public qui ne venait pas jusque-là à des matchs de rugby. » Au mois de novembre, l’UBB perdait face à Toulouse (20-21) devant 33 099 spectateurs. De quoi rendre jaloux - mis à part le score final - les footballeurs des Girondins de Bordeaux. Là encore, le calcul est vite : repaire habituel des footballeurs des Girondins de Bordeaux, le stade Chaban-Delmas et ses 34 000 places offrent davantage de possibilités que le vétuste André-Moga (9 000 places dont seulement 4 000 assises).« « Une délocalisation, ça permet de se sonder, de voir où l’on en est, estime Mourad Boudjellal. En tout cas, ce type de match contient toujours une prise de risque. » Plus le club se délocalise loin, plus ce risque existe. Au Havre, le Racing Métro 92 a ainsi affronté Grenoble dans un stade Océane clairsemé. Ce jour-là, la Ligue nationale de rugby (LNR) recensait à peine 13 476 spectateurs sur 25 000 possibles. Et que dire alors de Perpignan ? En fin de saison dernière, les Catalans avaient joué dans un stade olympique de Barcelone aux trois-quarts vides.En 2013-2014, vingt matchs délocalisés ont rythmé la saison précédente (Bordeaux-Bègles étant à l’origine de la majorité d’entre eux). Trop galvaudées, trop banalisées, les délocalisations ? En septembre 1998, le Stade français se démarquait pourtant par sa singularité lorsqu’il avait lancé cette tendance. A l’époque, au lieu de se contenter des travées de Jean-Bouin, le club parisien défie Castres au Parc des Princes. Malgré les sièges vides, Le Monde considère alors le « pari »comme « gagné » pour Max Guazzini, homme de radio alors président du Stade français : 18 000 spectateurs se déplacent dans cette enceinte à même d’en contenir près de 45 000 lorsque le PSG s’y produit.« Je rêve d’un match aux Etats-Unis »Le dirigeant stadiste visera ensuite plus haut. Au Stade de France, en octobre 2005, son club assommera le record d’affluence pour un simple match de championnat de France : 79 502 spectateurs assistent à la victoire parisienne (29-15) sur le Stade toulousain. Le succès donnera ensuite des idées à de nombreux dirigeants. Au point de démultiplier, ces dernières années, les délocalisations ponctuelles : Bourgoin-Jallieu au stade Gerland de Lyon ; le Stade toulousain au Stadium des footballeurs ; Toulon au Vélodrome, donc ; ou encore, Biarritz et Bayonne à Saint-Sébastien, et Perpignan au stade olympique de Barcelone, en Espagne...Ce week-end, Toulon-Toulouse constituera déjà le deuxième de la saison pour les Toulonnais. « En championnat, ça me semble suffisant, estime Mourad Boudjellal. Parce qu’aujourd’hui, peu d’équipes du Top 14 ont suffisamment d’attractivité pour attirer 60 000 personnes au stade : il y a Toulouse, Clermont et nous, mais bon, on ne va quand même pas jouer contre nous-mêmes... » A l’avenir, le président toulonnais aurait également un projet plus lointain : « Je rêve d’organiser un jour un match du championnat de France aux Etats-Unis, que ce soit à New York, Miami, San Francisco, Los Angeles, je ne sais pas encore... »Ce projet ne se ferait pas avant « trois saisons » et nécessiterait l’aval préalable de la LNR et de son président Paul Goze, qui en aurait déjà été informé. D’ici là, la Fédération française de rugby espère avoir commencé le chantier de son Grand Stade, dont on attend la livraison à l’horizon 2020. Prévu à Ris-Orangis (Essonne), l’enceinte devrait afficher une capacité d’« environ 80 000 spectateurs ». Soit la même que celle du Stade de France, mais uniquement pour des matchs de rugby. Et donc, qui sait, pour de nouvelles délocalisations...Adrien PécoutJournaliste au Monde Clément Guillou Le Parc des Princes risque de sonner creux samedi à 19 heures, pour le quart de finale retour de Ligue des champions féminine entre Paris et Glasgow. Mais cela ne semble pas perturber le PSG. Le club a ainsi annulé vendredi, sans explication, plusieurs places achetées par ses supporteurs.L'avocat Pierre Barthélémy, qui assiste les supporteurs parisiens dans leurs contentieux – fréquents – avec la direction, explique :« Depuis quelques heures, ils sont très nombreux à me contacter au motif que le PSG a annulé leur billet. Evidemment, aucun de ces supporters n'est interdit de stade. Cet acharnement systématique, aveugle et illégal du PSG est aussi intolérable qu'inexplicable. »Le service de communication du PSG n'a pu être joint vendredi soir.Pierre Barthélémy explique qu'une quinzaine de personnes l'ont contacté, par l'intermédiaire d'une association de défense des supporteurs parisiens, mais soupçonne que d'autres, gravitant dans d'autres groupes de supporteurs, soient concernés. Les messages informant que la place avait été annulée ou n'avait jamais été validée ont été envoyés par le club à partir de 15 heures par e-mail ou par SMS. Le Monde a pu consulter ces messages types, qui disent simplement :« Aucune suite n'a pu être donnée à votre commande. En cas de paiement, votre compte sera automatiquement crédité. Cordialement, Le Paris Saint-Germain. »Au match aller à Glasgow, remporté 2-0 par le PSG dimanche dernier, les billets de certains supporteurs avaient déjà été annulés par le club écossais. Ils avaient finalement pu s'en procurer par d'autres moyens et avaient animé la rencontre, se montrant « d'humeur festive bien qu'ils aient été escortés par un fort contingent policier depuis la gare », a rapporté la presse écossaise.Ces ultras, explique l'avocat, « ont des raisons de penser qu'ils figurent sur la black-list du PSG ». En 2013, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) avait constaté la présence dans l'application de billetterie d'un label « Suspendu », réservé à plus de 2 000 supporters du PSG interdits d'accéder à un match du club, sans toutefois être interdits de stade. Il s'agissait, le plus souvent, de personnes ayant fait l'objet d'un contrôle d'identité en marge d'une rencontre.La CNIL avait mis en demeure le club de supprimer cette liste. Selon les avocats des supporteurs, ces annulations de places à répétition sans motif sont la preuve que cette « liste noire » existe toujours. Après plusieurs mois de silence, l'autorité administrative a mené deux nouvelles investigations dans les locaux du club à la fin de l'année 2014, comme l'a révélé L'Equipe.Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou Quatorze ans après, le cyclisme a vécu un nouveau « blitz » de San Remo. En 2001, les carabiniers avaient débarqué sur le Tour d'Italie, à l'initiative du parquet de Florence, pour prendre sur le fait de nombreux coureurs planquant des produits dopants dans leur chambre. Dimanche 22 mars, à l'arrivée de Milan-San Remo, les policiers accompagnaient des inspecteurs de l'Union cycliste internationale (UCI) pour saisir... des vélos. Forcément, il n'y avait qu'à se pencher.Trente-sept machines ont été étiquetées puis amenées sous une tente près du podium où l'Allemand John Degenkolb fêtait sa victoire. Là, les bicyclettes ont été démontées. Les fins limiers n'y cherchaient pas des produits : ils traquaient un moteur. Autre temps, autres mœurs ? Pas forcément. Il n'a toujours pas été prouvé que des cyclistes avaient cédé, à l'instar des amateurs de petite reine habitant dans des villes en pente, à la mode du vélo à assistance électrique. Seulement, ce qui pouvait passer pour une rumeur complètement fantaisiste il y a quelques années prend corps.« C'est une possibilité bien réelle»La Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC), qui a réalisé une étude approfondie des us et coutumes du peloton depuis les années 1990, écrit dans son rapport rendu public le 9 mars :« Diverses tentatives d'infraction au règlement technique ont été rapportées à la commission, y compris l'utilisation de moteurs cachés dans les cadres. Ce problème en particulier est pris au sérieux, surtout par les meilleurs coureurs, et n'a pas été décrit comme un phénomène isolé. »Lire aussi : Dopage : ce que dit le rapport de la Commission sur la réforme du cyclismeL'ancien président de l'UCI, Pat McQuaid, n'a jamais vraiment pris au sérieux ces rumeurs. Son successeur, Brian Cookson, a à l'inverse donné jeudi une interview alarmiste au site spécialisé Cyclingtips.« Selon nos informations, c'est une possibilité bien réelle. Nous n'avons pas de preuve concrète mais nous sommes tout à fait au courant que ces produits existent, et que c'est possible. » Sur l'utilisation d'un tel système en course : « Il y a des rumeurs insistantes, mais nous n'avons aucune confirmation permettant de montrer du doigt un coureur, une performance, une course ni une équipe. »Trente-sept vélos de quatre équipes contrôlésLes journalistes présents à l'arrivée de Milan-San Remo ont toutefois relevé que les 37 vélos analysés – dont certains étaient des vélos de rechange, demandés expressément par les inspecteurs –, appartenaient à quatre équipes différentes. Trois parmi les plus riches du circuit, toutes équipées par le fabricant Specialized : Etixx-Quick Step, Astana et Tinkoff-Saxo. La quatrième était la formation Trek.Le leader de Trek est Fabian Cancellara, dont le nom est pour toujours associé à deux courses, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix (trois victoires dans chacune), et une vidéo. Vue par 3,5 millions de personnes, elle associait ses accélérations victorieuses lors de son impérissable doublé en 2010 à l'utilisation d'un moteur dans le vélo. Avant de distancer ses adversaires sans effort apparent et sans se mettre en danseuse, il avait changé de vélo pour des raisons inconnues et demeurées jusqu'ici mystérieuses.Lire aussi : Cyclisme : Cancellara forfait au Tour des Flandres et à Paris-RoubaixEncore plus inacceptable que le dopageA l'époque, le peloton n'écartait pas l'hypothèse. Certains le disaient même ouvertement, au risque de décrédibiliser leur sport. Mais l'aide mécanique, dans la logique des coureurs, est encore plus inacceptable que l'aide médicale : elle n'implique même pas de s'entraîner. C'est ainsi qu'il faut comprendre les propos de Michael Rasmussen dans une émission néerlandaise consacrée au sujet en 2014. Expliquant qu'un homme s'était présenté dans sa boutique de vélos en Italie pour présenter un système d'aide mécanique, le Danois, qui ne lésinait pas sur le dopage sanguin, affirmait catégoriquement qu'il n'aurait jamais pu accepter ça :« Ça ne m'est jamais passé par la tête. Ce serait franchir une ligne rouge, pour moi. Dans ce cas, c'est un autre sport, on n'a qu'à monter sur des scooters. On change complètement de discipline. »Si un tel stratagème était mis au jour, l'équipe ne pourrait pas plaider l'ignorance comme dans les affaires de dopage : l'inclusion d'un moteur dans le cadre ne pourrait pas se faire sans l'aide du manager et du chef des mécaniciens. Un argument justement utilisé par ceux qui penchent pour l'hypothèse de la rumeur folle.Une partie du peloton, lui, y croit plus que jamais. Et l'UCI semble prendre enfin l'affaire au sérieux. Dans la dernière version de son règlement technique, mieux vaut tard que jamais (avril 2014), il est enfin clairement indiqué qu'il « est interdit d'ajouter un système mécanique ou électrique servant d'assistance au coureur ».Avec ces contrôles spectaculaires, déjà opérés après les deux dernières étapes de Paris-Nice, l'UCI espère surtout dissuader les audacieux. « Je crois que nous allons utiliser une approche fondée sur le renseignement, dit Cookson. Nous allons rester discrets pour ne pas avoir des interventions policières dans tous les sens. Mais le message envoyé aux équipes est clair : nous savons que cela est possible. » Les coureurs sont prévenus.Clément GuillouJournaliste au Monde 27.03.2015 à 14h53 • Mis à jour le27.03.2015 à 15h17 Alors que l'Assemblée nationale examine le projet de loi Santé, un collectif d'élus et d'anciens ministres des sports appelle dans une tribune au « Monde » à la prise en compte de l'activité physique.L'Assemblée nationale examine le projet de Loi de santé porté par la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine. Un texte qui entend placer la prévention au cœur du système de santé. Et sur ce point, nous ne pouvons faire l'économie d'une réflexion sur le rôle de l'activité physique. Depuis longtemps notre système de santé repose sur la notion de soin. Les contraintes pesant sur les finances publiques et les évolutions que connaît notre société nous obligent à repenser ce système, en faisant désormais de la prévention son pivot. Le défi n'est plus de vivre plus longtemps, mais de vivre mieux et en bonne santé. Plusieurs mesures envisagées vont dans ce sens : oui, nous devons améliorer l'information nutritionnelle à destination des enfants ; oui, nous devons aussi prévenir les comportements à risque, tels que l'ivresse chez les jeunes ou encore la recrudescence du tabagisme. Mais nous ne pouvons faire l'économie d'une réelle ambition politique autour de la promotion de l'activité physique comme facteur de santé.Car les faits sont là : l'inactivité physique constitue aujourd'hui la première cause de mortalité évitable. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), deux tiers des adultes européens n'atteignent pas les niveaux recommandés d'activité physique. Plus inquiétants, seul un tiers des adolescents (11-15 ans) pratiquerait une activité physique suffisante pour répondre aux lignes directrices de l'OMS. Notre mode de vie, comme nos conditions de travail, la technologie ou encore les transports, ont évolué, faisant de nous des êtres de plus en plus sédentaires. Des études scientifiques avancent même que la génération à venir aura une espérance de vie inférieure à celle de ses parents.Une réponse politique forteCe constat appelle une réponse politique forte de la part de tous les acteurs. Car les bienfaits de l'activité physique sur la santé sont aujourd'hui parfaitement documentés, en témoigne l'expertise collective conduite par l'Inserm en 2008 sur ce sujet.En cette période de contrainte économique, la prévention par l'activité physique prend également tout son sens. De nombreuses initiatives, plus ou moins localisées, démontrent l'impact positif des activités physiques ou sportives sur la santé des patients, mais aussi sur les coûts de santé (la différence des dépenses de santé entre une personne « active » et une personne « sédentaire » se situe entre 65 et 250 euros par an, selon une étude du Conseil national des activités physiques et sportives). Le plan national « Sport, Santé, Bien-être » ou encore les expérimentations « Sport sur ordonnance » mises en œuvre au sein de plusieurs collectivités sont ainsi à souligner et à soutenir. Mais l'enjeu est aussi européen : la Commission mesure l'impact et la résonnance du rôle de l'activité physique et a confié au think tank Sport et Citoyenneté une vaste étude et un plan de mobilisation des décideurs politique et sportifs sur la question.Une politique nationale de santé publique ambitieuse ne saurait donc faire l'impasse sur la prise en compte de l'activité physique comme facteur de prévention. Il est à noter que plusieurs amendements parlementaires ont été déposés pour s'assurer que le texte initial du projet de loi prenne clairement en compte cette approche nouvelle. Il s'agit là d'une étape indispensable pour que notre société soit davantage active et qu'elle retrouve le plaisir de bouger.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Corinne Bouchoux, sénatrice écologiste du Maine-et-Loire, membre du groupe d'études Pratiques sportives au Sénat ; Brigitte Bourguignon, députée socialiste du Pas-de-Calais et ancienne secrétaire nationale du Parti Socialiste chargée du sport ; Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris, ancienne ministre des sports ; Sophie Dion, députée UMP de Haute-Savoie, ancienne conseillère chargée des sports auprès du président de la République Nicolas Sarkozy ;  David Douillet, député UMP des Yvelines, ancien ministre des sports ; Jean-François Lamour, député UMP de Paris, ancien ministre de la Jeunesse, des sports et de la vie associative ; Jean-Jacques Lozach, sénateur socialiste de la Creuse, membre du groupe d'études Pratiques sportives au Sénat. 27.03.2015 à 10h41 • Mis à jour le27.03.2015 à 11h15 Battus 3-1 au Stade de France par le Brésil pour leur premier match amical de l'année 2015, jeudi 26 mars, les Bleus n'avaient plus perdu depuis sept matchs. Leur défaite précédente remontait à ce quart de finale de Coupe du monde au Brésil, le 4 juillet 2014, contre les futurs champions du monde allemands (1-0).«  On peut dire que c'est un coup d'arrêt. Ce qui n'est jamais plaisant », acquiesce le milieu de terrain français Mathieu Valbuena, expatrié depuis cette saison au Dynamo Moscou. Et d'ajouter : « On a fait une première période plus que honorable. Mais ce but égalisateur avant la mi-temps nous a fait mal. En seconde période, on a eu des occasions de revenir au score. C'est dur à accepter. Ça nous montre tout le travail qui reste à accomplir. »En vue ? L'Euro 2016, que la France organisera à domicile. D'ici là, passeur décisif sur corner pour la tête de Raphaël Varane lors du seul but français, synonyme d'ouverture du score, Mathieu Valbuena préfère «  tirer les enseignements » de ce « match de haut niveau » contre le Brésil. « On n'a pas été comme d'habitude ce soir. »Son coéquipier Moussa Sissoko, milieu de la France et de Newcastle, justifie comme il peut la défaite :« On est tombés sur une bonne équipe du Brésil. Ça a d'abord été assez serré. On pensait pouvoir les embêter un peu plus en deuxième période, mais malheureusement, on prend ce deuxième but en contre. On n'a pas voulu rester derrière et, à 3-1, avec leur maîtrise technique, ça a été compliqué. »« Ils étaient supérieurs, tout simplement »Défait à trois reprises jeudi soir, par Oscar, Neymar et Luiz Gustavo,  le gardien des Bleus et de Marseille, Steve Mandanda, se veut fataliste :« Ils étaient supérieurs, tout simplement. Ils étaient très solides derrière, et offensivement aussi. On a fait de bonnes choses, en ouvrant le score et en ayant ensuite des occasions de revenir. Il faudra analyser les bonnes choses comme les moins bonnes. Il faut se servir de ce match pour voir ce qui nous manque. »Traumatisé par sa déroute (7-1) l'été dernier en demi-finale de « son » Mondial contre l'Allemagne, le Brésil aura donc fait forte impression aux Bleus. « J'essaye de donner confiance aux joueurs après une Coupe du monde difficile, explique Dunga, le nouveau sélectionneur, nommé après la catastrophe. (...) On a eu une bonne possession de balle, on a fait des fautes évitables et on savait que la France était forte sur coups de pied arrêtés. Mais une fois qu'on a rectifié ça, on a trouvé de l'équilibre. »Pour le nouveau sélectionneur brésilien, cette victoire au Stade de France ne constitue pourtant en rien une « revanche » sur la finale du Mondial 1998 que l'ancien capitaine de la Seleçao avait perdue (3-0) sur la même pelouse, il y a dix-sept ans, contre les Bleus de Zinédine Zidane et ses coéquipiers. 26.03.2015 à 23h25 • Mis à jour le27.03.2015 à 10h32 | Rémi Dupré L’équipe de France n’avait plus perdu en match amical depuis sa débâcle (3-0) face au Brésil, en juin 2013, à Porto Alegre. Pour leur première rencontre de l’année, les Tricolores se sont de nouveau inclinés (3-1) contre la Seleçao, jeudi 26 mars, à Saint-Denis. En quête de rédemption huit mois après leur déroute (7-1) face à l’Allemagne, en demi-finales de « leur » Mondial, les Auriverde ont montré qu’ils étaient sur le chemin de la guérison depuis l’intronisation du nouveau sélectionneur Carlos Dunga. Capitaine malheureux du Brésil lors de la finale du Mondial 1998, ce dernier a pris sa revanche sur son homologue Didier Deschamps pour son retour au Stade de France. Les Tricolores ne s’étaient plus inclinés à domicile face à la Seleçao depuis 1992 et un revers (2-0) au Parc des Princes.Avant le coup d’envoi de ce match de gala, la Fédération française de football a tenu à honorer les anciens joueurs qui comptent une centaine de sélections avec les Bleus. Aux côtés de Marcel Desailly (116 sélections), engoncé dans son smoking, trois autres champions du monde 1998 se sont rassemblés au centre de la pelouse : le sphinx Zinédine Zidane (108 sélections), double buteur contre les Auriverde il y a dix-sept ans, Thierry Henry (123), meilleur canonnier de l’histoire des Tricolores et Patrick Vieira (107). Le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps (103) est logiquement resté dans les vestiaires. Recordman des sélections (142), Lilian Thuram avait, lui, décliné l’invitation, pris par d’autres engagements. « Et 1 et 2, et 3 zéro », entonne le public dionysien, narquois, avant la rencontre, se référant au score de la finale du Mondial 98.Dès le début du match, les deux équipes multiplient les tacles rugueux. Patrice Evra puis Morgan Schneiderlin enrayent avec autorité les premiers raids de la Seleçao. A la 7e minute, le défenseur des Bleus Raphaël Varane dévie le ballon pour l’attaquant du Real Madrid Karim Benzema, dont le puissant coup de tête est repoussé de manière spectaculaire par Jefferson, l’imposant portier des Auriverde. Quelques instants plus tard, l’avant-centre brésilien Firmino (3 sélections) voit sa lourde frappe contrée par l’arrière tricolore Mamadou Sakho.Mandanda très sollicitéAprès une série de passes approximatives, le prodige et capitaine de la Seleçao Neymar oblige le gardien Steve Mandanda, titulaire en l’absence de l’habituel rempart tricolore Hugo Lloris, à s’employer (20e). Dans la foulée, Raphaël Varane ouvre le score pour l’équipe de France d’un coup de tête décroisé. A la réception d’un corner tiré par Mathieu Valbuena, la sentinelle du Real Madrid crucifie Jefferson en smashant parfaitement le ballon avant de partager sa joie avec les supporteurs des Bleus. Une ola interminable fait alors sept fois le tour de l’enceinte dionysienne. Le Brésilien Firmino calme ensuite les ardeurs du public du Stade de France en décochant un tir supersonique que Steve Mandanda parvient à repousser au prix d’une belle parade.Au fil des minutes, l’entrejeu des Bleus s’étire au point de se fissurer. Bien lancé par Firmino, le milieu de Chelsea Oscar égalise (36e) d’un joli pointu entre les jambes de Steve Mandanda. Malgré les encouragements du Stade de France, les deux équipes se quittent sur un score de parité à la mi-temps. Au retour des vestiaires, le bloc tricolore s’émiette littéralement alors que Luiz Gustavo oblige Steve Mandanda à s’employer (49e). Intenable, Neymar plonge ensuite l’enceinte de Saint-Denis dans les ténèbres en fusillant à bout portant Steve Mandanda (57e). La star du FC Barcelone comble d’aise son sélectionneur Dunga, extatique au bord de la pelouse. Après deux énormes occasions manquées par Moussa Sissoko (59e) puis Karim Benzema (60e), le public francilien donne de la voix pour encourager sa formation. Impérial mais trop sollicité, Mandanda est encore obligé d’effectuer un arrêt de classe sur une frappe d’Oscar puis finit par céder sur une tête de Luiz Gustavo (70e).L’entrée du néophyte Nabil Fekir ne change pas la donne. A la 87e minute, le jeune attaquant de l’Olympique lyonnais fait pourtant frémir le banc brésilien en décochant un puissant tir près de la cage de Jefferson. Les dernières velléités tricolores n’inversent pas le cours de la rencontre et le Brésil s’impose dans la stupeur générale à Saint-Denis face son ancienne bête noire, lui infligeant son premier revers depuis son élimination (1-0) par le futur lauréat allemand, en quarts de finale du Mondial 2014. A quinze mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, les hommes de Didier Deschamps quittent le Stade de France sous une nuée de sifflets, dominés par la Seleçao. Ils tenteront de se rattraper, dimanche 29 mars, contre le Danemark, à Saint-Etienne, avant de se frotter à d’autres nations de rang comme la Belgique, à Saint-Denis, le 7 juin, puis l’Allemagne (13 novembre) et l’Angleterre (le 17 novembre). Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou « Partagez la richesse, bande de porcs ! » Le mois dernier, les supporteurs de Crystal Palace, derniers agents d'ambiance de la Premier League, le championnat anglais de première division, ont fait savoir aux dirigeants des clubs ce qu'ils pensaient du nouveau contrat mirobolant signé avec les chaînes BT et Sky. Plus de 2,3 milliards d'euros à se répartir chaque saison pendant trois ans à partir de 2015-2016, sans compter les droits de retransmission à l'étranger, supérieurs à 800 millions d'euros annuels.Cette abondance d'argent ne les dérangerait pas tant si, dans le même temps, les supporteurs des clubs de l'élite anglaise n'étaient pas « exploités », selon leurs termes. Les abonnements les moins chers à Selhurst Park, l'antre du club londonien, coûtent 420 livres (570 euros), quatre fois celui d'un abonnement au FC Barcelone. Un peu cher pour voir évoluer l'une des plus mauvaises équipes de Premier League. Malgré tout, chaque match ou presque se joue à guichets fermés.La moyenne des abonnements les moins chers des clubs de Premier League, cette saison, est de 508 livres (680 euros). Pour certains supporteus, ces montants, de loin les plus élevés en Europe, ne se justifient pas compte tenu de l'argent qui abondera les caisses des clubs anglais à partir de la saison prochaine.« Partagez la manne télévisuelle »Jeudi à Londres, quelques dizaines de membres de la Football Supporters Federation (FSF) ont manifesté devant l'hôtel Méridien de Piccadilly, où se réunissaient les administrateurs de la Premier League. Leur mot d'ordre : « Partagez la manne télévisuelle » (« Share TV Wealth »). Ils ont remis une lettre au directeur exécutif de l'élite du football anglais, Richard Scudamore. Elle plaide à la fois pour un soutien accru aux supporteurs visiteurs et une plus large redistribution de l'argent de la Premier League aux clubs amateurs et aux divisions inférieures.At the @The_FSF #ShareTVWealth in Piccadilly. Fair number here from all clubs. http://t.co/ywK0FHGDvL— CUSC London Branch (@cusclbontour)require(["twitter/widgets"]);Les supporteurs de la FSF semblent parler une langue différente de celle des administrateurs de la Premier League et des clubs anglais. Cette phrase, par exemple : « Les clubs portent le nom des quartiers dans lesquels ils sont nés et ont une dette vis-à-vis d'eux ; il existe entre le supporteur et son club un lien fort qui peut se transmettre de génération en génération. Cette loyauté est précieuse ; elle doit être valorisée et entretenue, et non être considérée comme un dû et exploitée. »Pas de plafonnement du prix des billets à l'extérieurMais ils en appellent aussi au portefeuille des clubs, rappelant que les rares places vides dans les stades sont dans les rangs réservés aux supporteurs adverses, et que le spectacle pour lequel les télévisions payent si cher finira par s'en ressentir.Tout cela n'a pas attendri les propriétaires de clubs. A l'issue de la réunion, Richard Scudamore a annoncé l'extension d'un programme lancé en 2013, visant à aider les supporteurs à suivre leur club à l'extérieur. Mais il n'a pas donné de chiffre et a indiqué que les billets des supporteurs en déplacement, les plus fidèles et actifs dans le stade, ne seraient pas plafonnés à 20 livres comme le réclamait la FSF.L'augmentation des droits télévisuels, a calculé la FSF, correspond à 40 livres pour chaque billet de chacun des matchs de Premier League pour les trois saisons à venir. « Vous pouvez donc faire baisser significativement les prix des places pour chaque match, augmenter l'aide financière aux divisions inférieures et au football de base, tout en étant sûrs d'augmenter vos revenus de façon très importantes », argue-t-elle.Le public anglais, dans l'ensemble, subit et consomme sans mot dire. Avec un taux de remplissage des stades de 96 %, Richard Scudamore a les chiffres pour lui.Parmi les acteurs de ce très cher spectacle, très peu soutiennent ouvertement les supporteurs contestataires. Tony Pulis, manageur de West Bromwich Albion, est sorti du rang en faisant observer que l'argent était en quantité suffisante en Premier League pour permettre aux clubs d'aider leurs supporteurs en déplacement et accueillir les supporteurs adversaires sur une tribune entière.A la veille de cette réunion de la Premier League, le cabinet Deloitte a publié les comptes des 20 clubs de Premier League pour la saison passée : leurs profits cumulés ont atteint 190 millions de livres (258 millions d'euros), le chiffre le plus élevé depuis quinze ans.Clément GuillouJournaliste au Monde Yann Bouchez Un travail de fourmi. Environ cent huit heures d'audition, réparties sur un peu plus de deux mois. Voilà ce à quoi s'est astreint François Jaspart, chargé par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) de rédiger un rapport d'instruction sur l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2 à la fin de la saison 2013-2014, au centre de laquelle figure le Nîmes olympique.L'ex-patron de la police judiciaire de Paris a auditionné 137 témoins, acteurs plus ou moins directs des sept dernières rencontres du club gardois lors de la saison 2013-2014. La plupart des auditions ont été menées en face-à-face, au siège parisien de la LFP, ou à Caen, Nîmes, Istres et Angers. Une poignée de témoins ont été entendus par Skype ou par téléphone. Le match en retard Caen-Nîmes, du 13 mai 2014, a fait l'objet d'une expertise vidéo.Tout ce travail, résumé dans un document de 50 pages, a été porté à la connaissance des membres de la commission de discipline, présidée par Sébastien Deneux. Celle-ci doit se prononcer, au plus tard le 23 mars, sur d'éventuelles sanctions. Des décisions qui pourraient être communiquées dès mardi 17 mars. Lire l'article : le club de Nîmes rattrapé par ses matchs truquésLa commission va en effet à nouveau auditionner à Paris des dizaines d'acteurs de cette affaire lundi 16 et mardi 17 mars. Pour la LFP, il s'agit aussi de se montrer ferme face à d'éventuelles dérives, qui ont conduit à la mise en examen de six personnes pour corruption active ou passive dans le cadre de manifestation sportive pouvant donner lieu à des paris sportifs, dont les présidents de Nîmes et de Caen, Jean-Marc Conrad et Jean-François Fortin.En plus d'un travail de fourmi, M. Jaspart a dû faire preuve d'un certain talent d'équilibriste : parler avec les témoins sans mentionner trop clairement les écoutes téléphoniques issues de l'instruction judiciaire, et auxquelles il est difficile de croire qu'il n'a pas eu accès — la LFP s'est portée partie civile dans l'affaire des matchs présumés truqués.Les dirigeants de la LFP veulent afficher leur désapprobation d'éventuelles pratiques illicites. « Si ces soupçons sont avérés, il s'agit d'une affaire extrêmement grave pour le football dans son ensemble, pour la LFP, organisatrice du championnat, et pour moi-même, à titre personnel, car j'ai toujours placé l'éthique et l'intégrité du football au cœur de mon action », avait ainsi prévenu son président, Frédéric Thiriez, à la fin de novembre 2014, lorsque fut annoncée l'ouverture d'une instruction judiciaire.La LFP veut communiquer sur le sujet, sans en avoir l'air. Le rapport de M. Jaspart a ainsi fuité dans les colonnes de L'Equipe, le 5 mars. Et si, de source proche de la LFP, on assure que la Ligue n'est pour rien dans cette divulgation, le simple fait que le document ait été remis à tous les clubs et les personnes convoquées montre au moins que la fuite d'un tel rapport n'inquiétait pas vraiment en haut lieu.Mais, au-delà de la stratégie de communication, que révèle ledit rapport ? Le Monde, qui a eu accès au document, revient sur les principaux points. Un texte qui, malgré le travail de M. Jaspart, rappelle d'abord ce que Le Monde racontait en janvier, à savoir que cette affaire ressemble à celle de Pieds nickelés du football, du côté de Nîmes, confrontés à la difficile tâche d'arranger des matchs.Lire l'article : Football : ce que révèlent les écoutes sur les matchs présumés truqués de Ligue 2 1. La défense parfois compliquée de Jean-Marc ConradL'ancien président du Nîmes olympique a été plus bavard que lors de sa garde à vue devant les policiers du service central des courses et jeux, puis face au juge d'instruction, en novembre 2014. Jean-Marc Conrad avait alors refusé de parler aux policiers, avant de fournir des réponses très brèves au juge d'instruction.Accompagné de son avocat, Me Michael Corbier, Jean-Marc Conrad a cette fois accepté de répondre aux instructeurs. En conservant la même ligne que devant le juge d'instruction, à savoir qu'il n'a tenté d'arranger aucune rencontre, « sous quelque forme que ce soit ». « Je n'ai jamais eu de connivence avec Serge Kasparian pour arranger les matchs, assure-t-il. D'ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse arranger des matchs avec des présidents et des entraîneurs. Les joueurs ont des primes. » Et il n'hésite pas à enfoncer Serge Kasparian au passage : « Je pense qu'à un moment il se pensait président par procuration avec ses amis Franck Toutoundjian et Michel Moulin. »A la veille du match face à Bastia, en avril 2014, et après avoir dîné avec son homologue corse, Antoine Emmanuelli, dans un restaurant du vieux-port, Jean-Marc Conrad reconnaît avoir parlé au téléphone avec Serge Kasparian. Que se sont-ils dit ? Selon les écoutes téléphoniques de l'instruction judiciaire, M. Conrad a tenu ces propos : « C'est compliqué… On a bien discuté, mais ils ont eu des problèmes avec la brigade des jeux sur des paris… »Mais Me Corbier a beau jeu de faire remarquer à l'instructeur qu'il n'est pas possible pour son client de parler des éléments des écoutes téléphoniques, « dans la mesure où celles-ci sont concernées par l'instruction judiciaire, les déclarations de M. Jean-Marc Conrad à ce sujet devant êtres réservées au juge ».M. Conrad réfute par ailleurs que Michel Moulin, mis en examen pour avoir contacté l'entraîneur de Dijon avant Dijon-Nîmes, ait été son « conseiller officieux » : « Nous étions concurrents dans nos vies professionnelles [les deux travaillaient dans la presse immobilière]. Il est en revanche très ami avec Serge Kasparian. » Il nie par ailleurs avoir donné quelque ordre que ce soit à Franck Toutoundjian, lui aussi mis en examen : « M. Franck Toutoundjian ment. Je ne l'ai jamais mandaté pour quoi que ce soit. »Lire l'article : Itinéraire d’un président déchuLà où la défense de M. Conrad devient plus périlleuse, c'est lorsqu'il lui est demandé pourquoi il a appelé le responsable de la sécurité du club de Caen, Kaddour Mokeddel, alias « Pilou », avant le match du 13 mai 2014. Selon plusieurs des membres du staff du club normand, Pilou leur aurait dit que M. Conrad voulait arranger le match, pour obtenir un nul. Ce que conteste M. Mokeddel lui-même, qui a déclaré aux instructeurs que M. Conrad voulait plutôt « tâter le terrain ».Jean-Marc Conrad explique de son côté qu'il a joint Kaddour Mokeddel pour avoir le numéro de Jean-François Fortin, le président de Caen. Dans le rapport, les instructeurs ne masquent pas leur étonnement, visible à travers la ponctuation : « En ce qui concerne M. Jean-François Fortin, il [Jean-Marc Conrad] avait un numéro de téléphone mais ne savait pas s'il était toujours valable !!! Pour l'information de la commission, M. Jean-François Fortin répond toujours au même numéro. »Enfin, concernant sa conversation avec l'ex-président caennais, M. Fortin, durant laquelle les deux hommes évoquent l'éventualité d'un match nul, M. Conrad nie tout caractère sérieux : « Nous nous sommes chambrés, sur le ton de la boutade, sur le fait qu'un match nul pouvait suffire mais que nous voulions tous les deux gagner. Nous avons toutefois parlé d'autres choses. » 2. Caen-Nîmes : Une expertise (très) succinctement résuméeLe rapport d'instruction mentionne, aux points 2.4.3 et 2.4.4, une expertise confiée à la société Novalimit et menée par Pierre Sallet pour analyser le match Caen-Nimes du 13 mai 2014. Cette expertise a été demandée par la LFP. Le nom de M. Sallet évoquera forcément quelque chose à ceux qui ont suivi l'affaire des paris suspects sur le match de handball entre Montpellier et Cesson-Rennes, le 12 mai 2012 : c'est le même homme qui avait rendu une expertise sur cette rencontre. « Il est à noter que cette société avait réalisé une expertise similaire à la demande de la Fédération française de handball à la suite du match Montpellier-Cesson qui avait fait l'objet de paris suspects, souligne le rapport de M. Jaspart. L'instance judiciaire est en cours… » Mais François Jaspart oublie de souligner que l'expertise de M. Sallet dans l'affaire des paris suspects a été annulée, le 3 décembre 2013, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier. Lui avait notamment été reproché le fait de ne pas avoir informé de sa collaboration « pleine et entière » avec la Ligue nationale de handball, partie civile dans l'affaire.Comment M. Sallet a-t-il travaillé sur le match Caen-Nîmes ? combien de temps a-t-il passé à analyser les vidéos de la rencontre pour tirer ses conclusions ? Le rapport ne répond pas à toutes ces questions. Peut-être par manque d'espace : une seule des 50 pages du rapport est consacrée à résumer l'expertise.Les conclusions de l'expertise, elles, sont claires : « L'ensemble des éléments scientifiques présentés et étudiés dans le cadre de ce rapport d'expertise montre une carence volontaire significative du niveau de jeu des équipes du Stade Malherbe Caen et du Nîmes olympique sur le match de Ligue 2 du 13 mai 2014 qui les oppose. Nos conclusions vont clairement dans le sens d'une entente avant le début du match entre ces deux équipes. »Ce type d'expertise reste néanmoins très contesté. Car comment prouver de manière « scientifique », juste en regardant le match, que certains footballeurs n'ont pas complètement joué le jeu ? De source proche de la LFP, on répond que là n'était pas l'objectif de cette expertise, qui aurait plus été un moyen de « délier les langues » des joueurs et dirigeants interrogés, en leur livrant les conclusions de l'expert, pour les faire réagir dessus.3. Des joueurs qui nient avoir levé le piedParmi les dizaines de joueurs auditionnés par François Jaspart, tous nient avoir « levé le pied » lors d'une rencontre. Les auditions de certains footballeurs semblent parfois avoir été faites dans la langue de La Palice. Ainsi du témoignage de Nicolas Seube, défenseur caennais, qui, selon les instructeurs, « reconnaît avoir commis une faute technique en ratant un dégagement du pied gauche », une erreur qui a abouti à l'égalisation nîmoise.Comment explique-t-il son ratage, alors qu'il précise qu'il sait normalement jouer du pied droit comme du gauche ? « Je loupe mon dégagement », répond-il à l'instructeur, qui note : « Il s'est pris la tête dans les deux mains après le but. » Plus logique que de sourire en levant les bras au ciel, il faut en convenir. Les témoignages des joueurs caennais et nîmois n'ont en tout cas pas donné lieu à de plus grandes révélations.Le témoignage de Cyril Jeunechamp n'a pas apporté de preuve sérieuse de corruption. Le défenseur d'Istres avait été contacté par téléphone par Abdelnasser Ouadah, un ancien joueur professionnel avec qui il gardait des relations régulières, deux jours avant un match contre Nîmes. Selon M. Jeunechamp, M. Ouadah lui aurait dit que « les nouveaux actionnaires du Nîmes olympique avaient pensé à me recruter pour mettre en place leur projet. Je ne pouvais pas lui donner de réponse dans l'immédiat, car je voulais savoir si Istres allait se maintenir en Ligue 2. Il n'a pas insisté. »Et Cyril Jeunechamp ajoute : « Connaissant bien Nasser, je ne pense pas qu'il m'a précisé l'éventuelle demande de Nîmes pour me faire comprendre qu'il fallait lever le pied. » Tant mieux, car M. Jeunechamp, coutumier des coups de sang et des cartons rouges au cours de sa carrière, ajoute : « J'ai effectivement précisé au président [d'Istres, Henry Cremadès] que si M. Abdelnasser Ouadah m'avait clairement proposé de “lever le pied”, je lui aurais cassé la gueule. » On peut le croire sur parole : à la fin de 2012, le défenseur a frappé au visage un journaliste de L'Equipe dont un article lui avait déplu, ce qui lui a valu une longue suspension.Le témoignage d'Abdelnasser Ouadah, « qualifié de “moulin à paroles”, ce qui a été constaté par l'instructeur », n'a pas livré de révélation fracassante, loin de là. M. Ouadah nie avoir incité M. Jeunechamp à lever le pied et dit l'avoir appelé « en toute amitié ».Le football amateur serait plus corrompu que le football professionnel, voilà ce que laissent penser les auditions, si l'on en croit les personnes interrogées. « Au cours du recueil des témoignages, notent les instructeurs, certains témoins ont déclaré, en précisant qu'ils ne désiraient pas que cela soit mentionné dans la retranscription écrite, qu'ils avaient été contactés pour “arranger” un match, mais en précisant que cette pratique existait surtout dans le football amateur. »Surtout, le rapport souligne dans ses conclusions, avec une certaine franchise, que « la majorité des témoins sont apparus “sur la réserve” et avoir menti [sic] “par oubli” ou “par omission” », notamment concernant les consignes des entraîneurs lors de Caen-Nîmes. Les voix/es du vestiaire restent impénétrables.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Clément Guillou Dimanche soir, après la défaite du Paris-Saint-Germain à Bordeaux (3-2) lors de la 29e journée du championnat de France, trois des maux dont souffre la Ligue 1 sont entrés en collision pour faire naître une polémique qui a fait réagir au quart de tour le ministre des sports, Patrick Kanner : la médiocrité de l'arbitrage français, attestée par l'absence de représentants lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil et dans le groupe Elite de l'UEFA, l'agressivité des joueurs, entraîneurs et présidents envers ces mêmes arbitres et surtout la Zlatan dépendance du foot français.La déception d'#Ibrahimovic ne justifie pas ses propos insultants vis-à-vis de l'arbitre et du pays qui l'accueille. Il devra s'en excuser— Patrick Kanner (@PatrickKanner)require(["twitter/widgets"]);Une caméra d'Infosport+, dans le tunnel du stade Chaban-Delmas de Bordeaux, a enregistré dimanche les insultes d'Ibrahimovic à l'encontre du quatrième arbitre (« fucking asshole ») et de l'arbitre central Lionel Jaffredo, coupable de n'avoir pas sifflé un coup franc indirect lorsque Cédric Carrasso, gardien des Girondins, a pris à la main le ballon donné en retrait par un coéquipier.La star suédoise, sur les nerfs après la défaite, se lance alors dans une tirade dans un anglais qui n'a rien d'oxfordien. Sur les plateaux de télévision, les journalistes se font linguistes pour tenter de comprendre ce qu'a voulu dire l'idole. Interprétation la plus courante : « En quinze ans de football, je n'ai jamais vu un [bon] arbitre dans ce pays de merde. » La suite est plus claire : « Ce pays ne mérite pas le PSG, nous sommes trop bons pour vous, vous devriez vous estimer heureux de nous voir à la télévision. » La commission de discipline de la LFP étudiera son cas jeudi et sa participation au match à Marseille le 5 avril est en péril. En jugeant que la France n'était pas assez belle pour le club de sa capitale, Zlatan Ibrahimovic a fait, après trois saisons au Paris-Saint-Germain, la preuve de son intégration définitive à Paris et au PSG. Mais c'est surtout la réaction à chaud d'un joueur qui a, sur son torse, un tatouage disant : « Seul Dieu peut me juger. » On imagine qu'il a fallu aux dirigeants parisiens des talents de persuasion pour le convaincre de signer un communiqué d'excuses : « Je tenais à préciser que mes propos ne visaient ni la France, ni les Français. J'ai parlé de football, et non d'autre chose. […] Je tiens à m'excuser si des personnes se sont senties offensées. » Ibrahimovic n'en pense évidemment pas un mot. Dans son autobiographie, sobrement titrée Moi, Zlatan Ibrahimovic, il explique : « Je me fous de ce que les gens pensent et je n'ai jamais apprécié d'être entouré par des gens coincés. J'aime les mecs qui crament les feux rouges. »Les remous suscités par le coup de gueule du Suédois rappellent à quel point la Ligue 1 est accro à Zlatan. Presque autant qu'Ibrahimovic est accro à lui-même. Elle le bade depuis qu'il a posé un pied à Paris et avec son maillot devant la tour Eiffel. Grâce à lui, elle obtient plus qu'une colonne de résultats dans la presse étrangère. Selon le cabinet KantarSport, le Suédois est chaque mois l'acteur de L1 dont les médias français parlent le plus, à deux exceptions près : à l'été 2013 lorsqu'Edinson Cavani est arrivé en France et lorsque Marcelo Bielsa et André-Pierre Gignac ont surfé sur le succès de l'OM, pendant qu'Ibrahimovic était blessé. La saison passée, Ibrahimovic a été cité plus de 10 000 fois par mois dans les médias français.Le gouvernement a commenté son salaire. « Les Guignols de l'info » ont transformé son prénom en verbe. La presse s'est inquiétée de ses incertitudes immobilières. Au bout d'une saison, les médias auraient dû se faire une overdose. Mais le Suédois alimente la bête. En marquant des buts qui n'appartiennent qu'à lui, comme face à Bastia en 2013, en exhibant des tatouages éphémères pour une opération de communication tenue secrète, en chambrant les journalistes ou ses adversaires. Et, donc, en traitant odieusement le corps arbitral.Certains acteurs de Ligue 1, comme l'entraîneur de l'OL Hubert Fournier et le défenseur de l'OM Rod Fanni, n'en peuvent plus. Pas les suiveurs, qui se raccrochent à lui car ils n'ont que ça. Joey Barton est parti. Marcelo Bielsa est bien moins « loco » qu'ils l'espéraient. La jeunesse lyonnaise est désespérément sage. Edinson Cavani n'a plus les moyens de se plaindre de son exil à droite de l'attaque parisienne. Tout continue de tourner autour de Zlatan.L'entraîneur de Toulouse, Alain Casanova, l'assure : « Zlatan est une grande chance pour notre Ligue 1 ! On serait devenu un championnat comme la Belgique, sans être méchant, mais un championnat de deuxième zone s'il n'y avait pas eu l'arrivée du PSG et de grands joueurs comme Thiago Silva ou Ibrahimovic. » Depuis trois saisons, le Suédois fait exactement ce que les amateurs de Ligue 1 attendaient de lui. Il dynamite le championnat. Il est aussi magnétique, talentueux et imbuvable qu'il l'était aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Vu de loin, il ne porte aucune des valeurs supposées du sport : le travail, le dépassement, l'éthique, le respect, la solidarité. Et pourtant, tous ceux qui aiment le foot français auront du mal à se passer de Zlatan Ibrahimovic quand il s'en ira. Lire aussi : Zlatan Ibrahimovic, l'egotrip au service des citationsClément GuillouJournaliste au Monde 15.03.2015 à 21h48 • Mis à jour le16.03.2015 à 01h24 | Adrien Pécout On avait quitté Philippe Saint-André furibard à Paris, on le retrouve euphorique à Rome. Dimanche 15 mars en fin d'après-midi, heureux de leur net succès sur l'Italie (29-0), le sélectionneur du XV de France a livré un bel exemple de « pax romana » avec ses joueurs. Ces mêmes joueurs qu'il avait pourtant qualifiés de « starlettes », voilà deux semaines, au lendemain de leur piteuse défaite à domicile contre le pays de Galles.Du positif, du positif, rien du positif. A l'issue de cet avant-dernier match du Tournoi des six nations, en conférence de presse dans les entrailles du Stadio Olimpico, « PSA » a complimenté ses joueurs avec un zèle qui semblerait presque déplacé vu le piètre rendement de l'Italie : « On a pris le match par le bon bout, et dans un contexte difficile, c'est une belle victoire. Il faut dire quand ça ne va pas, mais il faut aussi féliciter quand c'est bien. Aujourd'hui on a vu une vraie équipe. Ce n'est pas un match parfait, mais aujourd'hui, je retiens uniquement le positif. »Par rapport aux titulaires alignés contre le pays de Galles, le manageur avait procédé à huit changements, dont quatre pour cause de blessures. Vainqueur timoré de l'Ecosse en match d'ouverture (15-8), le XV de France restait sur deux défaites dans la compétition, en Irlande (18-11) et donc, devant un public du Stade de France désabusé, contre le pays de Galles (20-13).Le succès obtenu à Rome aura au moins le mérite de réconcilier en public Philippe Saint-André et ses hommes. Sur le plan comptable, il permet même à la France de rester en course pour boucler le Tournoi des six nations 2015, samedi 21 mars, à une très hypothétique première place ex aequo. Ce miracle nécessiterait un alignement des planètes : une victoire française en Angleterre, mais aussi une défaite de l'Irlande en Ecosse et du pays de Galles en Italie....Rendez-vous en Coupe du mondeDans l'immédiat, Saint-André peut surtout se féliciter d'avoir évité l'affront d'une troisième défaite de rang en Italie. Rossés en 2011 puis 2013, les Bleus avaient subi deux camouflets lors de leurs précédents déplacements face à l'adversaire a priori le plus faible du Six nations (la France pointe à la 7e place du classement international, l'Italie, à la 14e). Un adversaire que les Bleus croiseront à nouveau dès le 19 septembre prochain, en Angleterre, pour leur premier match de la Coupe du monde 2015.En attendant, face aux médias, Thierry Dusautoir verse lui aussi dans l'autosatisfaction. Elu homme du match, le troisième-ligne toulousain de l'équipe de France fêtait son cinquantième match en qualité de capitaine, record en cours. Il souligne « l'envie » , « l'appétit», voire « la révolte» qui a animé l'équipe : « L'équipe a bien répondu au niveau mental. C'est bien que les joueurs aient fait abstraction de l'extérieur pour vraiment se concentrer sur ce match et le gagner. » Désigné à la vindicte populaire pour ses loupés contre le pays de Galles (à peine 50 % de réussite au pied), Camille Lopez a ainsi refait surface. L'ouvreur de Clermont a réussi ses deux pénalités en première période, devant les 67 000 spectateurs de l'Olimpico. Sorti à la pause en raison d'un hématome à une cuisse, il cédera sa place à un Jules Plisson lui aussi à créditer d'une réussite optimale : deux transformations et deux pénalités en deuxième période.Victime pour sa part d'une fracture du nez, le demi d'ouverture du Stade français a gardé le sourire au sortir des vestiaires : « Sur le terrain, j'ai vu des mecs fiers de ce porter ce maillot, des mecs avec le sourire. On n'avait pas vu ça depuis longtemps. Le discours de Philippe il y a deux semaines [ses critiques au lendemain de France-Galles] nous a peut-être donné un petit coup de pied au c... », lâchera le jeune homme de 23 ans, dont la précédente convocation en équipe de France remontait à l'an dernier, presque jour pour jour, contre l'Ecosse.Une faible adversitéAu-delà de ces témoignages enthousiastes, il y aurait pourtant à redire. Sur la faiblesse de l'adversaire, d'abord : étonnante tombeuse de l'Ecosse à Murrayfield il y a quinze jours (22-19), l'Italie a cette fois faibli sous le poids de la défense française, bien en place. De fait, la plupart des joueurs transalpins évoluent d'ordinaire à Zebre ou Trévise... des clubs englués dans les profondeurs de la Ligue celte.Second bémol de taille, la France aura dû attendre une bonne demi-heure pour vraiment entrer dans la partie. Trop brouillonne, elle dut s'en remettre en première mi-temps aux deux pénalités de Lopez et à celle de Spedding (9-0 à la pause), également auteur d'un raté en début de match. Dusautoir justifie ce démarrage difficile :« Un match de rugby, ça se construit. La première période n'était peut-être pas intéressante au niveau de la production, mais ça a permis de bien finir ce match. » Pour les essais, il faudra en effet attendre celui du deuxième-ligne Yoann Maestri (46e minute). Le Toulousain conclura un déboulé de l'arrière bayonnais Scott Spedding, qui remplaçait cet après-midi le Racingman Brice Dulin, écarté à la suite match contre les Gallois. Entré en cours de jeu, le centre toulonnais Mathieu Bastareaud inscrira à son tour le sien dans les ultimes instants (80e).Un match plus compliqué qu'il n'y paraît, donc, en dépit des sourires affichés. Le deuxième-ligne du Stade français, Alexandre Flanquart, s'en contentera pour ce soir : « On avait besoin de faire un gros match, si ce n'est dans le jeu, au moins dans l'engagement. Je pense qu'on a réussi à le faire. Maintenant, il faut redescendre sur terre et se préparer pour la semaine prochaine. » Samedi 21 mars, pour le moment en tête du Tournoi des six nations avec l'Irlande et le pays de Galles, l'Angleterre promet une opposition autrement plus relevée que celle de l'Italie. Adrien PécoutJournaliste au Monde 15.03.2015 à 19h09 • Mis à jour le16.03.2015 à 07h11 Quatre jours après son exploit à Chelsea, le PSG a très mal négocié son retour à l'ordinaire de la Ligue 1 en s'inclinant à Bordeaux (3-2), dimanche lors de la 29e journée, ce qui fait les affaires du leader lyonnais et de Marseille, qui n'ont pu se départager dans la soirée au Stade-Vélodrome (0-0).Méconnaissables par rapport à leur prestation en huitième de finale retour de Ligue des champions (2-2 à Londres) et visiblement fatigués par les efforts fournis jusqu'au bout de la prolongation, les Parisiens manquent l'occasion de mettre la pression sur les Lyonnais, voire de s'emparer de la tête du classement pour la première fois de la saison.Lyon compte deux points d'avance sur le double champion de France à neuf matches du dénouement. Les Parisiens restent également exposés à la menace marseillaise, troisièmes à deux longueurs de la place de dauphin.David Luiz blesséLes deux héros de Stamford Bridge ont passé un sale après-midi. Thiago Silva a été devancé de la tête par Lamine Sané (18e) sur le premier but bordelais, et David Luiz est sorti à la 38e minute, blessé à la cuisse gauche.Expulsé face aux Blues, Zlatan Ibrahimovic s'est en revanche racheté sur le terrain grâce à un doublé (50e, 85e s.p.) mais Wahbi Khazri avait redonné une première fois l'avantage aux Girondins (70e) avant que Diego Rolan ne scelle leur victoire (88e).Ce succès fait de Bordeaux (6e) un candidat sérieux aux places européennes, puisqu'il ne compte qu'un point de retard sur le top 5. 15.03.2015 à 15h00 • Mis à jour le15.03.2015 à 15h24 L'Australien Richie Porte (Sky) a enlevé pour la deuxième fois Paris-Nice, dimanche 15 mars, après sa victoire dans la 7e étape, un contre-la-montre de 9,6 kilomètres sur les pentes du col d'Eze.Porte, déjà vainqueur en 2013, a battu le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski, deuxième à 30 secondes, tout comme le Slovène Simon Spilak et le Portugais Rui Costa, classés dans cet ordre.Gallopin craqueLe Français Tony Gallopin, porteur du maillot jaune, a lâché plus d'une minute et demie à Porte et a pris la sixième place du classement final.Dans la dernière étape, Porte a repoussé Spilak à 13 secondes, et Costa, à 24 secondes. L'Allemand Tony Martin, trois fois champion du monde du contre-la-montre, s'est classé quatrième de ce « chrono » disputé sous la pluie.Porte, qui est âgé de 30 ans et vit pendant la saison européenne à Monaco, a signé le deuxième succès australien dans la « course au soleil ». Vainqueur jeudi au col de la Croix-de-Chaubouret, la seule arrivée au sommet de la semaine, Porte a été en difficulté dans l'avant-dernière étape quand il a chuté dans la descente vers Nice.Porte récidive après 2013S'il a cédé une minute à Gallopin, vainqueur sur la Promenade des Anglais, l'Australien originaire de Tasmanie a rétabli la situation au col d'Eze, un contre-la-montre qu'il avait déjà enlevé en 2013.« C'est une terrible désillusion », a commenté Gallopin, qui pensait être en mesure de devenir le premier Français vainqueur de Paris-Nice depuis Laurent Jalabert en 1997 : « Je ne cherche pas d'excuses, j'étais dans un mauvais jour. » 15.03.2015 à 07h50 • Mis à jour le15.03.2015 à 08h31 Le Britannique Lewis Hamilton, double champion du monde en titre, a remporté dimanche 15 mars à Melbourne le Grand Prix d'Australie, qui lance la saison de formule 1. C'est la 34e victoire en Grand Prix du pilote de Mercedes. Il devance sur le podium le Finlandais Nico Rosberg, également sur Mercedes, et l'Allemand Sebastian Vettel, qui entame sa première saison avec l'écurie Ferrari.Lire : Formule 1 : les dix enjeux de la nouvelle saisonParti en pole position et auteur d'un excellent départ, Lewis Hamilton n'a jamais été inquiété par Rosberg, même quand celui-ci s'est rapproché à une seconde et demie, au 36e et au 52e tours. Il a contrôlé jusqu'au bout une course facile pour lui, d'autant que de nombreux concurrents ont fait défection.15 coureurs au départ, 11 à l'arrivéeSeuls 15 coureurs ont pris place sur la grille de départ. Les deux Manor Marussia, qui n'avaient pas roulé en essais, ont déclaré forfait tout comme Valtteri Bottas, le pilote Williams, blessé au dos pendant les qualifications. Et dans le tour de mise en grille, ce sont Kevin Magnussen (McLaren-Honda) et Daniil Kvyat (Red Bull-Renault) qui ont abandonné sur problèmes mécaniques avant même le départ.Le plateau s'est encore réduit à 13 voitures au bout du premier tour, en raison des abandons prématurés des deux pilotes Lotus, Romain Grosjean et Pastor Maldonado. Finalement, 11 voitures ont terminé la course. Deux débutants, le Brésilien Felipe Nasr (Sauber), 5e, et l'Espagnol Carlos Sainz Jr (Toro Rosso), 9e, ont réussi à terminer dans les points leur tout premier Grand Prix de F1. Mais pas le Néerlandais Max Verstappen (Toro Rosso), 17 ans, désormais le plus jeune pilote de l'histoire de la F1.Le portrait : Max Verstappen, le pilote sans permis 14.03.2015 à 17h40 • Mis à jour le14.03.2015 à 19h49 Le XV d'Irlande ne réalisera pas le Grand Chelem dans le Tournoi des six nations après s'être incliné à Cardiff face au pays de Galles (23-16), samedi lors de la 4e journée.Certes, il peut encore, tout comme le XV du Poireau, remporter le Tournoi et s'offrir un premier doublé depuis 1948-1949. Mais il doit s'agir d'une bien maigre consolation pour les Irlandais, qui entendaient bien décrocher au Millennium leur 11e victoire d'affilée, une première, pour voler vers leur premier Grand Chelem depuis 2009 et conforter leur statut de meilleure équipe de l'hémisphère Nord à six mois de la Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). Défense de fer des GalloisCette pancarte ne se trouve pas fondamentalement écornée après cette défaite, la première depuis plus d'un an (10-13 en Angleterre le 22 février 2014). Mais le jeu pragmatique et guère flamboyant déployé depuis le début du Tournoi par les joueurs de Joe Schmidt a montré certaines limites face à la défense héroïque du XV du Poireau, réduit à 14 à deux reprises (cartons jaunes pour Warburton, 28e, et Davies, 78e).Menés à la pause (15-9) par quatre pénalités de Leigh Halfpenny (2e, 6e, 10e, 13e) et un drop de Dan Biggar, le XV du Trèfle, seule équipe encore invaincue avant samedi, a ensuite été distancé sur un essai de Scott Williams (62e). Un essai de pénalité (69e) les a ramenés à sept points du XV du Poireau, qui a arraché deux ballons cruciaux à cinq mètres de sa ligne dans les dernières minutes pour finalement l'emporter.Les Irlandais ont ainsi cruellement manqué d'imagination pour franchir le rideau défensif gallois, par exemple pendant ces quasi 10 minutes passées à camper dans les 22 mètres adverses en début de seconde période. Bilan : ballon perdu après une phase de 32 puis 13 temps de jeu.Sexton maladroitCette prestation a finalement été dans le sillage de celle de leur ouvreur Jonathan Sexton, maladroit dans le jeu et au pied avec, notamment, deux échecs face aux poteaux, un renvoi en touche (12e) ou encore un coup de pied directement en touche (44e). Mais le XV du Trèfle a d'abord péché en touche (quatre ballons perdus sur ses propres lancers) et dans le combat, au sol et dans les airs, l'un de ses points forts, au cours d'une première période largement dominée par les Gallois.L'Irlande, tenante du titre, peut encore remporter le Tournoi, comme le pays de Galles et l'Angleterre, qui accueille l'Ecosse en fin d'après-midi. Voir le classement du Tournoi des six nations 14.03.2015 à 16h45 • Mis à jour le15.03.2015 à 11h11 Samedi, lors de la 20e journée du Top 14, les Lyonnais ont encore perdu face à Toulon. Plus tôt, Grenoble s'imposait sur la pelouse du Stade français, Brive battait le Racing et Toulouse gagnait face à Montpellier.La veille, Clermont, vainqueur sur sa pelouse face à l'Union Bordeaux-Bègles (31-23), en ouverture, avait conservé sa place de leader du championnat, malgré un match très poussif.Lyon-Toulon : 14-22Les Toulonnais ont enfoncé un peu plus les Lyonnais, pourtant dominateurs en deuxième période. Toulon a néanmoins inscrit trois essais pendant les quarante premières minutes, grâce à Smith, Armitage et Mitchell. Au classement, les joueurs de Bernard Laporte sont à égalité de points avec le leader clermontois (61 points). Lyon perd son treizième match en vingt rencontres de Top 14. Le LOU est treizième avec 34 points. Stade français-Grenoble : 21-30Les Grenoblois ont réalisé la belle opération de la journée en s'imposant à Paris face au Stade français. Grenoble a inscrit deux essais (Willison et Faure) contre trois pour les locaux. La botte de Wisniewski a fait la différence avec six pénalités et une transformation.Le FCG retrouve ainsi les six premières places où sont toujours solidement arrimés les Parisiens. Mais ceux-ci ont perdu le bénéfice de leur victoire à Bordeaux-Bègles lors de la dernière journée (22-23), alors que se profile un programme copieux d'ici à la fin du championnat (Clermont, Toulouse et Montpellier à domicile, La Rochelle, le Racing, et Brive à l'extérieur).S'il veut participer à la phase finale pour la première fois depuis la saison 2008-2009, le Stade français devra donc éviter de reproduire la même participation que samedi.Brive-Racing : 36-12Le Racing Métro a été largement dominé par les Brivistes. Brive a marqué trois essais pendant que les Franciliens n'en ont inscrit aucun. Le Racing reste quatrième avec 51 points. La Rochelle-Oyonnax : 35-20Oyonnax a perdu sa sixième place au profit de Grenoble en perdant à La Rochelle. Les deux équipes ont inscrit deux essais, mais les locaux ont réussi six pénalités, grâce notamment à Grant et Audy. Oyonnax est désormais 7e au classement, La Rochelle est 11e.Bayonne-Castres : 21-19Le jeu au pied de Bustos et Loustalot (7 pénalités) a offert une victoire à Bayonne lors de la réception de Castres. Les Castrais restent au bas du classement alors que les Bayonnais prennent un peu d'air.  TOULOUSE-MONTPELLIER : 18-13Les Toulousains ont lutté jusqu'au bout pour remporter une victoire 18 à 13 face à Montpellier. C'est grâce à un doublé de Vincent Clerc que les joueurs de Guy Novès ont assuré l'essentiel. Le Fidjien Nagusa, sorti sur blessure, a été l'auteur du seul essai des Héraultais, qui décrochent tout de même le bonus défensif. Toulouse s'empare de la 5e place du classement avant le match d'Oyonnax à La Rochelle. A noter que l'ouvreur de Montpellier, François Trinh-Duc, a fait son grand retour sur les terrains de Top 14, cinq mois après sa fracture du tibia. Rentré temporairement à la 3e minute pour remplacer Ben Lucas, sorti après un coup sur un plaquage du deuxième-ligne toulousain Iosefa Tekori, Trinh-Duc est ressorti à la 7e minute. Il est revenu pour remplacer Lucas Dupont à la 61e minute.Le demi d'ouverture international aux 49 sélections s'était fracturé le tibia le 11 octobre face à Oyonnax en championnat. Cette blessure l'avait privé de la tournée d'automne alors qu'il venait de faire son retour dans le groupe France. La Coupe du monde « reste mon objectif », a-t-il confié vendredi.CLERMONT-BORDEAUX-BÈGLES : 31-23 Bordeaux n'a pas réussi son pari de récupérer des points à l'extérieur en repartant sans un bonus défensif, et reste à 45 points, alors que le leader, Clermont, en dénombre désormais 61. Brouillons lors de la première période, Clermont et Bordeaux-Bègles ont aligné les en-avants et les échappées de ballon dans les 22 mètres adverses. Le Girondin Spence a inscrit un essai, tout comme le Clermontois Ulugia. Les nombreuses fautes bordelaises ont permis aux Clermontois de creuser l'écart et de l'emporter 31-23. LE DERNIER MATCH : 20 h 45 : Lyon-Toulon Anthony Hernandez A Dresde, capitale du land de Saxe, le Borussia Dortmund s'attend à une soirée mouvementée en huitième de finale du Pokal, la Coupe d'Allemagne de football. Ancien club phare de la République démocratique allemande (RDA) avec huit titres de champion et sept coupes nationales entre 1953 et 1990 – seul le Dynamo Berlin a fait mieux –, le Dynamo Dresde reste une redoutable équipe de coupe même s'il a perdu de son éclat avec la réunification.Descendus en troisième division à la fin de la saison dernière, après trois ans dans l'antichambre de la Bundesliga, les Saxons se sont offert les millionnaires de Schalke 04 au premier tour de la compétition, en août 2014 (2-1). Au deuxième tour, en octobre, Dresde a battu Bochum, pensionnaire de deuxième division (2-1, après prolongations). De quoi fêter dignement son retour en Coupe d'Allemagne après avoir été exclu de la compétition en 2013-2014 à cause des débordements répétés d'une frange extrême de ses supporteurs.Club de la « police du peuple »Le Dynamo a été créé en 1950 sous l'appelation SG Deutsche Volkspolizei Dresden : le club de la police officielle et des fameux « VoPos » (ses officiers). Pour effacer ce lourd héritage, il a été renommé SG Dynamo Dresde en 2007. En 1991, en compagnie du Hansa Rostock, il est l'un des deux seuls clubs est-allemands à être intégrés au championnat de première division. Il s'y maintient quatre saisons avant de sombrer jusqu'au quatrième niveau allemand. Toujours mieux que son voisin et rival du Lokomotiv Leipzig, qui connaît l'humiliation d'un nouveau départ du onzième échelon en 2004 après des déboires financiers.  >> Lire : Leipzig, la ville où le football fait le grand écartDésormais joueur de Darmstadt (en Hesse), le défenseur français Romain Brégerie a évolué trois saisons à Dresde entre 2011 et 2014. Capitaine lors de sa dernière année, le Bordelais a été marqué par l'engouement suscité par ce club. « C'est un club hors du commun. Le soutien de la ville envers le Dynamo est exceptionnel des tout petits jusqu'aux mamies et aux papys. On est supporteurs de génération en génération », raconte-t-il.A 28 ans, le joueur, passé notamment par Metz et Châteauroux, décrit un club où le poids de l'histoire se fait sentir : « Il y a un musée dédié au club dans le stade. Un salarié est spécialement chargé de la partie historique. Une fois, alors que l'équipe traversait une mauvaise passe, on a eu le droit à deux heures de films et de diapos destinées à nous rappeler l'identité du Dynamo, celle d'un club de travailleurs. » Dans son enceinte du Stadion Dresden, le Dynamo joue devant une moyenne de presque 25 000 spectateurs, avec des pointes à près de 30 000 billets vendus lors des affiches de Coupe d'Allemagne. Face au Borussia, le Dynamo jouera à guichets fermés. « Le Dynamo est un club populaire, qui ressemble par cette ferveur à l'OM. Il y a beaucoup d'attentes et forcément, avec la relégation, les choses se sont mal passées », explique le Lyonnais Mickaël Poté, international béninois et joueur du Dynamo Dresde de 2011 à 2014.Climat de violenceCet incroyable soutien populaire peut en effet vite se retourner contre ses propres joueurs. Lors du dernier match face à l'Arminia Bielefeld en mai 2014, synonyme de relégation (défaite 3-2), des supporteurs déploient une banderole digne d'un mauvais Far West : « Vous avez une heure pour quitter la ville ». Les joueurs sont escortés par la police à la sortie du stade. Ces dernières années, avant l'exclusion du club lors de la Coupe d'Allemagne 2013-2014, les incidents impliquant certains hooligans du Dynamo s'étaient multipliés. En 2011, lors d'un match de Coupe, déjà face au Borussia, des fans mettent le feu aux toilettes du WestfalenStadion de Dortmund avant, l'année suivante, de semer le désordre dans les rues d'Hanovre à plus de 400 excités. Les deux anciens joueurs français ne s'attardent pas trop sur cet aspect sulfureux. « J'avais entendu parler du problème des supporteurs avant d'arriver et au début de mon passage au Dynamo. Je n'ai jamais ressenti cela personnellement. Cela reste un mystère pour moi. D'ailleurs le club a toujours mené une action contre le racisme », raconte Romain Brégerie. Pour Mickaël Poté, ce n'est pas à Dresde directement qu'il a éprouvé un malaise. « Ma femme et mes enfants n'ont jamais eu de problème. Dans la ville, je n'ai jamais ressenti de violence, dans les environs si, notamment lors d'un match à Chemnitz [à 60 km à l'ouest de Dresde] », se souvient-il. Lorqu'on lui parle du mouvement Pegida, qui rassemble tous les lundis dans la ville depuis octobre 2014, des islamophobes et des extrêmistes, le joueur désormais exilé à Nicosie laisse transparaître son agacement : « J'en ai entendu parlé et ça m'a touché et énervé. Je suis parti à temps... »>> Lire aussi : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe » Alors qu'à une centaine de kilomètres de Dresde se construit depuis 2009 l'ambitieux projet aux forts accents de marketing du RB Leipzig, entité fondée à partir du néant par la multinationale de la boisson énergisante Red Bull, le Dynamo Dresde tente malgré ce climat de violence de maintenir vaille que vaille son identité de club populaire et historique. Huitième de la troisième division après 27 journées, une nouvelle performance en Coupe face à un grand d'Allemagne offrirait certainement un supplément d'âme bienvenu dans la rude course à l'accession en deuxième division.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Eux aussi, ils existent. Les supporteurs de Pro D2 ont des revendications, et ils les font entendre. Leur mot d'ordre ? Empêcher à tout prix le projet de la Ligue nationale de rugby (LNR), qui envisage d'organiser le championnat de deuxième division la saison prochaine en pleine semaine, le jeudi et le vendredi, au lieu des week-ends.Ce créneau serait idéal pour les chaînes de télévision désireuses d'éviter la concurrence du Top 14, le championnat de première division. Mais d'un autre côté, il compliquerait la vie de milliers de supporteurs. Certains d'entre eux ont déjà lancé une pétition pour exprimer leur opposition au projet de la LNR, qui prendra sa décision « dans les prochaines semaines », comme l'a annoncé son comité directeur, mardi 3 mars, à Paris.L'idée de cette pétition revient aux Ultras Sapiac, un groupe de 270 supporteurs de l'US Montauban (Tarn-et-Garonne) qui a su collecter plus de 7 000 signatures en provenance de toute la France. Jean-Marie Soula en est le coprésident :« Ce que les membres de la Ligue oublient, c’est qu'à côté des matchs, il y a toute une organisation : en dehors de leur travail, des bénévoles viennent deux ou trois heures à l'avance pour préparer la rencontre, les enfants des écoles de rugby viennent également pour faire les ramasseurs de balles. Mais qu’est-ce que vont en faire leurs parents, si les matchs se terminent le jeudi à 23 heures ? »Et de poursuivre, pour le moins alarmiste :« A terme, la Pro D2 risque de mourir. On risque d'avoir moins d’abonnements, moins d’entrées au stade, moins de recettes à la boutique du club, et moins d'ambiance dans le stade… Si on joue en semaine, les supporteurs qui viennent des différentes villes de notre département ne pourront même pas aller voir nos matchs à domicile. Et je ne parle pas des matchs à l'extérieur ! Nous, les ultras de Montauban, on arrive parfois à se déplacer à quatre bus, mais là, si on joue le jeudi et le vendredi, ce serait fini. »Cette saison, les soirs de match à domicile, l'US Montauban accueille entre 4 600 et 7 500 spectateurs sur 12 000 possibles. Une affluence qui place le stade Sapiac dans la fourchette haute du championnat en compagnie de Pau, Perpignan et Agen, le trio de tête parmi les seize pensionnaires de Pro D2.  A l'évidence, ces affluences ne suffisent pas à la Ligue nationale de rugby. A terme, la LNR souhaiterait principalement augmenter les audiences télés de la Pro D2, qui peinent parfois à atteindre la barre des 100 000 télespectateurs suivant les matchs et les diffuseurs (France 3 Région, Sport+, Eurosport). Ces audiences, la Ligue souhaiterait à l'avenir les améliorer en organisant la Pro D2 sur un créneau différent que celui du Top 14, programmé le week-end. D'où cette possibilité du jeudi et du vendredi pour attirer un diffuseur unique, voire augmenter le montant annuel des droits télés que rapporte la Pro D2, pour l'instant à peine supérieur au million d'euros.Alain Carré, président du club de Colomiers, est l'un des trois dirigeants de Pro D2 présents au comité directeur de la Ligue : « Les clubs ont été consultés, on les a interrogés, une majorité de présidents s'est jusque-là prononcée de manière favorable. De mon point de vue, je pense que ce serait une bonne chose de trouver ce nouveau créneau pour donner une identité à la Pro D2. Ce n’est pas uniquement financier, c’est une question d’exposition. »  Plusieurs points resteraient à trancherCinq chaînes se seraient déjà manifestées pour répondre à la consultation lancée par la Ligue le 18 décembre 2014, en marge de l'appel d'offres concernant le Top 14. Plusieurs points resteraient à trancher : la répartition des matchs entre et le jeudi et le vendredi, l'horaire des rencontres, la présence ou non d'un multiplex permettant un tour d'horizon dans tous les stades ou encore la création d'un magazine d'information sur la Pro D2…« Aujourd'hui, tout est traité entre deux parties, la LNR et la télé, mais nous, on veut faire comprendre qu’il y a une troisième partie et qu’on aimerait bien être consultés, ajoute Jean-Marie Soula, qui souhaite faire entendre la voix des supporteurs. S'il n'y avait pas eu une fuite dans un article du Midi olympique, on nous aurait mis devant le fait accompli pour la saison prochaine. Et puis point barre, “débrouillez-vous”. »Quelques années plus tôt, dès la saison 2004-2005, plusieurs amateurs de football avaient fondé le collectif SOS Ligue 2 - toujours actif - pour lutter également contre la programmation des matchs le vendredi. En vain, jusque-là. Même si quelques-unes de leurs rencontres ont lieu le samedi, les footballeurs de deuxième division française disputent l'essentiel des matchs le vendredi, et certains le lundi. Marc Baget, troisième-ligne de l'AS Béziers, se déclare en tout cas favorable « à un changement de calendrier le jeudi et le vendredi » pour la Pro D2 de rugby :« A partir du moment où on est professionnel, on peut jouer aussi bien le jeudi que le dimanche. Et surtout si le fait d'être vus à la télévision permet aux joueurs d'avoir plus facilement des sponsors personnels. Pour l'instant, pour les joueurs de Pro D2, c'est quasiment le néant. Moi, je suis sous contrat avec Adidas, mais je suis l'un des rares à avoir ce genre de contrat dans mon équipe.»Lentement mais sûrement, depuis 1995, la professionnalisation du rugby fait son œuvre. Même en deuxième division.Nous sommes en place à Carcassonne, nous sommes dimanche et nous ne voudrons jamais jouer en semaine! @AllezSapiac http://t.co/iK6HD3Hnhb— Ultras Sapiac (@UltrasSapiac)require(["twitter/widgets"]);Adrien PécoutJournaliste au Monde 03.03.2015 à 12h02 • Mis à jour le03.03.2015 à 19h02 | Stéphane Mandard L'affaire met en émoi l'Allemagne. Le VfB Stuttgart et le SC Fribourg, deux clubs de la puissante Bundesliga, le championnat de football allemand, sont accusés d'avoir eu recours à un programme de dopage à base d'anabolisants à la fin des années 1970 et au début de la décennie suivante. Le scandale est d'autant plus retentissant outre-Rhin que l'actuel sélectionneur des champions du monde 2014, le vénéré Joachim Löw, a porté les couleurs de ces deux clubs lorsqu'il était joueur : à Fribourg de 1978 à 1980 et de 1982 à 1984, à Stuttgart lors de la saison 1980-1981.La grenade a été dégoupillée lundi 2 mars par le professeur Andreas Singler, membre de la commission d'évaluation sur la médecine du sport à Fribourg. Il y a quelques années, ladite commission, qui a été mise en place en juin 2007, avait apporté la preuve que la clinique universitaire de Fribourg avait été l'une des plates-formes du dopage en Allemagne de l'Ouest, notamment de l'ancienne équipe cycliste de Jan Ullrich, Deutsch Telekom, à la fin des années 1990.« Des documents dangereux pour plusieurs clubs »L'un de ses anciens médecins, le traumatologue du sport Armin Klümper, est aujourd'hui pointé par la commission pour avoir organisé le dopage des deux clubs de foot du Bade-Wurtemberg (sud de l'Allemagne). Dans un communiqué publié lundi 2 mars, la présidente de la commission, Letizia Paoli, écrit que, « pour la première fois, des documents font état d'un dopage systématique aux anabolisants également dans le football professionnel allemand. Parmi les clubs concernés, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, se trouvent l'équipe de Bundesliga du VfB Stuttgart et l'équipe de deuxième division du SC Fribourg ». Selon une source proche du dossier contactée par Le Monde, d'autres clubs seraient évoqués. « Il y a des documents dangereux pour plusieurs clubs », confie la même source, qui a également eu accès aux épreuves de l'autobiographie du médecin, dont la publication a été bloquée par son épouse. Dans le manuscrit, rédigé au début des années 2000, Armin Klümper, qui aura 80 ans en mai, évoque aussi sa « relation de confiance » avec des footballeurs du Bayern Munich, Karlsruhe, Nuremberg ou encore Hambourg.« Manipulation systématique dans le cyclisme et le football »Les « dossiers Klümper », comme les nomme la commission, comprennent une soixantaine de pages qui mettent en évidence « la manipulation systématique dans le cyclisme et le football du professeur Armin Klümper ». Ces documents ont été exhumés seulement en décembre 2014. Ils sont issus d'une enquête menée par le parquet de Fribourg sur les agissements du docteur Klümper entre 1984 et 1989. Cette année-là, le médecin avait été condamné à une simple amende. Deux ans plus tôt, les doutes étaient apparus au grand jour sur les méthodes du médecin quand l'une de ses « clientes », l'heptathlonienne Birgit Dressel, était morte brutalement à 26 ans, en avril 1987, quelques mois après avoir terminé quatrième des championnats d'Europe d'athlétisme à Stuttgart. L'autopsie révéla la présence d'une centaine de médicaments dans son organisme, dont des anabolisants.La commission d'évaluation sur la médecine du sport à Fribourg a mis la main sur les « dossiers Klümper » à la fin de janvier et juge aujourd'hui ces informations suffisamment « graves » pour envisager de les rendre publiques. Le VfB Stuttgart a indiqué qu'il ne pouvait pas vérifier ces informations en l'absence de documentation mais a assuré que « le professeur Klümper n'avait jamais été le médecin du club ». Entraîneur du VfB de 1976 à 1979 et de 1980 à 1982, Hans-Jürgen Sundermann a estimé que ces accusations étaient « absurdes ». Le club du Bade-Wurtemberg avait été sacré champion d'Allemagne en 1984 avec dans ses rangs plusieurs grands noms du foot germanique comme Hansi Müller ou les frères Bernd et Karlheinz Förster. Dans un récent documentaire de la radio SWR, Karlheinz Förster, qui a par la suite porté les couleurs de l'Olympique de Marseille, a reconnu avoir « fait quelque chose d'irresponsable » avec le professeur Klümper.La réaction de Joachim Löw, elle, est parvenue mardi dans une déclaration à l'agence d'informations sportives allemande SID : « le dopage n'a aucune place dans le sport, je le désapprouve complètement. C'est aussi vrai dans ma carrière de joueur que ça le reste aujourd'hui dans mon rôle de sélectionneur ». Stéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.03.2015 à 08h55 • Mis à jour le03.03.2015 à 09h07 Mick Schumacher, fils du septuple champion du monde de Formule 1 allemand Michael Schumacher, débutera en avril en monoplace en intégrant l'équipe néerlandaise Team van Amersfoort en Formule 4, a annoncé l'écurie lundi. « Nous avons remarqué ses qualités lors de courses d'essai et nous nous réjouissons par avance de la réussite de la saison », a commenté Fritz van Amersfoort, patron de l'écurie, en officialisant l'engagement de l'adolescent de 15 ans.Mick Schumacher skiait avec son père, le 29 décembre 2013 dans les Alpes françaises, lorsque ce dernier a violemment percuté un rocher à la tête, avant d'être plongé plusieurs mois dans le coma. Rapatrié en septembre dernier chez lui, en Suisse, il y poursuit sa convalescence, sans information récente de son entourage sur son état de santé.« Chemin progressif »Champion d'Europe et vice-champion du monde juniors de karting en titre, Mick Schumacher est engagé dans la première de ses huit courses de la saison les 25 et 26 avril à Oschersleben (nord de l'Allemagne), pour une conclusion les 3 et 4 octobre à Hockenheim (sud du pays). Il découvrira les 20 et 21 juin le circuit belge de Spa-Francorchamps, où son père avait débuté dans la formule 1 en 1991, puis le mythique circuit allemand du Nürburgring, considéré comme l'un des plus exigeants du monde, mi-août.Selon la porte-parole de la famille Schumacher, Sabine Kehm, Mick va abandonner le karting pour se consacrer à la monoplace. La Formule 4, créée en 2014, est un championnat de promotion permettant aux jeunes pilotes de faire leurs armes sur des voitures plus légères que dans la catégorie reine. « On offre ainsi un chemin progressif aux talents, de la Formule 4 à la Formule 1 en passant par la Formule 3, le tout avec les standards de sécurité les plus modernes », avait déclaré le président de l'Automobile club allemand ADAC, Hermann Tomczyk, en présentant ce nouveau championnat. 02.03.2015 à 17h03 • Mis à jour le02.03.2015 à 19h48 Manque de chance pour Morgan Parra. Après avoir à peine retrouvé une place de titulaire au sein du XV de France samedi 28 février lors de la défaite face aux Gallois (20-13), le demi de mêlée français devra observer dix semaines d'indisponibilitéBlessé au genou droit, Morgan Parra (26 ans, 59 sélections) sera donc forfait pour les deux derniers matchs du Tournoi des six nations, les déplacements en Italie et en Angleterre, dimanche 15 et samedi 21 mars.Parra souffre d'une rupture du ligament croisé postérieur du genou droit, qui l'avait contraint à quitter le terrain à la 53e minute samedi au Stade de France. Après des examens complémentaires lundi, sa blessure ne nécessitera pas d'intervention chirurgicale mais une immobilisation de quatre semaines, suivie d'une période de convalescence.INSTABILITÉ CHRONIQUE EN CHARNIÈRELe numéro 9 du XV de France devrait également rater le quart de finale de la Coupe d'Europe avec son club de Clermont face aux Anglais de Northampton, le samedi 4 avril.Courroucé par les échecs à répétition de ses joueurs, le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André, sera donc contraint de réfléchir à une nouvelle charnière pour les prochains matchs des Bleus.Le week-end dernier, en associant les Clermontois Camille Lopez à l'ouverture et Morgan Parra en demi de mêlée, « PSA » en était déjà à sa quinzième charnière titularisée depuis sa prise de fonction, à la fin de l'année 2011. Une instabilité des plus regrettables dans ce secteur de jeu décisif qui suppose justement une bonne dose d'automatismes. Philippe Saint-André plaque « les starlettes » 02.03.2015 à 11h31 • Mis à jour le02.03.2015 à 18h57 | Adrien Pécout Jusque-là, il les avait toujours couverts avec une bienveillance qui pouvait aller jusqu'à agacer. Dimanche 1er mars, au lendemain de la défaite au Stade de France contre les Gallois (20-13),  Philippe Saint-André a changé de discours. Place à la critique frontale. A sept mois et cinq matchs de la Coupe du monde, pour la première fois, le sélectionneur des Bleus a lâché publiquement ses joueurs. « Ça fait trois ans que je les couve, que je suis derrière eux, a pesté Saint-André, entré en fonction à la fin de l'année 2011 à la place de Marc Lièvremont. Mais, au haut niveau, il faut savoir gagner les matchs, combattre. Le maillot de l'équipe de France doit te sublimer, tu dois être un gladiateur. »Lire aussi : Le pays de Galles rabaisse la France au rang de « petite nation »Le sélectionneur est colère, et il y a de quoi. Après une victoire timorée et sans le moindre essai contre l'Ecosse (15-8), puis des revers face aux Irlandais (18-11) et donc face aux Gallois, le XV de France a déjà abandonné tout espoir de remporter le Tournoi des six nations cette année. Pour le suspense à l'approche des déplacements en Italie (15 mars) puis en Angleterre (21 mars), on repassera... Depuis le passage au professionnalisme, en 1995, Saint-André est pour l'instant le seul entraîneur français à n'avoir jamais remporté le trophée. « Ce qui est sûr, c'est qu'à partir du 4 juillet ça va bosser, on va aller encore plus loin », a-t-il tonné. Cette date marquera le début de la préparation pour la prochaine Coupe du monde en Angleterre et au pays de Galles (septembre-octobre), compétition que la France n'a jamais semblé aussi peu en mesure de gagner. « Il va falloir y aller, se battre. Le rugby c'est du combat, de l'humilité, mais c'est surtout un sport collectif. On n'a pas besoin de starlettes. Au rugby, c'est l'équipe, la star, et on a besoin de champions. Hier [samedi], des champions, je n'en ai pas vu ou pas beaucoup. »Diaphanes pour certains, inconstants pour d'autres, aucun des Bleus n'a réellement convaincu face aux Gallois. « Si certains trouvent que le très haut niveau c'est trop dur, ils ont mon téléphone. S'ils ne sont pas prêts à faire des efforts, qu'ils m'appellent, j'en prendrai un autre. Même un gamin de 20 ans qui n'a pas de temps de jeu en Top 14. »Le temps presse. Il ne reste plus que cinq matchs avant le lancement de la Coupe du monde – les deux du Tournoi suivis de trois matchs amicaux l'été prochain – et Saint-André n'est toujours pas parvenu à dégager une équipe type. Au point d'avoir usé le week-end dernier sa quinzième charnière, composée cette fois-ci des Clermontois Camille Lopez et Morgan Parra. Plutôt fâcheux, quand on sait à quel point l'entente entre le demi de mêlée et l'ouvreur requiert des automatismes. « ON EN A PRIS PLEIN LA GUEULE »Après des mois et des mois de sourires contrits et d'autoflagellation, les critiques de Philippe Saint-André à l'encontre de ses Bleus peuvent surprendre. Simple stratégie de communication pour se défausser sur ses joueurs ? Contesté par la vox populi, l'ancien entraîneur de Toulon a en tout  cas toujours bénéficié jusqu'à présent du soutien de ses dirigeants.Malgré son faible bilan (14 victoires, 19 défaites et 2 matchs nuls), l'ancien ailier international exclut d'abandonner son poste de sélectionneur à seulement quelques mois de la Coupe du monde, l'objectif de tout un mandat. « Je ne suis jamais parti du navire, tant en tant que joueur, capitaine, manager, entraîneur ou père de famille [il a deux enfants]. Je ne quitte jamais le navire. On m'a donné un rôle, une position, préparer cette équipe pour la Coupe du monde, pour que l'on fasse une grande Coupe du monde et je vais me battre tous les jours pour faire ça. Je vais mourir avec mes convictions. »En préambule de ces déclarations à la schlague devant la presse, le « pater familias » avait réuni ses joueurs une heure plus tôt pour une première salve de critiques en interne. « C'était assez virulent. On en a pris plein la gueule. Il nous a dit qu'il s'était senti trahi », lâchera l'un des joueurs au quotidien sportif L'Equipe.Sous tension, Philippe Saint-André s'appuie depuis la rentrée de 2014 sur l'aide de Serge Blanco. L’ancienne vedette du XV de France, par ailleurs vice-président de la Fédération française de rugby (FFR), a été parachutée par son président et ami, Pierre Camou, en tant que responsable du « comité de suivi » chargé de surveiller les performances de soixante-quatorze joueurs inscrits sur une liste prédéfinie.« Avec Serge, on peut se contacter six fois par jour au téléphone, et parfois ne pas se parler pendant trois ou quatre jours, assurait au Monde Saint-André, qui récuse toute idée d’ingérence. La décision de former le groupe des trente joueurs pour la Coupe du monde m’appartiendra. » Et si l'on se fie à ces dernières déclarations, certains titulaires contre les Gallois auraient du mouron à se faire. Adrien PécoutJournaliste au Monde Yann Bouchez Les amoureux de l'athlétisme hivernal le savent bien : le cross ressemble parfois à un rude combat. Sur les parcours boueux, il n'est pas rare d'observer des bousculades, des coups de coude entre concurrents pour s'assurer une meilleure position dans le peloton et quelques mollets ensanglantés par des pointes de chaussures. Mais dimanche 1er mars, les championnats de France de cross, organisés aux Mureaux (Yvelines), ont été le théâtre d'une scène plus inhabituelle, relevant plus des arts martiaux que de la course à pied.Il est trois heures et demie de l'après-midi, dimanche, lorsque s'élancent les quelque quatre cents concurrents de la dernière épreuve de la journée, le cross long, devant plusieurs milliers de spectateurs. Quelques kilomètres plus tard, à mi-parcours, Hassan Chahdi file avec aisance vers un titre de champion de France et aimante les caméras – la compétition n'est pas retransmise à la télévision, mais sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA).Loin de l'écran géant sur lequel la course est alors retransmise, un athlète sans dossard et qui figurait dans le peloton de tête, aux alentours de la dixième position, chute. Victime d'une « balayette » de la part… d'un officiel de course. Touché à l'épaule, le crossman abandonnera quelques instants plus tard. La scène, dont ont été témoins des centaines de spectateurs, a de quoi interpeller.[ Nous avons reçu cette vidéo d'une personne qui a assisté à l'incident.]// (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/all.js#xfbml=1"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Publication by Trail des Fonds de Cayenne.« SURRÉALISTE »Athlète confirmé et entraîneur, Olivier Gaillard a déjà participé à des dizaines de courses. Mais ce qu'il a vu en tant que spectateur ce dimanche lui est paru « surréaliste ». « L'officiel a clairement crocheté le coureur alors que celui-ci était en train de courir, raconte-t-il. Le coureur est tombé. Il est resté à terre, un peu hagard parce que je pense qu'il ne s'attendait pas à ça. Après quelques secondes, il est reparti, puis il s'est arrêté quelques mètres plus loin et est sorti de la course. »L'athlète en question n'est pas un inconnu. Il s'appelle Hassan Hirt. A participé aux Jeux de Londres sur 5 000 m (éliminé en séries), en juillet 2012. Quelques jours plus tard, le 3 août, il est contrôlé positif à l'EPO et est suspendu deux ans. Une sanction qu'il conteste encore aujourd'hui par le biais d'un recours devant le Conseil d'Etat. Lire aussi : Le coureur de fond français Hassan Hirt contrôlé positif à l'EPOMais, alors que le marathon judiciaire se poursuit encore, Hassan Hirt a repris le chemin de la compétition après avoir purgé ses deux années de suspension. Le 17 janvier, il prend la 20e place – 7e Français – du très relevé Cross Ouest France. Et espère bien figurer aux championnats nationaux de cross organisés aux Mureaux, le 1er mars. Pour cela, il peaufine sa préparation. « Je suis parti en stage d'entraînement en Espagne, pendant un mois, sur mes frais personnels », explique-t-il.PAS DE LICENCE NI DE DOSSARDAlors qu'il espère un retour au plus haut niveau, demeure toutefois une épineuse question pour l'athlète : sous quel maillot concourir ? Il est indispensable d'être licencié dans un club pour pouvoir participer aux championnats de France. Or le Stade sottevillais (Seine-Maritime), où il était licencié avant son contrôle positif, semble réticent à fournir une nouvelle licence au coureur. « Le président du club, Jacques Berque, a fait la politique de l'autruche, accuse Hassan Hirt. Il a fait le mort. »L'athlète reproche aux dirigeants haut-normands de ne pas avoir notifié par écrit leur refus de lui accorder une nouvelle licence, condition nécessaire pour qu'il puisse rejoindre un nouveau club sans payer de frais de mutation. Et de lui avoir ainsi fait perdre un temps précieux pour ses démarches administratives.Hassan Hirt assure avoir désormais trouvé un nouveau club, dans le Val-d'Oise, l'Union Nord Est 95. Problème : le coureur ne dispose pas encore du sésame à quelques jours de l'épreuve. Et, malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à faire régulariser sa situation avant dimanche. « Il n'est pas officiellement licencié. Il le savait », a assuré au Monde, dimanche soir, Suthès Theoginus, président de l'UNE 95, ajoutant au passage qu'il a donné son accord pour que l'athlète rejoigne son club.Trouvant la situation injuste, Hassan Hirt a décidé de se faire justice tout seul. Quitte à enfreindre les règles de la compétition. Voilà donc pourquoi il a pris le départ sans dossard, dimanche après-midi. Comment a-t-il réussi à se glisser parmi les participants, quasi incognito ? La question se pose alors même que ses démarches des derniers jours – il a notamment sollicité, sans succès, le directeur technique national, Ghani Yalouz – auprès des dirigeants de la FFA, démontraient son intention de participer au cross. « Je me suis faufilé, et je me suis mis derrière, pour être caché », explique Hassan Hirt, sans plus de précision pour expliquer sa présence lors du départ.« DOUBLE PEINE »Après avoir dû satisfaire à un contrôle antidopage, le crossman est parti à l'hôpital pour soigner une douleur à l'épaule due à sa chute. Contacté, il fustige une « double peine ». « Quelque part, je suis traité comme un criminel », estime-t-il. « Hassan Hirt a eu une histoire. Mais sa suspension est purgée », souligne son entraîneur, Zouhir Foughali, présent aux Mureaux.Une vision contestée par les dirigeants de la FFA. « Ni licencié ni qualifié, il n'avait pas le droit de courir », a déclaré au Parisien le président de la fédération, Bernard Amsalem.Dans l'entourage de l'athlète, perce la plainte d'un « deux poids, deux mesures », en soulignant que le triple sauteur Teddy Tamgho, suspendu un an le 21 juin 2014 pour manquements répétés aux obligations de localisation, bénéficie de plus d'égards : dimanche, le champion du monde de Moscou (2013) a remis la médaille d'or à Sophie Duarte, championne de France du cross long.Si Hassan Hirt aurait aimé pouvoir disputer l'intégralité de la compétition, avant une inévitable disqualification une fois la ligne d'arrivée franchie, la situation apparaît complexe. En participant à la course, sa simple présence parmi les meilleurs concurrents n'aurait-elle pas influé sur le déroulement de l'épreuve ? Que se serait-il passé s'il avait chuté lors de l'épreuve, entraînant avec lui un autre coureur à terre ?« QUE FALLAIT-IL FAIRE ? »Olivier Gaillard résume le dilemme de cet épisode « surréaliste » : « Cette histoire pose question, car c'est un geste violent (l'intervention de l'officiel), et la violence n'a pas sa place dans un contexte de compétition sportive. Mais le coureur n'aurait pas dû prendre le départ, puisqu'il n'avait pas de dossard. C'est très compliqué: il y a un coureur qui n'a pas à être là, qui peut influer sur le résultat de la course et qu'il faut donc sortir. Mais il n'obtempère pas quand on le lui demande. Que fallait-il faire ? Je n'en sais rien. Après, un officiel qui crochète un coureur, je n'avais jamais vu ça. »Hassan Hirt assure ne pas avoir reçu d'avertissement lui indiquant de s'arrêter avant la « balayette » de l'officiel. Une version qui paraît peu probable. Selon nos informations, il aurait été averti « deux ou trois fois » avant l'incident. En tout état de cause, il ne pouvait ignorer qu'un athlète ne peut pas courir sans dossard.Mais l'athlète s'estime victime d'un acharnement. « Je veux pouvoir courir comme un sportif normal et ne pas être agressé, répond-il. Je veux revenir à mon meilleur niveau. C'est ce que je disais à Ghani Yalouz [le DTN] : je ne demande qu'à faire du sport. » Après l'incident de dimanche, il est toutefois peu probable que ses soucis disciplinaires ne connaissent pas un nouvel épisode.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.03.2015 à 20h51 • Mis à jour le01.03.2015 à 21h09 En battant Tottenham 2 à 0 en finale, dimanche 1er mars au stade de Wembley, grâce notamment à un but du capitaine John Terry, Chelsea remporte la Coupe de la Ligue anglaise de football. C'est le premier trophée pour Jose Mourinho en tant qu'entraîneur de cette équipe, depuis son retour en 2013.Les buts des « Blues », couronnés la dernière fois dans cette compétition avec l'entraîneur portugais en 2007, ont été marqués par John Terry (45e) et Kyle Walker contre son camp (56e). Par ailleurs, Chelsea est également leader de Premier League avec 5 points d'avance sur son dauphin Manchester City et un match en retard à jouer.Chanceux mais opportunistes, les Blues ont marqué leurs 2 buts sur 2 tirs contrés par les malheureux joueurs de Tottenham, au grand dam de leur gardien Hugo Lloris, impuissant. Juste avant la mi-temps, le capitaine John Terry, esseulé dans la surface, a profité d'un ballon mal repoussé par la défense londonienne pour ouvrir le score, grâce à un tir dévié par Harry Kane.SEMAINE NOIRE POUR TOTTENHAMAu retour des vestiaires, c'est le défenseur Kyle Walker qui a trompé son portier, pourtant sur la trajectoire du ballon, en contrant une puissante frappe du gauche de Diego Costa, comeilleur buteur de Premier League.Une semaine décidément noire pour les pensionnaires de White Hart Lane, éliminés jeudi en 16e de finale de l'Europa League par la Fiorentina. Les hommes de Mauricio Pochettino, septième du championnat à 6 points de la quatrième place occupée par Manchester United, vont devoir se ressaisir, dès mercredi 4 mars, et la réception de Swansea en Premier League, s'ils veulent rester dans la course à l'Europe.Le dernier titre de Jose Mourinho remontait au Championnat d'Espagne en 2012.Lire aussi : Mourinho s'est senti « honteux » des actes racistes des fans de Chelsea 01.03.2015 à 17h47 • Mis à jour le01.03.2015 à 17h49 L'Irlande a remporté son duel face à l'Angleterre 19 à 9 lors de la troisième journée du tournoi des Six nations, dimanche 1er mars à l'Aviva Stadium de Dublin. Les Irlandais prennent ainsi une sérieuse option sur la victoire finale, voire le Grand Chelem, avant d'affronter les Gallois samedi 14 mars, puis les Ecossais le 21. Dans le même temps, l'Angleterre rencontrera l'Ecosse à Londres, le 14 et la France le samedi suivant.Lire aussi : Rugby : le pays de Galles rabaisse la France au rang de « petite nation »Le choc était attendu entre le premier et le deuxième au classement provisoire du Tournoi. La rencontre entre les deux équipes, jusqu'alors invaincues, promettait de voir du beau rugby — dont les spectateurs du France-Galles de la veille (13-20) se sentaient frustrés.MAÎTRISE DE L'IRLANDEC'est à un match tactique que l'on a assisté, avec une équipe irlandaise très solidaire, sérieuse, qui a démontré sa maîtrise et a su pousser les Anglais à la faute. Sans essais, dans la premièe partie, mais avec un travail extraordinaire de l'Irlandais Jonathan Sexton, menant logiquement à un 6-3 à la mi-temps.De retour des vestiaires, l'Irlande marque son emprise. Si les défenses sont hermétiques, le XV du Trèfle possède l'avantage. Il propose un jeu plus juste qui étouffe les Anglais. Jusqu'au premier essai de la rencontre par Henshaw pour Irlande à la 58e minute. L'Irlande pilonne alors dans les 22 mètres adverses. Sexton tape au pied à dans le coin fermé à droite. Henshaw capte le ballon devant Goode et aplatit ! L'essai est validé après arbitrage vidéo.Les Anglais tentent de réagir par un gros temps fort au cours duquel les joueurs de la Rose s'approchent à 5 mètres de la ligne d'en-but. Mais ils ne trouvent pas réellement de solutions. L'Irlande s'impose donc logiquement face à l'Angleterre (19-9). Il y a encore deux ans, le XV de la Rose était quasiment assuré de l'emporter face à celui du Trèfle. 07.03.2015 à 17h40 Le Tchèque Zdenek Stybar (Etixx) a remporté sa première victoire dans une classique sur les Strade Bianche de Toscane, en exploitant ses qualités de spécialiste du cyclo-cross dans l'abrupte montée finale, samedi 7 mars à Sienne.A 29 ans, Stybar a maté les deux autres rescapés des chemins de terre toscans, le Belge Greg van Avermaet et l'Espagnol Alejandro Valverde, dans le terrible dernier kilomètre en montée abrupte de la rue Santa Caterina pour entrer en vainqueur sur le « Campo » de Sienne. Van Avermaet a attaqué dès les premiers mètres d'ascension, lâchant l'Espagnol, mais le Tchèque, triple champion du monde de cyclo-cross (2010, 2011 et 2014), a résisté avant de le contrer.Stybar, vainqueur du Tour du Bénélux 2013, a aussi remporté quelques étapes, notamment aux Quatre jours de Dunkerque ou sur la Vuelta. Les favoris de l'épreuve, le Suisse Fabian Cancellara, deux fois vainqueur, et le Slovaque Peter Sagan, deuxième des deux précédentes éditions, avaient été lâchés auparavant sur les portions de « strade bianche » (routes blanches) de l'Eroica, l'autre nom de cette course née en 2007 qui vise à devenir une sorte de Paris-Roubaix à l'italienne. 07.03.2015 à 15h29 • Mis à jour le07.03.2015 à 16h35 Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France en Allemagne, qualifiant les Bleus pour les quarts de finale du groupe mondial de la Coupe Davis, samedi 7 mars, à Francfort.Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en maîtrisant avec aplomb la paire allemande Andre Begemann-Benjamin Becker en trois sets 6-4, 6-3, 6-2 et seulement 1 h 49 de jeu.Les Bleus se déplaceront au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet pour les quarts. Le Royaume-Uni menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Aucune lueur d'espoir pour l'AllemagneCinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos. Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a bien lancé les Bleus en battant vendredi le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au 5e). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois sets face au n° 1 allemand, Philipp Kohlschreiber.Les Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir.Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud Clément Alice Fabre Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. En France, elles sont de plus en plus nombreuses à être licenciées d'une fédération sportive. Une féminisation qui ne se retrouve pas forcément dans le sport de haut niveau.1. Combien sont-elles ?En France, elles sont 2 400 aux côtés de leurs 4 600 homologues masculins. C'est 2 % de plus qu'il y a dix ans. Lentement, les femmes investissent le sport de haut niveau, tel qu'il est défini par le ministère des sports.Le sport de haut niveau, c'est quoi ?Selon le ministère des sports, il s'agit de « l'excellence sportive ». C'est une commission nationale qui détermine pour chaque sport les critères pour devenir sportif de haut niveau. Parmi ces critères, la participation à des compétitions officielles internationales de référence, telles que les Jeux olympiques, les championnats du monde et les championnats d'Europe. Le graphique ci-dessous donne un aperçu du nombre de femmes recensées dans cette catégorie en France en 2014, hors fédérations de football et de rugby, dont le décompte ne tient pas compte des joueurs de Ligue 1, Ligue 2, Top 14 et Pro D2. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1425663614803 .graphe").css("height", 450)$("#container_1425663614803 .title").empty()if ("Les sportives de haut niveau en France en 2014"!= ""){Les sportives de haut niveau en France en 2014")}$("#container_1425663614803 .subtitle").empty()if (""!= ""){")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1425663614803 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "column", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/ccs_juin_2014.pdf", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"ministère des sports", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"sportifs" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Voile","Athlétisme","Natation","Ski","Cyclisme","Volley-Ball","BasketBall","Handball","Canoë-Kayak","Gymnastique"], title:{ text:"fédérations" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:-45 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre total de sportifs de haut niveau", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 222 ], [ "", 258 ], [ "", 199 ], [ "", 295 ], [ "", 290 ], [ "", 242 ], [ "", 217 ], [ "", 183 ], [ "", 173 ], [ "", 154 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Dont sportives de haut niveau", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 47 ], [ "", 98 ], [ "", 42 ], [ "", 112 ], [ "", 93 ], [ "", 109 ], [ "", 96 ], [ "", 94 ], [ "", 55 ], [ "", 85 ] ], "color": "#FFc832" }]})});var chart = $('#container_1425663614803 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}2. Y a-t-il plus de sportives qu'avant dans les sports collectifs ?L'évolution est discrète mais visible dans certains sports, comme le football. En 2014, près de 150 footballeuses françaises jouaient en D1, le premier championnat féminin français, organisé par la Fédération française de football. C'est 14 % de plus qu'en 2008. De même au rugby, où le Top 8 – équivalent chez les femmes du Top 14 masculin – comptait en 2014 dans ses rangs 18 % de joueuses de plus qu'en 2008. Cette augmentation du nombre de joueuses à haut niveau se retrouve dans tous les sports collectifs.if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1425671039608 .graphe").css("height", 450)$("#container_1425671039608 .title").empty()if ("La proportion de femmes dans le sport de haut niveau augmente"!= ""){La proportion de femmes dans le sport de haut niveau augmente")}$("#container_1425671039608 .subtitle").empty()if (""!= ""){")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1425671039608 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "line", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "http://www.sports.gouv.fr/organisation/publication-chiffres-cles/Statistiques/Chiffres-cles/article/Chiffres-cles", _blank ); } } }},colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"ministère des sports", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"Proportion de femmes " }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:0, max:40, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["2005","2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Part de femmes (en%)", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 34 ], [ "", 34 ], [ "", 34 ], [ "", 35 ], [ "", 36 ], [ "", 37 ], [ "", 37 ], [ "", 36 ], [ "", 36 ], [ "", 36 ] ], "color": "#ffc832" }]})});var chart = $('#container_1425671039608 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}3. L'équitation, le paradoxe entre la base et l'éliteL'équitation, un des rares sports complètement mixte, compte dans ses rangs, tous niveaux confondus, 80 % de femmes. Pourtant, à haut niveau, elles sont moins nombreuses que les hommes. En 2014, sur les 3 104 cavaliers dits professionnels (dont une majeure partie ne vit pas que des gains des compétitions), on compte 1 202 femmes pour 1 902 hommes. Ainsi, l'équipe de France d'attelage est 100 % masculine. Une différence qui s'explique, entre autres, par la difficulté pour les cavalières professionnelles de jongler entre leur vie de famille et compétition. 4. Des inégalités de salaires dans le sport professionnelUn sportif de haut niveau n'est pas obligatoirement un sportif professionnel. Il le devient à partir du moment où il est rémunéré pour la pratique de son sport (avec un salaire que lui verse son club ou la fédération, des sponsors...). Les hommes ont beaucoup plus souvent le statut de joueurs professionnels que les femmes. Et quand elles accèdent à ce statut, les inégalités de salaire persistent.En France, les 103 footballeuses professionnelles touchent en moyenne 3 500 euros brut par mois, hors primes. Ce qui est peu comparé aux 1 100 joueurs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2, et leur 12 000 euros de salaire en moyenne – selon les derniers chiffres de la Ligue de football professionnelle. En volley-ball, les écarts sont moins importants. Actuellement les 115 volleyeuses qui jouent comme professionnelles à temps plein touchent en moyenne 2 500 euros par mois, là où leurs collègues masculins perçoivent 3 000 euros.Le rugby fait ici office de sport à part. Aucune joueuse de haut niveau n'a le statut de professionnelle. Mais la Fédération française de rugby tente de faire bouger les lignes. L'année dernière, pour la première fois en rugby à 7, 16 joueuses ont signé un contrat semi-professionnel. Une sorte de temps partiel permettant aussi aux sportives de se prévoir des temps de formation professionnelle. Officiellement la fédération ne communique par sur le montant du salaire, mais selon nos informations, il avoisinerait les 1 000 euros mensuel.5. Des contrats encore trop raresDes aménagements d'emploi du temps, c'est ce qui manque aux femmes qui jouent à haut niveau et qui ne sont pas professionnelles. Pour Manon André, joueuse internationale de rugby et membre du Blagnac Saint-Orens Club, deux coupes du monde à son actif, les contrats semi-professionnels vont dans le bon sens, « au moins pour pouvoir avoir davantage de temps de récupération. C'est compliqué de rentrer de compétition à 4 heures du matin et d'enchaîner le boulot à 8 heures. » Dans ces cas-là, nombreuses sont celles qui doivent prendre des congés sans solde pour pouvoir vivre pleinement leur compétition. « Etre en semi-pro, ça nous permettrait aussi de prendre du recul sur notre sport, de garder une certaine ouverture. Et puis en fin de carrière, la reconversion est moins difficile », conclut-elle. 6. Le sport féminin gagne en visibilitéEn janvier, pour la première fois, les téléspectateurs ont pu regarder un match de Top 8, le championnat de France de rugby féminin, en direct sur la chaîne Eurosport. Quelques mois plus tôt, pour la demi-finale de la Coupe du monde de rugby féminin, ils étaient près de 2,2 millions devant France 4.15 %Depuis 2012, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) étudie le temps consacré au sport féminin dans les médias en France. En 2012, de mi-septembre à mi-octobre, l'organisme a analysé les programmes de douze chaînes de télévision, gratuites et payantes. Le sport féminin représentait alors 7 % du temps d'antenne. A la même période en 2014, ce chiffre est passé à 15 %. La Coupe du monde de rugby féminin, l'été dernier, a suscité un grand engouement médiatique.Cet attrait ne concerne pas que le rugby. La Fédération française de football a renouvelé son contrat avec les chaînes France 4 et Eurosport pour la diffusion des matches de D1 et de Coupe de France féminines jusqu'en 2018. Alors que huit matches ont été retransmis lors de la saison 2011-2012, les deux chaînes ont prévu d'en diffuser une vingtaine pour la saison actuelle.  La dernière finale de Coupe du monde féminine a accueilli 668 000 téléspectateurs en 2014 sur France 4.Sur cette lancée, le CSA et l'association Femmes Mixité Sports (Femix), qui défend une meilleure représentation des femmes dans le sport, ont organisé le 24 janvier, pour la deuxième fois consécutive, les 24 heures du sport féminin. Pendant une journée, les médias ont consacré une partie de leur programme à cette thématique, certains en retransmettant des matches de championnat féminin, d'autres en proposant des portraits de sportives professionnelles. Lire : Le sport se féminise dans les médias« C'est comme la journée de la femme, on aimerait ne pas avoir besoin d'organiser des événements comme ça pour mettre en lumière le sport féminin », plaisante Marie-Françoise Potereau, présidente de la Femix. Selon cette ancienne cycliste, il faut bien choisir son combat :« Nous n'aspirons pas à une parfaite égalité entre les hommes et les femmes dans le sport. Le sport féminin a des besoins spécifiques dont doivent se saisir les instances dirigeantes sportives. »Des instances où les femmes peinent encore à s'imposer. Elles représentent actuellement 12,5 % des présidents de fédérations.Alice FabreJournaliste au Monde Henri Seckel On n'ira quand même pas jusqu'à parler de « l'enfer du sud », ne serait-ce que parce qu'on est en Toscane, et que la Toscane ne peut en aucun cas évoquer l'enfer. Mais les Strade Bianche, « c'est notre petit Paris-Roubaix à nous », lance Pier Begonzi, rédacteur en chef de La Gazzetta dello Sport, dont le propriétaire – RCS, le ASO italien – organise cette course que certains amateurs de cyclisme jugent plus excitante que la « Reine des classiques ».Samedi 7 mars, les 158 courageux partants n'auront pas de secteurs pavés à se mettre sous la roue, mais des « strade bianche », donc, à savoir des « routes blanches » typiques de la région toscane – on en trouve aussi en Ombrie et dans les Marches – faites de poussière et de cailloux plus ou moins gros, où l'on ne s'aventurerait pas autrement qu'en VTT. Le parcours, qui sillonne les monts du Chianti, varie légèrement d'une année à l'autre, au gré des découvertes. « C'est un peu la même histoire que sur Paris-Roubaix, compare Pier Bergonzi. L'organisateur est toujours à la recherche de nouveaux endroits, mais ce n'est pas évident de retrouver les strade bianche, certaines ont été recouvertes de macadam. »Près d'un quart de la course – 45 km sur 200, répartis en dix secteurs d'une longueur de 1 à 11 km – se déroule sur ces chemins dépourvus d'asphalte et particulièrement glissants, qui ont, en plus, la bonne idée de n'être quasiment jamais plats, et d'offrir ainsi des descentes spectaculaires qui sont autant d'invitations à se vautrer. « L'an dernier dans une descente, se rappelle le Français Warren Barguil, 8e pour sa première participation en 2014, je faisais attention parce que je sentais vraiment que ça glissait, on était en file indienne et là, Riccardo Zoidl [un coureur autrichien], je pense qu'il avait oublié que c'était les Strade Bianche, il m'a doublé dans la descente, et dans le virage, il est tombé, il s'est cassé la clavicule. »En 2010, la 7e étape du Tour d'Italie avait emprunté une partie de ces routes, et la pluie s'en était mêlée, catastrophique pour les coureurs, idéale pour le spectacle. Pas question de se lancer à l'assaut de ces sentiers précaires avec des pneus habituels : « On a des pneumatiques “spécial pavés” qui ont une meilleure accroche, et une solidité aux petits silex qui pourraient se mettre dans le boyau, explique Warren Barguil. Ils sont moins gonflés que pour une course normale, mais il faut pas être trop sous-gonflé non plus, parce qu'il y a aussi des parties bitumées. »Sous ses airs de course à l'ancienne, l'épreuve est en fait toute jeune, puisqu'elle fut créée en 2007, dix ans après l'Eroica, dont RCS et La Gazzetta se sont inspirés. L'Eroica ? Une course pour amateurs, à laquelle participent des milliers de cyclistes armés de maillots en laine et de vélos à l'ancienne - aucun véhicule fabriqué après 1987 n'est autorisé. « La Gazzetta a eu l'idée de faire faire cette course par des professionnels, raconte Pier Bergonzi. On a contacté les organisateurs de l'Eroica amateurs, mais ça n'était pas possible d'avoir un accord avec eux, alors on l'a appelée “Strade Bianche”. » Une bonne partie du peloton ne vient pas à bout de cette course éreintante – la première année, il y avait eu 71 abandons sur 113 participants, 39 sur 140 l'an dernier
 –, et ceux qui l'achèvent en sortent rincés, même si le niveau de difficulté n'atteint pas encore celui de Paris-Roubaix.« Ce n'est pas une course pour tout le monde, explique Pier Bergonzi. Les coureurs qui visent les grands Tours, comme Froome ou Contador, ne sont pas au départ parce que c'est dangereux. » Vincenzo Nibali, lui, sera bien là cette année, probablement plus pour une mise en jambe avant Tirreno-Adriatico (11-17 mars) que pour la gagne. Le dernier Maillot jaune du Tour n'a de toute façon pas le profil d'un vainqueur des Strade Bianche, lesquels s'offrent plutôt aux purs coureurs de classiques. Les noms des lauréats – Fabian Cancellara (2008, 2012), Philippe Gilbert (2011), ou encore le champion du monde en titre, Michal Kwiatkowski (2014) – disent d'ailleurs à eux seuls la dimension que cette jeune course a déjà prise. Le triomphe de l'Italien Moreno Moser – neveu du grand Francesco, ancien triple vainqueur de Paris-Roubaix – en 2013, a contribué à la petite légende de l'épreuve, et lui a définitivement attiré la sympathie des Italiens, grands passionnés de cyclisme, déjà nombreux sur les portions caillouteuses – notamment les dernières, les plus pentues – et dans la via Santa Caterina, le mur final et ses passages à 15% qui mène à l'arrivée, sur la somptueuse Piazza del Campo de Sienne.« C'est pas une course normale, avec juste une route une arrivée. Les Strade Bianche, c'est mythique. Je pense que ça peut vraiment devenir un monument du cyclisme », s'enflamme Warren Barguil. « J'aimerais bien, mais c'est trop tôt pour le dire, tempère Pier Bergonzi. Les grandes classiques comme Paris-Roubaix ou Milan-San Remo ont plus d'un siècle d'existence. Mais cette course a tout – l'organisateur, les très bons coureurs, le cadre – pour intégrer le World Tour [le circuit de courses les plus prestigieuses] et devenir l'une des plus intéressantes de la saison. »En ce samedi ensoleillé, sur les routes de Toscane, le peloton va avaler de la poussière toute la journée. Et ça va être magnifique. Départ à 10h30. A Suivre à partir de 13h40 sur BeIn Sports 3.Henri Seckel 06.03.2015 à 22h10 • Mis à jour le06.03.2015 à 22h38 Après le match marathon remporté par Gilles Simon, Gaël Monfils a apporté un deuxième point à l'équipe de France de tennis, en battant facilement Phillipp Kohlschreiber vendredi 6 mars à Francfort. Monfils s'est imposé en trois sets (6-4, 7-5, 7-6, en 2 h 19), au terme d'un match bien maîtrisé pour le premier tour de la Coupe Davis.Le Français (n°19 mondial) a rapidement fait le break au premier set pour faire la course en tête. Mené 5 jeux à 2 au cours de la deuxième manche, Monfils a retrouvé sa concentration pour aligner 5 jeux consécutifs et empocher le gain du set. Le troisième set était plus accroché, Monfils manquant cette fois l'occasion de faire le break, avant de s'imposer lors du jeu décisif. La France mène désormais 2-0 face à l'Allemagne et peut envisager la qualification dès demain en cas de succès lors du double.Lire : Coupe Davis : finalement, Monfils sera de la partieUn peu plus tôt dans la journée, Gilles Simon avait réussi, après 4 heures et 24 minutes d'efforts, à arracher une victoire face à Jan-Lennard Struff en cinq sets (7-6 (7/4), 2-6, 6-7 (1/7), 6-2, 10-8). Simon (n°14) a dû faire preuve d'une grande force de caractère pour gagner le premier match en cinq sets en Coupe Davis de sa carrière. En grande forme depuis six mois, le n°1 français a peut-être enfin dompté cette épreuve qui ne lui avait jamais réussi jusque-là : c'est sa deuxième victoire pour huit défaites dans des matches à enjeu dans cette compétition.Pour sa première apparition en Coupe Davis, Struff (n°74), qui avait été préféré à Benjamin Becker (n°39) par le nouveau capitaine Michael Kohlmann, lui a opposé une résistance féroce. Le jeune Allemand (24 ans, 1,96 m), demi-finaliste à Marseille en 2014, a le plus souvent pris en premier l'initiative dans les échanges. Mais il a fini par être rattrapé par son volume d'erreurs. Et Simon, qui aurait pu s'écrouler après la perte du troisième set, a su rester fort mentalement pour finir par faire parler son expérience et son endurance.Lire : Coupe Davis : Gilles Simon offre le premier point à la France face à l'Allemagne Anthony Hernandez On attendait le sacre de Dimitri Bascou et c'est finalement son compatriote Pascal Martinot-Lagarde qui s'est montré le plus rapide en finale du 60 m haies vendredi 6 mars à Prague. Grâce à la troisième place du dernier Français, le jeune Wilhem Belocian (19 ans), l'équipe de France réalise un triplé inédit dans cette épreuve. En 2014, les tricolores Pascal Martinot-Lagarde et Garfield Darien avaient pris la deuxième et la troisième place des Mondiaux en salle de Sopot.Avant cette première française, seules deux nations européennes avaient réussi un doublé sur 60 m haies : les Pays-Bas, en 2007, à Birmingham (Gregory Sedoc et Marcel van der Westen), et la Lettonie, en 1996, à Stockholm (Igors Kazanovs et Guntis Peders). En 1973 et en 1983, les hurdlers de la RDA avaient occupé à deux reprises la première et la troisième place du podium. Au niveau mondial, les Etats-Unis ont réussi à deux reprises à glisser deux athlètes sur le podium : en 1995 (or pour Allen Johnson et argent pour Courtney Hawkins) et en 2006 (or pour Terrence Trammell et bronze pour Dominique Arnold).>> Lire : Lavillenie en vedette, les Russes attendus au tournantA Zurich, lors des derniers championnats d'Europe en plein air (août 2014), Dimitri Bascou avait d'abord exulté, pensant décrocher sa première médaille européenne, le bronze du 110 m haies. Puis, alors que cette soirée au Letzigrund avait déjà donné son lot de rebondissements avec la disqualification de Mahiedine Mekhissi pour cause de strip-tease intempestif, le hurdler avait lui aussi été déclassé pour avoir marché dans le couloir de son voisin. Une cause bien plus fréquente en athlétisme. C'est finalement le grand favori, Pascal Martinot-Lagarde, qui avait récupéré la médaille de bronze.Dans l'enceinte bien remplie de l'O2 Arena de Prague, malgré une saison hivernale compliquée, c'est le détenteur du record de France du 110 m haies, Pascal Martinot-Lagarde, qui parvient enfin à décrocher l'or d'une grande compétition. Traditionnellement handicapé en salle par son départ moyen, le licencié de Montgeron a confirmé son potentiel.>> Lire aussi : Pascal Martinot-Lagarde, dépasser les obstaclesDimitri Bascou, deuxième meilleur performeur mondial de la discipline cette année (seul le Cubain Ortega est allé plus vite, en 7 s 45), a été cette fois devancé à la régulière par son compatriote. Auteur de son meilleur temps de l'année en demi-finale (7 s 46), le Martiniquais n'a pas craqué totalement mais a cédé sous la pression de Martinot-Lagarde, auteur de son meilleur chrono de l'année en finale.Né en 1987 à Schoelcher, anciennement Case-Navire, rebaptisé en 1889 du nom de Victor Schoelcher, à l'origine de l'abolition de l'esclavage en France et dans ses colonies, Dimitri Bascou peut tout de même être satisfait. A 27 ans, le licencié de Créteil n'avait jusqu'alors à son palmarès international qu'une médaille d'argent aux Jeux méditerranéens de 2009. « Belocian fera partie des très grands »Le jeune Wilhem Belocian confirme lui son immense potentiel. A seulement 19 ans, il s'offre pour sa première sélection chez les grands un premier podium. Recordman du monde junior du 60 m haies (7 s 48) et du 110 m haies (12 s 99), le Guadeloupéen a tout l'avenir devant lui. Il s'entraîne toujours sur son île natale, licencié au club du Stade lamentinois (Lamentin). Interrogée par Le Monde en février dernier, la triple championne olympique Marie-José Pérec n'avait pas tari d'éloges : « Je lui ai trouvé une bourse de 15 000 euros. J'essaie de faire de petites choses qui aident les athlètes. C'est ma propre lecture, mais je sais qu'il fera partie des très grands. » Dans les autres finales du jour, la Britannique Katarina Johnson-Thompson est passée à un souffle du record du monde du pentathlon. Pour moins d'une seconde au terme de la dernière épreuve du 800 m, elle échoue à 13 points du record détenu par l'Ukrainienne Dobrynska (5 000 contre 5 013). La Française Antoinette Nana Djimou, quadruple championne d'Europe (deux en salle, deux en plein air), ne prend que la quatrième place.Au lancer du poids, l'Allemand David Storl (21,93 m) glane une nouvelle médaille d'or, la troisième européenne. A la longueur, le Suédois Michel Torneus s'est imposé grâce à un saut à 8,30 m. Enfin, le 60 m haies féminin a été remporté par la Biélorusse Alina Talay.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.03.2015 à 17h32 • Mis à jour le06.03.2015 à 17h49 | Clément Guillou Ce n'est pas qu'il y ait grand-chose à voir à Koursk, ville industrielle à la frontière russo-ukrainienne, mais les basketteuses de Bourges y retourneraient volontiers. Vendredi soir (20 h 30), elles affrontent en quarts de finale retour de l'Euroligue le nouveau ténor du basket féminin européen, financé par le géant de la sidérurgie Metalloinvest. Si elles s'imposent après la défaite du match aller (76-62), les coéquipières de Céline Dumerc disputeront un match d'appui le 11 mars en Russie.Koursk est connu pour deux évènements tragiques ayant paradoxalement eu lieu en dehors de cette ville de plus de 400 000 habitants : la bataille de Koursk, plus grande bataille de chars de l'histoire, entre les forces allemandes et soviétiques à l'été 1943, dont le centre névralgique était situé à une centaine de kilomètres au sud-est de la ville ; le naufrage du sous-marin Koursk, qui devait son nom à la bataille et a sombré en 2000, emportant 118 hommes d'équipages dans les profondeurs de la mer de Barents.Il faudra un paquet de victoires en Euroligue pour que le Dynamo Koursk efface ces funestes références dans l'imaginaire russe, mais il s'en donne les moyens. Le club a intégré le championnat russe en 1999 mais est déjà nanti d'une victoire en Eurocoupe – la deuxième compétition européenne – obtenue en 2013. L'effectif a été entièrement remodelé à l'intersaison, arrachant à Galatasaray sa meneuse Isil Alben et aux rivales d'Ekaterinbourg la Lettonne Anete Jekabsone. Deux championnes olympiques américaines et certaines des meilleures joueuses russes complètent cet effectif pléthorique.Avion privé contre train couchette« Elles ont une grande salle de 3 500 places souvent comble et un groupe de supporteurs pour animer les rencontres. La salle est neuve, elles sont dans de très bonnes conditions », témoigne l'internationale française Sandrine Gruda, qui joue depuis sept ans à Ekaterinbourg, club de l'Oural champion d'Europe en 2013.Pour venir affronter Bourges au Prado (agrandi à 5 000 places à la fin de l'année), le Dynamo Koursk a pris un avion privé qui l'a posé à Châteauroux (Indre). Les Berruyères, pour se rendre dans le sud-ouest de la Russie, ont avalé 22 heures de transport. Bus, avion, et pour finir huit heures d'un train-couchette qui n'offrait pas le confort du TGV. Pour l'avion, explique l'entraîneuse Valérie Garnier, « le club s'est renseigné mais les tarifs sont exorbitants ». Depuis que ses joueuses sont rentrées dans le Cher mercredi soir, la priorité a été la récupération. Une question dont n'a pas eu à se soucier l'entraîneur letton de Koursk, grosse différence entre le petit poucet de la compétition, 2,7 millions d'euros de budget, et l'un des clubs les plus riches du continent. Valérie Garnier :« C'est un club doté d'un budget énorme, qui fait venir des joueuses en les attirant avec de gros salaires, parfois de 500 000 euros annuels. »Minerai de ferCes dernières années, les clubs russes et turcs dominent l'Euroligue aux dépens de ceux d'Europe de l'Ouest, même si les clubs espagnols et Bourges – présent au Final Four ces deux dernières années – résistent. Ce nouvel équilibre doit beaucoup aux fortunes des groupes sidérurgiques russes, comme le football russe a été redevable du secteur énergétique la décennie passée.L'UMMC, deuxième producteur de cuivre en Russie, finance Ekaterinbourg. Metalloinvest, cinquième producteur mondial de minerai de fer, est un sponsor majeur du Dynamo Koursk. Le groupe soutient aussi le Zenith Saint-Pétersbourg, leader du championnat russe de football, et le Lokomotiv Belgorod, champion d'Europe de volley-ball masculin la saison dernière. A Koursk et Belgorod, l'entreprise n'a pas investi par simple amour du sport : la région abrite le plus grand gisement de minerai de fer de l'ex-URSS. Pour s'assurer les bonnes grâces du gouvernement local, Metalloinvest finance aussi une multitude de projets socio-culturels, à hauteur de 8 millions d'euros en 2014.On ne parierait donc pas sur la présence à Bourges, ce vendredi soir, de l'homme à qui le Dynamo Koursk doit sa belle équipe : Alicher Ousmanov, actionnaire majoritaire de Metalloinvest, 71e fortune mondiale selon Forbes et deuxième actionnaire du club de football d'Arsenal.Clément GuillouJournaliste au Monde Bruno Lesprit Ile principale de l'archipel japonais des Ryukyu, au nord-est de Taïwan, Okinawa est bien connue des historiens de la seconde guerre mondiale pour avoir été le théâtre de la dernière grande bataille du Pacifique en 1945. Pour les karatékas, Okinawa demeure d’abord « le » berceau de leur discipline, ayant conservé la forme la plus « pure » et la plus « dure », et c’est comme tel qu’il est présenté à l’occasion du 30e Festival des arts martiaux, le samedi 7 mars au Palais des congrès de Paris. Grâce à la présence exceptionnelle du maître Kiyohide Shinjo, 63 ans et 9e dan. Celui que l’on surnomme le « Superman d’Okinawa » quitte temporairement Kadena, localité qui a pour particularité d’héberger la deuxième plus importante base de l’US Air Force dans le monde.« Superman » ? La comparaison n’est pas excessive. En expert de la casse, Kiyohide Shinjo peut faire un sort à une batte de baseball avec son avant-bras ou à des planches avec ses orteils. Tenant de l’école Uechi-Ryu, une des vingt-quatre de karaté recensées, il fut contraint par son père de suivre cette voie dès l’âge de 10 ans. L'adolescent fut parfois défié par des militaires américains qui s’étaient égarés au dojo après une soirée arrosée. Avant de dessouler aussi sec.Avec les plages paradisiaques, le karaté est l’autre argument touristique massue d’Okinawa, cet « Hawaï japonais » qui abriterait plus de deux cents dojos. L'origine de cet art n’est pourtant pas nipponne. Avant l’annexion en 1879 de l’ancien royaume de Ryukyu par le Japon de l'ère Meiji, des techniques de combat à mains nues furent importées de Chine et mêlées au savoir-faire en autodéfense de l’aristocratie locale. C’est le cas pour l'école Uechi-Ryu. Son fondateur, Kanbun Uechi, émigra dans la province côtière de Fujian pendant une dizaine d’années pour échapper à la conscription et fut formé à la boxe chinoise (que ce fût le dragon, le tigre ou la grue) par un moine taoïste.De « la main chinoise » à la « main vide »Les traces de ce passé ont été progressivement effacées par le « père » du karaté moderne, Gichin Funakoshi. Dans le contexte de montée du nationalisme nippon,  il modifiera le nom, de karaté jutsu (« la main chinoise ») en karaté do (« la main vide »). Auteur en 1922 d’un livre à succès, cet Okinawaïen fut convié cette même année, en présence de l’empereur Hirohito, à une démonstration à Tokyo, où il finira par s’installer et faire des adeptes. Le karaté se diffuse dans la capitale et à Osaka pour être intégré aux budo, les arts martiaux nippons.« Les premiers pratiquants japonais ont voulu lui donner plus de noblesse. Il l'ont modifié pour le rapprocher du corps-à-corps et du sabre, explique Emmanuel Charlot,  auteur, avec Patrick Denaud, des Arts martiaux (« Que sais-je ? », 2000) et responsable d’Officiel Karaté magazine, la revue de la fédération française. Mais celui d’Okinawa est resté assez traditionnel, souple, à base de renforcement musculaire, de casse et de portée. » Le karaté est aussi davantage ancré dans la société okinawaïenne depuis son inscription dans les programmes scolaires, au début du XXe siècle : « Un policier japonais de la métropole doit choisir entre deux disciplines, le judo ou le kendo. Celui d'Okinawa a une troisième possibilité, le karaté. » A Tokyo en 2020 ?Du Japon, le sport essaime ensuite dans le monde, bénéficiant « de l’opportunité de ne pas être interdit, comme la plupart des arts martiaux, et tous ceux de sabre, par l’occupant américain jusqu’en 1948 », ajoute Emmanuel Charlot. Mais aussi de la présence à Okinawa de troufions de l’US Army qui le ramèneront au pays. La vogue des films d’exploitation dans les années 1970 fera le reste. Aujourd’hui, le karaté compte plus de cinquante millions de pratiquants dans le monde, dont plus de deux cent mille en France.Ce succès  ne lui a pourtant pas permis de devenir une discipline olympique, après trois cinglants refus. La perspective de Tokyo 2020 peut faire espérer que les choses vont changer pour cet inestimable legs du patrimoine nippon. Une nouvelle recommandation du Comité international olympique préconise en effet l’ajout exceptionnel (et pour une édition seulement) d’un sport choisi par la ville-hôte, dans un souci « de flexibilité et de diversité ».La logique voudrait que Tokyo intronise un deuxième budo, après l’avoir fait avec le judo en 1964. « Mais je crains, commente Emmanuel Charlot, que le karaté n’ait aucune chance face au sport le plus populaire et le plus regardé au Japon, qui est le baseball. » On comprend mieux dès lors le geste déterminé de Kiyohide Shinjo devant une batte.  Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Prague, envoyé spécialDevant le bâtiment imposant, deux hockeyeurs figés dans le bronze – l'un relaçant son patin, l'autre étreignant une belle patineuse — rappellent l'amour inconditionnel des Tchèques pour le hockey sur glace. De fait, l'O2 Arena de Prague, qui accueille du 6 au 8 mars les 33e Championnats d'Europe d'athlétisme en salle, est sortie de terre à l'occasion des Mondiaux de hockey en 2004. A l'époque baptisée Sazka Arena, cette salle multiusage peut, selon la configuration, accueillir 18 000 spectateurs en concert, comme celui de Madonna en 2006, 17 000 fans de crosses et de palets — l'équipe de hockey du Slavia Prague y joue toute l'année — ou bien 11 000 amateurs d'athlétisme.Jusqu'à dimanche, 643 athlètes de 49 nations europénnes — Israël est membre de l'Association européenne d'athlétisme — s'affrontent dans 26 épreuves (13 masculines et 13 féminines). Comme traditionnellement, et ce d'autant plus en année de Championnat du monde (à Pékin, du 22 au 30 août 2015), le plateau de cet Euro en salle se révèle assez peu riche en vedettes. D'une part, l'athlétisme en salle exclut des épreuves telles que le 200 mètres, le 400 mètres haies ou le relais 4 × 100 mètres, ainsi que les épreuves de fond et la quasi-totalité des lancers, à l'exception du poids. D'autre part, beaucoup des meilleurs athlètes goûtent assez peu les compétitions en salle.Vendredi, les quatre premiers titres de champion d'Europe en salle seront décernés au lancer de poids et au saut en longueur masculin ainsi qu'aux 60 mètres haies hommes et femmes. Le lancer de poids et la longueur masculines ont d'ailleurs bien mal commencé, jeudi, pour la délégation tricolore. Kafétien Gomis a échoué à se qualifier hier pour la finale avec un saut à 7,65 mètres, tandis que les lanceurs Gaëtan Bucki (19,73 m) et Tumatai Dauphin (18,95 m) ont également manqué la finale.Mais c'est au saut à la perche que Renaud Lavillenie a fait vendredi une belle frayeur au public tchèque et au clan français, qui ont bien failli être privés prématurément de la vedette de ces championnats. Le recordman du monde a échoué deux fois à 5,70 mètres avant de franchir cette barre au troisième essai et se qualifier pour la finale de samedi. Une preuve de plus que le saut à la perche reste une épreuve difficile à maîtriser. A noter que Valentin, le frère de Renaud Lavillenie, s'est également qualifié pour la finale.Lavillenie et Schippers en tête d'afficheNon, l'O2 Arena de Prague ne sera pas le lieu d'un duel au sommet entre l'Ukrainien Bonarenko et le Russe Uhkov, codétenteurs du record d'Europe du saut en hauteur avec 2,42 mètres, ni même le théâtre gêné d'un nouveau strip-tease du Français Mahiedine Mekhissi ou bien le public enthousiaste d'un dernier tour de piste dévastateur de l'imprévisible champion français. L'enceinte praguoise ne verra pas non plus les meilleurs sprinteurs européens, puisque ni les Britanniques James Dasaolu (champion d'Europe en titre du 100 m) et Harry Aikines (médaillé de bronze), ni les Français Christophe Lemaitre, toujours réticent à s'aligner sur la distance du 60 m qui ne favorise pas son départ, et Jimmy Vicaut, qui n'en finit plus de se débattre avec des problèmes de blessures, n'ont inscrit la compétition à leur programme.Une fois de plus, le Français Renaud Lavillenie sera l'indiscutable tête d'affiche de ces Championnats d'Europe en salle. Il tentera de remporter à Prague un quatrième titre d'affilée, performance inédite. L'athlète de l'année 2014 ne refuse jamais une compétition et l'occasion offerte d'agrandir son immense palmarès (11 médailles olympique, européennes et mondiales dont 8 en or) : « Je veux faire grandir ma collection de médailles. Je ne suis pas quelqu'un qui s'entraîne pour s'entraîner. J'aime la compétition. Et je ne veux rien laisser à mes adversaires. » Véritable accro aux sautoirs, il est l'un des seuls à pouvoir battre un record du monde, le sien (6,16 m). Au-dessus de la mêlée, il a déjà franchi à quatre reprises cette saison la barre des 6 mètres (6,02 m à Berlin le 14 février). Les Polonais Piotr Lisek et Robert Sobera devraient se partager les restes et en sont réduits à prier pour une éventuelle défaillance du Charentais, défaillance qui a été toute proche vendredi en qualifications.Lire : Dafne Schippers, l'heptathlète devenue reine du sprintChez les femmes, la Néerlandaise Dafne Schippers, double championne d'Europe à Zurich du 100 mètres et du 200 mètres, tentera de confirmer son statut de révélation du sprint. Ses 7 secondes 9 la placent en quatrième position des bilans mondiaux, derrière des pointures comme l'Ivoirienne Ahouré, la Jamaïcaine Burchell ou l'Américaine Bartoletta. Lors de cet Euro, l'heptathlète de formation devra se méfier de la Britannique Dina Asher-Smith et de l'Allemande Verena Sailer.Qui peut détrôner les Russes ?En 33 éditions, la Russie a remporté les dix derniers classements des médailles. A ces dix victoires consécutives, on peut ajouter 13 succès de l'URSS et un de l'équipe unifiée de l'ex-URSS en 1992. Loin derrière, les Allemands l'ont emporté onze fois mais une seule fois en tant que nation unifiée (en 1998, à Valence). La France l'a emporté une fois en 2011 à domicile à Paris-Bercy, à égalité avec les incontournables Russes. La seule autre nation à avoir triomphé de l'ultradomination russe et allemande est la Tchécoslovaquie, en 1984 à Göteborg.Lire aussi : Le rude hiver de l'athlétisme russeOui mais voilà. Si en temps normal, le classement des médailles semble promis à l'athlétisme russe, celui-ci traverse une crise sans précédent. Depuis la diffusion d'un documentaire détonant sur la chaîne allemande ARD, l'omerta du dopage a volé en éclats. Le président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, a démissionné, et l'entraîneur en chef Valentin Maslakov a été limogé. Avec une délégation privée de nombreuses têtes d'affiche, la France ne semble en tout cas pas en mesure d'en profiter. Les chances françaisesEn dehors du cas particulier Lavillenie, les principales chances tricolores se portent sur la championne du monde en salle et la double championne d'Europe, Eloyse Lesueur, tentera de maîtriser sa nouvelle technique du double ciseau pour remporter un nouveau titre au saut en longueur. Au pentathlon, Antoinette Nana-Djimou ne devrait pas être loin d'un nouveau podium européen (déjà 2 en salle). Au 400 m et au 4 × 400 m, Marie Gayot et Floria Gueï auront leur mot à dire même si la Britannique Bundy-Davies paraît au-dessus du lot. Vendredi matin, les deux Françaises se sont qualifiées pour les demi-finales de l'après-midi grâce respectivement au premier et au quatrième chronos.Lire aussi : Floria Gueï, seule en pisteDans l'épreuve du 60 mètres haies, toujours très appréciée des Français, Dimitri Bascou possède une belle marge sur ses adversaires européens (7 s 48). Derrière, à quelques centièmes, c'est son jeune compatriote Wilhem Belocian, recordman du monde junior du 60 m haies et du 110 m haies, qui tient la corde avec un chrono de 7 s 53 réalisé à Aubière lors des derniers Championnats de France en salle. Plus loin, le recordman français du 110 m haies, Pascal Martinot-Lagarde, plus en difficulté sur le 60 m haies, peut tout à fait se mêler à la lutte pour le podium. Vendredi matin, les trois hurdlers ont tous rejoint les demi-finales et pourquoi ne pas rêver à 18 h 55 d'un triplé français en finale. Maslak et Hejnoa, la relève d'un athlétisme tchèque au riche passéL'athlétisme tchèque — et son devancier tchécoslovaque — reste l'une des valeurs sûres du continent européen. S'il n'a plus vraiment son lustre d'antan, les immenses champions tchèques ne manquent pas : le coureur Emil Zatopek, la locomotive tchèque aux quatre titres olympiques (1948 à 1952), le lanceur de javelot Jan Zelezny, toujours détenteur du record du monde de la spécialité (98,48 m en 1996), la coureuse double championne du monde Jarmila Kratochvilova, détentrice du record du monde du 800 m depuis… 1983 (1 min 53 s 28), ainsi que plus près de nous les décathloniens Tomas Dvorak (triple champion du monde de 1997 à 2001) et Roman Sebrle (champion olympique en 2004 et champion du monde en 2007).Cette année à Prague, les deux leaders de l'athlétisme tchèque se nomment Pavel Maslak et Zuzana Hejnova. Le premier est champion d'Europe et du monde en salle du 400 m (2014 à Sopot), la seconde est championne du monde du 400 m haies (2013 à Moscou). En tête des bilans européens, une seconde d'avance sur le deuxième, le Polonais Zalewski, Pavel Maslak n'a pas caché sa confiance en lui : « Ce n'est jamais une obligation de gagner mais je suis assez confiant, explique-t-il au Monde. Je pense qu'il ne devrait pas être difficile de défendre mon titre acquis à Göteborg en 2013, parce que la plupart de mes concurrents ne courent pas en salle. Au-delà de ça, j'aimerais bien montrer quelque chose de spécial ici devant mon public et ma famille qui vont me supporter. »Pour Zuzana Hejnova, les choses sont bien différentes. En l'absence de son épreuve fétiche au programme de la compétition, la championne de 400 mètres haies s'alignera sur 800 mètres et sur le relais 4 × 400 mètres. Elle ne cache pas au Monde que sa participation est due à la perspective de courir à domicile : « Je pense que je n'aurais pas fait la saison indoor si les championnats ne s'étaient pas déroulés en République tchèque. C'est une grande motivation. M'aligner sur 800 m est simplement une expérience, et je n'attends pas de résultats particuliers. » Zuzana Hejnova a déjà les yeux tournés vers les Mondiaux de Pékin et surtout vers Rio en 2016 : « Je me concentre sur la défense de mon titre mondial cette année mais définitivement les JO sont mon objectif principal désormais. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 27.06.2015 à 00h50 • Mis à jour le27.06.2015 à 14h12 | Anthony Hernandez Les Bleues n’avaient plus peur de l’Allemagne, l’épouvantail du football féminin aux deux titres de champion du monde et aux huit titres de champion d’Europe. Pourtant, vendredi 26 juin, après un quart de finale épique au Stade olympique de Montréal, les joueuses de Philippe Bergeroo vont certainement passer une nuit de cauchemar.Eliminées aux tirs au but (1-1 a.p., 5-4), malgré une prestation de très grande qualité et une qualification acquise jusqu’à la 84e minute de jeu, les Françaises pourront regretter une certaine fébrilité dans le dernier geste. Comme lorsque Gaëtane Thiney manquait le cadre de manière incompréhensible, seule à trois mètres, sur un excellent service de Jessica Houara (116e).Avant la rencontre, la sélectionneuse allemande Silvia Neid semblait s’interroger malicieusement : « Qui a dit que nous étions meilleures que la France ? » Sur la pelouse en synthétique montréalaise, encouragées par une ambiance tricolore, les Bleues se sont longtemps évertuées à tenter d’apporter leur réponse.Avec un seul changement par rapport au huitième de finale remporté face à la Corée du Sud – la latérale gauche Amel Majri alignée à la place de Laure Boulleau, touchée hier à l’entraînement –, l’équipe de France a entamé sans aucun doute ce quart de finale face une Mannschaft multititrée.Un départ canonDevant plus de 24 000 spectateurs, le premier quart d’heure français a été détonant. Et même la première minute lorsque, comme face au Mexique (but inscrit à la 32e seconde de jeu), les joueuses de Philippe Bergeroo manquaient d’ouvrir le score d’entrée. La (trop) rapide Elodie Thomis prenait son couloir droit et adressait un centre en retrait parfait à sa coéquipière lyonnaise, Louisa Necib. La reprise de la talentueuse milieu de terrain frôlait le poteau de l’excellente Nadine Angerer, un dernier rempart qui allait s’avérer gênant pour la France.La justesse et la puissance d’Amandine Henry faisaient merveille au milieu de terrain. Louisa Necib, en demi-teinte depuis le début du Mondial, trouvait les décalages et montrait sa technique. Plus généralement, l’engagement, la concentration et le rythme étaient au rendez-vous du côté des Bleues.Par deux fois, Louisa Necib se procurait de belles occasions. Elle manquait d’abord d’un rien la reprise d’un ballon en pleine surface à l’issue d’une contre-attaque (29e) avant de voir son geste de grande classe, contrôle orienté de la poitrine et frappe en pivot, détourné par Angerer (38e).Un stade à l’ambiance françaiseDépassées, les Allemandes n’hésitaient pas à multiplier les fautes grossières, ne prenant par miracle leur premier carton jaune qu’à la 37e minute de jeu par Anja Mittag, meilleure buteuse du Mondial avec sa coéquipière Celia Sasic (5 réalisations). Pis, fébrile, à l’image de la défenseure Annike Krahn qui dégageait en corner un ballon facile, l’équipe d’Allemagne ne parvenait pas à sortir de l’étreinte adverse.Largement supérieures, encouragées par les nombreux supporteurs français – Montréal compte plus de 100 000 compatriotes –, les Bleues pouvaient simplement regretter une série de mauvais choix à l’instant décisif.Au fil des minutes, la tension montait cependant d’un cran. Les Bleues devaient avoir en tête les déceptions du passé, comme cette médaille de bronze olympique envolée à Londres face au Canada du fait d’un festival d’occasions manquées. Les Allemandes s’enhardissaient et Sarah Bouhhadi, souvent critiquée mais confiante en ses possibilités, sauvait à deux reprises son équipe. La gardienne française a repoussé un tir vicieux de Sasic (49e) avant de détourner magnifiquement un coup-franc de Dzsenifer Marozsan (57e).Alors que les Bleues marquaient le pas, c’est une joueuse attendue au tournant, à qui Philippe Bergeroo avait « tendu la main » après un geste d’humeur face à la Colombie (défaite 2-0), qui pensait délivrer les siennes. Sur un mauvais renvoi allemand, Louisa Necib prenait sa chance et voyait sa frappe déviée au fond des filets par une défenseure (64e, 1-0). Lorsque Laudehr, idéalement placée à cinq mètres, tirait à côté des cages françaises (71e), l’équipe de France entrevoyait une deuxième demi-finale consécutive après celle de la Coupe du monde 2011. Mais un coup du sort allait bouleverser la rencontre. Amel Majri voyait, à bout portant, un tir allemand échouer à la limite de son bras et de son épaule, difficile d’en juger. L’arbitre canadienne Carol Anne Chenard décidait d’un penalty, transformé par Celia Sasic (84e).Un manqué in extremisPortées par cette égalisation inespérée, les joueuses de Silvia Neid faisaient désormais jeu égal avec l’équipe de France. Les prolongations, indécises et crispantes, offraient un goût du passé à ce quart de finale, lorsque la Mannschaft était le tombeur cruel des Bleus lors des Mondiaux masculin 1982 et 1986. Claire Lavogez (69e), Gaëtane Thiney (91e) et Kheira Hamraoui (101e) avaient remplacé Thomis, Le Sommer et Delie.Dans une fin de match ubuesque, Hamraoui, soignée pour un saignement de nez, se voyait refuser une rentrée en jeu rapide par la quatrième arbitre. Et il fallait qu’un membre du staff parte à toutes enjambées chercher un autre maillot au vestiaire pour que la Parisienne puisse se changer. Puis, sur un une-deux magnifique côté droit, Jessica Houara offrait sur un plateau le but de la qualification à Thiney, qui, comme paralysée par l’enjeu, loupait le cadre.Les tirs au but souriaient à l’Allemagne et à Nadine Angerer, sa gardienne, qui stoppait le tir de Claire Lavogez. Terriblement réalistes, les Allemandes défieront le vainqueur d’Etats-Unis-Chine en demi-finale mardi à Montréal.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.06.2015 à 16h55 • Mis à jour le26.06.2015 à 17h24 | Anthony Hernandez Le temps de la peur est révolu. Les Bleues n’ont jamais été aussi proches de renverser les Allemandes, doubles championnes du monde (2003 et 2007) et les octuples championnes d’Europe. Et elles le savent. Vendredi à 22 heures, l’équipe de France tentera de prouver ses progrès en quarts de finale du Mondial 2015 sur le terrain en synthétique du stade olympique de Montréal.Cette confiance est récente. Plus exactement, elle date du 25 octobre 2014. Ce jour-là, la sélection menée par Philippe Bergeroo s’est imposée pour la première fois de son histoire en Allemagne (2-0). Il faut cependant être très prudents. Tout d’abord, les matchs amicaux n’ont jamais fait un vainqueur de Coupe du monde. Ensuite, le bilan est largement positif pour la Nationalmannschaft au féminin. Ainsi, lors de l’Euro 2009, en Finlande, les Bleues avaient encaissé un sévère 5-1. Deux ans plus tard, lors du Mondial 2011, elles avaient encore subi la loi des Allemandes (4-2).« La France est meilleure »Du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, à l’attaquante Eugénie Le Sommer ou encore la gardienne de but Sarah Bouhhadi, l’assurance est de mise dans le clan des demi-finalistes de la Coupe du monde 2011 et des Jeux olympiques 2012. « Il n’y a plus d’écart. Franchement, j’attends qu’elles passent », lance Noël Le Graët. « Je pense sincèrement que l’équipe de France est meilleure », ajoute Sarah Bouhhadi tandis que pour Eugénie Le Sommer, « l’Allemagne ne nous fait plus peur ». Lire aussi :Noël Le Graët : « L’équipe de France est dans le top mondial »Parfaitement lancée dans sa Coupe du monde, depuis le rappel à l’ordre face à la Colombie (défaite 2-0), l’équipe de France ne devrait pas bouger par rapport à celle qui a éliminé la Corée du Sud en huitièmes de finale dimanche. En pleine réussite, le duo Eugénie Le Sommer et Marie-Laure Delie, trois buts chacune, devrait être chargé de marquer les buts. Sur les côtés, la technique de Louisa Necib et la vitesse d’Elodie Thomis seront sans doute privilégiées par Philippe Bergeroo.Dans l’axe du milieu de terrain, la puissance et la justesse d’Amandine Henry seront indispensables afin de résister à l’énergie des Allemandes. Associée à la très technique Camille Abily, Henry ne devra pas ménager sa peine pour soulager sa défense qui risque d’être soumise à rude épreuve.Dans les cages, la Lyonnaise Sarah Bouhhadi aura à cœur de faire taire les critiques, surtout dans son duel à distance avec Nadine Angerer, la gardienne allemande considérée, avec l’Américaine Hope Solo, comme la meilleure au monde.Sasic et Mittag à surveillerL’axe central, constitué de Laura George et Wendie Renard, aura fort à faire face à la meilleure attaque du tournoi. Même si 10 des 19 buts allemands ont été inscrits en poules face à la Côte d’Ivoire, Anja Mittag (5 buts) et Celia Sasic (5 buts) forment une redoutable paire d’attaquantes. La première, future joueuse du PSG, non sélectionnée lors du Mondial 2011, s’est exilée en Suède (Rosengard) pour mieux revenir en sélection et inscrire le but du sacre allemand à l’Euro 2013.Lire aussi :Mondial de football : Delie et Le Sommer, l’attaque complémentaire des BleuesLa deuxième, de mère française, a inscrit le premier but de Francfort lors de la victoire en Ligue des champions en juin face… au PSG. « On se connaît depuis les moins de 19 ans. Chacune sait ce que pense l’autre et ses déplacements sur le terrain », explique Sasic, qui ne tarit pas d’éloges envers son aînée, « une attaquante très complète, dotée d’une formidable technique de frappe des deux pieds ». Deux modèlesSur les bancs de touche, deux modèles se font face : celui d’un football féminin très installé et celui d’une pratique en plein développement. Silvia Neid, ancienne internationale, entraîne depuis 2005 l’Allemagne avec deux titres de championnes d’Europe et une victoire en Coupe du monde. Avant cela, une autre femme Tina Theune-Meyer avait dirigé la sélection de 1996 à 2005.Côté français, si l’élite du football féminin est au niveau, beaucoup de choses sont encore à développer en termes de licenciées (85 000 en France contre 1 million en Allemagne), de professionnalisation et de féminisation des postes d’entraîneurs. Philippe Bergeroo a succédé au long règne de Bruno Bini (2006-2013) tandis que les deux grands clubs français font également confiance à des hommes plutôt qu’à des femmes (PSG et OL).Femme ou homme, le petit jeu de psychologie habituel est, en tout cas, lancé et assumé par Silvia Neid et Philippe Bergeroo. « Qui dit que nous sommes plus forts ? », a interrogé malicieusement l’entraîneuse allemande. « Nous rencontrons la première équipe au classement FIFA. Nous sommes des outsiders », a répliqué avec le sourire son homologue français.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.06.2015 à 11h36 | Kozi Pastakia Le Chili connaît désormais son adversaire pour les demi-finales de sa Copa America. Le Pérou et son inépuisable attaquant Paolo Guerrero, 31 ans, ont été impitoyables face à leurs adversaires boliviens en quarts de finale, jeudi soir, à Temuco (3-1).Surprenante deuxième du groupe A, la Bolivie n’a cette fois jamais été en mesure de surprendre le Pérou. La « Blanquirroja », plus rapide, plus puissante et plus expérimentée que son adversaire, n’a pas fait dans le détail.Lire aussi :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFAPaolo Guerrero a assommé la Bolivie avec une tête à bout portant à la 20e minute de jeu. Il a ensuite été à la conclusion d’un contre lancé par Jefferson Farfan avec en relais Christian Cueva. Le coup de grâce a également été donné par l’attaquant des Corinthians (Brésil). Guerrero a intercepté une passe ratée d’un défenseur bolivien avant d’aller tromper pour la troisième fois de la soirée le portier de la « Verde », Romel Quinonez (3-0).Marcelo Martins sauve l’honneur bolivien en transformant son penalty, à la 84e minute (3-1), mais la sélection entraînée par Mauricio Soria quitte la compétition sud-américaine après une nouvelle déconvenue, après celle reçue contre le Chili lors de la phase de groupe (5-0).« Tout est possible »Le Pérou atteint les demi-finales de la Copa America pour la deuxième fois d’affilée, après celle perdue en 2011 face à l’Uruguay, futur vainqueur de l’épreuve. « Personne ne nous attendait vraiment à ce niveau, espérons que cela ne soit que le début », a souligné Guerrero, qui a rejoint le Chilien Arturo Vidal en tête du classement des buteurs (3 réalisations chacun).« Notre prochain adversaire, le Chili, joue à domicile. Cela va être compliqué, mais si nous sommes aussi concentrés qu’aujourd’hui, tout est possible », a-t-il espéré à propos de l’alléchant Clasico del Pacifico qui se profile, lundi soir (1 h 30, heure française), à Santiago.Lire aussi :Copa America : chez lui, le Chili fait disjoncter CavaniLa veille, la sélection chilienne s’était qualifiée aux dépens de l’Uruguay (1-0) dans un match engagé, houleux, voire bouillant, qui a été marqué par trois exclusions côté uruguayen. L’attaquant du Paris-Saint-Germain a notamment été exclu, à la 63e minute, après avoir répondu, d’un geste de la main, à une provocation d’un défenseur chilien qui lui avait mis un doigt dans les fesses : Gonzalo Jara a ensuite fait mine d’être blessé au visage et s’est écroulé.A la suite de cette attitude polémique, le FSV Mayence 05, actuel employeur de Jara dont le contrat court jusqu’en 2016, a déclaré qu’il était prêt à se séparer du défenseur chilien. « On ne tolère pas ça. Plus que son premier geste, c’est ce qui vient après qui me met en colère. Je déteste les simulateurs plus que tout », a vivement réagi le directeur sportif du club allemand, Christian Heidel. La Conmebol, Confédération sud-américaine de football, a également ouvert une enquête pour statuer sur le cas du joueur chilien de 29 ans.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Kozi Pastakia Attrape-moi si tu peux ! Cela pourrait être le titre du scénario qui est en train de se jouer à l’Olympique de Marseille (OM) en ce début de mercato estival, qui a commencé le 9 juin. Le club phocéen a enregistré, pour l’instant, les transferts de cinq joueurs dont la plupart étaient des piliers de l’effectif de Marcelo Bielsa. Ainsi, avec les départs de Gignac (21 buts), Ayew (10 buts) et Payet (7 buts), l’OM perd ses trois meilleurs atouts offensifs. Dimitri Payet a même bouclé l’exercice 2014-2015 avec le titre de meilleurs passeurs de Ligue 1 avec 16 offrandes délivrées.Lire aussi :Football : Gignac file à la mexicaineJérémy Morel a été le premier à quitter le navire marseillais pour aller garnir les rangs d’un rival du Championnat de France, l’Olympique lyonnais. Le défenseur de 31 ans est parti sans aucune indemnité de transfert, son contrat arrivant à échéance cet été. Tout comme André-Pierre Gignac (Tigres de Monterrey, Mexique) et André Ayew (Swansea City) qui vont poursuivre leur carrière à l’étranger.Saber Khalifa, prêté cette saison au Club africain (Tunisie), s’est définitivement engagé avec le club tunisien contre 1 million d’euros sans jamais s’être imposé au Vélodrome. Le transfert de Dimitri Payet, lui, semble acté. L’international français (14 sélections, 1 but) va rejoindre la Premier League et West Ham pour une somme avoisinant les 15 millions d’euros.Changement de stratégieMais au-delà des départs, c’est la faible manne financière engendrée par ceux-ci qui inquiète. Alors que Marseille avait déboursé plus de 31 millions d’euros pour s’attacher des services de Gignac, Payet, Khalifa et Morel (Ayew ayant été formé à l’OM), le club de Margarita Louis-Dreyfus n’a pour l’instant récolté que 16 millions d’euros à leur revente. Et l’Olympique de Marseille pourrait continuer à dégraisser.Le Français Giannelli Imbula — annoncé aussi bien au Valence CF, qu’à l’AC Milan ou à l’Inter — pourrait être le prochain à faire ses valises, mais son dossier se révèle complexe et l’OM en demande 20 millions d’euros. Le milieu offensif Florian Thauvin et le gardien Steve Mandanda disposent également d’un bon de sortie. Aucune offre officielle n’a été formulée, pour l’instant, pour ces deux joueurs.Un changement de stratégie dans la politique de recrutement semble donc s’opérer à Marseille. Le club ne peut pas s’aligner sur les salaires mirobolants proposés par les clubs anglais, émanant des recettes des droits TV outre-Manche, et décide donc de miser sur la jeunesse ou des joueurs libres, à l’instar de Georges-Kévin Nkoudou (1,5 million d’euros) et Yohann Pelé (libre), les deux seules recrues, plutôt que sur les gros salaires.« Marseille n’a pas de projet, tacle Drogba. Ils ont vendu leurs meilleurs joueurs. Et ils en perdront encore d’autres. »Les cas des défenseurs Rod Fanni et Nicolas Nkoulou, le premier en fin de contrat et le second à qui il reste encore une année, restent flous, tandis que l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, en vacances jusqu’au début de juillet, n’a toujours pas signé son nouveau contrat (une année plus une autre en option).Une situation globale qui a provoqué une sortie médiatique remarquée d’une ancienne vedette du club phocéen. Interrogé par une chaîne de télévision ivoirienne, Didier Drogba, 37 ans, libre de tout contrat, a expliqué qu’il ne reviendrait pas à l’OM et en a donné les raisons. « Marseille, que je connais très bien n’a pas de projet, a taclé Drogba. Ils ont vendu leurs meilleurs joueurs qu’ils ont laissé aller en fin de contrat. Et ils en perdront encore d’autres. »« Je n’ai pas envie d’aller à Marseille pour juste jouer. Si je vais quelque part, c’est pour gagner, et j’ai encore envie de gagner, a poursuivi le buteur ivoirien. A chaque fois, mon nom revient [du côté de l’OM] à une période où il faut renouveler les abonnements. Je ne veux pas qu’on se serve de moi pour des raisons financières. »L’OM vise un jeune Néerlandais prometteur de Manchester City, Karim Rekik, ainsi que le milieu caennais N’Golo Kanté (24 ans) alors que Claudio Beauvue, un temps annoncé sur le Vieux-Port, semble finalement prendre la route de Lyon.Le mercato estival se termine lundi 31 août, à minuit, nul doute que d’ici là Marseille et ses joueurs continueront d’alimenter le marché des transferts.Kozi PastakiaJournaliste au Monde 25.06.2015 à 23h04 La France a été fidèle au rendez-vous en se qualifiant pour la quatrième fois de suite pour les demi-finales de l'Euro dames de basket aux dépens de la Russie (77-74), grâce à sa solidarité dans une fin de match très tendue, jeudi 25 juin à Budapest.Les vice-championnes d'Europe ont levé les doutes qui les accompagnaient après un début d'Euro en demi-teinte. Après ce succès, les « Braqueuses » peuvent espérer décrocher une nouvelle médaille, voire un troisième titre européen, après ceux de 2001 et de 2009.Elles essaieront vendredi à 20 h 30 de prendre leur revanche sur l'Espagne, qui les avait battues en finale (70-69) de l'édition 2013 à Orchies (Nord). Les Espagnoles, invaincues dans ce tournoi, avaient très péniblement dominé un peu plus tôt le Monténégro (75-74).L’immense défi espagnolUn immense défi attend en demi-finale les Tricolores. L'Espagne n'a perdu qu'une rencontre sur les trois dernières compétitions internationales, face aux Etats-Unis l'an passé en finale du Mondial.La France misera une fois de plus sur sa défense, durement mise à l'épreuve par la Russie, sa force athlétique à l'intérieur avec une Sandrine Gruda rayonnante et la qualité de ses rotations. L'Espagne présente un potentiel offensif supérieur, avec Alba Torrens, la meilleure joueuse européenne de l'année 2014, mais elle paraît très fragile dans le secteur intérieur.Sandrine Gruda impérialeEn dedans lors de la phase de poules, Céline Dumerc (13 points, 9 passes décisives) a pris très vite les choses en mains face aux Russes. La capitaine des Bleues a rentré deux tirs primés dans le premier quart-temps pour mettre son équipe sur les rails.Mais « Caps » avait en face d'elle une autre meneuse de talent en la personne d’Epiphanny Prince. L'Américaine d'origine n'a pas tardé à faire des ravages dans la défense tricolore (15 points à la pause) pour placer la Russie en tête après dix minutes de jeu (20-16).Après avoir raté les trois derniers matchs sur blessure à un mollet, Endy Miyem a fait apprécier son adresse (18 pts). Et Diandra Tchatchouang, qui restait sur une série de 18 échecs au tir, s'est libérée avec deux paniers et pas mal de rebonds (8 points, 7 rebonds, 3 pertes de balle).Avec une Sandrine Gruda une nouvelle fois impériale (23 points, 4 rebonds), le jour de son 28e anniversaire, et un jeu maîtrisé (9 pertes de balle), la France a ainsi repris le contrôle du match (38-35, 20e).Prince a maintenu la Russie à flotsValérie Garnier a lancé Olivia Epoupa pour tenter de contenir Prince, et Gruda a poursuivi son festival pour donner un petit matelas à la France (46-39, 24e). Mais à elle seule Prince (31 points, 5 rebonds, 5 pertes de balle), a maintenu la Russie à flots (51-54, 29e).Un bon passage de Tchatchouang et une interception de Dumerc ont relancé les Bleues (67-57, 35e), la défense d'Epoupa, pleine de culot également en attaque, sur Prince commençant à porter ses fruits.La Russie est restée près de cinq minutes sans marquer, mais a jeté ses dernières forces dans la bataille pour revenir. La France a alors perdu quelques ballons cruciaux, et Prince a remis son équipe à égalité (71-71, 40e).Une faute antisportive généreuse offerte à Isabelle Yacoubou a remis la France devant. Gaëlle Skrela et Miyem sont ensuite restées solides aux lancers francs, avant le gong libérateur.Lire aussi :Basket : Isabelle Yacoubou, l’exubérante des Bleues 25.06.2015 à 16h42 • Mis à jour le25.06.2015 à 17h23 | Catherine Pacary Audrey Cordon est devenue championne de France du contre-la-montre en devançant Aude Biannic et Pauline Ferrand-Prévot, la tenante du titre, au terme des 27 kilomètres de course, jeudi 25 juin à Chantonnay, en Vendée. A 25 ans, la native de Pontivy, en Bretagne, n’avait échoué que de deux secondes en 2014 au Futuroscope, près de Poitiers. Le chrono a aussi rassuré Pauline Ferrand-Prévôt sur sa condition. La championne du monde effectuait son retour à la compétition après plus de deux semaines sans vélo en raison d’une sciatique. « Un podium, c’est satisfaisant, a-t-elle déclaré. Je n’ai repris les entraînements que lundi… » Malgré leurs performances, ces jeunes cyclistes ont dû partager la vedette avec une concurrente beaucoup moins bien placée, Jeannie Longo, qui, à 56 ans, disputait ses 36es championnats de France. Championne olympique, 13 fois championne du monde, 59 fois championne de France, la cycliste de tous les records espérait figurer dans le top 10. Sa 13e place, à plus de deux minutes d’Audrey Cordon, soit toutefois une place de mieux que l’an dernier, est toutefois plus qu’honorable. D’autant qu’elle s’est très peu préparée.Lire aussi :Jeannie Longo, Alain Bernard et Philippe Candeloro, les autres participants à l'émission « Dropped »Il s’agissait en effet de sa première participation à une course d’importance depuis le drame survenu en mars lors du tournage de « Dropped », une émission de téléréalité de TF1, lorsque le crash d’un hélicoptère a tué dix personnes, dont trois sportifs, la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine. « En pédalant aujourd’hui, je revoyais ces images de bonheur à Ushuaia quand nous étions encore tous ensemble, a-t-elle expliqué à l’arrivée. Je me suis vraiment battue pour mes chers disparus. »« J’ai été sonnée »« J’ai mis un moment avant de m’en remettre, confiait Jeannie Longo au Parisien le matin même. J’ai été sonnée par ce qui est arrivé. » « Avec tout ça, j’ai commencé la saison très mollement. J’ai fait quelques courses pour me faire plaisir. » Le plaisir de faire du vélo, c’est cela qui pousse la championne à continuer, encore et encore. Pour ne pas décevoir son public également, qui la supporte toujours. Une longévité qui en énerve plus d’un. « Je sais que les gens de la Fédération aimeraient ne plus me voir », ajoute lucidement Jeannie Longo. Lors du contre-la-montre, la FFC aurait même tenté de la déstabiliser : « Les commissaires ont voulu me priver de suiveur, expliquant à tort que mon mari n’avait pas le droit de prendre place dernière moi. J’ai dû appeler mon avocate. C’est grave car la Fédération m’a menti. »Les instances ne sont pas les seules à s’agacer. « Il y a aussi des filles qui vont penser que je me fais encore remarquer. » Participer une fois encore aux championnats de France (elle n’en a raté que deux, en 1990 et en 1991), c’est aussi une façon de répondre aux attaques, parfois virulentes, de ses cadettes.« Elles sont jalouses, c’est tout »En septembre 2014, l’une d’entre elles, Pauline Ferrand-Prévôt, forte de son tout nouveau titre de championne du monde sur route, n’avait pas mâché ses mots alors qu’elle était l’invitée de L’Equipe : « [Jeannie Longo] s’est accaparé les médias mais ne nous a jamais transmis son savoir, n’a jamais fait un pas vers nous. Un SMS, ça ne coûte rien… C’est sa gueule d’abord et les autres passent après. La seule fois qu’elle m'a félicitée, c’était devant une caméra. »Lire aussi :Pauline Ferrand-Prévot : « Ma mère ne voulait pas que je fasse du vélo »« Elles sont jalouses, c’est tout », rétorque aujourd’hui la « préretraitée », comme elle se définit, qui n’envisage pas pour autant de mettre fin à sa carrière. « Arrêter, ce serait donner raison à mes détracteurs ! » Quant à sa participation aux Championnats de France 2016 : « Je n’ai plus envie de courir sous le crachin. Ces derniers jours, j’ai regardé la météo de Louis [Bodin, présentateur de « Dropped »  et de TF1]. Quand j’ai vu qu’il ferait beau à Chantonnay, j’ai décidé de venir, a-t-elle raconté. Je suis logée dans un chouette gîte, entourée de vaches. Je suis bien… » En attendant, comme l’an dernier, elle ne participera sans doute pas à la course en ligne samedi 27 juin, s’estimant « incapable de réagir aux accélérations ».Catherine PacaryJournaliste au Monde Anthony Hernandez Samedi, les téléspectateurs français seront face à un choix cornélien : suivre la deuxième période du match amical Albanie-France diffusé sur TF1 ou bien la première mi-temps de la rencontre du Mondial féminin 2015 entre les Bleues et la Colombie, retransmise sur W9. Initialement programmé à 20 h 45, le match des hommes a été avancé à 18 heures par l’UEFA, suite à une demande de la Fédération française de football (FFF), qui voulait éviter le télescopage avec la finale du Top 14 diffusée samedi à 21 heures (Stade français-Clermont). Le match des féminines débutera, lui, à 19 heures.De quoi déclencher l’ire du directeur général de W9, Jérôme Fouqueray, envers la FFF. L’homme de médias s’est adressé au président de la FFF, Noël Le Graët, par le biais d’une missive acerbe. « A quatre ans de l’organisation de la prochaine Coupe du monde féminine en France, que vous avez vous-même initiée et soutenue, je ne peux que déplorer le peu d’attention et le message négatif qui est ainsi envoyé au sport féminin et regrette une nouvelle fois cette programmation incompréhensible pour tous les supporteurs de cette équipe », dénonce M. Fouqueray.La programmation des matches des équipes de France de samedi est incompréhensible: les hommes 18h Albanie/Fra & les femmes 19h Fra/Colombie— jeromefouqueray (@Jérôme FOUQUERAY)require(["twitter/widgets"]);La chaîne de la TNT, qui appartient au groupe M6, avait acquis en grande pompe l’intégralité des droits de la compétition – pour environ 800 000 euros – en décembre, coiffant au poteau les chaînes gratuites du groupe Canal +, D8 et D17.Depuis le Mondial 2011 en Allemagne, le football féminin est une valeur sûre de l’audimat sur la TNT. La demi-finale entre la France et les Etats-Unis avait ainsi attiré 2,3 millions de fans sur D8, soit 16,7 % de l’ensemble du public. Ce score est longtemps resté le record jusqu’au match France-Espagne du Mondial masculin de handball en début d’année.Pour les amoureux du football féminin, la pilule est d’autant plus dure à avaler qu’Albanie-France n’est pas un rendez-vous décisif. Déjà qualifiée pour l’Euro 2016, qu’elle organise du 10 juin au 10 juillet, l’équipe de France masculine dispute tout de même pour du beurre des matchs contre les équipes du groupe I : Serbie, Arménie, Danemark, Portugal et donc Albanie. Ainsi, la rencontre de Tirana ne revêt qu’un faible intérêt.La FFF voulait un match à 17 heuresLa FFF a-t-elle sacrifié son équipe de France féminine au bénéfice de son équipe de France masculine ? « Nous sommes conscients de cette problématique depuis un moment. Le 9 avril, la FFF a envoyé un courrier à l’UEFA pour décaler le match des hommes en raison de la finale du Top 14. Mais nous souhaitions que l’horaire de la rencontre soit 17 heures, pas 18 heures, précise-t-on à la FFF. Malheureusement, l’UEFA seule centralise les droits télévisés et maîtrise le calendrier et les horaires de ses compétitions. Ce n’est pas dans l’intérêt de la FFF que de ne pas donner le maximum d’exposition à son équipe féminine. »Si l’on donne volontiers crédit à l’instance dirigeante du football français quant à sa bonne foi sur ce sujet, il est possible de pointer un manque d’anticipation. Ne valait-il mieux pas laisser en concurrence les Bleus avec les rugbymen plutôt que de demander un changement d’horaire et risquer une décision unilatérale de l’UEFA ? Sonia Bompastor, ancienne internationale aux 156 sélections, regrette cet état de fait tout en minimisant les conséquences : « Oui, cela risque d’être dommageable pour l’audience de France-Colombie mais on peut se rassurer en se disant que ce n’est pas une rencontre décisive. Sur les matchs à élimination directe, il n’y aura pas de problèmes. » Lors du premier match de la compétition, les Bleues avaient attiré une belle audience pour un mardi à 19 heures : 1,45 million de téléspectateurs pour une part d’audience de 7,3 %. Pour continuer sur cette lancée, W9 doit prier pour que les Françaises brillent au Canada. En cas de première finale historique le 5 juillet à Vancouver, la chaîne de la TNT pourrait même battre des records.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marie Maurisse (Genève, correspondance) C’est un bâtiment austère, dont le nom est inscrit en grosses lettres sur la façade principale : « Sepp Blatter ». Nous sommes à Viège, en Suisse, dans le touristique canton du Valais. Construit juste en dessous de l’église des Trois-Rois, l’établissement scolaire a été rebaptisé ainsi en 1998, lorsque la carrière de Joseph « Sepp » Blatter, enfant du pays, était à son apogée en tant que président de la FIFA.L’hommage ne s’arrête pas au nom de l’établissement. Dans une étonnante mise en abyme, le portrait de l’ex-dirigeant du football mondial est même accroché à l’entrée de l’école. Sur le cliché, un peu jauni, M. Blatter visse une plaque à son nom en souriant. Il a été l’un des élèves de cette Primarschulhause entre 1943 et 1948.Pourquoi s’en choquer ? Blatter est un héros, ici. Il suffit d’écouter ce que pensent Katarina, Sabina et Nicole, âgées de 12 et 13 ans, qui sortent de l’école Sepp Blatter en bavardant. « Il n’a rien fait ! Il est gentil, il n’est pas coupable ! », lancent-elles en chœur, laissant ainsi entrevoir leurs appareils dentaires. Peu importe les soupçons de corruption l’entourant ou les raisons de sa démission surprise après dix-sept ans de règne. Chez elles, Sepp Blatter est une star.Blatter, un patronyme répandu à ViègeIl faut dire que, dans cette bourgade de quelque 7 300 habitants, le nom de « Blatter » est très répandu. Le village, encerclé par les Alpes, comporte un centre historique petit mais charmant, avec ses vieilles maisons en bois et ses drapeaux à la croix helvétique. Dans cette partie du canton, on parle le « haut-valaisan », un patois alémanique si particulier que même des Zurichois ont parfois du mal à le comprendre.C’est dans cette vallée reculée que naît Sepp Blatter en 1936, tout près de la gare de Viège, dans un immeuble modeste abritant aujourd’hui les bureaux flambant neufs de la banque UBS. Blatter fera de brillantes études alors qu’il vient d’une famille plutôt modeste – son père était chef d’atelier dans l’entreprise pharmaceutique Lonza, l’un des fleurons industriels du coin. A Viège, les habitants saluent le « courage » de Sepp Blatter. « En démissionnant juste après avoir été réélu, il ne part pas sur un échec, il donne une fin positive à sa carrière », explique Estelle, une jeune maman qui promène ses enfants dans la Bahnhofstrasse, la rue de la gare. Et l’enquête pour corruption ? « S’il avait eu quelque chose à se reprocher, ce serait déjà sorti. » A deux pas, sur la terrasse du bistrot Napoléon, c’est l’heure de l’apéritif. « On ne sait pas encore comment cela finira, mais il a bien travaillé, dit Toni, qui boit une bière avec trois amis. Les Américains, qu’ils s’occupent de leurs affaires ! »Dans ces rues pavées, Sepp Blatter est en terrain conquis : le propriétaire du bistrot Napoléon n’est autre que son beau-fils. Et quelques mètres plus loin, sur la Kaufplatz, l’ex-président de la FIFA a toujours son pied-à-terre, un appartement en attique avec un petit balcon, dont, ce jour-là, les volets sont fermés.A Viège, le battage médiatique autour de la FIFA a quelque peu échaudé les esprits. Face aux questions, les commerçants ferment leurs portes. A l’office de tourisme, on craint les mauvaises répercussions sur l’économie locale. « Nous avons reçu des e-mails critiques, dit la jeune femme à l’accueil, qui tient à rester anonyme. Les gens voudraient que l’on change le nom de notre école. » En 2012, à la suite d’une bisbille entre la FIFA et le FC Sion, une équipe de football du même canton, une pétition avait déjà circulé dans le même but. En vain.Marie Maurisse (Genève, correspondance)Journaliste au Monde 12.06.2015 à 05h00 • Mis à jour le12.06.2015 à 07h44 Le Chili a mis plus d’une heure pour prendre le dessus face à l’Equateur et finalement s’imposer 2 à 0 dans le premier match de la Copa America 2015 (groupe A), jeudi 11 juin à Santiago.Lire :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFALa 44e édition de la Copa America a bien débuté pour le pays hôte qui court après le premier titre de son histoire dans la compétition créée en 1916. Mais « la Roja » ne s’est pas promenée face à un adversaire qui pointe au 31e rang mondial.L’Equateur a joué crânement sa chanceAlexis Sanchez a certes malmené la défense adverse, en particulier pendant les trente premières minutes, mais l’attaquant d’Arsenal, marqué de très près, a manqué de précision dans le dernier geste.Le salut pour le Chili est venu à la 67e minute sous la forme d’un penalty sifflé pour une faute inutile de Miller Bolanos sur Arturo Vidal à l’entrée de la surface de réparation. Le milieu de terrain de la Juventus, qui faisait partie de l’équipe battue samedi dernier en finale de la Ligue des champions par le FC Barcelone, s’est fait justice lui-même.L’Equateur a joué crânement sa chance jusqu’au bout grâce à l’omniprésent Enner Valencia qui a trouvé la transversale du but chilien à la 82e minute. Deux minutes plus tard, Eduardo Vargas, servi par Sanchez, doublait la marque au grand soulagement des 46 000 spectateurs du stade Nacional.« Cela n’a pas été un match facile, l’Equateur nous a poussés dans nos derniers retranchements, on est satisfaits de cette victoire, mais il faudra s’améliorer », a prévenu Vidal. Le Chili a pris la tête du groupe A en attendant le deuxième match de la poule qui oppose vendredi le Mexique, pays invité, à la Bolivie. Kozi Pastakia Tous les quatre ans, le continent sud-américain se passionne pour sa Copa America. L’édition 2015, au Chili, débute cette nuit (1 h 30, heure française) avec la rencontre opposant le pays hôte à l’Equateur, nation qui était dans le groupe de la France il y a un an, au Mondial brésilien. L’Argentine et le Brésil sont les deux grands favoris de cette 44e édition d’une Copa que le Chili n’a toujours pas remportée. Une compétition qui s’ouvre à l’ombre du scandale de corruption à la FIFA.Une compétition au cœur des soupçons« Notre Copa America est malheureusement ternie par ces événements qui n’ont que très peu de choses à voir avec le football », a été obligé de reconnaître le président de la Fédération chilienne de football, Sergio Jadue, avant même son coup d’envoi. Dans son acte d’accusation, le département de la justice américaine cite en effet la Copa America (l’équivalent de l’Euro en Amérique du Sud) comme l’un des exemples de cas de corruption à travers le versement de pots-de-vin à l’occasion de la commercialisation des droits de diffusion de l’événement. L’édition 2015 et la suivante, qui aura lieu exceptionnellement en 2016 pour célébrer son centenaire, sont dans le viseur des enquêteurs.Lire aussi notre enquête : Le Brésil, épicentre du scandaleOnze dirigeants de la Confédération sud-américaine sont ainsi accusés d’avoir accepté plus de 100 millions de dollars de pots-de-vin pour l’attribution des droits de diffusions et de contrats de marketing des compétitions locales. Au premier rang desquels l’ancien président de la Conmebol, l’Uruguayen Eugenio Figueredo, également vice-président de la FIFA.Le Chili vise un titre historiqueCôté terrain, qui sont les favoris ? Le Chili, qui accueille la Copa America sur son territoire pour la septième fois, a échoué à quatre reprises en finale (1955, 1956, 1979, 1987). A l’instar de nombreuses équipes sud-américaines, la « Roja » avait émerveillé lors de la Coupe du monde 2014 et se présente parmi les favoris pour décrocher le titre. Le Chili avait notamment marqué les esprits grâce à une victoire en phase de groupes contre l’Espagne (2-0) et un huitième de finale intense contre le Brésil qui s’est soldé par une élimination après une séance de tirs au but (1-1 t.a.b. 3-2). Pour cette Copa America 2015, l’équipe dirigée par Jorge Sampoli a l’avantage de jouer à domicile, elle se trouve dans un groupe à sa portée, composé du Mexique, de l’Equateur et de la Bolivie, et elle peut compter sur des joueurs en forme comme le milieu de terrain Arturo Vidal qui vient de connaître une saison faste avec la Juventus Turin (championnat et Coupe d’Italie) et l’attaquant Alexis Sanchez, élu meilleur joueur d’Arsenal cette année (24 buts), qui a conclu sa saison en remportant la Coupe d’Angleterre. Pour soulever le trophée le 4 juillet, le Chili devra faire mieux que l’Uruguay, champion en titre, le Brésil, qui aura à cœur de faire oublier la claque reçue par l’Allemagne (défaite 7-1) lors de la demi-finale de « son » Mondial.Le marathon de MessiL’Argentine de Messi est la grandissime favorite pour remporter la compétition sud-américaine. Le génie de Rosario vient de réaliser une saison pleine en remportant un triplé (Ligue des champions, Championnat d’Espagne et Coupe du roi) avec le FC Barcelone. Le quadruple Ballon d’or est sur sa lancée depuis la finale perdue en Coupe du Monde contre l’Allemagne il y a moins d’un an. « La Pulga » est devenue le meilleur buteur du championnat espagnol (286 buts marqués en 315 matchs) et a à cœur de mener l’Argentine vers un quinzième titre en Copa America pour égaler le nombre de trophées détenus par l’Uruguay. Outre Messi, « l’Albiceleste » compte également sur son attaque de feu composée de Carlos Tévez, Sergio Agüero, Angel Di Maria ou encore Javier Pastore.Le onze de la Ligue 1 Les joueurs du championnat de France auraient presque pu aligner une équipe s’ils portaient les mêmes couleurs. Ils sont onze au total, ce qui fait du championnat de France la quatrième ligue la plus représentée, derrière l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne.Les Monégasques Fabinho (Brésil) et Falcao (Colombie) – en prêt cette saison à Manchester United –, l’attaquant paraguayen Lucas Barrios (en prêt à Montpellier cette saison), le défenseur nantais Oswaldo Vizcarrondo (Venezuela), le buteur bordelais Diego Rolan (Uruguay) et le défenseur Grenddy Perozo, qui évolue en Ligue 2 avec Ajaccio (Venezuela) représenteront tous l’Hexagone. Mais, sans surprise, c’est le Paris-Saint-Germain qui est le plus représenté, avec trois de ses joueurs sous le maillot du Brésil : Marquinhos, qui découvre sa première compétition d’envergure avec la sélection auriverde, David Luiz, toujours aussi populaire, et Thiago Silva, dont le destin avec son équipe nationale est un peu plus contrasté. « El Monstro » a non seulement perdu le brassard de capitaine au profit de Neymar, en novembre 2014, mais sa place dans le onze titulaire est également incertaine avec la concurrence de Miranda, défenseur de l’Atlético Madrid. Javier Pastore et Ezequiel Lavezzi, pour l’Argentine, et Edinson Cavani pour l’Uruguay complètent l’effectif parisien.Luis Suarez, le grand absentLe vainqueur en titre de la Copa America, l’Uruguay, reste un des favoris mais se présente avec une équipe bien moins forte qu’il y a quatre ans. « La Celeste » doit se passer de Diego Forlan, qui a pris sa retraite internationale et surtout de Luis Suarez (28 ans, 82 sélections, 44 buts). Il reste à « El Pistolero » huit de ces neuf matchs de suspension à purger avec son équipe nationale. Luis Suarez s’était vu infliger cette lourde suspension après avoir mordu, à l’épaule, le défenseur italien Giorgio Chiellini lors de la Coupe du monde 2014. On ne verra donc pas le trio d’attaquants du FC Barcelone (122 buts), Messi-Suarez-Neymar, s’affronter pour remporter la Copa America 2015.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Adrien Pécout Le football féminin est un sport qui se joue à onze contre onze… et de préférence avec des femmes. Au cas où, la Fédération internationale de football (FIFA) tient à rappeler ces fondamentaux. Et, parce qu’on n’est jamais sûr de rien, durant l’actuelle Coupe du monde au Canada, elle permettra même aux équipes qui auraient des doutes sur le sexe d’une joueuse adverse d’obliger cette dernière à se soumettre un test de féminité. Ce règlement existe depuis le précédent Mondial, en 2011, mais était jusque-là passé inaperçu.A la fin du mois de mai, la manageure de l’équipe d’Allemagne a offert à celui-ci une publicité inattendue. Dans le tabloïd Bild, Doris Fitschen expliquait qu’elle avait déjà fait observer un test de féminité aux vingt-trois joueuses allemandes pour éviter qu’elles n’aient à s’y soumettre en cours de compétition sur demande d’une fédération adverse. « C’est vrai, cette règle existe. La FIFA doit avoir ses raisons. Nous l’avons appris et sommes heureuses de pouvoir le constater : nos joueuses sont toutes de sexe féminin. »« Le test nous a toutes beaucoup amusées et nous ne l’avons pas pris tant au sérieux que ça », assure Lena Goeßling, la milieu de terrain de Wolfsburg, qui est donc officiellement une femme. Et quid des joueuses de l’équipe de France, victorieuses (1-0) de l’Angleterre mardi 9 juin pour leur entrée en lice ? Visiblement mal à l’aise sur le sujet, la Fédération française de football fait savoir que le médecin des Bleues, Fabrice Bryand, « ne souhaite pas communiquer »…« Caractéristiques sexuelles secondaires »De son côté, la FIFA tient à se donner bonne conscience en précisant qu’« elle n’impose aucun test de féminité avant la compétition », mais qu’elle demande simplement aux médecins de chacune des équipes en lice de pouvoir confirmer que « toutes les joueuses participant à la compétition soient bien du sexe approprié ». Dans son règlement (lien PDF), l’instance appelle ainsi à leur vigilance « en étudiant toute déviance dans les caractéristiques sexuelles secondaires et en conservant une documentation complète des conclusions ».L’instance reconnaît ensuite que, oui, toute footballeuse peut faire l’objet d’un test en cours de compétition à condition qu’une joueuse, une fédération ou un médecin fasse parvenir une réclamation « assortie de motifs et de preuves ». Si la FIFA estime que la requête est valable, la joueuse concernée et le médecin de son équipe doivent fournir « ses antécédents médicaux et son niveau d’hormones sexuelles ». Dans le cas contraire, une suspension de la compétition peut alors être prononcée.Très critique à leur égard, l’historienne du sport Anaïs Bohuon, enseignante à l’université de Paris-XI et spécialiste de la question (Le test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?, 2012), rappelle que ces tests existent déjà depuis la fin des années 1960 lors des compétitions d’athlétisme et aux Jeux olympiques. Des tests coupables, selon elle, d’enfermer les sportives dans une définition normative et forcément pleine d’a priori :« On veut que les sportives excellent mais qu’elles restent dans les critères de la féminité : être mince, imberbe, avoir un minimum de hanches, avoir un minimum de poitrine, ne pas être trop musculeuse, être longiligne… Au-delà du sport, ces tests nous amènent à réfléchir sur ce qu’on attend d’une femme dans la société. Faut-il se maquiller pour être une femme ? Faut-il s’apprêter spécialement pour être une femme ? »La FIFA n’a encore jamais eu à sévir de la sorte en Coupe du monde. Il y a quatre ans, elle avait décidé d’adopter ce règlement pour éviter de reproduire les soupçons qui s’étaient portés à l’époque sur l’équipe de Guinée équatoriale. En 2011, la sélection équato-guinéenne avait décidé de se passer de deux sœurs, Salimata et Bilguisa Simpore, toutes deux accusées d’être des hommes par leurs adversaires. Un autre épisode avait également convaincu la FIFA d’adapter son règlement : en 2009, à peine sacrée championne du monde du 800 m, l’athlète Caster Semenya s’était retrouvée au cœur d’une violente controverse (lien abonnés).Suspectée de ne pas être une femme en raison de sa carrure imposante, la Sud-Africaine avait dû se soumettre à un test de féminité pour être enfin reconnue comme une femme par l’Association internationale des Fédérations d’athlétisme (IAAF). « S’il n’y avait pas eu ma famille, je ne sais pas si j’aurais pu survivre », explique aujourd’hui l’athlète de 24 ans, pour qui l’évocation de cet épisode est encore aujourd’hui synonyme d’humiliation (lien en anglais).En athlétisme, le principe même des tests de féminité remonte d’ailleurs à une époque bien antérieure à l’affaire Semenya. Les premiers datent de 1966 lors des Jeux du Commonwealth à Kingston, puis aux championnats d’Europe de Budapest. A l’époque, cette mesure pousse Gabriel Khorobkov, chef de la délégation soviétique, à retirer quatre de ses compétitrices, dont les célèbres sœurs Tamara et Irina Press. Pour justifier leur absence, l’URSS invoqua un séjour au chevet de leur grand-mère souffrante.La princesse Anne exemptée en 1976A l’époque, contrairement à la Coupe du monde de football, les contrôles de féminité étaient obligatoires. Dès 1968, le Comité international olympique reprend lui aussi à son compte le règlement censé délivrer un certificat de féminité aux 844 femmes engagées, rappelle le docteur Jean-Pierre de Mondenard dans son Dictionnaire du dopage (2004). L’ouvrage cite également un extrait du livre de Grete Waitz (World Class, 1989), la championne norvégienne de marathon, contrôlée pour la première fois aux Jeux de Munich en 1972.« Et tandis que le groupe discutait autour de mes cheveux, je commençai sérieusement à penser que, peut-être, je n’étais pas vraiment une femme, après tout. Puis on examina un de mes sourcils et, finalement, je reçus l’accord. En fait, mes cheveux étaient si fins qu’ils n’arrivaient pas à trouver ce qu’ils recherchaient. En sortant, je déclarai à une consœur : ouf, c’est bon, je suis une femme. »En 1976, il y eut pourtant une exception : en vertu de son ascendance, la princesse Anne d’Angleterre échappa aux tests… mais, blessée, elle dut finalement faire une croix sur l’épreuve d’équitation. Devenus non obligatoires à partir des Jeux olympiques 2000, ces tests évolueront au gré des compétitions : d’abord des examens des organes génitaux par trois gynécologues de 1966 à 1968, puis des tests de Barr effectués par frottis de la muqueuse buccale, puis désormais par contrôle du taux de testostérone.Anaïs Bohuon précise qu’aucun de ces tests n’a pour l’instant mis au jour le cas d’« un homme s’étant fait passer pour une femme pour une compétition », tout en omettant le forfait de dernière minute des sœurs Press, par la suite mystérieusement disparues du circuit. Toujours aussi critique, l’historienne conclut ironiquement : « De toute façon, ces tests de féminité sont illogiques si l’on connaît bien le sport de haut niveau. Le sport est un tel bastion de la masculinité que, pour un homme, participer à une compétition féminine, ce serait la honte ! »Et d’ajouter : « Et s’il s’agit juste de contrôler les femmes qui auraient un taux de testostérone plus important, ce qui constitue effectivement un avantage, dans ce cas, pourquoi ne pas chercher à réguler d’autres avantages physiques, pourquoi ne pas interdire les joueurs de basket qui mesurent plus de 2,20 m ? »Adrien PécoutJournaliste au Monde 11.06.2015 à 15h36 • Mis à jour le11.06.2015 à 19h42 Le directeur de la communication de la Fédération internationale de football (FIFA), Walter De Gregorio, a démissionné jeudi 11 juin de son poste, dernier épisode en date du scandale de corruption présumée qui secoue l’organisation.Les raisons du départ « avec effet immédiat », n’ont pas été précisées. Dans un communiqué, la FIFA souligne simplement que son adjoint, le Français Nicolas Maingeot, va assurer l’intérim. Le démissionnaire, arrivé à la FIFA en septembre 2011, continuera toutefois à intervenir comme « consultant jusqu’à la fin de l’année ».Le Parlement européen demande le départ immédiat de BlatterL’affaire qui ébranle la FIFA a conduit son président Joseph Blatter à annoncer sa démission le 2 juin, quatre jours après sa réélection pour un cinquième mandat. Le départ du Suisse devrait être effectif seulement après l’élection de son successeur, prévue entre décembre 2015 et février 2016, ce qui a conduit le Parlement européen à adopter jeudi un texte le pressant de quitter la tête de l’organisation immédiatement.Lire aussi :FIFA : la fin de l’ère BlatterLes eurodéputés ont voté à une très large majorité, à main levée, pour ce texte au ton vif à l’encontre de la FIFA, préparé conjointement par les sept groupes politiques de l’assemblée, réunie en session plénière à Strasbourg. Si les élus se félicitent « de la démission de Joseph Blatter (…) ainsi que des enquêtes pénales en cours », en Suisse comme aux Etats-Unis, ils demandent à l’organisation de choisir « un président provisoire approprié pour [le] remplacer immédiatement ».M. Blatter a répondu dans la journée, par l’intermédiaire d’une porte-parole. Se disant « perplexe » face à la résolution du Parlement européen, il a exclu tout départ immédiat. La date exacte du congrès extraordinaire, qui verra l’élection du nouveau président de la FIFA, sera connue le 20 juillet à l’occasion d’un comité exécutif à Zurich.Le scandale tentaculaire qui secoue le monde du football a commencé le 27 mai, quand plusieurs hauts responsables de la FIFA ont été arrêtés en Suisse, à la demande de la justice américaine qui enquête sur des faits de corruption dont certains remontent aux années 1990.Lire aussi :Scandale de la FIFA, un psychodrame géopolitique 11.06.2015 à 10h29 • Mis à jour le11.06.2015 à 12h43 | Patricia Jolly (avec AFP) L’équipage entièrement féminin du voilier suédois SCA, dirigé par la Britannique Samantha Davies, a remporté jeudi 11 juin, à 4 h 11, la huitième et avant-dernière étape de la Volvo Ocean Race reliant Lisbonne (Portugal) à Lorient (Morbihan).Samantha Davies et ses onze coéquipières ont dominé cette étape depuis leur départ du Portugal, dimanche 7 juin, parcourant 849,7 milles (1 574 km) en trois jours 13 heures et 11 minutes alors qu’elles pointaient à la sixième et avant-dernière place du classement général provisoire dans cette course autour du monde en équipages avec escales disputée sur des VOR65 (monocoques de 20 mètres).SCA est le cinquième équipage intégralement féminin à disputer cette épreuve depuis sa création sous le nom de Whitbread Round The World Race, en 1973. Sam Davies, âgé de 40 ans, et « les filles », comme on les appelle dans la course, s’octroient ainsi la troisième victoire d’étape océanique d’un équipage féminin dans l’histoire de la course après les deux succès de Maiden, skippé par une autre britannique, Tracy Edwards, dans l’édition 1989-1990.« Merci à tous pour le soutien, a déclaré Sam Davies. On a juste navigué comme on sait faire. Nous étions concentrées pour bien naviguer. Au vu des conditions, beaucoup de choses pouvaient arriver. L’étape était courte, mais quand tu sais que tu vas rencontrer ce genre de conditions [très rude et avec du vent de face dans le golfe de Gascogne], tu sais que ça peut être long. » « C’est la récompense de tout le travail que l’on a fait, a ajouté la skippeuse britannique, experte en circumnavigation depuis sa quatrième place dans l’édition 2008-2009 du Vendée Globe, course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. C’est notre premier podium d’étape. C’est énorme pour nous de gagner cette étape. Tous ceux qui nous suivent savent combien cette course est difficile et combien il est dur d’être sur le podium. Mais il y avait plus de stress dans notre équipe à terre. » SCA n’avait arraché jusqu’ici dans l’épreuve que deux régates « in-port » (disputés entre trois bouées).Le voilier émirati favoriL’équipage danois Team Vestas, emmené par l’Australien Chris Nicholson, s’est classé deuxième de l’étape à 48 minutes de SCA, prenant une revanche sur le sort après la collision brutale de son voilier Vestas-Wind dans l’atoll de l’archipel Saint-Brandon au large des côtes mauriciennes dans l’océan Indien, le 29 novembre 2014, au cours de la deuxième étape ralliant Le Cap (Afrique du Sud) à Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Quasi réduit à l’état d’épave, Vestas a été entièrement reconstruit par le chantier italien Persico, à Bergame, avant d’être acheminé vers Lisbonne pour rejoindre les six autres monocoques afin de disputer les deux dernières étapes.Le voilier émirati Azzam de l’équipe Abou Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, et en tête du classement général provisoire, a complété le podium à Lorient. Il semble désormais en position de s’adjuger la victoire finale.L’équipage espagnol de Mapfre d’Iker Martinez a pris la quatrième place à Lorient, devant l’équipage néerlandais de Team-Brunel de Bouwe Bekking et le projet américano-turc Team-Alvimedica skippé par Charlie Enright, et le voilier chinois Dongfeng skippé par le Français Charles Caudrelier et dont l’équipage comporte six Français sur neuf membres.Après cette courte manche entre Lisbonne et Lorient dans une épreuve océanique de près de 40 000 milles (72 000 km), les équipages repartiront le 16 juin pour La Haye (Pays-Bas), où ils feront une escale de vingt-quatre heures, avant de faire route vers Göteborg (Suède), ville d’arrivée de la course qui devrait s’achever le 27 juin.Patricia Jolly (avec AFP)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.06.2015 à 17h27 • Mis à jour le10.06.2015 à 18h36 | Rémi Dupré C’est peu dire que Michel Platini est arrivé en terrain conquis, mercredi 10 juin, au Pavillon Gabriel, niché dans le 8e arrondissement de Paris, et où est actuellement enregistrée l’émission « Vivement dimanche » de Michel Drucker. Le président français de l’Union des associations européennes de football (UEFA) sortait tout juste du palais de l’Elysée, situé à une centaine de mètres. Il venait de remettre symboliquement au président François Hollande le premier billet mis en vente de l’Euro 2016, qui aura lieu dans tout juste un an en France. En plein scandale de corruption à la Fédération internationale de football (FIFA), huit jours après la démission de son dirigeant Joseph Blatter, l’ex-numéro 10 des Bleus était particulièrement attendu par les médias.Lire aussi :Valls à Berlin : Platini confirme la version de MatignonA 10 h 45, le triple Ballon d’or (entre 1983 et 1985) est sorti d’un taxi blanc, en compagnie de son ami Jacques Lambert, patron de l’organisation de l’Euro 2016, et qui fut jadis son directeur général au Comité français d’organisation (CFO) du Mondial 1998. Sur le perron du Pavillon Gabriel, Michel Platini a été chaleureusement accueilli par son vieux complice Jacques Vendroux, patron des sports à Radio France. Dans les salons, Nathalie Iannetta, conseillère sports de François Hollande, conversait avec Franck Louvrier, ex-responsable de la communication de Nicolas Sarkozy.Alors que Michel Platini et Jacques Lambert s’installaient sur l’estrade, de nombreux amis du patron de l’UEFA ont pris place dans la salle destinée à la conférence de presse : l’ancien président du PSG (2006-2008) Alain Cayzac, les ex-tricolores Basile Boli, Daniel Bravo et Fabien Barthez, promus respectivement ambassadeurs de Marseille, Nice et Toulouse, trois villes hôtes du prochain Euro.Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, brillait, lui, par son absence. Le 29 mai, lors du 65e congrès de la FIFA, il avait voté pour Blatter malgré les appels à la démission formulés la veille par Michel Platini et sa consigne de soutenir le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein. Au Pavillon Gabriel, c’est sa directrice générale déléguée, Florence Hardouin, qui était chargée de représenter la FFF.Déminer le terrainD’emblée, celui qui est perçu comme le prétendant naturel et le favori à la succession du président de la FIFA a déminé le terrain. « Cette conférence de presse était programmée il y a plusieurs mois, avant les événements à la FIFA, a précisé Michel Platini dans son préambule. J’aborderai un jour les questions qui tourneront autour de ça, ou autour de mon avenir personnel. Ce n’est ni le moment ni le lieu. Nous sommes là pour célébrer le J-365 jours avant l’Euro 2016. Je ne veux pas que l’actualité à la FIFA escamote l’actualité de l’Euro. C’est ma responsabilité en tant que président de l’UEFA. »Lire aussi :Michel Platini, un favori qui doit encore convaincre à la FIFADésireux de « devancer » les questions insistantes des journalistes sur le sujet, le dirigeant de 59 ans est revenu sur la polémique suscitée par son entrevue avec le premier ministre Manuel Valls, le 6 juin à Berlin, lors de la finale de la Ligue des champions. « En octobre 2014, lors du comité de pilotage de l’Euro organisé à Bordeaux, j’ai proposé Manuel Valls de venir assister à la finale de Ligue des champions en cas de qualification du Barça, a confié le président de l’UEFA. Je savais que Manuel Valls était un grand supporteur du Barça. Quand le Barça s’est qualifié, je l’ai invité. Nous avons abordé des questions qui lient le gouvernement à l’Euro 2016, et nous avons discuté de la situation du football international et de la FIFA. C’est une polémique franco-française qui ne concerne pas l’UEFA. »David Guetta et… la FIFAAprès avoir évoqué la gamme des prix des billets, les dotations de l’UEFA aux villes hôtes et la promotion du DJ David Guetta au rang de compositeur de la musique officielle de l’Euro, Michel Platini a lancé la série de « questions-réponses », invitant les médias à l’interroger uniquement sur le prochain tournoi continental. Rappelant qu’il a écrit « ses premiers papiers sur Michel il y a quarante ans », un journaliste l’a alors sondé sur l’élargissement de la compétition de 16 à 24 équipes. « Le foot génère beaucoup d’argent. Mais cet argent ne va pas dans les poches de Jacques Lambert et de Michel Platini. Il est consacré au développement du foot européen sur les quatre prochaines années. Le foot génère beaucoup d’argent. Il génère beaucoup de problèmes à cause de l’argent », a glissé le Mosellan. Une allusion à peine voilée à la crise qui ébranle la FIFA.Alors que la Fédération internationale venait de suspendre le processus d’attribution du Mondial 2026 en raison de « la situation actuelle », Michel Platini s’est félicité de ce « report ». « C’est bien et normal. Il n’y a pas actuellement de leadership à la FIFA », a-t-il estimé. L’ex-sélectionneur des Tricolores (1988-1992) a ensuite décoché un « tir ami » à son successeur Didier Deschamps : « Si Didier remuscle sa défense, ça ira bien. Il est pro, manage bien. » « FR3 Lorraine à 17 ans »Puis un journaliste a souligné « le discours de candidat » tenu par le patron du foot européen. « On fait tous de la politique. J’essaye de faire du football, pas un discours politique. Vous ne m’entraînerez pas sur ce terrain, a réagi « Platoche », qui avait annoncé, en août 2014, qu’il n’affronterait pas dans les urnes Blatter, dont il fut jadis le conseiller et l’allié. J’ai fait FR3 Lorraine à 17 ans. J’ai de la bouteille. Je ne sais rien aujourd’hui. Je suis comme vous, je mets une “alerte FIFA” sur mon téléphone. On a abordé le sujet FIFA avec François Hollande. Qu’est-ce qu’on s’est dit, je m’en souviens plus. On a aussi abordé cette question à Berlin avec Manuel Valls. Ça intéresse beaucoup de monde. M. Blatter a convoqué un congrès électif [programmé entre décembre 2015 et mars 2016]. On va voir. J’attends. Je suis comme vous. »Lire aussi :Le système d’attribution des Coupes du monde sur la selletteLe maître de cérémonie est ensuite descendu de l’estrade, se rendant dans les salons pour le cocktail et laissant Jacques Lambert répondre aux questions des médias dans la « zone mixte » installée sur la terrasse. Entre deux poignées de main, le président de l’UEFA a évoqué le « fair-play financier » avec un journaliste italien. « Chacun veut quelque chose pour sa boutique », s’est-il esclaffé avant de poser sous les flashs crépitants, en compagnie de responsables du football européen. A 12 h 45, Michel Platini a quitté le Pavillon Gabriel, suivi par Jacques Lambert. Leur taxi a ensuite pris la direction des Champs-Elysées avant de disparaître dans les bouchons.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Kozi Pastakia Le Paris-Saint-Germain (PSG) est à nouveau épinglé dans le traitement de certains de ses supporteurs. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publié, mercredi 10 juin, un communiqué officiel pour signifier une nouvelle mise en demeure à l’encontre du club de football de la capitale. Il s’agit de la deuxième procédure de ce type en deux ans.Lire aussi :Un nouveau fichier de supporteurs sur mesure pour le PSGLa Commission, chargée de sanctionner les manquements à la loi informatique et libertés, reproche aux dirigeants du club francilien de ne pas s’être « borné à gérer la liste des interdits de stade à l’intérieur du cadre légal, mais d’avoir décidé d’exclure les personnes faisant l’objet de ces mesures, après l’expiration de celles-ci, pendant une durée au moins équivalente ».Pas de sanctions pour l’instantLa CNIL pointe notamment l’interdiction de stades de certains supporteurs parisiens, ainsi que la conservation de données personnelles au-delà du délai de l’interdiction. Or, seuls le préfet ou le juge peuvent prendre, ou étendre, des mesures d’interdiction de stade.Dans son communiqué, la CNIL rappelle que cette mise en demeure n’est pas synonyme de sanction. « Aucune suite ne sera donnée à cette procédure si la société [le PSG] se conforme à la loi dans le délai imparti d’un mois », peut-on lire. Dans le cas contraire, l’organisme de défense des libertés individuelles et publiques pourrait nommer un rapporteur qui sera chargé de proposer une sanction à l’égard du champion de France en titre.En janvier 2014, la CNIL avait autorisé le club dirigé par Nasser Al-Khelaïfi à créer un fichier afin d’exclure des supporteurs sur la base de motifs bien précis comme « l’existence d’un impayé, le non-respect des règles de billetterie, l’activité commerciale dans l’enceinte sportive en violation des conditions générales de ventes, etc. », précise le communiqué.Lire aussi :Le Conseil d’Etat suspend le fichage des supporteurs parisiensKozi PastakiaJournaliste au Monde Adrien Pécout A Clermont, les drones ne font pas peur. Au contraire. Loin de considérer l’engin comme un intrus, un espion qui ne servirait qu’à survoler des villes ou des centrales nucléaires, le club de rugby local préfère plutôt s’en servir pour y fixer une caméra et faciliter l’analyse vidéo de ses séances d’entraînement. Les « Jaunards » expérimentent cette nouvelle méthode depuis cette saison. Jusque-là, elle leur a plutôt souri : Clermont affronte, en effet, le Stade français en finale du Top 14, samedi 13 juin (à partir de 21 heures), au Stade de France.Déjà titré en 2010, l’équipe auvergnate a investi dans l’achat d’un drone à la rentrée 2014. L’idée revient à Stéphane Boiroux, analyste vidéo du club : « J’avais une vidéo promotionnelle qui montrait l’utilisation des drones dans le football américain. Puis Vern Cotter [ancien entraîneur de Clermont] est venu chez moi l’été dernier pour finir son déménagement et, comme il en utilisait déjà un à cette époque avec l’équipe d’Écosse, il m’en a parlé lui aussi et m’en a montré des images. » Avec l’accord de Franck Azéma, le successeur de Vern Cotter sur le banc clermontois, Stéphane Boiroux prend contact alors avec une firme spécialisée dans la vente de ces drôles de machines : l’entreprise française Malou, acronyme pour « Mission aérienne logique à organisation unique ». Résultat, « depuis huit mois, j’ai pu filmer quasiment tous mes entraînements grâce à ça », résume Stéphane Boiroux. « Les seuls entraînements qui n’ont pas été filmés, c’était à cause du mauvais temps. » De fait, le technicien a travaillé pendant l’essentiel de la saison avec un engin non étanche. Ce n’est que depuis le début de ce mois de juin qu’il teste un nouveau modèle, celui-ci capable d’être utilisé même en cas d’intempérie.« Comme une voiture télécommandée »Pour Stéphane Boiroux, le recours à un drone présente bien des avantages :« Le drone ne va pas changer mon métier, mais c’est un outil qui permet d’avoir une meilleure analyse vidéo, d’être plus pertinent. Avant, quand je filmais à la caméra, je devais faire un choix : soit filmer depuis les tribunes pour voir les lignes d’affrontement avec une équipe à gauche et une équipe à droite ; soit filmer de derrière les poteaux pour voir les intervalles entre les lignes. Maintenant, je peux filmer les deux en même temps. »Stéphane Boiroux compare le maniement de ce nouvel outil à celui d’une simple « voiture télécommandée ». Un « jouet un peu cher », concède-t-il : « Un drone de base que vous achetez pour le faire volet peut coûter 1 000 euros, mais un customisé comme le nôtre, ça peut coûter entre 7 000 et 15 000 euros. » Sa particularité ? « On a fait monter des boîtiers de transmission qui nous permettent de revoir les images en temps réel pour être sûr que le cadrage est bon. Il faut que j’aie un retour en images tout de suite pour rester collé à l’action. »A distance, l’analyste pilote son engin à partir de ce qu’il voit dans des lunettes de visions 3D. « En fait, je ne vois jamais le drone dans les airs, ces lunettes font en sorte que j’ai la même vision que si j’étais à l’intérieur même de la machine. » Aux premières loges, donc, pour suivre de près les séquences souhaitées par le staff : « Il peut arriver qu’on filme avec un vol un peu plus haut pour voir l’ensemble du terrain et des joueurs en déplacement, mais on peut aussi filmer beaucoup plus bas, beaucoup plus près, de profil ou de face, pour mieux voir les angles de poussée lors des mêlées. » FormationDeux demi-journées de formation auront suffi à l’initier au maniement de l’objet. Inutile de recourir à un prestataire qui piloterait pour lui ou même de demander un certificat de vol à la préfecture : le complexe d’entraînement de Clermont étant la propriété du club, ces sessions de vol relèvent de « la législation privée, comme si vous pilotiez un drone dans votre jardin, et non de la législation de l’aviation civile », explique Philippe Dubus, responsable de la société Malou. En règle générale, l’appareil ne vole pas directement au-dessus des joueurs, mais plutôt « à 45° derrière ». Même s’il gravite seulement une quinzaine de mètres plus haut, les joueurs ont semble-t-il adopté ce nouvel objet volant : « A l’entraînement, comme ils savent que je les vois en direct mais que je ne les entends pas, les plus taquins en profitent pour m’envoyer de me faire des signes, de petits messages personnels. »Pour Philippe Dubus et l’entreprise Malou, il a également fallu s’adapter à ce client atypique. L’entreprise élabore principalement des drones destinés à des missions de sécurité et de surveillance. « Là, avec ce drone pour entraînement de sport, on est complètement à l’antithèse. Il doit pouvoir fonctionner à courte distance, près des joueurs, et donc être le moins dangereux possible pour les sportifs à proximité. » Alors que ses produits pèsent en moyenne huit kilos, celui conçu sur mesure pour les rugbymen de Clermont ne pèse donc que deux kilos. Des hélices en plastiques remplacent également celles en carbones, certes plus performantes, mais aussi plus dangereuses en cas de problème technique.Depuis le début de saison, Stéphane Boiroux a déjà rencontré un imprévu de ce type : son appareil s’est déjà crashé une fois sans pour autant heurter qui que ce soit.Problème : l’autonomie du matériel demeure limitée. Pour un entraînement, il faut prévoir en moyenne quatre à six batteries rechargeables, chaque batterie ayant une capacité d’une dizaine de minutes de vol maximum. Autant d’éléments qui peuvent expliquer pourquoi les autres clubs professionnels de rugby hésitent à imiter Clermont sur le long terme.« Un sujet stressant »Certains ont déjà testé le dispositif ces dernières années, dont Toulouse, Grenoble, Lyon et Bayonne, mais sans jamais l’appliquer durant toute une saison. « Le phénomène du drone, ça intrigue, ça fait parler, c’est marrant, mais une fois qu’on a dépassé’l’effet wahou’, il faut revenir au pragmatisme », explique Julien Barès, analyste vidéo du Stade toulousain. Le technicien avait fait un essai il y a déjà trois ans : expérience qu’il abandonna vite à cause du manque d’autonomie. Tout comme son collègue de l’Aviron bayonnais, Nicolas Buffa, le Toulousain a donc privilégié l’usage de mini-caméras fixées suffisamment haut à divers endroits de son stade.En équipe de France, le directeur technique national (DTN) Didier Retière explique de son côté que des tests ont déjà eu lieu « chez les juniors lors d’un stage à Tignes l’été dernier et même pour le XV de France seniors à l’automne dernier ». Pourtant, même s’il reconnaît que l’adoption de drones au Centre national de rugby fait actuellement l’objet d’une réflexion, le staff du XV de France continue aujourd’hui de travailler avec « une perche télescopique » censée balayer au mieux le terrain.Philippe Dubus estime, pour sa part, que le drone s’avère « extraordinairement bien adapté au rugby », dans la mesure où « les joueurs se déplacent ligne par ligne », et pourrait également séduire des clubs d’autres sports. « Peut-être que ce samedi soir à 23 heures, le résultat de Clermont en finale du championnat en aura convaincu certains », conclut-il avec espoir.Adrien PécoutJournaliste au Monde Anthony Hernandez Une autre dimension. Un combat à des années-lumière de celui qui a vu s’affronter, le 2 mai à Las Vegas, Floyd Mayweather et Manny Pacquiao et où l’argent était la vedette. Samedi 13 juin, le Français Cédric Vitu dispute dans un relatif anonymat un championnat d’Europe à Brescia (Italie). Il affronte l’Italien Orlando Fiordigiglio pour la ceinture vacante EBU (European Boxing Union) des super-welters (entre 66,678 et 69,853 kg). Quelle que soit l’issue de l’affrontement, les deux combattants se partageront 31 000 euros, une misère lorsque l’on ramène cela à l’investissement et au sacrifice qu’exige le noble art.Lire aussi :Boxe : Mayweather-Pacquiao, à coups de millionsA 29 ans, le boxeur de Creil (Oise) affiche pourtant depuis son premier combat professionnel en 2005 le bilan flatteur de 41 victoires (16 KO) pour seulement deux défaites. Mais la dernière, le 24 novembre 2012, a considérablement ralenti sa carrière. A Manchester, face au Biélorusse Sergey Rabchenko, une défaite controversée aux points a privé Cédric Vitu d’un titre de champion d’Europe qui lui tendait les bras.« Un ami avait dit au promoteur anglais : “Vous êtes fou de faire Vitu, Rabchenko va perdre.” Du coup, on m’a fait boxer à 17 h 45, sans échauffement avec juste le temps de mettre mes bandes, dans une salle vide, alors qu’une heure après il y avait 25 000 personnes dans la salle pour les autres combats. Les trois juges étaient anglais et Rabchenko était sous contrat avec l’Anglais Ricky Hatton, l’ancien triple champion du monde », se souvient-il, encore dégoûté par le verdict.Une première chance européenne qui tourne au cauchemarA une semaine d’une deuxième chance européenne, qu’il a attendue trois longues années, Cédric Vitu raconte, au sortir d’un passage télévisé dans la matinale de BeIN Sports, en compagnie de son père et entraîneur Jean-Christophe Vitu et de son nouvel agent Dimitry Louvencourt, les difficultés d’organiser un tel combat dans le paysage peu reluisant de la boxe française.Retour en mai 2014. Rabchenko, tombeur de Cédric Vitu, est toujours le détenteur de la ceinture EBU. Il s’apprête à affronter en Italie son challenger officiel, Emmanuele Della Rosa. « Cinq jours avant le combat, le Biélorusse abandonne le titre. Les Italiens se retrouvent sans adversaire. Au lieu d’affronter Cédric, qui était le nouveau challenger, ils demandent une dérogation et choisissent dans les 20 premiers au classement [une obligation] le 18e, un Espagnol nommé Isaac Real Modesto. Finalement, c’est un mauvais choix. Della Rosa s’incline sur KO », explique Jean-Christophe Vitu, lui aussi ancien boxeur amateur et professionnel à la carrière hexagonale.L’EBU possède donc un nouveau champion d’Europe des super-welters. Et selon les règlements, Real Modesto a six mois pour affronter son challenger officiel, qui à l’époque est encore Cédric Vitu. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Le champion a, en effet, le droit dans ce laps de temps de faire autant de dérogations qu’il le souhaite pour monter dans les classements mondiaux en prenant des boxeurs que l’on pense à sa mesure et également pour obtenir plus d’argent en optant pour le plus offrant. « Les promoteurs allemands ont appelé l’Espagnol pour lui proposer un combat en Allemagne face à leur boxeur d’origine équatorienne Jack Culcay-Keth. Du coup, nouvelle dérogation et je me fais à nouveau passer devant. Le nerf de la guerre c’est l’argent. Et je souffre clairement d’un manque de soutiens financiers en France », argumente Cédric Vitu.Deuxième chanceLe cercle infernal, presque cocasse, se poursuit et le nouveau champion, Jack Culcay-Keth, décide, quatre mois après le gain de la ceinture à Erfurt en août 2014, d’effectuer une nouvelle dérogation et d’affronter Karim Merroudj, autre boxeur français, et toujours pas Cédric Vitu. Après une défense victorieuse de son titre et pris par le délai de six mois, l’Allemand laisse finalement vacante la ceinture au lieu de défier le challenger officiel.Le Creillois voit enfin sa deuxième chance européenne arriver. L’EBU désigne alors elle-même le co-challenger en la personne d’Orlando Fiordigiglio. Un véritable soulagement pour Cédric Vitu mais qui n’empêche pas certains regrets : « Si on avait eu l’argent des Allemands, l’Espagnol Real Modesto serait venu ici et je serai déjà champion d’Europe. Au lieu de ça, je me retrouve à aller en Italie, dans un pays où l’arbitrage n’est pas des plus sûr, pour encore moins d’argent. »La galère n’est effectivement pas finie pour le boxeur français qui a bien du mal à trouver les soutiens nécessaires. De ce fait, début mars, la mise aux enchères du combat tourne court pour le clan Vitu. Cette opération codifiée permet de décider quel camp organise le combat. « On place chacun la somme que l’on propose pour la bourse du combat dans une enveloppe certifiée. En public, on dévoile les enchères et la plus importante s’impose. Nous avions mis 55 200 euros, eux 62 120 euros… », avoue Jean-Christophe Vitu.Un manque de soutiensOrlando Fiordigiglio, à l’inverse du boxeur creillois, a pu s’appuyer sur un diffuseur, le groupe audiovisuel public de la Rai, et sur un petit mais actif promoteur italien. Licencié au boxing club de l’agglomération creilloise (BCAC), Cédric Vitu n’est lui soutenu par aucun promoteur et c’est son club de boxe et la municipalité de Nogent-sur-Oise qui le suivent à hauteur de leurs moyens. Ma Chaîne Sport rachète les droits de diffusion pour la France mais le clan Vitu n’a à ce jour aucune information de la part du diffuseur. « Je suis arrivé trop tard. On a rien dealé avec eux. De toute façon, ce n’est pas Pacquiao-Mayweather, il n’y a pas de pay-per-view là. Le problème en France est qu’il n’y a plus de diffuseur, plus de sponsors, plus la place pour plusieurs champions. Il y a vingt ans, on avait quatre champions du monde », éclaire Dimitry Louvencourt, patron de l’agence de publicité Zelios interactive et passionné de boxe à ses heures perdues. Celui qui se définit lui-même comme un « bobo » suit les cours de l’ancien boxeur Jean-Paul Mendy. A l’occasion d’un stage, il rencontre les Vitu. « On a sympathisé. Il m’a raconté son histoire. Je lui ai dit : “Tu vas faire un championnat d’Europe, tu n’as rien. Ce n’est pas normal” », raconte Dimitry Louvencourt.« Je survis »En effet, Cédric Vitu a bien du mal à faire rentrer de l’argent pour financer sa carrière. La municipalité de Creil ne lui a jamais donné l’emploi qu’on lui a promis durant deux ans. S’il est entouré par les habitants de sa ville d’origine et des alentours, il n’a aucun gros sponsor, susceptible d’améliorer les affaires courantes. « Je survis. J’ai la chance que les gens m’aiment comme je suis. J’ai des petits sponsors qui m’aident comme ils le peuvent : une société de couverture et de charpente, une société d’ingénierie… », lance-t-il.Et lorsqu’il compare sa situation avec les exemples des boxeurs britanniques, avec lesquels il arrondit parfois ses fins de mois en faisant le sparring-partner, la pilule est encore plus dure à avaler. « Ils se foutent de moi quand je leur dis le montant de mes bourses ; 31 000 euros pour un championnat d’Europe ? Ce n’est rien du tout. Andy Lee [un Irlandais champion du monde poids moyens WBO] ou Kell Brook [Anglais champion du monde poids welters IBF] prennent plus d’un million d’euros pour leurs ceintures mondiales… », livre Cédric Vitu.Le tableau se fait plus amer quand le boxeur tricolore se rend compte qu’il a largement le niveau pugilistique : « Je n’ai rien à leur envier sportivement… à part leur team et leur bourse. Un des mecs de leur entourage m’avait bien dit : “Ce que l’on regarde, c’est les entrées que tu vas ramener”. » En clair, il est nécessaire de gagner son passeport international si l’on veut boxer dans les deux seuls pays européens où l’économie de la boxe se porte bien : la Grande-Bretagne et l’Allemagne.Réussir en FranceDésireux de réussir en France, Cédric Vitu n’envisage l’exil qu’en dernier ressort : « Je ne suis pas en train de pleurer sur mon sort. J’essaie de me bouger, de bien m’entourer. » Sous l’impulsion de son nouvel agent, homme de publicité, il se prend à rêver de trouver de gros sponsors, d’intéresser de nouveaux diffuseurs et un promoteur qui investisse sur lui. Pour cela, pas de secret, il faut professionnaliser sa communication et parvenir à braquer les projecteurs dans sa direction. Première étape, à proximité du combat, une opération de récolte de fonds est montée sur le site KissKissBankBank. Près de 4 500 euros sont récoltés et surtout l’action, une première pour un boxeur pro, attire l’attention de quelques médias. « La finalité n’est pas l’argent mais c’est l’occasion de montrer qu’aujourd’hui il y a un vrai déficit de marques, de sponsors et d’image sur les boxeurs français », ajoute l’agent.Certains sponsors, un site de vente en ligne et une marque de boisson énergétique ont déjà commencé à nouer des contacts, à donner symboliquement une petite somme d’argent en vue du combat. En cas de victoire samedi à Brescia, Cédric Vitu et son agent veulent croire en l’avenir. « Si Cédric est champion d’Europe, les gens vont venir vers lui. Après, ça sera à lui de prendre les bonnes décisions. Quand tu as le titre, tu es bankable. Il a une petite gueule, sa boxe est magnifique, tout en coup d’œil, en prise de risque avec les mains en bas. Il a tout pour réussir. Et puis, il est suivi par la communauté gitane qui adore la boxe », prédit Dimitry Louvencourt. Il faut dire que Cédric Vitu a des racines qui plongent dans cette communauté.Lire : Le noble art, une passion gitaneA Brescia, loin de l’Oise, il ne pourra pas compter sur ses habituels spectateurs. Il devra plus que jamais surclasser son adversaire s’il veut éviter une décision « à la maison ». « Je vais devoir le mettre KO ou gagner tous les rounds. Et encore. Si j’avais ramené deux ou trois bus remplis de gitans, il n’y aurait pas eu de vol. Mais bon, ça coûte 8 000 euros un bus, plaisante à moitié le boxeur, qui n’envisage pas la défaite. Avec ce titre, j’aurai de quoi parler. J’ai confiance dans ma boxe. De toute façon, je ne sais rien faire d’autre. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary (Le Mans, envoyée spéciale) Du jamais-vu depuis 1972. François Hollande est le premier président de la République en exercice depuis quarante-trois ans et Georges Pompidou à assister au départ des 24 Heures du Mans. Le rendez-vous est fixé à 15 heures pour le top départ de la plus grande course d'endurance au monde. Plus de 250 000 spectateurs sont attendus ce week-end autour du mythique Circuit des 24 Heures, long de 13,629 km et dont la fameuse ligne droite des Hunaudières est utilisée, le reste de l'année, par les conducteurs de tous les jours.Une visite plus mouvementée que prévue puisque le chef de l’Etat s’est vu copieusement sifflé par une partie des spectateurs, lorsque, accompagné des ministres de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, et de l'agriculture, Stéphane Le Foll, il remontait la longue ligne droite des stands.Quelques minutes plus tôt, M. Hollande avait expliqué les raisons de sa visite au micro de BFM TV : « Que le président de la République vienne pour un évènement comme les 24H, c’est, je crois, une belle reconnaissance de cet évènement qui est mondial. (…) Moi aussi j’ai 24 heures tous les jours à vivre, et donc j’essaye d’utiliser mon temps le mieux possible, pas pour mon plaisir mais pour les Français », a-t-il précisé dans une référence à peine voilée au déplacement controversé de Manuel Valls, le 6 juin, pour aller assister à la finale de la Ligue des champions à Berlin.Lire aussi :Voyage à Berlin : Valls reconnaît une erreur de communication, mais « aucune faute »Le chef de l’Etat a également tenu à préciser que ce n’était pas un déplacement d’une éventuelle « précampagne présidentielle ». « C'est pas la saison, il n'y a pas de campagne qui soit prévue », a-t-il déclaré.Sur le circuit, il fut accueilli sur le « pitwark », l’allée des paddocks, par le président de la Fédération internationale de l’automobile, Jean Todt, et par Pierre Fillon, qui dirige l’Automobile Club de l’Ouest (AC0) et qui est accessoirement le frère de l’ancien premier ministre François Fillon. Avec M. Todt, François Hollande a parlé sécurité routière, le seul sujet automobile qui passionne désormais l’ex-patron de la Scuderia Ferrari ; avec M. Fillon, il devait faire un tour de circuit.Le président s'est ensuite rendu dans le stand Alpine, alors que le retour de la célèbre voiture de Renault est périodiquement annoncé. Alpine a d’ailleurs engagé cette année une voiture équipée de moteur Nissan (numéro 36), avec un équipage 100 % français : Neslon Panciatici, Paul Loup Chatin et Vincent Capillaire. La venue de François Hollande a, en tout cas, quelque peu modifié l’ambiance des à-côtés de la course : beaucoup plus d’embouteillages qu’à l’ordinaire, un ballet d’hélicoptères encore plus intense que les autres années, des sacs fouillés méticuleusement, plus d’hommes en costume noir, lunettes et oreillettes...Pas de quoi, malgré tout, perturber les badauds qui défilent sous les gradins principaux. Les passionnés cherchent leur écurie préférée ou leur pilote favori. Très prisée, Porsche, 16 fois victorieux au Mans mais qui a échoué à l’emporter en 2014, compte bien cette fois l’emporter. Jeudi et vendredi, ses trois 919 Hybride, pilotées par Neel Jani, Romain Dumas et Marc Lieb, ont en effet réalisé les trois meilleures performances des séances qualificatives.Stars de cinémaSur la grille de départ, derrière les trois Porsche, les trois Audi – la marque allemande domine la course depuis quinze ans. Puis Toyota va s’aligner aux 7e et 8e places. Les spectateurs – dont certains ont retenu leur place depuis la veille – observent depuis les gradins ou au bord du circuit, les mécanos, pour lesquels chaque geste est chronométré ainsi que les pilotes, de plus en plus concentrés à mesure que l’heure du départ approche. Cet engouement populaire pour les 24 Heures du Mans s’explique par une particularité de la course, celle d’aligner trois types de véhicules, de puissances et caractéristiques différentes, en même temps : les LMP1 (pour Le Mans Prototype), les LMP2 et les LM GTE (Grand tourisme pro, pour professionnel, et Am, pour amateur). C’est aussi grâce à cette dernière catégorie que Le Mans a construit sa légende. Car cela permet – idée géniale – de faire courir des stars, amoureux de la vitesse.C’est ainsi qu’en 1969, Steve McQueen, après avoir tourné Virages, se prend de passion pour Le Mans, s’investissant au point de réaliser un documentaire sur la course. Un autre acteur américain ne cache pas sa passion automobile : Paul Newman court au Mans en 1979, à 54 ans. Juste avant le Français Jean-Louis Trintignan.Cette année, c’est l’acteur américain Patrick Dempsey, le docteur Sheperd de Grey’s Anatomy qui, pour sa quatrième participation aux 24 Heures, espère bien un podium. Une ambition réaliste après sa quatrième place de l’an dernier.Catherine Pacary (Le Mans, envoyée spéciale)Journaliste au Monde 12.06.2015 à 16h34 • Mis à jour le13.06.2015 à 17h04 | Anthony Hernandez Samedi, les téléspectateurs français seront face à un choix cornélien : suivre la deuxième période du match amical Albanie-France diffusé sur TF1 ou bien la première mi-temps de la rencontre du Mondial féminin 2015 entre les Bleues et la Colombie, retransmise sur W9. Initialement programmé à 20 h 45, le match des hommes a été avancé à 18 heures par l’UEFA, suite à une demande de la Fédération française de football (FFF), qui voulait éviter le télescopage avec la finale du Top 14 diffusée samedi à 21 heures (Stade français-Clermont). Le match des féminines débutera, lui, à 19 heures.De quoi déclencher l’ire du directeur général de W9, Jérôme Fouqueray, envers la FFF. L’homme de médias s’est adressé au président de la FFF, Noël Le Graët, par le biais d’une missive acerbe. « A quatre ans de l’organisation de la prochaine Coupe du monde féminine en France, que vous avez vous-même initiée et soutenue, je ne peux que déplorer le peu d’attention et le message négatif qui est ainsi envoyé au sport féminin et regrette une nouvelle fois cette programmation incompréhensible pour tous les supporteurs de cette équipe », dénonce M. Fouqueray.La programmation des matches des équipes de France de samedi est incompréhensible: les hommes 18h Albanie/Fra & les femmes 19h Fra/Colombie— jeromefouqueray (@Jérôme FOUQUERAY)require(["twitter/widgets"]);La chaîne de la TNT, qui appartient au groupe M6, avait acquis en grande pompe l’intégralité des droits de la compétition – pour environ 800 000 euros – en décembre, coiffant au poteau les chaînes gratuites du groupe Canal +, D8 et D17.Depuis le Mondial 2011 en Allemagne, le football féminin est une valeur sûre de l’audimat sur la TNT. La demi-finale entre la France et les Etats-Unis avait ainsi attiré 2,3 millions de fans sur D8, soit 16,7 % de l’ensemble du public. Ce score est longtemps resté le record jusqu’au match France-Espagne du Mondial masculin de handball en début d’année.Pour les amoureux du football féminin, la pilule est d’autant plus dure à avaler qu’Albanie-France n’est pas un rendez-vous décisif. Déjà qualifiée pour l’Euro 2016, qu’elle organise du 10 juin au 10 juillet, l’équipe de France masculine dispute tout de même pour du beurre des matchs contre les équipes du groupe I : Serbie, Arménie, Danemark, Portugal et donc Albanie. Ainsi, la rencontre de Tirana ne revêt qu’un faible intérêt.La FFF voulait un match à 17 heuresLa FFF a-t-elle sacrifié son équipe de France féminine au bénéfice de son équipe de France masculine ? « Nous sommes conscients de cette problématique depuis un moment. Le 9 avril, la FFF a envoyé un courrier à l’UEFA pour décaler le match des hommes en raison de la finale du Top 14. Mais nous souhaitions que l’horaire de la rencontre soit 17 heures, pas 18 heures, précise-t-on à la FFF. Malheureusement, l’UEFA seule centralise les droits télévisés et maîtrise le calendrier et les horaires de ses compétitions. Ce n’est pas dans l’intérêt de la FFF que de ne pas donner le maximum d’exposition à son équipe féminine. »Si l’on donne volontiers crédit à l’instance dirigeante du football français quant à sa bonne foi sur ce sujet, il est possible de pointer un manque d’anticipation. Ne valait-il mieux pas laisser en concurrence les Bleus avec les rugbymen plutôt que de demander un changement d’horaire et risquer une décision unilatérale de l’UEFA ? Sonia Bompastor, ancienne internationale aux 156 sélections, regrette cet état de fait tout en minimisant les conséquences : « Oui, cela risque d’être dommageable pour l’audience de France-Colombie mais on peut se rassurer en se disant que ce n’est pas une rencontre décisive. Sur les matchs à élimination directe, il n’y aura pas de problèmes. » Lors du premier match de la compétition, les Bleues avaient attiré une belle audience pour un mardi à 19 heures : 1,45 million de téléspectateurs pour une part d’audience de 7,3 %. Pour continuer sur cette lancée, W9 doit prier pour que les Françaises brillent au Canada. En cas de première finale historique le 5 juillet à Vancouver, la chaîne de la TNT pourrait même battre des records.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marie Maurisse (Genève, correspondance) C’est un bâtiment austère, dont le nom est inscrit en grosses lettres sur la façade principale : « Sepp Blatter ». Nous sommes à Viège, en Suisse, dans le touristique canton du Valais. Construit juste en dessous de l’église des Trois-Rois, l’établissement scolaire a été rebaptisé ainsi en 1998, lorsque la carrière de Joseph « Sepp » Blatter, enfant du pays, était à son apogée en tant que président de la FIFA.L’hommage ne s’arrête pas au nom de l’établissement. Dans une étonnante mise en abyme, le portrait de l’ex-dirigeant du football mondial est même accroché à l’entrée de l’école. Sur le cliché, un peu jauni, M. Blatter visse une plaque à son nom en souriant. Il a été l’un des élèves de cette Primarschulhause entre 1943 et 1948.Pourquoi s’en choquer ? Blatter est un héros, ici. Il suffit d’écouter ce que pensent Katarina, Sabina et Nicole, âgées de 12 et 13 ans, qui sortent de l’école Sepp Blatter en bavardant. « Il n’a rien fait ! Il est gentil, il n’est pas coupable ! », lancent-elles en chœur, laissant ainsi entrevoir leurs appareils dentaires. Peu importe les soupçons de corruption l’entourant ou les raisons de sa démission surprise après dix-sept ans de règne. Chez elles, Sepp Blatter est une star.Blatter, un patronyme répandu à ViègeIl faut dire que, dans cette bourgade de quelque 7 300 habitants, le nom de « Blatter » est très répandu. Le village, encerclé par les Alpes, comporte un centre historique petit mais charmant, avec ses vieilles maisons en bois et ses drapeaux à la croix helvétique. Dans cette partie du canton, on parle le « haut-valaisan », un patois alémanique si particulier que même des Zurichois ont parfois du mal à le comprendre.C’est dans cette vallée reculée que naît Sepp Blatter en 1936, tout près de la gare de Viège, dans un immeuble modeste abritant aujourd’hui les bureaux flambant neufs de la banque UBS. Blatter fera de brillantes études alors qu’il vient d’une famille plutôt modeste – son père était chef d’atelier dans l’entreprise pharmaceutique Lonza, l’un des fleurons industriels du coin. A Viège, les habitants saluent le « courage » de Sepp Blatter. « En démissionnant juste après avoir été réélu, il ne part pas sur un échec, il donne une fin positive à sa carrière », explique Estelle, une jeune maman qui promène ses enfants dans la Bahnhofstrasse, la rue de la gare. Et l’enquête pour corruption ? « S’il avait eu quelque chose à se reprocher, ce serait déjà sorti. » A deux pas, sur la terrasse du bistrot Napoléon, c’est l’heure de l’apéritif. « On ne sait pas encore comment cela finira, mais il a bien travaillé, dit Toni, qui boit une bière avec trois amis. Les Américains, qu’ils s’occupent de leurs affaires ! »Dans ces rues pavées, Sepp Blatter est en terrain conquis : le propriétaire du bistrot Napoléon n’est autre que son beau-fils. Et quelques mètres plus loin, sur la Kaufplatz, l’ex-président de la FIFA a toujours son pied-à-terre, un appartement en attique avec un petit balcon, dont, ce jour-là, les volets sont fermés.A Viège, le battage médiatique autour de la FIFA a quelque peu échaudé les esprits. Face aux questions, les commerçants ferment leurs portes. A l’office de tourisme, on craint les mauvaises répercussions sur l’économie locale. « Nous avons reçu des e-mails critiques, dit la jeune femme à l’accueil, qui tient à rester anonyme. Les gens voudraient que l’on change le nom de notre école. » En 2012, à la suite d’une bisbille entre la FIFA et le FC Sion, une équipe de football du même canton, une pétition avait déjà circulé dans le même but. En vain.Marie Maurisse (Genève, correspondance)Journaliste au Monde 12.06.2015 à 05h00 • Mis à jour le12.06.2015 à 07h44 Le Chili a mis plus d’une heure pour prendre le dessus face à l’Equateur et finalement s’imposer 2 à 0 dans le premier match de la Copa America 2015 (groupe A), jeudi 11 juin à Santiago.Lire :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFALa 44e édition de la Copa America a bien débuté pour le pays hôte qui court après le premier titre de son histoire dans la compétition créée en 1916. Mais « la Roja » ne s’est pas promenée face à un adversaire qui pointe au 31e rang mondial.L’Equateur a joué crânement sa chanceAlexis Sanchez a certes malmené la défense adverse, en particulier pendant les trente premières minutes, mais l’attaquant d’Arsenal, marqué de très près, a manqué de précision dans le dernier geste.Le salut pour le Chili est venu à la 67e minute sous la forme d’un penalty sifflé pour une faute inutile de Miller Bolanos sur Arturo Vidal à l’entrée de la surface de réparation. Le milieu de terrain de la Juventus, qui faisait partie de l’équipe battue samedi dernier en finale de la Ligue des champions par le FC Barcelone, s’est fait justice lui-même.L’Equateur a joué crânement sa chance jusqu’au bout grâce à l’omniprésent Enner Valencia qui a trouvé la transversale du but chilien à la 82e minute. Deux minutes plus tard, Eduardo Vargas, servi par Sanchez, doublait la marque au grand soulagement des 46 000 spectateurs du stade Nacional.« Cela n’a pas été un match facile, l’Equateur nous a poussés dans nos derniers retranchements, on est satisfaits de cette victoire, mais il faudra s’améliorer », a prévenu Vidal. Le Chili a pris la tête du groupe A en attendant le deuxième match de la poule qui oppose vendredi le Mexique, pays invité, à la Bolivie. Kozi Pastakia Tous les quatre ans, le continent sud-américain se passionne pour sa Copa America. L’édition 2015, au Chili, débute cette nuit (1 h 30, heure française) avec la rencontre opposant le pays hôte à l’Equateur, nation qui était dans le groupe de la France il y a un an, au Mondial brésilien. L’Argentine et le Brésil sont les deux grands favoris de cette 44e édition d’une Copa que le Chili n’a toujours pas remportée. Une compétition qui s’ouvre à l’ombre du scandale de corruption à la FIFA.Une compétition au cœur des soupçons« Notre Copa America est malheureusement ternie par ces événements qui n’ont que très peu de choses à voir avec le football », a été obligé de reconnaître le président de la Fédération chilienne de football, Sergio Jadue, avant même son coup d’envoi. Dans son acte d’accusation, le département de la justice américaine cite en effet la Copa America (l’équivalent de l’Euro en Amérique du Sud) comme l’un des exemples de cas de corruption à travers le versement de pots-de-vin à l’occasion de la commercialisation des droits de diffusion de l’événement. L’édition 2015 et la suivante, qui aura lieu exceptionnellement en 2016 pour célébrer son centenaire, sont dans le viseur des enquêteurs.Lire aussi notre enquête : Le Brésil, épicentre du scandaleOnze dirigeants de la Confédération sud-américaine sont ainsi accusés d’avoir accepté plus de 100 millions de dollars de pots-de-vin pour l’attribution des droits de diffusions et de contrats de marketing des compétitions locales. Au premier rang desquels l’ancien président de la Conmebol, l’Uruguayen Eugenio Figueredo, également vice-président de la FIFA.Le Chili vise un titre historiqueCôté terrain, qui sont les favoris ? Le Chili, qui accueille la Copa America sur son territoire pour la septième fois, a échoué à quatre reprises en finale (1955, 1956, 1979, 1987). A l’instar de nombreuses équipes sud-américaines, la « Roja » avait émerveillé lors de la Coupe du monde 2014 et se présente parmi les favoris pour décrocher le titre. Le Chili avait notamment marqué les esprits grâce à une victoire en phase de groupes contre l’Espagne (2-0) et un huitième de finale intense contre le Brésil qui s’est soldé par une élimination après une séance de tirs au but (1-1 t.a.b. 3-2). Pour cette Copa America 2015, l’équipe dirigée par Jorge Sampoli a l’avantage de jouer à domicile, elle se trouve dans un groupe à sa portée, composé du Mexique, de l’Equateur et de la Bolivie, et elle peut compter sur des joueurs en forme comme le milieu de terrain Arturo Vidal qui vient de connaître une saison faste avec la Juventus Turin (championnat et Coupe d’Italie) et l’attaquant Alexis Sanchez, élu meilleur joueur d’Arsenal cette année (24 buts), qui a conclu sa saison en remportant la Coupe d’Angleterre. Pour soulever le trophée le 4 juillet, le Chili devra faire mieux que l’Uruguay, champion en titre, le Brésil, qui aura à cœur de faire oublier la claque reçue par l’Allemagne (défaite 7-1) lors de la demi-finale de « son » Mondial.Le marathon de MessiL’Argentine de Messi est la grandissime favorite pour remporter la compétition sud-américaine. Le génie de Rosario vient de réaliser une saison pleine en remportant un triplé (Ligue des champions, Championnat d’Espagne et Coupe du roi) avec le FC Barcelone. Le quadruple Ballon d’or est sur sa lancée depuis la finale perdue en Coupe du Monde contre l’Allemagne il y a moins d’un an. « La Pulga » est devenue le meilleur buteur du championnat espagnol (286 buts marqués en 315 matchs) et a à cœur de mener l’Argentine vers un quinzième titre en Copa America pour égaler le nombre de trophées détenus par l’Uruguay. Outre Messi, « l’Albiceleste » compte également sur son attaque de feu composée de Carlos Tévez, Sergio Agüero, Angel Di Maria ou encore Javier Pastore.Le onze de la Ligue 1 Les joueurs du championnat de France auraient presque pu aligner une équipe s’ils portaient les mêmes couleurs. Ils sont onze au total, ce qui fait du championnat de France la quatrième ligue la plus représentée, derrière l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne.Les Monégasques Fabinho (Brésil) et Falcao (Colombie) – en prêt cette saison à Manchester United –, l’attaquant paraguayen Lucas Barrios (en prêt à Montpellier cette saison), le défenseur nantais Oswaldo Vizcarrondo (Venezuela), le buteur bordelais Diego Rolan (Uruguay) et le défenseur Grenddy Perozo, qui évolue en Ligue 2 avec Ajaccio (Venezuela) représenteront tous l’Hexagone. Mais, sans surprise, c’est le Paris-Saint-Germain qui est le plus représenté, avec trois de ses joueurs sous le maillot du Brésil : Marquinhos, qui découvre sa première compétition d’envergure avec la sélection auriverde, David Luiz, toujours aussi populaire, et Thiago Silva, dont le destin avec son équipe nationale est un peu plus contrasté. « El Monstro » a non seulement perdu le brassard de capitaine au profit de Neymar, en novembre 2014, mais sa place dans le onze titulaire est également incertaine avec la concurrence de Miranda, défenseur de l’Atlético Madrid. Javier Pastore et Ezequiel Lavezzi, pour l’Argentine, et Edinson Cavani pour l’Uruguay complètent l’effectif parisien.Luis Suarez, le grand absentLe vainqueur en titre de la Copa America, l’Uruguay, reste un des favoris mais se présente avec une équipe bien moins forte qu’il y a quatre ans. « La Celeste » doit se passer de Diego Forlan, qui a pris sa retraite internationale et surtout de Luis Suarez (28 ans, 82 sélections, 44 buts). Il reste à « El Pistolero » huit de ces neuf matchs de suspension à purger avec son équipe nationale. Luis Suarez s’était vu infliger cette lourde suspension après avoir mordu, à l’épaule, le défenseur italien Giorgio Chiellini lors de la Coupe du monde 2014. On ne verra donc pas le trio d’attaquants du FC Barcelone (122 buts), Messi-Suarez-Neymar, s’affronter pour remporter la Copa America 2015.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Adrien Pécout Le football féminin est un sport qui se joue à onze contre onze… et de préférence avec des femmes. Au cas où, la Fédération internationale de football (FIFA) tient à rappeler ces fondamentaux. Et, parce qu’on n’est jamais sûr de rien, durant l’actuelle Coupe du monde au Canada, elle permettra même aux équipes qui auraient des doutes sur le sexe d’une joueuse adverse d’obliger cette dernière à se soumettre un test de féminité. Ce règlement existe depuis le précédent Mondial, en 2011, mais était jusque-là passé inaperçu.A la fin du mois de mai, la manageure de l’équipe d’Allemagne a offert à celui-ci une publicité inattendue. Dans le tabloïd Bild, Doris Fitschen expliquait qu’elle avait déjà fait observer un test de féminité aux vingt-trois joueuses allemandes pour éviter qu’elles n’aient à s’y soumettre en cours de compétition sur demande d’une fédération adverse. « C’est vrai, cette règle existe. La FIFA doit avoir ses raisons. Nous l’avons appris et sommes heureuses de pouvoir le constater : nos joueuses sont toutes de sexe féminin. »« Le test nous a toutes beaucoup amusées et nous ne l’avons pas pris tant au sérieux que ça », assure Lena Goeßling, la milieu de terrain de Wolfsburg, qui est donc officiellement une femme. Et quid des joueuses de l’équipe de France, victorieuses (1-0) de l’Angleterre mardi 9 juin pour leur entrée en lice ? Visiblement mal à l’aise sur le sujet, la Fédération française de football fait savoir que le médecin des Bleues, Fabrice Bryand, « ne souhaite pas communiquer »…« Caractéristiques sexuelles secondaires »De son côté, la FIFA tient à se donner bonne conscience en précisant qu’« elle n’impose aucun test de féminité avant la compétition », mais qu’elle demande simplement aux médecins de chacune des équipes en lice de pouvoir confirmer que « toutes les joueuses participant à la compétition soient bien du sexe approprié ». Dans son règlement (lien PDF), l’instance appelle ainsi à leur vigilance « en étudiant toute déviance dans les caractéristiques sexuelles secondaires et en conservant une documentation complète des conclusions ».L’instance reconnaît ensuite que, oui, toute footballeuse peut faire l’objet d’un test en cours de compétition à condition qu’une joueuse, une fédération ou un médecin fasse parvenir une réclamation « assortie de motifs et de preuves ». Si la FIFA estime que la requête est valable, la joueuse concernée et le médecin de son équipe doivent fournir « ses antécédents médicaux et son niveau d’hormones sexuelles ». Dans le cas contraire, une suspension de la compétition peut alors être prononcée.Très critique à leur égard, l’historienne du sport Anaïs Bohuon, enseignante à l’université de Paris-XI et spécialiste de la question (Le test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?, 2012), rappelle que ces tests existent déjà depuis la fin des années 1960 lors des compétitions d’athlétisme et aux Jeux olympiques. Des tests coupables, selon elle, d’enfermer les sportives dans une définition normative et forcément pleine d’a priori :« On veut que les sportives excellent mais qu’elles restent dans les critères de la féminité : être mince, imberbe, avoir un minimum de hanches, avoir un minimum de poitrine, ne pas être trop musculeuse, être longiligne… Au-delà du sport, ces tests nous amènent à réfléchir sur ce qu’on attend d’une femme dans la société. Faut-il se maquiller pour être une femme ? Faut-il s’apprêter spécialement pour être une femme ? »La FIFA n’a encore jamais eu à sévir de la sorte en Coupe du monde. Il y a quatre ans, elle avait décidé d’adopter ce règlement pour éviter de reproduire les soupçons qui s’étaient portés à l’époque sur l’équipe de Guinée équatoriale. En 2011, la sélection équato-guinéenne avait décidé de se passer de deux sœurs, Salimata et Bilguisa Simpore, toutes deux accusées d’être des hommes par leurs adversaires. Un autre épisode avait également convaincu la FIFA d’adapter son règlement : en 2009, à peine sacrée championne du monde du 800 m, l’athlète Caster Semenya s’était retrouvée au cœur d’une violente controverse (lien abonnés).Suspectée de ne pas être une femme en raison de sa carrure imposante, la Sud-Africaine avait dû se soumettre à un test de féminité pour être enfin reconnue comme une femme par l’Association internationale des Fédérations d’athlétisme (IAAF). « S’il n’y avait pas eu ma famille, je ne sais pas si j’aurais pu survivre », explique aujourd’hui l’athlète de 24 ans, pour qui l’évocation de cet épisode est encore aujourd’hui synonyme d’humiliation (lien en anglais).En athlétisme, le principe même des tests de féminité remonte d’ailleurs à une époque bien antérieure à l’affaire Semenya. Les premiers datent de 1966 lors des Jeux du Commonwealth à Kingston, puis aux championnats d’Europe de Budapest. A l’époque, cette mesure pousse Gabriel Khorobkov, chef de la délégation soviétique, à retirer quatre de ses compétitrices, dont les célèbres sœurs Tamara et Irina Press. Pour justifier leur absence, l’URSS invoqua un séjour au chevet de leur grand-mère souffrante.La princesse Anne exemptée en 1976A l’époque, contrairement à la Coupe du monde de football, les contrôles de féminité étaient obligatoires. Dès 1968, le Comité international olympique reprend lui aussi à son compte le règlement censé délivrer un certificat de féminité aux 844 femmes engagées, rappelle le docteur Jean-Pierre de Mondenard dans son Dictionnaire du dopage (2004). L’ouvrage cite également un extrait du livre de Grete Waitz (World Class, 1989), la championne norvégienne de marathon, contrôlée pour la première fois aux Jeux de Munich en 1972.« Et tandis que le groupe discutait autour de mes cheveux, je commençai sérieusement à penser que, peut-être, je n’étais pas vraiment une femme, après tout. Puis on examina un de mes sourcils et, finalement, je reçus l’accord. En fait, mes cheveux étaient si fins qu’ils n’arrivaient pas à trouver ce qu’ils recherchaient. En sortant, je déclarai à une consœur : ouf, c’est bon, je suis une femme. »En 1976, il y eut pourtant une exception : en vertu de son ascendance, la princesse Anne d’Angleterre échappa aux tests… mais, blessée, elle dut finalement faire une croix sur l’épreuve d’équitation. Devenus non obligatoires à partir des Jeux olympiques 2000, ces tests évolueront au gré des compétitions : d’abord des examens des organes génitaux par trois gynécologues de 1966 à 1968, puis des tests de Barr effectués par frottis de la muqueuse buccale, puis désormais par contrôle du taux de testostérone.Anaïs Bohuon précise qu’aucun de ces tests n’a pour l’instant mis au jour le cas d’« un homme s’étant fait passer pour une femme pour une compétition », tout en omettant le forfait de dernière minute des sœurs Press, par la suite mystérieusement disparues du circuit. Toujours aussi critique, l’historienne conclut ironiquement : « De toute façon, ces tests de féminité sont illogiques si l’on connaît bien le sport de haut niveau. Le sport est un tel bastion de la masculinité que, pour un homme, participer à une compétition féminine, ce serait la honte ! »Et d’ajouter : « Et s’il s’agit juste de contrôler les femmes qui auraient un taux de testostérone plus important, ce qui constitue effectivement un avantage, dans ce cas, pourquoi ne pas chercher à réguler d’autres avantages physiques, pourquoi ne pas interdire les joueurs de basket qui mesurent plus de 2,20 m ? »Adrien PécoutJournaliste au Monde 11.06.2015 à 16h20 • Mis à jour le13.06.2015 à 13h35 | Adrien Pécout A peine cinq minutes d’interview, et déjà une mise en garde : « Bon, on ne va pas parler d’argent pendant tout l’entretien, quand même ? » Thomas Savare, 53e fortune de France, préfère avertir. Pour l’homme d’affaires, pourtant, difficile de se soustraire à ce sujet de conversation. Car sa fortune ­familiale est indispensable pour comprendre le renouveau du Stade français, le club de rugby qu’il préside et qu’il a sauvé de la faillite, il y a ­quatre ans. Le seul du pays à avoir remporté le championnat de France au cours de trois siècles différents : déjà treize titres entre 1893 et 2007. Et peut-être bientôt un quatorzième, samedi 13 juin, au Stade de France, si les Parisiens battent Clermont en finale du Top 14.Ce Bouclier de Brennus, Thomas Savare l’attend depuis longtemps. Il s’agirait de son premier ­depuis que le directeur général du groupe familial François-Charles Oberthur Fiduciaire, l’un des leaders mondiaux de la fabrication de billets de banque, a repris la présidence du Stade français. « Cette place en finale, c’est déjà une grande satisfaction, une belle récompense, mais ce n’est pas un aboutissement, précise le mécène. Nous n’aurons atteint nos objectifs que quand, sportivement, nous jouerons régulièrement des phases finales, des demi-finales, voire des finales ; et quand, financièrement, on aura assuré un équilibre pérenne pour le club. »Dans ce rugby entré de plain-pied dans le professionnalisme, l’homme considère le Stade français comme une « filiale » de son entreprise et ne s’en cache pas. Barbe de trois jours, chemise blanche sans cravate, veste accrochée au portemanteau de son spacieux bureau, le dirigeant ­reçoit au siège d’Oberthur, dans le chic 8e arrondissement de Paris. Accroché au mur, un maillot collector du Stade français : pour le premier match de la saison 2011-2012, contre Bordeaux, le message « Merci Max » figurait sur le torse des joueurs. Un clin d’œil de Thomas Savare à son prédécesseur, Max Guazzini, qui avait fait du Stade français un objet de curiosité et une machine à gagner dans les années 2000. Jusqu’à ce qu’un fonds de pension canadien frauduleux lui fasse miroiter une vraie-fausse offre de reprise, mette en péril les finances du club et contraigne l’ancien directeur de la station NRJ à la démission.« Max Guazzini a amené ce côté festif, showbiz au Stade français et à l’ensemble du rugby ; ça a servi à médiatiser et à faire connaître encore plus le rugby. »Menacé de rétrogradation administrative au niveau amateur, le club aurait coulé sans l’arrivée aux commandes de la maison Oberthur. « C’est un président avec un côté bon père de famille qui ne fait pas n’importe quoi avec l’argent, qui est très mesuré, même s’il est réputé pour avoir de l’argent. Pour lui, un sou est un sou, explique le deuxième-ligne Pascal Papé, ancien capitaine du XV de France et joueur historique du Stade français. Il a vraiment amené un second souffle au club, et au bon moment. Ce qu’on lui répète assez souvent, c’est que pour la génération la moins jeune du club comme moi, ­Dupuy, Parisse, Arias, s’il n’[avait] pas [été] là, on se retrouvait du jour au lendemain au chômage. »Pascal Papé a connu les deux présidents. Dans les années 2000, il avait d’abord vu la croissance du Stade français sous l’ère Guazzini (1992-2011) : « Max Guazzini a amené ce côté festif, showbiz au Stade français et à l’ensemble du rugby ; ça a servi à médiatiser et à faire connaître encore plus le rugby. » Apparition du rose dans les couleurs du club, matchs de championnat délocalisés au Stade de France, calendrier où la horde de la « Pink Army » pose dénudée… L’ancien directeur de la radio NRJ et ami de Dalida avait alors tout osé pour faire connaître ce club, qu’il avait fait remonter de la quatrième à la première division et à qui il a offert cinq titres de champion en deux décennies.Thomas Savare a justement commencé à fréquenter le stade Jean-Bouin lors de cette période faste. « Au moment où le Stade français est arrivé en première division, au moment où il a commencé à gagner des titres, je me suis dit : “Tiens, en fait, il existe un club, ce serait peut-être sympa d’aller voir ce qu’il s’y passe.” En tant que supporteur, j’ai fait à peu près toutes les tribunes de Jean-Bouin. J’ai même le souvenir d’un match où je devais avoir une perruque rouge. » Depuis son enfance, le président a pourtant toujours habité près de l’enceinte et du siège du Stade français, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Un club où ce centralien a été champion de France cadet de squash en 1984. Mais où il n’a jamais pratiqué le rugby, à la différence de l’un de ses trois enfants, actuellement en équipe de jeunes.« Long travail de reconstruction »Désormais plus discret, plus réservé, Thomas Savare a d’abord dû combler un déficit de près de 6 millions d’euros pour sauver le Stade français de la banqueroute. « C’est Diego Dominguez [un ancien joueur italien du club et futur entraîneur de Toulon à partir de 2016], avec qui je suis très ami, qui m’a présenté le dossier. Diego, je l’ai rencontré parce que nous avions nos enfants dans la même école maternelle, à Boulogne. En tant que riverain, en tant que voisin, donc. » Et depuis ? On estime l’apport du groupe Oberthur à près de 30 millions d’euros en quatre ans. « Je n’ai pas à communiquer là-dessus », botte en touche le dirigeant.Pour l’heure, l’investissement du président dans le rugby a toujours été à perte. En 2015, le club reste en déficit, et donc toujours aussi tributaire de son mécène. « Financièrement, nous avons pour objectif d’assurer au club un équilibre pérenne. C’est un long travail de reconstruction qui doit s’accompagner de succès sportifs. On ne peut pas avoir un budget comme le nôtre, qui est un gros budget de club qui joue le titre, et ne pas jouer le titre [25 millions d’euros, soit le cinquième budget du championnat]. Parce que, sinon, ça pose ce problème de déficits récurrents. »Jusqu’à la saison en cours, les trois premières années de la présidence Savare avaient entraîné des résultats mitigés : le Stade français a successivement fini 7e, 10e et de nouveau 7e de la saison régulière. Il aura donc fallu attendre la quatrième saison pour qu’il se hisse parmi les six premiers du championnat et accède aux phases finales. Tombeur du Racing-Métro en barrages, il a renversé il y a une semaine Toulon, champion de France et triple champion d’Europe en titre. « Les saisons précédentes, quand on ne se qualifiait pas pour la Coupe d’Europe, les joueurs se demandaient un peu quelle était sa stratégie, avoue Pascal Papé. Nous parfois, les joueurs, on voulait aller plus vite que la musique pour essayer de se qualifier ; on espérait aussi avoir d’autres joueurs en plus, mais en fait on se trompait, parce qu’on les avait au club et qu’il suffisait de leur faire confiance. »« Un puits sans fond »Plutôt que de se lancer dans un recrutement de star à tout-va, le club a misé sur sa jeune génération de joueurs (Plisson, Danty, Slimani, Flanquart). Mais, malgré ce relatif souci d’économies, certains membres de la famille Savare commencent à s’impatienter. Les sœurs du président, Marie et Emmanuelle, reprochent à leur frère Thomas et à leur père, Jean-Pierre, les dépenses inconsidérées que supposerait ce Stade français. « Un puits sans fond », selon leur avocat, Me Henri d’Armagnac, qui estime que leur éviction du conseil d’administration d’Oberthur est justement due à ce scepticisme.Même le patriarche Jean-Pierre Savare, 78 ans, aurait fait part en conseil d’administration de sa « forte inquiétude » quant à la nécessité de continuer à soutenir un Stade français toujours déficitaire. « Ecoutez, je ne vais pas commenter un document volé, strictement confidentiel, qui fait état de réflexions et de discussions internes au sein de l’entreprise. Avec mon père, on est parfaitement en phase sur l’investissement et sur le chemin pour arriver à nos objectifs. Il aime beaucoup le rugby, mais pour lui c’est avant tout une entreprise, une filiale du groupe. » Et d’ajouter, dans un sourire : « Si vous regardez un petit peu l’histoire du groupe, mon père avait démarré par la reprise d’une entreprise liquidée [en 1984]. Gérer des entreprises en difficulté financière, ce n’est donc pas la première fois, et on sait un peu faire. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 23.06.2015 à 12h17 • Mis à jour le23.06.2015 à 19h03 | Adrien Pécout A deux ans de l’élection de la ville qui accueillera les Jeux olympiques et paralympiques 2024, difficile de se livrer à autre chose qu’à d’incertaines conjectures. Alors que Paris a officialisé sa candidature mardi 23 juin à midi, au siège du Comité national olympique et sportif français, il reste encore des mains à serrer et des discours à prononcer d’ici à la 130e session du Comité international olympique (CIO). Fixé à l’été 2017 dans la capitale du Pérou, à Lima, ce congrès aura pour charge d’élire la future ville hôte des Jeux.Lire aussi :Bernard Lapasset : « Le choix du village olympique sera connu au plus tard en septembre »Pour l’heure, Paris coudoie trois autres villes déjà officiellement candidates : Boston, Rome et Hambourg. Toutes trois ont pris le parti d’annoncer leur acte de candidature avant le dossier parisien. Ce quatuor pourrait bientôt être rejoint par Budapest, qui tentera de devenir la première ville d’Europe de l’Est à accueillir les Jeux d’été à la suite de ceux de Moscou, en 1980. La capitale de la Hongrie a jusqu’au 15 septembre prochain, date butoir de dépôt des candidatures, pour se prononcer dans le temps imparti.A en croire les encouragements consensuels du CIO, toutes les villes déjà candidates auraient leur chance. Thomas Bach, son président allemand, a déjà évoqué Paris comme une « candidature très, très forte ». Sans pour autant oublier de souligner le « potentiel » de Boston, de présenter Rome comme un « très bon candidat » et de prophétiser de « bonnes chances » de succès à ses compatriotes de Hambourg…Déjà une préselection en 2016Sur le papier, Paris présente l’avantage de disposer déjà de la plupart des installations sportives, hormis le village et la piscine olympiques, pressentis en Seine-Seine-Denis. La ville a eu, il est vrai, le temps de se préparer : pour elle, déjà trois échecs en presque autant de décennies dans l’obtention des Jeux (1992, 2008 et 2012).Boston, pour sa part, a été présélectionné par le Comité olympique américain dès le 8 janvier au détriment de métropoles comme Los Angeles ou Dallas. Hambourg, de son côté, a été préféré à Berlin au mois de mars. Quant à Rome, première ville candidate, elle s’est officiellement lancée dans la compétition dès décembre 2014.La prochaine feuille de route de toutes ces villes, une fois leurs candidatures déposées ? Le 8 janvier 2016, il leur faudra remettre au Comité international olympique un premier dossier de candidature, assorti de lettres de garantie de l’Etat. S’ensuivra en avril ou mai 2016, une première sélection des villes candidates par la commission exécutive du CIO. A la suite de quoi, les villes retenues auront jusqu’en janvier 2017 pour remettre leurs dossiers de candidature définitifs.Suivant ce scénario, la commission d’évaluation du CIO procédera à une visite des villes candidates encore dans la course, entre février et mars 2017. Soit quelques mois avant le rendez-vous de Lima. Un congrès à l’issue duquel les membres de l’instance internationale sise à Lausanne seront appelés à élire la ville hôte des Jeux 2024. Le point final d’un marathon de deux ans.Adrien PécoutJournaliste au Monde Anthony Hernandez Les Bleues se préparent à disputer la rencontre la plus excitante depuis le début du Mondial 2015 au Canada. Vendredi, au stade olympique de Montréal, les coéquipières de Louisa Necib vont défier l’Allemagne, double championne du monde et octuple championne d’Europe. Alors que le palmarès de l’équipe de France reste encore vierge, la milieu de terrain internationale de l’OL, de retour dans le onze de départ en huitièmes de finale, a confiance en son équipe.Comment jugez-vous votre Coupe du monde pour le moment ?Pour le moment, tout va bien. Je suis contente d’être ici, que l’on soit qualifiées en quarts de finale. C’est un soulagement de l’avoir fait et je pense qu’on se devait de le faire. Le groupe monte en puissance et je suis contente de constater que l’on élève notre niveau de jeu. Les matchs importants arrivent maintenant.Après le match contre la Corée et après vous avoir mise sur le banc face au Mexique, Philippe Bergeroo a dit qu’il vous avait « tendu la main ». Vous en aviez besoin ?J’ai besoin de la confiance du coach, c’est normal. Je le prends bien. Je me sens bien dans le groupe, et j’ai envie de rendre à l’entraîneur tout ce qu’il m’apporte.Vous avez été blessée plus de deux mois entre début février et mi-avril. Comment percevez-vous cette absence ?Cela a été très long. Contrairement à ce que l’on dit parfois sur la fraîcheur, je ne pense pas que d’être éloignée des terrains deux mois soit un mal pour un bien. Quand on est blessé ainsi, il faut toujours trois-quatre mois pour revenir. Je ne pense pas d’ailleurs être encore à 100 %Que pensez-vous des Allemandes ?J’en pense plein de choses. Cela fait des années que l’on joue contre elles. On les connaît parfaitement. Mais cette rencontre est un quart de Coupe du monde et, donc, cela se jouera sur des détails, comme tous les matchs importants.Comment imaginez-vous cet affrontement ?Je ne sais pas, je ne l’ai pas encore joué ce quart. Cela va être un match technique, tactique, physique… Vous connaissez comme moi l’équipe allemande. Vous avez vu les oppositions France-Allemagne. Après, chaque match est différent, surtout dans une telle compétition. Vraiment, on ne peut pas prévoir une telle rencontre.Votre coéquipière Elodie Thomis a déclaré à propos de ce quart : « Cela va être la guerre ! »Je pense qu’Elodie fait référence au style de jeu des Allemandes, puissantes, physiques. Mais avant de parler de guerre, je préfère parler de la victoire, il faudra tout faire pour se qualifier.Le 25 octobre 2014, les Bleues se sont imposées pour la première fois en Allemagne (2-0). Est-ce important avant le match de vendredi ?Je ne crois pas qu’il faille faire référence à ce match. Moi, je n’y penserai pas en tout cas. C’était une période particulière, un amical. Il n’y aura pas forcément les mêmes joueuses. Nous avons un quart de finale à jouer. Nous ne pouvons pas nous baser sur un match amical qui date de plusieurs mois.Pour la première fois, vous arrivez avec le statut d’une des équipes favorites. Cela a-t-il pesé sur vous en début de compétition ?Je peux déjà répondre en mon nom : non ! Je ne pense pas du tout que cela ait joué. Il n’y a pas que pour l’équipe de France que les choses n’ont pas été faciles durant la compétition. Le groupe a beaucoup de complémentarité et de profils différents. Toutes les joueuses peuvent apporter. Depuis l’arrivée de Philippe Bergeroo, nous avons encore progressé et cette montée en puissance est normale.Avez-vous le sentiment que la Coupe du monde débute vraiment vendredi ?Même si l’on n’a pas rencontré de grandes équipes jusqu’à présent, on sait que toutes les équipes sont dures à jouer dans un Mondial. L’équipe de France a énormément de qualités. Elle peut battre n’importe qui, mais elle peut aussi perdre contre n’importe qui.Vous allez jouer encore au stade olympique de Montréal, dans une enceinte fermée, un peu étouffante, sur un terrain synthétique, comme depuis le début de la compétition, avec une importante communauté française. Est-ce un avantage par rapport aux Allemandes qui vont découvrir cette ambiance ?Je ne pense pas que cela sera un avantage contre les Allemandes. Les Sud-Coréennes avaient déjà joué deux fois ici. Elles n’ont pas eu l’avantage du terrain. Et puis les Allemandes ne se poseront pas ces questions. C’est vrai qu’il y a pas mal de Français. C’est bien, mais dimanche, j’ai aussi bien entendu les supporteurs coréens.Avez-vous conscience de l’engouement qui commence à monter autour de l’équipe en France, notamment avec les bonnes audiences que réalisent W9 (record historique de 2,8 millions de téléspectateurs en huitièmes) ?Cela fait déjà quelques compétitions que l’on suscite des attentes, que le public espère que nous allions loin. C’est une fierté, un honneur et une motivation supplémentaire de voir les gens derrière nous. Malheureusement, pour l’instant, nous ne sommes pas encore allées au bout.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.06.2015 à 06h39 • Mis à jour le23.06.2015 à 09h28 | Adrien Pécout Dans le protocole, chaque symbole a son importance. Pour officialiser sa candidature à l’organisation des Jeux olympiques 2024, Paris aurait très bien pu choisir la fête nationale du 14-Juillet. Attendue depuis le vote favorable du Conseil de Paris il y a deux mois, cette annonce tombera dès le mardi 23 juin à midi, au siège du Comité national olympique et sportif français (13e arrondissement). Elle coïncidera opportunément avec la journée mondiale de l’olympisme.Lire aussi :Paris doit-il se prendre aux Jeux ?S’ils veulent avoir leur mot à dire, en revanche, les Parisiens devront encore patienter. Trop dangereux de les faire parler dès à présent ? Trop risqué de fragiliser le dossier en cas de commentaires négatifs sur le coût du budget prévisionnel d’organisation (6,2 milliards d’euros) ? Sans doute Anne Hidalgo veut-elle optimiser ses chances pour éviter les trois précédents échecs de la ville dans l’obtention des Jeux (1992, 2008 et 2012). La maire de la capitale a prévu d’attendre 2016 pour lancer, une fois la candidature actée, une « grande consultation » auprès des Franciliens.Lire aussi :JO 2024 : Anne Hidalgo ne veut pas d’une candidature à n’importe quel prixReste à en définir les modalités... Le prudent Bernard Lapasset, président du pré-comité de candidature et responsable de la fédération internationale de rugby, exclut en tout cas la perspective d’un référendum. Cette méthode gaullienne a parfois eu, il est vrai, de fâcheuses conséquences : un vote négatif des habitants de Munich avait contraint la cité bavaroise à se retirer de la course pour les Jeux d’hiver 2022.Malgré cette mésaventure, la ville de Boston a déjà annoncé qu’elle aurait recours à un référendum l’an prochain. Avec Rome et Hambourg, la ville américaine est en lice face à Paris pour 2024. Une joute à laquelle Budapest s’ajoutera peut-être d’ici au 15 septembre prochain, date butoir pour le dépôt des candidatures.Lire aussi :Patrick Kanner : « La France est capable d’accueillir les Jeux olympiques en 2024 »Le Comité international olympique aura ensuite deux ans pour affiner son choix. La désignation de la future ville hôte surviendra lors d’un congrès fixé en 2017 à Lima. Et d’ici là, faute d’un référendum, les Franciliens pourront toujours se consoler avec la profusion de sondages d’opinion qui risquent de s’abattre sur eux.pecout@lemonde.fr@AWG_PAdrien PécoutJournaliste au Monde 22.06.2015 à 18h09 • Mis à jour le22.06.2015 à 19h32 Trois mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende ont été requis lundi 22 juin contre Nikola Karabatic devant le tribunal correctionnel de Montpellier, dans Le procès de l'affaire des paris suspects sur le match de handball Cesson-Montpellier en mai 2012, présumé truqué. Le procureur a eu des mots très durs contre la star internationale, demandant au tribunal de condamner « un enfant gâté du sport français ».« Il n'y a pas de place pour l'ignorance. Non, non M. Karabatic, il n'y aucun pari qui a été pris dans votre dos ! » a lancé le magistrat Patrick Desjardins, s'adressant directement au joueur du FC Barcelone qui a toujours nié avoir connaissance d’un quelconque pari.M. Desjardins a dénoncé une « tricherie en équipe », réclamant des peines d'amendes comprises entre 7 500 et 80000 euros, et des peines de prison avec sursis allant de trois à six mois contre les seize prévenus poursuivis pour escroquerie ou complicité. A l'encontre des sept autres handballeurs, il a requis six mois de prison avec sursis et 60 000 euros contre Mladen Bojinovic, trois mois de prison avec sursis et 20 000 euros contre Luka Karabatic, Dragan Gajic, Issam Tej et Samuel Honrubia.« Il n'y a pas de place pour le hasard »La justice soupçonne les anciens joueurs du MAHB d'avoir parié ou fait parier sur la défaite de leur équipe lors d'un match de championnat de France contre Cesson-Sévigné le 12 mai 2012 et d'avoir orienté le résultat en défaveur du club héraultais « par modification ou altération du jeu ».Le procureur a axé ses réquisitions sur « l'aberration des paris effectués lors de la rencontre, et non sur le match », précisant que « 99 % des mises ont été faites par des proches ou des joueurs du Montpellier Agglomération Hand-Ball (MAHB) ». Il a également mis en avant la synchronisation des paris à Paris et Montpellier, le mélange des tickets gagnants pour brouiller les pistes et le fait qu'aucun des joueurs n'ait renoncé à récupérer ses gains, qui ont été retirés dans diverses villes de France continentale et même de Corse.« Dans ce dossier, il n'y a pas de place pour le hasard, pas de place pour les paris faits de bonne foi », a indiqué le procureur en rappelant que les paris litigieux portaient sur la défaite de Montpellier à la mi-temps du match.« Grâce à cette combine diabolique, l'enquête et les débats ont démontré une tricherie évidente, une escroquerie d'équipe même si tous les joueurs du MAHB ne sont pas impliqués. »« 24 300 euros de gain »Le procureur estime ainsi que Luka, le frère de Nikola Karabatic, « a eu un rôle central sur le premier temps de jeu, c'est-à-dire la mise de 8 400 euros, qui lui ont rapporté 24 300 euros de gain. Il a été missionné pour cela à Paris, avec la complicité de sa compagne. »Les avocats des cinq parties civiles ont plaidé lundi matin devant le tribunal correctionnel : la Française des Jeux a réclamé un euro pour le préjudice moral, ainsi que le remboursement des gains des paris. La Ligue nationale et la Fédération française de handball ont demandé un euro et le MAHB 1,2 million d'euros, tous pour préjudice moral.Dans cette affaire, six autres joueurs, l'ancien kinésithérapeute du club montpelliérain et la compagne de Nikola Karabatic comparaissent aussi pour escroquerie. Plusieurs personnes de l'entourage des joueurs sont poursuivies du même chef ou de « complicité » comme Jennifer Priez, la compagne de Luka Karabatic.L'enquête sur ces paris présumés truqués avait démarré le 18 mai 2012 après que La Française des jeux avait alerté les autorités judiciaires sur les montants des paris anormalement élevés par rapport à l'enjeu de la rencontre. Au total, les paris incriminés s'élevaient à près de 100 000 euros à la cote de 2,9 contre 1 et avaient rapporté un gain d'environ 300 000 euros. 22.06.2015 à 15h18 • Mis à jour le22.06.2015 à 15h28 | Véronique Malécot Au terme de la neuvième étape et avant la même la régate in-port de samedi, le bateau émirati Abu Dhabi Ocean Racing est déclaré vainqueur de la douzième édition de la Volvo Ocean Race, la course au tour du monde en équipages. Malgré une 5e place dans la neuvième étape entre Lorient et Göteborg, Abu Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, ne peut plus être rejoint au classement général avec 27 points. Il succède ainsi au Français Franck Cammas et Groupama IV au palmarès de l’épreuve.Lire aussi :Voile: à Lorient, au cœur de la « Sailing Valley »La victoire d’Abu Dhabi Ocean Racing est le fruit de la régularité. Parti le 6 octobre dernier d’Alicante, le bateau émirati, favori de l’épreuve, est resté aux avant-postes durant les neuf mois de régate. Totalisant sept podiums en neuf étapes et deux victoires d’étape, Abu Dhabi Ocean Racing termine ce tour du monde avec cinq points d’avance au classement général sur son dauphin, le bateau néerlandais Team Brunel, skippé par Bouwe Bekking, et neuf points d’avance sur le 3e, Dongfeng Race Team, emmené par Charles Caudrelier. Abu Dhabi Ocean Racing est aussi en position de remporter le classement des courses in-port, dont la dernière aura lieu samedi et devrait départager Team Alvimedica et Mapfre pour la 5e place au général.« On a pris les meilleurs »Ce résultat couronne un travail de plusieurs années qui a vraiment commencé lors de la campagne pour la Volvo Ocean Race 2011-2012. Cette année-là, Abu Dhabi Ocean Racing, déjà skippé par Ian Walker, avait démâté lors de la première étape et n’avait fini qu’à la 5e place. En 2015, le scénario a été tout autre et le skipper britannique, double médaillé d’argent olympique (en 470 en 1996 et en Star en 2000), mène les Emirats arabes unis à leur première victoire dans la Volvo Ocean Race. C’est également la première victoire pour Ian Walker en trois participations à la course.Pour bâtir ce succès, Ian Walker a regroupé des marins très expérimentés, qui totalisent à eux seuls 29 participations à la Volvo Ocean Race. « La différence ne pouvait venir des bateaux, il fallait donc qu’elle vienne des hommes, a expliqué le skipper. Nous avons choisi les meilleurs marins, mais aussi les meilleurs pour l’équipe à terre qui a fait un très gros travail. »Lire aussi :Voile : Samantha Davies dévoile les secrets de son exploit dans la Volvo Ocean RaceLa neuvième étape, partie le 16 juin de Lorient, a été remportée à Göteborg, en Suède, par l’équipage turco-americain Team Alvimedica, skippé par l’Américain Charlie Enright. C’est la première victoire d’étape pour cet équipage, qui est le plus jeune de l’édition (32,5 ans de moyenne d’âge). « Nous sommes vraiment contents, c’est un grand résultat pour nous. Nous avons montré que nous pouvions être compétitifs » a déclaré Charlie Enrignt à l’arrivée. Team Alvimedica a franchi la ligne, ce lundi, à 12 h 26 min et 52 s après avoir mené la flotte la majeure partie de l’étape et surtout depuis le pit-stop à La Haye. Le bateau n’a jamais pu être rejoint par ses poursuivants.Team Brunel finit 2e devant le bateau espagnol Mapfre, skippé par Xabi Fernandez. Dongfeng Race Team se classe 4e de l’étape, arrivant moins de trois minutes après Mapfre. Les deux derniers équipages en course, Team Vestas Wind et Team SCA, sont encore en mer et devraient arriver dans l’après-midi.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez (Montreal, envoyé spécial) Les enceintes couvertes ont parfois du bon. Dimanche, lors de la victoire des Bleues face à la Corée du Sud (3-0), 15 000 spectateurs - sur 66 000 places - ont suffi pour assurer une ambiance chaleureuse. Car si le vieux Stade olympique de Montréal se débat avec des problèmes de toit et des milliers de microdéchirures dans sa toile, celle-ci évite tout de même la dispersion du son et donne un faux air de « chaudron ».Lire aussi :Mondial : les Bleues prennent rendez-vous avec les favorites allemandesIl faut dire que lors de ce huitième de finale, les supporteurs des deux camps ont joué le jeu. Les quelques centaines de Français ont été bruyants - La Marseillaise a même retenti deux fois - et leurs homologues sud-coréens, moins nombreux, ont fait montre de régularité et de méthode dans leurs encouragements en déployant un immense drapeau national.Le Stade olympique est loin de faire le pleinCependant, il ne faut pas s’y tromper : le mondial féminin ne déplace pas les foules québécoises. À l’exception de la sélection nationale canadienne emmenée la buteuse vedette Christine Sinclair qui a attiré 45 000 spectateurs lors de son match de poules face aux Pays-Bas le 15 juin (1-1), les tribunes du vieux Stade olympique n’ont pas été prises d’assaut, loin de là.Quelques exemples : à peine 10 000 spectateurs pour Espagne-Costa Rica et Brésil-Corée du Sud ; guère mieux pour Angleterre-Colombie avec 13 000 personnes. Montréal est la seule ville hôte du Mondial à n’avoir pas fait au moins une fois le plein. Le prix des places entre 46,50 à 93,50 dollars canadiens (33,41 à 67,18 euros) est peut-être l’une des causes, même si d’autres villes pratiquent ces tarifs. En dehors du périmètre du Parc olympique, où se situe la « fan zone », difficile pour le badaud de se rendre compte qu’une Coupe du monde se déroule - en partie - dans la plus grande ville du Québec. Le soccer, comme on l’appelle ici, n’envahit pas les rues du centre-ville. Les Montréalais ont les yeux tournés vers la saison des festivals, entre la fin des Francofolies de Montréal et les préparatifs du Festival international de jazz (26 juin-5 juillet).Le long de la rue Sainte-Catherine, les écrans de télévision des bars sportifs qui diffusent les matchs sont non seulement rares mais surtout petits lorsqu’ils existent… Dans le métro, pas de traces de quelconque supporteurs. Il faut arriver aux portes du Stade olympique pour apercevoir les premières couleurs tricolores.Reste à espérer que, vendredi, l’affiche France- Allemagne attire plus de curieux. En effet ces deux équipes figurent parmi les favorites du Mondial et leur opposition sonne un peu comme une finale avant l’heure.Lire aussi :Mondial: les Bleues poursuivent leur opération séductionAnthony Hernandez (Montreal, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.06.2015 à 11h44 • Mis à jour le22.06.2015 à 13h01 Pour les Jeux olympiques 2020, le bowling sera en concurrence avec sept autres candidats : le duo baseball masculin/softball féminin, le karaté, le squash, l’escalade, le surf, le roller et le wushu, un art martial chinois. Tous ces sports feront l’objet d’un processus de sélection supplémentaire pendant les deux prochains mois, notamment par le biais d’auditions des fédérations concernées, début août à Tokyo.La liste définitive choisie par le comité d’organisation de Tokyo 2020 sera ensuite soumise au Comité international olympique (CIO) avant le 30 septembre 2015. La décision finale sera prise par les membres du CIO lors de sa 129e session qui se tiendra à Rio en août 2016.Le sumo recalé« La ou les épreuve(s) supplémentaire(s) bénéficieront aux Jeux par leur popularité auprès des Japonais et de nouveaux publics à travers le monde, en accord avec la vision de Tokyo 2020 », a précisé Fujio Mitaraï, le président de la commission chargée de l’ajout des épreuves. « La promotion du mouvement olympique et de ses valeurs, notamment au sein de la jeunesse, fait partie des critères [de sélection] », a ajouté le dirigeant, en citant notamment le bowling et le surf.Vingt-six candidatures de fédérations internationales avaient été préalablement retenues lors d’un premier processus de sélection le 12 juin par le comité d’organisation de Tokyo 2020. Parmi les sports rejetés figurent le sumo – le sport de lutte traditionnel au Japon qui avait postulé, pays hôte oblige –, le polo ou encore le bridge. A l’inverse, le baseball, extrêmement populaire au Japon et déjà au programme des JO 2008 à Pékin, a été présélectionné.Aux JO de Rio en 2016, grâce à ce même procédé, le golf et le rugby à sept sont déjà assurés de faire leur entrée au programme. 22.06.2015 à 09h15 • Mis à jour le22.06.2015 à 10h13 La France est montée pour la première fois sur le podium des Championnats d’Europe d’athlétisme par équipes, aux dépens de la Pologne à l’issue du 4 x 400 m messieurs victorieux, dimanche à Cheboksary où la Russie s’est imposée à domicile devant l’Allemagne.L’an dernier à Brunswick, les Bleus avaient bien fêté sur le terrain leurs médailles de bronze autour du cou. Mais ils avaient perdu le bénéfice de ce podium collectif quelques semaines plus tard après le contrôle positif du lanceur de marteau Quentin Bigot. Avant l’ultime épreuve de ce dimanche, les Français ne comptaient qu’un demi-point d’avance sur la Pologne.Les relayeurs du mile, avec Thomas Jordier pour conclure, se sont imposés en 3 min 00 sec 47 devant les Britanniques. « On était quatre guerriers », a indiqué Jordier, 20 ans, le grand espoir du tour de piste.Pourtant, ce ne fut pas facile pour les Tricolores, avec des contre-performances (Yoann Kowal sur 3 000 m steeple notamment) et aussi des disciplines sinistrées (javelot messieurs, hauteur dames).Aux cinq succès de samedi ont fait écho dimanche deux victoires seulement. Dont celle attendue à la perche de Renaud Lavillenie, le champion olympique et recordman du monde (6,16 m). Pourtant, le multiple champion d’Europe a dû partager la même mesure (5,85 m) que l’Allemand Raphael Holzdeppe, battu aux essais. Anthony Hernandez (Montréal (Canada), envoyé spécial) Vainqueures de la Corée du Sud dimanche à Montréal (3-0), les Bleues ont évité une grosse déconvenue au football féminin français. À l’inverse, elles vont offrir à leur sport une belle vitrine médiatique vendredi 26 juin. Dans le stade olympique de la plus grande ville du Québec, bâti pour les Jeux olympiques de 1976, les footballeuses tricolores s’apprêtent à défier les favorites allemandes en quart de finale du Mondial 2015.Double championne du monde (2003 et 2007), triple médaillée de bronze olympique (2000, 2004 et 2008) et octuple championne d’Europe, la sélection allemande est avec les États-Unis l’un des ogres du football féminin.En 2011, lors de la précédente Coupe du monde organisée… en Allemagne, le bon parcours des Bleues (demi-finalistes) les avait mises dans la lumière. Pendant longtemps, avant d’être battues en janvier par la prestation des handballeurs français, la demi-finale perdue contre les Américaines avait d’ailleurs constitué le record d’audience de la TNT : 2,3 millions de téléspectateurs réunis devant Direct 8.Lire aussi :Mondial : les Bleues prennent rendez-vous avec les favorites allemandesDepuis le début de la compétition, preuve que le développement du football féminin se poursuit − la Fédération française vise les 100 000 licenciées l’an prochain −, les matchs des Bleues ont attiré du monde sur W9 avec un record d’audience pour la chaîne face au Mexique le 17 juin (2,24 millions de téléspectateurs).Contre l’Allemagne, l’engouement promet de monter encore d’un cran. Mieux, en cas d’exploit, la vague bleue pourrait bien tout emporter sur son passage et faire oublier les dernières prestations décevantes de l’équipe de France masculine, battue au Stade de France face à la Belgique (4-3) et en Albanie (1-0). Et à quatre ans de la prochaine édition de la Coupe du monde dont la France a obtenu l’organisation, cela n’a pas de prix.@antho_hdzhernandez@lemonde.frAnthony Hernandez (Montréal (Canada), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Le football féminin est un sport qui se joue à onze contre onze… et de préférence avec des femmes. Au cas où, la Fédération internationale de football (FIFA) tient à rappeler ces fondamentaux. Et, parce qu’on n’est jamais sûr de rien, durant l’actuelle Coupe du monde au Canada, elle permettra même aux équipes qui auraient des doutes sur le sexe d’une joueuse adverse d’obliger cette dernière à se soumettre un test de féminité. Ce règlement existe depuis le précédent Mondial, en 2011, mais était jusque-là passé inaperçu.A la fin du mois de mai, la manageure de l’équipe d’Allemagne a offert à celui-ci une publicité inattendue. Dans le tabloïd Bild, Doris Fitschen expliquait qu’elle avait déjà fait observer un test de féminité aux vingt-trois joueuses allemandes pour éviter qu’elles n’aient à s’y soumettre en cours de compétition sur demande d’une fédération adverse. « C’est vrai, cette règle existe. La FIFA doit avoir ses raisons. Nous l’avons appris et sommes heureuses de pouvoir le constater : nos joueuses sont toutes de sexe féminin. »« Le test nous a toutes beaucoup amusées et nous ne l’avons pas pris tant au sérieux que ça », assure Lena Goeßling, la milieu de terrain de Wolfsburg, qui est donc officiellement une femme. Et quid des joueuses de l’équipe de France, victorieuses (1-0) de l’Angleterre mardi 9 juin pour leur entrée en lice ? Visiblement mal à l’aise sur le sujet, la Fédération française de football fait savoir que le médecin des Bleues, Fabrice Bryand, « ne souhaite pas communiquer »…« Caractéristiques sexuelles secondaires »De son côté, la FIFA tient à se donner bonne conscience en précisant qu’« elle n’impose aucun test de féminité avant la compétition », mais qu’elle demande simplement aux médecins de chacune des équipes en lice de pouvoir confirmer que « toutes les joueuses participant à la compétition soient bien du sexe approprié ». Dans son règlement (lien PDF), l’instance appelle ainsi à leur vigilance « en étudiant toute déviance dans les caractéristiques sexuelles secondaires et en conservant une documentation complète des conclusions ».L’instance reconnaît ensuite que, oui, toute footballeuse peut faire l’objet d’un test en cours de compétition à condition qu’une joueuse, une fédération ou un médecin fasse parvenir une réclamation « assortie de motifs et de preuves ». Si la FIFA estime que la requête est valable, la joueuse concernée et le médecin de son équipe doivent fournir « ses antécédents médicaux et son niveau d’hormones sexuelles ». Dans le cas contraire, une suspension de la compétition peut alors être prononcée.Très critique à leur égard, l’historienne du sport Anaïs Bohuon, enseignante à l’université de Paris-XI et spécialiste de la question (Le test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?, 2012), rappelle que ces tests existent déjà depuis la fin des années 1960 lors des compétitions d’athlétisme et aux Jeux olympiques. Des tests coupables, selon elle, d’enfermer les sportives dans une définition normative et forcément pleine d’a priori :« On veut que les sportives excellent mais qu’elles restent dans les critères de la féminité : être mince, imberbe, avoir un minimum de hanches, avoir un minimum de poitrine, ne pas être trop musculeuse, être longiligne… Au-delà du sport, ces tests nous amènent à réfléchir sur ce qu’on attend d’une femme dans la société. Faut-il se maquiller pour être une femme ? Faut-il s’apprêter spécialement pour être une femme ? »La FIFA n’a encore jamais eu à sévir de la sorte en Coupe du monde. Il y a quatre ans, elle avait décidé d’adopter ce règlement pour éviter de reproduire les soupçons qui s’étaient portés à l’époque sur l’équipe de Guinée équatoriale. En 2011, la sélection équato-guinéenne avait décidé de se passer de deux sœurs, Salimata et Bilguisa Simpore, toutes deux accusées d’être des hommes par leurs adversaires. Un autre épisode avait également convaincu la FIFA d’adapter son règlement : en 2009, à peine sacrée championne du monde du 800 m, l’athlète Caster Semenya s’était retrouvée au cœur d’une violente controverse (lien abonnés).Suspectée de ne pas être une femme en raison de sa carrure imposante, la Sud-Africaine avait dû se soumettre à un test de féminité pour être enfin reconnue comme une femme par l’Association internationale des Fédérations d’athlétisme (IAAF). « S’il n’y avait pas eu ma famille, je ne sais pas si j’aurais pu survivre », explique aujourd’hui l’athlète de 24 ans, pour qui l’évocation de cet épisode est encore aujourd’hui synonyme d’humiliation (lien en anglais).En athlétisme, le principe même des tests de féminité remonte d’ailleurs à une époque bien antérieure à l’affaire Semenya. Les premiers datent de 1966 lors des Jeux du Commonwealth à Kingston, puis aux championnats d’Europe de Budapest. A l’époque, cette mesure pousse Gabriel Khorobkov, chef de la délégation soviétique, à retirer quatre de ses compétitrices, dont les célèbres sœurs Tamara et Irina Press. Pour justifier leur absence, l’URSS invoqua un séjour au chevet de leur grand-mère souffrante.La princesse Anne exemptée en 1976A l’époque, contrairement à la Coupe du monde de football, les contrôles de féminité étaient obligatoires. Dès 1968, le Comité international olympique reprend lui aussi à son compte le règlement censé délivrer un certificat de féminité aux 844 femmes engagées, rappelle le docteur Jean-Pierre de Mondenard dans son Dictionnaire du dopage (2004). L’ouvrage cite également un extrait du livre de Grete Waitz (World Class, 1989), la championne norvégienne de marathon, contrôlée pour la première fois aux Jeux de Munich en 1972.« Et tandis que le groupe discutait autour de mes cheveux, je commençai sérieusement à penser que, peut-être, je n’étais pas vraiment une femme, après tout. Puis on examina un de mes sourcils et, finalement, je reçus l’accord. En fait, mes cheveux étaient si fins qu’ils n’arrivaient pas à trouver ce qu’ils recherchaient. En sortant, je déclarai à une consœur : ouf, c’est bon, je suis une femme. »En 1976, il y eut pourtant une exception : en vertu de son ascendance, la princesse Anne d’Angleterre échappa aux tests… mais, blessée, elle dut finalement faire une croix sur l’épreuve d’équitation. Devenus non obligatoires à partir des Jeux olympiques 2000, ces tests évolueront au gré des compétitions : d’abord des examens des organes génitaux par trois gynécologues de 1966 à 1968, puis des tests de Barr effectués par frottis de la muqueuse buccale, puis désormais par contrôle du taux de testostérone.Anaïs Bohuon précise qu’aucun de ces tests n’a pour l’instant mis au jour le cas d’« un homme s’étant fait passer pour une femme pour une compétition », tout en omettant le forfait de dernière minute des sœurs Press, par la suite mystérieusement disparues du circuit. Toujours aussi critique, l’historienne conclut ironiquement : « De toute façon, ces tests de féminité sont illogiques si l’on connaît bien le sport de haut niveau. Le sport est un tel bastion de la masculinité que, pour un homme, participer à une compétition féminine, ce serait la honte ! »Et d’ajouter : « Et s’il s’agit juste de contrôler les femmes qui auraient un taux de testostérone plus important, ce qui constitue effectivement un avantage, dans ce cas, pourquoi ne pas chercher à réguler d’autres avantages physiques, pourquoi ne pas interdire les joueurs de basket qui mesurent plus de 2,20 m ? »Adrien PécoutJournaliste au Monde 11.06.2015 à 10h58 • Mis à jour le11.06.2015 à 11h10 L'ancienne star du football brésilien Zico a confirmé mercredi son intention de présenter sa candidature à la présidence de la FIFA, en remplacement de Joseph Blatter, mais a admis ne pas compter tous les soutiens nécessaires à son élection.« J'aimerais confirmer cette décision d'être candidat à la FIFA aux prochaines élections. Je m'en sens capable. C'est sûr que certaines règles devront changer. La manière dont se font les candidatures laisse présumer de la corruption qui nous afflige dans le sport », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège de la Fédération brésilienne (CBF) à Rio de Janeiro.Sans appui de fédérationPour mener à bien sa candidature, Zico, 62 ans, aura besoin de l'appui de cinq fédérations internationales (sur les 209 affiliées à la FIFA), alors que l'élection à la présidence de la FIFA, secouée par un scandale international de corruption, est prévu entre décembre 2015 et mars 2016.Sans appui de fédération, il a affirmé : « Si (les règles) ne changent pas, je ne serai pas candidat. Je ne vais pas dépenser mon argent à acheter des billets d'avion pour faire le tour du monde et demander des votes. Je n'ai parlé avec personne. Je suis contre cette forme de devoir être soutenu par cinq fédérations. Je pense que la corruption commence ici. Il devrait y avoir de nouvelles règles et cela devrait être le premier changement ».Zico a été a plusieurs reprises entraîneurs : au Japon, en Turquie au Fenerbahçe et actuellement en Inde au FC Goa. Joseph Blatter, 79 ans dont 40 au sein de la FIFA, a démissionné le 2 juin, quatre jours après avoir été réélu pour un cinquième mandat, expliquant que son mandat « n'avait pas le soutien de tout le monde du football ».Ce soir-là, Zico avait évoqué sur Facebook la possibilité de se présenter à la succession de Blatter, une publication qui avait eu une grande répercussion.Considéré comme le dernier meneur de jeu dépositaire du « jogo bonito » (le beau jeu), au sein de la Seleçao des années 1970-80, Zico est une idole absolue au Brésil et surtout à Rio, où il s'est illustré dans le club le plus populaire du pays, Flamengo, et dans le mythique stade du Maracana. Le conseil de PlatiniDescendant de Portugais et de vrai nom Arthur Antunes Coimbra, Zico a disputé et perdu trois Coupes du monde. Pour être candidat à la présidence de la FIFA, un candidat doit, outre le soutien d'au moins cinq fédérations, avoir joué un rôle actif dans le football pendant deux ans lors des cinq qui ont précédé sa candidature.Depuis l'annonce de la démission surprise de Blatter, son rival à l'élection, le prince jordanien Ali, s'est dit « disposé » à être de nouveau candidat. Michel Platini, président de l'UEFA dont Zico se dit proche, apparaît aussi comme un candidat potentiel. « Je suis son grand ami et il est vraiment très bien à l'UEFA. Platini ne s'est pas encore décidé et je pense que personne ne le fera avant de connaître les règles du jeu », a ajouté Zico, soulignant que Platini lui avait suggéré de se présenter d'abord à la tête de la CBF.Lire aussi : FIFA : Platini doit encore convaincre« Mais j'ai plus de chances à la FIFA qu'à la CBF. Socrates a déjà essayé d'être candidat et les fédérations ne l'ont pas soutenu », a expliqué l'idole du Flamengo. Patricia Jolly (avec AFP) L’équipage entièrement féminin du voilier suédois SCA, dirigé par la Britannique Samantha Davies, a remporté jeudi 11 juin, à 4 h 11, la huitième et avant-dernière étape de la Volvo Ocean Race reliant Lisbonne (Portugal) à Lorient (Morbihan).Samantha Davies et ses onze coéquipières ont dominé cette étape depuis leur départ du Portugal, dimanche 7 juin, parcourant 849,7 milles (1 574 km) en trois jours 13 heures et 11 minutes alors qu’elles pointaient à la sixième et avant-dernière place du classement général provisoire dans cette course autour du monde en équipages avec escales disputée sur des VOR65 (monocoques de 20 mètres).SCA est le cinquième équipage intégralement féminin à disputer cette épreuve depuis sa création sous le nom de Whitbread Round The World Race, en 1973. Sam Davies, âgé de 40 ans, et « les filles », comme on les appelle dans la course, s’octroient ainsi la troisième victoire d’étape océanique d’un équipage féminin dans l’histoire de la course après les deux succès de Maiden, skippé par une autre britannique, Tracy Edwards, dans l’édition 1989-1990.« Merci à tous pour le soutien, a déclaré Sam Davies. On a juste navigué comme on sait faire. Nous étions concentrées pour bien naviguer. Au vu des conditions, beaucoup de choses pouvaient arriver. L’étape était courte, mais quand tu sais que tu vas rencontrer ce genre de conditions [très rude et avec du vent de face dans le golfe de Gascogne], tu sais que ça peut être long. » « C’est la récompense de tout le travail que l’on a fait, a ajouté la skippeuse britannique, experte en circumnavigation depuis sa quatrième place dans l’édition 2008-2009 du Vendée Globe, course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. C’est notre premier podium d’étape. C’est énorme pour nous de gagner cette étape. Tous ceux qui nous suivent savent combien cette course est difficile et combien il est dur d’être sur le podium. Mais il y avait plus de stress dans notre équipe à terre. » SCA n’avait arraché jusqu’ici dans l’épreuve que deux régates « in-port » (disputés entre trois bouées).Le voilier émirati favoriL’équipage danois Team Vestas, emmené par l’Australien Chris Nicholson, s’est classé deuxième de l’étape à 48 minutes de SCA, prenant une revanche sur le sort après la collision brutale de son voilier Vestas-Wind dans l’atoll de l’archipel Saint-Brandon au large des côtes mauriciennes dans l’océan Indien, le 29 novembre 2014, au cours de la deuxième étape ralliant Le Cap (Afrique du Sud) à Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Quasi réduit à l’état d’épave, Vestas a été entièrement reconstruit par le chantier italien Persico, à Bergame, avant d’être acheminé vers Lisbonne pour rejoindre les six autres monocoques afin de disputer les deux dernières étapes.Le voilier émirati Azzam de l’équipe Abou Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, et en tête du classement général provisoire, a complété le podium à Lorient. Il semble désormais en position de s’adjuger la victoire finale.L’équipage espagnol de Mapfre d’Iker Martinez a pris la quatrième place à Lorient, devant l’équipage néerlandais de Team-Brunel de Bouwe Bekking et le projet américano-turc Team-Alvimedica skippé par Charlie Enright, et le voilier chinois Dongfeng skippé par le Français Charles Caudrelier et dont l’équipage comporte six Français sur neuf membres.Après cette courte manche entre Lisbonne et Lorient dans une épreuve océanique de près de 40 000 milles (72 000 km), les équipages repartiront le 16 juin pour La Haye (Pays-Bas), où ils feront une escale de vingt-quatre heures, avant de faire route vers Göteborg (Suède), ville d’arrivée de la course qui devrait s’achever le 27 juin.Patricia Jolly (avec AFP)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.06.2015 à 17h27 • Mis à jour le10.06.2015 à 18h36 | Rémi Dupré C’est peu dire que Michel Platini est arrivé en terrain conquis, mercredi 10 juin, au Pavillon Gabriel, niché dans le 8e arrondissement de Paris, et où est actuellement enregistrée l’émission « Vivement dimanche » de Michel Drucker. Le président français de l’Union des associations européennes de football (UEFA) sortait tout juste du palais de l’Elysée, situé à une centaine de mètres. Il venait de remettre symboliquement au président François Hollande le premier billet mis en vente de l’Euro 2016, qui aura lieu dans tout juste un an en France. En plein scandale de corruption à la Fédération internationale de football (FIFA), huit jours après la démission de son dirigeant Joseph Blatter, l’ex-numéro 10 des Bleus était particulièrement attendu par les médias.Lire aussi :Valls à Berlin : Platini confirme la version de MatignonA 10 h 45, le triple Ballon d’or (entre 1983 et 1985) est sorti d’un taxi blanc, en compagnie de son ami Jacques Lambert, patron de l’organisation de l’Euro 2016, et qui fut jadis son directeur général au Comité français d’organisation (CFO) du Mondial 1998. Sur le perron du Pavillon Gabriel, Michel Platini a été chaleureusement accueilli par son vieux complice Jacques Vendroux, patron des sports à Radio France. Dans les salons, Nathalie Iannetta, conseillère sports de François Hollande, conversait avec Franck Louvrier, ex-responsable de la communication de Nicolas Sarkozy.Alors que Michel Platini et Jacques Lambert s’installaient sur l’estrade, de nombreux amis du patron de l’UEFA ont pris place dans la salle destinée à la conférence de presse : l’ancien président du PSG (2006-2008) Alain Cayzac, les ex-tricolores Basile Boli, Daniel Bravo et Fabien Barthez, promus respectivement ambassadeurs de Marseille, Nice et Toulouse, trois villes hôtes du prochain Euro.Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, brillait, lui, par son absence. Le 29 mai, lors du 65e congrès de la FIFA, il avait voté pour Blatter malgré les appels à la démission formulés la veille par Michel Platini et sa consigne de soutenir le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein. Au Pavillon Gabriel, c’est sa directrice générale déléguée, Florence Hardouin, qui était chargée de représenter la FFF.Déminer le terrainD’emblée, celui qui est perçu comme le prétendant naturel et le favori à la succession du président de la FIFA a déminé le terrain. « Cette conférence de presse était programmée il y a plusieurs mois, avant les événements à la FIFA, a précisé Michel Platini dans son préambule. J’aborderai un jour les questions qui tourneront autour de ça, ou autour de mon avenir personnel. Ce n’est ni le moment ni le lieu. Nous sommes là pour célébrer le J-365 jours avant l’Euro 2016. Je ne veux pas que l’actualité à la FIFA escamote l’actualité de l’Euro. C’est ma responsabilité en tant que président de l’UEFA. »Lire aussi :Michel Platini, un favori qui doit encore convaincre à la FIFADésireux de « devancer » les questions insistantes des journalistes sur le sujet, le dirigeant de 59 ans est revenu sur la polémique suscitée par son entrevue avec le premier ministre Manuel Valls, le 6 juin à Berlin, lors de la finale de la Ligue des champions. « En octobre 2014, lors du comité de pilotage de l’Euro organisé à Bordeaux, j’ai proposé Manuel Valls de venir assister à la finale de Ligue des champions en cas de qualification du Barça, a confié le président de l’UEFA. Je savais que Manuel Valls était un grand supporteur du Barça. Quand le Barça s’est qualifié, je l’ai invité. Nous avons abordé des questions qui lient le gouvernement à l’Euro 2016, et nous avons discuté de la situation du football international et de la FIFA. C’est une polémique franco-française qui ne concerne pas l’UEFA. »David Guetta et… la FIFAAprès avoir évoqué la gamme des prix des billets, les dotations de l’UEFA aux villes hôtes et la promotion du DJ David Guetta au rang de compositeur de la musique officielle de l’Euro, Michel Platini a lancé la série de « questions-réponses », invitant les médias à l’interroger uniquement sur le prochain tournoi continental. Rappelant qu’il a écrit « ses premiers papiers sur Michel il y a quarante ans », un journaliste l’a alors sondé sur l’élargissement de la compétition de 16 à 24 équipes. « Le foot génère beaucoup d’argent. Mais cet argent ne va pas dans les poches de Jacques Lambert et de Michel Platini. Il est consacré au développement du foot européen sur les quatre prochaines années. Le foot génère beaucoup d’argent. Il génère beaucoup de problèmes à cause de l’argent », a glissé le Mosellan. Une allusion à peine voilée à la crise qui ébranle la FIFA.Alors que la Fédération internationale venait de suspendre le processus d’attribution du Mondial 2026 en raison de « la situation actuelle », Michel Platini s’est félicité de ce « report ». « C’est bien et normal. Il n’y a pas actuellement de leadership à la FIFA », a-t-il estimé. L’ex-sélectionneur des Tricolores (1988-1992) a ensuite décoché un « tir ami » à son successeur Didier Deschamps : « Si Didier remuscle sa défense, ça ira bien. Il est pro, manage bien. » « FR3 Lorraine à 17 ans »Puis un journaliste a souligné « le discours de candidat » tenu par le patron du foot européen. « On fait tous de la politique. J’essaye de faire du football, pas un discours politique. Vous ne m’entraînerez pas sur ce terrain, a réagi « Platoche », qui avait annoncé, en août 2014, qu’il n’affronterait pas dans les urnes Blatter, dont il fut jadis le conseiller et l’allié. J’ai fait FR3 Lorraine à 17 ans. J’ai de la bouteille. Je ne sais rien aujourd’hui. Je suis comme vous, je mets une “alerte FIFA” sur mon téléphone. On a abordé le sujet FIFA avec François Hollande. Qu’est-ce qu’on s’est dit, je m’en souviens plus. On a aussi abordé cette question à Berlin avec Manuel Valls. Ça intéresse beaucoup de monde. M. Blatter a convoqué un congrès électif [programmé entre décembre 2015 et mars 2016]. On va voir. J’attends. Je suis comme vous. »Lire aussi :Le système d’attribution des Coupes du monde sur la selletteLe maître de cérémonie est ensuite descendu de l’estrade, se rendant dans les salons pour le cocktail et laissant Jacques Lambert répondre aux questions des médias dans la « zone mixte » installée sur la terrasse. Entre deux poignées de main, le président de l’UEFA a évoqué le « fair-play financier » avec un journaliste italien. « Chacun veut quelque chose pour sa boutique », s’est-il esclaffé avant de poser sous les flashs crépitants, en compagnie de responsables du football européen. A 12 h 45, Michel Platini a quitté le Pavillon Gabriel, suivi par Jacques Lambert. Leur taxi a ensuite pris la direction des Champs-Elysées avant de disparaître dans les bouchons.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Kozi Pastakia Le Paris-Saint-Germain (PSG) est à nouveau épinglé dans le traitement de certains de ses supporteurs. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publié, mercredi 10 juin, un communiqué officiel pour signifier une nouvelle mise en demeure à l’encontre du club de football de la capitale. Il s’agit de la deuxième procédure de ce type en deux ans.Lire aussi :Un nouveau fichier de supporteurs sur mesure pour le PSGLa Commission, chargée de sanctionner les manquements à la loi informatique et libertés, reproche aux dirigeants du club francilien de ne pas s’être « borné à gérer la liste des interdits de stade à l’intérieur du cadre légal, mais d’avoir décidé d’exclure les personnes faisant l’objet de ces mesures, après l’expiration de celles-ci, pendant une durée au moins équivalente ».Pas de sanctions pour l’instantLa CNIL pointe notamment l’interdiction de stades de certains supporteurs parisiens, ainsi que la conservation de données personnelles au-delà du délai de l’interdiction. Or, seuls le préfet ou le juge peuvent prendre, ou étendre, des mesures d’interdiction de stade.Dans son communiqué, la CNIL rappelle que cette mise en demeure n’est pas synonyme de sanction. « Aucune suite ne sera donnée à cette procédure si la société [le PSG] se conforme à la loi dans le délai imparti d’un mois », peut-on lire. Dans le cas contraire, l’organisme de défense des libertés individuelles et publiques pourrait nommer un rapporteur qui sera chargé de proposer une sanction à l’égard du champion de France en titre.En janvier 2014, la CNIL avait autorisé le club dirigé par Nasser Al-Khelaïfi à créer un fichier afin d’exclure des supporteurs sur la base de motifs bien précis comme « l’existence d’un impayé, le non-respect des règles de billetterie, l’activité commerciale dans l’enceinte sportive en violation des conditions générales de ventes, etc. », précise le communiqué.Lire aussi :Le Conseil d’Etat suspend le fichage des supporteurs parisiensKozi PastakiaJournaliste au Monde 10.06.2015 à 10h28 • Mis à jour le10.06.2015 à 10h56 | Clément Martel A deux marches du sommet. Deux jours après leur victoire sur le terrain des Golden State Warriors d’Oakland, première de l’histoire de la franchise en finale NBA, les Cleveland Cavaliers ont enfoncé le clou mardi 9 juin, en ressortant vainqueur (96-91) du troisième match de la finale NBA. Auteur d’une nouvelle démonstration (40 points, 12 rebonds et 8 passes décisives), LeBron James continue de survoler cette finale, la cinquième qu’il dispute à la suite, mais le véritable héros du match est son coéquipier, bien moins connu, Matthew Dellavedova.Lire aussi :Finale NBA : Cleveland-Golden State, une si longue attenteTitulaire depuis deux matchs en raison de la grave blessure de la star Kyrie Irving, le meneur de jeu australien incarne la rage de vaincre des Cavaliers, que beaucoup donnaient perdants avant même le coup d’envoi de la finale. Agressif en attaque comme en défense, où il mène la vie dure à Stephen Curry, le meilleur joueur des Warriors, « Delly » a inscrit 20 points, dont un panier décisif dans les ultimes moments du match, repoussant les Warriors à quatre longueurs.« Ce type est en acier, il se jette sur tous les ballons, la tête la première s’il le faut, il donne tout ce qu’il a ! », l’a félicité LeBron James après la rencontre.LeBron James un peu plus dans l’histoirePrivés de deux de leurs stars – Kyrie Irving et Kevin Love –, les Cavaliers trouvent leur salut dans une défense agressive, qui entrave la belle mécanique des Warriors. Golden State, meilleure attaque (et équipe) de la saison régulière, a certes redressé la tête lors de la dernière période, après avoir concédé jusqu’à 20 points de retard, mais ils n’ont pas réussi à arracher la prolongation, comme lors des deux premiers matchs. Meilleur joueur de la saison régulière, Stephen Curry a fini la rencontre avec 24 points, mais n’avait inscrit que dix points lors des trois premières périodes.Auteur de 123 points en trois matchs de finale, LeBron James continue d’affoler les compteurs. La star des « Cavs » est entrée dans l’histoire, devenant le meilleur marqueur en finale NBA sur les trois premières rencontres. Même Michael Jordan n’a jamais fait mieux.LeBron's 123 points this series are the most points scored through the first 3 games of an #NBAFinals (41.0 PPG) http://t.co/65b8fuCC1I— nbastats (@NBA.com/Stats)require(["twitter/widgets"]);Cette première victoire des Cavaliers à domicile en finale NBA (en 2007, ils avaient été balayés quatre victoires à zéro par les Spurs de Tony Parker) met l’équipe de l’Ohio sur la bonne voie pour remporter le titre. Cleveland, surnommée « Miserable City », n’est plus qu’à deux victoires d’un titre NBA inédit et attendu par toute une région qui accumule les déboires dans les sports professionnels.Lire : Cleveland, « Miserable city », attend LeBron James comme le messieQuatrième match dans la nuit de jeudi à vendredi, à Cleveland.Clément MartelJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.06.2015 à 20h55 • Mis à jour le10.06.2015 à 09h26 | Anthony Hernandez Dans une rencontre compliquée par des conditions climatiques difficiles, beaucoup de vent et de pluie, l’équipe de France a eu besoin d’un exploit individuel d’Eugénie Le Sommer pour battre l’Angleterre lors de son premier match du Mondial 2015 (1-0). A Moncton, devant 13 000 spectateurs, dans la province du Nouveau-Brunswick, dans l’est du Canada, les Bleues prennent ainsi une belle option sur la première place du groupe F, dont les deux autres formations, Mexique et Colombie (match à 22 heures), semblent un cran au-dessous.En 2011, en quarts de finale du précédent Mondial, les Anglaises n’avaient cédé qu’aux tirs au but face à l’équipe de France. Après la promenade de santé allemande face à la Côte d’Ivoire (10-0) et le succès des Américaines face à l’Australie (3-1), la France a donc préservé l’essentiel en s’imposant d’entrée grâce au 45e but en 106 sélections de la joueuse de l’OL.Le coup de canon de Le SommerJusqu’au coup de canon du pied droit et à 20 mètres de Le Sommer (29e), élue meilleure joueuse du Championnat de France cette saison, l’équipe entraînée par Philippe Bergeroo avait en effet multiplié les tentatives imprécises. Acculées, les Anglaises ne semblaient, elles, compter que sur la vitesse de l’attaquante de Chelsea, Eniola Aluko. Les coéquipières de la capitaine anglaise, Stephanie Houghton, n’ont tiré au but qu’à une seule reprise en première période.Côté français, des tentatives de Camille Abily de la tête (7e), Louisa Necib sur coup franc (20e) ou encore Gaëtane Thiney en pivot (27e) n’inquiétaient pas vraiment la gardienne Karen Bardsley, pourtant fébrile. Thiney, joueuse de Juvisy, est d’ailleurs la seule joueuse française du onze de départ qui n’évolue ni à Lyon, ni à Paris.En deuxième période, la capitaine, Wendie Renard, et ses camarades n’affichaient pas une ardente volonté de prendre le large au score. Un cafouillage dans la surface aboutissait cependant à une tentative dangereuse de Camille Abily, contrée… par une adversaire à terre (69e). Dix minutes plus tôt, les Anglaises avaient obtenu leur premier tir cadré, par l’intermédiaire de Jill Scott, dont la reprise de volée sur corner échouait dans les gants de Sarah Bouhhadi (58e).Un long chemin vers le podiumSeule Eugénie Le Sommer semblait capable d’apporter le danger par ses fulgurances, sans la réussite de la première période. Côté droit, jusqu’à son remplacement par Kenza Dali (71e), sa coéquipière lyonnaise Elodie Thomis était par exemple parfaitement maîtrisée par la latérale Claire Rafferty.Après deux places de quatrième lors du Mondial 2011 et des Jeux olympiques 2012, le chemin vers un podium, objectif affiché, semble encore bien long. Et ce, d’autant plus lorsqu’on étudie le tableau des Françaises, qui risquent de devoir affronter l’Allemagne en quart de finale et, en cas de premier exploit, les Etats-Unis en demi-finale. Pour damer le pion à ces deux géants du football féminin, il faudra retrouver le niveau de jeu qui avait permis dernièrement aux Bleues de battre les Allemandes (2-0, le 25 octobre 2014) et les Américaines (2-0, le 8 février 2015).Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.06.2015 à 12h40 • Mis à jour le09.06.2015 à 15h02 | Kozi Pastakia Offrir une couverture sociale et aider à la reconversion professionnelle. C’est le double objectif de la proposition de loi votée lundi 8 juin par les députés et qui doit offrir un statut aux sportifs de haut niveau. L’objectif : aider les champions qui éprouvent des difficultés à trouver les fonds nécessaires à la pratique de leur discipline ou qui sont mal couverts en cas de blessures. Ce texte sera examiné au Sénat en septembre, puis pourra entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année.Cette proposition de loi est portée par la députée socialiste du Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon, et soutenue par le gouvernement, notamment le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard. Elle s’appuie sur un rapport établi et remis en février par Jean-Pierre Karaquillo, juriste et fondateur du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. Le rapport comprenait 41 préconisations pour remédier à la situation parfois précaire des sportifs de haut niveau, ceux sous contrat avec leurs fédérations respectives.Selon ce texte, les deux tiers d’entre eux vivent sous le niveau du seuil de pauvreté (environ 980 euros mensuels). Ils seraient même 40 % à vivre avec moins de 500 euros par mois. Entre 5 000 à 6 000 sportifs de haut niveau ne sont pas salariés (par exemple, les golfeurs ou les tennismen) et ne sont donc pas couverts en cas d’accident lié à la pratique de leur sport. Une réalité, donc, très éloignée de celle des sportifs stars aux revenus mirobolants.Certains sportifs ont conscience de ces disparités et sont demandeurs de changements. Ainsi, Martin Fourcade (biathlon), Eric Carrière (football) ou Astrid Guyart (escrime) ont, entre autres 50 sportifs ou anciens champions à avoir signé une tribune, lundi 8 juin, dans le quotidien L’Equipe, pour soutenir la démarche parlementaire. Tous sont conscients que, derrière les quelques têtes d’affiche aux salaires mirobolants, tel Zlatan Ibrahimovic, se cache une autre réalité pour la plupart des athlètes, beaucoup moins médiatisés et moins rémunérés.Prise en chargeLa mesure phare de la proposition de loi tend à mettre en place, en cas de blessure lors d’une compétition ou d’un entraînement, une prise en charge des accidents pour les sportifs amateurs de haut niveau sur le même modèle que le dispositif de couverture « accident du travail, maladie professionnelle ». Une solution qui aurait le mérite d’adapter le droit du travail à la situation des sportifs qui, pour l’heure, ne sont pas « éligibles au régime de réparation extensive (prestations en nature, frais médicaux et de réadaptation fonctionnelle et professionnelle) et de revenus (rentes ou capital) de la Sécurité sociale ».Par ailleurs, les fédérations sportives auront pour obligation de souscrire à une assurance « individuelle accident » complémentaire couvrant les dommages corporels. Le dispositif sera pris en charge par l’Etat. Son coût annuel devrait être aux alentours de 3,5 à 5 millions d’euros. Jusqu’à présent, les athlètes faisaient des demandes de couverture maladie universelle (CMU) ou s’inscrivaient dans des universités afin de bénéficier d’une protection auprès des mutuelles étudiantes.Pour les sportifs professionnels, la proposition de loi prévoit la mise en place d’un statut spécifique sous la forme d’un nouveau contrat de travail. Il remplacera le contrat de travail à durée déterminée (CDD), jugé inadapté à la pratique du sport et de la compétition. Avec un enchaînement de CDD d’usage, le sportif pourrait, en effet, voir son contrat requalifié en CDI. L’athlète se retrouverait alors dans l’incapacité de changer de club.La durée du nouveau CDD spécifique aux sportifs professionnels doit être fixée à une durée de un à cinq ans renouvelables. Il permettra à un athlète ou un entraîneur de cotiser pour sa retraite et de toucher l’assurance chômage en fin de contrat. Le CDD, pour les athlètes, « permet de préserver l’équilibre et l’équité des compétitions par la stabilité qu’il offre aux relations contractuelles entre clubs et sportifs et entraîneurs, et assure, dans le même temps, une meilleure protection à la fois des employeurs et des salariés que ne le ferait le recours au contrat de travail à durée indéterminée (CDI) », indique la proposition de loi.Seconde vieAutre préconisation mise en avant par la loi : celle du « double projet », qui doit permettre aux sportifs de préparer leur seconde vie professionnelle avant la fin de leur carrière sportive. Les fédérations ou les clubs devront assurer un suivi socioprofessionnel et une formation d’études supérieurs à leurs licenciés de haut niveau. « Ces derniers n’ont pas toujours conscience de l’importance de préparer leur “après-carrière” et/ou n’ont pas toujours les informations sur les divers dispositifs existants, souligne le texte. Il est impératif que les fédérations, par l’intermédiaire d’une personne disponible et formée à ces questions, soient l’interlocuteur premier des athlètes et les accompagnent dans la construction d’un projet professionnel adapté à leur carrière sportive. »Ce suivi socioprofessionnel sera effectué en lien avec l’Etat, les entreprises et les collectivités. Le ministère a déjà mis en relation 67 entreprises avec 130 sportifs qui préparent les Jeux olympiques de Rio 2015.Kozi PastakiaJournaliste au Monde 30.06.2015 à 18h09 Usain Bolt a déclaré forfait pour le meeting Areva de Paris, samedi, ainsi que pour celui de Lausanne le 9 juillet, en raison d'un problème à la jambe gauche, ont annoncé mardi les organisateurs parisiens.« Je suis déçu de ne pas pouvoir concourir à Paris et Lausanne. J'adore courir dans ces deux meetings mais je ne suis pas à 100% de mes capacités. J'ai hâte de pouvoir reprendre l'entraînement à temps plein! », déclare le Jamaïcain, cité dans un communiqué des organisateurs.Ce forfait confirme les grandes difficultés du sextuple champion olympique de sprint à retrouver son meilleur niveau cette saison. « Le Jamaïcain de 28 ans ressent une gêne à la jambe gauche depuis sa dernière compétition, qui l'a empêché de s'entrainer comme il le souhaitait », précisent les organisateurs.Doutes sur sa présence aux Championnats du mondeA 28 ans, Bolt n'a plus effectué de saison complète depuis 2013, où il avait réussi un nouveau triplé en or (100, 200 et 4x100 m) aux championnats du monde de Moscou.Cette saison, il a participé à une exhibition sur 100 m à Rio (10.12) et à trois 200 m où ses performances ont soulevé de nombreuses interrogations (20.20 le 11 avril en Jamaïque, 20.13 le 26 juin à Ostrava et 20.29 à New York le 13 juin dernier).Son forfait aux championnats de Jamaïque, le week-end dernier, avait également relancé les spéculations sur son véritable état de forme, à moins de deux mois des Mondiaux de Pékin (22-30 août).Bolt « a consulté le Dr Müller-Wohlfahrt à Munich, qui a confirmé qu'il avait l'articulation sacro-iliaque bloquée, ce qui restreint ses mouvements et crée une pression sur le genou et la cheville. Usain passera les prochains jours à Munich afin de pouvoir reprendre l'entraînement à temps plein et défendre ses titres aux Championnats du Monde IAAF de Pékin fin août », indiquent les organisateurs.Le doute est désormais permis quant à la possibilité de voir la légende du sprint s'aligner en Chine. Anthony Hernandez Les Bleues n’ont pas encore réussi à renverser l’ordre mondial du football féminin. Si la révolution a été proche vendredi au Stade olympique de Montréal, l’équipe d’Allemagne a finalement préservé sa toute-puissance en éliminant les footballeuses françaises aux tirs au but, au bout du suspense (1-1, 5 t.a.b. à 4). De leur côté, les Américaines, vedettes du soccer dans un pays où ce sport est largement plus féminin qu’ailleurs, n’ont ni tremblé ni brillé pour sortir la Chine en quart de finale (1-0).Lire aussi :Mondial : l’amère défaite des BleuesMercredi, à 1 heure du matin (19 heures, heure locale), les sélections d’Allemagne et des États-Unis se retrouvent donc en demi-finale d’un tournoi qu’elles ont déjà remporté chacune deux fois. C’était en 1991 et en 1999 pour les Américaines, également quadruples championnes olympiques (1996, 2004, 2008 et 2012). A défaut d’une victoire à domicile en 2011, les Allemandes, octuples championnes d’Europe, s’étaient, elles, imposées en 2003 et en 2007.Les Etats-Unis mènent 2-1 en Coupe du mondeLa dernière confrontation en Coupe du monde entre les deux équipes remonte à 2003 lors d’une demi-finale jouée à Portland (Etats-Unis). Les Allemandes, futures championnes du monde, l’avaient emporté 3-0. Quatre ans auparavant, toujours aux Etats-Unis, les Américaines s’étaient imposées 3-2 en quart de finale. En 1991, lors du premier Mondial de l’histoire du football féminin, les Etats-Unis avaient surclassé l’Allemagne 5 à 2. Depuis le début de la compétition, ces deux équipes n’ont pas particulièrement impressionné les observateurs. Un jugement peut-être sévère qui doit certainement à leur réputation et à leur potentiel. La Mannschaft est, en effet, la meilleure attaque du Mondial, avec 20 buts marqués. Un chiffre flatteur à nuancer, puisque 10 réalisations ont été inscrites lors du premier match face aux Ivoiriennes. La Franco-Allemande Celia Sasic, auteure du penalty égalisateur face à la France, est, de son côté, la meilleure buteuse de la compétition avec six buts.Lire aussi :Football : onze raisons de suivre le Mondial fémininLes Etats-Unis possèdent, eux, la défense la plus hermétique de la Coupe du monde. Seules les Australiennes ont marqué un but à la fantasque Hope Solo, dernier rempart (presque) infranchissable. Grâce à onze arrêts, la gardienne de but aux 175 sélections affiche un taux d’arrêt de 91,7 %. La confrontation avec son homologue Nadine Angerer, irréprochable face à la France en quart et présentée souvent comme la meilleure au monde, risque d’être une des clés de la rencontre. A l’exception peut-être du huitième de finale face à la Suède (4-1), la sélection allemande de Silvia Neid a été parfois loin de sa réputation. Accrochées par la Norvège en poule (1-1), les Allemandes ont été dominées comme jamais par les Françaises. Bousculées, parfois même dépassées, elles sont parvenues au mental et à l’expérience à arracher leur qualification.Un public américainTenues en échec par la Suède (0-0), difficiles vainqueurs du Nigeria et de la Chine, longtemps embêtées par la Colombie (2-0 en supériorité numérique), les Américaines sont certes solides mais ne développent pas un jeu offensif impressionnant. La vedette Amy Wambach (un seul but face au Nigeria) alterne entre le banc de touche et des prestations mitigées. Mais l’expérimentée attaquante de 35 ans, qui n’a jamais remporté la compétition, sera certainement des plus motivées.Portés par les excellentes milieux de terrain Megan Rapinoe (2 buts) et Carli Lloyd (2 buts), les Etats-Unis ont aussi d’autres atouts. A commencer par l’appui du public, qui devrait être en grande partie aux couleurs de la bannière étoilée. Lors des deux matchs des Bleues à Montréal, il n’était déjà pas rare de voir des jeunes spectatrices et des familles vêtues de maillots américains. Il n’est pas difficile d’imaginer que l’ambiance tricolore fera place à la ferveur sportive et à la passion américaine pour le soccer.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 30.06.2015 à 11h43 • Mis à jour le30.06.2015 à 13h04 | Alexis Delcambre L’idéal olympique formulé par le baron Pierre de Coubertin en 1908 ne s’applique pas au marché des droits sportifs. Dans cette discipline, l’important, c’est de gagner, plus que de participer. David Zaslav, le PDG de Discovery Communications, l’a bien compris. La maison mère d’Eurosport vient de mettre 1,3 milliard d’euros sur la table pour acquérir les droits de diffusion européens des quatre prochains Jeux olympiques (JO) (soit sur la période 2018-2024), et sur tous les supports.L’irruption d’Eurosport sur ce marché vient rompre de vieux équilibres. Jusqu’ici, le Comité international olympique (CIO), détenteur des droits, s’accordait avec l’ Union européenne de radio-télévision (UER, un consortium de diffuseurs européens parmi lesquels la BBC, France Télévisions ou l’allemand ARD) ou directement avec ces chaînes. Cette fois, ces dernières ont été doublées par un concurrent américain, un géant de la télévision payante, qui réalise près de 6 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) de chiffre d’affaires par an et consacre 2 milliards d’euros annuels aux achats de droits et de programmes.Ces chiffres permettent de mesurer la puissance nouvelle d’Eurosport, une ancienne possession de TF1 dont Discovery est devenu l’actionnaire majoritaire en 2014. Outre la force de frappe financière, la chaîne a joué de deux autres atouts : sa présence dans plus de cinquante pays européens, et son développement numérique – avec Eurosport.com et son service Eurosport Player.Mutation à grande vitesseSeules exceptions à cet accord : la Russie, et les droits de diffusion en France et au Royaume-Uni (pour 2018 et 2020), déjà attribués à France Télévisions et à la BBC. « Nous sous-traiterons une partie des droits », a rassuré M. Zaslav lors d’une conférence de presse, lundi 29 juin. Le CIO impose que 200 heures de programmes, pour les Jeux d’été, et 100 heures, pour ceux d’hiver, soient remis sur le marché à l’intention de chaînes gratuites. « Mais encore faut-il s’accorder sur le prix », pointe Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions.Première leçon de cet accord : Discovery n’est pas venu sur le marché européen pour faire de la figuration. Si Eurosport touche déjà 220 millions d’Européens, le potentiel estimé pour les JO est de 700 millions. Le Vieux Continent est le « marché émergent » que veut occuper le groupe américain, comme l’a encore répété M. Zaslav en mai, lors d’un passage à Roland-Garros.Seconde leçon : le marché des droits sportifs mute à grande vitesse. Pour la première fois de son histoire, le CIO a cédé les droits d’un continent en bloc, et non pays par pays. Comme pour certains films ou séries, la mondialisation est en marche, et elle écarte de la compétition les acteurs de taille nationale, au bénéfice des réseaux internationaux comme Eurosport ou BeIN Sports. En février, la chaîne qatari avait ainsi acquis les droits de la Coupe Davis de tennis pour le monde entier. C’est aussi cette compétition que TF1 n’a pas voulu jouer, en sortant d’Eurosport. Participer ne sert à rien, il faut gagner.Lire aussi :JO 2020 : le stade olympique de Tokyo va coûter 1,8 milliard d’eurosAlexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 30.06.2015 à 05h43 • Mis à jour le30.06.2015 à 09h46 L’UEFA a amendé lundi 29 juin à Prague le fair-play financier (FPF) en introduisant un assouplissement de la première saison d’encadrement, moins contraignante ; ce qui ne change rien sur le fond et décevra les clubs comme le Paris-SG et Manchester City, toujours confrontés au même casse-tête.Le principe du FPF reste le même : les clubs européens qui veulent participer aux compétitions de l’UEFA ne peuvent dépenser plus que les revenus qu’ils génèrent, sous peine de sanctions, comme des restrictions de recrutement (c’est le cas de Manchester City et du Paris-Saint-Germain) ou d’exclusion des coupes d’Europe (c’est le cas du Dynamo Moscou de Mathieu Valbuena, privé d’Europa League). Ce qui est nouveau, c’est une possibilité d’anticipation pour les clubs, sous le nom de « volontariat ». Jusqu’ici, les clubs tombaient sous la loupe des experts financiers du FPF dès qu’ils étaient qualifiés pour la Ligue des champions ou l’Europa League. Désormais, un club qui n’est pas encore qualifié, s’il a un projet de développement dans ce sens, aura jusqu’au 31 décembre pour se déclarer volontaire pour un « accord de règlement ».Pas d’allégement pour le PSGL’instance de contrôle financier statuera alors sur son cas d’ici au printemps suivant, et si ses investissements (infrastructures ou achats de joueurs) le mettent dans le rouge comme le club le craint, il aura une période de mise à l’épreuve qui pourra durer jusqu’à quatre saisons (contre trois au maximum actuellement). L’avantage, c’est que les éventuelles restrictions (comme une enveloppe limitée de recrutement) ne seront pas applicables dès la première saison, contrairement à aujourd’hui. Les sanctions s’étaient appliquées dès la première saison (2014-2015) pour le PSG, limité à 60 millions d’euros pour le mercato avant de devoir vendre autant qu’il achète. Ceux qui comme le PSG rêvaient d’un allégement du FPF seront déçus. Doublement, dans le cas du PSG et de Manchester City. Car un club actuellement en infraction au FPF ne peut prétendre au volontariat avant d’avoir atteint ses objectifs de retour à l’équilibre budgétaire. En clair, le PSG avait les saisons 2014-2015 (écoulée) et 2015-2016 (qui vient) pour se mettre en conformité. Il ne pourra prétendre au volontariat qu’une fois qu’il sera revenu dans les clous budgétaires. Le PSG a été épinglé dans le cadre du FPF, non pas parce qu’il vivait au-dessus de ses moyens (ses propriétaires qataris ont des moyens illimités), mais parce que le contrat de sponsoring passé avec l’office du tourisme du Qatar pour 200 millions d’euros avait été jugé surévalué par les experts de l’UEFA au regard du marché.L’endettement des clubs a reculéLe comité exécutif (gouvernement du foot européen) de Prague a aussi réglé la question de la partie liée. Désormais, tout sponsor qui représentera plus de 30 % des revenus d’un club sera considéré comme partie liée. Autre épine dans le pied du PSG, donc. Les cas du PSG et de Manchester City — touchés parce que leurs investisseurs aux ressources gigantesques pouvaient altérer l’équité sportive — sont les plus médiatiques mais aussi les plus atypiques. Car le FPF a été avant tout mis en place pour éviter une spirale de l’endettement. La perte cumulée des clubs européens est passée depuis l’instauration de ce cadre de 1,7 milliard d’euros en 2011 à 487 millions d’euros en 2014.Michel Platini, président de l’UEFA, a d’ailleurs salué les vertus du FPF et son évolution : « Les nouvelles règles visent à étendre et à renforcer le fair-play financier. Les objectifs restent les mêmes, nous évoluons simplement d’une période d’austérité vers une période où nous pouvons offrir davantage de possibilités pour une croissance et un développement durables. » Son instance, par la voix d’Alasdair Bell, directeur des affaires juridiques, s’est dite confiante dans l’issue des plaintes contre le FPF déposées par un agent de joueur et des fans du PSG et de Manchester City : « Nous avons le soutien de tous les clubs [aucun n’a en effet traîné le FPF en justice] et de la Commission européenne. » 29.06.2015 à 16h31 • Mis à jour le29.06.2015 à 16h47 Yannick Agnel ne défendra pas son titre du 200 mètres nage libre lors des Championnats du monde de Kazan, du 2 au 9 août. Le nageur français de 23 ans, par ailleurs champion olympique de la discipline, a annoncé lundi qu'il mettait un terme à sa saison en raison d'une pleurésie (inflammation de la plèvre) l'ayant privé d'entraînement au cours du mois de juin, et qu'il ne serait donc pas du voyage en Russie. L'élève de Lionel Horter au Mulhouse Olympic Natation reprendra l'entraînement mi-août, en vue des Jeux de Rio en 2016.« Je suis forcément déçu de ne pas pouvoir défendre mon titre mondial après un bon début de saison, d'autant plus que le stage à Font-Romeu (en mai) s'était passé idéalement, explique Agnel dans un communiqué. Les Jeux olympiques restent malgré tout mon objectif prioritaie et je souhaite mettre toutes les chances de mon côté pour réussir à Rio. Pour cela, je sais qu'il vaut mieux jouer la prudence dans la mesure où j'ai déjà eu une pneumopathie en 2011. Je préfère récupérer totalement, plutôt que dépenser une énergie considérable à préparer des Championnats du monde dans des conditions qui sont loin d'être optimales. »Revoyez son 200 mètres victorieux à Barcelone aux Mondiaux de 2013......et celui de Londres aux Jeux olympiques de 2012. Patricia Jolly C’est au paradis des plongeurs, dans un décor de carte postale, aux abords de l’atoll de Toau, dans les îles Tuamotu (Polynésie française), qu’a disparu le navigateur franco-suisse Laurent Bourgnon, mercredi 24 juin. Après cinq jours de recherches infructueuses, le Haut-Commissariat de la République en Polynésie française a annoncé qu’il interrompait ses opérations de secours. Le Centre de coordination des sauvetages en mer (MRCC), qui dirige les recherches, a estimé que « l’hypothèse d’un accident de plongée, sans remontée du plongeur, reste la plus probable ».Surdoué de la course au large en solitaire, qu’il avait dominée dans les années 1990 en remportant notamment la Route du Rhum en 1994 et 1998, le marin de 49 ans – retiré depuis des années de la compétition pour vivre en famille sur son bateau – était en croisière privée avec un moniteur de plongée, un cuisinier, une hôtesse et quatre croisiéristes sur son catamaran à deux moteurs, Jambo. Ces derniers devaient effectuer une plongée aux alentours de Toau, un atoll proche de Fakarava, qui compte parmi les sites les plus prisés au monde pour cette activité.La plongée aurait été effectuée dans le lagon à proximité de la passe est, connue pour générer des courants forts. Le navigateur serait parti de son côté, tandis que les autres passagers étaient encadrés par le moniteur. A leur retour, Laurent Bourgnon n’était pas rentré. Les recherches ont été effectuées par hélicoptère, avion et bateaux n’ayant rien donné. Yvan Bourgnon, le frère cadet du disparu âgé de 43 ans, va poursuivre « des actions de recherches ponctuelles », à partir du Jambo.En mer à 4 ansIl n’est pas caricatural de dire que la mer était l’élément naturel de Laurent Bourgnon. Elle avait profondément marqué son enfance placée sous le signe de voyages familiaux au long cours. Né le 16 avril 1966 à La Chaux-de-Fonds, dans les monts du Jura suisse, le navigateur avait découvert la mer dès l’âge de 4 ans sur le voilier de ses parents à l’occasion d’une traversée de l’Atlantique et d’un périple de deux ans dans les Caraïbes. Adolescent, il avait effectué un tour du monde à la voile de trois ans, toujours en famille. Ces années initiatiques au rythme de la croisière avaient suscité chez lui une passion pour la glisse et une véritable vocation de pilote.C’est la Route du Rhum qui l’a vu naître à la compétition. En 1986, parti avec son ami Fred Girald des Canaries, il avait déboulé à Pointe-à-Pitre, port d’arrivée guadeloupéen de l’épreuve – hors course – après vingt-deux jours de mer sur un catamaran de sport de 5,40 m. Le milieu avait découvert ce garçon de 20 ans aux cheveux longs et qui vivait pieds nus. Philippe Poupon, le vainqueur de la course, l’avait généreusement adoubé : « Un jour, toi aussi, tu auras un grand bateau. » De fait, le Franco-Suisse monte rapidement en grade.Dès 1987, Laurent Bourgnon termine 2e de la Mini Transat (course en solitaire sur monocoques de 6,50 m) devant les meilleurs prototypes du moment sur Coco, un voilier de série, en gagnant la deuxième étape. En 1988, il souffle la victoire à Alain Gautier dès sa première tentative sur la Solitaire du Figaro. Il se passionne dès lors pour les trimarans de 60 pieds Orma (18,28 m). De terrifiantes bêtes de course sur lesquels il enchaîne les victoires en équipage comme en solo : La Baule-Dakar en 1991, Québec-Saint-Malo en 1992, et la Transat Jacques-Vabre avec l’Américain Cam Lewis, en 1995… Il est également sacré champion du monde de course au large en 1994, 1995 et 1997, année où il gagne la Transat Le Havre-Cartagène (Colombie) avec son frère Yvan.« L’homme qui parle aux dauphins »Mais la Route du Rhum a vraiment occupé une place à part dans sa carrière. En 1990, pour sa première participation sur son trimaran RMO – le futur Primagaz –, Laurent Bourgnon se classe 3e de la prestigieuse course transatlantique remportée par Florence Arthaud, disparue à 57 ans le 9 mars dans un accident d’hélicoptère en Argentine.Lire aussi :Florence Arthaud, dompteuse d’océanEn 1994, il succède au palmarès du « Rhum » à la « petite fiancée de l’Atlantique » héritant du surnom de « Petit Prince » à cause de sa crinière blonde en bataille. On l’appelle également « l’homme qui parle aux dauphins », tant il vit en osmose avec la mer. En 1998, il s’impose à nouveau à Pointe-à-Pitre. Il jure alors ne pas raffoler de compétition. « J’aime que mon bateau soit parfaitement réglé, explique-t-il, mais je n’ai pas l’agressivité, la haine pour battre les autres. Ce qui me plaît, c’est de concevoir, de faire évoluer, d’avancer plus vite. »Sa mère, Suzon, dit à l’époque de lui que, « comme Yvan », Laurent est « une force de la nature ». Les résultats et le visage apaisé de Laurent aux arrivées, en comparaison des traits tirés de ses concurrents ravagés par l’épuisement, confirmaient ce constat. Outre son palmarès de coureur au large surdoué, Laurent Bourgnon avait également ses brevets de pilote d’avion, d’ULM et d’hélicoptère. Infatigable metteur au point, il s’était aligné dans de nombreux rallyes-raids, dont le Paris-Dakar entre 1999 et 2005.Lorsqu’il était coureur au large, Laurent Bourgnon avait, un peu à contrecœur, appris à accepter les honneurs. « Communiquer fait partie de mon boulot, disait-il, mais à temps perdu, je préfère faire de la montagne que des émissions télévisées. Entre marins et montagnards, on se comprend. On sait qu’on n’est plus grand-chose si l’on ne respecte pas certaines règles d’humilité par rapport à l’élément. » Il avait choisi de vivre sur la mer dans laquelle il a plongé une dernière fois, le 24 juin.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 28.06.2015 à 20h48 • Mis à jour le29.06.2015 à 02h23 L'équipe de France féminine s'est inclinée face à la Serbie en finale du championnat d'Europe de basket, dimanche à Budapest (76-68). C'est une grande déception pour les tricolores, déjà vaincues en finale de l'Euro il y a deux ans à domicile face à l'Espagne (70-69), et qui partaient favorites face aux joueuses des Balkans, dont c'était la première apparition à ce niveau dans un tournoi international. L'Espagne finit troisième du tournoi, grâce à sa victoire sur la Biélorussie (74-58).En plus de la médaille d'or, les Bleues passent à côté d'une qualification directe pour les Jeux olympiques de Rio, l'an prochain. Elles devront passer par un tournoi de qualification afin d'obtenir leur billet pour le Brésil. C'est la troisième défaite en finale, avec celle des JO de Londres en 2012, pour Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Endy Miyem, quatre piliers de l'équipe de France, qui ont donc encore échoué à rééditer leur exploit de 2009 en Lettonie, quand elles avaient surgi de nulle part.Ce sont pourtant les joueuses de Valérie Garnier qui avaient réussi la meilleure entame de match, menant 15-8, puis 22-15 à l'issue du premier quart-temps. Mais les trois suivants n'ont été qu'une lente agonie (32-33, puis 49-53 et 68-76, donc), face à des Serbes brillamment emmenées par Ana Dabovic (25 pts, soit un tiers du total de son équipe). Les Bleues ont bien réussi à revenir à trois points (64-67) à trois minutes de la fin. En vain.• Retrouvez ici le déroulement de la finale, minute par minuteLa Serbie devient ainsi le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'avait jamais été sacrée championne d'Europe, mais avait été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), pour quatre défaites face à l'URSS. 28.06.2015 à 11h37 On se souvient de leur tristesse, le 30 juin 2013, dans une salle qui refusait de se vider et continuait à les soutenir bruyamment alors qu'elles venaient de s'incliner en finale. Deux ans après la douloureuse défaite (70-69) face à l'Espagne à Orchies (Nord), les basketteuses de l'équipe de France ont l'occasion, dimanche à Budapest (Hongrie), de s'offrir le titre européen qui leur était passé sous le nez à l'époque. Ce sera face à la Serbie, à 19 heures (en direct sur France 2 et Canal +).Les Bleues ont « un peu exorcisé » les démons de 2013, pour reprendre les mots de la pivot Isabelle Yacoubou, en infligeant leur première défaite du tournoi aux tenantes du titre espagnoles, vendredi soir, en demi-finale (63-58). Il ne leur reste plus qu'un match à gagner pour offrir à la France le troisième titre européen de son histoire, après ceux de 2001 et 2009.Ce serait le deuxième titre personnel pour quatre joueuses emblématiques des « Braqueuses » – Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Endy Miyem et Yacoubou –, un surnom né un soir de juin 2009 en Lettonie. Dumerc, la capitaine, veut croire que l'exemple de 2013 leur servira : « On était à la maison, et peut-être qu'on avait abordé cette finale en pensant que le plus dur était fait. Sauf que pas du tout. Cette année, c'est différent. On connaît les qualités de coeur, d'investissement des Serbes. Et il n'y a pas le même engouement autour de nous qu'en 2013. Donc, on est beaucoup plus focalisées sur ce qui se passe sur le terrain. »Budapest 2015 = Rio 2016Une victoire dimanche ferait de la France la nation la plus titrée au plan continental – avec la Russie (2003, 2007 et 2011) – depuis l'éclatement du bloc soviétique. Elle détiendrait ainsi les deux titres européens, puisque son équipe masculine avait remporté le premier de son histoire en 2013 en Slovénie, après un parcours assez similaire, marqué par une victoire sur l'Espagne, tenante du titre, en demi-finale. Mais pour voir une telle issue se concrétiser, les Bleues devront garder à l'esprit que l'équipe de France féminine a perdu deux fois plus de finales européennes qu'elle n'en a gagné : 1970, 1993, 1999 et 2013.La Serbie, dont le meilleur résultat dans un Championnat d'Europe est une 4e place en 2013, n'aura pas grand-chose à perdre dans ce match qui distribuera un ticket direct pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Elle essaiera de devenir le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'a jamais été sacrée championne d'Europe, mais a été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), s'inclinant à chaque fois contre l'URSS. La Serbie, qui devrait être soutenue par une salle remplie de ses supporteurs, sait faire déjouer ses adversaires en les harcelant très haut sur le terrain. Mais elle manque de taille et de muscles à l'intérieur, ce dont pourraient profiter Sandrine Gruda (18 points, 8,6 rebonds de moyenne) et ses coéquipières. Les deux équipes ont connu un parcours tortueux dans cet Euro. La France n'a subi qu'une défaite, au deuxième tour contre la Turquie (56-66). Mais elle n'a survolé aucune rencontre et n'a commencé à exploiter pleinement son potentiel qu'en quarts contre la Russie (77-74). La Serbie a fini seulement quatrième de son groupe au deuxième tour, après avoir perdu deux de ses trois matches. Mais elle s'est reprise magnifiquement en quarts contre la Turquie (75-63), médaillée de bronze en 2013, et a enchaîné en demie face à la Biélorussie (74-72).Cette finale aura la particularité d'opposer les deux seuls entraîneurs féminins de l'Euro : Valérie Garnier, qui a succédé en 2013 à Pierre Vincent à la tête de l'équipe de France, et Marina Maljkovic, qui dirige depuis 2012 la sélection serbe. Cette dernière connaît bien la France, son autre pays de coeur. Elle y a vécu quand son père Bozidar entraînait le CSP Limoges (1992-1995), qu'il a emmené au titre de champion d'Europe en 1993. Et elle est depuis deux ans la coach de Lyon. 28.06.2015 à 11h37 On se souvient de leur tristesse, le 30 juin 2013, dans une salle qui refusait de se vider et continuait à les soutenir bruyamment alors qu'elles venaient de s'incliner en finale. Deux ans après la douloureuse défaite (70-69) face à l'Espagne à Orchies (Nord), les basketteuses de l'équipe de France ont l'occasion, dimanche à Budapest (Hongrie), de s'offrir le titre européen qui leur était passé sous le nez à l'époque. Ce sera face à la Serbie, à 19 heures (en direct sur France 2 et Canal +).Les Bleues ont « un peu exorcisé » les démons de 2013, pour reprendre les mots de la pivot Isabelle Yacoubou, en infligeant leur première défaite du tournoi aux tenantes du titre espagnoles, vendredi soir, en demi-finale (63-58). Il ne leur reste plus qu'un match à gagner pour offrir à la France le troisième titre européen de son histoire, après ceux de 2001 et 2009.Ce serait le deuxième titre personnel pour quatre joueuses emblématiques des « Braqueuses » – Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Endy Miyem et Yacoubou –, un surnom né un soir de juin 2009 en Lettonie. Dumerc, la capitaine, veut croire que l'exemple de 2013 leur servira : « On était à la maison, et peut-être qu'on avait abordé cette finale en pensant que le plus dur était fait. Sauf que pas du tout. Cette année, c'est différent. On connaît les qualités de coeur, d'investissement des Serbes. Et il n'y a pas le même engouement autour de nous qu'en 2013. Donc, on est beaucoup plus focalisées sur ce qui se passe sur le terrain. »Budapest 2015 = Rio 2016Une victoire dimanche ferait de la France la nation la plus titrée au plan continental – avec la Russie (2003, 2007 et 2011) – depuis l'éclatement du bloc soviétique. Elle détiendrait ainsi les deux titres européens, puisque son équipe masculine avait remporté le premier de son histoire en 2013 en Slovénie, après un parcours assez similaire, marqué par une victoire sur l'Espagne, tenante du titre, en demi-finale. Mais pour voir une telle issue se concrétiser, les Bleues devront garder à l'esprit que l'équipe de France féminine a perdu deux fois plus de finales européennes qu'elle n'en a gagné : 1970, 1993, 1999 et 2013.La Serbie, dont le meilleur résultat dans un Championnat d'Europe est une 4e place en 2013, n'aura pas grand-chose à perdre dans ce match qui distribuera un ticket direct pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Elle essaiera de devenir le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'a jamais été sacrée championne d'Europe, mais a été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), s'inclinant à chaque fois contre l'URSS. La Serbie, qui devrait être soutenue par une salle remplie de ses supporteurs, sait faire déjouer ses adversaires en les harcelant très haut sur le terrain. Mais elle manque de taille et de muscles à l'intérieur, ce dont pourraient profiter Sandrine Gruda (18 points, 8,6 rebonds de moyenne) et ses coéquipières. Les deux équipes ont connu un parcours tortueux dans cet Euro. La France n'a subi qu'une défaite, au deuxième tour contre la Turquie (56-66). Mais elle n'a survolé aucune rencontre et n'a commencé à exploiter pleinement son potentiel qu'en quarts contre la Russie (77-74). La Serbie a fini seulement quatrième de son groupe au deuxième tour, après avoir perdu deux de ses trois matches. Mais elle s'est reprise magnifiquement en quarts contre la Turquie (75-63), médaillée de bronze en 2013, et a enchaîné en demie face à la Biélorussie (74-72).Cette finale aura la particularité d'opposer les deux seuls entraîneurs féminins de l'Euro : Valérie Garnier, qui a succédé en 2013 à Pierre Vincent à la tête de l'équipe de France, et Marina Maljkovic, qui dirige depuis 2012 la sélection serbe. Cette dernière connaît bien la France, son autre pays de coeur. Elle y a vécu quand son père Bozidar entraînait le CSP Limoges (1992-1995), qu'il a emmené au titre de champion d'Europe en 1993. Et elle est depuis deux ans la coach de Lyon. 28.06.2015 à 02h56 • Mis à jour le28.06.2015 à 14h53 Moins d’un an après sa décevante quatrième place lors de « son » Mondial, le Brésil a connu samedi 27 juin un nouveau revers avec son élimination en quarts de finale de la Copa America 2015.Humilié par l’Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde 2014 (7-1), la Seleçao a été sortie par le Paraguay samedi à l’issue de la séance des tirs au but (1-1 a. p., 4-3).Durant quatre-vingt-dix minutes, le Brésil, privé de son capitaine et buteur Neymar, suspendu après son exclusion contre la Colombie, n’a rien montré et a été nettement dominée. Il a pourtant pris l’avantage dès la 15e minute grâce à l’une de ses rares actions construites et conclues en beauté par Robinho, avec son 28e but sous le célèbre maillot auriverde.Quinze joueurs maladesA part cet éclair, le Brésil a livré une prestation terne et laissé l’initiative au Paraguay qui a logiquement égalisé la 72e minute sur un penalty consécutif à une main de Thiago Silva dans sa surface de réparation. Après avoir ramené les deux équipes à égalité, Derlis Gonzalez a inscrit, à 21 ans, le tir au but de la qualification.La séance des tirs au but a basculé pour le Brésil dès la deuxième tentative, ratée, d’Everton Ribeiro. Diego Costa a ensuite lui aussi manqué le cadre et ouvert la porte à Roque Santa Cruz qui a laissé passer une première chance. Mais Gonzalez ne s’est pas posé de question et a délivré son équipe, qui affrontera mardi l’Argentine pour une place en finale.Lire :Copa America: l’Argentine passe en tremblantSans tenter de se justifier sur l’issue du match, le sélectionneur du Brésil, Dunga, a toutefois révélé samedi après la rencontre que 15 de ses joueurs étaient tombés malades durant la préparation. « Ce n’est pas une excuse, mais 15 joueurs ont été touchés par un virus, ce qui a limité sensiblement leur participation aux entraînements, a déclaré le sélectionneur brésilien. Ils avaient mal à la tête, au dos, ils ne se sentaient pas bien, certains étaient plus touchés que d’autres, certains ont même vomi, le résultat est que l’intensité des entraînements a été réduite. » Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial) Depuis le début de son Mondial, l’équipe du Canada n’a disputé qu’une rencontre à Montréal. Edmonton et Vancouver, dans l’ouest du pays, ont accueilli la majorité des matchs de la sélection locale. En poule, la rencontre entre le Canada et les Pays-Bas a tout de même été la seule à garnir correctement les travées du vieux Stade olympique de Montréal (45 000 spectateurs, contre une moyenne de 15 000 pour les autres rencontres).Lire aussi :Mondial : l’amère défaite des BleuesAlors que les festivals s’enchaînent dans la plus grande ville du Québec, les Francofolies de Montréal se sont achevées et le festival international de jazz lui a succédé vendredi 26 juin, les Montréalais ne se passionnent guère pour le football, ou plutôt le soccer comme ils l’appellent. En effet, si la discipline compte plus de licenciés que le hockey sur glace (180 000 contre 90 000), ce dernier, par l’entremise notamment des mythiques Canadiens de Montréal, reste de loin le sport le plus populaire, le plus médiatisé et le plus ancré dans la culture.« un sport pour immigrant »Finalement ce sont les immigrés qui apportent un regain d’intérêt pour le football au Québec. « Le soccer est avant tout un sport pour immigrant. Depuis 20 ans environ, les Québécois jouent plus, mais sont toujours minoritaires », explique Michel Vigneault, historien des sports canadiens. D’ailleurs, au sein de l’équipe féminine du Canada ne figurent que trois joueuses nées au Québec : Rhian Wilkinson, Marie-Eve Nault et Josée Bélanger.Avant le quart de finale entre les Canadiennes et les Anglaises, dans la nuit de samedi à dimanche à Vancouver, voici, grâce au site « Du Français au Français », un petit lexique du « parlé soccer » au Québec, utile pour ceux qui feraient l’expérience d’une retransmission à la télévision locale. Face à l’Angleterre, la vedette de l’équipe canadienne Christine Sinclair, figure de proue publicitaire de la compétition, tentera de kicker le plus souvent possible pour marquer un 155e but en 223 sélections. Au Québec, on ne tire pas mais on kicke. Ce verbe, adapté en verbe du premier groupe, vient bien entendu de l’anglais ‘to kick’.Des passes « télégraphiées »Si Sinclair marque, elle ira certainement saluer ses supporteurs et devra pour cela enjamber les barrières publicitaires au nom des nombreux commanditaires. Le terme ‘sponsor’ est en effet généralement banni. Avec un but d’avance, le Canada se reposera sur son excellente défense pour jouer la défensive, et non pas jouer la défense. Et si les footballeuses canadiennes se moquent vraiment du spectacle, elles pourront jouer la trappe. En France, certaines équipes ferment plutôt la boutique.Pour déjouer le piège canadien, les Anglaises pourront tenter des passes suicides, c’est-à-dire des passes risquées afin de déstabiliser leurs adversaires. À l’inverse, si elles refusent de prendre des risques, leurs passes pourraient bien être télégraphiées, ce qui ajoute un charme suranné par rapport à nos passes téléphonées.Au bout des 90 minutes, si le pointage n’évolue pas, c’est que le score aura été en faveur de Sinclair et de ses coéquipières. En vue, une demi-finale, qui devrait consoler l’attaquante canadienne de n’avoir pas réussi le coup du chapeau (trois buts marqués dans le même match). Pardon, le tour du chapeau.Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 27.06.2015 à 00h50 • Mis à jour le27.06.2015 à 14h12 | Anthony Hernandez Les Bleues n’avaient plus peur de l’Allemagne, l’épouvantail du football féminin aux deux titres de champion du monde et aux huit titres de champion d’Europe. Pourtant, vendredi 26 juin, après un quart de finale épique au Stade olympique de Montréal, les joueuses de Philippe Bergeroo vont certainement passer une nuit de cauchemar.Eliminées aux tirs au but (1-1 a.p., 5-4), malgré une prestation de très grande qualité et une qualification acquise jusqu’à la 84e minute de jeu, les Françaises pourront regretter une certaine fébrilité dans le dernier geste. Comme lorsque Gaëtane Thiney manquait le cadre de manière incompréhensible, seule à trois mètres, sur un excellent service de Jessica Houara (116e).Avant la rencontre, la sélectionneuse allemande Silvia Neid semblait s’interroger malicieusement : « Qui a dit que nous étions meilleures que la France ? » Sur la pelouse en synthétique montréalaise, encouragées par une ambiance tricolore, les Bleues se sont longtemps évertuées à tenter d’apporter leur réponse.Avec un seul changement par rapport au huitième de finale remporté face à la Corée du Sud – la latérale gauche Amel Majri alignée à la place de Laure Boulleau, touchée hier à l’entraînement –, l’équipe de France a entamé sans aucun doute ce quart de finale face une Mannschaft multititrée.Un départ canonDevant plus de 24 000 spectateurs, le premier quart d’heure français a été détonant. Et même la première minute lorsque, comme face au Mexique (but inscrit à la 32e seconde de jeu), les joueuses de Philippe Bergeroo manquaient d’ouvrir le score d’entrée. La (trop) rapide Elodie Thomis prenait son couloir droit et adressait un centre en retrait parfait à sa coéquipière lyonnaise, Louisa Necib. La reprise de la talentueuse milieu de terrain frôlait le poteau de l’excellente Nadine Angerer, un dernier rempart qui allait s’avérer gênant pour la France.La justesse et la puissance d’Amandine Henry faisaient merveille au milieu de terrain. Louisa Necib, en demi-teinte depuis le début du Mondial, trouvait les décalages et montrait sa technique. Plus généralement, l’engagement, la concentration et le rythme étaient au rendez-vous du côté des Bleues.Par deux fois, Louisa Necib se procurait de belles occasions. Elle manquait d’abord d’un rien la reprise d’un ballon en pleine surface à l’issue d’une contre-attaque (29e) avant de voir son geste de grande classe, contrôle orienté de la poitrine et frappe en pivot, détourné par Angerer (38e).Un stade à l’ambiance françaiseDépassées, les Allemandes n’hésitaient pas à multiplier les fautes grossières, ne prenant par miracle leur premier carton jaune qu’à la 37e minute de jeu par Anja Mittag, meilleure buteuse du Mondial avec sa coéquipière Celia Sasic (5 réalisations). Pis, fébrile, à l’image de la défenseure Annike Krahn qui dégageait en corner un ballon facile, l’équipe d’Allemagne ne parvenait pas à sortir de l’étreinte adverse.Largement supérieures, encouragées par les nombreux supporteurs français – Montréal compte plus de 100 000 compatriotes –, les Bleues pouvaient simplement regretter une série de mauvais choix à l’instant décisif.Au fil des minutes, la tension montait cependant d’un cran. Les Bleues devaient avoir en tête les déceptions du passé, comme cette médaille de bronze olympique envolée à Londres face au Canada du fait d’un festival d’occasions manquées. Les Allemandes s’enhardissaient et Sarah Bouhhadi, souvent critiquée mais confiante en ses possibilités, sauvait à deux reprises son équipe. La gardienne française a repoussé un tir vicieux de Sasic (49e) avant de détourner magnifiquement un coup-franc de Dzsenifer Marozsan (57e).Alors que les Bleues marquaient le pas, c’est une joueuse attendue au tournant, à qui Philippe Bergeroo avait « tendu la main » après un geste d’humeur face à la Colombie (défaite 2-0), qui pensait délivrer les siennes. Sur un mauvais renvoi allemand, Louisa Necib prenait sa chance et voyait sa frappe déviée au fond des filets par une défenseure (64e, 1-0). Lorsque Laudehr, idéalement placée à cinq mètres, tirait à côté des cages françaises (71e), l’équipe de France entrevoyait une deuxième demi-finale consécutive après celle de la Coupe du monde 2011. Mais un coup du sort allait bouleverser la rencontre. Amel Majri voyait, à bout portant, un tir allemand échouer à la limite de son bras et de son épaule, difficile d’en juger. L’arbitre canadienne Carol Anne Chenard décidait d’un penalty, transformé par Celia Sasic (84e).Un manqué in extremisPortées par cette égalisation inespérée, les joueuses de Silvia Neid faisaient désormais jeu égal avec l’équipe de France. Les prolongations, indécises et crispantes, offraient un goût du passé à ce quart de finale, lorsque la Mannschaft était le tombeur cruel des Bleus lors des Mondiaux masculin 1982 et 1986. Claire Lavogez (69e), Gaëtane Thiney (91e) et Kheira Hamraoui (101e) avaient remplacé Thomis, Le Sommer et Delie.Dans une fin de match ubuesque, Hamraoui, soignée pour un saignement de nez, se voyait refuser une rentrée en jeu rapide par la quatrième arbitre. Et il fallait qu’un membre du staff parte à toutes enjambées chercher un autre maillot au vestiaire pour que la Parisienne puisse se changer. Puis, sur un une-deux magnifique côté droit, Jessica Houara offrait sur un plateau le but de la qualification à Thiney, qui, comme paralysée par l’enjeu, loupait le cadre.Les tirs au but souriaient à l’Allemagne et à Nadine Angerer, sa gardienne, qui stoppait le tir de Claire Lavogez. Terriblement réalistes, les Allemandes défieront le vainqueur d’Etats-Unis-Chine en demi-finale mardi à Montréal.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.06.2015 à 16h55 • Mis à jour le26.06.2015 à 17h24 | Anthony Hernandez Le temps de la peur est révolu. Les Bleues n’ont jamais été aussi proches de renverser les Allemandes, doubles championnes du monde (2003 et 2007) et les octuples championnes d’Europe. Et elles le savent. Vendredi à 22 heures, l’équipe de France tentera de prouver ses progrès en quarts de finale du Mondial 2015 sur le terrain en synthétique du stade olympique de Montréal.Cette confiance est récente. Plus exactement, elle date du 25 octobre 2014. Ce jour-là, la sélection menée par Philippe Bergeroo s’est imposée pour la première fois de son histoire en Allemagne (2-0). Il faut cependant être très prudents. Tout d’abord, les matchs amicaux n’ont jamais fait un vainqueur de Coupe du monde. Ensuite, le bilan est largement positif pour la Nationalmannschaft au féminin. Ainsi, lors de l’Euro 2009, en Finlande, les Bleues avaient encaissé un sévère 5-1. Deux ans plus tard, lors du Mondial 2011, elles avaient encore subi la loi des Allemandes (4-2).« La France est meilleure »Du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, à l’attaquante Eugénie Le Sommer ou encore la gardienne de but Sarah Bouhhadi, l’assurance est de mise dans le clan des demi-finalistes de la Coupe du monde 2011 et des Jeux olympiques 2012. « Il n’y a plus d’écart. Franchement, j’attends qu’elles passent », lance Noël Le Graët. « Je pense sincèrement que l’équipe de France est meilleure », ajoute Sarah Bouhhadi tandis que pour Eugénie Le Sommer, « l’Allemagne ne nous fait plus peur ». Lire aussi :Noël Le Graët : « L’équipe de France est dans le top mondial »Parfaitement lancée dans sa Coupe du monde, depuis le rappel à l’ordre face à la Colombie (défaite 2-0), l’équipe de France ne devrait pas bouger par rapport à celle qui a éliminé la Corée du Sud en huitièmes de finale dimanche. En pleine réussite, le duo Eugénie Le Sommer et Marie-Laure Delie, trois buts chacune, devrait être chargé de marquer les buts. Sur les côtés, la technique de Louisa Necib et la vitesse d’Elodie Thomis seront sans doute privilégiées par Philippe Bergeroo.Dans l’axe du milieu de terrain, la puissance et la justesse d’Amandine Henry seront indispensables afin de résister à l’énergie des Allemandes. Associée à la très technique Camille Abily, Henry ne devra pas ménager sa peine pour soulager sa défense qui risque d’être soumise à rude épreuve.Dans les cages, la Lyonnaise Sarah Bouhhadi aura à cœur de faire taire les critiques, surtout dans son duel à distance avec Nadine Angerer, la gardienne allemande considérée, avec l’Américaine Hope Solo, comme la meilleure au monde.Sasic et Mittag à surveillerL’axe central, constitué de Laura George et Wendie Renard, aura fort à faire face à la meilleure attaque du tournoi. Même si 10 des 19 buts allemands ont été inscrits en poules face à la Côte d’Ivoire, Anja Mittag (5 buts) et Celia Sasic (5 buts) forment une redoutable paire d’attaquantes. La première, future joueuse du PSG, non sélectionnée lors du Mondial 2011, s’est exilée en Suède (Rosengard) pour mieux revenir en sélection et inscrire le but du sacre allemand à l’Euro 2013.Lire aussi :Mondial de football : Delie et Le Sommer, l’attaque complémentaire des BleuesLa deuxième, de mère française, a inscrit le premier but de Francfort lors de la victoire en Ligue des champions en juin face… au PSG. « On se connaît depuis les moins de 19 ans. Chacune sait ce que pense l’autre et ses déplacements sur le terrain », explique Sasic, qui ne tarit pas d’éloges envers son aînée, « une attaquante très complète, dotée d’une formidable technique de frappe des deux pieds ». Deux modèlesSur les bancs de touche, deux modèles se font face : celui d’un football féminin très installé et celui d’une pratique en plein développement. Silvia Neid, ancienne internationale, entraîne depuis 2005 l’Allemagne avec deux titres de championnes d’Europe et une victoire en Coupe du monde. Avant cela, une autre femme Tina Theune-Meyer avait dirigé la sélection de 1996 à 2005.Côté français, si l’élite du football féminin est au niveau, beaucoup de choses sont encore à développer en termes de licenciées (85 000 en France contre 1 million en Allemagne), de professionnalisation et de féminisation des postes d’entraîneurs. Philippe Bergeroo a succédé au long règne de Bruno Bini (2006-2013) tandis que les deux grands clubs français font également confiance à des hommes plutôt qu’à des femmes (PSG et OL).Femme ou homme, le petit jeu de psychologie habituel est, en tout cas, lancé et assumé par Silvia Neid et Philippe Bergeroo. « Qui dit que nous sommes plus forts ? », a interrogé malicieusement l’entraîneuse allemande. « Nous rencontrons la première équipe au classement FIFA. Nous sommes des outsiders », a répliqué avec le sourire son homologue français.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.06.2015 à 11h36 | Kozi Pastakia Le Chili connaît désormais son adversaire pour les demi-finales de sa Copa America. Le Pérou et son inépuisable attaquant Paolo Guerrero, 31 ans, ont été impitoyables face à leurs adversaires boliviens en quarts de finale, jeudi soir, à Temuco (3-1).Surprenante deuxième du groupe A, la Bolivie n’a cette fois jamais été en mesure de surprendre le Pérou. La « Blanquirroja », plus rapide, plus puissante et plus expérimentée que son adversaire, n’a pas fait dans le détail.Lire aussi :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFAPaolo Guerrero a assommé la Bolivie avec une tête à bout portant à la 20e minute de jeu. Il a ensuite été à la conclusion d’un contre lancé par Jefferson Farfan avec en relais Christian Cueva. Le coup de grâce a également été donné par l’attaquant des Corinthians (Brésil). Guerrero a intercepté une passe ratée d’un défenseur bolivien avant d’aller tromper pour la troisième fois de la soirée le portier de la « Verde », Romel Quinonez (3-0).Marcelo Martins sauve l’honneur bolivien en transformant son penalty, à la 84e minute (3-1), mais la sélection entraînée par Mauricio Soria quitte la compétition sud-américaine après une nouvelle déconvenue, après celle reçue contre le Chili lors de la phase de groupe (5-0).« Tout est possible »Le Pérou atteint les demi-finales de la Copa America pour la deuxième fois d’affilée, après celle perdue en 2011 face à l’Uruguay, futur vainqueur de l’épreuve. « Personne ne nous attendait vraiment à ce niveau, espérons que cela ne soit que le début », a souligné Guerrero, qui a rejoint le Chilien Arturo Vidal en tête du classement des buteurs (3 réalisations chacun).« Notre prochain adversaire, le Chili, joue à domicile. Cela va être compliqué, mais si nous sommes aussi concentrés qu’aujourd’hui, tout est possible », a-t-il espéré à propos de l’alléchant Clasico del Pacifico qui se profile, lundi soir (1 h 30, heure française), à Santiago.Lire aussi :Copa America : chez lui, le Chili fait disjoncter CavaniLa veille, la sélection chilienne s’était qualifiée aux dépens de l’Uruguay (1-0) dans un match engagé, houleux, voire bouillant, qui a été marqué par trois exclusions côté uruguayen. L’attaquant du Paris-Saint-Germain a notamment été exclu, à la 63e minute, après avoir répondu, d’un geste de la main, à une provocation d’un défenseur chilien qui lui avait mis un doigt dans les fesses : Gonzalo Jara a ensuite fait mine d’être blessé au visage et s’est écroulé.A la suite de cette attitude polémique, le FSV Mayence 05, actuel employeur de Jara dont le contrat court jusqu’en 2016, a déclaré qu’il était prêt à se séparer du défenseur chilien. « On ne tolère pas ça. Plus que son premier geste, c’est ce qui vient après qui me met en colère. Je déteste les simulateurs plus que tout », a vivement réagi le directeur sportif du club allemand, Christian Heidel. La Conmebol, Confédération sud-américaine de football, a également ouvert une enquête pour statuer sur le cas du joueur chilien de 29 ans.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Kozi Pastakia Attrape-moi si tu peux ! Cela pourrait être le titre du scénario qui est en train de se jouer à l’Olympique de Marseille (OM) en ce début de mercato estival, qui a commencé le 9 juin. Le club phocéen a enregistré, pour l’instant, les transferts de cinq joueurs dont la plupart étaient des piliers de l’effectif de Marcelo Bielsa. Ainsi, avec les départs de Gignac (21 buts), Ayew (10 buts) et Payet (7 buts), l’OM perd ses trois meilleurs atouts offensifs. Dimitri Payet a même bouclé l’exercice 2014-2015 avec le titre de meilleurs passeurs de Ligue 1 avec 16 offrandes délivrées.Lire aussi :Football : Gignac file à la mexicaineJérémy Morel a été le premier à quitter le navire marseillais pour aller garnir les rangs d’un rival du Championnat de France, l’Olympique lyonnais. Le défenseur de 31 ans est parti sans aucune indemnité de transfert, son contrat arrivant à échéance cet été. Tout comme André-Pierre Gignac (Tigres de Monterrey, Mexique) et André Ayew (Swansea City) qui vont poursuivre leur carrière à l’étranger.Saber Khalifa, prêté cette saison au Club africain (Tunisie), s’est définitivement engagé avec le club tunisien contre 1 million d’euros sans jamais s’être imposé au Vélodrome. Le transfert de Dimitri Payet, lui, semble acté. L’international français (14 sélections, 1 but) va rejoindre la Premier League et West Ham pour une somme avoisinant les 15 millions d’euros.Changement de stratégieMais au-delà des départs, c’est la faible manne financière engendrée par ceux-ci qui inquiète. Alors que Marseille avait déboursé plus de 31 millions d’euros pour s’attacher des services de Gignac, Payet, Khalifa et Morel (Ayew ayant été formé à l’OM), le club de Margarita Louis-Dreyfus n’a pour l’instant récolté que 16 millions d’euros à leur revente. Et l’Olympique de Marseille pourrait continuer à dégraisser.Le Français Giannelli Imbula — annoncé aussi bien au Valence CF, qu’à l’AC Milan ou à l’Inter — pourrait être le prochain à faire ses valises, mais son dossier se révèle complexe et l’OM en demande 20 millions d’euros. Le milieu offensif Florian Thauvin et le gardien Steve Mandanda disposent également d’un bon de sortie. Aucune offre officielle n’a été formulée, pour l’instant, pour ces deux joueurs.Un changement de stratégie dans la politique de recrutement semble donc s’opérer à Marseille. Le club ne peut pas s’aligner sur les salaires mirobolants proposés par les clubs anglais, émanant des recettes des droits TV outre-Manche, et décide donc de miser sur la jeunesse ou des joueurs libres, à l’instar de Georges-Kévin Nkoudou (1,5 million d’euros) et Yohann Pelé (libre), les deux seules recrues, plutôt que sur les gros salaires.« Marseille n’a pas de projet, tacle Drogba. Ils ont vendu leurs meilleurs joueurs. Et ils en perdront encore d’autres. »Les cas des défenseurs Rod Fanni et Nicolas Nkoulou, le premier en fin de contrat et le second à qui il reste encore une année, restent flous, tandis que l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, en vacances jusqu’au début de juillet, n’a toujours pas signé son nouveau contrat (une année plus une autre en option).Une situation globale qui a provoqué une sortie médiatique remarquée d’une ancienne vedette du club phocéen. Interrogé par une chaîne de télévision ivoirienne, Didier Drogba, 37 ans, libre de tout contrat, a expliqué qu’il ne reviendrait pas à l’OM et en a donné les raisons. « Marseille, que je connais très bien n’a pas de projet, a taclé Drogba. Ils ont vendu leurs meilleurs joueurs qu’ils ont laissé aller en fin de contrat. Et ils en perdront encore d’autres. »« Je n’ai pas envie d’aller à Marseille pour juste jouer. Si je vais quelque part, c’est pour gagner, et j’ai encore envie de gagner, a poursuivi le buteur ivoirien. A chaque fois, mon nom revient [du côté de l’OM] à une période où il faut renouveler les abonnements. Je ne veux pas qu’on se serve de moi pour des raisons financières. »L’OM vise un jeune Néerlandais prometteur de Manchester City, Karim Rekik, ainsi que le milieu caennais N’Golo Kanté (24 ans) alors que Claudio Beauvue, un temps annoncé sur le Vieux-Port, semble finalement prendre la route de Lyon.Le mercato estival se termine lundi 31 août, à minuit, nul doute que d’ici là Marseille et ses joueurs continueront d’alimenter le marché des transferts.Kozi PastakiaJournaliste au Monde 25.06.2015 à 23h04 La France a été fidèle au rendez-vous en se qualifiant pour la quatrième fois de suite pour les demi-finales de l'Euro dames de basket aux dépens de la Russie (77-74), grâce à sa solidarité dans une fin de match très tendue, jeudi 25 juin à Budapest.Les vice-championnes d'Europe ont levé les doutes qui les accompagnaient après un début d'Euro en demi-teinte. Après ce succès, les « Braqueuses » peuvent espérer décrocher une nouvelle médaille, voire un troisième titre européen, après ceux de 2001 et de 2009.Elles essaieront vendredi à 20 h 30 de prendre leur revanche sur l'Espagne, qui les avait battues en finale (70-69) de l'édition 2013 à Orchies (Nord). Les Espagnoles, invaincues dans ce tournoi, avaient très péniblement dominé un peu plus tôt le Monténégro (75-74).L’immense défi espagnolUn immense défi attend en demi-finale les Tricolores. L'Espagne n'a perdu qu'une rencontre sur les trois dernières compétitions internationales, face aux Etats-Unis l'an passé en finale du Mondial.La France misera une fois de plus sur sa défense, durement mise à l'épreuve par la Russie, sa force athlétique à l'intérieur avec une Sandrine Gruda rayonnante et la qualité de ses rotations. L'Espagne présente un potentiel offensif supérieur, avec Alba Torrens, la meilleure joueuse européenne de l'année 2014, mais elle paraît très fragile dans le secteur intérieur.Sandrine Gruda impérialeEn dedans lors de la phase de poules, Céline Dumerc (13 points, 9 passes décisives) a pris très vite les choses en mains face aux Russes. La capitaine des Bleues a rentré deux tirs primés dans le premier quart-temps pour mettre son équipe sur les rails.Mais « Caps » avait en face d'elle une autre meneuse de talent en la personne d’Epiphanny Prince. L'Américaine d'origine n'a pas tardé à faire des ravages dans la défense tricolore (15 points à la pause) pour placer la Russie en tête après dix minutes de jeu (20-16).Après avoir raté les trois derniers matchs sur blessure à un mollet, Endy Miyem a fait apprécier son adresse (18 pts). Et Diandra Tchatchouang, qui restait sur une série de 18 échecs au tir, s'est libérée avec deux paniers et pas mal de rebonds (8 points, 7 rebonds, 3 pertes de balle).Avec une Sandrine Gruda une nouvelle fois impériale (23 points, 4 rebonds), le jour de son 28e anniversaire, et un jeu maîtrisé (9 pertes de balle), la France a ainsi repris le contrôle du match (38-35, 20e).Prince a maintenu la Russie à flotsValérie Garnier a lancé Olivia Epoupa pour tenter de contenir Prince, et Gruda a poursuivi son festival pour donner un petit matelas à la France (46-39, 24e). Mais à elle seule Prince (31 points, 5 rebonds, 5 pertes de balle), a maintenu la Russie à flots (51-54, 29e).Un bon passage de Tchatchouang et une interception de Dumerc ont relancé les Bleues (67-57, 35e), la défense d'Epoupa, pleine de culot également en attaque, sur Prince commençant à porter ses fruits.La Russie est restée près de cinq minutes sans marquer, mais a jeté ses dernières forces dans la bataille pour revenir. La France a alors perdu quelques ballons cruciaux, et Prince a remis son équipe à égalité (71-71, 40e).Une faute antisportive généreuse offerte à Isabelle Yacoubou a remis la France devant. Gaëlle Skrela et Miyem sont ensuite restées solides aux lancers francs, avant le gong libérateur.Lire aussi :Basket : Isabelle Yacoubou, l’exubérante des Bleues Kozi Pastakia Offrir une couverture sociale et aider à la reconversion professionnelle. C’est le double objectif de la proposition de loi votée lundi 8 juin par les députés et qui doit offrir un statut aux sportifs de haut niveau. L’objectif : aider les champions qui éprouvent des difficultés à trouver les fonds nécessaires à la pratique de leur discipline ou qui sont mal couverts en cas de blessures. Ce texte sera examiné au Sénat en septembre, puis pourra entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année.Cette proposition de loi est portée par la députée socialiste du Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon, et soutenue par le gouvernement, notamment le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard. Elle s’appuie sur un rapport établi et remis en février par Jean-Pierre Karaquillo, juriste et fondateur du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. Le rapport comprenait 41 préconisations pour remédier à la situation parfois précaire des sportifs de haut niveau, ceux sous contrat avec leurs fédérations respectives.Selon ce texte, les deux tiers d’entre eux vivent sous le niveau du seuil de pauvreté (environ 980 euros mensuels). Ils seraient même 40 % à vivre avec moins de 500 euros par mois. Entre 5 000 à 6 000 sportifs de haut niveau ne sont pas salariés (par exemple, les golfeurs ou les tennismen) et ne sont donc pas couverts en cas d’accident lié à la pratique de leur sport. Une réalité, donc, très éloignée de celle des sportifs stars aux revenus mirobolants.Certains sportifs ont conscience de ces disparités et sont demandeurs de changements. Ainsi, Martin Fourcade (biathlon), Eric Carrière (football) ou Astrid Guyart (escrime) ont, entre autres 50 sportifs ou anciens champions à avoir signé une tribune, lundi 8 juin, dans le quotidien L’Equipe, pour soutenir la démarche parlementaire. Tous sont conscients que, derrière les quelques têtes d’affiche aux salaires mirobolants, tel Zlatan Ibrahimovic, se cache une autre réalité pour la plupart des athlètes, beaucoup moins médiatisés et moins rémunérés.Prise en chargeLa mesure phare de la proposition de loi tend à mettre en place, en cas de blessure lors d’une compétition ou d’un entraînement, une prise en charge des accidents pour les sportifs amateurs de haut niveau sur le même modèle que le dispositif de couverture « accident du travail, maladie professionnelle ». Une solution qui aurait le mérite d’adapter le droit du travail à la situation des sportifs qui, pour l’heure, ne sont pas « éligibles au régime de réparation extensive (prestations en nature, frais médicaux et de réadaptation fonctionnelle et professionnelle) et de revenus (rentes ou capital) de la Sécurité sociale ».Par ailleurs, les fédérations sportives auront pour obligation de souscrire à une assurance « individuelle accident » complémentaire couvrant les dommages corporels. Le dispositif sera pris en charge par l’Etat. Son coût annuel devrait être aux alentours de 3,5 à 5 millions d’euros. Jusqu’à présent, les athlètes faisaient des demandes de couverture maladie universelle (CMU) ou s’inscrivaient dans des universités afin de bénéficier d’une protection auprès des mutuelles étudiantes.Pour les sportifs professionnels, la proposition de loi prévoit la mise en place d’un statut spécifique sous la forme d’un nouveau contrat de travail. Il remplacera le contrat de travail à durée déterminée (CDD), jugé inadapté à la pratique du sport et de la compétition. Avec un enchaînement de CDD d’usage, le sportif pourrait, en effet, voir son contrat requalifié en CDI. L’athlète se retrouverait alors dans l’incapacité de changer de club.La durée du nouveau CDD spécifique aux sportifs professionnels doit être fixée à une durée de un à cinq ans renouvelables. Il permettra à un athlète ou un entraîneur de cotiser pour sa retraite et de toucher l’assurance chômage en fin de contrat. Le CDD, pour les athlètes, « permet de préserver l’équilibre et l’équité des compétitions par la stabilité qu’il offre aux relations contractuelles entre clubs et sportifs et entraîneurs, et assure, dans le même temps, une meilleure protection à la fois des employeurs et des salariés que ne le ferait le recours au contrat de travail à durée indéterminée (CDI) », indique la proposition de loi.Seconde vieAutre préconisation mise en avant par la loi : celle du « double projet », qui doit permettre aux sportifs de préparer leur seconde vie professionnelle avant la fin de leur carrière sportive. Les fédérations ou les clubs devront assurer un suivi socioprofessionnel et une formation d’études supérieurs à leurs licenciés de haut niveau. « Ces derniers n’ont pas toujours conscience de l’importance de préparer leur “après-carrière” et/ou n’ont pas toujours les informations sur les divers dispositifs existants, souligne le texte. Il est impératif que les fédérations, par l’intermédiaire d’une personne disponible et formée à ces questions, soient l’interlocuteur premier des athlètes et les accompagnent dans la construction d’un projet professionnel adapté à leur carrière sportive. »Ce suivi socioprofessionnel sera effectué en lien avec l’Etat, les entreprises et les collectivités. Le ministère a déjà mis en relation 67 entreprises avec 130 sportifs qui préparent les Jeux olympiques de Rio 2015.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Anthony Hernandez Malgré leurs sept titres en Ligue 1 remportés entre 2002 et 2008, Grégory Coupet, Sidney Govou et Juninho ne sont pas les joueurs lyonnais les plus titrés de l’histoire. C’est Wendie Renard, défenseure centrale de 24 ans, qui détient ce record depuis la saison 2013-2014, quand elle décrocha pour la huitième fois le titre de championne de France. Plus fort, à la fin de mars 2015, la Martiniquaise ajoutait une nouvelle fois ce titre à son palmarès et devenait la seule joueuse lyonnaise à avoir participé aux neuf campagnes victorieuses du club rhodanien. Une performance impressionnante pour la capitaine des Bleues qui tentera de briller avec ses coéquipières lors du Mondial 2015 disputé au Canada (6 juin-5 juillet).Forte de 66 sélections depuis le mois de mars 2011, la carrière de Wendie Renard épouse parfaitement l’avènement de l’équipe de France sur la scène internationale. Lors de la Coupe du monde 2011 en Allemagne, où le parcours de demi-finalistes des Françaises avait agréablement surpris, la jeune joueuse, remplaçante, dispute tout de même trois rencontres. En novembre de la même année, elle inscrit le premier de ses seize buts sous le maillot tricolore lors d’un match… en Martinique. « Marquer sur mon île, sous les yeux de ma mère a été un sentiment très fort. C’était contre le Mexique, je contrôle de la cuisse et j’enchaîne par une frappe. Ce but a débloqué ma situation en bleu », raconte la jeune femme de 1,87 m, qui s’est fait une spécialité des buts, la plupart marqués sur coups de pied arrêtés (56 buts au total avec l’OL).Leader discrèteEn 2012, lors du tournoi des Jeux olympiques de Londres, qui demeure avec la Coupe du monde la principale compétition du football féminin, elle s’impose comme titulaire au sein de la défense centrale. Après un beau parcours, les Bleues s’arrêtent en demi-finales, battues par le Japon (2-1), et au pied du podium (défaite 1-0 pour la médaille de bronze face au Canada). Un an plus tard, alors que l’exigence est montée d’un cran et que l’on désigne la France comme favorite avec l’Allemagne pour le titre de championne d’Europe, Wendie Renard subit une désillusion avec l’élimination en quart de finale face au Danemark de la sélection entraînée alors par Bruno Bini.2013, année du changement. Philippe Bergeroo est nommé sélectionneur, et Wendie Renard devient capitaine de la sélection. Un rôle dont elle s’acquitte à merveille, tout en discrétion, en montrant l’exemple sur le terrain. « Wendie est ma capitaine à Lyon et en équipe de France. Elle se donne toujours à fond. C’est un leader sur le terrain et une bonne personne », explique Eugénie Le Sommer, attaquante internationale élue meilleure joueuse du championnat de France cette saison. Des louanges partagées par Marie-Laure Delie, attaquante du PSG et donc adversaire en D1 mais partenaire chez les Bleues : « C’est l’une de mes préférées dans le groupe, je l’adore. Et elle en impose tellement en défense que l’on peut toujours compter sur elle pour partir au combat. » « Destin tracé »Le parcours sportif de Wendie Renard doit se regarder à l’aune de son histoire personnelle. A 4 ans, elle tacle les garçons dans la cour de l’école. A 8 ans, alors qu’elle regarde un match de l’équipe de France féminine à la télévision, elle s’émerveille devant les exploits de la première véritable vedette tricolore, l’attaquante Marinette Pichon, auteure de 81 buts en 112 sélections. « J’ai dit à ma mère qu’un jour je porterai ce maillot bleu. Peut-être que mon destin était tout tracé », explique-t-elle dans un sourire. C’est son cousin Patrick Cavelan, qui a entraîné plus tard la sélection de Martinique, qui incite la jeune fille à choisir le football, alors qu’elle hésite avec le handball. « Il a été mon entraîneur en benjamins et en moins de 13 ans. On gagnait beaucoup de tournois à l’époque. Je jouais avec les garçons et il m’a dit que j’étais trop forte pour arrêter le foot », se souvient-elle.Dans la foulée, elle devient, à 14 ans, la seule fille à intégrer le pôle outre-mer du lycée du François (Martinique). De quoi se forger un caractère de championne : « C’était une bonne époque. J’ai progressé dans la combativité, dans le jeu, car il fallait se faire respecter. J’étais en internat la semaine et je voyais ma mère le samedi. Et le week-end je jouais avec le club du RC Lorrain. » L’Ultramarine de 16 ans décide alors de tenter sa chance en métropole.« Un bout de Martinique »Après un premier échec au prestigieux Institut national du football de Clairefontaine, c’est Lyon qui récupère le jeune talent grâce à la solidarité martiniquaise. Arrivé à 17 ans de Martinique, le jeune gardien de but Joan Hartock fréquente déjà le centre de formation de l’Olympique lyonnais (en 2011, il a rejoint Brest). Avec son agent Fernand Labiche, les deux hommes accueillent à bras ouverts leur « compatriote » qui a tapé dans l’œil de l’entraîneur lyonnais de l’époque, Farid Benstiti, aujourd’hui coach du PSG, qui a tout fait pour la récupérer en 2013. « Ce sont tous deux ma deuxième famille. Joan aurait pu ne pas accepter que j’habite avec eux. Finalement, on mangeait et on parlait créole. C’était comme un bout de Martinique à Lyon », avoue Wendie Renard.Six mois suffisent pour qu’elle intègre l’équipe première avec laquelle elle dispute trois matchs la première saison (2006-2007). La saison suivante, elle prend déjà son envol en alignant 23 matchs, pour ne plus jamais sortir de l’équipe type. Jusqu’à enchaîner les buts, dont l’un lors de la première des deux victoires de l’Olympique lyonnais en Ligue des champions en 2011.A Moncton dans le Nouveau-Brunswick (sud-est du Canada), dès le 9 juin face à l’Angleterre, Wendie Renard devra encore une fois s’imposer dans les airs. Dans une poule F composée également de la Colombie et du Mexique, le parcours des Bleues risque d’être tout sauf une sinécure avec un quart qui se profile face à l’Allemagne et une demi-finale face aux Etats-Unis. « Toutes les équipes ont envie du titre. On sait que l’on doit battre tout le monde si nous voulons être championnes du monde. On sait à quoi s’attendre », lance la capitaine.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 08.06.2015 à 12h24 • Mis à jour le09.06.2015 à 11h14 | Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen.La saison 2014-2015 de football a pris fin avec la finale de la Ligue des champions, remportée samedi 6 juin par le FC Barcelone. L'heure est venue de tirer les bilans dans les principaux championnats européens. Sur le plan sportif, la Ligue 1 n'a certainement pas à rougir face aux grands championnats du Vieux Continent. Lire aussi : Barcelone, « roi d'Europe, encore »Dans les cinq grands marchés du football européen, le fameux « Big Five », trois des cinq équipes détentrices du titre ont réitéré leur performance : Juventus en Italie (4e titre d'affilée), Bayern Munich (3e succès de suite) et Paris Saint-Germain (aussi 3e victoire de rang). En Espagne, Barcelone (2e en 2014) a succédé à l'Atlético Madrid et, en Angleterre, Chelsea (3e en 2014) a pris sa revanche sur Manchester City. Les hiérarchies sont bien établies et le gros du suspense est plutôt lié à la lutte contre la relégation.L'allégement du fair-play financier devrait profiter au PSGLe championnat français a été le plus haletant du point de vue de la course au titre. L'Olympique de Marseille de Marcelo Bielsa a cru un moment être en mesure de briser l'hégémonie du Paris-Saint-Germain, tout comme l'Olympique lyonnais plus tard dans la saison. Finalement, tout est rentré dans l'ordre. Les Parisiens se sont même offert le luxe de rafler les trois titres nationaux : championnat, Coupe de France et Coupe de la Ligue. Une performance remarquable mais tout de même à relativiser compte tenu des énormes moyens à leur disposition par rapport à la concurrence. L'allégement probable du régime du fair-play financier devrait permettre au PSG de renforcer ultérieurement son effectif, pour triompher en Ligue des champions.A ce propos, l'équipe de Laurent Blanc a de nouveau joué de malchance avec un tirage au sort prohibitif contre le grand Barcelone dès les quarts de finale. Les analyses de l'Observatoire du football montrent que les Catalans ont survolé les débats dans tous les domaines de jeu. En moyenne, sur l'arc de la saison, ils se sont créé 4,2 fois plus d'occasions que leurs adversaires (3,1 pour le PSG), ils ont gardé le ballon 2,9 fois de plus (1,3 pour Paris) et ils ont gagné 2,9 fois plus de duels (1,2 pour le PSG).Si tout le monde loue, à juste titre, la force offensive de Barcelone avec la triplette Messi-Neymar-Suarez, le grand mérite du nouvel entraîneur Luis Enrique a été d'équilibrer parfaitement les différents compartiments de jeu. Aucun club du Big Five n'a encaissé aussi peu de buts que Barcelone cette saison. C'est surtout à ce niveau que les Catalans ont fait la différence par rapport au Real Madrid.Au moins un Français dans chaque équipe championne Autre donnée remarquable : à l'instar de Jérémy Mathieu au FC Barcelone, il y a eu au moins un joueur français dans chaque équipe championne. L'absence d'Espagnols au Paris-Saint-Germain fait de la France le seul pays européen comptant des représentants dans toutes les équipes lauréates. Seul le Brésil peut aussi se targuer d'un tel exploit. La France a désormais supplanté le pays sud-américain en tant que premier pourvoyeur de joueurs pour les clubs des meilleurs championnats.De plus, la Ligue 1 est le championnat du Big Five où les jeunes de moins de 21 ans ont disposé du plus grand temps de jeu : 12 % des minutes disputées par l'ensemble des joueurs. Il s'agit de la deuxième valeur la plus élevée depuis 2005-2006. A titre de comparaison, ce pourcentage n'a été que d'environ 5 % en Serie A italienne et en Premier League anglaise, et autour de 8 % en Allemagne et en Espagne. Il faut remonter à la saison 2008-2009 pour observer un taux d'emploi de jeunes aussi faible chez les champions du monde allemands.D'une manière générale, les clubs de Ligue 1 sont aussi ceux qui font le plus confiance à des joueurs locaux. Le pourcentage des minutes disputées par les expatriés n'a été que d'environ 30 %, contre 41 % en Espagne (record historique), 45 % en Allemagne, 57 % en Italie (nouveau record également) et 58 % en Angleterre. Contrairement aux deux derniers pays, la France peut voir s'approcher l'Euro 2016 avec optimisme.Kurzawa et Lacazette aux premières placesDe plus, de nombreux joueurs tricolores figurent aux premières places des classements de l'Observatoire du football des joueurs les plus performants du Big Five, dont des jeunes qui montent en puissance tels que Layvin Kurzawa (Monaco), Paul Pogba (Juventus) et Alexandre Lacazette (Lyon). Dans les trois cas, il y a fort à parier qu'un transfert aura lieu l'été prochain. Le départ de Lacazette pourrait considérablement affaiblir l'Olympique lyonnais et limiter ses ambitions tant en championnat qu'en Ligue des champions. Avant même de recruter des joueurs talentueux, un des secrets de la réussite des clubs les plus compétitifs est de garder les meilleurs éléments. C'est sans doute ce qui explique les difficultés souvent rencontrées par les équipes hexagonales dans les Coupes européennes.Néanmoins, en cas de départ, le club de Jean-Michel Aulas pourra se consoler avec un chèque généreux. La valeur de transfert d'Alexandre Lacazette, calculée à partir du modèle économétrique exclusivement développé par l'Observatoire du football, se situe autour de 35 millions d'euros. De quoi financer pendant quelques années la formidable pépinière mise en place par le club rhodanien.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Clément Martel On les savait affaiblis, on les disait abattus et nul ne les voyait gagner dans l’antre des Warriors, mais l’adage « ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » s’est à nouveau vérifié. Surtout quand le plantigrade en question est un quadruple MVP (« most valuable player », meilleur joueur de la saison), et qu’il a récemment admis « jouer le meilleur basket de [sa] vie ». Portés par un LeBron James stratosphérique – auteur d’un « triple double » (38 points, 15 rebonds, 11 passes) –, les Cleveland Cavaliers se sont imposés dimanche 7 juin sur le parquet des Golden State Warriors (95-93, après prolongations), à Oakland, en Californie, dans le deuxième match de la finale NBA, revenant à égalité dans la série (1-1).Lire aussi :Finale NBA : Cleveland-Golden State, une si longue attenteIl avait de quoi exulter l’air halluciné. Privé de ses deux principaux lieutenants, blessés, Kyrie Irving et Kevin Love, avec qui il forme le « Big Three » de Cleveland, LeBron James a porté son équipe sur ses épaules pour réaliser l’exploit et battre la meilleure équipe de la saison dans sa salle. Au four (38 points) et au moulin (15 rebonds et 11 passes décisives), le double MVP des finales a réalisé un authentique exploit, célébré comme il se doit quand a retenti le buzzer final.Stephen Curry trahi par son adresseEn mission depuis son « I’m coming home » (« je rentre à la maison ») de l’été, « King James » souhaite ramener un titre à sa ville. A l’issue du match, la star de l’Ohio a dédié la victoire aux supporteurs de Cleveland, où se dérouleront les deux prochaines manches de la finale.Lire aussi :Cleveland fou de « King James »Grands favoris depuis leur victoire lors de la première rencontre et la blessure de Kyrie Irving (fracture de la rotule gauche), les Golden State Warriors ont égaré leur jeu flamboyant dans la défense agressive de Cleveland. En témoignent les statistiques du MVP de la saison régulière, Stephen Curry (19 points, à 5 sur 23 aux tirs, dont 2 sur 15 à trois points), trahi par son adresse.Lire aussi :Stephen Curry, la fine gâchette de la NBA, élu meilleur joueur de la saisonAu terme d’un match où les défenses ont pris le pas sur l’attaque, Warriors et Cavaliers se départagent une fois encore après prolongations. Prochain match dans la nuit de mardi à mercredi, à Cleveland.Clément MartelJournaliste au Monde Rémi Dupré A l’aise dans son rôle de maître de cérémonie en goguette, Michel Platini arborait un large sourire, samedi 6 juin, à Berlin, lorsqu’il a remis le trophée de la Ligue des champions à Xavi, le capitaine du FC Barcelone, à l’issue de la finale de la compétition remportée (3-1) par les Catalans contre la Juventus Turin. Quatre jours après l’annonce de la démission du Suisse Joseph Blatter, 79 ans et président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998, le patron français de l’Union des associations européennes (UEFA) était scruté par les médias du Vieux Continent.« Ecœuré » par les scandales de corruption qui ébranlent l’instance du foot mondial, l’ex-numéro 10 des Bleus est perçu comme le favori pour la succession de M. Blatter – dont il fut jadis le conseiller et l’allié – lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA, prévu entre décembre 2015 et mars 2016. A la veille de la réélection pour un cinquième mandat de son ancien ami « Sepp », le 29 mai dernier, le dirigeant de l’UEFA l’avait vainement prié de « partir », avant de saluer sa démission, le 2 juin.« Michel a une fenêtre de tir idéale », souffle l’un de ses proches, pointant l’affaiblissement des cinq autres confédérations continentales. Neuf dirigeants de la FIFA ont été inculpés le 27 mai 2015 par la justice américaine pour des faits présumés de corruption, dont Jeffrey Webb, ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), longtemps vu comme le dauphin du « roi » Blatter. « Platini prendra lui-même sa décision mais je ne pense pas que le poste l’intéresse aujourd’hui », tempère Norman Darmanin Demajo, président de la Fédération maltaise et soutien du prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, battu (73 voix à 133) par le dirigeant sortant de la FIFA et qui a aussitôt déclaré sa candidature après la démission de ce dernier.En quête d’une position commune face à Blatter, le Français avait initialement prévu de réunir l’ensemble des représentants de l’UEFA, le 6 juin, en marge de la finale de la Ligue des champions. Mais l’annonce du retrait de l’Helvète a changé la donne, poussant Platini à « prendre du recul » et à reporter ce sommet. La question de son éventuelle candidature à la fonction suprême du foot mondial devrait être au menu du prochain comité exécutif de l’UEFA, programmé les 29 et 30 juin à Prague. « Patience ! Il faut bien réfléchir à tout », conseille le président de la Fédération polonaise, Zbigniew Boniek, très proche de Platini.L’ex-meneur de jeu des Tricolores pourrait clarifier ses intentions fin août à Monaco, en marge du tirage au sort de la Ligue des champions, compétition qui a rapporté 1,34 milliard d’euros à l’UEFA cette saison. L’année dernière, il avait profité de cet événement pour annoncer qu’il briguerait, en mars 2015, un troisième mandat à la tête de la Confédération européenne, renonçant ainsi à lorgner la présidence de la FIFA et à défier Joseph Blatter dans les urnes. « Je ne regrette pas mon choix, avait confié, le 28 mai, le dirigeant de 59 ans. Si un jour il n’y a plus M. Blatter à la FIFA, on verra. » Sphère d’influence restreinteLa retraite annoncée du Valaisan aiguise-t-elle les ambitions de Platini ? Après avoir soutenu le prince Ali lors du dernier congrès de la FIFA, la plupart des leaders européens semblent favorables à la candidature de leur patron. « Toutes les fédérations européennes souhaitaient qu’il se présente à la FIFA, mais quand il a décidé plus tard de rester à l’UEFA, nous étions heureux de le garder à la maison », rappelait, en avril, le Turc Senes Erzik, membre du comité exécutif de la FIFA. « Si Platini se présente pour remplacer Blatter et faire le ménage, il a 100 % de chances d’être élu », a estimé, le 3 juin, l’Israélien Avraham Luzon, qui siège au gouvernement de l’UEFA.Au regard de la fracture qui existe entre l’Europe et les cinq autres confédérations continentales, jusqu’à présent restées fidèles à Blatter, Platini pourrait toutefois avoir du mal à élargir sa sphère d’influence. « Ce sera plus facile pour un Asiatique ou un Arabe de devenir président de la FIFA que pour un Européen », juge Guido Tognoni, ex-conseiller de Blatter. Les 54 nations africaines sont loin d’être acquises au patron de l’UEFA.S’il se lançait dans la course, Platini pourrait être opposé au Sud-Coréen Chung Mong-joon, ex-vice-président de la FIFA, et au cheik koweïtien Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, membre du Comité international olympique et qui vient de rejoindre le gouvernement de la Fédération internationale. Nul doute que Blatter, encore aux commandes pour au moins six mois, mettra tout en œuvre pour barrer la route du président de l’UEFA.« Platini est membre du comité exécutif de la FIFA depuis treize ans », ont coutume de soupirer ses opposants, rappelant son vote en faveur du Qatar, le 2 décembre 2010, lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, et sa participation, dix jours plus tôt, à une réunion à l’Elysée, en présence du président Nicolas Sarkozy, de l’émir Al-Thani et de son premier ministre. D’autant que, comme dix des vingt-deux membres du gouvernement de la FIFA ayant participé à ce vote, et à l’instar de Blatter, le Mosellan doit encore être auditionné par le parquet suisse, à la suite d’une plainte déposée en novembre 2014 par la Fédération internationale.Du reste, Platini pourrait aspirer à poursuivre son mandat à l’UEFA. Euro 2016 organisé en France (du 10 juin au 10 juillet), assouplissement du fair-play financier, Euro 2020 accueilli par treize pays du Vieux Continent : sa feuille de route est chargée et passionnante. « Je préfère voir se dérouler l’Euro 2016 avec Michel comme président de l’UEFA qu’avec qui que ce soit d’autre », déclarait au Monde, en janvier,son ami Jacques Lambert, patron de l’organisation du tournoi. Platini l’écoutera-t-il ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré Au Stade de France, il flottait comme un grisant parfum de vacances estivales. Leurs pensées sans doute déjà tournées vers leurs prochains lieux de villégiature, les Bleus sont tombés (3-4), dimanche 7 juin, contre la Belgique du prodige Eden Hazard, en match préparatoire à l’Euro 2016. A presque un an du tournoi continental organisé dans l’Hexagone (du 10 juin au 10 juillet), les joueurs de Didier Deschamps se jaugeaient face à la génération dorée des « Diables rouges », actuellement perchée à la deuxième place du classement FIFA et, elle aussi, éliminée en quarts de finale du Mondial 2014.« On est chez nous », a chanté, dès l’entame de la rencontre, la bouillonnante coulée pourpre et jaune massée dans les travées de l’enceinte de Saint-Denis. Plusieurs dizaines de milliers de supporteurs belges avaient ainsi fait le « court » déplacement depuis le plat pays pour voir briller les hommes du sélectionneur Marc Wilmots. Principal artisan de la renaissance des Diables rouges, le technicien wallon a la particularité d’avoir inscrit le but victorieux (2-1) de sa formation face aux Bleus de Roger Lemerre, dans l’écrin dionysien, en mai 2002, avant la Coupe du monde coorganisée par le Japon et la Corée du Sud.Arrivés par cars bondés (les caisses de bières souvent stockées dans les soutes), les supporteurs belges ont, dans un premier temps chambré les Tricolores. Imprécis et auteurs de nombreuses passes ratées, les « locaux » ont clairement pâti de l’absence de leurs cadres Karim Benzema, Paul Pogba et Patrice Evra. Défaits (3-1) la veille par le FC Barcelone en finale de Ligue des champions, les deux derniers cités viennent de quitter leurs coéquipiers de la Juventus Turin et rejoindront leur sélection avant le prochain match amical programmé en Albanie, samedi 13 juin.Le doublé de FellainiEndiguant les tentatives brouillonnes des Bleus, les Belges ouvrent le score, dès la 17e minute de la partie. A la suite d’un corner mal repoussé par l’arrière-garde française, Marouane Fellaini se trouve en embuscade dans la surface adverse. Le géant à la coupe afro crucifie alors du pied gauche Hugo Lloris, portier et capitaine des Tricolores. Bien regroupés autour de leur gardien Thibaut Courtois, les Diables rouges ont ensuite multiplié les raids dévastateurs. A la 26e minute, le centre d’Eden Hazard trouve le front de l’avant-centre Christian Benteke. Mais Hugo Lloris détourne, au prix d’un arrêt réflexe, le coup de tête piqué de l’attaquant d’Aston Villa. « Allez Paris, chante avec nous », entonnent alors les supporteurs des visiteurs.Un quart d’heure plus tard, à la réception d’un dégagement de l’un de ses défenseurs, Eden Hazard part seul, comme une flèche, en direction de la cage de Lloris. L’ailier de Chelsea est alors fauché par son ancien coéquipier lillois Yohan Cabaye, qui se voyait infliger un carton jaune. Sur le coup franc des Belges, Marouane Fellaini se retrouve libre de tout marquage dans la surface adverse. A la réception d’un centre de Toby Alderweireld, le joueur de Manchester United trompe alors de la tête le gardien français, médusé sur sa ligne de but. « Et un, et deux, et trois zéro », chantent les supporteurs belges, saluant le doublé de Fellaini et désireux de voir leur formation enfoncer le clou. Sitôt sifflée la mi-temps, Didier Deschamps et ses protégés regagnent le vestiaire en grimaçant.Un match écheveléAfin de donner un coup de fouet à son équipe, le patron des Bleus décide, à la pause, de faire sortir les décevants Yohan Cabaye et Antoine Griezmann, pour lancer dans l’arène le Marseillais Dimitri Payet et le Lyonnais Alexandre Lacazette. A la 49e minute, l’avant-centre des Bleus Olivier Giroud a l’occasion de réduire le score. Mais l’attaquant d’Arsenal bute sur Thibaut Courtois. Dans la foulée, les supporteurs des Bleus se murent dans le silence lorsque la Belgique inscrit un troisième but. Bien lancé sur le flanc droit, Radja Nainggolan décoche une magnifique frappe croisée qui vient mourir dans le petit filet d’Hugo Lloris.Le Stade de France se remet à espérer lorsque Mathieu Valbuena transforme son penalty (52e) à la suite d’une faute commise sur Olivier Giroud. Sur le coup d’envoi donné par les Belges, Axel Witsel est déstabilisé dans la surface des Tricolores. Chargé d’exécuter la sentence, Eden Hazard prend Hugo Lloris à contre-pied avant de communier, le poing rageur, avec ses supporteurs. Les arcanes métalliques de l’enceinte de Saint-Denis se mettent alors à trembler.A l’heure de jeu, la Belgique est toute proche d’inscrire un cinquième but, mais son attaquant Romelo Lukaku est trop court pour reprendre un bon centre venant de la droite. L’avant-centre des Diables rouges a une deuxième fois l’occasion d’atteindre les filets adverses, mais sa lourde frappe s’écrase sur la transversale de Lloris (62e). Les supporteurs des visiteurs lancent des « olés » narquois et ovationnent leur sélectionneur, annoncé en partance pour le club allemand de Schalke 04.Une défaite inquiétante ?Dominés sur tous les plans, les Bleus tentent de réagir et Alexandre Lacazette décoche une frappe avec rebond (71e) que capte avec aisance l’impérial Thibaut Courtois. C’est ensuite Olivier Giroud qui tente vainement de tromper de la tête le portier belge. Didier Deschamps fait ensuite sortir Mathieu Valbuena, pour lancer le Gone Nabil Fekir. Concentré, Courtois est contraint de plonger pour détourner avec autorité (74e) une salve de Dimitri Payet.Maladroit, Olivier Giroud sort sous les sifflets, laissant sa place au Rennais Paul-Georges Ntep, qui honore, à 22 ans, sa première sélection sous le maillot tricolore. Lacazette, lui, oblige de la tête Courtois à se détendre une énième fois (84e). La Marseillaise retentit alors dans les travées du Stade de France. Les supporteurs belges répliquent en entonnant le refrain d’I Will Survive de Gloria Gaynor, hymne des Bleus vainqueurs du Mondial 1998. Le néophyte Nabil Febir profite, en fin de match, des largesses de la dégense belge pour inscrire son premier but en sélection. Le public de Saint-Denis apprécie. Dans les arrêts de jeu, les tifosis français exultent lorsque Dimitri Payet réduit la marque d’une jolie frappe du plat du pied. Au terme d’un match échevelé, les Bleus s’inclinent devant ses supporteurs.Battus (3-1) par le Brésil, le 26 mars, les Tricolores ont ainsi une nouvelle fois chuté contre l’une des nations majeures du football. « De mauvais résultats peuvent venir casser notre dynamique », confiait au Monde, il y a quelques jours, le défenseur Raphaël Varane. Force est de constater que la machine française semble s’être grippée au printemps.Après leur prochain match contre les Albanais, qui les avaient tenus en échec (1-1) en novembre 2014, les hommes de Didier Deschamps pourront enfin recharger leurs batteries. En septembre, ils continueront à se jauger face à la crème des sélections mondiales en se déplaçant au Portugal. Puis ce sont les Anglais (en novembre) et les Néerlandais (en mars 2016) qui se dresseront sur la route des Bleus. Il sera alors grand temps pour les Tricolores de peaufiner leurs derniers réglages avant « leur » Euro.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 07.06.2015 à 20h41 • Mis à jour le08.06.2015 à 07h25 Le Britannique Bradley Wiggins a pulvérisé le record de l'heure détenu depuis quelques semaines par Alex Dowsett (52,937 km) en parcourant 54,526 km dimanche dans l'enceinte du vélodrome londonien de Lee Valley.Lire : la dernière heure de Bradley WigginsAgé de 35 ans, le coureur a néanmoins échoué de peu dans sa tentative de passer la barre des 55 km, l'objectif qu'il s'était fixé, en raison d'une pression atmosphérique une peu trop élevée dans l'enceinte chauffée à blanc par près de 6 000 spectateurs déchaînés.Premier vainqueur britannique du Tour de France en 2012, Wiggins intègre en 6e position le cercle très fermé des coureurs qui ont brillé dans les deux compétitions, en bonne place avec Lucien Petit-Breton, Fausto Coppi, Jacques Anquetil, Eddy Merckx et Miguel Indurain, justement présent à Lee Valley.« Je suis juste content de l'avoir fait, a-t-il immédiatement réagi face au public. C'est ce qui se rapproche le plus d'avoir un bébé. Vous n'arrêtez pas de décompter les minutes. Avec une petite équipe, on a traversé beaucoup de choses. Ma femme et mes enfants s'y connaissent maintenant en pression de l'air. Je me compare toujours aux légendes, je suis content d'être en aussi bonne compagnie. Pour aller aussi haut, cela demande beaucoup de courage. C'est difficile. »Modification du règlementDepuis neuf mois, on assiste à une épidémie soudaine de tentatives de record de l'heure, qui fait suite à neuf ans de calme plat sur ce front. La cause : une modification du règlement par l'Union cycliste internationale (UCI) en mai 2014, qui a autorisé l'emploi d'éléments tels que les roues pleines ou le prolongateur de guidon après avoir longtemps été très conservatrice sur le matériel, afin d'éviter que le record ne soit battu, comme ce fut le cas au siècle dernier, par des machines n'ayant pas grand-chose à voir avec un vélo.L'Allemand Jens Voigt, en septembre, a donc été le premier à améliorer le record que détenait, depuis 2005, le Tchèque Ondrej Sosenka (51,115 km contre 49,700). Il a été dépassé un mois plus tard par l'Autrichien Matthias Brändle (51,852), lui-même battu par l'Australien Rohan Dennis en février (52,491 km), avant que le Britannique Alex Dowsett s'en empare au début de mai (52,937).En janvier, le pistard australien Jack Bobridge est l'un des rares à avoir échoué dans sa tentative, et c'est ainsi qu'il a décrit, dans les colonnes du Telegraph, son éprouvante expérience : « Il n'y a rien de plus difficile pour un cycliste que d'essayer de battre le record de l'heure. J'avais déjà été à l'agonie sur une piste auparavant, mais la fatigue du record de l'heure, c'est quelque chose de différent. Je pense qu'on ne peut pas s'approcher plus que ça de la mort sans mourir pour de bon. » 06.06.2015 à 16h07 • Mis à jour le06.06.2015 à 18h58 Après plus d'une semaine de scandales à la FIFA sur fond de révélations de corruption, le football reprend ses droits, au moins l'espace d'une soirée samedi à Berlin, avec le choc entre le FC Barcelone du génial Messi et la Juventus Turin de l'inoxydable Buffon, en finale de la Ligue des champions.« Liebe Fußballfans, Cari tifosi, Hola Cules! » : comme le Berliner Zeitung et son titre en trois langues à destination des fans de football allemand et des supporteurs de la Juve et du Barça, la presse européenne espère une vraie fête du ballon rond.D'un côté, le trident offensif catalan Messi-Suarez-Neymar (« MSN »), de l'autre les expérimentés Italiens Buffon et Pirlo: une certitude, une équipe quittera le monumental stade olympique des JO hitlériens de 1936 avec le trophée et un triplé championnat-Coupe-C1.« Finale des rêves »« La Juve est à Berlin pour la finale des rêves », s'enthousiasme la Stampa, en Italie. Problème pour les Italiens : le Barça a incontestablement la faveur des pronostics dans sa quête d'un 5e sacre (après 1992, 2006, 2009 et 2011) et d'un deuxième triplé (après 2009), exploit inédit dans l'histoire de la plus grande compétition européenne.Les Catalans de Luis Enrique ont balayé sur leur passage Manchester City, le Paris-SG et le Bayern Munich, emmené par un « MSN » intenable et auteur d'un total ahurissant de 120 buts toutes compétitions confondues ! Un Luis Enrique qui, en cas de succès à sa première tentative, rejoindrait dans les annales son illustre prédécesseur Josep Guardiola, désormais entraîneur du Bayern Munich.De retour en finale après douze ans d'absence, la Juve de Massimo Allegri rêve pourtant du troisième sacre de son histoire après ceux réalisés avec Michel Platini (1985) et Alessandro del Piero (1996) à la baguette. « La Juve jouera tout en une nuit, ce sera Tevez contre le roi Messi », pour le Corriere della Sera, alors que la Repubblica parle même du « match d'une vie » pour le club turinois.Alors certes la « Vieille Dame » a fait un parcours moins impressionnant, se faisant même des frayeurs en quarts face à Monaco. Mais elle a su trouver les ressources défensives pour faire chuter le Real Madrid de Cristiano Ronaldo en demi-finales.Un homme sera particulièrement sous les feux des projecteurs: Messi, qualifié d'« extraterrestre » même par ses futurs rivaux. En l'espace d'une saison, l'Argentin a retrouvé toute la magie de ses coups, comme son but au terme d'un ballet d'anthologie en Coupe du roi, pour affoler toutes les statistiques. Messi pour plus de records« La Puce » a inscrit pas moins de 58 buts sur tous les fronts dont 10 en C1. Et s'il fait encore mouche samedi, il deviendrait le premier joueur à marquer dans trois finales (après 2009 et 2011) et s'assurerait seul le titre de meilleur buteur de la saison et de l'histoire (77 buts avant la finale) aux dépens de son rival Cristiano Ronaldo.Son 5e Ballon d'or ne pourrait alors plus lui échapper. « Le Barça est à l'assaut de son 5e sommet » européen, clame le quotidien sportif espagnol Marca à sa « une », et « Messi peut gagner son 5e Ballon d'or », répond le rival As.Deux ombres planeront sans aucun doute sur la soirée : celle des affaires de gouvernance, où chaque jour apporte son lot de révélations scandaleuses, et celle du drame du Heysel, ce stade belge endeuillé trente ans plus tôt (39 victimes) lors de la finale européenne entre la Juventus et Liverpool. Henri Seckel 16h23Pendant ce temps, Tiger Woods fait +7 au round 3 du Memorial.16h21Bien, merci à tous d'avoir suivi ce direct, rendez-vous demain pour l'autre finale du tournoi, celle des messieurs, entre Rafael Nadal et Stan Wawrinka. Oups, pardon, j'ai toujours du mal à me faire à l'idée d'une finale ici sans Rafa : entre Novak Djokovic et Stan Wawrinka.Bonne soirée.LeMonde.fr16h21L'interminable cérémonie de la remise du trophée va maintenant avoir lieu, alors que le public fait preuve d'un silence impressionnant. Je la commenterais bien, mais ça n'est pas tout à fait palpitant. Qui a dit "cette finale non plus" ? Soyons honnêtes, on a eu très peur d'avoir droit à un match expéditif, mais le scénario à rebondissements a tout de même donné un certain intérêt à la rencontre.LeMonde.fr16h17Le Français Patrick Mouratoglou, qui était aux côtés de Nelson Monfort, dévale la tribune pour aller retrouver la joueuse qu'il entraîne, et qui se trouve aussi être sa compagne. Bien joué, la feinte pour échapper à Nelson Monfort.LeMonde.fr16h15Jeu, set et match et 3e victoire à Roland-Garros et 20e tournoi du Grand Chelem, Serena Williams.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 6-2LeMonde.fr16h14Certains chercheurs parlent de revers slicés, amortis, et autres gestes qui pourraient amener de la variété dans le jeu dans le futur. Pensez-vous que des applications concrètes seraient envisageables en tennis féminin ?Commentaire de la part de Raoualf16h14Trois balles de match, Serena Williams.LeMonde.fr16h13@VisiteurC'est marrant, cette question que tout le monde se pose. Est-ce vraiment important ? L'essentiel n'est-il pas l'ineffable beauté de deux athlètes allant jusqu'au bout du sublime effort ? Bon, C'est Serena Williams qui va gagner. 0-30 sur le service de Safarova.LeMonde.fr16h12Qui va gagner ?Commentaire de la part de Visiteur16h12Un "noise warning" n'aurait pas été scandaleux sur les deux derniers points remportés par Serena Williams, et ponctués tous deux d'un très, très sonore "COME OOOOOOOOOOON !"Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 5-2LeMonde.fr16h09Et Clermont mene 9-3 contre Safarova, alors que Serena vient de rater une transformation. A moins que ce soit l'Inverse...Commentaire de la part de Bichko16h09Incroyable échange : débordée, Serena Williams sort un coup droit de la main gauche en lieu et place d'un revers... et finit par remporter le point. Le Philippe-Chatrier a crié très fort.LeMonde.fr16h08@un naifIl vient peut-être d'intervenir. Menée 2-1 avec un break de retard dans l'ultime manche, Serena Williams inverse la vapeur. Comment peut-on inverser de la vapeur ? Je vous le demande.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 4-2LeMonde.fr16h06Quel a été le tournant du non-match ?Commentaire de la part de un naif16h06Balle de Break pour le lièvre. Ou la tortue. Ou la vache. Je m'y perds. Pour Serena Williams, quoi.LeMonde.fr16h05C'est vache de dire qu'elle beugle. Déjà qu'elle va ruminer sa défaite prochaine.Commentaire de la part de Sagnière16h04C'est vrai que Serena beugle après chaque point. Après chaque point gagné. Elle beugle comme si elle venait de perdre le point.Commentaire de la part de Visiteur16h04Serena aurait déclaré ne pas apprécier être comparée à une tortue.Commentaire de la part de Henri G.16h04How are your nerves, Lucie? Serena breaks back. She's fired up again. 📻 bbc.in/1KLIdlS pic.twitter.com/IWOnREQE9VBBC Tennis via Twitter16h03Et c'est avec un ace que Serena revient dans la partie : 3-2 pour l'Américaine. #RG15 pic.twitter.com/lKcGcydqzarolandgarrosFR via Twitter16h03Serena Williams récolte un troisième jeu dans ce set, et un "obscenity warning" de la part de l'arbitre, à savoir un avertissement pour un mot ou un comportement malvenu qui m'a échappé. Si vous avez des informations...Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 3-2LeMonde.fr16h00@Henri G.Attention, dans cette ultime manche, la tortue est sortie de sa chrysalide et semble se transformer en lièvre (est-ce que je me trompe d'animal ?) : après avoir breaké d'entrée de set, elle concède à son tour son service à Serena Williams, qui égalise.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 2-2LeMonde.fr15h58Je ressens soudainement l'envie de relire "Le lièvre et la tortue".Commentaire de la part de Henri G.15h58Peut-on dire que Lucie joue son (Safaro)va-tout?Commentaire de la part de Safarovatroploin!15h57@SagnièreVoilà, c'est sans doute à ça que pense Serena Williams.LeMonde.fr15h56Non aux éoliennes sur les monts du Forez !Commentaire de la part de Sagnière15h55Jeu Williams. Changement de balles. Changement de juges de ligne. Changement de stratégie pour Serena ?Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 1-2LeMonde.fr15h54En rugby, Clermont mène 6-3 après 17 min. Le jeu sur gazon va vraiment viteCommentaire de la part de Raoualf15h54@VisiteurD'après moi, elle cherche des anagrammes avec "Lucie Safarova". Ou alors elle vient de se dire : "Damned, encore un jeu blanc pour elle."Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 0-2LeMonde.fr15h53A quoi pense Serena Williams ?Commentaire de la part de Visiteur15h52Si ça continue, je vais en venir à regarder sérieusement ce match.Commentaire de la part de Grégoire Salinero15h52Serena Williams a activé le mode n'importe quoi, et concède son service à l'instant. L'Américaine se tape sur la cuisse, jette timidement sa raquette sur le sol, parle toute seule. Rien ne va plus.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 0-1LeMonde.fr15h49@vos souhaitsDepuis trois secondes. Elle mène 30-0 sur son service.LeMonde.fr15h49Depuis combien de temps Serena n'a plus mis un point ?Commentaire de la part de vos souhaits15h49@Visiteur23°.LeMonde.fr15h48Quelle chaleur fait-il sur place ?Commentaire de la part de Visiteur15h48@RaoualfEt c'est Serena ou Safarova qui avait gagné à l'époque ?LeMonde.fr15h48Un tel scénario de match me rappelle un deuxième tour du tournoi de Saint-Georges-de-Didonne en 2007Commentaire de la part de Raoualf15h48@JulieTout est possible dans le football.LeMonde.fr15h48Pensez-vous que Williams peut perdre le match??Commentaire de la part de Julie15h47Service gagnant pour boucler le 2e set au tie-break (7-2) en 58 minutes. Encore un match en 3 sets pour Serena #RG15 pic.twitter.com/EM5DUL9KfBrolandgarrosFR via Twitter15h44Serena a bien respecté les consignes économiques de l'oreillette.Commentaire de la part de Stats15h44Et bien, on peut dire que Sa(faro)va beaucoup mieux pour Lucie : la Tchèque égalise à un set partout, et quand on se rappelle où elle était il y a vingt minutes, cela relève du miracle (si vous vous posiez la question : elle était déjà sur le Central, mais menée 4-1, avec deux breaks de retard).Williams-Safarova : 6-3, 6-7.LeMonde.fr15h435-2 pour Safarova à présent. Et deux services à suivre.LeMonde.fr15h42Debreak de #Safarova qui égalise à 6-6 Tie-break dans ce 2ème set vs #Williams TennisActu.net #RG15 pic.twitter.com/IJJmibuJxLTennisActu via Twitter15h41Sans vouloir plagier l'arbitre de chaise : "4-2, mademoiselle Safarova".LeMonde.fr15h39@Lopezdu58Non. On dit "une" anagramme. Et on dit "3-0 pour Safarova", bien partie dans le tie-break.LeMonde.fr15h39On dit UN anagramme.Commentaire de la part de Lopezdu5815h38Stupéfaction à Roland-Garros : Lucie Safarova revient à 6-6 dans la seconde manche, et nous offre un jeu décisif, dans une ambiance enfin digne d'une finale. C'est beau.Williams-Safarova : 6-3, 6-6LeMonde.fr15h38Balle de break pour vrai fou salace.Commentaire de la part de visiteur15h37Quelqu'un a-t-il une anagramme pour "Balle de break pour Lucie Safarova" ? 30-40.LeMonde.fr15h35@comptable maniaqueMagnifique.LeMonde.fr15h33Lucie Safarova = vrai fou salace.Commentaire de la part de comptable maniaque15h33@BichkoRestez cinq minutes, c'est le temps que va encore durer cette rencontre.LeMonde.fr15h33Je suis a 2 doigts de passer sur le live du Top 14. Je vous donne 5 minutes pour me convaincre de rester.Commentaire de la part de Bichko15h32Comme on dit dans le jargon du tennis : plus grand est l'espoir, plus grand est le désespoir. Après avoir laissé revenir son adversaire à égalité, Serena Williams lui brise le moral en la breakant pour la troisième fois du set, à un moment qu'on peut qualifier de crucial.Williams-Safarova : 6-3, 6-5.LeMonde.fr15h31Concernant Serena, ne devrait-on pas dire qu'elle a la maternité de ce cri de rage ?Commentaire de la part de Henri G.15h30Attendez je cherche !Commentaire de la part de Mao15h30Quel scandale ! Vous n'êtes pas une loge ? Vous avez des voisins ?Commentaire de la part de Battre Roger15h30Serena Williams stoppe l'hémorragie, égalise à 5-5, et lâche un C'MON qu'on peut considérer comme une forme d'hommage à Roger, ou à elle-même, je ne sais pas lequel des deux a la paternité de ce cri de rage.Williams-Safarova : 6-3, 5-5LeMonde.fr15h28@MaoOn vous écoute.LeMonde.fr15h28Lucie Safarova est un anagramme.Commentaire de la part de Mao15h28Plusieurs hypothèses au revirement de situation qui vient de se produire.• Serena vient de réattraper la grippe.• On lui a glissé dans l'oreillette qu'il fallait faire un peu durer la finale, pour éviter toute plainte de la part des spectateurs• Lucie Safarova tape plus fort qu'avant.LeMonde.fr15h26Information cruciale : d'après les hurlements des supporters tchèques qui me servent de voisins, on ne dit pas "Lucie Safarova", mais "Loutsihé Safarova". Mais ça s'écrit Lucie quand même.LeMonde.fr15h25Serena est au bout du rouleau. (Ceci n est pas une contrepèterie.)Commentaire de la part de Battre Roger15h24@Lopezdu58Elle va peut-être parvenir à la perdre en plus de deux heures. La voici menée 5-4 dans la seconde manche. On joue depuis 1 h 10.Williams-Safarova : 6-3, 4-5LeMonde.fr15h23Serena va-t-elle parvenir à gagner la finale en moins d'une heure de jeu ?Commentaire de la part de Lopezdu5815h22@un naif: et l'économie italienne est gouvernée par l'énergieCommentaire de la part de 14%15h22Après la grippe, un nouveau mal semble toucher Serena Williams : la double-fautite. Cela paraissait impensable il y a dix minutes, mais nous voici à égalité dans la seconde manche.Williams-Safarova : 6-3, 4-4LeMonde.fr15h21"La clé du jeu de son adversaire", ça ne veut rien dire. Pardon.LeMonde.fr15h20A nouveau deux balles de break pour Safarova, qui est en train de trouver la clé du jeu de son adversaire. 15-40.LeMonde.fr15h19@visiteur "l'imagination gouverne le monde." (Bonaparte)Commentaire de la part de un naif15h19Au moins on arrive à faire autre chose en même temps qu'on regarde. Ce qui n'était pas le cas des 3 précédentes journées chez les hommesCommentaire de la part de $$$15h18"C'est peut-être un match qui démarre." (François Brabant)Commentaire de la part de Visiteur15h17@VisiteurOn est en train de vivre un léger frisson, puisque Lucie Safarova n'a plus qu'un break de retard. Dès que la Tchèque fait bouger un peu Serena Williams, elle la déborde systématiquement. Par conséquent, je lui conseillerais de ne pas cesser de la faire bouger. Ce qui, lorsqu'on doit renvoyer des giles à 200 km/h en service, n'est peut-être pas chose aisée, je lui accorde.Williams-Safarova : 6-3, 4-3LeMonde.fr15h15Je débarque, on s'ennuie à ce point sur ce match ?Commentaire de la part de Visiteur15h15Le non-match est relancé.Commentaire de la part de Battre Roger15h15Ce match est en train de devenir complètement fou.Commentaire de la part de Stats15h14ALERTE BREAK. Lucie Safarova chipe le service de Serena Williams. Le match est totalement relancé. Enfin le match est relancé. Enfin le match n'est pas complètement plié quoi.Williams-Safarova : 6-3, 4-2LeMonde.fr15h13ALERTE BALLE DE BREAK : une double faute de Serena Williams offre une opportunité à Safarova d'effacer un de ses deux breaks de retard dans la seconde manche. Je ne sais pas si ça méritait une alerte, mais bon.LeMonde.fr15h12@Battre RogerSi elles ont lieu demain, entre 15 et 18 heures, sur le court Philippe-Chatrier, oui. Sinon, non.LeMonde.fr15h12Et allez vous faire le live des cantonales ?Commentaire de la part de Battre Roger15h11@un naifIl me semble que je suis en train de faire le live de la finale, non ? Le live du Tour de France sera délicat : je serai en voiture, sur la fameuse "route du Tour".LeMonde.fr15h10Faites vous le live de la finale? Si non, j'en profite pour vous remercier de ces bons moments et des posts géniaux de blog. Allez vous faire le live du tour de france?Commentaire de la part de un naif15h10Je suis un grand nostalgique de Suzanne Lenglen, qui a émoustillé mon adolescence !Commentaire de la part de Henri G.15h10Et 4-1 pour #Serena dans le 2ème set vs #Safarova ! #Williams en route vers son 20ème titre en Grand Chelem #RG15 pic.twitter.com/RwH6ThVCbVTennisActu via Twitter15h09@Patrick O.J'ai eu un petit faible pour Conchita Martinez vers mes 12 ans.LeMonde.fr15h08Permettez moi une question intime. Dans votre jeunesse, vous étiez plutôt Nathalie Tauziat ou Julie Halard?Commentaire de la part de Patrick O.15h08Quelle intensité dans cette finale ! Le susnable est insoutepense...Commentaire de la part de Milton Gracias15h07@silence, fictionC'est maintenant ou jamais : la Tchèque perd à nouveau son service.Williams-Safarova : 6-3, 4-1LeMonde.fr15h07Quelle est, svp, la probabilité d'entendre Safavora supplier Williams "please give me a break"?Commentaire de la part de silence, fiction!15h06Heureusement que les spectateurs ont pu voir la fin du match Djokovic/Murray. Sinon, le prix du billet est a la limite de l'arnaque...Commentaire de la part de Bichko15h06@FenebBien d'accord avec vous. A ce propos, je ne sais pas si vous avez vu la terre battue de Wimbledon cette année, mais elle m'a l'air catastrophique : toute verte.LeMonde.fr15h05La pelouse m'a l'air en bien mauvais état. Il serait temps que Roland Garros se paye les services d'un jardinier digne de ce nom.Commentaire de la part de Feneb15h05@HEnri G.Elle le peut. Mais si elle n'ambitionne pas de breaker Serena Williams à un moment ou à un autre, elle se dirige vers une défaite inéluctable d'ici un quart d'heure.LeMonde.fr15h04Safarova peut-elle légitimement ambitionner de ne plus se faire breaker de la partie ?Commentaire de la part de Henri G.15h04Le problème ce n'est pas la puissance de Serena, c'est qu'elle est la seule l'avoir.Commentaire de la part de ici Londres15h03Je manque à mes obligations : Safarova ne s'est pas fait breaker lors du dernier jeu.Williams-Safarova : 6-3, 2-1LeMonde.fr15h02A mon avis, le chic du chic du chic, c'est d'écrire le live en étant sur le court et en jouant. Si je peux me permettre.Commentaire de la part de Mao15h02@Arthur V. La réponse est cachée dans un commentaire de ce live, saurez-vous la retrouver ? Allez, en 1988, Steffi Graf avait mis 34 minutes à infliger une Thierrychampionade à la pauvre Natalya Zvereva. Voici les dix premières minutes : https://www.youtube.com/wat...LeMonde.fr15h00Quelle a été la finale la plus rapidement expédiée ?Commentaire de la part de Arthur V.15h00@AnonymeJe crois n'avoir jamais commenté le physique de quiconque dans ces lignes. En revanche, il est possible que j'aie évoqué la splendeur du jeu qui nous a parfois été proposé lors de la rencontre Djoko-Murray.LeMonde.fr14h59Juste une question : avez-vous tout à l'heure commenté le physique et la grâce de Djokovic et Murray de la même manière que vous le faites à présent avec Williams?Commentaire de la part de Anonyme14h58En 1988, les spectateurs de la finale Graf/Zvereva s'étaient régalés.Commentaire de la part de Stats14h58@MaoLe plus chic, c'est d'écrire ce live des tribunes, si je peux me permettre.LeMonde.fr14h58Le chic du chic, c est suivre le live des tribunes.Commentaire de la part de Mao14h57Les gens qui assistent à ce live ne devraient-ils pas être payés ?Commentaire de la part de Mao14h57@PingpongueIl reste quelques places en tribune présidentielle, si vous vous dépêchez de venir, vous pourrez peut-être assister à la remise de la coupe à Serena Williams. Mais dépêche-vous, l'Américaine mène déjà 6-3, 2-0 après avoir confirmé son break d'un jeu blanc expéditif.LeMonde.fr14h55Les tribunes sont-elles pleines? Il n'y avait plus de places à la vente hier. Mais finalement je préfère le live du Monde ;-)Commentaire de la part de Pingpongue14h55@chamchamVu que Serena Williams vient de faire le break d'entrée de second set, et que la rencontre est partie pour être courte, les gens qui assistent à ce match pourraient au moins commencer à songer à réclamer un remboursement de leur billet.Williams-Safarova : 6-3, 1-0LeMonde.fr14h50Les gens qui assistent à ce match sont payés ?Commentaire de la part de chamcham14h49@SaegelJe pense plus modestement que c'est un tout nouveau set qui commence.LeMonde.fr14h48"Fin du 1er set. C'est un tout nouveau match qui commence !" lancerait en pareille occasion Lionel C., auguste commentateur et fin psychologue. Et vous, qu'en pensez-vous ?Commentaire de la part de Saegel14h47Pourquoi vouloir absolument gagner des manches, par cette chaleur ? Ne seraient-elles pas mieux en marcel ?Commentaire de la part de Duchamp, Dubonnet, du bon sens14h47@vos souhaitsVoici les chiffres, je vous laisse faire le calcul du nombre de dollars gagnés à la minute, ainsi que votre opinion : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr14h46Combien gagnent-elles pour tout ca ?Commentaire de la part de vos souhaits14h46Steffi Graf était tout aussi dominatrice, mais plus gracieuse.Commentaire de la part de Henri G.14h46@Kenavo"La meilleure", voilà une notion bien subjective. La plus titrée en Grand Chelem : pas encore, puisqu'elle en est à 19 (bientôt 20, a priori) alors que Steffi Graf en est à 22. La plus puissante de l'histoire : sans doute. La plus belle à voir jouer : hahahaha ! Sur ce, l'Américaine remporte la première manche.Williams-Safarova : 6-3, en 32 minutes.LeMonde.fr14h44Serena est-elle la meilleure joueuse de tout les temps ? Quelles sont les joueuses qui ont fait mieux qu'elle ?Commentaire de la part de Kenavo14h44@la garde meurt...Vous allez beaucoup trop loin.LeMonde.fr14h44pour l'instant, peut-on dire que SeRenault Williams F1 ou que Safapastrop-rova ?Commentaire de la part de la garde meurt...14h43Balle de set effacée. Vapeur renversée. Jeu safarové.Williams-Safarova : 5-3, l'Américaine sert pour remporter la première manche.LeMonde.fr14h42@RallyesAutant la demi-finale Safarova-Ivanovic a constitué une sorte de sommet du beau jeu dans ce tournoi, autant ce Williams-Safarova en constitue pour l'instant un abîme. De là à dire que c'est de la faute de Serena Williams qui écourte les échanges par ses coups surpuissants, et qu'il faudrait exclure l'Américaine du circuit pour lequel elle est un fléau, il n'y a qu'un pas que je n'ai pas le droit de franchir. Balle de set Williams.LeMonde.fr14h40Moyenne des échanges: 2.9 coups. C'est intense.Commentaire de la part de Rallyes14h40Will Williams Win Wimbledon ?Commentaire de la part de Sans dessus dessous14h395-2 en 25 minutes de jeu. Je ne sais pas encore ce qu'il faut voir dans ce troublant palindrome numérique.Williams-Safarova : 5-2LeMonde.fr14h38Pouvez-vous svp demander à l'arbitre de redire à ces dames "vous êtes prêtes ? jouez !", il semble que l'injonction n'ait pas été reçue clairement...Commentaire de la part de Eh bien jouez, maintenant !14h37Sereine Serena sera reine à Roland ?Commentaire de la part de Borg14h37Djokovic et Murray sont tellement fatigués, dans ce 6e set, qu'ils me semblent avoir rapetissé sur le terrain !Commentaire de la part de Henri G.14h36@MaoAu moins 15 000 personnes dans ce stade. Bon, j'avoue qu'elles s'y intéressent pour l'instant assez mollement, se mettant ainsi au diapason de l'intensité de cette rencontre pour l'instant.LeMonde.fr14h34Mais qui s'interesse encore au tennis féminin ? Les retraités ?Commentaire de la part de Mao14h34C'est vrai que le chauvinisme exacerbé des journalistes de la télé est devenu difficilement supportable. Quant aux coupures de pub tous les deux jeux, toujours les mêmes, c'est à ... éteindre la télé, ce que je fais ...Commentaire de la part de clé14h32Serena Williams continue de faire la course en tête et de tirer une tronche d'enterrement. Qu'est-ce que ça va être si d'aventure elle perd ce match ?Williams-Safarova : 4-1LeMonde.fr14h30@AnguillePlus que jamais, continuez à ne pas suivre le tennis à la télé.LeMonde.fr14h30Ne suivant pas du tout le tennis à la télé, une question me turlupine... Nelson M. sévit-il encore ?Commentaire de la part de Anguille14h30@SaegelLe cas dans lequel se trouve Lucie Safarova, qui peut toujours faire le doublé simple-double à Roland-Garros, est effectivement rarissime, même s'il y a eu un exemple récent, avec Sara Errani, en 2012 (défaite en simple, victoire en double).LeMonde.fr14h27Ah, le jeu tout en finesse de Serena Williams. Des retours plus rapides que les services de son adversaire et que ceux de Fabrice Santoro, et la voilà déjà avec un break d'avance.Williams-Safarova : 3-1LeMonde.fr14h26Voir une joueuse en capacité de gagner à la fois le simple et le double à RG est assez rare, non ?Commentaire de la part de Saegel14h26L'enthousiasme de Serena Williams d'être en finale fait plaisir à voir.Commentaire de la part de Josefina14h25Le dessin ci-dessous (ou ci-dessus, je ne sais jamais) serait encore plus drôle s'il était juste. Serena a connu un parcours bien délicat pour se hisser en finale du tournoi cette année, puisqu'à quatre reprises (2e tour, 3e tour, huitième, et demi-finale), elle a concédé le premier set de ses matchs. Elle a bien entamée sa finale.Williams-Safarova : 2-1LeMonde.fr14h23Le parcours de Serena vu par @davidbuonomo pic.twitter.com/JlBdhWVjxy #EurosportRGEurosport France via Twitter14h21Egalisation de Safarova, la rencontre affiche pour l'instant un score de Ligue 1.Williams-Safarova : 1-1LeMonde.fr14h21@ici LondresVous mettez le doigt sur l'une des clés du match : Safarova doit absolument parvenir à déplacer la carcasse de l'Américaine aux quatre coins du court si elle veut avoir une chance de vivre autre chose qu'un tir de barrage pendant une heure et deux petits sets.LeMonde.fr14h20Serena Williams ou l'economie de mouvement.Commentaire de la part de ici Londres14h20@Nathalie Noug.Je ne vous le fais pas dire. Et quand je pense que demain, il faut se cogner un horrible Djokovic-Wawrinka...LeMonde.fr14h19Enfin du vrai tennis ! Ca fait du bien, après le soporifique Djokovic-Murray.Commentaire de la part de Nathalie Noug.14h19@AnguilleMary Pierce, en 2005. Et Alizé Cornet, en 2016. Voilà les réponses à vos deux questions. A propos de votre pseudo, avez-vous lu cet excellent article sur l'incroyable vie des anguilles paru dans Le Monde fin 2014 ? Si vous ne savez pas quoi faire aux changements de côté...> http://abonnes.lemonde.fr/s...LeMonde.fr14h17À quand remonte la dernière fois qu'une française s'est hissée en finale ?? Et quand en verra t-on une de nouveau ? (Vous n'êtes pas obligé de répondre à la seconde question)Commentaire de la part de Anguille14h16Les gradins ne sont pas tout à fait plein mais presque, et semblent avoir choisi son camp : la République Tchèque. Le premier point marqué par Safarova provoque autant d'applaudissements que les quatre inscrits par Williams, qui inscrit néanmoins, si vous avez bien compté, le premier jeu du match.Williams-Safarova : 1-0LeMonde.fr14h14@FenebVous avez tout à fait raison. D'ailleurs, il est au service. Ah non pardon, on m'informe que c'est Serena Williams qui est au service. "Vous êtes prêtes ? Jouez", vient de dire l'arbitre. Ces dames sont prêtes. Elles jouent. C'est parti.Williams-Safarova : 0-0LeMonde.fr14h13quelles sont les chances pour Jo Tsonga de se qualifier pour la finale à l'issue de cette rencontre ? Ai-je raison d'y croire ?Commentaire de la part de Feneb14h12J'adresse d'ores et déjà de vifs remerciements à Serena Williams d'avoir éliminé Timea Bacsinszky au tour précédent, sans quoi j'aurais perdu une énergie folle à écrire le nom de la Suissesse sans faire de faute tout au long de la rencontre.LeMonde.fr14h11Veuilez m'excuser si je trompe (auquel cas je nuirai à a qualité de ce live terriblement chouette), mais la terre battue me semble désormais nettement moins opaque (je dirai qu'on est tombé à 6-7%).Commentaire de la part de Lhomme de la terre battu14h09A ma gauche, la n°1 mondiale, robe et chaussures saumon, bandeau violet dans les cheveux, en quête d'un vingtième titre du Grand Chelem qui serait son troisième à Paris. A ma droite, la n°13 mondiale, haut rose, jupe, chaussure et bandeaux violets, en quête d'un premier titre du Grand Chelem, qui serait, figure-vous, son premier à Paris. Serena Williams partirait largement favorite sans l'état grippal qui était le sien jusqu'à hier, et qui la handicape encore peut-être aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il en est. Coup d'envoi dans deux minutes.LeMonde.fr14h05@trop bienModérez votre enthousiasme, la partie n'a pas encore commencé.LeMonde.fr14h04Trop bienCommentaire de la part de trop bien14h04Bonjour à tous ceux qui arrivent maintenant, rebonjour à ceux qui étaient déjà là pour suivre la fin de Djokovic-Murray, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros pour le dernier match du tournoi féminin, plus connu sous le nom de "finale", entre l'Américaine Serena Williams et la Tchèque Lucie Safarova. Les deux femmes viennent d'entrer dans l'arène encore loin d'être pleine.LeMonde.fr 06.06.2015 à 13h07 • Mis à jour le06.06.2015 à 14h15 | Henri Seckel 13h19Dominant #Djokovic! @DjokerNole advances to 3rd RG final (16th GS final) w/6-3 6-3 5-7 5-7 6-1 win over #Murray #RG15 pic.twitter.com/LWPf1B7Uff13h15@Henri G.Dans les vestiaires, sans doute. Sur le terrain, c'est déjà fait.LeMonde.fr13h14Murray serait-il sur le point de s'effondrer ?Commentaire de la part de Henri G.13h14Excellent ces échanges tennisticolittéraires !Commentaire de la part de Visiteur13h14@Moi-mêmeA tout à l'heure pour la finale dames, voulez-vous dire.LeMonde.fr13h13A demain pour la finale très cher HenriCommentaire de la part de Moi-même13h13En 4h09 et deux jours de jeu, le Serbe fait plier Andy Murray. Il lui a fallu 5 sets, dont 4 fabuleux, pour y parvenir. Le voici en finale de Roland-Garros pour la troisième fois en quatre ans. Stan Wawrinka est le dernier à pouvoir lui barrer la route, et permettre à la malédiction qui entoure Djokovic à Paris de continuer.Merci à tous d'avoir suivi ce direct, bonne journée.LeMonde.fr13h11Jeu, set et match d'anthologie Djokovic.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 6-1LeMonde.fr13h11@VisiteuseEt vous ?LeMonde.fr13h10Ou étiez vous hier soir sur la 1ère partie de ce match?Commentaire de la part de Visiteuse13h10On se souviendra de la défense héroïque de Murray au cours de cette rencontre. Mais son adversaire possède trois balles de match.LeMonde.fr13h09Ma voisine de gauche suggère qu il y a autour de 86% de chances que vous vouiez secrètement un culte satanique à Gotlib. Elle est au volant donc je ne la contredirai pas.Commentaire de la part de Castor13h09Trêve de considérations vestimentaires, Djokovic est en train de plier le match en deux, en quatre, en seize, en cent vingt-huit. Il breake Murray une nouvelle fois, et va donc servir pour le match.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 5-1LeMonde.fr13h08@CaniniteDans ce cas-là, il faudrait aussi contester la tenue d'Amélie Mauresmo, qui est encore plus orange qu'orange.LeMonde.fr13h07Peut-on considérer qu'habillé en orange sur fond de terre battue orange Djokovic, en faisant le coup du caméléon, se rend invisible et triche ? Contestation possible ?Commentaire de la part de Caninite13h06L'orage est déjà déclenché : sur le terrain, par Djokovic.Commentaire de la part de Henri G.13h06@VisiteurEt dire qu'hier soir, c'est Djokovic qui a été sauvé par la pluie...LeMonde.fr13h05Seul un orage peut encore sauver Murray. ...Commentaire de la part de Visiteur13h05@Moi-mêmeJe ne saurais pas vous dire, je n'y connais rien au tennis. En réalité, je sais qu'Amélie Mauremo n'a pas appris à Andy Murray comment faire un coup droit ou un revers, son apport concerne davantage, me semble-t-il, le plan mental, la gestion des matchs, etc.LeMonde.fr13h04Mon cher Henri, que pensez-vous de l'influence d'Amélie Mauresmo sur le jeu de Murray ?Commentaire de la part de Moi-même13h03Echanges toujours aussi splendides, il est chaudement recommandé d'en profiter, parce que les coups de canon de Serena Williams tout à l'heure ne seront peut-être pas aussi agréables à regarder. On joue depuis quatre heures. Enfin techniquement, la partie a débuté il y a vingt heures. Clairement, on est plus près de la fin que du début.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 4-1LeMonde.fr12h59Djokovic résidant à Monaco, il peut être considéré comme à moitié français. A sa place, je me méfierais de Wawrinka.Commentaire de la part de Henri G.12h59Murray ne sera pas fanny dans ce dernier set, si tant est qu'on puisse être fanny au tennis.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 3-1LeMonde.fr12h56Peut-on envisager que Wawrinka cesse d'éliminer les Français cette année? C'est que c'est pas du jeu.Commentaire de la part de Castor12h56@Visiteur14%.LeMonde.fr12h56Un mot de l'opacité de la terre battue du Philippe-Chatrier ?Commentaire de la part de Visiteur12h54Murray passe son temps quatre mètres derrière la ligne de fond, alors que Djokovic n'en bouge pas. Le contraste est saisissant. Pour l'heure, la stratégie du Serbe s'avère plus convaincante.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 3-0LeMonde.fr12h54@VisiteurCourte.LeMonde.fr12h54Un mot de la longueur de la jupe ?Commentaire de la part de Visiteur12h52@VisiteurNoires. Hautes.LeMonde.fr12h51Pourriez-vous nous dire deux mots des chaussettes des ramasseuses de balles ?Commentaire de la part de Visiteur12h51Prediction of the final result of the match Djokovic-Murray :-)@radio_RG #djomur #RolandGarros2015 pic.twitter.com/w6CKNrQipPStijn VdE via Twitter12h51Et c'est le break pour Djokovic : 2-0. Murray va-t-il revenir à la charge ? #RG15 pic.twitter.com/KAkw0UhxB8rolandgarrosFR via Twitter12h50Perdre le quatrième set était donc une feinte astucieuse de la part de Novak Djokovic. La fameuse stratégie de la mise en confiance de l'adversaire, pour mieux lui casser les pattes dans la foulée.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 2-0LeMonde.fr12h48@Henri G.Proverbe serbe : "Ne jamais enterrer Novak Djokovic". Trois balles de break pour le n°1 mondial. Andy Murray est subitement en détresse.LeMonde.fr12h47Il est quand même étrange de voir Djokovic aussi fragile mentalement.Commentaire de la part de Henri G.12h47@VisiteurJamais d'hérésie, que de l'ironie.LeMonde.fr12h46Le 6e set ? Pas d'hérésie SVPCommentaire de la part de Visiteur12h46@VisiteurJe ne vous le fais pas dire.LeMonde.fr12h46Le tennis, c'est incroyable.Commentaire de la part de Visiteur12h46Novak Djokovic peut souffler, après avoir eu toutes les peines du monde à remporter sa mise en jeu. Si le Serbe ne se décide pas à accélérer le mouvement, il va pouvoir s'en mordre le manche de la raquette jusqu'au tamis.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 1-0LeMonde.fr12h44@BoubiMalheureusement, le 5e set a déjà commencé, et ces dames ne sont pas encore arrivées. Pour le 6e set, peut-être.LeMonde.fr12h44on me dit que le 5eme set se jouera en double mixte avec l'arrivé de safarova et serena sur le terrain, confirmez vous ?Commentaire de la part de Boubi12h43Je trouve que S. Williams et L. Sarafova ont sacrément grandi et pris des épaules depuis deux jours !Commentaire de la part de Henri G.12h43@bibaJe dirais plutôt 6-3 Tsonga.LeMonde.fr12h43Quel est votre pronostic ? Pour ma part 7-6 williamsCommentaire de la part de biba12h41@CochonouRassurez-vous, le calvaire ne durera plus qu'un set.LeMonde.fr12h41Quand se termine ce match ennuyeux ?Commentaire de la part de Cochonou12h38Le public est évidemment ravi de pouvoir assister à des prolongations. Lui qui, il y a 24 heures, n'avait d'autre perspective que la finale du tournoi dames, se retrouve là, à assister à la fin du match le plus palpitant du tournoi jusqu'à présent. Ai-je déjà écrit que le tennis, c'est incroyable ?LeMonde.fr12h37@VisiteurNous attendrons encore un set avant de nous prononcer : Andy Murray vient de remporter le quatrième sur un coup droit trop long de Djokovic, qu'on n'a jamais vu déréglé à ce point depuis le début du tournoi. Je crois que je l'ai déjà écrit plus bas ou plus haut (ah oui, c'était il y a deux minutes), mais le tennis, c'est incroyable.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7LeMonde.fr12h35Cette année, battre Nadal n'est plus synonyme de gagner Roland-Garros...Commentaire de la part de Visiteur12h34@VisiteurDe moins en moins. Je ne veux pas m'avancer, mais c'est peut-être lié aux deux balles de set dont dispose désormais Andy Murray. 40-15.LeMonde.fr12h32Le serbe a-t-il sa tête des bons jours ?Commentaire de la part de Visiteur12h31Quel match, mes amis, quel match.Commentaire de la part de Visiteur12h31Murray réussit le break ! S'il y avait encore, dans le public du Philippe-Chatrier, des spectateurs pas bien réveillés (exemple : moi), ce n'est désormais plus le cas. Murray sert pour égaliser à deux sets partout. Le tennis c'est incroyable.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-6LeMonde.fr12h29@Henri G.C'est exactement l'inverse. Encore une balle de break à sauver pour Djokovic.LeMonde.fr12h29Murray serait-il sur le point de s'effondrer ?Commentaire de la part de Henri G.12h29Ça y est, les choses sérieuses ont commencé. Les échanges sont d'une qualité incroyable, Andy Murray est admirable en défense, et le voilà avec deux balles de break à convertir.LeMonde.fr12h27@VisiteurSi j'en crois les lignes ci-dessous, que j'ai d'ailleurs moi-même écrites, oui. Et c'est déjà fantastique.LeMonde.fr12h27Ça a commencé ?Commentaire de la part de Visiteur12h26ALERTE : Djokovic marque un point, mais un seul, sur le service de Murray, qui remporte donc un jeu gris, c'est-à-dire presque blanc.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-5LeMonde.fr12h25@klothoIl s'agit de Novak Djokovic, mais attention, ce n'est pas une femme.LeMonde.fr12h23Qui est cette femme en orange que l'on voit souvent ?Commentaire de la part de klotho12h21Djokovic et Murray poursuivent leur concours de jeu blanc. En voici un nouveau pour le Serbe. Ma foi, pourquoi pas. Je préviens les deux joueurs que la partie peut durer très longtemps si aucun ne se décide à marquer des points sur le service de l'autre.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-4LeMonde.fr12h19@AnanasSi c'était le l'ironie, je suis d'accord avec vous. Si c'était sérieux, je proteste vigoureusement.LeMonde.fr12h19Pas très palpitante cette fin de tournoiCommentaire de la part de Ananas12h19Le réponse du berger écossais au berger serbe : jeu blanc.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 4-4LeMonde.fr12h18Un point sur les conditions de jeu, comme on dit sur Canal + avant le début d'une rencontre : le soleil a eu la bonne idée de rester là mais de baisser d'un ton et d'une dizaine de degrés. La terre battue est orange. Le filet est à sa place. Les spectateurs, pas encore tout à fait. Le Central est presque à moitié vide. Pour information : les spectateurs présents hier n'ont pas accès au stade aujourd'hui, et ce sont donc les heureux détenteurs de billets pour la finale dames, qui aura lieu à 15 heures, qui peuvent assister à cette fin de demi-finale. Cela n'a d'ailleurs pas été sans créer quelques heurts à l'entrée du stade, où l'on a vu des fans serbes bien vindicatifs se frotter au service d'ordre qui ne les laissait pas rentrer.LeMonde.fr12h15Je me rends compte à l'instant que dans dix minutes, cette partie est peut-être terminée. C'est vertigineux. Cela dit, on en a peut-être pour encore plus d'une heure. Tout dépend de si l'on est parti pour un demi-set ou un set et demi. Murray au service.LeMonde.fr12h14Premier jeu du jour pour Djokovic, jeu blanc, tandis qu'Andy Murray n'a visiblement pas été informé que l'échauffement était terminé.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 4-3.LeMonde.fr12h12Le Serbe, qui avait le match en main et semblait parti pour conclure en trois sets avant de perdre les pédales comme rarement en fin de troisième manche, est au service. Ce qui signifie que l'Ecossais, qui avait perdu les pédales et semblait parti pour disparaître en trois sets avant de reprendre le match en main, est au retour.LeMonde.fr12h10Pour ceux qui auraient déjà oublié le score de ce début de match pourtant mémorable :Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 3-3.LeMonde.fr12h10Bonjour à tous, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros, où Novak Djokovic et Andy Murray, après une bonne nuit passée à cogiter et à se retourner dans leur lit, s'apprêtent à achever la demi-finale qu'ils ont entamée hier soir avant d'être grossièrement interrompus par un orage.LeMonde.fr Adrien Pécout Sale semaine pour les rois. Après l’abdication de Joseph Blatter à la tête de la FIFA, la chute de Rafael Nadal à Roland-Garros, c’est le Rugby club toulonnais (RCT) qui a rendu les armes. L’ogre du rugby français ne défendra pas son titre, samedi 13 juin. Les triples champions d’Europe en titre ont fini par perdre. C’est arrivé dans « l e nouveau stade de Bordeaux » (qui cherche encore son nom), vendredi 5 juin, en demi-finales du championnat de France, face au Stade français (33-16).Depuis 2011, Toulon et ses vedettes avaient enchaîné toutes les finales possibles : en Top 14 (défaites en 2012 et 2013, victoire en 2014), Challenge européen (défaite en 2012) et Coupe d’Europe (triplé inédit en 2013, 2014, 2015), la dernière en date, remportée il y a tout juste un mois, comme en 2013, face à Clermont qui était opposé samedi à Toulouse dans l’autre demi-finale du championnat.« La fin d’une époque », a commenté coach Bernard Laporte, toujours dans la nuance. Candidat déclaré à la présidence de la Fédération française de rugby, en 2016, l’ancien sélectionneur du XV de France accomplira la saison prochaine son ultime année sur le banc varois. Et déjà, le manageur doit dire adieu à quelques-uns de ses grognards. A Bordeaux, plusieurs trentenaires ont disputé le dernier match d’une longue carrière : le deuxième-ligne sud-africain Bakkies Botha, son acolyte néo-zélandais Ali Williams mais aussi le pilier droit et capitaine Carl Hayman, ex-All Black.« Journée très éprouvante »Tous portaient, vendredi soir, un brassard noir en hommage à leur ex-coéquipier néo-zélandais (2008-2009), Jerry Collins, mort le matin même, à 34 ans, avec sa femme dans un accident de voiture près de Béziers. « Cela a été une journée très éprouvante, quand tu te lèves à 8 heures le matin et que tu vois tout le monde pleurer… J’ai dit à certains : “Si vous ne voulez pas jouer, ne jouez pas.” On est au-delà du sport. Moi, je comprendrais », a expliqué Bernard Laporte après le match. Chris Masoe a un temps hésité. A la fois cousin et témoin de mariage de Jerry Collins, le troisième-ligne de Toulon a quand même décidé de jouer tout en arborant une coiffure peroxydée similaire à celle qu’avait Jerry Collins.Abattus par la douleur, les joueurs de Toulon l’ont aussi été par une très bonne équipe du Stade français et son remarquable buteur sud-africain, Morné Steyn, auteur de 18 points. Classé seulement 4e de la saison régulière, tombeur du Racing-Métro il y a une semaine en barrages, le club de la capitale a su enrayer la mécanique de Toulon, qui, de son côté, avait bouclé en tête ses 26 journées de championnat. En première période, mention spéciale à la « chistera » du capitaine Sergio Parisse : son ingénieuse passe dans le dos a permis à Raphaël Lakafia d’inscrire le premier des trois essais parisiens, en réponse à celui de Drew Mitchell pour Toulon en tout début de match.Sur la feuille, le match semblait pourtant déséquilibré, en faveur du RCT. D’un côté, le Rugby club toulonnais : quatre boucliers de Brennus (1931, 1987, 1992 et 2014) mais l’effectif le plus impressionnant du championnat. De l’autre, le Stade français : un club en perte de vitesse ces dernières années et dont l’armoire à trophées s’empoussière, ses treize titres de champions de France s’étalant de 1893 à 2007.Mais cette saison, il était dit que le Stade français serait la bête noire du RCT. Lors de leurs deux confrontations avant la demi-finale, le club parisien s’était imposé à chaque fois : une victoire dans le Var à l’aller (28-24), puis une autre à Paris, encore plus large (30-6). Un match à l’issue duquel Mathieu Bastareaud s’était comparé à un « zombie » qui aurait atteint le point de « rupture ». Vendredi, il n’était pas le seul « zombie » sur le terrain.Adrien PécoutJournaliste au Monde David Gauthier Bâchage, débâchage, bâchage, débâchage… Les jours de pluie à Roland-Garros, le ballet parfaitement rodé de l’équipe d’entretien des courts se met en place. Les parapluies se déploient sous la grisaille, les joueurs patientent en coulisses et le public ronge son frein. Dans le cœur du cour Philippe-Chatrier, on avait pourtant vu venir les gouttes. « On peut prévoir une averse et son intensité à la minute près », se félicite Didier Duperrot, l’un des prévisionnistes de Météo France en poste Porte d’Auteuil durant la quinzaine.Pour le moment, lui et son équipe ont été relativement épargnés : depuis le début du tournoi, la pluie et l’orage n’auront perturbé le cours des matches que le dimanche 31 mai et le vendredi 5 juin.Lire aussi :Roland-Garros : la demi-finale Djokovic-Murray interrompue par l’oragePrestataire pour le tournoi au sein du pôle sport de Météo France, Didier Duperrot a rejoint l’équipe de Roland-Garros en 2002. Dès sept heures du matin, il officie en alternance avec trois collègues dans une pièce « sombre, sans fenêtre, comme un bunker », située sous le court central. Les météorologues y restent jusqu’aux dernières balles frappées sur les courts.La météo est un sujet sensible pour les instances de la Fédération française de tennis (FFT), qui se refusent à ouvrir les portes de ce bureau « top secret », selon les mots du météorologue. Au milieu de l’ingénierie sophistiquée de Météo France Sport, Didier Duperrot avait toutefois accepté de s’en extirper un moment pour en dévoiler une partie des rouages, jeudi 28 mai.Une précision de 250 mètres à la rondeLe prévisionniste hume l’air. Ce jeudi de la première semaine du tournoi, le ciel est nuageux. Va-t-il pleuvoir ? « Tout au plus quelques gouttes », assure-t-il. S’ils ne sont pas capables d’évaluer une averse à la goutte près, les deux radars utilisés par le service météo de Roland-Garros ont une précision diabolique. L’un est implanté à Trappes, l’autre sur la base militaire de Villacoublay, dans les Yvelines. « Celui du centre militaire est un radar fin, s’enthousiasme Didier Duperrot. Il a une précision de 250 mètres à la ronde et un rafraîchissement d’images toutes les minutes trente. » De quoi quadriller les huit hectares de Roland-Garros.Derrière son écran, le quadragénaire observe les données transmises sous forme d’intervalles de couleurs, en fonction du type de précipitation. « Quand il n’y a pas d’eau, l’écran reste noir. On s’ennuie », dit-il en souriant. Agir dans l’ombre ne le dérange pas. Il s’amuse de l’attitude du public, incrédule quand un court doit être bâché alors qu’aucun nuage ne pointe à l’horizon. « Dans notre petit bunker, on sait que ça va tomber dans cinq minutes. »Les radars sont précis, mais pas infaillibles. Surtout lorsqu’il s’agit de prévoir la bruine, cette pluie très fine, parfois très dense. « C’était presque impossible il y a quelques années, indique Didier Duperrot. La bruine peut durer des heures et être plus gênante pour le jeu qu’une grosse averse. »Le reste de l’année, Didier voit passer plus de carlingues volantes que de petites sphères jaunes. Il travaille au service météo de l’aéroport d’Orly. Loin du jargon utilisé dans l’aéronautique, les bulletins météo que son service délivre chaque matin et soir à Roland-Garros doivent être facilement compréhensibles. Le ton rappelle celui du célèbre prévisionniste de Radio France, Joël Collado : « [Vendredi 29 mai] Avec l’arrivée d’une petite perturbation, très atténuée par l’ouest, la journée débute sous un ciel fortement voilé. Au fil des heures, la couverture nuageuse devient plus épaisse […]. »« Des joueurs font parfois pression pour arrêter le jeu »Le pôle météo fournit les informations mais ne décide jamais de l’interruption du jeu. François Chaigneau, directeur adjoint de la logistique du tournoi, est l’un des premiers à prendre connaissance des données. Et l’un des rares à pouvoir passer la porte du « PC météo ». « A la moindre alerte, on prévient tout de suite l’arbitrage et l’équipe de l’entretien des courts », indique-t-il. La mécanique se met alors en place. En fonction de l’intensité de la perturbation, un code est choisi par le bureau d’arbitrage. De 1 pour « aucun risque », à 4 pour « l’obligation d’arrêter le match et de bâcher ». L’arbitre, niché en haut de sa chaise sur le court, reçoit ce code directement sur sa tablette numérique. Les joueurs, eux, ne sont prévenus qu’au moment où le jeu doit s’arrêter.Mais de l’alerte à l’interruption du jeu, tout n’est pas si simple. « Pour le code 3, cela reste à l’appréciation de l’arbitre de chaise », reconnaît François Chaigneau. Il est souverain, mais évidemment des joueurs font parfois pression. » Un joueur dans une bonne dynamique qui mène au score sera plus enclin à continuer le match. Novak Djokovic peut en témoigner. Lors de sa finale contre Rafael Nadal en 2012, il avait repris l’ascendant sur le Majorquin au troisième set, enchaînant huit jeux d’affilée, avant d’être stoppé dans sa dynamique par la pluie. Exceptionnellement, la finale s’était terminée le lundi, le lendemain. Rafael Nadal s’était finalement imposé (6-4, 6-3, 2-6, 7-5)Le responsable logistique a beau fouiller dans sa mémoire, l’arrêt de jeu pendant une finale, il n’avait « jamais vu ça à Roland-Garros ». La dernière fois que la pluie a reporté une finale à Roland-Garros, c’était en 1973. Au lieu de se dérouler le dimanche, il avait même fallu attendre le mardi pour que débute la finale remportée par le Roumain Ilie Nastase sur le Yougoslave Nikola Pilic (6-3, 6-3, 6-0).Quand il est question d’interrompre le jeu, l’intégrité physique des joueurs entre également en compte. Tout comme l’état du terrain. Sur ce point, les courts de Roland-Garros ne sont pas tous logés à la même enseigne. « Les courts sur dalle sont plus sensibles à une grosse quantité d’eau », révèle François Chaigneau. C’est le cas du court Suzanne-Lenglen, dont les fondations reposent sur un parking souterrain.Un toit prévu à l’horizon 2018Les courts de Roland-Garros (et ceux de l’US Open) n’ont toujours pas de toit pour les protéger des intempéries. L’Open d’Australie a muni son court central d’un toit amovible depuis 1988. Wimbledon a fait de même en 2009 sur son « Centre Court ». Au sein de la FTT, on en rêve. « Cela permettrait de finir les parties… », soupire François Chaigneau.Le projet d’extension de Roland-Garros, initié en 2011, prévoit la livraison d’un toit rétractable en 2018 pour le court Philippe-Chatrier. Mais les négociations s’enlisent. Faut-il utiliser les jardins des serres d’Auteuil pour y bâtir un court, comme le préconise la FFT ? Ou couvrir en partie l’autoroute A13 qui longe le site pour y installer des courts d’entraînement, et agrandir le court n° 1, comme le préconisent les associations de protection de l’environnement ?Le premier ministre Manuel Valls semble avoir tranché en faveur des serres. Il a annoncé dans un communiqué, mercredi 3 juin, que le gouvernement rendra cette semaine un avis favorable sur le projet d’extension du stade Roland-Garros porté par la FFT. En attendant, le grand perdant de cette bataille est le tennis français. Et peut-être Novak Djokovic, en 2012.David Gauthier 05.06.2015 à 23h05 • Mis à jour le06.06.2015 à 09h00 Le club de rugby du Stade français s'est qualifié pour la finale de Top 14 en battant Toulon, tenant du titre, 33 à 16, vendredi 5 juin en demi-finales à Bordeaux.Depuis 2011, Toulon n'avait pas raté une seule finale, que ce soit de Top 14 (2012, 2013, 2014), de Coupe d'Europe (2013, 2014, 2015) et même de Challenge européen (2012). Les Rouge et Noir s'étaient bâti un empire dans ce laps de temps, avec trois titres européens consécutifs et un Bouclier l'an passé.Mais l'implacable machine s'est enrayée dans la nuit girondine. Portée par un vent nouveau après six ans d'absence en phase finale, l'équipe parisienne attendra samedi après-midi l'issue de l'autre demi-finale entre Clermont et Toulouse pour connaître le nom de son adversaire.Un jeu parfois désordonnéEn attendant, le Stade Français renoue le fil de son passé glorieux, il y a une petite décennie à peine, quand il faisait régner la terreur sur le championnat tandis que Toulon se morfondait dans les limbes de la Pro D2. Curieux renversement de l'histoire.Comme deux fois lors de la saison régulière face à Toulon, ils ont réussi à jouer à leur main, en s'appuyant sur une défense compacte qui les a abreuvés en ballons de récupération dans les moments clés. En face, les Varois ont pratiqué un jeu direct, sans véritable génie et parfois désordonné ou imprécis. Leur indiscipline chronique a aussi été logiquement punie par la patte de l'ouvreur et buteur parisien Morné Steyn (18 points) qui confirme de jour en jour sa montée en puissance.Il faut aussi dire que la rencontre s'est inscrite dans un contexte particulier pour les Toulonnais, dont une partie de l'effectif a été secouée par la mort accidentelle de l'emblématique 3e ligne All Blacks Jerry Collins le matin même. Cousin de Chris Masoe, frère d'arme de Carl Hayman et Ali Williams, Collins a hanté les esprits et cela a forcément pesé sur la préparation mentale de la partie. 05.06.2015 à 18h37 • Mis à jour le05.06.2015 à 19h21 Le scandale de corruption qui éclabousse la FIFA depuis des semaines touche désormais les dirigeants sud-africains. Le don controversé de 10 millions de dollars de l'Afrique du Sud au football caribéen avant le Mondial 2010, suspecté par la justice américaine d'être un pot-de-vin, aurait en effet été approuvé au plus haut sommet de l'Etat, rapporte vendredi 5 juin la presse locale.L'hebdomadaire Mail & Guardian produit la copie d'une lettre sur le sujet adressée en 2007 par le président du comité organisateur sud-africain, Danny Jordaan, à la FIFA pour convenir des modalités de paiement. La lettre est adressée à Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, avec comme objet « 10 M USD promis par le gouvernement sud-africain pour les programmes Diaspora Legacy ».Le document ne prouve pas qu'il y ait eu fraude ni ne contredit les affirmations du ministre des Sports, Fikile Mbalula, qui jure que l'Afrique du Sud n'a jamais corrompu personne pour obtenir l'organisation du Mondial 2010.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFAL’ancien président impliquéIl atteste toutefois que l'argent avait été promis et que des échanges ont eu lieu à ce sujet entre le comité organisateur, la FIFA et les plus hauts dirigeants politiques sud-africains de l'époque, dont le président, Thabo Mbeki, et la ministre des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma, actuelle présidente de la Commission de l'Union africaine (UA).M. Jordaan y détaille les instructions reçues du vice-ministre du Trésor sud-africain et de la ministre des Affaires étrangères relatives au paiement de la somme, avant de conclure : « Je voudrais suggérer que la FIFA déduise ce montant [10 millions de dollars] du futur budget opérationnel du LOC [comité local organisateur] et traite directement avec le programme de soutien Diaspora Legacy. »Dans son acte d'accusation, la justice américaine soupçonne que l'argent soit allé dans la poche du Trinidadien Jack Warner, alors président de la Confédération d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), en échange de trois voix lors du vote en 2004 pour l'attribution du Mondial 2010.« Victime collatérale »Lors d'un point presse mercredi, M. Mbalula a rétorqué qu'il s'agissait d'un don en tout bien tout honneur au programme de soutien à la diaspora africaine, à l'instar de l'aide aux petites fédérations africaines de foot.Il s'est aussi posé en « victime collatérale » d'une bataille géopolitique orchestrée par les Etats-Unis, rejetant toute responsabilité de son pays si les fonds donnés ont été utilisés frauduleusement.Une semaine auparavant, lors d'un précédent point presse, il avait accusé la justice américaine de « tourner un film », assurant n'avoir « rien à cacher » et se demandant pourquoi la justice américaine avait tout déballé alors que les principaux responsables incriminés ne sont pas arrêtés et que l'enquête, donc, n’est pas terminée. Elisabeth Pineau Jo-Wilfried Tsonga attendra pour disputer sa première finale à Roland-Garros. Au terme d’un match disputé, le Français s’est incliné en quatre sets, vendredi 5 juin, face à Stan Wawrinka, vainqueur 6-3, 6-7, 7-6, 6-4.Sous une chaleur plombante, le Suisse, qui s’appuie sur une grosse première balle et un puissant revers à une main, prend l’avantage dès le début du match, à 2-1, en s’emparant du service de son adversaire. Dans la foulée, le numéro 9 mondial confirme son break et se détache 4-1. Sans être totalement dépassé, Tsonga est poussé à la faute par Wawrinka, qui n’hésite pas à hausser le ton dès qu’il se retrouve en difficulté, à l’image de ces quatre balles de break sauvées dans le premier set. Le Suisse n’affiche aucun complexe malgré un public logiquement acquis à la cause du Français et s’adjuge la première manche 6-3 après trente-cinq minutes de jeu.« N’oublie pas qu’il est en pyjama »L’entame du deuxième set confirme la supériorité de Wawrinka face au numéro 15 mondial, qui cède d’entrée son engagement. Dominateur dans l’échange, solide dans tous les compartiments du jeu, l’Helvète se montre aussi agressif que lors de son quart de finale face à son compatriote Roger Federer. Les quatorze mille spectateurs du central, panamas et éventails de rigueur, tentent d’insuffler un peu d’énergie au Tricolore, à coups de « Allez bonhomme ! », « Come on Jo ! ». « N’oublie pas qu’il est en pyjama », ose un importun, en référence au short à carreaux audacieux porté par Stan Wawrinka. Le Suisse finit par craquer en lâchant pour la première fois son service à 3-4. Tsonga, meilleur en défense, passe devant, provoquant le réveil du public du Chatrier. Le Français efface cinq balles de break à 5-5 avant d’écraser le tie-break. Deuxième manche Tsonga : 7-6.AcharnementSous les yeux de Björn Borg, sextuple vainqueur du tournoi, la partie s’équilibre au cours de la troisième manche. Profitant des faiblesses de Stan Wawrinka, fébrile et plus lent, Jo-Wilfried Tsonga, autoritaire au service, enchaîne les montées au filet inspirées. Le Français a l’occasion de prendre les commandes à 4-4, mais c’est sans compter sur la détermination du Vaudois. Les deux joueurs se départagent à nouveau au jeu décisif, que cette fois, Wawrinka ne laisse pas filer.Celui-ci s’empare dès le début du quatrième set du service de son adversaire, légèrement sonné par la perte de la manche précédente. Le Suisse, qui multiplie les fautes directes, remporte ses propres mises en jeu dans la douleur. L’arbitre Carlos Ramos doit intervenir à plusieurs reprises pour ramener le calme sur un court Philippe-Chatrier désormais en ébullition. Mais l’acharnement du vainqueur de la Coupe Davis, en novembre face aux Français, finit par payer. Il conserve son seul break d’avance et finit par se procurer deux balles de match. La première est la bonne. Un troisième set empoché 6-4, synonyme de victoire.Wawrinka, malmené par Jo-Wilfried Tsonga pendant près de quatre heures, a su se montrer impérial dans les moments décisifs. Il affrontera dimanche le vainqueur de l’autre demi-finale, opposant le numéro un mondial Novak Djokovic à la révélation de l’année sur terre battue, le Britannique Andy Murray.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Pierre Breteau et Aude Lasjaunias On ne les attendait pas à ce stade de la compétition. Stanislas Wawrinka et Jo-Wilfried s’affronteront vendredi 5 juin en demi-finale de Roland-Garros. Le premier s’est imposé en quarts en trois sets sur son compatriote et numéro 2 mondial, Roger Federer, le second est venu à bout du Japonais Kei Nishikori (5e mondial) au terme d’un match haletant.50-50 sur toutes leurs confrontationsDifficile de miser sur l’issue de la demi-finale qui oppose le Français (15e) au Suisse (9e). Depuis leurs débuts sur le circuit ATP, ils ne se sont affrontés qu’à six reprises entre 2007 et 2014 et comptabilisent chacun trois victoires. La dernière en date, la finale de la Coupe Davis entre la Suisse et la France, fin novembre, avait tourné à l’avantage du natif de Lausanne.Si l’on ne considère que leurs rencontres sur terre battue, le Vaudois devance le Manceau d’un match. Sur l’ocre de la Porte d’Auteuil, le score est de parité : un succès pour Wawrinka en 2011, un pour Tsonga en 2012. #container_14333360059{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14333360059{ height:500px; } #container_14333360059 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14333360059 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14333360059 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14333360059 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Confrontations Tsonga-Wawrinka sur le circuit professionnelLes deux joueurs se sont rencontrés six fois depuis 2007Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14333360059", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#f56a20","#608a32","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Confrontations sur terre battue","Toutes confrontations"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoire de Tsonga", "color": "#f56a20", "data": [ [ "", 2 ], [ "", 3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Victoire de Wawrinka", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Sur l’ensemble des confrontations sur terre battue entre les deux joueurs, le vainqueur – quel qu’il soit – a concédé au moins un set à son adversaire. Ceux enlevés par Jo-Wilfried Tsonga semblent toutefois plus disputés. En effet, si l’on considère le nombre de jeux remportés par chacun des joueurs, le Suisse domine le Français. #container_14333349739{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14333349739{ height:500px; } #container_14333349739 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14333349739 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14333349739 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14333349739 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Nombre de jeux remportés par chacun des joueurs lors de leurs confrontations sur terre battue Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Deux joueurs dans une forme « équivalente »Deux choses ressortent de la comparaison des statistiques enregistrées sur le terrain en 2015 et depuis 2005. Tout d’abord, ils ont un profil proche côté réussite et défense. Ensuite, ils se situent cette année dans la moyenne de leurs performances depuis dix ans. #container_14333350265{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14333350265{ height:450px; } #container_14333350265 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14333350265 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14333350265 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14333350265 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les performances comparées de Tsonga et Wawrinka sur terre battueCe graphique compare les performances des deux tennismen en 2015 avec la moyenne de leurs statistiques personnelles entre 2005 et 2015.Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = ["Les deux tennismen ont la même moyenne de 72 % de points remportés sur leur premier service, Tsonga est un peu en dessous en 2015, Wawrinka un peu au dessus.","Difficile de départager les deux joueurs sur les points remportés sur leur second service.","Les deux joueurs ont des moyennes semblables, mais Wawrinka ne l'a pas tenue en 2015, descendant à 56 %.","Les deux joueurs se situent en dessous de leur moyenne en 2015, Tsonga de 1 points, Wawrinka de 3 points.","En 2015, les deux joueurs se situent peu en dessous de leur moyenne, mais c'est Tsonga qui assure le plus grand nombre de ses jeux de service."]//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14333350265", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#f19300","#608a32","#f9c87a","#a7bf8d","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:6, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: 30, max: 90, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["points gagnés sur 1er service","sur 2nd service","balles de breaks sauvées","balles de breaks remportées","jeux de service gagnés"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Jo-Wilfried Tsonga en 2015", "color": "#f56a20", "data": [ [ "", 71 ], [ "", 53 ], [ "", 61 ], [ "", 41 ], [ "", 81 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Moyenne Tsonga (2005-2015)", "color": "#fab48f", "data": [ [ "", 72 ], [ "", 53 ], [ "", 61 ], [ "", 42 ], [ "", 83 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 6, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Stan Wawrinka en 2015", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 74 ], [ "", 54 ], [ "", 56 ], [ "", 37 ], [ "", 78 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Moyenne Wawrinka (2005-2015)", "color": "#a7bf8d", "data": [ [ "", 72 ], [ "", 53 ], [ "", 61 ], [ "", 40 ], [ "", 80 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { if (annotation_spe[this.points[0].point.index] != undefined){ return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) + annotation_spe[this.points[0].point.index] } else { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) } }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Seule (petite) différence : Tsonga sauve plus de balles de breaksAinsi, que l’on décompte les points gagnés sur leurs jeux de service ou les balles de break sauvées, les chiffres montrent deux joueurs au profil similaire, ou une situation très légèrement en faveur du Français depuis le début de l’année. Rien à voir avec les statistiques comparées de Nadal et de Djokovic.Les précédents affrontements entre les deux joueurs laissent en tout cas augurer d’un long spectacle. Les deux rencontres entre Jo-Wilfried Tsonga et Stan Wawrinka sur les courts de Roland-Garros s’étaient conclues au terme de cinq longs sets.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAude LasjauniasJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Silence radio dans les vestiaires. Joueurs, entraîneurs, dirigeants, tous partagent le même mutisme sur le scandale de corruption qui bouleverse la Fédération internationale de football (FIFA) depuis une semaine. Scandale qui a conduit Joseph Blatter, sitôt réélu président, à annoncer sa future démission : le Suisse cédera son sceptre à partir du prochain congrès de l’organisation, au plus tôt en décembre 2015, au plus tard en mars 2016. Philippe Piat, président de la FIFpro, syndicat mondial des footballeurs professionnels, en profite pour s’exprimer dès maintenant au noms des joueurs et dénoncer les problèmes de gouvernance au sein de la FIFA.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFAComment avez-vous accueilli l’annonce de la démission de Joseph Blatter ? Philippe Piat : Sa démission me semblait inéluctable. L’accumulation des affaires, des investigations, des documents, fait qu’honnêtement, il ne peut pas faire autrement, même si je ne dis pas qu’il est concerné directement. Le discours que Blatter avait au départ - en disant qu’il ne pouvait pas tout contrôler - n’est plus tenable aujourd’hui.Et pourtant, malgré tout, le constat que l’on peut faire aujourd’hui, c’est que Blatter reste toujours dans le jeu, il est encore là pendant quelques mois. Ça lui laisse le temps de promouvoir son successeur.A qui pensez-vous ? Franchement, je ne le sais pas, mais il va forcément utiliser la situation qu’il a créée et qu’il essaie encore de maîtriser.Si vous estimiez la démission de Blatter « inéluctable », pourquoi n’aviez-vous pas appelé à sa démission ? Nous, le syndicat mondial des joueurs, nous n’aimerions pas que la FIFA se mêle de nos affaires et dise qui doit être élu à la présidence de la FIFpro ou qui doit démissionner. Chacun chez soi. Bien sûr, si nous avions le droit de vote au sein de la FIFA, ce serait différent, nous aurions une position différente.Quel rôle souhaiteriez-vous avoir au sein du comité exécutif de la FIFA ? D’abord, il faudra que le système change radicalement pour que nous intégrions la FIFA. Il faudrait que les hommes de terrain, joueurs, entraîneurs, arbitres, puissent avoir un pouvoir délibératif au sein de ce comité. Mais si c’est uniquement pour avoir un strapontin et un rôle consultatif, si c’est uniquement pour que la FIFA se félicite du fait qu’on y soit présent, ça ne nous intéresse pas d’intégrer le comité exécutif. Dans ce cas-là, nous préférons encore rester à l’écart du marasme et garder notre indépendance pour faire valoir notre opinion sans être englués dans quoi que ce soit.Lire aussi :FIFA : la chute de Joseph BlatterQuelles sont vos revendications ? Ce scandale de corruption va permettre de faire ouvrir les yeux à tout le monde pour montrer qu’il n’y a pas que ce problème de gouvernance. Le foot est un espace de non-droit. On l’a vu avec le système de tierce propriété [propriété de joueurs par des tiers, que l’on dénonçait et qui a finalement été interdite. On le voit aujourd’hui avec le montant faramineux des transferts, avec le contrat des joueurs qui signent dans un club fin juin et qui sont vendus dans un autre début juillet ; ou encore, avec les conflits d’intérêts dans les instances.C’est-à-dire ? Les dirigeants qui sont à la tête de la FIFA sont eux-mêmes partis prenantes dans les fédérations nationales de leurs pays. Ils ont donc logiquement tendance à s’opposer aux réformes internationales qui réduiraient l’influence des clubs à qui ils doivent leur élection dans leurs fédérations nationales respectives. La FIFA est complice de règles illégales qu’elle arrive à imposer par sa puissance.Je donne un exemple : un joueur qui a un litige avec son club est obligé de passer par les juridictions sportives comme le Tribunal arbitral du sport de Lausanne (TAS), dont on sait qu’il n’est pas indépendant. Les joueurs sont contingentés dans un système qui les empêche de dénoncer les irrégularités de leurs contrats et de pouvoir se défendre normalement comme tout citoyen. Ça ne peut plus durer. Les joueurs sont des individus, comme tout le monde, ils ont des contrats de travail comme tout le monde, ils devraient pouvoir les défendre comme tout le monde.Pour le prochain congrès de la FIFA, quel serait votre candidat idéal ? Celui qui se dégage, forcément, c’est Michel Platini [président de l’Union européenne de football]. Ce serait notre favori. D’abord parce qu’il dirige l’UEFA de bonne manière. Et puis, pour bien le connaître, on sait qu’il a des idées qui se rapprochent des nôtres pour assainir le football [en avril 2015, l’UEFA et la FIFpro ont déposé auprès de la Commission européenne une plainte conjointe contre le système de tierce propriété]. Michel Platini est favorable à l’idée de faire des réformes, peut-être qu’il aura l’occasion d’en faire plus s’il était à la tête de la FIFA.Adrien PécoutJournaliste au Monde 04.06.2015 à 10h29 • Mis à jour le04.06.2015 à 10h41 | Yann Bouchez Il n’a pas encore trouvé de sponsor pour le soutenir dans sa campagne, mais David Ginola s’est à nouveau lancé dans la course aux parrainages. L’ancien joueur des Bleus, qui a échoué à faire valider sa candidature à la présidence de la FIFA en janvier, retente le pari, après la démission du président de la Fédération internationale, Sepp Blatter. Rencontré dans le hall d’un luxueux hôtel du 8e arrondissement de Paris, l’ancien joueur du PSG explique sa démarche.Pourquoi vous êtes-vous déjà déclaré aussi rapidement dans la course à la candidature, en vue des nouvelles élections de la FIFA ?Je ne me suis pas déclaré. Des gens sont venus me demander si je trouvais la démission de Sepp Blatter surprenante. Ils m’ont ensuite demandé si j’allais me représenter, comme en janvier, pour avoir les cinq parrainages requis. J’ai dit oui. On a eu les arrestations, il y a l’investigation du FBI, la démission de Sepp Blatter : les cartes sont redistribuées.Vous vous étiez déjà présenté au début de l’année, sans réussir à obtenir les cinq parrainages de fédérations nécessaires. Quelles raisons vous poussent à croire que vous le obtiendrez cette fosi-ci ?Aucune. J’ai l’espoir que l’on soit dans un vote beaucoup plus démocratique. Aujourd’hui, obtenir cinq nominations, sur les 209 fédérations dans le monde, c’est pratiquement impossible car la FIFA contrôle tout. Quand on est candidat indépendant, on se retrouve dans un schéma impossible.Aviez-vous reçu un seul parrainage, lors de votre première tentative ?Non. Ce n’était juste pas possible.Quelle était la réaction des présidents de fédérations que vous avez contactés, lors de votre première tentative ?Ils étaient très contents qu’on les appelle, qu’on s’intéresse à eux, et avaient un discours très ouvert. Malgré tout cela, parce que le système actuel est organisé d’une telle manière, parce que les subventions augmentent de façon importante les années d’élection et que les fédérations dépendent de ce qu’elles touchent de la FIFA, elles ne veulent pas être rejetées en donnant une nomination à un candidat indépendant. C’est un système mis en place pour pouvoir contrôler le pouvoir de l’urne et les élections.Comment avez-vous vécu les événements de la semaine dernière ?J’ai été très surpris de l’élection de vendredi et du discours de M. Blatter après son élection. Hallucinant. Déjà la standing ovation qu’il a reçue : j’ai vu des gens se lever dans la salle et applaudir. Le gars (Sepp Blatter), il te parle de transparence… C’est quand même le boss, il est responsable de ce qu’il se passe dans l’organigramme.Lors de votre campagne, au début de l’année, on a beaucoup parlé de votre sponsor, un bookmaker irlandais. Vous le regrettez ?Si j’avais été sponsorisé par une boisson gazeuse, ça aurait posé problème ? Il y a des fédérations qui sont aussi sponsorisées par des organismes de paris. Cela ne pose pas de problème. Les casinos, les paris sportifs, sont omniprésents, et je ne parle pas que de l’Europe, mais aussi de l’Asie. La plupart des gens qui investissent dans le football sont issus de ces entreprises-là : paris en ligne, casinos, poker. Faut-il bannir ces gens-là du football ? Les clubs sont-ils capables de se passer de cette manne financière ? Et puis en pointant un petit détail, on se détourne du sujet principal : je suis un candidat indépendant, transparent.Si vous êtes vraiment indépendant, pourquoi ne pas vous être lancé uniquement en votre nom ?Vous savez ce que cela représente, une campagne ? Ce sont des voyages, une organisation, je ne suis pas tout seul. Candidat indépendant c’est très bien, mais il faut bien se rendre compte qu’une campagne ça a un coût, c’est long. Si on a les parrainages, il y a des visites dans le monde entier, pour aller rencontrer les gens.Quelles sont les mesures prioritaires que vous prônez ?Il faudrait que l’on ait connaissance de tout le rapport Garcia. On ne peut pas en avoir qu’une infime partie. Il faut savoir exactement ce qu’il s’est passé. Il faut ouvrir les portes afin que toutes les décisions prises dans le futur se fassent avec la presse, le public. Il faut que tout le monde soit au courant de comment les choses se font, d’où vient et où va l’argent. Cela doit être limpide, pour retrouver la confiance. Et il faut limiter à deux le nombre de mandats pour le président.Vous n’avez pas d’expérience dans les instances du football…Et alors ? Il y a un chemin préétabli par des personnes bienpensantes qui ont décidé que pour accéder à certains postes, il faut un cursus ? Aujourd’hui, il y a des gens qui font de la politique sans être énarques, qui ont eu des chemins complètement différents.Le football, c’était mon métier, mon rêve, ma passion. Ces gens-là (à la FIFA) sont issus d’entreprises, de grandes écoles et ils dirigent le football comme on dirige une entreprise. Mais est-ce qu’ils ont été dans un vestiaire ? Ils connaissent la sueur, la quintessence du football ?Quelle est votre légitimité ?Je ne suis pas issu de la sidérurgie ou du basket. Je suis un ex-footballeur. Qui a dit qu’aujourd’hui, le joueur devait se contenter de devenir entraîneur ? Il y a le stéréotype du footballeur qui est un abruti, qui ne sait rien faire d’autre que courir et taper dans un ballon, mais c’est faux !On entend très peu les joueurs s’exprimer sur la FIFA…C’est normal. Ils sont employés par leur club, qui appartiennent à des fédérations, qui elles-mêmes dépendent de la FIFA. Quand tu es joueur, tu es vraiment focalisé sur ton métier et finalement il n’y a que ça qui compte. A la limite, tu te dis : « C’est de la politique, moi je fais du sport, ça ne m’intéresse. » Quand tu n’es plus joueur, tu peux éventuellement te poser la question.Et puis il y a les services de presse qui leur interdisent de parler. Quand tu es dans un système où tout le monde tient tout le monde… Je pense que si on écoutait les joueurs, ils auraient des choses à dire et on seraient peut-être surpris de voir à quel point ils ont des opinions sur ce qu’il se passe.Est-ce qu’on ne pourrait pas avoir des gens issus du football, capables de s’exprimer, avec l’intelligence de pouvoir gérer des structures, de pouvoir restructurer le football ?Michel Platini, le président de l’UEFA, est un ancien joueur…C’est aujourd’hui le seul qui a cette légitimité. Ce n’est pas normal, il devrait y en avoir beaucoup plus.Faut-il revoir le système électoral, qui attribue un vote à chaque fédération, quelle que soit son nombre de licenciés ?Un pays, un vote, c’est très bien, à partir du moment où les gens qui sont en place n’utilisent pas ce système pour leur propre intérêt. Aujourd’hui, tu te dis : je suis président de la FIFA, je contrôle l’Afrique, j’ai la majorité.Comment empêcher le clientélisme ? Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a déclaré à la presse qu’il avait voté pour M. Blatter notamment car la FIFA a attribué la Coupe du monde féminine 2019 à la France…Il faudra revoir ça et ouvrir le vote à beaucoup plus de personnes. C’est quelque chose dont il faudra discuter. Mais ce genre de déclarations, on n’en veut plus.Souhaitez-vous que les attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 soient remises à plat ?Cela dépendra du résultats des investigations en cours. Si on ouvre le rapport Garcia et que l’on s’aperçoit qu’il y a des choses louches, bien sûr, c’est une évidence. On ne peut pas vouloir réformer la FIFA et ne pas remettre en cause des procédures illicites. Pour l’instant, on est dans l’expectative.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.06.2015 à 08h50 • Mis à jour le04.06.2015 à 09h22 L'Américain Alberto Salazar, qui entraîne notamment le double champion olympique Mo Farah, est au cœur d'une enquête de l'Agence américaine antidopage (Usada), selon la BBC, qui cite notamment le témoignage de l'ancien numéro 2 de son écurie.Dans l'enquête diffusée mercredi soir par la BBC, Steve Magness, l'ancien adjoint de Salazar, témoigne notamment avoir vu un document montrant les niveaux sanguins du coureur américain Galen Rupp et assurant que celui-ci a bénéficié d'une « prescription de testostérone ».« Quand j'ai vu ça, j'ai fait un bond en arrière, déclare-t-il. Quand j'ai regardé de plus près, j'ai vu que ça remontait au collège. C'était incroyablement choquant. » La BBC précise dans son enquête que « Alberto Salazar est accusé d'avoir violé le règlement antidopage. (...) La BBC sait qu'au moins sept de ses athlètes ou membres de son staff ont fait part de leurs préoccupations à l'Usada, même si celle-ci ne confirme ni n'infirme l'enquête. » Contactés par la BBC, Salazar et Rupp, vice-champion olympique du 10 000 m en 2012, ont démenti toute mauvaise pratique.Attaché depuis février 2011 à Nike Oregon Project (NOP), l'écurie de Salazar, Mo Farah, qui a fait le doublé 5 000-10 000 m aux Jeux olympiques de 2012, ne fait en l'état l'objet d'aucune suspicion, assure le documentaire. « Je n'ai jamais pris de substance interdite et Alberto ne m'a jamais suggéré de le faire », témoigne la vedette britannique de 32 ans.Si ces accusations étaient fondées, « je ne serais pas uniquement embêté, mais aussi très déçu et c'est pourquoi je pense qu'il faut que cela soit étudié par une instance indépendante comme la nôtre », a réagi pour sa part David Howman, le directeur général de l'Agence mondiale antidopage. Aucun athlète de NOP n'a jamais été contrôlé positif.Des témoignages d'ex-coureursSalazar a refusé d'apparaître dans l'enquête de la BBC mais il lui a fait savoir dans un communiqué que la mention « testostérone » était une erreur et qu'en vérité un complément alimentaire autorisé du nom de Testoboost avait été administré à Rupp. « Les accusations de vos sources reposent sur de fausses hypothèses et des demi-vérités qui arrangent leurs programmes personnels », précise le technicien de 56 ans, triple vainqueur du marathon de New York et vice-champion du monde du cross-country en 1982.« Je suis complètement contre l'usage de drogue pour améliorer les performances, assure pour sa part Galen Rupp, 29 ans et l'un des Américains les plus contrôlés. Je n'ai jamais pris aucune substance interdite et Alberto ne m'y a jamais encouragé. » Un masseur de l'équipe, qui aurait également été confronté à la testostérone en 2008 lors d'un camp, se serait vu répondre par Salazar que c'était pour son propre usage dans le cadre d'une maladie cardiaque.La BBC s'appuie également sur les témoignages de Kara et Adam Goucher, ex-coureurs du groupe, selon lesquels Salazar essayait d'obtenir des autorisations à usage thérapeutique (AUT) pour contourner le règlement antidopage. L'Usada a refusé de confirmer ces informations.« Nous ne confirmons ni ne démentons l'existence d'une enquête. Nous prenons note des informations et lorsqu'il y a des preuves étayant ces informations, nous lançons une procédure devant les autorités compétentes, a expliqué Annie Skinner, porte-parole de l'Usada. Il est important de souligner que pour l'Usada, tout athlète est innocent tant qu'il n'y a pas de preuves de sa culpabilité selon le processus normal. » Stéphane Lauer (New York, correspondant) « Comment prononce-t-on cela ? » En ce 25 novembre 2013, la question du juge de Brooklyn, Raymond Dearie, à propos de l’acronyme FIFA, en disait long sur sa connaissance à l’époque du milieu du football. Mais depuis, le magistrat a pu parfaire sa culture sur le sujet. Cette conversation surréaliste est tirée du procès-verbal de l’audition qui s’est déroulée il y a dix-huit mois à New York. Chuck Blazer, ex-vice président de l’instance du football mondial, était entendu dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de corruption au sein de la FIFA. Le document a été déclassé, mercredi 4 juin, par la justice. On y apprend que M. Blazer a avoué au juge avoir effectivement touché des pots-de-vin dans le but d’influencer l’attribution des Coupes du monde de 1998 en France, et de 2010 en Afrique du Sud.Après avoir plaidé coupable, l’homme, alors âgé de 68 ans, y déclare : « Entre autres choses, j’ai accepté avec d’autres personnes, autour de 1992, de faciliter la réception de dessous-de-table en liaison avec le choix du pays hôte de la Coupe du monde 1998 », reconnaît-il dans la déposition.« Le conspirateur a accepté le pot-de-vin »Un autre document, publié également par la justice américaine mercredi, évoque des tractations à propos de la candidature du Maroc pour cette même Coupe du monde de 1998. Invité par le comité de candidature local, M. Blazer est accompagné par un autre homme dont le nom n’est pas révélé dans les documents. On y apprend que l’un des représentants du comité de candidature a proposé de l’argent à la personne qui accompagnait M. Blazer en échange de sa voix pour le Maroc. « Le conspirateur a accepté le pot-de-vin », indique ce document, qui poursuit :« Après leur voyage, le complice a demandé à M. Blazer de contacter les représentants de la candidature marocaine pour déterminer quand le versement serait effectué. Blazer s’est entretenu au téléphone avec eux à plusieurs reprises, y compris depuis les bureaux de la Concacaf à New York. »Depuis, l’organisation a déménagé à Miami. La France avait finalement remporté le scrutin par douze voix contre sept.« Je savais alors que mes actions étaient néfastes »Le même manège s’est reproduit à l’occasion de la désignation du pays organisateur de la Coupe du monde 2010. Cette fois étaient candidats le Maroc, à nouveau, l’Egypte et l’Afrique du Sud. Lors de la préparation du vote, M. Blazer est alors membre du comité exécutif de la FIFA et cette fois et il touchera directement des pots-de-vin. « Moi et d’autres au comité exécutif de la FIFA, nous avons accepté des pots-de-vin en liaison avec le choix de l’Afrique du Sud pour être le pays hôte de la Coupe du monde 2010 », a avoué M. Blazer en 2013 devant le juge Dearie.Il a également évoqué des commissions occultes liées à cinq éditions, de 1996 à 2003, de la Gold Cup, la principale compétition organisée par la Concacaf, la confédération d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes, alors qu’il en était le secrétaire général, poste qu’il a occupé jusqu’en 2011. Il a enfin avoué s’être rendu coupable d’évasion fiscale et avoir facilité des transferts d’argent pour le compte de tiers afin de masquer les pratiques de corruption. « Je savais alors que mes actions étaient néfastes », a-t-il plaidé devant le juge Dearie, après avoir bien précisé que les activités qu’il exerçait au sein de la FIFA se déroulaient notamment sur le territoire américain et qu’il lui arrivait de passer par des banques américaines. « Il y a dix charges [qui pèsent sur vous], si je ne me trompe pas », a conclu le juge. « C’est exact », a répondu M. Blazer.Si ce dernier a accepté de coopérer avec la justice américaine à partir de 2011, c’est parce que les services fiscaux américains et le FBI le poursuivaient pour fraude fiscale. L’ex-dirigeant de la FIFA avait omis de déclarer les sommes qu’il avait touchées dans le cadre de cette affaire de pots-de-vin entre 2005 et 2010. Il avait notamment produit de faux documents financiers pour éviter le fisc.Un rapport du cabinet d’avocats Sidley & Austin montrait ainsi que le responsable avait reçu plus de 15 millions de dollars sous forme de commissions, d’honoraires et de loyers indûment perçus. Le rapport soulignait également le fait que M. Blazer menait grand train grâce à cet argent, qui lui a servi à payer un loyer pour un appartement situé dans la Trump Tower sur la Ve Avenue à Manhattan et des séjours au Mondrian, un luxueux hôtel de Miami. Il avait été suspendu par la FIFA et avait démissionné du conseil en 2013.Passible d’une peine de vingt ans de prison, M. Blazer a été contraint d’aider les autorités à dénouer cette affaire de corruption, notamment en enregistrant des conversations avec des dirigeants de la FIFA à leur insu.Stéphane Lauer (New York, correspondant)Correspondant à New YorkSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 03.06.2015 à 19h50 • Mis à jour le03.06.2015 à 20h47 L’Ecossais Andy Murray, n° 3 mondial, a battu l’Espagnol David Ferrer, n° 8 mondial, 7-6 (7/4), 6-2, 5-7, 6-1 et s’est qualifié pour les demi-finales du tournoi de Roland-Garros, où il retrouvera le n° 1 mondial, Novak Djokovic.Lire aussi :Roland-Garros : Djokovic terrasse NadalCe sera la troisième demi-finale à Paris pour Murray, après celles perdues en 2011 et 2014 face à l’Espagnol Rafael Nadal, le nonuple vainqueur de l’épreuve éliminé en quarts par Djokovic.Titré à l’US Open en 2012 et à Wimbledon en 2013, sur des surfaces qui lui conviennent mieux, le natif de Dunblane a fait une nouvelle fois la démonstration de ses grands progrès sur terre battue, où il reste invaincu cette saison.Au terme d’un match de haut niveau, marqué par des coups splendides de part et d’autre, Murray a signé sa quinzième victoire d’affilée sur l’ocre après y avoir remporté ses deux premiers titres, à Munich et à Madrid, en mai.L’infatigable FerrerSon succès contre Ferrer, qu’il n’avait encore jamais dominé en quatre matchs sur cette surface, fait de lui un plus grand prétendant encore pour le titre, même si le défi s’annonce gigantesque contre Djokovic, seul joueur avec lui à être invaincu sur terre battue en 2015.Murray a été tout proche d’en finir à son tour en trois manches. Mais l’infatigable Ferrer, finaliste de l’édition 2013, s’est rebellé lorsqu’il était mené 2 manches à 0 puis 3-0 dans le troisième set.L’Ecossais semblait avoir fait le plus dur, mais ses largesses en revers ont relancé l’Espagnol, soudain en net regain de forme. Le Valencien, qui disputait son sixième quart de finale à Roland-Garros, a redoublé d’agressivité dans l’échange. Il n’a pas hésité non plus à monter au filet pour trouver des solutions (24 points sur 29 à la volée), lui qui est pourtant un spécialiste des échanges à rallonge du fond du court.Lire le portrait :Andy Murray, le bon élèveA 5-4, Ferrer s’est même permis d’effacer une balle de match, avant d’égaliser sur une superbe volée amortie. A force de trop réfléchir, Murray a perdu dans la foulée sa mise en jeu et Ferrer, de nouveau sur tous les points, s’est offert un sursis.« C’était très frustrant d’avoir raté la balle de match. J’ai dû faire une pause pour me calmer », a souligné Murray, qui est reparti à l’assaut en pilonnant la défense d’un Ferrer émoussé. Mené 3-0, l’Espagnol n’est cette fois-ci pas revenu et a dû dire adieu à sa quête de deuxième finale majeure. Murray est,lui, toujours en course pour devenir le premier Britannique à s’imposer à Paris depuis Fred Perry en 1935. 03.06.2015 à 17h59 • Mis à jour le04.06.2015 à 10h41 La Fédération internationale de football est au cœur d'un scandale de corruption. Son président a démissionné mardi 2 juin. Rémi Dupré, journaliste au « Monde », a répondu aux questions des internautes dans un chat.Anna : Comment expliquez-vous la démission de Joseph Blatter ?Beaucoup de responsables de l'UEFA, la Confédération européenne, se posent la même question. Il y a quatre jours, Blatter était triomphalement réélu pour un cinquième mandat malgré la tempête judiciaire qui a secoué la FIFA, à deux jours de son Congrès, avec l'arrestation de sept dirigeants sur ordre de la justice américaine et l'inculpation de neuf autres pour des faits présumés de corruption. « Démissionner, ça signifierait que je reconnais être fautif », avait-il dit le lendemain de son élection. Blatter a donné l'impression d'écouter la « communauté du football », en se créant une porte de sortie honorable, en passant pour un réformateur qui allait préparer sa succession jusqu'à de nouvelles élections, dans six mois.Mais les scandales de corruption avaient fini par atteindre le cercle rapproché de Blatter. Son numéro 2, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, était suspecté d'avoir supervisé en 2008 le versement de 10 millions de dollars à Jack Warner, ex-patron controversé de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et l'un des neuf dirigeants inculpés par la police américaine.L'étau se resserrait et on a appris, quelques heures après sa démission, que Blatter était désormais « personnellement » visé par l'enquête de la justice américaine. Interrogés par Le Monde hier, de nombreux responsables de l'UEFA étaient dubitatifs. Pour eux, il ne fait guère de doute que Blatter se savait de plus en plus menacé par les éléments dont dispose la justice américaine.Lire le récit : FIFA : la folle semaine qui a fait tomber Joseph BlatterLeo : Blatter est-il personnellement concerné par le scandale de corruption qui touche la FIFA ?On dit souvent de « Sepp » Blatter qu'il est « intouchable car il n'a jamais touché mais il sait qui a touché ». De fait, Sepp Blatter est depuis quarante ans à la FIFA.Lire le portrait : Le roi BlatterSon prédécesseur, le Brésilien Joao Havelange, a été reconnu coupable en 2013 d'avoir touché des pots-de-vin dans l'affaire de la faillite en 2001 de la société ISL, qui gérait les droits médias de la FIFA.Sept membres du comité exécutif ont dû quitter la FIFA ou ont été radiés à la suite des scandales de corruption depuis 2010. Il apparaît clairement que Blatter a laissé faire afin de faire le vide autour de lui et se maintenir au pouvoir. L'argument de Blatter était celui-ci il y a encore quatre jours : « Je ne contrôle pas les agissements des membres du comité exécutif car ils sont désignés par les confédérations. »Mais il s'avère que pour le fameux versement de 2008, initié par le comité sud-africain d'organisation du Mondial 2010, c'est bien la FIFA qui a autorisé cette transaction, qui était prétendûment un fonds de développement pour les Caraïbes.Buenaventura : Pourquoi ce sont les Etats-Unis qui enquêtent sur la FIFA ?Après son élection, Blatter a accusé les Etats-Unis de vouloir se venger de sa défaite (14 voix à 8) contre le Qatar lors du vote d'attribution du Mondial 2022. Pour lui, la justice américaine a ordonné ses arrestations, deux jours avant le congrès, pour le tuer politiquement.La justice américaine enquête sur la FIFA car les faits présumés de corruption concernés (150 millions de dollars de dessous-de-table versés de 1991 à aujourd'hui en échange de droits médias et marketing lors de compétitions) ont été réalisés par des représentants de la Concacaf. Des transferts d'argent ont eu lieu aux Etats-Unis. La taupe du FBI est, en outre, un ancien membre américain du comité exécutif de la FIFA.Lire aussi (édition abonnés) : La justice américaine, terreur du monde du sportRomain : Ce scandale peut-il avoir une incidence sur la tenue et le déroulement des prochaines Coupes du monde ?Le Mondial 2018 en Russie ne devrait pas être affecté par la démission de Blatter. Même s'il fait l'objet de soupçons de corruption. On se souvient que l'enquêteur Michael J. Garcia, chargé de faire un rapport sur l'attribution des deux prochaines Coupes du monde, n'avait pu récolter des informations du comité d'organisation russe, les Russes ayant détruit leurs ordinateurs.Pour le Mondial 2022 au Qatar, c'est très différent. Les Anglais appellent à un nouveau vote (que seul le comité exécutif de la FIFA peut décréter). On sait que la justice suisse, à la suite d'une plainte de la FIFA en novembre 2014, enquête actuellement sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 et entend auditionner dix des vingt-deux membres du comité exécutif de la FIFA, qui ont voté cette attribution en 2010. Parmi eux figurent Platini et Blatter.Patrice : Pourquoi est-ce que la France a voté pour Blatter lors du vote de la semaine dernière ?Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, a justifié son vote en rappelant que l'Hexagone s'était vu recevoir, en mars, le Mondial féminin de 2019.Malgré l'appel à la démission formulé par Platini avant le congrès, Noël Le Graët a choisi de réitérer son soutien à Blatter, jugeant qu'il avait plus d'expérience que le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein (âgé de 39 ans), et désireux de maintenir de bonnes relations avec l'administration de la FIFA.Marcos : Blatter peut-il se représenter ?Blatter a déjà dit qu'il ne se représenterait pas. La question est de savoir s'il pourra rester en place d'ici à mars (au maximum) et le prochain congrès. Sera-t-il rattrapé par la justice avant ? La Fédération jordanienne (dirigée par le prince Ali) a d'ailleurs fait remarquer que les statuts de la FIFA ne prévoyaient pas de nouvelles élections en cas de démission du président. Alexis : Platini va-t-il être candidat ?C'est la question que tout le monde se pose. Platini avait refusé de défier Blatter, dont il fut jadis le conseiller. En août 2014, il avait renoncé à l'affronter dans les urnes. Avant le congrès, il avait soutenu le prince Ali, prié Blatter de démissionner et indiqué que tant que Blatter était à la FIFA, il ne se présenterait pas.Aujourd'hui, la donne a soudainement changé et, aux yeux des observateurs européens, Platini a l'air d'avoir un boulevard devant lui. Ce n'est pas si évident : l'UEFA s'est souvent opposée aux cinq autres confédérations continentales, restées jusqu'ici fidèles à Blatter. Pour de nombreux responsables européens, ce n'est pas le moment pour Platini d'y aller. Le prince Ali a notamment déclaré sa candidature. Il faudrait que Platini soit littéralement poussé à y aller par les dirigeants européens.Lire aussi : FIFA : Blatter hors jeu, Platini marque des pointsTheo : Platini a été élu en faisant des cadeaux aux petits pays de l'Est, il a reçu une montre de 20 000 €, a voté pour le Quatar alors que son fils travaille pour les qataris, il est à la FIFA depuis près de vingt ans... Pourquoi est-il considéré comme le candidat idéal ?Platini est à la FIFA depuis 1998, d'abord comme conseiller de Blatter (1998-2002), puis comme membre de son comité exécutif depuis 2002. Blatter l'a aidé à conquérir l'UEFA cinq ans plus tard. Platini est perçu comme un candidat idéal en France, car il est perçu comme l'icône, l'ancienne star capable de remettre le jeu au centre de la FIFA. Il a été réélu en mars à l'unanimité à la tête de l'UEFA et a su créer un consensus européen autour de lui.Mais il est vrai que Platini est aussi impliqué dans l'attribution du Mondial 2022 au Qatar. Il a reconnu avoir voté pour l'émirat après notamment une réunion organisée en novembre 2010 à l'Elysée en présence de Nicolas Sarkozy, le prince héritier du Qatar, son premier ministre, l'ex-propriétaire du PSG...Platini a reconnu « un message subliminal » de Sarkozy pour qu'il vote en faveur du Qatar, tout en jurant qu'il ignorait la présence des dignitaires qataris à cette réunion. Il n'empêche que Platini traîne cette affaire derrière lui depuis. Blatter en a d'ailleurs profité ces dernières années.Lire aussi : L'UEFA de Platini, un modèle de vertu ?Marcos : David Ginola peut-il gagner l'élection à la FIFA ?David Ginola n'avait pas réussi à obtenir les parrainages des cinq fédérations nécessaires pour se présenter en janvier. Sa candidature est perçue comme fantaisiste. Il n'a aucune chance de devenir président de la FIFA.Visiteur : Qui sera le président de la FIFA jusqu'au prochain congrès ?C'est la grande question des mois à venir. Le successeur désigné de Blatter était Jeffrey Webb, le patron de la Concacaf, arrêté à Zurich avant le congrès et faisant partie des neuf dirigeants de la FIFA inculpés. Les possibles candidats sont aujourd'hui : Ali, Platini, Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la FIFA), Domenico Scala, le patron de la commission d'audit et de conformité de la FIFA, qui est chargé du programme de réformes annoncé par Blatter (limite de mandats notamment). Issa Hayatou, le patron de la Confédération africaine, a annoncé qu'il ne se représenterait pas. Il était candidat en 2002.Jean : En cas de preuves avérées de corruption dans le choix du Qatar pour 2022, est-ce trop tard pour retirer l'organisation et choisir un nouveau pays pour accueillir la compétition ?En cas de preuves avérées de corruption, le comité exécutif de la FIFA peut appeler à un nouveau vote. Or, le principe de la tenue du Mondial 2022 au Qatar en hiver a été acté par le comité exécutif de la FIFA en décembre 2014. On ne connaît toujours pas le vrai contenu du rapport d'enquête de Michael Garcia là-dessus. Il était censé être publié « sous une forme appropriée », à une date indéfinie. Eric Nunès Le dilemme ne date pas du bac 2015 : d’un côté, le tic-tac de l’horloge, qui vous rappelle l’approche de l’examen, de l'autre, les « paf-han... paf-han... » des champions de la terre battue. Quatre décennies de fans de tennis ont jonglé entre révisions et matchs à rallonge. Ils racontent au Monde.fr, et conseillent les candidats de cette année.Juin 1968, la France bouillonne d'un mois de mai et d'espérance. Alain (66 ans désormais) passe le bac, dans le désordre comme il était d'usage ce printemps-là : « Mon lycée était fermé à l'éducation, mais ouvert à la discussion politique », raconte-t-il. Cette année-là, Roland-Garros était le terrain de jeu des Australiens Ken Rosewall et Rod Laver, son « idole ». Une quinzaine passée à suivre les performances du natif de Rockhampton, qui finalement cédera en finale. Les révisions furent « écourtées », reconnaît Alain avec un sens certain de la litote. Quelle importance ? Il décroche une mention bien et surtout, un mois plus tard, Rod Laver gagne Wimbledon.Danger du match à rallongeUne mention ratée, des notes qui obligent au rattrapage, un redoublement... La faute à Gustavo Kuerten ou à Kim Clijsters et leurs matchs qui s’éternisent, pointe Renaud : « impossible de rejoindre ma table de travail et son monticule de manuels juridiques avant la balle de match ». L'affaire pouvait se régler en quelques minutes, Steffi Graf a bien expédié sa finale de 1988 en 34 minutes. Mais le Brésilien prend son temps et « le match n'en finit pas : 3 heures, 4 heures... et ce décompte qui résonne dans ma tête, 9/20... 8/20. Je perds le match contre mon examinateur à ce moment précis. Jeu set et match. » Roland-Garros, temple des matchs à rallonges : un tournoi chronophage, dont on sait (parfois) à quelle heure les joueurs entrent sur le court, mais jamais le jour de la fin du match. Victoire témoigne : « Il ne faut pas se mentir, aujourd'hui encore toutes les affiches qui intègrent à leur ordre du jour les Monfils, Federer et Nadal sont une catastrophe assurée pour le planning de révision. »Chaque Roland-Garros a ses « troubleurs » de révisions. Rod Laver donc, Gustavo Kuerten pour Renaud et Gaël Monfils pour Jordi :  « En 2008, j'ai suivi sa géniale aventure jusqu'en demi-finale, un Français à ce niveau du tournoi, ce n’est pas tous les ans... Mais cela s'est ressenti sur les notes. » Adieu la mention. Chacun a en mémoire son match de légende vu en bachotant, un œil sur l'écran, l'autre sur la pile de fiches à digérer d'urgence. 1990 c'est une finale entre Steffi Graf et Monica Seles dont se souvient Stéphanie, une après-midi de canicule affalée sur un canapé, brumisateur dans une main, télécommande dans l'autre. Un moment en apesanteur : « Exit les commentaires et les cris de Monica. Dans ma tête flottent des formules mathématiques, des balles de tennis et du coton. Seles a gagné et j'ai eu mon bac. C'était finalement un chouette moment. »L'appel de la balle jauneIl serait donc impossible de résister à l'appel de la balle jaune, et ce même au début des années 1980. En 1982 plus précisément, Mats Wilander éliminait ses adversaires , à coup d'interminables séances de lifts. « Il fallait être un moine bouddhiste, un ermite ou un chevalier Jedi pour faire abstraction de Roland-Garros », rappelle François, surtout qu'une fois les bâches de la porte d'Auteuil dépliées, c'était la Coupe du monde de football qui était sous les projecteurs, l'année des Zico, Platini et Socrates... « Comment ai-je pu préparer mon bac cette année-là ? »Chacun a son truc pour tenter de concilier révisions et longues heures passées à suivre les pérégrinations des petites balles jaunes. Mathieu, tout frais bachelier 2014, pense avoir trouvé une botte secrète : « Je me suis limité aux matchs des Français. Ça vous amènera à rester devant la télé les premiers jours, le temps qu'ils se fassent balayer et ensuite vous avez toute la quiétude nécessaire pour les révisions du baccalauréat. » Néanmoins, s’il a suivi sa propre règle, Mathieu a suivi le tournoi jusqu’au bout l’an dernier : Gaël Monfils s’est hissé jusqu'en quarts de finale et la paire Benneteau-Roger-Vasselin a remporté le double masculin. Et cette année, Jo-Wilfried Tsonga jouera jeudi 4 juin une demi-finale.Parmi les conseils, à ne pas forcément suivre, Maton propose de « couper le son de la TV ou de l'ordinateur et de jeter aléatoirement un coup d'œil à l'écran », pour ne rien rater du meilleur. Théo suggère pour sa part de saisir « les rares pauses entre les jeux ou les sets pour relire un auteur ». Dans la même veine, Damien propose de réviser pendant les pubs.Planning de révision compatibleIls sont également plusieurs à avoir établi un planning de révision compatible avec la quinzaine de la porte d'Auteuil. Aurélien a voulu ne rater ni son bac ni « Roland ». Pendant les deux semaines du tournoi, l'ancien lycéen s'est levé à 6 heures du matin, « je bossais de manière continue jusqu'à 15 h 30 afin de voir la deuxième partie de journée jusqu'à la nuit. Roland m'a été d'une grande aide, une échappatoire durant une période de révision. » Idem pour Noëlle qui s'est fixé une période de quatre heures, entre 7 et 11 heures, pour ne rien rater des tournois. Enfin, Mathilde a partagé ainsi son emploi du temps de révision : « Une heure et demie de travail suivie de trente minutes de tennis à la télévision et une partie de la soirée à regarder les plus beaux points de la journée en replay. »Réussir tout en suivant Roland-Garros, c'est presque facile à en croire Emmanuelle, dont le tennis est la « passion », le « hobby absolu ». Elle n’a rien manqué du tournoi, et le bac, « je l'ai eu avec mention bien, Sciences Po et une prépa HEC... C'est mon Grand Chelem à moi ! »Eric NunèsJournalisteSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 03.06.2015 à 17h59 • Mis à jour le04.06.2015 à 10h41 La Fédération internationale de football est au cœur d'un scandale de corruption. Son président a démissionné mardi 2 juin. Rémi Dupré, journaliste au « Monde », a répondu aux questions des internautes dans un chat.Anna : Comment expliquez-vous la démission de Joseph Blatter ?Beaucoup de responsables de l'UEFA, la Confédération européenne, se posent la même question. Il y a quatre jours, Blatter était triomphalement réélu pour un cinquième mandat malgré la tempête judiciaire qui a secoué la FIFA, à deux jours de son Congrès, avec l'arrestation de sept dirigeants sur ordre de la justice américaine et l'inculpation de neuf autres pour des faits présumés de corruption. « Démissionner, ça signifierait que je reconnais être fautif », avait-il dit le lendemain de son élection. Blatter a donné l'impression d'écouter la « communauté du football », en se créant une porte de sortie honorable, en passant pour un réformateur qui allait préparer sa succession jusqu'à de nouvelles élections, dans six mois.Mais les scandales de corruption avaient fini par atteindre le cercle rapproché de Blatter. Son numéro 2, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, était suspecté d'avoir supervisé en 2008 le versement de 10 millions de dollars à Jack Warner, ex-patron controversé de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et l'un des neuf dirigeants inculpés par la police américaine.L'étau se resserrait et on a appris, quelques heures après sa démission, que Blatter était désormais « personnellement » visé par l'enquête de la justice américaine. Interrogés par Le Monde hier, de nombreux responsables de l'UEFA étaient dubitatifs. Pour eux, il ne fait guère de doute que Blatter se savait de plus en plus menacé par les éléments dont dispose la justice américaine.Lire le récit : FIFA : la folle semaine qui a fait tomber Joseph BlatterLeo : Blatter est-il personnellement concerné par le scandale de corruption qui touche la FIFA ?On dit souvent de « Sepp » Blatter qu'il est « intouchable car il n'a jamais touché mais il sait qui a touché ». De fait, Sepp Blatter est depuis quarante ans à la FIFA.Lire le portrait : Le roi BlatterSon prédécesseur, le Brésilien Joao Havelange, a été reconnu coupable en 2013 d'avoir touché des pots-de-vin dans l'affaire de la faillite en 2001 de la société ISL, qui gérait les droits médias de la FIFA.Sept membres du comité exécutif ont dû quitter la FIFA ou ont été radiés à la suite des scandales de corruption depuis 2010. Il apparaît clairement que Blatter a laissé faire afin de faire le vide autour de lui et se maintenir au pouvoir. L'argument de Blatter était celui-ci il y a encore quatre jours : « Je ne contrôle pas les agissements des membres du comité exécutif car ils sont désignés par les confédérations. »Mais il s'avère que pour le fameux versement de 2008, initié par le comité sud-africain d'organisation du Mondial 2010, c'est bien la FIFA qui a autorisé cette transaction, qui était prétendûment un fonds de développement pour les Caraïbes.Buenaventura : Pourquoi ce sont les Etats-Unis qui enquêtent sur la FIFA ?Après son élection, Blatter a accusé les Etats-Unis de vouloir se venger de sa défaite (14 voix à 8) contre le Qatar lors du vote d'attribution du Mondial 2022. Pour lui, la justice américaine a ordonné ses arrestations, deux jours avant le congrès, pour le tuer politiquement.La justice américaine enquête sur la FIFA car les faits présumés de corruption concernés (150 millions de dollars de dessous-de-table versés de 1991 à aujourd'hui en échange de droits médias et marketing lors de compétitions) ont été réalisés par des représentants de la Concacaf. Des transferts d'argent ont eu lieu aux Etats-Unis. La taupe du FBI est, en outre, un ancien membre américain du comité exécutif de la FIFA.Lire aussi (édition abonnés) : La justice américaine, terreur du monde du sportRomain : Ce scandale peut-il avoir une incidence sur la tenue et le déroulement des prochaines Coupes du monde ?Le Mondial 2018 en Russie ne devrait pas être affecté par la démission de Blatter. Même s'il fait l'objet de soupçons de corruption. On se souvient que l'enquêteur Michael J. Garcia, chargé de faire un rapport sur l'attribution des deux prochaines Coupes du monde, n'avait pu récolter des informations du comité d'organisation russe, les Russes ayant détruit leurs ordinateurs.Pour le Mondial 2022 au Qatar, c'est très différent. Les Anglais appellent à un nouveau vote (que seul le comité exécutif de la FIFA peut décréter). On sait que la justice suisse, à la suite d'une plainte de la FIFA en novembre 2014, enquête actuellement sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 et entend auditionner dix des vingt-deux membres du comité exécutif de la FIFA, qui ont voté cette attribution en 2010. Parmi eux figurent Platini et Blatter.Patrice : Pourquoi est-ce que la France a voté pour Blatter lors du vote de la semaine dernière ?Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, a justifié son vote en rappelant que l'Hexagone s'était vu recevoir, en mars, le Mondial féminin de 2019.Malgré l'appel à la démission formulé par Platini avant le congrès, Noël Le Graët a choisi de réitérer son soutien à Blatter, jugeant qu'il avait plus d'expérience que le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein (âgé de 39 ans), et désireux de maintenir de bonnes relations avec l'administration de la FIFA.Marcos : Blatter peut-il se représenter ?Blatter a déjà dit qu'il ne se représenterait pas. La question est de savoir s'il pourra rester en place d'ici à mars (au maximum) et le prochain congrès. Sera-t-il rattrapé par la justice avant ? La Fédération jordanienne (dirigée par le prince Ali) a d'ailleurs fait remarquer que les statuts de la FIFA ne prévoyaient pas de nouvelles élections en cas de démission du président. Alexis : Platini va-t-il être candidat ?C'est la question que tout le monde se pose. Platini avait refusé de défier Blatter, dont il fut jadis le conseiller. En août 2014, il avait renoncé à l'affronter dans les urnes. Avant le congrès, il avait soutenu le prince Ali, prié Blatter de démissionner et indiqué que tant que Blatter était à la FIFA, il ne se présenterait pas.Aujourd'hui, la donne a soudainement changé et, aux yeux des observateurs européens, Platini a l'air d'avoir un boulevard devant lui. Ce n'est pas si évident : l'UEFA s'est souvent opposée aux cinq autres confédérations continentales, restées jusqu'ici fidèles à Blatter. Pour de nombreux responsables européens, ce n'est pas le moment pour Platini d'y aller. Le prince Ali a notamment déclaré sa candidature. Il faudrait que Platini soit littéralement poussé à y aller par les dirigeants européens.Lire aussi : FIFA : Blatter hors jeu, Platini marque des pointsTheo : Platini a été élu en faisant des cadeaux aux petits pays de l'Est, il a reçu une montre de 20 000 €, a voté pour le Quatar alors que son fils travaille pour les qataris, il est à la FIFA depuis près de vingt ans... Pourquoi est-il considéré comme le candidat idéal ?Platini est à la FIFA depuis 1998, d'abord comme conseiller de Blatter (1998-2002), puis comme membre de son comité exécutif depuis 2002. Blatter l'a aidé à conquérir l'UEFA cinq ans plus tard. Platini est perçu comme un candidat idéal en France, car il est perçu comme l'icône, l'ancienne star capable de remettre le jeu au centre de la FIFA. Il a été réélu en mars à l'unanimité à la tête de l'UEFA et a su créer un consensus européen autour de lui.Mais il est vrai que Platini est aussi impliqué dans l'attribution du Mondial 2022 au Qatar. Il a reconnu avoir voté pour l'émirat après notamment une réunion organisée en novembre 2010 à l'Elysée en présence de Nicolas Sarkozy, le prince héritier du Qatar, son premier ministre, l'ex-propriétaire du PSG...Platini a reconnu « un message subliminal » de Sarkozy pour qu'il vote en faveur du Qatar, tout en jurant qu'il ignorait la présence des dignitaires qataris à cette réunion. Il n'empêche que Platini traîne cette affaire derrière lui depuis. Blatter en a d'ailleurs profité ces dernières années.Lire aussi : L'UEFA de Platini, un modèle de vertu ?Marcos : David Ginola peut-il gagner l'élection à la FIFA ?David Ginola n'avait pas réussi à obtenir les parrainages des cinq fédérations nécessaires pour se présenter en janvier. Sa candidature est perçue comme fantaisiste. Il n'a aucune chance de devenir président de la FIFA.Visiteur : Qui sera le président de la FIFA jusqu'au prochain congrès ?C'est la grande question des mois à venir. Le successeur désigné de Blatter était Jeffrey Webb, le patron de la Concacaf, arrêté à Zurich avant le congrès et faisant partie des neuf dirigeants de la FIFA inculpés. Les possibles candidats sont aujourd'hui : Ali, Platini, Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la FIFA), Domenico Scala, le patron de la commission d'audit et de conformité de la FIFA, qui est chargé du programme de réformes annoncé par Blatter (limite de mandats notamment). Issa Hayatou, le patron de la Confédération africaine, a annoncé qu'il ne se représenterait pas. Il était candidat en 2002.Jean : En cas de preuves avérées de corruption dans le choix du Qatar pour 2022, est-ce trop tard pour retirer l'organisation et choisir un nouveau pays pour accueillir la compétition ?En cas de preuves avérées de corruption, le comité exécutif de la FIFA peut appeler à un nouveau vote. Or, le principe de la tenue du Mondial 2022 au Qatar en hiver a été acté par le comité exécutif de la FIFA en décembre 2014. On ne connaît toujours pas le vrai contenu du rapport d'enquête de Michael Garcia là-dessus. Il était censé être publié « sous une forme appropriée », à une date indéfinie. Henri Seckel 17h23La route est dégagée pour Jo-Wilfried Tsonga maintenant.17h23Dans L'Equipe, il y a six ans, Philippe Bouin avait écrit : "L'impensable s'est produit sur le Philippe-Chatrier. Rafael Nadal a perdu. Je répète : Rafael Nadal a perdu." Cette année, ça n'était pas "l'impensable", mais il s'est produit quand même.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 6-1.Merci à tous d'avoir suivi ce direct, bonne soirée.LeMonde.fr17h20Sachez pour finir que le n°1 mondial a eu la célébration sobre, bras levés en silence. Un beuglement rauque eut été de mauvais goût sur une double faute. Le Serbe vient de briser le cœur d'une bonne moitié du Philippe-Chatrier, mais il a démontré qu'il avait une indéniable élégance.LeMonde.fr17h17Je m'interroge : ça fait des années que je répète partout que j'en ai assez de Nadal et de ses victoires et là je me sens terriblement mal pour lui. Limite, j'en veux à Djokovic. C'est le Syndrome de Madrid ?Commentaire de la part de SZ17h16Deux heures et vingt-sept minutes minutes après avoir débuté, la partie s'achève sur une double faute de Rafael Nadal (non, je n'utiliserai plus l'expression "tout un symbole"). Après six échecs en autant de matchs ici face à l'Espagnol, Djokovic parvient enfin à l'écarter de sa route, laquelle l'emmène désormais à toute blinde vers le Grand Chelem.LeMonde.fr17h14"Si je perds, ça ne sera pas la fin du monde." Rafael Nadal, la veille de sa défaite en quart de finale à Roland-Garros face à Novak Djokovic.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 6-1LeMonde.fr17h120-30. A deux points de l'inéluctable. Tout le suspense, désormais, concerne l'attitude que va adopter Novak Djokovic après la balle de match. Je mise sur un cri de bête sauvage.LeMonde.fr17h11Déçu de la tournure que prend le match, je suis parti lire l'article sur le goût de la chair humaine. Intéressant.Commentaire de la part de ZTK17h10Rafael Nadal va perdre. Quelle curieuse sensation.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 5-1LeMonde.fr17h09Il faut voir le bon côté des choses, un match court laissera davantage de temps aux futures bacheliers pour réviser.Commentaire de la part de Raar17h08Sic transit gloria tennistiCommentaire de la part de Marcel17h07@robertDe poésie.LeMonde.fr17h07De quel sport s agit il?Commentaire de la part de robert17h07@VisiteurRoland-Garros, morne plaine pour Nadal. Qui remporte néanmoins son service, et évite le 0 pointé dans ce troisième set.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 4-1LeMonde.fr17h06A quand "l'espoir changea de camp, le combat changea d'âme"?Commentaire de la part de Visiteur17h05Nasal est encore présent sur le terrain ou Djokovic joue tout seul ?Commentaire de la part de visiteur17h05Le supporter optimiste de Nadal se souviendra que le premier set avait commencé comme ça, et continuera à croire en les chances de son favori. Le supporter pessimiste a déjà éteint sa télé, et s'est rendu sur un court de tennis pour frapper des seaux de balles en pleurant.LeMonde.fr17h03Le Philippe-Chatrier se demande avec stupéfaction si Djokovic osera infliger une mini-Thierrychampionade à Nadal, à savoir un set sans lui laisser le moindre jeu. Les huées et les sifflets résonnent sur l'ultime échange du jeu, conclu de la même manière que le précédent, par une balle let fatale à l'Espagnol.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 4-0LeMonde.fr17h01Tout ceci semble relativiser la dureté de la défaite de Gasquet en 1/8e : même un très bon Nadal risque de perdre en 3 sets assez secs face à un tel Djokovic.Commentaire de la part de Visiteur17h00Djokovic vs Nadal. #RG15 pic.twitter.com/l9WaVnkJemThomas.B via Twitter16h58Il me semble que dans un cas pareil, on emploie l'expression "tout un symbole". La bande du filet ralentit la balle de Djokovic, lui demande ce qu'elle veut, réfléchit, et finalement la laisse volontiers retomber de l'autre côté, sur la moitié de terrain de Nadal. Nouveau break réussi par le Serbe.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 3-0LeMonde.fr16h56Je ne sais pas pourquoi j'écris ces trois petits points à chaque fois...LeMonde.fr16h5630-40...LeMonde.fr16h5615-40...LeMonde.fr16h55Rafa est mené 0-30 sur son service... Le public commence à sentir venir la sortie de piste en trois sets et encourage Nadal bruyamment. Soit c'est par amour pour l'Espagnol, et c'est beau. Soit c'est pour ne pas avoir payé 150 euros et repartir au bout de trois sets, et c'est un peu moins beau, mais compréhensible.LeMonde.fr16h54Mais qu'est-ce que Nadal peut être fort... Mais qu'est-ce que Djokovic peut être encore plus fort. C'est impressionnant, le Serbe sort le coup parfait à chaque fois, tout lui réussit, il est irrésistible. Il serait sans doute élu à la présidence de la FIFA s'il se présentait.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 2-0LeMonde.fr16h51@unknown factorA un set, deux matchs et deux tournois complets près, on peut dire que Novak a d'ores et déjà réussi le Grand Chelem.LeMonde.fr16h50Djokovic en route pour le grand chelem?Commentaire de la part de unknown factor16h50Autant il y a trente secondes, Rafael Nadal était en difficulté, autant désormais, Rafael Nadal est en difficulté. L'Espagnol perd son service d'entrée de set, et le voilà au pied du mur, pour reprendre cette expression chère à certains, mais pas du tout à moi, d'ailleurs je ne sais pas ce qui m'a pris de l'employer.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 1-0, service Djoko.LeMonde.fr16h48@Visiteurmerci de votre vigilance fusante.LeMonde.fr16h48Etant donné que Djoko a gagné le 1er set de la finale de l'année dernière, on peut considérer qu'il comptait alors 1 set d'avance sur Nadal, cher HenriCommentaire de la part de Visiteur16h47Je suis en train de me demander si le mot "fusante" existe en français. Je le crois, mais j'ai un doute. Avantage Djokovic dans ce premier jeu de service de Nadal, déjà en difficulté.LeMonde.fr16h47@ici LondresD'après mon analyse, je dirais surtout qu'il gagne parce qu'il est plus vif, plus précis, plus rapide. Mais oui, il est vrai que les fortes chaleurs ont tendance à avantager Nadal, notamment parce qu'elles rendent la terre battue plus sèche et donc plus fusante.LeMonde.fr16h45Il parait que Djokovic gagne parce qu'il ne fait pas très chaud. Est-ce vrai M. Seckel?Commentaire de la part de ici Londres16h44Au cours de leurs six précédents face-à-face ici, Djokovic n'avait jamais compté deux sets d'avance sur Rafa. Il n'en avait même jamais compté un. Il est tout à fait possible qu'il en compte trois d'ici une demi-heure.LeMonde.fr16h43A 200 mètres de là, Murray a empoché la première manche au tie-break.LeMonde.fr16h42Sans vouloir plagier l'un des commentateurs qui m'a ôté la formule de la bouche, je dirais que la rencontre peut maintenant commencer. Reprise.LeMonde.fr16h41"7-5, 6-3. L'histoire est en marche côté Nadal", on se contentera de ça iciCommentaire de la part de koopa16h40"7-5, 6-3. C'est le score du match Djokovic-Nadal après deux sets", diraient mes confrères de la télé. Voilà, le Serbe a fait le break au niveau des sets, un avantage qu'il est en général difficile d'effacer.LeMonde.fr16h39Et avantage Djokovic sur une volée de l'espace, pleine ligne. 4e balle de set.LeMonde.fr16h39Avantage et balle de set effacés une nouvelle fois. Ce dixième jeu est en train de prendre une tournure folle.LeMonde.fr16h38Avantage Djokovic à nouveau.LeMonde.fr16h38La seconde est effacée sur un passing du désespoir. Egalité. Incroyable.LeMonde.fr16h37La première est effacée sur une action curieuse : même Nadal a cru que e coup de Djoko était sur la ligne et a pris la direction de sa chaise, quand l'arbitre a annoncé qu'elle était en fait dehors.LeMonde.fr16h36Deux balles de set pour Djokovic.LeMonde.fr16h36@On taime HenriVous, vous êtes un lecteur de Troisième Balle.LeMonde.fr16h35La croisière sur le point de devenir un naufrage ? Dernier espoir pour Nadal: demander une pause à l'arbitre pour mettre son short à l'enversCommentaire de la part de On taime Henri16h35Quelqu'un a-t-il une réponse au 5ème article le plus partagé du Monde ??Commentaire de la part de ZTK16h33Ah non ça y est, j'ai.Djokovic-Nadal : 7-5, 5-3Oui, le Serbe a fait le break, et sert à présent pour remporter le second set. J'en profite pour placer la statistique parfaitement inutile du jour : Nadal n'a encore jamais perdu deux sets en quart de finale de Roland-Garros.De rien.LeMonde.fr16h31@AlexandreÇa me fait mal de l'écrire, mais il semblerait que depuis votre bureau, vous en voyiez plus que moi depuis les tribunes du Chatrier... A force d'avoir le nez sur le clavier de mon ordinateur, je dois rater un certain nombre de choses. D'ailleurs, quelqu'un pourrait-il me donner le score du match entre Rafael Nadal et Novak Djokovic ?LeMonde.fr16h301h07 pour le premier set de l'autre match. Coincidence ? Je ne pense pas.Commentaire de la part de Florian16h28Bonjour, je viens de jeter un oeil sur notre écran spécial RG (installé au bureau), Djoko semble se plaindre du terrain, savez-vous pourquoi ?Commentaire de la part de Alexandre16h27La seconde manche est moins accrochée que la première. Les deux joueurs semblent concéder beaucoup moins de breaks l'un à l'autre, puisqu'on en a vu 0, contre déjà 4 au même stade lors du set précédent. Les échanges sont moins longs et moins fous que tout à l'heure, ce qui est presque rassurant, en fait. On entre dans le vif du sujet du second set du match du siècle de l'année 2015.Djokovic-Nadal : 7-5, 4-3.LeMonde.fr16h24@JYLeo Messi est au Barça, Angel Di Maria pourrait signer au PSG, et Diego Maradona fait n'importe quoi.LeMonde.fr16h24Je vous lis depuis l'Argentine, et mes voisins me demandent où sont passés tous les bon joueurs argentins des années précédentes.Commentaire de la part de JY16h23Il faudra jeter un œil au nombre de fautes directes au cours de ce match. Sur la première heure et demi de jeu, il doit être possible de les compter sur les doigts d'une main de Mickey.LeMonde.fr16h22La croisière continue pour les deux hommes.Djokovic-Nadal : 7-5, 3-3.LeMonde.fr16h22Est-il vrai que Novak Djokovic serait le fils caché de Robert de Niro?Commentaire de la part de Maxi16h21La légende, toujours elle, raconte que la femme de Murray se trouve aussi devant le match Nadal/DjokoCommentaire de la part de Alex16h21Et pendant ce temps, à Veracruzanne-Lenglen : tie-break entre Ferrer et Murray dans le premier set.LeMonde.fr16h21Un curieux hurlement jaillit à intervalles réguliers des tribunes : "C'est qui le papa ?" Je ne sais que répondre. A part que Novak est effectivement le papa d'un petit Stefan, alors que Rafa ne s'y est pas encore mis.LeMonde.fr16h19Meme les anglais ne retransmette pas Murray en direct...Commentaire de la part de Visiteur16h18Loin de moi l'idée de foutre la rage à nos spectacteurs du central mais ils ratent un bon moment de sourires et de rires dans les bureaux climatisés à lire vos commentaires !Commentaire de la part de visitor16h18La rencontre semble trouver son rythme de croisière, à savoir plus d'une heure par set. Djokovic conserve son service.Djokovic-Nadal : 7-5, 3-2.LeMonde.fr16h17@WillAprès vérification, il s'avère que l'information est exacte. 6-5 Ferrer dans le premier set, service Murray.LeMonde.fr16h16La légende raconte qu'un autre match de tennis se jouerait sur un autre court à Roland Garros. Vous avez des infos ?Commentaire de la part de Will16h12Loin de moi l'idée de foutre la rage à nos lecteurs privés de télévision, mais vous ratez une empoignade mémorable. Chaque jeu, même un jeu blanc comme vient de s'adjuger Nadal, recèle son lot d'échanges hallucinants.Djokovic-Nadal : 7-5, 2-2LeMonde.fr16h11@FrançoisMa myopie me joue des tours.LeMonde.fr16h10Désolé si je cite encore L'Equipe mais Djoko ne s'y est pas mis tout seul apparemment. Pourquoi n'avez-vous pas relayer l'information concernant ses 14 coéquipiers ?Commentaire de la part de François16h10@Pélican Oui mais les Indiens comprennent les règles du cricket, alors bon... un partout balle au centre.Commentaire de la part de Lili16h09@PélicanD'ici la fin du second set, vos voisins sauront tout : http://www.fft.fr/sites/def...LeMonde.fr16h09Je vous lis depuis l'Inde !. Il est 20h38 et personne ne comprends les règles du tennis autour de moi.Commentaire de la part de Pélican16h08@LéoMurray s'il gagne, Ferrer s'il gagne, les deux si ces messieurs font match nul, comme c'est actuellement le cas (5-5), même si ça ne devrait pas durer.LeMonde.fr16h08Contre qui jouera le vainqueur de ce match ?Commentaire de la part de Léo16h07Murray et Ferrer sont en train de regarder le match du siècle de l'année 2015Commentaire de la part de Visiteur16h07@VisiteurJe ne comprends pas de quoi vous parlez. Ah pardon, l'autre quart de finale, j'avais oublié. 5-5 dans la première manche. Et ici :Djokovic-Nadal : 7-5, 2-1LeMonde.fr16h07Des nouvelles de Murray/Ferrer?Commentaire de la part de Visiteur16h06@VisiteurAvez-vous des nouvelles de Kei Nishikori ?LeMonde.fr16h06Merci pour ce live haut en couleurs ! Je vous lis depuis Tokyo, où il est minuit passées.Commentaire de la part de Visiteur16h06Les #Stats du 1er set remproté 7-5 par Djokovic vs Nadal by @francetvsport #RG15 pic.twitter.com/B83YHgwhkfGrégoire Quelain ✏ via Twitter16h05A l'aide de ses mains, Nadal recolle.Djokovic-Nadal : 7-5, 1-1LeMonde.fr16h04@PaulSeulement sur les drops et les pénalités.LeMonde.fr16h03Les joueurs ont-ils le droit d'utiliser leurs pieds pour toucher la balle ?Commentaire de la part de Paul16h03A titre de comparaison, il y avait déjà 2 set 0 break pour Djokovic au bout d'1h20 de jeu lundi..Commentaire de la part de koopa16h0320 ans que je fais du tennis, jamais vu un match en 15 sets.Commentaire de la part de Donneuz16h02Djoko ne laisse le temps à personne de se remettre de ce premier acte ébouriffant. Un entracte d'une demi-heure aurait fait du bien à tout le monde pourtant.Djokovic-Nadal : 7-5, 1-0.LeMonde.fr16h01@MaxiKÇa dépend combien de sets chaque joueur gagne. Par exemple, si Djokovic en gagne 3, et Nadal 0, ce sera 3. Si Djokovic en gagne 2 et Nadal 3, ce sera 5. Si Djokovic en gagne 7, et Nadal 8, ce sera 15.LeMonde.fr16h00Le match se joue-t-il en 3 set ou en 5 set ?Commentaire de la part de MaxiK15h57Ce premier set a offert une farandole de points mémorables, il mériterait presque d'être commercialisé en DVD à lui seul. Si les joueurs continuent sur ce rythme, on va être confronté à deux problèmes : la nuit, et une syncope d'au moins un des deux participants. C'est inhumain de jouer à un tel rythme. Mais il faut bien dire que c'est merveilleux.Djokovic-Nadal : 7-5C'est reparti. Le Serbe est au service.LeMonde.fr15h54A cinq minutes près, on assistait à un set de 1h12 minutes. Djokovic se contentera de 1h07 pour empocher la première manche, grâce à une ultime volée de Nadal dans le couloir.Djokovic-Nadal : 7-5LeMonde.fr15h53Re-re-balle de set pour le Serbe.LeMonde.fr15h53La bande du filet a clairement choisi son camp, en bloquant de justesse le retour fulgurant de Djoko qui partait en pleine lucarne. Nouvelle égalité.LeMonde.fr15h52Encore 6 min et on atteint les 1h12Commentaire de la part de Visiteur15h51Les amorties de Djokovic sont redoutables. Nouvelle balle de set.LeMonde.fr15h51Djokovic regrettera-t-il que ce nouveau smash de Nadal ait touché la bande du filet, mais soit cette fois passé du bon côté ? 40-40.LeMonde.fr15h5030-40, balle de break/set. Ma question précédente prend tout son sens.LeMonde.fr15h49Rafael Nadal va-t-il regretter ce smash loupé ? Je vous pose la question. Non mais je vous pose la question. 30-30.LeMonde.fr15h48Je maudis dans la dignité tous ceux qui ont eu l'idée de prendre une place pour aujourd'hui. C'est beaucoup mieux que l'idée d'avoir pris des places pour dimanche, où il a plu des seaux d'eaux et même pas une lame de métal. Mon idée.Commentaire de la part de castor15h48@koopaCe serait assez beau. On est est à 1h02. Il faudrait un gros tie-break. 30-15.LeMonde.fr15h48Brace yourselves, si ça part au tie-break on va vraiment avoir un set de 1h12 (j'imagine que ça doit faire peur à pas mal de monde ici)Commentaire de la part de koopa15h47@PhilLe live du siècle du jour sur Le Monde.fr, je dirais. 15-15. On est à trois points d'un tie-break ou d'un set pour Djoko.LeMonde.fr15h47C'est le live du siècle !Commentaire de la part de Phil15h46@Raubin D.Quand il aura été arrêté, ce qui ne peut pas être le cas vu qu'il n'a pas débuté.LeMonde.fr15h45Quand reprend le second set ?Commentaire de la part de Raubin D.15h45Djokovic-Nadal : 6-5. Le retour du fameux chassé-croisé. Nadal sert une seconde fois pour rester en vie dans le premier set.LeMonde.fr15h44@RaymondSi tout va bien, il ne faudra attendre que jusqu'au prochain, qui devrait intervenir la prochaine fois.LeMonde.fr15h44Ca ne vous rend pas triste, vous, de devoir attendre 100 ans avant le prochain match du siècle?Commentaire de la part de Raymond15h44@KarolNon pas un, mais des centaines de commentaires de chers internautes, que je ne peux malheureusement pas tous publier.LeMonde.fr15h43Un commentaire sur ce 1er set?Commentaire de la part de Karol15h43Je pense que l'arbitre a bien réagi, de l'avertir en début de rencontre avant que les esprits ne s'échauffent trop.Commentaire de la part de Abaca15h42Nadal vient cette fois de commettre une "Djokovic violation", à savoir un "dépassement de Djokovic". Novak est dépassé sur un ultime service gagnant de l'Espagnol, qui recolle à 5-5. Ce match va être long. Tant mieux.Djokovic-Nadal : 5-5LeMonde.fr15h41@Visiteurau service. Les joueurs ont normalement 25 secondes pour s'y coller. Il est vrai que Nadal déborde souvent. Mais il y a la règle et l'esprit, comme on dit dans le jargon de la règle et de l'esprit.LeMonde.fr15h40dépassement du temps sur quoi?Commentaire de la part de Visiteur15h39Nouvelle égalité. Et l'arbitre de la rencontre réussit à se mettre tout le stade à dos, hormis le clan Djokovic, en infligeant à Nadal un avertissement pour "time violation", une formule assez compliquée à traduire en français autrement que par le maladroit "dépassement de temps".LeMonde.fr15h37comment on echange de l anthologie? Ce live n a pas de sensCommentaire de la part de robert15h37@FrançoisJe m'incline. J'aurais jamais eu l'idée.LeMonde.fr15h37Je crois que l'équipe tente de vous concurrencer !Commentaire de la part de François15h36Les échanges d'anthologie se multiplient. Avantage Djokovic, balle de set à nouveau.LeMonde.fr15h35Et égalité Djokovic. Ou Nadal. Je ne sais pas comment il faut dire.LeMonde.fr15h34Et avantage Nadal.LeMonde.fr15h34Rafael s'en sort. Pour l'instant. Egalité.LeMonde.fr15h33Balle de set pour Djokovic, dont la température céphalique est redescendue à un niveau raisonnable, visiblement.LeMonde.fr15h3230-30 sur le service de Nadal. Ce qui place Djokovic à deux points du set.LeMonde.fr15h31@LuluJe ne remets aucunement en cause le talent ni le mérite des joueuses.LeMonde.fr15h31vous êtes un sinistre imbécile misogyne, prenez une raquette et aller en faire autant que les femmes. Vous ne renverrez pas une balle...c'est bien facile, assis derrière un écran de faire le malin...minableCommentaire de la part de Lulu15h30Nadal est au service pour rester en vie dans ce set.LeMonde.fr15h29Les gradins du Philippe-Chatrier ont brièvement pris feu à 4-4, et se sont mis à hurler le prénom des deux joueurs. "RAFA ! RAFA !" "NOVAK ! NOVAK!" Si bien qu'assez rapidement, on s'est retrouvé avec des "RAFAK !", des "NOVA", des "NAVA" et des "ROFAK" incompréhensibles. Après l'incident du panneau d'hier, je préfère préciser que les tribunes n'ont pris feu qu'au sens figuré.LeMonde.fr15h28Djokovic fait retomber un peu la température de sa boîte crânienne. Jeu blanc à son tour.Djokovic-Nadal : 5-4.LeMonde.fr15h26Je présente mes excuses à toutes les personnes vexées par ma remarque sur le manque d'émotions que nous procure le tournoi féminin. Je ne voulais heurter personne. En même temps, on voit bien que vous ne vous êtes pas cognés le Williams-Errani juste avant.LeMonde.fr15h25Et jeu blanc pour Nadal, expédié en une minute. Je n'aimerais pas être sous le crâne de Novak Djokovic à l'heure actuelle, il doit y faire extrêmement chaud.Djokovic-Nadal : 4-4. C'est fou.LeMonde.fr15h24@VisiteurAffublons-la gaiement.LeMonde.fr15h24Peut on dès a présente affubler cette rencontre de l'adjectif "disputée"?Commentaire de la part de Visiteur15h24Le match du siècle de l'année 2015 tient pour l'heure toutes ses promesses. On vient de vivre, sur les sept premiers jeux de ce Nadal-Djokovic, à peu près autant d'émotions que depuis le début du tournoi féminin.LeMonde.fr15h221h12 on disait ? Pour le premier set ?Commentaire de la part de koopa15h22Rafael Nadal est incroyable. Au prix d'une défense gigantesque, le voilà qui prend à nouveau le service de Djokovic.Djokovic-Nadal : 4-3.LeMonde.fr15h20@pefC'est l'histoire de Nadal qui a une quatrième balle de break.LeMonde.fr15h19Pouvez-vous nous raconter une histoire?Commentaire de la part de pef15h19@gabNouvelle égalité. Et le soleil n'y est pour rien. Cette théorie n'est donc pas valable.LeMonde.fr15h19Nadal = espagne = soleil, Djokovic = Serbie = nuage ?Commentaire de la part de gab15h18Et à l'instant, le soleil revient, et Nadal s'offre une nouvelle balle de break. Cette info est aussi véridique que la balle de break / Lizarazu, je ne vous raconte pas d'histoires.LeMonde.fr15h17Le soleil s'est caché derrière un nuage. Djokovic en a profité pour effacer ces deux balles de break.LeMonde.fr15h16Balle de break (bon OK, c'est un Berlingo)Commentaire de la part de BreakDeBalle15h1615-40. Ça tambourine très, très fort.LeMonde.fr15h15Je confirme pour Google images.Commentaire de la part de Mancart15h14Pendant ce temps, l'air de rien, Nadal est en train de tout renverser. 15-30 sur le service de Djokovic.LeMonde.fr15h14@VisiteurJ'ai tapé "balle de break" dans Google Images, la première chose qui apparaît est une photo de Bixente Lizarazu. Je vous jure.LeMonde.fr15h13A quoi ressemble une balle de break ?Commentaire de la part de Visiteur15h12J'en entends certains suggérer que ce débreak était le cadeau d'anniversaire de Djoko à Rafa, qui fête ses 29 ans aujourd'hui. Dans ce cas, le Serbe a décidé de gâter l'Espagnol, en lui laissant inscrire un second jeu. D'après mes informations, le match est lancé.Djokovic-Nadal : 4-2LeMonde.fr15h11@ H. Seckel : à votre avis, lequel de ces deux quidams serait le sparring partner le plus intéressant pour J.W. Tsonga en finale ?Commentaire de la part de pola15h10@gingerootsSi vous m'apprenez comment fonctionne l'unicode dans les 15 prochaines secondes, je veux bien.LeMonde.fr15h10Nous n'avons pas vu cet échange malheureusement, et c'est bien pourquoi nous sommes ici avec vous. Peut-être pouvez-vous nous le reproduire en unicode ?Commentaire de la part de gingeroots15h09Et Djoko qui envoie un revers deux mètres derrière la ligne de fond. D'aucuns y verront un signe que le Serbe est foutu. Je préconise un peu de patience avant de se lancer dans l'analyse.LeMonde.fr15h08@unknown factorElle est désormais nulle : Nadal ouvre le score (m'expliquera-t-on un jour comment on peut "ouvrir un score", et ce qui se trouve à l'intérieur ?), et n'a donc plus qu'un break de retard. Sur ce dernier jeu, on a enfin vu son coup droit jaillir (je me demande aussi comment un coup droit peut jaillir, mais bon).Djokovic-Nadal : 4-1LeMonde.fr15h06J'interromps à nouveau les débats (vous me dites quand vous en avez marre) pour vous informer que Nadal possède une balle de break.LeMonde.fr15h05La probabilite de voire un 6-0/6-0/6-0 lors de ce match?Commentaire de la part de unknown factor15h05@CômeVous avez raison. Timea Bacsinszky bat la Belge Alison Van Uytvanck (6-4, 7-5). Voilà, on ne pourra plus parler que d'une indifférence relative.LeMonde.fr15h04Et le match féminin sur le lenglen se termine dans la plus totale indifférence.Commentaire de la part de Côme15h04Ca sent le 1h12 cette histoire!Commentaire de la part de Mancart15h04Avez-vous vu cet échange ? Dites-moi que vous avez-vous cet échange. Je vous ordonne d'aller voir cet échange dès que vous le pourrez. Amortie de Djoko / contre-amortie de Rafa / retour lobé impossible / revers lobé impossible pleine ligne / pétron / pétron / amortie dans le filet de Rafa. Phénoménal. Le Chatrier a explosé. Djokovic poursuit son festival.Djokovic-Nadal : 4-0LeMonde.fr15h02Tout dépend du référentiel, si une souris naine accouche d'une souris, cela reste énorme.Commentaire de la part de Visiteur15h01Novak Djokovic vient de rater un revers. Non, je le signale, parce que c'est assez rare depuis un quart d'heure. 15-40LeMonde.fr15h01@UnFooteuxIl n'a pas vraiment intérêt, et ferait mieux d'enfoncer le clou. Car comme vous le savez, tout est possible dans le football.LeMonde.fr15h003-0 c'est un sacré avantage. Djokovic peut il jouer la montre ?Commentaire de la part de UnFooteux15h00J'interromps à nouveau les débats pour vous informer que Nadal est cette fois mené 0-30 sur son service.LeMonde.fr14h59@Le MondafiРоланд, волим теLeMonde.fr14h59Comment écrit-on "Roland, je t'aime" en serbo-croate.Commentaire de la part de Le Mondafi14h58C'est bon, Rafael Nadal a déjà inspecté la totalité des coins du court à l'issue des trois premiers jeux. Djokovic le fait cavaler comme rarement, n'hésitant pas à user de l'arme fatale de l'amortie, vu comme Rafa se tient loin de sa ligne. On peut parler de début de match idéal pour Djokovic. Enfin de très bon début de match en tout cas. Enfin de début de match. Ça, c'est sûr.Djokovic-Nadal : 3-0LeMonde.fr14h56@VisiteurMerci pour cette définition de l'expression "accoucher d'une souris".LeMonde.fr14h55Le match du siècle pourrait très certainement accouché d'une souris si Djokovic venait à écraser Nadal en trois sets secs.Commentaire de la part de Visiteur14h54Pour ceux qui ne savent toujours pas ce qu'est une Thierrychampionade : http://www.ina.fr/video/CAB...LeMonde.fr14h53Ça y est, le quart de finale est plié. Enfin, les deux premiers jeux, du moins. Break de Djokovic. Le spectre de la Thierrychampionade se rapproche pour Rafa.Djokovic-Nadal : 2-0LeMonde.fr14h52J'interromps les débats pour vous informer que Nadal est mené 15-30 sur son service.LeMonde.fr14h51@cusmarPour l'instant, Nadal ne soutient pas du tout la comparaison avec Richard Gasquet, qui avait mené 1-0 face à Djokovic. L'Espagnol encaisse un jeu blanc d'entrée, accréditant la thèse que si Gasquet avait réussi à sortir Djoko, il aurait eu sa chance face à Rafa.Djokovic-Nadal : 1-0LeMonde.fr14h50@VisiteurAllons-y. Puis-je vous appeler Visiton en échange ?LeMonde.fr14h50M. Seckel, puis je vous appeler Riton ?Commentaire de la part de Visiteur14h50@koopaSelon nos informations, qui ne reposent sur aucune source fiable, il briguerait la présidence de la Fédération internationale de tennis.LeMonde.fr14h49Sepp Blatter est-il présent ?Commentaire de la part de koopa14h49Blague à part, on vient d'assister à un premier jeu impressionnant du Serbe.LeMonde.fr14h49@cusmarPour l'instant, Nadal ne soutient pas du tout la comparaison avec Richard Gasquet, qui avait mené 1-0 face à Djokovic. L'Espagnol encaisse un jeu blanc d'entrée, accréditant la thèse que si Gasquet avait réussi à sortir Djoko, il aurait eu sa chance face à Rafa.Djokovic-Nadal : 1-0LeMonde.fr14h47Pensez vous que Nadal puisse offrir face à Djokovic une meilleure résistance que Richard Gasquet?Commentaire de la part de cusmar14h461 but à 0 pour Djokovic. Pardon, 15-0. Rafael Nadal en grosse difficulté. Le champion sortant vacille.LeMonde.fr14h46Trêve de galéjades. Les choses sérieuses commencent. Le soleil brille. Le stade est plein. Les plaques d'aluminium sont bien fixées. Novak Djokovic est au service. C'est parti !Djokovic-Nadal : 0-0LeMonde.fr14h44Si je ne m'abuse, 1h12 est à peu de chose près 14% de 9h34. Coïncidence ?Commentaire de la part de Frolafo14h44comment est ce possible de gagner un tournoi du grand chelem dès sa première participation ??? c'est comme si Quentin Halys avait gagné, là...Commentaire de la part de castor14h44Disons que c'est le match du siècle de l'année 2015.LeMonde.fr14h44Djokovic-Nadal. Djokovic-Nadal. Djokovic-Nadal. Non, rien à faire, impossible de ne pas vibrer en écrivant ces deux noms côte à côte. Peut-on dire qu'il s'agit du match de l'année ? On peut le dire. Peut-on dire qu'il s'agit du match du siècle ? On peut le dire. Peut-on dire que j'exagère ? On peut le dire.LeMonde.fr14h42La rencontre, 44e duel entre Novak Djokovic et Rafael Nadal, va débuter dans deux minutes. A ma gauche, l'Espagnol, tout de bleu vêtu, 7e mondial, 14 titres du Grand Chelem, 29 ans aujourd'hui. A ma droite, tout d'orange et de noir vêtu, le Serbe, n°1 mondial, 8 titres du Grand Chelem, 28 ans depuis le 22 mai.LeMonde.fr14h40@MancartJe vois cette fois un match en 9h34. Pour compenser.LeMonde.fr14h40Un pronostic concernant la durée de ce match, sachant que vous aviez prédit un match en 1h12 pour Tsonga hier?Commentaire de la part de Mancart14h38@geingerootsFigurez-vous que oui : "On va faire repasser les bureaux de contrôle [ce matin] pour revérifier tout ce qui mérite de l'être. Les plaques restantes, on es a refixées encore mieux, mais celle qui est tombée, on ne va pas la remettre."Des paroles pleines de bon sens, signées Gilbert Ysern, directeur du tournoi.LeMonde.fr14h37La visserie des écrans géants a-t-elle été vérifiée durant la nuit ?Commentaire de la part de gingeroots14h36@14%92%LeMonde.fr14h36à combien est votre batterie avant ce match qui promet d'être long?Commentaire de la part de 14%14h36@François"déjà bien exposée au soleil"LeMonde.fr14h36Ma soeur est dans les tribunes, qu'entendez-vous exactement par "assez chaude" ?Commentaire de la part de François14h35Les deux joueurs viennent de passer de l'écran géant au court. Nadal en premier, Djokovic en second. Ovation de taille égale pour les deux hommes de la part de gradins qui se remplissent tranquillement (taux de remplissage actuel : 86%, soit 14% de places encore vides).LeMonde.fr14h33Des images de messieurs Nadal et Djokovic à l'intérieur des vestiaires apparaissent sur l'écran géant du Chatrier et déclenchent les vivats de la foule, déjà assez chaude, visiblement, alors que le score est toujours de 0 à 0, je le rappelle.LeMonde.fr14h30Serena a transformé Sara en Tiramisu, croyez vous Djokovic va essayer de transformer Nadal en paëlla?Commentaire de la part de Arc14h30Le quart de finale entre Serena Williams et Sara Errani (6-1, 6-3) vient de s'achever, et le public a vibré pendant tout le match. Non pas en raison du spectacle proposé par ces dames - l'Italienne et son horrible service à 100 km/h soulèvent rarement les foules -, mais bien à l'idée de celui qui l'attend désormais.LeMonde.fr14h26Bonjour à tous, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros pour l'avant-dernier quart de finale du tournoi messieurs, qui va opposer dans quelques minutes deux joueurs prometteurs, dont on vous conseille de retenir les noms : Novak Djokovic - Rafael Nadal.LeMonde.fr 08.06.2015 à 12h24 Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen.La saison 2014-2015 de football a pris fin avec la finale de la Ligue des champions, remportée samedi 6 juin par le FC Barcelone. L'heure est venue de tirer les bilans dans les principaux championnats européens. Sur le plan sportif, la Ligue 1 n'a certainement pas à rougir face aux grands championnats du Vieux Continent. Lire aussi : Barcelone, « roi d'Europe, encore »Dans les cinq grands marchés du football européen, le fameux « Big Five », trois des cinq équipes détentrices du titre ont réitéré leur performance : Juventus en Italie (4e titre d'affilée), Bayern Munich (3e succès de suite) et Paris Saint-Germain (aussi 3e victoire de rang). En Espagne, Barcelone (2e en 2014) a succédé à l'Atlético Madrid et, en Angleterre, Chelsea (3e en 2014) a pris sa revanche sur Manchester City. Les hiérarchies sont bien établies et le gros du suspense est plutôt lié à la lutte contre la relégation.L'allégement du fair-play financier devrait profiter au PSGLe championnat français a été le plus haletant du point de vue de la course au titre. L'Olympique de Marseille de Marcelo Bielsa a cru un moment être en mesure de briser l'hégémonie du Paris-Saint-Germain, tout comme l'Olympique lyonnais plus tard dans la saison. Finalement, tout est rentré dans l'ordre. Les Parisiens se sont même offert le luxe de rafler les trois titres nationaux : championnat, Coupe de France et Coupe de la Ligue. Une performance remarquable mais tout de même à relativiser compte tenu des énormes moyens à leur disposition par rapport à la concurrence. L'allégement probable du régime du fair-play financier devrait permettre au PSG de renforcer ultérieurement son effectif, pour triompher en Ligue des champions.A ce propos, l'équipe de Laurent Blanc a de nouveau joué de malchance avec un tirage au sort prohibitif contre le grand Barcelone dès les quarts de finale. Les analyses de l'Observatoire du football montrent que les Catalans ont survolé les débats dans tous les domaines de jeu. En moyenne, sur l'arc de la saison, ils se sont créé 4,2 fois plus d'occasions que leurs adversaires (3,1 pour le PSG), ils ont gardé le ballon 2,9 fois de plus (1,3 pour Paris) et ils ont gagné 2,9 fois plus de duels (1,2 pour le PSG).Si tout le monde loue, à juste titre, la force offensive de Barcelone avec la triplette Messi-Neymar-Suarez, le grand mérite du nouvel entraîneur Luis Enrique a été d'équilibrer parfaitement les différents compartiments de jeu. Aucun club du Big Five n'a encaissé aussi peu de buts que Barcelone cette saison. C'est surtout à ce niveau que les Catalans ont fait la différence par rapport au Real Madrid.Au moins un Français dans chaque équipe championne Autre donnée remarquable : à l'instar de Jérémy Mathieu au FC Barcelone, il y a eu au moins un joueur français dans chaque équipe championne. L'absence d'Espagnols au Paris-Saint-Germain fait de la France le seul pays européen comptant des représentants dans toutes les équipes lauréates. Seul le Brésil peut aussi se targuer d'un tel exploit. La France a désormais supplanté le pays sud-américain en tant que premier pourvoyeur de joueurs pour les clubs des meilleurs championnats.De plus, la Ligue 1 est le championnat du Big Five où les jeunes de moins de 21 ans ont disposé du plus grand temps de jeu : 12 % des minutes disputées par l'ensemble des joueurs. Il s'agit de la deuxième valeur la plus élevée depuis 2005-2006. A titre de comparaison, ce pourcentage n'a été que d'environ 5 % en Serie A italienne et en Premier League anglaise, et autour de 8 % en Allemagne et en Espagne. Il faut remonter à la saison 2008-2009 pour observer un taux d'emploi de jeunes aussi faible chez les champions du monde allemands.D'une manière générale, les clubs de Ligue 1 sont aussi ceux qui font le plus confiance à des joueurs locaux. Le pourcentage des minutes disputées par les expatriés n'a été que d'environ 30 %, contre 41 % en Espagne (record historique), 45 % en Allemagne, 57 % en Italie (nouveau record également) et 58 % en Angleterre. Contrairement aux deux derniers pays, la France peut voir s'approcher l'Euro 2016 avec optimisme.Kurzawa et Lacazette aux premières placesDe plus, de nombreux joueurs tricolores figurent aux premières places des classements de l'Observatoire du football des joueurs les plus performants du Big Five, dont des jeunes qui montent en puissance tels que Layvin Kurzawa (Monaco), Paul Pogba (Juventus) et Alexandre Lacazette (Lyon). Dans les trois cas, il y a fort à parier qu'un transfert aura lieu l'été prochain. Le départ de Lacazette pourrait considérablement affaiblir l'Olympique lyonnais et limiter ses ambitions tant en championnat qu'en Ligue des champions. Avant même de recruter des joueurs talentueux, un des secrets de la réussite des clubs les plus compétitifs est de garder les meilleurs éléments. C'est sans doute ce qui explique les difficultés souvent rencontrées par les équipes hexagonales dans les Coupes européennes.Néanmoins, en cas de départ, le club de Jean-Michel Aulas pourra se consoler avec un chèque généreux. La valeur de transfert d'Alexandre Lacazette, calculée à partir du modèle économétrique exclusivement développé par l'Observatoire du football, se situe autour de 35 millions d'euros. De quoi financer pendant quelques années la formidable pépinière mise en place par le club rhodanien. Clément Martel On les savait affaiblis, on les disait abattus et nul ne les voyait gagner dans l’antre des Warriors, mais l’adage « ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » s’est à nouveau vérifié. Surtout quand le plantigrade en question est un quadruple MVP (« most valuable player », meilleur joueur de la saison), et qu’il a récemment admis « jouer le meilleur basket de [sa] vie ». Portés par un LeBron James stratosphérique – auteur d’un « triple double » (38 points, 15 rebonds, 11 passes) –, les Cleveland Cavaliers se sont imposés dimanche 7 juin sur le parquet des Golden State Warriors (95-93, après prolongations), à Oakland, en Californie, dans le deuxième match de la finale NBA, revenant à égalité dans la série (1-1).Lire aussi :Finale NBA : Cleveland-Golden State, une si longue attenteIl avait de quoi exulter l’air halluciné. Privé de ses deux principaux lieutenants, blessés, Kyrie Irving et Kevin Love, avec qui il forme le « Big Three » de Cleveland, LeBron James a porté son équipe sur ses épaules pour réaliser l’exploit et battre la meilleure équipe de la saison dans sa salle. Au four (38 points) et au moulin (15 rebonds et 11 passes décisives), le double MVP des finales a réalisé un authentique exploit, célébré comme il se doit quand a retenti le buzzer final.Stephen Curry trahi par son adresseEn mission depuis son « I’m coming home » (« je rentre à la maison ») de l’été, « King James » souhaite ramener un titre à sa ville. A l’issue du match, la star de l’Ohio a dédié la victoire aux supporteurs de Cleveland, où se dérouleront les deux prochaines manches de la finale.Lire aussi :Cleveland fou de « King James »Grands favoris depuis leur victoire lors de la première rencontre et la blessure de Kyrie Irving (fracture de la rotule gauche), les Golden State Warriors ont égaré leur jeu flamboyant dans la défense agressive de Cleveland. En témoignent les statistiques du MVP de la saison régulière, Stephen Curry (19 points, à 5 sur 23 aux tirs, dont 2 sur 15 à trois points), trahi par son adresse.Lire aussi :Stephen Curry, la fine gâchette de la NBA, élu meilleur joueur de la saisonAu terme d’un match où les défenses ont pris le pas sur l’attaque, Warriors et Cavaliers se départagent une fois encore après prolongations. Prochain match dans la nuit de mardi à mercredi, à Cleveland.Clément MartelJournaliste au Monde Rémi Dupré Au Stade de France, il flottait comme un grisant parfum de vacances estivales. Leurs pensées sans doute déjà tournées vers leurs prochains lieux de villégiature, les Bleus sont tombés (3-4), dimanche 7 juin, contre la Belgique du prodige Eden Hazard, en match préparatoire à l’Euro 2016. A presque un an du tournoi continental organisé dans l’Hexagone (du 10 juin au 10 juillet), les joueurs de Didier Deschamps se jaugeaient face à la génération dorée des « Diables rouges », actuellement perchée à la deuxième place du classement FIFA et, elle aussi, éliminée en quarts de finale du Mondial 2014.« On est chez nous », a chanté, dès l’entame de la rencontre, la bouillonnante coulée pourpre et jaune massée dans les travées de l’enceinte de Saint-Denis. Plusieurs dizaines de milliers de supporteurs belges avaient ainsi fait le « court » déplacement depuis le plat pays pour voir briller les hommes du sélectionneur Marc Wilmots. Principal artisan de la renaissance des Diables rouges, le technicien wallon a la particularité d’avoir inscrit le but victorieux (2-1) de sa formation face aux Bleus de Roger Lemerre, dans l’écrin dionysien, en mai 2002, avant la Coupe du monde coorganisée par le Japon et la Corée du Sud.Arrivés par cars bondés (les caisses de bières souvent stockées dans les soutes), les supporteurs belges ont, dans un premier temps chambré les Tricolores. Imprécis et auteurs de nombreuses passes ratées, les « locaux » ont clairement pâti de l’absence de leurs cadres Karim Benzema, Paul Pogba et Patrice Evra. Défaits (3-1) la veille par le FC Barcelone en finale de Ligue des champions, les deux derniers cités viennent de quitter leurs coéquipiers de la Juventus Turin et rejoindront leur sélection avant le prochain match amical programmé en Albanie, samedi 13 juin.Le doublé de FellainiEndiguant les tentatives brouillonnes des Bleus, les Belges ouvrent le score, dès la 17e minute de la partie. A la suite d’un corner mal repoussé par l’arrière-garde française, Marouane Fellaini se trouve en embuscade dans la surface adverse. Le géant à la coupe afro crucifie alors du pied gauche Hugo Lloris, portier et capitaine des Tricolores. Bien regroupés autour de leur gardien Thibaut Courtois, les Diables rouges ont ensuite multiplié les raids dévastateurs. A la 26e minute, le centre d’Eden Hazard trouve le front de l’avant-centre Christian Benteke. Mais Hugo Lloris détourne, au prix d’un arrêt réflexe, le coup de tête piqué de l’attaquant d’Aston Villa. « Allez Paris, chante avec nous », entonnent alors les supporteurs des visiteurs.Un quart d’heure plus tard, à la réception d’un dégagement de l’un de ses défenseurs, Eden Hazard part seul, comme une flèche, en direction de la cage de Lloris. L’ailier de Chelsea est alors fauché par son ancien coéquipier lillois Yohan Cabaye, qui se voyait infliger un carton jaune. Sur le coup franc des Belges, Marouane Fellaini se retrouve libre de tout marquage dans la surface adverse. A la réception d’un centre de Toby Alderweireld, le joueur de Manchester United trompe alors de la tête le gardien français, médusé sur sa ligne de but. « Et un, et deux, et trois zéro », chantent les supporteurs belges, saluant le doublé de Fellaini et désireux de voir leur formation enfoncer le clou. Sitôt sifflée la mi-temps, Didier Deschamps et ses protégés regagnent le vestiaire en grimaçant.Un match écheveléAfin de donner un coup de fouet à son équipe, le patron des Bleus décide, à la pause, de faire sortir les décevants Yohan Cabaye et Antoine Griezmann, pour lancer dans l’arène le Marseillais Dimitri Payet et le Lyonnais Alexandre Lacazette. A la 49e minute, l’avant-centre des Bleus Olivier Giroud a l’occasion de réduire le score. Mais l’attaquant d’Arsenal bute sur Thibaut Courtois. Dans la foulée, les supporteurs des Bleus se murent dans le silence lorsque la Belgique inscrit un troisième but. Bien lancé sur le flanc droit, Radja Nainggolan décoche une magnifique frappe croisée qui vient mourir dans le petit filet d’Hugo Lloris.Le Stade de France se remet à espérer lorsque Mathieu Valbuena transforme son penalty (52e) à la suite d’une faute commise sur Olivier Giroud. Sur le coup d’envoi donné par les Belges, Axel Witsel est déstabilisé dans la surface des Tricolores. Chargé d’exécuter la sentence, Eden Hazard prend Hugo Lloris à contre-pied avant de communier, le poing rageur, avec ses supporteurs. Les arcanes métalliques de l’enceinte de Saint-Denis se mettent alors à trembler.A l’heure de jeu, la Belgique est toute proche d’inscrire un cinquième but, mais son attaquant Romelo Lukaku est trop court pour reprendre un bon centre venant de la droite. L’avant-centre des Diables rouges a une deuxième fois l’occasion d’atteindre les filets adverses, mais sa lourde frappe s’écrase sur la transversale de Lloris (62e). Les supporteurs des visiteurs lancent des « olés » narquois et ovationnent leur sélectionneur, annoncé en partance pour le club allemand de Schalke 04.Une défaite inquiétante ?Dominés sur tous les plans, les Bleus tentent de réagir et Alexandre Lacazette décoche une frappe avec rebond (71e) que capte avec aisance l’impérial Thibaut Courtois. C’est ensuite Olivier Giroud qui tente vainement de tromper de la tête le portier belge. Didier Deschamps fait ensuite sortir Mathieu Valbuena, pour lancer le Gone Nabil Fekir. Concentré, Courtois est contraint de plonger pour détourner avec autorité (74e) une salve de Dimitri Payet.Maladroit, Olivier Giroud sort sous les sifflets, laissant sa place au Rennais Paul-Georges Ntep, qui honore, à 22 ans, sa première sélection sous le maillot tricolore. Lacazette, lui, oblige de la tête Courtois à se détendre une énième fois (84e). La Marseillaise retentit alors dans les travées du Stade de France. Les supporteurs belges répliquent en entonnant le refrain d’I Will Survive de Gloria Gaynor, hymne des Bleus vainqueurs du Mondial 1998. Le néophyte Nabil Febir profite, en fin de match, des largesses de la dégense belge pour inscrire son premier but en sélection. Le public de Saint-Denis apprécie. Dans les arrêts de jeu, les tifosis français exultent lorsque Dimitri Payet réduit la marque d’une jolie frappe du plat du pied. Au terme d’un match échevelé, les Bleus s’inclinent devant ses supporteurs.Battus (3-1) par le Brésil, le 26 mars, les Tricolores ont ainsi une nouvelle fois chuté contre l’une des nations majeures du football. « De mauvais résultats peuvent venir casser notre dynamique », confiait au Monde, il y a quelques jours, le défenseur Raphaël Varane. Force est de constater que la machine française semble s’être grippée au printemps.Après leur prochain match contre les Albanais, qui les avaient tenus en échec (1-1) en novembre 2014, les hommes de Didier Deschamps pourront enfin recharger leurs batteries. En septembre, ils continueront à se jauger face à la crème des sélections mondiales en se déplaçant au Portugal. Puis ce sont les Anglais (en novembre) et les Néerlandais (en mars 2016) qui se dresseront sur la route des Bleus. Il sera alors grand temps pour les Tricolores de peaufiner leurs derniers réglages avant « leur » Euro.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 07.06.2015 à 20h41 • Mis à jour le08.06.2015 à 07h25 Le Britannique Bradley Wiggins a pulvérisé le record de l'heure détenu depuis quelques semaines par Alex Dowsett (52,937 km) en parcourant 54,526 km dimanche dans l'enceinte du vélodrome londonien de Lee Valley.Lire : la dernière heure de Bradley WigginsAgé de 35 ans, le coureur a néanmoins échoué de peu dans sa tentative de passer la barre des 55 km, l'objectif qu'il s'était fixé, en raison d'une pression atmosphérique une peu trop élevée dans l'enceinte chauffée à blanc par près de 6 000 spectateurs déchaînés.Premier vainqueur britannique du Tour de France en 2012, Wiggins intègre en 6e position le cercle très fermé des coureurs qui ont brillé dans les deux compétitions, en bonne place avec Lucien Petit-Breton, Fausto Coppi, Jacques Anquetil, Eddy Merckx et Miguel Indurain, justement présent à Lee Valley.« Je suis juste content de l'avoir fait, a-t-il immédiatement réagi face au public. C'est ce qui se rapproche le plus d'avoir un bébé. Vous n'arrêtez pas de décompter les minutes. Avec une petite équipe, on a traversé beaucoup de choses. Ma femme et mes enfants s'y connaissent maintenant en pression de l'air. Je me compare toujours aux légendes, je suis content d'être en aussi bonne compagnie. Pour aller aussi haut, cela demande beaucoup de courage. C'est difficile. »Modification du règlementDepuis neuf mois, on assiste à une épidémie soudaine de tentatives de record de l'heure, qui fait suite à neuf ans de calme plat sur ce front. La cause : une modification du règlement par l'Union cycliste internationale (UCI) en mai 2014, qui a autorisé l'emploi d'éléments tels que les roues pleines ou le prolongateur de guidon après avoir longtemps été très conservatrice sur le matériel, afin d'éviter que le record ne soit battu, comme ce fut le cas au siècle dernier, par des machines n'ayant pas grand-chose à voir avec un vélo.L'Allemand Jens Voigt, en septembre, a donc été le premier à améliorer le record que détenait, depuis 2005, le Tchèque Ondrej Sosenka (51,115 km contre 49,700). Il a été dépassé un mois plus tard par l'Autrichien Matthias Brändle (51,852), lui-même battu par l'Australien Rohan Dennis en février (52,491 km), avant que le Britannique Alex Dowsett s'en empare au début de mai (52,937).En janvier, le pistard australien Jack Bobridge est l'un des rares à avoir échoué dans sa tentative, et c'est ainsi qu'il a décrit, dans les colonnes du Telegraph, son éprouvante expérience : « Il n'y a rien de plus difficile pour un cycliste que d'essayer de battre le record de l'heure. J'avais déjà été à l'agonie sur une piste auparavant, mais la fatigue du record de l'heure, c'est quelque chose de différent. Je pense qu'on ne peut pas s'approcher plus que ça de la mort sans mourir pour de bon. » 07.06.2015 à 18h28 • Mis à jour le08.06.2015 à 01h05 | Bruno Lesprit   L’édition 2015 de la finale hommes de Roland-Garros devait obligatoirement livrer un vainqueur inédit, dimanche 7 juin. Elle l’a fait mais ce n’était pas celui que tout le monde attendait. Le numéro deux suisse, Stan Wawrinka a déjoué les pronostics en s’imposant (4-6/6-4/6-3/6-4) face au grandissime favori du tournoi, le Serbe Novak Djokovic.Rendons d’abord hommage à la victime du vainqueur en huitième de finale, le Français Gilles Simon, fin analyste et un des seuls à avoir envisagé cet incroyable scénario : « Stan est un des rares joueurs qui a pu surclasser Novak sur des passages entiers, alors que personne ne fait cela ! ». Le neuvième joueur mondial ne s’est pas privé d’en faire la démonstration face au numéro un. A 30 ans, Wawrinka confirme sa capacité à gérer les plus grands rendez-vous. Il a donc remporté sa deuxième finale de Grand Chelem, quinze mois après sa victoire sur l’Espagnol Rafael Nadal à l’Open d’Australie. Et désespéré Djokovic qui rêvait de conquérir le seul tournoi majeur se refusant à lui avec cette troisième finale perdue, après celles contre Nadal en 2012 et en 2014. « Nole » en pleurait en recevant le plateau d’argent du perdant plutôt que la Coupe des Mousquetaires.Pour l’enjeu, cette apothéose était voisine de celle de 2009 qui avait vu la première et unique à ce jour victoire du Suisse Roger Federer. Celui-ci aussi était en quête du tournoi manquant à son palmarès face à un autre outsider, le Suédois Robin Söderling qui l’avait débarrassé de son empêcheur-de-gagner-Roland-Garros, Nadal. A cette différence près que Djokovic s’était chargé lui-même de la besogne cette année en écartant en trois manches dès les quarts de finale le nonuple vainqueur du tournoi. Ce coup d’Etat avait renforcé sa cote, qui n’en avait pas vraiment besoin. Il n’avait pas imaginé tomber devant le Suisse n°2.Lui « rentrer dedans »Wawrinka a splendidement fait mentir les statistiques. Il n’avait remporté que trois de ses vingt confrontations face au Serbe et une seule sur terre battue, remontant à 2006 à l’Open de Croatie et sur abandon. Mais le « Bison » est un des rares sur le circuit à pouvoir sérieusement brusquer le « Joker » (leurs quatre derniers matchs en Grand Chelem s’étaient tous joués en cinq manches). Il avait promis de lui « rentrer dedans » et a tenu parole.Djokovic était pourtant prêt à faire la révolution avec son maillot orange, couleur de l’optimisme. Son adversaire, lui, était reconnaissable à son désormais légendaire short à carreaux. Le début de match a été prudent et tactique, une bataille de services avec ajustements de longueurs de balles, ponctués de fautes.A ce jeu, le Suisse est le premier à craquer à l’approche de la demi-heure en cédant son service sur un jeu blanc conclu par une double-faute. La rencontre s’emballe quand il parvient à sauver deux balles de set, sur deux modèles de passing-shot. La troisième est pourtant la bonne. Après 45 minutes, le favori se met sur de bons rails en empochant le premier set 6-4.Les duellistes élèvent singulièrement leur niveau de jeu dans la deuxième manche, riche en rallyes tenant les spectateurs en haleine. Djokovic fait admirer son implacable mécanique, Wawrinka la beauté unique de son revers à une main, alliant esthétique et dévastation. Dans les tribunes, au côté du président de la Fédération française de tennis Jean Gachassin, le premier ministre Manuel Valls profite de l’après-midi pour oublier une autre tribune, celle d’Arnaud Montebourg et de Matthieu Pigasse éreintant sa politique dans Le Journal du dimanche. La malédiction de RolandA ce moment, Wawrinka peut être déjà satisfait d’avoir livré au Serbe une opposition supérieure à celle de Nadal et plus offensive que celle d’Andy Murray en demi-finale. Mais il ne s’en contente pas. Quatre balles de break se présentent à lui dans la deuxième manche, toutes gâchées. Son geste d’humeur est hué par le public quand il maltraite le filet avec sa raquette. Ses efforts finissent pourtant par payer : sa première balle de set est convertie. La stupeur accompagne son égalisation à une manche partout, promesse pourtant d’une finale grandiose. L’espoir change de camp quand le revers du Suisse met au supplice le Serbe, qui perd son service sur jeu blanc. Wawrinka répond coup sur coup et semble alors prendre clairement l’ascendant sur Djokovic, guetté par le retour de sa malédiction à Roland-Garros. En grand danger, « Djoko » parvient à revenir à 5-3 mais Wawrinka sert parfaitement pour empocher la troisième manche.Le numéro 1 mondial doit puiser dans ses ressources pour se protéger du mauvais œil. Il revient dans la partie en prenant le service de son adversaire à l’entame de la quatrième manche. Mais Wawrinka ne cède pas le moindre pouce de terrain et refait son retard. Le public est saisi de stupeur quand il se retrouve à servir pour le gain de la partie. Djokovic ne peut sauver la deuxième tentative de balle de match, conclue comme il se doit sur un revers gagnant. En dépit de sifflets imbéciles, Roland-Garros tient un héroïque vainqueur, le seul à pouvoir chambouler durablement le « Big Four » (Djokovic, Federer, Murray, Nadal), dominateur depuis 2008.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.06.2015 à 14h47 • Mis à jour le07.06.2015 à 18h33 18h32Vu par Google Street View à Boulogne, juste derrière Roland-Garros.17h41Je reprends exceptionnellement la plume pour vous dire qu'il faudra que vous vous débrouilliez pour voir l'ovation qui vient d'être faite à un Novak Djokovic en larmes. Magnifique. Voilà. Merci à tous. Au revoir.LeMonde.fr17h37Quoi ? Wawrinka a gagné ? C'est quoi ce bordel ?Commentaire de la part de Battre Roger17h35La remise de la Coupe des Mousquetaires à Stan Wawrinka par Gustavo Kuerten va avoir lieu à l'issue de la toujours un peu bancale cérémonie de clôture. Il est temps pour moi de quitter cet ordinateur pour, enfin, jeter un œil à ce qui se passe sur le terrain. Merci à tous d'avoir suivi ce direct. Ce match était incroyable. 15 000 personnes pourront dire : "J'y étais." Bonne soirée.LeMonde.fr17h33"J'ai fait le match de ma vie, j'ai les jambes qui tremblent", dit Wawrinka aux micros de Cédric Pioline et Fabrice Santoro, qu'on aime bien, mais dont on ne soulignera quand même jamais assez à quel point leurs interviews d'après-match ont une capacité à briser net l'émotion de la rencontre.LeMonde.fr17h31Troisième finale perdue en quatre ans pour Djokovic, qui reçoit à l'instant une accolade de réconfort de la part de Wawrinka. Le Serbe n'a toujours pas gagné Roland-Garros, et cela commence, de toute évidence, à ressembler à une malédiction.LeMonde.fr17h29Je confirme : Stan Wawrinka a bien remporté Roland-Garros.LeMonde.fr17h28Wawrinka file en tribune enlacer son coach et ses proches. Djokovic reste assis sur sa chaise, seul au monde. Le silence se fait dans le stade. Le public n'est pas certain de comprendre ce qui vient de se passer. Je vais revérifier moi-même.LeMonde.fr17h27@FleaUn énième revers à la fois long de ligne et pleine ligne, l'arme fatale de Wawrinka. Le revers à une main s'apprête à vivre son âge d'or dans les écoles de tennis.LeMonde.fr17h26Décrivez-nous le dernier point !Commentaire de la part de Flea17h26Oui, Stan Wawrinka a bien gagné Roland-Garros. La preuve : Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-6.LeMonde.fr17h25Stan Wawrinka a gagné Roland-Garros.LeMonde.fr17h24Nouvelle balle de match Wawrinka.LeMonde.fr17h24Nouvelle égalité. Pour ceux qui sont perdus :Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-5, égalité, service Wawrinka.LeMonde.fr17h23Avantage Djokovic sur un point qui pourrait entrer dans la légende s'il remporte cette finale.LeMonde.fr17h23Si Djokovic gagne ce match, il faudra se souvenir de la première balle de Wawrinka à 40-30. Tout le stade a vu un ace et s'est levé. La balle était en fait dehors, et tout le monde s'est rassis. 40-40.LeMonde.fr17h2140-30. Oui, c'est ça, balle de match Wawrinka.LeMonde.fr17h21@betQuel match regardez-vous ?LeMonde.fr17h21Wawrinka au bord du gouffreCommentaire de la part de bet17h21Massage cardiaque. Massage cardiaque.Commentaire de la part de Le plombier17h2030-30.LeMonde.fr17h20je respire plus!Commentaire de la part de Julia17h2015-30.LeMonde.fr17h20J'en ai les larmes aux yeuxCommentaire de la part de Visiteur17h20Extraordinaire.Commentaire de la part de Lili17h2015-15.LeMonde.fr17h20Je vais désormais faire bref, car j'ai les doigts qui tremblent. 15-0.LeMonde.fr17h19Moi en ce momentCommentaire de la part de SZ17h19Stan Wawrinka va servir pour le match. Je répète : Stan Wawrinka va servir pour le match.LeMonde.fr17h18Le court Philippe-Chatrier explose. Djokovic vient de concéder son service, il est au pied du gouffre. Ou au bord du mur. Enfin bref, au fond du seau.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-5.LeMonde.fr17h16@VisiteurÇa marche aussi avec celui de 18h17. Nouvelle balle de break.LeMonde.fr17h1640-40.LeMonde.fr17h16@VisiteurRevoyez le point qui s'est joué à 18h16, ça devrait vous mettre d'accord. Revers génial de Wawrinka, et balle de break. 30-40.LeMonde.fr17h15Avec ma maman, nous avons un débat sur la définition du passing. Pouvez vous nos éclairer de vos lumières ?Commentaire de la part de Visiteur17h14@Le Plombier et VisiteurVisiblement, l'un d'entre vous est suisse, et l'autre est serbe. 15-30, Wawrinka à deux points du break.LeMonde.fr17h133h de bonheur.Commentaire de la part de Le plombier17h133h de jeu, n'est ce pas suffisant ?Commentaire de la part de Visiteur17h13Et jeu Wawrinka. S'il ne les a pas déjà tous croqués, Novak Djokovic peut commencer à se les mordre les doigts, même si ça risque d'être plus compliqué pour jouer au tennis après. Cette finale est incroyable.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-4.LeMonde.fr17h11Nole est l'hypocoristique serbe pour Novak, comme Dule pour Dušan, ou Prele pour Predrag.Commentaire de la part de Visiteur17h11Et 40-A, ce qui signifie égalité, ce qui signifie que Wawrinka vient d'effacer trois balles de break. Ce qui signifie.LeMonde.fr17h10Je ne dis rien, parce que le break n'est toujours pas fait. 30-40.LeMonde.fr17h09"...revers profond décroisé dans le coin...". C'est un compte rendu de la prise de Jerusalem par Saladin ?Commentaire de la part de Lustu17h09@EmilieAh pardon, je n'ai pas précisé qu'il s'agissait du surnom de Novak Djokovic. Ne me demandez pas pourquoi par contre, je ne saurai pas vous répondre. Si vous me demandez combien de balles de break il a en sa faveur, là, je peux vous le dire : trois. 0-40. C'est fou.LeMonde.fr17h08Pourquoi "Nole" ?Commentaire de la part de Emilie17h07"NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE !" Voilà. Si avec ça, vous n'avez pas l'impression d'être dans le stade, je ne sais plus quoi vous dire. Wawrinka va servir.LeMonde.fr17h06Novak Djokovic a la tête solide. Défense admirable, revers profond décroisé dans le coin, tout au bout, là-bas, et jeu. Il a, comme diraient les professionnels du commentaire sportif, frôlé la correctionnelle.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-3LeMonde.fr17h04Deux montées à la volée, tranquille pour la première, à l'arrache pour la seconde, permettent à Djoko de rester en vie dans ce jeu. 40-40.LeMonde.fr17h03Le cerveau de Djokovic doit être dans un sale état également, au passage : deux balles de break contre lui !LeMonde.fr17h02@RaphUne bonne partie du public a, d'après moi, le cerveau en train de se déchirer en deux à l'heure actuelle, pour les raisons que vous évoquez.LeMonde.fr17h01Est-ce que le public de RG pourrait faire de Stan un de ses chouchous en tant que francophone ? Ou son caractère et la Coupe Davis risquent de prendre le dessus ?Commentaire de la part de Raph17h01@AymericLa situation est la suivante : vous avez raté un match sensationnel. Vous avez de la chance, il en reste un petit bout. Stan Wawrinka recolle pour de bon dans la quatrième manche. Djokovic est au service, comme l'indique subtilement l'astérisque placé à côté de son nom, j'espère que tout le monde avait compris.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-3LeMonde.fr16h59Je viens d'arriver, vous pourriez faire un récapitulatif de la situation ? Merci !Commentaire de la part de Aymeric16h59Oui, mais espérons que le France-Belgique de ce soir se jouera en 3 sets.Commentaire de la part de Flea16h58@DolamaA priori, plutôt 4, voire 5 x 45 minutes aujourd'hui.LeMonde.fr16h58il a l'air long ce match, normalement c'est pas 2 x 45 minutes?Commentaire de la part de Dolam16h57@LiliJ'ai depuis longtemps développé une théorie selon laquelle c'est toujours le bon moment pour débreaker.LeMonde.fr16h57J'ai comme qui dirait l'impression que c'était le bon moment pour debreaker.Commentaire de la part de Lili16h56Le Suisse vient de tout déperdre. C'est magnifique.Commentaire de la part de Chamcham16h56Attention, je vais crier très fort : c'est EXCEPTIONNEL ! Interminable échange de 30 coups (dont 28 revers), qui se termine quand même dans le filet, côté Djokovic. Le débreak est fait.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-2LeMonde.fr16h54@Noemie71Ça commencerait vraiment à fleurer bon la malédiction dont ont été victimes, comme je l'expliquais dans mon article de ce matin, les McEnroe, Connors, Becker, Edberg, Sampras et autres Santoro à Paris. Deux balles de débreak pour Wawrinka, d'ailleurs.LeMonde.fr16h53Confirmez-vous que si Djoko perd, on sera au même niveau de traumatisme que Mc Enroe en 84 ou Edberg en 89 ?Commentaire de la part de Noemie7116h52@RomJ'en ai un paquet, mais elles ne sont pas de moi : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr16h52Avez vous les stats du match ? MerciCommentaire de la part de Rom16h52Wawrinka égalise à 3-1 dans le quatrième set. On peut donc dire qu'il n'égalise pas du tout, en fait. *Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-1LeMonde.fr16h50@VisiteurC'est du même acabit. Je tenais absolument à placer ce mot dans ce live. Non, vraiment, la rencontre est d'un très bel acabit. Je pense que néophytes se souviendront du jeu de Stan Wawrinka après cette rencontre.LeMonde.fr16h48Par rapport au niveau de jeu du match Djokovic Murray, enfin surtout le 3ème et 4ème set, on est comment aujourd'hui ? (au travail, et je ne peux le voir)Commentaire de la part de Visiteur16h48Wawrinka, le genre de type qui peut être injouable sur un match en arrivant à rentrer les patates qu'on ne tente qu'à l'entraînement. Un peu comme Tsonga à l'époque de sa victoire sur Nadal en AustralieCommentaire de la part de Visiteur16h47@ChamchamRendez-vous dans une heure pour juger de votre science du pronostic à vous. Pour l'instant, vous êtes visionnaire. Jeu Djokovic.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-0LeMonde.fr16h44Tout est perdu pour le Suisse.Commentaire de la part de Chamcham16h43Voilà ce qu'on appelle donc "la science du pronostic". Djokovic réussit le break. *Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 2-0LeMonde.fr16h42@VisiteurLes patineurs s'élanceront chacun leur tour depuis le centre du terrain, puis ils devront négocier une chicane, et tâcher d'atteindre le cœur de la cible à l'aide de leur fléchette.LeMonde.fr16h41En cas d'égalité au 5ème set, pouvez vous nous rappeler le déroulé de la séance de tirs au but?Commentaire de la part de Visiteur16h41Ah voilà, c'était en quart de finale de WImbledon il y a quasiment un an face à Marin Cilic, et Djoko avait gagné les deux dernières manches 6-2, 6-2, avant de gagner le tournoi. Le Serbe a remporté son jeu de service. Au tour de Wawrinka de remporter son jeu de service (oui, ceci est un pronostic).Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 1-0LeMonde.fr16h38Le quatrième set débute, et Novak Djokovic redécouvre cette étrange sensation d'être mené deux sets à un. Si vous me laissez trente secondes, je plonge dans les archives pour retrouver depuis quand ça ne lui était plus arrivé.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 0-0LeMonde.fr16h36Smooth Stan #Wawrinka holds at love to claim the 3rd set 6-3 in 42 minutes. He leads the World No.1 two sets to one. pic.twitter.com/O5ADg2tBjeRoland Garros via Twitter16h36#Wawrinka just put one BETWEEN the post and the IBM box en route to a 2-1 set lead. Incredible #RG15Final pic.twitter.com/RcsCdki2GjTyler Hilton via Twitter16h35Wawrinka est en tête. Djokovic n'en revient pas. #RG15 #DjokovicWawrinka pic.twitter.com/rOGo5LttFl▼ Super Zappeur via Twitter16h34@JonC'est donc ça qui a provoqué le rugissement du Central, alors que j'avais les yeux rivés sur mon clavier...LeMonde.fr16h34Un petit mot sur la balle de Wawrinka qui est passée â côté du filet mais dans la terrain ?Commentaire de la part de Jon16h33Au risque de me répéter. Oh la la, Wawrinka.Commentaire de la part de Lili16h33L'impensable est doucement en train de le devenir de moins en moins. Wawrinka remporte la troisième manche. Ce qui se passe est époustouflant.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6LeMonde.fr16h32@DamienÇa parle d'un mec qui est suisse, qui s'appelle Stan Wawrinka, et qui possède trois balles de set contre Djokovic. J'espère que l'eau était bonne.LeMonde.fr16h32Je viens d'arriver sur ce live (j'étais à la plage). Ça parle de quoi ?Commentaire de la part de Damien16h30@LBStan Winkra dans ce set s'il remporte maintenant son jeu de service.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-5LeMonde.fr16h30A mon avis, voilà ce qui se passe :Commentaire de la part de SZ16h30Stan WinkraCommentaire de la part de LB16h29@Manneken PisApparemment, c'est du serbe, et ça se parle très fort, sur un ton colérique. 0-30. Wawrinka à deux points du set.LeMonde.fr16h28Vous qui êtes sur place, que pouvez-vous nous dire du body language de Djoko?Commentaire de la part de Manneken Pis16h27Wawrinka mène à présent 5-2, et je suis vraiment curieux de savoir à quoi ressemble la tempête qui se produit actuellement sous le crâne / casque de playmobil de Djokovic, qui joue sa peau dans le troisième set.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-5LeMonde.fr16h25@VisiteurDepuis une demi-heure, c'est évident. Balle de break effacée. Le jeu continue.LeMonde.fr16h24Wawrinka est-il le véritable n°1 mondial ?Commentaire de la part de Visiteur16h24@MarqusLe public me semble acquis à la cause du tennis. Balle de débreak pour Djokovic.LeMonde.fr16h23Le public est il plus acquis à la cause de Wawrinka ou de Djokovic ?Commentaire de la part de Marqus16h21Je repense souvent à ces mots de Philippe Bouin dans L'Equipe au lendemain de la défaite de Nadal face à Söderling ici il y a six ans : "L'impensable s'est produit sur le court Philippe-Chatrier. Rafael Nadal a perdu. Je répète : Rafael Nadal a perdu." L'impensable n'est plus le même, mais il est en train de se produire aussi. Novak Djokovic est en perdition. Je répète : Novak Djokovic est en perdition. Break de Wawrinka.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-4LeMonde.fr16h19Oh là là. Wawrinka est formidable.Commentaire de la part de Lili16h19Le niveau de jeu continue à être phénoménal. Wawrinka continue à mettre Djokovic en difficulté sur son service. Ses merveilleux revers à une main continuent d'arracher des gémissements de bonheur au public. 0-40. Trois balles de break. Djokovic me semble être sur le fil du rasoir.LeMonde.fr16h16Jeu blanc pour Wawrinka, qui ne me laisse même plus le temps de parler d'autre chose que de tennis. Que va-t-il advenir de ce live si ça continue ?*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-3LeMonde.fr16h14@TartuffeÇa n'est vraiment pas le genre de la maison. Les quatre derniers matchs entre les deux bonshommes sont allés jusqu'au 5e set, et rien n'indique que ça ne sera pas une fois encore le cas aujourd'hui.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-2LeMonde.fr16h13Savez-vous quand Wawrinka va lâcher le match ?Commentaire de la part de Tartuffe16h12@BoboSi vous avez une idée, je la lui transmettrai en conférence de presse d'après-match. 30-30, Djoko à nouveau à la peine sur son service.LeMonde.fr16h11Pensez vous que Wawrinka refera son tatouage s'il gagne ?Commentaire de la part de Bobo16h10Le tatouage en question se lit : "Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better." Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux. C'est du Samuel Beckett."Cette citation a toujours été ma philosophie de vie, explique le Suisse. Si tu es joueur de tennis et que tu ne t’appelles pas Nadal, Djokovic ou Federer, à chaque tournoi que tu perds, tu dois partir avec du positif malgré la défaite."Des choses sont peut-être en train de changer.LeMonde.fr16h09@julientran this is why I respect wawrinka! pic.twitter.com/JX13DBpD6xPatrick Thanh Tran via Twitter16h09Pour ceux qui ne le connaissaient pas : le tatouage de Wawrinka sur l'avant-bras gauche.LeMonde.fr16h08@FannyJe veux bien vous donner le nom du gagnant du dernier jeu : Wawrinka.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 1-2LeMonde.fr16h07Pour ceux qui n'aiment pas le suspens et qui n'ont pas l'esprit sportif, pouvez-vous donner le nom du gagnant?Commentaire de la part de Fanny16h04@maître capellomerci pour votre vigilance. Je vous dirais bien que Wawrinka vient de faire le break, mais j'imagine que vous me rappelleriez à l'orde. Jeu Djokovic, qui peut souffler. Le Serbe est à la peine. Ceci n'est pas une contrepèterie.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 1-1LeMonde.fr16h04C'est 1200 points s'il perd.Commentaire de la part de maitre capello16h03Après avoir vu ses deux balles de break disparaître, Wawrinka en voit une nouvelle prendre forme. Avantage.LeMonde.fr16h02@quickTrois sets à zéro pour Murray, qui aurait battu Nadal en demi-finale.LeMonde.fr16h02Si Tsonga avait battu Wawrinka et et si Nadal avait battu Djokovic, quel serait le score ?Commentaire de la part de quick16h00@mariemarie beaucoup aussi, d'ailleurs.LeMonde.fr16h00Henri beaucoup sur ce liveCommentaire de la part de marie16h00Deux balles de break d'entrée de jeu d'entrée de set pour Wawrinka. 15-40.LeMonde.fr15h59@VisiteusePuisqu'il avait été sorti au premier tour l'an dernier, ce qui lui avait rapporté dix points au classement, et qu'il est en finale cette année, ce qui lui rapportera 720 points s'il perd, 2000 s'il gagne, je vous laisse deviner la réponse vous-même.LeMonde.fr15h58Stan va-t-il gagner des places au classement après ce tournoi?Commentaire de la part de Visiteuse15h57Je viens de publier un tweet du Monde. Normalement, si vous cliquez sur le lien qui vous est proposé, vous arriverez exactement sur cette page. La mise en abîme est vertigineuse. Jeu Wawrinka.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 0-1LeMonde.fr15h56Roland-Garros : début du troisième set de la finale #DjokovicWawrinka, à suivre ici > lemonde.fr/roland-garros/… pic.twitter.com/A5Rjb5nlrfLe Monde via Twitter15h56Buckle up fans! #Wawrinka gets his 1st break to clinch the 2nd set 6-4. We're tied up at a set a piece. #RG15 pic.twitter.com/ijFBiOII6PRoland Garros via Twitter15h56J'en entends certains dire : "Plus jamais de Nadal à Roland, c'est tellement mieux quand il n'est pas là !" Cet avis, aussi excessif soit-il, n'est pas dénué d'une part de vérité. Un set partout, le rêve de Djokovic vacille, cette finale peut commencer à devenir complètement dingue.LeMonde.fr15h53Aie ! Le sol est arrivé vachement vite...Commentaire de la part de La raquette15h53Ne pourrait-on pas arguer du fait que Stan a réussi le break pile au moment où il le fallait ?Commentaire de la part de Lili15h53Si Djokovic continue à jouer avec une raquette cassée, je vois bien Wawrinka l'emporter.Commentaire de la part de DJ Khaled15h53@VisiteurJe démens : c'est un nouveau set qui commence. Le troisième. Wawrinka au service.LeMonde.fr15h52"C'est un nouveau match qui commence" a t il été dit par un de vos Confrères?Commentaire de la part de Visiteur15h52Le Central s'est levé comme un seul homme. Novak Djokovic a balancé sa raquette au sol avec la force de 15 000. Et récolte un avertissement de la part de l'arbitre, en même temps que les sifflets de la part des spectateurs, que l'on aimerait bien voir à la place du Serbe, pour être sûr qu'ils ne feraient pas la même chose.LeMonde.fr15h50Pardon, je vais faire sobre, mais ce qui se passe est légèrement sensationnel : jeu, deuxième manche Wawrinka.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6LeMonde.fr15h4930-40. Si tout se passe comme prévu, Wawrinka s'apprête désormais à gâcher une nouvelle balle de break, ce qui serait dommage vu que c'est aussi une balle de set.LeMonde.fr15h48@LeoLe niveau de difficulté est le même qu'une finale de Roland-Garros face à Djokovic. Enorme, ENORME cachou de Wawrinka, 30-30, le Suisse est à deux points du set.LeMonde.fr15h47C'est facile de regarder le match et en même temps lire les commentaires, choisir lesquels publier, envoyer dans le live les résultat et répondre au commentaires ?Commentaire de la part de Leo15h47@Jean-Edouard T.Commentaire de la part de blondin15h46Jean-Edouard T.Je ne saurais vous dire, car je l'ai déjà expliqué lors d'une rencontre précédente : puisque je commente ce match, je ne le vois pas. Blague à part, oui, cette finale est d'un bon niveau. Pour ce qui est de l'ambiance, le public attend juste que Djokovic soit vraiment en difficulté pour s'enflammer. Quand il aura perdu un set ou deux, ça pourra devenir fou. Je ne vous raconte pas le délire s'il en perd trois. Pour l'instant, il sert pour rester en vie dans le second.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-5LeMonde.fr15h43cette finale est-elle de bonne qualité comparée à celles des années précédentes?Commentaire de la part de Jean-Edouard T.15h43Au passage, on a eu du spectacle sur ce dernier jeu : un regard noir et insistant de Djokovic vers le juge de ligne qui n'a pas annoncé une balle trop longue de Wawrinka, et un déglingage en règle du filet à coup de raquette de la part de ce dernier après avoir perdu le jeu. Sifflets du public garantis - et toujours aussi incompréhensibles, je dois dire : on veut du spectacle ou bien (comme dirait Wawrinka) ?LeMonde.fr15h40Wawrinka continue de mettre Djokovic en difficulté sur son service, mais il s'obstine à ne pas vouloir faire le break, fidèle à une stratégie qui nous semble périlleuse.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-4LeMonde.fr15h36@ChamchamLe gagnant sera officiellement le meilleur joueur du siècle du 7 juin 2015 sur le court Philippe-Chatrier.LeMonde.fr15h36Le gagnant sera t il le meilleur joueur du siècle ?Commentaire de la part de Chamcham15h34La vraie question est plutôt de savoir pourquoi le premier ministre joue au tennis contre Orelsan pendant un live du MondeCommentaire de la part de DJ Khaled15h34@blondinhttp://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr15h34Outre la grosse carafe que le gagnant doit secouer dans tous les sens et se faire prendre en photo avec, de combien est le chèque qui accompagne le sourire de l'heureux gagnant?Commentaire de la part de blondin15h33@Mr W.Bien à l'ombre depuis la tribune de presse du court Philippe-Chatrier.LeMonde.fr15h33M. Seckel commentez-vous ce match depuis la chaleur du central ou bien au chaud sur votre canapé ?Commentaire de la part de Mr. W.15h32Wawrinka vient de vivre des montages russes de Suisse, passant de 40-0 à 40-40 à jeu.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 3-4LeMonde.fr15h32à cause de votre vue défaillante ?Commentaire de la part de Visiteur15h31Pourquoi Djokovic ressemble-t-il autant à Valls ?Commentaire de la part de Arthur V.15h30@VisiteurA priori, dans ce cas-là, il gagnera.LeMonde.fr15h30Que se passe-t-il si Wawrinka gagne?Commentaire de la part de Visiteur15h27@VisiteurQuand votre fils se rendra sur Le Monde.fr après son spectacle pour relire ce live, et qu'il apprendra ça... Djokovic sauve une balle de break, et Wawrinka expédie un smash dans le couloir. Le suisse peut d'ores et déjà commencer à se mordre les doigts de toutes ces occasions loupées, car il va en avoir pour un moment si ça se finit mal pour lui.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 3-3.LeMonde.fr15h26Etant au spectacle de guitare de mon fils, je vous remercie de vous en tenir uniquement à la retranscription des scores.Commentaire de la part de Visiteur15h25A défaut de Djokovic, j'ai trouvé un Playmobil Federer (et un Tsonga) : http://playmobil-99.skyrock.com/3105038057-Jeux-Olympiques-de-la-Playmoville-2012-presentation-des-joueurs-de.htmlCommentaire de la part de Henri G.15h25Novak Djokovic fait preuve d'une fébrilité qu'on n'avait plus jamais vue depuis, allez, deux jours, lors de sa fin de première partie de match d'anthologie contre Murray. Balle de break Wawrinka.LeMonde.fr15h24@MaxC'est à 21 heures, sur TF1. Allez les Bleus.LeMonde.fr15h24C'est quand et sur quelle chaîne ? Merci d'avance ;)Commentaire de la part de Max15h22Pour les bacheliers qui révisent, une phrase de Pascal, c'est cadeau: "Coup gagnant en-deça de la ligne, faute au-delà"Commentaire de la part de Klud15h21Ah parce que les playmobils ont des vies bien rangées ? Ne généralisez pas s'il vous plaît.Commentaire de la part de DJ Khaled15h21@VisiteurC'est plus habituel que 14 heures et 6 minutes pour 1 jeu. Tout va bien, nous sommes dans les temps. Djokovic au service.LeMonde.fr15h211 heure 6 minutes pour 14 jeux. Est ce temps Habituel ?Commentaire de la part de Visiteur15h20En parlant de style je viens d'avoir une vision d'horreur en imaginant une tenue avec le short de Wawrinka et le polo de Djokovic.Commentaire de la part de Roger15h20- Tac - Haaannn - Mmmmgnéééé - Haaaaann - Mmmmgnééé - Haaaaaannn - Mmmgnééé - *FAUTE* - Point DjokovicCommentaire de la part de nal15h20Que dire alors de l'opposition des shorts !Commentaire de la part de Henri G.15h20Petite pensée pour Rafa qui pour une fois ne bosse pas et peut regarder la finale de Roland-Garros, peinard.Commentaire de la part de Alfred15h19Ça existe, "une existence hirsute" ? Bref. Jeu tranquille et rapide pour Wawrinka.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 2-3LeMonde.fr15h19@VisiteuseIl est vrai que le casque de playmobil qui fait office de coupe de cheveux à Novak Djokovic n'est pas sans évoquer sa vie bien rangée où tout semble sous contrôle, tandis que la tignasse de Wawrinka semble être une allégorie de son existence hirsute.LeMonde.fr15h18J'aime bien l'opposition des 2 coiffures: témoignent-elles de 2 styles de tennis différents?Commentaire de la part de Visiteuse15h17C'est quand même beau, une finale de Roland-Garros. Pardon, je m'égare. Mais le niveau de jeu est en train d'atteindre un niveau formidable. Djokovic vient de sauver sa peau sur son jeu de service.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 2-2LeMonde.fr15h14Faut-il rappeller que des joueurs risquent actuellement leur vie pour gagner ce tournoi? Y a t-il matière à rire?Commentaire de la part de Fanny15h14Stop. Balle de break pour Wawrinka, qui est d'ailleurs la deuxième du jeu, car pour tout vous avouer, j'ai oublié de mentionner qu'il en avait déjà gâché une.LeMonde.fr15h13Novak Djokovic est un être étonnant. Le type est en train de mener un set à zéro assez tranquillement en finale de Roland-Garros, et il est capable de se foutre dans une rage absolue, de se retourner vers son "clan", de vociférer et de gesticuler dans tous les sens parce que Wawrinka est revenu de 30-0 à 30-15.LeMonde.fr15h12J'ai toujours cru que le tournoi était un prétexte à ce liveCommentaire de la part de DJ Khaled15h11@CastorParce qu'il y a un tournoi en ce moment ?LeMonde.fr15h11Peut on envisager d organiser des lives sans le prétexte de ce tournoi secondaire pour continuer à rire ?Commentaire de la part de Castor15h10@VisiteurJe peux venir à votre boulot pour couvrir votre journée de boulot.LeMonde.fr15h10Demain vous couvrez quel evenement pour nous divertir lors du boulot ?Commentaire de la part de Visiteur15h09@VisiteurTechniquement, il ne tient la tête de personne, pas même celle du match, mais c'est vrai qu'il rivalise avec Djokovic. Comme disent les spécialistes, ça va se jouer sur des détails (tiens, voilà une nouvelle phrase pour la machine à café demain : "Nan, mais ça c'est joué sur des détails.")*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 1-2LeMonde.fr15h07On a l'impression que le Suisse tient tête ! Qu'en pensez-vous ?Commentaire de la part de Visiteur15h07Jeu blanc pour Djokovic, qui vient de frapper une balle mesurée à 128 décibels.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 1-1LeMonde.fr15h05Djoko parle quand même 5 langues!Commentaire de la part de Visiteur15h05Cette photo n'apporte rien au débat, mais elle est jolie. Voilà.LeMonde.fr15h05.@DjokerNole reacts during his men's final match against Stan Wawrinka! (Reuters) pic.twitter.com/Rsnx7037PWNovak India Fans via Twitter15h04"Allez vous deux !", hurle un spectateur neutre, mais pas suisse, en tribunes.LeMonde.fr15h03@DolamVu que Roland-Garros a lieu chaque année au moment des révisions du bac, je doute que ces deux-là aient obtenu le leur. Cela n'empêche pas Djokovic d'être huit fois diplômé en Grand Chelem. Wawrinka a dû redoubler plusieurs tournoi, il ne compte qu'un diplôme, celui de l'Open d'Australie en 2014.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 0-1LeMonde.fr15h02savez vous quels sont les parcours scolaires des deux joueurs, leurs diplomes, leur qualifications pour être à ce niveau?Commentaire de la part de Dolam15h01J'entends beaucoup parler des pauvres bacheliers qui doivent réviser malgré ce joyeux événement sportif, mais qu'en est-il du soutien à tous les enseignants qui doivent corriger leurs copies et remplir leurs bulletins ? Hein ?! Qui pense à eux ?Commentaire de la part de Angelene15h01Le vent se lève, il est temps de vivre !Commentaire de la part de CC14h59Après un rapide calcul mental, je parviens à la conclusion que Novak Djokovic se trouve désormais à deux sets de la victoire. Le vent se lève. Les deux joueurs aussi. Au service, Wawrinka.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 0-0LeMonde.fr14h57Premier set Djokovic, 6-4 contre Wawrinka, trahi surtout par sa première balle. #RG15 pic.twitter.com/Hl0SSQATZdElisa Pn via Twitter14h57Et le Suisse craqua. Jeu, première manche, Djokovic.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 45 minutes de jeu. Mi-temps.LeMonde.fr14h56Balle de break sauvée par Djoko. Et nouvelle balle de set, que Wawrinka s'apprête donc à sauver magnifiquement, selon le fameux adage : "Jamais deux balles de break sauvées magnifiquement sans trois."LeMonde.fr14h54S'il vous plaît, vous me ferez la joie d'essayer de voir d'une manière ou d'une autre les deux balles de set que Wawrinka vient de sauver. Sans doute les deux plus beaux sauvetages de balles de set du tournoi. Et le voici avec une balle de break !LeMonde.fr14h53@lampadaireSi vous aviez regardé la finale d'il y a trois ans, vous le sauriez. Où étiez-vous donc le 5 juin 2012, hein ? Si la finale ne s'achève pas ce soir, elle s'achèvera demain, comme ce fut le cas il y a trois ans.LeMonde.fr14h51Que se passerait-il si le match ne finissait pas ce soir (obscurité ou météo), alors que le tournoi doit se terminer ce soir ? cela s'est-il déjà produit ? MerciCommentaire de la part de lampadaire14h51@DJ KhaledVous savez, en tennis, peu importe qui joue le mieux. L'important, c'est les trois points.LeMonde.fr14h51Qui joue le mieux au tennis des deux ? C'est un paramètre à prendre en compte à mon avis.Commentaire de la part de DJ Khaled14h51@KludSi la rencontre se termine à temps, tous les espoirs sont permis.LeMonde.fr14h50Vu son niveau de jeu, Djokovic peut il remporter le Grand Prix du Canada ce soir ?Commentaire de la part de Klud14h50@FannyRemarque intéressante, il est curieux qu'en 113 éditions, aucun finaliste de Roland-Garros n'ait jamais eu l'idée de se servir de cette scène en mondovision pour réaliser un tel coup d'éclat. Bon, vu la patate que met Djokovic dans chacun de ses coups, il n'a pas l'air parti pour être le premier. Peut-être attend-il la balle de match pour donner plus de poids à sa révolte ?LeMonde.fr14h48Novak peut-il décider de renoncer à la victoire pour se révolter contre le système?Commentaire de la part de Fanny14h48Jeu Wawrinka, le niveau de la partie n'est pas encore tout à fait à la hauteur du sommet Murray-Djokovic, mais il s'en approche doucement, et il lui reste deux, trois ou quatre sets pour y arriver. Novak Djokovic va maintenant servir pour empocher le premier.*Djokovic-Wawrinka : 5-4LeMonde.fr14h44La machine Djokovic est lancée. Aucune difficulté pour confirmer son break. La longue théorie développée plus bas quant à l'envol vers le triomphe tant attendu est plus que jamais d'actualité. Cela dit, la modération consistant à dire qu'il n'y a qu'un break d'avance dans le premier set aussi.Djokovic-*Wawrinka : 5-3LeMonde.fr14h42@Visiteur14%.LeMonde.fr 07.06.2015 à 09h31 • Mis à jour le08.06.2015 à 10h52 Le Canada, pays-hôte du Mondial féminin de football, a ouvert la compétition samedi 6 juin par une victoire sur la Chine, 1 à 0, devant plus de 53 000 spectateurs à Edmonton. Les Canadiennes se sont imposées grâce à un penalty inscrit dans le temps additionnel par Christine Sinclair, la grande vedette et capitaine de cette équipe.Âgée de 31 ans, elle a inscrit 154 buts en 224 sélections. Avant le dénouement, ce match d'ouverture n'a pas été sans occasion. Les Chinoises ont ainsi failli marquer sur un coup franc de Wang Lisi qui a touché les deux poteaux de McLeod. Trois minutes plus tard, c'était la Canadienne Belanger qui trouvait la transversale de Wang Fei.Lire aussi :Football : onze raisons de suivre le Mondial féminin« Un rêve qui devient réalité »Dans l'autre match de ce groupe A, les Pays-Bas ont battu la Nouvelle-Zélande 1 à 0, également à Edmonton, grâce à un but inscrit par Lieke Martens d'une superbe frappe lointaine. C'était le premier match jamais disputé par les Néerlandaises dans un Mondial féminin. « C'est un rêve qui devient réalité. Depuis l'enfance je rêve de marquer dans une Coupe du monde », a déclaré la buteuse.Les championnes d'Océanie sont elles toujours à la recherche de leur premier succès dans un Mondial. Elles ont même perdu les dix matches qu'elles ont disputés en trois éditions.Le Mondial se tient au Canada jusqu'au 5 juillet. La finale aura lieu à Vancouver. Dimanche se dérouleront les premiers matches du groupe B, Norvège-Thaïlande, à 19 heures, et Allemagne-Côte d'Ivoire, à 22 heures, à Ottawa. Les deux premiers des six groupes ainsi que les quatre meilleurs troisièmes se qualifient pour les huitièmes de finale. Henri Seckel 18h02Comme l'issue du match est sans suspens et que vous avez l'air d'avoir du style, peut-être pourriez-vous m'aider pour composer mon repas du soir. Comment fait-on un boeuf bourguignon ?18h02@étudiante14%.LeMonde.fr18h01@Alain provistJe pense qu'il y a plus d'ambiance dans votre open space (si vous êtes au travail) ou dans votre chambre (si vous êtes en train de réviser le bac).LeMonde.fr18h01Quelle est l'ambiance sur le court ?Commentaire de la part de Alain provist18h00Comme l'issue du match est sans suspens, peut-être pourriez vous m'aider avec mon mémoire, vous avez l'air d'avoir du style, c'est sur la représentation du réel. Y'a-t-il une vérité sans point de vue? Merci d'avance..Commentaire de la part de étudiante18h00Djokovic est hallucinant. Le type ne rate pas un coup, met une pression démentielle sur le retour de service, va rattraper des balles irratrapables. Nous souhaitons d'ores et déjà bon courage à Rafael Nadal.LeMonde.fr17h59Sinon pour ceux que ça intéresse, Nadal a fait le break dans le troisième. A 86 % on se dirige vers le "quart que tout le monde attend depuis une semaine"Commentaire de la part de Alex17h59"Je n'ai pas envie de prendre trois petits sets", nous disait Gasquet avant-hier. Il n'y aucune raison de penser que c'est ce qui va se produire. A condition de ne pas regarder le score, évidemment.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 3-1LeMonde.fr17h58Gasquet doit tenter une Roger Vasslein ou une Chang, un truc qui dérègle Djokovic. Il doit jouer très mou, flottant, inssaissable ! Contre l'aigle, la mangouste peut gagner !Commentaire de la part de zinzin17h56La tactique de Gasquet consiste-t-elle à insuffler la peur de gagner à Djoko?Commentaire de la part de Nico17h55Djoko est clairement en train de perdre confiance en ce début de troisième.Commentaire de la part de Alex17h55Il est nécessaire de rappeler que Gasquet joue contre le numéro 1 mondial ? Djoko est imbattable cette année, Gasquet fait ce qu'il peutCommentaire de la part de Visiteur17h54Djokovic a repris son jeu d'avance, mais toujours pas de break dans ce troisième set, ce qui s'apparente à une contre-performance pour le Serbe.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 2-1LeMonde.fr17h53@VisiteurSeul Nieminen a pour l'instant réussi à ébranler un peu le Serbe, c'était au premier tour, au second set, et Djokovic l'avait quand même emporté 7-5. Franchement, à part Nadal ou Federer ou une intoxication alimentaire, personne ne peut battre Djokovic en ce moment, et encore.LeMonde.fr17h51Est-ce Djokovic qui est vraiment injouable aujourd'hui ? Ou Gasquet qui est vraiment mauvais ? Un peu des deux ?Commentaire de la part de Visiteur17h51La possibilité qu'un champion pousse dans les serres d'Auteuil est-il mis en avant par la FFT ?Commentaire de la part de castor17h50La remontada de Richard commence maintenant.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 1-1LeMonde.fr17h46Et si Gasquet essayait le service à la cuillère ?Commentaire de la part de zinzin17h46@CrapoNous en sommes à 19% actuellement. Je vais même peut-être pouvoir commenter la fin de Nadal-Sock, au train où vont les choses.LeMonde.fr17h45D'un côté vu votre petit soucis de batterie, l'issue rapide de ce match va vous arranger un peu...Commentaire de la part de Crapo17h45une fois j'ai regardé un minime jouer contre un mur... c'est peut être la sensation du public...Commentaire de la part de Chris17h44Encore 6 jeux de marqués pour Djoko dans le deuxième set, alors que Gasquet a doublé son total ... la dynamique est clairement en faveur du français.Commentaire de la part de cusmar17h44Pardon, j'ai dit "la dernière" ? Je voulais dire "la troisième", évidemment. Je ne sais pas ce qui m'a pris.LeMonde.fr17h43Djokovic entame la dernière manche par un jeu blanc.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 1-0LeMonde.fr17h43@ValentinPuisque vous voulez tout savoir : non, je ne crois pas.LeMonde.fr17h42C'est vraiment votre mère ?Commentaire de la part de Valentin17h41J'ai rarement vu le public du court Philippe-Chatrier aussi amorphe. L'atmosphère n'est pas sans rappeler celle du Tsonga-Ferrer en demi-finale il y a deux ans, quand il avait été vite évident qu'il n'y aurait rien à faire. C'est le même silence, la même apathie, et la même impression d'impuissance.LeMonde.fr17h40@publiee moiiiiMaman, je suis au travail.LeMonde.fr17h40Henri Je t'aimeCommentaire de la part de publiee moiiii17h40@Visiteur5 sets.LeMonde.fr17h39Un pronostic sur Tsonga/Nishikori ?Commentaire de la part de Visiteur17h39Faut-il s'inquiéter pour Djokovic qui perd régulièrement un point lors des jeux de service de Gasquet?Commentaire de la part de Visiteur17h39Bien. Si la stratégie de Richard Gasquet était de se régler pendant les deux premiers sets, quitte à les perdre, pour mieux imposer son rythme et sa puissance dans les trois suivants, on peut dire qu'il est en train de réaliser le coup parfait. Sinon, j'ai tendance à penser que c'est Djokovic qui est en train de faire la bonne opération du jour. Break, et deuxième manche pour le Serbe.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2LeMonde.fr17h37@SZRemarque très pertinente. Il faudra demander à Djokovic en conférence de presse d'après-match.LeMonde.fr17h37Serait-il possible qu'étant donné la couleur du polo de son adversaire Gasquet le confonde avec la terre battue ? #camouflageCommentaire de la part de SZ17h37Un article du monde de ce matin faisait état de la présence de "trop de monde" à Roland Garos... Qui l'a fait lire à Gasquet?Commentaire de la part de AlexPro17h36vu La performance de Richard Gasquet, l'extension de Roland-Garros est-elle remis en cause?Commentaire de la part de cusmar17h36Une clameur vient de parcourir l'assistance, qui apprend sur l'écran géant du Philippe-Chatrier que Nadal a perdu un set sur le Suzanne-Lenglen. Si les spectateurs lisaient Le Monde.fr, ils le sauraient déjà depuis cinq minutes. A part ça, Djoko continue. Djokontinue.Djokovic-Gasquet : 6-1, 5-2. Gasquet sert pour rester dans le set.LeMonde.fr17h34@AlexisRepos pour Djokovic. Reconstruction pour Gasquet. Et sinon, Federer-Wawrinka et Tsonga-Nishikori chez les messieurs. Ivanovic-Svitolina et Pennetta-Safarova chez les dames.LeMonde.fr17h33Savez vous qu'elle sera la programmation de demain ?Commentaire de la part de Alexis17h32Ah, en l'occurrence, c'est le coup droit de Djokovic qui atterrit miraculeusement sur la ligne. Egalité.LeMonde.fr17h32gasquet - sock en quart ça personne ne l'avait vu venirCommentaire de la part de castor17h31Rafael Nadal a effectivement perdu un set face à Jack Sock, l'Américain au coup droit de maboule. Novak Djokovic doit à l'instant faire face à une balle de break. Un vent miraculeux serait-il en train de souffler sur Roland-Garros ?LeMonde.fr17h29Quand je vois le jeu de Gasquet j'henri encore. J'espère qu'il n'en portera pas les Seckel.Commentaire de la part de BimBamBoum17h29Nadal ayant perdu un set je pense que le quota de miracle est atteint pour aujourd'hui désolé RichardCommentaire de la part de Luc17h29@Fabrice Santoral (votre pseudo m'a bien fait rire)Il n'y a pas de buffet ici, juste un "bar de la presse" où les prix sont les mêmes que dans les allées de Roland-Garros, c'est-à-dire scandaleux. L'eau est gratuite.LeMonde.fr17h28Comme le match ne sert à rien, peut-on savoir ce qu'il y a au buffet de la salle de presse ?Commentaire de la part de Fabrice Santoral17h27NOUVEAU JEU GASQUET ! D'aucuns pourraient dire que la machine est lancée.Djokovic-Gasquet : 6-1, 4-2LeMonde.fr17h26@jeuneJe suggère plutôt une école de tennis.LeMonde.fr17h26Les écoles de journalisme mènent à RG?Commentaire de la part de jeune17h25@jeuneLa ligne de fondLeMonde.fr17h25Henri, quelle est votre ligne éditoriale?Commentaire de la part de jeune17h25@DjokoDegage !Toutes les statistiques de la rencontre sont là (que vous a donc fait Djoko pour mériter votre pseudo ?) : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr17h24En nombre de point ca fait combien ?Commentaire de la part de DjokoDegage!17h24@LionheartPas du tout. Je vous écoute.LeMonde.fr17h24faut faire partie d'un club pour être publié ?Commentaire de la part de Lionheart17h23Sachant que j'ai invité Richard Gasquet à diner et que le temps de cuisson de mon soufflé au fromage est de 40 minutes, dois je le mettre au four?Commentaire de la part de cusmar17h23Novak Djokovic déroule, si tant est que cette expression signifie quoi que ce soit. Service gagnant, puis service-volée, puis ace. Limpide.Djokovic-Gasquet : 6-1, 4-1LeMonde.fr17h22Niveau contrepétrie, on n'a quand même jamais fait mieux que Pete Sampras. Oui, son nom en est une...Commentaire de la part de Fabrice Santoral17h22@GauthierOui, mais Djokovic vient de se prendre 1 jeu consécutifLeMonde.fr17h21En fait Gasquet vient de se prendre 9 jeux consécutifs ?Commentaire de la part de Gauthier17h21Alerte info. Le nombre de jeux inscrits par Richard Gasquet vient de doubler. Il était de un. Ce total s'élève désormais à deux.Djokovic-Gasquet : 6-1, 3-1LeMonde.fr17h20Djokovic, au calme sur le court Philippe Chatrier. @vinceaudy #RG15 pic.twitter.com/0Ng7BzBJ6BThomas Dieu via Twitter17h19Quelle bonne ambiance sur le court Philippe-Chatrier @rolandgarros @DjokerNole @richardgasquet1 #RG15 #RG2015 pic.twitter.com/D9XePepKzoMarine Goutte via Twitter17h18Djokovic fait rebondir sa balle 14 fois avant de servir. C'est la-dessus que Richard doit agir.Commentaire de la part de castor17h17@ZuguzuguzenMalheureusement, si je me fais pincer en train de prendre une photo depuis la tribune de presse, l'organisation du tournoi m'attrape par le col, me fout dehors et découpe mon accréditation. Oui, ils ne rigolent pas ici.LeMonde.fr17h16Quel est le numéro de téléphone à appeler pour éliminer Djokovic ?Commentaire de la part de Zuguzuguzen17h16Après le plus joli coup droit du jour sur le passing d'il y a quelques instants, Richard Gasquet commet à l'instant le plus moche, sur un retour envoyé 8 mètres (à plus ou moins 14%) derrière de la ligne de fond. Djoko confirme. Djokonfirme.Djokovic-Gasquet : 6-1, 3-0LeMonde.fr17h15Balle de break de nouveau effacée à la volée par Djokovic.LeMonde.fr17h14Balle de break réécrite du fond du court par Gasquet. Avantage.LeMonde.fr17h14Balle de break effacée à la volée.LeMonde.fr17h13Je vous trouve un peu dur avec Richard, il s’échauffe c'est tout...Je pense qu'il attend le 3 eme set pour revenir dans le matchCommentaire de la part de Whaou !17h13Improbable passing long de ligne en bout de course de Gasquet, qui réveille le Central d'un coup. J'avais oublié qu'il y avait 15 000 personnes autour de moi. Balle de break.LeMonde.fr17h1215-30. Gasquet est à deux points du break, soit à 22 points du set. Soit à 70 points du matchs. C'est pas grand-chose, 70 points, dans le fond.LeMonde.fr17h11le fait que Gasquet soit bitterois est une occasion unique pour ressortir la contrepèterie: "Super lob de Béziers...."Commentaire de la part de cusmar17h11@VisiteurElle est passée à 14% de 1,01. Je vous laisse faire le calcul.LeMonde.fr17h10La cote de Djokovic (1,01 contre 1 avant le match) est elle en train de descendre ?Commentaire de la part de Visiteur17h10L'espoir remeurt. Nouveau break de Djokovic, qui est en train, par l'humiliation en cours, de ruiner tous les efforts consentis pour se mettre le public parisien dans la poche depuis des années (apprentissage du français, blagounettes à répétition sur le Central après ses matchs, etc.). C'est ballot.Djokovic-Gasquet : 6-1, 2-0.LeMonde.fr17h07Oh là là, les deux balles de break ont été magistralement sauvées par Gasquet, grâce à un revers de Djokovic dans le couloir et un coup droit de Djokovic dans le filet. L'espoir renaît, comme on dit dans le jargon du golf.LeMonde.fr17h05@VisiteurHaha, merci bien pour cet éclat de rire. Deux balles de break pour Djokovic.LeMonde.fr17h05http://www.gifbin.com/bin/0...Commentaire de la part de Visiteur17h05Pour mes compagnons d'infortune (au travail ou chez eux) qui n'auraient pas accès aux images, voici un résumé du premier set :Commentaire de la part de Visiteur17h05Est ce que les organisateurs pourraient décider de faire jouer ce match à huis clos ? Notamment pour éviter de choquer le jeune public.Commentaire de la part de Gauthier17h05"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", prends ça NovakCommentaire de la part de teamkoopa17h04Les Français sont courtois, ils laissent gagner les invitésCommentaire de la part de Fanny17h04@HaboVous, vous avez reçu une alerte du Monde.frLeMonde.fr17h04Pendant ce temps là, le chômage a encore augmenté en avril.Commentaire de la part de Habo17h04"Allez Richard tu peux le faire", hurle un spectateur isolé. Sans doute un déséquilibré. Le public applaudit néanmoins. Djokovic, qui parle désormais un français franchement correct, a esquissé un sourire. Le Serbe reprend le second set comme il a terminé le premier : bien.Djokovic-Gasquet : 6-1, 1-0. Service Gasquet.LeMonde.fr17h02#JeSuisRichardCommentaire de la part de KC7817h02@VisiteurPas tout de suite tout de suite. En revanche, je peux suggérer à Richard Gasquet de se mettre à jouer la montre discrètement. Plus que trois heures à tenir avant que la rencontre ne soit interrompue, et que Richie puisse reprendre des forces pour tout casser demain.LeMonde.fr17h01Le match pourrait-il être arrêté par la nuit dans les prochaines minutes ?Commentaire de la part de Visiteur17h00Hum cela me rappelle furieusement un 1/8e de l'année dernière où ce Djoko impitoyable avait laissé 6 jeux à notre Jo-W national.Commentaire de la part de Visiteur17h00@Gauthieril en reste 29. Soit quasiment deux fois 14. Or, j'en étais à 37 au début du match. Si Djokovic continue comme ça, je suis bon.LeMonde.fr16h59Est ce que 14% est le pourcentage de batterie qu'il vous reste ?Commentaire de la part de Gauthier16h59Jeu, première manche, Djokovic, dans une ambiance sonore à mi-chemin entre un silence d'enterrement, le silence de cathédrale, et le silence des vertes prairies du Périgord. Bref, le Central est muet, Gasquet aussi, tandis que Djokovic récite son tennis.Djokovic-Gasquet : 6-1LeMonde.fr16h57@TennismanenherbeComme vous l'entendez sans doute depuis chez vous, le stade est assez silencieux.LeMonde.fr16h57Le stade plein à 97% de spectateurs encourage-t-il activement Gasquet ou est-il lassé par le fait que Gasquet laisse volontairement un peu d'avance à Djoko?Commentaire de la part de Tennismanenherbe16h56@OufJeRespire92 ans, 65 jours, et 14%.LeMonde.fr16h56Je lis sur lemonde.fr qu'une Américaine de 92 ans et 65 jours boucle un marathon. N'est ce pas ce à qui va ressembler Gasquet durant la prochaine heure?Commentaire de la part de OufJeRespire16h56@Visiteurblanches, mais de plus en plus ocres. Je ne comprends pas pourquoi.LeMonde.fr16h55De quelle couleur sont les chaussettes du français?Commentaire de la part de Visiteur16h55Le soleil inonde le court Philippe-Chatrier de lumière (oui, il l'inonde de lumière, c'est une métaphore), mais Djokovic l'a totalement éteint (oui, c'est une nouvelle métaphore). Le Serbe confirme facilement son break, et prend le large. Gasquet n'en peut mais.Djokovic-Gasquet : 5-1LeMonde.fr16h54Quel est le pourcentage de chance de victoire de Gasquet ? -14% ?Commentaire de la part de Alfy16h54L'exploit est encore envisageable pour Gasquet. Apparemment un virus grippal circule à RG, et a impitoyablement amoindri Gael Monfils. On me signale que le système immunitaire de Djoko n'est pas des plus solides. D'où...Commentaire de la part de NV16h51Le public parisien y aura donc cru pendant le total faramineux de 1 jeu. Depuis, Gasquet n'a plus rien marqué, et vient de concéder son service une seconde fois.Djokovic-Gasquet : 4-1LeMonde.fr16h48@Gauthier14%LeMonde.fr16h48Est ce que vous avez le résultat du double junior garçon sur le court 6 ?Commentaire de la part de Gauthier16h48@VisiteurRelisez bien les lignes ci-dessous. Sachez d'ailleurs que le Serbe a confirmé son break, ce qui fait donc 3-1. Gasquet est au service. Le stade est plein à 97%. Le soleil brille. Il fait 19°. Je pense avoir été complet cette fois-ci.L'exploit est à l'arrêt. Premier break. Djokovic n'aura pas traîné pour rappeler lequel des deux joueurs sur le court est le n°1 mondial (c'est Djokovic, je précise), bien aidé par une horrible double faute de Gasquet.Djokovic-Gasquet : 3-1LeMonde.fr16h472-1. Djoko a donc breaké. Vous ne signalez pas l'essentiel !Commentaire de la part de Visiteur16h47Gasquet s'est il renseigné sur son adversaire ? Il faudrait lui dire d'arrêter de jouer uniquement sur le revers.Commentaire de la part de Hugo16h47@Meskhot Il n'avait cependant pas prévu qu'il aurait Tsonga sur sa route !Commentaire de la part de Grog16h47@VisiteurHélas non. Mais je me rends à Kazan du 2 au 9 août pour les Mondiaux de natation, je tâcherai de retrouver sa trace.LeMonde.fr16h46Bonjour Henri ! Avez-vous des nouvelles de Zsuzsanna Jakabos ?Commentaire de la part de Visiteur16h46@HaboRichard Gasquet, Novak Djokovic.LeMonde.fr16h46J'ai pas l'image d'où ma question, quelles stars présentes pour ce match ?Commentaire de la part de Habo16h45@ Meshkot : Gasquet a admis lui même que ce serait un peu dur. Excès de modestie, sans doute.Commentaire de la part de pola16h45@VisiteurPremière manche, 2-1 pour Djokovic, qui est au service.LeMonde.fr16h44Quel est le scoreCommentaire de la part de Visiteur16h44@MeskhotBien vu. Gasquet avait d'ailleurs repéré dès le début que l'enchaînement Djokovic-Nadal-Murray-Federer était tout à fait à sa portée.LeMonde.fr16h43Avec un tableau aussi ouvert, n'est-ce-pas le moment ou jamais pour Gasquet de remporter le tournoi?Commentaire de la part de Meskhot16h43Bon. L'exploit est à l'arrêt. Premier break, après un jeu qui à fini par en finir. Djokovic n'aura pas donc traîné pour rappeler lequel des deux joueurs sur le court est le n°1 mondial (c'est Djokovic, je précise).Djokovic-Gasquet : 2-1LeMonde.fr16h43@HaboLe Wi-fi est excellent. En revanche, la tribune de presse étant dépourvue de prises, je risque de tomber en rade de batterie au milieu du match, surtout au rythme où nos deux amis sont partis. Nous sommes toujours dans le troisième jeu, interminable.LeMonde.fr16h42Le Wi-Fi à RG est assez bon pour vous permettre de suivre le match en direct sur votre ordi ? :-)Commentaire de la part de Habo16h41@HaboOn m'a dit qu'il s'agissait d'un joueur espagnol prometteur, un certain Rafael Nadal. Méfiance, donc, pour Djoko.LeMonde.fr16h41Bonjour Henri, qui sera l'adversaire de Djoko après ce match ? :-)Commentaire de la part de Habo16h41@OufJeRespireBien sûr : il suffit de viser la tête. En la jouant fair-play, ce sera plus dur.LeMonde.fr16h40Gasquet peut-il au moins faire souffrir Djoko?Commentaire de la part de OufJeRespire16h40@ofiletPersonne. Djoko et Gasquet se contentent d'un short et d'un t-shirt pour l'instant.LeMonde.fr16h39J'ai pas l'image d'ou ma question : qui joue en casquette ?Commentaire de la part de ofilet16h37J'aime les emflamades de débuts de rencontre. Aprés, on va perdre, mais c'est pas grave ;)Commentaire de la part de Alexandre16h33Ça joue juste des deux côtés pour l'instant. Le revers à une main du Français semble déjà opérationne. Djokovic emporte sa mise en jeu après deux balles de break sauvées. Avec un brin d'optimisme, on pourrait dire que l'exploit est en marche. Avec un bouquet d'optimisme, on pourrait dire que Richard a de réelles chances de gagner. Avec un champ d'optimisme, on pourrait dire que Djoko est foutu.Djokovic-Gasquet : 1-1LeMonde.fr16h30@ofiletLe Monde peut encore offrir à ses rédacteurs un ticket de métro pour aller jusqu'à Roland-Garros. A part ça, balle de break pour Gasquet. Oui, vous avez bien lu.LeMonde.fr16h29Est ce que le Monde place son commentateur dans la tribune ou au bureau devant sa tv ?Commentaire de la part de ofilet16h25L'histoire retiendra que Gasquet a remporté le premier jeu du match. Pour l'instant, on peut parler d'un match de rêve pour le Français. Quel dommage que les inventeurs de ce sport aient décrété qu'il fallait empocher trois sets pour gagner une rencontre, et non un seul jeu. Les choses seraient plus simples.Djokovic-Gasquet : 0-1LeMonde.fr16h23L'histoire retiendra que Djokovic a marqué les trois suivants.LeMonde.fr16h23L'histoire retiendra que Gasquet a marqué le premier point du match.LeMonde.fr16h21Merci d'avance pour ce live; on prend les memes et on recommence, un peu comme au tennis masculin depuis 10 ans.Commentaire de la part de Bou16h21Au service, Richard Gasquet. Bon courage.LeMonde.fr16h20Après l'élimination de Monfils par Federer tout à l'heure, puis de Chardy par Murray, Roland-Garros aimerait évidemment assister à un exploit français. Sans vouloir décevoir Roland-Garros avant même que la partie n'ait débuté, ce Gasquet-Djokovic ne semble pas le lieu le plus propice à un exploit. Djoko reste sur 30 victoires consécutives.LeMonde.fr16h15Bonjour à tous, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier, où Richard Gasquet s'apprête à souffrir, ou à réaliser l'exploit de la décennie, ou les deux, face à Novak Djokovic, en huitième de finale. Les deux hommes s'échauffent. Coup d'envoi dans deux minutes.LeMonde.fr 01.06.2015 à 13h11 • Mis à jour le01.06.2015 à 15h02 13h32@Visiteuril débute dans il y a une heure : http://abonnes.lemonde.fr/s...13h32Chardy Murray débute dans combien de temps?Commentaire de la part de Visiteur13h32@aaayyyyyA priori non, sauf si Monfils et Federer décident de faire une revanche.LeMonde.fr13h31Allez-vous commenter d'autres match aujourd'hui?Commentaire de la part de aaayyyyy13h31Bonne journée à tous, à bientôt.LeMonde.fr13h31Merci à tous d'avoir suivi ce direct, il vous reste désormais à basculer sur la rencontre Murray-Chardy, dans laquelle le Français est en train de faire mieux que se défendre : http://abonnes.lemonde.fr/s...LeMonde.fr13h30Moins d'une heure après avoir repris la partie, Gaël Monfils s'en va déjà. Son parcours spectaculaire se finit en queue de poisson, et c'est donc Roger Federer qui défiera son compatriote Wawrinka, demain, en quarts. La route de la finale n'a jamais semblé aussi ouverte pour le n°2 mondial, qui affiche un niveau de jeu sacrément élevé. S'il bat Wawrinka, il jouera ensuite face au vainqueur du duel Tsonga-Nishikori en demie.LeMonde.fr13h28Jeu Federer, qui est donc à zéro point du match. Victoire du Suisse, qui s'impose 6-3, 4-6, 6-4, 6-1.LeMonde.fr13h27Nouvelle balle de match.LeMonde.fr13h27Balle de match sauvée, sur une demi-volée amortie assez géniale, qui nous réconcilie avec Gaël Monfils.LeMonde.fr13h26Avantage Federer, qui est donc à un point du match.LeMonde.fr13h26Egalité. Roger Federer est toujours à deux points du match.LeMonde.fr13h26@Arnaud MVotre optimisme vous honore.LeMonde.fr13h25Ou alors nous pouvons aussi dire que nous sommes a plus d'une heure de l'un des plus grand exploit du tennis français moderne. Question de point de vue.Commentaire de la part de Arnaud M13h25@VisiteurLe match se joue en cinq sets, mais deux ont été disputés hier, il n'en restait donc plus que trois au maximum à jouer aujourd'hui. Sauf qu'a priori, il n'en reste plus que zéro. 30-30, Federer à deux points du match.LeMonde.fr13h24Vous pouvez m'expliquer le coup des 3 sets ?Commentaire de la part de Visiteur13h24Heureusement qu'il y a des pauses tout les deux jeux sinon Monfils aurait perdu il y a 15mn...Commentaire de la part de JJ13h24Jeu expédié en une minute. Federer, n'est plus qu'à quatre points du match.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 5-1.LeMonde.fr13h23pas du déni mais de l'évidence.Commentaire de la part de cusmar13h23Face à Cuevas, Monfils était mené deux sets à un, 4 jeux à 1, double break. Mais comme l'a intelligemment souligné un commentateur quelques lignes plus bas, "Federer, c'est pas Cuevas".LeMonde.fr13h22Federer confirme la confirmation de son break. Si vous avez bien suivi, cela signifie qu'il subtilise à nouveau le service de Monfils. Sur un jeu blanc, en outre. Dire que l'affaire est mal embarquée pour le Français ne relève plus de l'euphémisme, mais du déni.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 4-1LeMonde.fr13h20Aïe. Coup droit coupé-vendangé de Monfils, qui avait tout le court ouvert, mais choisit d'envoyer la balle à l'extérieur. "On dirait moi", me souffle un confrère.LeMonde.fr13h19Implacable Federer. Ou placable Monfils plutôt, tant cet ultime revers resté dans le filet semblait jouable. On a du mal à imaginer le Français breaker le Suisse aujourd'hui. Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 3-1LeMonde.fr13h18MUSCLE TON JEU, GAËL ! SI TU MUSCLES PAS TON JEU... fais attention. Tu vas avoir des déconvenues... parce que t'es trop gentil.Commentaire de la part de Tuds13h18Les tribunes du court Philippe-Chatrier se remplissent peu à peu, et son maintenant à 87% pleines, à vue de nez. A ce rythme-là, le stade sera rempli pour pouvoir encourager à fond Gaël Monfils une fois qu'il aura perdu.LeMonde.fr13h16OncheEt petit bonhomme, c'est pas Zizou.> https://www.youtube.com/wat...LeMonde.fr13h15Cuevas n'est pas Federer..Commentaire de la part de Onche13h15Bien, Gaël Monfils stoppe l'hémorragie, et remporte son jeu de service. Il va falloir rapidement recoudre, cicatriser, et repartir de l'avant.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 2-1LeMonde.fr13h14@Guitu 12Vous, vous avez vu le match face à Cuevas...LeMonde.fr13h13Attention, Gael n'est jamais aussi dangereux que dans des situations mal embarquées. Il aime les défis, il aime aussi enflammer un match avec l'aide du public. C'est ce qui ets bien avec lui, tout peut arriver... Ok avec çà Monsieur Le Monde ?Commentaire de la part de Guitu 1213h13@RossinanteProfitez bien de votre année Erasmus, on n'en revit pas deux comme ça.LeMonde.fr13h13En séjour Erasmus à l'étranger, je me réjouis de profiter de votre live, de votre désinvolture et de votre humour sarcastique bien francais. MerciCommentaire de la part de Rossinante13h13Un ultime coup droit de Gaël Monfils qui arrive quasiment dans la bâche située au fond du court, 10 mètres derrière la ligne de fond, et voici Gaël Monfils de plus en plus au pied du mur. Pas loin d'être carrément dedans, même.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 2-0.LeMonde.fr13h11@BouParce qu'il ne gagne pas, a priori. Plus d'explications à venir.LeMonde.fr13h11Pourquoi Gaël perd ?Commentaire de la part de Bou13h11Je dirais même plus: Monfils est au pied du mur sans échelle. Ou comme on dit ici, "mit dem Rücken zur Wand stehen". Ce qui signifie "être debout avec le dos au mur" (les Allemands sont précis)Commentaire de la part de Tuds13h10@Ouf, oui, c'est la Chute du MurCommentaire de la part de Mag13h10@OufJeRespireJe ne peux pas dire le contraire. Mais je vais le dire quand même : avec Gaël Monfils, les statistiques n'ont plus de sens. Encore moins depuis son match précédent, face à Cuevas. Vous voyez, là, par exemple, il vient de se faire breaker d'entrée de jeu dans le 4e set. Et pourtant, il ne serait pas choquant qu'il gagne ce match.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 1-0LeMonde.fr13h08Il paraît qu'au pied du mur, les statistiques de gagner chutent de manière spectaculaire, quelle que soit la compétition. Confirmez-vous?Commentaire de la part de OufJeRespire13h08@VisiteurSur France Télévisions, vous voulez dire ? Je peux vous envoyer le numéro de Daniel Bilalian en message privé pour que vous lui posiez la question. Sinon, vous avez Eurosport. Sinon, le site internet, très bien fait, de France TV Sport.LeMonde.fr13h07Pourquoi ce match n'est pas retransmis ?Commentaire de la part de Visiteur13h07Vous lire en regardant le match sur internet est perturbant vous semblez venir du futur.Commentaire de la part de Luc13h06Coup de fusil de Federer, 50-30. Ah bin non, pardon, ça fait jeu. Et du coup ça fait set. Le Suisse prend une belle option sur la victoire finale. Gaël Monfils est au pied du mur. Et le mur est très haut.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4LeMonde.fr13h04Je vous suis sur une tablette au Caire-Egypte, et cette dernière sur les 14 % m'a fait exploser de rire ! Continuez, gardez le niveau !!!!Commentaire de la part de balle ronde13h04Retour magnifique de Monfils, 40-30.LeMonde.fr13h0340-15, deux balles de set pour Federer.LeMonde.fr13h02@balle rondeCommentaire de la part de monsieurthib13h02@balle rondeAutant que vous êtes capable d'en briser, plus 1.LeMonde.fr13h01Quel est le nombre maximum de raquettes autorisées pour jouer un match de tennis?Commentaire de la part de balle ronde13h01A quelques lettres près, nous aurions eu un match Frèrede Monfils. Il était de mon devoir de communiquer cette information importante à la communauté.Commentaire de la part de Maître Capello junior13h01Jeu Monfils. D'après mes calculs, le Français aurait tout intérêt à gagner également le prochain, sans quoi Federer atteindra le total de 6 jeux dans cette troisième manche, qu'il devrait par conséquent remporter, si mes informations sont exactes.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 5-4LeMonde.fr13h00@JJ et SxxxVous m'ôtez les pourcentages de la bouche.LeMonde.fr12h5914% pour être exacteCommentaire de la part de JJ12h59A mon avis c'est entre 12 et 17%Commentaire de la part de Sxxx12h58@BodinsVoilà une question bien pointue, auquel j'aurai d'autant plus de mal que les statistiques concernant Gaël Monfils ne veulent en général rien dire, tant le bonhomme est imprévisible.LeMonde.fr12h58Peut on connaitre le taux de débreak de Monfils avec une température et une hydrométrie comme aujourd'hui ?Commentaire de la part de Bodins12h57@EdgeC'est important, le plaisir au travail. D'ailleurs, Gaël Monfils n'a pas l'air de se faire plaisir sur le terrain, et cela se ressent dans son travail : il loupe une balle de débreak, et Federer s'envole vers le gain du set.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 5-3LeMonde.fr12h55L'auteur se fait plaisir sur la formulation !Commentaire de la part de Edge12h54Pendant ce temps à Vera Cruz, Ferrer mène déjà 6-2, 6-2Commentaire de la part de Tuds12h54Au vu du début de ce set, il lui faudra bien les trois set pour gagner!Commentaire de la part de JJ12h53Monfils remporte son jeu de service sans trembler. La course poursuite se poursuit. Je dirais même que la course-poursuite se course-poursuit.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 4-3LeMonde.fr12h52@GreydorC'est effectivement un avantage pour Federer, connaissant l'endurance de Monfils. Cela dit, la dernière rencontre sur terre battue entre les deux hommes s'est jouée au tournoi de Monte-Carlo, c'était une rencontre au meilleur des trois sets, et il n'en avait fallu que deux au Français pour battre le Suisse.LeMonde.fr12h50Dommage pour Monfils que le match ne se joue désormais plus qu'en 3 sets maximum...Commentaire de la part de Greydor12h50On doit pouvoir parler d'un "effet Edberg" : Federer conclut son jeu de service d'une volée spectaculaire, comme il a de plus en plus l'habitude d'en faire depuis qu'il s'entraîne avec le Suédois, apôtre génial du service-volée dans les années 1980 et 1990.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 4-2LeMonde.fr12h48Et l'écran géant du Philippe-Chatrier nous informe à l'instance qu'Andy Murray vient de remporter 6-4 la première manche face à Jérémy Chardy sur le Suzanne-Lenglen. Le Français reste donc à trois sets de la victoire, tout va bien.LeMonde.fr12h47Gaël Monfils affirme qu'il ne veut pas que Roger Federer confirme un nouveau break d'avance. Bon, je me mélange un peu les pinceaux pour vous dire que le Français sauve deux balles de break pour finalement conserver sa mise en jeu, dans la douleur.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 3-2LeMonde.fr12h45@DumasVous avez dû mal interpréter mes propos, qui ne visaient à blesser personne, contrairement aux cris de Maria Sharapova, qui visent clairement à blesser nos tympans. Cela dit, je compatis avec la tenante du titre déchue, et avec vous, puisque cette élimination semble vous peiner.LeMonde.fr12h43Vos commentaires sur Sharapova sont scandaleux et témoignent de votre xénophobie et de votre misogynie. En effet jamais vous n'auriez osé écrire cela si les deux conditions que vous connaissez n'étaient remplies au sujet de l'élimination d'une tenante du titre. Votre crédibilité au sujet du tennis est en tout cas nulle.Commentaire de la part de Dumas12h43@C CailleauxVous êtes bien urbain.LeMonde.fr12h43J'adore votre humour ! Je viens de vous citer sur twitter https://twitter.com/C_Caill...Commentaire de la part de C Cailleaux12h42Gaël Monfils n'infirme pas le break de Federer. C'est-à-dire que le Suisse remporte à nouveau son jeu de service, et conserve un coup d'avance.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 3-1LeMonde.fr12h40@VisiteurEurosport, ou bien le site web de France Télévisions : http://www.francetvsport.fr...LeMonde.fr12h39quel chaine diffuse le match?Commentaire de la part de Visiteur12h39@TudsProbablement parce qu'on est lundi. Probablement parce que c'est l'heure du déjeuner. Et probablement parce que 14%.LeMonde.fr12h38Très étonnant, en effet, ce vide dans les gradins! Comment l'expliquer (si vous répondez 14%, j'envoie des messages graveleux à Zsuzsanna Jakabos en les signant Henri Seckel en représailles)?Commentaire de la part de Tuds12h38Gaël Monfils confirme son non-break. Cela veut dire la même chose que "confirmer son break", sauf qu'on n'a pas fait le break avant.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 2-1LeMonde.fr12h37Amortie très, très faible de Federer, qui ne franchit pas le filet. Qui ne l'atteint même pas en fait. Du jamais-vu. Probablement l'un des pires coups de la carrière du Suisse, que ce dernier accompagne d'un "Aïe aïe aïe" plaintif.LeMonde.fr12h34A part ça, Roger confirme tranquillement son break. C'est-à-dire qu'après avoir fait le break, il confirme. Et tranquillement, en plus.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 2-0LeMonde.fr12h33Les gradins à moitié vide pour ce genre de matchs ne laisseront jamais de m'étonner. Quand je pense que certains font parfois deux heures de queue pour ne finalement pas réussir à rentrer sur le court n°2...LeMonde.fr12h32Gaël Monfils n'est donc pas du matin : alors qu'il menait 40-0, le Français laisse revenir Roger Federer, qui lui chipe son service d'entrée. A la décharge du Français, il faut bien reconnaître qu'il est tôt, et que le soleil et le short du Suisse font mal aux yeux. Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 1-0LeMonde.fr12h30@Martin Je vous invite à aller faire un tour sur les articles de Troisième Balle, en particulier dans les commentaires de celui sur le "cerveau" de Gaël Monfils. Un certain David donne de très bons tips pour que nous autres expatriés puissions suivre Roland Garros en direct ;)Commentaire de la part de Tuds12h26L'échauffement est terminé, le Central est à moitié vide, c'est parti. "Troisième manche, au service, Gaël Monfils", assure l'arbitre. Je ne saurais mieux dire.Federer-Monfils : 6-3, 4-6LeMonde.fr12h25@MartinA part sur Le Monde.fr, je ne sais pas.LeMonde.fr12h24Comment regarder le match en direct de l'étranger?Commentaire de la part de Martin12h24@JackNon, ni aujourd'hui, ni plus jamais d'ici la fin du tournoi, hormis une éventuelle petite ondée demain. A priori, la rencontre devrait donc se terminer aujourd'hui, à moins que ces messieurs ne finissent à 70-68 dans le dernier set, mais ce genre de choses n'arrivent qu'à Wimbledon.LeMonde.fr12h22De la pluie est annoncée pour la journée ?Commentaire de la part de Jack12h22@JJSi la partie avait continué hier soir, j'aurais dit que Gaël Monfils aurait lui aussi continué sur sa lancée. Vu que le Français n'est pas du matin, et que 13h30, c'est plus ou moins le matin pour lui, et que les deux hommes disputent désormais un match en trois sets, les chances de Monfils me semblent avoir légèrement diminué depuis hier. S'il fallait donner des pourcentages, je dirais : Monfils, 29%. Federer, 70%. Ne se prononcent pas, 1%.LeMonde.fr12h20Un pronostique de la rédaction?Commentaire de la part de JJ12h20Roger Federer porte le même short rose fuchsia flashy fluo et le même t-shirt violet qu'hier. Gaël Monfils porte le même short blanc normal et le même t-shirt camouflage-à-rayures-vertes-qui-piquent-les-yeux qu'hier. Alors ou bien ces messieurs sont peu regardants sur leur hygiène vestimentaire, ou bien ils sont superstitieux et ne voulaient pas changer d'habits, ou bien ils ont deux jeux de tenues, ce qui n'est pas à exclure.LeMonde.fr12h17Ça y est, les deux joueurs ont fait leur apparition sur le Central, en même temps que le soleil en a disparu, je ne sais pas s'il faut y voir un signe.LeMonde.fr12h15Bonjour à tous, bienvenue à nouveau sur le court Philippe-Chatrier. Lucie Safarova vient de faire une fleur à nos tympans, en éjectant la tenante du titre Maria Sharapova et ses cris stridents du tournoi (7-6, 6-4), merci. Place désormais à la fin du match Federer-Monfils. Les deux hommes ne vont pas tarder à faire leur entrée dans l'arène ensoleillée, et pour l'heure à moitié vide.LeMonde.fr19h38@CédricGasquet-Berlocq avait duré jusqu'à 21h20. Mais il faisait plus beau, et donc plus clair. Quant à la télé, elle éclaircit l'image. Je vous assure qu'il fait bien sombre sur le Central. D'ailleurs, le public ne bronche pas, tout le monde s'en va tranquillement. Allez, bonsoir.LeMonde.fr19h36A la télé il a pas l'air de faire si sombre que ça, ça continue plus tard que ça d'habitude, non ?Commentaire de la part de Cédric19h36@Alex14%.LeMonde.fr19h36Coup droit ok mais le revers long de ligne c'était un gros coup de chanceCommentaire de la part de Alex19h35Merci à tous d'avoir suivi ce direct, qui reprendra évidemment demain. D'ici là, rendez-vous sur Le Monde.fr et sur rolandgarros.blog.lemonde.fr pour toutes les infos relatives au tournoi. Bonne soirée.LeMonde.fr19h34La fin du spectacle aura lieu demain. Malgré quelques sifflets de la part du public, il est sans doute préférable, pour la qualité de la rencontre, qu'elle se termine demain.LeMonde.fr19h33Monfils et Federer se retrouvent au niveau du filet. Ils conversent avec l'arbitre.LeMonde.fr19h33Un set partout ! Gaël Monfils égalise en prenant une nouvelle fois le service de Federer, grâce à un revers long de ligne aussi tonitruant que son coup droit long de ligne sur l'échange précédent. La stratégie du tonitruant long de ligne semble fonctionner pour le Français.Federer-Monfils : 6-3, 4-6LeMonde.fr19h31"BAAAAAM". C'est le bruit qu'a provoqué le coup droit tonitruant de Monfils, le long de la ligne. Federer n'en peut mais. Balle de set pour le Français.LeMonde.fr19h30Federer monte à la volée, mais sa balle descend dans le filet. 40-40. Balle de set ou balle d'égalisation à venir.LeMonde.fr19h27Monfils et le public accusent le coup. De timides "Gaël (clap clap clap) ! Gaël (clap clap clap) !" tombent comme ils peuvent des tribunes.LeMonde.fr19h26Le match vient peut-être de basculer, dans le mauvais sens pour Gaël Monfils. Le Français servait pour le set. Il vient de se faire breaker. Roger Federer revient à la dernière seconde, et va désormais servir pour égaliser à 5-5.Federer-Monfils : 6-3, 4-5LeMonde.fr19h25@Quatorze pourcentshttps://www.youtube.com/wat...LeMonde.fr19h24Pourquoi la reponse est-elle toujours 14% ?Commentaire de la part de Quatorze pourcents19h24@MKLa réponse se trouve là : http://rolandgarros.blog.le...LeMonde.fr19h24Pourquoi ce "Pschitt..." suivi d'un "Haaan..." orgasmique entre les jeux ?Commentaire de la part de MK19h24Je retire ce que j'ai dit sur l'absence de points gratuits. Je retire ce que j'ai dit sur les pralines lumineuses de Gaël Monfils. Le Français offre un jeu blanc à Federer. Mais il va désormais servir pour le set.Federer-Monfils : 6-3, 3-5LeMonde.fr19h23@ValentineTrès juste. Il fait de plus en plus sombre. Quatre choses lumineuses attirent l'œil : le grand tableau d'affichage, le petit tableau d'affichage, le short rose de Roger Federer, et les pralines de Gaël Monfils.LeMonde.fr19h21Peut-on dire que la concentration de Monfils est inversement proportionnelle à la luminosité?Commentaire de la part de Valentine19h21Les débats sont désormais équilibrés entre les deux hommes, il n'y a plus de points gratuits. Hormis ces deux aces de Monfils pour conclure son jeu de service.Federer-Monfils : 6-3, 2-5.LeMonde.fr19h20@MartinVous devez vous douter de la réponse : 14%.LeMonde.fr19h19Pourquoi les balles sont jaunes ?Commentaire de la part de Martin19h19Vous jouez au Kamoulox?Commentaire de la part de Jaguarrr19h17@Jal14%.LeMonde.fr19h17Pourquoi ?Commentaire de la part de Jal19h17Federer se dépatouille bien d'un jeu mal embarqué. Mené 15-30, il sort l'artillerie lourde au service et remet les choses en place.Federer-Monfils : 6-3, 2-4LeMonde.fr19h15Roger Federer vient de servir une seconde balle à 139 km/h. Comme ça vous savez tout.LeMonde.fr19h15@MehdiIl est allé se rasseoir, il a bu un coup, il a inspiré, expiré, inspiré, expiré, inspiré, expiré, il s'est relevé, il s'est dit "allez, c'est parti". Et c'est parti.LeMonde.fr19h14Qu'est-il arrivé à Monfils entre les premier et second sets ?Commentaire de la part de Mehdi19h13Monfils express. Le Français maintient son break d'avance, très sereinement.Federer-Monfils : 6-3, 1-4.LeMonde.fr19h12@Arthur V.Oui, parce que transatlantique monsieur.LeMonde.fr19h12Est-ce que 14% ?Commentaire de la part de Arthur V.19h12Le tournoi se terminera en 42Commentaire de la part de Matt19h12Normal que le monde soit partout sur notre planèteCommentaire de la part de Visiteur19h11@TudsComme vous vous en doutez, la réponse est 14%.LeMonde.fr19h11A votre avis, quand se terminera le tournoi de Roland Garros?Commentaire de la part de Tuds19h10En direct du Lenglen : jeu, set et match, Wawrinka. Le Suisse déglingue Gilles Simon en trois sets, 6-1, 6-4, 6-2. En direct du Chatrier : jeu Federer. Federer-Monfils : 6-3, 1-3.Le Monde est partout.LeMonde.fr19h08@Stan RocadeIl est bien délicat de répondre à cette question. Je suis tenté de dire 14%. Mais je vais plutôt dire à 14h30, demain, puisque le 5e set ne pourra pas être joué aujourd'hui.LeMonde.fr19h07A quelle heure va se terminer le match selon vous ?Commentaire de la part de Stan Rocade19h06@Robert DRNon, mais Roger est vraiment mon Federer.LeMonde.fr19h06Bonsoir, Gaël est-il réellement votre fils ? Amicalement.Commentaire de la part de Robert DR19h06Cordage. Roger est passé à 25 pour ce tournoi? D'habitude 27Commentaire de la part de Alex19h06@Robert DRGaël Monfils.LeMonde.fr19h05C'est qui le plus fort entre l'éléphant et le rhinocéros ?Commentaire de la part de Robert DR19h05@Stan RocadeAmélie Mauresmo.LeMonde.fr19h05A votre avis, qui est la meilleure espoir française du tournoi ?Commentaire de la part de Stan Rocade19h05Là, ça sent le 3 set à zéro ! Cela sera un " Et un, et deux, et trois zéro ! " version tennis. Au fait, est ce que, dans les annales du tennis, on a déjà vu une victoire en trois set avec 6-0 à chaque fois ?Commentaire de la part de RoninBlanc19h05Gaël vient enfin de faire un jeu "à la Monfils", avec feinte de pétron qui se transforme en amortie délicieuse, une énorme défense pour pousser Federer à la faute, un service gagnant à 210 km/h, une montée à la volée kamikaze, un lob revers sur la ligne, et un passing gagnant. Mené 0-30, il conserve son service. Ça y est, le match commence.Federer-Monfils : 6-3, 0-3LeMonde.fr19h04Monfils devrait jouer de la main gauche en liftant enormement sur le revers du Suisse.Commentaire de la part de Toni N19h01Deuxième "ALLEEEEEEZ" du jour, un peu plus fort que le précédent. Splendide gifle de coup droit de Monfils, qui cloue Federer dans la terre battue, et lui pique son service.Federer-Monfils : 6-3, 0-2LeMonde.fr18h59Premier "ALLEEEEEZ" du match pour Gaël Monfils, qui s'offre deux balles de break.LeMonde.fr18h59@Ballon rondcertains sont plus chaudes que d'autres, plus lourdes, plus recouvertes de terre battue, selon qu'elles viennent de servir à un échange ou qu'elles n'y ont pas eu droit depuis un momentLeMonde.fr18h58Sur quels criteres le joueur choisit sa balle parmi 3 ou 4 avant de servir ?Commentaire de la part de Ballon rond18h57Belle idée de Gaël Monfils, qui décide de gagner le premier jeu du second set. Nous l'encourageons à renouveler ce genre d'initiatives s'il souhaite remporter la rencontre.Federer-Monfils : 6-3, 0-1.Service Federer.LeMonde.fr18h56J'adore l'humour absurde, j'adore ce live, j'adore le tennis, je vous aime tous comme chantal Goya dans le Jeu de la VéritéCommentaire de la part de Alex18h56@TwixSi Gaël gagne, je pense qu'il aura été la meilleure chance française contre Federer.LeMonde.fr18h55Si Gaël gagne, pensez vous qu'il serait le meilleur espoir français de victoire pour cette année ?Commentaire de la part de Twix18h55@Jerem : disons 13,5% alors.LeMonde.fr18h55Pour Lionel C. de France télévision, "Federer ne fait pas son âge", confirmeriez vous cela à plus de 14%?Commentaire de la part de Jerem18h54Point, jeu et set pour Federer, 6-3, en trente minutes pile. Monfils n'a même pas joué le dernier coup de l'échange, il tournait le dos à Federer sur l'ultime revers, long de ligne et hors d'atteinte, du Suisse. Drôle d'image.Federer-Monfils : 6-3LeMonde.fr18h51Roger Federer sert à présent pour le gain du premier set. Au passage, sachez que Gilles Simon est en détresse face à Stan Wawrinka : 6-1, 6-3,3-1. Ça sent le roussi.Federer-Monfils : 5-3LeMonde.fr18h50Pourquoi Gaël Monfils ressemble à Noël Mamère ? LeMonde.fr: Matt, vous avez dû vous tromper de chaîne.Commentaire de la part de Matt18h49Selon vous, les chances de Rafael Nadal de passer contre Djokovic se sont-elles ameliorees depuis le debut du tournoi? LeMonde.fr: Ses chances sont, selon moi, toujours les mêmes : une sur deux.Commentaire de la part de Toni N18h49Federer est implacable au service, il mène désormais 5-2. Gaël Monfils s'est tenu le genou gauche à la fin du jeu de service du Suisse. C'est exactement là qu'il s'était fait bander la jambe, avant-hier, lors de son incroyable match face à Pablo Cuevas. Soit Monfils a vraiment une douleur, et c'est embêtant. Soit il est déjà en train de réfléchir à une excuse en cas de défaite, et c'est embêtant. Soit c'est du bluff pour induire subtilement en erreur son adversaire, et c'est astucieux.Federer-Monfils : 5-2LeMonde.fr18h45Quel est le meilleur jeune (sérieux) espoir français actuel? LeMonde.fr: Dans l'ordre, selon le classement officiel que je viens d'improviser : Lucas Pouille, Quentin Halys, Laurent Lokoli, Maxime Hamou, Yannick Noah.Commentaire de la part de Filoox18h43Bien, parlons tennis. Gaël Monfils sauve péniblement son jeu de service sur une ultime jolie volée, pour revenir à 4-2, ce qui est une bonne idée s'il souhaite conserver ses chances dans ce premier set. Pour l'instant, le Français semble cogner moins fort que le Suisse. Et moins précisément, en sus.Federer-Monfils : 4-2LeMonde.fr18h43Pourriez-vous, s'il vous plaît, arrêter de faire des blagues dans ce live ? Je déteste l'humour. Merci. LeMonde.fr: Entendu. Pardon. Poil au menton.Commentaire de la part de Adrien18h42Quel est l'âge de jerem pour s'intéresser à l'âge du modérateurCommentaire de la part de Emilie-louise18h40Quel est l'age du modérateur pour laisser des questions comme la précédente? LeMonde.fr: 14% monsieur.Commentaire de la part de Jerem18h40Pour Federer, il me semble que la tension est à 22 kilos. snon, les autres, je dirais, pour les plus " forts " entre 20 et 30.Commentaire de la part de RoninBlanc18h39Quel est l'âge du capitaine ? LeMonde.fr: 14% monsieur.Commentaire de la part de Arthur V.18h38Quelle est selon vous la meilleure chance française de ce Roland Garros ? LeMonde.fr: Pascal Maria. L'arbitre a de bonnes chances d'être nommé pour officier en finale du tournoi. Et sinon, Gaël Monfils, malgré tout.Commentaire de la part de Simon18h37La pub "Werters au caramel" sur Fr2 pendant le changement de coté, c'est un hommage a ce qu'est en train de prendre Gael? LeMonde.fr: C'est évident. 0-30 sur son service. Danger.Commentaire de la part de Gérard18h36Quelle est la tension du cordages de raquettes? LeMonde.fr: Vous m'en demandez trop. Laissez-moi votre e-mail, et je vous enverrai cette information après la rencontre, une fois que j'aurai posé la question aux principaux intéressés.Commentaire de la part de Henri Hubert18h36Vous estimez les chances de Monfils à combien ? LeMonde.fr: J'aurais dit 30% avant la rencontre. Je maintiens cette estimation, dont je ne peux pas vous cacher qu'elle est faite à la louche.Commentaire de la part de RoninBlanc18h34est-ce qu'il y a une chance que le match se termine aujourd'hui ? LeMonde.fr: Vu le rythme sur lequel est parti Roger Federer, il y a une chance qu'il se termine dans une heure. Gaël Monfils va devoir se secouer les puces, comme on ne dit pas dans le jargon du tennis.Commentaire de la part de Emmanuel18h34Ça y est, Monfils est parmi nous. Le Français retrouve ses esprits et remporte son jeu de service sans souci.Federer-Mondils : 3-1LeMonde.fr18h32Cher Henri, vous me faites de la concurrence déloyale. je vous déteste. LeMonde.fr: Nous œuvrons pourtant tous pour la même cause : l'information des citoyens. Bon match.Commentaire de la part de L. Chamoulaud18h32Combien faut il de Set pour remporté un match ? LeMonde.fr: Bonjour Hugo :la réponse est 3. Vous allez voir, le tennis est un sport formidable.Commentaire de la part de Hugo18h31Sept minutes de jeu, et Gaël Monfils n'est visiblement toujours pas arrivé sur le court. Jeu blanc pour Federer.Federer-Monfils : 3-0LeMonde.fr18h29...serait-ce le live de Troisième Balle ? Henri on t'a reconnu derrière le clavier! ;) LeMonde.fr: Bien vu. Bonjour. Bon match.Commentaire de la part de Chamoulox18h29Pour ceux d'entre nous qui aimeraient voir le Suisse gagner RG une seconde fois, pourrez-vous être impartial dans vos commentaires ? LeMonde.fr: En toute impartialité, je vous informe que Roger Federer vient de faire le break et mène 2-0. L'affaire commence mal pour Monfils, si je peux me permettre ce jugement.Commentaire de la part de JS18h27Allez vous écrire "Ouaih Gaël" comme le dit (le hurle) Lionel Chamoulaud à chaque situation chaude tournant en faveur de Monfils ? Et si oui, allez vous l'écrire en majuscules pour qu'on comprenne que vous hurlez ? LeMonde.fr: Je m'engage à faire preuve d'une neutralité journalistique absolue. Aussi, je n'ai qu'une chose à dire : "OUAIS GAÊL ALLEZ ALLEZ ALLEZ BOUFFE-LE !" Non, je rigole. Neutralité. Allez le tennis.Commentaire de la part de Alex18h26Monfils a t'il une chance ? LeMonde.fr: Il en a plus d'une.Commentaire de la part de Hugo18h26Notez que l'arbitre de la rencontre est le Brésilien Carlos Bernardes, dont on a pas mal parlé au cours de la première semaine : c'est lui que Rafael Nadal ne veut plus voir arbitrer ses matchs. En savoir plus : http://rolandgarros.blog.le...LeMonde.fr18h25A ma gauche, short rose fuchsia flashy, polo violet flashy : Roger Federer. A ma droite, short blanc normal, t-shirt vert-à-rayures-qui-pique-les-yeux : Gaël Monfils. Le Suisse a choisi de servir le premier, et a ouvert le score :Federer-Monfils : 1-0LeMonde.fr18h23quelles sont les stats des reencontres federer-monfils LeMonde.fr: 8-4 pour le Suisse. 3-0 à Roland-Garros. Les stats complètes : http://www.atpworldtour.com...Commentaire de la part de titi18h22Sur quelle chaine suivre federer/monfils? LeMonde.fr: Sur Le Monde.fr. Sinon, sur France 2/3.Commentaire de la part de Visiteur18h20Quel sont les autres affiche de la journée ? LeMonde.fr: J'ose espérer que vous n'avez pas loupé la rencontre entre Tsonga et Berdych. Kei Nishikori a sorti l'obscur Russe Gabashvili. Alizé Cornet a perdu une bataille homérique contre l'Ukrainienne Svitolina. Pendant que Monfils joue Federer, SImon bataille avec Wawrinka. Les deux dernières rencontre du jour auront sans doute lieu demain, vu l'heure qu'il est : Muguruza-Pennetta et Sharapova-Safarova.Commentaire de la part de Hugo18h20Il fait gris. Il fait sombre. Il fait froid. On a l'impression d'être en novembre. Les tribunes du Central ne sont qu'aux trois-quarts pleines. La rencontre va débuter dans deux minutes.LeMonde.fr18h18Voilà, Tsonga et Berdych ont décampé, Monfils et Federer les ont remplacés sur le court Philippe-Chatrier.LeMonde.fr18h07Tsongagné ! Jo-Wilfried Tsonga se débarrasse de Tomas Berdych en quatre sets et se qualifie pour les quarts de finale, où il retrouvera le Japonais Kei Nishikori.LeMonde.fr17h41Ah. Tsonga a donc concédé le troisième set. L'attente va être plus longue que prévu pour Monfils et Federer... De son côté, Gilles Simon n'a pas vu le premier set passer 6-1 pour Wawrinka, en 26 minutes.LeMonde.fr17h21Bonjour à tous les amoureux de tennis privés de télévision ou allergiques aux commentaires de Lionel Chamoulaud. Bienvenue sur ce commentaire en direct du huitième de finale opposant Roger Federer Gaël Monfils, qui débutera dans la foulée de celui opposant actuellement Jo-Wilfried Tsonga à Tomas Berdych. Ces deux-là en sont au tie-break du troisième set. Le Français a remporté les deux premiers. Il a servi pour le match à 5-4 dans le troisième. La rencontre peut durer encore deux minutes. Elle peut durer encore deux heures. A tout à l'heure.LeMonde.fr 01.06.2015 à 06h49 | Elisabeth Pineau Et subito lux non fiat. Et soudain, la lumière ne fut plus. Dans la pénombre du court Central plongé dans une fraîcheur digne d’un mois de novembre, l’arbitre Carlos Bernardes annonça la suspension du match entre Roger Federer et Gaël Monfils. Il était 20 h 30, dimanche 31 mai, et le Français, après la perte du premier set (3-6), venait de remettre les compteurs à zéro en égalisant à une manche partout (6-4) après 1 h 09 de jeu. Bronca du public. Les spectateurs qui avaient déboursé un billet pour le court Philippe-Chatrier goûtaient peu de voir leur soirée écourtée. « Remboursés ! », réclamaient les plus dépités. La pluie, qui s’est invitée pour la première fois depuis le début du tournoi, a vu les rencontres retardées dès la fin de la matinée et contraint les organisateurs à en annuler dix.Les hostilités reprendront donc ce lundi à l’heure du déjeuner, après la rencontre opposant la Tchèque Lucie Safarova à la Russe Maria Sharapova. Le premier acte entre Monfils et Federer rend les pronostics périlleux quant à l’issue du duel. Un premier set remporté avec autorité par le Suisse face à un Monfils qui, manifestement plus gêné que son adversaire par les bourrasques et le crachin, aligne les fautes directes. Une deuxième manche où le Français, plus inspiré, parvient à piéger le « Maître », gratifiant le public de quelques coups dont il a le secret.« Qui c’est le patron ??? », hurla un spectateur. « Gaëëëëlllllll ! », répondit la moitié de la foule. « Rodgeeeeuuuuur ! », riposta immédiatement l’autre moitié. Tout Gaël Monfils qu’il est, la présence du numéro deux mondial sur un court suffit à elle seule à atténuer tout chauvinisme. Le vainqueur gagnera le droit d’affronter Stanislas Wawrinka en quarts de finale. L’autre Suisse n’a fait qu’une bouchée de Gilles Simon (6-1, 6-4, 6-2), en à peine deux heures de jeu. Pour un peu, on aurait cru que le Français voulait aider les organisateurs à rattraper leur retard dans le programme. LES PRINCIPAUX MATCHS DU JOURCourt Philippe-Chatrier Lucie Safarova (RTC/n° 13) - Maria Sharapova (RUS/n° 2) Gaël Monfils (FRA/n° 13) - Roger Federer (SUI/n° 2) Interrompu 3-6 6-4 Serena Williams (USA/n° 1) - Sloane Stephens (USA) Novak Djokovic (SER/n° 1) - Richard Gasquet (FRA/n° 20) Court Suzanne-Lenglen Flavia Pennetta (ITA/n° 28) - Garbine Muguruza (ESP/n° 21) Andy Murray (GBR/n° 3) - Jérémy Chardy (FRA) Jack Sock (USA) - Rafael Nadal (ESP/n° 6) Petra Kvitova (RTC/n° 4) - Timea Bacsinszky (SUI/n° 23)Court n° 1 Marin Cilic (CRO/n° 9) – David Ferrer (ESP/n° 7) Sara Errani (ITA/n° 17) – Julia Georges (GER)Le programme complet Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 31.05.2015 à 22h32 • Mis à jour le01.06.2015 à 10h04 Grande gagnante du jour, la pluie a fait une apparition remarquée à Roland-Garros, dimanche 31 mai, à Paris, pour le début des huitièmes de finale. Au point de décaler toutes les affiches du tournoi et de retarder le coup d’envoi du choc franco-suisse entre Gaël Monfils et Roger Federer, dont le dénouement se joue finalement lundi, vers 13 heures. Le point sur cette confrontation en suspens, mais également sur les matchs, qui, eux, ont eu le temps de se terminer. Monfils et Federer contraints au sommeilLe huitième de finale entre le Français Gaël Monfils (n° 14 mondial) et le Suisse Roger Federer, tête de série n° 2 et lauréat de l’édition 2009, a été interrompu par l’obscurité à 20 h 30 dimanche. Les deux hommes en sont pour l’instant à un set partout. Federer s’étant d’abord montré plus incisif dans le premier set (6-3) malgré des conditions venteuses, Monfils réagissant ensuite dans la deuxième manche grâce à un break d’entrée sur le service adverse (6-4).Revivez le début de match Monfils-Federer Les deux joueurs poursuivront donc lundi leur joute sur le court central, dans la foulée du match entre Maria Sharapova et Lucie Safarova, soit vers 13 heures, en théorie. En vue  une place en quarts de finale face à un autre Suisse, Stanislas Wawrinka, facile vainqueur en trois sets du match qui l’opposait à un autre Français, en l’occurrence Gilles Simon. Jo-Wilfried Tsonga trace le cheminDans la nuit de dimanche à lundi, Gaël Monfils pourra toujours méditer l’exemple de son compatriote Jo-Wilfried Tsonga. Demi-finaliste en 2013, ce dernier s’est qualifié pour les quarts de finale du tournoi en prenant le meilleur sur le Tchèque Tomas Berdych, pourtant plus haut placé dans la hiérarchie du tennis. Face au n° 4 mondial, le Français, n° 15 mondial, a fait parler sa force de frappe pour clôturer les débats en quatre sets en concédant toutefois la troisième manche : 6-3, 6-2, 6-7 [5], 6-3.Tsonga connaît déjà son adversaire en quarts de finale : il s’agit du Japonais Kei Nishikori, un joueur également mieux classé que lui (n° 5 mondial). Le finaliste de l’US Open 2014 s’est en effet lui aussi qualifié en disposant facilement d’un adversaire à sa portée : le Russe Teymuraz Gabashvili, évincé en trois petits sets (6-3, 6-4, 6-2).Elimination de Simon et Cornet, dernière Française en lice En revanche, Gilles Simon (n° 13) n’aura pas fait le poids face à un Stan Wawrinka (n° 9) plus méthodique et plus puissant (6-1, 6-4, 6-2). Sifflé par le public, qui a lui gardé rancune de ses déclarations l’an passé lors du sacre suisse en Coupe Davis face à la France, l’Helvète a fait abstraction du contexte. A grand renfort de revers ou de coups droits, il a asséné 34 points gagnants en 1 h 51 de jeu seulement, là où Gilles Simon en aura inscrit dix à peine.Dans le tableau féminin, la dernière Française encore en lice, Alizé Cornet a également dû faire ses adieux cette année à l’ocre de Roland-Garros. La Française de 25 ans a eu beau sauver cinq balles de match, rien n’y a fait : face à l’Ukrainienne Elina Svitolina (6-2, 7-6 [9]), il lui a fallu s’avouer vaincue pour son premier huitième de finale à Roland-Garros. Plus tôt dans la journée, la Russe Ekaterina Makarova (n° 9) s’était également fait évincer – mais en arrachant tout de même un set – par la Serbe Ana Ivanovic (n° 7 mondiale) : 7-5, 3-6, 6-1. 31.05.2015 à 17h36 • Mis à jour le01.06.2015 à 09h38 Alberto Contador (équipe Tinkoff) a remporté la 98e édition du Tour d’Italie, qui s’est conclue, dimanche 31 mai, dans les rues de Milan, par une victoire d’étape du Belge Iljo Keisse, coureur de la formation Etixx. Au terme de cette 21e et ultime étape, l’Espagnol de 32 ans enlève donc le Giro pour la deuxième fois de sa carrière, après celui de 2008.Alberto Contador compte désormais sept victoires dans les grands tours nationaux (France, Italie, Espagne). Et il aurait pu en compter deux de plus si le Tribunal arbitral du sport (TAS) n’avait annulé ses résultats au Tour de France 2010 et au Giro 2011, pour cause de contrôle antidopage positif.Le Tour de France en vueL’Espagnol figure parmi les six coureurs (avec Anquetil, Gimondi, Merckx, Hinault, Nibali) qui ont gagné les trois grands tours. Au nombre de victoires, il n’est plus devancé que par trois des plus grands champions de l’histoire : le Belge Eddy Merckx (11 titres) ainsi que les Français Bernard Hinault (10) et Jacques Anquetil (8).A l’issue de la course, Contador a évoqué la perspective de remporter dans la foulée le prochain Tour de France, qui s’élancera le 4 juillet : « Le doublé Giro-Tour est difficile à réaliser, pas seulement à cause des adversaires, mais surtout mentalement. Je vais penser maintenant au Tour. Je dois me reposer, récupérer et m’entraîner de façon optimale. Je veux retrouver le maillot jaune », a-t-il conclu, en ajoutant qu’il venait vraisemblablement de courir son dernier Tour d’Italie, même s’« il ne faut jamais dire jamais. » Elisabeth Pineau Jo-Wilfried Tsonga attendra pour disputer sa première finale à Roland-Garros. Au terme d’un match disputé, le Français s’est incliné en quatre sets, vendredi 5 juin, face à Stan Wawrinka, vainqueur 6-3, 6-7, 7-6, 6-4.Sous une chaleur plombante, le Suisse, qui s’appuie sur une grosse première balle et un puissant revers à une main, prend l’avantage dès le début du match, à 2-1, en s’emparant du service de son adversaire. Dans la foulée, le numéro 9 mondial confirme son break et se détache 4-1. Sans être totalement dépassé, Tsonga est poussé à la faute par Wawrinka, qui n’hésite pas à hausser le ton dès qu’il se retrouve en difficulté, à l’image de ces quatre balles de break sauvées dans le premier set. Le Suisse n’affiche aucun complexe malgré un public logiquement acquis à la cause du Français et s’adjuge la première manche 6-3 après trente-cinq minutes de jeu.« N’oublie pas qu’il est en pyjama »L’entame du deuxième set confirme la supériorité de Wawrinka face au numéro 15 mondial, qui cède d’entrée son engagement. Dominateur dans l’échange, solide dans tous les compartiments du jeu, l’Helvète se montre aussi agressif que lors de son quart de finale face à son compatriote Roger Federer. Les quatorze mille spectateurs du central, panamas et éventails de rigueur, tentent d’insuffler un peu d’énergie au Tricolore, à coups de « Allez bonhomme ! », « Come on Jo ! ». « N’oublie pas qu’il est en pyjama », ose un importun, en référence au short à carreaux audacieux porté par Stan Wawrinka. Le Suisse finit par craquer en lâchant pour la première fois son service à 3-4. Tsonga, meilleur en défense, passe devant, provoquant le réveil du public du Chatrier. Le Français efface cinq balles de break à 5-5 avant d’écraser le tie-break. Deuxième manche Tsonga : 7-6.AcharnementSous les yeux de Björn Borg, sextuple vainqueur du tournoi, la partie s’équilibre au cours de la troisième manche. Profitant des faiblesses de Stan Wawrinka, fébrile et plus lent, Jo-Wilfried Tsonga, autoritaire au service, enchaîne les montées au filet inspirées. Le Français a l’occasion de prendre les commandes à 4-4, mais c’est sans compter sur la détermination du Vaudois. Les deux joueurs se départagent à nouveau au jeu décisif, que cette fois, Wawrinka ne laisse pas filer.Celui-ci s’empare dès le début du quatrième set du service de son adversaire, légèrement sonné par la perte de la manche précédente. Le Suisse, qui multiplie les fautes directes, remporte ses propres mises en jeu dans la douleur. L’arbitre Carlos Ramos doit intervenir à plusieurs reprises pour ramener le calme sur un court Philippe-Chatrier désormais en ébullition. Mais l’acharnement du vainqueur de la Coupe Davis, en novembre face aux Français, finit par payer. Il conserve son seul break d’avance et finit par se procurer deux balles de match. La première est la bonne. Un troisième set empoché 6-4, synonyme de victoire.Wawrinka, malmené par Jo-Wilfried Tsonga pendant près de quatre heures, a su se montrer impérial dans les moments décisifs. Il affrontera dimanche le vainqueur de l’autre demi-finale, opposant le numéro un mondial Novak Djokovic à la révélation de l’année sur terre battue, le Britannique Andy Murray.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel 16h07@Le Monde : Merci pour ce match ! J'allume la télé pour voir si tout était vrai =)16h06Quelques sifflets ont accompagné la victoire de Stan Wawrinka, qui en a vu d'autres, et n'a pas l'air de s'offusquer. Cédric Pioline s'avance à présent vers lui pour l'interviewer à chaud, mais il n'a pas l'air de s'offusquer non plus. Jo-Wilfried Tsonga a quitté le court sous un tonnerre d'applaudissement. Je vous quitte à mon tour. Merci à tous d'avoir suivi et commenté ce direct. Bon match à ceux qui s'apprêtent à regarder Djokovic-Murray. Selon mes informations, ça va être bien.Bonne soirée.LeMonde.fr16h02Jo-Wilfried Tsonga quitte le tournoi sur un ultime retour dans le filet. Stan Wawrinka va découvrir les joies d'une finale à Roland-Garros grâce à sa victoire 6-3, 6-7, 7-6, 6-4, conclue en 3 h 46.LeMonde.fr16h00Je pense que si Tsonga gagne ce jeu, il gagne le match. Par contre s'il le perd ça risque d'être difficileCommentaire de la part de Zooro16h00Vous êtes défaitiste !Commentaire de la part de Patate16h0040-15.LeMonde.fr16h0030-15. Vous m'excuserez de faire bref, mais ça sent la fin de match là.LeMonde.fr16h0015-15.LeMonde.fr15h590-15.LeMonde.fr15h59Je dirais plutôt que c'est maintenant ou l'année prochaine pour TsongaCommentaire de la part de Puripuri15h58Bien. Comme on dit dans le jargon du tennis (et du sport en général (et de la vie en général)), c'est maintenant ou jamais pour Tsonga. Enorme ovation du Central.LeMonde.fr15h57@TortilloSi vous avez bien suivi les commentaires précédents, la probabilité du scénario que vous évoquez est assez limité. Mais pas complètement nulle, puisque Tsonga remporte à l'instant son jeu de service.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 4-5LeMonde.fr15h56Si le match dure très très très longtemps, imaginons jusqu'à dimanche, ne pourra-t-on pas dire que c'est la finale ?Commentaire de la part de Tortillo15h560-15, 15-15, 30-15, et maintenant 40-15.LeMonde.fr15h55Inexplicablement, Stan Wawrinka n'a pas l'air de vouloir laisser Tsonga revenir à sa hauteur. Jeu blanc pour le Suisse, qui commence à entrevoir, là-bas, dans deux jours, la finale de Roland-Garros.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 3-5LeMonde.fr15h53Ouh là là, rien que pour l'ovation qu'il vient de recevoir en regagnant le terrain après la pause du changement de côté, Jo-Wilfried Tsonga peut se dire qu'il a déjà réussi son tournoi. Bon, évidemment, ce sera encore plus le cas s'il débreake maintenant.LeMonde.fr15h52Est-ce que Tsonga va réussir à garder son break de retard?Commentaire de la part de Seb15h51@Coin : l'autre demi-finale est reprogrammée pour le tournoi de l'année prochaine, et il sera peut-être de même pour le 5ème setCommentaire de la part de Kerker15h51Et une demi-heure plus tard (chiffre non contractuel), Jo-Wilfried Tsonga remporta son jeu de service.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 3-4LeMonde.fr15h49Si Tsonga et Wawrinka ne se dépêchent pas, je crains qu'ils ne ratent le début de la demi-finale Djokovitch-Murray. ce qui serait dommage car ce matche semble bien prometteur.Commentaire de la part de Coin15h49C'en est trop, je cesse solennellement de comptabiliser le nombre d'égalités dans ce jeu.LeMonde.fr15h48Amortie succulente (≠ amortie dégueulasse) de Tsonga pour effacer une 4e balle de break. Peut-on dire que ce jeu vaut cher ?LeMonde.fr15h47Il a fallu attendre le 4e set pour que je m'aperçoive que les petits ramasseurs de balle au filet sont équipés de casquettes. C'est heureux. Cinquième égalité du jeu, qui n'a visiblement pas envie de se terminer.LeMonde.fr15h46Mais peut-il maîtriser la figure du "deux set à un rattrapés" ?Commentaire de la part de Puripuri15h453e balle de break sauvée par le Français, qui semble donc assez bien maîtriser la figure dite de la "balle de break sauvée".LeMonde.fr15h44Je ne suis pas certain que ce soir, Tsonga prenne le temps d'écrire "Roland je t'aime vachement et j'ai déjà gagné mon tournoi en remportant ce 1/4 de finale"...Commentaire de la part de ZTK15h44Si Jo-Wilfried Tsonga s'en sort, on se souviendra des deux balles de break qu'il vient d'effacer à 2-4 dans le 4e set... Brûlant.LeMonde.fr15h43Rappelons que Tsonga est encore qualifié pour Wimbledon.Commentaire de la part de Sebast15h43Balle de match Wawrinka. Pardon, balle de break. Mais au point où nous en sommes, il me semble que c'est peu ou prou canotier blanc et blanc canotier.LeMonde.fr15h42Eurosport.Fr: "Jo-Wilfried Tsonga a manqué 16 de ses 17 balles de match. Tout un symbole de son incapacité à aborder les tournants de ce match." Comme ils y vontCommentaire de la part de Visiteur15h42Pour information, Tsonga aurait peu de chances de se relever s'il perdait ce set.Commentaire de la part de Alexandre15h40@PierreRien n'est perdu pour Wawrinka, qui poursuit sa course en break. Si ça ne l'était pas déjà suffisamment après 3h26 dans la fournaise, ça commence à devenir chaud pour Tsonga.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 2-4LeMonde.fr15h39"Rien n'est perdu" : pour l'horaire ou pour Tsonga ?Commentaire de la part de Pierre15h38@JeremJe ne peux pas vous laisser dire ça.LeMonde.fr15h37Tsonga n'aurait-il pas intérêt à réaliser plus d'ace afin de remporter ses jeux de service?Commentaire de la part de Jerem15h36@lapaliceA priori, même pour 16h30, c'est râpé. Pour 17h30, c'est jouable, même si Tsonga vient de recoller à un jeu et parvient à conserver son break de retard. Rien n'est perdu.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 2-3LeMonde.fr15h35quelque chose me dit que la 2e demi-finale ne commencera pas à 15h 30 comme prévuCommentaire de la part de lapalice15h34Je confirme l'information de mes confrères de Sport365. 40-30 pour Tsonga.LeMonde.fr15h33La chaleur est étouffante sur le court ! Tsonga est au service, 3-1 pour le suisse dans ce 4ème set pic.twitter.com/oRyzTcTQLvSport 365 TV via Twitter15h32@Optimiste5 rien que dans ce jeu, que vient de remporter Wawrinka. A moins que vous ne soyez supporter du Suisse, le sens de votre pseudo m'échappe.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 1-3LeMonde.fr15h30cb de balles de break non converties par tsonga dans ce set?Commentaire de la part de Optimiste15h30Je ne comprends pas l'intensité de ce match... La deuxième place est vraiment si importante pour eux ?Commentaire de la part de Novak Djokovic15h30Jamais trois balles de break sans quatre.LeMonde.fr15h28Wawrinka efface d'ailleurs beaucoup de choses à l'aide de sa raquette, puisqu'il vient d'effacer la terre battue qui souillait la ligne du côté du coin droit du terrain de Tsonga. Plus besoin de balayer au changement de côté. Troisième balle de break sauvée pour le Suisse. D'après mes informations, nous vivons un moment crucial du match.LeMonde.fr15h26Il convient de souligner le niveau de jeu spectaculairement élevé des deux joueurs vu les conditions climatiques. Je n'irai peut-être pas jusqu'à dire que cela mérite la dotation évoquée plus bas, mais c'est franchement impressionnant. Wawrinka vient d'effacer une seconde balle de break.LeMonde.fr15h25@Puripuriseulement si les deux équipes marquent le même nombre d'essais. Balle de break Tsonga.LeMonde.fr15h24Des chances que la rencontre se finissent aux tirs au but ?Commentaire de la part de Puripuri15h230-30 sur le service de Wawrinka. Je serais Jo-Wilfried Tsonga, je sauterais sur l'occasion. Comme je ne suis que Henri Seckel, je me contente de vous informer qu'il y a 0-30 sur le service de Wawrinka.LeMonde.fr15h23Replay : Wawrinka remporte le troisième set (3-6, 7-6, 6-7)LeMonde.fr15h22C'est une monoplace ou une Mini break alors ? Je suis perdu moiCommentaire de la part de Mehdi15h21Jo-Wilfried Tsonga débloque son compteur de buts sur ce 200 m 4 nages, et franchit aisément la barre des 6m14 au volant de sa monoplace.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 1-2LeMonde.fr15h20"La stratégie est-elle une pertinence défaitiste ?"Commentaire de la part de Mathias15h20M. Seckel commence à trouver ce sport un peu long.Commentaire de la part de ZTK15h19"La pertinence est-elle une défaite stratégique?"Commentaire de la part de doudou15h19La prochaine fois, il lui faudra peut-être se procurer 6 ou 7 balles de débreak d'avance pour y arriver (est-ce possible en tennis ? Je ne maîtrise pas tout à fait les subtilités du règlement). Tsong laisse Wawrinka revenir à sa hauteur, lui passer devant et le distancer.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 0-2LeMonde.fr15h16"La défaite est-elle une stratégie pertinente ?" Vous avez 3 heures.Commentaire de la part de Vé15h15Les deux précédents matchs entre Tsonga et Wawrinka à Roland-Garros (2011 et 2012) avait durée 4 h 06 et 4 h 03. Celui-ci devrait, en toute logique, durer 4 h 04 et 30 secondes. On en est pour l'instant à 3 h 01, le planning est donc respecté. Deux balles de débreak pour Tsonga, qui renoue avec une stratégie plus pertinente.LeMonde.fr15h14Les stats, ca ne dit pas tout. Voici les stats de Bresil-Allemagne, Bresil a gauche Allemagne a droite l'été dernierCommentaire de la part de donnees15h14il s'agit de la fréquence d'utilisation des hashtags mentionnés en dessous sur twitter. Twitter : "#TSONGA TON AMORTIE ETAIT DEGUEULASSE" serait donc perçu comme positif par l’algorithmeCommentaire de la part de Koopa15h13Le temps de vous soumettre la question précédente, Tsonga s'est fait wawrinker son service, et entame donc la quatrième manche avec un handicap d'un break, ce qui, on ne va pas lui mentir, est une erreur stratégique.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7, 0-1LeMonde.fr15h12Je ne sais pas si l'image est assez grande, mais les statistiques du site officiel de Roland-Garros font état de celle du "sentiment positif", qui ne laisse pas de m'intriguer. Quelqu'un a-t-il une explication ?LeMonde.fr15h11pic.twitter.com/akeqDAIydSHenri Seckel via Twitter15h09@RomJe vous laisse travailler un peu :http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr15h08Peut on avoir les stats du set please ?Commentaire de la part de Rom15h07Une amortie dégueulasse (pardon, mais je me dois d'être objectif et d'exprimer le sentiment général de la population) de Tsonga plus tard, et voilà Wawrinka qui reprend un set d'avance.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-7LeMonde.fr15h04Wawrinka reminibreake Tsonga. Ou alors il le mini-rebreake. Je suis perdu. Pour dire les choses plus clairement : trois balles de sets pour le Suisse. 6-3.LeMonde.fr15h02Tout ça n'est peut-être pas très subtil, mais voir ces deux colosses s'envoyer des boulets de canon de la sorte a quelque chose d'enivrant. Tsonga réussit le mini-débreak. Ou le dé-minibreak. Ou le démini-décontrebreak. Bref, il recolle à 3-3.LeMonde.fr15h00@RantanplanC'est bien parti : 2-1 pour Wawrinka, qui a réussi le fameux mini-break.LeMonde.fr14h59Pronostic : Tsonga remporte le jeu décisif 7-0Commentaire de la part de Rantanplan14h58Comme prévu par ce live visionnaire, voici donc le jeu décisif de la troisième manche.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 6-6LeMonde.fr14h57"Quaranteuh-zéro" pour Tsonga. Quelqu'un a-t-il percé ce mystère des temps modernes, qui veut que les arbitres prononcent systématiquement le "e" muet à la fin de "quarante" lorsqu'ils annoncent le score ?LeMonde.fr14h56Jeu blanc Wawrinka. Ma théorie échafaudée quelques lignes plus bas quant à sa difficulté à remporter ses jeux de service, et au succès évident qui attend Tsonga dans le tie-break qui se profile, s'effondre.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 5-6LeMonde.fr14h54Laissons les scénarios prendre ce qu'ils veulent, eux aussi ont des droits.Commentaire de la part de Vladimir Illitch14h54@BobJe comprends mieux, du coup. Tout est clair désormais, merci.LeMonde.fr14h53d'après google translate ça veut dire Commentaire de la part de Bob14h53Un scénario peut-il prendre corps ? Je ne vous cache pas que je suis en proie au doute concernant cette dernière formule.LeMonde.fr14h52Jeu tranquille pour Tsonga, le scénario du tie-break prend corps. Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 5-5LeMonde.fr14h50Ya Tsonga, bi servis kırma şansını da değerlendir be kardeşim :( pic.twitter.com/oZpOicOThWyigit via Twitter14h50Je ne comprends malheureusement pas le turc, mais il y a le mot Tsonga dans ce tweet, et un type qui fait une drôle de tête, alors je ne résiste pas au plaisir de le partager avec vous. 40-0 pour Tsonga.LeMonde.fr14h48Le Suisse s'en sort bien, une fois encore. Autant que je puisse m'en rendre compte, il semblerait que Wawrinka éprouve plus de difficultés que Tsonga sur son service. Pour l'instant, il s'en sort. Si ce deuxi!ème set devait se finir comme le précédent, au tie-break, il est probable qu'il se terminerait vraiment comme le précédent, dans la poche de Tsonga.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 4-5LeMonde.fr14h45Nouvelle balle de break pour Tsonga, wawrinkée une fois encore (© Henri G).LeMonde.fr14h43@Doplervoici le détail de la dotation à Roland-Garros. A ces prix-là, vous comprendrez que ces messieurs acceptent de jouer sous la canicule.http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr14h42Combien gagne un joueur arrivant en finale?Commentaire de la part de Dopler14h42wawrinkée ?Commentaire de la part de Henri G.14h41Balle de break effacée/évaporée/sublimée/condensée/givrée par Wawrinka.LeMonde.fr14h41Balle de break pour le Français, dont la stratégie semble en fait s'avérer payante, au temps pour moi.LeMonde.fr14h40Curieuse stratégie de Jo-Wilfried Tsonga, qui passe de 0-30 à 30-30 sur le service de Wawrinka, plutôt que d'essayer d'enfoncer le clou à 0-40.LeMonde.fr14h39@ArnaudB14%. Tiens, ça faisait longtemps, celle-là.LeMonde.fr14h39Après les stats de Rolland Garros sur ce match, avez-vous les stats du fil ?Commentaire de la part de ArnaudB14h38Un "vas-y Jo il est cuit !" tombe des tribunes. Honnêtement, tout le monde l'est un peu sur le Philippe-Chatrier et il y aurait un intéressant photoreportage à faire sur les tronches rougeaudes des spectateurs à l'issue du match. Jeu Tsonga. On entre douvement dans le money-time de ce troisième set, expression plus approprié que jamais quan on sait le montant de la dotation offerte aux joueurs qui se qualifient pour la finale de Roland-Garros.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 4-4LeMonde.fr14h35"si vous travaillez dans le 16e arrondissement ou à Boulogne" : n'avez-vous pas compris que PERSONNE sur ce fil ne travaille ?!Commentaire de la part de Nioc nioc14h35Ici limoges, je confirme la récéption à l'instant du : "ALLEEEEEEEEEEZ".Commentaire de la part de Visiteur14h35@ClementAucun Jo-Wilfried Tsonga ne s'est jamais hissé en finale de Roland-Garros. Aucun Stan Wawrika non plus, d'ailleurs.LeMonde.fr14h34Combien de Jo-Wilfried se sont deja hissés en finale de Roland-Garros?Commentaire de la part de Clement14h34Pas de C'MON cette fois-ci, mais un sonore "ALLEEEEEEEEEEZ" que vous avez peut-être entendu si vous travaillez dans le 16e arrondissement ou à Boulogne. Stan Wawrinka poursuit la course en tête dans la troisième manche.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 3-4LeMonde.fr14h31Egalisaton de Tsonga Tsonga Tsonga Tsonga, qui s'appelle désormais ainsi si j'en crois les hurlements du public. Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 3-3LeMonde.fr14h29@VisiteurAprès avoir démarré dans le calme, la rencontre a ensuite connu une ambiance asez dingue en fin de second set. Ceux qui sont partis se remettre de leurs émotions après le tie-break ne sont visiblement pas revenus : de nombreuses tâches vertes, synonymes de sièges vides, sont visibles en tribunes.LeMonde.fr14h27Pourriez vous nous décrire l'ambiance dans les tribunes ?Commentaire de la part de Visiteur14h27@PrecisionVous vous doutez bien que non. Pouvez-vous me dire si Tsonga vous semble dans un bon jour ?LeMonde.fr14h26@Le Monde : Entre la lectures des nombreux (et pertinants) commentaires des (non moins pertinants) contributeurs, twitter, l'écriture de vos commentaires .. Arrivez-vous a regarder le match ?Commentaire de la part de Precision14h26Malgré son ampoule au doigt, Wawrinka conserve son jeu de service, et reste donc ampoule position dans ce troisième set. Pour toute réclamation au sujet de ce jeu de mots, adressez votre courrier à Le Monde - 80 bd Auguste Blanqui - 75013 ParisTsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 2-3LeMonde.fr14h24Roland Garros : si au terme du 5eme set, Tsonga et Wavrinka sont à égalité, ils devront se battre au polochon. pic.twitter.com/bifjbL1e2xLittlenemo via Twitter14h23@LeFil : C'est déconseilléCommentaire de la part de Claude François14h22Peut-on jouer avec une ampoule s'il y a des risques d'orages ?Commentaire de la part de LeFil14h22Autant face à Nishikori, l'interruption faillit lui être fatale, autant cette fois, Tsonga est bien reparti.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 2-2LeMonde.fr14h21D'aucuns parlent d'une blessure majeure pour Stan ? Vous confirmez ?Commentaire de la part de Bah non, alors !14h21Le pauvre Tsonga, dès qu'il se met à jouer, un incident vient le bloquer dans son élan... Quand ce n'est pas le panneau d'affichage qui craque ce sont les orages qui prennent le relais...Commentaire de la part de Monsieur14h20@fingerin2nozC4est effectivement pour une ampoule au doigt que Stan Wawrinka vient d'être soigné. Merci de votre intervention. Le match reprend. Tsonga au service.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 1-2LeMonde.fr14h19no commentCommentaire de la part de fingerin2noz14h19@RomDieu merci, la règle du changement de côté stipule qu'elle s'effectue tous les deux jeux. Je me demande à quoi ressemblerait un match de tennis si on tournait toue les 45 minutes.LeMonde.fr14h18Un des deux joueurs a t il le soleil dans les yeux ?Commentaire de la part de Rom14h18@MoiJe prends mon service sur la ligne 6 dès la fin du match. A tout à l'heure.LeMonde.fr14h17@LeMonde : vous me rappelez le conducteur super sympa de la ligne 6 à Paris, celui qui chante pendant tout le trajet et qui dit bonne journée à tous !Commentaire de la part de Moi14h17"M. Wawrinka reçoit un traitement médical", nous informe l'arbitre de chaise. Vous avez donc trois minutes pour travailler un peu en attendant la reprise du match.LeMonde.fr14h14@Votre nom iciHélas, je suis obligé contractuellement de donner le score de la rencontre à chaque fois qu'il évolue. Jeu Wawrinka.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 1-2LeMonde.fr14h13Pourquoi répéter "pour ceux que ça intéresse" ? Personne n'est ici pour le tennis, on est là uniquement pour vos commentaires.Commentaire de la part de Votre nom ici14h12Replay : l'égalisation de Tsonga à 1 set partout (3-6, 7-6).LeMonde.fr14h11Pour ceux que ça intéresse vraiment : deux balles de break pour Tsonga.LeMonde.fr14h11Les #Stats du 2e set remporté 7-6 par Tsonga #RG15 pic.twitter.com/VCV7f93o8DGrégoire Quelain ✏ via Twitter14h11Pour ceux que ça intéresse vraiment, les stats du second set arrivent.LeMonde.fr14h10On parlerait de blanchissage, si on était au hockey sur glace. D'ailleurs, on ne serait pas fâché d'être au hockey sur glace par un tel cagnard. Bref, jeu blanc Tsonga et toujours 34°.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 1-1LeMonde.fr14h07@VisiteurPlus que de raison. Mais je tiens bon, et reste fidèle à ma ligne de censure sur ce sujet. Jeu Wawrinka. Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6, 0-1LeMonde.fr14h06Malgré l'avertissement, y a t-il beaucoup de lecteurs qui tentent des blagues sur la barre chocolate?Commentaire de la part de Visiteur14h05Balle de non-break Wawrinka. Avantage, quoi.LeMonde.fr14h05@Alexandre (et les autres)Merci pour votre vigilance. Nous ne sommes pas trop de 27 166 (à l'heure où je vous parle) sur ce live pour éviter les erreurs. Balle de break Tsonga.LeMonde.fr14h04@anubis: Tsonga a remporté 100% des points qu'il a gagné.Commentaire de la part de P.14h04Erratum : c'est arrivé au premier jeu, quand Tsonga a une balle de breakCommentaire de la part de Alexandre14h03@anubis Vous pouvez : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr14h03Pourrait-on svp avoir quelques stats (% balles gagnantes, 1er service etc) ? merciCommentaire de la part de anubis14h02plus que 46 points...Commentaire de la part de Seb.En.Balade14h01C'est Stan Wawrinka qui sert en premier dans le 3e set. Et qui vient d'en perdre le premier point. Un set partout, 0-15 : pour la première fois du match, Jo-Wilfried Tsonga mène au score.LeMonde.fr14h00Il l'a fait ! Tsonga a retrouvé son niveau de jeu pour remporter ce 2e set : 7-6 (1). Le match est relancé ! #RG15 pic.twitter.com/jOPnI9aokarolandgarrosFR via Twitter14h00Ah pardon, il revient. Il semblerait qu'il soit juste allé faire pipi.LeMonde.fr13h59Petit moment de flottement sur le Central : Tsonga, visiblement excédé par la chaleur, décide de rentrer au vestiaire. Le match est interrompu. Quel coup de théâtre.LeMonde.fr13h57A un set partout, on ne m'otera pas de l'idée que ces deux premiers sets ont servi à rien et qu'on aurait du commencer directement au troisième ...Commentaire de la part de Feneb13h56Les joueurs cavalent et les spectateurs rôtissent depuis une heure et quarante minutes. On va avoir droit à encore deux sets au minimum. Dans une heure ou deux, Henri Leconte ne sera peut-être plus le dernier Français à s'être hissé en finale de Roland-Garros.LeMonde.fr13h53Jeu, set et... c'est tout, mais c'est déjà beaucoup pour Tsonga, qui recolle à une manche partout en remportant le tie-break 7-1.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 7-6LeMonde.fr13h536-1. Attention Jo-Wilfried.LeMonde.fr13h52Pour le "C'MON" c'est vrai que c'est un peu dommage. Un gros "ALLER LAAAAAAAAA" aurait quand même plus d'allure à RG.Commentaire de la part de Kinder Bueno13h52Est-ce le set du siècle ?Commentaire de la part de Néé13h526-0 Tsonga, qui remporte donc la seconde manche sur une roue de bicylette. Ah non pardon, il en manque encore un.LeMonde.fr13h52Tsonga envisagerait-il de remporter le 2e set ?Commentaire de la part de Henri G.13h51@MancartOn le peut. A 5-0, encore plus.LeMonde.fr13h50H.Seckel A 4-0 peut on considérer que c'est bien parti?Commentaire de la part de Mancart13h50Pardon, 4-0.LeMonde.fr13h50Pardon, 3-0.LeMonde.fr13h49Tsonga remporte le premier point, et réussit le mini-break sur le premier service de Wawrinka. Si vous ne saviez pas ce qu'était un break, je doute que vous compreniez ce qu'est un mini-break, mais je renonce à vous l'expliquer ici. Rendez-vous à la fin de la rencontre si vous le souhaitez. 2-0 Tsonga dans le jeu décisif.LeMonde.fr13h47@Une fan du liveNous sommes une rédaction composée de une personne. Plus tous les commentateurs, dont il faut saluer la sagacité.LeMonde.fr13h47Combien êtes-vous au Monde pour ce live haut en couleurs avec ces magnifiques réparties qu'on adore?Commentaire de la part de Une fan du live13h46A part ça, jeu Wawrinka. En route pour un tie-break. Tsonga au service.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 6-6LeMonde.fr13h46Je profite de cette pause fraîcheur (ou tiédeur, car pour tout vous dire, il y a longtemps que les bouteilles d'eau introduites dans le stade ne sont plus du tout froides) pour attirer votre attention sur ce phénomène qui n'est peut-être pas nouveau, mais qui a pris une ampleur étonnante : désormais, 3 joueurs sur 4 crient "C'MON !!!" lorsqu'ils se dépatouillent d'une situation précaire. Tsonga vient de s'en envoyer un, et on a même entendu Lucas Pouille s'en servir, au début du tournoi. On n'a pas fini de constater l'influence de Roger Federer sur le circuit.LeMonde.fr13h43Jeu Tsonga, changement de côté, pause-flotte qui va faire du bien à beaucoup de monde, moi le premier.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 6-5LeMonde.fr13h42@HaboNon, c'est juste que j'attends que messieurs Tsonga et Wawrinka daignent se mettre d'accord sur qui remportera enfin cet interminable jeu. Sachez que le Français a déjà sauvé trois balles de break, mais je ne l'ai pas mentionné afin de ménager les nerfs des personnes sensibles. Avantage Tsonga, à l'heure où s'écrivent ces lignes.LeMonde.fr13h40@Henri, les blancs qui ponctuent ce fil sont-ils dûs aux pauses pipi que vous prenez, eu égard à l'hydratation nécessaire causée par cette chaleur ?Commentaire de la part de Habo13h39Ça fait quel bruit une balle de break qui s'évapore ?Commentaire de la part de Math13h38Ai-je le droit d'évoquer la nouvelle balle de break en faveur de Wawrinka ?LeMonde.fr13h37Les deux balles de break se sont évaporées (© un commentateur plus bas). 40-40.LeMonde.fr13h36@artabanEntre nous, non, car ce sera soit vous, soit moi. Mais entre Wawrinka et Tsonga, pourquoi pas.LeMonde.fr13h36Entre nous Henri, Tsonga peut-il gagner ce match ?Commentaire de la part de artaban13h35Suis-je autorisé à vous parler des deux balles de break que possède Stan Wawrinka ?LeMonde.fr13h34#TennisBreak dans l'incubateur de Massena ! Allez Tsonga, les startupers sont avec toi ! #Tennis @rolandgarros pic.twitter.com/0DdhkuUL6rParis&Co_Incub via Twitter13h34@feneb : même tentative hier avec mon fils de 7 ans. une fois les choses posées sur le papier, il m'a demandé "pourquoi?".Commentaire de la part de Visiteur13h32Tsonga ne sera donc pas passé bien loin du match, mais c'est Wawrinka qui remporte sa mise en jeu.LeMonde.fr13h32@FenebVous êtes un être humain normal. 30-15. Tsonga est toujours à 51 points du match.LeMonde.fr13h32J'ai échoué dans ma tentative d'explication à ma fille de 10 ans du système de comptage des points ; cela fait-il de moi un mauvais pédagogue ?Commentaire de la part de Feneb13h3115-15. Tsonga est toujours à 51 points du match.LeMonde.fr13h31@Daltonien Avec tes yeux, vois-tu Tsonga gagenr ?Commentaire de la part de Raubin D.13h31Sous un tonnerre d'applaudissement du toujours fair-play public parisien, Wawrinka envoie un coup droit loin derrière la ligne de fond. 0-15, Tsonga est à trois points du set, et donc à 51 du match.LeMonde.fr13h29Suite debreak de Tsonga, vous nous conseillez de prêter à nouveau de l'argent à la Grèce ?Commentaire de la part de FMI13h29Je ne comprends pas ce qu'on reproche au short de Stan depuis le début, alors que personne ne se plaint de cette terre battue violette! C'est fou.Commentaire de la part de Internaute daltonien13h29@KerkerLe score dans cette seconde manche est désormais de 1 break partout, et 4 jeux de service à 3 pour le Français, soit un total de 5-4 pour Tsonga.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 5-4.LeMonde.fr13h28Il y a donc 1 break partout ?Commentaire de la part de Kerker13h27Les amateurs de pralines du fond du court commencent doucement à se lécher les babines. On assiste à de sacrés échanges entre ces deux joueurs qui comptent parmi les plus gros cogneurs du circuit. Tsonga s'est enfin mis à cogner aussi fort que Stan qui, lui, cognait déjà aussi fort que le soleil depuis le début du match. 40-0 pour le Français.LeMonde.fr13h26Et si ? Et si un nouveau match ? Et si un nouveau match démarrait ? Wawrinka cède sa mise en jeu à Tsonga, qui ne possède donc plus que 0 break de retard.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 4-4.LeMonde.fr13h21@SyefLes chances de voir la Grèce rembourser le FMI me semblent aussi grandes que celles de Tsonga d'inverser la tendance aujourd'hui. Le Français remporte sa mise en jeu, et conserve donc son break de retard.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 3-4.LeMonde.fr13h21Pensez vous que la Grèce rembousera le FMI à temps?Commentaire de la part de Syef13h20Vu le prestige dont joui encore aujourd'hui Henri Leconte pour sa finale de RG de 88, peut on considérer que gagner une demi-finale est un objectif tout à fait honorable pour un français?Commentaire de la part de Maurice B13h19"N'oublie pas qu'il est en pyjama", hurle un spectateur facétieux. Les tribunes commencent à se manifester, l'ambiance monte doucement, le public semble s'être enfin acclimaté à la chaleur bouillante du Central. Au tour de Jo-Wilfried Tsonga maintenant.LeMonde.fr13h17"Nous congratulons Tsonga tant pour son talent que pour sa compétenticité"Commentaire de la part de Tuds13h17Il y a triche : la chaleur s'acharne sur Tsonga sans toucher Wawrinka.Commentaire de la part de Pierre13h16@youpiJe vous propose : "Voilàààààààààà" C'est du Stan Wawrinka, qui vient de passer de 0-30 à 40-30. Et de remporter sa mise en jeu.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 2-4LeMonde.fr13h14Il ne sert à rien d'eesayer de renvoyer la balle lorsque qu'elle n'est pas du bon côté du terrainCommentaire de la part de Edvard13h13@Henri. Pouvez-vous m'ecrire une citation que je pourrai placer dans ma copie de philo ?Commentaire de la part de youpi13h13@Pierre Thebault PTHJe me renseigne, et je vous dis. Tsonga s'en sort bien sur son service, et conserve son break de retard. Tiens, ça me rappelle cette vidéo des Inconnus sur l'athlétisme, avec le Français qui court le 10 000 mètres (dont le record du 10 000 mètres est de 8 500 mètres) et qui possède toujours un tour de retard. Tous les espoirs sont donc permis.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 2-3LeMonde.fr13h11Est il prévu d'arroser les joueurs en même temps que le terrain?Commentaire de la part de Pierre Thebault PTH13h10J'annonce : Tsonga pousse Wawrinka au 4ème set mais perd. Le match dure plus de 2h30. La seconde demi-finale est interrompue par les orages et ne peut reprendre que demain. Djokovic finit par l'emporter. Wawrinka profitant d'un jour de repos supplémentaire fait le match de sa vie et bat Djoko en 5 set. On en reparle lundi !Commentaire de la part de Visiteur13h10@KerkerSi j'étais mauvaise langue, je dirais qu'il serait déjà bien qu'il s'y mette avant que ce match ne s'achève. Le Français est en difficulté. 30-30.LeMonde.fr13h09Tsonga prévoit-il de continuer le tennis après ce match ?Commentaire de la part de Kerker13h09Moitié du second set d'une demi-finale de Roland-Garros, le Central n'est toujours pas plein. Wawrinka est toujours devant.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 1-3LeMonde.fr13h07je tenais vraiment à souligner une chose importante: l'originalité des noms et prénoms des deux joueursCommentaire de la part de Jean Dupont13h06@LibrairieAvec plaisir, mais ça risque d'être compliqué : vu le nombre de commentateurs qui participent à la rédaction de ce live, comment répartirions-nous les droits d'auteurs ? Stan Wawrinka est au service. 30-0.LeMonde.fr13h05Libraire (au travail et donc sans télévision) je me pose la question suivante : avez-vous déjà songé à faire publier ces sympathiques échanges ? Je trouve tout cela assez savoureux et je me ferais une joie de mettre un tel ouvrage en avant sur les tables de ma librairie !Commentaire de la part de Libraire13h05le public de RG est jamais content, au dernier match de Tsonga ils se plaignaient du vent qui leur envoyé des toles sur la tête et la de la chaleur qui leur tape aussi sur la têteCommentaire de la part de Dolam13h04L'ex-présidente de l'Ina est-elle venue vous amener elle-même cette photo en taxi ?Commentaire de la part de Visiteur13h04Jeu aussi blanc que son t-shirt pour Jo-Wilfried Tsonga, qui file se mettre à l'ombre du parapluie que lui tient une ramasseuse de balle pour s'envoyer un coup d'eau.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 1-2LeMonde.fr13h03Jo Wilfried Tsonga, jeune tennisman de 14 ans - 1999 ina.fr/video/NA000012… #RG15 pic.twitter.com/AuCWhkWr6qIna.fr via Twitter13h02Alors que Wawrinka poursuit sa politique de conversion, cette fois-ci sur une balle de jeu sur son service, voici une image qui donnera peut-être le sourire à ceux qui le perdent à la vue du score (Tsonga-Wawrinka : 3-6, 0-2).LeMonde.fr12h58Balle de break convertie par Wawrinka. Très curieuse ambiance sur le Central, le public est anesthésié, ni les canotiers de la tribune basse, ni les bob Ricard de la tribune haute ne semblent avoir l'énergie de pousser leur favori.Tsonga-Wawrinka : 3-6, 0-1.LeMonde.fr12h57Balle de break désoblitérée par Wawrinka, sur une double faute de Tsonga. Bref, balle de break.LeMonde.fr12h57Peut-on parler de balle de break evaporée avec la chaleur actuelle?Commentaire de la part de Jean Moules-Frites 05.06.2015 à 06h35 • Mis à jour le05.06.2015 à 06h49 Il n’était plus que le numéro 3 français en débutant Roland-Garros. Et voilà que Jo-Wilfried Tsonga disputera sa deuxième finale dans un tournoi de Grand Chelem s’il parvient à se débarrasser, vendredi 5 juin, de Stanislas Wawrinka. Ce match offre au Manceau une double occasion de se racheter auprès du public français.Le Suisse l’avait en effet battu lors de la première rencontre de la finale de la Coupe Davis, en novembre 2014 à Lille, après quoi Tsonga avait déclaré forfait pour blessure, puis s’était miraculeusement rétabli une semaine plus tard pour participer à l’IPTL, la lucrative ligue asiatique. « Jo » a également l’opportunité d’effacer sa piteuse demi-finale parisienne face à l’Espagnol David Ferrer en 2013.Les plus optimistes croyaient alors qu’il succéderait à Yannick Noah, trente après l’exploit à Auteuil du futur chanteur. Cette année, les mêmes, sur la foi de ses récents résultats, ne le voyaient pas passer les huitièmes. C’était oublier que Tsonga demeure le tricolore le plus fiable puisque c’est la sixième fois qu’il s’invite dans le dernier carré d’un tournoi majeur, un record national. Et il est le dernier à s’être hissé en finale.C’était en 2008 à l’Open d’Australie et le contexte est voisin car personne ne l’attendait. Il était un quasi inconnu ; il concourt aujourd’hui en outsider. Il avait été contraint de bouter quatre têtes de série (dont Nadal et Murray) ; il vient de le faire avec deux membres du top 5, Tomas Berdych et Kei Nishikori. Seule ombre au tableau de cette encourageante comparaison : si Tsonga se qualifiait, il risquerait malheureusement de tomber sur le même adversaire qu’à Melbourne, le Serbe Novak Djokovic. Les demi-finales hommes Court Philippe-Chatrier Premier match à 13 heures Jo-Wilfried Tsonga (FRA, n° 14) - Stan Wawrinka (SUI, n° 8) Novak Djokovic (SER, n° 1) - Andy Murray (GBR, n° 3) 04.06.2015 à 23h39 • Mis à jour le05.06.2015 à 08h02 Pour la première fois de son histoire, Cleveland peut inscrire son nom au palmarès NBA à partir de jeudi, mais Golden State, qui a attendu quarante ans pour disputer une nouvelle finale, a une autre idée en tête.Lors de son « retour à la maison » en juillet dernier, LeBron James avait prévenu qu’il faudrait du temps pour que Cleveland joue à nouveau les premiers rôles dans le championnat nord-américain de basket-ball (NBA). La star des Cleveland Cavaliers s’est, une fois n’est pas coutume, trompée : dès la première saison de son deuxième séjour à Cleveland, « King James » a conduit son équipe en finale, après avoir terminé à la deuxième place de la saison régulière, puis éliminé successivement Boston (4-0), Chicago (4-2) et Atlanta (4-0).Cleveland, ville maudite« Je suis quelqu’un qui n’oublie pas quand des choses ont été laissées en suspens », a souligné le quadruple MVP, en référence à la finale 2007, où ses Cavaliers avaient été balayés quatre victoires à zéro par les San Antonio Spurs. « On sait tous dans cette équipe depuis combien de temps cette ville attend un titre de champion », a-t-il rappelé. Cleveland prend son mal en patience depuis… cent quarante-trois ans si on cumule les années d’insuccès des Cavaliers, des Browns, l’équipe de football américain, et des Indians, la franchise locale de la Ligue majeure de baseball.Lire notre reportage à Cleveland : Le Roi LeBron attendu comme le messie à "Miserable city"James, lui, est abonné aux finales NBA : il va prendre part à la sixième de sa carrière, la cinquième consécutive, et imiter ainsi les Celtics « serial-winners » des années 1960. « J’espère que tout le monde comprend qu’arriver jusqu’ici n’est pas facile », a prévenu celui qui se décrit comme le leader d’une équipe jeune, affaiblie par de nombreuses blessures (Anderson Varejao, Kevin Love) et dirigée par David Blatt, nouveau venu en NBA.Mais le double champion NBA ne peut se satisfaire d’une simple participation à la finale. « Je joue le meilleur basket de ma carrière », a-t-il insisté alors qu’il compile depuis les playoffs des statistiques impressionnantes (27,6 points, 10,4 rebonds et 8,3 passes). Mais la star de Cleveland, 30 ans, trouvera à qui parler lors de ce duel qui s’annonce spectaculaire.« San Francisco attend un titre depuis quarante ans »Elu meilleur joueur (MVP) de la saison 2014-15, Stephen Curry est déjà présenté comme le meilleur shooteur de l’histoire de la NBA, avec notamment ses 286 paniers à trois points, un record en saison régulière. « C’est avant tout une énorme joie de se trouver en finale, mais cette odyssée n’est pas terminée : la baie de San Francisco attend un titre depuis quarante ans », a rappelé le meneur des Warriors.Lire aussi le portrait :Stephen Curry, la fine gâchette de la NBA, élu meilleur joueur de la saisonFils d’un ancien joueur de Cleveland — il est d’ailleurs né à Akron comme LeBron James —, Curry est, plus encore que « King James », le joueur-clé de cette finale. « C’est pareil que pour moi, vous ne pouvez pas l’arrêter », a reconnu James. « Il n’arrête pas d’avancer, son shoot, ses dribbles et sa vision du jeu sont sans équivalent. Il crée beaucoup de problèmes à votre défense », a prévenu le numéro 23 des Cavaliers.A 27 ans, Curry — 29,2 points, 4,9 rebonds et 6,4 passes par match de playoffs — est la tête d’affiche de Warriors qui ont dominé la saison régulière, avant d’écœurer La Nouvelle-Orléans (4-0), Memphis (4-2) et Houston (4-1). La franchise californienne aux trois titres NBA est redoutable à domicile, avec 46 victoires et seulement trois défaites dans leur Oracle Arena, dont sept victoires et une défaite en playoffs.Avant même son coup d’envoi, cette finale 2015 est déjà entrée dans l’histoire : elle opposera deux entraîneurs débutants, David Blatt et Steve Kerr, quintuple champion NBA durant sa carrière de joueur, une première depuis la saison inaugurale en 1946-1947. 04.06.2015 à 19h23 • Mis à jour le05.06.2015 à 11h20 | Henri Seckel La quête d'un 20e trophée du Grand Chelem se poursuit pour Serena Williams : l'Américaine de 33 ans s'est qualifiée jeudi pour la finale de Roland-Garros en éliminant la Suissesse Timea Bacsinszky, 24e joueuse mondiale (4-6, 6-3, 6-0). Elle affrontera samedi la Tchèque Lucie Safarova, victorieuse de la Serbe Ana Ivanovic un peu plus tôt dans la journée.Serena Williams est déroutante. Pour la quatrième fois depuis le début du tournoi, la n°1 mondiale a perdu le premier set de son match. Une fois encore, elle a promené sur le court son attitude nonchalante – démarche ultra lente entre chaque point, tête baissée, l'air accablé –, sans doute amplifiée, cette fois-ci, par un état grippal révélé par son entraîneur français, Patrick Mouratoglou. Une fois encore, la solide américaine a plié, mais n'a pas rompu.Objectifs : le Grand Chelem et Steffi GrafSa puissance monotone a eu raison de la vivacité de son adversaire, qui jouait la première demi-finale de sa vie dans l'un des quatre tournois du Grand Chelem. Timea Bacsinszky pourra regretter de ne pas avoir conservé le break d'avance qu'elle avait acquis en début de second set, lorsqu'elle a mené 6-4, 3-2. Sur le coup, Serena Williams est parvenue à refaire immédiatement son retard, et à chiper le service de son adversaire qui n'allait plus inscrire le moindre jeu jusqu'à la fin du match.Breakée d'entrée de troisième set, la Suissesse s'est alors effondrée, démolie par les coups de plus en plus violents et les services frôlant 200 km/h de l'Américaine. Stoppée au 2e tour l'an passé, celle-ci visera un troisième sacre à Paris, après ceux de 2002 et 2013, et peut rêver de plus en plus fort de deux objectifs immenses : réaliser le Grand Chelem, puisqu'elle s'est déjà offert l'Open d'Australie en janvier ; et atteindre puis dépasser le record de Steffi Graf, qui totalise 22 trophées sur les quatre toujours majeurs.Les débats s'annoncent équilibrés, samedi en finale, face à Lucie Safarova et sa redoutable patte gauche. La Tchèque, 13e joueuse mondiale, aura l'avantage de la fraîcheur, puisqu'elle n'a perdu aucun set depuis le début du tournoi, et ne semble pas grippée du tout. Mais son adversaire aura celui de l'expérience : Serena Williams s'apprête à disputer la 23e finale en Grand Chelem de sa carrière – contre 0 pour Safarova. Et elle n'en a perdu que trois.Henri Seckel 04.06.2015 à 17h36 • Mis à jour le05.06.2015 à 11h43 | Pierre Breteau et Aude Lasjaunias On ne les attendait pas à ce stade de la compétition. Stanislas Wawrinka et Jo-Wilfried Tsonga s’affronteront vendredi 5 juin en demi-finale de Roland-Garros. Le premier s’est imposé en quarts en trois sets sur son compatriote et numéro 2 mondial, Roger Federer, le second est venu à bout du Japonais Kei Nishikori (5e mondial) au terme d’un match haletant.50-50 sur toutes leurs confrontationsDifficile de miser sur l’issue de la demi-finale qui oppose le Français (15e) au Suisse (9e). Depuis leurs débuts sur le circuit ATP, ils ne se sont affrontés qu’à six reprises entre 2007 et 2014 et comptabilisent chacun trois victoires. La dernière en date, la finale de la Coupe Davis entre la Suisse et la France, fin novembre, avait tourné à l’avantage du natif de Lausanne.Si l’on ne considère que leurs rencontres sur terre battue, le Vaudois devance le Manceau d’un match. Sur l’ocre de la Porte d’Auteuil, le score est de parité : un succès pour Wawrinka en 2011, un pour Tsonga en 2012. #container_14333360059{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14333360059{ height:500px; } #container_14333360059 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14333360059 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14333360059 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14333360059 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Confrontations Tsonga-Wawrinka sur le circuit professionnelLes deux joueurs se sont rencontrés six fois depuis 2007Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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Ceux enlevés par Jo-Wilfried Tsonga semblent toutefois plus disputés. En effet, si l’on considère le nombre de jeux remportés par chacun des joueurs, le Suisse domine le Français. #container_14333349739{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14333349739{ height:500px; } #container_14333349739 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14333349739 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14333349739 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14333349739 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Nombre de jeux remportés par chacun des joueurs lors de leurs confrontations sur terre battue Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = ["Wawrinka : 4-6, 6-7(3), 7-6(5), 6-2, 6-3","Tsonga : 6-4, 7-6(6), 3-6, 3-6, 6-4","Tsonga : 2-6, 6-3, 6-4","Wawrinka : 6-2, 6-7(9), 6-4","Wawrinka : 6-1, 3-6, 6-3, 6-2 "]//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14333349739", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#f56a20","#608a32","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 1, max: null, startOnTick: 1, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Roland-Garros 2011","Roland-Garros 2012","Masters de Monte-Carlo 2013","Masters de Madrid 2013","Coupe Davis 2014"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de jeux remportés par Tsonga", "color": "#f56a20", "data": [ [ "", 25 ], [ "", 24 ], [ "", 14 ], [ "", 13 ], [ "", 12 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Nombre de jeux remportés par Wawrinka", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 26 ], [ "", 29 ], [ "", 13 ], [ "", 18 ], [ "", 21 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { if (annotation_spe[this.points[0].point.index] != undefined){ return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) + annotation_spe[this.points[0].point.index] } else { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) } }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Deux joueurs dans une forme « équivalente »Deux choses ressortent de la comparaison des statistiques enregistrées sur le terrain en 2015 et depuis 2005. Tout d’abord, ils ont un profil proche côté réussite et défense. Ensuite, ils se situent cette année dans la moyenne de leurs performances depuis dix ans. #container_14333350265{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14333350265{ height:450px; } #container_14333350265 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14333350265 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14333350265 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14333350265 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les performances comparées de Tsonga et Wawrinka sur terre battueCe graphique compare les performances des deux tennismen en 2015 avec la moyenne de leurs statistiques personnelles entre 2005 et 2015.Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = ["Les deux tennismen ont la même moyenne de 72 % de points remportés sur leur premier service, Tsonga est un peu en dessous en 2015, Wawrinka un peu au dessus.","Difficile de départager les deux joueurs sur les points remportés sur leur second service.","Les deux joueurs ont des moyennes semblables, mais Wawrinka ne l'a pas tenue en 2015, descendant à 56 %.","Les deux joueurs se situent en dessous de leur moyenne en 2015, Tsonga de 1 points, Wawrinka de 3 points.","En 2015, les deux joueurs se situent peu en dessous de leur moyenne, mais c'est Tsonga qui assure le plus grand nombre de ses jeux de service."]//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14333350265", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#f19300","#608a32","#f9c87a","#a7bf8d","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:6, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: 30, max: 90, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["points gagnés sur 1er service","sur 2nd service","balles de breaks sauvées","balles de breaks remportées","jeux de service gagnés"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Jo-Wilfried Tsonga en 2015", "color": "#f56a20", "data": [ [ "", 71 ], [ "", 53 ], [ "", 61 ], [ "", 41 ], [ "", 81 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Moyenne Tsonga (2005-2015)", "color": "#fab48f", "data": [ [ "", 72 ], [ "", 53 ], [ "", 61 ], [ "", 42 ], [ "", 83 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 6, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Stan Wawrinka en 2015", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 74 ], [ "", 54 ], [ "", 56 ], [ "", 37 ], [ "", 78 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Moyenne Wawrinka (2005-2015)", "color": "#a7bf8d", "data": [ [ "", 72 ], [ "", 53 ], [ "", 61 ], [ "", 40 ], [ "", 80 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { if (annotation_spe[this.points[0].point.index] != undefined){ return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) + annotation_spe[this.points[0].point.index] } else { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) } }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Seule (petite) différence : Tsonga sauve plus de balles de breaksAinsi, que l’on décompte les points gagnés sur leurs jeux de service ou les balles de break sauvées, les chiffres montrent deux joueurs au profil similaire, ou une situation très légèrement en faveur du Français depuis le début de l’année. Rien à voir avec les statistiques comparées de Nadal et de Djokovic.Les précédents affrontements entre les deux joueurs laissent en tout cas augurer d’un long spectacle. Les deux rencontres entre Jo-Wilfried Tsonga et Stan Wawrinka sur les courts de Roland-Garros s’étaient conclues au terme de cinq longs sets.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAude LasjauniasJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Silence radio dans les vestiaires. Joueurs, entraîneurs, dirigeants, tous partagent le même mutisme sur le scandale de corruption qui bouleverse la Fédération internationale de football (FIFA) depuis une semaine. Scandale qui a conduit Joseph Blatter, sitôt réélu président, à annoncer sa future démission : le Suisse cédera son sceptre à partir du prochain congrès de l’organisation, au plus tôt en décembre 2015, au plus tard en mars 2016. Philippe Piat, président de la FIFpro, syndicat mondial des footballeurs professionnels, en profite pour s’exprimer dès maintenant au noms des joueurs et dénoncer les problèmes de gouvernance au sein de la FIFA.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFAComment avez-vous accueilli l’annonce de la démission de Joseph Blatter ? Philippe Piat : Sa démission me semblait inéluctable. L’accumulation des affaires, des investigations, des documents, fait qu’honnêtement, il ne peut pas faire autrement, même si je ne dis pas qu’il est concerné directement. Le discours que Blatter avait au départ - en disant qu’il ne pouvait pas tout contrôler - n’est plus tenable aujourd’hui. Et pourtant, malgré tout, le constat que l’on peut faire aujourd’hui, c’est que Blatter reste toujours dans le jeu, il est encore là pendant quelques mois. Ça lui laisse le temps de promouvoir son successeur.A qui pensez-vous ? Franchement, je ne le sais pas, mais il va forcément utiliser la situation qu’il a créée et qu’il essaie encore de maîtriser.Si vous estimiez la démission de Blatter « inéluctable », pourquoi n’aviez-vous pas appelé à sa démission ? Nous, le syndicat mondial des joueurs, nous n’aimerions pas que la FIFA se mêle de nos affaires et dise qui doit être élu à la présidence de la FIFpro ou qui doit démissionner. Chacun chez soi. Bien sûr, si nous avions le droit de vote au sein de la FIFA, ce serait différent, nous aurions une position différente.Quel rôle souhaiteriez-vous avoir au sein du comité exécutif de la FIFA ? D’abord, il faudra que le système change radicalement pour que nous intégrions la FIFA. Il faudrait que les hommes de terrain, joueurs, entraîneurs, arbitres, puissent avoir un pouvoir délibératif au sein de ce comité. Mais si c’est uniquement pour avoir un strapontin et un rôle consultatif, si c’est uniquement pour que la FIFA se félicite du fait qu’on y soit présent, ça ne nous intéresse pas d’intégrer le comité exécutif. Dans ce cas-là, nous préférons encore rester à l’écart du marasme et garder notre indépendance pour faire valoir notre opinion sans être englués dans quoi que ce soit.Lire aussi :FIFA : la chute de Joseph BlatterQuelles sont vos revendications ? Ce scandale de corruption va permettre de faire ouvrir les yeux à tout le monde pour montrer qu’il n’y a pas que ce problème de gouvernance. Le foot est une zone de non-droit. On l’a vu avec le système de tierce propriété [propriété de joueurs par des tiers, que l’on dénonçait et qui a finalement été interdit. On le voit aujourd’hui avec le montant faramineux des transferts, avec le contrat des joueurs qui signent dans un club fin juin et qui sont vendus dans un autre début juillet ; ou encore, avec les conflits d’intérêts dans les instances.C’est-à-dire ? Les dirigeants qui sont à la tête de la FIFA sont eux-mêmes parties prenantes dans les fédérations nationales de leurs pays. Ils ont donc logiquement tendance à s’opposer aux réformes internationales qui réduiraient l’influence des clubs à qui ils doivent leur élection dans leurs fédérations nationales respectives. La FIFA est complice de règles illégales qu’elle arrive à imposer par sa puissance.Je donne un exemple : un joueur qui a un litige avec son club est obligé de passer par les juridictions sportives comme le Tribunal arbitral du sport de Lausanne (TAS), dont on sait qu’il n’est pas indépendant. Les joueurs sont contingentés dans un système qui les empêche de dénoncer les irrégularités de leurs contrats et de pouvoir se défendre normalement comme tout citoyen. Ça ne peut plus durer. Les joueurs sont des individus comme tout le monde, ils ont des contrats de travail comme tout le monde, ils devraient pouvoir les défendre comme tout le monde.Pour le prochain congrès de la FIFA, quel serait votre candidat idéal ? Celui qui se dégage, forcément, c’est Michel Platini [président de l’Union européenne de football]. Ce serait notre favori. D’abord parce qu’il dirige l’UEFA de bonne manière. Et puis, pour bien le connaître, on sait qu’il a des idées qui se rapprochent des nôtres pour assainir le football [en avril 2015, l’UEFA et la FIFpro ont déposé auprès de la Commission européenne une plainte conjointe contre le système de tierce propriété]. Michel Platini est favorable à l’idée de faire des réformes, peut-être qu’il aura l’occasion d’en faire plus s’il était à la tête de la FIFA.Adrien PécoutJournaliste au Monde 22.06.2015 à 17h34 • Mis à jour le22.06.2015 à 17h46 Le FC Parme devrait être rétrogradé administrativement en Serie D (4e division), le plus haut niveau amateur italien, le club n’ayant pas reçu d’offre de reprise lundi à 14 heures, la limite fixée par les administrateurs judiciaires.Lire aussi :A Parme, les footballeurs n’ont plus de stade ni de busC’est le triste épilogue d’une saison cauchemardesque pour le club parmesan, en proie à d’énormes difficultés financières et dernier de Serie A après plusieurs retraits de points venus sanctionner son incapacité à verser les salaires des joueurs et de l’encadrement.En faillite depuis mars, le seul espoir pour Parme résidait dans l’apparition d’un investisseur qui aurait épongé ses dettes, lui permettant de poursuivre en Serie B où il a été relégué sportivement.Âge d’or entre 1992 et 2002L’Américain Mike Piazza, ancienne vedette du baseball, et l’homme d’affaires italien Giuseppe Corrado ont été cités comme repreneurs partiels potentiels ces derniers jours, mais Corrado a quitté les négociations dans la nuit de dimanche à lundi, et La Gazzetta dello Sport annonçait lundi matin que Piazza avait fait de même.Le club avait annoncé samedi que les administrateurs judiciaires avaient fixé à lundi 14 heures la limite pour les offres de reprise. Ces administrateurs vont rencontrer lundi après-midi le juge-commissaire chargé des faillites pour « prendre toute décision appropriée concernant l’avenir du club », toujours selon le club.Parme n’a jamais été champion d’Italie mais en a joué les premiers rôles entre 1992 et 2002, terminant vice-champion en 1997. Pendant cet âge d’or, l’équipe d’Emilie-Romagne a également remporté trois Coupes d’Italie, deux Coupes de l’UEFA, une Coupe des Coupes et une Supercoupe d’Europe. Véronique Malécot Au terme de la neuvième étape et avant la même la régate in-port de samedi, le bateau émirati Abu Dhabi Ocean Racing est déclaré vainqueur de la douzième édition de la Volvo Ocean Race, la course au tour du monde en équipages. Malgré une 5e place dans la neuvième étape entre Lorient et Göteborg, Abu Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, ne peut plus être rejoint au classement général avec 27 points. Il succède ainsi au Français Franck Cammas et Groupama IV au palmarès de l’épreuve.Lire aussi :Voile: à Lorient, au cœur de la « Sailing Valley »La victoire d’Abu Dhabi Ocean Racing est le fruit de la régularité. Parti le 6 octobre dernier d’Alicante, le bateau émirati, favori de l’épreuve, est resté aux avant-postes durant les neuf mois de régate. Totalisant sept podiums en neuf étapes et deux victoires d’étape, Abu Dhabi Ocean Racing termine ce tour du monde avec cinq points d’avance au classement général sur son dauphin, le bateau néerlandais Team Brunel, skippé par Bouwe Bekking, et neuf points d’avance sur le 3e, Dongfeng Race Team, emmené par Charles Caudrelier. Abu Dhabi Ocean Racing est aussi en position de remporter le classement des courses in-port, dont la dernière aura lieu samedi et devrait départager Team Alvimedica et Mapfre pour la 5e place au général.« On a pris les meilleurs »Ce résultat couronne un travail de plusieurs années qui a vraiment commencé lors de la campagne pour la Volvo Ocean Race 2011-2012. Cette année-là, Abu Dhabi Ocean Racing, déjà skippé par Ian Walker, avait démâté lors de la première étape et n’avait fini qu’à la 5e place. En 2015, le scénario a été tout autre et le skipper britannique, double médaillé d’argent olympique (en 470 en 1996 et en Star en 2000), mène les Emirats arabes unis à leur première victoire dans la Volvo Ocean Race. C’est également la première victoire pour Ian Walker en trois participations à la course.Pour bâtir ce succès, Ian Walker a regroupé des marins très expérimentés, qui totalisent à eux seuls 29 participations à la Volvo Ocean Race. « La différence ne pouvait venir des bateaux, il fallait donc qu’elle vienne des hommes, a expliqué le skipper. Nous avons choisi les meilleurs marins, mais aussi les meilleurs pour l’équipe à terre qui a fait un très gros travail. »Lire aussi :Voile : Samantha Davies dévoile les secrets de son exploit dans la Volvo Ocean RaceLa neuvième étape, partie le 16 juin de Lorient, a été remportée à Göteborg, en Suède, par l’équipage turco-americain Team Alvimedica, skippé par l’Américain Charlie Enright. C’est la première victoire d’étape pour cet équipage, qui est le plus jeune de l’édition (32,5 ans de moyenne d’âge). « Nous sommes vraiment contents, c’est un grand résultat pour nous. Nous avons montré que nous pouvions être compétitifs » a déclaré Charlie Enrignt à l’arrivée. Team Alvimedica a franchi la ligne, ce lundi, à 12 h 26 min et 52 s après avoir mené la flotte la majeure partie de l’étape et surtout depuis le pit-stop à La Haye. Le bateau n’a jamais pu être rejoint par ses poursuivants.Team Brunel finit 2e devant le bateau espagnol Mapfre, skippé par Xabi Fernandez. Dongfeng Race Team se classe 4e de l’étape, arrivant moins de trois minutes après Mapfre. Les deux derniers équipages en course, Team Vestas Wind et Team SCA, sont encore en mer et devraient arriver dans l’après-midi.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez (Montreal, envoyé spécial) Les enceintes couvertes ont parfois du bon. Dimanche, lors de la victoire des Bleues face à la Corée du Sud (3-0), 15 000 spectateurs - sur 66 000 places - ont suffi pour assurer une ambiance chaleureuse. Car si le vieux Stade olympique de Montréal se débat avec des problèmes de toit et des milliers de microdéchirures dans sa toile, celle-ci évite tout de même la dispersion du son et donne un faux air de « chaudron ».Lire aussi :Mondial : les Bleues prennent rendez-vous avec les favorites allemandesIl faut dire que lors de ce huitième de finale, les supporteurs des deux camps ont joué le jeu. Les quelques centaines de Français ont été bruyants - La Marseillaise a même retenti deux fois - et leurs homologues sud-coréens, moins nombreux, ont fait montre de régularité et de méthode dans leurs encouragements en déployant un immense drapeau national.Le Stade olympique est loin de faire le pleinCependant, il ne faut pas s’y tromper : le mondial féminin ne déplace pas les foules québécoises. À l’exception de la sélection nationale canadienne emmenée la buteuse vedette Christine Sinclair qui a attiré 45 000 spectateurs lors de son match de poules face aux Pays-Bas le 15 juin (1-1), les tribunes du vieux Stade olympique n’ont pas été prises d’assaut, loin de là.Quelques exemples : à peine 10 000 spectateurs pour Espagne-Costa Rica et Brésil-Corée du Sud ; guère mieux pour Angleterre-Colombie avec 13 000 personnes. Montréal est la seule ville hôte du Mondial à n’avoir pas fait au moins une fois le plein. Le prix des places entre 46,50 à 93,50 dollars canadiens (33,41 à 67,18 euros) est peut-être l’une des causes, même si d’autres villes pratiquent ces tarifs. En dehors du périmètre du Parc olympique, où se situe la « fan zone », difficile pour le badaud de se rendre compte qu’une Coupe du monde se déroule - en partie - dans la plus grande ville du Québec. Le soccer, comme on l’appelle ici, n’envahit pas les rues du centre-ville. Les Montréalais ont les yeux tournés vers la saison des festivals, entre la fin des Francofolies de Montréal et les préparatifs du Festival international de jazz (26 juin-5 juillet).Le long de la rue Sainte-Catherine, les écrans de télévision des bars sportifs qui diffusent les matchs sont non seulement rares mais surtout petits lorsqu’ils existent… Dans le métro, pas de traces de quelconque supporteurs. Il faut arriver aux portes du Stade olympique pour apercevoir les premières couleurs tricolores.Reste à espérer que, vendredi, l’affiche France- Allemagne attire plus de curieux. En effet ces deux équipes figurent parmi les favorites du Mondial et leur opposition sonne un peu comme une finale avant l’heure.Lire aussi :Mondial: les Bleues poursuivent leur opération séductionAnthony Hernandez (Montreal, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.06.2015 à 11h44 • Mis à jour le22.06.2015 à 13h01 Pour les Jeux olympiques 2020, le bowling sera en concurrence avec sept autres candidats : le duo baseball masculin/softball féminin, le karaté, le squash, l’escalade, le surf, le roller et le wushu, un art martial chinois. Tous ces sports feront l’objet d’un processus de sélection supplémentaire pendant les deux prochains mois, notamment par le biais d’auditions des fédérations concernées, début août à Tokyo.La liste définitive choisie par le comité d’organisation de Tokyo 2020 sera ensuite soumise au Comité international olympique (CIO) avant le 30 septembre 2015. La décision finale sera prise par les membres du CIO lors de sa 129e session qui se tiendra à Rio en août 2016.Le sumo recalé« La ou les épreuve(s) supplémentaire(s) bénéficieront aux Jeux par leur popularité auprès des Japonais et de nouveaux publics à travers le monde, en accord avec la vision de Tokyo 2020 », a précisé Fujio Mitaraï, le président de la commission chargée de l’ajout des épreuves. « La promotion du mouvement olympique et de ses valeurs, notamment au sein de la jeunesse, fait partie des critères [de sélection] », a ajouté le dirigeant, en citant notamment le bowling et le surf.Vingt-six candidatures de fédérations internationales avaient été préalablement retenues lors d’un premier processus de sélection le 12 juin par le comité d’organisation de Tokyo 2020. Parmi les sports rejetés figurent le sumo – le sport de lutte traditionnel au Japon qui avait postulé, pays hôte oblige –, le polo ou encore le bridge. A l’inverse, le baseball, extrêmement populaire au Japon et déjà au programme des JO 2008 à Pékin, a été présélectionné.Aux JO de Rio en 2016, grâce à ce même procédé, le golf et le rugby à sept sont déjà assurés de faire leur entrée au programme. 22.06.2015 à 09h15 • Mis à jour le22.06.2015 à 10h13 La France est montée pour la première fois sur le podium des Championnats d’Europe d’athlétisme par équipes, aux dépens de la Pologne à l’issue du 4 x 400 m messieurs victorieux, dimanche à Cheboksary où la Russie s’est imposée à domicile devant l’Allemagne.L’an dernier à Brunswick, les Bleus avaient bien fêté sur le terrain leurs médailles de bronze autour du cou. Mais ils avaient perdu le bénéfice de ce podium collectif quelques semaines plus tard après le contrôle positif du lanceur de marteau Quentin Bigot. Avant l’ultime épreuve de ce dimanche, les Français ne comptaient qu’un demi-point d’avance sur la Pologne.Les relayeurs du mile, avec Thomas Jordier pour conclure, se sont imposés en 3 min 00 sec 47 devant les Britanniques. « On était quatre guerriers », a indiqué Jordier, 20 ans, le grand espoir du tour de piste.Pourtant, ce ne fut pas facile pour les Tricolores, avec des contre-performances (Yoann Kowal sur 3 000 m steeple notamment) et aussi des disciplines sinistrées (javelot messieurs, hauteur dames).Aux cinq succès de samedi ont fait écho dimanche deux victoires seulement. Dont celle attendue à la perche de Renaud Lavillenie, le champion olympique et recordman du monde (6,16 m). Pourtant, le multiple champion d’Europe a dû partager la même mesure (5,85 m) que l’Allemand Raphael Holzdeppe, battu aux essais. Anthony Hernandez (Montréal (Canada), envoyé spécial) Vainqueures de la Corée du Sud dimanche à Montréal (3-0), les Bleues ont évité une grosse déconvenue au football féminin français. À l’inverse, elles vont offrir à leur sport une belle vitrine médiatique vendredi 26 juin. Dans le stade olympique de la plus grande ville du Québec, bâti pour les Jeux olympiques de 1976, les footballeuses tricolores s’apprêtent à défier les favorites allemandes en quart de finale du Mondial 2015.Double championne du monde (2003 et 2007), triple médaillée de bronze olympique (2000, 2004 et 2008) et octuple championne d’Europe, la sélection allemande est avec les États-Unis l’un des ogres du football féminin.En 2011, lors de la précédente Coupe du monde organisée… en Allemagne, le bon parcours des Bleues (demi-finalistes) les avait mises dans la lumière. Pendant longtemps, avant d’être battues en janvier par la prestation des handballeurs français, la demi-finale perdue contre les Américaines avait d’ailleurs constitué le record d’audience de la TNT : 2,3 millions de téléspectateurs réunis devant Direct 8.Lire aussi :Mondial : les Bleues prennent rendez-vous avec les favorites allemandesDepuis le début de la compétition, preuve que le développement du football féminin se poursuit − la Fédération française vise les 100 000 licenciées l’an prochain −, les matchs des Bleues ont attiré du monde sur W9 avec un record d’audience pour la chaîne face au Mexique le 17 juin (2,24 millions de téléspectateurs).Contre l’Allemagne, l’engouement promet de monter encore d’un cran. Mieux, en cas d’exploit, la vague bleue pourrait bien tout emporter sur son passage et faire oublier les dernières prestations décevantes de l’équipe de France masculine, battue au Stade de France face à la Belgique (4-3) et en Albanie (1-0). Et à quatre ans de la prochaine édition de la Coupe du monde dont la France a obtenu l’organisation, cela n’a pas de prix.@antho_hdzhernandez@lemonde.frAnthony Hernandez (Montréal (Canada), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.06.2015 à 02h41 • Mis à jour le22.06.2015 à 07h10 Le Brésil s’est rassuré et a donné un sacré coup de main à la Colombie grâce à son succès devant le Venezuela 2 à 1 (mi-temps : 1-0) dimanche lors de son dernier match de poules. Tous les prétendants sérieux à la Copa America 2015 sont encore en lice après onze jours de compétition.Le Brésil avait besoin d’une victoire, ou même d’un nul, face au Venezuela pour poursuivre son parcours et la Seleçao, privée de son capitaine Neymar, a rempli sa mission avec un certain brio.Le retour de RobinhoRobinho, titularisé pour la première fois depuis quatre ans, a fait oublier Neymar, suspendu quatre matches : il est à l’origine du premier but brésilien, inscrit dès la 9e minute par Thiago Silva, et a fait souffrir la défense vénézuélienne avec ses accélérations et dribbles. Le Brésil a souffert en fin de match mais a retrouvé confiance avant son quart de finale contre le Paraguay le 27 juin.La victoire brésilienne a également été fêtée à Bogota : troisième du groupe C, la Colombie participera également aux quarts de finale où elle aura la redoutable tâche d’affronter l’Argentine de Lionel Messi. Il faudra à Radamel Falcao et James Rodriguez être beaucoup plus en jambes que contre le Pérou qui les ont tenus en échec (0-0).Le Pérou, deuxième du groupe C, sera opposé à l’équipe surprise du début du tournoi, la Bolivie. Les quarts de finale débuteront mercredi par un choc entre le Chili, pays hôte dont l’équipe est la plus séduisante jusqu’à présent, et l’Uruguay, tenant du titre. Anthony Hernandez La mésaventure colombienne, défaite inattendue en phase de poules, a eu le mérite de réveiller l’équipe de France féminine. Mercredi face au Mexique (1re, 9e et 12e) et dimanche face à la Corée du Sud (4e et 8e), les Bleues n’ont pas manqué l’entame de leur match. Résultat : une large victoire 3-0 vite dessinée. Les joueuses de Philippe Bergeroo n’ont jamais tremblé au moment de se qualifier pour la suite du Mondial 2015, devant 15 000 spectateurs.L’enceinte montréalaise accueillera donc vendredi l’un des matchs les plus attendus de la compétition : le quart de finale que tout le monde pronostiquait entre la France et l’Allemagne. Représentantes des deux championnats les plus compétitifs d’Europe, les joueuses des deux sélections se connaissent parfaitement pour s’affronter en Ligue des champions et parfois en club, au PSG notamment.Une Marseillaise à MontréalMalgré les encouragements méthodiques et continuels d’une courageuse cohorte de supporteurs vêtus de rouge, les Sud-Coréennes n’ont pas réussi à rééditer leur performance du précédent match, une victoire 2-1 face à l’Espagne assortie d’une qualification en huitième de finale. L’attaquante controversée Park Eun-sun, un temps incertaine et dont les médias ibériques avaient remis en question le sexe, a été bien maîtrisée par la capitaine et défenseure centrale Wendie Renard. Finalement, c’est sa propre gardienne Kim Jung-mi que la dénommée Park a failli assommer d’un coude mal placé (17e).Les supporteurs français, plus nombreux, et plus bruyants quand ils se manifestaient, pouvaient célébrer d’une belle Marseillaise la première période de leurs protégées. À la 4e minute de jeu, un une deux entre Camille Abily et Laure Boulleau permettait à cette dernière de servir en retrait magnifiquement sa partenaire au PSG, Marie-Laure Delie. Déjà buteuse face au Mexique, Delie reprenait victorieusement d’un plat du pied plutôt mou mais bien placé (1-0). Encouragées par la réussite du duo parisien, les Lyonnaises Elodie Thomis et Eugénie Le Sommer combinaient également, côté droit cette fois-ci, pour le but du break. Thomis, à son avantage face au Mexique, ne tremblait pas au moment de marquer de son mauvais pied, le gauche (8e, 2-0). Entre-temps, les Françaises avaient connu une seule frayeur lorsque Sarah Bouhhadi devait s’employer pour boxer un centre dangereux au premier poteau. À la demi-heure de jeu, Eugénie Le Sommer voyait sa reprise échouer à un rien du poteau gauche sud-coréen.Lire aussi :Mondial de football : Delie et Le Sommer, l’attaque complémentaire des BleuesPlace à l’AllemagneCollective, malgré son envie d’ajouter un quatrième but à sa collection depuis le début de la Coupe du monde, Le Sommer laissait sur place la défense sud-coréenne dès le retour des vestiaires. Son service en retrait était empli de générosité pour sa coéquipière Marie-Laure Delie qui inscrivait son troisième but de la compétition et rejoignait sa passeuse au classement des meilleures buteuses françaises (48e, 3-0).Dans la moiteur du Stade olympique, couvert, les joueuses françaises ne forçaient plus leur talent. Marie-Laure Delie, Elodie Thomis et Eugénie Le Sommer se signalaient toutefois pour la forme. La gardienne Sarah Bouhhadi devait se détendre à la 75e minute pour détourner une belle tentative de la remplaçante Yoo Younga.La Parisienne Kheira Hamraoui et la Juvisienne Kadidiatou Diani disputaient leurs premières minutes de Coupe du monde, lancées à la place de Camille Abily (78e) et Marie-Laure Delie (84e). Face à l’impressionnante équipe d’Allemagne, 19 buts marqués et deux encaissés, victorieuse de la Suède en huitième de finale (4-1), Philippe Bergeroo aura besoin de tout le monde. Pour respecter l’objectif affiché avant le Mondial, une place sur le podium, l’exploit est obligatoire vendredi à partir de 22 heures.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.06.2015 à 19h13 • Mis à jour le22.06.2015 à 11h26  Le Slovène Simon Spilak (Katusha) a remporté dimanche 21 juin le Tour de Suisse après un ultime contre-la-montre de 38,4 km remporté par le Néerlandais Tom Dumoulin à Berne et dans lequel le Français Thibaut Pinot (FDJ), logiquement dominé, a perdu son maillot jaune.Spilak, 28 ans, 3e au classement général avant cet exercice solitaire, a devancé au classement général le Britannique Geraint Thomas (Sky), 5e de l'étape, de 5 secondes et le champion des Pays-Bas du contre-la-montre, Dumoulin (Giant).Il s'agit de la deuxième victoire de Spilak dans une grande course à étapes, après son succès dans le Tour de Romandie en 2010.Troisième de Paris-Nice, le Slovène avait terminé à la deuxième place du dernier Tour de Romandie, devancé par le Russe Zakarin.Logiquement surclassé par des spécialistes de l'exercice solitaire, Thibaut Pinot, troisième du Tour de France 2014, devra encore s'améliorer sur le contre-la-montre pour espérer s'imposer dans de grands tours.pinot éjecté du podiumLe Franc-Comtois, qui avait remporté de belle manière l'étape reine de ce Tour de Suisse mercredi à Sölden (Autriche), comptait 34 secondes d'avance dimanche matin sur Thomas et 47 sur Spilak et savait que sur un parcours long et exigeant, la partie ne serait pas aisée. Sur une route sèche et par une météo clémente, le suspense n'a pas duré longtemps. Au premier temps intermédiaire, après 3,8 km, Pinot comptait déjà 13 secondes de retard sur Spilak puis un débours de 48 secondes après 15 km. Le Français concédait finalement 1 min 50 à Tom Dumoulin, vainqueur de l'étape, et 1 min 32 à Spilak.Le Suisse Fabian Cancellara, qui s'était élancé bien plus tôt, complétait le podium de l'étape, tandis que comme au Tour de Romandie, Pinot était éjecté du podium pour finir à la quatrième place au général.Dans moins de deux semaines, le peloton se verra offrir un exercice similaire le 4 juillet pour le départ du Tour de France aux Pays-Bas, avec un contre-la-montre individuel de 13,8 km à Utrecht. Anthony Hernandez Le temps de la peur est révolu. Les Bleues n’ont jamais été aussi proches de renverser les Allemandes, doubles championnes du monde (2003 et 2007) et les octuples championnes d’Europe. Et elles le savent. Vendredi à 22 heures, l’équipe de France tentera de prouver ses progrès en quarts de finale du Mondial 2015 sur le terrain en synthétique du stade olympique de Montréal.Cette confiance est récente. Plus exactement, elle date du 25 octobre 2014. Ce jour-là, la sélection menée par Philippe Bergeroo s’est imposée pour la première fois de son histoire en Allemagne (2-0). Il faut cependant être très prudents. Tout d’abord, les matchs amicaux n’ont jamais fait un vainqueur de Coupe du monde. Ensuite, le bilan est largement positif pour la Nationalmannschaft au féminin. Ainsi, lors de l’Euro 2009, en Finlande, les Bleues avaient encaissé un sévère 5-1. Deux ans plus tard, lors du Mondial 2011, elles avaient encore subi la loi des Allemandes (4-2).« La France est meilleure »Du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, à l’attaquante Eugénie Le Sommer ou encore la gardienne de but Sarah Bouhhadi, l’assurance est de mise dans le clan des demi-finalistes de la Coupe du monde 2011 et des Jeux olympiques 2012. « Il n’y a plus d’écart. Franchement, j’attends qu’elles passent », lance Noël Le Graët. « Je pense sincèrement que l’équipe de France est meilleure », ajoute Sarah Bouhhadi tandis que pour Eugénie Le Sommer, « l’Allemagne ne nous fait plus peur ». Lire aussi :Noël Le Graët : « L’équipe de France est dans le top mondial »Parfaitement lancée dans sa Coupe du monde, depuis le rappel à l’ordre face à la Colombie (défaite 2-0), l’équipe de France ne devrait pas bouger par rapport à celle qui a éliminé la Corée du Sud en huitièmes de finale dimanche. En pleine réussite, le duo Eugénie Le Sommer et Marie-Laure Delie, trois buts chacune, devrait être chargé de marquer les buts. Sur les côtés, la technique de Louisa Necib et la vitesse d’Elodie Thomis seront sans doute privilégiées par Philippe Bergeroo.Dans l’axe du milieu de terrain, la puissance et la justesse d’Amandine Henry seront indispensables afin de résister à l’énergie des Allemandes. Associée à la très technique Camille Abily, Henry ne devra pas ménager sa peine pour soulager sa défense qui risque d’être soumise à rude épreuve.Dans les cages, la Lyonnaise Sarah Bouhhadi aura à cœur de faire taire les critiques, surtout dans son duel à distance avec Nadine Angerer, la gardienne allemande considérée, avec l’Américaine Hope Solo, comme la meilleure au monde.Sasic et Mittag à surveillerL’axe central, constitué de Laura George et Wendie Renard, aura fort à faire face à la meilleure attaque du tournoi. Même si 10 des 19 buts allemands ont été inscrits en poules face à la Côte d’Ivoire, Anja Mittag (5 buts) et Celia Sasic (5 buts) forment une redoutable paire d’attaquantes. La première, future joueuse du PSG, non sélectionnée lors du Mondial 2011, s’est exilée en Suède (Rosengard) pour mieux revenir en sélection et inscrire le but du sacre allemand à l’Euro 2013.Lire aussi :Mondial de football : Delie et Le Sommer, l’attaque complémentaire des BleuesLa deuxième, de mère française, a inscrit le premier but de Francfort lors de la victoire en Ligue des champions en juin face… au PSG. « On se connaît depuis les moins de 19 ans. Chacune sait ce que pense l’autre et ses déplacements sur le terrain », explique Sasic, qui ne tarit pas d’éloges envers son aînée, « une attaquante très complète, dotée d’une formidable technique de frappe des deux pieds ». Deux modèlesSur les bancs de touche, deux modèles se font face : celui d’un football féminin très installé et celui d’une pratique en plein développement. Silvia Neid, ancienne internationale, entraîne depuis 2005 l’Allemagne avec deux titres de championnes d’Europe et une victoire en Coupe du monde. Avant cela, une autre femme Tina Theune-Meyer avait dirigé la sélection de 1996 à 2005.Côté français, si l’élite du football féminin est au niveau, beaucoup de choses sont encore à développer en termes de licenciées (85 000 en France contre 1 million en Allemagne), de professionnalisation et de féminisation des postes d’entraîneurs. Philippe Bergeroo a succédé au long règne de Bruno Bini (2006-2013) tandis que les deux grands clubs français font également confiance à des hommes plutôt qu’à des femmes (PSG et OL).Femme ou homme, le petit jeu de psychologie habituel est, en tout cas, lancé et assumé par Silvia Neid et Philippe Bergeroo. « Qui dit que nous sommes plus forts ? », a interrogé malicieusement l’entraîneuse allemande. « Nous rencontrons la première équipe au classement FIFA. Nous sommes des outsiders », a répliqué avec le sourire son homologue français.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.06.2015 à 11h36 | Kozi Pastakia Le Chili connaît désormais son adversaire pour les demi-finales de sa Copa America. Le Pérou et son inépuisable attaquant Paolo Guerrero, 31 ans, ont été impitoyables face à leurs adversaires boliviens en quarts de finale, jeudi soir, à Temuco (3-1).Surprenante deuxième du groupe A, la Bolivie n’a cette fois jamais été en mesure de surprendre le Pérou. La « Blanquirroja », plus rapide, plus puissante et plus expérimentée que son adversaire, n’a pas fait dans le détail.Lire aussi :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFAPaolo Guerrero a assommé la Bolivie avec une tête à bout portant à la 20e minute de jeu. Il a ensuite été à la conclusion d’un contre lancé par Jefferson Farfan avec en relais Christian Cueva. Le coup de grâce a également été donné par l’attaquant des Corinthians (Brésil). Guerrero a intercepté une passe ratée d’un défenseur bolivien avant d’aller tromper pour la troisième fois de la soirée le portier de la « Verde », Romel Quinonez (3-0).Marcelo Martins sauve l’honneur bolivien en transformant son penalty, à la 84e minute (3-1), mais la sélection entraînée par Mauricio Soria quitte la compétition sud-américaine après une nouvelle déconvenue, après celle reçue contre le Chili lors de la phase de groupe (5-0).« Tout est possible »Le Pérou atteint les demi-finales de la Copa America pour la deuxième fois d’affilée, après celle perdue en 2011 face à l’Uruguay, futur vainqueur de l’épreuve. « Personne ne nous attendait vraiment à ce niveau, espérons que cela ne soit que le début », a souligné Guerrero, qui a rejoint le Chilien Arturo Vidal en tête du classement des buteurs (3 réalisations chacun).« Notre prochain adversaire, le Chili, joue à domicile. Cela va être compliqué, mais si nous sommes aussi concentrés qu’aujourd’hui, tout est possible », a-t-il espéré à propos de l’alléchant Clasico del Pacifico qui se profile, lundi soir (1 h 30, heure française), à Santiago.Lire aussi :Copa America : chez lui, le Chili fait disjoncter CavaniLa veille, la sélection chilienne s’était qualifiée aux dépens de l’Uruguay (1-0) dans un match engagé, houleux, voire bouillant, qui a été marqué par trois exclusions côté uruguayen. L’attaquant du Paris-Saint-Germain a notamment été exclu, à la 63e minute, après avoir répondu, d’un geste de la main, à une provocation d’un défenseur chilien qui lui avait mis un doigt dans les fesses : Gonzalo Jara a ensuite fait mine d’être blessé au visage et s’est écroulé.A la suite de cette attitude polémique, le FSV Mayence 05, actuel employeur de Jara dont le contrat court jusqu’en 2016, a déclaré qu’il était prêt à se séparer du défenseur chilien. « On ne tolère pas ça. Plus que son premier geste, c’est ce qui vient après qui me met en colère. Je déteste les simulateurs plus que tout », a vivement réagi le directeur sportif du club allemand, Christian Heidel. La Conmebol, Confédération sud-américaine de football, a également ouvert une enquête pour statuer sur le cas du joueur chilien de 29 ans.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Kozi Pastakia Attrape-moi si tu peux ! Cela pourrait être le titre du scénario qui est en train de se jouer à l’Olympique de Marseille (OM) en ce début de mercato estival, qui a commencé le 9 juin. Le club phocéen a enregistré, pour l’instant, les transferts de cinq joueurs dont la plupart étaient des piliers de l’effectif de Marcelo Bielsa. Ainsi, avec les départs de Gignac (21 buts), Ayew (10 buts) et Payet (7 buts), l’OM perd ses trois meilleurs atouts offensifs. Dimitri Payet a même bouclé l’exercice 2014-2015 avec le titre de meilleurs passeurs de Ligue 1 avec 16 offrandes délivrées.Lire aussi :Football : Gignac file à la mexicaineJérémy Morel a été le premier à quitter le navire marseillais pour aller garnir les rangs d’un rival du Championnat de France, l’Olympique lyonnais. Le défenseur de 31 ans est parti sans aucune indemnité de transfert, son contrat arrivant à échéance cet été. Tout comme André-Pierre Gignac (Tigres de Monterrey, Mexique) et André Ayew (Swansea City) qui vont poursuivre leur carrière à l’étranger.Saber Khalifa, prêté cette saison au Club africain (Tunisie), s’est définitivement engagé avec le club tunisien contre 1 million d’euros sans jamais s’être imposé au Vélodrome. Le transfert de Dimitri Payet, lui, semble acté. L’international français (14 sélections, 1 but) va rejoindre la Premier League et West Ham pour une somme avoisinant les 15 millions d’euros.Changement de stratégieMais au-delà des départs, c’est la faible manne financière engendrée par ceux-ci qui inquiète. Alors que Marseille avait déboursé plus de 31 millions d’euros pour s’attacher des services de Gignac, Payet, Khalifa et Morel (Ayew ayant été formé à l’OM), le club de Margarita Louis-Dreyfus n’a pour l’instant récolté que 16 millions d’euros à leur revente. Et l’Olympique de Marseille pourrait continuer à dégraisser.Le Français Giannelli Imbula — annoncé aussi bien au Valence CF, qu’à l’AC Milan ou à l’Inter — pourrait être le prochain à faire ses valises, mais son dossier se révèle complexe et l’OM en demande 20 millions d’euros. Le milieu offensif Florian Thauvin et le gardien Steve Mandanda disposent également d’un bon de sortie. Aucune offre officielle n’a été formulée, pour l’instant, pour ces deux joueurs.Un changement de stratégie dans la politique de recrutement semble donc s’opérer à Marseille. Le club ne peut pas s’aligner sur les salaires mirobolants proposés par les clubs anglais, émanant des recettes des droits TV outre-Manche, et décide donc de miser sur la jeunesse ou des joueurs libres, à l’instar de Georges-Kévin Nkoudou (1,5 million d’euros) et Yohann Pelé (libre), les deux seules recrues, plutôt que sur les gros salaires.« Marseille n’a pas de projet, tacle Drogba. Ils ont vendu leurs meilleurs joueurs. Et ils en perdront encore d’autres. »Les cas des défenseurs Rod Fanni et Nicolas Nkoulou, le premier en fin de contrat et le second à qui il reste encore une année, restent flous, tandis que l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, en vacances jusqu’au début de juillet, n’a toujours pas signé son nouveau contrat (une année plus une autre en option).Une situation globale qui a provoqué une sortie médiatique remarquée d’une ancienne vedette du club phocéen. Interrogé par une chaîne de télévision ivoirienne, Didier Drogba, 37 ans, libre de tout contrat, a expliqué qu’il ne reviendrait pas à l’OM et en a donné les raisons. « Marseille, que je connais très bien n’a pas de projet, a taclé Drogba. Ils ont vendu leurs meilleurs joueurs qu’ils ont laissé aller en fin de contrat. Et ils en perdront encore d’autres. »« Je n’ai pas envie d’aller à Marseille pour juste jouer. Si je vais quelque part, c’est pour gagner, et j’ai encore envie de gagner, a poursuivi le buteur ivoirien. A chaque fois, mon nom revient [du côté de l’OM] à une période où il faut renouveler les abonnements. Je ne veux pas qu’on se serve de moi pour des raisons financières. »L’OM vise un jeune Néerlandais prometteur de Manchester City, Karim Rekik, ainsi que le milieu caennais N’Golo Kanté (24 ans) alors que Claudio Beauvue, un temps annoncé sur le Vieux-Port, semble finalement prendre la route de Lyon.Le mercato estival se termine lundi 31 août, à minuit, nul doute que d’ici là Marseille et ses joueurs continueront d’alimenter le marché des transferts.Kozi PastakiaJournaliste au Monde 25.06.2015 à 23h04 La France a été fidèle au rendez-vous en se qualifiant pour la quatrième fois de suite pour les demi-finales de l'Euro dames de basket aux dépens de la Russie (77-74), grâce à sa solidarité dans une fin de match très tendue, jeudi 25 juin à Budapest.Les vice-championnes d'Europe ont levé les doutes qui les accompagnaient après un début d'Euro en demi-teinte. Après ce succès, les « Braqueuses » peuvent espérer décrocher une nouvelle médaille, voire un troisième titre européen, après ceux de 2001 et de 2009.Elles essaieront vendredi à 20 h 30 de prendre leur revanche sur l'Espagne, qui les avait battues en finale (70-69) de l'édition 2013 à Orchies (Nord). Les Espagnoles, invaincues dans ce tournoi, avaient très péniblement dominé un peu plus tôt le Monténégro (75-74).L’immense défi espagnolUn immense défi attend en demi-finale les Tricolores. L'Espagne n'a perdu qu'une rencontre sur les trois dernières compétitions internationales, face aux Etats-Unis l'an passé en finale du Mondial.La France misera une fois de plus sur sa défense, durement mise à l'épreuve par la Russie, sa force athlétique à l'intérieur avec une Sandrine Gruda rayonnante et la qualité de ses rotations. L'Espagne présente un potentiel offensif supérieur, avec Alba Torrens, la meilleure joueuse européenne de l'année 2014, mais elle paraît très fragile dans le secteur intérieur.Sandrine Gruda impérialeEn dedans lors de la phase de poules, Céline Dumerc (13 points, 9 passes décisives) a pris très vite les choses en mains face aux Russes. La capitaine des Bleues a rentré deux tirs primés dans le premier quart-temps pour mettre son équipe sur les rails.Mais « Caps » avait en face d'elle une autre meneuse de talent en la personne d’Epiphanny Prince. L'Américaine d'origine n'a pas tardé à faire des ravages dans la défense tricolore (15 points à la pause) pour placer la Russie en tête après dix minutes de jeu (20-16).Après avoir raté les trois derniers matchs sur blessure à un mollet, Endy Miyem a fait apprécier son adresse (18 pts). Et Diandra Tchatchouang, qui restait sur une série de 18 échecs au tir, s'est libérée avec deux paniers et pas mal de rebonds (8 points, 7 rebonds, 3 pertes de balle).Avec une Sandrine Gruda une nouvelle fois impériale (23 points, 4 rebonds), le jour de son 28e anniversaire, et un jeu maîtrisé (9 pertes de balle), la France a ainsi repris le contrôle du match (38-35, 20e).Prince a maintenu la Russie à flotsValérie Garnier a lancé Olivia Epoupa pour tenter de contenir Prince, et Gruda a poursuivi son festival pour donner un petit matelas à la France (46-39, 24e). Mais à elle seule Prince (31 points, 5 rebonds, 5 pertes de balle), a maintenu la Russie à flots (51-54, 29e).Un bon passage de Tchatchouang et une interception de Dumerc ont relancé les Bleues (67-57, 35e), la défense d'Epoupa, pleine de culot également en attaque, sur Prince commençant à porter ses fruits.La Russie est restée près de cinq minutes sans marquer, mais a jeté ses dernières forces dans la bataille pour revenir. La France a alors perdu quelques ballons cruciaux, et Prince a remis son équipe à égalité (71-71, 40e).Une faute antisportive généreuse offerte à Isabelle Yacoubou a remis la France devant. Gaëlle Skrela et Miyem sont ensuite restées solides aux lancers francs, avant le gong libérateur.Lire aussi :Basket : Isabelle Yacoubou, l’exubérante des Bleues 25.06.2015 à 16h42 • Mis à jour le25.06.2015 à 17h23 | Catherine Pacary Audrey Cordon est devenue championne de France du contre-la-montre en devançant Aude Biannic et Pauline Ferrand-Prévot, la tenante du titre, au terme des 27 kilomètres de course, jeudi 25 juin à Chantonnay, en Vendée. A 25 ans, la native de Pontivy, en Bretagne, n’avait échoué que de deux secondes en 2014 au Futuroscope, près de Poitiers. Le chrono a aussi rassuré Pauline Ferrand-Prévôt sur sa condition. La championne du monde effectuait son retour à la compétition après plus de deux semaines sans vélo en raison d’une sciatique. « Un podium, c’est satisfaisant, a-t-elle déclaré. Je n’ai repris les entraînements que lundi… » Malgré leurs performances, ces jeunes cyclistes ont dû partager la vedette avec une concurrente beaucoup moins bien placée, Jeannie Longo, qui, à 56 ans, disputait ses 36es championnats de France. Championne olympique, 13 fois championne du monde, 59 fois championne de France, la cycliste de tous les records espérait figurer dans le top 10. Sa 13e place, à plus de deux minutes d’Audrey Cordon, soit toutefois une place de mieux que l’an dernier, est toutefois plus qu’honorable. D’autant qu’elle s’est très peu préparée.Lire aussi :Jeannie Longo, Alain Bernard et Philippe Candeloro, les autres participants à l'émission « Dropped »Il s’agissait en effet de sa première participation à une course d’importance depuis le drame survenu en mars lors du tournage de « Dropped », une émission de téléréalité de TF1, lorsque le crash d’un hélicoptère a tué dix personnes, dont trois sportifs, la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine. « En pédalant aujourd’hui, je revoyais ces images de bonheur à Ushuaia quand nous étions encore tous ensemble, a-t-elle expliqué à l’arrivée. Je me suis vraiment battue pour mes chers disparus. »« J’ai été sonnée »« J’ai mis un moment avant de m’en remettre, confiait Jeannie Longo au Parisien le matin même. J’ai été sonnée par ce qui est arrivé. » « Avec tout ça, j’ai commencé la saison très mollement. J’ai fait quelques courses pour me faire plaisir. » Le plaisir de faire du vélo, c’est cela qui pousse la championne à continuer, encore et encore. Pour ne pas décevoir son public également, qui la supporte toujours. Une longévité qui en énerve plus d’un. « Je sais que les gens de la Fédération aimeraient ne plus me voir », ajoute lucidement Jeannie Longo. Lors du contre-la-montre, la FFC aurait même tenté de la déstabiliser : « Les commissaires ont voulu me priver de suiveur, expliquant à tort que mon mari n’avait pas le droit de prendre place dernière moi. J’ai dû appeler mon avocate. C’est grave car la Fédération m’a menti. »Les instances ne sont pas les seules à s’agacer. « Il y a aussi des filles qui vont penser que je me fais encore remarquer. » Participer une fois encore aux championnats de France (elle n’en a raté que deux, en 1990 et en 1991), c’est aussi une façon de répondre aux attaques, parfois virulentes, de ses cadettes.« Elles sont jalouses, c’est tout »En septembre 2014, l’une d’entre elles, Pauline Ferrand-Prévôt, forte de son tout nouveau titre de championne du monde sur route, n’avait pas mâché ses mots alors qu’elle était l’invitée de L’Equipe : « [Jeannie Longo] s’est accaparé les médias mais ne nous a jamais transmis son savoir, n’a jamais fait un pas vers nous. Un SMS, ça ne coûte rien… C’est sa gueule d’abord et les autres passent après. La seule fois qu’elle m'a félicitée, c’était devant une caméra. »Lire aussi :Pauline Ferrand-Prévot : « Ma mère ne voulait pas que je fasse du vélo »« Elles sont jalouses, c’est tout », rétorque aujourd’hui la « préretraitée », comme elle se définit, qui n’envisage pas pour autant de mettre fin à sa carrière. « Arrêter, ce serait donner raison à mes détracteurs ! » Quant à sa participation aux Championnats de France 2016 : « Je n’ai plus envie de courir sous le crachin. Ces derniers jours, j’ai regardé la météo de Louis [Bodin, présentateur de « Dropped »  et de TF1]. Quand j’ai vu qu’il ferait beau à Chantonnay, j’ai décidé de venir, a-t-elle raconté. Je suis logée dans un chouette gîte, entourée de vaches. Je suis bien… » En attendant, comme l’an dernier, elle ne participera sans doute pas à la course en ligne samedi 27 juin, s’estimant « incapable de réagir aux accélérations ».Catherine PacaryJournaliste au Monde 25.06.2015 à 11h37 • Mis à jour le25.06.2015 à 12h02 | Patricia Jolly La France aura son défi pour la prochaine Coupe de l’America organisée aux Bermudes en juin 2017. Lors d’une conférence de presse à l’hôtel de la Marine, jeudi 25 juin, Groupama a annoncé qu’il serait le sponsor-titre de ce projet emmené par Franck Cammas, 42 ans, Michel Desjoyeaux, 50 ans, et Olivier de Kersauson, 71 ans, pour la 35e édition de l’épreuve.Lire aussi :Voile : « Adu Dhabi Ocean Racing » remporte la Volvo Ocean RacePartenaire depuis 18 ans de Franck Cammas -spécialiste du multicoques, vainqueur des transats Jacques Vabre 2001, 2003, de la Route du Rhum 2010, de l’édition 2011-2012 de la Volvo Ocean Race (course autour du monde en équipages avec escales) et ancien détenteur du Trophée Jules Verne (record du tour du monde en équipage et sans escale) - le groupe d’assurances et de banque se lance dans la Coupe de l’America à la faveur d’un changement de règlement. Fin mars, la majorité des équipes engagées pour la prochaine édition de l’épreuve a en effet voté pour une modification de la jauge, décidant de régater sur des catamarans de 45 à 50 pieds (environ 15 mètres), plutôt que sur les bateaux de 62 pieds (environ 19 mètres) précédemment utilisés.Diminution des coûtsLa réduction de la taille des bateaux -sur lesquels les équipes comptent pouvoir naviguer plusieurs éditions- a logiquement entraîné une diminution des coûts, et le budget total de 72 millions d’euros nécessaires à l’origine pour une telle campagne est subitement passé à 25 millions d’euros. De quoi susciter des vocations parmi les partenaires économiques potentiels. Franck Cammas, Michel Desjoyeaux et Olivier de Kersauson qui avaient annoncé, dès décembre 2013, au salon nautique de Paris, leur ambition commune de brandir la précieuse aiguière d’argent, mais qui peinaient à réunir les fonds nécessaires pour relever ce défi, ont désormais les coudées franches. Le benjamin du trio, Franck Cammas, devrait diriger l’équipe navigante tandis que Michel Desjoyeaux apportera son savoir-faire technologique. Le médiatique Olivier de Kersauson, quant à lui, mettra à disposition ses capacités de conteur et son entregent pour véhiculer l’histoire que tentera d’écrire ce défi français.En 2017, le « Defender » américain [tenant du titre], Oracle Team de Larry Ellison, devrait donc affronter, outre les Français de Groupama, le défi suédois Artemis Racing, le britannique Ben Ainslie Racing, le néo-zélandais Emirates Team New Zealand, le japonais Softbank Team Japan. Un projet chinois non encore déclaré serait par ailleurs tenté de se mettre sur les rangs.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.06.2015 à 09h11 • Mis à jour le25.06.2015 à 16h50 | Clément Guillou Jeux olympiques de Londres 2012 et Rio 2016, Coupe du monde au Qatar 2022 : le point commun entre ces trois grands événements, attribués à des candidatures qui n’étaient pas favorites, se trouve dans un immeuble de briques de Covent Garden, à Londres. Il s’appelle Mike Lee et semble servir de talisman pour les candidats à l’organisation des grands-messes sportives.Depuis quelques jours, ce consultant à l’allure bonhomme et son cabinet Vero, qui ont aussi aidé Pyeongchang (Corée du Sud) à décrocher les Jeux d’hiver 2018, travaillent pour Paris 2024. Dans le cadre d’un contrat restreint au lancement de la candidature, jusqu’à la fin de juillet, mais qui devrait se poursuivre ensuite, selon Bernard Lapasset, président du comité de précandidature.Sa présence aux côtés de la candidature parisienne n’est néanmoins pas une garantie, puisqu’il lui arrive aussi de perdre : la candidature de Doha 2020, qu’il conseillait, n’a même pas atteint la finale. Mais c’est un signe à la fois de la crédibilité de Paris 2024 et de la volonté du comité de candidature de tout mettre en œuvre pour gagner. Y compris les méthodes anglo-saxonnes décriées en 2005 à Singapour, quand Londres avait battu Paris.Interrogé mardi, au siège du Comité olympique français, sur l’ironie de la situation, le tombeur de Paris 2012 répondait en souriant : « C’est comme les anneaux olympiques, c’est une boucle… Il y a une forme de justice immanente qui nous rassemble tous aujourd’hui à Paris, en vue de 2024. »À mi-chemin entre la communication et la stratégie, Mike Lee raconte des histoires. Son cabinet, réputé pour son agressivité, ne mégote pas sur un peu de déstabilisation des adversaires et connaît parfaitement les 101 membres du CIO. Le rôle officiel de Vero dans cette campagne : crédibiliser la candidature parisienne à l’échelle internationale. Lee chuchote aux oreilles de la presse anglo-saxonne.Great turnout of athletes, officials & media today to launch @Paris2024. A full house here at CNOSF HQ #Paris2024 http://t.co/dYBnRqq8It— VeroSport (@VERO Communications)require(["twitter/widgets"]);« Nous ne faisons pas de lobbying », assure-t-il. « À ce stade, le but est d’aider à l’élaboration d’une stratégie de campagne et la communication à l’international. La clé, pour une candidature, c’est seulement d’avoir un projet solide et une bonne équipe. Personne ne fait la différence tout seul. »Le fait qu’un Anglais travaille pour la candidature française doit beaucoup à Bernard Lapasset, qui le connaît bien pour avoir mené avec lui, en tant que président de la fédération internationale de rugby (World Rugby), la campagne pour l’entrée du rugby à sept aux Jeux olympiques. L’aventure les a rapprochés.Outre les candidatures olympiques, le cabinet travaille pour des fédérations souhaitant faire leur entrée aux jeux : le rugby par le passé - World Rugby est toujours cliente -, aujourd’hui le squash et le surf, tous deux parmi les sports qui pourraient devenir olympiques à l’horizon 2020.Lire aussi :Jeux olympiques : le bowling en piste pour 2020Troisième client de Vero : les candidats à une haute fonction dans le monde du sport. La petite boîte britannique épaule le prince jordanien Ali Bin Hussein dans sa tentative de remplacer Sepp Blatter à la tête de la FIFA, Sebastian Coe pour la conquête de l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme) et a mené la campagne du britannique Brian Cookson pour la présidence de l’Union cycliste internationale (UCI). Parti sans les faveurs des pronostics, Cookson a finalement obtenu la place de l’Irlandais Pat McQuaid en 2013.Un autre tour de force, celui d’aider le Qatar à obtenir la Coupe du monde 2022, a un peu terni son image en Angleterre. Mais si Mike Lee a cherché fortune auprès du petit émirat, c’est que la candidature anglaise pour la Coupe du monde 2018 l’avait snobé, craignant qu’il soit mal vu à la FIFA, car catalogué européen.Avant de se lancer dans le business lucratif de l’influence sportive, Mike Lee a commencé dans la politique - conseiller parlementaire au Labour - puis dirigé la communication de la Premier League anglaise puis de l’UEFA. Un poste qu’il a quitté fin 2003, pour préparer la candidature de Londres 2012.À ses côtés, un autre consultant britannique spécialisé dans les candidatures olympiques devrait, selon nos informations, travailler pour Paris 2024 dans un rôle complémentaire : Nick Varley, dont l’agence Seven46 est une filiale du groupe Havas et qui a participé aux candidatures de Londres 2012, Rio 2016 et Tokyo 2020, mais aussi au fiasco d’Annecy 2018.Clément GuillouJournaliste au Monde 24.06.2015 à 17h49 • Mis à jour le25.06.2015 à 11h41 On oublie parfois, en France, que la Formule 1 est l’un des sports les plus médiatisés au monde. L’un de ceux qui brassent le plus d’argent également. Outre-Atlantique, patrie des sports mécaniques, et dans les Emirats, en revanche, on y pense très sérieusement. Ainsi, selon le Financial Times du 24 juin, le propriétaire des Miami Dolphins, équipe de la Ligue nationale de football américain (NFL) et le fonds Qatar Sports Investment (QSI) – propriétaire du PSG – s’apprêteraient à s’unir pour prendre le contrôle de la F1.Le montage financier envisagé est simple. L’Américain Stephen Ross et le fonds qatari rachètent, ensemble – pour une somme estimée de 5,6 à 7 milliards d’euros – 35,5 % de Delta Topco, la holding financière qui perçoit les revenus commerciaux de la F1. Cette part est actuellement détenue par le fonds CVC Capital.Pour mémoire, ces revenus sont générés et gérés par Formula One Management (FOM), la société dirigée par le provocateur Bernie Ecclestone. Si ce projet se confirme, les prochaines semaines vont être cruciales pour ce sport qui, en dépit de ses 19 grands prix cette année, traverse, depuis 2014, une crise sans précédent. La suppression, annoncée au dernier moment, en mars, du Grand Prix d’Allemagne, n’en est que le dernier signe. Une première depuis la création de son Championnat du monde en 1950, en raison notamment d’un certain manque d’intérêt sportif et d’une audience globale en baisse. A la Fédération internationale de l’automobile (FIA), le président Jean Todt relativise et invoque, entre autres, les ventes des droits télévisés à des chaînes payantes qui, mécaniquement, réduisent le nombre de téléspectateurs.Le Qatar veut se diversifierPour le Qatar, une telle opération permettrait de diversifier un portefeuille sportif où les principaux investissements concernent le football. Le riche Emirat vient ainsi de se rapprocher de la FIA en accueillant à Doha, en décembre 2014, son gala de fin d’année. Le Qatar est également actionnaire du groupe Volkswagen dont l’une des marques les plus fortes, Audi, réfléchit à une implication dans la Formule 1, soit en fournissant des moteurs à l’écurie Red Bull, soit en la rachetant. Enfin, le Qatar est aussi candidat à l’organisation d’un Grand Prix de F1, mais se heurte à la concurrence géographique de ses voisins Bahreïn et Abu Dhabi.Côté américain, la F1 est en train de reprendre pied sur un continent qu’elle a longtemps négligé. Aux Etats-Unis, des millions de fans de sports mécaniques suivent les courses de stock-car du Nascar ou de l’Indycar. Et le Grand Prix d’Austin (remporté cette année par Sebastian Vettel) attire les foules depuis 2012. Il est même prévu que Haas, une écurie américaine, participe à l’édition 2016 de Formule 1.De son côté, Bernie Ecclestone, 84 ans, affirmait mercredi 24 juin dans la presse britannique qu’il était prêt lui aussi à céder ses derniers 5 % dans la F1, qu’il conserve par précaution. Peut-être son dernier « deal »… En tout cas, celui que l’on surnomme « Bernie » se voit bien « rester aux commandes un moment, pour assurer la transition ». Avant l’arrivée de nouveaux propriétaires. Lire aussi :Cher papy Bernie, par Arnaud Tsamère Henri Seckel 17h46Contre Berdych, Tsonga avait servi pour le set à 5-4 dans la troisième manche, avant de la voir lui filer sous le nez. Contre Nishikori, il a eu une balle de break à 4-4 dans le troisième set, qui vient de lui filer sous le nez. Contre Berdych, Tsonga avait plié l'affaire sans souci dans le 4e set. La question est donc : quel est l'âge du capitaine ?17h44@singingJ'attire votre attention sur le fait que ce match peut tout à fait s'achever à 38-36 dans le 5e set, ce qui rendrait vos calculs caducs.LeMonde.fr17h43Soyons optimistes. Tsonga est à 6 jeux du match alors que Nishi en est à 12... (ou 14 avec 2 tie break)Commentaire de la part de singing17h42Apparemment monfils aurait transmis sa grippe à Roger.Commentaire de la part de Joe17h42cela fait exactement 25 jeux d’affilée qu'aucune plaque de métal n'est tombée sur un spectateur....Commentaire de la part de cusmar17h41En represailles du spoil du match Wawrinka-Federer , je propose un spoil du livre 15 de Game of Thrones : John Snow et Tyrion Lannister s'enfuient ensemble à Dorne pour y couler des jours heureuxCommentaire de la part de Raar17h41Federer sorti, Nishikori qui revient à 2 sets à 1 : pas sûr que ces deux infos simultanées fassent plaisir à beaucoup de supporters parisiens.LeMonde.fr17h40On dit souvent que le meilleur moment pour breaker est le 7e jeu d'un set. Je persiste à dire que le 10e est encore plus indiqué : c'est ce que vient de réussir Kei Nishikori, qui empoche donc la troisième manche. Ce match peut encore durer deux heures.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 6-4LeMonde.fr17h38Amortie audacieuse de Tsonga. Un peu trop : dehors. 15-40. Deux balles de set pour Nishikori.LeMonde.fr17h37Et la Gaël repense à sa fin de matchCommentaire de la part de La Monf17h37Pardon pour la nouvelle qui suit si elle vous chagrine : Roger Federer est éliminé de Roland-Garros. Victoire de Wawrinka 6-4, 6-3, 7-6.LeMonde.fr17h35Trois balles de match Wawrinka.LeMonde.fr17h35je n'y connais rien en voiture, mais il existe donc des mini break?Commentaire de la part de cusmar17h34Pendant ce temps là toujours 0-0 dans le match Kalju-Flora en EstonieCommentaire de la part de France Info17h34Et Wawrinka a fait le mini-break dans le jeu décisif... Il mène 5-3, avec encore un service à effectuer.LeMonde.fr17h34Je reprends donc la parole : jeu Nishikori.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 5-4LeMonde.fr17h33@GerogesBonnes, à même la tribune de presse du Central.LeMonde.fr17h32Dans quelles conditions le(s) journaliste(s) du Monde visionne(nt) le match ?Commentaire de la part de Georges17h32Aïe, je ne peux pas me retenir : avantage Tsonga, balle de break.LeMonde.fr17h31Et passing fabuleux de Tsonga. Nouvelle égalité. Par souci d'économie d'énergie, je ne reprendrai la parole qu'une fois qu'un des deux joueurs se sera enfin décidé à remporter le jeu. L'économie est notre avenir, économisons-là.LeMonde.fr17h31Une balle de Nishikori est annoncée dehors et finalement donnée bonne. Avantage Japon.LeMonde.fr17h294e égalité de ce jeu, qui commencé à mériter le qualificatif "disputé".LeMonde.fr17h28Nishikori s'offre une balle de 5-4. Et Federer, un tie-break sur le Suzanne-Lenglen. On entend les "Roger, Roger !" d'ici.LeMonde.fr17h27Nishikori efface à nouveau cette balle de break aux airs de balle de match. Egalité, pour la troisième fois du jeu.LeMonde.fr17h27Vous commencez à me courir sur le haricot avec vos disgressions même si, techniquement, on ne peut pas courir sur un haricot ou alors vous êtes très petit ou c'est un gros haricot (ou les deux) . Bref, vous me comprenez j'espèreCommentaire de la part de Jokebox17h27Nouvelle balle de break pour JWT. Le Chatrier a l'air de croire en la victoire de son favori. Ce qui s'explique peut-être par les deux sets d'avance qu'il possède sur Nishikori.LeMonde.fr17h26vendanger / vent = danger ... easyCommentaire de la part de gojo17h25Aux lecteurs qui se demandaient d'où venait l'expression "vendanger", je ne peux toujours pas vous répondre, mais je peux vous en fournir une illustration : le coup droit envoyé à l'instant dans le filet par Tsonga. Egalité.LeMonde.fr17h24Bois de Nishikori ! 30-40 ! Balle de break !LeMonde.fr17h2430-30, sur Chatrier comme sur le Lenglen, où Wawrinka et Federer en sont à 5-5 dans la troisième manche.LeMonde.fr17h23En Angleterre 14% des non Anglais et non non étrangers-francais regarderaient le match. N'oublions pas l'amour des anglais pour la double négationCommentaire de la part de London17h23Bon, alors, moi je suis ce live depuis Gaziantep en Turquie, le tennis ne passione pas les foules ici non plus...Commentaire de la part de Visiteur17h22Je pense que 14% des participants à ce live ne sont pas en FranceCommentaire de la part de Skywalker17h22Nishikori envoie un revers dans le filet, et le voilà mené 15-30.LeMonde.fr17h21Bonjour @Pyramidale, on est au moins 2 au Caire a suivre ce que ne suivent pas les egyptiens. Pas de 46 degres aujourd'hui, tout va bien...Commentaire de la part de ecole17h20À Belgrade, la foule s'en fout et attend demainCommentaire de la part de Yann Béli17h20Le jeu du chat et de la souris continue, même si, techniquement, on ne peut pas parler de "jeu du chat et de la souris" puisque ce jeu ne se pratique ni avec des raquettes, ni sur terre battue, mais bon, vous me comprenez.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 4-4LeMonde.fr17h18A Phnom Penh en revanche, le peuple est derrière Tsonga.Commentaire de la part de Got17h18Federer est mené 5-4 et fait face à l'élimination, comme on dit au Québec. Il sert pour rester dans le tournoi.LeMonde.fr17h17Nishikori poursuit sa course en tête, même si, techniquement, on ne peut pas parler de "course en tête" puisqu'il est normal que celui qui a servi en premier dans le set soit devant après son jeu de service, et que Tsonga revient à égalité à chaque fois qu'il sert. Bref, vous me comprenez.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 4-3LeMonde.fr17h15Je suis ce live depuis Le Caire où à peu près 99% des habitants se contrefoutent de ce match. Une info à ne pas divulguer à Jo-Wilfried qui pourrait se déconcentrer.Commentaire de la part de Pyramidale17h14Pendant ce temps sur le Lenglen, Federer revient à 4-4 dans la troisième manche, après avoir perdu les deux premières 6-4, 6-3. On entre dans le money-time.LeMonde.fr17h13@Mech EngineerLise ceci, vous allez comprendre : http://rolandgarros.blog.le...LeMonde.fr17h13mais comment en êtes vous venu à parler orgasme avec votre voisin??Commentaire de la part de Mech Engineer17h12Tsonga fait donc mentir mon voisin, et revient à 3-3 sur un ace à 214 km/h, que je qualifierai donc de rapide.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 3-3LeMonde.fr17h10Mon voisin envisage de lancer une pétition pour mettre fin au bruit orgasmique que produit l'ouverture d'une canette de Perrier géante sur les écrans du stade à chaque changement de côté. Mon voisin anticipe également que Nishikori va breaker Tsonga dans le jeu qui vient.LeMonde.fr17h09Le chassé croisé continue, même si, techniquement, on ne peut pas parler de chassé-croisé puisque Tsonga ne passe jamais devant, mais revient au score à chaque fois. Bref, vous me comprenez.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 3-2LeMonde.fr17h07@WillEffectivement, 95% des joueurs qui ont adopté ce plan de bataille ont fini par échouer.LeMonde.fr17h06Est-ce que Nishikori et Federer ne sont pas en train de regretter d'avoir laissé filer les deux premiers sets ? C'était quand même risqué stratégiquement...Commentaire de la part de Will17h06Nouvel accessoire boutique Roland Garros #RolandGarros #Tsonga #TsongaNishikori pic.twitter.com/yotltMawVHCreanomy via Twitter17h05Et la remontée fantastique du panneau, elle est pour quand ?Commentaire de la part de comptable maniaque17h05"Il revient, Jo-Wilfried", ne me souffle pas mon voisin. C'est pourtant le cas.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 2-2LeMonde.fr17h04Panneau d'affichage se traduit en japonais : 広告用掲示板 [koukokuyou keijiban] . Curieux....surtout le koukokuyou. Est ce un signe ?Commentaire de la part de Tsontsongaga17h04@Adeline?LeMonde.fr17h04pourquoi n y a t il que des commentateurs "hommes" qui soient publiés?Commentaire de la part de Adeline17h03"Il revient, Kei", me souffle mon voisin. Je dirais même qu'il passe devant.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 2-1.LeMonde.fr17h02@HugoBien sûr, j'en profite pour saluer tous les commentateurs de ce direct dont les messages finissent aux oubliettes, dans la mesure où il y en a plusieurs centaines.LeMonde.fr17h01Vous recevez mes messages ?Commentaire de la part de Hugo17h01Tsonga entame sa remontée fantastique dans le 3e set, où il était distancé 1-0. Il revient à 1-1. Sa remontée fantastique est donc déjà terminée.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 1-1LeMonde.fr16h58@Cusmar 14%Commentaire de la part de Visiteur16h58@cusmarA Roland-Garros, en tout cas, c'est zéro, car Nishikori est le premier Japonais de l'ère Open à s'y retrouver en quart de finale.LeMonde.fr16h58Combien de japonais ont remonté une retard de 2 sets-zéro en quarts de final de Grand chelem depuis le début de l'ère Open?Commentaire de la part de cusmar16h57@napoliOn ne fait que ça.LeMonde.fr16h57Arrêtez d'être cet oiseau de mauvaise augure ! Est-ce qu'on ne peut pas juste se réjouir que Tsonga fasse un chouette match ?Commentaire de la part de napoli16h56Nishikori remporte son jeu de service, et entame sa remontée fantastique. Plus que trois sets, moins un jeu.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6, 1-0LeMonde.fr16h53Nishikori n'a plus que 14 % de chances de gagner?Commentaire de la part de Arc16h53Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6 / Federer-Wawrinka : 4-6, 3-6. C'est l'heure des outsiders.LeMonde.fr16h52Tsonga s'en sort. Malgré quatre balles de set bousillés à 1-5, malgré la chute d'un panneau métallique sur des spectateurs, malgré une interruption d'un quart d'heure, et malgré le retour de Nishikori, le Français empoche la deuxième manche.Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-6.LeMonde.fr16h50Balle de set pour Tsonga.LeMonde.fr16h49@Battre RogerEvidemment. Sinon, au sujet de votre pseudo : Wawrinka mène deux sets à zéro face à Federer, 6-4, 6-3.LeMonde.fr16h48Est-ce que l'expression "se prendre une tôle" vient de là ?Commentaire de la part de Battre Roger16h48Ca m'étonnerait... Sans gravité, la plaque ne serait jamais tombée.Commentaire de la part de Will16h47Un communiqué de la FFT fait état de "trois blessés sans gravité" dans l'affaire dite du "panneau fou". Les choses semblent donc rentrer dans l'ordre, sauf pour Jo-Wilfried Tsonga, mené 0-15 sur son service.LeMonde.fr16h46La fiabilité incroyable de la loi tennistique voulant que toute interruption soit toujours profitable au joueur en train de perdre est tout de même un des plus grands mystères contemporains.Commentaire de la part de Visiteur16h45Entendu sur ce Roland Garros, sur France 2 : "Maintenant il faut qu'il reprenne bien sa respiration. Respiration si chère à Patrice Dominguez...". Voilà, je voulais partager ce petit bout d'anthologie journalistique avec vous.Commentaire de la part de Will16h45C'est marrant, cette expression "vendanger", ça vient d'où en fait ?Commentaire de la part de LocaPolka16h45Nishikori, mené 0-30, empoche son jeu de service, et revient sur les talons de Tsonga. Comme on demande dans le jargon du tennis ; les mouches auraient-elles changé d'âne ?Nishikori-Tsonga : 1-6, 4-5LeMonde.fr16h43C'est le moment de voir si le "mental d'acier, mon gars" de Tsonga va mieux résister que le panneau métallique tout à l'heure...Commentaire de la part de comptable maniaque16h43@giengerootsA priori, non. Ou alors on me l'a caché.LeMonde.fr16h43Monsieur Seckel, avez-vous, vous aussi, été heurté par la plaque de métal ?Commentaire de la part de gingeroots16h42Nishikori réussit le break, et remporte donc le premier jeu du nouveau match qui vient de démarrer. Mais sinon, on en est là :Nishikori-Tsonga : 1-6, 3-5Je rappelle que Tsonga a vendangé quatre balles de set à 1-5 tout à l'heure.LeMonde.fr16h390-40. Ma théorie se confirme. Trois balles de break pour Nishikori, alors qu'une bourrasque de vent fait passer un frisson le long de l'échine des spectateurs assis sous les écrans géants.LeMonde.fr16h390-30.LeMonde.fr16h39Et Tsonga sort un coup droit. Voilà, tout est ruiné, Nishikori va breaker, puis revenir à 4-5, puis rebreaker, puis passer devant, puis remporter le set, puis les deux suivants, puis sa demi-finale face à Federer, puis la finale face à Nadal, puis devenir n°1 mondial, pendant que Tsonga sombrera dans la dépression et quittera le monde du tennis pour élever des vaches. 0-15.LeMonde.fr16h37Le temps de meublage est écoulé, la partie va reprendre, et Tsonga a l'occasion de s'offrir une nouvelle courte pause dans quelques minutes, puisqu'il sert pour remporter le deuxième set.Nishikori-Tsonga : 1-6, 2-5LeMonde.fr16h36@DolamHormis la personne blessée au bras qui a quitté le stade avec le sourire, personne ne semble avoir été blessé, mais je ne peux l'affirmer avec certitude. Je peux en revanche affirmer avec certitude que les gradins sur lesquels est tombé le panneau sont en train de se remplir à nouveau, les spectateurs qui s'y trouvaient en avaient été évacués, et y reprennent place peu à peu. Nous leur souhaitons une fin de match sereine.LeMonde.fr16h35avez vous des nouvelles des personnes qui étaient sous la pièce métalliques quand elle est tombé?Commentaire de la part de Dolam16h35@LéoNon, mais Kei Nishikori a conservé son bandeau autour de la tête, à tout hasard.LeMonde.fr16h34Les joueurs porteront ils un casque de chantier jusqu'à la fin du match?Commentaire de la part de Léo16h34Il reste trois minutes d'échauffement, ce qui devrait être suffisant pour vous informer que dans l'autre match, Federer mène 3-2 dans la seconde manche, et que Wawrinka est au service. Il me reste donc 2'45 à meubler désormais.LeMonde.fr16h33Je suis intéressé par les petites piques du débris métallique pour lutter contre les pigeons de mon balcon.Commentaire de la part de Frederic16h32La pluie, les français en 8ème, l'écran géant... Quelle est la prochaine chose qui va tomber à Roland Garros cette année ?Commentaire de la part de François16h32Les joueurs vont avoir droit à quelques minutes d'échauffement, et le public, à une drôle d'impression de déjà-vu.LeMonde.fr16h31Les deux joueurs sont de retour, sous le soleil et les applaudissements.LeMonde.fr16h25Le coin du stade où est tombé le panneau est évacué. pic.twitter.com/O14Eg9gGbwHenri Seckel via Twitter16h23Pour ceux qui débarquent, je récapitule. Jo-Wilfried Tsonga était en train de se promener face à Kei Nishikori (6-1, 5-2) lorsqu'un panneau métallique provenant de je ne sais où est tombé sur une partie du public dans la partie supérieure de la tribune située derrière la ligne de fond de court, sous les cabines des commentateurs de télévision. Les deux joueurs sont rentrés au vestiaire. La zone où est tombée le panneau a été vidée de ses spectateurs - environ 150 personnes, dont on se demande où elles vont être relogées. Nous patientons.LeMonde.fr16h21Ou s'arrêtera Lionel Chamoulaud?Commentaire de la part de Visiteur16h20Où s'arrêtera le lobbying pro-rénovation de Roland-Garros ?Commentaire de la part de Martin16h19Les deux joueurs ont refait apparition sur le court. Puis ils ont refait disparition. Le public papote. Les écrans géants du Philippe-Chatrier, qui tiennent toujours debout pour l'instant, diffusent Federer-Wawrinka.LeMonde.fr16h17Debris falls on fans during Tsonga-Nishikori, play suspended bit.ly/1ESE8qT pic.twitter.com/2XwHIPHfSqEurosport.com via Twitter16h16Se ha caído una valla sobre la grada durante el Tsonga-Nishikori - ww.abc.es/NLYHx Hay un herido leve #RG2015 pic.twitter.com/sK0hW5xD0ZABC Deportes via Twitter16h14Le panneau n'est pas programmé pour afficher un français en tête dans un quart de finale..Commentaire de la part de Romain16h14Pendant ce temps sur le Suzanne-Lenglen : Stan Wawrinka empoche le premier set 6-4 face à Roger Federer.LeMonde.fr16h13Selon certains, ce n'est pas le vent mais bien le penalty de Segio Ramos contre le Bayern Munich en demi-finale de la Champions League en 2012 qui a decroche la structure metallique...Commentaire de la part de JeanBlaguin16h13Allez hop, les Français vont pouvoir se remettre à travailler pendant 10 minutes.Commentaire de la part de Visiteur16h13@astroninoJe dois bien dire que je n'avais pas prévu le coup du panneau. Mais tout va bien, je suis armé d'un chargeur d'ordinateur.LeMonde.fr16h12vous aurez assez de batterie aujourd'hui ?Commentaire de la part de astronino16h12"Sécuriser la zone". On dirait du jargon de vigile ou d'annonce RATP.Commentaire de la part de Vi(r)gile16h12Soit il s'agit d'une stratégie inédite et géniale du clan Nishikori pour stopper l'hémorragie et permettre au japonais de reprendre ses esprits, soit c'est un malheureux incident totalement fortuit.LeMonde.fr16h11"Il faut une dizaine de minutes pour sécuriser la zone" où le panneau est tombé, nous informe le speaker du court Philippe-Chatrier.LeMonde.fr16h10M. Fransson, le juge-arbitre du tournoi, entre sur le court. Il en repart avec Jo-Wilfried Tsonga : le match est interrompu pour une durée indéterminée. Je vous tiens au courant dès que j'en sais plus.LeMonde.fr16h09Kei Nishikori est de retour parmi nous. Les deux joueurs sont assis sur leur chaise. Tsonga n'a pas encore ôté sa veste.LeMonde.fr16h08panneau se décroche à cause du vent pendant le match #Tsonga #Nishikori ! Pas de blessé grave #RolandGarros #RG2015 pic.twitter.com/MHI0OhdxrLsrmusic via Twitter16h07Un enfant profite du silence ambiant pour crier de toutes ses forces "Nishikori, Nishikori" (x25) de sa voix fluette, et récolte les applaudissements du public. On pourrait parler d'atmosphère bon enfant, si cette expression n'était pas horripilante.LeMonde.fr16h06Match Tsonga/Nishikori arrêté, une structure métallique de l'écran géant vient de tomber à cause du vent. #RG15 pic.twitter.com/GuPHSQCwjWHugues Chavignon via Twitter16h05Le match est toujours interrompu. Les quelques sièges sur lesquels le panneau est tombé ont été évacués et sont désormais vides. Nishikori a quitté le court. Tsonga a remis sa veste et se tient debout, au soleil.LeMonde.fr16h04@FlorianSelon les premiers éléments de l'enquête, non.LeMonde.fr16h03Est-ce Lionel Chamoulaud ?Commentaire de la part de Florian16h03le panneau est-il de fabrication japonaise ? on pourrait émettre l'hypothèse d'un complot.Commentaire de la part de moi16h03Un individu quitte le stade avec le sourire et le bras légèrement blessé, semble-t-il. Il est accompagné par deux membres du personnel médical.LeMonde.fr16h01Incident technique à Roland-Garros. Un panneau, en métal visiblement, s'est effondré sur une partie du public. La rencontre est interrompue. Je ne saurais pas dire si c'est grave ou non.LeMonde.fr15h594 balles de set sauvées plus tard, donc, Nishikori recolle à 5-2. Ce qui me fait dire que "recoller" n'est pas le terme adéquat d'ailleurs. Tsonga va servir pour le set, mais pas tout de suite, puisque la ola vient de réussir à s'élancer.Nishikori-Tsonga : 1-6, 2-5LeMonde.fr15h58Pas très habitué à ce que la France gagne, je ne me sens pas très bien. Je pense que je dois quitter ce live pour ma santé mentale. Vous ne serez plus que 10 665. Tragique, je sais.Commentaire de la part de Battre Roger15h58Jeu de service interminable de Nishikori, qui vient d'effacer 4 balles de set.LeMonde.fr15h55Peut-être faudrait-il faire rentrer Chang à la mi-temps ?Commentaire de la part de Mao 215h53En 1h30, c'est faisable? Je suis déjà en retard pour un RDV sur le Lenglen, avec des Suisses en plusCommentaire de la part de Skywalker15h52@QuelquunSi le score en reste là sur le Suzanne-Lenglen : Wawrinka, qui possède un break d'avance face à Federer dans la première manche (3-2)LeMonde.fr15h52J'ai pas le tableau en tête, qui sera l'adversaire du vainqueur de Tsonga/Nishikori en demies-finales ?Commentaire de la part de Quelquun15h52est ce qu'on peut comparer la performance de Tsonga aujourd'hui avec celle de Djoko hier?Commentaire de la part de Jeando15h51Drôle d'ambiance sur le Central. Le public a visiblement du mal à croire à la rouste que Tsonga est en train d'infliger à son adversaire et refuse, comme s'il se méfiait de ce début de match trop beau pour être vrai, d'exploser totalement. Une tentative de ola vient d'échouer. Nishikori balance sa raquette.LeMonde.fr15h49Jeu de service atroce de Nishikori, qui n'est clairement pas sa son assiette, à base de coup boisé qui file dans les nuages et de double faute. Ajoutez-y une défense énorme de Tsonga, et vous voilà avec, à nouveau, un double break d'avance.Nishikori-Tsonga : 1-6, 1-4LeMonde.fr15h46Entendu à #RG15: "Un Japonais démoralisé c'est rare. Les temps ont changé" (Tsonga-Nishikori) pic.twitter.com/Cl42yHVtJUEskandar Benaïcha via Twitter15h45@JeanBlaguinJe pense qu'il faut créer un nouveau live pour en discuter, car je n'y avais jamais songé, mais c'est assez pertinent.LeMonde.fr15h44Henri, que pensez vous de la theorie qui veut que Stan Wawrinka, le rappeur francais Orelsan et le footballeur italien Antonio Cassano aient le meme pere?Commentaire de la part de JeanBlaguin15h44Tsonga fend les bourrasques de vent et les nuages de terre battue à l'aide de son service surpuissant et de son coup droit sursurpuissant.Nishikori-Tsonga : 1-6, 1-3LeMonde.fr15h42@SolonJe n'irai sans doute pas jusque-là. Au passage, j'attire votre attention sur le fait que ce match peut encore durer quatre sets et quatre heures.LeMonde.fr15h41Si Tsonga défie vos pronostics en remportant ce match, comptez-vous vous infliger un hara-kiri, avec photos à l'appui postées en live ? Ou, à tout le moins, vous goinfrer de barres chocolatées ?Commentaire de la part de Solon15h41Pendant ce temps, sur le Lenglen : Wawrinka a breaké Federer, et mène 2-1, servissasuivre.LeMonde.fr15h41Qu'il change de raquette et vite!Commentaire de la part de Yann15h40Alerte info : Nishikori ne se fait pas breaker.Nishikori-Tsonga : 1-6, 1-2LeMonde.fr15h40@Mat14 pour Tsonga, qui en a perdu un en route face à Berdych.10 pour Nishikori, qui a bénéficié du forfait de son adversaire au second tour, et vient de perdre le premier de son tournoi.LeMonde.fr15h39Combien de sets les deux adversaires ont-ils joué depuis le début du tournoi ?Commentaire de la part de Mat15h38Suivez ce lien pour des statistiques un peu plus précises que les miennes, ce sont celles du site de Roland-Garros : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr15h37@BouVous m'ôtez les calembours des doigts.LeMonde.fr15h37Aujourd'hui, Nikishori a plus l'air d'affronter Nikishopleur.Commentaire de la part de Bou15h37@tkpA l'occasion du premier set : 6-1. Et sinon, en 32e de finale du tournoi de Shanghai en 2013, sur surface dure.LeMonde.fr15h36a qualle occasion JWT a t il battu le japonais ?Commentaire de la part de tkp15h35@JeanBlaguin10 666 pour être précis. C'est pas mal, mais c'est 5 000 de moins que sur le Central.LeMonde.fr15h35Quelle stats sur ce live? Combien sommes nous?Commentaire de la part de JeanBlaguin15h34Tsonga confirme son break, en même temps que Federer remporte le premier jeu de l'autre quart de finale face à Wawrinka. Je vous laisse juger s'il s'agit d'une simple coïncidence.Nishikori-Tsonga : 1-6, 0-2LeMonde.fr15h33@Conde22Le contingent de journalistes japonais est effectivement impressionnant depuis quelques années à Roland-Garros.LeMonde.fr15h32y a t il des journalistes japonais dans la press room?Commentaire de la part de Conde2215h32On dirait bien que JWT a du mordant aujourd'hui !Commentaire de la part de IsT15h31Copier-Coller : la seconde manche repart sur les mêmes bases, Tsonga fait le break d'entrée.Nishikori-Tsonga : 1-6, 0-1LeMonde.fr15h30Dans l'absolu, Nishikori est plus fort. Mais à Roland-Garros, on n'est plus dans l'absolu. L'atmosphère n'est pas délirante, mais le public fait son office en faveur du français. Nishikori a déjà montré plusieurs signes d'agacement, et récemment hurlé un mot en japonais que je ne suis malheureusement pas en mesure de vous traduite.LeMonde.fr15h27Cadeau.LeMonde.fr15h27Tsonga好きなんだけど聞くといつもこれを思い出す。アウェー錦織やりずらそ。 pic.twitter.com/ZguMH8Xa3gOCT via Twitter15h26Un énorme "BANZAÏÏÏÏÏÏÏ" a jailli des facétieuses tribunes du court Philippe-Chatrier juste avant le service victorieux de Tsonga, qui comprend manifestement le japonais. Le Français vole au-dessus de la terre battue lors de ce premier set bouclé en une demi-heure, tandis que Nishikori a la tête dedans.LeMonde.fr15h24Jeu. Tsonga à zéro point du set. Le Français remporte la première manche 6-1.LeMonde.fr15h2440-15. Tsonga ahunpouindusète.LeMonde.fr15h2330-15. Tsonga à deux points du setLeMonde.fr15h23@Mechouille, car le tableau du tournoi se lit de haut en bas, et donc le premier joueur du match est Nishikori.Commentaire de la part de Pierrot15h2315-0. Tsonga à trois points du set.LeMonde.fr15h22@HubertJe n'en sais rien : comme je commente ce match, je n'ai pas le temps de le regarder.LeMonde.fr15h22Grosse question : pour l'instant c'est Tsonga qui joue bien ou Nishikori qui joue mal ?Commentaire de la part de Hubert15h21Il arrive qu'un joueur confirme son break, lorsqu'il remporte son service après avoir chipé celui de l'adversaire. Il arrive qu'un joueur confirme son débreak, quand il était breaké, et qu'il a débreaké avant de remporter son jeu de service dans la foulée. Kei Nishikori vient de déconfirmer son débreak. C'est-à-dire qu'il était breaké, qu'il a débreaké, et qu'il vient de se faire rebreaker. Je ne sais pas si je suis très clair. En résumé :Nishikori-Tsonga : 1-5, et le Français va servir pour le set.LeMonde.fr15h19Instant #dorming pour #Tsonga et #Nishikori au changement de côtés. #RG15 #RolandGarros pic.twitter.com/oHyxRy5NP2François Chauvin via Twitter15h18@MechouilleOh j'ai craqué ! Non, parce que le programme officiel les a placés dans cet ordre, et que j'ai pas envie d'avoir de problèmes avec l'organisation du tournoi. Je ne saurais vous en dire plus.LeMonde.fr15h17@Mechouille14%LeMonde.fr15h17Merci pour la précision. Question bête, pourquoi le match est Nishikori - Tsonga et pas l inverse ?Commentaire de la part de Mechouille15h16Pour ceux qui ignoraient ce qu'est une Thierrychampionade : http://www.ina.fr/video/CAB...LeMonde.fr15h15@MechouilleA priori, on va avoir un peu de retard : Nishikori vient de prendre le service de Tsonga, qui a tenté par deux fois, mais en vain, de surprenre le Japonais par des amorties pas assez amorties. Des amorties un peu trop morties. "Nishi" n'a plus qu'un break de retard, et efface tout risque de Thierrychampionade.Nishikori-Tsonga : 1-4LeMonde.fr15h14On tient toujours en 1h12 ?Commentaire de la part de Mechouille15h12@Pierrot"Il n’y a qu’une catégorie de supporteurs pires que les Français, ce sont les Parisiens." Signé : Toni Nadal, oncle et entraîneur de.LeMonde.fr15h12Question un peu plus sérieuse. Pensez-vous que le public de Roland Garros soit le "pire" public sur les GC ?Commentaire de la part de Pierrot15h11Quatre jeux pour Tsonga. Zéro pour Nishikori. Double break. RAS. Le Français débute la rencontre comme dans le rêve qu'il en a fait la nuit dernière.Nishikori-Tsonga : 0-4LeMonde.fr15h10@VisiteurJe pense qu'on a effectivement fait le tour de ces questions, mais ces tâches sont indélébiles.LeMonde.fr15h10Ne pensez-vous pas que ceux qui continuent de faire des blagues sur le lieu de résidence de Tsonga, ou sa participation à une campagne publicitaire encourageant la consommation de barres chocolatées chargées en calories, devrait être interdit à vie de continuer à exprimer des avis sur la chose tennistique ?Commentaire de la part de Visiteur15h10Nishikori va vérifier une marque qui lui semble litigieuse, et déclenche les sifflets pavloviens du public. Je dois bien avouer que cette habitude de siffler au moindre doute d'un joueur, au moindre écart de langage, à la moindre raquette brisée me chagrine. Il fallait que j'en parle. Pendant ce temps, deux nouvelles balles de break pour Tsonga, et oui.LeMonde.fr15h07@JulienMalheureusement non, mais les équipes techniques du Monde vont se pencher sur cette question.LeMonde.fr15h07N'est il pas possible d'avoir directement le score sur la page du live ?Commentaire de la part de julien15h06On a réussi à récupérer des photos de l'entrainement spécial Nishikori de JWT.Commentaire de la part de IsT15h06@PierrotNon, ce sera une nouvelle fois Thierry Adam et Laurent Jalabert. Mais je serai sur le Tour quand même.LeMonde.fr15h06Henri, allez-vous commenter en direct le Tour de France ?Commentaire de la part de Pierrot15h05@WerderBremenLes négociations sont en cours.LeMonde.fr15h05A quand un duo Henri Seckel & Swann Borsellino de SoF**T pour commenter le patinage artistique/l'eurovision?Commentaire de la part de WerderBremen15h05@AncelinVous avez failli porter la poisse à Tsonga, qui efface deux balles de débreak immédiat pour porter son avance à 3-0. On joue depuis douze minutes, et nous sommes donc sur les bases d'un 6-0, 6-0, 6-0 en 1h12 de jeu, selon mes calculs, qui ne sont peut-être pas tout à fait fiables, je vous l'accorde.Nishikori-Tsonga : 0-3.LeMonde.fr15h01Gasquet avait aussi gagné son premier jeu, c'est de très, très mauvais augure pour JWT...Commentaire de la part de Ancelin15h01Un peu pessimiste ce prono, l'idée de 12 sets me plaisait bien.Commentaire de la part de fitateuch15h00Nishikori n'est pas encore tout à fait parmi nous, et Tsonga profite de son absence pour lui chiper son service.Nishikori-Tsonga : 0-2LeMonde.fr14h59@GBJe pronostique deux balles de break pour Tsonga à l'instant, ce qui est assez facile, je vous l'accorde, vu qu'il y a effectivement deux balles de break. Et sinon, Nishikori en 4 sets.LeMonde.fr14h58Quel est votre pronostic ? Un match en combien de sets?Commentaire de la part de GB14h58@MeskhotSeule petite facétie : le bandeau bleu de Nishikori autour de la tête. Autrement, rien que du classique, Tsonga tout en noir, Nishikori en bleu-blanc-noir.LeMonde.fr14h57Un mot de la tenue des joueurs? Y a t-il des flamboyances vestimentaires?Commentaire de la part de Meskhot14h57@FdSÇa dépend si ça vous a plu ou pas.LeMonde.fr14h56Bonjour Est vous qui commentiez la fin du match federer monfils?Commentaire de la part de FdS14h56@jeuneJe suis certain que Jo-Wilfried Tsonga a beaucoup médité là-dessus la nuit dernière, et qu'il a trouvé la réponse. Une seule vérité à l'heure actuelle : Tsonga a remporté le premier jeu du match.NIshikori-Tsonga : 0-1LeMonde.fr14h54Bonjour Henri, j'espère que ce match reposera radicalement l'interrogation partagée que nous avons eu hier sur la vérité.Commentaire de la part de jeune14h54@WatsonTemps ensoleillé, quelques passages nuageux, et des rafales de vent à 30 km/h qui risquent de perturber la partie, comme ce fut le cas lors du match précédent ici, Ivanovic-Svitolina, où la terre battue a pas mal voltigé.LeMonde.fr14h52Bonjour, les condition météo sont-elle favorable ? Pas trop de vent ?Commentaire de la part de Watson 02.06.2015 à 03h46 • Mis à jour le02.06.2015 à 10h35 Le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale de football et bras droit du président, Joseph Blatter, serait-il le « responsable de haut rang de la FIFA » soupçonné par la justice américaine d’être à l’origine d’une malversation de 10 millions de dollars ? C’est ce qu’a affirmé lundi 1er juin le New York Times (NYT). Selon le quotidien américain, l’homme est soupçonné d’avoir supervisé un versement de 10 millions de dollars qui se trouve au cœur du scandale de corruption ébranlant la Fédération.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFADans l’acte d’accusation déposé auprès d’un tribunal fédéral de Brooklyn, à New York, Jérôme Valcke n’est pas cité. Mais il serait, selon le NYT, à l’origine du transfert en 2008 de cette somme vers Jack Warner, vice-président de la FIFA à l’époque, dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.La justice américaine soupçonne Warner, alors président de la Concacaf (Confédération d’Amérique du Nord, Amérique centrale et des Caraïbes), d’avoir empoché cet argent en échange de trois voix en faveur de l’Afrique du Sud. Il a été arrêté la semaine dernière avant d’être relâché sous caution.Lire aussi :Jack Warner, le côté obscur de la FIFAValcke se défendDans un courriel adressé au New York Times, Jérôme Valcke écrit qu’il n’a pas autorisé ce versement et qu’il n’avait pas le pouvoir de le faire, niant ainsi toute implication dans le scandale.La Fifa a reconnu mardi avoir procédé à un virement de 10 millions de dollars mais a assuré que « ni Jérôme Valcke ni aucun haut responsable de la FIFA n'était concerné ». « En 2007, dans le cadre de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, le gouvernement sud-africain a approuvé un projet de 10 millions de dollars pour aider la diaspora africaine dans les Caraïbes », a indiqué l’instance mondiale du football dans un communiqué, précisant que cette somme provenait du comité d'organisation du Mondial sud-africain. Le responsable de l’organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud, Danny Jordan, s’est défendu de toute malversation. Cité par le quotidien américain, il affirme que « l’argent n’était pas un pot-de-vin, mais un paiement légitime dans le cadre du développement dans les Caraïbes ».Un élément crucial dans l’enquêteLes millions de dollars transférés seraient, selon le New York Times, un élément crucial qui a mené la semaine dernière aux arrestations et aux inculpations de 14 membres et partenaires de la FIFA. Ils permettent également de « rapprocher [l’enquête] de M. Blatter », le président de la FIFA, réélu pour un cinquième mandat en fin de semaine dernière.Ni Jérôme Valcke, ni Joseph Blatter ne figurent parmi les 14 personnes mises en cause. Un responsable de l’administration fiscale aux Etats-Unis a néanmoins déclaré vendredi s’attendre à « une nouvelle vague d’inculpations » dans cette vaste enquête pour corruption.La Fédération a annoncé que Jérôme Valcke n’assisterait pas à l’ouverture de la Coupe du monde féminine de football qui débute samedi au Canada, contrairement à ce qui était initialement prévu, afin de se consacrer aux dossiers en cours au siège de l’organisation à Zurich.Lire le portrait (publié en 2012) : Jérôme Valcke : l'homme de l'ombre du foot mondial 01.06.2015 à 17h11 • Mis à jour le01.06.2015 à 19h31 | Henri Seckel 18h27Je pense qu'on ne saurait se séparer de si bonne compagnie sans noter ce fait remarquable : le nombre 14 aura donc été mentionné 14 fois lors de ce live.18h25Bien. La prochaine fois que l'on verra Novak Djokovic sur un court, ce sera face à Rafael Nadal. Rendez-vous mercredi pour ce quart de finale du tonnerre. Et rendez-vous demain pour celui opposant Jo-Wilfried Tsonga à Kei Nishikori. Novak Djokovic a battu Richard Gasquet 6-1, 6-2, 6-3, il me reste 9% de batterie, je vous souhaite une bonne soirée.LeMonde.fr18h24Dommage, en 12 sets, Gasquet gagnait 6-1 6-2 6-3 6-4 6-5 (6-6 pas possible) 6-7 6-8 6-9 6-10 6-11 6-12Commentaire de la part de Visiteur18h24Novak Djokovic répond actuellement aux questions de Fabrice Santoro à même le court, et charrie allègrement l'ancienne gloire du tennis français, en lui expliquant que son tennis à base de coups droits à deux mains manque beaucoup au circuit.LeMonde.fr18h21Jeusètématch, Djokovic. 6-1, 6-2, 6-3. Peut-être qu'au bout du 7e set, Gasquet aurait fini par remporter une manche. Il n'y avait rien, mais alors RIEN à faire face au Serbe aujourd'hui, qui n'aura passé que deux heures et une minute sur le court.LeMonde.fr18h20@ThomasJe vous assure que non. J'écrirai un jour un article sur ce sujet. Deux balles de match pour Djokovic.LeMonde.fr18h19Vous deviez être à côté de Chabert en cours car à mené 0-40 un jour a 12,5% de chance de recoller au scoreCommentaire de la part de Thomas18h19Je viens à l'instant de calculer le nouveau pourcentage de chance de remporter le set pour Richard. Il est passé de 14% à 0%.Commentaire de la part de instit18h18@14Vous avez tout compris.LeMonde.fr18h18À priori, ça devrait être un match en 5 sets, non?Commentaire de la part de 1418h18Ah. Djokovic contre-breake le débreak du break de Gasquet au jeu précédent. Bref, le Serbe a repris le service du Français, et n'est plus qu'à quatre points du match, ce qui m'arrange, vu qu'il me reste 12% de batterie. Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 5-3LeMonde.fr18h1615-40.LeMonde.fr18h16Pardon, 0-40. Richard Gasquet a donc encore 50% de chances de remporter son jeu de service, si vous avez bien suivi.LeMonde.fr18h15@catastropheNon, mais ils devraient : Richard est mené 0-30.LeMonde.fr18h15Les gens pleurent autour de vous ?Commentaire de la part de catastrophe18h153 jeux, la montée en puissance tant attendu est désormais validé par les chiffres...Commentaire de la part de cusmar18h14@valLe miracle est en cours. Et l'ambiance est enfin chaude sur le Central, au moment même où la température commence à chuter. La ola s'interrompt après huit demandes de l'arbitre.LeMonde.fr18h13Nadal a gagné son 1/8eme, la part de miracle journalière revient donc à GasquetCommentaire de la part de val18h13Le débreak est fait ! Richard Gasquet a terriblement lâché ses coups dans ce jeu, qui ressemblait à un spectaculaire baroud d'honneur.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 4-3. Et le Philippe-Chatrier qui fait carrément la ola.LeMonde.fr18h12Nouvelle balle de break pour Gasquet.LeMonde.fr18h12C'est l'occasion de rappeler qu'un joueur mené 0-40 sur son service possède encore 50% de chances (et non 14) de gagner le jeu.LeMonde.fr18h11Nadal vient de gagner. Verité absolue.Commentaire de la part de étudiante18h11Troisième balle de break effacée, sur un joli revers long de ligne de Gasquet, du mauvais côté de la ligne malheureusement.LeMonde.fr18h10Deuxième balle de break effacée, alors que Gasquet avait tenté le retour-volée.LeMonde.fr18h09Première balle de break effacée.LeMonde.fr18h09@valBien vu. 0-40, trois balles de break pour Gasquet.LeMonde.fr18h08L'ombre du soleil couchant qui s'étend sur le cour du central est-elle une métaphore du niveau de jeu de Djoko et donc un bon présage pour Richard ?Commentaire de la part de val18h08Gasquet est un stoïcienCommentaire de la part de Bac Pro18h07Richard Gasquet inscrit un nouveau jeu, le cinquième de la partie déjà, mais il va devoir faire appel à la philosophie du docteur Coué pour espérer s'en sortir.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 4-2LeMonde.fr18h07ceci n'est pas une defaiteCommentaire de la part de djokal18h07Chacun a raison de son point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tortCommentaire de la part de Gandhi18h06La vérité est subjective: pour moi Gasquet est gagnantCommentaire de la part de autre etudiante18h05Yoda n'est qu'un platonicienCommentaire de la part de jeune18h05@jeune : relire le positivisme d'Auguste ComteCommentaire de la part de Bac Pro18h04Plutôt que Foucault, Merleau Ponty semble tout indiqué ici. Et bien sûr Maitre Yoda ("les yeux ne voient que la surface des choses"). Obi-Wan doit aussi à un moment dire un truc du genre "tu dois apprendre à voir avec le cœur".Commentaire de la part de Visiteur18h04La moitié du court est désormais ombragée, Gasquet est au service, il est mené deux sets à zéro, quatre jeux à un, il me reste 14% de batterie.LeMonde.fr18h03je répondrai à étudiante qu'il y a une surtout une politique de la vérité. Il faut relire Michel Foucault, sur cette "positionnalité" de la vérité, en ce sens dépendante des points de vueCommentaire de la part de jeune18h03@Alex14% de bœuf. 86% de bourguignon. Et 4-1 pour Djokovic dans le troisième set.LeMonde.fr18h02Comme l'issue du match est sans suspens et que vous avez l'air d'avoir du style, peut-être pourriez-vous m'aider pour composer mon repas du soir. Comment fait-on un boeuf bourguignon ?Commentaire de la part de Alex18h02@étudiante14%.LeMonde.fr18h01@Alain provistJe pense qu'il y a plus d'ambiance dans votre open space (si vous êtes au travail) ou dans votre chambre (si vous êtes en train de réviser le bac).LeMonde.fr18h01Quelle est l'ambiance sur le court ?Commentaire de la part de Alain provist18h00Comme l'issue du match est sans suspens, peut-être pourriez vous m'aider avec mon mémoire, vous avez l'air d'avoir du style, c'est sur la représentation du réel. Y'a-t-il une vérité sans point de vue? Merci d'avance..Commentaire de la part de étudiante18h00Djokovic est hallucinant. Le type ne rate pas un coup, met une pression démentielle sur le retour de service, va rattraper des balles irratrapables. Nous souhaitons d'ores et déjà bon courage à Rafael Nadal.LeMonde.fr17h59Sinon pour ceux que ça intéresse, Nadal a fait le break dans le troisième. A 86 % on se dirige vers le "quart que tout le monde attend depuis une semaine"Commentaire de la part de Alex17h59"Je n'ai pas envie de prendre trois petits sets", nous disait Gasquet avant-hier. Il n'y aucune raison de penser que c'est ce qui va se produire. A condition de ne pas regarder le score, évidemment.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 3-1LeMonde.fr17h58Gasquet doit tenter une Roger Vasslein ou une Chang, un truc qui dérègle Djokovic. Il doit jouer très mou, flottant, inssaissable ! Contre l'aigle, la mangouste peut gagner !Commentaire de la part de zinzin17h56La tactique de Gasquet consiste-t-elle à insuffler la peur de gagner à Djoko?Commentaire de la part de Nico17h55Djoko est clairement en train de perdre confiance en ce début de troisième.Commentaire de la part de Alex17h55Il est nécessaire de rappeler que Gasquet joue contre le numéro 1 mondial ? Djoko est imbattable cette année, Gasquet fait ce qu'il peutCommentaire de la part de Visiteur17h54Djokovic a repris son jeu d'avance, mais toujours pas de break dans ce troisième set, ce qui s'apparente à une contre-performance pour le Serbe.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 2-1LeMonde.fr17h53@VisiteurSeul Nieminen a pour l'instant réussi à ébranler un peu le Serbe, c'était au premier tour, au second set, et Djokovic l'avait quand même emporté 7-5. Franchement, à part Nadal ou Federer ou une intoxication alimentaire, personne ne peut battre Djokovic en ce moment, et encore.LeMonde.fr17h51Est-ce Djokovic qui est vraiment injouable aujourd'hui ? Ou Gasquet qui est vraiment mauvais ? Un peu des deux ?Commentaire de la part de Visiteur17h51La possibilité qu'un champion pousse dans les serres d'Auteuil est-il mis en avant par la FFT ?Commentaire de la part de castor17h50La remontada de Richard commence maintenant.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 1-1LeMonde.fr17h46Et si Gasquet essayait le service à la cuillère ?Commentaire de la part de zinzin17h46@CrapoNous en sommes à 19% actuellement. Je vais même peut-être pouvoir commenter la fin de Nadal-Sock, au train où vont les choses.LeMonde.fr17h45D'un côté vu votre petit soucis de batterie, l'issue rapide de ce match va vous arranger un peu...Commentaire de la part de Crapo17h45une fois j'ai regardé un minime jouer contre un mur... c'est peut être la sensation du public...Commentaire de la part de Chris17h44Encore 6 jeux de marqués pour Djoko dans le deuxième set, alors que Gasquet a doublé son total ... la dynamique est clairement en faveur du français.Commentaire de la part de cusmar17h44Pardon, j'ai dit "la dernière" ? Je voulais dire "la troisième", évidemment. Je ne sais pas ce qui m'a pris.LeMonde.fr17h43Djokovic entame la dernière manche par un jeu blanc.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2, 1-0LeMonde.fr17h43@ValentinPuisque vous voulez tout savoir : non, je ne crois pas.LeMonde.fr17h42C'est vraiment votre mère ?Commentaire de la part de Valentin17h41J'ai rarement vu le public du court Philippe-Chatrier aussi amorphe. L'atmosphère n'est pas sans rappeler celle du Tsonga-Ferrer en demi-finale il y a deux ans, quand il avait été vite évident qu'il n'y aurait rien à faire. C'est le même silence, la même apathie, et la même impression d'impuissance.LeMonde.fr17h40@publiee moiiiiMaman, je suis au travail.LeMonde.fr17h40Henri Je t'aimeCommentaire de la part de publiee moiiii17h40@Visiteur5 sets.LeMonde.fr17h39Un pronostic sur Tsonga/Nishikori ?Commentaire de la part de Visiteur17h39Faut-il s'inquiéter pour Djokovic qui perd régulièrement un point lors des jeux de service de Gasquet?Commentaire de la part de Visiteur17h39Bien. Si la stratégie de Richard Gasquet était de se régler pendant les deux premiers sets, quitte à les perdre, pour mieux imposer son rythme et sa puissance dans les trois suivants, on peut dire qu'il est en train de réaliser le coup parfait. Sinon, j'ai tendance à penser que c'est Djokovic qui est en train de faire la bonne opération du jour. Break, et deuxième manche pour le Serbe.Djokovic-Gasquet : 6-1, 6-2LeMonde.fr17h37@SZRemarque très pertinente. Il faudra demander à Djokovic en conférence de presse d'après-match.LeMonde.fr17h37Serait-il possible qu'étant donné la couleur du polo de son adversaire Gasquet le confonde avec la terre battue ? #camouflageCommentaire de la part de SZ17h37Un article du monde de ce matin faisait état de la présence de "trop de monde" à Roland Garos... Qui l'a fait lire à Gasquet?Commentaire de la part de AlexPro17h36vu La performance de Richard Gasquet, l'extension de Roland-Garros est-elle remis en cause?Commentaire de la part de cusmar17h36Une clameur vient de parcourir l'assistance, qui apprend sur l'écran géant du Philippe-Chatrier que Nadal a perdu un set sur le Suzanne-Lenglen. Si les spectateurs lisaient Le Monde.fr, ils le sauraient déjà depuis cinq minutes. A part ça, Djoko continue. Djokontinue.Djokovic-Gasquet : 6-1, 5-2. Gasquet sert pour rester dans le set.LeMonde.fr17h34@AlexisRepos pour Djokovic. Reconstruction pour Gasquet. Et sinon, Federer-Wawrinka et Tsonga-Nishikori chez les messieurs. Ivanovic-Svitolina et Pennetta-Safarova chez les dames.LeMonde.fr17h33Savez vous qu'elle sera la programmation de demain ?Commentaire de la part de Alexis17h32Ah, en l'occurrence, c'est le coup droit de Djokovic qui atterrit miraculeusement sur la ligne. Egalité.LeMonde.fr17h32gasquet - sock en quart ça personne ne l'avait vu venirCommentaire de la part de castor17h31Rafael Nadal a effectivement perdu un set face à Jack Sock, l'Américain au coup droit de maboule. Novak Djokovic doit à l'instant faire face à une balle de break. Un vent miraculeux serait-il en train de souffler sur Roland-Garros ?LeMonde.fr17h29Quand je vois le jeu de Gasquet j'henri encore. J'espère qu'il n'en portera pas les Seckel.Commentaire de la part de BimBamBoum17h29Nadal ayant perdu un set je pense que le quota de miracle est atteint pour aujourd'hui désolé RichardCommentaire de la part de Luc17h29@Fabrice Santoral (votre pseudo m'a bien fait rire)Il n'y a pas de buffet ici, juste un "bar de la presse" où les prix sont les mêmes que dans les allées de Roland-Garros, c'est-à-dire scandaleux. L'eau est gratuite.LeMonde.fr17h28Comme le match ne sert à rien, peut-on savoir ce qu'il y a au buffet de la salle de presse ?Commentaire de la part de Fabrice Santoral17h27NOUVEAU JEU GASQUET ! D'aucuns pourraient dire que la machine est lancée.Djokovic-Gasquet : 6-1, 4-2LeMonde.fr17h26@jeuneJe suggère plutôt une école de tennis.LeMonde.fr17h26Les écoles de journalisme mènent à RG?Commentaire de la part de jeune17h25@jeuneLa ligne de fondLeMonde.fr17h25Henri, quelle est votre ligne éditoriale?Commentaire de la part de jeune17h25@DjokoDegage !Toutes les statistiques de la rencontre sont là (que vous a donc fait Djoko pour mériter votre pseudo ?) : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr17h24En nombre de point ca fait combien ?Commentaire de la part de DjokoDegage!17h24@LionheartPas du tout. Je vous écoute.LeMonde.fr17h24faut faire partie d'un club pour être publié ?Commentaire de la part de Lionheart17h23Sachant que j'ai invité Richard Gasquet à diner et que le temps de cuisson de mon soufflé au fromage est de 40 minutes, dois je le mettre au four?Commentaire de la part de cusmar17h23Novak Djokovic déroule, si tant est que cette expression signifie quoi que ce soit. Service gagnant, puis service-volée, puis ace. Limpide.Djokovic-Gasquet : 6-1, 4-1LeMonde.fr17h22Niveau contrepétrie, on n'a quand même jamais fait mieux que Pete Sampras. Oui, son nom en est une...Commentaire de la part de Fabrice Santoral17h22@GauthierOui, mais Djokovic vient de se prendre 1 jeu consécutifLeMonde.fr17h21En fait Gasquet vient de se prendre 9 jeux consécutifs ?Commentaire de la part de Gauthier17h21Alerte info. Le nombre de jeux inscrits par Richard Gasquet vient de doubler. Il était de un. Ce total s'élève désormais à deux.Djokovic-Gasquet : 6-1, 3-1LeMonde.fr17h20Djokovic, au calme sur le court Philippe Chatrier. @vinceaudy #RG15 pic.twitter.com/0Ng7BzBJ6BThomas Dieu via Twitter17h19Quelle bonne ambiance sur le court Philippe-Chatrier @rolandgarros @DjokerNole @richardgasquet1 #RG15 #RG2015 pic.twitter.com/D9XePepKzoMarine Goutte via Twitter17h18Djokovic fait rebondir sa balle 14 fois avant de servir. C'est la-dessus que Richard doit agir.Commentaire de la part de castor17h17@ZuguzuguzenMalheureusement, si je me fais pincer en train de prendre une photo depuis la tribune de presse, l'organisation du tournoi m'attrape par le col, me fout dehors et découpe mon accréditation. Oui, ils ne rigolent pas ici.LeMonde.fr17h16Quel est le numéro de téléphone à appeler pour éliminer Djokovic ?Commentaire de la part de Zuguzuguzen17h16Après le plus joli coup droit du jour sur le passing d'il y a quelques instants, Richard Gasquet commet à l'instant le plus moche, sur un retour envoyé 8 mètres (à plus ou moins 14%) derrière de la ligne de fond. Djoko confirme. Djokonfirme.Djokovic-Gasquet : 6-1, 3-0LeMonde.fr17h15Balle de break de nouveau effacée à la volée par Djokovic.LeMonde.fr17h14Balle de break réécrite du fond du court par Gasquet. Avantage.LeMonde.fr17h14Balle de break effacée à la volée.LeMonde.fr17h13Je vous trouve un peu dur avec Richard, il s’échauffe c'est tout...Je pense qu'il attend le 3 eme set pour revenir dans le matchCommentaire de la part de Whaou !17h13Improbable passing long de ligne en bout de course de Gasquet, qui réveille le Central d'un coup. J'avais oublié qu'il y avait 15 000 personnes autour de moi. Balle de break.LeMonde.fr17h1215-30. Gasquet est à deux points du break, soit à 22 points du set. Soit à 70 points du matchs. C'est pas grand-chose, 70 points, dans le fond.LeMonde.fr17h11le fait que Gasquet soit bitterois est une occasion unique pour ressortir la contrepèterie: "Super lob de Béziers...."Commentaire de la part de cusmar17h11@VisiteurElle est passée à 14% de 1,01. Je vous laisse faire le calcul.LeMonde.fr17h10La cote de Djokovic (1,01 contre 1 avant le match) est elle en train de descendre ?Commentaire de la part de Visiteur17h10L'espoir remeurt. Nouveau break de Djokovic, qui est en train, par l'humiliation en cours, de ruiner tous les efforts consentis pour se mettre le public parisien dans la poche depuis des années (apprentissage du français, blagounettes à répétition sur le Central après ses matchs, etc.). C'est ballot.Djokovic-Gasquet : 6-1, 2-0.LeMonde.fr17h07Oh là là, les deux balles de break ont été magistralement sauvées par Gasquet, grâce à un revers de Djokovic dans le couloir et un coup droit de Djokovic dans le filet. L'espoir renaît, comme on dit dans le jargon du golf.LeMonde.fr17h05@VisiteurHaha, merci bien pour cet éclat de rire. Deux balles de break pour Djokovic.LeMonde.fr17h05http://www.gifbin.com/bin/0...Commentaire de la part de Visiteur17h05Pour mes compagnons d'infortune (au travail ou chez eux) qui n'auraient pas accès aux images, voici un résumé du premier set :Commentaire de la part de Visiteur17h05Est ce que les organisateurs pourraient décider de faire jouer ce match à huis clos ? Notamment pour éviter de choquer le jeune public.Commentaire de la part de Gauthier17h05"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", prends ça NovakCommentaire de la part de teamkoopa17h04Les Français sont courtois, ils laissent gagner les invitésCommentaire de la part de Fanny17h04@HaboVous, vous avez reçu une alerte du Monde.frLeMonde.fr17h04Pendant ce temps là, le chômage a encore augmenté en avril.Commentaire de la part de Habo17h04"Allez Richard tu peux le faire", hurle un spectateur isolé. Sans doute un déséquilibré. Le public applaudit néanmoins. Djokovic, qui parle désormais un français franchement correct, a esquissé un sourire. Le Serbe reprend le second set comme il a terminé le premier : bien.Djokovic-Gasquet : 6-1, 1-0. Service Gasquet.LeMonde.fr17h02#JeSuisRichardCommentaire de la part de KC7817h02@VisiteurPas tout de suite tout de suite. En revanche, je peux suggérer à Richard Gasquet de se mettre à jouer la montre discrètement. Plus que trois heures à tenir avant que la rencontre ne soit interrompue, et que Richie puisse reprendre des forces pour tout casser demain.LeMonde.fr17h01Le match pourrait-il être arrêté par la nuit dans les prochaines minutes ?Commentaire de la part de Visiteur17h00Hum cela me rappelle furieusement un 1/8e de l'année dernière où ce Djoko impitoyable avait laissé 6 jeux à notre Jo-W national.Commentaire de la part de Visiteur17h00@Gauthieril en reste 29. Soit quasiment deux fois 14. Or, j'en étais à 37 au début du match. Si Djokovic continue comme ça, je suis bon.LeMonde.fr16h59Est ce que 14% est le pourcentage de batterie qu'il vous reste ?Commentaire de la part de Gauthier16h59Jeu, première manche, Djokovic, dans une ambiance sonore à mi-chemin entre le silence d'enterrement, le silence de cathédrale, et le silence des vertes prairies du Périgord. Bref, le Central est muet, Gasquet aussi, tandis que Djokovic récite son tennis.Djokovic-Gasquet : 6-1LeMonde.fr16h57@TennismanenherbeComme vous l'entendez sans doute depuis chez vous, le stade est assez silencieux.LeMonde.fr16h57Le stade plein à 97% de spectateurs encourage-t-il activement Gasquet ou est-il lassé par le fait que Gasquet laisse volontairement un peu d'avance à Djoko?Commentaire de la part de Tennismanenherbe16h56@OufJeRespire92 ans, 65 jours, et 14%.LeMonde.fr16h56Je lis sur lemonde.fr qu'une Américaine de 92 ans et 65 jours boucle un marathon. N'est ce pas ce à qui va ressembler Gasquet durant la prochaine heure?Commentaire de la part de OufJeRespire16h56@Visiteurblanches, mais de plus en plus ocres. Je ne comprends pas pourquoi.LeMonde.fr16h55De quelle couleur sont les chaussettes du français?Commentaire de la part de Visiteur16h55Le soleil inonde le court Philippe-Chatrier de lumière (oui, il l'inonde de lumière, c'est une métaphore), mais Djokovic l'a totalement éteint (oui, c'est une nouvelle métaphore). Le Serbe confirme facilement son break, et prend le large. Gasquet n'en peut mais.Djokovic-Gasquet : 5-1LeMonde.fr16h54Quel est le pourcentage de chance de victoire de Gasquet ? -14% ?Commentaire de la part de Alfy16h54L'exploit est encore envisageable pour Gasquet. Apparemment un virus grippal circule à RG, et a impitoyablement amoindri Gael Monfils. On me signale que le système immunitaire de Djoko n'est pas des plus solides. D'où...Commentaire de la part de NV16h51Le public parisien y aura cru pendant le total faramineux de 1 jeu. Depuis, Gasquet n'a plus rien marqué, et vient de concéder son service une seconde fois.Djokovic-Gasquet : 4-1LeMonde.fr16h48@Gauthier14%LeMonde.fr16h48Est ce que vous avez le résultat du double junior garçon sur le court 6 ?Commentaire de la part de Gauthier16h48@VisiteurRelisez bien les lignes ci-dessous. Sachez d'ailleurs que le Serbe a confirmé son break, ce qui fait donc 3-1. Gasquet est au service. Le stade est plein à 97%. Le soleil brille. Il fait 19°. Je pense avoir été complet cette fois-ci.LeMonde.fr16h472-1. Djoko a donc breaké. Vous ne signalez pas l'essentiel !Commentaire de la part de Visiteur16h47Gasquet s'est il renseigné sur son adversaire ? Il faudrait lui dire d'arrêter de jouer uniquement sur le revers.Commentaire de la part de Hugo16h47@Meskhot Il n'avait cependant pas prévu qu'il aurait Tsonga sur sa route !Commentaire de la part de Grog16h47@VisiteurHélas non. Mais je me rends à Kazan du 2 au 9 août pour les Mondiaux de natation, je tâcherai de retrouver sa trace.LeMonde.fr16h46Bonjour Henri ! Avez-vous des nouvelles de Zsuzsanna Jakabos ?Commentaire de la part de Visiteur16h46@HaboRichard Gasquet, Novak Djokovic.LeMonde.fr16h46J'ai pas l'image d'où ma question, quelles stars présentes pour ce match ?Commentaire de la part de Habo16h45@ Meshkot : Gasquet a admis lui même que ce serait un peu dur. Excès de modestie, sans doute.Commentaire de la part de pola16h45@VisiteurPremière manche, 2-1 pour Djokovic, qui est au service.LeMonde.fr16h44Quel est le scoreCommentaire de la part de Visiteur16h44@MeskhotBien vu. Gasquet avait d'ailleurs repéré dès le début que l'enchaînement Djokovic-Nadal-Murray-Federer était tout à fait à sa portée.LeMonde.fr16h43Avec un tableau aussi ouvert, n'est-ce-pas le moment ou jamais pour Gasquet de remporter le tournoi?Commentaire de la part de Meskhot16h43Bon. L'exploit est à l'arrêt. Premier break, après un jeu qui à fini par en finir. Djokovic n'aura pas donc traîné pour rappeler lequel des deux joueurs sur le court est le n°1 mondial (c'est Djokovic, je précise).Djokovic-Gasquet : 2-1LeMonde.fr16h43@HaboLe Wi-fi est excellent. En revanche, la tribune de presse étant dépourvue de prises, je risque de tomber en rade de batterie au milieu du match, surtout au rythme où nos deux amis sont partis. Nous sommes toujours dans le troisième jeu, interminable.LeMonde.fr16h42Le Wi-Fi à RG est assez bon pour vous permettre de suivre le match en direct sur votre ordi ? :-)Commentaire de la part de Habo16h41@HaboOn m'a dit qu'il s'agissait d'un joueur espagnol prometteur, un certain Rafael Nadal. Méfiance, donc, pour Djoko.LeMonde.fr16h41Bonjour Henri, qui sera l'adversaire de Djoko après ce match ? :-)Commentaire de la part de Habo16h41@OufJeRespireBien sûr : il suffit de viser la tête. En la jouant fair-play, ce sera plus dur.LeMonde.fr16h40Gasquet peut-il au moins faire souffrir Djoko?Commentaire de la part de OufJeRespire16h40@ofiletPersonne. Djoko et Gasquet se contentent d'un short et d'un t-shirt pour l'instant.LeMonde.fr16h39J'ai pas l'image d'ou ma question : qui joue en casquette ?Commentaire de la part de ofilet16h37J'aime les emflamades de débuts de rencontre. Aprés, on va perdre, mais c'est pas grave ;)Commentaire de la part de Alexandre16h33Ça joue juste des deux côtés pour l'instant. Le revers à une main du Français semble déjà opérationne. Djokovic emporte sa mise en jeu après deux balles de break sauvées. Avec un brin d'optimisme, on pourrait dire que l'exploit est en marche. Avec un bouquet d'optimisme, on pourrait dire que Richard a de réelles chances de gagner. Avec un champ d'optimisme, on pourrait dire que Djoko est foutu.Djokovic-Gasquet : 1-1LeMonde.fr16h30@ofiletLe Monde peut encore offrir à ses rédacteurs un ticket de métro pour aller jusqu'à Roland-Garros. A part ça, balle de break pour Gasquet. Oui, vous avez bien lu.LeMonde.fr16h29Est ce que le Monde place son commentateur dans la tribune ou au bureau devant sa tv ?Commentaire de la part de ofilet16h25L'histoire retiendra que Gasquet a remporté le premier jeu du match. Pour l'instant, on peut parler d'un match de rêve pour le Français. Quel dommage que les inventeurs de ce sport aient décrété qu'il fallait empocher trois sets pour gagner une rencontre, et non un seul jeu. Les choses seraient plus simples.Djokovic-Gasquet : 0-1LeMonde.fr16h23L'histoire retiendra que Djokovic a marqué les trois suivants.LeMonde.fr16h23L'histoire retiendra que Gasquet a marqué le premier point du match.LeMonde.fr16h21Merci d'avance pour ce live; on prend les memes et on recommence, un peu comme au tennis masculin depuis 10 ans.Commentaire de la part de Bou16h21Au service, Richard Gasquet. Bon courage.LeMonde.fr16h20Après l'élimination de Monfils par Federer tout à l'heure, puis de Chardy par Murray, Roland-Garros aimerait évidemment assister à un exploit français. Sans vouloir décevoir Roland-Garros avant même que la partie n'ait débuté, ce Gasquet-Djokovic ne semble pas le lieu le plus propice à un exploit. Djoko reste sur 30 victoires consécutives.LeMonde.fr16h15Bonjour à tous, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier, où Richard Gasquet s'apprête à souffrir, ou à réaliser l'exploit de la décennie, ou les deux, face à Novak Djokovic, en huitième de finale. Les deux hommes s'échauffent. Coup d'envoi dans deux minutes.LeMonde.fr 01.06.2015 à 13h11 • Mis à jour le01.06.2015 à 15h02 13h32@Visiteuril débute dans il y a une heure : http://abonnes.lemonde.fr/s...13h32Chardy Murray débute dans combien de temps?Commentaire de la part de Visiteur13h32@aaayyyyyA priori non, sauf si Monfils et Federer décident de faire une revanche.LeMonde.fr13h31Allez-vous commenter d'autres match aujourd'hui?Commentaire de la part de aaayyyyy13h31Bonne journée à tous, à bientôt.LeMonde.fr13h31Merci à tous d'avoir suivi ce direct, il vous reste désormais à basculer sur la rencontre Murray-Chardy, dans laquelle le Français est en train de faire mieux que se défendre : http://abonnes.lemonde.fr/s...LeMonde.fr13h30Moins d'une heure après avoir repris la partie, Gaël Monfils s'en va déjà. Son parcours spectaculaire se finit en queue de poisson, et c'est donc Roger Federer qui défiera son compatriote Wawrinka, demain, en quarts. La route de la finale n'a jamais semblé aussi ouverte pour le n°2 mondial, qui affiche un niveau de jeu sacrément élevé. S'il bat Wawrinka, il jouera ensuite face au vainqueur du duel Tsonga-Nishikori en demie.LeMonde.fr13h28Jeu Federer, qui est donc à zéro point du match. Victoire du Suisse, qui s'impose 6-3, 4-6, 6-4, 6-1.LeMonde.fr13h27Nouvelle balle de match.LeMonde.fr13h27Balle de match sauvée, sur une demi-volée amortie assez géniale, qui nous réconcilie avec Gaël Monfils.LeMonde.fr13h26Avantage Federer, qui est donc à un point du match.LeMonde.fr13h26Egalité. Roger Federer est toujours à deux points du match.LeMonde.fr13h26@Arnaud MVotre optimisme vous honore.LeMonde.fr13h25Ou alors nous pouvons aussi dire que nous sommes a plus d'une heure de l'un des plus grand exploit du tennis français moderne. Question de point de vue.Commentaire de la part de Arnaud M13h25@VisiteurLe match se joue en cinq sets, mais deux ont été disputés hier, il n'en restait donc plus que trois au maximum à jouer aujourd'hui. Sauf qu'a priori, il n'en reste plus que zéro. 30-30, Federer à deux points du match.LeMonde.fr13h24Vous pouvez m'expliquer le coup des 3 sets ?Commentaire de la part de Visiteur13h24Heureusement qu'il y a des pauses tout les deux jeux sinon Monfils aurait perdu il y a 15mn...Commentaire de la part de JJ13h24Jeu expédié en une minute. Federer, n'est plus qu'à quatre points du match.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 5-1.LeMonde.fr13h23pas du déni mais de l'évidence.Commentaire de la part de cusmar13h23Face à Cuevas, Monfils était mené deux sets à un, 4 jeux à 1, double break. Mais comme l'a intelligemment souligné un commentateur quelques lignes plus bas, "Federer, c'est pas Cuevas".LeMonde.fr13h22Federer confirme la confirmation de son break. Si vous avez bien suivi, cela signifie qu'il subtilise à nouveau le service de Monfils. Sur un jeu blanc, en outre. Dire que l'affaire est mal embarquée pour le Français ne relève plus de l'euphémisme, mais du déni.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 4-1LeMonde.fr13h20Aïe. Coup droit coupé-vendangé de Monfils, qui avait tout le court ouvert, mais choisit d'envoyer la balle à l'extérieur. "On dirait moi", me souffle un confrère.LeMonde.fr13h19Implacable Federer. Ou placable Monfils plutôt, tant cet ultime revers resté dans le filet semblait jouable. On a du mal à imaginer le Français breaker le Suisse aujourd'hui. Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 3-1LeMonde.fr13h18MUSCLE TON JEU, GAËL ! SI TU MUSCLES PAS TON JEU... fais attention. Tu vas avoir des déconvenues... parce que t'es trop gentil.Commentaire de la part de Tuds13h18Les tribunes du court Philippe-Chatrier se remplissent peu à peu, et son maintenant à 87% pleines, à vue de nez. A ce rythme-là, le stade sera rempli pour pouvoir encourager à fond Gaël Monfils une fois qu'il aura perdu.LeMonde.fr13h16OncheEt petit bonhomme, c'est pas Zizou.> https://www.youtube.com/wat...LeMonde.fr13h15Cuevas n'est pas Federer..Commentaire de la part de Onche13h15Bien, Gaël Monfils stoppe l'hémorragie, et remporte son jeu de service. Il va falloir rapidement recoudre, cicatriser, et repartir de l'avant.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 2-1LeMonde.fr13h14@Guitu 12Vous, vous avez vu le match face à Cuevas...LeMonde.fr13h13Attention, Gael n'est jamais aussi dangereux que dans des situations mal embarquées. Il aime les défis, il aime aussi enflammer un match avec l'aide du public. C'est ce qui ets bien avec lui, tout peut arriver... Ok avec çà Monsieur Le Monde ?Commentaire de la part de Guitu 1213h13@RossinanteProfitez bien de votre année Erasmus, on n'en revit pas deux comme ça.LeMonde.fr13h13En séjour Erasmus à l'étranger, je me réjouis de profiter de votre live, de votre désinvolture et de votre humour sarcastique bien francais. MerciCommentaire de la part de Rossinante13h13Un ultime coup droit de Gaël Monfils qui arrive quasiment dans la bâche située au fond du court, 10 mètres derrière la ligne de fond, et voici Gaël Monfils de plus en plus au pied du mur. Pas loin d'être carrément dedans, même.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 2-0.LeMonde.fr13h11@BouParce qu'il ne gagne pas, a priori. Plus d'explications à venir.LeMonde.fr13h11Pourquoi Gaël perd ?Commentaire de la part de Bou13h11Je dirais même plus: Monfils est au pied du mur sans échelle. Ou comme on dit ici, "mit dem Rücken zur Wand stehen". Ce qui signifie "être debout avec le dos au mur" (les Allemands sont précis)Commentaire de la part de Tuds13h10@Ouf, oui, c'est la Chute du MurCommentaire de la part de Mag13h10@OufJeRespireJe ne peux pas dire le contraire. Mais je vais le dire quand même : avec Gaël Monfils, les statistiques n'ont plus de sens. Encore moins depuis son match précédent, face à Cuevas. Vous voyez, là, par exemple, il vient de se faire breaker d'entrée de jeu dans le 4e set. Et pourtant, il ne serait pas choquant qu'il gagne ce match.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4, 1-0LeMonde.fr13h08Il paraît qu'au pied du mur, les statistiques de gagner chutent de manière spectaculaire, quelle que soit la compétition. Confirmez-vous?Commentaire de la part de OufJeRespire13h08@VisiteurSur France Télévisions, vous voulez dire ? Je peux vous envoyer le numéro de Daniel Bilalian en message privé pour que vous lui posiez la question. Sinon, vous avez Eurosport. Sinon, le site internet, très bien fait, de France TV Sport.LeMonde.fr13h07Pourquoi ce match n'est pas retransmis ?Commentaire de la part de Visiteur13h07Vous lire en regardant le match sur internet est perturbant vous semblez venir du futur.Commentaire de la part de Luc13h06Coup de fusil de Federer, 50-30. Ah bin non, pardon, ça fait jeu. Et du coup ça fait set. Le Suisse prend une belle option sur la victoire finale. Gaël Monfils est au pied du mur. Et le mur est très haut.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 6-4LeMonde.fr13h04Je vous suis sur une tablette au Caire-Egypte, et cette dernière sur les 14 % m'a fait exploser de rire ! Continuez, gardez le niveau !!!!Commentaire de la part de balle ronde13h04Retour magnifique de Monfils, 40-30.LeMonde.fr13h0340-15, deux balles de set pour Federer.LeMonde.fr13h02@balle rondeCommentaire de la part de monsieurthib13h02@balle rondeAutant que vous êtes capable d'en briser, plus 1.LeMonde.fr13h01Quel est le nombre maximum de raquettes autorisées pour jouer un match de tennis?Commentaire de la part de balle ronde13h01A quelques lettres près, nous aurions eu un match Frèrede Monfils. Il était de mon devoir de communiquer cette information importante à la communauté.Commentaire de la part de Maître Capello junior13h01Jeu Monfils. D'après mes calculs, le Français aurait tout intérêt à gagner également le prochain, sans quoi Federer atteindra le total de 6 jeux dans cette troisième manche, qu'il devrait par conséquent remporter, si mes informations sont exactes.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 5-4LeMonde.fr13h00@JJ et SxxxVous m'ôtez les pourcentages de la bouche.LeMonde.fr12h5914% pour être exacteCommentaire de la part de JJ12h59A mon avis c'est entre 12 et 17%Commentaire de la part de Sxxx12h58@BodinsVoilà une question bien pointue, auquel j'aurai d'autant plus de mal que les statistiques concernant Gaël Monfils ne veulent en général rien dire, tant le bonhomme est imprévisible.LeMonde.fr12h58Peut on connaitre le taux de débreak de Monfils avec une température et une hydrométrie comme aujourd'hui ?Commentaire de la part de Bodins12h57@EdgeC'est important, le plaisir au travail. D'ailleurs, Gaël Monfils n'a pas l'air de se faire plaisir sur le terrain, et cela se ressent dans son travail : il loupe une balle de débreak, et Federer s'envole vers le gain du set.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 5-3LeMonde.fr12h55L'auteur se fait plaisir sur la formulation !Commentaire de la part de Edge12h54Pendant ce temps à Vera Cruz, Ferrer mène déjà 6-2, 6-2Commentaire de la part de Tuds12h54Au vu du début de ce set, il lui faudra bien les trois set pour gagner!Commentaire de la part de JJ12h53Monfils remporte son jeu de service sans trembler. La course poursuite se poursuit. Je dirais même que la course-poursuite se course-poursuit.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 4-3LeMonde.fr12h52@GreydorC'est effectivement un avantage pour Federer, connaissant l'endurance de Monfils. Cela dit, la dernière rencontre sur terre battue entre les deux hommes s'est jouée au tournoi de Monte-Carlo, c'était une rencontre au meilleur des trois sets, et il n'en avait fallu que deux au Français pour battre le Suisse.LeMonde.fr12h50Dommage pour Monfils que le match ne se joue désormais plus qu'en 3 sets maximum...Commentaire de la part de Greydor12h50On doit pouvoir parler d'un "effet Edberg" : Federer conclut son jeu de service d'une volée spectaculaire, comme il a de plus en plus l'habitude d'en faire depuis qu'il s'entraîne avec le Suédois, apôtre génial du service-volée dans les années 1980 et 1990.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 4-2LeMonde.fr12h48Et l'écran géant du Philippe-Chatrier nous informe à l'instance qu'Andy Murray vient de remporter 6-4 la première manche face à Jérémy Chardy sur le Suzanne-Lenglen. Le Français reste donc à trois sets de la victoire, tout va bien.LeMonde.fr12h47Gaël Monfils affirme qu'il ne veut pas que Roger Federer confirme un nouveau break d'avance. Bon, je me mélange un peu les pinceaux pour vous dire que le Français sauve deux balles de break pour finalement conserver sa mise en jeu, dans la douleur.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 3-2LeMonde.fr12h45@DumasVous avez dû mal interpréter mes propos, qui ne visaient à blesser personne, contrairement aux cris de Maria Sharapova, qui visent clairement à blesser nos tympans. Cela dit, je compatis avec la tenante du titre déchue, et avec vous, puisque cette élimination semble vous peiner.LeMonde.fr12h43Vos commentaires sur Sharapova sont scandaleux et témoignent de votre xénophobie et de votre misogynie. En effet jamais vous n'auriez osé écrire cela si les deux conditions que vous connaissez n'étaient remplies au sujet de l'élimination d'une tenante du titre. Votre crédibilité au sujet du tennis est en tout cas nulle.Commentaire de la part de Dumas12h43@C CailleauxVous êtes bien urbain.LeMonde.fr12h43J'adore votre humour ! Je viens de vous citer sur twitter https://twitter.com/C_Caill...Commentaire de la part de C Cailleaux12h42Gaël Monfils n'infirme pas le break de Federer. C'est-à-dire que le Suisse remporte à nouveau son jeu de service, et conserve un coup d'avance.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 3-1LeMonde.fr12h40@VisiteurEurosport, ou bien le site web de France Télévisions : http://www.francetvsport.fr...LeMonde.fr12h39quel chaine diffuse le match?Commentaire de la part de Visiteur12h39@TudsProbablement parce qu'on est lundi. Probablement parce que c'est l'heure du déjeuner. Et probablement parce que 14%.LeMonde.fr12h38Très étonnant, en effet, ce vide dans les gradins! Comment l'expliquer (si vous répondez 14%, j'envoie des messages graveleux à Zsuzsanna Jakabos en les signant Henri Seckel en représailles)?Commentaire de la part de Tuds12h38Gaël Monfils confirme son non-break. Cela veut dire la même chose que "confirmer son break", sauf qu'on n'a pas fait le break avant.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 2-1LeMonde.fr12h37Amortie très, très faible de Federer, qui ne franchit pas le filet. Qui ne l'atteint même pas en fait. Du jamais-vu. Probablement l'un des pires coups de la carrière du Suisse, que ce dernier accompagne d'un "Aïe aïe aïe" plaintif.LeMonde.fr12h34A part ça, Roger confirme tranquillement son break. C'est-à-dire qu'après avoir fait le break, il confirme. Et tranquillement, en plus.Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 2-0LeMonde.fr12h33Les gradins à moitié vide pour ce genre de matchs ne laisseront jamais de m'étonner. Quand je pense que certains font parfois deux heures de queue pour ne finalement pas réussir à rentrer sur le court n°2...LeMonde.fr12h32Gaël Monfils n'est donc pas du matin : alors qu'il menait 40-0, le Français laisse revenir Roger Federer, qui lui chipe son service d'entrée. A la décharge du Français, il faut bien reconnaître qu'il est tôt, et que le soleil et le short du Suisse font mal aux yeux. Federer-Monfils : 6-3, 4-6, 1-0LeMonde.fr12h30@Martin Je vous invite à aller faire un tour sur les articles de Troisième Balle, en particulier dans les commentaires de celui sur le "cerveau" de Gaël Monfils. Un certain David donne de très bons tips pour que nous autres expatriés puissions suivre Roland Garros en direct ;)Commentaire de la part de Tuds12h26L'échauffement est terminé, le Central est à moitié vide, c'est parti. "Troisième manche, au service, Gaël Monfils", assure l'arbitre. Je ne saurais mieux dire.Federer-Monfils : 6-3, 4-6LeMonde.fr12h25@MartinA part sur Le Monde.fr, je ne sais pas.LeMonde.fr12h24Comment regarder le match en direct de l'étranger?Commentaire de la part de Martin12h24@JackNon, ni aujourd'hui, ni plus jamais d'ici la fin du tournoi, hormis une éventuelle petite ondée demain. A priori, la rencontre devrait donc se terminer aujourd'hui, à moins que ces messieurs ne finissent à 70-68 dans le dernier set, mais ce genre de choses n'arrivent qu'à Wimbledon.LeMonde.fr12h22De la pluie est annoncée pour la journée ?Commentaire de la part de Jack12h22@JJSi la partie avait continué hier soir, j'aurais dit que Gaël Monfils aurait lui aussi continué sur sa lancée. Vu que le Français n'est pas du matin, et que 13h30, c'est plus ou moins le matin pour lui, et que les deux hommes disputent désormais un match en trois sets, les chances de Monfils me semblent avoir légèrement diminué depuis hier. S'il fallait donner des pourcentages, je dirais : Monfils, 29%. Federer, 70%. Ne se prononcent pas, 1%.LeMonde.fr12h20Un pronostique de la rédaction?Commentaire de la part de JJ12h20Roger Federer porte le même short rose fuchsia flashy fluo et le même t-shirt violet qu'hier. Gaël Monfils porte le même short blanc normal et le même t-shirt camouflage-à-rayures-vertes-qui-piquent-les-yeux qu'hier. Alors ou bien ces messieurs sont peu regardants sur leur hygiène vestimentaire, ou bien ils sont superstitieux et ne voulaient pas changer d'habits, ou bien ils ont deux jeux de tenues, ce qui n'est pas à exclure.LeMonde.fr12h17Ça y est, les deux joueurs ont fait leur apparition sur le Central, en même temps que le soleil en a disparu, je ne sais pas s'il faut y voir un signe.LeMonde.fr12h15Bonjour à tous, bienvenue à nouveau sur le court Philippe-Chatrier. Lucie Safarova vient de faire une fleur à nos tympans, en éjectant la tenante du titre Maria Sharapova et ses cris stridents du tournoi (7-6, 6-4), merci. Place désormais à la fin du match Federer-Monfils. Les deux hommes ne vont pas tarder à faire leur entrée dans l'arène ensoleillée, et pour l'heure à moitié vide.LeMonde.fr19h38@CédricGasquet-Berlocq avait duré jusqu'à 21h20. Mais il faisait plus beau, et donc plus clair. Quant à la télé, elle éclaircit l'image. Je vous assure qu'il fait bien sombre sur le Central. D'ailleurs, le public ne bronche pas, tout le monde s'en va tranquillement. Allez, bonsoir.LeMonde.fr19h36A la télé il a pas l'air de faire si sombre que ça, ça continue plus tard que ça d'habitude, non ?Commentaire de la part de Cédric19h36@Alex14%.LeMonde.fr19h36Coup droit ok mais le revers long de ligne c'était un gros coup de chanceCommentaire de la part de Alex19h35Merci à tous d'avoir suivi ce direct, qui reprendra évidemment demain. D'ici là, rendez-vous sur Le Monde.fr et sur rolandgarros.blog.lemonde.fr pour toutes les infos relatives au tournoi. Bonne soirée.LeMonde.fr19h34La fin du spectacle aura lieu demain. Malgré quelques sifflets de la part du public, il est sans doute préférable, pour la qualité de la rencontre, qu'elle se termine demain.LeMonde.fr19h33Monfils et Federer se retrouvent au niveau du filet. Ils conversent avec l'arbitre.LeMonde.fr19h33Un set partout ! Gaël Monfils égalise en prenant une nouvelle fois le service de Federer, grâce à un revers long de ligne aussi tonitruant que son coup droit long de ligne sur l'échange précédent. La stratégie du tonitruant long de ligne semble fonctionner pour le Français.Federer-Monfils : 6-3, 4-6LeMonde.fr19h31"BAAAAAM". C'est le bruit qu'a provoqué le coup droit tonitruant de Monfils, le long de la ligne. Federer n'en peut mais. Balle de set pour le Français.LeMonde.fr19h30Federer monte à la volée, mais sa balle descend dans le filet. 40-40. Balle de set ou balle d'égalisation à venir.LeMonde.fr19h27Monfils et le public accusent le coup. De timides "Gaël (clap clap clap) ! Gaël (clap clap clap) !" tombent comme ils peuvent des tribunes.LeMonde.fr19h26Le match vient peut-être de basculer, dans le mauvais sens pour Gaël Monfils. Le Français servait pour le set. Il vient de se faire breaker. Roger Federer revient à la dernière seconde, et va désormais servir pour égaliser à 5-5.Federer-Monfils : 6-3, 4-5LeMonde.fr19h25@Quatorze pourcentshttps://www.youtube.com/wat...LeMonde.fr19h24Pourquoi la reponse est-elle toujours 14% ?Commentaire de la part de Quatorze pourcents19h24@MKLa réponse se trouve là : http://rolandgarros.blog.le...LeMonde.fr19h24Pourquoi ce "Pschitt..." suivi d'un "Haaan..." orgasmique entre les jeux ?Commentaire de la part de MK19h24Je retire ce que j'ai dit sur l'absence de points gratuits. Je retire ce que j'ai dit sur les pralines lumineuses de Gaël Monfils. Le Français offre un jeu blanc à Federer. Mais il va désormais servir pour le set.Federer-Monfils : 6-3, 3-5LeMonde.fr19h23@ValentineTrès juste. Il fait de plus en plus sombre. Quatre choses lumineuses attirent l'œil : le grand tableau d'affichage, le petit tableau d'affichage, le short rose de Roger Federer, et les pralines de Gaël Monfils.LeMonde.fr19h21Peut-on dire que la concentration de Monfils est inversement proportionnelle à la luminosité?Commentaire de la part de Valentine19h21Les débats sont désormais équilibrés entre les deux hommes, il n'y a plus de points gratuits. Hormis ces deux aces de Monfils pour conclure son jeu de service.Federer-Monfils : 6-3, 2-5.LeMonde.fr19h20@MartinVous devez vous douter de la réponse : 14%.LeMonde.fr19h19Pourquoi les balles sont jaunes ?Commentaire de la part de Martin19h19Vous jouez au Kamoulox?Commentaire de la part de Jaguarrr19h17@Jal14%.LeMonde.fr19h17Pourquoi ?Commentaire de la part de Jal19h17Federer se dépatouille bien d'un jeu mal embarqué. Mené 15-30, il sort l'artillerie lourde au service et remet les choses en place.Federer-Monfils : 6-3, 2-4LeMonde.fr19h15Roger Federer vient de servir une seconde balle à 139 km/h. Comme ça vous savez tout.LeMonde.fr19h15@MehdiIl est allé se rasseoir, il a bu un coup, il a inspiré, expiré, inspiré, expiré, inspiré, expiré, il s'est relevé, il s'est dit "allez, c'est parti". Et c'est parti.LeMonde.fr19h14Qu'est-il arrivé à Monfils entre les premier et second sets ?Commentaire de la part de Mehdi19h13Monfils express. Le Français maintient son break d'avance, très sereinement.Federer-Monfils : 6-3, 1-4.LeMonde.fr19h12@Arthur V.Oui, parce que transatlantique monsieur.LeMonde.fr19h12Est-ce que 14% ?Commentaire de la part de Arthur V.19h12Le tournoi se terminera en 42Commentaire de la part de Matt19h12Normal que le monde soit partout sur notre planèteCommentaire de la part de Visiteur19h11@TudsComme vous vous en doutez, la réponse est 14%.LeMonde.fr19h11A votre avis, quand se terminera le tournoi de Roland Garros?Commentaire de la part de Tuds19h10En direct du Lenglen : jeu, set et match, Wawrinka. Le Suisse déglingue Gilles Simon en trois sets, 6-1, 6-4, 6-2. En direct du Chatrier : jeu Federer. Federer-Monfils : 6-3, 1-3.Le Monde est partout.LeMonde.fr19h08@Stan RocadeIl est bien délicat de répondre à cette question. Je suis tenté de dire 14%. Mais je vais plutôt dire à 14h30, demain, puisque le 5e set ne pourra pas être joué aujourd'hui.LeMonde.fr19h07A quelle heure va se terminer le match selon vous ?Commentaire de la part de Stan Rocade19h06@Robert DRNon, mais Roger est vraiment mon Federer.LeMonde.fr19h06Bonsoir, Gaël est-il réellement votre fils ? Amicalement.Commentaire de la part de Robert DR19h06Cordage. Roger est passé à 25 pour ce tournoi? D'habitude 27Commentaire de la part de Alex19h06@Robert DRGaël Monfils.LeMonde.fr19h05C'est qui le plus fort entre l'éléphant et le rhinocéros ?Commentaire de la part de Robert DR19h05@Stan RocadeAmélie Mauresmo.LeMonde.fr19h05A votre avis, qui est la meilleure espoir française du tournoi ?Commentaire de la part de Stan Rocade19h05Là, ça sent le 3 set à zéro ! Cela sera un " Et un, et deux, et trois zéro ! " version tennis. Au fait, est ce que, dans les annales du tennis, on a déjà vu une victoire en trois set avec 6-0 à chaque fois ?Commentaire de la part de RoninBlanc19h05Gaël vient enfin de faire un jeu "à la Monfils", avec feinte de pétron qui se transforme en amortie délicieuse, une énorme défense pour pousser Federer à la faute, un service gagnant à 210 km/h, une montée à la volée kamikaze, un lob revers sur la ligne, et un passing gagnant. Mené 0-30, il conserve son service. Ça y est, le match commence.Federer-Monfils : 6-3, 0-3LeMonde.fr19h04Monfils devrait jouer de la main gauche en liftant enormement sur le revers du Suisse.Commentaire de la part de Toni N19h01Deuxième "ALLEEEEEEZ" du jour, un peu plus fort que le précédent. Splendide gifle de coup droit de Monfils, qui cloue Federer dans la terre battue, et lui pique son service.Federer-Monfils : 6-3, 0-2LeMonde.fr18h59Premier "ALLEEEEEZ" du match pour Gaël Monfils, qui s'offre deux balles de break.LeMonde.fr18h59@Ballon rondcertains sont plus chaudes que d'autres, plus lourdes, plus recouvertes de terre battue, selon qu'elles viennent de servir à un échange ou qu'elles n'y ont pas eu droit depuis un momentLeMonde.fr18h58Sur quels criteres le joueur choisit sa balle parmi 3 ou 4 avant de servir ?Commentaire de la part de Ballon rond18h57Belle idée de Gaël Monfils, qui décide de gagner le premier jeu du second set. Nous l'encourageons à renouveler ce genre d'initiatives s'il souhaite remporter la rencontre.Federer-Monfils : 6-3, 0-1.Service Federer.LeMonde.fr18h56J'adore l'humour absurde, j'adore ce live, j'adore le tennis, je vous aime tous comme chantal Goya dans le Jeu de la VéritéCommentaire de la part de Alex18h56@TwixSi Gaël gagne, je pense qu'il aura été la meilleure chance française contre Federer.LeMonde.fr18h55Si Gaël gagne, pensez vous qu'il serait le meilleur espoir français de victoire pour cette année ?Commentaire de la part de Twix18h55@Jerem : disons 13,5% alors.LeMonde.fr18h55Pour Lionel C. de France télévision, "Federer ne fait pas son âge", confirmeriez vous cela à plus de 14%?Commentaire de la part de Jerem18h54Point, jeu et set pour Federer, 6-3, en trente minutes pile. Monfils n'a même pas joué le dernier coup de l'échange, il tournait le dos à Federer sur l'ultime revers, long de ligne et hors d'atteinte, du Suisse. Drôle d'image.Federer-Monfils : 6-3LeMonde.fr18h51Roger Federer sert à présent pour le gain du premier set. Au passage, sachez que Gilles Simon est en détresse face à Stan Wawrinka : 6-1, 6-3,3-1. Ça sent le roussi.Federer-Monfils : 5-3LeMonde.fr18h50Pourquoi Gaël Monfils ressemble à Noël Mamère ? LeMonde.fr: Matt, vous avez dû vous tromper de chaîne.Commentaire de la part de Matt18h49Selon vous, les chances de Rafael Nadal de passer contre Djokovic se sont-elles ameliorees depuis le debut du tournoi? LeMonde.fr: Ses chances sont, selon moi, toujours les mêmes : une sur deux.Commentaire de la part de Toni N18h49Federer est implacable au service, il mène désormais 5-2. Gaël Monfils s'est tenu le genou gauche à la fin du jeu de service du Suisse. C'est exactement là qu'il s'était fait bander la jambe, avant-hier, lors de son incroyable match face à Pablo Cuevas. Soit Monfils a vraiment une douleur, et c'est embêtant. Soit il est déjà en train de réfléchir à une excuse en cas de défaite, et c'est embêtant. Soit c'est du bluff pour induire subtilement en erreur son adversaire, et c'est astucieux.Federer-Monfils : 5-2LeMonde.fr18h45Quel est le meilleur jeune (sérieux) espoir français actuel? LeMonde.fr: Dans l'ordre, selon le classement officiel que je viens d'improviser : Lucas Pouille, Quentin Halys, Laurent Lokoli, Maxime Hamou, Yannick Noah.Commentaire de la part de Filoox18h43Bien, parlons tennis. Gaël Monfils sauve péniblement son jeu de service sur une ultime jolie volée, pour revenir à 4-2, ce qui est une bonne idée s'il souhaite conserver ses chances dans ce premier set. Pour l'instant, le Français semble cogner moins fort que le Suisse. Et moins précisément, en sus.Federer-Monfils : 4-2LeMonde.fr18h43Pourriez-vous, s'il vous plaît, arrêter de faire des blagues dans ce live ? Je déteste l'humour. Merci. LeMonde.fr: Entendu. Pardon. Poil au menton.Commentaire de la part de Adrien18h42Quel est l'âge de jerem pour s'intéresser à l'âge du modérateurCommentaire de la part de Emilie-louise18h40Quel est l'age du modérateur pour laisser des questions comme la précédente? LeMonde.fr: 14% monsieur.Commentaire de la part de Jerem18h40Pour Federer, il me semble que la tension est à 22 kilos. snon, les autres, je dirais, pour les plus " forts " entre 20 et 30.Commentaire de la part de RoninBlanc18h39Quel est l'âge du capitaine ? LeMonde.fr: 14% monsieur.Commentaire de la part de Arthur V.18h38Quelle est selon vous la meilleure chance française de ce Roland Garros ? LeMonde.fr: Pascal Maria. L'arbitre a de bonnes chances d'être nommé pour officier en finale du tournoi. Et sinon, Gaël Monfils, malgré tout.Commentaire de la part de Simon18h37La pub "Werters au caramel" sur Fr2 pendant le changement de coté, c'est un hommage a ce qu'est en train de prendre Gael? LeMonde.fr: C'est évident. 0-30 sur son service. Danger.Commentaire de la part de Gérard18h36Quelle est la tension du cordages de raquettes? LeMonde.fr: Vous m'en demandez trop. Laissez-moi votre e-mail, et je vous enverrai cette information après la rencontre, une fois que j'aurai posé la question aux principaux intéressés.Commentaire de la part de Henri Hubert18h36Vous estimez les chances de Monfils à combien ? LeMonde.fr: J'aurais dit 30% avant la rencontre. Je maintiens cette estimation, dont je ne peux pas vous cacher qu'elle est faite à la louche.Commentaire de la part de RoninBlanc18h34est-ce qu'il y a une chance que le match se termine aujourd'hui ? LeMonde.fr: Vu le rythme sur lequel est parti Roger Federer, il y a une chance qu'il se termine dans une heure. Gaël Monfils va devoir se secouer les puces, comme on ne dit pas dans le jargon du tennis.Commentaire de la part de Emmanuel18h34Ça y est, Monfils est parmi nous. Le Français retrouve ses esprits et remporte son jeu de service sans souci.Federer-Mondils : 3-1LeMonde.fr18h32Cher Henri, vous me faites de la concurrence déloyale. je vous déteste. LeMonde.fr: Nous œuvrons pourtant tous pour la même cause : l'information des citoyens. Bon match.Commentaire de la part de L. Chamoulaud18h32Combien faut il de Set pour remporté un match ? LeMonde.fr: Bonjour Hugo :la réponse est 3. Vous allez voir, le tennis est un sport formidable.Commentaire de la part de Hugo18h31Sept minutes de jeu, et Gaël Monfils n'est visiblement toujours pas arrivé sur le court. Jeu blanc pour Federer.Federer-Monfils : 3-0LeMonde.fr18h29...serait-ce le live de Troisième Balle ? Henri on t'a reconnu derrière le clavier! ;) LeMonde.fr: Bien vu. Bonjour. Bon match.Commentaire de la part de Chamoulox18h29Pour ceux d'entre nous qui aimeraient voir le Suisse gagner RG une seconde fois, pourrez-vous être impartial dans vos commentaires ? LeMonde.fr: En toute impartialité, je vous informe que Roger Federer vient de faire le break et mène 2-0. L'affaire commence mal pour Monfils, si je peux me permettre ce jugement.Commentaire de la part de JS18h27Allez vous écrire "Ouaih Gaël" comme le dit (le hurle) Lionel Chamoulaud à chaque situation chaude tournant en faveur de Monfils ? Et si oui, allez vous l'écrire en majuscules pour qu'on comprenne que vous hurlez ? LeMonde.fr: Je m'engage à faire preuve d'une neutralité journalistique absolue. Aussi, je n'ai qu'une chose à dire : "OUAIS GAÊL ALLEZ ALLEZ ALLEZ BOUFFE-LE !" Non, je rigole. Neutralité. Allez le tennis.Commentaire de la part de Alex18h26Monfils a t'il une chance ? LeMonde.fr: Il en a plus d'une.Commentaire de la part de Hugo18h26Notez que l'arbitre de la rencontre est le Brésilien Carlos Bernardes, dont on a pas mal parlé au cours de la première semaine : c'est lui que Rafael Nadal ne veut plus voir arbitrer ses matchs. En savoir plus : http://rolandgarros.blog.le...LeMonde.fr18h25A ma gauche, short rose fuchsia flashy, polo violet flashy : Roger Federer. A ma droite, short blanc normal, t-shirt vert-à-rayures-qui-pique-les-yeux : Gaël Monfils. Le Suisse a choisi de servir le premier, et a ouvert le score :Federer-Monfils : 1-0LeMonde.fr18h23quelles sont les stats des reencontres federer-monfils LeMonde.fr: 8-4 pour le Suisse. 3-0 à Roland-Garros. Les stats complètes : http://www.atpworldtour.com...Commentaire de la part de titi18h22Sur quelle chaine suivre federer/monfils? LeMonde.fr: Sur Le Monde.fr. Sinon, sur France 2/3.Commentaire de la part de Visiteur18h20Quel sont les autres affiche de la journée ? LeMonde.fr: J'ose espérer que vous n'avez pas loupé la rencontre entre Tsonga et Berdych. Kei Nishikori a sorti l'obscur Russe Gabashvili. Alizé Cornet a perdu une bataille homérique contre l'Ukrainienne Svitolina. Pendant que Monfils joue Federer, SImon bataille avec Wawrinka. Les deux dernières rencontre du jour auront sans doute lieu demain, vu l'heure qu'il est : Muguruza-Pennetta et Sharapova-Safarova.Commentaire de la part de Hugo18h20Il fait gris. Il fait sombre. Il fait froid. On a l'impression d'être en novembre. Les tribunes du Central ne sont qu'aux trois-quarts pleines. La rencontre va débuter dans deux minutes.LeMonde.fr18h18Voilà, Tsonga et Berdych ont décampé, Monfils et Federer les ont remplacés sur le court Philippe-Chatrier.LeMonde.fr18h07Tsongagné ! Jo-Wilfried Tsonga se débarrasse de Tomas Berdych en quatre sets et se qualifie pour les quarts de finale, où il retrouvera le Japonais Kei Nishikori.LeMonde.fr17h41Ah. Tsonga a donc concédé le troisième set. L'attente va être plus longue que prévu pour Monfils et Federer... De son côté, Gilles Simon n'a pas vu le premier set passer 6-1 pour Wawrinka, en 26 minutes.LeMonde.fr17h21Bonjour à tous les amoureux de tennis privés de télévision ou allergiques aux commentaires de Lionel Chamoulaud. Bienvenue sur ce commentaire en direct du huitième de finale opposant Roger Federer Gaël Monfils, qui débutera dans la foulée de celui opposant actuellement Jo-Wilfried Tsonga à Tomas Berdych. Ces deux-là en sont au tie-break du troisième set. Le Français a remporté les deux premiers. Il a servi pour le match à 5-4 dans le troisième. La rencontre peut durer encore deux minutes. Elle peut durer encore deux heures. A tout à l'heure.LeMonde.fr 01.06.2015 à 06h49 | Elisabeth Pineau Et subito lux non fiat. Et soudain, la lumière ne fut plus. Dans la pénombre du court Central plongé dans une fraîcheur digne d’un mois de novembre, l’arbitre Carlos Bernardes annonça la suspension du match entre Roger Federer et Gaël Monfils. Il était 20 h 30, dimanche 31 mai, et le Français, après la perte du premier set (3-6), venait de remettre les compteurs à zéro en égalisant à une manche partout (6-4) après 1 h 09 de jeu. Bronca du public. Les spectateurs qui avaient déboursé un billet pour le court Philippe-Chatrier goûtaient peu de voir leur soirée écourtée. « Remboursés ! », réclamaient les plus dépités. La pluie, qui s’est invitée pour la première fois depuis le début du tournoi, a vu les rencontres retardées dès la fin de la matinée et contraint les organisateurs à en annuler dix.Les hostilités reprendront donc ce lundi à l’heure du déjeuner, après la rencontre opposant la Tchèque Lucie Safarova à la Russe Maria Sharapova. Le premier acte entre Monfils et Federer rend les pronostics périlleux quant à l’issue du duel. Un premier set remporté avec autorité par le Suisse face à un Monfils qui, manifestement plus gêné que son adversaire par les bourrasques et le crachin, aligne les fautes directes. Une deuxième manche où le Français, plus inspiré, parvient à piéger le « Maître », gratifiant le public de quelques coups dont il a le secret.« Qui c’est le patron ??? », hurla un spectateur. « Gaëëëëlllllll ! », répondit la moitié de la foule. « Rodgeeeeuuuuur ! », riposta immédiatement l’autre moitié. Tout Gaël Monfils qu’il est, la présence du numéro deux mondial sur un court suffit à elle seule à atténuer tout chauvinisme. Le vainqueur gagnera le droit d’affronter Stanislas Wawrinka en quarts de finale. L’autre Suisse n’a fait qu’une bouchée de Gilles Simon (6-1, 6-4, 6-2), en à peine deux heures de jeu. Pour un peu, on aurait cru que le Français voulait aider les organisateurs à rattraper leur retard dans le programme. LES PRINCIPAUX MATCHS DU JOURCourt Philippe-Chatrier Lucie Safarova (RTC/n° 13) - Maria Sharapova (RUS/n° 2) Gaël Monfils (FRA/n° 13) - Roger Federer (SUI/n° 2) Interrompu 3-6 6-4 Serena Williams (USA/n° 1) - Sloane Stephens (USA) Novak Djokovic (SER/n° 1) - Richard Gasquet (FRA/n° 20) Court Suzanne-Lenglen Flavia Pennetta (ITA/n° 28) - Garbine Muguruza (ESP/n° 21) Andy Murray (GBR/n° 3) - Jérémy Chardy (FRA) Jack Sock (USA) - Rafael Nadal (ESP/n° 6) Petra Kvitova (RTC/n° 4) - Timea Bacsinszky (SUI/n° 23)Court n° 1 Marin Cilic (CRO/n° 9) – David Ferrer (ESP/n° 7) Sara Errani (ITA/n° 17) – Julia Georges (GER)Le programme complet Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 24.06.2015 à 16h26 • Mis à jour le24.06.2015 à 17h40 | Kozi Pastakia Une jeune femme qui se fraie un chemin dans un sport d’hommes. Mélissa Mayeux n’a que 16 ans mais elle est devenue, dimanche 21 juin, la première joueuse de l’histoire de la Ligue majeure de baseball (MLB) à être présélectionnée pour jouer dans le championnat le plus relevé du monde.La Française, qui évolue au poste de « shortstop » (arrêt-court, en français), participera au MLB European Elite Camp 2015, du 3 au 20 août, à Hoofddorp, près d’Amsterdam, aux Pays-Bas. Trois autres joueurs de baseball français, Nolan Soliveres, Ernest Martinez et Frédéric Walter, ont également été sélectionnés pour participer à ce camp de prestige où les cinquante meilleurs talents d’Europe sont réunis chaque année. Ils y seront observés attentivement par les recruteurs de la MLB et auront ainsi une chance d’être signé par l’une des trente franchises du championnat professionnel nord-américain.Melissa Mayeux is 1st female baseball player added to MLB's international registration list. http://t.co/HydhiKPxsl http://t.co/lDJPB2TFpV— MLB (@MLB)require(["twitter/widgets"]);En dix ans d’existence de ce stage de détection, seuls deux joueurs européens ont finalement été retenus pour évoluer en Major League Baseball, l’Italien Alex Liddi (Mariners de Seattle) et l’Americano-Allemand Don Lutz (Reds de Cincinnati).Par le passé, cinq Français ont signé des contrats professionnels avec des clubs américains. Cependant, ils évoluaient dans des équipes mineures.Un talent précoceEn Europe, la pratique du baseball est encore peu développée. La Fédération française de baseball et de softball, créée en 1924, compte tout de même aujourd’hui deux cents clubs et 11 200 licenciés. Mélissa Mayeux, elle, a fait ses classes aux Cougars de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) jusqu’à ses 15 ans.« Mélissa a toujours été très assidue, très sérieuse et très motivée. Elle arrivait à cacher ses blessures, car elle avait toujours envie de jouer », décrit Jean-François Duchossoy, directeur sportif des équipes jeunes à Montigny-le-Bretonneux et qui a vu grandir la jeune pépite française.Mélissa Mayeux a rejoint le club francilien à 4 ans, dans le sillage de son grand frère Dylan. A 18 ans, il passe actuellement un brevet d’Etat pour devenir entraîneur au sein de ces mêmes Cougars. « Mélissa s’est très vite adaptée à ce sport. Elle est capable de jouer à n’importe quel poste. À la fin, je n’avais plus rien à lui apprendre. C’est elle qui tirait l’équipe vers le haut », ajoute Jean-François Duchossoy. Il est vrai que la gamine collectionne les trophées dans toutes les catégories de jeunes avec son club. « Lors de son premier titre, la coupe était aussi grande qu’elle », plaisante M. Duchossoy.Depuis deux ans, Mélissa Mayeux évolue au pôle France Baseball situé à Toulouse. Elle est la première joueuse à y être admise. « L’an dernier, elle a été championne de Division 2 avec l’équipe fédérale. C’est la première fois qu’une femme jouait à ce niveau, indique François Collet, responsable de la communication à la Fédération française de baseball et de softball (FFBS). C’est une joueuse qui casse les barrières les unes après les autres. »PionnièreEn France, la réglementation établissait auparavant que les compétitions pouvaient être mixtes jusqu’à l’âge de 15 ans. Passé ce cap, les garçons continuaient en baseball, quand les filles se tournaient vers la pratique du « softball » (version du baseball destinée aux femmes). Depuis la rentrée 2014, les compétitions sont mixtes en U 18 ainsi qu’en seniors mais uniquement au niveau régional. Mélissa Mayeux, elle, a obtenu des dérogations pour continuer dans le baseball et peut toujours croiser la batte avec les garçons. « Au niveau national, elle est la seule à évoluer en baseball et est devenue la première femme à avoir disputé une compétition dans cette discipline, précise François Collet. Mélissa est aussi forte que les jeunes hommes de sa catégorie d’âge. »« Elle dégage une puissance impressionnante sur le terrain et c’est également une très bonne lanceuse », complète Jean-François Duchossoy. Mélissa Mayeux signera-t-elle cet été dans l’une des trente franchises de la MLB ? C’est possible, mais très peu probable, car ce genre de signature se produit généralement plus tard, à la majorité. « Je souhaite vraiment continuer à jouer au baseball en France jusqu’à mes 18 ans, déclare d’ailleurs Mélissa Mayeux, interviewée sur le site de la MLB. Ensuite, je pourrais rejoindre une université ou avoir d’autres possibilités à l’étranger. »Si elle ne signe pas directement avec une franchise en août, la Française gardera toujours ses chances pour rejoindre la MLB. La jeune joueuse pourra entrer dans le système américain et rejoindre un collège ou une université pour ensuite être « draftée » (choisie) par l’une des équipes du championnat nord-américain.En tout cas, Mélissa Mayeux aura un été chargé. Elle deviendra la première joueuse à disputer le Championnat d’Europe de baseball U 18 (République tchèque, du 13 au 19 juillet), aux côtés de coéquipiers masculins. Puis, elle rejoindra les filles de l’équipe de France de softball pour le Championnat d’Europe seniors, aux Pays-Bas du 19 au 25 juillet, avant de participer au stage de présélection de la Major League Baseball.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Abel Mestre Ils sont peu nombreux mais comptent bien se faire entendre. Les adversaires à la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 dénoncent pêle-mêle un coût démesuré, une logique de sport-business et un saccage écologique.Les porte-drapeau de cette opposition ? Le Parti de gauche (PG) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Danielle Simonnet, conseillère (PG) de Paris a même lancé une pétition en ligne il y a déjà quatre mois. Intitulée « Jeux olympiques 2024 : Paris ne doit pas candidater ! », elle y dénonce, entre autres choses, des « investissements pharaoniques qui ruinent les Etats et les peuples » et qui « saccagent l’environnement ». Cependant, ce texte a reçu jusqu’ici peu de soutiens, à peine mille signatures.« Logique capitaliste du CIO »« L’organisation des Jeux olympiques est un déni de démocratie. En amont, il n’y a pas eu de débats avec les Parisiens et les Franciliens, encore moins de consultation. Anne Hidalgo a pris cette décision à la va-vite, sous la pression du gouvernement », dénonce Mme Simonnet, qui tient à préciser immédiatement qu’elle n’est ni « anti-sport » ni « anti-JO ».L’élue d’opposition de gauche estime en effet, que, dans sa forme actuelle, l’organisation des Jeux est faite « pour les multinationales, pas pour répondre aux besoins de la population ». « Les multinationales vont se remplir les poches, notamment grâce aux exonérations fiscales », regrette-t-elle encore. « Il y a une logique capitaliste inhérente au Comité international olympique [CIO] », résume l’élue.Surtout, Mme Simonnet souligne que « les retombées économiques sont toujours un fantasme des autorités et il n’a été jamais démontré qu’elles étaient à la hauteur de l’investissement ». Elle prend comme exemple le cas de la Grèce : « Les JO de 2004 ont coûté 20 milliards d’euros et ont aggravé la crise économique que traverse le pays. »Selon elle, « les investissements iront dans de grands projets en oubliant les équipements de proximité », notamment en termes de transports. Reste à savoir si cette opposition est partagée par les habitants de la capitale. Mme Simonnet reconnaît des sentiments contradictoires. « Les Parisiens ont un sentiment de patriotisme positif, une fierté patriotique due au fait d’accueillir les sportifs du monde entier. Dans le même temps, ils sont lucides quant au coût de l’opération. »« Londres est un contre-exemple »Du côté des Verts, on partage l’essentiel des critiques du Parti de gauche. « Il y a une disproportion du coût par rapport à l’événement », affirme Jérôme Gleizes, conseiller de Paris EELV. « Cela va encore renforcer la centralisation et la concentration des moyens autour de Paris et l’Ile-de-France », continue-t-il. L’élu écolo craint que Paris ne suive l’exemple de Londres, ville organisatrice des JO en 2012. « C’est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. On a vu la gentrification qui a suivi les Jeux », ajoute-t-il.Tout comme le PG, les élus EELV de Paris dénoncent les exonérations d’impôts qui non seulement s’inscrivent dans « une logique libérale », mais aussi qui « participeraient », selon M. Gleizes, « au système corrompu des instances sportives mondiales ». Et M. Gleizes de souligner « les contradictions » du PS qui avait critiqué Nicolas Sarkozy sur les exonérations fiscales prévues pour l’organisation de l’Euro 2016.Lire aussi :JO 2024 : la longue marche de Paris commenceAlliés au Parti socialiste et au Parti communiste français (PCF) à Paris, les Verts s’opposent à leurs partenaires sur le sujet des Jeux olympiques. « On est minoritaires, tout le monde pense le contraire de nous, de l’UMP au PCF », constate M. Gleizes. Cependant, les Verts devraient faire de la question des Jeux olympiques un thème pour la campagne des élections régionales de décembre.Quant à travailler main dans la main avec le PG ou relayer leur pétition, les choses sont loin d’être faites. « Le problème avec le PG, c’est qu’ils font toujours tout, tous seuls, regrette M. Gleizes. Ce serait quand même mieux de travailler en concertation. »Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.06.2015 à 12h24 • Mis à jour le23.06.2015 à 14h53 Plusieurs perquisitions ont eu lieu, mardi 23 juin, à la mairie de Nice et dans des annexes, dans le cadre de l’enquête ouverte sur d’éventuelles irrégularités financières autour du partenariat public-privé (PPP) de l’Allianz Riviera, le grand stade de la ville. « La police judiciaire, sur réquisition du parquet national financier, opère actuellement des saisies de documents, liées au partenariat public privé du grand stade de Nice », a confirmé la ville de Nice dans un communiqué.Selon France 3 Côte d'Azur, des perquisitions sont également en cours en région parisienne sur ce dossier du stade de l’Allianz Riviera, inauguré en 2013 et retenu pour accueillir l’Euro de football en 2016. Une enquête préliminaire a été ouverte en janvier après un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). La CRC avait expliqué que l’attribution du PPP de l’Allianz Riviera soulevait « des interrogations ».« Cet acte de procédure s’inscrit dans le droit fil de l’enquête instruite par le procureur du parquet national financier, saisi par la chambre régionale des comptes et le maire de Nice », souligne de son côté la mairie de Nice, rappelant qu’elle avait également saisi le parquet à la suite du rapport de la CRC. « Afin de faciliter la tâche des enquêteurs, le maire de Nice a demandé à ses services de se mettre totalement à leur disposition afin de garantir toute la transparence dans ce dossier, est-il ajouté dans le communiqué de la mairie. Si une infraction était relevée de la part d’une des entreprises soumissionnaire ou d’un agent de nos collectivités, ce qui n’est pas le cas à ce jour, la Ville de Nice se constituerait partie civile. »Rapport de la CRC-PACAL’Allianz Riviera, inauguré en 2013, est géré par une filiale du groupe Vinci. Construit dans la plaine du Var par Vinci et des entreprises locales, le stade a coûté 243 millions d’euros, dont 69 millions de subventions publiques, et le mode de financement public-privé engage la ville à verser pendant une période de vingt-sept ans une redevance de 8 millions d’euros, à charge pour le concessionnaire d’assurer l’entretien et la maintenance du stade.Le rapport de la chambre régionale des comptes de PACA, que Mediapart s’est procuré et dont la présentation est prévue le 25 juin, affirme que le PPP « ne répondait pas aux critères légaux », notamment parce qu’il « ne constitue pas un équipement nécessaire à un service public relevant de la responsabilité de la commune ».Les magistrats financiers estiment que le stade Allianz Riviera aura coûté globalement à la ville « près de 400 millions d’euros net sur la durée du contrat ». « La commune assume de nombreux risques et a pris en charge des dépenses indues » ajoutent-ils. Les conditions d’attribution du marché sont également visées. « Le concurrent le moins cher au stade des offres initiales [Bouygues] a fortement augmenté son prix au moment de l’offre finale », détaille le rapport, dont les auteurs se montrent sceptiques quant à « l’explication fournie par la commune en cours d’instruction, selon laquelle ce candidat se serait “trompé dans son prix” ». Adrien Pécout A deux ans de l’élection de la ville qui accueillera les Jeux olympiques et paralympiques 2024, difficile de se livrer à autre chose qu’à d’incertaines conjectures. Alors que Paris a officialisé sa candidature mardi 23 juin à midi, au siège du Comité national olympique et sportif français, il reste encore des mains à serrer et des discours à prononcer d’ici à la 130e session du Comité international olympique (CIO). Fixé à l’été 2017 dans la capitale du Pérou, à Lima, ce congrès aura pour charge d’élire la future ville hôte des Jeux.Lire aussi :Bernard Lapasset : « Le choix du village olympique sera connu au plus tard en septembre »Pour l’heure, Paris coudoie trois autres villes déjà officiellement candidates : Boston, Rome et Hambourg. Toutes trois ont pris le parti d’annoncer leur acte de candidature avant le dossier parisien. Ce quatuor pourrait bientôt être rejoint par Budapest, qui tentera de devenir la première ville d’Europe de l’Est à accueillir les Jeux d’été à la suite de ceux de Moscou, en 1980. La capitale de la Hongrie a jusqu’au 15 septembre prochain, date butoir de dépôt des candidatures, pour se prononcer dans le temps imparti.A en croire les encouragements consensuels du CIO, toutes les villes déjà candidates auraient leur chance. Thomas Bach, son président allemand, a déjà évoqué Paris comme une « candidature très, très forte ». Sans pour autant oublier de souligner le « potentiel » de Boston, de présenter Rome comme un « très bon candidat » et de prophétiser de « bonnes chances » de succès à ses compatriotes de Hambourg…Déjà une préselection en 2016Sur le papier, Paris présente l’avantage de disposer déjà de la plupart des installations sportives, hormis le village et la piscine olympiques, pressentis en Seine-Seine-Denis. La ville a eu, il est vrai, le temps de se préparer : pour elle, déjà trois échecs en presque autant de décennies dans l’obtention des Jeux (1992, 2008 et 2012).Boston, pour sa part, a été présélectionné par le Comité olympique américain dès le 8 janvier au détriment de métropoles comme Los Angeles ou Dallas. Hambourg, de son côté, a été préféré à Berlin au mois de mars. Quant à Rome, première ville candidate, elle s’est officiellement lancée dans la compétition dès décembre 2014.La prochaine feuille de route de toutes ces villes, une fois leurs candidatures déposées ? Le 8 janvier 2016, il leur faudra remettre au Comité international olympique un premier dossier de candidature, assorti de lettres de garantie de l’Etat. S’ensuivra en avril ou mai 2016, une première sélection des villes candidates par la commission exécutive du CIO. A la suite de quoi, les villes retenues auront jusqu’en janvier 2017 pour remettre leurs dossiers de candidature définitifs.Suivant ce scénario, la commission d’évaluation du CIO procédera à une visite des villes candidates encore dans la course, entre février et mars 2017. Soit quelques mois avant le rendez-vous de Lima. Un congrès à l’issue duquel les membres de l’instance internationale sise à Lausanne seront appelés à élire la ville hôte des Jeux 2024. Le point final d’un marathon de deux ans.Adrien PécoutJournaliste au Monde Anthony Hernandez Les Bleues se préparent à disputer la rencontre la plus excitante depuis le début du Mondial 2015 au Canada. Vendredi, au stade olympique de Montréal, les coéquipières de Louisa Necib vont défier l’Allemagne, double championne du monde et octuple championne d’Europe. Alors que le palmarès de l’équipe de France reste encore vierge, la milieu de terrain internationale de l’OL, de retour dans le onze de départ en huitièmes de finale, a confiance en son équipe.Comment jugez-vous votre Coupe du monde pour le moment ?Pour le moment, tout va bien. Je suis contente d’être ici, que l’on soit qualifiées en quarts de finale. C’est un soulagement de l’avoir fait et je pense qu’on se devait de le faire. Le groupe monte en puissance et je suis contente de constater que l’on élève notre niveau de jeu. Les matchs importants arrivent maintenant.Après le match contre la Corée et après vous avoir mise sur le banc face au Mexique, Philippe Bergeroo a dit qu’il vous avait « tendu la main ». Vous en aviez besoin ?J’ai besoin de la confiance du coach, c’est normal. Je le prends bien. Je me sens bien dans le groupe, et j’ai envie de rendre à l’entraîneur tout ce qu’il m’apporte.Vous avez été blessée plus de deux mois entre début février et mi-avril. Comment percevez-vous cette absence ?Cela a été très long. Contrairement à ce que l’on dit parfois sur la fraîcheur, je ne pense pas que d’être éloignée des terrains deux mois soit un mal pour un bien. Quand on est blessé ainsi, il faut toujours trois-quatre mois pour revenir. Je ne pense pas d’ailleurs être encore à 100 %Que pensez-vous des Allemandes ?J’en pense plein de choses. Cela fait des années que l’on joue contre elles. On les connaît parfaitement. Mais cette rencontre est un quart de Coupe du monde et, donc, cela se jouera sur des détails, comme tous les matchs importants.Comment imaginez-vous cet affrontement ?Je ne sais pas, je ne l’ai pas encore joué ce quart. Cela va être un match technique, tactique, physique… Vous connaissez comme moi l’équipe allemande. Vous avez vu les oppositions France-Allemagne. Après, chaque match est différent, surtout dans une telle compétition. Vraiment, on ne peut pas prévoir une telle rencontre.Votre coéquipière Elodie Thomis a déclaré à propos de ce quart : « Cela va être la guerre ! »Je pense qu’Elodie fait référence au style de jeu des Allemandes, puissantes, physiques. Mais avant de parler de guerre, je préfère parler de la victoire, il faudra tout faire pour se qualifier.Le 25 octobre 2014, les Bleues se sont imposées pour la première fois en Allemagne (2-0). Est-ce important avant le match de vendredi ?Je ne crois pas qu’il faille faire référence à ce match. Moi, je n’y penserai pas en tout cas. C’était une période particulière, un amical. Il n’y aura pas forcément les mêmes joueuses. Nous avons un quart de finale à jouer. Nous ne pouvons pas nous baser sur un match amical qui date de plusieurs mois.Pour la première fois, vous arrivez avec le statut d’une des équipes favorites. Cela a-t-il pesé sur vous en début de compétition ?Je peux déjà répondre en mon nom : non ! Je ne pense pas du tout que cela ait joué. Il n’y a pas que pour l’équipe de France que les choses n’ont pas été faciles durant la compétition. Le groupe a beaucoup de complémentarité et de profils différents. Toutes les joueuses peuvent apporter. Depuis l’arrivée de Philippe Bergeroo, nous avons encore progressé et cette montée en puissance est normale.Avez-vous le sentiment que la Coupe du monde débute vraiment vendredi ?Même si l’on n’a pas rencontré de grandes équipes jusqu’à présent, on sait que toutes les équipes sont dures à jouer dans un Mondial. L’équipe de France a énormément de qualités. Elle peut battre n’importe qui, mais elle peut aussi perdre contre n’importe qui.Vous allez jouer encore au stade olympique de Montréal, dans une enceinte fermée, un peu étouffante, sur un terrain synthétique, comme depuis le début de la compétition, avec une importante communauté française. Est-ce un avantage par rapport aux Allemandes qui vont découvrir cette ambiance ?Je ne pense pas que cela sera un avantage contre les Allemandes. Les Sud-Coréennes avaient déjà joué deux fois ici. Elles n’ont pas eu l’avantage du terrain. Et puis les Allemandes ne se poseront pas ces questions. C’est vrai qu’il y a pas mal de Français. C’est bien, mais dimanche, j’ai aussi bien entendu les supporteurs coréens.Avez-vous conscience de l’engouement qui commence à monter autour de l’équipe en France, notamment avec les bonnes audiences que réalisent W9 (record historique de 2,8 millions de téléspectateurs en huitièmes) ?Cela fait déjà quelques compétitions que l’on suscite des attentes, que le public espère que nous allions loin. C’est une fierté, un honneur et une motivation supplémentaire de voir les gens derrière nous. Malheureusement, pour l’instant, nous ne sommes pas encore allées au bout.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.06.2015 à 06h39 • Mis à jour le23.06.2015 à 09h28 | Adrien Pécout Dans le protocole, chaque symbole a son importance. Pour officialiser sa candidature à l’organisation des Jeux olympiques 2024, Paris aurait très bien pu choisir la fête nationale du 14-Juillet. Attendue depuis le vote favorable du Conseil de Paris il y a deux mois, cette annonce tombera dès le mardi 23 juin à midi, au siège du Comité national olympique et sportif français (13e arrondissement). Elle coïncidera opportunément avec la journée mondiale de l’olympisme.Lire aussi :Paris doit-il se prendre aux Jeux ?S’ils veulent avoir leur mot à dire, en revanche, les Parisiens devront encore patienter. Trop dangereux de les faire parler dès à présent ? Trop risqué de fragiliser le dossier en cas de commentaires négatifs sur le coût du budget prévisionnel d’organisation (6,2 milliards d’euros) ? Sans doute Anne Hidalgo veut-elle optimiser ses chances pour éviter les trois précédents échecs de la ville dans l’obtention des Jeux (1992, 2008 et 2012). La maire de la capitale a prévu d’attendre 2016 pour lancer, une fois la candidature actée, une « grande consultation » auprès des Franciliens.Lire aussi :JO 2024 : Anne Hidalgo ne veut pas d’une candidature à n’importe quel prixReste à en définir les modalités... Le prudent Bernard Lapasset, président du pré-comité de candidature et responsable de la fédération internationale de rugby, exclut en tout cas la perspective d’un référendum. Cette méthode gaullienne a parfois eu, il est vrai, de fâcheuses conséquences : un vote négatif des habitants de Munich avait contraint la cité bavaroise à se retirer de la course pour les Jeux d’hiver 2022.Malgré cette mésaventure, la ville de Boston a déjà annoncé qu’elle aurait recours à un référendum l’an prochain. Avec Rome et Hambourg, la ville américaine est en lice face à Paris pour 2024. Une joute à laquelle Budapest s’ajoutera peut-être d’ici au 15 septembre prochain, date butoir pour le dépôt des candidatures.Lire aussi :Patrick Kanner : « La France est capable d’accueillir les Jeux olympiques en 2024 »Le Comité international olympique aura ensuite deux ans pour affiner son choix. La désignation de la future ville hôte surviendra lors d’un congrès fixé en 2017 à Lima. Et d’ici là, faute d’un référendum, les Franciliens pourront toujours se consoler avec la profusion de sondages d’opinion qui risquent de s’abattre sur eux.pecout@lemonde.fr@AWG_PAdrien PécoutJournaliste au Monde 22.06.2015 à 18h09 • Mis à jour le22.06.2015 à 19h32 Trois mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende ont été requis lundi 22 juin contre Nikola Karabatic devant le tribunal correctionnel de Montpellier, dans Le procès de l'affaire des paris suspects sur le match de handball Cesson-Montpellier en mai 2012, présumé truqué. Le procureur a eu des mots très durs contre la star internationale, demandant au tribunal de condamner « un enfant gâté du sport français ».« Il n'y a pas de place pour l'ignorance. Non, non M. Karabatic, il n'y aucun pari qui a été pris dans votre dos ! » a lancé le magistrat Patrick Desjardins, s'adressant directement au joueur du FC Barcelone qui a toujours nié avoir connaissance d’un quelconque pari.M. Desjardins a dénoncé une « tricherie en équipe », réclamant des peines d'amendes comprises entre 7 500 et 80000 euros, et des peines de prison avec sursis allant de trois à six mois contre les seize prévenus poursuivis pour escroquerie ou complicité. A l'encontre des sept autres handballeurs, il a requis six mois de prison avec sursis et 60 000 euros contre Mladen Bojinovic, trois mois de prison avec sursis et 20 000 euros contre Luka Karabatic, Dragan Gajic, Issam Tej et Samuel Honrubia.« Il n'y a pas de place pour le hasard »La justice soupçonne les anciens joueurs du MAHB d'avoir parié ou fait parier sur la défaite de leur équipe lors d'un match de championnat de France contre Cesson-Sévigné le 12 mai 2012 et d'avoir orienté le résultat en défaveur du club héraultais « par modification ou altération du jeu ».Le procureur a axé ses réquisitions sur « l'aberration des paris effectués lors de la rencontre, et non sur le match », précisant que « 99 % des mises ont été faites par des proches ou des joueurs du Montpellier Agglomération Hand-Ball (MAHB) ». Il a également mis en avant la synchronisation des paris à Paris et Montpellier, le mélange des tickets gagnants pour brouiller les pistes et le fait qu'aucun des joueurs n'ait renoncé à récupérer ses gains, qui ont été retirés dans diverses villes de France continentale et même de Corse.« Dans ce dossier, il n'y a pas de place pour le hasard, pas de place pour les paris faits de bonne foi », a indiqué le procureur en rappelant que les paris litigieux portaient sur la défaite de Montpellier à la mi-temps du match.« Grâce à cette combine diabolique, l'enquête et les débats ont démontré une tricherie évidente, une escroquerie d'équipe même si tous les joueurs du MAHB ne sont pas impliqués. »« 24 300 euros de gain »Le procureur estime ainsi que Luka, le frère de Nikola Karabatic, « a eu un rôle central sur le premier temps de jeu, c'est-à-dire la mise de 8 400 euros, qui lui ont rapporté 24 300 euros de gain. Il a été missionné pour cela à Paris, avec la complicité de sa compagne. »Les avocats des cinq parties civiles ont plaidé lundi matin devant le tribunal correctionnel : la Française des Jeux a réclamé un euro pour le préjudice moral, ainsi que le remboursement des gains des paris. La Ligue nationale et la Fédération française de handball ont demandé un euro et le MAHB 1,2 million d'euros, tous pour préjudice moral.Dans cette affaire, six autres joueurs, l'ancien kinésithérapeute du club montpelliérain et la compagne de Nikola Karabatic comparaissent aussi pour escroquerie. Plusieurs personnes de l'entourage des joueurs sont poursuivies du même chef ou de « complicité » comme Jennifer Priez, la compagne de Luka Karabatic.L'enquête sur ces paris présumés truqués avait démarré le 18 mai 2012 après que La Française des jeux avait alerté les autorités judiciaires sur les montants des paris anormalement élevés par rapport à l'enjeu de la rencontre. Au total, les paris incriminés s'élevaient à près de 100 000 euros à la cote de 2,9 contre 1 et avaient rapporté un gain d'environ 300 000 euros. 22.06.2015 à 15h18 • Mis à jour le22.06.2015 à 15h28 | Véronique Malécot Au terme de la neuvième étape et avant la même la régate in-port de samedi, le bateau émirati Abu Dhabi Ocean Racing est déclaré vainqueur de la douzième édition de la Volvo Ocean Race, la course au tour du monde en équipages. Malgré une 5e place dans la neuvième étape entre Lorient et Göteborg, Abu Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, ne peut plus être rejoint au classement général avec 27 points. Il succède ainsi au Français Franck Cammas et Groupama IV au palmarès de l’épreuve.Lire aussi :Voile: à Lorient, au cœur de la « Sailing Valley »La victoire d’Abu Dhabi Ocean Racing est le fruit de la régularité. Parti le 6 octobre dernier d’Alicante, le bateau émirati, favori de l’épreuve, est resté aux avant-postes durant les neuf mois de régate. Totalisant sept podiums en neuf étapes et deux victoires d’étape, Abu Dhabi Ocean Racing termine ce tour du monde avec cinq points d’avance au classement général sur son dauphin, le bateau néerlandais Team Brunel, skippé par Bouwe Bekking, et neuf points d’avance sur le 3e, Dongfeng Race Team, emmené par Charles Caudrelier. Abu Dhabi Ocean Racing est aussi en position de remporter le classement des courses in-port, dont la dernière aura lieu samedi et devrait départager Team Alvimedica et Mapfre pour la 5e place au général.« On a pris les meilleurs »Ce résultat couronne un travail de plusieurs années qui a vraiment commencé lors de la campagne pour la Volvo Ocean Race 2011-2012. Cette année-là, Abu Dhabi Ocean Racing, déjà skippé par Ian Walker, avait démâté lors de la première étape et n’avait fini qu’à la 5e place. En 2015, le scénario a été tout autre et le skipper britannique, double médaillé d’argent olympique (en 470 en 1996 et en Star en 2000), mène les Emirats arabes unis à leur première victoire dans la Volvo Ocean Race. C’est également la première victoire pour Ian Walker en trois participations à la course.Pour bâtir ce succès, Ian Walker a regroupé des marins très expérimentés, qui totalisent à eux seuls 29 participations à la Volvo Ocean Race. « La différence ne pouvait venir des bateaux, il fallait donc qu’elle vienne des hommes, a expliqué le skipper. Nous avons choisi les meilleurs marins, mais aussi les meilleurs pour l’équipe à terre qui a fait un très gros travail. »Lire aussi :Voile : Samantha Davies dévoile les secrets de son exploit dans la Volvo Ocean RaceLa neuvième étape, partie le 16 juin de Lorient, a été remportée à Göteborg, en Suède, par l’équipage turco-americain Team Alvimedica, skippé par l’Américain Charlie Enright. C’est la première victoire d’étape pour cet équipage, qui est le plus jeune de l’édition (32,5 ans de moyenne d’âge). « Nous sommes vraiment contents, c’est un grand résultat pour nous. Nous avons montré que nous pouvions être compétitifs » a déclaré Charlie Enrignt à l’arrivée. Team Alvimedica a franchi la ligne, ce lundi, à 12 h 26 min et 52 s après avoir mené la flotte la majeure partie de l’étape et surtout depuis le pit-stop à La Haye. Le bateau n’a jamais pu être rejoint par ses poursuivants.Team Brunel finit 2e devant le bateau espagnol Mapfre, skippé par Xabi Fernandez. Dongfeng Race Team se classe 4e de l’étape, arrivant moins de trois minutes après Mapfre. Les deux derniers équipages en course, Team Vestas Wind et Team SCA, sont encore en mer et devraient arriver dans l’après-midi.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez (Montreal, envoyé spécial) Les enceintes couvertes ont parfois du bon. Dimanche, lors de la victoire des Bleues face à la Corée du Sud (3-0), 15 000 spectateurs - sur 66 000 places - ont suffi pour assurer une ambiance chaleureuse. Car si le vieux Stade olympique de Montréal se débat avec des problèmes de toit et des milliers de microdéchirures dans sa toile, celle-ci évite tout de même la dispersion du son et donne un faux air de « chaudron ».Lire aussi :Mondial : les Bleues prennent rendez-vous avec les favorites allemandesIl faut dire que lors de ce huitième de finale, les supporteurs des deux camps ont joué le jeu. Les quelques centaines de Français ont été bruyants - La Marseillaise a même retenti deux fois - et leurs homologues sud-coréens, moins nombreux, ont fait montre de régularité et de méthode dans leurs encouragements en déployant un immense drapeau national.Le Stade olympique est loin de faire le pleinCependant, il ne faut pas s’y tromper : le mondial féminin ne déplace pas les foules québécoises. À l’exception de la sélection nationale canadienne emmenée la buteuse vedette Christine Sinclair qui a attiré 45 000 spectateurs lors de son match de poules face aux Pays-Bas le 15 juin (1-1), les tribunes du vieux Stade olympique n’ont pas été prises d’assaut, loin de là.Quelques exemples : à peine 10 000 spectateurs pour Espagne-Costa Rica et Brésil-Corée du Sud ; guère mieux pour Angleterre-Colombie avec 13 000 personnes. Montréal est la seule ville hôte du Mondial à n’avoir pas fait au moins une fois le plein. Le prix des places entre 46,50 à 93,50 dollars canadiens (33,41 à 67,18 euros) est peut-être l’une des causes, même si d’autres villes pratiquent ces tarifs. En dehors du périmètre du Parc olympique, où se situe la « fan zone », difficile pour le badaud de se rendre compte qu’une Coupe du monde se déroule - en partie - dans la plus grande ville du Québec. Le soccer, comme on l’appelle ici, n’envahit pas les rues du centre-ville. Les Montréalais ont les yeux tournés vers la saison des festivals, entre la fin des Francofolies de Montréal et les préparatifs du Festival international de jazz (26 juin-5 juillet).Le long de la rue Sainte-Catherine, les écrans de télévision des bars sportifs qui diffusent les matchs sont non seulement rares mais surtout petits lorsqu’ils existent… Dans le métro, pas de traces de quelconque supporteurs. Il faut arriver aux portes du Stade olympique pour apercevoir les premières couleurs tricolores.Reste à espérer que, vendredi, l’affiche France- Allemagne attire plus de curieux. En effet ces deux équipes figurent parmi les favorites du Mondial et leur opposition sonne un peu comme une finale avant l’heure.Lire aussi :Mondial: les Bleues poursuivent leur opération séductionAnthony Hernandez (Montreal, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est peu dire que Michel Platini est arrivé en terrain conquis, mercredi 10 juin, au Pavillon Gabriel, niché dans le 8e arrondissement de Paris, et où est actuellement enregistrée l’émission « Vivement dimanche » de Michel Drucker. Le président français de l’Union des associations européennes de football (UEFA) sortait tout juste du palais de l’Elysée, situé à une centaine de mètres. Il venait de remettre symboliquement au président François Hollande le premier billet mis en vente de l’Euro 2016, qui aura lieu dans tout juste un an en France. En plein scandale de corruption à la Fédération internationale de football (FIFA), huit jours après la démission de son dirigeant Joseph Blatter, l’ex-numéro 10 des Bleus était particulièrement attendu par les médias.Lire aussi :Valls à Berlin : Platini confirme la version de MatignonA 10 h 45, le triple Ballon d’or (entre 1983 et 1985) est sorti d’un taxi blanc, en compagnie de son ami Jacques Lambert, patron de l’organisation de l’Euro 2016, et qui fut jadis son directeur général au Comité français d’organisation (CFO) du Mondial 1998. Sur le perron du Pavillon Gabriel, Michel Platini a été chaleureusement accueilli par son vieux complice Jacques Vendroux, patron des sports à Radio France. Dans les salons, Nathalie Iannetta, conseillère sports de François Hollande, conversait avec Franck Louvrier, ex-responsable de la communication de Nicolas Sarkozy.Alors que Michel Platini et Jacques Lambert s’installaient sur l’estrade, de nombreux amis du patron de l’UEFA ont pris place dans la salle destinée à la conférence de presse : l’ancien président du PSG (2006-2008) Alain Cayzac, les ex-tricolores Basile Boli, Daniel Bravo et Fabien Barthez, promus respectivement ambassadeurs de Marseille, Nice et Toulouse, trois villes hôtes du prochain Euro.Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, brillait, lui, par son absence. Le 29 mai, lors du 65e congrès de la FIFA, il avait voté pour Blatter malgré les appels à la démission formulés la veille par Michel Platini et sa consigne de soutenir le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein. Au Pavillon Gabriel, c’est sa directrice générale déléguée, Florence Hardouin, qui était chargée de représenter la FFF.Déminer le terrainD’emblée, celui qui est perçu comme le prétendant naturel et le favori à la succession du président de la FIFA a déminé le terrain. « Cette conférence de presse était programmée il y a plusieurs mois, avant les événements à la FIFA, a précisé Michel Platini dans son préambule. J’aborderai un jour les questions qui tourneront autour de ça, ou autour de mon avenir personnel. Ce n’est ni le moment ni le lieu. Nous sommes là pour célébrer le J-365 jours avant l’Euro 2016. Je ne veux pas que l’actualité à la FIFA escamote l’actualité de l’Euro. C’est ma responsabilité en tant que président de l’UEFA. »Lire aussi :Michel Platini, un favori qui doit encore convaincre à la FIFADésireux de « devancer » les questions insistantes des journalistes sur le sujet, le dirigeant de 59 ans est revenu sur la polémique suscitée par son entrevue avec le premier ministre Manuel Valls, le 6 juin à Berlin, lors de la finale de la Ligue des champions. « En octobre 2014, lors du comité de pilotage de l’Euro organisé à Bordeaux, j’ai proposé Manuel Valls de venir assister à la finale de Ligue des champions en cas de qualification du Barça, a confié le président de l’UEFA. Je savais que Manuel Valls était un grand supporteur du Barça. Quand le Barça s’est qualifié, je l’ai invité. Nous avons abordé des questions qui lient le gouvernement à l’Euro 2016, et nous avons discuté de la situation du football international et de la FIFA. C’est une polémique franco-française qui ne concerne pas l’UEFA. »David Guetta et… la FIFAAprès avoir évoqué la gamme des prix des billets, les dotations de l’UEFA aux villes hôtes et la promotion du DJ David Guetta au rang de compositeur de la musique officielle de l’Euro, Michel Platini a lancé la série de « questions-réponses », invitant les médias à l’interroger uniquement sur le prochain tournoi continental. Rappelant qu’il a écrit « ses premiers papiers sur Michel il y a quarante ans », un journaliste l’a alors sondé sur l’élargissement de la compétition de 16 à 24 équipes. « Le foot génère beaucoup d’argent. Mais cet argent ne va pas dans les poches de Jacques Lambert et de Michel Platini. Il est consacré au développement du foot européen sur les quatre prochaines années. Le foot génère beaucoup d’argent. Il génère beaucoup de problèmes à cause de l’argent », a glissé le Mosellan. Une allusion à peine voilée à la crise qui ébranle la FIFA.Alors que la Fédération internationale venait de suspendre le processus d’attribution du Mondial 2026 en raison de « la situation actuelle », Michel Platini s’est félicité de ce « report ». « C’est bien et normal. Il n’y a pas actuellement de leadership à la FIFA », a-t-il estimé. L’ex-sélectionneur des Tricolores (1988-1992) a ensuite décoché un « tir ami » à son successeur Didier Deschamps : « Si Didier remuscle sa défense, ça ira bien. Il est pro, manage bien. » « FR3 Lorraine à 17 ans »Puis un journaliste a souligné « le discours de candidat » tenu par le patron du foot européen. « On fait tous de la politique. J’essaye de faire du football, pas un discours politique. Vous ne m’entraînerez pas sur ce terrain, a réagi « Platoche », qui avait annoncé, en août 2014, qu’il n’affronterait pas dans les urnes Blatter, dont il fut jadis le conseiller et l’allié. J’ai fait FR3 Lorraine à 17 ans. J’ai de la bouteille. Je ne sais rien aujourd’hui. Je suis comme vous, je mets une “alerte FIFA” sur mon téléphone. On a abordé le sujet FIFA avec François Hollande. Qu’est-ce qu’on s’est dit, je m’en souviens plus. On a aussi abordé cette question à Berlin avec Manuel Valls. Ça intéresse beaucoup de monde. M. Blatter a convoqué un congrès électif [programmé entre décembre 2015 et mars 2016]. On va voir. J’attends. Je suis comme vous. »Lire aussi :Le système d’attribution des Coupes du monde sur la selletteLe maître de cérémonie est ensuite descendu de l’estrade, se rendant dans les salons pour le cocktail et laissant Jacques Lambert répondre aux questions des médias dans la « zone mixte » installée sur la terrasse. Entre deux poignées de main, le président de l’UEFA a évoqué le « fair-play financier » avec un journaliste italien. « Chacun veut quelque chose pour sa boutique », s’est-il esclaffé avant de poser sous les flashs crépitants, en compagnie de responsables du football européen. A 12 h 45, Michel Platini a quitté le Pavillon Gabriel, suivi par Jacques Lambert. Leur taxi a ensuite pris la direction des Champs-Elysées avant de disparaître dans les bouchons.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Kozi Pastakia Le Paris-Saint-Germain (PSG) est à nouveau épinglé dans le traitement de certains de ses supporteurs. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publié, mercredi 10 juin, un communiqué officiel pour signifier une nouvelle mise en demeure à l’encontre du club de football de la capitale. Il s’agit de la deuxième procédure de ce type en deux ans.Lire aussi :Un nouveau fichier de supporteurs sur mesure pour le PSGLa Commission, chargée de sanctionner les manquements à la loi informatique et libertés, reproche aux dirigeants du club francilien de ne pas s’être « borné à gérer la liste des interdits de stade à l’intérieur du cadre légal, mais d’avoir décidé d’exclure les personnes faisant l’objet de ces mesures, après l’expiration de celles-ci, pendant une durée au moins équivalente ».Pas de sanctions pour l’instantLa CNIL pointe notamment l’interdiction de stades de certains supporteurs parisiens, ainsi que la conservation de données personnelles au-delà du délai de l’interdiction. Or, seuls le préfet ou le juge peuvent prendre, ou étendre, des mesures d’interdiction de stade.Dans son communiqué, la CNIL rappelle que cette mise en demeure n’est pas synonyme de sanction. « Aucune suite ne sera donnée à cette procédure si la société [le PSG] se conforme à la loi dans le délai imparti d’un mois », peut-on lire. Dans le cas contraire, l’organisme de défense des libertés individuelles et publiques pourrait nommer un rapporteur qui sera chargé de proposer une sanction à l’égard du champion de France en titre.En janvier 2014, la CNIL avait autorisé le club dirigé par Nasser Al-Khelaïfi à créer un fichier afin de lister les supporteurs interdits de stade par les autorités selon des motifs bien précis comme « l’existence d’un impayé, le non-respect des règles de billetterie, l’activité commerciale dans l’enceinte sportive en violation des conditions générales de ventes, etc. », précise le communiqué.Lire aussi :Le Conseil d’Etat suspend le fichage des supporteurs parisiensKozi PastakiaJournaliste au Monde 10.06.2015 à 10h28 • Mis à jour le10.06.2015 à 10h56 | Clément Martel A deux marches du sommet. Deux jours après leur victoire sur le terrain des Golden State Warriors d’Oakland, première de l’histoire de la franchise en finale NBA, les Cleveland Cavaliers ont enfoncé le clou mardi 9 juin, en ressortant vainqueur (96-91) du troisième match de la finale NBA. Auteur d’une nouvelle démonstration (40 points, 12 rebonds et 8 passes décisives), LeBron James continue de survoler cette finale, la cinquième qu’il dispute à la suite, mais le véritable héros du match est son coéquipier, bien moins connu, Matthew Dellavedova.Lire aussi :Finale NBA : Cleveland-Golden State, une si longue attenteTitulaire depuis deux matchs en raison de la grave blessure de la star Kyrie Irving, le meneur de jeu australien incarne la rage de vaincre des Cavaliers, que beaucoup donnaient perdants avant même le coup d’envoi de la finale. Agressif en attaque comme en défense, où il mène la vie dure à Stephen Curry, le meilleur joueur des Warriors, « Delly » a inscrit 20 points, dont un panier décisif dans les ultimes moments du match, repoussant les Warriors à quatre longueurs.« Ce type est en acier, il se jette sur tous les ballons, la tête la première s’il le faut, il donne tout ce qu’il a ! », l’a félicité LeBron James après la rencontre.LeBron James un peu plus dans l’histoirePrivés de deux de leurs stars – Kyrie Irving et Kevin Love –, les Cavaliers trouvent leur salut dans une défense agressive, qui entrave la belle mécanique des Warriors. Golden State, meilleure attaque (et équipe) de la saison régulière, a certes redressé la tête lors de la dernière période, après avoir concédé jusqu’à 20 points de retard, mais ils n’ont pas réussi à arracher la prolongation, comme lors des deux premiers matchs. Meilleur joueur de la saison régulière, Stephen Curry a fini la rencontre avec 24 points, mais n’avait inscrit que dix points lors des trois premières périodes.Auteur de 123 points en trois matchs de finale, LeBron James continue d’affoler les compteurs. La star des « Cavs » est entrée dans l’histoire, devenant le meilleur marqueur en finale NBA sur les trois premières rencontres. Même Michael Jordan n’a jamais fait mieux.LeBron's 123 points this series are the most points scored through the first 3 games of an #NBAFinals (41.0 PPG) http://t.co/65b8fuCC1I— nbastats (@NBA.com/Stats)require(["twitter/widgets"]);Cette première victoire des Cavaliers à domicile en finale NBA (en 2007, ils avaient été balayés quatre victoires à zéro par les Spurs de Tony Parker) met l’équipe de l’Ohio sur la bonne voie pour remporter le titre. Cleveland, surnommée « Miserable City », n’est plus qu’à deux victoires d’un titre NBA inédit et attendu par toute une région qui accumule les déboires dans les sports professionnels.Lire : Cleveland, « Miserable city », attend LeBron James comme le messieQuatrième match dans la nuit de jeudi à vendredi, à Cleveland.Clément MartelJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.06.2015 à 20h55 • Mis à jour le10.06.2015 à 09h26 | Anthony Hernandez Dans une rencontre compliquée par des conditions climatiques difficiles, beaucoup de vent et de pluie, l’équipe de France a eu besoin d’un exploit individuel d’Eugénie Le Sommer pour battre l’Angleterre lors de son premier match du Mondial 2015 (1-0). A Moncton, devant 13 000 spectateurs, dans la province du Nouveau-Brunswick, dans l’est du Canada, les Bleues prennent ainsi une belle option sur la première place du groupe F, dont les deux autres formations, Mexique et Colombie (match à 22 heures), semblent un cran au-dessous.En 2011, en quarts de finale du précédent Mondial, les Anglaises n’avaient cédé qu’aux tirs au but face à l’équipe de France. Après la promenade de santé allemande face à la Côte d’Ivoire (10-0) et le succès des Américaines face à l’Australie (3-1), la France a donc préservé l’essentiel en s’imposant d’entrée grâce au 45e but en 106 sélections de la joueuse de l’OL.Le coup de canon de Le SommerJusqu’au coup de canon du pied droit et à 20 mètres de Le Sommer (29e), élue meilleure joueuse du Championnat de France cette saison, l’équipe entraînée par Philippe Bergeroo avait en effet multiplié les tentatives imprécises. Acculées, les Anglaises ne semblaient, elles, compter que sur la vitesse de l’attaquante de Chelsea, Eniola Aluko. Les coéquipières de la capitaine anglaise, Stephanie Houghton, n’ont tiré au but qu’à une seule reprise en première période.Côté français, des tentatives de Camille Abily de la tête (7e), Louisa Necib sur coup franc (20e) ou encore Gaëtane Thiney en pivot (27e) n’inquiétaient pas vraiment la gardienne Karen Bardsley, pourtant fébrile. Thiney, joueuse de Juvisy, est d’ailleurs la seule joueuse française du onze de départ qui n’évolue ni à Lyon, ni à Paris.En deuxième période, la capitaine, Wendie Renard, et ses camarades n’affichaient pas une ardente volonté de prendre le large au score. Un cafouillage dans la surface aboutissait cependant à une tentative dangereuse de Camille Abily, contrée… par une adversaire à terre (69e). Dix minutes plus tôt, les Anglaises avaient obtenu leur premier tir cadré, par l’intermédiaire de Jill Scott, dont la reprise de volée sur corner échouait dans les gants de Sarah Bouhhadi (58e).Un long chemin vers le podiumSeule Eugénie Le Sommer semblait capable d’apporter le danger par ses fulgurances, sans la réussite de la première période. Côté droit, jusqu’à son remplacement par Kenza Dali (71e), sa coéquipière lyonnaise Elodie Thomis était par exemple parfaitement maîtrisée par la latérale Claire Rafferty.Après deux places de quatrième lors du Mondial 2011 et des Jeux olympiques 2012, le chemin vers un podium, objectif affiché, semble encore bien long. Et ce, d’autant plus lorsqu’on étudie le tableau des Françaises, qui risquent de devoir affronter l’Allemagne en quart de finale et, en cas de premier exploit, les Etats-Unis en demi-finale. Pour damer le pion à ces deux géants du football féminin, il faudra retrouver le niveau de jeu qui avait permis dernièrement aux Bleues de battre les Allemandes (2-0, le 25 octobre 2014) et les Américaines (2-0, le 8 février 2015).Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.06.2015 à 12h40 • Mis à jour le09.06.2015 à 15h02 | Kozi Pastakia Offrir une couverture sociale et aider à la reconversion professionnelle. C’est le double objectif de la proposition de loi votée lundi 8 juin par les députés et qui doit offrir un statut aux sportifs de haut niveau. L’objectif : aider les champions qui éprouvent des difficultés à trouver les fonds nécessaires à la pratique de leur discipline ou qui sont mal couverts en cas de blessures. Ce texte sera examiné au Sénat en septembre, puis pourra entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année.Cette proposition de loi est portée par la députée socialiste du Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon, et soutenue par le gouvernement, notamment le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard. Elle s’appuie sur un rapport établi et remis en février par Jean-Pierre Karaquillo, juriste et fondateur du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. Le rapport comprenait 41 préconisations pour remédier à la situation parfois précaire des sportifs de haut niveau, ceux sous contrat avec leurs fédérations respectives.Selon ce texte, les deux tiers d’entre eux vivent sous le niveau du seuil de pauvreté (environ 980 euros mensuels). Ils seraient même 40 % à vivre avec moins de 500 euros par mois. Entre 5 000 à 6 000 sportifs de haut niveau ne sont pas salariés (par exemple, les golfeurs ou les tennismen) et ne sont donc pas couverts en cas d’accident lié à la pratique de leur sport. Une réalité, donc, très éloignée de celle des sportifs stars aux revenus mirobolants.Certains sportifs ont conscience de ces disparités et sont demandeurs de changements. Ainsi, Martin Fourcade (biathlon), Eric Carrière (football) ou Astrid Guyart (escrime) ont, entre autres 50 sportifs ou anciens champions à avoir signé une tribune, lundi 8 juin, dans le quotidien L’Equipe, pour soutenir la démarche parlementaire. Tous sont conscients que, derrière les quelques têtes d’affiche aux salaires mirobolants, tel Zlatan Ibrahimovic, se cache une autre réalité pour la plupart des athlètes, beaucoup moins médiatisés et moins rémunérés.Prise en chargeLa mesure phare de la proposition de loi tend à mettre en place, en cas de blessure lors d’une compétition ou d’un entraînement, une prise en charge des accidents pour les sportifs amateurs de haut niveau sur le même modèle que le dispositif de couverture « accident du travail, maladie professionnelle ». Une solution qui aurait le mérite d’adapter le droit du travail à la situation des sportifs qui, pour l’heure, ne sont pas « éligibles au régime de réparation extensive (prestations en nature, frais médicaux et de réadaptation fonctionnelle et professionnelle) et de revenus (rentes ou capital) de la Sécurité sociale ».Par ailleurs, les fédérations sportives auront pour obligation de souscrire à une assurance « individuelle accident » complémentaire couvrant les dommages corporels. Le dispositif sera pris en charge par l’Etat. Son coût annuel devrait être aux alentours de 3,5 à 5 millions d’euros. Jusqu’à présent, les athlètes faisaient des demandes de couverture maladie universelle (CMU) ou s’inscrivaient dans des universités afin de bénéficier d’une protection auprès des mutuelles étudiantes.Pour les sportifs professionnels, la proposition de loi prévoit la mise en place d’un statut spécifique sous la forme d’un nouveau contrat de travail. Il remplacera le contrat de travail à durée déterminée (CDD), jugé inadapté à la pratique du sport et de la compétition. Avec un enchaînement de CDD d’usage, le sportif pourrait, en effet, voir son contrat requalifié en CDI. L’athlète se retrouverait alors dans l’incapacité de changer de club.La durée du nouveau CDD spécifique aux sportifs professionnels doit être fixée à une durée de un à cinq ans renouvelables. Il permettra à un athlète ou un entraîneur de cotiser pour sa retraite et de toucher l’assurance chômage en fin de contrat. Le CDD, pour les athlètes, « permet de préserver l’équilibre et l’équité des compétitions par la stabilité qu’il offre aux relations contractuelles entre clubs et sportifs et entraîneurs, et assure, dans le même temps, une meilleure protection à la fois des employeurs et des salariés que ne le ferait le recours au contrat de travail à durée indéterminée (CDI) », indique la proposition de loi.Seconde vieAutre préconisation mise en avant par la loi : celle du « double projet », qui doit permettre aux sportifs de préparer leur seconde vie professionnelle avant la fin de leur carrière sportive. Les fédérations ou les clubs devront assurer un suivi socioprofessionnel et une formation d’études supérieurs à leurs licenciés de haut niveau. « Ces derniers n’ont pas toujours conscience de l’importance de préparer leur “après-carrière” et/ou n’ont pas toujours les informations sur les divers dispositifs existants, souligne le texte. Il est impératif que les fédérations, par l’intermédiaire d’une personne disponible et formée à ces questions, soient l’interlocuteur premier des athlètes et les accompagnent dans la construction d’un projet professionnel adapté à leur carrière sportive. »Ce suivi socioprofessionnel sera effectué en lien avec l’Etat, les entreprises et les collectivités. Le ministère a déjà mis en relation 67 entreprises avec 130 sportifs qui préparent les Jeux olympiques de Rio 2015.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Anthony Hernandez Malgré leurs sept titres en Ligue 1 remportés entre 2002 et 2008, Grégory Coupet, Sidney Govou et Juninho ne sont pas les joueurs lyonnais les plus titrés de l’histoire. C’est Wendie Renard, défenseure centrale de 24 ans, qui détient ce record depuis la saison 2013-2014, quand elle décrocha pour la huitième fois le titre de championne de France. Plus fort, à la fin de mars 2015, la Martiniquaise ajoutait une nouvelle fois ce titre à son palmarès et devenait la seule joueuse lyonnaise à avoir participé aux neuf campagnes victorieuses du club rhodanien. Une performance impressionnante pour la capitaine des Bleues qui tentera de briller avec ses coéquipières lors du Mondial 2015 disputé au Canada (6 juin-5 juillet).Forte de 66 sélections depuis le mois de mars 2011, la carrière de Wendie Renard épouse parfaitement l’avènement de l’équipe de France sur la scène internationale. Lors de la Coupe du monde 2011 en Allemagne, où le parcours de demi-finalistes des Françaises avait agréablement surpris, la jeune joueuse, remplaçante, dispute tout de même trois rencontres. En novembre de la même année, elle inscrit le premier de ses seize buts sous le maillot tricolore lors d’un match… en Martinique. « Marquer sur mon île, sous les yeux de ma mère a été un sentiment très fort. C’était contre le Mexique, je contrôle de la cuisse et j’enchaîne par une frappe. Ce but a débloqué ma situation en bleu », raconte la jeune femme de 1,87 m, qui s’est fait une spécialité des buts, la plupart marqués sur coups de pied arrêtés (56 buts au total avec l’OL).Leader discrèteEn 2012, lors du tournoi des Jeux olympiques de Londres, qui demeure avec la Coupe du monde la principale compétition du football féminin, elle s’impose comme titulaire au sein de la défense centrale. Après un beau parcours, les Bleues s’arrêtent en demi-finales, battues par le Japon (2-1), et au pied du podium (défaite 1-0 pour la médaille de bronze face au Canada). Un an plus tard, alors que l’exigence est montée d’un cran et que l’on désigne la France comme favorite avec l’Allemagne pour le titre de championne d’Europe, Wendie Renard subit une désillusion avec l’élimination en quart de finale face au Danemark de la sélection entraînée alors par Bruno Bini.2013, année du changement. Philippe Bergeroo est nommé sélectionneur, et Wendie Renard devient capitaine de la sélection. Un rôle dont elle s’acquitte à merveille, tout en discrétion, en montrant l’exemple sur le terrain. « Wendie est ma capitaine à Lyon et en équipe de France. Elle se donne toujours à fond. C’est un leader sur le terrain et une bonne personne », explique Eugénie Le Sommer, attaquante internationale élue meilleure joueuse du championnat de France cette saison. Des louanges partagées par Marie-Laure Delie, attaquante du PSG et donc adversaire en D1 mais partenaire chez les Bleues : « C’est l’une de mes préférées dans le groupe, je l’adore. Et elle en impose tellement en défense que l’on peut toujours compter sur elle pour partir au combat. » « Destin tracé »Le parcours sportif de Wendie Renard doit se regarder à l’aune de son histoire personnelle. A 4 ans, elle tacle les garçons dans la cour de l’école. A 8 ans, alors qu’elle regarde un match de l’équipe de France féminine à la télévision, elle s’émerveille devant les exploits de la première véritable vedette tricolore, l’attaquante Marinette Pichon, auteure de 81 buts en 112 sélections. « J’ai dit à ma mère qu’un jour je porterai ce maillot bleu. Peut-être que mon destin était tout tracé », explique-t-elle dans un sourire. C’est son cousin Patrick Cavelan, qui a entraîné plus tard la sélection de Martinique, qui incite la jeune fille à choisir le football, alors qu’elle hésite avec le handball. « Il a été mon entraîneur en benjamins et en moins de 13 ans. On gagnait beaucoup de tournois à l’époque. Je jouais avec les garçons et il m’a dit que j’étais trop forte pour arrêter le foot », se souvient-elle.Dans la foulée, elle devient, à 14 ans, la seule fille à intégrer le pôle outre-mer du lycée du François (Martinique). De quoi se forger un caractère de championne : « C’était une bonne époque. J’ai progressé dans la combativité, dans le jeu, car il fallait se faire respecter. J’étais en internat la semaine et je voyais ma mère le samedi. Et le week-end je jouais avec le club du RC Lorrain. » L’Ultramarine de 16 ans décide alors de tenter sa chance en métropole.« Un bout de Martinique »Après un premier échec au prestigieux Institut national du football de Clairefontaine, c’est Lyon qui récupère le jeune talent grâce à la solidarité martiniquaise. Arrivé à 17 ans de Martinique, le jeune gardien de but Joan Hartock fréquente déjà le centre de formation de l’Olympique lyonnais (en 2011, il a rejoint Brest). Avec son agent Fernand Labiche, les deux hommes accueillent à bras ouverts leur « compatriote » qui a tapé dans l’œil de l’entraîneur lyonnais de l’époque, Farid Benstiti, aujourd’hui coach du PSG, qui a tout fait pour la récupérer en 2013. « Ce sont tous deux ma deuxième famille. Joan aurait pu ne pas accepter que j’habite avec eux. Finalement, on mangeait et on parlait créole. C’était comme un bout de Martinique à Lyon », avoue Wendie Renard.Six mois suffisent pour qu’elle intègre l’équipe première avec laquelle elle dispute trois matchs la première saison (2006-2007). La saison suivante, elle prend déjà son envol en alignant 23 matchs, pour ne plus jamais sortir de l’équipe type. Jusqu’à enchaîner les buts, dont l’un lors de la première des deux victoires de l’Olympique lyonnais en Ligue des champions en 2011.A Moncton dans le Nouveau-Brunswick (sud-est du Canada), dès le 9 juin face à l’Angleterre, Wendie Renard devra encore une fois s’imposer dans les airs. Dans une poule F composée également de la Colombie et du Mexique, le parcours des Bleues risque d’être tout sauf une sinécure avec un quart qui se profile face à l’Allemagne et une demi-finale face aux Etats-Unis. « Toutes les équipes ont envie du titre. On sait que l’on doit battre tout le monde si nous voulons être championnes du monde. On sait à quoi s’attendre », lance la capitaine.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 08.06.2015 à 12h24 • Mis à jour le09.06.2015 à 11h14 | Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen.La saison 2014-2015 de football a pris fin avec la finale de la Ligue des champions, remportée samedi 6 juin par le FC Barcelone. L'heure est venue de tirer les bilans dans les principaux championnats européens. Sur le plan sportif, la Ligue 1 n'a certainement pas à rougir face aux grands championnats du Vieux Continent. Lire aussi : Barcelone, « roi d'Europe, encore »Dans les cinq grands marchés du football européen, le fameux « Big Five », trois des cinq équipes détentrices du titre ont réitéré leur performance : Juventus en Italie (4e titre d'affilée), Bayern Munich (3e succès de suite) et Paris Saint-Germain (aussi 3e victoire de rang). En Espagne, Barcelone (2e en 2014) a succédé à l'Atlético Madrid et, en Angleterre, Chelsea (3e en 2014) a pris sa revanche sur Manchester City. Les hiérarchies sont bien établies et le gros du suspense est plutôt lié à la lutte contre la relégation.L'allégement du fair-play financier devrait profiter au PSGLe championnat français a été le plus haletant du point de vue de la course au titre. L'Olympique de Marseille de Marcelo Bielsa a cru un moment être en mesure de briser l'hégémonie du Paris-Saint-Germain, tout comme l'Olympique lyonnais plus tard dans la saison. Finalement, tout est rentré dans l'ordre. Les Parisiens se sont même offert le luxe de rafler les trois titres nationaux : championnat, Coupe de France et Coupe de la Ligue. Une performance remarquable mais tout de même à relativiser compte tenu des énormes moyens à leur disposition par rapport à la concurrence. L'allégement probable du régime du fair-play financier devrait permettre au PSG de renforcer ultérieurement son effectif, pour triompher en Ligue des champions.A ce propos, l'équipe de Laurent Blanc a de nouveau joué de malchance avec un tirage au sort prohibitif contre le grand Barcelone dès les quarts de finale. Les analyses de l'Observatoire du football montrent que les Catalans ont survolé les débats dans tous les domaines de jeu. En moyenne, sur l'arc de la saison, ils se sont créé 4,2 fois plus d'occasions que leurs adversaires (3,1 pour le PSG), ils ont gardé le ballon 2,9 fois de plus (1,3 pour Paris) et ils ont gagné 2,9 fois plus de duels (1,2 pour le PSG).Si tout le monde loue, à juste titre, la force offensive de Barcelone avec la triplette Messi-Neymar-Suarez, le grand mérite du nouvel entraîneur Luis Enrique a été d'équilibrer parfaitement les différents compartiments de jeu. Aucun club du Big Five n'a encaissé aussi peu de buts que Barcelone cette saison. C'est surtout à ce niveau que les Catalans ont fait la différence par rapport au Real Madrid.Au moins un Français dans chaque équipe championne Autre donnée remarquable : à l'instar de Jérémy Mathieu au FC Barcelone, il y a eu au moins un joueur français dans chaque équipe championne. L'absence d'Espagnols au Paris-Saint-Germain fait de la France le seul pays européen comptant des représentants dans toutes les équipes lauréates. Seul le Brésil peut aussi se targuer d'un tel exploit. La France a désormais supplanté le pays sud-américain en tant que premier pourvoyeur de joueurs pour les clubs des meilleurs championnats.De plus, la Ligue 1 est le championnat du Big Five où les jeunes de moins de 21 ans ont disposé du plus grand temps de jeu : 12 % des minutes disputées par l'ensemble des joueurs. Il s'agit de la deuxième valeur la plus élevée depuis 2005-2006. A titre de comparaison, ce pourcentage n'a été que d'environ 5 % en Serie A italienne et en Premier League anglaise, et autour de 8 % en Allemagne et en Espagne. Il faut remonter à la saison 2008-2009 pour observer un taux d'emploi de jeunes aussi faible chez les champions du monde allemands.D'une manière générale, les clubs de Ligue 1 sont aussi ceux qui font le plus confiance à des joueurs locaux. Le pourcentage des minutes disputées par les expatriés n'a été que d'environ 30 %, contre 41 % en Espagne (record historique), 45 % en Allemagne, 57 % en Italie (nouveau record également) et 58 % en Angleterre. Contrairement aux deux derniers pays, la France peut voir s'approcher l'Euro 2016 avec optimisme.Kurzawa et Lacazette aux premières placesDe plus, de nombreux joueurs tricolores figurent aux premières places des classements de l'Observatoire du football des joueurs les plus performants du Big Five, dont des jeunes qui montent en puissance tels que Layvin Kurzawa (Monaco), Paul Pogba (Juventus) et Alexandre Lacazette (Lyon). Dans les trois cas, il y a fort à parier qu'un transfert aura lieu l'été prochain. Le départ de Lacazette pourrait considérablement affaiblir l'Olympique lyonnais et limiter ses ambitions tant en championnat qu'en Ligue des champions. Avant même de recruter des joueurs talentueux, un des secrets de la réussite des clubs les plus compétitifs est de garder les meilleurs éléments. C'est sans doute ce qui explique les difficultés souvent rencontrées par les équipes hexagonales dans les Coupes européennes.Néanmoins, en cas de départ, le club de Jean-Michel Aulas pourra se consoler avec un chèque généreux. La valeur de transfert d'Alexandre Lacazette, calculée à partir du modèle économétrique exclusivement développé par l'Observatoire du football, se situe autour de 35 millions d'euros. De quoi financer pendant quelques années la formidable pépinière mise en place par le club rhodanien.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial) Après avoir soufflé le chaud et froid durant les trois premiers matchs de sa Coupe du monde, l’équipe de France n’a plus le droit à l’erreur en huitièmes de finale face à la Corée du Sud. Les Bleues joueront pour la première fois de la compétition à Montréal, au Stade olympique à 22 heures.Surplombée par sa fameuse tour inclinée d’une hauteur de 165 mètres, l’enceinte construite pour les Jeux olympiques de 1976 n’est plus de toute première jeunesse. Le toit en toile construit en 1998 s’est déchiré sous le poids de la neige l’hiver 1999. Depuis, aucune solution n’a été trouvée et les microdéchirures, qui se comptent en milliers, sont en augmentation constante (1 200 en 2012, 5 170 en 2013). Le coût d’entretien du toit était proche de 800 000 dollars en 2013.En dehors du fardeau budgétaire pour les habitants de Montréal, ce toit permanent, couplé à la chaleur moite de la ville en ce début de l’été, promet une atmosphère irrespirable. Trois joueuses françaises ont prévenu leurs coéquipières : l’an passé, Claire Lavogez, Griedge Mbock et Kadidiatou Diani avaient terminé troisièmes du Mondial moins de 20 ans en battant aux tirs au but… la Corée du Sud au Stade olympique de Montréal.Si elles veulent faire au moins aussi bien que leurs cadettes, les joueuses de Philippe Bergeroo connaissent déjà la marche à suivre : il faudra battre en cas de succès dimanche l’Allemagne qui a facilement écarté la Suède samedi (4-1). Mais avant de s’offrir un quart au sommet face aux favorites allemandes, les Tricolores ne doivent pas mésestimer les Sud-Coréennes. Dans un groupe composé du Brésil, du Costa Rica et de l’Espagne, la Corée du Sud s’est qualifiée en remportant une belle victoire face aux Ibériques (2-1).Lire :Philippe Bergeroo : « Ces filles sont des guerrières »Ne pas sous-estimer l’adversaireEn conférence de presse, la capitaine Wendie Renard a utilisé les qualificatifs habituels pour décrire les équipes asiatiques : « C’est une équipe qui possède des joueuses techniques, avec de la discipline et une bonne organisation tactique. » La mésaventure subie contre la Colombie (défaite 2-0 en poule) a également servi de leçon : « On doit respecter notre adversaire, quel que soit son classement FIFA [la Corée est 18e]. C’est l’un des enseignements de la rencontre face aux Colombiennes. »Côté sud-coréen, une joueuse attire l’attention médiatique. La presse espagnole a notamment remis au goût du jour les soupçons quant au sexe de l’attaquante Park Eun-Seon. En effet, la FIFA permet depuis le Mondial 2011 aux équipes qui auraient des doutes sur le sexe d’une joueuse adverse d’obliger cette dernière à se soumettre à un test de féminité. La sélection française n’ira pas sur ce terrain glissant et Philippe Bergeroo se concentre plutôt sur deux autres joueuses : « La numéro 8 [Cho Sohyun] et la numéro 10 [Ji Soyun] sont deux excellentes joueuses qu’il faudra surveiller. » Si l’on en croit son homologue sud-coréen, Yoon Dukyeo, il a raison, puisque Park ne serait de toute façon « pas en pleine possession de ses moyens » et donc pas certaine d’être alignée.Lire aussi :Mondial : quand les footballeuses doivent prouver qu’elles sont des femmesVers une qualification pour les JOL’entraîneur français devra également se focaliser sur sa propre équipe. Confirmera-t-il tous les changements d’importance qu’il avait appliqués face au Mexique lors du troisième match ? Amandine Henry en milieu défensif, Elodie Thomis sur l’aile droite et Marie-Laure Delie en attaque devraient être une nouvelle fois titulaires. Louisa Necib, laissée sur le banc, pourrait, elle, se voir donner une autre chance.Les Françaises n’ont affronté qu’une seule fois la Corée du Sud et c’était également en Coupe du monde. En 2003, au Robert F. Kennedy Stadium de Washington, les Bleues l’avaient emporté 1-0 sur un but tardif de l’inévitable buteuse de l’époque, Marinette Pichon. A l’époque, Laura Georges occupait déjà la défense centrale…La défenseure du PSG signerait certainement tout de suite pour un score identique et une qualification pour la suite du Mondial, qui pourrait d’ailleurs aussi être synonyme de participation aux prochains Jeux olympiques l’an prochain à Rio (les trois meilleures équipes européennes au Canada). Ensuite, il sera bien temps de penser à l’exploit que constituerait une victoire face aux Allemandes vendredi 26 juin, toujours à Montréal.Lire aussi :Wendie Renard, joue-la comme Laurent BlancAnthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Patricia Jolly Avec un père ancien tour manager du groupe Noir Désir, Charlie Dalin a pris le goût d’un certain nomadisme, qu’il a choisi d’exercer sur la mer.La quatrième et dernière étape de la 46e Solitaire du Figaro – qui démarre, dimanche 21 juin, à 17 heures, de Torbay dans le sud de l’Angleterre pour rallier Dieppe en un parcours réduit de 600 à 470 milles en raison d’une météo adverse – a ramené le skipper havrais de 31 ans, 2e au classement général provisoire, à vingt-deux minutes de Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie espoir), sur le lieu de ses folkloriques débuts de coureur au large.« Pour moi, tout a commencé à l’été 2002, juste en face d’ici, à Brixton », a confié Charlie Dalin au Monde avant de reprendre la barre de son Skipper Macif 2015 pour la joute finale. Admis à l’école d’architecture navale de Southampton grâce à une sérieuse motivation, et en dépit d’un anglais plus qu’hésitant, le bachelier de 18 ans s’était – à l’époque – résolu à améliorer son niveau de communication avec les autochtones en campant tout l’été sur l’île de Wight et en cherchant des embarquements pour des régates locales.« J’avais fait de l’Optimist dès l’âge de 6 ans, et je commençais à bien tourner en 420 quand j’ai eu mon bac, même si je n’avais jamais rien gagné, raconte-t-il. Je voulais vraiment faire de la voile mais ça augurait d’une vie un peu précaire, j’ai donc cherché un cursus lié à cette pratique qui me permettrait de vivre tout en comprenant et en optimisant les bateaux sur lesquels je rêvais de naviguer. »Il rencontre un « bobby » retraitéA son arrivée en terre britannique, Charlie s’en va traîner sur les pontons et rencontre un « bobby » en retraite qui l’adopte pour une régate, le soir même. Le courant passe. L’ancien policier le rappelle le lendemain. « J’ai juste capté que quelqu’un était malade et qu’il cherchait un remplaçant. Il m’a montré le matériel de sécurité et une carte marine et, alors que je pensais partir pour trois heures, je me suis retrouvé trois jours en mer pour une course en double de 100 milles entre Cowes et Brixton », s’amuse l’homme qui rêve aujourd’hui de Vendée Globe (tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance).Charlie Dalin quitte Southampton quatre ans plus tard, son diplôme d’ingénierie navale en poche et de nombreux milles nautiques au compteur. Pour pouvoir financer ses projets personnels de « voileux », il passe un an à Stockholm (Suède) à faire l’interface entre les architectes du projet Ericsson pour l’édition 2008-2009 de la Volvo Ocean Race (course autour du monde en équipage avec escales) et le chantier qui se trouve à Valence (Espagne). Puis il rejoint un chantier naval en Thaïlande, avant de mettre le cap sur Sydney (Australie) où il participe à la construction d’un maxi-trimaran.Deuxième à la Mini-Transat 2009Sa première course en solo est la Mini-Transat 2009 sur un Pogo 2 [bateau de série de 6,50 m], baptisé Cherche Sponsor Charlie Dalin.com. « Je dévorais Voiles et Voiliers auquel mes grands-parents m’avaient abonné quand j’étais petit, explique-t-il, et j’étais attiré par le large, mais je voulais vérifier si j’étais vraiment fait pour ça, et la 'Mini' était la solution la moins coûteuse ». Il remporte la première étape et termine deuxième au classement général, rassurant au passage sur ses qualités de gestionnaire le banquier qui lui avait consenti un découvert de 25 000 euros sans frais. « J’avais bouclé mon projet en dépensant seulement 19 000 et j’ai revendu mon bateau quelques semaines plus tard au salon nautique, ce qui m’a permis de rembourser », dit-il.Alors qu’il cherche en vain un partenaire pour participer à la Route du Rhum, en Class 40 (monocoque de 13,20 m) cette fois, il est embauché pour six mois par le bureau d’études qui travaille à l’optimisation du monocoque de 60 pieds (18,24 m) Brit Air d’Armel Le Cléac’h à Port-La-Forêt (Finistère). Fin 2010, la petite compagnie d’aviation se retire du milieu de la voile mais Charlie Dalin est contacté par Keopsys, une entreprise costarmoricaine de consulting en ingénierie qui l’a repéré sur la Mini-Transat. Ils embarquent ensemble pour deux saisons de Figaro 2, ces monotypes de 10,10 m qui servent depuis 2003 de support à la prestigieuse Solitaire du Figaro.23e position pour sa première Solitaire du FigaroSa candidature au Pôle d’entraînement Finistère Course au Large est accepté en 2011. Il commence à s’entraîner à Port-La-Forêt avec l’élite des Figaristes, et sa fierté en prend un coup. « J’ai un peu ramassé les bouées la première année », souffle-t-il. Il termine sa première Solitaire du Figaro en 23e position, à Dieppe, à l’endroit même où la course s’achèvera en milieu de semaine. « J’avais enfin mon premier vrai sponsor, explique-t-il, mais j’étais paralysé par la pression et je perdais mon feeling sur l’eau. Je passais mon temps à essayer d’analyser, de comprendre pour pallier mon manque d’expérience ».L’année 2012 sert d’accélérateur à son apprentissage. Vieux briscard de la classe Figaro, Gildas Morvan l’embarque à bord de son Cercle Vert sur lequel ils remportent, en avril, la Transat AG2R entre Concarneau et Saint-Barthélémy (Antilles). Fin juin, Charlie Dalin se classe 14e de la Solitaire du Figaro. « J’étais dans les dix premiers à chaque début d’étape, se souvient-il, et je maîtrisais de mieux en mieux le bateau, mais je m’écroulais en général dès la première nuit ». Son sponsor jette l’éponge et le jeune skipper entame la saison 2013 sur le circuit M34 (monotypes de 10,34 m) sous la houlette de Nicolas Troussel, vainqueur des éditions 2006 et 2008 de la Solitaire du Figaro. L’équipage termine 3e du Tour de France à la voile.« Skipper à fort potentiel »« J’étais régleur de spi [voile d’avant] et chargé des performances du bateau, explique Charlie Dalin. Ça m’a permis de combler mes lacunes en matière de placement, de ralliement, de navigation au contact. On était huit à bord avec chacun une spécialité et on apprenait beaucoup les uns des autres ». La même année, il gagne la mythique course anglaise du Fastnet -entre Cowes et Plymouth et passant par le célèbre phare éponyme de mer d’Irlande- dans la série Figaro 2 avec une équipière britannique. Décidément, ce support est fait pour lui. Un démâtage la première nuit de la Transat AG2R qu’il dispute à nouveau avec Gildas Morvan au printemps 2014 lui donne « la hargne ». « J’ai remis mon propre Figaro à l’eau dès le surlendemain pour m’entraîner, dit-il. Et j’ai terminé 3e de la Solitaire fin juin. » C’est à cette progression qu’il doit son admission dans la sélection Macif qui retient chaque année depuis 2008 et pour deux saisons un skipper à fort potentiel ayant déjà participé à la Solitaire du Figaro.« Cette saison, j’ai l’impression d’avoir à nouveau passé un palier, se réjouit Charlie Dalin, qui a terminé 2e de la Solo Basse-Normandie, à 18 secondes de Yann Eliès, puis encore 2e à 33 secondes du même adversaire, mercredi 17 juin, à Torbay. Je finirai par le battre. Pendant les trois premières étapes de cette Solitaire, j’ai réussi tout faire. A naviguer tout en m’alimentant bien et en me ménageant des plages de repos… Depuis l’an dernier, j’ai pris un préparateur mental qui m’aide à transformer la pression en énergie positive. »Dalin et Eliès se connaissent bien. Le premier a fait partie de l’équipe de routage du second sur le MOD 70 Paprec (multicoque de 21,20 m) lors de la Route du rhum de novembre 2014.« Je ne suis pas en excès de confiance, mais la route est longue et il peut encore se passer énormément de choses sur cette solitaire », espère Dalin, qui n’a pas oublié qu’en 2003, Armel Le Cléac’h avait ravi la victoire finale à Alain Gautier pour 13 secondes. « Je m’attendais à les retrouver, lui et Xavier Macaire [3e au classement général provisoire sur Skipper Hérault] sur mon chemin car ils sont impressionnants depuis le début de saison, note Yann Eliès. Mais Charlie manque peut-être encore un peu de maturité et de maîtrise du support quand il n’y a pas de vent. »Vainqueur des éditions 2012 et 2013, Yann Eliès vit, à 41 ans, une saison de rêve sur Figaro 2. Premier de la Solo Basse-Normandie et de la Solo Maître Coq, et troisième de la Solo Concarneau, il est monté sur le podium des trois premières étapes de cette Solitaire 2015 (2e, 3e et 1er). « Ça a l’air simple, mais ça ne l’est pas, dit-il de cette course qu’il dispute pour la seizième fois. Je ne maîtrise que d’un cheveu à chaque fois. Ce qui me sauve, c’est que j’arrive à prendre ça comme un jeu et que je me fais plaisir. »Lire :Yann Eliès s’impose dans la troisième étape de la Solitaire du « Figaro »Etapes :Bordeaux (Pauillac) – Sanxenxo (Espagne) : Départ le 31 mai, 461 milles nautiques (853 km)Sanxenxo (Espagne) – La Cornouaille via l’Ile d’Yeu : Départ le 7 juin, 522 milles nautiques (966 km)La Cornouaille – Fastnet Rock – Torbay (Irlande) : Départ le 14 juin, 602 milles nautiques (1 115 km)Torbay (Irlande) – Dieppe : Départ le 21 juin, 470 milles nautiques (1 111 km)Classement général provisoire après trois étapes sur quatre : 1er : Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir) ; 2e : Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) ; 3e : Xavier Macaire (Skipper Hérault)  Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.06.2015 à 23h37 • Mis à jour le20.06.2015 à 23h39  Limoges, tenant du titre, a décroché samedi 20 juin sa onzième couronne de champion de France de basket-ball, en remportant le match quatrième match de la finale de Pro A contre Strasbourg (82-75), dans sa salle surchauffée de Beaublanc.Après s'être imposé lors du duel inaugural puis avoir perdu le deuxième en Alsace, le Cercle Saint-Pierre (CSP) a gagné les deux rencontres disputées à domicile. Cette nouvelle victoire lui permet de remporter la finale 3-1 et de réaliser le premier doublé en Championnat de France depuis celui de Pau-Orthez en 2003 et 2004.Limoges est le deuxième club le plus titré en ProA derrière Villeurbanne (17 sacres). Malgré des péripéties vécues lors de la phase régulière, le CSP a sauvé sa saison en décrochant ce deuxième titre d'affilée grâce à un parcours quasiment parfait (1 seule défaite) en phase finale. Erreurs de casting, résultats en dents de scie, changement d'entraîneur début avril, l'équipe limousine avait traversé des moments de crise. Décevante dans les autres compétitions et seulement troisième de la phase régulière, loin derrière le leader strasbourgeois à qui tout réussissait, elle a su se remobiliser au bon moment.troisième défaite en finale pour strasbourgLe club strasbourgeois, qui avait survolé la première phase (30 victoires, 4 défaites) et décroché deux trophées domestiques (Leaders Cup, Coupe de France), subit sa troisième défaite d'affilée en finale de ProA après celles de 2014 contre Limoges (déjà) et Nanterre un an auparavant. Surclassé jeudi à Beaublanc (59-71), Strasbourg a résisté jusqu'à ce que Limoges n'enflamme le dernier quart-temps grâce à un festival de son meneur américano-ukrainien Eugene Jeter (11 points, 21 au total). Nobel Boungou-Colo, adroit derrière l'arc et auteur de 17 points au total, avait déjà fait chavirer les tribunes (58-58) avant que son coéquipier Fréjus Zerbo, essentiel dans ce match (16 pts), ne redonne l'avantage aux siens (60-58).Les supporteurs limougeauds ont poussé leur équipe et obtenu la délivrance dans ce match haletant sur un tir primé de Jeter (69-63) à 2 minutes 43 secondes de la fin. L'ancien joueur de NBA, recruté fin mars, récidivait par un tir extérieur (71-63). Limoges n'allait plus lâcher l'avantage en imposant une défense agressive qui avait raison de Strasbourg.  20.06.2015 à 05h07 • Mis à jour le20.06.2015 à 10h55 Le Chili et la Bolivie sont les deux premières nations qualifiées pour les quarts de finale de la Copa America 2015, où ils pourraient être rejoints par l’Equateur, qui a décroché la 3e place du groupe A, vendredi 19 juin.Le Chili n’a pas fait de détails face à la Bolivie, écrasée (5 à 0) à la grande joie des 45 000 spectateurs de l’Estadio Nacional, dont la présidente Michelle Bachelet. Un doublé de Charles Aranguiz et une tête plongeante décroisée d’Alexis Sanchez, candidate au titre de plus beau but du tournoi, ont complètement déboussolé la Bolivie, équipe surprise du tournoi.Lire aussi :Copa América : Chili-Bolivie, le match de la merBolivie qualifiée malgré la défaiteMalgré cette lourde défaite, la « Verde » disputera pour la première fois depuis 1997 les quarts de finale d’une Copa America. Le Chili est l’équipe qui a fait la plus forte impression depuis le début du tournoi sur le terrain et en dehors.Son meilleur buteur, Arturo Vidal, arrêté pour conduite en état d’ivresse après un accident spectaculaire au volant de sa Ferrari dans la nuit de mardi à mercredi, a disputé la première période contre la Bolivie sans vraiment briller.Dans l’autre rencontre au programme de la journée, l’Equateur a battu le Mexique (2 à 1) et peut toujours espérer décrocher avec trois points l’un des deux billets pour les quarts de finale attribués aux meilleurs 3es de la phase de poule.Le Chili affrontera en quarts de finale le meilleur 3e le 24 juin, toujours à Santiago, tandis que la Bolivie sera opposée au 2e du groupe C, celui très indécis du Brésil et de la Colombie, le 25 à Temuco. 19.06.2015 à 17h09 • Mis à jour le19.06.2015 à 17h30 | Yann Bouchez Il a beau, depuis quelques années, courir plus vite que tous ses concurrents, Mo Farah est en train de se faire rattraper par un adversaire bien plus redoutable qu’une armée de Kényans affûtés. Le soupçon, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, colle aux pointes du double champion olympique de Londres. Depuis le début de l’année, la presse britannique multiplie les révélations gênantes au sujet de celui qui a fait le bonheur du Royaume-Uni lors des derniers grands championnats d’athlétisme – doublé aux Jeux de 2012, aux Mondiaux de 2013 et aux Championnats d’Europe de 2014, à chaque fois sur 5 000 m et 10 000 m.Dernier épisode en date, jeudi 18 mai. Le Daily Mail a révélé que le coureur britannique avait manqué deux contrôles inopinés en 2010 et 2011. Une information dont se serait bien passé Farah, 32 ans, lui, qui vient juste d’arriver à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) pour préparer sa saison estivale, et dont la prochaine étape devrait être le meeting de Monaco, le 17 juillet, avant l’objectif des Mondiaux de Pékin, fin août. Surtout, un caillou de plus dans la chaussure d’un coureur qui les collectionne depuis quelques mois. Retour sur les révélations de ces derniers mois.Il s’entraîne avec un athlète suspenduC’est fin février qu’apparaît le premier dossier embarrassant pour Mo Farah. La presse britannique révèle alors que le champion olympique s’est entraîné, lors d’un stage en Ethiopie, organisé en janvier, en compagnie de plusieurs athlètes, dont un certain Hamza Driouch. Problème : ce jeune Qatarien de 20 ans, spécialiste du 1 500 m (avec un record en 3 min 33 s 69), inconnu du grand public, est suspendu depuis le 31 décembre 2014 pour des résultats anormaux sur son passeport biologique. A ce titre, Hamza Driouch ne devrait pas pouvoir s’entraîner sur la piste du centre d’entraînement de Sululta.Sur Facebook, des images montrent pourtant Mo Farah courant aux côtés de Hamza Driouch sur la piste, visiblement en pleine séance d’entraînement, ou les deux hommes en train de manger ensemble. Sur certaines photos, on voit également Jama Aden, coach de Hamza Driouch – et qui fut l’entraîneur à distance de la Française Laïla Traby, tombée pour dopage – en train de superviser une séance avec Mo Farah.La Fédération britannique d’athlétisme a expliqué que le stage de Mo Farah avait été organisé par Jama Aden, qui avait choisi des sparring-partners pour le Britannique. Jama Aden s’est défendu en affirmant qu’il ne savait pas que Hamza Driouch était suspendu depuis le 31 décembre 2014. Mais la version de l’agent de Farah, Ricky Simms, n’a pas clarifié les choses. Ricky Simms a, en effet, assuré que c’était Mo Farah qui avait organisé le stage et choisi les coureurs qui partageraient ses entraînements. Une version qui a, au moins, le mérite de mettre à l’écart le sulfureux coach Jama Aden.Son entraîneur au centre d’une enquêteEntraîneur de Mo Farah depuis que ce dernier a rejoint le Nike Oregon Project (NOP) au début de l’année 2011, l’Américain Alberto Salazar est au cœur d’une tempête médiatique initiée par une émission de la BBC, diffusée le 3 juin. Selon la chaîne anglaise, M. Salazar est l’objet d’une enquête de l’agence antidopage américaine (Usada). La BBC a collecté les témoignages d’ex-coureurs du groupe l’accusant d’essayer d’obtenir des autorisations à usage thérapeutique pour contourner le règlement antidopage. Surtout, l’ancien numéro 2 du NOP, Steve Magness, assure avoir vu un document montrant les niveaux sanguins du coureur américain Galen Rupp, lui aussi membre du NOP. Steve Magness assure que Galen Rupp a bénéficié d’une « prescription de testostérone ».Lire aussi : L’entraîneur de Mo Farah au cœur d’une enquêteGalen Rupp, vice-champion olympique du 10 000 m à Londres derrière Mo Farah, a nié toute pratique dopante, comme Alberto Salazar. Ce dernier, qui, en tant qu’athlète, n’hésitait pas à utiliser du Prozac pour lui permettre d’être plus performant, suscite l’attention du milieu de l’athlétisme depuis quelques années. Dès le milieu des années 2000, les médias américains ont commencé à décrire comment s’entraînent les athlètes de son groupe. L’innovation dans les pratiques d’entraînement est souvent poussée très loin : maisons équipées de filtres moléculaires pour reproduire un environnement d’altitude, caisson hyperbare pour les lésions musculaires… Mo Farah n’est pas personnellement mis en cause par la BBC. « Je n’ai jamais pris de substance interdite et Alberto ne m’a jamais suggéré de le faire », témoigne l’athlète dans l’enquête de la chaîne. Mais l’affaire, si elle ne le vise pour l’instant pas directement, jette une ombre sur le Britannique, car la courbe de ses performances a connu une ascension spectaculaire depuis 2011 et son intégration dans le groupe de Salazar.Sur toutes les distances du demi-fond, à partir du 1 500 m, Mo Farah a battu ses records. Sur la distance du 1 500 m, il est passé d’un record de 3 min 33 sec 98 en 2009 – ce qui est alors la 25e performance mondiale de l’année – à un 3 min 28 sec 81, soit un nouveau record d’Europe, lors du meeting de Monaco en 2013 – deuxième performance mondiale de l’année. Sur 10 000 m, sa meilleure marque personnelle a été abaissée de 27 min 28 sec 44 en 2010 – 17e performance de l’année – à 26 min 46 sec 57 – troisième meilleur chrono de l’année.Touché par la révélation de cette affaire, Mo Farah a déclaré forfait pour le meeting de Birmingham, le 7 juin, où il devait s’aligner sur l’épreuve du 1 500 m.Deux contrôles manqués en 2010 et 2011La dernière « affaire » en date est loin d’être la plus explosive pour Mo Farah. Elle assombrit tout de même encore plus l’image du Britannique. Jeudi 18 juin, le Daily Mail révèle que Mo Farah a raté deux contrôles en 2010 et 2011. Soit à quelques mois des Mondiaux à Daegu en Corée du Sud et un an avant les Jeux de Londres. Lors du deuxième contrôle, il aurait expliqué qu’il n’avait pas entendu les contrôleurs de l’UKAD, l’agence antidopage britannique, sonner à son domicile londonien.Lire aussi :Athlétisme : Farah a manqué deux contrôles antidopage avant les JO 2012« Si tu rates encore un test, ils vont te prendre », l’a averti son entraîneur, Alberto Salazar, dans un mail daté du 5 mai 2011. Trois « no show », et c’était la suspension quasiment assurée. « J’ai complètement expliqué les deux seuls tests que j’ai manqués dans ma carrière. Et les autorités m’ont compris. Il s’agit simplement de deux erreurs », a réagi Mo Farah sur sa page Facebook, vendredi. Et le Britannique de conclure, à propos des récentes polémiques : « Ces deux dernières semaines ont été les plus dures de ma vie avec des rumeurs et des spéculations qui sont complètement fausses. L’impact que cela a eu sur ma famille et mes amis me rend frustré, énervé et en colère. » Mais il n’en dira pas plus, pour l’instant sur ces « allégations ».Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.06.2015 à 11h32 • Mis à jour le19.06.2015 à 11h35 Nouvelle surprise lors de la 44e Copa America. Le Venezuela, qui avait battu la Colombie (1-0) lors de son entrée dans la compétition, a chuté contre la modeste équipe du Pérou, 61e au classement FIFA, jeudi soir lors de la deuxième journée du Groupe C.Dans un match rythmé et plutôt équilibré, c’est l’expulsion du vénézuélien Fernando Amorebieta, à la demi-heure de jeu, qui a changé la donne. Le défenseur de Middlesbrough a laissé ses partenaires à dix, après avoir marché volontairement sur le péruvien Paolo Guerrero, à terre.Lire aussi :Copa America : la Colombie, cauchemar de NeymarIl a fallu attendre la 72e minute de jeu pour voir la « Blanquirroja » prendre l’avantage grâce à son inusable buteur, Claudio Pizarro, 36 ans, qui a profité d’une erreur de marquage de la défense vénézuélienne. Grâce au but de son capitaine, le Pérou signe sa cinquième victoire en sept confrontations, en Copa America, contre le Venezuela.Une dernière journée à suspensAvec ce résultat, le suspens est total dans le Groupe C de la Copa America. Les quatre formations (Pérou, Venezuela, Brésil et Colombie) possèdent toutes trois points après deux rencontres et peuvent encore prétendre à une qualification pour les quarts. Les outsiders, Pérou et Venezuela, rêvent de faire aussi bien qu’en 2011 où, à la surprise générale, ils avaient atteint le dernier carré de la compétition sud-américaine. Tout se dénouera dimanche. La Colombie affrontera le Pérou (21h, heure française), à Temuco. Puis, le Brésil défiera le Venezuela (23h30, heure française) au stade Monumental à Santiago. En tout cas, une chose est sure : le grand favori du groupe, le Brésil, n’est pas au meilleur de sa forme. Mercredi soir, le Brésil tombait face à la Colombie sur un but Jeison Murillo (1-0, 36e minute). Le défenseur de Grenade avait profité d’un coup franc pour monter aux avant-postes et décocher une frappe victorieuse après un cafouillage dans la surface brésilienne.Au-delà de la défaite, la « Seleçao » va devoir se passer des services de son maître à jouer, Neymar, exclue en fin de rencontre pour un geste d’humeur. Le numéro 10 brésilien manquera le dernier match de la phase des poules et pourrait voir sa sanction s’alourdir, après examen vendredi, car Neymar avait déjà écopé de deux cartons jaunes lors de la première et deuxième journée.Lire aussi :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFA 19.06.2015 à 01h56 • Mis à jour le19.06.2015 à 10h19 « J’aurais aimé que le match soit analysé par de vrais spécialistes » : Nikola Karabatic a critiqué, jeudi 18 juin à Montpellier, les deux experts venus défendre leur travail, au quatrième jour du procès sur des paris suspects autour d’un match de handball présumé truqué en mai 2012 entre Cesson et Montpellier.Lire la chronologie :Paris « truqués » du handball : du match suspect au procès de MontpellierDevant le tribunal correctionnel, les experts ont mis en exergue « beaucoup d’éléments qui entretiennent la suspicion ». « Mais on n’a pas la certitude à 100 % pour dire que le match a été truqué », ont-ils tempéré, avant de lister les carences des Montpelliérains : un nombre de pertes de balles (7), l’inefficacité au tir, notamment en raison de tirs hors cadre, un type de jeu moins rapide qu’habituellement.« Se dire expert du handball, ce n’est pas facile »« On a l’impression que Montpellier n’a pas été là pendant les cinq premières minutes », ont-ils rapporté, ajoutant que l’équipe déjà championne de France et handicapée par les absences de nombreux cadres, n’avait « pas mis dans ce match les ingrédients habituels de ses victoires ». Si pour les experts il y a des choses « trop curieuses » pour « être innocentes », ils ont refusé de tirer des conclusions et reconnu qu’il ne s’agissait « pas d’un travail scientifique ». Ils ont affirmé n’avoir voulu « stigmatiser personne ».A ce moment-là, Nikola Karabatic, joueur de Montpellier à l’époque, a demandé au président l’autorisation de venir à la barre. Avec les nombreuses notes prises pendant la diffusion devant la cour de la première période du match, perdue par Montpellier (15-12), celle qui est en cause, il s’est attaqué au rapport des experts « trop partial » à ses yeux. Il a contredit l’ancien arbitre Nordine Lazaar, et le professeur agrégé d’EPS, Johann Rage.« Ce que je voulais dire, c’est que le handball n’est pas un sport de statistiques. Se dire expert du handball, ce n’est pas facile », a déclaré le champion olympique, du monde et d’Europe en titre, avant de poser plusieurs questions sur la composition de l’équipe, comme l’absence d’un gaucher au poste d’arrière-droit ou la position de joueurs de haut niveau à des postes qui ne sont pas les leurs du fait des nombreuses absences.« Je n’ai pas donné de leçon »« J’aurais aimé que ce match soit expertisé par des vrais spécialistes, des entraîneurs ou des joueurs de haut niveau », a-t-il lancé, très remonté, l’œil noir. « C’était la première fois que je regardais cette première mi-temps. J’ai eu la chance de pouvoir débattre avec le juge et les experts. Je suis soulagé car on a tous pu voir que sur ce match-là, il n’y a rien à dire », a commenté en sortant Nikola Karabatic, qualifiant l’hypothèse de trucage « de farfelue ». « Je n’ai pas donné de leçon. Je n’ai pris personne de haut. J’ai voulu apporter mon expérience à moi », a-t-il souligné.Le Slovène Mladen Bojinovic et le Tunisien Issam Tej, les deux derniers joueurs appelés à la barre sur les huit mis en cause, ont comme les autres réfuté toute idée d’arrangement du match Cesson-Montpellier avec des paris portant sur le score à la mi-temps qui ont rapporté quelque 300 000 euros de gains, au détriment de La Française des jeux.« Sincèrement, je pensais que Cesson mènerait à la mi-temps et que Montpellier allait gagner le match », a dit Bojinovic, répondant fermement « non » à l’hypothèse du trucage du match sur lequel il avait misé 4 000 euros sur le fait que Cesson mènerait à la pause. « Je n’ai jamais entendu parler de trucage », a répété ensuite Issam Tej, qui nie avoir fait le moindre pari. Entré à la moitié de la première période, il avait réalisé un bon match : « Je suis tous les ans nominé pour le titre de meilleur pivot. J’aime bien gagner ce trophée personnel », a-t-il rappelé. « La prestation de Tej est bonne », ont reconnu les experts. Kozi Pastakia La Colombie ne réussit décidément pas à Neymar. Blessé l’an passé durant la Coupe du monde lors du quart de finale contre ce pays, le numéro 10 brésilien a connu une nouvelle soirée cauchemardesque, mercredi 17 juin, au Chili, lors du choc de la deuxième journée du groupe C de la Copa America. Un match soldé par une défaite (1-0) du Brésil face à la Colombie et par un carton rouge, synonyme de suspension pour Neymar lors des deux prochains matchs de la compétition sud-américaine.Après avoir battu (2-1) le Pérou en match d’ouverture de la 44e Copa America grâce notamment à un but de Neymar, le Brésil a donc subi contre la Colombie sa première défaite après une série de onze victoires consécutives depuis sa désillusion au Mondial et une humiliation historique à domicile, en demi-finale, face à l’Allemagne (7-1).Lors de la Coupe du monde 2014, il y a presque un an jour pour jour, le meneur de jeu de la « Seleçao » avait déjà vécu un match difficile face à la Colombie. Lors de ce quart de finale remporté (2-1) par le Brésil, l’avant-centre barcelonais était sorti sur civière : un duel aérien avec le défenseur Juan Camilo Zuñiga lui avait coûté une vertèbre, fracturée, et l’avait privé du reste de la compétition.Lire aussi :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFALa vie sans NeymarLe Brésil est toujours en course pour atteindre les quarts de finale de la Copa America, mais la sélection « auriverde » est tombée de haut face à la Colombie, une équipe contre laquelle elle n’avait concédé que deux défaites dans toute son histoire.S’ils veulent se qualifier pour les quarts de finale, les Brésiliens devront déjà bien négocier leur troisième et dernier match de poule face à des Vénézuéliens qui avaient créé la surprise (1-0) face à la Colombie en début de tournoi. « Quand on gagne, tout n’est pas bien, quand on perd tout n’est pas à jeter », a tenté de rassurer le sélectionneur brésilien, Dunga.Pour dissiper les doutes nés lors de ce match, Dunga aura donc à rapidement trouver des solutions sans son capitaine Neymar, expulsé à l’issue du match contre la Colombie et suspendu pour la dernière rencontre du groupe C contre le Venezuela, dimanche (23 h 30, heure française), et pour un possible quart de final.Les hommes de l’entraîneur, Carlos Dunga, disputeront leurs deux prochains matchs sans leur maître à jouer, Neymar, qui a essuyé un carton rouge après le coup de sifflet final, de même que son adversaire colombien Carlos Bacca. Les deux hommes s’étaient empoignés alors que le match touchait à sa fin (voir vidéo ci-dessous).A l’origine de l’altercation ? Sur la dernière action du match, Neymar tire en direction du but. Le ballon heurte le dos d’un défenseur adversee. Les Colombiens, excédés, lui reprochent d’avoir visé intentionnellement un de leurs coéquipiers.Jeu physique et explosifPlus tôt dans la soirée, avec un James Rodriguez retrouvé, un Juan Cuadrado virevoltant et un Carlos Sanchez impérial au milieu, la sélection colombienne avait étouffé le Brésil. Les Colombiens ont inscrit l’unique but du match en première période, par l’intermédiaire de Jeison Murillo (1-0, 36e minute). Le défenseur de Grenade avait profité d’un coup franc pour monter aux avant-postes et décocher une frappe victorieuse après un cafouillage dans la surface brésilienne.Piégée par le Venezuela lors de son premier match, la Colombie a imposé son jeu physique et explosif pendant la majeure partie du match. « Nous sommes une bonne équipe, forte mentalement et physiquement, nous avons encore deux matchs pour le prouver », avait déclaré l’attaquant Radamel Falcao, pour remobiliser ses coéquipiers, après le revers surprise face au Venezuela.Malgré un marquage très rigoureux, Neymar, lui, avait tout tenté pour aider le Brésil. En témoigne sa tête à bout pourtant, à la 43e minute, stoppée de justesse par le gardien colombien, David Ospina. La seconde grosse occasion de la « Seleçao » est survenue à la 58e minute. A la suite d’une mésentente entre Ospina et sa défense, Roberto Firmino s’est retrouvé seul devant le but, avec le portier des « Cafeteros » loin de sa ligne, mais le jeune attaquant du club allemand d’Hoffenheim a manqué le cadre.Lire aussi :Transfert de Neymar au Barça : le footballeur visé par une enquête pour « corruption » et « escroquerie »Kozi PastakiaJournaliste au Monde Anthony Hernandez Après la petite victoire contre l’Angleterre (1-0) et la défaite détonante face à la Colombie (2-0), l’équipe de France se devait de réagir lors d’un troisième match décisif face au Mexique mercredi. Le sélectionneur, Philippe Bergeroo, n’a pas hésité à réaliser plusieurs changements d’importance. Outre la confiance accordée à Amandine Henry en sentinelle du milieu de terrain, les côtés confiés à Amel Majri et Elodie Thomis, l’ancienne gardiennne de but internationale, il a également modifié son duo d’attaquantes.Lire aussi :Mondial : les Bleues écrasent le Mexique et filent en huitièmesAlors qu’il avait jusqu’à présent décidé d’aligner Eugénie Le Sommer avec Gaëtane Thiney, Philippe Bergeroo a remis Marie-Laure Delie dans le jeu à la place de la Juvisienne. L’avant-centre du PSG, née à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), attendait patiemment son heure depuis le début de la compétition. Il faut dire qu’elle n’a jamais douté de ses capacités à marquer.Depuis ses débuts à Clairefontaine (2005-2007), Marie-Laure Delie a enchaîné les réalisations notamment sous le maillot de Montpellier ou du PSG. Grande, athlétique et dotée d’un réel flair de buteuse, l’attaquante de 27 ans a inscrit 180 buts en 252 matchs de club. Sous le maillot tricolore, le ratio est encore plus impressionnant. Avec le but inscrit hier de la tête dès la 32e seconde de jeu, Delie compte désormais 59 buts en 88 sélections, soit une moyenne de 0,67 but par match.Appelée pour la première fois en sélection en 2009 par l’ancien sélectionneur Bruno Bini, elle avait participé pleinement au bon parcours des Bleues au Mondial 2011 en Allemagne (demi-finalistes). Elle marqua deux buts en cinq rencontres disputées. Rebelote en 2012 lors des Jeux olympiques : deux buts inscrits pour une nouvelle élimination en demi-finale. Ce retour comme titulaire en équipe de France survient à l’issue d’une saison avec le PSG qu’elle a elle-même jugée « médiocre », marquée par une blessure qui traîne et des problèmes personnels.Eugénie Le Sommer (26 ans) est, elle, indispensable depuis le début du Mondial (unique buteuse contre l’Angleterre). Portée par une saison pleine avec l’Olympique lyonnais et un titre de meilleure joueuse du championnat cette saison, elle a marqué deux nouveaux buts contre les Mexicaines, dont l’un bien involontairement en déviant du ventre une frappe de… Marie-Laure Delie. La Briochine connaît bien sa rivale du PSG. Les deux jeunes femmes ont fréquenté ensemble pendant une année (2005-2006) l’équipe du Centre nationale de formation et d’entraînement de Clairefontaine.Complices en dehors des terrains, les deux joueuses possèdent des qualités complémentaires. Quand l’une, Marie-Laure Delie, apporte son jeu de tête, son sens du placement et pèse sur les défenses adverses ; l’autre, Eugénie Le Sommer, brille par sa vitesse, ses déplacements et son incessante activité. En commun, un sens du but qui ne se dément pas depuis leurs débuts. Le Sommer n’a rien à envier à sa prolifique coéquipière avec 184 buts en 233 rencontres de clubs. Avec l’équipe de France, c’est un peu moins bien : 47 buts en 108 sélections.Habituées à s’affronter lors des rudes oppositions entre l’OL et le PSG, depuis 2013 et le retour de Delie à Paris, les deux buteuses n’oublient pas qu’elles se sont côtoyées dans toutes les sélections de jeunes. Dimanche 21 juin, face à la Corée du Sud en huitième de finale, Philippe Bergeroo pourrait bien être tenté de leur faire à nouveau confiance.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.06.2015 à 09h37 • Mis à jour le18.06.2015 à 15h00 | Clément Guillou C’est un transfert pour le moins étonnant. L'attaquant international André-Pierre Gignac, qui sort d’une belle saison avec l’Olympique de Marseille, doit passer sa visite médicale jeudi à Monterrey (Mexique) en vue d'un transfert vers le club des Tigres de l'UANL.« Demain à 10h45 [jeudi à 17h45] @10APG (Gignac, NDLR) arrive en ville pour une visite médicale avec les docteurs de @TigresOficial », indique le club mexicain sur Twitter. Un message retweeté par l'attaquant français sur son compte personnel officiel quelques minutes plus tard.El día de mañana a las 10:45am llega a la Ciudad @10APG para presentar exámenes médicos con @TigresOficial http://t.co/PJkgvQgXti— TigresOficial (@CLUB TIGRES OFICIAL)require(["twitter/widgets"]);Selon des médias locaux, Gignac (29 ans, 21 sélections) est arrivé mercredi à Mexico avec sa famille et doit décoller jeudi matin pour Monterrey.Auteur de 21 buts en Ligue 1 cette saison, il était en fin de contrat avec Marseille, où il évoluait depuis 2010 après trois saison à Toulouse (2007-2010). Son transfert ne coûtera donc rien au club mexicain, qualifié pour les demi-finales de la Copa Libertadores 2015, fin juillet-début août.Un salaire de 4 à 5 millions d’euros annuelsLe journal L’Equipe affirme toutefois que Gignac touchera une « importante prime à la signature ». Il conservera aussi un salaire similaire à celui qu’il touchait à Marseille, soit 4 à 5 millions d’euros annuels.Une proposition financière sur laquelle l’Olympique Lyonnais, également sur les rangs, n’a pas pu s’aligner. André-Pierre Gignac disposait aussi d’une offre ferme du grand club turc de Galatasaray mais a semble-t-il préféré le soleil du Mexique, un pays qu’il apprécie et dont il parle la langue.Lire aussi :Football : un début de « mercato » bien calmeLe championnat mexicain peut être considéré comme un choix baroque pour un joueur français. Avant Gignac, seul l’ancien international Amara Simba avait fait ce choix en passant deux saisons à Leon, entre 1996 et 1998, mais lui était en fin de carrière. C’est aussi le cas des grands noms passés par la riche Liga MX : l’Espagnol Michel, l’Allemand Bernd Schuster ou les Brésiliens Bebeto et Ronaldinho. Gignac ne devrait d’ailleurs pas croiser ce dernier sur les terrains mexicains, l’ancien Parisien étant désormais indésirable à Querétaro.De riches propriétairesMais la Liga MX est un championnat financièrement solide, dont les équipes attirent les foules et sont soutenues par de grosses entreprises. La deuxième fortune mondiale, Carlos Slim, est actionnaire de trois clubs et le groupe de communication Televisa possède l’America Mexico, le plus grand club du pays.Les Tigres UANL (Université autonome de Nuevo Leon), l’un des deux clubs de Monterrey, dans le nord du pays, jouent invariablement devant 45.000 spectateurs dans un stade surnommé « le volcan ». Leur propriétaire est le géant des matériaux de construction CEMEX, dont le siège se trouve à Monterrey. Outre Gignac, ils viennent de recruter deux attaquants de haut niveau, l’espoir mexicain Jürgen Damm et l’international nigérian Ikechukwu Uche.Sportivement, toutefois, la Liga MX n’a pas la valeur des championnats argentin et brésilien, comme elle le constate chaque année en Copa Libertadores, l’équivalent sud-américain de la Ligue des Champions. Néanmoins, sous la houlette de Ricardo Ferretti dit « El Tuca », entraîneur brésilien colérique dont l’arrivée en 2010 a coïncidé avec le renouveau du club, les Tigres viennent d’atteindre our la première fois les demi-finales de la compétition.André-Pierre Gignac devrait arriver à temps pour participer à ce double affrontement face à l’Internacional Porto Alegre, les 15 et 22 juillet. De quoi laisser le temps au Français de récupérer un peu de sa saison de Ligue 1, et aux fidèles supporters des Tigres d’apprendre à prononcer son nom.Clément GuillouJournaliste au Monde Catherine Pacary Audrey Cordon est devenue championne de France du contre-la-montre en devançant Aude Biannic et Pauline Ferrand-Prévot, la tenante du titre, au terme des 27 kilomètres de course, jeudi 25 juin à Chantonnay, en Vendée. A 25 ans, la native de Pontivy, en Bretagne, n’avait échoué que de deux secondes en 2014 au Futuroscope, près de Poitiers. Le chrono a aussi rassuré Pauline Ferrand-Prévôt sur sa condition. La championne du monde effectuait son retour à la compétition après plus de deux semaines sans vélo en raison d’une sciatique. « Un podium, c’est satisfaisant, a-t-elle déclaré. Je n’ai repris les entraînements que lundi… » Malgré leurs performances, ces jeunes cyclistes ont dû partager la vedette avec une concurrente beaucoup moins bien placée, Jeannie Longo, qui, à 56 ans, disputait ses 36es championnats de France. Championne olympique, 13 fois championne du monde, 59 fois championne de France, la cycliste de tous les records espérait figurer dans le top 10. Sa 13e place, à plus de deux minutes d’Audrey Cordon, soit toutefois une place de mieux que l’an dernier, est toutefois plus qu’honorable. D’autant qu’elle s’est très peu préparée.Lire aussi :Jeannie Longo, Alain Bernard et Philippe Candeloro, les autres participants à l'émission « Dropped »Il s’agissait en effet de sa première participation à une course d’importance depuis le drame survenu en mars lors du tournage de « Dropped », une émission de téléréalité de TF1, lorsque le crash d’un hélicoptère a tué dix personnes, dont trois sportifs, la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine. « En pédalant aujourd’hui, je revoyais ces images de bonheur à Ushuaia quand nous étions encore tous ensemble, a-t-elle expliqué à l’arrivée. Je me suis vraiment battue pour mes chers disparus. »« J’ai été sonnée »« J’ai mis un moment avant de m’en remettre, confiait Jeannie Longo au Parisien le matin même. J’ai été sonnée par ce qui est arrivé. » « Avec tout ça, j’ai commencé la saison très mollement. J’ai fait quelques courses pour me faire plaisir. » Le plaisir de faire du vélo, c’est cela qui pousse la championne à continuer, encore et encore. Pour ne pas décevoir son public également, qui la supporte toujours. Une longévité qui en énerve plus d’un. « Je sais que les gens de la Fédération aimeraient ne plus me voir », ajoute lucidement Jeannie Longo. Lors du contre-la-montre, la FFC aurait même tenté de la déstabiliser : « Les commissaires ont voulu me priver de suiveur, expliquant à tort que mon mari n’avait pas le droit de prendre place dernière moi. J’ai dû appeler mon avocate. C’est grave car la Fédération m’a menti. »Les instances ne sont pas les seules à s’agacer. « Il y a aussi des filles qui vont penser que je me fais encore remarquer. » Participer une fois encore aux championnats de France (elle n’en a raté que deux, en 1990 et en 1991), c’est aussi une façon de répondre aux attaques, parfois virulentes, de ses cadettes.« Elles sont jalouses, c’est tout »En septembre 2014, l’une d’entre elles, Pauline Ferrand-Prévôt, forte de son tout nouveau titre de championne du monde sur route, n’avait pas mâché ses mots alors qu’elle était l’invitée de L’Equipe : « [Jeannie Longo] s’est accaparé les médias mais ne nous a jamais transmis son savoir, n’a jamais fait un pas vers nous. Un SMS, ça ne coûte rien… C’est sa gueule d’abord et les autres passent après. La seule fois qu’elle m'a félicitée, c’était devant une caméra. »Lire aussi :Pauline Ferrand-Prévot : « Ma mère ne voulait pas que je fasse du vélo »« Elles sont jalouses, c’est tout », rétorque aujourd’hui la « préretraitée », comme elle se définit, qui n’envisage pas pour autant de mettre fin à sa carrière. « Arrêter, ce serait donner raison à mes détracteurs ! » Quant à sa participation aux Championnats de France 2016 : « Je n’ai plus envie de courir sous le crachin. Ces derniers jours, j’ai regardé la météo de Louis [Bodin, présentateur de « Dropped »  et de TF1]. Quand j’ai vu qu’il ferait beau à Chantonnay, j’ai décidé de venir, a-t-elle raconté. Je suis logée dans un chouette gîte, entourée de vaches. Je suis bien… » En attendant, comme l’an dernier, elle ne participera sans doute pas à la course en ligne samedi 27 juin, s’estimant « incapable de réagir aux accélérations ».Catherine PacaryJournaliste au Monde 25.06.2015 à 11h37 • Mis à jour le25.06.2015 à 12h02 | Patricia Jolly La France aura son défi pour la prochaine Coupe de l’America organisée aux Bermudes en juin 2017. Lors d’une conférence de presse à l’hôtel de la Marine, jeudi 25 juin, Groupama a annoncé qu’il serait le sponsor-titre de ce projet emmené par Franck Cammas, 42 ans, Michel Desjoyeaux, 50 ans, et Olivier de Kersauson, 71 ans, pour la 35e édition de l’épreuve.Lire aussi :Voile : « Adu Dhabi Ocean Racing » remporte la Volvo Ocean RacePartenaire depuis 18 ans de Franck Cammas -spécialiste du multicoques, vainqueur des transats Jacques Vabre 2001, 2003, de la Route du Rhum 2010, de l’édition 2011-2012 de la Volvo Ocean Race (course autour du monde en équipages avec escales) et ancien détenteur du Trophée Jules Verne (record du tour du monde en équipage et sans escale) - le groupe d’assurances et de banque se lance dans la Coupe de l’America à la faveur d’un changement de règlement. Fin mars, la majorité des équipes engagées pour la prochaine édition de l’épreuve a en effet voté pour une modification de la jauge, décidant de régater sur des catamarans de 45 à 50 pieds (environ 15 mètres), plutôt que sur les bateaux de 62 pieds (environ 19 mètres) précédemment utilisés.Diminution des coûtsLa réduction de la taille des bateaux -sur lesquels les équipes comptent pouvoir naviguer plusieurs éditions- a logiquement entraîné une diminution des coûts, et le budget total de 72 millions d’euros nécessaires à l’origine pour une telle campagne est subitement passé à 25 millions d’euros. De quoi susciter des vocations parmi les partenaires économiques potentiels. Franck Cammas, Michel Desjoyeaux et Olivier de Kersauson qui avaient annoncé, dès décembre 2013, au salon nautique de Paris, leur ambition commune de brandir la précieuse aiguière d’argent, mais qui peinaient à réunir les fonds nécessaires pour relever ce défi, ont désormais les coudées franches. Le benjamin du trio, Franck Cammas, devrait diriger l’équipe navigante tandis que Michel Desjoyeaux apportera son savoir-faire technologique. Le médiatique Olivier de Kersauson, quant à lui, mettra à disposition ses capacités de conteur et son entregent pour véhiculer l’histoire que tentera d’écrire ce défi français.En 2017, le « Defender » américain [tenant du titre], Oracle Team de Larry Ellison, devrait donc affronter, outre les Français de Groupama, le défi suédois Artemis Racing, le britannique Ben Ainslie Racing, le néo-zélandais Emirates Team New Zealand, le japonais Softbank Team Japan. Un projet chinois non encore déclaré serait par ailleurs tenté de se mettre sur les rangs.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.06.2015 à 09h11 • Mis à jour le25.06.2015 à 16h50 | Clément Guillou Jeux olympiques de Londres 2012 et Rio 2016, Coupe du monde au Qatar 2022 : le point commun entre ces trois grands événements, attribués à des candidatures qui n’étaient pas favorites, se trouve dans un immeuble de briques de Covent Garden, à Londres. Il s’appelle Mike Lee et semble servir de talisman pour les candidats à l’organisation des grands-messes sportives.Depuis quelques jours, ce consultant à l’allure bonhomme et son cabinet Vero, qui ont aussi aidé Pyeongchang (Corée du Sud) à décrocher les Jeux d’hiver 2018, travaillent pour Paris 2024. Dans le cadre d’un contrat restreint au lancement de la candidature, jusqu’à la fin de juillet, mais qui devrait se poursuivre ensuite, selon Bernard Lapasset, président du comité de précandidature.Sa présence aux côtés de la candidature parisienne n’est néanmoins pas une garantie, puisqu’il lui arrive aussi de perdre : la candidature de Doha 2020, qu’il conseillait, n’a même pas atteint la finale. Mais c’est un signe à la fois de la crédibilité de Paris 2024 et de la volonté du comité de candidature de tout mettre en œuvre pour gagner. Y compris les méthodes anglo-saxonnes décriées en 2005 à Singapour, quand Londres avait battu Paris.Interrogé mardi, au siège du Comité olympique français, sur l’ironie de la situation, le tombeur de Paris 2012 répondait en souriant : « C’est comme les anneaux olympiques, c’est une boucle… Il y a une forme de justice immanente qui nous rassemble tous aujourd’hui à Paris, en vue de 2024. »À mi-chemin entre la communication et la stratégie, Mike Lee raconte des histoires. Son cabinet, réputé pour son agressivité, ne mégote pas sur un peu de déstabilisation des adversaires et connaît parfaitement les 101 membres du CIO. Le rôle officiel de Vero dans cette campagne : crédibiliser la candidature parisienne à l’échelle internationale. Lee chuchote aux oreilles de la presse anglo-saxonne.Great turnout of athletes, officials & media today to launch @Paris2024. A full house here at CNOSF HQ #Paris2024 http://t.co/dYBnRqq8It— VeroSport (@VERO Communications)require(["twitter/widgets"]);« Nous ne faisons pas de lobbying », assure-t-il. « À ce stade, le but est d’aider à l’élaboration d’une stratégie de campagne et la communication à l’international. La clé, pour une candidature, c’est seulement d’avoir un projet solide et une bonne équipe. Personne ne fait la différence tout seul. »Le fait qu’un Anglais travaille pour la candidature française doit beaucoup à Bernard Lapasset, qui le connaît bien pour avoir mené avec lui, en tant que président de la fédération internationale de rugby (World Rugby), la campagne pour l’entrée du rugby à sept aux Jeux olympiques. L’aventure les a rapprochés.Outre les candidatures olympiques, le cabinet travaille pour des fédérations souhaitant faire leur entrée aux jeux : le rugby par le passé - World Rugby est toujours cliente -, aujourd’hui le squash et le surf, tous deux parmi les sports qui pourraient devenir olympiques à l’horizon 2020.Lire aussi :Jeux olympiques : le bowling en piste pour 2020Troisième client de Vero : les candidats à une haute fonction dans le monde du sport. La petite boîte britannique épaule le prince jordanien Ali Bin Hussein dans sa tentative de remplacer Sepp Blatter à la tête de la FIFA, Sebastian Coe pour la conquête de l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme) et a mené la campagne du britannique Brian Cookson pour la présidence de l’Union cycliste internationale (UCI). Parti sans les faveurs des pronostics, Cookson a finalement obtenu la place de l’Irlandais Pat McQuaid en 2013.Un autre tour de force, celui d’aider le Qatar à obtenir la Coupe du monde 2022, a un peu terni son image en Angleterre. Mais si Mike Lee a cherché fortune auprès du petit émirat, c’est que la candidature anglaise pour la Coupe du monde 2018 l’avait snobé, craignant qu’il soit mal vu à la FIFA, car catalogué européen.Avant de se lancer dans le business lucratif de l’influence sportive, Mike Lee a commencé dans la politique - conseiller parlementaire au Labour - puis dirigé la communication de la Premier League anglaise puis de l’UEFA. Un poste qu’il a quitté fin 2003, pour préparer la candidature de Londres 2012.À ses côtés, un autre consultant britannique spécialisé dans les candidatures olympiques devrait, selon nos informations, travailler pour Paris 2024 dans un rôle complémentaire : Nick Varley, dont l’agence Seven46 est une filiale du groupe Havas et qui a participé aux candidatures de Londres 2012, Rio 2016 et Tokyo 2020, mais aussi au fiasco d’Annecy 2018.Clément GuillouJournaliste au Monde 24.06.2015 à 17h49 • Mis à jour le25.06.2015 à 11h41 On oublie parfois, en France, que la Formule 1 est l’un des sports les plus médiatisés au monde. L’un de ceux qui brassent le plus d’argent également. Outre-Atlantique, patrie des sports mécaniques, et dans les Emirats, en revanche, on y pense très sérieusement. Ainsi, selon le Financial Times du 24 juin, le propriétaire des Miami Dolphins, équipe de la Ligue nationale de football américain (NFL) et le fonds Qatar Sports Investment (QSI) – propriétaire du PSG – s’apprêteraient à s’unir pour prendre le contrôle de la F1.Le montage financier envisagé est simple. L’Américain Stephen Ross et le fonds qatari rachètent, ensemble – pour une somme estimée de 5,6 à 7 milliards d’euros – 35,5 % de Delta Topco, la holding financière qui perçoit les revenus commerciaux de la F1. Cette part est actuellement détenue par le fonds CVC Capital.Pour mémoire, ces revenus sont générés et gérés par Formula One Management (FOM), la société dirigée par le provocateur Bernie Ecclestone. Si ce projet se confirme, les prochaines semaines vont être cruciales pour ce sport qui, en dépit de ses 19 grands prix cette année, traverse, depuis 2014, une crise sans précédent. La suppression, annoncée au dernier moment, en mars, du Grand Prix d’Allemagne, n’en est que le dernier signe. Une première depuis la création de son Championnat du monde en 1950, en raison notamment d’un certain manque d’intérêt sportif et d’une audience globale en baisse. A la Fédération internationale de l’automobile (FIA), le président Jean Todt relativise et invoque, entre autres, les ventes des droits télévisés à des chaînes payantes qui, mécaniquement, réduisent le nombre de téléspectateurs.Le Qatar veut se diversifierPour le Qatar, une telle opération permettrait de diversifier un portefeuille sportif où les principaux investissements concernent le football. Le riche Emirat vient ainsi de se rapprocher de la FIA en accueillant à Doha, en décembre 2014, son gala de fin d’année. Le Qatar est également actionnaire du groupe Volkswagen dont l’une des marques les plus fortes, Audi, réfléchit à une implication dans la Formule 1, soit en fournissant des moteurs à l’écurie Red Bull, soit en la rachetant. Enfin, le Qatar est aussi candidat à l’organisation d’un Grand Prix de F1, mais se heurte à la concurrence géographique de ses voisins Bahreïn et Abu Dhabi.Côté américain, la F1 est en train de reprendre pied sur un continent qu’elle a longtemps négligé. Aux Etats-Unis, des millions de fans de sports mécaniques suivent les courses de stock-car du Nascar ou de l’Indycar. Et le Grand Prix d’Austin (remporté cette année par Sebastian Vettel) attire les foules depuis 2012. Il est même prévu que Haas, une écurie américaine, participe à l’édition 2016 de Formule 1.De son côté, Bernie Ecclestone, 84 ans, affirmait mercredi 24 juin dans la presse britannique qu’il était prêt lui aussi à céder ses derniers 5 % dans la F1, qu’il conserve par précaution. Peut-être son dernier « deal »… En tout cas, celui que l’on surnomme « Bernie » se voit bien « rester aux commandes un moment, pour assurer la transition ». Avant l’arrivée de nouveaux propriétaires. Lire aussi :Cher papy Bernie, par Arnaud Tsamère Kozi Pastakia Une jeune femme qui se fraie un chemin dans un sport d’hommes. Mélissa Mayeux n’a que 16 ans mais elle est devenue, dimanche 21 juin, la première joueuse de l’histoire de la Ligue majeure de baseball (MLB) à être présélectionnée pour jouer dans le championnat le plus relevé du monde.La Française, qui évolue au poste de « shortstop » (arrêt-court, en français), participera au MLB European Elite Camp 2015, du 3 au 20 août, à Hoofddorp, près d’Amsterdam, aux Pays-Bas. Trois autres joueurs de baseball français, Nolan Soliveres, Ernest Martinez et Frédéric Walter, ont également été sélectionnés pour participer à ce camp de prestige où les cinquante meilleurs talents d’Europe sont réunis chaque année. Ils y seront observés attentivement par les recruteurs de la MLB et auront ainsi une chance d’être signé par l’une des trente franchises du championnat professionnel nord-américain.Melissa Mayeux is 1st female baseball player added to MLB's international registration list. http://t.co/HydhiKPxsl http://t.co/lDJPB2TFpV— MLB (@MLB)require(["twitter/widgets"]);En dix ans d’existence de ce stage de détection, seuls deux joueurs européens ont finalement été retenus pour évoluer en Major League Baseball, l’Italien Alex Liddi (Mariners de Seattle) et l’Americano-Allemand Don Lutz (Reds de Cincinnati).Par le passé, cinq Français ont signé des contrats professionnels avec des clubs américains. Cependant, ils évoluaient dans des équipes mineures.Un talent précoceEn Europe, la pratique du baseball est encore peu développée. La Fédération française de baseball et de softball, créée en 1924, compte tout de même aujourd’hui deux cents clubs et 11 200 licenciés. Mélissa Mayeux, elle, a fait ses classes aux Cougars de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) jusqu’à ses 15 ans.« Mélissa a toujours été très assidue, très sérieuse et très motivée. Elle arrivait à cacher ses blessures, car elle avait toujours envie de jouer », décrit Jean-François Duchossoy, directeur sportif des équipes jeunes à Montigny-le-Bretonneux et qui a vu grandir la jeune pépite française.Mélissa Mayeux a rejoint le club francilien à 4 ans, dans le sillage de son grand frère Dylan. A 18 ans, il passe actuellement un brevet d’Etat pour devenir entraîneur au sein de ces mêmes Cougars. « Mélissa s’est très vite adaptée à ce sport. Elle est capable de jouer à n’importe quel poste. À la fin, je n’avais plus rien à lui apprendre. C’est elle qui tirait l’équipe vers le haut », ajoute Jean-François Duchossoy. Il est vrai que la gamine collectionne les trophées dans toutes les catégories de jeunes avec son club. « Lors de son premier titre, la coupe était aussi grande qu’elle », plaisante M. Duchossoy.Depuis deux ans, Mélissa Mayeux évolue au pôle France Baseball situé à Toulouse. Elle est la première joueuse à y être admise. « L’an dernier, elle a été championne de Division 2 avec l’équipe fédérale. C’est la première fois qu’une femme jouait à ce niveau, indique François Collet, responsable de la communication à la Fédération française de baseball et de softball (FFBS). C’est une joueuse qui casse les barrières les unes après les autres. »PionnièreEn France, la réglementation établissait auparavant que les compétitions pouvaient être mixtes jusqu’à l’âge de 15 ans. Passé ce cap, les garçons continuaient en baseball, quand les filles se tournaient vers la pratique du « softball » (version du baseball destinée aux femmes). Depuis la rentrée 2014, les compétitions sont mixtes en U 18 ainsi qu’en seniors mais uniquement au niveau régional. Mélissa Mayeux, elle, a obtenu des dérogations pour continuer dans le baseball et peut toujours croiser la batte avec les garçons. « Au niveau national, elle est la seule à évoluer en baseball et est devenue la première femme à avoir disputé une compétition dans cette discipline, précise François Collet. Mélissa est aussi forte que les jeunes hommes de sa catégorie d’âge. »« Elle dégage une puissance impressionnante sur le terrain et c’est également une très bonne lanceuse », complète Jean-François Duchossoy. Mélissa Mayeux signera-t-elle cet été dans l’une des trente franchises de la MLB ? C’est possible, mais très peu probable, car ce genre de signature se produit généralement plus tard, à la majorité. « Je souhaite vraiment continuer à jouer au baseball en France jusqu’à mes 18 ans, déclare d’ailleurs Mélissa Mayeux, interviewée sur le site de la MLB. Ensuite, je pourrais rejoindre une université ou avoir d’autres possibilités à l’étranger. »Si elle ne signe pas directement avec une franchise en août, la Française gardera toujours ses chances pour rejoindre la MLB. La jeune joueuse pourra entrer dans le système américain et rejoindre un collège ou une université pour ensuite être « draftée » (choisie) par l’une des équipes du championnat nord-américain.En tout cas, Mélissa Mayeux aura un été chargé. Elle deviendra la première joueuse à disputer le Championnat d’Europe de baseball U 18 (République tchèque, du 13 au 19 juillet), aux côtés de coéquipiers masculins. Puis, elle rejoindra les filles de l’équipe de France de softball pour le Championnat d’Europe seniors, aux Pays-Bas du 19 au 25 juillet, avant de participer au stage de présélection de la Major League Baseball.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Abel Mestre Ils sont peu nombreux mais comptent bien se faire entendre. Les adversaires à la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 dénoncent pêle-mêle un coût démesuré, une logique de sport-business et un saccage écologique.Les porte-drapeau de cette opposition ? Le Parti de gauche (PG) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Danielle Simonnet, conseillère (PG) de Paris a même lancé une pétition en ligne il y a déjà quatre mois. Intitulée « Jeux olympiques 2024 : Paris ne doit pas candidater ! », elle y dénonce, entre autres choses, des « investissements pharaoniques qui ruinent les Etats et les peuples » et qui « saccagent l’environnement ». Cependant, ce texte a reçu jusqu’ici peu de soutiens, à peine mille signatures.« Logique capitaliste du CIO »« L’organisation des Jeux olympiques est un déni de démocratie. En amont, il n’y a pas eu de débats avec les Parisiens et les Franciliens, encore moins de consultation. Anne Hidalgo a pris cette décision à la va-vite, sous la pression du gouvernement », dénonce Mme Simonnet, qui tient à préciser immédiatement qu’elle n’est ni « anti-sport » ni « anti-JO ».L’élue d’opposition de gauche estime en effet, que, dans sa forme actuelle, l’organisation des Jeux est faite « pour les multinationales, pas pour répondre aux besoins de la population ». « Les multinationales vont se remplir les poches, notamment grâce aux exonérations fiscales », regrette-t-elle encore. « Il y a une logique capitaliste inhérente au Comité international olympique [CIO] », résume l’élue.Surtout, Mme Simonnet souligne que « les retombées économiques sont toujours un fantasme des autorités et il n’a été jamais démontré qu’elles étaient à la hauteur de l’investissement ». Elle prend comme exemple le cas de la Grèce : « Les JO de 2004 ont coûté 20 milliards d’euros et ont aggravé la crise économique que traverse le pays. »Selon elle, « les investissements iront dans de grands projets en oubliant les équipements de proximité », notamment en termes de transports. Reste à savoir si cette opposition est partagée par les habitants de la capitale. Mme Simonnet reconnaît des sentiments contradictoires. « Les Parisiens ont un sentiment de patriotisme positif, une fierté patriotique due au fait d’accueillir les sportifs du monde entier. Dans le même temps, ils sont lucides quant au coût de l’opération. »« Londres est un contre-exemple »Du côté des Verts, on partage l’essentiel des critiques du Parti de gauche. « Il y a une disproportion du coût par rapport à l’événement », affirme Jérôme Gleizes, conseiller de Paris EELV. « Cela va encore renforcer la centralisation et la concentration des moyens autour de Paris et l’Ile-de-France », continue-t-il. L’élu écolo craint que Paris ne suive l’exemple de Londres, ville organisatrice des JO en 2012. « C’est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. On a vu la gentrification qui a suivi les Jeux », ajoute-t-il.Tout comme le PG, les élus EELV de Paris dénoncent les exonérations d’impôts qui non seulement s’inscrivent dans « une logique libérale », mais aussi qui « participeraient », selon M. Gleizes, « au système corrompu des instances sportives mondiales ». Et M. Gleizes de souligner « les contradictions » du PS qui avait critiqué Nicolas Sarkozy sur les exonérations fiscales prévues pour l’organisation de l’Euro 2016.Lire aussi :JO 2024 : la longue marche de Paris commenceAlliés au Parti socialiste et au Parti communiste français (PCF) à Paris, les Verts s’opposent à leurs partenaires sur le sujet des Jeux olympiques. « On est minoritaires, tout le monde pense le contraire de nous, de l’UMP au PCF », constate M. Gleizes. Cependant, les Verts devraient faire de la question des Jeux olympiques un thème pour la campagne des élections régionales de décembre.Quant à travailler main dans la main avec le PG ou relayer leur pétition, les choses sont loin d’être faites. « Le problème avec le PG, c’est qu’ils font toujours tout, tous seuls, regrette M. Gleizes. Ce serait quand même mieux de travailler en concertation. »Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.06.2015 à 12h24 • Mis à jour le23.06.2015 à 14h53 Plusieurs perquisitions ont eu lieu, mardi 23 juin, à la mairie de Nice et dans des annexes, dans le cadre de l’enquête ouverte sur d’éventuelles irrégularités financières autour du partenariat public-privé (PPP) de l’Allianz Riviera, le grand stade de la ville. « La police judiciaire, sur réquisition du parquet national financier, opère actuellement des saisies de documents, liées au partenariat public privé du grand stade de Nice », a confirmé la ville de Nice dans un communiqué.Selon France 3 Côte d'Azur, des perquisitions sont également en cours en région parisienne sur ce dossier du stade de l’Allianz Riviera, inauguré en 2013 et retenu pour accueillir l’Euro de football en 2016. Une enquête préliminaire a été ouverte en janvier après un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). La CRC avait expliqué que l’attribution du PPP de l’Allianz Riviera soulevait « des interrogations ».« Cet acte de procédure s’inscrit dans le droit fil de l’enquête instruite par le procureur du parquet national financier, saisi par la chambre régionale des comptes et le maire de Nice », souligne de son côté la mairie de Nice, rappelant qu’elle avait également saisi le parquet à la suite du rapport de la CRC. « Afin de faciliter la tâche des enquêteurs, le maire de Nice a demandé à ses services de se mettre totalement à leur disposition afin de garantir toute la transparence dans ce dossier, est-il ajouté dans le communiqué de la mairie. Si une infraction était relevée de la part d’une des entreprises soumissionnaire ou d’un agent de nos collectivités, ce qui n’est pas le cas à ce jour, la Ville de Nice se constituerait partie civile. »Rapport de la CRC-PACAL’Allianz Riviera, inauguré en 2013, est géré par une filiale du groupe Vinci. Construit dans la plaine du Var par Vinci et des entreprises locales, le stade a coûté 243 millions d’euros, dont 69 millions de subventions publiques, et le mode de financement public-privé engage la ville à verser pendant une période de vingt-sept ans une redevance de 8 millions d’euros, à charge pour le concessionnaire d’assurer l’entretien et la maintenance du stade.Le rapport de la chambre régionale des comptes de PACA, que Mediapart s’est procuré et dont la présentation est prévue le 25 juin, affirme que le PPP « ne répondait pas aux critères légaux », notamment parce qu’il « ne constitue pas un équipement nécessaire à un service public relevant de la responsabilité de la commune ».Les magistrats financiers estiment que le stade Allianz Riviera aura coûté globalement à la ville « près de 400 millions d’euros net sur la durée du contrat ». « La commune assume de nombreux risques et a pris en charge des dépenses indues » ajoutent-ils. Les conditions d’attribution du marché sont également visées. « Le concurrent le moins cher au stade des offres initiales [Bouygues] a fortement augmenté son prix au moment de l’offre finale », détaille le rapport, dont les auteurs se montrent sceptiques quant à « l’explication fournie par la commune en cours d’instruction, selon laquelle ce candidat se serait “trompé dans son prix” ». Adrien Pécout A deux ans de l’élection de la ville qui accueillera les Jeux olympiques et paralympiques 2024, difficile de se livrer à autre chose qu’à d’incertaines conjectures. Alors que Paris a officialisé sa candidature mardi 23 juin à midi, au siège du Comité national olympique et sportif français, il reste encore des mains à serrer et des discours à prononcer d’ici à la 130e session du Comité international olympique (CIO). Fixé à l’été 2017 dans la capitale du Pérou, à Lima, ce congrès aura pour charge d’élire la future ville hôte des Jeux.Lire aussi :Bernard Lapasset : « Le choix du village olympique sera connu au plus tard en septembre »Pour l’heure, Paris coudoie trois autres villes déjà officiellement candidates : Boston, Rome et Hambourg. Toutes trois ont pris le parti d’annoncer leur acte de candidature avant le dossier parisien. Ce quatuor pourrait bientôt être rejoint par Budapest, qui tentera de devenir la première ville d’Europe de l’Est à accueillir les Jeux d’été à la suite de ceux de Moscou, en 1980. La capitale de la Hongrie a jusqu’au 15 septembre prochain, date butoir de dépôt des candidatures, pour se prononcer dans le temps imparti.A en croire les encouragements consensuels du CIO, toutes les villes déjà candidates auraient leur chance. Thomas Bach, son président allemand, a déjà évoqué Paris comme une « candidature très, très forte ». Sans pour autant oublier de souligner le « potentiel » de Boston, de présenter Rome comme un « très bon candidat » et de prophétiser de « bonnes chances » de succès à ses compatriotes de Hambourg…Déjà une préselection en 2016Sur le papier, Paris présente l’avantage de disposer déjà de la plupart des installations sportives, hormis le village et la piscine olympiques, pressentis en Seine-Seine-Denis. La ville a eu, il est vrai, le temps de se préparer : pour elle, déjà trois échecs en presque autant de décennies dans l’obtention des Jeux (1992, 2008 et 2012).Boston, pour sa part, a été présélectionné par le Comité olympique américain dès le 8 janvier au détriment de métropoles comme Los Angeles ou Dallas. Hambourg, de son côté, a été préféré à Berlin au mois de mars. Quant à Rome, première ville candidate, elle s’est officiellement lancée dans la compétition dès décembre 2014.La prochaine feuille de route de toutes ces villes, une fois leurs candidatures déposées ? Le 8 janvier 2016, il leur faudra remettre au Comité international olympique un premier dossier de candidature, assorti de lettres de garantie de l’Etat. S’ensuivra en avril ou mai 2016, une première sélection des villes candidates par la commission exécutive du CIO. A la suite de quoi, les villes retenues auront jusqu’en janvier 2017 pour remettre leurs dossiers de candidature définitifs.Suivant ce scénario, la commission d’évaluation du CIO procédera à une visite des villes candidates encore dans la course, entre février et mars 2017. Soit quelques mois avant le rendez-vous de Lima. Un congrès à l’issue duquel les membres de l’instance internationale sise à Lausanne seront appelés à élire la ville hôte des Jeux 2024. Le point final d’un marathon de deux ans.Adrien PécoutJournaliste au Monde Béatrice Jérôme Tel un Graal politique, Anne Hidalgo entend rapporter la flamme olympique à Paris en 2024. « Il y a dans l’esprit du 11 janvier et dans l’esprit olympique originel une même revendication de paix commune et de partage », devait déclarer la maire de Paris, mardi 23 juin, à l’occasion du lancement officiel de la candidature de la capitale aux Jeux olympiques, en présence de nombreux représentants du monde sportif.Longtemps réticente à porter le dossier, échaudée par l’échec de Bertrand Delanoë en 2005 face à Londres, Mme Hidalgo a finalement choisi de faire de la candidature de Paris un marqueur politique de sa mandature. Prudemment, elle a toutefois construit sa position après avoir au maximum veillé à minimiser le coût budgétaire de l’opération pour la Ville.Lire aussi :Bernard Lapasset : « Le choix du village olympique sera connu au plus tard en septembre »Mme Hidalgo s’est laissé convaincre par François Hollande de s’engager dans l’aventure. Mais elle a obtenu au préalable de sa part que l’Etat s’engage à financer le dossier de candidature dont le montant est évalué à 60 millions d’euros. Le 16 juin, reçue par le président de la République, elle a rappelé ses « conditions », énoncées une première fois dans une lettre qu’elle lui avait adressée le 10 mars. « L’impact financier » des JO « ne doit pas menacer la mise en œuvre des réalisations de la mandature », estime Mme Hidalgo.« Engagements oraux de l’Elysée »La maire de Paris souhaite obtenir un moratoire de la baisse des dotations de l’Etat à la Ville après 2017. Elle plaide pour que les « dépenses parisiennes de péréquation » cessent d’augmenter à partir de 2016, ce qui permettrait à la Ville de dégager les moyens d’investir davantage dans des projets de transport ou des infrastructures nécessaires aux JO. Cette requête, si elle était satisfaite, supposerait de revoir le mécanisme de solidarité financière entre Paris et les villes les moins riches d’Ile-de-France. « Si nous continuons à être aussi allants sur les JO, c’est que nous avons obtenu des engagements oraux de l’Elysée », se félicitait, lundi 22 juin, l’entourage de Mme Hidalgo.Si Paris est qualifié en 2017, la ville suggère également l’adoption d’une « loi olympique ». Elle apporterait la garantie de la stabilisation des dotations de l’Etat et des dispositifs de péréquation souhaitée par Mme Hidalgo. Elle permettrait aussi de prévoir des règles d’urbanisme qui « faciliteraient » la réalisation des grands travaux nécessaires aux JO, espère le cabinet de Mme Hidalgo.Pour limiter au maximum l’engagement des finances de la Ville, la maire s’est aussi tournée vers les grandes entreprises. Vincent Bolloré, Sébastien Bazin – le patron d’Accor – et Arnaud Lagardère sont disposés, selon la Mairie, à participer au tour de table de la candidature.Opposition des écologistesMme Hidalgo a également posé les conditions politiques de la candidature de Paris. En présentant les JO comme un projet à l’échelle du Grand Paris, elle a réussi à s’allier les grands élus des territoires voisins. Le premier dont elle s’est rapprochée est Claude Bartolone. « Les Jeux olympiques [doivent] être pensés et réalisés comme un formidable moyen de souder Paris et les départements qui l’entourent », estime Mme Hidalgo, qui a débattu du dossier avec les élus du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.En revanche, la maire de Paris n’a pas réussi à enrôler les écologistes parisiens. Le 13 avril, au Conseil de Paris, ceux-ci, de même que le Parti de gauche, ont voté contre sa proposition d’engager la capitale dans la compétition, tandis que le reste de la majorité de gauche, l’UDI et l’UMP se sont prononcés pour.Mais les écologistes franciliens ne sont pas tous entrés en résistance. Contre l’avis d’Emmanuelle Cosse, patronne de leur parti et vice-présidente de la région Ile-de-France, Jean-Vincent Placé et 17 autres élus régionaux (EELV) ont voté, le 7 mai, en faveur des JO. « C’est désastreux d’être toujours contre tout. Je suis pour des JO écologiques », se justifie le président du groupe écologiste au Sénat.Dubitatif pour l’Expo universelleL’ardeur olympique de Mme Hidalgo ne serait pas devenue aussi évidente si elle n’avait pas perdu l’espoir de voir la France accueillir l’Exposition universelle de 2025. A la Mairie de Paris, l’on veut croire en effet que le Bureau international des expositions, qui tranchera en 2018, est très dubitatif sur le projet de Jean-Christophe Fromantin, le maire (UDI) de Neuilly-sur-Seine, à l’origine de la candidature. Que l’ancien commissaire européen Pascal Lamy ait été chargé par Matignon de porter le dossier « est une bonne chose, car porter l’universalité à partir d’un projet initié par Neuilly était un peu baroque », estime-t-on à la Mairie de Paris.Manuel Valls et François Hollande se sont, ces dernières semaines, succédé à Milan pour visiter le pavillon français de l’Exposition universelle. « Hollande est très motivé par l’Expo U. Il pense que JO et Expo ne sont pas concurrents », assure Luc Carvounas, sénateur (PS) du Val-de-Marne et coanimateur du dossier de l’Exposition universelle. L’exécutif affiche sa volonté de soutenir les deux projets de candidature, laissant deux fers au feu. Pour l’instant.Béatrice JérômeJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Les Bleues se préparent à disputer la rencontre la plus excitante depuis le début du Mondial 2015 au Canada. Vendredi, au stade olympique de Montréal, les coéquipières de Louisa Necib vont défier l’Allemagne, double championne du monde et octuple championne d’Europe. Alors que le palmarès de l’équipe de France reste encore vierge, la milieu de terrain internationale de l’OL, de retour dans le onze de départ en huitièmes de finale, a confiance en son équipe.Comment jugez-vous votre Coupe du monde pour le moment ?Pour le moment, tout va bien. Je suis contente d’être ici, que l’on soit qualifiées en quarts de finale. C’est un soulagement de l’avoir fait et je pense qu’on se devait de le faire. Le groupe monte en puissance et je suis contente de constater que l’on élève notre niveau de jeu. Les matchs importants arrivent maintenant.Après le match contre la Corée et après vous avoir mise sur le banc face au Mexique, Philippe Bergeroo a dit qu’il vous avait « tendu la main ». Vous en aviez besoin ?J’ai besoin de la confiance du coach, c’est normal. Je le prends bien. Je me sens bien dans le groupe, et j’ai envie de rendre à l’entraîneur tout ce qu’il m’apporte.Vous avez été blessée plus de deux mois entre début février et mi-avril. Comment percevez-vous cette absence ?Cela a été très long. Contrairement à ce que l’on dit parfois sur la fraîcheur, je ne pense pas que d’être éloignée des terrains deux mois soit un mal pour un bien. Quand on est blessé ainsi, il faut toujours trois-quatre mois pour revenir. Je ne pense pas d’ailleurs être encore à 100 %Que pensez-vous des Allemandes ?J’en pense plein de choses. Cela fait des années que l’on joue contre elles. On les connaît parfaitement. Mais cette rencontre est un quart de Coupe du monde et, donc, cela se jouera sur des détails, comme tous les matchs importants.Comment imaginez-vous cet affrontement ?Je ne sais pas, je ne l’ai pas encore joué ce quart. Cela va être un match technique, tactique, physique… Vous connaissez comme moi l’équipe allemande. Vous avez vu les oppositions France-Allemagne. Après, chaque match est différent, surtout dans une telle compétition. Vraiment, on ne peut pas prévoir une telle rencontre.Votre coéquipière Elodie Thomis a déclaré à propos de ce quart : « Cela va être la guerre ! »Je pense qu’Elodie fait référence au style de jeu des Allemandes, puissantes, physiques. Mais avant de parler de guerre, je préfère parler de la victoire, il faudra tout faire pour se qualifier.Le 25 octobre 2014, les Bleues se sont imposées pour la première fois en Allemagne (2-0). Est-ce important avant le match de vendredi ?Je ne crois pas qu’il faille faire référence à ce match. Moi, je n’y penserai pas en tout cas. C’était une période particulière, un amical. Il n’y aura pas forcément les mêmes joueuses. Nous avons un quart de finale à jouer. Nous ne pouvons pas nous baser sur un match amical qui date de plusieurs mois.Pour la première fois, vous arrivez avec le statut d’une des équipes favorites. Cela a-t-il pesé sur vous en début de compétition ?Je peux déjà répondre en mon nom : non ! Je ne pense pas du tout que cela ait joué. Il n’y a pas que pour l’équipe de France que les choses n’ont pas été faciles durant la compétition. Le groupe a beaucoup de complémentarité et de profils différents. Toutes les joueuses peuvent apporter. Depuis l’arrivée de Philippe Bergeroo, nous avons encore progressé et cette montée en puissance est normale.Avez-vous le sentiment que la Coupe du monde débute vraiment vendredi ?Même si l’on n’a pas rencontré de grandes équipes jusqu’à présent, on sait que toutes les équipes sont dures à jouer dans un Mondial. L’équipe de France a énormément de qualités. Elle peut battre n’importe qui, mais elle peut aussi perdre contre n’importe qui.Vous allez jouer encore au stade olympique de Montréal, dans une enceinte fermée, un peu étouffante, sur un terrain synthétique, comme depuis le début de la compétition, avec une importante communauté française. Est-ce un avantage par rapport aux Allemandes qui vont découvrir cette ambiance ?Je ne pense pas que cela sera un avantage contre les Allemandes. Les Sud-Coréennes avaient déjà joué deux fois ici. Elles n’ont pas eu l’avantage du terrain. Et puis les Allemandes ne se poseront pas ces questions. C’est vrai qu’il y a pas mal de Français. C’est bien, mais dimanche, j’ai aussi bien entendu les supporteurs coréens.Avez-vous conscience de l’engouement qui commence à monter autour de l’équipe en France, notamment avec les bonnes audiences que réalisent W9 (record historique de 2,8 millions de téléspectateurs en huitièmes) ?Cela fait déjà quelques compétitions que l’on suscite des attentes, que le public espère que nous allions loin. C’est une fierté, un honneur et une motivation supplémentaire de voir les gens derrière nous. Malheureusement, pour l’instant, nous ne sommes pas encore allées au bout.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Kozi Pastakia Le FC Barcelone joue la stabilité ; la Juventus Turin se renforce ; l’AC Milan se reconstruit et les clubs français restent discrets… Le mercato estival, qui a débuté le 9 juin, est pour l’instant très calme. Revue de détails des principaux changements dans les clubs européens.André Ayew va découvrir la Premier LeagueAprès dix saisons passées avec l’Olympique de Marseille (dont deux prêts à Lorient et Arles-Avignon), André Ayew (25 ans) s’est engagé avec le club gallois de Swansea City. Il signe un contrat de quatre ans et portera le numéro 10 chez les « Swans ». L’international ghanéen y retrouve un autre joueur passé par le Championnat de France Bafétimbi Gomis, qui a joué à Lyon et Saint-Etienne.Le choix sportif d’André Ayew peut paraître étrange sachant que Swansea a terminé huitième du dernier exercice du Championnat anglais. L’ancien joueur de l’OM était annoncé avec insistance du côté de l’Italie et notamment à l’AS Roma de Rudi Garcia, qui pouvait lui permettre de jouer la Ligue des champions. « J’ai réalisé que mon désir de jouer en Premier League et mon envie de progresser en tant que joueur faisaient de Swansea la meilleure solution pour moi », a justifié Ayew sur le site du club après l’officialisation de sa signature.Sami Khedira file à la Juventus Turin Comme Ayew, Sami Khedira était lui aussi en fin de contrat avec son club du Real Madrid. Le milieu de terrain allemand quitte la capitale espagnole pour rejoindre l’Italie. Le joueur de 28 ans a été très peu utilisé cette année avec seulement 11 matchs de Liga disputés avec le maillot madrilène. Sami Khedira s’engage pour les quatre prochaines saisons avec la Juventus Turin, vainqueur du Championnat d’Italie et finaliste de la Ligue des champions 2015, qui a officialisé le transfert mardi 9 juin.Selon la presse transalpine, l’international allemand (55 sélections) touchera un salaire annuel de 4 millions d’euros. A 28 ans, Sami Khedira est sur le point de découvrir son troisième championnat après l’Allemagne (2005-2010) et l’Espagne (2010-2015).Daniel Alves et Luis Enrique restent au BarçaLes bonnes nouvelles s’enchaînent en Catalogne. Après avoir officialisé lundi le recrutement du défenseur central Aleix Vidal, le FC Barcelone a annoncé mardi les prolongations de contrat pour le latéral droit Daniel Alves et l’entraîneur ibérique Luis Enrique jusqu’en juin 2017.Partira, partira pas ? Lors d’une conférence de presse surréaliste à la fin du mois de mai, Daniel Alves (32 ans) avait laissé entendre qu’il allait quitter le FC Barcelone en fin de saison lorsque son contrat arriverait à échéance : « Je n’ai pas l’impression que l’on m’accorde la valeur que je mérite. Je ne supporte pas que l’on sous-estime tout ce que j’ai fait pour ce club et ce qu’aucun autre joueur n’a fait à mon poste. » Le Brésilien avait tout de même reconnu qu’une prolongation avec les « Blaugrana » était possible, mais sous certaines conditions. Daniel Alves et les dirigeants du club catalan sont finalement parvenus à un accord mardi et le joueur évoluera au FC Barcelone jusqu’en 2017. Il a expliqué en conférence de presse, mercredi, que son coéquipier Lionel Messi l’avait convaincu de poursuivre son aventure avec Barcelone. Une aventure qui a débuté en 2008. Grand artisan du triplé (Ligue des champions, Championnat d’Espagne et Coupe du Roi) glané par les Catalans cette saison, Luis Enrique avait lui aussi laisser planer le doute quant à son avenir au FC Barcelone. Le coach espagnol de 45 ans vient donc de prolonger son bail de douze mois, puisque celui-ci courait initialement jusqu’en 2016. Mais l’avenir de Luis Enrique sur le banc des champions d’Espagne pourrait être remis en question après les élections à la présidence du club, programmées en juillet, et qui pourrait résulter en la victoire d’un autre candidat que le président sortant, Josep Maria Bartomeu.Anelka et Lucio, destination l’Inde L’étonnante Indian Super League, champion de football indien, va être renouvelé pour une deuxième saison, entre octobre et décembre 2015. Nicolas Anelka (36 ans) va rempiler avec le Mumbai FC où il avait inscrit deux buts en sept matchs lors du précédent exercice.Un champion du monde brésilien va lui aussi poser ses valises en Inde. Lucio, 37 ans, qui a notamment joué au Bayern Munich, à l’Inter Milan et à la Juventus Turin s’est engagé avec la franchise du FC Goa. Le défenseur « auriverde » y retrouvera quelques brésiliens, comme Elinton Andrade et Reinaldo, ainsi que l’entraîneur et candidat au poste de président de la FIFA, Zico.AC Milan : un « intériste » sur le bancLa nouvelle n’a pas ravi les supporteurs milanistes. Sinisa Mihajlovic devrait être en tout état de cause le prochain technicien de l’AC Milan, en remplacement de Filippo Inzaghi, ex-star milanaise aux résultants plus que décevants cette année avec une dixième place au classement. Ce n’est pas le palmarès mitigé du Serbe en tant qu’entraîneur qui est en cause. Mais bien son passé de joueur de l’Inter Milan, le grand rival du club de la capitale lombarde. Mihajlovic avait d’ailleurs affirmé en 2010 que « jamais [il] ne pourrait entraîner le Milan ». De quoi énerver les tifosi.Par ailleurs, le Milan bruisse d’une rumeur insistante sur l’éventuelle venue de Zlatan Ibrahimovic. L’attaquant parisien n’a jamais caché son amour pour le club « rossonero » – il y a joué entre 2010 et 2012 – avec qui il a été sacré champion d’Italie en 2011.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Pierre Breteau Pour avoir voulu pimenter une partie d’airsoft en fabriquant des fumigènes « maison », trois adolescents de 14 à 16 ans sont morts samedi 13 juin à Bas-en-Basset, en Haute-Loire. Ils auraient manipulé plusieurs produits chimiques, dont de l’acétone et de l’acide chlorhydrique, produisant un mélange très instable qui a causé une forte explosion.La Fédération des jeux de rôles grandeur nature (FédéGN), qui regroupe une soixantaine d’associations, notamment d’airsoft, a tenu aussitôt à rappeler dans un communiqué que « la fabrication des fumigènes artisanaux est dangereuse et interdite ». Elle « recommande l’utilisation de fumigènes achetés dans le commerce », utilisés dans des conditions idéales de ventilation, donc à l’extérieur.Qu’est-ce que l’airsoft ?L’airsoft est une pratique proche du paintball, où s’opposent des joueurs équipés de répliques d’armes. La différence majeure avec le paintball réside dans le fait que ces armes factices tirent des billes en plastique (le plus souvent biodégradables) et non pas des billes de peinture.Le jeu repose sur le fair-play : une fois touché le joueur se déclare blessé ou mort. Les équipes d’« airsofteurs » s’affrontent après avoir défini un scénario et doivent remplir des objectifs. Certains pratiquants, selon le scénario choisi, s’habillent avec des vêtements militaires, mais il n’y a pas de règle en la matière.Combien compte-t-on de joueurs en France ?L’airsoft est encadré par la Fédération des jeux de rôle grandeur nature, qui entend « préserver [le] caractère ludique et social, la notion d’incarnation de personnages par les joueurs ». Elle cherche à promouvoir les bonnes pratiques et le partage d’expérience.Sans décompte précis des pratiquants, la FédéGN – qui a l’agrément du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire – indique que 4 000 personnes ont souscrit une assurance par son biais pour la pratique de l’airsoft. De son côté, l’association « fédération française d’airsoft » (FFA) – qui ne dispose pas de l’agrément – évoque quelque 40 000 pratiquants réguliers en France.Quelles sont les règles de sécurité ?L’association fédération française d’airsoft propose un rappel légal sur son site et indique que le jeu se pratique sur des terrains privés avec l’autorisation du propriétaire. « Pour des raisons évidentes de sécurité », le jeu ne peut pas se pratiquer sur la voie publique.Si les répliques d’armes utilisées ont une puissance plafonnée par la loi qui les classe dans la catégorie des jouets, la FédéGN rappelle que les joueurs doivent porter des lunettes de protection oculaire.Que dit la réglementation en matière de répliques d’armes ?En France, les répliques d’armes utilisées pour l’airsoft ne doivent pas dépasser 2 joules d’« énergie à la sortie du canon » pour ne pas être considérées comme de vraies armes (décret nº 95-589 relatif à l’application du décret fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions). La vente de ces répliques est interdite aux mineurs si leur puissance est comprise entre 0,08 et 2 joules.Les mineurs peuvent néanmoins jouer avec des airsofts de faible puissance, et qui ne sont pas des répliques d’armes ; des « transparents », selon le vocabulaire du jeu. Or, de nombreux adolescents aimeraient pouvoir accéder aux répliques plus puissantes, ce que les associations ne peuvent pas légalement permettre, et qui conduit les mineurs à jouer sans encadrement. Une situation que Stéphane Gesquiere déplore : « Nous avons alerté l’Etat après la mise en place d’une nouvelle législation en 2010, puis à nouveau en 2012 et 2013. »D’où vient l’airsoft ?Le Japon fait figure de pionnier en matière d’airsoft. Après la défaite de 1945, la nouvelle constitution et les lois votées ont cherché à limiter la détention d’armes sur l’archipel. Les collectionneurs ont commencé à fabriquer des maquettes, mais il faut attendre les années 1970 et 1980 pour voir apparaître un système efficace de compression de l’air. Dès les années 1980, la pratique se développe au Japon et en Occident.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.06.2015 à 10h29 • Mis à jour le15.06.2015 à 16h35 | Adrien Pécout Les joueurs du Stade français ont de nouveau hissé le pavillon rose. Comme lors de leur précédent sacre en 2007, les Parisiens ont remporté le titre de champion de France – le quatorzième dans l’histoire du club – aux dépens (12-6) de Clermontois qui perdent là leur onzième finale de championnat sur douze.Lire aussi :Rugby : vainqueur du Top 14, le Stade français confirme la malédiction de ClermontCette finale du Top 14, disputée samedi 13 juin au Stade de France, clôt la saison et laisse déjà entrevoir la prochaine Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). En attendant, voici les quelques enseignements que l’on peut déjà en tirer.Même le 4e de la saison peut finir champion Le rugby français est ainsi fait qu’il permet à un club de finir seulement 4e de la saison régulière et malgré tout, à l’issue des phases finales, de remporter la finale du championnat de France. Le Stade français en a fait la démonstration samedi grâce à sa victoire sur Clermont, qui avait pour sa part bouclé les 26 journées de la saison régulière à la deuxième place du Top 14.Les Parisiens ont au préalable évincé le Racing Métro 92 en barrage, puis le champion de France en titre, Toulon, en demi-finale. Depuis 2009 et l’instauration des matchs de barrage, la formule actuelle inclut jusqu’à six équipes dans les phases finales, le premier et le deuxième de la saison étant qualifiés d’office pour les demi-finales. Castres (4e) en avait déjà profité en 2013… tout comme Clermont (3e) en 2010.Lire aussi :Le RC Toulonnais chute de son trône de champion de FranceMais le débat sur l’intérêt d’attribuer le titre de champion lors d’une finale remonte à une époque bien antérieure. Alors qu’en première division de football le titre de champion échoit au club le mieux classé à l’issue d’une saison régulière de 38 matchs, le bouclier de Brennus si cher aux rugbymen revient depuis sa création, en 1892, au vainqueur d’une finale.Malgré les 11 finales perdues par son club, le manageur de Clermont, Jean-Marc Lhermet, semble apprécier la spécificité de son sport. Il l’expliquait au Monde en 2013 :« On est un des seuls sports où les neuf dixièmes de la saison ne servent qu’à établir un classement avant que le titre ne se joue sur deux matchs [ou trois, pour les barragistes]. On peut donc penser que le bouclier récompense surtout le champion du mois de mai. Cependant, je vois que même nos partenaires financiers ne sont pas frustrés de l’issue de cette saison. La finale est un rendez-vous accepté et attendu. »L’entraîneur de Toulon, Bernard Laporte, est d’un tout autre avis. « Ce serait mieux si le premier de la saison régulière devenait champion de France. En plus, il n’y aurait plus d’impasse au cours de la saison », affirmait-il il y a deux ans. Candidat déclaré à la présidence de la Fédération française de rugby pour l’élection de 2016, « Bernie » peut désormais apporter un exemple personnel à sa démonstration : cette saison, les vedettes varoises ont perdu leur demie face au Stade français alors même qu’elles avaient conclu la saison régulière en position de leader. La saison maudite de ClermontLe rugby est un jeu qui, en règle générale, se joue à 15 contre 15 et à la fin, c’est Clermont qui perd. En s’inclinant samedi, les Clermontois ont réussi une performance dont ils auraient bien fait l’économie : perdre en l’espace de la même saison la finale du championnat de France et celle de la Coupe d’Europe, qui, elle, s’était dérobée au mois de mai, face à Toulon, dans l’antre londonien de Twickenham.Perdre en finale, les « Jaunards » en ont l’habitude. Comme si le suffixe péjoratif de leur propre surnom les vouait naturellement à la guigne du perdant. C’est simple : outre ses deux finales de Coupe d’Europe perdues contre Toulon, le club détient surtout le record de finales perdues en championnat de France. Onze au total, contre un seul succès, celui de 2010 : échecs en 2015, donc, mais aussi en 2009, 2008, 2007, 2001, 1999, 1994, 1978, 1971, 1937 et 1936.Le 10 mai 1936, Clermont s’inclinait en effet face à Narbonne (6-3). Une défaite pour le moins symbolique : celle de la famille Michelin, censée représenter le capitalisme, face à une ville de Narbonne dont le député socialiste, Léon Blum, à la tête du Front populaire, venait de triompher une semaine plus tôt aux élections législatives. Et surtout, le premier d’une longue série de revers pour le club du fabricant de pneumatiques Michelin, au départ baptisé Association sportive Michelin, puis Association sportive Montferrand (ASM), et aujourd’hui ASM Clermont Auvergne.A l’inverse, grâce à ce quatorzième titre de son histoire, le Stade français conforte son statut de deuxième club le plus titré du championnat de France. Seul le Stade toulousain (19 titres) a fait mieux. Seule formation à avoir soulevé le boulier de Brennus au cours de trois siècles différents, le club parisien distance un peu plus au palmarès ses poursuivants directs : Béziers (11 titres, désormais en Pro D2), Bordeaux-Bègles (9 titres), Agen et Lourdes (8 titres chacun, respectivement à présent en Pro D2 et en Fédérale 2). Un champion de France déficitaire Menacé de faillite en 2011 au crépuscule de l’ère Max Guazzini, le Stade français vit depuis grâce aux finances de son nouveau président, l’homme d’affaires Thomas Savare. L’homme est directeur général du groupe François-Charles Oberthur Fiduciaire, l’un des leaders mondiaux de la fabrication de billets de banque. Ce qui n’empêche pas le club, aujourd’hui encore, d’accuser un déficit estimé en 2014 à près de 6 millions d’euros.Lire aussi :Rugby: Thomas Savare, le sauveur du Stade françaisCinquième budget du championnat avec 25 millions d’euros cette saison, le club parisien a beau être champion de France, il illustre malgré lui toutes les difficultés que rencontrent les clubs du Top 14 pour trouver un modèle pérenne. Et ce en dépit des droits télévisuels en constante hausse (Canal+ s’est engagé à verser 355 millions d’euros entre 2014 et 2019). Thomas Savare fait part de son inquiétude au Monde :« Si l’on ne développe pas davantage de mécanismes de régulation comme le salary cap [plafond salarial fixé à 10 millions d’euros par équipe], on aura beau augmenter les recettes, on ne pourra pas les augmenter à l’infini, et on ne résorbera pas les déficits structurels. C’est une question de survie pour le rugby. Parce qu’on peut toujours trouver des mécènes, etc., mais enfin, les mécènes, à un moment, ils peuvent se lasser. Sans tomber dans une politique malthusienne, à un moment il faut savoir fixer des limites de façon à ne pas être en train d’arroser le désert. »Au mois d’avril, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) avait déjà rendu un rapport préoccupant. Selon ce rapport annuel, lors de la saison 2013-2014, les 30 clubs professionnels du rugby français (Top 14 et Pro D2) ont accumulé un déficit record de 33,891 millions d’euros. Soit le déficit « le plus important constaté depuis la création de la Ligue nationale de rugby » (LNR) en 1998. Un constat qui confirme « la gestion déficitaire du rugby professionnel dans son ensemble » malgré des produits d’exploitation que la LNR annonce en hausse de 7,29 %. La Coupe du monde à l’horizon Pour certains, il faudra vite sécher ses larmes de joie ou de tristesse. Parmi les 30 titulaires alignés samedi de part et d’autre, à partir du mois de juillet, cinq d’entre eux participeront cet été au stage de l’équipe de France en vue de la prochaine Coupe du monde en Angleterre (septembre-octobre).Côté parisien, le pilier droit Rabah Slimani aura su répondre avec à-propos aux charges clermontoises. En deuxième ligne, Alexandre Flanquart aura également su faire valoir son double mètre dans les phases de ruck. Appelé pour remplacer Hugh Pyle en cours de jeu (26e minute), Pascal Papé se chargera ensuite d’apporter un surcroît d’expérience.Côté clermontois, on ne peut pas en dire autant de l’apport de Morgan Parra. Le Clermontois a raté deux pénalités qui auraient pu permettre à Clermont d’être à égalité avec le Stade français à l’issue de la première période : d’abord une aux 22 mètres, puis une seconde, plus délicate, au-delà des 40 mètres. Quant au capitaine et troisième-ligne Damien Chouly, au deuxième ligne Sebastien Vahaamahina, leur contribution fut également insuffisante. Tout comme celle de Benjamin Kayser, entré en cours de jeu pour pallier la blessure de John Ulugia à un genou. Mystérieusement sorti du groupe, le pilier Vincent Debaty a assisté au match en qualité de simple spectateur aux côtés du centre Wesley Fofana et de l’ailier Noa Nakaitaci, tous deux blessés.Dans ce match fermé (12-6) qui s’est résumé à un échange de pénalités sans le moindre essai inscrit, l’un des plus malheureux s’appelle peut-être Camille Lopez. Auteur d’une pénalité en première période (9-3, 39e), l’ouvreur clermontois a cependant perdu son duel à distance avec le Sud-Africain du Stade français, Morné Steyn, à créditer des quatre coups de pied parisiens. Pis encore : finalement écarté du groupe des 36 Bleus retenus pour la préparation au Mondial, Lopez n’aura donc même pas l’occasion de se rattraper avec les Bleus, dont le prochain rassemblement se tiendra au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne), début juillet.Adrien PécoutJournaliste au Monde Pierre Breteau L’ASM Clermont-Ferrand s’est de nouveau inclinée en finale du Top 14, défaite samedi 13 juin par le Stade français (6-12). Cette défaite est la 13e sur 14 finales disputées au cours de son histoire – soit 92 % – dans l’élite du rugby, depuis la première finale perdue face à Narbonne en 1936 (3-6).Malheureusement pour elle, l’ASM ne perd pas qu’en championnat de France : les Clermontois ont été deux fois finalistes malheureux face au RC Toulon en Coupe d’Europe, lors des éditions 2013 et 2015.Une victoire au compteur cependant : en 2010, les Clermontois étaient venus à bout des Catalans de l’USAP – tenants du titre – en s’imposant 19 à 6. Lire aussi :Rugby : vainqueur du Top 14, le Stade français confirme la malédiction de ClermontPierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.06.2015 à 08h27 • Mis à jour le15.06.2015 à 09h59 Les Golden State Warriors peuvent continuer de rêver au titre. Les coéquipiers de Stephen Curry ont remporté sur leur parquet d’Oakland le match 5 de la finale NBA (104-91) pour mener 3-2 dans la série contre les Cleveland Cavaliers. Ils ne sont plus qu’à une victoire d’un trophée qui leur échappe depuis 1975.Alors que les deux équipes avaient fait jeu égal avant la mi-temps (51-50 pour les Warriors), les Californiens ont su accélérer au retour des vestiaires pour se détacher légèrement à la fin du troisième quart-temps (+6) et accroître encore leur avance dans l’ultime période. Malgré une nouvelle performance exceptionnelle marquée par un triple double (40 points, 14 rebonds et 11 passes), Lebron James n’a pas reçu, comme lors des rencontres précédentes, l’appui de Matthew Dellavedova, limité à 5 points.Côté Warriors, Stephen Curry semble enfin avoir retrouvé le niveau de jeu et l’efficacité qui lui ont permis d’être élu MVP (meilleur joueur) de la saison régulière. Avec 37 points, dont un joli 7 sur 13 à trois points, le meneur de jeu a réussi à se sortir de la défense agressive de Dellavedova pour mener son équipe à la victoire. Dans son sillage, Draymond Green, titularisé au poste de pivot, a compilé 16 points, 9 rebonds et 6 passes. Andre Iguodala, de nouveau titulaire, a également terminé le match avec une belle feuille de statistiques (14 points, 8 rebonds, 7 passes). Harrison Barnes s’est lui chargé d’assurer le spectacle, plaçant une claquette dunk spectaculaire sur la tête de Lebron James avant de mettre deux défenseurs des Cavs sur un poster dans le quatrième quart-temps pour l’un des plus beaux dunks de cette finale.Les Warriors ne sont désormais plus qu’à un succès du titre de champion NBA. Un trophée qu’ils pourront aller chercher dès mardi soir sur le parquet de Cleveland dans le match 6. 14.06.2015 à 18h18 • Mis à jour le14.06.2015 à 18h32 Chris Froome (Sky), 30 ans, a remporté pour la deuxième fois le Critérium du Dauphiné, dimanche à Modane Valfréjus (Savoie), en s'imposant dans la 8e et dernière étape. Froome avait enlevé pour la première fois le Dauphiné en 2013, l'année de sa victoire dans le Tour de France.Le Britannique a distancé dans les trois derniers kilomètres de la montée finale le porteur du maillot jaune, l'Américain Tejay Van Garderen, qui a pris la deuxième place au classement final. Il a également devancé de 18 secondes un petit groupe réglé par le Britannique Simon Yates devant le Portugais Rui Costa et Tejay Van Garderen.Au classement final, Froome devance Van Garderen de 10 secondes et Costa de 1 min 16 sec. Romain Bardet, premier Français, s'est classé sixième.Dans la dernière étape (156,5 km), l'Allemand Tony Martin est passé à l'attaque à 80 kilomètres de l'arrivée pour distancer ses compagnons d'échappée. Mais le rouleur allemand a été rejoint dans l'avant-dernière ascension, aux 17 kilomètres.Le Britannique Stephen Cummings a résisté jusque dans les derniers kilomètres mais le forcing du Néerlandais Wout Poels, préparant le démarrage de Froome, a réduit l'écart.    14.06.2015 à 15h57 • Mis à jour le14.06.2015 à 22h40 | Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe) Une si longue absence. Dix-sept ans après son dernier succès dans la Sarthe, Porsche remporte pour la 17e fois les 24 Heures du Mans dans la « catégorie reine » des LMP1 (Le Mans prototype). La 919 Hybrid 19 pilotée par Nico Hülkenberg, Earl Bamber et Nick Tandy devance la numéro 17 de Timo Bernhard, Mark Webber et Brendon Harley. Terminant première, elle assoit la supériorité d’une marque mais également d’une technologie. La troisième position est obtenue, elle, par l’Audi numéro 7 de Marcel Fässeler, André Lotterer et Benoît Treluyer. Retour sur le déroulé de la plus grande course d’endurance au monde.15 heures, François Hollande présent pour le départDepuis 11 heures du matin, samedi 13 juin, Le Mans est en ébullition. La raison ? La présence de François Hollande pour le départ de la course. C’est la première fois depuis quarante-trois ans qu’un président assiste aux 24 Heures, depuis Georges Pompidou, en 1972. Une visite présidentielle notamment remarquée par des sifflets de la part des spectateurs. Le président s’est ensuite offert le petit plaisir d’un tour de piste piloté par Pierre Fillon, le patron de l’Automobile Club de l’Ouest et frère de l’ancien premier ministre François Fillon.Lire aussi :Les 24H du Mans : début de course mouvementé pour François HollandeA 15 heures précises, le président exécutif, Bill Ford, donnait le départ en présence de François Hollande, de ses ministres Bernard Cazeneuve et Stéphane Le Foll, de Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile. Sur la grille de départ, les trois Porsche précèdent les trois Audi et les deux Toyota.16 heures, une Porsche en feuLa Porsche GT (Grand tourisme) numéro 92 prend feu. Au volant, le Français Patrick Pilet s’accroche avec la Rebellion numéro 13 et la Dome 42 du Strakka Racing. Un accident spectaculaire dans la première chicane de la ligne droite des Hunaudières, mais dont les trois pilotes sortent indemnes : Patrick Pilet, l’Italien Alexandre Imperatori de la Rebellion suisse et le Britannique Jonny Kane de la Dome. Ces deux dernières voitures reprennent la course après réparations.17 heures, moment de détente dans le « village »Les gradins se vident déjà un peu à peu. C’est l’heure de la visite du village, un espace immense qui s’étend sur plusieurs hectares. Visiblement, l’accessoire de l’année est le fauteuil pliant façon Nature et découvertes. Plutôt kaki, mais le bleu est toléré. Dans sa housse longue, pas un badaud sans son sac. En plus des boutiques officielles Ferrari, Aston Martin (toujours beaucoup de succès), Porsche, Nissan est omniprésent. Des arches publicitaires, des cubes, des banderoles, un stand d’essais. Des dizaines d’échoppes proposent la plus petite reproduction de voiture au 1/64e à partir de 10 euros, jusqu’à… 3 000 euros, la maquette fidèle de 50 cm.18-19 heures, deuxième neutralisationC’était une des grandes nouveautés vantées par les services de communication du Mans, le « pavillon des femmes », lieu « interdit aux hommes » où ces dames peuvent se faire masser, bouquiner, et même s’essayer au simulateur « sans le regard moqueur des hommes ». Le machisme primaire n’est pas toujours là où on l’attend. Plus intéressant, sur la piste, les Savety cars neutralisent la course pour la deuxième fois. L’Audi numéro 8 de Loïc Duval percute le rail de sécurité, surpris par le freinage subit de deux GT. En voulant les éviter, il passe dans l’herbe et dérape.Lire aussi :24 H du Mans : 54 voitures en piste au quart de la course22-23 heures, la nuit et les odeurs « de barbecue »La nuit est calme. C’est toujours un moment particulier de la course. Mark Webber, le pilote de Porsche, le résume à sa manière : « Le souvenir qui me vient souvent, bizarrement, c’est de sentir les barbecues quand on roule la nuit ! Et puis il y a la luminosité. A l’abord du virage d’Indianapolis, il fait tout noir, vous êtes seul et quand vous arrivez sur la ligne droite des stands, tout est très illuminé. L’ambiance est incroyable. » Il peut se permettre ce genre de digressions : en roulement avec Timo Bernhard et Brendon Hartley, il est en tête de la course et leur duel avec Audi continue. 8 heures, réveil agité pour Aston MartinLa course reprend son cours après la quatrième neutralisation, due à l’accident de Roald Goethe (Aston Martin), un « gentleman driver » allemand de 55 ans, qui en est ressorti conscient mais choqué, selon son écurie. Son Aston Martin numéro 96, engagée dans la catégorie GTE-Am, est violemment sortie de piste dans les Esses du Karting, une zone très rapide. Goethe a été conduit par précaution au PC médical, pendant que l’Aston Martin était dégagée de cette zone et une demi-heure plus tard la course a pu reprendre son cours.9 heures, des nouvelles de « Docteur Mamour »Dans les autres catégories, à savoir les LMP2 (Le Mans Prototype 2) et GT, la lutte a été acharnée toute la nuit. En LMP2, la classe des prototypes engagés par des écuries privées, l’Oreca du Français Nicolas Lapierre, ex-pilote Toyota, menait encore à 10 heures du matin et pointait dans le Top 10.Du côté des GTE-Pro, c’est la Corvette numéro 64 qui menait le bal, avec le Britannique Oliver Gavin au volant. Dans le clan des GTE-Am, le Canadien Paul Dalla Lana occupait la première place, dans une Aston Martin.Enfin, venu chercher un podium pour sa quatrième participation au Mans, le célèbre acteur américain Patrick Dempsey, alias « Dr Mamour » dans la série Grey’s Anatomy, était 3e du GTE-Am, après 19 heures de course, dans sa Porsche de l’écurie Proton-Dempsey.12 heures, Audi s’éloigne de la victoireRené Rast, installé à la 3e place du classement sur son Audi R18 E-tron numéro 9, rentre aux box à cause de problèmes de frein. Son coéquipier Filipe Albuquerque ressort des stands vers 12 h 15, mais en 7e position. Le podium leur échappe. André Lotterer (Audi numéro 7) prend la 3e place. Earl Bamber reste en tête dans sa Porsche numéro 19, devant la numéro 17 de son coéquipier Brendon Hartley. 13 heures, l’heure de l’argileDans les salons d’accueil de l’ACO, un « officiel » sort un pain… d’argile, alors que sur les écrans télés de la chaîne Le Mans, la Porsche Hybrid numéro 19 fait toujours la course en tête. Le Mans, ce sont aussi des traditions, des mondanités. Derek Bell, très belle allure, souriant, portant au mieux ses 73 ans, saisit un volant qu’il tente d’enfoncer dans le bloc d’argile de toutes ses forces. Vainqueur cinq fois des 24 Heures après avoir couru en Formule 1 entre autres pour Ferrari, McLaren, il n’avait encore jamais réalisé la traditionnelle empreinte.14 heures, dernière ligne droiteDu côté japonais, les deux Toyota TS040 Hybrid sont solidement installées, quasiment depuis le départ, aux 7e et 8e rangs du classement général. La numéro 2 réussit à passer l’Audi et à se hisser à la 6e place. Avec sept et neuf tours de retard elles ne semblent toutefois plus pouvoir empêcher un triomphe allemand. Championne du monde d’endurance en 2014, la marque nippone est restée en retrait depuis le début de cette 83e édition, son déficit de performance et de puissance étant encore plus criant sur piste sèche, ce qui est le cas. Or finalement, après plusieurs tergiversations, Météo France annonce qu’il n’y aurait pas de pluie d’ici à la fin de la course.Classement par catégories :LM P1 : Hülkenberg, Bamber et Tandy (Porsche)LM P2 : Lapierre, Howson et Bradley (Oreca 05- Nissan)LM GTE Pro : Gavin, Milner et Taylor (Corvette)LM GTE : Bertolini, Shaytar et Basov (SMP Racing)Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe)Journaliste au Monde 14.06.2015 à 15h09 L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté, dimanche 14 juin, le Grand Prix de Catalogne de MotoGP juste devant l'Italien Valentino Rossi, qui conserve la tête du Championnat du monde et creuse l'écart sur le double champion en titre Marc Marquez, encore parti à la faute.Avec cette quatrième victoire consécutive, Lorenzo revient à un point au classement derrière son équipier Rossi, deuxième dimanche devant l'Espagnol Dani Pedrosa (Honda). Marquez (Honda) a pour sa part été contraint à l'abandon après une nouvelle sortie de piste, sa troisième en sept courses cette saison. Rémi Dupré Lorsque Patrice Evra décide de prendre la parole, cela signifie que la crise couve chez les Bleus. Dans les couloirs du Stade d’Elbasan, cité située à quarante kilomètres de Tirana, l’arrière gauche de l’équipe de France a tiré la sonnette d’alarme, samedi 13 juin, après la défaite (1-0) de sa sélection face à l’Albanie, formation classée au 51e rang de la FIFA, en match préparatoire à l’Euro 2016.« On représente un pays. Tu peux rater un geste technique mais pas manquer d’envie, a pesté le défenseur de la Juventus Turin, capitaine « officieux » des Tricolores et véritable patron de leur vestiaire. Surtout avec cette équipe qui avait l’habitude de jouer avec le bleu de chauffe à chaque match. C’est comme cela qu’on a fait une bonne Coupe du monde [les Bleus ont été éliminés en quarts de finale par l’Allemagne, future lauréate du tournoi, l’an dernier, au Brésil]. On a montré un beau visage à tous les Français et c’était vraiment avec cette envie et ce respect du maillot. Et ça fait quelques matchs qu’on l’a perdue. »Six jours après leur revers (4-3) face à la Belgique, 2e au classement FIFA, au Stade de France, les protégés de Didier Deschamps viennent donc d’enchaîner une deuxième défaite d’affilée. Cela n’était plus arrivé depuis juin 2013 et une tournée estivale chaotique en Amérique du Sud, marquée notamment par une déroute (3-0) contre le Brésil.Lire aussi :Raphaël Varane : « Il vaut mieux souffrir maintenant qu’à l’Euro »Alors que la Seleçao s’est imposée (3-1) à Saint-Denis, le 26 mars, les Bleus ont donc enregistré trois défaites lors de leurs quatre dernières sorties, pour huit buts concédés et six inscrits. La belle dynamique née du barrage retour victorieux (3-0) face à l’Ukraine, sur la route du Mondial 2014, s’est soudainement enrayée. « Si on n’a pas le bon état d’esprit, on devient une équipe banale », a réagi, froidement, le milieu Mathieu Valbuena.A un an de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone (du 10 juin au 10 juillet), la panique serait-elle en train de gagner le navire tricolore ? « Il faut arrêter de penser au Brésil parce qu’on a un Euro à gagner à domicile, a rappelé Patrice Evra, 34 ans, qui honorait en Albanie sa 65e sélection. Ce sera très difficile et il faudra se réveiller au prochain stage. On est tombé dans un certain confort. Je ne suis pas inquiet mais il faut faire attention. L’Euro, ce n’est pas dans quatre ans mais dans un an. Il faut montrer une autre envie de porter ce maillot. Il faut la fermer et bosser. »« Je suis le premier responsable »Agacé par la défaite concédée face à la Belgique, Didier Deschamps s’est dit « énervé » après la prestation indigente et désolante de ses joueurs dans la fournaise d’Elbasan. « On était en dessous par rapport à leur niveau. Ce soir, il y avait un adversaire avec plus de détermination, bien regroupé, et on n’a pas trouvé de solutions. Je suis le premier responsable, a déclaré le sélectionneur des Bleus, alors que ses protégés ne se sont quasiment créé aucune occasion nette face à l’Albanie. Je choisis les joueurs, les systèmes, ceux qui entrent, qui sortent. Je vais prendre le temps d’analyser mais ce n’est pas une période qui nous est très favorable. Il nous a manqué de la détermination et de l’agressivité, ce qu’on avait et qu’on a perdu, pas sur les six mois qui ont suivi la Coupe du monde mais sur les deux derniers matchs et surtout celui-là. On n’a pas eu assez faim, ce n’est pas acceptable et je ne peux pas l’accepter. Je ne juge pas les joueurs mais on n’a pas été mentalement prêt pour jouer un match de haut niveau. »S’il peut se réjouir d’avoir battu, à l’automne 2014, des équipes du calibre de l’Espagne (1-0), du Portugal (2-1) ou de la Suède (1-0), Didier Deschamps a vu son groupe s’effondrer physiquement en cette fin de saison. A l’image d’Olivier Giroud, Bacary Sagna, Antoine Griezmann ou Raphaël Varane, de nombreux joueurs ont semblé pressés de partir en vacances pour recharger leurs batteries. L’absence du buteur Karim Benzema, blessé, a également été préjudiciable aux Tricolores. Forfait face à la Belgique au lendemain de sa défaite (3-1) contre le FC Barcelone en finale de Ligue des champions, Paul Pogba, le prodige de la Juventus Turin, est entré en cours de jeu en Albanie. Fiévreux la veille de la rencontre, il n’a pu néanmoins renverser la tendance.Une mauvaise spirale à relativiserDe manière générale, la motivation a fait défaut à cette formation qui traverse, depuis septembre 2014, un long tunnel de matchs amicaux jusqu’au prochain tournoi continental. En manque de temps de jeu cette saison, parfois remplaçants dans leur club, certains joueurs (Cabaye, Sakho pour ne citer qu’eux) devront donner une nouvelle impulsion à leur carrière pour espérer continuer à peser en sélection.Vainqueur de l’Euro 1984 et du Mondial 1998, organisés à la maison, l’équipe de France se retrouve pourtant dans l’obligation d’obtenir un résultat probant lors de l’Euro 2016. « Notre équipe progresse, nous ne sommes pas encore au niveau des meilleurs, mais nous sommes aujourd’hui au niveau des bonnes nations européennes, quand même. Un an avant la phase finale, c’est trop tôt pour définir un objectif précis, nuançait récemment Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, dans les colonnes du journal L’Equipe. Depuis 1998, aucun pays organisateur n’a gagné un Euro ou une Coupe du monde, et on a vu ce qu’il en était pour le Brésil, l’an passé. » « On a pris deux bonnes gifles mais je ne suis pas inquiet. J’ai confiance dans ce groupe », a tempéré Patrice Evra, en dépit du bilan peu flatteur affiché par sa formation à l’issue de la saison 2014/2015 (5 victoires, 2 nuls, 3 défaites). Une plongée dans les archives des Tricolores permet de relativiser cette mauvaise spirale, à un an d’une grande compétition internationale.De bonnes séquences peuvent camoufler un futur désastre. Un an avant leur élimination au premier tour du Mondial 2002, les Bleus avaient ainsi remporté, en juin 2001, la Coupe des Confédérations.Avant l’Euro 1984, la bande à Michel Platini n’avait-elle pas accumulé les mauvais résultats (défaite au Danemark, nul contre la Yougoslavie) pour finalement être sacrée à domicile ? Didier Deschamps, détenteur alors du brassard de capitaine, et les Bleus n’avaient-ils pas raté le « tournoi de France », en juin 1997, enregistrant deux nuls face au Brésil et l’Italie et une défaite contre l’Angleterre, un an avant leur triomphe en finale du Mondial 1998 ? Les Tricolores de Roger Lemerre n’avaient-ils pas peiné pour s’imposer à Andorre (1-0), grâce à un penalty transformé en fin de match par Franck Lebœuf, en juin 1999, avant de remporter l’Euro 2000 ? A l’inverse, de bonnes séquences peuvent camoufler un futur désastre. Un an avant leur élimination au premier tour du Mondial 2002, les Bleus avaient ainsi remporté, en juin 2001, la Coupe des Confédérations.« Il ne faudra pas venir pleurer »A Elseban, Didier Deschamps a indiqué qu’il aurait des « choix à faire » lors du prochain stage des Bleus, prévu début septembre avant un déplacement périlleux au Portugal. En creux, ceux qui sont passés à travers en cette fin de saison doivent-ils s’attendre à quitter le train bleu à la rentrée ? « Le coach Didier Deschamps est quelqu’un de patient, mais quand il prend des décisions, il en prend des vraies et il ne faudra pas venir pleurer », a prévenu Patrice Evra, alors que le sélectionneur s’est principalement appuyé sur l’effectif qui avait disputé le Mondial 2014. Le Bayonnais a par ailleurs ouvert sa porte à plusieurs jeunes talents (Alexandre Lacazette, Nabil Fekir, Geoffrey Kondogbia).Outre ce prochain match-test prévu face à la sélection de Cristiano Ronaldo, les Tricolores s’apprêtent à se jauger contredes nations majeures du football mondial. Après un déplacement dangereux au Danemark, en octobre, ils se rendront chez les champions du monde allemands, le 13 novembre, avant d’aller se frotter à l’Angleterre, quatre jours plus tard, au cœur du temple londonien de Wembley. Enfin, les Bleus se déplaceront aux Pays-Bas, le 25 mars. Autant dire que la route qui mène à l’Euro ne sera pas une sinécure.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale) Une nouvelle page de la Volvo Ocean Race - course à la voile, autour du monde, en équipage et avec escales - a été écrite, jeudi 11 juin, à Lorient avec la victoire de l’équipage 100 % féminin, Team SCA dans la 8e étape. C’est la troisième fois dans l’histoire de cette course, qu’un exploit du genre se produit. Cela faisait douze ans qu’il n’y avait pas eu d’équipage féminin engagé dans cette course. Le dernier était celui de Lisa Charles-Mc Donald sur Amer Sport Too en 2002. Et la dernière fois qu’un équipage féminin a gagné une étape remonte à vingt-cinq ans.Les onze navigatrices (plus une media-women), emmenées par la Britannique Samantha Davies, qui s’est fait connaître avec son tour du monde en solitaire dans le Vendée Globe de 2008, ont franchi la ligne d’arrivée à 4 h 11 minutes après trois jours, 13 heures et 11 minutes de course depuis Lisbonne au Portugal, devant les six équipages masculins de l’épreuve.Avant la régate côtière de dimanche, Samantha Davies, skipper de Team SCA, revient pour Le Monde sur cette victoire mais aussi sur les deux ans de préparation qui lui ont permis, à elle et à son équipage, d’atteindre ce niveau et de continuer à progresser au fil des étapes.Il ne reste plus qu’une étape dans cette édition, entre Lorient et Göteborg en Suède, quel est votre sentiment sur cette année et même ces deux années écoulées ?Cela fait deux ans et demi qu’on travaille. On est le premier équipage féminin depuis douze ans. C’était très dur au départ de trouver un équipage qui avait le potentiel d’être performant sur cette course. Nos entraîneurs ont beaucoup cherché mais ils savaient qu’ils avaient le temps de trouver, et de nous entraîner. Ils n’ont pas cherché seulement des expertes de la course au large, ils cherchaient des filles qui avaient le potentiel.Ce n’est pas facile, surtout si on ajoute le fait qu’on est mentalement et physiquement fatiguées, et qu’on est mal nourries. Il y a aussi la pression et l’intensité de la course. Tout cela amplifie chaque émotion et mon rôle en tant que skipper est de bien gérer çaIl y a eu près d’une centaine de curriculum vitae puis une quarantaine de filles sont venues naviguer sur le bateau pour n’en sélectionner que quinze au final. Beaucoup de concurrentes venaient de la voile olympique, des petits bateaux, et il a fallu apprendre à naviguer sur un gros bateau. Trois filles à bord ont déjà participé la Volvo en 2002, Carolijn Brouwer, Abby Ehler, Liz Wardley. Mais là, ce n’est plus la même course, le niveau est plus élevé, c’est beaucoup plus intense, beaucoup plus professionnel qu’à cette époque. Il nous manquait l’expérience de cette course en particulier. Cela ne s’apprend pas dans les livres ! On savait qu’on partait de beaucoup plus loin que tous les autres équipages même si on avait le temps de s’entraîner. Ce tour du monde était du coup une grande découverte. Avait-on le niveau par rapport aux autres ? On n’en avait aucune idée.Vous avez progressé tout au long de la course, étape par étape. Et là vous remportez l’étape à Lorient. Comment analysez-vous cette victoire ?Même si cela ne voit pas dans les résultats, on a progressé à chaque étape, on a appris à croire en nous. C’est dur d’être en permanence derrière, de suivre. Au fur et à mesure on restait un peu plus longtemps avec les autres bateaux, on arrivait à tenir, et c’était ça qui était bien. On avait l’impression de monter une marche à chaque fois. Mais c’était frustrant que notre progression ne se voit pas au classement. Et là, enfin, on le montre et avec le style ! Nous avons obtenu notre victoire en naviguant bien, pas sur un coup de chance. Je suis fière de la façon dont nous avons gagné cette étape. Nous avons eu les félicitations de tous les autres équipages, ils ont reconnu que nous avons navigué parfaitement. Et ça, c’est la meilleure critique, surtout venant de nos concurrents qui sont les héros de la voile. C’est merveilleux.Quels sont vos objectifs pour la fin de la course ?La Suède c’est la maison de la SCA, c’est un peu la maison de notre bateau. Cela nous tient à cœur de le ramener en tête ou bien placé. On veut être fières à l’arrivée. La dernière étape est celle qui reste dans les mémoires donc, si on peut faire un bon résultat c’est bien. Notre principal objectif est surtout de garder notre podium des in-port [régate côtière]. Pour le moment, on est troisième. Il en reste deux et nous les abordons très sérieusement.Comment s’est déroulée la vie à bord pendant les huit mois de régate ?Ce n’est pas facile, surtout si on ajoute le fait qu’on est mentalement et physiquement fatiguées, et qu’on est mal nourries. Il y a aussi la pression et l’intensité de la course. Tout cela amplifie chaque émotion et mon rôle en tant que skipper est de bien gérer tout ça. Je suis très fière parce qu’on est quinze filles pour douze places à bord [13 navigatrices et deux ‘media-women’qui se relaient] et on est les mêmes qu’au début. Aucune de nous n’a dû quitter l’aventure, il n’y a eu aucune bagarre entre nous. On a très bien géré l’esprit d’équipe.J’essaie d’écouter tout le monde, de prendre tous les avis avant de prendre les décisions. Maintenant je connais les points forts et les faiblesses de toutes mes équipières et je sais qui je dois écouter, dans quelle situation. On se soutient. Nous sommes très soudées, on finit comme une famille. Il y a un lien quasiment incassable entre nous et j’en suis très fière.Le grand public vous connaît pour ta quatrième place dans le Vendée Globe 2008. Tu es plus habituée des courses en solitaire. Comment a-tu géré ton rôle de skipper ?Au départ je ne voulais pas être skipper car je me rendais compte de l’immensité de la tâche. Mais j’ai été très soutenue par l’encadrement, les entraîneurs et même la DRH de SCA. J’ai été aussi soutenue par les filles, qui ont toléré mes erreurs. Elles m’ont conseillé, elles m’ont fait confiance. C’est génial ce soutien. On fonçait toujours plus fortes ensembles malgré les erreurs et c’est une des qualités de mon équipage.Je souhaite qu’il y est un prochain équipage féminin dans la Volvo. Qu’on arrive à garder l’expérience acquise dans la voile océanique. J’espère que nos résultats aideront à développer cette discipline pour les équipages féminins.Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale)Journaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 14.06.2015 à 17h05 • Mis à jour le14.06.2015 à 17h18 L’Espagnol Rafael Nadal, numéro 10 mondial, a dominé le Serbe Viktor Troicki en deux sets (7-6, 6-3) dimanche en finale à Stuttgart pour s’offrir son premier titre sur gazon depuis son triomphe à Wimbledon en 2010.Nadal, tête de série numéro 1, a décroché son 2e trophée de la saison, après celui de Buenos Aires en mars, onze jours après son élimination en quarts de finale à Roland Garros face au Serbe Novak Djokovic.« Je suis vraiment heureux. Cette victoire est très importante pour ma confiance. Ce fut une semaine fabuleuse », a déclaré Nadal au micro de la chaine allemande SWR, après son 3e succès à Stuttgart après ceux de 2005 et 2007 lorsque le tournoi était disputé sur terre battue.Concentré, appliqué et agressifTout comme la veille contre le Français Gael Monfils, Nadal s’est montré concentré, appliqué et agressif en fond de court pour conserver son invincibilité en 5 duels avec Troicki. S’appuyant sur une excellente première balle de service (77 %), Nadal a répondu coup pour coup au Serbe, faisant la différence au tie-break conclu sur son 9e ace (7/3) pour empocher la première manche.Il a ensuite saisi la première occasion de prendre le service du 29e joueur mondial pour mener 3-1 dans la seconde manche, un avantage qu’il conservait jusqu’au bout pour conclure le duel en moins de 90 minutes.A 29 ans, l’ex-numéro 1 mondial enregistre la 66e victoire de sa carrière pour conforter sa 5e place au classement historique du nombre de tournois remportés sous l’ère Open. Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe) Une si longue absence. Dix-sept ans après son dernier succès dans la Sarthe, Porsche remporte pour la 17e fois les 24 Heures du Mans dans la « catégorie reine » des LMP1 (Le Mans prototype). La 919 Hybrid 19 pilotée par Nico Hülkenberg, Earl Bamber et Nick Tandy devance la numéro 17 de Timo Bernhard, Mark Webber et Brendon Harley. Terminant première, elle assoit la supériorité d’une marque mais également d’une technologie. La troisième position est obtenue, elle, par l’Audi numéro 7 de Marcel Fässeler, André Lotterer et Benoît Treluyer. Retour sur le déroulé de la plus grande course d’endurance au monde.15 heures, François Hollande présent pour le départDepuis 11 heures du matin, samedi 13 juin, Le Mans est en ébullition. La raison ? La présence de François Hollande pour le départ de la course. C’est la première fois depuis quarante-trois ans qu’un président assiste aux 24 Heures, depuis Georges Pompidou, en 1972. Une visite présidentielle notamment remarquée par des sifflets de la part des spectateurs. Le président s’est ensuite offert le petit plaisir d’un tour de piste piloté par Pierre Fillon, le patron de l’Automobile Club de l’Ouest et frère de l’ancien premier ministre François Fillon.Lire aussi :Les 24H du Mans : début de course mouvementé pour François HollandeA 15 heures précises, le président exécutif, Bill Ford, donnait le départ en présence de François Hollande, de ses ministres Bernard Cazeneuve et Stéphane Le Foll, de Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile. Sur la grille de départ, les trois Porsche précèdent les trois Audi et les deux Toyota.16 heures, une Porsche en feuLa Porsche GT (Grand tourisme) numéro 92 prend feu. Au volant, le Français Patrick Pilet s’accroche avec la Rebellion numéro 13 et la Dome 42 du Strakka Racing. Un accident spectaculaire dans la première chicane de la ligne droite des Hunaudières, mais dont les trois pilotes sortent indemnes : Patrick Pilet, l’Italien Alexandre Imperatori de la Rebellion suisse et le Britannique Jonny Kane de la Dome. Ces deux dernières voitures reprennent la course après réparations.17 heures, moment de détente dans le « village »Les gradins se vident déjà un peu à peu. C’est l’heure de la visite du village, un espace immense qui s’étend sur plusieurs hectares. Visiblement, l’accessoire de l’année est le fauteuil pliant façon Nature et découvertes. Plutôt kaki, mais le bleu est toléré. Dans sa housse longue, pas un badaud sans son sac. En plus des boutiques officielles Ferrari, Aston Martin (toujours beaucoup de succès), Porsche, Nissan est omniprésent. Des arches publicitaires, des cubes, des banderoles, un stand d’essais. Des dizaines d’échoppes proposent la plus petite reproduction de voiture au 1/64e à partir de 10 euros, jusqu’à… 3 000 euros, la maquette fidèle de 50 cm.18-19 heures, deuxième neutralisationC’était une des grandes nouveautés vantées par les services de communication du Mans, le « pavillon des femmes », lieu « interdit aux hommes » où ces dames peuvent se faire masser, bouquiner, et même s’essayer au simulateur « sans le regard moqueur des hommes ». Le machisme primaire n’est pas toujours là où on l’attend. Plus intéressant, sur la piste, les Savety cars neutralisent la course pour la deuxième fois. L’Audi numéro 8 de Loïc Duval percute le rail de sécurité, surpris par le freinage subit de deux GT. En voulant les éviter, il passe dans l’herbe et dérape.Lire aussi :24 H du Mans : 54 voitures en piste au quart de la course22-23 heures, la nuit et les odeurs « de barbecue »La nuit est calme. C’est toujours un moment particulier de la course. Mark Webber, le pilote de Porsche, le résume à sa manière : « Le souvenir qui me vient souvent, bizarrement, c’est de sentir les barbecues quand on roule la nuit ! Et puis il y a la luminosité. A l’abord du virage d’Indianapolis, il fait tout noir, vous êtes seul et quand vous arrivez sur la ligne droite des stands, tout est très illuminé. L’ambiance est incroyable. » Il peut se permettre ce genre de digressions : en roulement avec Timo Bernhard et Brendon Hartley, il est en tête de la course et leur duel avec Audi continue. 8 heures, réveil agité pour Aston MartinLa course reprend son cours après la quatrième neutralisation, due à l’accident de Roald Goethe (Aston Martin), un « gentleman driver » allemand de 55 ans, qui en est ressorti conscient mais choqué, selon son écurie. Son Aston Martin numéro 96, engagée dans la catégorie GTE-Am, est violemment sortie de piste dans les Esses du Karting, une zone très rapide. Goethe a été conduit par précaution au PC médical, pendant que l’Aston Martin était dégagée de cette zone et une demi-heure plus tard la course a pu reprendre son cours.9 heures, des nouvelles de « Docteur Mamour »Dans les autres catégories, à savoir les LMP2 (Le Mans Prototype 2) et GT, la lutte a été acharnée toute la nuit. En LMP2, la classe des prototypes engagés par des écuries privées, l’Oreca du Français Nicolas Lapierre, ex-pilote Toyota, menait encore à 10 heures du matin et pointait dans le Top 10.Du côté des GTE-Pro, c’est la Corvette numéro 64 qui menait le bal, avec le Britannique Oliver Gavin au volant. Dans le clan des GTE-Am, le Canadien Paul Dalla Lana occupait la première place, dans une Aston Martin.Enfin, venu chercher un podium pour sa quatrième participation au Mans, le célèbre acteur américain Patrick Dempsey, alias « Dr Mamour » dans la série Grey’s Anatomy, était 3e du GTE-Am, après 19 heures de course, dans sa Porsche de l’écurie Proton-Dempsey.12 heures, Audi s’éloigne de la victoireRené Rast, installé à la 3e place du classement sur son Audi R18 E-tron numéro 9, rentre aux box à cause de problèmes de frein. Son coéquipier Filipe Albuquerque ressort des stands vers 12 h 15, mais en 7e position. Le podium leur échappe. André Lotterer (Audi numéro 7) prend la 3e place. Earl Bamber reste en tête dans sa Porsche numéro 19, devant la numéro 17 de son coéquipier Brendon Hartley. 13 heures, l’heure de l’argileDans les salons d’accueil de l’ACO, un « officiel » sort un pain… d’argile, alors que sur les écrans télés de la chaîne Le Mans, la Porsche Hybrid numéro 19 fait toujours la course en tête. Le Mans, ce sont aussi des traditions, des mondanités. Derek Bell, très belle allure, souriant, portant au mieux ses 73 ans, saisit un volant qu’il tente d’enfoncer dans le bloc d’argile de toutes ses forces. Vainqueur cinq fois des 24 Heures après avoir couru en Formule 1 entre autres pour Ferrari, McLaren, il n’avait encore jamais réalisé la traditionnelle empreinte.14 heures, dernière ligne droiteDu côté japonais, les deux Toyota TS040 Hybrid sont solidement installées, quasiment depuis le départ, aux 7e et 8e rangs du classement général. La numéro 2 réussit à passer l’Audi et à se hisser à la 6e place. Avec sept et neuf tours de retard elles ne semblent toutefois plus pouvoir empêcher un triomphe allemand. Championne du monde d’endurance en 2014, la marque nippone est restée en retrait depuis le début de cette 83e édition, son déficit de performance et de puissance étant encore plus criant sur piste sèche, ce qui est le cas. Or finalement, après plusieurs tergiversations, Météo France annonce qu’il n’y aurait pas de pluie d’ici à la fin de la course.Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe)Journaliste au Monde 14.06.2015 à 15h09 L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté, dimanche 14 juin, le Grand Prix de Catalogne de MotoGP juste devant l'Italien Valentino Rossi, qui conserve la tête du Championnat du monde et creuse l'écart sur le double champion en titre Marc Marquez, encore parti à la faute.Avec cette quatrième victoire consécutive, Lorenzo revient à un point au classement derrière son équipier Rossi, deuxième dimanche devant l'Espagnol Dani Pedrosa (Honda). Marquez (Honda) a pour sa part été contraint à l'abandon après une nouvelle sortie de piste, sa troisième en sept courses cette saison. Rémi Dupré Lorsque Patrice Evra décide de prendre la parole, cela signifie que la crise couve chez les Bleus. Dans les couloirs du Stade d’Elbasan, cité située à quarante kilomètres de Tirana, l’arrière gauche de l’équipe de France a tiré la sonnette d’alarme, samedi 13 juin, après la défaite (1-0) de sa sélection face à l’Albanie, formation classée au 51e rang de la FIFA, en match préparatoire à l’Euro 2016.« On représente un pays. Tu peux rater un geste technique mais pas manquer d’envie, a pesté le défenseur de la Juventus Turin, capitaine « officieux » des Tricolores et véritable patron de leur vestiaire. Surtout avec cette équipe qui avait l’habitude de jouer avec le bleu de chauffe à chaque match. C’est comme cela qu’on a fait une bonne Coupe du monde [les Bleus ont été éliminés en quarts de finale par l’Allemagne, future lauréate du tournoi, l’an dernier, au Brésil]. On a montré un beau visage à tous les Français et c’était vraiment avec cette envie et ce respect du maillot. Et ça fait quelques matchs qu’on l’a perdue. »Six jours après leur revers (4-3) face à la Belgique, 2e au classement FIFA, au Stade de France, les protégés de Didier Deschamps viennent donc d’enchaîner une deuxième défaite d’affilée. Cela n’était plus arrivé depuis juin 2013 et une tournée estivale chaotique en Amérique du Sud, marquée notamment par une déroute (3-0) contre le Brésil.Lire aussi :Raphaël Varane : « Il vaut mieux souffrir maintenant qu’à l’Euro »Alors que la Seleçao s’est imposée (3-1) à Saint-Denis, le 26 mars, les Bleus ont donc enregistré trois défaites lors de leurs quatre dernières sorties, pour huit buts concédés et six inscrits. La belle dynamique née du barrage retour victorieux (3-0) face à l’Ukraine, sur la route du Mondial 2014, s’est soudainement enrayée. « Si on n’a pas le bon état d’esprit, on devient une équipe banale », a réagi, froidement, le milieu Mathieu Valbuena.A un an de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone (du 10 juin au 10 juillet), la panique serait-elle en train de gagner le navire tricolore ? « Il faut arrêter de penser au Brésil parce qu’on a un Euro à gagner à domicile, a rappelé Patrice Evra, 34 ans, qui honorait en Albanie sa 65e sélection. Ce sera très difficile et il faudra se réveiller au prochain stage. On est tombé dans un certain confort. Je ne suis pas inquiet mais il faut faire attention. L’Euro, ce n’est pas dans quatre ans mais dans un an. Il faut montrer une autre envie de porter ce maillot. Il faut la fermer et bosser. »« Je suis le premier responsable »Agacé par la défaite concédée face à la Belgique, Didier Deschamps s’est dit « énervé » après la prestation indigente et désolante de ses joueurs dans la fournaise d’Elbasan. « On était en dessous par rapport à leur niveau. Ce soir, il y avait un adversaire avec plus de détermination, bien regroupé, et on n’a pas trouvé de solutions. Je suis le premier responsable, a déclaré le sélectionneur des Bleus, alors que ses protégés ne se sont quasiment créé aucune occasion nette face à l’Albanie. Je choisis les joueurs, les systèmes, ceux qui entrent, qui sortent. Je vais prendre le temps d’analyser mais ce n’est pas une période qui nous est très favorable. Il nous a manqué de la détermination et de l’agressivité, ce qu’on avait et qu’on a perdu, pas sur les six mois qui ont suivi la Coupe du monde mais sur les deux derniers matchs et surtout celui-là. On n’a pas eu assez faim, ce n’est pas acceptable et je ne peux pas l’accepter. Je ne juge pas les joueurs mais on n’a pas été mentalement prêt pour jouer un match de haut niveau. »S’il peut se réjouir d’avoir battu, à l’automne 2014, des équipes du calibre de l’Espagne (1-0), du Portugal (2-1) ou de la Suède (1-0), Didier Deschamps a vu son groupe s’effondrer physiquement en cette fin de saison. A l’image d’Olivier Giroud, Bacary Sagna, Antoine Griezmann ou Raphaël Varane, de nombreux joueurs ont semblé pressés de partir en vacances pour recharger leurs batteries. L’absence du buteur Karim Benzema, blessé, a également été préjudiciable aux Tricolores. Forfait face à la Belgique au lendemain de sa défaite (3-1) contre le FC Barcelone en finale de Ligue des champions, Paul Pogba, le prodige de la Juventus Turin, est entré en cours de jeu en Albanie. Fiévreux la veille de la rencontre, il n’a pu néanmoins renverser la tendance.Une mauvaise spirale à relativiserDe manière générale, la motivation a fait défaut à cette formation qui traverse, depuis septembre 2014, un long tunnel de matchs amicaux jusqu’au prochain tournoi continental. En manque de temps de jeu cette saison, parfois remplaçants dans leur club, certains joueurs (Cabaye, Sakho pour ne citer qu’eux) devront donner une nouvelle impulsion à leur carrière pour espérer continuer à peser en sélection.Vainqueur de l’Euro 1984 et du Mondial 1998, organisés à la maison, l’équipe de France se retrouve pourtant dans l’obligation d’obtenir un résultat probant lors de l’Euro 2016. « Notre équipe progresse, nous ne sommes pas encore au niveau des meilleurs, mais nous sommes aujourd’hui au niveau des bonnes nations européennes, quand même. Un an avant la phase finale, c’est trop tôt pour définir un objectif précis, nuançait récemment Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, dans les colonnes du journal L’Equipe. Depuis 1998, aucun pays organisateur n’a gagné un Euro ou une Coupe du monde, et on a vu ce qu’il en était pour le Brésil, l’an passé. » « On a pris deux bonnes gifles mais je ne suis pas inquiet. J’ai confiance dans ce groupe », a tempéré Patrice Evra, en dépit du bilan peu flatteur affiché par sa formation à l’issue de la saison 2014/2015 (5 victoires, 2 nuls, 3 défaites). Une plongée dans les archives des Tricolores permet de relativiser cette mauvaise spirale, à un an d’une grande compétition internationale.De bonnes séquences peuvent camoufler un futur désastre. Un an avant leur élimination au premier tour du Mondial 2002, les Bleus avaient ainsi remporté, en juin 2001, la Coupe des Confédérations.Avant l’Euro 1984, la bande à Michel Platini n’avait-elle pas accumulé les mauvais résultats (défaite au Danemark, nul contre la Yougoslavie) pour finalement être sacrée à domicile ? Didier Deschamps, détenteur alors du brassard de capitaine, et les Bleus n’avaient-ils pas raté le « tournoi de France », en juin 1997, enregistrant deux nuls face au Brésil et l’Italie et une défaite contre l’Angleterre, un an avant leur triomphe en finale du Mondial 1998 ? Les Tricolores de Roger Lemerre n’avaient-ils pas peiné pour s’imposer à Andorre (1-0), grâce à un penalty transformé en fin de match par Franck Lebœuf, en juin 1999, avant de remporter l’Euro 2000 ? A l’inverse, de bonnes séquences peuvent camoufler un futur désastre. Un an avant leur élimination au premier tour du Mondial 2002, les Bleus avaient ainsi remporté, en juin 2001, la Coupe des Confédérations.« Il ne faudra pas venir pleurer »A Elseban, Didier Deschamps a indiqué qu’il aurait des « choix à faire » lors du prochain stage des Bleus, prévu début septembre avant un déplacement périlleux au Portugal. En creux, ceux qui sont passés à travers en cette fin de saison doivent-ils s’attendre à quitter le train bleu à la rentrée ? « Le coach Didier Deschamps est quelqu’un de patient, mais quand il prend des décisions, il en prend des vraies et il ne faudra pas venir pleurer », a prévenu Patrice Evra, alors que le sélectionneur s’est principalement appuyé sur l’effectif qui avait disputé le Mondial 2014. Le Bayonnais a par ailleurs ouvert sa porte à plusieurs jeunes talents (Alexandre Lacazette, Nabil Fekir, Geoffrey Kondogbia).Outre ce prochain match-test prévu face à la sélection de Cristiano Ronaldo, les Tricolores s’apprêtent à se jauger contredes nations majeures du football mondial. Après un déplacement dangereux au Danemark, en octobre, ils se rendront chez les champions du monde allemands, le 13 novembre, avant d’aller se frotter à l’Angleterre, quatre jours plus tard, au cœur du temple londonien de Wembley. Enfin, les Bleus se déplaceront aux Pays-Bas, le 25 mars. Autant dire que la route qui mène à l’Euro ne sera pas une sinécure.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale) Une nouvelle page de la Volvo Ocean Race - course à la voile, autour du monde, en équipage et avec escales - a été écrite, jeudi 11 juin, à Lorient avec la victoire de l’équipage 100 % féminin, Team SCA dans la 8e étape. C’est la troisième fois dans l’histoire de cette course, qu’un exploit du genre se produit. Cela faisait douze ans qu’il n’y avait pas eu d’équipage féminin engagé dans cette course. Le dernier était celui de Lisa Charles-Mc Donald sur Amer Sport Too en 2002. Et la dernière fois qu’un équipage féminin a gagné une étape remonte à vingt-cinq ans.Les onze navigatrices (plus une media-women), emmenées par la Britannique Samantha Davies, qui s’est fait connaître avec son tour du monde en solitaire dans le Vendée Globe de 2008, ont franchi la ligne d’arrivée à 4 h 11 minutes après trois jours, 13 heures et 11 minutes de course depuis Lisbonne au Portugal, devant les six équipages masculins de l’épreuve.Avant la régate côtière de dimanche, Samantha Davies, skipper de Team SCA, revient pour Le Monde sur cette victoire mais aussi sur les deux ans de préparation qui lui ont permis, à elle et à son équipage, d’atteindre ce niveau et de continuer à progresser au fil des étapes.Il ne reste plus qu’une étape dans cette édition, entre Lorient et Göteborg en Suède, quel est votre sentiment sur cette année et même ces deux années écoulées ?Cela fait deux ans et demi qu’on travaille. On est le premier équipage féminin depuis douze ans. C’était très dur au départ de trouver un équipage qui avait le potentiel d’être performant sur cette course. Nos entraîneurs ont beaucoup cherché mais ils savaient qu’ils avaient le temps de trouver, et de nous entraîner. Ils n’ont pas cherché seulement des expertes de la course au large, ils cherchaient des filles qui avaient le potentiel.Ce n’est pas facile, surtout si on ajoute le fait qu’on est mentalement et physiquement fatiguées, et qu’on est mal nourries. Il y a aussi la pression et l’intensité de la course. Tout cela amplifie chaque émotion et mon rôle en tant que skipper est de bien gérer çaIl y a eu près d’une centaine de curriculum vitae puis une quarantaine de filles sont venues naviguer sur le bateau pour n’en sélectionner que quinze au final. Beaucoup de concurrentes venaient de la voile olympique, des petits bateaux, et il a fallu apprendre à naviguer sur un gros bateau. Trois filles à bord ont déjà participé la Volvo en 2002, Carolijn Brouwer, Abby Ehler, Liz Wardley. Mais là, ce n’est plus la même course, le niveau est plus élevé, c’est beaucoup plus intense, beaucoup plus professionnel qu’à cette époque. Il nous manquait l’expérience de cette course en particulier. Cela ne s’apprend pas dans les livres ! On savait qu’on partait de beaucoup plus loin que tous les autres équipages même si on avait le temps de s’entraîner. Ce tour du monde était du coup une grande découverte. Avait-on le niveau par rapport aux autres ? On n’en avait aucune idée.Vous avez progressé tout au long de la course, étape par étape. Et là vous remportez l’étape à Lorient. Comment analysez-vous cette victoire ?Même si cela ne voit pas dans les résultats, on a progressé à chaque étape, on a appris à croire en nous. C’est dur d’être en permanence derrière, de suivre. Au fur et à mesure on restait un peu plus longtemps avec les autres bateaux, on arrivait à tenir, et c’était ça qui était bien. On avait l’impression de monter une marche à chaque fois. Mais c’était frustrant que notre progression ne se voit pas au classement. Et là, enfin, on le montre et avec le style ! Nous avons obtenu notre victoire en naviguant bien, pas sur un coup de chance. Je suis fière de la façon dont nous avons gagné cette étape. Nous avons eu les félicitations de tous les autres équipages, ils ont reconnu que nous avons navigué parfaitement. Et ça, c’est la meilleure critique, surtout venant de nos concurrents qui sont les héros de la voile. C’est merveilleux.Quels sont vos objectifs pour la fin de la course ?La Suède c’est la maison de la SCA, c’est un peu la maison de notre bateau. Cela nous tient à cœur de le ramener en tête ou bien placé. On veut être fières à l’arrivée. La dernière étape est celle qui reste dans les mémoires donc, si on peut faire un bon résultat c’est bien. Notre principal objectif est surtout de garder notre podium des in-port [régate côtière]. Pour le moment, on est troisième. Il en reste deux et nous les abordons très sérieusement.Comment s’est déroulée la vie à bord pendant les huit mois de régate ?Ce n’est pas facile, surtout si on ajoute le fait qu’on est mentalement et physiquement fatiguées, et qu’on est mal nourries. Il y a aussi la pression et l’intensité de la course. Tout cela amplifie chaque émotion et mon rôle en tant que skipper est de bien gérer tout ça. Je suis très fière parce qu’on est quinze filles pour douze places à bord [13 navigatrices et deux ‘media-women’qui se relaient] et on est les mêmes qu’au début. Aucune de nous n’a dû quitter l’aventure, il n’y a eu aucune bagarre entre nous. On a très bien géré l’esprit d’équipe.J’essaie d’écouter tout le monde, de prendre tous les avis avant de prendre les décisions. Maintenant je connais les points forts et les faiblesses de toutes mes équipières et je sais qui je dois écouter, dans quelle situation. On se soutient. Nous sommes très soudées, on finit comme une famille. Il y a un lien quasiment incassable entre nous et j’en suis très fière.Le grand public vous connaît pour ta quatrième place dans le Vendée Globe 2008. Tu es plus habituée des courses en solitaire. Comment a-tu géré ton rôle de skipper ?Au départ je ne voulais pas être skipper car je me rendais compte de l’immensité de la tâche. Mais j’ai été très soutenue par l’encadrement, les entraîneurs et même la DRH de SCA. J’ai été aussi soutenue par les filles, qui ont toléré mes erreurs. Elles m’ont conseillé, elles m’ont fait confiance. C’est génial ce soutien. On fonçait toujours plus fortes ensembles malgré les erreurs et c’est une des qualités de mon équipage.Je souhaite qu’il y est un prochain équipage féminin dans la Volvo. Qu’on arrive à garder l’expérience acquise dans la voile océanique. J’espère que nos résultats aideront à développer cette discipline pour les équipages féminins.Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale)Journaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 14.06.2015 à 04h56 Malgré un but de Lionel Messi et une nette domination en première période, l’Argentine a dû se contenter du point du match nul (2-2) face au Paraguay pour ses débuts dans la Copa America 2015, samedi 13 juin.L’Argentine est déjà dos au mur : elle doit remporter son duel mardi contre le tenant du titre uruguayen, vainqueur plus tôt de la Jamaïque (1-0) pour atteindre les quarts de finale et espèrer décrocher le 4 juillet son premier trophée majeur depuis 1993. L'« Albiceleste », finaliste malheureuse de la Coupe du monde 2014 l’été dernier, avait pourtant idéalement débuté la rencontre.L’Argentine perd le contrôleAvec Sergio Agüero en pointe, préféré à Carlos Tevez, elle avait pris rapidement la direction des opérations. L’attaquant de Manchester City concrétisait logiquement la domination de son équipe à la 29e minute, puis Messi doublait la marque sur pénalty sept minutes plus tard après une faute de Miguel Samudio sur Angel Di María. La star argentine, vainqueur de la Ligue des champions 2015 il y a tout juste une semaine avec le FC Barcelone, ratait deux franches occasions aux 50e et 58e minutes, ce qui devait coûter très cher à son équipe.A l’heure de jeu, Nelson Valdez réduisait le score (2-1) et sonnait la rébellion des « Guaranies » qui prenaient alors nettement l’ascendant. A La 71e mn, Victor Cacares voyait le ballon de l’égalisation filer juste devant lui sur un centre en retrait de Valdez. Deux minutes plus tard, Messi se retrouvait dans la même situtation, rare embellie argentine dans une fin de match complétement dominé par le Paraguay malgré les entrées en jeu de Tevez et de Gonzalo Higuain.Sergio Romero s’interposait sur un tir à bout portant de Samudio, mais le gardien de la Sampdoria ne pouvait rien sur une superbe reprise de Lucas Barrios à la dernière minute du temps réglementaire. « On a perdu complétement le contrôle », a regretté Gerardo Martino, le sélectionneur de l’Argentine qui a dirigé le Paraguay jusqu’à la Copa America 2011 et la finale perdue contre l’Uruguay. « Ce match aurait pu se terminer 5-2 en notre faveur, on n’a pas concrétisé notre domination territoriale (69,3 %), mais il n’y a rien à changer pour l’avenir ». 14.06.2015 à 00h34 Pour son retour sur la piste de son premier record du monde du 100 m, Usain Bolt n’a guère brillé et a remporté dans la douleur le 200 m de la réunion de New York samedi 13 juin.Bolt s’est certes imposé, mais son chrono, 20 s 29, a de quoi l’inquiéter à moins de trois mois des championnats du monde 2015 de Pékin (22-30 août). Le Jamaïcain, d’habitude si jovial et prompt à plaisanter, ne cachait pas du reste sa surprise et son incompréhension.« La pire courbe de ma carrière »« Je ne suis pas vraiment heureux, je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé, j’ai pourtant tout donné », a-t-il réagi après avoir franchi la ligne d’arrivée devant Zharnel Hughes, représentant d’Anguilla, 2e en 20 s 32, et son compatriote Julian Forte, 3e en 20 s 46.« Je me sens pourtant bien, mais j’ai du mal à comprendre ce qu’il s’est passé, il va falloir analyser tout cela », a poursuivi le détenteur du record du monde du 200 m (19 s 19). « C’est sans doute la pire courbe de toute ma carrière », a-t-il ajouté, en reconnaissant qu’il avait coupé son effort après 150 m, « conscient de ne pas pouvoir passer sous les 20 secondes ».Le sextuple champion olympique et octuple champion du monde aurait pu invoquer le vent largement défavorable (-2,8 m/s) ou encore la chaleur lourde de New York, mais « Bolt l’éclair » s’en est bien gardé. Il y a huit ans, sur cette même piste de l’Icahn Stadium, la météo (orage qui avait retardé sa course de trois heures, puis froid) ne l’avait pas empêché de battre pour la première fois le record du monde du 100 m.La cote de Gatlin grimpe encoreIl avait alors porté le meilleur chrono de tous les temps sur la discipline-reine à 9 s 72, soit deux centièmes de mieux que le record du monde de son compatriote Asafa Powell. Sa décevante sortie new-yorkaise a fait encore grimper la cote de l’Américain Justin Gatlin, qui domine le sprint depuis le début de la saison en plein air avec les temps de référence sur 100 m (9 s 74) et 200 m (19 s 68).Gatlin a pu également constater qu’il n’avait pour l’instant encore peu à craindre de son compatriote Tyson Gay : l’Américain, de retour d’une suspension d’un an pour dopage, s’est imposé sur 100 m en 10 s 12, loin de ses 9 s 88 d’Eugene (Oregon) fin mai. Adrien Pécout Le rugby a beau évoluer, se moderniser, se professionnaliser, certains fondamentaux demeurent. Le Stade français a ainsi remporté l’édition 2015 du championnat de France, samedi 13 juin, au Stade de France, en battant Clermont en finale, comme en 2007, l’année de leur précédent sacre (12-6).Maudits Clermontois ! Alors que les Parisiens soulèvent le quatorzième bouclier de Brennus de leur longue histoire, les Auvergnats viennent d’essuyer leur onzième défaite en finale (contre seulement un sacre en 2010), à l'issue d'un match où aucune des deux équipes n'est parvenue à inscrire le moindre essai. Une désillusion qui s’ajoute aux déboires du club sur la scène internationale, les « Jaunards » ayant déjà perdu au mois de mai, contre Toulon, leur deuxième finale de Coupe d’Europe.La première mi-temps s’est résumée à un affrontement de buteurs. Plus réalistes, les Parisiens ont validé toutes leurs trois tentatives grâce à la vista de leur ouvreur sud-africain Morné Steyn, auteur d’un sans faute et déjà décisif en demi-finales lors de l’élimination de Toulon. D’abord à 40 mètres des poteaux (3-0, 15e minute), puis aux 22 mètres (6-0, 22e) et enfin au-delà des 40 mètres (9-0, 29e).Charge muscléeClermont aurait aimé se prévaloir d’autant de réussite… A l’inverse de Morné Steyn, le demi de mêlée auvergnat Morgan Parra a dévissé à deux reprises ses coups de pied (5e et 25e). Deux échecs regrettables que son coéquipier en charnière, le demi d’ouverture Camille Lopez, légèrement excentré, aux 25 mètres, atténuera toutefois d’une pénalité réussie en toute fin de première période (9-3, 39e).La principale animation des quarante premières minutes ? Les persifleurs répondront qu’il s’agit de la rixe ayant interrompu le cours du jeu pendant deux bonnes minutes, conséquence d’une charge trop musclée du Clermontois Julien Bardy sur Waisea, par la suite sanctionnée d’un carton jaune (14e). Peut-être les trente joueurs auraient-ils dû se pencher plus à fond sur la « charte d’éthique et de déontologie » signée en préambule du match et censée être distribuée aux 1 800 clubs de rugby français.Plus entreprenantes, les deux équipes proposeront davantage de jeu en seconde période. Ce surcroît d’initiatives offensives restera toutefois insuffisant pour Clermont. Les « Jaunards » ne parviendront qu’à réduire leur retard par une pénalité à l’heure de jeu par Brock James (9-6, 62e), qui avait remplacé Camille Lopez dix minutes plus tôt.Conjurer le sortL’occasion était pourtant belle de revenir au score et de conjurer le sort : en deuxième période, même le buteur du Stade français, Morné Steyn, s’était mis à rater par deux fois ses pénalités (45e et 50e). Avant toutefois d’en inscrire une nouvelle, la quatrième du match pour lui, histoire de parachever le succès du Stade français (12-6, 80e). Et d’enfoncer un peu plus des Clermontois qui n’en demandaient pas tant.Pour le Stade français, qui n’avait plus disputé de finale depuis 2007 et ne s’était plus qualifié pour des phases finales depuis 2009, cette nouvelle victoire sonne comme une renaissance. A plus forte raison pour le nouveau président Thomas Savare, qui a succédé à Max Guazzini alors que le club était menacé de banqueroute, il y a seulement quatre ans.Lire aussi :Rugby: Thomas Savare, le sauveur du Stade françaisA peine quatrième à l'issue de la saison régulière, par la grâce du système de phases finales propre au Top 14, voici à nouveau le Stade français champion de France. Pour ce faire, outre Clermont, les Parisiens auront donc évincé successivement le Racing-Métro en barrages, puis Toulon en demies, pourtant champion de France sortant et triple champion d'Europe en titre.Pour Clermont, en revanche cette finale ne fait donc que confirmer la scoumoune qui étreint le club depuis des décennies (11 finales de championnat perdues, donc, depuis 1936). A l’inverse de la finale de Coupe d’Europe contre Toulon, les Clermontois ont cette fois tout le temps couru après le score. Pour, à l’arrivée, subir la même déconvenue.Adrien PécoutJournaliste au Monde Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe) La nuit tombe sur les 24H du Mans qui entament la partie nocturne de la course. Certains allument déjà leurs phares et les nombreux gradins commencent à se clairsemer. Au quart de la compétition, soit après six heures de circuit, 54 voitures étaient toujours en piste, seul un pilote manquant à l’appel. Le Français Patrick Pilet a été contraint à l’abandon à l’heure de course alors que l’arrière de sa Porsche GT (Grand tourisme) numéro 92 a pris feu, après un accrochage avec la Rebellion numéro13 et la Dome 42 du Strakka Racing. Un accident spectaculaire survenu à la première chicane de la ligne droite des Hunaudières, dont les trois pilotes sont sortis indemnes : le Français Patrick Pilet, l’Italien Alexandre Imperatori de la Rebellion suisse et le Britannique Jonny Kane de la Dome. Ces deux dernières voitures ont même pu reprendre la course.« Un mur de voitures devant moi »Les Savety cars, qui ralentissent et neutralisent la compétition en cas d’incident, sont intervenues une deuxième fois deux heures plus tard, suite à une série d’incidents sur la piste, dont le choc de l’Audi numéro 8 de Loïc Duval contre le rail. Le Français a été surpris par le freinage subit de deux GT (Grand tourisme). En voulant les éviter, il est passé dans l’herbe et a dérapé.Lire aussi :Les 24H du Mans : début de course mouvementé pour François Hollande« Il y avait un mur de voitures devant moi, je n’ai pas réussi à les dépasser », a expliqué Loïc Duval quelques minutes plus tard, au micro de la radio officielle de la course. Sa LMP1 (Le Mans prototype, la catégorie phare) voiture, qui a perdu toute sa partie avant, est ressortie de son stand après cinq minutes de réparation express, avec le Brésilien Lucas di Grassi au volant.Après quatre heures de course, la Porsche 919 Hybrid numéro 17 pilotée par le néozélandais Brendon Hartley menait avec plus d’une minute d’avance sur les deux Audi E-tron Quattro, la numéro 9 de Filipe Albuquerque et la 7 de Benoît Tréluyer. Mais la Porsche comptait un arrêt au stand de moins que les autres voitures de tête.Instantané au quart des 24 heures, la Porsche LMP1 de Mark Webber roulait en tête devant les deux Audi numéros 7 et 9 d’André Lotterer et Filipe Albuquerque. Audi reprenait la tête pour une vingtaine de minutes seulement. Suivaient les Porsche 18 et 19 de Romain Dumas et Nico Hülkenberg, l’Audi 8 de Lucas di Grassi et la Toyota 2 de Mike Conway. Le Britannique venait de remplacer Stéphane Sarrazin, le pilote français avec lequel François Hollande s’est entretenu avant le départ dans les stands de l’écurie japonaise.Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe)Journaliste au Monde Anthony Hernandez Le niveau du football féminin ne cesse de s’élever. L’équipe de France en a fait la triste expérience samedi à Moncton face à la Colombie. Les Bleues se sont inclinées 2-0 malgré une nette domination et de nombreuses occasions. Vainqueures de l’Angleterre mardi (1-0), les Françaises voient les Sud-Américaines leur passer devant au classement du groupe F (3 points contre 4 points).Portée par une gardienne de but en état de grâce, Sandra Sepulveda, la Colombie a sans cesse repoussé les assauts des Tricolores. Dangereuses par à-coups, les Colombiennes ont fait montre d’une efficacité redoutable sur deux de leurs rares occasions. Les Françaises ont souvent manqué de précision et parfois d’inspiration pour battre un adversaire à qui on promettait le rôle ingrat de sparring-partner.Pour ce deuxième match, Philippe Bergeroo avait décidé deux changements au milieu de terrain : Kenza Dali remplaçait à l’aile droite Elodie Thomis, en difficulté contre les Anglaises, et Elise Bussaglia prenait la place d’Amandine Henry au poste de récupératrice. Si la Parisienne Dali était plutôt en vue, l’ancienne Lyonnaise a connu une première période noire.ApproximationsLa joueuse, qui rejoindra Wolfsburg la saison prochaine, a multiplié les approximations mais n’a pas été seule à souffrir. Dans un rôle plus offensif, la numéro 10 Louisa Necib a beaucoup tenté, gardé (trop) le ballon et souvent été imprécise dans ses dernières passes ou dans ses tirs. Ainsi, à l’issue d’un rare mouvement collectif fluide des Françaises, la joueuse de l’OL concluait à côté des cages de l’excellente gardienne sud-américaine (10e).Très bien organisée, la Colombie, qui a marqué son premier but en Coupe du monde lors du match précédent contre le Mexique (1-1), a imposé un véritable casse-tête tactique aux Bleues. L’équipe de France commençait à sentir que l’après-midi ne serait pas aussi ensoleillé que prévu. Et un certain agacement pointait lorsque Necib effectuait une remise en jeu assez inexplicable en balançant d’une main et vivement le ballon sur sa partenaire Jessica Houara. La touche passait à l’adversaire et sur sa première occasion, la Colombie cueillait à froid le favori tricolore, à la faveur d’une de ses fulgurances. Rincon trouvait à merveille dans le dos de la défense Lady Andrade qui ouvrait le score d’un joli plat du pied à bout portant d’une Sarah Bouhhadi impuissante (18e, 1-0).Les Bleues repartaient à l’abordage mais se heurtaient à une gardienne colombienne, dont les sorties aériennes et le sens de l’anticipation soulageaient sa défense (24e ou encore 26e). Sur un changement de jeu opportun, Laure Boulleau se présentait en bonne position mais oubliait ses partenaires au centre pour tirer à côté (36e). Juste avant la pause, la buteuse française du premier match, Eugénie Le Sommer, butait elle aussi sur Sepulveda suite à une belle passe en profondeur de Camille Abily (41e).MaliceCertainement secouées pendant la pause, les Françaises se procuraient très rapidement de nouvelles occasions franches. Malmenée jusqu’alors, Bussaglia inquiétait d’une belle frappe enroulée Sepulveda, encore une fois impressionnante (46e). Louisa Necib se montrait également plus inspirée. Sur l’un de ses corners, la reprise de Laura Georges atterrissait dans les gants de la Colombienne (52e). Trois minutes plus tard, Necib effaçait d’un coup du sombrero son adversaire avant de lancer Le Sommer dont le centre était trop long pour Gaëtane Thiney.Impuissantes, les Bleues n’y arrivaient vraiment pas malgré les entrées en jeu de Claire Lavogez à la place de Necib et d’Amandine Henry à la place de Bussaglia. La Colombie défendait parfaitement et n’hésitait pas user de malice. Lorsque la défenseure Clavijo glissait subrepticement la main pour gêner le contrôle de la tête de Le Sommer en pleine surface (67e), il était bien difficile pour l’arbitre de la rencontre d’apercevoir la faute indiscutable et de signaler le penalty.Malgré un coup-franc dangereux de Camille Abily (71e) et un tir tendu d’Amandine Henry (77e), l’équipe de France ne pouvait revenir dans la partie. Au bout des arrêts de jeu, Claire Lavogez voyait sa tentative détournée miraculeusement alors que l’égalisation semblait acquise (92e). Pis, dans la foulée, la Colombie doublait la marque par Usme (93e, 2-0) sur un dégagement trop audacieux de Bouhhadi.Il faudra jeter un coup d’œil intéressé au résultat du match Mexique-Angleterre ce soir à 22 heures. La première place du groupe F pourrait fortement se compliquer avec une large victoire de l’Angleterre. Avant de penser à cela, la qualification se jouera dans quatre jours face au Mexique (17 juin, 22 heures). Les Bleues sont prévenues : il n’y a presque plus de petites équipes.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.06.2015 à 11h34 • Mis à jour le29.06.2015 à 17h22 | Patricia Jolly C’est au paradis des plongeurs, dans un décor de carte postale, aux abords de l’atoll de Toau, dans les îles Tuamotu (Polynésie française), qu’a disparu le navigateur franco-suisse Laurent Bourgnon, mercredi 24 juin. Après cinq jours de recherches infructueuses, le Haut-Commissariat de la République en Polynésie française a annoncé qu’il interrompait ses opérations de secours. Le Centre de coordination des sauvetages en mer (MRCC), qui dirige les recherches, a estimé que « l’hypothèse d’un accident de plongée, sans remontée du plongeur, reste la plus probable ».Surdoué de la course au large en solitaire, qu’il avait dominée dans les années 1990 en remportant notamment la Route du Rhum en 1994 et 1998, le marin de 49 ans – retiré depuis des années de la compétition pour vivre en famille sur son bateau – était en croisière privée avec un moniteur de plongée, un cuisinier, une hôtesse et quatre croisiéristes sur son catamaran à deux moteurs, Jambo. Ces derniers devaient effectuer une plongée aux alentours de Toau, un atoll proche de Fakarava, qui compte parmi les sites les plus prisés au monde pour cette activité.La plongée aurait été effectuée dans le lagon à proximité de la passe est, connue pour générer des courants forts. Le navigateur serait parti de son côté, tandis que les autres passagers étaient encadrés par le moniteur. A leur retour, Laurent Bourgnon n’était pas rentré. Les recherches ont été effectuées par hélicoptère, avion et bateaux n’ayant rien donné. Yvan Bourgnon, le frère cadet du disparu âgé de 43 ans, va poursuivre « des actions de recherches ponctuelles », à partir du Jambo.En mer à 4 ansIl n’est pas caricatural de dire que la mer était l’élément naturel de Laurent Bourgnon. Elle avait profondément marqué son enfance placée sous le signe de voyages familiaux au long cours. Né le 16 avril 1966 à La Chaux-de-Fonds, dans les monts du Jura suisse, le navigateur avait découvert la mer dès l’âge de 4 ans sur le voilier de ses parents à l’occasion d’une traversée de l’Atlantique et d’un périple de deux ans dans les Caraïbes. Adolescent, il avait effectué un tour du monde à la voile de trois ans, toujours en famille. Ces années initiatiques au rythme de la croisière avaient suscité chez lui une passion pour la glisse et une véritable vocation de pilote.C’est la Route du Rhum qui l’a vu naître à la compétition. En 1986, parti avec son ami Fred Girald des Canaries, il avait déboulé à Pointe-à-Pitre, port d’arrivée guadeloupéen de l’épreuve – hors course – après vingt-deux jours de mer sur un catamaran de sport de 5,40 m. Le milieu avait découvert ce garçon de 20 ans aux cheveux longs et qui vivait pieds nus. Philippe Poupon, le vainqueur de la course, l’avait généreusement adoubé : « Un jour, toi aussi, tu auras un grand bateau. » De fait, le Franco-Suisse monte rapidement en grade.Dès 1987, Laurent Bourgnon termine 2e de la Mini Transat (course en solitaire sur monocoques de 6,50 m) devant les meilleurs prototypes du moment sur Coco, un voilier de série, en gagnant la deuxième étape. En 1988, il souffle la victoire à Alain Gautier dès sa première tentative sur la Solitaire du Figaro. Il se passionne dès lors pour les trimarans de 60 pieds Orma (18,28 m). De terrifiantes bêtes de course sur lesquels il enchaîne les victoires en équipage comme en solo : La Baule-Dakar en 1991, Québec-Saint-Malo en 1992, et la Transat Jacques-Vabre avec l’Américain Cam Lewis, en 1995… Il est également sacré champion du monde de course au large en 1994, 1995 et 1997, année où il gagne la Transat Le Havre-Cartagène (Colombie) avec son frère Yvan.« L’homme qui parle aux dauphins »Mais la Route du Rhum a vraiment occupé une place à part dans sa carrière. En 1990, pour sa première participation sur son trimaran RMO – le futur Primagaz –, Laurent Bourgnon se classe 3e de la prestigieuse course transatlantique remportée par Florence Arthaud, disparue à 57 ans le 9 mars dans un accident d’hélicoptère en Argentine.Lire aussi :Florence Arthaud, dompteuse d’océanEn 1994, il succède au palmarès du « Rhum » à la « petite fiancée de l’Atlantique » héritant du surnom de « Petit Prince » à cause de sa crinière blonde en bataille. On l’appelle également « l’homme qui parle aux dauphins », tant il vit en osmose avec la mer. En 1998, il s’impose à nouveau à Pointe-à-Pitre. Il jure alors ne pas raffoler de compétition. « J’aime que mon bateau soit parfaitement réglé, explique-t-il, mais je n’ai pas l’agressivité, la haine pour battre les autres. Ce qui me plaît, c’est de concevoir, de faire évoluer, d’avancer plus vite. »Sa mère, Suzon, dit à l’époque de lui que, « comme Yvan », Laurent est « une force de la nature ». Les résultats et le visage apaisé de Laurent aux arrivées, en comparaison des traits tirés de ses concurrents ravagés par l’épuisement, confirmaient ce constat. Outre son palmarès de coureur au large surdoué, Laurent Bourgnon avait également ses brevets de pilote d’avion, d’ULM et d’hélicoptère. Infatigable metteur au point, il s’était aligné dans de nombreux rallyes-raids, dont le Paris-Dakar entre 1999 et 2005.Lorsqu’il était coureur au large, Laurent Bourgnon avait, un peu à contrecœur, appris à accepter les honneurs. « Communiquer fait partie de mon boulot, disait-il, mais à temps perdu, je préfère faire de la montagne que des émissions télévisées. Entre marins et montagnards, on se comprend. On sait qu’on n’est plus grand-chose si l’on ne respecte pas certaines règles d’humilité par rapport à l’élément. » Il avait choisi de vivre sur la mer dans laquelle il a plongé une dernière fois, le 24 juin.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 28.06.2015 à 20h48 • Mis à jour le29.06.2015 à 02h23 L'équipe de France féminine s'est inclinée face à la Serbie en finale du championnat d'Europe de basket, dimanche à Budapest (76-68). C'est une grande déception pour les tricolores, déjà vaincues en finale de l'Euro il y a deux ans à domicile face à l'Espagne (70-69), et qui partaient favorites face aux joueuses des Balkans, dont c'était la première apparition à ce niveau dans un tournoi international. L'Espagne finit troisième du tournoi, grâce à sa victoire sur la Biélorussie (74-58).En plus de la médaille d'or, les Bleues passent à côté d'une qualification directe pour les Jeux olympiques de Rio, l'an prochain. Elles devront passer par un tournoi de qualification afin d'obtenir leur billet pour le Brésil. C'est la troisième défaite en finale, avec celle des JO de Londres en 2012, pour Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Endy Miyem, quatre piliers de l'équipe de France, qui ont donc encore échoué à rééditer leur exploit de 2009 en Lettonie, quand elles avaient surgi de nulle part.Ce sont pourtant les joueuses de Valérie Garnier qui avaient réussi la meilleure entame de match, menant 15-8, puis 22-15 à l'issue du premier quart-temps. Mais les trois suivants n'ont été qu'une lente agonie (32-33, puis 49-53 et 68-76, donc), face à des Serbes brillamment emmenées par Ana Dabovic (25 pts, soit un tiers du total de son équipe). Les Bleues ont bien réussi à revenir à trois points (64-67) à trois minutes de la fin. En vain.• Retrouvez ici le déroulement de la finale, minute par minuteLa Serbie devient ainsi le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'avait jamais été sacrée championne d'Europe, mais avait été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), pour quatre défaites face à l'URSS. 28.06.2015 à 11h37 On se souvient de leur tristesse, le 30 juin 2013, dans une salle qui refusait de se vider et continuait à les soutenir bruyamment alors qu'elles venaient de s'incliner en finale. Deux ans après la douloureuse défaite (70-69) face à l'Espagne à Orchies (Nord), les basketteuses de l'équipe de France ont l'occasion, dimanche à Budapest (Hongrie), de s'offrir le titre européen qui leur était passé sous le nez à l'époque. Ce sera face à la Serbie, à 19 heures (en direct sur France 2 et Canal +).Les Bleues ont « un peu exorcisé » les démons de 2013, pour reprendre les mots de la pivot Isabelle Yacoubou, en infligeant leur première défaite du tournoi aux tenantes du titre espagnoles, vendredi soir, en demi-finale (63-58). Il ne leur reste plus qu'un match à gagner pour offrir à la France le troisième titre européen de son histoire, après ceux de 2001 et 2009.Ce serait le deuxième titre personnel pour quatre joueuses emblématiques des « Braqueuses » – Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Endy Miyem et Yacoubou –, un surnom né un soir de juin 2009 en Lettonie. Dumerc, la capitaine, veut croire que l'exemple de 2013 leur servira : « On était à la maison, et peut-être qu'on avait abordé cette finale en pensant que le plus dur était fait. Sauf que pas du tout. Cette année, c'est différent. On connaît les qualités de coeur, d'investissement des Serbes. Et il n'y a pas le même engouement autour de nous qu'en 2013. Donc, on est beaucoup plus focalisées sur ce qui se passe sur le terrain. »Budapest 2015 = Rio 2016Une victoire dimanche ferait de la France la nation la plus titrée au plan continental – avec la Russie (2003, 2007 et 2011) – depuis l'éclatement du bloc soviétique. Elle détiendrait ainsi les deux titres européens, puisque son équipe masculine avait remporté le premier de son histoire en 2013 en Slovénie, après un parcours assez similaire, marqué par une victoire sur l'Espagne, tenante du titre, en demi-finale. Mais pour voir une telle issue se concrétiser, les Bleues devront garder à l'esprit que l'équipe de France féminine a perdu deux fois plus de finales européennes qu'elle n'en a gagné : 1970, 1993, 1999 et 2013.La Serbie, dont le meilleur résultat dans un Championnat d'Europe est une 4e place en 2013, n'aura pas grand-chose à perdre dans ce match qui distribuera un ticket direct pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Elle essaiera de devenir le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'a jamais été sacrée championne d'Europe, mais a été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), s'inclinant à chaque fois contre l'URSS. La Serbie, qui devrait être soutenue par une salle remplie de ses supporteurs, sait faire déjouer ses adversaires en les harcelant très haut sur le terrain. Mais elle manque de taille et de muscles à l'intérieur, ce dont pourraient profiter Sandrine Gruda (18 points, 8,6 rebonds de moyenne) et ses coéquipières. Les deux équipes ont connu un parcours tortueux dans cet Euro. La France n'a subi qu'une défaite, au deuxième tour contre la Turquie (56-66). Mais elle n'a survolé aucune rencontre et n'a commencé à exploiter pleinement son potentiel qu'en quarts contre la Russie (77-74). La Serbie a fini seulement quatrième de son groupe au deuxième tour, après avoir perdu deux de ses trois matches. Mais elle s'est reprise magnifiquement en quarts contre la Turquie (75-63), médaillée de bronze en 2013, et a enchaîné en demie face à la Biélorussie (74-72).Cette finale aura la particularité d'opposer les deux seuls entraîneurs féminins de l'Euro : Valérie Garnier, qui a succédé en 2013 à Pierre Vincent à la tête de l'équipe de France, et Marina Maljkovic, qui dirige depuis 2012 la sélection serbe. Cette dernière connaît bien la France, son autre pays de coeur. Elle y a vécu quand son père Bozidar entraînait le CSP Limoges (1992-1995), qu'il a emmené au titre de champion d'Europe en 1993. Et elle est depuis deux ans la coach de Lyon. 28.06.2015 à 02h56 • Mis à jour le28.06.2015 à 14h53 Moins d’un an après sa décevante quatrième place lors de « son » Mondial, le Brésil a connu samedi 27 juin un nouveau revers avec son élimination en quarts de finale de la Copa America 2015.Humilié par l’Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde 2014 (7-1), la Seleçao a été sortie par le Paraguay samedi à l’issue de la séance des tirs au but (1-1 a. p., 4-3).Durant quatre-vingt-dix minutes, le Brésil, privé de son capitaine et buteur Neymar, suspendu après son exclusion contre la Colombie, n’a rien montré et a été nettement dominée. Il a pourtant pris l’avantage dès la 15e minute grâce à l’une de ses rares actions construites et conclues en beauté par Robinho, avec son 28e but sous le célèbre maillot auriverde.Quinze joueurs maladesA part cet éclair, le Brésil a livré une prestation terne et laissé l’initiative au Paraguay qui a logiquement égalisé la 72e minute sur un penalty consécutif à une main de Thiago Silva dans sa surface de réparation. Après avoir ramené les deux équipes à égalité, Derlis Gonzalez a inscrit, à 21 ans, le tir au but de la qualification.La séance des tirs au but a basculé pour le Brésil dès la deuxième tentative, ratée, d’Everton Ribeiro. Diego Costa a ensuite lui aussi manqué le cadre et ouvert la porte à Roque Santa Cruz qui a laissé passer une première chance. Mais Gonzalez ne s’est pas posé de question et a délivré son équipe, qui affrontera mardi l’Argentine pour une place en finale.Lire :Copa America: l’Argentine passe en tremblantSans tenter de se justifier sur l’issue du match, le sélectionneur du Brésil, Dunga, a toutefois révélé samedi après la rencontre que 15 de ses joueurs étaient tombés malades durant la préparation. « Ce n’est pas une excuse, mais 15 joueurs ont été touchés par un virus, ce qui a limité sensiblement leur participation aux entraînements, a déclaré le sélectionneur brésilien. Ils avaient mal à la tête, au dos, ils ne se sentaient pas bien, certains étaient plus touchés que d’autres, certains ont même vomi, le résultat est que l’intensité des entraînements a été réduite. » Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial) Depuis le début de son Mondial, l’équipe du Canada n’a disputé qu’une rencontre à Montréal. Edmonton et Vancouver, dans l’ouest du pays, ont accueilli la majorité des matchs de la sélection locale. En poule, la rencontre entre le Canada et les Pays-Bas a tout de même été la seule à garnir correctement les travées du vieux Stade olympique de Montréal (45 000 spectateurs, contre une moyenne de 15 000 pour les autres rencontres).Lire aussi :Mondial : l’amère défaite des BleuesAlors que les festivals s’enchaînent dans la plus grande ville du Québec, les Francofolies de Montréal se sont achevées et le festival international de jazz lui a succédé vendredi 26 juin, les Montréalais ne se passionnent guère pour le football, ou plutôt le soccer comme ils l’appellent. En effet, si la discipline compte plus de licenciés que le hockey sur glace (180 000 contre 90 000), ce dernier, par l’entremise notamment des mythiques Canadiens de Montréal, reste de loin le sport le plus populaire, le plus médiatisé et le plus ancré dans la culture.« un sport pour immigrant »Finalement ce sont les immigrés qui apportent un regain d’intérêt pour le football au Québec. « Le soccer est avant tout un sport pour immigrant. Depuis 20 ans environ, les Québécois jouent plus, mais sont toujours minoritaires », explique Michel Vigneault, historien des sports canadiens. D’ailleurs, au sein de l’équipe féminine du Canada ne figurent que trois joueuses nées au Québec : Rhian Wilkinson, Marie-Eve Nault et Josée Bélanger.Avant le quart de finale entre les Canadiennes et les Anglaises, dans la nuit de samedi à dimanche à Vancouver, voici, grâce au site « Du Français au Français », un petit lexique du « parlé soccer » au Québec, utile pour ceux qui feraient l’expérience d’une retransmission à la télévision locale. Face à l’Angleterre, la vedette de l’équipe canadienne Christine Sinclair, figure de proue publicitaire de la compétition, tentera de kicker le plus souvent possible pour marquer un 155e but en 223 sélections. Au Québec, on ne tire pas mais on kicke. Ce verbe, adapté en verbe du premier groupe, vient bien entendu de l’anglais ‘to kick’.Des passes « télégraphiées »Si Sinclair marque, elle ira certainement saluer ses supporteurs et devra pour cela enjamber les barrières publicitaires au nom des nombreux commanditaires. Le terme ‘sponsor’ est en effet généralement banni. Avec un but d’avance, le Canada se reposera sur son excellente défense pour jouer la défensive, et non pas jouer la défense. Et si les footballeuses canadiennes se moquent vraiment du spectacle, elles pourront jouer la trappe. En France, certaines équipes ferment plutôt la boutique.Pour déjouer le piège canadien, les Anglaises pourront tenter des passes suicides, c’est-à-dire des passes risquées afin de déstabiliser leurs adversaires. À l’inverse, si elles refusent de prendre des risques, leurs passes pourraient bien être télégraphiées, ce qui ajoute un charme suranné par rapport à nos passes téléphonées.Au bout des 90 minutes, si le pointage n’évolue pas, c’est que le score aura été en faveur de Sinclair et de ses coéquipières. En vue, une demi-finale, qui devrait consoler l’attaquante canadienne de n’avoir pas réussi le coup du chapeau (trois buts marqués dans le même match). Pardon, le tour du chapeau.Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 27.06.2015 à 00h50 • Mis à jour le27.06.2015 à 14h12 | Anthony Hernandez Les Bleues n’avaient plus peur de l’Allemagne, l’épouvantail du football féminin aux deux titres de champion du monde et aux huit titres de champion d’Europe. Pourtant, vendredi 26 juin, après un quart de finale épique au Stade olympique de Montréal, les joueuses de Philippe Bergeroo vont certainement passer une nuit de cauchemar.Eliminées aux tirs au but (1-1 a.p., 5-4), malgré une prestation de très grande qualité et une qualification acquise jusqu’à la 84e minute de jeu, les Françaises pourront regretter une certaine fébrilité dans le dernier geste. Comme lorsque Gaëtane Thiney manquait le cadre de manière incompréhensible, seule à trois mètres, sur un excellent service de Jessica Houara (116e).Avant la rencontre, la sélectionneuse allemande Silvia Neid semblait s’interroger malicieusement : « Qui a dit que nous étions meilleures que la France ? » Sur la pelouse en synthétique montréalaise, encouragées par une ambiance tricolore, les Bleues se sont longtemps évertuées à tenter d’apporter leur réponse.Avec un seul changement par rapport au huitième de finale remporté face à la Corée du Sud – la latérale gauche Amel Majri alignée à la place de Laure Boulleau, touchée hier à l’entraînement –, l’équipe de France a entamé sans aucun doute ce quart de finale face une Mannschaft multititrée.Un départ canonDevant plus de 24 000 spectateurs, le premier quart d’heure français a été détonant. Et même la première minute lorsque, comme face au Mexique (but inscrit à la 32e seconde de jeu), les joueuses de Philippe Bergeroo manquaient d’ouvrir le score d’entrée. La (trop) rapide Elodie Thomis prenait son couloir droit et adressait un centre en retrait parfait à sa coéquipière lyonnaise, Louisa Necib. La reprise de la talentueuse milieu de terrain frôlait le poteau de l’excellente Nadine Angerer, un dernier rempart qui allait s’avérer gênant pour la France.La justesse et la puissance d’Amandine Henry faisaient merveille au milieu de terrain. Louisa Necib, en demi-teinte depuis le début du Mondial, trouvait les décalages et montrait sa technique. Plus généralement, l’engagement, la concentration et le rythme étaient au rendez-vous du côté des Bleues.Par deux fois, Louisa Necib se procurait de belles occasions. Elle manquait d’abord d’un rien la reprise d’un ballon en pleine surface à l’issue d’une contre-attaque (29e) avant de voir son geste de grande classe, contrôle orienté de la poitrine et frappe en pivot, détourné par Angerer (38e).Un stade à l’ambiance françaiseDépassées, les Allemandes n’hésitaient pas à multiplier les fautes grossières, ne prenant par miracle leur premier carton jaune qu’à la 37e minute de jeu par Anja Mittag, meilleure buteuse du Mondial avec sa coéquipière Celia Sasic (5 réalisations). Pis, fébrile, à l’image de la défenseure Annike Krahn qui dégageait en corner un ballon facile, l’équipe d’Allemagne ne parvenait pas à sortir de l’étreinte adverse.Largement supérieures, encouragées par les nombreux supporteurs français – Montréal compte plus de 100 000 compatriotes –, les Bleues pouvaient simplement regretter une série de mauvais choix à l’instant décisif.Au fil des minutes, la tension montait cependant d’un cran. Les Bleues devaient avoir en tête les déceptions du passé, comme cette médaille de bronze olympique envolée à Londres face au Canada du fait d’un festival d’occasions manquées. Les Allemandes s’enhardissaient et Sarah Bouhhadi, souvent critiquée mais confiante en ses possibilités, sauvait à deux reprises son équipe. La gardienne française a repoussé un tir vicieux de Sasic (49e) avant de détourner magnifiquement un coup-franc de Dzsenifer Marozsan (57e).Alors que les Bleues marquaient le pas, c’est une joueuse attendue au tournant, à qui Philippe Bergeroo avait « tendu la main » après un geste d’humeur face à la Colombie (défaite 2-0), qui pensait délivrer les siennes. Sur un mauvais renvoi allemand, Louisa Necib prenait sa chance et voyait sa frappe déviée au fond des filets par une défenseure (64e, 1-0). Lorsque Laudehr, idéalement placée à cinq mètres, tirait à côté des cages françaises (71e), l’équipe de France entrevoyait une deuxième demi-finale consécutive après celle de la Coupe du monde 2011. Mais un coup du sort allait bouleverser la rencontre. Amel Majri voyait, à bout portant, un tir allemand échouer à la limite de son bras et de son épaule, difficile d’en juger. L’arbitre canadienne Carol Anne Chenard décidait d’un penalty, transformé par Celia Sasic (84e).Un manqué in extremisPortées par cette égalisation inespérée, les joueuses de Silvia Neid faisaient désormais jeu égal avec l’équipe de France. Les prolongations, indécises et crispantes, offraient un goût du passé à ce quart de finale, lorsque la Mannschaft était le tombeur cruel des Bleus lors des Mondiaux masculin 1982 et 1986. Claire Lavogez (69e), Gaëtane Thiney (91e) et Kheira Hamraoui (101e) avaient remplacé Thomis, Le Sommer et Delie.Dans une fin de match ubuesque, Hamraoui, soignée pour un saignement de nez, se voyait refuser une rentrée en jeu rapide par la quatrième arbitre. Et il fallait qu’un membre du staff parte à toutes enjambées chercher un autre maillot au vestiaire pour que la Parisienne puisse se changer. Puis, sur un une-deux magnifique côté droit, Jessica Houara offrait sur un plateau le but de la qualification à Thiney, qui, comme paralysée par l’enjeu, loupait le cadre.Les tirs au but souriaient à l’Allemagne et à Nadine Angerer, sa gardienne, qui stoppait le tir de Claire Lavogez. Terriblement réalistes, les Allemandes défieront le vainqueur d’Etats-Unis-Chine en demi-finale mardi à Montréal.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Kozi Pastakia Un match vieux comme le monde — ou presque — et qui pourrait déjà se révéler décisif. L’Argentine et l’Uruguay s’affronteront cette nuit (1 h 30, heure française) lors du deuxième match du groupe B, de la Copa America 2015. Un classique du football sud-américain, dont le premier chapitre a été écrit en 1901.Avant le début de la compétition, les rapports de force entre « l’Albiceleste » de Lionel Messi et la « Celeste » d’Edinson Cavani semblaient déséquilibrés. Pour son entrée dans le tournoi sud-américain, l’Uruguay n’a pas vraiment rassuré. Privée de son attaquant vedette Luis Suarez — suspendu pour avoir mordu à l’épaule le défenseur italien Giorgio Chiellini durant la coupe du monde 2014 — l’équipe uruguayenne est apparue usée et fatiguée, peinant à venir à bout de la modeste Jamaïque sur la plus petite des marges (1-0).« Cette équipe peut et doit mieux jouer », l’a avertie Oscar Tabarez, le sélectionneur de l’Uruguay. Tenante du titre, la Celeste doit faire face à de nombreux changements depuis la Copa America 2011. Le défenseur Martin Caceres (Juventus Turin) est blessé, et l’ancien capitaine Diego Lugano (95 sélections) et l’attaquant Diego Forlan (112 sélections, 36 buts) ont pris leur retraite internationale.A Lire : Luis Suarez, le récidiviste de la CelesteDe son côté, l’Argentine affichait un bilan de six victoires pour deux défaites, depuis sa finale de Coupe du monde perdue face à l’Allemagne (1-0), en juillet 2014. Lionel Messi, capitaine de la sélection, a même déclaré que son équipe se présentait à la Copa America « en meilleure forme » qu’au Mondial brésilien.Les Argentins favorisTrop confiante, peut-être, l’Albiceleste a raté son premier match de la Copa America, avec un match nul (2-2) concédé contre le Paraguay, finaliste surprise du précédent exercice. Les Argentins avaient pourtant idéalement commencé la rencontre en rentrant aux vestiaires, à la mi-temps, avec deux buts d’avance grâce à Aguëro et à Messi. En seconde période, les espaces se sont ouverts, l’Argentine a perdu pied physiquement alors que les Paraguayens se sont rebellés. Ils ont égalisé dans les dernières secondes de jeu par l’intermédiaire de Lucas Barrios, en prêt à Montpellier cette saison.Dos au mur, les hommes de « Tata » Martino n’ont plus le choix. Ils doivent remporter leur prochain duel contre la Celeste et effacer les doutes. L’affiche Argentine-Uruguay est souvent explosive, parfois musclée, et toujours très enlevée. Dans le duel entre ces deux ennemies intimes, l’Argentine a une large avance : 82 victoires contre 54 pour l’Uruguay et 44 nuls. Ces deux nations sont les plus décorées de la Copa America, avec 14 titres pour l’Argentine et 15 pour l’Uruguay. Le dernier duel entre les deux ennemis intimes remonte à l’édition 2011 de la compétition, en quarts de finale, où la Celeste l’a emporté après la séance des tirs au but (1-1, t.a.b. 5-4), avant de soulever la coupe en finale. Le tournoi se tenait sur le sol argentin, de quoi donner un air de revanche au duel de ce soir. « Cela va être un match à couteaux tirés », a ainsi prophétisé le capitaine uruguayen Diego Godin.« Nous sommes conscients que c’est un match que nous devons gagner », a insisté le quadruple Ballon d’or Lionel Messi. Ce dernier — qui sort d’une saison fantastique avec le FC Barcelone, vainqueur du championnat et de la coupe d’Espagne ainsi que de la Ligue des champions — souhaite mener son pays vers un titre majeur, qui lui échappe depuis 1993, et une victoire… en Copa America.Lire aussi :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFAKozi PastakiaJournaliste au Monde Catherine Pacary Des bassins bondés, une propreté qui laisse à désirer, des horaires capricieux, une grève tournante débutée le 23 février 2014… Paris connaît de grandes difficultés dans la gestion de ses piscines municipales. Pis, à en croire l’association Nageurs citoyens, une piscine parisienne sur quatre était fermée en mai. Une situation ingérable, surtout lorsque l’on sait que Paris ne dispose que de trente-neuf piscines, pour une fréquentation annuelle de 7 millions de visiteurs, soit 190 000 baigneurs potentiels par établissement…Pour mettre fin à cette crise, Jean-François Martins, adjoint aux sports d’Anne Hidalgo, a annoncé, lundi, les cent quatre mesures de son plan quinquennal « Nager à Paris », pour un coût de 150 millions d’euros.Un projet ambitieux, avec la construction de trois nouvelles piscines : deux bassins dans le 20e, sur le terrain d’éducation physique Davout ; deux bassins dans le centre Elisabeth, porte d’Orléans (14e) ; deux bassins porte de Saint-Ouen (17e et 18e) ; et l’ouverture au public le week-end, après rénovation, de la piscine du Racing, rue d’Eblé, dans le 7e.Bain nordiquePlus original, Jean-François Martins a lancé un appel à projet pour la réalisation d’une piscine découverte, ouverte toute l’année, près du parc André-Citroën, dans le 15e. Dans la même idée de bain nordique à la française, le bassin extérieur de la Butte-aux-Cailles (13e) resterait ouvert dès l’automne 2015.Toujours pour élargir l’offre, deux baignades estivales seraient créées, l’une sur une barge du bassin de la Villette (19e), à l’été 2017, et l’autre dans le parc Daumesnil (12e,). Dans le sud-ouest de la capitale, une baignade écologique est à l’étude près de l’héliport.A ces créations s’ajoute la rénovation de six piscines particulièrement en mauvais état, pour 44 millions d’euros : piscine et bains douches de Saint-Merri (4e) ; les piscines et bains douches Blomet et les piscines Emile-Antoine et Morlon, dans le 15e ; celle – classée – des Amiraux, dans le 18e ; et la Georges-Vallerey, dans le 20e.Chaque rénovation devrait permettre de réduire en moyenne de 20 % la consommation énergétique, mais aussi de généraliser dès cette année certaines innovations environnementales comme la récupération de la chaleur, sur le modèle du centre aquatique Val-d’Europe (Seine-et-Marne).Le projet a comme objectif de répondre à la demande croissante et diversifiée des scolaires, des associations sportives et des habitants — apprentissage de la natation, sport de compétition ou d’entretien, activités de loisirs ou de détente. Si les infrastructures sont importantes, encore faut-il définir leur utilisation.Priorité à l’enfance« On a un taux de “savoir-nager” de 75 % à Paris, et de 54 % en province, rappelle Jean-François Martins. Mais ce chiffre révèle de fortes disparités géographiques et sociales. Or, dans ce domaine, le nombre de piscines n’est pas prédictif. » En résumé, la Mairie de Paris veut développer une dimension pédagogique à son plan de rénovation. Pour permettre à tous les petits Parisiens d’apprendre à nager, l’idée est d’étendre les horaires d’ouverture l’été, le soir, à l’heure du déjeuner, et de proposer plus d’activités éducatives, à pratiquer en famille. « L’idée est d’offrir à ceux qui ne partent pas à la mer un complément de natation pendant les vacances », complète encore l’adjoint aux sports.Parallèlement, à la fin du primaire, un « passeport natation à Paris » doit permettre de détecter les enfants qui ne savent pas ou peu nager afin de leur offrir un « soutien aquatique » spécifique.Si tous les investissements ont déjà été votés au Conseil de Paris en décembre 2014, le contenu du projet doit néanmoins encore y être débattu les 29 et 30 juin.Catherine PacaryJournaliste au Monde Kozi Pastakia Des cheveux colorés, un physique imposant et une joie de vivre communicative. Isabelle Yacoubou, pivot de l’équipe de France féminine de basket-ball, ne passe pas inaperçue sur le parquet. « C’est une joueuse qui attire l’attention et qui a besoin d’attention, révèle Pierre Vincent, sélectionneur des Bleues de 2008 à 2013. Isabelle peut avoir ses moments où elle s’isole mais elle partage beaucoup avec les autres. Elle aime le contact. »Pendant un match, la no 4 des Bleues se transforme en « showwoman ». Le sourire aux lèvres, Isabelle Yacoubou harangue la foule, communique avec elle, tape dans ses mains, saute partout comme une véritable pile électrique. Son enthousiasme, elle le partage également lorsque le coup sifflet final est donné à l’image de cette chanson de Céline Dion, Pour que tu m’aimes encore, interprétée avec ses coéquipières Jennifer Digbeu et Sandrine Gruda, après leur victoire en demi-finale face à la Russie (81-64) lors des Jeux olympiques de Londres.Mais outre son enthousiasme et ses facéties, Isabelle Yacoubou est surtout une athlète au physique impressionnant (1,90 m pour 100 kg). La jeune femme de 29 ans est parfois surnommée « Baby Shaq » en référence au basketteur américain Shaquille O’Neil dont elle partage le poste. Un surnom qu’elle semble assumer et dont elle s’amuse puisque son pseudonyme sur Twitter est «@shaqoubou ».« Isa est une joueuse dominante, juge Edwige Lawson-Wade, qui l’a côtoyée chez les Bleues entre 2007 et 2013. Je ne connais que très peu de joueuses au monde capables d’arrêter Isabelle Yacoubou. Elle sait se servir de son physique et possède une bonne finition au panier. Elle peut vous mettre 20 points en quinze minutes. » « Elle est capable de smasher, elle est très mobile et très adroite », complète Pierre Vincent.La baroudeuseNée au Bénin, Isabelle Yacoubou rejoint la France à l’âge de 15 ans après la mort de son père. La jeune femme est naturalisée peu de temps après avoir posé ses valises à Tarbes. Une ville dont elle porte les couleurs avec le club local, le Tarbes Gespe Bigorre, durant cinq saisons (de 2005 à 2010) avec un titre de champion national à la clé. La basketteuse atterrit ensuite en Italie où elle jouera pour le club du Famila Schio avant de passer par l’Espagne, la Russie, la Turquie et la Chine, soit cinq pays et cinq championnats différents en cinq ans. Son aventure en Chine se termine de façon rocambolesque : il ne reste plus que quelques secondes à jouer dans une rencontre de championnat, à la mi-décembre. L’équipe d’Isabelle Yacoubou, le Heilongjang Chenneng, mène de deux points. La Franco-Béninoise est sur le banc quand le pivot adverse reçoit la balle, la contrôle et prend un shoot qui rentre. Les arbitres valident le panier, ce qui signifie donc une égalité et une prolongation. Mais l’équipe d’Heilongjang conteste, estimant que la séquence est impossible à réaliser dans le temps restant à jouer (0,6 s). Les joueuses protestent et refusent de jouer la prolongation. La sanction tombe : le club d’Heilongjang Chenneng est exclu du championnat, le coach suspendu pour deux saisons et les joueuses chinoises envoyées dans un camp militaire.Grâce à son statut d’étrangère, Isabelle Yacoubou a été priée de plier bagages. Elle revient en Europe et rebondit au Famila Schio où elle remporte le championnat d’Italie. « Mes coéquipières en Chine ont pu rentrer chez elles à la fin du mois de janvier, raconte Isabelle Yacoubou dans un billet sur le Huffington Post. Elles ont repris l’entraînement pour jouer la deuxième division (…). On s’envoie des photos de temps en temps et j’ai le coach par mail. Elles ne semblent pas trop traumatisées par cette expérience. »Objectif Rio 2016Sa saison en club terminée, Isabelle Yacoubou est de retour chez les Bleues. Le pivot avait fait l’impasse, avec l’aval du staff tricolore, sur le Mondial 2014 en Turquie afin de se reposer, après une longue saison, et consacrer du temps à sa famille. Avec « les Braqueuses », surnom de l’équipe de France, Isabelle Yacoubou vise un nouveau sacre au championnat d’Europe qui se joue actuellement en Hongrie et en Roumanie (du 11 au 28 juin).Une compétition dans laquelle les Françaises ont pris l’habitude de briller. Sacrées championnes d’Europe en 2009, elles terminent sur la troisième marche du podium en 2011 et échouent en finale lors de l’édition 2013 à un petit point de l’Espagne (69-70). A 29 ans, Isabelle Yacoubou (119 sélections) est désormais un pilier de l’équipe de France.En mai dernier, elle passe la barre des 1 000 points inscrits avec la sélection nationale et est l’une des cinq rescapées du groupe de 2009 avec Anaël Lardy, Endy Miyem, Sandrine Gruda et Céline Dumerc. « Isabelle peut apporter au groupe toute son expérience, considère Edwige Lawson-Wade. Elle a joué avec et contre de grandes joueuses, elle a beaucoup voyagé et remporté de nombreux titres. »Un avis partagé par l’ancien sélectionneur des Bleues : « Isabelle sait comment réagir lorsque son équipe est malmenée, indique Pierre Vincent. C’est une qualité importante pour encadrer les jeunes joueuses. » Il ajoute quand même un bémol à la fougue de « Baby Shaq » : « Elle est excitée par la compétition mais elle doit parfois un peu mieux maîtriser ses émotions, indique-t-il. Il faut garder son contrôle, comme le fait Sandrine Gruda. Pour moi, c’est le feu et la glace. »Pour l’heure, l’équipe de France féminine est bien lancée dans cet Euro 2015. Les Bleues viennent de finir le premier tour sur un sans-faute avec quatre victoires consécutives sur l’Ukraine, la République tchèque, la Roumanie et le Monténégro. Un titre de champion d’Europe est également synonyme de qualification directe pour les Jeux olympiques de Rio, l’été prochain. Les équipes classées entre la 2e et la 5e place passeront, elles, par un tournoi pré-olympique. Lire aussi :Sandrine Gruda, la stakhanoviste des Bleues Encadré :Palmarès d’Isabelle Yacoubou avec l’équipe de France :– médaille de bronze lors de l’Euro des 20 ans et moins, en 2006 ;– première sélection avec l’équipe de France A, le 11 août 2007 ;– championne d’Europe, en 2009 ;– absente du Mondial 2010 ;– médaille de bronze à l’Euro 2011 ;– médaille d’argent aux Jeux olympiques de Londres, en 2012 ;– médaille d’argent à l’Euro 2013 ;– absente du Mondial 2014.Kozi PastakiaJournaliste au Monde 16.06.2015 à 10h52 • Mis à jour le16.06.2015 à 10h56 Cette 44e édition de la Copa America est décidément pleine de surprises. Le Chili et le Mexique ont fait match nul 3 à 3 au terme de leur deuxième match dans la compétition phare du continent sud-américain, lundi à Santiago. Le pays hôte, vainqueur de son premier match contre l’Équateur (2-0), est en tête avec quatre points, soit autant que la surprenante Bolivie, son prochain adversaire.Lire aussi :Copa America : pour oublier le scandale de la FIFALe Mexique, déjà tenu en échec par la Bolivie (0-0) pour ses débuts, a mené à deux reprises mais a vu par deux fois le Chili revenir à sa hauteur avant la fin de la première période. Arturo Vidal, déjà auteur du premier but de son équipe, a donné l’avantage au Chili à la 55e minute sur penalty. Le Chili était alors virtuellement qualifié pour les quarts de finale, mais le Mexique a égalisé à la 66e minute par Matias Vuoso, auteur lui aussi d’un doublé.Avec ce nul, le Mexique - privé de Javier « Chicharito » Hernández et Carlos Vel en vue de la Gold Cup, la compétition continentale de la zone Concacaf - peut toujours espérer atteindre les quarts de finale, comme les autres nations du groupe A.La Bolivie brise la malédictionUn peu plus tôt dans la soirée, la Bolivie a signé sa première victoire en Copa America depuis dix-huit ans face à l’Équateur (3 à 2) à Valparaiso.Les Boliviens ont pris l’avantage dès la 5e minute grâce à une tête plongeante de Ronald Raldes et n’ont laissé aucun répit à leurs adversaires, pourtant largement favoris. Martin Smedberg-Dalence a doublé la marque à la 18e, profitant des largesses de la défense équatorienne, puis Marcelo Moreno a porté le score à 3-0 sur penalty (43e). Cinq minutes plus tôt, Enner Valencia avait eu l’occasion de réduire la marque sur penalty, mais Romel Quinonez avait stoppé son tir. De retour des vestiaires, l’Équateur a montré son vrai visage et a marqué par deux fois, mais a buté sur l’excellent gardien bolivien Quinonez qui a préservé la victoire historique de son équipe. La Bolivie n’avait plus remporté le moindre match de Copa America depuis l’édition 1997 où elle avait atteint la finale. 15.06.2015 à 16h39 • Mis à jour le15.06.2015 à 17h26 | Kozi Pastakia Le FC Barcelone joue la stabilité ; la Juventus Turin se renforce ; l’AC Milan se reconstruit et les clubs français restent discrets… Le mercato estival, qui a débuté le 9 juin, est pour l’instant très calme. Revue de détails des principaux changements dans les clubs européens.André Ayew va découvrir la Premier LeagueAprès dix saisons passées avec l’Olympique de Marseille (dont deux prêts à Lorient et Arles-Avignon), André Ayew (25 ans) s’est engagé avec le club gallois de Swansea City. Il signe un contrat de quatre ans et portera le numéro 10 chez les « Swans ». L’international ghanéen y retrouve un autre joueur passé par le Championnat de France Bafétimbi Gomis, qui a joué à Lyon et Saint-Etienne.Le choix sportif d’André Ayew peut paraître étrange sachant que Swansea a terminé huitième du dernier exercice du Championnat anglais. L’ancien joueur de l’OM était annoncé avec insistance du côté de l’Italie et notamment à l’AS Roma de Rudi Garcia, qui pouvait lui permettre de jouer la Ligue des champions. « J’ai réalisé que mon désir de jouer en Premier League et mon envie de progresser en tant que joueur faisaient de Swansea la meilleure solution pour moi », a justifié Ayew sur le site du club après l’officialisation de sa signature.Sami Khedira file à la Juventus Turin Comme Ayew, Sami Khedira était lui aussi en fin de contrat avec son club du Real Madrid. Le milieu de terrain allemand quitte la capitale espagnole pour rejoindre l’Italie. Le joueur de 28 ans a été très peu utilisé cette année avec seulement 11 matchs de Liga disputés avec le maillot madrilène. Sami Khedira s’engage pour les quatre prochaines saisons avec la Juventus Turin, vainqueur du Championnat d’Italie et finaliste de la Ligue des champions 2015, qui a officialisé le transfert mardi 9 juin.Selon la presse transalpine, l’international allemand (55 sélections) touchera un salaire annuel de 4 millions d’euros. A 28 ans, Sami Khedira est sur le point de découvrir son troisième championnat après l’Allemagne (2005-2010) et l’Espagne (2010-2015).Daniel Alves et Luis Enrique restent au BarçaLes bonnes nouvelles s’enchaînent en Catalogne. Après avoir officialisé lundi le recrutement du défenseur central Aleix Vidal, le FC Barcelone a annoncé mardi les prolongations de contrat pour le latéral droit Daniel Alves et l’entraîneur ibérique Luis Enrique jusqu’en juin 2017.Partira, partira pas ? Lors d’une conférence de presse surréaliste à la fin du mois de mai, Daniel Alves (32 ans) avait laissé entendre qu’il allait quitter le FC Barcelone en fin de saison lorsque son contrat arriverait à échéance : « Je n’ai pas l’impression que l’on m’accorde la valeur que je mérite. Je ne supporte pas que l’on sous-estime tout ce que j’ai fait pour ce club et ce qu’aucun autre joueur n’a fait à mon poste. » Le Brésilien avait tout de même reconnu qu’une prolongation avec les « Blaugrana » était possible, mais sous certaines conditions. Daniel Alves et les dirigeants du club catalan sont finalement parvenus à un accord mardi et le joueur évoluera au FC Barcelone jusqu’en 2017. Il a expliqué en conférence de presse, mercredi, que son coéquipier Lionel Messi l’avait convaincu de poursuivre son aventure avec Barcelone. Une aventure qui a débuté en 2008. Grand artisan du triplé (Ligue des champions, Championnat d’Espagne et Coupe du Roi) glané par les Catalans cette saison, Luis Enrique avait lui aussi laisser planer le doute quant à son avenir au FC Barcelone. Le coach espagnol de 45 ans vient donc de prolonger son bail de douze mois, puisque celui-ci courait initialement jusqu’en 2016. Mais l’avenir de Luis Enrique sur le banc des champions d’Espagne pourrait être remis en question après les élections à la présidence du club, programmées en juillet, et qui pourrait résulter en la victoire d’un autre candidat que le président sortant, Josep Maria Bartomeu.Anelka et Lucio, destination l’Inde L’étonnante Indian Super League, champion de football indien, va être renouvelé pour une deuxième saison, entre octobre et décembre 2015. Nicolas Anelka (36 ans) va rempiler avec le Mumbai FC où il avait inscrit deux buts en sept matchs lors du précédent exercice.Un champion du monde brésilien va lui aussi poser ses valises en Inde. Lucio, 37 ans, qui a notamment joué au Bayern Munich, à l’Inter Milan et à la Juventus Turin s’est engagé avec la franchise du FC Goa. Le défenseur « auriverde » y retrouvera quelques brésiliens, comme Elinton Andrade et Reinaldo, ainsi que l’entraîneur et candidat au poste de président de la FIFA, Zico.AC Milan : un « intériste » sur le bancLa nouvelle n’a pas ravi les supporteurs milanistes. Sinisa Mihajlovic devrait être en tout état de cause le prochain technicien de l’AC Milan, en remplacement de Filippo Inzaghi, ex-star milanaise aux résultants plus que décevants cette année avec une dixième place au classement. Ce n’est pas le palmarès mitigé du Serbe en tant qu’entraîneur qui est en cause. Mais bien son passé de joueur de l’Inter Milan, le grand rival du club de la capitale lombarde. Mihajlovic avait d’ailleurs affirmé en 2010 que « jamais [il] ne pourrait entraîner le Milan ». De quoi énerver les tifosi.Par ailleurs, le Milan bruisse d’une rumeur insistante sur l’éventuelle venue de Zlatan Ibrahimovic. L’attaquant parisien n’a jamais caché son amour pour le club « rossonero » – il y a joué entre 2010 et 2012 – avec qui il a été sacré champion d’Italie en 2011.Kozi PastakiaJournaliste au Monde Pierre Breteau Pour avoir voulu pimenter une partie d’airsoft en fabriquant des fumigènes « maison », trois adolescents de 14 à 16 ans sont morts samedi 13 juin à Bas-en-Basset, en Haute-Loire. Ils auraient manipulé plusieurs produits chimiques, dont de l’acétone et de l’acide chlorhydrique, produisant un mélange très instable qui a causé une forte explosion.La Fédération des jeux de rôles grandeur nature (FédéGN), qui regroupe 181 associations, dont une soixantaine dédiées à l’airsoft, a tenu aussitôt à rappeler dans un communiqué que « la fabrication des fumigènes artisanaux est dangereuse et interdite ». Elle « recommande l’utilisation de fumigènes achetés dans le commerce », utilisés dans des conditions idéales de ventilation, donc à l’extérieur.Qu’est-ce que l’airsoft ?L’airsoft est une pratique proche du paintball, où s’opposent des joueurs équipés de répliques d’armes. La différence majeure avec le paintball réside dans le fait que ces armes factices tirent des billes en plastique (le plus souvent biodégradables) et non pas des billes de peinture.Le jeu repose sur le fair-play : une fois touché le joueur se déclare blessé ou mort. Les équipes d’« airsofteurs » s’affrontent après avoir défini un scénario et doivent remplir des objectifs. Certains pratiquants, selon le scénario choisi, s’habillent avec des vêtements militaires, mais il n’y a pas de règle en la matière.Combien compte-t-on de joueurs en France ?L’airsoft est encadré par la Fédération des jeux de rôle grandeur nature, qui entend « préserver [le] caractère ludique et social, la notion d’incarnation de personnages par les joueurs ». Elle cherche à promouvoir les bonnes pratiques et le partage d’expérience.Sans décompte précis des pratiquants, la FédéGN – qui a l’agrément du ministère des sports, de la jeunesse et de l’éducation populaire – indique que 4 000 personnes ont souscrit une assurance par son biais pour la pratique de l’airsoft. De son côté, l’association « fédération française d’airsoft » (FFA) – qui ne dispose pas de l’agrément – évoque quelque 40 000 pratiquants réguliers en France.Quelles sont les règles de sécurité ?L’association fédération française d’airsoft propose un rappel légal sur son site et indique que le jeu se pratique sur des terrains privés avec l’autorisation du propriétaire. « Pour des raisons évidentes de sécurité », le jeu ne peut pas se pratiquer sur la voie publique.Si les répliques d’armes utilisées ont une puissance plafonnée par la loi qui les classe dans la catégorie des jouets, la FédéGN rappelle que les joueurs doivent porter des lunettes de protection oculaire.Que dit la réglementation en matière de répliques d’armes ?En France, les répliques d’armes utilisées pour l’airsoft ne doivent pas dépasser 2 joules d’« énergie à la sortie du canon » pour ne pas être considérées comme de vraies armes (décret nº 95-589 relatif à l’application du décret fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions). La vente de ces répliques est interdite aux mineurs si leur puissance est comprise entre 0,08 et 2 joules.Les mineurs peuvent néanmoins jouer avec des airsofts de faible puissance, et qui ne sont pas des répliques d’armes ; des « transparents », selon le vocabulaire du jeu. Or, de nombreux adolescents aimeraient pouvoir accéder aux répliques plus puissantes, ce que les associations ne peuvent pas légalement permettre, et qui conduit les mineurs à jouer sans encadrement. Une situation que Stéphane Gesquiere déplore : « Nous avons alerté l’Etat après la mise en place d’une nouvelle législation en 2010, puis à nouveau en 2012 et 2013. »D’où vient l’airsoft ?Le Japon fait figure de pionnier en matière d’airsoft. Après la défaite de 1945, la nouvelle constitution et les lois votées ont cherché à limiter la détention d’armes sur l’archipel. Les collectionneurs ont commencé à fabriquer des maquettes, mais il faut attendre les années 1970 et 1980 pour voir apparaître un système efficace de compression de l’air. Dès les années 1980, la pratique se développe au Japon et en Occident.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.06.2015 à 10h29 • Mis à jour le15.06.2015 à 16h35 | Adrien Pécout Les joueurs du Stade français ont de nouveau hissé le pavillon rose. Comme lors de leur précédent sacre en 2007, les Parisiens ont remporté le titre de champion de France – le quatorzième dans l’histoire du club – aux dépens (12-6) de Clermontois qui perdent là leur onzième finale de championnat sur douze.Lire aussi :Rugby : vainqueur du Top 14, le Stade français confirme la malédiction de ClermontCette finale du Top 14, disputée samedi 13 juin au Stade de France, clôt la saison et laisse déjà entrevoir la prochaine Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). En attendant, voici les quelques enseignements que l’on peut déjà en tirer.Même le 4e de la saison peut finir champion Le rugby français est ainsi fait qu’il permet à un club de finir seulement 4e de la saison régulière et malgré tout, à l’issue des phases finales, de remporter la finale du championnat de France. Le Stade français en a fait la démonstration samedi grâce à sa victoire sur Clermont, qui avait pour sa part bouclé les 26 journées de la saison régulière à la deuxième place du Top 14.Les Parisiens ont au préalable évincé le Racing Métro 92 en barrage, puis le champion de France en titre, Toulon, en demi-finale. Depuis 2009 et l’instauration des matchs de barrage, la formule actuelle inclut jusqu’à six équipes dans les phases finales, le premier et le deuxième de la saison étant qualifiés d’office pour les demi-finales. Castres (4e) en avait déjà profité en 2013… tout comme Clermont (3e) en 2010.Lire aussi :Le RC Toulonnais chute de son trône de champion de FranceMais le débat sur l’intérêt d’attribuer le titre de champion lors d’une finale remonte à une époque bien antérieure. Alors qu’en première division de football le titre de champion échoit au club le mieux classé à l’issue d’une saison régulière de 38 matchs, le bouclier de Brennus si cher aux rugbymen revient depuis sa création, en 1892, au vainqueur d’une finale.Malgré les 11 finales perdues par son club, le manageur de Clermont, Jean-Marc Lhermet, semble apprécier la spécificité de son sport. Il l’expliquait au Monde en 2013 :« On est un des seuls sports où les neuf dixièmes de la saison ne servent qu’à établir un classement avant que le titre ne se joue sur deux matchs [ou trois, pour les barragistes]. On peut donc penser que le bouclier récompense surtout le champion du mois de mai. Cependant, je vois que même nos partenaires financiers ne sont pas frustrés de l’issue de cette saison. La finale est un rendez-vous accepté et attendu. »L’entraîneur de Toulon, Bernard Laporte, est d’un tout autre avis. « Ce serait mieux si le premier de la saison régulière devenait champion de France. En plus, il n’y aurait plus d’impasse au cours de la saison », affirmait-il il y a deux ans. Candidat déclaré à la présidence de la Fédération française de rugby pour l’élection de 2016, « Bernie » peut désormais apporter un exemple personnel à sa démonstration : cette saison, les vedettes varoises ont perdu leur demie face au Stade français alors même qu’elles avaient conclu la saison régulière en position de leader. La saison maudite de ClermontLe rugby est un jeu qui, en règle générale, se joue à 15 contre 15 et à la fin, c’est Clermont qui perd. En s’inclinant samedi, les Clermontois ont réussi une performance dont ils auraient bien fait l’économie : perdre en l’espace de la même saison la finale du championnat de France et celle de la Coupe d’Europe, qui, elle, s’était dérobée au mois de mai, face à Toulon, dans l’antre londonien de Twickenham.Perdre en finale, les « Jaunards » en ont l’habitude. Comme si le suffixe péjoratif de leur propre surnom les vouait naturellement à la guigne du perdant. C’est simple : outre ses deux finales de Coupe d’Europe perdues contre Toulon, le club détient surtout le record de finales perdues en championnat de France. Onze au total, contre un seul succès, celui de 2010 : échecs en 2015, donc, mais aussi en 2009, 2008, 2007, 2001, 1999, 1994, 1978, 1971, 1937 et 1936.Le 10 mai 1936, Clermont s’inclinait en effet face à Narbonne (6-3). Une défaite pour le moins symbolique : celle de la famille Michelin, censée représenter le capitalisme, face à une ville de Narbonne dont le député socialiste, Léon Blum, à la tête du Front populaire, venait de triompher une semaine plus tôt aux élections législatives. Et surtout, le premier d’une longue série de revers pour le club du fabricant de pneumatiques Michelin, au départ baptisé Association sportive Michelin, puis Association sportive Montferrand (ASM), et aujourd’hui ASM Clermont Auvergne.A l’inverse, grâce à ce quatorzième titre de son histoire, le Stade français conforte son statut de deuxième club le plus titré du championnat de France. Seul le Stade toulousain (19 titres) a fait mieux. Seule formation à avoir soulevé le boulier de Brennus au cours de trois siècles différents, le club parisien distance un peu plus au palmarès ses poursuivants directs : Béziers (11 titres, désormais en Pro D2), Bordeaux-Bègles (9 titres), Agen et Lourdes (8 titres chacun, respectivement à présent en Pro D2 et en Fédérale 2). Un champion de France déficitaire Menacé de faillite en 2011 au crépuscule de l’ère Max Guazzini, le Stade français vit depuis grâce aux finances de son nouveau président, l’homme d’affaires Thomas Savare. L’homme est directeur général du groupe François-Charles Oberthur Fiduciaire, l’un des leaders mondiaux de la fabrication de billets de banque. Ce qui n’empêche pas le club, aujourd’hui encore, d’accuser un déficit estimé en 2014 à près de 6 millions d’euros.Lire aussi :Rugby: Thomas Savare, le sauveur du Stade françaisCinquième budget du championnat avec 25 millions d’euros cette saison, le club parisien a beau être champion de France, il illustre malgré lui toutes les difficultés que rencontrent les clubs du Top 14 pour trouver un modèle pérenne. Et ce en dépit des droits télévisuels en constante hausse (Canal+ s’est engagé à verser 355 millions d’euros entre 2014 et 2019). Thomas Savare fait part de son inquiétude au Monde :« Si l’on ne développe pas davantage de mécanismes de régulation comme le salary cap [plafond salarial fixé à 10 millions d’euros par équipe], on aura beau augmenter les recettes, on ne pourra pas les augmenter à l’infini, et on ne résorbera pas les déficits structurels. C’est une question de survie pour le rugby. Parce qu’on peut toujours trouver des mécènes, etc., mais enfin, les mécènes, à un moment, ils peuvent se lasser. Sans tomber dans une politique malthusienne, à un moment il faut savoir fixer des limites de façon à ne pas être en train d’arroser le désert. »Au mois d’avril, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) avait déjà rendu un rapport préoccupant. Selon ce rapport annuel, lors de la saison 2013-2014, les 30 clubs professionnels du rugby français (Top 14 et Pro D2) ont accumulé un déficit record de 33,891 millions d’euros. Soit le déficit « le plus important constaté depuis la création de la Ligue nationale de rugby » (LNR) en 1998. Un constat qui confirme « la gestion déficitaire du rugby professionnel dans son ensemble » malgré des produits d’exploitation que la LNR annonce en hausse de 7,29 %. La Coupe du monde à l’horizon Pour certains, il faudra vite sécher ses larmes de joie ou de tristesse. Parmi les 30 titulaires alignés samedi de part et d’autre, à partir du mois de juillet, cinq d’entre eux participeront cet été au stage de l’équipe de France en vue de la prochaine Coupe du monde en Angleterre (septembre-octobre).Côté parisien, le pilier droit Rabah Slimani aura su répondre avec à-propos aux charges clermontoises. En deuxième ligne, Alexandre Flanquart aura également su faire valoir son double mètre dans les phases de ruck. Appelé pour remplacer Hugh Pyle en cours de jeu (26e minute), Pascal Papé se chargera ensuite d’apporter un surcroît d’expérience.Côté clermontois, on ne peut pas en dire autant de l’apport de Morgan Parra. Le Clermontois a raté deux pénalités qui auraient pu permettre à Clermont d’être à égalité avec le Stade français à l’issue de la première période : d’abord une aux 22 mètres, puis une seconde, plus délicate, au-delà des 40 mètres. Quant au capitaine et troisième-ligne Damien Chouly, au deuxième ligne Sebastien Vahaamahina, leur contribution fut également insuffisante. Tout comme celle de Benjamin Kayser, entré en cours de jeu pour pallier la blessure de John Ulugia à un genou. Mystérieusement sorti du groupe, le pilier Vincent Debaty a assisté au match en qualité de simple spectateur aux côtés du centre Wesley Fofana et de l’ailier Noa Nakaitaci, tous deux blessés.Dans ce match fermé (12-6) qui s’est résumé à un échange de pénalités sans le moindre essai inscrit, l’un des plus malheureux s’appelle peut-être Camille Lopez. Auteur d’une pénalité en première période (9-3, 39e), l’ouvreur clermontois a cependant perdu son duel à distance avec le Sud-Africain du Stade français, Morné Steyn, à créditer des quatre coups de pied parisiens. Pis encore : finalement écarté du groupe des 36 Bleus retenus pour la préparation au Mondial, Lopez n’aura donc même pas l’occasion de se rattraper avec les Bleus, dont le prochain rassemblement se tiendra au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne), début juillet.Adrien PécoutJournaliste au Monde Pierre Breteau L’ASM Clermont-Ferrand s’est de nouveau inclinée en finale du Top 14, défaite samedi 13 juin par le Stade français (6-12). Cette défaite est la 13e sur 14 finales disputées au cours de son histoire – soit 92 % – dans l’élite du rugby, depuis la première finale perdue face à Narbonne en 1936 (3-6).Malheureusement pour elle, l’ASM ne perd pas qu’en championnat de France : les Clermontois ont été deux fois finalistes malheureux face au RC Toulon en Coupe d’Europe, lors des éditions 2013 et 2015.Une victoire au compteur cependant : en 2010, les Clermontois étaient venus à bout des Catalans de l’USAP – tenants du titre – en s’imposant 19 à 6. Lire aussi :Rugby : vainqueur du Top 14, le Stade français confirme la malédiction de ClermontPierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.06.2015 à 08h27 • Mis à jour le15.06.2015 à 09h59 Les Golden State Warriors peuvent continuer de rêver au titre. Les coéquipiers de Stephen Curry ont remporté sur leur parquet d’Oakland le match 5 de la finale NBA (104-91) pour mener 3-2 dans la série contre les Cleveland Cavaliers. Ils ne sont plus qu’à une victoire d’un trophée qui leur échappe depuis 1975.Alors que les deux équipes avaient fait jeu égal avant la mi-temps (51-50 pour les Warriors), les Californiens ont su accélérer au retour des vestiaires pour se détacher légèrement à la fin du troisième quart-temps (+6) et accroître encore leur avance dans l’ultime période. Malgré une nouvelle performance exceptionnelle marquée par un triple double (40 points, 14 rebonds et 11 passes), Lebron James n’a pas reçu, comme lors des rencontres précédentes, l’appui de Matthew Dellavedova, limité à 5 points.Côté Warriors, Stephen Curry semble enfin avoir retrouvé le niveau de jeu et l’efficacité qui lui ont permis d’être élu MVP (meilleur joueur) de la saison régulière. Avec 37 points, dont un joli 7 sur 13 à trois points, le meneur de jeu a réussi à se sortir de la défense agressive de Dellavedova pour mener son équipe à la victoire. Dans son sillage, Draymond Green, titularisé au poste de pivot, a compilé 16 points, 9 rebonds et 6 passes. Andre Iguodala, de nouveau titulaire, a également terminé le match avec une belle feuille de statistiques (14 points, 8 rebonds, 7 passes). Harrison Barnes s’est lui chargé d’assurer le spectacle, plaçant une claquette dunk spectaculaire sur la tête de Lebron James avant de mettre deux défenseurs des Cavs sur un poster dans le quatrième quart-temps pour l’un des plus beaux dunks de cette finale.Les Warriors ne sont désormais plus qu’à un succès du titre de champion NBA. Un trophée qu’ils pourront aller chercher dès mardi soir sur le parquet de Cleveland dans le match 6. 14.06.2015 à 18h18 • Mis à jour le14.06.2015 à 18h32 Chris Froome (Sky), 30 ans, a remporté pour la deuxième fois le Critérium du Dauphiné, dimanche à Modane Valfréjus (Savoie), en s'imposant dans la 8e et dernière étape. Froome avait enlevé pour la première fois le Dauphiné en 2013, l'année de sa victoire dans le Tour de France.Le Britannique a distancé dans les trois derniers kilomètres de la montée finale le porteur du maillot jaune, l'Américain Tejay Van Garderen, qui a pris la deuxième place au classement final. Il a également devancé de 18 secondes un petit groupe réglé par le Britannique Simon Yates devant le Portugais Rui Costa et Tejay Van Garderen.Au classement final, Froome devance Van Garderen de 10 secondes et Costa de 1 min 16 sec. Romain Bardet, premier Français, s'est classé sixième.Dans la dernière étape (156,5 km), l'Allemand Tony Martin est passé à l'attaque à 80 kilomètres de l'arrivée pour distancer ses compagnons d'échappée. Mais le rouleur allemand a été rejoint dans l'avant-dernière ascension, aux 17 kilomètres.Le Britannique Stephen Cummings a résisté jusque dans les derniers kilomètres mais le forcing du Néerlandais Wout Poels, préparant le démarrage de Froome, a réduit l'écart.    14.06.2015 à 15h57 • Mis à jour le14.06.2015 à 22h40 | Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe) Une si longue absence. Dix-sept ans après son dernier succès dans la Sarthe, Porsche remporte pour la 17e fois les 24 Heures du Mans dans la « catégorie reine » des LMP1 (Le Mans prototype). La 919 Hybrid 19 pilotée par Nico Hülkenberg, Earl Bamber et Nick Tandy devance la numéro 17 de Timo Bernhard, Mark Webber et Brendon Harley. Terminant première, elle assoit la supériorité d’une marque mais également d’une technologie. La troisième position est obtenue, elle, par l’Audi numéro 7 de Marcel Fässeler, André Lotterer et Benoît Treluyer. Retour sur le déroulé de la plus grande course d’endurance au monde.15 heures, François Hollande présent pour le départDepuis 11 heures du matin, samedi 13 juin, Le Mans est en ébullition. La raison ? La présence de François Hollande pour le départ de la course. C’est la première fois depuis quarante-trois ans qu’un président assiste aux 24 Heures, depuis Georges Pompidou, en 1972. Une visite présidentielle notamment remarquée par des sifflets de la part des spectateurs. Le président s’est ensuite offert le petit plaisir d’un tour de piste piloté par Pierre Fillon, le patron de l’Automobile Club de l’Ouest et frère de l’ancien premier ministre François Fillon.Lire aussi :Les 24H du Mans : début de course mouvementé pour François HollandeA 15 heures précises, le président exécutif, Bill Ford, donnait le départ en présence de François Hollande, de ses ministres Bernard Cazeneuve et Stéphane Le Foll, de Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile. Sur la grille de départ, les trois Porsche précèdent les trois Audi et les deux Toyota.16 heures, une Porsche en feuLa Porsche GT (Grand tourisme) numéro 92 prend feu. Au volant, le Français Patrick Pilet s’accroche avec la Rebellion numéro 13 et la Dome 42 du Strakka Racing. Un accident spectaculaire dans la première chicane de la ligne droite des Hunaudières, mais dont les trois pilotes sortent indemnes : Patrick Pilet, l’Italien Alexandre Imperatori de la Rebellion suisse et le Britannique Jonny Kane de la Dome. Ces deux dernières voitures reprennent la course après réparations.17 heures, moment de détente dans le « village »Les gradins se vident déjà un peu à peu. C’est l’heure de la visite du village, un espace immense qui s’étend sur plusieurs hectares. Visiblement, l’accessoire de l’année est le fauteuil pliant façon Nature et découvertes. Plutôt kaki, mais le bleu est toléré. Dans sa housse longue, pas un badaud sans son sac. En plus des boutiques officielles Ferrari, Aston Martin (toujours beaucoup de succès), Porsche, Nissan est omniprésent. Des arches publicitaires, des cubes, des banderoles, un stand d’essais. Des dizaines d’échoppes proposent la plus petite reproduction de voiture au 1/64e à partir de 10 euros, jusqu’à… 3 000 euros, la maquette fidèle de 50 cm.18-19 heures, deuxième neutralisationC’était une des grandes nouveautés vantées par les services de communication du Mans, le « pavillon des femmes », lieu « interdit aux hommes » où ces dames peuvent se faire masser, bouquiner, et même s’essayer au simulateur « sans le regard moqueur des hommes ». Le machisme primaire n’est pas toujours là où on l’attend. Plus intéressant, sur la piste, les Savety cars neutralisent la course pour la deuxième fois. L’Audi numéro 8 de Loïc Duval percute le rail de sécurité, surpris par le freinage subit de deux GT. En voulant les éviter, il passe dans l’herbe et dérape.Lire aussi :24 H du Mans : 54 voitures en piste au quart de la course22-23 heures, la nuit et les odeurs « de barbecue »La nuit est calme. C’est toujours un moment particulier de la course. Mark Webber, le pilote de Porsche, le résume à sa manière : « Le souvenir qui me vient souvent, bizarrement, c’est de sentir les barbecues quand on roule la nuit ! Et puis il y a la luminosité. A l’abord du virage d’Indianapolis, il fait tout noir, vous êtes seul et quand vous arrivez sur la ligne droite des stands, tout est très illuminé. L’ambiance est incroyable. » Il peut se permettre ce genre de digressions : en roulement avec Timo Bernhard et Brendon Hartley, il est en tête de la course et leur duel avec Audi continue. 8 heures, réveil agité pour Aston MartinLa course reprend son cours après la quatrième neutralisation, due à l’accident de Roald Goethe (Aston Martin), un « gentleman driver » allemand de 55 ans, qui en est ressorti conscient mais choqué, selon son écurie. Son Aston Martin numéro 96, engagée dans la catégorie GTE-Am, est violemment sortie de piste dans les Esses du Karting, une zone très rapide. Goethe a été conduit par précaution au PC médical, pendant que l’Aston Martin était dégagée de cette zone et une demi-heure plus tard la course a pu reprendre son cours.9 heures, des nouvelles de « Docteur Mamour »Dans les autres catégories, à savoir les LMP2 (Le Mans Prototype 2) et GT, la lutte a été acharnée toute la nuit. En LMP2, la classe des prototypes engagés par des écuries privées, l’Oreca du Français Nicolas Lapierre, ex-pilote Toyota, menait encore à 10 heures du matin et pointait dans le Top 10.Du côté des GTE-Pro, c’est la Corvette numéro 64 qui menait le bal, avec le Britannique Oliver Gavin au volant. Dans le clan des GTE-Am, le Canadien Paul Dalla Lana occupait la première place, dans une Aston Martin.Enfin, venu chercher un podium pour sa quatrième participation au Mans, le célèbre acteur américain Patrick Dempsey, alias « Dr Mamour » dans la série Grey’s Anatomy, était 3e du GTE-Am, après 19 heures de course, dans sa Porsche de l’écurie Proton-Dempsey.12 heures, Audi s’éloigne de la victoireRené Rast, installé à la 3e place du classement sur son Audi R18 E-tron numéro 9, rentre aux box à cause de problèmes de frein. Son coéquipier Filipe Albuquerque ressort des stands vers 12 h 15, mais en 7e position. Le podium leur échappe. André Lotterer (Audi numéro 7) prend la 3e place. Earl Bamber reste en tête dans sa Porsche numéro 19, devant la numéro 17 de son coéquipier Brendon Hartley. 13 heures, l’heure de l’argileDans les salons d’accueil de l’ACO, un « officiel » sort un pain… d’argile, alors que sur les écrans télés de la chaîne Le Mans, la Porsche Hybrid numéro 19 fait toujours la course en tête. Le Mans, ce sont aussi des traditions, des mondanités. Derek Bell, très belle allure, souriant, portant au mieux ses 73 ans, saisit un volant qu’il tente d’enfoncer dans le bloc d’argile de toutes ses forces. Vainqueur cinq fois des 24 Heures après avoir couru en Formule 1 entre autres pour Ferrari, McLaren, il n’avait encore jamais réalisé la traditionnelle empreinte.14 heures, dernière ligne droiteDu côté japonais, les deux Toyota TS040 Hybrid sont solidement installées, quasiment depuis le départ, aux 7e et 8e rangs du classement général. La numéro 2 réussit à passer l’Audi et à se hisser à la 6e place. Avec sept et neuf tours de retard elles ne semblent toutefois plus pouvoir empêcher un triomphe allemand. Championne du monde d’endurance en 2014, la marque nippone est restée en retrait depuis le début de cette 83e édition, son déficit de performance et de puissance étant encore plus criant sur piste sèche, ce qui est le cas. Or finalement, après plusieurs tergiversations, Météo France annonce qu’il n’y aurait pas de pluie d’ici à la fin de la course.Classement par catégories :LM P1 : Hülkenberg, Bamber et Tandy (Porsche)LM P2 : Lapierre, Howson et Bradley (Oreca 05- Nissan)LM GTE Pro : Gavin, Milner et Taylor (Corvette)LM GTE : Bertolini, Shaytar et Basov (SMP Racing)Catherine Pacary (Envoyée spéciale au Mans, Sarthe)Journaliste au Monde 03.06.2015 à 17h59 • Mis à jour le03.06.2015 à 18h37 La Fédération internationale de football est au cœur d'un scandale de corruption. Son président a démissionné mardi 2 juin. Rémi Dupré, journaliste au « Monde », a répondu aux questions des internautes dans un chat.Anna : Comment expliquez-vous la démission de Joseph Blatter ?Beaucoup de responsables de l'UEFA, la Confédération européenne, se posent la même question. Il y a quatre jours, Blatter était triomphalement réélu pour un cinquième mandat malgré la tempête judiciaire qui a secoué la FIFA, à deux jours de son Congrès, avec l'arrestation de sept dirigeants sur ordre de la justice américaine et l'inculpation de neuf autres pour des faits présumés de corruption. « Démissionner, ça signifierait que je reconnais être fautif », avait-il dit le lendemain de son élection. Blatter a donné l'impression d'écouter la « communauté du football », en se créant une porte de sortie honorable, en passant pour un réformateur qui allait préparer sa succession jusqu'à de nouvelles élections, dans six mois.Mais les scandales de corruption avaient fini par atteindre le cercle rapproché de Blatter. Son numéro 2, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, était suspecté d'avoir supervisé en 2008 le versement de 10 millions de dollars à Jack Warner, ex-patron controversé de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et l'un des neuf dirigeants inculpés par la police américaine.L'étau se resserrait et on a appris, quelques heures après sa démission, que Blatter était désormais « personnellement » visé par l'enquête de la justice américaine. Interrogés par Le Monde hier, de nombreux responsables de l'UEFA étaient dubitatifs. Pour eux, il ne fait guère de doute que Blatter se savait de plus en plus menacé par les éléments dont dispose la justice américaine.Lire le récit : FIFA : la folle semaine qui a fait tomber Joseph BlatterLeo : Blatter est-il personnellement concerné par le scandale de corruption qui touche la FIFA ?On dit souvent de « Sepp » Blatter qu'il est « intouchable car il n'a jamais touché mais il sait qui a touché ». De fait, Sepp Blatter est depuis quarante ans à la FIFA.Lire le portrait : Le roi BlatterSon prédécesseur, le Brésilien Joao Havelange, a été reconnu coupable en 2013 d'avoir touché des pots-de-vin dans l'affaire de la faillite en 2001 de la société ISL, qui gérait les droits médias de la FIFA.Sept membres du comité exécutif ont dû quitter la FIFA ou ont été radiés à la suite des scandales de corruption depuis 2010. Il apparaît clairement que Blatter a laissé faire afin de faire le vide autour de lui et se maintenir au pouvoir. L'argument de Blatter était celui-ci il y a encore quatre jours : « Je ne contrôle pas les agissements des membres du comité exécutif car ils sont désignés par les confédérations. »Mais il s'avère que pour le fameux versement de 2008, initié par le comité sud-africain d'organisation du Mondial 2010, c'est bien la FIFA qui a autorisé cette transaction, qui était prétendûment un fonds de développement pour les Caraïbes.Buenaventura : Pourquoi ce sont les Etats-Unis qui enquêtent sur la FIFA ?Après son élection, Blatter a accusé les Etats-Unis de vouloir se venger de sa défaite (14 voix à 8) contre le Qatar lors du vote d'attribution du Mondial 2022. Pour lui, la justice américaine a ordonné ses arrestations, deux jours avant le congrès, pour le tuer politiquement.La justice américaine enquête sur la FIFA car les faits présumés de corruption concernés (150 millions de dollars de dessous-de-table versés de 1991 à aujourd'hui en échange de droits médias et marketing lors de compétitions) ont été réalisés par des représentants de la Concacaf. Des transferts d'argent ont eu lieu aux Etats-Unis. La taupe du FBI est, en outre, un ancien membre américain du comité exécutif de la FIFA.Lire aussi (édition abonnés) : La justice américaine, terreur du monde du sportRomain : Ce scandale peut-il avoir une incidence sur la tenue et le déroulement des prochaines Coupes du monde ?Le Mondial 2018 en Russie ne devrait pas être affecté par la démission de Blatter. Même s'il fait l'objet de soupçons de corruption. On se souvient que l'enquêteur Michael J. Garcia, chargé de faire un rapport sur l'attribution des deux prochaines Coupes du monde, n'avait pu récolter des informations du comité d'organisation russe, les Russes ayant détruit leurs ordinateurs.Pour le Mondial 2022 au Qatar, c'est très différent. Les Anglais appellent à un nouveau vote (que seul le comité exécutif de la FIFA peut décréter). On sait que la justice suisse, à la suite d'une plainte de la FIFA en novembre 2014, enquête actuellement sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 et entend auditionner dix des vingt-deux membres du comité exécutif de la FIFA, qui ont voté cette attribution en 2010. Parmi eux figurent Platini et Blatter.Patrice : Pourquoi est-ce que la France a voté pour Blatter lors du vote de la semaine dernière ?Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, a justifié son vote en rappelant que l'Hexagone s'était vu recevoir, en mars, le Mondial féminin de 2019.Malgré l'appel à la démission formulé par Platini avant le congrès, Noël Le Graët a choisi de réitérer son soutien à Blatter, jugeant qu'il avait plus d'expérience que le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein (âgé de 39 ans), et désireux de maintenir de bonnes relations avec l'administration de la FIFA.Marcos : Blatter peut-il se représenter ?Blatter a déjà dit qu'il ne se représenterait pas. La question est de savoir s'il pourra rester en place d'ici à mars (au maximum) et le prochain congrès. Sera-t-il rattrapé par la justice avant ? La Fédération jordanienne (dirigée par le prince Ali) a d'ailleurs fait remarquer que les statuts de la FIFA ne prévoyaient pas de nouvelles élections en cas de démission du président. Alexis : Platini va-t-il être candidat ?C'est la question que tout le monde se pose. Platini avait refusé de défier Blatter, dont il fut jadis le conseiller. En août 2014, il avait renoncé à l'affronter dans les urnes. Avant le congrès, il avait soutenu le prince Ali, prié Blatter de démissionner et indiqué que tant que Blatter était à la FIFA, il ne se présenterait pas.Aujourd'hui, la donne a soudainement changé et, aux yeux des observateurs européens, Platini a l'air d'avoir un boulevard devant lui. Ce n'est pas si évident : l'UEFA s'est souvent opposée aux cinq autres confédérations continentales, restées jusqu'ici fidèles à Blatter. Pour de nombreux responsables européens, ce n'est pas le moment pour Platini d'y aller. Le prince Ali a notamment déclaré sa candidature. Il faudrait que Platini soit littéralement poussé à y aller par les dirigeants européens.Lire aussi : FIFA : Blatter hors jeu, Platini marque des pointsTheo : Platini a été élu en faisant des cadeaux aux petits pays de l'Est, il a reçu une montre de 20 000 €, a voté pour le Quatar alors que son fils travaille pour les qataris, il est à la FIFA depuis près de vingt ans... Pourquoi est-il considéré comme le candidat idéal ?Platini est à la FIFA depuis 1998, d'abord comme conseiller de Blatter (1998-2002), puis comme membre de son comité exécutif depuis 2002. Blatter l'a aidé à conquérir l'UEFA cinq ans plus tard. Platini est perçu comme un candidat idéal en France, car il est perçu comme l'icône, l'ancienne star capable de remettre le jeu au centre de la FIFA. Il a été réélu en mars à l'unanimité à la tête de l'UEFA et a su créer un consensus européen autour de lui.Mais il est vrai que Platini est aussi impliqué dans l'attribution du Mondial 2022 au Qatar. Il a reconnu avoir voté pour l'émirat après notamment une réunion organisée en novembre 2010 à l'Elysée en présence de Nicolas Sarkozy, le prince héritier du Qatar, son premier ministre, l'ex-propriétaire du PSG...Platini a reconnu « un message subliminal » de Sarkozy pour qu'il vote en faveur du Qatar, tout en jurant qu'il ignorait la présence des dignitaires qataris à cette réunion. Il n'empêche que Platini traîne cette affaire derrière lui depuis. Blatter en a d'ailleurs profité ces dernières années.Lire aussi : L'UEFA de Platini, un modèle de vertu ?Marcos : David Ginola peut-il gagner l'élection à la FIFA ?David Ginola n'avait pas réussi à obtenir les parrainages des cinq fédérations nécessaires pour se présenter en janvier. Sa candidature est perçue comme fantaisiste. Il n'a aucune chance de devenir président de la FIFA.Visiteur : Qui sera le président de la FIFA jusqu'au prochain congrès ?C'est la grande question des mois à venir. Le successeur désigné de Blatter était Jeffrey Webb, le patron de la Concacaf, arrêté à Zurich avant le congrès et faisant partie des neuf dirigeants de la FIFA inculpés. Les possibles candidats sont aujourd'hui : Ali, Platini, Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la FIFA), Domenico Scala, le patron de la commission d'audit et de conformité de la FIFA, qui est chargé du programme de réformes annoncé par Blatter (limite de mandats notamment). Issa Hayatou, le patron de la Confédération africaine, a annoncé qu'il ne se représenterait pas. Il était candidat en 2002.Jean : En cas de preuves avérées de corruption dans le choix du Qatar pour 2022, est-ce trop tard pour retirer l'organisation et choisir un nouveau pays pour accueillir la compétition ?En cas de preuves avérées de corruption, le comité exécutif de la FIFA peut appeler à un nouveau vote. Or, le principe de la tenue du Mondial 2022 au Qatar en hiver a été acté par le comité exécutif de la FIFA en décembre 2014. On ne connaît toujours pas le vrai contenu du rapport d'enquête de Michael Garcia là-dessus. Il était censé être publié « sous une forme appropriée », à une date indéfinie. Eric Nunès Le dilemme ne date pas du bac 2015 : d’un côté, le tic-tac de l’horloge, qui vous rappelle l’approche de l’examen, de l'autre, les « paf-han... paf-han... » des champions de la terre battue. Quatre décennies de fans de tennis ont jonglé entre révisions et matchs à rallonge. Ils racontent au Monde.fr, et conseillent les candidats de cette année.Juin 1968, la France bouillonne d'un mois de mai et d'espérance. Alain (66 ans désormais) passe le bac, dans le désordre comme il était d'usage ce printemps-là : « Mon lycée était fermé à l'éducation, mais ouvert à la discussion politique », raconte-t-il. Cette année-là, Roland-Garros était le terrain de jeu des Australiens Ken Rosewall et Rod Laver, son « idole ». Une quinzaine passée à suivre les performances du natif de Rockhampton, qui finalement cédera en finale. Les révisions furent « écourtées », reconnaît Alain avec un sens certain de la litote. Quelle importance ? Il décroche une mention bien et surtout, un mois plus tard, Rod Laver gagne Wimbledon.Danger du match à rallongeUne mention ratée, des notes qui obligent au rattrapage, un redoublement... La faute à Gustavo Kuerten ou à Kim Clijsters et leurs matchs qui s’éternisent, pointe Renaud : « impossible de rejoindre ma table de travail et son monticule de manuels juridiques avant la balle de match ». L'affaire pouvait se régler en quelques minutes, Steffi Graf a bien expédié sa finale de 1988 en 34 minutes. Mais le Brésilien prend son temps et « le match n'en finit pas : 3 heures, 4 heures... et ce décompte qui résonne dans ma tête, 9/20... 8/20. Je perds le match contre mon examinateur à ce moment précis. Jeu set et match. » Roland-Garros, temple des matchs à rallonges : un tournoi chronophage, dont on sait (parfois) à quelle heure les joueurs entrent sur le court, mais jamais le jour de la fin du match. Victoire témoigne : « Il ne faut pas se mentir, aujourd'hui encore toutes les affiches qui intègrent à leur ordre du jour les Monfils, Federer et Nadal sont une catastrophe assurée pour le planning de révision. »Chaque Roland-Garros a ses « troubleurs » de révisions. Rod Laver donc, Gustavo Kuerten pour Renaud et Gaël Monfils pour Jordi :  « En 2008, j'ai suivi sa géniale aventure jusqu'en demi-finale, un Français à ce niveau du tournoi, ce n’est pas tous les ans... Mais cela s'est ressenti sur les notes. » Adieu la mention. Chacun a en mémoire son match de légende vu en bachotant, un œil sur l'écran, l'autre sur la pile de fiches à digérer d'urgence. 1990 c'est une finale entre Steffi Graf et Monica Seles dont se souvient Stéphanie, une après-midi de canicule affalée sur un canapé, brumisateur dans une main, télécommande dans l'autre. Un moment en apesanteur : « Exit les commentaires et les cris de Monica. Dans ma tête flottent des formules mathématiques, des balles de tennis et du coton. Seles a gagné et j'ai eu mon bac. C'était finalement un chouette moment. »L'appel de la balle jauneIl serait donc impossible de résister à l'appel de la balle jaune, et ce même au début des années 1980. En 1982 plus précisément, Mats Wilander éliminait ses adversaires , à coup d'interminables séances de lifts. « Il fallait être un moine bouddhiste, un ermite ou un chevalier Jedi pour faire abstraction de Roland-Garros », rappelle François, surtout qu'une fois les bâches de la porte d'Auteuil dépliées, c'était la Coupe du monde de football qui était sous les projecteurs, l'année des Zico, Platini et Socrates... « Comment ai-je pu préparer mon bac cette année-là ? »Chacun a son truc pour tenter de concilier révisions et longues heures passées à suivre les pérégrinations des petites balles jaunes. Mathieu, tout frais bachelier 2014, pense avoir trouvé une botte secrète : « Je me suis limité aux matchs des Français. Ça vous amènera à rester devant la télé les premiers jours, le temps qu'ils se fassent balayer et ensuite vous avez toute la quiétude nécessaire pour les révisions du baccalauréat. » Néanmoins, s’il a suivi sa propre règle, Mathieu a suivi le tournoi jusqu’au bout l’an dernier : Gaël Monfils s’est hissé jusqu'en quarts de finale et la paire Benneteau-Roger-Vasselin a remporté le double masculin. Et cette année, Jo-Wilfried Tsonga jouera jeudi 4 juin une demi-finale.Parmi les conseils, à ne pas forcément suivre, Maton propose de « couper le son de la TV ou de l'ordinateur et de jeter aléatoirement un coup d'œil à l'écran », pour ne rien rater du meilleur. Théo suggère pour sa part de saisir « les rares pauses entre les jeux ou les sets pour relire un auteur ». Dans la même veine, Damien propose de réviser pendant les pubs.Planning de révision compatibleIls sont également plusieurs à avoir établi un planning de révision compatible avec la quinzaine de la porte d'Auteuil. Aurélien a voulu ne rater ni son bac ni « Roland ». Pendant les deux semaines du tournoi, l'ancien lycéen s'est levé à 6 heures du matin, « je bossais de manière continue jusqu'à 15 h 30 afin de voir la deuxième partie de journée jusqu'à la nuit. Roland m'a été d'une grande aide, une échappatoire durant une période de révision. » Idem pour Noëlle qui s'est fixé une période de quatre heures, entre 7 et 11 heures, pour ne rien rater des tournois. Enfin, Mathilde a partagé ainsi son emploi du temps de révision : « Une heure et demie de travail suivie de trente minutes de tennis à la télévision et une partie de la soirée à regarder les plus beaux points de la journée en replay. »Réussir tout en suivant Roland-Garros, c'est presque facile à en croire Emmanuelle, dont le tennis est la « passion », le « hobby absolu ». Elle n’a rien manqué du tournoi, et le bac, « je l'ai eu avec mention bien, Sciences Po et une prépa HEC... C'est mon Grand Chelem à moi ! »Eric NunèsJournalisteSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 03.06.2015 à 17h59 • Mis à jour le03.06.2015 à 18h37 La Fédération internationale de football est au cœur d'un scandale de corruption. Son président a démissionné mardi 2 juin. Rémi Dupré, journaliste au « Monde », a répondu aux questions des internautes dans un chat.Anna : Comment expliquez-vous la démission de Joseph Blatter ?Beaucoup de responsables de l'UEFA, la Confédération européenne, se posent la même question. Il y a quatre jours, Blatter était triomphalement réélu pour un cinquième mandat malgré la tempête judiciaire qui a secoué la FIFA, à deux jours de son Congrès, avec l'arrestation de sept dirigeants sur ordre de la justice américaine et l'inculpation de neuf autres pour des faits présumés de corruption. « Démissionner, ça signifierait que je reconnais être fautif », avait-il dit le lendemain de son élection. Blatter a donné l'impression d'écouter la « communauté du football », en se créant une porte de sortie honorable, en passant pour un réformateur qui allait préparer sa succession jusqu'à de nouvelles élections, dans six mois.Mais les scandales de corruption avaient fini par atteindre le cercle rapproché de Blatter. Son numéro 2, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, était suspecté d'avoir supervisé en 2008 le versement de 10 millions de dollars à Jack Warner, ex-patron controversé de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et l'un des neuf dirigeants inculpés par la police américaine.L'étau se resserrait et on a appris, quelques heures après sa démission, que Blatter était désormais « personnellement » visé par l'enquête de la justice américaine. Interrogés par Le Monde hier, de nombreux responsables de l'UEFA étaient dubitatifs. Pour eux, il ne fait guère de doute que Blatter se savait de plus en plus menacé par les éléments dont dispose la justice américaine.Lire le récit : FIFA : la folle semaine qui a fait tomber Joseph BlatterLeo : Blatter est-il personnellement concerné par le scandale de corruption qui touche la FIFA ?On dit souvent de « Sepp » Blatter qu'il est « intouchable car il n'a jamais touché mais il sait qui a touché ». De fait, Sepp Blatter est depuis quarante ans à la FIFA.Lire le portrait : Le roi BlatterSon prédécesseur, le Brésilien Joao Havelange, a été reconnu coupable en 2013 d'avoir touché des pots-de-vin dans l'affaire de la faillite en 2001 de la société ISL, qui gérait les droits médias de la FIFA.Sept membres du comité exécutif ont dû quitter la FIFA ou ont été radiés à la suite des scandales de corruption depuis 2010. Il apparaît clairement que Blatter a laissé faire afin de faire le vide autour de lui et se maintenir au pouvoir. L'argument de Blatter était celui-ci il y a encore quatre jours : « Je ne contrôle pas les agissements des membres du comité exécutif car ils sont désignés par les confédérations. »Mais il s'avère que pour le fameux versement de 2008, initié par le comité sud-africain d'organisation du Mondial 2010, c'est bien la FIFA qui a autorisé cette transaction, qui était prétendûment un fonds de développement pour les Caraïbes.Buenaventura : Pourquoi ce sont les Etats-Unis qui enquêtent sur la FIFA ?Après son élection, Blatter a accusé les Etats-Unis de vouloir se venger de sa défaite (14 voix à 8) contre le Qatar lors du vote d'attribution du Mondial 2022. Pour lui, la justice américaine a ordonné ses arrestations, deux jours avant le congrès, pour le tuer politiquement.La justice américaine enquête sur la FIFA car les faits présumés de corruption concernés (150 millions de dollars de dessous-de-table versés de 1991 à aujourd'hui en échange de droits médias et marketing lors de compétitions) ont été réalisés par des représentants de la Concacaf. Des transferts d'argent ont eu lieu aux Etats-Unis. La taupe du FBI est, en outre, un ancien membre américain du comité exécutif de la FIFA.Lire aussi (édition abonnés) : La justice américaine, terreur du monde du sportRomain : Ce scandale peut-il avoir une incidence sur la tenue et le déroulement des prochaines Coupes du monde ?Le Mondial 2018 en Russie ne devrait pas être affecté par la démission de Blatter. Même s'il fait l'objet de soupçons de corruption. On se souvient que l'enquêteur Michael J. Garcia, chargé de faire un rapport sur l'attribution des deux prochaines Coupes du monde, n'avait pu récolter des informations du comité d'organisation russe, les Russes ayant détruit leurs ordinateurs.Pour le Mondial 2022 au Qatar, c'est très différent. Les Anglais appellent à un nouveau vote (que seul le comité exécutif de la FIFA peut décréter). On sait que la justice suisse, à la suite d'une plainte de la FIFA en novembre 2014, enquête actuellement sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 et entend auditionner dix des vingt-deux membres du comité exécutif de la FIFA, qui ont voté cette attribution en 2010. Parmi eux figurent Platini et Blatter.Patrice : Pourquoi est-ce que la France a voté pour Blatter lors du vote de la semaine dernière ?Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, a justifié son vote en rappelant que l'Hexagone s'était vu recevoir, en mars, le Mondial féminin de 2019.Malgré l'appel à la démission formulé par Platini avant le congrès, Noël Le Graët a choisi de réitérer son soutien à Blatter, jugeant qu'il avait plus d'expérience que le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein (âgé de 39 ans), et désireux de maintenir de bonnes relations avec l'administration de la FIFA.Marcos : Blatter peut-il se représenter ?Blatter a déjà dit qu'il ne se représenterait pas. La question est de savoir s'il pourra rester en place d'ici à mars (au maximum) et le prochain congrès. Sera-t-il rattrapé par la justice avant ? La Fédération jordanienne (dirigée par le prince Ali) a d'ailleurs fait remarquer que les statuts de la FIFA ne prévoyaient pas de nouvelles élections en cas de démission du président. Alexis : Platini va-t-il être candidat ?C'est la question que tout le monde se pose. Platini avait refusé de défier Blatter, dont il fut jadis le conseiller. En août 2014, il avait renoncé à l'affronter dans les urnes. Avant le congrès, il avait soutenu le prince Ali, prié Blatter de démissionner et indiqué que tant que Blatter était à la FIFA, il ne se présenterait pas.Aujourd'hui, la donne a soudainement changé et, aux yeux des observateurs européens, Platini a l'air d'avoir un boulevard devant lui. Ce n'est pas si évident : l'UEFA s'est souvent opposée aux cinq autres confédérations continentales, restées jusqu'ici fidèles à Blatter. Pour de nombreux responsables européens, ce n'est pas le moment pour Platini d'y aller. Le prince Ali a notamment déclaré sa candidature. Il faudrait que Platini soit littéralement poussé à y aller par les dirigeants européens.Lire aussi : FIFA : Blatter hors jeu, Platini marque des pointsTheo : Platini a été élu en faisant des cadeaux aux petits pays de l'Est, il a reçu une montre de 20 000 €, a voté pour le Quatar alors que son fils travaille pour les qataris, il est à la FIFA depuis près de vingt ans... Pourquoi est-il considéré comme le candidat idéal ?Platini est à la FIFA depuis 1998, d'abord comme conseiller de Blatter (1998-2002), puis comme membre de son comité exécutif depuis 2002. Blatter l'a aidé à conquérir l'UEFA cinq ans plus tard. Platini est perçu comme un candidat idéal en France, car il est perçu comme l'icône, l'ancienne star capable de remettre le jeu au centre de la FIFA. Il a été réélu en mars à l'unanimité à la tête de l'UEFA et a su créer un consensus européen autour de lui.Mais il est vrai que Platini est aussi impliqué dans l'attribution du Mondial 2022 au Qatar. Il a reconnu avoir voté pour l'émirat après notamment une réunion organisée en novembre 2010 à l'Elysée en présence de Nicolas Sarkozy, le prince héritier du Qatar, son premier ministre, l'ex-propriétaire du PSG...Platini a reconnu « un message subliminal » de Sarkozy pour qu'il vote en faveur du Qatar, tout en jurant qu'il ignorait la présence des dignitaires qataris à cette réunion. Il n'empêche que Platini traîne cette affaire derrière lui depuis. Blatter en a d'ailleurs profité ces dernières années.Lire aussi : L'UEFA de Platini, un modèle de vertu ?Marcos : David Ginola peut-il gagner l'élection à la FIFA ?David Ginola n'avait pas réussi à obtenir les parrainages des cinq fédérations nécessaires pour se présenter en janvier. Sa candidature est perçue comme fantaisiste. Il n'a aucune chance de devenir président de la FIFA.Visiteur : Qui sera le président de la FIFA jusqu'au prochain congrès ?C'est la grande question des mois à venir. Le successeur désigné de Blatter était Jeffrey Webb, le patron de la Concacaf, arrêté à Zurich avant le congrès et faisant partie des neuf dirigeants de la FIFA inculpés. Les possibles candidats sont aujourd'hui : Ali, Platini, Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la FIFA), Domenico Scala, le patron de la commission d'audit et de conformité de la FIFA, qui est chargé du programme de réformes annoncé par Blatter (limite de mandats notamment). Issa Hayatou, le patron de la Confédération africaine, a annoncé qu'il ne se représenterait pas. Il était candidat en 2002.Jean : En cas de preuves avérées de corruption dans le choix du Qatar pour 2022, est-ce trop tard pour retirer l'organisation et choisir un nouveau pays pour accueillir la compétition ?En cas de preuves avérées de corruption, le comité exécutif de la FIFA peut appeler à un nouveau vote. Or, le principe de la tenue du Mondial 2022 au Qatar en hiver a été acté par le comité exécutif de la FIFA en décembre 2014. On ne connaît toujours pas le vrai contenu du rapport d'enquête de Michael Garcia là-dessus. Il était censé être publié « sous une forme appropriée », à une date indéfinie. Henri Seckel 17h23La route est dégagée pour Jo-Wilfried Tsonga maintenant.17h23Dans L'Equipe, il y a six ans, Philippe Bouin avait écrit : "L'impensable s'est produit sur le Philippe-Chatrier. Rafael Nadal a perdu. Je répète : Rafael Nadal a perdu." Cette année, ça n'était pas "l'impensable", mais il s'est produit quand même.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 6-1.Merci à tous d'avoir suivi ce direct, bonne soirée.LeMonde.fr17h20Sachez pour finir que le n°1 mondial a eu la célébration sobre, bras levés en silence. Un beuglement rauque eut été de mauvais goût sur une double faute. Le Serbe vient de briser le cœur d'une bonne moitié du Philippe-Chatrier, mais il a démontré qu'il avait une indéniable élégance.LeMonde.fr17h17Je m'interroge : ça fait des années que je répète partout que j'en ai assez de Nadal et de ses victoires et là je me sens terriblement mal pour lui. Limite, j'en veux à Djokovic. C'est le Syndrome de Madrid ?Commentaire de la part de SZ17h16Deux heures et vingt-sept minutes minutes après avoir débuté, la partie s'achève sur une double faute de Rafael Nadal (non, je n'utiliserai plus l'expression "tout un symbole"). Après six échecs en autant de matchs ici face à l'Espagnol, Djokovic parvient enfin à l'écarter de sa route, laquelle l'emmène désormais à toute blinde vers le Grand Chelem.LeMonde.fr17h14"Si je perds, ça ne sera pas la fin du monde." Rafael Nadal, la veille de sa défaite en quart de finale à Roland-Garros face à Novak Djokovic.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 6-1LeMonde.fr17h120-30. A deux points de l'inéluctable. Tout le suspense, désormais, concerne l'attitude que va adopter Novak Djokovic après la balle de match. Je mise sur un cri de bête sauvage.LeMonde.fr17h11Déçu de la tournure que prend le match, je suis parti lire l'article sur le goût de la chair humaine. Intéressant.Commentaire de la part de ZTK17h10Rafael Nadal va perdre. Quelle curieuse sensation.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 5-1LeMonde.fr17h09Il faut voir le bon côté des choses, un match court laissera davantage de temps aux futures bacheliers pour réviser.Commentaire de la part de Raar17h08Sic transit gloria tennistiCommentaire de la part de Marcel17h07@robertDe poésie.LeMonde.fr17h07De quel sport s agit il?Commentaire de la part de robert17h07@VisiteurRoland-Garros, morne plaine pour Nadal. Qui remporte néanmoins son service, et évite le 0 pointé dans ce troisième set.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 4-1LeMonde.fr17h06A quand "l'espoir changea de camp, le combat changea d'âme"?Commentaire de la part de Visiteur17h05Nasal est encore présent sur le terrain ou Djokovic joue tout seul ?Commentaire de la part de visiteur17h05Le supporter optimiste de Nadal se souviendra que le premier set avait commencé comme ça, et continuera à croire en les chances de son favori. Le supporter pessimiste a déjà éteint sa télé, et s'est rendu sur un court de tennis pour frapper des seaux de balles en pleurant.LeMonde.fr17h03Le Philippe-Chatrier se demande avec stupéfaction si Djokovic osera infliger une mini-Thierrychampionade à Nadal, à savoir un set sans lui laisser le moindre jeu. Les huées et les sifflets résonnent sur l'ultime échange du jeu, conclu de la même manière que le précédent, par une balle let fatale à l'Espagnol.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 4-0LeMonde.fr17h01Tout ceci semble relativiser la dureté de la défaite de Gasquet en 1/8e : même un très bon Nadal risque de perdre en 3 sets assez secs face à un tel Djokovic.Commentaire de la part de Visiteur17h00Djokovic vs Nadal. #RG15 pic.twitter.com/l9WaVnkJemThomas.B via Twitter16h58Il me semble que dans un cas pareil, on emploie l'expression "tout un symbole". La bande du filet ralentit la balle de Djokovic, lui demande ce qu'elle veut, réfléchit, et finalement la laisse volontiers retomber de l'autre côté, sur la moitié de terrain de Nadal. Nouveau break réussi par le Serbe.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 3-0LeMonde.fr16h56Je ne sais pas pourquoi j'écris ces trois petits points à chaque fois...LeMonde.fr16h5630-40...LeMonde.fr16h5615-40...LeMonde.fr16h55Rafa est mené 0-30 sur son service... Le public commence à sentir venir la sortie de piste en trois sets et encourage Nadal bruyamment. Soit c'est par amour pour l'Espagnol, et c'est beau. Soit c'est pour ne pas avoir payé 150 euros et repartir au bout de trois sets, et c'est un peu moins beau, mais compréhensible.LeMonde.fr16h54Mais qu'est-ce que Nadal peut être fort... Mais qu'est-ce que Djokovic peut être encore plus fort. C'est impressionnant, le Serbe sort le coup parfait à chaque fois, tout lui réussit, il est irrésistible. Il serait sans doute élu à la présidence de la FIFA s'il se présentait.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 2-0LeMonde.fr16h51@unknown factorA un set, deux matchs et deux tournois complets près, on peut dire que Novak a d'ores et déjà réussi le Grand Chelem.LeMonde.fr16h50Djokovic en route pour le grand chelem?Commentaire de la part de unknown factor16h50Autant il y a trente secondes, Rafael Nadal était en difficulté, autant désormais, Rafael Nadal est en difficulté. L'Espagnol perd son service d'entrée de set, et le voilà au pied du mur, pour reprendre cette expression chère à certains, mais pas du tout à moi, d'ailleurs je ne sais pas ce qui m'a pris de l'employer.Djokovic-Nadal : 7-5, 6-3, 1-0, service Djoko.LeMonde.fr16h48@Visiteurmerci de votre vigilance fusante.LeMonde.fr16h48Etant donné que Djoko a gagné le 1er set de la finale de l'année dernière, on peut considérer qu'il comptait alors 1 set d'avance sur Nadal, cher HenriCommentaire de la part de Visiteur16h47Je suis en train de me demander si le mot "fusante" existe en français. Je le crois, mais j'ai un doute. Avantage Djokovic dans ce premier jeu de service de Nadal, déjà en difficulté.LeMonde.fr16h47@ici LondresD'après mon analyse, je dirais surtout qu'il gagne parce qu'il est plus vif, plus précis, plus rapide. Mais oui, il est vrai que les fortes chaleurs ont tendance à avantager Nadal, notamment parce qu'elles rendent la terre battue plus sèche et donc plus fusante.LeMonde.fr16h45Il parait que Djokovic gagne parce qu'il ne fait pas très chaud. Est-ce vrai M. Seckel?Commentaire de la part de ici Londres16h44Au cours de leurs six précédents face-à-face ici, Djokovic n'avait jamais compté deux sets d'avance sur Rafa. Il n'en avait même jamais compté un. Il est tout à fait possible qu'il en compte trois d'ici une demi-heure.LeMonde.fr16h43A 200 mètres de là, Murray a empoché la première manche au tie-break.LeMonde.fr16h42Sans vouloir plagier l'un des commentateurs qui m'a ôté la formule de la bouche, je dirais que la rencontre peut maintenant commencer. Reprise.LeMonde.fr16h41"7-5, 6-3. L'histoire est en marche côté Nadal", on se contentera de ça iciCommentaire de la part de koopa16h40"7-5, 6-3. C'est le score du match Djokovic-Nadal après deux sets", diraient mes confrères de la télé. Voilà, le Serbe a fait le break au niveau des sets, un avantage qu'il est en général difficile d'effacer.LeMonde.fr16h39Et avantage Djokovic sur une volée de l'espace, pleine ligne. 4e balle de set.LeMonde.fr16h39Avantage et balle de set effacés une nouvelle fois. Ce dixième jeu est en train de prendre une tournure folle.LeMonde.fr16h38Avantage Djokovic à nouveau.LeMonde.fr16h38La seconde est effacée sur un passing du désespoir. Egalité. Incroyable.LeMonde.fr16h37La première est effacée sur une action curieuse : même Nadal a cru que e coup de Djoko était sur la ligne et a pris la direction de sa chaise, quand l'arbitre a annoncé qu'elle était en fait dehors.LeMonde.fr16h36Deux balles de set pour Djokovic.LeMonde.fr16h36@On taime HenriVous, vous êtes un lecteur de Troisième Balle.LeMonde.fr16h35La croisière sur le point de devenir un naufrage ? Dernier espoir pour Nadal: demander une pause à l'arbitre pour mettre son short à l'enversCommentaire de la part de On taime Henri16h35Quelqu'un a-t-il une réponse au 5ème article le plus partagé du Monde ??Commentaire de la part de ZTK16h33Ah non ça y est, j'ai.Djokovic-Nadal : 7-5, 5-3Oui, le Serbe a fait le break, et sert à présent pour remporter le second set. J'en profite pour placer la statistique parfaitement inutile du jour : Nadal n'a encore jamais perdu deux sets en quart de finale de Roland-Garros.De rien.LeMonde.fr16h31@AlexandreÇa me fait mal de l'écrire, mais il semblerait que depuis votre bureau, vous en voyiez plus que moi depuis les tribunes du Chatrier... A force d'avoir le nez sur le clavier de mon ordinateur, je dois rater un certain nombre de choses. D'ailleurs, quelqu'un pourrait-il me donner le score du match entre Rafael Nadal et Novak Djokovic ?LeMonde.fr16h301h07 pour le premier set de l'autre match. Coincidence ? Je ne pense pas.Commentaire de la part de Florian16h28Bonjour, je viens de jeter un oeil sur notre écran spécial RG (installé au bureau), Djoko semble se plaindre du terrain, savez-vous pourquoi ?Commentaire de la part de Alexandre16h27La seconde manche est moins accrochée que la première. Les deux joueurs semblent concéder beaucoup moins de breaks l'un à l'autre, puisqu'on en a vu 0, contre déjà 4 au même stade lors du set précédent. Les échanges sont moins longs et moins fous que tout à l'heure, ce qui est presque rassurant, en fait. On entre dans le vif du sujet du second set du match du siècle de l'année 2015.Djokovic-Nadal : 7-5, 4-3.LeMonde.fr16h24@JYLeo Messi est au Barça, Angel Di Maria pourrait signer au PSG, et Diego Maradona fait n'importe quoi.LeMonde.fr16h24Je vous lis depuis l'Argentine, et mes voisins me demandent où sont passés tous les bon joueurs argentins des années précédentes.Commentaire de la part de JY16h23Il faudra jeter un œil au nombre de fautes directes au cours de ce match. Sur la première heure et demi de jeu, il doit être possible de les compter sur les doigts d'une main de Mickey.LeMonde.fr16h22La croisière continue pour les deux hommes.Djokovic-Nadal : 7-5, 3-3.LeMonde.fr16h22Est-il vrai que Novak Djokovic serait le fils caché de Robert de Niro?Commentaire de la part de Maxi16h21La légende, toujours elle, raconte que la femme de Murray se trouve aussi devant le match Nadal/DjokoCommentaire de la part de Alex16h21Et pendant ce temps, à Veracruzanne-Lenglen : tie-break entre Ferrer et Murray dans le premier set.LeMonde.fr16h21Un curieux hurlement jaillit à intervalles réguliers des tribunes : "C'est qui le papa ?" Je ne sais que répondre. A part que Novak est effectivement le papa d'un petit Stefan, alors que Rafa ne s'y est pas encore mis.LeMonde.fr16h19Meme les anglais ne retransmette pas Murray en direct...Commentaire de la part de Visiteur16h18Loin de moi l'idée de foutre la rage à nos spectacteurs du central mais ils ratent un bon moment de sourires et de rires dans les bureaux climatisés à lire vos commentaires !Commentaire de la part de visitor16h18La rencontre semble trouver son rythme de croisière, à savoir plus d'une heure par set. Djokovic conserve son service.Djokovic-Nadal : 7-5, 3-2.LeMonde.fr16h17@WillAprès vérification, il s'avère que l'information est exacte. 6-5 Ferrer dans le premier set, service Murray.LeMonde.fr16h16La légende raconte qu'un autre match de tennis se jouerait sur un autre court à Roland Garros. Vous avez des infos ?Commentaire de la part de Will16h12Loin de moi l'idée de foutre la rage à nos lecteurs privés de télévision, mais vous ratez une empoignade mémorable. Chaque jeu, même un jeu blanc comme vient de s'adjuger Nadal, recèle son lot d'échanges hallucinants.Djokovic-Nadal : 7-5, 2-2LeMonde.fr16h11@FrançoisMa myopie me joue des tours.LeMonde.fr16h10Désolé si je cite encore L'Equipe mais Djoko ne s'y est pas mis tout seul apparemment. Pourquoi n'avez-vous pas relayer l'information concernant ses 14 coéquipiers ?Commentaire de la part de François16h10@Pélican Oui mais les Indiens comprennent les règles du cricket, alors bon... un partout balle au centre.Commentaire de la part de Lili16h09@PélicanD'ici la fin du second set, vos voisins sauront tout : http://www.fft.fr/sites/def...LeMonde.fr16h09Je vous lis depuis l'Inde !. Il est 20h38 et personne ne comprends les règles du tennis autour de moi.Commentaire de la part de Pélican16h08@LéoMurray s'il gagne, Ferrer s'il gagne, les deux si ces messieurs font match nul, comme c'est actuellement le cas (5-5), même si ça ne devrait pas durer.LeMonde.fr16h08Contre qui jouera le vainqueur de ce match ?Commentaire de la part de Léo16h07Murray et Ferrer sont en train de regarder le match du siècle de l'année 2015Commentaire de la part de Visiteur16h07@VisiteurJe ne comprends pas de quoi vous parlez. Ah pardon, l'autre quart de finale, j'avais oublié. 5-5 dans la première manche. Et ici :Djokovic-Nadal : 7-5, 2-1LeMonde.fr16h07Des nouvelles de Murray/Ferrer?Commentaire de la part de Visiteur16h06@VisiteurAvez-vous des nouvelles de Kei Nishikori ?LeMonde.fr16h06Merci pour ce live haut en couleurs ! Je vous lis depuis Tokyo, où il est minuit passées.Commentaire de la part de Visiteur16h06Les #Stats du 1er set remproté 7-5 par Djokovic vs Nadal by @francetvsport #RG15 pic.twitter.com/B83YHgwhkfGrégoire Quelain ✏ via Twitter16h05A l'aide de ses mains, Nadal recolle.Djokovic-Nadal : 7-5, 1-1LeMonde.fr16h04@PaulSeulement sur les drops et les pénalités.LeMonde.fr16h03Les joueurs ont-ils le droit d'utiliser leurs pieds pour toucher la balle ?Commentaire de la part de Paul16h03A titre de comparaison, il y avait déjà 2 set 0 break pour Djokovic au bout d'1h20 de jeu lundi..Commentaire de la part de koopa16h0320 ans que je fais du tennis, jamais vu un match en 15 sets.Commentaire de la part de Donneuz16h02Djoko ne laisse le temps à personne de se remettre de ce premier acte ébouriffant. Un entracte d'une demi-heure aurait fait du bien à tout le monde pourtant.Djokovic-Nadal : 7-5, 1-0.LeMonde.fr16h01@MaxiKÇa dépend combien de sets chaque joueur gagne. Par exemple, si Djokovic en gagne 3, et Nadal 0, ce sera 3. Si Djokovic en gagne 2 et Nadal 3, ce sera 5. Si Djokovic en gagne 7, et Nadal 8, ce sera 15.LeMonde.fr16h00Le match se joue-t-il en 3 set ou en 5 set ?Commentaire de la part de MaxiK15h57Ce premier set a offert une farandole de points mémorables, il mériterait presque d'être commercialisé en DVD à lui seul. Si les joueurs continuent sur ce rythme, on va être confronté à deux problèmes : la nuit, et une syncope d'au moins un des deux participants. C'est inhumain de jouer à un tel rythme. Mais il faut bien dire que c'est merveilleux.Djokovic-Nadal : 7-5C'est reparti. Le Serbe est au service.LeMonde.fr15h54A cinq minutes près, on assistait à un set de 1h12 minutes. Djokovic se contentera de 1h07 pour empocher la première manche, grâce à une ultime volée de Nadal dans le couloir.Djokovic-Nadal : 7-5LeMonde.fr15h53Re-re-balle de set pour le Serbe.LeMonde.fr15h53La bande du filet a clairement choisi son camp, en bloquant de justesse le retour fulgurant de Djoko qui partait en pleine lucarne. Nouvelle égalité.LeMonde.fr15h52Encore 6 min et on atteint les 1h12Commentaire de la part de Visiteur15h51Les amorties de Djokovic sont redoutables. Nouvelle balle de set.LeMonde.fr15h51Djokovic regrettera-t-il que ce nouveau smash de Nadal ait touché la bande du filet, mais soit cette fois passé du bon côté ? 40-40.LeMonde.fr15h5030-40, balle de break/set. Ma question précédente prend tout son sens.LeMonde.fr15h49Rafael Nadal va-t-il regretter ce smash loupé ? Je vous pose la question. Non mais je bous pose la question. 30-30.LeMonde.fr15h48Je maudis dans la dignité tous ceux qui ont eu l'idée de prendre une place pour aujourd'hui. C'est beaucoup mieux que l'idée d'avoir pris des places pour dimanche, où il a plu des seaux d'eaux et même pas une lame de métal. Mon idée.Commentaire de la part de castor15h48@koopaCe serait assez beau. On est est à 1h02. Il faudrait un gros tie-break. 30-15.LeMonde.fr15h48Brace yourselves, si ça part au tie-break on va vraiment avoir un set de 1h12 (j'imagine que ça doit faire peur à pas mal de monde ici)Commentaire de la part de koopa15h47@PhilLe live du siècle du jour sur Le Monde.fr, je dirais. 15-15. On est à trois points d'un tie-break ou d'un set pour Djoko.LeMonde.fr15h47C'est le live du siècle !Commentaire de la part de Phil15h46@Raubin D.Quand il aura été arrêté, ce qui ne peut pas être le cas vu qu'il n'a pas débuté.LeMonde.fr15h45Quand reprend le second set ?Commentaire de la part de Raubin D.15h45Djokovic-Nadal : 6-5. Le retour du fameux chassé-croisé. Nadal sert une seconde fois pour rester en vie dans le premier set.LeMonde.fr15h44@RaymondSi tout va bien, il ne faudra attendre que jusqu'au prochain, qui devrait intervenir la prochaine fois.LeMonde.fr15h44Ca ne vous rend pas triste, vous, de devoir attendre 100 ans avant le prochain match du siècle?Commentaire de la part de Raymond15h44@KarolNon pas un, mais des centaines de commentaires de chers internautes, que je ne peux malheureusement pas tous publier.LeMonde.fr15h43Un commentaire sur ce 1er set?Commentaire de la part de Karol15h43Je pense que l'arbitre a bien réagi, de l'avertir en début de rencontre avant que les esprits ne s'échauffent trop.Commentaire de la part de Abaca15h42Nadal vient cette fois de commettre une "Djokovic violation", à savoir un "dépassement de Djokovic". Novak est dépassé sur un ultime service gagnant de l'Espagnol, qui recolle à 5-5. Ce match va être long. Tant mieux.Djokovic-Nadal : 5-5LeMonde.fr15h41@Visiteurau service. Les joueurs ont normalement 25 secondes pour s'y coller. Il est vrai que Nadal déborde souvent. Mais il y a la règle et l'esprit, comme on dit dans le jargon de la règle et de l'esprit.LeMonde.fr15h40dépassement du temps sur quoi?Commentaire de la part de Visiteur15h39Nouvelle égalité. Et l'arbitre de la rencontre réussit à se mettre tout le stade à dos, hormis le clan Djokovic, en infligeant à Nadal un avertissement pour "time violation", une formule assez compliquée à traduire en français autrement que par le maladroit "dépassement de temps".LeMonde.fr15h37comment on echange de l anthologie? Ce live n a pas de sensCommentaire de la part de robert15h37@FrançoisJe m'incline. J'aurais jamais eu l'idée.LeMonde.fr15h37Je crois que l'équipe tente de vous concurrencer !Commentaire de la part de François15h36Les échanges d'anthologie se multiplient. Avantage Djokovic, balle de set à nouveau.LeMonde.fr15h35Et égalité Djokovic. Ou Nadal. Je ne sais pas comment il faut dire.LeMonde.fr15h34Et avantage Nadal.LeMonde.fr15h34Rafael s'en sort. Pour l'instant. Egalité.LeMonde.fr15h33Balle de set pour Djokovic, dont la température céphalique est redescendue à un niveau raisonnable, visiblement.LeMonde.fr15h3230-30 sur le service de Nadal. Ce qui place Djokovic à deux points du set.LeMonde.fr15h31@LuluJe ne remets aucunement en cause le talent ni le mérite des joueuses.LeMonde.fr15h31vous êtes un sinistre imbécile misogyne, prenez une raquette et aller en faire autant que les femmes. Vous ne renverrez pas une balle...c'est bien facile, assis derrière un écran de faire le malin...minableCommentaire de la part de Lulu15h30Nadal est au service pour rester en vie dans ce set.LeMonde.fr15h29Les gradins du Philippe-Chatrier ont brièvement pris feu à 4-4, et se sont mis à hurler le prénom des deux joueurs. "RAFA ! RAFA !" "NOVAK ! NOVAK!" Si bien qu'assez rapidement, on s'est retrouvé avec des "RAFAK !", des "NOVA", des "NAVA" et des "ROFAK" incompréhensibles. Après l'incident du panneau d'hier, je préfère préciser que les tribunes n'ont pris feu qu'au sens figuré.LeMonde.fr15h28Djokovic fait retomber un peu la température de sa boîte crânienne. Jeu blanc à son tour.Djokovic-Nadal : 5-4.LeMonde.fr15h26Je présente mes excuses à toutes les personnes vexées par ma remarque sur le manque d'émotions que nous procure le tournoi féminin. Je ne voulais heurter personne. En même temps, on voit bien que vous ne vous êtes pas cognés le Williams-Errani juste avant.LeMonde.fr15h25Et jeu blanc pour Nadal, expédié en une minute. Je n'aimerais pas être sous le crâne de Novak Djokovic à l'heure actuelle, il doit y faire extrêmement chaud.Djokovic-Nadal : 4-4. C'est fou.LeMonde.fr15h24@VisiteurAffublons-la gaiement.LeMonde.fr15h24Peut on dès a présente affubler cette rencontre de l'adjectif "disputée"?Commentaire de la part de Visiteur15h24Le match du siècle de l'année 2015 tient pour l'heure toutes ses promesses. On vient de vivre, sur les sept premiers jeux de ce Nadal-Djokovic, à peu près autant d'émotions que depuis le début du tournoi féminin.LeMonde.fr15h221h12 on disait ? Pour le premier set ?Commentaire de la part de koopa15h22Rafael Nadal est incroyable. Au prix d'une défense gigantesque, le voilà qui prend à nouveau le service de Djokovic.Djokovic-Nadal : 4-3.LeMonde.fr15h20@pefC'est l'histoire de Nadal qui a une quatrième balle de break.LeMonde.fr15h19Pouvez-vous nous raconter une histoire?Commentaire de la part de pef15h19@gabNouvelle égalité. Et le soleil n'y est pour rien. Cette théorie n'est donc pas valable.LeMonde.fr15h19Nadal = espagne = soleil, Djokovic = Serbie = nuage ?Commentaire de la part de gab15h18Et à l'instant, le soleil revient, et Nadal s'offre une nouvelle balle de break. Cette info est aussi véridique que la balle de break / Lizarazu, je ne vous raconte pas d'histoires.LeMonde.fr15h17Le soleil s'est caché derrière un nuage. Djokovic en a profité pour effacer ces deux balles de break.LeMonde.fr15h16Balle de break (bon OK, c'est un Berlingo)Commentaire de la part de BreakDeBalle15h1615-40. Ça tambourine très, très fort.LeMonde.fr15h15Je confirme pour Google images.Commentaire de la part de Mancart15h14Pendant ce temps, l'air de rien, Nadal est en train de tout renverser. 15-30 sur le service de Djokovic.LeMonde.fr15h14@VisiteurJ'ai tapé "balle de break" dans Google Images, la première chose qui apparaît est une photo de Bixente Lizarazu. Je vous jure.LeMonde.fr15h13A quoi ressemble une balle de break ?Commentaire de la part de Visiteur15h12J'en entends certains suggérer que ce débreak était le cadeau d'anniversaire de Djoko à Rafa, qui fête ses 29 ans aujourd'hui. Dans ce cas, le Serbe a décidé de gâter l'Espagnol, en lui laissant inscrire un second jeu. D'après mes informations, le match est lancé.Djokovic-Nadal : 4-2LeMonde.fr15h11@ H. Seckel : à votre avis, lequel de ces deux quidams serait le sparring partner le plus intéressant pour J.W. Tsonga en finale ?Commentaire de la part de pola15h10@gingerootsSi vous m'apprenez comment fonctionne l'unicode dans les 15 prochaines secondes, je veux bien.LeMonde.fr15h10Nous n'avons pas vu cet échange malheureusement, et c'est bien pourquoi nous sommes ici avec vous. Peut-être pouvez-vous nous le reproduire en unicode ?Commentaire de la part de gingeroots15h09Et Djoko qui envoie un revers deux mètres derrière la ligne de fond. D'aucuns y verront un signe que le Serbe est foutu. Je préconise un peu de patience avant de se lancer dans l'analyse.LeMonde.fr15h08@unknown factorElle est désormais nulle : Nadal ouvre le score (m'expliquera-t-on un jour comment on peut "ouvrir un score", et ce qui se trouve à l'intérieur ?), et n'a donc plus qu'un break de retard. Sur ce dernier jeu, on a enfin vu son coup droit jaillir (je me demande aussi comment un coup droit peut jaillir, mais bon).Djokovic-Nadal : 4-1LeMonde.fr15h06J'interromps à nouveau les débats (vous me dites quand vous en avez marre) pour vous informer que Nadal possède une balle de break.LeMonde.fr15h05La probabilite de voire un 6-0/6-0/6-0 lors de ce match?Commentaire de la part de unknown factor15h05@CômeVous avez raison. Timea Bacsinszky bat la Belge Alison Van Uytvanck (6-4, 7-5). Voilà, on ne pourra plus parler que d'une indifférence relative.LeMonde.fr15h04Et le match féminin sur le lenglen se termine dans la plus totale indifférence.Commentaire de la part de Côme15h04Ca sent le 1h12 cette histoire!Commentaire de la part de Mancart15h04Avez-vous vu cet échange ? Dites-moi que vous avez-vous cet échange. Je vous ordonne d'aller voir cet échange dès que vous le pourrez. Amortie de Djoko / contre-amortie de Rafa / retour lobé impossible / revers lobé impossible pleine ligne / pétron / pétron / amortie dans le filet de Rafa. Phénoménal. Le Chatrier a explosé. Djokovic poursuit son festival.Djokovic-Nadal : 4-0LeMonde.fr15h02Tout dépend du référentiel, si une souris naine accouche d'une souris, cela reste énorme.Commentaire de la part de Visiteur15h01Novak Djokovic vient de rater un revers. Non, je le signale, parce que c'est assez rare depuis un quart d'heure. 15-40LeMonde.fr15h01@UnFooteuxIl n'a pas vraiment intérêt, et ferait mieux d'enfoncer le clou. Car comme vous le savez, tout est possible dans le football.LeMonde.fr15h003-0 c'est un sacré avantage. Djokovic peut il jouer la montre ?Commentaire de la part de UnFooteux15h00J'interromps à nouveau les débats pour vous informer que Nadal est cette fois mené 0-30 sur son service.LeMonde.fr14h59@Le MondafiРоланд, волим теLeMonde.fr14h59Comment écrit-on "Roland, je t'aime" en serbo-croate.Commentaire de la part de Le Mondafi14h58C'est bon, Rafael Nadal a déjà inspecté la totalité des coins du court à l'issue des trois premiers jeux. Djokovic le fait cavaler comme rarement, n'hésitant pas à user de l'arme fatale de l'amortie, vu comme Rafa se tient loin de sa ligne. On peut parler de début de match idéal pour Djokovic. Enfin de très bon début de match en tout cas. Enfin de début de match. Ça, c'est sûr.Djokovic-Nadal : 3-0LeMonde.fr14h56@VisiteurMerci pour cette définition de l'expression "accoucher d'une souris".LeMonde.fr14h55Le match du siècle pourrait très certainement accouché d'une souris si Djokovic venait à écraser Nadal en trois sets secs.Commentaire de la part de Visiteur14h54Pour ceux qui ne savent toujours pas ce qu'est une Thierrychampionade : http://www.ina.fr/video/CAB...LeMonde.fr14h53Ça y est, le quart de finale est plié. Enfin, les deux premiers jeux, du moins. Break de Djokovic. Le spectre de la Thierrychampionade se rapproche pour Rafa.Djokovic-Nadal : 2-0LeMonde.fr14h52J'interromps les débats pour vous informer que Nadal est mené 15-30 sur son service.LeMonde.fr14h51@cusmarPour l'instant, Nadal ne soutient pas du tout la comparaison avec Richard Gasquet, qui avait mené 1-0 face à Djokovic. L'Espagnol encaisse un jeu blanc d'entrée, accréditant la thèse que si Gasquet avait réussi à sortir Djoko, il aurait eu sa chance face à Rafa.Djokovic-Nadal : 1-0LeMonde.fr14h50@VisiteurAllons-y. Puis-je vous appeler Visiton en échange ?LeMonde.fr14h50M. Seckel, puis je vous appeler Riton ?Commentaire de la part de Visiteur14h50@koopaSelon nos informations, qui ne reposent sur aucune source fiable, il briguerait la présidence de la Fédération internationale de tennis.LeMonde.fr14h49Sepp Blatter est-il présent ?Commentaire de la part de koopa14h49Blague à part, on vient d'assister à un premier jeu impressionnant du Serbe.LeMonde.fr14h49@cusmarPour l'instant, Nadal ne soutient pas du tout la comparaison avec Richard Gasquet, qui avait mené 1-0 face à Djokovic. L'Espagnol encaisse un jeu blanc d'entrée, accréditant la thèse que si Gasquet avait réussi à sortir Djoko, il aurait eu sa chance face à Rafa.Djokovic-Nadal : 1-0LeMonde.fr14h47Pensez vous que Nadal puisse offrir face à Djokovic une meilleure résistance que Richard Gasquet?Commentaire de la part de cusmar14h461 but à 0 pour Djokovic. Pardon, 15-0. Rafael Nadal en grosse difficulté. Le champion sortant vacille.LeMonde.fr14h46Trêve de galéjades. Les choses sérieuses commencent. Le soleil brille. Le stade est plein. Les plaques d'aluminium sont bien fixées. Novak Djokovic est au service. C'est parti !Djokovic-Nadal : 0-0LeMonde.fr14h44Si je ne m'abuse, 1h12 est à peu de chose près 14% de 9h34. Coïncidence ?Commentaire de la part de Frolafo14h44comment est ce possible de gagner un tournoi du grand chelem dès sa première participation ??? c'est comme si Quentin Halys avait gagné, là...Commentaire de la part de castor14h44Disons que c'est le match du siècle de l'année 2015.LeMonde.fr14h44Djokovic-Nadal. Djokovic-Nadal. Djokovic-Nadal. Non, rien à faire, impossible de ne pas vibrer en écrivant ces deux noms côte à côte. Peut-on dire qu'il s'agit du match de l'année ? On peut le dire. Peut-on dire qu'il s'agit du match du siècle ? On peut le dire. Peut-on dire que j'exagère ? On peut le dire.LeMonde.fr14h42La rencontre, 44e duel entre Novak Djokovic et Rafael Nadal, va débuter dans deux minutes. A ma gauche, l'Espagnol, tout de bleu vêtu, 7e mondial, 14 titres du Grand Chelem, 29 ans aujourd'hui. A ma droite, tout d'orange et de noir vêtu, le Serbe, n°1 mondial, 8 titres du Grand Chelem, 28 ans depuis le 22 mai.LeMonde.fr14h40@MancartJe vois cette fois un match en 9h34. Pour compenser.LeMonde.fr14h40Un pronostic concernant la durée de ce match, sachant que vous aviez prédit un match en 1h12 pour Tsonga hier?Commentaire de la part de Mancart14h38@geingerootsFigurez-vous que oui : "On va faire repasser les bureaux de contrôle [ce matin] pour revérifier tout ce qui mérite de l'être. Les plaques restantes, on es a refixées encore mieux, mais celle qui est tombée, on ne va pas la remettre."Des paroles pleines de bon sens, signées Gilbert Ysern, directeur du tournoi.LeMonde.fr14h37La visserie des écrans géants a-t-elle été vérifiée durant la nuit ?Commentaire de la part de gingeroots14h36@14%92%LeMonde.fr14h36à combien est votre batterie avant ce match qui promet d'être long?Commentaire de la part de 14%14h36@François"déjà bien exposée au soleil"LeMonde.fr14h36Ma soeur est dans les tribunes, qu'entendez-vous exactement par "assez chaude" ?Commentaire de la part de François14h35Les deux joueurs viennent de passer de l'écran géant au court. Nadal en premier, Djokovic en second. Ovation de taille égale pour les deux hommes de la part de gradins qui se remplissent tranquillement (taux de remplissage actuel : 86%, soit 14% de places encore vides).LeMonde.fr14h33Des images de messieurs Nadal et Djokovic à l'intérieur des vestiaires apparaissent sur l'écran géant du Chatrier et déclenchent les vivats de la foule, déjà assez chaude, visiblement, alors que le score est toujours de 0 à 0, je le rappelle.LeMonde.fr14h30Serena a transformé Sara en Tiramisu, croyez vous Djokovic va essayer de transformer Nadal en paëlla?Commentaire de la part de Arc14h30Le quart de finale entre Serena Williams et Sara Errani (6-1, 6-3) vient de s'achever, et le public a vibré pendant tout le match. Non pas en raison du spectacle proposé par ces dames - l'Italienne et son horrible service à 100 km/h soulèvent rarement les foules -, mais bien à l'idée de celui qui l'attend désormais.LeMonde.fr14h26Bonjour à tous, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros pour l'avant-dernier quart de finale du tournoi messieurs, qui va opposer dans quelques minutes deux joueurs prometteurs, dont on vous conseille de retenir les noms : Novak Djokovic - Rafael Nadal.LeMonde.fr Adrien Pécout Au cas où on l'aurait oublié, Theo Zwanziger le répète encore une fois : « J'ai toujours dit clairement que le Qatar est un cancer pour le football mondial. » Au lendemain de la démission de Joseph Blatter à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA), l’ancien président de la Fédération allemande de football (DFB) appelle à une réattribution de la Coupe du monde 2022, confiée à l’émirat en décembre 2010, sur fond de soupçons de corruption. « Il y a assez de temps », assure l’ex-dirigeant, par ailleurs ancien membre du comité exécutif de la FIFA, au micro de la radio Hessischer Rundfunk.Patron du foot allemand entre 2004 et 2012, le dirigeant est pourtant moins disert sur les soupçons de pots-de-vin qui entourent l’attribution à l’Allemagne de la Coupe du monde 2006. A l’époque, le pays avait notamment négocié avec un certain Jack Warner, ancien vice-président trinidadien de la FIFA et ex-président de la Concacaf, la Confédération de football d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes, aujourd’hui accusé par la justice américaine d'avoir « sollicité et obtenu des pots-de-vin dans le cadre des processus d'attribution des Coupes du monde 1998 et 2010 ».Lire aussi :Jack Warner, le côté obscur de la FIFALe 12 juillet 2000, la puissante Fédération allemande de football (DFB) obtient l'organisation du Mondial par douze voix contre onze face à l'Afrique du Sud. « Ça a été très serré et inattendu, mais parfois on a besoin d'un peu de chance dans la vie », commente à l’époque Franz Beckenbauer, alors responsable de la candidature allemande.La tournée du Bayern MunichLà où l'ancienne gloire du football voit de la chance, d'autres parlent plutôt de pots-de-vin. Dans une enquête publiée en 2003, le mensuel allemand Manager Magazin, filiale du groupe Der Spiegel (lien en allemand), réputé pour son sérieux, met au jour les méthodes controversées de deux dirigeants allemands pour s'assurer l’attribution du Mondial.D'un côté, Fedor Radmann, ancien directeur marketing de l'équipementier d'Adidas, numéro deux de la candidature allemande. De l'autre, l'ancien footballeur Günter Netzer, responsable de l'agence suisse CWL, une filiale du groupe Kirch, chargée de vendre les droits télévisuels de matchs. Selon Manager Magazin, à un mois du vote pour l'attribution du Mondial 2006, les deux hommes auraient approché trois membres du comité exécutif de la FIFA : Jack Warner, donc, mais aussi le président de la fédération maltaise, Joseph Mifsud, et celui de la fédération thaïlandaise, Worawi Makudi.A chacun de ces trois dirigeants aurait été proposé l'arrangement suivant : en échange d'une voix pour l'Allemagne, CWL se serait engagé à leur verser entre 250 000 et 300 000 dollars (192 000 et 230 000 euros) pour l'achat des droits de diffusion de matches amicaux entre leurs sélections nationales et le Bayern Munich du président Beckenbauer.Le 2 décembre 2010 (édition abonnés), jour de l’attribution des Coupes du monde 2018 (Russie) et 2022 (Qatar), Le Monde révélait une note datant de juin 2000 à propos de l’attribution, en juillet 2000, du Mondial 2006. L'avocat du groupe Kirch évoquait l'avancée de ces négociations en sous-main :- « CWL/Dr. Mifsud (Malte). Le contrat est signé par les deux parties. Le paiement doit être fait sur un compte offshore. J’ai vu avec Günter Netzer. »- « CWL/M. Makudi (Thaïlande). Le contrat doit être signé par Günter Netzer. Le match a déjà été joué. Le règlement doit être fait le plus vite possible. Je me suis mis d’accord avec Günter Netzer. »- « CWL/M. Jack Warner (Trinité-et-Tobago et Costa Rica). Le contrat est signé. Le paiement doit être fait sur un compte offshore. Je dois discuter des détails avec Günter Netzer. »Une « donation » pour l’orgue d’égliseLe match à Malte se déroulera finalement en 2001. Celui prévu à Trinité-et-Tobago n'aura pas lieu. Mais, toujours dans son édition du 2 décembre 2010, Le Monde dévoile un courrier en date du 2 mars 2002 où Jack Warner remerciait justement le groupe Kirch pour la « donation de 20 000 dollars dans le cadre du projet de restauration de l’orgue de la Hanover Methodist Church », sise dans cet Etat des Caraïbes...Un cadeau auquel s'ajoute la généreuse rétrocession de Kirch à M. Warner des droits de retransmission du Mondial 2002 et 2006. A l’époque, Warner n'avait pas répondu aux questions du Monde. Pas plus que Worawi Makudi et Joseph Mifsud. Quant à Fedor Radmann, lui non plus n'avait « pas le temps » de répondre.Seul Günter Netzer s’était alors exprimé, évoquant des « allégations [...] qui sont totalement infondées » et qui « concernent des activités datant de plus de dix ans ». Des « activités » qui, à la lumière de ces documents, résonnent aujourd’hui d’un curieux écho.Lire aussi :Interpol place deux ex-responsables de la FIFA sur la liste des personnes recherchéesAdrien PécoutJournaliste au Monde Anthony Hernandez et Yann Bouchez L'indéboulonnable Joseph Blatter a lâché prise, après dix-sept ans de règne à la FIFA. Et depuis l'annonce de sa démission, mardi 2 juin, les déclarations en faveur d'une candidature de Michel Platini, président de l'UEFA, n'en finissent plus.Le patron de la Fédération française de football, Noël Le Graët, qui a pourtant voté pour la réélection de Blatter à Zurich vendredi 29 mai, ne tarit pas d'éloges sur l'ancien meneur de jeu des Bleus : « Tous les Européens pensent que Michel est le meilleur, mais c'est à lui de décider. » A la tête de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, n'est pas en reste : « Pour moi, un nom s'impose pour la présider, celui de Michel Platini, immense footballeur qui s'est révélé ensuite un très grand dirigeant à la tête de la confédération européenne. Michel serait le président idéal pour la FIFA ! »Du ministre des Sports actuel, Patrick Kanner, à l'ancienne ministre des Sports Valérie Fourneyron, le monde politique lui a aussi déclaré sa flamme. Selon M. Kanner, Michel Platini est « un très grand président de l'UEFA, qui a des qualités d'autorité, d'engagement, de probité pour se lancer dans la candidature à la présidence de la FIFA ». Pour Mme Fourneyron, « Platini a démontré qu'il avait toutes les qualités pour relever le défi ». Noël Le Graët place même l'UEFA et les Européens en modèle de vertu. « Je pense que demain (...) il faut un candidat européen, l'institution européenne est quand même la plus organisée, celle qui respecte le mieux le droit », a-t-il déclaré. Contacté, le président de l'UEFA ne souhaite pas donné d'interviews pour le moment.Mais la très puissante confédération européenne, qui génère encore plus de revenus que la FIFA (8,3 milliards de dollars entre 2011 et 2014), est-elle vraiment un exemple de vertu ? Plusieurs points permettent d'en douter.>> Lire aussi : Infographie : la FIFA, le « monstre » de Joseph Blatter L'UEFA, adepte des cadeaux fiscauxL'UEFA n'est pas un contribuable comme les autres, le constat tient de l'euphémisme. La puissante confédération, qui a choisi d'attribuer l'Euro 2016 à la France, bénéfice de conditions d'accueil dans l'Hexagone pour le moins avantageuses. Alors que l'UEFA prévoit, avec cette compétition, des recettes de l'ordre de deux milliards d'euros, elle ne devrait quasiment pas payer d'impôts. La société, Euro 2016 SAS, détenue à 95 % par l'UEFA et à 5 % par la Fédération française de football, a été créée pour promouvoir l'événement et commercialiser ses droits (marketing, retransmissions télévisées, billetterie...). Euro 2016 SAS, à la tête de laquelle figure Jacques Lambert, un proche de M. Platini, bénéficiera d'un important cadeau fiscal, grâce à une récente loi qui prévoit désormais d'exonérer fiscalement les structures chargées de l'organisation en France d'une compétition sportive internationale.>> Lire : le cadeau fiscal qui ne passe pasRien de vraiment choquant pour le ministre des Sports Patrick Kanner, qui déclarait au Monde.fr, le 5 novembre 2014 : « Si nous n'avions pas pris cette décision, la France n'aurait jamais accueilli cette compétition. Si la France ne s'était pas engagée, l'Euro 2016 serait parti ailleurs. Alors que souhaite-t-on ? Voir la France disparaître du paysage sportif international ? »>> Lire aussi : pourquoi offrir un cadeau fiscal à l'UEFAL'exonération fiscale, qui figurait dans le cahier des charges pour l'attribution de l'Euro 2016, n'est pas une nouveauté : l'Ukraine et la Pologne, organisateurs de l'édition 2012, avaient déjà dû s'y soumettre, comme ce fut le cas des pays organisateurs des Euros 2008 et 2004.Platini, un président à bonne écoleAprès une reconversion express en sélectionneur de l'équipe de France (1988-1992), le triple Ballon d'or (1983, 1984 et 1985) est nommé avec Fernand Sastre co-président du comité d'organisation du Mondial 1998, un choix effectué par l'ancien chef de l'Etat en personne, François Mitterrand.Après la Coupe du monde en France, Michel Platini devient conseiller spécial d'un certain Joseph Blatter, lors de la première élection du Suisse au poste de président de la FIFA. Aux côtés de cet animal politique que l'on croyait insubmersible, il se forme aux rouages du pouvoir footballistique. C'est Blatter en personne qui favorise son accession à la présidence de l'UEFA en 2007, face à l'expérimenté président en place, le Suédois Lennart Johansson, en place depuis 1990. Lors de sa première élection, M. Platini séduit les pays de l'Est en promettant une réforme de la Ligue des champions afin de favoriser les champions issus des petits championnats, remet un soulier d'or au buteur croate Darko Pancev, privé du trophée en 1991 à cause de la guerre en ex-Yougoslavie, et cultive des amitiés sulfureuses notamment avec l'oligarque arménien Ruben Hayrapetyan.Réélu depuis deux fois, en 2011 et en 2015, à chaque fois par « acclamation », faute de concurrence, Michel Platini n'a pas grand-chose à envier en matière de sens politique à son ancien mentor Sepp Blatter.Membre du comité exécutif de la FIFA depuis 2002, Michel Platini est l'un des 28 dirigeants de la Fédération internationale qui ont reçu sans broncher une montre de luxe de 20 000 euros offerte par la Fédération brésilienne lors de la dernière Coupe du monde.« Moi, les cadeaux je ne les rends pas, avait alors réagi M. Platini après la révélation de l'affaire. Je vais demander la valeur exacte de la montre et je vais donner la valeur de cette montre à une association, je vous dirai à qui je donnerai cet argent. »>> Lire : qui veut dire du mal de Platini ? A l'UEFA, personne...Le Qatar, le caillou dans la chaussure du présidentDans l'enquête de la justice américaine, l'attribution du Mondial 1998 à la France apparaît. Jack Warner, ancien président de la Concacaf et ancien vice-président de la FIFA, aurait « sollicité et obtenu des pots-de-vin dans le cadre des processus d'attribution des Mondiaux 1998 et 2010 ». Même si Michel Platini n'est pas nommé, il co-présidait à l'époque le comité d'organisation avec Fernand Sastre. Jacques Lambert, directeur du comité d'organisation du Mondial 1998 et président d'Euro 2016 SAS, proche de Michel Platini, reconnaît une rencontre entre Fernand Sastre et Warner mais réfute toute idée de corruption : « Warner avait demandé à ce que l'équipe de France aille jouer à Trinidad, son pays, un match de préparation de la Coupe du monde 1994. C'est tout. Il n'y avait pas eu de demande d'argent sous ou sur la table, dans des enveloppes ou des valises. »Les relations de l'homme fort de l'UEFA avec le Qatar posent également question. Sepp Blatter ne s'était d'ailleurs pas privé d'en jouer lorsqu'une candidature concurrente du Français à la FIFA était dans l'air. Le Suisse avait alors rappelé la tenue d'un déjeuner en 2010, une semaine avant le vote pour le Mondial 2022, entre le président Nicolas Sarkozy, l'émir et le premier ministre du Qatar, et Michel Platini.Le président de l'UEFA a bien reconnu avoir voté pour la candidature victorieuse de l'émirat mais il s'est défendu dans un communiqué, assurant avoir « fait [s]on choix en toute indépendance, en suivant une logique simple qui est celle qu'[il] prône depuis toujours : l'ouverture à des pays qui n'ont encore jamais organisé de grands événements sportifs. » Il a par ailleurs réfuté toute demande de M. Sarkozy en faveur du Qatar : « Le président Sarkozy ne se serait jamais permis de me demander de voter pour Qatar 2022 car il sait que je suis un homme libre. »Autre fait troublant, le fils de Michel Platini, Laurent, a intégré en janvier 2012 la direction juridique de QSI, le fonds d'investissement qatari qui a racheté le PSG en 2011. >> Lire : Derrière le Qatargate, la guerre Platini-BlatterYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Pierre Breteau et Aude Lasjaunias Il y aura comme un air de finale, mercredi 3 juin dans l’après-midi sur le court Philippe-Chartier, lors du troisième « quart » du tableau masculin de Roland Garros. Le numéro 1 mondial Novak Djokovic affronte Rafael Nadal, tenant du titre et neuf fois sacré sur la terre battue de la Porte d’Auteuil.Lire aussi le post de blog : Quel cadeau Djokovic réserve-t-il à Nadal pour son anniversaire ?Toutes surfaces : avantage Nadal (23-20)Toutes surfaces confondues, les deux hommes se sont déjà rencontrés 43 fois au cours de leur carrière professionnelle. L’Espagnol, originaire de Majorque, île au milieu de la Méditerranée, a un léger avantage sur son adversaire serbe, contre lequel il a enregistré 23 succès contre 20. 5-5 sur les 10 derniers matchs sur terre battueSi l’on regarde plus attentivement les chiffres de leurs 19 affrontements sur la surface de prédilection de Nadal, l’écart est plus net : Nadal totalise 14 victoires, Djokovic seulement cinq. Mais, en portant une attention particulière aux dix dernières confrontations, les deux joueurs sont à égalité : chacun l’ayant emporté à cinq reprises. #container_14332567507{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14332567507{ height:400px; } #container_14332567507 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14332567507 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14332567507 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14332567507 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Confrontations Djokovic-Nadal sur terre battueLes deux joueurs se sont rencontrés 19 fois depuis 2006.Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14332567507", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear",confrontations","Toutes les confrontations"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires de Nadal", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 5 ], [ "", 14 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Victoires de Djokovic", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 5 ], [ "", 5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; 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Djokovic en a remporté 92 % sur terre battue en 2015 – contre une moyenne de 65 % sur l’ensemble de sa carrière professionnelle. Nadal, lui, s’en tient à sa (déjà très) bonne moyenne de 84 %.L’Association des joueurs de tennis professionnels (ATP) fournit une autre donnée intéressante, celle des balles de break sauvées sur les jeux de service de chaque joueur. Là encore, Djokovic semble dans de bonnes dispositions : avec plus des deux tiers (69 %) de balles de break sauvées, soit mieux que sa moyenne (60 %). Son adversaire du jour, quant à lui, n’a réussi à sauver « que » 57 % des balles de break, contre 66 % en moyenne dans l’ensemble de sa carrière. #container_14333148477{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14333148477{ height:500px; } #container_14333148477 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14333148477 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14333148477 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 220px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 260px; } #container_14333148477 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les performances comparées de Nadal et Djokovic sur terre battueCe graphique compare les performances des deux tennismen en 2015 avec la moyenne de leurs statistiques personnelles entre 2004 et 2015.Source : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = ["Nadal se situe dans sa moyenne sur les points gagnés sur son service, Djokovic est au dessus avec 77 %.","En 2015, Djokovic se situe à trois points au dessus de sa moyenne, Nadal un point en dessous de la sienne.","Nadal est en difficulté en 2015 à onze points sous sa moyenne, Djokovic à neuf points au dessus de la sienne. ","Tous deux sont en dessous de leur moyenne, mais Djokovic en est très proche.","Sur cette statistique importante, Djokovic est à 27 points au dessus de sa moyenne 2004-2015, Nadal est à 84 % sur sa moyenne."]//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14333148477", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#409bc5","#f48686","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:6, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["points gagnés sur 1er service","sur 2nd service","balles de breaks sauvées","balles de breaks remportées","jeux de service gagnés"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Novak Djokovic en 2015", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 77 ], [ "", 58 ], [ "", 69 ], [ "", 43 ], [ "", 92 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Rafael Nadal en 2015", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 71 ], [ "", 56 ], [ "", 57 ], [ "", 41 ], [ "", 84 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Moyenne Djokovic (2004-2015)", "color": "#409bc5", "data": [ [ "", 71 ], [ "", 55 ], [ "", 59.5 ], [ "", 45.5 ], [ "", 65 ] ], "type": "line", "lineWidth": 6, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Moyenne Nadal (2004-2015)", "color": "#f48686", "data": [ [ "", 70.5 ], [ "", 57 ], [ "", 66 ], [ "", 49 ], [ "", 84 ] ], "type": "line", "lineWidth": 6, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { if (annotation_spe[this.points[0].point.index] != undefined){ return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) + annotation_spe[this.points[0].point.index] } else { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) } }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Nadal « sera très difficile à battre »Si l’on considère le nombre de jeux remportés par chacun des joueurs sur l’ensemble de leurs confrontations sur terre battue, l’écart s’est également réduit en faveur de Novak Djokovic. #container_14332606222{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14332606222{ height:500px; } #container_14332606222 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14332606222 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14332606222 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14332606222 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Nombre de jeux remportés par chacun des joueurs lors de leurs confrontations sur terre battueSource : ATP(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = ["Nadal : 6-4, 6-4 RET","Nadal : 7-5, 6-4, 6-2","Nadal : 6-2, 6-3","Nadal : 6-4, 6-2, 7-6(3)","Nadal : 7-5, 2-6, 6-2","Nadal : 3-6, 7-6(5), 7-6(9)","Nadal : 7-6(2), 6-2","Nadal : 6-3, 2-6, 6-1","Nadal : 6-4, 6-4, 6-1","Djokovic : 6-4, 6-4","Djokovic : 7-5, 6-4","Nadal : 6-4, 6-3, 2-6, 7-5","Nadal : 7-5, 6-3","Nadal : 6-3, 6-1","Nadal : 6-4, 3-6, 6-1, 6-7(3), 9-7","Djokovic : 6-2, 7-6(1)","Nadal : 3-6, 7-5, 6-2, 6-4","Djokovic : 4-6, 6-3, 6-3","Djokovic : 6-3, 6-3"]//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14332606222", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "area", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Roland-Garros 2006","Roland-Garros 2007","Masters de Monte-Carlo 2007","Roland-Garros 2008","Masters d'Hambourg 2008","Masters de Madrid 2009","Masters de Rome 2009","Masters de Monte-Carlo 2009","Coupe Davis 2009","Masters de Rome 2011","Masters de Madrid 2011","Roland-Garros 2012","Masters de Rome 2012","Masters de Monte-Carlo 2012","Roland-Garros 2013","Masters de Monte-Carlo 2013","Roland-Garros 2014","Masters de Rome 2014","Masters de Monte-Carlo 2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de jeux remportés par Nadal", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 12 ], [ "", 19 ], [ "", 12 ], [ "", 19 ], [ "", 15 ], [ "", 17 ], [ "", 13 ], [ "", 14 ], [ "", 18 ], [ "", 8 ], [ "", 9 ], [ "", 21 ], [ "", 13 ], [ "", 12 ], [ "", 30 ], [ "", 8 ], [ "", 22 ], [ "", 12 ], [ "", 6 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Nombre de jeux remportés par Djokovic", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 8 ], [ "", 11 ], [ "", 5 ], [ "", 12 ], [ "", 13 ], [ "", 18 ], [ "", 8 ], [ "", 10 ], [ "", 9 ], [ "", 12 ], [ "", 13 ], [ "", 18 ], [ "", 8 ], [ "", 4 ], [ "", 25 ], [ "", 13 ], [ "", 17 ], [ "", 16 ], [ "", 12 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { if (annotation_spe[this.point.index] != undefined){ return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) + annotation_spe[this.point.index] } else { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) } }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Il faut dire que Rafael Nadal revient d’une année 2014 marquée par des soucis physiques, notamment une blessure au poignet et une opération de l’appendicite. Depuis le début de l’année, l’Espagnol a multiplié les défaites, ne remportant qu’un seul titre à Buenos Aires et quittant même le top 5 mondial quelques semaines avant le début de Roland-Garros (n° 7).L’an passé, le « prince de la Porte d’Auteuil » inquiétait à l’approche de son tournoi fétiche, qu’il a fini par remporter... face à Djokovic. Comme le résumait le Suisse Roger Federer, fin avril, lors du tournoi d’Istanbul : « Même s’il ne semble pas aussi en forme que les années précédentes, je reste persuadé qu’il sera très difficile à battre. » Pierre BreteauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteAude LasjauniasJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.06.2015 à 10h22 • Mis à jour le03.06.2015 à 11h35 | Elisabeth Pineau S’il existait un prix de la « révélation de l’année sur terre battue », il serait probablement décerné à Andy Murray. Et si l’on avait dit au Britannique qu’il débarquerait un jour porte d’Auteuil avec un meilleur bilan sur ocre que Rafael Nadal, il ne l’aurait probablement pas cru. Nous non plus, pour être honnêtes. Le numéro 3 mondial est pourtant le seul joueur, avec le Serbe Novak Djokovic, qui disputent tous deux les quarts de finale de Roland-Garros, mercredi 3 juin, à être invaincu de la saison sur cette surface.Longtemps allergique à la terre, il aura fallu dix ans à Murray avant de décrocher son premier titre sur terre. Le 4 mai, il s’imposait à Munich face au héros local, Philipp Kohlschreiber (28e mondial). Sept jours plus tard, le natif de Dunblane récidivait lors d’un tournoi autrement plus relevé, le Masters 1000 de Madrid. Certes en l’absence du Serbe, numéro un mondial, mais en étrillant en finale un client d’un autre calibre que sa victime allemande en la personne de Nadal (6-3, 6-2). Des résultats probants qui ont fait de lui un sérieux outsider à Roland-Garros.Lire aussi :Opération reconquête pour TsongaDepuis le début du tournoi, le numéro 3 mondial fait moins parler de lui que ses trois acolytes du « Big Four » (Djokovic, Federer et Nadal). Mais il affiche un niveau de jeu et une solidité dignes de son rang. Jérémy Chardy, éliminé par l’Ecossais lundi (6-4, 3-6, 6-3, 6-2), est le dernier à en avoir fait le constat : « Il joue chaque point à fond, je ne suis pas habitué à avoir face à moi un joueur aussi bon en défense. Vu son niveau, il t’oblige à jouer un coup supplémentaire à chaque fois. Et il met beaucoup de pression », a résumé le Français.En huit participations à Roland-Garros, Murray a déjà atteint par deux fois le stade des demi-finales, en 2011 et en 2014, écœuré à chaque fois par l’ogre Nadal. Mais à l’instar de Novak Djokovic, qui n’a jamais été aussi près de trouver la clé face à l’Espagnol, l’Ecossais apprivoise de mieux en mieux le Grand Chelem parisien. « Je pense que je comprends mieux la façon dont il faut jouer sur terre battue, ce qui n’était pas le cas par le passé », a-t-il expliqué lundi en conférence de presse – exercice auquel il se plie avec un enthousiasme qui ferait passer Michel Houellebecq pour un turbulent. Les années passent et le joueur de 28 ans y est toujours aussi mollasson. Sur le terrain, en revanche, le spectacle est sacrément plus nerveux, le garçon étant réputé pour ses monologues débités dans un langage fleuri.Un « effet Mauresmo »?Devenu l’un des joueurs les plus affûtés du circuit, l’Ecossais n’a plus grand-chose à voir avec l’adolescent maigrichon qu’il était à ses débuts. Selon lui, sa progression relève aussi d’une plus grande régularité : « Par le passé, j’ai parfois manqué de constance, ce n’est plus le cas. J’espère pouvoir maintenir cette constance. Même si ces deux ou trois dernières années, j’ai rencontré des problèmes de santé, notamment au dos. » Une blessure qui l’a contraint à se faire opérer en septembre 2013, quelques semaines après son triomphe historique à Wimbledon.Le numéro 3 mondial n’a pas le charisme d’un Federer ou d’un Nadal, mais, dans le sillage de Djokovic, a su se hisser à un niveau suffisamment élevé pour creuser le fossé avec ses poursuivants. Et s’inviter régulièrement dans le dernier carré des tournois du Grand Chelem. Depuis janvier, il signe l’un de ses meilleurs débuts de saison. Après une finale à l’Open d’Australie (perdue contre Djokovic), Murray a enchaîné avec une demie à Indian Wells, une finale à Miami et ses deux premiers trophées sur ocre. Au point de prendre, en quelques mois, une nouvelle dimension.Certains y voient un « effet Mauresmo ». La Française entraîne officiellement le champion olympique des Jeux de Londres depuis juin 2014. Plutôt inattendue, cette collaboration a, sur le moment, suscité pléthore de critiques. « Plusieurs personnes pensaient que c’était une blague », a récemment déploré Murray. De son côté, l’ancienne numéro un mondiale a admis qu’« être critiquée avant même de commencer » avait été « un peu compliqué ». Une victoire de son protégé en quarts de finale face à David Ferrer ferait un peu plus taire les sceptiques. Encore faut-il se débarrasser du coriace espagnol qui, une fois n’est pas coutume, évolue dans l’indifférence quasi générale.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Elisabeth Pineau « Tremblement de terre à Roland-Garros », « Le roi déchu ». « Coup de tonnerre sur le central ». Comme lors de son unique défaite sur la terre battue parisienne, en 2009, on imagine à nouveau les « Unes » de la presse si Rafael Nadal venait à se faire éliminer par Novak Djokovic, mercredi 3 juin. Les amateurs de tennis ont coché la date dans leur agenda depuis le 22 mai, jour du tirage au sort. Pas question de louper ce quart de finale entre le nonuple vainqueur du tournoi et le numéro un mondial.Le premier est arrivé à Paris avec son plus mauvais bilan sur ocre depuis dix ans mais, même fragilisé, est capable de se transcender porte d’Auteuil – comme en attestent ses 70 victoires en 71 matchs. Le second est invaincu cette saison, et ses quatre premiers matchs expéditifs n’ont fait que confirmer sa forme stratosphérique du moment. L’affiche est considérée comme « le » choc de cette édition. Voire carrément de l’année, pour certains.« Si je perds, j’aurai au moins perdu contre le joueur qui mérite de me battre ici »Malgré les statistiques de l’Espagnol, le Serbe a la faveur des pronostics. Stoppé trois fois en demi-finales et deux fois en finale par le Majorquin, il est à la conquête de l’unique trophée du Grand Chelem qui manque à son palmarès. Nadal, lui, créerait une petite surprise le jour même de ses 29 ans, en mettant fin à l’invincibilité du numéro un mondial. Mais il est le premier à anticiper la défaite : « Je le répète, ma carrière ne prendra pas fin avec ce quart de finale. Ce ne sera pas ma première défaite à Roland-Garros. Si je perds, j’aurai au moins perdu contre le joueur qui mérite de me battre ici », a-t-il tenté de dédramatiser, lundi, devant les journalistes.Il n’y a bien que Roger Federer pour ignorer ce qu’il fera ce mercredi après le déjeuner. Eliminé mardi par son compatriote Sanislas Wawrinka, le Suisse a été interrogé pour savoir s’il regarderait la rencontre. « Je ne crois pas, non… », a-t-il répondu. Avant d’ajouter : « Mais peut-être… Je n’ai aucune idée d’où je serai demain après-midi. Je ne pense pas devant la télé, mais peut-être d’un coup, oui. » On parie, Roger ? LES PRINCIPAUX MATCHS DU JOUR :Court Philippe-Chatrier : (à partir de 14 heures) Serena Williams (USA/n°1) - Sara Errani (ITA/n°17) Novak Djokovic (SER/n°1) - Rafael Nadal (ESP/n°6) Court Suzanne-Lenglen : (à partir de 14 heures) Timea Bacsinszky (SUI/n°23) - Alison Van Uytvanck (BEL) Andy Murray (GBR/n°3) - David Ferrer (ESP/n°7)Le programme completElisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.06.2015 à 04h18 • Mis à jour le03.06.2015 à 09h14 De l’arrestation mercredi 27 mai à l’aube de sept dirigeants de la FIFA, dans leur hôtel de Zurich à la démission de Joseph Blatter mardi 2 juin en fin d’après-midi, il a fallu une semaine à peine pour faire chuter de son piédestal le tout puissant patron du football mondial, à la tête de l’institution depuis 1998.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFAMercredi 27 mai, sept hauts responsables de la FIFA arrêtés à l’aube à ZurichLe monde du football s’apprête à se réunir à Zurich. La réélection de Sepp Blatter à la tête de la FIFA pour un cinquième mandat est programmée. Mais la police suisse vient perturber ce scénario bien rôdé – c’est la cinquième occurrence pour le patron de la FIFA. A la demande de la justice américaine, sept représentants de la FIFA sont arrêtés à six heures du matin à l’hôtel 5 étoiles Baur au Lac, soupçonnés d’avoir encaissé 150 millions de dollars depuis les années 90, grâce à leur position dans le football.Le parquet suisse affole encore un peu plus la fourmilière en annonçant l’ouverture d’une enquête visant les attributions des Coupes du monde de football de 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Dans la foulée, les policiers saisissent au siège de l’instance internationale des documents.A 11 heures, la FIFA organise une conférence de presse en urgence, pour tenter d’éteindre l’incendie. Envoyé au front, Walter De Gregorio, directeur de la communication, assure que l’élection du nouveau président aura bien lieu deux jours plus tard et que Blatter et son bras droit, le secrétaire général Jérôme Valcke, ne sont pas impliqués. « Vous n’allez pas me croire, mais c’est un bon jour pour la FIFA », ose-t-il déclarer.Lire aussi :La justice américaine dénonce la culture de la « corruption » à la FIFAMais le tsunami a déjà atteint les côtes américaines, où le Département de la justice annonce l’inculpation pour corruption de neuf élus de la FIFA et de cinq partenaires de l’instance mondiale du football. Les investigations se poursuivent à Miami, au siège de la Confédération d’Amérique du nord, centrale et Caraïbes (Concacaf), où les agents de la police fédérale américaine enlèvent des dizaines de cartons.Ces premières inculpations « ne sont qu’un début », assure le procureur fédéral de Brooklyn Kelly Currie, alors qu’un enquêteur du fisc américain qualifie ce scandale de la FIFA de « Coupe du monde de la fraude ». Nous sommes alors en fin d’après-midi et à Varsovie, l’UEFA demande le report du congrès de la FIFA et de sa présidentielle, estimant « la corruption profondément enracinée dans la culture de la FIFA ». Ce n’est qu’à 20 heures que Blatter réagit pour la première fois, évoquant « un moment difficile pour le football, les supporteurs et la FIFA ».Jeudi 28 mai, face à la pression internationale Le scandale prend une tournure diplomatique. A Moscou, Vladimir Poutine accuse lui les Etats-Unis d’utiliser sa justice pour « empêcher la réélection » de Joseph Blatter. « Il s’agit d’une violation très grossière des règles de fonctionnement des organisations internationales », fustige le président russe.Lire aussi (en édition abonnés) :Une crise qui devient diplomatiqueFrançois Hollande en France, David Cameron à Londres, ainsi que d’autres chefs d’État, plaident de leur côté pour un report de la présidentielle à la FIFA. Platini révèle avoir demandé à Blatter de démissionner. Rien n’y fait, l’élection est maintenue au lendemain.Vendredi 29 mai, Joseph Blatter est réélu pour un 5ème mandatA 9 h 30, dans une atmosphère tendue, s’ouvre le congrès électif de la FIFA. Blatter « appelle à l’esprit d’équipe » et même une alerte à la bombe en début d’après-midi ne perturbe pas la journée, lors de laquelle l’instance annonce des bénéfices 2011-2014 de 338 millions de dollars et des réserves à hauteur de 1,5 milliard de dollars.Lire aussi :L’élection à la FIFA jouée d’avance ?A 17 heures, le vote commence. A la surprise générale, Joseph Blatter, qui brigue un cinquième mandat, ne récolte que 133 voix et est contraint à un deuxième tour par son challenger, le prince Ali, 73 voix. Mais celui-ci, certain d’être battu, se retire, laissant la voie libre à Blatter, 79 ans, président depuis 1998, qui promet « de donner à [son] successeur une FIFA plus forte ».En dépit de cette large victoire, les réactions indignées n’ont pas manqué . « Le football a perdu », regrette le Portugais Figo, un temps candidat contre Blatter.Samedi 30 mai, Blatter dénonce une « campagne de haine » A la radio télévision suisse RTS, Blatter reprend la main et dénonce la campagne de « haine » menée contre lui, en visant l’UEFA de Platini et les Etats-Unis. « Je pardonne à tout le monde, mais je n’oublie pas », lance-t-il, bravache.Lire : Blatter dénonce une campagne de haine de la part de l'UEFADimanche 31 mai, l’Afrique du Sud reconnaît un versement La stratégie de dénégation s’effondre peu à peu. L’Afrique du Sud reconnaît un versement de 10 millions de dollars avant son Mondial 2010, mais nie que cette somme ait servi de pots-de-vin, comme le soupçonne la justice américaine. En Suisse, dans l’autre volet de la tourmente déclenchée le 27 mai, les policiers continuent leurs interrogatoires, n’excluant pas d’entendre Joseph Blatter à l’avenir.Lire aussi :FIFA : De nouvelles inculpations sont à attendreLundi 1er juin, le bras droit de Blatter visé à son tour La FIFA tente de reprendre la main en annonçant la suspension provisoire d’Enrique Sanz, le secrétaire général de la Concacaf (Confédération d’Amérique du nord, centrale et Caraïbes). A Londres, le ministre des sports menace la FIFA d’organiser un « Mondial alternatif » en cas d’« accord fort » entre des pays « alliés en Europe ».Mais le feu reprend lundi soir, à New York, avec de nouvelles accusations lancées par le prestigieux quotidien New York Times qui assure que Jérôme Valcke est l’auteur du transfert de 10 millions de dollars sur des comptes gérés par l’ancien vice-président de la FIFA, Jack Warner.Lire aussi :FIFA : le bras droit de Blatter dans le viseurMardi 2 juin, Joseph Blatter démissionneBranle-bas de combat à la FIFA, qui reconnaît dans la matinée ce versement en trois tranches, mais exonère son secrétaire général de toute responsabilité. Cette somme a été versée « dans le cadre du développement du football dans les Caraïbes », assure la FIFA, qui espère encore avoir éteint ce nouvel incendie.A 16 h 30, les choses se précipitent pourtant avec l’annonce d’une conférence de presse extraordinaire. Il est à peine 19 heures quand Blatter prend la parole, pour rendre les armes : « La FIFA a besoin d’une profonde restructuration. Bien que les membres de la FIFA m’aient conféré ce mandat (de président), ce mandat n’a pas le soutien de l’intégralité du monde du football (…) C’est pourquoi je remettrai mon mandat à disposition lors d’un Congrès électif extraordinaire », qui se tiendra entre décembre 2015 et mars 2016.Arrivé à la FIFA en 1975, le Valaisan vient de fermer la porte sur 40 ans de responsabilités dans le football mondial, dont 17 ans en tant que président. Dans un article publié après l’annonce, le New York Times s’interroge : « Qu’est ce qui a provoqué ce retournement subit et inattendu ? (...) Qu’est ce qui a changé entre vendredi et mardi pour persuader Mr Blatter de démissionner ? » Et le quotidien de répondre :« Si Mr Blatter n’a pas été directement impliqué dans les dossiers actuels, la révélation par des responsables américains de leur volonté de le cibler a rappelé la vulnérabilité légale de sa position. Un responsable du football haut placé a ainsi confirmé que les avocats de Mr Blatter lui ont expliqué que sa position actuelle pourrait compliquer une éventuelle stratégie de défense à l’avenir s’il est poursuivi. »Lire notre enquête :Le roi BlatterUn scénario d’autant plus probable que, toujours selon le New York Times, des responsables américains cités sous couvert d’anonymat « espèrent obtenir la coopération de certains des responsables de la FIFA inculpés » pour resserrer l'étau autour de la tête de l’organisation. Le quotidien new-yorkais ainsi qu'ABC News ont également fait état d'une enquête du FBI visant directement Sepp Blatter, sans donner de détails. 02.06.2015 à 20h19 • Mis à jour le02.06.2015 à 22h06 | Rémi Dupré La terre du football s’est arrêtée de tourner, mardi 2 juin, à 18 h 47. Au siège zurichois de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph « Sepp » Blatter a annoncé devant des journalistes sidérés qu’il mettait un terme à son mandat à la tête de l’organisation.Entré à la FIFA en 1975 comme directeur des programmes de développements, le Suisse en avait pris les commandes en 1998. Alors que l’institution était secouée par une tempête judiciaire, avec l’arrestation de sept de ses dirigeants, sur ordre de la justice américaine, le Valaisan de 79 ans avait été réélu pour un cinquième mandat, vendredi 29 mai, lors du 65e congrès de l’organisation. Il avait rassemblé 133 suffrages sur son nom au premier tour, contre 73 pour le prince jordanien Ali Ben Hussein, soutenu par l’Union des associations européennes (UEFA), dirigée par le Français Michel Platini.Le septuagénaire, le visage fermé, a annoncé qu’il démissionnerait dès le congrès extraordinaire, qui sera organisé entre décembre et mars :« Bien que les membres de la FIFA m’aient conféré ce mandat, ce mandat n’a pas le soutien de l’intégralité du monde du football […]. C’est pourquoi je remettrai mon mandat à disposition lors d’un congrès électif extraordinaire. […] Je continuerai d’exercer mes fonctions en tant que président de la FIFA jusqu’à l’organisation de ces prochaines élections. […] Puisque je ne serai pas candidat et que je suis donc désormais libre des contraintes qu’impose inévitablement une élection, je serai en mesure de me concentrer sur la mise en œuvre des ambitieuses et profondes réformes. » « La FIFA fait face à des défis qui ne s’arrêtent pas et a besoin d’une profonde restructuration », a poursuivi M. Blatter, qui a rappelé que l’institution représentait « quarante ans de sa vie ».« Une décision difficile, courageuse »Le Suisse a ensuite quitté la salle de presse avant que Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité de la FIFA, prenne la parole. Ce dernier supervisera le programme de réformes statutaires de la Fédération internationale et mènera la « transition ». Il a évoqué l’introduction notamment d’une limite des mandats pour le président de la FIFA et les 24 membres du comité exécutif.L’UEFA a aussitôt réagi, saluant dans un communiqué « une décision difficile, courageuse ». « C’est la bonne décision », a estimé la Confédération continentale. D’emblée, un adjoint du prince Ali a indiqué sur CNN que ce dernier serait candidat lors du prochain congrès, sans confirmation de l’intéressé. « Je ne suis pas surpris par la décision de Blatter, souffle au Monde un ancien membre du gouvernement de la FIFA. Mais je ne pense pas que l’UEFA prendra la suite. »Une victoire pour les nations du football« C’est une surprise parce que la semaine dernière il paraissait plutôt solide, a déclaré sur les ondes de RTL le président de la Fédération française Noël Le Graët, qui avait voté en faveur du président sortant. Je suis un peu étonné mais finalement ça n’est pas plus mal, ça va permettre de repartir sur de bonnes bases avec des vrais candidats. Le prince Ali était sûr de ne pas gagner. L’Europe, Platini qui reste mon préféré… je l’ai toujours dit, est-ce qu’il est prêt à s’engager dans cette aventure ? Je pense que si l’Europe doit présenter un candidat ça ne peut être que Michel. » Le 28 août 2014, Michel Platini avait renoncé à se présenter face à son ancien ami Sepp. Il l’avait néanmoins prié de démissionner avant le 65e congrès de la FIFA, « écœuré par les scandales ».« L’Afrique représente 54 pays, comme l’UEFA. Le successeur de Blatter devra en tenir compte », a réagi sur France 24 Issa Hayatou, patron de la Confédération africaine de football (CAF) et vice-président senior de la FIFA. La démission de Joseph Blatter intervient alors que son secrétaire général, Jérôme Valcke, est accusé par le journal américain The New York Times d’avoir supervisé, en 2008, un virement de 10 millions de dollars sur des comptes gérés par l’ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), Jack Warner. Ce virement avait été émis par le comité d’organisation sud-africain du Mondial 2010. Dans un communiqué mardi matin, la FIFA avait tenté de dégonfler ces accusations en affirmant que M. Valcke n’était en rien en cause dans ce virement et qu’il ne s’agissait que d’un projet d’aide à la diaspora africaine dans les Caraïbes, au nom de l’Afrique du Sud.La chute de Sepp Blatter représente une véritable victoire pour les nations européennes du football. Une quarantaine de membres de l’UEFA avaient ainsi voté pour le prince Ali. Contacté par Le Monde après le 65e congrès, un président d’une fédération du Vieux Continent estimait ainsi que la réélection du Suisse signifiait « encore quatre années de misère pour la FIFA ». Evoquant « ses successeurs » lors de sa conférence de presse organisée en urgence à Zurich, Joseph Blatter avait initialement prévu de remettre les clés de la Fédération internationale au terme de son mandat, en 2019. Parmi ses successeurs putatifs figuraient l’ex-patron de la Concacaf, Jeffrey Webb, arrêté avant le Congrès pour « des faits de corruption, racket, blanchiment d’argent ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit   L’édition 2015 de la finale hommes de Roland-Garros devait obligatoirement livrer un vainqueur inédit, dimanche 7 juin. Elle l’a fait mais ce n’était pas celui que tout le monde attendait. Le numéro deux suisse, Stan Wawrinka a déjoué les pronostics en s’imposant (4-6/6-4/6-3/6-4) face au grandissime favori du tournoi, le Serbe Novak Djokovic.Rendons d’abord hommage à la victime du vainqueur en huitième de finale, le Français Gilles Simon, fin analyste et un des seuls à avoir envisagé cet incroyable scénario : « Stan est un des rares joueurs qui a pu surclasser Novak sur des passages entiers, alors que personne ne fait cela ! ». Le neuvième joueur mondial ne s’est pas privé d’en faire la démonstration face au numéro un. A 30 ans, Wawrinka confirme sa capacité à gérer les plus grands rendez-vous. Il a donc remporté sa deuxième finale de Grand Chelem, quinze mois après sa victoire sur l’Espagnol Rafael Nadal à l’Open d’Australie. Et désespéré Djokovic qui rêvait de conquérir le seul tournoi majeur se refusant à lui avec cette troisième finale perdue, après celles contre Nadal en 2012 et en 2014. « Nole » en pleurait en recevant le plateau d’argent du perdant plutôt que la Coupe des Mousquetaires.Pour l’enjeu, cette apothéose était voisine de celle de 2009 qui avait vu la première et unique à ce jour victoire du Suisse Roger Federer. Celui-ci aussi était en quête du tournoi manquant à son palmarès face à un autre outsider, le Suédois Robin Söderling qui l’avait débarrassé de son empêcheur-de-gagner-Roland-Garros, Nadal. A cette différence près que Djokovic s’était chargé lui-même de la besogne cette année en écartant en trois manches dès les quarts de finale le nonuple vainqueur du tournoi. Ce coup d’Etat avait renforcé sa cote, qui n’en avait pas vraiment besoin. Il n’avait pas imaginé tomber devant le Suisse n°2.Lui « rentrer dedans »Wawrinka a splendidement fait mentir les statistiques. Il n’avait remporté que trois de ses vingt confrontations face au Serbe et une seule sur terre battue, remontant à 2006 à l’Open de Croatie et sur abandon. Mais le « Bison » est un des rares sur le circuit à pouvoir sérieusement brusquer le « Joker » (leurs quatre derniers matchs en Grand Chelem s’étaient tous joués en cinq manches). Il avait promis de lui « rentrer dedans » et a tenu parole.Djokovic était pourtant prêt à faire la révolution avec son maillot orange, couleur de l’optimisme. Son adversaire, lui, était reconnaissable à son désormais légendaire short à carreaux. Le début de match a été prudent et tactique, une bataille de services avec ajustements de longueurs de balles, ponctués de fautes.A ce jeu, le Suisse est le premier à craquer à l’approche de la demi-heure en cédant son service sur un jeu blanc conclu par une double-faute. La rencontre s’emballe quand il parvient à sauver deux balles de set, sur deux modèles de passing-shot. La troisième est pourtant la bonne. Après 45 minutes, le favori se met sur de bons rails en empochant le premier set 6-4.Les duellistes élèvent singulièrement leur niveau de jeu dans la deuxième manche, riche en rallyes tenant les spectateurs en haleine. Djokovic fait admirer son implacable mécanique, Wawrinka la beauté unique de son revers à une main, alliant esthétique et dévastation. Dans les tribunes, au côté du président de la Fédération française de tennis Jean Gachassin, le premier ministre Manuel Valls profite de l’après-midi pour oublier une autre tribune, celle d’Arnaud Montebourg et de Matthieu Pigasse éreintant sa politique dans Le Journal du dimanche. La malédiction de RolandA ce moment, Wawrinka peut être déjà satisfait d’avoir livré au Serbe une opposition supérieure à celle de Nadal et plus offensive que celle d’Andy Murray en demi-finale. Mais il ne s’en contente pas. Quatre balles de break se présentent à lui dans la deuxième manche, toutes gâchées. Son geste d’humeur est hué par le public quand il maltraite le filet avec sa raquette. Ses efforts finissent pourtant par payer : sa première balle de set est convertie. La stupeur accompagne son égalisation à une manche partout, promesse pourtant d’une finale grandiose.L’espoir change de camp quand le revers du Suisse met au supplice le Serbe, qui perd son service sur jeu blanc. Wawrinka répond coup sur coup et semble alors prendre clairement l’ascendant sur Djokovic, guetté par le retour de sa malédiction à Roland-Garros. En grand danger, « Djoko » parvient à revenir à 5-3 mais Wawrinka sert parfaitement pour empocher la troisième manche.Le numéro 1 mondial doit puiser dans ses ressources pour se protéger du mauvais œil. Il revient dans la partie en prenant le service de son adversaire à l’entame de la quatrième manche. Mais Wawrinka ne cède pas le moindre pouce de terrain et refait son retard. Le public est saisi de stupeur quand il se retrouve à servir pour le gain de la partie. Djokovic ne peut sauver la deuxième tentative de balle de match, conclue comme il se doit sur un revers gagnant. En dépit de sifflets imbéciles, Roland-Garros tient un héroïque vainqueur, le seul à pouvoir chambouler durablement le « Big Four » (Djokovic, Federer, Murray, Nadal), dominateur depuis 2008.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.06.2015 à 14h47 • Mis à jour le07.06.2015 à 18h33 17h33"J'ai fait le match de ma vie, j'ai les jambes qui tremblent", dit Wawrinka aux micros de Cédric Pioline et Fabrice Santoro, dont on ne soulignera quand même jamais assez à quel point leurs interviews d'après-match ont une capacité à briser net l'émotion de la rencontre.17h31Troisième finale perdue en quatre ans pour Djokovic, qui reçoit à l'instant une accolade de réconfort de la part de Wawrinka. Le Serbe n'a toujours pas gagné Roland-Garros, et cela commence, de toute évidence, à ressembler à une malédiction.LeMonde.fr17h29Je confirme : Stan Wawrinka a bien remporté Roland-Garros.LeMonde.fr17h28Wawrinka file en tribune enlacer son coach et ses proches. Djokovic reste assis sur sa chaise, seul au monde. Le silence se fait dans le stade. Le public n'est pas certain de comprendre ce qui vient de se passer. Je vais revérifier moi-même.LeMonde.fr17h27@FleaUn énième revers à la fois long de ligne et pleine ligne, l'arme fatale de Wawrinka. Le revers à une main s'apprête à vivre son âge d'or dans les écoles de tennis.LeMonde.fr17h26Décrivez-nous le dernier point !Commentaire de la part de Flea17h26Oui, Stan Wawrinka a bien gagné Roland-Garros. La preuve : Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-6.LeMonde.fr17h25Stan Wawrinka a gagné Roland-Garros.LeMonde.fr17h24Nouvelle balle de match Wawrinka.LeMonde.fr17h24Nouvelle égalité. Pour ceux qui sont perdus :Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-5, égalité, service Wawrinka.LeMonde.fr17h23Avantage Djokovic sur un point qui pourrait entrer dans la légende s'il remporte cette finale.LeMonde.fr17h23Si Djokovic gagne ce match, il faudra se souvenir de la première balle de Wawrinka à 40-30. Tout le stade a vu un ace et s'est levé. La balle était en fait dehors, et tout le monde s'est rassis. 40-40.LeMonde.fr17h2140-30. Oui, c'est ça, balle de match Wawrinka.LeMonde.fr17h21@betQuel match regardez-vous ?LeMonde.fr17h21Wawrinka au bord du gouffreCommentaire de la part de bet17h21Massage cardiaque. Massage cardiaque.Commentaire de la part de Le plombier17h2030-30.LeMonde.fr17h20je respire plus!Commentaire de la part de Julia17h2015-30.LeMonde.fr17h20J'en ai les larmes aux yeuxCommentaire de la part de Visiteur17h20Extraordinaire.Commentaire de la part de Lili17h2015-15.LeMonde.fr17h20Je vais désormais faire bref, car j'ai les doigts qui tremblent. 15-0.LeMonde.fr17h19Moi en ce momentCommentaire de la part de SZ17h19Stan Wawrinka va servir pour le match. Je répète : Stan Wawrinka va servir pour le match.LeMonde.fr17h18Le court Philippe-Chatrier explose. Djokovic vient de concéder son service, il est au pied du gouffre. Ou au bord du mur. Enfin bref, au fond du seau.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-5.LeMonde.fr17h16@VisiteurÇa marche aussi avec celui de 18h17. Nouvelle balle de break.LeMonde.fr17h1640-40.LeMonde.fr17h16@VisiteurRevoyez le point qui s'est joué à 18h16, ça devrait vous mettre d'accord. Revers génial de Wawrinka, et balle de break. 30-40.LeMonde.fr17h15Avec ma maman, nous avons un débat sur la définition du passing. Pouvez vous nos éclairer de vos lumières ?Commentaire de la part de Visiteur17h14@Le Plombier et VisiteurVisiblement, l'un d'entre vous est suisse, et l'autre est serbe. 15-30, Wawrinka à deux points du break.LeMonde.fr17h133h de bonheur.Commentaire de la part de Le plombier17h133h de jeu, n'est ce pas suffisant ?Commentaire de la part de Visiteur17h13Et jeu Wawrinka. S'il ne les a pas déjà tous croqués, Novak Djokovic peut commencer à se les mordre les doigts, même si ça risque d'être plus compliqué pour jouer au tennis après. Cette finale est incroyable.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-4.LeMonde.fr17h11Nole est l'hypocoristique serbe pour Novak, comme Dule pour Dušan, ou Prele pour Predrag.Commentaire de la part de Visiteur17h11Et 40-A, ce qui signifie égalité, ce qui signifie que Wawrinka vient d'effacer trois balles de break. Ce qui signifie.LeMonde.fr17h10Je ne dis rien, parce que le break n'est toujours pas fait. 30-40.LeMonde.fr17h09"...revers profond décroisé dans le coin...". C'est un compte rendu de la prise de Jerusalem par Saladin ?Commentaire de la part de Lustu17h09@EmilieAh pardon, je n'ai pas précisé qu'il s'agissait du surnom de Novak Djokovic. Ne me demandez pas pourquoi par contre, je ne saurai pas vous répondre. Si vous me demandez combien de balles de break il a en sa faveur, là, je peux vous le dire : trois. 0-40. C'est fou.LeMonde.fr17h08Pourquoi "Nole" ?Commentaire de la part de Emilie17h07"NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE ! NOLE !" Voilà. Si avec ça, vous n'avez pas l'impression d'être dans le stade, je ne sais plus quoi vous dire. Wawrinka va servir.LeMonde.fr17h06Novak Djokovic a la tête solide. Défense admirable, revers profond décroisé dans le coin, tout au bout, là-bas, et jeu. Il a, comme diraient les professionnels du commentaire sportif, frôlé la correctionnelle.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 4-3LeMonde.fr17h04Deux montées à la volée, tranquille pour la première, à l'arrache pour la seconde, permettent à Djoko de rester en vie dans ce jeu. 40-40.LeMonde.fr17h03Le cerveau de Djokovic doit être dans un sale état également, au passage : deux balles de break contre lui !LeMonde.fr17h02@RaphUne bonne partie du public a, d'après moi, le cerveau en train de se déchirer en deux à l'heure actuelle, pour les raisons que vous évoquez.LeMonde.fr17h01Est-ce que le public de RG pourrait de faire de Stan un de ces chouchous en tant que francophone? Ou son caractère et la Coupe Davis risquent de prendre le dessus?Commentaire de la part de Raph17h01@AymericLa situation est la suivante : vous avez raté un match sensationnel. Vous avez de la chance, il en reste un petit bout. Stan Wawrinka recolle pour de bon dans la quatrième manche. Djokovic est au service, comme l'indique subtilement l'astérisque placé à côté de son nom, j'espère que tout le monde avait compris.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-3LeMonde.fr16h59Je viens d'arriver, vous pourriez faire un récapitulatif de la situation ? Merci !Commentaire de la part de Aymeric16h59Oui, mais espérons que le France-Belgique de ce soir se jouera en 3 sets.Commentaire de la part de Flea16h58@DolamaA priori, plutôt 4, voire 5 x 45 minutes aujourd'hui.LeMonde.fr16h58il a l'air long ce match, normalement c'est pas 2 x 45 minutes?Commentaire de la part de Dolam16h57@LiliJ'ai depuis longtemps développé une théorie selon laquelle c'est toujours le bon moment pour débreaker.LeMonde.fr16h57J'ai comme qui dirait l'impression que c'était le bon moment pour debreaker.Commentaire de la part de Lili16h56Le Suisse vient de tout déperdre. C'est magnifique.Commentaire de la part de Chamcham16h56Attention, je vais crier très fort : c'est EXCEPTIONNEL ! Interminable échange de 30 coups (dont 28 revers), qui se termine quand même dans le filet, côté Djokovic. Le débreak est fait.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-2LeMonde.fr16h54@Noemie71Ça commencerait vraiment à fleurer bon la malédiction dont ont été victimes, comme je l'expliquais dans mon article de ce matin, les McEnroe, Connors, Becker, Edberg, Sampras et autres Santoro à Paris. Deux balles de débreak pour Wawrinka, d'ailleurs.LeMonde.fr16h53Confirmez-vous que si Djoko perd, on sera au même niveau de traumatisme que Mc Enroe en 84 ou Edberg en 89 ?Commentaire de la part de Noemie7116h52@RomJ'en ai un paquet, mais elles ne sont pas de moi : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr16h52Avez vous les stats du match ? MerciCommentaire de la part de Rom16h52Wawrinka égalise à 3-1 dans le quatrième set. On peut donc dire qu'il n'égalise pas du tout, en fait. *Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-1LeMonde.fr16h50@VisiteurC'est du même acabit. Je tenais absolument à placer ce mot dans ce live. Non, vraiment, la rencontre est d'un très bel acabit. Je pense que néophytes se souviendront du jeu de Stan Wawrinka après cette rencontre.LeMonde.fr16h48Par rapport au niveau de jeu du match Djokovic Murray, enfin surtout le 3ème et 4ème set, on est comment aujourd'hui ? (au travail, et je ne peux le voir)Commentaire de la part de Visiteur16h48Wawrinka, le genre de type qui peut être injouable sur un match en arrivant à rentrer les patates qu'on ne tente qu'à l'entraînement. Un peu comme Tsonga à l'époque de sa victoire sur Nadal en AustralieCommentaire de la part de Visiteur16h47@ChamchamRendez-vous dans une heure pour juger de votre science du pronostic à vous. Pour l'instant, vous êtes visionnaire. Jeu Djokovic.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 3-0LeMonde.fr16h44Tout est perdu pour le Suisse.Commentaire de la part de Chamcham16h43Voilà ce qu'on appelle donc "la science du pronostic". Djokovic réussit le break. *Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 2-0LeMonde.fr16h42@VisiteurLes patineurs s'élanceront chacun leur tour depuis le centre du terrain, puis ils devront négocier une chicane, et tâcher d'atteindre le cœur de la cible à l'aide de leur fléchette.LeMonde.fr16h41En cas d'égalité au 5ème set, pouvez vous nous rappeler le déroulé de la séance de tirs au but?Commentaire de la part de Visiteur16h41Ah voilà, c'était en quart de finale de WImbledon il y a quasiment un an face à Marin Cilic, et Djoko avait gagné les deux dernières manches 6-2, 6-2, avant de gagner le tournoi. Le Serbe a remporté son jeu de service. Au tour de Wawrinka de remporter son jeu de service (oui, ceci est un pronostic).Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 1-0LeMonde.fr16h38Le quatrième set débute, et Novak Djokovic redécouvre cette étrange sensation d'être mené deux sets à un. Si vous me laissez trente secondes, je plonge dans les archives pour retrouver depuis quand ça ne lui était plus arrivé.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6, 0-0LeMonde.fr16h36Smooth Stan #Wawrinka holds at love to claim the 3rd set 6-3 in 42 minutes. He leads the World No.1 two sets to one. pic.twitter.com/O5ADg2tBjeRoland Garros via Twitter16h36#Wawrinka just put one BETWEEN the post and the IBM box en route to a 2-1 set lead. Incredible #RG15Final pic.twitter.com/RcsCdki2GjTyler Hilton via Twitter16h35Wawrinka est en tête. Djokovic n'en revient pas. #RG15 #DjokovicWawrinka pic.twitter.com/rOGo5LttFl▼ Super Zappeur via Twitter16h34@JonC'est donc ça qui a provoqué le rugissement du Central, alors que j'avais les yeux rivés sur mon clavier...LeMonde.fr16h34Un petit mot sur la balle de Wawrinka qui est passée â côté du filet mais dans la terrain ?Commentaire de la part de Jon16h33Au risque de me répéter. Oh la la, Wawrinka.Commentaire de la part de Lili16h33L'impensable est doucement en train de le devenir de moins en moins. Wawrinka remporte la troisième manche. Ce qui se passe est époustouflant.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-6LeMonde.fr16h32@DamienÇa parle d'un mec qui est suisse, qui s'appelle Stan Wawrinka, et qui possède trois balles de set contre Djokovic. J'espère que l'eau était bonne.LeMonde.fr16h32Je viens d'arriver sur ce live (j'étais à la plage). Ça parle de quoi ?Commentaire de la part de Damien16h30@LBStan Winkra dans ce set s'il remporte maintenant son jeu de service.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 3-5LeMonde.fr16h30A mon avis, voilà ce qui se passe :Commentaire de la part de SZ16h30Stan WinkraCommentaire de la part de LB16h29@Manneken PisApparemment, le body parle serbe, et il hurle très fort de colère. 0-30. Wawrinka à deux points du set.LeMonde.fr16h28Vous qui êtes sur place, que pouvez-vous nous dire du body language de Djoko?Commentaire de la part de Manneken Pis16h27Wawrinka mène à présent 5-2, et je suis vraiment curieux de savoir à quoi ressemble la tempête qui se produit actuellement sous le crâne - casque de playmobil de Djokovic, qui joue sa peau dans le troisième set.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-5LeMonde.fr16h25@VisiteurDepuis une demi-heure, c'est évident. Balle de break effacée. Le jeu continue.LeMonde.fr16h24Wawrinka est-il le véritable n°1 mondial ?Commentaire de la part de Visiteur16h24@MarqusLe public me semble acquis à la cause du tennis. Balle de débreak pour Djokovic.LeMonde.fr16h23Le public est il plus acquis à la cause de Wawrinka ou de Djokovic ?Commentaire de la part de Marqus16h21Je repense souvent à ces mots de Philippe Bouin dans L'Equipe au lendemain de la défaite de Nadal face à Söderling ici il y a six ans : "L'impensable s'est produit sur le court Philippe-Chatrier. Rafael Nadal a perdu. Je répète : Rafael Nadal a perdu." L'impensable n'est plus le même, mais il est en train de se produire aussi. Novak Djokovic est en perdition. Je répète : Novak Djokovic est en perdition. Break de Wawrinka.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-4LeMonde.fr16h19Oh là là. Wawrinka est formidable.Commentaire de la part de Lili16h19Le niveau de jeu continue à être phénoménal. Wawrinka continue à mettre Djokovic en difficulté sur son service. Ses merveilleux revers à une main continuent d'arracher des gémissement de bonheur au public. 0-40. Trois balles de break. Djokovic me semble être sur le fil du rasoir.LeMonde.fr16h16Jeu blanc pour Wawrinka, qui ne me laisse même plus le temps de parler d'autre chose que de tennis. Que va-t-il advenir de ce live si ça continue ?*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-3LeMonde.fr16h14@TartuffeÇa n'est vraiment pas le genre de la maison. Les quatre derniers matchs entre les deux bonshommes sont allés jusqu'au 5e set, et rien n'indique que ça ne sera pas une fois encore le cas aujourd'hui.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 2-2LeMonde.fr16h13Savez-vous quand Wawrinka va lâcher le match ?Commentaire de la part de Tartuffe16h12@BoboSi vous avez une idée, je la lui transmettrai en conférence de presse d'après-match. 30-30, Djoko à nouveau à la peine sur son service.LeMonde.fr16h11Pensez vous que Wawrinka refera son tatouage s'il gagne ?Commentaire de la part de Bobo16h10Le tatouage en question se lit : "Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better." Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux. C'est du Samuel Beckett."Cette citation a toujours été ma philosophie de vie, explique le Suisse. Si tu es joueur de tennis et que tu ne t’appelles pas Nadal, Djokovic ou Federer, à chaque tournoi que tu perds, tu dois partir avec du positif malgré la défaite."Des choses sont peut-être en train de changer.LeMonde.fr16h09@julientran this is why I respect wawrinka! pic.twitter.com/JX13DBpD6xPatrick Thanh Tran via Twitter16h09Pour ceux qui ne le connaissaient pas : le tatouage de Wawrinka sur l'avant-bras gauche.LeMonde.fr16h08@FannyJe veux bien vous donner le nom du gagnant du dernier jeu : Wawrinka.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 1-2LeMonde.fr16h07Pour ceux qui n'aiment pas le suspens et qui n'ont pas l'esprit sportif, pouvez-vous donner le nom du gagnant?Commentaire de la part de Fanny16h04@maître capellomerci pour votre vigilance. Je vous dirais bien que Wawrinka vient de faire le break, mais j'imagine que vous me rappelleriez à l'orde. Jeu Djokovic, qui peut souffler. Le Serbe est à la peine. Ceci n'est pas une contrepèterie.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-6, 1-1LeMonde.fr16h04C'est 1200 points s'il perd.Commentaire de la part de maitre capello16h03Après avoir vu ses deux balles de break disparaître, Wawrinka en voit une nouvelle prendre forme. Avantage.LeMonde.fr16h02@quickTrois sets à zéro pour Murray, qui aurait battu Nadal en demi-finale.LeMonde.fr16h02Si Tsonga avait battu Wawrinka et et si Nadal avait battu Djokovic, quel serait le score ?Commentaire de la part de quick16h00@mariemarie beaucoup aussi, d'ailleurs.LeMonde.fr16h00Henri beaucoup sur ce liveCommentaire de la part de marie16h00Deux balles de break d'entrée de jeu d'entrée de set pour Wawrinka. 15-40.LeMonde.fr15h59@VisiteusePuisqu'il avait été sorti au premier tour l'an dernier, ce qui lui avait rapporté dix points au classement, et qu'il est en finale cette année, ce qui lui rapportera 720 points s'il perd, 2000 s'il gagne, je vous laisse deviner la réponse vous-même.LeMonde.fr15h58Stan va-t-il gagner des places au classement après ce tournoi?Commentaire de la part de Visiteuse15h57Je viens de publier un tweet du Monde. Normalement, si vous cliquez sur le lien qui vous est proposé, vous arriverez exactement sur cette page. La mise en abîme est vertigineuse. Jeu Wawrinka.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6, 0-1LeMonde.fr15h56Roland-Garros : début du troisième set de la finale #DjokovicWawrinka, à suivre ici > lemonde.fr/roland-garros/… pic.twitter.com/A5Rjb5nlrfLe Monde via Twitter15h56Buckle up fans! #Wawrinka gets his 1st break to clinch the 2nd set 6-4. We're tied up at a set a piece. #RG15 pic.twitter.com/ijFBiOII6PRoland Garros via Twitter15h56J'en entends certains dire : "Plus jamais de Nadal à Roland, c'est tellement mieux quand il n'est pas là !" Cet avis, aussi excessif soit-il, n'est pas dénué d'une part de vérité. Un set partout, le rêve de Djokovic vacille, cette finale peut commencer à devenir complètement dingue.LeMonde.fr15h53Aie ! Le sol est arrivé vachement vite...Commentaire de la part de La raquette15h53Ne pourrait-on pas arguer du fait que Stan a réussi le break pile au moment où il le fallait ?Commentaire de la part de Lili15h53Si Djokovic continue à jouer avec une raquette cassée, je vois bien Wawrinka l'emporter.Commentaire de la part de DJ Khaled15h53@VisiteurJe démens : c'est un nouveau set qui commence. Le troisième. Wawrinka au service.LeMonde.fr15h52"C'est un nouveau match qui commence" a t il été dit par un de vos Confrères?Commentaire de la part de Visiteur15h52Le Central s'est levé comme un seul homme. Novak Djokovic a balancé sa raquette au sol avec la force de 15 000. Et récolte un avertissement de la part de l'arbitre, en même temps que les sifflets de la part des spectateurs, que l'on aimerait bien voir à la place du Serbe, pour être sûr qu'ils ne feraient pas la même chose.LeMonde.fr15h50Pardon, je vais faire sobre, mais ce qui se passe est légèrement sensationnel : jeu, deuxième manche Wawrinka.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-6LeMonde.fr15h4930-40. Si tout se passe comme prévu, Wawrinka s'apprête désormais à gâcher une nouvelle balle de break, ce qui serait dommage vu que c'est aussi une balle de set.LeMonde.fr15h48@LeoLe niveau de difficulté est le même qu'une finale de Roland-Garros face à Djokovic. Enorme, ENORME cahcou de WAwrinka, 30-30, le Suisse est à deux points du set.LeMonde.fr15h47C'est facile de regarder le match et en même temps lire les commentaires, choisir lesquels publier, envoyer dans le live les résultat et répondre au commentaires ?Commentaire de la part de Leo15h47@Jean-Edouard T.Commentaire de la part de blondin15h46Les joueurs ont ils conscience que le plus important, c'est de participer?Commentaire de la part de Visiteur15h46Jean-Edouard T.Je ne saurais vous dire, car je l'ai déjà expliqué lors d'une rencontre précédente : puisque je commente ce match, je ne le vois pas. Blague à part, oui, cette finale est d'un bon niveau. Pour ce qui est de l'ambiance, le public attend juste que Djokovic soit vraiment en difficulté pour s'enflammer. Quand il aura perdu un set ou deux, ça pourra devenir fou. Je ne vous raconte pas le délire s'il en perd trois. Pour l'instant, il sert pour rester en vie dans le second.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 4-5LeMonde.fr15h43cette finale est-elle de bonne qualité comparée à celles des années précédentes?Commentaire de la part de Jean-Edouard T.15h43Au passage, on a eu du spectacle sur ce dernier jeu : un regard noir et insistant de Djokovic vers le juge de ligne qui n'a pas annoncé une balle trop longue de Wawrinka, et un déglingage en règle du filet à coup de raquette de la part de ce dernier après avoir perdu le jeu. Sifflets du public garantis - et toujours aussi incompréhensibles, je dois dire : on veut du spectacle ou bien (comme dirait Wawrinka) ?LeMonde.fr15h40Wawrinka continue de mettre Djokovic en difficulté sur son service, mais il s'obstine à ne pas vouloir faire le break, fidèle à une stratégie qui nous semble périlleuse.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 4-4LeMonde.fr15h36@ChamchamLe gagnant sera officiellement le meilleur joueur du siècle du 7 juin 2015 sur le court Philippe-Chatrier.LeMonde.fr15h36Le gagnant sera t il le meilleur joueur du siècle ?Commentaire de la part de Chamcham15h34La vraie question est plutôt de savoir pourquoi le premier ministre joue au tennis contre Orelsan pendant un live du MondeCommentaire de la part de DJ Khaled15h34@blondinhttp://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr15h34Outre la grosse carafe que le gagnant doit secouer dans tous les sens et se faire prendre en photo avec, de combien est le chèque qui accompagne le sourire de l'heureux gagnant?Commentaire de la part de blondin15h33@Mr W.Bien à l'ombre depuis la tribune de presse du court Philippe-Chatrier.LeMonde.fr15h33M. Seckel commentez-vous ce match depuis la chaleur du central ou bien au chaud sur votre canapé ?Commentaire de la part de Mr. W.15h32Wawrinka vient de vivre des montages russes de Suisse, passant de 40-0 à 40-40 à jeu.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 3-4LeMonde.fr15h32à cause de votre vue défaillante ?Commentaire de la part de Visiteur15h31Pourquoi Djokovic ressemble-t-il autant à Valls ?Commentaire de la part de Arthur V.15h30@VisiteurA priori, dans ce cas-là, il gagnera.LeMonde.fr15h30Que se passe-t-il si Wawrinka gagne?Commentaire de la part de Visiteur15h27@VisiteurQuand votre fils se rendra sur Le Monde.fr après son spectacle pour relire ce live, et qu'il apprendra ça... Djokovic sauve une balle de break, et Wawrinka expédie un smash dans le couloir. Le suisse peut d'ores et déjà commencer à se mordre les doigts de toutes ces occasions loupées, car il va en avoir pour un moment si ça se finit mal pour lui.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 3-3.LeMonde.fr15h26Etant au spectacle de guitare de mon fils, je vous remercie de vous en tenir uniquement à la retranscription des scores.Commentaire de la part de Visiteur15h25A défaut de Djokovic, j'ai trouvé un Playmobil Federer (et un Tsonga) : http://playmobil-99.skyrock.com/3105038057-Jeux-Olympiques-de-la-Playmoville-2012-presentation-des-joueurs-de.htmlCommentaire de la part de Henri G.15h25Novak Djokovic fait preuve d'une fébrilité qu'on n'avait plus jamais vu depuis deux jours, lors de sa fin de première partie de match d'anthologie contre Murray. Balle de break Wawrinka.LeMonde.fr15h24@MaxC'est à 21 heures, sur TF1. Allez les Bleus.LeMonde.fr15h24C'est quand et sur quelle chaîne ? Merci d'avance ;)Commentaire de la part de Max15h22Pour les bacheliers qui révisent, une phrase de Pascal, c'est cadeau: "Coup gagnant en-deça de la ligne, faute au-delà"Commentaire de la part de Klud15h21Ah parce que les playmobils ont des vies bien rangées ? Ne généralisez pas s'il vous plaît.Commentaire de la part de DJ Khaled15h21@VisiteurC'est plus habituel que 14 heures et 6 minutes pour 1 jeu. Tout va bien, nous sommes dans les temps. Djokovic au service.LeMonde.fr15h211 heure 6 minutes pour 14 jeux. Est ce temps Habituel ?Commentaire de la part de Visiteur15h20En parlant de style je viens d'avoir une vision d'horreur en imaginant une tenue avec le short de Wawrinka et le polo de DjokovitcCommentaire de la part de Roger15h20- Tac - Haaannn - Mmmmgnéééé - Haaaaann - MMmmmgnééé - Haaaaaannn - Mmmgnééé - *FAUTE* - Point DjokovicCommentaire de la part de nal15h20Que dire alors de l'opposition des shorts !Commentaire de la part de Henri G.15h20Petite pensée pour Rafa qui pour une fois ne bosse pas et peut regarder la finale de Roland-Garros, peinard.Commentaire de la part de Alfred15h19Ça existe, "une existence hirsute" ? Bref. Jeu tranquille et rapide pour Wawrinka.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 2-3LeMonde.fr15h19@VisiteuseIl est vrai que le casque de playmobil qui fait office de coupe de cheveux à Novak Djokovic n'est pas sans évoquer sa vie bien rangée où tout semble sous contrôle, tandis que la tignasse de Wawrinka semble être une allégorie de son existence hirsute.LeMonde.fr15h18J'aime bien l'opposition des 2 coiffures: témoignent-elles de 2 styles de tennis différents?Commentaire de la part de Visiteuse15h17C'est quand même beau, une finale de Roland-Garros. Pardon, je m'égare. Mais le niveau de jeu est en train d'atteindre un niveau formidable. Djokovic vient de sauver sa peau sur son jeu de service.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 2-2LeMonde.fr15h14Faut-il rappeller que des joueurs risquent actuellement leur vie pour gagner ce tournoi? Y a t-il matière à rire?Commentaire de la part de Fanny15h14Stop. Balle de break pour Wawrinka, qui est d'ailleurs la deuxième du jeu, car pour tout vous avouer, j'ai oublié de mentionner qu'il en avait déjà gâché une.LeMonde.fr15h13Novak Djokovic est un être étonnant. Le type est en train de mener un set à zéro assez tranquillement en finale de Roland-Garros, et il est capable de se foutre dans une rage absolue, de se retourner vers son "clan", de vociférer et de gesticuler dans tous les sens parce que Wawrinka est revenu de 30-0 à 30-15.LeMonde.fr15h12J'ai toujours cru que le tournoi était un prétexte à ce liveCommentaire de la part de DJ Khaled15h11@CastorParce qu'il y a un tournoi en ce moment ?LeMonde.fr15h11Peut on envisager d organiser des lives sans le prétexte de ce tournoi secondaire pour continuer à rire ?Commentaire de la part de Castor15h10@VisiteurJe peux venir à votre boulot pour couvrir votre journée de boulot.LeMonde.fr15h10Demain vous couvrez quel evenement pour nous divertir lors du boulot ?Commentaire de la part de Visiteur15h09@VisiteurTechniquement, il ne tient la tête de personne, pas même celle du match, mais c'est vrai qu'il rivalise avec Djokovic. Comme disent les spécialistes, ça va se jouer sur des détails (tiens, voilà une nouvelle phrase pour la machine à café demain : "Nan, mais ça c'est joué sur des détails.")*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 1-2LeMonde.fr15h07On a l'impression que le Suisse tient tête ! Qu'en pensez-vous ?Commentaire de la part de Visiteur15h07Jeu blanc pour Djokovic, qui vient de frapper une balle mesurée à 128 décibels.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 1-1LeMonde.fr15h05Djoko parle quand même 5 langues!Commentaire de la part de Visiteur15h05Cette photo n'apporte rien au débat, mais elle est jolie. Voilà.LeMonde.fr15h05.@DjokerNole reacts during his men's final match against Stan Wawrinka! (Reuters) pic.twitter.com/Rsnx7037PWNovak India Fans via Twitter15h04"Allez vous deux !", hurle un spectateur neutre, mais pas suisse, en tribunes.LeMonde.fr15h03@DolamVu que Roland-Garros a lieu chaque année au moment des révisions du bac, je doute que ces deux-là aient obtenu le leur. Cela n'empêche pas Djokovic d'être huit fois diplômé en Grand Chelem. Wawrinka a dû redoubler plusieurs tournoi, il ne compte qu'un diplôme, celui de l'Open d'Australie en 2014.*Djokovic-Wawrinka : 6-4, 0-1LeMonde.fr15h02savez vous quels sont les parcours scolaires des deux joueurs, leurs diplomes, leur qualifications pour être à ce niveau?Commentaire de la part de Dolam15h01J'entends beaucoup parler des pauvres bacheliers qui doivent réviser malgré ce joyeux événement sportif, mais qu'en est-il du soutien à tous les enseignants qui doivent corriger leurs copies et remplir leurs bulletins ? Hein ?! Qui pense à eux ?Commentaire de la part de Angelene15h01Le vent se lève, il est temps de vivre !Commentaire de la part de CC14h59Après un rapide calcul mental, je parviens à la conclusion que Novak Djokovic se trouve désormais à deux sets de la victoire. Le vent se lève. Les deux joueurs aussi. Au service, Wawrinka.Djokovic-*Wawrinka : 6-4, 0-0LeMonde.fr14h57Premier set Djokovic, 6-4 contre Wawrinka, trahi surtout par sa première balle. #RG15 pic.twitter.com/Hl0SSQATZdElisa Pn via Twitter14h57Et le Suisse craqua. Jeu, première manche, Djokovic.Djokovic-Wawrinka : 6-4, 45 minutes de jeu. Mi-temps.LeMonde.fr14h56Balle de break sauvée par Djoko. Et nouvelle balle de set, que Wawrinka s'apprête donc à sauver magnifiquement, selon le fameux adage : "Jamais deux balles de break sauvées magnifiquement sans trois."LeMonde.fr14h54S'il vous plaît, vous me ferez la joie d'essayer de voir d'une manière ou d'une autre les deux balles de set que Wawrinka vient de sauver. Sans doute les deux plus beaux sauvetages de balles de set du tournoi. Et le voici avec une balle de break !LeMonde.fr14h53@lampadaireSi vous aviez regardé la finale d'il y a trois ans, vous le sauriez. Où étiez-vous donc le 5 juin 2012, hein ? Si la finale ne s'achève pas ce soir, elle s'achèvera demain, comme ce fut le cas il y a trois ans.LeMonde.fr14h51Que se passerait-il si le match ne finissait pas ce soir (obscurité ou météo), alors que le tournoi doit se terminer ce soir ? cela s'est-il déjà produit ? MerciCommentaire de la part de lampadaire14h51@DJ KhaledVous savez, en tennis, peu importe qui joue le mieux. L'important, c'est les trois points.LeMonde.fr14h51Qui joue le mieux au tennis des deux ? C'est un paramètre à prendre en compte à mon avis.Commentaire de la part de DJ Khaled14h51@KludSi la rencontre se termine à temps, tous les espoirs sont permis.LeMonde.fr14h50Vu son niveau de jeu, Djokovic peut il remporter le Grand Prix du Canada ce soir ?Commentaire de la part de Klud14h50@FannyRemarque intéressante, il est curieux qu'en 113 éditions, aucun finaliste de Roland-Garros n'ait jamais eu l'idée de se servir de cette scène en mondovision pour réaliser un tel coup d'éclat. Bon, vu la patate que met Djokovic dans chacun de ses coups, il n'a pas l'air parti pour être le premier. Peut-être attend-il la balle de match pour donner plus de poids à sa révolte ?LeMonde.fr14h48Novak peut-il décider de renoncer à la victoire pour se révolter contre le système?Commentaire de la part de Fanny14h48Jeu Wawrinka, le niveau de la partie n'est pas encore tout à fait à la hauteur du sommet Murray-Djokovic, mais il s'en approche doucement, et il lui reste deux, trois ou quatre sets pour y arriver. Novak Djokovic va maintenant servir pour empocher le premier.*Djokovic-Wawrinka : 5-4LeMonde.fr14h44La machine Djokovic est lancée. Aucune difficulté pour confirmer son break. La longue théorie développée plus bas quant à l'envol vers le triomphe tant attendu est plus que jamais d'actualité. Cela dit, la modération consistant à dire qu'il n'y a qu'un break d'avance dans le premier set aussi.Djokovic-*Wawrinka : 5-3LeMonde.fr14h42@Visiteur14%.LeMonde.fr14h42Quel joueur serait avantagé si les balles étaient remplacées par des ballons de basket ?Commentaire de la part de Visiteur14h42@Henri G.Torve.LeMonde.fr14h42De quelle couleur, le feutre ? Oblique ?Commentaire de la part de Henri G. 07.06.2015 à 09h31 • Mis à jour le07.06.2015 à 09h33 Le Canada, pays-hôte du Mondial féminin de football, a ouvert la compétition samedi 6 juin par une victoire sur la Chine, 1 à 0, devant plus de 53 000 spectateurs à Edmonton. Les Canadiennes se sont imposées grâce à un penalty inscrit dans le temps additionnel par Christine Sinclair, la grande vedette et capitaine de cette équipe.Âgée de 31 ans, elle a inscrit 154 buts en 224 sélections. Avant le dénouement, ce match d'ouverture n'a pas été sans occasion. Les Chinoises ont ainsi failli marquer sur un coup franc de Wang Lisi qui a touché les deux poteaux de McLeod. Trois minutes plus tard, c'était la Canadienne Belanger qui trouvait la transversale de Wang Fei.Lire aussi :Football : onze raisons de suivre le Mondial féminin« Un rêve qui devient réalité »Dans l'autre match de ce groupe A, les Pays-Bas ont battu la Nouvelle-Zélande 1 à 0, également à Edmonton, grâce à un but inscrit par Lieke Martens d'une superbe frappe lointaine. C'était le premier match jamais disputé par les Néerlandaises dans un Mondial féminin. « C'est un rêve qui devient réalité. Depuis l'enfance je rêve de marquer dans une Coupe du monde », a déclaré la buteuse.Les championnes d'Océanie sont elles toujours à la recherche de leur premier succès dans un Mondial. Elles ont même perdu les dix matches qu'elles ont disputés en trois éditions.Le Mondial se tient au Canada jusqu'au 5 juillet. La finale aura lieu à Vancouver. Dimanche se dérouleront les premiers matches du groupe B, Norvège-Thaïlande, à 19 heures, et Allemagne-Côte d'Ivoire, à 22 heures, à Ottawa. Les deux premiers des six groupes ainsi que les quatre meilleurs troisièmes se qualifient pour les huitièmes de finale. 06.06.2015 à 22h43 • Mis à jour le06.06.2015 à 23h06 | Anthony Hernandez Le Barça a fait la moitié du chemin samedi à Berlin en dominant la Juventus en finale de la Ligue des champions (3-1). Face aux Turinois, les Catalans ont en effet remporté une cinquième fois la prestigieuse compétition, à cinq unités du record de leur rival du Real Madrid, vainqueur à dix reprises.Grâce à ce nouveau succès européen, Barcelone réalise un triplé après sa victoire dans la Liga et en Coupe du Roi. Pour sa première saison à la tête de l'équipe, l'ancien international Luis Enrique réussit un coup de maître. Mais malgré une première période maîtrisée, le Barça n'a pas eu la partie facile.Revivez minute par minute la victoire du Barça contre la Juventus (3-1)Iniesta et Rakitic d'entréeAttendus dans la peau des grands favoris grâce au trio d'attaquants vedettes Messi-Neymar-Suárez, les Barcelonais ont pris rapidement les choses en mains. Et c'est du milieu de terrain qu'est venue l'ouverture. Après un décalage du Brésilien Neymar, l'Espagnol Iniesta s'est infiltré dans la surface adverse pour trouver en retrait le Croate Rakitic qui reprenait sans contrôle pour tromper le gardien italien, Gianluigi Buffon (3e, 1-0).En première période, Messi avait eu le temps de se mettre en évidence sur deux actions de classe : une passe lobée par-dessus la défense que Neymar manquait de peu (12e) et un slalom dans la surface qui ne donnait rien (45e). A la reprise, « la puce », au prix d'un double une-deux avec Suárez et avec Neymar, se procurait une belle occasion mais son tir n'était pas cadré (51e).La Juventus, invitée surprise de cette finale, n'est pas parvenue à triompher une troisième fois en finale de la Ligue des champions (1985 et 1996), après douze ans d'absence à ce stade de la compétition. Gênée par le pressing intense des joueurs de Luis Enrique, les Turinois ont mis du temps à créer le danger sur le but espagnol. Pendant 45 minutes, seules quelques tentatives imprécises et non cadrées pour la plupart (1/5) ont été à l'actif de la « Vieille Dame » (Vidal, Morata et Marchisio). Morata redonne espoir à la JuveTransformée au retour des vestiaires, la Juve a fait trembler Barcelone jusqu'à l'égalisation consécutive à une belle action collective. Une talonnade de Marchisio trouvait Lichtsteiner dont le centre était repris en pivot par Tevez. Le tir de l'Argentin, repoussé par Ter Stegen permettait au joueur formé au Real Madrid, Alvaro Morata, de tromper le gardien du Barça (55e). Dans la foulée, Carlos Tevez (63e) et Paul Pogba (65e) inquiétaient le Barça sur des tirs à mi-distance.S'il remporte une troisième fois la plus grande des coupes d'Europe, Lionel Messi n'a pas inscrit son 59e but de la saison, ni son 78e en Ligue des champions. Le petit Argentin a de quoi se consoler avec l'action qui a mené le but de la victoire. Son accélération conclue par une frappe à ras-de-terre n'était que repoussée par Buffon. L'Urugayen Luis Suárez n'avait plus qu'à pousser le ballon dans les buts (68e).Les adieux réussis de XaviSur l'action précédente, un contact litigieux entre Pogba et Alves était jugé sans faute par l'arbitre turc de la rencontre, Cüneyt Çakir. La finale avait choisi son camp. Une ultime tentative de Marchisio était déviée en corner par Ter Stegen (89e). L'idole catalane Xavi participait à la fête en entrant en jeu à la place d'Iniesta et assistait du terrain au troisième but anecdotique de Neymar au bout des arrêts de jeu (96e). Ses adieux à son club de toujours ne pouvaient être plus forts. S'il n'a jamais gagné le ballon d'or, que son coéquipier Messi devrait remporter une cinquième fois cette année, le milieu de terrain aura enchanté pendant dix-sept ans le jeu du Barça.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.06.2015 à 18h23 • Mis à jour le06.06.2015 à 18h51 Clermont et le Stade Français s'affronteront samedi prochain (21 h) pour une finale du Top 14 aux accents du passé, après avoir obtenu ce week-end leur billet respectivement contre Toulouse et Toulon.Le fil de l'histoire se renoue un peu avec cette affiche, déjà proposée en clôture de l'édition 2007 du Top 14 et qui avait tourné en faveur du club parisien (23-18). Le Stade Français a connu depuis une longue et douloureuse descente aux enfers, frôlant un temps la banqueroute avant d'entreprendre un ambitieux redressement ces deux dernières, sous la houlette sportive de Gonzalo Quesada.Clermont de retour en finaleClermont de son côté n'a plus connu les joies d'une finale nationale depuis 2010 et sa victoire face à Perpignan 19 à 6, son seul Bouclier de Brennus en date. On glosera forcément la semaine à venir sur la malédiction du club auvergnat à ce stade de la compétition, puisqu'il a aussi trébuché à 10 reprises sur la dernière marche avant le Bouclier de Brennus.Les Jaunards ont aussi perdu deux fois en finale de Coupe d'Europe, contre Toulon, et c'est une belle occasion de cicatriser la dernière défaite en date il y a un mois (24-18) en s'offrant une chance de rédemption. Rapporter Place de Jaude un nouveau Bouclier serait aussi une réponse parfaite à la Yellow Army, la légion jaune de supporters de l'ASM, qui a fait part ces dernières semaines de son mécontentement après tant de désillusions.L'opposition entre Parisiens et Clermontois est aussi, a priori, une promesse de jeu si l'on en juge les deux orgies qu'ont fournies leurs rencontres cette année. Auteurs de 7 essais à Marcel-Michelin, les hommes de Franck Azéma avaient d'abord puni ceux de Gonzalo Quesada 51-9 en novembre, avant que le Stade ne se venge d'un cinglant 40-26 à Jean-Bouin fin mars, avec cinq essais à la clé.Bien sûr, l'enjeu de la finale risque de restreindre certaines ambitions mais le Stade Français clame depuis plusieurs semaines qu'il ne compte pas trahir sa philosophie, basée sur la prise de risque et l'impression d'un gros volume. Les Parisiens ont aussi montré qu'il fallait d'abord compter sur eux devant, dans le combat, notamment en mêlée fermée où ils ont fait vivre un calvaire au Racing-Métro en barrages (35-18) puis à Toulon (33-16) en demies.Drop de JamesClermont a de son côté dû livrer un rude combat contre Toulouse (18-14), pour le dernier match de Guy Novès, l'emblématique manager des Rouge et Noir. Le futur sélectionneur du XV de France part sur une défaite sans grande saveur si l'on en juge la stratégie minimaliste mise en place samedi après-midi, faite de jeu directe et d'une défense de fer.Un essai opportuniste de Maxime Médard en début de seconde période lui avait donné un temps raison. Mais l'ASM a fini par forcer la décision, par une pénalité puis un drop de Brock James en fin de partie. Pas de quoi pavoiser pour l'ASM mais cela suffi à son bonheur. 06.06.2015 à 16h07 • Mis à jour le06.06.2015 à 18h58 Après plus d'une semaine de scandales à la FIFA sur fond de révélations de corruption, le football reprend ses droits, au moins l'espace d'une soirée samedi à Berlin, avec le choc entre le FC Barcelone du génial Messi et la Juventus Turin de l'inoxydable Buffon, en finale de la Ligue des champions.« Liebe Fußballfans, Cari tifosi, Hola Cules! » : comme le Berliner Zeitung et son titre en trois langues à destination des fans de football allemand et des supporteurs de la Juve et du Barça, la presse européenne espère une vraie fête du ballon rond.D'un côté, le trident offensif catalan Messi-Suarez-Neymar (« MSN »), de l'autre les expérimentés Italiens Buffon et Pirlo: une certitude, une équipe quittera le monumental stade olympique des JO hitlériens de 1936 avec le trophée et un triplé championnat-Coupe-C1.« Finale des rêves »« La Juve est à Berlin pour la finale des rêves », s'enthousiasme la Stampa, en Italie. Problème pour les Italiens : le Barça a incontestablement la faveur des pronostics dans sa quête d'un 5e sacre (après 1992, 2006, 2009 et 2011) et d'un deuxième triplé (après 2009), exploit inédit dans l'histoire de la plus grande compétition européenne.Les Catalans de Luis Enrique ont balayé sur leur passage Manchester City, le Paris-SG et le Bayern Munich, emmené par un « MSN » intenable et auteur d'un total ahurissant de 120 buts toutes compétitions confondues ! Un Luis Enrique qui, en cas de succès à sa première tentative, rejoindrait dans les annales son illustre prédécesseur Josep Guardiola, désormais entraîneur du Bayern Munich.De retour en finale après douze ans d'absence, la Juve de Massimo Allegri rêve pourtant du troisième sacre de son histoire après ceux réalisés avec Michel Platini (1985) et Alessandro del Piero (1996) à la baguette. « La Juve jouera tout en une nuit, ce sera Tevez contre le roi Messi », pour le Corriere della Sera, alors que la Repubblica parle même du « match d'une vie » pour le club turinois.Alors certes la « Vieille Dame » a fait un parcours moins impressionnant, se faisant même des frayeurs en quarts face à Monaco. Mais elle a su trouver les ressources défensives pour faire chuter le Real Madrid de Cristiano Ronaldo en demi-finales.Un homme sera particulièrement sous les feux des projecteurs: Messi, qualifié d'« extraterrestre » même par ses futurs rivaux. En l'espace d'une saison, l'Argentin a retrouvé toute la magie de ses coups, comme son but au terme d'un ballet d'anthologie en Coupe du roi, pour affoler toutes les statistiques. Messi pour plus de records« La Puce » a inscrit pas moins de 58 buts sur tous les fronts dont 10 en C1. Et s'il fait encore mouche samedi, il deviendrait le premier joueur à marquer dans trois finales (après 2009 et 2011) et s'assurerait seul le titre de meilleur buteur de la saison et de l'histoire (77 buts avant la finale) aux dépens de son rival Cristiano Ronaldo.Son 5e Ballon d'or ne pourrait alors plus lui échapper. « Le Barça est à l'assaut de son 5e sommet » européen, clame le quotidien sportif espagnol Marca à sa « une », et « Messi peut gagner son 5e Ballon d'or », répond le rival As.Deux ombres planeront sans aucun doute sur la soirée : celle des affaires de gouvernance, où chaque jour apporte son lot de révélations scandaleuses, et celle du drame du Heysel, ce stade belge endeuillé trente ans plus tôt (39 victimes) lors de la finale européenne entre la Juventus et Liverpool. Henri Seckel 16h23Pendant ce temps, Tiger Woods fait +7 au round 3 du Memorial.16h21Bien, merci à tous d'avoir suivi ce direct, rendez-vous demain pour l'autre finale du tournoi, celle des messieurs, entre Rafael Nadal et Stan Wawrinka. Oups, pardon, j'ai toujours du mal à me faire à l'idée d'une finale ici sans Rafa : entre Novak Djokovic et Stan Wawrinka.Bonne soirée.LeMonde.fr16h21L'interminable cérémonie de la remise du trophée va maintenant avoir lieu, alors que le public fait preuve d'un silence impressionnant. Je la commenterais bien, mais ça n'est pas tout à fait palpitant. Qui a dit "cette finale non plus" ? Soyons honnêtes, on a eu très peur d'avoir droit à un match expéditif, mais le scénario à rebondissements a tout de même donné un certain intérêt à la rencontre.LeMonde.fr16h17Le Français Patrick Mouratoglou, qui était aux côtés de Nelson Monfort, dévale la tribune pour aller retrouver la joueuse qu'il entraîne, et qui se trouve aussi être sa compagne. Bien joué, la feinte pour échapper à Nelson Monfort.LeMonde.fr16h15Jeu, set et match et 3e victoire à Roland-Garros et 20e tournoi du Grand Chelem, Serena Williams.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 6-2LeMonde.fr16h14Certains chercheurs parlent de revers slicés, amortis, et autres gestes qui pourraient amener de la variété dans le jeu dans le futur. Pensez-vous que des applications concrètes seraient envisageables en tennis féminin ?Commentaire de la part de Raoualf16h14Trois balles de match, Serena Williams.LeMonde.fr16h13@VisiteurC'est marrant, cette question que tout le monde se pose. Est-ce vraiment important ? L'essentiel n'est-il pas l'ineffable beauté de deux athlètes allant jusqu'au bout du sublime effort ? Bon, C'est Serena Williams qui va gagner. 0-30 sur le service de Safarova.LeMonde.fr16h12Qui va gagner ?Commentaire de la part de Visiteur16h12Un "noise warning" n'aurait pas été scandaleux sur les deux derniers points remportés par Serena Williams, et ponctués tous deux d'un très, très sonore "COME OOOOOOOOOOON !"Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 5-2LeMonde.fr16h09Et Clermont mene 9-3 contre Safarova, alors que Serena vient de rater une transformation. A moins que ce soit l'Inverse...Commentaire de la part de Bichko16h09Incroyable échange : débordée, Serena Williams sort un coup droit de la main gauche en lieu et place d'un revers... et finit par remporter le point. Le Philippe-Chatrier a crié très fort.LeMonde.fr16h08@un naifIl vient peut-être d'intervenir. Menée 2-1 avec un break de retard dans l'ultime manche, Serena Williams renverse la vapeur. Comment peut-on renverser de la vapeur ? Je vous le demande.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 4-2LeMonde.fr16h06Quel a été le tournant du non-match ?Commentaire de la part de un naif16h06Balle de Break pour le lièvre. Ou la tortue. Ou la vache. Je m'y perds. Pour Serena Williams, quoi.LeMonde.fr16h05C'est vache de dire qu'elle beugle. Déjà qu'elle va ruminer sa défaite prochaine.Commentaire de la part de Sagnière16h04C'est vrai que Serena beugle après chaque point. Après chaque point gagné. Elle beugle comme si elle venait de perdre le point.Commentaire de la part de Visiteur16h04Serena aurait déclaré ne pas apprécier être comparée à une tortue.Commentaire de la part de Henri G.16h04How are your nerves, Lucie? Serena breaks back. She's fired up again. 📻 bbc.in/1KLIdlS pic.twitter.com/IWOnREQE9VBBC Tennis via Twitter16h03Et c'est avec un ace que Serena revient dans la partie : 3-2 pour l'Américaine. #RG15 pic.twitter.com/lKcGcydqzarolandgarrosFR via Twitter16h03Serena Williams récolte un troisième jeu dans ce set, et un "obscenity warning" de la part de l'arbitre, à savoir un avertissement pour un mot ou un comportement malvenu qui m'a échappé. Si vous avez des informations...Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 3-2LeMonde.fr16h00@Henri G.Attention, dans cette ultime manche, la tortue est sortie de sa chrysalide et semble se transformer en lièvre (est-ce que je me trompe d'animal ?) : après avoir breaké d'entrée de set, elle concède à son tour son service à Serena Williams, qui égalise.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 2-2LeMonde.fr15h58Je ressens soudainement l'envie de relire "Le lièvre et la tortue".Commentaire de la part de Henri G.15h58Peut-on dire que Lucie joue son (Safaro)va-tout?Commentaire de la part de Safarovatroploin!15h57@SagnièreVoilà, c'est sans doute à ça que pense Serena Williams.LeMonde.fr15h56Non aux éoliennes sur les monts du Forez !Commentaire de la part de Sagnière15h55Jeu Williams. Changement de balles. Changement de juges de ligne. Changement de stratégie pour Serena ?Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 1-2LeMonde.fr15h54En rugby, Clermont mène 6-3 après 17 min. Le jeu sur gazon va vraiment viteCommentaire de la part de Raoualf15h54@VisiteurD'après moi, elle cherche une anagramme avec "Lucie Safarova". Ou alors elle vient de se dire : "Damned, encore un jeu blanc pour elle."Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 0-2LeMonde.fr15h53A quoi pense Serena Williams ?Commentaire de la part de Visiteur15h52Si ça continue, je vais en venir à regarder sérieusement ce match.Commentaire de la part de Grégoire Salinero15h52Serena Williams a activé le mode n'importe quoi, et concède son service à l'instant. L'Américaine se tape sur la cuisse, jette timidement sa raquette sur le sol, parle toute seule. Rien ne va plus.Williams-Safarova : 6-3, 6-7, 0-1LeMonde.fr15h49@vos souhaitsDepuis trois secondes. Elle mène 30-0 sur son service.LeMonde.fr15h49Depuis combien de temps Serena n'a plus mis un point ?Commentaire de la part de vos souhaits15h49@Visiteur23°.LeMonde.fr15h48Quelle chaleur fait-il sur place ?Commentaire de la part de Visiteur15h48@RaoualfEt c'est Serena ou Safarova qui avait gagné à l'époque ?LeMonde.fr15h48Un tel scénario de match me rappelle un deuxième tour du tournoi de Saint-Georges-de-Didonne en 2007Commentaire de la part de Raoualf15h48@JulieTout est possible dans le football.LeMonde.fr15h48Pensez-vous que Williams peut perdre le match??Commentaire de la part de Julie15h47Service gagnant pour boucler le 2e set au tie-break (7-2) en 58 minutes. Encore un match en 3 sets pour Serena #RG15 pic.twitter.com/EM5DUL9KfBrolandgarrosFR via Twitter15h44Serena a bien respecté les consignes économiques de l'oreillette.Commentaire de la part de Stats15h44Et bien, on peut dire que Sa(faro)va beaucoup mieux pour Lucie : la Tchèque égalise à un set partout, et quand on se rappelle où elle était il y a vingt minutes, cela relève du miracle (si vous vous posiez la question : elle était déjà sur le Central, mais menée 4-1, avec deux breaks de retard).Williams-Safarova : 6-3, 6-7.LeMonde.fr15h435-2 pour Safarova à présent. Et deux services à suivre.LeMonde.fr15h42Debreak de #Safarova qui égalise à 6-6 Tie-break dans ce 2ème set vs #Williams TennisActu.net #RG15 pic.twitter.com/IJJmibuJxLTennisActu via Twitter15h41Sans vouloir plagier l'arbitre de chaise : 4-2, mademoiselle Safarova.LeMonde.fr15h39@Lopezdu58Non. On dit "une" anagramme. Et on dit "3-0 pour Safarova", bien partie dans le tie-break.LeMonde.fr15h39On dit UN anagramme.Commentaire de la part de Lopezdu5815h38Stupéfaction à Roland-Garros : Lucie Safarova revient à 6-6 dans la seconde manche, et nous offre un jeu décisif, dans une ambiance enfin digne d'une finale. C'est beau.Williams-Safarova : 6-3, 6-6LeMonde.fr15h38Balle de break pour vrai fou salace.Commentaire de la part de visiteur15h37Quelqu'un a-t-il une anagramme pour "Balle de break pour Lucie Safarova" ? 30-40.LeMonde.fr15h35@comptable maniaqueMagnifique.LeMonde.fr15h33Lucie Safarova = vrai fou salace.Commentaire de la part de comptable maniaque15h33@BichkoRestez cinq minutes, c'est le temps que va encore durer cette rencontre.LeMonde.fr15h33Je suis a 2 doigts de passer sur le live du Top 14. Je vous donne 5 minutes pour me convaincre de rester.Commentaire de la part de Bichko15h32Comme on dit dans le jargon du tennis : plus grand est l'espoir, plus grand est le désespoir. Après avoir laissé revenir son adversaire à égalité, Serena Williams lui brise le moral en la breakant pour la troisième fois du set, à un moment qu'on peut qualifier de crucial.Williams-Safarova : 6-3, 6-5.LeMonde.fr15h31Concernant Serena, ne devrait-on pas dire qu'elle a la maternité de ce cri de rage ?Commentaire de la part de Henri G.15h30Attendez je cherche !Commentaire de la part de Mao15h30Quel scandale ! Vous n'êtes pas dans une loge ? Vous avez des voisins ?Commentaire de la part de Battre Roger15h30Serena Williams stoppe l'hémorragie, égalise à 5-5, et lâche un C'MON qu'on peut considérer comme une forme d'hommage à Roger, ou à elle-même, je ne sais pas lequel des deux a la paternité de ce cri de rage.Williams-Safarova : 6-3, 5-5LeMonde.fr15h28@MaoOn vous écoute.LeMonde.fr15h28Lucie Safarova est une anagramme.Commentaire de la part de Mao15h28Plusieurs hypothèses au revirement de situation qui vient de se produire.• Serena vient de réattraper la grippe.• On lui a glissé dans l'oreillette qu'il fallait faire un peu durer la finale, pour éviter toute plainte de la part des spectateurs.• Lucie Safarova tape plus fort qu'avant.LeMonde.fr15h26Information cruciale : d'après les hurlements des supporters tchèques qui me servent de voisins, on ne dit pas "Lucie Safarova", mais "Loutsihé Safarova". Mais ça s'écrit Lucie quand même.LeMonde.fr15h25Serena est au bout du rouleau. (Ceci n est pas une contrepèterie.)Commentaire de la part de Battre Roger15h24@Lopezdu58Elle va peut-être parvenir à la perdre en plus de deux heures. La voici menée 5-4 dans la seconde manche. On joue depuis 1 h 10.Williams-Safarova : 6-3, 4-5LeMonde.fr15h23Serena va-t-elle parvenir à gagner la finale en moins d'une heure de jeu ?Commentaire de la part de Lopezdu5815h22@un naif: et l'économie italienne est gouvernée par l'énergieCommentaire de la part de 14%15h22Après la grippe, un nouveau mal semble toucher Serena Williams : la double-fautite. Cela paraissait impensable il y a dix minutes, mais nous voici à égalité dans la seconde manche.Williams-Safarova : 6-3, 4-4LeMonde.fr15h21"La clé du jeu de son adversaire", ça ne veut rien dire. Pardon.LeMonde.fr15h20A nouveau deux balles de break pour Safarova, qui est en train de trouver la clé du jeu de son adversaire. 15-40.LeMonde.fr15h19@visiteur "l'imagination gouverne le monde." (Bonaparte)Commentaire de la part de un naif15h18"C'est peut-être un match qui démarre." (François Brabant)Commentaire de la part de Visiteur15h17@VisiteurOn est en train de vivre un léger frisson, puisque Lucie Safarova n'a plus qu'un break de retard. Dès que la Tchèque fait bouger un peu Serena Williams, elle la déborde systématiquement. Par conséquent, je lui conseillerais de ne pas cesser de la faire bouger. Ce qui, lorsqu'on doit renvoyer des gifles à 200 km/h en service, n'est peut-être pas chose aisée, je lui accorde.Williams-Safarova : 6-3, 4-3LeMonde.fr15h15Je débarque, on s'ennuie à ce point sur ce match ?Commentaire de la part de Visiteur15h15Le non-match est relancé.Commentaire de la part de Battre Roger15h15Ce match est en train de devenir complètement fou.Commentaire de la part de Stats15h14ALERTE BREAK. Lucie Safarova chipe le service de Serena Williams. Le match est totalement relancé. Enfin le match est relancé. Enfin le match n'est pas complètement plié quoi.Williams-Safarova : 6-3, 4-2LeMonde.fr15h13ALERTE BALLE DE BREAK : une double faute de Serena Williams offre une opportunité à Safarova d'effacer un de ses deux breaks de retard dans la seconde manche. Je ne sais pas si ça méritait une alerte, mais bon.LeMonde.fr15h12@Battre RogerSi elles ont lieu demain, entre 15 et 18 heures, sur le court Philippe-Chatrier, oui. Sinon, non.LeMonde.fr15h12Et allez vous faire le live des cantonales ?Commentaire de la part de Battre Roger15h11@un naifIl me semble que je suis en train de faire le live de la finale, non ? Le live du Tour de France sera délicat : je serai en voiture, sur la fameuse "route du Tour".LeMonde.fr15h10Faites vous le live de la finale? Si non, j'en profite pour vous remercier de ces bons moments et des posts géniaux de blog. Allez vous faire le live du tour de france?Commentaire de la part de un naif15h10Je suis un grand nostalgique de Suzanne Lenglen, qui a émoustillé mon adolescence !Commentaire de la part de Henri G.15h10Et 4-1 pour #Serena dans le 2ème set vs #Safarova ! #Williams en route vers son 20ème titre en Grand Chelem #RG15 pic.twitter.com/RwH6ThVCbVTennisActu via Twitter15h09@Patrick O.J'ai eu un petit faible pour Conchita Martinez vers mes 12 ans.LeMonde.fr15h08Permettez moi une question intime. Dans votre jeunesse, vous étiez plutôt Nathalie Tauziat ou Julie Halard?Commentaire de la part de Patrick O.15h08Quelle intensité dans cette finale ! Le susnable est insoutepense...Commentaire de la part de Milton Gracias15h07@silence, fictionC'est maintenant ou jamais : la Tchèque perd à nouveau son service.Williams-Safarova : 6-3, 4-1LeMonde.fr15h07Quelle est, svp, la probabilité d'entendre Safavora supplier Williams "please give me a break"?Commentaire de la part de silence, fiction!15h06Heureusement que les spectateurs ont pu voir la fin du match Djokovic/Murray. Sinon, le prix du billet est a la limite de l'arnaque...Commentaire de la part de Bichko15h06@FenebBien d'accord avec vous. A ce propos, je ne sais pas si vous avez vu la terre battue de Wimbledon cette année, mais elle m'a l'air catastrophique : toute verte.LeMonde.fr15h05La pelouse m'a l'air en bien mauvais état. Il serait temps que Roland Garros se paye les services d'un jardinier digne de ce nom.Commentaire de la part de Feneb15h05@Henri G.Elle le peut. Mais si elle n'ambitionne pas de breaker Serena Williams à un moment ou à un autre, elle se dirige vers une défaite inéluctable d'ici un quart d'heure.LeMonde.fr15h04Safarova peut-elle légitimement ambitionner de ne plus se faire breaker de la partie ?Commentaire de la part de Henri G.15h04Le problème ce n'est pas la puissance de Serena, c'est qu'elle est la seule l'avoir.Commentaire de la part de ici Londres15h03Je manque à mes obligations : Safarova ne s'est pas fait breaker lors du dernier jeu.Williams-Safarova : 6-3, 2-1LeMonde.fr15h02A mon avis, le chic du chic du chic, c'est d'écrire le live en étant sur le court et en jouant. Si je peux me permettre.Commentaire de la part de Mao15h02@Arthur V. La réponse est cachée dans un commentaire de ce live, saurez-vous la retrouver ? Allez, en 1988, Steffi Graf avait mis 34 minutes à infliger une Thierrychampionade à la pauvre Natalya Zvereva. Voici les dix premières minutes : https://www.youtube.com/wat...LeMonde.fr15h00Quelle a été la finale la plus rapidement expédiée ?Commentaire de la part de Arthur V.15h00@AnonymeJe crois n'avoir jamais commenté le physique de quiconque dans ces lignes. En revanche, il est possible que j'aie évoqué la splendeur du jeu qui nous a parfois été proposé lors de la rencontre Djoko-Murray.LeMonde.fr14h59Juste une question : avez-vous tout à l'heure commenté le physique et la grâce de Djokovic et Murray de la même manière que vous le faites à présent avec Williams?Commentaire de la part de Anonyme14h58En 1988, les spectateurs de la finale Graf/Zvereva s'étaient régalés.Commentaire de la part de Stats14h58@MaoLe plus chic, c'est d'écrire ce live des tribunes, si je peux me permettre.LeMonde.fr14h58Le chic du chic, c est suivre le live des tribunes.Commentaire de la part de Mao14h57Les gens qui assistent à ce live ne devraient-ils pas être payés ?Commentaire de la part de Mao14h57@PingpongueIl reste quelques places en tribune présidentielle, si vous vous dépêchez de venir, vous pourrez peut-être assister à la remise de la coupe à Serena Williams. Mais hâtez-vous, l'Américaine mène déjà 6-3, 2-0 après avoir confirmé son break d'un jeu blanc expéditif.LeMonde.fr14h55Les tribunes sont-elles pleines? Il n'y avait plus de places à la vente hier. Mais finalement je préfère le live du Monde ;-)Commentaire de la part de Pingpongue14h55@chamchamVu que Serena Williams vient de faire le break d'entrée de second set, et que la rencontre est partie pour être courte, les gens qui assistent à ce match pourraient au moins commencer à songer à réclamer un remboursement de leur billet.Williams-Safarova : 6-3, 1-0LeMonde.fr14h50Les gens qui assistent à ce match sont payés ?Commentaire de la part de chamcham14h49@SaegelJe pense plus modestement que c'est un tout nouveau set qui commence.LeMonde.fr14h48"Fin du 1er set. C'est un tout nouveau match qui commence !" lancerait en pareille occasion Lionel C., auguste commentateur et fin psychologue. Et vous, qu'en pensez-vous ?Commentaire de la part de Saegel14h47Pourquoi vouloir absolument gagner des manches, par cette chaleur ? Ne seraient-elles pas mieux en marcel ?Commentaire de la part de Duchamp, Dubonnet, du bon sens14h47@vos souhaitsVoici les chiffres, je vous laisse faire le calcul du nombre de dollars gagnés à la minute, ainsi que votre opinion : http://www.rolandgarros.com...LeMonde.fr14h46Combien gagnent-elles pour tout ca ?Commentaire de la part de vos souhaits14h46Steffi Graf était tout aussi dominatrice, mais plus gracieuse.Commentaire de la part de Henri G.14h46@Kenavo"La meilleure", voilà une notion bien subjective. La plus titrée en Grand Chelem : pas encore, puisqu'elle en est à 19 (bientôt 20, a priori) alors que Steffi Graf en est à 22. La plus puissante de l'histoire : sans doute. La plus belle à voir jouer : hahahaha ! Sur ce, l'Américaine remporte la première manche.Williams-Safarova : 6-3, en 32 minutes.LeMonde.fr14h44Serena est-elle la meilleure joueuse de tout les temps ? Quelles sont les joueuses qui ont fait mieux qu'elle ?Commentaire de la part de Kenavo14h44@la garde meurt...Vous allez beaucoup trop loin.LeMonde.fr14h44pour l'instant, peut-on dire que SeRenault Williams F1 ou que Safapastrop-rova ?Commentaire de la part de la garde meurt...14h43Balle de set effacée. Vapeur renversée. Jeu safarové.Williams-Safarova : 5-3, l'Américaine sert pour remporter la première manche.LeMonde.fr14h42@RallyesAutant la demi-finale Safarova-Ivanovic a constitué une sorte de sommet du beau jeu dans ce tournoi, autant ce Williams-Safarova en constitue pour l'instant un abîme. De là à dire que c'est de la faute de Serena Williams qui écourte les échanges par ses coups surpuissants, et qu'il faudrait exclure l'Américaine du circuit pour lequel elle est un fléau, il n'y a qu'un pas que je n'ai pas le droit de franchir. Balle de set Williams.LeMonde.fr14h40Moyenne des échanges: 2.9 coups. C'est intense.Commentaire de la part de Rallyes14h40Will Williams Win Wimbledon ?Commentaire de la part de Sans dessus dessous14h395-2 en 25 minutes de jeu. Je ne sais pas encore ce qu'il faut voir dans ce troublant palindrome numérique.Williams-Safarova : 5-2LeMonde.fr14h38Pouvez-vous svp demander à l'arbitre de redire à ces dames "vous êtes prêtes ? jouez !", il semble que l'injonction n'ait pas été reçue clairement...Commentaire de la part de Eh bien jouez, maintenant !14h37Sereine Serena sera reine à Roland ?Commentaire de la part de Borg14h37Djokovic et Murray sont tellement fatigués, dans ce 6e set, qu'ils me semblent avoir rapetissé sur le terrain !Commentaire de la part de Henri G.14h36@MaoAu moins 15 000 personnes dans ce stade. Bon, j'avoue qu'elles s'y intéressent pour l'instant assez mollement, se mettant ainsi au diapason de l'intensité de cette rencontre.LeMonde.fr14h34Mais qui s'interesse encore au tennis féminin ? Les retraités ?Commentaire de la part de Mao14h34C'est vrai que le chauvinisme exacerbé des journalistes de la télé est devenu difficilement supportable. Quant aux coupures de pub tous les deux jeux, toujours les mêmes, c'est à ... éteindre la télé, ce que je fais ...Commentaire de la part de clé14h32Serena Williams continue de faire la course en tête et de tirer une tronche d'enterrement. Qu'est-ce que ça va être si d'aventure elle perd ce match ?Williams-Safarova : 4-1LeMonde.fr14h30@AnguillePlus que jamais, continuez à ne pas suivre le tennis à la télé.LeMonde.fr14h30Ne suivant pas du tout le tennis à la télé, une question me turlupine... Nelson M. sévit-il encore ?Commentaire de la part de Anguille14h30@SaegelLe cas dans lequel se trouve Lucie Safarova, qui peut toujours faire le doublé simple-double à Roland-Garros, est effectivement rarissime, même s'il y a eu un exemple récent, avec Sara Errani, en 2012 (défaite en simple, victoire en double).LeMonde.fr14h27Ah, le jeu tout en finesse de Serena Williams. Des retours plus rapides que les services de son adversaire et de Fabrice Santoro réunis, et la voilà déjà avec un break d'avance.Williams-Safarova : 3-1LeMonde.fr14h26Voir une joueuse en capacité de gagner à la fois le simple et le double à RG est assez rare, non ?Commentaire de la part de Saegel14h26L'enthousiasme de Serena Williams d'être en finale fait plaisir à voir.Commentaire de la part de Josefina14h25Le dessin ci-dessous (ou ci-dessus, je ne sais jamais) serait encore plus drôle s'il était juste. Serena a connu un parcours bien délicat pour se hisser en finale du tournoi cette année, puisqu'à quatre reprises (2e tour, 3e tour, huitième, et demi-finale), elle a concédé le premier set de ses matchs. Elle a bien entamé sa finale.Williams-Safarova : 2-1LeMonde.fr14h23Le parcours de Serena vu par @davidbuonomo pic.twitter.com/JlBdhWVjxy #EurosportRGEurosport France via Twitter14h21Egalisation de Safarova, la rencontre affiche pour l'instant un score de Ligue 1.Williams-Safarova : 1-1LeMonde.fr14h21@ici LondresVous mettez le doigt sur l'une des clés du match : Safarova doit absolument parvenir à déplacer la carcasse de l'Américaine aux quatre coins du court si elle veut avoir une chance de vivre autre chose qu'un tir de barrage pendant une heure et deux petits sets.LeMonde.fr14h20Serena Williams ou l'economie de mouvement.Commentaire de la part de ici Londres14h20@Nathalie Noug.Je ne vous le fais pas dire. Et quand je pense que demain, il faut se cogner un horrible Djokovic-Wawrinka...LeMonde.fr14h19Enfin du vrai tennis ! Ca fait du bien, après le soporifique Djokovic-Murray.Commentaire de la part de Nathalie Noug.14h19@AnguilleMary Pierce, en 2005. Et Alizé Cornet, en 2016. Voilà les réponses à vos deux questions. A propos de votre pseudo, avez-vous lu cet excellent article sur l'incroyable vie des anguilles paru dans Le Monde fin 2014 ? Si vous ne savez pas quoi faire aux changements de côté...> http://abonnes.lemonde.fr/s...LeMonde.fr14h17À quand remonte la dernière fois qu'une française s'est hissée en finale ?? Et quand en verra t-on une de nouveau ? (Vous n'êtes pas obligé de répondre à la seconde question)Commentaire de la part de Anguille14h16Les gradins ne sont pas tout à fait pleins mais presque, et semblent avoir choisi leur camp : la République Tchèque. Le premier point marqué par Safarova provoque autant d'applaudissements que les quatre inscrits par Williams. Qui inscrit néanmoins, si vous avez bien compté, le premier jeu du match.Williams-Safarova : 1-0LeMonde.fr14h14@FenebVous avez tout à fait raison. D'ailleurs, il est au service. Ah non pardon, on m'informe que c'est Serena Williams qui est au service. "Vous êtes prêtes ? Jouez", vient de dire l'arbitre. Ces dames sont prêtes. Elles jouent. C'est parti.Williams-Safarova : 0-0LeMonde.fr14h13quelles sont les chances pour Jo Tsonga de se qualifier pour la finale à l'issue de cette rencontre ? Ai-je raison d'y croire ?Commentaire de la part de Feneb14h12J'adresse d'ores et déjà de vifs remerciements à Serena Williams d'avoir éliminé Timea Bacsinszky au tour précédent, sans quoi j'aurais perdu une énergie folle à écrire le nom de la Suissesse sans faire de faute tout au long de la rencontre.LeMonde.fr14h11Veuilez m'excuser si je trompe (auquel cas je nuirai à a qualité de ce live terriblement chouette), mais la terre battue me semble désormais nettement moins opaque (je dirai qu'on est tombé à 6-7%).Commentaire de la part de Lhomme de la terre battu14h09A ma gauche, la n°1 mondiale, robe et chaussures saumon, bandeau violet dans les cheveux, en quête d'un vingtième titre du Grand Chelem qui serait son troisième à Paris. A ma droite, la n°13 mondiale, haut rose, jupe, chaussure et bandeaux violets, en quête d'un premier titre du Grand Chelem, qui serait, figure-vous, son premier à Paris. Serena Williams partirait largement favorite sans l'état grippal qui était le sien jusqu'à hier, et qui la handicape encore peut-être aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il en est. Coup d'envoi dans deux minutes.LeMonde.fr14h05@trop bienModérez votre enthousiasme, la partie n'a pas encore commencé.LeMonde.fr14h04Trop bienCommentaire de la part de trop bien14h04Bonjour à tous ceux qui arrivent maintenant, rebonjour à ceux qui étaient déjà là pour suivre la fin de Djokovic-Murray, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros pour le dernier match du tournoi féminin, plus connu sous le nom de "finale", entre l'Américaine Serena Williams et la Tchèque Lucie Safarova. Les deux femmes viennent d'entrer dans l'arène encore loin d'être pleine.LeMonde.fr 06.06.2015 à 13h07 • Mis à jour le06.06.2015 à 14h15 | Henri Seckel 13h19Dominant #Djokovic! @DjokerNole advances to 3rd RG final (16th GS final) w/6-3 6-3 5-7 5-7 6-1 win over #Murray #RG15 pic.twitter.com/LWPf1B7Uff13h15@Henri G.Dans les vestiaires, sans doute. Sur le terrain, c'est déjà fait.LeMonde.fr13h14Murray serait-il sur le point de s'effondrer ?Commentaire de la part de Henri G.13h14Excellent ces échanges tennisticolittéraires !Commentaire de la part de Visiteur13h14@Moi-mêmeA tout à l'heure pour la finale dames, voulez-vous dire.LeMonde.fr13h13A demain pour la finale très cher HenriCommentaire de la part de Moi-même13h13En 4h09 et deux jours de jeu, le Serbe fait plier Andy Murray. Il lui a fallu 5 sets, dont 4 fabuleux, pour y parvenir. Le voici en finale de Roland-Garros pour la troisième fois en quatre ans. Stan Wawrinka est le dernier à pouvoir lui barrer la route, et permettre à la malédiction qui entoure Djokovic à Paris de continuer.Merci à tous d'avoir suivi ce direct, bonne journée.LeMonde.fr13h11Jeu, set et match d'anthologie Djokovic.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 6-1LeMonde.fr13h11@VisiteuseEt vous ?LeMonde.fr13h10Ou étiez vous hier soir sur la 1ère partie de ce match?Commentaire de la part de Visiteuse13h10On se souviendra de la défense héroïque de Murray au cours de cette rencontre. Mais son adversaire possède trois balles de match.LeMonde.fr13h09Ma voisine de gauche suggère qu il y a autour de 86% de chances que vous vouiez secrètement un culte satanique à Gotlib. Elle est au volant donc je ne la contredirai pas.Commentaire de la part de Castor13h09Trêve de considérations vestimentaires, Djokovic est en train de plier le match en deux, en quatre, en seize, en cent vingt-huit. Il breake Murray une nouvelle fois, et va donc servir pour le match.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 5-1LeMonde.fr13h08@CaniniteDans ce cas-là, il faudrait aussi contester la tenue d'Amélie Mauresmo, qui est encore plus orange qu'orange.LeMonde.fr13h07Peut-on considérer qu'habillé en orange sur fond de terre battue orange Djokovic, en faisant le coup du caméléon, se rend invisible et triche ? Contestation possible ?Commentaire de la part de Caninite13h06L'orage est déjà déclenché : sur le terrain, par Djokovic.Commentaire de la part de Henri G.13h06@VisiteurEt dire qu'hier soir, c'est Djokovic qui a été sauvé par la pluie...LeMonde.fr13h05Seul un orage peut encore sauver Murray. ...Commentaire de la part de Visiteur13h05@Moi-mêmeJe ne saurais pas vous dire, je n'y connais rien au tennis. En réalité, je sais qu'Amélie Mauremo n'a pas appris à Andy Murray comment faire un coup droit ou un revers, son apport concerne davantage, me semble-t-il, le plan mental, la gestion des matchs, etc.LeMonde.fr13h04Mon cher Henri, que pensez-vous de l'influence d'Amélie Mauresmo sur le jeu de Murray ?Commentaire de la part de Moi-même13h03Echanges toujours aussi splendides, il est chaudement recommandé d'en profiter, parce que les coups de canon de Serena Williams tout à l'heure ne seront peut-être pas aussi agréables à regarder. On joue depuis quatre heures. Enfin techniquement, la partie a débuté il y a vingt heures. Clairement, on est plus près de la fin que du début.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 4-1LeMonde.fr12h59Djokovic résidant à Monaco, il peut être considéré comme à moitié français. A sa place, je me méfierais de Wawrinka.Commentaire de la part de Henri G.12h59Murray ne sera pas fanny dans ce dernier set, si tant est qu'on puisse être fanny au tennis.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 3-1LeMonde.fr12h56Peut-on envisager que Wawrinka cesse d'éliminer les Français cette année? C'est que c'est pas du jeu.Commentaire de la part de Castor12h56@Visiteur14%.LeMonde.fr12h56Un mot de l'opacité de la terre battue du Philippe-Chatrier ?Commentaire de la part de Visiteur12h54Murray passe son temps quatre mètres derrière la ligne de fond, alors que Djokovic n'en bouge pas. Le contraste est saisissant. Pour l'heure, la stratégie du Serbe s'avère plus convaincante.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 3-0LeMonde.fr12h54@VisiteurCourte.LeMonde.fr12h54Un mot de la longueur de la jupe ?Commentaire de la part de Visiteur12h52@VisiteurNoires. Hautes.LeMonde.fr12h51Pourriez-vous nous dire deux mots des chaussettes des ramasseuses de balles ?Commentaire de la part de Visiteur12h51Prediction of the final result of the match Djokovic-Murray :-)@radio_RG #djomur #RolandGarros2015 pic.twitter.com/w6CKNrQipPStijn VdE via Twitter12h51Et c'est le break pour Djokovic : 2-0. Murray va-t-il revenir à la charge ? #RG15 pic.twitter.com/KAkw0UhxB8rolandgarrosFR via Twitter12h50Perdre le quatrième set était donc une feinte astucieuse de la part de Novak Djokovic. La fameuse stratégie de la mise en confiance de l'adversaire, pour mieux lui casser les pattes dans la foulée.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 2-0LeMonde.fr12h48@Henri G.Proverbe serbe : "Ne jamais enterrer Novak Djokovic". Trois balles de break pour le n°1 mondial. Andy Murray est subitement en détresse.LeMonde.fr12h47Il est quand même étrange de voir Djokovic aussi fragile mentalement.Commentaire de la part de Henri G.12h47@VisiteurJamais d'hérésie, que de l'ironie.LeMonde.fr12h46Le 6e set ? Pas d'hérésie SVPCommentaire de la part de Visiteur12h46@VisiteurJe ne vous le fais pas dire.LeMonde.fr12h46Le tennis, c'est incroyable.Commentaire de la part de Visiteur12h46Novak Djokovic peut souffler, après avoir eu toutes les peines du monde à remporter sa mise en jeu. Si le Serbe ne se décide pas à accélérer le mouvement, il va pouvoir s'en mordre le manche de la raquette jusqu'au tamis.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 1-0LeMonde.fr12h44@BoubiMalheureusement, le 5e set a déjà commencé, et ces dames ne sont pas encore arrivées. Pour le 6e set, peut-être.LeMonde.fr12h44on me dit que le 5eme set se jouera en double mixte avec l'arrivé de safarova et serena sur le terrain, confirmez vous ?Commentaire de la part de Boubi12h43Je trouve que S. Williams et L. Sarafova ont sacrément grandi et pris des épaules depuis deux jours !Commentaire de la part de Henri G.12h43@bibaJe dirais plutôt 6-3 Tsonga.LeMonde.fr12h43Quel est votre pronostic ? Pour ma part 7-6 williamsCommentaire de la part de biba12h41@CochonouRassurez-vous, le calvaire ne durera plus qu'un set.LeMonde.fr12h41Quand se termine ce match ennuyeux ?Commentaire de la part de Cochonou12h38Le public est évidemment ravi de pouvoir assister à des prolongations. Lui qui, il y a 24 heures, n'avait d'autre perspective que la finale du tournoi dames, se retrouve là, à assister à la fin du match le plus palpitant du tournoi jusqu'à présent. Ai-je déjà écrit que le tennis, c'est incroyable ?LeMonde.fr12h37@VisiteurNous attendrons encore un set avant de nous prononcer : Andy Murray vient de remporter le quatrième sur un coup droit trop long de Djokovic, qu'on n'a jamais vu déréglé à ce point depuis le début du tournoi. Je crois que je l'ai déjà écrit plus bas ou plus haut (ah oui, c'était il y a deux minutes), mais le tennis, c'est incroyable.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-7LeMonde.fr12h35Cette année, battre Nadal n'est plus synonyme de gagner Roland-Garros...Commentaire de la part de Visiteur12h34@VisiteurDe moins en moins. Je ne veux pas m'avancer, mais c'est peut-être lié aux deux balles de set dont dispose désormais Andy Murray. 40-15.LeMonde.fr12h32Le serbe a-t-il sa tête des bons jours ?Commentaire de la part de Visiteur12h31Quel match, mes amis, quel match.Commentaire de la part de Visiteur12h31Murray réussit le break ! S'il y avait encore, dans le public du Philippe-Chatrier, des spectateurs pas bien réveillés (exemple : moi), ce n'est désormais plus le cas. Murray sert pour égaliser à deux sets partout. Le tennis c'est incroyable.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-6LeMonde.fr12h29@Henri G.C'est exactement l'inverse. Encore une balle de break à sauver pour Djokovic.LeMonde.fr12h29Murray serait-il sur le point de s'effondrer ?Commentaire de la part de Henri G.12h29Ça y est, les choses sérieuses ont commencé. Les échanges sont d'une qualité incroyable, Andy Murray est admirable en défense, et le voilà avec deux balles de break à convertir.LeMonde.fr12h27@VisiteurSi j'en crois les lignes ci-dessous, que j'ai d'ailleurs moi-même écrites, oui. Et c'est déjà fantastique.LeMonde.fr12h27Ça a commencé ?Commentaire de la part de Visiteur12h26ALERTE : Djokovic marque un point, mais un seul, sur le service de Murray, qui remporte donc un jeu gris, c'est-à-dire presque blanc.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-5LeMonde.fr12h25@klothoIl s'agit de Novak Djokovic, mais attention, ce n'est pas une femme.LeMonde.fr12h23Qui est cette femme en orange que l'on voit souvent ?Commentaire de la part de klotho12h21Djokovic et Murray poursuivent leur concours de jeu blanc. En voici un nouveau pour le Serbe. Ma foi, pourquoi pas. Je préviens les deux joueurs que la partie peut durer très longtemps si aucun ne se décide à marquer des points sur le service de l'autre.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 5-4LeMonde.fr12h19@AnanasSi c'était le l'ironie, je suis d'accord avec vous. Si c'était sérieux, je proteste vigoureusement.LeMonde.fr12h19Pas très palpitante cette fin de tournoiCommentaire de la part de Ananas12h19Le réponse du berger écossais au berger serbe : jeu blanc.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 4-4LeMonde.fr12h18Un point sur les conditions de jeu, comme on dit sur Canal + avant le début d'une rencontre : le soleil a eu la bonne idée de rester là mais de baisser d'un ton et d'une dizaine de degrés. La terre battue est orange. Le filet est à sa place. Les spectateurs, pas encore tout à fait. Le Central est presque à moitié vide. Pour information : les spectateurs présents hier n'ont pas accès au stade aujourd'hui, et ce sont donc les heureux détenteurs de billets pour la finale dames, qui aura lieu à 15 heures, qui peuvent assister à cette fin de demi-finale. Cela n'a d'ailleurs pas été sans créer quelques heurts à l'entrée du stade, où l'on a vu des fans serbes bien vindicatifs se frotter au service d'ordre qui ne les laissait pas rentrer.LeMonde.fr12h15Je me rends compte à l'instant que dans dix minutes, cette partie est peut-être terminée. C'est vertigineux. Cela dit, on en a peut-être pour encore plus d'une heure. Tout dépend de si l'on est parti pour un demi-set ou un set et demi. Murray au service.LeMonde.fr12h14Premier jeu du jour pour Djokovic, jeu blanc, tandis qu'Andy Murray n'a visiblement pas été informé que l'échauffement était terminé.Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 4-3.LeMonde.fr12h12Le Serbe, qui avait le match en main et semblait parti pour conclure en trois sets avant de perdre les pédales comme rarement en fin de troisième manche, est au service. Ce qui signifie que l'Ecossais, qui avait perdu les pédales et semblait parti pour disparaître en trois sets avant de reprendre le match en main, est au retour.LeMonde.fr12h10Pour ceux qui auraient déjà oublié le score de ce début de match pourtant mémorable :Djokovic-Murray : 6-3, 6-3, 5-7, 3-3.LeMonde.fr12h10Bonjour à tous, bienvenue sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros, où Novak Djokovic et Andy Murray, après une bonne nuit passée à cogiter et à se retourner dans leur lit, s'apprêtent à achever la demi-finale qu'ils ont entamée hier soir avant d'être grossièrement interrompus par un orage.LeMonde.fr 27.12.2015 à 10h03 Les Spurs restent invaincus à domicile, après avoir battu les Denver Nuggets (101-86). Tony Parker, resté 25 minutes sur le parquet, a inscrit 13 points et Boris Diaw 16 points. San Antonio est toujours solidement accroché à la 2e place dans une Conférence Ouest où les Los Angeles Clippers, vainqueurs des Jazz dans l’Utah (109-104), remontent (4e).Les autres résultats :Dallas - Chicago 118 - 111 San Antonio - Denver 101 - 86 Atlanta - New York 117 - 98 Detroit - Boston 93 - 99 Portland - Cleveland 105 - 76 Phoenix - Philadelphie 104 - 111 Utah - LA Clippers 104 - 109 Minnesota - Indiana 88 - 102 Charlotte - Memphis 98 - 92 Orlando - Miami 101 - 108 La Nouvelle-Orleans - Houston 110 - 108 Milwaukee - Toronto 90 - 111 Brooklyn - Washington 96 - 111 24.12.2015 à 20h49 Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines.Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier.Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées.Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio.Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014.Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique.Lire aussi :Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier Marc Beaugé (Magazine) Pour “M”, Marc Beaugé décortique l’historique vestimentaire d’une personnalité qui est au cœur de l’actualité. Cette semaine, Michel Platini, qui vient d’être sanctionné par la FIFA pour “conflit d’intérêt” et “gestion déloyale”…Suspendue par la FIFA, l’ancienne gloire du foot français se retrouve aujourd’hui à poil. D’une certaine façon, c’est presque mieux ainsi. 1978, prêt au combat Michel Platini a 23 ans, la France du football en dit le plus grand bien, mais lui sait que l’essentiel reste à faire. Le voilà donc habillé d’un trench-coat, celui-là même qui avait permis aux soldats britanniques, lors de la première guerre mondiale, de résister au temps exécrable du nord de la France. Cela tombe bien, Michel Platini se laissera toujours attirer par les températures basses et les taux d’humidité élevés : après Nancy, il mènera combat à Saint-Etienne et à Turin.17 mai 1987, le dernier match de Platini avec la Juventus de Turin 1982, la percée Quatre ans plus tard, le soldat Michel Platini a gagné la bataille. Son arme fatale ? Une capacité inouïe, sur coup franc, à transpercer les murs adverses. Il faut dire que le Français s’entraîne sans cesse. Même à la maison, avec Christelle. Devenu une star, « Platoche » profite de ses rares instants de repos pour se diversifier. L’année précédente, il a lancé 10 Platini, sa marque sportswear. Malheureusement, la tendance n’est pas aux pulls à rayures rugby jaunes et grises. Ce sera un échec cuisant. 1998, mauvais joueur Onze ans après avoir pris sa retraite de joueur, Michel Platini copréside l’organisation du Mondial 98. Mais cherche encore sa place. Sur le terrain. Sous son costume taille patron, se cache le maillot Adidas des Bleus. Et derrière ses lunettes de soleil, un regard plein d’envie pour Zinédine Zidane, héros d’une Coupe du monde que lui n’a jamais su faire gagner à la France. Mais que Michel se rassure : Z, la marque de fringues que lancera le Marseillais en 2004, se plantera elle aussi en beauté. 2003, à table ! Michel Platini ne porte plus aussi bien le maillot Adidas, mais il regarde désormais vers l’avenir. Pour percer dans les institutions du football mondial, il cultive son réseau sur les terrains de golf, où sa passion pour les trous, aperçu quelques années plus tôt, lui permet de briller. Comme en témoigne sa nouvelle silhouette, Michel enchaîne surtout les repas discrets avec des hommes d’influence. Car, dans ce milieu-là, les choses se jouent toujours à table. Parfois même dessous. 2015, cou dur Elu patron de l’UEFA (Union européenne de football), appelé à devenir celui de la FIFA (Fédération internationale de football), Michel Platini est finalement stoppé net par une affaire de gros sous. Le 21 décembre 2015, le comité d’éthique de la FIFA l’a suspendu de toute activité liée au football pour une durée de huit ans. IL est également condamné à payer une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros). Pour la toute première fois de sa carrière, l’ex-star du foot se retrouve avec une corde autour du cou. En l’occurrence, celle-ci est nouée par un vulgaire four in hand, le plus basique de tous les nœuds. Mais pas forcément le plus simple à défaire.Lire aussi :FIFA : pour Michel Platini, le « vrai match commence »Marc Beaugé (Magazine) 24.12.2015 à 08h15 • Mis à jour le24.12.2015 à 09h27 | Mathilde Damgé Autour de la table des fêtes de fin d’année, en famille ou entre amis, vous ne souhaitez pas gâcher la soirée en vous embarquant dans des discussions tendues sur les suites à donner aux attentats, l’instauration de l’état d’urgence, ou la déchéance de nationalité ? Vous n’avez pas non plus envie de voir la tablée se lancer dans des discussions sur la progression du Front national aux élections départementales de mars et aux régionales de décembre, ses causes, ses conséquences ?Voici donc dix sujets de rechange. Pas sûr, pour autant, qu’ils ne donnent pas lieu, eux aussi, à de vives empoignades…Lire aussi :Les 12 bonnes nouvelles de 2015Le sujet « planète » : faut-il arrêter de manger de la viande ?En octobre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a jeté une ombre sur notre consommation de viande en annonçant que la viande rouge et la viande transformée sont des cancérogènes avérés, impliqués dans le cancer colorectal notamment.Comme souvent pour l’alimentation, tout dépend des proportions : différentes études jugent qu’il faut en manger entre 50 et 70 grammes par jour pour voir augmenter le risque de cancer colorectal. En France, la consommation moyenne de ce type de viande est de 55 grammes par jour (environ 380 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions).Le saviez-vousEntre un quart et un tiers de la population se déclarerait « flexitarienne », c’est-à-dire qu’elle ne mange de la viande qu’occasionnellement.Lire aussi :Avant d’être cancérigène, la viande est polluante pour la planèteLe sujet « éducation » : comment faire dormir son enfant ?Dans un carton ? C’est ce qui se passe encore dans de nombreuses familles en Finlande où les services sociaux envoient aux futures mères une boîte comprenant tout le nécessaire pour l’arrivée de leur enfant. Le système existe depuis 1938 et s’est depuis un peu sophistiqué mais l’usage du carton comme berceau les premières semaines a été perpétué.Dans certains pays scandinaves et de l’Est, on laisse les enfants dormir bien emmitouflés dans leur poussette dehors, en général autour de midi. Une tradition qui date de l’époque où les intérieurs étaient mal aérés.Super weird thing but seeing babies napping outside cafes and restaurants in Iceland was the awesomest and cutest. http://t.co/azCMKWlG3x— heatherlabonte (@heather labonté)require(["twitter/widgets"]);Le sujet « politique » : faut-il garder la Marseillaise ?Cette année, les Suisses ont choisi un nouvel hymne, qui reflète davantage la diversité politique et culturelle du pays que l’ancien Cantique suisse, mais est aussi plus simple à mémoriser.En France, les paroles de la Marseillaise restent sujettes à débat. « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». D’aucuns voient dans ce passage de l’hymne national l’expression d’un racisme et d’une violence inadaptée aux valeurs que devrait véhiculer la République.Mais selon l’historien Jean-Noël Jeanneney, le « sang impur » désigne « le retour à un système hiérarchique, un système d’ordre qui va contre les principes des Lumières et ceux proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ». Pour le sociologue et philosophe Edgar Morin, « en dépit de ses excès de langage qui, en contrepartie, apportent un extrême romantisme, il doit être conservé ».Le sujet « santé » : le piment, bon ou mauvais ?Une étude menée sur un échantillon de près d’un demi-million de Chinois suivis sur plusieurs années montre que « ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14 % de chance en moins de décéder comparé à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine ».Le principal composant du piment, l’épice la plus consommée en Chine, est la capsaïcine qui pourrait avoir des effets anti-obésité, anti-inflammatoire, antioxydant et anti-cancer.Attention, il n’y a pas de lien de causalité évident, a précisé le Dr Nita Forouhi, spécialiste de nutrition et d’épidémiologie à l’université de Cambridge : « On ne sait pas si les corrélations observées sont le résultat direct de la consommation de piment ou bien découlent simplement d’autres éléments positifs dans l’alimentation qui n’ont pas été mesurés. »Le saviez-vousOn utilise l’échelle de Scoville, du nom du pharmacologue Wilbur Scoville, pour mesurer la force des piments.Le saviez-vous (bonus)Un orchestre danois, qui pensait jouer pour la dernière fois, a tenté l’expérience d’ingérer le piment le plus fort du monde pendant un morceau. (L’orchestre a finalement été sauvé par des dons privés.)Le sujet « argent » : les APL sont-ils injustes ?L’aide personnalisée au logement (APL) permet à de nombreuses familles modestes de se loger, notamment des étudiants. Parmi ces familles, une inégalité majeure : la possibilité de cumuler APL et rattachement de l’étudiant au foyer fiscal. En effet, pour les ménages aisés qui paient plus d’impôts que les autres, le rattachement de l’étudiant au foyer fiscal est un avantage indéniable (il permet de payer moins d’impôts). Et ces ménages ont droit aux APL. Résultat : la solidarité nationale soutient deux fois la même charge (APL et avantage fiscal).En outre, l’aide au logement participe aussi à la hausse des loyers, quand les propriétaires intègrent ces aides dans les prix des loyers qu’ils proposent face à des étudiants qui gagnent en pouvoir d’achat grâce aux subsides publics. Une des solutions évoquées par les économistes : augmenter l’offre de logements étudiants pour faire baisser les prix.Lire : Supprimer les APL pour les étudiants non-boursiers, mauvaise idée ?Le sujet « technique » : la voiture électrique est-elle écologique ?La voiture électrique ne peut pas être considérée comme « écologique » ni « propre ». C’est la conclusion du jury de déontologie publicitaire, une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Il s’agissait de statuer sur les arguments du groupe Bolloré dans ses campagnes vantant les qualités des véhicules en libre-service, Autolib à Paris et Bluely à Lyon.En effet, l’absence de CO2 se réfère à l’utilisation du véhicule (hors usure) et non à l’ensemble de son cycle de vie (notamment la fabrication des batteries avec du lithium) ou à la production de l’électricité nécessaire à son rechargement, qui ne vient pas forcément d’énergies renouvelables mais du nucléaire.Le groupe Bolloré a rétorqué qu’à Lyon, l’énergie utilisée est d’origine 100 % hydraulique, grâce à un accord avec la Compagnie nationale du Rhône. Quant à l’énergie nucléaire, elle ne produit pas de gaz à effet de serre, mais génère des déchets radioactifs.Le sujet « animalier » : faut-il abattre les loups ? En plus d’indemniser les éleveurs – à hauteur de 2,6 millions d’euros l’an dernier – et de financer la protection des troupeaux, l’Etat cherche à gérer la population de loups, sans toutefois nuire au « maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce ». Mais pour les associations pro-loup, ces mesures portent atteinte au statut de protection de l’espèce. De fait, pour la première fois, la population de loups a connu une légère baisse : elle a été estimée à 282 individus en 2015 contre 301 en 2014.Car la loi facilite désormais les conditions dans lesquelles les tirs sont permis. Les « tirs de prélèvement » – qui consistent à abattre les loups lorsque toutes les autres mesures de protection ont échoué – peuvent maintenant mener à la destruction de plusieurs canidés par opération et ne sont plus forcément réalisés sous le contrôle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mais par des chasseurs.Et le nombre de canidés abattus sur le territoire français s’est multiplié ces dernières semaines : il aurait même dépassé le plafond d’animaux « prélevables » fixé par arrêté ministériel.« Faute d’une régulation efficace que nous demandons depuis des années, nous serons un jour obligés d’en arriver à l’éradication du loup, comme l’ont fait nos anciens », prévient Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et Montagnes.Le sujet « société » : la taxe tampon se justifie-t-elle ?La question a été sur les réseaux sociaux toute l’année jusqu’à ce qu’elle arrive au parlement : est-il normal que les tampons et autres protections hygiéniques féminines soient taxés à un taux normal (20 %) et non à un taux plus bas, correspondant aux biens de première nécessité (5,5 %) ?La pétition du collectif Georgette Sand, lancée en février et qui a réuni près de 30 000 signatures, mentionne ce chiffre frappant : « Les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l’achat de tampons et serviettes. » Elle accuse la « taxe rose » de peser injustement sur les femmes.En réalité, il est très difficile de calculer ce que les anglo-saxons nomment la « women’s tax », c’est-à-dire ce que les femmes déboursent en plus des hommes au cours d’une vie, en raison de leur féminité. Une étude de la secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de la secrétaire d’Etat chargée de la consommation sur les différences de prix entre certains produits et services destinés aux femmes ou aux hommes ne parvient pas à établir de phénomène global et avéré de discrimination ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat :« On constate que les disparités entre sexes peuvent être alternativement défavorables aux hommes ou aux femmes selon les produits. Toutefois, la segmentation des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux hommes peut soulever des questions sur l’impact de certaines pratiques de marketing différencié. »Le saviez-vousLe caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe le sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 %.Lire aussi :TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Le sujet « économie » : sommes-nous en train de nous faire « ubériser » ?Le terme « ubérisation » a fait florès cette année, à l’origine lancé dans le cadre des manifestations des artisans-taxis contre les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), dont l’entreprise Uber est le symbole.Ce néologisme sert d’étendard aux détracteurs de plusieurs réalités économiques : la précarisation des chauffeurs de VTC dans le cas des taxis, l’intégration de services par les géants Internet de la distribution dans le cas des libraires, la désintermédiation de l’accueil hôtelier avec AirBnB, la dématérialisation des services bancaires dans le cas des agences confrontées à l’apparition des banques en ligne…Du coup, est-ce que le terme d’uberisation n’est pas un commode fourre-tout désignant les craintes de plusieurs secteurs d’activité qui voient leur modèle de rentabilité bouleversé ?Lire aussi :De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Le sujet « sport » : fallait-il évincer Karim Benzema de l’équipe de France de football ?A six mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Le buteur des Bleus, Karim Benzema, a reconnu être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore, Mathieu Valbuena, était victime.Mis en examen, l’attaquant madrilène a été écarté, par décision de la Fédération française de football, de la sélection tricolore. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, y a vu une bonne décision.« Un grand sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », a approuvé le premier ministre, Manuel Valls. « Karim Benzema n’aurait jamais dû entrer en équipe de France », a, quant à elle, asséné la présidente du Front national, Marine Le Pen.Pour Robert Valette, son formateur à l’Olympique lyonnais entre 1997 et 2004, le n° 10 des Bleus « vit une injustice. » « Il symbolise à lui seul la génération dorée de 1987 [celle des Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez entre autres], à qui on promettait monts et merveilles. Il est le seul qui ait vraiment réussi. (…) Il est sacrifié sur l’autel du beur qui a réussi. »Lire aussi :Karim Benzema, le mauvais BleuMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.12.2015 à 19h07 Rolland Courbis a démissionné de son poste d’entraîneur de Montpellier, a annoncé le club, mercredi 23 décembre, actuellement 15e de Ligue 1, sur son site Internet, confirmant une information du quotidien Midi libre.« Les présidents Louis et Laurent Nicollin ont reçu ce jour la démission de Rolland Courbis. Ils en prennent bonne note et annonceront dimanche 27 décembre qui lui succédera au poste d’entraîneur du MHSC », indique le communiqué du club.« Vingt-quatre mois pénibles et fatigants »Dans la foulée de l’annonce de sa démission, Rolland Courbis a expliqué sur les ondes de RMC les raisons qui l’ont poussé à quitter son poste d’entraîneur :« Je me suis reposé trois, quatre jours. J’ai fait savoir à Laurent Nicollin que j’avais besoin de me reposer. J’ai vécu vingt-quatre mois pénibles et fatigants. Pour les cinq derniers mois, dans l’intérêt du club, je pense que c’est mieux que cela continue sans moi. J’ai été très content d’y être. J’ai fait de mon mieux, le bilan est positif. Dimanche, je serai à la reprise de l’entraînement pour leur souhaiter les vœux, faire plusieurs bises et pour leur dire au revoir. » Clément Guillou Il est le seul grand nom arrivé dans le championnat de France de basket à l’intersaison, et c’est peu dire que l’annonce de sa venue sur le banc du Paris-Levallois avait suscité des interrogations. Au tiers de la saison, Antoine Rigaudeau, le meilleur basketteur français des années 1990, est loin d’avoir chassé les doutes.« Je ne me sens pas en formation mais j’apprends tous les jours », dit « Le Roi », comme le basket européen l’appelait il y a quinze ans. Il n’avait jamais entraîné une équipe et sa seule expérience de direction sportive, à Paris en 2007, avait été un fiasco retentissant. Resté à Valence (Espagne) en famille, Rigaudeau avait assisté à distance à la relégation en Pro B du deuxième budget du championnat, pour la première saison du Paris-Levallois.Cette fois, il est tous les matins en t-shirt sur le parquet, entraîneur au statut particulier puisqu’il est aussi actionnaire minoritaire du club, à titre individuel et à travers le groupe d’entrepreneurs Panames. Mais les résultats ne bougent pas : les Parisiens sont 15es de Pro A, menacés de relégation, avant un déplacement à Antibes ce mercredi soir. Paris-Levallois n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison.Arrivé « pour éteindre l’incendie »Les raisons de l’arrivée d’Antoine Rigaudeau sont autant politiques que sportives. La saison passée s’était achevée dans une ambiance exécrable, l’entité Panames s’opposant à l’entraîneur Gregor Beugnot. Il fallait sur le banc une figure plus consensuelle, « qui convienne aux actionnaires parisiens, pour éteindre l’incendie », explique une source au sein du Paris-Levallois. L’influent Jacques Monclar, conseiller du président Jean-Pierre Aubry – homme de confiance de Patrick Balkany, mis en examen dans les enquêtes sur la fortune du député-maire de Levallois –, a soumis le nom de son ami Rigaudeau.Retrouvez les réactions d'Antoine Rigaudeau suite à sa signature au Paris Levallois http://t.co/zVEplZXKHS #GoPL http://t.co/I2qI3LfYXo— ParisLevallois1 (@Paris Levallois)require(["twitter/widgets"]);Avec un budget réduit – le 10è de Pro A –, le vice-champion olympique de Sydney (2000) n’a d’autre mission que de maintenir le club à la porte des playoffs, comme l’an passé, en faisant grandir les jeunes du centre de formation. Le premier tiers du championnat laisse à penser que le club devra surtout se battre pour le maintien.Rigaudeau l’entraîneur est semblable au joueur qui inspirait les mouvements de la grande Virtus Bologne, le guidait par l’exemple en laissant les mots aux autres. L’élégance du shooteur réside aujourd’hui dans le costume cintré et les chaussures de ville. Le style est posé, presque professoral, tranchant ainsi avec celui de son prédécesseur, le tonitruant Gregor Beugnot.« Il est pédagogue, décrit son président Jean-Pierre Aubry. J’aime bien sa manière de faire travailler les joueurs, par ateliers. Mais il doit évoluer un peu dans le management. Il faut savoir transcender les hommes. » « Il connaît très bien le basket »Le grand arrière, relais sur le terrain de l’entraîneur Ettore Messina à Bologne, est arrivé avec quelques ambitions en matière de cohésion de groupe. Entraînements longs – trois heures – et matinaux, petits déjeuners et déjeuners des joueurs sur place. Il a évolué vers des séances plus courtes, deux fois par jour, et a dû, faute d’infrastructures, renoncer aux repas en commun. Rigaudeau n’a pas encore de grands principes ni de maître à penser : « Je me nourris de mes expériences, j’ai été marqué par Messina, mais c’est moi qui entraîne avec mon staff. » Ses joueurs et lui se reniflent encore. Lui s’étonne de l’absence de fondamentaux, individuels et collectifs, de ses jeunes joueurs, déplore des trous d’intensité mais assure que la volonté de bien faire est là. Eux sont frappés par son souci du détail.Le nouvel entraîneur parisien se repose beaucoup sur son encadrement, du kiné au premier assistant Frédéric Fauthoux, ancien international et novice à ce niveau. Pour l’instant, le style de l’équipe reste à définir. Un entraîneur chevronné du basket français juge sans complaisance : « Techniquement et dans la lecture du jeu, c’est pauvre. Ce n’est pas du basket européen moderne mais d’il y a vingt ans. » « C’est un mec qui connaît très bien le basket mais c’est difficile pour un ancien joueur de retranscrire ça sur le terrain, de transmettre sa philosophie », estime l’ancien international Steed Tchicamboud, qui a quitté le club en décembre, non reconduit. Comme d’autres joueurs, il souligne que les blessures et les changements de joueurs n’ont pas aidé l’entraîneur : « Il n’a jamais pu travailler sereinement. Nos deux premiers mois, c’était comme une pré-saison. »« Les racines du mal sont toujours là » Le contexte du bilan de Rigaudeau, quatre victoires et neuf défaites, est celui d’un club instable, où actionnaires parisiens et levalloisiens ne sont pas toujours d’accord, où les entraîneurs valsent comme dans le football - il est le sixième en huit ans - et où les joueurs majeurs ne traînent pas. Un seul joueur de son cinq de départ était là la saison dernière !« C’est difficile d’avoir une identité quand les Américains changent chaque année alors qu’ils sont les joueurs les plus importants, souligne le Sénégalais Maleye Ndoye, au club depuis trois ans. A Paris, ils veulent des résultats tout de suite, ils n’ont pas la patience. Les Américains arrivent avec une grosse pression et doivent partir dès que ça ne marche pas. »Le président du Paris-Levallois promet plus de stabilité l’année prochaine en cas de maintien. Les titulaires américains ont un salaire convenable et aucune recrue française n’est envisagée la saison prochaine, pour laisser grandir les jeunes du centre de formation, qui coûte 200 000 euros au club chaque année.Giovan Oniangue, formé au club et devenu un cadre de l’équipe, loue les modèles strasbourgeois et limougeaud et suggère que le Paris-Levallois adopte « une ossature française et bâtisse un groupe sur plusieurs années, quelles que soient les tempêtes ». Lorsqu’on lui demande ce qui empêche l’équipe de gagner cette année, il répond sans détour :« Il nous manque une identité, une cohésion de groupe, un sens collectif du sacrifice. Il y a eu de mauvaises semences les années précédentes, en ce qui concerne les comportements, les attitudes des joueurs. C’est resté. Les racines du mal sont toujours là. »A 44 ans, Antoine Rigaudeau a encore l’âge de commencer une carrière de jardinier.Clément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 20h17 • Mis à jour le22.12.2015 à 23h48 | Yann Bouchez La décision semblait inéluctable, elle a fini par être annoncée au lendemain des révélations publiées sur lemonde.fr. Mardi soir, Nick Davies, directeur de cabinet du président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a annoncé dans un communiqué s’être mis en retrait de ses fonctions.« Lors de déclarations ces derniers jours, écrit-il, j’ai souligné que l’une de mes principales responsabilités était de gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF. Il est devenu évident qu’aujourd’hui je suis devenu l’affaire. (...) J’ai décidé de me mettre en retrait de mon rôle à l’IAAF jusqu’à ce que la commission d’éthique soit capable d’étudier le sujet correctement et de voir si je suis responsable d’une quelconque violation du code d’éthique. »Statement from Nick Davies https://t.co/0HWROXBxsA— seaningle (@Sean Ingle)require(["twitter/widgets"]);Cette annonce fait suite à la publication de larges extraits, lundi sur lemonde.fr, d’un mail de Nick Davies daté du 19 juillet 2013, alors qu’il était porte-parole de l’IAAF. Le message était adressé à Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (1999-2015) et consultant en marketing pour l’IAAF à l’époque.Le document montre de manière claire comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Campagne « officieuse »Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques « officieuse » « pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Il envisage « d’utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF en 2013.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : l’e-mail compromettant de l’ex-porte-parole de la Fédération internationaleLundi, dans un communiqué, M. Davies a insisté sur le fait que ce mail n’était qu’« un échange d’idées ». Il a dédouané Sebastian Coe : « Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »« Ce qui est très clair, c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonction le 31 août, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur le sujet.Lire aussi :Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Lundi 21 décembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a été suspendu pour huit ans par le comité d’éthique de l’instance mondiale. Une décision qui s’apparente à une fin de règne pour celui qui tient les rênes de l’organisation depuis 1998 et en est le salarié depuis quatre décennies.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceA 79 ans, le patriarche a écopé de la même sanction que son ancien protégé Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et « empêché » de facto d’être candidat à sa succession. Radié pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait à son ex-conseiller français (1998-2002) en février 2011, l’Helvète entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), voire la justice de son pays. Au lendemain de l’annonce de sa suspension, le monarque déchu s’est longuement confié au Monde, à qui il n’avait plus accordé d’entretien depuis 2008. Lundi 21 décembre, vous et Michel Platini avez été suspendus pour huit ans par le comité d’éthique de la FIFA. Dans les circonstances actuelles, le congrès électif de la FIFA – prévu le 26 février 2016 – peut-il avoir lieu ? Souhaitez-vous réellement qu’il ait lieu ?Bien sûr, je pense qu’on ne doit pas changer les dates établies pour le congrès [réunissant les 209 fédérations membres de la FIFA]. Mais il faudrait aussi savoir maintenant quelle est la suite qui va être donnée à la suspension du président de la FIFA et du président de l’UEFA [Michel Platini]. Car sans être en contact avec lui, j’ai vu qu’il utilisait exactement les mêmes biais [la commission de recours de la FIFA et le Tribunal arbitral du sport] que moi.Car on ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Ils [le comité d’éthique] ont dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini [sur le versement de deux millions de francs suisses de M. Blatter à Michel Platini, en février 2011]. Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant.Lire aussi :Suspendu, Joseph Blatter se dit « trahi » et ne jette pas l’épongeVous allez saisir la commission des recours, et le cas échéant, le TAS ou la justice suisse. Qu’est-ce qui vous motive à vous battre après quarante ans à la FIFA ?Ce qui m’amène à me battre, c’est qu’on m’a touché sur deux points, qui pour moi sont essentiels. Le premier : la probité. Le deuxième : j’aurais soi-disant donné de l’argent pour obtenir quelque chose [les voix des pays européens pour sa réélection à tête de la FIFA en 2011]. Cela est tabou dans ma famille. Et ce depuis que j’ai travaillé dans un hôtel, à douze ans. Mon papa m’avait dit : “Ne prends jamais de l’argent que tu n’as pas gagné. On n’essaie pas d’obtenir quelque chose avec de l’argent.” L’un de ses principes a été piétiné. Je ne laisse pas ça simplement sur la table. Je vais lutter jusqu’au bout.Et s’il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses « sujets » suisses. Présenter ce dossier de telle manière… Je pense que monsieur Platini a eu raison de ne pas aller à l’interrogatoire [du juge Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d’éthique, le 18 décembre. Sepp Blatter a été entendu pendant huit heures la veille]. Il a dit que tout était fait d’avance. La seule chose qu’ils ont enlevée, c’est la poursuite pour corruption [les charges pour abus de position, conflit d’intérêt et gestion déloyale ont été retenues]. S’il y avait eu la corruption, on aurait été suspendus à vie. Et puis, vous avez vu, on a reçu des amendes. Monsieur Platini doit être plus riche que moi car on lui a donné 80 000 francs suisses [74 000 euros] d’amende et à moi seulement 50 000 francs suisses [46 295 euros]. C’est quand même drôle. Si on avait été suspendus à vie, on n’aurait pas payé d’amende.Après l’annonce de votre sanction, vous avez dit : « Je reviendrai. » Qu’est-ce que cela signifie ? Allez-vous faire appel au soutien des fédérations nationales ? Plusieurs fédérations nationales, surtout des africaines mais aussi des européennes, m’ont envoyé des messages de soutien. Elles me disent : « Il ne faut pas te laisser faire. Il faut te battre. » Elles m’ont dit : « Fighting, fighting, fighting. »On a le sentiment que vous avez envie de repartir au combat sur le plan politique.Je ne vais pas aller à un combat électoral. Je resterai neutre par rapport aux cinq candidats qui briguent ma succession. Certains me contactent pour que je les soutienne. Je ne sais pas si Platini aura encore le courage de venir même s’il est “ libéré” [blanchi au moins un mois avant le scrutin] à temps. L’UEFA a déjà fixé un rendez-vous, donc une élection présidentielle [un congrès], au début du mois de mai prochain [le 3 mai].Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : « C’est vous qui devez le prouver. » C’est le contraire du principe de justice. « Je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là »Ce comité d’éthique est-il réellement indépendant aujourd’hui ? A-t-il subi des pressions des justices américaine et suisse ?L’accélération des procédures disciplinaires a fait suite aux décisions du comité exécutif de changer les règlements, permettant de rendre publiques les procédures en cours du comité d’éthique. Moi j’avais stoppé ça lors du dernier comité exécutif que j’ai dirigé [le 25 septembre]. C’est pour ça que tout va à la rue maintenant. Je ne pense pas qu’il y a des interventions politiques des autorités américaines ou suisses dans les affaires du comité d’éthique. Naturellement, on se pose la question : ont-ils eu des pressions ? Ou sont-ils tombés dans la corbeille des médias, qui ont déjà condamné tout le monde ? Y a-t-il des pressions contre Platini pour qu’il ne devienne pas président ou qu’il ne soit pas candidat à la présidence de la FIFA ? Ou contre moi ? Moi, j’avais mis [le 2 juin] mon mandat à disposition du congrès. Je pense qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le président de la FIFA. Il n’y avait pas non plus de raison de suspendre monsieur Platini sur cette affaire.Ces cinq dernières années, un nombre important de membres du comité exécutif de la FIFA a été suspendu. Votre secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, a été mis à l’écart le 17 septembre et suspendu 90 jours le 8 octobre. La FIFA est-elle gangrénée par la corruption ?Ce sont les hommes qui sont en cause. Cela explique aussi pourquoi j’ai mis mon mandat à disposition le 2 juin, soit quatre jours après mon élection [pour un 5e mandat]. Il y avait une telle pression sur la FIFA à ce moment-là. La FIFA était alors identifiée par les autorités américaines de justice, le FBI, et de contrôle financier comme une organisation mafieuse. Le fait d’avoir mis mon mandat à disposition a changé les choses. Maintenant, la FIFA, du point de vue des autorités américaines, est considérée comme une victime. A partir de là, cette organisation continue de chasser les hommes. Ce n’est pas le système de la FIFA, ou la FIFA elle-même, qui est entaché par la corruption, c’est la direction opérationnelle des différents continents qui est entachée, celle des confédérations, à l’exception de l’Europe je dois dire.L’UEFA n’a eu aucun cas de corruption jusqu’à maintenant. Ceux qui ont commis, ou pas – je n’en sais rien –, des délits ont été arrêtés comme membres de la Concacaf [la confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes] et de la Conmebol [la confédération sud-américaine de football] et non pas comme membres de la FIFA. Mais naturellement, la FIFA a porté le chapeau.Durant votre règne, avez-vous eu vraiment la volonté ou le pouvoir de faire le ménage à la FIFA ? J’ai eu le courage, en 2011, d’installer cette commission d’éthique, parce qu’on s’est dit qu’il fallait absolument faire un contrôle d’intégrité des membres du comité exécutif. Cela a été rejeté par l’UEFA car elle ne voulait pas se laisser contrôler par un organe de la FIFA. Contrairement aux autres confédérations qui étaient, elles, d’accord…Celui qui avait redressé la Concacaf et qui était présenté comme le grand sauveur [Jeffrey Webb], j’ai vraiment misé sur lui, il est devenu vice-président de la FIFA, président de sa confédération, directeur de la task force contre le racisme et les discriminations… et c’est le premier qui a été arrêté [le 27 mai à Zurich]… Moi je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là.Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportMichel Platini a qualifié la procédure du comité d’éthique le visant de « procès politique ». Qu’en pensez-vous ?Il n’est pas loin de la vérité. Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali [le Jordanien a été battu par Blatter le 29 mai par 133 voix à 73 avant de se représenter pour l’élection du 26 février 2016]. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie… « La rupture avec Platini fait suite à son changement d’attitude concernant le Qatar »Vous-même, récemment, vous ne donniez pas l’impression de souhaiter que Michel Platini vous succède… Lui qui a réclamé votre démission le 28 mai. On a toujours eu avec Platini une complicité. Un jour, il devrait me remplacer. Mais il y a des situations qui ont changé. Sur le plan mondial, les autres confédérations avaient un peu peur de cette Europe grande et vorace. C’est à l’examen de cette situation que Platini, en 2014, a dit : “Je ne serai pas candidat en 2015.”Cela explique-t-il votre rupture politique avec lui ? Vous savez, la rupture politique fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque [Nicolas Sarkozy] à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar [dans le processus d’attribution de la Coupe du monde 2022].Selon vous, est-ce l’attribution du Mondial 2022 au Qatar qui a fragilisé votre règne ? Non, pas du tout. Cela n’a rien déstabilisé. Je suis un homme honnête. Le Qatar a gagné. J’ai travaillé avec le Qatar comme je l’ai fait avec la Russie. J’ai été reçu à la cour [à Doha] deux, trois fois. Le choc, c’était l’intervention des Américains en Suisse [le 27 mai] et surtout au moment où il y a le congrès, au siège de la FIFA. C’est cela le choc. Ce choc, je ne m’en suis jamais remis totalement.Pourquoi avez-vous dénoncé, cinq ans après, « l’interférence gouvernementale de la France » et de M. Sarkozy dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ?Je ne l’ai pas fait cinq ans après mais quelques années après. C’était de notoriété publique. Que cela soit dans les médias, dans les discussions… On en a même parlé au comité exécutif. Il faut de temps en temps rappeler comment ça s’est passé. C’est tout.La France a-t-elle réellement inversé le cours de l’Histoire, en provoquant la victoire du Qatar face aux Etats-Unis (par 14 voix à 8) ?Je pense que le football n’a pas changé le cours de l’Histoire jusqu’à maintenant. Au contraire, il a contribué à tranquilliser l’Histoire. Mais actuellement, quand je regarde le monde géopolitique, je dois dire que cette Coupe du monde 2022 joue un rôle dans les grandes sphères politiques, entre l’Est, l’Ouest, les Américains. Je me considère un peu comme le punching-ball entre la Suisse et les Etats-Unis, mais aussi peut-être même au plus haut niveau sur le plan politique. C’est peut-être le moment que je ne sois plus là. C’est pour ça que j’ai dit « maintenant je me retire ». Mais je me retire jusqu’au moment où il y a une élection. Jusqu’à cette élection, qu’on le veuille ou non, je suis le président élu de la FIFA.La justice suisse a relevé 133 mouvements financiers suspects lors de son enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ces deux Coupes du monde pourront-elles avoir lieu en Russie et au Qatar ? C’est une décision du comité exécutif. Ces Coupes du monde auront lieu. S’il y a des personnes qui se sont mal comportées après ou avant [le vote d’attribution du 2 décembre 2010], elles devront être rendues responsables de ces versements. Les gens avaient confiance envers les banques suisses. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Si la justice suisse recherche de l’argent… C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été relevé le paiement des deux millions de francs suisses fait à monsieur Platini début 2011. C’est une banque suisse qui a eu un versement de deux millions, comme ça, à un individu. Elle a fait une petite alerte pour voir si c’était de l’argent “juste” ou pas.La FIFA aurait-elle dû publier le rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 ?Oui, mais pour autant que les cas de toutes les personnes qui étaient dans ce rapport de Michael Garcia aient été traités [par le comité d’éthique de la FIFA]. Et ce n’est pas le cas. C’est seulement mon cas et celui de Platini qui ont été traités à une vitesse mirobolante. Il a fallu trois ou quatre ans à la commission d’éthique pour prendre une décision pour d’autres… Mais le comité exécutif n’avait pas le droit de publier le rapport Garcia [en décembre 2014, il avait prévu de le publier sous une forme “appropriée” en respectant l’anonymat des sources]. Personnellement, je ne l’ai jamais vu ce rapport. Nous l’avons remis aux autorités suisses en octobre ou novembre 2014 pour démontrer que nous voulions jouer les cartes ouvertes avec les autorités suisses. D’autant que nous avons porté plainte auprès de la justice suisse.« Beaucoup de chefs d’Etat pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars » Qu’aimeriez-vous que l’histoire retienne de votre action ?Quand il m’a engagé, monsieur Havelange [président de la FIFA entre 1974 et 1998] m’a dit : « Il faut faire du football un langage universel. » Parce qu’en 1975, on organisait du football en Amérique du Sud et en Europe, mais très peu en Afrique et en Asie. (…) Je me suis mis là-dedans et on a fait du football un langage universel.La santé économique de la FIFA est excellente. Les grands sponsors ont des contrats jusqu’en 2026, voire 2028. Quand l’ordre sera revenu, quand la pendule sera remise à l’heure, on retrouvera le football.J’ai lu que vous étiez en train d’écrire un livre. Quand sortira-t-il ? Ce seront vos mémoires ?Oui, je suis en train d’écrire un livre. On va appeler ça un livre avec des épisodes et non pas un livre avec des confidences ou une biographie. Si tout va bien, ce livre va sortir juste après le congrès de la FIFA [le 26 février 2016]. Dedans, il y a des choses que l’on ne sait pas. Des anecdotes. J’ai choisi ce format car j’ai vu que l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui vient de mourir [le 10 novembre] à 96 ans, avait écrit un livre qui s’appelait Le Temps d’une cigarette. Je me suis dit que j’allais faire la même chose. Mais comme je ne fume pas, je ne peux pas dire « le temps d’une cigarette. » Je dirais « mission football ».Vladimir Poutine a récemment déclaré que vous méritiez de recevoir le prix Nobel de la paix. Qu’en pensez-vous ?Il avait déjà dit que le sport devrait le recevoir. Je sais un peu comment il [le prix Nobel de la paix] est attribué. Et pour le moment, il ne va pas venir au football. Cela aurait été bien qu’on le donne au football si on n’avait pas eu ce tsunami qui est tombé sur nous. Le football travaille pour la paix. J’ai rencontré tellement de chefs d’Etat, et beaucoup pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars. J’ai aussi des soutiens dans le milieu du foot français.La justice suisse a ouvert une procédure pénale à votre encontre en septembre, pour le versement à Michel Platini, mais aussi pour un contrat avec Jack Warner et l’Union caribéenne de football leur octroyant les droits télévisés pour les Mondiaux 2010 et 2014. Craignez-vous des suites pénales pour les mois, années à venir ? Une procédure pénale a été ouverte. Mais elle n’est pas encore au stade de l’accusation. On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est lié aux événements du 27 mai [l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA à Zurich sur ordre de la justice américaine].Que ferez-vous après le congrès du 26 février, lorsque vous ne serez plus président de la FIFA ?Je suis en train de me refaire une santé. J’avais eu un drôle de coup récemment [un malaise début novembre]. Mais ça va mieux. Et puis je veux vivre car je n’ai pas beaucoup vécu. Je veux vivre avec mon amour et avec ma famille. Je travaillerai un jour comme journaliste radio. Radio France internationale m’avait demandé de venir faire le reporter lors d’un match de Coupe de France… Ce qui m’intéressera toujours dans le monde, c’est comment le sport peut aider, rentrer, faire quelque chose pour la politique.Si vous aviez Michel Platini en face de vous, que lui diriez-vous ?Je dirais à Michel : « Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps. » On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.12.2015 à 14h49 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h07 | Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Lire aussi :Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceClément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le22.12.2015 à 20h53 « C’est le vrai match qui commence », estime Michel Platini, qui veut saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever sa suspension de huit ans de toute activité liée au football. Joint au téléphone par l’AFP mardi, il a déclaré :« Je me bats contre cette injustice, de tribunaux en tribunaux. Mais, bon, voilà, pendant ce temps, mon nom est jeté en pâture dans la presse. Quoi qu’il advienne, mon image aura été écornée, j’en aurai pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter ».Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportLundi 21 décembre, Michel Platini et le président en exercice, Joseph Blatter, ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues contre eux, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».« Mon innocence sera reconnue »« Les gens de la commission d’éthique sont davantage impliqués dans une question de calendrier – pour m’empêcher de me présenter à temps pour l’élection à la présidence de la FIFA – et dans la médisance que dans l’éthique. Ils ne sont pas éthiques, ils sont pathétiques », attaque l’ancien capitaine de l’équipe de France.Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFALa chambre d’instruction de la FIFA avait requis la radiation à vie du football contre le Français, mais la charge de corruption n’a pas été retenue finalement contre lui, ni contre Blatter. « Encore heureux ! La corruption est inexistante dans cette affaire. Je pars de toute façon du principe que la vérité sortira, que mon innocence sera reconnue », assure le triple Ballon d’or.Blatter a également annoncé qu’il ferait lui aussi appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et également les tribunaux civils suisses. Afin d’être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la Fédération internationale, le 26 février, Platini devra suivre le même chemin, la FIFA ayant informé ses conseillers mardi qu’il ne pouvait aller directement devant le TAS, ce qu’il souhaitait faire pour gagner du temps.« Michel Platini et ses conseils dénoncent un sabotage procédural visant à confisquer l’élection à la présidence de la Fifa », exposent les conseils du triple Ballon d’Or. « Il appartient à présent à la FIFA d’expliquer comment le refus de saisine directe du TAS qu’elle a signifié aujourd’hui, ainsi que le délai intolérable annoncé pour la communication des motivations [de la suspension] sont compatibles avec le calendrier de l’élection à la présidence », s’indignent encore les avocats du président de l’UEFA suspendu.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice 22.12.2015 à 11h11 Réaliste et solide, Arsenal a dominé Manchester City (2-1) grâce à un étincelant Özil, ce qui permet au dauphin de Leicester de compter désormais quatre points d’avance sur les Citizens, 3e, lundi après la 17e journée de Premier League.Avec 36 unités, les Londoniens reviennent ainsi à deux longueurs du leader. Avec un moral gonflé à bloc (3 victoires consécutives), l’enchaînement des rencontres de fin d’année pourrait lui permettre d’endosser le costume de leader en 2016. Avec les désillusions que connaissent Chelsea, Manchester United et Liverpool, c’est peut-être même l’année ou jamais pour renouer avec ce titre qui échappe à Arsenal depuis 2004.Les Citizens n’ont eux pas tout mal fait, il ont même dominé la 1re période et la fin du match, mais ils n’ont actuellement pas la même constance ni la même confiance et cela s’est vu. Ils ont encore été piégés par les Gunners, qui ont accepté de subir avant de poignarder leur adversaire sur leurs deux premières occasions.Juste après une très belle combinaison (32e) entre Agüero, finalement titulaire mais en manque de rythme après quatre matches d’absence, et de Bruyne, excellent trait d’union entre les lignes mancuniennes mais un peu personnel devant, Walcott, lancé par Özil, a enroulé un tir soudain dans le petit filet (33e). Un but que n’aurait pas renié Thierry Henry.Parfait distributeur, l’Allemand, maintenu par un Arsène Wenger qui boit maintenant du petit lait, a ensuite conclu la 1re période en distribuant sa 15e passe décisive à Giroud (45e). En frappant entre les jambes de Hart, le Français a inscrit son 10e but en championnat et le 6e en quatre matches toutes compétitions confondues.Mangala aux aboisManuel Pellegrini regrettera peut-être d’avoir titularisé son buteur argentin en pointe, et surtout d’avoir privilégié Delph au détriment de Sterling, une erreur finalement corrigée à la pause. Car les deux camps se craignaient visiblement et avaient décidé de faire d’abord preuve de prudence.Le réalisme de Gunners très tactiques, qui n’ont même pas eu besoin de Sanchez finalement, a toutefois fait voler en éclat un plan adverse qui se mettait bien en place. Malgré son beau parcours en Ligue des champions, City, qui reste désormais sur quatre confrontations sans victoire, doit même se méfier de sa dynamique actuelle avec seulement trois victoires en huit matches et 7 points pris sur 18 possibles.Derrière, l’absence de Kompany a encore été préjudiciable tant Mangala est léger et empêche son équipe de construire une série. Déchaîné, Arsenal s’est même mis à dérouler comme à sa plus belle époque en seconde période, sans toutefois réussir à ajouter de 3e but.Au contraire, comme souvent avec les Gunners, Touré a magnifiquement trouvé la lucarne de Cech (82e), faisant trembler des Londoniens tout d’un coup moins fringants pendant les dernières minutes. 12.12.2015 à 17h51 • Mis à jour le12.12.2015 à 18h34 Les Niçois ont été ralentis par Reims samedi lors de la 18e journée de Ligue 1. Malgré l’ouverture du score de Valère Germain, Nice a concédé le match nul (1-1). La veille, Caen a arraché un point à Rennes. À 20 heures, Lille reçoit Lorient et Toulouse est en déplacement à Nantes.Reims-Nice : 1-1C’est un penalty sur une faute de main du jeune Vincent Koziello, 20 ans, qui a permis à Reims d’égaliser samedi face à Nice. Le Brésilien Diego (78e) a donc répliqué à l’ouverture du score de Valère Germain (6e). Les Niçois de Claude Puel ont contrôlé la majeure partie du match mais échouent à se rapprocher du podium. Avec 26 points, Nice est 5e à 4 points de Caen. Les Rémois sont eux 12es avec 21 points.Rennes-Caen : 1-1Le Stade Rennais est encore passé à côté d’une occasion de s’imposer à domicile en match avancé de la 18e journée. Contre Caen, vendredi, les hommes de Philippe Montanier ont dû se contenter du nul (1-1) au Roazhon Park. En supériorité numérique après l’expulsion d’Imorou (36e), les Rouge et Noir ont ouvert le score par Quintero à la 62e minute. Les Normands ont égalisé à la 79e grâce à Ben Youssef. Rennes n’a plus gagné à domicile en championnat depuis le 28 août contre Toulouse (3-1). Les Bretons sont 9es, avec six points de retard sur Caen, troisième. 12.12.2015 à 16h20 • Mis à jour le12.12.2015 à 17h55 En patron, le Français Martin Fourcade a dominé samedi 12 décembre la poursuite de Hochfilzen (Autriche), pour asseoir fermement sa domination sur le général de la Coupe du monde de biathlon, après seulement deux étapes cette saison.Un patron, en sport, ça possède plusieurs moyens d’affirmer son autorité. Martin Fourcade en a utilisé deux de nature différente, samedi. Le physique d’abord : à la lutte avec l’Allemand Simon Schempp et le Norvégien Tarjei Boe alors que s’approchaient les derniers tirs debout, le Français a accéléré pour mettre dans le dur ses adversaires.L’intellect, ensuite : à l’intox, il s’est alors écarté de sa ligne, faisant croire qu’il se trompait sur le tracé du parcours, pour laisser passer ses concurrents. « On arrivait à trois au tir, j’ai essayé d’attaquer dans la dernière montée et ils ont recollé. J’ai alors volontairement fait semblant de prendre (la direction de) l’arrivée pour les sortir de leur zone de confort. J’ai fait ce que je voulais pour les déstabiliser, qu’ils se posent des questions, tout en restant dans les règles », a expliqué Fourcade, tout sourire, au micro de l’Equipe 21.53 points d’avanceIntercalé entre Schempp et Boe sur le pas de tir, il a alors lâché les chevaux pour réaliser un sans-faute extrêmement rapide et gratter quatre secondes d’avance à l’entame de la dernière boucle. Un écart que personne n’allait pouvoir combler. Du grand art. « C’était une super course, j’avais de super sensations en Autriche. Je suis très heureux de m’imposer devant mes proches, ma famille et mon club de supporteurs présents ici. J’ai battu Schempp, Boe et Shipulin à la régulière, c’était une vraie bataille contrairement à la semaine dernière. C’était une vraie course d’hommes », s’est-il réjoui.Fourcade glane par la même occasion sa 42e victoire en Coupe du monde et assoit un peu plus sa domination sur le général, son objectif principal cette saison, lui qui en est le quadruple tenant du titre. Après 5 épreuves sur 26, il possède déjà 53 points d’avance sur le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, soit quasi l’équivalent d’une 2e place. Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Julien Guyon est polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées de l’École des ponts, analyste quantitatif, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU, et amateur de football. Alors que le tirage au sort de la compétition il démontre scientifiquement, pour « Le Monde », comment les Bleus partent avec un avantage sur leurs adversaires.Lire aussi :Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sortEn décidant d’étendre l’Euro à 24 équipes, contre 16 auparavant, l’UEFA a permis à des nations de participer pour la première fois au grand rendez-vous du football européen, telles que l’Islande, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles ou l’Albanie.Elle s’est aussi compliqué la tâche : bâtir un tournoi à 16 équipes, ou bien à 8 équipes (comme c’était le cas avant 1996), est extrêmement facile, mais définir des règles équitables pour un tournoi à 24 équipes n’est pas chose aisée.La raison pour laquelle les tournois à 8 ou 16 équipes (ou 32 équipes, comme à la Coupe du monde) sont si faciles à organiser tient au fait que le nombre d’équipes, N, est une puissance de 2 : 2, 4, 8, 16, 32, 64, etc.Les puissances de 2 sont les amies des organisateurs de tournois. Un schéma classique, adopté par la FIFA pour la Coupe du monde et par l’UEFA pour l’Euro et pour les compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa), consiste en une première phase où les N équipes sont réparties dans des groupes qui jouent chacun un mini-championnat, puis une seconde phase où les équipes qui ont obtenu les meilleurs résultats en phase de groupes jouent des matchs à élimination directe, sur le mode des tournois de tennis (une finale, précédée de 2 demi-finales, précédées de 4 quarts de finale, etc.), alors que les autres équipes sont éliminées de la compétition.Le nombre d’équipes qualifiées pour la phase à élimination directe doit nécessairement être une puissance de 2. Si le nombre total d’équipes N est lui-même une puissance de 2, il suffit par exemple de repartir les N équipes en N/4 groupes de 4 équipes.Lire aussi :Euro 2016 : « L’UEFA paie une grande partie des coûts et partage les revenus »Les 2 premiers de chaque groupe sont alors qualifiés pour la phase à élimination directe. Lorsque N = 16, ce sont donc 4 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les quarts de finale. C’était le cas des Euros de 1996 à 2012. Lorsque N = 32, ce sont 8 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les huitièmes de finale. C’est le cas de la Coupe du monde depuis 1998 (à l’époque c’était déjà la France qui accueillait la nouvelle formule d’un tournoi) et c’est aussi le format actuel de la Ligue des champions.Pas raisonnablePourquoi des groupes de 4, et pas des groupes de 2 ou des groupes de 8 ? Un groupe de 2, c’est simplement un tour supplémentaire dans la phase à élimination directe, donc sans intérêt pour une phase de groupes. Dans chaque groupe, chaque équipe joue une fois contre toutes les autres équipes du groupe, soit 6 matchs par groupe pour des groupes de 4 (3 journées avec 2 matchs par journée), et 28 matchs par groupe pour des groupes de 8 (7 journées, avec 4 matchs par journée). Dans le cas des groupes de 8, il faudrait donc organiser (N/8)*28 matchs de groupe (soit 112 matchs si N = 32), c’est-à-dire nettement plus que dans le cas des groupes de 4 ((N/4)*6, soit 48 matchs si N = 32), et la compétition devrait s’étaler sur deux fois plus de temps.Les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi.Le problème, c’est que les puissances de 2 croissent vite, et que passer directement d’un Euro à 16 équipes à un Euro à 32 équipes ne semble pas sportivement raisonnable. L’International Rugby Board a choisi de retenir 20 équipes pour sa Coupe du monde, soit 4 groupes de 5 équipes, avec les 2 premiers de chaque groupe qualifiés pour la phase à élimination directe. Or, les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi et a un impact négatif sur la lisibilité de la compétition et sur son équité, puisque les équipes ne bénéficient pas toutes du même temps de repos entre deux matchs. Un choix plus judicieux est celui de l’UEFA, qui fut aussi celui de la FIFA pour la Coupe du monde entre 1982 et 1994 : 24 équipes. Avec 24 équipes, on peut qualifier jusqu’à 16 équipes pour la phase à élimination directe. Pour ce faire la solution la plus simple, c’est d’avoir un nombre de groupes qui est une puissance de 2, c’est-à-dire 2 groupes de 12, ou 4 groupes de 6, ou 8 groupes de 3, et de qualifier les 8 meilleurs de chaque groupe de 12, ou les 4 meilleurs de chaque groupe de 6, ou les 2 meilleurs de chaque groupe de 3. Oublions les groupes de 3, pour la raison évoquée plus haut — on veut un nombre pair d’équipes par groupe.Le problème des groupes de 6, c’est que chaque groupe de 6 nécessiterait d’organiser 15 matches (5 journées, avec 3 matchs par journée), soit un total de 60 matchs pour la seule phase de groupes (4 groupes de 6, et 15 matchs par groupe) ! À raison de 3 matchs par jour tous les jours, la phase de groupes durerait 3 semaines à elle seule, et l’Euro à 24 équipes durerait plus longtemps que la Coupe du monde à 32 équipes ! Ne parlons pas des groupes de 12, qui nécessiteraient d’organiser 132 matchs lors de la phase de groupes (2 groupes de 12, et 66 matchs par groupe).La solution bancale de l’UEFAReste donc une solution, un peu bancale, celle qu’a choisie l’UEFA : 6 groupes de 4 équipes, soit 36 matchs lors de la phase de groupes (6 matchs par groupe), au lieu de 60 dans le cas de 4 groupes de 6. En vue des huitièmes de finale (16 équipes), on devrait alors idéalement qualifier 16/6 équipes par groupe, ce qui, les lois des mathématiques étant ce qu’elles sont, est impossible. Si on qualifiait 2 équipes par groupe, on n’obtiendrait que 12 équipes, et si on en qualifiait 3 par groupe, on obtiendrait 18 équipes, soit 2 de trop. D’où la solution retenue par l’UEFA : qualifier les 6 vainqueurs de groupe, les 6 deuxièmes de groupe, et les 4 meilleurs troisièmes de groupe, c’est-à-dire les 4 ayant obtenu le plus grand nombre de points dans leur groupe (séparés à la différence de buts et au nombre de buts marqués s’il le faut en cas d’égalité de points).Pourquoi est-ce bancal ? Car avec une telle formule, comment définir un tableau final équilibré et équitable pour les huitièmes, quarts, et demi-finales ? Les huitièmes de finale regroupent 6 vainqueurs de groupes, 6 deuxièmes de groupe, et 4 troisièmes de groupe. Il est naturel de récompenser les vainqueurs de groupe en leur opposant des troisièmes de groupe en huitièmes de finale. Or il n’y a que 4 troisièmes de groupe pour 6 vainqueurs de groupe. Il a été arbitrairement décidé que les quatre heureux élus seront les vainqueurs des groupes A, B, C et D — donc automatiquement la France, si elle gagne le groupe A (une première manière de protéger les Bleus).Double handicapLes vainqueurs des groupes E et F, tant pis pour eux, devront en découdre avec des deuxièmes de groupe, des équipes a priori plus fortes. Il a été décidé que ces 2 malheureux deuxièmes de groupes seront ceux issus des groupes D et E. Conclusion : les équipes du groupe E partent avec un double handicap, celui d’avoir un parcours plus compliqué sur le papier lors de la seconde phase, vainqueur du groupe comme deuxième du groupe. Mieux vaut donc éviter d’être tiré dans le groupe E. Mieux vaut également éviter d’être tiré dans les groupes D et F.Restent donc 4 deuxièmes de groupe (ceux des groupes A, B, C et F), heureux de se rencontrer entre eux en huitièmes de finale et d’éviter des vainqueurs de groupes. Dont la France donc, si elle ne termine que deuxième du groupe A : c’est la deuxième manière de protéger les Bleus. Mais les déséquilibres ne s’arrêtent pas là : en établissant le tableau de la deuxième phase, les organisateurs décident également comment les vainqueurs des huitièmes de finale seront appariés pour former les quarts de finale, et comment les vainqueurs des quarts de finale seront appariés pour former les demi-finales.Dans un souci d’équité, on s’attendrait à ce que les vainqueurs des groupes E et F, défavorisés sur le papier en huitièmes de finale, s’ils se qualifient pour les quarts de finale, y rencontrent des deuxièmes de groupes. Or ce n’est pas le cas : le vainqueur du groupe E, s’il se qualifie pour les quarts de finale en battant le 2e du groupe D, devra probablement rencontrer le vainqueur du groupe C en quarts de finale.BizarrerieDans le même temps, la France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe (le vainqueur du huitième de finale B2-F2), et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt. Voilà donc le troisième moyen de protéger la bande à Deschamps. De l’art d’exploiter le caractère bancal du système à 6 groupes.La France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt.Une autre bizarrerie concerne le groupe F : son vainqueur rencontrera un deuxième de groupe en huitième de finale… et le deuxième du groupe F aussi ! Dans ce cas, est-il vraiment si intéressant de terminer en tête du groupe F ? Comme, de plus, les résultats finaux des groupes A, B, C et D seront connus lorsque les équipes du groupe F joueront leur dernier match de poule le 22 juin à 18 heures, on peut très bien imaginer qu’à l’entame de ce dernier match, une ou des équipes du groupe F préfèrent ne pas gagner ou même perdre pour éviter de finir en tête du groupe F.En fonction des résultats des autres groupes, elles pourraient en effet préférer terminer deuxième et rencontrer le 2e du groupe B puis vraisemblablement le vainqueur du groupe A en huitième puis en quart de finale, plutôt que de terminer première et de rencontrer le deuxième du groupe E (qui sera connu plus tard ce même 22 juin) puis vraisemblablement le vainqueur du groupe B. Afin d’éviter ce problème, il aurait été préférable que les vainqueurs des groupes E et F rencontrent des troisièmes de groupe en huitième de finale, ce qui sur le papier constitue une incitation forte à gagner le groupe.Une solution plus équitable est possibleOn pourrait cependant créer une phase à élimination directe plus équitable tout en conservant ce système à 6 groupes de 4. Par exemple, on classerait, en fonction des points obtenus en phase de groupe, non seulement les troisièmes de groupe, mais aussi les 6 vainqueurs de groupe, de 1 (le meilleur) à 6 (le plus faible), et les 6 deuxièmes de groupe, de 7 à 12. Les 4 meilleurs troisièmes de groupe compléteraient la liste, de 13 à 16. On construirait alors un tableau final équilibré de la manière classique, avec des huitièmes de finale 1-16, 2-15, 3-14, 4-13, 5-12, 6-11, 7-10 et 8-9, puis des quarts de finale où le vainqueur de 1-16 rencontrerait celui de 8-9, le vainqueur de 2-15 rencontrerait celui de 7-10, etc.Cependant, dans une telle formule, deux équipes issues d’un même groupe pourraient se rencontrer en huitième ou en quart de finale, ce que le système de l’UEFA interdit. Un autre inconvénient de cette formule est que, contrairement au système actuel, une équipe ne pourrait pas savoir à l’avance dans quels stades successifs elle jouera la phase à élimination directe si elle termine à l’une des deux premières places du groupe, ce qui aurait un impact sur la logistique, la commercialisation des billets et la répartition des matchs entre différents télédiffuseurs.Notons enfin une dernière étrangeté, relative au calendrier de l’Euro. Le groupe A, celui de la France, sera le premier à conclure sa phase de groupes le dimanche 19 juin. Cependant, si la France gagne son groupe, elle jouerait le dernier quart de finale, le dimanche 3 juillet, et la dernière demi-finale, le jeudi 7 juillet, soit à peine 3 jours avant la finale du dimanche 10 juillet. Elle aurait donc un jour de repos de moins que son adversaire en demi-finale et en finale. Si le tableau final favorise les Bleus, le calendrier du tournoi pourrait bien être une épine dans leur pied.Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Clément Guillou C’est au Palais des congrès, en début de soirée, samedi 12 décembre, que Didier Deschamps saura qui ses joueurs affronteront en phase de poules de l’Euro 2016 de football et à quoi pourrait ressembler son parcours. Le tirage au sort commencera à 18 h 30 et sera à suivre en direct sur LeMonde.fr. Les habitants des dix villes hôtes connaîtront aussi la nationalité des supporteurs qui envahiront leurs rues aux beaux jours.Comment va se dérouler le tirage au sort ? Seule la France, pays organisateur, sait déjà qu’elle évoluera dans le groupe A.Les autres têtes de série, désignées en fonction de leur coefficient UEFA (Espagne, Allemagne, Angleterre, Portugal et Belgique) seront dans un premier temps réparties dans les groupes B à F.Ce sont ensuite les équipes du quatrième chapeau, le plus faible, qui seront réparties dans les groupes, et se verront attribuer une position qui permettra d’établir le calendrier. Les équipes du troisième et, enfin, du deuxième chapeau seront ensuite réparties dans cet ordre.Ce déroulement plutôt inhabituel permettra de maintenir le suspense jusqu’au bout sur le niveau des différents groupes.Voici la composition des quatre chapeaux :Pot 1 : France, Espagne, Allemagne, Angleterre, Portugal, BelgiquePot 2 : Italie, Russie, Suisse, Autriche, Croatie, UkrainePot 3 : République tchèque, Suède, Pologne, Roumanie, Slovaquie, HongriePot 4 : Turquie, Eire, Islande, Pays de Galles , Albanie, Irlande du Nord Le hasard sourira-t-il encore aux Bleus ?L’équipe de France est partie confiante lors de ses trois dernières compétitions grâce à un tirage au sort plutôt favorable. Les adversaires de premier tour des Bleus n’avaient jamais de quoi les effrayer : Uruguay, Mexique et Afrique du Sud lors de la Coupe du monde 2010 ; une Angleterre sans repères plus l’Ukraine et la Suède lors de l’Euro 2012 ; et la Suisse, l’Equateur et le Honduras pour la Coupe du monde 2014. Les Bleus ne s’en sont pourtant jamais sortis avec facilité, voire pas sortis tout court en Afrique du Sud. En 2006, il avait fallu attendre la deuxième période du dernier match pour que les Français s’extirpent d’un groupe composé de la Suisse, du Togo et de la Corée du Sud. Enfin, on ne reparlera pas, par décence, du fiasco de la Coupe du monde 2002.Dans la lignée des derniers tirages au sort, les Bleus pourraient se voir proposer l’Autriche, la Hongrie et l’Albanie.Mais l’Italie, la Pologne de Robert Lewandowski et le Pays de Galles de Gareth Bale seraient un meilleur moyen de s’offrir des frissons dès le 10 juin.Quel est l’intérêt de ce tirage au sort ?Il n’est pas énorme. Car le nouveau format de l’Euro, passé de 16 à 24 équipes, a baissé le niveau moyen de la compétition et permettra à 16 équipes de franchir ce premier tour. Ainsi, outre les deux premiers de chaque poule, les quatre meilleurs troisièmes de six poules seront qualifiés pour les huitièmes de finale. C’est alors une autre compétition qui commencera.Par ailleurs, on ne pourra pas s’amuser à deviner qui la France affrontera en huitièmes de finale si elle se qualifie. En effet, il s’agira, si elle finit première, du troisième du groupe C, D ou E. Si elle finit deuxième, on sait en revanche qu’elle affrontera le deuxième du groupe C. On pourra toujours s’amuser à dénicher des groupes à thème. Comme celui qui devrait occuper les forces de l’ordre (Angleterre, Russie, Pologne et Turquie), réjouir les nostalgiques de la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche, Hongrie, Turquie) ou les adversaires de la monnaie unique (Angleterre, Suisse, Suède, Islande).Qui verra-t-on au Palais des Congrès ?Sur la scène de cette grande salle de l’Ouest parisien, vous découvrirez le chauve le plus célèbre du football mondial : le Suisse Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA. Qui rêve d’abandonner le 26 février son surnom – « le-chauve-des-tirages-au-sort » – pour gagner le titre, nettement plus flatteur (quoique), de « président de la FIFA » (Fédération internationale de football).Si Michel Platini ne peut se présenter à la présidence, c’est en effet ce Suisse italien que les fédérations européennes soutiendront pour la succession de Sepp Blatter.Lire aussi :Présidence de la FIFA : pourquoi l’UEFA présente Gianni InfantinoEn attendant mieux, celui qui fait office depuis des années de Monsieur Loyal des tirages au sort des compétitions de l’UEFA saura mieux que personne dire à Ruud Gullit et Bixente Lizarazu où se placer et dans quel ordre tirer les boules.Tous deux vainqueurs de l’Euro (en 1988 pour Gullit et 2000 pour Lizarazu), l’ancien Ballon d’Or et le surfeur-militant écologiste-footballeur-consultant auront le destin des 24 pays qualifiés entre leurs mains.D’autres joueurs ayant marqué l’histoire de l’Euro seront invités à monter sur scène : Antonin Panenka, dont le penalty en feuille morte avait offert la victoire à la Tchécoslovaquie en 1976, et trois auteurs d’un but décisif en finale, l’Allemand Oliver Bierhoff (1996), le Français David Trezeguet (2000) et le Grec Angelos Charisteas (2004). Enfin, le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque, pour la fédération tenante du titre, amènera le trophée de l’Euro.Et Michel Platini ? Le président de l’UEFA, vainqueur de l’Euro 1984 en France et artisan de l’organisation du tournoi dans son pays, ne pourra être présent en raison de sa suspension provisoire « de toute activité relative au football », imposée par le comité d’éthique de la FIFA.Confirmée ce vendredi par le Tribunal arbitral du sport, cette suspension fait suite au versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), effectué en février 2011 par le patron de la FIFA, Joseph Blatter, à l’ex-capitaine des Bleus.Lire aussi :FIFA : suspension maintenue pour Michel PlatiniClément GuillouJournaliste au Monde Rémi Dupré Directeur général d’Euro 2016 SAS, la société organisatrice du tournoi, le Suisse Martin Kallen supervise les préparatifs de sa quatrième compétition d’affilée depuis 2004. Avant le tirage au sort de l’épreuve, samedi 12 décembre à Paris (à partir de 18 heures), le numéro deux d’Euro 2016 SAS revient pour Le Monde sur les structures de sa société et les enjeux économiques du tournoi.Quel est le périmètre exact de vos fonctions à Euro 2016 SAS ?Je suis directeur général des opérations pour l’Euro 2016. Je suis donc un peu responsable de tout, du marketing, aux télévisions jusqu’aux opérations sur site, les stades, camps de base, hôtels. Je veille à ce que tout se déroule bien et que tout le staff soit impliqué. Mon supérieur, en France, est Jacques Lambert, qui est le président d’Euro 2016 SAS. Et à l’Union des associations européennes de football (UEFA), c’est le président Michel Platini [actuellement suspendu quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de la FIFA] et son secrétaire général, Gianni Infantino.Lire aussi :FIFA : suspension maintenue pour Michel PlatiniComment peut-on expliquer ce glissement, d’un comité national d’organisation à une structure juridique ad hoc ?Il y a derrière tout cela un historique qui remonte à 2004. Ces décisions de l’UEFA ont été prises dès 2000, après le championnat d’Europe en Belgique et en Hollande. Il s’agit de la dernière édition en date à avoir été structurée autour d’un comité d’organisation local, comme ce fut le cas en France pour le Mondial 1998, avec une structure nationale.En 2000, l’UEFA a donc consulté plusieurs organisateurs qui avaient officié par le passé, des partenaires et des dirigeants du comité exécutif de l’UEFA, pour évaluer quelle pourrait être la meilleure structure pour organiser un grand événement tous les quatre ans. Lorsque l’on a un comité national ou local, le problème majeur, sauf exception, c’est que les gens font ça pour la première fois. Certes, on ne part pas forcément de zéro, mais l’ampleur prise par ce Championnat d’Europe et sa croissance pendant ces dernières années ne nous permettent pas de tout réexpliquer, de tout réinventer à chaque édition. Donc, l’idée de base est de transférer ce savoir-faire existant d’une édition de l’Euro à la suivante.Nous avons commencé en 2004 avec un premier modèle qui réunissait la Fédération portugaise de football, le gouvernement portugais, et l’UEFA. En 2008, l’organisation regroupait l’UEFA et les Fédérations suisse et autrichienne. En 2012, nous avons fait deux comités locaux avec un steering group commun (le conseil d’administration) sous la responsabilité de l’UEFA. Et en 2016, les deux actionnaires sont l’UEFA et la Fédération française de football. Elles ont décidé de créer Euro 2016 SAS, société présidée par Jacques Lambert, pour mener l’opération. Qu’ils soient basés à Paris ou en Suisse, tous les membres de l’équipe travaillent pour le projet Euro 2016 SAS.En 2004, la répartition entre l’UEFA et la Fédération portugaise était de 54 %/46 %. Qu’en était-il pour les éditions suivantes ?En 2008, la société était détenue à 100 % par l’UEFA. Dans les steering groups, il y a toujours une voix ou deux en plus pour l’UEFA par rapport à la Fédération nationale ou à l’Etat.Vous avez supervisé la préparation de quatre Euro. Peut-on comparer les situations ?On retrouve plus ou moins les mêmes schémas d’un pays à l’autre. Il faut mettre en route de multiples projets, dont certains sont déjà en cours au moment où l’on commence la préparation du tournoi. Et, à la fin, il faut toujours courir pour régler les derniers détails.Parfois les conditions font qu’on doit courir un peu plus, c’est notre quotidien. En 2004, le projet avait commencé tardivement. Tous les stades étaient nouveaux au Portugal. Nos préoccupations tournaient alors principalement autour de la construction et de la date de finition des enceintes.En 2008, en Suisse et en Autriche, il n’y avait pas beaucoup de nouveaux stades. Mais les discussions concernaient plutôt les « fans zones ». En 2012, le projet était axé sur les infrastructures. En Ukraine et en Pologne, l’Euro a certes permis la construction de nouveaux stades, mais des investissements majeurs ont aussi été consentis dans les aéroports, pour l’amélioration des routes et des lignes de trains. La différence était que ni l’Ukraine ni la Pologne n’avaient organisé jusqu’ici un grand événement.Ce qui est nouveau, c’est bien sûr la sécurité. Tous les événements récents en font un enjeu majeur. La sécurité était bien sûr toujours présente par le passé, mais il y avait moins de facteurs de risque qu’aujourd’hui.En France, le projet a commencé en 2011. La France a déjà organisé de nombreux grands événements. Il y a ici une grande expertise, un grand savoir-faire, que ce soit du côté des autorités ou des organisateurs. L’infrastructure est là. Les stades sont pratiquement tous terminés. Celui de Lyon va bientôt être livré. Ce qui est nouveau, c’est bien sûr la sécurité. Tous les événements récents en font un enjeu majeur. La sécurité était bien sûr toujours présente par le passé mais il y avait moins de facteurs de risque qu’aujourd’hui.Quels sont les avantages de la création de cette société ad hoc d’un point de vue opérationnel et financier pour l’UEFA ?Les avantages pour l’UEFA ne sont pas sur le plan financier. Si vous avez un comité local, vous savez dès le départ les coûts qui seront pris en charge par ce dernier et quelle sera la part de l’UEFA. La situation est très claire. En l’occurrence, dans le cadre du modèle actuel, l’UEFA prend en charge tous les coûts.L’avantage de notre modèle, c’est qu’il permet de contrôler plus étroitement les ressources, de travailler avec davantage de coordination et d’être plus efficace en termes d’organisation et de budget. Aujourd’hui, notre structure nous permet de trouver plus facilement et plus rapidement des solutions aux problèmes qui se posent quotidiennement, notamment grâce au fait que tous les décideurs et une grande partie des interlocuteurs font partie de la même équipe, parlent le même langage et partagent les mêmes objectifs.Quand on lit que la FFF est actionnaire à hauteur de 5 %, on se dit qu’elle aura 5 % des bénéfices de la compétition. Sera-ce le cas ?Non. Euro 2016 SAS est une société de services, elle ne fait pas de bénéfices. Les revenus qu’elle génère servent à couvrir les coûts, qui sont largement soutenus par des flux financiers émanant de l’UEFA.Un contrat d’organisateur a été signé avec la FFF pendant la phase de candidature. Il porte sur les droits et les devoirs respectifs de l’UEFA et de la FFF. Il est prévu que la FFF s’engage à faire en sorte que les stades soient prêts à telle date, que le transport public soit aux normes, que la sécurité privée et publique soient coordonnées, etc. Le contrat comprend également tout ce que l’UEFA livre à la FFF. Pour l’organisation, la FFF et l’UEFA ont transféré leurs compétences respectives à Euro 2016 SAS, qui agit donc au nom de ses deux actionnaires.Au total, avec l’aide aux villes hôtes, les places offertes aux villes et les 20 millions du programme Horizon Bleu, le retour à la France (municipalités ou FFF) est de 63,5 millions d’euros, sur des bénéfices escomptés de 800 millions environ, soit 8 %. Est-ce suffisant pour le pays d’accueil ? Il faut remettre cela dans le contexte global de l’organisation. La plupart des revenus sont générés hors de France, notamment grâce aux droits de télévisions qui sont achetés dans le monde entier. Il y a cinquante-quatre fédérations membres de l’UEFA. Nous redistribuons cet argent pour le développement du football dans ces cinquante-quatre fédérations, y compris dans le pays hôte. C’est notre vision stratégique. Nous payons tous les coûts et les revenus sont redistribués aux cinquante-quatre membres de l’UEFA.De plus, il est évident que le pays hôte bénéficie de toutes les retombées économiques et fiscales liées tout d’abord aux emplois et au surcroît d’activité générés par l’organisation du tournoi ; mais également à la venue des 1,5 million de touristes attendus. Enfin, le pays hôte bénéficie également d’une exposition médiatique internationale majeure.Le faible nombre de candidats pour l’Euro 2020, tel qu’envisagé initialement (Turquie, Géorgie-Azerbaidjan, Irlande-Ecosse-Galles), n’incite-t-il pas l’UEFA à rééquilibrer un peu la répartition des charges et des bénéfices ?Pour l’Euro 2020, nous avons déjà signé tous les contrats avec les treize fédérations européennes, les villes et les pays hôtes. L’idée de base de ce nouveau modèle cible en particulier les petites fédérations qui ne pourraient autrement pas accueillir un tournoi toutes seules. Pour leur donner la chance d’accueillir au moins une fois un Euro.L’objectif est soit d’utiliser les infrastructures existantes, soit de créer une infrastructure sportive d’importance nationale qui sera utilisée pour les vingt ou trente prochaines années. L’UEFA est l’un des rares organisateurs qui paient une grande partie leurs coûts.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 11.12.2015 à 23h54 • Mis à jour le12.12.2015 à 17h50 Le Stade rennais est encore passé à côté d’une occasion de s’imposer à domicile en match avancé de la 18e journée de Ligue 1. Contre Caen, vendredi 11 décembre, les hommes de Philippe Montanier ont dû se contenter du nul (1-1) au Roazhon Park.En supériorité numérique après l’expulsion d’Imorou (36e), les Rouge et Noir ont ouvert le score par Quintero à la 62e minute. Les Normands ont égalisé à la 79e minute grâce à Ben Youssef.Rennes n’a plus gagné à domicile en championnat depuis le 28 août, contre Toulouse (3-1). En attendant les autres matchs de cette 18e journée, les Bretons sont neuvièmes, avec six points de retard sur Caen, troisième. 11.12.2015 à 19h50 • Mis à jour le12.12.2015 à 07h54 | Rémi Dupré Professeur de droit à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et membre de l’équipe de défense de Michel Platini, Thomas Clay a plaidé la cause du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), mardi 8 décembre, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).Il revient pour Le Monde sur la décision des juges de Lausanne de confirmer, vendredi 11 décembre, la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours infligée, le 8 octobre, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) à l’ex-no 10 des Bleus, dont la candidature à la présidence de l’instance mondiale est actuellement gelée.La décision du TAS est-elle bonne ou mauvaise pour Michel Platini ?Il y a une part de déception après cette décision, car on espérait que Michel Platini serait autorisé à reprendre ses fonctions dès aujourd’hui. On ne manquait pas d’arguments ni juridiques ni éthiques pour cela. Donc là-dessus, nous n’avons pas été entendus. Mais il y a quand même une part de grande satisfaction parce que le TAS a envoyé un message très clair à la FIFA en lui disant qu’il n’est plus question de faire durer exagérément cette procédure et qu’il n’est plus question d’empêcher par des moyens procéduraux M. Platini de se présenter à la FIFA.« Michel Platini a perdu cette manche mais ce n’est pas définitif », a déclaré Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS…Il était évident qu’on avait davantage d’espoirs pour cette décision. Je ne sais pas si on peut considérer que cette première manche est perdue. On peut quand même considérer qu’il est très clair désormais que le calendrier devra permettre à M. Platini d’être entendu devant le TAS sur le fond avant de présenter sa candidature. La FIFA ne peut plus jouer la montre. Et cela, c’est quand même une grande satisfaction.C’est très exactement le message que délivre le TAS aujourd’hui. La commission des recours de la FIFA, sur la question de la suspension provisoire, a mis trente-huit jours, selon un calendrier qu’elle est la seule à maîtriser, pour rendre sa décision. Le TAS nous dit : « Il n’est pas question que cela se reproduise sur la décision sur le fond. » Cela veut dire qu’on peut imaginer qu’on aura une décision sur le fond le 21 décembre. On va à ce moment-là saisir la commission des recours. Et celle-ci devra travailler suffisamment vite pour qu’on ait le temps de saisir le TAS derrière. Le TAS dit qu’il ne laissera pas Michel Platini s’embourber dans des arguties procédurales qui l’empêcheraient de se présenter.Estimez-vous que Michel Platini est engagé dans une course contre la montre, lui qui doit être blanchi sur le fond par le TAS au 26 janvier pour pouvoir se présenter à la présidence de la FIFA un mois plus tard ?On est dans une course contre la montre depuis déjà un certain temps. On avait deux procédures parallèles : la procédure FIFA avec toutes les réserves qu’on peut imaginer, car nous avions le sentiment que la décision était déjà prise avant le début de la procédure ; et puis la procédure devant le TAS, un vrai tribunal indépendant et impartial, dans laquelle nous avions davantage confiance. Mais pour être saisi, on est soumis à l’épuisement de la première procédure. Le TAS vient d’articuler ces deux procédures de manière à ce que la procédure FIFA soit bien soumise à la procédure TAS.Dans quel état d’esprit était Michel Platini ce matin ?M. Platini est un attaquant, donc il ne se laisse pas facilement abattre, c’est un sportif de haut niveau. Il est quand même particulièrement déçu de ne pas être présent demain au tirage au sort de l’Euro 2016 (organisé à Paris). Pour ma part, je trouve cela inacceptable qu’un président français de l’UEFA soit absent au tirage d un Euro qui se déroulera en France. Il n’a pas le droit d’y être parce qu’un rapport d’enquête, avec 1 500 pages de documents, a estimé que M. Platini méritait un bannissement à vie. La disproportion grotesque de ce réquisitoire empêche M. Platini d’être présent à ce qui aurait dû être un grand moment pour la vie du football européen et aussi français.Samedi, c’est le secrétaire de l’UEFA, Gianni Infantino, suppléant de Michel Platini comme candidat à la présidence de la FIFA, qui sera le maître de cérémonie de ce tirage au sort. Doit-on y voir un symbole ?Je crois que M. Infantino a dit à plusieurs reprises qu’il se retirerait à partir du moment où M. Platini serait autorisé à se présenter. C’est un remplaçant non pas au sens du football mais plutôt au sens du rugby. C’est-à-dire qu’il rentre mais il peut aussi ressortir.Pourquoi n’y aura-t-il pas un débat contradictoire entre Michel Platini et le président de la FIFA, Joseph Blatter (suspendu lui aussi quatre-vingt-dix jours), le 18 décembre, lors de l’audition du patron de l’UEFA devant la chambre de jugement du comité d’éthique ?Il y a eu une tentative de la FIFA de mettre dans le même sac M. Blatter et M. Platini. Cette tentative était tellement grotesque qu’elle a fait long feu. Tout ça n’a rien à voir. Il faut savoir qu’avec la production des nouveaux documents cette semaine (une note de service interne de l’UEFA datant de novembre de 1998), l’essentiel de ce qui était reproché à M. Platini, c’est-à-dire la construction intellectuelle qui était dans le rapport de Mme Allard [Vanessa Allard, membre de la commission d’éthique indépendante de la FIFA, qui a requis un bannissement à vie contre M. Platini] s’effondre.Mme Allard dit qu’en l’absence de trace d’un accord entre la FIFA et M. Platini en 1998 le versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros versés par M. Blatter à M. Platini en février 2011) ne s’explique que par une corruption de M. Platini pour voter en faveur de Sepp Blatter, candidat à un quatrième mandat. A partir du moment où on a démontré que non seulement il y avait un accord sur le prix, et qu’en plus la moitié des officiels de la FIFA et de l’UEFA étaient au courant en 1998, tout s’effondre, que ce soit le reproche de corruption, le reproche de conflit d’intérêt. Le lien qu’on essaye de faire entre M. Blatter et M. Platini n’a aucun sens.Estimez-vous que cette note interne de l’UEFA de 1998 aura un impact, le 18 décembre, lors de l’audition prévue devant la chambre de jugement de la FIFA ?Si elle n’en a pas, c’est à désespérer. Cette note montre que les motifs de poursuite contre M. Platini n’existent pas. On dit qu’il n’y a pas de contrat mais s’il y a un contrat, il y a un montant et tout le monde est au courant en 1998. Ceux qui ont dit qu’il n’était pas au courant comme Gerhard Aigner (ex-secrétaire général de l’UEFA) ont été pris dans leurs propres contradictions puisque la note a été signée par lui. Cela traduit les approximations et les souvenirs partiels de certains dirigeants. Je dis bien certains car je ne crois pas à la théorie du complot. Je crois qu’il y a un certain nombre de personnes qui ne souhaitent pas que M. Platini soit président de la FIFA car ils ont peur peut-être pour leurs avantages, leurs prébendes. Au contraire, M. Platini apporterait un peu de sang neuf et de vitalité et de liberté à la FIFA.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Catherine Pacary Ce n’est peut-être pas l’événement sportif ou social qui fera la « une » de l’actualité, coincé entre les scandales Benzema-Valbuena ou l’affaire Platini-FIFA. Pourtant, le « sport responsable » prend de plus en plus d’importance.« Le sport, tous les sports, pas seulement le foot, est un lieu privilégié d’éducation, un moyen de mieux vivre ensemble, de mieux vivre tout court… Par les temps qui courent, on a plus que jamais besoin de voir des clubs, des structures continuer à prendre des initiatives pour faire vivre le sport – le sport responsable – dans notre pays ! », a ainsi lancé Zinedine Zidane, jeudi 10 novembre dans le cadre emblématique du Stade de France, en remettant les 4es Trophées du sport responsable, sponsorisés par l’assureur Generali.Le « sport responsable » ? Un terme un peu repoussoir pour fédérer les pratiques sportives respectueuses de certaines « valeurs » de bon sens, comme la protection de l’intégrité physique des athlètes – ce qui inclut bannir le dopage –, l’accessibilité pour tous, vieux, jeunes, handicapés, femmes (sans sexisme).Si l’humour s’en mêle, cela peut donner des réalisations réjouissantes, comme ce clip parodique de la surfeuse française Pauline Ado, 19e mondiale âgée de 24 ans, championne du monde junior 2009, en réponse à la pub franchement suggestive du Roxy Pro de Biarritz. Pauline à la plage 01 from PLANETBLOW on Vimeo.18 structures récompenséesLe « sport responsable », c’est aussi la prise en compte de l’environnement. Les associations n’ont pas attendu la COP21 pour apprendre aux gamins à jeter leurs papiers dans la poubelle, aux parents à covoiturer les licenciés, et aux fédérations à investir dans des équipements à énergie positive.Idem pour le chômage. Alors qu’un jeune sur quatre n’a pas d’emploi, le « sport responsable » met en valeur toutes les associations et petites structures qui favorisent l’insertion professionnelle, intègrent le suivi scolaire à leurs activités ou proposent des programmes de reconversion et d’insertion. Le tout dans le respect des règles et des autres. Concrètement : on ne casse pas la figure à l’adversaire ou à l’arbitre sous prétexte qu’une décision est litigieuse ou une rencontre perdue.Théorie du grain de sable ou effet papillon, au choix. Un million d’associations maillent aujourd’hui l’Hexagone, parmi lesquelles 165 000 à 220 000 associations sportives selon les critères retenus.Dans cet état d’esprit, les Trophées du sport responsable récompensent 18 structures sportives (hors clubs), soit trois dans chacune des six catégories répertoriées. A la clé, la chance de recevoir la récompense des mains de Zinedine Zidane, une soirée au Stade de France et un chèque, de 1 000 à 3 000 euros. Enfin un prix spécial du jury est remis à un comité sportif, une ligue sportive, un organisateur d’événements ou une association.Les vainqueurs des Trophées Sport responsable sont...Jeudi 10 novembre étaient remis les 4es Trophées du Sport responsable, sponsorisés par l’assureur Generali et présidé, depuis sa création, par Zinédine Zidane. Les trois structures (hors club) dans chacune des 6 catégories ont reçu 3 000 euros pour le premier, 2 000 pour le deuxième et 1 000 euros pour le troisième. Un Prix spécial du jury est par ailleurs décerné.Accessibilité1. Stade Poitevin Tennis de Table2. Centre Equestre d’Yssingeaux3. Etoile Sportive Badminton BuxerollesMixité1. Rennes Etudiant Club Volley-Ball2. Nevers Triathlon3. Courcouronnes CyclismeSanté & Sécurité1. Volley Club Sarrebourg2. Grenoble Métropole Cyclisme3. Union bouliste bagnolaiseEco-responsabilité1. Kronos Triathlon Châlon en Champagne2. Ferme Equestre de Chozal3. Fresnes TriathlonInsertion & Reconversion1. Evreux Volley-Ball2. Plastics Vallée FC3. USC BonneuilEsprit Sportif1. SPUC Boxe Pessac2. Montpellier Hérault Sport Club3. Tennis Club de CroissyPrix Spécial 20151. La Recyclerie Sportive Massy2. Team Jolokia3. Office de Tourisme du Beaujolais Vert« Au bon moment »Une reconnaissance bienvenue pour ces dirigeants d’associations ou de petites structures qui se donnent sans compter, et sans moyens. « Le prix spécial du jury vient au bon moment. C’est une vitrine de notre action et un bon moyen de se faire connaître de tous », acquiesce Marc Bultez, qui a reçu la distinction pour sa « recyclerie sportive », à Massy (Essonne) qui récupère le matériel sportif usagé pour le recycler ou les réparer.Même réaction de Jean-Marie Pichard, lauréat dans la catégorie « accessibilité » pour le Stade poitevin Tennis de Table : « Nous intervenons dans une maison d’arrêt et organisons un tournoi interne. Nous formons même certains à l’arbitrage. Notre victoire (…) va nous permettre de mettre encore plus en avant le tennis de table pour tous. »Pour Emilie Le Fur, gagnante du trophée « éco-responsabilité », les initiatives de son association Kronos Triathlon Châlons-en-Champagne « sont de plus en plus suivies. Sport responsable correspond totalement à la dynamique que nous mettons en place ».« C’est un grand honneur de recevoir le trophée sport responsable dans la catégorie “esprit sportif” », remercie simplement Julien Boussat, entraîneur au SPUC Boxe de Pessac, club dans lequel il propose aux handicapés de boxer en même temps que les valides.Vainqueur du trophée « santé et sécurité », Stéphane Girodat, infirmier et éducateur sportif, réalise cette même mixité sur le terrain du volley-club de Sarrebourg (Moselle).Lire aussi :A Sarrebourg, on s’assoit tous pour smasherCela donne un nouvel élan au rêve qu’il avait confié au Monde en début d’année d’« emmener [ses] joueurs aux Jeux paralympiques de Rio ». Zinedine Zidane, en habitué des œuvres caritatives, vient de lui filer un sacré coup de main, à transformer en passe décisive.• 11 fédérations ont signé la charte du Sport responsable : équitation, golf, volley-ball, cyclisme, tennis de table, badminton, football américain, sport d’entreprise, triathlon, sport de boules, aïkido. Et le foot ? La FFF délivre de son côté des trophées « solidaires » par l’intermédiaire de la Fondation du football, voilà pourquoi elle n’est pas – encore – signataire de la charte du sport responsable.Lire aussi :Un maillot de Zidane de la finale de 1998 aux enchères à DrouotCatherine PacaryJournaliste au Monde 11.12.2015 à 10h38 • Mis à jour le11.12.2015 à 17h21 | Rémi Dupré Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a-t-il porté un coup fatal aux ambitions politiques de Michel Platini ? Vendredi 11 décembre, les juges de Lausanne (Suisse) ont confirmé la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours infligée, le 8 octobre, au patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). La juridiction indique :« Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a partiellement admis la requête de mesures provisionnelles, déposée par Michel Platini, demandant que sa suspension provisoire de toute activité liée au football pendant une durée de quatre-vingt-dix jours au niveau national et international soit levée jusqu’à ce qu’une décision finale sur le fond du litige soit rendue par la commission d’éthique de la FIFA. »Cependant, le TAS a « considéré que la situation ne serait plus la même, si la FIFA venait à prolonger la suspension provisoire pour une durée pouvant aller jusqu’à quarante-cinq jours. Car cela causerait un dommage irréparable. » Malgré la décision, Platini « reste confiant », a réagi son avocat.Lire aussi :Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ?Décision « mi-chèvre mi-chou »A la vérité, le Tribunal arbitral a prononcé une décision « mi-chèvre mi-chou » laissant, en principe, la possibilité à Michel Platini de se présenter à la tête de la FIFA. En effet, la suspension provisoire devrait prendre fin le 5 janvier.La suspension provisoire gèle la candidature du Français à la présidence de la FIFA, dont l’élection est prévue le 26 février 2016. Cette sanction faisait suite au versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), effectué en février 2011 par le patron de la FIFA, Joseph Blatter, à l’ex-capitaine des Bleus.Selon le ministère public de la Confédération helvétique, qui a ouvert une enquête pénale à l’encontre du patron démissionnaire du foot mondial, ce « paiement déloyal » a été « prétendument » effectué pour des travaux réalisés par l’ex-numéro 10 des Tricolores, alors qu’il officiait, de 1998 à 2002, comme « conseiller technique » de Joseph Blatter.Avant l’audition de M. Platini par le TAS, mardi 8 décembre, Le Journal du dimanche avait divulgué une note de service interne à l’UEFA, datant de novembre 1998, dans laquelle le Français est qualifié de futur « directeur des sports de la FIFA ». « On entend parler d’un salaire d’un million de francs suisses », est-il écrit dans le document, dont l’ex-secrétaire général de l’UEFA, Gerhard Aigner, a mis en doute l’existence. Un document qui a pourtant été mis en avant par le clan Platini, comme élément à décharge.Lire aussi :FIFA : le clan Platini dénonce « une chasse à l’homme »« Violence invraisemblable » « Même si elle accueille partiellement la demande de Michel Platini, la décision d’aujourd’hui est, pour moi, difficile à déchiffrer. Comment un tribunal indépendant et impartial a pu privilégier la procédure FIFA qui n’est qu’une mascarade, plutôt que le droit et la justice qui sont évidemment du côté de Michel Platini ? » a réagi, auprès du Monde, Thomas Clay, professeur de droit et membre de l’équipe de défense de Michel Platini. « Cela ressort de la décision qui demande en même temps que la procédure FIFA ne se prolonge pas. Tout le monde sait que c’est un honnête homme, mais certains veulent à tout prix l’attirer dans le marigot de ceux qui n’ont pas les mêmes qualités, uniquement pour l’empêcher de parvenir à la présidence de la FIFA. »« Nous sommes très satisfaits de la décision du TAS dès lors qu’elle confirme la suspension provisoire prononcée contre M. Platini par la Commission d’éthique de la FIFA. La décision du TAS donne en outre aux deux parties le message fort qu’une décision au fond devra être prononcée par la Chambre de jugement de la FIFA d’ici la fin de l’année », ont confié au Monde maîtres Sébastien Besson et Antonio Rigozzi, les deux avocats qui ont plaidé pour la FIFA devant le TAS.Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS, a nuancé :« Certainement que Michel Platini espérait davantage de cette première phase de la procédure mais c’est comme ça, il faut l’accepter. Platini est venu ici, il a perdu cette manche mais ce n’est pas définitif. Pour le moment nous n’en sommes qu’au début de la procédure, au stade très provisoire de cette suspension et nous n’avions pas un dossier complet donc tout reste encore ouvert ».Membre de la chambre d’investigation de la FIFA, la Trinidadienne Vanessa Allard avait requis, le 23 novembre, une radiation à vie à l’encontre de Michel Platini, poursuivi pour « falsification des comptes, gestion déloyale et conflit d’intérêts ».« Plus aucune chance d’être candidat »Michel Platini est censé être entendu, le 18 décembre, par le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d’éthique. Soit le lendemain de l’audition de Joseph Blatter, qui encourt la même sanction. La chambre de jugement devrait rendre sa décision finale « avant Noël. »L’ex-meneur de jeu espérait disposer, samedi 12 décembre, d’une tribune médiatique privilégiée en officiant comme maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, organisé au palais des Congrès à Paris. Las. « Le comité d’éthique veut frapper lourdement pour ne plus entendre parler de Blatter et de Platini, et que la FIFA retrouve de la crédibilité », analyse un observateur avisé de l’instance mondiale. « Il sera de nouveau suspendu avant Noël. Il n’a plus aucune chance d’être candidat au regard du calendrier », dit-on aux portes de la FIFA.Pour le patron de l’UEFA, le temps presse. M. Platini a jusqu’au 26 janvier, soit un mois avant le scrutin, pour faire valider sa candidature par le responsable du comité électoral de la FIFA, Domenico Scala. Il doit donc être blanchi définitivement sur le fond par le TAS avant cette date butoir s’il veut conserver l’espoir de briguer la magistrature suprême. De son côté, le Tribunal arbitral du sport s’est engagé à rendre une décision « afin de permettre à cette élection de se dérouler comme prévu ».Lire aussi :FIFA : la chute de Joseph BlatterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez Deux victoires pour un clin d’œil à l’actualité, en ce dimanche d’élections régionales. Les championnats d’Europe de cross-country, organisés ce dimanche à Hyères, dans le Var, ont résonné comme une ode aux bienfaits de l’immigration avec la victoire de la Néerlandaise Sifan Hassan chez les femmes et celle du Turc Ali Kaya chez les hommes.A 22 ans, Sifan Hassan, championne d’Europe du 1 500 m et médaillée de bronze sur la même distance aux Mondiaux de Pékin cet été, a d’abord dominé la course féminine. A coups d’accélérations sous les pins et dans les buttes artificielles construites pour l’occasion tout au long du parcours, elle a rapidement dynamité le peloton, déposant ses adversaires après seulement une dizaine de minutes d’effort. L’écart sur la concurrence a tué tout suspense. La Britannique Kate Avery et la Norvégienne Karoline Grovdal complètent le podium. La première Française, Clémence Calvin, s’est classée septième, et les Bleues ont remporté la médaille d’argent par équipes, derrière la Grande-Bretagne.Née à Adama, en Ethiopie, arrivée à l’âge de quinze ans aux Pays-Bas comme réfugiée, Sifan Hassan a acquis la nationalité néerlandaise à la fin de l’année 2013. Depuis, elle est devenue l’une des principales pourvoyeuses de médailles pour son pays d’adoption, aux côtés, notamment, de la sprinteuse Dafne Schippers.Dossards « I run clean »Chez les messieurs, l’Espagnol Alemayu Bezabeh et le Turc Ali Kaya, échappés pendant une grande partie de la course, se sont disputé la victoire dans les derniers kilomètres, et c’est le Turc qui a largué son adversaire. Ali Kaya, né au Kenya, s’appelait encore Stanley Kiprotich Mukche avant sa naturalisation, en 2013. Après avoir grandi en Ethiopie, Bezabeh est arrivé en Espagne en 2004 et a d’abord dormi dans les rues de Madrid avant de vivre de l’athlétisme et d’être naturalisé en 2008. Comme chez les femmes, les crossmen français remportent une médaille d’argent par équipe, derrière l’Espagne. Quatrième l’an dernier aux championnats d’Europe de Samokov, Florian Carvalho, 6e, termine à nouveau meilleur Français.Mais à regarder de plus près la course masculine à Hyères, il y eut un autre clin d’œil à l’actualité, un brin moins plaisant celui-là. Alors que l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme, est empêtrée dans les scandales de dopage et de corruption, que la fédération russe, suspendue jusqu’à nouvel ordre de compétition, ne pouvait pas envoyer d’athlètes, tous les coureurs se sont élancés avec un dossard affichant l’inscription « I run clean » - « Je cours propre ». Une belle opération de communication.Mais l’habit ne fait pas le moine, et le dossard plein de bonnes intentions n’est pas une assurance tous risques. Ainsi, voir Bezabeh courir avec un dossard affichant « I run clean » a pu laisser circonspects ceux qui ont gardé un peu de mémoire. Car Bezabeh, champion d’Europe de cross-country en 2013, avait été suspendu deux ans pour une affaire de dopage, en 2011. Il a purgé sa suspension et a désormais le droit de courir. Ali Kaya n’a jusqu’à présent pas connu ce genre de turpitudes. Mais ses deux pays d’origine et d’adoption, le Kenya et la Turquie, sont régulièrement pointés dans des affaires de dopage. De quoi rendre prudent à l’heure de commenter les podiums seniors de ces championnats.L’événement aura, en tout cas, été un bon coup de publicité pour une discipline peu médiatisée. Jusqu’à présent, jamais un championnat européen de cross-country ne s’était tenu en France. Pour la première fois depuis très longtemps, une compétition était retransmise sur France 3. Difficile de trouver à quand remontait la dernière diffusion en France d’un championnat de cross-country, sur une grande chaîne. « C’était lors des Mondiaux de cross à Mombasa, au Kenya », répond Bernard Faure, consultant pour France Télévisions depuis 1987 et bible vivante de l’athlétisme. Présent aux côtés de Patrick Montel, il déplore, cependant, le peu de public au bord de l’hippodrome : « Tu vas voir n’importe quel match de rugby en Fédérale 2 (l’équivalent de la Quatrième Division), tu trouveras plus de spectateurs qu’ici. » Bernard Amselem, le président de la Fédération française d’athlétisme, annonce que l’événement a attiré « 7 000 spectateurs », un chiffre confirmé par les organisateurs, mais qui surprend vu l’impression visuelle laissée aux abords des labours. « A Samokov, en Bulgarie, l’an dernier, il y avait trois pelés et un tondu, mais ici cela a été une réussite », assure-t-il.Parent pauvre de l’athlétisme françaisPourtant, malgré la température douce et l’absence de pluie, les centaines – ou milliers – de spectateurs ne se bousculaient pas aux abords du parcours ou dans les petites tribunes de l’hippodrome. La faute aux élections régionales ? Peu probable dans une région, où, comme ailleurs, près d’un électeur sur deux s’est abstenu de voter lors du premier tour, le 6 décembre. La participation, en hausse, pour le second tour, n’a pas fondamentalement changé la donne.Les difficultés du cross à susciter un engouement en France ne datent pas d’hier. Patrick Montel ne se souvient plus exactement de la date, mais il évoque un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : « Avant, on avait un partenariat pour diffuser les grands cross nationaux. Un jour, un mec de France Télé a regardé les parts d’audience du cross de la RATP [l’une des principales compétitions nationales de l’époque] et il a vu les résultats : zéro pour cent. Il a dit : “On ne diffusera plus de cross nationaux en France.” »Au-delà de la faiblesse de la couverture médiatique, le choix de la ville de Hyères illustre les difficultés que rencontre le cross-country, parent pauvre de l’athlétisme français. A la fin de 2014, la ville de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) a dû renoncer à organiser les championnats d’Europe 2015 de cross-country, faute d’arriver à boucler un budget de 800 000 euros. La ville varoise a, par la suite, été choisie.Loin de ces préoccupations, Bernard Amsalem était tout sourire, dimanche. Echarpe rouge et costume bleu sombre, il est allé féliciter tous les médaillés tricolores. A domicile, l’équipe de France réalise une bien meilleure performance que, lors des derniers championnats d’Europe, à Samokov, en 2014, où le bilan avait été famélique. En Bulgarie, les Bleus n’avaient glané qu’une seule médaille, l’argent par équipes chez les juniors féminines. A Hyères, en ajoutant les catégories juniors et Espoirs, les Français ont remporté cinq médailles par équipes et une breloque individuelle, avec le junior Fabien Palcau, deuxième. « Six médailles, c’est les meilleurs résultats lors de championnats d’Europe de cross (comme en 2008 à Bruxelles) », a souligné M. Amsalem, ajoutant : « Le cross est bien vivant en France. Nous allons réfléchir à la stratégie pour que le cross, ancienne discipline, récupère ses lettres de noblesse. »« On était à la maison, ils ont rempli le contrat, il y a eu ce dépassement de soi et cet état d’esprit collectif », s’est félicité Ghani Yalouz, le directeur technique national. Florian Carvalho a résumé : « C’est une très bonne publicité pour les jeunes qui nous regardent. Enfin on montre notre sport à la télévision. » L’occasion se faisant très rare ces dernières années, il n’allait pas bouder son plaisir.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.12.2015 à 07h53 • Mis à jour le13.12.2015 à 07h57 Les Bleus peuvent souffler. Dans un peu plus de six mois, ils n’affronteront pas d’épouvantails au premier tour de l’Euro 2016. Sans faire offense à la Roumanie, à l’Albanie et à la Suisse, ces trois adversaires sont dans les cordes des footballeurs tricolores. Ce tirage au sort clément leur permet d’oublier une semaine difficile marquée par la suspension non levée de Michel Platini et la mise à l’écart de Karim Benzema, son buteur vedette impliqué dans une rocambolesque affaire de sextape.« C’est toujours difficile de réagir à un tirage, a fait mine de grimacer le sélectionneur Didier Deschamps. Cela aurait pu être pire, oui forcément, notamment quand on sait que l’Italie se trouvait dans le chapeau 2. L’objectif est de finir premier du groupe. »Lire aussi :Tirage au sort : toutes les poules de l’Euro 2016L’équipe de France débutera son tournoi le 10 juin au Stade de France face aux Roumains, en perte de vitesse depuis leur quart de finale à l’Euro 2000. Une année favorable à l’équipe de France qui avait remporté en Belgique et aux Pays-Bas son deuxième championnat d’Europe des nations, deux ans après son unique sacre mondial et 16 ans après le premier titre de champion d’Europe obtenu à domicile.Le 15 juin, ce sont les novices albanais qui se présenteront au Stade Vélodrome de Marseille. Même si les coéquipiers de Lorik Cana, ancien footballeur de l’OM, ne sont pas des ténors européens, ils ont par deux fois posé des problèmes aux Français. Le 14 novembre 2014, les Français avaient concédé le match nul (1-1) à Rennes tandis que le 13 juin dernier, les Albanais avaient fait chuter les Bleus à Tirana (1-0).Lire aussi :Euro 2016 : un tirage (plus que) confortable pour les BleusQuant au dernier concurrent de ce groupe A, la Suisse, il a tout de la vieille connaissance. Depuis l’Euro 2004, les deux sélections voisines se sont rencontrées à trois reprises lors de grands tournois internationaux. En 2004, au Portugal, la France l’avait emporté 3-1. En Allemagne, en 2006, les Suisses avaient tenu en échec les Bleus (0-0) mais la dernière opposition l’an passé au mondial (au Brésil) avait tourné à la démonstration française. Le succès 5-2 avait été la meilleure prestation brésilienne des Bleus.Vengeance et embûchesDans les autres groupes, on suivra avec attention l’Espagne, double tenante du titre, qui aura fort à faire dans le groupe D avec les Tchèques, les Turcs et les Croates. La poule E peut se voir attribuer la mention « groupe de la mort » puisque la Belgique, numéro 1 mondial au classement FIFA, affrontera l’Italie, la Suède de l’inévitable Zlatan ainsi que les coriaces Irlandais.L’Allemagne, championne du monde en titre et favorite de cet Euro, devra se méfier de la Pologne au sein du groupe C (Ukraine et Irlande du Nord). Face au pays de Galles dans le groupe B (Russie et Slovaquie), les footballeurs anglais auront à cœur de venger leurs homologues du XV de la Rose, éliminés au premier tour de leur Coupe du monde par les rugbymen gallois.Lire aussi :Euro 2016 : les matchs qui auront lieu dans votre villeEnfin, Cristiano Ronaldo, qui rêve de mener le Portugal à un premier titre international majeur, devrait briller face à l’Islande, à l’Autriche et à la Hongrie. Mais pour espérer remporter la finale de l’Euro 2016, le 10 juillet au Stade de France, Portugais, Allemands ou Français devront franchir de plus grosses embûches. Rémi Dupré Auteur du but en or qui avait scellé le sacre (2-1) des Bleus contre l’Italie en finale de l’Euro 2000, l’ex-attaquant David Trezeguet a offert à son ancien capitaine Didier Deschamps des adversaires au gabarit léger. Invité à participer au tirage au sort de l’Euro 2016, samedi 12 juillet au palais des Congrès à Paris, « Trézégoal » a manifestement pioché les bonnes boules, plaçant la Roumanie, l’Albanie et la Suisse dans le groupe A, celui de l’équipe de France. « C’est un tirage clément », a glissé, dans un grand sourire, le ministre des sports, Patrick Kanner, après la cérémonie. « C’est toujours difficile de réagir à un tirage, a fait mine de grimacer le sélectionneur Didier Deschamps. Cela aurait pu être pire, oui forcément, notamment quand on sait que l’Italie se trouvait dans le chapeau 2. L’objectif est de finir premier du groupe. »Lire aussi :Euro 2016 : les matchs qui auront lieu dans votre villePremier match contre la RoumanieVendredi 10 juin 2016, au Stade de France, les Tricolores (25es au classement FIFA) disputeront donc le match d’ouverture de la compétition face à la sélection roumaine (16e au classement FIFA). Comme lors des éditions 1996 et 2008, les Bleus entameront leur campagne face aux « Tricolorii », qui se sont qualifiés pour le tournoi organisé dans l’Hexagone en terminant deuxièmes de leur poule, derrière l’Irlande du Nord. « Le match le plus important qui nous attend, c’est le 10 juin. On a regardé leurs résultats dans les phases de qualifications et ils n’ont encaissé que deux buts (pour onze inscrits), a observé Didier Deschamps. On va plancher là-dessus avec le staff. » « J’aurais préféré ne pas ouvrir la compétition et pas contre la France, a reconnu son homologue roumain Anghel Iordanescu, 65 ans, qui emmena ses joueurs en quarts de final du Mondial 1994. Ce n’est pas une bonne chose. La France peut être championne d’Europe. Ce n’est pas un groupe facile. »Mercredi 15 juin 2016, au Stade-Vélodrome de Marseille, les Bleus affronteront l’Albanie (38e au classement FIFA), qui participe pour la première fois à une phase finale de l’Euro. « L’Albanie, on peut dire ce qu’on veut, on n’a pas gagné contre eux (1-1 en novembre 2014), on a même perdu contre eux cet été (1-0 en juin) », a fait remarquer Didier Deschamps. Se reposant sur une défense de fer, dirigée par l’ex-joueur phocéen Lorik Cana, l’Albanie avait mis particulièrement en difficulté les Tricolores lors des derniers matchs amicaux entre les deux formations. « Ce sera un match très difficile, a confié l’Italien Gianni De Biasi, sélectionneur de l’Albanie depuis 2011. Mais on ne va pas avoir de pression. On fera le maximum pour relever ce challenge. Tout dépendra de la forme des joueurs en juin. »Dimanche 19 juin 2016, au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, les hommes de Didier Deschamps disputeront leur ultime match de poules contre la Suisse (12e au classement FIFA). La Nati s’est qualifiée pour l’Euro en terminant au second rang de son groupe, distancée de neuf points par le leader anglais. La dernière confrontation entre les deux sélections s’était soldée par un festival offensif (5-2) des Bleus, en phase de poules du Mondial 2014. « On les avait bien étudiés. Mais eux aussi nous connaissent », a réagi Didier Deschamps.« N’ayons pas d’excès de confiance »« C’est un privilège de jouer contre le favori du tournoi, a déclaré Vladimir Petkovic, le sélectionneur de la Nati. Je dis cela, même si nous avions souffert contre cette équipe à la Coupe du monde 2014. Désormais, nous avons trois phases à régler : d’abord que nos joueurs jouent beaucoup dans leurs clubs respectifs, ensuite de bien se préparer pendant le stage avant la compétition et, enfin, de créer la surprise. » Si elle terminait première de sa poule, l’équipe de France disputerait les huitièmes de finale à Lyon, le 26 juin.Alors qu’il ne s’est pas attardé en zone mixte, Didier Deschamps a tenté de refroidir les ardeurs des journalistes français, particulièrement optimistes :« Il faut analyser, ce n’est pas tout de dire « oui, mais eux, ils n’ont pas d’expérience », par exemple. Il faut analyser les matches, il faut les étudier, voir contre qui ils ont joué, leurs performances, pour se faire un avis précis. Nous, les sélectionneurs, restons toujours mesurés. Il y a toujours des résultats surprenants qui suivent des tirages. Donc restons méfiants, n’ayons pas d’excès de confiance. »Deschamps servi par la chanceLe tirage au sort a encore démontré que technicien aux cheveux argentés était souvent servi par la chance. Lui qui souhaite apporter aux Bleus une troisième victoire à l’Euro (après les sacres de 1984 et 2000). En décembre 2013, il avait hérité d’un groupe particulièrement abordable pour le Mondial brésilien, voyant le Honduras, l’Equateur et la Suisse se dresser sur son chemin.Pour préparer l’Euro, Didier Deschamps disposera de plusieurs matchs amicaux pour peaufiner ses réglages. Le 25 mars, à Amsterdam, ses joueurs affronteront les Pays-Bas, grands absents du tournoi. Quatre jours plus tard, ils recevront la Russie (adversaire de l’Angleterre, du pays de Galles et de la Slovaquie dans la poule B) à Saint-Denis. La suite du programme n’est pas encore connue, même si Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), a assuré « qu’un match amical contre la Côte d’Ivoire » serait programmé en mai à Nantes.Interrogé sur la mise à l’écart de son buteur Karim Benzema, mis en examen à la suite du chantage à la  « sextape » fait à Mathieu Valbuena, Didier Deschamps a dit comprendre et accepter « la position » de son président. « Aujourd’hui, la situation est ce qu’elle est, vous me reposerez la question quand j’aurai à faire une liste », a balayé le roué bayonnais, soucieux de ne pas enténébrer les lieux. Pour ne pas gâcher cette belle soirée.Lire aussi :Maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, Gianni Infantino, seul en scèneRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 12.12.2015 à 19h19 • Mis à jour le13.12.2015 à 12h03 | Anthony Hernandez L’absence de Michel Platini, président de l’UEFA suspendu, n’a pas porté la poisse à l’équipe de France samedi lors du tirage au sort de l’Euro 2016. Les Bleus ont été relativement épargnés avec la Roumanie, l’Albanie et la Suisse. Le match d’ouverture de la compétition se déroulera au Stade de France le 10 juin contre les Roumains.Au petit jeu du « groupe de la mort », deux poules sont logiquement candidates. Tout d’abord le groupe D qui réunit l’Espagne, double championne d’Europe en titre, la République tchèque, la Turquie et la Croatie. Enfin, le groupe E ne s’annonce pas une sinécure pour les Belges, les Italiens, les Irlandais et les Suédois.Les deux premiers de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes se qualifieront pour les huitièmes de finale, lors de ce premier Championnat d’Europe comptant 24 participants, contre 16 précédemment. La finale est prévue le 10 juillet au Stade de France de Paris - Saint-Denis.Groupe A : France, Roumanie, Albanie, SuissePour tenter de remporter son troisième championnat d’Europe des nations (1984 et 2000), le deuxième à domicile, l’équipe de France pourra compter sur un début de compétition largement à sa portée. Le 10 juin, au Stade de France, théâtre du sacre mondial en 1998, les Bleus affronteront la Roumanie. Les Roumains ne s’étaient pas qualifiés lors du dernier Euro. Leur meilleure performance est un quart de finale en 2000.Le 15 juin, les Français seront opposés aux Albanais à Marseille. Il s’agit de la première participation de ce pays à l’Euro. Même si le 13 juin 2015, l’Albanie avait battu la France 1-0 à Tirana, cet adversaire semble à la portée des hommes de Didier Deschamps.Enfin, le 19 juin, c’est une vieille connaissance que les joueurs tricolores rencontreront : la Suisse. L’été dernier au Brésil, lors de la Coupe du monde, la France s’était imposée 5-2. Au Mondial 2006, les deux équipes s’étaient séparées sur un match nul (0-0) tandis qu’au premier tour de l’Euro 2004, les Bleus l’avaient emporté 3-1.Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, s’est montré méfiant : « L’objectif est de finir premier du groupe. La Suisse, même si ça s’est bien passé en Coupe du monde contre eux, ça reste une très bonne nation, ça reste l’adversaire le plus valeureux de ce groupe, sans faire injure aux deux autres équipes. L’Albanie, on peut dire ce qu’on veut, on n’a pas gagné contre eux, on a même perdu contre eux cet été. La Roumanie, on connaît moins, mais on a regardé ses résultats dans les phases de qualification pour l’Euro 2016, et ils n’ont encaissé que deux buts (meilleure défense des qualifications, ndlr), on va plancher là-dessus avec le staff. »Groupe B : Angleterre, Russie, pays de Galles, SlovaquieLes Anglais, invaincus durant les éliminatoires, devront se coltiner un derby qui s’annonce acharné face au pays de Galles. Les footballeurs anglais vengeront-ils leurs homologues du XV de la Rose, éliminés au premier tour de leur Mondial par les Gallois ?Les deux autres équipes de la poule B ne sont pas à prendre à la légère. Les Russes auront à cœur de bien préparer la Coupe du monde qu’ils organiseront dans deux ans. Les Slovaques ont, eux, fait bonne figure dans un groupe de qualification où figurait l’Espagne. Les coéquipiers de Hamsik ont terminé derrière les Espagnols, mais ils sont parvenus à les battre une fois.Groupe C : Allemagne, Ukraine, Pologne, Irlande du NordL’Allemagne, championne du monde en titre, est l’une des grandes favorites. Les Allemands ont déjà remporté trois fois ce trophée (1972, 1980 et 1996). Joachim Löw, le sélectionneur des champions du monde a clairement annoncé la couleur : « Il faudra être concentré dès le premier match. La Pologne est une équipe de grande qualité, mais l’Irlande du Nord et l’Ukraine peuvent aussi perturber avec leur défense et leur jeu en contres. Nous sommes favoris et nous voulons remporter le groupe. »La principale menace sera la Pologne de Robert Lewandowski, joueur emblématique de Bundesliga sous les couleurs du Borussia Dortmund et du Bayern Munich. Ces deux équipes se connaissent bien puisque l’Allemagne a devancé d’un petit point la Pologne en éliminatoires. Les Polonais s’étaient imposés 2-0 au match aller avant de s’incliner 3-1 au retour en Allemagne. L’Ukraine et l’Irlande du Nord (première participation) tenteront de créer la surprise et pourquoi pas d’accrocher l’une des quatre places de troisième qualificative pour les huitièmes de finale.Rappel: #EURO2016, des billets en vente lundi! ► https://t.co/bjWPQtwKWC — UEFAcom_fr (@L'UEFA en français)require(["twitter/widgets"]);Groupe D : Espagne, République tchèque, Turquie, CroatieLes doubles tenants du titre (2008 et 2012) devront être solides pour dissiper les doutes liés à leur piteuse élimination au premier tour du Mondial 2014. Les Espagnols débuteront face aux Tchèques, toujours redoutables. Il faudra aussi affronter les Turcs, tombeurs des Pays-Bas lors des éliminatoires. Enfin, la Croatie, qui leur avait donné du fil à retordre au premier tour de l’Euro 2012 (1-0), sera un concurrent de poids. Les vedettes croates Ivan Rakitic (Barça) et Luka Modric (Real Madrid) ont l’avantage de connaître parfaitement leurs adversaires ibériques.Groupe E : Belgique, Italie, Irlande, SuèdeLeader du classement FIFA, la Belgique sera attendue au tournant chez son voisin français. Et le sort n’a pas été tendre avec les coéquipiers d’Eden Hazard : la Suède de Zlatan Ibrahimovic, l’Italie quadruple championne du monde et vainqueur à une reprise de l’Euro (1968) et l’Irlande qui vend souvent chèrement sa peau.Éliminés en quarts de finale du dernier Mondial face aux Argentins, les Belges espèrent remporter leur premier grand trophée (à l’exception des JO 1920). Jusque-là, leur meilleure performance est une finale à l’Euro 1980. Le sélectionneur des Diables rouges, Marc Wilmots, s’est exprimé : « C’est un groupe assez difficile. C’est embêtant de commencer face à l’Italie. Mais les Italiens ne doivent pas être heureux non plus de tomber pour nous. Nous devrons être au top dès le premier match. L’Italie et la Suède, on connaît très bien ces équipes pour les avoir rencontrées récemment. L’Irlande, c’est beaucoup de longs ballons, c’est un jeu direct. »Groupe F : Portugal, Islande, Hongrie, AutrichePremière participation à l’Euro de l’Islande, 323 000 habitants, réminiscence impériale avec la présence de l’Autriche et de la Hongrie, ce groupe F n’est pas sur le papier le plus affriolant. Les Portugais de Cristiano Ronaldo partent favoris et rêvent d’enfin décrocher un titre international.Calendrier à partir des 8es de finale8es de finale:Samedi 25 juin (15 h) H1: 2e groupe A - 2e groupe C à St-Etienne (Stade Geoffroy-Guichard) (18 h) H3: 1er groupe B - 3e groupe A, C ou D à Paris (Parc des Princes) (21 h) H2: 1er groupe D - 3e groupe B, E, ou F à Lens (Stade Bollaert-Delelis) Dimanche 26 juin (15 h) H7: 1er groupe A - 3e groupe C, D ou E à Lyon (Stade des Lumières) (18 h) H5: 1er groupe C - 3e groupe A, B, ou F à Lille (Stade Pierre-Mauroy) (21 h) H4: 1er groupe F - 2e groupe E à Toulouse (Stadium) Lundi 27 juin (18 h) H6: 1er groupe E - 2e groupe D à St-Denis (Stade de France) (21 h) H8: 2e groupe B - 2e groupe F à Nice (Allianz Riveira) Quarts de finaleJeudi 30 juin (21 h) Q1: vainqueur H1 - vainqueur H2 à Marseille (Stade Vélodrome) Vendredi 1er juillet (21 h) Q2: vainqueur H3 - vainqueur H4 à Lille (Stade Pierre-Mauroy) Samedi 2 juillet (21 h) Q3: vainqueur H5 - vainqueur H6 à Bordeaux (Matmut Atlantique) Dimanche 3 juillet (21 h) Q4: vainqueur H7 - vainqueur H8 à St-Denis (Stade de France) Demi-finalesMercredi 6 juillet (21 h) D1: vainqueur Q1 - vainqueur Q2 à Lyon (Stade des Lumières) Jeudi 7 juillet (21 h) D2: vainqueur Q3 - vainqueur Q4 à Marseille (Stade Vélodrome)FinaleDimanche 10 juillet (21 h) vainqueur D1 - vainqueur D2 à St-Denis (Stade de France)  Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.12.2015 à 17h51 • Mis à jour le13.12.2015 à 18h51 Alors que, samedi, les Niçois ont été ralentis par Reims (1-1) et que Lille a dominé Lorient (3-0), les Marseillais n’ont pas réussi à s’imposer face à de toujours surprenants promus du Gazélec Ajaccio (1-1). Dans le même temps, les Bordelais ont été rejoints en fin de match à Angers (1-1). Du coup, les Angevins sauvent leur deuxième place à la différence de buts. Vainqueur de Saint-Etienne (1-0), Monaco est désormais troisième. Le leader parisien reçoit Lyon à partir de 21 h.Marseille-Ajaccio : 1-1Dans une rencontre marquée par deux faits d’arbitrage discutable, un but refusé pour un hors-jeu contestable aux Corses et une expulsion très sévère du Marseillais Barrada, l’OM n’a pas retrouvé le chemin du succès à domicile. Le Gazélec, surprenant promu, enchaîne un huitième match sans défaite. Les Corses avaient ouvert le score par Zoua avant que Batshuayi n’égalise pour Marseille. Au classement, les Marseillais sont neuvièmes avec 24 points. Ajaccio est 16e avec 21 points.Angers-Bordeaux : 1-1Les Angevins sont encore les dauphins du PSG (31 points). Après un match nul contre Paris et une victoire à Lyon, Angers a été accroché à domicile par des Bordelais revanchards. Thomas a répliqué à l’ouverture du score des Girondins (Rolan).Monaco - Saint-Etienne : 1-0Les Monégasques poursuivent leur remontée au classement et sont, désormais, troisièmes avec 31 points, devancés à la différence de buts par Angers. Pour battre Saint-Etienne dimanche, il a fallu un carton rouge adressé à un Vert et un penalty en fin de rencontre, transformé par Fabinho. Les Verts sont, eux, 7e avec 26 points.Lille-Lorient : 3-0Au plus bas, il y a encore quinze jours, les Lillois sont revenus dans la course aux qualifications européennes en décrochant un troisième succès consécutif face à Lorient. Grâce à un doublé de Bauthéac et à un but de Sidibé, Lille est désormais onzième avec 23 points, à seulement trois points de la cinquième place occupée provisoirement par Nice. La nomination au poste d’entraîneur de Frédéric Antonetti, à la place de Hervé Renard, a été positive.Montpellier-Guingamp : 2-1Le redressement de Montpellier est également net lors des dernières journées. Et il a été confirmé samedi à domicile face à Guingamp (2-1). Vainqueurs à Lyon et auteurs d’un bon match nul à Marseille, les Héraultais ont effacé la défaite face à Ajaccio. Les buteurs se nomment Camara et Ninga. Le Tchadien inscrit son cinquième but en Ligue 1. Montpellier est treizième avec 22 points. Guingamp est dix-huitième avec 19 points.Nantes-Toulouse : 1-1Pas de vainqueur entre les Nantais et les Toulousains. Dans un match accroché, Nantes a égalisé grâce à Sala. Pesic avait ouvert le score pour Toulouse. Au classement, le FC Nantes est douzième avec 23 points tandis que le TFC reste englué à l’avant-dernière place avec seulement 16 points.Troyes-Bastia : 1-1Les Troyens n’ont toujours pas gagné cette saison en Ligue 1. Et ils ont bien failli perdre une nouvelle fois face à Bastia. Le but de Cabot a évité le pire après l’ouverture du score corse par Fofana. Troyes est dernier avec 7 points. Bastia n’est pas non plus au top : dix-septième avec 19 points. Reims-Nice : 1-1C’est un penalty sur une faute de main du jeune Vincent Koziello, 20 ans, qui a permis à Reims d’égaliser samedi face à Nice. Le Brésilien Diego (78e) a donc répliqué à l’ouverture du score de Valère Germain (6e). Les Niçois de Claude Puel ont contrôlé la majeure partie du match mais échouent à se rapprocher du podium. Avec 26 points, Nice est cinquième à 4 points de Caen. Les Rémois sont, eux, douzièmes avec 21 points.Rennes-Caen : 1-1Le Stade Rennais est encore passé à côté d’une occasion de s’imposer à domicile en match avancé de la 18e journée. Contre Caen, vendredi, les hommes de Philippe Montanier ont dû se contenter du nul (1-1) au Roazhon Park. En supériorité numérique après l’expulsion d’Imorou (36e), les Rouge et Noir ont ouvert le score par Quintero à la 62e minute. Les Normands ont égalisé à la 79e grâce à Ben Youssef. Rennes n’a plus gagné à domicile en championnat depuis le 28 août contre Toulouse (3-1). Les Bretons sont neuvièmes, avec 6 points de retard sur Caen, troisième. 12.12.2015 à 16h20 • Mis à jour le12.12.2015 à 17h55 En patron, le Français Martin Fourcade a dominé samedi 12 décembre la poursuite de Hochfilzen (Autriche), pour asseoir fermement sa domination sur le général de la Coupe du monde de biathlon, après seulement deux étapes cette saison.Un patron, en sport, ça possède plusieurs moyens d’affirmer son autorité. Martin Fourcade en a utilisé deux de nature différente, samedi. Le physique d’abord : à la lutte avec l’Allemand Simon Schempp et le Norvégien Tarjei Boe alors que s’approchaient les derniers tirs debout, le Français a accéléré pour mettre dans le dur ses adversaires.L’intellect, ensuite : à l’intox, il s’est alors écarté de sa ligne, faisant croire qu’il se trompait sur le tracé du parcours, pour laisser passer ses concurrents. « On arrivait à trois au tir, j’ai essayé d’attaquer dans la dernière montée et ils ont recollé. J’ai alors volontairement fait semblant de prendre (la direction de) l’arrivée pour les sortir de leur zone de confort. J’ai fait ce que je voulais pour les déstabiliser, qu’ils se posent des questions, tout en restant dans les règles », a expliqué Fourcade, tout sourire, au micro de l’Equipe 21.53 points d’avanceIntercalé entre Schempp et Boe sur le pas de tir, il a alors lâché les chevaux pour réaliser un sans-faute extrêmement rapide et gratter quatre secondes d’avance à l’entame de la dernière boucle. Un écart que personne n’allait pouvoir combler. Du grand art. « C’était une super course, j’avais de super sensations en Autriche. Je suis très heureux de m’imposer devant mes proches, ma famille et mon club de supporteurs présents ici. J’ai battu Schempp, Boe et Shipulin à la régulière, c’était une vraie bataille contrairement à la semaine dernière. C’était une vraie course d’hommes », s’est-il réjoui.Fourcade glane par la même occasion sa 42e victoire en Coupe du monde et assoit un peu plus sa domination sur le général, son objectif principal cette saison, lui qui en est le quadruple tenant du titre. Après 5 épreuves sur 26, il possède déjà 53 points d’avance sur le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, soit quasi l’équivalent d’une 2e place. Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Julien Guyon est polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées de l’École des ponts, analyste quantitatif, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU, et amateur de football. Alors que le tirage au sort de la compétition il démontre scientifiquement, pour « Le Monde », comment les Bleus partent avec un avantage sur leurs adversaires.Lire aussi :Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sortEn décidant d’étendre l’Euro à 24 équipes, contre 16 auparavant, l’UEFA a permis à des nations de participer pour la première fois au grand rendez-vous du football européen, telles que l’Islande, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles ou l’Albanie.Elle s’est aussi compliqué la tâche : bâtir un tournoi à 16 équipes, ou bien à 8 équipes (comme c’était le cas avant 1996), est extrêmement facile, mais définir des règles équitables pour un tournoi à 24 équipes n’est pas chose aisée.La raison pour laquelle les tournois à 8 ou 16 équipes (ou 32 équipes, comme à la Coupe du monde) sont si faciles à organiser tient au fait que le nombre d’équipes, N, est une puissance de 2 : 2, 4, 8, 16, 32, 64, etc.Les puissances de 2 sont les amies des organisateurs de tournois. Un schéma classique, adopté par la FIFA pour la Coupe du monde et par l’UEFA pour l’Euro et pour les compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa), consiste en une première phase où les N équipes sont réparties dans des groupes qui jouent chacun un mini-championnat, puis une seconde phase où les équipes qui ont obtenu les meilleurs résultats en phase de groupes jouent des matchs à élimination directe, sur le mode des tournois de tennis (une finale, précédée de 2 demi-finales, précédées de 4 quarts de finale, etc.), alors que les autres équipes sont éliminées de la compétition.Le nombre d’équipes qualifiées pour la phase à élimination directe doit nécessairement être une puissance de 2. Si le nombre total d’équipes N est lui-même une puissance de 2, il suffit par exemple de repartir les N équipes en N/4 groupes de 4 équipes.Lire aussi :Euro 2016 : « L’UEFA paie une grande partie des coûts et partage les revenus »Les 2 premiers de chaque groupe sont alors qualifiés pour la phase à élimination directe. Lorsque N = 16, ce sont donc 4 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les quarts de finale. C’était le cas des Euros de 1996 à 2012. Lorsque N = 32, ce sont 8 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les huitièmes de finale. C’est le cas de la Coupe du monde depuis 1998 (à l’époque c’était déjà la France qui accueillait la nouvelle formule d’un tournoi) et c’est aussi le format actuel de la Ligue des champions.Pas raisonnablePourquoi des groupes de 4, et pas des groupes de 2 ou des groupes de 8 ? Un groupe de 2, c’est simplement un tour supplémentaire dans la phase à élimination directe, donc sans intérêt pour une phase de groupes. Dans chaque groupe, chaque équipe joue une fois contre toutes les autres équipes du groupe, soit 6 matchs par groupe pour des groupes de 4 (3 journées avec 2 matchs par journée), et 28 matchs par groupe pour des groupes de 8 (7 journées, avec 4 matchs par journée). Dans le cas des groupes de 8, il faudrait donc organiser (N/8)*28 matchs de groupe (soit 112 matchs si N = 32), c’est-à-dire nettement plus que dans le cas des groupes de 4 ((N/4)*6, soit 48 matchs si N = 32), et la compétition devrait s’étaler sur deux fois plus de temps.Les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi.Le problème, c’est que les puissances de 2 croissent vite, et que passer directement d’un Euro à 16 équipes à un Euro à 32 équipes ne semble pas sportivement raisonnable. L’International Rugby Board a choisi de retenir 20 équipes pour sa Coupe du monde, soit 4 groupes de 5 équipes, avec les 2 premiers de chaque groupe qualifiés pour la phase à élimination directe. Or, les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi et a un impact négatif sur la lisibilité de la compétition et sur son équité, puisque les équipes ne bénéficient pas toutes du même temps de repos entre deux matchs. Un choix plus judicieux est celui de l’UEFA, qui fut aussi celui de la FIFA pour la Coupe du monde entre 1982 et 1994 : 24 équipes. Avec 24 équipes, on peut qualifier jusqu’à 16 équipes pour la phase à élimination directe. Pour ce faire la solution la plus simple, c’est d’avoir un nombre de groupes qui est une puissance de 2, c’est-à-dire 2 groupes de 12, ou 4 groupes de 6, ou 8 groupes de 3, et de qualifier les 8 meilleurs de chaque groupe de 12, ou les 4 meilleurs de chaque groupe de 6, ou les 2 meilleurs de chaque groupe de 3. Oublions les groupes de 3, pour la raison évoquée plus haut — on veut un nombre pair d’équipes par groupe.Le problème des groupes de 6, c’est que chaque groupe de 6 nécessiterait d’organiser 15 matches (5 journées, avec 3 matchs par journée), soit un total de 60 matchs pour la seule phase de groupes (4 groupes de 6, et 15 matchs par groupe) ! À raison de 3 matchs par jour tous les jours, la phase de groupes durerait 3 semaines à elle seule, et l’Euro à 24 équipes durerait plus longtemps que la Coupe du monde à 32 équipes ! Ne parlons pas des groupes de 12, qui nécessiteraient d’organiser 132 matchs lors de la phase de groupes (2 groupes de 12, et 66 matchs par groupe).La solution bancale de l’UEFAReste donc une solution, un peu bancale, celle qu’a choisie l’UEFA : 6 groupes de 4 équipes, soit 36 matchs lors de la phase de groupes (6 matchs par groupe), au lieu de 60 dans le cas de 4 groupes de 6. En vue des huitièmes de finale (16 équipes), on devrait alors idéalement qualifier 16/6 équipes par groupe, ce qui, les lois des mathématiques étant ce qu’elles sont, est impossible. Si on qualifiait 2 équipes par groupe, on n’obtiendrait que 12 équipes, et si on en qualifiait 3 par groupe, on obtiendrait 18 équipes, soit 2 de trop. D’où la solution retenue par l’UEFA : qualifier les 6 vainqueurs de groupe, les 6 deuxièmes de groupe, et les 4 meilleurs troisièmes de groupe, c’est-à-dire les 4 ayant obtenu le plus grand nombre de points dans leur groupe (séparés à la différence de buts et au nombre de buts marqués s’il le faut en cas d’égalité de points).Pourquoi est-ce bancal ? Car avec une telle formule, comment définir un tableau final équilibré et équitable pour les huitièmes, quarts, et demi-finales ? Les huitièmes de finale regroupent 6 vainqueurs de groupes, 6 deuxièmes de groupe, et 4 troisièmes de groupe. Il est naturel de récompenser les vainqueurs de groupe en leur opposant des troisièmes de groupe en huitièmes de finale. Or il n’y a que 4 troisièmes de groupe pour 6 vainqueurs de groupe. Il a été arbitrairement décidé que les quatre heureux élus seront les vainqueurs des groupes A, B, C et D — donc automatiquement la France, si elle gagne le groupe A (une première manière de protéger les Bleus).Double handicapLes vainqueurs des groupes E et F, tant pis pour eux, devront en découdre avec des deuxièmes de groupe, des équipes a priori plus fortes. Il a été décidé que ces 2 malheureux deuxièmes de groupes seront ceux issus des groupes D et E. Conclusion : les équipes du groupe E partent avec un double handicap, celui d’avoir un parcours plus compliqué sur le papier lors de la seconde phase, vainqueur du groupe comme deuxième du groupe. Mieux vaut donc éviter d’être tiré dans le groupe E. Mieux vaut également éviter d’être tiré dans les groupes D et F.Restent donc 4 deuxièmes de groupe (ceux des groupes A, B, C et F), heureux de se rencontrer entre eux en huitièmes de finale et d’éviter des vainqueurs de groupes. Dont la France donc, si elle ne termine que deuxième du groupe A : c’est la deuxième manière de protéger les Bleus. Mais les déséquilibres ne s’arrêtent pas là : en établissant le tableau de la deuxième phase, les organisateurs décident également comment les vainqueurs des huitièmes de finale seront appariés pour former les quarts de finale, et comment les vainqueurs des quarts de finale seront appariés pour former les demi-finales.Dans un souci d’équité, on s’attendrait à ce que les vainqueurs des groupes E et F, défavorisés sur le papier en huitièmes de finale, s’ils se qualifient pour les quarts de finale, y rencontrent des deuxièmes de groupes. Or ce n’est pas le cas : le vainqueur du groupe E, s’il se qualifie pour les quarts de finale en battant le 2e du groupe D, devra probablement rencontrer le vainqueur du groupe C en quarts de finale.BizarrerieDans le même temps, la France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe (le vainqueur du huitième de finale B2-F2), et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt. Voilà donc le troisième moyen de protéger la bande à Deschamps. De l’art d’exploiter le caractère bancal du système à 6 groupes.La France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt.Une autre bizarrerie concerne le groupe F : son vainqueur rencontrera un deuxième de groupe en huitième de finale… et le deuxième du groupe F aussi ! Dans ce cas, est-il vraiment si intéressant de terminer en tête du groupe F ? Comme, de plus, les résultats finaux des groupes A, B, C et D seront connus lorsque les équipes du groupe F joueront leur dernier match de poule le 22 juin à 18 heures, on peut très bien imaginer qu’à l’entame de ce dernier match, une ou des équipes du groupe F préfèrent ne pas gagner ou même perdre pour éviter de finir en tête du groupe F.En fonction des résultats des autres groupes, elles pourraient en effet préférer terminer deuxième et rencontrer le 2e du groupe B puis vraisemblablement le vainqueur du groupe A en huitième puis en quart de finale, plutôt que de terminer première et de rencontrer le deuxième du groupe E (qui sera connu plus tard ce même 22 juin) puis vraisemblablement le vainqueur du groupe B. Afin d’éviter ce problème, il aurait été préférable que les vainqueurs des groupes E et F rencontrent des troisièmes de groupe en huitième de finale, ce qui sur le papier constitue une incitation forte à gagner le groupe.Une solution plus équitable est possibleOn pourrait cependant créer une phase à élimination directe plus équitable tout en conservant ce système à 6 groupes de 4. Par exemple, on classerait, en fonction des points obtenus en phase de groupe, non seulement les troisièmes de groupe, mais aussi les 6 vainqueurs de groupe, de 1 (le meilleur) à 6 (le plus faible), et les 6 deuxièmes de groupe, de 7 à 12. Les 4 meilleurs troisièmes de groupe compléteraient la liste, de 13 à 16. On construirait alors un tableau final équilibré de la manière classique, avec des huitièmes de finale 1-16, 2-15, 3-14, 4-13, 5-12, 6-11, 7-10 et 8-9, puis des quarts de finale où le vainqueur de 1-16 rencontrerait celui de 8-9, le vainqueur de 2-15 rencontrerait celui de 7-10, etc.Cependant, dans une telle formule, deux équipes issues d’un même groupe pourraient se rencontrer en huitième ou en quart de finale, ce que le système de l’UEFA interdit. Un autre inconvénient de cette formule est que, contrairement au système actuel, une équipe ne pourrait pas savoir à l’avance dans quels stades successifs elle jouera la phase à élimination directe si elle termine à l’une des deux premières places du groupe, ce qui aurait un impact sur la logistique, la commercialisation des billets et la répartition des matchs entre différents télédiffuseurs.Notons enfin une dernière étrangeté, relative au calendrier de l’Euro. Le groupe A, celui de la France, sera le premier à conclure sa phase de groupes le dimanche 19 juin. Cependant, si la France gagne son groupe, elle jouerait le dernier quart de finale, le dimanche 3 juillet, et la dernière demi-finale, le jeudi 7 juillet, soit à peine 3 jours avant la finale du dimanche 10 juillet. Elle aurait donc un jour de repos de moins que son adversaire en demi-finale et en finale. Si le tableau final favorise les Bleus, le calendrier du tournoi pourrait bien être une épine dans leur pied.Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Clément Guillou C’est au Palais des congrès, en début de soirée, samedi 12 décembre, que Didier Deschamps saura qui ses joueurs affronteront en phase de poules de l’Euro 2016 de football et à quoi pourrait ressembler son parcours. Le tirage au sort commencera à 18 h 30 et sera à suivre en direct sur LeMonde.fr. Les habitants des dix villes hôtes connaîtront aussi la nationalité des supporteurs qui envahiront leurs rues aux beaux jours.Comment va se dérouler le tirage au sort ? Seule la France, pays organisateur, sait déjà qu’elle évoluera dans le groupe A.Les autres têtes de série, désignées en fonction de leur coefficient UEFA (Espagne, Allemagne, Angleterre, Portugal et Belgique) seront dans un premier temps réparties dans les groupes B à F.Ce sont ensuite les équipes du quatrième chapeau, le plus faible, qui seront réparties dans les groupes, et se verront attribuer une position qui permettra d’établir le calendrier. Les équipes du troisième et, enfin, du deuxième chapeau seront ensuite réparties dans cet ordre.Ce déroulement plutôt inhabituel permettra de maintenir le suspense jusqu’au bout sur le niveau des différents groupes.Voici la composition des quatre chapeaux :Pot 1 : France, Espagne, Allemagne, Angleterre, Portugal, BelgiquePot 2 : Italie, Russie, Suisse, Autriche, Croatie, UkrainePot 3 : République tchèque, Suède, Pologne, Roumanie, Slovaquie, HongriePot 4 : Turquie, Eire, Islande, Pays de Galles , Albanie, Irlande du Nord Le hasard sourira-t-il encore aux Bleus ?L’équipe de France est partie confiante lors de ses trois dernières compétitions grâce à un tirage au sort plutôt favorable. Les adversaires de premier tour des Bleus n’avaient jamais de quoi les effrayer : Uruguay, Mexique et Afrique du Sud lors de la Coupe du monde 2010 ; une Angleterre sans repères plus l’Ukraine et la Suède lors de l’Euro 2012 ; et la Suisse, l’Equateur et le Honduras pour la Coupe du monde 2014. Les Bleus ne s’en sont pourtant jamais sortis avec facilité, voire pas sortis tout court en Afrique du Sud. En 2006, il avait fallu attendre la deuxième période du dernier match pour que les Français s’extirpent d’un groupe composé de la Suisse, du Togo et de la Corée du Sud. Enfin, on ne reparlera pas, par décence, du fiasco de la Coupe du monde 2002.Dans la lignée des derniers tirages au sort, les Bleus pourraient se voir proposer l’Autriche, la Hongrie et l’Albanie.Mais l’Italie, la Pologne de Robert Lewandowski et le Pays de Galles de Gareth Bale seraient un meilleur moyen de s’offrir des frissons dès le 10 juin.Quel est l’intérêt de ce tirage au sort ?Il n’est pas énorme. Car le nouveau format de l’Euro, passé de 16 à 24 équipes, a baissé le niveau moyen de la compétition et permettra à 16 équipes de franchir ce premier tour. Ainsi, outre les deux premiers de chaque poule, les quatre meilleurs troisièmes de six poules seront qualifiés pour les huitièmes de finale. C’est alors une autre compétition qui commencera.Par ailleurs, on ne pourra pas s’amuser à deviner qui la France affrontera en huitièmes de finale si elle se qualifie. En effet, il s’agira, si elle finit première, du troisième du groupe C, D ou E. Si elle finit deuxième, on sait en revanche qu’elle affrontera le deuxième du groupe C. On pourra toujours s’amuser à dénicher des groupes à thème. Comme celui qui devrait occuper les forces de l’ordre (Angleterre, Russie, Pologne et Turquie), réjouir les nostalgiques de la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche, Hongrie, Turquie) ou les adversaires de la monnaie unique (Angleterre, Suisse, Suède, Islande).Qui verra-t-on au Palais des Congrès ?Sur la scène de cette grande salle de l’Ouest parisien, vous découvrirez le chauve le plus célèbre du football mondial : le Suisse Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA. Qui rêve d’abandonner le 26 février son surnom – « le-chauve-des-tirages-au-sort » – pour gagner le titre, nettement plus flatteur (quoique), de « président de la FIFA » (Fédération internationale de football).Si Michel Platini ne peut se présenter à la présidence, c’est en effet ce Suisse italien que les fédérations européennes soutiendront pour la succession de Sepp Blatter.Lire aussi :Présidence de la FIFA : pourquoi l’UEFA présente Gianni InfantinoEn attendant mieux, celui qui fait office depuis des années de Monsieur Loyal des tirages au sort des compétitions de l’UEFA saura mieux que personne dire à Ruud Gullit et Bixente Lizarazu où se placer et dans quel ordre tirer les boules.Tous deux vainqueurs de l’Euro (en 1988 pour Gullit et 2000 pour Lizarazu), l’ancien Ballon d’Or et le surfeur-militant écologiste-footballeur-consultant auront le destin des 24 pays qualifiés entre leurs mains.D’autres joueurs ayant marqué l’histoire de l’Euro seront invités à monter sur scène : Antonin Panenka, dont le penalty en feuille morte avait offert la victoire à la Tchécoslovaquie en 1976, et trois auteurs d’un but décisif en finale, l’Allemand Oliver Bierhoff (1996), le Français David Trezeguet (2000) et le Grec Angelos Charisteas (2004). Enfin, le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque, pour la fédération tenante du titre, amènera le trophée de l’Euro.Et Michel Platini ? Le président de l’UEFA, vainqueur de l’Euro 1984 en France et artisan de l’organisation du tournoi dans son pays, ne pourra être présent en raison de sa suspension provisoire « de toute activité relative au football », imposée par le comité d’éthique de la FIFA.Confirmée ce vendredi par le Tribunal arbitral du sport, cette suspension fait suite au versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), effectué en février 2011 par le patron de la FIFA, Joseph Blatter, à l’ex-capitaine des Bleus.Lire aussi :FIFA : suspension maintenue pour Michel PlatiniClément GuillouJournaliste au Monde Rémi Dupré Directeur général d’Euro 2016 SAS, la société organisatrice du tournoi, le Suisse Martin Kallen supervise les préparatifs de sa quatrième compétition d’affilée depuis 2004. Avant le tirage au sort de l’épreuve, samedi 12 décembre à Paris (à partir de 18 heures), le numéro deux d’Euro 2016 SAS revient pour Le Monde sur les structures de sa société et les enjeux économiques du tournoi.Quel est le périmètre exact de vos fonctions à Euro 2016 SAS ?Je suis directeur général des opérations pour l’Euro 2016. Je suis donc un peu responsable de tout, du marketing, aux télévisions jusqu’aux opérations sur site, les stades, camps de base, hôtels. Je veille à ce que tout se déroule bien et que tout le staff soit impliqué. Mon supérieur, en France, est Jacques Lambert, qui est le président d’Euro 2016 SAS. Et à l’Union des associations européennes de football (UEFA), c’est le président Michel Platini [actuellement suspendu quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de la FIFA] et son secrétaire général, Gianni Infantino.Lire aussi :FIFA : suspension maintenue pour Michel PlatiniComment peut-on expliquer ce glissement, d’un comité national d’organisation à une structure juridique ad hoc ?Il y a derrière tout cela un historique qui remonte à 2004. Ces décisions de l’UEFA ont été prises dès 2000, après le championnat d’Europe en Belgique et en Hollande. Il s’agit de la dernière édition en date à avoir été structurée autour d’un comité d’organisation local, comme ce fut le cas en France pour le Mondial 1998, avec une structure nationale.En 2000, l’UEFA a donc consulté plusieurs organisateurs qui avaient officié par le passé, des partenaires et des dirigeants du comité exécutif de l’UEFA, pour évaluer quelle pourrait être la meilleure structure pour organiser un grand événement tous les quatre ans. Lorsque l’on a un comité national ou local, le problème majeur, sauf exception, c’est que les gens font ça pour la première fois. Certes, on ne part pas forcément de zéro, mais l’ampleur prise par ce Championnat d’Europe et sa croissance pendant ces dernières années ne nous permettent pas de tout réexpliquer, de tout réinventer à chaque édition. Donc, l’idée de base est de transférer ce savoir-faire existant d’une édition de l’Euro à la suivante.Nous avons commencé en 2004 avec un premier modèle qui réunissait la Fédération portugaise de football, le gouvernement portugais, et l’UEFA. En 2008, l’organisation regroupait l’UEFA et les Fédérations suisse et autrichienne. En 2012, nous avons fait deux comités locaux avec un steering group commun (le conseil d’administration) sous la responsabilité de l’UEFA. Et en 2016, les deux actionnaires sont l’UEFA et la Fédération française de football. Elles ont décidé de créer Euro 2016 SAS, société présidée par Jacques Lambert, pour mener l’opération. Qu’ils soient basés à Paris ou en Suisse, tous les membres de l’équipe travaillent pour le projet Euro 2016 SAS.En 2004, la répartition entre l’UEFA et la Fédération portugaise était de 54 %/46 %. Qu’en était-il pour les éditions suivantes ?En 2008, la société était détenue à 100 % par l’UEFA. Dans les steering groups, il y a toujours une voix ou deux en plus pour l’UEFA par rapport à la Fédération nationale ou à l’Etat.Vous avez supervisé la préparation de quatre Euro. Peut-on comparer les situations ?On retrouve plus ou moins les mêmes schémas d’un pays à l’autre. Il faut mettre en route de multiples projets, dont certains sont déjà en cours au moment où l’on commence la préparation du tournoi. Et, à la fin, il faut toujours courir pour régler les derniers détails.Parfois les conditions font qu’on doit courir un peu plus, c’est notre quotidien. En 2004, le projet avait commencé tardivement. Tous les stades étaient nouveaux au Portugal. Nos préoccupations tournaient alors principalement autour de la construction et de la date de finition des enceintes.En 2008, en Suisse et en Autriche, il n’y avait pas beaucoup de nouveaux stades. Mais les discussions concernaient plutôt les « fans zones ». En 2012, le projet était axé sur les infrastructures. En Ukraine et en Pologne, l’Euro a certes permis la construction de nouveaux stades, mais des investissements majeurs ont aussi été consentis dans les aéroports, pour l’amélioration des routes et des lignes de trains. La différence était que ni l’Ukraine ni la Pologne n’avaient organisé jusqu’ici un grand événement.Ce qui est nouveau, c’est bien sûr la sécurité. Tous les événements récents en font un enjeu majeur. La sécurité était bien sûr toujours présente par le passé, mais il y avait moins de facteurs de risque qu’aujourd’hui.En France, le projet a commencé en 2011. La France a déjà organisé de nombreux grands événements. Il y a ici une grande expertise, un grand savoir-faire, que ce soit du côté des autorités ou des organisateurs. L’infrastructure est là. Les stades sont pratiquement tous terminés. Celui de Lyon va bientôt être livré. Ce qui est nouveau, c’est bien sûr la sécurité. Tous les événements récents en font un enjeu majeur. La sécurité était bien sûr toujours présente par le passé mais il y avait moins de facteurs de risque qu’aujourd’hui.Quels sont les avantages de la création de cette société ad hoc d’un point de vue opérationnel et financier pour l’UEFA ?Les avantages pour l’UEFA ne sont pas sur le plan financier. Si vous avez un comité local, vous savez dès le départ les coûts qui seront pris en charge par ce dernier et quelle sera la part de l’UEFA. La situation est très claire. En l’occurrence, dans le cadre du modèle actuel, l’UEFA prend en charge tous les coûts.L’avantage de notre modèle, c’est qu’il permet de contrôler plus étroitement les ressources, de travailler avec davantage de coordination et d’être plus efficace en termes d’organisation et de budget. Aujourd’hui, notre structure nous permet de trouver plus facilement et plus rapidement des solutions aux problèmes qui se posent quotidiennement, notamment grâce au fait que tous les décideurs et une grande partie des interlocuteurs font partie de la même équipe, parlent le même langage et partagent les mêmes objectifs.Quand on lit que la FFF est actionnaire à hauteur de 5 %, on se dit qu’elle aura 5 % des bénéfices de la compétition. Sera-ce le cas ?Non. Euro 2016 SAS est une société de services, elle ne fait pas de bénéfices. Les revenus qu’elle génère servent à couvrir les coûts, qui sont largement soutenus par des flux financiers émanant de l’UEFA.Un contrat d’organisateur a été signé avec la FFF pendant la phase de candidature. Il porte sur les droits et les devoirs respectifs de l’UEFA et de la FFF. Il est prévu que la FFF s’engage à faire en sorte que les stades soient prêts à telle date, que le transport public soit aux normes, que la sécurité privée et publique soient coordonnées, etc. Le contrat comprend également tout ce que l’UEFA livre à la FFF. Pour l’organisation, la FFF et l’UEFA ont transféré leurs compétences respectives à Euro 2016 SAS, qui agit donc au nom de ses deux actionnaires.Au total, avec l’aide aux villes hôtes, les places offertes aux villes et les 20 millions du programme Horizon Bleu, le retour à la France (municipalités ou FFF) est de 63,5 millions d’euros, sur des bénéfices escomptés de 800 millions environ, soit 8 %. Est-ce suffisant pour le pays d’accueil ? Il faut remettre cela dans le contexte global de l’organisation. La plupart des revenus sont générés hors de France, notamment grâce aux droits de télévisions qui sont achetés dans le monde entier. Il y a cinquante-quatre fédérations membres de l’UEFA. Nous redistribuons cet argent pour le développement du football dans ces cinquante-quatre fédérations, y compris dans le pays hôte. C’est notre vision stratégique. Nous payons tous les coûts et les revenus sont redistribués aux cinquante-quatre membres de l’UEFA.De plus, il est évident que le pays hôte bénéficie de toutes les retombées économiques et fiscales liées tout d’abord aux emplois et au surcroît d’activité générés par l’organisation du tournoi ; mais également à la venue des 1,5 million de touristes attendus. Enfin, le pays hôte bénéficie également d’une exposition médiatique internationale majeure.Le faible nombre de candidats pour l’Euro 2020, tel qu’envisagé initialement (Turquie, Géorgie-Azerbaidjan, Irlande-Ecosse-Galles), n’incite-t-il pas l’UEFA à rééquilibrer un peu la répartition des charges et des bénéfices ?Pour l’Euro 2020, nous avons déjà signé tous les contrats avec les treize fédérations européennes, les villes et les pays hôtes. L’idée de base de ce nouveau modèle cible en particulier les petites fédérations qui ne pourraient autrement pas accueillir un tournoi toutes seules. Pour leur donner la chance d’accueillir au moins une fois un Euro.L’objectif est soit d’utiliser les infrastructures existantes, soit de créer une infrastructure sportive d’importance nationale qui sera utilisée pour les vingt ou trente prochaines années. L’UEFA est l’un des rares organisateurs qui paient une grande partie leurs coûts.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Il est le seul grand nom arrivé dans le championnat de France de basket à l’intersaison, et c’est peu dire que l’annonce de sa venue sur le banc du Paris-Levallois avait suscité des interrogations. Au tiers de la saison, Antoine Rigaudeau, le meilleur basketteur français des années 1990, est loin d’avoir chassé les doutes.« Je ne me sens pas en formation mais j’apprends tous les jours », dit « Le Roi », comme le basket européen l’appelait il y a quinze ans. Il n’avait jamais entraîné une équipe et sa seule expérience de direction sportive, à Paris en 2007, avait été un fiasco retentissant. Resté à Valence (Espagne) en famille, Rigaudeau avait assisté à distance à la relégation en Pro B du deuxième budget du championnat, pour la première saison du Paris-Levallois.Cette fois, il est tous les matins en t-shirt sur le parquet, entraîneur au statut particulier puisqu’il est aussi actionnaire minoritaire du club, à titre individuel et à travers le groupe d’entrepreneurs Panames. Mais les résultats ne bougent pas : les Parisiens sont 15es de Pro A, menacés de relégation, avant un déplacement à Antibes ce mercredi soir. Paris-Levallois n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison.Arrivé « pour éteindre l’incendie »Les raisons de l’arrivée d’Antoine Rigaudeau sont autant politiques que sportives. La saison passée s’était achevée dans une ambiance exécrable, l’entité Panames s’opposant à l’entraîneur Gregor Beugnot. Il fallait sur le banc une figure plus consensuelle, « qui convienne aux actionnaires parisiens, pour éteindre l’incendie », explique une source au sein du Paris-Levallois. L’influent Jacques Monclar, conseiller du président Jean-Pierre Aubry – homme de confiance de Patrick Balkany, mis en examen dans les enquêtes sur la fortune du député-maire de Levallois –, a soumis le nom de son ami Rigaudeau.Retrouvez les réactions d'Antoine Rigaudeau suite à sa signature au Paris Levallois http://t.co/zVEplZXKHS #GoPL http://t.co/I2qI3LfYXo— ParisLevallois1 (@Paris Levallois)require(["twitter/widgets"]);Avec un budget réduit – le 10è de Pro A –, le vice-champion olympique de Sydney (2000) n’a d’autre mission que de maintenir le club à la porte des playoffs, comme l’an passé, en faisant grandir les jeunes du centre de formation. Le premier tiers du championnat laisse à penser que le club devra surtout se battre pour le maintien.Rigaudeau l’entraîneur est semblable au joueur qui inspirait les mouvements de la grande Virtus Bologne, le guidait par l’exemple en laissant les mots aux autres. L’élégance du shooteur réside aujourd’hui dans le costume cintré et les chaussures de ville. Le style est posé, presque professoral, tranchant ainsi avec celui de son prédécesseur, le tonitruant Gregor Beugnot.« Il est pédagogue, décrit son président Jean-Pierre Aubry. J’aime bien sa manière de faire travailler les joueurs, par ateliers. Mais il doit évoluer un peu dans le management. Il faut savoir transcender les hommes. » « Il connaît très bien le basket »Le grand arrière, relais sur le terrain de l’entraîneur Ettore Messina à Bologne, est arrivé avec quelques ambitions en matière de cohésion de groupe. Entraînements longs – trois heures – et matinaux, petits déjeuners et déjeuners des joueurs sur place. Il a évolué vers des séances plus courtes, deux fois par jour, et a dû, faute d’infrastructures, renoncer aux repas en commun. Rigaudeau n’a pas encore de grands principes ni de maître à penser : « Je me nourris de mes expériences, j’ai été marqué par Messina, mais c’est moi qui entraîne avec mon staff. » Ses joueurs et lui se reniflent encore. Lui s’étonne de l’absence de fondamentaux, individuels et collectifs, de ses jeunes joueurs, déplore des trous d’intensité mais assure que la volonté de bien faire est là. Eux sont frappés par son souci du détail.Le nouvel entraîneur parisien se repose beaucoup sur son encadrement, du kiné au premier assistant Frédéric Fauthoux, ancien international et novice à ce niveau. Pour l’instant, le style de l’équipe reste à définir. Un entraîneur chevronné du basket français juge sans complaisance : « Techniquement et dans la lecture du jeu, c’est pauvre. Ce n’est pas du basket européen moderne mais d’il y a vingt ans. » « C’est un mec qui connaît très bien le basket mais c’est difficile pour un ancien joueur de retranscrire ça sur le terrain, de transmettre sa philosophie », estime l’ancien international Steed Tchicamboud, qui a quitté le club en décembre, non reconduit. Comme d’autres joueurs, il souligne que les blessures et les changements de joueurs n’ont pas aidé l’entraîneur : « Il n’a jamais pu travailler sereinement. Nos deux premiers mois, c’était comme une pré-saison. »« Les racines du mal sont toujours là » Le contexte du bilan de Rigaudeau, quatre victoires et neuf défaites, est celui d’un club instable, où actionnaires parisiens et levalloisiens ne sont pas toujours d’accord, où les entraîneurs valsent comme dans le football - il est le sixième en huit ans - et où les joueurs majeurs ne traînent pas. Un seul joueur de son cinq de départ était là la saison dernière !« C’est difficile d’avoir une identité quand les Américains changent chaque année alors qu’ils sont les joueurs les plus importants, souligne le Sénégalais Maleye Ndoye, au club depuis trois ans. A Paris, ils veulent des résultats tout de suite, ils n’ont pas la patience. Les Américains arrivent avec une grosse pression et doivent partir dès que ça ne marche pas. »Le président du Paris-Levallois promet plus de stabilité l’année prochaine en cas de maintien. Les titulaires américains ont un salaire convenable et aucune recrue française n’est envisagée la saison prochaine, pour laisser grandir les jeunes du centre de formation, qui coûte 200 000 euros au club chaque année.Giovan Oniangue, formé au club et devenu un cadre de l’équipe, loue les modèles strasbourgeois et limougeaud et suggère que le Paris-Levallois adopte « une ossature française et bâtisse un groupe sur plusieurs années, quelles que soient les tempêtes ». Lorsqu’on lui demande ce qui empêche l’équipe de gagner cette année, il répond sans détour :« Il nous manque une identité, une cohésion de groupe, un sens collectif du sacrifice. Il y a eu de mauvaises semences les années précédentes, en ce qui concerne les comportements, les attitudes des joueurs. C’est resté. Les racines du mal sont toujours là. »A 44 ans, Antoine Rigaudeau a encore l’âge de commencer une carrière de jardinier.Clément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 20h17 • Mis à jour le22.12.2015 à 23h48 | Yann Bouchez La décision semblait inéluctable, elle a fini par être annoncée au lendemain des révélations publiées sur lemonde.fr. Mardi soir, Nick Davies, directeur de cabinet du président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a annoncé dans un communiqué s’être mis en retrait de ses fonctions.« Lors de déclarations ces derniers jours, écrit-il, j’ai souligné que l’une de mes principales responsabilités était de gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF. Il est devenu évident qu’aujourd’hui je suis devenu l’affaire. (...) J’ai décidé de me mettre en retrait de mon rôle à l’IAAF jusqu’à ce que la commission d’éthique soit capable d’étudier le sujet correctement et de voir si je suis responsable d’une quelconque violation du code d’éthique. »Statement from Nick Davies https://t.co/0HWROXBxsA— seaningle (@Sean Ingle)require(["twitter/widgets"]);Cette annonce fait suite à la publication de larges extraits, lundi sur lemonde.fr, d’un mail de Nick Davies daté du 19 juillet 2013, alors qu’il était porte-parole de l’IAAF. Le message était adressé à Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (1999-2015) et consultant en marketing pour l’IAAF à l’époque.Le document montre de manière claire comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Campagne « officieuse »Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques « officieuse » « pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Il envisage « d’utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF en 2013.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : l’e-mail compromettant de l’ex-porte-parole de la Fédération internationaleLundi, dans un communiqué, M. Davies a insisté sur le fait que ce mail n’était qu’« un échange d’idées ». Il a dédouané Sebastian Coe : « Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »« Ce qui est très clair, c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonction le 31 août, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur le sujet.Lire aussi :Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Lundi 21 décembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a été suspendu pour huit ans par le comité d’éthique de l’instance mondiale. Une décision qui s’apparente à une fin de règne pour celui qui tient les rênes de l’organisation depuis 1998 et en est le salarié depuis quatre décennies.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceA 79 ans, le patriarche a écopé de la même sanction que son ancien protégé Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et « empêché » de facto d’être candidat à sa succession. Radié pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait à son ex-conseiller français (1998-2002) en février 2011, l’Helvète entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), voire la justice de son pays. Au lendemain de l’annonce de sa suspension, le monarque déchu s’est longuement confié au Monde, à qui il n’avait plus accordé d’entretien depuis 2008. Lundi 21 décembre, vous et Michel Platini avez été suspendus pour huit ans par le comité d’éthique de la FIFA. Dans les circonstances actuelles, le congrès électif de la FIFA – prévu le 26 février 2016 – peut-il avoir lieu ? Souhaitez-vous réellement qu’il ait lieu ?Bien sûr, je pense qu’on ne doit pas changer les dates établies pour le congrès [réunissant les 209 fédérations membres de la FIFA]. Mais il faudrait aussi savoir maintenant quelle est la suite qui va être donnée à la suspension du président de la FIFA et du président de l’UEFA [Michel Platini]. Car sans être en contact avec lui, j’ai vu qu’il utilisait exactement les mêmes biais [la commission de recours de la FIFA et le Tribunal arbitral du sport] que moi.Car on ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Ils [le comité d’éthique] ont dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini [sur le versement de deux millions de francs suisses de M. Blatter à Michel Platini, en février 2011]. Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant.Lire aussi :Suspendu, Joseph Blatter se dit « trahi » et ne jette pas l’épongeVous allez saisir la commission des recours, et le cas échéant, le TAS ou la justice suisse. Qu’est-ce qui vous motive à vous battre après quarante ans à la FIFA ?Ce qui m’amène à me battre, c’est qu’on m’a touché sur deux points, qui pour moi sont essentiels. Le premier : la probité. Le deuxième : j’aurais soi-disant donné de l’argent pour obtenir quelque chose [les voix des pays européens pour sa réélection à tête de la FIFA en 2011]. Cela est tabou dans ma famille. Et ce depuis que j’ai travaillé dans un hôtel, à douze ans. Mon papa m’avait dit : “Ne prends jamais de l’argent que tu n’as pas gagné. On n’essaie pas d’obtenir quelque chose avec de l’argent.” L’un de ses principes a été piétiné. Je ne laisse pas ça simplement sur la table. Je vais lutter jusqu’au bout.Et s’il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses « sujets » suisses. Présenter ce dossier de telle manière… Je pense que monsieur Platini a eu raison de ne pas aller à l’interrogatoire [du juge Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d’éthique, le 18 décembre. Sepp Blatter a été entendu pendant huit heures la veille]. Il a dit que tout était fait d’avance. La seule chose qu’ils ont enlevée, c’est la poursuite pour corruption [les charges pour abus de position, conflit d’intérêt et gestion déloyale ont été retenues]. S’il y avait eu la corruption, on aurait été suspendus à vie. Et puis, vous avez vu, on a reçu des amendes. Monsieur Platini doit être plus riche que moi car on lui a donné 80 000 francs suisses [74 000 euros] d’amende et à moi seulement 50 000 francs suisses [46 295 euros]. C’est quand même drôle. Si on avait été suspendus à vie, on n’aurait pas payé d’amende.Après l’annonce de votre sanction, vous avez dit : « Je reviendrai. » Qu’est-ce que cela signifie ? Allez-vous faire appel au soutien des fédérations nationales ? Plusieurs fédérations nationales, surtout des africaines mais aussi des européennes, m’ont envoyé des messages de soutien. Elles me disent : « Il ne faut pas te laisser faire. Il faut te battre. » Elles m’ont dit : « Fighting, fighting, fighting. »On a le sentiment que vous avez envie de repartir au combat sur le plan politique.Je ne vais pas aller à un combat électoral. Je resterai neutre par rapport aux cinq candidats qui briguent ma succession. Certains me contactent pour que je les soutienne. Je ne sais pas si Platini aura encore le courage de venir même s’il est “ libéré” [blanchi au moins un mois avant le scrutin] à temps. L’UEFA a déjà fixé un rendez-vous, donc une élection présidentielle [un congrès], au début du mois de mai prochain [le 3 mai].Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : « C’est vous qui devez le prouver. » C’est le contraire du principe de justice. « Je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là »Ce comité d’éthique est-il réellement indépendant aujourd’hui ? A-t-il subi des pressions des justices américaine et suisse ?L’accélération des procédures disciplinaires a fait suite aux décisions du comité exécutif de changer les règlements, permettant de rendre publiques les procédures en cours du comité d’éthique. Moi j’avais stoppé ça lors du dernier comité exécutif que j’ai dirigé [le 25 septembre]. C’est pour ça que tout va à la rue maintenant. Je ne pense pas qu’il y a des interventions politiques des autorités américaines ou suisses dans les affaires du comité d’éthique. Naturellement, on se pose la question : ont-ils eu des pressions ? Ou sont-ils tombés dans la corbeille des médias, qui ont déjà condamné tout le monde ? Y a-t-il des pressions contre Platini pour qu’il ne devienne pas président ou qu’il ne soit pas candidat à la présidence de la FIFA ? Ou contre moi ? Moi, j’avais mis [le 2 juin] mon mandat à disposition du congrès. Je pense qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le président de la FIFA. Il n’y avait pas non plus de raison de suspendre monsieur Platini sur cette affaire.Ces cinq dernières années, un nombre important de membres du comité exécutif de la FIFA a été suspendu. Votre secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, a été mis à l’écart le 17 septembre et suspendu 90 jours le 8 octobre. La FIFA est-elle gangrénée par la corruption ?Ce sont les hommes qui sont en cause. Cela explique aussi pourquoi j’ai mis mon mandat à disposition le 2 juin, soit quatre jours après mon élection [pour un 5e mandat]. Il y avait une telle pression sur la FIFA à ce moment-là. La FIFA était alors identifiée par les autorités américaines de justice, le FBI, et de contrôle financier comme une organisation mafieuse. Le fait d’avoir mis mon mandat à disposition a changé les choses. Maintenant, la FIFA, du point de vue des autorités américaines, est considérée comme une victime. A partir de là, cette organisation continue de chasser les hommes. Ce n’est pas le système de la FIFA, ou la FIFA elle-même, qui est entaché par la corruption, c’est la direction opérationnelle des différents continents qui est entachée, celle des confédérations, à l’exception de l’Europe je dois dire.L’UEFA n’a eu aucun cas de corruption jusqu’à maintenant. Ceux qui ont commis, ou pas – je n’en sais rien –, des délits ont été arrêtés comme membres de la Concacaf [la confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes] et de la Conmebol [la confédération sud-américaine de football] et non pas comme membres de la FIFA. Mais naturellement, la FIFA a porté le chapeau.Durant votre règne, avez-vous eu vraiment la volonté ou le pouvoir de faire le ménage à la FIFA ? J’ai eu le courage, en 2011, d’installer cette commission d’éthique, parce qu’on s’est dit qu’il fallait absolument faire un contrôle d’intégrité des membres du comité exécutif. Cela a été rejeté par l’UEFA car elle ne voulait pas se laisser contrôler par un organe de la FIFA. Contrairement aux autres confédérations qui étaient, elles, d’accord…Celui qui avait redressé la Concacaf et qui était présenté comme le grand sauveur [Jeffrey Webb], j’ai vraiment misé sur lui, il est devenu vice-président de la FIFA, président de sa confédération, directeur de la task force contre le racisme et les discriminations… et c’est le premier qui a été arrêté [le 27 mai à Zurich]… Moi je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là.Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportMichel Platini a qualifié la procédure du comité d’éthique le visant de « procès politique ». Qu’en pensez-vous ?Il n’est pas loin de la vérité. Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali [le Jordanien a été battu par Blatter le 29 mai par 133 voix à 73 avant de se représenter pour l’élection du 26 février 2016]. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie… « La rupture avec Platini fait suite à son changement d’attitude concernant le Qatar »Vous-même, récemment, vous ne donniez pas l’impression de souhaiter que Michel Platini vous succède… Lui qui a réclamé votre démission le 28 mai. On a toujours eu avec Platini une complicité. Un jour, il devrait me remplacer. Mais il y a des situations qui ont changé. Sur le plan mondial, les autres confédérations avaient un peu peur de cette Europe grande et vorace. C’est à l’examen de cette situation que Platini, en 2014, a dit : “Je ne serai pas candidat en 2015.”Cela explique-t-il votre rupture politique avec lui ? Vous savez, la rupture politique fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque [Nicolas Sarkozy] à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar [dans le processus d’attribution de la Coupe du monde 2022].Selon vous, est-ce l’attribution du Mondial 2022 au Qatar qui a fragilisé votre règne ? Non, pas du tout. Cela n’a rien déstabilisé. Je suis un homme honnête. Le Qatar a gagné. J’ai travaillé avec le Qatar comme je l’ai fait avec la Russie. J’ai été reçu à la cour [à Doha] deux, trois fois. Le choc, c’était l’intervention des Américains en Suisse [le 27 mai] et surtout au moment où il y a le congrès, au siège de la FIFA. C’est cela le choc. Ce choc, je ne m’en suis jamais remis totalement.Pourquoi avez-vous dénoncé, cinq ans après, « l’interférence gouvernementale de la France » et de M. Sarkozy dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ?Je ne l’ai pas fait cinq ans après mais quelques années après. C’était de notoriété publique. Que cela soit dans les médias, dans les discussions… On en a même parlé au comité exécutif. Il faut de temps en temps rappeler comment ça s’est passé. C’est tout.La France a-t-elle réellement inversé le cours de l’Histoire, en provoquant la victoire du Qatar face aux Etats-Unis (par 14 voix à 8) ?Je pense que le football n’a pas changé le cours de l’Histoire jusqu’à maintenant. Au contraire, il a contribué à tranquilliser l’Histoire. Mais actuellement, quand je regarde le monde géopolitique, je dois dire que cette Coupe du monde 2022 joue un rôle dans les grandes sphères politiques, entre l’Est, l’Ouest, les Américains. Je me considère un peu comme le punching-ball entre la Suisse et les Etats-Unis, mais aussi peut-être même au plus haut niveau sur le plan politique. C’est peut-être le moment que je ne sois plus là. C’est pour ça que j’ai dit « maintenant je me retire ». Mais je me retire jusqu’au moment où il y a une élection. Jusqu’à cette élection, qu’on le veuille ou non, je suis le président élu de la FIFA.La justice suisse a relevé 133 mouvements financiers suspects lors de son enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ces deux Coupes du monde pourront-elles avoir lieu en Russie et au Qatar ? C’est une décision du comité exécutif. Ces Coupes du monde auront lieu. S’il y a des personnes qui se sont mal comportées après ou avant [le vote d’attribution du 2 décembre 2010], elles devront être rendues responsables de ces versements. Les gens avaient confiance envers les banques suisses. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Si la justice suisse recherche de l’argent… C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été relevé le paiement des deux millions de francs suisses fait à monsieur Platini début 2011. C’est une banque suisse qui a eu un versement de deux millions, comme ça, à un individu. Elle a fait une petite alerte pour voir si c’était de l’argent “juste” ou pas.La FIFA aurait-elle dû publier le rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 ?Oui, mais pour autant que les cas de toutes les personnes qui étaient dans ce rapport de Michael Garcia aient été traités [par le comité d’éthique de la FIFA]. Et ce n’est pas le cas. C’est seulement mon cas et celui de Platini qui ont été traités à une vitesse mirobolante. Il a fallu trois ou quatre ans à la commission d’éthique pour prendre une décision pour d’autres… Mais le comité exécutif n’avait pas le droit de publier le rapport Garcia [en décembre 2014, il avait prévu de le publier sous une forme “appropriée” en respectant l’anonymat des sources]. Personnellement, je ne l’ai jamais vu ce rapport. Nous l’avons remis aux autorités suisses en octobre ou novembre 2014 pour démontrer que nous voulions jouer les cartes ouvertes avec les autorités suisses. D’autant que nous avons porté plainte auprès de la justice suisse.« Beaucoup de chefs d’Etat pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars » Qu’aimeriez-vous que l’histoire retienne de votre action ?Quand il m’a engagé, monsieur Havelange [président de la FIFA entre 1974 et 1998] m’a dit : « Il faut faire du football un langage universel. » Parce qu’en 1975, on organisait du football en Amérique du Sud et en Europe, mais très peu en Afrique et en Asie. (…) Je me suis mis là-dedans et on a fait du football un langage universel.La santé économique de la FIFA est excellente. Les grands sponsors ont des contrats jusqu’en 2026, voire 2028. Quand l’ordre sera revenu, quand la pendule sera remise à l’heure, on retrouvera le football.J’ai lu que vous étiez en train d’écrire un livre. Quand sortira-t-il ? Ce seront vos mémoires ?Oui, je suis en train d’écrire un livre. On va appeler ça un livre avec des épisodes et non pas un livre avec des confidences ou une biographie. Si tout va bien, ce livre va sortir juste après le congrès de la FIFA [le 26 février 2016]. Dedans, il y a des choses que l’on ne sait pas. Des anecdotes. J’ai choisi ce format car j’ai vu que l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui vient de mourir [le 10 novembre] à 96 ans, avait écrit un livre qui s’appelait Le Temps d’une cigarette. Je me suis dit que j’allais faire la même chose. Mais comme je ne fume pas, je ne peux pas dire « le temps d’une cigarette. » Je dirais « mission football ».Vladimir Poutine a récemment déclaré que vous méritiez de recevoir le prix Nobel de la paix. Qu’en pensez-vous ?Il avait déjà dit que le sport devrait le recevoir. Je sais un peu comment il [le prix Nobel de la paix] est attribué. Et pour le moment, il ne va pas venir au football. Cela aurait été bien qu’on le donne au football si on n’avait pas eu ce tsunami qui est tombé sur nous. Le football travaille pour la paix. J’ai rencontré tellement de chefs d’Etat, et beaucoup pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars. J’ai aussi des soutiens dans le milieu du foot français.La justice suisse a ouvert une procédure pénale à votre encontre en septembre, pour le versement à Michel Platini, mais aussi pour un contrat avec Jack Warner et l’Union caribéenne de football leur octroyant les droits télévisés pour les Mondiaux 2010 et 2014. Craignez-vous des suites pénales pour les mois, années à venir ? Une procédure pénale a été ouverte. Mais elle n’est pas encore au stade de l’accusation. On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est lié aux événements du 27 mai [l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA à Zurich sur ordre de la justice américaine].Que ferez-vous après le congrès du 26 février, lorsque vous ne serez plus président de la FIFA ?Je suis en train de me refaire une santé. J’avais eu un drôle de coup récemment [un malaise début novembre]. Mais ça va mieux. Et puis je veux vivre car je n’ai pas beaucoup vécu. Je veux vivre avec mon amour et avec ma famille. Je travaillerai un jour comme journaliste radio. Radio France internationale m’avait demandé de venir faire le reporter lors d’un match de Coupe de France… Ce qui m’intéressera toujours dans le monde, c’est comment le sport peut aider, rentrer, faire quelque chose pour la politique.Si vous aviez Michel Platini en face de vous, que lui diriez-vous ?Je dirais à Michel : « Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps. » On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.12.2015 à 14h49 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h07 | Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Lire aussi :Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceClément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le22.12.2015 à 20h53 « C’est le vrai match qui commence », estime Michel Platini, qui veut saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever sa suspension de huit ans de toute activité liée au football. Joint au téléphone par l’AFP mardi, il a déclaré :« Je me bats contre cette injustice, de tribunaux en tribunaux. Mais, bon, voilà, pendant ce temps, mon nom est jeté en pâture dans la presse. Quoi qu’il advienne, mon image aura été écornée, j’en aurai pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter ».Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportLundi 21 décembre, Michel Platini et le président en exercice, Joseph Blatter, ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues contre eux, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».« Mon innocence sera reconnue »« Les gens de la commission d’éthique sont davantage impliqués dans une question de calendrier – pour m’empêcher de me présenter à temps pour l’élection à la présidence de la FIFA – et dans la médisance que dans l’éthique. Ils ne sont pas éthiques, ils sont pathétiques », attaque l’ancien capitaine de l’équipe de France.Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFALa chambre d’instruction de la FIFA avait requis la radiation à vie du football contre le Français, mais la charge de corruption n’a pas été retenue finalement contre lui, ni contre Blatter. « Encore heureux ! La corruption est inexistante dans cette affaire. Je pars de toute façon du principe que la vérité sortira, que mon innocence sera reconnue », assure le triple Ballon d’or.Blatter a également annoncé qu’il ferait lui aussi appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et également les tribunaux civils suisses. Afin d’être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la Fédération internationale, le 26 février, Platini devra suivre le même chemin, la FIFA ayant informé ses conseillers mardi qu’il ne pouvait aller directement devant le TAS, ce qu’il souhaitait faire pour gagner du temps.« Michel Platini et ses conseils dénoncent un sabotage procédural visant à confisquer l’élection à la présidence de la Fifa », exposent les conseils du triple Ballon d’Or. « Il appartient à présent à la FIFA d’expliquer comment le refus de saisine directe du TAS qu’elle a signifié aujourd’hui, ainsi que le délai intolérable annoncé pour la communication des motivations [de la suspension] sont compatibles avec le calendrier de l’élection à la présidence », s’indignent encore les avocats du président de l’UEFA suspendu.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice 22.12.2015 à 11h11 Réaliste et solide, Arsenal a dominé Manchester City (2-1) grâce à un étincelant Özil, ce qui permet au dauphin de Leicester de compter désormais quatre points d’avance sur les Citizens, 3e, lundi après la 17e journée de Premier League.Avec 36 unités, les Londoniens reviennent ainsi à deux longueurs du leader. Avec un moral gonflé à bloc (3 victoires consécutives), l’enchaînement des rencontres de fin d’année pourrait lui permettre d’endosser le costume de leader en 2016. Avec les désillusions que connaissent Chelsea, Manchester United et Liverpool, c’est peut-être même l’année ou jamais pour renouer avec ce titre qui échappe à Arsenal depuis 2004.Les Citizens n’ont eux pas tout mal fait, il ont même dominé la 1re période et la fin du match, mais ils n’ont actuellement pas la même constance ni la même confiance et cela s’est vu. Ils ont encore été piégés par les Gunners, qui ont accepté de subir avant de poignarder leur adversaire sur leurs deux premières occasions.Juste après une très belle combinaison (32e) entre Agüero, finalement titulaire mais en manque de rythme après quatre matches d’absence, et de Bruyne, excellent trait d’union entre les lignes mancuniennes mais un peu personnel devant, Walcott, lancé par Özil, a enroulé un tir soudain dans le petit filet (33e). Un but que n’aurait pas renié Thierry Henry.Parfait distributeur, l’Allemand, maintenu par un Arsène Wenger qui boit maintenant du petit lait, a ensuite conclu la 1re période en distribuant sa 15e passe décisive à Giroud (45e). En frappant entre les jambes de Hart, le Français a inscrit son 10e but en championnat et le 6e en quatre matches toutes compétitions confondues.Mangala aux aboisManuel Pellegrini regrettera peut-être d’avoir titularisé son buteur argentin en pointe, et surtout d’avoir privilégié Delph au détriment de Sterling, une erreur finalement corrigée à la pause. Car les deux camps se craignaient visiblement et avaient décidé de faire d’abord preuve de prudence.Le réalisme de Gunners très tactiques, qui n’ont même pas eu besoin de Sanchez finalement, a toutefois fait voler en éclat un plan adverse qui se mettait bien en place. Malgré son beau parcours en Ligue des champions, City, qui reste désormais sur quatre confrontations sans victoire, doit même se méfier de sa dynamique actuelle avec seulement trois victoires en huit matches et 7 points pris sur 18 possibles.Derrière, l’absence de Kompany a encore été préjudiciable tant Mangala est léger et empêche son équipe de construire une série. Déchaîné, Arsenal s’est même mis à dérouler comme à sa plus belle époque en seconde période, sans toutefois réussir à ajouter de 3e but.Au contraire, comme souvent avec les Gunners, Touré a magnifiquement trouvé la lucarne de Cech (82e), faisant trembler des Londoniens tout d’un coup moins fringants pendant les dernières minutes. 21.12.2015 à 18h11 Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi 21 décembre, avoir finalisé le rachat de l’écurie Lotus pour revenir en Formule 1 dès la saison 2016. « Vendredi 18 décembre 2015, le Groupe Renault et Gravity Motorsports (...) ont formellement finalisé l’acquisition par le Groupe Renault d’une prise de participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team Limited », a précisé la firme au losange dans un communiqué. « Le nouveau nom de l’écurie, la structure de management, les partenaires de l’écurie et les autres détails seront annoncés lors d’un événement qui se tiendra à Paris en février prochain», est-il encore indiqué.Cette annonce intervient un peu plus de deux semaines après l’annonce par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 3 décembre, du retour en Formule 1 de la marque au losange. Un retour au plus haut niveau rendu possible par le rachat de l’écurie qu’elle avait elle-même vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois, au moment où la marque souhaitait prendre du recul par rapport à la F1.Lire aussi :Renault de retour dans les paddocksLa marque française avait depuis remporté, entre 2010 et 2013, quatre titres constructeurs et quatre titres de pilotes lorsqu’elle fournissait les moteurs à l’écurie Red Bull Racing de l’Allemand Sebastian Vettel.Renault ne voulait plus être un simple motoristeMais Renault avait estimé ne pas tirer assez de bénéfices de ce partenariat, et son PDG ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste.Présent en F1 de manière quasi ininterrompue depuis 1977, soit en tant qu’écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault a notamment été champion du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l’Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1.Les temps forts de Renault en F1C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Ses ambitions seront forcément moins élevées l’an prochain pour une saison de transition, avec un pilote moyen, le Vénézuélien Pastor Maldonado, et un débutant, le Britannique Jolyon Palmer (24 ans), face aux deux géants de la F1 moderne, Mercedes et Ferrari.« Notre ambition est de gagner, même si raisonnablement, cela prendra du temps », a ainsi précisé M. Ghosn dans son communiqué.Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu » 21.12.2015 à 12h43 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h26 | Yann Bouchez Voilà une nouvelle affaire qui vient encore épaissir la pile déjà bien fournie de dossiers embarrassants que doit gérer Sebastian Coe, le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Le Monde a pu consulter un courriel montrant que l’actuel bras droit de M. Coe, Nick Davies, directeur de cabinet du nouveau président de l’IAAF depuis septembre, était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins. Surtout, ce document montre comment M. Davies, ancien porte-parole de l’IAAF, a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Le message en question, versé au dossier judiciaire de l’enquête actuellement en cours sur la corruption à l’IAAF, est adressé le 19 juillet 2013 à 16 h 11 à Papa Massata Diack. Soit à quelques jours des championnats du monde d’athlétisme de Moscou (du 10 au 18 août). Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, l’ex-président de l’IAAF, est à l’époque consultant en marketing pour la Fédération internationale. Des fonctions qu’il n’occupe plus depuis la fin de 2014. « PMD » est soupçonné d’être au cœur de l’affaire de corruption sur fond de dopage qui ébranle actuellement l’IAAF.« Ceci doit rester très secret », précise d’emblée Nick Davies. A la lecture de l’e-mail, on comprend la prudence de l’ancien porte-parole de l’IAAF. « J’ai besoin de m’asseoir pour parler avec le département antidopage et comprendre exactement quels sont les “cadavres” russes que nous avons toujours dans le placard, en ce qui concerne le dopage », explique M. Davies.Minimiser les révélationsA cette époque, plusieurs passeports biologiques d’athlètes russes sont apparus anormaux. « Je pense que les cas des différents athlètes auraient dû être dévoilés il y a longtemps et que nous devons maintenant être intelligents, poursuit M. Davies. Ces athlètes, bien sûr, ne devraient PAS faire partie de l’équipe de Russie lors de ces championnats du monde et il faudrait mettre la pression sur Valentin [Balakhnichev, le président de la Fédération d’athlétisme russe] pour s’assurer que c’est le cas. Si les coupables ne participent pas à la compétition, alors nous pourrions bien attendre que les championnats se terminent pour annoncer les cas. Ou nous en annonçons un ou deux MAIS EN MÊME TEMPS que des athlètes d’autres pays. »L’objectif de Nick Davies semble très clair : il s’agit de minimiser les révélations de cas de dopage dans l’athlétisme russe. « Nous pouvons aussi préparer un dossier sur les tests antidopage de l’IAAF, explique-t-il, qui montrera que l’une des raisons qui expliquent le fait que beaucoup de Russes se révèlent positifs est qu’ils se font beaucoup contrôler !!! Dans le même sens, nous pouvons souligner le fait que le laboratoire de l’Agence mondiale antidopage [celui de Moscou, très probablement] relève de la responsabilité de l’AMA et que, si l’AMA décide qu’il y a vraiment un problème, nous avons un plan B pour réaliser les tests à Lausanne (Gabriel m’a confirmé cela hier). »Le « Gabriel » mentionné est le Dr Gabriel Dollé, alors responsable du département antidopage de l’IAAF et aujourd’hui mis en examen pour « corruption passive », dans l’enquête ouverte le 1er octobre par le parquet national financier, aux côtés de l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack et de son conseiller juridique personnel, Habib Cissé.Le rôle de Sebastian CoeA moins d’un mois des Mondiaux de Moscou, le porte-parole informe son interlocuteur qu’il veut mettre en place, « officieusement », une « campagne RP [relations presse] pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Afin de remplir cet objectif, Nick Davies précise envisager d’« utiliser CSM ». « CSM » pour Chime Sports Marketing, une agence spécialisée dans le marketing sportif, dont le directeur général s’appelle… Sebastian Coe – qui, en 2013, était l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. Nous pouvons travailler fort pour arrêter toute attaque planifiée par la presse britannique à l’égard de la Russie dans les semaines à venir. »Dix jours après le message de Nick Davies, le 29 juillet 2013, Papa Massata Diack adresse un e-mail à son père, intitulé « strictement confidentiel », comme l’a révélé Le Monde, vendredi 18 décembre. « PMD » écrit que Valentin Balakhnichev l’a sollicité « pour intervenir en interne auprès du personnel de l’IAAF qui lui a été antagonique dans le processus de gestion de ce dossier depuis septembre 2012 et à cette fin, un travail de lobbying et d’explication a été fait […].  » Contacté par Le Monde en fin de semaine dernière, Nick Davies avait démenti « fermement cette allégation. Malheureusement, je crois que la tactique de ceux qui sont accusés est d’essayer de démontrer que d’autres personnes sont impliquées dans leurs plans. Je les ignorais complètement. »Lire aussi :Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétismeJoint à nouveau par Le Monde, cette fois-ci à propos de son e-mail, Nick Davies a fait savoir dans un communiqué, dédouanant le président de l’IAAF :« Mon e-mail adressé moins d’un mois avant le début des Championnats du Monde de Moscou au consultant marketing de l’IAAF d’alors, Papa Massata Diack, consistait en un échange d’idées au sujet de possibles stratégies liées aux relations presse en vue de sérieux challenges rencontrés autour de l’image de la compétition. Aucun plan n’a été mis en place suite à cet e-mail et il n’y a absolument aucune possibilité qu’une stratégie ou un plan média/relations publiques puisse interférer avec la procédure antidopage. Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun d’accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »Multiples tempêtes médiatiques« Ce qui est très clair c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF.Cette nouvelle révélation risque d’affaiblir encore un peu plus Sebastian Coe. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonctions le 31 août 2015, a dû faire face, ces dernières semaines, à plusieurs tempêtes médiatiques. Il y eut l’enquête de corruption sur fond de dopage visant les anciens membres de l’IAAF, dont Le Monde a révélé les avancées, le 18 décembre, Après une polémique sur les conflits d’intérêts que pouvaient soulever ses revenus d’ambassadeur de Nike, notamment concernant l’attribution des Mondiaux de 2021 à Eugene (la ville de la marque sportive), M. Coe avait dû également annoncer, le 26 novembre, la fin de sa collaboration avec l’équipementier, qui lui rapportait 142 000 euros par an.Lire aussi :Athlétisme : Sebastian Coe quitte son poste d’ambassadeur auprès de NikeEntendu par la commission de la culture, des médias et du sport du Parlement britannique, le 2 décembre, Lord Sebastian Coe avait défendu l’institution qu’il préside. A la question de savoir s’il avait entendu parler de « rumeurs » de corruption à l’IAAF, le double champion olympique du 1 500 m avait répondu « non ». Ajoutant, à propos de la Fédération internationale d’athlétisme : « Non, ce n’était pas une organisation corrompue. » Concernant de possibles dérives de l’institution, le président ajoutait : « Y a-t-il eu des manquements ? Oui. Allons-nous les réparer ? Absolument. Je suis totalement concentré sur cette mission. Sans cela, il n’y aura pas de lendemain pour mon sport. Nous sommes à un carrefour. »Extraits de l’email de Nick Davies à Papa Massata DiackVoici des extraits, en langue anglaise, de l’e-mail adressé le 19 juillet 2013 par Nick Davies à Papa Massata Diack :« Dear Papa,Following our discussion earlier I have already had some thoughts and believe that we need to do the following, in the strict confidence and control within a small circle of senior IAAF staff only. This mut be very secret.(...)4. Finally, as soon as possible, and ‘unofficially’ PR campaign to ensure that we avoid international media scandals related to the Moscow Championships especially in the British press, where the worst of the articles is coming from. This will require specialist PR skills (working only with me directly) from London, but I believe that if we consider using CSM we can also benefit from Seb’s political influence in the UK. It is in his personal interest to ensure that the Moscow World Champs is a success and that people do not think that the media of his own country are trying to destroy it. We can work extremely hard in stopping any planed ‘attack’ on Russia from the British press press in the coming weeks.5. Finally, I need to be able to sit down with the Anti-doping department and understand exactly what Russian ‘skeleton’ we have still in the cupboard regarding doping. I think that the time to have unveiled the various athletes was a long time ago and that now we need to be smart. These athletes, of course, should NOT be part of any Russian team for these World Championships and Valentin should be pressurised to make sur this is the case. If the guilty ones are not competing then we might as well wait until the event is over to announce them. Or we announce one or two BUT AT THE SAME TIME as athletes from other countries. Also we can prepare a special dossier on IAAF testing which will show that one of the reasons why these Russian athletes come up positive is that they get tested a lot !!! In the same way, we can make the point that the WADA laboratory is the responsibility of WADA not IAAF and that if WADA decides there really is a problem, we have a plan B to do the tests in Lausanne instead (Gabriel confirmed this to me yesterday).Papa, as soon as I have an idea of the price of this unofficial PR campaign I will let you know, but I will do everything in my power to protect the IAAF and the President.All the best Nick »Le communiqué de Nick DaviesVoici le texte du communiqué intégral adressé par Nick Davies au « Monde » lundi 21 décembre :« En tant que Directeur de la Communication de l’IAAF, gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF comptaient parmi mes responsabilités.Mon e-mail adressé moins d’un mois avant le début des Championnats du Monde de Moscou au Consultant Marketing de l’IAAF d’alors, Papa Massata Diack, consistait en un échange d’idées au sujet de possibles stratégies liées aux relations presse en vue de sérieux challenges rencontrés autour de l’image de la compétition.Aucun plan n’a été mis en place suite à cet email et il n’y a absolument aucune possibilité qu’une stratégie ou un plan média/relations publiques puisse interférer avec la procédure anti-dopage.Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun d’accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de Relations Publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre.Suite à votre article au sujet des allégations de corruption concernant Lamine Diack (article publié le 18 décembre), je précise que je n’ai absolument jamais été impliqué dans aucune conspiration criminelle impliquant des représentants de l’IAAF. Je n’ai jamais reçu de paiements en connexion avec ces conspirations.Je n’avais aucune connaissance en 2013 que des officiels de l’IAAF puissent être impliqués dans des conduites criminelles liées à des cas de dopage, tout comme je n’ai aucune connaissance d’aucun cas de dopage n’ayant pas été traité qui aurait dû l’être, ni d’aucune suspension pour dopage n’ayant pas été publiée dans les temps impartis par les Règles de l’IAAF.Lorsque des informations concernant des allégations de corruption m’ont été données au début 2014, je fus l’un des salariés de l’IAAF ayant saisi la Commission d’Ethique de l’IAAF et ayant contribué l’enquête qui a suivi. Je fus également l’un des membres du personnel de l’IAAF ayant offert, et continuant d’offrir – de façon volontaire – mon entière assistance aux enquêteurs de la Commission Indépendante de l’AMA, ainsi qu’à la Police monégasque et française. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré (Zurich (envoyé spécial)) Le jugement est tombé. Lundi 21 décembre, Michel Platini et Joseph Blatter ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter.La justice interne de la FIFA a jugé que les deux hommes avaient « abusé » de leur position. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».Les juges estiment que M. Blatter, président démissionnaire de l’instance mondiale du football, « ni dans sa déclaration écrite ni à l’audience, n’a été en mesure de démontrer une base légale à ce paiement. Son affirmation d’un accord oral n’a pas été déterminée comme convaincante et a été rejetée par le comité ».Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFA« Je vais lutter, je vais me battre pour moi, pour la FIFA »Dans une conférence de presse lors de laquelle il a alterné entre l’anglais, le français et l’espagnol, M. Blatter a annoncé qu’il allait faire appel devant la FIFA, puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) « et même devant la justice suisse, s’il le faut ». Il s’est défendu en expliquant :« Disons que je suis vraiment désolé, je suis désolé, de me trouver encore comme un punching-ball alors que je suis encore président de la FIFA, je suis triste pour la FIFA que je sers depuis plus de quarante ans, mais je suis surtout désolé pour moi, de voir comment on me traite dans cette situation. (…) La commission d’éthique n’est pas habilitée à poursuivre le président de la FIFA. (…) Je vais lutter, je vais me battre pour moi, pour la FIFA. »Concernant Michel Platini, le comité d’éthique note qu’il n’a pas trouvé dans le dossier présenté par M. Platini la preuve convaincante d’un « accord oral ».« M. Platini a omis d’agir avec une crédibilité et une intégrité totales, faisant preuve d’une méconnaissance de l’importance de ses tâches et de ses obligations et responsabilités concomitantes. » Ce dernier a réagi en dénoncant une « véritable mascarade » « mise en scène » pour le « salir » par des instances auxquelles il dénie « toute légitimité et crédibilité ». « Parallèlement à la saisine du Tribunal arbitral du sport, je suis déterminé à saisir, le moment venu, la justice civile pour obtenir réparation de l’intégralité du préjudice que je subis depuis de trop longues semaines du fait de cette procédure. J’irai jusqu’au bout dans cette démarche. »Dans l’attente du verdict, M. Blatter et M. Platini avaient tous deux été radiés, le 8 octobre, pour quatre-vingt-dix jours. Cette sanction faisait écho à l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC), fin septembre, d’une procédure pénale à l’encontre de Joseph Blatter à la suite d’un « paiement déloyal » auquel il avait procédé, en février 2011, en faveur de Michel Platini « prétendument pour des travaux » effectués par ce dernier entre 1999 et 2002. A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus – entendu par le MPC comme « personne appelée à donner des renseignements » – officiait comme « conseiller football » du patron de la FIFA.Le Suisse était également poursuivi pour avoir signé, en 2005, « un contrat défavorable à la FIFA » avec l’Union caribéenne de football (CFU), présidée alors par Jack Warner. Ledit contrat, résilié par la FIFA en 2011, octroyait les droits télévisuels des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros).Course contre la montre pour PlatiniSi M. Blatter a été entendu durant huit heures par le juge Eckert, le 18 décembre, M. Platini a boycotté cette audition, dénonçant un « procès politique » et laissant son avocat le représenter. « Tout est joué d’avance », soufflait un membre de son équipe de défense avant l’annonce de la décision du comité d’éthique et alors que la candidature de l’ex-capitaine des Bleus à la présidence de la FIFA est gelée.Alors que l’élection est prévue pour le 26 février, le patron de l’UEFA devrait saisir la commission des recours de la Fédération internationale avant de faire appel, le cas échéant, devant le Tribunal arbitral du sport. « Ce parcours contentieux est loin d’être fini », assure l’un de ses conseillers. L’UEFA a pris la parole pour dire son « soutien » à son président dans son droit « à une procédure équitable ».L’ancien joueur entame une course contre la montre. Car il doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature par la commission électorale de la FIFA. « Cela va être très serré et compliqué pour Platini », confie un observateur avisé des instances mondiales.Dès l’annonce de la décision du juge Eckert, Joseph Blatter a, lui, convoqué la presse près de l’ancien siège de la Fédération internationale, sur la colline zurichoise du Sonnenberg. Pour régler ses comptes ? « Blatter n’aurait jamais pensé que le comité d’éthique se retournerait contre lui, analyse son ancien conseiller Guido Tognoni. Il s’en servait surtout pour radier ses adversaires. »Elu à sa tête à cinq reprises depuis 1998, l’Helvète quitte ainsi par la petite porte la FIFA, dont il était salarié depuis 1975. Le monarque déchu laisse derrière lui une organisation richissime (une réserve financière de 1,4 milliard d’euros en 2015) mais minée par les scandales de corruption.Rémi Dupré (Zurich (envoyé spécial))Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Logiquement, c’est par un match d’un faible niveau technique conclu sur un match nul que s’est achevée la première partie de saison de Ligue 1 : l’Olympique de Marseille a échoué à s’imposer à Bordeaux, comme chaque année depuis 1977, et s’est contenté d’un nul 1-1.Les Marseillais, qui comptaient sur leur belle série de six victoires d’affilée à l’extérieur pour briser le signe indien qui les poursuit à Bordeaux, sont repartis déçus après avoir ouvert le score sur corner par Alaixys Romao (55e). Dans la minute suivante, sur la plus belle action collective du match, un une deux entre Wahbi Khazri et Enzo Crivelli, les Girondins égalisaient grâce à leur attaquant tunisien. Puis plus rien ou presque, jusqu’à la transversale touchée par le Bordelais Diego Rolan dans les arrêts de jeu.Les supporteurs girondins se contenteront de maintenir cette invincibilité dont ils viennent rappeler l’importance aux joueurs à chaque veille de Bordeaux-Marseille. Si, en avril, l’OM avait largement dominé la confrontation entre les deux clubs pourtant gagnée par Bordeaux (2-1), les hommes de Michel n’avaient cette fois pas les moyens de dominer ceux de Willy Sagnol.Mais en vérité, le nul n’arrange personne, même si, magie de la Ligue 1, un point peut vous faire gagner deux places, comme c’est le cas de Bordeaux (13e). Marseille stagne en 10e position.Dix-sept buts en dix matchsDix-sept buts ont été marqués ce week-end, ce qui est sans doute le signe que la Ligue 1 avait besoin de prendre des vacances.Celles-ci seront tranquilles pour le Paris-Saint-Germain, recordman du nombre de points marqués sur une demi-saison (51) et auteur d’une année 2015 sans fautes (95 points). Elles seront studieuses chez la grande majorité des clubs de Ligue 1, puisque, hormis Angers, Caen Nice et Ajaccio, aucun ne peut se considérer vraiment heureux de sa première partie de saison. Enfin, elles devraient être agitées du côté de Lyon et Montpellier.Jean-Michel Aulas en direct sur beIN SPORTS : "Plein de choses à imaginer pour rebondir" #TribuneSports #GFCAOL https://t.co/gXp2X8WcnT— beinsports_FR (@beIN SPORTS)require(["twitter/widgets"]);L’Olympique lyonnais, battu pour la troisième fois d’affilée dimanche à Ajaccio (2-1) sans avoir rien montré sur la pelouse, est dans une situation critique sur le plan du jeu, un peu moins sur le plan comptable. Si chacun s’attend à ce qu’Hubert Fournier fasse les frais des résultats catastrophiques – sept défaites en Ligue 1, quatre en Ligue des champions –, le président Jean-Michel Aulas a été elliptique dans sa réaction d’après-match :« Nous nous orientons obligatoirement vers un certain nombre d’adaptations. Maintenant, ce n’est pas uniquement l’entraîneur qui est en cause. Les joueurs le savent aussi et on voit bien qu’eux-mêmes appellent à essayer de sauver Hubert Fournier dans son fonctionnement. C’est quelque chose de très difficile. Il faut rester digne et humain. »L’homme fort de l’OL a promis une annonce et des décisions le jour de la reprise de l’entraînement, lundi 28 décembre.Lire aussi :Ligue 1 : le Gazélec Ajaccio enfonce Lyon et Hubert FournierA Montpellier, dont les résultats sont en progrès depuis le milieu de l’automne et ce malgré une défaite à Nice 1 but à 0 vendredi, c’est entre le président Louis Nicollin et son entraîneur Rolland Courbis que l’ambiance est électrique. Selon le quotidien sportif L’Equipe, leur collaboration pourrait, à l’initiative de l’un de ces deux hommes de caractère, prendre fin pendant la trêve.Un ventre mou de 18 équipesLe fait majeur de ces matchs aller, outre la faiblesse technique de certaines affiches présumées, est bien l’homogénéité de la Ligue 1 où, pour briser un poncif, tout le monde ne peut pas battre tout le monde, mais où 18 équipes peuvent battre 18 équipes.Les clubs majeurs du championnat successivement déclarés en crise – Marseille, Monaco, Lyon – sont tous en course pour finir sur le podium, et une série de 3 victoires, comme celle du LOSC de Frédéric Antonetti en décembre, suffit pour passer de la zone de relégation au milieu de tableau.Certes, à la mi-saison, la Ligue 1 semble déjà connaître son premier et son dernier – Troyes est bloqué à 9 points, sans victoires, un record d’un autre genre. Mais, comme depuis que l’exode permanent des talents du championnat a commencé il y a vingt ans, le suspense continue d’être l’attrait majeur de la première division française. Ce n’est plus le nom du champion que l’on attend de connaître au soir du multiplex de la 38e journée, mais celui des clubs qui prendront des leçons de football la saison suivante en Ligue des champions.Lire aussi :L’« arrêt Bosman », 20 ans d’excès dans le footballClément GuillouJournaliste au Monde Catherine Pacary Ce n’est peut-être pas l’événement sportif ou social qui fera la « une » de l’actualité, coincé entre les scandales Benzema-Valbuena ou l’affaire Platini-FIFA. Pourtant, le « sport responsable » prend de plus en plus d’importance.« Le sport, tous les sports, pas seulement le foot, est un lieu privilégié d’éducation, un moyen de mieux vivre ensemble, de mieux vivre tout court… Par les temps qui courent, on a plus que jamais besoin de voir des clubs, des structures continuer à prendre des initiatives pour faire vivre le sport – le sport responsable – dans notre pays ! », a ainsi lancé Zinedine Zidane, jeudi 10 novembre dans le cadre emblématique du Stade de France, en remettant les 4es Trophées du sport responsable, sponsorisés par l’assureur Generali.Le « sport responsable » ? Un terme un peu repoussoir pour fédérer les pratiques sportives respectueuses de certaines « valeurs » de bon sens, comme la protection de l’intégrité physique des athlètes – ce qui inclut bannir le dopage –, l’accessibilité pour tous, vieux, jeunes, handicapés, femmes (sans sexisme).Si l’humour s’en mêle, cela peut donner des réalisations réjouissantes, comme ce clip parodique de la surfeuse française Pauline Ado, 19e mondiale âgée de 24 ans, championne du monde junior 2009, en réponse à la pub franchement suggestive du Roxy Pro de Biarritz. Pauline à la plage 01 from PLANETBLOW on Vimeo.18 structures récompenséesLe « sport responsable », c’est aussi la prise en compte de l’environnement. Les associations n’ont pas attendu la COP21 pour apprendre aux gamins à jeter leurs papiers dans la poubelle, aux parents à covoiturer les licenciés, et aux fédérations à investir dans des équipements à énergie positive.Idem pour le chômage. Alors qu’un jeune sur quatre n’a pas d’emploi, le « sport responsable » met en valeur toutes les associations et petites structures qui favorisent l’insertion professionnelle, intègrent le suivi scolaire à leurs activités ou proposent des programmes de reconversion et d’insertion. Le tout dans le respect des règles et des autres. Concrètement : on ne casse pas la figure à l’adversaire ou à l’arbitre sous prétexte qu’une décision est litigieuse ou une rencontre perdue.Théorie du grain de sable ou effet papillon, au choix. Un million d’associations maillent aujourd’hui l’Hexagone, parmi lesquelles 165 000 à 220 000 associations sportives selon les critères retenus.Dans cet état d’esprit, les Trophées du sport responsable récompensent 18 structures sportives (hors clubs), soit trois dans chacune des six catégories répertoriées. A la clé, la chance de recevoir la récompense des mains de Zinedine Zidane, une soirée au Stade de France et un chèque, de 1 000 à 3 000 euros. Enfin un prix spécial du jury est remis à un comité sportif, une ligue sportive, un organisateur d’événements ou une association.Les vainqueurs des Trophées Sport responsable sont...Jeudi 10 novembre étaient remis les 4es Trophées du Sport responsable, sponsorisés par l’assureur Generali et présidé, depuis sa création, par Zinédine Zidane. Les trois structures (hors club) dans chacune des 6 catégories ont reçu 3 000 euros pour le premier, 2 000 pour le deuxième et 1 000 euros pour le troisième. Un Prix spécial du jury est par ailleurs décerné.Accessibilité1. Stade Poitevin Tennis de Table2. Centre Equestre d’Yssingeaux3. Etoile Sportive Badminton BuxerollesMixité1. Rennes Etudiant Club Volley-Ball2. Nevers Triathlon3. Courcouronnes CyclismeSanté & Sécurité1. Volley Club Sarrebourg2. Grenoble Métropole Cyclisme3. Union bouliste bagnolaiseEco-responsabilité1. Kronos Triathlon Châlon en Champagne2. Ferme Equestre de Chozal3. Fresnes TriathlonInsertion & Reconversion1. Evreux Volley-Ball2. Plastics Vallée FC3. USC BonneuilEsprit Sportif1. SPUC Boxe Pessac2. Montpellier Hérault Sport Club3. Tennis Club de CroissyPrix Spécial 20151. La Recyclerie Sportive Massy2. Team Jolokia3. Office de Tourisme du Beaujolais Vert« Au bon moment »Une reconnaissance bienvenue pour ces dirigeants d’associations ou de petites structures qui se donnent sans compter, et sans moyens. « Le prix spécial du jury vient au bon moment. C’est une vitrine de notre action et un bon moyen de se faire connaître de tous », acquiesce Marc Bultez, qui a reçu la distinction pour sa « recyclerie sportive », à Massy (Essonne) qui récupère le matériel sportif usagé pour le recycler ou les réparer.Même réaction de Jean-Marie Pichard, lauréat dans la catégorie « accessibilité » pour le Stade poitevin Tennis de Table : « Nous intervenons dans une maison d’arrêt et organisons un tournoi interne. Nous formons même certains à l’arbitrage. Notre victoire (…) va nous permettre de mettre encore plus en avant le tennis de table pour tous. »Pour Emilie Le Fur, gagnante du trophée « éco-responsabilité », les initiatives de son association Kronos Triathlon Châlons-en-Champagne « sont de plus en plus suivies. Sport responsable correspond totalement à la dynamique que nous mettons en place ».« C’est un grand honneur de recevoir le trophée sport responsable dans la catégorie “esprit sportif” », remercie simplement Julien Boussat, entraîneur au SPUC Boxe de Pessac, club dans lequel il propose aux handicapés de boxer en même temps que les valides.Vainqueur du trophée « santé et sécurité », Stéphane Girodat, infirmier et éducateur sportif, réalise cette même mixité sur le terrain du volley-club de Sarrebourg (Moselle).Lire aussi :A Sarrebourg, on s’assoit tous pour smasherCela donne un nouvel élan au rêve qu’il avait confié au Monde en début d’année d’« emmener [ses] joueurs aux Jeux paralympiques de Rio ». Zinedine Zidane, en habitué des œuvres caritatives, vient de lui filer un sacré coup de main, à transformer en passe décisive.• 11 fédérations ont signé la charte du Sport responsable : équitation, golf, volley-ball, cyclisme, tennis de table, badminton, football américain, sport d’entreprise, triathlon, sport de boules, aïkido. Et le foot ? La FFF délivre de son côté des trophées « solidaires » par l’intermédiaire de la Fondation du football, voilà pourquoi elle n’est pas – encore – signataire de la charte du sport responsable.Lire aussi :Un maillot de Zidane de la finale de 1998 aux enchères à DrouotCatherine PacaryJournaliste au Monde 11.12.2015 à 10h38 • Mis à jour le11.12.2015 à 17h21 | Rémi Dupré Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a-t-il porté un coup fatal aux ambitions politiques de Michel Platini ? Vendredi 11 décembre, les juges de Lausanne (Suisse) ont confirmé la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours infligée, le 8 octobre, au patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). La juridiction indique :« Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a partiellement admis la requête de mesures provisionnelles, déposée par Michel Platini, demandant que sa suspension provisoire de toute activité liée au football pendant une durée de quatre-vingt-dix jours au niveau national et international soit levée jusqu’à ce qu’une décision finale sur le fond du litige soit rendue par la commission d’éthique de la FIFA. »Cependant, le TAS a « considéré que la situation ne serait plus la même, si la FIFA venait à prolonger la suspension provisoire pour une durée pouvant aller jusqu’à quarante-cinq jours. Car cela causerait un dommage irréparable. » Malgré la décision, Platini « reste confiant », a réagi son avocat.Lire aussi :Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ?Décision « mi-chèvre mi-chou »A la vérité, le Tribunal arbitral a prononcé une décision « mi-chèvre mi-chou » laissant, en principe, la possibilité à Michel Platini de se présenter à la tête de la FIFA. En effet, la suspension provisoire devrait prendre fin le 5 janvier.La suspension provisoire gèle la candidature du Français à la présidence de la FIFA, dont l’élection est prévue le 26 février 2016. Cette sanction faisait suite au versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), effectué en février 2011 par le patron de la FIFA, Joseph Blatter, à l’ex-capitaine des Bleus.Selon le ministère public de la Confédération helvétique, qui a ouvert une enquête pénale à l’encontre du patron démissionnaire du foot mondial, ce « paiement déloyal » a été « prétendument » effectué pour des travaux réalisés par l’ex-numéro 10 des Tricolores, alors qu’il officiait, de 1998 à 2002, comme « conseiller technique » de Joseph Blatter.Avant l’audition de M. Platini par le TAS, mardi 8 décembre, Le Journal du dimanche avait divulgué une note de service interne à l’UEFA, datant de novembre 1998, dans laquelle le Français est qualifié de futur « directeur des sports de la FIFA ». « On entend parler d’un salaire d’un million de francs suisses », est-il écrit dans le document, dont l’ex-secrétaire général de l’UEFA, Gerhard Aigner, a mis en doute l’existence. Un document qui a pourtant été mis en avant par le clan Platini, comme élément à décharge.Lire aussi :FIFA : le clan Platini dénonce « une chasse à l’homme »« Violence invraisemblable » « Même si elle accueille partiellement la demande de Michel Platini, la décision d’aujourd’hui est, pour moi, difficile à déchiffrer. Comment un tribunal indépendant et impartial a pu privilégier la procédure FIFA qui n’est qu’une mascarade, plutôt que le droit et la justice qui sont évidemment du côté de Michel Platini ? » a réagi, auprès du Monde, Thomas Clay, professeur de droit et membre de l’équipe de défense de Michel Platini. « Cela ressort de la décision qui demande en même temps que la procédure FIFA ne se prolonge pas. Tout le monde sait que c’est un honnête homme, mais certains veulent à tout prix l’attirer dans le marigot de ceux qui n’ont pas les mêmes qualités, uniquement pour l’empêcher de parvenir à la présidence de la FIFA. »« Nous sommes très satisfaits de la décision du TAS dès lors qu’elle confirme la suspension provisoire prononcée contre M. Platini par la Commission d’éthique de la FIFA. La décision du TAS donne en outre aux deux parties le message fort qu’une décision au fond devra être prononcée par la Chambre de jugement de la FIFA d’ici la fin de l’année », ont confié au Monde maîtres Sébastien Besson et Antonio Rigozzi, les deux avocats qui ont plaidé pour la FIFA devant le TAS.Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS, a nuancé :« Certainement que Michel Platini espérait davantage de cette première phase de la procédure mais c’est comme ça, il faut l’accepter. Platini est venu ici, il a perdu cette manche mais ce n’est pas définitif. Pour le moment nous n’en sommes qu’au début de la procédure, au stade très provisoire de cette suspension et nous n’avions pas un dossier complet donc tout reste encore ouvert ».Membre de la chambre d’investigation de la FIFA, la Trinidadienne Vanessa Allard avait requis, le 23 novembre, une radiation à vie à l’encontre de Michel Platini, poursuivi pour « falsification des comptes, gestion déloyale et conflit d’intérêts ».« Plus aucune chance d’être candidat »Michel Platini est censé être entendu, le 18 décembre, par le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d’éthique. Soit le lendemain de l’audition de Joseph Blatter, qui encourt la même sanction. La chambre de jugement devrait rendre sa décision finale « avant Noël. »L’ex-meneur de jeu espérait disposer, samedi 12 décembre, d’une tribune médiatique privilégiée en officiant comme maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, organisé au palais des Congrès à Paris. Las. « Le comité d’éthique veut frapper lourdement pour ne plus entendre parler de Blatter et de Platini, et que la FIFA retrouve de la crédibilité », analyse un observateur avisé de l’instance mondiale. « Il sera de nouveau suspendu avant Noël. Il n’a plus aucune chance d’être candidat au regard du calendrier », dit-on aux portes de la FIFA.Pour le patron de l’UEFA, le temps presse. M. Platini a jusqu’au 26 janvier, soit un mois avant le scrutin, pour faire valider sa candidature par le responsable du comité électoral de la FIFA, Domenico Scala. Il doit donc être blanchi définitivement sur le fond par le TAS avant cette date butoir s’il veut conserver l’espoir de briguer la magistrature suprême. De son côté, le Tribunal arbitral du sport s’est engagé à rendre une décision « afin de permettre à cette élection de se dérouler comme prévu ».Lire aussi :FIFA : la chute de Joseph BlatterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 11.12.2015 à 05h46 Le président de l’UEFA Michel Platini saura vendredi vers 10 heures si le Tribunal arbitral du sport (TAS) lève sa suspension provisoire de 90 jours de toute activité dans le football prononcée par la FIFA.Lire aussi :Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ?La justice interne de la fédération internationale de football l’a suspendu, jusqu’au 5 janvier, pour avoir perçu en 2011 de la part de Sepp Blatter, président de la FIFA et lui aussi suspendu, 1,8 million d’euros pour un travail de conseiller achevé en 2002.Lire aussi :FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferSi le TAS lève la suspension, Michel Platini pourra assister au tirage au sort de l’Euro-2016 samedi à Paris, une victoire symbolique.L’élection de la FIFA en ligne de mireCette suspension provisoire gêne déjà beaucoup l’ancien meneur de jeu des Bleus dans sa course à la présidence de la FIFA (l’élection aura lieu le 26 février) : sa candidature ne peut être examinée tant qu’il est suspendu.Mais la décision définitive devrait être rendue avant Noël. Platini devra de nouveau se présenter le 18 décembre devant la chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA. Une suspension à vie a été requise à son encontre. Une telle sanction anéantirait ses espoirs de diriger la FIFA.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLe salut de Michel Platini proviendra peut-être d’une note révélée le Journal du dimanche selon laquelle tout le bureau exécutif de l’UEFA, dont trois membres de la FIFA, connaissait les contours du travail, et surtout de la rémunération, de Michel Platini.Lire aussi :Une note de 1998 relance l’affaire Platini Anthony Hernandez Un physique de colosse – 2 m pour 125 kg –, une « grande gueule », des surnoms inquiétants et évocateurs, comme kemik kiran (« casseur d’os » en turc)… Patrice Quarteron est une figure du muay-thaï (boxe thaï selon l’appellation française).À 36 ans, le boxeur français mènera son 52e combat jeudi soir à la halle Carpentier de Paris face au Bosnien Dzevad Poturak. Fort de 45 victoires, 5 défaites et un match nul, le poids lourd aura à cœur de faire le show. Et ce d’autant plus qu’il est l’organisateur de ses propres combats depuis 2009.Le Bosnien, bonne pâte, en a vu de toutes les couleurs depuis son arrivée en France il y a quelques jours. Le pauvre Dzevad a d’abord été accueilli à l’aéroport par Patrice Quarteron déguisé en policier des films américains. Lors de la conférence de presse d’avant-combat sur une péniche, c’est Dark Vador, le méchant de Star Wars, qui s’est présenté à ses côtés. Le champion du monde des poids lourds IKF 2008 en Jamaïque n’est jamais avare d’une facétie ou d’une provocation.Il y a cinq ans, Patrice Quarteron avait été jusqu’à perturber le combat d’une vedette du kickboxing et de la boxe thaï, Jérôme le Banner. Muni d’un accoutrement de rasta, bonnet, lunettes de soleil, fausse barbe et dreadlocks, le géant monte sur le ring et feint la haine, comme aurait pu le faire un catcheur américain, mais sans prévenir les organisateurs.« Je me suis aperçu que les gens préféraient ce qui se passe avant le combat que le combat en lui-même. C’est comme la série “Dallas”, le public aime qu’on lui raconte une histoire », explique Patrice Quarteron.Son sens du spectacle dévastateur, il l’exerce également parfois au cinéma dans des petits rôles comme dans Les Kaïra,  Les Portes du soleil : Algérie pour toujours, et même « dans deux pubs pour L’Oréal ». Le rap s’est également emparé du phénomène. Plusieurs chansons font directement référence au boxeur : « On a le même ADN avec les rappeurs. On vient des mêmes endroits. Cette musique me touche forcément plus qu’une autre. »L’année passée, c’est son clash avec une autre référence des boxes pieds-poings, le Néerlandais-Marocain Badr Hari, ami des stars du football telles que Cristiano Ronaldo ou Karim Benzema, qui a défrayé la chronique. Un combat devait avoir lieu le 16 octobre 2014 à Dubaï. La veille du combat, Hari ne se présente pas à la conférence de presse et il laisse le champ libre à Quarteron, qui a revêtu pour l’occasion… la tenue traditionnelle des Bédouins.Le Français dévoile avoir été contacté pour accepter une somme d’argent afin que le combat se déroule au dernier moment au Maroc, ce qu’il refuse. Les partisans de Badr Hari contre-attaquent en accusant Quarteron de n’être pas assez professionnel. Les bruits de couloir font, eux, état de la surprise du clan Hari devant la préparation très poussée d’un adversaire qui souffrait d’un manque de considération jusqu’alors.Invaincu depuis 2009, Patrice Quarteron rend les coups à ceux qui l’accusent de n’avoir jamais combattu d’adversaires vraiment redoutables. « Certains se font une spécialité de cracher sur la carrière des autres. De toute façon, si je bats un mec, on va dire après coup qu’il est mauvais. Dans l’affaire du combat avec Badr Hari, ils ont fait un mauvais calcul, me croyant en fin de carrière. À la fin, c’est moi qui ai prouvé que j’avais raison », assène-t-il.Just married Hahahaha 💪🏼💪🏼❤️. Always there to pick you up bro.— badr84hari (@Badr Hari)require(["twitter/widgets"]);Alors que la boxe anglaise n’est déjà pas un exemple de clarté avec ses quatre grandes fédérations qui décernent autant de titres mondiaux, la boxe thaï et le kickboxing sont marqués par une désorganisation encore plus importante. Rien qu’en France, il existe trois fédérations différentes. « Chacun fait ce qu’il veut. C’est du grand n’importe quoi. Tu as cinquante fédérations, donc pas une finalement. Dans ce bordel, c’est celui qui passe à la télé, le plus populaire, qui est jugé le meilleur », explique Patrice Quarteron.Ancienne « victime à l’école »Il y a à peine quelques années, Patrice Quarteron n’aimait pas son sport. Il ne voyait en cette discipline ultra-violente qu’un moyen de s’en sortir. C’est à l’âge de 14 ans que le gamin de la Grande Borne, une cité de Grigny (91), se met au muay-thaï pour ne plus être « une victime à l’école ». Il ne pratique qu’en loisir pendant les premières années. A 25 ans, alors qu’il multiplie les petits boulots, Patrice Quarteron choisit de se lancer à corps perdu dans la boxe. Quatre ans plus tard, il montre son désir d’indépendance en refusant désormais de boxer pour les autres et devient son propre promoteur. L’épanouissement est immédiat.« Au départ, je n’aimais pas la boxe. C’était un moyen de m’en sortir. J’ai vraiment commencé à prendre du plaisir lorsque j’ai commencé à démarcher les partenaires, aller chercher le soutien des maires, des collectivités locales. J’ai vu que je me mettais mes propres barrières, que les choses étaient moins cloisonnées que je le pensais. J’étais enfermé dans mon milieu, comme éduqué à détester les autres. La boxe m’a fait rencontrer des gens, sortir de mon milieu. »Le « Rônin sombre » fait tout pour mériter son surnom. Le rônin désignait en effet dans le Japon médiéval un samouraï sans maître. Doté d’une forte personnalité, maladroit parfois, Patrice Quarteron refuse la mainmise d’un entraîneur. « On infantilise les boxeurs. L’entraîneur décide de tout, des combats, de l’heure du coucher. C’est assis, debout, couché… Moi, personne ne me contrôle ou ne me dit ce que je dois faire », ajoute-t-il.Lutte contre le communautarismeLoin de se cantonner aux fanfaronnades liées au spectacle de la boxe, Patrice Quarteron se mue en citoyen engagé et fait de la lutte contre le communautarisme un cheval de bataille. « La boxe est un milieu extrêmement communautaire. Tu as le champion des Blancs, celui des Noirs et celui des Arabes. Le communautarisme, ça ne me plaît pas plus dans la boxe qu’ailleurs », défend-il.Lors des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’hypermarché cacher, il clame haut et fort « Je suis Charlie ». Récemment, c’est lors d’un reportage diffusé sur France 2 au sein de l’émission Stade 2 qu’il prône le vivre-ensemble. Même s’il n’habite plus dans la cité, qu’il n’a quittée qu’à 31 ans, il donne trois fois par semaine et bénévolement des cours à des jeunes boxeurs et boxeuses de la Grande Borne.Parfois, Patrice Quarteron se laisse déborder, comme lors de ce passage sur la radio RMC où il critique vertement le footballeur Karim Benzema, mis en examen dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. Dans un entretien accordé à So Foot, le boxeur, qui chante dès qu’il le peut La Marseillaise, ne manque pas d’asséner une punchline de rappeur à l’encontre du footballeur madrilène : « Si je devais monter sur le ring contre un joueur de foot, ça serait Benzema. Et je lui ferais chanter La Marseillaise derrière. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.12.2015 à 10h15 • Mis à jour le10.12.2015 à 10h47 Charlotte a facilement battu Miami (99-81) mercredi 9 décembre grâce, notamment, au premier triple double de Nicolas Batum depuis le début de la saison NBA, tandis que Toronto a mis un terme à la série victorieuse de San Antonio (97-94).Avec un Batum (10 points, 11 rebonds, 11 passes) particulièrement en vue mais bien soutenu par Marvin Williams (18 pts) et Kemba Walker (18 pts), les Hornets n’ont eu aucun mal à dominer le Heat et ainsi décrocher une troisième victoire de rang, la huitième en dix matchs.Charlotte (13 victoires-8 défaites) a ainsi bondi de la 5e à la 2e place de la conférence Est tandis que Miami (12 v.-8 d.) est tombé de la 2e à la 6e.Fin de série pour les SpursA Toronto, les Raptors ont dominé les San Antonio Spurs avec notamment 28 points de DeMar DeRozan. Après quatre victoires d’affilée, les Spurs n’ont jamais été en mesure de s’imposer et ils n’ont même jamais été en tête de toute la partie.San Antonio (18 v.-5 d.) reste cependant bien accroché à sa 2e place de la conférence Ouest alors que Toronto (14 v.-9 d.) grimpe de la 6e à la 3e place de la conférence Est. Toujours à l’Est, Chicago a concédé une troisième défaite de suite en s’inclinant (105-100) à Boston malgré 36 points de Jimmy Butler pour les Bulls (11 v.-8 d.).Une victoire de bon augure pour les Celtics (13 v.-9 d.) qui accueillent l’ogre Golden State vendredi en espérant lui infliger sa première défaite de la saison après 23 victoires. « C’est une bonne victoire parce que les deux équipes ont joué à un assez haut niveau pendant tout le match », a commenté le coach de Boston Brad Stevens. 09.12.2015 à 23h54 Déjà éliminé de la compétition, l’Olympique lyonnais a sauvé l’honneur en Ligue des champions grâce à sa victoire 2 buts à 0, mercredi 9 décembre, sur la pelouse des Espagnols du FC Valence.L’entraîneur lyonnais Hubert Fournier, sur la sellette avant ce match, s’est racheté grâce à la performance collective aboutie fournie par ses joueurs. Après quatre défaites et un nul, qui avaient coupé court à leur avenir européen, les Lyonnais ont signé leur première victoire européenne.La partie avait pourtant mal débuté. A la 10e minute, le joueur valencien Shkodran Mustafi voyait son but refusé pour une faute inexistante sur le Lyonnais Maxime Gonalons. Une minute avant, le même Mustafi avait déjà expédié une tête sur le poteau de Lopes, le gardien lyonnais.Lire aussi :Ligue 1 : l’OL se prend les pieds dans le tapis (rouge) contre AngersLyon se rassure mais peut avoir des regretsMais Lyon se reprenait aussitôt et répondait dans la foulée. Sur une belle passe en profondeur de Clément Grenier, Maxwell Cornet résistait au retour du défenseur mais voyait sa frappe repoussée par le portier adverse Jaume Domenech (12e).Petit à petit, Lyon mettait le pied sur le ballon et se procurait les plus belles occasions, comme cette tête de Rafael (28e), servi par Grenier sur coup franc. A la 36e minute, les Lyonnais étaient enfin récompensés grâce au premier but de Cornet, une magnifique frappe du gauche dans la lucarne opposée, en Ligue des champions.Lyon rentrait aux vestiaires en ayant globalement dominé son sujet. En seconde période, l’OL baissait le pied et était dominé mais sans être réellement mis en danger. Les hommes d’Hubert Fournier procédaient en contre, notamment grâce à la vitesse de Cornet, très en jambes. Une stratégie payante car à la 76e, Alexandre Lacazette était lancé en profondeur par Corentin Tolisso et claquait une belle frappe croisée du gauche (2-0).Lyon, éliminé de toute compétition européenne, peut nourrir des regrets après cette performance. 09.12.2015 à 20h33 Alors que la Fédération française de football doit s’exprimer, jeudi 10 décembre sur Karim Benzema, mis en examen dans l’affaire de la « sextape », Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), prône la « fermeté » face aux « affaires » qui secouent l’équipe de France, dans une tribune sur le site du Figaro.Le patron de la LFP écrit notamment :« Porter le maillot bleu n’est pas quelque chose d’ordinaire. L’exemplarité, si l’on veut reconquérir les cœurs, doit l’emporter même sur la performance (…) La seule réponse convenable est la fermeté, même si elle peut paraître sévère, voire injuste. »Et de conjurer :« L’équipe de France, depuis dix ans, est régulièrement secouée par des affaires qui nourrissent un désamour croissant de nos compatriotes pour ceux qui défendent nos couleurs. Stop ! »Lire aussi :Chantage à la « sextape » : ce que Karim Benzema a dit à la justiceDans cette tribune, le responsable s’intéresse à « la France du foot, exaspérée par les scandales (…) les sextapes et autres histoires de prostituées… ».« Le sport le plus populaire, qui devrait éduquer, rassembler, donner l’exemple, étale au contraire, sous la loupe des médias, les vices les plus navrants : l’avidité, le pouvoir, l’argent », souligne M. Thiriez, qui élargit le spectre de son analyse à la crise qui touche la FIFA.Et de déplorer encore :« Et tout cela à quelques mois seulement de ce qui devrait être une joyeuse fête nationale, le Championnat d’Europe 2016. De la base au sommet de la pyramide, des 2 millions de licenciés aux 1 000 joueurs professionnels, sans oublier les 500 000 bénévoles et les 40 PME que sont les clubs pros, le football français assiste muet à la destruction de son image. » Alexis Delcambre Vincent Bolloré ne s’avoue pas vaincu sur le terrain des droits sportifs. Quelques jours après avoir perdu les droits du football anglais au bénéfice d’Altice, le groupe Canal+ a annoncé avoir acquis les droits des trois prochaines éditions de la finale de la Ligue des champions, la compétition phare du football européen.Ces droits étaient la propriété de BeIn Sports, mais la chaîne qatarie devait les revendre, car cet événement fait partie de ceux qui doivent être diffusés en clair (c’est TF1 qui en assurait habituellement la diffusion). Le groupe Canal+ les diffusera donc sur sa chaîne gratuite D8, dont le coût de grille s’alourdira de trois millions d’euros par an.Lire aussi :Droits sportifs, la guerre est relancéeAlexis DelcambreJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 31.12.2015 à 00h51 • Mis à jour le31.12.2015 à 09h10 La sélection française a remporté l’All-Star Game de basket-ball − match de gala entre les meilleurs joueurs de proA − en battant la sélection étrangère 146 à 119, mercredi 30 décembre, à l’AccorHotels Arena, à Paris.Les Tricolores se sont imposés pour la troisième année de rang, une série inédite, au terme d’une rencontre spectaculaire. Andrew Albicy (Gravelines) a été élu homme du match (most valuable player), après avoir délivré 21 passes décisives et battu le record de Dragan Lukovski (16 passes en 2002).Pour célébrer son retour dans l’ancien Palais omnisports de Paris-Bercy, après un intermède au Zénith de Paris l’an dernier en raison de travaux, l’All-Star Game n’a pas oublié ses fondamentaux : des danseurs de hip-hop, des mascottes qui dansent le moonwalk, le fameux tir à 100 000 euros ou encore un jeu de son et lumière digne de la NBA… Un show à l’américaine orchestré par le directeur musical du Madison Square Garden et les commentaires de Jamil et George Eddy, deux célèbres voix du basket français.Concours de « dunk »Si la sélection étrangère s’est vite détachée notamment grâce à Mykal Riley, auteur du premier alley-oop de la rencontre, les Français ont mis du temps à rentrer dans la partie, entre maladresses techniques et défense laxiste. Mais ils se sont bien repris, à l’image du tandem Albicy-Labeyrie pour finir le premier quart-temps avec sept points de retard (30-37).Les Tricolores ont réussi à égaliser (39-39) au début du deuxième quart-temps, avant de prendre l’avantage. Toutefois, les tirs à trois points de Vassallo et Thompson, diaboliques de facilité, et surtout celui de Riley au buzzer ont permis aux étrangers de conserver l’avantage (65-70).Juste avant la reprise de la seconde période, Billy Yakuba Ouattara a soulevé un public ravi au très attendu concours de dunk. Le joueur de Monaco, qui a brillamment conservé son titre, a écœuré ses adversaires avec un tir acrobatique en sautant au-dessus de trois personnes.Portés par l’euphorie, les Français ont rapidement égalisé (76-76), avant de reprendre la tête et de creuser l’écart en accélérant le tempo face une sélection étrangère un peu essoufflée dans ce troisième quart-temps, grâce à Boungou-Colo (22 points) et Labeyrie (32 points) intraitables dans la raquette (108-96).En fin de partie, la sélection tricolore a tranquillement déroulé pour confirmer sa suprématie dans l’All-Star Game, en l’emportant 146 à 119, et revenir à une victoire dans le palmarès des confrontations (treize à douze pour les étrangers, en ne comptant pas les cinq premières éditions entre Ouest et Est). 29.12.2015 à 15h20 • Mis à jour le29.12.2015 à 15h42 Le nouveau sélectionneur du XV de France Guy Novès a convoqués mardi cinq joueurs ne comptant aucune sélection dans sa première liste de 30 joueurs pour le stage du 4 janvier, et a rappelé François Trinh-Duc et Maxime Machenaud, a annoncé la Fédération française de rugby (FFR).Les cinq nouveaux sont le demi de mêlée Sébastien Bézy (Toulouse), le troisième ligne Yacouba Camara (Toulouse), le centre Jonathan Danty (Stade Français), le deuxième ligne Paul Jedrasiak (Clermont) et le pilier Jefferson Poirot (Bordeaux-Bègles). Les ouvreurs François Trinh-Duc (Montpellier) et Jules Plisson (Stade Français), ainsi que le demi de mêlée Maxime Machenaud (Racing 92), non retenus pour la Coupe du monde 2015, ont aussi été convoqués pour une « journée de prise de contact et d’échanges avec l’encadrement », le 4 janvier à Marcoussis (Essonne).D’autres joueurs qui n’ont pas participé à la Coupe du monde en Angleterre sous les ordres de Philippe Saint-André font leur retour, dont le deuxième ligne Sébastien Vahaamahina, le troisième ligne Loann Goujon et le centre Rémi Lamerat, qui comme Trinh-Duc avaient effectué la préparation avant d’être évincés de la liste finale. Les arrières ou ailiers Hugo Bonneval, Benjamin Fall et Maxime Médard, ainsi que le troisième ligne Wenceslas Lauret, font aussi leur retour. Bastareaud, Dulin ou Tales restent à quaiEn revanche, Novès n’a pas retenu plusieurs joueurs (hormis ceux qui ont annoncé leur retraite internationale) qui avaient disputé le Mondial, où les Bleus ont été sévèrement battus par les All Blacks en quarts de finale (62-13).Chez les demis et arrières, il s’agit du centre Mathieu Bastareaud, de l’arrière Brice Dulin, de l’ouvreur Rémi Tales, des demis de mêlée Rory Kockott et Sébastien Tillous-Borde, des ailiers Sofiane Guitoune et Noa Nakaitaci. Du côté des avants, des troisièmes ligne Yannick Nyanga et Fulgence Ouedraogo ainsi que du pilier Vincent Debaty.Une deuxième journée similaire se déroulera le 11 janvier à Marcoussis, dont la liste sera annoncée le 6 janvier, a indiqué la FFR. Le groupe pour le premier match du Tournoi des six nations, le 6 février contre l’Italie, sera lui annoncé le 19 janvier.#XVdeFrance Découvrez les 30 joueurs convoqués pour le lundi 4 Janvier au CNR! #soutienslexv https://t.co/Eu93yszukc— FFRugby (@FF Rugby)require(["twitter/widgets"]); 28.12.2015 à 20h46 • Mis à jour le28.12.2015 à 21h02 Manchester United a fait match nul contre Chelsea (0-0), lundi 28 décembre, lors de la 19e journée du championnat d’Angleterre, mettant ainsi fin à une série de quatre défaites de rang toutes compétitions confondues.Ce résultat nul, contre une équipe également mal en point, ne sauve toutefois pas totalement l’entraîneur de Manchester United, le Néerlandais Louis van Gaal, toujours sur un siège éjectable après ce huitième match d’affilée sans victoire. 28.12.2015 à 09h51 • Mis à jour le28.12.2015 à 10h01 Toulouse s’est relevé de belle façon après sa désillusion européenne, en battant Toulon 31-8, dimanche à l’occasion de la 11e journée du Top 14, alors que le Racing 92 a marqué les esprits en s’imposant à Clermont (20-16). data-ui="carousel" data-module="portfolio" data-wrapper=".gallery" data-interval="false" data-is-atom tabindex="10"> data-slide-title="" data-slide-description="Le Stade Français, champion de France en titre, a abandonné ses dernières illusions de phase finale à Oyonnax (12-25), qui a de son côté engrangé une précieuse première victoire depuis près de trois mois." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Le Racing 92 a frappé un grand coup en infligeant son deuxième revers de suite à domicile en Top 14 à Clermont (20-16), tombé de sa première place à l'occasion de la 11e journée." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Pau, avec ses deux All Blacks Conrad Smith et Colin Slade réunis pour la première fois en Top 14, a eu chaud face à La Rochelle (15-11) mais décroché un succès primordial pour le maintien à l'issue d'une fin de match houleuse." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Montpellier s'est relancé en obtenant une victoire bonifiée (45-20) aux dépens du SU Agen, lanterne rouge, à l'Altrad stadium, au terme d'une rencontre globalement bien maîtrisée." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Brive a subi une défaite écrasante 23 à 8 face à Castres, qui signe sa quatrième victoire consécutive. Les Brivistes sortent du Top 6 en descendant à la 7ème place." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Bordeaux-Bègles a décroché provisoirement la 2ème place ex æquo après sa victoire 25 à 19 contre Grenoble." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Malgré son élimination en Coupe d'Europe, le Stade toulousain reste une des têtes de pont du Top 14 : en battant sèchement Toulon (31 à 8), les Toulousains s'emparent de la première place du classement." data-slide-item-lie="" Précedent1/7SuivantLe Stade Français, champion de France en titre, a abandonné ses dernières illusions de phase finale à Oyonnax (12-25), qui a de son côté engrangé une précieuse première victoire depuis près de trois mois.JEFF PACHOUD / AFP› Accéder au portfoliorequire(['lmd/ui/carousel', 'lmd/module/portfolio']);Les Ciel et Blanc, avec une équipe pourtant largement remaniée et quelques jeunes pousses de leur centre de formation, ont frappé un grand coup en signant à Marcel-Michelin leur sixième match de suite sans défaite, toutes compétitions confondues (dont cinq succès). Ils pointent à trois longueurs du nouveau leader, le Stade Toulousain.Les travers de Clermont, l’inquiétude pour le Stade FrançaisL’ancien leader, Clermont, est, lui, retombé dans ses travers : une semaine après avoir redressé la tête face à Exeter en Coupe d’Europe (42-10), l’ASM a subi son deuxième revers de rang à domicile en Championnat, après la déroute subie face à Toulon (9-35).Voilà qui commence à devenir inquiétant, mais pas autant que pour le Stade Français. Le champion de France en titre, auteur d’une seconde période indigne dans l’engagement sur le synthétique de l’USO, pense désormais plus au maintien qu’à la qualification pour la phase finale, avec seulement quatre petites longueurs d’avance sur la zone de relégation. La réception de Toulouse dimanche prochain s’annonce sous tension pour les joueurs de Gonzalo Quesada.Oyonnax et Pau relèvent la têteInversement, Oyonnax, certes toujours relégable, s’offre une bouffée d’oxygène avec ce premier succès depuis fin octobre, le premier aussi depuis que Johann Authier est à leur tête.Pau s’est également donné un bon bol d’air dans la lutte pour le maintien, en venant péniblement à bout à domicile de La Rochelle (15-11), bien aidé par la botte de son ouvreur All Black Colin Slade (12 pts). Il était associé pour la première fois en championnat à son compatriote et coéquipier Conrad Smith.Première réussie, donc, même si la Section s’est fait peur jusqu’au bout, puisque les Maritimes sont revenus de 0-15 à 11-15 en seconde période, pour décrocher un nouveau point de bonus défensif à l’extérieur. Mais ils garderont en travers de la gorge l’essai finalement refusé après arbitrage vidéo à une minute de la fin qui aurait pu leur donner leur premier succès à l’extérieur de la saison.Première pour les frères Du PlessisDeux autres stars du Top 14 ont aussi connu dimanche leur premier match ensemble : les frères sud-africains Bismarck et Jannie Du Plessis. Eux aussi l’ont emporté, mais beaucoup plus aisément avec Montpellier face à la lanterne rouge Agen (45-20), mené 17 à 0 dès la demi-heure de jeu après le deuxième essai du MHR, signé… Bismarck Du Plessis !Montpellier, au ralenti depuis près de deux mois, réintègre le Top 6 aux dépens de Brive, battu à Castres (8-23), de son côté aux portes des six premières places grâce notamment à un nouvel essai de son joker médical Julien Caminati.Bordeaux-Bègles y est, elle, bien ancrée, puisqu’elle est à deux points de la première place après son troisième succès de rang, face à Grenoble (25-19). Mais elle pourra regretter d’avoir laissé échapper dans les arrêts de jeu le point de bonus offensif acquis quelques minutes auparavant. 27.12.2015 à 10h03 Les Spurs restent invaincus à domicile, après avoir battu les Denver Nuggets (101-86). Tony Parker, resté 25 minutes sur le parquet, a inscrit 13 points et Boris Diaw 16 points. San Antonio est toujours solidement accroché à la 2e place dans une Conférence Ouest où les Los Angeles Clippers, vainqueurs des Jazz dans l’Utah (109-104), remontent (4e).Les autres résultats :Dallas - Chicago 118 - 111 San Antonio - Denver 101 - 86 Atlanta - New York 117 - 98 Detroit - Boston 93 - 99 Portland - Cleveland 105 - 76 Phoenix - Philadelphie 104 - 111 Utah - LA Clippers 104 - 109 Minnesota - Indiana 88 - 102 Charlotte - Memphis 98 - 92 Orlando - Miami 101 - 108 La Nouvelle-Orleans - Houston 110 - 108 Milwaukee - Toronto 90 - 111 Brooklyn - Washington 96 - 111 24.12.2015 à 20h49 Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines.Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier.Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées.Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio.Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014.Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique.Lire aussi :Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier 29.12.2015 à 15h20 • Mis à jour le29.12.2015 à 15h42 Le nouveau sélectionneur du XV de France Guy Novès a convoqués mardi cinq joueurs ne comptant aucune sélection dans sa première liste de 30 joueurs pour le stage du 4 janvier, et a rappelé François Trinh-Duc et Maxime Machenaud, a annoncé la Fédération française de rugby (FFR).Les cinq nouveaux sont le demi de mêlée Sébastien Bézy (Toulouse), le troisième ligne Yacouba Camara (Toulouse), le centre Jonathan Danty (Stade Français), le deuxième ligne Paul Jedrasiak (Clermont) et le pilier Jefferson Poirot (Bordeaux-Bègles). Les ouvreurs François Trinh-Duc (Montpellier) et Jules Plisson (Stade Français), ainsi que le demi de mêlée Maxime Machenaud (Racing 92), non retenus pour la Coupe du monde 2015, ont aussi été convoqués pour une « journée de prise de contact et d’échanges avec l’encadrement », le 4 janvier à Marcoussis (Essonne).D’autres joueurs qui n’ont pas participé à la Coupe du monde en Angleterre sous les ordres de Philippe Saint-André font leur retour, dont le deuxième ligne Sébastien Vahaamahina, le troisième ligne Loann Goujon et le centre Rémi Lamerat, qui comme Trinh-Duc avaient effectué la préparation avant d’être évincés de la liste finale. Les arrières ou ailiers Hugo Bonneval, Benjamin Fall et Maxime Médard, ainsi que le troisième ligne Wenceslas Lauret, font aussi leur retour. Bastareaud, Dulin ou Tales restent à quaiEn revanche, Novès n’a pas retenu plusieurs joueurs (hormis ceux qui ont annoncé leur retraite internationale) qui avaient disputé le Mondial, où les Bleus ont été sévèrement battus par les All Blacks en quarts de finale (62-13).Chez les demis et arrières, il s’agit du centre Mathieu Bastareaud, de l’arrière Brice Dulin, de l’ouvreur Rémi Tales, des demis de mêlée Rory Kockott et Sébastien Tillous-Borde, des ailiers Sofiane Guitoune et Noa Nakaitaci. Du côté des avants, des troisièmes ligne Yannick Nyanga et Fulgence Ouedraogo ainsi que du pilier Vincent Debaty.Une deuxième journée similaire se déroulera le 11 janvier à Marcoussis, dont la liste sera annoncée le 6 janvier, a indiqué la FFR. Le groupe pour le premier match du Tournoi des six nations, le 6 février contre l’Italie, sera lui annoncé le 19 janvier.#XVdeFrance Découvrez les 30 joueurs convoqués pour le lundi 4 Janvier au CNR! #soutienslexv https://t.co/Eu93yszukc— FFRugby (@FF Rugby)require(["twitter/widgets"]); 28.12.2015 à 20h46 • Mis à jour le28.12.2015 à 21h02 Manchester United a fait match nul contre Chelsea (0-0), lundi 28 décembre, lors de la 19e journée du championnat d’Angleterre, mettant ainsi fin à une série de quatre défaites de rang toutes compétitions confondues.Ce résultat nul, contre une équipe également mal en point, ne sauve toutefois pas totalement l’entraîneur de Manchester United, le Néerlandais Louis van Gaal, toujours sur un siège éjectable après ce huitième match d’affilée sans victoire. 28.12.2015 à 09h51 • Mis à jour le28.12.2015 à 10h01 Toulouse s’est relevé de belle façon après sa désillusion européenne, en battant Toulon 31-8, dimanche à l’occasion de la 11e journée du Top 14, alors que le Racing 92 a marqué les esprits en s’imposant à Clermont (20-16). data-ui="carousel" data-module="portfolio" data-wrapper=".gallery" data-interval="false" data-is-atom tabindex="10"> data-slide-title="" data-slide-description="Le Stade Français, champion de France en titre, a abandonné ses dernières illusions de phase finale à Oyonnax (12-25), qui a de son côté engrangé une précieuse première victoire depuis près de trois mois." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Le Racing 92 a frappé un grand coup en infligeant son deuxième revers de suite à domicile en Top 14 à Clermont (20-16), tombé de sa première place à l'occasion de la 11e journée." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Pau, avec ses deux All Blacks Conrad Smith et Colin Slade réunis pour la première fois en Top 14, a eu chaud face à La Rochelle (15-11) mais décroché un succès primordial pour le maintien à l'issue d'une fin de match houleuse." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Montpellier s'est relancé en obtenant une victoire bonifiée (45-20) aux dépens du SU Agen, lanterne rouge, à l'Altrad stadium, au terme d'une rencontre globalement bien maîtrisée." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Brive a subi une défaite écrasante 23 à 8 face à Castres, qui signe sa quatrième victoire consécutive. 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Ils pointent à trois longueurs du nouveau leader, le Stade Toulousain.Les travers de Clermont, l’inquiétude pour le Stade FrançaisL’ancien leader, Clermont, est, lui, retombé dans ses travers : une semaine après avoir redressé la tête face à Exeter en Coupe d’Europe (42-10), l’ASM a subi son deuxième revers de rang à domicile en Championnat, après la déroute subie face à Toulon (9-35).Voilà qui commence à devenir inquiétant, mais pas autant que pour le Stade Français. Le champion de France en titre, auteur d’une seconde période indigne dans l’engagement sur le synthétique de l’USO, pense désormais plus au maintien qu’à la qualification pour la phase finale, avec seulement quatre petites longueurs d’avance sur la zone de relégation. La réception de Toulouse dimanche prochain s’annonce sous tension pour les joueurs de Gonzalo Quesada.Oyonnax et Pau relèvent la têteInversement, Oyonnax, certes toujours relégable, s’offre une bouffée d’oxygène avec ce premier succès depuis fin octobre, le premier aussi depuis que Johann Authier est à leur tête.Pau s’est également donné un bon bol d’air dans la lutte pour le maintien, en venant péniblement à bout à domicile de La Rochelle (15-11), bien aidé par la botte de son ouvreur All Black Colin Slade (12 pts). Il était associé pour la première fois en championnat à son compatriote et coéquipier Conrad Smith.Première réussie, donc, même si la Section s’est fait peur jusqu’au bout, puisque les Maritimes sont revenus de 0-15 à 11-15 en seconde période, pour décrocher un nouveau point de bonus défensif à l’extérieur. Mais ils garderont en travers de la gorge l’essai finalement refusé après arbitrage vidéo à une minute de la fin qui aurait pu leur donner leur premier succès à l’extérieur de la saison.Première pour les frères Du PlessisDeux autres stars du Top 14 ont aussi connu dimanche leur premier match ensemble : les frères sud-africains Bismarck et Jannie Du Plessis. Eux aussi l’ont emporté, mais beaucoup plus aisément avec Montpellier face à la lanterne rouge Agen (45-20), mené 17 à 0 dès la demi-heure de jeu après le deuxième essai du MHR, signé… Bismarck Du Plessis !Montpellier, au ralenti depuis près de deux mois, réintègre le Top 6 aux dépens de Brive, battu à Castres (8-23), de son côté aux portes des six premières places grâce notamment à un nouvel essai de son joker médical Julien Caminati.Bordeaux-Bègles y est, elle, bien ancrée, puisqu’elle est à deux points de la première place après son troisième succès de rang, face à Grenoble (25-19). Mais elle pourra regretter d’avoir laissé échapper dans les arrêts de jeu le point de bonus offensif acquis quelques minutes auparavant. 27.12.2015 à 10h03 Les Spurs restent invaincus à domicile, après avoir battu les Denver Nuggets (101-86). Tony Parker, resté 25 minutes sur le parquet, a inscrit 13 points et Boris Diaw 16 points. San Antonio est toujours solidement accroché à la 2e place dans une Conférence Ouest où les Los Angeles Clippers, vainqueurs des Jazz dans l’Utah (109-104), remontent (4e).Les autres résultats :Dallas - Chicago 118 - 111 San Antonio - Denver 101 - 86 Atlanta - New York 117 - 98 Detroit - Boston 93 - 99 Portland - Cleveland 105 - 76 Phoenix - Philadelphie 104 - 111 Utah - LA Clippers 104 - 109 Minnesota - Indiana 88 - 102 Charlotte - Memphis 98 - 92 Orlando - Miami 101 - 108 La Nouvelle-Orleans - Houston 110 - 108 Milwaukee - Toronto 90 - 111 Brooklyn - Washington 96 - 111 24.12.2015 à 20h49 Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines.Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier.Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées.Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio.Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014.Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique.Lire aussi :Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier Marc Beaugé (Magazine) Pour “M”, Marc Beaugé décortique l’historique vestimentaire d’une personnalité qui est au cœur de l’actualité. Cette semaine, Michel Platini, qui vient d’être sanctionné par la FIFA pour “conflit d’intérêt” et “gestion déloyale”…Suspendue par la FIFA, l’ancienne gloire du foot français se retrouve aujourd’hui à poil. D’une certaine façon, c’est presque mieux ainsi. 1978, prêt au combat Michel Platini a 23 ans, la France du football en dit le plus grand bien, mais lui sait que l’essentiel reste à faire. Le voilà donc habillé d’un trench-coat, celui-là même qui avait permis aux soldats britanniques, lors de la première guerre mondiale, de résister au temps exécrable du nord de la France. Cela tombe bien, Michel Platini se laissera toujours attirer par les températures basses et les taux d’humidité élevés : après Nancy, il mènera combat à Saint-Etienne et à Turin.17 mai 1987, le dernier match de Platini avec la Juventus de Turin 1982, la percée Quatre ans plus tard, le soldat Michel Platini a gagné la bataille. Son arme fatale ? Une capacité inouïe, sur coup franc, à transpercer les murs adverses. Il faut dire que le Français s’entraîne sans cesse. Même à la maison, avec Christelle. Devenu une star, « Platoche » profite de ses rares instants de repos pour se diversifier. L’année précédente, il a lancé 10 Platini, sa marque sportswear. Malheureusement, la tendance n’est pas aux pulls à rayures rugby jaunes et grises. Ce sera un échec cuisant. 1998, mauvais joueur Onze ans après avoir pris sa retraite de joueur, Michel Platini copréside l’organisation du Mondial 98. Mais cherche encore sa place. Sur le terrain. Sous son costume taille patron, se cache le maillot Adidas des Bleus. Et derrière ses lunettes de soleil, un regard plein d’envie pour Zinédine Zidane, héros d’une Coupe du monde que lui n’a jamais su faire gagner à la France. Mais que Michel se rassure : Z, la marque de fringues que lancera le Marseillais en 2004, se plantera elle aussi en beauté. 2003, à table ! Michel Platini ne porte plus aussi bien le maillot Adidas, mais il regarde désormais vers l’avenir. Pour percer dans les institutions du football mondial, il cultive son réseau sur les terrains de golf, où sa passion pour les trous, aperçu quelques années plus tôt, lui permet de briller. Comme en témoigne sa nouvelle silhouette, Michel enchaîne surtout les repas discrets avec des hommes d’influence. Car, dans ce milieu-là, les choses se jouent toujours à table. Parfois même dessous. 2015, cou dur Elu patron de l’UEFA (Union européenne de football), appelé à devenir celui de la FIFA (Fédération internationale de football), Michel Platini est finalement stoppé net par une affaire de gros sous. Le 21 décembre 2015, le comité d’éthique de la FIFA l’a suspendu de toute activité liée au football pour une durée de huit ans. IL est également condamné à payer une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros). Pour la toute première fois de sa carrière, l’ex-star du foot se retrouve avec une corde autour du cou. En l’occurrence, celle-ci est nouée par un vulgaire four in hand, le plus basique de tous les nœuds. Mais pas forcément le plus simple à défaire.Lire aussi :FIFA : pour Michel Platini, le « vrai match commence »Marc Beaugé (Magazine) 24.12.2015 à 08h15 • Mis à jour le24.12.2015 à 09h27 | Mathilde Damgé Autour de la table des fêtes de fin d’année, en famille ou entre amis, vous ne souhaitez pas gâcher la soirée en vous embarquant dans des discussions tendues sur les suites à donner aux attentats, l’instauration de l’état d’urgence, ou la déchéance de nationalité ? Vous n’avez pas non plus envie de voir la tablée se lancer dans des discussions sur la progression du Front national aux élections départementales de mars et aux régionales de décembre, ses causes, ses conséquences ?Voici donc dix sujets de rechange. Pas sûr, pour autant, qu’ils ne donnent pas lieu, eux aussi, à de vives empoignades…Lire aussi :Les 12 bonnes nouvelles de 2015Le sujet « planète » : faut-il arrêter de manger de la viande ?En octobre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a jeté une ombre sur notre consommation de viande en annonçant que la viande rouge et la viande transformée sont des cancérogènes avérés, impliqués dans le cancer colorectal notamment.Comme souvent pour l’alimentation, tout dépend des proportions : différentes études jugent qu’il faut en manger entre 50 et 70 grammes par jour pour voir augmenter le risque de cancer colorectal. En France, la consommation moyenne de ce type de viande est de 55 grammes par jour (environ 380 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions).Le saviez-vousEntre un quart et un tiers de la population se déclarerait « flexitarienne », c’est-à-dire qu’elle ne mange de la viande qu’occasionnellement.Lire aussi :Avant d’être cancérigène, la viande est polluante pour la planèteLe sujet « éducation » : comment faire dormir son enfant ?Dans un carton ? C’est ce qui se passe encore dans de nombreuses familles en Finlande où les services sociaux envoient aux futures mères une boîte comprenant tout le nécessaire pour l’arrivée de leur enfant. Le système existe depuis 1938 et s’est depuis un peu sophistiqué mais l’usage du carton comme berceau les premières semaines a été perpétué.Dans certains pays scandinaves et de l’Est, on laisse les enfants dormir bien emmitouflés dans leur poussette dehors, en général autour de midi. Une tradition qui date de l’époque où les intérieurs étaient mal aérés.Super weird thing but seeing babies napping outside cafes and restaurants in Iceland was the awesomest and cutest. http://t.co/azCMKWlG3x— heatherlabonte (@heather labonté)require(["twitter/widgets"]);Le sujet « politique » : faut-il garder la Marseillaise ?Cette année, les Suisses ont choisi un nouvel hymne, qui reflète davantage la diversité politique et culturelle du pays que l’ancien Cantique suisse, mais est aussi plus simple à mémoriser.En France, les paroles de la Marseillaise restent sujettes à débat. « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». D’aucuns voient dans ce passage de l’hymne national l’expression d’un racisme et d’une violence inadaptée aux valeurs que devrait véhiculer la République.Mais selon l’historien Jean-Noël Jeanneney, le « sang impur » désigne « le retour à un système hiérarchique, un système d’ordre qui va contre les principes des Lumières et ceux proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ». Pour le sociologue et philosophe Edgar Morin, « en dépit de ses excès de langage qui, en contrepartie, apportent un extrême romantisme, il doit être conservé ».Le sujet « santé » : le piment, bon ou mauvais ?Une étude menée sur un échantillon de près d’un demi-million de Chinois suivis sur plusieurs années montre que « ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14 % de chance en moins de décéder comparé à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine ».Le principal composant du piment, l’épice la plus consommée en Chine, est la capsaïcine qui pourrait avoir des effets anti-obésité, anti-inflammatoire, antioxydant et anti-cancer.Attention, il n’y a pas de lien de causalité évident, a précisé le Dr Nita Forouhi, spécialiste de nutrition et d’épidémiologie à l’université de Cambridge : « On ne sait pas si les corrélations observées sont le résultat direct de la consommation de piment ou bien découlent simplement d’autres éléments positifs dans l’alimentation qui n’ont pas été mesurés. »Le saviez-vousOn utilise l’échelle de Scoville, du nom du pharmacologue Wilbur Scoville, pour mesurer la force des piments.Le saviez-vous (bonus)Un orchestre danois, qui pensait jouer pour la dernière fois, a tenté l’expérience d’ingérer le piment le plus fort du monde pendant un morceau. (L’orchestre a finalement été sauvé par des dons privés.)Le sujet « argent » : les APL sont-ils injustes ?L’aide personnalisée au logement (APL) permet à de nombreuses familles modestes de se loger, notamment des étudiants. Parmi ces familles, une inégalité majeure : la possibilité de cumuler APL et rattachement de l’étudiant au foyer fiscal. En effet, pour les ménages aisés qui paient plus d’impôts que les autres, le rattachement de l’étudiant au foyer fiscal est un avantage indéniable (il permet de payer moins d’impôts). Et ces ménages ont droit aux APL. Résultat : la solidarité nationale soutient deux fois la même charge (APL et avantage fiscal).En outre, l’aide au logement participe aussi à la hausse des loyers, quand les propriétaires intègrent ces aides dans les prix des loyers qu’ils proposent face à des étudiants qui gagnent en pouvoir d’achat grâce aux subsides publics. Une des solutions évoquées par les économistes : augmenter l’offre de logements étudiants pour faire baisser les prix.Lire : Supprimer les APL pour les étudiants non-boursiers, mauvaise idée ?Le sujet « technique » : la voiture électrique est-elle écologique ?La voiture électrique ne peut pas être considérée comme « écologique » ni « propre ». C’est la conclusion du jury de déontologie publicitaire, une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Il s’agissait de statuer sur les arguments du groupe Bolloré dans ses campagnes vantant les qualités des véhicules en libre-service, Autolib à Paris et Bluely à Lyon.En effet, l’absence de CO2 se réfère à l’utilisation du véhicule (hors usure) et non à l’ensemble de son cycle de vie (notamment la fabrication des batteries avec du lithium) ou à la production de l’électricité nécessaire à son rechargement, qui ne vient pas forcément d’énergies renouvelables mais du nucléaire.Le groupe Bolloré a rétorqué qu’à Lyon, l’énergie utilisée est d’origine 100 % hydraulique, grâce à un accord avec la Compagnie nationale du Rhône. Quant à l’énergie nucléaire, elle ne produit pas de gaz à effet de serre, mais génère des déchets radioactifs.Le sujet « animalier » : faut-il abattre les loups ? En plus d’indemniser les éleveurs – à hauteur de 2,6 millions d’euros l’an dernier – et de financer la protection des troupeaux, l’Etat cherche à gérer la population de loups, sans toutefois nuire au « maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce ». Mais pour les associations pro-loup, ces mesures portent atteinte au statut de protection de l’espèce. De fait, pour la première fois, la population de loups a connu une légère baisse : elle a été estimée à 282 individus en 2015 contre 301 en 2014.Car la loi facilite désormais les conditions dans lesquelles les tirs sont permis. Les « tirs de prélèvement » – qui consistent à abattre les loups lorsque toutes les autres mesures de protection ont échoué – peuvent maintenant mener à la destruction de plusieurs canidés par opération et ne sont plus forcément réalisés sous le contrôle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mais par des chasseurs.Et le nombre de canidés abattus sur le territoire français s’est multiplié ces dernières semaines : il aurait même dépassé le plafond d’animaux « prélevables » fixé par arrêté ministériel.« Faute d’une régulation efficace que nous demandons depuis des années, nous serons un jour obligés d’en arriver à l’éradication du loup, comme l’ont fait nos anciens », prévient Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et Montagnes.Le sujet « société » : la taxe tampon se justifie-t-elle ?La question a été sur les réseaux sociaux toute l’année jusqu’à ce qu’elle arrive au parlement : est-il normal que les tampons et autres protections hygiéniques féminines soient taxés à un taux normal (20 %) et non à un taux plus bas, correspondant aux biens de première nécessité (5,5 %) ?La pétition du collectif Georgette Sand, lancée en février et qui a réuni près de 30 000 signatures, mentionne ce chiffre frappant : « Les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l’achat de tampons et serviettes. » Elle accuse la « taxe rose » de peser injustement sur les femmes.En réalité, il est très difficile de calculer ce que les anglo-saxons nomment la « women’s tax », c’est-à-dire ce que les femmes déboursent en plus des hommes au cours d’une vie, en raison de leur féminité. Une étude de la secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de la secrétaire d’Etat chargée de la consommation sur les différences de prix entre certains produits et services destinés aux femmes ou aux hommes ne parvient pas à établir de phénomène global et avéré de discrimination ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat :« On constate que les disparités entre sexes peuvent être alternativement défavorables aux hommes ou aux femmes selon les produits. Toutefois, la segmentation des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux hommes peut soulever des questions sur l’impact de certaines pratiques de marketing différencié. »Le saviez-vousLe caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe le sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 %.Lire aussi :TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Le sujet « économie » : sommes-nous en train de nous faire « ubériser » ?Le terme « ubérisation » a fait florès cette année, à l’origine lancé dans le cadre des manifestations des artisans-taxis contre les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), dont l’entreprise Uber est le symbole.Ce néologisme sert d’étendard aux détracteurs de plusieurs réalités économiques : la précarisation des chauffeurs de VTC dans le cas des taxis, l’intégration de services par les géants Internet de la distribution dans le cas des libraires, la désintermédiation de l’accueil hôtelier avec AirBnB, la dématérialisation des services bancaires dans le cas des agences confrontées à l’apparition des banques en ligne…Du coup, est-ce que le terme d’uberisation n’est pas un commode fourre-tout désignant les craintes de plusieurs secteurs d’activité qui voient leur modèle de rentabilité bouleversé ?Lire aussi :De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Le sujet « sport » : fallait-il évincer Karim Benzema de l’équipe de France de football ?A six mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Le buteur des Bleus, Karim Benzema, a reconnu être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore, Mathieu Valbuena, était victime.Mis en examen, l’attaquant madrilène a été écarté, par décision de la Fédération française de football, de la sélection tricolore. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, y a vu une bonne décision.« Un grand sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », a approuvé le premier ministre, Manuel Valls. « Karim Benzema n’aurait jamais dû entrer en équipe de France », a, quant à elle, asséné la présidente du Front national, Marine Le Pen.Pour Robert Valette, son formateur à l’Olympique lyonnais entre 1997 et 2004, le n° 10 des Bleus « vit une injustice. » « Il symbolise à lui seul la génération dorée de 1987 [celle des Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez entre autres], à qui on promettait monts et merveilles. Il est le seul qui ait vraiment réussi. (…) Il est sacrifié sur l’autel du beur qui a réussi. »Lire aussi :Karim Benzema, le mauvais BleuMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 28.12.2015 à 09h51 • Mis à jour le28.12.2015 à 10h01 Toulouse s’est relevé de belle façon après sa désillusion européenne, en battant Toulon 31-8, dimanche à l’occasion de la 11e journée du Top 14, alors que le Racing 92 a marqué les esprits en s’imposant à Clermont (20-16). data-ui="carousel" data-module="portfolio" data-wrapper=".gallery" data-interval="false" data-is-atom tabindex="10"> data-slide-title="" data-slide-description="Le Stade Français, champion de France en titre, a abandonné ses dernières illusions de phase finale à Oyonnax (12-25), qui a de son côté engrangé une précieuse première victoire depuis près de trois mois." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Le Racing 92 a frappé un grand coup en infligeant son deuxième revers de suite à domicile en Top 14 à Clermont (20-16), tombé de sa première place à l'occasion de la 11e journée." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Pau, avec ses deux All Blacks Conrad Smith et Colin Slade réunis pour la première fois en Top 14, a eu chaud face à La Rochelle (15-11) mais décroché un succès primordial pour le maintien à l'issue d'une fin de match houleuse." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Montpellier s'est relancé en obtenant une victoire bonifiée (45-20) aux dépens du SU Agen, lanterne rouge, à l'Altrad stadium, au terme d'une rencontre globalement bien maîtrisée." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Brive a subi une défaite écrasante 23 à 8 face à Castres, qui signe sa quatrième victoire consécutive. Les Brivistes sortent du Top 6 en descendant à la 7ème place." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Bordeaux-Bègles a décroché provisoirement la 2ème place ex æquo après sa victoire 25 à 19 contre Grenoble." data-slide-item-lie="" data-slide-title="" data-slide-description="Malgré son élimination en Coupe d'Europe, le Stade toulousain reste une des têtes de pont du Top 14 : en battant sèchement Toulon (31 à 8), les Toulousains s'emparent de la première place du classement." data-slide-item-lie="" Précedent1/7SuivantLe Stade Français, champion de France en titre, a abandonné ses dernières illusions de phase finale à Oyonnax (12-25), qui a de son côté engrangé une précieuse première victoire depuis près de trois mois.JEFF PACHOUD / AFP› Accéder au portfoliorequire(['lmd/ui/carousel', 'lmd/module/portfolio']);Les Ciel et Blanc, avec une équipe pourtant largement remaniée et quelques jeunes pousses de leur centre de formation, ont frappé un grand coup en signant à Marcel-Michelin leur sixième match de suite sans défaite, toutes compétitions confondues (dont cinq succès). Ils pointent à trois longueurs du nouveau leader, le Stade Toulousain.Les travers de Clermont, l’inquiétude pour le Stade FrançaisL’ancien leader, Clermont, est, lui, retombé dans ses travers : une semaine après avoir redressé la tête face à Exeter en Coupe d’Europe (42-10), l’ASM a subi son deuxième revers de rang à domicile en Championnat, après la déroute subie face à Toulon (9-35).Voilà qui commence à devenir inquiétant, mais pas autant que pour le Stade Français. Le champion de France en titre, auteur d’une seconde période indigne dans l’engagement sur le synthétique de l’USO, pense désormais plus au maintien qu’à la qualification pour la phase finale, avec seulement quatre petites longueurs d’avance sur la zone de relégation. La réception de Toulouse dimanche prochain s’annonce sous tension pour les joueurs de Gonzalo Quesada.Oyonnax et Pau relèvent la têteInversement, Oyonnax, certes toujours relégable, s’offre une bouffée d’oxygène avec ce premier succès depuis fin octobre, le premier aussi depuis que Johann Authier est à leur tête.Pau s’est également donné un bon bol d’air dans la lutte pour le maintien, en venant péniblement à bout à domicile de La Rochelle (15-11), bien aidé par la botte de son ouvreur All Black Colin Slade (12 pts). Il était associé pour la première fois en championnat à son compatriote et coéquipier Conrad Smith.Première réussie, donc, même si la Section s’est fait peur jusqu’au bout, puisque les Maritimes sont revenus de 0-15 à 11-15 en seconde période, pour décrocher un nouveau point de bonus défensif à l’extérieur. Mais ils garderont en travers de la gorge l’essai finalement refusé après arbitrage vidéo à une minute de la fin qui aurait pu leur donner leur premier succès à l’extérieur de la saison.Première pour les frères Du PlessisDeux autres stars du Top 14 ont aussi connu dimanche leur premier match ensemble : les frères sud-africains Bismarck et Jannie Du Plessis. Eux aussi l’ont emporté, mais beaucoup plus aisément avec Montpellier face à la lanterne rouge Agen (45-20), mené 17 à 0 dès la demi-heure de jeu après le deuxième essai du MHR, signé… Bismarck Du Plessis !Montpellier, au ralenti depuis près de deux mois, réintègre le Top 6 aux dépens de Brive, battu à Castres (8-23), de son côté aux portes des six premières places grâce notamment à un nouvel essai de son joker médical Julien Caminati.Bordeaux-Bègles y est, elle, bien ancrée, puisqu’elle est à deux points de la première place après son troisième succès de rang, face à Grenoble (25-19). Mais elle pourra regretter d’avoir laissé échapper dans les arrêts de jeu le point de bonus offensif acquis quelques minutes auparavant. 27.12.2015 à 10h03 Les Spurs restent invaincus à domicile, après avoir battu les Denver Nuggets (101-86). Tony Parker, resté 25 minutes sur le parquet, a inscrit 13 points et Boris Diaw 16 points. San Antonio est toujours solidement accroché à la 2e place dans une Conférence Ouest où les Los Angeles Clippers, vainqueurs des Jazz dans l’Utah (109-104), remontent (4e).Les autres résultats :Dallas - Chicago 118 - 111 San Antonio - Denver 101 - 86 Atlanta - New York 117 - 98 Detroit - Boston 93 - 99 Portland - Cleveland 105 - 76 Phoenix - Philadelphie 104 - 111 Utah - LA Clippers 104 - 109 Minnesota - Indiana 88 - 102 Charlotte - Memphis 98 - 92 Orlando - Miami 101 - 108 La Nouvelle-Orleans - Houston 110 - 108 Milwaukee - Toronto 90 - 111 Brooklyn - Washington 96 - 111 24.12.2015 à 20h49 Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines.Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier.Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées.Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio.Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014.Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique.Lire aussi :Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier Marc Beaugé (Magazine) Pour “M”, Marc Beaugé décortique l’historique vestimentaire d’une personnalité qui est au cœur de l’actualité. Cette semaine, Michel Platini, qui vient d’être sanctionné par la FIFA pour “conflit d’intérêt” et “gestion déloyale”…Suspendue par la FIFA, l’ancienne gloire du foot français se retrouve aujourd’hui à poil. D’une certaine façon, c’est presque mieux ainsi. 1978, prêt au combat Michel Platini a 23 ans, la France du football en dit le plus grand bien, mais lui sait que l’essentiel reste à faire. Le voilà donc habillé d’un trench-coat, celui-là même qui avait permis aux soldats britanniques, lors de la première guerre mondiale, de résister au temps exécrable du nord de la France. Cela tombe bien, Michel Platini se laissera toujours attirer par les températures basses et les taux d’humidité élevés : après Nancy, il mènera combat à Saint-Etienne et à Turin.17 mai 1987, le dernier match de Platini avec la Juventus de Turin 1982, la percée Quatre ans plus tard, le soldat Michel Platini a gagné la bataille. Son arme fatale ? Une capacité inouïe, sur coup franc, à transpercer les murs adverses. Il faut dire que le Français s’entraîne sans cesse. Même à la maison, avec Christelle. Devenu une star, « Platoche » profite de ses rares instants de repos pour se diversifier. L’année précédente, il a lancé 10 Platini, sa marque sportswear. Malheureusement, la tendance n’est pas aux pulls à rayures rugby jaunes et grises. Ce sera un échec cuisant. 1998, mauvais joueur Onze ans après avoir pris sa retraite de joueur, Michel Platini copréside l’organisation du Mondial 98. Mais cherche encore sa place. Sur le terrain. Sous son costume taille patron, se cache le maillot Adidas des Bleus. Et derrière ses lunettes de soleil, un regard plein d’envie pour Zinédine Zidane, héros d’une Coupe du monde que lui n’a jamais su faire gagner à la France. Mais que Michel se rassure : Z, la marque de fringues que lancera le Marseillais en 2004, se plantera elle aussi en beauté. 2003, à table ! Michel Platini ne porte plus aussi bien le maillot Adidas, mais il regarde désormais vers l’avenir. Pour percer dans les institutions du football mondial, il cultive son réseau sur les terrains de golf, où sa passion pour les trous, aperçu quelques années plus tôt, lui permet de briller. Comme en témoigne sa nouvelle silhouette, Michel enchaîne surtout les repas discrets avec des hommes d’influence. Car, dans ce milieu-là, les choses se jouent toujours à table. Parfois même dessous. 2015, cou dur Elu patron de l’UEFA (Union européenne de football), appelé à devenir celui de la FIFA (Fédération internationale de football), Michel Platini est finalement stoppé net par une affaire de gros sous. Le 21 décembre 2015, le comité d’éthique de la FIFA l’a suspendu de toute activité liée au football pour une durée de huit ans. IL est également condamné à payer une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros). Pour la toute première fois de sa carrière, l’ex-star du foot se retrouve avec une corde autour du cou. En l’occurrence, celle-ci est nouée par un vulgaire four in hand, le plus basique de tous les nœuds. Mais pas forcément le plus simple à défaire.Lire aussi :FIFA : pour Michel Platini, le « vrai match commence »Marc Beaugé (Magazine) 24.12.2015 à 08h15 • Mis à jour le24.12.2015 à 09h27 | Mathilde Damgé Autour de la table des fêtes de fin d’année, en famille ou entre amis, vous ne souhaitez pas gâcher la soirée en vous embarquant dans des discussions tendues sur les suites à donner aux attentats, l’instauration de l’état d’urgence, ou la déchéance de nationalité ? Vous n’avez pas non plus envie de voir la tablée se lancer dans des discussions sur la progression du Front national aux élections départementales de mars et aux régionales de décembre, ses causes, ses conséquences ?Voici donc dix sujets de rechange. Pas sûr, pour autant, qu’ils ne donnent pas lieu, eux aussi, à de vives empoignades…Lire aussi :Les 12 bonnes nouvelles de 2015Le sujet « planète » : faut-il arrêter de manger de la viande ?En octobre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a jeté une ombre sur notre consommation de viande en annonçant que la viande rouge et la viande transformée sont des cancérogènes avérés, impliqués dans le cancer colorectal notamment.Comme souvent pour l’alimentation, tout dépend des proportions : différentes études jugent qu’il faut en manger entre 50 et 70 grammes par jour pour voir augmenter le risque de cancer colorectal. En France, la consommation moyenne de ce type de viande est de 55 grammes par jour (environ 380 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions).Le saviez-vousEntre un quart et un tiers de la population se déclarerait « flexitarienne », c’est-à-dire qu’elle ne mange de la viande qu’occasionnellement.Lire aussi :Avant d’être cancérigène, la viande est polluante pour la planèteLe sujet « éducation » : comment faire dormir son enfant ?Dans un carton ? C’est ce qui se passe encore dans de nombreuses familles en Finlande où les services sociaux envoient aux futures mères une boîte comprenant tout le nécessaire pour l’arrivée de leur enfant. Le système existe depuis 1938 et s’est depuis un peu sophistiqué mais l’usage du carton comme berceau les premières semaines a été perpétué.Dans certains pays scandinaves et de l’Est, on laisse les enfants dormir bien emmitouflés dans leur poussette dehors, en général autour de midi. Une tradition qui date de l’époque où les intérieurs étaient mal aérés.Super weird thing but seeing babies napping outside cafes and restaurants in Iceland was the awesomest and cutest. http://t.co/azCMKWlG3x— heatherlabonte (@heather labonté)require(["twitter/widgets"]);Le sujet « politique » : faut-il garder la Marseillaise ?Cette année, les Suisses ont choisi un nouvel hymne, qui reflète davantage la diversité politique et culturelle du pays que l’ancien Cantique suisse, mais est aussi plus simple à mémoriser.En France, les paroles de la Marseillaise restent sujettes à débat. « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». D’aucuns voient dans ce passage de l’hymne national l’expression d’un racisme et d’une violence inadaptée aux valeurs que devrait véhiculer la République.Mais selon l’historien Jean-Noël Jeanneney, le « sang impur » désigne « le retour à un système hiérarchique, un système d’ordre qui va contre les principes des Lumières et ceux proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ». Pour le sociologue et philosophe Edgar Morin, « en dépit de ses excès de langage qui, en contrepartie, apportent un extrême romantisme, il doit être conservé ».Le sujet « santé » : le piment, bon ou mauvais ?Une étude menée sur un échantillon de près d’un demi-million de Chinois suivis sur plusieurs années montre que « ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14 % de chance en moins de décéder comparé à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine ».Le principal composant du piment, l’épice la plus consommée en Chine, est la capsaïcine qui pourrait avoir des effets anti-obésité, anti-inflammatoire, antioxydant et anti-cancer.Attention, il n’y a pas de lien de causalité évident, a précisé le Dr Nita Forouhi, spécialiste de nutrition et d’épidémiologie à l’université de Cambridge : « On ne sait pas si les corrélations observées sont le résultat direct de la consommation de piment ou bien découlent simplement d’autres éléments positifs dans l’alimentation qui n’ont pas été mesurés. »Le saviez-vousOn utilise l’échelle de Scoville, du nom du pharmacologue Wilbur Scoville, pour mesurer la force des piments.Le saviez-vous (bonus)Un orchestre danois, qui pensait jouer pour la dernière fois, a tenté l’expérience d’ingérer le piment le plus fort du monde pendant un morceau. (L’orchestre a finalement été sauvé par des dons privés.)Le sujet « argent » : les APL sont-ils injustes ?L’aide personnalisée au logement (APL) permet à de nombreuses familles modestes de se loger, notamment des étudiants. Parmi ces familles, une inégalité majeure : la possibilité de cumuler APL et rattachement de l’étudiant au foyer fiscal. En effet, pour les ménages aisés qui paient plus d’impôts que les autres, le rattachement de l’étudiant au foyer fiscal est un avantage indéniable (il permet de payer moins d’impôts). Et ces ménages ont droit aux APL. Résultat : la solidarité nationale soutient deux fois la même charge (APL et avantage fiscal).En outre, l’aide au logement participe aussi à la hausse des loyers, quand les propriétaires intègrent ces aides dans les prix des loyers qu’ils proposent face à des étudiants qui gagnent en pouvoir d’achat grâce aux subsides publics. Une des solutions évoquées par les économistes : augmenter l’offre de logements étudiants pour faire baisser les prix.Lire : Supprimer les APL pour les étudiants non-boursiers, mauvaise idée ?Le sujet « technique » : la voiture électrique est-elle écologique ?La voiture électrique ne peut pas être considérée comme « écologique » ni « propre ». C’est la conclusion du jury de déontologie publicitaire, une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Il s’agissait de statuer sur les arguments du groupe Bolloré dans ses campagnes vantant les qualités des véhicules en libre-service, Autolib à Paris et Bluely à Lyon.En effet, l’absence de CO2 se réfère à l’utilisation du véhicule (hors usure) et non à l’ensemble de son cycle de vie (notamment la fabrication des batteries avec du lithium) ou à la production de l’électricité nécessaire à son rechargement, qui ne vient pas forcément d’énergies renouvelables mais du nucléaire.Le groupe Bolloré a rétorqué qu’à Lyon, l’énergie utilisée est d’origine 100 % hydraulique, grâce à un accord avec la Compagnie nationale du Rhône. Quant à l’énergie nucléaire, elle ne produit pas de gaz à effet de serre, mais génère des déchets radioactifs.Le sujet « animalier » : faut-il abattre les loups ? En plus d’indemniser les éleveurs – à hauteur de 2,6 millions d’euros l’an dernier – et de financer la protection des troupeaux, l’Etat cherche à gérer la population de loups, sans toutefois nuire au « maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce ». Mais pour les associations pro-loup, ces mesures portent atteinte au statut de protection de l’espèce. De fait, pour la première fois, la population de loups a connu une légère baisse : elle a été estimée à 282 individus en 2015 contre 301 en 2014.Car la loi facilite désormais les conditions dans lesquelles les tirs sont permis. Les « tirs de prélèvement » – qui consistent à abattre les loups lorsque toutes les autres mesures de protection ont échoué – peuvent maintenant mener à la destruction de plusieurs canidés par opération et ne sont plus forcément réalisés sous le contrôle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mais par des chasseurs.Et le nombre de canidés abattus sur le territoire français s’est multiplié ces dernières semaines : il aurait même dépassé le plafond d’animaux « prélevables » fixé par arrêté ministériel.« Faute d’une régulation efficace que nous demandons depuis des années, nous serons un jour obligés d’en arriver à l’éradication du loup, comme l’ont fait nos anciens », prévient Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et Montagnes.Le sujet « société » : la taxe tampon se justifie-t-elle ?La question a été sur les réseaux sociaux toute l’année jusqu’à ce qu’elle arrive au parlement : est-il normal que les tampons et autres protections hygiéniques féminines soient taxés à un taux normal (20 %) et non à un taux plus bas, correspondant aux biens de première nécessité (5,5 %) ?La pétition du collectif Georgette Sand, lancée en février et qui a réuni près de 30 000 signatures, mentionne ce chiffre frappant : « Les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l’achat de tampons et serviettes. » Elle accuse la « taxe rose » de peser injustement sur les femmes.En réalité, il est très difficile de calculer ce que les anglo-saxons nomment la « women’s tax », c’est-à-dire ce que les femmes déboursent en plus des hommes au cours d’une vie, en raison de leur féminité. Une étude de la secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de la secrétaire d’Etat chargée de la consommation sur les différences de prix entre certains produits et services destinés aux femmes ou aux hommes ne parvient pas à établir de phénomène global et avéré de discrimination ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat :« On constate que les disparités entre sexes peuvent être alternativement défavorables aux hommes ou aux femmes selon les produits. Toutefois, la segmentation des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux hommes peut soulever des questions sur l’impact de certaines pratiques de marketing différencié. »Le saviez-vousLe caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe le sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 %.Lire aussi :TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Le sujet « économie » : sommes-nous en train de nous faire « ubériser » ?Le terme « ubérisation » a fait florès cette année, à l’origine lancé dans le cadre des manifestations des artisans-taxis contre les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), dont l’entreprise Uber est le symbole.Ce néologisme sert d’étendard aux détracteurs de plusieurs réalités économiques : la précarisation des chauffeurs de VTC dans le cas des taxis, l’intégration de services par les géants Internet de la distribution dans le cas des libraires, la désintermédiation de l’accueil hôtelier avec AirBnB, la dématérialisation des services bancaires dans le cas des agences confrontées à l’apparition des banques en ligne…Du coup, est-ce que le terme d’uberisation n’est pas un commode fourre-tout désignant les craintes de plusieurs secteurs d’activité qui voient leur modèle de rentabilité bouleversé ?Lire aussi :De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Le sujet « sport » : fallait-il évincer Karim Benzema de l’équipe de France de football ?A six mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Le buteur des Bleus, Karim Benzema, a reconnu être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore, Mathieu Valbuena, était victime.Mis en examen, l’attaquant madrilène a été écarté, par décision de la Fédération française de football, de la sélection tricolore. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, y a vu une bonne décision.« Un grand sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », a approuvé le premier ministre, Manuel Valls. « Karim Benzema n’aurait jamais dû entrer en équipe de France », a, quant à elle, asséné la présidente du Front national, Marine Le Pen.Pour Robert Valette, son formateur à l’Olympique lyonnais entre 1997 et 2004, le n° 10 des Bleus « vit une injustice. » « Il symbolise à lui seul la génération dorée de 1987 [celle des Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez entre autres], à qui on promettait monts et merveilles. Il est le seul qui ait vraiment réussi. (…) Il est sacrifié sur l’autel du beur qui a réussi. »Lire aussi :Karim Benzema, le mauvais BleuMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.12.2015 à 19h07 Rolland Courbis a démissionné de son poste d’entraîneur de Montpellier, a annoncé le club, mercredi 23 décembre, actuellement 15e de Ligue 1, sur son site Internet, confirmant une information du quotidien Midi libre.« Les présidents Louis et Laurent Nicollin ont reçu ce jour la démission de Rolland Courbis. Ils en prennent bonne note et annonceront dimanche 27 décembre qui lui succédera au poste d’entraîneur du MHSC », indique le communiqué du club.« Vingt-quatre mois pénibles et fatigants »Dans la foulée de l’annonce de sa démission, Rolland Courbis a expliqué sur les ondes de RMC les raisons qui l’ont poussé à quitter son poste d’entraîneur :« Je me suis reposé trois, quatre jours. J’ai fait savoir à Laurent Nicollin que j’avais besoin de me reposer. J’ai vécu vingt-quatre mois pénibles et fatigants. Pour les cinq derniers mois, dans l’intérêt du club, je pense que c’est mieux que cela continue sans moi. J’ai été très content d’y être. J’ai fait de mon mieux, le bilan est positif. Dimanche, je serai à la reprise de l’entraînement pour leur souhaiter les vœux, faire plusieurs bises et pour leur dire au revoir. » Clément Guillou Il est le seul grand nom arrivé dans le championnat de France de basket à l’intersaison, et c’est peu dire que l’annonce de sa venue sur le banc du Paris-Levallois avait suscité des interrogations. Au tiers de la saison, Antoine Rigaudeau, le meilleur basketteur français des années 1990, est loin d’avoir chassé les doutes.« Je ne me sens pas en formation mais j’apprends tous les jours », dit « Le Roi », comme le basket européen l’appelait il y a quinze ans. Il n’avait jamais entraîné une équipe et sa seule expérience de direction sportive, à Paris en 2007, avait été un fiasco retentissant. Resté à Valence (Espagne) en famille, Rigaudeau avait assisté à distance à la relégation en Pro B du deuxième budget du championnat, pour la première saison du Paris-Levallois.Cette fois, il est tous les matins en t-shirt sur le parquet, entraîneur au statut particulier puisqu’il est aussi actionnaire minoritaire du club, à titre individuel et à travers le groupe d’entrepreneurs Panames. Mais les résultats ne bougent pas : les Parisiens sont 15es de Pro A, menacés de relégation, avant un déplacement à Antibes ce mercredi soir. Paris-Levallois n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison.Arrivé « pour éteindre l’incendie »Les raisons de l’arrivée d’Antoine Rigaudeau sont autant politiques que sportives. La saison passée s’était achevée dans une ambiance exécrable, l’entité Panames s’opposant à l’entraîneur Gregor Beugnot. Il fallait sur le banc une figure plus consensuelle, « qui convienne aux actionnaires parisiens, pour éteindre l’incendie », explique une source au sein du Paris-Levallois. L’influent Jacques Monclar, conseiller du président Jean-Pierre Aubry – homme de confiance de Patrick Balkany, mis en examen dans les enquêtes sur la fortune du député-maire de Levallois –, a soumis le nom de son ami Rigaudeau.Retrouvez les réactions d'Antoine Rigaudeau suite à sa signature au Paris Levallois http://t.co/zVEplZXKHS #GoPL http://t.co/I2qI3LfYXo— ParisLevallois1 (@Paris Levallois)require(["twitter/widgets"]);Avec un budget réduit – le 10è de Pro A –, le vice-champion olympique de Sydney (2000) n’a d’autre mission que de maintenir le club à la porte des playoffs, comme l’an passé, en faisant grandir les jeunes du centre de formation. Le premier tiers du championnat laisse à penser que le club devra surtout se battre pour le maintien.Rigaudeau l’entraîneur est semblable au joueur qui inspirait les mouvements de la grande Virtus Bologne, le guidait par l’exemple en laissant les mots aux autres. L’élégance du shooteur réside aujourd’hui dans le costume cintré et les chaussures de ville. Le style est posé, presque professoral, tranchant ainsi avec celui de son prédécesseur, le tonitruant Gregor Beugnot.« Il est pédagogue, décrit son président Jean-Pierre Aubry. J’aime bien sa manière de faire travailler les joueurs, par ateliers. Mais il doit évoluer un peu dans le management. Il faut savoir transcender les hommes. » « Il connaît très bien le basket »Le grand arrière, relais sur le terrain de l’entraîneur Ettore Messina à Bologne, est arrivé avec quelques ambitions en matière de cohésion de groupe. Entraînements longs – trois heures – et matinaux, petits déjeuners et déjeuners des joueurs sur place. Il a évolué vers des séances plus courtes, deux fois par jour, et a dû, faute d’infrastructures, renoncer aux repas en commun. Rigaudeau n’a pas encore de grands principes ni de maître à penser : « Je me nourris de mes expériences, j’ai été marqué par Messina, mais c’est moi qui entraîne avec mon staff. » Ses joueurs et lui se reniflent encore. Lui s’étonne de l’absence de fondamentaux, individuels et collectifs, de ses jeunes joueurs, déplore des trous d’intensité mais assure que la volonté de bien faire est là. Eux sont frappés par son souci du détail.Le nouvel entraîneur parisien se repose beaucoup sur son encadrement, du kiné au premier assistant Frédéric Fauthoux, ancien international et novice à ce niveau. Pour l’instant, le style de l’équipe reste à définir. Un entraîneur chevronné du basket français juge sans complaisance : « Techniquement et dans la lecture du jeu, c’est pauvre. Ce n’est pas du basket européen moderne mais d’il y a vingt ans. » « C’est un mec qui connaît très bien le basket mais c’est difficile pour un ancien joueur de retranscrire ça sur le terrain, de transmettre sa philosophie », estime l’ancien international Steed Tchicamboud, qui a quitté le club en décembre, non reconduit. Comme d’autres joueurs, il souligne que les blessures et les changements de joueurs n’ont pas aidé l’entraîneur : « Il n’a jamais pu travailler sereinement. Nos deux premiers mois, c’était comme une pré-saison. »« Les racines du mal sont toujours là » Le contexte du bilan de Rigaudeau, quatre victoires et neuf défaites, est celui d’un club instable, où actionnaires parisiens et levalloisiens ne sont pas toujours d’accord, où les entraîneurs valsent comme dans le football - il est le sixième en huit ans - et où les joueurs majeurs ne traînent pas. Un seul joueur de son cinq de départ était là la saison dernière !« C’est difficile d’avoir une identité quand les Américains changent chaque année alors qu’ils sont les joueurs les plus importants, souligne le Sénégalais Maleye Ndoye, au club depuis trois ans. A Paris, ils veulent des résultats tout de suite, ils n’ont pas la patience. Les Américains arrivent avec une grosse pression et doivent partir dès que ça ne marche pas. »Le président du Paris-Levallois promet plus de stabilité l’année prochaine en cas de maintien. Les titulaires américains ont un salaire convenable et aucune recrue française n’est envisagée la saison prochaine, pour laisser grandir les jeunes du centre de formation, qui coûte 200 000 euros au club chaque année.Giovan Oniangue, formé au club et devenu un cadre de l’équipe, loue les modèles strasbourgeois et limougeaud et suggère que le Paris-Levallois adopte « une ossature française et bâtisse un groupe sur plusieurs années, quelles que soient les tempêtes ». Lorsqu’on lui demande ce qui empêche l’équipe de gagner cette année, il répond sans détour :« Il nous manque une identité, une cohésion de groupe, un sens collectif du sacrifice. Il y a eu de mauvaises semences les années précédentes, en ce qui concerne les comportements, les attitudes des joueurs. C’est resté. Les racines du mal sont toujours là. »A 44 ans, Antoine Rigaudeau a encore l’âge de commencer une carrière de jardinier.Clément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 20h17 • Mis à jour le22.12.2015 à 23h48 | Yann Bouchez La décision semblait inéluctable, elle a fini par être annoncée au lendemain des révélations publiées sur lemonde.fr. Mardi soir, Nick Davies, directeur de cabinet du président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a annoncé dans un communiqué s’être mis en retrait de ses fonctions.« Lors de déclarations ces derniers jours, écrit-il, j’ai souligné que l’une de mes principales responsabilités était de gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF. Il est devenu évident qu’aujourd’hui je suis devenu l’affaire. (...) J’ai décidé de me mettre en retrait de mon rôle à l’IAAF jusqu’à ce que la commission d’éthique soit capable d’étudier le sujet correctement et de voir si je suis responsable d’une quelconque violation du code d’éthique. »Statement from Nick Davies https://t.co/0HWROXBxsA— seaningle (@Sean Ingle)require(["twitter/widgets"]);Cette annonce fait suite à la publication de larges extraits, lundi sur lemonde.fr, d’un mail de Nick Davies daté du 19 juillet 2013, alors qu’il était porte-parole de l’IAAF. Le message était adressé à Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (1999-2015) et consultant en marketing pour l’IAAF à l’époque.Le document montre de manière claire comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Campagne « officieuse »Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques « officieuse » « pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Il envisage « d’utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF en 2013.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : l’e-mail compromettant de l’ex-porte-parole de la Fédération internationaleLundi, dans un communiqué, M. Davies a insisté sur le fait que ce mail n’était qu’« un échange d’idées ». Il a dédouané Sebastian Coe : « Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »« Ce qui est très clair, c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonction le 31 août, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur le sujet.Lire aussi :Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Lundi 21 décembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a été suspendu pour huit ans par le comité d’éthique de l’instance mondiale. Une décision qui s’apparente à une fin de règne pour celui qui tient les rênes de l’organisation depuis 1998 et en est le salarié depuis quatre décennies.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceA 79 ans, le patriarche a écopé de la même sanction que son ancien protégé Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et « empêché » de facto d’être candidat à sa succession. Radié pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait à son ex-conseiller français (1998-2002) en février 2011, l’Helvète entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), voire la justice de son pays. Au lendemain de l’annonce de sa suspension, le monarque déchu s’est longuement confié au Monde, à qui il n’avait plus accordé d’entretien depuis 2008. Lundi 21 décembre, vous et Michel Platini avez été suspendus pour huit ans par le comité d’éthique de la FIFA. Dans les circonstances actuelles, le congrès électif de la FIFA – prévu le 26 février 2016 – peut-il avoir lieu ? Souhaitez-vous réellement qu’il ait lieu ?Bien sûr, je pense qu’on ne doit pas changer les dates établies pour le congrès [réunissant les 209 fédérations membres de la FIFA]. Mais il faudrait aussi savoir maintenant quelle est la suite qui va être donnée à la suspension du président de la FIFA et du président de l’UEFA [Michel Platini]. Car sans être en contact avec lui, j’ai vu qu’il utilisait exactement les mêmes biais [la commission de recours de la FIFA et le Tribunal arbitral du sport] que moi.Car on ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Ils [le comité d’éthique] ont dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini [sur le versement de deux millions de francs suisses de M. Blatter à Michel Platini, en février 2011]. Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant.Lire aussi :Suspendu, Joseph Blatter se dit « trahi » et ne jette pas l’épongeVous allez saisir la commission des recours, et le cas échéant, le TAS ou la justice suisse. Qu’est-ce qui vous motive à vous battre après quarante ans à la FIFA ?Ce qui m’amène à me battre, c’est qu’on m’a touché sur deux points, qui pour moi sont essentiels. Le premier : la probité. Le deuxième : j’aurais soi-disant donné de l’argent pour obtenir quelque chose [les voix des pays européens pour sa réélection à tête de la FIFA en 2011]. Cela est tabou dans ma famille. Et ce depuis que j’ai travaillé dans un hôtel, à douze ans. Mon papa m’avait dit : “Ne prends jamais de l’argent que tu n’as pas gagné. On n’essaie pas d’obtenir quelque chose avec de l’argent.” L’un de ses principes a été piétiné. Je ne laisse pas ça simplement sur la table. Je vais lutter jusqu’au bout.Et s’il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses « sujets » suisses. Présenter ce dossier de telle manière… Je pense que monsieur Platini a eu raison de ne pas aller à l’interrogatoire [du juge Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d’éthique, le 18 décembre. Sepp Blatter a été entendu pendant huit heures la veille]. Il a dit que tout était fait d’avance. La seule chose qu’ils ont enlevée, c’est la poursuite pour corruption [les charges pour abus de position, conflit d’intérêt et gestion déloyale ont été retenues]. S’il y avait eu la corruption, on aurait été suspendus à vie. Et puis, vous avez vu, on a reçu des amendes. Monsieur Platini doit être plus riche que moi car on lui a donné 80 000 francs suisses [74 000 euros] d’amende et à moi seulement 50 000 francs suisses [46 295 euros]. C’est quand même drôle. Si on avait été suspendus à vie, on n’aurait pas payé d’amende.Après l’annonce de votre sanction, vous avez dit : « Je reviendrai. » Qu’est-ce que cela signifie ? Allez-vous faire appel au soutien des fédérations nationales ? Plusieurs fédérations nationales, surtout des africaines mais aussi des européennes, m’ont envoyé des messages de soutien. Elles me disent : « Il ne faut pas te laisser faire. Il faut te battre. » Elles m’ont dit : « Fighting, fighting, fighting. »On a le sentiment que vous avez envie de repartir au combat sur le plan politique.Je ne vais pas aller à un combat électoral. Je resterai neutre par rapport aux cinq candidats qui briguent ma succession. Certains me contactent pour que je les soutienne. Je ne sais pas si Platini aura encore le courage de venir même s’il est “ libéré” [blanchi au moins un mois avant le scrutin] à temps. L’UEFA a déjà fixé un rendez-vous, donc une élection présidentielle [un congrès], au début du mois de mai prochain [le 3 mai].Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : « C’est vous qui devez le prouver. » C’est le contraire du principe de justice. « Je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là »Ce comité d’éthique est-il réellement indépendant aujourd’hui ? A-t-il subi des pressions des justices américaine et suisse ?L’accélération des procédures disciplinaires a fait suite aux décisions du comité exécutif de changer les règlements, permettant de rendre publiques les procédures en cours du comité d’éthique. Moi j’avais stoppé ça lors du dernier comité exécutif que j’ai dirigé [le 25 septembre]. C’est pour ça que tout va à la rue maintenant. Je ne pense pas qu’il y a des interventions politiques des autorités américaines ou suisses dans les affaires du comité d’éthique. Naturellement, on se pose la question : ont-ils eu des pressions ? Ou sont-ils tombés dans la corbeille des médias, qui ont déjà condamné tout le monde ? Y a-t-il des pressions contre Platini pour qu’il ne devienne pas président ou qu’il ne soit pas candidat à la présidence de la FIFA ? Ou contre moi ? Moi, j’avais mis [le 2 juin] mon mandat à disposition du congrès. Je pense qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le président de la FIFA. Il n’y avait pas non plus de raison de suspendre monsieur Platini sur cette affaire.Ces cinq dernières années, un nombre important de membres du comité exécutif de la FIFA a été suspendu. Votre secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, a été mis à l’écart le 17 septembre et suspendu 90 jours le 8 octobre. La FIFA est-elle gangrénée par la corruption ?Ce sont les hommes qui sont en cause. Cela explique aussi pourquoi j’ai mis mon mandat à disposition le 2 juin, soit quatre jours après mon élection [pour un 5e mandat]. Il y avait une telle pression sur la FIFA à ce moment-là. La FIFA était alors identifiée par les autorités américaines de justice, le FBI, et de contrôle financier comme une organisation mafieuse. Le fait d’avoir mis mon mandat à disposition a changé les choses. Maintenant, la FIFA, du point de vue des autorités américaines, est considérée comme une victime. A partir de là, cette organisation continue de chasser les hommes. Ce n’est pas le système de la FIFA, ou la FIFA elle-même, qui est entaché par la corruption, c’est la direction opérationnelle des différents continents qui est entachée, celle des confédérations, à l’exception de l’Europe je dois dire.L’UEFA n’a eu aucun cas de corruption jusqu’à maintenant. Ceux qui ont commis, ou pas – je n’en sais rien –, des délits ont été arrêtés comme membres de la Concacaf [la confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes] et de la Conmebol [la confédération sud-américaine de football] et non pas comme membres de la FIFA. Mais naturellement, la FIFA a porté le chapeau.Durant votre règne, avez-vous eu vraiment la volonté ou le pouvoir de faire le ménage à la FIFA ? J’ai eu le courage, en 2011, d’installer cette commission d’éthique, parce qu’on s’est dit qu’il fallait absolument faire un contrôle d’intégrité des membres du comité exécutif. Cela a été rejeté par l’UEFA car elle ne voulait pas se laisser contrôler par un organe de la FIFA. Contrairement aux autres confédérations qui étaient, elles, d’accord…Celui qui avait redressé la Concacaf et qui était présenté comme le grand sauveur [Jeffrey Webb], j’ai vraiment misé sur lui, il est devenu vice-président de la FIFA, président de sa confédération, directeur de la task force contre le racisme et les discriminations… et c’est le premier qui a été arrêté [le 27 mai à Zurich]… Moi je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là.Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportMichel Platini a qualifié la procédure du comité d’éthique le visant de « procès politique ». Qu’en pensez-vous ?Il n’est pas loin de la vérité. Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali [le Jordanien a été battu par Blatter le 29 mai par 133 voix à 73 avant de se représenter pour l’élection du 26 février 2016]. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie… « La rupture avec Platini fait suite à son changement d’attitude concernant le Qatar »Vous-même, récemment, vous ne donniez pas l’impression de souhaiter que Michel Platini vous succède… Lui qui a réclamé votre démission le 28 mai. On a toujours eu avec Platini une complicité. Un jour, il devrait me remplacer. Mais il y a des situations qui ont changé. Sur le plan mondial, les autres confédérations avaient un peu peur de cette Europe grande et vorace. C’est à l’examen de cette situation que Platini, en 2014, a dit : “Je ne serai pas candidat en 2015.”Cela explique-t-il votre rupture politique avec lui ? Vous savez, la rupture politique fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque [Nicolas Sarkozy] à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar [dans le processus d’attribution de la Coupe du monde 2022].Selon vous, est-ce l’attribution du Mondial 2022 au Qatar qui a fragilisé votre règne ? Non, pas du tout. Cela n’a rien déstabilisé. Je suis un homme honnête. Le Qatar a gagné. J’ai travaillé avec le Qatar comme je l’ai fait avec la Russie. J’ai été reçu à la cour [à Doha] deux, trois fois. Le choc, c’était l’intervention des Américains en Suisse [le 27 mai] et surtout au moment où il y a le congrès, au siège de la FIFA. C’est cela le choc. Ce choc, je ne m’en suis jamais remis totalement.Pourquoi avez-vous dénoncé, cinq ans après, « l’interférence gouvernementale de la France » et de M. Sarkozy dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ?Je ne l’ai pas fait cinq ans après mais quelques années après. C’était de notoriété publique. Que cela soit dans les médias, dans les discussions… On en a même parlé au comité exécutif. Il faut de temps en temps rappeler comment ça s’est passé. C’est tout.La France a-t-elle réellement inversé le cours de l’Histoire, en provoquant la victoire du Qatar face aux Etats-Unis (par 14 voix à 8) ?Je pense que le football n’a pas changé le cours de l’Histoire jusqu’à maintenant. Au contraire, il a contribué à tranquilliser l’Histoire. Mais actuellement, quand je regarde le monde géopolitique, je dois dire que cette Coupe du monde 2022 joue un rôle dans les grandes sphères politiques, entre l’Est, l’Ouest, les Américains. Je me considère un peu comme le punching-ball entre la Suisse et les Etats-Unis, mais aussi peut-être même au plus haut niveau sur le plan politique. C’est peut-être le moment que je ne sois plus là. C’est pour ça que j’ai dit « maintenant je me retire ». Mais je me retire jusqu’au moment où il y a une élection. Jusqu’à cette élection, qu’on le veuille ou non, je suis le président élu de la FIFA.La justice suisse a relevé 133 mouvements financiers suspects lors de son enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ces deux Coupes du monde pourront-elles avoir lieu en Russie et au Qatar ? C’est une décision du comité exécutif. Ces Coupes du monde auront lieu. S’il y a des personnes qui se sont mal comportées après ou avant [le vote d’attribution du 2 décembre 2010], elles devront être rendues responsables de ces versements. Les gens avaient confiance envers les banques suisses. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Si la justice suisse recherche de l’argent… C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été relevé le paiement des deux millions de francs suisses fait à monsieur Platini début 2011. C’est une banque suisse qui a eu un versement de deux millions, comme ça, à un individu. Elle a fait une petite alerte pour voir si c’était de l’argent “juste” ou pas.La FIFA aurait-elle dû publier le rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 ?Oui, mais pour autant que les cas de toutes les personnes qui étaient dans ce rapport de Michael Garcia aient été traités [par le comité d’éthique de la FIFA]. Et ce n’est pas le cas. C’est seulement mon cas et celui de Platini qui ont été traités à une vitesse mirobolante. Il a fallu trois ou quatre ans à la commission d’éthique pour prendre une décision pour d’autres… Mais le comité exécutif n’avait pas le droit de publier le rapport Garcia [en décembre 2014, il avait prévu de le publier sous une forme “appropriée” en respectant l’anonymat des sources]. Personnellement, je ne l’ai jamais vu ce rapport. Nous l’avons remis aux autorités suisses en octobre ou novembre 2014 pour démontrer que nous voulions jouer les cartes ouvertes avec les autorités suisses. D’autant que nous avons porté plainte auprès de la justice suisse.« Beaucoup de chefs d’Etat pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars » Qu’aimeriez-vous que l’histoire retienne de votre action ?Quand il m’a engagé, monsieur Havelange [président de la FIFA entre 1974 et 1998] m’a dit : « Il faut faire du football un langage universel. » Parce qu’en 1975, on organisait du football en Amérique du Sud et en Europe, mais très peu en Afrique et en Asie. (…) Je me suis mis là-dedans et on a fait du football un langage universel.La santé économique de la FIFA est excellente. Les grands sponsors ont des contrats jusqu’en 2026, voire 2028. Quand l’ordre sera revenu, quand la pendule sera remise à l’heure, on retrouvera le football.J’ai lu que vous étiez en train d’écrire un livre. Quand sortira-t-il ? Ce seront vos mémoires ?Oui, je suis en train d’écrire un livre. On va appeler ça un livre avec des épisodes et non pas un livre avec des confidences ou une biographie. Si tout va bien, ce livre va sortir juste après le congrès de la FIFA [le 26 février 2016]. Dedans, il y a des choses que l’on ne sait pas. Des anecdotes. J’ai choisi ce format car j’ai vu que l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui vient de mourir [le 10 novembre] à 96 ans, avait écrit un livre qui s’appelait Le Temps d’une cigarette. Je me suis dit que j’allais faire la même chose. Mais comme je ne fume pas, je ne peux pas dire « le temps d’une cigarette. » Je dirais « mission football ».Vladimir Poutine a récemment déclaré que vous méritiez de recevoir le prix Nobel de la paix. Qu’en pensez-vous ?Il avait déjà dit que le sport devrait le recevoir. Je sais un peu comment il [le prix Nobel de la paix] est attribué. Et pour le moment, il ne va pas venir au football. Cela aurait été bien qu’on le donne au football si on n’avait pas eu ce tsunami qui est tombé sur nous. Le football travaille pour la paix. J’ai rencontré tellement de chefs d’Etat, et beaucoup pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars. J’ai aussi des soutiens dans le milieu du foot français.La justice suisse a ouvert une procédure pénale à votre encontre en septembre, pour le versement à Michel Platini, mais aussi pour un contrat avec Jack Warner et l’Union caribéenne de football leur octroyant les droits télévisés pour les Mondiaux 2010 et 2014. Craignez-vous des suites pénales pour les mois, années à venir ? Une procédure pénale a été ouverte. Mais elle n’est pas encore au stade de l’accusation. On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est lié aux événements du 27 mai [l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA à Zurich sur ordre de la justice américaine].Que ferez-vous après le congrès du 26 février, lorsque vous ne serez plus président de la FIFA ?Je suis en train de me refaire une santé. J’avais eu un drôle de coup récemment [un malaise début novembre]. Mais ça va mieux. Et puis je veux vivre car je n’ai pas beaucoup vécu. Je veux vivre avec mon amour et avec ma famille. Je travaillerai un jour comme journaliste radio. Radio France internationale m’avait demandé de venir faire le reporter lors d’un match de Coupe de France… Ce qui m’intéressera toujours dans le monde, c’est comment le sport peut aider, rentrer, faire quelque chose pour la politique.Si vous aviez Michel Platini en face de vous, que lui diriez-vous ?Je dirais à Michel : « Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps. » On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.12.2015 à 14h49 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h07 | Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Lire aussi :Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceClément GuillouJournaliste au Monde Alexis Delcambre Vincent Bolloré ne s’avoue pas vaincu sur le terrain des droits sportifs. Quelques jours après avoir perdu les droits du football anglais au bénéfice d’Altice, le groupe Canal+ aurait acquis, selon Lequipe.fr, les droits des trois prochaines éditions de la finale de la Ligue des champions, la compétition phare du football européen.Ces droits étaient la propriété de BeIn Sports, mais la chaîne qatarie devait les revendre, car cet événement fait partie de ceux qui doivent être diffusés en clair (c’est TF1 qui en assurait habituellement la diffusion). Le groupe Canal+ les diffusera donc sur sa chaîne gratuite D8, dont le coût de grille s’alourdira de trois millions d’euros par an.Lire aussi :Droits sportifs, la guerre est relancéeAlexis DelcambreJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.12.2015 à 09h40 • Mis à jour le09.12.2015 à 10h41 Les Françaises ont fait le strict minimum en battant l’Argentine (20-12) dans leur troisième match du Mondial de handball, sans réussir le festival offensif attendu mardi 8 décembre à Kolding (Danemark). Cette victoire leur permet, toutefois, de se qualifier pour les huitièmes de finale.Le total de buts inscrits paraît même extrêmement faible face à un adversaire aussi limité. Mal organisées, maladroites au tir, les Bleues sont restées de longs moments sans marquer, par exemple, pendant huit minutes au retour des vestiaires. En deuxième période, elles n’ont inscrit que sept buts.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues candidates au podium... comme quinze autres équipesL’unique obligation était de s’imposer et d’assurer la qualification pour les huitièmes de finale, ce qui n’a jamais fait de doute. Les joueuses d’Alain Portes ont rapidement mené 8 à 1, après une série de contre-attaques, et l’écart n’est jamais descendu sous les quatre buts.Mais on attendait mieux, surtout après le match nul décevant face à la Corée du Sud la veille (22-22). Contre les championnes d’Asie, les Françaises avaient flanché en fin de match après avoir eu la situation bien en main.« Ça a été une heure de torture, un match horrible »Dans cette rencontre peu emballante, Siraba Dembélé a été l’une des rares à mettre parfois du rythme, avec quatre buts, comme Gnonsiane Niombla et Camille Ayglon. Une satisfaction pour cette dernière, qui revient d’une blessure au dos. La meilleure joueuse française a été, finalement, la gardienne Laura Glauser (11 arrêts à 65 % de réussite en deuxième période), sans laquelle l’affaire aurait pu tourner au cauchemar.« Ça a été une heure de torture, un match horrible. On s’est mis à la hauteur de l’adversaire qui nous a endormies. Maintenant on est qualifiées, on passe à autre chose », a commenté la demi-centre Niombla au micro de beIN Sports.La prochaine étape, contre le Congo jeudi, après un jour de repos, s’annonce pauvre en enseignement compte tenu de la faiblesse de l’adversaire. C’est vendredi, dans le dernier match de poules contre le Brésil, champion du monde en titre, que les Bleues pourront montrer la légitimité de leurs ambitions de podium. La première place du groupe C sera aussi en jeu. 08.12.2015 à 17h14 • Mis à jour le08.12.2015 à 17h44 Michel Platini a déclaré qu’il n’aimait « pas les injustices », espérant avoir été « bien entendu », à sa sortie du Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne, où il était venu plaider mardi sa demande de levée de suspension dans l’affaire du fameux paiement controversé de 1,8 million d’euros.« Vous savez que je n’aime pas les injustices. J’espère qu’on m’a bien entendu. Mes avocats ont été très bons. Est-ce que je serai au tirage au sort de l’Euro 2016 samedi soir à Paris ? Allez demander [aux juges du TAS] », s’est contenté d’indiquer le triple Ballon d’or à sa sortie, vers 16 h 30, du TAS, où il était arrivé un peu avant 14 heures.A la question de savoir si Michel Platini avait pris la parole durant l’audience, Thibaud d’Alès, avocat de l’ancien meneur des Bleus, a seulement répondu : « Il a été entendu. » Les avocats représentant l’autre partie, la FIFA, n’ont pas fait de commentaires devant la presse à leur départ.Lire aussi :Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ?Verdict de la FIFA sur le fond avant le 25 décembreLe TAS doit statuer d’ici vendredi sur la levée ou non de la suspension provisoire infligée par la FIFA à Platini pour ce fameux paiement de 1,8 million d’euros reçu de Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA également suspendu, pour un travail de conseiller achevé en 2002.La sanction, qui court jusqu’au 5 janvier, prive le Français de ses fonctions de président de l’UEFA et gèle aussi sa candidature à la présidence de la FIFA, pour laquelle l’élection aura lieu le 26 février. Outre cette suspension provisoire, la justice interne de la FIFA doit toujours rendre son verdict sur le fond avant Noël, alors que ses juges instructeurs ont requis contre Platini la radiation à vie du monde du foot.« Le cas est relativement exceptionnel. On parle gouvernance au plus haut niveau et le cas est à ma connaissance pratiquement unique », avait exposé le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb, venu s’exprimer devant les médias avant le début de l’audience, ajoutant : « M. Platini est là comme partie, donc, évidemment, il peut prendre la parole. »« C’est une audience assez exceptionnelle car on est dans le domaine d’effet suspensif. En principe les décisions sont prises sur la base des mémoires écrits, mais comme les deux parties étaient disponibles et disposées à faire une audience en présence des trois arbitres qui prendront leur décision en fin de semaine, nous avons organisé cette rencontre ici à Lausanne », a-t-il poursuivi.Lire aussi :FIFA : Platini saura d’ici à vendredi s’il est toujours suspendu 08.12.2015 à 13h02 • Mis à jour le08.12.2015 à 13h07 Les Françaises ont laissé échapper une victoire qui leur tendait les bras contre la Corée du Sud, (22-22), lundi à Kolding, dans leur deuxième match du Mondial de handball.Les Bleues avaient le match en main, menant 20-17 à dix minutes de la fin, lorsque leur attaque a été déstabilisée par un changement de défense des Coréennes, passées en « 3-3 » (avec trois joueuses devant pour perturber la circulation du ballon). Les championnes d’Asie sont passées devant en cinq minutes après un 5 à 1.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues candidates au podium... comme quinze autres équipesDans les derniers instants, les Françaises ont encore eu plusieurs grosses occasions de conclure, gâchées par la précipitation et la maladresse. On n’a pas retrouvé l’équipe qui avait idéalement commencé la compétition face à l’Allemagne (30-20).Le sélectionneur, Alain Portes, s’est montré très sévère pour ses joueuses. « Qu’elles soient frustrées, je l’espère. On ne peut pas s’effondrer mentalement comme ça. On perd complètement les pédales. Des petites filles ne peuvent pas être ambitieuses dans un Mondial. Si on continue comme ça, on va pleurer pour les mêmes raisons que l’année dernière et qu’il y a deux ans », a-t-il dit au micro de beIN Sports.Aucun risque de manquer les huitièmes de finaleCe point perdu face à une bonne équipe de Corée, qui avait tenu en échec le Brésil, champion du monde, lors de la première journée (24-24), n’a rien d’inquiétant sur le plan comptable. Avec deux équipes très faibles dans leur groupe, l’Argentine et le Congo, qu’elles rencontreront dans leurs deux prochains matchs mardi et jeudi, les Françaises ne courent aucun risque de manquer les huitièmes de finale. Mais il leur faudra montrer plus de maîtrise pour aller sur le podium, objectif avoué des Françaises, voire plus loin.Contre les Coréennes, elles ont d’abord eu des problèmes en attaque sur les tirs de près. Amandine Leynaud n’étant pas dans un grand jour dans la cage, il a fallu la réussite de la jeune Estelle Nzé Minko (5 buts avant la pause) pour qu’elles ne soient pas menées à l’issue de la première période (11-11).Tout a changé au retour des vestiaires. Bien mieux organisées en défense, bénéficiant des arrêts de la deuxième gardienne, Laura Glauser, entrée en jeu, les Bleues ont pu récupérer beaucoup de ballons et mener de nombreuses contre-attaques. L’écart est monté à quatre buts en dix minutes (17-13). Mais les Françaises n’ont pas su conserver leur avantage. 07.12.2015 à 10h57 Avec deux buts inscrits dans les sept premières minutes, Portland a étouffé d’entrée Columbus (2-1) et s’est offert le premier titre de champion MLS de son histoire, dimanche.Le capitaine argentin de Portland Diego Valeri a ouvert le score avant même la fin de la première minute de la MLS Cup, l’appellation officielle de la finale du championnat. Alors que le gardien de Columbus s’apprêtait à dégager, Valeri, gravement blessé à un genou en fin de saison dernière, s’est jeté devant Steve Clark et a contré le ballon qui est rentré dans le but après seulement vingt-sept secondes de jeu.Le second but des Timbers ne doit rien à la maladresse ou la chance : sur un centre de Lucas Milano, l’un des quatre Argentins de Portland, l’ailier costaricien Rodney Wallace a trompé Clark d’une superbe tête plongeante. « Dès le coup d’envoi, notre mot d’ordre était de les mettre sous pression, cela a très bien fonctionné », s’est félicité Valeri. K.-O. d’entréeColumbus qui n’avait concédé que 3 buts lors des quatre précédents matchs de playoffs était déjà au bord du K.-O. A la 18e minute, son buteur vedette, Kei Kamara, pourtant incertain après s’être blessé lors du dernier entraînement la veille, redonnait espoir à la franchise de l’Ohio.L’attaquant sierra-léonais profitait d’un cafouillage devant le but de Portland pour réduire la marque. Mais le score restait inchangé malgré la nette domination de Columbus en seconde période, dont une frappe repoussée par la transversale, puis un poteau.Les Timbers, qui disputaient seulement leur cinquième saison en MLS, ont offert à Portland un premier titre dans un sport professionnel depuis le sacre NBA des Trail Blazers en 1977. Ils ont succédé aux Los Angeles Galaxy, éliminés dès le premier tour des playoffs, et contrarié Columbus, grand favori après les déboires des poids lourds de MLS et qui visait un second sacre après celui de 2008. 06.12.2015 à 18h50 Clermont s’est remis la tête à l’endroit à Brive (26-21) et conservé sa place de leader du Top 14, après un derby qui a tenu ses promesses de combat, dimanche en clôture de la 10e journée.Balayée à Marcel-Michelin par Toulon samedi dernier (35-9), l’ASM avait fait le déplacement en Corrèze pour ravaler sa honte et tenir son rang avant une parenthèse européenne de deux semaines.Lire aussi :Top 14 : Toulon recolle, le Stade Français rechutePari tenu non sans difficultés face aux Brivistes. Leaders incontestés depuis la première journée, les Jaunards n’ont pas été délogés de leur fauteuil par le duo Toulon-Toulouse, vainqueurs tous deux samedi, sur qui ils n’ont toutefois qu’un petit point d’avance.Invité surprise du wagon de tête grâce à un incroyable début de saison, Brive, 13e budget du Top 14, n’est pas parvenu à s’offrir le scalp d’un troisième poids lourd du championnat à Amédée-Domenech après ceux du champion d’Europe Toulon (29-26) et du champion de France, le Stade Français (22-13).C’est donc un coup d’arrêt pour les Corréziens dans leur belle aventure même s’ils restent accrochés aux places qualificatives en descendant de la 5e à la 6e place.De l’agressivité à revendreTotalement absents dans l’engagement face au RCT, les Jaunards sont cette fois rentrés dans le match pleins d’agressivité. Un peu trop même, Julien Bardy écopant d’un carton jaune dès la 3e minute pour un plaquage à retardement.Mais en matière d’engagement, les Brivistes en connaissent un rayon et la rencontre a tenu ses promesses dans le combat, comme en témoigne la sortie de Radikedike sur civière et la bagarre entre Méla et Radosavljevic en toute fin de match.La main sur le ballon, les Corréziens ont imprimé immédiatement leur marque sur la rencontre en enchaînant des temps forts et récoltant des pénalités transformées par leur arrière Gaëtan Germain (13, 18, 38), meilleur réalisateur du Top 14.Mais la machine clermontoise a fini par se remettre en marche à la demi-heure de jeu grâce à un essai en coin d’Aurélien Rougerie (30), fruit d’un surnombre à l’extérieur après un ballon bien écarté par Morgan Parra, qui a permis aux Jaunards de virer en tête d’un petit point à la pause (13-12).Le début du deuxième acte s’est soldé par un chassé-croisé Parra (50, 54) - Germain (45, 58) jusqu’à l’essai du break clermontois entre les poteaux signé Vulivuli (61), qui échappait aux plaquages des avants brivistes.Si Germain a remis dans les dernières minutes (75) les Corréziens à portée d’essai des Clermontois, leurs derniers barouds seront en vain face à un Clermont tenant sa place de leader. Catherine Pacary Qui n’a pas souhaité une voiture téléguidée ou un circuit électrique pour Noël ? La réalité parfois dépasse les rêves d’enfant. La Fédération internationale de l’automobile (FIA) vient de donner son aval à l’organisation de « Roborace », un championnat du monde de courses de monoplaces électriques « autonomes », autrement dit sans pilote, en complément de l’actuel championnat de FE – la Formule 1 électrique. En marge de la COP21, qui se tient à Paris jusqu’au 11 décembre, le projet a été rendu public, mercredi 2 décembre, par la FIA et la société Kinetik.L’objectif affiché est de « fournir une plateforme de compétition aux solutions de conduite autonome qui sont en train d’être développées par de nombreux industriels de l’automobile et d’acteurs majeurs de la technologie, dont certaines universités “high tech” », expliquent ses promoteurs.Circuits urbainsL’actuel championnat de Formule E, dont la deuxième saison a débuté le 24 octobre à Pékin, en Chine, est un championnat allégé de 10 courses, 10 écuries et 20 pilotes, parmi lesquels Nelson Piquet Junior, vainqueur de la première édition, Jacques Villeneuve, premier champion du monde de Formule 1 à courir en e-Prix, Jarno Trulli, autre transfuge de F1, Nicolas Prost, Bruno Senna, une femme, Simona de Silvestro… Un « petit » championnat dont le grand mérite est d’avoir remis la compétition automobile au cœur des villes. Ainsi la France, qui a perdu son dernier Grand Prix de F1 en 2008, accueillera son premier e-Prix le 23 avril 2016, à Paris, autour des Invalides.La Roborace devrait en effet bénéficier des mêmes circuits urbains, la première manche étant prévue pour l’automne 2016. Comme en FE également, chaque manche de Roborace mettra en compétition 10 équipes de deux voitures sans pilote durant une heure de course. Les voitures électriques, identiques, auront des technologies différentes en matière d’autonomie, et une programmation informatique en temps réel – la liste des participants n’est pas encore connue. « Tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes » Denis Sverdlov, concepteur de RoboraceSelon Alejandro Agag, le promoteur de la Formule E, Roborace est « un défi aux sociétés les plus innovantes du monde, en matière de science et de technologie. C’est très excitant de créer une plateforme qui va leur permettre de montrer ce qu’elles sont capables de faire ».Autre test, financier cette fois, une des équipes engagées fonctionnera sur le principe du crowdsourcing, le financement participatif, une première dans le domaine du sport automobile.Si les enjeux technologiques et financiers sautent aux yeux, l’attrait sportif est plus discuté. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont mitigées. « Est-ce une plaisanterie ? » demandent les plus dubitatifs, « un gag ? » Les organisateurs du nouveau championnat espèrent, quant à eux, attirer un nouveau public vers la compétition automobile, offrir une vitrine aux constructeurs automobiles, et penser la mobilité du futur. Selon Denis Sverdlov, fondateur de Kinetik et inventeur du concept Roborace, « tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes, ce qui permettra de respecter l’environnement et d’améliorer la sécurité routière. » La sécurité étant le cheval de bataille de Jean Todt, patron de la FIA, les deux hommes ne pouvaient que s’entendre.Catherine PacaryJournaliste au Monde Catherine Pacary Qui n’a pas souhaité une voiture téléguidée ou un circuit électrique pour Noël ? La réalité parfois dépasse les rêves d’enfant. La Fédération internationale de l’automobile (FIA) vient de donner son aval à l’organisation de « Roborace », un championnat du monde de courses de monoplaces électriques « autonomes », autrement dit sans pilote, en complément de l’actuel championnat de FE – la Formule 1 électrique. En marge de la COP21, qui se tient à Paris jusqu’au 11 décembre, le projet a été rendu public, mercredi 2 décembre, par la FIA et la société Kinetik.L’objectif affiché est de « fournir une plateforme de compétition aux solutions de conduite autonome qui sont en train d’être développées par de nombreux industriels de l’automobile et d’acteurs majeurs de la technologie, dont certaines universités “high tech” », expliquent ses promoteurs.Circuits urbainsL’actuel championnat de Formule E, dont la deuxième saison a débuté le 24 octobre à Pékin, en Chine, est un championnat allégé de 10 courses, 10 écuries et 20 pilotes, parmi lesquels Nelson Piquet Junior, vainqueur de la première édition, Jacques Villeneuve, premier champion du monde de Formule 1 à courir en e-Prix, Jarno Trulli, autre transfuge de F1, Nicolas Prost, Bruno Senna, une femme, Simona de Silvestro… Un « petit » championnat dont le grand mérite est d’avoir remis la compétition automobile au cœur des villes. Ainsi la France, qui a perdu son dernier Grand Prix de F1 en 2008, accueillera son premier e-Prix le 23 avril 2016, à Paris, autour des Invalides.La Roborace devrait en effet bénéficier des mêmes circuits urbains, la première manche étant prévue pour l’automne 2016. Comme en FE également, chaque manche de Roborace mettra en compétition 10 équipes de deux voitures sans pilote durant une heure de course. Les voitures électriques, identiques, auront des technologies différentes en matière d’autonomie, et une programmation informatique en temps réel – la liste des participants n’est pas encore connue. « Tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes » Denis Sverdlov, concepteur de RoboraceSelon Alejandro Agag, le promoteur de la Formule E, Roborace est « un défi aux sociétés les plus innovantes du monde, en matière de science et de technologie. C’est très excitant de créer une plateforme qui va leur permettre de montrer ce qu’elles sont capables de faire ».Autre test, financier cette fois, une des équipes engagées fonctionnera sur le principe du crowdsourcing, le financement participatif, une première dans le domaine du sport automobile.Si les enjeux technologiques et financiers sautent aux yeux, l’attrait sportif est plus discuté. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont mitigées. « Est-ce une plaisanterie ? » demandent les plus dubitatifs, « un gag ? » Les organisateurs du nouveau championnat espèrent, quant à eux, attirer un nouveau public vers la compétition automobile, offrir une vitrine aux constructeurs automobiles, et penser la mobilité du futur. Selon Denis Sverdlov, fondateur de Kinetik et inventeur du concept Roborace, « tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes, ce qui permettra de respecter l’environnement et d’améliorer la sécurité routière. » La sécurité étant le cheval de bataille de Jean Todt, patron de la FIA, les deux hommes ne pouvaient que s’entendre.Catherine PacaryJournaliste au Monde 06.12.2015 à 14h10 Décevant mercredi puis magistral le week-end : vainqueur du sprint samedi, Martin Fourcade a étalé sa force pour clôturer la première étape de la Coupe du monde de biathlon dimanche avec une victoire impressionnante dans la poursuite d’Östersund (Suède).Un drapeau tricolore dans la main droite, un grand sourire sur le visage: Martin Fourcade a frappé fort en réalisant le doublé sprint/poursuite à Östersund.Le voici déjà nanti du dossard jaune de leader du général de la Coupe du monde, avec deux petits points d’avance sur le Patriarche norvégien Ole Einar Bjoerndalen (41 ans). Finalement, les années se suivent et se ressemblent pour le double champion olympique.L’an passé, après une individuelle totalement manquée (81e), il avait également réalisé le doublé en Suède. Cette année, il a déçu dans l’individuelle (21e) mercredi avant d’exploser les compteurs le week-end. Mais la différence est notable, tout de même, entre le Fourcade de fin 2014 et celui de la nouvelle saison. Quelle aisance sur les skis ! Quelle marge quasiment insurmontable pour ses adversaires !Loin devant les autresLe quadruple tenant du gros Globe a pu faire ce qu’il voulait cet été dans sa préparation, contrairement à sa situation en 2014, fortement perturbée par une mononucléose.On ne jurera pas encore que le biathlète - qui s’est essayé à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond la semaine passée (22e) - ait retrouvé le niveau stratosphérique qui pouvait être le sien sur les spatules en 2013. Mais ses adversaires, déjà, grimacent. Et ce n’est pas qu’une image.« J’ai pu gérer mon tir, et aussi faire la course sur les skis comme je le souhaitais. Le risque c’était de perdre le fil et de faire n’importe quoi. Finalement, le bilan est très bon », a confié Fourcade au micro de L’Equipe 21.Sur la ligne d’arrivée, le Français a pu regarder tranquillement arriver ses adversaires un à un, à commencer par son dauphin allemand Arnd Peiffer, avant de tomber dans les bras de Quentin Fillon-Maillet, formidable 3e de la poursuite.Le jeune tricolore, 23 ans, est la révélation de ce premier rendez-vous de la saison. Quatrième de l’individuelle et du sprint, il décroche dimanche le 2e podium de sa carrière. Il a surtout affiché une constance dans l’excellence qui lui permet de prendre date avec l’avenir.Les autres Français se sont montrés solides dans la poursuite, avec un tir groupé dans le Top 30: Simon Fourcade a effectué une très belle remontée de la 49e à la 14e place (avec un sans faute au tir), Simon Desthieux est 21e et Jean-Guillaume Béatrix 28e.Pour Fourcade, le seul point noir de l’expédition suédoise est son inconstance au tir: cinq fautes rédhibitoires mercredi, deux autres samedi et trois encore dimanche. « Le seul bémol c’est le tir où j’aurais aimé être plus constant », a reconnu Fourcade.Ce que souligne également son entraîneur au tir Sigfried Mazet: « Aujourd’hui il y a de bonnes conditions de tirs et trois fautes c’est trois fautes de trop. C’est une bonne course et un bon résultat mais la manière n’est pas tout à fait comme on le souhaite », a-t-il analysé sur l’Equipe 21. A Fourcade de rectifier le tir, dès la semaine prochaine pour le prochain rendez-vous à Hochfilzen en Autriche. 06.12.2015 à 07h36 • Mis à jour le06.12.2015 à 17h12 Ligue 1 : Lyon quitte Gerland par la petite porte« La force des grandes équipes c’est de réagir et aujourd’hui on n’est pas une grande équipe », a regretté Mathieu Valbuena, le milieu de terrain de Lyon, battu par Angers (2-0) samedi pour son dernier match dans son stade de Gerland.Lire aussi :Ligue 1 : l’OM piétine à domicile« On reste sur des prestations catastrophiques et même aujourd’hui il n’y a pas eu tellement de réaction, c’est ça qui est le plus inquiétant et qui fait peur », a regretté le meneur de jeu de l’équipe de France au micro de Canal +. « On est au plus bas. »Lyon reste sur cinq matchs sans victoire, avec quatre défaites dont deux en Ligue des Champions qui ont causé son élimination de toutes compétitions européennes avant même la dernière journée, mercredi contre Valence. « La faute, c’est nous les joueurs, à 100 %, on a peur de dire ce qu’on veut. Le coach, pas le coach, la tactique, le contre ou pas le contre… Tout ça c’est de la foutaise, on est les seuls responsables et il ne faut pas se cacher derrière ça », a encore déclaré Mathieu Valbuena.Lire aussi :Ligue 1 : l’OL se prend les pieds dans le tapis (rouge) contre AngersDans les autres matchs de cette 17e journée il ne faisait pas bon jouer à domicile. Monaco s’est imposé à Bastia (2-1), comme Lille à Caen (2-1), Lorient à Toulouse (3-2), où, vendredi soir, Paris à Nice (3-0). Reims et Troyes, comme Ajaccio et Nantes, ont cependant préféré partager les points avec deux matchs nuls 1-1.Dimanche, les dernières rencontres seront Marseille-Montpellier (14 heures), Bordeaux-Guingamp (17 heures) et Saint-Etienne-Rennes (21 heures).Football européen : Leicester au top, Ribéry retour perdantEn Angleterre, Leicester, vainqueur à Swansea (3-0) grâce à un triplé de Riyad Mahrez, a profité du naufrage de Manchester City à Stoke (2-0) pour prendre seul la tête de la Premier League, samedi lors de la 15e journée. Avec 32 unités, Leicester domine de nouveau l’élite. Pis, le « black-out » de City lui coûte même sa deuxième place puisque Arsenal, désormais nouveau dauphin, est venu à bout (3-1) de Sunderland et compte désormais 30 points.Dimanche, le Liverpool de Jürgen Klopp aura à son tour l’occasion de revenir à portée des leaders en cas de victoire contre Newcastle, au plus mal et en position de relégable.Lire aussi :Football européen : Leicester au top, retour perdant pour RibéryEn Allemagne, Frank Ribéry a enfin retrouvé les terrains, après une absence de plusieurs mois. Un retour qui a cependant coïncidé avec la première défaite concédée cette saison par le Bayern Munich, samedi à Mönchengladbach (3-1), lors de la 15e journée. « C’est dommage bien sûr mais Mönchengladbach a bien joué », a sobrement commenté Ribéry, qui a sauvé l’honneur bavarois six minutes après sa première entrée en jeu depuis sa blessure à la cheville droite le 11 mars en Ligue des champions.En Espagne, un autre attaquant tricolore a marqué, un certain Karim Benzema, auteur d’un doublé contre Getafe (4-1). « Cette semaine, nous avons discuté avec lui. Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts », a ensuite expliqué son entraîneur madrilène Rafael Benitez, qui a poursuivi : « Je peux même dire que nous avons parlé du fait d’inscrire deux buts contre Getafe. Il a atteint l’objectif qu’il s’est fixé et cela me prouve qu’il est suffisamment concentré. Il sait qu’il doit bien faire au niveau footballistique parce que cela va l’aider à bien mieux affronter n’importe quel problème. » Biathlon : Fourcade, 40e rugissanteDécevant mercredi dans l’individuelle, Martin Fourcade a retrouvé sa splendeur pour asséner, dès le premier sprint de la saison samedi à Östersund (Suède), une leçon à tous ses adversaires et décrocher la 40e victoire de sa carrière en Coupe du monde de biathlon.Le double champion olympique a remis les pendules à l’heure samedi dans le sprint, dans des conditions de vent délicates qui ont transformé le pas de tirs d’Östersund en ball-trap aléatoire.« Je suis content, c’est cool de lancer la saison de belle manière », a expliqué Martin Fourcade, désormais nanti de 40 victoires en Coupe du monde, avec 38 succès sur le circuit auxquels il faut ajouter ses deux titres olympiques de Sotchi qui comptent également. Il n’est plus qu’à 4 victoires de Raphaël Poirée, leader historique français en termes de succès.Lire aussi :Biathlon : Fourcade bisse à ÖstersundHandball : les Bleues commencent bienL’équipe de France de handball a parfaitement débuté son Mondial en battant largement (30-20) l’Allemagne sur le terrain de Kolding, au Danemark. Les Françaises, qui nourrissent des ambitions de podium, ont montré leur force d’entrée en dominant de la tête et des épaules l’une des bonnes équipes européennes.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues balaient l’Allemagne en entrée 06.12.2015 à 04h39 • Mis à jour le06.12.2015 à 16h14 Une phrase d’un rapport de 23 pages datant de 1998 pourrait peut-être sauver Michel Platini, le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), soupçonné d’avoir bénéficié en février 2011 d’un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) en tant que « conseiller technique » de Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA), entre 1998 et 2002.Lire aussi :Le déjeuner à l’Elysée qui a conduit le Mondial au QatarLe rapport évoqué par le Journal du dimanche est un « mémo » rédigé pour préparer le comité exécutif de l’UEFA du 12 novembre 1998. Il prouve que tout le bureau exécutif de l’UEFA, dont trois membres de la FIFA, savait que le salaire de Platini à la Fédération internationale était d’un million de francs suisses annuels. Dans une page, intitulée « Key issue: role of Michel Platini », la rémunération du Français est clairement évoquée : « On entend parler d’un salaire d’un million de francs suisses », indique la note.« Aucun caractère occulte »« Cette pièce vient démontrer, contrairement à la thèse sur laquelle repose toute l’accusation, que le contrat de Michel Platini avec la FIFA n’avait aucun caractère occulte, et que de nombreuses personnes, y compris à l’UEFA et à la FIFA, en avaient connaissance dès 1998 », analyse Me Thibaud D’Alès, un des avocats de Michel Platini, interrogé par le JDD.Lire aussi :Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAMichel Platini, candidat à la présidence de la FIFA, devrait être entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la fédération « fort probablement entre le 16 et le 18 décembre », a rapporté, vendredi 4 décembre, une source proche de la FIFA.Dans l’attente du jugement sur le fondLe 24 novembre, l’avocat de Michel Platini annonçait que la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA avait requis une radiation à vie contre son client. Platini comme Blatter ont été suspendus le 8 octobre pour quatre-vingt-dix jours à titre provisoire dans l’attente du jugement sur le fond.Dans le même temps, Platini a fait appel, le 20 novembre, de cette suspension provisoire devant le tribunal arbitral des sports (TAS), qui siège à Lausanne. Selon une autre source proche du dossier, la décision du TAS devrait être rendue « dans les prochains jours ». Les avocats de Blatter n’ont pas dit s’ils avaient fait appel devant le TAS. 05.12.2015 à 21h41 • Mis à jour le05.12.2015 à 22h40 Toulouse et Toulon ont provisoirement pris les commandes du Top 14 après leurs larges victoires contre Oyonnax (27-3) et Agen (53-23) samedi, en attendant le résultat de Clermont, en piste dimanche en clôture de la 10e journée.Le Stade Toulousain, avec son capitaine Dusautoir qui a annoncé sa retraite internationale, et le RCT (32 pts), qui a lancé dans le grand bain son centre vedette Ma’a Nonu, comptent deux points de plus que le Racing, auteur d’un nul contre Pau (15-15), et trois points que l’ASM, opposé à Brive dimanche.Contre les modestes agenais, les Varois ont toutefois pris leur temps, attendant la seconde période pour accélérer véritablement et terminer sur un festival de huit essais. Ma’a Nonu, le double champion du monde All Blacks, a fait ses débuts en France par une copie propre mais sans grand éclat.En revanche, le vice-champion du monde australien Will Genia aura connu une mise en bouche compliquée avec son nouveau club, le champion de France en titre, le Stade Français. A la peine depuis le début de la saison, la formation parisienne a cédé dans son stade Jean-Bouin pour la deuxième fois de la saison, face à Bordeaux-Bègles (24-21).Les hommes de Gonzalo Quesada pourront se mordre les doigts: ils menaient encore à une minute de la fin avant qu’un contre assassin de 50 m, mené notamment par le talonneur Ole Avei et conclu par Heini Adams, ne les crucifiassent. Les Parisiens rétrogradent ainsi à une triste 11e place tandis que l’UBB, qui a donné du temps de jeu à son pilier Wallaby Sekope Kepu, se replace dans la locomotive de tête.Castres et La Rochelle peuvent aussi sourire puisque les deux équipes prennent un sérieux bol d’air sur le bas du classement. A Pierre-Antoine, le CO a engrangé le bonus offensif face à Montpellier (34-19), grâce notamment à un triplé du troisième ligne Alex Tulou face à son ancien club.Les hommes de Christophe Urios, plus puissants et disciplinés, remontent ainsi au 8e rang, juste derrière le MHR qui est passé à côté. Les Montpelliérains pourront toutefois se satisfaire de l’entrée en matière réussie du talonneur sud-africain Bismarck du Plessis, auteur de leur seul essai en fin de partie.De son côté, La Rochelle a déroulé à domicile face à une équipe de Grenoble sans ressort (33-16). Les Maritimes se hissent au 9e rang en doublant les Isérois (10e), à bonne distance de la queue du peloton. 05.12.2015 à 19h31 • Mis à jour le05.12.2015 à 21h45 Angleterre : les Foxes en têteLeicester, vainqueur à Swansea (3-0) grâce à un triplé de Riyad Mahrez, a profité du naufrage de Manchester City à Stoke (2-0) pour prendre seul la tête de la Premier League, samedi lors de la 15e journée.Co-leaders avant le coup-d’envoi, Foxes et Citizens continuent donc de s’échanger la première place. Même si Vardy a vu sa série historique de 13 buts buter sur un 12e match consécutif, l’équipe de Claudio Ranieri a parfaitement saisi sa chance après la défaite de la formation de Manuel Pellegrini, qui reste bloquée à 29 points.Avec 32 unités, Leicester domine donc de nouveau l’élite. Pis, le « black out » de City lui coûte même sa deuxième place puisque Arsenal, désormais nouveau dauphin, est ensuite venu à bout (3-1) de Sunderland (17e) et compte désormais 30 points.Les Gunners doublent également l’autre club de Manchester puisque l’ennuyeux et solide United (4e) s’est également emmêlé les pinceaux contre West Ham (0-0) et ne peut que rejoindre au classement son rival City. Les hommes d’Arsène Wenger ont toutefois souffert face aux Blackcats qui les ont fait douter jusqu’au bout.La 12e passe décisive de l’excellent Özil pour Campbell (33e) a pourtant mis sur la bonne voie Arsenal, mais un but contre-son-camp de Giroud (45e) a tout réduit à néant à la pause. L’attaquant français s’est ensuite arraché (63e) pour inscrire son 8e but et redonner un avantage que le revenant Ramsey (90e+3) a sécurisé dans les derniers instants.A noter également la nouvelle déroute de Chelsea, battu dans les dernières minutes sur sa pelouse par le promu Bournemouth (0-1). Les hommes de José Mourinho ne comptent que 3 points d’avance sur la zone de relégation... Allemagne : Ribéry revient, marque, et perdEn Allemagne, Frank Ribéry a enfin retrouvé les terrains, après une absence longue de plusieurs mois. Un retour qui a cependant coincidé avec la première défaite concédée cette saison par le Bayern Munich, samedi à Mönchengladbach (3-1), lors de la 15e journée. « C’est dommage bien sûr mais Mönchengladbach a bien joué », a sobrement commenté Ribéry, qui a a sauvé l’honneur bavarois six minutes après sa première entrée en jeu depuis sa blessure à la cheville droite le 11 mars en Ligue des champions.L’ogre bavarois a cédé face aux contres chirurgicaux d’une équipe de +Gladbach+ ultra-réaliste, ponctués de trois buts d’Oscar Wendt (54e), Lars Stindl (66e) et Fabian Johnson (68e), pour un match de haute intensité. Battu pour la première fois en championnat depuis le 16 mai (2-1 à Fribourg) la saison dernière, le Rekordmeister conserve huit longueurs d’avance sur Dortmund et peut être champion d’Automne en cas de défaite du BVB en soirée à Wolfsburg. Mönchengladbach, invaincu en 10 matches sous la houlette d’André Schubert, s’installe provisoirement à la 3e place (26 pts), grâce à une meilleure différence de buts par rapport au Hertha Berlin, vainqueur de Leverkusen (2-1).Espagne : Benzema revient, marque, et gagneEn Espagne, un autre attaquant tricolore a marqué, un certain Karim Benzema, auteur d’un doublé contre Getafe (4-1). « Cette semaine, nous avons discuté avec lui. Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts », a ensuite expliqué son entraineur madrilène Rafael Benitez, qui a poursuivi : « Je peux même dire que nous avons parlé du fait d’inscrire deux buts contre Getafe. Il a atteint l’objectif qu’il s’est fixé et cela me prouve qu’il est suffisamment concentré. Il sait qu’il doit bien faire au niveau footballistique parce que cela va l’aider à bien mieux affronter n’importe quel problème ». Sans aucun doute. 05.12.2015 à 15h01 • Mis à jour le05.12.2015 à 15h26 Martin Fourcade a remporté samedi le sprint d’Östersund (Suède), première étape de la Coupe du monde 2015-2016 de biathlon, signant ainsi la 40e victoire de sa carrière. Malgré deux fautes au tir, le double champion olympique a été très impressionnant sur les skis pour prendre sa revanche après une décevante 21e place mercredi lors de l’individuelle. Fourcade, qui a participé la semaine passée à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond, a survolé sur la neige tous ses concurrents pour creuser des écarts très impressionnants.Malgré une faute de moins, l’Allemand Arnd Peiffer termine 2e à plus de 50 secondes. La légende norvégienne Ole Einar Bjoerndalen, vainqueur de l’individuelle mercredi, prend la 3e place à 55 secondes (deux fautes). Et les autres Norvégiens Johannes Thingnes Boe et Emil Hegle Svendsen terminent à plus d’une minute et dix secondes, avec également deux fautes comme le Français.Par la même occasion, Martin Fourcade s’offre un énorme avantage en vue de la poursuite dimanche. « C’est une bonne dynamique, ça fait du bien de démontrer qu’on est en forme », s’est réjoui Martin Fourcade au micro de l’Equipe21. « Je ne suis pas satisfait du tir, mais je ne vais pas cracher dans la soupe car le ski était bien », a-t-il analysé.Un autre Français, Quentin Fillon-Maillet, a de nouveau signé une remarquable performance en prenant la 4e place du sprint, la même position que lors de l’individuelle de mercredi. Rémi Dupré, Alexandre Lemarié et Stéphane Mandard Au crépuscule de sa longue carrière, Joseph Blatter, 79 ans dont dix-sept passés à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA), a décidé de régler ses comptes avec son ancien protégé, Michel Platini. Et même si le Suisse a déclaré, mercredi 25 novembre, sur la chaîne helvète RTS, que le Français est « un homme honnête », l’amabilité s’apparente plutôt à un baiser de la mort. Sous le coup d’une suspension provisoire de 90 jours, le patron du foot mondial et celui de l’Union des associations européennes de football (UEFA) risquent tous deux une radiation à vie, selon les réquisitions de la chambre d’investigation du comité d’éthique de la FIFA. Le dirigeant de la puissante confédération du Vieux Continent devrait être entendu « entre le 16 et le 18 décembre » par la chambre de jugement dudit comité d’éthique. En cause, les 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) versés, en février 2011, par Blatter à Platini pour des travaux réalisés par ce dernier, alors qu’il était son conseiller technique entre 1998 et 2002. Le ministère public de la Confédération helvétique a ouvert une enquête pénale contre le septuagénaire pour « paiement déloyal […] au préjudice de la FIFA ».Lire aussi :Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAAu bord du précipice, le Suisse a commencé à déterrer des dossiers explosifs, désireux de barrer la route à celui qui, malgré le gel temporaire de sa candidature, souhaite toujours lui succéder lors de l’élection à la présidence de la FIFA, programmée pour le 26 février 2016. Fin octobre, dans des interviews à l’agence russe Tass et au journal anglais The Financial Times, Joseph Blatter a allumé la mèche, revenant en long et en large sur les dessous du vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, organisé le 2 décembre 2010.Selon le patriarche du foot mondial, « il y avait un arrangement diplomatique » pour que le Mondial 2022 revienne aux Etats-Unis. Mais à la surprise générale, c’est le petit émirat du golfe Arabo-Persique qui a emporté la mise par 14 voix contre 8. Les conditions d’attribution de la Coupe du monde au Qatar font, cinq ans plus tard, l’objet d’une enquête de la justice suisse, qui a relevé « plus de 120 transactions financières suspectes ». Pour Blatter, ce « gentleman’s agreement a été remis en cause par l’interférence gouvernementale de M. Sarkozy, président français, avec la contribution de l’un de ses compatriotes, qui ne l’a jamais nié, et qui a amené d’autres votants avec lui ».Lire aussi :L’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFA« Une semaine avant le vote, j’ai reçu un appel téléphonique de Michel Platini et il m’a dit : “Je ne suis plus ton plan, car le chef de l’Etat m’a dit que nous devrions prendre en compte la situation de la France.” Et il m’a dit que cela concernerait plus d’un vote, car il y avait un groupe de votants avec lui », a détaillé le président démissionnaire de la FIFA, qui estime que « quatre suffrages européens se sont finalement écartés des Etats-Unis ». Selon nos informations, outre l’ex-numéro 10 des Bleus, qui a rendu public son vote dès 2011, trois dirigeants de l’UEFA auraient effectivement voté pour l’émirat : le Chypriote Marios Lefkaritis, le Belge Michel D’Hooghe et l’Espagnol Angel Maria Villar, patron du comité de candidature ibérique (Espagne et Portugal) pour le Mondial 2018. Lefkaritis, D’Hooghe et Villar ont été interrogés par la police suisse dans le cadre de l’enquête sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. L’Espagnol, qui est à la fois vice-président de l’UEFA et de la FIFA, a été sanctionné le 13 novembre d’une amende 25 000 francs suisses et d’un avertissement pour ne pas avoir pleinement collaboré avec l’ancien procureur américain Michael Garcia lors de son enquête sur le vote du 2 décembre 2010.OmertaPour de nombreux observateurs, les saillies de Blatter découlent d’une volonté de « détruire l’image de Platini et faire un maximum de dégâts ». « Il ne souhaite pas que Platini lui succède et n’a jamais supporté que la Coupe du monde revienne au Qatar », insiste un ex-membre du comité exécutif de la FIFA. « Blatter raconte des conneries, affirme son ancien conseiller Guido Tognoni. C’est un mauvais perdant. Ce sont quatorze adultes qui ont voté pour le Qatar. Pourquoi n’accuser que Platini ? Comme si Sarkozy avait plus d’influence que Blatter. » Sollicité par Le Monde, l’ancien chef de l’Etat n’a pas souhaité réagir, nous renvoyant à ses déclarations, le 29 octobre, sur l’antenne de BFM-TV. « Voilà encore un autre qui me prête beaucoup de pouvoir, avait ricané, ce jour-là, le chef du parti Les Républicains. C’était sans doute une allusion qui fait écho à sa très grande amitié pour Michel Platini. »Selon Joseph Blatter, c’est un déjeuner organisé à l’Elysée, le 23 novembre 2010, qui « a complètement changé la donne ». « Tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir [Tamim Ben Hamad Al-Thani, au pouvoir depuis 2013]. Et au déjeuner qui a suivi avec M. Platini, il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. » Cinq ans après, l’omerta règne autour de ce fameux déjeuner à l’Elysée, orchestré par Nicolas Sarkozy, alors « très proche de la famille royale du Qatar et du prince Tamim », selon un diplomate. Ce mardi 23 novembre 2010, le prince héritier du Qatar, le cheikh Hamad ben Jassem, premier ministre et ministre des affaires étrangères de l’émirat, et Platini sont effectivement à la table du président de la République. Pour quelles raisons ?« Blatter ne sait pas tout mais, sur le fond, ce qu’il dit est vrai : Michel Platini a joué un rôle important pour renverser la vapeur contre les Etats-Unis. Il y a eu un revirement soudain après ce déjeuner du 23 novembre 2010, constate un proche du dossier. Sarkozy a fait changer d’avis Platini. »Selon nos informations, la cellule diplomatique de l’Elysée n’a pas été « concernée » par l’organisation de cette rencontre. « C’était Sophie Dion, la conseillère sports de Nicolas Sarkozy, qui était compétente en la matière », souffle un proche de l’ex-chef de l’Etat. « Quel déjeuner ? Je n’y étais pas », assure toutefois au Monde celle qui a été élue députée (Les Républicains) de la Haute-Savoie en 2012. Pourtant, selon les archives officielles de l’Elysée, Mme Dion était bien mentionnée comme présente au déjeuner du 23 novembre 2010. Elle qui est vice-présidente du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale et dont la chaire sur « L’éthique et la sécurité dans le sport » à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne est financée par le Centre international pour la sécurité dans le sport (ICSS), une fondation de droit qatarien, approvisionnée par l’émirat.Selon les mêmes archives de l’Elysée, Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, faisait aussi partie des convives. Contacté par Le Monde, Claude Guéant fait la même réponse que Sophie Dion : « Ce déjeuner ne me dit rien. Je n’en ai aucun souvenir. Je n’y étais pas, je ne peux pas vous dire. » Le comité d’organisation qatari du Mondial 2022 n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.« Un revirement soudain »Une circulaire du 7 juillet 2010 signée par l’ex-secrétaire général français de la FIFA, Jérôme Valcke (également suspendu 90 jours depuis le 8 octobre), invitait les candidats à l’organisation des Mondiaux 2018 et 2022 à « s’abstenir d’essayer d’influencer les membres du comité exécutif de la FIFA ». Michel Platini, lui, aurait « informé tout de suite » Blatter de la présence des dignitaires qataris à ce déjeuner, « dans un souci de transparence et par respect », comme l’affirmait le maître de la FIFA en mai 2014. Soit plus d’un an avant que l’Helvète n’accuse, dans les colonnes du journal allemand Welt am Sonntag, Nicolas Sarkozy d’avoir « essayé d’influencer le vote de [son] représentant ». L’ancien chef de l’Etat, qui n’a jamais caché sa passion pour le football et le PSG en particulier, avait contribué à la victoire étriquée de la France (7 voix à 6) face à la Turquie en rencontrant à Genève les membres du comité exécutif de l’UEFA le 28 mai 2010, en marge du vote d’attribution de l’Euro 2016. A-t-il demandé de son côté à Michel Platini d’apporter son suffrage à l’émirat, partenaire économique et diplomatique important de la France ? « Jamais personne ne m’a dit pour qui je devais voter », avait insisté, en juin 2014, dans les colonnes de L’Equipe, l’ex-sélectionneur des Bleus. Il reconnaissait toutefois avoir « senti qu’il y avait un message subliminal » de la part de Nicolas Sarkozy lorsqu’il s’était « retrouvé avec des Qatariens ». Lire aussi :FIFA : le clan Platini dénonce « une chasse à l’homme »A plusieurs reprises, Platini a affirmé, goguenard, avoir été « surpris » en découvrant la présence du prince héritier du Qatar et de son premier ministre le 23 novembre 2010, au déjeuner de l’Elysée. Selon plusieurs sources, le président de l’UEFA pensait pourtant à l’origine y rencontrer l’émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani. Au pouvoir de 1995 à 2013, l’émir « venait régulièrement en France pour s’entretenir avec le président de la République à propos de la coopération politique et économique entre nos deux pays », confie un ancien collaborateur de l’ex-chef de l’Etat. Avant de se rendre au déjeuner, l’ancien capitaine des Bleus n’aurait d’ailleurs pas caché en privé qu’il allait déjeuner « avec Sarko et le cheikh » Hamad.Selon un fin connaisseur des arcanes du foot mondial, le patron de la Confédération européenne aurait ensuite « tenté de noyer le poisson avec des versions à géométrie variable », assurant a posteriori qu’il pensait déjeuner en tête à tête avec M. Sarkozy. Contactés par Le Monde, les conseillers juridiques de M. Platini ont fait savoir par la voix de Thomas Clay que « ce déjeuner n’est pas [leur] préoccupation dans le contexte de la procédure devant le TAS [Tribunal arbitral du sport] ». Saisi par les avocats du patron de l’UEFA pour contester la supension provisoire de 90 jours, le TAS doit rendre son jugement dans les prochains jours. « Les hauts dirigeants qataris connaissent Platini depuis plusieurs années et ce bien avant l’attribution du Mondial 2022. Tout ceci s’est donc opéré dans la continuité d’une relation professionnelle et amicale ancienne et assumée », assure un dirigeant influent du foot français. Plus concrètement, le vote de Platini a-t-il été téléguidé par l’Elysée ? « Platini est bien entouré, et il n’agit pas en franc-tireur, surtout sur un dossier de cette importance », observe l’homme d’affaires Luc Dayan qui, en 2006, avait vainement « travaillé sur le dossier du rachat du Paris-Saint-Germain avec des investisseurs qataris comme actionnaires de référence. » « On n’a pas forcé la main à Michel », balaye un ancien dirigeant du PSG.Après son vote en faveur du Qatar, Platini avait plaidé pour un tournoi organisé en hiver – en raison des fortes chaleurs estivales qui règnent dans l’émirat – et élargi aux autres monarchies du Golfe. En privé, il assure avoir été convaincu par le dossier technique présenté par l’émirat et le souci d’offrir ce Mondial à une région qui ne l’avait jamais reçu. « Blatter ne sait pas tout mais, sur le fond, ce qu’il dit est vrai : Michel Platini a joué un rôle important pour renverser la vapeur contre les Etats-Unis. Il y a eu un revirement soudain après ce déjeuner du 23 novembre 2010, constate un proche du dossier. Sarkozy a fait changer d’avis Platini. » « On ne sait rien de ce déjeuner d’il y a cinq ans, on ne s’en occupe pas », insiste Thomas Clay, professeur de droit à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et membre de l’équipe de défense de Michel Platini.« Conflit d’intérêts »Il faut dire que le patron de l’UEFA était initialement loin d’être séduit par le dossier de candidature du Qatar. Au printemps 2010, il effectue un voyage en Corée du Sud afin de rencontrer Chung Mong-joon, vice-président de la FIFA de 1994 à 2011 et dont le pays postule également à l’organisation du Mondial 2022. Candidat à la succession de Blatter mais suspendu six ans, le 8 octobre, par le comité d’éthique de la Fédération internationale, l’héritier de l’empire industriel Hyundai a nourri d’énormes espoirs après la visite de son hôte de marque. Mais, à l’été 2010, « Platoche » rencontre Sunil Gulati, le président de la Fédération des Etats-Unis (USSF), à Nyon (Suisse), où siège l’UEFA. Le patron du foot européen lui aurait proposé un deal : en échange du retrait de la candidature américaine pour l’attribution du Mondial 2018, l’ex-meneur de jeu des Bleus aurait promis de soutenir le dossier de l’USSF pour l’édition 2022. Stratégiquement, le président de l’UEFA souhaite alors laisser la voie libre aux candidatures européennes pour le tournoi de 2018. Le 24 septembre 2015, lors d’un entretien à l’agence américaine Associated Press, Michel Platini a d’ailleurs reconnu avoir « peut-être » promis son vote aux Etats-Unis.Pensant être assuré du soutien de Platini, Sunil Gulati officialise, en octobre 2010, le forfait des Etats-Unis pour le Mondial 2018 et confirme la candidature pour la Coupe du monde 2022. Mais le fameux déjeuner à l’Elysée semble avoir changé la donne. Peu avant le vote du 2 décembre 2010, le patron de l’UEFA refuse de recevoir l’ex-président américain Bill Clinton, patron honoraire du comité de candidature des Etats-Unis, alors que ce dernier occupe le même hôtel que lui. Excédé par la volte-face de Platini, Sunil Gulati n’a jamais caché, en privé, son sentiment d’avoir été trahi. « Je ne lui pardonnerai jamais », murmure-t-il après le vote de 2010. Contacté par Le Monde, il n’a pas souhaité faire de commentaire.Cinq ans après, et indépendamment des saillies de Blatter, le déjeuner du 23 novembre 2010 continue à alimenter les soupçons de collusions d’intérêts. Sept mois après avoir obtenu l’organisation de la Coupe du monde 2022, le Qatar réussissait un nouveau joli coup en achetant le PSG. En juin 2011, le fonds Qatar Sports Investments (QSI) acquiert le club de la capitale si cher à Nicolas Sarkozy pour 76 millions d’euros, réglés en une seule fois. Depuis 2006, le PSG était la propriété du fonds américain Colony Capital, dont le représentant en France est l’homme d’affaires Sébastien Bazin, ami intime de l’ex-chef de l’Etat depuis mai 1993 et la prise d’otages dans une école maternelle de Neuilly-sur-Seine. Maire de la commune, Sarkozy mène les négociations avec le forcené « Human Bomb », lesté de deux kilos de dynamite, pour libérer les 21 otages, dont la fille de Bazin.Supporteur historique du PSG, proche de l’ex-président du club Michel Denisot (1991-1998) et habitué de la tribune présidentielle du Parc des Princes, Nicolas Sarkozy connaît parfaitement les vicissitudes de son équipe de cœur en novembre 2010. Traînant des pertes de 20 millions d’euros depuis plusieurs saisons, tout juste capable de payer ses joueurs, le PSG de Colony Capital est en proie à l’instabilité sportive (il flirte avec la relégation au printemps 2008) et confronté aux rixes entre les supporteurs des kops Auteuil et Boulogne. Après la mort de deux supporteurs parisiens (en 2006 et 2010) lors d’échauffourées, le président du club, Robin Leproux, met en place un plan de sécurité drastique pour pacifier le Parc.Dans ce contexte agité, Nicolas Sarkozy a-t-il joué le rôle d’intermédiaire entre Sébastien Bazin et les dignitaires qataris ? « Le deal de Sarko, c’était la vente du PSG en échange du vote pour le Qatar. Il y a eu un conflit d’intérêts avec Platini et Sarkozy », affirme un connaisseur du dossier. Contacté par Le Monde, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, n’a pas répondu à nos sollicitations. « Il y avait un contact direct entre les Qataris et l’ancien président de la République. Cela a permis d’accélérer les choses. Sarkozy a bien aidé le PSG à s’en sortir. Cela a bien profité au club et cela a permis à l’actionnaire Colony Capital de boucler plus rapidement l’affaire, confirme un ex-cadre du PSG. Il n’y avait pas d’urgence pour les Qataris. L’urgence était du côté de Colony et du PSG. La survie du club était en jeu. » « Tout le monde savait que le PSG était dans une situation catastrophique au moment de la candidature qatarie pour l’attribution du Mondial 2022 », développe Luc Dayan, qui avait perdu son procès en mai 2011 contre Colony Capital, et qui dénonce le « coup de Trafalgar dont avait profité Bazin en 2006 pour mettre la main sur le PSG ». « Il fallait faire quelque chose pour “ressortir” Colony du PSG sans que des comptes soient demandés à son représentant, poursuit M. Dayan. Que Nicolas Sarkozy s’implique “politiquement”, c’est dans la logique de ce qui se passe en France depuis longtemps dans le domaine du football. Sébastien Bazin et Nicolas Sarkozy se connaissent de longue date et ne s’en sont jamais cachés. » Selon plusieurs sources, Sébastien Bazin aurait fait une apparition lors du fameux déjeuner du 23 novembre 2010. Lui a toujours démenti. « Sébastien Bazin était, ce jour-là, en Asie pour un voyage d’affaires. On a consulté son agenda », assure son entourage après que Le Monde a tenté de contacter l’homme d’affaires. « Il n’y était sûrement pas, affirme l’un de ses proches. S’il y était et mentait, il prendrait de gros risques. »« Le choix de Platini a été évident et assumé sans réserve d’ailleurs ! Il y a eu évidemment concomitance entre l’arrivée de QSI au PSG, l’émergence de BeIn Sport et le vote solidaire européen pour Qatar 2022. Mais est-ce répréhensible ? »Cinq ans après, une dernière interrogation plane toujours sur le déjeuner du 23 novembre : a-t-il été question, entre le plat de résistance et le dessert, de la création à venir de la chaîne de télévision BeIN Sports, filiale du groupe qatari Al-Jazira, lancée en juin 2012 pour l’Euro et dirigée alors par Nasser Al-Khelaïfi, l’actuel président du PSG et lui aussi proche de Nicolas Sarkozy ? Dès le 23 juin 2011, la chaîne Al-Jazira Sport, présidée par M. Al-Khelaïfi, avait participé à l’appel d’offres sur les droits télévisés de la Ligue 1 pour la période 2012-2016, dépensant 90 millions d’euros afin de diffuser deux matchs par journée. « Tout le monde savait que Nicolas Sarkozy avait une dent contre Canal + qui, par ailleurs, tentait discrètement de se rapprocher d’Al-Jazira Sport, avec laquelle les synergies “business” étaient réelles, glisse un proche du dossier. En agissant ainsi, il se faisait un petit plaisir en mettant BeIN dans les pattes de Canal+, avec les conséquences que l’on a pu constater par la suite. »L’UEFA avait-elle également un intérêt à voir cette nouvelle chaîne sportive éclore pour faire monter les droits en jouant la concurrence ? « Voter pour le Qatar, c’était également l’intérêt de l’UEFA au niveau des appels d’offres pour les droits télé sur lesquels BeIN s’est rapidement positionnée, analyse Luc Dayan. Le choix de Platini a été évident et assumé sans réserve d’ailleurs ! Il y a eu évidemment concomitance entre l’arrivée de QSI au PSG, l’émergence de BeIn Sport et le vote solidaire européen pour Qatar 2022. Mais est-ce répréhensible ? » Depuis, BeIN Sports s’est offert l’intégralité des 51 matchs de l’Euro 2016 organisé en France contre 60 millions d’euros. Dès sa naissance, la chaîne payante avait également acquis les droits de l’Euro 2012 en Ukraine et en Pologne.« Il y a eu une tentative d’influence de l’ancien chef de l’Etat pour favoriser la victoire du Qatar lors du processus d’attribution du Mondial 2022 »Autres éléments susceptibles d’alimenter les soupçons de collusion : l’embauche du fils de Michel Platini, Laurent, par QSI un an après le fameux déjeuner, puis sa promotion, en février 2012, comme directeur général de Burrda Sport, l’équipementier sportif de l’émirat. Ancien directeur juridique du PSG sous l’ère Colony Capital, le jeune homme de 36 ans a assuré, en juin dans les colonnes du Parisien, s’être rapproché de Nasser Al-Khelaïfi par l’intermédiaire de Sébastien Bazin et en dehors de toute intervention de son père. « Michel éprouve des regrets par rapport à l’embauche de son fils, murmure un proche du président de l’UEFA. Il estime que c’était une connerie. Aujourd’hui, il lui conseillerait de ne pas prendre le job. » « Rachat du PSG, vote de Platini et de l’Europe pour le Qatar, BeIN, embauche de Laurent Platini par QSI : tout se tient », lâche, perfide, un proche du dossier.« Mélange des genres malsain »Sur l’échiquier politique français, on grince des dents à l’évocation du déjeuner du 23 novembre 2010. « Je pense que Platini a pris sa décision seul, comme un grand garçon. Même s’il n’était pas dupe en venant à ce déjeuner entre quatre z’yeux. Mais je fais partie des gens qui pensent qu’il y a eu une tentative d’influence de l’ancien chef de l’Etat pour favoriser la victoire du Qatar lors du processus d’attribution du Mondial 2022, affirme Alexis Bachelay, député (PS) des Hauts-de-Seine et membre du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale. Quand on connaît les rapports proches qu’avaient Sarkozy et l’ancien émir du Qatar, le fait que Sarkozy ait fait voter (en 2008) une convention fiscale avantageuse pour le Qatar (exempté de l’impôt de solidarité sur la fortune) en France, qu’il continue à faire des conférences bien rémunérées à Doha… Objectivement, on peut tout imaginer par rapport à ce déjeuner. Il y a des coïncidences troublantes en termes de dates. Il y a un mélange des genres malsain. » Pour Claude Guéant, le gouvernement Sarkozy « n’avait aucun intérêt dans cette affaire du Mondial. » « La question de fond, c’est : y a-t-il eu un “donnant-donnant” avec le soutien de la France à la candidature du Qatar pour le Mondial 2022 ou bien une mise en résonance d’une stratégie commune et concertée dans le domaine du sport et des médias entre le Qatar et la France sous Nicolas Sarkozy ? », s’interroge, à voix haute, Luc Dayan.Le discours tenu par l’ex-chef de l’Etat, le 11 décembre 2012 à la tribune des Doha Goals, forum sur le sport organisé par l’homme d’affaires Richard Attias, mari de son ex-épouse Cécilia, trahit sa satisfaction d’avoir « soutenu le choix » du Qatar pour le Mondial 2022 et replace la problématique sur le terrain politico-diplomatique. « Il a fallu attendre le XXIe siècle pour qu’un pays musulman organise pour la première fois un événement de cette importance, s’était enorgueilli Nicolas Sarkozy. C’est une grande décision. »Alexandre LemariéJournaliste en charge du suivi de la droite et du centre SuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Bruno Lesprit Les absentes ont toujours tort. Deux forfaits de taille, celui de l’Autrichienne Anna Fenninger, détentrice des deux derniers gros globes de cristal (trophée récompensant la victoire au classement général), et celui de la Slovène Tina Maze, vainqueur en 2013 et dauphine en 2015, ont fait brutalement basculer l’hégémonie de l’Europe alpine vers le Nouveau Continent en ce qui concerne le ski féminin. Pour l’édition 2015-2016 de la Coupe du monde, qui débute à Lake Louise (Canada), le 5 décembre, la voie semble dégagée pour une confrontation 100 % américaine entre les deux principales prétendantes, la superstar du cirque blanc Lindsey Vonn, 31 ans, et la prodige Mikaela Shiffrin, sa cadette de 11 ans. Avec, en embuscade, la Suissesse Lara Gut, première du super-G (compromis entre slalom géant et descente) en 2014.Le choc générationnel entre la reine mère Vonn et la princesse Shiffrin devrait probablement se doubler d’un duel à distance, chacune ayant ses spécialités : la descente, le super-G et le combiné pour l’aînée, brelan qui a permis à la Speed Queen de remporter quatre gros globes de cristal (2008, 2009, 2010 et 2012), le slalom (qu’elle domine sans partage depuis 2013) et le géant pour Shiffrin, une pure technicienne qui doit se diversifier si elle veut dominer le classement général après les finales prévues à Saint-Moritz (Suisse) en mars 2016.Deux filles de Vail, ColoradoAvec Aspen, Vail (Colorado) est la plus grande station de ski des Etats-Unis. A la fin des années 1990, les Kildow s’y installent pour offrir à leur fille Lindsey, 15 ans, toutes les chances de devenir une championne. La famille vient du Minnesota, un Etat qui permet difficilement de progresser avec son surnom de Flatlands : c’est à Buck Hill, une colline à moins de 100 mètres d’altitude, que la gamine avait effectué ses premiers schuss.Alan Kildow est un avocat dont la vocation a été contrariée : la carrière sportive de cet ancien champion de ski junior a été brisée net par une blessure. Ses rêves se réaliseront par procuration. Devenue Vonn en épousant son entraîneur Thomas Vonn en 2007 – divorce six ans plus tard –, Lindsey n’a plus quitté Vail, où elle dispose d’une piste privée, sinon pour des stages saisonniers en Autriche, en Nouvelle-Zélande ou au Chili. Fille de skieurs universitaires, Mikaela Shiffrin est née dans la localité du Colorado en 1995. Après un détour par la Nouvelle-Angleterre, la cellule est revenue à Vail pour acclamer les exploits de la surdouée, rapidement devenue la coqueluche locale. En dépit de son jeune âge, Shiffrin s’est en effet davantage illustrée à domicile que Vonn. L’aînée a beau détenir depuis janvier le record de victoires en Coupe du monde (67 à ce jour), elle n’a triomphé qu’une seule fois dans son pays, en décembre 2011 à Beaver Creek, station voisine de Vail. En deux journées, Shiffrin a fait mieux puisqu’elle vient d’enlever les deux épreuves de slalom à Aspen, toujours dans le Colorado, saluée à l’arrivée par un déploiement de bannières étoilées et un concert de « USA ! » Une généraliste et une spécialisteVonn a déjà pratiquement tout gagné alors que Shiffrin a encore un riche palmarès à bâtir. « En raison de la liste particulièrement longue de performances de cette athlète, certains de ses résultats ne sont pas communiqués », indique la fiche officielle de la première. En remportant le 19 janvier le super-G à Cortina d’Ampezzo (Italie), Vonn a, en effet, détrôné l’Autrichienne Annemarie Moser-Pröll, qui s’était arrêtée en 1980 à 62 succès en Coupe du monde. Elle est également la skieuse qui a remporté le plus grand nombre de petits globes (trophées par spécialité), quinze au total. Pourtant freinée par des blessures, la voilà engagée dans une course contre le temps pour atteindre son objectif suprême : Vonn se trouve encore à 19 unités du record de 86 victoires établi par le Suédois Ingemar Stenmark en 1986.A l’inverse, le temps est l’allié de Shiffrin qui, à 20 ans, a déjà engrangé 17 victoires. La triple tenante du petit globe du slalom détient elle aussi un record depuis le 28 novembre : à Aspen, elle a devancé de 3 s 7 la deuxième, la Slovaque Veronika Velez Zukulova, soit le plus gros écart jamais enregistré pour le slalom féminin. Dans cette épreuve, Shiffrin paraît intouchable puisqu’elle reste sur cinq victoires consécutives. A ce jour, elle ne s’est toutefois imposée qu’une seule fois dans une autre discipline, un géant à Sölden (Autriche) en octobre 2014. Sans confirmer depuis. A Aspen, le 27 novembre, elle a été privée de la victoire par une chute à trois portes de l’arrivée, en offrant la victoire à Lara Gut. Vonn, qui a failli lors de la première manche, compte bien se rattraper lors des deux épreuves de descente, programmées les 4 et 5 décembre à Lake Louise (Canada).Le 6, Shiffrin fera ses débuts en super-G – elle a également prévu d’enfin se mesurer au combiné cet hiver. Ses capacités en vitesse sont la principale inconnue dans la lutte entre les deux femmes. Car, comme l’a rappellé Shiffrin en ouverture de la saison, « les médias veulent créer cette rivalité avec Vonn, mais la réalité est que, en raison de ses blessures et de nos programmes souvent différents, on s’est finalement rarement affrontées. »Au même âge, Vonn ne possédait pas un palmarès aussi impressionnant, mais elle se présentait déjà comme une skieuse totale« Si je skie vraiment bien dans le géant et le slalom cette année et que je prends des points dans le super-G, je pense que le général est à ma portée, estime Shiffrin. Mais c’est un objectif élevé, surtout avec Lindsey. » Sa concurrente appartient en effet (avec Tina Maze) au très select « club des six » de skieuses qui se sont imposées dans chacune des cinq disciplines.Au même âge, et après quatre saisons dans l’élite, Vonn ne possédait pas un palmarès aussi impressionnant que celui de Shiffrin. A 20 ans, elle n’avait empoché que cinq victoires. Mais elle se présentait déjà comme une skieuse totale puisqu’à la fin de la saison 2004-2004 elle émargeait à la troisième place au classement du super-G et à la cinquième en descente et en combiné. Pour l’or olympique, les skieuses, en dépit de leur différence d’âges, sont à égalité, un sacre chacune, Vancouver 2010 en descente pour Vonn, Sotchi 2014 en slalom pour Shiffrin. Il en va de même pour les titres de championnes du monde : deux partout. Vonn a raté ce rendez-vous depuis son doublé à Val-d’Isère en 2009 (descente et super-G), victime d’une grave chute à Schladming en 2013. A seulement 17 ans, Shiffrin avait gagné le slalom dans la station autrichienne et a conservé son trophée en février dernier à Beaver Creek.Deux tempéramentsHâtivement présentée comme la « nouvelle Lindsey Vonn », Mikaela Shiffrin n’a de cesse de répéter son immense respect pour celle qui fut une de ses idoles d’enfance. Elle avait, en effet, 13 ans à peine quand la diva des neiges a soulevé son premier gros globe. En retour, Vonn ne tarit pas d’éloges sur la star montante, estimant qu’avec « la qualité de son contact sur la neige et la solidité de sa technique », Shiffrin peut « également devenir phénoménale en vitesse ». A l’initiative de Vonn, les deux ont eu l’occasion de faire plus ample connaissance autour d’un chocolat chaud, cet été en Nouvelle-Zélande.Les championnes évoluent dans deux mondes différents. Protégée par son clan, Shiffrin est entièrement concentrée sur son sport et semble fuir tapis rouges et paillettes, à l’inverse de Vonn. Significativement, les photos de la première la montrent toujours en combinaison de ski quand la seconde pose volontiers en robe moulante (Vonn s’est même livrée à un pastiche de la Sharon Stone de Basic Instinct), sinon en maillot de bain. Vonn a récemment fait l’actualité pour la morsure à la main que lui a infligée un de ses trois chiens pendant une partie de frisbee (la victime s’empressant de poster une vidéo des dommages), et surtout ses commentaires au sujet de sa séparation d’avec le golfeur Tiger Woods. Elle a également accordé un entretien au magazine de santé américain Health, exceptionnel en ceci qu’il ne comporte aucune question relative au ski.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.12.2015 à 15h36 • Mis à jour le04.12.2015 à 15h42 La Fédération française de tennis (FFT) a décidé de confier l’organisation du match France-Canada, au premier tour de la Coupe Davis du 4 au 6 mars, à la Guadeloupe, une première pour les Antilles.Le bureau fédéral de la FFT a choisi la ville de Baie-Mahault, où le match se déroulera sur terre battue et en extérieur, aux dépens des trois autres candidates : Fort-de-France (Martinique), Rouen (Seine-Maritime) et Albertville (Savoie).« Je suis ravi que ce premier tour se déroule en Guadeloupe. C’est une première historique. Je dis un grand merci à Yannick Noah et aux joueurs qui sont à l’origine de cette initiative », a souligné le président de la FFT, Jean Gachassin. Cette rencontre marquera le retour du capitaine Noah, qui a guidé les Bleus vers le Saladier d’argent en 1991 et 1996.Le lauréat de Roland-Garros 1983, âgé de 55 ans, a été nommé en septembre à la suite du limogeage d’Arnaud Clément pour remettre l’équipe de France sur les rails de la victoire. La France n’a plus remporté cette compétition depuis 2001, date du dernier de ses neuf succès, sous les ordres de Guy Forget.Un choix soutenu par Noah et les joueursLe choix historique des Antilles vient de Noah, qui souhaitait à tout prix disputer ce duel sur l’ocre et en plein air, avant tout pour limiter les chances du « frappeur » canadien Milos Raonic, 14e mondial et plus à l’aise sur surface rapide. Cette rencontre, loin de la métropole, devrait aussi enlever un peu de pression aux Bleus, battus en finale en 2014 par la Suisse à Villeneuve-d’Ascq, puis cette année en quarts de finale à Londres par la Grande-Bretagne, lauréate du trophée.Seul l’outre-mer pouvait offrir ce type de condition au début du mois de mars. A l’origine, la FFT n’avait sollicité que des villes métropolitaines. Mais sur l’insistance de Noah, elle a reporté sa décision, prévue initialement le 13 novembre, à ce vendredi pour laisser le temps à un département des Antilles de présenter un dossier.La ville de Baie-Mahault a été la plus rapide. Puis Fort-de-France a relancé le suspense en entrant dans le jeu vendredi dernier, à la date limite du dépôt des candidatures. Malgré des chances plus que réduites, Rouen et Albertville ont maintenu les leurs. Trélazé (Maine-et-Loire), aussi sur les rangs depuis le début, avait pour sa part renoncé.Le match se déroulera au vélodrome Amédée-Détraux (8 000 places au minimum). L’organisation de l’événement impliquera un surcoût, de l’ordre de 1 million d’euros (500 000 euros pour l’aménagement du stade et autant pour acheminer la terre battue), pris en charge par les collectivités territoriales. Catherine Pacary C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Catherine PacaryJournaliste au Monde Véronique Malécot Continuité et nouveautés au programme du 39e Tour de France à la voile, qui est présenté, ce vendredi, lors de la première journée du salon nautique international (appelé "Nautic") qui ouvre ses portes au public du 5 au 13 décembre.Amaury Sport Organisation (ASO), propriétaire du Tour depuis 2012, reprend la formule inaugurée en 2015 en y apportant quelques nouveautés pour renforcer le spectacle et attirer encore davantage de public. Résultat : un nouveau parcours, encore plus de concurrents. Voici les principaux points de l’édition 2016, qui se déroulera du 8 au 31 juillet 2016 et se disputera, comme l’an passé, sur Diam 24, un petit trimaran de sept mètres avec trois ou quatre marins à bord.Un parcours très méditerranéenCette édition 2016 du Tour de France à la voile partira, comme l’an passé, de Dunkerque pour se terminer trois semaines plus tard à Nice et se déroulera en neuf étapes. Les concurrents vont cependant découvrir trois nouveaux plans d’eau, le parcours étant désormais renouvelé tous les ans par tiers. Dieppe en Manche, Baden dans le golfe du Morbihan, qui sera la seule et unique étape atlantique et, enfin, Hyères, nouvelle étape méditerranéenne, font leur entrée dans le Tour. La Méditerranée a la part belle, avec cinq étapes sur neuf. Il faut dire qu’en 2015 la semaine dans le Sud avait offert un spectacle incroyable bouleversant tous les jours le classement général. Et la bataille avait finalement été remportée par les vainqueurs de l’épreuve, Spindrift, mené par Xavier Revil et François Morvan au détriment de Groupama, skippé par Franck Cammas et Pierre Pennec, pourtant solides leaders à une semaine de l’arrivée.Un record de participation attenduLes organisateurs s’attendent cette année à un nouveau record de participation. Alors que les inscriptions ne sont ouvertes que depuis un mois, ils sont déjà trente équipages à s’être inscrits. C’est déjà deux de plus que l’année dernière. D’autres sont attendus, avec notamment le lancement de quatre wild-cards, réservées à des équipages hors Union européenne.Une grande majorité des concurrents inscrits étaient néanmoins déjà présents pour l’édition 2015. Il en va ainsi de Frédéric Guilmin et Damien Iehl, troisièmes l’été dernier, qui courront en 2016 sur Crédit-mutuel-de-Bretagne avec Nicolas Troussel. Les vainqueurs du classement amateur et quatrièmes au général, Quentin Delapierre et Mathieu Salomon reviennent, cette fois, à bord de Team-Lorina-Golfe-du-Morbihan. Ils sont nombreux à retenter l’aventure comme, entre autres, Bernard Stamm (Cheminées-Poujoulat), Frédéric Duthil (Grandeur-Nature-Véranda), Daniel Souben (Extrem-Team-Morbihan).Mais il y a aussi parmi les tous premiers inscrits des nouveaux venus en Diam 24, comme le jeune projet tahitien, Trésors-de-Tahiti, mené par le skippeur Teva Plichart, qui avait terminé deuxième du Tour 2007 à bord de Tahiti-et-ses-Iles. Des projets internationaux aussi prendront le départ avec les Anglais de Team-Concise et les Belges de Be.-Bruxelles. Les nouvelles règlesEnfin, côté sportif, quelques nouveautés vont être introduites dans les règles de course afin d’améliorer la lisibilité de l’épreuve pour le grand public. Désormais, les départs des « stades nautiques », ces régates disputées à proximité des côtes et commentées au public, seront donnés sous « pavillon noir » : tout faux départ sera donc éliminatoire.Et, dernière innovation phare de cette édition 2016, une super-finale conclura les jours de stade nautique. A l’issue des courses de qualifications, seuls les six meilleurs teams resteront sur l’eau pour disputer cette Super-Finale, au départ de laquelle les compteurs seront remis à zéro. Ainsi, les six premières places du jour se joueront sur une seule course : le premier qui franchira la ligne remportera la journée. Difficile d’imaginer plus simple pour le public.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.12.2015 à 10h07 • Mis à jour le04.12.2015 à 10h09 Michel Platini, candidat à la présidence de la FIFA, sera prochainement entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la fédération, a rapporté, vendredi 4 décembre, une source proche de la FIFA. Platini et Blatter « ont demandé à être entendus, ce qui leur sera accordé. Michel Platini sera entendu fort probablement entre le 16 et le 18 décembre », a indiqué une source proche de la FIFA.Il sera entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique alors que la chambre d’instruction a requis à la fin de novembre à son encontre, selon son avocat, une suspension à vie pour le paiement controversé de 1,8 million d’euros reçu en 2011 de Joseph Blatter, président aujourd’hui démissionnaire de la FIFA.Le 24 novembre, l’avocat de Platini, Me Thibaud d’Alès, a annoncé que la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA avait requis une radiation à vie contre son client. Aucune information sur les réquisitions à l’encontre de Blatter n’a en revanche été communiquée par ses avocats.Platini comme Blatter ont été suspendus le 8 octobre pour quatre-vingt-dix jours à titre provisoire dans l’attente du jugement sur le fond.Dans le même temps, Platini a fait appel, le 20 novembre, de cette suspension provisoiredevant le Tribunal arbitral des sports (TAS), qui siège à Lausanne. Selon une autre source proche du dossier, la décision du TAS devrait être rendue « dans les prochains jours ». Les avocats de Blatter n’ont pas dit s’ils avaient fait appel devant le TAS. 03.12.2015 à 22h57 • Mis à jour le04.12.2015 à 10h11 Seize nouvelles personnes ont été inculpées, jeudi 3 décembre, dans le cadre de l’enquête menée par les Etats-Unis sur des faits de corruption au sein de la FIFA, dont cinq actuels ou anciens hauts responsables de l’organisation.La ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, a chiffré le montant des pots-de-vin qui ont circulé à la FIFA depuis 1991 à près de 200 millions de dollars :« Chacun de ces seize nouveaux suspects est inculpé de racket organisé et d’autres infractions liées aux abus commis dans l’exercice de ses fonctions, sur une longue période. Le niveau de trahison de la confiance dans cette affaire est véritablement révoltant, et l’ampleur de la corruption présumée est inconcevable. »Huit suspects ont reconnu leur implication et ont accepté de plaider coupable. Mme Lynch a précisé que cinq d’entre eux ne figuraient pas dans la première série d’inculpations des autorités américaines. Elle a adressé un « message clair » en forme de mise en garde :« Pour chacun des individus coupables qui restent dans l’ombre en espérant être épargnés par l’enquête en cours : sachez que vous ne passerez pas au travers et que vous n’échapperez pas à notre attention. »Deux vice-présidents de l’organisation arrêtés Parmi les seize nouveaux inculpés figurent deux vice-présidents de l’instance suprême du football mondial, arrêtés jeudi à l’aube à Zurich : le Paraguayen Juan Angel Napout, président de la Confédération sud-américaine (Conmebol) et le Hondurien Alfredo Hawit, chef par intérim de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf).Les deux confédérations sont au centre des soupçons depuis que les scandales de corruption à grande échelle ont éclaté, à la fin de mai. A cette époque, 14 personnes (dont 9 membres actuels ou anciens de la FIFA, avaient été mis en cause.« Ces cadres haut placés auraient été payés en échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde », a détaillé le ministère de la justice suisse. Ils ont été arrêtés alors qu’ils participaient au Comité exécutif de l’instance à Zurich. Ces arrestations et inculpations ont totalement éclipsé les premières propositions de réforme avancées par la FIFA pour restaurer sa crédibilité. Ironie du sort, c’était là l’objet de la réunion du Comité exécutif à Zurich.Le Brésil en ligne de mireOutre ces deux hauts responsables de la FIFA, la liste des seize nouveaux inculpés montre que la procédure frappe de plein fouet le football brésilien. L’un des mis en cause, Marco Polo Del Nero, est en effet l’actuel président de la Fédération brésilienne (CBF). La CBF a annoncé qu’il interrompait provisoirement ses fonctions pour « se consacrer à sa défense ».Celui-ci avait déjà démissionné à la fin de novembre de son poste au comité exécutif de la FIFA, sans avancer de raison. La justice interne de la FIFA avait ouvert le 23 novembre une enquête le concernant. Ricardo Teixeira, président de la CBF pendant vingt-trois ans, jusqu’à sa démission, en 2012, fait de son côté l’objet d’une procédure interne à la FIFA depuis octobre avec six autres personnalités.Plusieurs procédures visent la FIFA depuis mai 2015 :Le 27 mai à l’aube, 7 cadres sont arrêtés. Il s’agit d’une procédure lancée par la justice américaine dans laquelle 14 personnes dont 9 membres actuels ou anciens de la FIFA sont mis en cause. La justice américaine évoque 150 millions de dollars (132 millions d’euros) de pots-de-vin et de rétrocommissions depuis les années 1990.Le même jour, le siège de la FIFA est perquisitionné, dans le cadre d’une procédure distincte ouverte contre X par la justice suisse pour soupçons de « blanchiment d’argent et gestion déloyale » sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Fin septembre 2015, Sepp Blatter est visé par une procédure pénale de la justice suisse, pour un contrat passé avec Jack Warner, l’ancien patron de la fédération d’Amérique du Nord (Concacaf), lui-même inculpé par la justice américaine et en instance d’extradition.Il est également reproché à Sepp Blatter d’avoir versé 1,8 million d’euros à Michel Platini, président de l’UEFA, en 2011. Une accusation pour laquelle les deux hommes ont été suspendus de la FIFA pour 90 jours. Michel Platini, qui sera entendu le 16 et 18 décembre par la commission d’éthique, selon une source proche de la FIFA, risque la radiation à vie Rémi Dupré Jeudi 3 décembre, à 6 heures précises, la police suisse a investi l’hôtel Baur au lac, à Zurich. Sur ordre de la justice américaine, elle y a arrêté deux dignitaires de la Fédération internationale de football (FIFA), suspectés « d’avoir accepté des pots-de-vin. »Selon l’Office fédéral de la justice (OFJ) helvétique, « ces cadres haut placés auraient été payés en échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde ».D’après le New York Times, prévenu de l’intervention de la police zurichoise, seize dignitaires de la FIFA pourraient être inculpés, dont Ricardo Teixeira, ancien président de la Confédération brésilienne de football (CBF), ainsi que Marco Polo del Nero, actuel patron de l’instance. D’emblée, le quotidien américain a révélé l’identité des deux dignitaires interpellés. Il s’agit du Hondurien Alfredo Hawit, vice-président de la FIFA et patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), et du Paraguayen Juan Angel Napout, dirigeant de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol) et lui aussi vice-président de la Fédération internationale.Les deux confédérations américaines décapitéesCe nouveau coup de filet rappelle celui réalisé au même endroit, le 27 mai, à quarante-huit heures du congrès de l’instance mondiale. Ce jour-là, sept pontes de la FIFA, dont le patron de la Concacaf, Jeffrey Webb, prédécesseur d’Alfredo Hawit, et l’Uruguayen Eugenio Figueredo, vice-président de la Fédération internationale, avaient été arrêtés. Au total, quatorze personnes, dont neuf dignitaires de la FIFA, avaient été inculpées par la justice américaine pour des « faits de racket, escroquerie et blanchiment d’argent ».Depuis 1991, 150 millions de dollars de dessous-de-table auraient été versés aux dirigeants incriminés en « échange de droits médias et de marketing lors de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ». En mai, la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, déclarait que cette enquête visait à démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international ».Mme Lynch doit s’exprimer jeudi en fin d’après-midi lors d’une conférence de presse à Washington. De son côté, l’OFJ a fait savoir qu’Alfredo Hawit et Juan Angel Napout, entendus par la police zurichoise, refusaient d’être extradés vers les Etats-Unis.Un programme de réformes approuvéCette double arrestation, qui décapite les deux confédérations américaines, a eu lieu trois heures avant le début de la seconde réunion du comité exécutif de la FIFA.Sous tension, le gouvernement du football mondial a mis sur la table la proposition d’élargir la Coupe de monde à quarante équipes (contre trente-deux actuellement) à l’horizon 2026. Mais « il n’y a pas eu de décision prise sur un élargissement de la Coupe du monde », selon Wolfgang Niersbach, président démissionnaire de la Fédération allemande et membre du comité exécutif de la FIFA. « Les représentants asiatiques et africains du comité exécutif étaient favorables à cela. Ce point a été reporté à une prochaine réunion. »Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA.Cette idée figurait dans la batterie de réformes institutionnelles proposées par le Suisse François Carrard, président dudit comité des réformes de la FIFA, sur lesquelles le comité exécutif s’est penché. A l’unanimité, les membres du gouvernement de la FIFA ont approuvé ce « paquet » de réformes, qui seront soumises à l’approbation du congrès, le 26 février 2016. « C’est le début d’un nouveau processus de réformes. La FIFA traverse une crise majeure, mais cette crise représente l’unique opportunité pour amorcer ce changement et débuter une nouvelle ère », s’est enthousiasmé François Carrard.Mandat présidentiel limité à douze ansLe gouvernement prévoit de limiter à trois les mandats (de quatre ans) du président de la FIFA et des trente-six membres du nouveau « conseil de la FIFA », qui remplace le comité exécutif. Ce sont les associations nationales qui éliront les membres de cette nouvelle entité lors de scrutins organisés au sein des confédérations et supervisés par la FIFA. Cette limite des mandats est également valable pour les membres du comité d’audit et de conformité et pour les organes judiciaires de la Fédération internationale.Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, et la promotion de femmes dans les instances, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA. Il sera effectué par un comité indépendant. L’instauration d’une limite d’âge a, elle, été écartée par François Carrard. « Elle est par définition arbitraire », a argué le patron du comité des réformes. Hayatou : « Je ne suis pas corrompu »« Les événements montrent la nécessité des réformes », a déclaré, en conférence de presse, le Camerounais Issa Hayatou, président par intérim de la FIFA depuis le 8 octobre et la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Sepp Blatter, le titulaire de la charge. Le dirigeant de 69 ans a refusé d’évoquer l’opération menée quelques heures plus tôt par la police suisse. Après avoir somnolé durant l’exposé de François Carrard, Issa Hayatou qui a subi une transplantation rénale à la mi-novembre, s’est défendu d’être « corrompu » lors d’une séance de questions-réponses particulièrement tendue avec les médias anglo-saxons. « Ce n’est parce que je suis là depuis longtemps que je suis impliqué dans les scandales », a-t-il dit avec un sourire.Accusé par le Parlement britannique d’avoir touché 1,5 million de dollars, en 2010, en échange de son vote en faveur du Qatar lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, Issa Hayatou a balayé les critiques : « Je ne serais pas ici si j’étais corrompu. Le Parlement peut-il prouver que j’ai reçu 1,5 million ? Je n’ai jamais reçu un seul dollar, un seul euro pour voter pour quelqu’un. »Questionné sur l’absence de Juan Angel Napout et d’Alfredo Hawit lors de la réunion du comité exécutif, le Camerounais a botté en touche : « Nous étions assez dans la salle pour prendre une décision. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 03.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le03.12.2015 à 13h11 | Franck Nouchi (Médiateur du Monde) Fallait-il publier la quasi-intégralité des déclarations de Karim Benzema recueillies, le 5 novembre, lors de son interrogatoire de première comparution, par la juge d’instruction de Versailles, Nathalie Boutard ? Depuis que Lemonde.fr a mis en ligne, dans la matinée du 2 décembre, le contenu exhaustif de ce procès-verbal, la question agite les réseaux sociaux. Le médiateur du Monde lui-même est interpellé : « Qu’en pensez-vous ? » Avant de vous répondre, un rappel des faits s’impose.Affaire à la résonance planétaireInutile sans doute ici de revenir en détail sur cette affaire de « sextape », une vidéo « intime » qui aurait été dérobée en 2014 dans le smartphone du joueur de l’Olympique lyonnais, Mathieu Valbuena. Contentons-nous de rappeler que ce dernier se dit victime de maîtres-chanteurs et que son coéquipier de l’équipe de France de football, Karim Benzema, soupçonné d’avoir joué les intermédiaires dans cette affaire, a été mis en examen le 5 novembre par le juge Boutard pour « complicité de tentative de chantage » et « participation à une association de malfaiteurs ».Au Monde, la couverture de cette affaire à la résonance planétaire – Benzema joue au Real de Madrid – a été confiée à deux de nos journalistes enquêteurs Gérard Davet et Fabrice Lhomme.Le premier acte a lieu dans les colonnes du cahier « Sport & forme » (daté 28 novembre). Mathieu Valbuena, qui jusqu’à présent ne s’était jamais exprimé, décide de sortir du silence. « Ce n’est pas de ma faute si Benzema s’est mis là-dedans », déclare-t-il. Aussitôt publiées dans le journal et mises en ligne sur notre site, les deux pages de cet entretien exclusif ont un écho considérable. « Dès lors, il était normal que nous cherchions à obtenir un entretien avec Karim Benzema, expliquent Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Ainsi, il aurait pu nous donner sa version des faits et répondre à Mathieu Valbuena. »« Griller un confrèreL’attaquant du Real fait un autre choix et décide d’accorder une interview exclusive au « 20 heures » de TF1. « Initialement, poursuivent Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nous avions envisagé de publier, sur Lemonde.fr, le procès-verbal de l’interrogatoire de Karim Benzema simultanément à la grande enquête sur cette affaire que nous publions ce vendredi dans M le magazine du Monde. Mais, apprenant que Karim Benzema allait passer le 2 décembre sur TF1, nous avons voulu accélérer les choses en proposant à la direction de la rédaction de publier son PV dès le 2 décembre au matin. »En terme journalistique, cela s’appelle « griller un confrère ». Mis en ligne le 2 décembre à 6 h 38 sous le titre « Chantage à la “sextape” : ce que Karim Benzema a dit à la justice », l’intégralité du procès-verbal était précédé de trois paragraphes factuels de présentation. « N’étant pas tenus au secret de l’instruction, expliquent Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nous nous sommes dit que, vu la teneur exceptionnelle de ce document, il était important de le publier in extenso de manière à ce que les lecteurs comprennent bien quelle est la ligne de défense de Benzema. En outre, les questions de la juge sont, elles aussi, très intéressantes en ce qu’elles révèlent la manière dont elle raisonne. »Je fais remarquer à mes deux confrères que le procédé consistant à publier le verbatim intégral d’un procès-verbal sans autre papier d’accompagnement est pour le moins inhabituel. Reconnaissant l’aspect « rarissime » de la chose, ils m’assurent que ce n’est pas la première fois. Gérard Davet et Fabrice Lhomme me renvoient en particulier à l’audition de Nicolas Sarkozy, le 10 octobre 2013, en sa qualité de partie civile dans l’affaire qui l’oppose au site Mediapart à propos d’un éventuel financement libyen de sa campagne électorale, en 2007.« Un manque de mise en scène »Ce jour-là, M. Sarkozy avait été auditionné par le juge René Cros et, effectivement, l’intégralité de cette audition avait été mise en ligne sur Lemonde.fr, le 12 décembre 2013. Cette publication s’accompagnait de deux liens qui renvoyaient à deux autres articles, l’un consacré à la « note controversée » à l’origine de cette affaire, l’autre faisant état de la réaction de nos confrères de Mediapart. Le même jour, le journal consacrait une page entière à cette affaire (Le Monde du 13 décembre 2013).Rien de tel cette fois-ci : pas d’article de contextualisation chapeautant l’ensemble ; pas même un lien renvoyant à l’entretien avec Mathieu Valbuena.« Il y a eu une série de dysfonctionnements, reconnaît Luc Bronner, le directeur de la rédaction. Tout d’abord, apprenant que Karim Benzema se rendrait au “20 heures” de TF1, au lieu de vouloir accélérer les choses, nous aurions dû prendre notre temps. Sans doute valait-il mieux réfléchir en termes de complémentarité avec l’enquête que nous publions dans M. » Précisons que l’interview de TF1 ayant été réalisée le 1er décembre à Madrid, elle ne tenait pas compte de l’article du Monde.fr.Par ailleurs, Luc Bronner regrette « un manque de mise en scène ». « Autant, dit-il, la publication d’extraits de ce procès-verbal pouvait se justifier, autant il était important de bien les contextualiser. »Enfin, le directeur de la rédaction regrette un « manque de coordination ». « Cet article, dit-il, aurait dû passer par le filtre de la relecture des chefs de service intéressés par cette affaire, en particulier le chef du service Société. » Une solution de facilité« Cet incident dont nous tirerons les leçons, ne doit pas nous inciter à une quelconque frilosité, ajoute Luc Bronner. Le sport, au même titre que la politique, les entreprises ou la finance, est un domaine qui intéresse le journalisme d’investigation. »De nombreux internautes m’ont alerté sur le fait que nous n’aurions pas respecté le secret de l’instruction en publiant ce procès-verbal. Il n’en est rien. L’article 11 du code de procédure pénale dispose en effet que, si « la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète », seules les personnes qui concourent à la procédure sont tenues au secret professionnel, à savoir les magistrats, greffiers, policiers, gendarmes et experts judiciaires. Le secret de l’instruction pénale ne concerne donc pas les journalistes. Ces derniers ne sont pas davantage susceptibles d’être condamnés pour des faits de recel de violation du secret de l’instruction.Pour autant, je pense que nous n’aurions pas dû nous emballer ainsi en publiant un verbatim intégral de procès-verbal. Il s’agissait là, à bien des égards, d’une solution de facilité dommageable. La révélation d’un tel document nécessite un véritable travail journalistique consistant en particulier à veiller à la nécessaire contextualisation des faits rapportés et au respect d’une procédure contradictoire. En d’autres termes, nous devons toujours offrir à une personne mise en cause, y compris dans un PV d’audition, la possibilité de s’expliquer. Ce n’est pas parce que c’est un juge qui pose les questions, se substituant ainsi au journaliste intervieweur, que l’on doit s’abstraire de ces règles élémentaires.Procédures rigoureusesPar ailleurs, lorsque nous choisissons de publier un article uniquement sur Internet, nous devons veiller, d’une part à ce que les procédures de relecture et d’édition soient aussi rigoureuses que s’il avait été destiné au « papier ». D’autre part, nous devons également veiller à ce que les règles de mise en scène soient adaptées, de manière à tenir compte de l’ergonomie particulière des supports numériques (ordinateur, mais aussi tablette et smartphone). Soit, au minimum, en proposant tous les liens utiles à la compréhension de l’article. Et parfois, en insérant des encadrés (dont la typographie est différente) destinés eux aussi à respecter le contrat de lecture que nous devons à nos lecteurs.Un dernier point et non des moindres soulevés par nombre de nos lecteurs : en avons-nous trop fait sur cette affaire de « sextape » ? « Cette affaire va bien au-delà du football, explique Luc Bronner. Elle est même en passe, à écouter Manuel Valls et Nicolas Sarkozy, de devenir une affaire politique. L’Euro aura lieu en France dans quelques mois. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un journal généraliste comme le nôtre s’intéresse à ce genre d’histoires. »Agissant comme un révélateur des us et coutumes d’une société du spectacle qui envahit chaque jour davantage l’espace public, reconnaissons tout de même que cette affaire a pris des proportions considérables, y compris à l’intérieur-même de nos colonnes. Constatons également que si vous avez été très nombreux à réagir à cet article, vous avez été encore beaucoup, beaucoup plus nombreux à le lire…Franck Nouchi (Médiateur du Monde)Journaliste au Monde 03.12.2015 à 10h27 • Mis à jour le03.12.2015 à 11h09 Bastia a enfoncé un Bordeaux à la dérive (1-0) en s’imposant à deux minutes de la fin, au terme d’un match très pâle entre deux candidats au maintien, mercredi à Furiani pour la 16e journée de Ligue 1.Battus pour la troisième fois en une semaine, en comptant la défaite à Liverpool (2-1) en Ligue Europa, jeudi 3 decembre et sur leur pelouse face à Caen (4-1) en championnat, dimanche dernier, les Girondins occupent désormais la dernière place avant la relégation (17e). Bastia sort un peu la tête de l’eau mais ne devance son voisin qu’à la différence de buts.Ce match poussif semblait déboucher sur un match nul et vierge, mais l’attaquant Florian Raspentino a profité d’un ballon mal dégagé par la défense bordelaise pour marquer des 18 mètres dans un but vide (88).Duel d’imprécisionsPourtant Bordeaux, trois jours après son naufrage à domicile contre Caen (4-1), avait légèrement mieux commencé ce duel d’imprécisions dans la transmission de balle. Les Girondins prenaient par la suite de plus en plus l’ascendant dans ce match face à des Corses très fébriles, sans pour autant se procurer de vraies occasions faute de tranchant et de vivacité.Côté bastiais, le nombre important de ballons perdus empêchait toute offensive sérieuse d’être construite. Après une première période d’un intérêt tout relatif, la seconde voyait des Bastiais plus en jambes, plus inspirés dans le jeu, et commençant à porter le danger de façon prégnante sur le but girondin.Lire aussi :Ligue 1 : Angers freine le PSGLes Bordelais tenaient toutefois bien le choc, aidés aussi par l’imprécision restant maître à Bastia. Le peu de fond de jeu retrouvé par les Corses s’est de nouveau liquéfié après l’heure de jeu, le public bastiais réservant même une vigoureuse bronca à un Brandao inefficace à sa sortie (67). Son remplaçant, Raspentino, a sorti le Sporting de la zone de relégation. 03.12.2015 à 07h03 • Mis à jour le03.12.2015 à 12h57 La police suisse a procédé à de nouvelles arrestations, jeudi 3 décembre dans un hôtel à Zurich, dans le cadre de l’enquête pour corruption présumée au sein de la Fédération internationale de football (FIFA), rapporte The New York Times, qui évoque une douzaine d’arrestations. La FIFA a confirmé ces « actions » et a assuré qu’elle « continuerait à coopérer pleinement » avec les enquêteurs américains et suisses.L’identité de deux des responsables arrêtés a été confirmée par un responsable de la FIFA :Le Hondurien Alfredo Hawit, président de la Concacaf (fédération pour l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les Caraïbes)Le Paraguayen Juan Ángel Napout, président de la Conmebol (Amérique du Sud).,Le ministère de la justice suisse a confirmé que ces deux cadres avaient été interpellés à la demande des Etats-Unis, en vue de leur extradition, à laquelle ils s’opposent :« Ces cadres haut placés auraient été payés en l’échange de la vente de droits de marketing, en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde ». Une partie des arrestations a eu lieu à l’hôtel de Baur au lac de Zurich, là où le FBI avait fait une première descente en mai. Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA, ne figure pas parmi les interpellés, selon le NYT. Comme en mai, les autorités suisses disent avoir agi sur demande des États-Unis et affirment que les personnes arrêtées seront extradées.Le New York Times précise que la FIFA, qui se réunissait en Comité exécutif, avait proposé à ses employés de descendre dans un autre hôtel zurichois, mais que le Baur au Lac restait « une tradition ». Ironie du sort, les membres de la fédération participaient à une réunion censée se pencher sur les réformes envisagées par la fédération pour retrouver sa crédibilité.Plusieurs procédures visent la FIFA depuis mai 2015:Le 27 mai à l’aube, 7 cadres sont arrêtés. Il s’agit d’une procédure lancée par la justice américaine dans laquelle 14 personnes dont 9 membres actuels ou anciens de la FIFA sont mis en cause. La justice américaine évoque 150 millions de dollars (132 millions d’euros) de pots-de-vin et de rétrocommissions depuis les années 1990.Le même jour, le siège de la FIFA est perquisitionné, dans le cadre d’une procédure distincte ouverte contre X par la justice suisse pour soupçons de « blanchiment d’argent et gestion déloyale » sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Fin septembre 2015, Sepp Blatter est visé par une procédure pénale de la justice suisse, pour un contrat passé avec Jack Warner, l’ancien patron de la fédération d’Amérique du Nord (Concacaf), lui-même inculpé par la justice américaine et en instance d’extradition.Il est également reproché à Sepp Blatter d’avoir versé 1,8 million d’euros à Michel Platini, président de l’UEFA, en 2011. Une accusation pour laquelle les deux hommes ont été suspendus de la FIFA pour 90 jours. Michel Platin risque la radiation à vie. La justice interne de la fédération doit se prononcer en décembre, avant la fin de leur période de suspension.Lire notre enquête :Le déjeuner qui a conduit le Mondial au Qatar 08.12.2015 à 14h34 • Mis à jour le08.12.2015 à 17h15 Michel Platini joue une carte importante, mais non décisive, de son avenir mardi 8 décembre devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), sis à Lausanne. Suspendu de manière provisoire de toute activité liée au football (quatre-vingt-dix jours) par la justice interne de la Fédération internationale de football (FIFA), à la suite à l’affaire du paiement litigieux de 1,8 million d’euros, le président de l’Union européenne des associations de football (UEFA) saura, d’ici vendredi, si cette juridiction sportive lève la suspension.Dans ce cadre, l’ancien meneur des Bleus doit y être entendu cet après-midi. L’occasion d’apporter un éclairage sur cette institution entrée en vigueur en 1984.Lire aussi :Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFASes origines C’est l’ancien président omnipotent du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, qui a le premier émis l’idée d’une juridiction sportive, en 1981. Reconnu par le CIO en 1983 et entré en vigueur le 30 juin 1984, le TAS a vu ses prérogatives s’élargir grâce aux accords de Paris, signés en 1994.Surtout, son lien originel avec le CIO a été rompu ; élément indispensable pour tenter de donner au TAS une véritable indépendance par rapport aux organisations sportives. Il est intéressant de noter que l’instance suprême du football mondial a très longtemps été réfractaire au TAS, qu’elle n’a reconnu qu’en 2002.Sa fonctionComme son nom l’indique, le Tribunal arbitral du sport n’intervient que dans des litiges juridiques qui ont trait au sport, de manière directe ou indirecte. Il peut s’agir d’un différend commercial, par exemple entre deux clubs sur le montant d’un transfert. Les litiges disciplinaires, que cela soit en matière de dopage ou de toutes éventuelles sanctions sportives, sont également examinables devant le TAS. Il existe quatre formes de procédures : l’arbitrage ordinaire, l’arbitrage d’appel, la consultative et la médiation.La procédure dans le cas Platini La FIFA accepte dans ses statuts de se soumettre à l’autorité arbitrale du TAS. Les chambres sont composées d’un ou de trois arbitres. Chaque partie choisit un des arbitres sur la liste du TAS, tandis que le troisième est choisi par les deux autres ou par le président de la chambre arbitrale d’appel dans le cas de la procédure d’arbitrage d’appel. Les parties sont également libres de choisir quel droit va s’appliquer ; en l’absence d’accord, c’est le droit suisse qui s’applique.Une procédure ordinaire dure entre six et douze mois. En appel, une sentence doit être rendue dans les trois mois. Dans l’affaire Platini-FIFA, il s’agit d’une requête en urgence et le TAS peut donc à très brève échéance ordonner des mesures provisoires ou suspendre l’exécution d’une décision (la suspension provisoire dans ce cas-là). Récemment, le pilote italien Valentino Rossi avait saisi le TAS pour demander en urgence le sursis à exécution d’une décision des commissaires de la Fédération internationale de motocyclisme. Rossi avait pris 3 points de pénalité et devait partir de la dernière position sur la grille du Grand Prix de Valence. Le TAS a rejeté son recours.Portée d’une décision du TASComme les jugements des tribunaux ordinaires, les sentences arbitrales du TAS s’appliquent aux deux parties de manière définitive et obligatoire. Elles peuvent se faire respecter conformément à la Convention de New York, signée en 1958, et qui régit la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères.Il existe des cas très limités de recours devant le Tribunal fédéral suisse, notamment pour une sentence qui serait incompatible avec l’ordre public ou lors de violations des règles élémentaires de procédure.Quelques exemples de jurisprudence au TAS En novembre 2009, le TAS a confirmé la première suspension en matière de dopage à partir de l’examen d’un passeport sanguin dans le cas de la patineuse de vitesse allemande Claudia Pechstein. Tenace, cette dernière, qui a toujours nié le dopage, a cependant obtenu en janvier une victoire juridique devant le tribunal de Munich, qui lui permet d’intenter une poursuite en dommages contre l’ISU, la Fédération internationale de patinage. Ce jugement, qui vient à l’encontre de celui rendu par le Tribunal arbitral du sport, constitue une brèche que d’autres athlètes pourraient utiliser pour contester devant des juridictions civiles des décisions du TAS.Le TAS est également à l’origine de l’affiliation de Gibraltar à l’UEFA, qui a pourtant tout fait pour s’y opposer. Pour donner droit à la demande de Gibraltar, le TAS a estimé que le refus de l’UEFA, de par sa situation « monopolistique » dans l’organisation des compétitions, s’apparentait à un « boycott ». Et n’a pas oublié de souligner que certains de ses membres, comme l’Ecosse ou le pays de Galles, ne représentent pas un Etat indépendant. Après un nouveau refus de l’UEFA en 2007, Gibraltar a obtenu encore gain de cause en août 2011 auprès du TAS. Le 1er octobre 2012, l’UEFA validait sans enthousiasme son admission comme membre provisoire. 07.12.2015 à 18h37 • Mis à jour le07.12.2015 à 19h05 Michel Platini pourra-t-il officier lors du tirage au sort de l’Euro 2016 à Paris, samedi 12 décembre ? Le tribunal arbitral du sport (TAS) décidera d’ici à « vendredi au plus tard » de lever ou non la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours de toute activité liée au football infligée au patron de l’UEFA, a indiqué lundi la juridiction indépendante suprême du sport, dans un communiqué.Michel Platini a été suspendu le 8 octobre par la justice interne de la FIFA, qui lui reproche d’avoir touché 1,8 million d’euros en 2011. Une somme versée par Sepp Blatter, le président démissionnaire de la FIFA, également suspendu, pour un travail de conseiller achevé en 2002.Une audience préliminaire le 8 décembre« Dans le cadre de la procédure d’arbitrage entre Michel Platini et la FIFA, le TAS a invité les avocats des deux parties à participer à une audience préliminaire dans l’après-midi du 8 décembre », précise encore le TAS. Cette « audience (sera) limitée à la question de savoir si la suspension provisoire de 90 jours imposée à Michel Platini doit être provisoirement levée ou non ». La décision, en réponse à la demande de Michel Platini de levée de cette suspension, « sera vraisemblablement rendue d’ici à vendredi 11 décembre au plus tard », ajoute encore le TAS. Cette suspension, qui court jusqu’au 5 janvier, prive le Français de toute activité dans le football, donc de ses fonctions de président de l’UEFA. Elle gèle aussi sa candidature à la présidence de la FIFA, dont l’élection est programmé le 26 février. Une levée de cette suspension n’enlèverait pas l’épée de Damoclès au-dessus de la tête de l’ancien meneur des Bleus. La chambre de jugement de la commission d’éthique de la FIFA doit toujours rendre son verdict sur le fond avant Noël, après l’avoir entendu entre le 16 et le 18 décembre. Et les juges instructeurs de la FIFA ont requis contre lui la radiation à vie du monde du football.Un ex-dirigeant de l’UEFA doute de l’existence de la « note »Devant le TAS, les avocats de Michel Platini ne manqueront pas d’évoquer la note révélée dimanche par le JDD et selon laquelle le comité exécutif de l’UEFA avait été alerté de la collaboration de Platini avec la FIFA lors d’une réunion à Stockholm, le 12 novembre 1998. « On entend parler d’un salaire d’un million de francs suisses », aurait pointé cette note qui selon l’un des avocats du Français, Thibaud d’Alès, est « la preuve écrite d’un contrat oral. Ce document confirme non seulement l’existence d’un contrat de travail entre Michel Platini et la FIFA en 1998, mais aussi son montant ».Lire aussi :Une note de 1998 relance l’affaire PlatiniL’ancien secrétaire général de l’UEFA Gerhard Aigner a mis en doute lundi l’existence de ladite note. « Platini n’était pas un membre du comité exécutif de l’UEFA à l’époque, alors pourquoi l’UEFA aurait-elle voulu s’intéresser à ses affaires privées ?, a plaidé l’Allemand de 72 ans auprès de l’agence SID, une filiale de l’AFP. Je ne peux pas imaginer qu’il ait jamais existé un tel document. » 06.12.2015 à 20h27 • Mis à jour le06.12.2015 à 22h44 Marcel Hirscher, vainqueur du slalom géant de Beaver Creek dimanche, a bien profité de son séjour dans le Colorado avec deux victoires en deux jours et un nouveau record pour le ski autrichien.Il a beau toujours présenter Aksel Lund Svindal comme son favori pour le globe de numéro 1 mondial, Hirscher est le grand gagnant de l’étape américaine de la Coupe du monde messieurs.L’Autrichien, déjà vainqueur à la surprise générale du super-G samedi, a dominé le géant en devançant le Français Victor Muffat-Jeandet, 2e à 98/100e, et le Norvégien Henrik Kristoffersen, 3e à 1 sec 31/100e.Plus encore que sa 33e victoire sur le circuit mondial, le géant de Beaver Creek lui a apporté des points précieux dans sa quête d’une cinquième victoire consécutive au classement général de la Coupe du monde, un exploit inédit. « Je suis très content de mon ski, j’espère poursuivre sur cette lancée en Europe », a-t-il expliqué.Pendant que Hirscher, désormais l’Autrichien ayant gagné le plus de géants en Coupe du monde avec ses 15 succès devant Benjamin Raich et Hermann Maier, écoeurait la concurrence, deux de ses rivaux faisaient grise mine.Ted Ligety, son grand rival en géant, est parti à la faute dès la première manche sur une piste où il s’était imposé à cinq reprises en six courses depuis 2010. Svindal, lui, n’a même pas chaussé ses skis: victime d’une intoxication alimentaire dans la nuit de vendredi à samedi, le costaud norvégien, auteur d’un retentissant triplé (descente et super-G de Lake Louise puis descente de Beaver Creek) mais déjà à la peine en super-G samedi (21e), a rénoncé au géant.Avant le retour en Europe, Hirscher pointe déjà à la 2e place du classement mondial avec 260 points derrière Svindal (317 pts). Vonn de la tête et des épaulesL’Américaine Lindsey Vonn a de son côté poursuivi sa moisson en remportant dimanche le super-G de Lake Louise, son troisième succès en trois jours et le 18e dans la station canadienne, la 70e victoire de sa carrière en Coupe de monde de ski alpin, autant de records.En 1 min 19 sec 79, Vonn a nettement devancé les Autrichiennes Tamara Tippler, à son premier podium sur le circuit majeur, et Cornelia Huetter, respectivement de 1 sec 32 et 1 sec 35.Grâce à ce nouveau triplé à Lake Louise, le troisième après ceux réalisés en 2011 et 2012, la reine de la vitesse a pris la tête du classement général, aux dépens de sa jeune compatriote Mikaela Shiffrin, dominatrice du slalom depuis plusieurs saisons. Après le passage de 36 concurrentes, Shiffrin, qui débutait en super-G au niveau de la Coupe du monde, occupe la 15e place, à 2 sec 29 de Vonn. 06.12.2015 à 17h08 | Catherine Pacary Qui n’a pas souhaité une voiture téléguidée ou un circuit électrique pour Noël ? La réalité parfois dépasse les rêves d’enfant. La Fédération internationale de l’automobile (FIA) vient de donner son aval à l’organisation de « Roborace », un championnat du monde de courses de monoplaces électriques « autonomes », autrement dit sans pilote, en complément de l’actuel championnat de FE – la Formule 1 électrique. En marge de la COP21, qui se tient à Paris jusqu’au 11 décembre, le projet a été rendu public, mercredi 2 décembre, par la FIA et la société Kinetik.L’objectif affiché est de « fournir une plateforme de compétition aux solutions de conduite autonome qui sont en train d’être développées par de nombreux industriels de l’automobile et d’acteurs majeurs de la technologie, dont certaines universités “high tech” », expliquent ses promoteurs.Circuits urbainsL’actuel championnat de Formule E, dont la deuxième saison a débuté le 24 octobre à Pékin, en Chine, est un championnat allégé de 10 courses, 10 écuries et 20 pilotes, parmi lesquels Nelson Piquet Junior, vainqueur de la première édition, Jacques Villeneuve, premier champion du monde de Formule 1 à courir en e-Prix, Jarno Trulli, autre transfuge de F1, Nicolas Prost, Bruno Senna, une femme, Simona de Silvestro… Un « petit » championnat dont le grand mérite est d’avoir remis la compétition automobile au cœur des villes. Ainsi la France, qui a perdu son dernier Grand Prix de F1 en 2008, accueillera son premier e-Prix le 23 avril 2016, à Paris, autour des Invalides.La Roborace devrait en effet bénéficier des mêmes circuits urbains, la première manche étant prévue pour l’automne 2016. Comme en FE également, chaque manche de Roborace mettra en compétition 10 équipes de deux voitures sans pilote durant une heure de course. Les voitures électriques, identiques, auront des technologies différentes en matière d’autonomie, et une programmation informatique en temps réel – la liste des participants n’est pas encore connue. « Tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes » Denis Sverdlov, concepteur de RoboraceSelon Alejandro Agag, le promoteur de la Formule E, Roborace est « un défi aux sociétés les plus innovantes du monde, en matière de science et de technologie. C’est très excitant de créer une plateforme qui va leur permettre de montrer ce qu’elles sont capables de faire ».Autre test, financier cette fois, une des équipes engagées fonctionnera sur le principe du crowdsourcing, le financement participatif, une première dans le domaine du sport automobile.Si les enjeux technologiques et financiers sautent aux yeux, l’attrait sportif est plus discuté. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont mitigées. « Est-ce une plaisanterie ? » demandent les plus dubitatifs, « un gag ? » Les organisateurs du nouveau championnat espèrent, quant à eux, attirer un nouveau public vers la compétition automobile, offrir une vitrine aux constructeurs automobiles, et penser la mobilité du futur. Selon Denis Sverdlov, fondateur de Kinetik et inventeur du concept Roborace, « tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes, ce qui permettra de respecter l’environnement et d’améliorer la sécurité routière. » La sécurité étant le cheval de bataille de Jean Todt, patron de la FIA, les deux hommes ne pouvaient que s’entendre.Catherine PacaryJournaliste au Monde 06.12.2015 à 14h10 Décevant mercredi puis magistral le week-end : vainqueur du sprint samedi, Martin Fourcade a étalé sa force pour clôturer la première étape de la Coupe du monde de biathlon dimanche avec une victoire impressionnante dans la poursuite d’Östersund (Suède).Un drapeau tricolore dans la main droite, un grand sourire sur le visage: Martin Fourcade a frappé fort en réalisant le doublé sprint/poursuite à Östersund.Le voici déjà nanti du dossard jaune de leader du général de la Coupe du monde, avec deux petits points d’avance sur le Patriarche norvégien Ole Einar Bjoerndalen (41 ans). Finalement, les années se suivent et se ressemblent pour le double champion olympique.L’an passé, après une individuelle totalement manquée (81e), il avait également réalisé le doublé en Suède. Cette année, il a déçu dans l’individuelle (21e) mercredi avant d’exploser les compteurs le week-end. Mais la différence est notable, tout de même, entre le Fourcade de fin 2014 et celui de la nouvelle saison. Quelle aisance sur les skis ! Quelle marge quasiment insurmontable pour ses adversaires !Loin devant les autresLe quadruple tenant du gros Globe a pu faire ce qu’il voulait cet été dans sa préparation, contrairement à sa situation en 2014, fortement perturbée par une mononucléose.On ne jurera pas encore que le biathlète - qui s’est essayé à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond la semaine passée (22e) - ait retrouvé le niveau stratosphérique qui pouvait être le sien sur les spatules en 2013. Mais ses adversaires, déjà, grimacent. Et ce n’est pas qu’une image.« J’ai pu gérer mon tir, et aussi faire la course sur les skis comme je le souhaitais. Le risque c’était de perdre le fil et de faire n’importe quoi. Finalement, le bilan est très bon », a confié Fourcade au micro de L’Equipe 21.Sur la ligne d’arrivée, le Français a pu regarder tranquillement arriver ses adversaires un à un, à commencer par son dauphin allemand Arnd Peiffer, avant de tomber dans les bras de Quentin Fillon-Maillet, formidable 3e de la poursuite.Le jeune tricolore, 23 ans, est la révélation de ce premier rendez-vous de la saison. Quatrième de l’individuelle et du sprint, il décroche dimanche le 2e podium de sa carrière. Il a surtout affiché une constance dans l’excellence qui lui permet de prendre date avec l’avenir.Les autres Français se sont montrés solides dans la poursuite, avec un tir groupé dans le Top 30: Simon Fourcade a effectué une très belle remontée de la 49e à la 14e place (avec un sans faute au tir), Simon Desthieux est 21e et Jean-Guillaume Béatrix 28e.Pour Fourcade, le seul point noir de l’expédition suédoise est son inconstance au tir: cinq fautes rédhibitoires mercredi, deux autres samedi et trois encore dimanche. « Le seul bémol c’est le tir où j’aurais aimé être plus constant », a reconnu Fourcade.Ce que souligne également son entraîneur au tir Sigfried Mazet: « Aujourd’hui il y a de bonnes conditions de tirs et trois fautes c’est trois fautes de trop. C’est une bonne course et un bon résultat mais la manière n’est pas tout à fait comme on le souhaite », a-t-il analysé sur l’Equipe 21. A Fourcade de rectifier le tir, dès la semaine prochaine pour le prochain rendez-vous à Hochfilzen en Autriche. 06.12.2015 à 07h36 • Mis à jour le06.12.2015 à 17h12 Ligue 1 : Lyon quitte Gerland par la petite porte« La force des grandes équipes c’est de réagir et aujourd’hui on n’est pas une grande équipe », a regretté Mathieu Valbuena, le milieu de terrain de Lyon, battu par Angers (2-0) samedi pour son dernier match dans son stade de Gerland.Lire aussi :Ligue 1 : l’OM et Saint-Etienne piétinent, Bordeaux respire« On reste sur des prestations catastrophiques et même aujourd’hui il n’y a pas eu tellement de réaction, c’est ça qui est le plus inquiétant et qui fait peur », a regretté le meneur de jeu de l’équipe de France au micro de Canal +. « On est au plus bas. »Lyon reste sur cinq matchs sans victoire, avec quatre défaites dont deux en Ligue des Champions qui ont causé son élimination de toutes compétitions européennes avant même la dernière journée, mercredi contre Valence. « La faute, c’est nous les joueurs, à 100 %, on a peur de dire ce qu’on veut. Le coach, pas le coach, la tactique, le contre ou pas le contre… Tout ça c’est de la foutaise, on est les seuls responsables et il ne faut pas se cacher derrière ça », a encore déclaré Mathieu Valbuena.Lire aussi :Ligue 1 : l’OL se prend les pieds dans le tapis (rouge) contre AngersDans les autres matchs de cette 17e journée il ne faisait pas bon jouer à domicile. Monaco s’est imposé à Bastia (2-1), comme Lille à Caen (2-1), Lorient à Toulouse (3-2), où, vendredi soir, Paris à Nice (3-0). Reims et Troyes, comme Ajaccio et Nantes, ont cependant préféré partager les points avec deux matchs nuls 1-1.Dimanche, les dernières rencontres seront Marseille-Montpellier (14 heures), Bordeaux-Guingamp (17 heures) et Saint-Etienne-Rennes (21 heures).Football européen : Leicester au top, Ribéry retour perdantEn Angleterre, Leicester, vainqueur à Swansea (3-0) grâce à un triplé de Riyad Mahrez, a profité du naufrage de Manchester City à Stoke (2-0) pour prendre seul la tête de la Premier League, samedi lors de la 15e journée. Avec 32 unités, Leicester domine de nouveau l’élite. Pis, le « black-out » de City lui coûte même sa deuxième place puisque Arsenal, désormais nouveau dauphin, est venu à bout (3-1) de Sunderland et compte désormais 30 points.Dimanche, le Liverpool de Jürgen Klopp aura à son tour l’occasion de revenir à portée des leaders en cas de victoire contre Newcastle, au plus mal et en position de relégable.Lire aussi :Football européen : Leicester au top, retour perdant pour RibéryEn Allemagne, Frank Ribéry a enfin retrouvé les terrains, après une absence de plusieurs mois. Un retour qui a cependant coïncidé avec la première défaite concédée cette saison par le Bayern Munich, samedi à Mönchengladbach (3-1), lors de la 15e journée. « C’est dommage bien sûr mais Mönchengladbach a bien joué », a sobrement commenté Ribéry, qui a sauvé l’honneur bavarois six minutes après sa première entrée en jeu depuis sa blessure à la cheville droite le 11 mars en Ligue des champions.En Espagne, un autre attaquant tricolore a marqué, un certain Karim Benzema, auteur d’un doublé contre Getafe (4-1). « Cette semaine, nous avons discuté avec lui. Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts », a ensuite expliqué son entraîneur madrilène Rafael Benitez, qui a poursuivi : « Je peux même dire que nous avons parlé du fait d’inscrire deux buts contre Getafe. Il a atteint l’objectif qu’il s’est fixé et cela me prouve qu’il est suffisamment concentré. Il sait qu’il doit bien faire au niveau footballistique parce que cela va l’aider à bien mieux affronter n’importe quel problème. » Biathlon : Fourcade, 40e rugissanteDécevant mercredi dans l’individuelle, Martin Fourcade a retrouvé sa splendeur pour asséner, dès le premier sprint de la saison samedi à Östersund (Suède), une leçon à tous ses adversaires et décrocher la 40e victoire de sa carrière en Coupe du monde de biathlon.Le double champion olympique a remis les pendules à l’heure samedi dans le sprint, dans des conditions de vent délicates qui ont transformé le pas de tirs d’Östersund en ball-trap aléatoire.« Je suis content, c’est cool de lancer la saison de belle manière », a expliqué Martin Fourcade, désormais nanti de 40 victoires en Coupe du monde, avec 38 succès sur le circuit auxquels il faut ajouter ses deux titres olympiques de Sotchi qui comptent également. Il n’est plus qu’à 4 victoires de Raphaël Poirée, leader historique français en termes de succès.Lire aussi :Biathlon : Fourcade bisse à ÖstersundHandball : les Bleues commencent bienL’équipe de France de handball a parfaitement débuté son Mondial en battant largement (30-20) l’Allemagne sur le terrain de Kolding, au Danemark. Les Françaises, qui nourrissent des ambitions de podium, ont montré leur force d’entrée en dominant de la tête et des épaules l’une des bonnes équipes européennes.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues balaient l’Allemagne en entrée 06.12.2015 à 04h39 • Mis à jour le06.12.2015 à 16h14 Une phrase d’un rapport de 23 pages datant de 1998 pourrait peut-être sauver Michel Platini, le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), soupçonné d’avoir bénéficié en février 2011 d’un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) en tant que « conseiller technique » de Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA), entre 1998 et 2002.Lire aussi :Le déjeuner à l’Elysée qui a conduit le Mondial au QatarLe rapport évoqué par le Journal du dimanche est un « mémo » rédigé pour préparer le comité exécutif de l’UEFA du 12 novembre 1998. Il prouve que tout le bureau exécutif de l’UEFA, dont trois membres de la FIFA, savait que le salaire de Platini à la Fédération internationale était d’un million de francs suisses annuels. Dans une page, intitulée « Key issue: role of Michel Platini », la rémunération du Français est clairement évoquée : « On entend parler d’un salaire d’un million de francs suisses », indique la note.« Aucun caractère occulte »« Cette pièce vient démontrer, contrairement à la thèse sur laquelle repose toute l’accusation, que le contrat de Michel Platini avec la FIFA n’avait aucun caractère occulte, et que de nombreuses personnes, y compris à l’UEFA et à la FIFA, en avaient connaissance dès 1998 », analyse Me Thibaud D’Alès, un des avocats de Michel Platini, interrogé par le JDD.Lire aussi :Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAMichel Platini, candidat à la présidence de la FIFA, devrait être entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la fédération « fort probablement entre le 16 et le 18 décembre », a rapporté, vendredi 4 décembre, une source proche de la FIFA.Dans l’attente du jugement sur le fondLe 24 novembre, l’avocat de Michel Platini annonçait que la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA avait requis une radiation à vie contre son client. Platini comme Blatter ont été suspendus le 8 octobre pour quatre-vingt-dix jours à titre provisoire dans l’attente du jugement sur le fond.Dans le même temps, Platini a fait appel, le 20 novembre, de cette suspension provisoire devant le tribunal arbitral des sports (TAS), qui siège à Lausanne. Selon une autre source proche du dossier, la décision du TAS devrait être rendue « dans les prochains jours ». Les avocats de Blatter n’ont pas dit s’ils avaient fait appel devant le TAS. 01.12.2015 à 11h27 • Mis à jour le01.12.2015 à 11h39 Des investisseurs chinois ont acheté 13 % du club de Manchester City auprès de son propriétaire, le cheikh Mansour d’Abou Dhabi, pour l’équivalent de 375 millions d’euros, a annoncé mardi la holding propriétaire du club.Un consortium des fonds d’investissement chinois China Media Capital et Citic Capital a acquis des actions nouvellement émises pour 265 millions de livres dans City Football Group (CFG), la holding qui possède le club de Premier League anglaise, ainsi que les clubs de football de New York City FC, Melbourne City FC et une partie des Yokohama Marinos. Cette transaction valorise ainsi la holding autour de 2,9 milliards d’euros.« Bons partenaires »Le cheikh Mansour bin Zayed al-Nahyan, de la famille royale d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis), qui a acheté Manchester City en 2008, était jusqu’à présent le seul propriétaire du club, dans lequel il a investi plus de 1 milliard d’euros. Depuis son arrivée, Manchester City a remporté deux championnats d’Angleterre, en 2012 et en 2014, une Coupe d’Angleterre en 2011 et une Coupe de la Ligue en 2014.« Le football est le sport le plus adoré, joué et regardé dans le monde et, en Chine, la perspective d’une croissance exponentielle de ce jeu est unique et excitante », s’est réjoui le président de CFG, Khaldoon Al Mubarak. « Nous avons en conséquence travaillé dur pour trouver les bons partenaires et créer la structure idoine pour construire sur ce potentiel incroyable qui existe en Chine, tant pour CFG que pour le football en général. » Le président chinois, Xi Jinping, avait visité le club de Manchester City en octobre, à l’occasion d’une visite d’Etat au Royaume-Uni. Les investisseurs chinois y détiendront désormais une part minoritaire, tout comme dans les autres formations appartenant à CFG. 01.12.2015 à 10h16 • Mis à jour le01.12.2015 à 16h10 L’accident de Franck Cammas, « sérieusement » blessé lundi lors d’un entraînement en baie de Quiberon (Morbihan), « chamboule les plans » du Groupama Team France en vue de la Coupe de l’America 2017, mais, pour son équipe, le skippeur a « une seule idée en tête : c’est revenir ».« Dans un premier temps, c’est vrai que ça chamboule les plans », a reconnu le responsable de la communication du défi français, Vincent Borde, « car Franck est le barreur d’un des bateaux ».« Lors d’une manœuvre sur une procédure de départ, à un moment où on accélère assez fortement, Franck est passé par-dessus bord pour une raison qu’on ne connaît pas et, malheureusement, son pied a été frappé par le safran (qui se trouvait hors de l’eau à ce moment-là). Avec la vitesse, ça fait un choc qui est assez violent. Son pied a été abîmé. »« Mais il a certainement une seule idée en tête : c’est revenir », a-t-il ajouté dans un entretien avec France Bleu Breizh Izel. « Quand ? C’est trop tôt pour le dire, laissons aux chirurgiens le temps de l’opérer. Mais le projet continue, on ne doute pas de sa capacité à reprendre la barre du bateau dans les meilleurs délais. »Cammas a été « sérieusement » blessé à la jambe droite – une fracture ouverte à la jonction entre la cheville et le tibia – lors d’un entraînement à deux catamarans GC32, dans le cadre de la préparation à la Coupe 2017, avait auparavant annoncé son équipe dans un communiqué.« Choc assez violent »Franck Cammas a été rapidement récupéré à bord d’un bateau semi-rigide d’assistance et rapatrié à terre, où l’attendaient les sapeurs-pompiers et un médecin du Samu. Il a ensuite été évacué par hélicoptère vers l’hôpital de Nantes, où il a été « très rapidement pris en charge ».Cammas, 42 ans, possède l’un des plus beaux palmarès de la voile française. Marin des années 2012 et 2013, vainqueur du Trophée Jules-Verne en 2010, de la Route du rhum la même année, de la Volvo Ocean Race 2011-2012, de la Petite Coupe de l’America 2013 et 2015, il est – avec Michel Desjoyeaux et Olivier de Kersauson – aux commandes du Groupama Team France, engagé dans la 35e Coupe de l’America, qui se déroulera en 2017 aux Bermudes.Les GC32 sont des catamarans à foils, longs d’une dizaine de mètres, utilisés par le défi français pour s’entraîner. La Coupe elle-même se disputera avec des catamarans AC50 à foils, d’une quinzaine de mètres. 30.11.2015 à 07h24 • Mis à jour le30.11.2015 à 08h27 Kobe Bryant, joueur historique des Los Angeles Lakers, a annoncé qu’il mettrait un terme à sa carrière à l’issue de la saison 2015-2016 de la NBA, sa 20e saison. C’est dans une lettre ouverte publié sur The Players’Tribune qu’il a officialisé son départ :« Cher basket, tu as donné un rêve aux couleurs des Lakers à un enfant de 6 ans, je t’aimerai toujours pour cela, mais je ne peux plus t’aimer aussi obsessivement encore longtemps. (…) Mon cœur peut accepter les critiques, mon esprit peut gérer les efforts, mais mon corps sait qu’il est temps de dire au revoir. »A 37 ans, Kobe Bryant n’est plus le joueur qu’il a été. La faute à des graves blessures qui l’ont handicapé depuis trois saisons : rupture du tendon d’Achille en 2013, fracture du plateau tibial du genou gauche en 2014 et déchirure de la coiffe des rotateurs de l’épaule droite en 2015.De retour sur les parquets cette saison, la plus faible de sa carrière, il n’a marqué en moyenne que 15,7 points par match, avec un taux de réussite au tir désastreux de 31,5 %. Le catastrophique début de saison des Lakers, qui n’ont remporté que deux victoires en 15 matchs, et ses piètres prestations personnelles l’ont convaincu qu’il était temps pour lui de raccrocher.Après l’annonce de sa retraite, les Lakers ont encore perdu (103-107) face aux Pacers d’Indiana. Bryant a marqué 13 points, réussissant 4 tirs sur 20. Le palmarès de Kobe Bryant : Troisième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, derrière Kareem-Abdul-Jabbar et Karl Malone.Cinq titres de champion NBA (2000, 2001, 2002, 2009, 2010), tous remportés avec les Lakers.Meilleur joueur de NBA en 2007-08Dix-sept participations au All-Star GameDeux titres olympiques, en 2008 et 2012, avec les Etats-Unis 29.11.2015 à 22h19 • Mis à jour le30.11.2015 à 10h15 Les habitants de Hambourg ont rejeté, dimanche 29 novembre, la candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques d’été en 2024 avec 51,7 % des votes favorables au « non » au référendum organisé dans la ville, a annoncé le bureau des statistiques de la cité hanséatique.« Hambourg n’accueillera pas les jeux Olympiques et paralympiques. J’aurais préféré une décision différente, mais c’est clair et il faut accepter la décision », a déclaré le maire de Hambourg Olaf Scholz, résigné.Hambourg va désormais se retirer de la course dans laquelle sont engagés Los Angeles, Paris, Rome et Budapest. Le CIO doit désigner la ville-hôte en septembre 2017.Lire aussi :JO 2024 : le village olympique sera à Saint-Denis–Pleyel, en cas de succès parisienSecond échec d’une candidature allemandeIl s’agit du second échec d’une candidature allemande en l’espace d’un peu plus de deux ans après celle de Munich où la population avait, déjà, rejeté la proposition pour les JO d’hiver 2022. En mars, le Comité olympique allemand (DOSB) avait choisi Hambourg aux dépens de Berlin pour représenter l’Allemagne parce qu’il s’attendait à un plus fort soutien de la population dans la cité hanséatique que dans la capitale.Le résultat est qualifié de « brutal et amer » par le président du DOSB Alfons Hörmann, qui regrettait que « l’opportunité de donner de nouvelles perspectives au sport allemand n’a pas été offerte à la prochaine génération ». « L’esprit olympique et l’Allemagne ne vont assurément pas ensemble pour le moment », a-t-il ajouté.Lire aussi :Euro, JO, Expo universelle: la très ruineuse course des villes aux grands événements 29.11.2015 à 16h34 • Mis à jour le29.11.2015 à 16h41 La Grande-Bretagne en rêvait depuis 1936. Andy Murray lui a offert : elle remporte sa première Coupe Davis depuis 1936 en battant la Belgique (3-1) après la victoire de Murray sur David Goffin (6-3, 7-5, 6-3), dimanche 29 novembre à Gand.L’Ecossais n’a pas subi la moindre défaite cette saison en coupe Davis. Une compétition qui l’aura vu aligner 11 succès pour éliminer tour à tour les Etats-Unis, la France, l’Australie et donc la Belgique. Murray est le troisième joueur à remporter ses huit matchs de simple sur la même année, après l’Américain John McEnroe en 1982 et le Suédois Mats Wilander l’année suivante. Le Britannique garnit son palmarès personnel où figurent déjà un titre olympique, un US Open et un sacre chez lui, à Wimbledon.Murray impérialLe numéro deux mondial a été impérial tout au long du week-end, ne concédant aucun set lors des simples, d’abord face à Ruben Bemelmans (N.108 à l’ATP) vendredi (6-3, 6-2, 7-5) puis face à Goffin, dimanche. Le Belge, 16e au classement ATP, n’a jamais pu inquiéter un adversaire au sommet de son art, même si la terre battue n’est pas la surface favorite de Murray.Lire aussi :Andy Murray joue « sa » Coupe DavisPorté par 4 000 supporters britanniques, sur les 13 000 spectateurs du Flanders Expo, Murray a réussi un match solide, exécutant plusieurs grands coups de défense. La Grande-Bretagne succède au palmarès à la Suisse, que la Belgique avait éliminé au premier tour cette saison. Catherine Pacary (Propos recueillis) En marge du dernier Grand Prix qui se court dimanche 29 novembre à Abou Dhabi, le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul, a déclaré qu’il attendait la fin de la saison pour « en dire plus » sur l’avenir de l’écurie française. Le futur met du temps à se desssiner. Nous l’avons rencontré mi-octobre à Viry-Châtillon, au sud de Paris, le « Fort Knox » de la recherche et développement de la marque.« Il vous parle de tout ce que vous voulez, d’histoire, de compétition, mais pas de ce qui est en cours », avait déjà prévenu Renault, à savoir les négociations menées par Carlos Ghosn en vue du retour – ou non – de Renault comme écurie de F1 à part entière. C’est à ce propos que nous attendons d’en « savoir plus ». A cette fin, l’actuel motoriste de Red Bull, Toro Rosso et Lotus rachèterait cette dernière, en bien mauvaise posture financière. Un sujet trop brûlant pour être éludé, dans un entretien que Cyril Abiteboul ne demandera pas à relire, démarche suffisamment rare pour être soulignée. Look décontracté, jean, basket, polo col « grand-père », allure chaloupée… Le charisme du patron n’a pas attendu le nombre (38) de ses années.Pourquoi Renault s’intéresse-t-il encore à la Formule 1, discipline aux investissements colossaux – 100 millions à 400 millions d’euros par an – et aux retours commerciaux incertains ?S’il est légitime sportivement pour Renault de faire de la F1, économiquement, ce sont les gens du marketing, qui, après des analyses poussées, ont conclu que le sport automobile, et la F1 en particulier, était une très bonne façon d’atteindre nos objectifs de notoriété, de visibilité et de « good opinion », c’est-à-dire tout le bien que les gens pensent de Renault. C’est une sorte d’entonnoir : on veut que le plus de gens possible connaissent Renault, qu’ils en aient une bonne image et, in fine, que cela se traduise dans leur acte d’achat. C’est un processus très long. Il n’y a pas de formule magique, ni vraiment de moyen de démontrer les choses.D’autant que l’automobile et la F1 font souvent l’objet de critiques…Tous les indicateurs sont au vert, à condition de ne pas les regarder de Saint-Germain-des-Prés, ou même de Paris. On est un constructeur mondial, avec des ambitions en Asie, Asie du Sud-Est, Chine, Inde… En Amérique du Sud également, marché sur lequel on est déjà très présent. La Formule 1 mondiale a encore une grande, une très grande valeur. C’est pour cela qu’on est dans ce sport depuis longtemps, et que l’on y repart pour un cycle long. Lorsque Renault est devenu simple motoriste, en 2011, vous avez expliqué que c’était beaucoup mieux ainsi. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?C’est très simple : le coût de la technologie. Nous avons décidé de redevenir motoriste dans des circonstances précises. Le règlement d’alors stipulait que le moteur était « gelé ». Il n’y avait donc pas à investir dans la technologie, puisque la nôtre était mature et performante. On avait un retour marketing moyen, mais pour un coût moyen. Maintenant, avec le règlement [qui a imposé notamment l’abandon du moteur atmosphérique pour le moteur hybride, depuis 2014], on a un coût technologique très élevé. La seule façon de le rentabiliser, c’est d’avoir un retour marketing beaucoup plus important. Ce qui ne peut se faire qu’en étant une écurie complète. A partir de là, il y avait deux options : arrêter tout ou redevenir une écurie à part entière…Réglementation en F1 : l’après 20142014, la révolution hybride Fin des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d’énergie cinétique au freinage couplé à une récupération de l’énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs sont bridés côté arrivée d’essence, ce qui permet une baisse de 35 % de la consommation.2015 La reconduction Quatre fois plus chers que les moteurs atmosphériques, les moteurs hybrides ont néanmoins démontré leur supériorité. Plus personne n’envisage de retour en arrière. De plus, ils mettent en lumière le rôle de vitrine technologique de la F1, peut-être un peu oublié. Enfin, la baisse de la consommation des monoplaces (-30 % encore), même si elle n’est pas encore assez connue, est un atout pour l’image de la F1.Mexico, 10 juillet Réunis dans le cadre du Conseil mondial du sport automobile, les membres de la FIA annoncent que Bakou (Azerbaïdjan) accueillera le 17 juillet 2016 une étape du Championnat du monde de F1, et Paris une épreuve de FE le 23 avril. Deux modifications dans le règlement sont entérinées avec effet immédiat : les pilotes ne peuvent être sanctionnés au maximum que d’un départ du fond de la grille en raison d’un changement de moteur (pour éviter les excès du Grand Prix d’Autriche, où Button et Alonso ont été sanctionnés chacun de 25 places sur la grille) ; les nouveaux constructeurs disposent d’un moteur supplémentaire pour la saison, soit cinq en tout contre quatre jusqu’alors, et Honda bénéficie de ce bonus dès la saison 2015.Cette décision correspond à votre propre retour chez Renault, en septembre 2014…Je suis revenu à un moment où on savait que ce que l’on faisait en sport automobile ne fonctionnait pas. La feuille de route était d’étudier la faisabilité d’un retour de Renault comme écurie. Nous avions une répartition des rôles très saine : le marketing exprimait ses besoins et les gens du sport regardaient comment les mettre en œuvre. J’ai rarement connu une période où la répartition des rôles était aussi claire, aussi légitime. Quelle qu’ait été la décision prise, notre travail a été fait de manière transparente, non partisane, complètement exhaustive.En Formule 1, rien ne se décide sans l’aval du « banquier » et producteur Bernie Ecclestone, 85 ans. Cela ne vous déstabilise pas ?J’ai une vision beaucoup moins négative que vous du travail de Bernie Ecclestone. C’est tout de même quelqu’un qui a réussi à doubler les profits de la Formule 1 en une dizaine d’années. Alors qu’il y avait un certain nombre de facteurs de risques, avec des constructeurs automobiles qui sont partis, la technologie de plus en plus élevée, etc. Pour moi, le boulot que fait Bernie pour l’actionnaire CVC [Capital Partners] est extraordinaire. Mais son âge est plus un risque qu’une opportunité. Il faut juste savoir bosser en intelligence avec lui. Il faut relativiser. Ce n’est pas Bernie qui a décidé de la présence ou non de Renault en Formule 1. Après, il peut nous faciliter les choses, c’est certain.« Mercedes insuffle les règlements parce qu’il a un pouvoir »Autre homme fort de la F1, Jean Todt préside la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Il valide les règlements, les calendriers. Vous ne lui en voulez pas de certaines de ses décisions ?C’est très compliqué, la Formule 1. Dans le championnat aujourd’hui, vous avez des organisations de plus de mille personnes qui se battent les unes contre les autres par l’intermédiaire du règlement, qui tentent d’interpréter et de détourner les textes à leur avantage. Le règlement lui-même est de plus en plus lourd, de plus en plus contraignant. C’est comme le code du travail français. Le rôle du régulateur, je ne l’envie pas. Jean Todt a son style, mais ceux qui commentent de l’extérieur méconnaissent quelque peu le dossier. Voilà le seul commentaire que je ferai : Mercedes insuffle les règlements parce qu’il a un pouvoir.Quel est ce pouvoir ?La seule monnaie d’échange en Formule 1, c’est la performance. Aujourd’hui, Mercedes a le moteur le plus performant du plateau, celui que tout le monde souhaite avoir. Et comme la F1 est une terre de chantage absolue, pour arriver à ses fins, tous les moyens sont bons. Cela procure à Mercedes un pouvoir immense qu’ils utilisent pour maintenir leur avantage compétitif. Mais ils font un travail extraordinaire. Et cela ne peut qu’être inspirant pour nous. Pour avoir le pouvoir, il faut d’abord être performant en piste… Cela ne se passe pas dans l’autre sens.Côté pilote « performant », Romain Grosjean rejoint la nouvelle écurie américaine Haas F1. Le rêve d’une victoire 100 % française – constructeur, pilote, motoriste – s’envole ?Romain a fait toute sa carrière à Enstone [le site britannique de Renault-Lotus F1]. Il a commencé sa carrière chez Renault ; puis ça s’est mal passé. Puis il est revenu. En ce moment il est chez Lotus. Il avait envie de prendre l’air. Il prend l’air. On a tous des amis, de la famille, qui ont fait le choix, un jour, de prendre l’air.Lire aussi :F1 : Romain Grosjean chez Haas, la Scuderia bisJe peux comprendre qu’il ait envie de partir sur un projet nouveau. Le projet Haas surprendra pas mal de monde, parce qu’il est bien ficelé. En tout cas, au début. Ils vont avoir une période de grâce, avec de l’énergie, des moyens, le soutien de Ferrari. Je connais l’euphorie des premières années [vécues chez Caterham]. Les mecs arrivent, plein d’envie, de paillettes, ils ambitionnent de faire les choses différemment des autres… Malheureusement, en F1, je n’ai vu que les bonnes vieilles recettes fonctionner. Le projet Haas, il faudra le juger dans trois ans. Mais c’est un beau projet. Et je pense que Romain a quelque chose à jouer.Quant au patron d’écurie, on parle d’Eric Boullier, ex-team manager chez Lotus, de Flavio Briatore, patron de l’écurie Renault de 2003 à 2009…[Rires.] Je ne souhaite pas m’exprimer là-dessus, parce que le choix des hommes appartient à Carlos Ghosn et à Jérôme Stoll [président de Renault Sport F1]. « Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport »Cela dit, j’ai travaillé avec Flavio. C’est quelqu’un d’extraordinaire, complètement animal et instinctif. Il connaît parfaitement le business et a réussi de belles choses avec Renault [victoires du championnat en 2005 et 2006, avec Fernando Alonso au volant]. Au-delà, je pense que Flavio Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport. Le sport actuellement est géré par les Anglo-saxons comme « le sport tel qu’il devrait être, tel qu’il a toujours été, tel qu’il doit être et tel qu’il doit rester ». Et, effectivement, ils n’ont pas nécessairement une sensibilité du spectacle suffisante. Peut-être que le côté latin flamboyant de Flavio pourrait faire du bien.Alors que la saison se termine à Abou Dhabi, quel est le bilan du motoriste Renault ?On sait qu’on n’a pas fait un bon boulot, surtout en piste. On a envie de démontrer qu’on est capable de faire mieux. On en a la certitude. Pour cela il faut adopter la bonne stratégie. On n’a pas réussi à faire évoluer notre association avec Red Bull comme il fallait – je dis bien non pas comme on voulait, mais comme il fallait.Il y a un an, on avait proposé un partenariat très différent à Red Bull, qui n’en a pas voulu. Il fallait convaincre Christian Horner [patron de Red Bull] : une écurie de pointe aujourd’hui ne peut plus être indépendante. C’est usant et fatigant de sentir qu’on n’a pas la bonne stratégie, celle qui est appropriée aux types de règlements actuels…Quel est votre meilleur souvenir de conduite ?En Corse, au volant d’une Lotus Exige S. Ce n’est pas une Renault… En Renault, c’est avec une Mégane 2l. J’ai fait le tout premier essai en monoplace au Castellet. En Formule 1, on ne se fait pas vraiment plaisir, parce qu’on est submergé par la puissance, on n’y voit rien, ça tremble. Mais avec des 2 litres, c’est une extraordinaire école de pilotage.Cyril Abiteboul en dates14 octobre 1977 Naissance à Paris.2001 Ingénieur, diplômé de l’Institut National Polytechnique de Grenoble.2001 Entre chez Renault, occupe divers postes, en France et à Ernstone, au Royaume-Uni.2007 Directeur du développement de l’écurie Renault F1.2010 Directeur exécutif.2011 Directeur général adjoint, à Viry-Châtillon, il supervise les activités commerciales, de communication, et les liens avec les écuries partenaires. Essentiel lorsque le constructeur se recentre sur une activité de motoriste.2012 Team principal de Caterham F1 pour la saison.Septembre 2014 Cyril Abiteboul est nommé directeur général de Renault Sport F1. Il remplace Jean-Michel Jalinier, débarqué pour n’avoir pas su correctement prendre le virage technologique des V6 turbo hybrides. Red Bull demandait que des têtes tombent...Catherine Pacary (Propos recueillis)Journaliste au Monde 05.12.2015 à 14h47 • Mis à jour le05.12.2015 à 15h14 | Rémi Dupré, Alexandre Lemarié et Stéphane Mandard Au crépuscule de sa longue carrière, Joseph Blatter, 79 ans dont dix-sept passés à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA), a décidé de régler ses comptes avec son ancien protégé, Michel Platini. Et même si le Suisse a déclaré, mercredi 25 novembre, sur la chaîne helvète RTS, que le Français est « un homme honnête », l’amabilité s’apparente plutôt à un baiser de la mort. Sous le coup d’une suspension provisoire de 90 jours, le patron du foot mondial et celui de l’Union des associations européennes de football (UEFA) risquent tous deux une radiation à vie, selon les réquisitions de la chambre d’investigation du comité d’éthique de la FIFA. Le dirigeant de la puissante confédération du Vieux Continent devrait être entendu « entre le 16 et le 18 décembre » par la chambre de jugement dudit comité d’éthique. En cause, les 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) versés, en février 2011, par Blatter à Platini pour des travaux réalisés par ce dernier, alors qu’il était son conseiller technique entre 1998 et 2002. Le ministère public de la Confédération helvétique a ouvert une enquête pénale contre le septuagénaire pour « paiement déloyal […] au préjudice de la FIFA ».Lire aussi :Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAAu bord du précipice, le Suisse a commencé à déterrer des dossiers explosifs, désireux de barrer la route à celui qui, malgré le gel temporaire de sa candidature, souhaite toujours lui succéder lors de l’élection à la présidence de la FIFA, programmée pour le 26 février 2016. Fin octobre, dans des interviews à l’agence russe Tass et au journal anglais The Financial Times, Joseph Blatter a allumé la mèche, revenant en long et en large sur les dessous du vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, organisé le 2 décembre 2010.Selon le patriarche du foot mondial, « il y avait un arrangement diplomatique » pour que le Mondial 2022 revienne aux Etats-Unis. Mais à la surprise générale, c’est le petit émirat du golfe Arabo-Persique qui a emporté la mise par 14 voix contre 8. Les conditions d’attribution de la Coupe du monde au Qatar font, cinq ans plus tard, l’objet d’une enquête de la justice suisse, qui a relevé « plus de 120 transactions financières suspectes ». Pour Blatter, ce « gentleman’s agreement a été remis en cause par l’interférence gouvernementale de M. Sarkozy, président français, avec la contribution de l’un de ses compatriotes, qui ne l’a jamais nié, et qui a amené d’autres votants avec lui ».Lire aussi :L’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFA« Une semaine avant le vote, j’ai reçu un appel téléphonique de Michel Platini et il m’a dit : “Je ne suis plus ton plan, car le chef de l’Etat m’a dit que nous devrions prendre en compte la situation de la France.” Et il m’a dit que cela concernerait plus d’un vote, car il y avait un groupe de votants avec lui », a détaillé le président démissionnaire de la FIFA, qui estime que « quatre suffrages européens se sont finalement écartés des Etats-Unis ». Selon nos informations, outre l’ex-numéro 10 des Bleus, qui a rendu public son vote dès 2011, trois dirigeants de l’UEFA auraient effectivement voté pour l’émirat : le Chypriote Marios Lefkaritis, le Belge Michel D’Hooghe et l’Espagnol Angel Maria Villar, patron du comité de candidature ibérique (Espagne et Portugal) pour le Mondial 2018. Lefkaritis, D’Hooghe et Villar ont été interrogés par la police suisse dans le cadre de l’enquête sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. L’Espagnol, qui est à la fois vice-président de l’UEFA et de la FIFA, a été sanctionné le 13 novembre d’une amende 25 000 francs suisses et d’un avertissement pour ne pas avoir pleinement collaboré avec l’ancien procureur américain Michael Garcia lors de son enquête sur le vote du 2 décembre 2010.OmertaPour de nombreux observateurs, les saillies de Blatter découlent d’une volonté de « détruire l’image de Platini et faire un maximum de dégâts ». « Il ne souhaite pas que Platini lui succède et n’a jamais supporté que la Coupe du monde revienne au Qatar », insiste un ex-membre du comité exécutif de la FIFA. « Blatter raconte des conneries, affirme son ancien conseiller Guido Tognoni. C’est un mauvais perdant. Ce sont quatorze adultes qui ont voté pour le Qatar. Pourquoi n’accuser que Platini ? Comme si Sarkozy avait plus d’influence que Blatter. » Sollicité par Le Monde, l’ancien chef de l’Etat n’a pas souhaité réagir, nous renvoyant à ses déclarations, le 29 octobre, sur l’antenne de BFM-TV. « Voilà encore un autre qui me prête beaucoup de pouvoir, avait ricané, ce jour-là, le chef du parti Les Républicains. C’était sans doute une allusion qui fait écho à sa très grande amitié pour Michel Platini. »Selon Joseph Blatter, c’est un déjeuner organisé à l’Elysée, le 23 novembre 2010, qui « a complètement changé la donne ». « Tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir [Tamim Ben Hamad Al-Thani, au pouvoir depuis 2013]. Et au déjeuner qui a suivi avec M. Platini, il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. » Cinq ans après, l’omerta règne autour de ce fameux déjeuner à l’Elysée, orchestré par Nicolas Sarkozy, alors « très proche de la famille royale du Qatar et du prince Tamim », selon un diplomate. Ce mardi 23 novembre 2010, le prince héritier du Qatar, le cheikh Hamad ben Jassem, premier ministre et ministre des affaires étrangères de l’émirat, et Platini sont effectivement à la table du président de la République. Pour quelles raisons ?« Blatter ne sait pas tout mais, sur le fond, ce qu’il dit est vrai : Michel Platini a joué un rôle important pour renverser la vapeur contre les Etats-Unis. Il y a eu un revirement soudain après ce déjeuner du 23 novembre 2010, constate un proche du dossier. Sarkozy a fait changer d’avis Platini. »Selon nos informations, la cellule diplomatique de l’Elysée n’a pas été « concernée » par l’organisation de cette rencontre. « C’était Sophie Dion, la conseillère sports de Nicolas Sarkozy, qui était compétente en la matière », souffle un proche de l’ex-chef de l’Etat. « Quel déjeuner ? Je n’y étais pas », assure toutefois au Monde celle qui a été élue députée (Les Républicains) de la Haute-Savoie en 2012. Pourtant, selon les archives officielles de l’Elysée, Mme Dion était bien mentionnée comme présente au déjeuner du 23 novembre 2010. Elle qui est vice-présidente du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale et dont la chaire sur « L’éthique et la sécurité dans le sport » à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne est financée par le Centre international pour la sécurité dans le sport (ICSS), une fondation de droit qatarien, approvisionnée par l’émirat.Selon les mêmes archives de l’Elysée, Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, faisait aussi partie des convives. Contacté par Le Monde, Claude Guéant fait la même réponse que Sophie Dion : « Ce déjeuner ne me dit rien. Je n’en ai aucun souvenir. Je n’y étais pas, je ne peux pas vous dire. » Le comité d’organisation qatari du Mondial 2022 n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.« Un revirement soudain »Une circulaire du 7 juillet 2010 signée par l’ex-secrétaire général français de la FIFA, Jérôme Valcke (également suspendu 90 jours depuis le 8 octobre), invitait les candidats à l’organisation des Mondiaux 2018 et 2022 à « s’abstenir d’essayer d’influencer les membres du comité exécutif de la FIFA ». Michel Platini, lui, aurait « informé tout de suite » Blatter de la présence des dignitaires qataris à ce déjeuner, « dans un souci de transparence et par respect », comme l’affirmait le maître de la FIFA en mai 2014. Soit plus d’un an avant que l’Helvète n’accuse, dans les colonnes du journal allemand Welt am Sonntag, Nicolas Sarkozy d’avoir « essayé d’influencer le vote de [son] représentant ». L’ancien chef de l’Etat, qui n’a jamais caché sa passion pour le football et le PSG en particulier, avait contribué à la victoire étriquée de la France (7 voix à 6) face à la Turquie en rencontrant à Genève les membres du comité exécutif de l’UEFA le 28 mai 2010, en marge du vote d’attribution de l’Euro 2016. A-t-il demandé de son côté à Michel Platini d’apporter son suffrage à l’émirat, partenaire économique et diplomatique important de la France ? « Jamais personne ne m’a dit pour qui je devais voter », avait insisté, en juin 2014, dans les colonnes de L’Equipe, l’ex-sélectionneur des Bleus. Il reconnaissait toutefois avoir « senti qu’il y avait un message subliminal » de la part de Nicolas Sarkozy lorsqu’il s’était « retrouvé avec des Qatariens ». Lire aussi :FIFA : le clan Platini dénonce « une chasse à l’homme »A plusieurs reprises, Platini a affirmé, goguenard, avoir été « surpris » en découvrant la présence du prince héritier du Qatar et de son premier ministre le 23 novembre 2010, au déjeuner de l’Elysée. Selon plusieurs sources, le président de l’UEFA pensait pourtant à l’origine y rencontrer l’émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani. Au pouvoir de 1995 à 2013, l’émir « venait régulièrement en France pour s’entretenir avec le président de la République à propos de la coopération politique et économique entre nos deux pays », confie un ancien collaborateur de l’ex-chef de l’Etat. Avant de se rendre au déjeuner, l’ancien capitaine des Bleus n’aurait d’ailleurs pas caché en privé qu’il allait déjeuner « avec Sarko et le cheikh » Hamad.Selon un fin connaisseur des arcanes du foot mondial, le patron de la Confédération européenne aurait ensuite « tenté de noyer le poisson avec des versions à géométrie variable », assurant a posteriori qu’il pensait déjeuner en tête à tête avec M. Sarkozy. Contactés par Le Monde, les conseillers juridiques de M. Platini ont fait savoir par la voix de Thomas Clay que « ce déjeuner n’est pas [leur] préoccupation dans le contexte de la procédure devant le TAS [Tribunal arbitral du sport] ». Saisi par les avocats du patron de l’UEFA pour contester la supension provisoire de 90 jours, le TAS doit rendre son jugement dans les prochains jours. « Les hauts dirigeants qataris connaissent Platini depuis plusieurs années et ce bien avant l’attribution du Mondial 2022. Tout ceci s’est donc opéré dans la continuité d’une relation professionnelle et amicale ancienne et assumée », assure un dirigeant influent du foot français. Plus concrètement, le vote de Platini a-t-il été téléguidé par l’Elysée ? « Platini est bien entouré, et il n’agit pas en franc-tireur, surtout sur un dossier de cette importance », observe l’homme d’affaires Luc Dayan qui, en 2006, avait vainement « travaillé sur le dossier du rachat du Paris-Saint-Germain avec des investisseurs qataris comme actionnaires de référence. » « On n’a pas forcé la main à Michel », balaye un ancien dirigeant du PSG.Après son vote en faveur du Qatar, Platini avait plaidé pour un tournoi organisé en hiver – en raison des fortes chaleurs estivales qui règnent dans l’émirat – et élargi aux autres monarchies du Golfe. En privé, il assure avoir été convaincu par le dossier technique présenté par l’émirat et le souci d’offrir ce Mondial à une région qui ne l’avait jamais reçu. « Blatter ne sait pas tout mais, sur le fond, ce qu’il dit est vrai : Michel Platini a joué un rôle important pour renverser la vapeur contre les Etats-Unis. Il y a eu un revirement soudain après ce déjeuner du 23 novembre 2010, constate un proche du dossier. Sarkozy a fait changer d’avis Platini. » « On ne sait rien de ce déjeuner d’il y a cinq ans, on ne s’en occupe pas », insiste Thomas Clay, professeur de droit à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et membre de l’équipe de défense de Michel Platini.« Conflit d’intérêts »Il faut dire que le patron de l’UEFA était initialement loin d’être séduit par le dossier de candidature du Qatar. Au printemps 2010, il effectue un voyage en Corée du Sud afin de rencontrer Chung Mong-joon, vice-président de la FIFA de 1994 à 2011 et dont le pays postule également à l’organisation du Mondial 2022. Candidat à la succession de Blatter mais suspendu six ans, le 8 octobre, par le comité d’éthique de la Fédération internationale, l’héritier de l’empire industriel Hyundai a nourri d’énormes espoirs après la visite de son hôte de marque. Mais, à l’été 2010, « Platoche » rencontre Sunil Gulati, le président de la Fédération des Etats-Unis (USSF), à Nyon (Suisse), où siège l’UEFA. Le patron du foot européen lui aurait proposé un deal : en échange du retrait de la candidature américaine pour l’attribution du Mondial 2018, l’ex-meneur de jeu des Bleus aurait promis de soutenir le dossier de l’USSF pour l’édition 2022. Stratégiquement, le président de l’UEFA souhaite alors laisser la voie libre aux candidatures européennes pour le tournoi de 2018. Le 24 septembre 2015, lors d’un entretien à l’agence américaine Associated Press, Michel Platini a d’ailleurs reconnu avoir « peut-être » promis son vote aux Etats-Unis.Pensant être assuré du soutien de Platini, Sunil Gulati officialise, en octobre 2010, le forfait des Etats-Unis pour le Mondial 2018 et confirme la candidature pour la Coupe du monde 2022. Mais le fameux déjeuner à l’Elysée semble avoir changé la donne. Peu avant le vote du 2 décembre 2010, le patron de l’UEFA refuse de recevoir l’ex-président américain Bill Clinton, patron honoraire du comité de candidature des Etats-Unis, alors que ce dernier occupe le même hôtel que lui. Excédé par la volte-face de Platini, Sunil Gulati n’a jamais caché, en privé, son sentiment d’avoir été trahi. « Je ne lui pardonnerai jamais », murmure-t-il après le vote de 2010. Contacté par Le Monde, il n’a pas souhaité faire de commentaire.Cinq ans après, et indépendamment des saillies de Blatter, le déjeuner du 23 novembre 2010 continue à alimenter les soupçons de collusions d’intérêts. Sept mois après avoir obtenu l’organisation de la Coupe du monde 2022, le Qatar réussissait un nouveau joli coup en achetant le PSG. En juin 2011, le fonds Qatar Sports Investments (QSI) acquiert le club de la capitale si cher à Nicolas Sarkozy pour 76 millions d’euros, réglés en une seule fois. Depuis 2006, le PSG était la propriété du fonds américain Colony Capital, dont le représentant en France est l’homme d’affaires Sébastien Bazin, ami intime de l’ex-chef de l’Etat depuis mai 1993 et la prise d’otages dans une école maternelle de Neuilly-sur-Seine. Maire de la commune, Sarkozy mène les négociations avec le forcené « Human Bomb », lesté de deux kilos de dynamite, pour libérer les 21 otages, dont la fille de Bazin.Supporteur historique du PSG, proche de l’ex-président du club Michel Denisot (1991-1998) et habitué de la tribune présidentielle du Parc des Princes, Nicolas Sarkozy connaît parfaitement les vicissitudes de son équipe de cœur en novembre 2010. Traînant des pertes de 20 millions d’euros depuis plusieurs saisons, tout juste capable de payer ses joueurs, le PSG de Colony Capital est en proie à l’instabilité sportive (il flirte avec la relégation au printemps 2008) et confronté aux rixes entre les supporteurs des kops Auteuil et Boulogne. Après la mort de deux supporteurs parisiens (en 2006 et 2010) lors d’échauffourées, le président du club, Robin Leproux, met en place un plan de sécurité drastique pour pacifier le Parc.Dans ce contexte agité, Nicolas Sarkozy a-t-il joué le rôle d’intermédiaire entre Sébastien Bazin et les dignitaires qataris ? « Le deal de Sarko, c’était la vente du PSG en échange du vote pour le Qatar. Il y a eu un conflit d’intérêts avec Platini et Sarkozy », affirme un connaisseur du dossier. Contacté par Le Monde, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, n’a pas répondu à nos sollicitations. « Il y avait un contact direct entre les Qataris et l’ancien président de la République. Cela a permis d’accélérer les choses. Sarkozy a bien aidé le PSG à s’en sortir. Cela a bien profité au club et cela a permis à l’actionnaire Colony Capital de boucler plus rapidement l’affaire, confirme un ex-cadre du PSG. Il n’y avait pas d’urgence pour les Qataris. L’urgence était du côté de Colony et du PSG. La survie du club était en jeu. » « Tout le monde savait que le PSG était dans une situation catastrophique au moment de la candidature qatarie pour l’attribution du Mondial 2022 », développe Luc Dayan, qui avait perdu son procès en mai 2011 contre Colony Capital, et qui dénonce le « coup de Trafalgar dont avait profité Bazin en 2006 pour mettre la main sur le PSG ». « Il fallait faire quelque chose pour “ressortir” Colony du PSG sans que des comptes soient demandés à son représentant, poursuit M. Dayan. Que Nicolas Sarkozy s’implique “politiquement”, c’est dans la logique de ce qui se passe en France depuis longtemps dans le domaine du football. Sébastien Bazin et Nicolas Sarkozy se connaissent de longue date et ne s’en sont jamais cachés. » Selon plusieurs sources, Sébastien Bazin aurait fait une apparition lors du fameux déjeuner du 23 novembre 2010. Lui a toujours démenti. « Sébastien Bazin était, ce jour-là, en Asie pour un voyage d’affaires. On a consulté son agenda », assure son entourage après que Le Monde a tenté de contacter l’homme d’affaires. « Il n’y était sûrement pas, affirme l’un de ses proches. S’il y était et mentait, il prendrait de gros risques. »« Le choix de Platini a été évident et assumé sans réserve d’ailleurs ! Il y a eu évidemment concomitance entre l’arrivée de QSI au PSG, l’émergence de BeIn Sport et le vote solidaire européen pour Qatar 2022. Mais est-ce répréhensible ? »Cinq ans après, une dernière interrogation plane toujours sur le déjeuner du 23 novembre : a-t-il été question, entre le plat de résistance et le dessert, de la création à venir de la chaîne de télévision BeIN Sports, filiale du groupe qatari Al-Jazira, lancée en juin 2012 pour l’Euro et dirigée alors par Nasser Al-Khelaïfi, l’actuel président du PSG et lui aussi proche de Nicolas Sarkozy ? Dès le 23 juin 2011, la chaîne Al-Jazira Sport, présidée par M. Al-Khelaïfi, avait participé à l’appel d’offres sur les droits télévisés de la Ligue 1 pour la période 2012-2016, dépensant 90 millions d’euros afin de diffuser deux matchs par journée. « Tout le monde savait que Nicolas Sarkozy avait une dent contre Canal + qui, par ailleurs, tentait discrètement de se rapprocher d’Al-Jazira Sport, avec laquelle les synergies “business” étaient réelles, glisse un proche du dossier. En agissant ainsi, il se faisait un petit plaisir en mettant BeIN dans les pattes de Canal+, avec les conséquences que l’on a pu constater par la suite. »L’UEFA avait-elle également un intérêt à voir cette nouvelle chaîne sportive éclore pour faire monter les droits en jouant la concurrence ? « Voter pour le Qatar, c’était également l’intérêt de l’UEFA au niveau des appels d’offres pour les droits télé sur lesquels BeIN s’est rapidement positionnée, analyse Luc Dayan. Le choix de Platini a été évident et assumé sans réserve d’ailleurs ! Il y a eu évidemment concomitance entre l’arrivée de QSI au PSG, l’émergence de BeIn Sport et le vote solidaire européen pour Qatar 2022. Mais est-ce répréhensible ? » Depuis, BeIN Sports s’est offert l’intégralité des 51 matchs de l’Euro 2016 organisé en France contre 60 millions d’euros. Dès sa naissance, la chaîne payante avait également acquis les droits de l’Euro 2012 en Ukraine et en Pologne.« Il y a eu une tentative d’influence de l’ancien chef de l’Etat pour favoriser la victoire du Qatar lors du processus d’attribution du Mondial 2022 »Autres éléments susceptibles d’alimenter les soupçons de collusion : l’embauche du fils de Michel Platini, Laurent, par QSI un an après le fameux déjeuner, puis sa promotion, en février 2012, comme directeur général de Burrda Sport, l’équipementier sportif de l’émirat. Ancien directeur juridique du PSG sous l’ère Colony Capital, le jeune homme de 36 ans a assuré, en juin dans les colonnes du Parisien, s’être rapproché de Nasser Al-Khelaïfi par l’intermédiaire de Sébastien Bazin et en dehors de toute intervention de son père. « Michel éprouve des regrets par rapport à l’embauche de son fils, murmure un proche du président de l’UEFA. Il estime que c’était une connerie. Aujourd’hui, il lui conseillerait de ne pas prendre le job. » « Rachat du PSG, vote de Platini et de l’Europe pour le Qatar, BeIN, embauche de Laurent Platini par QSI : tout se tient », lâche, perfide, un proche du dossier.« Mélange des genres malsain »Sur l’échiquier politique français, on grince des dents à l’évocation du déjeuner du 23 novembre 2010. « Je pense que Platini a pris sa décision seul, comme un grand garçon. Même s’il n’était pas dupe en venant à ce déjeuner entre quatre z’yeux. Mais je fais partie des gens qui pensent qu’il y a eu une tentative d’influence de l’ancien chef de l’Etat pour favoriser la victoire du Qatar lors du processus d’attribution du Mondial 2022, affirme Alexis Bachelay, député (PS) des Hauts-de-Seine et membre du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale. Quand on connaît les rapports proches qu’avaient Sarkozy et l’ancien émir du Qatar, le fait que Sarkozy ait fait voter (en 2008) une convention fiscale avantageuse pour le Qatar (exempté de l’impôt de solidarité sur la fortune) en France, qu’il continue à faire des conférences bien rémunérées à Doha… Objectivement, on peut tout imaginer par rapport à ce déjeuner. Il y a des coïncidences troublantes en termes de dates. Il y a un mélange des genres malsain. » Pour Claude Guéant, le gouvernement Sarkozy « n’avait aucun intérêt dans cette affaire du Mondial. » « La question de fond, c’est : y a-t-il eu un “donnant-donnant” avec le soutien de la France à la candidature du Qatar pour le Mondial 2022 ou bien une mise en résonance d’une stratégie commune et concertée dans le domaine du sport et des médias entre le Qatar et la France sous Nicolas Sarkozy ? », s’interroge, à voix haute, Luc Dayan.Le discours tenu par l’ex-chef de l’Etat, le 11 décembre 2012 à la tribune des Doha Goals, forum sur le sport organisé par l’homme d’affaires Richard Attias, mari de son ex-épouse Cécilia, trahit sa satisfaction d’avoir « soutenu le choix » du Qatar pour le Mondial 2022 et replace la problématique sur le terrain politico-diplomatique. « Il a fallu attendre le XXIe siècle pour qu’un pays musulman organise pour la première fois un événement de cette importance, s’était enorgueilli Nicolas Sarkozy. C’est une grande décision. »Alexandre LemariéJournaliste en charge du suivi de la droite et du centre SuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.12.2015 à 06h33 • Mis à jour le05.12.2015 à 07h34 Des dirigeants du football latino-américain ont été arrêtés vendredi 4 décembre peu après que la justice américaine a accusé 16 d’entre eux de tremper dans un vaste système de corruption.L’ancien président de la Fédération péruvienne de football (FPF), Manuel Burga, a été arrêté vendredi soir à Lima, selon une chaîne de télévision.« Je suis tranquille, j’ai déjà fait toutes les dépositions, je n’ai reçu aucun pot-de-vin. Je vais me défendre. Je les attendais, on m’avait informé qu’ils venaient me chercher », a déclaré Manuel Burga à la chaîne canal N, depuis le siège arrière d’un véhicule conduit par la police.Lire aussi :Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable »Hector Trujillo, secrétaire général de la fédération guatémaltèque de football, a été interpellé vendredi en Floride à bord d’un bateau de croisière, ont annoncé les autorités américaines. Le président de cette même fédération, Bryan Jimenez, fait lui l’objet d’un mandat d’arrêt émis par des procureurs de son pays. Les autorités ont par ailleurs indiqué qu’une demande d’extradition émanant des Etats-Unis leur était parvenue.Luis Chiriboga, le président de la Fédération équatorienne de football, s’est lui rendu de son propre chef vendredi à la justice de son pays, qui n’extrade pas ses ressortissants mais qui peut enquêter sur les faits qui leur sont reprochés, même s’ils ont été commis à l’étranger.« Un juge a lancé un mandat d’arrêt et a saisi les comptes bancaires » de Luis Chiriboga, a annoncé le bureau du procureur général dans un communiqué après l’ouverture d’une enquête par la justice équatorienne liée aux poursuites lancées par les États-Unis.La justice américaine, qui poursuit son grand ménage à la FIFA où la corruption est selon elle d’un niveau « inconcevable », a inculpé jeudi 16 responsables de l’instance, tous latino-américains.Lire aussi :FIFA : un comité exécutif en plein tumulte 04.12.2015 à 22h49 Le Paris Saint-Germain, un peu bousculé en début de rencontre, s’est finalement imposé très facilement sur la pelouse de l’OGC Nice en ouverture de la 17e journée de Ligue 1 (0-3), vendredi 4 décembre.Cavani à ouvert le score sur un caviar de Zlatan (35e minute), avant que le Suédois ne s’offre un doublé, sur pénalty d’abord (44e), puis sur un service de Di Maria (61e). Avec ce match plein, Ibrahimovic est ce soir meilleur buteur (12) et meilleur passeur (6) du championnat de France. Nice reste cinquième après cette défaite, mais pourrait perdre quelques places en fonction des autres résultats, alors que le PSG compte désormais 16 points d’avance sur Caen en tête du classement. Bruno Lesprit Les absentes ont toujours tort. Deux forfaits de taille, celui de l’Autrichienne Anna Fenninger, détentrice des deux derniers gros globes de cristal (trophée récompensant la victoire au classement général), et celui de la Slovène Tina Maze, vainqueur en 2013 et dauphine en 2015, ont fait brutalement basculer l’hégémonie de l’Europe alpine vers le Nouveau Continent en ce qui concerne le ski féminin. Pour l’édition 2015-2016 de la Coupe du monde, qui débute à Lake Louise (Canada), le 5 décembre, la voie semble dégagée pour une confrontation 100 % américaine entre les deux principales prétendantes, la superstar du cirque blanc Lindsey Vonn, 31 ans, et la prodige Mikaela Shiffrin, sa cadette de 11 ans. Avec, en embuscade, la Suissesse Lara Gut, première du super-G (compromis entre slalom géant et descente) en 2014.Le choc générationnel entre la reine mère Vonn et la princesse Shiffrin devrait probablement se doubler d’un duel à distance, chacune ayant ses spécialités : la descente, le super-G et le combiné pour l’aînée, brelan qui a permis à la Speed Queen de remporter quatre gros globes de cristal (2008, 2009, 2010 et 2012), le slalom (qu’elle domine sans partage depuis 2013) et le géant pour Shiffrin, une pure technicienne qui doit se diversifier si elle veut dominer le classement général après les finales prévues à Saint-Moritz (Suisse) en mars 2016.Deux filles de Vail, ColoradoAvec Aspen, Vail (Colorado) est la plus grande station de ski des Etats-Unis. A la fin des années 1990, les Kildow s’y installent pour offrir à leur fille Lindsey, 15 ans, toutes les chances de devenir une championne. La famille vient du Minnesota, un Etat qui permet difficilement de progresser avec son surnom de Flatlands : c’est à Buck Hill, une colline à moins de 100 mètres d’altitude, que la gamine avait effectué ses premiers schuss.Alan Kildow est un avocat dont la vocation a été contrariée : la carrière sportive de cet ancien champion de ski junior a été brisée net par une blessure. Ses rêves se réaliseront par procuration. Devenue Vonn en épousant son entraîneur Thomas Vonn en 2007 – divorce six ans plus tard –, Lindsey n’a plus quitté Vail, où elle dispose d’une piste privée, sinon pour des stages saisonniers en Autriche, en Nouvelle-Zélande ou au Chili. Fille de skieurs universitaires, Mikaela Shiffrin est née dans la localité du Colorado en 1995. Après un détour par la Nouvelle-Angleterre, la cellule est revenue à Vail pour acclamer les exploits de la surdouée, rapidement devenue la coqueluche locale. En dépit de son jeune âge, Shiffrin s’est en effet davantage illustrée à domicile que Vonn. L’aînée a beau détenir depuis janvier le record de victoires en Coupe du monde (67 à ce jour), elle n’a triomphé qu’une seule fois dans son pays, en décembre 2011 à Beaver Creek, station voisine de Vail. En deux journées, Shiffrin a fait mieux puisqu’elle vient d’enlever les deux épreuves de slalom à Aspen, toujours dans le Colorado, saluée à l’arrivée par un déploiement de bannières étoilées et un concert de « USA ! » Une généraliste et une spécialisteVonn a déjà pratiquement tout gagné alors que Shiffrin a encore un riche palmarès à bâtir. « En raison de la liste particulièrement longue de performances de cette athlète, certains de ses résultats ne sont pas communiqués », indique la fiche officielle de la première. En remportant le 19 janvier le super-G à Cortina d’Ampezzo (Italie), Vonn a, en effet, détrôné l’Autrichienne Annemarie Moser-Pröll, qui s’était arrêtée en 1980 à 62 succès en Coupe du monde. Elle est également la skieuse qui a remporté le plus grand nombre de petits globes (trophées par spécialité), quinze au total. Pourtant freinée par des blessures, la voilà engagée dans une course contre le temps pour atteindre son objectif suprême : Vonn se trouve encore à 19 unités du record de 86 victoires établi par le Suédois Ingemar Stenmark en 1986.A l’inverse, le temps est l’allié de Shiffrin qui, à 20 ans, a déjà engrangé 17 victoires. La triple tenante du petit globe du slalom détient elle aussi un record depuis le 28 novembre : à Aspen, elle a devancé de 3 s 7 la deuxième, la Slovaque Veronika Velez Zukulova, soit le plus gros écart jamais enregistré pour le slalom féminin. Dans cette épreuve, Shiffrin paraît intouchable puisqu’elle reste sur cinq victoires consécutives. A ce jour, elle ne s’est toutefois imposée qu’une seule fois dans une autre discipline, un géant à Sölden (Autriche) en octobre 2014. Sans confirmer depuis. A Aspen, le 27 novembre, elle a été privée de la victoire par une chute à trois portes de l’arrivée, en offrant la victoire à Lara Gut. Vonn, qui a failli lors de la première manche, compte bien se rattraper lors des deux épreuves de descente, programmées les 4 et 5 décembre à Lake Louise (Canada).Le 6, Shiffrin fera ses débuts en super-G – elle a également prévu d’enfin se mesurer au combiné cet hiver. Ses capacités en vitesse sont la principale inconnue dans la lutte entre les deux femmes. Car, comme l’a rappellé Shiffrin en ouverture de la saison, « les médias veulent créer cette rivalité avec Vonn, mais la réalité est que, en raison de ses blessures et de nos programmes souvent différents, on s’est finalement rarement affrontées. »Au même âge, Vonn ne possédait pas un palmarès aussi impressionnant, mais elle se présentait déjà comme une skieuse totale« Si je skie vraiment bien dans le géant et le slalom cette année et que je prends des points dans le super-G, je pense que le général est à ma portée, estime Shiffrin. Mais c’est un objectif élevé, surtout avec Lindsey. » Sa concurrente appartient en effet (avec Tina Maze) au très select « club des six » de skieuses qui se sont imposées dans chacune des cinq disciplines.Au même âge, et après quatre saisons dans l’élite, Vonn ne possédait pas un palmarès aussi impressionnant que celui de Shiffrin. A 20 ans, elle n’avait empoché que cinq victoires. Mais elle se présentait déjà comme une skieuse totale puisqu’à la fin de la saison 2004-2004 elle émargeait à la troisième place au classement du super-G et à la cinquième en descente et en combiné. Pour l’or olympique, les skieuses, en dépit de leur différence d’âges, sont à égalité, un sacre chacune, Vancouver 2010 en descente pour Vonn, Sotchi 2014 en slalom pour Shiffrin. Il en va de même pour les titres de championnes du monde : deux partout. Vonn a raté ce rendez-vous depuis son doublé à Val-d’Isère en 2009 (descente et super-G), victime d’une grave chute à Schladming en 2013. A seulement 17 ans, Shiffrin avait gagné le slalom dans la station autrichienne et a conservé son trophée en février dernier à Beaver Creek.Deux tempéramentsHâtivement présentée comme la « nouvelle Lindsey Vonn », Mikaela Shiffrin n’a de cesse de répéter son immense respect pour celle qui fut une de ses idoles d’enfance. Elle avait, en effet, 13 ans à peine quand la diva des neiges a soulevé son premier gros globe. En retour, Vonn ne tarit pas d’éloges sur la star montante, estimant qu’avec « la qualité de son contact sur la neige et la solidité de sa technique », Shiffrin peut « également devenir phénoménale en vitesse ». A l’initiative de Vonn, les deux ont eu l’occasion de faire plus ample connaissance autour d’un chocolat chaud, cet été en Nouvelle-Zélande.Les championnes évoluent dans deux mondes différents. Protégée par son clan, Shiffrin est entièrement concentrée sur son sport et semble fuir tapis rouges et paillettes, à l’inverse de Vonn. Significativement, les photos de la première la montrent toujours en combinaison de ski quand la seconde pose volontiers en robe moulante (Vonn s’est même livrée à un pastiche de la Sharon Stone de Basic Instinct), sinon en maillot de bain. Vonn a récemment fait l’actualité pour la morsure à la main que lui a infligée un de ses trois chiens pendant une partie de frisbee (la victime s’empressant de poster une vidéo des dommages), et surtout ses commentaires au sujet de sa séparation d’avec le golfeur Tiger Woods. Elle a également accordé un entretien au magazine de santé américain Health, exceptionnel en ceci qu’il ne comporte aucune question relative au ski.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.12.2015 à 15h36 • Mis à jour le04.12.2015 à 15h42 La Fédération française de tennis (FFT) a décidé de confier l’organisation du match France-Canada, au premier tour de la Coupe Davis du 4 au 6 mars, à la Guadeloupe, une première pour les Antilles.Le bureau fédéral de la FFT a choisi la ville de Baie-Mahault, où le match se déroulera sur terre battue et en extérieur, aux dépens des trois autres candidates : Fort-de-France (Martinique), Rouen (Seine-Maritime) et Albertville (Savoie).« Je suis ravi que ce premier tour se déroule en Guadeloupe. C’est une première historique. Je dis un grand merci à Yannick Noah et aux joueurs qui sont à l’origine de cette initiative », a souligné le président de la FFT, Jean Gachassin. Cette rencontre marquera le retour du capitaine Noah, qui a guidé les Bleus vers le Saladier d’argent en 1991 et 1996.Le lauréat de Roland-Garros 1983, âgé de 55 ans, a été nommé en septembre à la suite du limogeage d’Arnaud Clément pour remettre l’équipe de France sur les rails de la victoire. La France n’a plus remporté cette compétition depuis 2001, date du dernier de ses neuf succès, sous les ordres de Guy Forget.Un choix soutenu par Noah et les joueursLe choix historique des Antilles vient de Noah, qui souhaitait à tout prix disputer ce duel sur l’ocre et en plein air, avant tout pour limiter les chances du « frappeur » canadien Milos Raonic, 14e mondial et plus à l’aise sur surface rapide. Cette rencontre, loin de la métropole, devrait aussi enlever un peu de pression aux Bleus, battus en finale en 2014 par la Suisse à Villeneuve-d’Ascq, puis cette année en quarts de finale à Londres par la Grande-Bretagne, lauréate du trophée.Seul l’outre-mer pouvait offrir ce type de condition au début du mois de mars. A l’origine, la FFT n’avait sollicité que des villes métropolitaines. Mais sur l’insistance de Noah, elle a reporté sa décision, prévue initialement le 13 novembre, à ce vendredi pour laisser le temps à un département des Antilles de présenter un dossier.La ville de Baie-Mahault a été la plus rapide. Puis Fort-de-France a relancé le suspense en entrant dans le jeu vendredi dernier, à la date limite du dépôt des candidatures. Malgré des chances plus que réduites, Rouen et Albertville ont maintenu les leurs. Trélazé (Maine-et-Loire), aussi sur les rangs depuis le début, avait pour sa part renoncé.Le match se déroulera au vélodrome Amédée-Détraux (8 000 places au minimum). L’organisation de l’événement impliquera un surcoût, de l’ordre de 1 million d’euros (500 000 euros pour l’aménagement du stade et autant pour acheminer la terre battue), pris en charge par les collectivités territoriales. Catherine Pacary C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Catherine PacaryJournaliste au Monde Véronique Malécot Continuité et nouveautés au programme du 39e Tour de France à la voile, qui est présenté, ce vendredi, lors de la première journée du salon nautique international (appelé "Nautic") qui ouvre ses portes au public du 5 au 13 décembre.Amaury Sport Organisation (ASO), propriétaire du Tour depuis 2012, reprend la formule inaugurée en 2015 en y apportant quelques nouveautés pour renforcer le spectacle et attirer encore davantage de public. Résultat : un nouveau parcours, encore plus de concurrents. Voici les principaux points de l’édition 2016, qui se déroulera du 8 au 31 juillet 2016 et se disputera, comme l’an passé, sur Diam 24, un petit trimaran de sept mètres avec trois ou quatre marins à bord.Un parcours très méditerranéenCette édition 2016 du Tour de France à la voile partira, comme l’an passé, de Dunkerque pour se terminer trois semaines plus tard à Nice et se déroulera en neuf étapes. Les concurrents vont cependant découvrir trois nouveaux plans d’eau, le parcours étant désormais renouvelé tous les ans par tiers. Dieppe en Manche, Baden dans le golfe du Morbihan, qui sera la seule et unique étape atlantique et, enfin, Hyères, nouvelle étape méditerranéenne, font leur entrée dans le Tour. La Méditerranée a la part belle, avec cinq étapes sur neuf. Il faut dire qu’en 2015 la semaine dans le Sud avait offert un spectacle incroyable bouleversant tous les jours le classement général. Et la bataille avait finalement été remportée par les vainqueurs de l’épreuve, Spindrift, mené par Xavier Revil et François Morvan au détriment de Groupama, skippé par Franck Cammas et Pierre Pennec, pourtant solides leaders à une semaine de l’arrivée.Un record de participation attenduLes organisateurs s’attendent cette année à un nouveau record de participation. Alors que les inscriptions ne sont ouvertes que depuis un mois, ils sont déjà trente équipages à s’être inscrits. C’est déjà deux de plus que l’année dernière. D’autres sont attendus, avec notamment le lancement de quatre wild-cards, réservées à des équipages hors Union européenne.Une grande majorité des concurrents inscrits étaient néanmoins déjà présents pour l’édition 2015. Il en va ainsi de Frédéric Guilmin et Damien Iehl, troisièmes l’été dernier, qui courront en 2016 sur Crédit-mutuel-de-Bretagne avec Nicolas Troussel. Les vainqueurs du classement amateur et quatrièmes au général, Quentin Delapierre et Mathieu Salomon reviennent, cette fois, à bord de Team-Lorina-Golfe-du-Morbihan. Ils sont nombreux à retenter l’aventure comme, entre autres, Bernard Stamm (Cheminées-Poujoulat), Frédéric Duthil (Grandeur-Nature-Véranda), Daniel Souben (Extrem-Team-Morbihan).Mais il y a aussi parmi les tous premiers inscrits des nouveaux venus en Diam 24, comme le jeune projet tahitien, Trésors-de-Tahiti, mené par le skippeur Teva Plichart, qui avait terminé deuxième du Tour 2007 à bord de Tahiti-et-ses-Iles. Des projets internationaux aussi prendront le départ avec les Anglais de Team-Concise et les Belges de Be.-Bruxelles. Les nouvelles règlesEnfin, côté sportif, quelques nouveautés vont être introduites dans les règles de course afin d’améliorer la lisibilité de l’épreuve pour le grand public. Désormais, les départs des « stades nautiques », ces régates disputées à proximité des côtes et commentées au public, seront donnés sous « pavillon noir » : tout faux départ sera donc éliminatoire.Et, dernière innovation phare de cette édition 2016, une super-finale conclura les jours de stade nautique. A l’issue des courses de qualifications, seuls les six meilleurs teams resteront sur l’eau pour disputer cette Super-Finale, au départ de laquelle les compteurs seront remis à zéro. Ainsi, les six premières places du jour se joueront sur une seule course : le premier qui franchira la ligne remportera la journée. Difficile d’imaginer plus simple pour le public.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.12.2015 à 10h07 • Mis à jour le04.12.2015 à 10h09 Michel Platini, candidat à la présidence de la FIFA, sera prochainement entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la fédération, a rapporté, vendredi 4 décembre, une source proche de la FIFA. Platini et Blatter « ont demandé à être entendus, ce qui leur sera accordé. Michel Platini sera entendu fort probablement entre le 16 et le 18 décembre », a indiqué une source proche de la FIFA.Il sera entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique alors que la chambre d’instruction a requis à la fin de novembre à son encontre, selon son avocat, une suspension à vie pour le paiement controversé de 1,8 million d’euros reçu en 2011 de Joseph Blatter, président aujourd’hui démissionnaire de la FIFA.Le 24 novembre, l’avocat de Platini, Me Thibaud d’Alès, a annoncé que la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA avait requis une radiation à vie contre son client. Aucune information sur les réquisitions à l’encontre de Blatter n’a en revanche été communiquée par ses avocats.Platini comme Blatter ont été suspendus le 8 octobre pour quatre-vingt-dix jours à titre provisoire dans l’attente du jugement sur le fond.Dans le même temps, Platini a fait appel, le 20 novembre, de cette suspension provisoiredevant le Tribunal arbitral des sports (TAS), qui siège à Lausanne. Selon une autre source proche du dossier, la décision du TAS devrait être rendue « dans les prochains jours ». Les avocats de Blatter n’ont pas dit s’ils avaient fait appel devant le TAS. 03.12.2015 à 22h57 • Mis à jour le04.12.2015 à 10h11 Seize nouvelles personnes ont été inculpées, jeudi 3 décembre, dans le cadre de l’enquête menée par les Etats-Unis sur des faits de corruption au sein de la FIFA, dont cinq actuels ou anciens hauts responsables de l’organisation.La ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, a chiffré le montant des pots-de-vin qui ont circulé à la FIFA depuis 1991 à près de 200 millions de dollars :« Chacun de ces seize nouveaux suspects est inculpé de racket organisé et d’autres infractions liées aux abus commis dans l’exercice de ses fonctions, sur une longue période. Le niveau de trahison de la confiance dans cette affaire est véritablement révoltant, et l’ampleur de la corruption présumée est inconcevable. »Huit suspects ont reconnu leur implication et ont accepté de plaider coupable. Mme Lynch a précisé que cinq d’entre eux ne figuraient pas dans la première série d’inculpations des autorités américaines. Elle a adressé un « message clair » en forme de mise en garde :« Pour chacun des individus coupables qui restent dans l’ombre en espérant être épargnés par l’enquête en cours : sachez que vous ne passerez pas au travers et que vous n’échapperez pas à notre attention. »Deux vice-présidents de l’organisation arrêtés Parmi les seize nouveaux inculpés figurent deux vice-présidents de l’instance suprême du football mondial, arrêtés jeudi à l’aube à Zurich : le Paraguayen Juan Angel Napout, président de la Confédération sud-américaine (Conmebol) et le Hondurien Alfredo Hawit, chef par intérim de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf).Les deux confédérations sont au centre des soupçons depuis que les scandales de corruption à grande échelle ont éclaté, à la fin de mai. A cette époque, 14 personnes (dont 9 membres actuels ou anciens de la FIFA, avaient été mis en cause.« Ces cadres haut placés auraient été payés en échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde », a détaillé le ministère de la justice suisse. Ils ont été arrêtés alors qu’ils participaient au Comité exécutif de l’instance à Zurich. Ces arrestations et inculpations ont totalement éclipsé les premières propositions de réforme avancées par la FIFA pour restaurer sa crédibilité. Ironie du sort, c’était là l’objet de la réunion du Comité exécutif à Zurich.Le Brésil en ligne de mireOutre ces deux hauts responsables de la FIFA, la liste des seize nouveaux inculpés montre que la procédure frappe de plein fouet le football brésilien. L’un des mis en cause, Marco Polo Del Nero, est en effet l’actuel président de la Fédération brésilienne (CBF). La CBF a annoncé qu’il interrompait provisoirement ses fonctions pour « se consacrer à sa défense ».Celui-ci avait déjà démissionné à la fin de novembre de son poste au comité exécutif de la FIFA, sans avancer de raison. La justice interne de la FIFA avait ouvert le 23 novembre une enquête le concernant. Ricardo Teixeira, président de la CBF pendant vingt-trois ans, jusqu’à sa démission, en 2012, fait de son côté l’objet d’une procédure interne à la FIFA depuis octobre avec six autres personnalités.Plusieurs procédures visent la FIFA depuis mai 2015 :Le 27 mai à l’aube, 7 cadres sont arrêtés. Il s’agit d’une procédure lancée par la justice américaine dans laquelle 14 personnes dont 9 membres actuels ou anciens de la FIFA sont mis en cause. La justice américaine évoque 150 millions de dollars (132 millions d’euros) de pots-de-vin et de rétrocommissions depuis les années 1990.Le même jour, le siège de la FIFA est perquisitionné, dans le cadre d’une procédure distincte ouverte contre X par la justice suisse pour soupçons de « blanchiment d’argent et gestion déloyale » sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Fin septembre 2015, Sepp Blatter est visé par une procédure pénale de la justice suisse, pour un contrat passé avec Jack Warner, l’ancien patron de la fédération d’Amérique du Nord (Concacaf), lui-même inculpé par la justice américaine et en instance d’extradition.Il est également reproché à Sepp Blatter d’avoir versé 1,8 million d’euros à Michel Platini, président de l’UEFA, en 2011. Une accusation pour laquelle les deux hommes ont été suspendus de la FIFA pour 90 jours. Michel Platini, qui sera entendu le 16 et 18 décembre par la commission d’éthique, selon une source proche de la FIFA, risque la radiation à vie 17.12.2015 à 16h13 • Mis à jour le17.12.2015 à 16h31 « J’ai envie de rester et j’espère que monsieur Abramovitch et les dirigeants veulent que je reste. » José Mourinho a eu la réponse, jeudi 17 décembre, et elle est négative. L’entraîneur portugais, 52 ans, quitte ses fonctions de manager des Blues, qu’il avait rejoint en 2013, par « consentement mutuel », indique le club dans un communiqué.Chelsea Football Club and Jose Mourinho have today parted company by mutual consent. https://t.co/YYJaxxdE36— ChelseaFC (@Chelsea FC)require(["twitter/widgets"]);Celui qui s’était auto-surnommé The Special One lors de son premier mandat à la tête de Chelsea (2004-2007) ne l’était plus tant que ça depuis le début de la présente saison, puisque le club pointe au 16e rang de la Premier League, avec un seul point d’avance sur la zone de relégation. Une chute libre pour les Blues et leur emblématique manager, lesquels avaient pourtant décroché en 2014-2015 le titre de champion d’Angleterre.« Trahi » par ses joueursMais les stars, qui ont enflammé Stamford Bridge l’an passé, d’Eden Hazard à Cesc Fabregas en passant par Diego Costa, ne sont plus que l’ombre de leurs ombres, et leur dernière défaite en date, lundi 14 décembre contre Leicester, a scellé le sort d’un Mourinho qui avait expliqué se sentir « trahi » par ses joueurs.Lire aussi :Football : Mourinho en surchauffeSelon la presse britannique, il en coûterait au propriétaire de Chelsea, Roman Abramovich, au minimum 13,7 millions d’euros pour se séparer de Mourinho une seconde fois, après avoir remercié le technicien portugais une première fois en 2007. Le club avait signé en août un nouveau contrat d’une durée de quatre ans avec le « Mou », qui ne sera pas de la partie pour affronter le PSG, en février, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. 17.12.2015 à 12h29 • Mis à jour le17.12.2015 à 18h10 | Rémi Dupré Il est le bras armé de la Fédération internationale de football (FIFA). A 67 ans, Hans-Joachim Eckert a entre ses mains l’avenir de Sepp Blatter, patron de l’instance mondiale depuis 1998, et celui de Michel Platini, dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA). Président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA depuis juillet 2012, le magistrat allemand décidera, lundi 21 ou mardi 22 décembre, s’il inflige une sanction aux deux personnalités les plus influentes du foot mondial, suspendues le 8 octobre pour 90 jours. Fin novembre, la chambre d’instruction dudit comité avait requis une radiation à vie à l’encontre du tandem.Jeudi 17 décembre, Sepp Blatter a été entendu durant huit heures par le juge Eckert. « Cette intervention sera des plus importantes », souffle-t-on dans l’entourage du Suisse. « Le président Blatter attend une décision en sa faveur car les preuves l’exigent. Les preuves démontrent que le président Blatter s’est comporté correctement et n’a certainement pas violé le code éthique de la FIFA. L’enquête devrait être close et la suspension levée », ont déclaré les avocats du patriarche dans un communiqué. Le lendemain, c’est Michel Platini qui devait s’expliquer devant l’ex-président du tribunal pénal de Munich (d’octobre 2005 à juillet), chargé notamment des affaires de corruption, de fraudes fiscales, et crimes graves.Mais l’ex-numéro 10 des Bleus a décidé de boycotter cette audition. « Par cette décision, Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA (dont l’élection est prévue le 26 février 2016) », ont expliqué ses conseillers juridiques. Après l’annonce de la décision d’Eckert, ces derniers entendent saisir la commission des recours de la FIFA puis, in fine, le Tribunal arbitral du sport.Lire aussi :Platini boycotte son audition devant la FIFA« Personne n’a jamais remis en cause son indépendance » Doté d’un CV vertigineux, M. Eckert doit notamment se pencher sur le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait, en février 2011, par Sepp Blatter à Michel Platini. En septembre, le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) avait ouvert une procédure pénale à l’encontre du président de la FIFA pour ce « paiement déloyal » effectué « prétendument pour des travaux réalisés entre 1999 et 2002 » par l’ex-numéro 10 des Bleus, entendu comme « personne appelée à donner des renseignements. » A cette époque, l’ancien joueur officiait comme conseiller du patron du foot mondial.« M. Eckert est complètement professionnel avec plus de trente ans d’expérience dans le secteur juridique. Il n’a jamais formé une opinion dans un cas avant les auditions », insiste M. Tenbücken, désireux de balayer les critiques visant son « boss ».« M. Eckert a traité plusieurs affaires de corruption, comme par exemple celle relative au groupe allemand Siemens il y a plusieurs années, ajoute un haut dirigeant de la FIFA. Personne n’a jamais remis en cause son indépendance. Seuls les footballeurs le font parfois et leurs motivations relèvent souvent de l’égoïsme. »Ancien premier procureur de Munich, directeur du département de criminalité générale et de la criminalité économique, M. Eckert est nommé, en 2012, à la tête de la chambre de jugement par le comité exécutif de la FIFA.Sa désignation fait écho à celle de l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia comme président de la chambre d’instruction dudit comité. Le magistrat allemand s’illustre rapidement en radiant à vie le Qatari Mohamed Ben Hammam, ancien vice-président de la FIFA et dirigeant de la Confédération asiatique, déjà banni en 2011 pour « fraude électorale ».Son rapport sur l’affaire ISL En avril 2013, il soumet à la FIFA son rapport sur l’affaire International Sport and Leisure (ISL), société en charge des droits marketing de la Fédération internationale jusqu’à sa faillite en 2001. Il y indique que l’ancien président brésilien de la FIFA Joao Havelange (1974-1998), son gendre Ricardo Teixeira (démissionnaire du comité exécutif et de son poste de dirigeant de la confédération brésilienne de football en 2012) et le patron de la Confédération sud-américaine (Conmebol) Nicolas Leoz ont touché des « pots-de-vin » d’ISL entre 1992 et 2000. Quelques jours avant la publication du rapport d’Eckert, Havelange avait quitté son poste de président honoraire de la FIFA, imité par Leoz.Lire aussi :FIFA : le Brésil, épicentre du scandale« La conduite du président Blatter a peut-être été maladroite », écrit alors M. Eckert, s’interrogeant si l’ancien secrétaire général de la FIFA (1981-1998) « savait ou aurait dû savoir au fil des années qu’ISL, avant sa faillite, avait versé des pots-de-vin à d’autres dirigeants. » Il estime alors que le Suisse n’a commis « aucune faute éthique ou criminelle. »En septembre 2014, le patronyme du magistrat allemand revient sur le devant de la scène alors qu’il se voit remettre le rapport d’enquête de 350 pages réalisé par Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. « Ce sont deux professionnels respectés et accomplis dans leurs champs respectifs. Je suis certain que leur unique but est la quête de la vérité », confiait alors au Monde Domenico Scala, patron du comité d’audit et de conformité de la FIFA.Epaulé par une équipe de cinq enquêteurs, Michael J. Garcia avait rencontré les représentants des pays qui avaient déposé leur candidature (Qatar, Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Australie) pour organiser le Mondial 2022 et ceux qui postulaient à l’édition 2018 (Russie, Angleterre, Espagne-Portugal, Belgique - Pays-Bas). Le quinquagénaire avait également tenté d’interroger l’ensemble des membres du comité exécutif qui ont participé au vote d’attribution, le 2 décembre 2010.Le rapport Garcia Le 13 novembre 2014, M. Eckert publie une note de 42 pages sur la base du rapport Garcia. Dans sa synthèse, il estime que si des « conduites douteuses » ont bien accompagné le processus d’attribution, elles ne peuvent être qualifiées de faits de « corruption » et remettre en cause le scrutin de 2010.Il reconnaît « certains indices d’une conduite potentiellement problématique de certaines personnes à la lumière des règles d’éthique de la FIFA » et rappelle que le code éthique de la fédération interdit à ses représentants et élus « d’accepter des cadeaux ou des sommes d’argent ». Il pointe aussi un « manque de transparence » et la « conduite douteuse de deux personnes » qui officiaient comme « consultants ou conseillers » dans le dossier de candidature du Qatar. Mais ces éléments « ne sont pas de nature à compromettre l’intégrité du processus d’attribution » du Mondial 2022, estime alors le magistrat.Lire aussi :La FIFA et son « comité d’éthique », une histoire mouvementéeDans sa synthèse, M. Eckert n’oublie pas de rendre un hommage appuyé à Sepp Blatter. « Il faut dire clairement que le président Blatter n’a pas violé le code d’éthique » et « a mis en œuvre plusieurs réformes importantes, dont celles qui ont rendu cette enquête possible », écrit le juge munichois tout en conseillant à la FIFA de porter plainte auprès de la justice suisse. A la lecture de cette synthèse, Michael J. Garcia manque de s’étrangler. « La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport, déclare l’enquêteur. J’ai l’intention de faire appel de cette décision devant le comité d’appel de la FIFA. »Au nom de la « transparence », ce dernier réclame en vain la publication intégrale de son rapport avant de voir son appel rejeté. En décembre 2014, il démissionne de son poste de président de la chambre d’instruction, remplacé par l’Helvète Cornel Borbély. Le comité exécutif de la FIFA décide alors de divulguer ledit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et après les procédures individuelles en cours. A ce jour, il n’a jamais été publié, restant à la disposition du procureur suisse Michael Lauber, qui enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Le « grand nettoyage » de 2015 L’année 2015 aura été celle du « grand nettoyage » pour le juge Eckert. Le 28 mai, il suspend provisoirement onze personnes suite au coup de filet réalisé, à quarante-huit heures du congrès de la FIFA, par la police suisse sur ordre de la justice américaine. Parmi elles figurent le président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, et son prédécesseur Jack Warner, inculpés pour blanchiment d’argent, fraude et corruption. En juillet, il radie à vie l’Américain Chuck Blazer, ex-secrétaire général de la Concacaf, ancien membre du comité exécutif et « taupe » du FBI. Deux mois plus tard, c’est le Trinidadien Jack Warner, démissionnaire de la FIFA en 2011, qui est banni à vie.Le 8 octobre, il suspend pour 90 jours M. Blatter, M. Platini et le Français Jérôme Valcke, soupçonné d’avoir profité de la revente de billets du Mondial 2014 et écarté de son poste de secrétaire général de la Fédération internationale en septembre. Ce jour-là, il radie pour six ans le Sud-coréen Chung Mong-joon, ex-vice-président de la FIFA (1994-2011) et candidat à la succession de Sepp Blatter.Lire aussi :Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable »Dans une lettre, l’héritier de l’empire industriel Hyundai avait proposé, en octobre 2010, aux membres du comité exécutif la création d’un fonds international pour le football et la participation de son pays, candidat à l’organisation du Mondial 2022, à divers projets de soutien dans le monde, à hauteur de 777 millions de dollars.Le 12 octobre, le juge Eckert suspend pour 90 jours Worawi Makudi, président de la Fédération thaïlandaise et ancien membre du comité exécutif. Enfin, le 4 décembre, il écarte provisoirement Juan Angel Napout, patron de la Conmebol, et Alfredo Hawit, président de la Concacaf. Les deux dirigeants viennent d’être arrêtés par la police suisse et inculpés par la justice américaine.« Je remarque qu’il lui fallait trois ans d’enquête en 2011 pour radier à vie certaines personnes dont je ne citerai pas les noms. Aujourd’hui, il faut trois mois à la commission d’éthique pour bannir les présidents de l’UEFA et de la FIFA », a confié Sepp Blatter dans les colonnes de Libération, alors qu’il a créé ledit comité, il y a près d’une décennie, avant de le réformer en 2011.« Deux choses ont changé, estimait Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction, le 8 décembre, dans les colonnes du journal suisse Le Temps. Les procureurs, d’abord Michael Garcia, puis surtout Cornel Borbely, sont très déterminés, et les temps ont changé. Les Etats-Unis mettent la pression. » Comme s’il fallait voir, derrière ce « grand nettoyage », la marque de la justice américaine.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 16.12.2015 à 21h47 • Mis à jour le17.12.2015 à 07h23 L’aventure s’arrête en quarts de finale pour l’équipe de France féminine de handball. Les Bleues ont été éliminées du championnat du monde, mercredi 16 décembre, par les Pays-Bas (28-25) à Kolding, au Danemark.Menée dès les premières minutes, l’équipe d’Alain Portes a couru après le score la majeure partie de la rencontre. Comme souvent au cours de ce tournoi, les Bleues ont montré des carences offensives et n’ont pas pu accélérer pour rattraper les Néerlandaises.Estavana Polman s’adjuge le titre de meilleure marqueuse du match avec 5 buts. En demi-finales, les Pays-Bas affronteront le vainqueur du match Pologne-Russie. 16.12.2015 à 13h42 • Mis à jour le16.12.2015 à 13h59 Michel Platini a décidé de boycotter son audition prévue vendredi à Zurich devant la justice interne de la FIFA, « dès lors que le verdict a déjà été annoncé dans la presse par un des porte-parole » au « mépris de la présomption d’innocence », ont indiqué ses avocats.« Par cette décision [boycotter son audition], Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA. »La radiation à vie du monde du foot a été requise contre Michel Platini pour ce fameux paiement controversé de 1,8 million d’euros en 2011 par Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA qui sera lui entendu jeudi. La décision de la justice interne de la FIFA est attendue à partir de lundi.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires »Le président de l’UEFA a été suspendu par la commission d’éthique de la FIFA le 8 octobre pour 90 jours, soit jusqu’au 5 janvier. Sa candidature à la présidence de la fédération internationale est gelée le temps de sa suspension, alors que le scrutin est prévu le 26 février à Zurich. Quand Platini évoque un « verdict déjà annoncé dans la presse », il se réfère aux propos d’Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction de la FIFA, qui a déclaré vendredi dernier : « Platini sera certainement suspendu pour plusieurs années. »Ces propos sont apparus quelques heures sur le site Internet de Lequipe.fr, puis édulcorés ensuite. M. Bantel s’est plaint samedi auprès de l’AFP de la publication d’une « interview non autorisée ». Il a ensuite fait savoir à l’AFP qu’en tant que porte-parole des instructeurs de la FIFA, il avait le droit de donner son avis sur des sanctions possibles.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires, à donner aux propos tenus par M. Andreas Bantel », écrivent mercredi ses avocats, qui, eux, se rendront bien vendredi à l’audience de la justice interne de la FIFA à Zurich.Lire aussi :FIFA : Blatter compare l’enquête le visant à « l’Inquisition » 16.12.2015 à 11h08 • Mis à jour le16.12.2015 à 21h01 Le président de l’Olympique de Marseille, Vincent Labrune, a été entendu mercredi par un juge dans le cadre de l’enquête sur des transferts présumés douteux au club marseillais, une audition à l’issue de laquelle il a été placé sous le statut de témoin assisté, aucune charge n’ayant été retenue contre lui.L’enquête porte notamment sur 18 opérations de transfert ou de prolongation de contrats de joueurs passés par l’OM et a déjà donné lieu à la mise en examen de l’ancien président du club Jean-Claude Dassier (2009 à 2011) et de l’ancien directeur général Antoine Veyrat (2008-2011).Parmi les transferts dans le collimateur de la justice figureraient ceux concernant Lucho, Mbia, Diawara, Abriel, Niang, Azpilicueta, Rool, Morientes, Kaboré, Rémy, Gignac, Cheyrou, Ben Arfa ou Heinze.La justice soupçonne des opérations surévaluées, qui auraient pu donner lieu à des commissions indues versées à des agents ou des intermédiaires, au préjudice de l’actionnaire du club, pour un montant de 55 millions d’euros, a expliqué cette même source.Enquête ouverte en 2001A l’origine du dossier, une information judiciaire pour « extorsion de fonds, blanchiment et association de malfaiteurs », ouverte en juillet 2011. Les enquêteurs soupçonnaient à l’époque des extorsions au préjudice du club, sous la forme de versements indus de commissions au profit de membres du milieu à l’occasion de transferts importants.Des perquisitions avaient déjà eu lieu au siège de l’OM en janvier 2013, au cours desquelles des documents avaient été saisis. Les locaux marseillais de l’agent Jean-Luc Barresi avaient également été perquisitionnés.En novembre 2014, puis en janvier 2015, de nombreux placements en garde à vue avaient conduit les dirigeants de l’OM, des intermédiaires et des agents de joueurs à s’expliquer devant les enquêteurs, notamment l’actuel président du club, Vincent Labrune, et ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et Pape Diouf. Les gardes à vue des dirigeants avaient alors été levées sans charge.Lire aussi :Pourquoi les dirigeants de l’OM sont soupçonnés d’abus de biens sociaux 16.12.2015 à 01h46 • Mis à jour le16.12.2015 à 08h27 Quelques heures après leur arrivée à New York, deux hauts responsables de la FIFA mis en cause dans le scandale de corruption qui secoue l’instance mondiale du football ont plaidé non coupable, mardi 15 décembre, devant le tribunal fédéral de Brooklyn.Lire aussi :Corruption à la FIFA : une enquête « encore loin de la mi-temps »L’ancien président de la Fédération hondurienne de football (Fenafuth) Rafael Callejas a été le premier à comparaître.L’homme de 72 ans est inculpé de racket et de blanchiment d’argent. Toujours membre de la commission marketing et télévision de la FIFA, il est accusé d’avoir reçu, avec d’autres, des pots-de-vin entre mars 2011 et janvier 2013 à hauteur de 1,6 million de dollars (environ 1,45 million d’euros), dans le cadre de l’attribution de droits de retransmission télévisée de matchs de qualification pour la Coupe du monde.M. Callejas avait quitté lundi le Honduras « en citoyen libre », selon les autorités de son pays. Il a été arrêté à son arrivée à Miami, en Floride, sans incident, puis transféré à New York. Il a été maintenu en détention.Un acte d’accusation de 236 pagesJuan Angel Napout s’est présenté peu de temps après devant le juge. Le vice-président suspendu de la FIFA, par ailleurs ex-président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol), est inculpé de complot de racket, complot de fraude électronique, complot de blanchiment d’argent.L’homme de 57 ans avait été extradé dans la matinée de Suisse. Arrêté à Zurich, il avait donné son accord pour être livré aux Etats-Unis le 8 décembre. Le Paraguayen a obtenu sa remise en liberté contre une caution de 20 millions de dollars (18 millions d’euros), dont 10 millions en liquide à payer d’ici à mercredi. Il est assigné à résidence à New York, avec surveillance électronique constante. La prochaine audience dans son dossier a été fixée au 16 mars.Les deux hommes font partie de la deuxième vague de seize inculpations, annoncées le 3 décembre par les autorités américaines. Au total, trente-neuf personnes et deux entreprises sont accusées par les autorités américaines dans ce scandale, dont douze ont déjà plaidé coupable.Les suspects sont accusés d’avoir sollicité et reçu plus de 200 millions de dollars (183 millions d’euros) en pots-de-vin et rétrocommissions sur une période de vingt-cinq ans, en liaison notamment avec des droits de retransmission télévisée des tournois et matchs de football. L’acte d’accusation compte deux cent trente-six pages.Lire aussi :Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable » Rémi Dupré Au bord du précipice, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, a écrit aux présidents des 209 associations nationales membres de la Fédération internationale de football (FIFA). Suspendu pour 90 jours depuis le 8 octobre, le patron de l’instance mondiale a envoyé, lundi 14 décembre, une longue lettre aux représentants de son congrès avant son audition, jeudi 17 décembre, par le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert, dirigeant de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA. Dans cette missive, dont Le Monde a pris connaissance, le patriarche se dit « déconcerté par les insinuations et les allégations portées contre lui par la chambre d’instruction du comité d’éthique. »Alors que ladite chambre d’instruction a requis à son encontre un bannissement à vie, le roué Valaisan s’enorgueillit de ses « quarante années » passées à la FIFA et de ses dix-sept années de présidence. Il assure qu’il n’a « jamais accepté aucun argent qu’[il] n’a pas gagné » et a « toujours honoré ses dettes. » « Seules les 209 fédérations nationales peuvent congédier le président de la FIFA », avait glissé à son entourage Joseph Blatter dès l’annonce de ce lourd réquisitoire.Revenant sur « l’accord verbal légal » qu’il aurait eu avec Michel Platini, le septuagénaire tente de justifier le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a versé, en février 2011, à son ancien conseiller (1998-2002). Egalement sous la menace d’une radiation à vie, le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) est lui aussi suspendu pour 90 jours et doit être entendu, le 18 décembre, par le juge Eckert. « Ce paiement a été approuvé par l’administration [de la FIFA, dont le “congrès”] », détaille l’Helvète.Lire aussi :Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable »« Je ne suis pas isolé et ne serai certainement pas muet »« La façon dont la chambre d’investigation a communiqué sur les procédures en cours, demandé la peine maximale (...), a atteint une tendancieuse et dangereuse dimension, écrit Joseph Blatter. Ces procédures me rappellent l’Inquisition. » Le dirigeant a notamment peu goûté l’interview d’Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’investigation, dans les colonnes de L’Equipe, vendredi 11 décembre. « Platini sera certainement suspendu pour plusieurs années, avait déclaré M. Bantel dans une première version de cette interview, avant que le journal sportif ne retire ces phrases polémiques. Quant à Blatter, il n’y a pas de différence pour lui entre plusieurs années et un bannissement à vie. »« Le juge ne peut plus trancher de manière indépendante après de telles déclarations », a insisté Joseph Blatter, mardi 15 décembre, dans les colonnes du journal suisse Blick. « Le juge Eckert est totalement indépendant, il aura comme toujours un regard neutre sur cette affaire », a riposté dans ces mêmes colonnes Marc Tenbücken, porte-parole du président de la chambre de jugement. « Les deux auditions des 17 et 18 seront des plus importantes, glisse au Monde un proche de M. Blatter. Michel Platini ne devrait pas s’abstenir de cette réunion. Les absents ont presque toujours tort ! »Lire aussi :L’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFAAlors que sa candidature à la présidence de la FIFA est actuellement gelée, l’ex-numéro 10 des Bleus a laissé planer – via son entourage – le doute sur sa présence à cette audition. Lui qui aspire à briguer la fonction suprême lors du congrès électif du 26 février 2016. M. Eckert doit rendre sa décision finale sur les cas Blatter et Platini « le 21 ou le 22 décembre. »« Même si je suis suspendu, je ne suis pas isolé et ne serai certainement pas muet », écrit le président suspendu de la FIFA, désireux de « continuer à se battre pour (ses) droits » et dont les mémoires seront publiées en mars 2016. « Espérons que 2016 soit une meilleure année pour la FIFA », conclut-il au terme d’une année 2015 qui a mis pratiquement un terme à son long règne.Au delà de cette lettre, le Suisse multiplie les interventions médiatiques. Mercredi, un entretien parait ainsi simultanément dans les colonnes de Libération, des espagnols de Mundo Deportivo et des italiens de la Gazzetta dello sport. Il y affirme notamment qu’il n’a « jamais fait de sa vie quelque chose [qu’il] devait se reprocher ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.12.2015 à 11h24 • Mis à jour le15.12.2015 à 14h38 | Yann Bouchez L’avocat Luc Misson est l’un des principaux artisans de l’arrêt Bosman. Le 15 décembre 1995, la Cour de justice des communautés européennes décide de donner raison à son client, le footballeur belge Jean-Marc Bosman, opposé à son ancien club du RFC Liège et à l’UEFA (Union des associations européennes de football). L’arrêt permet alors de libérer les joueurs arrivés au terme de leur contrat et de ne plus limiter le nombre de joueurs étrangers par club.Après avoir été côte à côte pendant de longues années, Luc Misson et Jean-Marc Bosman se sont brouillés. Me Misson, spécialiste du droit européen, revient sur l’évolution du football depuis vingt ans.En 2007, douze ans après l’arrêt Bosman, vous avez regretté que le texte ait été « détricoté » par la Commission européenne… Que vouliez-vous dire ?Je ne dirais pas que c’est uniquement de la responsabilité de la Commission européenne. C’est aussi le fruit de la grande habileté des fédérations, à une époque où les grands clubs étaient très actifs, et où on entendait beaucoup parler de G14 [organisation de lobbying des clubs européens les plus riches, le G14 a été fondé en 2000 et remplacé en 2008 par l’association européenne des clubs]. On a mystifié l’arrêt Bosman : la libre circulation ne devait ne concerner que les citoyens européens, mais elle a été organisée à l’échelle mondiale. Le marché a été complètement modifié, ce qui a eu des conséquences économiques énormes.Lire aussi: On a retrouvé... Jean-Marc BosmanNous demandions la libre circulation en Europe, mais aussi que le droit de la concurrence soit appliqué. Or la Cour de justice a dit, en une ligne : « Puisque le procès est gagné en libre circulation, il n’y a pas à répondre en droit de la concurrence. »Nous nous sommes retrouvés face à une libre circulation mondialisée – ce qui n’était pas obligatoire – et sans règles de concurrence. Ce qui pose un gros problème car les forces économiques, en fonction des pays, de la taille des clubs, sont très différentes. Comment voulez-vous qu’un club sud-américain ou africain puisse résister à la volonté de Manchester United ou du Barça d’engager la perle qu’ils ont chez eux ?Les clubs les plus riches, après s’être dans un premier temps opposés à Bosman, semblent avoir réussi le pari de s’en servir à leur profit…Oui. En plus, ils ont l’habileté d’être discrets. Jadis, il y avait des négociations à la Commission européenne entre la FIFPro [syndicat mondial des footballeurs] ou des syndicats nationaux de joueurs et le G14. Aujourd’hui, ces organisations n’apparaissent plus. C’est comme si ces clubs ne se voyaient plus, ne se parlaient plus.Lire aussi :L’« arrêt Bosman », 20 ans d’excès dans le footballOn a prétendu vouloir inventer une parade en obligeant les clubs à avoir un certain nombre de joueurs formés localement [adoptée en 2005 par l’UEFA, cette règle oblige, depuis la saison 2008-2009, les clubs disputant des compétitions européennes à avoir au moins 8 joueurs sur 25 « formés localement »]. Mais ici en Belgique, les grands clubs anglais s’acharnent à recruter de très jeunes joueurs. Ils sont considérés comme des joueurs formés localement, mais en réalité ils viennent d’Afrique, d’Amérique latine ou des petits pays d’Europe, comme la Belgique.« Il fallait que les autorités étatiques jouent un rôle. On ne peut pas laisser les entreprises faire entre elles ce qu’elles veulent. »Ces clubs-là ont aussi le pouvoir de faire les transferts de joueurs adultes qu’ils souhaitent, au niveau de la concurrence, c’est devenu une catastrophe. La concurrence est devenue impossible face aux grands clubs, qui se rencontrent entre eux à la fin des grandes compétitions.L’arrêt Bosman, en obligeant les clubs à libérer tout joueur arrivé en fin de contrat, était censé offrir plus de liberté aux footballeurs. Ces derniers sont-ils vraiment plus libres aujourd’hui ?C’est la liberté du renard dans le poulailler. Les grandes stars n’ont aucun problème pour circuler. Par contre, je suis très inquiet pour l’évolution du statut social des joueurs plus modestes.Aujourd’hui, il semble surtout difficile pour un footballeur d’aller au terme de son contrat…Ils n’y arrivent plus jamais. Soit le club veut garder le joueur et lui propose des prolongations avant d’être arrivé au terme du contrat. Soit le club ne veut pas le garder et ce n’est pas compliqué : on met le joueur sur le banc. Psychologiquement, c’est très dur pour le footballeur, il se rend compte que sa valeur est en train de diminuer, il lui manque les sensations des terrains et du public. Une bonne partie de sa rémunération étant constituée par des primes de résultats, il gagne moins bien sa vie. Faire partir un joueur n’est donc pas difficile. Les clubs se sont rendu compte que ce n’était pas un problème.« Les entreprises ont fait ce qui les arrangeait, et les plus gros clubs sont arrivés à dominer un marché mondialisé à leur profit. »Par contre, quand le joueur résilie unilatéralement son contrat, c’est très compliqué. La France, avec la grève de 1972, a toujours été favorisée au niveau du respect des droits des joueurs. Mais en Belgique, un joueur qui casse unilatéralement son contrat est un joueur qui ne retrouvera aucune équipe en Belgique.Ce que l’on appelait jadis le gentlemen’s agreement entre les clubs continue d’exister. La législation permet au joueur de casser son contrat, en payant des indemnités qui ne sont pas négligeables, mais il n’empêche que le joueur qui a cassé son contrat ne jouera plus, il n’y a rien à faire.Votre bilan de l’après-Bosman est plutôt sombre…Il est très décevant. Les principes sont là, mais le sort du joueur n’a guère été amélioré. Le footballeur reste une marchandise. Le fait que le droit de la concurrence n’ait pas été pris en compte est l’une des causes de tout cela. Il aurait fallu veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus de positions dominantes de la part de certains clubs ni des accords qui faussent la concurrence. Il fallait que les autorités étatiques jouent un rôle. On ne peut pas laisser les entreprises faire entre elles ce qu’elles veulent. Dans le football, cela n’a pas été fait.Résultat, les entreprises ont fait ce qui les arrangeait, et les plus gros clubs sont arrivés à dominer un marché mondialisé à leur profit. La plupart des clubs auront perdu beaucoup, car la Commission européenne n’a pas pris les choses en main.Lire aussi :Football: pourquoi l’AJA ne sera plus (jamais) champion de FranceL’affaire Bosman a été un instant fugace, où les droits sociaux du travailleur sportif se sont trouvés confrontés aux intérêts des entreprises sportives, qui sont organisées au niveau européen avec l’UEFA, et au niveau mondial avec la FIFA. Ces associations d’entreprises ont bien compris qu’elles devaient réfléchir en fonction de leurs intérêts et développer leurs stratégies. Ce sont elles qui ont vraiment la main et qui mènent les politiques vers là où elles veulent qu’ils aillent.Lire aussi :Football: comment Eliaquim Mangala est devenu le défenseur le plus cher du mondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.12.2015 à 14h49 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h07 | Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Lire aussi :Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceClément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le22.12.2015 à 16h28 « C’est le vrai match qui commence », estime Michel Platini, qui veut saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever sa suspension de huit ans de toute activité liée au football. Joint au téléphone par l’AFP mardi, il a déclaré :« Je me bats contre cette injustice, de tribunaux en tribunaux. Mais, bon, voilà, pendant ce temps, mon nom est jeté en pâture dans la presse. Quoi qu’il advienne, mon image aura été écornée, j’en aurai pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter ».Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportLundi 21 décembre, Michel Platini et le président en exercice, Joseph Blatter, ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues contre eux, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».« Mon innocence sera reconnue »« Les gens de la commission d’éthique sont davantage impliqués dans une question de calendrier – pour m’empêcher de me présenter à temps pour l’élection à la présidence de la FIFA – et dans la médisance que dans l’éthique. Ils ne sont pas éthiques, ils sont pathétiques », attaque l’ancien capitaine de l’équipe de France.Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFALa chambre d’instruction de la FIFA avait requis la radiation à vie du football contre le Français, mais la charge de corruption n’a pas été retenue finalement contre lui, ni contre Blatter. « Encore heureux ! La corruption est inexistante dans cette affaire. Je pars de toute façon du principe que la vérité sortira, que mon innocence sera reconnue », assure le triple Ballon d’or.Blatter a également annoncé qu’il ferait lui aussi appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et également les tribunaux civils suisses. Afin d’être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la Fédération internationale, le 26 février, Platini devra suivre le même chemin, la FIFA ayant informé ses conseillers mardi qu’il ne pouvait aller directement devant le TAS, ce qu’il souhaitait faire pour gagner du temps.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice 22.12.2015 à 11h11 Réaliste et solide, Arsenal a dominé Manchester City (2-1) grâce à un étincelant Özil, ce qui permet au dauphin de Leicester de compter désormais quatre points d’avance sur les Citizens, 3e, lundi après la 17e journée de Premier League.Avec 36 unités, les Londoniens reviennent ainsi à deux longueurs du leader. Avec un moral gonflé à bloc (3 victoires consécutives), l’enchaînement des rencontres de fin d’année pourrait lui permettre d’endosser le costume de leader en 2016. Avec les désillusions que connaissent Chelsea, Manchester United et Liverpool, c’est peut-être même l’année ou jamais pour renouer avec ce titre qui échappe à Arsenal depuis 2004.Les Citizens n’ont eux pas tout mal fait, il ont même dominé la 1re période et la fin du match, mais ils n’ont actuellement pas la même constance ni la même confiance et cela s’est vu. Ils ont encore été piégés par les Gunners, qui ont accepté de subir avant de poignarder leur adversaire sur leurs deux premières occasions.Juste après une très belle combinaison (32e) entre Agüero, finalement titulaire mais en manque de rythme après quatre matches d’absence, et de Bruyne, excellent trait d’union entre les lignes mancuniennes mais un peu personnel devant, Walcott, lancé par Özil, a enroulé un tir soudain dans le petit filet (33e). Un but que n’aurait pas renié Thierry Henry.Parfait distributeur, l’Allemand, maintenu par un Arsène Wenger qui boit maintenant du petit lait, a ensuite conclu la 1re période en distribuant sa 15e passe décisive à Giroud (45e). En frappant entre les jambes de Hart, le Français a inscrit son 10e but en championnat et le 6e en quatre matches toutes compétitions confondues.Mangala aux aboisManuel Pellegrini regrettera peut-être d’avoir titularisé son buteur argentin en pointe, et surtout d’avoir privilégié Delph au détriment de Sterling, une erreur finalement corrigée à la pause. Car les deux camps se craignaient visiblement et avaient décidé de faire d’abord preuve de prudence.Le réalisme de Gunners très tactiques, qui n’ont même pas eu besoin de Sanchez finalement, a toutefois fait voler en éclat un plan adverse qui se mettait bien en place. Malgré son beau parcours en Ligue des champions, City, qui reste désormais sur quatre confrontations sans victoire, doit même se méfier de sa dynamique actuelle avec seulement trois victoires en huit matches et 7 points pris sur 18 possibles.Derrière, l’absence de Kompany a encore été préjudiciable tant Mangala est léger et empêche son équipe de construire une série. Déchaîné, Arsenal s’est même mis à dérouler comme à sa plus belle époque en seconde période, sans toutefois réussir à ajouter de 3e but.Au contraire, comme souvent avec les Gunners, Touré a magnifiquement trouvé la lucarne de Cech (82e), faisant trembler des Londoniens tout d’un coup moins fringants pendant les dernières minutes. 21.12.2015 à 18h11 Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi 21 décembre, avoir finalisé le rachat de l’écurie Lotus pour revenir en Formule 1 dès la saison 2016. « Vendredi 18 décembre 2015, le Groupe Renault et Gravity Motorsports (...) ont formellement finalisé l’acquisition par le Groupe Renault d’une prise de participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team Limited », a précisé la firme au losange dans un communiqué. « Le nouveau nom de l’écurie, la structure de management, les partenaires de l’écurie et les autres détails seront annoncés lors d’un événement qui se tiendra à Paris en février prochain», est-il encore indiqué.Cette annonce intervient un peu plus de deux semaines après l’annonce par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 3 décembre, du retour en Formule 1 de la marque au losange. Un retour au plus haut niveau rendu possible par le rachat de l’écurie qu’elle avait elle-même vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois, au moment où la marque souhaitait prendre du recul par rapport à la F1.Lire aussi :Renault de retour dans les paddocksLa marque française avait depuis remporté, entre 2010 et 2013, quatre titres constructeurs et quatre titres de pilotes lorsqu’elle fournissait les moteurs à l’écurie Red Bull Racing de l’Allemand Sebastian Vettel.Renault ne voulait plus être un simple motoristeMais Renault avait estimé ne pas tirer assez de bénéfices de ce partenariat, et son PDG ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste.Présent en F1 de manière quasi ininterrompue depuis 1977, soit en tant qu’écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault a notamment été champion du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l’Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1.Les temps forts de Renault en F1C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Ses ambitions seront forcément moins élevées l’an prochain pour une saison de transition, avec un pilote moyen, le Vénézuélien Pastor Maldonado, et un débutant, le Britannique Jolyon Palmer (24 ans), face aux deux géants de la F1 moderne, Mercedes et Ferrari.« Notre ambition est de gagner, même si raisonnablement, cela prendra du temps », a ainsi précisé M. Ghosn dans son communiqué.Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu » 21.12.2015 à 12h43 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h26 | Yann Bouchez Voilà une nouvelle affaire qui vient encore épaissir la pile déjà bien fournie de dossiers embarrassants que doit gérer Sebastian Coe, le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Le Monde a pu consulter un courriel montrant que l’actuel bras droit de M. Coe, Nick Davies, directeur de cabinet du nouveau président de l’IAAF depuis septembre, était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins. Surtout, ce document montre comment M. Davies, ancien porte-parole de l’IAAF, a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Le message en question, versé au dossier judiciaire de l’enquête actuellement en cours sur la corruption à l’IAAF, est adressé le 19 juillet 2013 à 16 h 11 à Papa Massata Diack. Soit à quelques jours des championnats du monde d’athlétisme de Moscou (du 10 au 18 août). Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, l’ex-président de l’IAAF, est à l’époque consultant en marketing pour la Fédération internationale. Des fonctions qu’il n’occupe plus depuis la fin de 2014. « PMD » est soupçonné d’être au cœur de l’affaire de corruption sur fond de dopage qui ébranle actuellement l’IAAF.« Ceci doit rester très secret », précise d’emblée Nick Davies. A la lecture de l’e-mail, on comprend la prudence de l’ancien porte-parole de l’IAAF. « J’ai besoin de m’asseoir pour parler avec le département antidopage et comprendre exactement quels sont les “cadavres” russes que nous avons toujours dans le placard, en ce qui concerne le dopage », explique M. Davies.Minimiser les révélationsA cette époque, plusieurs passeports biologiques d’athlètes russes sont apparus anormaux. « Je pense que les cas des différents athlètes auraient dû être dévoilés il y a longtemps et que nous devons maintenant être intelligents, poursuit M. Davies. Ces athlètes, bien sûr, ne devraient PAS faire partie de l’équipe de Russie lors de ces championnats du monde et il faudrait mettre la pression sur Valentin [Balakhnichev, le président de la Fédération d’athlétisme russe] pour s’assurer que c’est le cas. Si les coupables ne participent pas à la compétition, alors nous pourrions bien attendre que les championnats se terminent pour annoncer les cas. Ou nous en annonçons un ou deux MAIS EN MÊME TEMPS que des athlètes d’autres pays. »L’objectif de Nick Davies semble très clair : il s’agit de minimiser les révélations de cas de dopage dans l’athlétisme russe. « Nous pouvons aussi préparer un dossier sur les tests antidopage de l’IAAF, explique-t-il, qui montrera que l’une des raisons qui expliquent le fait que beaucoup de Russes se révèlent positifs est qu’ils se font beaucoup contrôler !!! Dans le même sens, nous pouvons souligner le fait que le laboratoire de l’Agence mondiale antidopage [celui de Moscou, très probablement] relève de la responsabilité de l’AMA et que, si l’AMA décide qu’il y a vraiment un problème, nous avons un plan B pour réaliser les tests à Lausanne (Gabriel m’a confirmé cela hier). »Le « Gabriel » mentionné est le Dr Gabriel Dollé, alors responsable du département antidopage de l’IAAF et aujourd’hui mis en examen pour « corruption passive », dans l’enquête ouverte le 1er octobre par le parquet national financier, aux côtés de l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack et de son conseiller juridique personnel, Habib Cissé.Le rôle de Sebastian CoeA moins d’un mois des Mondiaux de Moscou, le porte-parole informe son interlocuteur qu’il veut mettre en place, « officieusement », une « campagne RP [relations presse] pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Afin de remplir cet objectif, Nick Davies précise envisager d’« utiliser CSM ». « CSM » pour Chime Sports Marketing, une agence spécialisée dans le marketing sportif, dont le directeur général s’appelle… Sebastian Coe – qui, en 2013, était l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. Nous pouvons travailler fort pour arrêter toute attaque planifiée par la presse britannique à l’égard de la Russie dans les semaines à venir. »Dix jours après le message de Nick Davies, le 29 juillet 2013, Papa Massata Diack adresse un e-mail à son père, intitulé « strictement confidentiel », comme l’a révélé Le Monde, vendredi 18 décembre. « PMD » écrit que Valentin Balakhnichev l’a sollicité « pour intervenir en interne auprès du personnel de l’IAAF qui lui a été antagonique dans le processus de gestion de ce dossier depuis septembre 2012 et à cette fin, un travail de lobbying et d’explication a été fait […].  » Contacté par Le Monde en fin de semaine dernière, Nick Davies avait démenti « fermement cette allégation. Malheureusement, je crois que la tactique de ceux qui sont accusés est d’essayer de démontrer que d’autres personnes sont impliquées dans leurs plans. Je les ignorais complètement. »Lire aussi :Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétismeJoint à nouveau par Le Monde, cette fois-ci à propos de son e-mail, Nick Davies a fait savoir dans un communiqué, dédouanant le président de l’IAAF :« Mon e-mail adressé moins d’un mois avant le début des Championnats du Monde de Moscou au consultant marketing de l’IAAF d’alors, Papa Massata Diack, consistait en un échange d’idées au sujet de possibles stratégies liées aux relations presse en vue de sérieux challenges rencontrés autour de l’image de la compétition. Aucun plan n’a été mis en place suite à cet e-mail et il n’y a absolument aucune possibilité qu’une stratégie ou un plan média/relations publiques puisse interférer avec la procédure antidopage. Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun d’accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »Multiples tempêtes médiatiques« Ce qui est très clair c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF.Cette nouvelle révélation risque d’affaiblir encore un peu plus Sebastian Coe. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonctions le 31 août 2015, a dû faire face, ces dernières semaines, à plusieurs tempêtes médiatiques. Il y eut l’enquête de corruption sur fond de dopage visant les anciens membres de l’IAAF, dont Le Monde a révélé les avancées, le 18 décembre, Après une polémique sur les conflits d’intérêts que pouvaient soulever ses revenus d’ambassadeur de Nike, notamment concernant l’attribution des Mondiaux de 2021 à Eugene (la ville de la marque sportive), M. Coe avait dû également annoncer, le 26 novembre, la fin de sa collaboration avec l’équipementier, qui lui rapportait 142 000 euros par an.Lire aussi :Athlétisme : Sebastian Coe quitte son poste d’ambassadeur auprès de NikeEntendu par la commission de la culture, des médias et du sport du Parlement britannique, le 2 décembre, Lord Sebastian Coe avait défendu l’institution qu’il préside. A la question de savoir s’il avait entendu parler de « rumeurs » de corruption à l’IAAF, le double champion olympique du 1 500 m avait répondu « non ». Ajoutant, à propos de la Fédération internationale d’athlétisme : « Non, ce n’était pas une organisation corrompue. » Concernant de possibles dérives de l’institution, le président ajoutait : « Y a-t-il eu des manquements ? Oui. Allons-nous les réparer ? Absolument. Je suis totalement concentré sur cette mission. Sans cela, il n’y aura pas de lendemain pour mon sport. Nous sommes à un carrefour. »Extraits de l’email de Nick Davies à Papa Massata DiackVoici des extraits, en langue anglaise, de l’e-mail adressé le 19 juillet 2013 par Nick Davies à Papa Massata Diack :« Dear Papa,Following our discussion earlier I have already had some thoughts and believe that we need to do the following, in the strict confidence and control within a small circle of senior IAAF staff only. This mut be very secret.(...)4. Finally, as soon as possible, and ‘unofficially’ PR campaign to ensure that we avoid international media scandals related to the Moscow Championships especially in the British press, where the worst of the articles is coming from. This will require specialist PR skills (working only with me directly) from London, but I believe that if we consider using CSM we can also benefit from Seb’s political influence in the UK. It is in his personal interest to ensure that the Moscow World Champs is a success and that people do not think that the media of his own country are trying to destroy it. We can work extremely hard in stopping any planed ‘attack’ on Russia from the British press press in the coming weeks.5. Finally, I need to be able to sit down with the Anti-doping department and understand exactly what Russian ‘skeleton’ we have still in the cupboard regarding doping. I think that the time to have unveiled the various athletes was a long time ago and that now we need to be smart. These athletes, of course, should NOT be part of any Russian team for these World Championships and Valentin should be pressurised to make sur this is the case. If the guilty ones are not competing then we might as well wait until the event is over to announce them. Or we announce one or two BUT AT THE SAME TIME as athletes from other countries. Also we can prepare a special dossier on IAAF testing which will show that one of the reasons why these Russian athletes come up positive is that they get tested a lot !!! In the same way, we can make the point that the WADA laboratory is the responsibility of WADA not IAAF and that if WADA decides there really is a problem, we have a plan B to do the tests in Lausanne instead (Gabriel confirmed this to me yesterday).Papa, as soon as I have an idea of the price of this unofficial PR campaign I will let you know, but I will do everything in my power to protect the IAAF and the President.All the best Nick »Le communiqué de Nick DaviesVoici le texte du communiqué intégral adressé par Nick Davies au « Monde » lundi 21 décembre :« En tant que Directeur de la Communication de l’IAAF, gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF comptaient parmi mes responsabilités.Mon e-mail adressé moins d’un mois avant le début des Championnats du Monde de Moscou au Consultant Marketing de l’IAAF d’alors, Papa Massata Diack, consistait en un échange d’idées au sujet de possibles stratégies liées aux relations presse en vue de sérieux challenges rencontrés autour de l’image de la compétition.Aucun plan n’a été mis en place suite à cet email et il n’y a absolument aucune possibilité qu’une stratégie ou un plan média/relations publiques puisse interférer avec la procédure anti-dopage.Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun d’accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de Relations Publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre.Suite à votre article au sujet des allégations de corruption concernant Lamine Diack (article publié le 18 décembre), je précise que je n’ai absolument jamais été impliqué dans aucune conspiration criminelle impliquant des représentants de l’IAAF. Je n’ai jamais reçu de paiements en connexion avec ces conspirations.Je n’avais aucune connaissance en 2013 que des officiels de l’IAAF puissent être impliqués dans des conduites criminelles liées à des cas de dopage, tout comme je n’ai aucune connaissance d’aucun cas de dopage n’ayant pas été traité qui aurait dû l’être, ni d’aucune suspension pour dopage n’ayant pas été publiée dans les temps impartis par les Règles de l’IAAF.Lorsque des informations concernant des allégations de corruption m’ont été données au début 2014, je fus l’un des salariés de l’IAAF ayant saisi la Commission d’Ethique de l’IAAF et ayant contribué l’enquête qui a suivi. Je fus également l’un des membres du personnel de l’IAAF ayant offert, et continuant d’offrir – de façon volontaire – mon entière assistance aux enquêteurs de la Commission Indépendante de l’AMA, ainsi qu’à la Police monégasque et française. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré (Zurich (envoyé spécial)) Le jugement est tombé. Lundi 21 décembre, Michel Platini et Joseph Blatter ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter.La justice interne de la FIFA a jugé que les deux hommes avaient « abusé » de leur position. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».Les juges estiment que M. Blatter, président démissionnaire de l’instance mondiale du football, « ni dans sa déclaration écrite ni à l’audience, n’a été en mesure de démontrer une base légale à ce paiement. Son affirmation d’un accord oral n’a pas été déterminée comme convaincante et a été rejetée par le comité ».Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFA« Je vais lutter, je vais me battre pour moi, pour la FIFA »Dans une conférence de presse lors de laquelle il a alterné entre l’anglais, le français et l’espagnol, M. Blatter a annoncé qu’il allait faire appel devant la FIFA, puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) « et même devant la justice suisse, s’il le faut ». Il s’est défendu en expliquant :« Disons que je suis vraiment désolé, je suis désolé, de me trouver encore comme un punching-ball alors que je suis encore président de la FIFA, je suis triste pour la FIFA que je sers depuis plus de quarante ans, mais je suis surtout désolé pour moi, de voir comment on me traite dans cette situation. (…) La commission d’éthique n’est pas habilitée à poursuivre le président de la FIFA. (…) Je vais lutter, je vais me battre pour moi, pour la FIFA. »Concernant Michel Platini, le comité d’éthique note qu’il n’a pas trouvé dans le dossier présenté par M. Platini la preuve convaincante d’un « accord oral ».« M. Platini a omis d’agir avec une crédibilité et une intégrité totales, faisant preuve d’une méconnaissance de l’importance de ses tâches et de ses obligations et responsabilités concomitantes. » Ce dernier a réagi en dénoncant une « véritable mascarade » « mise en scène » pour le « salir » par des instances auxquelles il dénie « toute légitimité et crédibilité ». « Parallèlement à la saisine du Tribunal arbitral du sport, je suis déterminé à saisir, le moment venu, la justice civile pour obtenir réparation de l’intégralité du préjudice que je subis depuis de trop longues semaines du fait de cette procédure. J’irai jusqu’au bout dans cette démarche. »Dans l’attente du verdict, M. Blatter et M. Platini avaient tous deux été radiés, le 8 octobre, pour quatre-vingt-dix jours. Cette sanction faisait écho à l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC), fin septembre, d’une procédure pénale à l’encontre de Joseph Blatter à la suite d’un « paiement déloyal » auquel il avait procédé, en février 2011, en faveur de Michel Platini « prétendument pour des travaux » effectués par ce dernier entre 1999 et 2002. A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus – entendu par le MPC comme « personne appelée à donner des renseignements » – officiait comme « conseiller football » du patron de la FIFA.Le Suisse était également poursuivi pour avoir signé, en 2005, « un contrat défavorable à la FIFA » avec l’Union caribéenne de football (CFU), présidée alors par Jack Warner. Ledit contrat, résilié par la FIFA en 2011, octroyait les droits télévisuels des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros).Course contre la montre pour Platini Si M. Blatter a été entendu durant huit heures par le juge Eckert, le 18 décembre, M. Platini a boycotté cette audition, dénonçant un « procès politique » et laissant son avocat le représenter. « Tout est joué d’avance », soufflait un membre de son équipe de défense avant l’annonce de la décision du comité d’éthique et alors que la candidature de l’ex-capitaine des Bleus à la présidence de la FIFA est gelée.Alors que l’élection est prévue pour le 26 février, le patron de l’UEFA devrait saisir la commission des recours de la Fédération internationale avant de faire appel, le cas échéant, devant le Tribunal arbitral du sport. « Ce parcours contentieux est loin d’être fini », assure l’un de ses conseillers. L’UEFA a pris la parole pour dire son « soutien » à son président dans son droit « à une procédure équitable ».L’ancien joueur entame une course contre la montre. Car il doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature par la commission électorale de la FIFA. « Cela va être très serré et compliqué pour Platini », confie un observateur avisé des instances mondiales.Dès l’annonce de la décision du juge Eckert, Joseph Blatter a, lui, convoqué la presse près de l’ancien siège de la Fédération internationale, sur la colline zurichoise du Sonnenberg. Pour régler ses comptes ? « Blatter n’aurait jamais pensé que le comité d’éthique se retournerait contre lui, analyse son ancien conseiller Guido Tognoni. Il s’en servait surtout pour radier ses adversaires. »Elu à sa tête à cinq reprises depuis 1998, l’Helvète quitte ainsi par la petite porte la FIFA, dont il était salarié depuis 1975. Le monarque déchu laisse derrière lui une organisation richissime (une réserve financière de 1,4 milliard d’euros en 2015) mais minée par les scandales de corruption.Rémi Dupré (Zurich (envoyé spécial))Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Logiquement, c’est par un match d’un faible niveau technique conclu sur un match nul que s’est achevée la première partie de saison de Ligue 1 : l’Olympique de Marseille a échoué à s’imposer à Bordeaux, comme chaque année depuis 1977, et s’est contenté d’un nul 1-1.Les Marseillais, qui comptaient sur leur belle série de six victoires d’affilée à l’extérieur pour briser le signe indien qui les poursuit à Bordeaux, sont repartis déçus après avoir ouvert le score sur corner par Alaixys Romao (55e). Dans la minute suivante, sur la plus belle action collective du match, un une deux entre Wahbi Khazri et Enzo Crivelli, les Girondins égalisaient grâce à leur attaquant tunisien. Puis plus rien ou presque, jusqu’à la transversale touchée par le Bordelais Diego Rolan dans les arrêts de jeu.Les supporteurs girondins se contenteront de maintenir cette invincibilité dont ils viennent rappeler l’importance aux joueurs à chaque veille de Bordeaux-Marseille. Si, en avril, l’OM avait largement dominé la confrontation entre les deux clubs pourtant gagnée par Bordeaux (2-1), les hommes de Michel n’avaient cette fois pas les moyens de dominer ceux de Willy Sagnol.Mais en vérité, le nul n’arrange personne, même si, magie de la Ligue 1, un point peut vous faire gagner deux places, comme c’est le cas de Bordeaux (13e). Marseille stagne en 10e position.Dix-sept buts en dix matchsDix-sept buts ont été marqués ce week-end, ce qui est sans doute le signe que la Ligue 1 avait besoin de prendre des vacances.Celles-ci seront tranquilles pour le Paris-Saint-Germain, recordman du nombre de points marqués sur une demi-saison (51) et auteur d’une année 2015 sans fautes (95 points). Elles seront studieuses chez la grande majorité des clubs de Ligue 1, puisque, hormis Angers, Caen Nice et Ajaccio, aucun ne peut se considérer vraiment heureux de sa première partie de saison. Enfin, elles devraient être agitées du côté de Lyon et Montpellier.Jean-Michel Aulas en direct sur beIN SPORTS : "Plein de choses à imaginer pour rebondir" #TribuneSports #GFCAOL https://t.co/gXp2X8WcnT— beinsports_FR (@beIN SPORTS)require(["twitter/widgets"]);L’Olympique lyonnais, battu pour la troisième fois d’affilée dimanche à Ajaccio (2-1) sans avoir rien montré sur la pelouse, est dans une situation critique sur le plan du jeu, un peu moins sur le plan comptable. Si chacun s’attend à ce qu’Hubert Fournier fasse les frais des résultats catastrophiques – sept défaites en Ligue 1, quatre en Ligue des champions –, le président Jean-Michel Aulas a été elliptique dans sa réaction d’après-match :« Nous nous orientons obligatoirement vers un certain nombre d’adaptations. Maintenant, ce n’est pas uniquement l’entraîneur qui est en cause. Les joueurs le savent aussi et on voit bien qu’eux-mêmes appellent à essayer de sauver Hubert Fournier dans son fonctionnement. C’est quelque chose de très difficile. Il faut rester digne et humain. »L’homme fort de l’OL a promis une annonce et des décisions le jour de la reprise de l’entraînement, lundi 28 décembre.Lire aussi :Ligue 1 : le Gazélec Ajaccio enfonce Lyon et Hubert FournierA Montpellier, dont les résultats sont en progrès depuis le milieu de l’automne et ce malgré une défaite à Nice 1 but à 0 vendredi, c’est entre le président Louis Nicollin et son entraîneur Rolland Courbis que l’ambiance est électrique. Selon le quotidien sportif L’Equipe, leur collaboration pourrait, à l’initiative de l’un de ces deux hommes de caractère, prendre fin pendant la trêve.Un ventre mou de 18 équipesLe fait majeur de ces matchs aller, outre la faiblesse technique de certaines affiches présumées, est bien l’homogénéité de la Ligue 1 où, pour briser un poncif, tout le monde ne peut pas battre tout le monde, mais où 18 équipes peuvent battre 18 équipes.Les clubs majeurs du championnat successivement déclarés en crise – Marseille, Monaco, Lyon – sont tous en course pour finir sur le podium, et une série de 3 victoires, comme celle du LOSC de Frédéric Antonetti en décembre, suffit pour passer de la zone de relégation au milieu de tableau.Certes, à la mi-saison, la Ligue 1 semble déjà connaître son premier et son dernier – Troyes est bloqué à 9 points, sans victoires, un record d’un autre genre. Mais, comme depuis que l’exode permanent des talents du championnat a commencé il y a vingt ans, le suspense continue d’être l’attrait majeur de la première division française. Ce n’est plus le nom du champion que l’on attend de connaître au soir du multiplex de la 38e journée, mais celui des clubs qui prendront des leçons de football la saison suivante en Ligue des champions.Lire aussi :L’« arrêt Bosman », 20 ans d’excès dans le footballClément GuillouJournaliste au Monde 20.12.2015 à 19h06 • Mis à jour le20.12.2015 à 19h19 Yoel Rodriguez a passé un moins bon dimanche que le vôtre. Au stade Santiago Bernabeu, en ce 20 décembre, le gardien de l’autre club de Madrid, le Rayo Vallecano, est allé chercher dix fois le ballon dans ses filets.GOAL MAP: Real Madrid scored 10 goals vs Rayo Vallecano. TEN. G. Bale (4)K. Benzema (3)C. Ronaldo (2)— Squawka (@Squawka Football)require(["twitter/widgets"]);La victoire du Real Madrid face à son voisin de Vallecas – quartier populaire de la capitale – est anecdotique et ne change rien à la situation de son entraîneur Rafael Benitez, dont la presse spécialisée réclame le remplacement par Zinédine Zidane. L’événement est toutefois suffisamment rare pour être disséqué.55 ansLe Real Madrid est la première équipe de Liga à inscrire 10 buts ou plus dans un match depuis le 7 février 1960. Ce jour-là, le Real, déjà, avait battu Elche 11-2. C’était l’époque de Ferenc Puskas...9 joueursLe Rayo Vallecano a été réduit à neuf dès la 28e minute, ce qui ne l’a pas aidé à contenir les attaques du trio Bale-Benzema-Ronaldo. Le Vallecano avait pourtant pris un très bon départ, menant 2-1 dans le premier quart d’heure. La deuxième expulsion, qui a provoqué un pénalty et permis au Real de mener 3-2, était particulièrement sévère.9 butsLe trio « BBC » a battu son record de buts marqués en un match : neuf, soit un de plus que lors de la victoire contre Grenade en avril (9-1). Gareth Bale a inscrit le premier quadruplé de sa carrière, doublant ainsi son total de buts en Liga cette saison. Karim Benzema a marqué un triplé en deuxième période et Cristiano Ronaldo a ajouté un doublé. La routine.GOAL BENZEMA! Real Madrid 10-2 Rayo — FootyLiveVines (@Live Football Goals)require(["twitter/widgets"]);7 minutesEntre la 48e et la 90e minute, les Madrilènes ont marqué six buts. Soit un but toutes les sept minutes.33 ansC’est la première fois depuis 33 ans que 12 buts sont marqués dans un match dans les grands championnats européens. Le 6 novembre 1982, le Borussia Dortmund avait battu l’Arminia Bielefeld 11-1. Dans le championnat de France, le Stade de Reims avait battu l’AS Monaco 8-4 en 1974. 24.12.2015 à 20h49 Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines.Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier.Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées.Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio.Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014.Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique.Lire aussi :Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier Marc Beaugé (Magazine) Pour “M”, Marc Beaugé décortique l’historique vestimentaire d’une personnalité qui est au cœur de l’actualité. Cette semaine, Michel Platini, qui vient d’être sanctionné par la FIFA pour “conflit d’intérêt” et “gestion déloyale”…Suspendue par la FIFA, l’ancienne gloire du foot français se retrouve aujourd’hui à poil. D’une certaine façon, c’est presque mieux ainsi. 1978, prêt au combat Michel Platini a 23 ans, la France du football en dit le plus grand bien, mais lui sait que l’essentiel reste à faire. Le voilà donc habillé d’un trench-coat, celui-là même qui avait permis aux soldats britanniques, lors de la première guerre mondiale, de résister au temps exécrable du nord de la France. Cela tombe bien, Michel Platini se laissera toujours attirer par les températures basses et les taux d’humidité élevés : après Nancy, il mènera combat à Saint-Etienne et à Turin.17 mai 1987, le dernier match de Platini avec la Juventus de Turin 1982, la percée Quatre ans plus tard, le soldat Michel Platini a gagné la bataille. Son arme fatale ? Une capacité inouïe, sur coup franc, à transpercer les murs adverses. Il faut dire que le Français s’entraîne sans cesse. Même à la maison, avec Christelle. Devenu une star, « Platoche » profite de ses rares instants de repos pour se diversifier. L’année précédente, il a lancé 10 Platini, sa marque sportswear. Malheureusement, la tendance n’est pas aux pulls à rayures rugby jaunes et grises. Ce sera un échec cuisant. 1998, mauvais joueur Onze ans après avoir pris sa retraite de joueur, Michel Platini copréside l’organisation du Mondial 98. Mais cherche encore sa place. Sur le terrain. Sous son costume taille patron, se cache le maillot Adidas des Bleus. Et derrière ses lunettes de soleil, un regard plein d’envie pour Zinédine Zidane, héros d’une Coupe du monde que lui n’a jamais su faire gagner à la France. Mais que Michel se rassure : Z, la marque de fringues que lancera le Marseillais en 2004, se plantera elle aussi en beauté. 2003, à table ! Michel Platini ne porte plus aussi bien le maillot Adidas, mais il regarde désormais vers l’avenir. Pour percer dans les institutions du football mondial, il cultive son réseau sur les terrains de golf, où sa passion pour les trous, aperçu quelques années plus tôt, lui permet de briller. Comme en témoigne sa nouvelle silhouette, Michel enchaîne surtout les repas discrets avec des hommes d’influence. Car, dans ce milieu-là, les choses se jouent toujours à table. Parfois même dessous. 2015, cou dur Elu patron de l’UEFA (Union européenne de football), appelé à devenir celui de la FIFA (Fédération internationale de football), Michel Platini est finalement stoppé net par une affaire de gros sous. Le 21 décembre 2015, le comité d’éthique de la FIFA l’a suspendu de toute activité liée au football pour une durée de huit ans. IL est également condamné à payer une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros). Pour la toute première fois de sa carrière, l’ex-star du foot se retrouve avec une corde autour du cou. En l’occurrence, celle-ci est nouée par un vulgaire four in hand, le plus basique de tous les nœuds. Mais pas forcément le plus simple à défaire.Lire aussi :FIFA : pour Michel Platini, le « vrai match commence »Marc Beaugé (Magazine) 24.12.2015 à 08h15 • Mis à jour le24.12.2015 à 09h27 | Mathilde Damgé Autour de la table des fêtes de fin d’année, en famille ou entre amis, vous ne souhaitez pas gâcher la soirée en vous embarquant dans des discussions tendues sur les suites à donner aux attentats, l’instauration de l’état d’urgence, ou la déchéance de nationalité ? Vous n’avez pas non plus envie de voir la tablée se lancer dans des discussions sur la progression du Front national aux élections départementales de mars et aux régionales de décembre, ses causes, ses conséquences ?Voici donc dix sujets de rechange. Pas sûr, pour autant, qu’ils ne donnent pas lieu, eux aussi, à de vives empoignades…Lire aussi :Les 12 bonnes nouvelles de 2015Le sujet « planète » : faut-il arrêter de manger de la viande ?En octobre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a jeté une ombre sur notre consommation de viande en annonçant que la viande rouge et la viande transformée sont des cancérogènes avérés, impliqués dans le cancer colorectal notamment.Comme souvent pour l’alimentation, tout dépend des proportions : différentes études jugent qu’il faut en manger entre 50 et 70 grammes par jour pour voir augmenter le risque de cancer colorectal. En France, la consommation moyenne de ce type de viande est de 55 grammes par jour (environ 380 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions).Le saviez-vousEntre un quart et un tiers de la population se déclarerait « flexitarienne », c’est-à-dire qu’elle ne mange de la viande qu’occasionnellement.Lire aussi :Avant d’être cancérigène, la viande est polluante pour la planèteLe sujet « éducation » : comment faire dormir son enfant ?Dans un carton ? C’est ce qui se passe encore dans de nombreuses familles en Finlande où les services sociaux envoient aux futures mères une boîte comprenant tout le nécessaire pour l’arrivée de leur enfant. Le système existe depuis 1938 et s’est depuis un peu sophistiqué mais l’usage du carton comme berceau les premières semaines a été perpétué.Dans certains pays scandinaves et de l’Est, on laisse les enfants dormir bien emmitouflés dans leur poussette dehors, en général autour de midi. Une tradition qui date de l’époque où les intérieurs étaient mal aérés.Super weird thing but seeing babies napping outside cafes and restaurants in Iceland was the awesomest and cutest. http://t.co/azCMKWlG3x— heatherlabonte (@heather labonté)require(["twitter/widgets"]);Le sujet « politique » : faut-il garder la Marseillaise ?Cette année, les Suisses ont choisi un nouvel hymne, qui reflète davantage la diversité politique et culturelle du pays que l’ancien Cantique suisse, mais est aussi plus simple à mémoriser.En France, les paroles de la Marseillaise restent sujettes à débat. « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». D’aucuns voient dans ce passage de l’hymne national l’expression d’un racisme et d’une violence inadaptée aux valeurs que devrait véhiculer la République.Mais selon l’historien Jean-Noël Jeanneney, le « sang impur » désigne « le retour à un système hiérarchique, un système d’ordre qui va contre les principes des Lumières et ceux proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ». Pour le sociologue et philosophe Edgar Morin, « en dépit de ses excès de langage qui, en contrepartie, apportent un extrême romantisme, il doit être conservé ».Le sujet « santé » : le piment, bon ou mauvais ?Une étude menée sur un échantillon de près d’un demi-million de Chinois suivis sur plusieurs années montre que « ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14 % de chance en moins de décéder comparé à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine ».Le principal composant du piment, l’épice la plus consommée en Chine, est la capsaïcine qui pourrait avoir des effets anti-obésité, anti-inflammatoire, antioxydant et anti-cancer.Attention, il n’y a pas de lien de causalité évident, a précisé le Dr Nita Forouhi, spécialiste de nutrition et d’épidémiologie à l’université de Cambridge : « On ne sait pas si les corrélations observées sont le résultat direct de la consommation de piment ou bien découlent simplement d’autres éléments positifs dans l’alimentation qui n’ont pas été mesurés. »Le saviez-vousOn utilise l’échelle de Scoville, du nom du pharmacologue Wilbur Scoville, pour mesurer la force des piments.Le saviez-vous (bonus)Un orchestre danois, qui pensait jouer pour la dernière fois, a tenté l’expérience d’ingérer le piment le plus fort du monde pendant un morceau. (L’orchestre a finalement été sauvé par des dons privés.)Le sujet « argent » : les APL sont-ils injustes ?L’aide personnalisée au logement (APL) permet à de nombreuses familles modestes de se loger, notamment des étudiants. Parmi ces familles, une inégalité majeure : la possibilité de cumuler APL et rattachement de l’étudiant au foyer fiscal. En effet, pour les ménages aisés qui paient plus d’impôts que les autres, le rattachement de l’étudiant au foyer fiscal est un avantage indéniable (il permet de payer moins d’impôts). Et ces ménages ont droit aux APL. Résultat : la solidarité nationale soutient deux fois la même charge (APL et avantage fiscal).En outre, l’aide au logement participe aussi à la hausse des loyers, quand les propriétaires intègrent ces aides dans les prix des loyers qu’ils proposent face à des étudiants qui gagnent en pouvoir d’achat grâce aux subsides publics. Une des solutions évoquées par les économistes : augmenter l’offre de logements étudiants pour faire baisser les prix.Lire : Supprimer les APL pour les étudiants non-boursiers, mauvaise idée ?Le sujet « technique » : la voiture électrique est-elle écologique ?La voiture électrique ne peut pas être considérée comme « écologique » ni « propre ». C’est la conclusion du jury de déontologie publicitaire, une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Il s’agissait de statuer sur les arguments du groupe Bolloré dans ses campagnes vantant les qualités des véhicules en libre-service, Autolib à Paris et Bluely à Lyon.En effet, l’absence de CO2 se réfère à l’utilisation du véhicule (hors usure) et non à l’ensemble de son cycle de vie (notamment la fabrication des batteries avec du lithium) ou à la production de l’électricité nécessaire à son rechargement, qui ne vient pas forcément d’énergies renouvelables mais du nucléaire.Le groupe Bolloré a rétorqué qu’à Lyon, l’énergie utilisée est d’origine 100 % hydraulique, grâce à un accord avec la Compagnie nationale du Rhône. Quant à l’énergie nucléaire, elle ne produit pas de gaz à effet de serre, mais génère des déchets radioactifs.Le sujet « animalier » : faut-il abattre les loups ? En plus d’indemniser les éleveurs – à hauteur de 2,6 millions d’euros l’an dernier – et de financer la protection des troupeaux, l’Etat cherche à gérer la population de loups, sans toutefois nuire au « maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce ». Mais pour les associations pro-loup, ces mesures portent atteinte au statut de protection de l’espèce. De fait, pour la première fois, la population de loups a connu une légère baisse : elle a été estimée à 282 individus en 2015 contre 301 en 2014.Car la loi facilite désormais les conditions dans lesquelles les tirs sont permis. Les « tirs de prélèvement » – qui consistent à abattre les loups lorsque toutes les autres mesures de protection ont échoué – peuvent maintenant mener à la destruction de plusieurs canidés par opération et ne sont plus forcément réalisés sous le contrôle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mais par des chasseurs.Et le nombre de canidés abattus sur le territoire français s’est multiplié ces dernières semaines : il aurait même dépassé le plafond d’animaux « prélevables » fixé par arrêté ministériel.« Faute d’une régulation efficace que nous demandons depuis des années, nous serons un jour obligés d’en arriver à l’éradication du loup, comme l’ont fait nos anciens », prévient Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et Montagnes.Le sujet « société » : la taxe tampon se justifie-t-elle ?La question a été sur les réseaux sociaux toute l’année jusqu’à ce qu’elle arrive au parlement : est-il normal que les tampons et autres protections hygiéniques féminines soient taxés à un taux normal (20 %) et non à un taux plus bas, correspondant aux biens de première nécessité (5,5 %) ?La pétition du collectif Georgette Sand, lancée en février et qui a réuni près de 30 000 signatures, mentionne ce chiffre frappant : « Les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l’achat de tampons et serviettes. » Elle accuse la « taxe rose » de peser injustement sur les femmes.En réalité, il est très difficile de calculer ce que les anglo-saxons nomment la « women’s tax », c’est-à-dire ce que les femmes déboursent en plus des hommes au cours d’une vie, en raison de leur féminité. Une étude de la secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de la secrétaire d’Etat chargée de la consommation sur les différences de prix entre certains produits et services destinés aux femmes ou aux hommes ne parvient pas à établir de phénomène global et avéré de discrimination ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat :« On constate que les disparités entre sexes peuvent être alternativement défavorables aux hommes ou aux femmes selon les produits. Toutefois, la segmentation des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux hommes peut soulever des questions sur l’impact de certaines pratiques de marketing différencié. »Le saviez-vousLe caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe le sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 %.Lire aussi :TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Le sujet « économie » : sommes-nous en train de nous faire « ubériser » ?Le terme « ubérisation » a fait florès cette année, à l’origine lancé dans le cadre des manifestations des artisans-taxis contre les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), dont l’entreprise Uber est le symbole.Ce néologisme sert d’étendard aux détracteurs de plusieurs réalités économiques : la précarisation des chauffeurs de VTC dans le cas des taxis, l’intégration de services par les géants Internet de la distribution dans le cas des libraires, la désintermédiation de l’accueil hôtelier avec AirBnB, la dématérialisation des services bancaires dans le cas des agences confrontées à l’apparition des banques en ligne…Du coup, est-ce que le terme d’uberisation n’est pas un commode fourre-tout désignant les craintes de plusieurs secteurs d’activité qui voient leur modèle de rentabilité bouleversé ?Lire aussi :De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Le sujet « sport » : fallait-il évincer Karim Benzema de l’équipe de France de football ?A six mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Le buteur des Bleus, Karim Benzema, a reconnu être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore, Mathieu Valbuena, était victime.Mis en examen, l’attaquant madrilène a été écarté, par décision de la Fédération française de football, de la sélection tricolore. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, y a vu une bonne décision.« Un grand sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », a approuvé le premier ministre, Manuel Valls. « Karim Benzema n’aurait jamais dû entrer en équipe de France », a, quant à elle, asséné la présidente du Front national, Marine Le Pen.Pour Robert Valette, son formateur à l’Olympique lyonnais entre 1997 et 2004, le n° 10 des Bleus « vit une injustice. » « Il symbolise à lui seul la génération dorée de 1987 [celle des Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez entre autres], à qui on promettait monts et merveilles. Il est le seul qui ait vraiment réussi. (…) Il est sacrifié sur l’autel du beur qui a réussi. »Lire aussi :Karim Benzema, le mauvais BleuMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.12.2015 à 19h07 Rolland Courbis a démissionné de son poste d’entraîneur de Montpellier, a annoncé le club, mercredi 23 décembre, actuellement 15e de Ligue 1, sur son site Internet, confirmant une information du quotidien Midi libre.« Les présidents Louis et Laurent Nicollin ont reçu ce jour la démission de Rolland Courbis. Ils en prennent bonne note et annonceront dimanche 27 décembre qui lui succédera au poste d’entraîneur du MHSC », indique le communiqué du club.« Vingt-quatre mois pénibles et fatigants »Dans la foulée de l’annonce de sa démission, Rolland Courbis a expliqué sur les ondes de RMC les raisons qui l’ont poussé à quitter son poste d’entraîneur :« Je me suis reposé trois, quatre jours. J’ai fait savoir à Laurent Nicollin que j’avais besoin de me reposer. J’ai vécu vingt-quatre mois pénibles et fatigants. Pour les cinq derniers mois, dans l’intérêt du club, je pense que c’est mieux que cela continue sans moi. J’ai été très content d’y être. J’ai fait de mon mieux, le bilan est positif. Dimanche, je serai à la reprise de l’entraînement pour leur souhaiter les vœux, faire plusieurs bises et pour leur dire au revoir. » Clément Guillou Il est le seul grand nom arrivé dans le championnat de France de basket à l’intersaison, et c’est peu dire que l’annonce de sa venue sur le banc du Paris-Levallois avait suscité des interrogations. Au tiers de la saison, Antoine Rigaudeau, le meilleur basketteur français des années 1990, est loin d’avoir chassé les doutes.« Je ne me sens pas en formation mais j’apprends tous les jours », dit « Le Roi », comme le basket européen l’appelait il y a quinze ans. Il n’avait jamais entraîné une équipe et sa seule expérience de direction sportive, à Paris en 2007, avait été un fiasco retentissant. Resté à Valence (Espagne) en famille, Rigaudeau avait assisté à distance à la relégation en Pro B du deuxième budget du championnat, pour la première saison du Paris-Levallois.Cette fois, il est tous les matins en t-shirt sur le parquet, entraîneur au statut particulier puisqu’il est aussi actionnaire minoritaire du club, à titre individuel et à travers le groupe d’entrepreneurs Panames. Mais les résultats ne bougent pas : les Parisiens sont 15es de Pro A, menacés de relégation, avant un déplacement à Antibes ce mercredi soir. Paris-Levallois n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison.Arrivé « pour éteindre l’incendie »Les raisons de l’arrivée d’Antoine Rigaudeau sont autant politiques que sportives. La saison passée s’était achevée dans une ambiance exécrable, l’entité Panames s’opposant à l’entraîneur Gregor Beugnot. Il fallait sur le banc une figure plus consensuelle, « qui convienne aux actionnaires parisiens, pour éteindre l’incendie », explique une source au sein du Paris-Levallois. L’influent Jacques Monclar, conseiller du président Jean-Pierre Aubry – homme de confiance de Patrick Balkany, mis en examen dans les enquêtes sur la fortune du député-maire de Levallois –, a soumis le nom de son ami Rigaudeau.Retrouvez les réactions d'Antoine Rigaudeau suite à sa signature au Paris Levallois http://t.co/zVEplZXKHS #GoPL http://t.co/I2qI3LfYXo— ParisLevallois1 (@Paris Levallois)require(["twitter/widgets"]);Avec un budget réduit – le 10è de Pro A –, le vice-champion olympique de Sydney (2000) n’a d’autre mission que de maintenir le club à la porte des playoffs, comme l’an passé, en faisant grandir les jeunes du centre de formation. Le premier tiers du championnat laisse à penser que le club devra surtout se battre pour le maintien.Rigaudeau l’entraîneur est semblable au joueur qui inspirait les mouvements de la grande Virtus Bologne, le guidait par l’exemple en laissant les mots aux autres. L’élégance du shooteur réside aujourd’hui dans le costume cintré et les chaussures de ville. Le style est posé, presque professoral, tranchant ainsi avec celui de son prédécesseur, le tonitruant Gregor Beugnot.« Il est pédagogue, décrit son président Jean-Pierre Aubry. J’aime bien sa manière de faire travailler les joueurs, par ateliers. Mais il doit évoluer un peu dans le management. Il faut savoir transcender les hommes. » « Il connaît très bien le basket »Le grand arrière, relais sur le terrain de l’entraîneur Ettore Messina à Bologne, est arrivé avec quelques ambitions en matière de cohésion de groupe. Entraînements longs – trois heures – et matinaux, petits déjeuners et déjeuners des joueurs sur place. Il a évolué vers des séances plus courtes, deux fois par jour, et a dû, faute d’infrastructures, renoncer aux repas en commun. Rigaudeau n’a pas encore de grands principes ni de maître à penser : « Je me nourris de mes expériences, j’ai été marqué par Messina, mais c’est moi qui entraîne avec mon staff. » Ses joueurs et lui se reniflent encore. Lui s’étonne de l’absence de fondamentaux, individuels et collectifs, de ses jeunes joueurs, déplore des trous d’intensité mais assure que la volonté de bien faire est là. Eux sont frappés par son souci du détail.Le nouvel entraîneur parisien se repose beaucoup sur son encadrement, du kiné au premier assistant Frédéric Fauthoux, ancien international et novice à ce niveau. Pour l’instant, le style de l’équipe reste à définir. Un entraîneur chevronné du basket français juge sans complaisance : « Techniquement et dans la lecture du jeu, c’est pauvre. Ce n’est pas du basket européen moderne mais d’il y a vingt ans. » « C’est un mec qui connaît très bien le basket mais c’est difficile pour un ancien joueur de retranscrire ça sur le terrain, de transmettre sa philosophie », estime l’ancien international Steed Tchicamboud, qui a quitté le club en décembre, non reconduit. Comme d’autres joueurs, il souligne que les blessures et les changements de joueurs n’ont pas aidé l’entraîneur : « Il n’a jamais pu travailler sereinement. Nos deux premiers mois, c’était comme une pré-saison. »« Les racines du mal sont toujours là » Le contexte du bilan de Rigaudeau, quatre victoires et neuf défaites, est celui d’un club instable, où actionnaires parisiens et levalloisiens ne sont pas toujours d’accord, où les entraîneurs valsent comme dans le football - il est le sixième en huit ans - et où les joueurs majeurs ne traînent pas. Un seul joueur de son cinq de départ était là la saison dernière !« C’est difficile d’avoir une identité quand les Américains changent chaque année alors qu’ils sont les joueurs les plus importants, souligne le Sénégalais Maleye Ndoye, au club depuis trois ans. A Paris, ils veulent des résultats tout de suite, ils n’ont pas la patience. Les Américains arrivent avec une grosse pression et doivent partir dès que ça ne marche pas. »Le président du Paris-Levallois promet plus de stabilité l’année prochaine en cas de maintien. Les titulaires américains ont un salaire convenable et aucune recrue française n’est envisagée la saison prochaine, pour laisser grandir les jeunes du centre de formation, qui coûte 200 000 euros au club chaque année.Giovan Oniangue, formé au club et devenu un cadre de l’équipe, loue les modèles strasbourgeois et limougeaud et suggère que le Paris-Levallois adopte « une ossature française et bâtisse un groupe sur plusieurs années, quelles que soient les tempêtes ». Lorsqu’on lui demande ce qui empêche l’équipe de gagner cette année, il répond sans détour :« Il nous manque une identité, une cohésion de groupe, un sens collectif du sacrifice. Il y a eu de mauvaises semences les années précédentes, en ce qui concerne les comportements, les attitudes des joueurs. C’est resté. Les racines du mal sont toujours là. »A 44 ans, Antoine Rigaudeau a encore l’âge de commencer une carrière de jardinier.Clément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 20h17 • Mis à jour le22.12.2015 à 23h48 | Yann Bouchez La décision semblait inéluctable, elle a fini par être annoncée au lendemain des révélations publiées sur lemonde.fr. Mardi soir, Nick Davies, directeur de cabinet du président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a annoncé dans un communiqué s’être mis en retrait de ses fonctions.« Lors de déclarations ces derniers jours, écrit-il, j’ai souligné que l’une de mes principales responsabilités était de gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF. Il est devenu évident qu’aujourd’hui je suis devenu l’affaire. (...) J’ai décidé de me mettre en retrait de mon rôle à l’IAAF jusqu’à ce que la commission d’éthique soit capable d’étudier le sujet correctement et de voir si je suis responsable d’une quelconque violation du code d’éthique. »Statement from Nick Davies https://t.co/0HWROXBxsA— seaningle (@Sean Ingle)require(["twitter/widgets"]);Cette annonce fait suite à la publication de larges extraits, lundi sur lemonde.fr, d’un mail de Nick Davies daté du 19 juillet 2013, alors qu’il était porte-parole de l’IAAF. Le message était adressé à Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (1999-2015) et consultant en marketing pour l’IAAF à l’époque.Le document montre de manière claire comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Campagne « officieuse »Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques « officieuse » « pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Il envisage « d’utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF en 2013.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : l’e-mail compromettant de l’ex-porte-parole de la Fédération internationaleLundi, dans un communiqué, M. Davies a insisté sur le fait que ce mail n’était qu’« un échange d’idées ». Il a dédouané Sebastian Coe : « Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »« Ce qui est très clair, c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonction le 31 août, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur le sujet.Lire aussi :Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Lundi 21 décembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a été suspendu pour huit ans par le comité d’éthique de l’instance mondiale. Une décision qui s’apparente à une fin de règne pour celui qui tient les rênes de l’organisation depuis 1998 et en est le salarié depuis quatre décennies.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceA 79 ans, le patriarche a écopé de la même sanction que son ancien protégé Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et « empêché » de facto d’être candidat à sa succession. Radié pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait à son ex-conseiller français (1998-2002) en février 2011, l’Helvète entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), voire la justice de son pays. Au lendemain de l’annonce de sa suspension, le monarque déchu s’est longuement confié au Monde, à qui il n’avait plus accordé d’entretien depuis 2008. Lundi 21 décembre, vous et Michel Platini avez été suspendus pour huit ans par le comité d’éthique de la FIFA. Dans les circonstances actuelles, le congrès électif de la FIFA – prévu le 26 février 2016 – peut-il avoir lieu ? Souhaitez-vous réellement qu’il ait lieu ?Bien sûr, je pense qu’on ne doit pas changer les dates établies pour le congrès [réunissant les 209 fédérations membres de la FIFA]. Mais il faudrait aussi savoir maintenant quelle est la suite qui va être donnée à la suspension du président de la FIFA et du président de l’UEFA [Michel Platini]. Car sans être en contact avec lui, j’ai vu qu’il utilisait exactement les mêmes biais [la commission de recours de la FIFA et le Tribunal arbitral du sport] que moi.Car on ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Ils [le comité d’éthique] ont dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini [sur le versement de deux millions de francs suisses de M. Blatter à Michel Platini, en février 2011]. Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant.Lire aussi :Suspendu, Joseph Blatter se dit « trahi » et ne jette pas l’épongeVous allez saisir la commission des recours, et le cas échéant, le TAS ou la justice suisse. Qu’est-ce qui vous motive à vous battre après quarante ans à la FIFA ?Ce qui m’amène à me battre, c’est qu’on m’a touché sur deux points, qui pour moi sont essentiels. Le premier : la probité. Le deuxième : j’aurais soi-disant donné de l’argent pour obtenir quelque chose [les voix des pays européens pour sa réélection à tête de la FIFA en 2011]. Cela est tabou dans ma famille. Et ce depuis que j’ai travaillé dans un hôtel, à douze ans. Mon papa m’avait dit : “Ne prends jamais de l’argent que tu n’as pas gagné. On n’essaie pas d’obtenir quelque chose avec de l’argent.” L’un de ses principes a été piétiné. Je ne laisse pas ça simplement sur la table. Je vais lutter jusqu’au bout.Et s’il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses « sujets » suisses. Présenter ce dossier de telle manière… Je pense que monsieur Platini a eu raison de ne pas aller à l’interrogatoire [du juge Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d’éthique, le 18 décembre. Sepp Blatter a été entendu pendant huit heures la veille]. Il a dit que tout était fait d’avance. La seule chose qu’ils ont enlevée, c’est la poursuite pour corruption [les charges pour abus de position, conflit d’intérêt et gestion déloyale ont été retenues]. S’il y avait eu la corruption, on aurait été suspendus à vie. Et puis, vous avez vu, on a reçu des amendes. Monsieur Platini doit être plus riche que moi car on lui a donné 80 000 francs suisses [74 000 euros] d’amende et à moi seulement 50 000 francs suisses [46 295 euros]. C’est quand même drôle. Si on avait été suspendus à vie, on n’aurait pas payé d’amende.Après l’annonce de votre sanction, vous avez dit : « Je reviendrai. » Qu’est-ce que cela signifie ? Allez-vous faire appel au soutien des fédérations nationales ? Plusieurs fédérations nationales, surtout des africaines mais aussi des européennes, m’ont envoyé des messages de soutien. Elles me disent : « Il ne faut pas te laisser faire. Il faut te battre. » Elles m’ont dit : « Fighting, fighting, fighting. »On a le sentiment que vous avez envie de repartir au combat sur le plan politique.Je ne vais pas aller à un combat électoral. Je resterai neutre par rapport aux cinq candidats qui briguent ma succession. Certains me contactent pour que je les soutienne. Je ne sais pas si Platini aura encore le courage de venir même s’il est “ libéré” [blanchi au moins un mois avant le scrutin] à temps. L’UEFA a déjà fixé un rendez-vous, donc une élection présidentielle [un congrès], au début du mois de mai prochain [le 3 mai].Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : « C’est vous qui devez le prouver. » C’est le contraire du principe de justice. « Je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là »Ce comité d’éthique est-il réellement indépendant aujourd’hui ? A-t-il subi des pressions des justices américaine et suisse ?L’accélération des procédures disciplinaires a fait suite aux décisions du comité exécutif de changer les règlements, permettant de rendre publiques les procédures en cours du comité d’éthique. Moi j’avais stoppé ça lors du dernier comité exécutif que j’ai dirigé [le 25 septembre]. C’est pour ça que tout va à la rue maintenant. Je ne pense pas qu’il y a des interventions politiques des autorités américaines ou suisses dans les affaires du comité d’éthique. Naturellement, on se pose la question : ont-ils eu des pressions ? Ou sont-ils tombés dans la corbeille des médias, qui ont déjà condamné tout le monde ? Y a-t-il des pressions contre Platini pour qu’il ne devienne pas président ou qu’il ne soit pas candidat à la présidence de la FIFA ? Ou contre moi ? Moi, j’avais mis [le 2 juin] mon mandat à disposition du congrès. Je pense qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le président de la FIFA. Il n’y avait pas non plus de raison de suspendre monsieur Platini sur cette affaire.Ces cinq dernières années, un nombre important de membres du comité exécutif de la FIFA a été suspendu. Votre secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, a été mis à l’écart le 17 septembre et suspendu 90 jours le 8 octobre. La FIFA est-elle gangrénée par la corruption ?Ce sont les hommes qui sont en cause. Cela explique aussi pourquoi j’ai mis mon mandat à disposition le 2 juin, soit quatre jours après mon élection [pour un 5e mandat]. Il y avait une telle pression sur la FIFA à ce moment-là. La FIFA était alors identifiée par les autorités américaines de justice, le FBI, et de contrôle financier comme une organisation mafieuse. Le fait d’avoir mis mon mandat à disposition a changé les choses. Maintenant, la FIFA, du point de vue des autorités américaines, est considérée comme une victime. A partir de là, cette organisation continue de chasser les hommes. Ce n’est pas le système de la FIFA, ou la FIFA elle-même, qui est entaché par la corruption, c’est la direction opérationnelle des différents continents qui est entachée, celle des confédérations, à l’exception de l’Europe je dois dire.L’UEFA n’a eu aucun cas de corruption jusqu’à maintenant. Ceux qui ont commis, ou pas – je n’en sais rien –, des délits ont été arrêtés comme membres de la Concacaf [la confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes] et de la Conmebol [la confédération sud-américaine de football] et non pas comme membres de la FIFA. Mais naturellement, la FIFA a porté le chapeau.Durant votre règne, avez-vous eu vraiment la volonté ou le pouvoir de faire le ménage à la FIFA ? J’ai eu le courage, en 2011, d’installer cette commission d’éthique, parce qu’on s’est dit qu’il fallait absolument faire un contrôle d’intégrité des membres du comité exécutif. Cela a été rejeté par l’UEFA car elle ne voulait pas se laisser contrôler par un organe de la FIFA. Contrairement aux autres confédérations qui étaient, elles, d’accord…Celui qui avait redressé la Concacaf et qui était présenté comme le grand sauveur [Jeffrey Webb], j’ai vraiment misé sur lui, il est devenu vice-président de la FIFA, président de sa confédération, directeur de la task force contre le racisme et les discriminations… et c’est le premier qui a été arrêté [le 27 mai à Zurich]… Moi je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là.Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportMichel Platini a qualifié la procédure du comité d’éthique le visant de « procès politique ». Qu’en pensez-vous ?Il n’est pas loin de la vérité. Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali [le Jordanien a été battu par Blatter le 29 mai par 133 voix à 73 avant de se représenter pour l’élection du 26 février 2016]. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie… « La rupture avec Platini fait suite à son changement d’attitude concernant le Qatar »Vous-même, récemment, vous ne donniez pas l’impression de souhaiter que Michel Platini vous succède… Lui qui a réclamé votre démission le 28 mai. On a toujours eu avec Platini une complicité. Un jour, il devrait me remplacer. Mais il y a des situations qui ont changé. Sur le plan mondial, les autres confédérations avaient un peu peur de cette Europe grande et vorace. C’est à l’examen de cette situation que Platini, en 2014, a dit : “Je ne serai pas candidat en 2015.”Cela explique-t-il votre rupture politique avec lui ? Vous savez, la rupture politique fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque [Nicolas Sarkozy] à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar [dans le processus d’attribution de la Coupe du monde 2022].Selon vous, est-ce l’attribution du Mondial 2022 au Qatar qui a fragilisé votre règne ? Non, pas du tout. Cela n’a rien déstabilisé. Je suis un homme honnête. Le Qatar a gagné. J’ai travaillé avec le Qatar comme je l’ai fait avec la Russie. J’ai été reçu à la cour [à Doha] deux, trois fois. Le choc, c’était l’intervention des Américains en Suisse [le 27 mai] et surtout au moment où il y a le congrès, au siège de la FIFA. C’est cela le choc. Ce choc, je ne m’en suis jamais remis totalement.Pourquoi avez-vous dénoncé, cinq ans après, « l’interférence gouvernementale de la France » et de M. Sarkozy dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ?Je ne l’ai pas fait cinq ans après mais quelques années après. C’était de notoriété publique. Que cela soit dans les médias, dans les discussions… On en a même parlé au comité exécutif. Il faut de temps en temps rappeler comment ça s’est passé. C’est tout.La France a-t-elle réellement inversé le cours de l’Histoire, en provoquant la victoire du Qatar face aux Etats-Unis (par 14 voix à 8) ?Je pense que le football n’a pas changé le cours de l’Histoire jusqu’à maintenant. Au contraire, il a contribué à tranquilliser l’Histoire. Mais actuellement, quand je regarde le monde géopolitique, je dois dire que cette Coupe du monde 2022 joue un rôle dans les grandes sphères politiques, entre l’Est, l’Ouest, les Américains. Je me considère un peu comme le punching-ball entre la Suisse et les Etats-Unis, mais aussi peut-être même au plus haut niveau sur le plan politique. C’est peut-être le moment que je ne sois plus là. C’est pour ça que j’ai dit « maintenant je me retire ». Mais je me retire jusqu’au moment où il y a une élection. Jusqu’à cette élection, qu’on le veuille ou non, je suis le président élu de la FIFA.La justice suisse a relevé 133 mouvements financiers suspects lors de son enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ces deux Coupes du monde pourront-elles avoir lieu en Russie et au Qatar ? C’est une décision du comité exécutif. Ces Coupes du monde auront lieu. S’il y a des personnes qui se sont mal comportées après ou avant [le vote d’attribution du 2 décembre 2010], elles devront être rendues responsables de ces versements. Les gens avaient confiance envers les banques suisses. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Si la justice suisse recherche de l’argent… C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été relevé le paiement des deux millions de francs suisses fait à monsieur Platini début 2011. C’est une banque suisse qui a eu un versement de deux millions, comme ça, à un individu. Elle a fait une petite alerte pour voir si c’était de l’argent “juste” ou pas.La FIFA aurait-elle dû publier le rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 ?Oui, mais pour autant que les cas de toutes les personnes qui étaient dans ce rapport de Michael Garcia aient été traités [par le comité d’éthique de la FIFA]. Et ce n’est pas le cas. C’est seulement mon cas et celui de Platini qui ont été traités à une vitesse mirobolante. Il a fallu trois ou quatre ans à la commission d’éthique pour prendre une décision pour d’autres… Mais le comité exécutif n’avait pas le droit de publier le rapport Garcia [en décembre 2014, il avait prévu de le publier sous une forme “appropriée” en respectant l’anonymat des sources]. Personnellement, je ne l’ai jamais vu ce rapport. Nous l’avons remis aux autorités suisses en octobre ou novembre 2014 pour démontrer que nous voulions jouer les cartes ouvertes avec les autorités suisses. D’autant que nous avons porté plainte auprès de la justice suisse.« Beaucoup de chefs d’Etat pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars » Qu’aimeriez-vous que l’histoire retienne de votre action ?Quand il m’a engagé, monsieur Havelange [président de la FIFA entre 1974 et 1998] m’a dit : « Il faut faire du football un langage universel. » Parce qu’en 1975, on organisait du football en Amérique du Sud et en Europe, mais très peu en Afrique et en Asie. (…) Je me suis mis là-dedans et on a fait du football un langage universel.La santé économique de la FIFA est excellente. Les grands sponsors ont des contrats jusqu’en 2026, voire 2028. Quand l’ordre sera revenu, quand la pendule sera remise à l’heure, on retrouvera le football.J’ai lu que vous étiez en train d’écrire un livre. Quand sortira-t-il ? Ce seront vos mémoires ?Oui, je suis en train d’écrire un livre. On va appeler ça un livre avec des épisodes et non pas un livre avec des confidences ou une biographie. Si tout va bien, ce livre va sortir juste après le congrès de la FIFA [le 26 février 2016]. Dedans, il y a des choses que l’on ne sait pas. Des anecdotes. J’ai choisi ce format car j’ai vu que l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui vient de mourir [le 10 novembre] à 96 ans, avait écrit un livre qui s’appelait Le Temps d’une cigarette. Je me suis dit que j’allais faire la même chose. Mais comme je ne fume pas, je ne peux pas dire « le temps d’une cigarette. » Je dirais « mission football ».Vladimir Poutine a récemment déclaré que vous méritiez de recevoir le prix Nobel de la paix. Qu’en pensez-vous ?Il avait déjà dit que le sport devrait le recevoir. Je sais un peu comment il [le prix Nobel de la paix] est attribué. Et pour le moment, il ne va pas venir au football. Cela aurait été bien qu’on le donne au football si on n’avait pas eu ce tsunami qui est tombé sur nous. Le football travaille pour la paix. J’ai rencontré tellement de chefs d’Etat, et beaucoup pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars. J’ai aussi des soutiens dans le milieu du foot français.La justice suisse a ouvert une procédure pénale à votre encontre en septembre, pour le versement à Michel Platini, mais aussi pour un contrat avec Jack Warner et l’Union caribéenne de football leur octroyant les droits télévisés pour les Mondiaux 2010 et 2014. Craignez-vous des suites pénales pour les mois, années à venir ? Une procédure pénale a été ouverte. Mais elle n’est pas encore au stade de l’accusation. On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est lié aux événements du 27 mai [l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA à Zurich sur ordre de la justice américaine].Que ferez-vous après le congrès du 26 février, lorsque vous ne serez plus président de la FIFA ?Je suis en train de me refaire une santé. J’avais eu un drôle de coup récemment [un malaise début novembre]. Mais ça va mieux. Et puis je veux vivre car je n’ai pas beaucoup vécu. Je veux vivre avec mon amour et avec ma famille. Je travaillerai un jour comme journaliste radio. Radio France internationale m’avait demandé de venir faire le reporter lors d’un match de Coupe de France… Ce qui m’intéressera toujours dans le monde, c’est comment le sport peut aider, rentrer, faire quelque chose pour la politique.Si vous aviez Michel Platini en face de vous, que lui diriez-vous ?Je dirais à Michel : « Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps. » On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.12.2015 à 14h49 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h07 | Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Lire aussi :Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceClément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le22.12.2015 à 20h53 « C’est le vrai match qui commence », estime Michel Platini, qui veut saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever sa suspension de huit ans de toute activité liée au football. Joint au téléphone par l’AFP mardi, il a déclaré :« Je me bats contre cette injustice, de tribunaux en tribunaux. Mais, bon, voilà, pendant ce temps, mon nom est jeté en pâture dans la presse. Quoi qu’il advienne, mon image aura été écornée, j’en aurai pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter ».Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportLundi 21 décembre, Michel Platini et le président en exercice, Joseph Blatter, ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues contre eux, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».« Mon innocence sera reconnue »« Les gens de la commission d’éthique sont davantage impliqués dans une question de calendrier – pour m’empêcher de me présenter à temps pour l’élection à la présidence de la FIFA – et dans la médisance que dans l’éthique. Ils ne sont pas éthiques, ils sont pathétiques », attaque l’ancien capitaine de l’équipe de France.Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFALa chambre d’instruction de la FIFA avait requis la radiation à vie du football contre le Français, mais la charge de corruption n’a pas été retenue finalement contre lui, ni contre Blatter. « Encore heureux ! La corruption est inexistante dans cette affaire. Je pars de toute façon du principe que la vérité sortira, que mon innocence sera reconnue », assure le triple Ballon d’or.Blatter a également annoncé qu’il ferait lui aussi appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et également les tribunaux civils suisses. Afin d’être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la Fédération internationale, le 26 février, Platini devra suivre le même chemin, la FIFA ayant informé ses conseillers mardi qu’il ne pouvait aller directement devant le TAS, ce qu’il souhaitait faire pour gagner du temps.« Michel Platini et ses conseils dénoncent un sabotage procédural visant à confisquer l’élection à la présidence de la Fifa », exposent les conseils du triple Ballon d’Or. « Il appartient à présent à la FIFA d’expliquer comment le refus de saisine directe du TAS qu’elle a signifié aujourd’hui, ainsi que le délai intolérable annoncé pour la communication des motivations [de la suspension] sont compatibles avec le calendrier de l’élection à la présidence », s’indignent encore les avocats du président de l’UEFA suspendu.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice 22.12.2015 à 11h11 Réaliste et solide, Arsenal a dominé Manchester City (2-1) grâce à un étincelant Özil, ce qui permet au dauphin de Leicester de compter désormais quatre points d’avance sur les Citizens, 3e, lundi après la 17e journée de Premier League.Avec 36 unités, les Londoniens reviennent ainsi à deux longueurs du leader. Avec un moral gonflé à bloc (3 victoires consécutives), l’enchaînement des rencontres de fin d’année pourrait lui permettre d’endosser le costume de leader en 2016. Avec les désillusions que connaissent Chelsea, Manchester United et Liverpool, c’est peut-être même l’année ou jamais pour renouer avec ce titre qui échappe à Arsenal depuis 2004.Les Citizens n’ont eux pas tout mal fait, il ont même dominé la 1re période et la fin du match, mais ils n’ont actuellement pas la même constance ni la même confiance et cela s’est vu. Ils ont encore été piégés par les Gunners, qui ont accepté de subir avant de poignarder leur adversaire sur leurs deux premières occasions.Juste après une très belle combinaison (32e) entre Agüero, finalement titulaire mais en manque de rythme après quatre matches d’absence, et de Bruyne, excellent trait d’union entre les lignes mancuniennes mais un peu personnel devant, Walcott, lancé par Özil, a enroulé un tir soudain dans le petit filet (33e). Un but que n’aurait pas renié Thierry Henry.Parfait distributeur, l’Allemand, maintenu par un Arsène Wenger qui boit maintenant du petit lait, a ensuite conclu la 1re période en distribuant sa 15e passe décisive à Giroud (45e). En frappant entre les jambes de Hart, le Français a inscrit son 10e but en championnat et le 6e en quatre matches toutes compétitions confondues.Mangala aux aboisManuel Pellegrini regrettera peut-être d’avoir titularisé son buteur argentin en pointe, et surtout d’avoir privilégié Delph au détriment de Sterling, une erreur finalement corrigée à la pause. Car les deux camps se craignaient visiblement et avaient décidé de faire d’abord preuve de prudence.Le réalisme de Gunners très tactiques, qui n’ont même pas eu besoin de Sanchez finalement, a toutefois fait voler en éclat un plan adverse qui se mettait bien en place. Malgré son beau parcours en Ligue des champions, City, qui reste désormais sur quatre confrontations sans victoire, doit même se méfier de sa dynamique actuelle avec seulement trois victoires en huit matches et 7 points pris sur 18 possibles.Derrière, l’absence de Kompany a encore été préjudiciable tant Mangala est léger et empêche son équipe de construire une série. Déchaîné, Arsenal s’est même mis à dérouler comme à sa plus belle époque en seconde période, sans toutefois réussir à ajouter de 3e but.Au contraire, comme souvent avec les Gunners, Touré a magnifiquement trouvé la lucarne de Cech (82e), faisant trembler des Londoniens tout d’un coup moins fringants pendant les dernières minutes. 21.12.2015 à 18h11 Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi 21 décembre, avoir finalisé le rachat de l’écurie Lotus pour revenir en Formule 1 dès la saison 2016. « Vendredi 18 décembre 2015, le Groupe Renault et Gravity Motorsports (...) ont formellement finalisé l’acquisition par le Groupe Renault d’une prise de participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team Limited », a précisé la firme au losange dans un communiqué. « Le nouveau nom de l’écurie, la structure de management, les partenaires de l’écurie et les autres détails seront annoncés lors d’un événement qui se tiendra à Paris en février prochain», est-il encore indiqué.Cette annonce intervient un peu plus de deux semaines après l’annonce par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 3 décembre, du retour en Formule 1 de la marque au losange. Un retour au plus haut niveau rendu possible par le rachat de l’écurie qu’elle avait elle-même vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois, au moment où la marque souhaitait prendre du recul par rapport à la F1.Lire aussi :Renault de retour dans les paddocksLa marque française avait depuis remporté, entre 2010 et 2013, quatre titres constructeurs et quatre titres de pilotes lorsqu’elle fournissait les moteurs à l’écurie Red Bull Racing de l’Allemand Sebastian Vettel.Renault ne voulait plus être un simple motoristeMais Renault avait estimé ne pas tirer assez de bénéfices de ce partenariat, et son PDG ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste.Présent en F1 de manière quasi ininterrompue depuis 1977, soit en tant qu’écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault a notamment été champion du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l’Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1.Les temps forts de Renault en F1C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Ses ambitions seront forcément moins élevées l’an prochain pour une saison de transition, avec un pilote moyen, le Vénézuélien Pastor Maldonado, et un débutant, le Britannique Jolyon Palmer (24 ans), face aux deux géants de la F1 moderne, Mercedes et Ferrari.« Notre ambition est de gagner, même si raisonnablement, cela prendra du temps », a ainsi précisé M. Ghosn dans son communiqué.Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu » Anthony Hernandez C’est une nomination qui ressemble à un passage de témoin. Après onze ans à la tête de l’équipe de France de lutte gréco-romaine, Patrice Mourier laisse son poste à Christophe Guénot. Depuis deux ans l’aîné des frères Guénot s’occupait déjà auprès de Patrice Mourier des spécialistes de gréco-romaine, fer de lance traditionnel de la lutte française. La Fédération française de lutte a annoncé cette nomination aujourd’hui. Patrice Mourier est lui désormais manager du collectif olympique, ce qui réunit les trois styles : lutte libre, lutte féminine et lutte gréco-romaine.Lire aussi :La lutte à tout prixChristophe Guénot aura pour tâche de conduire ses lutteurs, dont peut-être son frère Steeve (30 ans), à un podium olympique l’an prochain à Rio. En 2008 à Pékin, alors que le cadet, Steeve, montait sur la plus haute marche, Christophe, lui, lutteur de la catégorie des – 74 kg, décrochait une médaille de bronze.Retraité après les Jeux olympiques de Londres de 2012, qu’il avait quittés sans récompense, Christophe Guénot était devenu entraîneur d’abord au pôle Espoirs de Besançon avant d’être affecté à l’Insep en 2013.Malgré deux médailles de bronze aux Jeux européens en juin dernier (Mélonin Noumonvi et Tarek Belmadani), les lutteurs gréco-romains français sont passés à côté des Mondiaux de Las Vegas (du 7 au 12 septembre). Aucun n’est parvenu à décrocher une qualification olympique directe pour les Jeux de Rio. Il faudra donc batailler à partir d’avril 2016, lors des qualifications en Serbie, Mongolie et Turquie. « Nous visons quatre qualifiés en – 59 kg, – 66 kg, + 75 kg et – 85 kg pour Rio », avance Christophe Guénot.Coup durL’un des objectifs du nouvel entraîneur sera de relancer son frère, double médaillé olympique en délicatesse avec son genou depuis deux ans. Steeve Guénot a également connu un autre coup dur avec une suspension d’un an (jusqu’en juillet 2015) pour trois manquements au règlement antidopage, à savoir deux absences lors de contrôles inopinés (un « no show », dans le jargon), et un « défaut de remplissage » du logiciel Adams (Système d’administration et de gestion antidopage), la plate-forme informatique dédiée à l’organisation de ces contrôles.Lire aussi :Voyage au centre de la lutte américaine« Sur le tapis, il a moins de douleurs. On essaie de le préserver, de le laisser se faire plaisir. Lui et Mélonin [33 ans, champion du monde 2014] ont une grande expérience. Les choses sérieuses reprendront en janvier », affirme Christophe Guénot. Interrogé sur son pronostic quant à un retour de son cadet à Rio, l’entraîneur esquive : « Un champion est capable de tout, du pire et du meilleur. » En s’appuyant sur la nouvelle fonction transversale de Patrice Mourier, un premier changement organisationnel sera apporté à la lutte tricolore. Auparavant séparés, les lutteurs des trois styles seront plus souvent réunis. « En janvier et en février, tout le monde partira en stage d’oxygénation en altitude dans les Alpes puis en stage de lutte à Cuba. On a besoin de sentir un vrai collectif au sens large… », lance Christophe Guénot. Depuis les Jeux olympiques d’Athènes, en 2004, la lutte française a toujours ramené au moins une médaille à sa délégation.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.12.2015 à 15h13 Gary Neville, l’ancien capitaine de Manchester United, a été nommé mercredi 2 décembre entraîneur de Valence jusqu’à la fin de la saison, pour tenter de redresser la situation de l’équipe, dont son frère Phil était jusqu’à présent l’entraîneur adjoint.« Le Valence CF est parvenu à un accord avec le technicien anglais Gary Neville pour qu’il soit l’entraîneur de l’équipe première jusqu’au 30 juin 2016 », a fait savoir le club de Liga dans un communiqué.En difficulté en Liga (9e) et en Ligue des champions, Valence s’est séparé lundi de son entraîneur portugais, Nuno Espirito Santo, en poste depuis 2014 et dont l’adjoint n’était autre que Phil Neville (38 ans), frère cadet de Gary (40 ans). Le communiqué ne précise pas si les deux frères travailleront désormais ensemble.« Très ému »Jusqu’à la prise de fonctions de Gary Neville, à partir de dimanche, c’est l’ancien joueur valencien Salvador Gonzalez « Voro » qui assure l’intérim sur le banc, épaulé par Phil Neville. L’équipe se déplace à Barakaldo (Pays basque) en 16es de finale aller de la Coupe du Roi mercredi soir puis reçoit samedi en Liga le FC Barcelone, leader du Championnat d’Espagne.« [Gary] Neville débutera officiellement ses fonctions dimanche 6 décembre avec en perspective le match de Ligue des champions contre l’Olympique lyonnais à disputer le mercredi 9 décembre au stade Mestalla », a ajouté le club valencien, une rencontre décisive pour la qualification en huitièmes de finale de C1.Gary Neville n’était pas cité parmi les favoris pour occuper le poste. Connu en Angleterre pour avoir porté près de vingt ans les couleurs de Manchester United puis pour son rôle de consultant à la télévision, cet ancien international anglais (85 sélections) n’a pour le moment jamais dirigé d’équipe professionnelle en tant qu’entraîneur principal. Il faisait néanmoins partie de l’encadrement de la sélection d’Angleterre. « Je suis très ému et très fier d’avoir eu cette immense opportunité avec le Valence CF. C’est un club énorme, d’immense prestige et je me souviens, quand j’étais joueur, de la grande passion et fidélité de ses supporteurs », a réagi Gary Neville, cité dans le communiqué.Le nouveau technicien sera présenté jeudi à 16 heures au stade Mestalla en compagnie de la présidente du club, Layhoon Chan. Gérard Davet et Fabrice Lhomme Alors que Karim Benzema, mis en cause dans l’affaire de la « sextape » de Mathieu Valbuena, doit publiquement s’exprimer, mercredi 2 décembre lors du « 20 heures » de TF1, Le Monde publie en exclusivité l’essentiel des déclarations de l’attaquant du Real Madrid recueillies par la juge de Versailles Nathalie Boutard, le 5 novembre, lors de son interrogatoire de première comparution. A l’issue de cette audition, l’avant-centre des Bleus a été mis en examen pour « complicité de tentative de chantage » et « participation à une association de malfaiteurs ».Mardi 1er décembre, le premier ministre Manuel Valls a estimé sur Europe 1 qu’un « sportif pas exemplaire n’a pas sa place en équipe de France ».Karim Benzema est soupçonné d’avoir pris une part active – par l’intermédiaire de son ami d’enfance Karim Zenati – à des manœuvres, orchestrées par différentes personnes gravitant dans l’entourage des footballeurs, destinées à soutirer de l’argent à son coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena, en échange de la destruction d’une vidéo intime mettant en scène le milieu de terrain de l’Olympique lyonnais.Ce dernier, dans un entretien au Monde publié vendredi 27 novembre, avait assuré que Benzema l’avait incité indirectement à transiger avec les maîtres chanteurs. LA JUGE NATHALIE BOUTARD : Reconnaissez-vous les faits pour lesquels nous envisageons de vous mettre en examen et, si oui, dans quelle mesure ? KARIM BENZEMA : Non, je n’ai pas participé à ça.LA JUGE : Comment percevez vous les faits que l’on vous reproche ? K.B. : Je pense que c’est un gros malentendu, tout ça. Au départ, je voulais le mettre au courant d’une histoire qu’il y avait sur lui et l’aider. Parce qu’on m’a déjà fait ça, le même style de fait. C’est quelqu’un qui joue avec moi en équipe de France, c’est un pote. Je voulais le mettre au courant de cette histoire et discuter avec lui pour lui faire part que moi aussi ça m’était arrivé et voir ce qu’il en pensait.LA JUGE : Le numéro de téléphone 06.18.XX.XX.XX. vous est-il ou vous a-t-il été attribué ?K.B. : Il faut que je regarde, car je ne connais pas par cœur mon numéro, mais ça doit être le mien.LA JUGE : Étiez-vous le seul à l’utiliser ? K.B. : Il n’y a que moi qui l’utilise.LA JUGE : Êtes-vous surnommé « Coco » ? K.B. : Oui, c’est mon surnom.LA JUGE : Connaissez-vous M. Karim Zenati ?K.B. : Oui.LA JUGE : Quels sont vos liens avec lui ?K.B. : C’est mon ami, un très bon ami, comme un frère. Oui, c’est un ami d’enfance.LA JUGE : Quelle relation entretenez-vous avec lui ? K.B. : Il est employé dans ma société.LA JUGE : Depuis longtemps ? K.B. : Depuis deux ou trois ans.LA JUGE : C’est une société ou une association ?K.B. : C’est une société, mais il travaille aussi sur mon association.LA JUGE : Que fait-il au sein de votre société ?K.B. : Je ne sais plus à quel poste il est, mais c’est en lien avec l’association. Je ne connais pas les statuts de la société.LA JUGE : Aviez-vous connaissance de ses condamnations et de sa situation actuelle ? K.B. : Oui. Oui, je savais qu’il était en libération conditionnelle.LA JUGE : Karim Zenati est-il censé être en contact avec votre agent, Karim Djaziri ?K.B. : Ouais, souvent.LA JUGE : Comment avez-vous eu connaissance de l’existence d’une vidéo intime concernant M. Valbuena ?K.B. : Je ne me rappelle plus la date exacte, mais c’était juste un peu avant l’équipe de France, le match France-Arménie. C’était un peu avant Clairefontaine. Pour vous répondre, c’était environ trois semaines avant. J’étais à Madrid. J’étais à un déjeuner avec Karim Zenati. Une personne est venue me remettre un coussin Louis Vuitton et m’a parlé d’une vidéo sur Mathieu Valbuena.LA JUGE : Cette personne qui vous remet le coussin Louis Vuitton, vous la connaissiez ?K.B. : Non, je ne la connaissais pas. Hier, on m’a montré une photo et je l’ai reconnue. Mais je ne me souviens pas de son nom.LA JUGE : Continuez votre récit.K.B. : Il m’offre le coussin, il s’assoit, il me dit bonjour, mais je ne l’écoutais pas, car je ne le connais pas. Il dit qu’il existe une vidéo sur Mathieu Valbuena, une vidéo chaude. Et là, à ce moment, je lui ai dit : « Arrête-toi tout de suite, je ne veux pas en entendre parler. » Cette personne est restée, on a continué à manger et après on s’est séparés.LA JUGE : Cette personne a déjeuné avec vous ? K.B. : Oui, il a mangé.LA JUGE : Comment expliquez-vous qu’alors que vous êtes au restaurant à Madrid avec l’un de vos amis, quelqu’un vienne vous voir avec un cadeau et vous parle de quelque chose d’étrange ? Comment en venez-vous à l’inviter à votre table pour déjeuner ?K.B. : Je ne l’ai pas invité, il est venu de lui-même, il connaît Karim. Ensuite, je n’ai pas eu d’autres contacts avec cette personne, c’est la seule fois où je l’ai vue.LA JUGE : Quand et dans quelles conditions en êtes-vous venu à vous entretenir de cette vidéo avec M. Valbuena le concernant ?K.B. : C’était en équipe de France, deux jours avant le match France-Arménie. Je l’ai vu, on était à Clairefontaine. Après le repas, je l’ai vu dans ma chambre, je lui ai dit que je devais lui parler de quelque chose. On n’était que tous les deux. J’ai commencé à lui parler de cette vidéo qu’il y avait sur lui, je lui ai dit qu’il s’agissait d’une vidéo « chaude ».LA JUGE : Comment cela s’est-il passé ?K.B. : Quand j’ai commencé à lui dire qu’il y avait une vidéo, que j’étais pour lui et que je pouvais l’aider (ça m’est déjà arrivé et je lui ai dit), il m’a posé des questions sur ce genre de choses-là. Je lui ai dit que tout dépendait de lui et que c’était à lui de décider. Il m’a parlé de buzz, car on est des personnes connues. Je lui ai dit que les histoires de buzz, ce n’était pas mon problème et qu’il devait faire ce qu’il voulait. Je lui ai dit qu’il y avait quelqu’un qui pouvait voir avec lui et essayer de l’aider aussi. C’est M. Zenati.LA JUGE : Comment M. Valbuena a-t-il réagi ?K.B. : Au début, je l’ai senti gêné, très gêné. Il m’a demandé ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas, que ce n’était que d’une aide dont je lui parlais et de rien d’autre. Il m’a dit qu’il avait mis au courant sa famille. Donc, je lui ai dit qu’il s’en foutait et de laisser sortir si les gens voulaient sortir quelque chose. Il m’a dit qu’il allait voir avec son avocat et qu’il était déjà allé voir la police. Après, je suis rentré en Espagne, car je m’étais fait mal à la jambe. Il m’a dit qu’il me dirait avant la fin du stage s’il continuerait à gérer cela tout seul ou s’il voudrait de l’aide de mon ami. Mais il était déjà au courant de l’histoire.LA JUGE : Vous nous avez dit qu’il vous était déjà arrivé la même chose, aviez-vous payé ?K.B. : J’ai appelé la police et mon avocat. Ils m’avaient demandé de l’argent. J’ai fait comme si j’allais payer, mais je n’ai pas payé.LA JUGE : Votre ligne téléphonique a fait l’objet d’interception judiciaire. Le 6 octobre 2015, vous relatez à M. Zenati votre rencontre avec M. Valbuena. Vous dites à M. Zenati que « vous avez vu l’autre » et que vous pensez qu’il ne vous « prend pas au sérieux », à deux reprises. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Je parle de l’aide, que de l’aide qu’il peut avoir par mon ami Karim et de mon aide. Je ne parle vraiment pas d’autre chose. Vous pouvez écouter toutes mes conversations, parfois au téléphone, j’abuse un peu, je déconne. Je ne parle que d’aide. Je n’avais pas autre chose derrière la tête.LA JUGE : Pourtant M. Zenati vous répond « ouais, ça veut dire en vérité, je crois, il va rien lâcher celui-là, non ». Cela ne ressemble pas à de l’aide. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Moi, je ne parle que d’aide. Je vous dis que des fois on dit n’importe quoi au téléphone. Mais on ne parle que d’aide. Si je faisais partie de ce groupe-là, je n’en parlerais pas à Karim.LA JUGE : Quand M. Valbuena vous demande si dans la vidéo on voit ses tatouages, vous lui répondez [citant la retranscription de la conversation de Benzema avec Zenati], « je lui ai dit, tu vois tout, gros », vous donnez forcément du crédit à l’existence de cette vidéo. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Je voulais dire qu’on voyait tout son corps. C’est Karim qui m’a parlé de cette vidéo, il m’a parlé d’une vidéo « chaude » sur Mathieu, donc je pense qu’on voit tout.LA JUGE : Vous précisez même qu’« il [M. Valbuena] était tout blanc ». Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Quand je dis il est blanc, c’est qu’il est mal à l’aise. Mais je peux le dire, car on a parlé de ça sur moi, j’étais blanc, j’étais mal à l’aise.LA JUGE : Vous continuez de raconter que vous avez dit à M. Valbuena que la vidéo est détenue par une seule personne, « écoute gros, ta vidéo il n’y en a qu’un qui l’a, il n’y a qu’une personne qui l’a, je lui ai dit, il n’y en a pas 50 ». Vous continuez en réaffirmant que « les gens, ils parlent beaucoup, mais il n’y en a qu’un il a ta vidéo. Je lui ai dit, moi, mon ami Machin taf taf, moi je vais t’arranger la sauce… puisque lui il croit qu’il va y avoir des copies ». Qu’avez-vous à dire ? K.B. : Je parle de moi par rapport à Karim. Je ne connais que lui, je ne parle qu’avec lui. Il m’a parlé de la vidéo. Quand il m’en parle, je pense qu’il n’y a qu’une seule personne. Donc je pense qu’il n’y a pas de copie. Et que s’il [Valbuena] veut en discuter, il peut en discuter avec mon ami.LA JUGE : Comment pouvez-vous affirmer qu’il n’y en a qu’une, alors que la seule fois que vous entendez parler de cette vidéo, c’est un inconnu qui vous en parle ?K.B. : C’est parce que vous ne m’avez pas posé la question, mais avant l’équipe de France, j’ai vu Karim. C’est après avoir vu Karim, qui m’a dit qu’il y avait une vidéo sur lui [Valbuena] que j’en ai parlé à Mathieu.LA JUGE : Quand avez-vous vu Karim Zenati ?K.B. : Je ne sais plus exactement, mais c’était avant le match de l’équipe de France France-Arménie.LA JUGE : Vous dites ensuite à M. Valbuena, « je lui dis sérieux, je lui ai dit franchement, je l’ai vue moi, la vidéo, je lui ai dit ». Avez-vous vu la vidéo ?K.B. : Non je ne l’ai pas vue.LA JUGE : Pourquoi lui dites-vous alors ?K.B. : Franchement je ne sais pas pourquoi je lui dis ça. La vidéo, je ne l’ai pas vue. Comme Karim m’a dit que c’était une vidéo sérieuse, c’est ce que j’ai dit à Mathieu. Je me suis fait un film par rapport à ce que m’avait dit Karim, parce que je lui fais confiance et qu’il est mon meilleur ami.LA JUGE : Vous pensez que M. Karim Zenati a vu la vidéo ? K.B. : Je pense qu’il l’a vue, car il m’en a parlé avec des détails.LA JUGE : Quel genre de détails vous a-t-il donné ?K.B. : Qu’on voyait Mathieu dedans, que c’était une vidéo porno, sexuelle, qu’on le voyait bien et qu’il se filmait.LA JUGE : Vous répétez, « il me dit ouais tu l’as vu où, il y a combien de temps, je lui ai dit, la vidéo, je l’ai vue une semaine avant de venir, je lui dis, je l’ai vue moi la vidéo. Après il me posait des questions, ouais, mais c’était comment… euh… où, frère, comment je l’ai vu avaler de travers, il commençait à avaler deux, trois fois de travers ». M. Zenati rit. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Comme j’ai dit au téléphone, c’est abusé. C’est même pas dans ce délire que je rentre. C’est juste qu’il est mal à l’aise, grave mal à l’aise. Je ne sais pas pourquoi on rigole comme ça, parce que c’est pas bien. La vidéo, je ne l’ai pas vue. J’ai dit que je l’avais vue, mais ce n’est pas vrai. Je me suis fait un film là-dessus, et voilà.LA JUGE : Est-ce vraiment un conseil d’ami de mentir sur l’existence d’une vidéo crédibilisant ainsi le chantage mis en œuvre ?K.B. : Non, c’est pas ça. Je ne sais pas comment vous expliquer. On est joueurs de foot. Je le connais, ça fait longtemps que je le connais. Ce qui s’est passé, c’est un truc pourri, c’est n’importe quoi. Je le connais en équipe de France, on est souvent ensemble. Il y a eu une histoire en 2012, je l’ai défendu. Après, comme j’ai parlé au téléphone, c’est pas bon. C’est quelqu’un que j’apprécie. Ce n’était que de l’aide, je n’avais rien d’autre derrière la tête, de chantage ou d’argent. De l’argent, j’en ai. Je n’en ai pas besoin. Karim non plus. Je lui en donne de l’argent, il est employé dans ma société. Après, au téléphone, on a abusé, je m’en veux de parler de cette manière, parce que c’est pas bien.LA JUGE : Vous racontez avoir dit à M. Valbuena de prendre contact avec votre ami : « y’a pas d’intermédiaire, y’a pas d’avocat, pas d’ami, pas d’agent, pas de police, pas de qui tu veux. » Pourquoi un tel conseil ?K.B. : Je parle plus par rapport à moi, là. Je ne voulais pas que mon nom ressorte comme ça s’est passé après. C’était plus pour moi que je disais ça.LA JUGE : Vous continuez : « Je lui dis, si tu veux qu’elle soit détruite, mon ami il vient te voir à Lyon, tu vois directement avec lui, et toi tu parles avec lui, je lui dis, tu envoies personne. » Qu’avez-vous à dire ? K.B. : Parce que ça le regarde, lui. Il fait comme il veut, mais c’est que des conseils que je lui dis. Il fait comme il veut, c’est lui qui voit. Je lui ai dit que mon ami était sur Lyon. Mais à chaque fin de phrase, je disais à Mathieu : « C’est toi qui vois, tu fais comme tu veux. » Mais je ne l’ai pas dit au téléphone.LA JUGE : Vous avez évoqué avec M. Valbuena le fait que de l’argent allait être demandé : « Je lui ai dit, j’en sais rien moi ce qu’ils veulent, je lui dis, je sais pas moi, il m’a dit ouais, il veut de l’argent, bah à mon avis t’as vu. » Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Mathieu m’a posé des questions sur ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas. Mais qu’à moi, ils avaient demandé de l’argent. Mais ils peuvent demander plein de choses, je ne sais pas moi. Mais je pense que les gens, quand il y a une vidéo comme ça, ce qu’ils veulent c’est de l’argent.LA JUGE : Pensiez-vous vraiment que l’intervention de votre ami allait être « gratuite » ?K.B. : Bien sûr. Pour moi oui, parce qu’il ne manque de rien. C’est pour ça que je ne comprends pas l’histoire de chantage et d’argent. Car je vous le répète, il ne manque vraiment de rien. C’est ce que moi j’avais dans la tête et mon ami aussi, je pense. Après, ses autres fréquentations… mais il ne manque de rien. J’ai réussi ma vie. Je lui fais partager, car c’est mon ami depuis tout petit.LA JUGE : Après ce briefing de votre rencontre à M. Zenati, quelles relations avez-vous eues avec lui ? K.B. : On n’en a plus eu, parce que je me suis blessé et que je suis rentré à Madrid. On n’a pas reparlé de ça. On a parlé un peu de foot et tout, mais pas de ça. Je n’en ai pas le souvenir.LA JUGE : Le 19 octobre 2015, conversation téléphonique numéro 29, vous semblez très inquiet de votre mise en cause et vous qualifiez M. Valbuena de « tarlouze ». Vous mettez en place une stratégie pour répondre aux rumeurs dans la presse. Pourquoi une telle crainte alors que vous êtes particulièrement exposé à la presse ?K.B. : Je n’étais pas inquiet, mais énervé plutôt. Je n’étais que énervé. C’est ceux qui s’occupent de ma communication qui ont trouvé cette phrase. Maintenant, j’ai une famille, je deviens fou quand on invente des histoires. Si j’avais été entendu, pas de problème, mais là je n’avais même pas été entendu et, dans la presse, on me dit que je fais partie d’un chantage. Forcément, je suis énervé. Je me suis dit qu’il [Valbuena] était allé me dénoncer à la police, alors que j’étais allé le voir. Après, « tarlouze », on peut le dire à tout le monde, à ses amis, à ses potes. Pour moi, pour la nouvelle génération, c’est amical. Ce n’est pas une question d’être inquiet ou je ne sais pas quoi, c’est juste énervé. Encore une fois, je suis dans la presse, encore une fois on parle de moi. C’est pour cela que j’ai employé ce mot-là.LA JUGE : Justement quand on parle en mal de vous dans la presse, vous avez toujours recours à un conseiller en communication ?K.B. : Oui, j’ai une personne qui s’occupe de mon Twitter, Facebook et Instagram. Il travaille dans ma société. Je le paie tous les mois sur facture.LA JUGE : Quelles sont vos véritables relations avec M. Valbuena ?K.B. : C’est un bon pote à moi, on est souvent ensemble en équipe de France, on déconne souvent, on s’entend bien.LA JUGE : Vous vous voyez en dehors des rencontres en équipe de France ?K.B. : Non, je suis à Madrid. Je le vois en équipe de France et je l’ai croisé en vacances deux fois.LA JUGE : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?K.B. : Je suis vraiment déçu de l’ampleur de cette histoire, parce que chantage, des trucs comme ça, franchement c’est grave. Même pour mon ami Karim Zenati. J’ai tout fait pour qu’il sorte de prison, pour qu’il ait une meilleure voie, il travaille pour moi. Et là, me retrouver avec une histoire comme ça, avec un joueur de mon équipe que j’aime bien, je suis déçu. Quand j’en ai parlé au téléphone, on rigolait, on n’a pas pris l’ampleur du truc, ça me retombe dessus une nouvelle fois. Franchement, ça me fait chier pour mon ami. Franchement, j’ai la haine.Me Sylvian CORMIER (avocat de Karim Benzema) : Je soutiens le statut de témoin assisté. Lorsque celui-ci est impossible, on procède à la mise en examen. Mais dans cette affaire, on doit appliquer le texte qui prévoit ce statut. Le statut de Karim Benzema est hors norme. C’est quelqu’un qui ne parle jamais dans les médias autrement que pour parler de football. Lorsqu’il fait des actions humanitaires, c’est en secret. Le rôle de Karim Zenati, c’est d’animer l’association de Karim Benzema qui vient en aide aux enfants. Mais dès qu’une affaire le concerne, tout devient dément.Dans l’affaire Zahia, j’ai appris dans Le Parisien la convocation en garde à vue. La mise en examen a été une avalanche de commentaires négatifs, engageant déjà sa culpabilité. Le procureur qui avait sollicité l’ouverture d’une instruction a quasiment fait des excuses à l’audience. Cela a duré quatre ans. Quatre ans de matraquage. Dans le dossier précédent, tout fuitait. Les services qui travaillent avec vous ont fait de leur mieux. On n’est pas dans votre bureau qu’on dit sur BFM TV qu’il a déjà avoué, qu’il a reconnu en garde à vue. On est sur de l’irrationnel. Vous devez l’intégrer dans votre décision. Le fait que sa garde à vue soit plus longue que Djibril Cissé, c’est déjà considéré comme une culpabilité. Vous ne pouvez pas fonctionner comme avec un justiciable lambda.C’est déjà avant l’heure une condamnation médiatique permanente. Vous participez, si vous le mettez en examen, à ce déchaînement. Est-on vraiment sûr qu’il n’y a rien d’autre de possible que la mise en examen ? Cette conversation numéro 46 ne signifie pas une appréciation négative de Benzema vis-à-vis de Valbuena. Ces deux-là s’aiment bien. J’ai vérifié sur le compte Facebook de Valbuena. En juillet 2014, on a une photo de Benzema qui serre contre lui Valbuena.Est-on sûr que Valbuena a vécu la vraie conversation comme celle de la conversation 46 peut le laisser entendre ? C’est une écoute. Ce que Karim vous dit se retrouve dans cette conversation. Il dit à Valbuena de ne pas payer. Karim Zenati n’a pas l’air extrêmement contrarié et lui répond que même lui aurait dit ça. On voit bien que Benzema dit à Valbuena de dédramatiser cette histoire, que le buzz, on s’en fiche, et que si sa famille est prévenue, il doit laisser sortir. Si ces quelques bribes ont attiré l’attention des policiers et que Benzema doit s’en expliquer, on a aussi la fin de la conversation avec le vrai conseil donné à Valbuena. Benzema lui dit que même à son niveau, le buzz, il laisse glisser. Benzema ne peut pas imaginer ce qu’il pourrait éventuellement y avoir de plus important derrière, alors que Zenati lui répond que, lui aussi, il aurait dit ça à Valbuena. S’il était dans une dynamique de chantage, le fait que Valbuena ait prévenu la police aurait dû les alerter et cette information ne contrarie pas Zenati. Si vous le mettiez en examen, vous le mettriez en examen dans le doute. (…)On peut avancer avec cette prudence-là dans ce contexte, surtout avec cette conversation téléphonique qui peut être interprétée d’un côté comme de l’autre si on va jusqu’au bout de la lecture. L’effet comparatif, on ne peut pas faire autrement. Aujourd’hui, il est mis en cause par cette conversation. Mais l’autre aspect de cette même conversation le disculpe. Le statut de témoin assisté me paraît adapté à cette situation très particulière. Nous sommes sur de l’interprétation de conversation téléphonique. Nous ne parlons pas au téléphone comme nous agissons dans la vie. On peut dire des choses que l’on peut regretter par la suite et qui ne sont pas nécessairement conformes à ce qu’on pense réellement.LA JUGE : Nous notifions à la personne qu’elle est mise en examen pour chacun des faits dont nous lui avons précisé la qualification juridique au début du présent interrogatoire.Fabrice LhommeJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteGérard DavetJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.12.2015 à 16h33 • Mis à jour le01.12.2015 à 17h45 Tout juste champion d’automne, le Paris-SG se déplace chez le promu angevin, surprenant 3e avec le 19e budget, alors que Lyon, en pleine crise, doit se ressaisir à Nantes, mardi 1er décembre pour la 16e journée de L1.Dès la révélation du calendrier du championnat, l’entraîneur d’Angers, Stéphane Moulin, a coché la date de la venue de l’armada parisienne sur son agenda. Mais le technicien n’imaginait sans doute pas qu’il accueillerait Ibrahimovic et sa bande dans une position aussi favorable au classement.Lire aussi :Cheikh Ndoye, de la menuiserie à la Ligue 1Au-delà de la « fierté » et de l’« honneur » que représente la réception du PSG, Stéphane Moulin ne se berce pas d’illusions face à une équipe qui possède 13 points d’avance sur son dauphin, Caen, et n’a pas d’adversaire à sa mesure au plan national. « Si on en prend cinq, ce sera logique », a-t-il ainsi expliqué.Pour Lyon (4e), il y a en revanche une urgence absolue à revenir de Nantes avec un résultat positif. La déroute à Gerland contre Montpellier (4-2) a plongé le club de Jean-Michel Aulas dans le marasme avec un vestiaire de plus en plus fissuré, des recrues à la peine et un entraîneur, Hubert Fournier, isolé.L’autre match au programme de mardi opposera Lorient à Nice, qui tentera d’effacer sa déconvenue à Toulouse (2-0). Mercredi, il faudra guetter le comportement de Bordeaux (14e) à Bastia (17e), après l’humiliation subie à domicile face à Caen (4-1), et le déplacement à Saint-Etienne de Lille, relégable (18e) après les débuts ratés de Frédéric Antonetti au poste d’entraîneur à Angers (2-0). Jeudi, Marseille (11e) essaiera de basculer enfin dans la première partie de tableau à Rennes (8e) 01.12.2015 à 11h07 Golden State a souffert lundi face à Utah (106-103) pour préserver son invincibilité depuis le coup d’envoi de la saison, tandis que San Antonio a chuté à Chicago (92-89) dans le choc de la soirée.Les Warriors ont remporté leurs 19 premiers matchs et réalisent le meilleur début de saison de l’histoire de la NBA, mais ils ont eu chaud face au Jazz.Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBAContrairement à son habitude, la franchise d’Oakland n’a jamais réussi à distancer son adversaire, qui s’est toujours tenu en embuscade, à 6 longueurs la plupart du temps.Utah a même pris l’avantage (88-87) après cinq minutes de jeu dans la dernière période, mais l’inévitable Stephen Curry a remis son équipe dans la bonne direction avec un rebond défensif suivi d’un panier à 3 points.Le MVP (meilleur joueur) de la saison 2014-2015 a ajouté dans un final au couteau 6 points de plus, pour finir la rencontre avec 26 points.Avec un enchaînement de 6 matchs à l’extérieur d’ici au 12 décembre, le champion NBA en titre est sous pression s’il veut viser la plus longue série de victoires jamais réalisée, 33 par les Lakers en 1971-1972.La loi de ChicagoLe dauphin de Golden State, San Antonio, a subi la loi des Chicago Bulls et concédé sa quatrième défaite de la saison. Les Bulls ont été intraitables en défense, empêchant notamment les Spurs de marquer le moindre point dans les deux dernières minutes. Grâce à cette victoire de prestige face à un autre prétendant au titre, Chicago s’est replacé à la troisième place de la conférence Est.Autre belle affiche de la soirée, le duel Atlanta-Oklahoma City a tourné en faveur des Hawks, vainqueurs (106-100) pour la onzième fois cette saison.Russell Westbrook a pourtant marqué 34 points, dont 2 points qui ont permis au Thunder de passer en tête pour la première fois à moins de trois minutes de la sirène. Mais Atlanta a pu s’appuyer sur Paul Millsap (26 points), Jeff Teague (25 points) et Al Horford (21 points). 30.11.2015 à 11h55 • Mis à jour le30.11.2015 à 13h44 Partir au bon moment, pendant qu’il en est encore temps. Kobe Bryant, la star des Los Angeles Lakers, a choisi de mettre un terme, à 37 ans, à sa carrière au printemps prochain à l’issue de la saison 2015-2016 de NBA. « Cette saison est tout ce qu’il me reste à donner », a expliqué Bryant, l’un des joueurs les plus célèbres de la planète, dans une lettre ouverte rédigée sous la forme d’un poème et publié sur le site Internet The Player’s Tribune.« Je suis prêt à laisser partir le basket. Mon cœur peut accepter les critiques, mon esprit peut gérer les efforts, mais mon corps sait qu’il est temps de dire au revoir. Cher basket, tu as donné un rêve aux couleurs des Lakers à un enfant de six ans, je t’aimerais toujours pour cela, mais je ne peux plus t’aimer aussi obsessivement encore longtemps. »« Il n’y a pas de tristesse »Dans la foulée de cette annonce, Bryant qui a remporté cinq titres de champion NBA (2000, 2001, 2002, 2009, 2010) avec les Lakers, a participé au match contre Indiana, devant 19 000 spectateurs à qui il avait adressé une lettre ouverte. Les Lakers se sont inclinés 107 à 103 et concédé leur quatorzième défaite en seize matches. « Il n’y a pas tristesse, j’ai tellement vécu de grands moments », a assuré KB, lors d’une longue conférence de presse.L’emblématique numéro 24 des Lakers a pourtant vécu un dimanche éprouvant sur le terrain, et en dehors. Contre les Pacers, il a inscrit 13 points avec une réussite toujours faible (4 sur 20 au tir). Bryant, 37 ans, a aussi montré lors de la dernière minute pourquoi sa décision de prendre sa retraite, après vingt saisons, était la bonne.A six secondes de la sirène, il s’est retrouvé en position d’égaliser avec un tir à trois points, mais son shoot trop faible n’a même pas touché le panier : sa dernière action du match a donc été un « airball ». En face, Paul George a inscrit 39 points et offert aux Pacers leur onzième victoire de la saison :« Il reste Kobe Bryant, peu importe sa réussite au tir, c’était quelque chose de grand de me trouver face à lui [dimanche] soir, car Kobe était mon Michael Jordan quand j’étais adolescent. » Durant sa carrière, Bryant a été sacré meilleur joueur de NBA, ou MVP, en 2007-2008 et collectionné les records et distinctions, comme ses 17 participations au All Star Game, le match annuel opposant les meilleurs joueurs de NBA. Avec l’équipe des Etats-Unis, il a décroché deux titres olympiques, en 2008 et 2012, contribuant, comme la dream team de Michael Jordan et Magic Johnson en 1992, à faire exploser la popularité du basket à travers le monde.Lire : « Kobe Bryant, derrière le mythe »Surnommé le Black Mamba pour sa redoutable et froide efficacité, Bryant est le troisième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, derrière deux autres légendes, Kareem-Abdul-Jabbar et Karl Malone. Ses statistiques durant les 20 saisons de sa carrière NBA sont affolantes avec des moyennes de 25,4 points, 5,3 rebonds, 4,8 passes décisives par match.A 17 ans, il est choisi en 13e position de la Draft 1996 par Charlotte qui, pour son plus grand malheur, le cède aussitôt aux Lakers. Après avoir dominé la NBA dans les années 2000 avec trois titres consécutifs avec Shaquille O’Neal, puis deux autres avec Pau Gasol, Bryant et les Lakers voient leur étoile pâlir avec l’émergence de LeBron James qui remporte deux titres avec Miami.Depuis 2013, il a accumulé les blessures graves qui l’ont empêché de disputer l’intégralité des trois dernières saisons. L’enchaînement rupture du tendon d’Achille en avril 2013, fracture du plateau tibial du genou gauche en 2014 et déchirure de la coiffe des rotateurs de l’épaule droite en 2015 a laissé des traces. Il entretenait depuis plusieurs mois le mystère sur ses intentions à l’expiration de son contrat en juin 2016.Mais le catastrophique début de saison des Lakers, qui n’ont signé que deux victoires en 15 matches, ses piètres prestations personnelles et son incapacité à supporter le calendrier infernal de la NBA l’ont convaincu qu’il était temps pour lui de raccrocher. De plus en plus d’observateurs et d’anciens joueurs lui conseillaient publiquement d’arrêter les frais et de ne pas ternir sa prestigieuse carrière. Accusation de violL’annonce de sa décision a été saluée par d’anciennes gloires comme Magic Johnson (« Il n’y aura jamais d’autre Kobe Bryant »), le chanteur Justin Timberlake (« C’est l’un des véritables rois du basket » ou, bien sûr, le président de la NBA, Adam Silver (« Je veux le remercier pour son incroyable carrière et les souvenirs impérissables qu’il nous laissera »).Icône publicitaire à travers le monde, sportif parmi les mieux payés de l’histoire (300 millions de dollars en salaires uniquement), marié et père de deux enfants, Bryant a eu affaire à la justice pour des accusations de viol en 2003 par une employée d’un hôtel dans le Colorado. L’affaire, réglée par un accord financier loin des tribunaux, a terni durablement son image.Sauf incroyable sursaut des Lakers et improbable qualification pour les playoffs, son dernier match aura lieu le 13 avril au Staples Center de Los Angeles contre Utah. Il pourrait toutefois s’offrir un dernier défi avec l’équipe des Etats-Unis lors des JO 2016 de Rio. Le président de la Fédération américaine lui a laissé la porte ouverte : « Cela serait un honneur pour moi », a admis Bryant. 29.11.2015 à 23h33 • Mis à jour le30.11.2015 à 09h36 Marseille ne décolle toujours pas mais s’est accroché pour arracher le nul contre Monaco (3-3), dimanche 29 novembre, en clôture de la 15e journée de Ligue 1. Les deux clubs ont au moins offert un beau spectacle.Lire aussi :Ligue 1 : le PSG, champion d’automne, déjàMarseille a bien failli subir un 7e revers en L1 face à Monaco, le 4e au Vélodrome. Mais les troupes de Michel sont revenues deux fois au score pour récolter un point précieux (3-3). Un score qui fait de cette journée la plus prolifique de la saison avec 35 buts, devant les 34 buts de la 8e journée.L’OM est laborieux et manque de grands talents dans son effectif, hormis l’indispensable Lassana Diarra, la défense est une passoire, mais Michel peut au moins compter sur le mental en fer de ses joueurs, qui n’ont perdu qu’une fois depuis le 22 octobre, toutes compétitions confondues.Le syndrome du Vélodrome de l’OMLe doublé de l’épatant Almamy Touré (19, 39), le onzième but de Michy Batshuayi (51) ou la nouvelle réalisation de Georges-Kévin Nkoudou (82) pour l’égalisation ont animé un match emballant, où chaque équipe a eu sa chance de gagner. Romain Alessandrini, titulaire pour la première fois depuis quatre semaines après sa blessure à un pied, avait ouvert le score (12), et Fabio Coentrao, bien meilleur milieu que latéral, décidément, a cru marquer le but vainqueur de… l’arrière de la tête (72, 3-2).Finalement, les tendances se sont maintenues. L’OM n’a pas résolu son syndrome du Vélodrome, et l’ASM a confirmé qu’elle était plus à l’aise à l’extérieur, après la douche froide de jeudi en Europa League contrez Anderlecht, vainqueur à Louis-II (2-0).Mais les deux clubs, ambitieux en début de saison, se retrouvent bien loin du champion d’automne. Monaco est 7e à 17 points du PSG, et Marseille 11e à 22 points. La deuxième place, elle, est abordable. Vu le train des équipes de devant, de Caen, surprenant deuxième, six points devant Monaco et 11 devant Marseille, à Lyon en crise, la Ligue des champions reste un objectif viable pour les deux clubs du Sud. Marc Beaugé (Magazine) Pour “M”, Marc Beaugé décortique l’historique vestimentaire d’une personnalité qui est au cœur de l’actualité. Cette semaine, Michel Platini, qui vient d’être sanctionné par la FIFA pour “conflit d’intérêt” et “gestion déloyale”…Suspendue par la FIFA, l’ancienne gloire du foot français se retrouve aujourd’hui à poil. D’une certaine façon, c’est presque mieux ainsi. 1978, prêt au combat Michel Platini a 23 ans, la France du football en dit le plus grand bien, mais lui sait que l’essentiel reste à faire. Le voilà donc habillé d’un trench-coat, celui-là même qui avait permis aux soldats britanniques, lors de la première guerre mondiale, de résister au temps exécrable du nord de la France. Cela tombe bien, Michel Platini se laissera toujours attirer par les températures basses et les taux d’humidité élevés : après Nancy, il mènera combat à Saint-Etienne et à Turin.17 mai 1987, le dernier match de Platini avec la Juventus de Turin 1982, la percée Quatre ans plus tard, le soldat Michel Platini a gagné la bataille. Son arme fatale ? Une capacité inouïe, sur coup franc, à transpercer les murs adverses. Il faut dire que le Français s’entraîne sans cesse. Même à la maison, avec Christelle. Devenu une star, « Platoche » profite de ses rares instants de repos pour se diversifier. L’année précédente, il a lancé 10 Platini, sa marque sportswear. Malheureusement, la tendance n’est pas aux pulls à rayures rugby jaunes et grises. Ce sera un échec cuisant. 1998, mauvais joueur Onze ans après avoir pris sa retraite de joueur, Michel Platini copréside l’organisation du Mondial 98. Mais cherche encore sa place. Sur le terrain. Sous son costume taille patron, se cache le maillot Adidas des Bleus. Et derrière ses lunettes de soleil, un regard plein d’envie pour Zinédine Zidane, héros d’une Coupe du monde que lui n’a jamais su faire gagner à la France. Mais que Michel se rassure : Z, la marque de fringues que lancera le Marseillais en 2004, se plantera elle aussi en beauté. 2003, à table ! Michel Platini ne porte plus aussi bien le maillot Adidas, mais il regarde désormais vers l’avenir. Pour percer dans les institutions du football mondial, il cultive son réseau sur les terrains de golf, où sa passion pour les trous, aperçu quelques années plus tôt, lui permet de briller. Comme en témoigne sa nouvelle silhouette, Michel enchaîne surtout les repas discrets avec des hommes d’influence. Car, dans ce milieu-là, les choses se jouent toujours à table. Parfois même dessous. 2015, cou dur Elu patron de l’UEFA (Union européenne de football), appelé à devenir celui de la FIFA (Fédération internationale de football), Michel Platini est finalement stoppé net par une affaire de gros sous. Le 21 décembre 2015, le comité d’éthique de la FIFA l’a suspendu de toute activité liée au football pour une durée de huit ans. IL est également condamné à payer une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros). Pour la toute première fois de sa carrière, l’ex-star du foot se retrouve avec une corde autour du cou. En l’occurrence, celle-ci est nouée par un vulgaire four in hand, le plus basique de tous les nœuds. Mais pas forcément le plus simple à défaire.Lire aussi :FIFA : pour Michel Platini, le « vrai match commence »Marc Beaugé (Magazine) 24.12.2015 à 08h15 • Mis à jour le24.12.2015 à 09h27 | Mathilde Damgé Autour de la table des fêtes de fin d’année, en famille ou entre amis, vous ne souhaitez pas gâcher la soirée en vous embarquant dans des discussions tendues sur les suites à donner aux attentats, l’instauration de l’état d’urgence, ou la déchéance de nationalité ? Vous n’avez pas non plus envie de voir la tablée se lancer dans des discussions sur la progression du Front national aux élections départementales de mars et aux régionales de décembre, ses causes, ses conséquences ?Voici donc dix sujets de rechange. Pas sûr, pour autant, qu’ils ne donnent pas lieu, eux aussi, à de vives empoignades…Lire aussi :Les 12 bonnes nouvelles de 2015Le sujet « planète » : faut-il arrêter de manger de la viande ?En octobre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a jeté une ombre sur notre consommation de viande en annonçant que la viande rouge et la viande transformée sont des cancérogènes avérés, impliqués dans le cancer colorectal notamment.Comme souvent pour l’alimentation, tout dépend des proportions : différentes études jugent qu’il faut en manger entre 50 et 70 grammes par jour pour voir augmenter le risque de cancer colorectal. En France, la consommation moyenne de ce type de viande est de 55 grammes par jour (environ 380 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions).Le saviez-vousEntre un quart et un tiers de la population se déclarerait « flexitarienne », c’est-à-dire qu’elle ne mange de la viande qu’occasionnellement.Lire aussi :Avant d’être cancérigène, la viande est polluante pour la planèteLe sujet « éducation » : comment faire dormir son enfant ?Dans un carton ? C’est ce qui se passe encore dans de nombreuses familles en Finlande où les services sociaux envoient aux futures mères une boîte comprenant tout le nécessaire pour l’arrivée de leur enfant. Le système existe depuis 1938 et s’est depuis un peu sophistiqué mais l’usage du carton comme berceau les premières semaines a été perpétué.Dans certains pays scandinaves et de l’Est, on laisse les enfants dormir bien emmitouflés dans leur poussette dehors, en général autour de midi. Une tradition qui date de l’époque où les intérieurs étaient mal aérés.Super weird thing but seeing babies napping outside cafes and restaurants in Iceland was the awesomest and cutest. http://t.co/azCMKWlG3x— heatherlabonte (@heather labonté)require(["twitter/widgets"]);Le sujet « politique » : faut-il garder la Marseillaise ?Cette année, les Suisses ont choisi un nouvel hymne, qui reflète davantage la diversité politique et culturelle du pays que l’ancien Cantique suisse, mais est aussi plus simple à mémoriser.En France, les paroles de la Marseillaise restent sujettes à débat. « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». D’aucuns voient dans ce passage de l’hymne national l’expression d’un racisme et d’une violence inadaptée aux valeurs que devrait véhiculer la République.Mais selon l’historien Jean-Noël Jeanneney, le « sang impur » désigne « le retour à un système hiérarchique, un système d’ordre qui va contre les principes des Lumières et ceux proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ». Pour le sociologue et philosophe Edgar Morin, « en dépit de ses excès de langage qui, en contrepartie, apportent un extrême romantisme, il doit être conservé ».Le sujet « santé » : le piment, bon ou mauvais ?Une étude menée sur un échantillon de près d’un demi-million de Chinois suivis sur plusieurs années montre que « ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14 % de chance en moins de décéder comparé à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine ».Le principal composant du piment, l’épice la plus consommée en Chine, est la capsaïcine qui pourrait avoir des effets anti-obésité, anti-inflammatoire, antioxydant et anti-cancer.Attention, il n’y a pas de lien de causalité évident, a précisé le Dr Nita Forouhi, spécialiste de nutrition et d’épidémiologie à l’université de Cambridge : « On ne sait pas si les corrélations observées sont le résultat direct de la consommation de piment ou bien découlent simplement d’autres éléments positifs dans l’alimentation qui n’ont pas été mesurés. »Le saviez-vousOn utilise l’échelle de Scoville, du nom du pharmacologue Wilbur Scoville, pour mesurer la force des piments.Le saviez-vous (bonus)Un orchestre danois, qui pensait jouer pour la dernière fois, a tenté l’expérience d’ingérer le piment le plus fort du monde pendant un morceau. (L’orchestre a finalement été sauvé par des dons privés.)Le sujet « argent » : les APL sont-ils injustes ?L’aide personnalisée au logement (APL) permet à de nombreuses familles modestes de se loger, notamment des étudiants. Parmi ces familles, une inégalité majeure : la possibilité de cumuler APL et rattachement de l’étudiant au foyer fiscal. En effet, pour les ménages aisés qui paient plus d’impôts que les autres, le rattachement de l’étudiant au foyer fiscal est un avantage indéniable (il permet de payer moins d’impôts). Et ces ménages ont droit aux APL. Résultat : la solidarité nationale soutient deux fois la même charge (APL et avantage fiscal).En outre, l’aide au logement participe aussi à la hausse des loyers, quand les propriétaires intègrent ces aides dans les prix des loyers qu’ils proposent face à des étudiants qui gagnent en pouvoir d’achat grâce aux subsides publics. Une des solutions évoquées par les économistes : augmenter l’offre de logements étudiants pour faire baisser les prix.Lire : Supprimer les APL pour les étudiants non-boursiers, mauvaise idée ?Le sujet « technique » : la voiture électrique est-elle écologique ?La voiture électrique ne peut pas être considérée comme « écologique » ni « propre ». C’est la conclusion du jury de déontologie publicitaire, une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Il s’agissait de statuer sur les arguments du groupe Bolloré dans ses campagnes vantant les qualités des véhicules en libre-service, Autolib à Paris et Bluely à Lyon.En effet, l’absence de CO2 se réfère à l’utilisation du véhicule (hors usure) et non à l’ensemble de son cycle de vie (notamment la fabrication des batteries avec du lithium) ou à la production de l’électricité nécessaire à son rechargement, qui ne vient pas forcément d’énergies renouvelables mais du nucléaire.Le groupe Bolloré a rétorqué qu’à Lyon, l’énergie utilisée est d’origine 100 % hydraulique, grâce à un accord avec la Compagnie nationale du Rhône. Quant à l’énergie nucléaire, elle ne produit pas de gaz à effet de serre, mais génère des déchets radioactifs.Le sujet « animalier » : faut-il abattre les loups ? En plus d’indemniser les éleveurs – à hauteur de 2,6 millions d’euros l’an dernier – et de financer la protection des troupeaux, l’Etat cherche à gérer la population de loups, sans toutefois nuire au « maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce ». Mais pour les associations pro-loup, ces mesures portent atteinte au statut de protection de l’espèce. De fait, pour la première fois, la population de loups a connu une légère baisse : elle a été estimée à 282 individus en 2015 contre 301 en 2014.Car la loi facilite désormais les conditions dans lesquelles les tirs sont permis. Les « tirs de prélèvement » – qui consistent à abattre les loups lorsque toutes les autres mesures de protection ont échoué – peuvent maintenant mener à la destruction de plusieurs canidés par opération et ne sont plus forcément réalisés sous le contrôle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mais par des chasseurs.Et le nombre de canidés abattus sur le territoire français s’est multiplié ces dernières semaines : il aurait même dépassé le plafond d’animaux « prélevables » fixé par arrêté ministériel.« Faute d’une régulation efficace que nous demandons depuis des années, nous serons un jour obligés d’en arriver à l’éradication du loup, comme l’ont fait nos anciens », prévient Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et Montagnes.Le sujet « société » : la taxe tampon se justifie-t-elle ?La question a été sur les réseaux sociaux toute l’année jusqu’à ce qu’elle arrive au parlement : est-il normal que les tampons et autres protections hygiéniques féminines soient taxés à un taux normal (20 %) et non à un taux plus bas, correspondant aux biens de première nécessité (5,5 %) ?La pétition du collectif Georgette Sand, lancée en février et qui a réuni près de 30 000 signatures, mentionne ce chiffre frappant : « Les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l’achat de tampons et serviettes. » Elle accuse la « taxe rose » de peser injustement sur les femmes.En réalité, il est très difficile de calculer ce que les anglo-saxons nomment la « women’s tax », c’est-à-dire ce que les femmes déboursent en plus des hommes au cours d’une vie, en raison de leur féminité. Une étude de la secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de la secrétaire d’Etat chargée de la consommation sur les différences de prix entre certains produits et services destinés aux femmes ou aux hommes ne parvient pas à établir de phénomène global et avéré de discrimination ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat :« On constate que les disparités entre sexes peuvent être alternativement défavorables aux hommes ou aux femmes selon les produits. Toutefois, la segmentation des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux hommes peut soulever des questions sur l’impact de certaines pratiques de marketing différencié. »Le saviez-vousLe caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe le sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 %.Lire aussi :TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Le sujet « économie » : sommes-nous en train de nous faire « ubériser » ?Le terme « ubérisation » a fait florès cette année, à l’origine lancé dans le cadre des manifestations des artisans-taxis contre les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), dont l’entreprise Uber est le symbole.Ce néologisme sert d’étendard aux détracteurs de plusieurs réalités économiques : la précarisation des chauffeurs de VTC dans le cas des taxis, l’intégration de services par les géants Internet de la distribution dans le cas des libraires, la désintermédiation de l’accueil hôtelier avec AirBnB, la dématérialisation des services bancaires dans le cas des agences confrontées à l’apparition des banques en ligne…Du coup, est-ce que le terme d’uberisation n’est pas un commode fourre-tout désignant les craintes de plusieurs secteurs d’activité qui voient leur modèle de rentabilité bouleversé ?Lire aussi :De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Le sujet « sport » : fallait-il évincer Karim Benzema de l’équipe de France de football ?A six mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Le buteur des Bleus, Karim Benzema, a reconnu être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore, Mathieu Valbuena, était victime.Mis en examen, l’attaquant madrilène a été écarté, par décision de la Fédération française de football, de la sélection tricolore. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, y a vu une bonne décision.« Un grand sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », a approuvé le premier ministre, Manuel Valls. « Karim Benzema n’aurait jamais dû entrer en équipe de France », a, quant à elle, asséné la présidente du Front national, Marine Le Pen.Pour Robert Valette, son formateur à l’Olympique lyonnais entre 1997 et 2004, le n° 10 des Bleus « vit une injustice. » « Il symbolise à lui seul la génération dorée de 1987 [celle des Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez entre autres], à qui on promettait monts et merveilles. Il est le seul qui ait vraiment réussi. (…) Il est sacrifié sur l’autel du beur qui a réussi. »Lire aussi :Karim Benzema, le mauvais BleuMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.12.2015 à 19h07 Rolland Courbis a démissionné de son poste d’entraîneur de Montpellier, a annoncé le club, mercredi 23 décembre, actuellement 15e de Ligue 1, sur son site Internet, confirmant une information du quotidien Midi libre.« Les présidents Louis et Laurent Nicollin ont reçu ce jour la démission de Rolland Courbis. Ils en prennent bonne note et annonceront dimanche 27 décembre qui lui succédera au poste d’entraîneur du MHSC », indique le communiqué du club.« Vingt-quatre mois pénibles et fatigants »Dans la foulée de l’annonce de sa démission, Rolland Courbis a expliqué sur les ondes de RMC les raisons qui l’ont poussé à quitter son poste d’entraîneur :« Je me suis reposé trois, quatre jours. J’ai fait savoir à Laurent Nicollin que j’avais besoin de me reposer. J’ai vécu vingt-quatre mois pénibles et fatigants. Pour les cinq derniers mois, dans l’intérêt du club, je pense que c’est mieux que cela continue sans moi. J’ai été très content d’y être. J’ai fait de mon mieux, le bilan est positif. Dimanche, je serai à la reprise de l’entraînement pour leur souhaiter les vœux, faire plusieurs bises et pour leur dire au revoir. » Clément Guillou Il est le seul grand nom arrivé dans le championnat de France de basket à l’intersaison, et c’est peu dire que l’annonce de sa venue sur le banc du Paris-Levallois avait suscité des interrogations. Au tiers de la saison, Antoine Rigaudeau, le meilleur basketteur français des années 1990, est loin d’avoir chassé les doutes.« Je ne me sens pas en formation mais j’apprends tous les jours », dit « Le Roi », comme le basket européen l’appelait il y a quinze ans. Il n’avait jamais entraîné une équipe et sa seule expérience de direction sportive, à Paris en 2007, avait été un fiasco retentissant. Resté à Valence (Espagne) en famille, Rigaudeau avait assisté à distance à la relégation en Pro B du deuxième budget du championnat, pour la première saison du Paris-Levallois.Cette fois, il est tous les matins en t-shirt sur le parquet, entraîneur au statut particulier puisqu’il est aussi actionnaire minoritaire du club, à titre individuel et à travers le groupe d’entrepreneurs Panames. Mais les résultats ne bougent pas : les Parisiens sont 15es de Pro A, menacés de relégation, avant un déplacement à Antibes ce mercredi soir. Paris-Levallois n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison.Arrivé « pour éteindre l’incendie »Les raisons de l’arrivée d’Antoine Rigaudeau sont autant politiques que sportives. La saison passée s’était achevée dans une ambiance exécrable, l’entité Panames s’opposant à l’entraîneur Gregor Beugnot. Il fallait sur le banc une figure plus consensuelle, « qui convienne aux actionnaires parisiens, pour éteindre l’incendie », explique une source au sein du Paris-Levallois. L’influent Jacques Monclar, conseiller du président Jean-Pierre Aubry – homme de confiance de Patrick Balkany, mis en examen dans les enquêtes sur la fortune du député-maire de Levallois –, a soumis le nom de son ami Rigaudeau.Retrouvez les réactions d'Antoine Rigaudeau suite à sa signature au Paris Levallois http://t.co/zVEplZXKHS #GoPL http://t.co/I2qI3LfYXo— ParisLevallois1 (@Paris Levallois)require(["twitter/widgets"]);Avec un budget réduit – le 10è de Pro A –, le vice-champion olympique de Sydney (2000) n’a d’autre mission que de maintenir le club à la porte des playoffs, comme l’an passé, en faisant grandir les jeunes du centre de formation. Le premier tiers du championnat laisse à penser que le club devra surtout se battre pour le maintien.Rigaudeau l’entraîneur est semblable au joueur qui inspirait les mouvements de la grande Virtus Bologne, le guidait par l’exemple en laissant les mots aux autres. L’élégance du shooteur réside aujourd’hui dans le costume cintré et les chaussures de ville. Le style est posé, presque professoral, tranchant ainsi avec celui de son prédécesseur, le tonitruant Gregor Beugnot.« Il est pédagogue, décrit son président Jean-Pierre Aubry. J’aime bien sa manière de faire travailler les joueurs, par ateliers. Mais il doit évoluer un peu dans le management. Il faut savoir transcender les hommes. » « Il connaît très bien le basket »Le grand arrière, relais sur le terrain de l’entraîneur Ettore Messina à Bologne, est arrivé avec quelques ambitions en matière de cohésion de groupe. Entraînements longs – trois heures – et matinaux, petits déjeuners et déjeuners des joueurs sur place. Il a évolué vers des séances plus courtes, deux fois par jour, et a dû, faute d’infrastructures, renoncer aux repas en commun. Rigaudeau n’a pas encore de grands principes ni de maître à penser : « Je me nourris de mes expériences, j’ai été marqué par Messina, mais c’est moi qui entraîne avec mon staff. » Ses joueurs et lui se reniflent encore. Lui s’étonne de l’absence de fondamentaux, individuels et collectifs, de ses jeunes joueurs, déplore des trous d’intensité mais assure que la volonté de bien faire est là. Eux sont frappés par son souci du détail.Le nouvel entraîneur parisien se repose beaucoup sur son encadrement, du kiné au premier assistant Frédéric Fauthoux, ancien international et novice à ce niveau. Pour l’instant, le style de l’équipe reste à définir. Un entraîneur chevronné du basket français juge sans complaisance : « Techniquement et dans la lecture du jeu, c’est pauvre. Ce n’est pas du basket européen moderne mais d’il y a vingt ans. » « C’est un mec qui connaît très bien le basket mais c’est difficile pour un ancien joueur de retranscrire ça sur le terrain, de transmettre sa philosophie », estime l’ancien international Steed Tchicamboud, qui a quitté le club en décembre, non reconduit. Comme d’autres joueurs, il souligne que les blessures et les changements de joueurs n’ont pas aidé l’entraîneur : « Il n’a jamais pu travailler sereinement. Nos deux premiers mois, c’était comme une pré-saison. »« Les racines du mal sont toujours là » Le contexte du bilan de Rigaudeau, quatre victoires et neuf défaites, est celui d’un club instable, où actionnaires parisiens et levalloisiens ne sont pas toujours d’accord, où les entraîneurs valsent comme dans le football - il est le sixième en huit ans - et où les joueurs majeurs ne traînent pas. Un seul joueur de son cinq de départ était là la saison dernière !« C’est difficile d’avoir une identité quand les Américains changent chaque année alors qu’ils sont les joueurs les plus importants, souligne le Sénégalais Maleye Ndoye, au club depuis trois ans. A Paris, ils veulent des résultats tout de suite, ils n’ont pas la patience. Les Américains arrivent avec une grosse pression et doivent partir dès que ça ne marche pas. »Le président du Paris-Levallois promet plus de stabilité l’année prochaine en cas de maintien. Les titulaires américains ont un salaire convenable et aucune recrue française n’est envisagée la saison prochaine, pour laisser grandir les jeunes du centre de formation, qui coûte 200 000 euros au club chaque année.Giovan Oniangue, formé au club et devenu un cadre de l’équipe, loue les modèles strasbourgeois et limougeaud et suggère que le Paris-Levallois adopte « une ossature française et bâtisse un groupe sur plusieurs années, quelles que soient les tempêtes ». Lorsqu’on lui demande ce qui empêche l’équipe de gagner cette année, il répond sans détour :« Il nous manque une identité, une cohésion de groupe, un sens collectif du sacrifice. Il y a eu de mauvaises semences les années précédentes, en ce qui concerne les comportements, les attitudes des joueurs. C’est resté. Les racines du mal sont toujours là. »A 44 ans, Antoine Rigaudeau a encore l’âge de commencer une carrière de jardinier.Clément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 20h17 • Mis à jour le22.12.2015 à 23h48 | Yann Bouchez La décision semblait inéluctable, elle a fini par être annoncée au lendemain des révélations publiées sur lemonde.fr. Mardi soir, Nick Davies, directeur de cabinet du président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a annoncé dans un communiqué s’être mis en retrait de ses fonctions.« Lors de déclarations ces derniers jours, écrit-il, j’ai souligné que l’une de mes principales responsabilités était de gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF. Il est devenu évident qu’aujourd’hui je suis devenu l’affaire. (...) J’ai décidé de me mettre en retrait de mon rôle à l’IAAF jusqu’à ce que la commission d’éthique soit capable d’étudier le sujet correctement et de voir si je suis responsable d’une quelconque violation du code d’éthique. »Statement from Nick Davies https://t.co/0HWROXBxsA— seaningle (@Sean Ingle)require(["twitter/widgets"]);Cette annonce fait suite à la publication de larges extraits, lundi sur lemonde.fr, d’un mail de Nick Davies daté du 19 juillet 2013, alors qu’il était porte-parole de l’IAAF. Le message était adressé à Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (1999-2015) et consultant en marketing pour l’IAAF à l’époque.Le document montre de manière claire comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Campagne « officieuse »Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques « officieuse » « pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Il envisage « d’utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF en 2013.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : l’e-mail compromettant de l’ex-porte-parole de la Fédération internationaleLundi, dans un communiqué, M. Davies a insisté sur le fait que ce mail n’était qu’« un échange d’idées ». Il a dédouané Sebastian Coe : « Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »« Ce qui est très clair, c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonction le 31 août, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur le sujet.Lire aussi :Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Lundi 21 décembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a été suspendu pour huit ans par le comité d’éthique de l’instance mondiale. Une décision qui s’apparente à une fin de règne pour celui qui tient les rênes de l’organisation depuis 1998 et en est le salarié depuis quatre décennies.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceA 79 ans, le patriarche a écopé de la même sanction que son ancien protégé Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et « empêché » de facto d’être candidat à sa succession. Radié pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait à son ex-conseiller français (1998-2002) en février 2011, l’Helvète entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), voire la justice de son pays. Au lendemain de l’annonce de sa suspension, le monarque déchu s’est longuement confié au Monde, à qui il n’avait plus accordé d’entretien depuis 2008. Lundi 21 décembre, vous et Michel Platini avez été suspendus pour huit ans par le comité d’éthique de la FIFA. Dans les circonstances actuelles, le congrès électif de la FIFA – prévu le 26 février 2016 – peut-il avoir lieu ? Souhaitez-vous réellement qu’il ait lieu ?Bien sûr, je pense qu’on ne doit pas changer les dates établies pour le congrès [réunissant les 209 fédérations membres de la FIFA]. Mais il faudrait aussi savoir maintenant quelle est la suite qui va être donnée à la suspension du président de la FIFA et du président de l’UEFA [Michel Platini]. Car sans être en contact avec lui, j’ai vu qu’il utilisait exactement les mêmes biais [la commission de recours de la FIFA et le Tribunal arbitral du sport] que moi.Car on ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Ils [le comité d’éthique] ont dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini [sur le versement de deux millions de francs suisses de M. Blatter à Michel Platini, en février 2011]. Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant.Lire aussi :Suspendu, Joseph Blatter se dit « trahi » et ne jette pas l’épongeVous allez saisir la commission des recours, et le cas échéant, le TAS ou la justice suisse. Qu’est-ce qui vous motive à vous battre après quarante ans à la FIFA ?Ce qui m’amène à me battre, c’est qu’on m’a touché sur deux points, qui pour moi sont essentiels. Le premier : la probité. Le deuxième : j’aurais soi-disant donné de l’argent pour obtenir quelque chose [les voix des pays européens pour sa réélection à tête de la FIFA en 2011]. Cela est tabou dans ma famille. Et ce depuis que j’ai travaillé dans un hôtel, à douze ans. Mon papa m’avait dit : “Ne prends jamais de l’argent que tu n’as pas gagné. On n’essaie pas d’obtenir quelque chose avec de l’argent.” L’un de ses principes a été piétiné. Je ne laisse pas ça simplement sur la table. Je vais lutter jusqu’au bout.Et s’il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses « sujets » suisses. Présenter ce dossier de telle manière… Je pense que monsieur Platini a eu raison de ne pas aller à l’interrogatoire [du juge Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d’éthique, le 18 décembre. Sepp Blatter a été entendu pendant huit heures la veille]. Il a dit que tout était fait d’avance. La seule chose qu’ils ont enlevée, c’est la poursuite pour corruption [les charges pour abus de position, conflit d’intérêt et gestion déloyale ont été retenues]. S’il y avait eu la corruption, on aurait été suspendus à vie. Et puis, vous avez vu, on a reçu des amendes. Monsieur Platini doit être plus riche que moi car on lui a donné 80 000 francs suisses [74 000 euros] d’amende et à moi seulement 50 000 francs suisses [46 295 euros]. C’est quand même drôle. Si on avait été suspendus à vie, on n’aurait pas payé d’amende.Après l’annonce de votre sanction, vous avez dit : « Je reviendrai. » Qu’est-ce que cela signifie ? Allez-vous faire appel au soutien des fédérations nationales ? Plusieurs fédérations nationales, surtout des africaines mais aussi des européennes, m’ont envoyé des messages de soutien. Elles me disent : « Il ne faut pas te laisser faire. Il faut te battre. » Elles m’ont dit : « Fighting, fighting, fighting. »On a le sentiment que vous avez envie de repartir au combat sur le plan politique.Je ne vais pas aller à un combat électoral. Je resterai neutre par rapport aux cinq candidats qui briguent ma succession. Certains me contactent pour que je les soutienne. Je ne sais pas si Platini aura encore le courage de venir même s’il est “ libéré” [blanchi au moins un mois avant le scrutin] à temps. L’UEFA a déjà fixé un rendez-vous, donc une élection présidentielle [un congrès], au début du mois de mai prochain [le 3 mai].Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : « C’est vous qui devez le prouver. » C’est le contraire du principe de justice. « Je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là »Ce comité d’éthique est-il réellement indépendant aujourd’hui ? A-t-il subi des pressions des justices américaine et suisse ?L’accélération des procédures disciplinaires a fait suite aux décisions du comité exécutif de changer les règlements, permettant de rendre publiques les procédures en cours du comité d’éthique. Moi j’avais stoppé ça lors du dernier comité exécutif que j’ai dirigé [le 25 septembre]. C’est pour ça que tout va à la rue maintenant. Je ne pense pas qu’il y a des interventions politiques des autorités américaines ou suisses dans les affaires du comité d’éthique. Naturellement, on se pose la question : ont-ils eu des pressions ? Ou sont-ils tombés dans la corbeille des médias, qui ont déjà condamné tout le monde ? Y a-t-il des pressions contre Platini pour qu’il ne devienne pas président ou qu’il ne soit pas candidat à la présidence de la FIFA ? Ou contre moi ? Moi, j’avais mis [le 2 juin] mon mandat à disposition du congrès. Je pense qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le président de la FIFA. Il n’y avait pas non plus de raison de suspendre monsieur Platini sur cette affaire.Ces cinq dernières années, un nombre important de membres du comité exécutif de la FIFA a été suspendu. Votre secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, a été mis à l’écart le 17 septembre et suspendu 90 jours le 8 octobre. La FIFA est-elle gangrénée par la corruption ?Ce sont les hommes qui sont en cause. Cela explique aussi pourquoi j’ai mis mon mandat à disposition le 2 juin, soit quatre jours après mon élection [pour un 5e mandat]. Il y avait une telle pression sur la FIFA à ce moment-là. La FIFA était alors identifiée par les autorités américaines de justice, le FBI, et de contrôle financier comme une organisation mafieuse. Le fait d’avoir mis mon mandat à disposition a changé les choses. Maintenant, la FIFA, du point de vue des autorités américaines, est considérée comme une victime. A partir de là, cette organisation continue de chasser les hommes. Ce n’est pas le système de la FIFA, ou la FIFA elle-même, qui est entaché par la corruption, c’est la direction opérationnelle des différents continents qui est entachée, celle des confédérations, à l’exception de l’Europe je dois dire.L’UEFA n’a eu aucun cas de corruption jusqu’à maintenant. Ceux qui ont commis, ou pas – je n’en sais rien –, des délits ont été arrêtés comme membres de la Concacaf [la confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes] et de la Conmebol [la confédération sud-américaine de football] et non pas comme membres de la FIFA. Mais naturellement, la FIFA a porté le chapeau.Durant votre règne, avez-vous eu vraiment la volonté ou le pouvoir de faire le ménage à la FIFA ? J’ai eu le courage, en 2011, d’installer cette commission d’éthique, parce qu’on s’est dit qu’il fallait absolument faire un contrôle d’intégrité des membres du comité exécutif. Cela a été rejeté par l’UEFA car elle ne voulait pas se laisser contrôler par un organe de la FIFA. Contrairement aux autres confédérations qui étaient, elles, d’accord…Celui qui avait redressé la Concacaf et qui était présenté comme le grand sauveur [Jeffrey Webb], j’ai vraiment misé sur lui, il est devenu vice-président de la FIFA, président de sa confédération, directeur de la task force contre le racisme et les discriminations… et c’est le premier qui a été arrêté [le 27 mai à Zurich]… Moi je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là.Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportMichel Platini a qualifié la procédure du comité d’éthique le visant de « procès politique ». Qu’en pensez-vous ?Il n’est pas loin de la vérité. Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali [le Jordanien a été battu par Blatter le 29 mai par 133 voix à 73 avant de se représenter pour l’élection du 26 février 2016]. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie… « La rupture avec Platini fait suite à son changement d’attitude concernant le Qatar »Vous-même, récemment, vous ne donniez pas l’impression de souhaiter que Michel Platini vous succède… Lui qui a réclamé votre démission le 28 mai. On a toujours eu avec Platini une complicité. Un jour, il devrait me remplacer. Mais il y a des situations qui ont changé. Sur le plan mondial, les autres confédérations avaient un peu peur de cette Europe grande et vorace. C’est à l’examen de cette situation que Platini, en 2014, a dit : “Je ne serai pas candidat en 2015.”Cela explique-t-il votre rupture politique avec lui ? Vous savez, la rupture politique fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque [Nicolas Sarkozy] à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar [dans le processus d’attribution de la Coupe du monde 2022].Selon vous, est-ce l’attribution du Mondial 2022 au Qatar qui a fragilisé votre règne ? Non, pas du tout. Cela n’a rien déstabilisé. Je suis un homme honnête. Le Qatar a gagné. J’ai travaillé avec le Qatar comme je l’ai fait avec la Russie. J’ai été reçu à la cour [à Doha] deux, trois fois. Le choc, c’était l’intervention des Américains en Suisse [le 27 mai] et surtout au moment où il y a le congrès, au siège de la FIFA. C’est cela le choc. Ce choc, je ne m’en suis jamais remis totalement.Pourquoi avez-vous dénoncé, cinq ans après, « l’interférence gouvernementale de la France » et de M. Sarkozy dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ?Je ne l’ai pas fait cinq ans après mais quelques années après. C’était de notoriété publique. Que cela soit dans les médias, dans les discussions… On en a même parlé au comité exécutif. Il faut de temps en temps rappeler comment ça s’est passé. C’est tout.La France a-t-elle réellement inversé le cours de l’Histoire, en provoquant la victoire du Qatar face aux Etats-Unis (par 14 voix à 8) ?Je pense que le football n’a pas changé le cours de l’Histoire jusqu’à maintenant. Au contraire, il a contribué à tranquilliser l’Histoire. Mais actuellement, quand je regarde le monde géopolitique, je dois dire que cette Coupe du monde 2022 joue un rôle dans les grandes sphères politiques, entre l’Est, l’Ouest, les Américains. Je me considère un peu comme le punching-ball entre la Suisse et les Etats-Unis, mais aussi peut-être même au plus haut niveau sur le plan politique. C’est peut-être le moment que je ne sois plus là. C’est pour ça que j’ai dit « maintenant je me retire ». Mais je me retire jusqu’au moment où il y a une élection. Jusqu’à cette élection, qu’on le veuille ou non, je suis le président élu de la FIFA.La justice suisse a relevé 133 mouvements financiers suspects lors de son enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ces deux Coupes du monde pourront-elles avoir lieu en Russie et au Qatar ? C’est une décision du comité exécutif. Ces Coupes du monde auront lieu. S’il y a des personnes qui se sont mal comportées après ou avant [le vote d’attribution du 2 décembre 2010], elles devront être rendues responsables de ces versements. Les gens avaient confiance envers les banques suisses. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Si la justice suisse recherche de l’argent… C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été relevé le paiement des deux millions de francs suisses fait à monsieur Platini début 2011. C’est une banque suisse qui a eu un versement de deux millions, comme ça, à un individu. Elle a fait une petite alerte pour voir si c’était de l’argent “juste” ou pas.La FIFA aurait-elle dû publier le rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 ?Oui, mais pour autant que les cas de toutes les personnes qui étaient dans ce rapport de Michael Garcia aient été traités [par le comité d’éthique de la FIFA]. Et ce n’est pas le cas. C’est seulement mon cas et celui de Platini qui ont été traités à une vitesse mirobolante. Il a fallu trois ou quatre ans à la commission d’éthique pour prendre une décision pour d’autres… Mais le comité exécutif n’avait pas le droit de publier le rapport Garcia [en décembre 2014, il avait prévu de le publier sous une forme “appropriée” en respectant l’anonymat des sources]. Personnellement, je ne l’ai jamais vu ce rapport. Nous l’avons remis aux autorités suisses en octobre ou novembre 2014 pour démontrer que nous voulions jouer les cartes ouvertes avec les autorités suisses. D’autant que nous avons porté plainte auprès de la justice suisse.« Beaucoup de chefs d’Etat pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars » Qu’aimeriez-vous que l’histoire retienne de votre action ?Quand il m’a engagé, monsieur Havelange [président de la FIFA entre 1974 et 1998] m’a dit : « Il faut faire du football un langage universel. » Parce qu’en 1975, on organisait du football en Amérique du Sud et en Europe, mais très peu en Afrique et en Asie. (…) Je me suis mis là-dedans et on a fait du football un langage universel.La santé économique de la FIFA est excellente. Les grands sponsors ont des contrats jusqu’en 2026, voire 2028. Quand l’ordre sera revenu, quand la pendule sera remise à l’heure, on retrouvera le football.J’ai lu que vous étiez en train d’écrire un livre. Quand sortira-t-il ? Ce seront vos mémoires ?Oui, je suis en train d’écrire un livre. On va appeler ça un livre avec des épisodes et non pas un livre avec des confidences ou une biographie. Si tout va bien, ce livre va sortir juste après le congrès de la FIFA [le 26 février 2016]. Dedans, il y a des choses que l’on ne sait pas. Des anecdotes. J’ai choisi ce format car j’ai vu que l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui vient de mourir [le 10 novembre] à 96 ans, avait écrit un livre qui s’appelait Le Temps d’une cigarette. Je me suis dit que j’allais faire la même chose. Mais comme je ne fume pas, je ne peux pas dire « le temps d’une cigarette. » Je dirais « mission football ».Vladimir Poutine a récemment déclaré que vous méritiez de recevoir le prix Nobel de la paix. Qu’en pensez-vous ?Il avait déjà dit que le sport devrait le recevoir. Je sais un peu comment il [le prix Nobel de la paix] est attribué. Et pour le moment, il ne va pas venir au football. Cela aurait été bien qu’on le donne au football si on n’avait pas eu ce tsunami qui est tombé sur nous. Le football travaille pour la paix. J’ai rencontré tellement de chefs d’Etat, et beaucoup pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars. J’ai aussi des soutiens dans le milieu du foot français.La justice suisse a ouvert une procédure pénale à votre encontre en septembre, pour le versement à Michel Platini, mais aussi pour un contrat avec Jack Warner et l’Union caribéenne de football leur octroyant les droits télévisés pour les Mondiaux 2010 et 2014. Craignez-vous des suites pénales pour les mois, années à venir ? Une procédure pénale a été ouverte. Mais elle n’est pas encore au stade de l’accusation. On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est lié aux événements du 27 mai [l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA à Zurich sur ordre de la justice américaine].Que ferez-vous après le congrès du 26 février, lorsque vous ne serez plus président de la FIFA ?Je suis en train de me refaire une santé. J’avais eu un drôle de coup récemment [un malaise début novembre]. Mais ça va mieux. Et puis je veux vivre car je n’ai pas beaucoup vécu. Je veux vivre avec mon amour et avec ma famille. Je travaillerai un jour comme journaliste radio. Radio France internationale m’avait demandé de venir faire le reporter lors d’un match de Coupe de France… Ce qui m’intéressera toujours dans le monde, c’est comment le sport peut aider, rentrer, faire quelque chose pour la politique.Si vous aviez Michel Platini en face de vous, que lui diriez-vous ?Je dirais à Michel : « Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps. » On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.12.2015 à 14h49 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h07 | Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Lire aussi :Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceClément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le22.12.2015 à 20h53 « C’est le vrai match qui commence », estime Michel Platini, qui veut saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever sa suspension de huit ans de toute activité liée au football. Joint au téléphone par l’AFP mardi, il a déclaré :« Je me bats contre cette injustice, de tribunaux en tribunaux. Mais, bon, voilà, pendant ce temps, mon nom est jeté en pâture dans la presse. Quoi qu’il advienne, mon image aura été écornée, j’en aurai pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter ».Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportLundi 21 décembre, Michel Platini et le président en exercice, Joseph Blatter, ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues contre eux, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».« Mon innocence sera reconnue »« Les gens de la commission d’éthique sont davantage impliqués dans une question de calendrier – pour m’empêcher de me présenter à temps pour l’élection à la présidence de la FIFA – et dans la médisance que dans l’éthique. Ils ne sont pas éthiques, ils sont pathétiques », attaque l’ancien capitaine de l’équipe de France.Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFALa chambre d’instruction de la FIFA avait requis la radiation à vie du football contre le Français, mais la charge de corruption n’a pas été retenue finalement contre lui, ni contre Blatter. « Encore heureux ! La corruption est inexistante dans cette affaire. Je pars de toute façon du principe que la vérité sortira, que mon innocence sera reconnue », assure le triple Ballon d’or.Blatter a également annoncé qu’il ferait lui aussi appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et également les tribunaux civils suisses. Afin d’être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la Fédération internationale, le 26 février, Platini devra suivre le même chemin, la FIFA ayant informé ses conseillers mardi qu’il ne pouvait aller directement devant le TAS, ce qu’il souhaitait faire pour gagner du temps.« Michel Platini et ses conseils dénoncent un sabotage procédural visant à confisquer l’élection à la présidence de la Fifa », exposent les conseils du triple Ballon d’Or. « Il appartient à présent à la FIFA d’expliquer comment le refus de saisine directe du TAS qu’elle a signifié aujourd’hui, ainsi que le délai intolérable annoncé pour la communication des motivations [de la suspension] sont compatibles avec le calendrier de l’élection à la présidence », s’indignent encore les avocats du président de l’UEFA suspendu.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice 22.12.2015 à 11h11 Réaliste et solide, Arsenal a dominé Manchester City (2-1) grâce à un étincelant Özil, ce qui permet au dauphin de Leicester de compter désormais quatre points d’avance sur les Citizens, 3e, lundi après la 17e journée de Premier League.Avec 36 unités, les Londoniens reviennent ainsi à deux longueurs du leader. Avec un moral gonflé à bloc (3 victoires consécutives), l’enchaînement des rencontres de fin d’année pourrait lui permettre d’endosser le costume de leader en 2016. Avec les désillusions que connaissent Chelsea, Manchester United et Liverpool, c’est peut-être même l’année ou jamais pour renouer avec ce titre qui échappe à Arsenal depuis 2004.Les Citizens n’ont eux pas tout mal fait, il ont même dominé la 1re période et la fin du match, mais ils n’ont actuellement pas la même constance ni la même confiance et cela s’est vu. Ils ont encore été piégés par les Gunners, qui ont accepté de subir avant de poignarder leur adversaire sur leurs deux premières occasions.Juste après une très belle combinaison (32e) entre Agüero, finalement titulaire mais en manque de rythme après quatre matches d’absence, et de Bruyne, excellent trait d’union entre les lignes mancuniennes mais un peu personnel devant, Walcott, lancé par Özil, a enroulé un tir soudain dans le petit filet (33e). Un but que n’aurait pas renié Thierry Henry.Parfait distributeur, l’Allemand, maintenu par un Arsène Wenger qui boit maintenant du petit lait, a ensuite conclu la 1re période en distribuant sa 15e passe décisive à Giroud (45e). En frappant entre les jambes de Hart, le Français a inscrit son 10e but en championnat et le 6e en quatre matches toutes compétitions confondues.Mangala aux aboisManuel Pellegrini regrettera peut-être d’avoir titularisé son buteur argentin en pointe, et surtout d’avoir privilégié Delph au détriment de Sterling, une erreur finalement corrigée à la pause. Car les deux camps se craignaient visiblement et avaient décidé de faire d’abord preuve de prudence.Le réalisme de Gunners très tactiques, qui n’ont même pas eu besoin de Sanchez finalement, a toutefois fait voler en éclat un plan adverse qui se mettait bien en place. Malgré son beau parcours en Ligue des champions, City, qui reste désormais sur quatre confrontations sans victoire, doit même se méfier de sa dynamique actuelle avec seulement trois victoires en huit matches et 7 points pris sur 18 possibles.Derrière, l’absence de Kompany a encore été préjudiciable tant Mangala est léger et empêche son équipe de construire une série. Déchaîné, Arsenal s’est même mis à dérouler comme à sa plus belle époque en seconde période, sans toutefois réussir à ajouter de 3e but.Au contraire, comme souvent avec les Gunners, Touré a magnifiquement trouvé la lucarne de Cech (82e), faisant trembler des Londoniens tout d’un coup moins fringants pendant les dernières minutes. 21.12.2015 à 18h11 Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi 21 décembre, avoir finalisé le rachat de l’écurie Lotus pour revenir en Formule 1 dès la saison 2016. « Vendredi 18 décembre 2015, le Groupe Renault et Gravity Motorsports (...) ont formellement finalisé l’acquisition par le Groupe Renault d’une prise de participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team Limited », a précisé la firme au losange dans un communiqué. « Le nouveau nom de l’écurie, la structure de management, les partenaires de l’écurie et les autres détails seront annoncés lors d’un événement qui se tiendra à Paris en février prochain», est-il encore indiqué.Cette annonce intervient un peu plus de deux semaines après l’annonce par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 3 décembre, du retour en Formule 1 de la marque au losange. Un retour au plus haut niveau rendu possible par le rachat de l’écurie qu’elle avait elle-même vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois, au moment où la marque souhaitait prendre du recul par rapport à la F1.Lire aussi :Renault de retour dans les paddocksLa marque française avait depuis remporté, entre 2010 et 2013, quatre titres constructeurs et quatre titres de pilotes lorsqu’elle fournissait les moteurs à l’écurie Red Bull Racing de l’Allemand Sebastian Vettel.Renault ne voulait plus être un simple motoristeMais Renault avait estimé ne pas tirer assez de bénéfices de ce partenariat, et son PDG ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste.Présent en F1 de manière quasi ininterrompue depuis 1977, soit en tant qu’écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault a notamment été champion du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l’Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1.Les temps forts de Renault en F1C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Ses ambitions seront forcément moins élevées l’an prochain pour une saison de transition, avec un pilote moyen, le Vénézuélien Pastor Maldonado, et un débutant, le Britannique Jolyon Palmer (24 ans), face aux deux géants de la F1 moderne, Mercedes et Ferrari.« Notre ambition est de gagner, même si raisonnablement, cela prendra du temps », a ainsi précisé M. Ghosn dans son communiqué.Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu » Anthony Hernandez Un physique de colosse – 2 m pour 125 kg –, une « grande gueule », des surnoms inquiétants et évocateurs, comme kemik kiran (« casseur d’os » en turc)… Patrice Quarteron est une figure du muay-thaï (boxe thaï selon l’appellation française).À 36 ans, le boxeur français mènera son 52e combat jeudi soir à la halle Carpentier de Paris face au Bosnien Dzevad Poturak. Fort de 45 victoires, 5 défaites et un match nul, le poids lourd aura à cœur de faire le show. Et ce d’autant plus qu’il est l’organisateur de ses propres combats depuis 2009.Le Bosnien, bonne pâte, en a vu de toutes les couleurs depuis son arrivée en France il y a quelques jours. Le pauvre Dzevad a d’abord été accueilli à l’aéroport par Patrice Quarteron déguisé en policier des films américains. Lors de la conférence de presse d’avant-combat sur une péniche, c’est Dark Vador, le méchant de Star Wars, qui s’est présenté à ses côtés. Le champion du monde des poids lourds IKF 2008 en Jamaïque n’est jamais avare d’une facétie ou d’une provocation.Il y a cinq ans, Patrice Quarteron avait été jusqu’à perturber le combat d’une vedette du kickboxing et de la boxe thaï, Jérôme le Banner. Muni d’un accoutrement de rasta, bonnet, lunettes de soleil, fausse barbe et dreadlocks, le géant monte sur le ring et feint la haine, comme aurait pu le faire un catcheur américain, mais sans prévenir les organisateurs.« Je me suis aperçu que les gens préféraient ce qui se passe avant le combat que le combat en lui-même. C’est comme la série “Dallas”, le public aime qu’on lui raconte une histoire », explique Patrice Quarteron.Son sens du spectacle dévastateur, il l’exerce également parfois au cinéma dans des petits rôles comme dans Les Kaïra,  Les Portes du soleil : Algérie pour toujours, et même « dans deux pubs pour L’Oréal ». Le rap s’est également emparé du phénomène. Plusieurs chansons font directement référence au boxeur : « On a le même ADN avec les rappeurs. On vient des mêmes endroits. Cette musique me touche forcément plus qu’une autre. »L’année passée, c’est son clash avec une autre référence des boxes pieds-poings, le Néerlandais-Marocain Badr Hari, ami des stars du football telles que Cristiano Ronaldo ou Karim Benzema, qui a défrayé la chronique. Un combat devait avoir lieu le 16 octobre 2014 à Dubaï. La veille du combat, Hari ne se présente pas à la conférence de presse et il laisse le champ libre à Quarteron, qui a revêtu pour l’occasion… la tenue traditionnelle des Bédouins.Le Français dévoile avoir été contacté pour accepter une somme d’argent afin que le combat se déroule au dernier moment au Maroc, ce qu’il refuse. Les partisans de Badr Hari contre-attaquent en accusant Quarteron de n’être pas assez professionnel. Les bruits de couloir font, eux, état de la surprise du clan Hari devant la préparation très poussée d’un adversaire qui souffrait d’un manque de considération jusqu’alors.Invaincu depuis 2009, Patrice Quarteron rend les coups à ceux qui l’accusent de n’avoir jamais combattu d’adversaires vraiment redoutables. « Certains se font une spécialité de cracher sur la carrière des autres. De toute façon, si je bats un mec, on va dire après coup qu’il est mauvais. Dans l’affaire du combat avec Badr Hari, ils ont fait un mauvais calcul, me croyant en fin de carrière. À la fin, c’est moi qui ai prouvé que j’avais raison », assène-t-il.Just married Hahahaha 💪🏼💪🏼❤️. Always there to pick you up bro.— badr84hari (@Badr Hari)require(["twitter/widgets"]);Alors que la boxe anglaise n’est déjà pas un exemple de clarté avec ses quatre grandes fédérations qui décernent autant de titres mondiaux, la boxe thaï et le kickboxing sont marqués par une désorganisation encore plus importante. Rien qu’en France, il existe trois fédérations différentes. « Chacun fait ce qu’il veut. C’est du grand n’importe quoi. Tu as cinquante fédérations, donc pas une finalement. Dans ce bordel, c’est celui qui passe à la télé, le plus populaire, qui est jugé le meilleur », explique Patrice Quarteron.Ancienne « victime à l’école »Il y a à peine quelques années, Patrice Quarteron n’aimait pas son sport. Il ne voyait en cette discipline ultra-violente qu’un moyen de s’en sortir. C’est à l’âge de 14 ans que le gamin de la Grande Borne, une cité de Grigny (91), se met au muay-thaï pour ne plus être « une victime à l’école ». Il ne pratique qu’en loisir pendant les premières années. A 25 ans, alors qu’il multiplie les petits boulots, Patrice Quarteron choisit de se lancer à corps perdu dans la boxe. Quatre ans plus tard, il montre son désir d’indépendance en refusant désormais de boxer pour les autres et devient son propre promoteur. L’épanouissement est immédiat.« Au départ, je n’aimais pas la boxe. C’était un moyen de m’en sortir. J’ai vraiment commencé à prendre du plaisir lorsque j’ai commencé à démarcher les partenaires, aller chercher le soutien des maires, des collectivités locales. J’ai vu que je me mettais mes propres barrières, que les choses étaient moins cloisonnées que je le pensais. J’étais enfermé dans mon milieu, comme éduqué à détester les autres. La boxe m’a fait rencontrer des gens, sortir de mon milieu. »Le « Rônin sombre » fait tout pour mériter son surnom. Le rônin désignait en effet dans le Japon médiéval un samouraï sans maître. Doté d’une forte personnalité, maladroit parfois, Patrice Quarteron refuse la mainmise d’un entraîneur. « On infantilise les boxeurs. L’entraîneur décide de tout, des combats, de l’heure du coucher. C’est assis, debout, couché… Moi, personne ne me contrôle ou ne me dit ce que je dois faire », ajoute-t-il.Lutte contre le communautarismeLoin de se cantonner aux fanfaronnades liées au spectacle de la boxe, Patrice Quarteron se mue en citoyen engagé et fait de la lutte contre le communautarisme un cheval de bataille. « La boxe est un milieu extrêmement communautaire. Tu as le champion des Blancs, celui des Noirs et celui des Arabes. Le communautarisme, ça ne me plaît pas plus dans la boxe qu’ailleurs », défend-il.Lors des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’hypermarché cacher, il clame haut et fort « Je suis Charlie ». Récemment, c’est lors d’un reportage diffusé sur France 2 au sein de l’émission Stade 2 qu’il prône le vivre-ensemble. Même s’il n’habite plus dans la cité, qu’il n’a quittée qu’à 31 ans, il donne trois fois par semaine et bénévolement des cours à des jeunes boxeurs et boxeuses de la Grande Borne.Parfois, Patrice Quarteron se laisse déborder, comme lors de ce passage sur la radio RMC où il critique vertement le footballeur Karim Benzema, mis en examen dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. Dans un entretien accordé à So Foot, le boxeur, qui chante dès qu’il le peut La Marseillaise, ne manque pas d’asséner une punchline de rappeur à l’encontre du footballeur madrilène : « Si je devais monter sur le ring contre un joueur de foot, ça serait Benzema. Et je lui ferais chanter La Marseillaise derrière. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.12.2015 à 10h15 • Mis à jour le10.12.2015 à 10h47 Charlotte a facilement battu Miami (99-81) mercredi 9 décembre grâce, notamment, au premier triple double de Nicolas Batum depuis le début de la saison NBA, tandis que Toronto a mis un terme à la série victorieuse de San Antonio (97-94).Avec un Batum (10 points, 11 rebonds, 11 passes) particulièrement en vue mais bien soutenu par Marvin Williams (18 pts) et Kemba Walker (18 pts), les Hornets n’ont eu aucun mal à dominer le Heat et ainsi décrocher une troisième victoire de rang, la huitième en dix matchs.Charlotte (13 victoires-8 défaites) a ainsi bondi de la 5e à la 2e place de la conférence Est tandis que Miami (12 v.-8 d.) est tombé de la 2e à la 6e.Fin de série pour les SpursA Toronto, les Raptors ont dominé les San Antonio Spurs avec notamment 28 points de DeMar DeRozan. Après quatre victoires d’affilée, les Spurs n’ont jamais été en mesure de s’imposer et ils n’ont même jamais été en tête de toute la partie.San Antonio (18 v.-5 d.) reste cependant bien accroché à sa 2e place de la conférence Ouest alors que Toronto (14 v.-9 d.) grimpe de la 6e à la 3e place de la conférence Est. Toujours à l’Est, Chicago a concédé une troisième défaite de suite en s’inclinant (105-100) à Boston malgré 36 points de Jimmy Butler pour les Bulls (11 v.-8 d.).Une victoire de bon augure pour les Celtics (13 v.-9 d.) qui accueillent l’ogre Golden State vendredi en espérant lui infliger sa première défaite de la saison après 23 victoires. « C’est une bonne victoire parce que les deux équipes ont joué à un assez haut niveau pendant tout le match », a commenté le coach de Boston Brad Stevens. 09.12.2015 à 23h54 Déjà éliminé de la compétition, l’Olympique lyonnais a sauvé l’honneur en Ligue des champions grâce à sa victoire 2 buts à 0, mercredi 9 décembre, sur la pelouse des Espagnols du FC Valence.L’entraîneur lyonnais Hubert Fournier, sur la sellette avant ce match, s’est racheté grâce à la performance collective aboutie fournie par ses joueurs. Après quatre défaites et un nul, qui avaient coupé court à leur avenir européen, les Lyonnais ont signé leur première victoire européenne.La partie avait pourtant mal débuté. A la 10e minute, le joueur valencien Shkodran Mustafi voyait son but refusé pour une faute inexistante sur le Lyonnais Maxime Gonalons. Une minute avant, le même Mustafi avait déjà expédié une tête sur le poteau de Lopes, le gardien lyonnais.Lire aussi :Ligue 1 : l’OL se prend les pieds dans le tapis (rouge) contre AngersLyon se rassure mais peut avoir des regretsMais Lyon se reprenait aussitôt et répondait dans la foulée. Sur une belle passe en profondeur de Clément Grenier, Maxwell Cornet résistait au retour du défenseur mais voyait sa frappe repoussée par le portier adverse Jaume Domenech (12e).Petit à petit, Lyon mettait le pied sur le ballon et se procurait les plus belles occasions, comme cette tête de Rafael (28e), servi par Grenier sur coup franc. A la 36e minute, les Lyonnais étaient enfin récompensés grâce au premier but de Cornet, une magnifique frappe du gauche dans la lucarne opposée, en Ligue des champions.Lyon rentrait aux vestiaires en ayant globalement dominé son sujet. En seconde période, l’OL baissait le pied et était dominé mais sans être réellement mis en danger. Les hommes d’Hubert Fournier procédaient en contre, notamment grâce à la vitesse de Cornet, très en jambes. Une stratégie payante car à la 76e, Alexandre Lacazette était lancé en profondeur par Corentin Tolisso et claquait une belle frappe croisée du gauche (2-0).Lyon, éliminé de toute compétition européenne, peut nourrir des regrets après cette performance. 09.12.2015 à 20h33 Alors que la Fédération française de football doit s’exprimer, jeudi 10 décembre sur Karim Benzema, mis en examen dans l’affaire de la « sextape », Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), prône la « fermeté » face aux « affaires » qui secouent l’équipe de France, dans une tribune sur le site du Figaro.Le patron de la LFP écrit notamment :« Porter le maillot bleu n’est pas quelque chose d’ordinaire. L’exemplarité, si l’on veut reconquérir les cœurs, doit l’emporter même sur la performance (…) La seule réponse convenable est la fermeté, même si elle peut paraître sévère, voire injuste. »Et de conjurer :« L’équipe de France, depuis dix ans, est régulièrement secouée par des affaires qui nourrissent un désamour croissant de nos compatriotes pour ceux qui défendent nos couleurs. Stop ! »Lire aussi :Chantage à la « sextape » : ce que Karim Benzema a dit à la justiceDans cette tribune, le responsable s’intéresse à « la France du foot, exaspérée par les scandales (…) les sextapes et autres histoires de prostituées… ».« Le sport le plus populaire, qui devrait éduquer, rassembler, donner l’exemple, étale au contraire, sous la loupe des médias, les vices les plus navrants : l’avidité, le pouvoir, l’argent », souligne M. Thiriez, qui élargit le spectre de son analyse à la crise qui touche la FIFA.Et de déplorer encore :« Et tout cela à quelques mois seulement de ce qui devrait être une joyeuse fête nationale, le Championnat d’Europe 2016. De la base au sommet de la pyramide, des 2 millions de licenciés aux 1 000 joueurs professionnels, sans oublier les 500 000 bénévoles et les 40 PME que sont les clubs pros, le football français assiste muet à la destruction de son image. » Alexis Delcambre Vincent Bolloré ne s’avoue pas vaincu sur le terrain des droits sportifs. Quelques jours après avoir perdu les droits du football anglais au bénéfice d’Altice, le groupe Canal+ a annoncé avoir acquis les droits des trois prochaines éditions de la finale de la Ligue des champions, la compétition phare du football européen.Ces droits étaient la propriété de BeIn Sports, mais la chaîne qatarie devait les revendre, car cet événement fait partie de ceux qui doivent être diffusés en clair (c’est TF1 qui en assurait habituellement la diffusion). Le groupe Canal+ les diffusera donc sur sa chaîne gratuite D8, dont le coût de grille s’alourdira de trois millions d’euros par an.Lire aussi :Droits sportifs, la guerre est relancéeAlexis DelcambreJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.12.2015 à 09h40 • Mis à jour le09.12.2015 à 10h41 Les Françaises ont fait le strict minimum en battant l’Argentine (20-12) dans leur troisième match du Mondial de handball, sans réussir le festival offensif attendu mardi 8 décembre à Kolding (Danemark). Cette victoire leur permet, toutefois, de se qualifier pour les huitièmes de finale.Le total de buts inscrits paraît même extrêmement faible face à un adversaire aussi limité. Mal organisées, maladroites au tir, les Bleues sont restées de longs moments sans marquer, par exemple, pendant huit minutes au retour des vestiaires. En deuxième période, elles n’ont inscrit que sept buts.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues candidates au podium... comme quinze autres équipesL’unique obligation était de s’imposer et d’assurer la qualification pour les huitièmes de finale, ce qui n’a jamais fait de doute. Les joueuses d’Alain Portes ont rapidement mené 8 à 1, après une série de contre-attaques, et l’écart n’est jamais descendu sous les quatre buts.Mais on attendait mieux, surtout après le match nul décevant face à la Corée du Sud la veille (22-22). Contre les championnes d’Asie, les Françaises avaient flanché en fin de match après avoir eu la situation bien en main.« Ça a été une heure de torture, un match horrible »Dans cette rencontre peu emballante, Siraba Dembélé a été l’une des rares à mettre parfois du rythme, avec quatre buts, comme Gnonsiane Niombla et Camille Ayglon. Une satisfaction pour cette dernière, qui revient d’une blessure au dos. La meilleure joueuse française a été, finalement, la gardienne Laura Glauser (11 arrêts à 65 % de réussite en deuxième période), sans laquelle l’affaire aurait pu tourner au cauchemar.« Ça a été une heure de torture, un match horrible. On s’est mis à la hauteur de l’adversaire qui nous a endormies. Maintenant on est qualifiées, on passe à autre chose », a commenté la demi-centre Niombla au micro de beIN Sports.La prochaine étape, contre le Congo jeudi, après un jour de repos, s’annonce pauvre en enseignement compte tenu de la faiblesse de l’adversaire. C’est vendredi, dans le dernier match de poules contre le Brésil, champion du monde en titre, que les Bleues pourront montrer la légitimité de leurs ambitions de podium. La première place du groupe C sera aussi en jeu. 08.12.2015 à 17h14 • Mis à jour le08.12.2015 à 17h44 Michel Platini a déclaré qu’il n’aimait « pas les injustices », espérant avoir été « bien entendu », à sa sortie du Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne, où il était venu plaider mardi sa demande de levée de suspension dans l’affaire du fameux paiement controversé de 1,8 million d’euros.« Vous savez que je n’aime pas les injustices. J’espère qu’on m’a bien entendu. Mes avocats ont été très bons. Est-ce que je serai au tirage au sort de l’Euro 2016 samedi soir à Paris ? Allez demander [aux juges du TAS] », s’est contenté d’indiquer le triple Ballon d’or à sa sortie, vers 16 h 30, du TAS, où il était arrivé un peu avant 14 heures.A la question de savoir si Michel Platini avait pris la parole durant l’audience, Thibaud d’Alès, avocat de l’ancien meneur des Bleus, a seulement répondu : « Il a été entendu. » Les avocats représentant l’autre partie, la FIFA, n’ont pas fait de commentaires devant la presse à leur départ.Lire aussi :Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ?Verdict de la FIFA sur le fond avant le 25 décembreLe TAS doit statuer d’ici vendredi sur la levée ou non de la suspension provisoire infligée par la FIFA à Platini pour ce fameux paiement de 1,8 million d’euros reçu de Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA également suspendu, pour un travail de conseiller achevé en 2002.La sanction, qui court jusqu’au 5 janvier, prive le Français de ses fonctions de président de l’UEFA et gèle aussi sa candidature à la présidence de la FIFA, pour laquelle l’élection aura lieu le 26 février. Outre cette suspension provisoire, la justice interne de la FIFA doit toujours rendre son verdict sur le fond avant Noël, alors que ses juges instructeurs ont requis contre Platini la radiation à vie du monde du foot.« Le cas est relativement exceptionnel. On parle gouvernance au plus haut niveau et le cas est à ma connaissance pratiquement unique », avait exposé le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb, venu s’exprimer devant les médias avant le début de l’audience, ajoutant : « M. Platini est là comme partie, donc, évidemment, il peut prendre la parole. »« C’est une audience assez exceptionnelle car on est dans le domaine d’effet suspensif. En principe les décisions sont prises sur la base des mémoires écrits, mais comme les deux parties étaient disponibles et disposées à faire une audience en présence des trois arbitres qui prendront leur décision en fin de semaine, nous avons organisé cette rencontre ici à Lausanne », a-t-il poursuivi.Lire aussi :FIFA : Platini saura d’ici à vendredi s’il est toujours suspendu 21.12.2015 à 15h19 Tous derrière Michel Platini. Les réactions sont quasi unanimes dans le milieu du football après la suspension pendant huit ans du président de l’UEFA, lundi 21 décembre, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Le principal intéressé a lui déjà annoncé qu’il ferait appel.Le président de la fédération française, Noël Le Graët, est « attristé » et « choqué » par cette condamnation, qui lui paraît « invraisemblable ». « Michel Platini a encore des possibilités de recours notamment devant le TAS [tribunal arbitral du sport]. Il va continuer à se battre (...) J’espère que sa bonne foi sera reconnue », conclut-il.De son côté, l’Union européenne des associations de football (UEFA) soutient toujours son président et se dit « extrêmement déçue » par cette suspension. Elle « soutient » M. Platini dans son droit « à une procédure équitable ».Michel Hidalgo, ancien entraîneur de Michel Platini et ex-sélectionneur de l’équipe de France, estime sur RTL que même « s’il a fait une petite faute avec l’argent qu’il a touché », il est « scandaleux » qu’« un garçon qui a tant apporté au football français » reçoive une telle sanction, surtout « quand on sait ce qu’il se passe ailleurs, à l’UEFA et à la FIFA». Sur Europe 1, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France Raymond Domenech s’en prend à Sepp Blatter, président démissionnaire de l’instance mondiale du football :« Il a voulu “descendre” Michel Platini et il est en train de nous faire le numéro jusqu’au bout. La justice suisse doit encore statuer sur le sujet pour savoir s’il y a corruption ou pas, et s’il n’y a pas corruption, comment on va juger le reste ? Collusion, ça n’a pas de sens, ça ne tiendra pas. Ils pourront revenir, mais ce sera trop tard pour Michel [pour prétendre à la présidence de] la FIFA. »Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais, est du même avis. Pour lui, « c’est une décision inique quand on connaît le fond du sujet ». Il affirme sur France Info qu’elle a été prise « dans une logique absolument infernale de décisions qui visent à empêcher Michel [Platini] de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de la FIFA ». Le calendrier est serré pour l’ancien meneur de l’équipe de France, qui doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature à la présidence de la FIFA par la commission électorale de la fédération.Quasi seul à défendre la sanction infligée, le président de la Ligue de football espagnol, Javier Tebas, estime qu’une suspension de huit années « paraît peu » :« La sanction de Platini (...) est due au fait qu’ils n’ont pas respecté les normes de contrôle interne de la FIFA. Passer outre le contrôle économique est très grave et la sanction devrait être de ne plus pouvoir exercer dans une institution sportive. Ils ne méritent plus la confiance du monde du football et des sportifs. » Yann Bouchez Voilà une nouvelle affaire qui vient encore épaissir la pile déjà bien fournie de dossiers embarrassants que doit gérer Sebastian Coe, le président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Le Monde a pu consulter un courriel montrant que l’actuel bras droit de M. Coe, Nick Davies, directeur de cabinet du nouveau président de l’IAAF depuis septembre, était au courant des cas de dopage couverts par l’IAAF dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins. Surtout, cet e-mail montre comment M. Davies, ancien porte-parole de l’IAAF, a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussion médiatique possible.Le message en question, versé au dossier judiciaire de l’enquête actuellement en cours sur la corruption à l’IAAF, est adressé le 19 juillet 2013 à 16 h 11 à Papa Massata Diack. Soit à quelques jours des championnats du monde d’athlétisme de Moscou (du 10 au 18 août). Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, l’ex-président de l’IAAF, est à l’époque consultant en marketing pour la fédération internationale. Des fonctions qu’il n’occupe plus depuis fin 2014. « PMD » est soupçonné d’être au cœur de l’affaire de corruption sur fond de dopage, qui ébranle actuellement l’IAAF.« Ceci doit rester très secret », précise d’emblée Nick Davies. A la lecture de l’e-mail, on comprend la prudence de l’ancien porte-parole de l’IAAF. « J’ai besoin de m’asseoir pour parler avec le département antidopage et comprendre exactement quels sont les “cadavres” russes que nous avons toujours dans le placard, en ce qui concerne le dopage », explique M. Davies.Minimiser les révélationsA cette époque, plusieurs passeports biologiques d’athlètes russes sont apparus anormaux. « Je pense que les cas des différents athlètes auraient dû être dévoilés il y a longtemps et que nous devons maintenant être intelligents, poursuit M. Davies. Ces athlètes, bien sûr, ne devraient PAS faire partie de l’équipe de Russie lors de ces championnats du monde et il faudrait mettre la pression sur Valentin [Balakhnichev, le président de la fédération d’athlétisme russe] pour s’assurer que c’est le cas. Si les coupables ne participent pas à la compétition, alors nous pourrions bien attendre que les championnats se terminent pour annoncer les cas. Ou nous en annonçons un ou deux MAIS EN MEME TEMPS que des athlètes d’autres pays. »L’objectif de Nick Davies semble très clair : il s’agit de minimiser les révélations de cas de dopage dans l’athlétisme russe. « Nous pouvons aussi préparer un dossier sur les tests antidopage de l’IAAF, explique-t-il, qui montrera que l’une des raisons qui expliquent le fait que beaucoup de Russes se révèlent positifs est qu’ils se font beaucoup contrôler !!! Dans le même sens, nous pouvons souligner le fait que le laboratoire de l’Agence mondiale antidopage [celui de Moscou, très probablement] relève de la responsabilité de l’AMA et que si l’AMA décide qu’il y a vraiment un problème, nous avons un plan B pour réaliser les tests à Lausanne (Gabriel m’a confirmé cela hier). »Le « Gabriel » mentionné est le Dr Gabriel Dollé, alors responsable du département antidopage de l’IAAF et aujourd’hui mis en examen pour « corruption passive », dans l’enquête ouverte le 1er octobre par le parquet national financier, aux côtés de l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack et de son conseiller juridique personnel, Habib Cissé.Le rôle de Sebastian CoeA moins d’un mois des Mondiaux de Moscou, le porte-parole informe son interlocuteur qu’il veut mettre en place, « officieusement », une « campagne RP [relations presse] pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Afin de remplir cet objectif, Nick Davies précise envisager « d’utiliser CSM ». « CSM » pour Chime Sports Marketing, une agence spécialisée dans le marketing sportif, dont le directeur général s’appelle… Sebastian Coe – qui, en 2013, était l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays ne sont pas en train de chercher à les détruire. Nous pouvons travailler fort pour arrêter toute attaque planifiée par la presse britannique à l’égard de la Russie dans les semaines à venir. »Dix jours après le message de Nick Davies, le 29 juillet 2013, Papa Massata Diack adresse un e-mail à son père, intitulé « strictement confidentiel », comme l’a révélé Le Monde, vendredi 18 décembre. « PMD » écrit que Valentin Balakhnichev l’a sollicité « pour intervenir en interne auprès du personnel de l’IAAF qui lui a été antagonique dans le processus de gestion de ce dossier depuis septembre 2012 et à cette fin, un travail de lobbying et d’explication a été fait […]. » Contacté par Le Monde en fin de semaine dernière, Nick Davies avait démenti « fermement cette allégation. Malheureusement, je crois que la tactique de ceux qui sont accusés est d’essayer de démontrer que d’autres personnes sont impliquées dans leurs plans. Je les ignorais complètement. »Lire aussi :Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétismeJoint à nouveau par Le Monde, cette fois-ci à propos de son e-mail, Nick Davies a fait savoir dans un communiqué, dédouanant le président de l’IAAF :« Mon e-mail adressé moins d’un mois avant le début des Championnats du Monde de Moscou au consultant marketing de l’IAAF d’alors, Papa Massata Diack, consistait en un échange d’idées au sujet de possibles stratégies liées aux relations presse en vue de sérieux challenges rencontrés autour de l’image de la compétition. Aucun plan n’a été mis en place suite à cet e-mail et il n’y a absolument aucune possibilité qu’une stratégie ou un plan média/relations publiques puisse interférer avec la procédure antidopage. Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun d’accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »Multiples tempêtes médiatiques« Ce qui est très clair c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF.Cette nouvelle révélation risque d’affaiblir encore un peu plus Sebastian Coe. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonctions le 31 août 2015, a dû faire face, ces dernières semaines, à plusieurs tempêtes médiatiques. Il y eut l’enquête de corruption sur fond de dopage visant les anciens membres de l’IAAF, dont Le Monde a révélé les avancées, le 18 décembre, Après une polémique sur les conflits d’intérêts que pouvaient soulever ses revenus d’ambassadeur de Nike, notamment concernant l’attribution des Mondiaux de 2021 à Eugene (la ville de la marque sportive), M. Coe avait dû également annoncer, le 26 novembre, la fin de sa collaboration avec l’équipementier, qui lui rapportait 142 000 euros par an.Lire aussi :Athlétisme : Sebastian Coe quitte son poste d’ambassadeur auprès de NikeEntendu par la commission de la culture, des médias et du sport du Parlement britannique, le 2 décembre, Lord Sebastian Coe avait défendu l’institution qu’il préside. A la question de savoir s’il avait entendu parler de « rumeurs » de corruption à l’IAAF, le double champion olympique du 1 500 m avait répondu « non ». Ajoutant, à propos de la Fédération internationale d’athlétisme : « Non, ce n’était pas une organisation corrompue. » Concernant de possibles dérives de l’institution, le président ajoutait : « Y a-t-il eu des manquements ? Oui. Allons-nous les réparer ? Absolument. Je suis totalement concentré sur cette mission. Sans cela, il n’y aura pas de lendemain pour mon sport. Nous sommes à un carrefour. »Extraits de l’email de Nick Davies à Papa Massata DiackVoici des extraits, en langue anglaise, de l’e-mail adressé le 19 juillet 2013 par Nick Davies à Papa Massata Diack :« Dear Papa,Following our discussion earlier I have already had some thoughts and believe that we need to do the following, in the strict confidence and control within a small circle of senior IAAF staff only. This mut be very secret.(...)4. Finally, as soon as possible, and ‘unofficially’ PR campaign to ensure that we avoid international media scandals related to the Moscow Championships especially in the British press, where the worst of the articles is coming from. This will require specialist PR skills (working only with me directly) from London, but I believe that if we consider using CSM we can also benefit from Seb’s political influence in the UK. It is in his personal interest to ensure that the Moscow World Champs is a success and that people do not think that the media of his own country are trying to destroy it. We can work extremely hard in stopping any planed ‘attack’ on Russia from the British press press in the coming weeks.5. Finally, I need to be able to sit down with the Anti-doping department and understand exactly what Russian ‘skeleton’ we have still in the cupboard regarding doping. I think that the time to have unveiled the various athletes was a long time ago and that now we need to be smart. These athletes, of course, should NOT be part of any Russian team for these World Championships and Valentin should be pressurised to make sur this is the case. If the guilty ones are not competing then we might as well wait until the event is over to announce them. Or we announce one or two BUT AT THE SAME TIME as athletes from other countries. Also we can prepare a special dossier on IAAF testing which will show that one of the reasons why these Russian athletes come up positive is that they get tested a lot !!! In the same way, we can make the point that the WADA laboratory is the responsibility of WADA not IAAF and that if WADA decides there really is a problem, we have a plan B to do the tests in Lausanne instead (Gabriel confirmed this to me yesterday).Papa, as soon as I have an idea of the price of this unofficial PR campaign I will let you know, but I will do everything in my power to protect the IAAF and the President.All the best Nick »Le communiqué de Nick DaviesVoici le texte du communiqué intégral adressé par Nick Davies au « Monde » lundi 21 décembre :« En tant que Directeur de la Communication de l’IAAF, gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF comptaient parmi mes responsabilités.Mon e-mail adressé moins d’un mois avant le début des Championnats du Monde de Moscou au Consultant Marketing de l’IAAF d’alors, Papa Massata Diack, consistait en un échange d’idées au sujet de possibles stratégies liées aux relations presse en vue de sérieux challenges rencontrés autour de l’image de la compétition.Aucun plan n’a été mis en place suite à cet email et il n’y a absolument aucune possibilité qu’une stratégie ou un plan média/relations publiques puisse interférer avec la procédure anti-dopage.Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun d’accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de Relations Publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre.Suite à votre article au sujet des allégations de corruption concernant Lamine Diack (article publié le 18 décembre), je précise que je n’ai absolument jamais été impliqué dans aucune conspiration criminelle impliquant des représentants de l’IAAF. Je n’ai jamais reçu de paiements en connexion avec ces conspirations.Je n’avais aucune connaissance en 2013 que des officiels de l’IAAF puissent être impliqués dans des conduites criminelles liées à des cas de dopage, tout comme je n’ai aucune connaissance d’aucun cas de dopage n’ayant pas été traité qui aurait dû l’être, ni d’aucune suspension pour dopage n’ayant pas été publiée dans les temps impartis par les Règles de l’IAAF.Lorsque des informations concernant des allégations de corruption m’ont été données au début 2014, je fus l’un des salariés de l’IAAF ayant saisi la Commission d’Ethique de l’IAAF et ayant contribué l’enquête qui a suivi. Je fus également l’un des membres du personnel de l’IAAF ayant offert, et continuant d’offrir – de façon volontaire – mon entière assistance aux enquêteurs de la Commission Indépendante de l’AMA, ainsi qu’à la Police monégasque et française. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré (Zurich (envoyé spécial)) Le jugement est tombé. Lundi 21 décembre, Michel Platini et Joseph Blatter ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter.La justice interne de la FIFA a jugé que les deux hommes avaient « abusé » de leur position. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».Les juges estiment que M. Blatter, président démissionnaire de l’instance mondiale du football, « ni dans sa déclaration écrite ni à l’audience, n’a été en mesure de démontrer une base légale à ce paiement. Son affirmation d’un accord oral n’a pas été déterminée comme convaincante et a été rejetée par le comité ».Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFA« Je vais lutter, je vais me battre pour moi, pour la FIFA »Dans une conférence de presse lors de laquelle il a alterné entre l’anglais, le français et l’espagnol, M. Blatter a annoncé qu’il allait faire appel devant la FIFA, puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) « et même devant la justice suisse, s’il le faut ». Il s’est défendu en expliquant :« Disons que je suis vraiment désolé, je suis désolé, de me trouver encore comme un punching-ball alors que je suis encore président de la FIFA, je suis triste pour la FIFA que je sers depuis plus de quarante ans, mais je suis surtout désolé pour moi, de voir comment on me traite dans cette situation. (…) La commission d’éthique n’est pas habilitée à poursuivre le président de la FIFA. (…) Je vais lutter, je vais me battre pour moi, pour la FIFA. »Concernant Michel Platini, le comité d’éthique note qu’il n’a pas trouvé dans le dossier présenté par M. Platini la preuve convaincante d’un « accord oral ».« M. Platini a omis d’agir avec une crédibilité et une intégrité totales, faisant preuve d’une méconnaissance de l’importance de ses tâches et de ses obligations et responsabilités concomitantes. » Ce dernier a réagi en dénoncant une « véritable mascarade » « mise en scène » pour le « salir » par des instances auxquelles il dénie « toute légitimité et crédibilité ». « Parallèlement à la saisine du Tribunal arbitral du sport, je suis déterminé à saisir, le moment venu, la justice civile pour obtenir réparation de l’intégralité du préjudice que je subis depuis de trop longues semaines du fait de cette procédure. J’irai jusqu’au bout dans cette démarche. »Dans l’attente du verdict, M. Blatter et M. Platini avaient tous deux été radiés, le 8 octobre, pour quatre-vingt-dix jours. Cette sanction faisait écho à l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC), fin septembre, d’une procédure pénale à l’encontre de Joseph Blatter à la suite d’un « paiement déloyal » auquel il avait procédé, en février 2011, en faveur de Michel Platini « prétendument pour des travaux » effectués par ce dernier entre 1999 et 2002. A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus – entendu par le MPC comme « personne appelée à donner des renseignements » – officiait comme « conseiller football » du patron de la FIFA.Le Suisse était également poursuivi pour avoir signé, en 2005, « un contrat défavorable à la FIFA » avec l’Union caribéenne de football (CFU), présidée alors par Jack Warner. Ledit contrat, résilié par la FIFA en 2011, octroyait les droits télévisuels des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros).Course contre la montre pour Platini Si M. Blatter a été entendu durant huit heures par le juge Eckert, le 18 décembre, M. Platini a boycotté cette audition, dénonçant un « procès politique » et laissant son avocat le représenter. « Tout est joué d’avance », soufflait un membre de son équipe de défense avant l’annonce de la décision du comité d’éthique et alors que la candidature de l’ex-capitaine des Bleus à la présidence de la FIFA est gelée.Alors que l’élection est prévue pour le 26 février, le patron de l’UEFA devrait saisir la commission des recours de la Fédération internationale avant de faire appel, le cas échéant, devant le Tribunal arbitral du sport. « Ce parcours contentieux est loin d’être fini », assure l’un de ses conseillers. L’UEFA a pris la parole pour dire son « soutien » à son président dans son droit « à une procédure équitable ».L’ancien joueur entame une course contre la montre. Car il doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature par la commission électorale de la FIFA. « Cela va être très serré et compliqué pour Platini », confie un observateur avisé des instances mondiales.Dès l’annonce de la décision du juge Eckert, Joseph Blatter a, lui, convoqué la presse près de l’ancien siège de la Fédération internationale, sur la colline zurichoise du Sonnenberg. Pour régler ses comptes ? « Blatter n’aurait jamais pensé que le comité d’éthique se retournerait contre lui, analyse son ancien conseiller Guido Tognoni. Il s’en servait surtout pour radier ses adversaires. »Elu à sa tête à cinq reprises depuis 1998, l’Helvète quitte ainsi par la petite porte la FIFA, dont il était salarié depuis 1975. Le monarque déchu laisse derrière lui une organisation richissime (une réserve financière de 1,4 milliard d’euros en 2015) mais minée par les scandales de corruption.Rémi Dupré (Zurich (envoyé spécial))Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Logiquement, c’est par un match d’un faible niveau technique conclu sur un match nul que s’est achevée la première partie de saison de Ligue 1 : l’Olympique de Marseille a échoué à s’imposer à Bordeaux, comme chaque année depuis 1977, et s’est contenté d’un nul 1-1.Les Marseillais, qui comptaient sur leur belle série de six victoires d’affilée à l’extérieur pour briser le signe indien qui les poursuit à Bordeaux, sont repartis déçus après avoir ouvert le score sur corner par Alaixys Romao (55e). Dans la minute suivante, sur la plus belle action collective du match, un une deux entre Wahbi Khazri et Enzo Crivelli, les Girondins égalisaient grâce à leur attaquant tunisien. Puis plus rien ou presque, jusqu’à la transversale touchée par le Bordelais Diego Rolan dans les arrêts de jeu.Les supporteurs girondins se contenteront de maintenir cette invincibilité dont ils viennent rappeler l’importance aux joueurs à chaque veille de Bordeaux-Marseille. Si, en avril, l’OM avait largement dominé la confrontation entre les deux clubs pourtant gagnée par Bordeaux (2-1), les hommes de Michel n’avaient cette fois pas les moyens de dominer ceux de Willy Sagnol.Mais en vérité, le nul n’arrange personne, même si, magie de la Ligue 1, un point peut vous faire gagner deux places, comme c’est le cas de Bordeaux (13e). Marseille stagne en 10e position.Dix-sept buts en dix matchsDix-sept buts ont été marqués ce week-end, ce qui est sans doute le signe que la Ligue 1 avait besoin de prendre des vacances.Celles-ci seront tranquilles pour le Paris-Saint-Germain, recordman du nombre de points marqués sur une demi-saison (51) et auteur d’une année 2015 sans fautes (95 points). Elles seront studieuses chez la grande majorité des clubs de Ligue 1, puisque, hormis Angers, Caen Nice et Ajaccio, aucun ne peut se considérer vraiment heureux de sa première partie de saison. Enfin, elles devraient être agitées du côté de Lyon et Montpellier.Jean-Michel Aulas en direct sur beIN SPORTS : "Plein de choses à imaginer pour rebondir" #TribuneSports #GFCAOL https://t.co/gXp2X8WcnT— beinsports_FR (@beIN SPORTS)require(["twitter/widgets"]);L’Olympique lyonnais, battu pour la troisième fois d’affilée dimanche à Ajaccio (2-1) sans avoir rien montré sur la pelouse, est dans une situation critique sur le plan du jeu, un peu moins sur le plan comptable. Si chacun s’attend à ce qu’Hubert Fournier fasse les frais des résultats catastrophiques – sept défaites en Ligue 1, quatre en Ligue des champions –, le président Jean-Michel Aulas a été elliptique dans sa réaction d’après-match :« Nous nous orientons obligatoirement vers un certain nombre d’adaptations. Maintenant, ce n’est pas uniquement l’entraîneur qui est en cause. Les joueurs le savent aussi et on voit bien qu’eux-mêmes appellent à essayer de sauver Hubert Fournier dans son fonctionnement. C’est quelque chose de très difficile. Il faut rester digne et humain. »L’homme fort de l’OL a promis une annonce et des décisions le jour de la reprise de l’entraînement, lundi 28 décembre.Lire aussi :Ligue 1 : le Gazélec Ajaccio enfonce Lyon et Hubert FournierA Montpellier, dont les résultats sont en progrès depuis le milieu de l’automne et ce malgré une défaite à Nice 1 but à 0 vendredi, c’est entre le président Louis Nicollin et son entraîneur Rolland Courbis que l’ambiance est électrique. Selon le quotidien sportif L’Equipe, leur collaboration pourrait, à l’initiative de l’un de ces deux hommes de caractère, prendre fin pendant la trêve.Un ventre mou de 18 équipesLe fait majeur de ces matchs aller, outre la faiblesse technique de certaines affiches présumées, est bien l’homogénéité de la Ligue 1 où, pour briser un poncif, tout le monde ne peut pas battre tout le monde, mais où 18 équipes peuvent battre 18 équipes.Les clubs majeurs du championnat successivement déclarés en crise – Marseille, Monaco, Lyon – sont tous en course pour finir sur le podium, et une série de 3 victoires, comme celle du LOSC de Frédéric Antonetti en décembre, suffit pour passer de la zone de relégation au milieu de tableau.Certes, à la mi-saison, la Ligue 1 semble déjà connaître son premier et son dernier – Troyes est bloqué à 9 points, sans victoires, un record d’un autre genre. Mais, comme depuis que l’exode permanent des talents du championnat a commencé il y a vingt ans, le suspense continue d’être l’attrait majeur de la première division française. Ce n’est plus le nom du champion que l’on attend de connaître au soir du multiplex de la 38e journée, mais celui des clubs qui prendront des leçons de football la saison suivante en Ligue des champions.Lire aussi :L’« arrêt Bosman », 20 ans d’excès dans le footballClément GuillouJournaliste au Monde 20.12.2015 à 19h06 • Mis à jour le20.12.2015 à 19h19 Yoel Rodriguez a passé un moins bon dimanche que le vôtre. Au stade Santiago Bernabeu, en ce 20 décembre, le gardien de l’autre club de Madrid, le Rayo Vallecano, est allé chercher dix fois le ballon dans ses filets.GOAL MAP: Real Madrid scored 10 goals vs Rayo Vallecano. TEN. G. Bale (4)K. Benzema (3)C. Ronaldo (2)— Squawka (@Squawka Football)require(["twitter/widgets"]);La victoire du Real Madrid face à son voisin de Vallecas – quartier populaire de la capitale – est anecdotique et ne change rien à la situation de son entraîneur Rafael Benitez, dont la presse spécialisée réclame le remplacement par Zinédine Zidane. L’événement est toutefois suffisamment rare pour être disséqué.55 ansLe Real Madrid est la première équipe de Liga à inscrire 10 buts ou plus dans un match depuis le 7 février 1960. Ce jour-là, le Real, déjà, avait battu Elche 11-2. C’était l’époque de Ferenc Puskas...9 joueursLe Rayo Vallecano a été réduit à neuf dès la 28e minute, ce qui ne l’a pas aidé à contenir les attaques du trio Bale-Benzema-Ronaldo. Le Vallecano avait pourtant pris un très bon départ, menant 2-1 dans le premier quart d’heure. La deuxième expulsion, qui a provoqué un pénalty et permis au Real de mener 3-2, était particulièrement sévère.9 butsLe trio « BBC » a battu son record de buts marqués en un match : neuf, soit un de plus que lors de la victoire contre Grenade en avril (9-1). Gareth Bale a inscrit le premier quadruplé de sa carrière, doublant ainsi son total de buts en Liga cette saison. Karim Benzema a marqué un triplé en deuxième période et Cristiano Ronaldo a ajouté un doublé. La routine.GOAL BENZEMA! Real Madrid 10-2 Rayo — FootyLiveVines (@Live Football Goals)require(["twitter/widgets"]);7 minutesEntre la 48e et la 90e minute, les Madrilènes ont marqué six buts. Soit un but toutes les sept minutes.33 ansC’est la première fois depuis 33 ans que 12 buts sont marqués dans un match dans les grands championnats européens. Le 6 novembre 1982, le Borussia Dortmund avait battu l’Arminia Bielefeld 11-1. Dans le championnat de France, le Stade de Reims avait battu l’AS Monaco 8-4 en 1974. 20.12.2015 à 16h48 • Mis à jour le20.12.2015 à 18h27 Toulouse a été une nouvelle fois victime de l’Ulster (23-25) sur son terrain, dimanche 20 décembre, après l’humiliation subie vendredi à Belfast (0-38) et peut dire au revoir à sa qualification en quarts de finale de Coupe d’Europe.Cette double confrontation décisive avec les Irlandais a tristement scellé le sort des Rouge et Noir, club le plus titré sur la scène européenne (1996, 2003, 2005, 2010) mais incapables de jouer les premiers rôles depuis cinq ans. Et qui, pour la troisième fois en quatre ans, sortent par la petite porte dès la phase de poules.La redistribution des cartes opérée par Ugo Mola après le naufrage de Belfast, avec pas moins de neuf changements dans le XV de départ, n’a donc pas suffi à réveiller le sentiment de revanche de ses troupes : la jeunesse devant (Baille, Marchand), la fraîcheur derrière (premières titularisations cette saison de Palisson à l’arrière et de Kunatani à l’aile) et le muscle au centre et à l’ouverture avec Fritz et Doussain n’ont pas eu l’effet escompté.Avec trois défaites en quatre journées, dont deux corrections sur le terrain des Saracens et de l’Ulster, le Stade est déjà hors course et peut désormais se concentrer sur ses échéances nationales, et la réception de Toulon dimanche prochain, alors qu’il réalise en revanche un bon début de saison en Top 14.Timide révolteFace aux Ulstermen, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ont sonné un air de révolte trop timide, après avoir pourtant été humiliés à Belfast il y a à peine une semaine. Coupables de nombreux en-avant, pas assez incisifs face à une défense irlandaise extrêmement bien organisée, trop imprécis en conquête, les Toulousains ont trop souffert et courbé l’échine une première fois à la demi-heure de jeu après un énorme temps fort de l’Ulster, conclu par Ruan Pienaar, qui s’allongeait pour aplatir entre les perches au sortir d’un regroupement (32e, 0-10).En supériorité numérique, après le carton jaune infligé à Paddy Jackson pour un en-avant volontaire, les Toulousains sont toutefois parvenus à revenir grâce à deux pénalités de Sébastien Bézy (37e, 43e) et même à passer devant pour la seule fois de la rencontre après un essai en coin de Fickou (52e) et une nouvelle pénalité de Bézy (56e, 16-15). Mais un dernier essai irlandais de Luke Marshall (75e, 16-25) a définitivement scellé leur sort, rendant inutile la révolte des derniers instants concrétisée par l’essai de Picamoles (79e).Clermont se relance À l’inverse, Clermont a conservé intactes ses chances de qualification pour les quarts de finale en étrillant Exeter avec le bonus offensif en prime (42-10).Avec 10 points et un match en retard contre Bordeaux-Bègles à disputer le 8 janvier, Clermont est revenu à hauteur de son adversaire anglais au classement, à deux longueurs des Ospreys (12 pts).Finaliste en 2013 et 2015, demi-finaliste en 2014, l’ASM, qui se targue d’être un poids-lourd européen, avait un affront à laver, une semaine après avoir été rossé à Exeter (31-14).Les partenaires de Morgan Parra ont parfaitement répondu à Marcel-Michelin en inscrivant cinq essais au total. En affichant un net regain en conquête et en puissance, les Clermontois ont fini par faire exploser leurs adversaires, permettant aux trois-quarts de se régaler.Le centre gallois Jonathan Davies, qui faisait son retour sept mois après avoir subi une grave blessure à un genou, a été récompensé d’un essai, tout comme l’ailier David Strettle, auteur d’un splendide raid solitaire pour ouvrir le festival offensif auvergnat. 20.12.2015 à 15h08 La Suissesse Lara Gut a pris la tête du classement général de la Coupe du monde de ski dimanche en terminant deuxième du slalom géant de Courchevel, remporté par l’Autrichienne Eva-Maria Brem.Il s’agit de la deuxième victoire en Coupe du monde de cette spécialiste du géant, qui prend la tête du classement de la discipline. Lara Gut partage la deuxième place avec la Norvégienne Nina Loeseth, à 17 centièmes de seconde. Brem avait remporté la première manche sur un tracé dessiné par son entraîneur.La Française Tessa Worley, qui avait réalisé le troisième temps dans la première manche à domicile, était parti pour obtenir son premier podium depuis deux ans. Malheureusement pour elle, elle est sortie du parcours juste avant l’arrivée.La première française est Adeline Baud Mugnier, 12e, juste devant l’Américaine Lindsey Vonn qui marque des points précieux dans cette discipline qu’elle n’affectionne pas.Marcel Hirscher ne s’arrête plus, Muffat-Jeandet troisièmeChez les hommes aussi, l’identité du leader du classement général a changé : Marcel Hirscher, toujours souverain en géant, a repris la première place à Aksel-Lund Svindal qui la lui avait subtilisée grâce à ses deux victoires, vendredi et samedi à Val Gardena.Sur la piste d’Alta Badia qu’il adore - troisième victoire d’affilée -, Hirscher a devancé de 19 centièmes de secondes le Norvégien Henrik Kristoffersen. Le Français Victor Muffat-Jeandet, vainqueur de la première manche, a été plus en difficulté par la suite : il termine troisième à 86 centièmes. C’est le troisième podium d’affilée en slalom géant pour le skieur de 26 ans.Muffat-Jeandet, qui a haussé son niveau d’un cran cette saison, conforte son deuxième rang de la Coupe du monde de slalom géant et se hisse au sixième du classement général. Mathieu Faivre, 5e, et Alexis Pinturault, 6e, complètent le tir groupé français à Alta Badia, juste derrière Ted Ligety.Les géantistes disputeront une nouvelle épreuve à Alta Badia lundi, un slalom géant parallèle, avant de se rendre à Madonna di Campiglio pour un slalom spécial mardi. 18.12.2015 à 13h35 • Mis à jour le18.12.2015 à 13h36 La société ASO a retiré le Tour de France et les autres épreuves cyclistes qu’elle organise du calendrier World Tour de l’Union cycliste internationale (UCI) à partir de 2017.ASO (Amaury Sport Organisation) annonce dans un communiqué avoir opté « pour l’inscription de ses épreuves au calendrier hors classe pour la saison 2017 » et explique sa décision par son opposition à la réforme décidée par l’UCI.« L’UCI a récemment adopté, à partir de la saison 2017, une réforme du calendrier World Tour caractérisée par un système sportif fermé. Plus que jamais, ASO reste attachée au modèle européen et ne peut transiger avec les valeurs qu’il représente : un système ouvert plaçant le critère sportif au premier rang. C’est donc dans ce nouveau cadre et au sein de ses épreuves historiques qu’ASO continuera à faire vivre ces valeurs ».Si le Tour de France et les autres grandes épreuves organisées par ASO (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Critérium du Dauphiné, Vuelta) étaient inscrits au calendrier hors classe en 2017, ses organisateurs deviendraient entièrement libres du choix des équipes retenues. Avec, pour principale contrepartie, de ne pouvoir sélectionner la totalité des équipes classées World Tour (Première Division).Lire aussi :Le Golfe, nouvel eldorado du cyclisme« Le critère sportif au premier rang »Cette annonce met sur la place publique le conflit latent depuis plusieurs mois entre ASO et l’UCI. Elle se situe dans le prolongement de l’opposition des organisateurs à la réforme de l’UCI dans sa formule actuelle.Le mois dernier, l’Association internationale des organisateurs (AIOCC) s’était prononcée pour le rejet de la réforme telle qu’elle a été dernièrement modifiée par l’UCI dans le sens voulu par une bonne partie des équipes de l’élite, réunies au sein du groupement Velon. Le vote avait été acquis à une écrasante majorité (77 pour, 6 contre, 1 abstention). Stéphane Mandard et Yann Bouchez C’est un coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds russes auraient contribué en 2012 au financement de la campagne de Macky Sall contre le président sortant, Abdoulaye Wade.Mis en examen pour « corruption passive » et « blanchiment aggravé » par les autorités françaises, le Sénégalais de 82 ans, président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de décembre 1999 à août 2015, a lâché une bombe que révèle Le Monde.« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »En échange d’1,5 million d’euros pour la campagne de Macky Sall, M.Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »Contacté par Le Monde, la présidence sénégalaise dément ces affirmations : « Nous n’avons reçu aucun financement de M. Lamine Diack et a fortiori de la Russie, assure El Hadj Kassé, ministre sénégalais chargé de la communication de la présidence. Notre campagne, nous l’avons financée à partir de nos propres ressources, de nos militants. Nous n’avons pas mené une campagne à l’américaine, tous les Sénégalais peuvent en témoigner. »Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. «  Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit  : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair. »Pour lire l'intégralité de l'enquête :Athlétisme : les incroyables confessions de Lamine DiackYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.12.2015 à 10h27 • Mis à jour le18.12.2015 à 10h38 Didier Deschamps sort de sa réserve. Dans un entretien au Parisien du 18 décembre, le sélectionneur de l’équipe de France revient sur l’affaire dite de la sextape de Mathieu Valbuena dans laquelle Karim Benzema est mis en examen.« Karim a fait une erreur, c’est évident. Mais je pense qu’il n’a pas évalué la situation dans laquelle il se trouvait. (…) C’est une affaire qui me gêne, qui m’énerve, et dont je me serais bien passé à six mois de l’Euro. Je n’avais rien vu venir. »Deschamps affirme en outre « comprendre et accepter » la position de Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, qui a décidé d’écarter Karim Benzema de la sélection le temps que les choses se décantent. Cependant, il ne ferme pas totalement la porte à un éventuel retour de l’attaquant du Real Madrid dans les rangs tricolores. Et rappelle que la « présomption d’innocence » est « un droit ».« La décision du président est cohérente par rapport à l’éthique et à la morale. (…) Il peut demander mon avis ou pas, mais, à partir du moment où une décision est prise, je suis salarié, certes privilégié, de la FFF, mais l’institution est au-dessus de moi. »Didier Deschamps écarte également toute idée de clans au sein des Bleus : « Ceux qui seront [à l’Euro] seront à fond et ensemble », promet le sélectionneur. Qui ajoute :« L’unité, c’est sur le terrain. Pour le reste il y a des affinités et des groupes, mais pas des clans. »Lire aussi :Karim Benzema, le mauvais Bleu 17.12.2015 à 21h44 • Mis à jour le18.12.2015 à 10h23 Une erreur de pilotage est à l’origine de l’accident d’hélicoptères qui a coûté la vie à huit français, dont trois sportifs, en mars lors du tournage en Argentine de l’émission de télévision « Dropped ». Un rapport de la Direction d’enquête des accidents de l’aviation civile argentine (JIAAC) diffusé jeudi 17 décembre dit :« Le facteur déclencheur de cet accident a été le défaut d’appréciation des pilotes de la proximité ou du manque de séparation de leurs aéronefs respectifs. Ce manque d’appréciation a entraîné la collision aérienne des aéronefs sans aucune tentative de manœuvre évasive ou d’évitement. »Le rapport de 50 pages relève qu’un des pilotes aurait aussi pu être ébloui peu avant la collision. La JIAAC suggère également que les nécessités du tournage ont pu conduire les pilotes à commettre une imprudence.« Il est plausible d’affirmer que la nécessité de réaliser des images ait pu amener les cameramen à influencer ou à distraire les pilotes. »Aucun survivant Le 9 mars, deux hélicoptères s’étaient heurtés peu après le décollage et avaient pris feu lors du tournage d’une émission de téléréalité de TF1 dans le nord-ouest de l’Argentine.La navigatrice Florence Arthaud, la championne olympique de natation Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine, médaillé olympique, sont morts dans la catastrophe, ainsi que cinq autres Français, membres de la production de l’émission « Dropped », et les deux pilotes argentins.De nombreux experts aéronautiques estimaient qu’une faute de pilotage pouvait être à l’origine du drame. Les deux hélicoptères, des Ecureuil de fabrication récente (2010), volaient l’un près de l’autre, à faible altitude, quand l’un d’eux heurta le second.Outre le volet argentin de l’enquête, une information judiciaire pour homicide involontaire a également été ouverte le 3 avril par le parquet de Paris.Lire aussi :« Dropped », la plus grande tragédie de l’histoire de la télé-réalité 17.12.2015 à 16h13 • Mis à jour le17.12.2015 à 16h31 « J’ai envie de rester et j’espère que monsieur Abramovitch et les dirigeants veulent que je reste. » José Mourinho a eu la réponse, jeudi 17 décembre, et elle est négative. L’entraîneur portugais, 52 ans, quitte ses fonctions de manager des Blues, qu’il avait rejoint en 2013, par « consentement mutuel », indique le club dans un communiqué.Chelsea Football Club and Jose Mourinho have today parted company by mutual consent. https://t.co/YYJaxxdE36— ChelseaFC (@Chelsea FC)require(["twitter/widgets"]);Celui qui s’était auto-surnommé The Special One lors de son premier mandat à la tête de Chelsea (2004-2007) ne l’était plus tant que ça depuis le début de la présente saison, puisque le club pointe au 16e rang de la Premier League, avec un seul point d’avance sur la zone de relégation. Une chute libre pour les Blues et leur emblématique manager, lesquels avaient pourtant décroché en 2014-2015 le titre de champion d’Angleterre.« Trahi » par ses joueursMais les stars, qui ont enflammé Stamford Bridge l’an passé, d’Eden Hazard à Cesc Fabregas en passant par Diego Costa, ne sont plus que l’ombre de leurs ombres, et leur dernière défaite en date, lundi 14 décembre contre Leicester, a scellé le sort d’un Mourinho qui avait expliqué se sentir « trahi » par ses joueurs.Lire aussi :Football : Mourinho en surchauffeSelon la presse britannique, il en coûterait au propriétaire de Chelsea, Roman Abramovich, au minimum 13,7 millions d’euros pour se séparer de Mourinho une seconde fois, après avoir remercié le technicien portugais une première fois en 2007. Le club avait signé en août un nouveau contrat d’une durée de quatre ans avec le « Mou », qui ne sera pas de la partie pour affronter le PSG, en février, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. 17.12.2015 à 12h29 • Mis à jour le17.12.2015 à 18h10 | Rémi Dupré Il est le bras armé de la Fédération internationale de football (FIFA). A 67 ans, Hans-Joachim Eckert a entre ses mains l’avenir de Sepp Blatter, patron de l’instance mondiale depuis 1998, et celui de Michel Platini, dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA). Président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA depuis juillet 2012, le magistrat allemand décidera, lundi 21 ou mardi 22 décembre, s’il inflige une sanction aux deux personnalités les plus influentes du foot mondial, suspendues le 8 octobre pour 90 jours. Fin novembre, la chambre d’instruction dudit comité avait requis une radiation à vie à l’encontre du tandem.Jeudi 17 décembre, Sepp Blatter a été entendu durant huit heures par le juge Eckert. « Cette intervention sera des plus importantes », souffle-t-on dans l’entourage du Suisse. « Le président Blatter attend une décision en sa faveur car les preuves l’exigent. Les preuves démontrent que le président Blatter s’est comporté correctement et n’a certainement pas violé le code éthique de la FIFA. L’enquête devrait être close et la suspension levée », ont déclaré les avocats du patriarche dans un communiqué. Le lendemain, c’est Michel Platini qui devait s’expliquer devant l’ex-président du tribunal pénal de Munich (d’octobre 2005 à juillet), chargé notamment des affaires de corruption, de fraudes fiscales, et crimes graves.Mais l’ex-numéro 10 des Bleus a décidé de boycotter cette audition. « Par cette décision, Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA (dont l’élection est prévue le 26 février 2016) », ont expliqué ses conseillers juridiques. Après l’annonce de la décision d’Eckert, ces derniers entendent saisir la commission des recours de la FIFA puis, in fine, le Tribunal arbitral du sport.Lire aussi :Platini boycotte son audition devant la FIFA« Personne n’a jamais remis en cause son indépendance » Doté d’un CV vertigineux, M. Eckert doit notamment se pencher sur le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait, en février 2011, par Sepp Blatter à Michel Platini. En septembre, le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) avait ouvert une procédure pénale à l’encontre du président de la FIFA pour ce « paiement déloyal » effectué « prétendument pour des travaux réalisés entre 1999 et 2002 » par l’ex-numéro 10 des Bleus, entendu comme « personne appelée à donner des renseignements. » A cette époque, l’ancien joueur officiait comme conseiller du patron du foot mondial.« M. Eckert est complètement professionnel avec plus de trente ans d’expérience dans le secteur juridique. Il n’a jamais formé une opinion dans un cas avant les auditions », insiste M. Tenbücken, désireux de balayer les critiques visant son « boss ».« M. Eckert a traité plusieurs affaires de corruption, comme par exemple celle relative au groupe allemand Siemens il y a plusieurs années, ajoute un haut dirigeant de la FIFA. Personne n’a jamais remis en cause son indépendance. Seuls les footballeurs le font parfois et leurs motivations relèvent souvent de l’égoïsme. »Ancien premier procureur de Munich, directeur du département de criminalité générale et de la criminalité économique, M. Eckert est nommé, en 2012, à la tête de la chambre de jugement par le comité exécutif de la FIFA.Sa désignation fait écho à celle de l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia comme président de la chambre d’instruction dudit comité. Le magistrat allemand s’illustre rapidement en radiant à vie le Qatari Mohamed Ben Hammam, ancien vice-président de la FIFA et dirigeant de la Confédération asiatique, déjà banni en 2011 pour « fraude électorale ».Son rapport sur l’affaire ISL En avril 2013, il soumet à la FIFA son rapport sur l’affaire International Sport and Leisure (ISL), société en charge des droits marketing de la Fédération internationale jusqu’à sa faillite en 2001. Il y indique que l’ancien président brésilien de la FIFA Joao Havelange (1974-1998), son gendre Ricardo Teixeira (démissionnaire du comité exécutif et de son poste de dirigeant de la confédération brésilienne de football en 2012) et le patron de la Confédération sud-américaine (Conmebol) Nicolas Leoz ont touché des « pots-de-vin » d’ISL entre 1992 et 2000. Quelques jours avant la publication du rapport d’Eckert, Havelange avait quitté son poste de président honoraire de la FIFA, imité par Leoz.Lire aussi :FIFA : le Brésil, épicentre du scandale« La conduite du président Blatter a peut-être été maladroite », écrit alors M. Eckert, s’interrogeant si l’ancien secrétaire général de la FIFA (1981-1998) « savait ou aurait dû savoir au fil des années qu’ISL, avant sa faillite, avait versé des pots-de-vin à d’autres dirigeants. » Il estime alors que le Suisse n’a commis « aucune faute éthique ou criminelle. »En septembre 2014, le patronyme du magistrat allemand revient sur le devant de la scène alors qu’il se voit remettre le rapport d’enquête de 350 pages réalisé par Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. « Ce sont deux professionnels respectés et accomplis dans leurs champs respectifs. Je suis certain que leur unique but est la quête de la vérité », confiait alors au Monde Domenico Scala, patron du comité d’audit et de conformité de la FIFA.Epaulé par une équipe de cinq enquêteurs, Michael J. Garcia avait rencontré les représentants des pays qui avaient déposé leur candidature (Qatar, Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Australie) pour organiser le Mondial 2022 et ceux qui postulaient à l’édition 2018 (Russie, Angleterre, Espagne-Portugal, Belgique - Pays-Bas). Le quinquagénaire avait également tenté d’interroger l’ensemble des membres du comité exécutif qui ont participé au vote d’attribution, le 2 décembre 2010.Le rapport Garcia Le 13 novembre 2014, M. Eckert publie une note de 42 pages sur la base du rapport Garcia. Dans sa synthèse, il estime que si des « conduites douteuses » ont bien accompagné le processus d’attribution, elles ne peuvent être qualifiées de faits de « corruption » et remettre en cause le scrutin de 2010.Il reconnaît « certains indices d’une conduite potentiellement problématique de certaines personnes à la lumière des règles d’éthique de la FIFA » et rappelle que le code éthique de la fédération interdit à ses représentants et élus « d’accepter des cadeaux ou des sommes d’argent ». Il pointe aussi un « manque de transparence » et la « conduite douteuse de deux personnes » qui officiaient comme « consultants ou conseillers » dans le dossier de candidature du Qatar. Mais ces éléments « ne sont pas de nature à compromettre l’intégrité du processus d’attribution » du Mondial 2022, estime alors le magistrat.Lire aussi :La FIFA et son « comité d’éthique », une histoire mouvementéeDans sa synthèse, M. Eckert n’oublie pas de rendre un hommage appuyé à Sepp Blatter. « Il faut dire clairement que le président Blatter n’a pas violé le code d’éthique » et « a mis en œuvre plusieurs réformes importantes, dont celles qui ont rendu cette enquête possible », écrit le juge munichois tout en conseillant à la FIFA de porter plainte auprès de la justice suisse. A la lecture de cette synthèse, Michael J. Garcia manque de s’étrangler. « La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport, déclare l’enquêteur. J’ai l’intention de faire appel de cette décision devant le comité d’appel de la FIFA. »Au nom de la « transparence », ce dernier réclame en vain la publication intégrale de son rapport avant de voir son appel rejeté. En décembre 2014, il démissionne de son poste de président de la chambre d’instruction, remplacé par l’Helvète Cornel Borbély. Le comité exécutif de la FIFA décide alors de divulguer ledit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et après les procédures individuelles en cours. A ce jour, il n’a jamais été publié, restant à la disposition du procureur suisse Michael Lauber, qui enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Le « grand nettoyage » de 2015 L’année 2015 aura été celle du « grand nettoyage » pour le juge Eckert. Le 28 mai, il suspend provisoirement onze personnes suite au coup de filet réalisé, à quarante-huit heures du congrès de la FIFA, par la police suisse sur ordre de la justice américaine. Parmi elles figurent le président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, et son prédécesseur Jack Warner, inculpés pour blanchiment d’argent, fraude et corruption. En juillet, il radie à vie l’Américain Chuck Blazer, ex-secrétaire général de la Concacaf, ancien membre du comité exécutif et « taupe » du FBI. Deux mois plus tard, c’est le Trinidadien Jack Warner, démissionnaire de la FIFA en 2011, qui est banni à vie.Le 8 octobre, il suspend pour 90 jours M. Blatter, M. Platini et le Français Jérôme Valcke, soupçonné d’avoir profité de la revente de billets du Mondial 2014 et écarté de son poste de secrétaire général de la Fédération internationale en septembre. Ce jour-là, il radie pour six ans le Sud-coréen Chung Mong-joon, ex-vice-président de la FIFA (1994-2011) et candidat à la succession de Sepp Blatter.Lire aussi :Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable »Dans une lettre, l’héritier de l’empire industriel Hyundai avait proposé, en octobre 2010, aux membres du comité exécutif la création d’un fonds international pour le football et la participation de son pays, candidat à l’organisation du Mondial 2022, à divers projets de soutien dans le monde, à hauteur de 777 millions de dollars.Le 12 octobre, le juge Eckert suspend pour 90 jours Worawi Makudi, président de la Fédération thaïlandaise et ancien membre du comité exécutif. Enfin, le 4 décembre, il écarte provisoirement Juan Angel Napout, patron de la Conmebol, et Alfredo Hawit, président de la Concacaf. Les deux dirigeants viennent d’être arrêtés par la police suisse et inculpés par la justice américaine.« Je remarque qu’il lui fallait trois ans d’enquête en 2011 pour radier à vie certaines personnes dont je ne citerai pas les noms. Aujourd’hui, il faut trois mois à la commission d’éthique pour bannir les présidents de l’UEFA et de la FIFA », a confié Sepp Blatter dans les colonnes de Libération, alors qu’il a créé ledit comité, il y a près d’une décennie, avant de le réformer en 2011.« Deux choses ont changé, estimait Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction, le 8 décembre, dans les colonnes du journal suisse Le Temps. Les procureurs, d’abord Michael Garcia, puis surtout Cornel Borbely, sont très déterminés, et les temps ont changé. Les Etats-Unis mettent la pression. » Comme s’il fallait voir, derrière ce « grand nettoyage », la marque de la justice américaine.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 16.12.2015 à 21h47 • Mis à jour le17.12.2015 à 07h23 L’aventure s’arrête en quarts de finale pour l’équipe de France féminine de handball. Les Bleues ont été éliminées du championnat du monde, mercredi 16 décembre, par les Pays-Bas (28-25) à Kolding, au Danemark.Menée dès les premières minutes, l’équipe d’Alain Portes a couru après le score la majeure partie de la rencontre. Comme souvent au cours de ce tournoi, les Bleues ont montré des carences offensives et n’ont pas pu accélérer pour rattraper les Néerlandaises.Estavana Polman s’adjuge le titre de meilleure marqueuse du match avec 5 buts. En demi-finales, les Pays-Bas affronteront le vainqueur du match Pologne-Russie. 16.12.2015 à 13h42 • Mis à jour le16.12.2015 à 13h59 Michel Platini a décidé de boycotter son audition prévue vendredi à Zurich devant la justice interne de la FIFA, « dès lors que le verdict a déjà été annoncé dans la presse par un des porte-parole » au « mépris de la présomption d’innocence », ont indiqué ses avocats.« Par cette décision [boycotter son audition], Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA. »La radiation à vie du monde du foot a été requise contre Michel Platini pour ce fameux paiement controversé de 1,8 million d’euros en 2011 par Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA qui sera lui entendu jeudi. La décision de la justice interne de la FIFA est attendue à partir de lundi.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires »Le président de l’UEFA a été suspendu par la commission d’éthique de la FIFA le 8 octobre pour 90 jours, soit jusqu’au 5 janvier. Sa candidature à la présidence de la fédération internationale est gelée le temps de sa suspension, alors que le scrutin est prévu le 26 février à Zurich. Quand Platini évoque un « verdict déjà annoncé dans la presse », il se réfère aux propos d’Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction de la FIFA, qui a déclaré vendredi dernier : « Platini sera certainement suspendu pour plusieurs années. »Ces propos sont apparus quelques heures sur le site Internet de Lequipe.fr, puis édulcorés ensuite. M. Bantel s’est plaint samedi auprès de l’AFP de la publication d’une « interview non autorisée ». Il a ensuite fait savoir à l’AFP qu’en tant que porte-parole des instructeurs de la FIFA, il avait le droit de donner son avis sur des sanctions possibles.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires, à donner aux propos tenus par M. Andreas Bantel », écrivent mercredi ses avocats, qui, eux, se rendront bien vendredi à l’audience de la justice interne de la FIFA à Zurich.Lire aussi :FIFA : Blatter compare l’enquête le visant à « l’Inquisition » 20.12.2015 à 16h48 • Mis à jour le20.12.2015 à 18h27 Toulouse a été une nouvelle fois victime de l’Ulster (23-25) sur son terrain, dimanche 20 décembre, après l’humiliation subie vendredi à Belfast (0-38) et peut dire au revoir à sa qualification en quarts de finale de Coupe d’Europe.Cette double confrontation décisive avec les Irlandais a tristement scellé le sort des Rouge et Noir, club le plus titré sur la scène européenne (1996, 2003, 2005, 2010) mais incapables de jouer les premiers rôles depuis cinq ans. Et qui, pour la troisième fois en quatre ans, sortent par la petite porte dès la phase de poules.La redistribution des cartes opérée par Ugo Mola après le naufrage de Belfast, avec pas moins de neuf changements dans le XV de départ, n’a donc pas suffi à réveiller le sentiment de revanche de ses troupes : la jeunesse devant (Baille, Marchand), la fraîcheur derrière (premières titularisations cette saison de Palisson à l’arrière et de Kunatani à l’aile) et le muscle au centre et à l’ouverture avec Fritz et Doussain n’ont pas eu l’effet escompté.Avec trois défaites en quatre journées, dont deux corrections sur le terrain des Saracens et de l’Ulster, le Stade est déjà hors course et peut désormais se concentrer sur ses échéances nationales, et la réception de Toulon dimanche prochain, alors qu’il réalise en revanche un bon début de saison en Top 14.Timide révolteFace aux Ulstermen, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ont sonné un air de révolte trop timide, après avoir pourtant été humiliés à Belfast il y a à peine une semaine. Coupables de nombreux en-avant, pas assez incisifs face à une défense irlandaise extrêmement bien organisée, trop imprécis en conquête, les Toulousains ont trop souffert et courbé l’échine une première fois à la demi-heure de jeu après un énorme temps fort de l’Ulster, conclu par Ruan Pienaar, qui s’allongeait pour aplatir entre les perches au sortir d’un regroupement (32e, 0-10).En supériorité numérique, après le carton jaune infligé à Paddy Jackson pour un en-avant volontaire, les Toulousains sont toutefois parvenus à revenir grâce à deux pénalités de Sébastien Bézy (37e, 43e) et même à passer devant pour la seule fois de la rencontre après un essai en coin de Fickou (52e) et une nouvelle pénalité de Bézy (56e, 16-15). Mais un dernier essai irlandais de Luke Marshall (75e, 16-25) a définitivement scellé leur sort, rendant inutile la révolte des derniers instants concrétisée par l’essai de Picamoles (79e).Clermont se relance À l’inverse, Clermont a conservé intactes ses chances de qualification pour les quarts de finale en étrillant Exeter avec le bonus offensif en prime (42-10).Avec 10 points et un match en retard contre Bordeaux-Bègles à disputer le 8 janvier, Clermont est revenu à hauteur de son adversaire anglais au classement, à deux longueurs des Ospreys (12 pts).Finaliste en 2013 et 2015, demi-finaliste en 2014, l’ASM, qui se targue d’être un poids-lourd européen, avait un affront à laver, une semaine après avoir été rossé à Exeter (31-14).Les partenaires de Morgan Parra ont parfaitement répondu à Marcel-Michelin en inscrivant cinq essais au total. En affichant un net regain en conquête et en puissance, les Clermontois ont fini par faire exploser leurs adversaires, permettant aux trois-quarts de se régaler.Le centre gallois Jonathan Davies, qui faisait son retour sept mois après avoir subi une grave blessure à un genou, a été récompensé d’un essai, tout comme l’ailier David Strettle, auteur d’un splendide raid solitaire pour ouvrir le festival offensif auvergnat. 20.12.2015 à 15h08 La Suissesse Lara Gut a pris la tête du classement général de la Coupe du monde de ski dimanche en terminant deuxième du slalom géant de Courchevel, remporté par l’Autrichienne Eva-Maria Brem.Il s’agit de la deuxième victoire en Coupe du monde de cette spécialiste du géant, qui prend la tête du classement de la discipline. Lara Gut partage la deuxième place avec la Norvégienne Nina Loeseth, à 17 centièmes de seconde. Brem avait remporté la première manche sur un tracé dessiné par son entraîneur.La Française Tessa Worley, qui avait réalisé le troisième temps dans la première manche à domicile, était parti pour obtenir son premier podium depuis deux ans. Malheureusement pour elle, elle est sortie du parcours juste avant l’arrivée.La première française est Adeline Baud Mugnier, 12e, juste devant l’Américaine Lindsey Vonn qui marque des points précieux dans cette discipline qu’elle n’affectionne pas.Marcel Hirscher ne s’arrête plus, Muffat-Jeandet troisièmeChez les hommes aussi, l’identité du leader du classement général a changé : Marcel Hirscher, toujours souverain en géant, a repris la première place à Aksel-Lund Svindal qui la lui avait subtilisée grâce à ses deux victoires, vendredi et samedi à Val Gardena.Sur la piste d’Alta Badia qu’il adore - troisième victoire d’affilée -, Hirscher a devancé de 19 centièmes de secondes le Norvégien Henrik Kristoffersen. Le Français Victor Muffat-Jeandet, vainqueur de la première manche, a été plus en difficulté par la suite : il termine troisième à 86 centièmes. C’est le troisième podium d’affilée en slalom géant pour le skieur de 26 ans.Muffat-Jeandet, qui a haussé son niveau d’un cran cette saison, conforte son deuxième rang de la Coupe du monde de slalom géant et se hisse au sixième du classement général. Mathieu Faivre, 5e, et Alexis Pinturault, 6e, complètent le tir groupé français à Alta Badia, juste derrière Ted Ligety.Les géantistes disputeront une nouvelle épreuve à Alta Badia lundi, un slalom géant parallèle, avant de se rendre à Madonna di Campiglio pour un slalom spécial mardi. 20.12.2015 à 11h48 • Mis à jour le20.12.2015 à 13h11 L’entraîneur espagnol Josep « Pep » Guardiola quittera son poste au Bayern Munich en fin de saison et sera remplacé par l’Italien Carlo Ancelottia confirmé le club dimanche dans un communiqué.« Nous sommes reconnaissants envers Guardiola pour tout ce qu’il a donné à notre club depuis 2013. Je suis convaincu que Pep et notre équipe travaillerons encore plus intensivement pour atteindre les objectifs sportifs majeurs, simplement parce qu’il est clair maintenant que +Pep+ quittera le Bayern », commente le patron Karl-Heinz Rummenigge dans le communiqué du club, après l’avoir lui-même annoncé au quotidien Bild.« Carlo Ancelotti a connu beaucoup de succès en tant qu’entraîneur, remportant trois fois la Ligue des champions, ajoute Rummenigge. Carlo est un homme calme, un professionnel qui sait gérer les stars et produire un jeu très varié. On a trouvé ce que l’on cherchait. On se réjouit de cette future collaboration. »Dans le communiqué, Ancelotti se déclare « très honoré d’être l’entraîneur du grand FC Bayern la saison prochaine ». L’Italien âgé de 56 ans, libre depuis son éviction du Real Madrid l’été dernier, un an après le triomphe en Ligue des champions, faisait figure de grand favori pour succéder à Guardiola sur le banc bavarois.« Personne au monde n’est irremplaçable »Cette annonce intervient dans un contexte animé pour les entraîneurs de renom : Jose Mourinho a été limogé jeudi par Chelsea, où Guus Hiddink assurera l’intérim jusqu’en fin de saison, Louis van Gaal est sur un siège éjectable à Manchester United et Rafael Benitez en situation délicate au Real Madrid. Rummenigge, qui avait longtemps espéré prolonger la collaboration avec « Pep », avait toutefois indiqué récemment que « personne au monde n’est irremplaçable. Les joueurs vont et viennent. C’est la même chose pour les entraîneurs ».Lire aussi :Football : Guus Hiddink succède à José Mourinho à ChelseaGuardiola, 44 ans, était arrivé à l’été 2013 en Bavière dans le sillage du triplé historique réalisé par Jupp Heynckes. Il a complété le travail de son prédécesseur avec la Supercoupe d’Europe et le Mondial des clubs, avant de conquérir deux fois de suite le titre national et une Coupe d’Allemagne (2014). Il a cédé à deux reprises en demi-finales de la Ligue des champions face au Real Madrid puis contre Barcelone, futurs lauréats de l’épreuve.Cette saison, le Bayern est champion d’Automne, qualifié en quarts de finale de la Coupe nationale et en 8es de la Ligue des champions avec la Juventus pour futur adversaire. Guardiola est convoité par la Premier League et particulièrement Manchester City où l’entraineur Manuel Pellegrini est en contrat jusqu’en 2017. Chelsea et Manchester United sont également cités parmi les clubs intéressés par les services du Catalan. Certains spécialistes en Allemagne évoquent aussi la possibilité pour Guardiola de faire une nouvelle pause dans sa carrière après celle qu’il s’était octroyée en 2012 au terme de ses quatre saisons à Barcelone et avant de s’engager avec le Bayern. Clément Guillou Ligue 1 : dimanche, c’est l’autre championnatDémonstration du PSG et festival d’occasions ratées à 20 heures, pour ce qui est devenu le multiplex du maintien : ce fut un samedi comme un autre sur les terrains de Ligue 1. Aujourd’hui, on jouera les premières places de l’autre championnat, celui que ne dispute pas le Paris Saint-Germain.Hier après-midi, le club parisien s’est encore amusé face à un adversaire français, cette fois le Stade Malherbe de Caen, réduit au rôle de sparring-partner (0-3) : un seul tir cadré côté normand, un penalty d’Andy Delort détourné par Kevin Trapp.Avant ce frisson de fin de match, le stade Michel-d’Ornano avait pu admirer un doublé d’Angel Di Maria et une surpuissante demi-volée de Zlatan Ibrahimovic en lucarne, flashée à 97 km/h, mais surtout s’extasier devant le jeu collectif et la maîtrise technique des Parisiens.Avec 51 points à la trêve, le PSG bat le record établi par l’Olympique lyonnais en 2006. Dans la semaine, « il y avait eu beaucoup de préparatifs de match mais aussi beaucoup de préparatifs de voyage », a dit Laurent Blanc. Il faut croire qu’une fois les valises bouclées, les Parisiens avaient l’esprit libre pour jouer au football.Plus tard, le multiplex de Ligue 1 donnait fortement envie de préparer un voyage. À 20 h 50, deux buts avaient été marqués sur les cinq terrains où l’on jouait, et la deuxième période n’a que légèrement élevé la moyenne, qui dépassait péniblement un but par match au coup de sifflet final.Sachez tout de même que Monaco n’a pas gagné à Troyes malgré une supériorité numérique de 90 minutes (0-0) et que Rennes a dominé le derby breton à Guingamp (2-0).Du mieux aujourd’hui ? Pas forcément, surtout entre Saint-Etienne et Angers (14 heures), deux équipes dont le succès repose avant tout sur leur défense. Mais la réception de Lyon par le Gazélec Ajaccio (17 heures) pourrait offrir quelques émotions à l’entraîneur lyonnais Hubert Fournier et aux supporteurs corses si « le Gaz » réussissait l’exploit d’un neuvième match sans défaite.À 21 heures, consolez-vous du niveau de Bordeaux-Marseille en débouchant un vieux Médoc : si le classique du football français des années 1980 a mal vieilli, ce n’est peut-être pas le cas de vos bouteilles.Football européen : et si la valse des entraîneurs commençait à Noël ?L’éviction de José Mourinho, remplacé par Guus Hiddink à Chelsea, donne vie à toutes les supputations. Ces deux-là, pour commencer :1. Ses joueurs l’avaient bel et bien lâché. La preuve, les Blues ont joué bien mieux que tout l’automne pour battre Sunderland 3-1, hier. C’est possible, mais c’est oublier que Sunderland est diablement faible (11 défaites en 17 matches).2. Le Portugais va remplacer Louis Van Gaal à Manchester United. Parce que Mourinho est libre et a annoncé son intention de reprendre un club sans délai, et parce que Van Gaal est dans une position très délicate. Hier, Manchester United a été battu à domicile par Norwich (1-2) pour la première fois depuis 1989, et on baillait à Old Trafford. Les supporteurs, biberonnés au football flamboyant de Sir Alex Ferguson, n’en peuvent plus du style Van Gaal. C’est possible – vous ne gagneriez d’ailleurs pas grand-chose en misant sur cette hypothèse chez les bookmakers anglais –, mais c’est oublier que United aurait pu, à deux reprises, embaucher Mourinho qui en mourrait d’envie, et que la famille Glazer, propriétaire, n’en a rien fait.Si Van Gaal survit à cette nouvelle contre-performance qui relègue les Red Devils à huit longueurs de Leicester, il pourrait quand même se passer des choses ce dimanche dans le marché fermé des grands entraîneurs.Selon plusieurs médias européens, Pep Guardiola va annoncer aujourd’hui son départ du Bayern Munich en fin de saison. L’Angleterre espère très fort qu’il rejoindra Manchester, où on l’attend à City plutôt qu’United. Le banc de Chelsea sera aussi libre en fin de saison et Diego Simeone, l’entraîneur de l’Atletico Madrid, est cité comme le favori du club londonien.Enfin, le tabloïd allemand Bild et le quotidien britannique The Guardian assurent que Carlo Ancelotti, sans poste actuellement, succédera la saison prochaine à Pep Guardiola et que le club pourrait en faire l’annonce dès ce dimanche.Qui aurait dit, il y a six mois, qu’avec tous ces mouvements sur les bancs européens, Laurent Blanc serait à peu près certain de son destin la saison prochaine ?Rugby : week-end de la dernière chance pour les clubs françaisAprès le nul méritoire du Racing 92 sur le terrain de Northampton vendredi soir (9-9), les clubs français ont obtenu trois victoires synonymes d’espoir de qualification hier en Coupe d’Europe : Toulon au Leinster (20-16), Bordeaux-Bègles contre les Ospreys (33-27) et le Stade Français contre Trévise (40-14). Jetons ici un voile pudique sur la déculottée subie par Oyonnax, déjà éliminé, chez les Saracens (55-13).Le Stade Toulousain et Clermont, aujourd’hui, seraient bien inspirés de poursuivre cette belle série des clubs français. En fait, ils n’ont pas vraiment le choix. Clermont peut rejoindre son rival d’Exeter en deuxième position avec une victoire bonifiée (16 h 15) et Toulouse doit viser le même résultat contre Ulster (14 heures) pour viser une place de meilleur deuxième. Sports d’hiver : le week-end des chassés-croisésHier, en Coupe du monde de ski alpin, Lara Gut et Aksel-Lund Svindal ont chacun doublé la mise en descente : la Suissesse a remporté sa deuxième victoire en deux jours à Val-d’Isère et le Norvégien en a fait de même à Val Gardena – devant le Français Guillermo Fayed. Partant, la tête du classement général, féminin comme masculin, s’est drôlement resserré.Chez les femmes, Lindsey Vonn, qui est sortie du parcours hier, n’a plus que deux points d’avance sur Lara Gut, qui aujourd’hui a l’occasion de lui passer devant lors du slalom géant de Courchevel (première manche à 10 h 30, la deuxième à 13 h 30). Côté français, on espère le premier podium de Tessa Worley (dossard 1) à ce niveau depuis deux ans.Chez les hommes, Aksel-Lund Svindal a doublé Marcel Hirscher grâce à ses 200 points marqués en deux jours. Mais aujourd’hui, l’Autrichien sera l’homme à battre dans sa discipline préférée, le slalom géant, sur la piste reine du slalom géant : Alta Badia (première manche à 09 h 30, la deuxième à 12 h 30). Attention tout de même : Svindal accrochera un dossard et les Français (Alexis Pinturault, Thomas Fanara, Victor Muffat-Jeandet) réussissent traditionnellement bien dans l’ancien antre d’Alberto Tomba.En biathlon, Marie Dorin-Habert a pris hier la tête du classement général grâce à sa deuxième place en poursuite, derrière l’Allemande Laura Dahlmeier. Quatre points seulement la séparent de la Tchèque Gabriela Soukalova, qui tentera de reprendre son bien à 14 h 30 lors de la « mass start » de Pokljuka (Slovénie).Martin Fourcade, deuxième lui aussi derrière l’Allemand Simon Schempp, conserve une avance qui lui permet de voir venir au classement général. Mais il serait étonnant qu’il se contente d’un week-end sans victoire. Réponse à midi, heure de départ de la « mass start ».Clément GuillouJournaliste au Monde 19.12.2015 à 19h18 • Mis à jour le20.12.2015 à 01h42 Comme tous les week-ends ou presque à l’intérieur de ses frontières, le Paris Saint-Germain a offert à Caen une démonstration de football collectif, soulignée par un succès 3-0. Cette 16e victoire en 19 matches cette saison permet aux Parisiens de battre le record de points (51) marqués sur une demi-saison, jusqu’ici détenu par l’Olympique lyonnais de 2006 (50).Le PSG, dont le titre de champion semble déjà acquis avant Noël, s’en satisfera, lui qui est désormais à la recherche des records à battre en Ligue 1. La plus longue durée d’invincibilité en première division, record détenu par le FC Nantes version 1994-1995 (32 matches), semble plus que jamais à sa portée.Sa différence de buts est de +39, soit deux buts d’avance par match, et son avance sur Monaco, laborieux deuxième, est désormais de 19 points. Les Monégasques ont encore perdu deux points sur la pelouse de Troyes (0-0), la lanterne rouge de Ligue 1 étant pourtant réduite à dix dès la troisième minute. Lacina Traoré a raté un pénalty et Monaco a nettement dominé mais les Troyens ont eu l’occasion de s’imposer dans les arrêts de jeu.Pour la nouvelle balade du PSG en France, marquée par une possession de balle de 70 %, c’est cette fois Angel Di Maria qui a joué les guides. L’Argentin, en grande forme, ouvrait le score à la 17e minute, héritant à l’entrée de la surface de réparation d’un centre repoussé de Serge Aurier. Un plat du pied tranquille lui permettait d’ajuster Rémy Vercoutre.Trapp arrête un pénaltyZlatan Ibrahimovic émerveillait le stade Michel-d’Ornano à la 36e minute avec une demi-volée instinctive flashée à 97 km/h par Canal+, qui atterrissait dans la lucarne du gardien caennais. Le Suédois inscrivait là son 15e but de la saison en autant de matches disputés.Di Maria donnait une ampleur méritée au score à la 50e minute à l’issue d’une action collective aboutie du Paris Saint-Germain (19 passes), où l’ancien de Manchester United était encore au centre de tout. La finition, un lob à l’aveugle d’une finesse absolue après une tête de Lucas, donnait à cette action la conclusion qu’elle méritait.Vercoutre il a juste entendu siffler le ballon https://t.co/JW85H6B5aq— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);Par la suite, les Parisiens, et notamment Ezequiel Lavezzi, butaient sur un bon Rémy Vercoutre, également sauvé par sa barre en première période.elle va lui paraitre long cette mi-temps https://t.co/pgHEeSKkeb— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);Les Normands avaient l’occasion de réduire le score en fin de partie mais Kevin Trapp arrêtait le pénalty d’Andy Delort, le seul arrêt du match pour le gardien allemand.« Ce sont des grands joueurs, très talentueux. On espérait qu’ils seraient un peu en vacances, mais ils ne l’ont pas été du tout », a constaté sur Canal+ Rémy Vercoutre.Dans les autres matches disputés samedi, il n’y a pas eu de but non plus entre Lorient et Nantes, Bastia a battu Reims 2-0 et Rennes a remporté le derby breton à Guingamp (0-2), désormais en grande difficulté. Le Lillois Sofiane Boufal, d’une belle frappe en lucarne, a sauvé un point à Toulouse à la 87e minute (1-1). Guingamp, Toulouse et Troyes restent les trois relégables. 19.12.2015 à 16h40 • Mis à jour le19.12.2015 à 17h52 « Je suis déjà jugé, déjà condamné », a affirmé Michel Platini dans une déclaration lue par son avocat, vendredi 18 décembre, lors de l’audience devant la commission d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA), que le Français avait boycottée.« J’ai décidé de ne pas venir devant vous présenter moi-même mes explications. Pour une raison et une seule : je suis déjà jugé, je suis déjà condamné. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est vous, ce sont les instances internes de la FIFA, ce sont vos porte-parole autorisés », a écrit le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) dans une lettre transmise à l’AFP.Ses déclarations confirment la ligne de défense de Michel Platini qui, depuis plusieurs semaines, dénonce un « simulacre de procédure » et a mis son sort entre les mains du Tribunal arbitral du sport de Lausanne. Le 11 décembre, ses juges avaient décidé du maintien de la suspension provisoire du Français mais avaient interdit à la FIFA de la prolonger, estimant que le calendrier autorisait, en l’état, Michel Platini à se présenter à la présidence du football mondial.Lire aussi :L’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFAM. Platini cite en exemple « trois déclarations parmi un florilège d’indiscrétions, de rumeurs, de confidences diffusées à la presse par des sources anonymes et malveillantes, internes à la FIFA, que vous n’avez rien fait pour museler ».Le Français évoque notamment un entretien du 20 octobre au Financial Times de Domenico Scala, président de la Commission électorale de la FIFA, ainsi que des déclarations à Lequipe.fr d’Andreas Bantel, le porte-parole de la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA qui « annonce que [sa] condamnation est certaine, en énonce les motivations probables et s’en réjouit ».Lire aussi :Michel Platini dénonce les propos du porte-parole de la commission d’éthique de la FIFA« Mon procès est donc joué [...]. Je n’ai plus confiance dans les instances disciplinaires de la FIFA. Elles ont montré leur partialité, leurs préjugés, leur incapacité à respecter la confidentialité, la présomption d’innocence et les droits de la défense », a ajouté Platini.Michel Platini est suspendu temporairement jusqu’au 5 janvier et menacé d’une radiation à vie en raison du versement en 2011 de 1,8 million d’euros de la part de Joseph Blatter, président démissionnaire de la FIFA, pour un travail de conseiller achevé en 2002, sans contrat écrit.Le verdict est attendu lundi matin, selon une source proche de la FIFA. Le Français âgé de 60 ans a toujours clamé sa bonne foi, réfutant tout soupçon de corruption et évoquant un reliquat de salaire touché sur la base d’un contrat oral. La justice suisse reconnaît ce type de contrat.Sepp Blatter, suspendu provisoirement jusqu’au 5 janvier, comme Michel Platini, est également visé pour un contrat de droits TV présumé déloyal envers la FIFA. Contrairement à M. Platini, M. Blatter s’est présenté en personne jeudi devant les juges de la FIFA où il avait été entendu pendant huit heures. 24.12.2015 à 20h49 Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines.Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier.Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées.Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio.Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014.Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique.Lire aussi :Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier Marc Beaugé (Magazine) Pour “M”, Marc Beaugé décortique l’historique vestimentaire d’une personnalité qui est au cœur de l’actualité. Cette semaine, Michel Platini, qui vient d’être sanctionné par la FIFA pour “conflit d’intérêt” et “gestion déloyale”…Suspendue par la FIFA, l’ancienne gloire du foot français se retrouve aujourd’hui à poil. D’une certaine façon, c’est presque mieux ainsi. 1978, prêt au combat Michel Platini a 23 ans, la France du football en dit le plus grand bien, mais lui sait que l’essentiel reste à faire. Le voilà donc habillé d’un trench-coat, celui-là même qui avait permis aux soldats britanniques, lors de la première guerre mondiale, de résister au temps exécrable du nord de la France. Cela tombe bien, Michel Platini se laissera toujours attirer par les températures basses et les taux d’humidité élevés : après Nancy, il mènera combat à Saint-Etienne et à Turin.17 mai 1987, le dernier match de Platini avec la Juventus de Turin 1982, la percée Quatre ans plus tard, le soldat Michel Platini a gagné la bataille. Son arme fatale ? Une capacité inouïe, sur coup franc, à transpercer les murs adverses. Il faut dire que le Français s’entraîne sans cesse. Même à la maison, avec Christelle. Devenu une star, « Platoche » profite de ses rares instants de repos pour se diversifier. L’année précédente, il a lancé 10 Platini, sa marque sportswear. Malheureusement, la tendance n’est pas aux pulls à rayures rugby jaunes et grises. Ce sera un échec cuisant. 1998, mauvais joueur Onze ans après avoir pris sa retraite de joueur, Michel Platini copréside l’organisation du Mondial 98. Mais cherche encore sa place. Sur le terrain. Sous son costume taille patron, se cache le maillot Adidas des Bleus. Et derrière ses lunettes de soleil, un regard plein d’envie pour Zinédine Zidane, héros d’une Coupe du monde que lui n’a jamais su faire gagner à la France. Mais que Michel se rassure : Z, la marque de fringues que lancera le Marseillais en 2004, se plantera elle aussi en beauté. 2003, à table ! Michel Platini ne porte plus aussi bien le maillot Adidas, mais il regarde désormais vers l’avenir. Pour percer dans les institutions du football mondial, il cultive son réseau sur les terrains de golf, où sa passion pour les trous, aperçu quelques années plus tôt, lui permet de briller. Comme en témoigne sa nouvelle silhouette, Michel enchaîne surtout les repas discrets avec des hommes d’influence. Car, dans ce milieu-là, les choses se jouent toujours à table. Parfois même dessous. 2015, cou dur Elu patron de l’UEFA (Union européenne de football), appelé à devenir celui de la FIFA (Fédération internationale de football), Michel Platini est finalement stoppé net par une affaire de gros sous. Le 21 décembre 2015, le comité d’éthique de la FIFA l’a suspendu de toute activité liée au football pour une durée de huit ans. IL est également condamné à payer une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros). Pour la toute première fois de sa carrière, l’ex-star du foot se retrouve avec une corde autour du cou. En l’occurrence, celle-ci est nouée par un vulgaire four in hand, le plus basique de tous les nœuds. Mais pas forcément le plus simple à défaire.Lire aussi :FIFA : pour Michel Platini, le « vrai match commence »Marc Beaugé (Magazine) 24.12.2015 à 08h15 • Mis à jour le24.12.2015 à 09h27 | Mathilde Damgé Autour de la table des fêtes de fin d’année, en famille ou entre amis, vous ne souhaitez pas gâcher la soirée en vous embarquant dans des discussions tendues sur les suites à donner aux attentats, l’instauration de l’état d’urgence, ou la déchéance de nationalité ? Vous n’avez pas non plus envie de voir la tablée se lancer dans des discussions sur la progression du Front national aux élections départementales de mars et aux régionales de décembre, ses causes, ses conséquences ?Voici donc dix sujets de rechange. Pas sûr, pour autant, qu’ils ne donnent pas lieu, eux aussi, à de vives empoignades…Lire aussi :Les 12 bonnes nouvelles de 2015Le sujet « planète » : faut-il arrêter de manger de la viande ?En octobre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a jeté une ombre sur notre consommation de viande en annonçant que la viande rouge et la viande transformée sont des cancérogènes avérés, impliqués dans le cancer colorectal notamment.Comme souvent pour l’alimentation, tout dépend des proportions : différentes études jugent qu’il faut en manger entre 50 et 70 grammes par jour pour voir augmenter le risque de cancer colorectal. En France, la consommation moyenne de ce type de viande est de 55 grammes par jour (environ 380 grammes par semaine, soit trois ou quatre portions).Le saviez-vousEntre un quart et un tiers de la population se déclarerait « flexitarienne », c’est-à-dire qu’elle ne mange de la viande qu’occasionnellement.Lire aussi :Avant d’être cancérigène, la viande est polluante pour la planèteLe sujet « éducation » : comment faire dormir son enfant ?Dans un carton ? C’est ce qui se passe encore dans de nombreuses familles en Finlande où les services sociaux envoient aux futures mères une boîte comprenant tout le nécessaire pour l’arrivée de leur enfant. Le système existe depuis 1938 et s’est depuis un peu sophistiqué mais l’usage du carton comme berceau les premières semaines a été perpétué.Dans certains pays scandinaves et de l’Est, on laisse les enfants dormir bien emmitouflés dans leur poussette dehors, en général autour de midi. Une tradition qui date de l’époque où les intérieurs étaient mal aérés.Super weird thing but seeing babies napping outside cafes and restaurants in Iceland was the awesomest and cutest. http://t.co/azCMKWlG3x— heatherlabonte (@heather labonté)require(["twitter/widgets"]);Le sujet « politique » : faut-il garder la Marseillaise ?Cette année, les Suisses ont choisi un nouvel hymne, qui reflète davantage la diversité politique et culturelle du pays que l’ancien Cantique suisse, mais est aussi plus simple à mémoriser.En France, les paroles de la Marseillaise restent sujettes à débat. « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». D’aucuns voient dans ce passage de l’hymne national l’expression d’un racisme et d’une violence inadaptée aux valeurs que devrait véhiculer la République.Mais selon l’historien Jean-Noël Jeanneney, le « sang impur » désigne « le retour à un système hiérarchique, un système d’ordre qui va contre les principes des Lumières et ceux proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ». Pour le sociologue et philosophe Edgar Morin, « en dépit de ses excès de langage qui, en contrepartie, apportent un extrême romantisme, il doit être conservé ».Le sujet « santé » : le piment, bon ou mauvais ?Une étude menée sur un échantillon de près d’un demi-million de Chinois suivis sur plusieurs années montre que « ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14 % de chance en moins de décéder comparé à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine ».Le principal composant du piment, l’épice la plus consommée en Chine, est la capsaïcine qui pourrait avoir des effets anti-obésité, anti-inflammatoire, antioxydant et anti-cancer.Attention, il n’y a pas de lien de causalité évident, a précisé le Dr Nita Forouhi, spécialiste de nutrition et d’épidémiologie à l’université de Cambridge : « On ne sait pas si les corrélations observées sont le résultat direct de la consommation de piment ou bien découlent simplement d’autres éléments positifs dans l’alimentation qui n’ont pas été mesurés. »Le saviez-vousOn utilise l’échelle de Scoville, du nom du pharmacologue Wilbur Scoville, pour mesurer la force des piments.Le saviez-vous (bonus)Un orchestre danois, qui pensait jouer pour la dernière fois, a tenté l’expérience d’ingérer le piment le plus fort du monde pendant un morceau. (L’orchestre a finalement été sauvé par des dons privés.)Le sujet « argent » : les APL sont-ils injustes ?L’aide personnalisée au logement (APL) permet à de nombreuses familles modestes de se loger, notamment des étudiants. Parmi ces familles, une inégalité majeure : la possibilité de cumuler APL et rattachement de l’étudiant au foyer fiscal. En effet, pour les ménages aisés qui paient plus d’impôts que les autres, le rattachement de l’étudiant au foyer fiscal est un avantage indéniable (il permet de payer moins d’impôts). Et ces ménages ont droit aux APL. Résultat : la solidarité nationale soutient deux fois la même charge (APL et avantage fiscal).En outre, l’aide au logement participe aussi à la hausse des loyers, quand les propriétaires intègrent ces aides dans les prix des loyers qu’ils proposent face à des étudiants qui gagnent en pouvoir d’achat grâce aux subsides publics. Une des solutions évoquées par les économistes : augmenter l’offre de logements étudiants pour faire baisser les prix.Lire : Supprimer les APL pour les étudiants non-boursiers, mauvaise idée ?Le sujet « technique » : la voiture électrique est-elle écologique ?La voiture électrique ne peut pas être considérée comme « écologique » ni « propre ». C’est la conclusion du jury de déontologie publicitaire, une instance de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Il s’agissait de statuer sur les arguments du groupe Bolloré dans ses campagnes vantant les qualités des véhicules en libre-service, Autolib à Paris et Bluely à Lyon.En effet, l’absence de CO2 se réfère à l’utilisation du véhicule (hors usure) et non à l’ensemble de son cycle de vie (notamment la fabrication des batteries avec du lithium) ou à la production de l’électricité nécessaire à son rechargement, qui ne vient pas forcément d’énergies renouvelables mais du nucléaire.Le groupe Bolloré a rétorqué qu’à Lyon, l’énergie utilisée est d’origine 100 % hydraulique, grâce à un accord avec la Compagnie nationale du Rhône. Quant à l’énergie nucléaire, elle ne produit pas de gaz à effet de serre, mais génère des déchets radioactifs.Le sujet « animalier » : faut-il abattre les loups ? En plus d’indemniser les éleveurs – à hauteur de 2,6 millions d’euros l’an dernier – et de financer la protection des troupeaux, l’Etat cherche à gérer la population de loups, sans toutefois nuire au « maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce ». Mais pour les associations pro-loup, ces mesures portent atteinte au statut de protection de l’espèce. De fait, pour la première fois, la population de loups a connu une légère baisse : elle a été estimée à 282 individus en 2015 contre 301 en 2014.Car la loi facilite désormais les conditions dans lesquelles les tirs sont permis. Les « tirs de prélèvement » – qui consistent à abattre les loups lorsque toutes les autres mesures de protection ont échoué – peuvent maintenant mener à la destruction de plusieurs canidés par opération et ne sont plus forcément réalisés sous le contrôle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mais par des chasseurs.Et le nombre de canidés abattus sur le territoire français s’est multiplié ces dernières semaines : il aurait même dépassé le plafond d’animaux « prélevables » fixé par arrêté ministériel.« Faute d’une régulation efficace que nous demandons depuis des années, nous serons un jour obligés d’en arriver à l’éradication du loup, comme l’ont fait nos anciens », prévient Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et Montagnes.Le sujet « société » : la taxe tampon se justifie-t-elle ?La question a été sur les réseaux sociaux toute l’année jusqu’à ce qu’elle arrive au parlement : est-il normal que les tampons et autres protections hygiéniques féminines soient taxés à un taux normal (20 %) et non à un taux plus bas, correspondant aux biens de première nécessité (5,5 %) ?La pétition du collectif Georgette Sand, lancée en février et qui a réuni près de 30 000 signatures, mentionne ce chiffre frappant : « Les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l’achat de tampons et serviettes. » Elle accuse la « taxe rose » de peser injustement sur les femmes.En réalité, il est très difficile de calculer ce que les anglo-saxons nomment la « women’s tax », c’est-à-dire ce que les femmes déboursent en plus des hommes au cours d’une vie, en raison de leur féminité. Une étude de la secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de la secrétaire d’Etat chargée de la consommation sur les différences de prix entre certains produits et services destinés aux femmes ou aux hommes ne parvient pas à établir de phénomène global et avéré de discrimination ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat :« On constate que les disparités entre sexes peuvent être alternativement défavorables aux hommes ou aux femmes selon les produits. Toutefois, la segmentation des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux hommes peut soulever des questions sur l’impact de certaines pratiques de marketing différencié. »Le saviez-vousLe caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe le sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 %.Lire aussi :TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Le sujet « économie » : sommes-nous en train de nous faire « ubériser » ?Le terme « ubérisation » a fait florès cette année, à l’origine lancé dans le cadre des manifestations des artisans-taxis contre les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), dont l’entreprise Uber est le symbole.Ce néologisme sert d’étendard aux détracteurs de plusieurs réalités économiques : la précarisation des chauffeurs de VTC dans le cas des taxis, l’intégration de services par les géants Internet de la distribution dans le cas des libraires, la désintermédiation de l’accueil hôtelier avec AirBnB, la dématérialisation des services bancaires dans le cas des agences confrontées à l’apparition des banques en ligne…Du coup, est-ce que le terme d’uberisation n’est pas un commode fourre-tout désignant les craintes de plusieurs secteurs d’activité qui voient leur modèle de rentabilité bouleversé ?Lire aussi :De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Le sujet « sport » : fallait-il évincer Karim Benzema de l’équipe de France de football ?A six mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Le buteur des Bleus, Karim Benzema, a reconnu être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore, Mathieu Valbuena, était victime.Mis en examen, l’attaquant madrilène a été écarté, par décision de la Fédération française de football, de la sélection tricolore. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, y a vu une bonne décision.« Un grand sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », a approuvé le premier ministre, Manuel Valls. « Karim Benzema n’aurait jamais dû entrer en équipe de France », a, quant à elle, asséné la présidente du Front national, Marine Le Pen.Pour Robert Valette, son formateur à l’Olympique lyonnais entre 1997 et 2004, le n° 10 des Bleus « vit une injustice. » « Il symbolise à lui seul la génération dorée de 1987 [celle des Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez entre autres], à qui on promettait monts et merveilles. Il est le seul qui ait vraiment réussi. (…) Il est sacrifié sur l’autel du beur qui a réussi. »Lire aussi :Karim Benzema, le mauvais BleuMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.12.2015 à 19h07 Rolland Courbis a démissionné de son poste d’entraîneur de Montpellier, a annoncé le club, mercredi 23 décembre, actuellement 15e de Ligue 1, sur son site Internet, confirmant une information du quotidien Midi libre.« Les présidents Louis et Laurent Nicollin ont reçu ce jour la démission de Rolland Courbis. Ils en prennent bonne note et annonceront dimanche 27 décembre qui lui succédera au poste d’entraîneur du MHSC », indique le communiqué du club.« Vingt-quatre mois pénibles et fatigants »Dans la foulée de l’annonce de sa démission, Rolland Courbis a expliqué sur les ondes de RMC les raisons qui l’ont poussé à quitter son poste d’entraîneur :« Je me suis reposé trois, quatre jours. J’ai fait savoir à Laurent Nicollin que j’avais besoin de me reposer. J’ai vécu vingt-quatre mois pénibles et fatigants. Pour les cinq derniers mois, dans l’intérêt du club, je pense que c’est mieux que cela continue sans moi. J’ai été très content d’y être. J’ai fait de mon mieux, le bilan est positif. Dimanche, je serai à la reprise de l’entraînement pour leur souhaiter les vœux, faire plusieurs bises et pour leur dire au revoir. » Clément Guillou Il est le seul grand nom arrivé dans le championnat de France de basket à l’intersaison, et c’est peu dire que l’annonce de sa venue sur le banc du Paris-Levallois avait suscité des interrogations. Au tiers de la saison, Antoine Rigaudeau, le meilleur basketteur français des années 1990, est loin d’avoir chassé les doutes.« Je ne me sens pas en formation mais j’apprends tous les jours », dit « Le Roi », comme le basket européen l’appelait il y a quinze ans. Il n’avait jamais entraîné une équipe et sa seule expérience de direction sportive, à Paris en 2007, avait été un fiasco retentissant. Resté à Valence (Espagne) en famille, Rigaudeau avait assisté à distance à la relégation en Pro B du deuxième budget du championnat, pour la première saison du Paris-Levallois.Cette fois, il est tous les matins en t-shirt sur le parquet, entraîneur au statut particulier puisqu’il est aussi actionnaire minoritaire du club, à titre individuel et à travers le groupe d’entrepreneurs Panames. Mais les résultats ne bougent pas : les Parisiens sont 15es de Pro A, menacés de relégation, avant un déplacement à Antibes ce mercredi soir. Paris-Levallois n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison.Arrivé « pour éteindre l’incendie »Les raisons de l’arrivée d’Antoine Rigaudeau sont autant politiques que sportives. La saison passée s’était achevée dans une ambiance exécrable, l’entité Panames s’opposant à l’entraîneur Gregor Beugnot. Il fallait sur le banc une figure plus consensuelle, « qui convienne aux actionnaires parisiens, pour éteindre l’incendie », explique une source au sein du Paris-Levallois. L’influent Jacques Monclar, conseiller du président Jean-Pierre Aubry – homme de confiance de Patrick Balkany, mis en examen dans les enquêtes sur la fortune du député-maire de Levallois –, a soumis le nom de son ami Rigaudeau.Retrouvez les réactions d'Antoine Rigaudeau suite à sa signature au Paris Levallois http://t.co/zVEplZXKHS #GoPL http://t.co/I2qI3LfYXo— ParisLevallois1 (@Paris Levallois)require(["twitter/widgets"]);Avec un budget réduit – le 10è de Pro A –, le vice-champion olympique de Sydney (2000) n’a d’autre mission que de maintenir le club à la porte des playoffs, comme l’an passé, en faisant grandir les jeunes du centre de formation. Le premier tiers du championnat laisse à penser que le club devra surtout se battre pour le maintien.Rigaudeau l’entraîneur est semblable au joueur qui inspirait les mouvements de la grande Virtus Bologne, le guidait par l’exemple en laissant les mots aux autres. L’élégance du shooteur réside aujourd’hui dans le costume cintré et les chaussures de ville. Le style est posé, presque professoral, tranchant ainsi avec celui de son prédécesseur, le tonitruant Gregor Beugnot.« Il est pédagogue, décrit son président Jean-Pierre Aubry. J’aime bien sa manière de faire travailler les joueurs, par ateliers. Mais il doit évoluer un peu dans le management. Il faut savoir transcender les hommes. » « Il connaît très bien le basket »Le grand arrière, relais sur le terrain de l’entraîneur Ettore Messina à Bologne, est arrivé avec quelques ambitions en matière de cohésion de groupe. Entraînements longs – trois heures – et matinaux, petits déjeuners et déjeuners des joueurs sur place. Il a évolué vers des séances plus courtes, deux fois par jour, et a dû, faute d’infrastructures, renoncer aux repas en commun. Rigaudeau n’a pas encore de grands principes ni de maître à penser : « Je me nourris de mes expériences, j’ai été marqué par Messina, mais c’est moi qui entraîne avec mon staff. » Ses joueurs et lui se reniflent encore. Lui s’étonne de l’absence de fondamentaux, individuels et collectifs, de ses jeunes joueurs, déplore des trous d’intensité mais assure que la volonté de bien faire est là. Eux sont frappés par son souci du détail.Le nouvel entraîneur parisien se repose beaucoup sur son encadrement, du kiné au premier assistant Frédéric Fauthoux, ancien international et novice à ce niveau. Pour l’instant, le style de l’équipe reste à définir. Un entraîneur chevronné du basket français juge sans complaisance : « Techniquement et dans la lecture du jeu, c’est pauvre. Ce n’est pas du basket européen moderne mais d’il y a vingt ans. » « C’est un mec qui connaît très bien le basket mais c’est difficile pour un ancien joueur de retranscrire ça sur le terrain, de transmettre sa philosophie », estime l’ancien international Steed Tchicamboud, qui a quitté le club en décembre, non reconduit. Comme d’autres joueurs, il souligne que les blessures et les changements de joueurs n’ont pas aidé l’entraîneur : « Il n’a jamais pu travailler sereinement. Nos deux premiers mois, c’était comme une pré-saison. »« Les racines du mal sont toujours là » Le contexte du bilan de Rigaudeau, quatre victoires et neuf défaites, est celui d’un club instable, où actionnaires parisiens et levalloisiens ne sont pas toujours d’accord, où les entraîneurs valsent comme dans le football - il est le sixième en huit ans - et où les joueurs majeurs ne traînent pas. Un seul joueur de son cinq de départ était là la saison dernière !« C’est difficile d’avoir une identité quand les Américains changent chaque année alors qu’ils sont les joueurs les plus importants, souligne le Sénégalais Maleye Ndoye, au club depuis trois ans. A Paris, ils veulent des résultats tout de suite, ils n’ont pas la patience. Les Américains arrivent avec une grosse pression et doivent partir dès que ça ne marche pas. »Le président du Paris-Levallois promet plus de stabilité l’année prochaine en cas de maintien. Les titulaires américains ont un salaire convenable et aucune recrue française n’est envisagée la saison prochaine, pour laisser grandir les jeunes du centre de formation, qui coûte 200 000 euros au club chaque année.Giovan Oniangue, formé au club et devenu un cadre de l’équipe, loue les modèles strasbourgeois et limougeaud et suggère que le Paris-Levallois adopte « une ossature française et bâtisse un groupe sur plusieurs années, quelles que soient les tempêtes ». Lorsqu’on lui demande ce qui empêche l’équipe de gagner cette année, il répond sans détour :« Il nous manque une identité, une cohésion de groupe, un sens collectif du sacrifice. Il y a eu de mauvaises semences les années précédentes, en ce qui concerne les comportements, les attitudes des joueurs. C’est resté. Les racines du mal sont toujours là. »A 44 ans, Antoine Rigaudeau a encore l’âge de commencer une carrière de jardinier.Clément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 20h17 • Mis à jour le22.12.2015 à 23h48 | Yann Bouchez La décision semblait inéluctable, elle a fini par être annoncée au lendemain des révélations publiées sur lemonde.fr. Mardi soir, Nick Davies, directeur de cabinet du président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a annoncé dans un communiqué s’être mis en retrait de ses fonctions.« Lors de déclarations ces derniers jours, écrit-il, j’ai souligné que l’une de mes principales responsabilités était de gérer et promouvoir la réputation de l’IAAF. Il est devenu évident qu’aujourd’hui je suis devenu l’affaire. (...) J’ai décidé de me mettre en retrait de mon rôle à l’IAAF jusqu’à ce que la commission d’éthique soit capable d’étudier le sujet correctement et de voir si je suis responsable d’une quelconque violation du code d’éthique. »Statement from Nick Davies https://t.co/0HWROXBxsA— seaningle (@Sean Ingle)require(["twitter/widgets"]);Cette annonce fait suite à la publication de larges extraits, lundi sur lemonde.fr, d’un mail de Nick Davies daté du 19 juillet 2013, alors qu’il était porte-parole de l’IAAF. Le message était adressé à Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (1999-2015) et consultant en marketing pour l’IAAF à l’époque.Le document montre de manière claire comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Campagne « officieuse »Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques « officieuse » « pour s’assurer que nous évitons des scandales médiatiques internationaux liés aux championnats de Moscou, notamment dans la presse britannique, d’où viennent les pires articles. » Il envisage « d’utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF en 2013.Nick Davies évoque d’ailleurs le rôle que pourrait jouer son compatriote et ami : « Nous pouvons aussi profiter de l’influence politique de Seb au Royaume-Uni. C’est dans son intérêt personnel de s’assurer que les championnats du monde de Moscou soient un succès et que les gens ne pensent pas que les médias de son propre pays sont en train de chercher à les détruire. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : l’e-mail compromettant de l’ex-porte-parole de la Fédération internationaleLundi, dans un communiqué, M. Davies a insisté sur le fait que ce mail n’était qu’« un échange d’idées ». Il a dédouané Sebastian Coe : « Je n’ai pas abordé ces idées avec CSM et il n’y a jamais eu aucun accord entre l’IAAF et CSM pour mettre sur pied une campagne de relations publiques. CSM n’a jamais travaillé pour l’IAAF en quelque capacité que ce soit depuis que Sebastian Coe en est membre. »« Ce qui est très clair, c’est que Sebastian ne va pas répondre sur des e-mails dont il ne sait rien », a répondu pour sa part au Monde Jackie Brock-Doyle, communicante pour CSM et l’IAAF. Le nouveau président de l’IAAF, entré en fonction le 31 août, ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur le sujet.Lire aussi :Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Lundi 21 décembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a été suspendu pour huit ans par le comité d’éthique de l’instance mondiale. Une décision qui s’apparente à une fin de règne pour celui qui tient les rênes de l’organisation depuis 1998 et en est le salarié depuis quatre décennies.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceA 79 ans, le patriarche a écopé de la même sanction que son ancien protégé Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et « empêché » de facto d’être candidat à sa succession. Radié pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait à son ex-conseiller français (1998-2002) en février 2011, l’Helvète entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), voire la justice de son pays. Au lendemain de l’annonce de sa suspension, le monarque déchu s’est longuement confié au Monde, à qui il n’avait plus accordé d’entretien depuis 2008. Lundi 21 décembre, vous et Michel Platini avez été suspendus pour huit ans par le comité d’éthique de la FIFA. Dans les circonstances actuelles, le congrès électif de la FIFA – prévu le 26 février 2016 – peut-il avoir lieu ? Souhaitez-vous réellement qu’il ait lieu ?Bien sûr, je pense qu’on ne doit pas changer les dates établies pour le congrès [réunissant les 209 fédérations membres de la FIFA]. Mais il faudrait aussi savoir maintenant quelle est la suite qui va être donnée à la suspension du président de la FIFA et du président de l’UEFA [Michel Platini]. Car sans être en contact avec lui, j’ai vu qu’il utilisait exactement les mêmes biais [la commission de recours de la FIFA et le Tribunal arbitral du sport] que moi.Car on ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Ils [le comité d’éthique] ont dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini [sur le versement de deux millions de francs suisses de M. Blatter à Michel Platini, en février 2011]. Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant.Lire aussi :Suspendu, Joseph Blatter se dit « trahi » et ne jette pas l’épongeVous allez saisir la commission des recours, et le cas échéant, le TAS ou la justice suisse. Qu’est-ce qui vous motive à vous battre après quarante ans à la FIFA ?Ce qui m’amène à me battre, c’est qu’on m’a touché sur deux points, qui pour moi sont essentiels. Le premier : la probité. Le deuxième : j’aurais soi-disant donné de l’argent pour obtenir quelque chose [les voix des pays européens pour sa réélection à tête de la FIFA en 2011]. Cela est tabou dans ma famille. Et ce depuis que j’ai travaillé dans un hôtel, à douze ans. Mon papa m’avait dit : “Ne prends jamais de l’argent que tu n’as pas gagné. On n’essaie pas d’obtenir quelque chose avec de l’argent.” L’un de ses principes a été piétiné. Je ne laisse pas ça simplement sur la table. Je vais lutter jusqu’au bout.Et s’il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses « sujets » suisses. Présenter ce dossier de telle manière… Je pense que monsieur Platini a eu raison de ne pas aller à l’interrogatoire [du juge Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d’éthique, le 18 décembre. Sepp Blatter a été entendu pendant huit heures la veille]. Il a dit que tout était fait d’avance. La seule chose qu’ils ont enlevée, c’est la poursuite pour corruption [les charges pour abus de position, conflit d’intérêt et gestion déloyale ont été retenues]. S’il y avait eu la corruption, on aurait été suspendus à vie. Et puis, vous avez vu, on a reçu des amendes. Monsieur Platini doit être plus riche que moi car on lui a donné 80 000 francs suisses [74 000 euros] d’amende et à moi seulement 50 000 francs suisses [46 295 euros]. C’est quand même drôle. Si on avait été suspendus à vie, on n’aurait pas payé d’amende.Après l’annonce de votre sanction, vous avez dit : « Je reviendrai. » Qu’est-ce que cela signifie ? Allez-vous faire appel au soutien des fédérations nationales ? Plusieurs fédérations nationales, surtout des africaines mais aussi des européennes, m’ont envoyé des messages de soutien. Elles me disent : « Il ne faut pas te laisser faire. Il faut te battre. » Elles m’ont dit : « Fighting, fighting, fighting. »On a le sentiment que vous avez envie de repartir au combat sur le plan politique.Je ne vais pas aller à un combat électoral. Je resterai neutre par rapport aux cinq candidats qui briguent ma succession. Certains me contactent pour que je les soutienne. Je ne sais pas si Platini aura encore le courage de venir même s’il est “ libéré” [blanchi au moins un mois avant le scrutin] à temps. L’UEFA a déjà fixé un rendez-vous, donc une élection présidentielle [un congrès], au début du mois de mai prochain [le 3 mai].Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : « C’est vous qui devez le prouver. » C’est le contraire du principe de justice. « Je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là »Ce comité d’éthique est-il réellement indépendant aujourd’hui ? A-t-il subi des pressions des justices américaine et suisse ?L’accélération des procédures disciplinaires a fait suite aux décisions du comité exécutif de changer les règlements, permettant de rendre publiques les procédures en cours du comité d’éthique. Moi j’avais stoppé ça lors du dernier comité exécutif que j’ai dirigé [le 25 septembre]. C’est pour ça que tout va à la rue maintenant. Je ne pense pas qu’il y a des interventions politiques des autorités américaines ou suisses dans les affaires du comité d’éthique. Naturellement, on se pose la question : ont-ils eu des pressions ? Ou sont-ils tombés dans la corbeille des médias, qui ont déjà condamné tout le monde ? Y a-t-il des pressions contre Platini pour qu’il ne devienne pas président ou qu’il ne soit pas candidat à la présidence de la FIFA ? Ou contre moi ? Moi, j’avais mis [le 2 juin] mon mandat à disposition du congrès. Je pense qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le président de la FIFA. Il n’y avait pas non plus de raison de suspendre monsieur Platini sur cette affaire.Ces cinq dernières années, un nombre important de membres du comité exécutif de la FIFA a été suspendu. Votre secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, a été mis à l’écart le 17 septembre et suspendu 90 jours le 8 octobre. La FIFA est-elle gangrénée par la corruption ?Ce sont les hommes qui sont en cause. Cela explique aussi pourquoi j’ai mis mon mandat à disposition le 2 juin, soit quatre jours après mon élection [pour un 5e mandat]. Il y avait une telle pression sur la FIFA à ce moment-là. La FIFA était alors identifiée par les autorités américaines de justice, le FBI, et de contrôle financier comme une organisation mafieuse. Le fait d’avoir mis mon mandat à disposition a changé les choses. Maintenant, la FIFA, du point de vue des autorités américaines, est considérée comme une victime. A partir de là, cette organisation continue de chasser les hommes. Ce n’est pas le système de la FIFA, ou la FIFA elle-même, qui est entaché par la corruption, c’est la direction opérationnelle des différents continents qui est entachée, celle des confédérations, à l’exception de l’Europe je dois dire.L’UEFA n’a eu aucun cas de corruption jusqu’à maintenant. Ceux qui ont commis, ou pas – je n’en sais rien –, des délits ont été arrêtés comme membres de la Concacaf [la confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes] et de la Conmebol [la confédération sud-américaine de football] et non pas comme membres de la FIFA. Mais naturellement, la FIFA a porté le chapeau.Durant votre règne, avez-vous eu vraiment la volonté ou le pouvoir de faire le ménage à la FIFA ? J’ai eu le courage, en 2011, d’installer cette commission d’éthique, parce qu’on s’est dit qu’il fallait absolument faire un contrôle d’intégrité des membres du comité exécutif. Cela a été rejeté par l’UEFA car elle ne voulait pas se laisser contrôler par un organe de la FIFA. Contrairement aux autres confédérations qui étaient, elles, d’accord…Celui qui avait redressé la Concacaf et qui était présenté comme le grand sauveur [Jeffrey Webb], j’ai vraiment misé sur lui, il est devenu vice-président de la FIFA, président de sa confédération, directeur de la task force contre le racisme et les discriminations… et c’est le premier qui a été arrêté [le 27 mai à Zurich]… Moi je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là.Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportMichel Platini a qualifié la procédure du comité d’éthique le visant de « procès politique ». Qu’en pensez-vous ?Il n’est pas loin de la vérité. Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali [le Jordanien a été battu par Blatter le 29 mai par 133 voix à 73 avant de se représenter pour l’élection du 26 février 2016]. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie… « La rupture avec Platini fait suite à son changement d’attitude concernant le Qatar »Vous-même, récemment, vous ne donniez pas l’impression de souhaiter que Michel Platini vous succède… Lui qui a réclamé votre démission le 28 mai. On a toujours eu avec Platini une complicité. Un jour, il devrait me remplacer. Mais il y a des situations qui ont changé. Sur le plan mondial, les autres confédérations avaient un peu peur de cette Europe grande et vorace. C’est à l’examen de cette situation que Platini, en 2014, a dit : “Je ne serai pas candidat en 2015.”Cela explique-t-il votre rupture politique avec lui ? Vous savez, la rupture politique fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque [Nicolas Sarkozy] à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar [dans le processus d’attribution de la Coupe du monde 2022].Selon vous, est-ce l’attribution du Mondial 2022 au Qatar qui a fragilisé votre règne ? Non, pas du tout. Cela n’a rien déstabilisé. Je suis un homme honnête. Le Qatar a gagné. J’ai travaillé avec le Qatar comme je l’ai fait avec la Russie. J’ai été reçu à la cour [à Doha] deux, trois fois. Le choc, c’était l’intervention des Américains en Suisse [le 27 mai] et surtout au moment où il y a le congrès, au siège de la FIFA. C’est cela le choc. Ce choc, je ne m’en suis jamais remis totalement.Pourquoi avez-vous dénoncé, cinq ans après, « l’interférence gouvernementale de la France » et de M. Sarkozy dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ?Je ne l’ai pas fait cinq ans après mais quelques années après. C’était de notoriété publique. Que cela soit dans les médias, dans les discussions… On en a même parlé au comité exécutif. Il faut de temps en temps rappeler comment ça s’est passé. C’est tout.La France a-t-elle réellement inversé le cours de l’Histoire, en provoquant la victoire du Qatar face aux Etats-Unis (par 14 voix à 8) ?Je pense que le football n’a pas changé le cours de l’Histoire jusqu’à maintenant. Au contraire, il a contribué à tranquilliser l’Histoire. Mais actuellement, quand je regarde le monde géopolitique, je dois dire que cette Coupe du monde 2022 joue un rôle dans les grandes sphères politiques, entre l’Est, l’Ouest, les Américains. Je me considère un peu comme le punching-ball entre la Suisse et les Etats-Unis, mais aussi peut-être même au plus haut niveau sur le plan politique. C’est peut-être le moment que je ne sois plus là. C’est pour ça que j’ai dit « maintenant je me retire ». Mais je me retire jusqu’au moment où il y a une élection. Jusqu’à cette élection, qu’on le veuille ou non, je suis le président élu de la FIFA.La justice suisse a relevé 133 mouvements financiers suspects lors de son enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ces deux Coupes du monde pourront-elles avoir lieu en Russie et au Qatar ? C’est une décision du comité exécutif. Ces Coupes du monde auront lieu. S’il y a des personnes qui se sont mal comportées après ou avant [le vote d’attribution du 2 décembre 2010], elles devront être rendues responsables de ces versements. Les gens avaient confiance envers les banques suisses. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Si la justice suisse recherche de l’argent… C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été relevé le paiement des deux millions de francs suisses fait à monsieur Platini début 2011. C’est une banque suisse qui a eu un versement de deux millions, comme ça, à un individu. Elle a fait une petite alerte pour voir si c’était de l’argent “juste” ou pas.La FIFA aurait-elle dû publier le rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 ?Oui, mais pour autant que les cas de toutes les personnes qui étaient dans ce rapport de Michael Garcia aient été traités [par le comité d’éthique de la FIFA]. Et ce n’est pas le cas. C’est seulement mon cas et celui de Platini qui ont été traités à une vitesse mirobolante. Il a fallu trois ou quatre ans à la commission d’éthique pour prendre une décision pour d’autres… Mais le comité exécutif n’avait pas le droit de publier le rapport Garcia [en décembre 2014, il avait prévu de le publier sous une forme “appropriée” en respectant l’anonymat des sources]. Personnellement, je ne l’ai jamais vu ce rapport. Nous l’avons remis aux autorités suisses en octobre ou novembre 2014 pour démontrer que nous voulions jouer les cartes ouvertes avec les autorités suisses. D’autant que nous avons porté plainte auprès de la justice suisse.« Beaucoup de chefs d’Etat pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars » Qu’aimeriez-vous que l’histoire retienne de votre action ?Quand il m’a engagé, monsieur Havelange [président de la FIFA entre 1974 et 1998] m’a dit : « Il faut faire du football un langage universel. » Parce qu’en 1975, on organisait du football en Amérique du Sud et en Europe, mais très peu en Afrique et en Asie. (…) Je me suis mis là-dedans et on a fait du football un langage universel.La santé économique de la FIFA est excellente. Les grands sponsors ont des contrats jusqu’en 2026, voire 2028. Quand l’ordre sera revenu, quand la pendule sera remise à l’heure, on retrouvera le football.J’ai lu que vous étiez en train d’écrire un livre. Quand sortira-t-il ? Ce seront vos mémoires ?Oui, je suis en train d’écrire un livre. On va appeler ça un livre avec des épisodes et non pas un livre avec des confidences ou une biographie. Si tout va bien, ce livre va sortir juste après le congrès de la FIFA [le 26 février 2016]. Dedans, il y a des choses que l’on ne sait pas. Des anecdotes. J’ai choisi ce format car j’ai vu que l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui vient de mourir [le 10 novembre] à 96 ans, avait écrit un livre qui s’appelait Le Temps d’une cigarette. Je me suis dit que j’allais faire la même chose. Mais comme je ne fume pas, je ne peux pas dire « le temps d’une cigarette. » Je dirais « mission football ».Vladimir Poutine a récemment déclaré que vous méritiez de recevoir le prix Nobel de la paix. Qu’en pensez-vous ?Il avait déjà dit que le sport devrait le recevoir. Je sais un peu comment il [le prix Nobel de la paix] est attribué. Et pour le moment, il ne va pas venir au football. Cela aurait été bien qu’on le donne au football si on n’avait pas eu ce tsunami qui est tombé sur nous. Le football travaille pour la paix. J’ai rencontré tellement de chefs d’Etat, et beaucoup pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars. J’ai aussi des soutiens dans le milieu du foot français.La justice suisse a ouvert une procédure pénale à votre encontre en septembre, pour le versement à Michel Platini, mais aussi pour un contrat avec Jack Warner et l’Union caribéenne de football leur octroyant les droits télévisés pour les Mondiaux 2010 et 2014. Craignez-vous des suites pénales pour les mois, années à venir ? Une procédure pénale a été ouverte. Mais elle n’est pas encore au stade de l’accusation. On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est lié aux événements du 27 mai [l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA à Zurich sur ordre de la justice américaine].Que ferez-vous après le congrès du 26 février, lorsque vous ne serez plus président de la FIFA ?Je suis en train de me refaire une santé. J’avais eu un drôle de coup récemment [un malaise début novembre]. Mais ça va mieux. Et puis je veux vivre car je n’ai pas beaucoup vécu. Je veux vivre avec mon amour et avec ma famille. Je travaillerai un jour comme journaliste radio. Radio France internationale m’avait demandé de venir faire le reporter lors d’un match de Coupe de France… Ce qui m’intéressera toujours dans le monde, c’est comment le sport peut aider, rentrer, faire quelque chose pour la politique.Si vous aviez Michel Platini en face de vous, que lui diriez-vous ?Je dirais à Michel : « Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps. » On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.12.2015 à 14h49 • Mis à jour le22.12.2015 à 15h07 | Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Lire aussi :Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Lire aussi :Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceClément GuillouJournaliste au Monde 22.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le22.12.2015 à 20h53 « C’est le vrai match qui commence », estime Michel Platini, qui veut saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever sa suspension de huit ans de toute activité liée au football. Joint au téléphone par l’AFP mardi, il a déclaré :« Je me bats contre cette injustice, de tribunaux en tribunaux. Mais, bon, voilà, pendant ce temps, mon nom est jeté en pâture dans la presse. Quoi qu’il advienne, mon image aura été écornée, j’en aurai pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter ».Lire aussi :Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sportLundi 21 décembre, Michel Platini et le président en exercice, Joseph Blatter, ont été suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette suspension, à effet immédiat, a été assortie d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour M. Platini et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour M. Blatter. Si les charges de corruption n’ont pas été retenues contre eux, le comité d’éthique les a jugés coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ».« Mon innocence sera reconnue »« Les gens de la commission d’éthique sont davantage impliqués dans une question de calendrier – pour m’empêcher de me présenter à temps pour l’élection à la présidence de la FIFA – et dans la médisance que dans l’éthique. Ils ne sont pas éthiques, ils sont pathétiques », attaque l’ancien capitaine de l’équipe de France.Lire aussi :Les soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFALa chambre d’instruction de la FIFA avait requis la radiation à vie du football contre le Français, mais la charge de corruption n’a pas été retenue finalement contre lui, ni contre Blatter. « Encore heureux ! La corruption est inexistante dans cette affaire. Je pars de toute façon du principe que la vérité sortira, que mon innocence sera reconnue », assure le triple Ballon d’or.Blatter a également annoncé qu’il ferait lui aussi appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et également les tribunaux civils suisses. Afin d’être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la Fédération internationale, le 26 février, Platini devra suivre le même chemin, la FIFA ayant informé ses conseillers mardi qu’il ne pouvait aller directement devant le TAS, ce qu’il souhaitait faire pour gagner du temps.« Michel Platini et ses conseils dénoncent un sabotage procédural visant à confisquer l’élection à la présidence de la Fifa », exposent les conseils du triple Ballon d’Or. « Il appartient à présent à la FIFA d’expliquer comment le refus de saisine directe du TAS qu’elle a signifié aujourd’hui, ainsi que le délai intolérable annoncé pour la communication des motivations [de la suspension] sont compatibles avec le calendrier de l’élection à la présidence », s’indignent encore les avocats du président de l’UEFA suspendu.Lire aussi :Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice 22.12.2015 à 11h11 Réaliste et solide, Arsenal a dominé Manchester City (2-1) grâce à un étincelant Özil, ce qui permet au dauphin de Leicester de compter désormais quatre points d’avance sur les Citizens, 3e, lundi après la 17e journée de Premier League.Avec 36 unités, les Londoniens reviennent ainsi à deux longueurs du leader. Avec un moral gonflé à bloc (3 victoires consécutives), l’enchaînement des rencontres de fin d’année pourrait lui permettre d’endosser le costume de leader en 2016. Avec les désillusions que connaissent Chelsea, Manchester United et Liverpool, c’est peut-être même l’année ou jamais pour renouer avec ce titre qui échappe à Arsenal depuis 2004.Les Citizens n’ont eux pas tout mal fait, il ont même dominé la 1re période et la fin du match, mais ils n’ont actuellement pas la même constance ni la même confiance et cela s’est vu. Ils ont encore été piégés par les Gunners, qui ont accepté de subir avant de poignarder leur adversaire sur leurs deux premières occasions.Juste après une très belle combinaison (32e) entre Agüero, finalement titulaire mais en manque de rythme après quatre matches d’absence, et de Bruyne, excellent trait d’union entre les lignes mancuniennes mais un peu personnel devant, Walcott, lancé par Özil, a enroulé un tir soudain dans le petit filet (33e). Un but que n’aurait pas renié Thierry Henry.Parfait distributeur, l’Allemand, maintenu par un Arsène Wenger qui boit maintenant du petit lait, a ensuite conclu la 1re période en distribuant sa 15e passe décisive à Giroud (45e). En frappant entre les jambes de Hart, le Français a inscrit son 10e but en championnat et le 6e en quatre matches toutes compétitions confondues.Mangala aux aboisManuel Pellegrini regrettera peut-être d’avoir titularisé son buteur argentin en pointe, et surtout d’avoir privilégié Delph au détriment de Sterling, une erreur finalement corrigée à la pause. Car les deux camps se craignaient visiblement et avaient décidé de faire d’abord preuve de prudence.Le réalisme de Gunners très tactiques, qui n’ont même pas eu besoin de Sanchez finalement, a toutefois fait voler en éclat un plan adverse qui se mettait bien en place. Malgré son beau parcours en Ligue des champions, City, qui reste désormais sur quatre confrontations sans victoire, doit même se méfier de sa dynamique actuelle avec seulement trois victoires en huit matches et 7 points pris sur 18 possibles.Derrière, l’absence de Kompany a encore été préjudiciable tant Mangala est léger et empêche son équipe de construire une série. Déchaîné, Arsenal s’est même mis à dérouler comme à sa plus belle époque en seconde période, sans toutefois réussir à ajouter de 3e but.Au contraire, comme souvent avec les Gunners, Touré a magnifiquement trouvé la lucarne de Cech (82e), faisant trembler des Londoniens tout d’un coup moins fringants pendant les dernières minutes. 21.12.2015 à 18h11 Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi 21 décembre, avoir finalisé le rachat de l’écurie Lotus pour revenir en Formule 1 dès la saison 2016. « Vendredi 18 décembre 2015, le Groupe Renault et Gravity Motorsports (...) ont formellement finalisé l’acquisition par le Groupe Renault d’une prise de participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team Limited », a précisé la firme au losange dans un communiqué. « Le nouveau nom de l’écurie, la structure de management, les partenaires de l’écurie et les autres détails seront annoncés lors d’un événement qui se tiendra à Paris en février prochain», est-il encore indiqué.Cette annonce intervient un peu plus de deux semaines après l’annonce par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 3 décembre, du retour en Formule 1 de la marque au losange. Un retour au plus haut niveau rendu possible par le rachat de l’écurie qu’elle avait elle-même vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois, au moment où la marque souhaitait prendre du recul par rapport à la F1.Lire aussi :Renault de retour dans les paddocksLa marque française avait depuis remporté, entre 2010 et 2013, quatre titres constructeurs et quatre titres de pilotes lorsqu’elle fournissait les moteurs à l’écurie Red Bull Racing de l’Allemand Sebastian Vettel.Renault ne voulait plus être un simple motoristeMais Renault avait estimé ne pas tirer assez de bénéfices de ce partenariat, et son PDG ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste.Présent en F1 de manière quasi ininterrompue depuis 1977, soit en tant qu’écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault a notamment été champion du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l’Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1.Les temps forts de Renault en F1C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Ses ambitions seront forcément moins élevées l’an prochain pour une saison de transition, avec un pilote moyen, le Vénézuélien Pastor Maldonado, et un débutant, le Britannique Jolyon Palmer (24 ans), face aux deux géants de la F1 moderne, Mercedes et Ferrari.« Notre ambition est de gagner, même si raisonnablement, cela prendra du temps », a ainsi précisé M. Ghosn dans son communiqué.Lire aussi :Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu » 15.12.2015 à 11h24 • Mis à jour le15.12.2015 à 14h38 | Yann Bouchez L’avocat Luc Misson est l’un des principaux artisans de l’arrêt Bosman. Le 15 décembre 1995, la Cour de justice des communautés européennes décide de donner raison à son client, le footballeur belge Jean-Marc Bosman, opposé à son ancien club du RFC Liège et à l’UEFA (Union des associations européennes de football). L’arrêt permet alors de libérer les joueurs arrivés au terme de leur contrat et de ne plus limiter le nombre de joueurs étrangers par club.Après avoir été côte à côte pendant de longues années, Luc Misson et Jean-Marc Bosman se sont brouillés. Me Misson, spécialiste du droit européen, revient sur l’évolution du football depuis vingt ans.En 2007, douze ans après l’arrêt Bosman, vous avez regretté que le texte ait été « détricoté » par la Commission européenne… Que vouliez-vous dire ?Je ne dirais pas que c’est uniquement de la responsabilité de la Commission européenne. C’est aussi le fruit de la grande habileté des fédérations, à une époque où les grands clubs étaient très actifs, et où on entendait beaucoup parler de G14 [organisation de lobbying des clubs européens les plus riches, le G14 a été fondé en 2000 et remplacé en 2008 par l’association européenne des clubs]. On a mystifié l’arrêt Bosman : la libre circulation ne devait ne concerner que les citoyens européens, mais elle a été organisée à l’échelle mondiale. Le marché a été complètement modifié, ce qui a eu des conséquences économiques énormes.Lire aussi: On a retrouvé... Jean-Marc BosmanNous demandions la libre circulation en Europe, mais aussi que le droit de la concurrence soit appliqué. Or la Cour de justice a dit, en une ligne : « Puisque le procès est gagné en libre circulation, il n’y a pas à répondre en droit de la concurrence. »Nous nous sommes retrouvés face à une libre circulation mondialisée – ce qui n’était pas obligatoire – et sans règles de concurrence. Ce qui pose un gros problème car les forces économiques, en fonction des pays, de la taille des clubs, sont très différentes. Comment voulez-vous qu’un club sud-américain ou africain puisse résister à la volonté de Manchester United ou du Barça d’engager la perle qu’ils ont chez eux ?Les clubs les plus riches, après s’être dans un premier temps opposés à Bosman, semblent avoir réussi le pari de s’en servir à leur profit…Oui. En plus, ils ont l’habileté d’être discrets. Jadis, il y avait des négociations à la Commission européenne entre la FIFPro [syndicat mondial des footballeurs] ou des syndicats nationaux de joueurs et le G14. Aujourd’hui, ces organisations n’apparaissent plus. C’est comme si ces clubs ne se voyaient plus, ne se parlaient plus.Lire aussi :L’« arrêt Bosman », 20 ans d’excès dans le footballOn a prétendu vouloir inventer une parade en obligeant les clubs à avoir un certain nombre de joueurs formés localement [adoptée en 2005 par l’UEFA, cette règle oblige, depuis la saison 2008-2009, les clubs disputant des compétitions européennes à avoir au moins 8 joueurs sur 25 « formés localement »]. Mais ici en Belgique, les grands clubs anglais s’acharnent à recruter de très jeunes joueurs. Ils sont considérés comme des joueurs formés localement, mais en réalité ils viennent d’Afrique, d’Amérique latine ou des petits pays d’Europe, comme la Belgique.« Il fallait que les autorités étatiques jouent un rôle. On ne peut pas laisser les entreprises faire entre elles ce qu’elles veulent. »Ces clubs-là ont aussi le pouvoir de faire les transferts de joueurs adultes qu’ils souhaitent, au niveau de la concurrence, c’est devenu une catastrophe. La concurrence est devenue impossible face aux grands clubs, qui se rencontrent entre eux à la fin des grandes compétitions.L’arrêt Bosman, en obligeant les clubs à libérer tout joueur arrivé en fin de contrat, était censé offrir plus de liberté aux footballeurs. Ces derniers sont-ils vraiment plus libres aujourd’hui ?C’est la liberté du renard dans le poulailler. Les grandes stars n’ont aucun problème pour circuler. Par contre, je suis très inquiet pour l’évolution du statut social des joueurs plus modestes.Aujourd’hui, il semble surtout difficile pour un footballeur d’aller au terme de son contrat…Ils n’y arrivent plus jamais. Soit le club veut garder le joueur et lui propose des prolongations avant d’être arrivé au terme du contrat. Soit le club ne veut pas le garder et ce n’est pas compliqué : on met le joueur sur le banc. Psychologiquement, c’est très dur pour le footballeur, il se rend compte que sa valeur est en train de diminuer, il lui manque les sensations des terrains et du public. Une bonne partie de sa rémunération étant constituée par des primes de résultats, il gagne moins bien sa vie. Faire partir un joueur n’est donc pas difficile. Les clubs se sont rendu compte que ce n’était pas un problème.« Les entreprises ont fait ce qui les arrangeait, et les plus gros clubs sont arrivés à dominer un marché mondialisé à leur profit. »Par contre, quand le joueur résilie unilatéralement son contrat, c’est très compliqué. La France, avec la grève de 1972, a toujours été favorisée au niveau du respect des droits des joueurs. Mais en Belgique, un joueur qui casse unilatéralement son contrat est un joueur qui ne retrouvera aucune équipe en Belgique.Ce que l’on appelait jadis le gentlemen’s agreement entre les clubs continue d’exister. La législation permet au joueur de casser son contrat, en payant des indemnités qui ne sont pas négligeables, mais il n’empêche que le joueur qui a cassé son contrat ne jouera plus, il n’y a rien à faire.Votre bilan de l’après-Bosman est plutôt sombre…Il est très décevant. Les principes sont là, mais le sort du joueur n’a guère été amélioré. Le footballeur reste une marchandise. Le fait que le droit de la concurrence n’ait pas été pris en compte est l’une des causes de tout cela. Il aurait fallu veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus de positions dominantes de la part de certains clubs ni des accords qui faussent la concurrence. Il fallait que les autorités étatiques jouent un rôle. On ne peut pas laisser les entreprises faire entre elles ce qu’elles veulent. Dans le football, cela n’a pas été fait.Résultat, les entreprises ont fait ce qui les arrangeait, et les plus gros clubs sont arrivés à dominer un marché mondialisé à leur profit. La plupart des clubs auront perdu beaucoup, car la Commission européenne n’a pas pris les choses en main.Lire aussi :Football: pourquoi l’AJA ne sera plus (jamais) champion de FranceL’affaire Bosman a été un instant fugace, où les droits sociaux du travailleur sportif se sont trouvés confrontés aux intérêts des entreprises sportives, qui sont organisées au niveau européen avec l’UEFA, et au niveau mondial avec la FIFA. Ces associations d’entreprises ont bien compris qu’elles devaient réfléchir en fonction de leurs intérêts et développer leurs stratégies. Ce sont elles qui ont vraiment la main et qui mènent les politiques vers là où elles veulent qu’ils aillent.Lire aussi :Football: comment Eliaquim Mangala est devenu le défenseur le plus cher du mondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 15.12.2015 à 09h21 • Mis à jour le15.12.2015 à 10h06 Longtemps menées, les handballeuses françaises ont arraché leur qualification pour les quarts de finale du Mondial face à l’Espagne (22-21) grâce à un penalty à la dernière seconde d’Alexandra Lacrabère, lundi 14 décembre, à Kolding au Danemark.En franchissant cet obstacle redouté face aux vice-championnes d’Europe, les Bleues se sont peut-être ouvert la voie du dernier carré car leur prochain adversaire, les Pays-Bas, présente moins de références au niveau international.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues candidates au podium... comme quinze autres équipesGrâce à ce succès dans ce match crucial, les Françaises ont obtenu une place garantie dans l’un des trois tournois de qualification olympique du mois de mars, où six tickets pour Rio seront en jeu.Pendant toute une première mi-temps « indigne » selon le sélectionneur Alain Portes, elles ont été à la traîne, accumulant jusqu’à quatre buts de retard. Sans Allison Pineau, la seule à surnager en attaque (4 buts en première mi-temps, 5 à la fin du match), elles auraient définitivement lâché prise avant la pause (9-13).C’est Pineau justement, et non l’entraîneur comme le veut l’usage, qui a pris la parole la première dans le vestiaire pour réveiller les Françaises. « Elle a dit qu’elle ne voulait pas qu’on perde pour les mêmes raisons que d’habitude », a raconté Portes, dont les filles avaient craqué lors des matchs couperet des dernières compétitions internationales.Vertus défensives En seconde période, Gnionsiane Niombla a sonné la révolte. La joueuse de Fleury-Loiret, qui avait en face d’elle dans l’équipe espagnole quatre de ses partenaires de club, a pris ses responsabilités en attaque. En dix minutes, la France a passé un 7-3 aux Ibériques grâce à cinq buts de sa demi-centre, intenable (8 buts au total). A 17-16, elle était en tête pour la première fois depuis le début du match.Les Françaises ont aussi retrouvé les vertus défensives, pour une fois oubliées en première mi-temps. Les Espagnoles ont été obligées de tenter leur chance de loin, permettant à la gardienne Amandine Leynaud de réussir quelques parades décisives en fin de match. « Si on n’avait pas retrouvé ce niveau défensif on serait parties en pleurant de tristesse », a dit Alexandra Lacrabère.Le suspense a quand même duré jusqu’à la toute dernière seconde, lorsque l’arbitre, globalement pas tendre avec les Espagnoles, a sifflé un dernier penalty. Alexandra Lacrabère, a expédié sans trembler une fusée dans la lucarne dont les Françaises essaieront de suivre la trajectoire jusqu’au podium, voire mieux. 14.12.2015 à 12h18 • Mis à jour le14.12.2015 à 17h45 José Mourinho - Laurent Blanc, acte III. Après la qualification de Chelsea pour les demi-finales en 2014, puis celle, épique, du Paris Saint-Germain pour les quarts de finale l’an dernier, les Blues et les Parisiens seront à nouveau opposés en 2016, en huitièmes de finale de la Ligue des champions.Les affiches des clubs français en seizièmes de finale de la Ligue Europa seront, elles, inédites : l’Olympique de Marseille sera opposé à l’Atletic Bilbao et Saint-Etienne au FC Bâle.Une nouvelle fois, la double confrontation PSG-Chelsea débutera au Parc des Princes, le 16 février, avant un match retour à Stamford Bridge le 9 mars. En effet, Chelsea a terminé premier de son groupe devant le Dynamo Kiev, et Paris deuxième derrière le Real Madrid.L’entraîneur des Blues, José Mourinho, avait publiquement émis le souhait d’éviter le Paris Saint-Germain, sans doute l’adversaire le plus redoutable parmi les deuxièmes de groupe.« Le calendrier sera très serré, j’espère que tout le monde sera en bonne santé pour affronter Chelsea et remplir nos objectifs », a réagi Laurent Blanc, l’entraîneur parisien. « Nous sommes armés, on a prouvé l’année dernière que nous étions compétitifs, nous le sommes encore cette année. Même si Chelsea a quelques difficultés en ce moment, il reste un grand club avec un grand entraîneur. »Chelsea est en grande difficulté depuis le début de saison, en 16e position en Premier League et éliminé de la Coupe de la Ligue. Sur le plan européen, Chelsea s’est qualifié grâce à une première phase sérieuse, malgré une défaite sur le terrain de Porto. Malgré ces résultats négatifs et les rumeurs faisant état d’un vestiaire désuni, le Portugais n’a pas été lâché par le propriétaire du club, l’oligarque russe Roman Abramovitch. Et le visage de Chelsea pourrait être différent d’ici deux mois, après le mercato d’hiver, pour ces retrouvailles.Lire aussi :Football : Mourinho en surchauffeEn 2014, le PSG, qui briguait une place dans le dernier carré européen, était qualifié jusqu’au but de Demba Ba à Stamford Bridge à la 87e minute (3-1 ; 0-2), qui avait provoqué une course folle d’un Mourinho en jogging.L’année suivante, le PSG avait réalisé son premier exploit européen de l’ère qatarie en se qualifiant en Angleterre malgré plusieurs absences et l’expulsion de Zlatan Ibrahimovic dès la première période du match retour. Une tête de David Luiz, à la 85e minute, avait amené le match en prolongation, puis Thiago Silva, encore de la tête, avait éteint le stade de ce quartier chic de Londres (1-1 ; 2-2).Parmi les autres confrontations vues ces dernières années en Ligue des champions, citons les deux autres chocs de ces huitièmes de finale : Arsenal retrouve le FC Barcelone, son bourreau en 2010 et 2011, et le Bayern Munich avait écarté la Juventus en 2013. Seul La Gantoise - Wolfsburg, qui oppose les deux clubs les moins prestigieux de chaque chapeau, aura un goût d’inédit : Belges et Allemands ne se sont jamais rencontrés et c’est la première fois que les deux clubs atteignent ce stade en Ligue des champions.The official result of the #UCLdraw https://t.co/SZprFs0YMP— ChampionsLeague (@Champions League)require(["twitter/widgets"]);Les matches allers auront lieu dans la deuxième quinzaine de février (16-17 ou 23-24) et les matches retours trois semaines plus tard (8-9 ou 15-16 mars).CONFIRMED: The round of 16 schedule... #UCLdraw https://t.co/UZfaYXV8vu— ChampionsLeague (@Champions League)require(["twitter/widgets"]);La Ligue Europa, deuxième compétition européenne, a offert quelques chocs dignes de sa grande sœur, notamment Borussia Dortmund-FC Porto, Villareal-Naples ou Fiorentina-Tottenham.The official Round of 32 draw result.— EuropaLeague (@UEFA Europa League)require(["twitter/widgets"]);Les clubs français, qui n’étaient pas protégés dans ce tirage au sort, auront des duels équilibrés : l’OM devra écarter Bilbao, actuel neuvième de Liga, et Saint-Etienne aura face à lui une équipe du FC Bâle surmotivée par la perspective de disputer la finale de la compétition à domicile au mois de mai.Au premier tour, Bilbao avait terminé premier d’un groupe abordable (Augsbourg, Partizan Belgrade et Alkmaar) et le FC Bâle avait devancé la Fiorentina, Lech Poznan et Belenenses. Les Bâlois sont très nettement leaders de leur championnat.Il faudra toutefois, pour Marseillais et Stéphanois, hisser leur niveau de jeu après une première moitié de saison décevante, en France comme en Europe. Rémi Dupré et Clément Guillou « Pouvons-nous encore décider nous-mêmes de quelque chose ? » C’est un cri du cœur qu’a fini par lâcher l’un des co-organisateurs de l’Euro 2020, lors d’une réunion de préparation avec les représentants de l’UEFA. L’Etat français, dont l’Euro 2016 s’ébranle ce samedi avec le tirage au sort, pourrait lui répondre : non, ou si peu. Depuis 2004, le championnat d’Europe de football n’est plus mis en œuvre par le ou les pays d’accueil mais directement par la confédération européenne. Un même homme fait le lien entre chaque Euro : Martin Kallen, entré par le marketing au sein de l’UEFA il y a plus de 20 ans. « L’avantage est qu’on peut contrôler plus étroitement les ressources, travailler de manière davantage coordonnée et efficace en termes d’organisation et de budget », expose le Suisse.Lorsque ce système a été inauguré au Portugal, la Fédération portugaise détenait encore 46% des parts de la société organisatrice, contre 54% à l’UEFA. Douze ans plus tard, Euro 2016 SAS est détenue à 95% par l’UEFA et à 5% par la Fédération française de football (FFF).Depuis les Jeux olympiques (JO) d’Albertville en 1992, tous les grands événements sportifs organisés en France l’avaient été par une association à but non lucratif ou un groupement d’intérêt public. En mettant sur pied une société commerciale, l’UEFA assume, jusque dans la forme juridique, l’objet véritable des grandes compétitions sportives, ni franchement non lucratif, ni tout à fait d’intérêt public. Les esprits naïfs y perdent ce que la franchise y gagne. « On a donné à l’UEFA une place qui n’aurait pas dû lui revenir »Les recettes attendues par l’UEFA sont d’environ deux milliards d’euros, un chiffre gonflé par l’extension de 16 à 24 du nombre de participants. Le bénéfice net devrait osciller entre 700 et 900 millions d’euros, redistribués durant quatre ans aux fédérations et aux clubs. Malgré ses 5% dans la SAS, la FFF ne sera pas directement intéressée aux résultats financiers de cet Euro. Si les bureaux de la société sont au Trocadéro, les bénéfices sont en Suisse, notamment grâce à la vente des droits de retransmission télévisée. « On est une société de service, on ne fait pas de bénéfice. Les revenus que l’on génère servent à couvrir les coûts », dit Martin Kallen, directeur général de la SAS.À la clôture des comptes, la marge d’exploitation de l’Etat français sera moins flamboyante que celle de l’UEFA. Il assume les premiers postes de dépense, sécurité et construction ou réfection des stades, et jouira de revenus directs infinitésimaux. L’UEFA ne lui a pas même fait cadeau des 20 000 places achetées à destination de « personnes en difficulté », pour un montant de 500 000 euros - elle l’a fait, en revanche, pour les villes hôtes. Si le déséquilibre financier est frappant, la posture d’exécutant dans laquelle la puissance publique a accepté d’être reléguée l’est encore davantage. Deux lois ont été votées au Parlement pour satisfaire aux desiderata de l’UEFA, l’une pour la construction ou la rénovation de stades en urgence, l’autre pour exempter d’impôts la SAS et ses salariés.Lire aussi :Euro 2016 : le cadeau fiscal qui ne passe pas« On a donné à l’UEFA, pour l’Euro 2016, une place qui n’aurait pas dû lui revenir. (...) Le vrai problème, c’est que nous avons perdu la main, en quelque sorte, sur l’organisation de cette coupe d’Europe », pestait il y a un an le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale Gilles Carrez (Les Républicains). Tous les quatre ans, quelques parlementaires s’insurgent en des termes similaires, irrités par les mises en demeure, parfois publiques, de l’UEFA. « Il y a une certaine arrogance, voire une arrogance certaine dans les propos de cette association. Il n’y a pas de possibilité de négocier avec elle sur aucun sujet », déplorait en 2006 l’élue démocrate-chrétienne suisse Madeleine Amgwerd.« Les rapports sont plus déséquilibréés qu’avant » Après la Coupe du monde 1998 déjà, la Cour des Comptes avait pointé des rapports de force « défavorables aux responsables nationaux », l’Etat s’étant laissé enfermer« dans sa position de solliciteur ». Toutefois, des marges de manœuvre existaient encore, notamment sur la répartition des recettes.« Il y avait eu des négociations acharnées, longues et pénibles, mais très bénéfiques à la France et au Comité français d’organisation (CFO) », se souvient Philippe Villemus, directeur marketing de l’épreuve. « La Coupe du monde 1998 était certainement la dernière de l’ancien temps. Le comité d’organisation défendait les intérêts de la France, essayait d’arracher le plus de recettes possibles. »Devenu professeur d’économie à la Montpellier Business School, Philippe Villemus observe, désabusé, l’évolution de ces grandes compétitions : « Tout est davantage contractualisé. Les rapports sont encore plus déséqulibrés qu’avant. L’ensemble des droits est du côté de la fédération internationale, et l’ensemble des obligations et des devoirs revient à l’Etat et aux villes organisatrices. »Jacques Lambert, directeur général du CFO de la Coupe du monde 1998, président d’Euro 2016 SAS, fait le lien entre ces deux époques. Il personnifie aussi ce renversement de paradigme. Chargé au siècle passé de défendre l’intérêt financier de l’Etat pour délivrer un bilan équilibré - il fut même bénéficiaire -, il se décrit aujourd’hui comme « le missi dominici personnel de Michel Platini (patron de l’UEFA et jadis coprésident du CFO, ndlr) en France », « le représentant personnel du comité exécutif de l’UEFA ».Lire aussi :Jacques Lambert, le maître d’œuvre de l’Euro 2016« Pas des fous furieux accrochés à leur milliard »Reste, pour contredire l’UEFA, quelques parlementaires et les villes hôtes. Malgré un front allant de la droite au Parti communiste, les premiers n’ont pas fait flancher le gouvernement, soucieux de faire respecter la parole donnée par son prédécesseur et qui a étendu l’exemption fiscale à tous les autres événements sportifs dont l’attribution sera décidée d’ici deux ans - afin de ne pas donner l’impression de protéger uniquement le football et de garantir la tranquillité fiscale au Comité international olympique (CIO) pour attirer les JO 2024 à Paris. À l’échelle des dépenses engagées par la puissance publique pour l’accueil de l’Euro, l’exemption, estimée à 50 millions d’euros sur trois ans, est symbolique et devrait être largement compensée par les recettes de TVA.Les dix villes, quant à elles, ont haussé le ton à l’été 2014, menaçant même de ne pas signer les contrats les liant à l’UEFA. La négociation, qui s’est faite directement avec Michel Platini, leur a rapporté deux millions d’euros chacune. Elles en espéraient dix. Une obole ? Non, « une première historique », se félicite Jean-François Martins, adjoint en charge des sports à la mairie de Paris. Les villes tentent maintenant d’obtenir une participation de l’UEFA à la sécurisation des « fan zones », qui risque d’être plus coûteuse que prévu.« Ce ne sont pas des fous furieux accrochés à leur milliard d’euros », dit Jean-François Martins au sujet de ses interlocuteurs d’Euro 2016 SAS. « Ils sont soucieux de la marque laissée par l’événement. Ils sont dans une attitude plus positive qu’on ne l’a jamais eue. »« Les règles du jeu sont claires depuis le début »Alain Courtois est le dernier homme à avoir organisé un Euro sans la surveillance de l’UEFA. Ce député bruxellois a dirigé le comité d’organisation de l’Euro 2000, organisé par les fédérations belge et néerlandaise. « L’UEFA n’était même pas représentée au comité d’organisation », se souvient le premier échevin de la capitale belge. « On pouvait faire un peu ce que l’on voulait, même si l’on rapportait à l’UEFA. Elle nous garantissait une partie des droits de retransmission, des droits commerciaux et des ressources de billetterie. Nous avions fait un bénéfice de 12 millions d’euros. »L’UEFA n’était pas pour autant une association caritative. Elle prévenait qu’un déficit éventuel - comme celui, léger, de l’Euro 1996 en Angleterre - serait entièrement à la charge des fédérations organisatrices. La société de marketing ISL (International Sport Leisure, également associée à la FIFA et au CIO jusqu’à sa faillite en 2001, et plus tard au centre d’une enquête pour corruption) pinaillait déjà sur l’utilisation de l’expression « Euro 2000 », allant jusqu’à obtenir son retrait du site officiel du gouvernement et saisissant des ballons promotionnels de la gendarmerie belge.Toutefois, il n’était pas question d’obtenir une exemption fiscale et Alain Courtois se remémore avec nostalgie un cahier des charges moins contraignant pour les pouvoirs publics. Aujourd’hui, il prépare le passage à Bruxelles de l’Euro 2020, qui se jouera dans 13 villes européennes. Sur 32 pays intéressés pour accueillir la compétition, seulement 19 ont déposé un dossier après avoir étudié les conditions fixées par l’UEFA, fait-il observer. « Mais lorsqu’on est candidat, on connait les conditions... »Martin Kallen ne dit pas autre chose : « Les règles du jeu sont claires depuis le début. De plus, il est évident que le pays hôte bénéficie de toutes les retombées économiques et fiscales liées aux emplois et au surcroît d’activité générés par l’organisation du tournoi, mais également à la venue des 1,5 millions de touristes attendus. Enfin, il bénéficie également d’une exposition médiatique internationale majeure. »Le sport comme bien collectifEt si les candidats se raréfient, ils sont, de fait, toujours une poignée à s’affronter pour accueillir les compétitions dans les conditions fixées unilatéralement par les fédérations.« Et comme, pour beaucoup d’Etats, organiser un grand événement sportif est un enjeu politique, ils sont prêts à accepter l’ensemble des desiderata des fédérations », complète la députée communiste Marie-George Buffet, ministre des Sports pendant la Coupe du monde 1998. « C’est l’instrumentalisation des grands événements par les politiques qui pose le premier problème. » C’est d’ailleurs cette compétition qui est à l’origine de l’inflation des coûts d’organisation et, désormais, du « dumping fiscal », estime l’économiste du sport Wladimir Andreff, professeur à l’université Paris-I : « chaque candidat doit surenchérir sur les autres s’il veut obtenir l’événement ».Deux compétitions seulement font exception dans l’ère moderne, souligne Wladimir Andreff : les JO 1984 à Los Angeles et la « World Cup 1994 », financés à près de 100% par le secteur privé. « Dans la conception nord-américaine , le sport est fondamentalement un business. En Europe, il est considéré comme un bien collectif, même si dans les faits il y a une privatisation du sport depuis 40 ans. »L’investissement du secteur public dans l’organisation des grands événements sportifs ne divise d’ailleurs pas la classe politique française, qui, de gauche à droite, souligne les effets positifs sur le moral et la pratique sportive, source de progrès en matière de santé et de cohésion sociale. Mais le coût pour le contribuable de cet engouement pour le sport ne baissera pas tant que les Etats ne se mettront pas d’accord pour fixer des limites aux organisateurs, prévient Marie-George Buffet. Une première pierre a été posée par les ministres européens des Sports, qui ont entamé l’an passé une réflexion visant à « parvenir à une sorte de solidarité européenne face à ces demandes excessives », selon les mots du Français Thierry Braillard.Clément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout « Et boum ! » Deux mots et une exclamation pour dire le choc d’une vie. Dimanche 7 février 2010, Tony Moggio dispute un modeste match de « deuxième série », la neuvième division française. L’espace d’« un quart de seconde », le rugbyman amateur détourne la tête à l’instant où s’engage une mêlée. Trop tard. Les bras et les jambes paralysés, iI quitte le terrain dans un hélicoptère. Tétraplégique pour toujours. A seulement 24 ans.Avec plusieurs années de recul, l’ancien talonneur de Castelginest (Haute-Garonne) publie une touchante autobiographie. Talonneur brisé revient sur son itinéraire depuis cet accident d’une rare gravité – et d’un écho certain dans le milieu de l’Ovalie.L’ex-ceinture noire de judo « [consent] » d’abord « à tomber dans le lieu commun et la phrase toute faite », selon laquelle il existerait bien une « grande famille du rugby », ce sport qu’il continue d’apprécier et auquel il doit, selon lui, une partie de sa force de caractère. Un sport de combat collectif où tout une équipe est capable de veiller dans un vestiaire ­jusqu’à minuit passé, raconte le livre, pour attendre les nouvelles d’un coéquipier accidenté.« Un corps qui s’est enfui »Tony Moggio peut surtout compter sur la fondation Albert-Ferrasse, créée en 1990 à l’initiative de l’ancien président de la Fédération française de rugby pour venir en aide aux joueurs grièvement blessés. Ou encore, sur la Garantie mutuelle des fonctionnaires, qui assure tous les rugbymen du pays. Précieux soutien lorsqu’il s’agit d’acquérir un fauteuil roulant électrique, et un deuxième « pour parer à toute urgence », à des tarifs qui donnent parfois « le sentiment d’être victime d’une escroquerie ». Prix à l’unité ? Plus de 30 000 euros.Ecrit avec le concours du journaliste indépendant Philippe Motta, Talonneur brisé délivre aussi et surtout un message d’espoir. Celui d’un combat contre le handicap où l’on apprend à se mettre « sans cesse à l’écoute d’un corps qui s’est enfui, qui ne répond jamais quand on le questionne, qui se réveille quand on ne le lui demande pas et, toujours inerte, vous envoie des signaux dans un langage que vous ne comprenez pas ».L’ancien militaire, puis cheminot conducteur de train, raconte ses nouvelles victoires de « ressuscité précoce » : quitter les tuyaux de son lit d’hôpital, reprendre peu à peu l’usage de ses membres supérieurs, partir en vacances aux Antilles, emménager dans une nouvelle maison, repasser le permis dans une voiture adaptée, se lancer en télétravail « dans la gestion locative d’appartements meublés »…Futur projet : donner naissance à un enfant. Dans l’un des témoignages qui accompagnent le récit principal, Marie confirme : « Nous le souhaitons ardemment. Je ne devrais pas le dire mais, si j’avais le choix, ce serait un garçon », conclut sa compagne d’hier comme de demain, qui a renoncé à des études d’infirmière pour mieux l’entourer.« Talonneur brisé », de Tony Moggio avec Philippe Motta, Editions Privat, 188 pages, 15 euros.Adrien PécoutJournaliste au Monde Anthony Hernandez La victoire pour du beurre en Ligue des champions à Valence (2-0) n’a pas suffi à transfigurer une équipe lyonnaise fébrile depuis de longues semaines. Au Parc des Princes, l’Olympique lyonnais (OL) n’a guère eu l’occasion de croire au miracle. Pris à la gorge d’entrée, Lyon s’est incliné 5 à 1 et reste englué à la sixième place du classement, avec 26 points. Le Paris-Saint-Germain (PSG) n’a pas eu besoin de forcer son talent pour prendre désormais 17 points d’avance en tête de la Ligue 1.Pour ne rien arranger aux affaires de l’entraîneur Hubert Fournier, menacé par les récents mauvais résultats de son équipe, la liste des absents lyonnais était impressionnante au coup d’envoi : Jallet, Fekir, Lacazette, Valbuena, Bisevac, Umtiti, Kalulu et Fofana. Le 4-3-3, vainqueur en Espagne, est logiquement reconduit avec un trio d’attaque constitué de Clément Grenier, Claudio Beauvue et Maxwell Cornet.A l’inverse, c’est un PSG sûr de sa force qui recevait en leader incontesté son dauphin de la saison 2014-2015. L’Italien Marco Verratti est de retour sur le banc après une longue absence pour blessure. Adrien Rabiot assure encore l’intérim. Positionnés bien trop bas sur le terrain, les joueurs lyonnais, craintifs, sont sans cesse en train de reculer. Il suffit de trois escarmouches aux Parisiens pour ouvrir le score. Sur les deux premières, Anthony Lopes intervient devant Zlatan (4e) et Cavani (7e).La troisième est la bonne. Les approximations de la défense lyonnaise sont criantes. Thiago Silva, sans pression, multiplie les longs ballons. Sur l’un d’eux, Mapou Yanga-Mbiwa manque son dégagement de la tête et décale involontairement Zlatan, qui ajuste tranquillement le gardien portugais (11e, 1-0). On pense le naufrage proche lorsque Angel Di Maria délivre un coup franc parfait dans la course de Serge Aurier. Libre de tout marquage et en mouvement, l’Ivoirien réussit le break (17e, 2-0). La faiblesse abyssale de l’OL sur les coups de pied arrêtés est loin de se démentir.L’erreur de Trapp ne suffit pasInoffensif, l’OL du président Aulas, spectateur circonspect dans les tribunes du Parc des Princes, ne frappe au but pour la première fois qu’à la 18e minute. Rafael combine avec Cornet avant de tenter un extérieur du pied droit en bout de course. Cela n’inquiète pas le moins du monde le gardien parisien Kevin Trapp. En défense, Lyon continue d’afficher des lacunes. Mapou est mis au supplice par Cavani, qui heureusement pour les visiteurs se montre maladroit (21e).A contre-courant total de cette première période, c’est une énorme erreur individuelle parisienne qui permet à Lyon de maintenir la tête hors de l’eau. Déjà coutumier du fait, à Madrid en Ligue des champions et face à Bordeaux en Ligue 1, le gardien allemand Trapp dévie dans son propre camp un tir lointain de Jordan Ferri (24e, 2-1).Mais ce coup du sort n’est pas suffisant. D’entrée de jeu en deuxième période, Di Maria oblige Lopes à une nouvelle parade (48e). Volontaires, les Lyonnais n’arrivent pas vraiment à faire trembler le PSG. Au contraire, l’Argentin Di Maria s’y reprend à deux fois pour centrer victorieusement à l’adresse de Cavani qui inscrit le troisième but des locaux (61e, 3-1). Sans pitié, les Parisiens ne se font pas prier pour aggraver le score. Sur un penalty sévère, Zlatan s’offre son doublé, le 27e sous les couleurs parisiennes (77e, 4-1). Lucas, entré en jeu, assomme définitivement les Lyonnais sur un contre dans les arrêts de jeu (91e, 5-1).Lyon n’a plus gagné en Ligue 1 depuis le 8 novembre (1 point sur 15) et compte désormais cinq points de retard sur la troisième place, qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Du côté parisien, c’est bien une saison des records qui s’annonce. Le PSG compte en effet 15 victoires en 18 rencontres de Ligue 1. A Caen, lors de la dernière journée avant la trêve, Paris pourra battre le record de points à l’issue des matchs aller. Un record qui appartient à… l’OL (2005-2006), champion d’automne avec 50 points. Et les Parisiens sont cette saison toujours invaincus. Un statut qui semble parti pour durer.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez Deux victoires pour un clin d’œil à l’actualité, en ce dimanche d’élections régionales. Les championnats d’Europe de cross-country, organisés ce dimanche à Hyères, dans le Var, ont résonné comme une ode aux bienfaits de l’immigration avec la victoire de la Néerlandaise Sifan Hassan chez les femmes et celle du Turc Ali Kaya chez les hommes.A 22 ans, Sifan Hassan, championne d’Europe du 1 500 m et médaillée de bronze sur la même distance aux Mondiaux de Pékin cet été, a d’abord dominé la course féminine. A coups d’accélérations sous les pins et dans les buttes artificielles construites pour l’occasion tout au long du parcours, elle a rapidement dynamité le peloton, déposant ses adversaires après seulement une dizaine de minutes d’effort. L’écart sur la concurrence a tué tout suspense. La Britannique Kate Avery et la Norvégienne Karoline Grovdal complètent le podium. La première Française, Clémence Calvin, s’est classée septième, et les Bleues ont remporté la médaille d’argent par équipes, derrière la Grande-Bretagne.Née à Adama, en Ethiopie, arrivée à l’âge de quinze ans aux Pays-Bas comme réfugiée, Sifan Hassan a acquis la nationalité néerlandaise à la fin de l’année 2013. Depuis, elle est devenue l’une des principales pourvoyeuses de médailles pour son pays d’adoption, aux côtés, notamment, de la sprinteuse Dafne Schippers.Dossards « I run clean »Chez les messieurs, l’Espagnol Alemayu Bezabeh et le Turc Ali Kaya, échappés pendant une grande partie de la course, se sont disputé la victoire dans les derniers kilomètres, et c’est le Turc qui a largué son adversaire. Ali Kaya, né au Kenya, s’appelait encore Stanley Kiprotich Mukche avant sa naturalisation, en 2013. Après avoir grandi en Ethiopie, Bezabeh est arrivé en Espagne en 2004 et a d’abord dormi dans les rues de Madrid avant de vivre de l’athlétisme et d’être naturalisé en 2008. Comme chez les femmes, les crossmen français remportent une médaille d’argent par équipe, derrière l’Espagne. Quatrième l’an dernier aux championnats d’Europe de Samokov, Florian Carvalho, 6e, termine à nouveau meilleur Français.Mais à regarder de plus près la course masculine à Hyères, il y eut un autre clin d’œil à l’actualité, un brin moins plaisant celui-là. Alors que l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme, est empêtrée dans les scandales de dopage et de corruption, que la fédération russe, suspendue jusqu’à nouvel ordre de compétition, ne pouvait pas envoyer d’athlètes, tous les coureurs se sont élancés avec un dossard affichant l’inscription « I run clean » - « Je cours propre ». Une belle opération de communication.Mais l’habit ne fait pas le moine, et le dossard plein de bonnes intentions n’est pas une assurance tous risques. Ainsi, voir Bezabeh courir avec un dossard affichant « I run clean » a pu laisser circonspects ceux qui ont gardé un peu de mémoire. Car Bezabeh, champion d’Europe de cross-country en 2013, avait été suspendu deux ans pour une affaire de dopage, en 2011. Il a purgé sa suspension et a désormais le droit de courir. Ali Kaya n’a jusqu’à présent pas connu ce genre de turpitudes. Mais ses deux pays d’origine et d’adoption, le Kenya et la Turquie, sont régulièrement pointés dans des affaires de dopage. De quoi rendre prudent à l’heure de commenter les podiums seniors de ces championnats.L’événement aura, en tout cas, été un bon coup de publicité pour une discipline peu médiatisée. Jusqu’à présent, jamais un championnat européen de cross-country ne s’était tenu en France. Pour la première fois depuis très longtemps, une compétition était retransmise sur France 3. Difficile de trouver à quand remontait la dernière diffusion en France d’un championnat de cross-country, sur une grande chaîne. « C’était lors des Mondiaux de cross à Mombasa, au Kenya », répond Bernard Faure, consultant pour France Télévisions depuis 1987 et bible vivante de l’athlétisme. Présent aux côtés de Patrick Montel, il déplore, cependant, le peu de public au bord de l’hippodrome : « Tu vas voir n’importe quel match de rugby en Fédérale 2 (l’équivalent de la Quatrième Division), tu trouveras plus de spectateurs qu’ici. » Bernard Amselem, le président de la Fédération française d’athlétisme, annonce que l’événement a attiré « 7 000 spectateurs », un chiffre confirmé par les organisateurs, mais qui surprend vu l’impression visuelle laissée aux abords des labours. « A Samokov, en Bulgarie, l’an dernier, il y avait trois pelés et un tondu, mais ici cela a été une réussite », assure-t-il.Parent pauvre de l’athlétisme françaisPourtant, malgré la température douce et l’absence de pluie, les centaines – ou milliers – de spectateurs ne se bousculaient pas aux abords du parcours ou dans les petites tribunes de l’hippodrome. La faute aux élections régionales ? Peu probable dans une région, où, comme ailleurs, près d’un électeur sur deux s’est abstenu de voter lors du premier tour, le 6 décembre. La participation, en hausse, pour le second tour, n’a pas fondamentalement changé la donne.Les difficultés du cross à susciter un engouement en France ne datent pas d’hier. Patrick Montel ne se souvient plus exactement de la date, mais il évoque un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : « Avant, on avait un partenariat pour diffuser les grands cross nationaux. Un jour, un mec de France Télé a regardé les parts d’audience du cross de la RATP [l’une des principales compétitions nationales de l’époque] et il a vu les résultats : zéro pour cent. Il a dit : “On ne diffusera plus de cross nationaux en France.” »Au-delà de la faiblesse de la couverture médiatique, le choix de la ville de Hyères illustre les difficultés que rencontre le cross-country, parent pauvre de l’athlétisme français. A la fin de 2014, la ville de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) a dû renoncer à organiser les championnats d’Europe 2015 de cross-country, faute d’arriver à boucler un budget de 800 000 euros. La ville varoise a, par la suite, été choisie.Loin de ces préoccupations, Bernard Amsalem était tout sourire, dimanche. Echarpe rouge et costume bleu sombre, il est allé féliciter tous les médaillés tricolores. A domicile, l’équipe de France réalise une bien meilleure performance que, lors des derniers championnats d’Europe, à Samokov, en 2014, où le bilan avait été famélique. En Bulgarie, les Bleus n’avaient glané qu’une seule médaille, l’argent par équipes chez les juniors féminines. A Hyères, en ajoutant les catégories juniors et Espoirs, les Français ont remporté cinq médailles par équipes et une breloque individuelle, avec le junior Fabien Palcau, deuxième. « Six médailles, c’est les meilleurs résultats lors de championnats d’Europe de cross (comme en 2008 à Bruxelles) », a souligné M. Amsalem, ajoutant : « Le cross est bien vivant en France. Nous allons réfléchir à la stratégie pour que le cross, ancienne discipline, récupère ses lettres de noblesse. »« On était à la maison, ils ont rempli le contrat, il y a eu ce dépassement de soi et cet état d’esprit collectif », s’est félicité Ghani Yalouz, le directeur technique national. Florian Carvalho a résumé : « C’est une très bonne publicité pour les jeunes qui nous regardent. Enfin on montre notre sport à la télévision. » L’occasion se faisant très rare ces dernières années, il n’allait pas bouder son plaisir.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.12.2015 à 07h53 • Mis à jour le13.12.2015 à 07h57 Les Bleus peuvent souffler. Dans un peu plus de six mois, ils n’affronteront pas d’épouvantails au premier tour de l’Euro 2016. Sans faire offense à la Roumanie, à l’Albanie et à la Suisse, ces trois adversaires sont dans les cordes des footballeurs tricolores. Ce tirage au sort clément leur permet d’oublier une semaine difficile marquée par la suspension non levée de Michel Platini et la mise à l’écart de Karim Benzema, son buteur vedette impliqué dans une rocambolesque affaire de sextape.« C’est toujours difficile de réagir à un tirage, a fait mine de grimacer le sélectionneur Didier Deschamps. Cela aurait pu être pire, oui forcément, notamment quand on sait que l’Italie se trouvait dans le chapeau 2. L’objectif est de finir premier du groupe. »Lire aussi :Tirage au sort : toutes les poules de l’Euro 2016L’équipe de France débutera son tournoi le 10 juin au Stade de France face aux Roumains, en perte de vitesse depuis leur quart de finale à l’Euro 2000. Une année favorable à l’équipe de France qui avait remporté en Belgique et aux Pays-Bas son deuxième championnat d’Europe des nations, deux ans après son unique sacre mondial et 16 ans après le premier titre de champion d’Europe obtenu à domicile.Le 15 juin, ce sont les novices albanais qui se présenteront au Stade Vélodrome de Marseille. Même si les coéquipiers de Lorik Cana, ancien footballeur de l’OM, ne sont pas des ténors européens, ils ont par deux fois posé des problèmes aux Français. Le 14 novembre 2014, les Français avaient concédé le match nul (1-1) à Rennes tandis que le 13 juin dernier, les Albanais avaient fait chuter les Bleus à Tirana (1-0).Lire aussi :Euro 2016 : un tirage (plus que) confortable pour les BleusQuant au dernier concurrent de ce groupe A, la Suisse, il a tout de la vieille connaissance. Depuis l’Euro 2004, les deux sélections voisines se sont rencontrées à trois reprises lors de grands tournois internationaux. En 2004, au Portugal, la France l’avait emporté 3-1. En Allemagne, en 2006, les Suisses avaient tenu en échec les Bleus (0-0) mais la dernière opposition l’an passé au mondial (au Brésil) avait tourné à la démonstration française. Le succès 5-2 avait été la meilleure prestation brésilienne des Bleus.Vengeance et embûchesDans les autres groupes, on suivra avec attention l’Espagne, double tenante du titre, qui aura fort à faire dans le groupe D avec les Tchèques, les Turcs et les Croates. La poule E peut se voir attribuer la mention « groupe de la mort » puisque la Belgique, numéro 1 mondial au classement FIFA, affrontera l’Italie, la Suède de l’inévitable Zlatan ainsi que les coriaces Irlandais.L’Allemagne, championne du monde en titre et favorite de cet Euro, devra se méfier de la Pologne au sein du groupe C (Ukraine et Irlande du Nord). Face au pays de Galles dans le groupe B (Russie et Slovaquie), les footballeurs anglais auront à cœur de venger leurs homologues du XV de la Rose, éliminés au premier tour de leur Coupe du monde par les rugbymen gallois.Lire aussi :Euro 2016 : les matchs qui auront lieu dans votre villeEnfin, Cristiano Ronaldo, qui rêve de mener le Portugal à un premier titre international majeur, devrait briller face à l’Islande, à l’Autriche et à la Hongrie. Mais pour espérer remporter la finale de l’Euro 2016, le 10 juillet au Stade de France, Portugais, Allemands ou Français devront franchir de plus grosses embûches. Rémi Dupré Auteur du but en or qui avait scellé le sacre (2-1) des Bleus contre l’Italie en finale de l’Euro 2000, l’ex-attaquant David Trezeguet a offert à son ancien capitaine Didier Deschamps des adversaires au gabarit léger. Invité à participer au tirage au sort de l’Euro 2016, samedi 12 juillet au palais des Congrès à Paris, « Trézégoal » a manifestement pioché les bonnes boules, plaçant la Roumanie, l’Albanie et la Suisse dans le groupe A, celui de l’équipe de France. « C’est un tirage clément », a glissé, dans un grand sourire, le ministre des sports, Patrick Kanner, après la cérémonie. « C’est toujours difficile de réagir à un tirage, a fait mine de grimacer le sélectionneur Didier Deschamps. Cela aurait pu être pire, oui forcément, notamment quand on sait que l’Italie se trouvait dans le chapeau 2. L’objectif est de finir premier du groupe. »Lire aussi :Euro 2016 : les matchs qui auront lieu dans votre villePremier match contre la RoumanieVendredi 10 juin 2016, au Stade de France, les Tricolores (25es au classement FIFA) disputeront donc le match d’ouverture de la compétition face à la sélection roumaine (16e au classement FIFA). Comme lors des éditions 1996 et 2008, les Bleus entameront leur campagne face aux « Tricolorii », qui se sont qualifiés pour le tournoi organisé dans l’Hexagone en terminant deuxièmes de leur poule, derrière l’Irlande du Nord. « Le match le plus important qui nous attend, c’est le 10 juin. On a regardé leurs résultats dans les phases de qualifications et ils n’ont encaissé que deux buts (pour onze inscrits), a observé Didier Deschamps. On va plancher là-dessus avec le staff. » « J’aurais préféré ne pas ouvrir la compétition et pas contre la France, a reconnu son homologue roumain Anghel Iordanescu, 65 ans, qui emmena ses joueurs en quarts de final du Mondial 1994. Ce n’est pas une bonne chose. La France peut être championne d’Europe. Ce n’est pas un groupe facile. »Mercredi 15 juin 2016, au Stade-Vélodrome de Marseille, les Bleus affronteront l’Albanie (38e au classement FIFA), qui participe pour la première fois à une phase finale de l’Euro. « L’Albanie, on peut dire ce qu’on veut, on n’a pas gagné contre eux (1-1 en novembre 2014), on a même perdu contre eux cet été (1-0 en juin) », a fait remarquer Didier Deschamps. Se reposant sur une défense de fer, dirigée par l’ex-joueur phocéen Lorik Cana, l’Albanie avait mis particulièrement en difficulté les Tricolores lors des derniers matchs amicaux entre les deux formations. « Ce sera un match très difficile, a confié l’Italien Gianni De Biasi, sélectionneur de l’Albanie depuis 2011. Mais on ne va pas avoir de pression. On fera le maximum pour relever ce challenge. Tout dépendra de la forme des joueurs en juin. »Dimanche 19 juin 2016, au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, les hommes de Didier Deschamps disputeront leur ultime match de poules contre la Suisse (12e au classement FIFA). La Nati s’est qualifiée pour l’Euro en terminant au second rang de son groupe, distancée de neuf points par le leader anglais. La dernière confrontation entre les deux sélections s’était soldée par un festival offensif (5-2) des Bleus, en phase de poules du Mondial 2014. « On les avait bien étudiés. Mais eux aussi nous connaissent », a réagi Didier Deschamps.« N’ayons pas d’excès de confiance »« C’est un privilège de jouer contre le favori du tournoi, a déclaré Vladimir Petkovic, le sélectionneur de la Nati. Je dis cela, même si nous avions souffert contre cette équipe à la Coupe du monde 2014. Désormais, nous avons trois phases à régler : d’abord que nos joueurs jouent beaucoup dans leurs clubs respectifs, ensuite de bien se préparer pendant le stage avant la compétition et, enfin, de créer la surprise. » Si elle terminait première de sa poule, l’équipe de France disputerait les huitièmes de finale à Lyon, le 26 juin.Alors qu’il ne s’est pas attardé en zone mixte, Didier Deschamps a tenté de refroidir les ardeurs des journalistes français, particulièrement optimistes :« Il faut analyser, ce n’est pas tout de dire « oui, mais eux, ils n’ont pas d’expérience », par exemple. Il faut analyser les matches, il faut les étudier, voir contre qui ils ont joué, leurs performances, pour se faire un avis précis. Nous, les sélectionneurs, restons toujours mesurés. Il y a toujours des résultats surprenants qui suivent des tirages. Donc restons méfiants, n’ayons pas d’excès de confiance. »Deschamps servi par la chanceLe tirage au sort a encore démontré que technicien aux cheveux argentés était souvent servi par la chance. Lui qui souhaite apporter aux Bleus une troisième victoire à l’Euro (après les sacres de 1984 et 2000). En décembre 2013, il avait hérité d’un groupe particulièrement abordable pour le Mondial brésilien, voyant le Honduras, l’Equateur et la Suisse se dresser sur son chemin.Pour préparer l’Euro, Didier Deschamps disposera de plusieurs matchs amicaux pour peaufiner ses réglages. Le 25 mars, à Amsterdam, ses joueurs affronteront les Pays-Bas, grands absents du tournoi. Quatre jours plus tard, ils recevront la Russie (adversaire de l’Angleterre, du pays de Galles et de la Slovaquie dans la poule B) à Saint-Denis. La suite du programme n’est pas encore connue, même si Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), a assuré « qu’un match amical contre la Côte d’Ivoire » serait programmé en mai à Nantes.Interrogé sur la mise à l’écart de son buteur Karim Benzema, mis en examen à la suite du chantage à la  « sextape » fait à Mathieu Valbuena, Didier Deschamps a dit comprendre et accepter « la position » de son président. « Aujourd’hui, la situation est ce qu’elle est, vous me reposerez la question quand j’aurai à faire une liste », a balayé le roué bayonnais, soucieux de ne pas enténébrer les lieux. Pour ne pas gâcher cette belle soirée.Lire aussi :Maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, Gianni Infantino, seul en scèneRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 14.12.2015 à 12h18 • Mis à jour le14.12.2015 à 17h45 José Mourinho - Laurent Blanc, acte III. Après la qualification de Chelsea pour les demi-finales en 2014, puis celle, épique, du Paris Saint-Germain pour les quarts de finale l’an dernier, les Blues et les Parisiens seront à nouveau opposés en 2016, en huitièmes de finale de la Ligue des champions.Les affiches des clubs français en seizièmes de finale de la Ligue Europa seront, elles, inédites : l’Olympique de Marseille sera opposé à l’Atletic Bilbao et Saint-Etienne au FC Bâle.Une nouvelle fois, la double confrontation PSG-Chelsea débutera au Parc des Princes, le 16 février, avant un match retour à Stamford Bridge le 9 mars. En effet, Chelsea a terminé premier de son groupe devant le Dynamo Kiev, et Paris deuxième derrière le Real Madrid.L’entraîneur des Blues, José Mourinho, avait publiquement émis le souhait d’éviter le Paris Saint-Germain, sans doute l’adversaire le plus redoutable parmi les deuxièmes de groupe.« Le calendrier sera très serré, j’espère que tout le monde sera en bonne santé pour affronter Chelsea et remplir nos objectifs », a réagi Laurent Blanc, l’entraîneur parisien. « Nous sommes armés, on a prouvé l’année dernière que nous étions compétitifs, nous le sommes encore cette année. Même si Chelsea a quelques difficultés en ce moment, il reste un grand club avec un grand entraîneur. »Chelsea est en grande difficulté depuis le début de saison, en 16e position en Premier League et éliminé de la Coupe de la Ligue. Sur le plan européen, Chelsea s’est qualifié grâce à une première phase sérieuse, malgré une défaite sur le terrain de Porto. Malgré ces résultats négatifs et les rumeurs faisant état d’un vestiaire désuni, le Portugais n’a pas été lâché par le propriétaire du club, l’oligarque russe Roman Abramovitch. Et le visage de Chelsea pourrait être différent d’ici deux mois, après le mercato d’hiver, pour ces retrouvailles.Lire aussi :Football : Mourinho en surchauffeEn 2014, le PSG, qui briguait une place dans le dernier carré européen, était qualifié jusqu’au but de Demba Ba à Stamford Bridge à la 87e minute (3-1 ; 0-2), qui avait provoqué une course folle d’un Mourinho en jogging.L’année suivante, le PSG avait réalisé son premier exploit européen de l’ère qatarie en se qualifiant en Angleterre malgré plusieurs absences et l’expulsion de Zlatan Ibrahimovic dès la première période du match retour. Une tête de David Luiz, à la 85e minute, avait amené le match en prolongation, puis Thiago Silva, encore de la tête, avait éteint le stade de ce quartier chic de Londres (1-1 ; 2-2).Parmi les autres confrontations vues ces dernières années en Ligue des champions, citons les deux autres chocs de ces huitièmes de finale : Arsenal retrouve le FC Barcelone, son bourreau en 2010 et 2011, et le Bayern Munich avait écarté la Juventus en 2013. Seul La Gantoise - Wolfsburg, qui oppose les deux clubs les moins prestigieux de chaque chapeau, aura un goût d’inédit : Belges et Allemands ne se sont jamais rencontrés et c’est la première fois que les deux clubs atteignent ce stade en Ligue des champions.The official result of the #UCLdraw https://t.co/SZprFs0YMP— ChampionsLeague (@Champions League)require(["twitter/widgets"]);Les matches allers auront lieu dans la deuxième quinzaine de février (16-17 ou 23-24) et les matches retours trois semaines plus tard (8-9 ou 15-16 mars).CONFIRMED: The round of 16 schedule... #UCLdraw https://t.co/UZfaYXV8vu— ChampionsLeague (@Champions League)require(["twitter/widgets"]);La Ligue Europa, deuxième compétition européenne, a offert quelques chocs dignes de sa grande sœur, notamment Borussia Dortmund-FC Porto, Villareal-Naples ou Fiorentina-Tottenham.The official Round of 32 draw result.— EuropaLeague (@UEFA Europa League)require(["twitter/widgets"]);Les clubs français, qui n’étaient pas protégés dans ce tirage au sort, auront des duels équilibrés : l’OM devra écarter Bilbao, actuel neuvième de Liga, et Saint-Etienne aura face à lui une équipe du FC Bâle surmotivée par la perspective de disputer la finale de la compétition à domicile au mois de mai.Au premier tour, Bilbao avait terminé premier d’un groupe abordable (Augsbourg, Partizan Belgrade et Alkmaar) et le FC Bâle avait devancé la Fiorentina, Lech Poznan et Belenenses. Les Bâlois sont très nettement leaders de leur championnat.Il faudra toutefois, pour Marseillais et Stéphanois, hisser leur niveau de jeu après une première moitié de saison décevante, en France comme en Europe. Rémi Dupré et Clément Guillou « Pouvons-nous encore décider nous-mêmes de quelque chose ? » C’est un cri du cœur qu’a fini par lâcher l’un des co-organisateurs de l’Euro 2020, lors d’une réunion de préparation avec les représentants de l’UEFA. L’Etat français, dont l’Euro 2016 s’ébranle ce samedi avec le tirage au sort, pourrait lui répondre : non, ou si peu. Depuis 2004, le championnat d’Europe de football n’est plus mis en œuvre par le ou les pays d’accueil mais directement par la confédération européenne. Un même homme fait le lien entre chaque Euro : Martin Kallen, entré par le marketing au sein de l’UEFA il y a plus de 20 ans. « L’avantage est qu’on peut contrôler plus étroitement les ressources, travailler de manière davantage coordonnée et efficace en termes d’organisation et de budget », expose le Suisse.Lorsque ce système a été inauguré au Portugal, la Fédération portugaise détenait encore 46% des parts de la société organisatrice, contre 54% à l’UEFA. Douze ans plus tard, Euro 2016 SAS est détenue à 95% par l’UEFA et à 5% par la Fédération française de football (FFF).Depuis les Jeux olympiques (JO) d’Albertville en 1992, tous les grands événements sportifs organisés en France l’avaient été par une association à but non lucratif ou un groupement d’intérêt public. En mettant sur pied une société commerciale, l’UEFA assume, jusque dans la forme juridique, l’objet véritable des grandes compétitions sportives, ni franchement non lucratif, ni tout à fait d’intérêt public. Les esprits naïfs y perdent ce que la franchise y gagne. « On a donné à l’UEFA une place qui n’aurait pas dû lui revenir »Les recettes attendues par l’UEFA sont d’environ deux milliards d’euros, un chiffre gonflé par l’extension de 16 à 24 du nombre de participants. Le bénéfice net devrait osciller entre 700 et 900 millions d’euros, redistribués durant quatre ans aux fédérations et aux clubs. Malgré ses 5% dans la SAS, la FFF ne sera pas directement intéressée aux résultats financiers de cet Euro. Si les bureaux de la société sont au Trocadéro, les bénéfices sont en Suisse, notamment grâce à la vente des droits de retransmission télévisée. « On est une société de service, on ne fait pas de bénéfice. Les revenus que l’on génère servent à couvrir les coûts », dit Martin Kallen, directeur général de la SAS.À la clôture des comptes, la marge d’exploitation de l’Etat français sera moins flamboyante que celle de l’UEFA. Il assume les premiers postes de dépense, sécurité et construction ou réfection des stades, et jouira de revenus directs infinitésimaux. L’UEFA ne lui a pas même fait cadeau des 20 000 places achetées à destination de « personnes en difficulté », pour un montant de 500 000 euros - elle l’a fait, en revanche, pour les villes hôtes. Si le déséquilibre financier est frappant, la posture d’exécutant dans laquelle la puissance publique a accepté d’être reléguée l’est encore davantage. Deux lois ont été votées au Parlement pour satisfaire aux desiderata de l’UEFA, l’une pour la construction ou la rénovation de stades en urgence, l’autre pour exempter d’impôts la SAS et ses salariés.Lire aussi :Euro 2016 : le cadeau fiscal qui ne passe pas« On a donné à l’UEFA, pour l’Euro 2016, une place qui n’aurait pas dû lui revenir. (...) Le vrai problème, c’est que nous avons perdu la main, en quelque sorte, sur l’organisation de cette coupe d’Europe », pestait il y a un an le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale Gilles Carrez (Les Républicains). Tous les quatre ans, quelques parlementaires s’insurgent en des termes similaires, irrités par les mises en demeure, parfois publiques, de l’UEFA. « Il y a une certaine arrogance, voire une arrogance certaine dans les propos de cette association. Il n’y a pas de possibilité de négocier avec elle sur aucun sujet », déplorait en 2006 l’élue démocrate-chrétienne suisse Madeleine Amgwerd.« Les rapports sont plus déséquilibréés qu’avant » Après la Coupe du monde 1998 déjà, la Cour des Comptes avait pointé des rapports de force « défavorables aux responsables nationaux », l’Etat s’étant laissé enfermer« dans sa position de solliciteur ». Toutefois, des marges de manœuvre existaient encore, notamment sur la répartition des recettes.« Il y avait eu des négociations acharnées, longues et pénibles, mais très bénéfiques à la France et au Comité français d’organisation (CFO) », se souvient Philippe Villemus, directeur marketing de l’épreuve. « La Coupe du monde 1998 était certainement la dernière de l’ancien temps. Le comité d’organisation défendait les intérêts de la France, essayait d’arracher le plus de recettes possibles. »Devenu professeur d’économie à la Montpellier Business School, Philippe Villemus observe, désabusé, l’évolution de ces grandes compétitions : « Tout est davantage contractualisé. Les rapports sont encore plus déséqulibrés qu’avant. L’ensemble des droits est du côté de la fédération internationale, et l’ensemble des obligations et des devoirs revient à l’Etat et aux villes organisatrices. »Jacques Lambert, directeur général du CFO de la Coupe du monde 1998, président d’Euro 2016 SAS, fait le lien entre ces deux époques. Il personnifie aussi ce renversement de paradigme. Chargé au siècle passé de défendre l’intérêt financier de l’Etat pour délivrer un bilan équilibré - il fut même bénéficiaire -, il se décrit aujourd’hui comme « le missi dominici personnel de Michel Platini (patron de l’UEFA et jadis coprésident du CFO, ndlr) en France », « le représentant personnel du comité exécutif de l’UEFA ».Lire aussi :Jacques Lambert, le maître d’œuvre de l’Euro 2016« Pas des fous furieux accrochés à leur milliard »Reste, pour contredire l’UEFA, quelques parlementaires et les villes hôtes. Malgré un front allant de la droite au Parti communiste, les premiers n’ont pas fait flancher le gouvernement, soucieux de faire respecter la parole donnée par son prédécesseur et qui a étendu l’exemption fiscale à tous les autres événements sportifs dont l’attribution sera décidée d’ici deux ans - afin de ne pas donner l’impression de protéger uniquement le football et de garantir la tranquillité fiscale au Comité international olympique (CIO) pour attirer les JO 2024 à Paris. À l’échelle des dépenses engagées par la puissance publique pour l’accueil de l’Euro, l’exemption, estimée à 50 millions d’euros sur trois ans, est symbolique et devrait être largement compensée par les recettes de TVA.Les dix villes, quant à elles, ont haussé le ton à l’été 2014, menaçant même de ne pas signer les contrats les liant à l’UEFA. La négociation, qui s’est faite directement avec Michel Platini, leur a rapporté deux millions d’euros chacune. Elles en espéraient dix. Une obole ? Non, « une première historique », se félicite Jean-François Martins, adjoint en charge des sports à la mairie de Paris. Les villes tentent maintenant d’obtenir une participation de l’UEFA à la sécurisation des « fan zones », qui risque d’être plus coûteuse que prévu.« Ce ne sont pas des fous furieux accrochés à leur milliard d’euros », dit Jean-François Martins au sujet de ses interlocuteurs d’Euro 2016 SAS. « Ils sont soucieux de la marque laissée par l’événement. Ils sont dans une attitude plus positive qu’on ne l’a jamais eue. »« Les règles du jeu sont claires depuis le début »Alain Courtois est le dernier homme à avoir organisé un Euro sans la surveillance de l’UEFA. Ce député bruxellois a dirigé le comité d’organisation de l’Euro 2000, organisé par les fédérations belge et néerlandaise. « L’UEFA n’était même pas représentée au comité d’organisation », se souvient le premier échevin de la capitale belge. « On pouvait faire un peu ce que l’on voulait, même si l’on rapportait à l’UEFA. Elle nous garantissait une partie des droits de retransmission, des droits commerciaux et des ressources de billetterie. Nous avions fait un bénéfice de 12 millions d’euros. »L’UEFA n’était pas pour autant une association caritative. Elle prévenait qu’un déficit éventuel - comme celui, léger, de l’Euro 1996 en Angleterre - serait entièrement à la charge des fédérations organisatrices. La société de marketing ISL (International Sport Leisure, également associée à la FIFA et au CIO jusqu’à sa faillite en 2001, et plus tard au centre d’une enquête pour corruption) pinaillait déjà sur l’utilisation de l’expression « Euro 2000 », allant jusqu’à obtenir son retrait du site officiel du gouvernement et saisissant des ballons promotionnels de la gendarmerie belge.Toutefois, il n’était pas question d’obtenir une exemption fiscale et Alain Courtois se remémore avec nostalgie un cahier des charges moins contraignant pour les pouvoirs publics. Aujourd’hui, il prépare le passage à Bruxelles de l’Euro 2020, qui se jouera dans 13 villes européennes. Sur 32 pays intéressés pour accueillir la compétition, seulement 19 ont déposé un dossier après avoir étudié les conditions fixées par l’UEFA, fait-il observer. « Mais lorsqu’on est candidat, on connait les conditions... »Martin Kallen ne dit pas autre chose : « Les règles du jeu sont claires depuis le début. De plus, il est évident que le pays hôte bénéficie de toutes les retombées économiques et fiscales liées aux emplois et au surcroît d’activité générés par l’organisation du tournoi, mais également à la venue des 1,5 millions de touristes attendus. Enfin, il bénéficie également d’une exposition médiatique internationale majeure. »Le sport comme bien collectifEt si les candidats se raréfient, ils sont, de fait, toujours une poignée à s’affronter pour accueillir les compétitions dans les conditions fixées unilatéralement par les fédérations.« Et comme, pour beaucoup d’Etats, organiser un grand événement sportif est un enjeu politique, ils sont prêts à accepter l’ensemble des desiderata des fédérations », complète la députée communiste Marie-George Buffet, ministre des Sports pendant la Coupe du monde 1998. « C’est l’instrumentalisation des grands événements par les politiques qui pose le premier problème. » C’est d’ailleurs cette compétition qui est à l’origine de l’inflation des coûts d’organisation et, désormais, du « dumping fiscal », estime l’économiste du sport Wladimir Andreff, professeur à l’université Paris-I : « chaque candidat doit surenchérir sur les autres s’il veut obtenir l’événement ».Deux compétitions seulement font exception dans l’ère moderne, souligne Wladimir Andreff : les JO 1984 à Los Angeles et la « World Cup 1994 », financés à près de 100% par le secteur privé. « Dans la conception nord-américaine , le sport est fondamentalement un business. En Europe, il est considéré comme un bien collectif, même si dans les faits il y a une privatisation du sport depuis 40 ans. »L’investissement du secteur public dans l’organisation des grands événements sportifs ne divise d’ailleurs pas la classe politique française, qui, de gauche à droite, souligne les effets positifs sur le moral et la pratique sportive, source de progrès en matière de santé et de cohésion sociale. Mais le coût pour le contribuable de cet engouement pour le sport ne baissera pas tant que les Etats ne se mettront pas d’accord pour fixer des limites aux organisateurs, prévient Marie-George Buffet. Une première pierre a été posée par les ministres européens des Sports, qui ont entamé l’an passé une réflexion visant à « parvenir à une sorte de solidarité européenne face à ces demandes excessives », selon les mots du Français Thierry Braillard.Clément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout « Et boum ! » Deux mots et une exclamation pour dire le choc d’une vie. Dimanche 7 février 2010, Tony Moggio dispute un modeste match de « deuxième série », la neuvième division française. L’espace d’« un quart de seconde », le rugbyman amateur détourne la tête à l’instant où s’engage une mêlée. Trop tard. Les bras et les jambes paralysés, iI quitte le terrain dans un hélicoptère. Tétraplégique pour toujours. A seulement 24 ans.Avec plusieurs années de recul, l’ancien talonneur de Castelginest (Haute-Garonne) publie une touchante autobiographie. Talonneur brisé revient sur son itinéraire depuis cet accident d’une rare gravité – et d’un écho certain dans le milieu de l’Ovalie.L’ex-ceinture noire de judo « [consent] » d’abord « à tomber dans le lieu commun et la phrase toute faite », selon laquelle il existerait bien une « grande famille du rugby », ce sport qu’il continue d’apprécier et auquel il doit, selon lui, une partie de sa force de caractère. Un sport de combat collectif où tout une équipe est capable de veiller dans un vestiaire ­jusqu’à minuit passé, raconte le livre, pour attendre les nouvelles d’un coéquipier accidenté.« Un corps qui s’est enfui »Tony Moggio peut surtout compter sur la fondation Albert-Ferrasse, créée en 1990 à l’initiative de l’ancien président de la Fédération française de rugby pour venir en aide aux joueurs grièvement blessés. Ou encore, sur la Garantie mutuelle des fonctionnaires, qui assure tous les rugbymen du pays. Précieux soutien lorsqu’il s’agit d’acquérir un fauteuil roulant électrique, et un deuxième « pour parer à toute urgence », à des tarifs qui donnent parfois « le sentiment d’être victime d’une escroquerie ». Prix à l’unité ? Plus de 30 000 euros.Ecrit avec le concours du journaliste indépendant Philippe Motta, Talonneur brisé délivre aussi et surtout un message d’espoir. Celui d’un combat contre le handicap où l’on apprend à se mettre « sans cesse à l’écoute d’un corps qui s’est enfui, qui ne répond jamais quand on le questionne, qui se réveille quand on ne le lui demande pas et, toujours inerte, vous envoie des signaux dans un langage que vous ne comprenez pas ».L’ancien militaire, puis cheminot conducteur de train, raconte ses nouvelles victoires de « ressuscité précoce » : quitter les tuyaux de son lit d’hôpital, reprendre peu à peu l’usage de ses membres supérieurs, partir en vacances aux Antilles, emménager dans une nouvelle maison, repasser le permis dans une voiture adaptée, se lancer en télétravail « dans la gestion locative d’appartements meublés »…Futur projet : donner naissance à un enfant. Dans l’un des témoignages qui accompagnent le récit principal, Marie confirme : « Nous le souhaitons ardemment. Je ne devrais pas le dire mais, si j’avais le choix, ce serait un garçon », conclut sa compagne d’hier comme de demain, qui a renoncé à des études d’infirmière pour mieux l’entourer.« Talonneur brisé », de Tony Moggio avec Philippe Motta, Editions Privat, 188 pages, 15 euros.Adrien PécoutJournaliste au Monde Anthony Hernandez La victoire pour du beurre en Ligue des champions à Valence (2-0) n’a pas suffi à transfigurer une équipe lyonnaise fébrile depuis de longues semaines. Au Parc des Princes, l’Olympique lyonnais (OL) n’a guère eu l’occasion de croire au miracle. Pris à la gorge d’entrée, Lyon s’est incliné 5 à 1 et reste englué à la sixième place du classement, avec 26 points. Le Paris-Saint-Germain (PSG) n’a pas eu besoin de forcer son talent pour prendre désormais 17 points d’avance en tête de la Ligue 1.Pour ne rien arranger aux affaires de l’entraîneur Hubert Fournier, menacé par les récents mauvais résultats de son équipe, la liste des absents lyonnais était impressionnante au coup d’envoi : Jallet, Fekir, Lacazette, Valbuena, Bisevac, Umtiti, Kalulu et Fofana. Le 4-3-3, vainqueur en Espagne, est logiquement reconduit avec un trio d’attaque constitué de Clément Grenier, Claudio Beauvue et Maxwell Cornet.A l’inverse, c’est un PSG sûr de sa force qui recevait en leader incontesté son dauphin de la saison 2014-2015. L’Italien Marco Verratti est de retour sur le banc après une longue absence pour blessure. Adrien Rabiot assure encore l’intérim. Positionnés bien trop bas sur le terrain, les joueurs lyonnais, craintifs, sont sans cesse en train de reculer. Il suffit de trois escarmouches aux Parisiens pour ouvrir le score. Sur les deux premières, Anthony Lopes intervient devant Zlatan (4e) et Cavani (7e).La troisième est la bonne. Les approximations de la défense lyonnaise sont criantes. Thiago Silva, sans pression, multiplie les longs ballons. Sur l’un d’eux, Mapou Yanga-Mbiwa manque son dégagement de la tête et décale involontairement Zlatan, qui ajuste tranquillement le gardien portugais (11e, 1-0). On pense le naufrage proche lorsque Angel Di Maria délivre un coup franc parfait dans la course de Serge Aurier. Libre de tout marquage et en mouvement, l’Ivoirien réussit le break (17e, 2-0). La faiblesse abyssale de l’OL sur les coups de pied arrêtés est loin de se démentir.L’erreur de Trapp ne suffit pasInoffensif, l’OL du président Aulas, spectateur circonspect dans les tribunes du Parc des Princes, ne frappe au but pour la première fois qu’à la 18e minute. Rafael combine avec Cornet avant de tenter un extérieur du pied droit en bout de course. Cela n’inquiète pas le moins du monde le gardien parisien Kevin Trapp. En défense, Lyon continue d’afficher des lacunes. Mapou est mis au supplice par Cavani, qui heureusement pour les visiteurs se montre maladroit (21e).A contre-courant total de cette première période, c’est une énorme erreur individuelle parisienne qui permet à Lyon de maintenir la tête hors de l’eau. Déjà coutumier du fait, à Madrid en Ligue des champions et face à Bordeaux en Ligue 1, le gardien allemand Trapp dévie dans son propre camp un tir lointain de Jordan Ferri (24e, 2-1).Mais ce coup du sort n’est pas suffisant. D’entrée de jeu en deuxième période, Di Maria oblige Lopes à une nouvelle parade (48e). Volontaires, les Lyonnais n’arrivent pas vraiment à faire trembler le PSG. Au contraire, l’Argentin Di Maria s’y reprend à deux fois pour centrer victorieusement à l’adresse de Cavani qui inscrit le troisième but des locaux (61e, 3-1). Sans pitié, les Parisiens ne se font pas prier pour aggraver le score. Sur un penalty sévère, Zlatan s’offre son doublé, le 27e sous les couleurs parisiennes (77e, 4-1). Lucas, entré en jeu, assomme définitivement les Lyonnais sur un contre dans les arrêts de jeu (91e, 5-1).Lyon n’a plus gagné en Ligue 1 depuis le 8 novembre (1 point sur 15) et compte désormais cinq points de retard sur la troisième place, qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Du côté parisien, c’est bien une saison des records qui s’annonce. Le PSG compte en effet 15 victoires en 18 rencontres de Ligue 1. A Caen, lors de la dernière journée avant la trêve, Paris pourra battre le record de points à l’issue des matchs aller. Un record qui appartient à… l’OL (2005-2006), champion d’automne avec 50 points. Et les Parisiens sont cette saison toujours invaincus. Un statut qui semble parti pour durer.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez Deux victoires pour un clin d’œil à l’actualité, en ce dimanche d’élections régionales. Les championnats d’Europe de cross-country, organisés ce dimanche à Hyères, dans le Var, ont résonné comme une ode aux bienfaits de l’immigration avec la victoire de la Néerlandaise Sifan Hassan chez les femmes et celle du Turc Ali Kaya chez les hommes.A 22 ans, Sifan Hassan, championne d’Europe du 1 500 m et médaillée de bronze sur la même distance aux Mondiaux de Pékin cet été, a d’abord dominé la course féminine. A coups d’accélérations sous les pins et dans les buttes artificielles construites pour l’occasion tout au long du parcours, elle a rapidement dynamité le peloton, déposant ses adversaires après seulement une dizaine de minutes d’effort. L’écart sur la concurrence a tué tout suspense. La Britannique Kate Avery et la Norvégienne Karoline Grovdal complètent le podium. La première Française, Clémence Calvin, s’est classée septième, et les Bleues ont remporté la médaille d’argent par équipes, derrière la Grande-Bretagne.Née à Adama, en Ethiopie, arrivée à l’âge de quinze ans aux Pays-Bas comme réfugiée, Sifan Hassan a acquis la nationalité néerlandaise à la fin de l’année 2013. Depuis, elle est devenue l’une des principales pourvoyeuses de médailles pour son pays d’adoption, aux côtés, notamment, de la sprinteuse Dafne Schippers.Dossards « I run clean »Chez les messieurs, l’Espagnol Alemayu Bezabeh et le Turc Ali Kaya, échappés pendant une grande partie de la course, se sont disputé la victoire dans les derniers kilomètres, et c’est le Turc qui a largué son adversaire. Ali Kaya, né au Kenya, s’appelait encore Stanley Kiprotich Mukche avant sa naturalisation, en 2013. Après avoir grandi en Ethiopie, Bezabeh est arrivé en Espagne en 2004 et a d’abord dormi dans les rues de Madrid avant de vivre de l’athlétisme et d’être naturalisé en 2008. Comme chez les femmes, les crossmen français remportent une médaille d’argent par équipe, derrière l’Espagne. Quatrième l’an dernier aux championnats d’Europe de Samokov, Florian Carvalho, 6e, termine à nouveau meilleur Français.Mais à regarder de plus près la course masculine à Hyères, il y eut un autre clin d’œil à l’actualité, un brin moins plaisant celui-là. Alors que l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme, est empêtrée dans les scandales de dopage et de corruption, que la fédération russe, suspendue jusqu’à nouvel ordre de compétition, ne pouvait pas envoyer d’athlètes, tous les coureurs se sont élancés avec un dossard affichant l’inscription « I run clean » - « Je cours propre ». Une belle opération de communication.Mais l’habit ne fait pas le moine, et le dossard plein de bonnes intentions n’est pas une assurance tous risques. Ainsi, voir Bezabeh courir avec un dossard affichant « I run clean » a pu laisser circonspects ceux qui ont gardé un peu de mémoire. Car Bezabeh, champion d’Europe de cross-country en 2013, avait été suspendu deux ans pour une affaire de dopage, en 2011. Il a purgé sa suspension et a désormais le droit de courir. Ali Kaya n’a jusqu’à présent pas connu ce genre de turpitudes. Mais ses deux pays d’origine et d’adoption, le Kenya et la Turquie, sont régulièrement pointés dans des affaires de dopage. De quoi rendre prudent à l’heure de commenter les podiums seniors de ces championnats.L’événement aura, en tout cas, été un bon coup de publicité pour une discipline peu médiatisée. Jusqu’à présent, jamais un championnat européen de cross-country ne s’était tenu en France. Pour la première fois depuis très longtemps, une compétition était retransmise sur France 3. Difficile de trouver à quand remontait la dernière diffusion en France d’un championnat de cross-country, sur une grande chaîne. « C’était lors des Mondiaux de cross à Mombasa, au Kenya », répond Bernard Faure, consultant pour France Télévisions depuis 1987 et bible vivante de l’athlétisme. Présent aux côtés de Patrick Montel, il déplore, cependant, le peu de public au bord de l’hippodrome : « Tu vas voir n’importe quel match de rugby en Fédérale 2 (l’équivalent de la Quatrième Division), tu trouveras plus de spectateurs qu’ici. » Bernard Amselem, le président de la Fédération française d’athlétisme, annonce que l’événement a attiré « 7 000 spectateurs », un chiffre confirmé par les organisateurs, mais qui surprend vu l’impression visuelle laissée aux abords des labours. « A Samokov, en Bulgarie, l’an dernier, il y avait trois pelés et un tondu, mais ici cela a été une réussite », assure-t-il.Parent pauvre de l’athlétisme françaisPourtant, malgré la température douce et l’absence de pluie, les centaines – ou milliers – de spectateurs ne se bousculaient pas aux abords du parcours ou dans les petites tribunes de l’hippodrome. La faute aux élections régionales ? Peu probable dans une région, où, comme ailleurs, près d’un électeur sur deux s’est abstenu de voter lors du premier tour, le 6 décembre. La participation, en hausse, pour le second tour, n’a pas fondamentalement changé la donne.Les difficultés du cross à susciter un engouement en France ne datent pas d’hier. Patrick Montel ne se souvient plus exactement de la date, mais il évoque un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : « Avant, on avait un partenariat pour diffuser les grands cross nationaux. Un jour, un mec de France Télé a regardé les parts d’audience du cross de la RATP [l’une des principales compétitions nationales de l’époque] et il a vu les résultats : zéro pour cent. Il a dit : “On ne diffusera plus de cross nationaux en France.” »Au-delà de la faiblesse de la couverture médiatique, le choix de la ville de Hyères illustre les difficultés que rencontre le cross-country, parent pauvre de l’athlétisme français. A la fin de 2014, la ville de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) a dû renoncer à organiser les championnats d’Europe 2015 de cross-country, faute d’arriver à boucler un budget de 800 000 euros. La ville varoise a, par la suite, été choisie.Loin de ces préoccupations, Bernard Amsalem était tout sourire, dimanche. Echarpe rouge et costume bleu sombre, il est allé féliciter tous les médaillés tricolores. A domicile, l’équipe de France réalise une bien meilleure performance que, lors des derniers championnats d’Europe, à Samokov, en 2014, où le bilan avait été famélique. En Bulgarie, les Bleus n’avaient glané qu’une seule médaille, l’argent par équipes chez les juniors féminines. A Hyères, en ajoutant les catégories juniors et Espoirs, les Français ont remporté cinq médailles par équipes et une breloque individuelle, avec le junior Fabien Palcau, deuxième. « Six médailles, c’est les meilleurs résultats lors de championnats d’Europe de cross (comme en 2008 à Bruxelles) », a souligné M. Amsalem, ajoutant : « Le cross est bien vivant en France. Nous allons réfléchir à la stratégie pour que le cross, ancienne discipline, récupère ses lettres de noblesse. »« On était à la maison, ils ont rempli le contrat, il y a eu ce dépassement de soi et cet état d’esprit collectif », s’est félicité Ghani Yalouz, le directeur technique national. Florian Carvalho a résumé : « C’est une très bonne publicité pour les jeunes qui nous regardent. Enfin on montre notre sport à la télévision. » L’occasion se faisant très rare ces dernières années, il n’allait pas bouder son plaisir.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.12.2015 à 07h53 • Mis à jour le13.12.2015 à 07h57 Les Bleus peuvent souffler. Dans un peu plus de six mois, ils n’affronteront pas d’épouvantails au premier tour de l’Euro 2016. Sans faire offense à la Roumanie, à l’Albanie et à la Suisse, ces trois adversaires sont dans les cordes des footballeurs tricolores. Ce tirage au sort clément leur permet d’oublier une semaine difficile marquée par la suspension non levée de Michel Platini et la mise à l’écart de Karim Benzema, son buteur vedette impliqué dans une rocambolesque affaire de sextape.« C’est toujours difficile de réagir à un tirage, a fait mine de grimacer le sélectionneur Didier Deschamps. Cela aurait pu être pire, oui forcément, notamment quand on sait que l’Italie se trouvait dans le chapeau 2. L’objectif est de finir premier du groupe. »Lire aussi :Tirage au sort : toutes les poules de l’Euro 2016L’équipe de France débutera son tournoi le 10 juin au Stade de France face aux Roumains, en perte de vitesse depuis leur quart de finale à l’Euro 2000. Une année favorable à l’équipe de France qui avait remporté en Belgique et aux Pays-Bas son deuxième championnat d’Europe des nations, deux ans après son unique sacre mondial et 16 ans après le premier titre de champion d’Europe obtenu à domicile.Le 15 juin, ce sont les novices albanais qui se présenteront au Stade Vélodrome de Marseille. Même si les coéquipiers de Lorik Cana, ancien footballeur de l’OM, ne sont pas des ténors européens, ils ont par deux fois posé des problèmes aux Français. Le 14 novembre 2014, les Français avaient concédé le match nul (1-1) à Rennes tandis que le 13 juin dernier, les Albanais avaient fait chuter les Bleus à Tirana (1-0).Lire aussi :Euro 2016 : un tirage (plus que) confortable pour les BleusQuant au dernier concurrent de ce groupe A, la Suisse, il a tout de la vieille connaissance. Depuis l’Euro 2004, les deux sélections voisines se sont rencontrées à trois reprises lors de grands tournois internationaux. En 2004, au Portugal, la France l’avait emporté 3-1. En Allemagne, en 2006, les Suisses avaient tenu en échec les Bleus (0-0) mais la dernière opposition l’an passé au mondial (au Brésil) avait tourné à la démonstration française. Le succès 5-2 avait été la meilleure prestation brésilienne des Bleus.Vengeance et embûchesDans les autres groupes, on suivra avec attention l’Espagne, double tenante du titre, qui aura fort à faire dans le groupe D avec les Tchèques, les Turcs et les Croates. La poule E peut se voir attribuer la mention « groupe de la mort » puisque la Belgique, numéro 1 mondial au classement FIFA, affrontera l’Italie, la Suède de l’inévitable Zlatan ainsi que les coriaces Irlandais.L’Allemagne, championne du monde en titre et favorite de cet Euro, devra se méfier de la Pologne au sein du groupe C (Ukraine et Irlande du Nord). Face au pays de Galles dans le groupe B (Russie et Slovaquie), les footballeurs anglais auront à cœur de venger leurs homologues du XV de la Rose, éliminés au premier tour de leur Coupe du monde par les rugbymen gallois.Lire aussi :Euro 2016 : les matchs qui auront lieu dans votre villeEnfin, Cristiano Ronaldo, qui rêve de mener le Portugal à un premier titre international majeur, devrait briller face à l’Islande, à l’Autriche et à la Hongrie. Mais pour espérer remporter la finale de l’Euro 2016, le 10 juillet au Stade de France, Portugais, Allemands ou Français devront franchir de plus grosses embûches. Rémi Dupré Auteur du but en or qui avait scellé le sacre (2-1) des Bleus contre l’Italie en finale de l’Euro 2000, l’ex-attaquant David Trezeguet a offert à son ancien capitaine Didier Deschamps des adversaires au gabarit léger. Invité à participer au tirage au sort de l’Euro 2016, samedi 12 juillet au palais des Congrès à Paris, « Trézégoal » a manifestement pioché les bonnes boules, plaçant la Roumanie, l’Albanie et la Suisse dans le groupe A, celui de l’équipe de France. « C’est un tirage clément », a glissé, dans un grand sourire, le ministre des sports, Patrick Kanner, après la cérémonie. « C’est toujours difficile de réagir à un tirage, a fait mine de grimacer le sélectionneur Didier Deschamps. Cela aurait pu être pire, oui forcément, notamment quand on sait que l’Italie se trouvait dans le chapeau 2. L’objectif est de finir premier du groupe. »Lire aussi :Euro 2016 : les matchs qui auront lieu dans votre villePremier match contre la RoumanieVendredi 10 juin 2016, au Stade de France, les Tricolores (25es au classement FIFA) disputeront donc le match d’ouverture de la compétition face à la sélection roumaine (16e au classement FIFA). Comme lors des éditions 1996 et 2008, les Bleus entameront leur campagne face aux « Tricolorii », qui se sont qualifiés pour le tournoi organisé dans l’Hexagone en terminant deuxièmes de leur poule, derrière l’Irlande du Nord. « Le match le plus important qui nous attend, c’est le 10 juin. On a regardé leurs résultats dans les phases de qualifications et ils n’ont encaissé que deux buts (pour onze inscrits), a observé Didier Deschamps. On va plancher là-dessus avec le staff. » « J’aurais préféré ne pas ouvrir la compétition et pas contre la France, a reconnu son homologue roumain Anghel Iordanescu, 65 ans, qui emmena ses joueurs en quarts de final du Mondial 1994. Ce n’est pas une bonne chose. La France peut être championne d’Europe. Ce n’est pas un groupe facile. »Mercredi 15 juin 2016, au Stade-Vélodrome de Marseille, les Bleus affronteront l’Albanie (38e au classement FIFA), qui participe pour la première fois à une phase finale de l’Euro. « L’Albanie, on peut dire ce qu’on veut, on n’a pas gagné contre eux (1-1 en novembre 2014), on a même perdu contre eux cet été (1-0 en juin) », a fait remarquer Didier Deschamps. Se reposant sur une défense de fer, dirigée par l’ex-joueur phocéen Lorik Cana, l’Albanie avait mis particulièrement en difficulté les Tricolores lors des derniers matchs amicaux entre les deux formations. « Ce sera un match très difficile, a confié l’Italien Gianni De Biasi, sélectionneur de l’Albanie depuis 2011. Mais on ne va pas avoir de pression. On fera le maximum pour relever ce challenge. Tout dépendra de la forme des joueurs en juin. »Dimanche 19 juin 2016, au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, les hommes de Didier Deschamps disputeront leur ultime match de poules contre la Suisse (12e au classement FIFA). La Nati s’est qualifiée pour l’Euro en terminant au second rang de son groupe, distancée de neuf points par le leader anglais. La dernière confrontation entre les deux sélections s’était soldée par un festival offensif (5-2) des Bleus, en phase de poules du Mondial 2014. « On les avait bien étudiés. Mais eux aussi nous connaissent », a réagi Didier Deschamps.« N’ayons pas d’excès de confiance »« C’est un privilège de jouer contre le favori du tournoi, a déclaré Vladimir Petkovic, le sélectionneur de la Nati. Je dis cela, même si nous avions souffert contre cette équipe à la Coupe du monde 2014. Désormais, nous avons trois phases à régler : d’abord que nos joueurs jouent beaucoup dans leurs clubs respectifs, ensuite de bien se préparer pendant le stage avant la compétition et, enfin, de créer la surprise. » Si elle terminait première de sa poule, l’équipe de France disputerait les huitièmes de finale à Lyon, le 26 juin.Alors qu’il ne s’est pas attardé en zone mixte, Didier Deschamps a tenté de refroidir les ardeurs des journalistes français, particulièrement optimistes :« Il faut analyser, ce n’est pas tout de dire « oui, mais eux, ils n’ont pas d’expérience », par exemple. Il faut analyser les matches, il faut les étudier, voir contre qui ils ont joué, leurs performances, pour se faire un avis précis. Nous, les sélectionneurs, restons toujours mesurés. Il y a toujours des résultats surprenants qui suivent des tirages. Donc restons méfiants, n’ayons pas d’excès de confiance. »Deschamps servi par la chanceLe tirage au sort a encore démontré que technicien aux cheveux argentés était souvent servi par la chance. Lui qui souhaite apporter aux Bleus une troisième victoire à l’Euro (après les sacres de 1984 et 2000). En décembre 2013, il avait hérité d’un groupe particulièrement abordable pour le Mondial brésilien, voyant le Honduras, l’Equateur et la Suisse se dresser sur son chemin.Pour préparer l’Euro, Didier Deschamps disposera de plusieurs matchs amicaux pour peaufiner ses réglages. Le 25 mars, à Amsterdam, ses joueurs affronteront les Pays-Bas, grands absents du tournoi. Quatre jours plus tard, ils recevront la Russie (adversaire de l’Angleterre, du pays de Galles et de la Slovaquie dans la poule B) à Saint-Denis. La suite du programme n’est pas encore connue, même si Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), a assuré « qu’un match amical contre la Côte d’Ivoire » serait programmé en mai à Nantes.Interrogé sur la mise à l’écart de son buteur Karim Benzema, mis en examen à la suite du chantage à la  « sextape » fait à Mathieu Valbuena, Didier Deschamps a dit comprendre et accepter « la position » de son président. « Aujourd’hui, la situation est ce qu’elle est, vous me reposerez la question quand j’aurai à faire une liste », a balayé le roué bayonnais, soucieux de ne pas enténébrer les lieux. Pour ne pas gâcher cette belle soirée.Lire aussi :Maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, Gianni Infantino, seul en scèneRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 12.12.2015 à 19h19 • Mis à jour le13.12.2015 à 12h03 | Anthony Hernandez L’absence de Michel Platini, président de l’UEFA suspendu, n’a pas porté la poisse à l’équipe de France samedi lors du tirage au sort de l’Euro 2016. Les Bleus ont été relativement épargnés avec la Roumanie, l’Albanie et la Suisse. Le match d’ouverture de la compétition se déroulera au Stade de France le 10 juin contre les Roumains.Au petit jeu du « groupe de la mort », deux poules sont logiquement candidates. Tout d’abord le groupe D qui réunit l’Espagne, double championne d’Europe en titre, la République tchèque, la Turquie et la Croatie. Enfin, le groupe E ne s’annonce pas une sinécure pour les Belges, les Italiens, les Irlandais et les Suédois.Les deux premiers de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes se qualifieront pour les huitièmes de finale, lors de ce premier Championnat d’Europe comptant 24 participants, contre 16 précédemment. La finale est prévue le 10 juillet au Stade de France de Paris - Saint-Denis.Groupe A : France, Roumanie, Albanie, SuissePour tenter de remporter son troisième championnat d’Europe des nations (1984 et 2000), le deuxième à domicile, l’équipe de France pourra compter sur un début de compétition largement à sa portée. Le 10 juin, au Stade de France, théâtre du sacre mondial en 1998, les Bleus affronteront la Roumanie. Les Roumains ne s’étaient pas qualifiés lors du dernier Euro. Leur meilleure performance est un quart de finale en 2000.Le 15 juin, les Français seront opposés aux Albanais à Marseille. Il s’agit de la première participation de ce pays à l’Euro. Même si le 13 juin 2015, l’Albanie avait battu la France 1-0 à Tirana, cet adversaire semble à la portée des hommes de Didier Deschamps.Enfin, le 19 juin, c’est une vieille connaissance que les joueurs tricolores rencontreront : la Suisse. L’été dernier au Brésil, lors de la Coupe du monde, la France s’était imposée 5-2. Au Mondial 2006, les deux équipes s’étaient séparées sur un match nul (0-0) tandis qu’au premier tour de l’Euro 2004, les Bleus l’avaient emporté 3-1.Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, s’est montré méfiant : « L’objectif est de finir premier du groupe. La Suisse, même si ça s’est bien passé en Coupe du monde contre eux, ça reste une très bonne nation, ça reste l’adversaire le plus valeureux de ce groupe, sans faire injure aux deux autres équipes. L’Albanie, on peut dire ce qu’on veut, on n’a pas gagné contre eux, on a même perdu contre eux cet été. La Roumanie, on connaît moins, mais on a regardé ses résultats dans les phases de qualification pour l’Euro 2016, et ils n’ont encaissé que deux buts (meilleure défense des qualifications, ndlr), on va plancher là-dessus avec le staff. »Groupe B : Angleterre, Russie, pays de Galles, SlovaquieLes Anglais, invaincus durant les éliminatoires, devront se coltiner un derby qui s’annonce acharné face au pays de Galles. Les footballeurs anglais vengeront-ils leurs homologues du XV de la Rose, éliminés au premier tour de leur Mondial par les Gallois ?Les deux autres équipes de la poule B ne sont pas à prendre à la légère. Les Russes auront à cœur de bien préparer la Coupe du monde qu’ils organiseront dans deux ans. Les Slovaques ont, eux, fait bonne figure dans un groupe de qualification où figurait l’Espagne. Les coéquipiers de Hamsik ont terminé derrière les Espagnols, mais ils sont parvenus à les battre une fois.Groupe C : Allemagne, Ukraine, Pologne, Irlande du NordL’Allemagne, championne du monde en titre, est l’une des grandes favorites. Les Allemands ont déjà remporté trois fois ce trophée (1972, 1980 et 1996). Joachim Löw, le sélectionneur des champions du monde a clairement annoncé la couleur : « Il faudra être concentré dès le premier match. La Pologne est une équipe de grande qualité, mais l’Irlande du Nord et l’Ukraine peuvent aussi perturber avec leur défense et leur jeu en contres. Nous sommes favoris et nous voulons remporter le groupe. »La principale menace sera la Pologne de Robert Lewandowski, joueur emblématique de Bundesliga sous les couleurs du Borussia Dortmund et du Bayern Munich. Ces deux équipes se connaissent bien puisque l’Allemagne a devancé d’un petit point la Pologne en éliminatoires. Les Polonais s’étaient imposés 2-0 au match aller avant de s’incliner 3-1 au retour en Allemagne. L’Ukraine et l’Irlande du Nord (première participation) tenteront de créer la surprise et pourquoi pas d’accrocher l’une des quatre places de troisième qualificative pour les huitièmes de finale.Rappel: #EURO2016, des billets en vente lundi! ► https://t.co/bjWPQtwKWC — UEFAcom_fr (@L'UEFA en français)require(["twitter/widgets"]);Groupe D : Espagne, République tchèque, Turquie, CroatieLes doubles tenants du titre (2008 et 2012) devront être solides pour dissiper les doutes liés à leur piteuse élimination au premier tour du Mondial 2014. Les Espagnols débuteront face aux Tchèques, toujours redoutables. Il faudra aussi affronter les Turcs, tombeurs des Pays-Bas lors des éliminatoires. Enfin, la Croatie, qui leur avait donné du fil à retordre au premier tour de l’Euro 2012 (1-0), sera un concurrent de poids. Les vedettes croates Ivan Rakitic (Barça) et Luka Modric (Real Madrid) ont l’avantage de connaître parfaitement leurs adversaires ibériques.Groupe E : Belgique, Italie, Irlande, SuèdeLeader du classement FIFA, la Belgique sera attendue au tournant chez son voisin français. Et le sort n’a pas été tendre avec les coéquipiers d’Eden Hazard : la Suède de Zlatan Ibrahimovic, l’Italie quadruple championne du monde et vainqueur à une reprise de l’Euro (1968) et l’Irlande qui vend souvent chèrement sa peau.Éliminés en quarts de finale du dernier Mondial face aux Argentins, les Belges espèrent remporter leur premier grand trophée (à l’exception des JO 1920). Jusque-là, leur meilleure performance est une finale à l’Euro 1980. Le sélectionneur des Diables rouges, Marc Wilmots, s’est exprimé : « C’est un groupe assez difficile. C’est embêtant de commencer face à l’Italie. Mais les Italiens ne doivent pas être heureux non plus de tomber pour nous. Nous devrons être au top dès le premier match. L’Italie et la Suède, on connaît très bien ces équipes pour les avoir rencontrées récemment. L’Irlande, c’est beaucoup de longs ballons, c’est un jeu direct. »Groupe F : Portugal, Islande, Hongrie, AutrichePremière participation à l’Euro de l’Islande, 323 000 habitants, réminiscence impériale avec la présence de l’Autriche et de la Hongrie, ce groupe F n’est pas sur le papier le plus affriolant. Les Portugais de Cristiano Ronaldo partent favoris et rêvent d’enfin décrocher un titre international.Calendrier à partir des 8es de finale8es de finale:Samedi 25 juin (15 h) H1: 2e groupe A - 2e groupe C à St-Etienne (Stade Geoffroy-Guichard) (18 h) H3: 1er groupe B - 3e groupe A, C ou D à Paris (Parc des Princes) (21 h) H2: 1er groupe D - 3e groupe B, E, ou F à Lens (Stade Bollaert-Delelis) Dimanche 26 juin (15 h) H7: 1er groupe A - 3e groupe C, D ou E à Lyon (Stade des Lumières) (18 h) H5: 1er groupe C - 3e groupe A, B, ou F à Lille (Stade Pierre-Mauroy) (21 h) H4: 1er groupe F - 2e groupe E à Toulouse (Stadium) Lundi 27 juin (18 h) H6: 1er groupe E - 2e groupe D à St-Denis (Stade de France) (21 h) H8: 2e groupe B - 2e groupe F à Nice (Allianz Riveira) Quarts de finaleJeudi 30 juin (21 h) Q1: vainqueur H1 - vainqueur H2 à Marseille (Stade Vélodrome) Vendredi 1er juillet (21 h) Q2: vainqueur H3 - vainqueur H4 à Lille (Stade Pierre-Mauroy) Samedi 2 juillet (21 h) Q3: vainqueur H5 - vainqueur H6 à Bordeaux (Matmut Atlantique) Dimanche 3 juillet (21 h) Q4: vainqueur H7 - vainqueur H8 à St-Denis (Stade de France) Demi-finalesMercredi 6 juillet (21 h) D1: vainqueur Q1 - vainqueur Q2 à Lyon (Stade des Lumières) Jeudi 7 juillet (21 h) D2: vainqueur Q3 - vainqueur Q4 à Marseille (Stade Vélodrome)FinaleDimanche 10 juillet (21 h) vainqueur D1 - vainqueur D2 à St-Denis (Stade de France)  Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.12.2015 à 15h33 • Mis à jour le19.12.2015 à 16h17 Comme la presse anglaise le murmurait dès l’annonce du licenciement de José Mourinho, jeudi 17 décembre, le Néerlandais Guus Hiddink a été nommé samedi entraîneur de Chelsea, où il aura la rude tâche de sauver une saison très mal partie..@ChelseaFC can confirm Guus Hiddink has been appointed first-team manager until the end of the season. https://t.co/ysm9lCR0jF— ChelseaFC (@Chelsea FC)require(["twitter/widgets"]);« Chelsea est l’un des plus grands clubs du monde mais il n’est pas à la place où il devrait être aujourd’hui. Je suis sûr que nous pouvons renverser la situation cette saison », a dit Guus Hiddink dans un communiqué diffusé par le club.Vendredi, le propriétaire russe du club, Roman Abramovitch, a fait une rare apparition au centre d’entraînement de Cobham pour leur faire passer le message – via un interprète – qu’il leur appartenait d’améliorer les résultats de l’équipe, alors que certains joueurs cadres ne semblaient plus comprendre ou vouloir comprendre les consignes de Mourinho.Début novembre, un salarié du club faisait ce sombre constat dans les colonnes du Monde :« On peut parler d’atmosphère de fin de règne. Les rapports au sein du staff sont inexistants. Les joueurs n’ont pas lâché Mourinho, ce n’est pas leur trip, mais ils sont usés. »Lire aussi :Football : Mourinho en surchauffeUn intérim réussi en 2009Depuis, les résultats ne se sont pas améliorés. Chelsea est éliminé en Cup et 16e de Premier League avec un point d’avance sur la zone de relégation avant de recevoir Sunderland à 16 heures (heure de Paris) pour le compte de la 17e journée. Les Blues ont toutefois réussi à s’extraire de leur groupe de Ligue des champions et affronteront le Paris Saint-Germain en février et mars, pour les huitièmes de finale de la compétition.Les Parisiens ont tout lieu de s’inquiéter de ce changement d’entraîneur chez leurs futurs adversaires. En 2009, Hiddink avait déjà été appelé par Roman Abramovitch en cours de saison pour succéder au Brésilien Luiz Felipe Scolari, et avait dirigé l’équipe durant 13 rencontres. Bilan : 11 victoires et le trophée de la FA Cup. Il avait ensuite dû retourner auprès de la sélection nationale russe pour préparer la Coupe du monde 2010. Hiddink, sans club depuis sa brève expérience à l’Anzhi Makhatchkala en 2012-2013, est, à l’âge de 69 ans, l’un des entraîneurs les plus expérimentés du football européen. Il a remporté le triplé Championnat-Coupe des Pays-Bas-Coupe des vainqueurs de Coupe en 1988 avec le PSV Eindhoven, pris la quatrième place de la Coupe du monde 2002 avec la Corée du Sud et atteint les demi-finales de l’Euro 2008 avec la Russie.Son étoile de sélectionneur faiseur de miracles a cependant pâli depuis son expérience catastrophique à la tête des Pays-Bas, qui sortaient d’une finale de Coupe du monde et n’ont pu se qualifier pour l’Euro 2016 – il a été démis de ses fonctions le 29 juin alors que la situation des Néerlandais était déjà compromise. 19.12.2015 à 12h21 La Suissesse Lara Gut a mis fin à la suprématie de Lindsey Vonn en descente cette saison, en s’imposant dans la station française de Val-d’Isère deux jours après sa victoire dans le combiné.Les Suissesses ont régné de l’autre côté de la frontière puisque Fabienne Suter a pris la deuxième place à 16 centièmes de secondes et que son homonyme Corinne Suter a pris la cinquième place. Le podium est complété par la Canadienne Larissa Yurkiw.Grande favorite et vainqueur des deux premières descentes de la saison chez elle à Lake Louise, Lindsey Vonn est sortie du tracé sans chuter, après un bon début de parcours.C’est sur la deuxième partie du tracé que Lara Gut a fait la différence. Au classement général de la Coupe du monde, la skieuse de 24 ans, déjà vainqueur à Val-d’Isère en 2013, se rapproche à deux petits points de Lindsey Vonn. 18.12.2015 à 19h03 Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a ordonné, vendredi 18 décembre, la suspension des travaux engagés par la Fédération française de tennis (FFT) avec le soutien de la Mairie de Paris pour étendre le site de Roland-Garros sur les serres d’Auteuil, à la lisière du bois de Boulogne et du périphérique, dans l’ouest de Paris.Le TGI, saisi en référé par les héritiers de l’architecte des serres, Jean-Camille Formigé (1845-1926) au nom du « droit d’auteur », a en effet ordonné la suspension des travaux pendant trois mois dans les soixante-douze heures à compter de la signification de la décision, a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) Me Philippe Zagury, avocat de ces héritiers. Un coup dur pour la FFT, qui, officiellement, a « pris acte » de cette décision dans un communiqué.Lire aussi :Extension de Roland-Garros : Manuel Valls passe en forceLa FFT pensait pourtant bien avoir définitivement remporté la bataille contre les opposants au projet d’origine qui, depuis près de dix ans, utilisent reports en recours. Ces derniers avaient de plus soumis un projet alternatif, formulé par Europe Ecologie-Les Verts et soutenu par les associations. Celui-ci, en incluant la couverture partielle de l’autoroute 13, évite de toucher aux jardins et aux annexes des serres. Un beau projet, dont le seul inconvénient est d’être plus coûteux. Le 28 mai, le Conseil de Paris avait émis un vœu – consultatif – en sa faveur.400 millions d’eurosN’en tenant pas compte, puisque n’y étant pas contrainte, la FFT, soutenue par Anne Hidalgo, pensait avoir marqué un point décisif le 9 juin avec la signature du permis de construire par la Ville autorisant l’extension du site de Roland-Garros, après l’avis favorable du gouvernement de Manuel Valls.Las, le TGI entre à son tour dans la partie. Pour rappel, le chantier, d’un coût estimé à 400 millions d’euros, financés par la FFT, prévoit de construire, en lieu et place des serres techniques, un nouveau court de tennis de 5 000 places semi-enterré et bordé de nouvelles serres ; de détruire l’actuel court numéro 1 ; et de restaurer les deux bâtiments en meulière actuellement utilisés par le personnel pour stocker du matériel. Extension de Roland-Garros : les dates-clés1991. Dernière extension de Roland-Garros, vers l’ouest. Philippe Châtrier alors président de la Fédération de tennis, promet qu’il n’y en aura pas d’autres.2006. Où l’on reparle d’agrandir le site, à l’occasion de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques de 2012. Le projet alors retenu par Christian Bîmes (patron de la FFT de 1993 à 2009) comprend la couverture partielle de l’autoroute A13. Le financement devait alors être assuré par la Ville. Un projet « irréaliste », selon ses détracteurs.2011. L’extension de Roland-Garros est actée comme nécessaire pour le maintien du Tournoi parisien dans le circuit du Grand Chelem. Un projet, sur le jardin des serres d’Auteuil, est présenté par la FFT, suivi du contre-projet des associations soutenu par EELV.2014. Cette extension devient un argument de « vente » de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024.2015. En février, la ministre de l’environnement Ségolène Royal commande un rapport au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) ; la FFT choisit et paye le cabinet Egis, qui rend son rapport le 18 mai à la Mairie de Paris. Le 28 mai, le Conseil de Paris approuve le vœu du groupe Ecologiste d’un complément d’étude réellement indépendant. Le 3 juin, le premier ministre Manuel Valls annonce que l’Etat va donner son accord au projet de la FFT « dans la semaine », levant ainsi la nécessité des validations du ministère de la culture et de l’Ecologie. 18.12.2015 à 13h35 • Mis à jour le18.12.2015 à 13h36 La société ASO a retiré le Tour de France et les autres épreuves cyclistes qu’elle organise du calendrier World Tour de l’Union cycliste internationale (UCI) à partir de 2017.ASO (Amaury Sport Organisation) annonce dans un communiqué avoir opté « pour l’inscription de ses épreuves au calendrier hors classe pour la saison 2017 » et explique sa décision par son opposition à la réforme décidée par l’UCI.« L’UCI a récemment adopté, à partir de la saison 2017, une réforme du calendrier World Tour caractérisée par un système sportif fermé. Plus que jamais, ASO reste attachée au modèle européen et ne peut transiger avec les valeurs qu’il représente : un système ouvert plaçant le critère sportif au premier rang. C’est donc dans ce nouveau cadre et au sein de ses épreuves historiques qu’ASO continuera à faire vivre ces valeurs ».Si le Tour de France et les autres grandes épreuves organisées par ASO (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Critérium du Dauphiné, Vuelta) étaient inscrits au calendrier hors classe en 2017, ses organisateurs deviendraient entièrement libres du choix des équipes retenues. Avec, pour principale contrepartie, de ne pouvoir sélectionner la totalité des équipes classées World Tour (Première Division).Lire aussi :Le Golfe, nouvel eldorado du cyclisme« Le critère sportif au premier rang »Cette annonce met sur la place publique le conflit latent depuis plusieurs mois entre ASO et l’UCI. Elle se situe dans le prolongement de l’opposition des organisateurs à la réforme de l’UCI dans sa formule actuelle.Le mois dernier, l’Association internationale des organisateurs (AIOCC) s’était prononcée pour le rejet de la réforme telle qu’elle a été dernièrement modifiée par l’UCI dans le sens voulu par une bonne partie des équipes de l’élite, réunies au sein du groupement Velon. Le vote avait été acquis à une écrasante majorité (77 pour, 6 contre, 1 abstention). Stéphane Mandard et Yann Bouchez C’est un coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds russes auraient contribué en 2012 au financement de la campagne de Macky Sall contre le président sortant, Abdoulaye Wade.Mis en examen pour « corruption passive » et « blanchiment aggravé » par les autorités françaises, le Sénégalais de 82 ans, président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de décembre 1999 à août 2015, a lâché une bombe que révèle Le Monde.« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »En échange d’1,5 million d’euros pour la campagne de Macky Sall, M.Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »Contacté par Le Monde, la présidence sénégalaise dément ces affirmations : « Nous n’avons reçu aucun financement de M. Lamine Diack et a fortiori de la Russie, assure El Hadj Kassé, ministre sénégalais chargé de la communication de la présidence. Notre campagne, nous l’avons financée à partir de nos propres ressources, de nos militants. Nous n’avons pas mené une campagne à l’américaine, tous les Sénégalais peuvent en témoigner. »Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. «  Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit  : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair. »Pour lire l'intégralité de l'enquête :Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétismeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.12.2015 à 10h44 • Mis à jour le19.12.2015 à 12h46 | Stéphane Mandard et Yann Bouchez Les discrets coups de genou et de coude de son avocat, Me Daouda Diop, n’y ont rien fait. Faut-il y voir les effets de la lassitude d’un vieil homme, fatigué par de longues heures de garde à vue ? Ou simplement la volonté, après avoir tenté de nier les soupçons de corruption qui le visaient, de « prendre (ses) responsabilités », comme il l’affirme alors aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ?Toujours est-il qu’en cette soirée du 2 novembre, Lamine Diack, 82 ans et président de l’IAAF, la Fédération internationale d’athlétisme, de décembre 1999 à août 2015, lâche une bombe. « Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal, explique-t-il, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012, sur lesquelles il entend peser en faveur de l’opposition. Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »Lire aussi :Stéphane Bermon, l’observateur impuissant de l’IAAFLe 3 novembre, Lamine Diack, interpellé deux jours plus tôt alors qu’il devait rencontrer son conseiller juridique personnel à l’IAAF, Habib Cissé, à l’hôtel Sheraton de Roissy, est mis en examen pour « corruption passive » et « blanchiment aggravé ». Habib Cissé et Gabriel Dollé, ancien responsable du département médical et antidopage de l’IAAF, sont eux aussi mis en examen, pour « corruption passive ». Les trois dirigeants sont soupçonnés d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes, en échange d’argent. Le monde de l’athlétisme est sous le choc. Le scandale de corruption sur fond de dopage est un « séisme » pour le sport roi des Jeux olympiques. Sur la base des procès-verbaux d’audition que Le Monde a pu consulter, nous pouvons aujourd’hui révéler qu’il se double d’un incroyable pacte politique, selon les aveux de Lamine Diack. Contacté par Le Monde, son avocat, Christian Charrière-Bournazel, n’a pas souhaité répondre à nos questions.« Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. »« Il n’y a eu aucun accord écrit entre nous », précise l’ex-patron de l’athlétisme mondial à propos de cet étonnant arrangement avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe et trésorier… de l’IAAF. Le deal s’est conclu « fin 2011, à trois mois des élections présidentielles » sénégalaises. « Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Diack.« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair. »Lire aussi :La marche de BolzanoEntendu le 29 novembre par le juge Renaud Van Ruymbeke, Lamine Diack, qui fut maire de Dakar (1978-1980) et vice-président de l’assemblée nationale sénégalaise (1988-1993) a réitéré ses propos, revenant plus longuement sur ses différends avec l’ex-président Abdoulaye Wade (« J’ai continué à me battre pour que Wade soit battu »). Mais Diack ne livre presque aucun détail supplémentaire au juge sur les modalités financières de ce pacte. Dans ses réponses, il glisse tout de même que l’argent « venait nécessairement du gouvernement » russe et que « oui », les opposants sénégalais ont bien reçu cette aide. Lors des élections sénégalaises de 2012, le président sortant Wade a perdu face à Macky Sall. En août 2015, le président sénégalais avait élevé Diack au rang de commandeur de l’ordre national du Lion et avait pris sa défense en novembre après sa mise en examen.« Nous n’avons reçu aucun financement de M. Lamine Diack et a fortiori de la Russie, assure au Monde, El Hadj Kassé, ministre sénégalais chargé de la communication de la présidence. Notre campagne, nous l’avons financée à partir de nos propres ressources, de nos militants. Nous n’avons pas mené une campagne à l’américaine, tous les Sénégalais peuvent en témoigner. » Contactés par Le Monde, les services de la présidence sénégalaise n’ont pas répondu à nos sollicitations. Pas plus que ceux de la mairie de Dakar. Car selon les déclarations de Diack, « la Russie a [aussi] donné 400-450 000 euros pour la campagne » des municipales 2009 afin que le fils de M.Wade soit battu. Cette fois-là encore, le patron de l’IAAF dit être passé par Valentin Balakhnichev : « Je lui ai demandé de faire passer le message à Poutine » que Diack avait rencontré à Moscou dès 2006 avec sa casquette de membre du Comité international olympique lorsque le chef du Kremlin était en campagne pour l’obtention des JO d’hiver 2014 avec Sotchi. « Le message est passé, assure Diack. J’étais en contact avec l’ambassadeur de Russie à Dakar depuis mon entretien avec Poutine en 2006. Balakhnichev a fait passer le message et l’ambassadeur m’a contacté ». Le Kremlin n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde.Si Diack peut demander des services, c’est que ses relations avec la Russie ne sont pas mauvaises, en cette fin d’année 2011. Le 22 novembre, dans sa datcha, le président russe Dmitri Medvedev le décore de l’Ordre de l’amitié. Après la cérémonie, un déjeuner est organisé avec Lamine Diack, son fils Papa Massata, alors consultant en marketing de l’IAAF, et le ministre des sports russe, Vitali Mutko. Présent lors du déjeuner, Habib Cissé, le conseiller juridique de Diack, se rappelle, devant le juge : « Le ministre avait demandé au président Diack s’il entendait lui-même être candidat à la présidence de la République du Sénégal. Lamine Diack lui a répondu avec le sourire : “Je n’en sais trop rien.” Le ministre a dit : “Sachez que vous pourriez, le cas échéant compter sur notre soutien.” Pour moi, c’était une boutade. »Des passeports biologiques anormauxMais les bonnes relations entre le patron de l’athlétisme mondial et la Russie n’empêchent pas quelques nuages de s’amonceler au-dessus de l’IAAF et de la puissante fédération russe. Une épée de Damoclès menace cette dernière : de nombreux athlètes russes présentent des passeports biologiques (qui compilent toutes les données hématologiques) anormaux et risquent des suspensions. L’IAAF, de son côté, est en négociation pour ses droits de sponsoring, notamment avec deux entreprises russes, la chaîne de télévision RTR et la banque publique VTB. Des contrats cruciaux. Au juge Van Ruymbeke, Lamine Diack décrit un deal gagnant-gagnant avec Balakhnichev : « Il fallait reporter la suspension des Russes soupçonnées de dopage après les championnats du monde de 2013. (…) S’il n’y avait pas eu de droits de télévision, de droits marketing, et si des athlètes avaient été suspendus, c’était la catastrophe. » En d’autres termes, il faut retarder l’annonce des suspensions des Russes dans l’intérêt des deux fédérations.Avant les Mondiaux de Moscou, en 2013, se tiennent les Jeux olympiques de Londres, à l’été 2012. Or, à l’hiver 2011, les cas d’athlètes russes présentant des passeports biologiques plus que douteux se multiplient. Lamine Diack décide alors que c’est à son conseiller juridique Habib Cissé d’entrer en jeu : en plus de négocier les contrats de l’IAAF avec les entreprises russes, Me Cissé est chargé de remettre personnellement les courriers de notification des cas de passeports biologiques anormaux à Balakhnichev – les sanctions doivent être d’abord prises par la fédération nationale, une fois avertie par l’IAAF. Le 14 novembre 2011, un mail du conseiller juridique du département antidopage de la fédération internationale, Thomas Capdevielle, indique que M. Cissé a été « engagé dans la gestion de suivi des affaires de PBA (passeport biologique de l’athlète) russes ». Le 18 novembre, M. Cissé se fait remettre une liste de 23 athlètes russes aux profils suspects. Quelques jours plus tard, l’avocat se rend en Russie.L’opération de remises des courriers en mains propres ralentit la procédure. M. Diack résume : « La mission de Cissé était de donner ces listes à Balakhnichev et de discuter avec (lui) d’un arrangement. (…) Concernant Cissé, je ne lui ai jamais confié la responsabilité de négocier financièrement avec Balakhnichev mais il savait que Balakhnichev avait proposé son aide financière pour la campagne présidentielle au Sénégal. » Interrogé par les enquêteurs, Cissé nie avoir retardé les suspensions ou avoir été au courant de l’arrangement financier entre Diack et Balakhnichev : « En ce qui me concerne, il n’y a aucune forme d’aide au retard », explique-t-il. Avant d’ajouter : « Je ne suis pas naïf non plus pour dire que tous ces cas ont été traités de manière diligente. On aurait pu les traiter plus vite. Je veux dire que la fédération responsable (russe) aurait pu aller plus vite. » Fin 2011 et en 2012, M. Cissé multiplie les voyages vers la Russie, et les policiers s’interrogent sur la somme de 70 000 euros, dont 20 000 en espèces ramenés de Moscou dans l’avion, qu’il a perçu de l’ARAF. « J’ai exercé un rôle de conseil auprès de l’ARAF en vertu d’un contrat écrit », avance M. Cissé, qui évoque une mission consistant à « conseiller le président de l’ARAF sur les questions juridiques soulevées par le dopage ». Pour son avocat Louis-Marie De Roux, « il n’y a aucun conflit d’intérêts », assure-t-il au Monde. Les enquêteurs se demandent si la somme n’aurait pas récompensé le fait d’avoir partagé avec les Russes la liste des athlètes aux profils suspects. La marathonienne Lilya Shobukhova, qui a déboursé 450 000 euros pour pouvoir disputer les Jeux de Londres malgré un passeport anormal, a assuré avoir eu connaissance de cette liste, qui n’est pas censée sortir du département antidopage de l’IAAF.Mais les voyages de M. Cissé ne suffisent pas. Pour parvenir à ce que les cas de passeports biologiques douteux restent dans les placards le plus longtemps possible, la collaboration du responsable du département médical et antidopage de l’IAAF apparaît indispensable. Le poste, stratégique dans l’élaboration des sanctions, est occupé par le Français Gabriel Dollé. Une réunion a lieu « en janvier 2012, à Monaco, avec le président Lamine Diack, Habib Cissé et peut-être Balakhnichev », se souvient Gabriel Dollé face aux enquêteurs. Ce septuagénaire, actif dans la lutte antidopage depuis des décennies, et jusque-là très respecté de ses collègues, va céder. « Il m’a été suggéré pour le cas de dopage de Lilya Shobukhova d’être accommodant afin de ralentir la procédure. A cette époque-là, il y avait des discussions avec un sponsor et Papa Massata Diack, et il m’avait dit qu’une mauvaise publicité nuirait aux négociations avec ce sponsor, dans la perspective des Jeux de Londres. J’ai accepté de ralentir la procédure la concernant », reconnaît le médecin français lors de sa garde à vue du 3 novembre.Discrètement, Gabriel Dollé s’attelle à sa tâche, concernant le cas de six athlètes russes, « en informant la fédération [russe] avec un certain retard » et en ne la relançant pas malgré son manque de réactivité. Il autorise Cissé à s’occuper des passeports douteux, dès fin 2011. Pour services rendus, Dollé touche une première enveloppe de 50 000 euros. « C’est Papa Massata Diack qui me les a remis en une seule fois à l’hôtel Fairmont, à Monaco. » Après son départ précipité de l’IAAF fin 2014, il touche 140 000 euros supplémentaires, encore en liquide, dont 90 000 des mains du président Lamine Diack. « Le reste m’a été remis par quelqu’un qui a été envoyé et la remise s’est effectuée à l’aéroport de Nice. (…) J’avais un descriptif de cette personne. Il devait y avoir un coup de téléphone sur mon portable personnel. Cela s’est passé en février, je crois… » Lors de sa garde à vue, Gabriel Dollé mentionne la présence d’argent dans un coffre chez lui, au sous-sol, « au-dessus de la machine à laver ». Les enquêteurs découvrent alors 87 000 euros en liquide lors d’une seconde perquisition. Une autre partie a été dépensée au casino, une « addiction », selon M. Dollé, qui a aussi reçu une montre de luxe en cadeau, de la part de Papa Massata Diack. Contacté par Le Monde, son avocat, Me Eric Borghini, s’est refusé à tout commentaire.« Papa Massata Diack a donné de l’argent aux uns ou aux autres pour les faire taire et qu’ils ne s’opposent pas »En Principauté, à la fin de l’été 2012, des dents commencent à grincer au département antidopage ; des membres ne comprennent pas pourquoi certains athlètes russes ont participé aux Jeux de Londres. Le fait que Gabriel Dollé ferme régulièrement la porte de son bureau lorsqu’il reçoit des appels téléphoniques intrigue. Ou que, le 19 décembre 2012, il demande des vérifications supplémentaires sur le cas Shobukhova, alors que les trois experts chargés d’étudier son passeport ont été unanimes sur son cas. Sentant venir le danger, Papa Massata Diack adresse, le 29 juillet 2013, un mail à son père, intitulé « strictement confidentiel ». Il écrit que Valentin Balakhnichev l’a sollicité « pour intervenir en interne auprès du personnel de l’IAAF qui lui a été antagonique dans le processus de gestion de ce dossier depuis septembre 2012 et à cette fin, un travail de lobbying et d’explication a été fait auprès de C. Thiaré (50 K), Nick Davies (UK press lobbying 30 K, et calmer Jane Boulter), G. Dollé (50 K) et PY Garnier (assistance champagnolle 10 K, géré par Cheikh). » « K veut dire kilo et la devise est en dollars ou en euros », explique doctement Lamine Diack lors de sa quatrième audition. Et de décrypter : « Papa Massata Diack a donné de l’argent aux uns ou aux autres pour les faire taire et qu’ils ne s’opposent pas ».« Jamais je n’ai trempé dans des histoires de ce type-là... »Contacté par Le Monde, Cheikh Thiare, alors directeur du cabinet du président de l’IAAF dément : « J’ai travaillé à l’IAAF pendant treize ans et jamais je n’ai trempé dans des histoires de ce type-là. Je ne me suis jamais mêlé de marketing ni de problèmes financiers ou relatifs à l’antidopage. » Nick Davies, alors chef de presse, « dément » également « fermement cette allégation. Malheureusement, je crois que la tactique de ceux qui sont accusés est d’essayer de démontrer que d’autres personnes sont impliquées dans leurs plans. Je les ignorais complètement. » Joint par Le Monde, Pierre-Yves Garnier, alors responsable du passeport biologique, déplore de retrouver son nom dans ce mail qui amène des « confusions » : « Par rapport à Champagnole (Jura), on m’a confié une mission, que j’ai faite, qui était d’organiser en dehors de mon travail et à titre personnel la venue du président (Diack) et d’une quinzaine d’anciens sportifs et des officiels. Ca m’a demandé un an et demi de travail. »Le mail du 29  juillet  2013 a été trouvé dans l’ordinateur personnel de Lamine Diack saisi le 1er novembre au Sheraton de Roissy. Les enquêteurs le présentent aux trois mis en examen. En le lisant, Dollé se dit « étonné qu’il y ait autant de personnes impliquées ». Le médecin « regrette de s’être laissé entraîner ».Alors qu’aucune mise en examen nouvelle n’a été annoncée depuis début novembre, les enquêteurs recherchent toujours Papa Massata Diack. Joint par Le Monde, son avocat, Me Jean-Yves Garaud, n’a pas répondu à nos sollicitations. Le fils de l’ex-président de l’IAAF semble posséder les réponses aux questions qui restent encore en suspens dans ce dossier. Ainsi quand le juge Van Ruymbeke demande au président de l’IAAF qui, au Sénégal, a reçu l’argent des Russes, Lamine Diack botte dans le camp de sa progéniture : « Papa Massata Diack peut vous répondre ».Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 17.12.2015 à 23h43 • Mis à jour le18.12.2015 à 09h04 Suspendu de la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), le Suisse Jospeh Blatter a été auditionné, jeudi 17 décembre à Zurich, par le comité d’éthique de l’instance dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption qui secoue depuis plusieurs mois la FIFA.Lire aussi :FIFA : qui est Hans-Joachim Eckert, le « juge » de Blatter et Platini ?Il « s’attend à une décision en sa faveur parce que les preuves imposent une telle décision », a déclaré son avocat américain Richard Cullen dans un e-mail envoyé après les huit heures de débats entre son client et la justice interne de l’organisation. « Tous les éléments recueillis démontrent que le président Blatter s’est conduit correctement et n’a certainement pas violé le code d’éthique de la FIFA. Cette enquête doit être close et la suspension levée. »Jospeh Blatter a dénoncé cette semaine l’attitude « tendancieuse et dangereuse » des enquêteurs du comité d’éthique : « Ce procès me rappelle ceux de l’Inquisition. »Lire aussi :Le baroud d’honneur de Sepp Blatter« Simulacre de procédure »L’homme de 79 ans, tout comme Michel Platini, président de la fédération européenne de football (UEFA), a été suspendu le 8 octobre pour 90 jours à la suite de l’ouverture en Suisse d’une procédure pénale liée notamment au versement en 2011 de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) au Français pour une mission réalisée de 1998 à 2002. Le Valaisan a dû aussi s’expliquer sur un contrat de droits télé présumé déloyal envers la FIFA au sujet des Mondiaux 2010 et 2014.Lire aussi :Une note de 1998 relance l’affaire PlatiniJoseph Blatter doit, de toute façon, quitter la présidence de la FIFA le 26 février prochain, lorsque son successeur sera élu. Michel Platini, qui brigue sa succession, devait être entendu par le comité d’éthique vendredi, mais a refusé de se rendre à cette invitation, dénonçant « un simulacre de procédure » et un procès politique. Les deux hommes risquent jusqu’à la radiation à vie du monde du foot. Le verdict est attendu à partir de lundi.Lire aussi :L’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFA 17.12.2015 à 17h33 Alors que la Russie, accusée de dopage organisé, a été suspendue en novembre de toute compétition internationale d’athlétisme, l’ensemble de la direction de l’Agence russe antidopage (Rusada) a quitté ses fonctions. « Les quatre dirigeants de Rusada ont démissionné », notamment le directeur général de l’agence Ramil Khabriev et son numéro 2, Nikita Kamaïev, a indiqué jeudi 17 décembre la porte-parole de Rusada. « Anna Antseliovitch a été nommée directrice générale par intérim », a-t-elle ajouté.Une commission d’enquête indépendante mandatée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) a publié début novembre un rapport qui met en lumière un dopage organisé dans l’athlétisme russe, au sein duquel la Rusada a aidé à dissimuler des cas positifs impliquant des athlètes russes. L’AMA a dans la foulée déclaré la Rusada et le laboratoire moscovite antidopage non conformes au Code mondial antidopage. Peu après, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a suspendu la Russie de toute compétition d’athlétisme, ouvrant la porte à une possible absence des athlètes russes aux prochains Jeux olympiques de Rio en août prochain.Une commission d’inspection nommée par l’IAAF doit se rendre dans le pays afin de juger des efforts russes dans le domaine de l’antidopage.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la Russie 16.12.2015 à 13h42 • Mis à jour le16.12.2015 à 13h59 Michel Platini a décidé de boycotter son audition prévue vendredi à Zurich devant la justice interne de la FIFA, « dès lors que le verdict a déjà été annoncé dans la presse par un des porte-parole » au « mépris de la présomption d’innocence », ont indiqué ses avocats.« Par cette décision [boycotter son audition], Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA. »La radiation à vie du monde du foot a été requise contre Michel Platini pour ce fameux paiement controversé de 1,8 million d’euros en 2011 par Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA qui sera lui entendu jeudi. La décision de la justice interne de la FIFA est attendue à partir de lundi.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires »Le président de l’UEFA a été suspendu par la commission d’éthique de la FIFA le 8 octobre pour 90 jours, soit jusqu’au 5 janvier. Sa candidature à la présidence de la fédération internationale est gelée le temps de sa suspension, alors que le scrutin est prévu le 26 février à Zurich. Quand Platini évoque un « verdict déjà annoncé dans la presse », il se réfère aux propos d’Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction de la FIFA, qui a déclaré vendredi dernier : « Platini sera certainement suspendu pour plusieurs années. »Ces propos sont apparus quelques heures sur le site Internet de Lequipe.fr, puis édulcorés ensuite. M. Bantel s’est plaint samedi auprès de l’AFP de la publication d’une « interview non autorisée ». Il a ensuite fait savoir à l’AFP qu’en tant que porte-parole des instructeurs de la FIFA, il avait le droit de donner son avis sur des sanctions possibles.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires, à donner aux propos tenus par M. Andreas Bantel », écrivent mercredi ses avocats, qui, eux, se rendront bien vendredi à l’audience de la justice interne de la FIFA à Zurich.Lire aussi :FIFA : Blatter compare l’enquête le visant à « l’Inquisition » 16.12.2015 à 11h08 • Mis à jour le16.12.2015 à 12h14 Le président de l’Olympique de Marseille, Vincent, Labrune est entendu, mercredi 16 décembre, par un juge dans l’affaire des transferts présumés douteux du club marseillais, selon une source judiciaire citée par l’AFP, confirmant une information d’iTélé.L’enquête porte notamment sur 18 opérations de transfert ou de prolongation de contrats de joueurs passés par l’OM et a déjà donné lieu à la mise en examen de l’ancien président du club Jean-Claude Dassier (2009 à 2011) et de l’ancien directeur général Antoine Veyrat (2008-2011).Parmi les transferts dans le collimateur de la justice figureraient ceux concernant Lucho, Mbia, Diawara, Abriel, Niang, Azpilicueta, Rool, Morientes, Kaboré, Rémy, Gignac, Cheyrou, Ben Arfa ou Heinze.La justice soupçonne des opérations surévaluées, qui auraient pu donner lieu à des commissions indues versées à des agents ou des intermédiaires, au préjudice de l’actionnaire du club, pour un montant de 55 millions d’euros, a expliqué cette même source.Enquête ouverte en 2001A l’origine du dossier, une information judiciaire pour « extorsion de fonds, blanchiment et association de malfaiteurs », ouverte en juillet 2011. Les enquêteurs soupçonnaient à l’époque des extorsions au préjudice du club, sous la forme de versements indus de commissions au profit de membres du milieu à l’occasion de transferts importants.Des perquisitions avaient déjà eu lieu au siège de l’OM en janvier 2013, au cours desquelles des documents avaient été saisis. Les locaux marseillais de l’agent Jean-Luc Barresi avaient également été perquisitionnés.En novembre 2014, puis en janvier 2015, de nombreux placements en garde à vue avaient conduit les dirigeants de l’OM, des intermédiaires et des agents de joueurs à s’expliquer devant les enquêteurs, notamment l’actuel président du club, Vincent Labrune, et ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et Pape Diouf. Les gardes à vue des dirigeants avaient alors été levées sans charge.Lire aussi :Pourquoi les dirigeants de l’OM sont soupçonnés d’abus de biens sociaux 16.12.2015 à 01h46 • Mis à jour le16.12.2015 à 08h27 Quelques heures après leur arrivée à New York, deux hauts responsables de la FIFA mis en cause dans le scandale de corruption qui secoue l’instance mondiale du football ont plaidé non coupable, mardi 15 décembre, devant le tribunal fédéral de Brooklyn.Lire aussi :Corruption à la FIFA : une enquête « encore loin de la mi-temps »L’ancien président de la Fédération hondurienne de football (Fenafuth) Rafael Callejas a été le premier à comparaître.L’homme de 72 ans est inculpé de racket et de blanchiment d’argent. Toujours membre de la commission marketing et télévision de la FIFA, il est accusé d’avoir reçu, avec d’autres, des pots-de-vin entre mars 2011 et janvier 2013 à hauteur de 1,6 million de dollars (environ 1,45 million d’euros), dans le cadre de l’attribution de droits de retransmission télévisée de matchs de qualification pour la Coupe du monde.M. Callejas avait quitté lundi le Honduras « en citoyen libre », selon les autorités de son pays. Il a été arrêté à son arrivée à Miami, en Floride, sans incident, puis transféré à New York. Il a été maintenu en détention.Un acte d’accusation de 236 pagesJuan Angel Napout s’est présenté peu de temps après devant le juge. Le vice-président suspendu de la FIFA, par ailleurs ex-président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol), est inculpé de complot de racket, complot de fraude électronique, complot de blanchiment d’argent.L’homme de 57 ans avait été extradé dans la matinée de Suisse. Arrêté à Zurich, il avait donné son accord pour être livré aux Etats-Unis le 8 décembre. Le Paraguayen a obtenu sa remise en liberté contre une caution de 20 millions de dollars (18 millions d’euros), dont 10 millions en liquide à payer d’ici à mercredi. Il est assigné à résidence à New York, avec surveillance électronique constante. La prochaine audience dans son dossier a été fixée au 16 mars.Les deux hommes font partie de la deuxième vague de seize inculpations, annoncées le 3 décembre par les autorités américaines. Au total, trente-neuf personnes et deux entreprises sont accusées par les autorités américaines dans ce scandale, dont douze ont déjà plaidé coupable.Les suspects sont accusés d’avoir sollicité et reçu plus de 200 millions de dollars (183 millions d’euros) en pots-de-vin et rétrocommissions sur une période de vingt-cinq ans, en liaison notamment avec des droits de retransmission télévisée des tournois et matchs de football. L’acte d’accusation compte deux cent trente-six pages.Lire aussi :Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable » Rémi Dupré Au bord du précipice, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, a écrit aux présidents des 209 associations nationales membres de la Fédération internationale de football (FIFA). Suspendu pour 90 jours depuis le 8 octobre, le patron de l’instance mondiale a envoyé, lundi 14 décembre, une longue lettre aux représentants de son congrès avant son audition, jeudi 17 décembre, par le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert, dirigeant de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA. Dans cette missive, dont Le Monde a pris connaissance, le patriarche se dit « déconcerté par les insinuations et les allégations portées contre lui par la chambre d’instruction du comité d’éthique. »Alors que ladite chambre d’instruction a requis à son encontre un bannissement à vie, le roué Valaisan s’enorgueillit de ses « quarante années » passées à la FIFA et de ses dix-sept années de présidence. Il assure qu’il n’a « jamais accepté aucun argent qu’[il] n’a pas gagné » et a « toujours honoré ses dettes. » « Seules les 209 fédérations nationales peuvent congédier le président de la FIFA », avait glissé à son entourage Joseph Blatter dès l’annonce de ce lourd réquisitoire.Revenant sur « l’accord verbal légal » qu’il aurait eu avec Michel Platini, le septuagénaire tente de justifier le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a versé, en février 2011, à son ancien conseiller (1998-2002). Egalement sous la menace d’une radiation à vie, le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) est lui aussi suspendu pour 90 jours et doit être entendu, le 18 décembre, par le juge Eckert. « Ce paiement a été approuvé par l’administration [de la FIFA, dont le “congrès”] », détaille l’Helvète.Lire aussi :Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable »« Je ne suis pas isolé et ne serai certainement pas muet »« La façon dont la chambre d’investigation a communiqué sur les procédures en cours, demandé la peine maximale (...), a atteint une tendancieuse et dangereuse dimension, écrit Joseph Blatter. Ces procédures me rappellent l’Inquisition. » Le dirigeant a notamment peu goûté l’interview d’Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’investigation, dans les colonnes de L’Equipe, vendredi 11 décembre. « Platini sera certainement suspendu pour plusieurs années, avait déclaré M. Bantel dans une première version de cette interview, avant que le journal sportif ne retire ces phrases polémiques. Quant à Blatter, il n’y a pas de différence pour lui entre plusieurs années et un bannissement à vie. »« Le juge ne peut plus trancher de manière indépendante après de telles déclarations », a insisté Joseph Blatter, mardi 15 décembre, dans les colonnes du journal suisse Blick. « Le juge Eckert est totalement indépendant, il aura comme toujours un regard neutre sur cette affaire », a riposté dans ces mêmes colonnes Marc Tenbücken, porte-parole du président de la chambre de jugement. « Les deux auditions des 17 et 18 seront des plus importantes, glisse au Monde un proche de M. Blatter. Michel Platini ne devrait pas s’abstenir de cette réunion. Les absents ont presque toujours tort ! »Lire aussi :L’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFAAlors que sa candidature à la présidence de la FIFA est actuellement gelée, l’ex-numéro 10 des Bleus a laissé planer – via son entourage – le doute sur sa présence à cette audition. Lui qui aspire à briguer la fonction suprême lors du congrès électif du 26 février 2016. M. Eckert doit rendre sa décision finale sur les cas Blatter et Platini « le 21 ou le 22 décembre. »« Même si je suis suspendu, je ne suis pas isolé et ne serai certainement pas muet », écrit le président suspendu de la FIFA, désireux de « continuer à se battre pour (ses) droits » et dont les mémoires seront publiées en mars 2016. « Espérons que 2016 soit une meilleure année pour la FIFA », conclut-il au terme d’une année 2015 qui a mis pratiquement un terme à son long règne.Au delà de cette lettre, le Suisse multiplie les interventions médiatiques. Mercredi, un entretien parait ainsi simultanément dans les colonnes de Libération, des espagnols de Mundo Deportivo et des italiens de la Gazzetta dello sport. Il y affirme notamment qu’il n’a « jamais fait de sa vie quelque chose [qu’il] devait se reprocher ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.12.2015 à 11h24 • Mis à jour le15.12.2015 à 14h38 | Yann Bouchez L’avocat Luc Misson est l’un des principaux artisans de l’arrêt Bosman. Le 15 décembre 1995, la Cour de justice des communautés européennes décide de donner raison à son client, le footballeur belge Jean-Marc Bosman, opposé à son ancien club du RFC Liège et à l’UEFA (Union des associations européennes de football). L’arrêt permet alors de libérer les joueurs arrivés au terme de leur contrat et de ne plus limiter le nombre de joueurs étrangers par club.Après avoir été côte à côte pendant de longues années, Luc Misson et Jean-Marc Bosman se sont brouillés. Me Misson, spécialiste du droit européen, revient sur l’évolution du football depuis vingt ans.En 2007, douze ans après l’arrêt Bosman, vous avez regretté que le texte ait été « détricoté » par la Commission européenne… Que vouliez-vous dire ?Je ne dirais pas que c’est uniquement de la responsabilité de la Commission européenne. C’est aussi le fruit de la grande habileté des fédérations, à une époque où les grands clubs étaient très actifs, et où on entendait beaucoup parler de G14 [organisation de lobbying des clubs européens les plus riches, le G14 a été fondé en 2000 et remplacé en 2008 par l’association européenne des clubs]. On a mystifié l’arrêt Bosman : la libre circulation ne devait ne concerner que les citoyens européens, mais elle a été organisée à l’échelle mondiale. Le marché a été complètement modifié, ce qui a eu des conséquences économiques énormes.Lire aussi: On a retrouvé... Jean-Marc BosmanNous demandions la libre circulation en Europe, mais aussi que le droit de la concurrence soit appliqué. Or la Cour de justice a dit, en une ligne : « Puisque le procès est gagné en libre circulation, il n’y a pas à répondre en droit de la concurrence. »Nous nous sommes retrouvés face à une libre circulation mondialisée – ce qui n’était pas obligatoire – et sans règles de concurrence. Ce qui pose un gros problème car les forces économiques, en fonction des pays, de la taille des clubs, sont très différentes. Comment voulez-vous qu’un club sud-américain ou africain puisse résister à la volonté de Manchester United ou du Barça d’engager la perle qu’ils ont chez eux ?Les clubs les plus riches, après s’être dans un premier temps opposés à Bosman, semblent avoir réussi le pari de s’en servir à leur profit…Oui. En plus, ils ont l’habileté d’être discrets. Jadis, il y avait des négociations à la Commission européenne entre la FIFPro [syndicat mondial des footballeurs] ou des syndicats nationaux de joueurs et le G14. Aujourd’hui, ces organisations n’apparaissent plus. C’est comme si ces clubs ne se voyaient plus, ne se parlaient plus.Lire aussi :L’« arrêt Bosman », 20 ans d’excès dans le footballOn a prétendu vouloir inventer une parade en obligeant les clubs à avoir un certain nombre de joueurs formés localement [adoptée en 2005 par l’UEFA, cette règle oblige, depuis la saison 2008-2009, les clubs disputant des compétitions européennes à avoir au moins 8 joueurs sur 25 « formés localement »]. Mais ici en Belgique, les grands clubs anglais s’acharnent à recruter de très jeunes joueurs. Ils sont considérés comme des joueurs formés localement, mais en réalité ils viennent d’Afrique, d’Amérique latine ou des petits pays d’Europe, comme la Belgique.« Il fallait que les autorités étatiques jouent un rôle. On ne peut pas laisser les entreprises faire entre elles ce qu’elles veulent. »Ces clubs-là ont aussi le pouvoir de faire les transferts de joueurs adultes qu’ils souhaitent, au niveau de la concurrence, c’est devenu une catastrophe. La concurrence est devenue impossible face aux grands clubs, qui se rencontrent entre eux à la fin des grandes compétitions.L’arrêt Bosman, en obligeant les clubs à libérer tout joueur arrivé en fin de contrat, était censé offrir plus de liberté aux footballeurs. Ces derniers sont-ils vraiment plus libres aujourd’hui ?C’est la liberté du renard dans le poulailler. Les grandes stars n’ont aucun problème pour circuler. Par contre, je suis très inquiet pour l’évolution du statut social des joueurs plus modestes.Aujourd’hui, il semble surtout difficile pour un footballeur d’aller au terme de son contrat…Ils n’y arrivent plus jamais. Soit le club veut garder le joueur et lui propose des prolongations avant d’être arrivé au terme du contrat. Soit le club ne veut pas le garder et ce n’est pas compliqué : on met le joueur sur le banc. Psychologiquement, c’est très dur pour le footballeur, il se rend compte que sa valeur est en train de diminuer, il lui manque les sensations des terrains et du public. Une bonne partie de sa rémunération étant constituée par des primes de résultats, il gagne moins bien sa vie. Faire partir un joueur n’est donc pas difficile. Les clubs se sont rendu compte que ce n’était pas un problème.« Les entreprises ont fait ce qui les arrangeait, et les plus gros clubs sont arrivés à dominer un marché mondialisé à leur profit. »Par contre, quand le joueur résilie unilatéralement son contrat, c’est très compliqué. La France, avec la grève de 1972, a toujours été favorisée au niveau du respect des droits des joueurs. Mais en Belgique, un joueur qui casse unilatéralement son contrat est un joueur qui ne retrouvera aucune équipe en Belgique.Ce que l’on appelait jadis le gentlemen’s agreement entre les clubs continue d’exister. La législation permet au joueur de casser son contrat, en payant des indemnités qui ne sont pas négligeables, mais il n’empêche que le joueur qui a cassé son contrat ne jouera plus, il n’y a rien à faire.Votre bilan de l’après-Bosman est plutôt sombre…Il est très décevant. Les principes sont là, mais le sort du joueur n’a guère été amélioré. Le footballeur reste une marchandise. Le fait que le droit de la concurrence n’ait pas été pris en compte est l’une des causes de tout cela. Il aurait fallu veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus de positions dominantes de la part de certains clubs ni des accords qui faussent la concurrence. Il fallait que les autorités étatiques jouent un rôle. On ne peut pas laisser les entreprises faire entre elles ce qu’elles veulent. Dans le football, cela n’a pas été fait.Résultat, les entreprises ont fait ce qui les arrangeait, et les plus gros clubs sont arrivés à dominer un marché mondialisé à leur profit. La plupart des clubs auront perdu beaucoup, car la Commission européenne n’a pas pris les choses en main.Lire aussi :Football: pourquoi l’AJA ne sera plus (jamais) champion de FranceL’affaire Bosman a été un instant fugace, où les droits sociaux du travailleur sportif se sont trouvés confrontés aux intérêts des entreprises sportives, qui sont organisées au niveau européen avec l’UEFA, et au niveau mondial avec la FIFA. Ces associations d’entreprises ont bien compris qu’elles devaient réfléchir en fonction de leurs intérêts et développer leurs stratégies. Ce sont elles qui ont vraiment la main et qui mènent les politiques vers là où elles veulent qu’ils aillent.Lire aussi :Football: comment Eliaquim Mangala est devenu le défenseur le plus cher du mondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 15.12.2015 à 09h21 • Mis à jour le15.12.2015 à 10h06 Longtemps menées, les handballeuses françaises ont arraché leur qualification pour les quarts de finale du Mondial face à l’Espagne (22-21) grâce à un penalty à la dernière seconde d’Alexandra Lacrabère, lundi 14 décembre, à Kolding au Danemark.En franchissant cet obstacle redouté face aux vice-championnes d’Europe, les Bleues se sont peut-être ouvert la voie du dernier carré car leur prochain adversaire, les Pays-Bas, présente moins de références au niveau international.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues candidates au podium... comme quinze autres équipesGrâce à ce succès dans ce match crucial, les Françaises ont obtenu une place garantie dans l’un des trois tournois de qualification olympique du mois de mars, où six tickets pour Rio seront en jeu.Pendant toute une première mi-temps « indigne » selon le sélectionneur Alain Portes, elles ont été à la traîne, accumulant jusqu’à quatre buts de retard. Sans Allison Pineau, la seule à surnager en attaque (4 buts en première mi-temps, 5 à la fin du match), elles auraient définitivement lâché prise avant la pause (9-13).C’est Pineau justement, et non l’entraîneur comme le veut l’usage, qui a pris la parole la première dans le vestiaire pour réveiller les Françaises. « Elle a dit qu’elle ne voulait pas qu’on perde pour les mêmes raisons que d’habitude », a raconté Portes, dont les filles avaient craqué lors des matchs couperet des dernières compétitions internationales.Vertus défensives En seconde période, Gnionsiane Niombla a sonné la révolte. La joueuse de Fleury-Loiret, qui avait en face d’elle dans l’équipe espagnole quatre de ses partenaires de club, a pris ses responsabilités en attaque. En dix minutes, la France a passé un 7-3 aux Ibériques grâce à cinq buts de sa demi-centre, intenable (8 buts au total). A 17-16, elle était en tête pour la première fois depuis le début du match.Les Françaises ont aussi retrouvé les vertus défensives, pour une fois oubliées en première mi-temps. Les Espagnoles ont été obligées de tenter leur chance de loin, permettant à la gardienne Amandine Leynaud de réussir quelques parades décisives en fin de match. « Si on n’avait pas retrouvé ce niveau défensif on serait parties en pleurant de tristesse », a dit Alexandra Lacrabère.Le suspense a quand même duré jusqu’à la toute dernière seconde, lorsque l’arbitre, globalement pas tendre avec les Espagnoles, a sifflé un dernier penalty. Alexandra Lacrabère, a expédié sans trembler une fusée dans la lucarne dont les Françaises essaieront de suivre la trajectoire jusqu’au podium, voire mieux. 14.12.2015 à 12h18 • Mis à jour le14.12.2015 à 17h45 José Mourinho - Laurent Blanc, acte III. Après la qualification de Chelsea pour les demi-finales en 2014, puis celle, épique, du Paris Saint-Germain pour les quarts de finale l’an dernier, les Blues et les Parisiens seront à nouveau opposés en 2016, en huitièmes de finale de la Ligue des champions.Les affiches des clubs français en seizièmes de finale de la Ligue Europa seront, elles, inédites : l’Olympique de Marseille sera opposé à l’Atletic Bilbao et Saint-Etienne au FC Bâle.Une nouvelle fois, la double confrontation PSG-Chelsea débutera au Parc des Princes, le 16 février, avant un match retour à Stamford Bridge le 9 mars. En effet, Chelsea a terminé premier de son groupe devant le Dynamo Kiev, et Paris deuxième derrière le Real Madrid.L’entraîneur des Blues, José Mourinho, avait publiquement émis le souhait d’éviter le Paris Saint-Germain, sans doute l’adversaire le plus redoutable parmi les deuxièmes de groupe.« Le calendrier sera très serré, j’espère que tout le monde sera en bonne santé pour affronter Chelsea et remplir nos objectifs », a réagi Laurent Blanc, l’entraîneur parisien. « Nous sommes armés, on a prouvé l’année dernière que nous étions compétitifs, nous le sommes encore cette année. Même si Chelsea a quelques difficultés en ce moment, il reste un grand club avec un grand entraîneur. »Chelsea est en grande difficulté depuis le début de saison, en 16e position en Premier League et éliminé de la Coupe de la Ligue. Sur le plan européen, Chelsea s’est qualifié grâce à une première phase sérieuse, malgré une défaite sur le terrain de Porto. Malgré ces résultats négatifs et les rumeurs faisant état d’un vestiaire désuni, le Portugais n’a pas été lâché par le propriétaire du club, l’oligarque russe Roman Abramovitch. Et le visage de Chelsea pourrait être différent d’ici deux mois, après le mercato d’hiver, pour ces retrouvailles.Lire aussi :Football : Mourinho en surchauffeEn 2014, le PSG, qui briguait une place dans le dernier carré européen, était qualifié jusqu’au but de Demba Ba à Stamford Bridge à la 87e minute (3-1 ; 0-2), qui avait provoqué une course folle d’un Mourinho en jogging.L’année suivante, le PSG avait réalisé son premier exploit européen de l’ère qatarie en se qualifiant en Angleterre malgré plusieurs absences et l’expulsion de Zlatan Ibrahimovic dès la première période du match retour. Une tête de David Luiz, à la 85e minute, avait amené le match en prolongation, puis Thiago Silva, encore de la tête, avait éteint le stade de ce quartier chic de Londres (1-1 ; 2-2).Parmi les autres confrontations vues ces dernières années en Ligue des champions, citons les deux autres chocs de ces huitièmes de finale : Arsenal retrouve le FC Barcelone, son bourreau en 2010 et 2011, et le Bayern Munich avait écarté la Juventus en 2013. Seul La Gantoise - Wolfsburg, qui oppose les deux clubs les moins prestigieux de chaque chapeau, aura un goût d’inédit : Belges et Allemands ne se sont jamais rencontrés et c’est la première fois que les deux clubs atteignent ce stade en Ligue des champions.The official result of the #UCLdraw https://t.co/SZprFs0YMP— ChampionsLeague (@Champions League)require(["twitter/widgets"]);Les matches allers auront lieu dans la deuxième quinzaine de février (16-17 ou 23-24) et les matches retours trois semaines plus tard (8-9 ou 15-16 mars).CONFIRMED: The round of 16 schedule... #UCLdraw https://t.co/UZfaYXV8vu— ChampionsLeague (@Champions League)require(["twitter/widgets"]);La Ligue Europa, deuxième compétition européenne, a offert quelques chocs dignes de sa grande sœur, notamment Borussia Dortmund-FC Porto, Villareal-Naples ou Fiorentina-Tottenham.The official Round of 32 draw result.— EuropaLeague (@UEFA Europa League)require(["twitter/widgets"]);Les clubs français, qui n’étaient pas protégés dans ce tirage au sort, auront des duels équilibrés : l’OM devra écarter Bilbao, actuel neuvième de Liga, et Saint-Etienne aura face à lui une équipe du FC Bâle surmotivée par la perspective de disputer la finale de la compétition à domicile au mois de mai.Au premier tour, Bilbao avait terminé premier d’un groupe abordable (Augsbourg, Partizan Belgrade et Alkmaar) et le FC Bâle avait devancé la Fiorentina, Lech Poznan et Belenenses. Les Bâlois sont très nettement leaders de leur championnat.Il faudra toutefois, pour Marseillais et Stéphanois, hisser leur niveau de jeu après une première moitié de saison décevante, en France comme en Europe. Rémi Dupré et Clément Guillou « Pouvons-nous encore décider nous-mêmes de quelque chose ? » C’est un cri du cœur qu’a fini par lâcher l’un des co-organisateurs de l’Euro 2020, lors d’une réunion de préparation avec les représentants de l’UEFA. L’Etat français, dont l’Euro 2016 s’ébranle ce samedi avec le tirage au sort, pourrait lui répondre : non, ou si peu. Depuis 2004, le championnat d’Europe de football n’est plus mis en œuvre par le ou les pays d’accueil mais directement par la confédération européenne. Un même homme fait le lien entre chaque Euro : Martin Kallen, entré par le marketing au sein de l’UEFA il y a plus de 20 ans. « L’avantage est qu’on peut contrôler plus étroitement les ressources, travailler de manière davantage coordonnée et efficace en termes d’organisation et de budget », expose le Suisse.Lorsque ce système a été inauguré au Portugal, la Fédération portugaise détenait encore 46% des parts de la société organisatrice, contre 54% à l’UEFA. Douze ans plus tard, Euro 2016 SAS est détenue à 95% par l’UEFA et à 5% par la Fédération française de football (FFF).Depuis les Jeux olympiques (JO) d’Albertville en 1992, tous les grands événements sportifs organisés en France l’avaient été par une association à but non lucratif ou un groupement d’intérêt public. En mettant sur pied une société commerciale, l’UEFA assume, jusque dans la forme juridique, l’objet véritable des grandes compétitions sportives, ni franchement non lucratif, ni tout à fait d’intérêt public. Les esprits naïfs y perdent ce que la franchise y gagne. « On a donné à l’UEFA une place qui n’aurait pas dû lui revenir »Les recettes attendues par l’UEFA sont d’environ deux milliards d’euros, un chiffre gonflé par l’extension de 16 à 24 du nombre de participants. Le bénéfice net devrait osciller entre 700 et 900 millions d’euros, redistribués durant quatre ans aux fédérations et aux clubs. Malgré ses 5% dans la SAS, la FFF ne sera pas directement intéressée aux résultats financiers de cet Euro. Si les bureaux de la société sont au Trocadéro, les bénéfices sont en Suisse, notamment grâce à la vente des droits de retransmission télévisée. « On est une société de service, on ne fait pas de bénéfice. Les revenus que l’on génère servent à couvrir les coûts », dit Martin Kallen, directeur général de la SAS.À la clôture des comptes, la marge d’exploitation de l’Etat français sera moins flamboyante que celle de l’UEFA. Il assume les premiers postes de dépense, sécurité et construction ou réfection des stades, et jouira de revenus directs infinitésimaux. L’UEFA ne lui a pas même fait cadeau des 20 000 places achetées à destination de « personnes en difficulté », pour un montant de 500 000 euros - elle l’a fait, en revanche, pour les villes hôtes. Si le déséquilibre financier est frappant, la posture d’exécutant dans laquelle la puissance publique a accepté d’être reléguée l’est encore davantage. Deux lois ont été votées au Parlement pour satisfaire aux desiderata de l’UEFA, l’une pour la construction ou la rénovation de stades en urgence, l’autre pour exempter d’impôts la SAS et ses salariés.Lire aussi :Euro 2016 : le cadeau fiscal qui ne passe pas« On a donné à l’UEFA, pour l’Euro 2016, une place qui n’aurait pas dû lui revenir. (...) Le vrai problème, c’est que nous avons perdu la main, en quelque sorte, sur l’organisation de cette coupe d’Europe », pestait il y a un an le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale Gilles Carrez (Les Républicains). Tous les quatre ans, quelques parlementaires s’insurgent en des termes similaires, irrités par les mises en demeure, parfois publiques, de l’UEFA. « Il y a une certaine arrogance, voire une arrogance certaine dans les propos de cette association. Il n’y a pas de possibilité de négocier avec elle sur aucun sujet », déplorait en 2006 l’élue démocrate-chrétienne suisse Madeleine Amgwerd.« Les rapports sont plus déséquilibréés qu’avant » Après la Coupe du monde 1998 déjà, la Cour des Comptes avait pointé des rapports de force « défavorables aux responsables nationaux », l’Etat s’étant laissé enfermer« dans sa position de solliciteur ». Toutefois, des marges de manœuvre existaient encore, notamment sur la répartition des recettes.« Il y avait eu des négociations acharnées, longues et pénibles, mais très bénéfiques à la France et au Comité français d’organisation (CFO) », se souvient Philippe Villemus, directeur marketing de l’épreuve. « La Coupe du monde 1998 était certainement la dernière de l’ancien temps. Le comité d’organisation défendait les intérêts de la France, essayait d’arracher le plus de recettes possibles. »Devenu professeur d’économie à la Montpellier Business School, Philippe Villemus observe, désabusé, l’évolution de ces grandes compétitions : « Tout est davantage contractualisé. Les rapports sont encore plus déséqulibrés qu’avant. L’ensemble des droits est du côté de la fédération internationale, et l’ensemble des obligations et des devoirs revient à l’Etat et aux villes organisatrices. »Jacques Lambert, directeur général du CFO de la Coupe du monde 1998, président d’Euro 2016 SAS, fait le lien entre ces deux époques. Il personnifie aussi ce renversement de paradigme. Chargé au siècle passé de défendre l’intérêt financier de l’Etat pour délivrer un bilan équilibré - il fut même bénéficiaire -, il se décrit aujourd’hui comme « le missi dominici personnel de Michel Platini (patron de l’UEFA et jadis coprésident du CFO, ndlr) en France », « le représentant personnel du comité exécutif de l’UEFA ».Lire aussi :Jacques Lambert, le maître d’œuvre de l’Euro 2016« Pas des fous furieux accrochés à leur milliard »Reste, pour contredire l’UEFA, quelques parlementaires et les villes hôtes. Malgré un front allant de la droite au Parti communiste, les premiers n’ont pas fait flancher le gouvernement, soucieux de faire respecter la parole donnée par son prédécesseur et qui a étendu l’exemption fiscale à tous les autres événements sportifs dont l’attribution sera décidée d’ici deux ans - afin de ne pas donner l’impression de protéger uniquement le football et de garantir la tranquillité fiscale au Comité international olympique (CIO) pour attirer les JO 2024 à Paris. À l’échelle des dépenses engagées par la puissance publique pour l’accueil de l’Euro, l’exemption, estimée à 50 millions d’euros sur trois ans, est symbolique et devrait être largement compensée par les recettes de TVA.Les dix villes, quant à elles, ont haussé le ton à l’été 2014, menaçant même de ne pas signer les contrats les liant à l’UEFA. La négociation, qui s’est faite directement avec Michel Platini, leur a rapporté deux millions d’euros chacune. Elles en espéraient dix. Une obole ? Non, « une première historique », se félicite Jean-François Martins, adjoint en charge des sports à la mairie de Paris. Les villes tentent maintenant d’obtenir une participation de l’UEFA à la sécurisation des « fan zones », qui risque d’être plus coûteuse que prévu.« Ce ne sont pas des fous furieux accrochés à leur milliard d’euros », dit Jean-François Martins au sujet de ses interlocuteurs d’Euro 2016 SAS. « Ils sont soucieux de la marque laissée par l’événement. Ils sont dans une attitude plus positive qu’on ne l’a jamais eue. »« Les règles du jeu sont claires depuis le début »Alain Courtois est le dernier homme à avoir organisé un Euro sans la surveillance de l’UEFA. Ce député bruxellois a dirigé le comité d’organisation de l’Euro 2000, organisé par les fédérations belge et néerlandaise. « L’UEFA n’était même pas représentée au comité d’organisation », se souvient le premier échevin de la capitale belge. « On pouvait faire un peu ce que l’on voulait, même si l’on rapportait à l’UEFA. Elle nous garantissait une partie des droits de retransmission, des droits commerciaux et des ressources de billetterie. Nous avions fait un bénéfice de 12 millions d’euros. »L’UEFA n’était pas pour autant une association caritative. Elle prévenait qu’un déficit éventuel - comme celui, léger, de l’Euro 1996 en Angleterre - serait entièrement à la charge des fédérations organisatrices. La société de marketing ISL (International Sport Leisure, également associée à la FIFA et au CIO jusqu’à sa faillite en 2001, et plus tard au centre d’une enquête pour corruption) pinaillait déjà sur l’utilisation de l’expression « Euro 2000 », allant jusqu’à obtenir son retrait du site officiel du gouvernement et saisissant des ballons promotionnels de la gendarmerie belge.Toutefois, il n’était pas question d’obtenir une exemption fiscale et Alain Courtois se remémore avec nostalgie un cahier des charges moins contraignant pour les pouvoirs publics. Aujourd’hui, il prépare le passage à Bruxelles de l’Euro 2020, qui se jouera dans 13 villes européennes. Sur 32 pays intéressés pour accueillir la compétition, seulement 19 ont déposé un dossier après avoir étudié les conditions fixées par l’UEFA, fait-il observer. « Mais lorsqu’on est candidat, on connait les conditions... »Martin Kallen ne dit pas autre chose : « Les règles du jeu sont claires depuis le début. De plus, il est évident que le pays hôte bénéficie de toutes les retombées économiques et fiscales liées aux emplois et au surcroît d’activité générés par l’organisation du tournoi, mais également à la venue des 1,5 millions de touristes attendus. Enfin, il bénéficie également d’une exposition médiatique internationale majeure. »Le sport comme bien collectifEt si les candidats se raréfient, ils sont, de fait, toujours une poignée à s’affronter pour accueillir les compétitions dans les conditions fixées unilatéralement par les fédérations.« Et comme, pour beaucoup d’Etats, organiser un grand événement sportif est un enjeu politique, ils sont prêts à accepter l’ensemble des desiderata des fédérations », complète la députée communiste Marie-George Buffet, ministre des Sports pendant la Coupe du monde 1998. « C’est l’instrumentalisation des grands événements par les politiques qui pose le premier problème. » C’est d’ailleurs cette compétition qui est à l’origine de l’inflation des coûts d’organisation et, désormais, du « dumping fiscal », estime l’économiste du sport Wladimir Andreff, professeur à l’université Paris-I : « chaque candidat doit surenchérir sur les autres s’il veut obtenir l’événement ».Deux compétitions seulement font exception dans l’ère moderne, souligne Wladimir Andreff : les JO 1984 à Los Angeles et la « World Cup 1994 », financés à près de 100% par le secteur privé. « Dans la conception nord-américaine , le sport est fondamentalement un business. En Europe, il est considéré comme un bien collectif, même si dans les faits il y a une privatisation du sport depuis 40 ans. »L’investissement du secteur public dans l’organisation des grands événements sportifs ne divise d’ailleurs pas la classe politique française, qui, de gauche à droite, souligne les effets positifs sur le moral et la pratique sportive, source de progrès en matière de santé et de cohésion sociale. Mais le coût pour le contribuable de cet engouement pour le sport ne baissera pas tant que les Etats ne se mettront pas d’accord pour fixer des limites aux organisateurs, prévient Marie-George Buffet. Une première pierre a été posée par les ministres européens des Sports, qui ont entamé l’an passé une réflexion visant à « parvenir à une sorte de solidarité européenne face à ces demandes excessives », selon les mots du Français Thierry Braillard.Clément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout « Et boum ! » Deux mots et une exclamation pour dire le choc d’une vie. Dimanche 7 février 2010, Tony Moggio dispute un modeste match de « deuxième série », la neuvième division française. L’espace d’« un quart de seconde », le rugbyman amateur détourne la tête à l’instant où s’engage une mêlée. Trop tard. Les bras et les jambes paralysés, iI quitte le terrain dans un hélicoptère. Tétraplégique pour toujours. A seulement 24 ans.Avec plusieurs années de recul, l’ancien talonneur de Castelginest (Haute-Garonne) publie une touchante autobiographie. Talonneur brisé revient sur son itinéraire depuis cet accident d’une rare gravité – et d’un écho certain dans le milieu de l’Ovalie.L’ex-ceinture noire de judo « [consent] » d’abord « à tomber dans le lieu commun et la phrase toute faite », selon laquelle il existerait bien une « grande famille du rugby », ce sport qu’il continue d’apprécier et auquel il doit, selon lui, une partie de sa force de caractère. Un sport de combat collectif où tout une équipe est capable de veiller dans un vestiaire ­jusqu’à minuit passé, raconte le livre, pour attendre les nouvelles d’un coéquipier accidenté.« Un corps qui s’est enfui »Tony Moggio peut surtout compter sur la fondation Albert-Ferrasse, créée en 1990 à l’initiative de l’ancien président de la Fédération française de rugby pour venir en aide aux joueurs grièvement blessés. Ou encore, sur la Garantie mutuelle des fonctionnaires, qui assure tous les rugbymen du pays. Précieux soutien lorsqu’il s’agit d’acquérir un fauteuil roulant électrique, et un deuxième « pour parer à toute urgence », à des tarifs qui donnent parfois « le sentiment d’être victime d’une escroquerie ». Prix à l’unité ? Plus de 30 000 euros.Ecrit avec le concours du journaliste indépendant Philippe Motta, Talonneur brisé délivre aussi et surtout un message d’espoir. Celui d’un combat contre le handicap où l’on apprend à se mettre « sans cesse à l’écoute d’un corps qui s’est enfui, qui ne répond jamais quand on le questionne, qui se réveille quand on ne le lui demande pas et, toujours inerte, vous envoie des signaux dans un langage que vous ne comprenez pas ».L’ancien militaire, puis cheminot conducteur de train, raconte ses nouvelles victoires de « ressuscité précoce » : quitter les tuyaux de son lit d’hôpital, reprendre peu à peu l’usage de ses membres supérieurs, partir en vacances aux Antilles, emménager dans une nouvelle maison, repasser le permis dans une voiture adaptée, se lancer en télétravail « dans la gestion locative d’appartements meublés »…Futur projet : donner naissance à un enfant. Dans l’un des témoignages qui accompagnent le récit principal, Marie confirme : « Nous le souhaitons ardemment. Je ne devrais pas le dire mais, si j’avais le choix, ce serait un garçon », conclut sa compagne d’hier comme de demain, qui a renoncé à des études d’infirmière pour mieux l’entourer.« Talonneur brisé », de Tony Moggio avec Philippe Motta, Editions Privat, 188 pages, 15 euros.Adrien PécoutJournaliste au Monde Anthony Hernandez La victoire pour du beurre en Ligue des champions à Valence (2-0) n’a pas suffi à transfigurer une équipe lyonnaise fébrile depuis de longues semaines. Au Parc des Princes, l’Olympique lyonnais (OL) n’a guère eu l’occasion de croire au miracle. Pris à la gorge d’entrée, Lyon s’est incliné 5 à 1 et reste englué à la sixième place du classement, avec 26 points. Le Paris-Saint-Germain (PSG) n’a pas eu besoin de forcer son talent pour prendre désormais 17 points d’avance en tête de la Ligue 1.Pour ne rien arranger aux affaires de l’entraîneur Hubert Fournier, menacé par les récents mauvais résultats de son équipe, la liste des absents lyonnais était impressionnante au coup d’envoi : Jallet, Fekir, Lacazette, Valbuena, Bisevac, Umtiti, Kalulu et Fofana. Le 4-3-3, vainqueur en Espagne, est logiquement reconduit avec un trio d’attaque constitué de Clément Grenier, Claudio Beauvue et Maxwell Cornet.A l’inverse, c’est un PSG sûr de sa force qui recevait en leader incontesté son dauphin de la saison 2014-2015. L’Italien Marco Verratti est de retour sur le banc après une longue absence pour blessure. Adrien Rabiot assure encore l’intérim. Positionnés bien trop bas sur le terrain, les joueurs lyonnais, craintifs, sont sans cesse en train de reculer. Il suffit de trois escarmouches aux Parisiens pour ouvrir le score. Sur les deux premières, Anthony Lopes intervient devant Zlatan (4e) et Cavani (7e).La troisième est la bonne. Les approximations de la défense lyonnaise sont criantes. Thiago Silva, sans pression, multiplie les longs ballons. Sur l’un d’eux, Mapou Yanga-Mbiwa manque son dégagement de la tête et décale involontairement Zlatan, qui ajuste tranquillement le gardien portugais (11e, 1-0). On pense le naufrage proche lorsque Angel Di Maria délivre un coup franc parfait dans la course de Serge Aurier. Libre de tout marquage et en mouvement, l’Ivoirien réussit le break (17e, 2-0). La faiblesse abyssale de l’OL sur les coups de pied arrêtés est loin de se démentir.L’erreur de Trapp ne suffit pasInoffensif, l’OL du président Aulas, spectateur circonspect dans les tribunes du Parc des Princes, ne frappe au but pour la première fois qu’à la 18e minute. Rafael combine avec Cornet avant de tenter un extérieur du pied droit en bout de course. Cela n’inquiète pas le moins du monde le gardien parisien Kevin Trapp. En défense, Lyon continue d’afficher des lacunes. Mapou est mis au supplice par Cavani, qui heureusement pour les visiteurs se montre maladroit (21e).A contre-courant total de cette première période, c’est une énorme erreur individuelle parisienne qui permet à Lyon de maintenir la tête hors de l’eau. Déjà coutumier du fait, à Madrid en Ligue des champions et face à Bordeaux en Ligue 1, le gardien allemand Trapp dévie dans son propre camp un tir lointain de Jordan Ferri (24e, 2-1).Mais ce coup du sort n’est pas suffisant. D’entrée de jeu en deuxième période, Di Maria oblige Lopes à une nouvelle parade (48e). Volontaires, les Lyonnais n’arrivent pas vraiment à faire trembler le PSG. Au contraire, l’Argentin Di Maria s’y reprend à deux fois pour centrer victorieusement à l’adresse de Cavani qui inscrit le troisième but des locaux (61e, 3-1). Sans pitié, les Parisiens ne se font pas prier pour aggraver le score. Sur un penalty sévère, Zlatan s’offre son doublé, le 27e sous les couleurs parisiennes (77e, 4-1). Lucas, entré en jeu, assomme définitivement les Lyonnais sur un contre dans les arrêts de jeu (91e, 5-1).Lyon n’a plus gagné en Ligue 1 depuis le 8 novembre (1 point sur 15) et compte désormais cinq points de retard sur la troisième place, qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Du côté parisien, c’est bien une saison des records qui s’annonce. Le PSG compte en effet 15 victoires en 18 rencontres de Ligue 1. A Caen, lors de la dernière journée avant la trêve, Paris pourra battre le record de points à l’issue des matchs aller. Un record qui appartient à… l’OL (2005-2006), champion d’automne avec 50 points. Et les Parisiens sont cette saison toujours invaincus. Un statut qui semble parti pour durer.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Jeudi 3 décembre, à 6 heures précises, la police suisse a investi l’hôtel Baur au lac, à Zurich. Sur ordre de la justice américaine, elle y a arrêté deux dignitaires de la Fédération internationale de football (FIFA), suspectés « d’avoir accepté des pots-de-vin. »Selon l’Office fédéral de la justice (OFJ) helvétique, « ces cadres haut placés auraient été payés en l’échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde ».D’après le New York Times, prévenu de l’intervention de la police zurichoise, « plus d’une douzaine » de dignitaires de la FIFA pourraient être inculpés. D’emblée, le quotidien américain a révélé l’identité des deux dignitaires interpellés. Il s’agit du Hondurien Alfredo Hawit, vice-président de la FIFA et patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), et du Paraguayen Juan Angel Napout, dirigeant de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol) et lui aussi vice-président de la Fédération internationale.Les deux confédérations américaines décapitéesCe nouveau coup de filet rappelle celui réalisé au même endroit, le 27 mai, à quarante-huit heures du congrès de l’instance mondiale. Ce jour-là, sept pontes de la FIFA, dont le patron de la Concacaf, Jeffrey Webb, prédécesseur d’Alfredo Hawit, et l’Uruguayen Eugenio Figueredo, vice-président de la Fédération internationale, avaient été arrêtés. Au total, quatorze personnes, dont neuf dignitaires de la FIFA, avaient été inculpées par la justice américaine pour des « faits de racket, escroquerie et blanchiment d’argent ».Depuis 1991, 150 millions de dollars de dessous-de-table auraient été versés aux dirigeants incriminés en « échange de droits médias et de marketing lors de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ». En mai, la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, déclarait que cette enquête visait à démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international ».Mme Lynch doit s’exprimer jeudi en fin d’après-midi lors d’une conférence de presse à Washington. De son côté, l’OFJ a fait savoir qu’Alfredo Hawit et Juan Angel Napout, entendus par la police zurichoise, refusaient d’être extradés vers les Etats-Unis.Un programme de réformes approuvéCette double arrestation, qui décapite les deux confédérations américaines, a eu lieu trois heures avant le début de la seconde réunion du comité exécutif de la FIFA.Sous tension, le gouvernement du football mondial a mis sur la table la proposition d’élargir la Coupe de monde à quarante équipes (contre trente-deux actuellement) à l’horizon 2026. Mais « Il n’y a pas eu de décision prise sur un élargissement de la Coupe du monde », selon Wolfgang Niersbach, président démissionnaire de la Fédération allemande et membre du comité exécutif de la FIFA. Les représentants asiatiques et africains du comité exécutif étaient favorables à cela. Ce point a été reporté à une prochaine réunion ».Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA.Cette idée figurait dans la batterie de réformes institutionnelles proposées par le Suisse François Carrard, président dudit comité des réformes de la FIFA, sur lesquelles le comité exécutif s’est penché. A l’unanimité, les membres du gouvernement de la FIFA ont approuvé ce « paquet » de réformes, qui seront soumises à l’approbation du congrès, le 26 février 2016. « C’est le début d’un nouveau processus de réformes. La FIFA traverse une crise majeure, mais cette crise représente l’unique opportunité pour amorcer ce changement et débuter une nouvelle ère », s’est enthousiasmé François Carrard.Mandat présidentiel limité à douze ansLe gouvernement prévoit de limiter à trois (de quatre ans) les mandats du président de la FIFA et des trente-six membres du nouveau « conseil de la FIFA », qui remplace le comité exécutif. Ce sont les associations nationales qui éliront les membres de cette nouvelle entité lors de scrutins organisés au sein des confédérations et supervisés par la FIFA. Cette limite des mandats est également valable pour les membres du comité d’audit et de conformité et pour les organes judiciaires de la Fédération internationale.Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, et la promotion de femmes dans les instances, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA. Il sera effectué par un comité indépendant. L’instauration d’une limite d’âge a elle été écartée par François Carrard. « Elle est par définition arbitraire », a argué le patron du comité des réformes. Hayatou : « Je ne suis pas corrompu »« Les événements montrent la nécessité des réformes », a déclaré, en conférence de presse, le Camerounais Issa Hayatou, président par intérim de la FIFA depuis le 8 octobre et la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Sepp Blatter, le titulaire de la charge. Le dirigeant de 69 ans a refusé d’évoquer l’opération menée quelques heures plus tôt par la police suisse. Après avoir somnolé durant l’exposé de François Carrard, Sepp Blatter, qui a subi une transplantation rénale à la mi-novembre, s’est défendu d’être « corrompu » lors d’une séance de questions-réponses particulièrement tendue avec les médias anglo-saxons. « Ce n’est parce que je suis là depuis longtemps que je suis impliqué dans les scandales », a-t-il dit avec un sourire.Accusé par le Parlement britannique d’avoir touché 1,5 million de dollars, en 2010, en échange de son vote en faveur du Qatar lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, Issa Hayatou a balayé les critiques : « Je ne serais pas ici si j’étais corrompu. Le Parlement peut-il prouver que j’ai reçu 1,5 million ? Je n’ai jamais reçu un seul dollar, un seul euro pour voter pour quelqu’un. »Questionné sur l’absence de Juan Angel Napout et d’Alfredo Hawit lors de la réunion du comité exécutif, le Camerounais a botté en touche : « Nous étions assez dans la salle pour prendre une décision. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 03.12.2015 à 13h06 • Mis à jour le03.12.2015 à 13h11 | Franck Nouchi (Médiateur du Monde) Fallait-il publier la quasi-intégralité des déclarations de Karim Benzema recueillies, le 5 novembre, lors de son interrogatoire de première comparution, par la juge d’instruction de Versailles, Nathalie Boutard ? Depuis que Lemonde.fr a mis en ligne, dans la matinée du 2 décembre, le contenu exhaustif de ce procès-verbal, la question agite les réseaux sociaux. Le médiateur du Monde lui-même est interpellé : « Qu’en pensez-vous ? » Avant de vous répondre, un rappel des faits s’impose.Affaire à la résonance planétaireInutile sans doute ici de revenir en détail sur cette affaire de « sextape », une vidéo « intime » qui aurait été dérobée en 2014 dans le smartphone du joueur de l’Olympique lyonnais, Mathieu Valbuena. Contentons-nous de rappeler que ce dernier se dit victime de maîtres-chanteurs et que son coéquipier de l’équipe de France de football, Karim Benzema, soupçonné d’avoir joué les intermédiaires dans cette affaire, a été mis en examen le 5 novembre par le juge Boutard pour « complicité de tentative de chantage » et « participation à une association de malfaiteurs ».Au Monde, la couverture de cette affaire à la résonance planétaire – Benzema joue au Real de Madrid – a été confiée à deux de nos journalistes enquêteurs Gérard Davet et Fabrice Lhomme.Le premier acte a lieu dans les colonnes du cahier « Sport & forme » (daté 28 novembre). Mathieu Valbuena, qui jusqu’à présent ne s’était jamais exprimé, décide de sortir du silence. « Ce n’est pas de ma faute si Benzema s’est mis là-dedans », déclare-t-il. Aussitôt publiées dans le journal et mises en ligne sur notre site, les deux pages de cet entretien exclusif ont un écho considérable. « Dès lors, il était normal que nous cherchions à obtenir un entretien avec Karim Benzema, expliquent Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Ainsi, il aurait pu nous donner sa version des faits et répondre à Mathieu Valbuena. »« Griller un confrèreL’attaquant du Real fait un autre choix et décide d’accorder une interview exclusive au « 20 heures » de TF1. « Initialement, poursuivent Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nous avions envisagé de publier, sur Lemonde.fr, le procès-verbal de l’interrogatoire de Karim Benzema simultanément à la grande enquête sur cette affaire que nous publions ce vendredi dans M le magazine du Monde. Mais, apprenant que Karim Benzema allait passer le 2 décembre sur TF1, nous avons voulu accélérer les choses en proposant à la direction de la rédaction de publier son PV dès le 2 décembre au matin. »En terme journalistique, cela s’appelle « griller un confrère ». Mis en ligne le 2 décembre à 6 h 38 sous le titre « Chantage à la “sextape” : ce que Karim Benzema a dit à la justice », l’intégralité du procès-verbal était précédé de trois paragraphes factuels de présentation. « N’étant pas tenus au secret de l’instruction, expliquent Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nous nous sommes dit que, vu la teneur exceptionnelle de ce document, il était important de le publier in extenso de manière à ce que les lecteurs comprennent bien quelle est la ligne de défense de Benzema. En outre, les questions de la juge sont, elles aussi, très intéressantes en ce qu’elles révèlent la manière dont elle raisonne. »Je fais remarquer à mes deux confrères que le procédé consistant à publier le verbatim intégral d’un procès-verbal sans autre papier d’accompagnement est pour le moins inhabituel. Reconnaissant l’aspect « rarissime » de la chose, ils m’assurent que ce n’est pas la première fois. Gérard Davet et Fabrice Lhomme me renvoient en particulier à l’audition de Nicolas Sarkozy, le 10 octobre 2013, en sa qualité de partie civile dans l’affaire qui l’oppose au site Mediapart à propos d’un éventuel financement libyen de sa campagne électorale, en 2007.« Un manque de mise en scène »Ce jour-là, M. Sarkozy avait été auditionné par le juge René Cros et, effectivement, l’intégralité de cette audition avait été mise en ligne sur Lemonde.fr, le 12 décembre 2013. Cette publication s’accompagnait de deux liens qui renvoyaient à deux autres articles, l’un consacré à la « note controversée » à l’origine de cette affaire, l’autre faisant état de la réaction de nos confrères de Mediapart. Le même jour, le journal consacrait une page entière à cette affaire (Le Monde du 13 décembre 2013).Rien de tel cette fois-ci : pas d’article de contextualisation chapeautant l’ensemble ; pas même un lien renvoyant à l’entretien avec Mathieu Valbuena.« Il y a eu une série de dysfonctionnements, reconnaît Luc Bronner, le directeur de la rédaction. Tout d’abord, apprenant que Karim Benzema se rendrait au “20 heures” de TF1, au lieu de vouloir accélérer les choses, nous aurions dû prendre notre temps. Sans doute valait-il mieux réfléchir en termes de complémentarité avec l’enquête que nous publions dans M. » Précisons que l’interview de TF1 ayant été réalisée le 1er décembre à Madrid, elle ne tenait pas compte de l’article du Monde.fr.Par ailleurs, Luc Bronner regrette « un manque de mise en scène ». « Autant, dit-il, la publication d’extraits de ce procès-verbal pouvait se justifier, autant il était important de bien les contextualiser. »Enfin, le directeur de la rédaction regrette un « manque de coordination ». « Cet article, dit-il, aurait dû passer par le filtre de la relecture des chefs de service intéressés par cette affaire, en particulier le chef du service Société. » Une solution de facilité« Cet incident dont nous tirerons les leçons, ne doit pas nous inciter à une quelconque frilosité, ajoute Luc Bronner. Le sport, au même titre que la politique, les entreprises ou la finance, est un domaine qui intéresse le journalisme d’investigation. »De nombreux internautes m’ont alerté sur le fait que nous n’aurions pas respecté le secret de l’instruction en publiant ce procès-verbal. Il n’en est rien. L’article 11 du code de procédure pénale dispose en effet que, si « la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète », seules les personnes qui concourent à la procédure sont tenues au secret professionnel, à savoir les magistrats, greffiers, policiers, gendarmes et experts judiciaires. Le secret de l’instruction pénale ne concerne donc pas les journalistes. Ces derniers ne sont pas davantage susceptibles d’être condamnés pour des faits de recel de violation du secret de l’instruction.Pour autant, je pense que nous n’aurions pas dû nous emballer ainsi en publiant un verbatim intégral de procès-verbal. Il s’agissait là, à bien des égards, d’une solution de facilité dommageable. La révélation d’un tel document nécessite un véritable travail journalistique consistant en particulier à veiller à la nécessaire contextualisation des faits rapportés et au respect d’une procédure contradictoire. En d’autres termes, nous devons toujours offrir à une personne mise en cause, y compris dans un PV d’audition, la possibilité de s’expliquer. Ce n’est pas parce que c’est un juge qui pose les questions, se substituant ainsi au journaliste intervieweur, que l’on doit s’abstraire de ces règles élémentaires.Procédures rigoureusesPar ailleurs, lorsque nous choisissons de publier un article uniquement sur Internet, nous devons veiller, d’une part à ce que les procédures de relecture et d’édition soient aussi rigoureuses que s’il avait été destiné au « papier ». D’autre part, nous devons également veiller à ce que les règles de mise en scène soient adaptées, de manière à tenir compte de l’ergonomie particulière des supports numériques (ordinateur, mais aussi tablette et smartphone). Soit, au minimum, en proposant tous les liens utiles à la compréhension de l’article. Et parfois, en insérant des encadrés (dont la typographie est différente) destinés eux aussi à respecter le contrat de lecture que nous devons à nos lecteurs.Un dernier point et non des moindres soulevés par nombre de nos lecteurs : en avons-nous trop fait sur cette affaire de « sextape » ? « Cette affaire va bien au-delà du football, explique Luc Bronner. Elle est même en passe, à écouter Manuel Valls et Nicolas Sarkozy, de devenir une affaire politique. L’Euro aura lieu en France dans quelques mois. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un journal généraliste comme le nôtre s’intéresse à ce genre d’histoires. »Agissant comme un révélateur des us et coutumes d’une société du spectacle qui envahit chaque jour davantage l’espace public, reconnaissons tout de même que cette affaire a pris des proportions considérables, y compris à l’intérieur-même de nos colonnes. Constatons également que si vous avez été très nombreux à réagir à cet article, vous avez été encore beaucoup, beaucoup plus nombreux à le lire…Franck Nouchi (Médiateur du Monde)Journaliste au Monde 03.12.2015 à 10h27 • Mis à jour le03.12.2015 à 11h09 Bastia a enfoncé un Bordeaux à la dérive (1-0) en s’imposant à deux minutes de la fin, au terme d’un match très pâle entre deux candidats au maintien, mercredi à Furiani pour la 16e journée de Ligue 1.Battus pour la troisième fois en une semaine, en comptant la défaite à Liverpool (2-1) en Ligue Europa, jeudi 3 decembre et sur leur pelouse face à Caen (4-1) en championnat, dimanche dernier, les Girondins occupent désormais la dernière place avant la relégation (17e). Bastia sort un peu la tête de l’eau mais ne devance son voisin qu’à la différence de buts.Ce match poussif semblait déboucher sur un match nul et vierge, mais l’attaquant Florian Raspentino a profité d’un ballon mal dégagé par la défense bordelaise pour marquer des 18 mètres dans un but vide (88).Duel d’imprécisionsPourtant Bordeaux, trois jours après son naufrage à domicile contre Caen (4-1), avait légèrement mieux commencé ce duel d’imprécisions dans la transmission de balle. Les Girondins prenaient par la suite de plus en plus l’ascendant dans ce match face à des Corses très fébriles, sans pour autant se procurer de vraies occasions faute de tranchant et de vivacité.Côté bastiais, le nombre important de ballons perdus empêchait toute offensive sérieuse d’être construite. Après une première période d’un intérêt tout relatif, la seconde voyait des Bastiais plus en jambes, plus inspirés dans le jeu, et commençant à porter le danger de façon prégnante sur le but girondin.Lire aussi :Ligue 1 : Angers freine le PSGLes Bordelais tenaient toutefois bien le choc, aidés aussi par l’imprécision restant maître à Bastia. Le peu de fond de jeu retrouvé par les Corses s’est de nouveau liquéfié après l’heure de jeu, le public bastiais réservant même une vigoureuse bronca à un Brandao inefficace à sa sortie (67). Son remplaçant, Raspentino, a sorti le Sporting de la zone de relégation. 03.12.2015 à 07h03 • Mis à jour le03.12.2015 à 12h57 La police suisse a procédé à de nouvelles arrestations, jeudi 3 décembre dans un hôtel à Zurich, dans le cadre de l’enquête pour corruption présumée au sein de la Fédération internationale de football (FIFA), rapporte The New York Times, qui évoque une douzaine d’arrestations. La FIFA a confirmé ces « actions » et a assuré qu’elle « continuerait à coopérer pleinement » avec les enquêteurs américains et suisses.L’identité de deux des responsables arrêtés a été confirmée par un responsable de la FIFA :Le Hondurien Alfredo Hawit, président de la Concacaf (fédération pour l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les Caraïbes)Le Paraguayen Juan Ángel Napout, président de la Conmebol (Amérique du Sud).,Le ministère de la justice suisse a confirmé que ces deux cadres avaient été interpellés à la demande des Etats-Unis, en vue de leur extradition, à laquelle ils s’opposent :« Ces cadres haut placés auraient été payés en l’échange de la vente de droits de marketing, en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde ». Une partie des arrestations a eu lieu à l’hôtel de Baur au lac de Zurich, là où le FBI avait fait une première descente en mai. Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA, ne figure pas parmi les interpellés, selon le NYT. Comme en mai, les autorités suisses disent avoir agi sur demande des États-Unis et affirment que les personnes arrêtées seront extradées.Le New York Times précise que la FIFA, qui se réunissait en Comité exécutif, avait proposé à ses employés de descendre dans un autre hôtel zurichois, mais que le Baur au Lac restait « une tradition ». Ironie du sort, les membres de la fédération participaient à une réunion censée se pencher sur les réformes envisagées par la fédération pour retrouver sa crédibilité.Plusieurs procédures visent la FIFA depuis mai 2015:Le 27 mai à l’aube, 7 cadres sont arrêtés. Il s’agit d’une procédure lancée par la justice américaine dans laquelle 14 personnes dont 9 membres actuels ou anciens de la FIFA sont mis en cause. La justice américaine évoque 150 millions de dollars (132 millions d’euros) de pots-de-vin et de rétrocommissions depuis les années 1990.Le même jour, le siège de la FIFA est perquisitionné, dans le cadre d’une procédure distincte ouverte contre X par la justice suisse pour soupçons de « blanchiment d’argent et gestion déloyale » sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Fin septembre 2015, Sepp Blatter est visé par une procédure pénale de la justice suisse, pour un contrat passé avec Jack Warner, l’ancien patron de la fédération d’Amérique du Nord (Concacaf), lui-même inculpé par la justice américaine et en instance d’extradition.Il est également reproché à Sepp Blatter d’avoir versé 1,8 million d’euros à Michel Platini, président de l’UEFA, en 2011. Une accusation pour laquelle les deux hommes ont été suspendus de la FIFA pour 90 jours. Michel Platin risque la radiation à vie. La justice interne de la fédération doit se prononcer en décembre, avant la fin de leur période de suspension.Lire notre enquête :Le déjeuner qui a conduit le Mondial au Qatar 02.12.2015 à 18h01 | Anthony Hernandez C’est une nomination qui ressemble à un passage de témoin. Après onze ans à la tête de l’équipe de France de lutte gréco-romaine, Patrice Mourier laisse son poste à Christophe Guénot. Depuis deux ans l’aîné des frères Guénot s’occupait déjà auprès de Patrice Mourier des spécialistes de gréco-romaine, fer de lance traditionnel de la lutte française. La Fédération française de lutte a annoncé cette nomination aujourd’hui. Patrice Mourier est lui désormais manager du collectif olympique, ce qui réunit les trois styles : lutte libre, lutte féminine et lutte gréco-romaine.Lire aussi :La lutte à tout prixChristophe Guénot aura pour tâche de conduire ses lutteurs, dont peut-être son frère Steeve (30 ans), à un podium olympique l’an prochain à Rio. En 2008 à Pékin, alors que le cadet, Steeve, montait sur la plus haute marche, Christophe, lui, lutteur de la catégorie des – 74 kg, décrochait une médaille de bronze.Retraité après les Jeux olympiques de Londres de 2012, qu’il avait quittés sans récompense, Christophe Guénot était devenu entraîneur d’abord au pôle Espoirs de Besançon avant d’être affecté à l’Insep en 2013.Malgré deux médailles de bronze aux Jeux européens en juin dernier (Mélonin Noumonvi et Tarek Belmadani), les lutteurs gréco-romains français sont passés à côté des Mondiaux de Las Vegas (du 7 au 12 septembre). Aucun n’est parvenu à décrocher une qualification olympique directe pour les Jeux de Rio. Il faudra donc batailler à partir d’avril 2016, lors des qualifications en Serbie, Mongolie et Turquie. « Nous visons quatre qualifiés en – 59 kg, – 66 kg, + 75 kg et – 85 kg pour Rio », avance Christophe Guénot.Coup durL’un des objectifs du nouvel entraîneur sera de relancer son frère, double médaillé olympique en délicatesse avec son genou depuis deux ans. Steeve Guénot a également connu un autre coup dur avec une suspension d’un an (jusqu’en juillet 2015) pour trois manquements au règlement antidopage, à savoir deux absences lors de contrôles inopinés (un « no show », dans le jargon), et un « défaut de remplissage » du logiciel Adams (Système d’administration et de gestion antidopage), la plate-forme informatique dédiée à l’organisation de ces contrôles.Lire aussi :Voyage au centre de la lutte américaine« Sur le tapis, il a moins de douleurs. On essaie de le préserver, de le laisser se faire plaisir. Lui et Mélonin [33 ans, champion du monde 2014] ont une grande expérience. Les choses sérieuses reprendront en janvier », affirme Christophe Guénot. Interrogé sur son pronostic quant à un retour de son cadet à Rio, l’entraîneur esquive : « Un champion est capable de tout, du pire et du meilleur. » En s’appuyant sur la nouvelle fonction transversale de Patrice Mourier, un premier changement organisationnel sera apporté à la lutte tricolore. Auparavant séparés, les lutteurs des trois styles seront plus souvent réunis. « En janvier et en février, tout le monde partira en stage d’oxygénation en altitude dans les Alpes puis en stage de lutte à Cuba. On a besoin de sentir un vrai collectif au sens large… », lance Christophe Guénot. Depuis les Jeux olympiques d’Athènes, en 2004, la lutte française a toujours ramené au moins une médaille à sa délégation.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.12.2015 à 15h13 Gary Neville, l’ancien capitaine de Manchester United, a été nommé mercredi 2 décembre entraîneur de Valence jusqu’à la fin de la saison, pour tenter de redresser la situation de l’équipe, dont son frère Phil était jusqu’à présent l’entraîneur adjoint.« Le Valence CF est parvenu à un accord avec le technicien anglais Gary Neville pour qu’il soit l’entraîneur de l’équipe première jusqu’au 30 juin 2016 », a fait savoir le club de Liga dans un communiqué.En difficulté en Liga (9e) et en Ligue des champions, Valence s’est séparé lundi de son entraîneur portugais, Nuno Espirito Santo, en poste depuis 2014 et dont l’adjoint n’était autre que Phil Neville (38 ans), frère cadet de Gary (40 ans). Le communiqué ne précise pas si les deux frères travailleront désormais ensemble.« Très ému »Jusqu’à la prise de fonctions de Gary Neville, à partir de dimanche, c’est l’ancien joueur valencien Salvador Gonzalez « Voro » qui assure l’intérim sur le banc, épaulé par Phil Neville. L’équipe se déplace à Barakaldo (Pays basque) en 16es de finale aller de la Coupe du Roi mercredi soir puis reçoit samedi en Liga le FC Barcelone, leader du Championnat d’Espagne.« [Gary] Neville débutera officiellement ses fonctions dimanche 6 décembre avec en perspective le match de Ligue des champions contre l’Olympique lyonnais à disputer le mercredi 9 décembre au stade Mestalla », a ajouté le club valencien, une rencontre décisive pour la qualification en huitièmes de finale de C1.Gary Neville n’était pas cité parmi les favoris pour occuper le poste. Connu en Angleterre pour avoir porté près de vingt ans les couleurs de Manchester United puis pour son rôle de consultant à la télévision, cet ancien international anglais (85 sélections) n’a pour le moment jamais dirigé d’équipe professionnelle en tant qu’entraîneur principal. Il faisait néanmoins partie de l’encadrement de la sélection d’Angleterre. « Je suis très ému et très fier d’avoir eu cette immense opportunité avec le Valence CF. C’est un club énorme, d’immense prestige et je me souviens, quand j’étais joueur, de la grande passion et fidélité de ses supporteurs », a réagi Gary Neville, cité dans le communiqué.Le nouveau technicien sera présenté jeudi à 16 heures au stade Mestalla en compagnie de la présidente du club, Layhoon Chan. Gérard Davet et Fabrice Lhomme Alors que Karim Benzema, mis en cause dans l’affaire de la « sextape » de Mathieu Valbuena, doit publiquement s’exprimer, mercredi 2 décembre lors du « 20 heures » de TF1, Le Monde publie en exclusivité l’essentiel des déclarations de l’attaquant du Real Madrid recueillies par la juge de Versailles Nathalie Boutard, le 5 novembre, lors de son interrogatoire de première comparution. A l’issue de cette audition, l’avant-centre des Bleus a été mis en examen pour « complicité de tentative de chantage » et « participation à une association de malfaiteurs ».Mardi 1er décembre, le premier ministre Manuel Valls a estimé sur Europe 1 qu’un « sportif pas exemplaire n’a pas sa place en équipe de France ».Karim Benzema est soupçonné d’avoir pris une part active – par l’intermédiaire de son ami d’enfance Karim Zenati – à des manœuvres, orchestrées par différentes personnes gravitant dans l’entourage des footballeurs, destinées à soutirer de l’argent à son coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena, en échange de la destruction d’une vidéo intime mettant en scène le milieu de terrain de l’Olympique lyonnais.Ce dernier, dans un entretien au Monde publié vendredi 27 novembre, avait assuré que Benzema l’avait incité indirectement à transiger avec les maîtres chanteurs. LA JUGE NATHALIE BOUTARD : Reconnaissez-vous les faits pour lesquels nous envisageons de vous mettre en examen et, si oui, dans quelle mesure ? KARIM BENZEMA : Non, je n’ai pas participé à ça.LA JUGE : Comment percevez vous les faits que l’on vous reproche ? K.B. : Je pense que c’est un gros malentendu, tout ça. Au départ, je voulais le mettre au courant d’une histoire qu’il y avait sur lui et l’aider. Parce qu’on m’a déjà fait ça, le même style de fait. C’est quelqu’un qui joue avec moi en équipe de France, c’est un pote. Je voulais le mettre au courant de cette histoire et discuter avec lui pour lui faire part que moi aussi ça m’était arrivé et voir ce qu’il en pensait.LA JUGE : Le numéro de téléphone 06.18.XX.XX.XX. vous est-il ou vous a-t-il été attribué ?K.B. : Il faut que je regarde, car je ne connais pas par cœur mon numéro, mais ça doit être le mien.LA JUGE : Étiez-vous le seul à l’utiliser ? K.B. : Il n’y a que moi qui l’utilise.LA JUGE : Êtes-vous surnommé « Coco » ? K.B. : Oui, c’est mon surnom.LA JUGE : Connaissez-vous M. Karim Zenati ?K.B. : Oui.LA JUGE : Quels sont vos liens avec lui ?K.B. : C’est mon ami, un très bon ami, comme un frère. Oui, c’est un ami d’enfance.LA JUGE : Quelle relation entretenez-vous avec lui ? K.B. : Il est employé dans ma société.LA JUGE : Depuis longtemps ? K.B. : Depuis deux ou trois ans.LA JUGE : C’est une société ou une association ?K.B. : C’est une société, mais il travaille aussi sur mon association.LA JUGE : Que fait-il au sein de votre société ?K.B. : Je ne sais plus à quel poste il est, mais c’est en lien avec l’association. Je ne connais pas les statuts de la société.LA JUGE : Aviez-vous connaissance de ses condamnations et de sa situation actuelle ? K.B. : Oui. Oui, je savais qu’il était en libération conditionnelle.LA JUGE : Karim Zenati est-il censé être en contact avec votre agent, Karim Djaziri ?K.B. : Ouais, souvent.LA JUGE : Comment avez-vous eu connaissance de l’existence d’une vidéo intime concernant M. Valbuena ?K.B. : Je ne me rappelle plus la date exacte, mais c’était juste un peu avant l’équipe de France, le match France-Arménie. C’était un peu avant Clairefontaine. Pour vous répondre, c’était environ trois semaines avant. J’étais à Madrid. J’étais à un déjeuner avec Karim Zenati. Une personne est venue me remettre un coussin Louis Vuitton et m’a parlé d’une vidéo sur Mathieu Valbuena.LA JUGE : Cette personne qui vous remet le coussin Louis Vuitton, vous la connaissiez ?K.B. : Non, je ne la connaissais pas. Hier, on m’a montré une photo et je l’ai reconnue. Mais je ne me souviens pas de son nom.LA JUGE : Continuez votre récit.K.B. : Il m’offre le coussin, il s’assoit, il me dit bonjour, mais je ne l’écoutais pas, car je ne le connais pas. Il dit qu’il existe une vidéo sur Mathieu Valbuena, une vidéo chaude. Et là, à ce moment, je lui ai dit : « Arrête-toi tout de suite, je ne veux pas en entendre parler. » Cette personne est restée, on a continué à manger et après on s’est séparés.LA JUGE : Cette personne a déjeuné avec vous ? K.B. : Oui, il a mangé.LA JUGE : Comment expliquez-vous qu’alors que vous êtes au restaurant à Madrid avec l’un de vos amis, quelqu’un vienne vous voir avec un cadeau et vous parle de quelque chose d’étrange ? Comment en venez-vous à l’inviter à votre table pour déjeuner ?K.B. : Je ne l’ai pas invité, il est venu de lui-même, il connaît Karim. Ensuite, je n’ai pas eu d’autres contacts avec cette personne, c’est la seule fois où je l’ai vue.LA JUGE : Quand et dans quelles conditions en êtes-vous venu à vous entretenir de cette vidéo avec M. Valbuena le concernant ?K.B. : C’était en équipe de France, deux jours avant le match France-Arménie. Je l’ai vu, on était à Clairefontaine. Après le repas, je l’ai vu dans ma chambre, je lui ai dit que je devais lui parler de quelque chose. On n’était que tous les deux. J’ai commencé à lui parler de cette vidéo qu’il y avait sur lui, je lui ai dit qu’il s’agissait d’une vidéo « chaude ».LA JUGE : Comment cela s’est-il passé ?K.B. : Quand j’ai commencé à lui dire qu’il y avait une vidéo, que j’étais pour lui et que je pouvais l’aider (ça m’est déjà arrivé et je lui ai dit), il m’a posé des questions sur ce genre de choses-là. Je lui ai dit que tout dépendait de lui et que c’était à lui de décider. Il m’a parlé de buzz, car on est des personnes connues. Je lui ai dit que les histoires de buzz, ce n’était pas mon problème et qu’il devait faire ce qu’il voulait. Je lui ai dit qu’il y avait quelqu’un qui pouvait voir avec lui et essayer de l’aider aussi. C’est M. Zenati.LA JUGE : Comment M. Valbuena a-t-il réagi ?K.B. : Au début, je l’ai senti gêné, très gêné. Il m’a demandé ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas, que ce n’était que d’une aide dont je lui parlais et de rien d’autre. Il m’a dit qu’il avait mis au courant sa famille. Donc, je lui ai dit qu’il s’en foutait et de laisser sortir si les gens voulaient sortir quelque chose. Il m’a dit qu’il allait voir avec son avocat et qu’il était déjà allé voir la police. Après, je suis rentré en Espagne, car je m’étais fait mal à la jambe. Il m’a dit qu’il me dirait avant la fin du stage s’il continuerait à gérer cela tout seul ou s’il voudrait de l’aide de mon ami. Mais il était déjà au courant de l’histoire.LA JUGE : Vous nous avez dit qu’il vous était déjà arrivé la même chose, aviez-vous payé ?K.B. : J’ai appelé la police et mon avocat. Ils m’avaient demandé de l’argent. J’ai fait comme si j’allais payer, mais je n’ai pas payé.LA JUGE : Votre ligne téléphonique a fait l’objet d’interception judiciaire. Le 6 octobre 2015, vous relatez à M. Zenati votre rencontre avec M. Valbuena. Vous dites à M. Zenati que « vous avez vu l’autre » et que vous pensez qu’il ne vous « prend pas au sérieux », à deux reprises. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Je parle de l’aide, que de l’aide qu’il peut avoir par mon ami Karim et de mon aide. Je ne parle vraiment pas d’autre chose. Vous pouvez écouter toutes mes conversations, parfois au téléphone, j’abuse un peu, je déconne. Je ne parle que d’aide. Je n’avais pas autre chose derrière la tête.LA JUGE : Pourtant M. Zenati vous répond « ouais, ça veut dire en vérité, je crois, il va rien lâcher celui-là, non ». Cela ne ressemble pas à de l’aide. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Moi, je ne parle que d’aide. Je vous dis que des fois on dit n’importe quoi au téléphone. Mais on ne parle que d’aide. Si je faisais partie de ce groupe-là, je n’en parlerais pas à Karim.LA JUGE : Quand M. Valbuena vous demande si dans la vidéo on voit ses tatouages, vous lui répondez [citant la retranscription de la conversation de Benzema avec Zenati], « je lui ai dit, tu vois tout, gros », vous donnez forcément du crédit à l’existence de cette vidéo. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Je voulais dire qu’on voyait tout son corps. C’est Karim qui m’a parlé de cette vidéo, il m’a parlé d’une vidéo « chaude » sur Mathieu, donc je pense qu’on voit tout.LA JUGE : Vous précisez même qu’« il [M. Valbuena] était tout blanc ». Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Quand je dis il est blanc, c’est qu’il est mal à l’aise. Mais je peux le dire, car on a parlé de ça sur moi, j’étais blanc, j’étais mal à l’aise.LA JUGE : Vous continuez de raconter que vous avez dit à M. Valbuena que la vidéo est détenue par une seule personne, « écoute gros, ta vidéo il n’y en a qu’un qui l’a, il n’y a qu’une personne qui l’a, je lui ai dit, il n’y en a pas 50 ». Vous continuez en réaffirmant que « les gens, ils parlent beaucoup, mais il n’y en a qu’un il a ta vidéo. Je lui ai dit, moi, mon ami Machin taf taf, moi je vais t’arranger la sauce… puisque lui il croit qu’il va y avoir des copies ». Qu’avez-vous à dire ? K.B. : Je parle de moi par rapport à Karim. Je ne connais que lui, je ne parle qu’avec lui. Il m’a parlé de la vidéo. Quand il m’en parle, je pense qu’il n’y a qu’une seule personne. Donc je pense qu’il n’y a pas de copie. Et que s’il [Valbuena] veut en discuter, il peut en discuter avec mon ami.LA JUGE : Comment pouvez-vous affirmer qu’il n’y en a qu’une, alors que la seule fois que vous entendez parler de cette vidéo, c’est un inconnu qui vous en parle ?K.B. : C’est parce que vous ne m’avez pas posé la question, mais avant l’équipe de France, j’ai vu Karim. C’est après avoir vu Karim, qui m’a dit qu’il y avait une vidéo sur lui [Valbuena] que j’en ai parlé à Mathieu.LA JUGE : Quand avez-vous vu Karim Zenati ?K.B. : Je ne sais plus exactement, mais c’était avant le match de l’équipe de France France-Arménie.LA JUGE : Vous dites ensuite à M. Valbuena, « je lui dis sérieux, je lui ai dit franchement, je l’ai vue moi, la vidéo, je lui ai dit ». Avez-vous vu la vidéo ?K.B. : Non je ne l’ai pas vue.LA JUGE : Pourquoi lui dites-vous alors ?K.B. : Franchement je ne sais pas pourquoi je lui dis ça. La vidéo, je ne l’ai pas vue. Comme Karim m’a dit que c’était une vidéo sérieuse, c’est ce que j’ai dit à Mathieu. Je me suis fait un film par rapport à ce que m’avait dit Karim, parce que je lui fais confiance et qu’il est mon meilleur ami.LA JUGE : Vous pensez que M. Karim Zenati a vu la vidéo ? K.B. : Je pense qu’il l’a vue, car il m’en a parlé avec des détails.LA JUGE : Quel genre de détails vous a-t-il donné ?K.B. : Qu’on voyait Mathieu dedans, que c’était une vidéo porno, sexuelle, qu’on le voyait bien et qu’il se filmait.LA JUGE : Vous répétez, « il me dit ouais tu l’as vu où, il y a combien de temps, je lui ai dit, la vidéo, je l’ai vue une semaine avant de venir, je lui dis, je l’ai vue moi la vidéo. Après il me posait des questions, ouais, mais c’était comment… euh… où, frère, comment je l’ai vu avaler de travers, il commençait à avaler deux, trois fois de travers ». M. Zenati rit. Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Comme j’ai dit au téléphone, c’est abusé. C’est même pas dans ce délire que je rentre. C’est juste qu’il est mal à l’aise, grave mal à l’aise. Je ne sais pas pourquoi on rigole comme ça, parce que c’est pas bien. La vidéo, je ne l’ai pas vue. J’ai dit que je l’avais vue, mais ce n’est pas vrai. Je me suis fait un film là-dessus, et voilà.LA JUGE : Est-ce vraiment un conseil d’ami de mentir sur l’existence d’une vidéo crédibilisant ainsi le chantage mis en œuvre ?K.B. : Non, c’est pas ça. Je ne sais pas comment vous expliquer. On est joueurs de foot. Je le connais, ça fait longtemps que je le connais. Ce qui s’est passé, c’est un truc pourri, c’est n’importe quoi. Je le connais en équipe de France, on est souvent ensemble. Il y a eu une histoire en 2012, je l’ai défendu. Après, comme j’ai parlé au téléphone, c’est pas bon. C’est quelqu’un que j’apprécie. Ce n’était que de l’aide, je n’avais rien d’autre derrière la tête, de chantage ou d’argent. De l’argent, j’en ai. Je n’en ai pas besoin. Karim non plus. Je lui en donne de l’argent, il est employé dans ma société. Après, au téléphone, on a abusé, je m’en veux de parler de cette manière, parce que c’est pas bien.LA JUGE : Vous racontez avoir dit à M. Valbuena de prendre contact avec votre ami : « y’a pas d’intermédiaire, y’a pas d’avocat, pas d’ami, pas d’agent, pas de police, pas de qui tu veux. » Pourquoi un tel conseil ?K.B. : Je parle plus par rapport à moi, là. Je ne voulais pas que mon nom ressorte comme ça s’est passé après. C’était plus pour moi que je disais ça.LA JUGE : Vous continuez : « Je lui dis, si tu veux qu’elle soit détruite, mon ami il vient te voir à Lyon, tu vois directement avec lui, et toi tu parles avec lui, je lui dis, tu envoies personne. » Qu’avez-vous à dire ? K.B. : Parce que ça le regarde, lui. Il fait comme il veut, mais c’est que des conseils que je lui dis. Il fait comme il veut, c’est lui qui voit. Je lui ai dit que mon ami était sur Lyon. Mais à chaque fin de phrase, je disais à Mathieu : « C’est toi qui vois, tu fais comme tu veux. » Mais je ne l’ai pas dit au téléphone.LA JUGE : Vous avez évoqué avec M. Valbuena le fait que de l’argent allait être demandé : « Je lui ai dit, j’en sais rien moi ce qu’ils veulent, je lui dis, je sais pas moi, il m’a dit ouais, il veut de l’argent, bah à mon avis t’as vu. » Qu’avez-vous à dire ?K.B. : Mathieu m’a posé des questions sur ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas. Mais qu’à moi, ils avaient demandé de l’argent. Mais ils peuvent demander plein de choses, je ne sais pas moi. Mais je pense que les gens, quand il y a une vidéo comme ça, ce qu’ils veulent c’est de l’argent.LA JUGE : Pensiez-vous vraiment que l’intervention de votre ami allait être « gratuite » ?K.B. : Bien sûr. Pour moi oui, parce qu’il ne manque de rien. C’est pour ça que je ne comprends pas l’histoire de chantage et d’argent. Car je vous le répète, il ne manque vraiment de rien. C’est ce que moi j’avais dans la tête et mon ami aussi, je pense. Après, ses autres fréquentations… mais il ne manque de rien. J’ai réussi ma vie. Je lui fais partager, car c’est mon ami depuis tout petit.LA JUGE : Après ce briefing de votre rencontre à M. Zenati, quelles relations avez-vous eues avec lui ? K.B. : On n’en a plus eu, parce que je me suis blessé et que je suis rentré à Madrid. On n’a pas reparlé de ça. On a parlé un peu de foot et tout, mais pas de ça. Je n’en ai pas le souvenir.LA JUGE : Le 19 octobre 2015, conversation téléphonique numéro 29, vous semblez très inquiet de votre mise en cause et vous qualifiez M. Valbuena de « tarlouze ». Vous mettez en place une stratégie pour répondre aux rumeurs dans la presse. Pourquoi une telle crainte alors que vous êtes particulièrement exposé à la presse ?K.B. : Je n’étais pas inquiet, mais énervé plutôt. Je n’étais que énervé. C’est ceux qui s’occupent de ma communication qui ont trouvé cette phrase. Maintenant, j’ai une famille, je deviens fou quand on invente des histoires. Si j’avais été entendu, pas de problème, mais là je n’avais même pas été entendu et, dans la presse, on me dit que je fais partie d’un chantage. Forcément, je suis énervé. Je me suis dit qu’il [Valbuena] était allé me dénoncer à la police, alors que j’étais allé le voir. Après, « tarlouze », on peut le dire à tout le monde, à ses amis, à ses potes. Pour moi, pour la nouvelle génération, c’est amical. Ce n’est pas une question d’être inquiet ou je ne sais pas quoi, c’est juste énervé. Encore une fois, je suis dans la presse, encore une fois on parle de moi. C’est pour cela que j’ai employé ce mot-là.LA JUGE : Justement quand on parle en mal de vous dans la presse, vous avez toujours recours à un conseiller en communication ?K.B. : Oui, j’ai une personne qui s’occupe de mon Twitter, Facebook et Instagram. Il travaille dans ma société. Je le paie tous les mois sur facture.LA JUGE : Quelles sont vos véritables relations avec M. Valbuena ?K.B. : C’est un bon pote à moi, on est souvent ensemble en équipe de France, on déconne souvent, on s’entend bien.LA JUGE : Vous vous voyez en dehors des rencontres en équipe de France ?K.B. : Non, je suis à Madrid. Je le vois en équipe de France et je l’ai croisé en vacances deux fois.LA JUGE : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?K.B. : Je suis vraiment déçu de l’ampleur de cette histoire, parce que chantage, des trucs comme ça, franchement c’est grave. Même pour mon ami Karim Zenati. J’ai tout fait pour qu’il sorte de prison, pour qu’il ait une meilleure voie, il travaille pour moi. Et là, me retrouver avec une histoire comme ça, avec un joueur de mon équipe que j’aime bien, je suis déçu. Quand j’en ai parlé au téléphone, on rigolait, on n’a pas pris l’ampleur du truc, ça me retombe dessus une nouvelle fois. Franchement, ça me fait chier pour mon ami. Franchement, j’ai la haine.Me Sylvian CORMIER (avocat de Karim Benzema) : Je soutiens le statut de témoin assisté. Lorsque celui-ci est impossible, on procède à la mise en examen. Mais dans cette affaire, on doit appliquer le texte qui prévoit ce statut. Le statut de Karim Benzema est hors norme. C’est quelqu’un qui ne parle jamais dans les médias autrement que pour parler de football. Lorsqu’il fait des actions humanitaires, c’est en secret. Le rôle de Karim Zenati, c’est d’animer l’association de Karim Benzema qui vient en aide aux enfants. Mais dès qu’une affaire le concerne, tout devient dément.Dans l’affaire Zahia, j’ai appris dans Le Parisien la convocation en garde à vue. La mise en examen a été une avalanche de commentaires négatifs, engageant déjà sa culpabilité. Le procureur qui avait sollicité l’ouverture d’une instruction a quasiment fait des excuses à l’audience. Cela a duré quatre ans. Quatre ans de matraquage. Dans le dossier précédent, tout fuitait. Les services qui travaillent avec vous ont fait de leur mieux. On n’est pas dans votre bureau qu’on dit sur BFM TV qu’il a déjà avoué, qu’il a reconnu en garde à vue. On est sur de l’irrationnel. Vous devez l’intégrer dans votre décision. Le fait que sa garde à vue soit plus longue que Djibril Cissé, c’est déjà considéré comme une culpabilité. Vous ne pouvez pas fonctionner comme avec un justiciable lambda.C’est déjà avant l’heure une condamnation médiatique permanente. Vous participez, si vous le mettez en examen, à ce déchaînement. Est-on vraiment sûr qu’il n’y a rien d’autre de possible que la mise en examen ? Cette conversation numéro 46 ne signifie pas une appréciation négative de Benzema vis-à-vis de Valbuena. Ces deux-là s’aiment bien. J’ai vérifié sur le compte Facebook de Valbuena. En juillet 2014, on a une photo de Benzema qui serre contre lui Valbuena.Est-on sûr que Valbuena a vécu la vraie conversation comme celle de la conversation 46 peut le laisser entendre ? C’est une écoute. Ce que Karim vous dit se retrouve dans cette conversation. Il dit à Valbuena de ne pas payer. Karim Zenati n’a pas l’air extrêmement contrarié et lui répond que même lui aurait dit ça. On voit bien que Benzema dit à Valbuena de dédramatiser cette histoire, que le buzz, on s’en fiche, et que si sa famille est prévenue, il doit laisser sortir. Si ces quelques bribes ont attiré l’attention des policiers et que Benzema doit s’en expliquer, on a aussi la fin de la conversation avec le vrai conseil donné à Valbuena. Benzema lui dit que même à son niveau, le buzz, il laisse glisser. Benzema ne peut pas imaginer ce qu’il pourrait éventuellement y avoir de plus important derrière, alors que Zenati lui répond que, lui aussi, il aurait dit ça à Valbuena. S’il était dans une dynamique de chantage, le fait que Valbuena ait prévenu la police aurait dû les alerter et cette information ne contrarie pas Zenati. Si vous le mettiez en examen, vous le mettriez en examen dans le doute. (…)On peut avancer avec cette prudence-là dans ce contexte, surtout avec cette conversation téléphonique qui peut être interprétée d’un côté comme de l’autre si on va jusqu’au bout de la lecture. L’effet comparatif, on ne peut pas faire autrement. Aujourd’hui, il est mis en cause par cette conversation. Mais l’autre aspect de cette même conversation le disculpe. Le statut de témoin assisté me paraît adapté à cette situation très particulière. Nous sommes sur de l’interprétation de conversation téléphonique. Nous ne parlons pas au téléphone comme nous agissons dans la vie. On peut dire des choses que l’on peut regretter par la suite et qui ne sont pas nécessairement conformes à ce qu’on pense réellement.LA JUGE : Nous notifions à la personne qu’elle est mise en examen pour chacun des faits dont nous lui avons précisé la qualification juridique au début du présent interrogatoire.Fabrice LhommeJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteGérard DavetJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.12.2015 à 16h33 • Mis à jour le01.12.2015 à 17h45 Tout juste champion d’automne, le Paris-SG se déplace chez le promu angevin, surprenant 3e avec le 19e budget, alors que Lyon, en pleine crise, doit se ressaisir à Nantes, mardi 1er décembre pour la 16e journée de L1.Dès la révélation du calendrier du championnat, l’entraîneur d’Angers, Stéphane Moulin, a coché la date de la venue de l’armada parisienne sur son agenda. Mais le technicien n’imaginait sans doute pas qu’il accueillerait Ibrahimovic et sa bande dans une position aussi favorable au classement.Lire aussi :Cheikh Ndoye, de la menuiserie à la Ligue 1Au-delà de la « fierté » et de l’« honneur » que représente la réception du PSG, Stéphane Moulin ne se berce pas d’illusions face à une équipe qui possède 13 points d’avance sur son dauphin, Caen, et n’a pas d’adversaire à sa mesure au plan national. « Si on en prend cinq, ce sera logique », a-t-il ainsi expliqué.Pour Lyon (4e), il y a en revanche une urgence absolue à revenir de Nantes avec un résultat positif. La déroute à Gerland contre Montpellier (4-2) a plongé le club de Jean-Michel Aulas dans le marasme avec un vestiaire de plus en plus fissuré, des recrues à la peine et un entraîneur, Hubert Fournier, isolé.L’autre match au programme de mardi opposera Lorient à Nice, qui tentera d’effacer sa déconvenue à Toulouse (2-0). Mercredi, il faudra guetter le comportement de Bordeaux (14e) à Bastia (17e), après l’humiliation subie à domicile face à Caen (4-1), et le déplacement à Saint-Etienne de Lille, relégable (18e) après les débuts ratés de Frédéric Antonetti au poste d’entraîneur à Angers (2-0). Jeudi, Marseille (11e) essaiera de basculer enfin dans la première partie de tableau à Rennes (8e) 06.12.2015 à 20h27 • Mis à jour le06.12.2015 à 22h44 Marcel Hirscher, vainqueur du slalom géant de Beaver Creek dimanche, a bien profité de son séjour dans le Colorado avec deux victoires en deux jours et un nouveau record pour le ski autrichien.Il a beau toujours présenter Aksel Lund Svindal comme son favori pour le globe de numéro 1 mondial, Hirscher est le grand gagnant de l’étape américaine de la Coupe du monde messieurs.L’Autrichien, déjà vainqueur à la surprise générale du super-G samedi, a dominé le géant en devançant le Français Victor Muffat-Jeandet, 2e à 98/100e, et le Norvégien Henrik Kristoffersen, 3e à 1 sec 31/100e.Plus encore que sa 33e victoire sur le circuit mondial, le géant de Beaver Creek lui a apporté des points précieux dans sa quête d’une cinquième victoire consécutive au classement général de la Coupe du monde, un exploit inédit. « Je suis très content de mon ski, j’espère poursuivre sur cette lancée en Europe », a-t-il expliqué.Pendant que Hirscher, désormais l’Autrichien ayant gagné le plus de géants en Coupe du monde avec ses 15 succès devant Benjamin Raich et Hermann Maier, écoeurait la concurrence, deux de ses rivaux faisaient grise mine.Ted Ligety, son grand rival en géant, est parti à la faute dès la première manche sur une piste où il s’était imposé à cinq reprises en six courses depuis 2010. Svindal, lui, n’a même pas chaussé ses skis: victime d’une intoxication alimentaire dans la nuit de vendredi à samedi, le costaud norvégien, auteur d’un retentissant triplé (descente et super-G de Lake Louise puis descente de Beaver Creek) mais déjà à la peine en super-G samedi (21e), a rénoncé au géant.Avant le retour en Europe, Hirscher pointe déjà à la 2e place du classement mondial avec 260 points derrière Svindal (317 pts). Vonn de la tête et des épaulesL’Américaine Lindsey Vonn a de son côté poursuivi sa moisson en remportant dimanche le super-G de Lake Louise, son troisième succès en trois jours et le 18e dans la station canadienne, la 70e victoire de sa carrière en Coupe de monde de ski alpin, autant de records.En 1 min 19 sec 79, Vonn a nettement devancé les Autrichiennes Tamara Tippler, à son premier podium sur le circuit majeur, et Cornelia Huetter, respectivement de 1 sec 32 et 1 sec 35.Grâce à ce nouveau triplé à Lake Louise, le troisième après ceux réalisés en 2011 et 2012, la reine de la vitesse a pris la tête du classement général, aux dépens de sa jeune compatriote Mikaela Shiffrin, dominatrice du slalom depuis plusieurs saisons. Après le passage de 36 concurrentes, Shiffrin, qui débutait en super-G au niveau de la Coupe du monde, occupe la 15e place, à 2 sec 29 de Vonn. 06.12.2015 à 17h08 | Catherine Pacary Qui n’a pas souhaité une voiture téléguidée ou un circuit électrique pour Noël ? La réalité parfois dépasse les rêves d’enfant. La Fédération internationale de l’automobile (FIA) vient de donner son aval à l’organisation de « Roborace », un championnat du monde de courses de monoplaces électriques « autonomes », autrement dit sans pilote, en complément de l’actuel championnat de FE – la Formule 1 électrique. En marge de la COP21, qui se tient à Paris jusqu’au 11 décembre, le projet a été rendu public, mercredi 2 décembre, par la FIA et la société Kinetik.L’objectif affiché est de « fournir une plateforme de compétition aux solutions de conduite autonome qui sont en train d’être développées par de nombreux industriels de l’automobile et d’acteurs majeurs de la technologie, dont certaines universités “high tech” », expliquent ses promoteurs.Circuits urbainsL’actuel championnat de Formule E, dont la deuxième saison a débuté le 24 octobre à Pékin, en Chine, est un championnat allégé de 10 courses, 10 écuries et 20 pilotes, parmi lesquels Nelson Piquet Junior, vainqueur de la première édition, Jacques Villeneuve, premier champion du monde de Formule 1 à courir en e-Prix, Jarno Trulli, autre transfuge de F1, Nicolas Prost, Bruno Senna, une femme, Simona de Silvestro… Un « petit » championnat dont le grand mérite est d’avoir remis la compétition automobile au cœur des villes. Ainsi la France, qui a perdu son dernier Grand Prix de F1 en 2008, accueillera son premier e-Prix le 23 avril 2016, à Paris, autour des Invalides.La Roborace devrait en effet bénéficier des mêmes circuits urbains, la première manche étant prévue pour l’automne 2016. Comme en FE également, chaque manche de Roborace mettra en compétition 10 équipes de deux voitures sans pilote durant une heure de course. Les voitures électriques, identiques, auront des technologies différentes en matière d’autonomie, et une programmation informatique en temps réel – la liste des participants n’est pas encore connue. « Tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes » Denis Sverdlov, concepteur de RoboraceSelon Alejandro Agag, le promoteur de la Formule E, Roborace est « un défi aux sociétés les plus innovantes du monde, en matière de science et de technologie. C’est très excitant de créer une plateforme qui va leur permettre de montrer ce qu’elles sont capables de faire ».Autre test, financier cette fois, une des équipes engagées fonctionnera sur le principe du crowdsourcing, le financement participatif, une première dans le domaine du sport automobile.Si les enjeux technologiques et financiers sautent aux yeux, l’attrait sportif est plus discuté. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont mitigées. « Est-ce une plaisanterie ? » demandent les plus dubitatifs, « un gag ? » Les organisateurs du nouveau championnat espèrent, quant à eux, attirer un nouveau public vers la compétition automobile, offrir une vitrine aux constructeurs automobiles, et penser la mobilité du futur. Selon Denis Sverdlov, fondateur de Kinetik et inventeur du concept Roborace, « tous les véhicules du monde, à l’avenir, seront à la fois électriques et autonomes, ce qui permettra de respecter l’environnement et d’améliorer la sécurité routière. » La sécurité étant le cheval de bataille de Jean Todt, patron de la FIA, les deux hommes ne pouvaient que s’entendre.Catherine PacaryJournaliste au Monde 06.12.2015 à 14h10 Décevant mercredi puis magistral le week-end : vainqueur du sprint samedi, Martin Fourcade a étalé sa force pour clôturer la première étape de la Coupe du monde de biathlon dimanche avec une victoire impressionnante dans la poursuite d’Östersund (Suède).Un drapeau tricolore dans la main droite, un grand sourire sur le visage: Martin Fourcade a frappé fort en réalisant le doublé sprint/poursuite à Östersund.Le voici déjà nanti du dossard jaune de leader du général de la Coupe du monde, avec deux petits points d’avance sur le Patriarche norvégien Ole Einar Bjoerndalen (41 ans). Finalement, les années se suivent et se ressemblent pour le double champion olympique.L’an passé, après une individuelle totalement manquée (81e), il avait également réalisé le doublé en Suède. Cette année, il a déçu dans l’individuelle (21e) mercredi avant d’exploser les compteurs le week-end. Mais la différence est notable, tout de même, entre le Fourcade de fin 2014 et celui de la nouvelle saison. Quelle aisance sur les skis ! Quelle marge quasiment insurmontable pour ses adversaires !Loin devant les autresLe quadruple tenant du gros Globe a pu faire ce qu’il voulait cet été dans sa préparation, contrairement à sa situation en 2014, fortement perturbée par une mononucléose.On ne jurera pas encore que le biathlète - qui s’est essayé à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond la semaine passée (22e) - ait retrouvé le niveau stratosphérique qui pouvait être le sien sur les spatules en 2013. Mais ses adversaires, déjà, grimacent. Et ce n’est pas qu’une image.« J’ai pu gérer mon tir, et aussi faire la course sur les skis comme je le souhaitais. Le risque c’était de perdre le fil et de faire n’importe quoi. Finalement, le bilan est très bon », a confié Fourcade au micro de L’Equipe 21.Sur la ligne d’arrivée, le Français a pu regarder tranquillement arriver ses adversaires un à un, à commencer par son dauphin allemand Arnd Peiffer, avant de tomber dans les bras de Quentin Fillon-Maillet, formidable 3e de la poursuite.Le jeune tricolore, 23 ans, est la révélation de ce premier rendez-vous de la saison. Quatrième de l’individuelle et du sprint, il décroche dimanche le 2e podium de sa carrière. Il a surtout affiché une constance dans l’excellence qui lui permet de prendre date avec l’avenir.Les autres Français se sont montrés solides dans la poursuite, avec un tir groupé dans le Top 30: Simon Fourcade a effectué une très belle remontée de la 49e à la 14e place (avec un sans faute au tir), Simon Desthieux est 21e et Jean-Guillaume Béatrix 28e.Pour Fourcade, le seul point noir de l’expédition suédoise est son inconstance au tir: cinq fautes rédhibitoires mercredi, deux autres samedi et trois encore dimanche. « Le seul bémol c’est le tir où j’aurais aimé être plus constant », a reconnu Fourcade.Ce que souligne également son entraîneur au tir Sigfried Mazet: « Aujourd’hui il y a de bonnes conditions de tirs et trois fautes c’est trois fautes de trop. C’est une bonne course et un bon résultat mais la manière n’est pas tout à fait comme on le souhaite », a-t-il analysé sur l’Equipe 21. A Fourcade de rectifier le tir, dès la semaine prochaine pour le prochain rendez-vous à Hochfilzen en Autriche. 06.12.2015 à 07h36 • Mis à jour le06.12.2015 à 17h12 Ligue 1 : Lyon quitte Gerland par la petite porte« La force des grandes équipes c’est de réagir et aujourd’hui on n’est pas une grande équipe », a regretté Mathieu Valbuena, le milieu de terrain de Lyon, battu par Angers (2-0) samedi pour son dernier match dans son stade de Gerland.Lire aussi :Ligue 1 : l’OM et Saint-Etienne piétinent, Bordeaux respire« On reste sur des prestations catastrophiques et même aujourd’hui il n’y a pas eu tellement de réaction, c’est ça qui est le plus inquiétant et qui fait peur », a regretté le meneur de jeu de l’équipe de France au micro de Canal +. « On est au plus bas. »Lyon reste sur cinq matchs sans victoire, avec quatre défaites dont deux en Ligue des Champions qui ont causé son élimination de toutes compétitions européennes avant même la dernière journée, mercredi contre Valence. « La faute, c’est nous les joueurs, à 100 %, on a peur de dire ce qu’on veut. Le coach, pas le coach, la tactique, le contre ou pas le contre… Tout ça c’est de la foutaise, on est les seuls responsables et il ne faut pas se cacher derrière ça », a encore déclaré Mathieu Valbuena.Lire aussi :Ligue 1 : l’OL se prend les pieds dans le tapis (rouge) contre AngersDans les autres matchs de cette 17e journée il ne faisait pas bon jouer à domicile. Monaco s’est imposé à Bastia (2-1), comme Lille à Caen (2-1), Lorient à Toulouse (3-2), où, vendredi soir, Paris à Nice (3-0). Reims et Troyes, comme Ajaccio et Nantes, ont cependant préféré partager les points avec deux matchs nuls 1-1.Dimanche, les dernières rencontres seront Marseille-Montpellier (14 heures), Bordeaux-Guingamp (17 heures) et Saint-Etienne-Rennes (21 heures).Football européen : Leicester au top, Ribéry retour perdantEn Angleterre, Leicester, vainqueur à Swansea (3-0) grâce à un triplé de Riyad Mahrez, a profité du naufrage de Manchester City à Stoke (2-0) pour prendre seul la tête de la Premier League, samedi lors de la 15e journée. Avec 32 unités, Leicester domine de nouveau l’élite. Pis, le « black-out » de City lui coûte même sa deuxième place puisque Arsenal, désormais nouveau dauphin, est venu à bout (3-1) de Sunderland et compte désormais 30 points.Dimanche, le Liverpool de Jürgen Klopp aura à son tour l’occasion de revenir à portée des leaders en cas de victoire contre Newcastle, au plus mal et en position de relégable.Lire aussi :Football européen : Leicester au top, retour perdant pour RibéryEn Allemagne, Frank Ribéry a enfin retrouvé les terrains, après une absence de plusieurs mois. Un retour qui a cependant coïncidé avec la première défaite concédée cette saison par le Bayern Munich, samedi à Mönchengladbach (3-1), lors de la 15e journée. « C’est dommage bien sûr mais Mönchengladbach a bien joué », a sobrement commenté Ribéry, qui a sauvé l’honneur bavarois six minutes après sa première entrée en jeu depuis sa blessure à la cheville droite le 11 mars en Ligue des champions.En Espagne, un autre attaquant tricolore a marqué, un certain Karim Benzema, auteur d’un doublé contre Getafe (4-1). « Cette semaine, nous avons discuté avec lui. Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts », a ensuite expliqué son entraîneur madrilène Rafael Benitez, qui a poursuivi : « Je peux même dire que nous avons parlé du fait d’inscrire deux buts contre Getafe. Il a atteint l’objectif qu’il s’est fixé et cela me prouve qu’il est suffisamment concentré. Il sait qu’il doit bien faire au niveau footballistique parce que cela va l’aider à bien mieux affronter n’importe quel problème. » Biathlon : Fourcade, 40e rugissanteDécevant mercredi dans l’individuelle, Martin Fourcade a retrouvé sa splendeur pour asséner, dès le premier sprint de la saison samedi à Östersund (Suède), une leçon à tous ses adversaires et décrocher la 40e victoire de sa carrière en Coupe du monde de biathlon.Le double champion olympique a remis les pendules à l’heure samedi dans le sprint, dans des conditions de vent délicates qui ont transformé le pas de tirs d’Östersund en ball-trap aléatoire.« Je suis content, c’est cool de lancer la saison de belle manière », a expliqué Martin Fourcade, désormais nanti de 40 victoires en Coupe du monde, avec 38 succès sur le circuit auxquels il faut ajouter ses deux titres olympiques de Sotchi qui comptent également. Il n’est plus qu’à 4 victoires de Raphaël Poirée, leader historique français en termes de succès.Lire aussi :Biathlon : Fourcade bisse à ÖstersundHandball : les Bleues commencent bienL’équipe de France de handball a parfaitement débuté son Mondial en battant largement (30-20) l’Allemagne sur le terrain de Kolding, au Danemark. Les Françaises, qui nourrissent des ambitions de podium, ont montré leur force d’entrée en dominant de la tête et des épaules l’une des bonnes équipes européennes.Lire aussi :Mondial de handball : les Bleues balaient l’Allemagne en entrée 06.12.2015 à 04h39 • Mis à jour le06.12.2015 à 16h14 Une phrase d’un rapport de 23 pages datant de 1998 pourrait peut-être sauver Michel Platini, le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), soupçonné d’avoir bénéficié en février 2011 d’un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) en tant que « conseiller technique » de Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA), entre 1998 et 2002.Lire aussi :Le déjeuner à l’Elysée qui a conduit le Mondial au QatarLe rapport évoqué par le Journal du dimanche est un « mémo » rédigé pour préparer le comité exécutif de l’UEFA du 12 novembre 1998. Il prouve que tout le bureau exécutif de l’UEFA, dont trois membres de la FIFA, savait que le salaire de Platini à la Fédération internationale était d’un million de francs suisses annuels. Dans une page, intitulée « Key issue: role of Michel Platini », la rémunération du Français est clairement évoquée : « On entend parler d’un salaire d’un million de francs suisses », indique la note.« Aucun caractère occulte »« Cette pièce vient démontrer, contrairement à la thèse sur laquelle repose toute l’accusation, que le contrat de Michel Platini avec la FIFA n’avait aucun caractère occulte, et que de nombreuses personnes, y compris à l’UEFA et à la FIFA, en avaient connaissance dès 1998 », analyse Me Thibaud D’Alès, un des avocats de Michel Platini, interrogé par le JDD.Lire aussi :Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAMichel Platini, candidat à la présidence de la FIFA, devrait être entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la fédération « fort probablement entre le 16 et le 18 décembre », a rapporté, vendredi 4 décembre, une source proche de la FIFA.Dans l’attente du jugement sur le fondLe 24 novembre, l’avocat de Michel Platini annonçait que la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA avait requis une radiation à vie contre son client. Platini comme Blatter ont été suspendus le 8 octobre pour quatre-vingt-dix jours à titre provisoire dans l’attente du jugement sur le fond.Dans le même temps, Platini a fait appel, le 20 novembre, de cette suspension provisoire devant le tribunal arbitral des sports (TAS), qui siège à Lausanne. Selon une autre source proche du dossier, la décision du TAS devrait être rendue « dans les prochains jours ». Les avocats de Blatter n’ont pas dit s’ils avaient fait appel devant le TAS. 05.12.2015 à 21h41 • Mis à jour le05.12.2015 à 22h40 Toulouse et Toulon ont provisoirement pris les commandes du Top 14 après leurs larges victoires contre Oyonnax (27-3) et Agen (53-23) samedi, en attendant le résultat de Clermont, en piste dimanche en clôture de la 10e journée.Le Stade Toulousain, avec son capitaine Dusautoir qui a annoncé sa retraite internationale, et le RCT (32 pts), qui a lancé dans le grand bain son centre vedette Ma’a Nonu, comptent deux points de plus que le Racing, auteur d’un nul contre Pau (15-15), et trois points que l’ASM, opposé à Brive dimanche.Contre les modestes agenais, les Varois ont toutefois pris leur temps, attendant la seconde période pour accélérer véritablement et terminer sur un festival de huit essais. Ma’a Nonu, le double champion du monde All Blacks, a fait ses débuts en France par une copie propre mais sans grand éclat.En revanche, le vice-champion du monde australien Will Genia aura connu une mise en bouche compliquée avec son nouveau club, le champion de France en titre, le Stade Français. A la peine depuis le début de la saison, la formation parisienne a cédé dans son stade Jean-Bouin pour la deuxième fois de la saison, face à Bordeaux-Bègles (24-21).Les hommes de Gonzalo Quesada pourront se mordre les doigts: ils menaient encore à une minute de la fin avant qu’un contre assassin de 50 m, mené notamment par le talonneur Ole Avei et conclu par Heini Adams, ne les crucifiassent. Les Parisiens rétrogradent ainsi à une triste 11e place tandis que l’UBB, qui a donné du temps de jeu à son pilier Wallaby Sekope Kepu, se replace dans la locomotive de tête.Castres et La Rochelle peuvent aussi sourire puisque les deux équipes prennent un sérieux bol d’air sur le bas du classement. A Pierre-Antoine, le CO a engrangé le bonus offensif face à Montpellier (34-19), grâce notamment à un triplé du troisième ligne Alex Tulou face à son ancien club.Les hommes de Christophe Urios, plus puissants et disciplinés, remontent ainsi au 8e rang, juste derrière le MHR qui est passé à côté. Les Montpelliérains pourront toutefois se satisfaire de l’entrée en matière réussie du talonneur sud-africain Bismarck du Plessis, auteur de leur seul essai en fin de partie.De son côté, La Rochelle a déroulé à domicile face à une équipe de Grenoble sans ressort (33-16). Les Maritimes se hissent au 9e rang en doublant les Isérois (10e), à bonne distance de la queue du peloton. 05.12.2015 à 19h31 • Mis à jour le05.12.2015 à 21h45 Angleterre : les Foxes en têteLeicester, vainqueur à Swansea (3-0) grâce à un triplé de Riyad Mahrez, a profité du naufrage de Manchester City à Stoke (2-0) pour prendre seul la tête de la Premier League, samedi lors de la 15e journée.Co-leaders avant le coup-d’envoi, Foxes et Citizens continuent donc de s’échanger la première place. Même si Vardy a vu sa série historique de 13 buts buter sur un 12e match consécutif, l’équipe de Claudio Ranieri a parfaitement saisi sa chance après la défaite de la formation de Manuel Pellegrini, qui reste bloquée à 29 points.Avec 32 unités, Leicester domine donc de nouveau l’élite. Pis, le « black out » de City lui coûte même sa deuxième place puisque Arsenal, désormais nouveau dauphin, est ensuite venu à bout (3-1) de Sunderland (17e) et compte désormais 30 points.Les Gunners doublent également l’autre club de Manchester puisque l’ennuyeux et solide United (4e) s’est également emmêlé les pinceaux contre West Ham (0-0) et ne peut que rejoindre au classement son rival City. Les hommes d’Arsène Wenger ont toutefois souffert face aux Blackcats qui les ont fait douter jusqu’au bout.La 12e passe décisive de l’excellent Özil pour Campbell (33e) a pourtant mis sur la bonne voie Arsenal, mais un but contre-son-camp de Giroud (45e) a tout réduit à néant à la pause. L’attaquant français s’est ensuite arraché (63e) pour inscrire son 8e but et redonner un avantage que le revenant Ramsey (90e+3) a sécurisé dans les derniers instants.A noter également la nouvelle déroute de Chelsea, battu dans les dernières minutes sur sa pelouse par le promu Bournemouth (0-1). Les hommes de José Mourinho ne comptent que 3 points d’avance sur la zone de relégation... Allemagne : Ribéry revient, marque, et perdEn Allemagne, Frank Ribéry a enfin retrouvé les terrains, après une absence longue de plusieurs mois. Un retour qui a cependant coincidé avec la première défaite concédée cette saison par le Bayern Munich, samedi à Mönchengladbach (3-1), lors de la 15e journée. « C’est dommage bien sûr mais Mönchengladbach a bien joué », a sobrement commenté Ribéry, qui a a sauvé l’honneur bavarois six minutes après sa première entrée en jeu depuis sa blessure à la cheville droite le 11 mars en Ligue des champions.L’ogre bavarois a cédé face aux contres chirurgicaux d’une équipe de +Gladbach+ ultra-réaliste, ponctués de trois buts d’Oscar Wendt (54e), Lars Stindl (66e) et Fabian Johnson (68e), pour un match de haute intensité. Battu pour la première fois en championnat depuis le 16 mai (2-1 à Fribourg) la saison dernière, le Rekordmeister conserve huit longueurs d’avance sur Dortmund et peut être champion d’Automne en cas de défaite du BVB en soirée à Wolfsburg. Mönchengladbach, invaincu en 10 matches sous la houlette d’André Schubert, s’installe provisoirement à la 3e place (26 pts), grâce à une meilleure différence de buts par rapport au Hertha Berlin, vainqueur de Leverkusen (2-1).Espagne : Benzema revient, marque, et gagneEn Espagne, un autre attaquant tricolore a marqué, un certain Karim Benzema, auteur d’un doublé contre Getafe (4-1). « Cette semaine, nous avons discuté avec lui. Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts », a ensuite expliqué son entraineur madrilène Rafael Benitez, qui a poursuivi : « Je peux même dire que nous avons parlé du fait d’inscrire deux buts contre Getafe. Il a atteint l’objectif qu’il s’est fixé et cela me prouve qu’il est suffisamment concentré. Il sait qu’il doit bien faire au niveau footballistique parce que cela va l’aider à bien mieux affronter n’importe quel problème ». Sans aucun doute. 23.10.2015 à 23h21 • Mis à jour le23.10.2015 à 23h24 Caen est redescendu de son nuage en s’inclinant logiquement à domicile contre Nantes 2 à 0 vendredi 23 octobre, en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, concédant sa deuxième défaite de la saison sur sa pelouse. Les joueurs de Patrice Garande restaient sur trois victoires consécutives qui leur avaient permis de monter sur le podium du championnat (21 points), derrière l’inaccessible Paris-Saint-Germain (26) et le surprenant promu Angers (21).Dans leur stade Michel-d’Ornano, les Normands ont plié sous les coups de Nantais inspirés, qui confirment leur bonne dynamique avec un troisième succès de rang et totalisent 16 points.Lyon s’impose face à Toulouse L’Olympique lyonnais a retrouvé la confiance contre le Toulouse FC et s’est imposé 3 à 0 au stade de Gerland. Les recrues, tant critiquées pour leur faible rendement depuis le début de saison, qui ont enfin été performantes, à l’image de Mathieu Valbuena. L’Espagnol Sergi Darder a ouvert la marque en reprenant, en deux temps, un centre délivré de l’aile droite par Mathieu Valbuena, très présent et qui a enfin endossé le costume de meneur de jeu (18e).Beauvue a ensuite délivré la passe décisive amenant le deuxième but inscrit par Valbuena, son premier à l’OL (2-0, 69e), mais aussi celle qui a permis à Maxwell Cornet de porter le score à 3-0 dans le temps additionnel. Avant les autres matches de la journée, Lyon remonte à la 4e place et se rapproche de Caen. Toulouse reste donc 17e et prend le risque de voir se rapprocher les relégables ce week-end.Lire aussi :Corse : des violences après le match PSG-Bastia 23.10.2015 à 10h33 | Anthony Hernandez Un air de flamenco souffle depuis deux ans sur le badminton féminin. Les traditionnelles championnes asiatiques, majoritairement chinoises, ne peuvent que s’incliner devant l’Andalouse Carolina Marin. Lors des Internationaux de France de badminton, organisés depuis mardi et jusqu’à dimanche au stade Pierre-de-Coubertin, elle sera donc la favorite logique de l’épreuve parisienne.Il faut dire qu’à 22 ans, la native de Huelva a imposé son style, tout en puissance, énergie et tactique, en remportant les deux derniers Championnats du monde à Copenhague (2014) et à Djakarta (2015). Cela faisait plus de quinze ans qu’une badiste non asiatique n’avait pas remporté cette compétition. En 1999, la Danoise Camilla Martin, en digne représentante du meilleur pays européen de badminton, s’offrait le titre mondial à domicile.Loin de ses considérations géographiques, Carolina Marin a fait émerger l’Espagne d’un tour de raquette sur la carte du badminton. Si cette arrivée tonitruante a pu surprendre, la jeune femme et son entraîneur, Fernando Rivas, n’ont, eux, jamais douté. « Ce n’est pas une surprise. Nous étions préparés pour gagner ces Mondiaux », affirme Carolina Marin. Rivas se souvient, lui, d’une anecdote marquante : « Lorsqu’elle est arrivée en demi-finale, je lui ai demandé : “Tu la veux de quelle couleur ta médaille ? — En or”, a-t-elle répondu. J’ai alors répliqué que nous allions préparer les deux derniers matchs en conséquence. »« Je veux tout gagner »Indissociable de la réussite de sa protégée, Fernando Rivas a détecté le jeune talent lors d’un Championnat d’Espagne des moins de 15 ans (U15). Danseuse de flamenco depuis son enfance, la jeune Carolina ne s’était pourtant lancée sérieusement dans le badminton que depuis l’âge de 11 ans. « Je l’ai immédiatement trouvé différente. Elle jouait avec une intensité et une vitesse qui pouvaient rivaliser avec celles des Chinoises. J’ai également senti intuitivement quelque chose de spécial dans sa manière de gérer le tempo d’un match », explique Fernando Rivas.Très démonstrative sur le court, Carolina Marin affiche une détermination sans faille. « Sa confiance en elle est un immense atout. Elle a la conviction de pouvoir être la meilleure au monde. Si elle avait choisi le flamenco, elle aurait été aussi la meilleure danseuse au monde… », plaisante à peine Fernando Rivas.A seulement 23 ans l’été prochain, en cas de premier succès olympique, la championne espagnole pourrait se targuer d’un palmarès déjà complet. Pas de quoi cependant stopper son appétit de victoire : « Si je suis victorieuse à Rio, il y aura encore beaucoup de choses à gagner. Un troisième, un quatrième, un cinquième Championnat du monde, puis d’autres Jeux olympiques. Je veux tout gagner ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiteraient l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, responsable de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) C’est une histoire belge comme on les aime. Propriétaire présumé d’un club de quatrième division belge, dont il est censé devenir prochainement l’entraîneur, Nicolas Anelka a fini par démentir le rachat du Royal Géants Athois (RGA), une modeste équipe du Hainaut, en pleine dérive financière et sportive. Aux dernières nouvelles, l’enfant terrible du football français, 36 ans et aujourd’hui joueur et entraîneur du FC Mumbai City, en Inde, aurait agi pour le compte « d’un fonds d’investissement » et n’en serait que le « président honorifique » comme il l’a expliqué à l’AFP. Et à l’en croire, tout serait « très simple » dans cette affaire. Il est bien le seul à le penser…Quand il a débarqué en Belgique cet été, Nicolas Anelka était vu comme le messie par les dirigeants et les supporteurs du RGA qui risquait la liquidation pure et simple. L’ancien attaquant du PSG, du Real Madrid, d’Arsenal, de Chelsea et de la Juventus – la liste est longue – aurait racheté la licence de l’équipe pour 300 000 ou 320 000 euros, épongé ses dettes, logé et nourri ses joueurs. Non sans avoir poussé un bon coup de gueule : après la révélation de son apparition à Ath par la presse sportive belge, le prix fixé initialement aurait grimpé tandis que le gouffre financier se creusait. Finalement, l’opération s’est conclue, même si le joueur-investisseur déplorait le « manque de sérieux » de ses interlocuteurs.Une gestion relevant de « l’amateurisme »En juillet, il est photographié au bord du terrain, serrant la main de quelques joueurs – il n’en restait plus que quatre à être qualifiés pour participer à la compétition belge. Pour la reprise du championnat, fin août, l’équipe doit d’ailleurs déclarer forfait, faute de combattants. Après quelques recrutements, notamment à Strasbourg et Tours, et la mise en place d’une équipe de dirigeants proches du propriétaire, le RGA subit deux défaites avant de gagner une rencontre à domicile. Son objectif (la montée en D2 amateurs) ne sera pas atteint immédiatement…L’équipe a suivi un parcours assez chaotique après son sauvetage. Elle a d’abord migré vers Fleurus, dans la banlieue de Charleroi, la région dont est originaire l’épouse d’Anelka. Le RGA n’y aura toutefois disputé que deux rencontres : un désaccord avec les autorités municipales a rapidement mis fin à une collaboration qui devait, en principe, durer trois ans. « La gestion des représentants d’Anelka relevait de l’amateurisme, a expliqué au quotidien Sud Presse, l’adjoint au maire chargé des sports, François Fievet. Rien n’était organisé comme il le fallait, des factures n’étaient pas payées à temps, nous ne savions jamais à qui nous adresser. »Une reconversion belge qui s’annonce difficile« Content » d’avoir vu le « FC Anelka » déguerpir après avoir tout fait pour l’attirer dans sa région, M. Fievet pense que le club ne vivra pas longtemps avant de fusionner avec un autre. Le RGA a également dû quitter le stade où il s’entraînait, dans le Brabant wallon. Aux dernières nouvelles, il était annoncé dans la ville de Renaix, à un jet de pierre de la frontière française. Une ville flamande pour accueillir une équipe wallonne, c’est une autre composante de l’histoire belge d’Anelka.La reconversion du joueur français passe peut-être par la Belgique mais elle ne s’annonce pas simple. Dès janvier 2014, le « président honorifique » du RGA avait déjà suscité l’intérêt de la presse belge, et pas seulement pour son amitié avec Dieudonné et la « quenelle » qu’il avait effectuée alors qu’il portait encore le maillot de West Bromwich. Nicolas Anelka était visé par une plainte pour malversation, dans le cadre d’investissements douteux opérés par des sociétés dont il aurait été l’actionnaire.Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Le grand public a découvert l’immense (1,97 m) Arthur Guerin-Boëri fin juillet, alors qu’il remportait à Mulhouse, et pour la deuxième fois, le titre de champion du monde d’apnée dynamique sans palme, établissant un nouveau record à 200 m sous l’eau. Loin de se satisfaire de ce double exploit, il avait alors confié au Monde son envie de passer de l’eau aseptisée à fond carrelé des piscines à celle, salée et abyssale, de l’océan – ce Grand Bleu dont il rêve depuis l’enfance.Lire aussi :Apnée : au bout du souffleC’est chose faite. Il s’est jeté à l’eau la semaine dernière à Ischia, en Italie, où le championnat du monde d’apnée « en mer » était organisé par la Confédération mondiale subaquatique (CMAS) du 5 au 9 octobre. Pour remonter des profondeurs la médaille d’or du Jump Blue autour du cou, après avoir nagé 201,61 m, explosant au passage le record précédent de 185 m codétenu depuis trois ans par le Français Xavier Delpit et l’Italienne Michèle Giurgola. Double champion du monde, double recordman du monde, Arthur Guerin-Boëri est le premier Français de toute l’histoire de l’apnée à cumuler ces titres en compétition et en une seule année.Il n’est cependant pas le seul Bleu à avoir brillé lors de ces cinq jours en Italie, où deux types d’épreuves se déroulaient. D’abord, le Jump Blue, donc, qui consiste à parcourir la plus longue distance à une profondeur de 10 m, le long d’un carré de 15 m de côté ; puis le poids constant, avec ou sans palmes, qui consiste à descendre à une profondeur annoncée à l’aide de la seule force musculaire – épreuve popularisée par le fameux film de Luc Besson.Rémy Dubern, lui, revient d’Ischia avec un sacre de champion du monde de poids constant sans palmes, après une descente à 65 m de profondeur (le record est de 71 m), et une médaille de bronze bi-palme (82 m moins 1 m de pénalité). Si l’on ajoute à cela les performances de Sophie Jacquin, vice-championne du monde de poids constant sans palmes (49 m – 2 m de pénalité) et la médaille de bronze en Jump Blue de Xavier Delpit, la France se place désormais au deuxième rang des nations pour l’apnée, juste derrière l’inaccessible Italie.Catherine PacaryJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’ÉTAIT HIER Dimanche à Cardiff, le XV de France a été battu par l’Irlande, sur le score de 24 à 9. La possession de balle a été à 69 % irlandaise, l’occupation du terrain à 72 % en faveur des Verts. Dans les dix dernières minutes du match, les compteurs s’affolent un peu plus encore : 95 % des ballons dans les mains des hommes de Joe Schmidt, à 97 % dans le camp français. Voilà qui suffit pour résumer la performance tricolore qui ne fut que combat dans sa première mi-temps, que défaite dans sa seconde.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « C’est compliqué, quand tu ne fais que défendre... »Philippe Saint-André attendait que ce choc du groupe D soit le match de référence de son équipe, qu’il prépare depuis quatre ans à cette Coupe du monde, d’un Tournoi des six nations raté à un autre. Le sélectionneur a été servi, mais dans le mauvais sens, confirmant contre la meilleure équipe de l’hémisphère nord depuis deux ans que le coq n’a plus les moyens de faire le malin, ni de faire grand-chose d’autre.Lire aussi :L’Irlande renvoie la France à ses idées noiresC’EST BIENTÔTSamedi à Cardiff, le XV de France sera donc opposé à la Nouvelle-Zélande. Pour les Bleus, c’est presque une chance. Un rendez-vous devenu un classique de la Coupe du monde, une montagne qui semble insurmontable, et qui va aussi occuper le terrain médiatique, occultant ni vu ni connu le désastre face aux joueurs du Trèfle.La presse neo-zélandaise y est déjà toute à son affaire. « C’est la France, mais eut-il pu en être autrement ? », se demande dans le New Zealand Herald le journaliste Patrick McKendry, qui savait lui que l’Irlande ne ferait qu’une bouchée des Bleus. Pour Liam Napier, de Fairfax Media, voilà une occasion en or d’« exterminer les fantômes de 2007 », ni plus ni moins.Rappelons qu’en 2007, les Bleus avaient sorti les Blacks 20-18, en quarts de finale, dans le même stade du Millenium de Cardiff (vous risquez de lire cette information une fois ou deux jusqu’au match de samedi…). Un invraisemblable exploit pour la France, un traumatisme national pour la Nouvelle-Zélande.Si globalement les Néo-Zélandais sont convaincus, et on le serait à moins, de la supériorité intrinsèque de leur équipe, les tricolores font toujours figure d’épouvantail. « On ne sait jamais à quoi s’attendre avec les Français, observe Liam Napier. Face à l’Irlande, ils ont été inégaux et imprécis, incapables de capturer la bête blessée qu’ils avaient face à eux. Mais ce week-end, ils peuvent tout aussi bien être brillants. » Les journalistes néo-zélandais ont beaucoup d’humour.On peut tromper une fois mille All Blacks mais pas mille fois un All Black.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);Dans sa chronique pour Le Monde, l’ancien sélectionneur des Bleus Marc Lièvremont est revenu sur ce refrain qui rappelle en boucle les exploits passés contre les Blacks. « Cette petite musique pour l’entourage, pour les supporteurs, je veux bien. Mais les joueurs, eux, ne doivent pas l’écouter. Battre les All Blacks est toujours un petit miracle. Il faut entrer dans un état second, un état de grâce. Cela requiert quelque chose qui va au-delà du simple combat. Une capacité à se dépasser, à sortir du cadre, à surprendre. Ça a été le cas en 1999 et par à-coups en 2007. Les Bleus de 2015, qui ont pris le parti d’un rugby appuyé sur les fondamentaux, alors que toutes les autres nations – de la Nouvelle-Zélande à l’Uruguay – essaient de produire un rugby spectaculaire, sont-ils équipés pour ça ? »Lire aussi :Rugby : le XV de France « K.-O. mais vivant » C’EST DIT« On tombe face à l’ogre, la meilleure nation mondiale. On est au pied du mur. A nous de voir comment on va se relever. On va essayer de créer la surprise. Pour ma génération, ce sera le plus grand match de notre vie. Ce sera à nous de nous en rendre compte. »A l’image de Yoann Maestri, le quart de finale à venir contre les All Blacks anime déjà les jours, et les nuits, du XV de France. « On se doit, nous, d’y croire. C’est vrai qu’on n’a pas choisi avec cette défaite le chemin le plus facile, mais c’est peut-être le chemin le plus intéressant », analyse pour sa part Mathieu Bastareaud, que l’on croyait plutôt adepte de la ligne droite. C’EST VU Le Japon a quitté la Coupe du monde, dimanche après une victoire 28-18 contre les Etats-Unis, devenant le premier pays à être éliminé en phase de poules avec trois victoires en 4 matchs, devancé par l’Ecosse au petit jeu des bonus offensifs, dont on sait désormais à quoi ils servent. Les « Brave Blossoms » resteront malgré tout, par leur incroyable succès contre l’Afrique du Sud comme par la qualité de leur jeu flamboyant, comme la révélation de ce tournoi.Ils auront également permis aux spectateurs européens de varier un peu leur garde-robe. Cet apprenti sumo risque toutefois d’être moins joyeux de son costume quand il essaiera de boire sa bière. Et voici le seul supporteur qui brandisse cette pancarte sans une once de mauvais esprit ou d’ironie. C’est l’Angleterre qui vous remercie monsieur. C’EST BONUSBim. Ces images font le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures, et elles seront au menu de la commission de discipline de la Fédération internationale ce lundi. Elles montrent le dialogue un peu musclé entre le Français Pascal Papé, connu pour son amabilité dans les rucks, et l’Irlandais Sean O’Brien, qui estime que les plus courtes, et les plus directes, sont encore les meilleures. L’indiscret risque quelques semaines de suspension pour ce geste qui résume pourtant bien la substantifique moelle de ce match.D’aucuns penseront que le coup de poing, survenu après seulement deux minutes de jeu, était une petite vengeance contre Papé, qui avait laissé l’Irlandais Jamie Heaslip avec trois vertèbres fracturées lors du Tournoi. Un geste qui lui avait valu dix semaines de suspension (après appel et excuses publiques de bon aloi).Ciao. Quand les Samoans se disent au revoir, ils le font avec un petit « Siva Tau » pour la route :When a Manu leaves he performs the Manu to his team. This is what a group farewell looks like. 👌🏾🇼🇸 #LeManu http://t.co/52f6jDMYVX— manusamoa (@Manu Samoa rugby)require(["twitter/widgets"]);Erwan Le DucJournaliste au Monde 12.10.2015 à 06h56 • Mis à jour le12.10.2015 à 10h51 | Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) L’ancien sélectionneur des Bleus, vice-champion du monde en 2011, analyse le jeu de l’équipe de France pour Le Monde.Jamais je n’aurais pensé que le XV de France serait étouffé à ce point par les Irlandais. A la mi-temps, j’avais même le sentiment qu’on était en train de gagner ce match de rugby qui ressemblait à un combat de boxe. Certes, la possession, les occasions et le score (9-6) étaient à l’avantage de l’Irlande, mais on avait joué à intensité égale, et cassé leurs deux leaders de jeu : le chef d’orchestre Jonathan Sexton, et le capitaine Paul O’Connell. Finalement, ces deux blessures, au lieu de l’affaiblir, ont dopé l’équipe irlandaise qui a fait preuve d’un cœur énorme, s’est soudée dans l’adversité, et a asphyxié l’équipe de France avec une intensité folle. On a complètement sombré. Le score final (24-9) est gigantesque.Lire aussi :L’Irlande renvoie la France à ses idées noiresOn a été extrêmement fébriles et maladroits. On arrive à construire notre rugby lorsque l’on est dominateur physiquement et que l’on matraque l’adversaire. Ces Irlandais ne se sont pas laissé matraquer, ils ont été supérieurs dans tous les compartiments du jeu, et le rouleau compresseur vert nous a démolis petit à petit en seconde période. Sans être non plus des génies dans le jeu, les Irlandais ont fait preuve d’un enthousiasme auquel on n’a pas su répondre. Et round après round, on a perdu le combat de boxe. On finit quasiment K.-O. Mais on est vivants, car on est qualifiés pour les quarts de finale. Maintenant, ça va être une histoire d’hommes.Il va falloir investir sur l’orgueil et la capacité de ce groupe à se rebeller. Que les joueurs et le staff dressent un constat sévère et lucide. La rébellion ne peut pas naître d’un constat mi-figue, mi-raisin, qui rappellerait que jusqu’à la 70e, on n’était pas loin. Non. On a été mauvais. Mais on a une chance de se sauver en étant magnifique et flamboyant, il ne faut pas passer à côté.Lors du dernier match de poules de la Coupe du monde 2011, mon équipe avait perdu contre les Tonga (19-14), ce qui avait été vécu comme une humiliation. On avait alors vu la capacité des hommes à se rebeller, et on avait copieusement dominé les Anglais en quarts de finale (19-12). Là, c’est la Nouvelle-Zélande, c’est beaucoup plus fort, beaucoup plus costaud, même si la montagne n’est pas infranchissable.Battre les All Blacks est toujours un petit miracleOn entend cette petite musique depuis quelques jours : puisqu’on l’a déjà fait deux fois, on peut battre les Blacks une troisième fois en Coupe du monde. En 1999, en demi-finales, seuls les fous auraient pu miser sur une victoire française (43-31). Et il y a encore eu le quart de finale de 2007 (20-18), alors s’est imprimé dans l’esprit des gens ce qui suscite l’espoir du public français et la crainte des Néo-Zélandais : ce scénario est envisageable.Cette petite musique pour l’entourage, pour les supporteurs, je veux bien. Mais les joueurs, eux, ne doivent pas l’écouter. Battre les All Blacks est toujours un petit miracle. Il faut entrer dans un état second, un état de grâce. Cela requiert quelque chose qui va au-delà du simple combat. Une capacité à se dépasser, à sortir du cadre, à surprendre. Ça a été le cas en 1999 et par à-coups en 2007. Les Bleus de 2015, qui ont pris le parti d’un rugby appuyé sur les fondamentaux, alors que toutes les autres nations – de la Nouvelle-Zélande à l’Uruguay – essaient de produire un rugby spectaculaire, sont-ils équipés pour ça ?Lire aussi :« Le XV de France, équipe caméléon », par Marc LièvremontLe constat d’échec et d’une forme d’humiliation peut pousser les joueurs à se souder et se promettre de laisser leur peau sur le terrain. Les voilà au pied du mur, acculés, donnés perdants. A eux de lancer l’opération commando et de se remonter contre la Terre entière, contre ceux qui ne croient pas en eux. Et vite. Car dans les premières réactions des uns et des autres, je n’ai pas encore vu ce début de rébellion.Je ne dirais pas que la cause est désespérée. Après tout, il s’agit désormais simplement de gagner trois matchs de suite. Mais ce qui attend l’équipe de France, si la hiérarchie est respectée, c’est un quart face à la Nouvelle-Zélande, une demi-finale contre l’Afrique du Sud, et une finale contre l’Australie. Et elle vient de prendre 24 points contre l’Irlande...Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) 11.10.2015 à 22h54 • Mis à jour le12.10.2015 à 11h00 L’équipe de France a battu le Danemark 2 à 1 grâce à un doublé d’Olivier Giroud (4e, 6e) en match amical de préparation à l’Euro-2016, dimanche 11 octobre, à Copenhague.Les Bleus poursuivent ainsi leur sans-faute au début d’une saison qui doit les conduire jusqu’à l’Euro-2016 organisé à la maison. Ils peuvent d’ores et déjà se projeter sur les deux énormes tests qui les attendent dans un mois, contre les champions du monde allemands (13 novembre au Stade de France) et en Angleterre (17 novembre à Wembley). On saura alors ce qu’ils ont réellement dans le ventre avant de basculer en 2016.Le sélectionneur, qui avait effectué 8 changements par rapport aux vainqueurs de l’Arménie (4-0), jeudi, a pour l’instant de quoi être satisfait: tout son groupe est mobilisé pour la bonne cause et les remplaçants n’ont pas souffert de la comparaison avec les titulaires.Il faut reconnaître que le contexte était largement favorable aux Tricolores. Le Danemark avait pris un gros coup sur la tête juste avant le coup d’envoi avec le succès de l’Albanie en Arménie (3-0), l’obligeant à disputer des barrages en novembre pour arracher son ticket pour le Championnat d’Europe. L’ambiance s’en est ressentie et par moments, on n’entendait que la petite centaine de supporteurs français dans le Telia Parken.Et que dire de la faute de main grossière de Kasper Schmeichel sur l’ouverture du score de Giroud (4e). Le gardien danois, fils de Peter, l’ancienne légende de Manchester United, risque de se faire sévèrement gronder par son illustre père et il n’est pas non plus exempt de tout reproche sur le 2e but de l’attaquant d’Arsenal (6e).En six minutes, les Bleus ont ainsi plié la rencontre pour le plus grand bonheur de Giroud, le but tardif d’Erik Sviatchenko d’une superbe frappe en pleine lucarne étant anecdotique (90e+1). 11.10.2015 à 20h46 • Mis à jour le11.10.2015 à 23h24 L’Albanie a décroché dimanche sa qualification pour l’Euro-2016, ce qui sera son premier grand tournoi international, tandis que l’Allemagne, championne du monde, la Pologne et la Roumanie peuvent aussi prendre leurs billets d’avion pour la France l’été prochain (10 juin-10 juillet).Et les Albanais ne manquent pas d’ambitions, à en croire cette déclaration du capitaine Lorik Cana (Nantes) tweetée par sa Fédération: « Allons en France pour montrer nos valeurs et passer la phase de groupes! »Il y a maintenant 16 qualifiés, puisque l’Albanie, l’Allemagne, la Pologne et la Roumanie rejoignent, par ordre alphabétique, l’Angleterre, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne (double tenante du titre), la France (pays-hôte), l’Irlande du Nord, l’Islande, l’Italie, le Pays de Galles, le Portugal, la République Tchèque et la Suisse. Il reste donc huit places à distribuer. Quatre le seront d’ici mardi soir. Les quatre derniers billets seront attribués à l’issue de matches de barrages qui se disputeront les 12, 13, 14 novembre (aller) et 15, 16, 17 novembre (retour). Les qualifications directes touchent à leur fin et la liste des barragistes commence à prendre forme avec le Danemark, l’Eire et la Hongrie. Il en manque encore cinq. Le tirage au sort des barrages aura lieu le 18 octobre, avec quatre têtes de série déterminée par les coefficients nationaux de l’UEFA.Les Allemands, champions du monde en titre, se sont contentés d’un succès étriqué (2-1), avec des buts de Müller sur penalty et Kruse, pour se qualifier en terminant premiers de leur poule devant la Pologne. Dans les rangs de cette dernière, c’est évidemment Lewandowski, meilleur buteur de Bundesliga, qui s’est mis en évidence avec une puissante tête pour le but du 2-1. Le capitaine n’a donc pas tremblé dans un match couperet contre l’Eire, qui termine 3e de cette poule et sera barragiste. Lewandowski égale au passage le record de buts inscrits dans les éliminatoires de l’Euro, avec 13 buts, rejoignant ainsi David Healy (Irlande du Nord) qui avait établi cette performance lors des qualifications pour l’Euro-2008.Dans un match sans conséquence, l’Ecosse a humilié 6 à 0 Gibraltar, équipe qui faisait ses débuts en qualification d’un tournoi majeur et a payé chèrement pour apprendre, avec 10 défaites en autant de matches et 56 buts encaissés contre deux seulement marqués...Le bonnet d’âne pour la GrèceLa Roumanie a logiquement dominé 3 à 0 une faible équipe des Îles Féroé (85e nation mondiale) pour décrocher son billet direct pour l’Euro. La place de barragiste revient à la Hongrie, battue en Grèce lors d’un match prolifique (4-3). Le bonnet d’âne du groupe est d’ailleurs décerné aux Grecs qui trouvent le moyen de finir derniers (quatre nuls et six défaites en dix matches), derrière les Îles Féroé, deux fois vainqueurs des Hellènes dans ces éliminatoires. L’Irlande du Nord, qui était déjà qualifiée, a concédé le nul en Finlande (1-1) dans un match sans enjeu.L’Albanie a décroché une qualification historique, la première dans un grand tournoi international. Le large succès 3 à 0 en Arménie a permis aux coéquipiers du capitaine Cana d’exulter. Et qui fait la grimace ? C’est le Danemark, qui était 2e avant cette dernière journée du groupe et glisse à la 3e place, celle du barragiste. Dimanche soir, les Danois recevaient la France en amical à Copenhague, avec sans doute un goût très amer à la bouche. Le Portugal, qui était déjà qualifié, a gagné contre la Serbie (2-1) dans un match sans enjeu, avec cependant un très joli but de Moutinho en fin de match, pour le plaisir. Bruno Lesprit (Cardiff - envoyé spécial) Fin du suspense. Le XV de France connaissait la date (le week-end du 17 octobre) et le lieu (le Millennium Stadium de Cardiff) pour son quart de finale de Coupe du monde. Mais il ignorait encore l’adversaire, faute de s’être départagé avec l’Irlande pour l’hégémonie du groupe D. Ce sera donc la Nouvelle-Zélande, samedi 17 octobre. Les Bleus ont en effet enregistré logiquement leur première défaite dans cette compétition, battus 24-9 par l’Irlande, dimanche à Cardiff.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « C’est compliqué, quand tu ne fais que défendre... »Son toit rétractable fermé, la cathédrale du Millennium a accueilli les deux sélections dans un boucan d’enfer. Le peuple vert a envahi le sanctuaire des Dragons rouges de Galles et se fait très majoritairement entendre parmi les 72 000 spectateurs. L’affiche est la seule à enjeu de cette dernière journée de la phase de poules. C’est la finale du groupe D, avec deux équipes déjà qualifiées. Outre l’honneur qui doit être défendu, il est question de préserver ses chances d’atteindre les demi-finales en évitant les All Blacks, sort qui échoit au perdant. Et aussi d’obtenir un jour supplémentaire de récupération.Jauger sa puissancePour les deux équipes, il s’agit de jauger sa puissance. On va enfin savoir ce que vaut ce XV de France, victorieux de l’Italie, de la Roumanie puis du Canada, face aux derniers vainqueurs du Tournoi des six nations, qui l’avaient battu de sept points à Dublin en février après deux matches nuls successifs lors des précédentes éditions.Le début de ce choc n’apporte pas de réponse immédiate : c’est à une bataille de tranchées pour la conquête que l’on assiste. Et à la recherche de la première faute adverse qui livrera les perches à la dextérité des botteurs. L’ouvreur de Toulon Fréderic Michalak est le premier à en bénéficier à la 6e minute mais sa tentative échoue. L’arrière d’origine sud-africaine Scott Spedding s’y essaie à son tour des 45 mètres. Sa frappe lourde heurte la perche droite. A Jonathan Sexton, la star du XV du Trèfle. A 35 mètres, il ne manque pas la cible et débloque le score.Un match à distance s’installe entre lui et Spedding qui réplique à plus de 50 mètres. Sexton ose alors un drop et trouve la pagelle gauche, puis redonne l’avantage aux siens sur pénalité. Spedding récidive à la 23e et rétablit l’égalité. Le face-à-face tourne court trois minutes plus tard. Sexton, dans le collimateur des Bleus, doit cesser ses activités, après avoir été méchamment tamponné par Louis Picamoles, remplacé par Ian Madigan, qui ne faillit pas sur pénalité et redonne l’avantage à l’Irlande. Coup de fouetLoin de les accabler, la sortie prématurée de leur buteur donne un coup de sang et de fouet aux hommes verts. Leurs rangs se claircèrent un peu plus à la mi-temps avec l’évacuation sur civière de leur capitaine Paul O’Connell et, plus tard, du troisième-ligne Peter O’Mahony.Ces trois coups durs ont pour résultat de doper davantage, s’il en était besoin, le fighting spirit du XV du Trèfle, qui mène tambour battant le début de la seconde période et finit par trouver des brèches. Sa combativité, son courage sont salués dans les tribunes qui retentissent de l’Amhran na bhFiann (« La chanson du soldat »), cet hymne républicain devenu celui de l’Eire. Elles explosent quand, sur un nouveau rush, l’arrière Rob Kearney conclut le premier essai du match. Madigan rate la transformation. Ce que n’aurait sans doute pas fait Sexton.Entrée en jeu, Morgan Parra réduit l’écart à un quart d’heure de la fin mais le succès se dessine pour les Irlandais, dominateurs à la conquête, aux ballons récupérés, même s’ils ont concédé leur première touche depuis le début du tournoi. Mais c’est une victoire à la Pyrrhus. Ils auront évité les terreurs néo-zélandaises, seulement à quel prix…Secoués en mêléeUn deuxième essai de Conor Muray leur permet de prendre le large. Cette fois, Madigan ne rate pas la transformation, puis enrichit ses statistiques d’une pénalité. A 24-9, la messe est dite et ce n’est que mérite face à des Français fébriles, secoués en mêlée et dans les mauls (là où réside pourtant leur force) et commettant trop de fautes de main.A quelques heures de la rencontre, des supporteurs irlandais suppliaient avec humour les Français de les laisser gagner pour au moins deux raisons : permettre à leur sélection d’avoir la meilleure chance de franchir enfin les quarts (l’Argentine ne leur fait pas peur) en Coupe du monde et offrir aux spectateurs du monde entier ce classique qu’est France-Nouvelle-Zélande. Ils en ajoutaient une troisième : éjecter du tournoi des All Blacks, sachant que les Bleus, pour des raisons historiques, seraient les seuls à pouvoir exécuter cette mission. Leurs deux premiers vœux ont été exaucés. Le troisième, au vu de ce que les hommes de Philippe Saint-André ont montré dimanche, risque de rester pieu.Lire aussi :Sur les traces de « Philippe Saint-Anglais »Bruno Lesprit (Cardiff - envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) « Les Japonais sont comme ça. Un déclic et hop, les voilà qui se passionnent. » Pour ce chauffeur de taxi de Tokyo, c’est évident : depuis la victoire, le 19 septembre, de l’équipe nippone contre l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby, l’archipel vit un véritable engouement pour ses « Brave Blossoms », le surnom de la formation nationale, révélation du tournoi. Lui-même y a cédé. S’il n’a pas vu le match du 3 octobre contre les Samoa, il sera devant sa télé pour celui contre les Etats-Unis le 11 octobre, dimanche à 21 heures (heure française). Et ce, même si le XV du Japon ne jouera plus que pour l’honneur, les minces espoirs de qualification s’étant évanouis avec le succès de l’Ecosse, samedi contre les Samoa.Peu importe, le Japon et ses stars, Amanaki Lelei Mafi qui devrait rejoindre le club français du Racing 92 en février 2016 ou encore son arrière Ayumu Goromaru, bouleversent l’archipel. La retransmission du match contre les Samoa a atteint 65 % d’audience. « Même à l’université, sourit un pilier d’une équipe universitaire, on en parle énormément. »Un sport « sale, dangereux et dur »Dans les tribunes du stade Chichibunomiya, bastion tokyoïte du rugby nippon construit en 1947 et où était retransmise la rencontre, certains découvrent ce sport. Avec un intérêt qui ne va pas qu’au jeu. « Un visage aussi mignon sur un corps pareil, c’est un miracle », glisse à son amie une jeune femme visiblement fan de Ayumu Goromaru.Le rugby a été introduit dans l’archipel par Edward Bramwell Clarck (1874-1934), un diplômé de Cambridge qui a créé en 1899 une section rugby à l’université Keio avec Tanaka Ginnosuke (1873-1933), un Japonais lui aussi passé par Cambridge.Dans les années 1980, ce sport, considéré comme élitiste, mobilise les foules. Les finales de championnat universitaire se jouent à guichets fermés. « A l’époque, le rugby est le deuxième sport en termes de popularité derrière le baseball », explique Robert Verdier, ancien joueur et résident au Japon depuis trente-cinq ans, où il reste proche du milieu rugbystique. Il y avait plus de 200 000 pratiquants dans les années 1980, contre moins de 120 000 aujourd’hui. Pour le rugby nippon, la gloire nouvelle est une rédemption, celle de la défaite à Bloemfontein (Afrique du Sud) 145 à 17 contre la Nouvelle-Zélande à la Coupe du monde 1995. A l’époque, le sport a perdu de son aura au profit du football qui s’est doté en 1993 d’un championnat professionnel, la J-League. Il souffre aussi – et toujours – de l’image d’un sport « 3K » : Kitanai (sale), Kiken (dangereux), Kitsui (dur).Coupe du monde 2019Après cet échec, une ligue semi-professionnelle est créée. La nomination de Yoshiro Mori, ancien premier ministre et ancien rugbyman, à la tête de la fédération (JRFU) en 2004, est décisive.Il obtient l’organisation de la Coupe du monde pour 2019 et décide de rendre l’équipe compétitive. La mission est confiée en 2012 à l’entraîneur australien Eddie Jones, finaliste de la Coupe du monde 2003 et fils d’une Américaine d’origine nippone.Doté des pleins pouvoirs, Eddie Jones recrute des joueurs étrangers et fait venir des experts, comme Marc Dal Maso, ancien international français et véritable fou de la mêlée. Un spécialiste de Mixed Martial Arts (MMA), Tsuyoshi Kosaka, est sollicité pour apprendre aux joueurs le plaquage bas.Pour la Coupe du monde 2015, les joueurs se lèvent tous les jours depuis le 6 avril à 5 heures du matin, pour quatre séances quotidiennes de 80 minutes. « Nous battrons les Sud-Africains », assène quotidiennement l’entraîneur.Faiblesses structurellesLa victoire contre les Boks a permis de confirmer que le Japon avait la légitimité sportive pour organiser la coupe du monde 2019. Certains s’inquiétaient notamment du risque de désintérêt public si l’équipe n’était pas au niveau. Selon certaines sources, l’Afrique du Sud était prête à récupérer le tournoi... « Si le Japon avait pris 100 points le 19 septembre, explique une source, c’était plié. »Le Japon a désormais quatre ans pour se préparer. Saura-t-il améliorer son niveau ? Pour l’équipe nationale, plusieurs noms circulent pour la succession d’Eddie Jones, notamment John McKee, entraîneur néo-zélandais des Fiji, ou Katsumaki Kiyomiya, manager des champions du Japon Yamaha Jubilo. Le nouveau coach devrait également diriger la franchise nippone basée à Tokyo, qui intégrera en 2016 le Super Rugby de l’hémisphère sud.Difficile pourtant de dire si les faiblesses structurelles du rugby nippon, qui peine à attirer les grands gabarits, qui préfèrent le baseball, seront corrigées. L’une est l’arbitrage. L’autre est la force du rugby universitaire qui, en mobilisant les joueurs entre 18 et 22 ans, les empêche de se développer comme ils le feraient au sein des clubs professionnels. « C’est dommage, juge Robert Verdier, car le rugby lycéen, que l’on peut voir lors du traditionnel tournoi de Hanazono [Sud-ouest du Japon] est quasiment au meilleur niveau international. »Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marine Pelletier 6 juillet 2013. Marion Bartoli tombe dans les bras de son père, à Wimbledon. Après avoir frappé un ace décisif face à l’Allemande Sabine Lisicki, la Française a signé son premier succès en Grand Chelem. Depuis, aucune joueuse française n’a réussi à s’imposer sur un tournoi majeur.Mais, pour Marion Bartoli, cette victoire semble déjà bien loin. Après avoir quitté les courts de tennis en 2013, l’ancienne championne de Wimbledon s’est lancée dans la création artistique. Elle possède aujourd’hui sa propre collection de bijoux et s’apprête à lancer une ligne de vêtements, courant 2016.Lors de son dernier passage à Paris, la Française de 29 ans a évoqué, pour Lemonde.fr, sa reconversion professionnelle, son sacre à Wimbledon et les critiques qui ont secoué sa carrière sportive.A quoi ressemble la nouvelle vie de Marion Bartoli ?Aujourd’hui, je me consacre à la création artistique. J’ai lancé ma collection de bijoux en mai 2015 avec la marque Maty. J’adore ça ! Créer, c’était ma passion avant même que je commence à jouer au tennis. Je devais avoir 5 ans quand j’ai fait mes premiers bracelets.Depuis, je me suis installée à Dubaï. Je voyage beaucoup pour mes créations. Je vais régulièrement en Inde afin de trouver des pierres pour mes bijoux. Pendant l’année, je passe aussi plusieurs semaines à Londres car je me suis inscrite à Central Saint Martins, une grande école d’art.Actuellement, je suis en train de préparer une collection de vêtements avec la marque italienne Fila : des tenues que l’on pourra porter sur les courts de tennis, mais aussi pour sortir. La collection sera lancée un peu avant Roland-Garros 2016.Reste-t-il un peu de place pour le tennis dans cette nouvelle vie ?Absolument ! J’en ai besoin pour mon équilibre. Quand je jouais, 95 % de ma vie s’organisait autour du tennis. Je consacrais le reste de mon temps à mes créations : j’emmenais mes peintures avec moi, j’allais sur les marchés, etc. J’en avais besoin pour m’évader. Aujourd’hui, c’est l’inverse : je passe 95 % de mon temps à créer. Mais j’ai besoin de mes 5 % de tennis. Quand j’ai un moment, je vais jouer avec les copines.Je commente également les tournois du Grand Chelem avec Eurosport France, Eurosport International et différentes télévisions étrangères.A l’US Open, l’Italienne Flavia Panneta a créé la surprise en remportant son premier titre du Grand Chelem face à sa compatriote Roberta Vinci, en septembre. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?C’est vrai que nous avons des trajectoires un peu similaires avec Flavia. Je devais avoir 16 ans quand je l’ai rencontrée sur le circuit féminin ITF [Son équivalent masculin : les tournois Futures et les tournois de l’ATP Challenger tour]. Elle devait en avoir 18. C’est une joueuse qui a toujours été très régulière au plus haut niveau. Elle est souvent arrivée en quarts ou en demi-finales sur les tournois majeurs. Malheureusement, elle a eu une blessure au poignet qui l’a éloignée des courts pendant dix-huit mois. A l’US Open, elle a eu ce coup de pouce du destin avec la défaite de Serena Williams [en demi-finales face à l’Italienne, Roberta Vinci]. Je pense qu’elle ne pouvait pas rêver mieux. Ses derniers souvenirs sur un court de tennis seront un coup droit gagnant et le trophée qu’elle soulève à l’US Open.Et vous, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez remporté votre premier titre du Grand Chelem, à Wimbledon, en 2013 ?Il a fallu que je revoie la vidéo des dizaines de fois pour comprendre ce qui s’était passé. Car, sur le moment, vous êtes pris dans une espèce de tourbillon. Vous avez l’impression de perdre pied, de voler. C’est incroyable comme sensation. Je ne réalisais pas ce que je venais de faire. Si vous m’aviez posé la question le lendemain, je me serais vaguement souvenue être tombée dans les bras de mon père. Je rêvais de remporter ce titre à Wimbledon depuis vingt ans. A 8 ans, j’avais écrit une lettre à mes parents pour mon anniversaire. Je leur demandais trois choses : remporter Wimbledon, avoir une boîte de perles et recevoir un Monopoly. Mes parents ont gardé la lettre : elle est encadrée. A côté, il y a le premier trophée de tennis que j’ai remporté à 6 ans et celui de ma victoire à Wimbledon.Durant votre carrière, votre jeu et votre technique ont fait l’objet de nombreuses critiques. Avec ce titre, tenez-vous votre revanche ?Mon parcours tennistique, tout le monde le connaît : j’ai souvent été raillée, mise de côté. On m’a tout le temps dit que je n’y arriverais jamais, que mon papa était un handicap pour moi [Il l’a entraînée pendant presque toute sa carrière]. Mais je ne suis pas revancharde du tout. Je ne fais pas les choses pour prouver aux autres qu’ils avaient tort. Cette victoire à Wimbledon, c’est l’aboutissement d’une vie et d’un rêve.   A peine deux mois après votre succès à Wimbledon, vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière sportive. Pourquoi avoir fait ce choix ?J’avais une douleur très importante à l’épaule et dans le dos. Quand j’ai attaqué la saison 2013, cela commençait vraiment à m’empêcher de m’entraîner comme je le souhaitais. Mon corps n’allait pas supporter ce rythme encore des années. Il a toujours fallu que je m’entraîne plus que les autres pour compenser le manque de qualité physique que j’avais au départ. Et donc, j’ai tiré sur la machine. Après ma victoire à Wimbledon, j’ai commencé à préparer la tournée américaine. Sur dur, les conditions étaient encore plus difficiles pour mon dos. Je ne pouvais pas jouer plus de 40-45 minutes à l’entraînement. Après ça, j’avais trop mal. Mon corps était vraiment en train de se casser partout. Prendre ma retraite s’imposait.Suite à cette décision, certaines personnes vous ont soupçonnée de dopage. Comment avez-vous réagi à ces critiques ?On m’avait prévenue : toutes les personnes qui mettent un terme à leur carrière sont confrontées à ces soupçons. Moi je sais très bien ce que j’ai fait pour gagner Wimbledon. Ce tournoi, je l’ai remporté à force de travail, de courage, de volonté, de persévérance, de tout ce que vous voulez sauf de dopage. On ne peut pas empêcher les gens de parler et de penser ce qu’ils veulent. L’important, c’est d’être droit dans ses baskets et de se regarder tous les matins dans la glace en se disant que l’on n’a jamais, jamais triché.Malgré ses 34 ans, et l’arrêt prématuré de sa saison, Serena Williams continue de dominer le tennis féminin. Ses performances vous font-elles regretter d’avoir pris votre retraite sportive ?Pas une seconde. Pour moi, ma carrière s’est arrêtée quand j’ai remporté Wimbledon. Je suis en admiration totale pour Serena. Physiquement, elle arrive encore à s’entraîner comme elle le souhaite et à ne pas se blesser. Moi, malheureusement, je n’avais pas ses qualités physiques. Je ne peux pas me comparer à elle.En mars, vous aviez sondé vos fans sur Twitter sur un éventuel retour à la compétition. A ce moment-là, aviez-vous vraiment l’intention de revenir sur les courts de tennis ?Pas du tout. Je voulais juste donner la parole à mes fans. Après avoir pris ma retraite sportive, les gens m’arrêtaient dans la rue et me disaient « avec les sportifs, on ne peut jamais dire ce qu’on pense. » Je crois qu’ils se sont exprimés à 70 % pour que je ne revienne pas.Avez-vous définitivement raccroché votre raquette ? Ou bien, envisagez-vous de revenir un jour, dans le tennis ?J’ai seulement 29 ans, j’ai encore le temps d’y réfléchir. Quand j’aurai 38-40 ans et que les gens me connaîtront au moins autant pour mes collections que pour ma carrière sportive, alors là, pourquoi ne pas revenir dans le tennis et entraîner d’autres joueurs. Mais pour le moment, ce n’est pas d’actualité. J’ai vraiment envie d’explorer ma passion pour la création artistique jusqu’au bout.Marine Pelletier 12.10.2015 à 18h06 • Mis à jour le13.10.2015 à 08h58 | Henri Seckel La première partie de la Coupe du monde de rugby s’est achevée dimanche, sur un inutile Angleterre-Uruguay, dernier des quarante matchs de la phase de poules. Si vous les avez tous regardés, alors les 15 questions qui suivent ne devraient pas vous poser de problème. Un bon échauffement avant d’attaquer les quarts de finale, samedi.Pour ceux qui souhaitent voir un essai de la tête, désolé, nous n’avons pas ça en stock. En revanche, un jour, il s’est passé ça dans le championnat anglais de rugby à XIII :Henri Seckel Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) C’est une histoire belge comme on les aime. Propriétaire présumé d’un club de quatrième division belge, dont il est censé devenir prochainement l’entraîneur, Nicolas Anelka a fini par démentir le rachat du Royal Géants Athois (RGA), une modeste équipe du Hainaut, en pleine dérive financière et sportive. Aux dernières nouvelles, l’enfant terrible du football français, 36 ans et aujourd’hui joueur et entraîneur du FC Mumbai City, en Inde, aurait agi pour le compte « d’un fonds d’investissement » et n’en serait que le « président honorifique » comme il l’a expliqué à l’AFP. Et à l’en croire, tout serait « très simple » dans cette affaire. Il est bien le seul à le penser…Quand il a débarqué en Belgique cet été, Nicolas Anelka était vu comme le messie par les dirigeants et les supporteurs du RGA qui risquait la liquidation pure et simple. L’ancien attaquant du PSG, du Real Madrid, d’Arsenal, de Chelsea et de la Juventus – la liste est longue – aurait racheté la licence de l’équipe pour 300 000 ou 320 000 euros, épongé ses dettes, logé et nourri ses joueurs. Non sans avoir poussé un bon coup de gueule : après la révélation de son apparition à Ath par la presse sportive belge, le prix fixé initialement aurait grimpé tandis que le gouffre financier se creusait. Finalement, l’opération s’est conclue, même si le joueur-investisseur déplorait le « manque de sérieux » de ses interlocuteurs.Une gestion relevant de « l’amateurisme »En juillet, il est photographié au bord du terrain, serrant la main de quelques joueurs – il n’en restait plus que quatre à être qualifiés pour participer à la compétition belge. Pour la reprise du championnat, fin août, l’équipe doit d’ailleurs déclarer forfait, faute de combattants. Après quelques recrutements, notamment à Strasbourg et Tours, et la mise en place d’une équipe de dirigeants proches du propriétaire, le RGA subit deux défaites avant de gagner une rencontre à domicile. Son objectif (la montée en D2 amateurs) ne sera pas atteint immédiatement…L’équipe a suivi un parcours assez chaotique après son sauvetage. Elle a d’abord migré vers Fleurus, dans la banlieue de Charleroi, la région dont est originaire l’épouse d’Anelka. Le RGA n’y aura toutefois disputé que deux rencontres : un désaccord avec les autorités municipales a rapidement mis fin à une collaboration qui devait, en principe, durer trois ans. « La gestion des représentants d’Anelka relevait de l’amateurisme, a expliqué au quotidien Sud Presse, l’adjoint au maire chargé des sports, François Fievet. Rien n’était organisé comme il le fallait, des factures n’étaient pas payées à temps, nous ne savions jamais à qui nous adresser. »Une reconversion belge qui s’annonce difficile« Content » d’avoir vu le « FC Anelka » déguerpir après avoir tout fait pour l’attirer dans sa région, M. Fievet pense que le club ne vivra pas longtemps avant de fusionner avec un autre. Le RGA a également dû quitter le stade où il s’entraînait, dans le Brabant wallon. Aux dernières nouvelles, il était annoncé dans la ville de Renaix, à un jet de pierre de la frontière française. Une ville flamande pour accueillir une équipe wallonne, c’est une autre composante de l’histoire belge d’Anelka.La reconversion du joueur français passe peut-être par la Belgique mais elle ne s’annonce pas simple. Dès janvier 2014, le « président honorifique » du RGA avait déjà suscité l’intérêt de la presse belge, et pas seulement pour son amitié avec Dieudonné et la « quenelle » qu’il avait effectuée alors qu’il portait encore le maillot de West Bromwich. Nicolas Anelka était visé par une plainte pour malversation, dans le cadre d’investissements douteux opérés par des sociétés dont il aurait été l’actionnaire.Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Le grand public a découvert l’immense (1,97 m) Arthur Guerin-Boëri fin juillet, alors qu’il remportait à Mulhouse, et pour la deuxième fois, le titre de champion du monde d’apnée dynamique sans palme, établissant un nouveau record à 200 m sous l’eau. Loin de se satisfaire de ce double exploit, il avait alors confié au Monde son envie de passer de l’eau aseptisée à fond carrelé des piscines à celle, salée et abyssale, de l’océan – ce Grand Bleu dont il rêve depuis l’enfance.Lire aussi :Apnée : au bout du souffleC’est chose faite. Il s’est jeté à l’eau la semaine dernière à Ischia, en Italie, où le championnat du monde d’apnée « en mer » était organisé par la Confédération mondiale subaquatique (CMAS) du 5 au 9 octobre. Pour remonter des profondeurs la médaille d’or du Jump Blue autour du cou, après avoir nagé 201,61 m, explosant au passage le record précédent de 185 m codétenu depuis trois ans par le Français Xavier Delpit et l’Italienne Michèle Giurgola. Double champion du monde, double recordman du monde, Arthur Guerin-Boëri est le premier Français de toute l’histoire de l’apnée à cumuler ces titres en compétition et en une seule année.Il n’est cependant pas le seul Bleu à avoir brillé lors de ces cinq jours en Italie, où deux types d’épreuves se déroulaient. D’abord, le Jump Blue, donc, qui consiste à parcourir la plus longue distance à une profondeur de 10 m, le long d’un carré de 15 m de côté ; puis le poids constant, avec ou sans palmes, qui consiste à descendre à une profondeur annoncée à l’aide de la seule force musculaire – épreuve popularisée par le fameux film de Luc Besson.Rémy Dubern, lui, revient d’Ischia avec un sacre de champion du monde de poids constant sans palmes, après une descente à 65 m de profondeur (le record est de 71 m), et une médaille de bronze bi-palme (82 m moins 1 m de pénalité). Si l’on ajoute à cela les performances de Sophie Jacquin, vice-championne du monde de poids constant sans palmes (49 m – 2 m de pénalité) et la médaille de bronze en Jump Blue de Xavier Delpit, la France se place désormais au deuxième rang des nations pour l’apnée, juste derrière l’inaccessible Italie.Catherine PacaryJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’ÉTAIT HIER Dimanche à Cardiff, le XV de France a été battu par l’Irlande, sur le score de 24 à 9. La possession de balle a été à 69 % irlandaise, l’occupation du terrain à 72 % en faveur des Verts. Dans les dix dernières minutes du match, les compteurs s’affolent un peu plus encore : 95 % des ballons dans les mains des hommes de Joe Schmidt, à 97 % dans le camp français. Voilà qui suffit pour résumer la performance tricolore qui ne fut que combat dans sa première mi-temps, que défaite dans sa seconde.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « C’est compliqué, quand tu ne fais que défendre... »Philippe Saint-André attendait que ce choc du groupe D soit le match de référence de son équipe, qu’il prépare depuis quatre ans à cette Coupe du monde, d’un Tournoi des six nations raté à un autre. Le sélectionneur a été servi, mais dans le mauvais sens, confirmant contre la meilleure équipe de l’hémisphère nord depuis deux ans que le coq n’a plus les moyens de faire le malin, ni de faire grand-chose d’autre.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les Bleus face à « l’ogre » blackC’EST BIENTÔTSamedi à Cardiff, le XV de France sera donc opposé à la Nouvelle-Zélande. Pour les Bleus, c’est presque une chance. Un rendez-vous devenu un classique de la Coupe du monde, une montagne qui semble insurmontable, et qui va aussi occuper le terrain médiatique, occultant ni vu ni connu le désastre face aux joueurs du Trèfle.La presse neo-zélandaise y est déjà toute à son affaire. « C’est la France, mais eut-il pu en être autrement ? », se demande dans le New Zealand Herald le journaliste Patrick McKendry, qui savait lui que l’Irlande ne ferait qu’une bouchée des Bleus. Pour Liam Napier, de Fairfax Media, voilà une occasion en or d’« exterminer les fantômes de 2007 », ni plus ni moins.Rappelons qu’en 2007, les Bleus avaient sorti les Blacks 20-18, en quarts de finale, dans le même stade du Millenium de Cardiff (vous risquez de lire cette information une fois ou deux jusqu’au match de samedi…). Un invraisemblable exploit pour la France, un traumatisme national pour la Nouvelle-Zélande.Si globalement les Néo-Zélandais sont convaincus, et on le serait à moins, de la supériorité intrinsèque de leur équipe, les tricolores font toujours figure d’épouvantail. « On ne sait jamais à quoi s’attendre avec les Français, observe Liam Napier. Face à l’Irlande, ils ont été inégaux et imprécis, incapables de capturer la bête blessée qu’ils avaient face à eux. Mais ce week-end, ils peuvent tout aussi bien être brillants. » Les journalistes néo-zélandais ont beaucoup d’humour.On peut tromper une fois mille All Blacks mais pas mille fois un All Black.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);Dans sa chronique pour Le Monde, l’ancien sélectionneur des Bleus Marc Lièvremont est revenu sur ce refrain qui rappelle en boucle les exploits passés contre les Blacks. « Cette petite musique pour l’entourage, pour les supporteurs, je veux bien. Mais les joueurs, eux, ne doivent pas l’écouter. Battre les All Blacks est toujours un petit miracle. Il faut entrer dans un état second, un état de grâce. Cela requiert quelque chose qui va au-delà du simple combat. Une capacité à se dépasser, à sortir du cadre, à surprendre. Ça a été le cas en 1999 et par à-coups en 2007. Les Bleus de 2015, qui ont pris le parti d’un rugby appuyé sur les fondamentaux, alors que toutes les autres nations – de la Nouvelle-Zélande à l’Uruguay – essaient de produire un rugby spectaculaire, sont-ils équipés pour ça ? »Lire aussi :Rugby : le XV de France « K.-O. mais vivant » C’EST DIT« On tombe face à l’ogre, la meilleure nation mondiale. On est au pied du mur. A nous de voir comment on va se relever. On va essayer de créer la surprise. Pour ma génération, ce sera le plus grand match de notre vie. Ce sera à nous de nous en rendre compte. »A l’image de Yoann Maestri, le quart de finale à venir contre les All Blacks anime déjà les jours, et les nuits, du XV de France. « On se doit, nous, d’y croire. C’est vrai qu’on n’a pas choisi avec cette défaite le chemin le plus facile, mais c’est peut-être le chemin le plus intéressant », analyse pour sa part Mathieu Bastareaud, que l’on croyait plutôt adepte de la ligne droite. C’EST VU Le Japon a quitté la Coupe du monde, dimanche après une victoire 28-18 contre les Etats-Unis, devenant le premier pays à être éliminé en phase de poules avec trois victoires en 4 matchs, devancé par l’Ecosse au petit jeu des bonus offensifs, dont on sait désormais à quoi ils servent. Les « Brave Blossoms » resteront malgré tout, par leur incroyable succès contre l’Afrique du Sud comme par la qualité de leur jeu flamboyant, comme la révélation de ce tournoi.Ils auront également permis aux spectateurs européens de varier un peu leur garde-robe. Cet apprenti sumo risque toutefois d’être moins joyeux de son costume quand il essaiera de boire sa bière. Et voici le seul supporteur qui brandisse cette pancarte sans une once de mauvais esprit ou d’ironie. C’est l’Angleterre qui vous remercie monsieur. C’EST BONUSBim. Ces images font le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures, et elles seront au menu de la commission de discipline de la Fédération internationale ce lundi. Elles montrent le dialogue un peu musclé entre le Français Pascal Papé, connu pour son amabilité dans les rucks, et l’Irlandais Sean O’Brien, qui estime que les plus courtes, et les plus directes, sont encore les meilleures. L’indiscret risque quelques semaines de suspension pour ce geste qui résume pourtant bien la substantifique moelle de ce match.D’aucuns penseront que le coup de poing, survenu après seulement deux minutes de jeu, était une petite vengeance contre Papé, qui avait laissé l’Irlandais Jamie Heaslip avec trois vertèbres fracturées lors du Tournoi. Un geste qui lui avait valu dix semaines de suspension (après appel et excuses publiques de bon aloi).Ciao. Quand les Samoans se disent au revoir, ils le font avec un petit « Siva Tau » pour la route :When a Manu leaves he performs the Manu to his team. This is what a group farewell looks like. 👌🏾🇼🇸 #LeManu http://t.co/52f6jDMYVX— manusamoa (@Manu Samoa rugby)require(["twitter/widgets"]);Erwan Le DucJournaliste au Monde 12.10.2015 à 06h56 • Mis à jour le12.10.2015 à 10h51 | Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) L’ancien sélectionneur des Bleus, vice-champion du monde en 2011, analyse le jeu de l’équipe de France pour Le Monde.Jamais je n’aurais pensé que le XV de France serait étouffé à ce point par les Irlandais. A la mi-temps, j’avais même le sentiment qu’on était en train de gagner ce match de rugby qui ressemblait à un combat de boxe. Certes, la possession, les occasions et le score (9-6) étaient à l’avantage de l’Irlande, mais on avait joué à intensité égale, et cassé leurs deux leaders de jeu : le chef d’orchestre Jonathan Sexton, et le capitaine Paul O’Connell. Finalement, ces deux blessures, au lieu de l’affaiblir, ont dopé l’équipe irlandaise qui a fait preuve d’un cœur énorme, s’est soudée dans l’adversité, et a asphyxié l’équipe de France avec une intensité folle. On a complètement sombré. Le score final (24-9) est gigantesque.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les Bleus face à « l’ogre » blackOn a été extrêmement fébriles et maladroits. On arrive à construire notre rugby lorsque l’on est dominateur physiquement et que l’on matraque l’adversaire. Ces Irlandais ne se sont pas laissé matraquer, ils ont été supérieurs dans tous les compartiments du jeu, et le rouleau compresseur vert nous a démolis petit à petit en seconde période. Sans être non plus des génies dans le jeu, les Irlandais ont fait preuve d’un enthousiasme auquel on n’a pas su répondre. Et round après round, on a perdu le combat de boxe. On finit quasiment K.-O. Mais on est vivants, car on est qualifiés pour les quarts de finale. Maintenant, ça va être une histoire d’hommes.Il va falloir investir sur l’orgueil et la capacité de ce groupe à se rebeller. Que les joueurs et le staff dressent un constat sévère et lucide. La rébellion ne peut pas naître d’un constat mi-figue, mi-raisin, qui rappellerait que jusqu’à la 70e, on n’était pas loin. Non. On a été mauvais. Mais on a une chance de se sauver en étant magnifique et flamboyant, il ne faut pas passer à côté.Lors du dernier match de poules de la Coupe du monde 2011, mon équipe avait perdu contre les Tonga (19-14), ce qui avait été vécu comme une humiliation. On avait alors vu la capacité des hommes à se rebeller, et on avait copieusement dominé les Anglais en quarts de finale (19-12). Là, c’est la Nouvelle-Zélande, c’est beaucoup plus fort, beaucoup plus costaud, même si la montagne n’est pas infranchissable.Battre les All Blacks est toujours un petit miracleOn entend cette petite musique depuis quelques jours : puisqu’on l’a déjà fait deux fois, on peut battre les Blacks une troisième fois en Coupe du monde. En 1999, en demi-finales, seuls les fous auraient pu miser sur une victoire française (43-31). Et il y a encore eu le quart de finale de 2007 (20-18), alors s’est imprimé dans l’esprit des gens ce qui suscite l’espoir du public français et la crainte des Néo-Zélandais : ce scénario est envisageable.Cette petite musique pour l’entourage, pour les supporteurs, je veux bien. Mais les joueurs, eux, ne doivent pas l’écouter. Battre les All Blacks est toujours un petit miracle. Il faut entrer dans un état second, un état de grâce. Cela requiert quelque chose qui va au-delà du simple combat. Une capacité à se dépasser, à sortir du cadre, à surprendre. Ça a été le cas en 1999 et par à-coups en 2007. Les Bleus de 2015, qui ont pris le parti d’un rugby appuyé sur les fondamentaux, alors que toutes les autres nations – de la Nouvelle-Zélande à l’Uruguay – essaient de produire un rugby spectaculaire, sont-ils équipés pour ça ?Lire aussi :« Le XV de France, équipe caméléon », par Marc LièvremontLe constat d’échec et d’une forme d’humiliation peut pousser les joueurs à se souder et se promettre de laisser leur peau sur le terrain. Les voilà au pied du mur, acculés, donnés perdants. A eux de lancer l’opération commando et de se remonter contre la Terre entière, contre ceux qui ne croient pas en eux. Et vite. Car dans les premières réactions des uns et des autres, je n’ai pas encore vu ce début de rébellion.Je ne dirais pas que la cause est désespérée. Après tout, il s’agit désormais simplement de gagner trois matchs de suite. Mais ce qui attend l’équipe de France, si la hiérarchie est respectée, c’est un quart face à la Nouvelle-Zélande, une demi-finale contre l’Afrique du Sud, et une finale contre l’Australie. Et elle vient de prendre 24 points contre l’Irlande...Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) 11.10.2015 à 22h54 • Mis à jour le12.10.2015 à 11h00 L’équipe de France a battu le Danemark 2 à 1 grâce à un doublé d’Olivier Giroud (4e, 6e) en match amical de préparation à l’Euro-2016, dimanche 11 octobre, à Copenhague.Les Bleus poursuivent ainsi leur sans-faute au début d’une saison qui doit les conduire jusqu’à l’Euro-2016 organisé à la maison. Ils peuvent d’ores et déjà se projeter sur les deux énormes tests qui les attendent dans un mois, contre les champions du monde allemands (13 novembre au Stade de France) et en Angleterre (17 novembre à Wembley). On saura alors ce qu’ils ont réellement dans le ventre avant de basculer en 2016.Le sélectionneur, qui avait effectué 8 changements par rapport aux vainqueurs de l’Arménie (4-0), jeudi, a pour l’instant de quoi être satisfait: tout son groupe est mobilisé pour la bonne cause et les remplaçants n’ont pas souffert de la comparaison avec les titulaires.Il faut reconnaître que le contexte était largement favorable aux Tricolores. Le Danemark avait pris un gros coup sur la tête juste avant le coup d’envoi avec le succès de l’Albanie en Arménie (3-0), l’obligeant à disputer des barrages en novembre pour arracher son ticket pour le Championnat d’Europe. L’ambiance s’en est ressentie et par moments, on n’entendait que la petite centaine de supporteurs français dans le Telia Parken.Et que dire de la faute de main grossière de Kasper Schmeichel sur l’ouverture du score de Giroud (4e). Le gardien danois, fils de Peter, l’ancienne légende de Manchester United, risque de se faire sévèrement gronder par son illustre père et il n’est pas non plus exempt de tout reproche sur le 2e but de l’attaquant d’Arsenal (6e).En six minutes, les Bleus ont ainsi plié la rencontre pour le plus grand bonheur de Giroud, le but tardif d’Erik Sviatchenko d’une superbe frappe en pleine lucarne étant anecdotique (90e+1). 11.10.2015 à 20h46 • Mis à jour le11.10.2015 à 23h24 L’Albanie a décroché dimanche sa qualification pour l’Euro-2016, ce qui sera son premier grand tournoi international, tandis que l’Allemagne, championne du monde, la Pologne et la Roumanie peuvent aussi prendre leurs billets d’avion pour la France l’été prochain (10 juin-10 juillet).Et les Albanais ne manquent pas d’ambitions, à en croire cette déclaration du capitaine Lorik Cana (Nantes) tweetée par sa Fédération: « Allons en France pour montrer nos valeurs et passer la phase de groupes! »Il y a maintenant 16 qualifiés, puisque l’Albanie, l’Allemagne, la Pologne et la Roumanie rejoignent, par ordre alphabétique, l’Angleterre, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne (double tenante du titre), la France (pays-hôte), l’Irlande du Nord, l’Islande, l’Italie, le Pays de Galles, le Portugal, la République Tchèque et la Suisse. Il reste donc huit places à distribuer. Quatre le seront d’ici mardi soir. Les quatre derniers billets seront attribués à l’issue de matches de barrages qui se disputeront les 12, 13, 14 novembre (aller) et 15, 16, 17 novembre (retour). Les qualifications directes touchent à leur fin et la liste des barragistes commence à prendre forme avec le Danemark, l’Eire et la Hongrie. Il en manque encore cinq. Le tirage au sort des barrages aura lieu le 18 octobre, avec quatre têtes de série déterminée par les coefficients nationaux de l’UEFA.Les Allemands, champions du monde en titre, se sont contentés d’un succès étriqué (2-1), avec des buts de Müller sur penalty et Kruse, pour se qualifier en terminant premiers de leur poule devant la Pologne. Dans les rangs de cette dernière, c’est évidemment Lewandowski, meilleur buteur de Bundesliga, qui s’est mis en évidence avec une puissante tête pour le but du 2-1. Le capitaine n’a donc pas tremblé dans un match couperet contre l’Eire, qui termine 3e de cette poule et sera barragiste. Lewandowski égale au passage le record de buts inscrits dans les éliminatoires de l’Euro, avec 13 buts, rejoignant ainsi David Healy (Irlande du Nord) qui avait établi cette performance lors des qualifications pour l’Euro-2008.Dans un match sans conséquence, l’Ecosse a humilié 6 à 0 Gibraltar, équipe qui faisait ses débuts en qualification d’un tournoi majeur et a payé chèrement pour apprendre, avec 10 défaites en autant de matches et 56 buts encaissés contre deux seulement marqués...Le bonnet d’âne pour la GrèceLa Roumanie a logiquement dominé 3 à 0 une faible équipe des Îles Féroé (85e nation mondiale) pour décrocher son billet direct pour l’Euro. La place de barragiste revient à la Hongrie, battue en Grèce lors d’un match prolifique (4-3). Le bonnet d’âne du groupe est d’ailleurs décerné aux Grecs qui trouvent le moyen de finir derniers (quatre nuls et six défaites en dix matches), derrière les Îles Féroé, deux fois vainqueurs des Hellènes dans ces éliminatoires. L’Irlande du Nord, qui était déjà qualifiée, a concédé le nul en Finlande (1-1) dans un match sans enjeu.L’Albanie a décroché une qualification historique, la première dans un grand tournoi international. Le large succès 3 à 0 en Arménie a permis aux coéquipiers du capitaine Cana d’exulter. Et qui fait la grimace ? C’est le Danemark, qui était 2e avant cette dernière journée du groupe et glisse à la 3e place, celle du barragiste. Dimanche soir, les Danois recevaient la France en amical à Copenhague, avec sans doute un goût très amer à la bouche. Le Portugal, qui était déjà qualifié, a gagné contre la Serbie (2-1) dans un match sans enjeu, avec cependant un très joli but de Moutinho en fin de match, pour le plaisir. Bruno Lesprit (Cardiff - envoyé spécial) Fin du suspense. Le XV de France connaissait la date (le week-end du 17 octobre) et le lieu (le Millennium Stadium de Cardiff) pour son quart de finale de Coupe du monde. Mais il ignorait encore l’adversaire, faute de s’être départagé avec l’Irlande pour l’hégémonie du groupe D. Ce sera donc la Nouvelle-Zélande, samedi 17 octobre. Les Bleus ont en effet enregistré logiquement leur première défaite dans cette compétition, battus 24-9 par l’Irlande, dimanche à Cardiff.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « C’est compliqué, quand tu ne fais que défendre... »Son toit rétractable fermé, la cathédrale du Millennium a accueilli les deux sélections dans un boucan d’enfer. Le peuple vert a envahi le sanctuaire des Dragons rouges de Galles et se fait très majoritairement entendre parmi les 72 000 spectateurs. L’affiche est la seule à enjeu de cette dernière journée de la phase de poules. C’est la finale du groupe D, avec deux équipes déjà qualifiées. Outre l’honneur qui doit être défendu, il est question de préserver ses chances d’atteindre les demi-finales en évitant les All Blacks, sort qui échoit au perdant. Et aussi d’obtenir un jour supplémentaire de récupération.Jauger sa puissancePour les deux équipes, il s’agit de jauger sa puissance. On va enfin savoir ce que vaut ce XV de France, victorieux de l’Italie, de la Roumanie puis du Canada, face aux derniers vainqueurs du Tournoi des six nations, qui l’avaient battu de sept points à Dublin en février après deux matches nuls successifs lors des précédentes éditions.Le début de ce choc n’apporte pas de réponse immédiate : c’est à une bataille de tranchées pour la conquête que l’on assiste. Et à la recherche de la première faute adverse qui livrera les perches à la dextérité des botteurs. L’ouvreur de Toulon Fréderic Michalak est le premier à en bénéficier à la 6e minute mais sa tentative échoue. L’arrière d’origine sud-africaine Scott Spedding s’y essaie à son tour des 45 mètres. Sa frappe lourde heurte la perche droite. A Jonathan Sexton, la star du XV du Trèfle. A 35 mètres, il ne manque pas la cible et débloque le score.Un match à distance s’installe entre lui et Spedding qui réplique à plus de 50 mètres. Sexton ose alors un drop et trouve la pagelle gauche, puis redonne l’avantage aux siens sur pénalité. Spedding récidive à la 23e et rétablit l’égalité. Le face-à-face tourne court trois minutes plus tard. Sexton, dans le collimateur des Bleus, doit cesser ses activités, après avoir été méchamment tamponné par Louis Picamoles, remplacé par Ian Madigan, qui ne faillit pas sur pénalité et redonne l’avantage à l’Irlande. Coup de fouetLoin de les accabler, la sortie prématurée de leur buteur donne un coup de sang et de fouet aux hommes verts. Leurs rangs se claircèrent un peu plus à la mi-temps avec l’évacuation sur civière de leur capitaine Paul O’Connell et, plus tard, du troisième-ligne Peter O’Mahony.Ces trois coups durs ont pour résultat de doper davantage, s’il en était besoin, le fighting spirit du XV du Trèfle, qui mène tambour battant le début de la seconde période et finit par trouver des brèches. Sa combativité, son courage sont salués dans les tribunes qui retentissent de l’Amhran na bhFiann (« La chanson du soldat »), cet hymne républicain devenu celui de l’Eire. Elles explosent quand, sur un nouveau rush, l’arrière Rob Kearney conclut le premier essai du match. Madigan rate la transformation. Ce que n’aurait sans doute pas fait Sexton.Entrée en jeu, Morgan Parra réduit l’écart à un quart d’heure de la fin mais le succès se dessine pour les Irlandais, dominateurs à la conquête, aux ballons récupérés, même s’ils ont concédé leur première touche depuis le début du tournoi. Mais c’est une victoire à la Pyrrhus. Ils auront évité les terreurs néo-zélandaises, seulement à quel prix…Secoués en mêléeUn deuxième essai de Conor Muray leur permet de prendre le large. Cette fois, Madigan ne rate pas la transformation, puis enrichit ses statistiques d’une pénalité. A 24-9, la messe est dite et ce n’est que mérite face à des Français fébriles, secoués en mêlée et dans les mauls (là où réside pourtant leur force) et commettant trop de fautes de main.A quelques heures de la rencontre, des supporteurs irlandais suppliaient avec humour les Français de les laisser gagner pour au moins deux raisons : permettre à leur sélection d’avoir la meilleure chance de franchir enfin les quarts (l’Argentine ne leur fait pas peur) en Coupe du monde et offrir aux spectateurs du monde entier ce classique qu’est France-Nouvelle-Zélande. Ils en ajoutaient une troisième : éjecter du tournoi des All Blacks, sachant que les Bleus, pour des raisons historiques, seraient les seuls à pouvoir exécuter cette mission. Leurs deux premiers vœux ont été exaucés. Le troisième, au vu de ce que les hommes de Philippe Saint-André ont montré dimanche, risque de rester pieu.Lire aussi :Sur les traces de « Philippe Saint-Anglais »Bruno Lesprit (Cardiff - envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.10.2015 à 10h33 | Anthony Hernandez Un air de flamenco souffle depuis deux ans sur le badminton féminin. Les traditionnelles championnes asiatiques, majoritairement chinoises, ne peuvent que s’incliner devant l’Andalouse Carolina Marin. Lors des Internationaux de France de badminton, organisés depuis mardi et jusqu’à dimanche au stade Pierre-de-Coubertin, elle sera donc la favorite logique de l’épreuve parisienne.Il faut dire qu’à 22 ans, la native de Huelva a imposé son style, tout en puissance, énergie et tactique, en remportant les deux derniers Championnats du monde à Copenhague (2014) et à Djakarta (2015). Cela faisait plus de quinze ans qu’une badiste non asiatique n’avait pas remporté cette compétition. En 1999, la Danoise Camilla Martin, en digne représentante du meilleur pays européen de badminton, s’offrait le titre mondial à domicile.Loin de ses considérations géographiques, Carolina Marin a fait émerger l’Espagne d’un tour de raquette sur la carte du badminton. Si cette arrivée tonitruante a pu surprendre, la jeune femme et son entraîneur, Fernando Rivas, n’ont, eux, jamais douté. « Ce n’est pas une surprise. Nous étions préparés pour gagner ces Mondiaux », affirme Carolina Marin. Rivas se souvient, lui, d’une anecdote marquante : « Lorsqu’elle est arrivée en demi-finale, je lui ai demandé : “Tu la veux de quelle couleur ta médaille ? — En or”, a-t-elle répondu. J’ai alors répliqué que nous allions préparer les deux derniers matchs en conséquence. »« Je veux tout gagner »Indissociable de la réussite de sa protégée, Fernando Rivas a détecté le jeune talent lors d’un Championnat d’Espagne des moins de 15 ans (U15). Danseuse de flamenco depuis son enfance, la jeune Carolina ne s’était pourtant lancée sérieusement dans le badminton que depuis l’âge de 11 ans. « Je l’ai immédiatement trouvé différente. Elle jouait avec une intensité et une vitesse qui pouvaient rivaliser avec celles des Chinoises. J’ai également senti intuitivement quelque chose de spécial dans sa manière de gérer le tempo d’un match », explique Fernando Rivas.Très démonstrative sur le court, Carolina Marin affiche une détermination sans faille. « Sa confiance en elle est un immense atout. Elle a la conviction de pouvoir être la meilleure au monde. Si elle avait choisi le flamenco, elle aurait été aussi la meilleure danseuse au monde… », plaisante à peine Fernando Rivas.A seulement 23 ans l’été prochain, en cas de premier succès olympique, la championne espagnole pourrait se targuer d’un palmarès déjà complet. Pas de quoi cependant stopper son appétit de victoire : « Si je suis victorieuse à Rio, il y aura encore beaucoup de choses à gagner. Un troisième, un quatrième, un cinquième Championnat du monde, puis d’autres Jeux olympiques. Je veux tout gagner ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiteraient l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, responsable de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 20.10.2015 à 17h02 Le Paris-Saint-Germain a été condamné, mardi 20 octobre, à verser, avec d’autres mis en cause, notamment l’équipementier Nike, près de 5,5 millions d’euros de dommages et intérêts à l’Urssaf. Le club de football a été reconnu coupable dans une affaire de salaires non déclarés pour certains joueurs entre 2000 et 2005.Après la Coupe du monde 1998, plusieurs joueurs ont revu à la hausse leurs exigences financières. Il s’agit notamment de Jay Jay Okocha, Gabriel Heinze, Ronaldinho ou Nicolas Anelka. Pour satisfaire ces exigences, le PSG a eu recours à des montages financiers illégaux.La justice a recensé certaines de ces pratiques : transferts surévalués avec commissions pour les agents, qui revenaient, non déclarées, aux joueurs. Des contrats de droit à l’image avec Nike France, considérés comme des salaires déguisés, ont également été épinglés.L’équipementier sportif a également été condamné, au pénal, à une amende de 150 000 euros et devra s’acquitter solidairement des dommages et intérêts infligés au PSG, jusqu’à un plafond de 3,8 millions d’euros. L’avocat de Nike France, a dénoncé une décision « contraire à la jurisprudence habituelle ».Enfin, deux anciens présidents du PSG, Francis Graille et Laurent Perpère, ont été condamnés respectivement à des peines de six et dix mois de prison avec sursis pour faux, usage de faux et travail dissimulé, en tant qu’auteurs ou complices.     Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) « Les Japonais sont comme ça. Un déclic et hop, les voilà qui se passionnent. » Pour ce chauffeur de taxi de Tokyo, c’est évident : depuis la victoire, le 19 septembre, de l’équipe nippone contre l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby, l’archipel vit un véritable engouement pour ses « Brave Blossoms », le surnom de la formation nationale, révélation du tournoi. Lui-même y a cédé. S’il n’a pas vu le match du 3 octobre contre les Samoa, il sera devant sa télé pour celui contre les Etats-Unis le 11 octobre, dimanche à 21 heures (heure française). Et ce, même si le XV du Japon ne jouera plus que pour l’honneur, les minces espoirs de qualification s’étant évanouis avec le succès de l’Ecosse, samedi contre les Samoa.Peu importe, le Japon et ses stars, Amanaki Lelei Mafi qui devrait rejoindre le club français du Racing 92 en février 2016 ou encore son arrière Ayumu Goromaru, bouleversent l’archipel. La retransmission du match contre les Samoa a atteint 65 % d’audience. « Même à l’université, sourit un pilier d’une équipe universitaire, on en parle énormément. »Un sport « sale, dangereux et dur »Dans les tribunes du stade Chichibunomiya, bastion tokyoïte du rugby nippon construit en 1947 et où était retransmise la rencontre, certains découvrent ce sport. Avec un intérêt qui ne va pas qu’au jeu. « Un visage aussi mignon sur un corps pareil, c’est un miracle », glisse à son amie une jeune femme visiblement fan de Ayumu Goromaru.Le rugby a été introduit dans l’archipel par Edward Bramwell Clarck (1874-1934), un diplômé de Cambridge qui a créé en 1899 une section rugby à l’université Keio avec Tanaka Ginnosuke (1873-1933), un Japonais lui aussi passé par Cambridge.Dans les années 1980, ce sport, considéré comme élitiste, mobilise les foules. Les finales de championnat universitaire se jouent à guichets fermés. « A l’époque, le rugby est le deuxième sport en termes de popularité derrière le baseball », explique Robert Verdier, ancien joueur et résident au Japon depuis trente-cinq ans, où il reste proche du milieu rugbystique. Il y avait plus de 200 000 pratiquants dans les années 1980, contre moins de 120 000 aujourd’hui. Pour le rugby nippon, la gloire nouvelle est une rédemption, celle de la défaite à Bloemfontein (Afrique du Sud) 145 à 17 contre la Nouvelle-Zélande à la Coupe du monde 1995. A l’époque, le sport a perdu de son aura au profit du football qui s’est doté en 1993 d’un championnat professionnel, la J-League. Il souffre aussi – et toujours – de l’image d’un sport « 3K » : Kitanai (sale), Kiken (dangereux), Kitsui (dur).Coupe du monde 2019Après cet échec, une ligue semi-professionnelle est créée. La nomination de Yoshiro Mori, ancien premier ministre et ancien rugbyman, à la tête de la fédération (JRFU) en 2004, est décisive.Il obtient l’organisation de la Coupe du monde pour 2019 et décide de rendre l’équipe compétitive. La mission est confiée en 2012 à l’entraîneur australien Eddie Jones, finaliste de la Coupe du monde 2003 et fils d’une Américaine d’origine nippone.Doté des pleins pouvoirs, Eddie Jones recrute des joueurs étrangers et fait venir des experts, comme Marc Dal Maso, ancien international français et véritable fou de la mêlée. Un spécialiste de Mixed Martial Arts (MMA), Tsuyoshi Kosaka, est sollicité pour apprendre aux joueurs le plaquage bas.Pour la Coupe du monde 2015, les joueurs se lèvent tous les jours depuis le 6 avril à 5 heures du matin, pour quatre séances quotidiennes de 80 minutes. « Nous battrons les Sud-Africains », assène quotidiennement l’entraîneur.Faiblesses structurellesLa victoire contre les Boks a permis de confirmer que le Japon avait la légitimité sportive pour organiser la coupe du monde 2019. Certains s’inquiétaient notamment du risque de désintérêt public si l’équipe n’était pas au niveau. Selon certaines sources, l’Afrique du Sud était prête à récupérer le tournoi... « Si le Japon avait pris 100 points le 19 septembre, explique une source, c’était plié. »Le Japon a désormais quatre ans pour se préparer. Saura-t-il améliorer son niveau ? Pour l’équipe nationale, plusieurs noms circulent pour la succession d’Eddie Jones, notamment John McKee, entraîneur néo-zélandais des Fiji, ou Katsumaki Kiyomiya, manager des champions du Japon Yamaha Jubilo. Le nouveau coach devrait également diriger la franchise nippone basée à Tokyo, qui intégrera en 2016 le Super Rugby de l’hémisphère sud.Difficile pourtant de dire si les faiblesses structurelles du rugby nippon, qui peine à attirer les grands gabarits, qui préfèrent le baseball, seront corrigées. L’une est l’arbitrage. L’autre est la force du rugby universitaire qui, en mobilisant les joueurs entre 18 et 22 ans, les empêche de se développer comme ils le feraient au sein des clubs professionnels. « C’est dommage, juge Robert Verdier, car le rugby lycéen, que l’on peut voir lors du traditionnel tournoi de Hanazono [Sud-ouest du Japon] est quasiment au meilleur niveau international. »Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.10.2015 à 21h03 • Mis à jour le10.10.2015 à 23h06 L’Italie, la Belgique et le pays de Galles se sont qualifiés pour l’Euro-2016 en France, samedi, tandis que les Pays-Bas tremblent toujours, au bord de l’élimination, en dépit de leur timide succès au Kazakhstan 2 à 1. C’est la première fois que les Gallois se qualifient pour un Euro. Il y a maintenant 12 qualifiés, puisque la Belgique, l’Italie et le Pays de Galles rejoignent, par ordre alphabétique, l’Angleterre, l’Autriche, l’Espagne (double tenante du titre), la France (pays-hôte), l’Irlande du Nord, l’Islande, le Portugal, la République tchèque et la Suisse. Il reste donc 12 places à distribuer. Huit le seront entre ce samedi soir et mardi soir. Les quatre derniers billets seront attribués à l’issue de matches de barrages qui se disputeront les 12, 13, 14 novembre (aller) et 15, 16, 17 novembre (retour). La frayeur a pris une couleur Oranje: il ne reste plus qu’un match à jouer et la Turquie est toujours 3e, en position de barragiste, devant les Pays-Bas, 4e, aux portes du néant. Il faut que les Néerlandais gagnent en priant pour que les Turcs, qui ont deux points de plus, perdent lors de la dernière journée...Mardi soir, tout se jouera: les Bataves recevront les Tchèques, déjà qualifiés, tandis que les Turcs accueilleront l’Islande, qui a également son billet en poche. Un rappel fera cauchemarder le sélectionneur des Pays-Bas Danny Blind: La dernière fois que les Bataves ont manqué un Euro, c’était en 1984 et le championnat d’Europe des nations se disputait déjà en France...Le succès de la Turquie 2 à 0 en République tchèque a donc mis un un coup au moral de plus aux Pays-Bas, vainqueurs étriqués du Kazakhstan 2 à 1 grâce à des buts de Wijnaldum et du capitaine vétéran Sneijder.Le pays de Galles sauvé par ChypreLa Belgique, grâce à son succès 4 à 1 en Andorre, a décroché son billet pour l’Euro. Les « Diables Rouges » ont marqué par Nainggolan, De Bruyne, Hazard et Depoitre. Ils auraient tout de même pu éviter d’encaisser un penalty sur la pelouse d’Andorre, 205e nation au classement Fifa sur 209...Peu importe le score en revanche pour le Pays de Galles, qui malgré son revers (2-0) en Bosnie se qualifie pour la première fois de l’histoire pour un championnat d’Europe des nations. Les Gallois peuvent remercier Chypre, qui a battu Israël (2-1). La place de barragiste se jouera à distance entre la Bosnie, 3e, Israël, 4e, et Chypre, qui se tiennent en deux petits points, lors de la dernière journée. Avec un intéressant Chypre-Bosnie... L’Italie a donc géré tranquillement son parcours de qualification dans un groupe à sa portée, qui lui permet de décrocher son ticket pour la France avec une 6e victoire pour 3 nuls en autant de matches. L’Azerbaïdjan n’avait évidemment rien d’une terreur continentale (105e nation au classement Fifa et déjà éliminée dans ce groupe) et est tombée sous les buts d’Eder, El Shaarawy, le « petit Pharaon » qui joue désormais à Monaco, et de Darmian (3-1). La Norvège, 2e, a croisé les doigts après son succès 2 à 0 contre Malte. En vain. La victoire de la Croatie, 3e, contre la Bulgarie (3-0) a privé les Scandinaves d’une qualification directe. Tout se jouera à distance entre Norvégiens et Croates, séparés par deux points, lors de la dernière soirée mardi. Eric Albert (Twickenham, correspondance) Le choc tant attendu pour déterminer la tête du fameux « groupe de la mort » de cette Coupe du monde de rugby a tenu toutes ses promesses. Dans un match rugueux, disputé, nerveux, l’Australie s’est finalement imposée (15-6) face au pays de Galles. Elle s’offre un quart de finale face aux Ecossais, tandis que les Gallois rencontreront l’Afrique du Sud.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : l’Ecosse se qualifie dans la douleurMais quel affrontement ! Dans un stade de Twickenham dominé par le rouge des supporters gallois, qui soutenaient son équipe aux cris de « Waaa-aa-les », les deux équipes ont mené un duel extrêmement tendu, qui aurait pu basculer d’un côté ou de l’autre jusqu’à la fin. La défense australienne a plié, souffert, pris des coups, mais elle a finalement tenu bon. En l’absence d’essai, cela s’est finalement joué aux pénalités, les Gallois ayant peut-être manqué un peu de discipline pour éviter les fautes.Un duel de buteursDès les premières minutes, le XV du Poireau s’est montré très offensif, prenant le match en main. Une pénalité à la quatrième minute lui donnait l’avantage. Les Wallabies ont été à la peine pendant toute la première moitié de la première période, et il a fallu attendre la 23ème minute pour qu’ils recollent au score, grâce à une pénalité transformée par Bernard Foley, le buteur australien. Progressivement, le pack de l’hémisphère sud a commencé à prendre l’ascendant. A la 28ème minute, il est même passé à un mètre de la ligne d’essai, mais le pays de Galles a repoussé l’offensive. A la mi-temps, l’Australie virait en tête (9-6), avec une pénalité passée de plus.La deuxième période est devenue complètement folle à partir de la 57ème minute. L’Australien Will Genia a écopé d’un carton jaune pour avoir plaqué en position de hors-jeu, et était donc expulsé 10 minutes. En supériorité numérique, les Gallois ont poussé, squattant les 22 mètres australiens sans discontinuer. Quatre minutes plus tard, le deuxième ligne australien Dean Mumm écopait à son tour d’un carton jaune. Les Wallabies se sont retrouvés à 13 contre 15.Des Gallois survoltés mais impuissantsSurvoltés, les Gallois sont partis à l’abordage. Vague après vague, ils se sont approchés de la ligne d’en-but australienne. A trois reprises, ils ont même réussi à passer la balle de l’autre côté. Mais à chaque fois, l’arbitre a jugé que celle-ci n’avait pas été aplatie. La défense héroïque des Australiens a tenu. A la 68ème minute, les Wallabies sont enfin parvenus à sortir de leurs 22 mètres.La fin du match sera australienne, qui a obtenu deux pénalités. Inhabituellement, preuve peut-être de la tension, Bernard Foley en manquera une. Mais c’était sans importance et l’Australie a fini par sortir vainqueur de ce choc au sommet.Avec cette nouvelle victoire, les Wallabies s’imposent comme l’un des prétendants sérieux au titre pour cette coupe du monde. Leur succès contre l’Angleterre (33-13), qui avait presque tourné à la démonstration, a été particulièrement impressionnant. Mais le succès difficile, en serrant les dents, face aux Gallois, prouve aussi un fort réalisme et une capacité de la défense à tenir sous une grosse pression.Quant au XV du Poireau, il ne craindra pas nécessairement l’Afrique du Sud. L’an dernier, lors de leur dernière rencontre, après seize défaites consécutives, il l’a battue à Cardiff, dans son stade du Millenium. Cette fois-ci, le match des quarts de finale se déroulera à Londres, mais la foule sera encore très majoritairement en sa faveur.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : la vidéo au centre de la mêléeEric Albert (Twickenham, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Alexis Hache 10/10 aux lancers francs ? 100 % de réussite aux trois points ? Difficile de résumer sans emphase le sans-faute de la simulation de basket de référence. Après l’excellent NBA 2K15 sorti l’an dernier, l’éditeur américain 2K Sports et le développeur historique de la série, Visual Concepts, sont à nouveau parvenus cette année à élever encore un peu plus leur niveau de jeu.Servi par un réalisme à toute épreuve, NBA 2K16 s’adresse évidemment en priorité aux fans de basket, mais tout amateur de jeu de sport désireux de s’aventurer sur les parquets y trouvera son compte. Commandes intuitives, niveaux de difficulté bien échelonnés, nombreuses équipes et différents modes de jeu, tout est fait pour proposer une expérience variée et garantir, sans redondances, des heures de jeu en solo ou à deux. Parce que placer un gros dunk sur la tête de son meilleur ami, ça n’a pas de prix.Sorti le 29 septembre (PlayStation 3 et 4, Xbox 360 et One, PC), NBA 2K16 séduit dès les premiers instants. Le temps d’installer le jeu sur, Hold The City Down, morceau inédit de DJ Premier, habille de sa classe à l’ancienne le remake des finales 2015 entre Cleveland et les Golden State Warriors. La magie opère déjà, et le reste de la bande-son – cinquante titres et de quoi voyager agréablement dans les menus ou mettre l’ambiance dans les salles lors des matchs – sont à l’avenant.Spike Lee aux manettesAutre signe que 2K Sports continue d’innover et de proposer une expérience des plus immersives, le mode « Mon joueur » a été confié au réalisateur Spike Lee, grand fan des New York Knicks, peu gâté ces derniers temps niveau basket et qui a sans doute trouvé dans cette aventure vidéoludique une occasion de vibrer de nouveau. Au programme, un mode de jeu entièrement scénarisé autour de l’évolution de votre personnage, future star du basket.Contrairement aux années précédentes, on ne débute pas en NBA mais au lycée, avec trois courts matchs à disputer pour attirer l’attention des recruteurs. Suit donc un petit parcours universitaire puis, enfin, le haut niveau, avec la draft NBA. Avec Spike Lee aux manettes, 2K Sports s’est donné les moyens d’offrir un nouveau souffle à un mode de jeu déjà extrêmement plaisant et addictif. Détail sympathique qui plaira aux plus fainéants : la possibilité de se lancer dans l’histoire avec son joueur créé dans NBA 2K15.Si le fond a été soigné, la forme n’a pas été oubliée. Alors que NBA 2K15 pouvait déjà s’enorgueillir d’être le meilleur jeu de sport jamais créé sur consoles nouvelle génération, notamment si vous êtes attaché au réalisme et au rendu « match à la télé », voilà que son successeur lui vole la vedette avec l’élégance d’un Ray Allen et l’arrogance d’un Gary Payton. En associant trois boutons à un style de passe (normale, lobée, avec rebond), 2K Sports a ouvert la voie à une fluidité sans précédent, rendant le jeu encore plus réaliste qu’il ne l’était déjà et décuplant le plaisir manette en main. Une fois maîtrisé, cet aspect du jeu vous garantira une immersion à nulle autre pareille sur les parquets virtuels. Et la simplification de la réalisation des passes spectaculaires fera de vous un Magic Johnson en puissance, un Jason Williams de canapé, ou un Pete Maravich en pantoufles (au choix). Autres changements notables, la gestion des collisions sur le terrain ainsi que la réalisation des contres et des gestes techniques. Là encore, les avancées proposées par NBA 2K16 sont énormes, l’impression que les joueurs existent physiquement sur le terrain n’a jamais été aussi grande et la lutte pour se démarquer ou prendre position sous le cercle est d’un réalisme épatant – le jeu rend enfin justice aux pivots dominants ! Bien maîtrisés, ces derniers sont des forces de dissuasion perpétuelles, des murailles infranchissables capables d’enchaîner les bâches violentes ou du bout des doigts. Ne boudons pas notre plaisir, manier Wilt Chamberlain, Bill Russell ou Yao Ming est un pur régal. Et que dire des chase-down blocks enfin réalisables régulièrement, sinon que les adeptes de LeBron James ou de Nicolas Batum vont se régaler en fracassant les planches à coups de crêpes monumentales.Vince, T-Mac et les autresL’intelligence artificielle du jeu a également progressé – l’ordinateur s’adapte constamment à vos systèmes de jeu. Il n’est ainsi pas rare de voir le meilleur défenseur de l’équipe adverse venir marquer individuellement votre meilleur joueur, ou la console décider de remplacer un joueur en difficulté face à l’un des vôtres pour redistribuer les cartes. On a ainsi vu Dikembe Mutombo, handicapé par cinq fautes, lâcher le marquage d’un Hakeem Olajuwon en feu pour éviter l’exclusion. Malin. En ce qui concerne les légendes de la NBA justement, douze nouvelles équipes viennent s’ajouter aux trente-quatre déjà présentes. Parmi elles, les Raptors de Vince Carter et Tracy McGrady, les Trail Blazers d’Arvydas Sabonis et Scottie Pippen, les Rockets de Yao Ming ou encore les Suns de Steve Nash et Amar’e Stoudamire. Ajoutez à cela le retour de Kareem Abdul-Jabbar, absent des trois dernières éditions pour des raisons de droits, et voilà de quoi garantir des heures et des heures de crossovers chaloupés, de posters dunks en haute altitude et de buzzer beater inespérés. Pas en reste, les amateurs d’Euroligue pourront toujours rejouer les joutes européennes avec vingt-cinq équipes parmi lesquelles le Real Madrid, l’Olympiakos ou le CSKA Moscou. Côté français, Limoges et Strasbourg sont de la partie.Enfin, il est impossible de jouer à NBA 2K16 sans avoir l’impression de regarder sa télévision. Déjà poussée très loin l’année dernière, la réalisation a été peaufinée, de nouvelles séquences ont été ajoutées pendant les matchs (interviews de joueurs notamment) et Kenny « The Jet » Smith a rejoint le Shaq et Ernie Johnson pour les plateaux d’avant-match, de mi-temps et d’après-match. Si quelques petits bugs énervants viennent ternir ce fantastique tableau (perte de musique dans les menus, joueurs qui passent parfois au travers de la base du panier), NBA 2K16 évolue à un tel niveau d’excellence qu’il en est désarmant.En brefOn a aiméLe rythme, toujours plus fluideLes graphismes, la bande-son et les animations, toujours réussiesLes améliorations des modes Mon Joueur et Mon GMLe retour de Kareem Abdul-Jabbar, les nouvelles équipes de légendesOn a moins aiméLes quelques bugs qui font tâcheL’absence (toujours) des équipes nationalesC’est plutôt pour vous si…Vous vous passez en boucle les plus beaux dunks de Vince CarterVous êtes fan du CSP LimogesVous collectionnez les Air JordanVous ne manquez pas un épisode de « Shaqtin’a Fool »Ce n’est plutôt pas pour vous si…Pour vous un panier sert à faire les coursesLa note de PixelsMVP du All-Star GameAlexis HacheJournaliste au Monde Bruno Lesprit (Newcastle - envoyé spécial)  Ils ont eu chaud. Bousculés et menés pendant près d’une heure par des Samoans qui ne jouaient que pour l’honneur et l’ont défendu avec panache, les Ecossais ont attendu la deuxième mi-temps pour arracher leur qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde, samedi à Newcastle, grâce à une victoire 36-33. Ils seront opposés à l’Australie, qui a battu le pays de Galles pour prendre la première place du groupe A.La libération est venue de leur marqueur attitré, le capitaine Greig Laidlaw, auteur d’un essai à six minutes de la fin. Auquel a répondu un autre de Motu Matu’u. Il restait alors deux minutes de jeu et l’avantage des Ecossais était de trois points… A bout de nerfs, les spectateurs ont scandé le décompte des ultimes secondes et ont explosé de joie quand Laidlaw a botté en tribune.Le kilt comme « dress code »Les supporteurs du Newcastle United Football Club avaient obligeamment laissé la Tartan Army envahir son enceinte de St James’ Park, située en plein centre-ville. Les Ecossais jouaient pratiquement à domicile dans la cité du Tyne and Wear, traversée par le mur d’Hadrien qui devait arrêter les tribus calédoniennes au temps de l’empire romain. Avec la frontière à moins de 80 km, le kilt s’était imposé comme dress code dans les rues de la ville, résonnant du bourdon continu des cornemuses. Cet avantage n’avait pourtant pas aidé le 3 octobre le XV du Chardon, dominé par les Sud-Africains (34-16).Le groupe B était le seul à ménager encore du suspense avant la dernière journée, grâce aux deux victoires japonaises, la première, ahurissante, contre les Springboks, la seconde contre Samoa. Mais c’étaient les Ecossais, larges vainqueurs des Nippons (45-10), qui avaient leur destin en main : un succès contre Samoa et ils étaient en quarts de finale, promis au vainqueur d’Australie-Galles, match disputé dans la foulée à Twickenham.Pas de défenseAvant la rencontre, leur sélectionneur, le Néo-Zélandais Vern Cotter, avait pourtant fait part d’une préoccupation : les premières mi-temps léthargiques de ses hommes. Il n’avait pas encore tout vu. Malmenés d’emblée par les Samoans qui ouvraient la marque d’une pénalité à la 5e minute par l’ouvreur Tusi Pisi, les Ecossais n’opposaient aucune défense aux offensives éclairs des Polynésiens, menées de mains de maîtres. Une course-poursuite s’est rapidement mis en place et le match est devenu fou avec 25 points déjà inscrits en un quart d’heure : c’était essai contre essai (Pisi puis Seymour, Lee-Lo puis Hardie), pénalité contre pénalité.A la mi-temps les cornemuses s’étaient tues. La joie sur les visages des supporteurs écossais avait cédé à l’anxiété. Les Samoans avaient un avantage de trois points (26-23) et ce n’était pas cher payé. Deux autres essais étaient à portée de poigne et la maladresse de Pisi à la transformation leur avait coûté quatre points. Devant leurs écrans, les Japonais, qui supportaient les Samoans après les avoir éliminés, devaient être aux anges.Le malheur des JaponaisLe tournant du match est advenu à la 53e minute : une pénalité de Laidlaw a enfin permis au Chardon de mener au score, pour la première fois depuis le début du match. Le son d’une cornemuse (on se demande comment elle avait pu échapper à la vigilance du contrôle) se fit entendre. La fatigue commençait à se faire ressentir chez les flamboyants Iliens, qui maintenaient la menace de contres assassins.Cette défaite de justesse fait le malheur des Japonais qui joueront donc pour la troisième place du groupe, dimanche 11 octobre, contre Les Etats-Unis à Leicester. Une victoire ne permettra même pas de les qualifier pour la prochaine Coupe du monde puisqu’il le sont déjà au titre de pays-organisateur.Absents à ce stade en 2011, les Ecossais, eux, sont ravis, de participer aux quarts de finale. Mais la performance de ses joueurs n’a certainement pas rassuré Vern Cotter, en fonction depuis juin 2014 pour revivifier une sélection en décadence depuis son dernier titre majeur, en 1999 : la dernière édition du Tournoi des cinq nations.Outre les Japonais, la qualification écossaise fait d’autres malheureux : les Anglais, puisque les trois tigres celtes (Irlande, Galles, Ecosse) poursuivent le tournoi, sans eux.Bruno Lesprit (Newcastle - envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.10.2015 à 14h51 • Mis à jour le10.10.2015 à 15h35 | Henri Seckel Il a été l’une des vedettes du début de tournoi, et ce, sans toucher le moindre ballon : le TMO, à savoir le « Television Match Official », à savoir l’arbitre vidéo, chargé d’assister son collègue sur le terrain quand celui-ci, confronté à une action litigieuse, est saisi par le doute.Si la Coupe du monde 2015 n’est pas la première à voir les hommes en noir recourir à la vidéo – la pratique a été introduite dans les rencontres internationales en 2001 –, jamais avant cette édition n’en avait-on parlé à ce point. Car les TMO – ils sont quatre pour tout le tournoi, et un seul par match – disposent de pouvoirs élargis par rapport à la dernière édition du tournoi planétaire, en Nouvelle-Zélande, il y a quatre ans.L’arbitre de champ fait appel à eux dans quelques cas précis, en dessinant un rectangle avec ses mains. S’il n’a pas la certitude qu’un ballon a été correctement aplati dans l’en-but, il pose la question : « Essai, oui ou non ? » S’il est convaincu que le ballon a été aplati comme il faut, mais a cru deviner un hors-jeu, un en-avant, un pied en touche ou une autre faute dans les instants précédents, il demande : « Y a-t-il une raison de refuser cet essai ? »A l’autre bout de l’oreillette, en régie, le TMO visionne alors les images de l’action sous plusieurs angles – certains stades comptent 40 caméras – en remontant jusqu’à deux phases de jeu avant l’essai, puis indique à l’arbitre s’il peut le valider ou non. L’arbitre vidéo peut aussi intervenir pour s’assurer qu’un coup de pied est bien passé entre les poteaux, ou pour dénoncer un cas de « jeu déloyal » n’importe où sur le terrain.Les risques du recours de la vidéo Lors des Coupes du monde précédentes, son champ de compétence se limitait à la zone d’en-but. Alors fatalement, cette année, le TMO est plus sollicité et les rencontres plus longues, car le chronomètre s’arrête plus souvent. Le sélectionneur français Philippe Saint-André s’est demandé « si les matchs [n’allaient] pas bientôt durer deux heures et demie ». On n’en est pas encore là, mais le premier, entre l’Angleterre et les Fidji, marqué par six appels au TMO, s’est étalé sur plus de cent minutes, alors qu’un match, sans les arrêts de jeu, en dure normalement quatre-vingts.De fait, grâce à la vidéo, les erreurs d’arbitrage sont quasiment réduites à néant, mais à quel prix ? Outre celui de matchs à rallonge, le sélectionneur (néo-zélandais) de l’Irlande, Joe Schmidt, souligne le risque de blessures pour les joueurs qui se refroidissent en attendant le verdict du TMO, et Milton Haig, sélectionneur (néo-zélandais aussi) de la Géorgie, pointe celui de la désaffection du public qui pourrait se lasser de voir le jeu interrompu trop souvent, trop longtemps.Après les excès du premier week-end de la Coupe du monde, la Fédération internationale a rectifié le tir. Les TMO interviennent 2,8 fois par match en moyenne dans ce tournoi, un chiffre dans la norme. L’équipe de France a vécu trois interruptions face à l’Italie et la Roumanie, puis deux face au Canada, et ses joueurs, à l’image de Mathieu Bastareaud, ne s’en offusquent pas : « On tape sur les arbitres quand ils font des erreurs, il ne faut pas se plaindre qu’ils aient recours à la vidéo. Ils ont une grosse pression, sachant qu’une erreur de leur part peut coûter une qualification ou un trophée à une équipe. »« Pourquoi pas un système de challenge, comme au tennis ? »Le public, qui a parfois grondé d’impatience lors du match d’ouverture, semble avoir pris l’habitude, et même trouvé un certain amusement à vérifier sur les écrans géants des stades, en même temps que l’arbitre, qu’un essai est valable ou non. Contrairement à Jacques Brunel.Le sélectionneur français du XV d’Italie a, pour sa part, la sensation que « les arbitres ne font pas leur boulot : ils ont tellement peur de l’écran géant qu’ils ne prennent plus leurs responsabilités et font appel au TMO à chaque fois. Du coup, les matchs perdent en intensité, et les arbitres en crédibilité. Il faut leur redonner du pouvoir, sinon, on va se retrouver un jour avec le TMO qui dirigera le match dans une cabine, et il n’y aura plus besoin d’arbitre sur le terrain. »Didier Mené, président de la commission centrale des arbitres de la Fédération française de rugby, propose ce compromis : « Pourquoi pas un système de “challenge”, comme au tennis ? On pourrait décider que la vidéo concerne la zone d’en-but et les cinq derniers mètres, et qu’en plus chaque équipe peut demander la vidéo une fois par mi-temps, ou une fois par match. Cette idée n’a pas été retenue lors des discussions avec la Fédération internationale, mais elle n’est pas morte. » « Le principe de l’arbitrage, c’est d’abord “confiance aux hommes”, explique le Français Éric Gauzins, lui-même TMO lors du Tournoi des six nations. On ne cherche pas à robotiser l’arbitrage et à multiplier les appels à la vidéo. Sur le match d’ouverture, il y en a eu beaucoup, et ça a duré trop longtemps, mais c’était peut-être lié au contexte d’un premier match de tournoi. »Conscient que le système peut être amélioré, Bernard Lapasset, président de la Fédération internationale de rugby, espère « généraliser dès l’an prochain un système où quatre angles différents apparaissent sur un même écran. Nous l’avons déjà testé avant cette Coupe du monde, et l’essai a été fructueux. Dans les salles de TMO, cela permettra d’éviter des discussions comme “Attends, repasse le premier angle” ou “Non, mets-moi le quatrième”. »De quoi éviter, aussi, des « accidents de vidéo » comme les deux auxquels on a bien failli assister en début de tournoi, et qui ont montré les limites de l’assistance des caméras. Face à l’Angleterre, le Fidjien Nikola Matawalu a inscrit face à l’Angleterre un essai immédiatement validé par l’arbitre, avant que ce dernier ne fasse appel au TMO après qu’un ralenti sur l’écran géant de Twickenham avait révélé une faute de main du marqueur. Le lendemain, dans le même stade, l’ailier des Bleus Noa Nakaitaci avait quant à lui marqué face à l’Italie un essai que l’arbitre de champ avait accordé après examen de deux ralentis par son collègue de la vidéo... avant de le refuser lorsqu’un troisième ralenti montrant, là aussi, une erreur du marqueur avait été diffusé sur l’écran géant. Dans les deux cas, les buteurs fidjien et français avaient posé le ballon sur le tee et s’apprêtaient à tenter la transformation, ce qui aurait validé l’essai.Henri Seckel 09.10.2015 à 23h20 Après une première période difficile, la Nouvelle-Zélande s’est imposée 47 à 9 vendredi 9 octobre contre les Tonga à Newcastle, lors de sa dernière rencontre de la poule C de la Coupe du monde de rugby. Leur victoire avec le bonus offensif lui garantit la première place du groupe. Les Tonga quittent la compétition.Les All Blacks ont déroulé en profitant de la baisse de régime de leurs adversaires. Ils inscrivent sept essais au total. Ils disputeront donc leur quart de finale du Mondial 2015 le samedi 17 octobre (19 h 00 GMT) à Cardiff contre le perdant de la rencontre entre la France et l’Irlande, qui s’affrontent dimanche (15 h 45 GMT), également au Millenium de Cardiff.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : qui seront les premiers de la classe ? Rémi Dupré « Je vais tout faire pour être à la hauteur. » Sur l’antenne de RFI, Issa Hayatou, a pris un ton grave, jeudi 8 octobre, alors qu’il venait d’être nommé président intérimaire de la Fédération internationale de football (FIFA). A 69 ans, le Camerounais se voit temporairement confier les commandes d’un navire à la dérive à la suite de la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours de son amiral suisse Joseph « Sepp » Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998. « Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri », a d’ailleurs lancé celui qui est vice-président « senior » de la FIFA, membre de son comité exécutif depuis 1990 et surtout puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988.« C’est typique du système FIFA qu’un éléphant comme Hayatou prenne l’intérim », se gausse un ex-compagnon de route de Blatter. Ce dernier n’est pas le seul observateur avisé à mettre en doute la capacité du sexagénaire, doté d’une santé fragile, à conduire les réformes institutionnelles nécessaires (limite des mandats, nomination des membres du comité exécutif) d’ici au congrès électif extraordinaire de l’organisation mondiale, prévu le 26 février. Un scrutin pour lequel le Camerounais ne sera pas candidat.Un ancien opposant de BlatterIl faut dire que le dirigeant à poigne, réélu en 2013 pour un septième mandat à la tête de la CAF, ne passe guère pour un réformateur. « La longévité d’Hayatou s’explique par son habileté tactique, assure un fin connaisseur du football africain. L’Afrique est divisée en plusieurs groupes rivaux. Hayatou a parfois eu deux, trois adversaires face à lui. Et donc les voix se sont souvent éparpillées. »Frère de Sadou Hayatou, premier ministre du Cameroun de 1991 à 1992, le président de la CAF est issu d’une fratrie qui descend des sultans islamisés du XVIe siècle. Successeur à la tête de la Confédération africaine de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema, il peut se targuer d’avoir permis à son continent d’obtenir cinq billets qualificatifs pour la phase finale de Coupe du monde. En 2004, l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud représente sans conteste l’un des plus grands succès de son règne.« Il n’est pas issu du sérail politique, explique un ancien pilier de la FIFA. C’est l’un des rares dirigeants francophones à avoir pris la présidence de la CAF. Il a une forte personnalité. On l’entend lorsqu’il prend la parole. Il pense avant tout à l’Afrique et est moins préoccupé par des intérêts politiques. C’est l’un des membres du comité exécutif les plus indépendants. » « Son engagement en faveur du football africain et du sport en général est superbe. C’est plaisant de siéger à côté de lui », loue un ex-membre du comité exécutif de la FIFA.Avant de devenir le fidèle bras droit de Sepp Blatter, Issa Hayatou avait été pourtant l’un de ses principaux opposants. En 1998, le Camerounais avait vainement exhorté les cinquante-deux associations nationales africaines à soutenir unanimement le Suédois Lennart Johansson, alors président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), contre le Suisse, secrétaire général de la FIFA, dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. Homme d’appareil et de réseaux, Blatter l’avait emporté.Quatre ans plus tard, le colosse à la fine moustache s’était présenté contre le président sortant, déstabilisé par la faillite en 2001 d’International Sport and Leisure (ISL), société de marketing sportif qui gérait les droits télévisés de la FIFA. Soutenu par cinq membres du comité exécutif, Issa Hayatou s’était pourtant lourdement incliné (56 voix contre 139 pour son adversaire) lors du congrès de Séoul, quelques jours avant l’ouverture du Mondial 2002. « Il n’avait pas fait le plein des voix du côté de la CAF », se souvient un connaisseur de la FIFA.Allégations de corruptionLoué en interne pour sa probité, le Camerounais fait pourtant l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En janvier 2010, il avait chapeauté le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le richissime émirat contre 1,8 million de dollars. En lice pour obtenir l’organisation du Mondial, la puissance gazière s’était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Phaedra Almajid, l’ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu’à cette occasion trois dignitaires de la CAF se seraient engagés à voter pour l’émirat en échange de contreparties financières. En mai, elle a notamment accusé nommément Issa Hayatou d’avoir alors réclamé 1,5 million de dollars. En 2011, ce dernier avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu qu’il avait touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL. « En dépit de tout ce que la presse raconte, jamais je n’ai été trempé dans ces histoires », a-t-il tonné sur RFI.Dans sa lourde tâche, Hayatou s’appuiera sur le secrétaire général intérimaire de la FIFA, Markus Kattner, qui a pris la suite du Français Jérôme Valcke, écarté le 17 septembre, et lui aussi suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours suite à des allégations de corruption.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIQuestion : avez-vous une préférence pour votre quart de finale, France ou Irlande ? Réponse : « Honnêtement, je ne vais pas répondre à cette question. Peu importe l’adversaire, ce sera une sacrée équipe. L’équipe que nous allons affronter en quart de finale sera une équipe qui peut potentiellement aller au bout. Nous sommes impatients. Nous sommes prêts à jouer n’importe qui. » A l’image de leur numéro 8 Kieran Read, les All Blacks n’oublient pas qu’ils ont encore un match de poule à jouer – vendredi à 21 heures contre les Tonga – avant de se projeter vers les quarts de finale.D’autant que les Néo-Zélandais sont toujours à la recherche d’un match de référence dans cette Coupe du monde. Certes, les statistiques de leurs trois victoires en poule (contre l’Argentine, la Namibie et la Géorgie) sont proches de la perfection : 70 % d’occupation, 63 % de possession, 613 mètres parcourus, 173 mètres concédés. Mais ça n’empêche pas la presse néo-zélandaise de s’ennuyer. Le quotidien The New Zealand Herald a même qualifié ces premières semaines de compétition de « mois du somnambulisme ».L’entraîneur en chef, Steve Hansen, est formel : « Oui », le niveau de jeu va augmenter. « Mais nous sommes satisfaits par la façon dont nous faisons notre petit bonhomme de chemin, note-t-il. Nous réalisons que nous devons nous améliorer et nous en avons l’opportunité contre les Tonga, une équipe dure. »Ce match sera aussi l’occasion pour Ma’a Nonu de fêter sa centième cape en tant que All Black. Ce qui n’était pas gagné d’avance, à en croire Steve Hansen, qui fait partie du staff depuis 2004 et a vu grandir Nonu. « La première fois que j’ai discuté avec Ma’a, c’était pour lui dire : “Nous ne pensons pas que ça va marcher. Nous voudrions que tu fasses du [rugby à] VII.” Et il y est allé et cela l’a changé. Il est passé de centre intimidant et perforateur au centre complet et affûté qui a pu avoir autant de sélections. » Ma’a Nonu, qui va rejoindre Toulon après le Mondial, est aussi le seul rugbyman à notre connaissance à avoir porté du eye-liner sur un terrain. « Les stars du rock le font, pourquoi ne pas essayer », avait-il expliqué en 2014. C’EST DIT« Il y a une mort pour tout… J’ai vécu des choses extraordinaires avec l’équipe de France pendant toutes ces années, je vis encore de belles choses. J’en profite à fond, autrement. Tout le monde prend sa retraite, un jour ou l’autre. Le principal est d’être conscient de ça. Je ne vais pas jouer jusqu’à 40 ans, ne vous tracassez pas. Il y en a qui auront la chance de revenir en équipe de France, pour moi c’est plutôt la fin. Je suis heureux. »Nicolas Mas, pilier du XV de France, ne vit pas trop mal la concurrence à son poste, qui l’a relégué sur le banc des remplaçants.C’EST VU Le Tongien Tevita Mailau sait qu’il ne verra pas beaucoup le ballon lors du match contre les All Blacks, alors il prend ses précautions, et quelques souvenirs.C’EST BONUSPoubelle (1). Pour éviter de s’endormir devant la Coupe du monde, les journalistes du New Zealand Herald Tribune suivent l’émission « ACC Champagne Rugby », laquelle propose, entre autres réjouissances, le « drunk man Rugby World Cup predictor », c’est-à-dire un homme saoul perché sur une échelle et dont la chute sur une poubelle portant le nom d’une équipe doit prédire le vainqueur du Mondial. Magique.Poubelle (2). Dans la foulée du Samoan Daniel Leo, le deuxième-ligne canadien Jamie Cudmore s’en est pris aux méthodes « managériales » de World Rugby, la fédération internationale de rugby, qui organise la Coupe du monde. Sur les réseaux sociaux, le joueur de Clermont a notamment dénoncé le fait que les joueurs dont les équipes sont éliminées doivent quitter la Grande-Bretagne dans les vingt-quatre heures suivant leur dernier match, au risque de devoir payer eux-mêmes leur trajet retour.Hope you guys haven't had to pay to get home like some of us ! https://t.co/AENELXme3G— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);« Pour moi, ce n’est pas grave, je n’ai pas de problème d’argent, mais ceux qui sont en deuxième division ou étudiants… La Coupe du monde s’est bien déroulée et là, on a l’impression qu’on se fait jeter comme de vieilles poubelles », a précisé Cudmore sur L’Equipe.fr.Ce à quoi World Rugby a répondu vendredi que « contrairement à ce qui avait été écrit », les organisateurs prenaient en charge tous les frais de transport des équipes, aller et retour. Cudmore a pris la fédération au mot :You will be receiving a few bills in the mail then. @rugbyworldcup @WorldRugby https://t.co/3zAOipiGF3— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);La plus belle. Le Namibien Tinus Du Plessis n’y croyait plus, mais la récompense a fini par tomber : il a été élu homme du match en Coupe du monde, malgré la défaite des siens mercredi contre la Géorgie.VOUS l'avez élu Homme du Match #NAMvGEO — RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Erwan Le DucJournaliste au Monde Adrien Pécout En Nouvelle-Zélande, le rugby est une affaire sérieuse. Jonathan Coleman, le ministre néo-zélandais de la santé, également chargé des loisirs et des sports, a fait le déplacement à Londres, samedi 31 octobre, pour assister à la finale de la Coupe du monde de rugby entre son pays et l’Australie, à 17 heures. Ce membre du Parti national, la formation conservatrice au pouvoir, arrive de Paris, et plus précisément du siège de l’Unesco, où il participait jeudi et vendredi à une convention internationale contre le dopage dans le sport.Lire aussi :Coupe du monde de rugby: le derby de l’Oceanie en finaleLe rugby est-il toujours le sport n° 1 en Nouvelle-Zélande ? Jonathan Coleman : Les All Blacks restent l’équipe n° 1 du pays, oui. Je parlais à ma fille vendredi et elle me disait qu’à Auckland, tous les enfants de son école portaient du noir pour supporter les All Blacks. Ça reflète le niveau d’excitation et aussi la place du rugby dans la société néo-zélandaise. On place de telles attentes dans notre équipe de rugby que, par le passé quand on jouait mal, nos défaites avaient vraiment l’humeur du pays. En 1999, après la défaite contre la France [en demi-finale de Coupe du monde], l’humeur était si pesante que certains avaient du mal à vouloir se rendre au travail les jours suivants.Cette passion se traduit-elle aussi par le nombre de joueurs de rugby dans le pays ? Depuis vingt ans, on observe la progression du foot. Aujourd’hui, il y a plus de joueurs de football que de rugby dans le pays [la Fédération internationale recense dans le pays 198 000 joueurs dont 102 000 licenciés, contre 148 000 joueurs pour celle de rugby]. Ce phénomène concerne surtout les enfants. L’une des raisons, je pense, est qu’au rugby les gabarits des joueurs sont de plus en plus importants. Certaines mères préfèrent, à mon avis, que leurs enfants évitent ce sport de contact. Mais tous restent quand même fans de rugby. Alors qu’en football, pour qu’il y ait du monde devant un match de notre sélection nationale, il faut vraiment que l’enjeu soit d’importance.Comment expliquer la domination des All Blacks, numéros 1 mondiaux, malgré un nombre de licenciés bien inférieur à celui de la France ou de l’Angleterre ? Le rugby fait partie de notre culture. J’ai moi-même joué talonneur à l’université. Et je sais que mon fils de cinq ans m’a dit qu’il s’y mettrait l’an prochain. En Nouvelle-Zélande, dès l’âge de cinq ou six ans, les garçons et plus récemment les filles commencent à exercer leurs « skills » [aptitudes techniques]. Ce sont des qualités qu’il faut développer dès le plus jeune âge.Quel budget votre ministère consacre au rugby ? Sur un budget d’environ 100 millions de dollars néo-zélandais [61 millions d’euros], nous n’en consacrons qu’un peu plus d’un million pour nos structures de rugby à VII, parce que ce sport deviendra olympique l’année prochaine aux Jeux de Rio. Mais nous n’avons pas besoin de financer les équipes de rugby à XV, qui peuvent se débrouiller sans nous. D’autant qu’en Nouvelle-Zélande, le financement du sport repose aussi sur des taxes prélevées sur les machines de jeu.Adrien PécoutJournaliste au Monde Patricia Jolly On peut être fin navigateur et vrai compétiteur sans être imperméable au stress ni insensible au cours des événements. Comme Ian Lipinski qui reprendra la mer entre Lanzarote et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), dimanche 31 octobre, à 13 heures, pour la deuxième étape de la Mini-Transat, après une escale de plus d’un mois aux Canaries…Lire aussi :Mini Transat : Davy Beaudart remporte la première étape aux CanariesLe 27 septembre, les cheveux en pétard, incrédule, ce marin de 34 ans au regard délavé coupait, en vainqueur du classement des Minis (6,50 m) de série, la ligne d’arrivée de la première étape de la Mini-Transat reliant Douarnenez (Finistère) à l’île espagnole, sur Entreprise(s) innovante(s), en sept jours 14 heures 31 minutes et 24 secondes de course au rythme de 6,82 nœuds de moyenne.« C’était trop beau ! »« C’était un truc de ouf, cette étape !, s’était-il alors enthousiasmé. On a eu une météo de rêve… On va le payer sur la deuxième étape, c’était trop beau ! », avant de confesser avoir connu un coup de mou en début de course : « J’ai pleuré... Je n’ai pas un gros mental, je voyais ma course perdue. » Il avait en effet pris, le deuxième jour, une option radicale vers l’ouest qui le positionnait momentanément en milieu de flotte par rapport à la route directe. Mais l’esprit collectif « ministe » l’a tiré d’affaire. Très « sport », son concurrent direct, Tanguy Le Turquais (Terreal) – finalement 2e du classement des bateaux de série à Lanzarote à plus de 7 h 30 – lui a généreusement remonté le moral par l’entremise du seul moyen de communication dont les ministes disposent à bord : la VHF. Jusqu’à se faire dépasser... « On a fait un bout de chemin ensemble, a expliqué Ian Lipinski, et puis je l’ai doublé. Et, une fois revenu dans le groupe de tête, puis en tête, je me suis senti mieux. »« J’ai pleuré... Je n’ai pas un gros mental, je voyais ma course perdue »C’est en passant deux années, dès l’âge de 12 ans, sur un ancien thonier reconverti en école flottante – dont le fondateur a été condamné  en 2013 à douze ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur mineurs – qu’Ian Lipinski a pris le goût du large et des transatlantiques.Il a ensuite travaillé aux Glénans, passé un brevet d’Etat à l’Ecole nationale de voile (ENV) et voyagé. Avant d’être embarqué par un copain sur la Mini-Fasnet et d’y découvrir le plus petit des bateaux de course : le Mini (6,50 m). Il se lance sur ce circuit en 2012 en voilier de série (Pogo 2) et y brille très vite, terminant notamment cette année-là 3e de la course Les Sables-d’Olonne - les Açores - Les Sables-d’Olonne.En 2013, il figure parmi les favoris de la Mini-Transat en voiliers de série, mais le rêve tourne court au large du Portugal. Dans une mer croisée et très courte avec trois à quatre mètres de creux et par 35 nœuds de vent, Lipinski se fait rouler par une méchante vague. «  Il s’est mis à l’envers et s’est rempli d’eau, relate le navigateur. Le mât, qui n’a pas cassé pendant un moment, empêchait la coque de rouler et de passer à l’angle nécessaire pour se redresser. Enfermé dedans, j’ai nagé à l’intérieur, puis j’ai déclenché la balise de détresse. Un cargo polonais m’a récupéré quelques heures plus tard à 80 milles de Porto ; j’étais un peu choqué. »Appel téléphonique miraculeuxRemorqué quelques jours plus tard au Portugal, le bateau n’était plus qu’une épave que Lipinski revend à un Italien. Il retourne faire « des piges », c’est-à-dire préparer les bateaux d’autres skippeurs – des amis du circuit Figaro 2 (monotypes de 10,10 m) – ou naviguer avec eux jusqu’à un appel téléphonique miraculeux mi-janvier 2014.Le chantier naval Prépa nautic, basé à  a Rochelle et créé par deux associés décidés à construire et à commercialiser un nouveau Mini de série – l’Ofcet 6.50 – fait alors appel à lui. « Ils cherchaient un skippeur pour courir sur la première unité, raconte Lipinski. C’était l’opportunité rêvée pour retenter l’aventure. » Ingénieur en aéronautique n’ayant « jamais exercé », Ian Lipinski s’est décidé en un clin d’œil à se lancer dans cette « aventure technologique ».« C’était excitant de s’engager dans la boucle de construction et d’optimisation d’un bateau que personne ne connaissait », explique-t-il. Il s’y attelle donc en n’ayant vu « que les plans » et acquiert du même coup – pour « un peu moins cher  » – ce coursier commercialisé à un prix public de 54 000 euros HT sans jeu de voiles ni électronique. De quoi séduire l’ensemble de partenaires réunis sous l’appellation d’Entreprise(s) innovante(s) qui le sponsorisent, séduits par le caractère « start-up » de ce chantier. « Ça correspondait aussi très bien à l’esprit “ministe” novateur et qui se veut laboratoire d’expérimentations technologiques », précise Lipinski.Comme Flexirub de Davy Beaudart, en tête du classement des prototypes après la première étape, Entreprise(s)-innovante(s) présente beaucoup de volume à l’avant de la carène.  « Il a un nez très rond et avance plus vite que les autres dans les conditions proches du vent de travers », explique son skippeur.Il existe aujourd’hui dix Ofcet 6.50 au monde, dont deux autres participent à la Mini-Transat : Novintiss de Julien Pulvé et Tous au large de Mathieu Bourdais qui ont respectivement terminé 4e et 16e de la première étape au classement des voiliers de série. L’arrivée à Pointe-à-Pitre est prévue mi-novembre.La Mini-Transat : mode d’emploi20e éditionCourse transatlantique biennale en solitaire sans assistance ni communication en deux étapes réservée aux monocoques de 6,50 m (prototypes ou voiliers de série) sur une distance totale théorique de 4 020 milles nautiques soit 7 445 km.Départ de la 1re étape : 19 septembre 2015 à Douarnenez (Finistère) vers Lanzarote (Canaries)Départ de la 2e étape : 31 octobre 2015 de Lanzarote vers Pointe-à-Pître (Guadeloupe) à 13 heures TUArrivée : prévue à Pointe-à-Pître vers le 14 novembre 2015Participants : 72 solitaires au départ de Douarnenez et 64 partants à Lanzarote, après deux abandons sur 26 concurrents en prototypes et six abandons sur 46 en voiliers de série.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 30.10.2015 à 20h24 | Rémi Dupré Suspendu quatre-vingt-dix jours par son comité d’éthique, le Suisse Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998, a décidé de régler ses comptes. Après s’être longuement livré à l’agence russe Tass en début de semaine, le roué Valaisan a accordé, vendredi 30 octobre, un entretien au journal anglais the Financial Times. Pour la deuxième fois en quelques jours, il accuse nommément l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, et le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, candidat à sa succession mais lui aussi suspendu trois mois, d’être directement responsables de la victoire du Qatar, lors du vote d’attribution du Mondial 2022 organisé le 2 décembre 2010.Selon le patriarche du foot mondial, 79 ans, « c’était dans les coulisses. Il y avait un arrangement diplomatique » pour que les Mondiaux 2018 et 2022 aient respectivement lieu en Russie et aux Etats-Unis. « Allons vers les deux plus grandes puissances lors du vote (…). Mais ceci a été remis en cause par l’interférence gouvernementale de M. Sarkozy, président français, avec la contribution de l’un de ses compatriotes [Michel Platini qui a publiquement reconnu avoir voté pour le richissime émirat], qui ne l’a jamais nié, et qui a amené d’autres votants avec lui, assure l’Helvète. Ainsi, nous sommes au final dans une situation où personne n’a compris pourquoi le Mondial 2022 allait dans l’un des plus petits pays du monde. »« C’est la volonté du chef de l’Etat »« Si vous voyez ma tête quand j’ouvre l’enveloppe, je n’étais pas le plus heureux des hommes en disant que c’était le Qatar, sans aucun doute », glisse « Sepp » Blatter. Lâchant ses coups sans retenue, le quasi-octogénaire raconte : « Une semaine avant le vote, j’ai reçu un appel téléphonique de Michel Platini et il m’a dit : “Je ne suis plus ton plan car le chef de l’Etat m’a dit que nous devrions prendre en compte la situation de la France.” Et il m’a dit que cela concernerait plus d’un vote car il y avait un groupe de votants avec lui. »« Je lui ai dit : “Vous ne pouvez pas faire cela car cela va tout changer”, poursuit Blatter. Il m’a dit : “Si c’est la volonté du chef de l’Etat, que feriez-vous si quelqu’un vous le demandait (…) ?” Je lui ai dit que j’aurais répondu : “N’interférez pas dans le sport”. En Suisse, ils ne le font pas (…). La situation a aussi changé, car il y a eu une sorte d’arrangement entre l’Espagne et quelques votants sud-américains qui se sont reportés sur le Qatar : vous votez pour moi et je vote pour vous. »Le déjeuner à l’Elysée du 23 novembre 2010S’il avait déjà chargé nommément Nicolas Sarkozy, début juillet, dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag, le président de la FIFA en avait récemment remis une couche, le 28 octobre, lors de son échange avec l’agence russe Tass. « Tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir [Tamim Ben Hamad Al-Thani]. Et au déjeuner qui a suivi [à l’Elysée, le 23 novembre 2010] avec M. Platini il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. Et ceci a complétement changé la donne, confiait Blatter. Il y a eu un vote à bulletins secrets. Quatre suffrages européens se sont finalement écartés des Etats-Unis, et le résultat a été de quatorze voix [pour le Qatar] contre huit [pour les Etats-Unis] (…). Si les Etats-Unis avaient eu le Mondial, nous aurions seulement parlé du merveilleux Mondial 2018 en Russie et nous n’aurions pas parlé de tous ces problèmes à la FIFA. »Le 23 novembre 2010, l’actuel émir du Qatar, Al-Thani, et son premier ministre, ainsi que Sébastien Bazin, représentant de Colony Capital, alors propriétaire du Paris-Saint-Germain, et Michel Platini étaient réunis autour de la table de Nicolas Sarkozy.Planifiée six mois avant le rachat du PSG par le fonds d’investissement Qatar Sports Investments, ce déjeuner alimente depuis les suspicions de collusion d’intérêts. Selon les informations du Monde, Platini avait, dans un premier temps, promis à Sunil Gulati, président de la Fédération des Etats-Unis, qu’il voterait pour eux. Avant de se raviser et d’apporter son suffrage au richissime émirat.En visite à Moscou, Nicolas Sarkozy avait répondu, jeudi 29 octobre, aux accusations de Sepp Blatter : « Voilà encore un autre qui me prête beaucoup de pouvoir (…). C’était sans doute une allusion qui fait écho à sa très grande amitié pour Michel Platini. » « Le seul jour où j’ai parlé à Sarkozy, c’était il y a deux ans quand il n’était plus président ; j’étais au Qatar et c’était la première fois que je le rencontrais, a d’ailleurs glissé, avec une pointe d’ironie, Sepp Blatter au Financial Times. Je lui ai dit bonjour. Et il m’a dit : “Ah, vous êtes le président ! Vous êtes le président !” Je ne pouvais pas lui dire : “Vous, vous ne l’êtes plus”. »En décembre 2012, lors du Doha Goals, forum mondial du sport organisé dans la capitale qatarie, l’ex-chef de l’Etat s’était publiquement félicité de la victoire du richissime émirat gazier à l’issue du processus d’attribution du Mondial 2022. Il avait par ailleurs milité pour une « adaptation » du calendrier du tournoi planétaire, qui aura lieu de novembre à décembre 2022, en raison des fortes chaleurs estivales au Qatar.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.10.2015 à 17h21 • Mis à jour le29.10.2015 à 17h22 | Yann Bouchez et Clément Guillou Le dossier qui empoisonnait l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis un an a été refermé le 22 octobre, lors de la dernière réunion de son Collège : le professeur de pharmacologie Antoine Coquerel a été nommé directeur du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, a appris Le Monde.Cette nomination, votée à l’unanimité par les membres du Collège, doit permettre au laboratoire de retrouver la notoriété qui était la sienne dans les années 2000, après la découverte du test de détection de l’EPO par Jacques de Ceaurriz et Françoise Lasne. Cette dernière occupait la direction du laboratoire depuis le décès du professeur De Ceaurriz mais avait dû prendre sa retraite le 31 décembre 2014. Depuis, son fauteuil était occupé par une directrice par intérim, Adeline Molina.Lire aussi :L’antidopage français fait du surplaceS’il demeure un laboratoire jugé fiable techniquement, Châtenay-Malabry a, ces dernières années, perdu en réputation dans le monde de l’antidopage à mesure que baissait le nombre de ses publications scientifiques.La situation du laboratoire avait fini par inquiéter le gouvernement français dans le contexte de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques 2024 et de l’organisation de l’Euro 2016 en France. D’autant plus qu’un premier candidat retenu par le Collège, le toxicologue Pascal Kintz, avait finalement décliné le poste. « On ne peut plus attendre longtemps, il faut maintenant qu’une personne soit désignée rapidement  », disait Thierry Braillard au Monde au mois de juillet.Lire aussi :A la veille du Tour, l’antidopage français dérailleLe profil d’Antoine Coquerel, médecin de formation, professeur de pharmacologie et toxicologie au CHU de Caen, a suscité l’adhésion des scientifiques du Collège de l’AFLD comme de son président Bruno Genevois, plusieurs fois mis en minorité par ces derniers sur le choix du directeur du laboratoire.« Le laboratoire a désormais quelqu’un qui connaît très bien le travail d’analyses et qui pourra développer l’activité de recherches, ce que nous cherchions à promouvoir », souligne Bruno Genevois. Si le professeur Coquerel n’est pas spécialiste du dopage, « il a une expérience en matière d’analyses chimiques largement suffisante », ajoute le président de l’AFLD.Il entrera en fonction d’ici deux à trois mois, une fois réglées les formalités administratives qu’implique son détachement à Châtenay-Malabry.Au sein de l’agence, on veut croire que cette nomination, dans la foulée de celle du nouveau directeur des contrôles Damien Ressiot, marque le début d’une ère nouvelle. L’AFLD évoque également la publication imminente, dans une revue scientifique, de la méthode de détection du FG-4592 – une molécule stimulant la production endogène d’EPO, détectée pour la première fois dans les urines du marcheur français Bertrand Moulinet en avril.Lire aussi :Damien Ressiot, l’ancien journaliste devenu gendarme antidopageClément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.10.2015 à 15h02 • Mis à jour le30.10.2015 à 15h35 | Adrien Pécout (Saint-Chamas, Bouches-du-Rhône) Les Wallabies peuvent compter sur un nouveau supporteur. Konstantin Rachkov a déjà choisi son camp pour ce week-end. Samedi 31 octobre, devant son téléviseur, l’ancien rugbyman de la sélection russe soutiendra l’Australie en finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande. Avec un maillot jaune et vert sur le dos, mais pas n’importe lequel : « Quade Cooper [centre australien] me l’avait donné quand je l’avais affronté pendant la Coupe du monde, et j’en ai aussi profité pour prendre le ballon du match », s’amuse le jeune sportif retraité, qui a ­décidé, il y a un an, de rester en France à l’issue d’une longue carrière passée entre la première et la quatrième division. Sur le canapé de son appartement, à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), le Russe sort d’un grand sac le maillot en question : ce « trophée » personnel date d’un match contre l’Australie lors du précédent Mondial, il y a quatre ans.Large défaite (68-22), mais jour de fête : en 2011, Konstantin Rachkov et ses coéquipiers marquaient l’histoire du rugby à leur manière. Les Ours de Russie disputaient pour la première fois la Coupe du monde, pour ce qui reste leur seule incursion en huit éditions. Un souvenir heureux, sourit l’ex-trois-quarts centre, malgré l’élimination dès le premier tour : « Contre l’Australie, on a quand même mis trois essais à des grands joueurs comme Cooper ou Genia. On voulait leur montrer ce qu’on savait faire. En début de match, quand tu n’as jamais eu l’équipe d’Australie en face de toi, tu t’attends à jouer contre des géants de 3 mètres et de 150 kilos chacun. Mais non, ce sont des gens comme toi et moi. »Lire aussi :Rugby: on a retrouvé... Omar Hasan, le Puma qui chanteDes « gens » qui, sur un moment d’égarement, peuvent très bien s’incliner face à un joueur au gabarit aussi humain que le sien : 1,75 m pour 89 kilos. Titulaire lors des premiers matchs, le Russe entre en cours de jeu pour inscrire le troisième et dernier ­essai de son équipe face aux Wallabies, le 1er octobre de cette année-là, à une semaine de ses 33 ans. Une remise en jeu sur le côté droit, un décalage vers l’intérieur, puis Rachkov s’enfonce tête la première entre les corps adverses, vers la ligne d’en-but du Trafalgar Park, à Nelson, la ville néo-zélandaise où se joue le match. « En Russie, à cause du décalage horaire, il ­devait être quelque chose comme 5 heures du matin. Quand j’ai marqué l’essai, ma mère a tellement crié qu’elle a réveillé tout l’immeuble. Les voisins se demandaient ce qu’il pouvait bien se passer ! »Et, aujourd’hui encore, ils continuent peut-être de se demander ce que le mot « rugby » peut bien signifier. « Pour beaucoup de Russes, le rugby reste un sport aux règles méconnues ; les gens voient simplement trente mecs qui se battent pour un seul ballon. Et, en plus, un ballon ovale ! Pour les chaînes de télé, un match de foot, de hockey sur glace ou même de volley restera toujours préférable. Surtout quand nous encaissons soixante points au rugby. » Bilan du Mondial : quatre matchs, quatre défaites, dont trois très larges face à l’Irlande (62-12), l’Italie (53-17) et, donc, l’Australie.ReconversionLa première défaite, pour les grands débuts de la Russie en Coupe du monde, fut plus serrée. Plus géopolitique, aussi. Vingt ans après la chute de l’URSS, la Russie s’inclinait face aux Etats-Unis (13-6), autre nation mineure du rugby. « Il y avait de la pression sur ce match. Des sponsors nous avaient bien rappelé qu’on jouait contre les Etats-Unis ; ils nous parlaient de la guerre froide, etc., rappelle le buteur, auteur en toute fin de rencontre de la pénalité qui offrit à son équipe le point du bonus défensif. A la fin du match, nos deux équipes ont posé ensemble, mais sans plus. Aujourd’hui, je regrette un peu de ne pas avoir insisté pour échanger mon équipement avec celui d’un Américain… » Le tissu aurait fait très bel effet dans la collection de maillots que l’ancien sportif projette d’encadrer.A présent, Konstantin Rachkov prépare surtout un chantier de plus grande envergure. Il s’apprête à ouvrir le mois prochain « un stand de manucure express », en qualité de gérant,dans un centre commercial d’Avignon. Il était au départ question de s’implanter à Vitrolles. « Trop cher », reconnaît le joueur à la retraite, qui rêve déjà de monter toute « une chaîne » d’établissements similaires. Etonnant, de la part d’unrugbyman en reconversion ? Lui y voit plutôt une évidence frappée au coin du bon sens et de la rentabilité. « En décembre dernier, on est allés en Russie avec ma femme pour le Jour de l’an et Noël. Comme j’étais au chômage, je commençais à réfléchir à mon avenir. On s’est baladés pour voir ce qui existe en Russie et ce qui n’existe pas encore ou peu en France. Et là-bas, le concept de bar à ongles marche déjà super bien, il y a des stands partout. »« Mets-toi au rugby, tu me coûteras moins cher »Sur un dépliant de présentation, le futur entrepreneur précise que le concept a d’abord été « lancé en Asie » puis « importé aux Etats-Unis ». De sa liasse de documents, Konstantin Rachkov extrait aussi son CV. Age : 37 ans. Langues parlées : russe, ukrainien, anglais, français. Etudes : un diplôme en management du tourisme obtenu à l’université de Moscou. Mention subsidiaire : ancien rugbyman international. « Je pense que si un client lit “rugbyman”, ça peut m’aider. Sinon, avec mon accent, je redoute parfois que les gens aient peut-être peur des Russes, peur que je parte ou que je les trahisse… »Ce polyglotte a grandi à Almaty, actuellement dans le Kazakhstan. Un coin où ses parents, très tôt divorcés, ont tous deux atteint une certaine forme de respectabilité sportive. Le père ? Champion du monde de boxe amateur en 1978, l’année de sa naissance. La mère ? Une ancienne escrimeuse, reconvertie directrice d’un centre de formation omnisports. Entre l’âge de 6 ans et l’âge de 12 ans, ce fils de sportifs s’initie ainsi au ­tennis. Au point de devenir, assure-t-il, « numéro 1 du ­Kazakhstan chez les jeunes et numéro 23 en URSS ».Konstantin Rachkov abandonne pourtant la balle jaune au début des années 1990. Faute d’argent et, selon lui, d’un minimum de patience : « Comme tennisman, je me comportais de façon assez impulsive, je cassais des raquettes. A l’époque, tout ce matériel valait beaucoup d’argent. Alors ma mère m’a dit un jour, un peu pour plaisanter : “Mets-toi au rugby, tu me coûteras moins cher.” » L’idée en aurait refroidi plus d’un. « En URSS, pour les dirigeants politiques, le rugby avait une image de sport “bourgeois”. Ce mot revenait souvent dès qu’on parlait de quelque chose qui venait de l’étranger. »« Malade de ce sport »L’écolier assiste tout de même à un match « Kazakhstan-Pologne ». Quatre-vingts minutes suffisent à le rendre accro, complètement « malade de ce sport ». Au point d’être le seul garçon à s’entraîner pendant toute une saison avec les femmes de l’équipe senior du SKA Almaty, le club local de l’armée. « Lorsque l’URSS a disparu, mon club a fermé l’école de rugby et les équipes de juniors. Une centaine de gamins ont arrêté le rugby. Moi, j’ai voulu rester, je voulais progresser malgré tout, je voulais me faire un nom dans le rugby. J’aurais pu revenir dans le tennis, ou bien tenter le foot, le basket, mais non. Lorsqu’ils me voyaient, certains se disaient peut-être : “Qui est cet imbécile ?” Mais d’autres ont peut-être pensé que, grâce à ça, j’allais devenir quelqu’un… »Et quelqu’un qui voyage, de surcroît. Car le jeune pionnier au foulard rouge a circulé bien au-delà des limites balisées du Kazakhstan et des autres républiques socialistes soviétiques. Depuis 2001, le rugbyman a surtout écumé les terrains des première et deuxième divisions françaises (à Montauban, sur la recommandation d’un coéquipier russe), ou encore en troisième, voire en quatrième division française, comme à Châteaurenard, la saison passée. « Le nom de mon père m’a toujours motivé pour avancer », affirme l’ancien rugbyman, à la retraite depuis un an. Loin de cette figure paternelle, Rachkov junior vit donc depuis maintenant près de quatorze ans en France. Un pays dont il a obtenu le passeport, dont il a appris la langue à l’université de Tarbes, et dont il apprécie aussi bien « l’architecture » que « le climat », suffisamment propice à ses yeux pour donner naissance au petit Evgeni, avec sa femme Lidia, il y a un an. Pas question, cependant, de se priver de gâteaux ou de chaînes de télévision russes. Ni même de refuser un maillot australien. Cet article est le dernier de la série spéciale rugby des « On a retrouvé... » Voici les six précédentes enquêtes:Lire aussi :Rugby: on a retrouvé... Pascal Ondarts, la force basqueLire aussi :Rugby: on a retrouvé... David Campese, le roi du contre-piedLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Chester Williams, l’alibi des SpringboksLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Anton Oliver, le « Black » préféré des BleusLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Lawrence Dallaglio, le dernier Anglais de la Coupe du mondeLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Omar Hasan, le Puma qui chanteAdrien Pécout (Saint-Chamas, Bouches-du-Rhône)Journaliste au Monde Bruno Lesprit et Eric Albert (Londres, correspondance) Nul visiteur ne peut ignorer que Twickenham est « la maison du rugby anglais ». C’est écrit en lettres rouges sur fond blanc derrière le point de rassemblement, une sculpture de cinq rugbymen jouant une touche. Lors de son inauguration en 2010, l’œuvre de Gerald Laing, huit mètres de haut et cinq tonnes de bronze, fut ainsi décrite par John Owen, alors président de la Rugby Football Union (RFU), la fédération anglaise : « Ce n’est pas de l’art pour l’amour de l’art mais de l’art pour l’amour du rugby. »Cet amour n’aura pas permis de sauver le XV de la Rose, qui n’a pas été maître dans sa maison pendant cette Coupe du monde. En foulant la pelouse de Twickenham le 18 septembre pour le match d’ouverture remporté contre ­Fidji, le capitaine Chris Robshaw et ses coéquipiers pensaient revenir en septième semaine pour la finale du 31 octobre. Las, ce sont les Néo-Zélandais et les Australiens qui occuperont le terrain pour se disputer la Coupe Webb-Ellis.Lire aussi :Coupe du monde de rugby: le derby de l’Oceanie en finaleFort de ses 82 000 places, Twickenham devait justifier sa réputation de « forteresse » pour l’équipe d’Angleterre, acquise au début des années 2000 lorsque la sélection, alors ­entraînée par Clive Woodward, enchaîna 19 matchs sans défaite. Dans son sanctuaire survolé par les avions en approche de l’aéroport d’Heathrow, elle aurait dû vaincre « une armée de sept nations », comme dans le tube des White Stripes. L’enceinte fut son tombeau après quatre rencontres seulement. L’estocade fut donnée par le Pays de Galles le 26 septembre, le coup de grâce par l’Australie une semaine plus tard.Si le temple du rugby anglais n’a pas l’effervescence de chaudron que peuvent connaître certains stades de football, il s’en dégage néanmoins une communion presque intimidante.Ce ne fut pourtant pas par manque de ferveur. Twickenham a vibré, chantant d’une seule voix son hymne Swing Low, Sweet Chariot. Si le temple du rugby anglais n’a pas l’effervescence de chaudron que peuvent connaître certains stades de football, il s’en dégage néanmoins une communion presque intimidante. Il a été conçu en effet dans les moindres détails pour être une arme de guerre sportive. A commencer par les vestiaires, refaits à neuf en 2013 sous la supervision de l’entraîneur Stuart Lancaster, dont il n’est pas dit qu’il soit toujours à son poste quand l’équipe nationale reviendra à Twickenham le 27 février 2016 pour recevoir l’Irlande dans le cadre du Tournoi des six nations.Dans cet espace intime d’émulation collective, il convient de ne rien laisser au hasard. Tout a été fait pour rappeler aux porteurs du maillot blanc que l’Histoire les contemple. Dès l’entrée des vestiaires est affichée la liste de l’ensemble des sélectionnés depuis plus d’un siècle. Décennie par décennie, les noms de légendes du rugby sont égrenés pour mettre la pression sur les héritiers. A côté, une énorme rose rouge des Lancaster a été peinte sur le mur. Elle est devenue un talisman : les superstitieux, et ils sont nombreux, la touchent avant de rejoindre la pelouse.Côté douches, deux baignoires en émail trônent, leurs parois repeintes aussi en rouge. La plupart des joueurs ne les utilisent plus, préférant les équipements d’hydrothérapie situés à côté. Les bains collectifs, qui faisaient vivre l’esprit de groupe, ont été supprimés, en partie pour des raisons d’hygiène. « Certains trouvent que ça manque, sourit Lee Emmerson, guide à Twickenham. Ils aimaient bien passer deux heures à barboter après les matchs. »« Problèmes de transport »Pour le tournoi, chaque joueur dispose de son box, son nom indiqué sur une petite plaque, deux maillots soigneusement suspendus l’attendant. Dans cette salle carrée aux murs blancs, un faux plafond rond a été installé, laissant filtrer une lumière rouge diffuse. Sur son bord ont été inscrits des mots-clés stimulants : « Travail d’équipe, respect, plaisir, discipline… » Rouges également le liseré séparant chaque rugbyman, le petit coussin pour s’asseoir et la bordure du plafond. « C’est une couleur positive, chaude, agressive, réservée pour l’équipe qui joue à domicile », explique Lee Emmerson. Pour les visiteurs, même décor mais en bleu, teinte censée avoir un effet apaisant.Les rêves en rouge du pays hôte se sont ­évaporés. D’ici au Tournoi des six nations, Twicken­ham redeviendra un stade pour événements insulaires, sinon londoniens, avec le London Double Header, deux rencontres le 28 novembre entre clubs de la capitale, et en décembre le Varsity Match, la confrontation annuelle entre Oxford et Cambridge. Un retour à la genèse puisque le premier match disputé en ces lieux opposa devant 3 000 spectateurs, le 2 octobre 1909, les riverains de Richmond aux Harlequins.Twickenham abrite surtout le siège de son propriétaire, la RFU. En 1907, la fédération se mit en quête d’un terrain. La tâche fut confiée à Billy Williams, un promoteur immobilier, qui acheta pour 5 572 livres sterling de l’époque quatre hectares à 18 km du centre de Londres. Cet éloignement conjugué à l’étroitesse des rues allait être un « cauchemar récurrent », selon Chris Jones, auteur de The Secret Life of Twickenham (Aurum Press, 2014), qui relève que « quand le prince de Galles a inauguré les nouveaux bureaux de la RFU, en 1977, il est arrivé et reparti en hélicoptère, à l’évidence bien informé des problèmes de transport ».L’emplacement était un ancien jardin potager, ce qui vaut à Twickenham le sobriquet toujours en vigueur de « Cabbage Patch » (« champ de choux »). Le XV de la Rose y fait sa première apparition en janvier 1910 en s’imposant 11-6 devant les Gallois. Il n’aura le temps de disputer que quatre éditions supplémentaires du Tournoi des cinq nations. A l’été 1914, la pelouse est réquisitionnée et transformée en prairie pour les chevaux de l’armée britannique.Barbecue et abus de boissonLa jauge n’a cessé d’être agrandie dans les ­décennies 1920 et 1930, au vif déplaisir des ­riverains. Le rugby a toujours joui d’une meilleure réputation que le football, mais une phrase attribuée tantôt à George Orwell tantôt à un autre écrivain, Philip Toynbee, prétend qu’« une bombe placée sous la tribune ouest lors d’un match international réglerait le problème du fascisme en Angleterre pour une génération ». Twickenham devint réellement une tribune politique à l’hiver 1969 lors de la tournée britannique des Sud-Africains. Un svastika géant est brûlé au centre de la pelouse, à côté des lettres « AA » (pour « anti-apartheid »). L’action prouvera son efficacité puisque les Springboks ne remettront plus les pieds à Twickenham avant la fin du régime ségrégationniste.Le parking du stade accueille alors un rituel, prohibé depuis pour des raisons de sécurité : le barbecue, coffre de voiture ouvert. Une autre interdiction est signifiée aujourd’hui par des affichettes en forme de main brandissant un carton jaune : il en coûte 80 livres sterling pour les ventres à bière de se soulager alentour. A l’intérieur sont vendues 150 536 pintes par an, un ratio pourtant étonnamment faible et qui fait mentir tous les clichés sur les Anglais.Selon les dires de l’intéressée, l’abus de boisson a pourtant été à l’origine de la fugace célébrité d’Erica Roe, en janvier 1982. En jean mais topless, cette jeune femme fière de son opulente poitrine qui n’avait rien à envier à celles exposées en page 3 du tabloïd The Sun, profita de la mi-temps d’Angleterre-Australie pour courir sur la pelouse et populariser le phénomène des streakers, ces exhibitionnistes des stades. Elle avait été précédée à Twickenham dès 1974 par un Australien qui avait surgi en tenue d’Adam lors d’un Angleterre-France. Il avait gagné son pari de 10 livres, mais fut ­condamné à une amende de la même somme.Lire aussi :Rugby: on a retrouvé... Lawrence Dallaglio, le dernier Anglais de la Coupe du mondeRattrapé par de tels scandales, Twickenham pouvait dès lors pleinement prétendre au statut d’institution typiquement anglaise. Il lui manquait cependant l’essentiel : un chant de ralliement. Ce fut fait le 19 mars 1988 lors de la dernière journée du Tournoi des cinq nations. La sélection, qui n’avait plus remporté la ­compétition depuis 1980, était au fond du trou. Après trois défaites, la cuillère en bois lui semblait promise puisqu’elle était menée 3-0 à la mi-temps par l’Irlande. Les supporteurs avaient le moral dans les chaussettes : en deux ans, leur équipe ne les avait gratifiés que d’un maigre essai à Twickenham. Miracle au retour des vestiaires : les Anglais en inscrivent six d’un coup et l’emportent 35 à 3.Le héros du jour se nomme Chris Oti, auteur d’un triplé pour sa deuxième sélection. Cet ailier d’origine nigériane était le deuxième Noir à porter le maillot national après James Peters, huit décennies plus tôt. Son troisième essai fut célébré par les élèves de la Douai School, qui chantèrent en son honneur l’hymne de l’équipe de rugby de leur école : Swing Low, Sweet Chariot, un negro spiritual, ce qui n’était pas anodin pour un joueur dont les ancêtres sont africains. Les Anglais adoptèrent ce gospel pour le transformer en chanson à boire. Ils en ont tant abusé pendant cette Coupe du monde qu’ils ont fini par monter dans le chariot.  Cet article est le dernier de notre série « Aux origines du rugby ». Voici les six précédentes enquêtes.Lire aussi :Au commencement était RugbyLire aussi :Coupe du monde de rugby : fractures à l’anglaiseLire aussi :La Calcutta Cup, l’autre joyau de la CouronneLire aussi :Rugby: à Poulton Palmer, l’Angleterre reconnaissanteLire aussi :Rugby: la tournée des LionsLire aussi :Rugby: la guerre des « terres du milieu » Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteEric Albert (Londres, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Mathieu Bastareaud A mon retour, j’ai réussi à me perdre dans Toulon. Après cette Coupe du monde en Angleterre, j’étais tellement content de rentrer, de redécouvrir la ville, que je me suis mis plusieurs fois à rêvasser sur mon scooter. Mais j’ai finalement très vite retrouvé le chemin du stade Mayol. C’est simple : je suis rentré en France un dimanche, j’ai eu un jour de repos lundi et j’ai repris l’entraînement mardi. A chacun sa « rentrée scolaire ». C’est moi qui l’ai voulu ainsi. Et ça m’a plutôt réussi, avec cette victoire et cet essai en championnat, samedi, face à Oyonnax.Lire aussi :Top 14 : Toulon déroule, Clermont trébucheC’était autre chose que le match d’il y a une semaine avec l’équipe de France contre la Nouvelle-Zélande… Ah, l’équipe de France ! le grand sujet de conversation de beaucoup, beaucoup de personnes. Mes coéquipiers de Toulon me connaissent, ils n’ont pas voulu me prendre la tête avec ça. Ils savent qu’en dehors du terrain je ne suis pas quelqu’un qui aime disserter à longueur de journée sur le rugby. Surtout, ils savent que cette défaite a été un moment difficile.Comment expliquer ? La principale raison, je la connais : il y avait les Blacks en face, tout simplement. On prenait des vagues énormes dans la tête, on avait l’impression d’un match sans fin. Comme si, dès qu’on perdait un ballon, on allait prendre un essai de 60 mètres. On avait beau s’être préparés toute la semaine à un exploit, mentalement, ça restait compliqué.BasculeDe toute façon, j’avais le sentiment que seuls les trente et un joueurs et le staff y croyaient. Après, bien sûr, il est vrai qu’on n’a pas donné au public les raisons de croire en nous. On a senti une bascule après la première défaite contre l’Irlande. Jusque-là, on ressentait une ferveur, un engouement, puis on a perdu ce premier match, et là, patatras ! tout a été remis en question…De là à dire que nous, les joueurs, nous avons voulu « virer » Philippe Saint-André [le sélectionneur] pour préparer le quart de finale face à la Nouvelle-Zélande ? Eh bien non. L’article qui a insinué cette information avait complètement faux, désolé. On s’est juste mis face à nos responsabilités, on s’est simplement dit : « Philippe a beau dire ce qu’il veut, si on ne va pas dans les rucks, il ne va pas y aller à notre place. » Mais rien de plus.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintA la fin du match face aux Blacks, « PSA » a prononcé un discours en forme d’adieu. Il nous a souhaité une bonne continuation. Dans le vestiaire, on savait bien qu’on venait de terminer ce qui sera peut-être le dernier match de Coupe du monde de toute notre carrière. C’est aussi ce qui explique pourquoi j’ai été extrêmement déçu de commencer ce match en tant que remplaçant. Tout le monde aurait eu la même réaction à ma place.On a subiAprès cette élimination, beaucoup ont parlé d’échec. Difficile de leur donner tort. S’il y a échec, je pense qu’il vient de tout le monde, joueurs et staff, pas seulement de Philippe Saint-André. Nous, les joueurs, je pense qu’on aurait dû davantage se manifester pour dire ce qu’on pensait de la situation. On a surtout subi. Il faut dire que, à un certain niveau, quand tu exprimes les choses, tu n’es pas forcément récompensé…Non, ce qu’on produisait sur le terrain n’était pas beau à voir. Non, on ne peut pas vraiment dire qu’on se régalait nous-même. Mais bon, toutes ces remarques sur la façon dont on aurait voulu jouer, on avait trois ans pour les faire à Philippe. C’est toujours facile de parler après coup. C’est toujours facile de dire que j’aurais préféré jouer autrement, que j’aurais préféré avoir la liberté de jouer au rugby, tout simplement, plutôt que d’avoir pour consigne d’attaquer la zone du numéro 10 adverse et d’attirer un maximum d’adversaires sur moi.Maintenant, chacun va devoir prendre ses responsabilités. Depuis quelques jours, certains commentateurs n’ont plus que deux mots à la bouche : contrats fédéraux. Si j’ai bien suivi, l’idée serait que tous les joueurs du XV de France abandonnent leurs clubs pour signer des contrats avec l’équipe nationale. Je ne sais pas trop qu’en penser, mais je me dis que, forcément, cette situation risque de placer le joueur en porte-à-faux. Tu choisis de rester en club ? Adieu l’équipe de France. Tu choisis de jouer en équipe de France ? Adieu le club où tu as peut-être passé dix ans, adieu la ville où tu as peut-être toute ta famille.Si quelqu’un a la solution miracle, qu’il se manifeste… A en croire des sources plus ou moins bienveillantes, je ne correspondrais pas trop aux canons de Guy Novès [le successeur de Philippe Saint-André]. Je vais tout faire pour les détromper. Et pour retrouver mon sens de l’orientation.Mathieu Bastareaud 29.10.2015 à 10h43 Bourg-en-Bresse, 4e de Ligue 2, s’est qualifié pour les 8es de finale de la Coupe de la Ligue en éliminant 3-2 après prolongation Nantes, 10e en L1, réduit à dix et qui a concédé deux penaltys.Les Burgiens, promus cette saison en L2, ont livré une performance sérieuse et cohérente face à un adversaire plutôt décevant, même à égalité numérique jusqu’à l’heure de jeu.Menés à deux reprises, ils ont égalisé une première fois par Baba Traoré, qui reprenait de près une belle passe de Jason Berthomier (1-1, 38e) puis par Lakhdar Boussaha qui se faisait justice sur penalty après une faute de Lévy Djidji, également exclu sur l’action (2-2, 57e).Le Brésilien Adryan avait pourtant marqué deux fois pour le FCN en reprenant au premier poteau de la tête un centre délivré de l’aile droite par Jules Iloki (26e) puis en étant opportuniste à la réception d’un centre adressé de l’aile gauche par Ermir Lenjani et mal négocié par le gardien Sébastien Callamand (50e). Un coup franc tiré par Lenjani a également heurté la barre transversale en début de match (15e). En prolongation, Pape Sane manquait d’abord ce qui semblait la balle de match pour les Bressans avec un tir passant de très peu à côté (103e).Mais Boussaha donnait ensuite un avantage définitif à Bourg-en-Bresse en transformant son second penalty de la soirée, accordé cette fois-ci pour une faute de Lucas Deaux commise sur Loïc Damour (3-2, 105e).Dijon, l’autre surprisePar ailleurs, au-delà des duels entre clubs de Ligue 1 qui ont vu Lorient, Lille et Nice se qualifier, l’autre surprise est venue de Dijon (L2), qui a fait chuter Reims mardi (2-1) pour les 16es de finale de la Coupe de la Ligue.Montpellier, à peine sorti de la zone rouge en Ligue 1, a, de son côté, chuté à Lorient sur le score de 3-2. Avec sept joueurs au repos, les hommes de Rolland Courbis n’ont pas résisté à l’attaque lorientaise et ses trois buts en première période avec un penalty de Jeannot (6e) et deux buts en cinq minutes juste avant la pause par Gakpa (36e) et Philippoteaux (41e). Malgré la réduction du score par N’Diaye (13e) et Camara (84e) en fin de partie, les Montpelliérains sont sortis de la compétition.Dans un autre duel entre clubs de Ligue 1, Lille (15e), mal engagé après un but concédé sur une erreur défensive (Perea Vargas, 29e), a renversé la vapeur en deuxième mi-temps pour s’imposer face à la lanterne rouge Troyes.Les huitièmes de finale, qui verront l’entrée en lice des six clubs de Ligue 1 européens (PSG, Lyon, Monaco, Marseille, Saint-Etienne, Bordeaux), se disputeront les mardi 15 et mercredi 16 novembre. Le tirage au sort aura lieu mardi 3 novembre à 12 h 30. Résultats et qualifiés pour les huitièmes de finale : Mardi Evian-Thonon-Gaillard (L2) - Laval (L2) 2-2 (4 t.a.b. à 5) Tours (L2) - Angers 1-0 Bastia - Rennes 0-1 Mercredi GFC Ajaccio - Guingamp Reporté (2-2) Dijon (L2) - Reims 2-1 Bourg-en-Bresse (L2) - Nantes (3-2) Caen - Nice 1-2 Lorient - Montpellier 3-2 Lille - Troyes 2-1 Toulouse - Auxerre (L2) (3-3, 2 t.a.b. à 1) 29.10.2015 à 01h48 • Mis à jour le29.10.2015 à 07h27 « En toute modestie », Michel Platini s’est dit « le plus à même de diriger le football mondial » dans un entretien à paraître jeudi 29 octobre dans le quotidien suisse Le Matin, et ce malgré sa suspension de 90 jours pour un versement controversé de 1,8 million d’euros entre Sepp Blatter et lui en 2011.« On veut m’empêcher de me présenter, car on sait que j’ai toutes les chances de gagner » la présidence de la FIFA, plaide le président de l’UEFA dans un extrait de cet entretien publié mercredi soir sur le site Internet du quotidien. Il assure être « le seul à avoir une vision transversale du football » : « j’ai été joueur, entraîneur de l’équipe de France, dirigeant de club avec Nancy, organisateur d’une Coupe du Monde et, aujourd’hui, patron de la plus puissante confédération, un parcours que j’ai accompli avec honnêteté. »Celui qui a longtemps été favori pour succéder à M. Blatter a « l’impression d’être un chevalier du Moyen Age devant une forteresse ». Il décrit : « j’essaie d’entrer dans celle-ci pour y ramener le football, mais à la place on me verse de l’huile bouillante sur la tête. » 29.10.2015 à 17h21 • Mis à jour le29.10.2015 à 17h22 | Yann Bouchez et Clément Guillou Le dossier qui empoisonnait l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis un an a été refermé le 22 octobre, lors de la dernière réunion de son Collège : le professeur de pharmacologie Antoine Coquerel a été nommé directeur du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, a appris Le Monde.Cette nomination, votée à l’unanimité par les membres du Collège, doit permettre au laboratoire de retrouver la notoriété qui était la sienne dans les années 2000, après la découverte du test de détection de l’EPO par Jacques de Ceaurriz et Françoise Lasne. Cette dernière occupait la direction du laboratoire depuis le décès du professeur De Ceaurriz mais avait dû prendre sa retraite le 31 décembre 2014. Depuis, son fauteuil était occupé par une directrice par intérim, Adeline Molina.Lire aussi :L’antidopage français fait du surplaceS’il demeure un laboratoire jugé fiable techniquement, Châtenay-Malabry a, ces dernières années, perdu en réputation dans le monde de l’antidopage à mesure que baissait le nombre de ses publications scientifiques.La situation du laboratoire avait fini par inquiéter le gouvernement français dans le contexte de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques 2024 et de l’organisation de l’Euro 2016 en France. D’autant plus qu’un premier candidat retenu par le Collège, le toxicologue Pascal Kintz, avait finalement décliné le poste. « On ne peut plus attendre longtemps, il faut maintenant qu’une personne soit désignée rapidement  », disait Thierry Braillard au Monde au mois de juillet.Lire aussi :A la veille du Tour, l’antidopage français dérailleLe profil d’Antoine Coquerel, médecin de formation, professeur de pharmacologie et toxicologie au CHU de Caen, a suscité l’adhésion des scientifiques du Collège de l’AFLD comme de son président Bruno Genevois, plusieurs fois mis en minorité par ces derniers sur le choix du directeur du laboratoire.« Le laboratoire a désormais quelqu’un qui connaît très bien le travail d’analyses et qui pourra développer l’activité de recherches, ce que nous cherchions à promouvoir », souligne Bruno Genevois. Si le professeur Coquerel n’est pas spécialiste du dopage, « il a une expérience en matière d’analyses chimiques largement suffisante », ajoute le président de l’AFLD.Il entrera en fonction d’ici deux à trois mois, une fois réglées les formalités administratives qu’implique son détachement à Châtenay-Malabry.Au sein de l’agence, on veut croire que cette nomination, dans la foulée de celle du nouveau directeur des contrôles Damien Ressiot, marque le début d’une ère nouvelle. L’AFLD évoque également la publication imminente, dans une revue scientifique, de la méthode de détection du FG-4592 – une molécule stimulant la production endogène d’EPO, détectée pour la première fois dans les urines du marcheur français Bertrand Moulinet en avril.Lire aussi :Damien Ressiot, l’ancien journaliste devenu gendarme antidopageClément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.10.2015 à 15h02 • Mis à jour le30.10.2015 à 15h35 | Adrien Pécout (Saint-Chamas, Bouches-du-Rhône) Les Wallabies peuvent compter sur un nouveau supporteur. Konstantin Rachkov a déjà choisi son camp pour ce week-end. Samedi 31 octobre, devant son téléviseur, l’ancien rugbyman de la sélection russe soutiendra l’Australie en finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande. Avec un maillot jaune et vert sur le dos, mais pas n’importe lequel : « Quade Cooper [centre australien] me l’avait donné quand je l’avais affronté pendant la Coupe du monde, et j’en ai aussi profité pour prendre le ballon du match », s’amuse le jeune sportif retraité, qui a ­décidé, il y a un an, de rester en France à l’issue d’une longue carrière passée entre la première et la quatrième division. Sur le canapé de son appartement, à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), le Russe sort d’un grand sac le maillot en question : ce « trophée » personnel date d’un match contre l’Australie lors du précédent Mondial, il y a quatre ans.Large défaite (68-22), mais jour de fête : en 2011, Konstantin Rachkov et ses coéquipiers marquaient l’histoire du rugby à leur manière. Les Ours de Russie disputaient pour la première fois la Coupe du monde, pour ce qui reste leur seule incursion en huit éditions. Un souvenir heureux, sourit l’ex-trois-quarts centre, malgré l’élimination dès le premier tour : « Contre l’Australie, on a quand même mis trois essais à des grands joueurs comme Cooper ou Genia. On voulait leur montrer ce qu’on savait faire. En début de match, quand tu n’as jamais eu l’équipe d’Australie en face de toi, tu t’attends à jouer contre des géants de 3 mètres et de 150 kilos chacun. Mais non, ce sont des gens comme toi et moi. »Lire aussi :Rugby: on a retrouvé... Omar Hasan, le Puma qui chanteDes « gens » qui, sur un moment d’égarement, peuvent très bien s’incliner face à un joueur au gabarit aussi humain que le sien : 1,75 m pour 89 kilos. Titulaire lors des premiers matchs, le Russe entre en cours de jeu pour inscrire le troisième et dernier ­essai de son équipe face aux Wallabies, le 1er octobre de cette année-là, à une semaine de ses 33 ans. Une remise en jeu sur le côté droit, un décalage vers l’intérieur, puis Rachkov s’enfonce tête la première entre les corps adverses, vers la ligne d’en-but du Trafalgar Park, à Nelson, la ville néo-zélandaise où se joue le match. « En Russie, à cause du décalage horaire, il ­devait être quelque chose comme 5 heures du matin. Quand j’ai marqué l’essai, ma mère a tellement crié qu’elle a réveillé tout l’immeuble. Les voisins se demandaient ce qu’il pouvait bien se passer ! »Et, aujourd’hui encore, ils continuent peut-être de se demander ce que le mot « rugby » peut bien signifier. « Pour beaucoup de Russes, le rugby reste un sport aux règles méconnues ; les gens voient simplement trente mecs qui se battent pour un seul ballon. Et, en plus, un ballon ovale ! Pour les chaînes de télé, un match de foot, de hockey sur glace ou même de volley restera toujours préférable. Surtout quand nous encaissons soixante points au rugby. » Bilan du Mondial : quatre matchs, quatre défaites, dont trois très larges face à l’Irlande (62-12), l’Italie (53-17) et, donc, l’Australie.ReconversionLa première défaite, pour les grands débuts de la Russie en Coupe du monde, fut plus serrée. Plus géopolitique, aussi. Vingt ans après la chute de l’URSS, la Russie s’inclinait face aux Etats-Unis (13-6), autre nation mineure du rugby. « Il y avait de la pression sur ce match. Des sponsors nous avaient bien rappelé qu’on jouait contre les Etats-Unis ; ils nous parlaient de la guerre froide, etc., rappelle le buteur, auteur en toute fin de rencontre de la pénalité qui offrit à son équipe le point du bonus défensif. A la fin du match, nos deux équipes ont posé ensemble, mais sans plus. Aujourd’hui, je regrette un peu de ne pas avoir insisté pour échanger mon équipement avec celui d’un Américain… » Le tissu aurait fait très bel effet dans la collection de maillots que l’ancien sportif projette d’encadrer.A présent, Konstantin Rachkov prépare surtout un chantier de plus grande envergure. Il s’apprête à ouvrir le mois prochain « un stand de manucure express », en qualité de gérant,dans un centre commercial d’Avignon. Il était au départ question de s’implanter à Vitrolles. « Trop cher », reconnaît le joueur à la retraite, qui rêve déjà de monter toute « une chaîne » d’établissements similaires. Etonnant, de la part d’unrugbyman en reconversion ? Lui y voit plutôt une évidence frappée au coin du bon sens et de la rentabilité. « En décembre dernier, on est allés en Russie avec ma femme pour le Jour de l’an et Noël. Comme j’étais au chômage, je commençais à réfléchir à mon avenir. On s’est baladés pour voir ce qui existe en Russie et ce qui n’existe pas encore ou peu en France. Et là-bas, le concept de bar à ongles marche déjà super bien, il y a des stands partout. »« Mets-toi au rugby, tu me coûteras moins cher »Sur un dépliant de présentation, le futur entrepreneur précise que le concept a d’abord été « lancé en Asie » puis « importé aux Etats-Unis ». De sa liasse de documents, Konstantin Rachkov extrait aussi son CV. Age : 37 ans. Langues parlées : russe, ukrainien, anglais, français. Etudes : un diplôme en management du tourisme obtenu à l’université de Moscou. Mention subsidiaire : ancien rugbyman international. « Je pense que si un client lit “rugbyman”, ça peut m’aider. Sinon, avec mon accent, je redoute parfois que les gens aient peut-être peur des Russes, peur que je parte ou que je les trahisse… »Ce polyglotte a grandi à Almaty, actuellement dans le Kazakhstan. Un coin où ses parents, très tôt divorcés, ont tous deux atteint une certaine forme de respectabilité sportive. Le père ? Champion du monde de boxe amateur en 1978, l’année de sa naissance. La mère ? Une ancienne escrimeuse, reconvertie directrice d’un centre de formation omnisports. Entre l’âge de 6 ans et l’âge de 12 ans, ce fils de sportifs s’initie ainsi au ­tennis. Au point de devenir, assure-t-il, « numéro 1 du ­Kazakhstan chez les jeunes et numéro 23 en URSS ».Konstantin Rachkov abandonne pourtant la balle jaune au début des années 1990. Faute d’argent et, selon lui, d’un minimum de patience : « Comme tennisman, je me comportais de façon assez impulsive, je cassais des raquettes. A l’époque, tout ce matériel valait beaucoup d’argent. Alors ma mère m’a dit un jour, un peu pour plaisanter : “Mets-toi au rugby, tu me coûteras moins cher.” » L’idée en aurait refroidi plus d’un. « En URSS, pour les dirigeants politiques, le rugby avait une image de sport “bourgeois”. Ce mot revenait souvent dès qu’on parlait de quelque chose qui venait de l’étranger. »« Malade de ce sport »L’écolier assiste tout de même à un match « Kazakhstan-Pologne ». Quatre-vingts minutes suffisent à le rendre accro, complètement « malade de ce sport ». Au point d’être le seul garçon à s’entraîner pendant toute une saison avec les femmes de l’équipe senior du SKA Almaty, le club local de l’armée. « Lorsque l’URSS a disparu, mon club a fermé l’école de rugby et les équipes de juniors. Une centaine de gamins ont arrêté le rugby. Moi, j’ai voulu rester, je voulais progresser malgré tout, je voulais me faire un nom dans le rugby. J’aurais pu revenir dans le tennis, ou bien tenter le foot, le basket, mais non. Lorsqu’ils me voyaient, certains se disaient peut-être : “Qui est cet imbécile ?” Mais d’autres ont peut-être pensé que, grâce à ça, j’allais devenir quelqu’un… »Et quelqu’un qui voyage, de surcroît. Car le jeune pionnier au foulard rouge a circulé bien au-delà des limites balisées du Kazakhstan et des autres républiques socialistes soviétiques. Depuis 2001, le rugbyman a surtout écumé les terrains des première et deuxième divisions françaises (à Montauban, sur la recommandation d’un coéquipier russe), ou encore en troisième, voire en quatrième division française, comme à Châteaurenard, la saison passée. « Le nom de mon père m’a toujours motivé pour avancer », affirme l’ancien rugbyman, à la retraite depuis un an. Loin de cette figure paternelle, Rachkov junior vit donc depuis maintenant près de quatorze ans en France. Un pays dont il a obtenu le passeport, dont il a appris la langue à l’université de Tarbes, et dont il apprécie aussi bien « l’architecture » que « le climat », suffisamment propice à ses yeux pour donner naissance au petit Evgeni, avec sa femme Lidia, il y a un an. Pas question, cependant, de se priver de gâteaux ou de chaînes de télévision russes. Ni même de refuser un maillot australien. Cet article est le dernier de la série spéciale rugby des « On a retrouvé... » Voici les six précédentes enquêtes:Lire aussi :Rugby: on a retrouvé... Pascal Ondarts, la force basqueLire aussi :Rugby: on a retrouvé... David Campese, le roi du contre-piedLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Chester Williams, l’alibi des SpringboksLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Anton Oliver, le « Black » préféré des BleusLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Lawrence Dallaglio, le dernier Anglais de la Coupe du mondeLire aussi :Rugby: on a retrouvé... Omar Hasan, le Puma qui chanteAdrien Pécout (Saint-Chamas, Bouches-du-Rhône)Journaliste au Monde Mathieu Bastareaud A mon retour, j’ai réussi à me perdre dans Toulon. Après cette Coupe du monde en Angleterre, j’étais tellement content de rentrer, de redécouvrir la ville, que je me suis mis plusieurs fois à rêvasser sur mon scooter. Mais j’ai finalement très vite retrouvé le chemin du stade Mayol. C’est simple : je suis rentré en France un dimanche, j’ai eu un jour de repos lundi et j’ai repris l’entraînement mardi. A chacun sa « rentrée scolaire ». C’est moi qui l’ai voulu ainsi. Et ça m’a plutôt réussi, avec cette victoire et cet essai en championnat, samedi, face à Oyonnax.Lire aussi :Top 14 : Toulon déroule, Clermont trébucheC’était autre chose que le match d’il y a une semaine avec l’équipe de France contre la Nouvelle-Zélande… Ah, l’équipe de France ! le grand sujet de conversation de beaucoup, beaucoup de personnes. Mes coéquipiers de Toulon me connaissent, ils n’ont pas voulu me prendre la tête avec ça. Ils savent qu’en dehors du terrain je ne suis pas quelqu’un qui aime disserter à longueur de journée sur le rugby. Surtout, ils savent que cette défaite a été un moment difficile.Comment expliquer ? La principale raison, je la connais : il y avait les Blacks en face, tout simplement. On prenait des vagues énormes dans la tête, on avait l’impression d’un match sans fin. Comme si, dès qu’on perdait un ballon, on allait prendre un essai de 60 mètres. On avait beau s’être préparés toute la semaine à un exploit, mentalement, ça restait compliqué.BasculeDe toute façon, j’avais le sentiment que seuls les trente et un joueurs et le staff y croyaient. Après, bien sûr, il est vrai qu’on n’a pas donné au public les raisons de croire en nous. On a senti une bascule après la première défaite contre l’Irlande. Jusque-là, on ressentait une ferveur, un engouement, puis on a perdu ce premier match, et là, patatras ! tout a été remis en question…De là à dire que nous, les joueurs, nous avons voulu « virer » Philippe Saint-André [le sélectionneur] pour préparer le quart de finale face à la Nouvelle-Zélande ? Eh bien non. L’article qui a insinué cette information avait complètement faux, désolé. On s’est juste mis face à nos responsabilités, on s’est simplement dit : « Philippe a beau dire ce qu’il veut, si on ne va pas dans les rucks, il ne va pas y aller à notre place. » Mais rien de plus.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintA la fin du match face aux Blacks, « PSA » a prononcé un discours en forme d’adieu. Il nous a souhaité une bonne continuation. Dans le vestiaire, on savait bien qu’on venait de terminer ce qui sera peut-être le dernier match de Coupe du monde de toute notre carrière. C’est aussi ce qui explique pourquoi j’ai été extrêmement déçu de commencer ce match en tant que remplaçant. Tout le monde aurait eu la même réaction à ma place.On a subiAprès cette élimination, beaucoup ont parlé d’échec. Difficile de leur donner tort. S’il y a échec, je pense qu’il vient de tout le monde, joueurs et staff, pas seulement de Philippe Saint-André. Nous, les joueurs, je pense qu’on aurait dû davantage se manifester pour dire ce qu’on pensait de la situation. On a surtout subi. Il faut dire que, à un certain niveau, quand tu exprimes les choses, tu n’es pas forcément récompensé…Non, ce qu’on produisait sur le terrain n’était pas beau à voir. Non, on ne peut pas vraiment dire qu’on se régalait nous-même. Mais bon, toutes ces remarques sur la façon dont on aurait voulu jouer, on avait trois ans pour les faire à Philippe. C’est toujours facile de parler après coup. C’est toujours facile de dire que j’aurais préféré jouer autrement, que j’aurais préféré avoir la liberté de jouer au rugby, tout simplement, plutôt que d’avoir pour consigne d’attaquer la zone du numéro 10 adverse et d’attirer un maximum d’adversaires sur moi.Maintenant, chacun va devoir prendre ses responsabilités. Depuis quelques jours, certains commentateurs n’ont plus que deux mots à la bouche : contrats fédéraux. Si j’ai bien suivi, l’idée serait que tous les joueurs du XV de France abandonnent leurs clubs pour signer des contrats avec l’équipe nationale. Je ne sais pas trop qu’en penser, mais je me dis que, forcément, cette situation risque de placer le joueur en porte-à-faux. Tu choisis de rester en club ? Adieu l’équipe de France. Tu choisis de jouer en équipe de France ? Adieu le club où tu as peut-être passé dix ans, adieu la ville où tu as peut-être toute ta famille.Si quelqu’un a la solution miracle, qu’il se manifeste… A en croire des sources plus ou moins bienveillantes, je ne correspondrais pas trop aux canons de Guy Novès [le successeur de Philippe Saint-André]. Je vais tout faire pour les détromper. Et pour retrouver mon sens de l’orientation.Mathieu Bastareaud 29.10.2015 à 10h43 Bourg-en-Bresse, 4e de Ligue 2, s’est qualifié pour les 8es de finale de la Coupe de la Ligue en éliminant 3-2 après prolongation Nantes, 10e en L1, réduit à dix et qui a concédé deux penaltys.Les Burgiens, promus cette saison en L2, ont livré une performance sérieuse et cohérente face à un adversaire plutôt décevant, même à égalité numérique jusqu’à l’heure de jeu.Menés à deux reprises, ils ont égalisé une première fois par Baba Traoré, qui reprenait de près une belle passe de Jason Berthomier (1-1, 38e) puis par Lakhdar Boussaha qui se faisait justice sur penalty après une faute de Lévy Djidji, également exclu sur l’action (2-2, 57e).Le Brésilien Adryan avait pourtant marqué deux fois pour le FCN en reprenant au premier poteau de la tête un centre délivré de l’aile droite par Jules Iloki (26e) puis en étant opportuniste à la réception d’un centre adressé de l’aile gauche par Ermir Lenjani et mal négocié par le gardien Sébastien Callamand (50e). Un coup franc tiré par Lenjani a également heurté la barre transversale en début de match (15e). En prolongation, Pape Sane manquait d’abord ce qui semblait la balle de match pour les Bressans avec un tir passant de très peu à côté (103e).Mais Boussaha donnait ensuite un avantage définitif à Bourg-en-Bresse en transformant son second penalty de la soirée, accordé cette fois-ci pour une faute de Lucas Deaux commise sur Loïc Damour (3-2, 105e).Dijon, l’autre surprisePar ailleurs, au-delà des duels entre clubs de Ligue 1 qui ont vu Lorient, Lille et Nice se qualifier, l’autre surprise est venue de Dijon (L2), qui a fait chuter Reims mardi (2-1) pour les 16es de finale de la Coupe de la Ligue.Montpellier, à peine sorti de la zone rouge en Ligue 1, a, de son côté, chuté à Lorient sur le score de 3-2. Avec sept joueurs au repos, les hommes de Rolland Courbis n’ont pas résisté à l’attaque lorientaise et ses trois buts en première période avec un penalty de Jeannot (6e) et deux buts en cinq minutes juste avant la pause par Gakpa (36e) et Philippoteaux (41e). Malgré la réduction du score par N’Diaye (13e) et Camara (84e) en fin de partie, les Montpelliérains sont sortis de la compétition.Dans un autre duel entre clubs de Ligue 1, Lille (15e), mal engagé après un but concédé sur une erreur défensive (Perea Vargas, 29e), a renversé la vapeur en deuxième mi-temps pour s’imposer face à la lanterne rouge Troyes.Les huitièmes de finale, qui verront l’entrée en lice des six clubs de Ligue 1 européens (PSG, Lyon, Monaco, Marseille, Saint-Etienne, Bordeaux), se disputeront les mardi 15 et mercredi 16 novembre. Le tirage au sort aura lieu mardi 3 novembre à 12 h 30. Résultats et qualifiés pour les huitièmes de finale : Mardi Evian-Thonon-Gaillard (L2) - Laval (L2) 2-2 (4 t.a.b. à 5) Tours (L2) - Angers 1-0 Bastia - Rennes 0-1 Mercredi GFC Ajaccio - Guingamp Reporté (2-2) Dijon (L2) - Reims 2-1 Bourg-en-Bresse (L2) - Nantes (3-2) Caen - Nice 1-2 Lorient - Montpellier 3-2 Lille - Troyes 2-1 Toulouse - Auxerre (L2) (3-3, 2 t.a.b. à 1) 29.10.2015 à 01h48 • Mis à jour le29.10.2015 à 07h27 « En toute modestie », Michel Platini s’est dit « le plus à même de diriger le football mondial » dans un entretien à paraître jeudi 29 octobre dans le quotidien suisse Le Matin, et ce malgré sa suspension de 90 jours pour un versement controversé de 1,8 million d’euros entre Sepp Blatter et lui en 2011.« On veut m’empêcher de me présenter, car on sait que j’ai toutes les chances de gagner » la présidence de la FIFA, plaide le président de l’UEFA dans un extrait de cet entretien publié mercredi soir sur le site Internet du quotidien. Il assure être « le seul à avoir une vision transversale du football » : « j’ai été joueur, entraîneur de l’équipe de France, dirigeant de club avec Nancy, organisateur d’une Coupe du Monde et, aujourd’hui, patron de la plus puissante confédération, un parcours que j’ai accompli avec honnêteté. »Celui qui a longtemps été favori pour succéder à M. Blatter a « l’impression d’être un chevalier du Moyen Age devant une forteresse ». Il décrit : « j’essaie d’entrer dans celle-ci pour y ramener le football, mais à la place on me verse de l’huile bouillante sur la tête. » Rémi Dupré Depuis le 8 octobre, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, ne met plus les pieds au siège de la Fédération internationale de football, imposant bâtiment perché dans les hauteurs de Zurich. Suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de son organisation, le président de la FIFA a été condamné à la même peine que son ancien protégé et actuel rival Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et candidat à sa succession, lors du congrès électif du 26 février 2016.« Nous sommes tous extrêmement tristes ! assurait au Monde l’entourage du patriarche, quelques jours après l’annonce de sa sanction. Mais il est étonnamment alerte et très très positif et confiant. Il reste un battant ! » Décidé à se défendre, le roué Valaisan s’est longuement confié, mercredi 28 octobre, à l’agence de presse russe Tass. En « roue libre », Joseph Blatter accuse directement Michel Platini et l’UEFA d’être en partie responsables de la « crise » qui secoue la FIFA. « Je suis devenu la première cible des attaques car depuis trois ans déjà, et spécifiquement après le Mondial 2014 au Brésil, l’UEFA ne me voulait pas comme président, déclare le septuagénaire, en poste depuis 1998. Seule l’UEFA a essayé de m’écarter. Ils n’y sont pas parvenus. Malgré ce tsunami, j’ai été réélu président [le 29 mai]. Et qui a été impliqué dans ces attaques contre le président de la FIFA ? Les politiques. L’Union européenne. » Il égratigne notamment le « Parlement européen », qui a réclamé son départ.Platini se dit « le plus à même de diriger le football mondial »« En toute modestie », Michel Platini s’est dit « le plus à même de diriger le football mondial » dans un entretien à paraître jeudi 29 octobre dans le quotidien suisse Le Matin, et ce malgré sa suspension de 90 jours pour un versement controversé de 1,8 million d’euros entre Sepp Blatter et lui en 2011.« On veut m’empêcher de me présenter, car on sait que j’ai toutes les chances de gagner » la présidence de la FIFA, plaide le président de l’UEFA dans un extrait de cet entretien publié mercredi soir sur le site Internet du quotidien. Il assure être « le seul à avoir une vision transversale du football » : « j’ai été joueur, entraîneur de l’équipe de France, dirigeant de club avec Nancy, organisateur d’une Coupe du Monde et, aujourd’hui, patron de la plus puissante confédération, un parcours que j’ai accompli avec honnêteté. »Celui qui a longtemps été favori pour succéder à M. Blatter a « l’impression d’être un chevalier du Moyen Age devant une forteresse ». Il décrit : « j’essaie d’entrer dans celle-ci pour y ramener le football, mais à la place on me verse de l’huile bouillante sur la tête. »« La victime de tout ceci est finalement Platini »Joseph Blatter affirme notamment que Michel Platini « n’avait pas le courage de se présenter à la présidence. » « Si vous ouvrez les journaux, si vous allumez la télévision, tous les jours, il est dit : “Blatter doit s’en aller.” La victime de tout ceci est finalement Platini. Malheureusement, Platini était dans le même bateau [que moi] », glisse-t-il, revenant sur la suspension prononcée à son encontre par le comité d’éthique, qu’il qualifie de « non-sens ». « C’était la pression des médias qui voulaient se débarrasser du président de la FIFA. Ils [les membres du comité d’éthique] ont voulu dire : “Nous, comité d’éthique, nous ne sommes pas au service du président, nous sommes totalement indépendants.” C’est faux. Ils peuvent être indépendants, mais ils n’ont pas besoin d’être contre moi. » Le dirigeant a d’ailleurs rappelé qu’il avait « installé » les membres dudit comité d’éthique, déplorant le fait de n’avoir pas été « auditionné ».Le natif de Viège estime que ses relations avec Platini se sont dégradées à cause du « virus anti-FIFA qui affectait l’UEFA des années avant [sa] présidence. » « En 2007, lorsqu’il fut élu président de l’UEFA, nous étions les meilleurs amis. Et un an après, lors de l’Euro 2008 en Suisse, j’ai été mis en cause par l’UEFA. Et depuis je ne vais plus aux compétitions de l’UEFA », explique-t-il, regrettant de n’avoir pas « eu le courage de dire » qu’il devait s’en aller après le Mondial 2014. Les cinq autres confédérations continentales l’auraient alors prié de « rester ».Tout en attaquant Michel Platini, le patron de la FIFA pointe un conflit plus diplomatique, qui découlerait, selon lui, de la défaite de l’Angleterre et des Etats-Unis – ces « mauvais perdants » –, le 2 décembre 2010, lors du vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. « Vous travaillez pour l’agence Tass et vous savez quels sont les problèmes entre votre pays et les Etats-Unis. La Coupe du monde ou le président de la FIFA est un ballon au milieu du jeu des grandes puissances », assure-t-il.N’ayant pas choisi son interlocuteur par hasard, l’Helvète garantit que la Russie ne « perdra jamais la Coupe du monde », louant le travail réalisé en amont par l’hôte du Mondial 2018. « L’Angleterre n’avait eu qu’un seul vote. Ils ont été éliminés au premier tour. Personne ne voulait de l’Angleterre (…) Il y a un an, j’ai parlé avec M. Poutine. Vladimir Vladimirovich est un bon ami de Joseph Josephovich, explique en souriant le Suisse. Ce que j’aime avec la Russie, c’est que je continue d’avoir le plein soutien du président Poutine dans les situations difficiles. »« Tout allait bien jusqu’à ce que Sarkozy dise que ce serait bien d’aller au Qatar »Celui qui rêvait de recevoir un jour le prix Nobel de la paix rapporte qu’il y aurait eu un « accord » pour que les Mondiaux 2018 et 2022 soient respectivement attribués à la Russie et aux Etats-Unis, « les deux plus grandes puissances politiques ». « Et tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir [Tamim Ben Hamad Al-Thani]. Et au déjeuner qui a suivi [à l’Elysée, le 23 novembre 2010] avec M. Platini il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. Et ceci a complétement changé la donne. Il y a eu un vote à bulletins secrets. Quatre suffrages européens se sont finalement écartés des Etats-Unis [dont celui de Michel Platini, qui a publiquement reconnu qu’il avait voté pour l’émirat], et le résultat a été de quatorze voix [pour le Qatar] contre huit [pour les Etats-Unis] (…). Si les Etats-Unis avaient eu le Mondial, nous aurions seulement parlé du merveilleux Mondial 2018 en Russie et nous n’aurions pas parlé de tous ces problèmes à la FIFA. »Alors qu’il a fait appel de sa suspension auprès de la commission de recours de la Fédération internationale et entend saisir le « tribunal », « Sepp » Blatter espère pouvoir retrouver sa couronne afin de superviser l’élection de son successeur. « Si Dieu est avec moi, j’espère que je reviendrai comme président de la FIFA, confie-t-il. Alors je pourrais au moins diriger le Congrès. C’est mon rêve. »Le Valaisan en a profité pour tacler Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA, candidat déclaré à sa succession et possible suppléant de Michel Platini en cas de disqualification de ce dernier : « Il y a des gens en Europe, notamment dans sa partie nordique, qui disent que s’ils lancent Infantino, c’est la fin de l’Europe. La plupart des fédérations n’aiment pas Infantino. Mais, tout ce que je devrais aimer en lui, vient du fait qu’il est issu du même village que moi.»Le quasi-octogénaire a également envoyé un message aux sept candidats qui briguent sa succession : « Au moins 140 fédérations ne peuvent pas exister sans la FIFA. Et ces gens veulent quelqu’un qui arrive avec la même idée que le football n’est pas seulement la Ligue des champions. C’est très important pour mon héritage que la personne qui vienne essaye de poursuivre le développement du football. » Avant de décocher une ultime flèche au président de l’UEFA : « Je pense que la plupart des candidats présents aimeraient faire cela, à l’exception de Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 28.10.2015 à 10h18 • Mis à jour le28.10.2015 à 10h31 Lionel Lemonchois et Roland Jourdain, dont le trimaran Prince-de-Bretagne engagé dans la Transat Jacques-Vabre a chaviré, lundi 26 octobre, au large du cap Finisterre (nord-ouest de l’Espagne), ont été hélitreuillés mardi soir, une heure et demie après avoir déclenché leur balise de détresse.Selon les organisateurs de la course, les deux hommes ont été récupérés sains et saufs à 17 h 40 par un hélicoptère espagnol. Ils avaient activé leur balise de détresse à 16 h 20. Le bateau a été abandonné sur les lieux du chavirage, à quelque 140 milles (environ 260 km) du cap Finisterre (nord-ouest de l’Espagne).Dans un premier temps, Lemonchois et Jourdain avaient indiqué ne pas demander assistance, comptant sur leur équipe pour venir les récupérer ainsi que le bateau, un plan VPLP long de 23,3 m.La situation météo a cependant évolué défavorablement dans la journée de mardi. Les vents, dans l’après-midi, de secteur sud-ouest et d’environ 35 nœuds, devraient se renforcer jusqu’à 40 nœuds. Les vagues vont aussi se creuser un peu plus.Après leur chavirage, Lemonchois et Jourdain s’étaient réfugiés dans la coque centrale du multicoque.L’opération d’hélitreuillage a été coordonnée par le Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) Gris-Nez et le MRCC (Maritime Rescue Coordination Centre) Madrid. Classements mercredi à 8 heures :Ultime (30 m) 1. Sodebo (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias) à 4 243,9 milles de l’arrivée 2. Macif (François Gabart/Pascal Bidégorry) à 43,3 milles du premier 3. Actual (Yves Le Blevec/Jean-Baptiste Le Vaillant) à 242,7 milles Imoca (18,28 m) 1. Queguiner-Leucémie-Espoir (Yann Elies/Charlie Dalin) à 4 699,7 milles de l’arrivée 2. PRB (Vincent Riou/Sébastien Col) à 20,1 milles du premier 3. Le Souffle-du-Nord (Thomas Ruyant/Adrien Hardy) à 26,5 milles Multi50 (15,24 m) 1. Ciela Village (Thierry Bouchard/Oliver Krauss) à 4 600,5 milles de l’arrivée 2. Arkema (Lalou Roucayrol/César Dohy) à 77,1 milles du premier 3. FenêtréA-Prysmian (Erwan Le Roux/Giancarlo Pedote) à 101,9 milles Class40 (12,20 m) 1. Le Conservateur (Yannick Bestaven/Pierre Brasseur) à 4 813,9 milles de l’arrivée 2. V and B (Maxime Sorel/Sam Manuard) à 19,8 milles du premier 3. Eärendil (Catherine Pourre/Antoine Carpentier) à 38,7 milles Simon Auffret Dans la nuit de mardi à mercredi 28 octobre, la 69e saison régulière de la National Basket Association (NBA), la ligue de basket nord-américain, débutera dans l’enceinte des Golden State Warriors d’Oakland, vainqueurs l’année passée de leur premier titre depuis 40 ans.Trente « franchises » vont s’affronter toute l’année aux Etats-Unis – une seule équipe, les Raptors de Toronto, n’est pas états-unienne mais canadienne – dans l’un des championnats les plus puissants du monde du sport : une année de droits télévisés devrait rapporter par exemple dès 2016 2,66 milliards de dollars à la NBA.Lancé dans la nuit du mardi 27 octobre, le championnat se terminera à la fin du mois de juin 2016. Nous vous proposons cinq chiffres pour bien entamer cette nouvelle saison. 11 français engagésAvec onze joueurs engagés dans le championnat de NBA, la France est la deuxième nation la plus représentée – hors-Etats-Unis – juste derrière le Canada. Tony Parker et Boris Diaw avec les Spurs de San Antonio, Evan Fournier au Magic d’Orlando ou Rudy Gobert à l’Utah Jazz devront se relancer après un été éprouvant avec l’équipe de France, éliminée de l’Euro au stade des demi-finales. Agé de seulement 20 ans, l’ailier Damien Inglis, blessé au pied l’an passé, joue sa première saison avec les Bucks de Milwaukee.Lire aussi :Gobert, Parker, Batum... Une année charnière pour les Français de la NBALa saison 2014-2015 avait constitué un record de joueurs étrangers en NBA, avec 101 joueurs originaires de 37 pays différents, dont 10 représentants Français. #container_14459546989{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14459546989{ height:500px; } #container_14459546989 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14459546989 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14459546989 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14459546989 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La France, premier pays européen en NBA en 2014(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14459546989", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#f19300","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Canada","France","Australie","Brésil ","Espagne"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de joueurs", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 12 ], [ "", 10 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 5,10 millions de dollarsC’est le salaire moyen estimé par joueur pour la saison 2015-2016 dans le championnat nord-américain. Si le salaire indiqué ne représente qu’une partie des revenus des joueurs – qui signent par ailleurs d’importants contrats publicitaires – il montre d’importantes disparités entre les joueurs. L’écart est considérable entre Kobe Bryant, meneur des Lakers de Los Angeles, rémunéré 25 millions de dollars chaque année et Cristiano Felicio, recruté cet été par les Bulls de Chicago, qui devrait toucher un peu moins de 600 000 dollars (543 000 euros) cette saison, soit 40 fois moins.Stephen Curry, élu MVP – most valuable player, le meilleur joueur – en 2015, touche-lui un salaire annuel d’11 millions de dollars avec l’équipe des Golden State Warriors de San Fransisco. #container_14459549837{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14459549837{ height:500px; } #container_14459549837 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14459549837 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14459549837 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14459549837 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les 10 joueurs les mieux payés de NBASalaire versé par les clubs uniquement.Source : ESPN(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14459549837", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#f19300","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 25000000, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Kobe Bryant","Joe Johnson","LeBron James","Carmelo Anthony","Dwight Howard","Chris Bosh","Chris Paul","Kevin Durant","Derrick Rose","Dwyane Wade"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Salaire", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 25000000 ], [ "", 24894863 ], [ "", 22970500 ], [ "", 22875000 ], [ "", 22359364 ], [ "", 22192730 ], [ "", 21468695 ], [ "", 20158622 ], [ "", 20093064 ], [ "", 20000000 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " $", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 43C’est l’écart record – en centimètres – pour la saison 2015-2016, entre le plus petit et le plus grand joueur de NBA. Sur les 450 joueurs du championnat, près de 225 dépassent les deux mètres. Le Français Rudy Gobert fait partie du club restreint des 14 joueurs mesurant plus de 2,13 mètres. Au basket, la taille est aussi une question de poste sur le terrain : le meneur français Tony Parker mesure « seulement » 1,85 mètre. #container_14459514072{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14459514072{ height:500px; } #container_14459514072 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14459514072 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14459514072 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14459514072 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les joueurs les plus grands en NBA(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14459514072", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#f19300","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} m", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} m", zIndex: -1 }, min: null, max: 2.5, startOnTick: true, endOnTick:"", reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Tibor Pleiss (Utah Jazz)","Rudy Gobert (Utah Jazz)","Lebron James (Cleveland Cavaliers)","Tony Parker (San Antonio Spurs)","Nate Robinson (Pelicans - Nouvelle Orléans)"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taille", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 2.18 ], [ "", 2.18 ], [ "", 2.03 ], [ "", 1.88 ], [ "", 1.75 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " m", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 82La NBA fait partie des championnats les plus denses au monde, avec deux ou trois rencontres disputées chaque semaine lors de la saison régulière. Aux 82 matchs de la première partie de saison s’ajoutent les rencontres de « playoffs », réservées aux seize meilleures équipes.Chaque série de cette phase finale se joue au meilleur des sept matchs entre deux équipes, d’abord face aux équipes d’une même conférence – il en existe deux, à l’est et à l’ouest des Etats-Unis – puis dans tout le pays dès les demi-finales.Un rythme moins soutenu que celui du base-ball aux Etats-Unis, mais qui se place au-dessus des sports européens : les footballeurs de Ligue 1, en France, ne disputent que 38 matchs lors de leur saison régulière. #container_14459558946{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14459558946{ height:500px; } #container_14459558946 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14459558946 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14459558946 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14459558946 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }82 matchs par an pour les joueurs de NBANe sont pris en compte que les matchs de la saison régulière, pour chaque sport - ce qui exclut les matchs de compétition internationale ou en sélection nationale.(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14459558946", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#f19300","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Base Ball","Basket","Football (français)","Rugby (français)","Football Américain"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Matchs joués", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 162 ], [ "", 82 ], [ "", 38 ], [ "", 26 ], [ "", 16 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 1En avril 2014, les propos de Donald Sterling, le propriétaire de l’équipe des Los Angeles Clippers, avaient indigné le président américain Barack Obama. En demandant explicitement à son ex-conjointe de ne pas « faire la publicité et de ne pas amener à [ses] matchs » des personnes noires, le multimillionnaire a été suspendu à vie par les instances de la NBA.L’épisode est venu souligner le contraste saisissant d’un championnat dans lequel plus de 80 % des joueurs sont afro-américains. Sur les 30 franchises de NBA, une seule est détenue par un afro-américain : l’équipe des Hornets de Charlotte, achetée par l’ancienne star des Chicago Bulls Michael Jordan, en 2010. Chaque année, un match de la saison régulière est organisé en Europe, dans l’O2 arena de Londres. Disputée cette saison le 14 janvier 2016, la rencontre opposera l’équipe des Magic d’Orlando aux Raptors de Toronto. Prix du billet : 395 livres (environ 546 euros) pour les places les plus abordables.Simon AuffretJournaliste au Monde Patricia Jolly Grains, vagues pyramidales, grande houle de sud assortie de vents de sud-ouest puis de nord-ouest… Une dépression automnale typique du golfe de Gascogne secoue durement la flotte de la Transat Jacques-Vabre partie dimanche 25 octobre du Havre pour Itajai (Brésil).Lire aussi :Voile : le calme avant la tempête pour les équipages de la Transat Jacques-VabreA l’abri de la coque centrale de Prince-de-Bretagne, leur maxi-trimaran de 23,30 m retourné, Lionel Lemonchois et Roland Jourdain, armés de leur téléphone satellite de secours, discutaient, mardi 27 octobre au matin, avec leur équipe technique installée à Lorient (Morbihan) des dispositions à prendre pour procéder à leur évacuation et au sauvetage de leur monture.Dans la soirée de lundi, leur multicoque s’est fait surprendre par un gros grain à 140 milles au large de La Corogne (Espagne) tandis qu’il progressait dans un flux de sud/sud-ouest de 20 à 25 nœuds avec des rafales à 30 nœuds (55 km/h) et qu’il s’apprêtait à parer le cap Finisterre. Il faudra probablement aux deux compères âgés de 55 et 51 ans attendre la fin de la semaine et des conditions météo plus clémentes pour faire procéder raisonnablement au retournement et au remorquage du voilier. Il se pourrait donc qu’ils passent encore quelques jours à bord, et à l’envers.« Jeunesse »La course est également terminée pour les équipages de trois des 20 monocoques de 60 pieds (18,28 m) engagés. C’est d’abord Maître-Coq de Jérémie Beyou et Philippe Legros qui a jeté l’éponge, lundi 26 octobre, en fin de journée. Les deux skippers avaient dû faire escale à Roscoff (Finistère) quelques heures après le départ de la course pour tenter de réparer une pièce de fixation de l’étai principal. Dans l’incertitude que la pièce remplacée – qui participe à la bonne tenue du mât – serait suffisamment solide pour affronter la météo annoncée, ils ont pris la décision d’abandonner.Lire aussi :Transat Jacques-Vabre : la bataille des foilsLa direction de course a ensuite enregistré l’abandon d’Edmond-de-Rotschild de Sébastien Josse et Charles Caudrelier, peu avant 20 heures, mardi, à la suite d’« une série d’incidents mineurs à bord ». Sébastien Josse a expliqué que les conditions météorologiques annoncées pour les prochaines quarante-huit heures [40 nœuds de vent et vagues de plus de 7 mètres] risquaient de transformer le cumul de ces différents problèmes en « situation d’avarie majeure et dangereuse tant pour les hommes que pour le bateau ». Il a ajouté que l’embarcation – mise à l’eau il y a deux mois et demi – souffrait encore de sa « jeunesse », et qu’il préférait ne pas mettre inutilement en péril son objectif majeur de prendre le départ du Vendée Globe (tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance) qui sera donné aux Sables-d’Olonne le 6 novembre 2016.Juste après lui, Morgan Lagravière et Nicolas Lunven sur Safran-2 faisaient également savoir qu’ils étaient victimes d’une « avarie » et faisaient route vers Brest.Enfin, deux des quatorze Class 40 (monocoques de 12,20) engagés ont annoncé qu’ils procédaient à un arrêt au stand. Lundi 26 octobre, vers 16 heures, le Suisse Alan Roura et la Française Juliette Pêtrès sur Club-103 ont indiqué qu’ils se dirigeaint vers Lorient avec un bout-dehors (espar pointant à l’avant du bateau) arraché et une étrave endommagée.Puis, dans la nuit, le Britannico-Australien Jackson Bouttell et le Français Gildas Mahé ont prévenu sans autre précision qu’une avarie les contraignait à dérouter leur Team-Concise vers Cork (Irlande du Sud) qu’ils devaient rejoindre mardi 27 octobre en milieu de matinée.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est le coup de la dernière chance. Au terme d’une réunion d’urgence par vidéoconférence, le comité exécutif de l’Union des associations européennes de football (UEFA) a officialisé, lundi 26 octobre, la candidature de son secrétaire général Gianni Infantino à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA). Cette annonce a eu lieu juste avant la clôture du dépôt des cinq parrainages de présidents de fédération nécessaires pour briguer la magistrature suprême lors du congrès électif extraordinaire prévu le 26 février 2016. Dans un communiqué, le comité exécutif s’est dit « ravi que Gianni se présente ». Le numéro 2 de l’UEFA a, lui, assuré qu’il dévoilerait ses « idées en temps utile dans un programme de campagne », axé sur la « réforme de la FIFA ».Cette décision prise par le gouvernement de la Confédération européenne est intervenue après que son président Michel Platini, lui aussi candidat mais suspendu 90 jours par le comité d’éthique de la FIFA, a vu son appel en référé rejeté sur la forme. « Cette décision n’est pas celle [sur le fond] de la commission des recours [de la FIFA] qui demeure attendue sans qu’aucun calendrier n’ait été communiqué à M. Platini », ont assuré les avocats du Français. La candidature du triple Ballon d’or – qui entend saisir le Tribunal arbitral du sport le cas échéant – a notamment été mise à l’écart, le temps de sa suspension, par le comité électoral de la FIFA.Lire :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniDans ce contexte de crise, la désignation de Gianni Infantino, 45 ans et en poste à l’UEFA depuis 2009, comme suppléant de M. Platini relève de la  « realpolitik ». « Dans la situation actuelle, où la candidature du président Platini est gelée, ce choix est légitime et c’est le meilleur possible, confie au Monde l’Italien Giancarlo Abete, troisième vice-président de l’UEFA. La candidature d’Infantino a été décidée après consultation avec d’autres confédérations et les associations nationales à travers le monde. Elle démontre en particulier que l’UEFA entend jouer dans tous les cas un rôle fondamental lors des prochaines élections. Reste le fervent espoir que le président Platini retrouve bientôt son statut de candidat légitime. »« Compromis boiteux »« L’UEFA n’avait pas choix, abonde Guido Tognoni, ancien conseiller du président de la FIFA Joseph Blatter, lui aussi suspendu 90 jours par le comité d’éthique. Infantino est un choix pas très pesant, mais intéressant. » Prise avec l’aval de Michel Platini, cette décision traduit le chaos ambiant qui règne dans les hautes sphères de l’UEFA. « L’Espagnol Angel Maria Villar ne peut pas bouger car il fait l'objet d'une enquête du comité d’éthique de la FIFA. L’Allemand Wolfgang Niersbach est empêtré dans le scandale de l’attribution à son pays du Mondial 2006 et le Néerlandais Michael Van Praag ne veut pas y aller, décrypte un fin connaisseur de la Confédération européenne. A défaut de s’entendre sur un candidat, ils ont lancé Infantino pour occuper le terrain et chauffer la place à Platini. Mais c’est une situation dramatique pour l’UEFA, qui est dans une impasse. »A voix basse, certains observateurs expriment leur scepticisme quant à la « solution administrative » qu’incarne Gianni Infantino, juriste guère rompu aux joutes électorales. Considéré comme un « plan B », M. Infantino a promis au comité exécutif de l’UEFA et au personnel de l’instance qu’il se retirerait si leur président était in fine blanchi. Le 15 octobre, il avait appelé les « différentes juridictions » à prendre une décision définitive sur le cas Platini d’ici la « mi-novembre ». Entre-temps, l’unité de façade de la Confédération a explosé et la Fédération anglaise a suspendu son soutien à l’ex-numéro 10 des Bleus. « Le choix d’Infantino, c’est un compromis boiteux, du soap opera, une farce », pouffe un observateur avisé.Alors que la FIFA a enregistré huit candidatures, le numéro 2 italo-suisse de l’UEFA a déposé ses parrainages après le cheikh bahreïnien Salman Al-Khalifa, 49 ans, patron pro-Platini de la Confédération asiatique (AFC) depuis 2013. Ce dernier a d’ailleurs mené, ces derniers jours, des tractations avec Gianni Infantino afin de nouer une alliance. Dans l’entourage du président de l’UEFA, on assure « qu’il serait difficile de demander à la cinquantaine de fédérations européennes de voter d’emblée en bloc pour Salman en l’absence d’un représentant du Vieux Continent » en cas de disqualification de l’icône.« Plan B »D’autant que le président de l’AFC apparaît comme un dignitaire controversé. Accusé par plusieurs associations de défense des droits de l’homme d’avoir contribué à l’incarcération de plusieurs athlètes bahreïniens engagés en 2011 dans les manifestations hostiles au pouvoir en place, le cheikh fut un fervent partisan de la candidature du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde 2022, dont les conditions d’attribution font actuellement l’objet d’une enquête de la justice suisse. A l’instar de tous les candidats, le quadragénaire devra, en outre, passer le « contrôle d’intégrité » de la commission électorale de la FIFA.Signe que la candidature de Gianni Infantino ne fait pas l’unanimité au sein de l’UEFA, le président de la Fédération danoise, Jesper Moller, a assuré que plusieurs de ses confrères « étaient en désaccord avec ce plan B. » « Je ne comprends plus rien, s’indigne le patron d’une fédération européenne, agacé par cette stratégie d’alliances. C’est évident qu’Infantino et l’UEFA sont utilisés par Salman ! Je ne comprends pas qu’ils soient si naïfs. » « La désignation d’Infantino traduit l’abdication des fédérations nationales européennes et la faiblesse du comité exécutif, soupire-t-on aux portes du siège de l’UEFA, à Nyon. C’est n’importe quoi d’un point de vue stratégique. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 23.10.2015 à 23h21 • Mis à jour le23.10.2015 à 23h24 Caen est redescendu de son nuage en s’inclinant logiquement à domicile contre Nantes 2 à 0 vendredi 23 octobre, en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, concédant sa deuxième défaite de la saison sur sa pelouse. Les joueurs de Patrice Garande restaient sur trois victoires consécutives qui leur avaient permis de monter sur le podium du championnat (21 points), derrière l’inaccessible Paris-Saint-Germain (26) et le surprenant promu Angers (21).Dans leur stade Michel-d’Ornano, les Normands ont plié sous les coups de Nantais inspirés, qui confirment leur bonne dynamique avec un troisième succès de rang et totalisent 16 points.Lyon s’impose face à Toulouse L’Olympique lyonnais a retrouvé la confiance contre le Toulouse FC et s’est imposé 3 à 0 au stade de Gerland. Les recrues, tant critiquées pour leur faible rendement depuis le début de saison, qui ont enfin été performantes, à l’image de Mathieu Valbuena. L’Espagnol Sergi Darder a ouvert la marque en reprenant, en deux temps, un centre délivré de l’aile droite par Mathieu Valbuena, très présent et qui a enfin endossé le costume de meneur de jeu (18e).Beauvue a ensuite délivré la passe décisive amenant le deuxième but inscrit par Valbuena, son premier à l’OL (2-0, 69e), mais aussi celle qui a permis à Maxwell Cornet de porter le score à 3-0 dans le temps additionnel. Avant les autres matches de la journée, Lyon remonte à la 4e place et se rapproche de Caen. Toulouse reste donc 17e et prend le risque de voir se rapprocher les relégables ce week-end.Lire aussi :Corse : des violences après le match PSG-Bastia 23.10.2015 à 10h33 | Anthony Hernandez Un air de flamenco souffle depuis deux ans sur le badminton féminin. Les traditionnelles championnes asiatiques, majoritairement chinoises, ne peuvent que s’incliner devant l’Andalouse Carolina Marin. Lors des Internationaux de France de badminton, organisés depuis mardi et jusqu’à dimanche au stade Pierre-de-Coubertin, elle sera donc la favorite logique de l’épreuve parisienne.Il faut dire qu’à 22 ans, la native de Huelva a imposé son style, tout en puissance, énergie et tactique, en remportant les deux derniers Championnats du monde à Copenhague (2014) et à Djakarta (2015). Cela faisait plus de quinze ans qu’une badiste non asiatique n’avait pas remporté cette compétition. En 1999, la Danoise Camilla Martin, en digne représentante du meilleur pays européen de badminton, s’offrait le titre mondial à domicile.Loin de ses considérations géographiques, Carolina Marin a fait émerger l’Espagne d’un tour de raquette sur la carte du badminton. Si cette arrivée tonitruante a pu surprendre, la jeune femme et son entraîneur, Fernando Rivas, n’ont, eux, jamais douté. « Ce n’est pas une surprise. Nous étions préparés pour gagner ces Mondiaux », affirme Carolina Marin. Rivas se souvient, lui, d’une anecdote marquante : « Lorsqu’elle est arrivée en demi-finale, je lui ai demandé : “Tu la veux de quelle couleur ta médaille ? — En or”, a-t-elle répondu. J’ai alors répliqué que nous allions préparer les deux derniers matchs en conséquence. »« Je veux tout gagner »Indissociable de la réussite de sa protégée, Fernando Rivas a détecté le jeune talent lors d’un Championnat d’Espagne des moins de 15 ans (U15). Danseuse de flamenco depuis son enfance, la jeune Carolina ne s’était pourtant lancée sérieusement dans le badminton que depuis l’âge de 11 ans. « Je l’ai immédiatement trouvé différente. Elle jouait avec une intensité et une vitesse qui pouvaient rivaliser avec celles des Chinoises. J’ai également senti intuitivement quelque chose de spécial dans sa manière de gérer le tempo d’un match », explique Fernando Rivas.Très démonstrative sur le court, Carolina Marin affiche une détermination sans faille. « Sa confiance en elle est un immense atout. Elle a la conviction de pouvoir être la meilleure au monde. Si elle avait choisi le flamenco, elle aurait été aussi la meilleure danseuse au monde… », plaisante à peine Fernando Rivas.A seulement 23 ans l’été prochain, en cas de premier succès olympique, la championne espagnole pourrait se targuer d’un palmarès déjà complet. Pas de quoi cependant stopper son appétit de victoire : « Si je suis victorieuse à Rio, il y aura encore beaucoup de choses à gagner. Un troisième, un quatrième, un cinquième Championnat du monde, puis d’autres Jeux olympiques. Je veux tout gagner ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiteraient l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, responsable de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré « Je vais tout faire pour être à la hauteur. » Sur l’antenne de RFI, Issa Hayatou, a pris un ton grave, jeudi 8 octobre, alors qu’il venait d’être nommé président intérimaire de la Fédération internationale de football (FIFA). A 69 ans, le Camerounais se voit temporairement confier les commandes d’un navire à la dérive à la suite de la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours de son amiral suisse Joseph « Sepp » Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998. « Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri », a d’ailleurs lancé celui qui est vice-président « senior » de la FIFA, membre de son comité exécutif depuis 1990 et surtout puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988.« C’est typique du système FIFA qu’un éléphant comme Hayatou prenne l’intérim », se gausse un ex-compagnon de route de Blatter. Ce dernier n’est pas le seul observateur avisé à mettre en doute la capacité du sexagénaire, doté d’une santé fragile, à conduire les réformes institutionnelles nécessaires (limite des mandats, nomination des membres du comité exécutif) d’ici au congrès électif extraordinaire de l’organisation mondiale, prévu le 26 février. Un scrutin pour lequel le Camerounais ne sera pas candidat.Un ancien opposant de BlatterIl faut dire que le dirigeant à poigne, réélu en 2013 pour un septième mandat à la tête de la CAF, ne passe guère pour un réformateur. « La longévité d’Hayatou s’explique par son habileté tactique, assure un fin connaisseur du football africain. L’Afrique est divisée en plusieurs groupes rivaux. Hayatou a parfois eu deux, trois adversaires face à lui. Et donc les voix se sont souvent éparpillées. »Frère de Sadou Hayatou, premier ministre du Cameroun de 1991 à 1992, le président de la CAF est issu d’une fratrie qui descend des sultans islamisés du XVIe siècle. Successeur à la tête de la Confédération africaine de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema, il peut se targuer d’avoir permis à son continent d’obtenir cinq billets qualificatifs pour la phase finale de Coupe du monde. En 2004, l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud représente sans conteste l’un des plus grands succès de son règne.« Il n’est pas issu du sérail politique, explique un ancien pilier de la FIFA. C’est l’un des rares dirigeants francophones à avoir pris la présidence de la CAF. Il a une forte personnalité. On l’entend lorsqu’il prend la parole. Il pense avant tout à l’Afrique et est moins préoccupé par des intérêts politiques. C’est l’un des membres du comité exécutif les plus indépendants. » « Son engagement en faveur du football africain et du sport en général est superbe. C’est plaisant de siéger à côté de lui », loue un ex-membre du comité exécutif de la FIFA.Avant de devenir le fidèle bras droit de Sepp Blatter, Issa Hayatou avait été pourtant l’un de ses principaux opposants. En 1998, le Camerounais avait vainement exhorté les cinquante-deux associations nationales africaines à soutenir unanimement le Suédois Lennart Johansson, alors président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), contre le Suisse, secrétaire général de la FIFA, dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. Homme d’appareil et de réseaux, Blatter l’avait emporté.Quatre ans plus tard, le colosse à la fine moustache s’était présenté contre le président sortant, déstabilisé par la faillite en 2001 d’International Sport and Leisure (ISL), société de marketing sportif qui gérait les droits télévisés de la FIFA. Soutenu par cinq membres du comité exécutif, Issa Hayatou s’était pourtant lourdement incliné (56 voix contre 139 pour son adversaire) lors du congrès de Séoul, quelques jours avant l’ouverture du Mondial 2002. « Il n’avait pas fait le plein des voix du côté de la CAF », se souvient un connaisseur de la FIFA.Allégations de corruptionLoué en interne pour sa probité, le Camerounais fait pourtant l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En janvier 2010, il avait chapeauté le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le richissime émirat contre 1,8 million de dollars. En lice pour obtenir l’organisation du Mondial, la puissance gazière s’était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Phaedra Almajid, l’ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu’à cette occasion trois dignitaires de la CAF se seraient engagés à voter pour l’émirat en échange de contreparties financières. En mai, elle a notamment accusé nommément Issa Hayatou d’avoir alors réclamé 1,5 million de dollars. En 2011, ce dernier avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu qu’il avait touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL. « En dépit de tout ce que la presse raconte, jamais je n’ai été trempé dans ces histoires », a-t-il tonné sur RFI.Dans sa lourde tâche, Hayatou s’appuiera sur le secrétaire général intérimaire de la FIFA, Markus Kattner, qui a pris la suite du Français Jérôme Valcke, écarté le 17 septembre, et lui aussi suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours suite à des allégations de corruption.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIQuestion : avez-vous une préférence pour votre quart de finale, France ou Irlande ? Réponse : « Honnêtement, je ne vais pas répondre à cette question. Peu importe l’adversaire, ce sera une sacrée équipe. L’équipe que nous allons affronter en quart de finale sera une équipe qui peut potentiellement aller au bout. Nous sommes impatients. Nous sommes prêts à jouer n’importe qui. » A l’image de leur numéro 8 Kieran Read, les All Blacks n’oublient pas qu’ils ont encore un match de poule à jouer – vendredi à 21 heures contre les Tonga – avant de se projeter vers les quarts de finale.D’autant que les Néo-Zélandais sont toujours à la recherche d’un match de référence dans cette Coupe du monde. Certes, les statistiques de leurs trois victoires en poule (contre l’Argentine, la Namibie et la Géorgie) sont proches de la perfection : 70 % d’occupation, 63 % de possession, 613 mètres parcourus, 173 mètres concédés. Mais ça n’empêche pas la presse néo-zélandaise de s’ennuyer. Le quotidien The New Zealand Herald a même qualifié ces premières semaines de compétition de « mois du somnambulisme ».L’entraîneur en chef, Steve Hansen, est formel : « Oui », le niveau de jeu va augmenter. « Mais nous sommes satisfaits par la façon dont nous faisons notre petit bonhomme de chemin, note-t-il. Nous réalisons que nous devons nous améliorer et nous en avons l’opportunité contre les Tonga, une équipe dure. »Ce match sera aussi l’occasion pour Ma’a Nonu de fêter sa centième cape en tant que All Black. Ce qui n’était pas gagné d’avance, à en croire Steve Hansen, qui fait partie du staff depuis 2004 et a vu grandir Nonu. « La première fois que j’ai discuté avec Ma’a, c’était pour lui dire : “Nous ne pensons pas que ça va marcher. Nous voudrions que tu fasses du [rugby à] VII.” Et il y est allé et cela l’a changé. Il est passé de centre intimidant et perforateur au centre complet et affûté qui a pu avoir autant de sélections. » Ma’a Nonu, qui va rejoindre Toulon après le Mondial, est aussi le seul rugbyman à notre connaissance à avoir porté du eye-liner sur un terrain. « Les stars du rock le font, pourquoi ne pas essayer », avait-il expliqué en 2014. C’EST DIT« Il y a une mort pour tout… J’ai vécu des choses extraordinaires avec l’équipe de France pendant toutes ces années, je vis encore de belles choses. J’en profite à fond, autrement. Tout le monde prend sa retraite, un jour ou l’autre. Le principal est d’être conscient de ça. Je ne vais pas jouer jusqu’à 40 ans, ne vous tracassez pas. Il y en a qui auront la chance de revenir en équipe de France, pour moi c’est plutôt la fin. Je suis heureux. »Nicolas Mas, pilier du XV de France, ne vit pas trop mal la concurrence à son poste, qui l’a relégué sur le banc des remplaçants.C’EST VU Le Tongien Tevita Mailau sait qu’il ne verra pas beaucoup le ballon lors du match contre les All Blacks, alors il prend ses précautions, et quelques souvenirs.C’EST BONUSPoubelle (1). Pour éviter de s’endormir devant la Coupe du monde, les journalistes du New Zealand Herald Tribune suivent l’émission « ACC Champagne Rugby », laquelle propose, entre autres réjouissances, le « drunk man Rugby World Cup predictor », c’est-à-dire un homme saoul perché sur une échelle et dont la chute sur une poubelle portant le nom d’une équipe doit prédire le vainqueur du Mondial. Magique.Poubelle (2). Dans la foulée du Samoan Daniel Leo, le deuxième-ligne canadien Jamie Cudmore s’en est pris aux méthodes « managériales » de World Rugby, la fédération internationale de rugby, qui organise la Coupe du monde. Sur les réseaux sociaux, le joueur de Clermont a notamment dénoncé le fait que les joueurs dont les équipes sont éliminées doivent quitter la Grande-Bretagne dans les vingt-quatre heures suivant leur dernier match, au risque de devoir payer eux-mêmes leur trajet retour.Hope you guys haven't had to pay to get home like some of us ! https://t.co/AENELXme3G— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);« Pour moi, ce n’est pas grave, je n’ai pas de problème d’argent, mais ceux qui sont en deuxième division ou étudiants… La Coupe du monde s’est bien déroulée et là, on a l’impression qu’on se fait jeter comme de vieilles poubelles », a précisé Cudmore sur L’Equipe.fr.Ce à quoi World Rugby a répondu vendredi que « contrairement à ce qui avait été écrit », les organisateurs prenaient en charge tous les frais de transport des équipes, aller et retour. Cudmore a pris la fédération au mot :You will be receiving a few bills in the mail then. @rugbyworldcup @WorldRugby https://t.co/3zAOipiGF3— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);La plus belle. Le Namibien Tinus Du Plessis n’y croyait plus, mais la récompense a fini par tomber : il a été élu homme du match en Coupe du monde, malgré la défaite des siens mercredi contre la Géorgie.VOUS l'avez élu Homme du Match #NAMvGEO — RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Erwan Le DucJournaliste au Monde 09.10.2015 à 11h42 | Clément Guillou Dans le cyclisme de 2015, les spectateurs sont en Europe, les vélos se vendent aux Etats-Unis et l’argent est dans le golfe Persique. Le Tour d’Abou Dhabi, qui s’est élancé jeudi 8 octobre et s’achèvera dimanche, est la quatrième course de premier plan organisée dans la région, après les Tours du Qatar (depuis 2002), d’Oman (2010) et de Dubaï (2014).A croire qu’il est devenu tendance, à la pause des réunions du Conseil de coopération du Golfe (CCG), de parler bordures et grand plateau. Au vrai, les pays organisateurs y voient surtout l’occasion d’enrichir à peu de frais leur éventail de compétitions sportives à domicile et de susciter dans les foyers européens les réflexions du type : « Tiens, et si on partait à Dubaï cet hiver ? T’aimes le désert et les gratte-ciel ? » En février, le peloton visite le Qatar, Oman et Dubaï, où il trouve des températures idéales pour se mettre en jambes. Les spécialistes des classiques reprennent leurs marques face au vent, qui peut souffler fort quand il n’y a d’autre végétation que les oléoducs. Abou Dhabi innove en organisant sa course en fin de saison, du jeudi 8 au dimanche 11 octobre. Ce soir-là, l’Union cycliste internationale tiendra dans l’émirat son gala annuel, remettant les trophées de la saison écoulée.Le même jour aura lieu la 109e édition de Paris-Tours et son palmarès de grande classique : Van Looy, Moser, Kelly, Museeuw, Zabel… Un annuaire de champions. Mais devinez quelle course aura le plus beau plateau, entre le nouveau Tour d’Abou Dhabi organisé par le Conseil des sports d’Abou Dhabi, et l’historique Paris-Tours d’Amaury Sports Organisation (ASO) ?Ce qui se joue dans le désert en cette fin de semaine est un bien mauvais coup pour l’organisateur du Tour de France. Non content d’affaiblir Paris-Tours, l’émirat expérimente un nouveau modèle économique que craint ASO et travaille avec RCS, son concurrent italien.Oleg Tinkov jubileLe modèle économique, d’abord : le Tour d’Abou Dhabi s’est assuré une superbe participation en affrétant de coûteux charters depuis l’Europe et en nouant un partenariat avec Velon, un groupement de 11 équipes qui, depuis un an, tente de gratter une part du (tout petit) gâteau du cyclisme professionnel – et de l’agrandir, plaide-t-il.Le champion du monde Peter Sagan, Vincenzo Nibali, Fabio Aru, Alejandro Valverde, Marcel Kittel : le plateau est inespéré pour une course de fin de saison. Le Conseil des sports d’Abou Dhabi a signé un contrat de trois ans avec Velon lui garantissant la présence des 11 équipes membres – parmi lesquelles aucune formation française – et de certains de leurs meilleurs coureurs.En échange, les équipes, par l’intermédiaire de Velon, récupèrent une partie des revenus de la course. A l’annonce de l’accord, le propriétaire de l’équipe Tinkoff-Saxo, Oleg Tinkov – partisan d’un boycott du Tour de France pour déstabiliser ASO – a rêvé tout haut sur Twitter : « Est-ce la fin de la domination d’ASO ? »Is this end of ASO dominance? Velon partners with Abu Dhabi Sports ://www.cyclingnews.com/news/velon-partners-with-abu-dhabi-sports-council/— olegtinkov (@Oleg Tinkov)require(["twitter/widgets"]);Cet accord est une première mais Velon rêve que cette exception devienne la règle.« Tous les organisateurs veulent la même chose : un bon plateau. Parfois, ils négocient avec chaque équipe, là nous leur offrons la possibilité de s’assurer directement la présence de 11 grandes équipes et des meilleurs coureurs », dit au Monde Graham Bartlett, le spécialiste du marketing sportif à la tête de ce groupement.Avec cette course, Velon, bien qu’il s’en défende, envoie le message suivant : si vous voulez les meilleurs coureurs, voilà ce qu’il vous reste à faire. Mais très rares sont les organisateurs pouvant se permettre de payer des primes de participation aux équipes. « Ce n’est pas forcément une question d’argent. On peut partager des frais de production télévisuels, le marketing de la course…, énumère Graham Bartlett. Après, c’est aux organisateurs de savoir leurs besoins. Nous, on ne force personne. On essaye juste de changer le modèle économique. »RCS vs ASOA première vue, que Velon coproduise une course de fin de saison dans le désert n’est pas bien menaçant pour ASO. Mais l’identité du réel organisateur de la course l’est davantage : il s’agit de RCS Sport, organisateur du Tour d’Italie.Ces dernières années, RCS – dont la maison-mère possède notamment les journaux Gazzetta dello Sport et Corriere della Sera en Italie, et El Mundo et Marca en Espagne – a opté pour une stratégie agressive dans le but de contester le premier rang des organisateurs d’événements cyclistes à ASO, qui n’est pas inactive non plus.L’avance du Tour de France sur le Giro est irrattrapable ? Tant pis, RCS frappe ailleurs. Elle se montre plus généreuse avec les équipes qui, en retour, envoient leurs leaders sur ses courses, crée une épreuve attractive (les « Strade Bianche », disputée en partie sur des chemins de terre) et va chercher l’argent où il se trouve. RCS n’hésite pas à délocaliser à des milliers de kilomètres de la Botte le grand départ du Giro, là où les pouvoirs publics sont plus généreux (Danemark en 2012, Irlande du Nord en 2014, Pays-Bas en 2016), et met sur pied des épreuves au Moyen-Orient (Dubaï, Abou Dhabi).RCS a approché les dirigeants de l’émirat en 2012 et a fini par les convaincre qu’investir dans le cyclisme, comme leurs voisins, était une bonne idée. Lorenzo Giorgetti, responsable des projets de RCS aux Emirats arabes unis, vante les mérites des autorités locales :« Ils veulent diffuser des images de leur pays à l’international. C’est important pour eux d’être la dernière course de la saison, comme en Formule 1, et de réunir tout le gratin du cyclisme ici avec le gala de l’UCI. Enfin, ils veulent développer le vélo ici : tous les mardis, 3 000 personnes font du vélo et du jogging sur le circuit de F1 de Yas Marina, ils ont créé une cyclosportive qui rassemble plus de 500 participants, ils construisent des pistes cyclables… » Peu importe si les courses ne déchaînent pas les passions pour le moment et si aucun coureur de niveau mondial ne vient de la région, assure Lorenzo Giorgetti : l’avenir du cyclisme est en Asie et l’absence d’une course asiatique au calendrier du World Tour, que le Tour d’Abou Dhabi aimerait intégrer, est un non-sens.Après le Golfe, c’est plus à l’est que pourrait se jouer la nouvelle bataille entre RCS et ASO : un magazine belge prête aux Italiens l’ambition d’organiser un grand départ du Giro au Japon, où les Français organisent depuis 2013 le critérium de Saitama, en fin de saison.Clément GuillouJournaliste au Monde 09.10.2015 à 09h31 | Erwan Le Duc Si les jeux sont quasi faits pour ce qui est de la qualification en quarts, deux finales de groupe seront à suivre lors des derniers matchs de poule du Mondial 2015. Poule A : le Wallaby et le Poireau pour la première placeLe « groupe de la mort » l’a surtout été pour le pays hôte. Encore choquée par son élimination prématurée après ses deux défaites contre le pays de Galles puis l’Australie, l’Angleterre s’apprête à boire le calice jusqu’à la lie, avec un dernier match sans enjeu contre le modeste Uruguay, à Manchester (samedi à 21 heures). Ce qui devait être un match de gala avant d’attaquer les quarts de finale sera une walk of shame pour un XV de la Rose groggy, qui va donc suivre les phases finales en spectateur. Le sélectionneur Stuart Lancaster fera tout de même tourner son effectif pour donner du temps de jeu aux remplaçants lors d’une rencontre qui devrait se jouer dans une indifférence polie. Car les regards seront plutôt tournés vers l’autre affiche de la poule, un choc Australie-pays de Galles (samedi à 17 h 45) qui décidera du premier de la classe. Toujours miné par les blessures, le XV du Poireau aura fort à faire pour contrer des Wallabies en pleine confiance après leur démonstration de chic et de choc contre l’Angleterre. Les hommes de Michael Cheika seront favoris, même privés du troisième ligne Hooper, finalement suspendu pour un tacle à l’épaule contre l’anglais Mike Brown. Mais les Gallois n’ont plus peur de rien, du moins tant qu’ils peuvent compter sur la botte magique de l’ouvreur Dan Biggar.Consulter le classement et les résultats de la poule AEn quarts de finale, le vainqueur de ce match sera opposé au deuxième du groupe B, très probablement l’Ecosse, tandis que le vaincu aura l’honneur de se coltiner une Afrique du Sud qui monte en régime.Poule B : les Boks au repos, le Chardon doit conclure Les Springboks n’ont plus qu’une manière de faire oublier leur défaite inaugurale contre le Japon : remporter le titre mondial. Ils ont en tout cas rempli leur premier objectif en s’assurant de la tête du groupe B, grâce notamment à une écrasante victoire mercredi contre les Etats-Unis (64-0). Les partenaires de Bryan Habana, qui a égalé le record de Jonah Lomu du nombre d’essais marqués en Coupe du monde (quinze), pourront suivre tranquillement les deux derniers matchs de la poule, Samoa-Ecosse (samedi à 15 h 30), et Etats-Unis - Japon (dimanche à 21 heures).Malgré un bilan similaire – deux victoires en trois matchs –, les Japonais ont deux points de retard sur les Ecossais, qui ont engrangé deux bonus offensifs qui devraient être décisifs. Il faudrait pour que la hiérarchie s’inverse, que les Brave Blossoms battent les Etats-Unis avec un bonus offensif, ce qui semble possible, et dans le même temps que les Ecossais perdent contre les Samoa sans bonus défensif, ce qui semble plus incertain.Consulter le classement et les résultats de la poule BLe XV du Chardon a donc son destin entre ses mains, tandis que les partenaires du désormais célèbre Ayumu Goromaru devront attendre leur Coupe du monde, en 2019, pour espérer goûter enfin au doux parfum des phases finales.Poule C : sans suspense La Nouvelle-Zélande est assurée de terminer première, ce qui n’est pas une surprise. L’Argentine prendra très probablement le deuxième ticket pour les quarts, ce qui n’est pas une surprise. Les Pumas devront seulement prendre un point dimanche à 13 heures face aux Namibiens, lesquels risquent fort de rentrer au pays avec quatre défaites au compteur, ce qui n’est pas une surprise. Et la Géorgie devrait conserver la troisième place, synonyme de qualification directe pour le Mondial 2019, au détriment des Tonga. Ce qui est, allez, une petite surprise quand même…Consulter le classement et les résultats de la poule CCar mercredi, les Lelos ont battu les Welwitschias de Namibie à l’arrachée (17-16), lors d’un match que nous résumerons en citant Marc Lièvremont, chroniqueur pour Le Monde, ex-sélectionneur tricolore et commentateur sur Canal+ : « C’est une boucherie. » Mais peu importe le flacon… Car, ce faisant, les Géorgiens ont assuré l’essentiel, garder deux points d’avance sur les Tonguiens. Certes, ces derniers ont encore un match à jouer. Contre les All Blacks (vendredi à 21 heures). Voilà.Lire aussi :« Le XV de France, équipe caméléon », par Marc LièvremontPoule D : un Coq et un Trèfle sont dans un bateau Avec Australie-pays de Galles, une autre finale de groupe très attendue : France-Irlande (dimanche à 17 h 45). Les deux équipes sont à égalité, quatorze points chacune, et se disputeront le droit d’éviter les All Blacks en quarts de finale.Face à un XV du Trèfle impressionnant contre le Canada, plus ordinaire contre la Roumanie, puis fébrile contre l’Italie, les Français vont enfin pouvoir se jauger face à un adversaire de premier plan. Depuis quelques jours, les deux équipes s’évertuent à gentiment se renvoyer la pression, chacune dans son style.« Michalak est un magicien. » (Ian Madigan, Irlande.) « Il ne fait aucun doute que nous allons jouer contre la meilleure équipe française qu’il peut y avoir. » (Jonathan Sexton, Irlande.) « C’est un joueur très dans la règle… Lui tirer le maillot, ce genre de petites choses, c’est un Anglo-Saxon, il est très droit et ça peut le faire sortir de son match, le faire disjoncter. » (Alexandre Dumoulin, France, parlant de Jonathan Sexton, Irlande.)Consulter le classement et les résultats de la poule DLes Bleus s’attendent en tout cas à recevoir quelques chandelles, ce qui devrait permettre à l’arrière Brice Dulin, à l’aise dans les airs, de prendre place sur l’aile, pour ce qui est la seule véritable incertitude de l’équipe que donnera Philippe Saint-André (vendredi à 11 h 30).A noter que l’autre match de ce groupe D sera également une finale, petite cette fois, avec un Italie-Roumanie qui décidera de la troisième place (dimanche à 15 h 30). Erwan Le DucJournaliste au Monde Rémi Dupré La décision du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) de suspendre provisoirement pour 90 jours Joseph Blatter, président de l’organisation mondiale, et Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) change littéralement la donne sur l’échiquier politique du ballon rond. S’ils ont tous les deux contesté cette sanction, le Suisse et le Français sont contraints de lâcher les commandes de leur instance respective jusqu’à début janvier 2016. A la FIFA, c’est le Camerounais Issa Hayatou, 69 ans, vice-président Senior de l’institution et puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1987 qui doit assurer la présidence intérimaire et organiser le prochain Congrès électif extraordinaire du 26 février 2016.Lire aussi :Que la FIFA renaisse de ses cendres !« La FIFA reste engagée dans le processus de réformes », a déclaré le sexagénaire, adversaire malheureux de Blatter en 2002. « Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri », a-t-il prévenu sur les ondes de RFI. En creux, de nombreux observateurs doutent toutefois de la capacité d’Issa Hayatou à superviser les changements institutionnels (limite de mandats notamment) à la Fédération internationale.Membre du comité exécutif de la FIFA depuis 1990, le colosse fait l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En janvier 2010, il avait chapeauté le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le richissime émirat contre un million et demi de dollars. En lice pour obtenir l’organisation du Mondial, le Qatar s’était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Lire aussi :A la FIFA, « Michel Platini est mort politiquement »Phaedra Almajid, l’ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu’à cette occasion trois représentants du football africain se seraient engagés à soutenir l’Etat gazier en échange de contreparties financières. Elle a notamment accusé Hayatou d’avoir réclamé 1,5 million de dollars. En 2011, ce dernier avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu qu’il a touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL, en charge des droits médias de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001. Hayatou s’appuiera sur le nouveau secrétaire général de la FIFA, Markus Kattner, qui prend la suite du français Jérôme Valcke, dont le comité d’éthique a confirmé la suspension provisoire pour 90 jours.Dès son intronisation, le Camerounais a été prié d’organiser un comité exécutif extraordinaire par le Sheikh Salman, patron de la Confédération asiatique (AFC) et vice-président de l’organisation mondiale. « Les circonstances sont exceptionnelles et c’est pourquoi nous devons organiser cette réunion. Nous surmonterons ces temps difficiles seulement ensemble », a réagi le dignitaire de Bahreïn. Sunil Gulati, dirigeant de la Fédération des Etats-Unis et membre, lui aussi, du comité exécutif, a abondé dans son sens.La candidature de Platini gravement remise en causeA l’UEFA, c’est l’Espagnol Angel Maria Villar, 65 ans, qui devait temporairement reprendre les rênes. Patron de la Fédération de son pays depuis 1988 et vice-président de la FIFA, l’ex-joueur de l’Athletic Bilbao (1971-1981) fait actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné d’avoir procédé, le 2 décembre 2010, à un échange de votes avec le Qatar, qui s’est alors vu attribuer l’organisation du Mondial 2022, alors que l’Espagne et le Portugal postulaient à la réception de l’édition 2018. Or, soutenant son patron, le comité exécutif de l’UEFA ne voit pas, « à l’heure actuelle », le « besoin » de le remplacer et de confier l’intérim à Angel Maria Villar. La Confédération a toutefois indiqué que son président n’exercerait plus temporairement ses fonctions officielles et qu’il a annulé plusieurs de ses déplacements. C’est elle qui doit superviser l’organisation, dans neuf mois, de l’Euro 2016, en France. Une réunion de crise a été organisée entre les 54 Fédérations européennes, le 15 octobre, à Nyon, au siège de l’UEFA.Lire aussi :FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferGrandissime favori à la succession de Joseph Blatter, lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA du 26 février 2016, Michel Platini voit sa candidature à la magistrature suprême gravement remise en cause. S’il a fait appel de la décision du comité d’éthique, qu’il a qualifié de « farce », le Français doit désormais attendre la décision de la commission électorale ad hoc de la Fédération internationale qui validera ou non son dossier, le 26 octobre, jour du dépôt officiel des parrainages. Mais il y a peu de chance que l’instance donne son feu vert à « Platoche ». « Plus que de l’injustice ou un esprit de revanche, c’est un profond sentiment de révolte farouche qui m’anime, a déclaré, l’ex-numéro 10 des Bleus dans un communiqué. Les nombreux messages de soutien qui m’ont été transmis par les associations nationales membres de l’UEFA et d’autres confédérations m’incitent à poursuivre mon travail au service de l’intérêt général du football. Rien ne me fera renoncer à cet engagement », conclut le patron du foot européen.Lui aussi ciblé par le comité d’éthique, le milliardaire sud-coréen Chung Mong-joon est banni durant six ans. Ancien vice-président de la FIFA (1994-2011), l’héritier de l’empire industriel Hyundai avait également annoncé, en août, son intention de briguer la succession de Sepp Blatter. « La communauté internationale du football doit déjà prendre note du fait que le président Blatter envisage de revenir à son poste après le 26 février 2016, après l’expiration de sa suspension provisoire de 90 jours, et si le congrès extraordinaire de la FIFA est incapable d’élire un nouveau président. (…) La FIFA est comme un Titanic qui coule », s’est-il insurgé dans un communiqué.Le prince jordanien favori pour la successionParmi les candidats déclarés restent encore qualifiés l’ex-légende brésilienne Zico, Musa Hassan Bility, président de la Fédération du Liberia et le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein. Ce dernier avait été battu (133 voix à 73) par le patron de la FIFA, le 29 mai, malgré le soutien que l’UEFA lui avait apporté. Patron de la fédération de son pays depuis 1999, le demi-frère du roi Abdallah II a décidé, début septembre, de retenter sa chance, furieux de voir Michel Platini se présenter. « Si l’élection se déroule proprement, sans interférence, je suis sûr que je peux gagner », avait déclaré, début septembre, celui qui fait aujourd’hui figure de favori au milieu de ce paysage chamboulé.D’autres personnalités ont annoncé qu’elles réfléchissaient à une éventuelle candidature. Il s’agit de David Nakhid, ancien capitaine de la sélection de Trinidad et Tobago, ou encore Segun Odegbami, ancien attaquant du Nigeria, et le Sud-Africain Tokyo Sexwale, ancien compagnon de route de Nelson Mandela, et soutenu par l’icône allemande Franz Beckenbauer. Ex- secrétaire général adjoint de la FIFA et ancien conseiller de Blatter, le diplomate français Jérôme Champagne pourrait également sortir du bois avant le 26 octobre. S’il avait fait activement campagne durant un an, il n’avait pu trouver les cinq parrainages nécessaires pour faire valider sa candidature, fin janvier.Sitôt annoncée la suspension de Michel Platini et de Sepp Blatter, le patron du comité international olympique (CIO) Thomas Bach a, lui, réclamé un « candidat extérieur et de haute intégrité. » « La FIFA ne peut pas rester passive, a tempêté l’Allemand. Trop, c’est trop. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 08.10.2015 à 22h43 L’entraîneur allemand Jürgen Klopp (ex-Borussia Dortmund) s’est engagé jeudi 8 octobre avec Liverpool, où il remplacera Brendan Rodgers, limogé dimanche, ont annoncé les Reds.« Liverpool est ravi d’annoncer la nomination de Jürgen Klopp comme nouvel entraîneur », écrivent les Reds dans un communiqué, qui ne précise pas la durée du contrat du technicien, qui sera présenté vendredi matin.Un bail de trois ansLe bail de l’entraîneur de 48 ans, pris en photo tout sourire dans un maillot des Reds au moment de parapher son engagement, devrait être de trois saisons, selon la presse britannique, qui précisait ces derniers jours qu’il devrait arriver en compagnie de ses adjoints historiques Zeljko Buvac et Peter Krawietz.Klopp était en congé sabbatique depuis son départ cet été du club rhénan, qu’il entraînait depuis 2008. Rémi Dupré « Je vais me battre. » Tels ont été les mots de Michel Platini après l’annonce, jeudi 8 octobre, de sa suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours (auxquels pourraient s’ajouter quarante-cinq jours supplémentaires) décidée par la chambre d’investigation du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Candidat déclaré à la présidence de l’organisation mondiale, lors de son congrès électif extraordinaire du 26 février 2016, le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) pourrait ainsi se retrouver dans l’incapacité de briguer la succession du Suisse Joseph Blatter, qui a reçu une peine similaire.Lire aussi :FIFA : Michel Platini rejette « les allégations » qui lui sont reprochéesAlors qu’il va devoir lâcher les commandes de la Confédération durant trois mois, l’ex-meneur de jeu des Bleus avait anticipé la sanction du « tribunal interne de la FIFA ». Mercredi 7 octobre, Michel Platini avait déposé les parrainages de cinq Fédérations internationales nécessaires pour faire valider sa candidature auprès des instances du gouvernement du foot mondial. Et ce alors que le dépôt officiel des candidatures est prévu le 26 octobre.« C’est un problème très sérieux puisque le verdict n’est pas encore officiel, avait déclaré Michel Platini dans un communiqué. Depuis plusieurs semaines, j’ai collaboré avec cette autorité et suivi les procédures, ce que n’a clairement pas fait la FIFA. […] Si je suis suspendu, je me battrai jusqu’à ce que la vérité éclate. Personne ne doit douter de cela. »M. Platini a, par ailleurs, été entendu, le 25 septembre, par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) en tant que « personne appelée à donner des renseignements. » La justice suisse reproche notamment à Sepp Blatter – qui est, lui, « prévenu » – un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a fait, en février 2011, à Michel Platini, « prétendument pour des travaux effectués de janvier 1999 à juin 2002 ». A l’époque, l’ex-capitaine des Bleus officiait comme conseiller du patron de la FIFA.« Décision politique »Auditionné par le comité d’éthique, le président de l’UEFA conteste la décision de la « juge » trinidadienne Vanessa Allard qui a instruit son dossier.« C’est une parodie de justice, estime-t-on dans l’entourage du patron de l’UEFA. Que valent sur le fond les décisions du comité d’éthique qui le juge coupable alors que la justice suisse mène une enquête ? Cette dernière n’a pas suffisamment de charges pour faire de lui un prévenu. On ne respecte pas la présomption d’innocence et on invalide sa campagne. Il faut donc bien distinguer la décision politique et celle juridique. »Conscient que le dépôt de ses parrainages ne modifie pas la donne, Michel Platini devra donc attendre le 26 octobre et la décision prise alors par le comité électoral ad hoc de la Fédération internationale, dirigé par l’Italo-Suisse Domenico Scala, nouvel homme fort de la FIFA, qui a inspiré la batterie de réformes (dont une limite de mandats) qui doivent être entérinées lors du congrès.Ce comité est entre autres chargé de s’assurer de la conformité du processus électoral et doit justement solliciter une enquête d’habilitation de la part de la commission d’éthique de la FIFA. Un dignitaire suspendu provisoirement peut-il voir sa candidature validée ? « Ça serait du jamais-vu. Michel Platini n’est aujourd’hui plus en position d’être candidat, souffle un dirigeant de la FIFA. Son dossier n’est pas valable au premier coup. Mais il n’est plus autorisé à être sur le terrain. Il doit se retirer temporairement de son poste à l’UEFA. Je ne vois pas comment il peut être candidat, rencontrer les officiels, faire campagne… Il est mort politiquement. »La candidature de Michel Platini semble d’autant plus compromise que sa sanction court jusqu’à début janvier. Et un éventuel appel de la décision du comité d’éthique ne serait en aucun cas suspensif.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez Deux mois auront suffi à Lassana Diarra pour balayer cinq ans de désamour avec l’équipe de France. Deux mois où l’ancien joueur d’Arsenal, de Chelsea et du Real Madrid a ressuscité aux yeux du public français, sous les couleurs de son nouveau club, l’Olympique de Marseille. Résultat, un retour en sélection pour les matchs de l’Arménie et du Danemark (8 et 11 octobre) qui sonne presque comme une évidence au vu du niveau de jeu impressionnant affiché par le milieu de terrain défensif aux 28 capes, la dernière en 2010.Dimanche lors de la 9e journée de Ligue 1 face au PSG, Lassana Diarra a semblé le seul Marseillais à pouvoir rivaliser sur la longueur avec les vedettes parisiennes. Habitués à surclasser leurs adversaires, les deux Italiens Thiago Motta et Marco Verratti ont connu les pires difficultés face à l’énorme activité de celui que l’on surnomme « Lass ».Il claque la porte en 2013L’annonce de sa retraite internationale en 2013 paraît bien loin. A cette époque, exilé en Russie, d’abord à l’Anji Makhatchkalaa, puis au Lokomotiv Moscou, ce joueur de caractère avait décrété qu’il ne porterait plus le maillot tricolore, las de n’avoir plus été appelé en sélection depuis le mois d’août 2010 et un match amical en Norvège (défaite 2-1).Sa relation avec les Bleus avait démarré sur les chapeaux de roue. Lassana Diarra était devenu titulaire sous les ordres de Raymond Domenech dans l’entrejeu de l’équipe de France, en 2007. C’est un coup du sort qui avait transformé cette histoire d’amour en rupture douloureuse : sa carrière internationale avait été stoppée net durant le stage préparatoire à la Coupe du monde 2010 en raison d’une maladie sanguine (drépanocytose). Malgré quinze mois sans jouer au football avant son arrivée sur la Canebière, le gamin du 20e arrondissement de Paris prend sereinement ce retour, pourtant inattendu il y a encore peu. « C’est une fierté pour moi, je suis très content, ce fut long. L’équipe de France ça passe par de bonnes performances en club, il fallait d’abord retrouver le plaisir, les sensations, c’est en cours, et le meilleur est à venir. Par rapport à l’équipe de France, j’avais un sentiment d’inachevé. Là je suis content, je revis, je rejoue au foot… », explique-t-il simplement.Interrogé sur sa (fausse) retraite anticipée, Lassana Diarra tourne définitivement le dos au passé. « Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées, je suis un écorché vif. Mais le passé c’est le passé. Il y a eu beaucoup d’incompréhensions et de frustrations mais maintenant mon énergie est focalisée sur le futur. Quand on a connu ce que j’ai connu ces quinze derniers mois, c’est un plaisir d’être là pour apporter ce que je sais faire en équipe de France. Je ne suis pas dans le calcul », lance le trentenaire.MaturitéIl faudra bien entendu confronter ce festival de bonnes volontés à la réalité de la concurrence et de la vie du groupe. Au poste de sentinelle devant la défense, deux joueurs se sont déjà installés : Yohan Cabaye surtout, arrivé après le fiasco du Mondial 2010 et, à un degré moindre, Morgan Schneiderlin, appelé avant le Mondial 2014.Difficile dès lors pour le sélectionneur Didier Deschamps de dérouler le tapis rouge à Diarra, qui ne le demande d’ailleurs pas. « Les joueurs sont ensemble depuis trois ans, il y a un train en marche et c’est à moi de m’adapter, de trouver des repères et de m’impliquer », confirme Lassana Diarra. Quand Deschamps ne dit pas autre chose : « Je ne vais pas lui coller un statut. Il y a de la concurrence, il le sait et il y est habitué. Il faut qu’il trouve sa place dans le groupe. »Jeudi, dans l’enceinte de l’Allianz Riviera de Nice, le néo-Marseillais sera en tout cas titulaire. Avec le forfait de Paul Pogba, il devrait constituer le trident du milieu de terrain en compagnie de Cabaye et de Matuidi. Le premier pas vers la réalisation de son pari : « Un Euro en France, dans mon pays, c’est un objectif. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Depuis le début de la Coupe du monde, trois Français passent leur temps à siffler les joueurs. D’un strict point de vue statistique, ils ont pourtant davantage de probabilités que tous les rugbymen réunis du XV de France de se retrouver en finale de la Coupe du monde, sur la pelouse de Twickenham, samedi 31 octobre.Jérôme Garcès (41 ans), Romain Poite (40 ans) et Pascal Gaüzère (38 ans) sont tous les trois arbitres. Pour la première fois en huit éditions, la France a réussi le tour de force d’envoyer cette année plus d’hommes en noir – ou en rose, selon les matchs – que toutes les autres nations. Trois arbitres centraux sur douze, soit le quart des effectifs qui se recrutent dans un nombre de pays limité : l’Angleterre, l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l’Irlande et le Pays de Galles.« Aujourd’hui, nous avons le sentiment d’être reconnus à notre vraie place, savoure Didier Mené qui, à la Fédération française de rugby (FFR), préside la commission centrale des arbitres. Par le passé, on a eu des générations d’arbitres sacrifiées. Cette forme d’injustice, je l’attribue en partie au fait que, “politiquement”, pendant un certain temps, il a été plus compliqué pour des Français que pour des Anglo-Saxons d’exister et d’être en cour dans ce sport… »Lire aussi :Rugby à XV : les gestes de l’arbitrePetite pensée pour feu Bernard Marie. L’ancien maire de Biarritz, père de l’ex-ministre Michèle Alliot-Marie, fut le premier Français à diriger officiellement un match du Tournoi des cinq nations. Ce fut en 1965, à Colombes et pour remplacer au pied levé un Irlandais blessé au beau milieu d’un France-Pays de Galles. Autrement dit, cinquante-cinq longues années après l’admission des joueurs du XV de France dans ce cénacle.« Tous les arbitres sont notés »A l’échelle de la Fédération internationale, les sifflets français bénéficient aujourd’hui d’une conjoncture plus favorable. Depuis 2007, la présidence de World Rugby est l’affaire du Haut-Pyrénéen Bernard Lapasset. Et depuis 2012, la commission chargée de sélectionner les hommes en noir lors des Coupes du monde travaille sous la conduite du Tarnais Joël Jutge, lui-même ancien arbitre, en poste pour quatre ans.Mais attention, Joël Jutge préfère prévenir : « Nous n’aurions jamais désigné ces arbitres français pour la Coupe du monde 2015 s’ils n’avaient pas eu toutes les compétences nécessaires. » Bernard Lapasset étaie le propos : « Avant la Coupe du monde, tous les arbitres font l’objet d’une notation. D’anciens arbitres viennent les noter. Or, on a vu que les trois arbitres français faisaient partie des cinq, six meilleurs mondiaux. » Confirmation de la part de leur homologue et rival irlandais George Clancy, l’un des douze arbitres de champ retenus pour ce Mondial : « Quel que soit le pays d’où ils viennent, Jérôme, Romain et Pascal méritent clairement leur place, ils font depuis un moment des performances de haut niveau. »Mercredi 7 octobre, au Stade olympique de Londres, Pascal Gaüzère a dirigé son quatrième match depuis le début du tournoi. Pas le plus compliqué. L’Afrique du Sud a balayé les Etats-Unis (64-0) dans un match à sens unique. Devant les 80 000 spectateurs de Twickenham, autrement plus dures à arbitrer auront été les deux défaites de l’Angleterre à domicile. Jérôme Garcès s’y employa lors du match contre les Gallois. Une semaine plus tard, Romain Poite lui succéda pour le choc contre l’Australie, synonyme d’élimination dès le premier tour pour le pays hôte.Tous deux peuvent déjà y voir une belle récompense, preuve de leur légitimité à arbitrer de tels matchs où le moindre fait de jeu prête potentiellement à polémique. Sur la base d’indications de médias britanniques, World Rugby vient d’ailleurs d’ouvrir une enquête. Elle soupçonne plusieurs membres de l’encadrement du XV de la Rose d’être entrés en contact à la mi-temps avec des « officiels » du match, ce que le règlement proscrit. « Histoire anodine », veut croire Didier Mené, qui assure que Romain Poite avait déjà regagné les vestiaires à ce moment-là.« Le Top 14 est depuis quelques saisons l’un des championnats les plus relevés au monde, et on voit très bien que les arbitres français ont progressé aussi. »Rien de quoi ternir, certifie-t-il, des perspectives réjouissantes. Car au sommet du rugby français, l’élite de l’arbitrage grandit à la même vitesse que le championnat national. Une croissance rapide que mesure Laurent Travers, l’entraîneur du Racing 92 : « Le Top 14 est depuis quelques saisons l’un des championnats les plus relevés au monde, et on voit très bien que les arbitres français ont progressé aussi. » Les rugbymen recrutés dans l’hémisphère Sud ou sur les îles Britanniques figurent sans doute parmi les personnes à remercier : « A une époque, on reprochait aux arbitres français d’être trop gentils, trop laxistes, de laisser passer trop de choses, surtout en mêlée, alors que les arbitres anglais se montraient plus pointilleux. »Pour suivre le rythme, la FFR a également consenti à des investissements. « Depuis une décennie, on a professionnalisé nos quatre arbitres internationaux, explique Didier Mené. Ils touchent un salaire de 4 000 euros brut, sans compter les primes pour chaque match. » Parmi eux, les trois arbitres de champ sélectionnés pour le Mondial, ainsi que Mathieu Raynal, 34 ans, présent en Angleterre comme juge de touche. Ce système s’accompagne d’une nouveauté : « Depuis deux ans, les onze autres arbitres du Top 14 ont la possibilité de vivre comme des semi-pros, avec 2 000 euros mensuel brut. »Et déjà, la relève se tient prête. A sa base, le rugby français recense cette année 3 275 arbitres. « Il s’agit du plus gros réservoir avec celui de l’Angleterre et de l’Afrique du Sud. Nous avons mis en place une nouvelle charte de l’arbitreen 2011 qui oblige les clubs professionnels du Top 14 à former au moins six arbitres. » Ce seuil descend ensuite au gré des échelons : cinq arbitres pour un club de Pro D2, trois pour un club de 3e division, un seul pour les clubs de niveau encore inférieur.De là à célébrer bientôt la première nomination d’un arbitre français à la tête d’une finale de Coupe du monde, le 31 octobre ? Les joueurs du XV de France, dont les matchs ne peuvent pas être dirigés par un compatriote, vont quand même tout faire pour leur gâcher la fête.Adrien PécoutJournaliste au Monde Henri Seckel L’organisation est impeccable, les stades sont pleins, les matchs magnifiques, les essais nombreux, plusieurs équipes réjouissantes ont bousculé la hiérarchie, et l’Angleterre est déjà éliminée : d’aucuns seraient peut-être tentés de parler d’une Coupe du monde de rêve. Que nenni. En réalité, un tas de plus ou moins petites choses, recensées ci-dessous, avec plus ou moins de mauvaise foi, vient gâcher la fête de l’Ovalie. Et il n’est même pas question ici de la partition légèrement monotone jouée par le XV de France.Le prix des places. C’est vrai qu’il y avait des tickets à 15 livres (20 euros) : pour Samoa - Etats-Unis, Canada - Roumanie, ou Namibie - Géorgie. Assister à France - Irlande dans des conditions décentes, dimanche prochain, vous coûtera 338, 237 ou 170 euros selon que vous serez assis en catégorie A, B ou C (tout en haut, dans un coin du Millenium Stadium de Cardiff).Plus de la moitié des billets du tournoi auront dépassé le prix de 100 livres (135 euros, soit le prix de l’abonnement au stade de Roudourou pour assister à toute une saison de l’En Avant de Guingamp, sachez-le), avec des pics pour les matchs de l’Angleterre (102, 217, 291 et 426 euros) et de la phase finale : de 130 à 338 euros pour les quarts, de 170 à 700 pour les demies, et de 200 à 970 pour la finale. La Coupe du monde de rugby 2015 aura été l’événement sportif le plus cher de l’histoire pour les spectateurs, selon le Mail on Sunday : 141 euros en moyenne par place, contre 128 pour la Coupe du monde de football au Brésil en 2014, ou 118 pour la Coupe du monde de rugby en France en 2007.La censure de World Rugby. Tous les joueurs ont dû signer, avant la Coupe du monde, une charte de bonne conduite que la Fédération internationale n’a pas souhaité nous envoyer, arguant qu’il s’agissait d’un document contractuel privé (« private contractual document »). Tout au plus sait-on, grâce à un article de L’Équipe, que ladite charte leur interdit, par exemple, de s’afficher avec un t-shirt portant une marque qui ne serait pas un partenaire commercial du tournoi, ou de tweeter qu’ils ont trouvé partial l’arbitrage d’une rencontre.L’interdiction des cornemuses (écossaises) dans les tribunes, dont les organisateurs ont également banni les vuvuzelas (sud-africaines), les grands chapeaux (irlandais) et les grands drapeaux (de tous les pays), sous prétexte que cela « pourrait nuire au plaisir ou au confort d’autres personnes dans le stade ». Pourquoi ne pas interdire aux spectateurs de chanter, d’applaudir ou d’éternuer trop fort, tant qu’on y est ?Le « bagpipe ban » a fait scandale en Écosse, tant au sein du XV du chardon que de la classe politique : vingt-et-un députés ont signé une motion dénonçant l’affront, et soulignant que « les cornemuses ne sont pas dangereuses ». L’affaire ne devrait pas empêcher les Scots de se hisser en quarts de finale, mais on peut considérer que le folklore du rugby a pris un tampon. Cela dit, soyons honnêtes, si les cornemuses et leur mélodieux bourdonnement avaient été autorisés, on les aurait sans doute classés parmi ces « petits choses qui viennent gâcher la fête ». Le jeu de massacre. Les rugbymen sont de plus en plus costauds, ils courent de plus en plus vite, et le temps de jeu effectif ne cesse de s’allonger. Résultat, il pleut des blessures graves depuis le début du tournoi. Après les deux tiers des matchs, le nombre de joueurs sur le flanc a déjà largement dépassé le total atteint sur l’ensemble de la compétition il y a quatre ans, en Nouvelle-Zélande : 20 blessés ont vu la Coupe du monde 2015 s’achever avant l’heure, contre 15 sur tout le tournoi en 2011. Le rugby est de plus en plus un sport de brutes.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : la grande broyeuseLe TMO, « homme du match » à plusieurs reprises en début de tournoi, sans même fouler la pelouse. Homme du premier match, notamment, entre l’Angleterre et les Fidji, qui s’était étalé sur plus de 100 minutes (un match de rugby en dure 80, sans les arrêts de jeu), tant le Television Match Official, à savoir l’arbitre vidéo posté en régie doté de pouvoirs élargis depuis la dernière Coupe du monde, avait été sollicité par son collègue sur la pelouse, incapable de trancher lui-même les actions litigieuses. Rencontres hachées, perte d’intensité, risque de blessure accru pour les joueurs qui se refroidissent : le recours abusif à la vidéo a suscité de nombreuses critiques, avant que le corps arbitral ne rectifie le tir avec succès, et que le TMO s’efface peu à peu au fil des matchs.Le calendrier du tournoi. Certes mieux fichu et moins injuste qu’il y a quatre ans, il a tout de même fait des victimes : Japonais et Fidjiens peuvent s’estimer lésés. Si les premiers n’avaient pas eu que quatre minuscules jours de récupération après leur exploit contre l’Afrique du Sud, peut-être ne se seraient-ils pas effondrés en seconde période face à l’Écosse et ne se trouveraient-ils pas en position d’être éliminés du tournoi malgré trois victoires (dont celle à venir, dimanche, face aux Etats-Unis). Quant aux Fidjiens, idem, avec plus de quatre jours de repos entre l’Angleterre et l’Australie, peut-être auraient-ils pu embêter les Wallabies, et réellement jouer les trouble-fête dans le « groupe de la mort ». La routine des quarts de finale où l’on retrouvera encore et toujours les mêmes équipes, ce qui est à la fois une conséquence du point précédent, de la hiérarchie du rugby qui évolue au super-ralenti, et du système de bonus, qui dévalorise une simple victoire. Le Japon est la preuve que l’on peut gagner trois matchs de poule, y compris face à une nation double championne du monde, et ne pas voir les quarts de finale, tout ça parce qu’on a gagné ses rencontres de justesse (avec bonus défensif pour l’adversaire, donc) et/ou en inscrivant moins de quatre essais (sans bonus offensif, donc). Merci aux Anglais de nous avoir fourni quelques sensations en s’étant fait sortir dès le premier tour.La logique de rentabilité maximale qui a poussé les organisateurs à faire jouer les matchs dans des stades de football (7 sur 13) et une arène sans âme (le stade olympique de Londres), et à ne retenir que deux « authentiques » enceintes du rugby de club anglais, à Exeter (12 300 places) et Gloucester (16 500), lesquelles, évidemment, ne leur auront pas rapporté des mille et des cents. Notons que les deux records d’affluence pour un match de rugby dont s’est targuée la Fédération internationale (89 019 spectateurs pour Nouvelle-Zélande - Argentine, puis 89 267 pour Irlande - Roumanie) ont eu lieu à Wembley, propriété de la fédération anglaise... de football.Swing Low, Sweet Chariot, partout, tout le temps, à chaque rencontre, dans chaque stade, jusqu’à l’overdose. Entendre douze fois ce chant de soutien au XV de la rose pendant les matchs du XV de la rose, passe encore. Mais en plein Tonga - Namibie, franchement ? Imagine-t-on le public entonner Allez les Bleus pendant un Autriche - Norvège lors de l’Euro de football, en France, l’été prochain ? Les messieurs en costard ayant banni les cornemuses des stades auraient pu avoir la bonne idée d’en faire de même avec Swing Low, Sweet Chariot. Cela étant, maintenant que l’Angleterre s’apprête à disparaître du tournoi, il est raisonnable d’espérer que cette rengaine aussi.Henri Seckel 07.10.2015 à 22h46 • Mis à jour le07.10.2015 à 22h53 | Rémi Dupré Visés par une enquête interne, le Suisse Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998, et le Français Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007, sont actuellement dans l’attente du verdict du comité d’éthique de l’organisation mondiale. Selon le journal allemand Die Welt, la chambre d’investigation dudit comité aurait requis une suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours contre les deux dirigeants.Réunie jusqu’à vendredi 9 octobre, à Zurich, la chambre de jugement du « tribunal interne » de la FIFA devrait bientôt prendre sa décision. L’instance est dirigée depuis 2012 par le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert. En novembre 2014, le Bavarois s’était retrouvé sur le devant de la scène en réalisant une synthèse d’une quarantaine de pages à partir du rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia, alors patron de la chambre d’investigation, sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ce dernier avait dénoncé « l’interprétation erronée » de son travail faite par M. Eckert et avait choisi de démissionner, un mois plus tard.Lire aussi :Les têtes continuent de tomber à la FIFA« Nous n’avons reçu aucune information à ce sujet »Contacté par Le Monde, un membre de la garde rapprochée du maître de la FIFA n’a pas confirmé l’information de Die Welt : « Je n’en sais rien. Il y a quatre-vingt-dix minutes, j’étais encore avec le président et rien ne nous a été communiqué ! » Même réponse du côté de l’entourage du dirigeant de l’UEFA : « Nous n’avons reçu aucune information à ce sujet pour le moment et ne répondrons donc pas à des spéculations. »Et même tonalité du côté des avocats de M. Blatter, Richard Cullen et Lorenz Erni, qui ont publié un communiqué commun :« Le président Blatter ne s’est vu notifier aucune mesure prise par le comité d’éthique de la FIFA. Nous espérions que le comité d’éthique entendrait le président et ses conseils, et procéderait à un examen minutieux des preuves, avant de faire une quelconque recommandation de mesure disciplinaire. »Cette enquête du comité d’éthique de la FIFA fait suite à l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC), le 24 septembre, d’une procédure pénale contre Joseph Blatter. La justice suisse lui reproche d’avoir signé, en 2005, un « contrat défavorable » à la FIFA avec l’Union caribéenne de football, présidée alors par le Trinidadien Jack Warner, ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord et centrale (Concacaf), et récemment radié à vie par le comité d’éthique de la Fédération internationale. Ledit contrat concernait la vente des droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014.« Un paiement déloyal » de deux millions de francs suissesL’Helvète est par ailleurs visé pour un « paiement déloyal » de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait en février 2011 à Michel Platini, candidat à sa succession à la tête de l’Union des associations européennes de football, le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA. Selon le MPC, ce versement a été effectué « prétendument pour des travaux entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus était « conseiller technique » de M. Blatter.Lire aussi :FIFA : l’enquête autour de Joseph Blatter fragilise Michel PlatiniA 79 ans, Joseph Blatter a exclu de démissionner avant la tenue du prochain congrès de la FIFA. « Je vous assure que j’arrêterai le 26 février 2016, a confié le patriarche du football mondial au magazine allemand Bunte. A ce moment-là, ça sera vraiment terminé. Mais pas un jour avant. Jusque-là, nous devons trouver le bon candidat qui sera un excellent président. Je me battrai jusqu’au 26 février. Pour moi. Pour la FIFA. Je suis convaincu que le mal apparaîtra à la lumière et que le bien l’emportera. »Si d’aventure il était suspendu, Michel Platini deviendrait inéligible et ne pourrait briguer la succession de son ancien mentor et allié Sepp Blatter. « Il sent qu’il n’a rien fait de mal et donc il n’a pas besoin de se justifier publiquement pour le moment », a indiqué Pedro Pinto, le porte-parole du patron de l’UEFA, mercredi, lors du sommet Leaders Sport Business, organisé à Londres. L’ex-meneur de jeu des Bleus a été entendu le 25 septembre par la justice suisse en tant que « personne appelée à donner des renseignements ». Le président de la FIFA a, lui, été auditionné comme « prévenu. »Candidat à la succession de M. Blatter, le Sud-Coréen Chung Mong-joon est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Mardi 6 octobre, il a indiqué qu’il risquait une suspension de quinze ans. Il a accusé le patron de la FIFA de vouloir « saboter l’élection ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 06.10.2015 à 16h47 • Mis à jour le06.10.2015 à 17h24 | Anthony Hernandez Le lobbying de Marc Wilmots, sélectionneur des Diables rouges, aurait-il fonctionné ? Le nouveau milieu de terrain du FC Porto, Giannelli Imbula, qui avait le choix entre trois équipes nationales, celles de la France, de la République démocratique du Congo et de la Belgique, devrait porter les couleurs belges au plus haut niveau selon les informations du quotidien L’Equipe. L’ancien joueur de Guingamp et de Marseille avait pourtant évolué à sept reprises avec l’équipe de France espoirs.Lire aussi :Ligue 1 : le Marseillais Imbula vers PortoC’est son histoire qui permet d’éclairer ce peu fréquent dilemme de sélections. Si le petit Giannelli est né en Belgique et qu’il peut à tout moment en obtenir la nationalité, il le doit à un concours de circonstances. Son père, Willy Ndangi, qui gère aussi ses intérêts, l’a d’ailleurs raconté le 4 décembre 2014 au journal belge La Dernière Heure. Installée outre-Quiévrain en 1992, la famille Imbula, dont les deux parents sont congolais, prépare alors son déménagement en France. Elle tarde à dénicher un logement à Paris alors que la mère, enceinte, est à terme. La décision est prise d’attendre l’accouchement en Belgique. Quinze jours après, c’est à Argenteuil, en banlieue parisienne, que la famille trouve un point de chute.Remous en espoirsPassé dans les équipes de jeunes de cette ville du Val-d’Oise, du Racing ou encore du PSG (2004-2005), c’est finalement en Bretagne (à Guingamp) que Giannelli Imbula choisit d’achever sa formation à l’âge de 15 ans. Précoce, il débute avec l’équipe première à 17 ans avant de rejoindre l’OM en 2013 alors qu’il n’a pas encore 20 ans. Cette même année, il obtient la nationalité française et est appelé dans la foulée en équipe de France des moins de 20 ans. En septembre, il est sélectionné par Willy Sagnol en équipe espoirs. En 2012, il avait refusé les sollicitations du Congo.Alors que son parcours devait le mener tout droit à porter le maillot tricolore, son rapport aux Bleus a été contrarié par une altercation avec un kinésithérapeute de l’encadrement en octobre 2013 lors d’un match en Islande. Willy Sagnol l’écarte de la sélection espoirs et il n’effectue son retour qu’en 2014 avec l’arrivée d’un nouveau sélectionneur, Pierre Mankowski. Doté d’un caractère plutôt tempétueux, il est victime en France d’une mauvaise réputation.Toujours dans La Dernière Heure, son père Willy Ndangi déclarait que la sélection belge était « une possibilité » même si la France conservait une longueur d’avance. « La balle est dans le camp belge, à l’heure actuelle, c’est du 52 pour la France, 48 pour la Belgique », affirmait-il comme pour mettre la pression sur le sélectionneur français Didier Deschamps. Visiblement, les arguments de Marc Wilmots auraient porté leurs fruits et renversé la situation. Le choix du maillot des Diables rouges n’est pas un manque d’ambition. Les Belges, quart de finalistes du dernier Mondial comme les Bleus, possèdent une sélection de très grande qualité. Ils l’ont d’ailleurs prouvé au mois de juin en venant s’imposer 4-3 au Stade de France. De plus, pour opter pour son pays de naissance, Imbula a nécessairement reçu quelques garanties de la part de Wilmots.Le cas FekirGiannelli Imbula n’est pas le premier joueur dont le cœur balance entre la France et la Belgique. Le Lyonnais Steed Malbranque, né à Mouscron, en Wallonie, et qui a passé les quatre premières années de sa vie dans le Plat Pays, a été l’objet de la même convoitise. Il avait d’ailleurs été appelé en mars 2004 par Jacques Santini en remplacement d’un Zinedine Zidane blessé. Mais il n’était finalement pas entré en jeu lors d’un match amical contre les Pays-Bas.Plus récemment, un autre Lyonnais, Nabil Fekir, a fait l’objet d’une lutte d’influence intense entre l’équipe de France et l’équipe d’Algérie. Un temps annoncé comme « Fennec », l’attaquant de l’OL avait changé d’avis au dernier moment pour répondre à l’appel de Deschamps et connaître sa première cape en Bleus le 26 mars face au Brésil (défaite 3-1). Depuis, il a connu cinq sélections. Sa participation au prochain Euro 2016 reste cependant incertaine du fait de sa grave blessure au genou lors de sa première titularisation internationale le 4 septembre dernier face au Portugal.Le profil de Giannelli Imbula, plus désiré par la Belgique que par la France, se rapproche de joueurs comme Aymeric Laporte (Athletic Bilbao) ou Benjamin Mendy (Olympique de Marseille) : même si leurs noms reviennent régulièrement au moment des listes de Didier Deschamps, rien ne garantit que ces joueurs talentueux porteront un jour le maillot tricolore. L’Espagne pour Laporte et le Sénégal pour Mendy se tiennent donc en embuscade et ne se privent pas d’essayer de les attirer. A Didier Deschamps de leur montrer, s’il le désire, un réel intérêt afin de ne pas les voir évoluer un jour sous d’autres cieux.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Dans une lettre assassine de 26 pages, le Sud-Coréen Chung Mong-joon, a affirmé, mardi 6 octobre, qu’il était sous la menace d’une suspension du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Ancien vice-président de la FIFA (1994-2011) et candidat déclaré à la succession du Suisse Joseph Blatter, patron de l’organisation depuis 1998, l’héritier de l’empire industriel Hyundai a expliqué qu’il risquait d’être banni pour une durée de quinze ans par le tribunal interne de l’instance.Dès août, plusieurs médias allemands avaient relayé cette information. Cette peine pourrait être assortie d’une radiation de quatre années supplémentaires pour « diffamation » à l’égard dudit comité.Lire aussi :Chung Mong-joon : « Platini incarne la continuité du régime de Blatter »« Le vrai danger, c’est qu’ils sont en train de saboter non seulement ma candidature, mais aussi toute l’élection et la FIFA elle-même, a déclaré Chung Mong-joon, 63 ans. Je suis déçu mais pas surpris. Depuis le début, il est clair que la commission d’éthique a entrepris cette soi-disant enquête pour m’empêcher de me présenter (…) L’élection est menacée de se transformer en farce. » Le milliardaire et ex-président de la Fédération de Corée du Sud (1993-2009) est ciblé pour avoir envoyé, en octobre 2010, une lettre aux membres du comité exécutif de la FIFA, dont il était membre.Un fonds de 777 millions de dollarsDans cette missive, il proposait à ses pairs la création d’un fonds international pour le football (GFF) et la participation de la Corée du Sud à des projets de soutien du football dans le monde, à hauteur de 777 millions de dollars jusqu’en 2022. A l’époque, le pays de Chung Mong-joon postulait pour l’attribution du Mondial 2022. Le 2 décembre 2010, le Qatar s’était imposé (14 voix à 8) contre les Etats-Unis. Le pays du Matin-Calme n’avait recueilli que cinq suffrages et avait été éliminé au troisième tour du scrutin.« Il n’y avait rien d’inhabituel concernant le GFF. Il était parfaitement en ligne avec les projets de développements des pays candidats à l’attribution du Mondial. La FIFA leur avait d’ailleurs demandé de les proposer. Ni argent ni faveurs personnelles n’ont été échangés en relation avec le GFF et aucune charge n’a été retenue contre moi », détaille le sexagénaire. Ce dernier assure que l’Angleterre, candidate à l’organisation du Mondial 2018 avait, elle aussi, proposé un fonds baptisé « Football United ».« Il n’y a aucune règle de la FIFA qui interdit aux membres du comité exécutif de soutenir leur pays. En dehors de moi, tous les membres du comité exécutif dont les pays postulaient pour les Mondiaux 2018 et 2022, à savoir l’Espagnol Angel Maria Villar, l’Anglais Geoff Thompson, le Belge Michel D’Hooghe, le Qatari Mohamed Bin Hammam, le Japonais Junji Ogura et le Russe Vitaly Mutko, ont activement fait campagne pour leur pays respectif », ajoute le milliardaire.« Un dossier clos », selon Valcke en 2010Il assure par ailleurs que le secrétaire général français, Jérôme Valcke, accusé de corruption et suspendu le 17 septembre, était au courant de cette fameuse lettre d’octobre 2010 et n’a pas jugé bon de lancer des poursuites. « Le dossier est clos », aurait-il écrit à Chung Mong-joon, qui a envoyé aux journalistes une copie de l’e-mail que lui aurait adressé à l’époque l’ex-numéro 2 de « Sepp » Blatter. Le Sud-Coréen affirme que le dossier à charge du comité d’éthique s’est basé sur les « témoignages » du président de la FIFA et de son bras droit.Lire aussi :Qui est Jérôme Valcke, le numéro 2 de la FIFA, accusé de corruption ?Le Sud-Coréen égratigne également le Français Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007 et lui aussi candidat à la présidence de la FIFA, lors du congrès électif extraordinaire de l’instance, prévu le 26 février 2016. « Michel Platini a admis avoir voté pour le Qatar et son fils a été parachuté directeur général de Burrda, une compagnie qatarie. Néanmoins, le comité d’éthique n’a même pas commencé à enquêter », insiste-t-il.A l’instar de Sepp Blatter, le triple Ballon d’or (de 1983 à 1985) fait toutefois l’objet d’une enquête dudit comité d’éthique à la suite de l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique, le 24 septembre, d’une procédure pénale à l’encontre de Joseph Blatter. Et ce à cause du versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait par ce dernier, en février 2011, à Michel Platini, « prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2022 ». A l’époque, l’icône officiait comme « conseiller technique » de Sepp Blatter.« Le comité d’éthique est le tueur à gages de Blatter »C’est d’ailleurs vers le patriarche du foot mondial, dont il fut jadis un opposant notoire que Chung Mong-joon dirige ses attaques les plus venimeuses. « Un jour, le secrétaire général Blatter est tombé sur un transfert de 1,5 million de francs suisses d’ISL [International Sport and Leisure – la société chargée des droits marketing de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001] vers un compte de la FIFA, avec une note jointe indiquant que le paiement était pour le président Havelange [au pouvoir de 1974 à 1998], rapporte le Sud-Coréen. Au lieu de lancer une enquête, M. Blatter a simplement renvoyé le chèque à ISL ! »« M. Blatter aurait dû être banni à vie !, s’insurge le candidat à sa succession. S’il l’avait été, la FIFA ne serait pas confrontée aujourd’hui à cette crise. Les gens disent que le comité d’éthique de la FIFA est le tueur à gages de Blatter. Il ne l’a jamais atteint mais il a frappé ceux qui ont défié Blatter (…). Contrairement à MM. Blatter, Valcke et Platini, je ne fais l’objet d’aucune allégation de corruption, fraude, ou de conflit d’intérêts. »Pessimiste quant à son avenir politique, Chung Mong-joon pourrait être le premier prétendant à la magistrature suprême à être écarté de la course électorale avant le dépôt des candidatures, prévu le 26 octobre. Reste à savoir si Michel Platini sera lui aussi suspendu par le tribunal interne de la FIFA.Lire aussi :FIFA : Michel Platini, acculé en défenseRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIAprès un week-end riche en rebondissements capricieux, le ballon ovale est de nouveau de sortie, mardi 6 octobre, avec deux affiches que nous qualifierons d’exotiques : Fidji-Uruguay et Canada-Roumanie.Les îles Fidji, éliminées malgré des performances remarquées, espèrent quitter la Coupe du monde sur une bonne note contre l’Uruguay (21 heures). « Frustré de ne pas avoir récolté au moins un point », notamment contre les Gallois (13-23), le sélectionneur John Mckee a « l’intention de clore cette campagne de la plus belle des manières ». Mais il prévient : « L’Uruguay est un adversaire très coriace et il nous faudra sortir le grand jeu. »POULE A - Dernier match de #FJI aujourd'hui contre #URU Un petit Cibi pour la route ?#FJIvURU— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);[Le cibi est l’équivalent fidjien du haka néo-zélandais.]Les Teros sud-américains attendent, eux aussi, ce match avec impatience. « Sans manquer de respect aux Fidji, ce match est notre meilleure chance », souligne le sélectionneur Pablo Lemoine. D’autant que leur dernier match sera un rendez-vous qui risque d’être particulier, samedi pour le walk of shame (« marche de la honte ») devant ses supporteurs d’une Angleterre éliminée…Lire aussi :Au commencement était RugbyL’autre duel du mardi oppose le Canada et la Roumanie à partir de 17 h 45, dans la poule D. Les Roumains, qui concluront leur campagne dimanche face à l’Italie, peuvent encore terminer troisièmes et ainsi obtenir leur billet pour la prochaine édition du Mondial. Il leur faut pour cela deux succès, alors que les Canucks doivent, eux, l’emporter puis miser sur une victoire des Chênes dimanche face aux Italiens.Les Canadiens essaieront d’emballer le match pour limiter les effets de leur déficit de puissance, ce qu’ils avaient réussi à faire à des degrés divers face à l’Italie (18-23) et la France (18-41). « Nous mettons désormais plus de rythme [que lors du dernier match en novembre]. C’est un bon plan de jeu face à eux [les Roumains], on va faire de notre mieux », a ainsi déclaré Djustice Sears-Duru, pilier des Canadiens qui ne sont repartis sans victoire qu’à une seule reprise (2007) en sept éditions.C’EST DIT « L’impression que j’ai eue là-bas [en France] est que la Coupe du monde est un événement très important pour eux. Le Tournoi des six nations est presque comme un fardeau qui tombe au milieu de la saison de Top 14. Mais, quand vient la Coupe du monde, c’est comme s’ils s’étaient préparés uniquement à ça. (…) Et vous pouvez voir que ça marche quand vous regardez leurs résultats précédents. En 2011, on peut dire qu’ils devaient la gagner, alors qu’ils étaient dans la tourmente en phase de poules. »Jonathan Sexton, ouvreur-buteur de l’Irlande et ancien pensionnaire du Racing Métro 92 (nouvellement Racing 92), commence à doucement mettre la pression sur le XV de France avant le choc de dimanche. Favoris, selon les médias français, les Irlandais tentent d’inverser cette tendance.C’EST VUNon, le rugby anglais n’est pas mort. La preuve avec Boris Johnson, maire de Londres : C’EST BONUSOui, le rugby argentin est bien vivant. La preuve avec Diego Maradona :Bien entraîné par le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe, Diego Maradona s’est laissé tenter par une petite danse sur une chanson à sa propre gloire, « La Mano de Dios » également appréciable ici. Emballé par la victoire des Pumas contre les Tonga (45-16), « El Pibe de Oro » a même promis de revenir, à une condition. « Il est passé au vestiaire après la rencontre. Nous ne savions pas qu’il serait là, a expliqué le talonneur Agustin Creevy. Il nous a promis de venir nous voir, si nous passons en demi-finales. Il a mis la barre très haut et nous espérons qu’il pourra revenir. » Nous aussi. Erwan Le DucJournaliste au Monde 06.10.2015 à 09h27 • Mis à jour le06.10.2015 à 11h31 | Adrien Pécout (à Cardiff) Au surlendemain des faits, c’est un mot allemand fort utile pour désigner un concept très gallois. Dans les rues de Cardiff, deux passants ont employé à tour de rôle et en version originale la notion de « Schadenfreude ». Cette « joie maligne », les supporteurs du XV du Poireau l’ont éprouvée très nettement dans les pubs et les chaumières du pays, samedi 3 octobre, devant l’élimination de l’Angleterre dès le premier tour de « sa » Coupe du monde.Non seulement les Gallois se savent désormais qualifiés pour les quarts de finale, mais, corollaire délicieux à leurs yeux, ils en ont précisément obtenu l’assurance grâce à la déroute de leur rival et voisin anglais, battu à domicile, en son temple de Twickenham, face à une implacable Australie (33-13). « Voir son ennemi perdre, c’est presque aussi agréable que de gagner soi-même », devise avec le sourire Ed Peebles, maillot rouge du Pays de Galles sur le dos, actuellement à la recherche d’un emploi.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : Angleterre et Pays de Galles, rivaux éternelsSamedi, M. Peebles aurait d’ailleurs très bien pu porter une tenue jaune aux couleurs des Wallabies. L’homme a poussé le vice jusqu’à suivre le match au Walkabout, le pub australien de la très commerçante Saint Mary Street. Non loin de là, en plein centre-ville, une mère de famille s’arrête avec son fils : « En sport, les Anglais ont pour habitude d’être très arrogants avec nous, comme si le Pays de Galles ne comptait pas », enrage Louise Davies, une physiothérapeute. Par exemple, si l’Angleterre nous avait battus la semaine dernière au lieu de perdre contre nous, il y aurait eu bien plus de couverture dans les médias britanniques. »Très vite, la rivalité sportive laisse entrevoir un ressentiment plus large encore. Le fils, étudiant à l’université de Cardiff, complète le propos : « Que ce soit les journaux ou la télévision, les médias britanniques me semblent très anglo-centrés. Et ce sont pourtant eux par lesquels on s’informe… », soupire le jeune homme, qui revêtait dimanche le tee-shirt offert à quiconque avait couru ce jour-là le semi-marathon de Cardiff. Pourtant, s’il a trouvé la force de se mouvoir jusqu’à une maison de la presse, pour une fois, le jeune homme aura peut-être eu du plaisir à lire l’édition locale du Sunday Mirror.« Toujours considéré comme la petite nation »Dans sa version galloise, le tabloïd édité à Londres consacre sa « une » à un curieux drapeau du Pays de Galles. A la faveur d’un montage, une créature hybride, mi-dragon gallois mi-kangourou australien, surgit sur fond blanc et vert. Chroniqueur spécial, l’ancien rugbyman gallois Phil Benett se félicite dans les pages intérieures que le XV du Poireau puisse continuer d’espérer « aller en finale », et donc faire mieux que les demi-finales de 1987 et 2011. Le célèbre ouvreur des années 1970 ajoute, non sans satisfaction, que l’Angleterre disposait ce mois-ci d’« une semaine de récupération » entre chacun de ces trois matchs précédents. « Le Pays de Galles, cependant, avait seulement cinq jours entre son match contre l’Angleterre et celui contre les Fidji », souligne-t-il sur un air de revanche.Rien de comparable, toutefois, à la tirade musclée que les exégètes prêtent à l’ancien demi d’ouverture en 1977. Alors qu’il s’apprêtait à affronter le XV de la Rose, Benett aurait motivé ses coéquipiers en des termes peu amènes : « Regardez ce que ces bâtards ont fait au Pays de Galles ! Ils ont pris notre charbon, notre eau, notre acier. Ils achètent nos maisons pour y habiter deux semaines par an. Qu’avons-nous eu en échange ? Absolument rien ! Nous sommes exploités, violés, contrôlés, punis par les Anglais. » Le pot de terre contre le pot de fer. La décennie suivante, le surnom de l’Anglaise Margaret Thatcher sera d’ailleurs fait du même métal, lorsque celle-ci, premier ministre du Royaume-Uni, entraîna la fermeture des mines galloises. Dans le magasin de rugby qui fait face au château de Cardiff – et au ballon géant qui « éventre » l’un des remparts spécialement pour l’occasion –, le ton se fait donc aujourd’hui beaucoup plus diplomate. Marc Marshall, un vendeur, va toutefois dans le même sens : « Depuis des décennies et des décennies, le Pays de Galles a toujours été considéré comme la petite nation à côté de l’Angleterre, en sport comme en politique. »Au rayon d’à côté, son collègue Sam Fenton ajoute : « Qu’une “petite nation” comme le Pays de Galles se qualifie alors que l’Angleterre et ses millions de joueurs perd au premier tour, ça montre aussi notre force [en 2014, la Fédération internationale recensait 2 millions de joueurs en Angleterre, contre 74 000 au Pays de Galles]. » A l’extérieur, les Gallois bravent l’automne à grand renfort de shorts et de tee-shirts. Dans les semaines à venir, ils auront encore l’heur d’arborer en manches courtes leurs couleurs. Le 10 octobre, à Londres, chez leurs rivaux moqués, les Gallois disputeront leur quatrième et dernier match de la poule A face à l’Australie, elle aussi déjà assurée de finir à l’une des deux premières places du groupe, qualificatives pour les quarts de finale.Après les victoires face à l’Uruguay, à l’Angleterre et aux Fidji, ce choc s’annonce maintenant décisif s’ils veulent esquiver l’Afrique du Sud en quarts. En attendant, à Cardiff, la devanture de la boutique fait encore la part belle aux maillots rouges de la sélection nationale. Sans doute pour leur esthétisme, figurent aussi ceux de cette même Australie, de la France et de l’Italie. Mais bizarrement, aucun de l’Angleterre.Adrien Pécout (à Cardiff)Journaliste au Monde Rémi Dupré Lors du Mondial 1986 au Mexique, il s’était incliné aux penaltys face à l’équipe de Platini lors d’un quart de finale que l’on continue de montrer dans les écoles de football. Trente ans plus tard, Zico s’apprête à retrouver l’ancien meneur de jeu des Bleus pour un autre match : l’élection à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), programmée le 26 février 2016. A 62 ans, celui qui reste une légende au Brésil et entraîne aujourd’hui le club indien du FC Goa après être passé par le Japon, la Turquie, l’Irak, l’Italie ou l’Ouzbékistan accorde son premier entretien de campagne au Monde, à trois semaines de la date de dépôt des candidatures, le 26 octobre.L’ouverture d’une procédure pénale du ministère public suisse contre le président démissionnaire de la FIFA, Joseph Blatter, vous a-t-elle surpris ?Dans mon dictionnaire de la FIFA, le mot « surprise » n’existe plus. Pour être franc, plus rien ne me surprend à la FIFA. On a l’impression que les choses empirent jour après jour. C’est sans fin. Et c’est préoccupant. Même si 1 % des accusations contre Blatter sont avérées, il faut immédiatement que la FIFA organise une assemblée d’urgence composée du comité exécutif et du comité de réformes pour résoudre tout de suite le problème. On ne peut plus attendre. Ce n’est plus possible de vivre avec un numéro un du football qui fait l’objet d’accusations si graves.Michel Platini, président de l’UEFA et candidat déclaré à sa succession, est également impliqué dans cette procédure et fait, lui aussi, l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA…Maintenant que le nom du candidat Michel Platini est cité [il a été entendu comme « personne appelée à donner des renseignements »], l’affaire devient encore plus sérieuse. Elle n’est plus simplement le problème des accusés, c’est le problème de tout le football mondial. J’espère que les conclusions de l’enquête tomberont rapidement. Car c’est dur de vivre chaque jour, pour eux notamment, avec cette pression. Le monde du football veut savoir si les gens qui les représentent sont honnêtes ou pas. Il faut attendre les résultats de l’enquête avant de juger.« Dans mon dictionnaire de la FIFA, le mot “surprise” n’existe plus. Pour être franc, plus rien ne me surprend à la FIFA. On a l’impression que les choses empirent jour après jour. »  Le 17 septembre, le secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke a été démis de ses fonctions après avoir été accusé d’avoir voulu profiter de la revente de billets du Mondial 2014, organisé chez vous au Brésil…Pour Valcke, ce n’est pas grave, c’est très grave. C’est le numéro 2, le dirigeant le plus important après Blatter. C’est la personne qui connaissait chaque couloir, chaque chambre, chaque personne, chaque mécanisme de la FIFA. Valcke est la personne payée pour faire tourner la machine. Sa suspension, un peu plus d’un an après la Coupe du monde, est un signal. Cela montre qu’il est impossible de continuer comme cela jusqu’aux élections [du 26 février 2016].Comment en est-on arrivé là ?Longtemps, j’avais le même avis que ceux qui disaient que la FIFA n’était pas corrompue, ni pourrie, que c’étaient les hommes. Mais si son président et celui de l’UEFA, la confédération continentale la plus importante, font l’objet d’une enquête, si le numéro 2 est suspendu et que tant de membres du comité exécutif ont été radiés, je ne sais plus si ce sont les gens qui sont pourris ou la FIFA. La FIFA est en train de gaspiller son argent, son temps et ses efforts à se défendre. Ce n’est pas pour ça que la FIFA est née. Elle a été créée pour faire fonctionner le football, pour aider et soutenir le football, pas pour aider et soutenir des gens qui à la fin sont la cible d’enquêtes gouvernementales et policières.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ?Le football est ma vie. Durant ma carrière, j’ai joué et contribué au développement du foot dans divers pays et continents. Avec les récents événements impliquant la FIFA, je pense que je peux contribuer de manière décisive pour restaurer son image et sa crédibilité. L’heure du changement est arrivée. C’est le moment de trouver un nouveau commandant à la FIFA.Est-ce important qu’un Brésilien soit candidat après le long [1974-1998] et controversé règne de Joao Havelange ?La nationalité du candidat n’est pas primordiale, même si la Confédération sud-américaine, de par son importance dans l’histoire du football, mérite un candidat issu de ses rangs. Il faut être en mesure de discerner le potentiel et les difficultés du foot sur chaque continent et avoir le courage de rompre avec le modèle actuel de gouvernance, dont on a démontré la vulnérabilité. Nous avons besoin d’un choc démocratique et de transparence qui fasse la promotion du fair-play au sein de l’administration de la FIFA. J’ai joué en Italie [à Udinese] et je sais très bien comment fonctionne l’élite du foot mondial. La FIFA doit créer les conditions pour limiter les effets de cette mondialisation à sens unique, qui concentre les richesses en Europe au détriment du reste du monde.Etes-vous soutenu par la Confédération brésilienne de football [CBF] ?J’ai déjà formellement demandé l’appui de tous les pays où j’ai eu l’occasion de travailler : Brésil, Japon, Turquie, Irak, Italie, Ouzbékistan et Inde. La CBF m’a garanti publiquement son soutien, outre les quatre autres parrainages que la FIFA exige le 26 octobre.« Platini a fait un très bon travail comme président de l’UEFA. Nous sommes amis et nous avons beaucoup en commun. S’il est élu, je veux pouvoir contribuer à sa gestion, tout comme j’espère qu’il contribuera à la mienne si je suis élu. »  Quelles sont vos principales propositions ?Démocratie et transparence. Démocratisation des futures élections à la présidence de la FIFA ouvrant le droit de vote à des groupes d’intérêts fondamentaux pour le développement du football mondial comme les joueurs, techniciens, les médecins, les médias, les clubs, les arbitres et même les fans. Révision du processus de composition et de fonctionnement du comité exécutif de la FIFA, en donnant plus de transparence aux critères de choix des membres. Adoption d’un système de transparence totale dans l’allocation des ressources financières de la FIFA, qui doit redonner un plus grand pourcentage de ses recettes pour le développement du foot mondial. Augmentation du volume de ressources financières destinées au développement des pratiques moins favorisées par les médias : foot féminin, futsal, beach soccer et compétitions amateurs.Quel regard portez-vous sur votre principal adversaire, Michel Platini ?Platini a fait un très bon travail comme président de l’UEFA. Nous sommes amis et nous avons beaucoup en commun. S’il est élu, je veux pouvoir contribuer à sa gestion, tout comme j’espère qu’il contribuera à la mienne si je suis élu.Mais la concentration de pouvoir et de richesse en Europe est quelque chose de très dangereux pour le développement du foot mondial. J’ai eu la chance de travailler dans des pays où le foot était peu diffusé et contribuer à le transformer en grande passion tournée vers les populations. Je viens d’un pays qui s’est rendu célèbre pour avoir eu du succès dans la pratique du foot. Partout dans les rues, sur les plages, les enfants jouent pieds nus avec des ballons faits avec des chaussettes. Je ne pense pas que le modèle de gestion du continent européen puisse être appliqué dans toutes les parties du monde. Je réunis les conditions prérequises pour amener une gestion plus démocratique et plus appropriée aux pays qui n’ont pas la chance d’avoir les mêmes infrastructures et conditions qu’en Europe.Platini est membre du comité exécutif de la FIFA depuis 2002. Est-il le plus à même de réformer la FIFA ?Le besoin de changements est tel qu’un candidat sans lien avec l’administration actuelle aura plus de facilité et de crédibilité pour réaliser les réformes nécessaires. Il faut que des gens qui connaissent et sont capables de comprendre le football, du vestiaire jusqu’aux tribunes, remplacent les personnes issues de l’administration. L’époque des bureaucrates est terminée.Platini est-il le favori ?Le système électoral actuel favorise le candidat du pouvoir. Donc, je crois encore que le candidat qui bénéficiera du soutien du président Blatter aura un gros avantage dans cette course électorale. Ce dernier ne s’est pas encore positionné et nous savons tous quelle peut être son influence sur le processus électoral à la FIFA.Que pensez-vous de vos autres challengers : Musa Hassan Bility, Chung Mong-joon, le prince Ali Bin Al-Hussein ?Je n’ai pas encore eu connaissance de leurs programmes. C’est justement pour cela que j’ai insisté pour la mise en place d’un débat avant le 26 octobre pour que l’ensemble de la famille du foot puisse connaître les propositions de chacun des précandidats.Lire aussi :Chung Mong-joon : « Platini incarne la continuité du régime de Blatter »Quelle a été votre réaction lorsque Joseph Blatter a décidé de mettre un terme à son mandat ?Ce fut une surprise puisqu’il venait d’être réélu. Je crois qu’il y a eu des signes importants qui attestaient de la nécessité d’une rupture avec un modèle qui se montrait vulnérable pour amener le foot sur le chemin de la croissance. Le président Blatter a fait un acte historique en décidant de rompre avec le modèle actuel et d’ouvrir la possibilité d’apporter un nouveau souffle, d’oxygéner le processus de gestion de la FIFA. C’est le moment de se trouver un nouveau commandant à la FIFA.Quel regard portez-vous sur le bilan de Joseph Blatter à la tête de la FIFA, depuis 1998 ?Le président Blatter est à la FIFA depuis 1975, et il a eu un rôle fondamental dans le développement du foot avant même d’assumer la présidence, quand il était le secrétaire général du président Havelange (de 1981 à 1998). La famille du foot doit beaucoup au président Blatter pour son travail acharné durant ces quarante dernières années. Et ce indépendamment des défaillances du système actuel. Ce dernier a ouvert des brèches à des pratiques peu conventionnelles qui entachent le développement du foot dans le monde. Mais nous ne pouvons pas ne pas reconnaître l’héritage, le legs que le président Blatter a laissé pour le foot. La semaine dernière, vous avez rendu visite à Joseph Blatter à Zurich…J’ai eu la possibilité d’aller parler avec le président de la FIFA, personnellement, en tête à tête, dans son bureau, pour pouvoir lui transmettre mes idées et suggestions. Cela fait partie du jeu démocratique. Personne n’a fait ça. M. Blatter m’a très bien reçu de manière professionnelle et polie. Cela devrait toujours être comme ça.Que vous êtes-vous dit ?Il a été très ouvert à mes idées. Cela signifie que j’ai quelque chose à apporter à la FIFA si le président, avec tout ce qui se passe à la FIFA, me reçoit et me répond d’une façon positive. Je peux avoir un rôle important à la FIFA dans cinq mois. Notre rencontre a été placée sous le signe de l’éthique. Je suis quelqu’un d’éthique.Lire aussi :Le roi BlatterEst-il affecté par ces scandales à répétition ?Je l’ai senti tranquille, étonnamment calme et serein. Blatter était extrêmement heureux de confirmer que j’étais l’unique précandidat qui ait tapé à sa porte. Il est d’accord avec moi sur la nécessité de réformes profondes à la FIFA. Blatter était très fier de voir un candidat travailler de manière claire et respectueuse. Je suis venu le voir avec humilité, simplicité et respect, indépendamment des accusations contre lui. Je fais le nécessaire pour dire « je suis là, je veux votre poste mais je veux être quelqu’un de bien pour le foot avec mes idées ». Je ne suis pas venu voir la « personne » Blatter mais le président de la FIFA, le guide du football. Par respect pour l’entité.« Il reste du temps pour revoir l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. La question doit être amenée devant le congrès. C’était impensable, absurde de penser qu’une Coupe du monde puisse avoir lieu là-bas. »  Comment restaurer la confiance après les soupçons de corruption autour de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ?Par un choc de démocratie et de transparence. La FIFA ne peut plus être administrée avec un modèle de gouvernance du XIXe siècle. Le foot appartient à tout le monde et il en est de même pour la FIFA. Nous devons changer la vision centralisée et verticale de la FIFA et penser dans un monde globalisé et participatif.La FIFA devrait-elle publier le rapport d’enquête de Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 avant les prochaines élections ?Oui, clairement ! En ouvrant au public le diagnostic réalisé par Michael Garcia, la FIFA montrerait qu’elle romprait définitivement avec les zones d’ombre créées par les failles du modèle passé et s’engagerait dans la mise en place des changements définitifs.Je crois qu’il n’y a malheureusement plus le temps nécessaire pour s’interroger sur l’attribution du Mondial 2018, même s’il y eut des irrégularités. En revanche, il reste du temps pour revoir l’attribution de la Coupe du monde 2022. La question doit être amenée devant le congrès. Avec le Qatar, le problème, c’est que ce pays ne pense pas au foot, il ne « va » pas au foot comme on dit au Brésil. C’était impensable, absurde de penser qu’une Coupe du monde puisse avoir lieu là-bas. Le Qatar ne fait pas partie de la grande culture du football. Il y a eu tant de temps gaspillé, de confrontations, de discussions entre des « cerveaux » pour changer le calendrier du tournoi [de novembre à décembre 2022] et que le football survive dans ce pays qui est couvert de suspicions et de questionnements.Concernant Michel Platini [qui a reconnu avoir voté pour le Qatar], j’ai beaucoup d’amitié, de respect et de considération pour ce qu’il a fait pour le foot sur le terrain et en dehors. Cela m’interdit de prononcer ne serait-ce qu’une virgule à propos de sa décision.C’est désormais le congrès qui désignera le pays hôte du Mondial 2026. Cette réforme permettra-t-elle de lutter contre la corruption ?Le choix du pays hôte de la Coupe du monde par plus de 200 personnes [209] est déjà une avancée significative au regard du modèle antérieur où à peine 23 personnes désignaient la nation organisatrice dans une salle fermée et sans la moindre transparence. Mais je pense qu’on peut encore faire davantage. Les populations des pays candidats à la Coupe du monde doivent faire entendre leurs voix lors de cette attribution. Il y a beaucoup d’investissements publics dans un Mondial, et le peuple doit aussi participer au processus.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 05.10.2015 à 06h47 • Mis à jour le05.10.2015 à 12h00 | Rémi Dupré Depuis son arrivée dans l’Hexagone, à l’été 2012, l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic a fait du clasico sa rencontre de prédilection. Ce constat s’impose après la victoire étriquée (2-1) du Paris-Saint-Germain face à l’Olympique de Marseille, dimanche 4 octobre, en match de clôture de la 9e journée de Ligue 1. Auteur d’un doublé, le buteur au chignon a offert à son club une huitième victoire consécutive contre son rival phocéen depuis trois ans.En neuf confrontations face à l’OM, l’avant-centre du PSG a notamment marqué à huit reprises. Au point de devenir son principal bourreau. Sous le règne du Scandinave, le Parc des Princes est ainsi devenu une bastide imprenable pour les Olympiens, qui n’ont plus battu la formation de la capitale sur ses terres depuis février 2010. Le numéro 10 parisien permet à son club de s’installer solidement en tête de la Ligue 1. Distancé de quinze points par l’irrésistible leader, l’OM occupe actuellement une peu flatteuse seizième place.C’est pourtant avec les oripeaux d’une star vieillissante et usée que Zlatan Ibrahimovic s’est présenté sur la pelouse francilienne, au lendemain de son 34e anniversaire. Car l’habituel canonnier n’avait pratiquement pas fait parler la poudre depuis l’entame de saison. Avant la réception des Olympiens, il ne comptait à son actif qu’une seule banderille plantée contre Guingamp, le 22 septembre. Sa méforme était d’ailleurs pointée par les médias sportifs, enclins à s’inquiéter de son « déclin sportif ». « Ibra peut faire beaucoup mieux », avait grincé son entraîneur Laurent Blanc, la veille du clasico.Séquence surréalistePositionné à la cime de l’attaque parisienne, le natif de Malmö a, dans un premier temps, conforté les critiques de ses contempteurs. Passes à contretemps, engagement physique tout relatif et attitude nonchalante : le colosse a semblé d’abord spectral et emprunté. Une prestation qui s’inscrivait dans la lignée de ses performances inconstantes depuis son indisponibilité de sept semaines, à l’automne 2014, en raison d’une talalgie récalcitrante.Lors de ce clasico, l’avant-centre des triples champions de France en titre s’était pourtant fixé comme objectif de dépasser le record de 109 buts inscrits toutes compétitions confondues, entre 2003 et 2008, par le Portugais Pedro Miguel Pauleta, meilleur réalisateur de l’histoire du PSG. L’égocentrique trentenaire n’avait qu’à faire trembler les filets à deux reprises pour doubler l’icône lusitanienne et laisser son patronyme dans le marbre.Menés au score à la demi-heure de jeu, les Parisiens s’en sont finalement remis à leur partenaire suédois pour arracher la victoire. A la lutte avec le gardien marseillais Steve Mandanda sur un mauvais dégagement adverse, le roué scandinave s’écroule dans la surface de réparation. L’arbitre Benoît Bastien désigne alors le point de penalty. Le Parc explose lorsque « Ibra » transforme froidement la sentence. Deux minutes plus tard, bis repetita. La tête du géant (1,95 m) est détournée par la main du défenseur olympien Rolando devant sa cage. L’homme en noir siffle un nouveau penalty. L’attaquant parisien s’offre un doublé avant la mi-temps, devenant ainsi le meilleur buteur de l’histoire de son club.Cette séquence surréaliste fut la seule éclaircie d’« Ibra » durant la rencontre. Au coup de sifflet final, l’attaquant s’est vu remettre un trophée par Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, alors que les tribunes du Parc étaient presque vides. « Qu’il batte ce record n’est pas une surprise, a commenté Laurent Blanc. Il est attentif à ce genre de performance. » Honorant sa dernière année de contrat avec le club parisien, l’ex-meilleur canonnier du championnat (en 2013 et 2014) lorgne désormais le record détenu depuis 1995 par le Libérien George Weah, meilleur buteur (avec 16 réalisations) du club en Coupes d’Europe. Le Scandinave devancera son prestigieux prédécesseur s’il inscrit un doublé contre le Real Madrid, le 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. L’une des compétitions qui manque à son éloquent palmarès.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.10.2015 à 14h39 • Mis à jour le05.10.2015 à 07h53 | Eric Albert (Twickenham, correspondance) Visage fermé, yeux baissés, Chris Robshaw n’y va pas par quatre chemins : « Nous avons laissé tomber notre pays. » Le capitaine anglais ne cherche pas d’excuses à son équipe, quelques minutes après sa défaite face à l’Australie (33-13), samedi 3 octobre au soir. Le XV de la Rose est éliminé dès les poules qualificatives de « sa » Coupe du monde de rugby, sur « son » terrain de Twickenham, face à « son » public. Pour la nation qui a codifié le rugby moderne, qui l’a exporté à travers le monde – y compris en Australie –, le coup est dur.Lire aussi :L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugbyAux côtés de Chris Robshaw, Stuart Lancaster, le sélectionneur, bas sa coulpe de la même façon. Voix nouée, il sait qu’il est sur un siège éjectable. Avant le match, il avait affirmé que son poste était en jeu en cas de défaite. Malgré un léger bémol, il confirme à mi-mot :« Ouais… Ce sera ma décision. Il nous reste encore une semaine dans cette Coupe du monde [encore un match contre l’Uruguay]. Mais c’est clair que la responsabilité [de la défaite] me revient. »Ian Richie, le directeur de la Fédération anglaise de rugby (RFU), tente cependant de désamorcer le sujet. « Les leçons seront tirées de façon calme et approfondie, en prenant le temps nécessaire. Ce n’est pas le moment de prendre une décision », assure-t-il.« L’Australie était simplement plus forte que nous »A la sortie des vestiaires, seuls deux joueurs anglais osent s’aventurer dans la « zone mixte » prévue pour rencontrer la presse. « On était bien préparés, et ce match était à domicile, devant notre public, avance Jonny May, qui s’est blessé en fin de première période. Mais l’Australie était simplement plus forte que nous. »Si l’équipe anglaise, encore jeune et inexpérimentée, n’a pas démérité, elle n’a pas su se tirer de ce « groupe de la mort » (Angleterre, Australie, pays de Galles, Fidji, Uruguay) où la malchance l’a placée. La première place de cette poule se jouera désormais samedi prochain, lors de la rencontre entre l’Australie et le pays de Galles, tous les deux certains d’être qualifiés.La presse britannique, jamais tendre, s’en donne à cœur joie. « La fin du monde », titre le Mail on Sunday, avec une photo de Chris Robshaw un genou à terre. Le Sunday Times parle de « l’agonie » de l’Angleterre, qui a été « détruite dans presque toutes les phases de jeu importantes ». Et le Sunday Telegraph appuie là où ça fait mal : « Humilié à domicile ».Les fans ont pourtant la dent moins dure. Beaucoup d’entre eux ont quitté les tribunes après qu’Owen Farrell a été sanctionné d’un carton jaune, rappelle le Guardian. Il restait dix minutes à jouer, et l’expulsion de Farrell a douché les derniers espoirs. Malgré cela, et quelques sifflets à la fin du match, la plupart d’entre eux se montraient magnanimes après la rencontre. Tristes et sous le choc pour certains, mais fair-play. L’Angleterre s’est bien battue et n’a pas été ridicule, face à des Wallabies en grande forme. Pas de scène de supporteurs en larmes, à la manière des Brésiliens éliminés de « leur » Coupe du monde de football en 2014. Pas de colère ni de violence. Dans les trains rentrant au centre de Londres, Swing Low, Sweet Chariot, l’hymne préféré des fans anglais, était encore chanté à plein poumons.Susan Alexander, qui est mariée à un Australien, trouve même la force d’en plaisanter, menaçant son compagnon de faire chambre à part pour un mois. Avant d’ajouter, quand même très déçue : « Aujourd’hui, le rugby anglais est mort. »Eric Albert (Twickenham, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Eric Albert (Twickenham, correspondance) Visage fermé, yeux baissés, Chris Robshaw n’y va pas par quatre chemins : « Nous avons laissé tomber notre pays. » Le capitaine anglais ne cherche pas d’excuses à son équipe, quelques minutes après sa défaite face à l’Australie (33-13), samedi 3 octobre au soir. Le XV de la Rose est éliminé dès les poules qualificatives de « sa » coupe du monde de rugby, sur « son » terrain de Twickenham, face à « son » public. Pour la nation qui a codifié le rugby moderne, qui l’a exporté à travers le monde – y compris en Australie –, le coup est dur.Lire aussi :L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugbyAux côtés de Chris Robshaw, Stuart Lancaster, le sélectionneur, bas sa coulpe de la même façon. Voix nouée, il sait qu’il est sur un siège éjectable. Avant le match, il avait affirmé que son poste était en jeu en cas de défaite. Malgré un léger bémol, il confirme à mi-mots :« Ouais… Ce sera ma décision. Il nous reste encore une semaine dans cette coupe du monde [encore un match contre l’Uruguay]. Mais c’est clair que la responsabilité [de la défaite] me revient. »Ian Richie, le directeur de la fédération anglaise de rugby (RFU), tente cependant de désamorcer le sujet. « Les leçons seront tirées de façon calme et approfondie, en prenant le temps nécessaire. Ce n’est pas le moment de prendre une décision », assure-t-il.« L’Australie était simplement plus forte que nous »A la sortie des vestiaires, seuls deux joueurs anglais osent s’aventurer dans la « zone mixte » prévue pour rencontrer la presse. « On était bien préparés, et ce match était à domicile, devant notre public, avance Jonny May, qui s’est blessé en fin de première période. Mais l’Australie était simplement plus forte que nous. »Si l’équipe anglaise, encore jeune et inexpérimentée, n’a pas démérité, elle n’a pas su se tirer de ce « groupe de la mort » (Angleterre, Australie, Pays de Galles, Fidji, Uruguay) où la malchance l’a placée. La première place de cette poule se jouera désormais samedi prochain, lors de la rencontre entre l’Australie et le Pays de Galles, tous les deux certains d’être qualifiés.La presse britannique, jamais tendre, s’en donne à cœur joie. « La fin du monde », titre le Mail on Sunday, avec une photo de Chris Robshaw un genou à terre. Le Sunday Times parle de « l’agonie » de l’Angleterre, qui a été « détruite dans presque toutes les phases de jeu importantes ». Et le Sunday Telegraph appuie là où ça fait mal : « Humilié à domicile. »Les fans ont pourtant la dent moins dure. Beaucoup d’entre eux ont quitté les tribunes après qu’Owen Farrell a été sanctionné d’un carton jaune, rappelle le Guardian. Il restait 10 minutes à jouer, et l’expulsion de Farrell a douché les derniers espoirs. Malgré cela, et quelques sifflets à la fin du match, la plupart d’entre eux se montraient magnanimes après la rencontre. Tristes et sous le choc pour certains, mais fair-play. L’Angleterre s’est bien battue et n’a pas été ridicule, face à des Wallabies en grande forme. Pas de scène de supporters en larmes, à la manière des Brésiliens éliminés de « leur » coupe du monde de football en 2014. Pas de colère ou de violence. Dans les trains rentrant au centre de Londres, Swing Low, Sweet Chariot, l’hymne préféré des fans anglais, était encore chantée à plein poumons.Susan Alexander, qui est mariée à un Australien, trouve même la force d’en plaisanter, menaçant son compagnon de faire chambre à part pour un mois. Avant d’ajouter, quand même très déçue : « Aujourd’hui, le rugby anglais est mort. »Eric Albert (Twickenham, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) L’ancien sélectionneur des Bleus, vice-champion du monde en 2011, analyse le jeu de l’équipe de France pour Le Monde.Le contraste persiste. Plus de la moitié des matchs de cette Coupe du monde ont été disputés et on a pu constater, d’un côté, les ambitions offensives de bon nombre de sélections et, de l’autre, l’équipe de France. Face au Canada, bien sûr, on ne s’est pas ennuyés. Pour la première fois du tournoi, le XV de France a pris le match par le bon bout, avec une première demi-heure probante, une activité défensive intense et un Frédéric Michalak rayonnant dans son rôle de chef d’orchestre. Mais les Bleus sont restés fidèles à ce phénomène qui les caractérise depuis un moment : ils se servent plus de leurs épaules pour percuter l’adversaire que de leurs poignets pour se faire des passes.Il va falloir s’y habituer. Pourtant, cette tendance à jouer un rugby bulldozer est à peu près aux antipodes de ce que font les autres équipes et de ce vers quoi évolue cette discipline. Evidemment, le rugby reste un sport de combat, et la conquête, le jeu au pied ou la défense sont incontournables. Mais on assiste depuis quelques années au développement de quelque chose de plus rapide, de plus offensif, de plus spectaculaire. Même les consignes données aux arbitres vont dans le sens des équipes qui produisent du jeu.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc Lièvremont« Un rugby à grands coups d’épaules »Peut-on gagner une Coupe du monde en jouant tout au long du tournoi comme le fait le XV de France ? Ce rugby à grands coups d’épaules sera-t-il suffisant pour battre l’Irlande, puis éventuellement l’Argentine en quarts, l’Angleterre en demies et la Nouvelle-Zélande en finale ? Le grain de folie qui a souvent habité cette équipe au fil des générations ne va-t-il pas nous manquer ? Pour l’instant, seul Frédéric Michalak incarne cette touche de fantaisie. Or, sur un terrain de rugby, c’est compliqué d’allumer la flamme tout seul. Ses quelques fulgurances contre le Canada ont dû faire plaisir aux nostalgiques du French flair, mais toutes les équipes ne lui laisseront pas une telle latitude.A commencer par l’Irlande, qui, comme toutes les équipes anglo-saxonnes, est plus cohérente, plus performante, plus équilibrée et plus régulière que le XV de France. Les Irlandais sont en confiance, et leur rugby ne se résume plus au fighting spirit. Ils ont le meilleur ouvreur du monde en la personne de Jonathan Sexton, et leur effectif compte un paquet de joueurs vraiment enthousiasmants. Cela fait maintenant quatre ans que les Bleus tâtonnent contre eux et n’arrivent pas à gagner – deux matchs nuls et deux défaites sous l’ère Saint-André. Cela dit, lors des dernières Coupes du monde, l’Irlande a toujours eu une équipe intéressante mais n’a jamais réussi à dépasser le stade des quarts de finale.Les Bleus ont évidemment les armes pour battre le XV du Trèfle. Ne serait-ce que parce que la France est l’équipe caméléon par excellence, elle a cette capacité à se mettre au niveau de l’adversaire qu’elle affronte. Quand elle joue la Roumanie, elle balbutie son rugby, mais on peut être certain qu’elle sera présente lorsqu’il faudra aller au combat. Cette équipe est capable d’enchaîner des matchs médiocres et d’être tout à coup flamboyante. C’est souvent arrivé, c’est pour ça que personne n’ose trop s’en moquer. Les observateurs reconnaissent globalement que le XV de France a un gros potentiel athlétique et de très bons joueurs qui, le jour ou ils se mettent au diapason, sont capables de battre à peu près n’importe qui sur la planète.Face au Canada, l’équipe a été beaucoup plus disciplinée que lors de ses deux premiers matchs, et elle sera certainement prête et compétitive face à l’Irlande, le 11 octobre. Il le faudra, parce que, en cas de défaite, les All Blacks seront au menu des quarts de finale. Certes, l’équipe de France a déjà battu les Néo-Zélandais – à ce même stade d’ailleurs, lors de la Coupe du monde 2007 –, mais, au vu du rugby que pratiquent les Blacks actuellement, il faudrait quand même un petit miracle pour que cet exploit se reproduise.Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Eric Albert (Londres, correspondance) L’Angleterre joue sa Coupe du monde de rugby à quitte ou double ce soir, samedi 3 octobre à 21 heures (heure française), face à l’Australie. Après sa défaite contre le pays de Galles (28-25) samedi 26 septembre, le XV de la Rose n’a plus le droit à l’erreur. Perdre reviendrait à se faire éliminer dès les poules qualificatives, sur « son » terrain mythique de Twickenham, pour « sa » Coupe du monde à domicile. Jamais un pays organisateur n’aurait été sorti si tôt de la compétition. L’humiliation serait totale et ébranlerait profondément le rugby anglais.Stuart Lancaster, l’entraîneur, ne s’y trompe pas. « C’est le match le plus important de ma carrière. » Il reconnaît qu’une élimination serait sans doute la fin de sa carrière auprès de l’équipe d’Angleterre. « Il est juste de dire [que ma position est en jeu]. C’est un match qu’il faut gagner absolument. […] J’en comprends les conséquences, je comprends où se trouve la responsabilité, c’est-à-dire à mon niveau. »Dans ces circonstances, il fallait compter sur la presse britannique, connue pour sa subtile légèreté, pour en rajouter. « Le monde sur leurs épaules », titre le Guardian. Le Daily Telegraph fait une leçon de nationalisme moral, rédigée sur fond de rose rouge : « Vous représentez votre pays, votre peuple, votre nation, votre maison. Vous mettez un maillot que peu ont porté, l’histoire, qui sera pour toujours liée à votre nom, sera définie dans les quatre-vingts minutes à venir. Etes-vous un gagnant ? Allez-vous rendre votre famille fière ? »Lire aussi :L’Angleterre « dévastée » après la défaiteLe désespoir pour motivationFace à la pression, les officiels du rugby anglais affichent une fausse décontraction. Jeudi 1er octobre, Jason Leonard, le président de la Rugby Football Union (RFU), se disait confiant. L’ancien vainqueur de la Coupe du monde 2003, qui a pris pas mal de kilos depuis, était dans une école pour promouvoir le développement de son sport. « Je crois vraiment qu’on va gagner. Ce sera un match serré, avec peu de points, mais on n’a pas le choix, affirmait-il au Monde. On va marquer juste assez pour l’emporter. »Le Guardian semble partager cet optimisme. Sept de ses journalistes sportifs publient leur pronostic pour le match : tous prédisent une victoire anglaise. « Le désespoir est un excellent outil de motivation, écrit l’un d’entre eux. L’Angleterre risque un énorme lynchage public si elle perd. »De fait, une victoire est loin d’être impossible pour le XV de la Rose, qui a remporté ses deux derniers matchs face à l’Australie. Dans les deux cas, l’équipe anglaise s’était imposée à Twickenham, devant son public. Cette fois-ci, la foule promet d’apporter une ambiance exceptionnelle, au regard de l’enjeu. Autre précédent historique : l’Angleterre a battu les Wallabies en quarts de finale de la Coupe du monde 2007, au Stade-Vélodrome à Marseille.Reste que l’Australie a fait forte impression depuis le début de la Coupe du monde, crucifiant l’Uruguay (65-3) et dominant sans grosses difficultés les Fidji (28-13). Elle sait aussi qu’une victoire lui assurerait une qualification, pour se tirer de ce « groupe de la mort » si difficile (Australie, Angleterre, pays de Galles, Fidji, Uruguay). La tâche s’annonce difficile pour les Anglais.Eric Albert (Londres, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.10.2015 à 23h05 • Mis à jour le03.10.2015 à 09h22 | Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Et si ces All Blacks étaient prenables ? L’équipe tout de noir vêtue qui s’est imposée face à la Géorgie (43-10), vendredi soir à Cardiff, n’a pas donné le sentiment d’être la machine implacable que la planète rugby redoute, et qui n’a perdu que trois matchs (trois !) depuis la dernière Coupe du monde, il y a quatre ans. La Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre, va peut-être devoir lutter plus que prévu pour conserver sa couronne, un exploit encore inédit dans l’histoire de ce sport.Avec trois victoires en trois matchs, elle est certes assurée de participer aux quarts de finale du tournoi, mais autant que les deux premiers – contre l’Argentine (26-16) et la Namibie (58-14) –, son troisième succès semble laisser la porte ouverte à la concurrence dans cette Coupe du monde qu’on annonçait (comme tous les quatre ans, certes) promise aux All Blacks. Français et Irlandais, qui s’affrontent le 11 octobre dans une rencontre dont le perdant rencontrera la Nouvelle-Zélande en quarts de finale, auront sans doute noté que celle-ci a fait moins bien que l’Argentine, une semaine plus tôt, face à la même Géorgie (54-9).Les Argentins, qui ne menaient que 14-9 à la mi-temps, avaient construit leur victoire en seconde période. Les Néo-Zélandais, eux, l’ont assurée avant la pause, en inscrivant quatre essais en vingt minutes. D’entrée de jeu, Waisake Naholo démontrait que le kawakawarau possédait bel et bien des vertus prodigieuses : l’ailier qui avait mis moins de deux mois à se remettre totalement d’une fracture du péroné, grâce aux soins prodigués à l’aide (entre autres) de cette herbe magique par son oncle sorcier aux Fidji (tout cela est très sérieux), a mis moins de deux minutes – soixante-treize secondes – pour signer son entrée dans la compétition, et inscrire son premier essai, en solo, au bout d’un sprint de 50 mètres (7-0, 2e).Trente minutes sans marquerDans la foulée, Waisake Naholo démontrait que le kawakawarau possédait sans doute également quelques effets secondaires néfastes puisque c’est lui qui perdait le ballon que l’arrière Beka Tsiklauri, sur la contre-attaque, allait aplatir, permettant à la Géorgie d’égaliser (7-7, 6e). Trois essais en coin signés Savea (8e et 17e) puis Coles (22e), bien servi par le capitaine Richie McCaw qui vivait sa 145e sélection, rétablissaient rapidement un semblant d’ordre (22-10), même si Dan Carter, maladroit au pied, loupait ces trois transformations, il est vrai, peu évidentes. Les 69 187 spectateurs du Millennium Stadium, majoritairement habillés en noir, allaient alors assister à un événement rare : une demi-heure sans marquer pour la Nouvelle-Zélande – une éternité (pour la Géorgie aussi, mais c’est plus habituel). Entre la 22e et la 52e minute, les All Blacks se montraient particulièrement maladroits, lâchant des ballons, commettant des en-avant, affichant même une certaine nervosité à force d’être mis sous pression par la défense brutale de la Géorgie et quelques tampons monumentaux de ses gros bras.Chambres d’hôtel insonoriséesPeut-être les Néo-Zélandais avaient-ils à nouveau eu du mal à trouver le sommeil la nuit précédente, eux dont l’hôtel est situé en plein centre de Cardiff, où le peuple gallois a fêté jusqu’à tard la victoire de son XV face aux Fidji ? Après la nouba qui avait suivi le triomphe historique des Gallois face à l’Angleterre, samedi dernier, la délégation océanienne avait pourtant demandé à ce que leurs chambres soient mieux insonorisées…D’un essai de bourrin (52e), Kieran Read faisait enfin bouger le tableau d’affichage du Millennium, où une moitié du public, en mal d’animation, avait auparavant lancé un Swing Low, Sweet Chariot que l’autre moitié avait conspué. Deux fulgurances tardives de la Nouvelle-Zélande – encore Savea (74e), et Fekitoa (77e) – allaient donner plus d’ampleur au score final d’une rencontre dont Steve Hansen ne se satisfera sans doute pas. L’entraîneur néo-zélandais attendra plus de fluidité et moins de ballons perdus (25 !) face aux Tonga vendredi prochain.Pour la Géorgie, l’objectif de la troisième place du groupe – qualificative pour la prochaine Coupe du monde au Japon, en 2019 – reste naturellement accessible après cette défaite qui était prévue au programme. Il lui faudra battre la Namibie mercredi, et compter sur la victoire attendue de l’Argentine face aux Tonga, dès dimanche. En attendant, la vaillante équipe du Caucase peut se targuer d’avoir été à l’origine de l’une des plus fabuleuses ovations du tournoi, lorsque le public du Millennium apprit que Mamuka Gorgodze avait été nommé « homme du match ». Jusque dans les chambres insonorisées du Hilton de Cardiff, on a dû se demander ce qui se passait.ÉMOTION - Le moment où @mamukagorgodze a entendu qu'il était l'Homme du Match #NZLvGEO https://t.co/Ny8LOVMcBo— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Luc Leroux (Marseille, correspondant) L’ancien directeur général de l’Olympique de Marseille, Antoine Veyrat, a été mis en examen, jeudi 1er octobre, pour abus de biens sociaux au préjudice du club, association de malfaiteurs, faux et usage de faux.Enquêtant sur des malversations présumées autour de transferts de joueurs, les juges d’instruction marseillais Guillaume Cotelle et Christine Saunier-Ruellan ont placé l’ancien dirigeant sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec les autres protagonistes du dossier. M. Veyrat est le deuxième ex-dirigeant du club mis en examen après Jean-Claude Dassier, président de 2009 à 2011.Transferts et système d’abonnement frauduleuxCes soupçons d’abus de biens sociaux visent dix-huit transferts ou prolongations de contrats de joueurs, mais également le système d’abonnements concédés à prix coûtant aux clubs de supporteurs, soit 27 000 places du championnat de Ligue 1, revendues ensuite aux membres des associations. Mis en place au début des années 1990, ce système occasionne un manque à gagner de 900 000 à 1 million d’euros pour le club, selon les enquêteurs.Lire aussi :Pourquoi les dirigeants de l’OM sont soupçonnés d’abus de biens sociauxLors de sa garde à vue, Antoine Veyrat s’en était ouvert :« J’ai toujours été étonné de voir que ces associations n’ont jamais eu aucun problème et qu’on puisse par exemple légalement leur reverser une commission sur une revente de places. »Les dirigeants actuels de l’OM tentent, avec l’aide des pouvoirs publics, de remettre en question ce système que les juges d’instruction soupçonnent d’être délictuel.Lire aussi :Du banditisme corse aux agents de footballeurs de l’OMLuc Leroux (Marseille, correspondant)Journaliste au Monde Clément Guillou Le basket français n’a toujours pas le championnat que mérite son riche réservoir, démontré lors du récent championnat d’Europe à domicile (médaille de bronze) : salles trop petites, clubs pas assez riches, effectifs pas suffisamment stables. Les trois se tiennent évidemment. La disette en Euroligue, la grande Coupe d’Europe, risque de se poursuivre et il serait étonnant – mais pas improbable – de voir le CSP Limoges ou Strasbourg accéder au top 16 pour la première fois depuis 2007.Toutefois, en cherchant bien, on a trouvé quelques arguments pour vous pousser à jeter un œil de temps en temps à ce championnat imprévisible qui commence ce vendredi soir et dont vous pourrez voir 12 matchs cette saison sur la TNT (L’Equipe 21) et le reste sur Ma Chaîne Sport. Les bronzés de l’EuroCinq des 12 médaillés de Lille, ainsi que l’entraîneur Vincent Collet (Strasbourg), seront sur les parquets de Pro A cette saison. Certes, ce ne sont pas les plus célèbres, ni des membres du cinq majeur, mais trois d’entre eux ont filé de bons coups de main à Tony Parker et autres joueurs NBA durant la compétition : Charles Kahudi, Florent Pietrus et Mickaël Gelabale. La progression des jeunes Léo Westermann et Mouhammadou Jaiteh, qui ont eu un temps de jeu très faible durant l’Euro, est aussi à surveiller.Kahudi (ASVEL), très performant lors de ses courts passages sur le parquet durant l’Euro, peut franchir un cap à Villeurbanne après six saisons au Mans. Il retrouvera, dans le club dirigé par… Tony Parker, l’entraîneur de ses débuts, JD Jackson.Pietrus (Nancy) et Gelabale (Le Mans), dans des dynamiques différentes – le premier a été élu meilleur défenseur de Pro A l’an dernier, le second est passé à côté de sa saison –, mettront leur expérience au service de deux outsiders du championnat.Westermann (Limoges), 23 ans, doit relancer sa carrière en club, perturbée par une rupture du ligament croisé en 2013, mais n’est pas assuré d’un énorme temps de jeu chez le champion en titre.Jaiteh (Nanterre), jeune pivot de 20 ans, déçu d’avoir été snobé par les franchises NBA, a une occasion en or de faire grimper son temps de jeu et progresser sa technique, dans une équipe dont il portera les espoirs.Les nouveaux richesA l’automne 2013, un promu hors norme animait le marché des transferts du football français à coups de dizaines de millions d’euros : l’AS Monaco. Rebelote deux ans plus tard dans le basket, avec deux zéros de moins : la Roca Team, le surnom de l’AS Monaco, est de retour en Pro A vingt-quatre ans après l’avoir quittée et être retombée dans le monde amateur.Ses deux promotions consécutives doivent beaucoup à l’investissement personnel de Sergueï Dyadechko, Ukrainien du Donbass ayant fait fortune dans la finance que Le Monde avait rencontré au mois de mai dernier.Lire aussi :Sergueï Dyadechko, l’autre tsar de MonacoPour son retour en Pro A, il a monté le sixième budget du championnat (4,7 millions d’euros) et redessiné son équipe en proposant de gros chèques, même s’il n’a pas réussi à attirer certains des meilleurs joueurs français qu’il convoitait. L’AS Monaco aura la troisième masse salariale de l’élite derrière Limoges et Strasbourg. Elle fait partie des candidats aux play-offs mais peut viser encore plus haut avec un nouveau cinq majeur expérimenté et de niveau européen.Un « Hall-of-famer » sur le bancIntronisé récemment au « Hall of Fame » de la FIBA, la Fédération internationale de basket, Antoine Rigaudeau a encore tout à prouver dans sa jeune carrière d’entraîneur. Il va prendre les commandes d’une équipe à l’instabilité devenue légendaire, Paris-Levallois. Le club parisien, dont le budget a fondu cet été, a nommé le double vainqueur d’Euroligue à la tête d’une équipe jeune. Louis Labeyrie, jeune intérieur qui rêve de NBA, peut lui offrir les play-offs.Rigaudeau s’était lancé après sa riche carrière dans une autre, celle de dirigeant, comme actionnaire et vice-président du Paris Basket Racing. Face à l’échec sportif, le Choletais avait fini par démissionner et quitter le monde du basket. Il sera assisté sur le banc par un autre ancien international français, Freddy Fauthoux, qui entraînait jusqu’à présent en Nationale 2.Des physiques hors normeIls devraient marquer la saison par leurs contres spectaculaires ou leurs dunks aériens, donc profitez-en avant qu’ils n’aillent voir ailleurs :Randy Culpepper, « petit » meneur (1,83 m) américain venu de Volgograd à Limoges, est doté d’une détente extraordinaire et est adepte des shoots improbables.Guerschon Yabusele, 19 ans, est un ailier-fort très physique et tonique comme les aime la NBA, malgré sa petite taille relative (2,01 m). Il aura l’occasion de briller, malgré son jeune âge, à Rouen, qui l’a chipé à la concurrence.Vladimir Golubovic, Monténégrin de 2,12 m, devrait faire des ravages dans les raquettes pour le plus grand plaisir de Strasbourg et Vincent Collet. Ce pivot de niveau Euroligue ne viendra d’ailleurs que jusqu’en décembre… sauf si Strasbourg franchit le premier tour de la grande Coupe d’Europe.Petr Cornelie, élu meilleur jeune du championnat l’an dernier avec Le Mans, est resté dans la Sarthe mais pourrait être choisi par une franchise NBA dès la fin de saison. La raison ? Notamment sa taille, inhabituellement grande pour un ailier-fort (2,11 m).Moustapha Fall sera le géant de la Pro A avec ses 2,93 m les bras levés : dans cette catégorie, il est le deuxième de l’histoire récente des mesures prises pour la draft NBA ! Prometteur en Pro B à Monaco, il est temps pour lui, à 23 ans, de devenir autre chose qu’un géant et de peaufiner son basket. Ce sera à Antibes.Lire aussi :Euro de basket : Rudy Gobert, un joueur d’envergureEt toujours NanterreQuatorzième budget de Pro A, Nanterre sera malgré tout, cette année encore, candidat au top 4 de la saison régulière. Championne de France en 2013, vainqueur de la Coupe de France en 2014, vainqueur de l’EuroChallenge en 2015, la JSF Nanterre avait chuté au premier tour des play-offs, affaiblie par les blessures, après une formidable saison régulière (2e).Lire aussi :Basket : Nanterre ou le miracle permanentChaque année, ce « Petit Poucet » de la Pro A continue de bâtir un effectif cohérent et enthousiaste grâce à l’ambiance qui y règne et l’œil d’aigle de son entraîneur Pascal Donnadieu, un habitué des bons coups sur le marché des transferts.Cette saison encore, Nanterre s’est fait dépouiller en perdant Jamal Shuler (Monaco) et Kyle Weems (Strasbourg). Mam Jaiteh, dans un club qui le connaît et lui fait confiance, aura un rôle prépondérant dans la performance globale et pourrait s’affirmer comme le meilleur pivot du championnat de France.Il faudra aussi suivre les performances des Nanterriens en Eurocoupe, la deuxième Coupe d’Europe, après leur victoire en EuroChallenge (la troisième) l’an dernier.Clément GuillouJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUILes All Blacks vont profiter du premier duel de leur histoire avec la Géorgie, vendredi 2 octobre à 21 heures, pour relancer leurs cadres et permettre à l’ailier miraculé Waisake Naholo de gambader sur la pelouse de Cardiff.Mis au repos contre la Namibie (58-14), le capitaine Richie McCaw (144 sélections), le numéro 8 Kieran Read (79), l’ouvreur Dan Carter (107) et le centre Conrad Smith (89) retrouvent leur place et du temps de jeu à deux semaines des quarts de finale face à la France ou l’Irlande.Tous les regards seront également braqués sur l’aile droite de Waisake Naholo, meilleur marqueur du dernier Super Rugby, qui s’était fracturé une jambe il y a tout juste onze semaines lors du début du Four Nations à l’occasion de sa première sélection. Pour se soigner, le Fidjien d’origine, qui ne fait décidément rien comme tout le monde, a fait appel à la médecine traditionnelle de son oncle, lequel lui a fait des massages au kawakawa, une herbe locale, apparentée au poivre, et par ailleurs réputée miraculeuse.Les Géorgiens n’en ont cure, ce sera pour eux l’occasion d’assouvir un rêve : affronter les All Blacks. « La Nouvelle-Zélande, ça te donne de la bonne pression », reconnaît le deuxième-ligne Giorgi Chkhaidze. « Pourquoi on aurait peur ? On est assez grands pour ne pas avoir peur. On veut juste ne pas avoir honte devant notre famille parce qu’on aura ramassé », sourit encore Chkhaidze, qui évolue à Lille, en Fédérale 1, c’est-à-dire en troisième division. C’ÉTAIT HIERLe XV de France a battu le Canada (41-18), le XV de France est qualifié pour les quarts de finale, le XV de France a atteint son premier objectif. Philippe Saint-André et ses joueurs sont contents, même si certains restent encore un peu circonspects sur la manière.Si on gagne la Coupe du monde en jouant comme ça je me crève les yeux. Ne plus jamais revoir @IsaIthurburu sera mon seul regret.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);Content, Frédéric Michalak peut l’être. Elu homme du match, il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire du rugby tricolore en Coupe du monde, avec 136 points, série que l’on espère en cours, dépassant le record de Thierry Lacroix (124). Il pointe au 7e rang du classement international, toujours dominé par Jonny Wilkinson (277 points tout de même).Mais le XV de France n’a pour l’instant joué qu’un tour préliminaire, non sans enjeu mais sans grand suspense, et la phase finale commencera le 11 octobre avec une finale du groupe D aux faux airs de huitièmes de finale contre l’Irlande, et dont le vaincu retrouvera les sympathiques All Blacks en quart.La bonne nouvelle, c’est que le Canadien de Clermont, Jamie Cudmore, ne sera pas là pour espionner les annonces avant les touches :Havent spoke french in a few months... Its ok still got it !😂😂😘 https://t.co/CglUAPHbax— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);Pour les Gallois, la qualification n’est pas encore acquise, mais pas loin. En battant les Fidji (23-13) au bout d’un match disputé, le XV du Poireau n’attend plus qu’une défaite de l’Angleterre pour souffler un peu avant un dernier match, qui serait alors une finale pour la première place du groupe A, contre l’Australie. En cas de victoire anglaise, par contre, il faudra aux rescapés de Warren Gatland encore un peu de forces pour aller grappiller quelques points dans cette poule qui tient toutes ses promesses. C’EST DIT« Mon seul objectif pour l’instant, c’est de marcher avant ma fille. Cela sera pour l’année prochaine. »Blessé au genou après cinquante-cinq minutes de jeu lors de ce Mondial, Yoann Huget se remet tout doucement de sa déception, et suit le XV de France avec la « boule au ventre », comme il l’a confié à RTL. Il n’a rien dit par contre sur un éventuel voyage aux Fidji pour aller cueillir du kawakawa avec l’oncle de Waisake Naholo.C’EST VU C’est un peu tard pour se débiner.C’EST BONUSKänguru. A part ça, en Allemagne, on joue aussi au rugby. Pas beaucoup, et surtout grâce à un Australien tombé du nid et un mécène passionné de rucks et de mauls, mais on y joue quand même, qu’il vente ou qu’il neige. En attendant que la Mannschaft ne finisse par battre la Russie, le Portugal ou la Géorgie pour espérer se hisser dans un Mondial, le portrait de Sean Armstrong, le « Wallaby de la Ruhr », est à lire sur le site du Guardian (en anglais).Kangaroo. La tension continue de monter avant le choc entre l’Angleterre et l’Australie, samedi à 21 heures. Le XV de la Rose compte notamment sur ses avants et sa mêlée, afin d’exploiter la supposée « légèreté » des Australiens en la matière. Ce qui n’amuse pas Bob Dwyer, ancien sélectionneur de l’Australie championne du monde en 1991 (à Twickenham, contre l’Angleterre…), qui met déjà la pression sur l’arbitre (le Français Romain Poite, bon match à lui), en critiquant par exemple le placement en mêlée du pilier Joe Marler, l’accusant de tricher régulièrement en se mettant en travers. Bob Dwyer devrait regarder à nouveau la vidéo ci-dessous, il saurait alors que Joe Marler ne triche jamais.(Oui, cette vidéo a déjà été vue dans la gazette du Mondial, mais qui s’en plaindra ?)Erwan Le DucJournaliste au Monde Catherine Pacary A priori, c’est une bonne nouvelle. Le projet de loi de finances 2016, rendu public jeudi 1er octobre, annonce une augmentation de 17 % des fonds alloués au ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, à 1,059 milliard d’euros, auxquels s’ajoutent les 264 millions d’euros du Centre national pour le développement du sport (CNDS), soit un total de 1,324 milliard (0,36 % du budget de l’Etat), contre 1,174 milliard un an auparavant.Cette hausse globale reflète toutefois des disparités. Ainsi, l’enveloppe la mieux pourvue, celle de la jeunesse et de la vie sociale, augmente de 70 % et passe de 229 millions à 289 millions, en accord avec la priorité gouvernementale pour la jeunesse. Les sports, en revanche, enregistrent une hausse beaucoup plus modeste de 4 %, à 233 millions d’euros quand son Centre de développement, le CNDS, voit ses fonds baisser de 6 millions, à 264 millions d’euros. Si l’on agrège ces deux entités, le budget total des sports maintient une évolution légèrement positive (+ 0,6 %) à 497 millions contre 494 millions en 2015 – soit 0,14 % du budget de l’Etat.10 millions du CNDS pour Paris 2024Le CNDS aura de plus à sa charge d’abonder à hauteur de 10 millions d’euros la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympique en 2014. « Je pense que cela pose un problème », réagit Nicolas Bonnet Oulaldj (PCF), adjoint au maire du 12e arrondissement, chargé de mission auprès du vice-président sports et loisirs de la région Ile-de-France. Le président du groupe communiste au conseil de Paris ajoute : « Selon nous [au Parti communiste], le budget des sports doit être beaucoup plus augmenté, à 1 % du budget total de l’Etat, et sanctuarisé. Nous en sommes loin. »« De plus, dans ce projet, le CNDS a une enveloppe qui baisse, alors qu’il finance la candidature de Paris aux Jeux de 2024, ajoute M. Bonnet Oulaldj. Nous sommes favorables à cette candidature, mais nous estimons que les événements sportifs exceptionnels doivent avoir un financement à part. »Le CNDS financera encore (pour 8,8 millions auxquels s’ajoutent 12,1 millions de crédits ministériels) le projet « Citoyens du sport ». Celui-ci vise notamment à développer la pratique du sport dans les quartiers sensibles. Selon les prévisions ministérielles, il permettrait de créer 400 postes d’éducateur sportif, de former 1 500 jeunes en insertion aux métiers du sport, de soutenir des associations sportives en dehors des fédérations et de développer le plan d’apprentissage de la natation.« Paris et la Seine-Saint-Denis carencés en équipements sportifs »Autres postes de dépense important du projet de loi de finances 2016, le Centre de ressources d’expertise et de performance sportives (Creps) recevra 5,2 millions d’euros. De même 5 millions sont alloués aux médaillés des prochains Jeux de Rio d’août 2016. Ce que déplore Nicolas Bonnet Oulaldj : « La hausse de budget va payer les médailles et les frais liés à la candidature, alors que Paris et la Seine-Saint-Denis, qui doit accueillir plusieurs compétitions olympiques, sont les territoires les plus carencés en équipements sportifs. » Conseiller territorial des activités physiques et sportives, il vient de publier Libérer le sport, 20 débats essentiels, coécrit avec Adrien Pécout (Les Editions de l’Atelier). Il propose un financement alternatif pour les grands événements sportifs, par l’annulation de l’exonération actuelle des charges. Par ailleurs, la mesure récemment votée qui permet aux sportifs de bénéficier d’une couverture sociale en cas de maladie ou d’accident liés à leur pratique a un coût estimé à 1,8 million d’euros. Les allocations versées aux fédérations sportives (61,9 millions), ainsi qu’aux institutions comme l’Agence française de lutte contre le dopage (7,8 millions) ou l’Agence mondiale antidopage (600 000 euros) seraient, elles, stables.« C’est un budget qui nous donne les moyens d’agir pour toutes les formes de sport », se sont félicités Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, et Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse, des sports et du milieu associatif. En l’état actuel du projet de loi de finances, « les représentants du personnel du ministère s’inquiètent pour l’avenir même du ministère des sports », rétorque Nicolas Bonnet Oulaldj. Catherine PacaryJournaliste au Monde Rémi Dupré « Je vais me battre. » Tels ont été les mots de Michel Platini après l’annonce, jeudi 8 octobre, de sa suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours (auxquels pourraient s’ajouter quarante-cinq jours supplémentaires) décidée par la chambre d’investigation du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Candidat déclaré à la présidence de l’organisation mondiale, lors de son congrès électif extraordinaire du 26 février 2016, le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) pourrait ainsi se retrouver dans l’incapacité de briguer la succession du Suisse Joseph Blatter, qui a reçu une peine similaire.Lire aussi :FIFA : Michel Platini et Joseph Blatter suspendusAlors qu’il va devoir lâcher les commandes de la Confédération durant trois mois, l’ex-meneur de jeu des Bleus avait anticipé la sanction du « tribunal interne de la FIFA ». Mercredi 7 octobre, Michel Platini avait déposé les parrainages de cinq Fédérations internationales nécessaires pour faire valider sa candidature auprès des instances du gouvernement du foot mondial. Et ce alors que le dépôt officiel des candidatures est prévu le 26 octobre.« C’est un problème très sérieux puisque le verdict n’est pas encore officiel, avait déclaré Michel Platini dans un communiqué. Depuis plusieurs semaines, j’ai collaboré avec cette autorité et suivi les procédures, ce que n’a clairement pas fait la FIFA. […] Si je suis suspendu, je me battrai jusqu’à ce que la vérité éclate. Personne ne doit douter de cela. »M. Platini a, par ailleurs, été entendu, le 25 septembre, par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) en tant que « personne appelée à donner des renseignements. » La justice suisse reproche notamment à Sepp Blatter – qui est, lui, « prévenu » – un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a fait, en février 2011, à Michel Platini, « prétendument pour des travaux effectués de janvier 1999 à juin 2002 ». A l’époque, l’ex-capitaine des Bleus officiait comme conseiller du patron de la FIFA.« Décision politique »Auditionné par le comité d’éthique, le président de l’UEFA conteste la décision de la « juge » trinidadienne Vanessa Allard qui a instruit son dossier.« C’est une parodie de justice, estime-t-on dans l’entourage du patron de l’UEFA. Que valent sur le fond les décisions du comité d’éthique qui le juge coupable alors que la justice suisse mène une enquête ? Cette dernière n’a pas suffisamment de charges pour faire de lui un prévenu. On ne respecte pas la présomption d’innocence et on invalide sa campagne. Il faut donc bien distinguer la décision politique et celle juridique. »Conscient que le dépôt de ses parrainages ne modifie pas la donne, Michel Platini devra donc attendre le 26 octobre et la décision prise alors par le comité électoral ad hoc de la Fédération internationale, dirigé par l’Italo-Suisse Domenico Scala, nouvel homme fort de la FIFA, qui a inspiré la batterie de réformes (dont une limite de mandats) qui doivent être entérinées lors du congrès.Ce comité est entre autres chargé de s’assurer de la conformité du processus électoral et doit justement solliciter une enquête d’habilitation de la part de la commission d’éthique de la FIFA. Un dignitaire suspendu provisoirement peut-il voir sa candidature validée ? « Ça serait du jamais-vu. Michel Platini n’est aujourd’hui plus en position d’être candidat, souffle un dirigeant de la FIFA. Son dossier n’est pas valable au premier coup. Mais il n’est plus autorisé à être sur le terrain. Il doit se retirer temporairement de son poste à l’UEFA. Je ne vois pas comment il peut être candidat, rencontrer les officiels, faire campagne… Il est mort politiquement. »La candidature de Michel Platini semble d’autant plus compromise que sa sanction court jusqu’à début janvier. Et un éventuel appel de la décision du comité d’éthique ne serait en aucun cas suspensif.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez Deux mois auront suffi à Lassana Diarra pour balayer cinq ans de désamour avec l’équipe de France. Deux mois où l’ancien joueur d’Arsenal, de Chelsea et du Real Madrid a ressuscité aux yeux du public français, sous les couleurs de son nouveau club, l’Olympique de Marseille. Résultat, un retour en sélection pour les matchs de l’Arménie et du Danemark (8 et 11 octobre) qui sonne presque comme une évidence au vu du niveau de jeu impressionnant affiché par le milieu de terrain défensif aux 28 capes, la dernière en 2010.Dimanche lors de la 9e journée de Ligue 1 face au PSG, Lassana Diarra a semblé le seul Marseillais à pouvoir rivaliser sur la longueur avec les vedettes parisiennes. Habitués à surclasser leurs adversaires, les deux Italiens Thiago Motta et Marco Verratti ont connu les pires difficultés face à l’énorme activité de celui que l’on surnomme « Lass ».Il claque la porte en 2013L’annonce de sa retraite internationale en 2013 paraît bien loin. A cette époque, exilé en Russie, d’abord à l’Anji Makhatchkalaa, puis au Lokomotiv Moscou, ce joueur de caractère avait décrété qu’il ne porterait plus le maillot tricolore, las de n’avoir plus été appelé en sélection depuis le mois d’août 2010 et un match amical en Norvège (défaite 2-1).Sa relation avec les Bleus avait démarré sur les chapeaux de roue. Lassana Diarra était devenu titulaire sous les ordres de Raymond Domenech dans l’entrejeu de l’équipe de France, en 2007. C’est un coup du sort qui avait transformé cette histoire d’amour en rupture douloureuse : sa carrière internationale avait été stoppée net durant le stage préparatoire à la Coupe du monde 2010 en raison d’une maladie sanguine (drépanocytose). Malgré quinze mois sans jouer au football avant son arrivée sur la Canebière, le gamin du 20e arrondissement de Paris prend sereinement ce retour, pourtant inattendu il y a encore peu. « C’est une fierté pour moi, je suis très content, ce fut long. L’équipe de France ça passe par de bonnes performances en club, il fallait d’abord retrouver le plaisir, les sensations, c’est en cours, et le meilleur est à venir. Par rapport à l’équipe de France, j’avais un sentiment d’inachevé. Là je suis content, je revis, je rejoue au foot… », explique-t-il simplement.Interrogé sur sa (fausse) retraite anticipée, Lassana Diarra tourne définitivement le dos au passé. « Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées, je suis un écorché vif. Mais le passé c’est le passé. Il y a eu beaucoup d’incompréhensions et de frustrations mais maintenant mon énergie est focalisée sur le futur. Quand on a connu ce que j’ai connu ces quinze derniers mois, c’est un plaisir d’être là pour apporter ce que je sais faire en équipe de France. Je ne suis pas dans le calcul », lance le trentenaire.MaturitéIl faudra bien entendu confronter ce festival de bonnes volontés à la réalité de la concurrence et de la vie du groupe. Au poste de sentinelle devant la défense, deux joueurs se sont déjà installés : Yohan Cabaye surtout, arrivé après le fiasco du Mondial 2010 et, à un degré moindre, Morgan Schneiderlin, appelé avant le Mondial 2014.Difficile dès lors pour le sélectionneur Didier Deschamps de dérouler le tapis rouge à Diarra, qui ne le demande d’ailleurs pas. « Les joueurs sont ensemble depuis trois ans, il y a un train en marche et c’est à moi de m’adapter, de trouver des repères et de m’impliquer », confirme Lassana Diarra. Quand Deschamps ne dit pas autre chose : « Je ne vais pas lui coller un statut. Il y a de la concurrence, il le sait et il y est habitué. Il faut qu’il trouve sa place dans le groupe. »Jeudi, dans l’enceinte de l’Allianz Riviera de Nice, le néo-Marseillais sera en tout cas titulaire. Avec le forfait de Paul Pogba, il devrait constituer le trident du milieu de terrain en compagnie de Cabaye et de Matuidi. Le premier pas vers la réalisation de son pari : « Un Euro en France, dans mon pays, c’est un objectif. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel L’organisation est impeccable, les stades sont pleins, les matchs magnifiques, les essais nombreux, plusieurs équipes réjouissantes ont bousculé la hiérarchie, et l’Angleterre est déjà éliminée : d’aucuns seraient peut-être tentés de parler d’une Coupe du monde de rêve. Que nenni. En réalité, un tas de plus ou moins petites choses, recensées ci-dessous, avec plus ou moins de mauvaise foi, vient gâcher la fête de l’Ovalie. Et il n’est même pas question ici de la partition légèrement monotone jouée par le XV de France.Le prix des places. C’est vrai qu’il y avait des tickets à 15 livres (20 euros) : pour Samoa - Etats-Unis, Canada - Roumanie, ou Namibie - Géorgie. Assister à France - Irlande dans des conditions décentes, dimanche prochain, vous coûtera 338, 237 ou 170 euros selon que vous serez assis en catégorie A, B ou C (tout en haut, dans un coin du Millenium Stadium de Cardiff).Plus de la moitié des billets du tournoi auront dépassé le prix de 100 livres (135 euros, soit le prix de l’abonnement au stade de Roudourou pour assister à toute une saison de l’En Avant de Guingamp, sachez-le), avec des pics pour les matchs de l’Angleterre (102, 217, 291 et 426 euros) et de la phase finale : de 130 à 338 euros pour les quarts, de 170 à 700 pour les demies, et de 200 à 970 pour la finale. La Coupe du monde de rugby 2015 aura été l’événement sportif le plus cher de l’histoire pour les spectateurs, selon le Mail on Sunday : 141 euros en moyenne par place, contre 128 pour la Coupe du monde de football au Brésil en 2014, ou 118 pour la Coupe du monde de rugby en France en 2007.La censure de World Rugby. Tous les joueurs ont dû signer, avant la Coupe du monde, une charte de bonne conduite que la Fédération internationale n’a pas souhaité nous envoyer, arguant qu’il s’agissait d’un document contractuel privé (« private contractual document »). Tout au plus sait-on, grâce à un article de L’Équipe, que ladite charte leur interdit, par exemple, de s’afficher avec un t-shirt portant une marque qui ne serait pas un partenaire commercial du tournoi, ou de tweeter qu’ils ont trouvé partial l’arbitrage d’une rencontre.L’interdiction des cornemuses (écossaises) dans les tribunes, dont les organisateurs ont également banni les vuvuzelas (sud-africaines), les grands chapeaux (irlandais) et les grands drapeaux (de tous les pays), sous prétexte que cela « pourrait nuire au plaisir ou au confort d’autres personnes dans le stade ». Pourquoi ne pas interdire aux spectateurs de chanter, d’applaudir ou d’éternuer trop fort, tant qu’on y est ?Le « bagpipe ban » a fait scandale en Écosse, tant au sein du XV du chardon que de la classe politique : vingt-et-un députés ont signé une motion dénonçant l’affront, et soulignant que « les cornemuses ne sont pas dangereuses ». L’affaire ne devrait pas empêcher les Scots de se hisser en quarts de finale, mais on peut considérer que le folklore du rugby a pris un tampon. Cela dit, soyons honnêtes, si les cornemuses et leur mélodieux bourdonnement avaient été autorisés, on les aurait sans doute classés parmi ces « petits choses qui viennent gâcher la fête ». Le jeu de massacre. Les rugbymen sont de plus en plus costauds, ils courent de plus en plus vite, et le temps de jeu effectif ne cesse de s’allonger. Résultat, il pleut des blessures graves depuis le début du tournoi. Après les deux tiers des matchs, le nombre de joueurs sur le flanc a déjà largement dépassé le total atteint sur l’ensemble de la compétition il y a quatre ans, en Nouvelle-Zélande : 20 blessés ont vu la Coupe du monde 2015 s’achever avant l’heure, contre 15 sur tout le tournoi en 2011. Le rugby est de plus en plus un sport de brutes.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : la grande broyeuseLe TMO, « homme du match » à plusieurs reprises en début de tournoi, sans même fouler la pelouse. Homme du premier match, notamment, entre l’Angleterre et les Fidji, qui s’était étalé sur plus de 100 minutes (un match de rugby en dure 80, sans les arrêts de jeu), tant le Television Match Official, à savoir l’arbitre vidéo posté en régie doté de pouvoirs élargis depuis la dernière Coupe du monde, avait été sollicité par son collègue sur la pelouse, incapable de trancher lui-même les actions litigieuses. Rencontres hachées, perte d’intensité, risque de blessure accru pour les joueurs qui se refroidissent : le recours abusif à la vidéo a suscité de nombreuses critiques, avant que le corps arbitral ne rectifie le tir avec succès, et que le TMO s’efface peu à peu au fil des matchs.Le calendrier du tournoi. Certes mieux fichu et moins injuste qu’il y a quatre ans, il a tout de même fait des victimes : Japonais et Fidjiens peuvent s’estimer lésés. Si les premiers n’avaient pas eu que quatre minuscules jours de récupération après leur exploit contre l’Afrique du Sud, peut-être ne se seraient-ils pas effondrés en seconde période face à l’Écosse et ne se trouveraient-ils pas en position d’être éliminés du tournoi malgré trois victoires (dont celle à venir, dimanche, face aux Etats-Unis). Quant aux Fidjiens, idem, avec plus de quatre jours de repos entre l’Angleterre et l’Australie, peut-être auraient-ils pu embêter les Wallabies, et réellement jouer les trouble-fête dans le « groupe de la mort ». La routine des quarts de finale où l’on retrouvera encore et toujours les mêmes équipes, ce qui est à la fois une conséquence du point précédent, de la hiérarchie du rugby qui évolue au super-ralenti, et du système de bonus, qui dévalorise une simple victoire. Le Japon est la preuve que l’on peut gagner trois matchs de poule, y compris face à une nation double championne du monde, et ne pas voir les quarts de finale, tout ça parce qu’on a gagné ses rencontres de justesse (avec bonus défensif pour l’adversaire, donc) et/ou en inscrivant moins de quatre essais (sans bonus offensif, donc). Merci aux Anglais de nous avoir fourni quelques sensations en s’étant fait sortir dès le premier tour.La logique de rentabilité maximale qui a poussé les organisateurs à faire jouer les matchs dans des stades de football (7 sur 13) et une arène sans âme (le stade olympique de Londres), et à ne retenir que deux « authentiques » enceintes du rugby de club anglais, à Exeter (12 300 places) et Gloucester (16 500), lesquelles, évidemment, ne leur auront pas rapporté des mille et des cents. Notons que les deux records d’affluence pour un match de rugby dont s’est targuée la Fédération internationale (89 019 spectateurs pour Nouvelle-Zélande - Argentine, puis 89 267 pour Irlande - Roumanie) ont eu lieu à Wembley, propriété de la fédération anglaise... de football.Swing Low, Sweet Chariot, partout, tout le temps, à chaque rencontre, dans chaque stade, jusqu’à l’overdose. Entendre douze fois ce chant de soutien au XV de la rose pendant les matchs du XV de la rose, passe encore. Mais en plein Tonga - Namibie, franchement ? Imagine-t-on le public entonner Allez les Bleus pendant un Autriche - Norvège lors de l’Euro de football, en France, l’été prochain ? Les messieurs en costard ayant banni les cornemuses des stades auraient pu avoir la bonne idée d’en faire de même avec Swing Low, Sweet Chariot. Cela étant, maintenant que l’Angleterre s’apprête à disparaître du tournoi, il est raisonnable d’espérer que cette rengaine aussi.Henri Seckel 07.10.2015 à 22h46 • Mis à jour le07.10.2015 à 22h53 | Rémi Dupré Visés par une enquête interne, le Suisse Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998, et le Français Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007, sont actuellement dans l’attente du verdict du comité d’éthique de l’organisation mondiale. Selon le journal allemand Die Welt, la chambre d’investigation dudit comité aurait requis une suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours contre les deux dirigeants.Réunie jusqu’à vendredi 9 octobre, à Zurich, la chambre de jugement du « tribunal interne » de la FIFA devrait bientôt prendre sa décision. L’instance est dirigée depuis 2012 par le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert. En novembre 2014, le Bavarois s’était retrouvé sur le devant de la scène en réalisant une synthèse d’une quarantaine de pages à partir du rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia, alors patron de la chambre d’investigation, sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ce dernier avait dénoncé « l’interprétation erronée » de son travail faite par M. Eckert et avait choisi de démissionner, un mois plus tard.Lire aussi :Les têtes continuent de tomber à la FIFA« Nous n’avons reçu aucune information à ce sujet »Contacté par Le Monde, un membre de la garde rapprochée du maître de la FIFA n’a pas confirmé l’information de Die Welt : « Je n’en sais rien. Il y a quatre-vingt-dix minutes, j’étais encore avec le président et rien ne nous a été communiqué ! » Même réponse du côté de l’entourage du dirigeant de l’UEFA : « Nous n’avons reçu aucune information à ce sujet pour le moment et ne répondrons donc pas à des spéculations. »Et même tonalité du côté des avocats de M. Blatter, Richard Cullen et Lorenz Erni, qui ont publié un communiqué commun :« Le président Blatter ne s’est vu notifier aucune mesure prise par le comité d’éthique de la FIFA. Nous espérions que le comité d’éthique entendrait le président et ses conseils, et procéderait à un examen minutieux des preuves, avant de faire une quelconque recommandation de mesure disciplinaire. »Cette enquête du comité d’éthique de la FIFA fait suite à l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC), le 24 septembre, d’une procédure pénale contre Joseph Blatter. La justice suisse lui reproche d’avoir signé, en 2005, un « contrat défavorable » à la FIFA avec l’Union caribéenne de football, présidée alors par le Trinidadien Jack Warner, ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord et centrale (Concacaf), et récemment radié à vie par le comité d’éthique de la Fédération internationale. Ledit contrat concernait la vente des droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014.« Un paiement déloyal » de deux millions de francs suissesL’Helvète est par ailleurs visé pour un « paiement déloyal » de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait en février 2011 à Michel Platini, candidat à sa succession à la tête de l’Union des associations européennes de football, le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA. Selon le MPC, ce versement a été effectué « prétendument pour des travaux entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus était « conseiller technique » de M. Blatter.Lire aussi :FIFA : l’enquête autour de Joseph Blatter fragilise Michel PlatiniA 79 ans, Joseph Blatter a exclu de démissionner avant la tenue du prochain congrès de la FIFA. « Je vous assure que j’arrêterai le 26 février 2016, a confié le patriarche du football mondial au magazine allemand Bunte. A ce moment-là, ça sera vraiment terminé. Mais pas un jour avant. Jusque-là, nous devons trouver le bon candidat qui sera un excellent président. Je me battrai jusqu’au 26 février. Pour moi. Pour la FIFA. Je suis convaincu que le mal apparaîtra à la lumière et que le bien l’emportera. »Si d’aventure il était suspendu, Michel Platini deviendrait inéligible et ne pourrait briguer la succession de son ancien mentor et allié Sepp Blatter. « Il sent qu’il n’a rien fait de mal et donc il n’a pas besoin de se justifier publiquement pour le moment », a indiqué Pedro Pinto, le porte-parole du patron de l’UEFA, mercredi, lors du sommet Leaders Sport Business, organisé à Londres. L’ex-meneur de jeu des Bleus a été entendu le 25 septembre par la justice suisse en tant que « personne appelée à donner des renseignements ». Le président de la FIFA a, lui, été auditionné comme « prévenu. »Candidat à la succession de M. Blatter, le Sud-Coréen Chung Mong-joon est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Mardi 6 octobre, il a indiqué qu’il risquait une suspension de quinze ans. Il a accusé le patron de la FIFA de vouloir « saboter l’élection ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 07.10.2015 à 18h32 | Véronique Malécot Qui a dit qu’une régate se gagne uniquement sur l’eau ? Bien sûr, la préparation du bateau, l’entraînement physique du marin sont toujours aussi importants mais la recherche de financements et la communication comptent tout autant… Résultat, alors que la saison officielle de la classe des monocoques Figaro-Bénéteau – celle de la Solitaire du Figaro – s’est terminée dimanche 4 octobre, les marins « figaristes » sont retournés dès le lendemain… sur les bancs de l’école pour deux journées de formation organisées à Rennes.C’est AG2R-La Mondiale, parrain de la transat du même nom, qui propose en effet à ceux qui souhaitent prendre le départ de cette course quatre séances de formation. Des « master-class » à destination des jeunes marins débutants.Ce programme s’organise en quatre journées durant lesquelles les participants rencontrent des experts de la communication, du business, de la santé et du sport. Ces derniers ont été sélectionnés et dirigés par Michel Desjoyeaux, le mentor de l’opération. Le but ? Donner les clés extra-sportives pour aider les marins à monter leur projet. Un exemple : Patrice Clerc, ancien directeur de Roland-Garros et responsable de la compétition internationale au sein de la Fédération française de tennis, a rodé ces étudiants pas comme les autres sur le thème « business et sponsoring ».Enfin, au-delà de l’accompagnement pédagogique, l’assureur propose aussi de soutenir financièrement trois projets. Ils seront sélectionnés par les coachs réunis en jury en décembre prochain lors du Nautic de Paris.Demande forteConférence, mise en situation… Vingt-six marins ont participé aux premières journées de formation des 5 et 6 octobre. Pratiquement deux fois plus que la quinzaine attendue par l’organisation. Signe que la demande de soutien et d’accompagnement dans le montage de projet sportif est forte.« C’était très intéressant », s’enthousiasme Pierre Leboucher, issu de la voile olympique – 7e aux Jeux olympiques de Londres en 470 avec Vincent Garos. « Les intervenants étaient très compétents. Nous avions beaucoup de questions et nous avons trouvé beaucoup de réponses. Nous avons appris à nous vendre, et pas seulement à vendre notre performance. Les entreprises recherchent autre chose. J’ai appris qu’il y avait beaucoup de travail en amont avant même de démarcher une entreprise. »Les deux dernières journées du programme se dérouleront le 19 et 20 novembre à l’Institut national du sport (Insep), à Paris. Les marins aborderont le thème du sport avec Guy Forget, ancien joueur de tennis et sélectionneur de l’équipe de France de Coupe Davis, et celui de la santé avec Serge Simon, ancien international de rugby et médecin de formation.La Transat AG2R-La Mondiale s’élancera le 3 avril 2016 de Concarneau pour les Figaro-Bénéteau.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Il ne s’était pas exprimé publiquement depuis le 25 septembre et l’annulation de sa conférence de presse programmée après la tenue du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA). Ciblé par une procédure pénale du ministère public de la Confédération helvétique (MPC), le président de la FIFA, Joseph Blatter, assure, mercredi 7 octobre, dans un entretien au magazine allemand Bunte, qu’il ne quittera pas ses fonctions avant l’élection de son successeur, le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de l’organisation.« Je vous assure que je vais arrêter le 26 février 2016, confie le patriarche du foot mondial, 79 ans, qui avait déjà indiqué, la semaine dernière, dans une lettre envoyée aux 209 fédérations nationales, qu’il ne démissionnerait pas. A ce moment-là, ça sera vraiment terminé. Mais pas un jour avant. Jusque-là, nous devons trouver le bon candidat qui va être un excellent président. »« Je me battrai jusqu’au 26 février. Pour moi. Pour la FIFA. Je suis convaincu que le mal apparaîtra à la lumière et que le bien l’emportera », ajoute-t-il, six jours après la demande de démission immédiate formulée par quatre grands sponsors de la FIFA (Coca-Cola, Visa, McDonald’s et Budweiser).Salarié de la Fédération internationale depuis 1975, le septuagénaire a balayé les menaces proférées par ces partenaires commerciaux. « Ce ne sont que les Américains », insiste-t-il, rappelant qu’il bénéficie encore du soutien de l’équipementier allemand Adidas, du contructeur automobile sud-coréen Hyundai et du géant du gaz russe Gazprom. « Tout va bien. Je fais face. La FIFA fonctionne encore bien et le président élu reste en service », assure-t-il. Le roué valaisan reste « convaincu » qu’il peut initier les réformes nécessaires au bénéfice de l’organisation mais « qu’il  faut » le  « laisser travailler et cesser les attaques constantes. »« On me juge sans preuve d’aucune faute »Au pouvoir depuis 1998, Sepp Blatter a été entendu comme « prévenu », le 25 septembre, par la justice suisse. Elle lui reproche d’avoir signé, en 2005, un « contrat défavorable » à la FIFA avec l’Union caribéenne de football, présidée alors par le Trinidadien Jack Warner, ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord et centrale (CONCACAF), et récemment radié à vie par le comité d’éthique de la Fédération internationale. Ledit contrat concernait la vente des droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014.L’Helvète est par ailleurs visé pour un « paiement déloyal » de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait, en février 2011, à Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), et candidat à sa succession. Selon le MPC, ce versement a été effectué « prétendument pour des travaux entre janvier 1999 et juin 2002. » A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus était « conseiller technique » de Blatter. Par ailleurs, les deux dirigeants font actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA et risquent une suspension.« Ce n’est qu’une enquête, pas une plainte. Je me mets à disposition pour la procédure et coopère avec les autorités, a déclaré Sepp Blatter. La situation n’est pas gratifiante. On me juge sans preuve d’aucune faute de ma part. En fait, c’est scandaleux. » Le candidat sud-coréen Chung Mong-joon, lui aussi ciblé par le comité d’éthique de la FIFA et sous la menace d’une suspension, a déclaré, à Londres, qu’il envisageait de poursuivre pénalement l’Helvète pour « détournement ».Lire aussi :Les têtes continuent de tomber à la FIFALe septuagénaire avait été défendu, le 4 octobre, par sa fille unique, Corinne, dans les colonnes du tabloïd suisse Blick : « Les médias ont ruiné sa réputation. Pourquoi tirent-ils tous sur lui ? Qu’a-t-il subitement fait ? Je ne le sais pas. Ce n’est pas seulement de la jalousie, il y a aussi de la haine. » « J’avais peur qu’ils lui passent les menottes. Il disait seulement : “Je pense que c’est un rêve” », avait-elle glissé, racontant l’audition de son père par la justice helvétique.« Implosion »En creux, de nombreux observateurs doutent de la mise à l’écart du Valaisan avant la tenue du prochain congrès de la FIFA. « On peut imaginer le pire scénario : l’implosion de la Fédération internationale. La suspension de Blatter est nécessaire sur le plan juridique. Mais sur un plan pragmatique, cela provoquerait le chaos », confie au Monde Guido Tognoni, son ancien conseiller (2001-2003).La majorité des experts de l’institution ne voit guère le Camerounais Issa Hayatou, 69 ans, vice-président senior de l’instance et puissant dirigeant de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1987, assurer l’intérim si d’aventure Blatter était suspendu. Comme le prévoit le réglement de la Fédération internationale. « Vous voyez Hayatou poursuivre le processus de réformes ? », s’interroge un connaisseur avisé de la FIFA.Issa Hayatou fait notamment l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En 2011, il avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu avoir touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL, en charge des droits médias de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 07.10.2015 à 11h28 • Mis à jour le08.10.2015 à 15h04 | Mathieu Bastareaud Le joueur du XV de France Mathieu Bastareaud raconte sa Coupe du monde pour Le Monde.J’insiste : j’aime l’Angleterre. Je trouve même les Anglais plutôt très accueillants. Non, vraiment, je n’ai rien à leur reprocher. Mais en sport, malheureusement, il faut toujours un perdant. Et là, c’est tombé sur eux. Avec l’équipe de France, on a regardé la première mi-temps d’Angleterre-Australie tous ensemble à l’hôtel. Assez vite, on s’est dit que c’était plié. On n’a pas cherché à encourager une équipe plus qu’une autre. Bon, c’est vrai qu’il y a une petite rivalité historique avec les Anglais, mais de là à penser qu’on supporterait l’Australie…Lire aussi :L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugbyAprès le match, j’ai dit dans une émission de télé que ça faisait du bien de voir les Anglais aussi tristes. Simple boutade pour chambrer gentiment. C’était sans arrière-pensée, sans méchanceté, juste un peu maladroit de ma part. Une amie franco-anglaise s’est sentie vexée, blessée, elle pensait que je parlais du peuple anglais dans son ensemble. Moi, je parlais simplement de l’équipe de rugby d’Angleterre. D’ailleurs, je pense qu’à notre place, les joueurs anglais ne nous auraient pas loupés ! Quant à cette amie, honnêtement, je pense qu’elle aurait peut-être pu s’abstenir. D’autant qu’à ma connaissance, photo à l’appui, elle est venue au stade avec le maillot de l’Australie sur les épaules. Ne me demandez pas pourquoi, je n’ai toujours pas compris.« Rivalité »Fin de la parenthèse personnelle. Pour en revenir à la « rivalité » entre la France et l’Angleterre, je trouve justement que notre génération ne l’a pas trop connue. Disons qu’on l’a simplement reçue en héritage. Quand j’ai commencé le rugby en équipes de jeunes, on se disait qu’il fallait détester nos adversaires anglais, sans vraiment trop savoir pour quelle raison. C’est seulement quand tu te renseignes un peu, quand tu regardes les matchs des anciens, que tu comprends le passif entre les deux équipes. Je pense à l’époque de [Jean-Pierre] Rives ou bien sûr à ce fameux quart de finale en 1991 où [Serge] Blanco n’a pas cessé de subir des « attentats ».En parlant de rivalités, j’ai aussi regardé le clasico de nos amis footballeurs : PSG-OM. Dès que Marseille a ouvert le score, j’ai tout de suite senti plusieurs regards se tourner vers moi, notamment celui de Fred Michalak, qui aime bien me taquiner. Pour garder mon calme, j’ai préféré quitter la salle. J’ai pris un fruit et j’ai filé. Comme pour Angleterre-Australie, j’ai suivi la seconde mi-temps dans ma chambre. En général, c’est comme ça que je préfère voir les matchs. Tranquille. Car dès que tu regardes un match de foot à plusieurs, il y en a toujours un qui sait tout, qui t’explique tout. Et ça, ça m’agace…« En Ile-de-France, où j’ai grandi, c’est beaucoup plus facile de « taper un foot » en bas de chez soi qu’un rugby. Pas étonnant qu’un gamin rêve davantage d’être Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo plutôt que Dan Carter.»A chaque Paris-Marseille, mes potes de Quincy-sous-Sénart m’attendent au tournant. Je suis pour le PSG, et eux pour l’OM. Mais ce que je ne leur rappelle pas trop, c’est que, moi aussi, j’ai soutenu Marseille. Quand mon cousin [William Gallas] y jouait, j’étais pour l’OM. Mais l’année où il est parti du club [2001], Ronaldinho arrivait à Paris. Entre Marseille sans mon cousin et Paris avec Ronaldinho, mon choix était vite vu !J’insiste : j’aime le football. Je n’ai jamais fait partie de ceux qui jugent les footballeurs quand ils dérapent ou s’expriment mal. Le foot est un sport totalement à part, le contexte est différent. En tout cas, tout le monde sait y jouer, tout le monde en connaît les règles. Et en Ile-de-France, où j’ai grandi, c’est beaucoup plus facile de « taper un foot » en bas de chez soi qu’un rugby. Pas étonnant qu’un gamin rêve davantage d’être Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo plutôt que Dan Carter. Même si l’écart se rétrécit, le football a encore des années d’avance en matière de médiatisation.C’est aussi pour cette raison que la Coupe du monde de rugby a un rôle important à jouer. Pour notre match contre le Canada, à Milton Keynes, il y avait encore une super-ambiance dans le stade. On a senti l’équipe monter en régime, et le public aussi. Plutôt bon signe au moment de retrouver l’Irlande dimanche à Cardiff où, paraît-il, on a fait la fête après l’élimination de mes amis anglais.Mathieu Bastareaud 06.10.2015 à 23h53 • Mis à jour le07.10.2015 à 09h24 Les Fidji ont conclu leur Coupe du monde par une victoire facile sur l’Uruguay (47-15), mardi 6 octobre au soir à Milton Keynes, qui masque à peine leur déception de n’avoir pu se mêler, au moins comptablement, à la lutte dans la poule A, dite « de la mort ».Envoûtants par leur jeu atypique qui a séduit nombre d’observateurs, les joueurs du Pacifique inscrivent leurs premiers points dans l’épreuve et un bonus offensif qui leur assurent de terminer à la quatrième place derrière le « Big Three » (Australie, pays de Galles et Angleterre) et de finir sur une bonne note.On n’en attendait pas moins de leur part face à des « Teros » à très grande majorité amateurs mais très courageux, qui achèveront leur chemin de croix samedi soir à Manchester contre l’Angleterre. Les coéquipiers de Nemani Nadolo, de retour de suspension et auteur d’un essai (79e) et de six transformations, n’ont pas fait de détails, inscrivant sept essais, bien aidés par l’indiscipline des Sud-Américains, qui ont concédé deux essais de pénalité (3e, 27e).Encore une fois le deuxième-ligne Nakarawa a survolé les débats avec à son actif l’essai du bonus offensif au terme d’une action superbe enclenchée par Nadolo (38e). Les trois autres ont été l’œuvre de Kenatale (8e), Cavubati (64e) et Murimurivalu (66e).Au-delà de vouloir faire bonne figure dans un match sans enjeu au classement général, les hommes de Pablo Lemoine souhaitaient connaître le bonheur de marquer un essai. Mission accomplie, ils en ont inscrit deux, par le talonneur Carlos Arboleya (17e) et le demi de mêlée Agustin Ormaechea (57e), qui devenait neuf minutes plus tard le premier joueur de la compétition exclu définitivement à la suite d’un deuxième carton jaune. Laurent Telo Ils portent le numéro 3 et jouent un rôle crucial dans les mêlées et le jeu d’attaque. Ce sont aussi les joueurs les mieux payés de leur sport et… les plus ignorés des médias.Durant la Coupe du monde de rugby à XV en Angleterre (18 septembre-31 octobre 2015), il aurait dû, une nouvelle fois, passer quasiment inaperçu. Car il n’est pas le joueur le plus rapide, ni le plus télégénique, et surtout pas le plus médiatisé. Cependant, juste derrière le demi d’ouverture, le numéro 10, le Platini-Zidane du rugby, le pilier droit, c’est son nom de scène, est bien le joueur le plus cher d’une équipe. Rabah Slimani, joueur du Stade français, et son remplaçant sur le banc Nicolas Mas, évoluant à Montpellier, en sont les dignes représentants en équipe de France. Les deux hommes ont même crevé l’écran lors du premier match du XV de France, samedi 19 septembre, une victoire 32-10, contre l’Italie. Ils ont inscrit les deux essais des Bleus.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les petits calculs du XV de FranceComme disent les Anglais, inventeurs de ce jeu de mains complexe : no scrum, no win. Autrement dit, pour espérer remporter un match, il faut gagner les mêlées. « Le rugby, ça commence toujours avec les avants, avec la conquête, explique Laurent Bénézech, ancien pilier international dans les années 1990 (15 sélections). Et le pilier droit est la clé de voûte de cette phase de jeu essentielle. Un pilier droit de haut niveau doit être à la fois extrêmement costaud pour supporter l’énorme pression d’une mêlée et très dynamique dans le jeu d’attaque du rugby moderne. C’est très rare. » “Quand on a un pilier droit dans notre écurie, il n’y a aucune inquiétude, on sait qu’on va le placer, tellement c’est un joueur demandé”, Emmanuel Blorville, agent de joueursEt de citer l’exemple du Samoan Census Johnston (135 kg pour 1,91 m), à Toulouse, censé partir à la retraite. « Quand il est sur le terrain, la mêlée toulousaine ne bouge pas. Dès qu’il ne joue pas, c’est une catastrophe. C’est le fameux jeu à la toulousaine dans son ensemble qui est touché. »Alors, pas étonnant que les compteurs s’affolent au moment où les présidents de club fixent arbitrairement la valeur marchande de leurs meilleurs spécimens élevés en plein air. Dans un écosystème où le salaire moyen, hors avantages en nature (voiture, appartement, etc.), est de 13 000 € pour un joueur de rugby professionnel en France, le jeune Rabah Slimani (25 ans, 1,78 m, 114 kg, 18 sélections), qui n’a pourtant connu qu’un seul club, émarge déjà à un salaire mensuel d’environ 20 000 €.Une somme qu’il peut raisonnablement envisager de doubler s’il décide de quitter son club formateur pour rejoindre une équipe à gros budget comme Toulon, Clermont-Ferrand ou le Racing. Et atteindre les 40 000 € que touche tous les mois son remplaçant au sein du XV de France, le pourtant plus tout jeune Nicolas Mas (35 ans, 1,80 m, 108 kg, 81 sélections), transféré en 2013 de Perpignan à Montpellier.« Quand on a un pilier droit dans notre écurie, il n’y a aucune inquiétude, on sait qu’on va le placer, tellement c’est un joueur demandé, analyse Emmanuel Blorville, agent de joueurs. Même s’il n’est pas international. Alors qu’un troisième ligne ou un centre, c’est plus compliqué, car il y en a pléthore. » Pour être sûr de ne pas le rater à la télévision, le pilier droit porte le numéro 3.Laurent TeloJournaliste au Monde 01.10.2015 à 13h36 • Mis à jour le01.10.2015 à 16h44 | Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIMédiocre et désordonné lors de sa victoire contre la Roumanie, le XV de France se doit de montrer quelques progrès face au Canada jeudi à 21 heures à Milton Keynes, avant que sa Coupe du monde n’amorce un virage décisif contre l’Irlande, le 11 octobre pour la finale du groupe D.Lire aussi :« La promesse de François, la gueulante de Philippe », par Mathieu BastareaudEn théorie, face à des Canadiens qui ont perdu 18 de leurs 27 rencontres de Coupe du monde, dont 3 contre la France, l’équipe-type des Bleus devrait l’emporter. Mais en pratique, il leur faudra trouver la clé à « l’organisation collective un peu atypique » des Canadiens, selon le sélectionneur Philippe Saint-André. Car les « Canucks », qui ont sérieusement perturbé les Italiens lors de leur dernier match, ne comptent pas se laisser faire, et la couleur était annoncée dès lundi par Kieran Crowley, le sélectionneur du Canada : « Nous sommes ici pour gagner des matches, et c’est ce qu’on fera ». Si, en surface, le bilan comptable des Tricolores est satisfaisant, le contenu reste très ordinaire. Un grand coup de vis est donc attendu. « On a débriefé le match contre la Roumanie… donc un homme averti en vaut deux », a expliqué mercredi l’entraîneur des avants du XV de France, Yannick Bru. Les Bleus vont donc jouer à trente contre quinze face aux Canucks, ce qui promet un match intéressant, d’autant que « les joueurs ont tout simplement envie de se faire davantage plaisir », a insisté Bru. Une notion qui semblait avoir disparu du registre tricolore, supporteurs compris.Lire aussi :Frédéric Michalak, le miraculé du XV de France« Les joueurs prennent conscience que chaque match de Coupe du monde est une opportunité unique. C’est dommage de gâcher ça par un manque d’engagement. » Ou de plaisir. A moins de le trouver ailleurs que ballon en main :ca c'est du check http://t.co/EQhH3vdHYH— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);L’autre match du jour oppose à 17 h 45 deux équipes minées par les blessures, le pays de Galles et les Fidji. Les Gallois disposent encore des armes pour satisfaire face aux Fidjiens leurs envies et celles de leur peuple, au soutien bruyant et coloré depuis leur folle remontée contre les Anglais (28-25). D’autant que les joueurs du Pacifique se présenteront sans leurs principaux atouts : l’ailier star Nemani Nadolo est suspendu, et le demi de mêlée aux jambes de feu Nikola Matawalu est blessé.Cinq jours après la bataille victorieuse de Twickenham, le XV du Poireau reste sous pression. Car même avec trois victoires en poche jeudi soir, les Dragons ne seraient toujours pas assurés d’atteindre les quarts de finale. Mais ils mettraient une pression énorme sur les Anglais et les Australiens, qui en découdront samedi à Twickenham.C’EST DIT« Le sorcier qui a soigné Waisake Naholo n’était autre que son oncle. Il n’est ni sorcier ni médecin, tout ce que je sais c’est qu’il a la jambe guérie. »Le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen peut remercier la médecine traditionnelle fidjienne. Jambe fracturée mi-juillet et annoncé forfait pour la Coupe du monde, l’ailier All Black Waisake Naholo a suivi un traitement à base de kawakawarau, une herbe fidjienne qualifiée de magique dans cet archipel dont il est originaire, et sera bien présent vendredi face aux « Lelos » de Géorgie.« Peu de gens connaissent cette méthode et elle peut paraître miraculeuse », avait confié le fameux oncle à la fin d’août du fin fond de son village. « Mais, en fait, c’est parce que ma famille et moi possédons un don divin, qui se transmet de génération en génération, pour exploiter les vertus curatives » de cette herbe. Voilà. C’EST BONUSCroix croix rond carré triangle triangle triangle. Les Australiens ont une méthode bien à eux pour préparer leur choc décisif, certes surtout pour les Anglais, contre le XV de la Rose, samedi à 21 heures. Mardi, les deux joueurs du Racing Club toulonnais Matt Giteau et Drew Mitchell ont posté sur Twitter une requête aussi étonnante que légitime : « Quelqu’un vend ou connaît où je peux acheter à Londres une PlayStation 1 en état de marche avec le jeu “Jonah Lomu Rugby”, s’il vous plaît ? »Anyone selling or know where i can buy a working Play Station 1 with Jonah Lomu Rugby game in London please?— drew_mitchell (@Drew Mitchell)require(["twitter/widgets"]);Avec pour étendard le célèbre ailier néo-zélandais, « Jonah Lomu Rugby » est au jeu de rugby ce que « Super Mario Bros. » est à celui de plates-formes. S’ils trouvent une version française, Giteau et Mitchell pourront même profiter des commentaires en roue libre du duo Denis Charvet - Jean-Louis Calméjane. Citons au hasard le « Ah non, par-derrière, c’est interdit », « Il creuse comme une taupe en colère », sans oublier le magnifique « Mehrteeens ! » hurlé à chaque fois que l’ouvreur all black de l’époque touchait le ballon.Nous savons, en tout cas, ce que les deux arrières des Wallabies vont faire de leur jeudi :It's amazing how good Twitter can be.. @drew_mitchell has delivered in a big way.. Thanks Twitter family 👊🏼🏉 http://t.co/KEjSLJGSR9— giteau_rugby (@Matt Giteau)require(["twitter/widgets"]);Good game. Du côté anglais, l’ambiance est légèrement moins détendue. Depuis l’infamante défaite contre le XV du Poireau, les hommes de Stuart Lancaster en prennent pour leur grade, même si la presse anglaise hésite encore à trop remuer le couteau dans la plaie, au moins tant qu’il reste un peu d’espoir. Tout est ensuite une question de méthode, au moins selon Will Carling, emblématique capitaine du XV de la Rose dans les années 1990. Le meilleur ennemi des Français, célèbre pour ses poignées de main, ponctuées d’un « Good Game » à l’issue des matchs remportés par les Anglais, s’en est pris au management de Stuart Lancaster, qui gère selon lui ses troupes comme s’ils étaient des « écoliers », sans leur laisser la moindre initiative.Rabroué par le demi de mêlée Richard Wigglesworth, ignoré par l’ancien joueur et aujourd’hui membre du staff Mike Catt, qui ne voit là que du « white noise », Carling en a remis une couche en postant une petite vidéo depuis sa terrasse, dans son style caractéristique, à la fois rationel et donneur de leçons, pertinent et tranquillement énervant. To be or not to be brutal, telle est la question.Erwan Le DucJournaliste au Monde Anthony Hernandez L’annonce a été rendue publique mardi 29 septembre sur le réseau social Facebook. Après douze années d’existence, le Paris Foot Gay (PFG), association de lutte contre l’homophobie dans le football, a décidé de « raccrocher les crampons » : « Face à l’indifférence notable, la peur des institutionnels à s’engager réellement, la honte pour certains à traiter ce sujet, nous devons nous rendre à l’évidence : nous ne parvenons plus à faire avancer notre combat contre l’homophobie. » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Le Paris Foot Gay raccroche les cramponsAprès douze ans de bons et loyaux services, le Paris Foot Gay (PFG) raccroche...Posted by Paris Foot Gay on mardi 29 septembre 2015Créé en 2003 comme club de football, le PFG a très rapidement pris, dès l’année suivante, une dimension militante. Ce sont des banderoles injurieuses concernant deux joueurs partis à Marseille – Frédéric Dehu et Fabrice Fiorèse – déployées au Parc des Princes le 7 novembre 2004, qui avaient entraîné cette évolution. S’en est suivie une longue collaboration avec le PSG.L’ancien président du club parisien (2006-2008) Alain Cayzac est ainsi le président d’honneur du PFG et l’ancien parisien Vikash Dhorasoo en est le parrain. En 2009, le PFG avait tristement gagné en notoriété à la suite d’une polémique. Le Créteil Bébel avait refusé de jouer un match contre le PFG en invoquant des « principes » liés aux convictions religieuses de ses membres, qui se présentaient comme des « musulmans pratiquants ».Pascal Brethes, fondateur du Paris foot gay, également ancien président et ancien directeur, en retrait depuis un an puisque expatrié au Cambodge, défend, à travers la décision d’arrêter le PFG, un dernier acte militant fort. « Je ne vois pas ce que l’on peut faire de plus. Le PFG est mort. On retrouve aussi notre liberté de parole vis-à-vis de nos partenaires [la LFP et la Ville de Paris]. Nous étions peut-être tenus par nos financements. On réfléchit à de nouveaux moyens d’actions », exprime-t-il.La Ligue de football professionnel (LFP) ainsi que la Mairie de Paris, partenaires importants du PFG, font l’expérience immédiate de cette liberté retrouvée. Dans le communiqué publié sur Internet, l’allusion à la LFP est on ne peut plus directe : « C’est au moment où nous nous mettons hors jeu qu’une énième affaire “d’homophobie ordinaire marseillaise” éclate. Toute une tribune éructe des chants homophobes à l’encontre de Mathieu Valbuena, comme cela existe depuis des années sans que vous, qui en avez pourtant le pouvoir, n’en “Thiriez [Frédéric Thiriez, président de la LFP]” les conséquences ».La maire de Paris, Anne Hidalgo, élue en 2014, a également le droit à son clin d’œil désagréable : « Plus question pour nous de bâtir des châteaux en Espagne : nous ne croyons désormais plus au bel Hidalgo. » Joint au téléphone, Pascal Brethes développe son accusation : « Depuis le changement d’équipe municipale, nous n’avons plus aucun contact. Nous n’avons toujours pas été reçus par le service des sports. Et nous attendons encore le versement de notre subvention 2015. » SubventionsDirectement mises en cause les deux institutions sont pourtant les principales financeuses du PFG. La Mairie de Paris accorde une subvention de 30 000 à 40 000 euros, tandis que celle allouée par la LFP depuis 2010 tourne autour de 20 000 euros. A elles deux, elles financent donc environ la moitié du budget global de l’association. De quoi avoir un peu de mal à avaler la pilule. « La LFP aide et soutient le PFG depuis 2010. Il y a eu la signature de la charte contre l’homophobie dans le football par un nombre important de clubs [huit]. On verse également une subvention, ce qui est du concret », explique la LFP.Du côté de la Mairie de Paris, on tient également à réagir. « Nous regrettons la disparition du Paris foot gay, car il est important de rappeler que nous avons toujours soutenu l’association, financièrement et également dans toutes ses initiatives comme par exemple “Carton rouge à l’homophobie” », déclare ainsi Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne Hidalgo.Sur le volet du retard dans la subvention 2015, M. Julliard, qui est également adjoint à la culture, apporte une réponse claire : « Comme le PFG n’a plus la possibilité d’inscrire une équipe dans un championnat, le service des sports ne peut plus verser la subvention et c’est la délégation de lutte contre les discriminations qui en a été chargée. Ce changement explique le retard. » La scission en 2013Il faut remonter à 2013 pour connaître les origines de la crise du PFG. Cette année-là, une vague de démissions frappe le Paris Foot Gay. La majeure partie de l’équipe de football se plaint alors du fonctionnement et de la gestion de l’association. Ils claquent la porte. Privé de footballeurs, le PFG n’est plus constitué que par un noyau dur de 4 à 5 personnes. Pour garder son créneau de foot loisir au sein de la Fédération loisirs amateurs (FLA), l’association sous-traite son équipe de football à une autre association.Les démissionnaires décident, eux, de créer un autre club de football, les Panamboyz United, qui comptent aujourd’hui 75 membres (50 hommes et 25 femmes), hétérosexuels et homosexuels. Le premier adjoint à la mairie de Paris, Bruno Julliard, ne veut pas faire les frais de cette scission : « Il ne faut pas reporter sur la ville et d’autres partenaires les turpitudes causées par les dissensions internes en évoquant un prétendu manque de soutien de notre part. » En octobre 2014, cette jeune association développe sa première action d’envergure. En s’inspirant d’une initiative anglaise, les Panamboyz collaborent avec la LFP pour que les footballeurs professionnels, mais pas que, arborent des lacets arc-en-ciel pendant leurs matchs les 18 et 19 octobre derniers. « Il est faux de prétendre que l’on ne peut pas travailler avec des partenaires comme la Mairie de Paris ou la Ligue de football professionnel. Preuve en est notre partenariat l’an passé avec les lacets arc-en-ciel », affirme Bertrand Lambert, vice-président des Panamboyz United et ancien membre du PFG. Présentée dans le cadre de la cause plus vaste de la lutte contre toutes les discriminations, cette action subit les foudres de Pascal Brethes. « Les lacets arc-en-ciel ne suffisent bien entendu pas à lutter contre l’homophobie. Et puis la Ligue a bien pris soin de préciser qu’il s’agissait d’une action contre toutes les discriminations et pas spécifique à la lutte contre l’homophobie. A mon sens, il s’agit d’une vaste fumisterie. Nous avions réalisé des choses bien plus solides », assène-t-il.Une critique balayée par Bertrand Lambert, qui préfère miser sur la durée et sur un dialogue apaisé avec les instances du football. « L’essentiel est qu’ils existent ces lacets et qu’ils aient été portés par des footballeurs pour la première fois en Europe. Et puis, notre action a été primée lors de la cérémonie des trophées UNFP [Union nationale des footballeurs professionnels]. Je suis monté à la tribune et je me suis exprimé devant tous les grands joueurs de Ligue 1 », répond Bertrand Lambert, qui reproche au PFG d’avoir « braqué tous ses interlocuteurs ». « Au début du combat, il fallait taper du poing sur la table et le PFG a eu des actions très positives, notamment sur la formation des éducateurs [programme b.YOURSELF]. Après, il faut collaborer et respecter les gens avec qui l’on travaille », développe M. Lambert.Un soldat de moins contre l’homophobiePour d’autres anciens membres, la mort du PFG n’a également rien d’une surprise. Porte-étendard de la lutte contre l’homophobie dans le football, depuis la revendication de son homosexualité et son éviction en 2010 du petit club amateur du FC Chooz (Ardennes), Yoann Lemaire s’est d’abord exprimé sur Facebook : « Evidemment, le club (et la cause) n’était plus crédible. Le travail fourni de 2004-2011 était formidable, mais l’association a mal vieilli… La disparition était imminente. » Contacté par Le Monde, l’auteur de l’ouvrage Je suis le seul joueur de Foot Homo, enfin j’étais (Editions Textes gais, 2009), qui a évolué six ans au PFG, a complété sa position : « Jusqu’à 2011, un travail formidable a été effectué. Ensuite, tout s’est compliqué. Il vous faudrait la journée pour faire le tour de tous ceux qui ont claqué la porte. Il ne restait plus que 3-4 personnes, sans équipe de foot, qui faisaient leur Caliméro et tiraient sur tout ce qui bouge. »Informé de cette prise de position tranchée, Pascal Brethes s’est montré lapidaire : « Je conseille à Yoann Lemaire de relire son livre. Nous l’avons toujours soutenu. Il doit s’ennuyer… »Finalement, même si ce sont deux visions différentes de l’action militante qui s’opposent, la disparition d’un acteur aussi médiatique que le PFG diminue les forces de ceux qui luttent contre l’homophobie dans le football. Bertrand Lambert, vice-président des Panamboyz United, résume d’ailleurs l’état d’esprit général : « On peut regretter d’avoir perdu un soldat dans ce combat contre l’homophobie. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Le patron de Formula One Management (FOM) reste pragmatique, après que deux écuries, Force India et Sauber, ont déposé, mardi 29 septembre, une plainte auprès de la Commission européenne au sujet de la répartition des revenus commerciaux de la formule 1, accusée d’être « injuste et illégale ». « L’Union européenne est là pour ça, pour examiner ces choses-là. Les écuries doivent tenter leur chance. Si ça marche, tant mieux, et sinon ça ne coûte rien », a commenté Bernie Ecclestone le lendemain dans le magazine britannique Autosport.« C’est une plainte pour violation de la loi européenne sur la concurrence », a expliqué à l’AFP Monisha Kaltenborn, ex-juriste devenue directrice générale et actionnaire de Sauber F1. Mme Kaltenborn souhaite aussi, grâce à cette plainte, « contester les privilèges des puissants qui décident des règlements et font du mal à ce sport ». De son côté, dans un bref communiqué, Force India a expliqué que cette plainte était une manière de « questionner la gouvernance de la F1 » en montrant que « le système de répartition des revenus et de détermination des règles de la F1 » est « à la fois injuste et illégal ». Force India, installée en Angleterre, et Sauber, basée en Suisse, sont respectivement 5e et 8e du championnat du monde de F1 après 14 manches sur 19.Les petites écuries traitées de manière injuste ?Cette plainte n’est pas une surprise. Elle était dans les cartons depuis la fin de 2014, après les mises en faillite des écuries anglaises, Caterham et Marussia – cette dernière sauvée in extremis au printemps. Une députée travailliste anglaise, Anneliese Dodds, avait alors demandé à la Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, de voir si « ces écuries plus petites ont été traitées de manière injuste » par la F1.Lire aussi :Deux écuries de F1 en panne sècheDes clés de répartition confidentiellesMme Dodds s’est félicitée, dans le Times du 29 septembre, de cette plainte : « Cela va nous permettre de savoir enfin s’il y a des pratiques contraires à la concurrence au cœur de la F1, et si elles ont un impact réel sur les vies des gens quand elles provoquent des liquidations et des pertes d’emploi. » Toujours selon le Times, les revenus supplémentaires accordés à cinq écuries (Ferrari, Red Bull, Mercedes, McLaren et Williams) créent un désavantage significatif pour les écuries rivales. Ces cinq écuries « premium » bénéficient, en vertu d’un contrat qui court jusqu’en 2020, d’une part plus importante du « gâteau » commercial de la F1 (plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014), selon des clés de répartition compliquées et confidentielles.Une autre écurie est actuellement sous la menace d’une liquidation judiciaire, Lotus. Elle a obtenu lundi un sursis de dix semaines, accordé par la Haute Cour de Londres, dans l’attente de son rachat éventuel par Renault.Lire aussi :F1 : Renault veut prendre une participation majoritaire dans l’écurie LotusSauber et Force India contestent également la manière, « illégale » selon eux, dont les règlements de la F1 sont modifiés. Toutes les propositions doivent en effet actuellement venir d’un « groupe stratégique » composé de représentants de six écuries… dont les cinq plus riches, de la FOM et de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Elles sont ensuite validées par la FIA.« J’ai déjà dit qu’il était approprié de porter ce sujet devant la Commission et j’ai hâte d’entendre ce qu’elle a à dire », ajoutait encore Mme Dodds. La FOM risque 1 million d’euros d’amendeSi l’Union européenne décide d’ouvrir une enquête et que la FOM est reconnue coupable d’un abus de pouvoir dans la manière dont elle gère les affaires de la F1, une amende correspondant à 10 % de son chiffre d’affaires, soit plus de 1 million d’euros en 2014, pourrait être infligée à la FOM de Bernie Ecclestone.Le « grand argentier » britannique, qui aura 85 ans en octobre, rappelle toutefois que « tout le monde a signé des contrats qui étaient très clairs », en référence au volet commercial des accords qui régissent la formule 1 (dits « Accords Concorde »), signés en 2012 et valables jusqu’en 2020. « Quelqu’un va regarder tout ça et décider si les contrats signés sont valables ou non, et s’ils doivent être changés », a-t-il ajouté.Par ailleurs, le prochain Conseil mondial de la FIA, où sera étudiée une nouvelle version du calendrier 2016 de la F1, avec 21 Grands Prix, était prévu mercredi à Paris.Catherine PacaryJournaliste au Monde 30.09.2015 à 17h48 • Mis à jour le30.09.2015 à 18h20 | Rémi Dupré « Compte tenu de la situation politique en Ukraine, le Paris-Saint-Germain n’organisera pas de déplacement pour ses supporters. Le Paris-Saint-Germain déconseille par ailleurs vivement à ses supporters de se rendre par leurs propres moyens en Ukraine. » C’est peu dire que les dirigeants du PSG ont fait preuve d’une extrême prudence en envoyant ce communiqué six jours avant le déplacement de leur formation en Ligue des champions, mercredi 30 septembre, à Lviv.Pour cause de conflit persistant dans le Donbass, c’est dans cette localité de l’ouest de l’Ukraine que le club de la capitale défiera le Shakhtar Donetsk, sorti par le Bayern Munich en huitièmes de finale de l’épreuve la saison dernière, et battu (4-0) par le Real Madrid, le 15 septembre, lors de la première journée de la phase de poules.La crise dans les régions russophones du pays a profondément déstabilisé le « club des mineurs », fondé en 1936. Le quintuple champion en titre et vainqueur 2009 de la Coupe de l’UEFA a dû abandonner à l’été 2014 son stade flambant neuf de la Donbass Arena (52 000 places) et son siège, nichés au cœur de la prorusse et sécessionniste République populaire de Donetsk (RPD), pour s’exiler à Kiev, ville de son rival historique du Dynamo. C’est dans le petit stade Bannikov (1 600 places) que le Shakhtar s’entraîne.La capitale est devenue également la terre d’asile des deux autres formations de Donetsk, l’Olimpik et le Metalurg, pensionnaires de la « Premier liha » ukrainienne. Mais pour disputer ses rencontres de championnat et surtout celles de Ligue des champions, le club présidé par Rinat Akhmetov, premier oligarque de Donetsk, doit se déplacer encore plus à l’ouest, à l’Arena Lviv (35 000 places), à 550 km de Kiev et tout près de la frontière polonaise. La saison dernière, la moyenne de spectateurs a ainsi chuté de 33 000 à 15 000.« De la tristesse et de la colère »Dans le bassin houiller de Donetsk, la situation a empiré et ne laisse présager aucune perspective de retour dans l’immédiat. En dépit du cessez-le-feu en vigueur dans l’est de l’Ukraine, la Donbass Arena, construite pour l’Euro 2012, et financée à hauteur de 310 millions euros par Akhmetov, a été la cible de tirs d’obus le 19 septembre 2014. « Le côté nord-est de la façade a été endommagé, avait annoncé le club dans un communiqué. Le personnel a été transféré en lieu sûr. Personne n’a été blessé. » « Ce fut un choc, se souvient Alexander Kuzmenko, 21 ans, supporteur du Shakhtar depuis 2002 et domicilié désormais à Kiev. Il y en a eu au moins pour un million de dollars de dégâts. »Le 23 août, le stade inauguré en 2009 avait déjà été touché par une explosion lors de combats opposant l’armée loyaliste aux prorusses. La boutique officielle a fermé ses portes et le centre d’entraînement de Kircha, camp de base de l’équipe de France à l’Euro 2012, a été pris pour cible puis occupé par des hommes en armes. « Ma réaction a été de la tristesse et de la colère, confie Maxim Sinelnikov, 30 ans, fan du Shakhtar depuis 1995, et qui réside actuellement dans le centre du pays, à Cherkassy, « à cause de la guerre à Donetsk. »Dans ce contexte explosif, les mercenaires brésiliens du Shakhtar ont pris peur et ont été tentés de déserter, à l’été 2014, avant d’être rassurés – et en même temps menacés de sanctions financières – par leur président, Rinat Akhmetov, ancien mécène du Parti des régions de l’ex-président Viktor Ianoukovitch (2010-2014), et qui s’est rapproché stratégiquement du nouveau pouvoir pro-occidental de Kiev tout en s’opposant farouchement à la partition du pays. « Ce n’est pas une période évidente pour nous, avait reconnu, à l’été 2014, l’entraîneur roumain Mircea Lucescu. C’est dur de se lever le matin et d’apprendre que douze joueurs veulent quitter le club, alors que nous allons démarrer la Ligue des champions. Mais nous avons une responsabilité envers les habitants de Donetsk, qui se trouvent dans une situation très difficile. »« Nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur »Pour de nombreux supporteurs exilés, la délocalisation du Shakhtar à l’Arena Lviv est problématique. « Étant donné la situation du pays, peu de gens peuvent voyager pour supporter leur équipe, explique Viacheslav Shavaliiev, 28 ans, fan du club depuis 2002 et expatrié en Pologne. C’est difficile de jouer sur un autre terrain et quand on ne se sent pas soutenu. » « Ce n’est pas facile, car nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur », confiait à L’Equipe, en mars 2015, Darijo Srna, le capitaine croate du Shakthar, au club depuis 2003.« C’est un gros désavantage, la plupart des fans du Shakhtar sont restés à Donetsk mais on est soutenu par les supporteurs de Lviv en Ligue des champions », nuance Maxim Sinelnikov. Alexander Kumzenko se veut, lui, encore plus précis : « C’est inconfortable pour les joueurs. Quand le Shakhtar joue en championnat contre le Dynamo Kiev et Dniepropetrovsk à Lviv, les gens soutiennent les équipes visiteuses… Mais en Ligue des champions, le soutien du public de Lviv est incroyable, car les gens s’unissent autour des équipes ukrainiennes. »« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée »Selon ce journaliste sportif domicilié dans la capitale ukrainienne, « de nombreuses personnes qui ont quitté le Donbass vont assister au match du Shakhtar et une centaine d’ultras sont présents à chaque rencontre à Lviv. » Ces supporteurs exilés, jadis habitués à fréquenter la Donbass Arena, louent « l’aide humanitaire » apportée depuis plusieurs mois par Rinat Akhmetov et les dirigeants du Shakhtar. Un million et demi de rations alimentaires auraient d’ailleurs déjà été livrées au printemps dans 257 points de distribution, à destination de plus de 700 000 civils basés autour de  Donetsk et Lougansk. « Akhmetov essaie de montrer qu’il veut seulement la fin de la guerre et la paix, développe Alexander Kuzmenko. Il aide les gens des régions de Donetsk et Lougansk via sa fondation Renaissance. Mais en Ukraine, beaucoup de gens pensent qu’Akhmetov finance le terrorisme et a de l’influence sur cette région. La plupart des habitants de l’ouest de l’Ukraine détestent Akhmetov et le Shakthar. »A l’instar de Viacheslav Shavaliiev, beaucoup de fans contraints à l’exil espèrent que leur club, actuellement classé deuxième du championnat derrière le Dynamo Kiev, demeure « la première équipe d’Ukraine cette saison et brille sur la scène européenne. » Ils attendent surtout avec impatience le retour du Shakhtar dans ses murs, ceux de la Donbass Arena. « J’ai quelques informations en interne selon lesquelles le club pourrait débuter la saison 2016-2017 à la Donbass Arena, mais seulement si la guerre s’arrêtait dans quelques mois », assure Alexander Kuzmenko.« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée, ajoute Maxim Sinelnikov, quand il sera en mesure de protéger la vie des spectateurs et d’organiser des matchs internationaux. J’espère que ce sera pour bientôt, mais personne ne peut savoir quand… »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Constant Wicherek Le grand public les découvrit — lui et son catogan blond —, lors de la finale de la Coupe du monde de 1998, quand il marqua le troisième but français en finale, face au Brésil.Aujourd’hui, âgé de 45 ans, Emmanuel Petit ne s’est pas réellement éloigné des terrains. Depuis 2009, « Manu » Petit distille ses analyses sur les matchs que diffuse France Télévisions aux côtés du journaliste Kader Boudaoud, avec lequel il a écrit son second livre, Franc-Tireur (Solar, 230 p., 18,90 €), sorti le 9 septembre.Son premier opus, en 2008, A fleur de peau (une autobiographie), avait déjà fait couler beaucoup d’encre, notamment à cause d’une phrase sur Zinédine Zidane, où l’ancien Gunner d’Arsenal expliquait qu’ils ne s’étaient « pratiquement jamais parlé ».Cette fois, le natif de Dieppe (Seine-Maritime) est plus intime, moins provocateur. On découvre dans Franc-Tireur un homme sensible, touché par les événements de la vie. De la mort de son frère, lorsqu’il est au centre de formation de Monaco (1985-1989), à ses relations avec ses entraîneurs, ses coéquipiers, tout y passe.L’ex-international français — soixante-trois sélections, il a pris sa retraite internationale en 2003 — ne s’est jamais réellement éloigné des terrains. Il aide, comme il le peut, à travers diverses associations, et s’intéresse au monde des amateurs — c’est une grande partie de son second ouvrage. Il y expose son amour pour les coupes nationales, où souvent se jouent des scénarios « à la David contre Goliath ». Pour autant, Petit évite le piège du populisme en montrant le fossé qui se creuse entre la Fédération française de football (FFF) et le monde amateur qu’elle est censée représenter.La lutte contre la FédérationCette bataille contre la FFF n’est pas nouvelle. En 2011, Emmanuel Petit avait soutenu Eric Thomas, le président de l’Association de football amateur (AFFA) — qui ne récoltera que 0,19 % des voix à l’élection de la FFF. Lorsqu’il lui est demandé pourquoi il n’y va pas lui-même, l’intéressé répond avec humilité qu’il n’a « ni les compétences ni les connaissances ».Comme preuve, il décrit un mode de scrutin « antidémocratique », il fait aussi quelques propositions sur la répartition des richesses, qu’il souhaiterait plus égale, et insiste sur la fracture entre les professionnels et les amateurs dans le milieu du ballon rond. Il prend enfin parti pour le football à cinq, qu’il considère « comme le dernier rempart du monde amateur, même si la fédé tente de mettre la main dessus ».Dans son nouveau livre, Petit insiste beaucoup sur les sacrifices personnels qu’un joueur de haut niveau doit faire, en se fondant sur son histoire. De ses premiers pas au centre de formation à Monaco à sa fin de carrière, à Chelsea, en 2004, tout est développé. Des événements qui l’ont meurtri, comme le drame de Furiani, le 5 mais 1992, la veille d’une défaite en finale de Coupe des coupes contre le Werder Brême (2- 0), et bien entendu l’affaire VA-OM, en 1993. Les relations avec ses entraîneursEmmanuel Petit a, selon ses propres dires, « un deuxième père » : Arsène Wenger. C’est son mentor. L’entraîneur d’Arsenal — où il a joué entre 1997 et 2000 — apparaît comme l’homme qui le comprend le mieux, qui cherche à savoir son état d’esprit, ses sentiments, ses petits — ou gros — problèmes. Ce qui est intéressant chez Petit, c’est sa modestie, ses doutes. « Est-ce que je manque de confiance en moi ? Non, je crois en moi. Mais j’ai toujours pensé qu’il y avait meilleur à mon poste », répond-il agacé quand on l’interroge à ce sujet.Petit revient aussi sur sa mauvaise expérience barcelonaise (2000-2001). Lors de son passage au Barça, il est marqué par les tensions entre les Catalans, les Néerlandais et « les autres », dont il fait partie. Il n’a d’ailleurs pas de propos assez durs pour qualifier le président blaugrana de l’époque, Joan Gaspart, qui lui aurait menti. « C’est le plus grand imposteur » qu’il ait connu, tranche-t-il.« La tête dans les nuages »Emmanuel Petit a eu la chance de voir au plus près l’éclosion de Thierry Henry, de David Trezeguet ou de Patrick Viera, de Franck Lampard et de John Terry à Chelsea et enfin des « jeunes sympas » à Barcelone, comme Xavi et Carles Puyol.L’ancien Bleu revient aussi sur ses relations fraîches avec Zinédine Zidane en désamorçant la polémique de 2008. Mais aussi sur le lien qui unissait le milieu de terrain à Fabien Barthez, le gardien de but. Bon nombre d’anecdotes sont livrées pour expliquer la relation entre les deux hommes.Exemple : lorsque Emmanuel Petit explique que, après la consécration mondiale, « certains sont avec les politiques dans le vestiaire, ça crie, ça rigole. Nous, avec Fabien, on est dans les douches et on fume une clope. On ne se parle pas, on essaie juste de réaliser. On a encore la tête dans les nuages ».Constant Wicherek Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) La révolution est actuellement en phase de test au Pays de Galles et en Australie. Depuis la fin de l’été, le championnat gallois de rugby – auquel ne participent pas les meilleures équipes du pays, qui jouent en Ligue celtique – et le championnat australien – idem, avec le Super Rugby – expérimentent un nouveau système de comptage des points : un essai en rapporte six ; une transformation, une pénalité ou un drop, deux. Si vous suivez la Coupe du monde qui se déroule en ce moment, vous avez dû vous apercevoir que le barème y était légèrement différent : chaque équipe empoche cinq points pour un essai, deux pour une transformation, et trois pour une pénalité ou un drop.L’expérience, menée sous l’égide de la Fédération internationale de rugby (World Rugby), est évidemment censée inciter les équipes à pratiquer un jeu offensif, et à faire le maximum pour marquer des essais plutôt que d’engranger des points grâce à des pénalités qui hachent les matchs, reproche souvent adressé à ce sport. Avec ce nouveau système, tandis que trois pénalités (ou drops) permettaient jusqu’alors d’engranger plus de points (9) qu’un essai transformé (7), il en faut désormais quatre pour en marquer autant (8).Voici un exemple d’essai à six points, le premier marqué au Pays de Galles, par l’ailier de Pontypridd Alex Webber lors d’une victoire 68-32 à Llanelli, le 5 septembre. C’est un essai normal. Mais il vaut six points.Pas avant 2017 en France ou en test-matchJoueurs, entraîneurs, supporters, arbitres et médias seront consultés dans le courant de l’année prochaine par un groupe d’étude chargé de recueillir leurs impressions, et dans lequel figure notamment Didier Retière, ancien entraîneur-adjoint de l’équipe de France aux côtés de Marc Lièvremont (2007-2011). C’est en novembre 2016 que ce groupe d’étude conseillera aux dirigeants de World Rugby de faire expérimenter les nouvelles règles à l’ensemble du rugby mondial, ou de les laisser de côté. Toute expérimentation à l’échelle planétaire débuterait en janvier 2017 dans l’hémisphère sud, et en août de la même année dans l’hémisphère nord. Et c’est en novembre 2018, si elles donnent satisfaction, que les nouvelles mesures pourraient être définitivement entérinées.S’il devait finir par être validé, ce changement ne serait que le dernier d’une longue liste d’évolutions du comptage des points en rugby, qui sont toujours allées dans le même sens : plus pour l’essai, moins pour les coups de pied. Aux origines du jeu, au XIXe siècle, inscrire un essai rapportait… zéro point : écraser le ballon au sol derrière la ligne d’en-but adverse donnait simplement à l’équipe qui y était parvenue un « essai », c’est-à-dire le droit de tenter d’envoyer, au pied, le ballon entre les poteaux, ce qui rapportait un point.Ce n’est qu’en 1886 que le fait d’aplatir commença à être récompensé : un point, et trois de plus en cas de transformation réussie. Deux ans plus tard, l’essai rapportait deux points, la transformation trois. En 1894, on inversa les valeurs : trois points pour un essai, deux pour la transformation, puis quatre et deux à partir de 1971, et enfin cinq et deux, le système actuel, en 1992. Par ailleurs, un drop valait quatre points à son apparition en 1906 avant de passer à 3 points en 1948 ; la pénalité, apparue en 1888, a toujours valu trois points.Le Japon n’aurait pas battu l’Afrique du SudLes sceptiques jugent inutile une éventuelle évolution, arguant que, lors du passage à l’essai à cinq points, on expliquait déjà qu’il s’agissait de rendre le rugby du futur plus fluide et moins sujet aux arrêts de jeu. Certains redoutent également que les défenses soient tentées de hacher encore plus le jeu en commettant des fautes, quitte à offrir à l’adversaire des pénalités faciles, plutôt que de prendre le risque d’encaisser un essai – mais il pourrait alors pleuvoir des cartons jaunes, synonymes d’exclusion temporaire. Enfin, on peut s’interroger sur la volonté de dévaluer le drop, dont on peut estimer qu’en plus d’être une prouesse technique, il récompense en général une attaque patiemment construite, et ne se contente pas de sanctionner une faute de l’adversaire.Quoi qu’il en soit, le Japon peut se réjouir que le nouveau barème ne soit pas déjà en vigueur pour la Coupe du monde : sa victoire historique contre l’Afrique du Sud, en ouverture du tournoi (34-32), se serait transformée en une courte défaite sur le score de 32-34, à savoir trois essais (18 points), deux transformations (4) et cinq pénalités (10), contre quatre essais (24), trois transformations (6) et deux pénalités (4) pour les Springboks. La France, elle, peut regretter que les nouvelles lois expérimentées n’aient pas existé lors de la dernière Coupe du monde, il y a quatre ans : au lieu de s’incliner 8-7 en finale face à la Nouvelle-Zélande (un essai non transformé et une pénalité pour les Blacks, un essai transformé pour les Bleus), elle aurait obtenu un match nul (8-8), et des prolongations.Congrats to @AlexWebber14 who created history earlier today when scoring the first 6pt try in the @PrincipalityPRM http://t.co/MOotLOhGmt— WelshRugbyUnion (@Welsh Rugby Union)require(["twitter/widgets"]);Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Clément Guillou Enfin ! Dix mois après l’entrée en vigueur du nouveau code mondial antidopage, la France va l’adopter et ainsi offrir la possibilité de pratiquer des contrôles nocturnes sur les sportifs. Ils se feront avec le consentement de l’athlète ou, à défaut, de celui d’un juge des libertés et de la détention (JLD).Ces contrôles, qui seront pratiqués à titre exceptionnel « en cas de soupçons graves et spécifiques », pourraient être précieux pour empêcher les tricheurs de prendre hormones de croissance, EPO (érythropoïétine), testostérone et transfusions sanguines dans des proportions suffisamment faibles pour que toute trace disparaisse avant l’aube et l’irruption éventuelle d’un médecin préleveur. Aujourd’hui, les contrôles ne peuvent avoir lieu entre 23 heures et 6 heures du matin.Le ministre des sports, Patrick Kanner, a présenté mercredi 30 septembre au matin en conseil des ministres l’ordonnance de transcription du code mondial antidopage dans le droit français. Les décrets d’application doivent être publiés « d’ici la fin de l’année », selon le secrétariat d’Etat chargé des sports, et les fédérations nationales auront ensuite six mois pour les inscrire dans leur réglementation. Au 28 août, la France faisait partie des 14 derniers pays, dont l’Espagne ou le Brésil, devant encore se mettre en conformité avec le nouveau code.Un retard devenu préoccupant pour Paris 2024En juillet, l’Union cycliste internationale (UCI), qui a commencé à pratiquer des contrôles nocturnes dans le reste de l’Europe, s’était retrouvée dans l’impossibilité de le faire pendant le Tour de France, au grand désarroi de son président, Brian Cookson.Lire aussi :Brian Cookson: « les contrôles nocturnes, c’est le prix à payer pour arrêter les tricheurs »Cette situation devenait préoccupante dans la perspective de la candidature française à l’organisation des Jeux olympiques 2024 et avait provoqué une mise au point gouvernementale, le président de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Bruno Genevois, étant reçu au ministère des sports au début de juillet.Le principe des contrôles vingt-quatre heures sur vingt-quatre faisait l’objet d’une opposition de principe très forte de M. Genevois, qui, soucieux du respect de la vie privée des sportifs, avait imaginé un dispositif impliquant le recours à un JLD avant chaque contrôle.Un consentement donné tous les six moisFinalement, le dispositif sera beaucoup plus souple : les sportifs français concernés donneront leur consentement à ces contrôles nocturnes pour une période de trois mois, renouvelable une fois tacitement. Concrètement, ils devront donc donner leur accord tous les six mois. Pour les compétitions internationales ayant lieu en France, le consentement des athlètes sera demandé à l’inscription.Lire aussi :L’antidopage français fait du surplaceAvant de diligenter un contrôle nocturne, le nouveau directeur des contrôles de l’AFLD, l’ancien journaliste Damien Ressiot, devra rédiger une décision motivée indiquant sur quels indices il s’appuie : passeport biologique anormal, dénonciation, enquête de police…S’ils refusent de donner leur consentement, ce qui ne manquerait pas d’éveiller les soupçons, les sportifs pourront malgré tout être contrôlés la nuit. Mais l’AFLD devra alors obtenir l’accord, rapidement si possible, d’un juge des libertés et de la détention.Ce compromis entre efficacité de la lutte antidopage et respect de la vie privée a reçu au début de septembre un avis favorable du Conseil d’Etat.Lire aussi :Cinquante ans de gâchis antidopageClément GuillouJournaliste au Monde Mathieu Bastareaud Le joueur du XV de France, Mathieu Bastareaud, raconte sa Coupe du monde pour « Le Monde ».C’est devenu une tradition. A chaque fois qu’un joueur est convoqué pour la première fois en équipe de France, il doit faire un spectacle devant tout le groupe. Jusqu’à la semaine dernière, Rémy [Grosso] avait de la chance, il y avait échappé. C’est vrai qu’on n’avait pas encore eu trop le temps entre son arrivée pour remplacer Yoann [Huget, blessé] et notre match contre la Roumanie, trois jours plus tard.Avant de se mesurer au Canada, jeudi [1er octobre], Rémy, a finalement dû y passer. Il s’est lancé dans une petite chanson paillarde, puis dans une imitation de quelques joueurs. Je n’en faisais pas partie, tant mieux ! Verdict : Rémy a été « repêché », il devra refaire un nouveau spectacle la semaine prochaine. C’est ce qui se passe quand le sketch a été moyennement apprécié par le sage Nicolas Mas. Nicolas étant l’un des plus anciens, nous l’avons désigné comme juge. C’est lui qui a le dernier mot, c’est lui qui a le « marteau » pour valider les sketchs. Mais en général, tu vois très vite à l’applaudimètre si tout le monde a apprécié ou pas. Il peut même y avoir parfois des sifflets ou des huées. Comme dans un stade de rugby.Lire aussi :« Avec Uini, on fait office de gang des barbus », par Mathieu BastareaudLors de ma première sélection, on était encore sous l’ère Lièvremont. A l’époque, j’avais juste eu à écrire une petite fiche sur moi où je racontais mon parcours, mes passions. Cette petite fiche était allée dans un cahier que les tous les joueurs pouvaient regarder. C’est depuis que Philippe [Saint-André] nous entraîne que les nouveaux doivent se lancer dans un spectacle. Dans mes souvenirs, Eddy Ben Arous était vraiment pas mal avec ses pas de danse à la Michael Jackson !Avant le match contre la Roumanie, dans le bus, Philippe a d’ailleurs eu une annonce à nous faire. Il nous a dit que nous aurions un rendez-vous supplémentaire à l’hôtel, plus tard dans la journée. Ce jour-là, je reçois le SMS d’un ami. Il me demande de « prendre une photo avec le président ». A ce moment, je pense à Pierre Camou, le président de la « fédé » [française de rugby]. Mais non, finalement, c’est bien François Hollande que je rencontrerai tout à l’heure !« Quand on est remplaçant, on subit les choses »Je savais bien que François Hollande avait rencontré David Cameron le matin même à Londres. Mais au début, je n’y croyais pas. Finalement, le président de la République nous a parlé pendant une petite demi-heure, il nous a dit la fierté qu’on pouvait avoir de jouer pour la France. Moi, je suis resté assez discret. C’est surtout Thierry [Dusautoir] qui a représenté les joueurs : logique, il est dans son rôle de capitaine. Il lui a même remis un maillot du XV de France. Si on joue la finale, le président a promis qu’il le porterait le 31 octobre, puis qu’il nous recevrait à l’Elysée. A nous de jouer.En parlant de jeu : comme prévu, j’ai passé le match contre la Roumanie sur le banc de touche. Quand on est remplaçant, on subit les choses plus qu’autre chose. Sur le banc, je ne m’agite pas trop, j’essaie de garder ma concentration. Certains remplaçants extériorisent beaucoup plus, crient pour encourager. Ce que tout le monde a entendu, en tout cas, c’est la gueulante de Philippe à la mi-temps. Mais honnêtement, ça ne m’a pas choqué. Avec Bernard Laporte comme entraîneur de Toulon, des gueulantes, j’en ai déjà connu pas mal ! Dans ce cas de figure, une seule solution : faire le dos rond et fermer sa bouche. A la fin du match, j’en ai quand même profité pour échanger mon maillot avec un remplaçant roumain. Ma collection s’enrichit.Le lendemain, changement d’ambiance. On nous avait préparé un barbecue dans le quartier de Wimbledon. C’était une belle journée de récup’. Après celle du président, on a cette fois eu la visite des footballeurs Robert Pirès et Olivier Giroud. La maison appartenait à une connaissance d’un membre du staff, je crois. On s’est tous réunis dans un jardin sous un chapiteau – on ne sait jamais, avec la météo anglaise. S’il a prévu un numéro de cirque, Rémy sait déjà où il pourra venir faire son deuxième spectacle.Lire aussi :Bastareaud, les neuf vies d’un enfant terrible du rugbyMathieu Bastareaud 29.09.2015 à 19h45 • Mis à jour le29.09.2015 à 21h22 | Henri Seckel (Exeter, Angleterre) Pourquoi le public était-il venu jusqu’au Sandy Park d’Exeter, mardi 29 septembre après-midi, où avait lieu la rencontre Tonga-Namibie ? Les plus optimistes espéraient y voir l’équipe africaine faire mieux que son meilleur résultat en Coupe du monde, un revers 32-17 face à l’Irlande en 2007, et ainsi grappiller le premier point de son histoire grâce au bonus défensif d’une courte défaite. Les plus imaginatifs des plus optimistes rêvaient peut-être même d’être les premiers à assister à une victoire en Coupe du monde des « Welwitschias », défaits seize fois sur seize avant le coup d’envoi.Cela fait donc dix-sept sur dix-sept désormais, le froid réalisme tongien (35-21) ayant douché les amateurs de coups de théâtre « à la japonaise ». Mais les 10 103 spectateurs de l’affiche la moins prestigieuse du Mondial — ex æquo avec le Namibie-Géorgie de la semaine prochaine — ont tout de même assisté à une rencontre historique : outre qu’elle n’y avait jamais perdu par moins de quinze points d’écart, la Namibie n’avait jamais inscrit plus de deux essais dans un match de Coupe du monde. Elle en a marqué trois face aux Tonga, finalement tranquilles vainqueurs d’une rencontre décousue mais plaisante, ce qui vaut toujours mieux que l’inverse.Les Tonga doivent refaire le coup de 2011Distancés juste après la pause (27-7, 45e), les Namibiens sont patiemment revenus au score, se rapprochant à 11 points de leurs adversaires à la lueur du soleil couchant (32-21, 68e). L’atmopshère pouvait alors devenir délirante dans le plus petit stade du tournoi, ce Sandy Park où les coups de pied en touche atterrissent parfois sur le toit des tribunes latérales, et les pénalités derrière celles situées à chaque bout du terrain.Lire aussi :Bienvenue à Sandy Park, le plus petit stade de la Coupe du monde de rugbyBruyamment encouragés par la foule, les coéquipiers de l’incroyable Jacques Burger, auteur d’un doublé, ont alors poussé pour inscrire le quatrième essai qui leur aurait offert, grâce au bonus offensif, le premier point de leur histoire en Coupe du monde — étant entendu que les trois obtenus en 1999 ne comptent pas, dans la mesure où une défaite était alors récompensée d’un point quoi qu’il arrive. Las, ils n’allaient plus jamais réussir à franchir la ligne d’essai, ne s’arrêtant qu’à quelques centimètres du paradis à cinq minutes du coup de sifflet final.Dix jours après leur défaite surprise face à la Géorgie, les Tonga, auteurs de cinq essais, peuvent encore mathématiquement terminer seconds du groupe C, et donc affronter en quarts de finale le premier du groupe D, où figurent la France et l’Irlande. Pour cela, il leur faudra battre l’Argentine, dimanche 4 octobre à Leicester. Une hypothèse hautement improbable qui, si elle se vérifiait, aurait un retentissement comparable à leur victoire sur la France (19-14), il y a quatre ans, lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande.• Le classement du groupe CHenri Seckel (Exeter, Angleterre) Catherine Pacary Haas peaufine son arrivée en formule 1 la saison prochaine. Devant la presse, conviée mardi 29 septembre à Kannapolis en Caroline du Nord, le patron de la nouvelle écurie américaine, Gene Haas, et le team principal, Gunther Steiner, ont confirmé l’arrivée de Romain Grosjean comme pilote titulaire.« Nous cherchions un pilote expérimenté : la F1 peut être un sport compliqué, nous voulons marquer des points rapidement, Romain va nous aider avec sa connaissance des circuits et des stratégies de course », a expliqué Gene Haas, propriétaire de l’écurie. Après avoir fait fortune dans les machines à outils, le milliardaire se passionne depuis longtemps pour l’automobile ; il est actionnaire de l’écurie Stewart-Haas Racing, l’une des plus réputées du championnat Nascar.« Très, très content  »« Je m’intéresse au projet Haas depuis quelque temps, a de son côté commenté le pilote franco-suisse. J’aime l’idée du partenariat avec Ferrari, j’aime le fait que tout se soit passé doucement mais sûrement dans la création de cette écurie. Je suis vraiment très, très content d’avoir pris cette décision. »Les monoplaces Haas, à châssis Dallara mais surtout à moteur Ferrari, font que certains appellent déjà la team américaine « l’équipe B » de Ferrari ou la « Scuderia junior ». Romain Grosjean ne fait pas mystère de ses ambitions chez Ferrari, qui pourrait avoir un baquet libre en 2017, avec le départ de Kimi Räikkönen. « Il y a effectivement le rapprochement avec Ferrari qui est intéressant, mais pour le moment ce n’est pas ce à quoi je pense, je suis avec Haas, j’ai envie de faire des choses bien avec cette équipe américaine », a déclaré Romain. La durée du contrat n’a toutefois pas été précisée. Lire aussi :F1 : Renault veut prendre une participation majoritaire dans l’écurie LotusComme on le pressentait depuis plusieurs semaines, le pilote français quitte donc Lotus après quatre saisons, au moment où l’écurie britannique traverse une grave crise financière, et tandis que Renault s’active pour la racheter. Le rêve d’une écurie 100 % tricolore s’envole. « J’ai pris ma décision avant [le début des négociations Lotus-Renault], a précisé Romain à ce sujet. Je n’avais pas d’option A ou B. »Après 10 podiums en 78 Grands Prix disputés, dont sa troisième place à Spa, en Belgique, le 23 août, Romain Grosjean occupe actuellement la 9e place du championnat. On comprend qu’à 29 ans il se sent frustré de ne pas pouvoir l’emporter plus souvent à cause de difficultés matérielles – une frustration partagée cette saison par d’autres équipes, comme McLaren-Honda. « Quand on court en F1, ce n’est pas pour être dernier sur la grille de départ, c’est pour toujours donner le meilleur de soi-même, ce qu’on aime quand on est pilote, c’est pouvoir boire du champagne sur le podium. » Le champagne aura certainement coulé à flots pour fêter cette future alliance… en espérant mieux.Lire aussi :Formule 1 : dernier tour de piste à Monza pour Lotus et Grosjean ?Catherine PacaryJournaliste au Monde Rémi Dupré Lors du Mondial 1986 au Mexique, il s’était incliné aux penaltys face à l’équipe de Platini lors d’un quart de finale que l’on continue de montrer dans les écoles de football. Trente ans plus tard, Zico s’apprête à retrouver l’ancien meneur de jeu des Bleus pour un autre match : l’élection à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), programmée le 26 février 2016. A 62 ans, celui qui reste une légende au Brésil et entraîne aujourd’hui le club indien du FC Goa après être passé par le Japon, la Turquie, l’Irak, l’Italie ou l’Ouzbékistan accorde son premier entretien de campagne au Monde, à trois semaines de la date de dépôt des candidatures, le 26 octobre.L’ouverture d’une procédure pénale du ministère public suisse contre le président démissionnaire de la FIFA, Joseph Blatter, vous a-t-elle surpris ?Dans mon dictionnaire de la FIFA, le mot « surprise » n’existe plus. Pour être franc, plus rien ne me surprend à la FIFA. On a l’impression que les choses empirent jour après jour. C’est sans fin. Et c’est préoccupant. Même si 1 % des accusations contre Blatter sont avérées, il faut immédiatement que la FIFA organise une assemblée d’urgence composée du comité exécutif et du comité de réformes pour résoudre tout de suite le problème. On ne peut plus attendre. Ce n’est plus possible de vivre avec un numéro un du football qui fait l’objet d’accusations si graves.Michel Platini, président de l’UEFA et candidat déclaré à sa succession, est également impliqué dans cette procédure et fait, lui aussi, l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA…Maintenant que le nom du candidat Michel Platini est cité [il a été entendu comme « personne appelée à donner des renseignements »], l’affaire devient encore plus sérieuse. Elle n’est plus simplement le problème des accusés, c’est le problème de tout le football mondial. J’espère que les conclusions de l’enquête tomberont rapidement. Car c’est dur de vivre chaque jour, pour eux notamment, avec cette pression. Le monde du football veut savoir si les gens qui les représentent sont honnêtes ou pas. Il faut attendre les résultats de l’enquête avant de juger.« Dans mon dictionnaire de la FIFA, le mot “surprise” n’existe plus. Pour être franc, plus rien ne me surprend à la FIFA. On a l’impression que les choses empirent jour après jour. »  Le 17 septembre, le secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke a été démis de ses fonctions après avoir été accusé d’avoir voulu profiter de la revente de billets du Mondial 2014, organisé chez vous au Brésil…Pour Valcke, ce n’est pas grave, c’est très grave. C’est le numéro 2, le dirigeant le plus important après Blatter. C’est la personne qui connaissait chaque couloir, chaque chambre, chaque personne, chaque mécanisme de la FIFA. Valcke est la personne payée pour faire tourner la machine. Sa suspension, un peu plus d’un an après la Coupe du monde, est un signal. Cela montre qu’il est impossible de continuer comme cela jusqu’aux élections [du 26 février 2016].Comment en est-on arrivé là ?Longtemps, j’avais le même avis que ceux qui disaient que la FIFA n’était pas corrompue, ni pourrie, que c’étaient les hommes. Mais si son président et celui de l’UEFA, la confédération continentale la plus importante, font l’objet d’une enquête, si le numéro 2 est suspendu et que tant de membres du comité exécutif ont été radiés, je ne sais plus si ce sont les gens qui sont pourris ou la FIFA. La FIFA est en train de gaspiller son argent, son temps et ses efforts à se défendre. Ce n’est pas pour ça que la FIFA est née. Elle a été créée pour faire fonctionner le football, pour aider et soutenir le football, pas pour aider et soutenir des gens qui à la fin sont la cible d’enquêtes gouvernementales et policières.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ?Le football est ma vie. Durant ma carrière, j’ai joué et contribué au développement du foot dans divers pays et continents. Avec les récents événements impliquant la FIFA, je pense que je peux contribuer de manière décisive pour restaurer son image et sa crédibilité. L’heure du changement est arrivée. C’est le moment de trouver un nouveau commandant à la FIFA.Est-ce important qu’un Brésilien soit candidat après le long [1974-1998] et controversé règne de Joao Havelange ?La nationalité du candidat n’est pas primordiale, même si la Confédération sud-américaine, de par son importance dans l’histoire du football, mérite un candidat issu de ses rangs. Il faut être en mesure de discerner le potentiel et les difficultés du foot sur chaque continent et avoir le courage de rompre avec le modèle actuel de gouvernance, dont on a démontré la vulnérabilité. Nous avons besoin d’un choc démocratique et de transparence qui fasse la promotion du fair-play au sein de l’administration de la FIFA. J’ai joué en Italie [à Udinese] et je sais très bien comment fonctionne l’élite du foot mondial. La FIFA doit créer les conditions pour limiter les effets de cette mondialisation à sens unique, qui concentre les richesses en Europe au détriment du reste du monde.Etes-vous soutenu par la Confédération brésilienne de football [CBF] ?J’ai déjà formellement demandé l’appui de tous les pays où j’ai eu l’occasion de travailler : Brésil, Japon, Turquie, Irak, Italie, Ouzbékistan et Inde. La CBF m’a garanti publiquement son soutien, outre les quatre autres parrainages que la FIFA exige le 26 octobre.« Platini a fait un très bon travail comme président de l’UEFA. Nous sommes amis et nous avons beaucoup en commun. S’il est élu, je veux pouvoir contribuer à sa gestion, tout comme j’espère qu’il contribuera à la mienne si je suis élu. »  Quelles sont vos principales propositions ?Démocratie et transparence. Démocratisation des futures élections à la présidence de la FIFA ouvrant le droit de vote à des groupes d’intérêts fondamentaux pour le développement du football mondial comme les joueurs, techniciens, les médecins, les médias, les clubs, les arbitres et même les fans. Révision du processus de composition et de fonctionnement du comité exécutif de la FIFA, en donnant plus de transparence aux critères de choix des membres. Adoption d’un système de transparence totale dans l’allocation des ressources financières de la FIFA, qui doit redonner un plus grand pourcentage de ses recettes pour le développement du foot mondial. Augmentation du volume de ressources financières destinées au développement des pratiques moins favorisées par les médias : foot féminin, futsal, beach soccer et compétitions amateurs.Quel regard portez-vous sur votre principal adversaire, Michel Platini ?Platini a fait un très bon travail comme président de l’UEFA. Nous sommes amis et nous avons beaucoup en commun. S’il est élu, je veux pouvoir contribuer à sa gestion, tout comme j’espère qu’il contribuera à la mienne si je suis élu.Mais la concentration de pouvoir et de richesse en Europe est quelque chose de très dangereux pour le développement du foot mondial. J’ai eu la chance de travailler dans des pays où le foot était peu diffusé et contribuer à le transformer en grande passion tournée vers les populations. Je viens d’un pays qui s’est rendu célèbre pour avoir eu du succès dans la pratique du foot. Partout dans les rues, sur les plages, les enfants jouent pieds nus avec des ballons faits avec des chaussettes. Je ne pense pas que le modèle de gestion du continent européen puisse être appliqué dans toutes les parties du monde. Je réunis les conditions prérequises pour amener une gestion plus démocratique et plus appropriée aux pays qui n’ont pas la chance d’avoir les mêmes infrastructures et conditions qu’en Europe.Platini est membre du comité exécutif de la FIFA depuis 2002. Est-il le plus à même de réformer la FIFA ?Le besoin de changements est tel qu’un candidat sans lien avec l’administration actuelle aura plus de facilité et de crédibilité pour réaliser les réformes nécessaires. Il faut que des gens qui connaissent et sont capables de comprendre le football, du vestiaire jusqu’aux tribunes, remplacent les personnes issues de l’administration. L’époque des bureaucrates est terminée.Platini est-il le favori ?Le système électoral actuel favorise le candidat du pouvoir. Donc, je crois encore que le candidat qui bénéficiera du soutien du président Blatter aura un gros avantage dans cette course électorale. Ce dernier ne s’est pas encore positionné et nous savons tous quelle peut être son influence sur le processus électoral à la FIFA.Que pensez-vous de vos autres challengers : Musa Hassan Bility, Chung Mong-joon, le prince Ali Bin Al-Hussein ?Je n’ai pas encore eu connaissance de leurs programmes. C’est justement pour cela que j’ai insisté pour la mise en place d’un débat avant le 26 octobre pour que l’ensemble de la famille du foot puisse connaître les propositions de chacun des précandidats.Lire aussi :Chung Mong-joon : « Platini incarne la continuité du régime de Blatter »Quelle a été votre réaction lorsque Joseph Blatter a décidé de mettre un terme à son mandat ?Ce fut une surprise puisqu’il venait d’être réélu. Je crois qu’il y a eu des signes importants qui attestaient de la nécessité d’une rupture avec un modèle qui se montrait vulnérable pour amener le foot sur le chemin de la croissance. Le président Blatter a fait un acte historique en décidant de rompre avec le modèle actuel et d’ouvrir la possibilité d’apporter un nouveau souffle, d’oxygéner le processus de gestion de la FIFA. C’est le moment de se trouver un nouveau commandant à la FIFA.Quel regard portez-vous sur le bilan de Joseph Blatter à la tête de la FIFA, depuis 1998 ?Le président Blatter est à la FIFA depuis 1975, et il a eu un rôle fondamental dans le développement du foot avant même d’assumer la présidence, quand il était le secrétaire général du président Havelange (de 1981 à 1998). La famille du foot doit beaucoup au président Blatter pour son travail acharné durant ces quarante dernières années. Et ce indépendamment des défaillances du système actuel. Ce dernier a ouvert des brèches à des pratiques peu conventionnelles qui entachent le développement du foot dans le monde. Mais nous ne pouvons pas ne pas reconnaître l’héritage, le legs que le président Blatter a laissé pour le foot. La semaine dernière, vous avez rendu visite à Joseph Blatter à Zurich…J’ai eu la possibilité d’aller parler avec le président de la FIFA, personnellement, en tête à tête, dans son bureau, pour pouvoir lui transmettre mes idées et suggestions. Cela fait partie du jeu démocratique. Personne n’a fait ça. M. Blatter m’a très bien reçu de manière professionnelle et polie. Cela devrait toujours être comme ça.Que vous êtes-vous dit ?Il a été très ouvert à mes idées. Cela signifie que j’ai quelque chose à apporter à la FIFA si le président, avec tout ce qui se passe à la FIFA, me reçoit et me répond d’une façon positive. Je peux avoir un rôle important à la FIFA dans cinq mois. Notre rencontre a été placée sous le signe de l’éthique. Je suis quelqu’un d’éthique.Lire aussi :Le roi BlatterEst-il affecté par ces scandales à répétition ?Je l’ai senti tranquille, étonnamment calme et serein. Blatter était extrêmement heureux de confirmer que j’étais l’unique précandidat qui ait tapé à sa porte. Il est d’accord avec moi sur la nécessité de réformes profondes à la FIFA. Blatter était très fier de voir un candidat travailler de manière claire et respectueuse. Je suis venu le voir avec humilité, simplicité et respect, indépendamment des accusations contre lui. Je fais le nécessaire pour dire « je suis là, je veux votre poste mais je veux être quelqu’un de bien pour le foot avec mes idées ». Je ne suis pas venu voir la « personne » Blatter mais le président de la FIFA, le guide du football. Par respect pour l’entité.« Il reste du temps pour revoir l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. La question doit être amenée devant le congrès. C’était impensable, absurde de penser qu’une Coupe du monde puisse avoir lieu là-bas. »  Comment restaurer la confiance après les soupçons de corruption autour de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ?Par un choc de démocratie et de transparence. La FIFA ne peut plus être administrée avec un modèle de gouvernance du XIXe siècle. Le foot appartient à tout le monde et il en est de même pour la FIFA. Nous devons changer la vision centralisée et verticale de la FIFA et penser dans un monde globalisé et participatif.La FIFA devrait-elle publier le rapport d’enquête de Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 avant les prochaines élections ?Oui, clairement ! En ouvrant au public le diagnostic réalisé par Michael Garcia, la FIFA montrerait qu’elle romprait définitivement avec les zones d’ombre créées par les failles du modèle passé et s’engagerait dans la mise en place des changements définitifs.Je crois qu’il n’y a malheureusement plus le temps nécessaire pour s’interroger sur l’attribution du Mondial 2018, même s’il y eut des irrégularités. En revanche, il reste du temps pour revoir l’attribution de la Coupe du monde 2022. La question doit être amenée devant le congrès. Avec le Qatar, le problème, c’est que ce pays ne pense pas au foot, il ne « va » pas au foot comme on dit au Brésil. C’était impensable, absurde de penser qu’une Coupe du monde puisse avoir lieu là-bas. Le Qatar ne fait pas partie de la grande culture du football. Il y a eu tant de temps gaspillé, de confrontations, de discussions entre des « cerveaux » pour changer le calendrier du tournoi [de novembre à décembre 2022] et que le football survive dans ce pays qui est couvert de suspicions et de questionnements.Concernant Michel Platini [qui a reconnu avoir voté pour le Qatar], j’ai beaucoup d’amitié, de respect et de considération pour ce qu’il a fait pour le foot sur le terrain et en dehors. Cela m’interdit de prononcer ne serait-ce qu’une virgule à propos de sa décision.C’est désormais le congrès qui désignera le pays hôte du Mondial 2026. Cette réforme permettra-t-elle de lutter contre la corruption ?Le choix du pays hôte de la Coupe du monde par plus de 200 personnes [209] est déjà une avancée significative au regard du modèle antérieur où à peine 23 personnes désignaient la nation organisatrice dans une salle fermée et sans la moindre transparence. Mais je pense qu’on peut encore faire davantage. Les populations des pays candidats à la Coupe du monde doivent faire entendre leurs voix lors de cette attribution. Il y a beaucoup d’investissements publics dans un Mondial, et le peuple doit aussi participer au processus.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 05.10.2015 à 06h47 • Mis à jour le05.10.2015 à 12h00 | Rémi Dupré Depuis son arrivée dans l’Hexagone, à l’été 2012, l’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic a fait du clasico sa rencontre de prédilection. Ce constat s’impose après la victoire étriquée (2-1) du Paris-Saint-Germain face à l’Olympique de Marseille, dimanche 4 octobre, en match de clôture de la 9e journée de Ligue 1. Auteur d’un doublé, le buteur au chignon a offert à son club une huitième victoire consécutive contre son rival phocéen depuis trois ans.En neuf confrontations face à l’OM, l’avant-centre du PSG a notamment marqué à huit reprises. Au point de devenir son principal bourreau. Sous le règne du Scandinave, le Parc des Princes est ainsi devenu une bastide imprenable pour les Olympiens, qui n’ont plus battu la formation de la capitale sur ses terres depuis février 2010. Le numéro 10 parisien permet à son club de s’installer solidement en tête de la Ligue 1. Distancé de quinze points par l’irrésistible leader, l’OM occupe actuellement une peu flatteuse seizième place.C’est pourtant avec les oripeaux d’une star vieillissante et usée que Zlatan Ibrahimovic s’est présenté sur la pelouse francilienne, au lendemain de son 34e anniversaire. Car l’habituel canonnier n’avait pratiquement pas fait parler la poudre depuis l’entame de saison. Avant la réception des Olympiens, il ne comptait à son actif qu’une seule banderille plantée contre Guingamp, le 22 septembre. Sa méforme était d’ailleurs pointée par les médias sportifs, enclins à s’inquiéter de son « déclin sportif ». « Ibra peut faire beaucoup mieux », avait grincé son entraîneur Laurent Blanc, la veille du clasico.Séquence surréalistePositionné à la cime de l’attaque parisienne, le natif de Malmö a, dans un premier temps, conforté les critiques de ses contempteurs. Passes à contretemps, engagement physique tout relatif et attitude nonchalante : le colosse a semblé d’abord spectral et emprunté. Une prestation qui s’inscrivait dans la lignée de ses performances inconstantes depuis son indisponibilité de sept semaines, à l’automne 2014, en raison d’une talalgie récalcitrante.Lors de ce clasico, l’avant-centre des triples champions de France en titre s’était pourtant fixé comme objectif de dépasser le record de 109 buts inscrits toutes compétitions confondues, entre 2003 et 2008, par le Portugais Pedro Miguel Pauleta, meilleur réalisateur de l’histoire du PSG. L’égocentrique trentenaire n’avait qu’à faire trembler les filets à deux reprises pour doubler l’icône lusitanienne et laisser son patronyme dans le marbre.Menés au score à la demi-heure de jeu, les Parisiens s’en sont finalement remis à leur partenaire suédois pour arracher la victoire. A la lutte avec le gardien marseillais Steve Mandanda sur un mauvais dégagement adverse, le roué scandinave s’écroule dans la surface de réparation. L’arbitre Benoît Bastien désigne alors le point de penalty. Le Parc explose lorsque « Ibra » transforme froidement la sentence. Deux minutes plus tard, bis repetita. La tête du géant (1,95 m) est détournée par la main du défenseur olympien Rolando devant sa cage. L’homme en noir siffle un nouveau penalty. L’attaquant parisien s’offre un doublé avant la mi-temps, devenant ainsi le meilleur buteur de l’histoire de son club.Cette séquence surréaliste fut la seule éclaircie d’« Ibra » durant la rencontre. Au coup de sifflet final, l’attaquant s’est vu remettre un trophée par Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, alors que les tribunes du Parc étaient presque vides. « Qu’il batte ce record n’est pas une surprise, a commenté Laurent Blanc. Il est attentif à ce genre de performance. » Honorant sa dernière année de contrat avec le club parisien, l’ex-meilleur canonnier du championnat (en 2013 et 2014) lorgne désormais le record détenu depuis 1995 par le Libérien George Weah, meilleur buteur (avec 16 réalisations) du club en Coupes d’Europe. Le Scandinave devancera son prestigieux prédécesseur s’il inscrit un doublé contre le Real Madrid, le 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. L’une des compétitions qui manque à son éloquent palmarès.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.10.2015 à 14h39 • Mis à jour le05.10.2015 à 07h53 | Eric Albert (Twickenham, correspondance) Visage fermé, yeux baissés, Chris Robshaw n’y va pas par quatre chemins : « Nous avons laissé tomber notre pays. » Le capitaine anglais ne cherche pas d’excuses à son équipe, quelques minutes après sa défaite face à l’Australie (33-13), samedi 3 octobre au soir. Le XV de la Rose est éliminé dès les poules qualificatives de « sa » Coupe du monde de rugby, sur « son » terrain de Twickenham, face à « son » public. Pour la nation qui a codifié le rugby moderne, qui l’a exporté à travers le monde – y compris en Australie –, le coup est dur.Lire aussi :L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugbyAux côtés de Chris Robshaw, Stuart Lancaster, le sélectionneur, bas sa coulpe de la même façon. Voix nouée, il sait qu’il est sur un siège éjectable. Avant le match, il avait affirmé que son poste était en jeu en cas de défaite. Malgré un léger bémol, il confirme à mi-mot :« Ouais… Ce sera ma décision. Il nous reste encore une semaine dans cette Coupe du monde [encore un match contre l’Uruguay]. Mais c’est clair que la responsabilité [de la défaite] me revient. »Ian Richie, le directeur de la Fédération anglaise de rugby (RFU), tente cependant de désamorcer le sujet. « Les leçons seront tirées de façon calme et approfondie, en prenant le temps nécessaire. Ce n’est pas le moment de prendre une décision », assure-t-il.« L’Australie était simplement plus forte que nous »A la sortie des vestiaires, seuls deux joueurs anglais osent s’aventurer dans la « zone mixte » prévue pour rencontrer la presse. « On était bien préparés, et ce match était à domicile, devant notre public, avance Jonny May, qui s’est blessé en fin de première période. Mais l’Australie était simplement plus forte que nous. »Si l’équipe anglaise, encore jeune et inexpérimentée, n’a pas démérité, elle n’a pas su se tirer de ce « groupe de la mort » (Angleterre, Australie, pays de Galles, Fidji, Uruguay) où la malchance l’a placée. La première place de cette poule se jouera désormais samedi prochain, lors de la rencontre entre l’Australie et le pays de Galles, tous les deux certains d’être qualifiés.La presse britannique, jamais tendre, s’en donne à cœur joie. « La fin du monde », titre le Mail on Sunday, avec une photo de Chris Robshaw un genou à terre. Le Sunday Times parle de « l’agonie » de l’Angleterre, qui a été « détruite dans presque toutes les phases de jeu importantes ». Et le Sunday Telegraph appuie là où ça fait mal : « Humilié à domicile ».Les fans ont pourtant la dent moins dure. Beaucoup d’entre eux ont quitté les tribunes après qu’Owen Farrell a été sanctionné d’un carton jaune, rappelle le Guardian. Il restait dix minutes à jouer, et l’expulsion de Farrell a douché les derniers espoirs. Malgré cela, et quelques sifflets à la fin du match, la plupart d’entre eux se montraient magnanimes après la rencontre. Tristes et sous le choc pour certains, mais fair-play. L’Angleterre s’est bien battue et n’a pas été ridicule, face à des Wallabies en grande forme. Pas de scène de supporteurs en larmes, à la manière des Brésiliens éliminés de « leur » Coupe du monde de football en 2014. Pas de colère ni de violence. Dans les trains rentrant au centre de Londres, Swing Low, Sweet Chariot, l’hymne préféré des fans anglais, était encore chanté à plein poumons.Susan Alexander, qui est mariée à un Australien, trouve même la force d’en plaisanter, menaçant son compagnon de faire chambre à part pour un mois. Avant d’ajouter, quand même très déçue : « Aujourd’hui, le rugby anglais est mort. »Eric Albert (Twickenham, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) L’ancien sélectionneur des Bleus, vice-champion du monde en 2011, analyse le jeu de l’équipe de France pour Le Monde.Le contraste persiste. Plus de la moitié des matchs de cette Coupe du monde ont été disputés et on a pu constater, d’un côté, les ambitions offensives de bon nombre de sélections et, de l’autre, l’équipe de France. Face au Canada, bien sûr, on ne s’est pas ennuyés. Pour la première fois du tournoi, le XV de France a pris le match par le bon bout, avec une première demi-heure probante, une activité défensive intense et un Frédéric Michalak rayonnant dans son rôle de chef d’orchestre. Mais les Bleus sont restés fidèles à ce phénomène qui les caractérise depuis un moment : ils se servent plus de leurs épaules pour percuter l’adversaire que de leurs poignets pour se faire des passes.Il va falloir s’y habituer. Pourtant, cette tendance à jouer un rugby bulldozer est à peu près aux antipodes de ce que font les autres équipes et de ce vers quoi évolue cette discipline. Evidemment, le rugby reste un sport de combat, et la conquête, le jeu au pied ou la défense sont incontournables. Mais on assiste depuis quelques années au développement de quelque chose de plus rapide, de plus offensif, de plus spectaculaire. Même les consignes données aux arbitres vont dans le sens des équipes qui produisent du jeu.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc Lièvremont« Un rugby à grands coups d’épaules »Peut-on gagner une Coupe du monde en jouant tout au long du tournoi comme le fait le XV de France ? Ce rugby à grands coups d’épaules sera-t-il suffisant pour battre l’Irlande, puis éventuellement l’Argentine en quarts, l’Angleterre en demies et la Nouvelle-Zélande en finale ? Le grain de folie qui a souvent habité cette équipe au fil des générations ne va-t-il pas nous manquer ? Pour l’instant, seul Frédéric Michalak incarne cette touche de fantaisie. Or, sur un terrain de rugby, c’est compliqué d’allumer la flamme tout seul. Ses quelques fulgurances contre le Canada ont dû faire plaisir aux nostalgiques du French flair, mais toutes les équipes ne lui laisseront pas une telle latitude.A commencer par l’Irlande, qui, comme toutes les équipes anglo-saxonnes, est plus cohérente, plus performante, plus équilibrée et plus régulière que le XV de France. Les Irlandais sont en confiance, et leur rugby ne se résume plus au fighting spirit. Ils ont le meilleur ouvreur du monde en la personne de Jonathan Sexton, et leur effectif compte un paquet de joueurs vraiment enthousiasmants. Cela fait maintenant quatre ans que les Bleus tâtonnent contre eux et n’arrivent pas à gagner – deux matchs nuls et deux défaites sous l’ère Saint-André. Cela dit, lors des dernières Coupes du monde, l’Irlande a toujours eu une équipe intéressante mais n’a jamais réussi à dépasser le stade des quarts de finale.Les Bleus ont évidemment les armes pour battre le XV du Trèfle. Ne serait-ce que parce que la France est l’équipe caméléon par excellence, elle a cette capacité à se mettre au niveau de l’adversaire qu’elle affronte. Quand elle joue la Roumanie, elle balbutie son rugby, mais on peut être certain qu’elle sera présente lorsqu’il faudra aller au combat. Cette équipe est capable d’enchaîner des matchs médiocres et d’être tout à coup flamboyante. C’est souvent arrivé, c’est pour ça que personne n’ose trop s’en moquer. Les observateurs reconnaissent globalement que le XV de France a un gros potentiel athlétique et de très bons joueurs qui, le jour ou ils se mettent au diapason, sont capables de battre à peu près n’importe qui sur la planète.Face au Canada, l’équipe a été beaucoup plus disciplinée que lors de ses deux premiers matchs, et elle sera certainement prête et compétitive face à l’Irlande, le 11 octobre. Il le faudra, parce que, en cas de défaite, les All Blacks seront au menu des quarts de finale. Certes, l’équipe de France a déjà battu les Néo-Zélandais – à ce même stade d’ailleurs, lors de la Coupe du monde 2007 –, mais, au vu du rugby que pratiquent les Blacks actuellement, il faudrait quand même un petit miracle pour que cet exploit se reproduise.Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Eric Albert (Londres, correspondance) L’Angleterre joue sa Coupe du monde de rugby à quitte ou double ce soir, samedi 3 octobre à 21 heures (heure française), face à l’Australie. Après sa défaite contre le pays de Galles (28-25) samedi 26 septembre, le XV de la Rose n’a plus le droit à l’erreur. Perdre reviendrait à se faire éliminer dès les poules qualificatives, sur « son » terrain mythique de Twickenham, pour « sa » Coupe du monde à domicile. Jamais un pays organisateur n’aurait été sorti si tôt de la compétition. L’humiliation serait totale et ébranlerait profondément le rugby anglais.Stuart Lancaster, l’entraîneur, ne s’y trompe pas. « C’est le match le plus important de ma carrière. » Il reconnaît qu’une élimination serait sans doute la fin de sa carrière auprès de l’équipe d’Angleterre. « Il est juste de dire [que ma position est en jeu]. C’est un match qu’il faut gagner absolument. […] J’en comprends les conséquences, je comprends où se trouve la responsabilité, c’est-à-dire à mon niveau. »Dans ces circonstances, il fallait compter sur la presse britannique, connue pour sa subtile légèreté, pour en rajouter. « Le monde sur leurs épaules », titre le Guardian. Le Daily Telegraph fait une leçon de nationalisme moral, rédigée sur fond de rose rouge : « Vous représentez votre pays, votre peuple, votre nation, votre maison. Vous mettez un maillot que peu ont porté, l’histoire, qui sera pour toujours liée à votre nom, sera définie dans les quatre-vingts minutes à venir. Etes-vous un gagnant ? Allez-vous rendre votre famille fière ? »Lire aussi :L’Angleterre « dévastée » après la défaiteLe désespoir pour motivationFace à la pression, les officiels du rugby anglais affichent une fausse décontraction. Jeudi 1er octobre, Jason Leonard, le président de la Rugby Football Union (RFU), se disait confiant. L’ancien vainqueur de la Coupe du monde 2003, qui a pris pas mal de kilos depuis, était dans une école pour promouvoir le développement de son sport. « Je crois vraiment qu’on va gagner. Ce sera un match serré, avec peu de points, mais on n’a pas le choix, affirmait-il au Monde. On va marquer juste assez pour l’emporter. »Le Guardian semble partager cet optimisme. Sept de ses journalistes sportifs publient leur pronostic pour le match : tous prédisent une victoire anglaise. « Le désespoir est un excellent outil de motivation, écrit l’un d’entre eux. L’Angleterre risque un énorme lynchage public si elle perd. »De fait, une victoire est loin d’être impossible pour le XV de la Rose, qui a remporté ses deux derniers matchs face à l’Australie. Dans les deux cas, l’équipe anglaise s’était imposée à Twickenham, devant son public. Cette fois-ci, la foule promet d’apporter une ambiance exceptionnelle, au regard de l’enjeu. Autre précédent historique : l’Angleterre a battu les Wallabies en quarts de finale de la Coupe du monde 2007, au Stade-Vélodrome à Marseille.Reste que l’Australie a fait forte impression depuis le début de la Coupe du monde, crucifiant l’Uruguay (65-3) et dominant sans grosses difficultés les Fidji (28-13). Elle sait aussi qu’une victoire lui assurerait une qualification, pour se tirer de ce « groupe de la mort » si difficile (Australie, Angleterre, pays de Galles, Fidji, Uruguay). La tâche s’annonce difficile pour les Anglais.Eric Albert (Londres, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.10.2015 à 23h05 • Mis à jour le03.10.2015 à 09h22 | Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Et si ces All Blacks étaient prenables ? L’équipe tout de noir vêtue qui s’est imposée face à la Géorgie (43-10), vendredi soir à Cardiff, n’a pas donné le sentiment d’être la machine implacable que la planète rugby redoute, et qui n’a perdu que trois matchs (trois !) depuis la dernière Coupe du monde, il y a quatre ans. La Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre, va peut-être devoir lutter plus que prévu pour conserver sa couronne, un exploit encore inédit dans l’histoire de ce sport.Avec trois victoires en trois matchs, elle est certes assurée de participer aux quarts de finale du tournoi, mais autant que les deux premiers – contre l’Argentine (26-16) et la Namibie (58-14) –, son troisième succès semble laisser la porte ouverte à la concurrence dans cette Coupe du monde qu’on annonçait (comme tous les quatre ans, certes) promise aux All Blacks. Français et Irlandais, qui s’affrontent le 11 octobre dans une rencontre dont le perdant rencontrera la Nouvelle-Zélande en quarts de finale, auront sans doute noté que celle-ci a fait moins bien que l’Argentine, une semaine plus tôt, face à la même Géorgie (54-9).Les Argentins, qui ne menaient que 14-9 à la mi-temps, avaient construit leur victoire en seconde période. Les Néo-Zélandais, eux, l’ont assurée avant la pause, en inscrivant quatre essais en vingt minutes. D’entrée de jeu, Waisake Naholo démontrait que le kawakawarau possédait bel et bien des vertus prodigieuses : l’ailier qui avait mis moins de deux mois à se remettre totalement d’une fracture du péroné, grâce aux soins prodigués à l’aide (entre autres) de cette herbe magique par son oncle sorcier aux Fidji (tout cela est très sérieux), a mis moins de deux minutes – soixante-treize secondes – pour signer son entrée dans la compétition, et inscrire son premier essai, en solo, au bout d’un sprint de 50 mètres (7-0, 2e).Trente minutes sans marquerDans la foulée, Waisake Naholo démontrait que le kawakawarau possédait sans doute également quelques effets secondaires néfastes puisque c’est lui qui perdait le ballon que l’arrière Beka Tsiklauri, sur la contre-attaque, allait aplatir, permettant à la Géorgie d’égaliser (7-7, 6e). Trois essais en coin signés Savea (8e et 17e) puis Coles (22e), bien servi par le capitaine Richie McCaw qui vivait sa 145e sélection, rétablissaient rapidement un semblant d’ordre (22-10), même si Dan Carter, maladroit au pied, loupait ces trois transformations, il est vrai, peu évidentes. Les 69 187 spectateurs du Millennium Stadium, majoritairement habillés en noir, allaient alors assister à un événement rare : une demi-heure sans marquer pour la Nouvelle-Zélande – une éternité (pour la Géorgie aussi, mais c’est plus habituel). Entre la 22e et la 52e minute, les All Blacks se montraient particulièrement maladroits, lâchant des ballons, commettant des en-avant, affichant même une certaine nervosité à force d’être mis sous pression par la défense brutale de la Géorgie et quelques tampons monumentaux de ses gros bras.Chambres d’hôtel insonoriséesPeut-être les Néo-Zélandais avaient-ils à nouveau eu du mal à trouver le sommeil la nuit précédente, eux dont l’hôtel est situé en plein centre de Cardiff, où le peuple gallois a fêté jusqu’à tard la victoire de son XV face aux Fidji ? Après la nouba qui avait suivi le triomphe historique des Gallois face à l’Angleterre, samedi dernier, la délégation océanienne avait pourtant demandé à ce que leurs chambres soient mieux insonorisées…D’un essai de bourrin (52e), Kieran Read faisait enfin bouger le tableau d’affichage du Millennium, où une moitié du public, en mal d’animation, avait auparavant lancé un Swing Low, Sweet Chariot que l’autre moitié avait conspué. Deux fulgurances tardives de la Nouvelle-Zélande – encore Savea (74e), et Fekitoa (77e) – allaient donner plus d’ampleur au score final d’une rencontre dont Steve Hansen ne se satisfera sans doute pas. L’entraîneur néo-zélandais attendra plus de fluidité et moins de ballons perdus (25 !) face aux Tonga vendredi prochain.Pour la Géorgie, l’objectif de la troisième place du groupe – qualificative pour la prochaine Coupe du monde au Japon, en 2019 – reste naturellement accessible après cette défaite qui était prévue au programme. Il lui faudra battre la Namibie mercredi, et compter sur la victoire attendue de l’Argentine face aux Tonga, dès dimanche. En attendant, la vaillante équipe du Caucase peut se targuer d’avoir été à l’origine de l’une des plus fabuleuses ovations du tournoi, lorsque le public du Millennium apprit que Mamuka Gorgodze avait été nommé « homme du match ». Jusque dans les chambres insonorisées du Hilton de Cardiff, on a dû se demander ce qui se passait.ÉMOTION - Le moment où @mamukagorgodze a entendu qu'il était l'Homme du Match #NZLvGEO https://t.co/Ny8LOVMcBo— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) 17.10.2015 à 13h45 • Mis à jour le17.10.2015 à 17h01 | Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Les temps sont décidément difficiles pour les emblèmes de l’Allemagne. En plein scandale Volkswagen, c’est une autre institution qui fait aujourd’hui l’objet de terribles soupçons : la Fédération allemande de football (DFB) et une de ses figures tutélaires, Franz Beckenbauer, l’« empereur » du football allemand, sont au cœur d’un scandale de corruption.Selon le Spiegel du vendredi 16 octobre, la DFB aurait acheté l’attribution du mondial de football 2006 à l’Allemagne au moyen d’une caisse noire. Franz Beckenbauer était alors président du comité de candidature et d’organisation.L’enquête du Spiegel conclut que la DFB s’est sans doute assurée, moyennant finances, le soutien de quatre voix asiatiques lors du vote du comité exécutif de la FIFA en 2000, qui a décidé de l’attribution de l’organisation du Mondial de football à l’Allemagne. Une caisse noire aurait permis de financer l’opération, alimentée par l’ancien directeur d’Adidas, Robert Louis-Dreyfus. Celui-ci aurait à cet effet effectué un prêt personnel de 10,3 millions de francs suisses (environ 6,7 millions d’euros), remboursé grâce à un transfert d’argent fictif.La DFB nieAinsi, un an et demi avant le Mondial, 6,7 millions d’euros auraient été versés sur un compte de la FIFA à Genève, officiellement comme participation allemande au financement d’un gala de la Fédération internationale au Stade olympique de Berlin, lequel n’a en réalité jamais eu lieu. Le compte suisse de la FIFA aurait ensuite reversé la somme sur un compte de Robert Louis-Dreyfus à Zurich.Vendredi, la DFB a rejeté en bloc les accusations de corruption pour l’obtention du Mondial 2006 tout en reconnaissant avoir bien transféré, en avril 2005, la somme de 6,7 millions d’euros sur un compte de la FIFA.« Ce n’est pas comme ça que nous l’avions voulu », commentait, vendredi, le site du quotidien Die Zeit, qui résume sans doute le sentiment de beaucoup d’Allemands. La Coupe du monde 2006 s’est déroulée sans un seul nuage, dans une ambiance euphorique, au point que l’événement reste dans les mémoires comme le « conte d’été allemand ».Si la Mannschaft, l’équipe nationale de football, n’a terminé que troisième du classement, le Mondial 2006 a eu une portée considérable. Pour la première fois depuis longtemps, les Allemands osaient être fiers de leur pays qui accueillait le monde entier dans une organisation qualifiée d’exemplaire. L’événement qui a ainsi positivement changé l’image du pays se trouve maintenant éclaboussé par une affaire de corruption.« La boue coule au milieu de l’Allemagne »« Il était connu depuis longtemps que la candidature allemande n’était pas complètement propre, poursuit le Zeit en ligne. Mais cette affaire a une autre dimension. Elle va changer le débat. Si les soupçons s’avéraient justes, elle montre que la corruption n’est pas seulement le fait de dictateurs, de cheiks arabes et de républiques bananières. La boue coule au milieu de l’Allemagne. L’Allemagne serait un membre de la mafia du football. » Exit le mythe selon lequel la fédération allemande de football était le « chevalier blanc » de ce sport, commente le Spiegel sur son site, qui juge que le temps de la naïveté est terminé : « Si presque toutes les attributions de la Coupe du monde ces vingt dernières années font l’objet de soupçons, pourquoi justement le Mondial 2006 devrait-il être une grande exception ? »Beaucoup d’observateurs s’accordent à dire qu’il sera désormais difficile pour Wolfgang Niersbach, actuel président de la DFB, de se maintenir à son poste, s’il ne dispose pas d’une bonne explication. Envolés aussi ses espoirs de succéder à Michel Platini à la tête de l’UEFA. « Je suis sans voix, a déclaré à Die Tageszeitung Andreas Rüttenauer, ancien candidat à la présidence de la DFB. J’ai déjà indiqué il y a des années que la DFB n’agit pas autrement sur le plan national que la FIFA à l’échelle mondiale. »Lire aussi :FIFA : l’Allemagne soupçonnée d’avoir acheté son MondialC’est également toute la crédibilité de Franz Beckenbauer qui est entachée. Le directeur du comité d’organisation du Mondial 2006 avait déclaré en 2012 : « Nous avons travaillé proprement » et démenti les affirmations de Joseph Blatter, président de la FIFA, à un journal suisse, qui faisait état d’irrégularités dans l’attribution de l’événement à l’Allemagne lors du vote du comité exécutif en 2000. « La FIFA ne peut plus servir de cache-misère, écrit le quotidien Die Welt. La pression du système ne doit pas faire oublier que, dans ce pays, on a soudoyé et on s’est tu pendant des années. Si les soupçons s’avéraient fondés, certains hommes portaient un lourd secret alors qu’ils se présentaient volontiers comme irréprochables. »Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)Journaliste au Monde Mathieu Bastareaud J’étais assis en salle de gym quand le coach m’a fait signe. Mercredi, Philippe m’a annoncé en tête-à-tête que je serai remplaçant samedi. Rater un match contre les All Blacks : le genre de décision toujours très difficile à accepter pour n’importe quel joueur de rugby. Mais bon, je respecte sa décision. Je dois dire que j’ai été le premier déçu de ma performance contre l’Irlande dimanche dernier. Dans le vestiaire, la télé m’a montré la tête entre les mains. C’était ma manière à moi d’évacuer la colère, la frustration. Je suis capable de faire nettement mieux sur le terrain, je le sais.Il y a quelques années, j’aurais encore plus accusé le coup. Là, la différence, c’est que je sais aussi dédramatiser. Au lendemain du match, j’ai éteint le téléphone, histoire de couper vraiment. Puis la vie a repris son cours normal. La vie est trop courte pour s’arrêter à un seul match. Bien sûr, il y a de la déception, et j’en sais quelque chose, mais ce ne sera jamais qu’un match de rugby. Il n’y a pas mort d’homme.Un match, quand il est terminé, ça ne sert à rien de le rejouer 36 000 fois dans sa tête. On est dans un sport où on a toujours de la chance d’avoir un autre match qui suit pour se rattraper. Pour m’aider à passer à autre chose, j’ai téléchargé récemment les films Jurassic World et Un Français, qui est une histoire de skinhead. Plutôt varié comme programme, non ? Sinon, je lis pas mal aussi. Mais pas la presse. Ça fait longtemps que je ne ressens plus le besoin de regarder dans les journaux quelle note ou quel nombre d’étoiles on m’accorde…Quand je parle lecture, je parle plutôt biographies. Et de préférence celles de légendes du sport. Au début du tournoi, je vous avais dit que j’avais emporté dans mes valises la bio d’Usain Bolt. Livre terminé, au suivant. Là, je vais m’attaquer à celle de Michael Jordan. En général, j’ai l’habitude de surligner les passages intéressants. Puis je les relis. Dans le cas de Bolt, j’en ai relevé un tas. Surtout les passages où il décrit l’avantage psychologique qu’il ressent par rapport à tel ou tel adversaire. Mais je ne pourrais pas vous les citer précisément, pour la simple et bonne raison que j’ai prêté le bouquin à mon pote Guilhem [Guirado].Puisqu’il est question de légendes du sport, je vois mal comment je pourrais éviter de parler des All Blacks cette semaine. Si vous vous baladez dans la rue et que vous demandez à quelqu’un qui n’y connaît rien de citer une équipe de rugby, il vous répondra « les All Blacks ». On emploie souvent ce mot pour tout et n’importe quoi, mais en rugby, oui, on peut le dire, on va jouer contre un mythe. Leur maillot noir, leur haka, leur histoire… forcément, on nous la ressasse depuis qu’on est à l’école de rugby. Moi-même, enfant, j’ai reçu des maillots des All Blacks pour mon anniversaire. Mais samedi soir, je ne me tromperai pas de maillot. Je n’aurai qu’une envie : pouvoir entrer en cours de match avec le maillot de l’équipe de France sur le dos.1999, une victoire fêtée à coups de ChampomyL’erreur à ne pas faire serait de trop les respecter. A entendre les questions des journalistes, j’ai l’impression que pas grand monde ne croit en nous. Remarquez, la France a l’habitude. C’est toujours comme ça face aux Blacks. Les Bleus de 1999 et 2007 en avaient même tiré leur force. Bon, ça date un peu, mais ces deux victoires-là restent une source de motivation supplémentaire.A l’époque, j’ai vu ces deux matchs à la télé. En 1999, je m’en souviens bien, c’était un 31 octobre : pour son anniversaire, un ami nous avait invités chez lui. On avait regardé le match avec tous les copains de l’école de rugby de Créteil. Et la victoire avait été fêtée à coups de Champomy. En 2007, j’avais trempé mes lèvres dans un autre liquide : si mes souvenirs sont bons, c’était au Sous bock, un bar parisien que tient un autre ami. Et pour 2015 ? Moi, je continue à y croire. Mon petit frère, ma mère et mes meilleurs amis seront au Millennium. Au moins trois bonnes raisons supplémentaires de vouloir fêter une victoire.Mathieu Bastareaud Rémi Dupré La Fédération allemande de football (DFB) se trouve en pleine tempête depuis la parution, vendredi 16 octobre, dans les colonnes du Spiegel, d’une enquête à charge relative au vote d’attribution du Mondial 2006, organisé outre-Rhin.Selon l’hebdomadaire, le comité de candidature allemand, alors présidé par le champion du monde 1974 Franz Beckenbauer, aurait puisé dans une « caisse noire » de 10,3 millions de francs suisses (9,5 millions d’euros) afin d’acheter les votes de plusieurs membres du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA).« Cet argent a été utilisé pour sécuriser les voix des quatre représentants asiatiques, sur les 24 membres du comité exécutif, avant que le tournoi ne soit attribué à l’Allemagne, le 6 juillet 2000 », rapporte Der Spiegel. Parmi ces quatre officiels figure le Sud-coréen Chung Mong-joon, ex-vice-président de la FIFA (1994-2011) et récemment suspendu six ans par le comité d’éthique de la Fédération internationale alors qu’il briguait la succession de Joseph « Sepp » Blatter, patron de l’instance mondiale depuis 1998.Le rôle de Robert Louis-DreyfusCette caisse noire aurait été en partie alimentée par Robert Louis-Dreyfus, homme d’affaires suisse d’origine française, alors patron d’Adidas depuis 1993 et propriétaire de l’Olympique de Marseille depuis 1996, mort en 2009. A l’époque, l’équipementier allemand était le principal sponsor de la Nationalmannschaft. A l’origine de l’arrivée du Suisse Sepp Blatter à la FIFA en 1975, en tant que directeur du développement, la marque allemande était l’un des derniers partenaires de l’organisation mondiale à afficher son soutien au président de la Fédération internationale avant le 8 octobre et sa suspension provisoire pour quatre-vingt-dix jours par son comité d’éthique. En juillet, le PDG d’Adidas, Herbert Hainer, avait appuyé la candidature du Français Michel Platini, dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA), et grandissime favori à la succession de Blatter avant qu’il ne soit l’objet, lui aussi, d’une suspension de quatre-vingt-dix jours.Selon le Spiegel, Beckenbauer et Wolfgang Niersbach, actuel patron de la DFB et à l’époque vice-président du comité d’organisation, étaient au courant de ce « fonds […] au plus tard » en 2005. Robert Louis-Dreyfus aurait prêté de l’argent au comité de candidature allemand avant le vote de juillet 2000. Or, il n’y aurait eu aucune trace de ce prêt dans le budget dudit comité.Un versement reconnu par la DFBUn an et demi avant le tournoi, M. Louis-Dreyfus aurait souhaité récupérer son argent (6,7 millions d’euros). Beckenbauer et Niersbach auraient alors versé cette somme par l’intermédiaire de la FIFA. Ils auraient contribué à l’ouverture d’un gala de la Fédération internationale à Berlin, qui fut finalement annulé. Les 6,7 millions d’euros auraient alors transités par un compte bancaire genevois de la FIFA. L’organisation mondiale aurait ensuite transféré l’argent vers l’un des comptes zurichois de Robert Louis-Dreyfus.La DFB a reconnu vendredi ce versement de 6,7 millions d’euros à la FIFA en avril 2005, tout en assurant que cette somme n’est pas liée à l’attribution du Mondial 2006, en réaction aux rumeurs récurrentes dans les médias. Dans son communiqué, la Fédération allemande explique que ce versement est apparu à l’occasion d’un examen interne lancé ces derniers mois sur l’attribution du Mondial 2006, dans le contexte du scandale de l’instance mondiale du football. A travers ce travail de vérification, la « DFB a appris qu’un paiement de 6,7 millions d’euros avait été fait à la FIFA en avril 2005, somme qui aurait pu être utilisée pour autre chose que le but initial [le programme culturel de la FIFA] », explique la Fédération. « Le paiement n’était pas lié avec l’attribution [du Mondial 2006] effectué près de cinq ans plus tôt », assure la Fédération allemande, précisant que l’enquête interne n’a révélé « aucune preuve d’irrégularité ».La DFB précise que son « président a ordonné cet été l’enquête interne » avec le recours à « des juristes externes » pour voir si l’argent « peut être récupéré ». Selon la DFB, « un résultat final n’est pas encore disponible car les contrôles se poursuivent et doivent être examinés par la commission de contrôle ».Le 6 juillet 2000, l’Allemagne s’était imposée de justesse dans les urnes (12 voix à 11) face à l’Afrique du Sud. « L’Allemagne avait racheté la voix de l’Océanie [de son représentant Charles Dempsey, qui s’est abstenu au troisième tour du scrutin], illégalement, pour obtenir l’organisation de la Coupe du monde, ça on n’en parle pas. Quand il s’agit de l’Allemagne, il ne faut pas en parler », avait lâché le 29 mai le patron de la Fédération congolaise et membre du comité exécutif de la FIFA, Constant Omari. « Comment l’Allemagne a obtenu le Mondial en 2006 ? Vous pensez qu’il n’y avait que des saints ? » soufflait déjà au Monde, en mai, Guido Tognoni, ancien conseiller de Blatter.« Kaiser Franz »Ce n’est pas la première fois que le vote d’attribution du Mondial 2006 suscite les soupçons. En 2003, le magazine allemand Manager Magazin avait enquêté sur les agissements de Fedor Radmann, numéro deux du comité de candidature allemand, et de l’ex-international allemand Günter Netzer, reconverti responsable de l’agence suisse CWL, filiale du groupe Kirch et chargée de vendre les droits télévisuels des matchs.Le tandem avait proposé à trois membres du comité exécutif de la FIFA (déjà Jack Warner, depuis suspendu à vie, le Maltais Joseph Mifsud et le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours) de voter pour l’Allemagne en échange d’un versement oscillant entre 250 000 et 300 000 dollars (192 000 et 230 000 euros) pour l’achat des droits de diffusion de matchs amicaux entre leurs sélections nationales et le Bayern Munich du président Franz Beckenbauer (Le Monde daté du 2 décembre 2010).Patron du comité de candidature puis de celui de l’organisation du Mondial 2006, le « Kaiser » Beckenbauer a ensuite été élu membre du comité exécutif de la FIFA (2007-2011). La légende du football allemand a, lui aussi, participé au fameux vote du 2 décembre 2010 qui a attribué les mondiaux 2018 et 2022 (respectivement à la Russie et au Qatar) et a fait l’objet d’une enquête disciplinaire menée par l’Américain Michael J. Garcia.En 2014, l’ancien capitaine de la Nationalmannschaft a notamment été suspendu quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de répondre aux questions de l’ex-procureur de New York, dont le rapport est toujours censé être publié par la FIFA… « sous une forme appropriée ». Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Après l’Italie et la Serbie, la Bulgarie ? L’équipe de France tentera samedi 17 octobre à Sofia (à 20 h 45, sur BeIn Sports 3) de battre un troisième cador européen d’affilée et, accessoirement, de se qualifier pour la finale du Championnat d’Europe de volley-ball. Un stade qu’elle a déjà atteint à trois reprises (1987, 2003, 2009), mais sans jamais remporter la médaille d’or. Et si c’était pour cette fois ? Beaucoup d’observateurs le pensent, et voici pourquoi.La « Team Yavbou », une équipe soudée qui ne doute de rienDe même que les handballeurs ont su communiquer autour de leurs surnoms, des Barjots aux Experts, les volleyeurs ont trouvé un cri de ralliement qui les identifie et renforce l’impression d’un groupe uni. C’est la « Team Yavbou », verlan de « bouillaver », un mot d’argot gitan signifiant dans un premier temps un acte sexuel plutôt viril, et par extension le fait de détruire un rival. Les Bleus se sont renommés ainsi après une victoire fondatrice chez les triple champions du monde brésiliens, en 2013. Avant les matches, ils se réunissent pour une ronde hystérique aux cris de « Yavbou, Yavbou », leur « haka » maison.(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/en_US/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Notre petit secret pour préparer comme il faut nos matchs !!!#InsideYavbou #PourVous #LeNouvelOrdre #AmbianceDeFolie #MaTeamPosted by Earvin Ngapeth on Wednesday, October 14, 2015Les apparences ne sont pas trompeuses, dit l’entraîneur Laurent Tillie au Monde. Ce groupe est à la fois décontracté et débordant d’énergie. Ce qui implique une gestion particulière. « On est souvent obligé de libérer la soupape, on les manage un peu à vue, même si on a un cap. Tout est fait au feeling. Quand donner les informations ? Quand faire les briefings ? Tout cela est fluctuant, car on est obligé d’attendre que les joueurs soient réceptifs. » En clair, Laurent Tillie a aussi une casquette de moniteur de colo. Une colonie de vacances qui « déborde d’humour, et non d’insolence », mais qui « crée la solidarité sur le terrain ».La plupart des joueurs se connaissent depuis des années. « On est une bande de potes », nous assure Earvin Ngapeth, la star de l’équipe. Hormis Antonin Rouzier, l’attaquant de 29 ans, tous les titulaires sont nés entre 1989 et 1992. Cette génération a été deux fois championne d’Europe chez les moins de 19 ans, une fois chez les moins de 21 ans.Philippe Blain, entraîneur de l’équipe de France entre 2001 et 2012, salue la manière dont Laurent Tillie gère ce groupe à nul autre pareil : « Il a su laisser une certaine liberté et souplesse de fonctionnement pour que ce collectif s’exprime. » Et « chaque ego a trouvé sa place », précise Tillie, avant d’ajouter, prudent : « Je ne sais pas pour combien de temps. »La « Team Yavbou » est aussi dotée d’une confiance en elle étonnante, qui vire à l’agressivité vis-à-vis de l’adversaire. « On ne veut avoir peur de personne », dit Tillie. « C’est la guerre », écrit Ngapeth en commentaire de chacune de ses photos sur Instagram depuis le début de la compétition. Une mentalité qui ne mérite qu’un seul objectif : « Si on n’obtient pas la médaille d’or, ce sera un échec, parce qu’on a l’équipe pour gagner. » #ToutEstClair #CBonDeja #CLaGuerre #teamyavbou🇫🇷🇫🇷 Une photo publiée par EarvinNgapeth (@3paule2feu) le 8 Oct. 2015 à 5h11 PDTUn leader ambitieux et qui assume tout… ou presqueSi vous suivez, même d’assez loin, le volley, vous avez forcément entendu parler de Earvin Ngapeth, ce turbulent attaquant à l’épaule droite de feu et l’un des joueurs les plus spectaculaires du monde. Elu meilleur joueur des finales de la Ligue mondiale, remportée par la France cet été, il est tout aussi influent dans ce tournoi. Meilleur marqueur de la France (69 points, 68 pour Antonin Rouzier) et meilleur réceptionneur, Ngapeth est surtout celui qui smashe dans les moments importants.« C’est le leader sur le terrain », salue Philippe Blain, pas rancunier après que Ngapeth lui a mené la vie dure lors du championnat du monde 2010, vivant mal son statut de remplaçant à 19 ans — le sélectionneur avait fini par l’exclure du groupe. « Avoir un joueur comme ça, c’est une force. Il sait prendre ses responsabilités dans les moments importants du match. »« J’assume mon statut », dit Ngapeth. De manière générale, il assume. Il assume d’être le joueur le plus sollicité, et de loin, par les médias français, toujours poli, souriant et d’humeur égale. Il assume d’avoir été comparé à Nicolas Anelka, un joueur qu’il apprécie, il y a cinq ans. Il assume de n’avoir pas changé, d’être un joueur émotif qui a besoin d’être mis dans les bonnes conditions et de jouer avec ses potes pour être performant. Il assume d’avoir quitté au bout de quatre mois, au début de 2014, la Sibérie et le riche club de Kemerovo, parce qu’il estimait qu’il ne facilitait pas sa vie familiale après la naissance de son fils.Il assume enfin d’aimer et de faire — sous le pseudonyme de Klima — du rap français comme il l’envisage, avec ses clips et paroles aspirateurs à clichés : armes, deal et clash.« J’suis pas hit-maker/j’m’en bats le chibre des rappeurs/moi j’fais des sous dans l’sport/mais j’rappe pas comme Tony Parker », attaque-t-il dans Zombi, en référence au très oubliable Balance-toi de la star du basket français, sorti en 2007, ambiance Alliance Ethnik plutôt que Rohff. Dans Bang Bang, il rappe clope en main et fait mine d’appuyer sur la détente devant ses potes qui brandissent des armes.« Je ne veux pas faire ça à moitié, rapper des conneries que je ne pense pas. Même si, pour dire la vérité, j’ai hésité à ce qu’on sorte le clip de Bang Bang », confie Ngapeth. « Mais je fais du rap avec mes potes, je tourne le clip en bas de chez nous, je sais très bien qu’il va être comme ça. Ça ne me dessert pas, puisque de toute façon je n’ai aucun contrat de sponsoring. Si j’ai des propositions de sponsors qui veulent que j’arrête le rap, on en discutera. »Ngapeth ne cherche donc pas à entretenir son image de joueur turbulent, dont on reparlera en novembre lors de son procès pour violences sur un agent de la SNCF à la suite d’une présumée altercation — qu’il dément —, qui avait éclipsé le succès de la France en Ligue mondiale. Il y a un an, le joueur avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour violence en réunion lors d’une rixe à la sortie d’une discothèque, bien qu’il n’ait pas lui-même donné de coups.Le meilleur libero du monde La défense est le point fort de l’équipe de France. Et le chef de la défense, dans le volley, s’appelle le libero. Et le libero de l’équipe de France s’appelle Jenia Grebennikov. Et donc, le chef de la meilleure défense du monde est le meilleur libero du monde et s’appelle Jenia Grebennikov.Et « il n’y a aucun doute là-dessus », certifie Philippe Blain à propos de celui qui a été élu le meilleur à son poste lors du dernier championnat du monde. « C’est un bonheur de voir ce joueur-là, très complet, qui dégage baucoup d’énergie, est une forteresse imprenable. Il a aussi d’énormes qualités humaines. »Le libero, poste créé en 1997, est celui qui ne fait rien comme tout le monde sur le terrain. Comme — souvent — le gardien de but au football, son maillot est d’une autre couleur que celui de ses coéquipiers. Comme — souvent — le gardien de but au football, il ne marquera jamais un point de sa carrière : il n’en a pas le droit.Grebennikov, 1 m 88 — c’est petit, pour un joueur de volley, à tel point qu’il n’aurait peut-être jamais pu jouer à ce niveau si le poste n’existait pas —, personnifie cette équipe de France plus petite que ses adversaires, mais plus malicieuse et plus énergique. Surtout, son sourire permanent est à l’image d’une formation plutôt déconneuse.Pas facile de garder le moral quand on se fait allumer en permanence par des smashes à 140 km/h. Lui adore ça. Il a fait ça toute sa vie, depuis l’enfance, quand ses frères le prenaient pour cible dans une maison où le volley était invité permanent : « Ils me faisaient la misère, mais hors de question de me planquer. Je trouvais normal que ça aille vite. J’étais fier quand je relançais la balle », dit-il à L’Equipe Magazine, qui lui consacrait un portrait dans son édition du 10 octobre. « Je dois faire rager l’attaquant d’en face. Si je défends sur lui et qu’il se sent ridicule, alors j’ai gagné ! », explique Grebennikov.Si Jenia Grebennikov joue pour la France, c’est qu’il est né à Rennes, où son père, international soviétique, a atterri en 1990. Fidèle à ses origines, il a aussi tâté du hockey sur glace, où il brillait aussi. Fort heureusement pour la « Team Yavbou », le Rennais a finalement choisi le sport paternel.Clément GuillouJournaliste au Monde Stéphanie Le Bars La pratique sportive des jeunes ­Américains est en chute libre. En cause, la course à l’excellence dans l’espoir de décrocher une bourse universitaire. Au détriment du plaisir.Les Américains auraient-ils tendance à prendre tout (un peu trop) au sérieux, y compris les performances physiques de leur progéniture ? L’inquiétude transparaît en tout cas chez les professionnels du sport, qui notent avec dépit une baisse continue du nombre de jeunes Américains de 6 à 17 ans inscrits dans un club de quartier (26 millions en 2014, quand même). En cinq ans, la baisse avoisinerait les 4 %, selon la Sports & Fitness Industry Association, citée récemment par le Washington Post. La tendance remonterait en réalité au milieu des années 1990. Si la crise économique peut expliquer une partie de cette désaffection, le cœur du problème est ailleurs, selon les experts. La quête effrénée de l’excellence dans tous les domaines de la vie de leur enfant pousserait les parents américains et, sous leur pression, les organisations sportives, à privilégier la compétition élitiste, coûteuse et épuisante, au détriment du simple plaisir juvénile de taper dans un ballon, de renvoyer une balle de base-ball ou de faire des longueurs de bassin.A 13 ans, 70% des enfants renoncent« Le système est désormais calibré pour les enfants doués. Ce n’est plus la participation qui est valorisée, mais l’excellence », assure Mark Hyman, un professeur de management des organisations sportives à l’université George Washington, dans le Washington Post. Les enfants les moins doués végéteraient donc dans des clubs sous-dotés, aux compétitions incertaines. Tandis que les plus talentueux – et les plus aisés – évolueraient dans des championnats prestigieux en voyageant à travers le pays pour participer à de grands tournois. Les conséquences d’une telle stratégie semblent sans appel : 70 % des enfants arrêtent la pratique d’un sport à 13 ans. Faute de « fun », principalement.Au-delà des raisons psychologiques qui peuvent expliquer l’appétence de certains parents pour l’élitisme précoce, une donnée typiquement américaine éclaire ce phénomène. Le sport serait, aussi, un moyen de rendre plus abordables des études supérieures au coût prohibitif : entre 6 000 et 60 000 dollars l’année (entre 5 000 et 53 000 euros environ) ! Les universités américaines offrent en effet des bourses aux athlètes les plus prometteurs. Un pactole de 3 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros environ) que se partagent quelques centaines de milliers d’étudiants. Pour obtenir une bourse de 30 500 dollars (27 000 euros environ) – la plus élevée –, les adeptes du football américain, ou plus précisément leurs parents, semblent prêts à ne rien laisser au hasard dès l’enfance : équipements coûteux, coaching personnel, entraînement intensif… Mais d’autres font désormais un tout autre calcul. Les places dans les équipes de football américain, de base-ball et de basket étant les plus disputées, certains se tournent vers des sports plus inattendus. Ainsi, la lutte, le bowling ou le water-polo permettent chaque année à quelques centaines de passionnés de recevoir en moyenne 15 000 dollars (13 000 euros environ).Un risque élevé de blessuresCes familles, en revanche, restent sourdes aux avis des professionnels du sport qui mettent en garde contre une pratique trop intensive d’un sport dès le plus jeune âge, avec son lot de blessures et de « burn-out ». Seul le football américain, il est vrai particulièrement propice aux chocs violents, semble pâtir d’une récente prise de conscience. Le sport vedette aux Etats-Unis perd chaque année des adhérents et 50 % des parents assurent désormais qu’ils ne souhaitent pas que leur enfant pratique ce sport. Des études récentes ont en effet montré que la fréquence des chocs pouvait avoir des conséquences sur le développement cognitif.Certains se tournent donc vers une autre spécialité américaine, moins violente, le lacrosse. Ce sport d’origine amérindienne, qui se joue avec une crosse agrémentée d’un petit filet, fait figure d’exception : il voit ses effectifs augmenter de 12 % chaque année.Stéphanie Le BarsJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Pierre Breteau Trente-deux matchs, 24 défaites et 7 victoires ; c’est le bilan des confrontations entre le XV de France et les All Blacks depuis 1987 et la première Coupe du monde de rugby. Des chiffres à pondérer tout de même avec les deux victoires des tricolores contre les « kiwis » en Coupe du monde (sur six matchs en tout) qui ont privé les joueurs en noir de finale en 1999 et de demi-finale en 2007.Côté individualités, nous avons recensé les statistiques des 46 joueurs (23 Français, 23 Néo-Zélandais) qui seront sur le terrain samedi 17 octobre à Cardiff et le nombre de victoires de chacun face à l’autre équipe.Lire aussi :France - Nouvelle-Zélande : « le match d’une vie », par Marc LièvremontCôté Néo-Zélandais, les plus anciens ont connu le plus de défaites, mais sans jamais descendre en dessous de 87,5 % de victoires, les Français sont à la traîne, avec au mieux les 33,33 % de victoires pour Mathieu Bastareaud (une en trois matchs).Si les statistiques ne donnent pas l’avantage aux Français, les victoires « inattendues » du XV de France jalonnent l’histoire des rencontres entre les deux équipes, comme celle de cet été 1994 où les Bleus ont marqué « l’essai du siècle ».Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel Quoi de mieux pour se mettre en jambes avant le choc face aux All Blacks qu’un petit Agen - Bordeaux-Bègles des familles ? A moins qu’Oyonnax-Racing 92 ne vous semble plus alléchant ? Tous les quatre ans, le phénomène ravit les boulimiques du ballon ovale autant qu’il peut surprendre les non-initiés : pendant la Coupe du monde de rugby, le championnat de France continue.La 5e journée de la saison 2015-2016 du Top 14 débute vendredi soir, à la veille du quart de finale de la Coupe du monde entre la France et la Nouvelle-Zélande. Et samedi, Brivistes et Toulonnais, qui s’affrontent à 14 h 45 en match décalé, auront tout juste le temps d’achever leur rencontre, prendre une douche, se changer et répondre aux journalistes qui ne sont pas en Angleterre avant de trouver une télé pour regarder le choc entre l’Afrique du Sud et le Pays de Galles, à 17 heures.Les quatre premières journées du championnat de France ont eu lieu fin août, début septembre. Le coup d’envoi de la Coupe du monde n’avait alors pas encore été donné (18 septembre), mais les meilleurs joueurs de l’Hexagone avaient déjà déserté leur club pour rejoindre leur sélection nationale – les 31 Français, par exemple, sont rassemblés depuis le 6 juillet – et l’exode avait été massif : 90 joueurs du Top 14, de 17 nationalités différentes, ont disputé la phase de poules de la Coupe du monde (et 31 de Pro D2, la seconde division française). Ils sont encore 51 outre-Manche, qualifiés pour les quarts de finale. Comme tous les quatre ans à la même époque, le championnat de France est privé de ses vedettes.Le champion de France est lanterne rouge« On est le seul sport professionnel et le seul pays où la Coupe du monde se joue en même temps que le championnat, il n’y a qu’en France que ça arrive », soupire Gonzalo Quesada. L’entraîneur argentin du Stade français oublie de mentionner que la Ligue celtique – qui réunit les meilleures équipes irlandaises, écossaises, galloises et italiennes – a déjà débuté, elle aussi. Mais il est vrai que le championnat anglais ne démarre que ce week-end, et que la saison de Super Rugby – les meilleures formations néo-zélandaises, australiennes, sud-africaines, japonaises et argentines – se déroulera de février à août 2016.« Franchement, le championnat est complètement faussé avec cette Coupe du monde, glisse Jules Plisson, demi d’ouverture du club parisien, qui aurait peut-être été du voyage en Angleterre sans une blessure à l’épaule en fin de saison dernière. Tu joues quatre matchs, tu as quatre semaines “off”, et puis tu enchaînes seize semaines avec un match par week-end, entre le championnat et la Coupe d’Europe. Il ne faut pas se cacher derrière ça, mais beaucoup de nos joueurs sont partis à la Coupe du monde, c’est extrêmement handicapant. » Au Stade français, on est bien placé pour en parler : onze joueurs du club ont été appelés pour la Coupe du monde (trois Français, deux Sud-Africains, un Australien, un Fidjien, un Géorgien, un Italien, un Samoan et un Américain, finalement blessé avant le tournoi). Avec quelques blessures en plus à déplorer, « on se retrouve à jouer le championnat avec 18 joueurs en moins, ça devient compliqué », se désole Gonzalo Quesada. Résultat : le club sacré champion de France il y a quatre mois figure aujourd’hui à la dernière place du classement, dominé par Clermont.« Beaucoup d’équipes sont dans la même situation, on savait depuis longtemps que ça allait être le cas, alors on ne se plaint pas, mais ça reste une situation difficile à gérer », poursuit l’entraîneur parisien, dont l’équipe vise face à Castres, vendredi soir (19 h 45), un second succès en cinq rencontres cette saison. Seuls Toulon (15) et le Racing 92 (12) comptent plus de joueurs absents pour cause de Coupe du monde.Exceptionnellement, tous les quatre ans, les clubs sont autorisés à recruter des « jokers Coupe du monde » pour pallier les absences. Mais les « bonnes pioches » sont rares, il s’agit souvent de rugbymen trop âgés, trop jeunes, ou pas assez bonsCe mic-mac auquel on a droit tous les quatre ans résulte de l’absence d’accord entre World Rugby, qui gère les matchs internationaux (Coupe du monde, Tournoi des six nations dans l’hémisphère nord, Four Nations dans l’hémisphère sud, tournées), l’EPCR, qui organise les Coupes d’Europe, et la Ligue nationale de rugby qui s’occupe du Top 14 : ces trois entités ont toutes besoin de faire jouer des matchs pour vivre économiquement, et personne ne veut raccourcir son calendrier en année de Coupe du monde.Quand on dirige un club, en vient-on à souhaiter l’élimination – et donc le retour – rapide de ses joueurs internationaux ? « Non, sincèrement, assure Gonzalo Quesada. On sait que de toutes façons, on ne les aura pas tout de suite parce qu’ils doivent obligatoirement prendre des vacances. Et s’ils reviennent avec trop mal à la tête, ils vont être marqués de façon négative, ça n’est pas bon. Mais Dieu sait qu’on aurait besoin de certains joueurs en ce moment. »En juin prochain, au tour du XV de France d’être léséExceptionnellement, tous les quatre ans, les clubs sont autorisés à recruter des « jokers Coupe du monde » pour pallier les absences. Mais les « bonnes pioches » sont rares, il s’agit souvent de rugbymen trop âgés, trop jeunes, ou pas assez bons pour le Top 14. Et qui, surtout, finissent par repartir. « Une équipe c’est un groupe humain qui s’appuie sur un système où les joueurs interagissent, vivent ensemble, créent des liens, explique Quesada. Quand, dans ce groupe, tu as des joueurs qui partent, qui reviennent, qui sont là mais pas avec nous parce qu’ils n’ont pas le droit de jouer, des jokers qui sont venus mais qui repartent dans pas longtemps, pour créer une âme, un état d’esprit, des liens dans le groupe, c’est un peu compliqué. » Le temps que les internationaux soient revenus, aient pris leurs vacances, puis repris l’entraînement, l’entraîneur du Stade français a calculé que son club « ne se [rapprocherait] de son vrai niveau que fin 2015, au début de la phase retour. Pour l’instant, on se serre les coudes et on essaie de limiter la casse en tâchant de ne surtout pas perdre à la maison. »Le champion de France, perturbé par la Coupe du monde, puis par le Tournoi des six nations, qui occasionnera encore au moins deux matchs de championnat sans les internationaux à la fin de l’hiver, pourrait-il terminer hors des six premiers, et louper la qualification pour la phase finale ? « J’espère que non. Ça reste notre objectif, on va s’accrocher jusqu’au bout pour y arriver. »Si le Stade Français parvient à atteindre la demi-finale du Top 14, il prendra alors sa « revanche » sur l’équipe de France : une tournée du XV tricolore est prévue en Argentine en juin 2016, en même temps que les demi-finales et la finale du championnat de France. Mais le nouveau sélectionneur n’aura pas le droit de piocher parmi les clubs s’étant hissé dans le dernier carré.Henri Seckel Erwan Le Duc C’EST DEMAIN« Contre l’Irlande, ils ont joué un grand rugby. » Ben Smith a beaucoup d’humour. L’arrière des All Blacks n’a pas fait dans la demi-mesure à l’heure de flatter ses prochains adversaires, des Bleus au plus bas, que les Néo-Zélandais se sont appliqués à encenser devant la presse, avant le quart de samedi 17 octobre (21h).Jérôme Kaino a par exemple souligné que « les Français sont très forts dans la zone de rucks », alors même qu’ils avaient été largement dominés en la matière par les Irlandais. Et au numéro 8 Kieran Read de porter l’estocade : « Il faut se préparer au French flair : derrière, ils ont des centres de classe mondiale. » Comment dit-on pince-sans-rire en maori ?Côté français, on se prépare comme on peut, l’un expliquant qu’il va falloir « se mettre dans un état second » (Philippe Saint-André), l’autre rappelant qu’il ne faut pas « tomber dans l’émotion » (Nicolas Mas), tous rappelant que la Nouvelle-Zélande, « c’est compliqué ».« S’il n’y a pas de rébellion sur ce match-là, il faut changer de sport », prévient le sélectionneur, qui appelle presque ses joueurs à en venir à la désormais traditionnelle phase d’autogestion du XV de France lors d’un Mondial, lorsque les intéressés finissent par s’en remettre à eux-mêmes plutôt qu’à un staff soumis à tous les vents.Un refrain remis au goût du jour par un article de L’Obs, qui annonce l’air de rien la sécession en s’appuyant sur une seule source anonyme. Las, le capitaine Thierry Dusautoir a renouvelé vendredi sa confiance à son sélectionneur. « Hier [jeudi], il y avait journée off, donc je confirme que je n’ai pas eu accès à l’entraînement avec mes joueurs », a plaisanté de son côté l’entraîneur des avants Yannick Bru.Un autre sujet anime les conversations des suiveurs du groupe France. Mais que fait donc Serge Blanco, très présent depuis plus d’une semaine ? Cité par Le Parisien, l’homme d’affaires-vice président de la Fédération-manager de l’équipe de France-ancien président du Biarritz Olympique-ancien président de la Ligue nationale de rugby-ancien arrière du XV de France, a clos le débat : « Depuis que je suis là, je ne fais rien et je continue à ne rien faire. » Il a tout de même répondu à une question que chaque homme se pose, à un moment ou à un autre de sa vie : « C’est quoi le passé ? Il ne faut pas en parler. Il n’existe pas. Le passé, c’est ce que l’on a envie d’écrire maintenant. On va écrire notre propre passé. » C’EST DIT« C’est un mec brillant. » Bernard Le Roux, France. « Il est très juste. Il domine son sujet, il sait ce qu’il veut. » Aaron Smith, Nouvelle-Zélande. « C’est un très bon arbitre, si ce n’est le meilleur. » Yannick Nyanga, France. Depuis qu’il a été désigné pour officier lors du quart de finale entre les Bleus et les Blacks, Nigel Owens a vraiment beaucoup d’amis. Le Gallois s’était déjà fait remarquer pendant ce Mondial pour sa blague à l’encontre de l’Ecossais Stuart Hogg, qu’il avait enjoint d’aller jouer au football s’il voulait simuler des blessures. Personnage haut en couleur, amateur de stand-up, Nigel Owens avait aussi défrayé la chronique en évoquant en 2007 son homosexualité et la difficulté de l’assumer dans le milieu sportif. Un sujet avec lequel monsieur l’arbitre plaisante désormais assez tranquillement, par exemple lorsqu’il va visiter la reine d’Angleterre.Well I have met a few Queens in my time some of you even say I am one. But on the way to Buckingham Palace now to meet the real one.#excited— Nigelrefowens (@Nigel Owens)require(["twitter/widgets"]);(« Et bien j’ai rencontré quelques reines dans ma vie, certains d’entre vous disent même que j’en suis une. Mais en route pour Buckingham Palace maintenant pour rencontre la vraie. #excité. »)C’EST VUD’un pays hôte de la Coupe du monde à l’autre, le maire de Londres, Boris Johnson, a profité d’une visite au Japon pour rappeler, geste à l’appui, que l’Angleterre était, pour toujours et à jamais, la terre d’origine du jeu de rugby. Tant pis pour ce jeune Japonais qui sait maintenant qu’il vaut mieux éviter de se tenir entre un Anglais tenant un ballon ovale et un en-but.« J’ai eu un peu mal, mais c’est OK », a ensuite déclaré, beau joueur, le jeune garçon âgé de 10 ans à la presse, à côté d’un Boris Johnson « so sorry ». Revoyons la fin de l’action dans le détail : On sait désormais quel film le maire de Londres a regardé dans l’avion qui l’emmenait à Tokyo :L’exubérant n’en est pourtant pas à son premier coup d’éclat sur un terrain de sport, comme en témoigne ce geste défensif inédit, un coup de tête dans le bas-ventre d’un adversaire (de plus de 10 ans), lors d’un match de football de gala, en 2006.Erwan Le DucJournaliste au Monde 15.10.2015 à 16h32 • Mis à jour le16.10.2015 à 11h36 | Adrien Pécout Newport (Pays de Galles), envoyé spécialJeudi matin, juste avant l’annonce officielle de la composition du XV de France qui jouera sa survie face aux All Blacks, samedi en quarts de finale du Mondial, Morgan Parra était pendu au téléphone, dans les salons du luxueux Celtic Manor, l’hôtel de Newport (Pays de Galles) où les Bleus ont établi leurs quartiers. Dans son coin, le demi de mêlée devait savourer ce retour en grâce, avec une titularisation contre la Nouvelle-Zélande, dans le rôle du sauveur de la patrie.Après avoir traversé le premier tour de la Coupe du monde dans la peau d’un remplaçant, le Clermontois retrouve la baguette de chef d’orchestre, et de leader, d’un XV de France mis en pagaille contre l’Irlande (24-9), dimanche 11 octobre lors du dernier match de la poule D.« J’ai décidé de le faire commencer car on connaît son leadership sur les avants », a expliqué Saint-André. « S’il n’y a pas de rébellion à ce match, il faut changer de sport. [..] Il ne nous reste plus que quelques jours pour apporter ce surplus d’envie, de folie, de malice, a continué le sélectionneur. Morgan est un gros compétiteur et il a cette capacité à coller au ballon. » Ce même ballon qui a pourtant désespérément échappé aux Français contre l’Irlande, y compris en présence de Parra à partir de la 55e minute.Dans un français teinté d’anglicismes, le centre Wesley Fofana loue le « besoin » qu’éprouve son coéquipier en club comme en sélection, ce « leader naturel », de « “driver” les gros » sur le terrain. « Sur ces matchs, il peut nous apporter beaucoup avec sa sagesse, son dévouement, abonde le pilier gauche Eddy Ben Arous. C’est quelqu’un qui n’hésitera pas à nous gueuler dessus ou à nous demander un effort particulier. Il a du crédit, on est prêts à le suivre les yeux fermés. Quoi qu’il nous dise, on le fera. »Tillous-Borde relégué en tribunesLe pari était attendu de la part d’un sélectionneur qui se devait de bousculer les lignes à seulement quelques jours du match le plus important de ses quatre années à la tête des Bleus. Jusque-là, « PSA » s’en était en effet tenu à une charnière toulonnaise, Frédéric Michalak à l’ouverture, Sébastien Tillous-Borde à la mêlée. Sans démériter, mais sans briller non plus, ce dernier est devenu le grand perdant de la déroute contre le XV du Trèfle, puisqu’il ne sera même pas sur le banc, devancé par Rory Kockott.Lors des matchs de poule, Morgan Parra avait dû se contenter d’un rôle de doublure, sorti du banc pour boucler les fins de match lors des victoires sur l’Italie et le Canada (une transformation inscrite), puis lors de l’inquiétante défaite contre l’Irlande (une pénalité). Tout juste avait-il été titularisé face à la Roumanie (trois transformations et une pénalité) pour le match des « coiffeurs », celui censé faire souffler les titulaires habituels et donner du temps de jeu à leurs remplaçants.Plus près de Richie McCawSamedi, l’ancien Berjallien sera donc chargé d’animer le jeu tricolore avec Michalak, un duo qui a de l’expérience, sauf en commun, puisqu’ils n’ont pas été associés depuis plus de deux ans. Au moins pourront-ils permuter, chacun ayant l’expérience des deux postes.Parra/Michalak n'ont pas débuté ensemble depuis 2,5 ans.— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Il y a quatre ans, Parra avait commencé le Mondial 2011 en tant que no 9 remplaçant avant de le finir en tant que titulaire, mais au poste de no 10. Ce changement tactique, œuvre de Marc Lièvremont, s’était exercé au détriment de l’ouvreur François Trinh-Duc, resté cette année à la porte du groupe France.Parra avait à l’époque été titularisé demi d’ouverture pour la première fois face à la Nouvelle-Zélande en phase de poule, pour une lourde défaite (37-17). Un adversaire qu’il avait ensuite retrouvé en finale de la compétition, pour une deuxième défaite, beaucoup plus serrée (8-7), mais dont il ne vécut que le début sur la pelouse. Assommé par un coup de genou du capitaine néo-zélandais Richie McCaw, Parra dut sortir après vingt minutes de jeu.Samedi, Morgan Parra aura au moins l’avantage d’affronter les champions du monde en titre à son poste préféré, plus près du pack. Et de Richie McCaw.Backing Black 🙌 not long to go now.. Can't wait! #AllBlackEverything #throwback #Batman #Catwoman 😂 http://t.co/BHXdOY2HNw— GemmaFlynn22 (@Gemma Flynn)require(["twitter/widgets"]);Adrien PécoutJournaliste au Monde Yann Bouchez C’est l’un de ces faits divers sportifs qui disparaissent presque sans que l’on s’en aperçoive, effacé par d’autres actualités. Il y a un peu plus d’un an pourtant, l’affaire secoua l’athlétisme français. A l’été 2014, quelques semaines avant les championnats d’Europe de Zurich, la révélation du contrôle positif du lanceur de marteau Quentin Bigot au stanozolol, un stéroïde anabolisant, fit très mauvais genre. D’autant plus que le jeune athlète, 21 ans à l’époque, champion d’Europe Espoirs et sélectionné lors des Jeux de Londres en 2012, déclarait se doper depuis deux ans et mettait en cause son entraîneur Raphaël Piolanti, manageur des lancers de la Fédération française d’athlétisme (FFA).Entendu en commission de discipline le 24  juillet 2014, le lanceur évoquait alors « un engrenage » et assurait que son coach le fournissait en produits dopants. L’accusation, grave, était alors farouchement niée par M. Piolanti, qui accusait son ex-athlète de se défausser sur lui. Le Monde avait rencontré, à l’automne 2014, les deux acteurs touchés par cet épisode. Parole contre parole, deux versions irréconciliables.Lire aussi :L’aiguille et le marteauPlus d’an après, l’affaire a complètement disparu des radars médiatiques. Sur le plan sportif, cela peut se comprendre. Suspendu quatre ans, dont deux ans ferme, Quentin Bigot ne pourra plus disputer de compétition officielle avant le 11 juillet 2016. Raphaël Piolanti, lui, a été écarté du poste de manageur des lancers, et ne devrait vraisemblablement plus entraîner à haut niveau. A l’automne 2014, il déclarait au Monde : « Le domaine sportif ne m’intéresse plus, je suis écœuré. »Lire aussi : Dopage : l’affaire Bigot-Piolanti, parole contre paroleSur le plan de la justice, en revanche, l’information judiciaire ouverte en août 2014 se poursuit, sans faire de bruit. Raphaël Piolanti reste mis en examen pour « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie », « incitation à l’usage de dopants », « administration à un sportif de produits dopants » et « acquisition, détention, offre ou cession à un sportif de produits dopants ».Son contrôle judiciaire lui interdit de sortir de France sans accord du juge de l’instruction et il doit se rendre une fois par mois au commissariat proche de son domicile. Surtout, il ne peut plus exercer son métier d’éducateur sportif. « Pour l’instant, ses activités professionnelles sont en suspens, explique son avocate, Me Marlène Schott, comme il a toujours travaillé que là-dedans [le secteur sportif]. »Raphaël Piolanti maintient sa version devant le jugeAprès avoir refusé de s’exprimer devant le juge d’instruction, en août 2014, à l’issue de la garde à vue, M. Piolanti a une nouvelle fois été confronté à Jean-Marie Caronna, en mars. Devant le juge, il a accepté de parler et maintenu ses positions, selon son avocate.D’après nos informations, les gendarmes de la section de recherches de Metz, chargés de l’enquête, ont entendu un pharmacien allemand qui tient une officine où M. Piolanti est soupçonné de s’être rendu à plusieurs reprises. Mais difficile d’en savoir plus pour l’instant sur les avancées éventuelles de ce dossier. Contactée par Le Monde, la gendarmerie de Lorraine ne souhaite pas communiquer sur une affaire « toujours en cours ». Selon Me Schott, il n’y a pas eu d’élément nouveau significatif, les accusations reposant sur les déclarations d’ex-athlètes de M. Piolanti.Des progrès ou non de l’information judiciaire, Quentin Bigot semble désormais assez loin. Depuis l’automne dernier, il a juste reçu quelques coups de fils occasionnels des enquêteurs « qui viennent aux nouvelles ». D’un éventuel procès, il attend peu de choses. « Peu importe ce qu’il se passe, j’espère juste que ça se termine rapidement », dit-il.Il lui a fallu apprendre à se reconstruire. Loin du sport de haut niveau, loin de l’attention des médias. Les soutiens, il pouvait les « compter sur les doigts des deux mains » après son contrôle positif. Alors, forcément, la fin de l’année 2014 a été rude. Il perd « presque 15 kilos ». Tient le coup avec des antidépresseurs. Ses parents sont là aussi, pour l’aider. En octobre, il envoie « un mail de détresse » à la FFA. Pas de réponse. « Ils n’ont pas répondu, mais, quelque part, je peux les comprendre. Je comprends avec le recul qu’avec ce que j’ai fait j’ai pu les décevoir, relativise-t-il. C’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus d’humanité, mais je peux comprendre leur point de vue. »Quentin Bigot l’assure : il est reparti sur de bons rails. Il vient de terminer une formation de conducteur de train – « un peu mon rêve d’enfant » -, entamée en février. Il a commencé à travailler pour VFLI, « une entreprise privée qui fait du transport de marchandises dans toute la France ». Récemment, il a appris qu’il était affecté à Creutzwald, dans sa Moselle natale. Une nouvelle vie active se profile. Mais il n’a pas laissé le marteau de côté. « J’ai repris l’entraînement tranquillement, vers décembre 2014, explique-t-il. Ça commençait à me manquer. »« Connerie de jeunesse »En février, quand il a dû se déplacer cinq jours par semaine pour suivre sa formation de conducteur, à Autun, en Bourgogne, il a tout de même réussi à continuer à lancer, avec l’aide du club local, qui lui a prêté les clés de l’installation et donné accès à la salle de musculation. « Ils m’ont gâté. J’ai pu maintenir un petit rythme sympa. J’ai, quand même, réussi à faire, à l’entraînement, en juin, près de 77 mètres à l’entraînement. »Une performance pas si éloignée de son record (78,58 m) et qui en ferait, de loin, le meilleur performeur français de l’année, au niveau d’un top 5 aux derniers Mondiaux de Pékin. Mais l’athlète tient à prévenir : « Il y en a qui m’ont dit : “Il y a sûrement des restes de produits.” C’est totalement faux. Je me suis renseigné. J’ai vu plusieurs médecins, je leur ai dit ce que j’avais pris comme produits et ils m’ont répondu que c’était impossible qu’ils fassent encore effet. » Désormais, la prochaine échéance est claire. « Le 11 juillet 2016, c’est la fin de ma suspension. Et le 11 juillet 2016, il y a une compétition à Metz. La date est cochée. »Et le lanceur, désormais entraîné par Pierre-Jean Vazel, de se projeter sur un hypothétique retour en équipe de France : « Je vais pas mentir, ça m’inquiète un peu [en mai, il a été taclé publiquement par le marcheur Yohann Diniz]. Je ne suis pas quelqu’un avec une grosse carapace. Je m’excuserai auprès d’eux [les autres membres de l’équipe de France] quand je les reverrai, mais mieux que ça, je ne pourrai pas faire. Après, c’est à eux de m’accepter ou pas. Mais j’essaierai de leur monter que j’ai fait une erreur et que c’était vraiment une connerie de jeunesse. Je pense que je vais vraiment être l’athlète que je devais être à partir de maintenant. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau C’est un temps lointain, que ceux qui n’ont jamais connu l’équipe de France avant son titre mondial de 1998 ne peuvent pas connaître. Une époque reculée où FIFA et Pro Evolution Soccer (PES), les deux séries annuelles d’Electronic Arts et Konami, n’étaient pas encore considérées comme les seules et uniques références incontournables du jeu vidéo de football, voire le produit culturel le plus vendu en France.Lire : Fifa, du jeu vidéo délaissé au produit culturel le plus vendu en FranceMercredi 14 octobre, le développeur phare des années 1980 Dino Dini a annoncé le retour en 2016 du jeu qui l’a rendu célèbre, Kick Off, sur PlayStation 4 et PS Vita. « Les jeux actuels se concentrent sur le spectacle. Je veux revenir aux fondamentaux, me concentrer sur le sport, détaille-t-il sur YouTube. Il ne s’agira pas de contrôler une vedette du ballon rond sous tous les angles, mais du sport lui-même, de la manière dont vous maniez le ballon sur un terrain. »Le football sans les droitsJusqu’au milieu des années 1990, la majorité des jeux ne possédaient pas les droits d’utilisation du nom et de l’image des footballeurs réels. En 1994, dans International Superstar Soccer, ancêtre de PES, l’équipe de France était encore composée de noms fictifs génériques (Dubois, Chatillo…) ou de clins d’œil absurde (L. de Funes…), tandis que l’équipe d’Electronic Arts avait donné le nom des développeurs à certains joueurs.Lire aussi :Neymar, Griezmann, Messi… Comment les sportifs atterrissent sur les jaquettes de « FIFA » et « PES » C’était alors sur les graphismes et les sensations, manette en main, que chaque jeu se distinguait. Dans Super Soccer, sur Super Nintendo, les footballeurs vus de dos pouvaient remonter tout le terrain rien qu’avec de toniques passes de la tête. Quelques années plus tôt, World Cup, sur Nintendo Entertainment System (NES), met en scène des tacles assassins, des coups de boule vengeurs et des retournés acrobatiques surpuissants, tandis que Goal, de Jaleco, déroulait à l’écran un terrain immense pour l’époque, et que le joueur devait couvrir de bout en bout en s’usant le pouce sur la croix directionnelle de la console.Quelques années plus tard, tandis que ISS et FIFA font leur première apparition, Super Sidekicks sur Neo-Geo et en arcade apporte un football samba aux couleurs rutilantes et athlètes somptueux, tandis que le tonique Virtua Striker, en arcade, introduit les premières caméras dynamiques dans un match virtuel. Le contrecoup de PongPendant une décennie, de la fin des années 1980 à la fin des années 1990, le marché du jeu de football est ainsi caractérisé par un dynamisme extraordinaire, marqué par de nombreux concepts différents, des lancements de nouvelles séries, et d’innombrables innovations technologiques.A l’origine de cette période de frénésie, deux raisons. La première est un effet de rattrapage lié aux contraintes techniques et graphiques des années 1970. En 1974, les premiers jeux de football ne permettent que d’opposer des équipes de quatre joueurs, symbolisés par de simples barres empruntées à Pong. Il faut attendre le méconnu Tehkan World Cup, en 1985, pour qu’une simulation gère vingt-deux protagonistes en même temps sur un même terrain virtuel. Les japonais Nintendo (Soccer), Konami (Hyper Soccer), Sega (World Soccer) ou encore Jaleco (Goal) suiveront le mouvement avec des jeux souvent simples, accessibles et nerveux. Une tradition européenneL’autre raison est culturelle. La crise du jeu vidéo américain du milieu des années 1980 et la faible distribution des consoles japonaises jusqu’en 1987 ont laissé le champ libre en Europe aux micro-ordinateurs personnels et à la production amateur. C’est dans ce contexte qu’en Italie, les frères Dardari (Italy 90’s Soccer, World Cup 90) ou en Grande-Bretagne, Kevin Toms (Football Manager) puis Dino Dini (Kick Off, Player Manager, Goal) participent à l’éclosion d’une nouvelle génération de jeux de football.Ils sont conçus plutôt sur ordinateur Amiga ou Atari. Leur approche plus européenne du sport, plus lente, plus riche en clubs, et plus soucieuse de réalisme, a marqué la fin des années 1980. « Le succès fut incroyable ! Encore aujourd’hui les passionnés se remémorent ces jeux vidéo avec enthousiasme », se félicitent les frères Dardari sur le site de leur entreprise familiale. Dans ce contexte, Kick Off en 1989 fait office de révolution, avec ses nombreuses divisions nationales et son ballon qui pour la première fois n’adhère plus automatiquement aux pieds du joueur. Un vrai travail sur la conduite de balle qui sera perfectionné avec Kick Off 2, puis Sensible Soccer, en 1993, son redoutable concurrent signé de la société Virgin.Un artisanat dépasséLes français ne seront pas en reste : à la fin des années 1990, Infogrames se paiera la star brésilienne de l’époque pour Ronaldo V-Soccer, mais à l’image de Gameloft dans les années 2000 avec ses Real Soccer ou d’Ubisoft avec Pure Football en 2010, aucun acteur n’a pu suivre le rythme de production annuel et la puissance marketing des FIFA et des PES, qui ont asphyxié la concurrence.Finie, l’époque des simulations bricolées à deux ou trois étudiants dans un garage. « Pour les gros jeux de sport, aujourd’hui, on parle d’environ 30 millions d’euros de budget de développement et autant en marketing, auxquels s’ajoutent les frais de licence, très difficiles à calculer », estime Richard-Maxime Beaudoux, analyste chez Bryan, Garnier & Co cité par Les Echos en septembre.Lire : Il y a vingt-cinq ans, "on faisait un jeu vidéo avec cinq mille euros"Résultat, FIFA et PES atteignent année après année un niveau de finition qu’aucun nouveau venu ne pourrait proposer du jour au lendemain, sauf à bénéficier de moyens titanesques. Dino Dini l’a d’ailleurs bien compris. La surenchère n’étant pas possible, en 2016, le « retour aux fondamentaux » semble la seule stratégie viable pour un vieux dinosaure du jeu vidéo.William AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiterait donc l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargé de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, chargée de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 20.10.2015 à 17h02 Le Paris-Saint-Germain a été condamné, mardi 20 octobre, à verser, avec d’autres mis en cause, notamment l’équipementier Nike, près de 5,5 millions d’euros de dommages et intérêts à l’Urssaf. Le club de football a été reconnu coupable dans une affaire de salaires non déclarés pour certains joueurs entre 2000 et 2005.Après la Coupe du monde 1998, plusieurs joueurs ont revu à la hausse leurs exigences financières. Il s’agit notamment de Jay Jay Okocha, Gabriel Heinze, Ronaldinho ou Nicolas Anelka. Pour satisfaire ces exigences, le PSG a eu recours à des montages financiers illégaux.La justice a recensé certaines de ces pratiques : transferts surévalués avec commissions pour les agents, qui revenaient, non déclarées, aux joueurs. Des contrats de droit à l’image avec Nike France, considérés comme des salaires déguisés, ont également été épinglés.L’équipementier sportif a également été condamné, au pénal, à une amende de 150 000 euros et devra s’acquitter solidairement des dommages et intérêts infligés au PSG, jusqu’à un plafond de 3,8 millions d’euros. L’avocat de Nike France, a dénoncé une décision « contraire à la jurisprudence habituelle ».Enfin, deux anciens présidents du PSG, Francis Graille et Laurent Perpère, ont été condamnés respectivement à des peines de six et dix mois de prison avec sursis pour faux, usage de faux et travail dissimulé, en tant qu’auteurs ou complices.     20.10.2015 à 11h35 • Mis à jour le20.10.2015 à 15h31 L’arbitre Craig Joubert s’est trompé. Chose rare pour être soulignée, c’est la Fédération internationale elle-même qui le reconnaît. World Rugby a expliqué que le Sud-Africain n’aurait pas dû accorder une pénalité qui a permis à l’Australie de s’imposer face à l’Ecosse (35-34), dimanche 18 octobre, à Twickenham, en quarts de finale de la Coupe du monde.« La décision appropriée aurait été d’accorder une mêlée favorable à l’Australie », a souligné World Rugby dans cette mise au point très exceptionnelle, s’appuyant sur les conclusions de sa commission de l’arbitrage. Sollicité par l’Agence France-Presse lundi soir, l’encadrement s’est refusé à tout commentaire.A la 78e minute du match, M. Joubert avait considéré qu’une passe en avant d’un joueur écossais avait été reprise en position de hors-jeu par un coéquipier. Un jugement lourd de conséquence, puisqu’il poussa le Sud-Africain à accorder à l’Australie une pénalité, réussie par l’ouvreur Bernard Foley et synonyme de qualification pour les demi-finales.Sans serrer de mainsOr, selon les images visionnées par la commission de l’arbitrage, un Australien avait touché le ballon avant qu’il fût repris par l’Ecossais finalement pénalisé. Circonstance atténuante, World Rugby a toutefois rappelé que le recours à l’arbitrage vidéo (TMO) était avant tout réservé à la validation des essais ainsi qu’au visionnage du jeu déloyal.Lire :Coupe du monde de rugby : la vidéo au centre de la mêléeSelon World Rugby, il s’agit du premier incident sérieux d’arbitrage alors que 44 des 48 matchs du Mondial ont déjà été joués. L’arbitrage de M. Joubert avait quitté la pelouse dès le coup de sifflet final pour prendre la direction des vestiaires sans serrer la main des joueurs, comme il est pourtant d’usage.« Peut-être avait-il besoin d’aller rapidement aux toilettes, qui sait ? », s’est interrogé Brett Gosper, le directeur général de World Rugby lundi matin au micro de la BBC radio. « Quand vous sentez l’hostilité de 82 000 personnes, pour quelque raison que ce soit, qui sait comment cela affecte le comportement… », a-t-il poursuivi, plus grave.Déjà des critiques autour de la finale du Mondial 2011Juste après le match, l’entraîneur écossais, Vern Cotter, avait indiqué vouloir visionner les images au calme « avant de faire part de [ses] commentaires », alors que l’entraîneur australien avait parlé d’un fait de jeu. « Cela marche dans les deux sens dans tous les matchs. C’est la vie », expliquait alors Michael Cheika.Les joueurs écossais avaient, eux, stigmatisé l’arbitrage après le match. Le capitaine, Greig Laidlaw, s’était notamment dit surpris par les hésitations de M. Joubert avant de siffler la dernière pénalité.Lire aussi :Coupe du monde de rugby: les arbitres français en haut de l’affichePareil incident ne ne se reproduira pas en demi-finales, puisque Craig Joubert n’a pas été sélectionné pour arbitrer la rencontre Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud ou Argentine-Australie, samedi 24 et dimanche 25 octobre, à Twickenham, deux matchs respectivement attribués à l’arbitre français Jérôme Garcès et à l’Anglais Wayne Barnes.Ce n’est pas la première fois que Craig Joubert est l’objet de critiques. L’arbitre avait dirigé la finale du Mondial 2011 remportée à domicile par la Nouvelle-Zélande face à la France (8-7). Son arbitrage avait été contesté par les joueurs et l’encadrement français qui lui reprochent toujours d’avoir omis de siffler plusieurs pénalités en leur faveur au cours des vingt dernières minutes. 20.10.2015 à 06h42 • Mis à jour le21.10.2015 à 13h10 | Jean-Marc Guillou (Ancien footballeur international français) La mise au jour du fonctionnement frauduleux des instances internationales du football et les révélations croissantes de versements suspects impliquant les fédérations nationales nous obligent à réfléchir sur le mode d’élection du président de la FIFA (Fédération internationale de football association) en vue des prochaines élections prévues pour fin février 2016 (dont on ne sait pour le moment si elles seront reportées).Aujourd’hui, pour être candidat éligible, il faut recevoir, comme garantie de compétence, l’aval de cinq fédérations, en fait l’accord de cinq présidents de fédérations nationales. Par cet accord, le candidat s’assure a priori au moins cinq votes. Ce sont les présidents des fédérations qui votent ensuite pour élire le président de la FIFA.En accordant un poids considérable au vote du président de fédération nationale, le système électif en vigueur crée une évidente tentation de marchandageCe système est dépassé et, il faut bien le reconnaître, à l’origine de toutes les compromissions. Le mal est lié à la vénalité et à l’égoïsme des hommes en général, mais il est aussi systémique. En accordant un poids considérable au vote du président de fédération nationale, le système électif en vigueur crée une évidente tentation de marchandage au jeu duquel les plus riches, les plus puissants et les plus cyniques sont les plus forts.Mais tous les coups sont permis et même les plus petites fédérations sont certainement tentées de négocier leur vote contre, qui des réglementations, qui l’organisation des grands tournois… Le poste de président de la Fédération internationale, qui gère notamment un budget quadriennal de 3,7 milliards d’euros (2015-2018), composé en bonne partie par les droits télévisuels, tout cela sous le régime fiscal helvétique, est très convoité.Mais l’élection dépend des décisions d’une poignée d’électeurs, ce qui rend le candidat très sensible aux desiderata de ses potentiels électeurs.Il est beaucoup plus facile de corrompre un individu que des milliers. Il faut donc élargir la base électoraleC’est donc logiquement qu’il faut sortir de ce système, mais par quoi le remplacer ? Personnellement, je ne vois qu’une solution. Il est beaucoup plus facile de corrompre un individu que des milliers. Il faut donc élargir la base électorale.Il faut à la fois garder le principe selon lequel un pays affilié à la FIFA représente une voix dans l’élection du président, mais étendre la base électorale au sein des fédérations à l’ensemble de ses membres licenciés en âge de voter.Par ailleurs, chaque personne devrait pouvoir se présenter afin de sortir des privilèges qu’ont les membres des arcanes de ces institutions pour se succéder et se coopter, entraînant entre eux des arrangements pas très transparents. Les candidats pourraient être sélectionnés par une commission indépendante d’experts du milieu du football sur la base de leurs compétences, de leur expérience et de leur programme.Elle dégagerait parmi les éventuels nombreux candidats ceux qu’il faut prendre au sérieux et quels programmes sont les mieux à même de répondre aux problèmes actuels du football et de sa gouvernance. Parmi eux, notamment, la transparence de la gestion des grandes institutions du football (FIFA, confédération et fédérations) ; la succession possible des mandats  ; la qualité du jeu et les émotions que devrait réserver un match  ; la qualité de la formation et sa protection  ; l’économie des clubs (tous niveaux confondus) ; la justice dans le jeu, et notamment au niveau de l’arbitrage  ; la prévention des dangers des paris en ligne  ; les rapports entre les clubs de haut niveau de différents pays et le manque d’universalité des règles pour tous les pays.Il est nécessaire de reporter ces élections et d’envisager une réforme du mode d’électionC’est pourquoi il est nécessaire de reporter ces élections et d’envisager une réforme du mode d’élection. D’une part, pour laisser la justice et les enquêteurs achever de circonscrire l’ampleur des dégâts afin, notamment, de mettre hors jeu tous ceux qui seront suspects d’empêcher toute amélioration de la gouvernance de la FIFA. D’autre part, pour se donner le temps de réorganiser le mode d’élection et l’étude des programmes des éventuels candidats à cette fonction dont le pouvoir est très important.Il faut saisir l’occasion de ces tristes révélations pour lancer une véritable réforme électorale afin de démocratiser la gouvernance et offrir ici une chance de supprimer le mépris à l’égard d’instances internationales opaques et corrompues. Le football peut ouvrir ici la voie, une fois n’est pas coutume, à une vraie gouvernance à l’échelle du monde.Jean-Marc Guillou est aujourd’hui formateur après avoir été entraîneur, directeur sportif et président de club.Jean-Marc Guillou (Ancien footballeur international français) 23.10.2015 à 23h21 • Mis à jour le23.10.2015 à 23h24 Caen est redescendu de son nuage en s’inclinant logiquement à domicile contre Nantes 2 à 0 vendredi 23 octobre, en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, concédant sa deuxième défaite de la saison sur sa pelouse. Les joueurs de Patrice Garande restaient sur trois victoires consécutives qui leur avaient permis de monter sur le podium du championnat (21 points), derrière l’inaccessible Paris-Saint-Germain (26) et le surprenant promu Angers (21).Dans leur stade Michel-d’Ornano, les Normands ont plié sous les coups de Nantais inspirés, qui confirment leur bonne dynamique avec un troisième succès de rang et totalisent 16 points.Lyon s’impose face à Toulouse L’Olympique lyonnais a retrouvé la confiance contre le Toulouse FC et s’est imposé 3 à 0 au stade de Gerland. Les recrues, tant critiquées pour leur faible rendement depuis le début de saison, qui ont enfin été performantes, à l’image de Mathieu Valbuena. L’Espagnol Sergi Darder a ouvert la marque en reprenant, en deux temps, un centre délivré de l’aile droite par Mathieu Valbuena, très présent et qui a enfin endossé le costume de meneur de jeu (18e).Beauvue a ensuite délivré la passe décisive amenant le deuxième but inscrit par Valbuena, son premier à l’OL (2-0, 69e), mais aussi celle qui a permis à Maxwell Cornet de porter le score à 3-0 dans le temps additionnel. Avant les autres matches de la journée, Lyon remonte à la 4e place et se rapproche de Caen. Toulouse reste donc 17e et prend le risque de voir se rapprocher les relégables ce week-end.Lire aussi :Corse : des violences après le match PSG-Bastia 23.10.2015 à 10h33 | Anthony Hernandez Un air de flamenco souffle depuis deux ans sur le badminton féminin. Les traditionnelles championnes asiatiques, majoritairement chinoises, ne peuvent que s’incliner devant l’Andalouse Carolina Marin. Lors des Internationaux de France de badminton, organisés depuis mardi et jusqu’à dimanche au stade Pierre-de-Coubertin, elle sera donc la favorite logique de l’épreuve parisienne.Il faut dire qu’à 22 ans, la native de Huelva a imposé son style, tout en puissance, énergie et tactique, en remportant les deux derniers Championnats du monde à Copenhague (2014) et à Djakarta (2015). Cela faisait plus de quinze ans qu’une badiste non asiatique n’avait pas remporté cette compétition. En 1999, la Danoise Camilla Martin, en digne représentante du meilleur pays européen de badminton, s’offrait le titre mondial à domicile.Loin de ses considérations géographiques, Carolina Marin a fait émerger l’Espagne d’un tour de raquette sur la carte du badminton. Si cette arrivée tonitruante a pu surprendre, la jeune femme et son entraîneur, Fernando Rivas, n’ont, eux, jamais douté. « Ce n’est pas une surprise. Nous étions préparés pour gagner ces Mondiaux », affirme Carolina Marin. Rivas se souvient, lui, d’une anecdote marquante : « Lorsqu’elle est arrivée en demi-finale, je lui ai demandé : “Tu la veux de quelle couleur ta médaille ? — En or”, a-t-elle répondu. J’ai alors répliqué que nous allions préparer les deux derniers matchs en conséquence. »« Je veux tout gagner »Indissociable de la réussite de sa protégée, Fernando Rivas a détecté le jeune talent lors d’un Championnat d’Espagne des moins de 15 ans (U15). Danseuse de flamenco depuis son enfance, la jeune Carolina ne s’était pourtant lancée sérieusement dans le badminton que depuis l’âge de 11 ans. « Je l’ai immédiatement trouvé différente. Elle jouait avec une intensité et une vitesse qui pouvaient rivaliser avec celles des Chinoises. J’ai également senti intuitivement quelque chose de spécial dans sa manière de gérer le tempo d’un match », explique Fernando Rivas.Très démonstrative sur le court, Carolina Marin affiche une détermination sans faille. « Sa confiance en elle est un immense atout. Elle a la conviction de pouvoir être la meilleure au monde. Si elle avait choisi le flamenco, elle aurait été aussi la meilleure danseuse au monde… », plaisante à peine Fernando Rivas.A seulement 23 ans l’été prochain, en cas de premier succès olympique, la championne espagnole pourrait se targuer d’un palmarès déjà complet. Pas de quoi cependant stopper son appétit de victoire : « Si je suis victorieuse à Rio, il y aura encore beaucoup de choses à gagner. Un troisième, un quatrième, un cinquième Championnat du monde, puis d’autres Jeux olympiques. Je veux tout gagner ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiteraient l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, responsable de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUILes All Blacks vont profiter du premier duel de leur histoire avec la Géorgie, vendredi 2 octobre à 21 heures, pour relancer leurs cadres et permettre à l’ailier miraculé Waisake Naholo de gambader sur la pelouse de Cardiff.Mis au repos contre la Namibie (58-14), le capitaine Richie McCaw (144 sélections), le numéro 8 Kieran Read (79), l’ouvreur Dan Carter (107) et le centre Conrad Smith (89) retrouvent leur place et du temps de jeu à deux semaines des quarts de finale face à la France ou l’Irlande.Tous les regards seront également braqués sur l’aile droite de Waisake Naholo, meilleur marqueur du dernier Super Rugby, qui s’était fracturé une jambe il y a tout juste onze semaines lors du début du Four Nations à l’occasion de sa première sélection. Pour se soigner, le Fidjien d’origine, qui ne fait décidément rien comme tout le monde, a fait appel à la médecine traditionnelle de son oncle, lequel lui a fait des massages au kawakawa, une herbe locale, apparentée au poivre, et par ailleurs réputée miraculeuse.Les Géorgiens n’en ont cure, ce sera pour eux l’occasion d’assouvir un rêve : affronter les All Blacks. « La Nouvelle-Zélande, ça te donne de la bonne pression », reconnaît le deuxième-ligne Giorgi Chkhaidze. « Pourquoi on aurait peur ? On est assez grands pour ne pas avoir peur. On veut juste ne pas avoir honte devant notre famille parce qu’on aura ramassé », sourit encore Chkhaidze, qui évolue à Lille, en Fédérale 1, c’est-à-dire en troisième division. C’ÉTAIT HIERLe XV de France a battu le Canada (41-18), le XV de France est qualifié pour les quarts de finale, le XV de France a atteint son premier objectif. Philippe Saint-André et ses joueurs sont contents, même si certains restent encore un peu circonspects sur la manière.Si on gagne la Coupe du monde en jouant comme ça je me crève les yeux. Ne plus jamais revoir @IsaIthurburu sera mon seul regret.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);Content, Frédéric Michalak peut l’être. Elu homme du match, il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire du rugby tricolore en Coupe du monde, avec 136 points, série que l’on espère en cours, dépassant le record de Thierry Lacroix (124). Il pointe au 7e rang du classement international, toujours dominé par Jonny Wilkinson (277 points tout de même).Mais le XV de France n’a pour l’instant joué qu’un tour préliminaire, non sans enjeu mais sans grand suspense, et la phase finale commencera le 11 octobre avec une finale du groupe D aux faux airs de huitièmes de finale contre l’Irlande, et dont le vaincu retrouvera les sympathiques All Blacks en quart.La bonne nouvelle, c’est que le Canadien de Clermont, Jamie Cudmore, ne sera pas là pour espionner les annonces avant les touches :Havent spoke french in a few months... Its ok still got it !😂😂😘 https://t.co/CglUAPHbax— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);Pour les Gallois, la qualification n’est pas encore acquise, mais pas loin. En battant les Fidji (23-13) au bout d’un match disputé, le XV du Poireau n’attend plus qu’une défaite de l’Angleterre pour souffler un peu avant un dernier match, qui serait alors une finale pour la première place du groupe A, contre l’Australie. En cas de victoire anglaise, par contre, il faudra aux rescapés de Warren Gatland encore un peu de forces pour aller grappiller quelques points dans cette poule qui tient toutes ses promesses. C’EST DIT« Mon seul objectif pour l’instant, c’est de marcher avant ma fille. Cela sera pour l’année prochaine. »Blessé au genou après cinquante-cinq minutes de jeu lors de ce Mondial, Yoann Huget se remet tout doucement de sa déception, et suit le XV de France avec la « boule au ventre », comme il l’a confié à RTL. Il n’a rien dit par contre sur un éventuel voyage aux Fidji pour aller cueillir du kawakawa avec l’oncle de Waisake Naholo.C’EST VU C’est un peu tard pour se débiner.C’EST BONUSKänguru. A part ça, en Allemagne, on joue aussi au rugby. Pas beaucoup, et surtout grâce à un Australien tombé du nid et un mécène passionné de rucks et de mauls, mais on y joue quand même, qu’il vente ou qu’il neige. En attendant que la Mannschaft ne finisse par battre la Russie, le Portugal ou la Géorgie pour espérer se hisser dans un Mondial, le portrait de Sean Armstrong, le « Wallaby de la Ruhr », est à lire sur le site du Guardian (en anglais).Kangaroo. La tension continue de monter avant le choc entre l’Angleterre et l’Australie, samedi à 21 heures. Le XV de la Rose compte notamment sur ses avants et sa mêlée, afin d’exploiter la supposée « légèreté » des Australiens en la matière. Ce qui n’amuse pas Bob Dwyer, ancien sélectionneur de l’Australie championne du monde en 1991 (à Twickenham, contre l’Angleterre…), qui met déjà la pression sur l’arbitre (le Français Romain Poite, bon match à lui), en critiquant par exemple le placement en mêlée du pilier Joe Marler, l’accusant de tricher régulièrement en se mettant en travers. Bob Dwyer devrait regarder à nouveau la vidéo ci-dessous, il saurait alors que Joe Marler ne triche jamais.(Oui, cette vidéo a déjà été vue dans la gazette du Mondial, mais qui s’en plaindra ?)Erwan Le DucJournaliste au Monde Catherine Pacary A priori, c’est une bonne nouvelle. Le projet de loi de finances 2016, rendu public jeudi 1er octobre, annonce une augmentation de 17 % des fonds alloués au ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, à 1,059 milliard d’euros, auxquels s’ajoutent les 264 millions d’euros du Centre national pour le développement du sport (CNDS), soit un total de 1,324 milliard (0,36 % du budget de l’Etat), contre 1,174 milliard un an auparavant.Cette hausse globale reflète toutefois des disparités. Ainsi, l’enveloppe la mieux pourvue, celle de la jeunesse et de la vie sociale, augmente de 70 % et passe de 229 millions à 289 millions, en accord avec la priorité gouvernementale pour la jeunesse. Les sports, en revanche, enregistrent une hausse beaucoup plus modeste de 4 %, à 233 millions d’euros quand son Centre de développement, le CNDS, voit ses fonds baisser de 6 millions, à 264 millions d’euros. Si l’on agrège ces deux entités, le budget total des sports maintient une évolution légèrement positive (+ 0,6 %) à 497 millions contre 494 millions en 2015 – soit 0,14 % du budget de l’Etat.10 millions du CNDS pour Paris 2024Le CNDS aura de plus à sa charge d’abonder à hauteur de 10 millions d’euros la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympique en 2014. « Je pense que cela pose un problème », réagit Nicolas Bonnet Oulaldj (PCF), adjoint au maire du 12e arrondissement, chargé de mission auprès du vice-président sports et loisirs de la région Ile-de-France. Le président du groupe communiste au conseil de Paris ajoute : « Selon nous [au Parti communiste], le budget des sports doit être beaucoup plus augmenté, à 1 % du budget total de l’Etat, et sanctuarisé. Nous en sommes loin. »« De plus, dans ce projet, le CNDS a une enveloppe qui baisse, alors qu’il finance la candidature de Paris aux Jeux de 2024, ajoute M. Bonnet Oulaldj. Nous sommes favorables à cette candidature, mais nous estimons que les événements sportifs exceptionnels doivent avoir un financement à part. »Le CNDS financera encore (pour 8,8 millions auxquels s’ajoutent 12,1 millions de crédits ministériels) le projet « Citoyens du sport ». Celui-ci vise notamment à développer la pratique du sport dans les quartiers sensibles. Selon les prévisions ministérielles, il permettrait de créer 400 postes d’éducateur sportif, de former 1 500 jeunes en insertion aux métiers du sport, de soutenir des associations sportives en dehors des fédérations et de développer le plan d’apprentissage de la natation.« Paris et la Seine-Saint-Denis carencés en équipements sportifs »Autres postes de dépense important du projet de loi de finances 2016, le Centre de ressources d’expertise et de performance sportives (Creps) recevra 5,2 millions d’euros. De même 5 millions sont alloués aux médaillés des prochains Jeux de Rio d’août 2016. Ce que déplore Nicolas Bonnet Oulaldj : « La hausse de budget va payer les médailles et les frais liés à la candidature, alors que Paris et la Seine-Saint-Denis, qui doit accueillir plusieurs compétitions olympiques, sont les territoires les plus carencés en équipements sportifs. » Conseiller territorial des activités physiques et sportives, il vient de publier Libérer le sport, 20 débats essentiels, coécrit avec Adrien Pécout (Les Editions de l’Atelier). Il propose un financement alternatif pour les grands événements sportifs, par l’annulation de l’exonération actuelle des charges. Par ailleurs, la mesure récemment votée qui permet aux sportifs de bénéficier d’une couverture sociale en cas de maladie ou d’accident liés à leur pratique a un coût estimé à 1,8 million d’euros. Les allocations versées aux fédérations sportives (61,9 millions), ainsi qu’aux institutions comme l’Agence française de lutte contre le dopage (7,8 millions) ou l’Agence mondiale antidopage (600 000 euros) seraient, elles, stables.« C’est un budget qui nous donne les moyens d’agir pour toutes les formes de sport », se sont félicités Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, et Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse, des sports et du milieu associatif. En l’état actuel du projet de loi de finances, « les représentants du personnel du ministère s’inquiètent pour l’avenir même du ministère des sports », rétorque Nicolas Bonnet Oulaldj. Catherine PacaryJournaliste au Monde 01.10.2015 à 23h34 • Mis à jour le02.10.2015 à 08h58 | Bruno Lesprit (Milton Keynes, Royaume-Uni, envoyé spécial) Sous son magistère, le sélectionneur Philippe Saint-André n’aura remporté aucun Tournoi des Six Nations mais il s’est offert un record très personnel, jeudi 1er octobre à Milton Keynes, à 70 km au nord-ouest de Londres : son XV de France a remporté face au Canada (41-18) un cinquième succès d’affilée (en comptant les deux derniers test-matches qui ont précédé la Coupe du monde), ce qui ne s’était encore jamais produit depuis la prise de fonctions du Drômois en décembre 2011.Cette prévisible troisième victoire d’affilée dans ce Mondial (après celles contre l’Italie et la Roumanie) indique toutefois que la phase d’échauffement des Bleus est terminée dans ce groupe D, le moins intéressant de la compétition.Après avoir titularisé les coiffeurs contre les Roumains, PSA a mis sa phalange en ordre de bataille en relançant les titulaires. Sauf sur les ailes. Le Castrais Rémy Grosso, appelé pour pallier le forfait de Yoann Huget, a pu honorer à 26 ans sa première sélection. Contesté pourtant à ce poste qu’il n’apprécie guère, le Racingman Brice Dulin, arrière de métier, le complétait pour laisser au repos Noa Nakaitaci.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : première titularisation pour Grosso avec les Bleus face au CanadaMichalak lumineuxDès la 4e minute, Wesley Fofana a mis les Bleus dans le sens de la marche après un raid lumineux de Fréderic Michalak, conclu par une passe d’esthète. Piqués au vif, les Canadiens ont aussitôt réagi avec leur force physique mais l’ouvreur de Toulon a calmé leurs ardeurs par une pénalité pour sécuriser la marge tricolore à la 13e minute. A 32 ans, Michalak, qui dispute sa troisième Coupe du monde (après celles de 2003 et 2007) est ainsi devenu le plus grand marqueur français dans l’histoire de cette compétition en dépassant Thierry Lacroix qui s’était arrêté à 124 unités. La soirée lui aura permis de placer la nouvelle barre à 127 points, série encours.Très en verve, Michalak a ensuite régalé les spectateurs avec un slalom ponctué d’une passe au pied dans l’en-but canadien, que Fofana n’a malheureusement pas pu convertir en essai.Devant ce « French flair » et cette manière retrouvés, une Marseillaise a aussitôt retenti. Sans que cela soit cher payé au tableau d’affichage : 10-0 à l’approche de la première demi-heure.Les Bleus ont dû alors jouer des muscles – ce qui n’est pas une mince affaire face aux Canucks - sur un maul pénétrant conclu par un essai de Guilhem Guirado. Réponse immédiate des Canadiens. Un rush percutant leur a permis enfin de trouver la faille et DTH Van der Merwe a pu enfin leur apporter cinq points.Premier essai de GrossoCette récompense a regonflé à bloc les hommes de Kieran Crowley, qui ont encore pu profiter d’un mauvais renvoi de leurs adversaires pour recoller au score à cinq minutes de la pause grâce au talonneur Aaron Carpenter. La partie de plaisir se transformait alors en chemin semé d’embûches avec des deux essais encaissés en trois minutes. Dans ce moment délicat, Rabah Slimani a pris l’excellente initiative de remettre son équipe à l’abri avec un troisième essai français.Lire aussi :Frédéric Michalak, le miraculé du XV de FranceLe rythme plaisant de la rencontre a été soutenu dès la reprise avec deux pénalités canadiennes exécutées par Nathan Hirayama. Les Canucks ne sont pas déplacés en Angleterre pour subir, quarts de finaliste en 1991 (après une défaite 19-13 lors de la première opposition entre les deux sélections à Agen), une fois victorieux (sur neuf matchs) des Français à Ottawa en 1994. Leur but était de remporter deux matchs pour finir 3e du groupe et se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. Défaits de justesse par l’Italie, teigneux, ils avaient donc en tête de battre les Français, avant les Roumains.Leurs espoirs se sont effondrés après une nouvelle pénalité réussie par Michalak avant que, dans le dernier quart d’heure, Pascal Papé n’apporte le précieux point de bonus offensif en inscrivant le quatrième essai français, suivi d’un cinquième dont se souviendra Rémy Grosso. En route pour CardiffLes supporteurs français étaient ravis, à défaut d’être totalement rassurés. Et sans doute pas mécontents de quitter Milton Keynes. Ceux qui recherchaient du British traditionnel en traversant la Manche pouvaient être déçus. Inauguré en 2007 par la reine, le stade (plus de 30 000 places) est certes somptueux mais il est implanté dans une ville nouvelle sans âme créée à la fin des années 1960 pour décongestionner la capitale.Les fans canadiens devaient se sentir davantage à domicile (Milton Keynes compte même une équipe de hockey sur glace) en circulant dans les larges artères numérotées selon un plan quadrillé. Pas de centre-ville mais des malls à l’américaine, un centre commercial kilométrique, paradis des marques et du consumérisme, des sièges sociaux (dont celui de l’écurie de Formule 1 Red Bull Racing), des hôtels pour businessmen solitaires, avec le strip club en face pour égayer la morne soirée.La bonne nouvelle est donc que les Bleus partent, samedi 3 octobre, pour Cardiff, fondée par les Romains, avec son château et son Millenium Stadium en centre-ville. Dans ce cadre plus approprié pour le rugby, les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer le 11 avec le choc France-Irlande qui déterminera le premier de la poule, donc celui qui évitera les All Blacks en quart de finale.Bruno Lesprit (Milton Keynes, Royaume-Uni, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Voilà l’une des leçons de la Coupe du monde de rugby 2015 : il est possible de remporter trois matchs dans sa poule sans pour autant être qualifié pour les quarts de finale. Telle est la situation du pays de Galles, pénible vainqueur des Fidji jeudi à Cardiff (23-13), et toujours pas à l’abri d’une élimination précoce, qui serait désormais terriblement douloureuse.La situation dans le groupe A, l’un des « groupes de la mort » les plus mortels de l’histoire du sport, sera beaucoup plus claire samedi soir, après le coup de sifflet final de l’explosif Angleterre-Australie : que les Anglais perdent, et les Gallois seront qualifiés avant même d’affronter les Australiens – qui les accompagneront alors en quarts de finale – le 10 octobre. Que les Anglais gagnent, et ce sont eux qui seront alors virtuellement qualifiés – leur victoire annoncée face à l’Uruguay, le 10 octobre, leur suffira –, tandis que les Gallois pourront toujours disparaître du tournoi, en cas de défaite face à l’Australie.• Classement et calendrier du groupe ALe XV du poireau aurait pu s’offrir un tout petit peu plus de marge jeudi soir, en récoltant un point de bonus – pas non plus synonyme de qualification, mais presque – face aux Fidji, sous le toit (fermé) de l’incroyable Millenium Stadium, cette enceinte posée en plein centre de Cardiff, et qui peut accueillir près d’un quart de la population de la ville (74 500 spectateurs pour 325 000 habitants). Mais cinq jours après leur exploit gigantesque (28-25) face à l’Angleterre à Twickenham, les hommes de Warren Gatland n’ont pu marquer les quatre essais requis, s’arrêtant à deux, par Gareth Davies(7e) et Scott Baldwin (32e), tous deux inscrits avant la pause.La régularité du buteur Dan Biggar – trois pénalités et deux transformations, 100% de réussite – s’est avérée précieuse pour des Gallois décimés par les blessures – le tournoi est déjà fini pour 5 des 31 sélectionnés initiaux –, et qui avaient fini la rencontre face à l’Angleterre avec un demi-de-mêlée à l’aile, un ailier au centre, et un demi-d’ouveture à l’arrière. Il est probable que les Dragons rouges – maillot noir, en l’occurrence – aient ressenti quelques frissons lorsque, revenus à 17-13 à la 50e minute grâce à un essai de Goneva, les Fidjiens se rapprochèrent dangereusement de leur en-but au cours d’une seconde période étouffante.• La fiche technique du matchLa 11e confrontation entre les deux équipes a confirmé que, dans l’histoire récente, hormis le 66-0 infligé il y a quatre ans lors de la Coupe du monde précédente, le pays de Galles ne s’amusait jamais face aux Fidjiens. Les trois rencontres précédentes au Millenium s’étaient soldées par deux courtes victoires galloises (11-10 en 2005, 17-13 en 2014) et un match nul (16-16 en 2010). Il y a huit ans, au premier tour de la Coupe du monde en France, les Fidjiens s’étaient même imposés au bout d’un match fou (38-34), privant du même coup leur adversaire des quarts de finale.Trois millions de Gallois comptent désormais sur les rugbymen australiens pour les envoyer au tour suivant dès samedi en dominant l’Angleterre. Dans le cas contraire, la rencontre Australie - pays de Galles, le 10 octobre à Twickenham, risque d’être interdite aux cardiaques. Quant aux Fidjiens, auteurs de trois bons matchs mais victimes d’autant de défaites, ils passeront leur frustration sur l’Uruguay, mardi 6 octobre à Milton Keynes, pour leurs adieux à la Coupe du monde 2015. Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Luc Leroux (Marseille, correspondant) Achats de joueurs à un prix surévalué, reventes à perte, durées de contrats et prolongations abusives, salaires disproportionnés et primes indues… L’Olympique de Marseille est à nouveau dans le viseur de la justice. La mise en examen, le 16 septembre, de Jean-Claude Dassier, président du directoire de l’OM de 2009 à 2011, pour abus de biens sociaux, association de malfaiteurs, faux et usage de faux au préjudice du club, révèle la nouvelle orientation de cette enquête conduite par les juges Guillaume Cotelle et Christine Saunier- Ruellan.Jeudi 1er octobre, Antoine Veyrat, l’ancien directeur général, était auditionné, à son tour, par les magistrats. Ouvert le 20 juillet 2011 sur des soupçons de racket d’agents de joueurs par des membres du grand banditisme corso-marseillais, le dossier s’apparente de plus en plus à une affaire de malversations financières présumées.Placés en garde à vue en novembre 2014, plusieurs dirigeants de l’OM ont clairement démenti être victimes d’extorsions. Quatre années d’investigations discrètes laissent aujourd’hui supposer que l’OM ne serait pas l’oie blanche victime de voyous mais une nouvelle fois rattrapé par ses vieux démons. Au palais de justice, on parle même d’une affaire OM saison 3, référence faite aux dossiers similaires ayant conduit à la condamnation de dirigeants du club en 1998 sous l’ère Tapie et en 2007 alors que l’OM était dirigé par Robert Louis-Dreyfus (RLD).150 gigaoctets de données informatiquesLors d’une perquisition le 16 janvier 2013 dans les locaux du club, 80 dossiers papier et 150 gigaoctets de données informatiques ont été saisis. Leur analyse laisserait supposer des « liens ambigus entre des membres du milieu, fédérés autour de Jean-Luc Barresi [sulfureux agent de joueurs], et les institutionnels du club eux-mêmes, ayant pour conséquences des prises de décisions contraires à l’intérêt du club », lit-on dans un rapport d’enquête.Les policiers ont analysé l’environnement fiscal, social, bancaire et téléphonique d’une soixantaine de personnes et de 110 sociétés. Ils ont décortiqué 740 comptes bancaires sur une période allant de janvier 2007 à mai 2014. Pour dix-huit transferts ou prolongations de contrats suspects, l’OM aurait inutilement déboursé 55 millions d’euros.Les transferts de Mamadou Niang, Loïc Rémy, André-Pierre Gignac, Lucho Gonzalez, Stéphane Mbia, Alou Diarra, Charles Kaboré, Fabrice Abriel ou encore Vittorino Hilton da Silva ont été disséqués. Les enquêteurs en concluent qu’ils ont été « achetés à des prix trop élevés et souvent revendus à perte ». Ainsi, l’attaquant Loïc Rémy a coûté 13 millions d’euros au club en 2010. Lors du mercato 2012, Tottenham faisait une offre à 25 millions, les dirigeants marseillais estimant sa valeur marchande à 20 millions. Il était pourtant cédé en janvier 2013 pour 9,975 millions au club de Queens Park Rangers.« La blessure du joueur en mai 2012 et ses moins bonnes performances au début de la saison 2012-2013 ne semblent pas justifier totalement la chute brutale de sa valeur commerciale », estiment les enquêteurs. Ces derniers déduisent une série de surévaluations à l’achat et de sous-évaluations à la revente, en se basant sur deux outils pour fixer la valeur marchande des joueurs, le site allemand Transfertmarkt et le Centre international d’étude du sport.Achats surévaluésCharles Kaboré a été vendu au club russe FC Kouban Krasnodar 900 000 euros alors que sa valeur marchande était estimée à 5,08 millions et qu’en 2012, le club l’évaluait entre deux et trois millions. A l’occasion de l’achat d’André-Pierre Gignac – 18 millions en août 2010 – le président du FC Toulouse s’était étonné que la négociation avec le directeur général de l’OM ne dure pas plus de quinze minutes au téléphone pour un tel montant.Achats surévalués mais reventes à perte aussi… « Les dirigeants de l’OM ont fait preuve d’une particulière générosité avec les clubs qui leur ont vendu leurs joueurs, avec les joueurs, les agents de joueurs. A l’inverse, ils apparaissent comme de piètres négociateurs avec les clubs auxquels ils ont cédé des joueurs », écrivent les enquêteurs.Sont aussi visées « des durées de contrats et des prolongations abusives ». C’est le cas de Cyril Rool, dont le contrat avait été signé pour deux ans alors qu’il était âgé de 34 ans. Antoine Veyrat, alors directeur général, a reconnu une erreur expliquant que tout s’était passé très vite et qu’il n’avait pas cherché « à ergoter plus que ça » avec Jean-Luc Barresi, l’agent du joueur, « au vu de sa réputation, pour ne pas avoir affaire avec lui trop longtemps ». Le joueur n’avait joué que deux matchs en un an et, ont calculé les enquêteurs, « il a donc coûté 1 409 000 euros par match joué, en prenant en compte ses salaires, primes et le montant de l’indemnité versée au départ à l’OGC Nice ».Néfaste à la santé financière du club, cette gestion soupçonnée d’être ruineuse aurait eu « pour principale finalité le souci de combler les exigences financières des agents de joueurs, véritables bénéficiaires » de la fraude présumée. « C’est comme ça dans le foot, c’est comme ça à l’OM », se serait défendu Jean-Claude Dassier qui, à l’issue de sa mise en examen confiait à l’AFP : « Au fond, on nous reproche d’être complices d’agents de joueurs qui se comportent mal. Mais il est difficile de se sentir responsable de ce que les agents font de leur argent. »Les enquêteurs estiment que des rémunérations d’agents officieux ont transité par les joueurs ; d’autres sommes ont été versées à des agents de joueurs sans aucune contrepartie. Ce serait le cas lors du transfert de Loïc Rémy en janvier 2012 ou de la négociation de la prolongation du contrat de Benoît Cheyrou. Même si l’Olympique de Marseille s’est constitué partie civile dans ce nouveau dossier, la « vraie victime » pourrait être en réalité l’actionnaire principal Eric Soccer, la société de feu RLD, contraint à consentir un prêt de 4 millions d’euros en septembre 2010 et deux autres prêts d’un montant global de 20 millions en juillet 2011 pour combler les pertes du club.L’enquête porte aussi sur « les libéralités de l’OM aux associations de supporteurs ». Depuis les années 1980-1990, le club leur délègue la vente d’abonnements, un système qui représenterait un manque à gagner annuel pour le club de 900 000 à un million d’euros. Dans le sillage des récents incidents en marge du match OM-OL, le club procède actuellement à la renégociation de ce système.Lire aussi :Du banditisme corse aux agents de footballeurs de l’OMLuc Leroux (Marseille, correspondant)Journaliste au Monde Laurent Telo Ils portent le numéro 3 et jouent un rôle crucial dans les mêlées et le jeu d’attaque. Ce sont aussi les joueurs les mieux payés de leur sport et… les plus ignorés des médias.Durant la Coupe du monde de rugby à XV en Angleterre (18 septembre-31 octobre 2015), il aurait dû, une nouvelle fois, passer quasiment inaperçu. Car il n’est pas le joueur le plus rapide, ni le plus télégénique, et surtout pas le plus médiatisé. Cependant, juste derrière le demi d’ouverture, le numéro 10, le Platini-Zidane du rugby, le pilier droit, c’est son nom de scène, est bien le joueur le plus cher d’une équipe. Rabah Slimani, joueur du Stade français, et son remplaçant sur le banc Nicolas Mas, évoluant à Montpellier, en sont les dignes représentants en équipe de France. Les deux hommes ont même crevé l’écran lors du premier match du XV de France, samedi 19 septembre, une victoire 32-10, contre l’Italie. Ils ont inscrit les deux essais des Bleus.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les petits calculs du XV de FranceComme disent les Anglais, inventeurs de ce jeu de mains complexe : no scrum, no win. Autrement dit, pour espérer remporter un match, il faut gagner les mêlées. « Le rugby, ça commence toujours avec les avants, avec la conquête, explique Laurent Bénézech, ancien pilier international dans les années 1990 (15 sélections). Et le pilier droit est la clé de voûte de cette phase de jeu essentielle. Un pilier droit de haut niveau doit être à la fois extrêmement costaud pour supporter l’énorme pression d’une mêlée et très dynamique dans le jeu d’attaque du rugby moderne. C’est très rare. » “Quand on a un pilier droit dans notre écurie, il n’y a aucune inquiétude, on sait qu’on va le placer, tellement c’est un joueur demandé”, Emmanuel Blorville, agent de joueursEt de citer l’exemple du Samoan Census Johnston (135 kg pour 1,91 m), à Toulouse, censé partir à la retraite. « Quand il est sur le terrain, la mêlée toulousaine ne bouge pas. Dès qu’il ne joue pas, c’est une catastrophe. C’est le fameux jeu à la toulousaine dans son ensemble qui est touché. »Alors, pas étonnant que les compteurs s’affolent au moment où les présidents de club fixent arbitrairement la valeur marchande de leurs meilleurs spécimens élevés en plein air. Dans un écosystème où le salaire moyen, hors avantages en nature (voiture, appartement, etc.), est de 13 000 € pour un joueur de rugby professionnel en France, le jeune Rabah Slimani (25 ans, 1,78 m, 114 kg, 18 sélections), qui n’a pourtant connu qu’un seul club, émarge déjà à un salaire mensuel d’environ 20 000 €.Une somme qu’il peut raisonnablement envisager de doubler s’il décide de quitter son club formateur pour rejoindre une équipe à gros budget comme Toulon, Clermont-Ferrand ou le Racing. Et atteindre les 40 000 € que touche tous les mois son remplaçant au sein du XV de France, le pourtant plus tout jeune Nicolas Mas (35 ans, 1,80 m, 108 kg, 81 sélections), transféré en 2013 de Perpignan à Montpellier.« Quand on a un pilier droit dans notre écurie, il n’y a aucune inquiétude, on sait qu’on va le placer, tellement c’est un joueur demandé, analyse Emmanuel Blorville, agent de joueurs. Même s’il n’est pas international. Alors qu’un troisième ligne ou un centre, c’est plus compliqué, car il y en a pléthore. » Pour être sûr de ne pas le rater à la télévision, le pilier droit porte le numéro 3.Laurent TeloJournaliste au Monde 01.10.2015 à 13h36 • Mis à jour le01.10.2015 à 16h44 | Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIMédiocre et désordonné lors de sa victoire contre la Roumanie, le XV de France se doit de montrer quelques progrès face au Canada jeudi à 21 heures à Milton Keynes, avant que sa Coupe du monde n’amorce un virage décisif contre l’Irlande, le 11 octobre pour la finale du groupe D.Lire aussi :« La promesse de François, la gueulante de Philippe », par Mathieu BastareaudEn théorie, face à des Canadiens qui ont perdu 18 de leurs 27 rencontres de Coupe du monde, dont 3 contre la France, l’équipe-type des Bleus devrait l’emporter. Mais en pratique, il leur faudra trouver la clé à « l’organisation collective un peu atypique » des Canadiens, selon le sélectionneur Philippe Saint-André. Car les « Canucks », qui ont sérieusement perturbé les Italiens lors de leur dernier match, ne comptent pas se laisser faire, et la couleur était annoncée dès lundi par Kieran Crowley, le sélectionneur du Canada : « Nous sommes ici pour gagner des matches, et c’est ce qu’on fera ». Si, en surface, le bilan comptable des Tricolores est satisfaisant, le contenu reste très ordinaire. Un grand coup de vis est donc attendu. « On a débriefé le match contre la Roumanie… donc un homme averti en vaut deux », a expliqué mercredi l’entraîneur des avants du XV de France, Yannick Bru. Les Bleus vont donc jouer à trente contre quinze face aux Canucks, ce qui promet un match intéressant, d’autant que « les joueurs ont tout simplement envie de se faire davantage plaisir », a insisté Bru. Une notion qui semblait avoir disparu du registre tricolore, supporteurs compris.Lire aussi :Frédéric Michalak, le miraculé du XV de France« Les joueurs prennent conscience que chaque match de Coupe du monde est une opportunité unique. C’est dommage de gâcher ça par un manque d’engagement. » Ou de plaisir. A moins de le trouver ailleurs que ballon en main :ca c'est du check http://t.co/EQhH3vdHYH— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);L’autre match du jour oppose à 17 h 45 deux équipes minées par les blessures, le pays de Galles et les Fidji. Les Gallois disposent encore des armes pour satisfaire face aux Fidjiens leurs envies et celles de leur peuple, au soutien bruyant et coloré depuis leur folle remontée contre les Anglais (28-25). D’autant que les joueurs du Pacifique se présenteront sans leurs principaux atouts : l’ailier star Nemani Nadolo est suspendu, et le demi de mêlée aux jambes de feu Nikola Matawalu est blessé.Cinq jours après la bataille victorieuse de Twickenham, le XV du Poireau reste sous pression. Car même avec trois victoires en poche jeudi soir, les Dragons ne seraient toujours pas assurés d’atteindre les quarts de finale. Mais ils mettraient une pression énorme sur les Anglais et les Australiens, qui en découdront samedi à Twickenham.C’EST DIT« Le sorcier qui a soigné Waisake Naholo n’était autre que son oncle. Il n’est ni sorcier ni médecin, tout ce que je sais c’est qu’il a la jambe guérie. »Le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen peut remercier la médecine traditionnelle fidjienne. Jambe fracturée mi-juillet et annoncé forfait pour la Coupe du monde, l’ailier All Black Waisake Naholo a suivi un traitement à base de kawakawarau, une herbe fidjienne qualifiée de magique dans cet archipel dont il est originaire, et sera bien présent vendredi face aux « Lelos » de Géorgie.« Peu de gens connaissent cette méthode et elle peut paraître miraculeuse », avait confié le fameux oncle à la fin d’août du fin fond de son village. « Mais, en fait, c’est parce que ma famille et moi possédons un don divin, qui se transmet de génération en génération, pour exploiter les vertus curatives » de cette herbe. Voilà. C’EST BONUSCroix croix rond carré triangle triangle triangle. Les Australiens ont une méthode bien à eux pour préparer leur choc décisif, certes surtout pour les Anglais, contre le XV de la Rose, samedi à 21 heures. Mardi, les deux joueurs du Racing Club toulonnais Matt Giteau et Drew Mitchell ont posté sur Twitter une requête aussi étonnante que légitime : « Quelqu’un vend ou connaît où je peux acheter à Londres une PlayStation 1 en état de marche avec le jeu “Jonah Lomu Rugby”, s’il vous plaît ? »Anyone selling or know where i can buy a working Play Station 1 with Jonah Lomu Rugby game in London please?— drew_mitchell (@Drew Mitchell)require(["twitter/widgets"]);Avec pour étendard le célèbre ailier néo-zélandais, « Jonah Lomu Rugby » est au jeu de rugby ce que « Super Mario Bros. » est à celui de plates-formes. S’ils trouvent une version française, Giteau et Mitchell pourront même profiter des commentaires en roue libre du duo Denis Charvet - Jean-Louis Calméjane. Citons au hasard le « Ah non, par-derrière, c’est interdit », « Il creuse comme une taupe en colère », sans oublier le magnifique « Mehrteeens ! » hurlé à chaque fois que l’ouvreur all black de l’époque touchait le ballon.Nous savons, en tout cas, ce que les deux arrières des Wallabies vont faire de leur jeudi :It's amazing how good Twitter can be.. @drew_mitchell has delivered in a big way.. Thanks Twitter family 👊🏼🏉 http://t.co/KEjSLJGSR9— giteau_rugby (@Matt Giteau)require(["twitter/widgets"]);Good game. Du côté anglais, l’ambiance est légèrement moins détendue. Depuis l’infamante défaite contre le XV du Poireau, les hommes de Stuart Lancaster en prennent pour leur grade, même si la presse anglaise hésite encore à trop remuer le couteau dans la plaie, au moins tant qu’il reste un peu d’espoir. Tout est ensuite une question de méthode, au moins selon Will Carling, emblématique capitaine du XV de la Rose dans les années 1990. Le meilleur ennemi des Français, célèbre pour ses poignées de main, ponctuées d’un « Good Game » à l’issue des matchs remportés par les Anglais, s’en est pris au management de Stuart Lancaster, qui gère selon lui ses troupes comme s’ils étaient des « écoliers », sans leur laisser la moindre initiative.Rabroué par le demi de mêlée Richard Wigglesworth, ignoré par l’ancien joueur et aujourd’hui membre du staff Mike Catt, qui ne voit là que du « white noise », Carling en a remis une couche en postant une petite vidéo depuis sa terrasse, dans son style caractéristique, à la fois rationel et donneur de leçons, pertinent et tranquillement énervant. To be or not to be brutal, telle est la question.Erwan Le DucJournaliste au Monde Anthony Hernandez L’annonce a été rendue publique mardi 29 septembre sur le réseau social Facebook. Après douze années d’existence, le Paris Foot Gay (PFG), association de lutte contre l’homophobie dans le football, a décidé de « raccrocher les crampons » : « Face à l’indifférence notable, la peur des institutionnels à s’engager réellement, la honte pour certains à traiter ce sujet, nous devons nous rendre à l’évidence : nous ne parvenons plus à faire avancer notre combat contre l’homophobie. » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Le Paris Foot Gay raccroche les cramponsAprès douze ans de bons et loyaux services, le Paris Foot Gay (PFG) raccroche...Posted by Paris Foot Gay on mardi 29 septembre 2015Créé en 2003 comme club de football, le PFG a très rapidement pris, dès l’année suivante, une dimension militante. Ce sont des banderoles injurieuses concernant deux joueurs partis à Marseille – Frédéric Dehu et Fabrice Fiorèse – déployées au Parc des Princes le 7 novembre 2004, qui avaient entraîné cette évolution. S’en est suivie une longue collaboration avec le PSG.L’ancien président du club parisien (2006-2008) Alain Cayzac est ainsi le président d’honneur du PFG et l’ancien parisien Vikash Dhorasoo en est le parrain. En 2009, le PFG avait tristement gagné en notoriété à la suite d’une polémique. Le Créteil Bébel avait refusé de jouer un match contre le PFG en invoquant des « principes » liés aux convictions religieuses de ses membres, qui se présentaient comme des « musulmans pratiquants ».Pascal Brethes, fondateur du Paris foot gay, également ancien président et ancien directeur, en retrait depuis un an puisque expatrié au Cambodge, défend, à travers la décision d’arrêter le PFG, un dernier acte militant fort. « Je ne vois pas ce que l’on peut faire de plus. Le PFG est mort. On retrouve aussi notre liberté de parole vis-à-vis de nos partenaires [la LFP et la Ville de Paris]. Nous étions peut-être tenus par nos financements. On réfléchit à de nouveaux moyens d’actions », exprime-t-il.La Ligue de football professionnel (LFP) ainsi que la Mairie de Paris, partenaires importants du PFG, font l’expérience immédiate de cette liberté retrouvée. Dans le communiqué publié sur Internet, l’allusion à la LFP est on ne peut plus directe : « C’est au moment où nous nous mettons hors jeu qu’une énième affaire “d’homophobie ordinaire marseillaise” éclate. Toute une tribune éructe des chants homophobes à l’encontre de Mathieu Valbuena, comme cela existe depuis des années sans que vous, qui en avez pourtant le pouvoir, n’en “Thiriez [Frédéric Thiriez, président de la LFP]” les conséquences ».La maire de Paris, Anne Hidalgo, élue en 2014, a également le droit à son clin d’œil désagréable : « Plus question pour nous de bâtir des châteaux en Espagne : nous ne croyons désormais plus au bel Hidalgo. » Joint au téléphone, Pascal Brethes développe son accusation : « Depuis le changement d’équipe municipale, nous n’avons plus aucun contact. Nous n’avons toujours pas été reçus par le service des sports. Et nous attendons encore le versement de notre subvention 2015. » SubventionsDirectement mises en cause les deux institutions sont pourtant les principales financeuses du PFG. La Mairie de Paris accorde une subvention de 30 000 à 40 000 euros, tandis que celle allouée par la LFP depuis 2010 tourne autour de 20 000 euros. A elles deux, elles financent donc environ la moitié du budget global de l’association. De quoi avoir un peu de mal à avaler la pilule. « La LFP aide et soutient le PFG depuis 2010. Il y a eu la signature de la charte contre l’homophobie dans le football par un nombre important de clubs [huit]. On verse également une subvention, ce qui est du concret », explique la LFP.Du côté de la Mairie de Paris, on tient également à réagir. « Nous regrettons la disparition du Paris foot gay, car il est important de rappeler que nous avons toujours soutenu l’association, financièrement et également dans toutes ses initiatives comme par exemple “Carton rouge à l’homophobie” », déclare ainsi Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne Hidalgo. De son côté, l’adjoint aux sports Jean-François Martins n’a pour le moment pas donné suite à nos sollicitations.La scission en 2013Il faut remonter à 2013 pour connaître les origines de la crise du PFG. Cette année-là, une vague de démissions frappe le Paris Foot Gay. La majeure partie de l’équipe de football se plaint alors du fonctionnement et de la gestion de l’association. Ils claquent la porte. Privé de footballeurs, le PFG n’est plus constitué que par un noyau dur de 4 à 5 personnes. Pour garder son créneau de foot loisir au sein de la Fédération loisirs amateurs (FLA), l’association fait appel à des joueurs qui ne sont souvent pas membres du PFG. Cette saison, deux équipes de foot à sept du PFG sont inscrits dans les championnats de la FLA.Les démissionnaires décident, eux, de créer un autre club de football, les Panamboyz United, qui comptent aujourd’hui 75 membres (50 hommes et 25 femmes), hétérosexuels et homosexuels. Le premier adjoint à la mairie de Paris, Bruno Julliard, ne veut pas faire les frais de cette scission : « Il ne faut pas reporter sur la ville et d’autres partenaires les turpitudes causées par les dissensions internes en évoquant un prétendu manque de soutien de notre part. » En octobre 2014, cette jeune association développe sa première action d’envergure. En s’inspirant d’une initiative anglaise, les Panamboyz collaborent avec la LFP pour que les footballeurs professionnels, mais pas que, arborent des lacets arc-en-ciel pendant leurs matchs les 18 et 19 octobre derniers. « Il est faux de prétendre que l’on ne peut pas travailler avec des partenaires comme la Mairie de Paris ou la Ligue de football professionnel. Preuve en est notre partenariat l’an passé avec les lacets arc-en-ciel », affirme Bertrand Lambert, vice-président des Panamboyz United et ancien membre du PFG. Présentée dans le cadre de la cause plus vaste de la lutte contre toutes les discriminations, cette action subit les foudres de Pascal Brethes. « Les lacets arc-en-ciel ne suffisent bien entendu pas à lutter contre l’homophobie. Et puis la Ligue a bien pris soin de préciser qu’il s’agissait d’une action contre toutes les discriminations et pas spécifique à la lutte contre l’homophobie. A mon sens, il s’agit d’une vaste fumisterie. Nous avions réalisé des choses bien plus solides », assène-t-il.Une critique balayée par Bertrand Lambert, qui préfère miser sur la durée et sur un dialogue apaisé avec les instances du football. « L’essentiel est qu’ils existent ces lacets et qu’ils aient été portés par des footballeurs pour la première fois en Europe. Et puis, notre action a été primée lors de la cérémonie des trophées UNFP [Union nationale des footballeurs professionnels]. Je suis monté à la tribune et je me suis exprimé devant tous les grands joueurs de Ligue 1 », répond Bertrand Lambert, qui reproche au PFG d’avoir « braqué tous ses interlocuteurs ». « Au début du combat, il fallait taper du poing sur la table et le PFG a eu des actions très positives, notamment sur la formation des éducateurs [programme b.YOURSELF]. Après, il faut collaborer et respecter les gens avec qui l’on travaille », développe M. Lambert.Un soldat de moins contre l’homophobiePour d’autres anciens membres, la mort du PFG n’a également rien d’une surprise. Porte-étendard de la lutte contre l’homophobie dans le football, depuis la revendication de son homosexualité et son éviction en 2010 du petit club amateur du FC Chooz (Ardennes), Yoann Lemaire s’est d’abord exprimé sur Facebook : « Evidemment, le club (et la cause) n’était plus crédible. Le travail fourni de 2004-2011 était formidable, mais l’association a mal vieilli… La disparition était imminente. » Contacté par Le Monde, l’auteur de l’ouvrage Je suis le seul joueur de Foot Homo, enfin j’étais (Editions Textes gais, 2009), qui a évolué six ans au PFG, a complété sa position : « Jusqu’à 2011, un travail formidable a été effectué. Ensuite, tout s’est compliqué. Il vous faudrait la journée pour faire le tour de tous ceux qui ont claqué la porte. Il ne restait plus que 3-4 personnes, sans équipe de foot, qui faisaient leur Caliméro et tiraient sur tout ce qui bouge. »Informé de cette prise de position tranchée, Pascal Brethes s’est montré lapidaire : « Je conseille à Yoann Lemaire de relire son livre. Nous l’avons toujours soutenu. Il doit s’ennuyer… »Finalement, même si ce sont deux visions différentes de l’action militante qui s’opposent, la disparition d’un acteur aussi médiatique que le PFG diminue les forces de ceux qui luttent contre l’homophobie dans le football. Bertrand Lambert, vice-président des Panamboyz United, résume d’ailleurs l’état d’esprit général : « On peut regretter d’avoir perdu un soldat dans ce combat contre l’homophobie. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Le patron de Formula One Management (FOM) reste pragmatique, après que deux écuries, Force India et Sauber, ont déposé, mardi 29 septembre, une plainte auprès de la Commission européenne au sujet de la répartition des revenus commerciaux de la formule 1, accusée d’être « injuste et illégale ». « L’Union européenne est là pour ça, pour examiner ces choses-là. Les écuries doivent tenter leur chance. Si ça marche, tant mieux, et sinon ça ne coûte rien », a commenté Bernie Ecclestone le lendemain dans le magazine britannique Autosport.« C’est une plainte pour violation de la loi européenne sur la concurrence », a expliqué à l’AFP Monisha Kaltenborn, ex-juriste devenue directrice générale et actionnaire de Sauber F1. Mme Kaltenborn souhaite aussi, grâce à cette plainte, « contester les privilèges des puissants qui décident des règlements et font du mal à ce sport ». De son côté, dans un bref communiqué, Force India a expliqué que cette plainte était une manière de « questionner la gouvernance de la F1 » en montrant que « le système de répartition des revenus et de détermination des règles de la F1 » est « à la fois injuste et illégal ». Force India, installée en Angleterre, et Sauber, basée en Suisse, sont respectivement 5e et 8e du championnat du monde de F1 après 14 manches sur 19.Les petites écuries traitées de manière injuste ?Cette plainte n’est pas une surprise. Elle était dans les cartons depuis la fin de 2014, après les mises en faillite des écuries anglaises, Caterham et Marussia – cette dernière sauvée in extremis au printemps. Une députée travailliste anglaise, Anneliese Dodds, avait alors demandé à la Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, de voir si « ces écuries plus petites ont été traitées de manière injuste » par la F1.Lire aussi :Deux écuries de F1 en panne sècheDes clés de répartition confidentiellesMme Dodds s’est félicitée, dans le Times du 29 septembre, de cette plainte : « Cela va nous permettre de savoir enfin s’il y a des pratiques contraires à la concurrence au cœur de la F1, et si elles ont un impact réel sur les vies des gens quand elles provoquent des liquidations et des pertes d’emploi. » Toujours selon le Times, les revenus supplémentaires accordés à cinq écuries (Ferrari, Red Bull, Mercedes, McLaren et Williams) créent un désavantage significatif pour les écuries rivales. Ces cinq écuries « premium » bénéficient, en vertu d’un contrat qui court jusqu’en 2020, d’une part plus importante du « gâteau » commercial de la F1 (plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014), selon des clés de répartition compliquées et confidentielles.Une autre écurie est actuellement sous la menace d’une liquidation judiciaire, Lotus. Elle a obtenu lundi un sursis de dix semaines, accordé par la Haute Cour de Londres, dans l’attente de son rachat éventuel par Renault.Lire aussi :F1 : Renault veut prendre une participation majoritaire dans l’écurie LotusSauber et Force India contestent également la manière, « illégale » selon eux, dont les règlements de la F1 sont modifiés. Toutes les propositions doivent en effet actuellement venir d’un « groupe stratégique » composé de représentants de six écuries… dont les cinq plus riches, de la FOM et de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Elles sont ensuite validées par la FIA.« J’ai déjà dit qu’il était approprié de porter ce sujet devant la Commission et j’ai hâte d’entendre ce qu’elle a à dire », ajoutait encore Mme Dodds. La FOM risque 1 million d’euros d’amendeSi l’Union européenne décide d’ouvrir une enquête et que la FOM est reconnue coupable d’un abus de pouvoir dans la manière dont elle gère les affaires de la F1, une amende correspondant à 10 % de son chiffre d’affaires, soit plus de 1 million d’euros en 2014, pourrait être infligée à la FOM de Bernie Ecclestone.Le « grand argentier » britannique, qui aura 85 ans en octobre, rappelle toutefois que « tout le monde a signé des contrats qui étaient très clairs », en référence au volet commercial des accords qui régissent la formule 1 (dits « Accords Concorde »), signés en 2012 et valables jusqu’en 2020. « Quelqu’un va regarder tout ça et décider si les contrats signés sont valables ou non, et s’ils doivent être changés », a-t-il ajouté.Par ailleurs, le prochain Conseil mondial de la FIA, où sera étudiée une nouvelle version du calendrier 2016 de la F1, avec 21 Grands Prix, était prévu mercredi à Paris.Catherine PacaryJournaliste au Monde Adrien Pécout (à Milton Keynes, Angleterre) A l’oreille, le constat s’impose de lui-même. Là où leurs prédécesseurs avaient surtout la virgule chantante et le parler méridional, aujourd’hui, pour nombre d’entre eux, les joueurs du XV de France ont changé d’accent. Ils parlent « pointu ». Pour la première fois en huit Coupes du monde, lors de cette édition 2015 en Angleterre, la région française qui apporte le plus gros contingent de rugbymen à l’équipe nationale n’est ni le Midi-Pyrénées ni l’Aquitaine, fournisseurs historiques, mais plutôt l’Ile-de-France. La preuve? Jeudi soir, face au Canada, le sélectionneur Philippe Saint-André avait titularisé quatre de ses six Franciliens sur la pelouse de Milton Keynes Slimani, Ben Arous, Bastareaud et Fofana. Un choix payant puisque deux d’entre eux - Fofana et Slimani - ont marqué chacun un essai.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : troisième victoire des Bleus, contre des Canadiens teigneuxNaissance à Paris pour le centre Wesley Fofana, le troisième-ligne Louis Picamoles et le talonneur Benjamin Kayser ; en banlieue pour les piliers Rabah Slimani (Sarcelles) et Eddy Ben Arous (Trappes), ainsi que le centre Mathieu Bastareaud (Créteil). « Quand tu as une part aussi importante de la population qui vit en Ile-de-France, je trouve naturel qu’il y ait une telle proportion de joueurs en équipe de France », se réjouit Didier Retière, directeur technique national de la Fédération française de rugby (FFR).Cette prépondérance de joueurs de la région parisienne est nouvelle. Lors des précédentes Coupes du monde, à peine deux Franciliens en 1987, 1991 ou 2011. Un seul en 1995. Aucun en 1999, 2003 ou 2007… « C’est complexe, le rugby a longtemps été très ancré dans son côté terroir, poursuit le dirigeant. On a longtemps été surtout un sport de villes de province, c’est vrai que cela a beaucoup marqué notre culture. »Les parcours de ces « parigots », racontent, chacun à leur manière, la même histoire. Celle d’un sport qui se diffuse et gagne de plus en plus d’adeptes, y compris dans des territoires urbains où l’on a davantage l’habitude de taper dans une balle de football en bas de chez soi que de se lancer dans le maniement d’un objet ovale aux rebonds si fripons.« Sport initiatique »« Le rugby est un sport très initiatique. Pour franchir le portail d’un stade, estime M. Retière, il faut une sorte de tutorat. » Quand on a des parents ou des grands-parents passionnés, le tuteur est tout trouvé. Or, chez ces Franciliens du XV de France, aucun fana de rugby dans la famille… Dans ce cas-là, très souvent, tout débute en milieu scolaire.Pour Wesley Fofana, ce fut au collège, dans le 13e arrondissement de Paris : « Moi, je viens d’une famille de “footeux”, confesse l’actuel rugbyman de Clermont. J’ignorais tout des règles du rugby. Au début, je prenais ça pour un sport de “brutasses”. Pendant deux ans, mon prof de sport m’a proposé d’essayer dans l’équipe du collège. Pendant deux ans, j’ai refusé. Puis j’ai commencé à faire deux ou trois entraînements, à m’amuser avec les potes, et là, j’ai vu les choses autrement. »Rabah Slimani, lui, a fait ses classes grâce à une école primaire du Val-d’Oise. Président de la section rugby de l’Association amicale et sportive de Sarcelles, Bruno Balluais raconte les débuts du pilier devenu champion de France 2015 avec le club parisien du Stade français : « En partenariat avec l’éducation nationale, notre club organise chaque année 500 heures de sessions rugby sur du temps scolaire, avec les garçons et les filles des écoles de Sarcelles. Nous mettons à leur disposition nos éducateurs, nous les invitons sur nos terrains et nous organisons un grand tournoi inter-écoles en fin d’année. Rabah Slimani a découvert le rugby dans ce cadre-là. »« Se rouler dans la boue et salir ses vêtements »Quant à Mathieu Bastareaud, le trois-quarts centre de Toulon avait cinq ans et demi lors de son initiation, dans le centre aéré d’une école de Quincy-sous-Sénart (Essonne). D’emblée, adhésion immédiate. « Pour l’ambiance, pour l’engagement total. Et puis on pouvait se rouler dans la boue et salir ses vêtements en toute liberté », écrit-il avec malice dans son autobiographie (Tête haute, confessions d’un enfant terrible du rugby, Robert Laffont, 216 p., 18 euros).Des quatre titulaires contre le Canada, seul Eddy Ben Arous a découvert le rugby par l’intermédiaire d’un camarade d’école, lui-même fils d’entraîneur de rugby, à Elancourt (Yvelines). « J’ai d’abord fait du foot, comme tous les jeunes de la région. Je jouais à la “récré”, je jouais même en club à Trappes, mais j’ai arrêté dès que j’ai pris une licence de rugby, indique le joueur du Racing 92, l’un des deux seuls clubs d’Ile-de-France en championnat de première division, tous les autres étant situés au sud de la Loire. Bon, au début, j’avais pas mal d’appréhensions. Mes parents aussi, d’ailleurs : comme le rugby est un sport de contacts, ils voyaient déjà le moment où je rentrerai blessé à la maison ! » Qu’ils se rassurent, leur enfant est sain et sauf. Mieux : ses performances en Coupe du monde feront peut-être des émules en banlieue et à Paris intra-muros. « Le rugby a pris une autre dimension, apprécie son coéquipier Wesley Fofana, il est plus médiatisé, il est plus suivi, donc, potentiellement, il attire plus de jeunes ». Le comité Ile-de-France – qui inclut les départements de l’Aisne, l’Aube, la Marne, la Haute-Marne et l’Oise – comprenait déjà l’an passé 46 532 des 421 346 licenciés du pays : soit le total le plus important parmi tous les comités.Plus encore que cette statistique brute, Didier Retière salue surtout la présence de « toutes les classes sociales ». En 2012, l’atlas national des fédérations sportives indiquait pourtant que le rugby français accueillait seulement 0,2 % de licenciés habitant en « zones urbaines sensibles » parmi ses licenciés (contre 6,1 % pour le football). Un an plus tard, dans une interview au Journal du dimanche, Mourad Boudjellal, le président du Rugby club toulonnais, triple champion d’Europe en titre, déplorait aussi que ce sport ait encore « une image conservatrice, celle d’un sport de “bourges”, comme le golf ». Réponse de Bruno Balluais : « Dans notre club, la majorité de nos jeunes viennent de cités. » La précision concerne également Rabah Slimani, auteur de l’un des deux essais du XV de France lors de la victoire sur l’Italie, en match d’ouverture de la Coupe du monde.Adrien Pécout (à Milton Keynes, Angleterre)Journaliste au Monde 23.10.2015 à 23h21 • Mis à jour le23.10.2015 à 23h24 Caen est redescendu de son nuage en s’inclinant logiquement à domicile contre Nantes 2 à 0 vendredi 23 octobre, en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, concédant sa deuxième défaite de la saison sur sa pelouse. Les joueurs de Patrice Garande restaient sur trois victoires consécutives qui leur avaient permis de monter sur le podium du championnat (21 points), derrière l’inaccessible Paris-Saint-Germain (26) et le surprenant promu Angers (21).Dans leur stade Michel-d’Ornano, les Normands ont plié sous les coups de Nantais inspirés, qui confirment leur bonne dynamique avec un troisième succès de rang et totalisent 16 points.Lyon s’impose face à Toulouse L’Olympique lyonnais a retrouvé la confiance contre le Toulouse FC et s’est imposé 3 à 0 au stade de Gerland. Les recrues, tant critiquées pour leur faible rendement depuis le début de saison, qui ont enfin été performantes, à l’image de Mathieu Valbuena. L’Espagnol Sergi Darder a ouvert la marque en reprenant, en deux temps, un centre délivré de l’aile droite par Mathieu Valbuena, très présent et qui a enfin endossé le costume de meneur de jeu (18e).Beauvue a ensuite délivré la passe décisive amenant le deuxième but inscrit par Valbuena, son premier à l’OL (2-0, 69e), mais aussi celle qui a permis à Maxwell Cornet de porter le score à 3-0 dans le temps additionnel. Avant les autres matches de la journée, Lyon remonte à la 4e place et se rapproche de Caen. Toulouse reste donc 17e et prend le risque de voir se rapprocher les relégables ce week-end.Lire aussi :Corse : des violences après le match PSG-Bastia 23.10.2015 à 10h33 | Anthony Hernandez Un air de flamenco souffle depuis deux ans sur le badminton féminin. Les traditionnelles championnes asiatiques, majoritairement chinoises, ne peuvent que s’incliner devant l’Andalouse Carolina Marin. Lors des Internationaux de France de badminton, organisés depuis mardi et jusqu’à dimanche au stade Pierre-de-Coubertin, elle sera donc la favorite logique de l’épreuve parisienne.Il faut dire qu’à 22 ans, la native de Huelva a imposé son style, tout en puissance, énergie et tactique, en remportant les deux derniers Championnats du monde à Copenhague (2014) et à Djakarta (2015). Cela faisait plus de quinze ans qu’une badiste non asiatique n’avait pas remporté cette compétition. En 1999, la Danoise Camilla Martin, en digne représentante du meilleur pays européen de badminton, s’offrait le titre mondial à domicile.Loin de ses considérations géographiques, Carolina Marin a fait émerger l’Espagne d’un tour de raquette sur la carte du badminton. Si cette arrivée tonitruante a pu surprendre, la jeune femme et son entraîneur, Fernando Rivas, n’ont, eux, jamais douté. « Ce n’est pas une surprise. Nous étions préparés pour gagner ces Mondiaux », affirme Carolina Marin. Rivas se souvient, lui, d’une anecdote marquante : « Lorsqu’elle est arrivée en demi-finale, je lui ai demandé : “Tu la veux de quelle couleur ta médaille ? — En or”, a-t-elle répondu. J’ai alors répliqué que nous allions préparer les deux derniers matchs en conséquence. »« Je veux tout gagner »Indissociable de la réussite de sa protégée, Fernando Rivas a détecté le jeune talent lors d’un Championnat d’Espagne des moins de 15 ans (U15). Danseuse de flamenco depuis son enfance, la jeune Carolina ne s’était pourtant lancée sérieusement dans le badminton que depuis l’âge de 11 ans. « Je l’ai immédiatement trouvé différente. Elle jouait avec une intensité et une vitesse qui pouvaient rivaliser avec celles des Chinoises. J’ai également senti intuitivement quelque chose de spécial dans sa manière de gérer le tempo d’un match », explique Fernando Rivas.Très démonstrative sur le court, Carolina Marin affiche une détermination sans faille. « Sa confiance en elle est un immense atout. Elle a la conviction de pouvoir être la meilleure au monde. Si elle avait choisi le flamenco, elle aurait été aussi la meilleure danseuse au monde… », plaisante à peine Fernando Rivas.A seulement 23 ans l’été prochain, en cas de premier succès olympique, la championne espagnole pourrait se targuer d’un palmarès déjà complet. Pas de quoi cependant stopper son appétit de victoire : « Si je suis victorieuse à Rio, il y aura encore beaucoup de choses à gagner. Un troisième, un quatrième, un cinquième Championnat du monde, puis d’autres Jeux olympiques. Je veux tout gagner ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiteraient l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, responsable de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit (Newcastle - envoyé spécial)  Ils ont eu chaud. Bousculés et menés pendant près d’une heure par des Samoans qui ne jouaient que pour l’honneur et l’ont défendu avec panache, les Ecossais ont attendu la deuxième mi-temps pour arracher leur qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde, samedi à Newcastle, grâce à une victoire 36-33.La libération est venue de leur marqueur attitré, le capitaine Greig Laidlaw, auteur d’un essai à six minutes de la fin. Auquel a répondu un autre de Motu Matu’u. Il restait alors deux minutes de jeu et l’avantage des Ecossais était de trois points… A bout de nerfs, les spectateurs ont scandé le décompte des ultimes secondes et ont explosé de joie quand Laidlaw a botté en tribune.Le kilt comme « dress code »Les supporteurs du Newcastle United Football Club avaient obligeamment laissé la Tartan Army envahir son enceinte de St James’ Park, située en plein centre-ville. Les Ecossais jouaient pratiquement à domicile dans la cité du Tyne and Wear, traversée par le mur d’Hadrien qui devait arrêter les tribus calédoniennes au temps de l’empire romain. Avec la frontière à moins de 80 km, le kilt s’était imposé comme dress code dans les rues de la ville, résonnant du bourdon continu des cornemuses. Cet avantage n’avait pourtant pas aidé le 3 octobre le XV du Chardon, dominé par les Sud-Africains (34-16).Le groupe B était le seul à ménager encore du suspense avant la dernière journée, grâce aux deux victoires japonaises, la première, ahurissante, contre les Springboks, la seconde contre Samoa. Mais c’étaient les Ecossais, larges vainqueurs des Nippons (45-10), qui avaient leur destin en main : un succès contre Samoa et ils étaient en quarts de finale, promis au vainqueur d’Australie-Galles, match disputé dans la foulée à Twickenham.Pas de défenseAvant la rencontre, leur sélectionneur, le Néo-Zélandais Vern Cotter, avait pourtant fait part d’une préoccupation : les premières mi-temps léthargiques de ses hommes. Il n’avait pas encore tout vu. Malmenés d’emblée par les Samoans qui ouvraient la marque d’une pénalité à la 5e minute par l’ouvreur Tusi Pisi, les Ecossais n’opposaient aucune défense aux offensives éclairs des Polynésiens, menées de mains de maîtres. Une course-poursuite s’est rapidement mis en place et le match est devenu fou avec 25 points déjà inscrits en un quart d’heure : c’était essai contre essai (Pisi puis Seymour, Lee-Lo puis Hardie), pénalité contre pénalité.A la mi-temps les cornemuses s’étaient tues. La joie sur les visages des supporteurs écossais avait cédé à l’anxiété. Les Samoans avaient un avantage de trois points (26-23) et ce n’était pas cher payé. Deux autres essais étaient à portée de poigne et la maladresse de Pisi à la transformation leur avait coûté quatre points. Devant leurs écrans, les Japonais, qui supportaient les Samoans après les avoir éliminés, devaient être aux anges.Le malheur des JaponaisLe tournant du match est advenu à la 53e minute : une pénalité de Laidlaw a enfin permis au Chardon de mener au score, pour la première fois depuis le début du match. Le son d’une cornemuse (on se demande comment elle avait pu échapper à la vigilance du contrôle) se fit entendre. La fatigue commençait à se faire ressentir chez les flamboyants Iliens, qui maintenaient la menace de contres assassins.Cette défaite de justesse fait le malheur des Japonais qui joueront donc pour la troisième place du groupe, dimanche 11 octobre, contre Les Etats-Unis à Leicester. Une victoire ne permettra même pas de les qualifier pour la prochaine Coupe du monde puisqu’il le sont déjà au titre de pays-organisateur.Absents à ce stade en 2011, les Ecossais, eux, sont ravis, de participer aux quarts de finale. Mais la performance de ses joueurs n’a certainement pas rassuré Vern Cotter, en fonction depuis juin 2014 pour revivifier une sélection en décadence depuis son dernier titre majeur, en 1999 : la dernière édition du Tournoi des cinq nations.Outre les Japonais, la qualification écossaise fait d’autres malheureux : les Anglais, puisque les trois tigres celtes (Irlande, Galles, Ecosse) poursuivent le tournoi, sans eux.Bruno Lesprit (Newcastle - envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.10.2015 à 14h51 • Mis à jour le10.10.2015 à 15h35 | Henri Seckel Il a été l’une des vedettes du début de tournoi, et ce, sans toucher le moindre ballon : le TMO, à savoir le « Television Match Official », à savoir l’arbitre vidéo, chargé d’assister son collègue sur le terrain quand celui-ci, confronté à une action litigieuse, est saisi par le doute.Si la Coupe du monde 2015 n’est pas la première à voir les hommes en noir recourir à la vidéo – la pratique a été introduite dans les rencontres internationales en 2001 –, jamais avant cette édition n’en avait-on parlé à ce point. Car les TMO – ils sont quatre pour tout le tournoi, et un seul par match – disposent de pouvoirs élargis par rapport à la dernière édition du tournoi planétaire, en Nouvelle-Zélande, il y a quatre ans.L’arbitre de champ fait appel à eux dans quelques cas précis, en dessinant un rectangle avec ses mains. S’il n’a pas la certitude qu’un ballon a été correctement aplati dans l’en-but, il pose la question : « Essai, oui ou non ? » S’il est convaincu que le ballon a été aplati comme il faut, mais a cru deviner un hors-jeu, un en-avant, un pied en touche ou une autre faute dans les instants précédents, il demande : « Y a-t-il une raison de refuser cet essai ? »A l’autre bout de l’oreillette, en régie, le TMO visionne alors les images de l’action sous plusieurs angles – certains stades comptent 40 caméras – en remontant jusqu’à deux phases de jeu avant l’essai, puis indique à l’arbitre s’il peut le valider ou non. L’arbitre vidéo peut aussi intervenir pour s’assurer qu’un coup de pied est bien passé entre les poteaux, ou pour dénoncer un cas de « jeu déloyal » n’importe où sur le terrain.Les risques du recours de la vidéo Lors des Coupes du monde précédentes, son champ de compétence se limitait à la zone d’en-but. Alors fatalement, cette année, le TMO est plus sollicité et les rencontres plus longues, car le chronomètre s’arrête plus souvent. Le sélectionneur français Philippe Saint-André s’est demandé « si les matchs [n’allaient] pas bientôt durer deux heures et demie ». On n’en est pas encore là, mais le premier, entre l’Angleterre et les Fidji, marqué par six appels au TMO, s’est étalé sur plus de cent minutes, alors qu’un match, sans les arrêts de jeu, en dure normalement quatre-vingts.De fait, grâce à la vidéo, les erreurs d’arbitrage sont quasiment réduites à néant, mais à quel prix ? Outre celui de matchs à rallonge, le sélectionneur (néo-zélandais) de l’Irlande, Joe Schmidt, souligne le risque de blessures pour les joueurs qui se refroidissent en attendant le verdict du TMO, et Milton Haig, sélectionneur (néo-zélandais aussi) de la Géorgie, pointe celui de la désaffection du public qui pourrait se lasser de voir le jeu interrompu trop souvent, trop longtemps.Après les excès du premier week-end de la Coupe du monde, la Fédération internationale a rectifié le tir. Les TMO interviennent 2,8 fois par match en moyenne dans ce tournoi, un chiffre dans la norme. L’équipe de France a vécu trois interruptions face à l’Italie et la Roumanie, puis deux face au Canada, et ses joueurs, à l’image de Mathieu Bastareaud, ne s’en offusquent pas : « On tape sur les arbitres quand ils font des erreurs, il ne faut pas se plaindre qu’ils aient recours à la vidéo. Ils ont une grosse pression, sachant qu’une erreur de leur part peut coûter une qualification ou un trophée à une équipe. »« Pourquoi pas un système de challenge, comme au tennis ? »Le public, qui a parfois grondé d’impatience lors du match d’ouverture, semble avoir pris l’habitude, et même trouvé un certain amusement à vérifier sur les écrans géants des stades, en même temps que l’arbitre, qu’un essai est valable ou non. Contrairement à Jacques Brunel.Le sélectionneur français du XV d’Italie a, pour sa part, la sensation que « les arbitres ne font pas leur boulot : ils ont tellement peur de l’écran géant qu’ils ne prennent plus leurs responsabilités et font appel au TMO à chaque fois. Du coup, les matchs perdent en intensité, et les arbitres en crédibilité. Il faut leur redonner du pouvoir, sinon, on va se retrouver un jour avec le TMO qui dirigera le match dans une cabine, et il n’y aura plus besoin d’arbitre sur le terrain. »Didier Mené, président de la commission centrale des arbitres de la Fédération française de rugby, propose ce compromis : « Pourquoi pas un système de “challenge”, comme au tennis ? On pourrait décider que la vidéo concerne la zone d’en-but et les cinq derniers mètres, et qu’en plus chaque équipe peut demander la vidéo une fois par mi-temps, ou une fois par match. Cette idée n’a pas été retenue lors des discussions avec la Fédération internationale, mais elle n’est pas morte. » « Le principe de l’arbitrage, c’est d’abord “confiance aux hommes”, explique le Français Éric Gauzins, lui-même TMO lors du Tournoi des six nations. On ne cherche pas à robotiser l’arbitrage et à multiplier les appels à la vidéo. Sur le match d’ouverture, il y en a eu beaucoup, et ça a duré trop longtemps, mais c’était peut-être lié au contexte d’un premier match de tournoi. »Conscient que le système peut être amélioré, Bernard Lapasset, président de la Fédération internationale de rugby, espère « généraliser dès l’an prochain un système où quatre angles différents apparaissent sur un même écran. Nous l’avons déjà testé avant cette Coupe du monde, et l’essai a été fructueux. Dans les salles de TMO, cela permettra d’éviter des discussions comme “Attends, repasse le premier angle” ou “Non, mets-moi le quatrième”. »De quoi éviter, aussi, des « accidents de vidéo » comme les deux auxquels on a bien failli assister en début de tournoi, et qui ont montré les limites de l’assistance des caméras. Face à l’Angleterre, le Fidjien Nikola Matawalu a inscrit face à l’Angleterre un essai immédiatement validé par l’arbitre, avant que ce dernier ne fasse appel au TMO après qu’un ralenti sur l’écran géant de Twickenham avait révélé une faute de main du marqueur. Le lendemain, dans le même stade, l’ailier des Bleus Noa Nakaitaci avait quant à lui marqué face à l’Italie un essai que l’arbitre de champ avait accordé après examen de deux ralentis par son collègue de la vidéo... avant de le refuser lorsqu’un troisième ralenti montrant, là aussi, une erreur du marqueur avait été diffusé sur l’écran géant. Dans les deux cas, les buteurs fidjien et français avaient posé le ballon sur le tee et s’apprêtaient à tenter la transformation, ce qui aurait validé l’essai.Henri Seckel 09.10.2015 à 23h20 Après une première période difficile, la Nouvelle-Zélande s’est imposée 47 à 9 vendredi 9 octobre contre les Tonga à Newcastle, lors de sa dernière rencontre de la poule C de la Coupe du monde de rugby. Leur victoire avec le bonus offensif lui garantit la première place du groupe. Les Tonga quittent la compétition.Les All Blacks ont déroulé en profitant de la baisse de régime de leurs adversaires. Ils inscrivent sept essais au total. Ils disputeront donc leur quart de finale du Mondial 2015 le samedi 17 octobre (19 h 00 GMT) à Cardiff contre le perdant de la rencontre entre la France et l’Irlande, qui s’affrontent dimanche (15 h 45 GMT), également au Millenium de Cardiff.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : qui seront les premiers de la classe ? Rémi Dupré « Je vais tout faire pour être à la hauteur. » Sur l’antenne de RFI, Issa Hayatou, a pris un ton grave, jeudi 8 octobre, alors qu’il venait d’être nommé président intérimaire de la Fédération internationale de football (FIFA). A 69 ans, le Camerounais se voit temporairement confier les commandes d’un navire à la dérive à la suite de la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours de son amiral suisse Joseph « Sepp » Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998. « Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri », a d’ailleurs lancé celui qui est vice-président « senior » de la FIFA, membre de son comité exécutif depuis 1990 et surtout puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988.« C’est typique du système FIFA qu’un éléphant comme Hayatou prenne l’intérim », se gausse un ex-compagnon de route de Blatter. Ce dernier n’est pas le seul observateur avisé à mettre en doute la capacité du sexagénaire, doté d’une santé fragile, à conduire les réformes institutionnelles nécessaires (limite des mandats, nomination des membres du comité exécutif) d’ici au congrès électif extraordinaire de l’organisation mondiale, prévu le 26 février. Un scrutin pour lequel le Camerounais ne sera pas candidat.Un ancien opposant de BlatterIl faut dire que le dirigeant à poigne, réélu en 2013 pour un septième mandat à la tête de la CAF, ne passe guère pour un réformateur. « La longévité d’Hayatou s’explique par son habileté tactique, assure un fin connaisseur du football africain. L’Afrique est divisée en plusieurs groupes rivaux. Hayatou a parfois eu deux, trois adversaires face à lui. Et donc les voix se sont souvent éparpillées. »Frère de Sadou Hayatou, premier ministre du Cameroun de 1991 à 1992, le président de la CAF est issu d’une fratrie qui descend des sultans islamisés du XVIe siècle. Successeur à la tête de la Confédération africaine de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema, il peut se targuer d’avoir permis à son continent d’obtenir cinq billets qualificatifs pour la phase finale de Coupe du monde. En 2004, l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud représente sans conteste l’un des plus grands succès de son règne.« Il n’est pas issu du sérail politique, explique un ancien pilier de la FIFA. C’est l’un des rares dirigeants francophones à avoir pris la présidence de la CAF. Il a une forte personnalité. On l’entend lorsqu’il prend la parole. Il pense avant tout à l’Afrique et est moins préoccupé par des intérêts politiques. C’est l’un des membres du comité exécutif les plus indépendants. » « Son engagement en faveur du football africain et du sport en général est superbe. C’est plaisant de siéger à côté de lui », loue un ex-membre du comité exécutif de la FIFA.Avant de devenir le fidèle bras droit de Sepp Blatter, Issa Hayatou avait été pourtant l’un de ses principaux opposants. En 1998, le Camerounais avait vainement exhorté les cinquante-deux associations nationales africaines à soutenir unanimement le Suédois Lennart Johansson, alors président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), contre le Suisse, secrétaire général de la FIFA, dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. Homme d’appareil et de réseaux, Blatter l’avait emporté.Quatre ans plus tard, le colosse à la fine moustache s’était présenté contre le président sortant, déstabilisé par la faillite en 2001 d’International Sport and Leisure (ISL), société de marketing sportif qui gérait les droits télévisés de la FIFA. Soutenu par cinq membres du comité exécutif, Issa Hayatou s’était pourtant lourdement incliné (56 voix contre 139 pour son adversaire) lors du congrès de Séoul, quelques jours avant l’ouverture du Mondial 2002. « Il n’avait pas fait le plein des voix du côté de la CAF », se souvient un connaisseur de la FIFA.Allégations de corruptionLoué en interne pour sa probité, le Camerounais fait pourtant l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En janvier 2010, il avait chapeauté le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le richissime émirat contre 1,8 million de dollars. En lice pour obtenir l’organisation du Mondial, la puissance gazière s’était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Phaedra Almajid, l’ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu’à cette occasion trois dignitaires de la CAF se seraient engagés à voter pour l’émirat en échange de contreparties financières. En mai, elle a notamment accusé nommément Issa Hayatou d’avoir alors réclamé 1,5 million de dollars. En 2011, ce dernier avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu qu’il avait touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL. « En dépit de tout ce que la presse raconte, jamais je n’ai été trempé dans ces histoires », a-t-il tonné sur RFI.Dans sa lourde tâche, Hayatou s’appuiera sur le secrétaire général intérimaire de la FIFA, Markus Kattner, qui a pris la suite du Français Jérôme Valcke, écarté le 17 septembre, et lui aussi suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours suite à des allégations de corruption.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIQuestion : avez-vous une préférence pour votre quart de finale, France ou Irlande ? Réponse : « Honnêtement, je ne vais pas répondre à cette question. Peu importe l’adversaire, ce sera une sacrée équipe. L’équipe que nous allons affronter en quart de finale sera une équipe qui peut potentiellement aller au bout. Nous sommes impatients. Nous sommes prêts à jouer n’importe qui. » A l’image de leur numéro 8 Kieran Read, les All Blacks n’oublient pas qu’ils ont encore un match de poule à jouer – vendredi à 21 heures contre les Tonga – avant de se projeter vers les quarts de finale.D’autant que les Néo-Zélandais sont toujours à la recherche d’un match de référence dans cette Coupe du monde. Certes, les statistiques de leurs trois victoires en poule (contre l’Argentine, la Namibie et la Géorgie) sont proches de la perfection : 70 % d’occupation, 63 % de possession, 613 mètres parcourus, 173 mètres concédés. Mais ça n’empêche pas la presse néo-zélandaise de s’ennuyer. Le quotidien The New Zealand Herald a même qualifié ces premières semaines de compétition de « mois du somnambulisme ».L’entraîneur en chef, Steve Hansen, est formel : « Oui », le niveau de jeu va augmenter. « Mais nous sommes satisfaits par la façon dont nous faisons notre petit bonhomme de chemin, note-t-il. Nous réalisons que nous devons nous améliorer et nous en avons l’opportunité contre les Tonga, une équipe dure. »Ce match sera aussi l’occasion pour Ma’a Nonu de fêter sa centième cape en tant que All Black. Ce qui n’était pas gagné d’avance, à en croire Steve Hansen, qui fait partie du staff depuis 2004 et a vu grandir Nonu. « La première fois que j’ai discuté avec Ma’a, c’était pour lui dire : “Nous ne pensons pas que ça va marcher. Nous voudrions que tu fasses du [rugby à] VII.” Et il y est allé et cela l’a changé. Il est passé de centre intimidant et perforateur au centre complet et affûté qui a pu avoir autant de sélections. » Ma’a Nonu, qui va rejoindre Toulon après le Mondial, est aussi le seul rugbyman à notre connaissance à avoir porté du eye-liner sur un terrain. « Les stars du rock le font, pourquoi ne pas essayer », avait-il expliqué en 2014. C’EST DIT« Il y a une mort pour tout… J’ai vécu des choses extraordinaires avec l’équipe de France pendant toutes ces années, je vis encore de belles choses. J’en profite à fond, autrement. Tout le monde prend sa retraite, un jour ou l’autre. Le principal est d’être conscient de ça. Je ne vais pas jouer jusqu’à 40 ans, ne vous tracassez pas. Il y en a qui auront la chance de revenir en équipe de France, pour moi c’est plutôt la fin. Je suis heureux. »Nicolas Mas, pilier du XV de France, ne vit pas trop mal la concurrence à son poste, qui l’a relégué sur le banc des remplaçants.C’EST VU Le Tongien Tevita Mailau sait qu’il ne verra pas beaucoup le ballon lors du match contre les All Blacks, alors il prend ses précautions, et quelques souvenirs.C’EST BONUSPoubelle (1). Pour éviter de s’endormir devant la Coupe du monde, les journalistes du New Zealand Herald Tribune suivent l’émission « ACC Champagne Rugby », laquelle propose, entre autres réjouissances, le « drunk man Rugby World Cup predictor », c’est-à-dire un homme saoul perché sur une échelle et dont la chute sur une poubelle portant le nom d’une équipe doit prédire le vainqueur du Mondial. Magique.Poubelle (2). Dans la foulée du Samoan Daniel Leo, le deuxième-ligne canadien Jamie Cudmore s’en est pris aux méthodes « managériales » de World Rugby, la fédération internationale de rugby, qui organise la Coupe du monde. Sur les réseaux sociaux, le joueur de Clermont a notamment dénoncé le fait que les joueurs dont les équipes sont éliminées doivent quitter la Grande-Bretagne dans les vingt-quatre heures suivant leur dernier match, au risque de devoir payer eux-mêmes leur trajet retour.Hope you guys haven't had to pay to get home like some of us ! https://t.co/AENELXme3G— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);« Pour moi, ce n’est pas grave, je n’ai pas de problème d’argent, mais ceux qui sont en deuxième division ou étudiants… La Coupe du monde s’est bien déroulée et là, on a l’impression qu’on se fait jeter comme de vieilles poubelles », a précisé Cudmore sur L’Equipe.fr.Ce à quoi World Rugby a répondu vendredi que « contrairement à ce qui avait été écrit », les organisateurs prenaient en charge tous les frais de transport des équipes, aller et retour. Cudmore a pris la fédération au mot :You will be receiving a few bills in the mail then. @rugbyworldcup @WorldRugby https://t.co/3zAOipiGF3— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);La plus belle. Le Namibien Tinus Du Plessis n’y croyait plus, mais la récompense a fini par tomber : il a été élu homme du match en Coupe du monde, malgré la défaite des siens mercredi contre la Géorgie.VOUS l'avez élu Homme du Match #NAMvGEO — RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Erwan Le DucJournaliste au Monde 09.10.2015 à 11h42 | Clément Guillou Dans le cyclisme de 2015, les spectateurs sont en Europe, les vélos se vendent aux Etats-Unis et l’argent est dans le golfe Persique. Le Tour d’Abou Dhabi, qui s’est élancé jeudi 8 octobre et s’achèvera dimanche, est la quatrième course de premier plan organisée dans la région, après les Tours du Qatar (depuis 2002), d’Oman (2010) et de Dubaï (2014).A croire qu’il est devenu tendance, à la pause des réunions du Conseil de coopération du Golfe (CCG), de parler bordures et grand plateau. Au vrai, les pays organisateurs y voient surtout l’occasion d’enrichir à peu de frais leur éventail de compétitions sportives à domicile et de susciter dans les foyers européens les réflexions du type : « Tiens, et si on partait à Dubaï cet hiver ? T’aimes le désert et les gratte-ciel ? » En février, le peloton visite le Qatar, Oman et Dubaï, où il trouve des températures idéales pour se mettre en jambes. Les spécialistes des classiques reprennent leurs marques face au vent, qui peut souffler fort quand il n’y a d’autre végétation que les oléoducs. Abou Dhabi innove en organisant sa course en fin de saison, du jeudi 8 au dimanche 11 octobre. Ce soir-là, l’Union cycliste internationale tiendra dans l’émirat son gala annuel, remettant les trophées de la saison écoulée.Le même jour aura lieu la 109e édition de Paris-Tours et son palmarès de grande classique : Van Looy, Moser, Kelly, Museeuw, Zabel… Un annuaire de champions. Mais devinez quelle course aura le plus beau plateau, entre le nouveau Tour d’Abou Dhabi organisé par le Conseil des sports d’Abou Dhabi, et l’historique Paris-Tours d’Amaury Sports Organisation (ASO) ?Ce qui se joue dans le désert en cette fin de semaine est un bien mauvais coup pour l’organisateur du Tour de France. Non content d’affaiblir Paris-Tours, l’émirat expérimente un nouveau modèle économique que craint ASO et travaille avec RCS, son concurrent italien.Oleg Tinkov jubileLe modèle économique, d’abord : le Tour d’Abou Dhabi s’est assuré une superbe participation en affrétant de coûteux charters depuis l’Europe et en nouant un partenariat avec Velon, un groupement de 11 équipes qui, depuis un an, tente de gratter une part du (tout petit) gâteau du cyclisme professionnel – et de l’agrandir, plaide-t-il.Le champion du monde Peter Sagan, Vincenzo Nibali, Fabio Aru, Alejandro Valverde, Marcel Kittel : le plateau est inespéré pour une course de fin de saison. Le Conseil des sports d’Abou Dhabi a signé un contrat de trois ans avec Velon lui garantissant la présence des 11 équipes membres – parmi lesquelles aucune formation française – et de certains de leurs meilleurs coureurs.En échange, les équipes, par l’intermédiaire de Velon, récupèrent une partie des revenus de la course. A l’annonce de l’accord, le propriétaire de l’équipe Tinkoff-Saxo, Oleg Tinkov – partisan d’un boycott du Tour de France pour déstabiliser ASO – a rêvé tout haut sur Twitter : « Est-ce la fin de la domination d’ASO ? »Is this end of ASO dominance? Velon partners with Abu Dhabi Sports ://www.cyclingnews.com/news/velon-partners-with-abu-dhabi-sports-council/— olegtinkov (@Oleg Tinkov)require(["twitter/widgets"]);Cet accord est une première mais Velon rêve que cette exception devienne la règle.« Tous les organisateurs veulent la même chose : un bon plateau. Parfois, ils négocient avec chaque équipe, là nous leur offrons la possibilité de s’assurer directement la présence de 11 grandes équipes et des meilleurs coureurs », dit au Monde Graham Bartlett, le spécialiste du marketing sportif à la tête de ce groupement.Avec cette course, Velon, bien qu’il s’en défende, envoie le message suivant : si vous voulez les meilleurs coureurs, voilà ce qu’il vous reste à faire. Mais très rares sont les organisateurs pouvant se permettre de payer des primes de participation aux équipes. « Ce n’est pas forcément une question d’argent. On peut partager des frais de production télévisuels, le marketing de la course…, énumère Graham Bartlett. Après, c’est aux organisateurs de savoir leurs besoins. Nous, on ne force personne. On essaye juste de changer le modèle économique. »RCS vs ASOA première vue, que Velon coproduise une course de fin de saison dans le désert n’est pas bien menaçant pour ASO. Mais l’identité du réel organisateur de la course l’est davantage : il s’agit de RCS Sport, organisateur du Tour d’Italie.Ces dernières années, RCS – dont la maison-mère possède notamment les journaux Gazzetta dello Sport et Corriere della Sera en Italie, et El Mundo et Marca en Espagne – a opté pour une stratégie agressive dans le but de contester le premier rang des organisateurs d’événements cyclistes à ASO, qui n’est pas inactive non plus.L’avance du Tour de France sur le Giro est irrattrapable ? Tant pis, RCS frappe ailleurs. Elle se montre plus généreuse avec les équipes qui, en retour, envoient leurs leaders sur ses courses, crée une épreuve attractive (les « Strade Bianche », disputée en partie sur des chemins de terre) et va chercher l’argent où il se trouve. RCS n’hésite pas à délocaliser à des milliers de kilomètres de la Botte le grand départ du Giro, là où les pouvoirs publics sont plus généreux (Danemark en 2012, Irlande du Nord en 2014, Pays-Bas en 2016), et met sur pied des épreuves au Moyen-Orient (Dubaï, Abou Dhabi).RCS a approché les dirigeants de l’émirat en 2012 et a fini par les convaincre qu’investir dans le cyclisme, comme leurs voisins, était une bonne idée. Lorenzo Giorgetti, responsable des projets de RCS aux Emirats arabes unis, vante les mérites des autorités locales :« Ils veulent diffuser des images de leur pays à l’international. C’est important pour eux d’être la dernière course de la saison, comme en Formule 1, et de réunir tout le gratin du cyclisme ici avec le gala de l’UCI. Enfin, ils veulent développer le vélo ici : tous les mardis, 3 000 personnes font du vélo et du jogging sur le circuit de F1 de Yas Marina, ils ont créé une cyclosportive qui rassemble plus de 500 participants, ils construisent des pistes cyclables… » Peu importe si les courses ne déchaînent pas les passions pour le moment et si aucun coureur de niveau mondial ne vient de la région, assure Lorenzo Giorgetti : l’avenir du cyclisme est en Asie et l’absence d’une course asiatique au calendrier du World Tour, que le Tour d’Abou Dhabi aimerait intégrer, est un non-sens.Après le Golfe, c’est plus à l’est que pourrait se jouer la nouvelle bataille entre RCS et ASO : un magazine belge prête aux Italiens l’ambition d’organiser un grand départ du Giro au Japon, où les Français organisent depuis 2013 le critérium de Saitama, en fin de saison.Clément GuillouJournaliste au Monde 09.10.2015 à 11h14 Le Français Johann Zarco (Kalex) est devenu champion du monde en catégorie Moto2 vendredi à la suite du forfait de son principal concurrent, l’Espagnol Esteve Rabat (Kalex) pour le Grand Prix du Japon, qui se dispute dimanche.Zarco, 25 ans, est le premier Français à succéder à Olivier Jacque, champion du monde dans la catégorie intermédiaire en 2000, également au Japon. Le dernier Français titré était Mike Di Meglio, en 125 cc, en 2008.6 victoires en 14 coursesEsteve Rabat, le champion du monde en titre, s’est cassé le bras gauche lors d’une séance d’entraînement la semaine dernière en Espagne. Venu au Japon « extrêmement confiant en sa capacité de participer au Grand Prix », il a dû renoncer après quelques tours d’essais sur le circuit de Motegi vendredi, la douleur étant trop vive.Au championnat, Rabat était le seul à pouvoir encore inquiéter Zarco, qui a signé six victoires en 14 courses cette saison. Le Français devançait l’Espagnol de 78 points alors que dimanche soir, il n’y aura plus que 75 points à distribuer aux vainqueurs lors des trois dernières épreuves. Erwan Le Duc Si les jeux sont quasi faits pour ce qui est de la qualification en quarts, deux finales de groupe seront à suivre lors des derniers matchs de poule du Mondial 2015. Poule A : le Wallaby et le Poireau pour la première placeLe « groupe de la mort » l’a surtout été pour le pays hôte. Encore choquée par son élimination prématurée après ses deux défaites contre le pays de Galles puis l’Australie, l’Angleterre s’apprête à boire le calice jusqu’à la lie, avec un dernier match sans enjeu contre le modeste Uruguay, à Manchester (samedi à 21 heures). Ce qui devait être un match de gala avant d’attaquer les quarts de finale sera une walk of shame pour un XV de la Rose groggy, qui va donc suivre les phases finales en spectateur. Le sélectionneur Stuart Lancaster fera tout de même tourner son effectif pour donner du temps de jeu aux remplaçants lors d’une rencontre qui devrait se jouer dans une indifférence polie. Car les regards seront plutôt tournés vers l’autre affiche de la poule, un choc Australie-pays de Galles (samedi à 17 h 45) qui décidera du premier de la classe. Toujours miné par les blessures, le XV du Poireau aura fort à faire pour contrer des Wallabies en pleine confiance après leur démonstration de chic et de choc contre l’Angleterre. Les hommes de Michael Cheika seront favoris, même privés du troisième ligne Hooper, finalement suspendu pour un tacle à l’épaule contre l’anglais Mike Brown. Mais les Gallois n’ont plus peur de rien, du moins tant qu’ils peuvent compter sur la botte magique de l’ouvreur Dan Biggar.Consulter le classement et les résultats de la poule AEn quarts de finale, le vainqueur de ce match sera opposé au deuxième du groupe B, très probablement l’Ecosse, tandis que le vaincu aura l’honneur de se coltiner une Afrique du Sud qui monte en régime.Poule B : les Boks au repos, le Chardon doit conclure Les Springboks n’ont plus qu’une manière de faire oublier leur défaite inaugurale contre le Japon : remporter le titre mondial. Ils ont en tout cas rempli leur premier objectif en s’assurant de la tête du groupe B, grâce notamment à une écrasante victoire mercredi contre les Etats-Unis (64-0). Les partenaires de Bryan Habana, qui a égalé le record de Jonah Lomu du nombre d’essais marqués en Coupe du monde (quinze), pourront suivre tranquillement les deux derniers matchs de la poule, Samoa-Ecosse (samedi à 15 h 30), et Etats-Unis - Japon (dimanche à 21 heures).Malgré un bilan similaire – deux victoires en trois matchs –, les Japonais ont deux points de retard sur les Ecossais, qui ont engrangé deux bonus offensifs qui devraient être décisifs. Il faudrait pour que la hiérarchie s’inverse, que les Brave Blossoms battent les Etats-Unis avec un bonus offensif, ce qui semble possible, et dans le même temps que les Ecossais perdent contre les Samoa sans bonus défensif, ce qui semble plus incertain.Consulter le classement et les résultats de la poule BLe XV du Chardon a donc son destin entre ses mains, tandis que les partenaires du désormais célèbre Ayumu Goromaru devront attendre leur Coupe du monde, en 2019, pour espérer goûter enfin au doux parfum des phases finales.Poule C : sans suspense La Nouvelle-Zélande est assurée de terminer première, ce qui n’est pas une surprise. L’Argentine prendra très probablement le deuxième ticket pour les quarts, ce qui n’est pas une surprise. Les Pumas devront seulement prendre un point dimanche à 13 heures face aux Namibiens, lesquels risquent fort de rentrer au pays avec quatre défaites au compteur, ce qui n’est pas une surprise. Et la Géorgie devrait conserver la troisième place, synonyme de qualification directe pour le Mondial 2019, au détriment des Tonga. Ce qui est, allez, une petite surprise quand même…Consulter le classement et les résultats de la poule CCar mercredi, les Lelos ont battu les Welwitschias de Namibie à l’arrachée (17-16), lors d’un match que nous résumerons en citant Marc Lièvremont, chroniqueur pour Le Monde, ex-sélectionneur tricolore et commentateur sur Canal+ : « C’est une boucherie. » Mais peu importe le flacon… Car, ce faisant, les Géorgiens ont assuré l’essentiel, garder deux points d’avance sur les Tonguiens. Certes, ces derniers ont encore un match à jouer. Contre les All Blacks (vendredi à 21 heures). Voilà.Lire aussi :« Le XV de France, équipe caméléon », par Marc LièvremontPoule D : un Coq et un Trèfle sont dans un bateau Avec Australie-pays de Galles, une autre finale de groupe très attendue : France-Irlande (dimanche à 17 h 45). Les deux équipes sont à égalité, quatorze points chacune, et se disputeront le droit d’éviter les All Blacks en quarts de finale.Face à un XV du Trèfle impressionnant contre le Canada, plus ordinaire contre la Roumanie, puis fébrile contre l’Italie, les Français vont enfin pouvoir se jauger face à un adversaire de premier plan. Depuis quelques jours, les deux équipes s’évertuent à gentiment se renvoyer la pression, chacune dans son style.« Michalak est un magicien. » (Ian Madigan, Irlande.) « Il ne fait aucun doute que nous allons jouer contre la meilleure équipe française qu’il peut y avoir. » (Jonathan Sexton, Irlande.) « C’est un joueur très dans la règle… Lui tirer le maillot, ce genre de petites choses, c’est un Anglo-Saxon, il est très droit et ça peut le faire sortir de son match, le faire disjoncter. » (Alexandre Dumoulin, France, parlant de Jonathan Sexton, Irlande.)Consulter le classement et les résultats de la poule DLes Bleus s’attendent en tout cas à recevoir quelques chandelles, ce qui devrait permettre à l’arrière Brice Dulin, à l’aise dans les airs, de prendre place sur l’aile, pour ce qui est la seule véritable incertitude de l’équipe que donnera Philippe Saint-André (vendredi à 11 h 30).A noter que l’autre match de ce groupe D sera également une finale, petite cette fois, avec un Italie-Roumanie qui décidera de la troisième place (dimanche à 15 h 30). Erwan Le DucJournaliste au Monde Rémi Dupré La décision du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) de suspendre provisoirement pour 90 jours Joseph Blatter, président de l’organisation mondiale, et Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) change littéralement la donne sur l’échiquier politique du ballon rond. S’ils ont tous les deux contesté cette sanction, le Suisse et le Français sont contraints de lâcher les commandes de leur instance respective jusqu’à début janvier 2016. A la FIFA, c’est le Camerounais Issa Hayatou, 69 ans, vice-président Senior de l’institution et puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1987 qui doit assurer la présidence intérimaire et organiser le prochain Congrès électif extraordinaire du 26 février 2016.Lire aussi :Que la FIFA renaisse de ses cendres !« La FIFA reste engagée dans le processus de réformes », a déclaré le sexagénaire, adversaire malheureux de Blatter en 2002. « Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri », a-t-il prévenu sur les ondes de RFI. En creux, de nombreux observateurs doutent toutefois de la capacité d’Issa Hayatou à superviser les changements institutionnels (limite de mandats notamment) à la Fédération internationale.Membre du comité exécutif de la FIFA depuis 1990, le colosse fait l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En janvier 2010, il avait chapeauté le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le richissime émirat contre un million et demi de dollars. En lice pour obtenir l’organisation du Mondial, le Qatar s’était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Lire aussi :A la FIFA, « Michel Platini est mort politiquement »Phaedra Almajid, l’ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu’à cette occasion trois représentants du football africain se seraient engagés à soutenir l’Etat gazier en échange de contreparties financières. Elle a notamment accusé Hayatou d’avoir réclamé 1,5 million de dollars. En 2011, ce dernier avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu qu’il a touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL, en charge des droits médias de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001. Hayatou s’appuiera sur le nouveau secrétaire général de la FIFA, Markus Kattner, qui prend la suite du français Jérôme Valcke, dont le comité d’éthique a confirmé la suspension provisoire pour 90 jours.Dès son intronisation, le Camerounais a été prié d’organiser un comité exécutif extraordinaire par le Sheikh Salman, patron de la Confédération asiatique (AFC) et vice-président de l’organisation mondiale. « Les circonstances sont exceptionnelles et c’est pourquoi nous devons organiser cette réunion. Nous surmonterons ces temps difficiles seulement ensemble », a réagi le dignitaire de Bahreïn. Sunil Gulati, dirigeant de la Fédération des Etats-Unis et membre, lui aussi, du comité exécutif, a abondé dans son sens.La candidature de Platini gravement remise en causeA l’UEFA, c’est l’Espagnol Angel Maria Villar, 65 ans, qui devait temporairement reprendre les rênes. Patron de la Fédération de son pays depuis 1988 et vice-président de la FIFA, l’ex-joueur de l’Athletic Bilbao (1971-1981) fait actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné d’avoir procédé, le 2 décembre 2010, à un échange de votes avec le Qatar, qui s’est alors vu attribuer l’organisation du Mondial 2022, alors que l’Espagne et le Portugal postulaient à la réception de l’édition 2018. Or, soutenant son patron, le comité exécutif de l’UEFA ne voit pas, « à l’heure actuelle », le « besoin » de le remplacer et de confier l’intérim à Angel Maria Villar. La Confédération a toutefois indiqué que son président n’exercerait plus temporairement ses fonctions officielles et qu’il a annulé plusieurs de ses déplacements. C’est elle qui doit superviser l’organisation, dans neuf mois, de l’Euro 2016, en France. Une réunion de crise a été organisée entre les 54 Fédérations européennes, le 15 octobre, à Nyon, au siège de l’UEFA.Lire aussi :FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferGrandissime favori à la succession de Joseph Blatter, lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA du 26 février 2016, Michel Platini voit sa candidature à la magistrature suprême gravement remise en cause. S’il a fait appel de la décision du comité d’éthique, qu’il a qualifié de « farce », le Français doit désormais attendre la décision de la commission électorale ad hoc de la Fédération internationale qui validera ou non son dossier, le 26 octobre, jour du dépôt officiel des parrainages. Mais il y a peu de chance que l’instance donne son feu vert à « Platoche ». « Plus que de l’injustice ou un esprit de revanche, c’est un profond sentiment de révolte farouche qui m’anime, a déclaré, l’ex-numéro 10 des Bleus dans un communiqué. Les nombreux messages de soutien qui m’ont été transmis par les associations nationales membres de l’UEFA et d’autres confédérations m’incitent à poursuivre mon travail au service de l’intérêt général du football. Rien ne me fera renoncer à cet engagement », conclut le patron du foot européen.Lui aussi ciblé par le comité d’éthique, le milliardaire sud-coréen Chung Mong-joon est banni durant six ans. Ancien vice-président de la FIFA (1994-2011), l’héritier de l’empire industriel Hyundai avait également annoncé, en août, son intention de briguer la succession de Sepp Blatter. « La communauté internationale du football doit déjà prendre note du fait que le président Blatter envisage de revenir à son poste après le 26 février 2016, après l’expiration de sa suspension provisoire de 90 jours, et si le congrès extraordinaire de la FIFA est incapable d’élire un nouveau président. (…) La FIFA est comme un Titanic qui coule », s’est-il insurgé dans un communiqué.Le prince jordanien favori pour la successionParmi les candidats déclarés restent encore qualifiés l’ex-légende brésilienne Zico, Musa Hassan Bility, président de la Fédération du Liberia et le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein. Ce dernier avait été battu (133 voix à 73) par le patron de la FIFA, le 29 mai, malgré le soutien que l’UEFA lui avait apporté. Patron de la fédération de son pays depuis 1999, le demi-frère du roi Abdallah II a décidé, début septembre, de retenter sa chance, furieux de voir Michel Platini se présenter. « Si l’élection se déroule proprement, sans interférence, je suis sûr que je peux gagner », avait déclaré, début septembre, celui qui fait aujourd’hui figure de favori au milieu de ce paysage chamboulé.D’autres personnalités ont annoncé qu’elles réfléchissaient à une éventuelle candidature. Il s’agit de David Nakhid, ancien capitaine de la sélection de Trinidad et Tobago, ou encore Segun Odegbami, ancien attaquant du Nigeria, et le Sud-Africain Tokyo Sexwale, ancien compagnon de route de Nelson Mandela, et soutenu par l’icône allemande Franz Beckenbauer. Ex- secrétaire général adjoint de la FIFA et ancien conseiller de Blatter, le diplomate français Jérôme Champagne pourrait également sortir du bois avant le 26 octobre. S’il avait fait activement campagne durant un an, il n’avait pu trouver les cinq parrainages nécessaires pour faire valider sa candidature, fin janvier.Sitôt annoncée la suspension de Michel Platini et de Sepp Blatter, le patron du comité international olympique (CIO) Thomas Bach a, lui, réclamé un « candidat extérieur et de haute intégrité. » « La FIFA ne peut pas rester passive, a tempêté l’Allemand. Trop, c’est trop. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré D’un commun accord, la Fédération internationale de football (FIFA) et l’Union des associations européennes de football (UEFA) avaient préféré annuler le match amical ­annuel entre les deux organisations prévu le 2 octobre, à Nyon, en Suisse, siège de l’UEFA. Une sage décision tant il semblait inconcevable de réunir leurs patrons, le Suisse Joseph Blatter et le Français Michel Platini, pour ­taper dans un ballon sur les vertes pelouses de la paisible cité lémanique.C’est que, depuis un certain 12 juillet 1998 et leurs congratulations dans les tribunes du Stade de France après la victoire des Bleus en Coupe du monde, les rapports entre les deux hommes les plus puissants de la planète foot se sont sacrément dégradés. Pourtant, jeudi 8 octobre, « Sepp » et « Platoche » se sont ­retrouvés, dans la même galère. Celui qui s’accroche à son trône depuis dix-sept ans et celui qui rêve de lui succéder depuis autant de temps ont été suspendus à titre provisoire pour quatre-vingt-dix jours par la commission d’éthique de la FIFA. Ce coup de semonce décapite les deux instances dirigeantes du football mondial et compromet la candidature de Michel ­Platini, qui se voyait déjà reprendre le sceptre de son ex-ami Sepp après son abdication ­annoncée pour le 26 février.Joseph Blatter et Michel Platini, outre leur amour du football et du pouvoir, partagent un boulet. Le 24 septembre, le ministère ­public de la Confédération helvétique (MPC) a ouvert une procédure pénale à l’encontre du dirigeant de la FIFA, notamment pour un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) en février 2011 au bénéfice de l’ex-meneur de jeu des Bleus « prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, le triple Ballon d’or (1983, 1984, 1985) officiait comme « conseiller technique » de Sepp Blatter et faisait régulièrement la navette entre Paris et Zurich, où siège la Fédération.« C’est un drame shakespearien »Contrairement à son ancien mentor, qui a le statut de « prévenu » dans cette procédure, Michel Platini n’a été entendu par la justice suisse que comme « personne interrogée pour donner des renseignements ». Pas suffisant, cependant, selon les membres du ­comité d’éthique de la FIFA, pour dédouaner celui qui dirige l’UEFA depuis 2007. Blatter et Platini contestent tous les deux leur suspension. Quelques heures avant le jugement, le Français indiquait avoir « remis jeudi matin les ­lettres de soutien indispensables à [sa] ­candidature » à la présidence de la Fédération, quand le Suisse martelait la veille qu’il ne quitterait son poste que le 26 février « et pas un jour avant ».« Ils doivent s’en aller tous les deux, assène Musa Hassan Bility, le patron de la Fédération du Liberia, également candidat à la succession de Blatter. Ils contribuent à alimenter les accusations contre la FIFA. » « C’est un drame shakespearien, sourit un ancien cadre de ­Zurich, devenu un opposant notoire. Blatter ne veut pas tomber, du moins pas seul, et il veut tuer politiquement Platini. »Alain Cayzac a accepté de donner un coup de main à son ami Platini pendant la campagne. « Blatter doit être fou de joie de n’avoir ­que 90 jours de suspension, et d’avoir entraîné ­Michel dans sa chute. C’est une cabale. C’était prévisible mais je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi rapide et violent », réagit l’ancien président du PSG(2006-2008).Pour étayer cette thèse largement relayée – principalement en France – du père (79 ans) désireux de barrer la route du fils (60 ans), quitte à l’occire, il faut prendre le temps de ­revenir sur l’évolution des rapports entre l’icône Platini et l’homme d’appareil Blatter. La rencontre décisive a lieu le 12 novembre 1987, à Zurich, lors du tirage au sort du Mondial italien de 1990. Cinq ans plus tard, Platini est bombardé coprésident du Comité français d’organisation (CFO) de la Coupe du monde 1998. « Sepp et Michel se sont mieux connus lors des préparatifs du Mondial 98 », témoigne Alain Leiblang, ancien très proche collaborateur de Platini et ex-responsable des opérations médias de la FIFA. « Chacun a pu s’apprécier. Il y avait un mélange de respect, d’amitié, de reconnaissance, raconte Leiblang, qui a quitté la Fédération il y a seulement quelques mois. Michel a appris son rôle de dirigeant auprès de Sepp, qui n’était pas forcément pédagogue. » « C’était une amitié saine, un peu un rapport père-fils. Sepp étant le mentor de Platini », glisse un membre de la garde rapprochée du dirigeant suisse.« Mon sentiment, c’est que Michel a fait une très belle carrière. Il ne faut pas oublier que sa carrière est un peu liée à la mienne aussi puisqu’il était mon poulain », se faisait un malin plaisir à rappeler le mentor, en mai 2014, à la Radio-Télévision suisse, avant d’annoncer qu’il briguerait un cinquième mandat. « Je ne pense pas qu’il se présenterait [contre moi], ajoutait-il. Sûrement pas, il ne le ferait pas. »« Ils ont été des ­alliés politiques mais pas des amis » En janvier 1998, une rencontre secrète est organisée à Singapour entre l’ex-numéro 10 des Bleus, qui lorgne déjà la présidence de la FIFA, et Joseph Blatter, qui trépigne à l’idée de succéder à son pygmalion brésilien Joao Havelange dont il est le bras droit depuis 1981. C’est lors de cette réunion que le ticket gagnant « Sepp-Michel » se met en place. Le Valaisan se réserve la couronne. Attendant son heure, Platini se voit investi d’un rôle de conseiller influent. Le 30 mars 1998, l’ex-sélectionneur des Bleus (1988-1992) ­finance la conférence de presse de lancement de campagne de Blatter, à Paris. En juin, lors du 51e congrès de la FIFA, dans la ­capitale française, l’Helvète met au tapis (par 111 voix contre 80) son rival suédois Lennart Johansson, pourtant solide président de l’UEFA depuis 1990.Basé à Paris, Platini se rend régulièrement à Zurich pour « donner ses avis », au sein de plusieurs « commissions techniques », se remémore un ancien ponte de la FIFA. « Michel s’est occupé de l’harmonisation des calendriers des compétitions, du programme Goal pour l’aide au développement des fédérations pauvres », se rappelle Alain Leiblang. Parmi les projets du Français, l’idée d’un Mondial biennal n’aboutit toutefois pas. « Platini a alors ressenti de l’attraction pour Blatter, qui avait un peu le rôle de maître », se souvient un autre fin connaisseur de la FIFA. « Ils ont été des ­alliés politiques mais pas des amis, précise un ex-pilier de la Fédération. Platini a permis au président de la FIFA de renforcer sa crédibilité par rapport au monde du foot. C’était par pur opportunisme. » « Platoche », une « caution footballistique » pour l’administrateur Blatter ? C’est l’avis de Guido Tognoni qui fut l’un de ses proches conseillers de 2001 à 2003 : « Platini était une parfaite décoration pour Blatter, qui s’amusait avec… »En juin 2002, onze membres du comité exécutif de la FIFA, dont le patron rancunier de l’UEFA, Lennart Johansson, déposent une plainte en justice contre Blatter pour « mauvaise gestion ». Le monarque fait monter son protégé dans les instances « pour avoir un ­allié de poids et que la guéguerre entre l’UEFA et la FIFA cesse », raconte Alain Leiblang. « Tue-les ! », dit alors Platini à son mentor à propos des personnalités les plus controversées du comité exécutif de la FIFA. « Je les tiens en main », lui répond l’animal politique à sang froid qu’est Blatter.« Platini a été infecté à Nyon par le virus de l’UEFA, où règne une ­ambiance très sceptique vis-à-vis de la FIFA. L’origine de la rupture entre Blatter et Platini, c’est l’émancipation de Michel. »Entre l’ancien joueur et le dirigeant suisse, le premier accroc survient en 2004, lors du vote d’attribution du Mondial 2010. Partisan de la candidature du Maroc, le Français s’oppose à Blatter, qui milite pour l’Afrique du Sud. Le pays de Nelson Mandela finit par l’emporter, mais les premières tensions sont apparues au grand jour. Le ticket gagnant se reforme ­cependant pour l’élection à la présidence de l’UEFA, le 26 janvier 2007 à Düsseldorf, en Allemagne. A quinze jours du scrutin, lors de l’inauguration du nouveau siège de la ­Fédération française de football (FFF), boulevard de Grenelle, à Paris, le patron de la FIFA appuie son protégé face à l’indéboulonnable Johansson. La veille du vote, à l’occasion du banquet de la Confédération, Blatter est relégué en bout de table par le président sortant de l’UEFA… Le jour J, avant de monter à la ­tribune pour renouveler son soutien à « Platoche », le roué Valaisan lui envoie un SMS d’encouragement : « Calme, courage, confiance. » Le vieux lion scandinave est battu de justesse : 27 voix à 23. Platini conquiert l’UEFA grâce au soutien de Blatter.« Platini a apprécié le renvoi d’ascenseur de Blatter, qui a mouillé sa chemise », confie François Manardo, responsable presse durant la campagne du Français. « Le soutien de Blatter à Platini était un moyen pour lui de prendre une dernière revanche sur Johansson », nuance Guido Tognoni.Une fois Platini élu, le tandem ne va d’ailleurs pas tarder à exploser. En 2008, le nouveau patron du foot européen s’allie à la Commission pour ferrailler contre le projet blattérien du « 6 + 5 » – visant à imposer aux équipes d’aligner au moins six joueurs originaires du pays de leur club – alors qu’il y était initialement favorable. « Platini a été infecté à Nyon par le virus de l’UEFA, où règne une ­ambiance très sceptique vis-à-vis de la FIFA, ­décrypte Guido Tognoni. L’origine de la rupture entre Blatter et Platini, c’est l’émancipation de Michel. »« Interventions politiques »Les avis des témoins de l’époque divergent sur la date de ladite rupture. « Le tournant fut le Mondial 2010 en Afrique du Sud, croit savoir un ancien de la FIFA. Blatter était alors ­la superstar et il réclamait davantage de soutiens pour sa prochaine campagne électorale. » Pour d’autres, la cassure s’est produite le 2 décembre 2010, lors du scrutin d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Ce jour-là, Platini apporte son suffrage au richissime émirat. Il aura le tort de rendre son vote public. Par­tisan des Etats-Unis en vertu du principe de la rotation continentale, Blatter, lui, ne ­commet pas l’erreur d’afficher son opinion. « Sous la pression de Sarkozy [alors président de la République], Platini a voté pour le Qatar, insiste un proche du dossier. Platini a joué à l’apprenti sorcier. Il s’est dit qu’il avait un coup à jouer pour emmerder Blatter et avoir un jour les voix arabes. »Ce jeu dangereux s’est retourné contre le Français depuis que le petit émirat du golfe Persique, objet de tous les soupçons de corruption, est visé par une enquête de la justice suisse sur les conditions d’obtention de son Mondial. Le patron de l’UEFA n’a-t-il pas participé à un déjeuner à l’Elysée, le 23 novembre 2010, en compagnie du chef de l’Etat, de l’émir du Qatar, son premier ministre, et de Sébastien Bazin, alors patron du fonds Colony Capital, encore propriétaire du Paris-Saint-Germain ? Une bénédiction pour Sepp Blatter qui, depuis, ne rate jamais une occasion de brocarder les « interventions politiques » de Nicolas Sarkozy pour influencer le vote de l’ex-joueur en faveur du Qatar.Quelques mois avant l’élection présidentielle à la FIFA de 2011, Platini est approché par le Qatari Mohamed Ben Hammam, patron de la Confédération asiatique et désireux de renverser Sepp Blatter. « En 2011, Platini a participé à une forme de conspiration avec Ben Hammam et Jack Warner [ex-patron de la Concacaf radié à vie en septembre 2015] pour savoir qui irait contre Blatter. Il a joué double jeu à l’époque. Mais il s’est dit qu’il avait tout intérêt à tuer Ben Hammam et à soutenir Blatter pour lui succéder en 2015 », dixit un ancien « taulier » de la FIFA.A défaut de pouvoir nouer une alliance avec le patron de l’UEFA, le Qatari officialise sa candidature face au souverain. Stratégiquement, l’ex-meneur de jeu donne pour consigne aux fédérations européennes de soutenir le Valaisan, qui sera réélu sans opposant pour un quatrième mandat à la suite de la suspension de Ben Hammam pour « fraude électorale ». Mais « les frictions commencent réellement en 2011 », assure un haut dirigeant de l’UEFA. A l’époque, Blatter promet à Platini qu’il s’agit de son « dernier mandat ». Il répète que « Michel est [son] candidat naturel ». Non sans poser ses conditions. Attaché à une vision « universaliste » du football, le patriarche sous-entend qu’il redoute l’approche « européo-centrée » du patron de l’UEFA.Le mandat de trop« Les choses se sont dégradées en 2013, quand Blatter a écarté l’idée de se retirer », glousse un ancien membre du comité exécutif de la FIFA. En juin 2014, à Sao Paulo, avant le coup d’envoi du Mondial au Brésil, le Suisse annonce, à la grande stupeur de Platini, que « [sa] mission n’est pas terminée » et laisse entendre qu’il souhaite rempiler, en 2015, pour un cinquième mandat. Deux mois plus tard, Platini renonce à affronter son ancien mentor dans les urnes tout en s’affichant comme son opposant numéro un. « Blatter souhaitait rester ad vitam aeternam à la tête de la FIFA »,dit en soupirant l’un de ses anciens collaborateurs. « Il aurait mieux aimé que Platini arrive au pouvoir quand il aurait 100 ans ! La fâcherie et le drame viennent de là, grince Alain Leiblang. Il avait dit à Michel qu’il lui laisserait la place en 2015. ­Michel, qui est un homme de parole, a vécu ce revirement comme une trahison. Cela l’a peiné. Depuis, il y a quelque chose de définitivement cassé entre les deux. »Le point de non-retour est atteint le 28 mai 2015. Platini demande, « les yeux dans les yeux », à son « ami Sepp » de démissionner, au lendemain de l’arrestation à Zurich de sept dignitaires de la FIFA lors du coup de filet anticorruption mené par la police suisse sur ordre de la justice américaine, 48 heures avant l’élection du président de la FIFA. « Je pardonne, mais je n’oublie pas », lâche le président de l’organisation, le 29 mai, après sa réélection pour un cinquième mandat par 133 voix contre 73 pour le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, soutenu par Platini.« Platini incarne la continuité du régime de Blatter »Depuis, les événements se sont précipités et le fossé s’est encore creusé entre les deux hommes. Ebranlé par les affaires de corruption qui minent la FIFA, Sepp Blatter annonce, le 2 juin, son abdication prochaine, rouvrant la course à sa succession. Grandissime favori, Platini a d’emblée été vilipendé par ses rivaux, enclins à pointer son ancienne proximité avec le souverain déchu. « Platini incarne la continuité du régime de Blatter », confiait au Monde, en août, Chung Mong-joon, ancien ­vice-président de la FIFA (1994-2011), lui aussi candidatet lui aussi suspendu (six ans) par le comité d’éthique. Pour le milliardaire sud-coréen, le tribunal interne de la Fédération qui, jusqu’ici, avait toujours blanchi son président, est « le tueur à gages de Blatter ».L’ancien conseiller du patron de la FIFA, Guido Tognoni, arrive à la même conclusion : « Tous les gens qui ont été aux côtés de Blatter ont été, à la longue, détruits. C’est le cas de ­Havelange, de Ben Hammam, de trois secrétaires généraux[dont le Français Jérôme Valcke, suspendu depuis le 17 septembre] et maintenant de Platini. Blatter abuse les gens tant qu’ils le servent. Puis après, il les laisse tomber ou il les élimine. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Platini accusé de « conflit d’intérêts »S’il a indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité de Michel Platini avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier, Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a directement accusé le patron de l’UEFA dans un entretien au Financial Times.Domenico Scala y affirme que les deux millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Sepp Blatter à Michel Platini ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la FIFA avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers qui étaient donc faux », poursuit-il.« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Selon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard, assure au Monde un proche du dossier. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002, et lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Le comité exécutif approuve les bilans financiers et il est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits »Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 20.10.2015 à 17h02 Le Paris-Saint-Germain a été condamné, mardi 20 octobre, à verser, avec d’autres mis en cause, notamment l’équipementier Nike, près de 5,5 millions d’euros de dommages et intérêts à l’Urssaf. Le club de football a été reconnu coupable dans une affaire de salaires non déclarés pour certains joueurs entre 2000 et 2005.Après la Coupe du monde 1998, plusieurs joueurs ont revu à la hausse leurs exigences financières. Il s’agit notamment de Jay Jay Okocha, Gabriel Heinze, Ronaldinho ou Nicolas Anelka. Pour satisfaire ces exigences, le PSG a eu recours à des montages financiers illégaux.La justice a recensé certaines de ces pratiques : transferts surévalués avec commissions pour les agents, qui revenaient, non déclarées, aux joueurs. Des contrats de droit à l’image avec Nike France, considérés comme des salaires déguisés, ont également été épinglés.L’équipementier sportif a également été condamné, au pénal, à une amende de 150 000 euros et devra s’acquitter solidairement des dommages et intérêts infligés au PSG, jusqu’à un plafond de 3,8 millions d’euros. L’avocat de Nike France, a dénoncé une décision « contraire à la jurisprudence habituelle ».Enfin, deux anciens présidents du PSG, Francis Graille et Laurent Perpère, ont été condamnés respectivement à des peines de six et dix mois de prison avec sursis pour faux, usage de faux et travail dissimulé, en tant qu’auteurs ou complices.     20.10.2015 à 11h35 • Mis à jour le20.10.2015 à 15h31 L’arbitre Craig Joubert s’est trompé. Chose rare pour être soulignée, c’est la Fédération internationale elle-même qui le reconnaît. World Rugby a expliqué que le Sud-Africain n’aurait pas dû accorder une pénalité qui a permis à l’Australie de s’imposer face à l’Ecosse (35-34), dimanche 18 octobre, à Twickenham, en quarts de finale de la Coupe du monde.« La décision appropriée aurait été d’accorder une mêlée favorable à l’Australie », a souligné World Rugby dans cette mise au point très exceptionnelle, s’appuyant sur les conclusions de sa commission de l’arbitrage. Sollicité par l’Agence France-Presse lundi soir, l’encadrement s’est refusé à tout commentaire.A la 78e minute du match, M. Joubert avait considéré qu’une passe en avant d’un joueur écossais avait été reprise en position de hors-jeu par un coéquipier. Un jugement lourd de conséquence, puisqu’il poussa le Sud-Africain à accorder à l’Australie une pénalité, réussie par l’ouvreur Bernard Foley et synonyme de qualification pour les demi-finales.Sans serrer de mainsOr, selon les images visionnées par la commission de l’arbitrage, un Australien avait touché le ballon avant qu’il fût repris par l’Ecossais finalement pénalisé. Circonstance atténuante, World Rugby a toutefois rappelé que le recours à l’arbitrage vidéo (TMO) était avant tout réservé à la validation des essais ainsi qu’au visionnage du jeu déloyal.Lire :Coupe du monde de rugby : la vidéo au centre de la mêléeSelon World Rugby, il s’agit du premier incident sérieux d’arbitrage alors que 44 des 48 matchs du Mondial ont déjà été joués. L’arbitrage de M. Joubert avait quitté la pelouse dès le coup de sifflet final pour prendre la direction des vestiaires sans serrer la main des joueurs, comme il est pourtant d’usage.« Peut-être avait-il besoin d’aller rapidement aux toilettes, qui sait ? », s’est interrogé Brett Gosper, le directeur général de World Rugby lundi matin au micro de la BBC radio. « Quand vous sentez l’hostilité de 82 000 personnes, pour quelque raison que ce soit, qui sait comment cela affecte le comportement… », a-t-il poursuivi, plus grave.Déjà des critiques autour de la finale du Mondial 2011Juste après le match, l’entraîneur écossais, Vern Cotter, avait indiqué vouloir visionner les images au calme « avant de faire part de [ses] commentaires », alors que l’entraîneur australien avait parlé d’un fait de jeu. « Cela marche dans les deux sens dans tous les matchs. C’est la vie », expliquait alors Michael Cheika.Les joueurs écossais avaient, eux, stigmatisé l’arbitrage après le match. Le capitaine, Greig Laidlaw, s’était notamment dit surpris par les hésitations de M. Joubert avant de siffler la dernière pénalité.Lire aussi :Coupe du monde de rugby: les arbitres français en haut de l’affichePareil incident ne ne se reproduira pas en demi-finales, puisque Craig Joubert n’a pas été sélectionné pour arbitrer la rencontre Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud ou Argentine-Australie, samedi 24 et dimanche 25 octobre, à Twickenham, deux matchs respectivement attribués à l’arbitre français Jérôme Garcès et à l’Anglais Wayne Barnes.Ce n’est pas la première fois que Craig Joubert est l’objet de critiques. L’arbitre avait dirigé la finale du Mondial 2011 remportée à domicile par la Nouvelle-Zélande face à la France (8-7). Son arbitrage avait été contesté par les joueurs et l’encadrement français qui lui reprochent toujours d’avoir omis de siffler plusieurs pénalités en leur faveur au cours des vingt dernières minutes. 20.10.2015 à 06h42 • Mis à jour le21.10.2015 à 13h10 | Jean-Marc Guillou (Ancien footballeur international français) La mise au jour du fonctionnement frauduleux des instances internationales du football et les révélations croissantes de versements suspects impliquant les fédérations nationales nous obligent à réfléchir sur le mode d’élection du président de la FIFA (Fédération internationale de football association) en vue des prochaines élections prévues pour fin février 2016 (dont on ne sait pour le moment si elles seront reportées).Aujourd’hui, pour être candidat éligible, il faut recevoir, comme garantie de compétence, l’aval de cinq fédérations, en fait l’accord de cinq présidents de fédérations nationales. Par cet accord, le candidat s’assure a priori au moins cinq votes. Ce sont les présidents des fédérations qui votent ensuite pour élire le président de la FIFA.En accordant un poids considérable au vote du président de fédération nationale, le système électif en vigueur crée une évidente tentation de marchandageCe système est dépassé et, il faut bien le reconnaître, à l’origine de toutes les compromissions. Le mal est lié à la vénalité et à l’égoïsme des hommes en général, mais il est aussi systémique. En accordant un poids considérable au vote du président de fédération nationale, le système électif en vigueur crée une évidente tentation de marchandage au jeu duquel les plus riches, les plus puissants et les plus cyniques sont les plus forts.Mais tous les coups sont permis et même les plus petites fédérations sont certainement tentées de négocier leur vote contre, qui des réglementations, qui l’organisation des grands tournois… Le poste de président de la Fédération internationale, qui gère notamment un budget quadriennal de 3,7 milliards d’euros (2015-2018), composé en bonne partie par les droits télévisuels, tout cela sous le régime fiscal helvétique, est très convoité.Mais l’élection dépend des décisions d’une poignée d’électeurs, ce qui rend le candidat très sensible aux desiderata de ses potentiels électeurs.Il est beaucoup plus facile de corrompre un individu que des milliers. Il faut donc élargir la base électoraleC’est donc logiquement qu’il faut sortir de ce système, mais par quoi le remplacer ? Personnellement, je ne vois qu’une solution. Il est beaucoup plus facile de corrompre un individu que des milliers. Il faut donc élargir la base électorale.Il faut à la fois garder le principe selon lequel un pays affilié à la FIFA représente une voix dans l’élection du président, mais étendre la base électorale au sein des fédérations à l’ensemble de ses membres licenciés en âge de voter.Par ailleurs, chaque personne devrait pouvoir se présenter afin de sortir des privilèges qu’ont les membres des arcanes de ces institutions pour se succéder et se coopter, entraînant entre eux des arrangements pas très transparents. Les candidats pourraient être sélectionnés par une commission indépendante d’experts du milieu du football sur la base de leurs compétences, de leur expérience et de leur programme.Elle dégagerait parmi les éventuels nombreux candidats ceux qu’il faut prendre au sérieux et quels programmes sont les mieux à même de répondre aux problèmes actuels du football et de sa gouvernance. Parmi eux, notamment, la transparence de la gestion des grandes institutions du football (FIFA, confédération et fédérations) ; la succession possible des mandats  ; la qualité du jeu et les émotions que devrait réserver un match  ; la qualité de la formation et sa protection  ; l’économie des clubs (tous niveaux confondus) ; la justice dans le jeu, et notamment au niveau de l’arbitrage  ; la prévention des dangers des paris en ligne  ; les rapports entre les clubs de haut niveau de différents pays et le manque d’universalité des règles pour tous les pays.Il est nécessaire de reporter ces élections et d’envisager une réforme du mode d’électionC’est pourquoi il est nécessaire de reporter ces élections et d’envisager une réforme du mode d’élection. D’une part, pour laisser la justice et les enquêteurs achever de circonscrire l’ampleur des dégâts afin, notamment, de mettre hors jeu tous ceux qui seront suspects d’empêcher toute amélioration de la gouvernance de la FIFA. D’autre part, pour se donner le temps de réorganiser le mode d’élection et l’étude des programmes des éventuels candidats à cette fonction dont le pouvoir est très important.Il faut saisir l’occasion de ces tristes révélations pour lancer une véritable réforme électorale afin de démocratiser la gouvernance et offrir ici une chance de supprimer le mépris à l’égard d’instances internationales opaques et corrompues. Le football peut ouvrir ici la voie, une fois n’est pas coutume, à une vraie gouvernance à l’échelle du monde.Jean-Marc Guillou est aujourd’hui formateur après avoir été entraîneur, directeur sportif et président de club.Jean-Marc Guillou (Ancien footballeur international français) Catherine Pacary « Le général de Gaulle m’avait confié une mission : m’occuper de la jeunesse et lui donner un idéal. J’ai dû pousser des coups de gueule. Et voilà comment est née l’UCPA ! », racontait volontiers Maurice Herzog (1919-2012), le « tombeur de l’Annapurna » devenu secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports du Grand Charles. J’ai dû pousser des coups de gueule et voilà comment est née l’UCPA ! » La belle quinqua fête son anniversaire mardi 20 octobre.Les souvenirs s’affinent. « La vraie histoire de l’UCPA prend naissance quinze ans avant », rectifie Guillaume Légaut, actuel directeur général de l’Union. En 1945, dans une France au tapis, l’une des priorités du chef de l’Etat est de relever sa jeunesse, « en quête de repères » – déjà. Pour cela, il lui faut un projet d’utilité sociale, à la fois éducatif et humaniste. L’Union nationale des centres de montagne (UNCM) et l’Union nautique de France (UNF) sont créées. Il y a de la fonte à soulever. En 1950, seuls 2 millions de Français pratiquent un sport régulièrement. La naissance de l’Inspection de la jeunesse et des sports en 1952 complète le dispositif. Dans la première promotion de douze garçons figure un certain Raymond Malesset (1918-2011).Cette même année, l’alpiniste Guido Magnone (1917-2012) accède à la célébrité par la face ouest des Drus, réputée impossible. Entre le pionnier de l’administration sociale et le pionnier des grands sommets, la grande aventure peut commencer. Le premier retrouve le second à la tête de l’UNCM en 1959, année où l’éducation physique, mais pas encore sportive, fait son entrée comme épreuve obligatoire du baccalauréat.Fiasco aux JOPeut mieux faire. Le fiasco des Jeux olympiques de 1960 (la France termine 10e, sans une seule médaille d’or) provoque un nouvel électrochoc politique, qui va booster la construction d’infrastructures, viviers des futurs champions indispensables au « rayonnement national ». Logiquement, la fusion entre l’UNCM et l’UNF s’impose. L’UCPA naît le 20 octobre 1965. Pour gouverner cette structure associative unique : Raymond Malesset (directeur général jusqu’en 1975) et Guido Magnone (directeur technique jusqu’en 1978). Sur le terrain, les jeunes couchent sur des paillasses dans des salles non chauffées et sans eau courante, et skient avec du matériel récupéré auprès de l’armée allemande.Mai 1968 fait voler les repères en éclat. La France en (r)évolution, l’UCPA s’ouvre à de nouveaux sports et bâtit à tout va, du chalet de Val-d’Isère à l’historique centre équestre de Segonzac. Elle élargit son champ d’action, accorde des bourses aux jeunes travailleurs et aux étudiants en aval, fournit des éducateurs sportifs à l’Etat en amont. Côté clientèle, « profiter de la vie et vivre en lien avec la nature prennent alors tout leur sens », raconte Guillaume Légaut« Le sport était un prétexte. C’était une incroyable aventure humaine »« L’UCPA donnait la possibilité de découvrir un autre univers, le sport était un prétexte […]. C’était une incroyable aventure humaine », témoigne Ramon Girerd, entré moniteur bénévole à l’Union en 1964 jusqu’à devenir, en 2005, directeur du pôle littoral. Comme dans toute aventure, il y a les coups durs. En 1970, Guido Magnone restera durablement choqué par l’avalanche meurtrière du Front du Dôme qui emporte 38 stagiaires. Une nouvelle clientèle arrive sur les pistes. Enfant du baby-boom, elle n’a bien souvent jamais mis les pieds sur des skis avant. Loin des contraintes de l’école de ski classique, les moniteurs de l’UCPA, précurseurs, mettent au point une formation accélérée. En une semaine, chacun est capable de descendre une pente (douce) en y prenant, là est l’essentiel, du plaisir – autre notion nouvelle.« On avait l’impression que tout était possible » Avec son corollaire, la libération sexuelle. Les jeunes étudiants de Nanterre ne pouvaient pas entrer dans les dortoirs des filles ? Qu’ils viennent à l’UCPA : le premier centre mixte de multi-activités pour ados ouvre à Serre-Ponçon, dans les Alpes, suivi par celui de La Plagne. On ne se refuse rien. A l’époque, le choix des sites n’est guidé par aucune contrainte de rentabilité, mais juste par la passion et la qualité. « On avait l’impression que tout était possible », se souvient un ex-pensionnaire. L’engouement populaire est à son comble. En 1980, sur les 30 millions de Français qui partent en vacances d’été et 12 millions l’hiver, la très grande majorité le fait par le biais du tourisme associatif.Sportivement également, l’UCPA innove, détectant avant les autres, au début des années 1980, l’engouement pour le monoski, futur snowboard, puis « snow » tout court. Puis plus tard avec le parapente ou les « foils ».Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1976 annoncent la fin de l’âge d’or. La TVA, les impôts, la concurrence de nouveaux acteurs font mal au tourisme associatif. L’UCPA se dote de moyens d’action. Déclarée organisme de formation professionnelle, elle se lance dans la gestion d’activités pour les collectivités, sur le modèle de la base de loisirs de Bois-le-Roi (Seine-et-Marne). Parallèlement, elle sort de l’Hexagone et implante un village à Saint-François en Guadeloupe, avant l’Espagne, la Grèce, la Tunisie, le Maroc… Si loin, si près, l’UCPA n’oublie pas sa mission sociale de proximité. Elle accueille « ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances » sur les sites franciliens de Vincennes, la Courneuve, Saint-Léger. A la pointe des tendances, elle obtient en 1993 la gestion et l’animation de l’Aqua Hauts-de-Seine de Villeneuve-la-Garenne, avec trois fosses de 5, 10 et 20 mètres pour 40 000 visiteurs annuels.Deux écoles de DJ’sFin des années 1990. Alors que la société tombe dans le consumérisme et l’individualisme, la jeunesse recherche la convivialité pour bâtir un projet personnel. Tandis que les médias tardent à prendre le virage de l’Internet, l’UCPA investit les réseaux sociaux. Le chômage qui touche 25 % des moins de 26 ans ? « L’insertion professionnelle, cela fait dix ans qu’on la pratique à l’UCPA, qui accueille 1 500 jeunes par an », répond Guillaume Legaut, à la tête de l’UCPA depuis 2012. Unique en France, la première école de DJ’s en est à sa quatorzième promotion et un deuxième établissement a ouvert en 2014 près du Futuroscope.La baisse du pouvoir d’achat ? « L’UCPA propose des séjours hiver 30 % en-dessous du prix du marché et des séjours été 20 % sous le prix du marché », poursuit Guillaume Legaut, qui refuse de tomber dans le « c’était mieux avant ». La jeunesse d’aujourd’hui comme celle d’après-guerre est optimiste, heureuse de vivre, a envie d’agir de bouger, consciente des inégalités, refusant l’inactivité. « Les difficultés d’aujourd’hui donnent du sens à la relation avec l’autre et de la valeur à l’UCPA. Les jeunes regardent notre monde avec réalisme et optimisme. Ils savent qu’on peut changer les choses. »L’homme, sur le sujet, est intarissable. Un dernier mot ? « Arenice ! » Le complexe sportif de Cergy, avec ses deux patinoires et sa capacité de 5 000 spectateurs, va héberger la Fédération française de hockey – centre d’entraînement et compétition. L’excellence sportive dans les « quartiers », pour permettre aux jeunes « en manque de repères » d’exprimer leur énergie positivement. Comme avant. Catherine PacaryJournaliste au Monde 19.10.2015 à 11h44 • Mis à jour le19.10.2015 à 13h30 L’Allemagne encore sous le choc d’être accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, la justice se saisit du dossier. Le parquet de Francfort se penche sur la procédure d’attribution du Mondial 2006 de football à l’Allemagne en 2000, avec un examen préliminaire qui visera à établir s’il existe un soupçon de corruption, a indiqué lundi 19 octobre la procureuse générale Nadja Niesen.La Fédération allemande de football (DFB) et une de ses figures tutélaires, Franz Beckenbauer, l’« empereur » du football allemand, sont au cœur d’un possible scandale.  « Il pourrait s’agir de corruption, de fraude ou de malversation », a déclaré au SID, filiale d’information sportive de l’AFP, la procureuse de la capitale financière allemande, qui abrite aussi le siège de la DFB.  « Nous n’avons pas encore ouvert d’enquête (formelle), nous le ferons si le soupçon se confirme  », a-t-elle ajouté. Dans un premier temps, les magistrats « examineront les documents à leur disposition », a précisé Mme Niesen, mais « nous en sommes au tout début ».Lire aussi :FIFA : l’Allemagne soupçonnée d’avoir acheté son MondialCaisse noireLe magazine Der Spiegel a révélé l’affaire le 16 octobre, affirmant que le comité de candidature allemand s’était constitué une caisse noire, qui avait servi à acheter des voix. L’ancien patron d’Adidas Robert Louis-Dreyfus est au centre des allégations.La DFB les a niées, tout en reconnaissant un versement de 6,7 millions d’euros à la FIFA, mais selon elle sans lien avec cette compétition. « Je n’ai versé de l’argent à personne pour obtenir des voix dans l’attribution de la Coupe du monde 2006 à l’Allemagne », a assuré dimanche Franz Beckenbauer, à la tête de la candidature allemande puis de l’organisation de l’événement lui-même.L’Allemagne avait décroché l’organisation par douze voix à onze face à l’Afrique du Sud, après la troublante abstention du Néo-Zélandais Charles Dempsey au dernier tour de scrutin. Le Mondial 2006, remporté par l’Italie, a laissé un souvenir très fort en Allemagne, grâce à une météo très clémente et une ambiance très bon enfant. Les Allemands parlent à son propos du « conte d’été » 2006.Lire aussi :Accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, l’Allemagne sous le choc Rémi Dupré A en croire son entourage, Michel Platini bénéficiait d’un « boulevard » dans la course à la succession de Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998. Dès l’annonce de sa candidature, le 29 juillet, le dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA) s’était prévalu du soutien d’au moins 140 des 209 fédérations nationales qui éliront le prochain patron du football mondial, le 26 février 2016. Deux mois plus tard, l’horizon politique du Français s’est soudainement obscurci. Et l’ex-numéro 10 des Bleus s’est adjoint les services d’un communicant spécialisé dans la gestion de crise, Jean-Christophe Alquier, qui est notamment intervenu pour la Société générale lors de l’affaire Kerviel ou Air France après le crash du vol Rio-Paris. C’est dire si la situation de Michel Platini est critique. Sorti de son silence lundi dans Le Monde, il sera, comme Joseph Blatter, le grand absent du comité éxécutif extraordinaire de la FIFA qui se tient mardi 20 octobre à Zurich.Lire aussi :Michel Platini : « Je trouve honteux d’être traîné dans la boue »Auditionné en tant que « personne appelée à donner des renseignements », le 25 septembre, M. Platini est dans le collimateur de la justice suisse en raison d’un versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) que lui a fait Joseph Blatter, en février 2011, « prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, il officiait comme « conseiller technique » du patron de la FIFA.Le 8 octobre, le comité d’éthique de la Fédération a infligé aux deux meilleurs ennemis une suspension provisoire de 90 jours. « Il est mort politiquement », glissait alors au Monde un dirigeant de la FIFA à propos du Français, qui avait anticipé cette sanction en déposant son dossier de candidature. S’il a fait appel auprès de la commission de recours de l’institution et pourrait saisir le Tribunal arbitral du sport, le patron de l’UEFA doit attendre début novembre et la décision de la commission électorale ad hoc de la FIFA. Après le dépôt officiel des candidatures, le 26 octobre, cette dernière sollicitera une enquête d’habilitation de la part du même comité d’éthique avant de se prononcer sur leur validation. Autant dire que les chances du Français sont fines.« Personne à l’UEFA ne savait en 2011 pour ce versement. Si quelqu’un avait su, il aurait dit à Platini : “Si tu acceptes l’argent, il y a une menace de conflit d’intérêts.” Le versement a été fait peu de temps avant qu’il ne soutienne Blatter, et n’invite les Européens à faire de même, contre le Qatari Mohamed Bin Hammam pour l’élection à la FIFA de juin 2011. »« En échange de quoi Platini a-t-il bénéficié de ce paiement après neuf ans de silence ? s’interroge un cadre de la FIFA. Il n’y a rien, aucun accord écrit pour ce versement. » Lié contractuellement avec l’organisation pour la période (1999-2002), M. Platini a touché 1 050 000 de francs suisses pour ses travaux de conseiller. Lui et M. Blatter auraient eu un accord verbal pour ce paiement a posteriori de 2 millions de francs suisses. « Selon le droit suisse, le délai de prescription pour les demandes de salaires est de cinq ans. La FIFA aurait pu refuser ce versement neuf ans après », observe un expert.« Personne à l’UEFA ne savait en 2011 pour ce versement »Les explications de Michel Platini dans Le Monde n’ont pas convaincu. Contrairement à ce qu’affirme le Français, « personne à l’UEFA ne savait en 2011 pour ce versement », assure un fin connaisseur des arcanes de la Confédération européenne. Si quelqu’un avait su, il aurait dit à Platini : “Si tu acceptes l’argent, il y a une menace de conflit d’intérêts”. Le versement a été fait peu de temps avant qu’il ne soutienne Blatter, et n’invite les Européens à faire de même, contre le Qatari Mohamed Bin Hammam pour l’élection à la FIFA de juin 2011. » En fournissant une facture à la FIFA pour ce versement, M. Platini – qui s’expose à une suspension de plusieurs années – a réclamé une somme pour une prestation qui ne figure pas dans le passif des bilans financiers de l’organisation de 2002 à 2011.Le 15 octobre, le comité exécutif de l’UEFA a fait bloc derrière son leader. L’unité de façade a rapidement explosé. La Fédération anglaise a décidé de suspendre son soutien à Michel Platini « jusqu’à la fin du processus juridique ». « Les Scandinaves et les Néerlandais doutent aussi », ajoute-t-on aux portes de l’UEFA.« L’histoire de Platini n’est pas très plausible, dit en grimaçant le patron d’une fédération européenne. Malgré les divisions, nous continuons à soutenir Michel jusqu’à ce qu’il puisse se défendre, mais personne ne semble croire qu’il sera blanchi. Le problème est qu’il n’y a qu’un accord verbal entre lui et Blatter. C’est accablant. L’enjeu va être de trouver un leader qui puisse venir à la table de la FIFA avec les mains propres. Mais en existe-t-il un ? »Gianni Infantino, le secrétaire général de l’UEFA, a lui-même laissé la porte ouverte à une candidature alternative – Michael Van Praag, président de la Fédération des Pays-Bas, pourrait se lancer –, voire non européenne si M. Platini était disqualifié.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Raphaëlle Bacqué Le village de Génolier est à peine à vingt-cinq minutes de l’aéroport de Genève, un peu au-dessus du lac Léman. C’est là que Michel Platini a acheté, tout en haut du village, un appartement en duplex, dans un grand immeuble ultramoderne qui forme, avec la clinique voisine, un curieux ensemble blanc posé au cœur de la campagne. Le patron de l’UEFA a accepté d’y recevoir Le Monde au moment où sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA) est fragilisée par la révélation d’un paiement de 2 millions de francs suisse (1,84 million d’euros), en 2011, promis par celui qui en occupe le poste depuis 1998, Joseph Blatter. Il y a quelques jours, François Hollande et Manuel Valls l’ont appelé pour s’enquérir de son moral. La justice suisse s’interroge sur 2 millions de francs suisses que Joseph Blatter vous a versés en 2011. Le 8 octobre, la commission d’éthique de la FIFA vous a suspendu tous les deux pour quatre-vingt-dix jours. Dans ces conditions, serez-vous toujours candidat à la présidence de la Fédération ? En tout cas, j’en ai toujours envie ! Vous voyez [il tend le bras vers le lac de Genève], Zurich n’est qu’à 250 kilomètres, dans cette direction. J’ai été suspendu pour trois mois mais ce qui m’énerve le plus, c’est d’être mis dans le même sac que les autres. Je trouve honteux d’être traîné dans la boue. Pour le reste, mes avocats suivent les procédures FIFA et saisiront le Tribunal arbitral du sport si nécessaire. J’espère que tout cela va aller vite.... 18.10.2015 à 21h28 • Mis à jour le19.10.2015 à 11h55 | Patricia Jolly (Propos recueillis par) Le 10 mai 1996, l’Américain Beck Weathers, alors âgé de 49 ans, survit miraculeusement à la tempête qui a coûté la vie à huit membres de deux expéditions commerciales sur les flancs du mont Everest (8 848 mètres). A l’occasion de la sortie en salles à la fin de septembre de la superproduction Everest, réalisée par l’Islandais Baltasar Kormakur – et inspirée du livre Tragédie à l’Everest (Presses de la Cité, 1998), du journaliste américain Jon Krakauer –, qui relate ce tragique épisode de l’histoire du point culminant du monde, les éditions Glénat publient Laissé pour mort à l’Everest, la traduction du récit de Beck Weathers parue en 2000 en langue anglaise.Dans ce livre à deux voix, Beck Weathers et son épouse, Peach, content sans concession les années de vie commune dominées par l’obsession de Beck pour la montagne, et la manière dont ils ont vécu et péniblement surmonté le drame de la « mort » de Beck. Ce dernier se souvient notamment avoir « quitté la vie » au-dessus de 8 000 mètres d’altitude avant que la « vision » de sa femme et de leurs deux enfants, alors adolescents, ne le pousse à « revenir d’entre les morts ». Beck Weathers relate, sans se l’expliquer, comment, désorienté, quasi aveugle, les deux mains gelées et le visage rongé par le froid, il est redescendu seul au camp 4 (à 8 000 mètres), où ses compagnons l’ont installé seul dans une tente, convaincus qu’il ne passerait pas la nuit.Finalement évacué par hélicoptère, l’alpiniste a perdu son nez, sa main gauche et une partie de la main droite. Aujourd’hui âgé de 68 ans, Beck Weathers exerce toujours la profession d’anatomopathologiste, à Dallas, au Texas, et a embrassé une carrière de conférencier. Il se confie au Monde dans une interview.Le personnage interprété par l’acteur texan Josh Brolin dans le film « Everest » n’est guère sympathique...Le Beck Weathers du film fait effectivement figure de véritable salaud. Il profère des paroles inappropriées et impolies que je n’aurais jamais pu imaginer. Comme lorsqu’il demande à Ang Dorje Sherpa, notre sirdar [chef des guides d’altitude népalais de l’expédition], s’il parle anglais… Ça m’a mis en colère quand j’ai vu le film, car je suis quelqu’un d’assez ouvert et amical, et j’ai le sens de l’humour. Je me suis interrogé sur les raisons qu’avait la production de rendre mon personnage aussi superficiel et détestable, même si elle lui insuffle un peu d’humanité au fil de l’histoire. J’imagine que la tentation était trop forte pour un scénariste de Hollywood de camper le personnage d’un Texan conservateur autrement que sous les traits du stéréotype de la grande gueule et du vantard… L’avantage pour le salaud que je suis à l’écran, c’est que ce salaud est plutôt beau gosse et qu’il est marié à Robin Wright [qui incarne son épouse, Peach Weathers].Lire aussi :« Everest » : un shoot de vertigeLe film est-il néanmoins réussi ?Je le trouve d’une qualité technique extraordinaire. Il réussit à recréer l’Everest, et l’ambiance est assez fidèle à la réalité, à l’exception de la scène de ma prétendue chute sur une échelle traversant une crevasse, du scandale que j’aurais fait à Rob Hall [l’organisateur néo-zélandais de son expédition, mort lors de la tempête] pour qu’il vienne me secourir et de mes éructations sur la mauvaise qualité du service par rapport à ce que m’a coûté l’expédition. Tout cela est de la pure fiction. Jamais personne ne se serait adressé de cette manière à Rob Hall, qui était un type sympa, mais qui ne se laissait en aucun cas marcher sur les pieds.Qu’est-ce qui vous a amené sur l’Everest en 1996 ?J’ai été dépressif pendant une bonne vingtaine d’années, dès le début de ma vie de jeune adulte. J’ignore totalement l’origine de ce mal. C’était simplement une profonde tristesse et une absence d’espoir qui m’ont poussé à devenir accro à l’exercice physique. Car quand j’y soumettais mon corps, mon esprit s’allégeait. Je me couchais vers 20 heures chaque soir et je me levais chaque matin à 4 heures pour effectuer jusqu’à dix-huit heures d’entraînement physique par semaine. J’ai transformé mon corps de citadin en corps d’athlète et je me suis mis à gravir des montagnes. Le défi des sept sommets [qui consiste à gravir le sommet le plus élevé de chacun des sept continents, lancé par le Texan Richard Bass dans les années 1980] s’est peu à peu imposé à moi. Richard Bass s’y était engagé à un peu plus de 40 ans, et j’appartenais à la même tranche d’âge. Je ne pensais pas forcément aller au bout, mais chaque fois que j’avais gravi un de ces sommets, j’avais le sentiment que c’était une bonne chose de faite, assortie d’un superbe voyage. On ne peut nier qu’aller en Antarctique ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée est une aventure en soi… Nombre de gens qui s’attaquent à l’Everest prétendent, comme l’a dit l’alpiniste britannique George Mallory, qui y a trouvé la mort en 1924, que c’est « parce qu’il est là ». Quelles étaient vos raisons d’y aller ?Les gens qui prétendent aller sur l’Everest « parce qu’il est là » ne croient pas réellement à ce qu’ils disent. C’est un raccourci, une manière d’esquiver, de ne pas révéler les détails de leur vie intime. Aucun d’entre nous n’y va pour cette seule raison. Chaque individu dans chaque groupe qui s’y attaque a ses raisons – personnelles et complexes – de se trouver là. Pour moi, c’était la quête d’un dépassement physique, un but après être devenu totalement dépendant à la pratique d’activités physiques à cause de ma dépression. La dépression m’a quitté car j’ai décidé de vivre avec optimiste, mais je n’affirme pas que j’en suis guéri à jamais.Comment expliquez-vous qu’on ait pu vous laisser pour mort là-haut ?On m’a laissé pour mort ou on m’a jugé trop esquinté pour tenter de me sauver, par trois fois en tout. D’abord, ma camarade d’expédition, la Japonaise Yasuko Namba, et moi avons été laissés sur une pente de glace et de rochers au bord de la face du Kangshung [face est de l’Everest] parce que nous n’avions plus la force de descendre. Puis, le lendemain, quand d’autres membres des expéditions sont venus nous examiner, même si nous nous accrochions encore faiblement à la vie, nous étions déjà « partis » tellement loin, avec nos visages recouverts d’une couche de glace, qu’ils ne pouvaient imaginer qu’on avait la moindre chance de survivre.Ils ont alors pris la décision de nous laisser mourir. C’était un cas de tri médical comme ceux auxquels on est confronté pendant les guerres : une sélection des plus classiques dans ce type de circonstances…La situation s’est reproduite quand j’ai réussi à redescendre au camp 4 après m’être inexplicablement relevé. Mes mains et mon visage étaient si abîmés que les autres étaient convaincus que je ne passerais pas la nuit. Et comme personne n’avait très envie de vivre cette expérience à mes côtés, ils m’ont installé seul dans une tente. Je n’en tiens rigueur à personne et je n’éprouve aucune colère. Quiconque va sur l’Everest en s’imaginant qu’on lui sauvera la vie [dans de telles circonstances] n’a rien à faire là-bas. C’est de mon propre chef que je suis monté là-haut et ce sont mes jambes qui m’ont porté. Sur place, chacun essaie de faire au mieux et ceux qui n’ont pas vécu une telle tempête ne peuvent comprendre la terreur, le stress et l’épuisement auxquels on est soumis. Dans une telle situation, chacun sent qu’il a de très grandes chances de ne pas redescendre et de mourir. Les autres ont fait au mieux et je ne peux leur en vouloir, car, finalement, je suis rentré, je vais bien et je suis heureux. Mais je pense à Yasuko, qui était une petite femme toute frêle. Si on avait redescendu son corps léger, elle serait morte dans une tente, accompagnée, et pas toute seule sur la glace.Vous souvenez-vous de votre errance pour redescendre seul au camp 4 ?J’ai littéralement gelé à mort, et ce n’est pas plaisant. Mais on finit par ne plus du tout sentir le froid. On est comme anesthésié et on trouve une certaine paix quand la fin approche. En revanche, je n’ai absolument aucun souvenir de la quinzaine d’heures que j’ai passées, inconscient, face contre la glace, avant de me relever. Quand, bizarrement, je me suis réveillé, j’ai eu une vision de ma femme et de mes enfants. Et si vous étiez convaincue que vous allez mourir dans une heure, je suis sûr qu’il en irait de même pour vous. Vous « verriez » ceux que vous aimez… Plus tard, quand les autres m’ont aidé à redescendre du camp 4, je n’avais mal nulle part, contrairement à ce que j’ai lu ultérieurement dans des articles de presse me décrivant alors comme hurlant de douleur. Tout en moi était mort, et ce qui est mort ne génère aucune douleur. A ce moment-là, je ne pensais à rien, surtout pas à mon avenir. Il s’agissait de se concentrer sur l’instant présent.Comment était-ce d’être mort ?Je ne l’ai vécu qu’une fois, aussi je ne peux généraliser [rires], et je n’étais mort que dans l’esprit des autres. Etre mort est sûrement moins difficile que d’être en train de mourir, puisque ça consiste en un sommeil sans rêve… Et puis ma prétendue mort n’a duré que quelques heures. Du coup, le stress et la tristesse ont vite cédé le pas, chez les miens, à l’espoir et à l’optimisme. Scientifiquement, je suis incapable de dire comment j’ai pu survivre, mais je portais des vêtements noir et rouge, qui emmagasinent la chaleur des rayons du soleil, et je suppose que j’en avais suffisamment absorbé. Puis, quand je me suis remis à bouger, j’ai immédiatement recommencé à générer de la chaleur. J’ai quand même craint d’avoir grillé irrémédiablement des neurones, dont j’ai grand besoin dans mon activité d’anatomopathologiste, mais il semble qu’ils se reconstituent, pourvu qu’on ait continué à respirer et à pomper le sang vers le cerveau.Comment expliquez-vous l’énorme retentissement de ce drame ?Les deux expéditions touchées par ce drame ont suscité un énorme intérêt parce qu’elles étaient suivies quasi en temps réel aux Etats-Unis, notamment. Sandy Hill Pittman [l’épouse de Robert Pittman, cofondateur de la chaîne MTV] et le journaliste Jon Krakauer envoyaient respectivement des comptes rendus quotidiens à NBC Interactive Medias sous forme de blog vidéo et à Outside Magazine. Des médias avaient investi dans cette histoire sans savoir qu’elle allait tourner aussi mal, et elle a été révélée principalement sur Internet, ce qui lui a donné une ampleur qu’on ne soupçonnait pas à l’époque. Là-bas, nous ne nous rendions pas compte de ce qui se passait. Qu’est-ce qui vous a décidé à raconter votre histoire dans un livre en 2000 ?On m’a tout de suite proposé d’écrire un livre, mais Jon Krakauer, qui participait à la même expédition que moi, avait déjà accompli un travail formidable avec Into Thin Air [Tragédie à l’Everest], en 1997, et je ne voyais pas l’intérêt d’en faire une version allégée. Je pensais, en revanche, que le public pourrait s’intéresser aux raisons de l’attraction d’un homme pour cette montagne, au prix qu’il a payé pour y accéder, et à la reconstruction à laquelle il a dû procéder quand tout s’est effondré.La littérature de montagne consiste majoritairement en des récits de types qui gonflent la poitrine parce qu’ils ont vaincu des sommets techniques. Ce n’était pas du tout mon histoire.J’ai plutôt été témoin des dommages collatéraux que cause le non-retour d’un alpiniste chez lui, le vide abyssal qu’il a laissé, surtout s’il y a des enfants, et cet aspect valait la peine d’être décrit. Peach et moi n’avons pas du tout conservé les mêmes souvenirs de ces épisodes, et pourtant nous en donnons chacun très honnêtement notre version. Le livre ne nous a pas servi de thérapie de couple, mais il ne nous épargne ni l’un ni l’autre.Vous avez d’abord raconté votre histoire dans des conférences…Je me suis mis à travailler comme conférencier deux ans après mon retour de l’Everest. J’ai toujours été un conteur dans l’âme, mais je n’avais rien de vraiment intéressant à dire jusqu’à ce que cette incroyable histoire m’arrive. Je ne me lasse pas de la raconter, car j’ai besoin de l’entendre plus que quiconque. La dire et la redire, c’est la revivre, et ça renforce la leçon que j’ai reçue sur l’Everest. Je n’ai jamais perçu d’intérêt morbide de la part de mes divers auditoires, car il existe une sorte d’admiration sacrée du public par rapport à cette montagne. Ce drame s’est produit suffisamment tôt dans mon existence pour me permettre d’en changer le cours.Pourquoi était-il devenu nécessaire de changer ?Quand je suis parti en expédition pour l’Everest, j’étais convaincu que je remplissais parfaitement mon rôle d’homme. Je travaillais dur et je subvenais très largement aux besoins de ma famille. Je ne me droguais pas et je buvais de l’alcool avec modération ; je n’étais pas un coureur de jupon et j’aimais immensément ma femme et mes enfants. J’ai simplement fait l’erreur de penser que cela suffisait. Mais c’était complètement faux. Je ne leur donnais aucune preuve que j’étais vraiment là pour eux. J’étais simplement trop absorbé et trop absent, et c’était un énorme stress pour Peach que de s’inquiéter de ma sécurité et de s’occuper des enfants lorsque j’étais en expédition. J’ai dû opérer un changement drastique et délibéré dans mon existence, sans lequel j’aurais perdu Peach, ce dont je ne me serais jamais remis, parce qu’elle est l’amour de ma vie. Ce qui s’est passé sur l’Everest m’a contraint à tout réévaluer et réexaminer, et enfin à vivre. Je suis grand-père depuis un an et demi, heureux de vieillir avec ma femme, et pas pressé du tout de mourir pour de bon. Patricia Jolly (Propos recueillis par)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.10.2015 à 17h00 • Mis à jour le18.10.2015 à 18h50 | Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) A l’approche de son terme, la Coupe du monde de rugby se transforme en « Four Nations  », le tournoi des équipes de l’hémisphère sud, après la qualification, dimanche 18 octobre à Cardiff, de l’Argentine qui a battu l’Irlande (43-20). L’équipe de Daniel Hourcade connaîtra son adversaire en fin de journée. Ce sera le vainqueur d’Australie-Ecosse à Twickenham, sachant que les Wallabies partent très largement favoris. La veille, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande, tombeuse de la France sur un score record, avaient gagné le droit de s’affronter le 24 octobre à Twickenham. L’Argentine, pour sa part, retrouve ce stade au Mondial pour la première fois depuis 2007, lorsqu’elle avait brillé avec sa génération dorée après avoir déjà écarté l’Irlande lors de la phase de poules.A peine le temps de se remettre de la déroute du XV de France face aux All Blacks qu’il a fallu reprendre le chemin du Millennium Stadium de Cardiff, dimanche à l’heure du déjeuner. Le toit fermé créé une ambiance de nocturne et les tribunes sont envahies par le peuple vert, dont le nombre parvient à recouvrir les cris des bouillants supporteurs argentins. Pendant les hymnes, plusieurs Pumas pleurent à chaudes larmes. Les Irlandais, eux, se tiennent droits et fiers, portés par le chant des leurs. Ils savent la difficulté de ce qui les attend.L’actuelle meilleure nation de l’hémisphère nord, qui a remporté les deux dernières éditions du Tournoi des six nations, a l’occasion d’enfin s’illustrer en Coupe du monde. Elle a une nouvelle possibilité de franchir ces quarts de finale, ce qu’elle n’a jamais fait depuis la naissance du Mondial en 1987. Mais c’est malheureusement avec des forces amoindries qu’elle se présente devant les Argentins.Courage et générositéCeux-ci peuvent remercier l’équipe de Philippe Saint-André qui, le 11 octobre dans ce même stade, a mis hors d’état de nuire les principaux cadres irlandais, le capitaine Paul O’Connell, le buteur Jonnie Sexton ou le troisième ligne Peter O’Mahony. Cela n’a pas empêché les Irlandais de l’emporter 24-9, mais en hypothéquant leur avenir.Face à l’agilité et la qualité du jeu de main de leurs adversaires, les hommes du sélectionneur néo-zélandais Joe Schmidt ne peuvent compter que sur leur courage, leur engagement, leur générosité et le soutien en décibels de leur public. Ce qui s’avère très insuffisant dans un début de match largement dominé par les Sud-Américains. Leur première accélération, à la 3e minute, est synonyme d’essai en coin, aplati par le centre Matias Moroni. Et c’est au même endroit que Juan Imhoff double la mise sur une passe au pied lumineuse de l’arrière Joaquin Tuculet. A peine dix minutes de jeu, et déjà 14-0. Le suspense aura duré encore moins longtemps que lors de Nouvelle-Zélande-France.Sans leurs ténors, les Irlandais, pris à la gorge par les Pumas, semblent perdus. Et la série noire continue avec la sortie sur blessure du centre Tommy Bowe. Même en supériorité numérique, après un carton jaune administré au pilier Ramiro Herrera (qui a frôlé par la suite une exclusion définitive), ils ne parviennent pas à approcher les 22 mètres adverses.Incroyable sursautCurieusement, c’est au moment où tout semble perdu que l’incroyable sursaut irlandais, qui avait déjà surpris les Français, se produit. Un contre permet au remplaçant Luke Fitzgerald de filer seul vers les poteaux dans un boucan d’enfer. L’écart est ramené à dix points à la mi-temps.A la reprise, c’est une explosion de joie qui accueille le deuxième essai irlandais après une échappée de Jordi Murphy. Le match semble alors sur le point de se renverser par la victoire des seules qualités du cœur et du courage, les seconds couteaux irlandais en profitant pour briller. A l’approche de l’heure de jeu, Ian Madigan, qui a la lourde responsabilité de faire oublier Sexton, peut recoller au score à 23-23 sur une pénalité. Sa tentative échoue largement et fait regretter l’absent. En face, son homologue Nicolas Sanchez ne faillit pas et redonne de l’air aux Argentins. La chance irlandaise est passée.La fin du match ressemble à son début. Les Argentins retrouvent leurs jambes le long des lignes et la fluidité de leur jeu de main. Joaquin Tuculet sonne le glas des espoirs verts avant qu’Imhoff ne réalise un doublé. Une ovation est réservée aux perdants, qui quittent la Coupe du monde avec les honneurs. Ils ont perdu nombre de combattants mais se seront battus jusqu’au bout.Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Quelle gueule de bois. La soirée avait mal démarré avec la victoire de l’Afrique du Sud sur le Pays de Galles, ce qui m’a tristement rappelé 2007, quand les Springboks étaient devenus champions du monde en étant l’équipe qui s’était fait le moins de passes du tournoi et en pratiquant un déni de rugby. Quant à la fin de soirée…Le premier sentiment ce matin était un mélange de frustration et de colère, je me suis senti piteux et énervé. Parce que j’y croyais, de manière sans doute irrationnelle, sur la base d’exploits passés qui avaient fait naître l’espoir que cette équipe de France, comme elle l’a fait ponctuellement dans son histoire, puisse rivaliser et réussir l’impossible. Très vite, j’ai déchanté. Et le terme qui me vient en repensant au match d’hier, c’est « soumission ».Soumission d’une équipe passive qui a subi dès le haka, avant de subir le combat sur le terrain. On espérait une rébellion française, la colère a été néo-zélandaise. Le contraste entre les deux équipes est accablant. D’un côté, la France, dont on attendait contre toute raison un sursaut en se souvenant de 1999 et de 2007, et qui est apparue si lisse et sans âme ; de l’autre, la Nouvelle-Zélande, déjà championne du monde, qui n’en finit pas de gagner, et qui est quand même entrée sur le terrain avec une énorme détermination pour vaincre ses vieux démons, en se rappelant l’une de ses seules contre-performances de la dernière décennie, à savoir le quart de finale de 2007 perdu face aux Bleus à Cardiff. Rejouer au même endroit huit ans après, au même stade de la compétition, contre la même équipe, pour la punir : le contexte était parfait.Hypocrisie, suffisance, marketingOn a attendu ce match avec des œillères toute la semaine, et c’est une équipe sans projet, sans idée et sans cohésion qui s’est inclinée face aux maîtres néo-zélandais. Ce serait trop cruel de dire que ce quart de finale résume les quatre dernières années, mais c’est le match des illusions perdues et du renoncement. On a abandonné notre identité. On a renié notre culture, alors que celle des All Blacks s’est exprimée dans toute sa splendeur. Cette équipe de France ne m’aura que trop rarement fait vibrer en quatre ans, et elle a touché le fond hier. Encéphalogramme plat.Je pense qu’on ne s’est pas réellement dit les choses au sein du groupe cette semaine, pas plus qu’au sein du rugby français depuis un certain nombre d’années. Je ne veux pas accabler l’entraîneur qui portait le projet, et qui l’est déjà suffisamment, ni les joueurs, dont certains disputaient leur dernier match international. Cette déroute est une sanction contre nos dirigeants et leur façon de gouverner. Une sanction contre les belles paroles, les faux-semblants, l’hypocrisie, et la suffisance d’un rugby empêtré dans ses certitudes, qui a autoproclamé le Top 14 « meilleur championnat du monde ». Ça n’est que du marketing. Les masques sont tombés hier, et c’est violent.Et maintenant ? Le French flair est définitivement enterré sous la pelouse du Millenium Stadium de Cardiff. On espère que le jeu « à la toulousaine » va prendre le relais, puisqu’on s’en remet à l’homme providentiel, Guy Novès [qui succède à Philippe Saint-André à la tête du XV de France]. L’ancien entraîneur du Stade toulousain possède le plus beau palmarès du rugby français en club. Rappelons quand même que le dernier titre de Toulouse date de 2012. Et qu’il s’était construit autour d’une mêlée symbolisée par un pilier droit samoan et un pilier gauche sud-africain, et d’un artilleur néo-zélandais. Il y a trois ans, l’équipe de Guy Novès avait remporté la finale du Top 14 face à Toulon 18-12 : six pénalités, aucun essai.Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) 18.10.2015 à 13h07 • Mis à jour le18.10.2015 à 13h38 | Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) La défaite, Philippe Saint-André avait fini par s’y accoutumer, et les supporteurs des Bleus avec lui. Ne quitte-t-il pas son poste avec le pire bilan pour un sélectionneur du XV de France depuis l’avènement du professionnalisme en 1995 : 23 revers, 2 nuls et 20 victoires (soit un ratio de succès de 44 %) ? Mais, même dans ses pires cauchemars, le Drômois n’avait pas imaginé que son mandat s’achèverait sur une pareille déroute. Les Français rêvaient de faire bégayer l’Histoire contre les All Blacks, en répétant les exploits des anciens de 1999 et de 2007. Cruellement, le 62-13 que leur a infligé la Nouvelle-Zélande en quarts de finale de la Coupe du monde, samedi 17 octobre à Cardiff, est effectivement devenu historique.La déculottée est embarrassante à plus d’un titre : il s’agit non seulement de la plus lourde défaite jamais enregistrée par la France en Coupe du monde mais aussi par une sélection à partir des quarts de finale, depuis la naissance de la compétition en 1987. Le score ressemble à celui qui est réservé d’ordinaire à la Namibie au premier tour.A trois points près, le record de déconfiture face aux All Blacks (un 61-10 lors d’un test-match à Wellington en juin 2007) était battu. Dans les arrêts de jeu finaux, le demi d’ouverture Rémi Talès a donc bien fait d’expédier le ballon en touche pour abréger les souffrances des siens.Lire aussi :Samedi noir pour le XV de FranceRéaction huée« Je pensais que ça allait être dur, aussi dur, non », a admis un Saint-André sonné, mais peut-être soulagé que son calvaire à la tête de cette équipe, qui avait pourtant débuté par deux victoires, contre l’Italie et l’Ecosse lors du Tournoi des six nations 2012, ait pris fin à Cardiff. Samedi, après le fiasco, sa réaction auprès du speaker du match a été huée par les spectateurs français au moment où son visage apparaissait sur l’écran géant du Millennium Stadium. Seulement huit joueurs de son équipe ont daigné faire le tour de la pelouse pour saluer leur public, alors que la France quittait la compétition. En retour, le car des Bleus a quitté l’enceinte dans l’indifférence, accompagné à sa sortie par une maigre poignée de fidèles.L’« opération commando » mise en place par « PSA » pour ce Mondial a failli. Elle n’aura été efficace que face à des nations mineures, Italie, Roumanie et Canada, ce qui aura permis au technicien d’enchaîner cinq succès, une première depuis sa prise de fonction. Leur ont succédé deux défaites sans espoir. Les Français ont d’abord affiché leur impuissance contre l’Irlande le 11 octobre à Cardiff (24-9), même si Saint-André estime que la deuxième mi-temps de ce match demeure une « grosse frustration ». « Est-ce qu’on serait passé contre l’Argentine ? Je n’en suis pas sûr », a-t-il toutefois douté.Au lieu de quoi, le revers contre le XV du Trèfle a condamné son équipe à passer sous les fourches caudines des All Blacks. Là, « on a été plus que laminés » : « Le score est très lourd car on a pris tous les risques. On s’est fait punir sur chaque turn-over et ils ont gagné 80 % des duels. Ce sont les Brésiliens du rugby, ils ont une vitesse d’exécution et une telle technicité… » « PSA » a trouvé quand même le moyen de faire de l’autodérision : « J’ai été le capitaine de l’équipe de France qui aura gagné trois fois de suite contre les All Blacks [en 1994-1995]. Je suis l’entraîneur qui aura perdu contre eux cinq fois d’affilée. »Lire aussi :Philippe Saint-André : « On a été mangés par les Néo-Zélandais »« On a bossé comme des fous »L’éloge des Néo-Zélandais ne suffit évidemment pas à expliquer ce naufrage. Le technicien a pesté une fois de plus contre les problèmes structurels du rugby français, qui ne lui ont pas permis de travailler dans les meilleures conditions avec « des joueurs qui jouent onze mois sur douze et disputent 40 matchs par an » : « J’avais demandé de les avoir quatre à six semaines par an et j’ai bouffé énormément d’énergie dessus les deux premières années. On a travaillé comme des fous. Je ne pense pas qu’on aurait pu bosser plus que ça. Mais bosser une fois tous les quatre ans, est-ce que c’est suffisant ? »En conséquence, les Bleus sont à leur place dans ce tournoi : « On ne mérite pas mieux que ce quart de finale. La France se situe entre le 5e et le 8e rang mondial. » Ce qui signifie bien qu’elle n’avait rien à faire en demi-finales de la Coupe du monde.A plusieurs reprises, celui que ses facétieux détracteurs surnomment « Ouin-Ouin » a affirmé samedi soir « assumer ses responsabilités » dans cet échec, sans les expliciter. « A partir du moment où tu perds, tu dois mieux faire et je n’ai pas trouvé les solutions pour mieux faire », a-t-il finalement lâché, avant de tourner les talons. Dans l’immédiat, Saint-André a prévu de « couper » et se « ressourcer auprès de [sa] famille. » Car, après tout, « ce n’est que du sport », a-t-il rappelé, philosophe.Lire aussi :France-Nouvelle Zélande : bête noire, peur bleue« Nouvelle génération »Dans ce bilan globalement négatif, le partant a tout de même décelé quelques éléments positifs. Sur un plan personnel, il aura eu « énormément de bonheur depuis le 5 juillet », après avoir connu « trois ans et demi très difficiles ». En ce qui concerne l’avenir de la sélection, il aura « fabriqué une nouvelle génération de joueurs » : « Maintenant ils ont l’expérience de la Coupe du monde et ils seront des victoires prochaines du XV de France. »C’est à Guy Novès, manageur du Stade toulousain, que revient la tâche de prendre sa succession. Le prochain rendez-vous est fixé au 6 février 2016, avec la réception de l’Italie au Stade de France de Saint-Denis pour le Tournoi des six nations. Sauf à être battue par les Italiens et les Ecossais, l’équipe de France ne pourra faire pire dans cette compétition que sous Saint-André, où elle obtint trois fois la quatrième place et termina même dernière en 2013. Tout espoir n’est donc pas perdu, en dépit de la marée noire de samedi.Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 17.10.2015 à 23h18 • Mis à jour le18.10.2015 à 11h27 | Adrien Pécout Il n’y aura pas eu de révolution d’Octobre. Les Bleus – qui, pour l’occasion, jouaient en rouge – ont été loin de l’insurrection escomptée. Face à la Nouvelle-Zélande, première puissance mondiale du rugby, les Français ont sombré (62-13) dans les grandes largeurs en quarts de finale de la Coupe du monde, samedi 17 octobre, au Millennium de Cardiff.En huit éditions du Mondial, jamais une équipe n’avait subi de défaite aussi lourde à ce stade de la compétition : quarante-neuf points d’écart. Jamais non plus le XV de France n’avait encaissé autant de points en un seul match contre la Nouvelle-Zélande. Finalement, seul un record résiste encore : celui de la défaite française la plus large, qui reste celle concédée (61-10) lors d’un test-match il y a huit ans, au profit de ce même adversaire.Dans son histoire récente, le XV de France avait pourtant montré qu’à l’occasion, il savait aussi rivaliser avec les All Blacks. Preuve en est la courte défaite (8-7) en finale du précédent Mondial, en 2011. Ou mieux encore, la victoire surprise (20-18) en quarts de finale de l’édition 2007, sous ce même toit rétractable du Millennium.Mauvais renvoi de MichalakRien de tel en 2015, où le XV de France est cette fois tombé sur bien plus fort que lui, par neuf essais à un. Samedi soir, les Français ont d’abord attendu sept longues minutes pour avoir l’outrecuidance de franchir la ligne médiane. Le temps de donner l’engagement à la suite d’une pénalité frappée avec succès (3-0) par le numéro 10 All-Black, Dan Carter.Une fois de plus dans ce Mondial, les hommes de Philippe Saint-André s’en remettent alors au tir longue distance de Scott Spedding. Au-delà des 50 mètres, l’arrière d’origine sud-africaine bénéficie d’un rebond favorable sur le poteau droit pour égaliser (3-3). Parité de courte durée.Sur un coup de pied mal négocié, Frédéric Michalak, que l’on a connu plus inspiré, se charge ensuite de renvoyer le ballon dans des bras adverses. En l’occurrence, ceux du musculeux deuxième-ligne Brodie Retallick, désigné meilleur joueur du monde en 2014, qui se fait un plaisir d’inscrire le premier essai (8-3). Cahin-caha, touché lors d’un choc, Michalak cède très vite sa place à Rémi Talès. La responsabilité du jeu au pied revient alors à Morgan Parra, titularisé à la place de Sébastien Tillous-Borde. Le Clermontois réussit sa première tentative (10-6, 15e minute), mais rate la deuxième (17e), pourtant placée à distance abordable. La France laisse passer l’occasion de revenir à un point. De quoi regretter, pour Parra, d’avoir fait l’impasse sur la séance d’entraînement des buteurs, la veille au soir, face à ces mêmes perches ?Malgré cet échec, le XV de France refait peu à peu surface : sous la conduite d’un Louis Picamoles volontaire, les Bleus livrent ensuite dix minutes plus entreprenantes, plus conquérantes. Le troisième-ligne du Stade toulousain inscrit même le seul essai français du match en fin de première période (37e), non sans un incontournable recours à l’arbitrage vidéo pour dissiper des soupçons d’en-avant. Révolte insuffisante, toutefois, face à Dan Carter et ses coéquipiers.Elimination aussi précoce qu’en 1991Carter rejoindra la France sitôt la Coupe du monde terminée, avec en perspective une juteuse rémunération au Racing, dans les Hauts-de-Seine. Mais à la demi-heure de jeu, l’ouvreur néo-zélandais a déjà livré un aperçu de ce qui attend les clubs du pays : d’une habile chistera, il sert ainsi Julian Savea, auteur du premier de ses trois essais.Neuf minutes plus tard, ce même Savea récidive : l’ailier gauche écarte trois Français pour s’en aller marquer son deuxième essai personnel, et déjà le quatrième de son équipe à la mi-temps (29-13), non sans rappeler la surpuissance d’un Jonah Lomu, l’ancienne vedette nationale, tout aussi efficace lorsqu’il lui fallait envoyer valdinguer un vis-à-vis.Lire les réactions :Philippe Saint-André : « On a été mangés par les Néo-Zélandais »La seconde période confirmera avec plus d’ampleur encore la domination néo-zélandaise. Cinq nouveaux essais suivront, comme autant de douloureux et logiques rappels à l’ordre (50e, 59e, 65e, 67e et 71e). Idéal pour mettre en confiance les All Blacks en vue de leur demi-finale dans une semaine face à l’Afrique du Sud, tombeuse du pays de Galles plus tôt dans la journée.Quant aux Bleus, vice-champions du monde en titre, il s’agit de la deuxième fois seulement en huit éditions (après 1991) qu’ils quittent la compétition dès les quarts de finale. Au coup de sifflet, les joueurs du très contesté Philippe Saint-André – qui disputait là le dernier match de son mandat de sélectionneur – ne sont que huit à saluer le public au moment de quitter la pelouse. Leurs ultimes instants dans cette Coupe du monde.Adrien PécoutJournaliste au Monde 17.10.2015 à 19h55 • Mis à jour le17.10.2015 à 20h05 | Eric Albert (Twickenham, correspondance) Dans l’affrontement entre les deux hémisphères du rugby, le sud a une fois de plus prouvé sa domination. Difficilement, en serrant les dents, dans un match tendu, mais l’Afrique du Sud s’est finalement imposée face au Pays de Galles dans le premier quart de finale de la Coupe du monde de rugby (23-19). Les Springboks joueront en demi-finale le vainqueur de France - Nouvelle Zélande.Il aura pourtant fallu attendre la 75e minute pour que les Springboks soient enfin libérés. Menés au score d’un point jusque-là, un coup de génie de Duane Vermeulen a fait la différence. Suite à une mêlée dans les 22 mètres gallois, le joueur, qui évolue à Toulon, a servi derrière le dos Fourie du Preez, qui a pu partir tout seul pour aplatir le ballon dans le coin gauche.Un jeu au mental généreuxJusqu’alors, le Pays de Galles avait fait preuve d’une défense valeureuse. A la fin, pourtant, la force physique des Springboks a été trop puissante. Comme un boxeur émoussé après les premiers rounds, le XV au Poireau n’a pas pu tenir le choc.Il faut dire qu’il avait laissé beaucoup de forces dans les matchs de poules, l’emportant dans les dernières minutes face à l’Angleterre, et s’inclinant de justesse face à l’Australie. Après ces deux chocs, les Gallois comptaient de très nombreux les blessés, et tenaient grâce à un jeu au mental généreux.Assez pour surprendre tout le monde et virer en tête à la mi-temps (13-12), d’ailleurs. Pendant l’essentiel de la première période, les Springboks avaient mené au score. Plus physiques que leurs opposants, ils avaient dominé la possession du ballon. Mais ils avaient peiné à construire le jeu et avaient dû se contenter de quatre pénalités, transformées sans aucun problème par Handre Pollard. Bryan Habana à égalité avec Jonah LomuEn face, les Gallois ont répliqué grâce à deux coups d’éclats de Dan Biggar. Leur buteur a semé la panique chez les Springboks avec une chandelle qu’il a rattrapée dans les 22 mètres sud-africains à la 16e minute. Il n’avait plus qu’à fixer les deux derniers défenseurs et passer la balle à son demi de mêlée Gareth Davies, qui l’a aplatie pour un essai gallois.En deuxième période, les Sud-Africains ont continué à souffrir. A la 41e minute, Dan Biggar a passé un drop impeccable à 30 mètres des poteaux, donnant l’avantage à son équipe. Les Gallois conserveront ensuite l’avantage d’un point, avec une pénalité de chaque côté. Et il faudra attendre l’essai sud-africain pour que le match bascule finalement.La star des Springboks Bryan Habana conserve donc une chance de battre le record absolu d’essais en coupe du monde. Le Sud-Africain en a déjà quinze à son actif, dont cinq dans cette Coupe du monde. Il est pour l’instant à égalité avec Jonah Lomu, l’ancien All Blacks. « C’est l’histoire d’un Anglais à un bar… »Pour Warren Gatland, l’entraîneur gallois, la pilule va être difficile à avaler. Voilà huit années qu’il dirige le XV du Poireau. A deux reprises, son équipe a remporté le grand chelem dans le tournoi des Six Nations. Mais en Coupe du monde, il reste sur une défaite en 2011 en demi-finale face à la France, également perdue de presque rien : les Gallois s’étaient inclinés sur le score étriqué de 8-9. Cette fois-ci encore, son équipe sort, malgré une très belle performance. Avec les honneurs, certes, mais battue.Depuis l’élimination de l’Angleterre dès les poules qualificatives, une blague circulait sur les réseaux sociaux. « C’est l’histoire d’un Anglais à un bar… Normalement, il y a aussi un Gallois, un Irlandais et un Ecossais, mais ils sont tous à la Coupe du monde. » La blague ne tient plus vraiment. Reste demain dimanche aux Irlandais (face à l’Argentine) et aux Ecossais (face à l’Australie) à défendre l’honneur des nations de l’hémisphère nord.Eric Albert (Twickenham, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 17.10.2015 à 17h43 Jo-Wilfried Tsonga est venu à bout de l’Espagnol Rafael Nadal en trois sets (6-4, 0-6, 7-5), samedi 17 octobre lors des demi-finales du Masters 1000 de Shanghai, s’offrant une finale face au numéro 1 Novak Djokovic, qui a lui exécuté son dauphin Andy Murray (6-1, 6-3). Le Français réalise l’un de ses plus beaux coups de la saison après la demi-finale atteinte à Roland-Garros et le quart-de-finale disputé à l’US Open.Lire aussi :US Open : Tsonga et Mladenovic éliminés, Djokovic en demi-finalesIl a fait parler son service puissant et son physique pour mettre fin au beau parcours de Nadal qui avait retrouvé des couleurs en Chine et semblait sur la voie de son meilleur niveau. Mais il a manqué à Nadal de l’opportunisme et davantage de résistance dans les échanges pour vivre sa première finale en Masters 1000 depuis celle perdue, en mai, à Madrid.Tombeur de deux « Top 10 » coup sur coup, Milos Raonic (9e) et Stan Wawrinka (4e), Rafael Nadal semblait pourtant bien revenu dans cette saison, la pire depuis 2004. Mais Jo-Wilfried Tsonga a mieux géré les moments importants. En premier lieu, il a su étirer son revers face au coup droit de l’Espagnol. D’un très beau passing-shot le long de la ligne, il est ainsi parvenu à faire le break dans la première manche (3-2). Avant d’enchaîner les coups gagnants tout en puissance et de boucler le premier set en 45 minutes.Première finale de Masters 1000 depuis août 2014 Relâché, ou fatigué, le Français a en revanche vu les jeux défiler dans le deuxième set à sens unique au cours duquel il a accumulé 21 fautes directes, contre seulement 1 pour Rafael Nadal.La rencontre s’est à nouveau équilibrée lors du troisième set. Après trois balles de break manquées dans le troisième jeu, Jo-Wilfried Tsonga a fini par faire craquer Rafael Nadal pour mener 6-5. Grâce à son service, à sa puissance et à un spectaculaire plongeon à 30-30, le Français a tenu bon jusqu’au bout. Il disputera, dimanche 18 octobre la finale, sa première finale en Masters 1000 depuis le titre conquis en août 2014 au Canada. Il retrouvera Novak Djokovic.Un peu plus tard dans l’après-midi, le Serbe s’est en effet montré intraitable face à Andy Murray, décontenancé et battu en deux sets expéditifs (6-1, 6-3). Le numéro 1 mondial briguera là son neuvième titre de la saison, après avoir notamment remporté trois des quatre tournois du Grand Chelem – Melbourne, Wimbledon, US Open – et quatre Masters 1000, à Rome, Monte-Carlo, Miami et Indian Wells. 20.10.2015 à 14h40 • Mis à jour le20.10.2015 à 18h30 Le comité exécutif de la FIFA, qui s’est réuni mardi 20 octobre, a confirmé que l’élection pour la présidence de l’organisation aurait lieu, comme prévu, le 26 février 2016, malgré l’incertitude qui pèse sur la candidature de Michel Platini. Celle-ci a d’ailleurs été « mise de côté » par les instances de la FIFA tant que M. Platini est suspendu.La commission électorale n’examinera donc pas son dossier durant le temps de sa suspension, quatre-vingt-dix jours, prononcée le 8 octobre. Si cette suspension est levée ou expire – la première semaine de janvier dans le cas de Platini – avant la date de l’élection, la commission électorale ad hoc « prendra sa décision », à ce moment-là, a expliqué le président du comité exécutif, Domenico Scala.Une décision saluée par l’avocat de M. Platini, Thibaud d’Alès, au micro de France Info :« La FIFA a pris une bonne et sage décision dans la mesure où elle reconnaît que Michel Platini est un candidat à part entière et lui donne le temps d’exercer les voies de recours qui lui permettront de faire valoir ses droits. »Lire notre interview exclusive :Michel Platini : « Je trouve honteux d’être traîné dans la boue »Limite d’âge du président fixée à 74 ansDirigée par le Suisse François Carrard, la commission des réformes de la FIFA a par ailleurs recommandé de limiter la durée du mandat du président à douze ans et de fixer à 74 ans la limite d’âge. Ces changements institutionnels devront être entérinés par le congrès de l’organisation mondiale, le 26 février 2016.Cette réunion d’urgence du comité exécutif avait été décidée le 9 octobre, au lendemain du énième scandale qui avait secoué la FIFA avec la suspension pour quatre-vingt-dix jours de MM. Blatter et Platini, jusque-là grandissime favori à la succession du Suisse à la tête de l’instance mondiale depuis 1998.Lire la synthèse :FIFA : la candidature (très) compromise de Platini 20.10.2015 à 10h46 • Mis à jour le20.10.2015 à 11h24 Sans club depuis la fin de son contrat avec Bastia, en juin, Djibril Cissé, ancien attaquant d’Auxerre, de Liverpool ou encore de l’Olympique de Marseille, a annoncé la fin de sa carrière de footballeur sur le plateau de l’émission « J + 1 » de Canal+, lundi 19 octobre au soir.L’international français de 34 ans, auteur de 9 buts en 41 sélections en équipe de France, a expliqué que sa condition physique ne suivait plus et qu’il allait se faire poser une prothèse de hanche au mois de janvier.« Il faut savoir écouter son corps de temps en temps. C’est fini, oui. Je ne peux plus pratiquer le football de haut niveau, voire le football tout court. Il faut savoir tourner la page. »Vainqueur de la Coupe des Confédérations avec les Bleus (2003), de la Ligue des champions (2005) et de la Coupe d’Angleterre (2006) avec Liverpool, ou encore de la Coupe de France avec Auxerre (2003), Djibril Cissé s’est constitué un beau palmarès.(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));En larmes, Djibril Cissé a annoncé sa retraite sur le plateau de J+1, après un message vidéo de Guy Roux.Posté par Canal Football Club sur lundi 19 octobre 2015 Catherine Pacary « Le général de Gaulle m’avait confié une mission : m’occuper de la jeunesse et lui donner un idéal. J’ai dû pousser des coups de gueule. Et voilà comment est née l’UCPA ! », racontait volontiers Maurice Herzog (1919-2012), le « tombeur de l’Annapurna » devenu secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports du Grand Charles. J’ai dû pousser des coups de gueule et voilà comment est née l’UCPA ! » La belle quinqua fête son anniversaire mardi 20 octobre.Les souvenirs s’affinent. « La vraie histoire de l’UCPA prend naissance quinze ans avant », rectifie Guillaume Légaut, actuel directeur général de l’Union. En 1945, dans une France au tapis, l’une des priorités du chef de l’Etat est de relever sa jeunesse, « en quête de repères » – déjà. Pour cela, il lui faut un projet d’utilité sociale, à la fois éducatif et humaniste. L’Union nationale des centres de montagne (UNCM) et l’Union nautique de France (UNF) sont créées. Il y a de la fonte à soulever. En 1950, seuls 2 millions de Français pratiquent un sport régulièrement. La naissance de l’Inspection de la jeunesse et des sports en 1952 complète le dispositif. Dans la première promotion de douze garçons figure un certain Raymond Malesset (1918-2011).Cette même année, l’alpiniste Guido Magnone (1917-2012) accède à la célébrité par la face ouest des Drus, réputée impossible. Entre le pionnier de l’administration sociale et le pionnier des grands sommets, la grande aventure peut commencer. Le premier retrouve le second à la tête de l’UNCM en 1959, année où l’éducation physique, mais pas encore sportive, fait son entrée comme épreuve obligatoire du baccalauréat.Fiasco aux JOPeut mieux faire. Le fiasco des Jeux olympiques de 1960 (la France termine 10e, sans une seule médaille d’or) provoque un nouvel électrochoc politique, qui va booster la construction d’infrastructures, viviers des futurs champions indispensables au « rayonnement national ». Logiquement, la fusion entre l’UNCM et l’UNF s’impose. L’UCPA naît le 20 octobre 1965. Pour gouverner cette structure associative unique : Raymond Malesset (directeur général jusqu’en 1975) et Guido Magnone (directeur technique jusqu’en 1978). Sur le terrain, les jeunes couchent sur des paillasses dans des salles non chauffées et sans eau courante, et skient avec du matériel récupéré auprès de l’armée allemande.Mai 1968 fait voler les repères en éclat. La France en (r)évolution, l’UCPA s’ouvre à de nouveaux sports et bâtit à tout va, du chalet de Val-d’Isère à l’historique centre équestre de Segonzac. Elle élargit son champ d’action, accorde des bourses aux jeunes travailleurs et aux étudiants en aval, fournit des éducateurs sportifs à l’Etat en amont. Côté clientèle, « profiter de la vie et vivre en lien avec la nature prennent alors tout leur sens », raconte Guillaume Légaut« Le sport était un prétexte. C’était une incroyable aventure humaine »« L’UCPA donnait la possibilité de découvrir un autre univers, le sport était un prétexte […]. C’était une incroyable aventure humaine », témoigne Ramon Girerd, entré moniteur bénévole à l’Union en 1964 jusqu’à devenir, en 2005, directeur du pôle littoral. Comme dans toute aventure, il y a les coups durs. En 1970, Guido Magnone restera durablement choqué par l’avalanche meurtrière du Front du Dôme qui emporte 38 stagiaires. Une nouvelle clientèle arrive sur les pistes. Enfant du baby-boom, elle n’a bien souvent jamais mis les pieds sur des skis avant. Loin des contraintes de l’école de ski classique, les moniteurs de l’UCPA, précurseurs, mettent au point une formation accélérée. En une semaine, chacun est capable de descendre une pente (douce) en y prenant, là est l’essentiel, du plaisir – autre notion nouvelle.« On avait l’impression que tout était possible » Avec son corollaire, la libération sexuelle. Les jeunes étudiants de Nanterre ne pouvaient pas entrer dans les dortoirs des filles ? Qu’ils viennent à l’UCPA : le premier centre mixte de multi-activités pour ados ouvre à Serre-Ponçon, dans les Alpes, suivi par celui de La Plagne. On ne se refuse rien. A l’époque, le choix des sites n’est guidé par aucune contrainte de rentabilité, mais juste par la passion et la qualité. « On avait l’impression que tout était possible », se souvient un ex-pensionnaire. L’engouement populaire est à son comble. En 1980, sur les 30 millions de Français qui partent en vacances d’été et 12 millions l’hiver, la très grande majorité le fait par le biais du tourisme associatif.Sportivement également, l’UCPA innove, détectant avant les autres, au début des années 1980, l’engouement pour le monoski, futur snowboard, puis « snow » tout court. Puis plus tard avec le parapente ou les « foils ».Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1976 annoncent la fin de l’âge d’or. La TVA, les impôts, la concurrence de nouveaux acteurs font mal au tourisme associatif. L’UCPA se dote de moyens d’action. Déclarée organisme de formation professionnelle, elle se lance dans la gestion d’activités pour les collectivités, sur le modèle de la base de loisirs de Bois-le-Roi (Seine-et-Marne). Parallèlement, elle sort de l’Hexagone et implante un village à Saint-François en Guadeloupe, avant l’Espagne, la Grèce, la Tunisie, le Maroc… Si loin, si près, l’UCPA n’oublie pas sa mission sociale de proximité. Elle accueille « ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances » sur les sites franciliens de Vincennes, la Courneuve, Saint-Léger. A la pointe des tendances, elle obtient en 1993 la gestion et l’animation de l’Aqua Hauts-de-Seine de Villeneuve-la-Garenne, avec trois fosses de 5, 10 et 20 mètres pour 40 000 visiteurs annuels.Deux écoles de DJ’sFin des années 1990. Alors que la société tombe dans le consumérisme et l’individualisme, la jeunesse recherche la convivialité pour bâtir un projet personnel. Tandis que les médias tardent à prendre le virage de l’Internet, l’UCPA investit les réseaux sociaux. Le chômage qui touche 25 % des moins de 26 ans ? « L’insertion professionnelle, cela fait dix ans qu’on la pratique à l’UCPA, qui accueille 1 500 jeunes par an », répond Guillaume Legaut, à la tête de l’UCPA depuis 2012. Unique en France, la première école de DJ’s en est à sa quatorzième promotion et un deuxième établissement a ouvert en 2014 près du Futuroscope.La baisse du pouvoir d’achat ? « L’UCPA propose des séjours hiver 30 % en-dessous du prix du marché et des séjours été 20 % sous le prix du marché », poursuit Guillaume Legaut, qui refuse de tomber dans le « c’était mieux avant ». La jeunesse d’aujourd’hui comme celle d’après-guerre est optimiste, heureuse de vivre, a envie d’agir de bouger, consciente des inégalités, refusant l’inactivité. « Les difficultés d’aujourd’hui donnent du sens à la relation avec l’autre et de la valeur à l’UCPA. Les jeunes regardent notre monde avec réalisme et optimisme. Ils savent qu’on peut changer les choses. »L’homme, sur le sujet, est intarissable. Un dernier mot ? « Arenice ! » Le complexe sportif de Cergy, avec ses deux patinoires et sa capacité de 5 000 spectateurs, va héberger la Fédération française de hockey – centre d’entraînement et compétition. L’excellence sportive dans les « quartiers », pour permettre aux jeunes « en manque de repères » d’exprimer leur énergie positivement. Comme avant. Catherine PacaryJournaliste au Monde 19.10.2015 à 11h44 • Mis à jour le19.10.2015 à 13h30 L’Allemagne encore sous le choc d’être accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, la justice se saisit du dossier. Le parquet de Francfort se penche sur la procédure d’attribution du Mondial 2006 de football à l’Allemagne en 2000, avec un examen préliminaire qui visera à établir s’il existe un soupçon de corruption, a indiqué lundi 19 octobre la procureuse générale Nadja Niesen.La Fédération allemande de football (DFB) et une de ses figures tutélaires, Franz Beckenbauer, l’« empereur » du football allemand, sont au cœur d’un possible scandale.  « Il pourrait s’agir de corruption, de fraude ou de malversation », a déclaré au SID, filiale d’information sportive de l’AFP, la procureuse de la capitale financière allemande, qui abrite aussi le siège de la DFB.  « Nous n’avons pas encore ouvert d’enquête (formelle), nous le ferons si le soupçon se confirme  », a-t-elle ajouté. Dans un premier temps, les magistrats « examineront les documents à leur disposition », a précisé Mme Niesen, mais « nous en sommes au tout début ».Lire aussi :FIFA : l’Allemagne soupçonnée d’avoir acheté son MondialCaisse noireLe magazine Der Spiegel a révélé l’affaire le 16 octobre, affirmant que le comité de candidature allemand s’était constitué une caisse noire, qui avait servi à acheter des voix. L’ancien patron d’Adidas Robert Louis-Dreyfus est au centre des allégations.La DFB les a niées, tout en reconnaissant un versement de 6,7 millions d’euros à la FIFA, mais selon elle sans lien avec cette compétition. « Je n’ai versé de l’argent à personne pour obtenir des voix dans l’attribution de la Coupe du monde 2006 à l’Allemagne », a assuré dimanche Franz Beckenbauer, à la tête de la candidature allemande puis de l’organisation de l’événement lui-même.L’Allemagne avait décroché l’organisation par douze voix à onze face à l’Afrique du Sud, après la troublante abstention du Néo-Zélandais Charles Dempsey au dernier tour de scrutin. Le Mondial 2006, remporté par l’Italie, a laissé un souvenir très fort en Allemagne, grâce à une météo très clémente et une ambiance très bon enfant. Les Allemands parlent à son propos du « conte d’été » 2006.Lire aussi :Accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, l’Allemagne sous le choc Rémi Dupré A en croire son entourage, Michel Platini bénéficiait d’un « boulevard » dans la course à la succession de Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998. Dès l’annonce de sa candidature, le 29 juillet, le dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA) s’était prévalu du soutien d’au moins 140 des 209 fédérations nationales qui éliront le prochain patron du football mondial, le 26 février 2016. Deux mois plus tard, l’horizon politique du Français s’est soudainement obscurci. Et l’ex-numéro 10 des Bleus s’est adjoint les services d’un communicant spécialisé dans la gestion de crise, Jean-Christophe Alquier, qui est notamment intervenu pour la Société générale lors de l’affaire Kerviel ou Air France après le crash du vol Rio-Paris. C’est dire si la situation de Michel Platini est critique. Sorti de son silence lundi dans Le Monde, il sera, comme Joseph Blatter, le grand absent du comité éxécutif extraordinaire de la FIFA qui se tient mardi 20 octobre à Zurich.Lire aussi :Michel Platini : « Je trouve honteux d’être traîné dans la boue »Auditionné en tant que « personne appelée à donner des renseignements », le 25 septembre, M. Platini est dans le collimateur de la justice suisse en raison d’un versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) que lui a fait Joseph Blatter, en février 2011, « prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, il officiait comme « conseiller technique » du patron de la FIFA.Le 8 octobre, le comité d’éthique de la Fédération a infligé aux deux meilleurs ennemis une suspension provisoire de 90 jours. « Il est mort politiquement », glissait alors au Monde un dirigeant de la FIFA à propos du Français, qui avait anticipé cette sanction en déposant son dossier de candidature. S’il a fait appel auprès de la commission de recours de l’institution et pourrait saisir le Tribunal arbitral du sport, le patron de l’UEFA doit attendre début novembre et la décision de la commission électorale ad hoc de la FIFA. Après le dépôt officiel des candidatures, le 26 octobre, cette dernière sollicitera une enquête d’habilitation de la part du même comité d’éthique avant de se prononcer sur leur validation. Autant dire que les chances du Français sont fines.« Personne à l’UEFA ne savait en 2011 pour ce versement. Si quelqu’un avait su, il aurait dit à Platini : “Si tu acceptes l’argent, il y a une menace de conflit d’intérêts.” Le versement a été fait peu de temps avant qu’il ne soutienne Blatter, et n’invite les Européens à faire de même, contre le Qatari Mohamed Bin Hammam pour l’élection à la FIFA de juin 2011. »« En échange de quoi Platini a-t-il bénéficié de ce paiement après neuf ans de silence ? s’interroge un cadre de la FIFA. Il n’y a rien, aucun accord écrit pour ce versement. » Lié contractuellement avec l’organisation pour la période (1999-2002), M. Platini a touché 1 050 000 de francs suisses pour ses travaux de conseiller. Lui et M. Blatter auraient eu un accord verbal pour ce paiement a posteriori de 2 millions de francs suisses. « Selon le droit suisse, le délai de prescription pour les demandes de salaires est de cinq ans. La FIFA aurait pu refuser ce versement neuf ans après », observe un expert.« Personne à l’UEFA ne savait en 2011 pour ce versement »Les explications de Michel Platini dans Le Monde n’ont pas convaincu. Contrairement à ce qu’affirme le Français, « personne à l’UEFA ne savait en 2011 pour ce versement », assure un fin connaisseur des arcanes de la Confédération européenne. Si quelqu’un avait su, il aurait dit à Platini : “Si tu acceptes l’argent, il y a une menace de conflit d’intérêts”. Le versement a été fait peu de temps avant qu’il ne soutienne Blatter, et n’invite les Européens à faire de même, contre le Qatari Mohamed Bin Hammam pour l’élection à la FIFA de juin 2011. » En fournissant une facture à la FIFA pour ce versement, M. Platini – qui s’expose à une suspension de plusieurs années – a réclamé une somme pour une prestation qui ne figure pas dans le passif des bilans financiers de l’organisation de 2002 à 2011.Le 15 octobre, le comité exécutif de l’UEFA a fait bloc derrière son leader. L’unité de façade a rapidement explosé. La Fédération anglaise a décidé de suspendre son soutien à Michel Platini « jusqu’à la fin du processus juridique ». « Les Scandinaves et les Néerlandais doutent aussi », ajoute-t-on aux portes de l’UEFA.« L’histoire de Platini n’est pas très plausible, dit en grimaçant le patron d’une fédération européenne. Malgré les divisions, nous continuons à soutenir Michel jusqu’à ce qu’il puisse se défendre, mais personne ne semble croire qu’il sera blanchi. Le problème est qu’il n’y a qu’un accord verbal entre lui et Blatter. C’est accablant. L’enjeu va être de trouver un leader qui puisse venir à la table de la FIFA avec les mains propres. Mais en existe-t-il un ? »Gianni Infantino, le secrétaire général de l’UEFA, a lui-même laissé la porte ouverte à une candidature alternative – Michael Van Praag, président de la Fédération des Pays-Bas, pourrait se lancer –, voire non européenne si M. Platini était disqualifié.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Raphaëlle Bacqué Le village de Génolier est à peine à vingt-cinq minutes de l’aéroport de Genève, un peu au-dessus du lac Léman. C’est là que Michel Platini a acheté, tout en haut du village, un appartement en duplex, dans un grand immeuble ultramoderne qui forme, avec la clinique voisine, un curieux ensemble blanc posé au cœur de la campagne. Le patron de l’UEFA a accepté d’y recevoir Le Monde au moment où sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA) est fragilisée par la révélation d’un paiement de 2 millions de francs suisse (1,84 million d’euros), en 2011, promis par celui qui en occupe le poste depuis 1998, Joseph Blatter. Il y a quelques jours, François Hollande et Manuel Valls l’ont appelé pour s’enquérir de son moral. La justice suisse s’interroge sur 2 millions de francs suisses que Joseph Blatter vous a versés en 2011. Le 8 octobre, la commission d’éthique de la FIFA vous a suspendu tous les deux pour quatre-vingt-dix jours. Dans ces conditions, serez-vous toujours candidat à la présidence de la Fédération ? En tout cas, j’en ai toujours envie ! Vous voyez [il tend le bras vers le lac de Genève], Zurich n’est qu’à 250 kilomètres, dans cette direction. J’ai été suspendu pour trois mois mais ce qui m’énerve le plus, c’est d’être mis dans le même sac que les autres. Je trouve honteux d’être traîné dans la boue. Pour le reste, mes avocats suivent les procédures FIFA et saisiront le Tribunal arbitral du sport si nécessaire. J’espère que tout cela va aller vite.... 18.10.2015 à 21h28 • Mis à jour le19.10.2015 à 11h55 | Patricia Jolly (Propos recueillis par) Le 10 mai 1996, l’Américain Beck Weathers, alors âgé de 49 ans, survit miraculeusement à la tempête qui a coûté la vie à huit membres de deux expéditions commerciales sur les flancs du mont Everest (8 848 mètres). A l’occasion de la sortie en salles à la fin de septembre de la superproduction Everest, réalisée par l’Islandais Baltasar Kormakur – et inspirée du livre Tragédie à l’Everest (Presses de la Cité, 1998), du journaliste américain Jon Krakauer –, qui relate ce tragique épisode de l’histoire du point culminant du monde, les éditions Glénat publient Laissé pour mort à l’Everest, la traduction du récit de Beck Weathers parue en 2000 en langue anglaise.Dans ce livre à deux voix, Beck Weathers et son épouse, Peach, content sans concession les années de vie commune dominées par l’obsession de Beck pour la montagne, et la manière dont ils ont vécu et péniblement surmonté le drame de la « mort » de Beck. Ce dernier se souvient notamment avoir « quitté la vie » au-dessus de 8 000 mètres d’altitude avant que la « vision » de sa femme et de leurs deux enfants, alors adolescents, ne le pousse à « revenir d’entre les morts ». Beck Weathers relate, sans se l’expliquer, comment, désorienté, quasi aveugle, les deux mains gelées et le visage rongé par le froid, il est redescendu seul au camp 4 (à 8 000 mètres), où ses compagnons l’ont installé seul dans une tente, convaincus qu’il ne passerait pas la nuit.Finalement évacué par hélicoptère, l’alpiniste a perdu son nez, sa main gauche et une partie de la main droite. Aujourd’hui âgé de 68 ans, Beck Weathers exerce toujours la profession d’anatomopathologiste, à Dallas, au Texas, et a embrassé une carrière de conférencier. Il se confie au Monde dans une interview.Le personnage interprété par l’acteur texan Josh Brolin dans le film « Everest » n’est guère sympathique...Le Beck Weathers du film fait effectivement figure de véritable salaud. Il profère des paroles inappropriées et impolies que je n’aurais jamais pu imaginer. Comme lorsqu’il demande à Ang Dorje Sherpa, notre sirdar [chef des guides d’altitude népalais de l’expédition], s’il parle anglais… Ça m’a mis en colère quand j’ai vu le film, car je suis quelqu’un d’assez ouvert et amical, et j’ai le sens de l’humour. Je me suis interrogé sur les raisons qu’avait la production de rendre mon personnage aussi superficiel et détestable, même si elle lui insuffle un peu d’humanité au fil de l’histoire. J’imagine que la tentation était trop forte pour un scénariste de Hollywood de camper le personnage d’un Texan conservateur autrement que sous les traits du stéréotype de la grande gueule et du vantard… L’avantage pour le salaud que je suis à l’écran, c’est que ce salaud est plutôt beau gosse et qu’il est marié à Robin Wright [qui incarne son épouse, Peach Weathers].Lire aussi :« Everest » : un shoot de vertigeLe film est-il néanmoins réussi ?Je le trouve d’une qualité technique extraordinaire. Il réussit à recréer l’Everest, et l’ambiance est assez fidèle à la réalité, à l’exception de la scène de ma prétendue chute sur une échelle traversant une crevasse, du scandale que j’aurais fait à Rob Hall [l’organisateur néo-zélandais de son expédition, mort lors de la tempête] pour qu’il vienne me secourir et de mes éructations sur la mauvaise qualité du service par rapport à ce que m’a coûté l’expédition. Tout cela est de la pure fiction. Jamais personne ne se serait adressé de cette manière à Rob Hall, qui était un type sympa, mais qui ne se laissait en aucun cas marcher sur les pieds.Qu’est-ce qui vous a amené sur l’Everest en 1996 ?J’ai été dépressif pendant une bonne vingtaine d’années, dès le début de ma vie de jeune adulte. J’ignore totalement l’origine de ce mal. C’était simplement une profonde tristesse et une absence d’espoir qui m’ont poussé à devenir accro à l’exercice physique. Car quand j’y soumettais mon corps, mon esprit s’allégeait. Je me couchais vers 20 heures chaque soir et je me levais chaque matin à 4 heures pour effectuer jusqu’à dix-huit heures d’entraînement physique par semaine. J’ai transformé mon corps de citadin en corps d’athlète et je me suis mis à gravir des montagnes. Le défi des sept sommets [qui consiste à gravir le sommet le plus élevé de chacun des sept continents, lancé par le Texan Richard Bass dans les années 1980] s’est peu à peu imposé à moi. Richard Bass s’y était engagé à un peu plus de 40 ans, et j’appartenais à la même tranche d’âge. Je ne pensais pas forcément aller au bout, mais chaque fois que j’avais gravi un de ces sommets, j’avais le sentiment que c’était une bonne chose de faite, assortie d’un superbe voyage. On ne peut nier qu’aller en Antarctique ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée est une aventure en soi… Nombre de gens qui s’attaquent à l’Everest prétendent, comme l’a dit l’alpiniste britannique George Mallory, qui y a trouvé la mort en 1924, que c’est « parce qu’il est là ». Quelles étaient vos raisons d’y aller ?Les gens qui prétendent aller sur l’Everest « parce qu’il est là » ne croient pas réellement à ce qu’ils disent. C’est un raccourci, une manière d’esquiver, de ne pas révéler les détails de leur vie intime. Aucun d’entre nous n’y va pour cette seule raison. Chaque individu dans chaque groupe qui s’y attaque a ses raisons – personnelles et complexes – de se trouver là. Pour moi, c’était la quête d’un dépassement physique, un but après être devenu totalement dépendant à la pratique d’activités physiques à cause de ma dépression. La dépression m’a quitté car j’ai décidé de vivre avec optimiste, mais je n’affirme pas que j’en suis guéri à jamais.Comment expliquez-vous qu’on ait pu vous laisser pour mort là-haut ?On m’a laissé pour mort ou on m’a jugé trop esquinté pour tenter de me sauver, par trois fois en tout. D’abord, ma camarade d’expédition, la Japonaise Yasuko Namba, et moi avons été laissés sur une pente de glace et de rochers au bord de la face du Kangshung [face est de l’Everest] parce que nous n’avions plus la force de descendre. Puis, le lendemain, quand d’autres membres des expéditions sont venus nous examiner, même si nous nous accrochions encore faiblement à la vie, nous étions déjà « partis » tellement loin, avec nos visages recouverts d’une couche de glace, qu’ils ne pouvaient imaginer qu’on avait la moindre chance de survivre.Ils ont alors pris la décision de nous laisser mourir. C’était un cas de tri médical comme ceux auxquels on est confronté pendant les guerres : une sélection des plus classiques dans ce type de circonstances…La situation s’est reproduite quand j’ai réussi à redescendre au camp 4 après m’être inexplicablement relevé. Mes mains et mon visage étaient si abîmés que les autres étaient convaincus que je ne passerais pas la nuit. Et comme personne n’avait très envie de vivre cette expérience à mes côtés, ils m’ont installé seul dans une tente. Je n’en tiens rigueur à personne et je n’éprouve aucune colère. Quiconque va sur l’Everest en s’imaginant qu’on lui sauvera la vie [dans de telles circonstances] n’a rien à faire là-bas. C’est de mon propre chef que je suis monté là-haut et ce sont mes jambes qui m’ont porté. Sur place, chacun essaie de faire au mieux et ceux qui n’ont pas vécu une telle tempête ne peuvent comprendre la terreur, le stress et l’épuisement auxquels on est soumis. Dans une telle situation, chacun sent qu’il a de très grandes chances de ne pas redescendre et de mourir. Les autres ont fait au mieux et je ne peux leur en vouloir, car, finalement, je suis rentré, je vais bien et je suis heureux. Mais je pense à Yasuko, qui était une petite femme toute frêle. Si on avait redescendu son corps léger, elle serait morte dans une tente, accompagnée, et pas toute seule sur la glace.Vous souvenez-vous de votre errance pour redescendre seul au camp 4 ?J’ai littéralement gelé à mort, et ce n’est pas plaisant. Mais on finit par ne plus du tout sentir le froid. On est comme anesthésié et on trouve une certaine paix quand la fin approche. En revanche, je n’ai absolument aucun souvenir de la quinzaine d’heures que j’ai passées, inconscient, face contre la glace, avant de me relever. Quand, bizarrement, je me suis réveillé, j’ai eu une vision de ma femme et de mes enfants. Et si vous étiez convaincue que vous allez mourir dans une heure, je suis sûr qu’il en irait de même pour vous. Vous « verriez » ceux que vous aimez… Plus tard, quand les autres m’ont aidé à redescendre du camp 4, je n’avais mal nulle part, contrairement à ce que j’ai lu ultérieurement dans des articles de presse me décrivant alors comme hurlant de douleur. Tout en moi était mort, et ce qui est mort ne génère aucune douleur. A ce moment-là, je ne pensais à rien, surtout pas à mon avenir. Il s’agissait de se concentrer sur l’instant présent.Comment était-ce d’être mort ?Je ne l’ai vécu qu’une fois, aussi je ne peux généraliser [rires], et je n’étais mort que dans l’esprit des autres. Etre mort est sûrement moins difficile que d’être en train de mourir, puisque ça consiste en un sommeil sans rêve… Et puis ma prétendue mort n’a duré que quelques heures. Du coup, le stress et la tristesse ont vite cédé le pas, chez les miens, à l’espoir et à l’optimisme. Scientifiquement, je suis incapable de dire comment j’ai pu survivre, mais je portais des vêtements noir et rouge, qui emmagasinent la chaleur des rayons du soleil, et je suppose que j’en avais suffisamment absorbé. Puis, quand je me suis remis à bouger, j’ai immédiatement recommencé à générer de la chaleur. J’ai quand même craint d’avoir grillé irrémédiablement des neurones, dont j’ai grand besoin dans mon activité d’anatomopathologiste, mais il semble qu’ils se reconstituent, pourvu qu’on ait continué à respirer et à pomper le sang vers le cerveau.Comment expliquez-vous l’énorme retentissement de ce drame ?Les deux expéditions touchées par ce drame ont suscité un énorme intérêt parce qu’elles étaient suivies quasi en temps réel aux Etats-Unis, notamment. Sandy Hill Pittman [l’épouse de Robert Pittman, cofondateur de la chaîne MTV] et le journaliste Jon Krakauer envoyaient respectivement des comptes rendus quotidiens à NBC Interactive Medias sous forme de blog vidéo et à Outside Magazine. Des médias avaient investi dans cette histoire sans savoir qu’elle allait tourner aussi mal, et elle a été révélée principalement sur Internet, ce qui lui a donné une ampleur qu’on ne soupçonnait pas à l’époque. Là-bas, nous ne nous rendions pas compte de ce qui se passait. Qu’est-ce qui vous a décidé à raconter votre histoire dans un livre en 2000 ?On m’a tout de suite proposé d’écrire un livre, mais Jon Krakauer, qui participait à la même expédition que moi, avait déjà accompli un travail formidable avec Into Thin Air [Tragédie à l’Everest], en 1997, et je ne voyais pas l’intérêt d’en faire une version allégée. Je pensais, en revanche, que le public pourrait s’intéresser aux raisons de l’attraction d’un homme pour cette montagne, au prix qu’il a payé pour y accéder, et à la reconstruction à laquelle il a dû procéder quand tout s’est effondré.La littérature de montagne consiste majoritairement en des récits de types qui gonflent la poitrine parce qu’ils ont vaincu des sommets techniques. Ce n’était pas du tout mon histoire.J’ai plutôt été témoin des dommages collatéraux que cause le non-retour d’un alpiniste chez lui, le vide abyssal qu’il a laissé, surtout s’il y a des enfants, et cet aspect valait la peine d’être décrit. Peach et moi n’avons pas du tout conservé les mêmes souvenirs de ces épisodes, et pourtant nous en donnons chacun très honnêtement notre version. Le livre ne nous a pas servi de thérapie de couple, mais il ne nous épargne ni l’un ni l’autre.Vous avez d’abord raconté votre histoire dans des conférences…Je me suis mis à travailler comme conférencier deux ans après mon retour de l’Everest. J’ai toujours été un conteur dans l’âme, mais je n’avais rien de vraiment intéressant à dire jusqu’à ce que cette incroyable histoire m’arrive. Je ne me lasse pas de la raconter, car j’ai besoin de l’entendre plus que quiconque. La dire et la redire, c’est la revivre, et ça renforce la leçon que j’ai reçue sur l’Everest. Je n’ai jamais perçu d’intérêt morbide de la part de mes divers auditoires, car il existe une sorte d’admiration sacrée du public par rapport à cette montagne. Ce drame s’est produit suffisamment tôt dans mon existence pour me permettre d’en changer le cours.Pourquoi était-il devenu nécessaire de changer ?Quand je suis parti en expédition pour l’Everest, j’étais convaincu que je remplissais parfaitement mon rôle d’homme. Je travaillais dur et je subvenais très largement aux besoins de ma famille. Je ne me droguais pas et je buvais de l’alcool avec modération ; je n’étais pas un coureur de jupon et j’aimais immensément ma femme et mes enfants. J’ai simplement fait l’erreur de penser que cela suffisait. Mais c’était complètement faux. Je ne leur donnais aucune preuve que j’étais vraiment là pour eux. J’étais simplement trop absorbé et trop absent, et c’était un énorme stress pour Peach que de s’inquiéter de ma sécurité et de s’occuper des enfants lorsque j’étais en expédition. J’ai dû opérer un changement drastique et délibéré dans mon existence, sans lequel j’aurais perdu Peach, ce dont je ne me serais jamais remis, parce qu’elle est l’amour de ma vie. Ce qui s’est passé sur l’Everest m’a contraint à tout réévaluer et réexaminer, et enfin à vivre. Je suis grand-père depuis un an et demi, heureux de vieillir avec ma femme, et pas pressé du tout de mourir pour de bon. Patricia Jolly (Propos recueillis par)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Eric Albert (Twickenham, envoyé spécial) La domination de l’hémisphère sud dans le monde du rugby est totale. Avec sa victoire contre l’Ecosse 35-34, l’Australie est la quatrième nation « down under » à atteindre les demi-finales de la coupe du monde de rugby. Elle rejoint dans le carré final l’Argentine, nette vainqueur plus tôt dans la journée de l’Irlande (43-20). Hier samedi, faut-il le rappeler, la Nouvelle-Zélande a infligé une correction à la France. Elle affrontera l’Afrique du Sud, qui a vaincu sur le fil le Pays de Galles.Mais l’Ecosse a frôlé l’exploit. L’Australie a souffert jusqu’à la fin. A la 78e minute, les Wallabies avaient deux points de retard face à des Ecossais survoltés. Comme un signe, la pluie avait commencé à tomber à verse quelques instants plus tôt, a priori un phénomène plutôt favorable au XV du Chardon.Mais sur une dernière attaque de l’Australie, l’Ecosse a concédé une pénalité presque face à ses poteaux. L’en-avant sifflé par l’arbitre sud-africain Craig Joubert risque de faire couler beaucoup d’encre. La décision, extrêmement controversée et dans une situation confuse, a provoqué la colère du public. Malgré les huées, le buteur australien Bernard Foley a pourtant passé les trois points. « Ça marche comme ça. C’est la vie… »Le match était fini. Les Ecossais, qui avaient rêvé jusqu’au bout, se tenaient la tête dans les mains. L’arbitre, sans doute conscient d’avoir été l’homme qui a fait basculer le match, a quitté précipitamment le terrain, partant en courant sans serrer la main des joueurs. Répondant aux questions au bord de la pelouse, l’entraîneur australien Michael Cheika se montrait d’ailleurs gêné pour commenter l’octroi de la pénalité en sa faveur : « Ça marche comme ça. C’est la vie… »Le match aura été un véritable festival d’essais : cinq côté australien, trois côté écossais. Mais cet apparent déséquilibre aura été compensé par une bien meilleure réussite sur les transformations et les pénalités du XV du Chardon. Inhabituellement pour le buteur australien Bernard Foley, surnommé « Iceman » pour sa capacité à résister à la pression la plus intense, le match a été moyen. Lui qui avait été d’une précision exceptionnelle dans les matchs de poule a loupé trois transformations et une pénalité. Soit potentiellement neuf points laissés de côté, qui faisaient toute la différence à la 78e minute. Il faut y ajouter son dégagement dans les 22 mètres australiens contré par les Ecossais, qui leur a offert un essai en milieu de seconde période. Après avoir frôlé l’élimination lors de son dernier match de poule face aux Samoa (match remporté 36-33), les Ecossais se présentaient pourtant en net outsiders au début de ce match. L’Australie avait de son côté fait très grosse impression en battant l’Angleterre à Twickenham, et s’était imposé face aux Gallois. Des demi-finales seront 100 % hémisphère sudLa première mi-temps s’est pourtant avérée beaucoup plus équilibrée qu’attendue, les Ecossais virant de justesse en tête (16-15). Les huit premières minutes ont été entièrement australiennes, se concluant par un essai signé Adam Ashley-Cooper. Mais ensuite, le XV du Chardon s’est rebellé, soutenu par un stade de Twickenham vibrant aux cris de « Scot-Land, Scot-Land ». Pratiquant un jeu très offensif, les Ecossais ont marqué un essai à la 17e minute, suite à une longue phase d’attaque dans les 22 mètres australiens.Mais les Australiens ont trouvé la faille trop souvent dans la défense écossaise : trois fois en première mi-temps, deux fois en seconde mi-temps. A la fin, c’est ce qui a fait la différence. Les demi-finales seront 100 % hémisphère sud, avec toutes les équipes du tournoi des Quatre Nations présentes dans le dernier carré.Eric Albert (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.10.2015 à 17h00 • Mis à jour le19.10.2015 à 07h17 | Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) A l’approche de son terme, la Coupe du monde de rugby se transforme en « Four Nations  », le tournoi des équipes de l’hémisphère Sud, après la qualification, dimanche 18 octobre à Cardiff, de l’Argentine, qui a battu l’Irlande (43-20). L’équipe de Daniel Hourcade connaîtra son adversaire en fin de journée. Ce sera le vainqueur d’Australie-Ecosse à Twickenham, sachant que les Wallabies partent très largement favoris. La veille, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande, tombeuse de la France sur un score record, avaient gagné le droit de s’affronter le 24 octobre à Twickenham. L’Argentine, pour sa part, retrouve ce stade au Mondial pour la première fois depuis 2007, lorsqu’elle avait brillé avec sa génération dorée après avoir déjà écarté l’Irlande lors de la phase de poules.A peine le temps de se remettre de la déroute du XV de France face aux All Blacks qu’il a fallu reprendre le chemin du Millennium Stadium de Cardiff, dimanche à l’heure du déjeuner. Le toit fermé crée une ambiance de nocturne et les tribunes sont envahies par le peuple vert, dont le nombre parvient à couvrir les cris des bouillants supporteurs argentins. Pendant les hymnes, plusieurs Pumas pleurent à chaudes larmes. Les Irlandais, eux, se tiennent droits et fiers, portés par le chant des leurs. Ils savent la difficulté de ce qui les attend.L’actuelle meilleure nation de l’hémisphère Nord, qui a remporté les deux dernières éditions du Tournoi des six nations, a l’occasion d’enfin s’illustrer en Coupe du monde. Elle a une nouvelle possibilité de franchir ces quarts de finale, ce qu’elle n’a jamais fait depuis la naissance du Mondial, en 1987. Mais c’est malheureusement avec des forces amoindries qu’elle se présente devant les Argentins.Courage et générositéCeux-ci peuvent remercier l’équipe de Philippe Saint-André qui, le 11 octobre dans ce même stade, a mis hors d’état de nuire les principaux cadres irlandais, le capitaine Paul O’Connell, le buteur Jonnie Sexton ou le troisième ligne Peter O’Mahony. Cela n’a pas empêché les Irlandais de l’emporter 24-9, mais en hypothéquant leur avenir.Face à l’agilité et à la qualité du jeu de main de leurs adversaires, les hommes du sélectionneur néo-zélandais Joe Schmidt ne peuvent compter que sur leur courage, leur engagement, leur générosité et le soutien en décibels de leur public. Ce qui s’avère très insuffisant dans un début de match largement dominé par les Sud-Américains. Leur première accélération, à la 3e minute, est synonyme d’essai en coin, aplati par le centre Matias Moroni. Et c’est au même endroit que Juan Imhoff double la mise sur une passe au pied lumineuse de l’arrière Joaquin Tuculet. A peine dix minutes de jeu, et déjà 14-0. Le suspense aura duré encore moins longtemps que lors de Nouvelle-Zélande – France.Sans leurs ténors, les Irlandais, pris à la gorge par les Pumas, semblent perdus. Et la série noire continue avec la sortie sur blessure du centre Tommy Bowe. Même en supériorité numérique, après un carton jaune administré au pilier Ramiro Herrera (qui a frôlé par la suite une exclusion définitive), ils ne parviennent pas à approcher les 22 mètres adverses.Incroyable sursautCurieusement, c’est au moment où tout semble perdu que l’incroyable sursaut irlandais, qui avait déjà surpris les Français, se produit. Un contre permet au remplaçant Luke Fitzgerald de filer seul vers les poteaux dans un boucan d’enfer. L’écart est ramené à dix points à la mi-temps.A la reprise, c’est une explosion de joie qui accueille le deuxième essai irlandais après une échappée de Jordi Murphy. Le match semble alors sur le point de se renverser par la victoire des seules qualités du cœur et du courage, les seconds couteaux irlandais en profitant pour briller. A l’approche de l’heure de jeu, Ian Madigan, qui a la lourde responsabilité de faire oublier Sexton, peut recoller au score à 23-23 sur une pénalité. Sa tentative échoue largement et fait regretter l’absent. En face, son homologue Nicolas Sanchez ne faillit pas et redonne de l’air aux Argentins. La chance irlandaise est passée.La fin du match ressemble à son début. Les Argentins retrouvent leurs jambes le long des lignes et la fluidité de leur jeu de main. Joaquin Tuculet sonne le glas des espoirs verts avant qu’Imhoff ne réalise un doublé. Une ovation est réservée aux perdants, qui quittent la Coupe du monde avec les honneurs. Ils ont perdu nombre de combattants mais se seront battus jusqu’au bout.Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.10.2015 à 23h21 • Mis à jour le23.10.2015 à 23h24 Caen est redescendu de son nuage en s’inclinant logiquement à domicile contre Nantes 2 à 0 vendredi 23 octobre, en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, concédant sa deuxième défaite de la saison sur sa pelouse. Les joueurs de Patrice Garande restaient sur trois victoires consécutives qui leur avaient permis de monter sur le podium du championnat (21 points), derrière l’inaccessible Paris-Saint-Germain (26) et le surprenant promu Angers (21).Dans leur stade Michel-d’Ornano, les Normands ont plié sous les coups de Nantais inspirés, qui confirment leur bonne dynamique avec un troisième succès de rang et totalisent 16 points.Lyon s’impose face à Toulouse L’Olympique lyonnais a retrouvé la confiance contre le Toulouse FC et s’est imposé 3 à 0 au stade de Gerland. Les recrues, tant critiquées pour leur faible rendement depuis le début de saison, qui ont enfin été performantes, à l’image de Mathieu Valbuena. L’Espagnol Sergi Darder a ouvert la marque en reprenant, en deux temps, un centre délivré de l’aile droite par Mathieu Valbuena, très présent et qui a enfin endossé le costume de meneur de jeu (18e).Beauvue a ensuite délivré la passe décisive amenant le deuxième but inscrit par Valbuena, son premier à l’OL (2-0, 69e), mais aussi celle qui a permis à Maxwell Cornet de porter le score à 3-0 dans le temps additionnel. Avant les autres matches de la journée, Lyon remonte à la 4e place et se rapproche de Caen. Toulouse reste donc 17e et prend le risque de voir se rapprocher les relégables ce week-end.Lire aussi :Corse : des violences après le match PSG-Bastia 23.10.2015 à 10h33 | Anthony Hernandez Un air de flamenco souffle depuis deux ans sur le badminton féminin. Les traditionnelles championnes asiatiques, majoritairement chinoises, ne peuvent que s’incliner devant l’Andalouse Carolina Marin. Lors des Internationaux de France de badminton, organisés depuis mardi et jusqu’à dimanche au stade Pierre-de-Coubertin, elle sera donc la favorite logique de l’épreuve parisienne.Il faut dire qu’à 22 ans, la native de Huelva a imposé son style, tout en puissance, énergie et tactique, en remportant les deux derniers Championnats du monde à Copenhague (2014) et à Djakarta (2015). Cela faisait plus de quinze ans qu’une badiste non asiatique n’avait pas remporté cette compétition. En 1999, la Danoise Camilla Martin, en digne représentante du meilleur pays européen de badminton, s’offrait le titre mondial à domicile.Loin de ses considérations géographiques, Carolina Marin a fait émerger l’Espagne d’un tour de raquette sur la carte du badminton. Si cette arrivée tonitruante a pu surprendre, la jeune femme et son entraîneur, Fernando Rivas, n’ont, eux, jamais douté. « Ce n’est pas une surprise. Nous étions préparés pour gagner ces Mondiaux », affirme Carolina Marin. Rivas se souvient, lui, d’une anecdote marquante : « Lorsqu’elle est arrivée en demi-finale, je lui ai demandé : “Tu la veux de quelle couleur ta médaille ? — En or”, a-t-elle répondu. J’ai alors répliqué que nous allions préparer les deux derniers matchs en conséquence. »« Je veux tout gagner »Indissociable de la réussite de sa protégée, Fernando Rivas a détecté le jeune talent lors d’un Championnat d’Espagne des moins de 15 ans (U15). Danseuse de flamenco depuis son enfance, la jeune Carolina ne s’était pourtant lancée sérieusement dans le badminton que depuis l’âge de 11 ans. « Je l’ai immédiatement trouvé différente. Elle jouait avec une intensité et une vitesse qui pouvaient rivaliser avec celles des Chinoises. J’ai également senti intuitivement quelque chose de spécial dans sa manière de gérer le tempo d’un match », explique Fernando Rivas.Très démonstrative sur le court, Carolina Marin affiche une détermination sans faille. « Sa confiance en elle est un immense atout. Elle a la conviction de pouvoir être la meilleure au monde. Si elle avait choisi le flamenco, elle aurait été aussi la meilleure danseuse au monde… », plaisante à peine Fernando Rivas.A seulement 23 ans l’été prochain, en cas de premier succès olympique, la championne espagnole pourrait se targuer d’un palmarès déjà complet. Pas de quoi cependant stopper son appétit de victoire : « Si je suis victorieuse à Rio, il y aura encore beaucoup de choses à gagner. Un troisième, un quatrième, un cinquième Championnat du monde, puis d’autres Jeux olympiques. Je veux tout gagner ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiteraient l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, responsable de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.10.2015 à 15h32 | Yann Bouchez C’est l’un de ces faits divers sportifs qui disparaissent presque sans que l’on s’en aperçoive, effacé par d’autres actualités. Il y a un peu plus d’un an pourtant, l’affaire secoua l’athlétisme français. A l’été 2014, quelques semaines avant les championnats d’Europe de Zurich, la révélation du contrôle positif du lanceur de marteau Quentin Bigot au stanozolol, un stéroïde anabolisant, fit très mauvais genre. D’autant plus que le jeune athlète, 21 ans à l’époque, champion d’Europe Espoirs et sélectionné lors des Jeux de Londres en 2012, déclarait se doper depuis deux ans et mettait en cause son entraîneur Raphaël Piolanti, manageur des lancers de la Fédération française d’athlétisme (FFA).Entendu en commission de discipline le 24  juillet 2014, le lanceur évoquait alors « un engrenage » et assurait que son coach le fournissait en produits dopants. L’accusation, grave, était alors farouchement niée par M. Piolanti, qui accusait son ex-athlète de se défausser sur lui. Le Monde avait rencontré, à l’automne 2014, les deux acteurs touchés par cet épisode. Parole contre parole, deux versions irréconciliables.Lire aussi :L’aiguille et le marteauPlus d’an après, l’affaire a complètement disparu des radars médiatiques. Sur le plan sportif, cela peut se comprendre. Suspendu quatre ans, dont deux ans ferme, Quentin Bigot ne pourra plus disputer de compétition officielle avant le 11 juillet 2016. Raphaël Piolanti, lui, a été écarté du poste de manageur des lancers, et ne devrait vraisemblablement plus entraîner à haut niveau. A l’automne 2014, il déclarait au Monde : « Le domaine sportif ne m’intéresse plus, je suis écœuré. »Lire aussi : Dopage : l’affaire Bigot-Piolanti, parole contre paroleSur le plan de la justice, en revanche, l’information judiciaire ouverte en août 2014 se poursuit, sans faire de bruit. Raphaël Piolanti reste mis en examen pour « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie », « incitation à l’usage de dopants », « administration à un sportif de produits dopants » et « acquisition, détention, offre ou cession à un sportif de produits dopants ».Son contrôle judiciaire lui interdit de sortir de France sans accord du juge de l’instruction et il doit se rendre une fois par mois au commissariat proche de son domicile. Surtout, il ne peut plus exercer son métier d’éducateur sportif. « Pour l’instant, ses activités professionnelles sont en suspens, explique son avocate, Me Marlène Schott, comme il a toujours travaillé que là-dedans [le secteur sportif]. »Raphaël Piolanti maintient sa version devant le jugeAprès avoir refusé de s’exprimer devant le juge d’instruction, en août 2014, à l’issue de la garde à vue, M. Piolanti a une nouvelle fois été confronté à Jean-Marie Caronna, en mars. Devant le juge, il a accepté de parler et maintenu ses positions, selon son avocate.D’après nos informations, les gendarmes de la section de recherches de Metz, chargés de l’enquête, ont entendu un pharmacien allemand qui tient une officine où M. Piolanti est soupçonné de s’être rendu à plusieurs reprises. Mais difficile d’en savoir plus pour l’instant sur les avancées éventuelles de ce dossier. Contactée par Le Monde, la gendarmerie de Lorraine ne souhaite pas communiquer sur une affaire « toujours en cours ». Selon Me Schott, il n’y a pas eu d’élément nouveau significatif, les accusations reposant sur les déclarations d’ex-athlètes de M. Piolanti.Des progrès ou non de l’information judiciaire, Quentin Bigot semble désormais assez loin. Depuis l’automne dernier, il a juste reçu quelques coups de fils occasionnels des enquêteurs « qui viennent aux nouvelles ». D’un éventuel procès, il attend peu de choses. « Peu importe ce qu’il se passe, j’espère juste que ça se termine rapidement », dit-il.Il lui a fallu apprendre à se reconstruire. Loin du sport de haut niveau, loin de l’attention des médias. Les soutiens, il pouvait les « compter sur les doigts des deux mains » après son contrôle positif. Alors, forcément, la fin de l’année 2014 a été rude. Il perd « presque 15 kilos ». Tient le coup avec des antidépresseurs. Ses parents sont là aussi, pour l’aider. En octobre, il envoie « un mail de détresse » à la FFA. Pas de réponse. « Ils n’ont pas répondu, mais, quelque part, je peux les comprendre. Je comprends avec le recul qu’avec ce que j’ai fait j’ai pu les décevoir, relativise-t-il. C’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus d’humanité, mais je peux comprendre leur point de vue. »Quentin Bigot l’assure : il est reparti sur de bons rails. Il vient de terminer une formation de conducteur de train – « un peu mon rêve d’enfant » -, entamée en février. Il a commencé à travailler pour VFLI, « une entreprise privée qui fait du transport de marchandises dans toute la France ». Récemment, il a appris qu’il était affecté à Creutzwald, dans sa Moselle natale. Une nouvelle vie active se profile. Mais il n’a pas laissé le marteau de côté. « J’ai repris l’entraînement tranquillement, vers décembre 2014, explique-t-il. Ça commençait à me manquer. »« Connerie de jeunesse »En février, quand il a dû se déplacer cinq jours par semaine pour suivre sa formation de conducteur, à Autun, en Bourgogne, il a tout de même réussi à continuer à lancer, avec l’aide du club local, qui lui a prêté les clés de l’installation et donné accès à la salle de musculation. « Ils m’ont gâté. J’ai pu maintenir un petit rythme sympa. J’ai, quand même, réussi à faire, à l’entraînement, en juin, près de 77 mètres à l’entraînement. »Une performance pas si éloignée de son record (78,58 m) et qui en ferait, de loin, le meilleur performeur français de l’année, au niveau d’un top 5 aux derniers Mondiaux de Pékin. Mais l’athlète tient à prévenir : « Il y en a qui m’ont dit : “Il y a sûrement des restes de produits.” C’est totalement faux. Je me suis renseigné. J’ai vu plusieurs médecins, je leur ai dit ce que j’avais pris comme produits et ils m’ont répondu que c’était impossible qu’ils fassent encore effet. » Désormais, la prochaine échéance est claire. « Le 11 juillet 2016, c’est la fin de ma suspension. Et le 11 juillet 2016, il y a une compétition à Metz. La date est cochée. »Et le lanceur, désormais entraîné par Pierre-Jean Vazel, de se projeter sur un hypothétique retour en équipe de France : « Je vais pas mentir, ça m’inquiète un peu [en mai, il a été taclé publiquement par le marcheur Yohann Diniz]. Je ne suis pas quelqu’un avec une grosse carapace. Je m’excuserai auprès d’eux [les autres membres de l’équipe de France] quand je les reverrai, mais mieux que ça, je ne pourrai pas faire. Après, c’est à eux de m’accepter ou pas. Mais j’essaierai de leur monter que j’ai fait une erreur et que c’était vraiment une connerie de jeunesse. Je pense que je vais vraiment être l’athlète que je devais être à partir de maintenant. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau C’est un temps lointain, que ceux qui n’ont jamais connu l’équipe de France avant son titre mondial de 1998 ne peuvent pas connaître. Une époque reculée où FIFA et Pro Evolution Soccer (PES), les deux séries annuelles d’Electronic Arts et Konami, n’étaient pas encore considérées comme les seules et uniques références incontournables du jeu vidéo de football, voire le produit culturel le plus vendu en France.Lire : Fifa, du jeu vidéo délaissé au produit culturel le plus vendu en FranceMercredi 14 octobre, le développeur phare des années 1980 Dino Dini a annoncé le retour en 2016 du jeu qui l’a rendu célèbre, Kick Off, sur PlayStation 4 et PS Vita. « Les jeux actuels se concentrent sur le spectacle. Je veux revenir aux fondamentaux, me concentrer sur le sport, détaille-t-il sur YouTube. Il ne s’agira pas de contrôler une vedette du ballon rond sous tous les angles, mais du sport lui-même, de la manière dont vous maniez le ballon sur un terrain. »Le football sans les droitsJusqu’au milieu des années 1990, la majorité des jeux ne possédaient pas les droits d’utilisation du nom et de l’image des footballeurs réels. En 1994, dans International Superstar Soccer, ancêtre de PES, l’équipe de France était encore composée de noms fictifs génériques (Dubois, Chatillo…) ou de clins d’œil absurde (L. de Funes…), tandis que l’équipe d’Electronic Arts avait donné le nom des développeurs à certains joueurs.Lire aussi :Neymar, Griezmann, Messi… Comment les sportifs atterrissent sur les jaquettes de « FIFA » et « PES » C’était alors sur les graphismes et les sensations, manette en main, que chaque jeu se distinguait. Dans Super Soccer, sur Super Nintendo, les footballeurs vus de dos pouvaient remonter tout le terrain rien qu’avec de toniques passes de la tête. Quelques années plus tôt, World Cup, sur Nintendo Entertainment System (NES), met en scène des tacles assassins, des coups de boule vengeurs et des retournés acrobatiques surpuissants, tandis que Goal, de Jaleco, déroulait à l’écran un terrain immense pour l’époque, et que le joueur devait couvrir de bout en bout en s’usant le pouce sur la croix directionnelle de la console.Quelques années plus tard, tandis que ISS et FIFA font leur première apparition, Super Sidekicks sur Neo-Geo et en arcade apporte un football samba aux couleurs rutilantes et athlètes somptueux, tandis que le tonique Virtua Striker, en arcade, introduit les premières caméras dynamiques dans un match virtuel. Le contrecoup de PongPendant une décennie, de la fin des années 1980 à la fin des années 1990, le marché du jeu de football est ainsi caractérisé par un dynamisme extraordinaire, marqué par de nombreux concepts différents, des lancements de nouvelles séries, et d’innombrables innovations technologiques.A l’origine de cette période de frénésie, deux raisons. La première est un effet de rattrapage lié aux contraintes techniques et graphiques des années 1970. En 1974, les premiers jeux de football ne permettent que d’opposer des équipes de quatre joueurs, symbolisés par de simples barres empruntées à Pong. Il faut attendre le méconnu Tehkan World Cup, en 1985, pour qu’une simulation gère vingt-deux protagonistes en même temps sur un même terrain virtuel. Les japonais Nintendo (Soccer), Konami (Hyper Soccer), Sega (World Soccer) ou encore Jaleco (Goal) suiveront le mouvement avec des jeux souvent simples, accessibles et nerveux. Une tradition européenneL’autre raison est culturelle. La crise du jeu vidéo américain du milieu des années 1980 et la faible distribution des consoles japonaises jusqu’en 1987 ont laissé le champ libre en Europe aux micro-ordinateurs personnels et à la production amateur. C’est dans ce contexte qu’en Italie, les frères Dardari (Italy 90’s Soccer, World Cup 90) ou en Grande-Bretagne, Kevin Toms (Football Manager) puis Dino Dini (Kick Off, Player Manager, Goal) participent à l’éclosion d’une nouvelle génération de jeux de football.Ils sont conçus plutôt sur ordinateur Amiga ou Atari. Leur approche plus européenne du sport, plus lente, plus riche en clubs, et plus soucieuse de réalisme, a marqué la fin des années 1980. « Le succès fut incroyable ! Encore aujourd’hui les passionnés se remémorent ces jeux vidéo avec enthousiasme », se félicitent les frères Dardari sur le site de leur entreprise familiale. Dans ce contexte, Kick Off en 1989 fait office de révolution, avec ses nombreuses divisions nationales et son ballon qui pour la première fois n’adhère plus automatiquement aux pieds du joueur. Un vrai travail sur la conduite de balle qui sera perfectionné avec Kick Off 2, puis Sensible Soccer, en 1993, son redoutable concurrent signé de la société Virgin.Un artisanat dépasséLes français ne seront pas en reste : à la fin des années 1990, Infogrames se paiera la star brésilienne de l’époque pour Ronaldo V-Soccer, mais à l’image de Gameloft dans les années 2000 avec ses Real Soccer ou d’Ubisoft avec Pure Football en 2010, aucun acteur n’a pu suivre le rythme de production annuel et la puissance marketing des FIFA et des PES, qui ont asphyxié la concurrence.Finie, l’époque des simulations bricolées à deux ou trois étudiants dans un garage. « Pour les gros jeux de sport, aujourd’hui, on parle d’environ 30 millions d’euros de budget de développement et autant en marketing, auxquels s’ajoutent les frais de licence, très difficiles à calculer », estime Richard-Maxime Beaudoux, analyste chez Bryan, Garnier & Co cité par Les Echos en septembre.Lire : Il y a vingt-cinq ans, "on faisait un jeu vidéo avec cinq mille euros"Résultat, FIFA et PES atteignent année après année un niveau de finition qu’aucun nouveau venu ne pourrait proposer du jour au lendemain, sauf à bénéficier de moyens titanesques. Dino Dini l’a d’ailleurs bien compris. La surenchère n’étant pas possible, en 2016, le « retour aux fondamentaux » semble la seule stratégie viable pour un vieux dinosaure du jeu vidéo.William AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré En pleine reconfiguration de l’échiquier politique du ballon rond, les dirigeants des 54 fédérations du Vieux Continent sont conviés, jeudi 15 octobre, à une « réunion de crise », au siège de l’Union des associations européennes de football (UEFA), à Nyon (Suisse). La tenue de cette assemblée plénière se fait à la suite de la suspension provisoire pour 90 jours prononcée, une semaine plus tôt, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) à l’encontre du Français Michel Platini, président de la puissante confédération depuis 2007 et candidat déclaré à la succession de l’Helvète Joseph « Sepp » Blatter, 79 ans, patron de l’organisation mondiale. En poste depuis 1998, ce dernier a écopé de la même peine que son ancien allié et protégé.Lire aussi :FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferSi l’ex-capitaine des Bleus a fait appel de sa sanction devant la chambre des recours de la FIFA, la commission électorale ad hoc pourrait le déclarer inéligible, le 26 octobre, lors du dépôt des candidatures, et dans l’optique du scrutin du 26 février 2016.Dans ce contexte, le triple Ballon d’or (de 1983 à 1985) va-t-il bénéficier du soutien unanime des membres de l’UEFA alors que son avenir politique est directement menacé ? Dans leur grande majorité, les Fédérations européennes appuient encore leur leader. Michel Platini a d’ailleurs reçu le soutien unanime du comité exécutif de la confédération. « Ce sur quoi tout le monde s’est rejoint, c’est que tout le monde soutient M. Platini en tant que personne et pour tout ce qu’il fait comme président de l’UEFA à l’unanimité, a déclaré lors d’une conférence de presse, Gianni Infantino, le secrétaire général italien de la confédération. Nous soutenons le droit de Michel Platini à avoir un procès juste pour avoir une opportunité de se dédouaner. »Le numéro 2 de l’UEFA a invité « tous les organes impliqués, la commission d’éthique de la FIFA, la chambre des recours de la FIFA et in fine le Tribunal arbitral du sport (TAS) à travailler très rapidement pour s’assurer qu’il y ait une décision finale au plus tard mi-novembre ».Interdit d’exercer toute fonction officielle dans le football durant au moins trois mois, Michel Platini n’a pas été remplacé à la tête de la richissime confédération. Vice-président senior de l’institution, l’Espagnol Angel Maria Villar était pourtant censé assurer l’intérim. Or, le sexagénaire, qui dirigera les débats jeudi, fait actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA dans le cadre du dossier de l’attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Le président de la Fédération espagnole a d’ailleurs été sommé de « donner des explications » par son secrétaire d’Etat aux sports Miguel Cardenal : « Par le passé, Villar a affirmé soutenir ses collègues du comité exécutif [de la FIFA], en assurant être convaincu du fait qu’il ne fallait pas mettre en doute leur honorabilité. Le temps a contredit son appréciation. »Un certain malaiseEntendu le 25 septembre comme « personne appelée à donner des renseignements » par le ministère public de la Confédération helvétique, Michel Platini est, lui, soupçonné d’avoir bénéficié, en février 2011, d’un « paiement déloyal » de deux millions de francs suisses effectué par Joseph Blatter, « prétendûment pour des travaux effectués de janvier 1999 à juin 2002 ». A l’époque, l’icône officiait comme « conseiller technique » du président de la FIFA. Le Français s’est d’abord justifié en évoquant un arriéré de salaire, assurant que la Fédération internationale n’était jadis pas en mesure de lui payer l’intégralité de sa rémunération en raison de sa mauvaise santé financière.Ce versement, un « extra » de 500 000 francs suisses annuels, résulterait d’un contrat verbal et non écrit entre Sepp Blatter et Michel Platini. Ce dernier aurait d’ailleurs réclamé cette somme fin 2010. Il aurait présenté une facture à la FIFA au moment du paiement. L’un des avocats de l’ex-meneur de jeu prendra notamment la parole pour faire un exposé juridique, lors de cette réunion organisée au siège de l’UEFA.Lire aussi :FIFA : Michel Platini, acculé en défenseCe dossier rend sceptiques plusieurs pontes de l’UEFA. « J’ai été fort déçu quand l’histoire des deux millions de francs suisses a émergé, a notamment déclaré Allan Hansen, ancien patron de la Fédération danoise (2002-2014) et membre du comité exécutif de la Confédération depuis 2009. J’attends des réponses jeudi. Un tel paiement requiert un contrat, et il doit aussi apparaître dans les comptes de la FIFA. Et s’il n’en existe pas, alors nous ne pourrons plus soutenir Platini. » « Platini doit maintenant livrer des preuves légales et convaincantes de son innocence. S’il n’y a pas d’explication logique pour ce paiement, alors je pense que la KNVB doit reconsidérer son soutien. Nous devons être convaincus. »Bert Van Oostveen, directeur du football professionnel à la fédération néerlandaise (KNVB), a renchéri sur la chaîne NOS : « Platini doit maintenant livrer des preuves légales et convaincantes de son innocence. S’il n’y a pas d’explication logique pour ce paiement, alors je pense que la KNVB doit reconsidérer son soutien. Nous devons être convaincus. » M. Van Oostveen a, en outre, assuré que Michael Van Praag, patron de la KNVB depuis 2008, pourrait faire figure de candidat alternatif en cas de disqualification du Français. Opposant notoire à Blatter, le dirigeant batave s’était lancé dans la course à la présidence de la FIFA, en janvier, avant de se retirer pour soutenir le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein.Dès l’annonce de la suspension de Platini, le patron de la fédération allemande (DFB), Wolfgang Niersbach, avait, lui, invité le président de l’UEFA à « juger s’il peut maintenir sa candidature avec cette lourde charge ». Dans les colonnes de l’hebdomadaire Die Zeit, le dirigeant de la DFB estime par ailleurs que ces accusations constituent un poids qui « pourrait mettre à genoux » l’ex-capitaine des Tricolores.Fervent partisan du Français, le patron de la fédération anglaise, Greg Dyke, a, lui aussi, posé ses conditions : « Si la commission d’éthique arrive à la conclusion que M. Platini ne s’est pas conduit correctement, alors la fédération anglaise ne le soutiendra pas. »Avant cette « réunion de crise », de nombreux membres de l’UEFA éprouvent un certain malaise.« Je ressens de la tristesse, du fait que l’UEFA et Michel Platini aient été traînés dans le monde de la corruption à la FIFA, confie au Monde le président d’une fédération européenne. Je ressens aussi de la colère et de la frustration, du fait que les fédérations européennes aient été maintenues dans l’obscurité ces deux dernières semaines. Je ressens aussi de la curiosité et veux savoir quel est le véritable ordre du jour de cette réunion. On espère avoir l’opportunité d’entendre tous les points de vue et d’essayer de s’accorder sur une position quant à l’avenir de l’UEFA et de la FIFA. »La sortie de Lennart JohanssonBattu dans les urnes par Platini en 2007, l’ex-président de l’UEFA Lennart Johansson, 85 ans, est sorti de sa retraite pour prendre la parole. « J’aurais espéré que ce paiement soit rapporté à l’UEFA, a déclaré le Suédois qui, en tant que dirigeant honoraire de la confédération, a continué à assister aux réunions. Platini aurait dû le mentionner à l’exécutif. Moi, je l’aurais fait. J’aurais dit à l’exécutif : “J’ai un contrat avec Blatter que vous pouvez critiquer. Mais c’est la vérité, j’ai reçu cet argent et vous devriez le savoir”. » Il a par ailleurs assuré que Sepp Blatter n’avait jamais révélé ce versement aux membres du comité exécutif de la FIFA, dont il était l’un des membres.Interrogé par l’hebdomadaire allemand Bild, le vieux lion scandinave ajoute avoir « suggéré à Wolfgang Niersbach de poser sa candidature à la présidence de l’UEFA. » « Mais il a dit qu’il ne voulait pas. C’est dommage. Il ferait un excellent président de l’UEFA », a confié l’ancien patron de la confédération (1990-2007).« Blatter est intelligent »Lennart Johansson est par ailleurs revenu sur la date du versement fait à Platini. Soit un mois avant que ce dernier ne décide de soutenir Sepp Blatter contre le Qatari Mohamed Ben Hammam, puissant dirigeant de la Confédération asiatique (AFC), et trois mois avant qu’il n’appelle à voter pour le président sortant de la FIFA. Le Suédois n’a écarté aucune hypothèse : « Ça peut être ça. Pourquoi l’argent aurait-il dû être versé à ce moment ? »L’octogénaire a assuré par ailleurs qu’il se méfiait du président de la FIFA, qui l’a battu dans les urnes en 1998 (avec le soutien de Platini) dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. « Blatter est intelligent, il fera tout pour que son successeur soit la personne qu’il souhaite. Pour cela, il mise sur les soutiens qu’il a encore particulièrement en Asie et en Afrique », a observé Lennart Johansson.Le 20 octobre, le comité exécutif de la FIFA tiendra une réunion d’urgence à Zurich et pourrait évoquer la question du report de l’élection. « Nous devrons discuter de cela entre nous et prendre une décision, a déclaré à l’agence Associated Press le Chypriote Marios Lefkaritis, membre du comité exécutif de la FIFA et trésorier de l’UEFA. Nous ne dirons pas nécessairement oui ou non. C’est un enjeu essentiel. Platini doit voir son nom blanchi et si c’est le cas il devrait être autorisé à concourir. » Cette hypothèse a été écartée, jeudi, par Gianni Infantino qui estime que l’élection à la présidence de la Fifa « doit se tenir le 26 février et ne doit pas être reportée afin de tourner la page, changer l’image de la Fédération internationale et mettre en place les réformes. »Un éventuel report du scrutin a été condamné par le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, battu par Blatter le 29 mai et à nouveau candidat à sa succession en février 2016 :« Reporter la date de l’élection ne ferait que reporter les changements nécessaires et générer une instabilité supplémentaire. Cela signifierait pour le monde que la FIFA n’a pas retenu les leçons et que ces mêmes accords en coulisses qui ont discrédité la FIFA continuent. »Le prince Ali se sent d’autant plus menacé que le Sheikh koweïtien Al-Sabah, membre du comité exécutif de la FIFA et du Comité international olympique (CIO), et son homologue de Bahreïn, Salman Al-Khalifa, vice-président de la FIFA et patron de l’AFC, pourraient se présenter si le dirigeant de l’UEFA était disqualifié. Ancien secrétaire général de la Fédération internationale (1998-2002), auteur il y a treize ans d’un rapport à charge contre Blatter, l’avocat suisse Michel Zen Ruffinen « réfléchit », lui aussi, à une candidature et pourrait sortir du bois.L’Amérique du Sud en plein douteC’est peu dire que le cas Platini monopolise actuellement les débats au-delà de la sphère européenne. Si elle a jugé la suspension de l’idole « disproportionnée », la Confédération sud-américaine (Conmebol, comptant dix pays) est en plein questionnement. Dès l’annonce de sa candidature, le Français avait pourtant été soutenu par le Paraguayen Juan Angel Napout, patron de la Conmebol. « Que se passera-t-il si Michel Platini est écarté de la course ?, s’interroge Ricardo Setyon, directeur de la communication et responsable des relations internationales du candidat brésilien Zico, l’ex-légende de la Seleçao. La Conmebol a un gros problème. Plusieurs de ses dirigeants ont été arrêtés le 27 mai à Zurich. Elle veut choisir quelqu’un de propre. La situation politique a changé. Il peut y avoir un effet domino. »Lire aussi :Zico : « La FIFA a besoin d’un choc démocratique »Depuis son bureau de Lausanne, situé à une quarantaine de kilomètres de Nyon, l’Allemand Thomas Bach suivra sûrement de près la réunion de crise de l’UEFA. Le 8 octobre, après l’annonce de la suspension de Michel Platini et de Sepp Blatter, le président du CIO avait déclaré que la FIFA devait « être ouverte à un candidat extérieur crédible et de haute intégrité pour accomplir les réformes nécessaires et ramener la stabilité ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.10.2015 à 11h05 | Anthony Hernandez Une ferme du Nouveau-Mexique, des jeunes gens endimanchés, dont certains tiennent à la main un maillet de croquet. Parmi eux, un certain Billy the Kid. La photographie prise en 1878 mettrait en effet en scène le plus célèbre bandit du Far West, trois ans avant sa mort, à l’occasion du mariage d’un membre de sa bande de hors-la-loi dans la Comté de Chaves, l’un des 33 de l’Etat du Nouveau-Mexique.Il s’agirait seulement de la deuxième photo authentifiée de William Henry McCarty, son nom de baptême. La première s’est vendue à plus de 2 millions de dollars. L’heureux possesseur de ce cliché sportif peut sourire : il l’a déniché pour deux dollars chez un brocanteur de Fresno (Californie).Si l’intérêt des collectionneurs et des historiens est compréhensible, cette partie de croquet, jouée par Billy the Kid, interroge également sur une discipline qui fut très populaire en Angleterre, en Irlande et aux Etats-Unis, notamment au XIXe siècle. Voici quelques anecdotes sur un jeu méconnu.Le croquet, bataille d’origines entre l’Irlande, la France et l’AngleterreSi le croquet possède un lointain ancêtre français à l’époque du Moyen Age, le « jeu du mail », et un autre en Angleterre, le « pall-mall », c’est bien en Irlande et au XIXe siècle que la version que l’on connaît a été inventée. « Si vous étudiez les travaux des chercheurs, comme l’ouvrage “L’Histoire du croquet” de D.M.C Prichard, il apparaît clairement que ce jeu a été joué dès les années 1830 en Irlande, soit environ vingt ans, avant qu’il n’atteigne l’Angleterre », explique Nathaniel Healy, qui pratique ce jeu depuis plus de vingt-cinq ans et membre du conseil de l’association irlandaise de croquet. Le « pall-mall anglais » serait ainsi bien plus lié à la création du golf qu’à celle du croquet.Un jeu très populaire dans le monde anglo-saxon De par ses origines, le croquet s’est en grande partie développé dans le monde anglo-saxon. Les pays les plus assidus sont d’ailleurs le Royaume-Uni, le Canada, l’Irlande et les Etats-Unis. Au sein de la Fédération mondiale de croquet (WCF), on compte 29 membres dont dix membres de plein droit : Australie, Canada, Egypte, Angleterre, Irlande, Nouvelle-Zélande, Ecosse, Afrique du Sud, Espagne et Etats-Unis. La WCF reconnaît sur son site Internet neuf variantes du croquet, dont deux versions en particulier, pratiquées aux Etats-Unis depuis la fin des années 1970 : six-wicket croquet et nine-wicket croquet. Selon Bob Kroeger, un joueur américain, cette dernière forme de croquet est pratiquée « par des millions de ses compatriotes au moins une fois par an ». Il n’est donc pas surprenant de voir Billy the Kid et ses amis s’amuser au croquet. Selon le site de l’association nord-américaine, une version moins coûteuse, avec un équipement plus léger, pouvant se pratiquer sur du gazon de moindre qualité, s’était développée dans les usines du pays au XIXe siècle. Ce croquet devint ensuite très populaire dans les réunions de familles, les fêtes de jardin ou les manifestations publiques organisées localement.Billy the Kid n’a pas été d’ailleurs pas le seul Américain célèbre à y jouer. Dans un ouvrage qui recense des lettres du général Custer (The Custer Story : The Life and Intimate Letters of General George A. Custer), on peut lire un passage où le célèbre perdant de la bataille de Little Big Horn, écrasé par les Indiens du chef Crazy Horse en 1876, demande à sa femme de lui apporter un équipement de croquet lors de sa prochaine visite.  Le croquet, éphémère discipline olympiqueLes Français Gaston Aumoitte, Chrétien Waydelich et Georges Johin resteront pour l’histoire les trois médaillés d’or olympique du croquet. Ils ont décroché leur titre lors des Jeux olympiques de 1900, organisés en marge de l’Exposition universelle de Paris.Aumoitte a même remporté deux titres : en « simple une balle » et en double. Les épreuves de croquet se sont déroulées au Cercle du bois de Boulogne sur plusieurs week-ends. Il n’y aurait eu qu’une douzaine de participants dont une majorité de Français et quelques Belges. Un seul spectateur payant aurait été enregistré : un Anglais venu spécialement de Nice pour l’occasion. En 1904, aux JO de Saint-Louis (Etats-Unis), une épreuve d’une version américaine du croquet, le roque, fut intégrée au programme.Le croquet, précurseur en matière de mixitéSi le croquet ne reste pas sportivement dans les annales des Jeux olympiques, il peut en revanche se targuer d’avoir été la première épreuve ouverte aux femmes. Alors que, pendant longtemps, on a accordé ce privilège aux joueuses de tennis qui avait pris part à des épreuves des JO de Paris en juillet 1900, l’article d’un certain Bill Mallon (« The first two women olympians » in Citius, Altius, Fortius, Autumn 1995) raconte que deux joueuses de croquet ont participé à une compétition de ces mêmes JO de Paris au mois de juin 1900. Madame Filleaul Brohy et mademoiselle Marie Ohnier sont donc, jusqu’à preuve du contraire, les deux premières participantes aux Jeux olympiques.Bonus : un tutoriel danois pour apprendre à jouer au croquetAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 15.10.2015 à 09h23 • Mis à jour le15.10.2015 à 13h02 | Nicolas Scelles (Maître de conférences en économie du sport à l’Université de Stirling, Ecosse) Les droits télévisés nationaux de la Premier League anglaise de football vont atteindre un record de 5,136 milliards de livres sterling (près de 7 milliards d’euros) pour les trois saisons de 2016-2017 à 2018-2019.Cela signifie que les droits TV globaux de la première division du championnat britannique de football pourraient monter à environ 8,4 milliards de livres sterling (près de 11,4 milliards d’euros) pour ces trois saisons une fois la vente des droits internationaux complétée.Ces 3,8 milliards d’euros annuels potentiels sont à comparer aux 2,35 pour la saison 2015-2016 ou encore avec les 748,5 millions d’euros annuels pour les droits TV du football professionnel français sur la période 2016-2020, droits qui ne reviennent pas intégralement aux clubs de Ligue 1. L’avantage des clubs anglais par rapport aux clubs français est indéniable. Quelles sont les variables explicatives et les conséquences de l’explosion des droits TV de la Premier League anglaise ?La 8e édition des Jéco de Lyon Les Journées de l’économie (Jéco) ont lieu cette année du 13 au 15 octobre, à Lyon.Au programme : environ 40 conférences et plus de 200 personnalités réunies pour échanger et partager leurs analyses autour du thème « Qu’attendons-nous… pour agir ? ».L’objectif de ces journées est de rendre accessible l’analyse économique au plus grand nombre.Elles sont organisées chaque année depuis 2008 par la Fondation pour l’université de Lyon sous la direction de Pascal Le Merrer, professeur d’économie internationale à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon, avec le soutien de l’ensemble des universités, des grandes écoles lyonnaises, des collectivités et organisations professionnelles locales et de plusieurs entreprises.Au fil des ans, les JECO sont devenues le lieu et le moment où se croisent les différentes institutions et associations qui animent l’enseignement, la recherche et le débat économique en France.Entrée libre. Inscriptions obligatoires sur www.journeeseconomie.org.Il existe deux points clés, aussi bien pour une chaîne TV nationale (côté demande) que pour une ligue (côté offre) : pour une chaîne TV nationale, il s’agit de proposer suffisamment d’argent non seulement pour obtenir les droits (battre la concurrence nationale) mais aussi pour permettre aux clubs nationaux de pouvoir attirer/retenir/payer les meilleurs joueurs mondiaux.Vente à l’internationalPar conséquent, même sans concurrence nationale, une chaîne TV est incitée à dépenser plus que les chaînes étrangères pour leurs championnats domestiques (concurrence indirecte entre chaînes étrangères). Pour une ligue, les deux points clés sont d’avoir un bon produit et de pouvoir le vendre à l’international. Reste à identifier quelles sont les variables explicatives - les caractéristiques - d’un bon produit pouvant être vendu à l’international.Nous en avons relevé six :- Au moins un club fort économiquement et sportivement (locomotive).- Au moins un rival crédible sur le territoire national (incertitude pour le titre).- Compétitivité continentale (garante de la qualité du produit et facteur d’attractivité en soi, sans oublier que les chaînes TV nationales cherchent aussi à acheter les droits TV des Coupes d’Europe).- Capacité, taux de remplissage et qualité des stades (potentiel télégénique).- Travailleurs internationaux (meilleurs joueurs dans le monde et marchés à l’international).- Capacité à attirer des investisseurs et générer des revenus au-delà des droits TV (chaînes TV pas seules à assurer la compétitivité économique et donc sportive).Plus de 36 000 spectateurs par matchDans quelle mesure la Premier League anglaise respecte-t-elle ces six conditions ?Depuis sa création en 1992, sa locomotive (souvent sportivement et toujours économiquement) a été le club de Manchester United.La lutte pour le titre est incertaine avec la concurrence d’Arsenal, Chelsea et Manchester City.L’Angleterre est 2e au classement UEFA des clubs, après avoir été 1re de 2008 à 2012.Le potentiel télégénique de la Premier League anglaise est largement assuré par un taux de remplissage des stades supérieur à 90 % (plus de 36 000 spectateurs par match en moyenne).Elle compte entre 65 % et 70 % de joueurs étrangers et parvenait à 78 % d’audiences cumulées hors Royaume-Uni en 2008-2009.Elle génère des investissements et revenus au-delà des droits TV, particulièrement grâce à de riches investisseurs internationaux (propriétaires, sponsors).A ces variables côté offre doit être ajoutée la concurrence entre Sky et son rival BT côté demande nationale.Quelles sont les conséquences ? Le tableau ci-dessous retrace l’évolution récente et à venir des droits TV/recettes distribuées aux clubs (en millions d’euros) en Premier League anglaise, Ligue des champions de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et Ligue 1 française. Il montre que la Premier League est non seulement loin devant la Ligue 1 française, mais également devant la Ligue des champions. Dès lors, la perspective d’une Premier League s’ouvrant aux meilleurs clubs européens non anglais (FC Barcelone, Real Madrid, Bayern Munich, Juventus Turin, Paris-Saint-Germain) – évoquée par Jean-Pascal Gayant, le coordinateur de la session « L’économie du sport – mondialisation et football », lors d’échanges préalables aux Jéco 2015 – pourrait recevoir un écho favorable auprès des principaux intéressés.Une Super Ligue européenneIl existe néanmoins une interrogation quant à la capacité de Sky – principal diffuseur national de la Premier League – à assumer le très lourd investissement consenti lors du dernier appel d’offres (4,176 milliards de livres sterling, soit plus de 5,6 milliards d’euros).Cet investissement doit peut-être être appréhendé du point de vue de la stratégie globale du groupe Sky plc et pas seulement Sky au Royaume-Uni, avec l’internationalisation du groupe britannique de télévision par satellite qui détient depuis 2014 Sky Italia et depuis 2015 Sky Deutschland, diffuseurs respectifs des championnats italien et allemand.Lire aussi :L’inflation sans fin des droits du football anglaisÀ la lumière de ces éléments, une option autre qu’une Premier League plus seulement anglaise peut être envisagée à terme, où Sky plc aurait l’initiative d’une Super Ligue européenne en convainquant les meilleurs clubs continentaux de se partager entre eux l’argent qu’il distribue aux championnats anglais, italien et allemand mais aussi espagnol (Sky est le diffuseur de la Liga espagnole au Royaume-Uni).Cela lui donnerait un fort degré de contrôle sur le football européen alors qu’il n’est plus le diffuseur de la Ligue des champions au Royaume-Uni depuis cette saison, BT ayant remporté l’exclusivité des droits 2015-2018 fin 2013 auprès de l’UEFA. Avec la possibilité de dicter les règles du jeu pour les années à venir et ainsi « prendre sa revanche » sur BT et l’UEFA ?Nicolas Scelles (Maître de conférences en économie du sport à l’Université de Stirling, Ecosse) Erwan Le Duc « C’est un attentat après vingt-trois secondes de jeu ! » Philippe Saint-André, que l’on a connu moins emphatique, n’a pas mâché ses mots au moment d’évoquer le coup de poing envoyé dimanche par le troisième-ligne irlandais Sean O’Brien dans les côtes du deuxième-ligne français Pascal Papé, dès le début du choc remporté par le XV du Trèfle et à l’occasion duquel O’Brien a été élu « homme du match ».Pris en flagrant délit par les caméras de télévision, mais pas par l’arbitre central ni par celui chargé de la vidéo, O’Brien est passé mardi 13 octobre devant la commission de discipline. Il a été suspendu une semaine. Une sanction clémente, le minimum prévu pour un tel geste étant de deux semaines, mais la commission a pris en compte des circonstances atténuantes, dont « la conduite d’O’Brien avant et après l’audition, ses remords, sa bonne foi et son casier disciplinaire vierge, pour réduire la suspension à une semaine ». Le flanker irlandais manquera le quart de finale contre l’Argentine, dimanche 18 octobre. En cas de succès, il pourra cependant reprendre le tournoi.La défense de son sélectionneur, Joe Schmidt, a dû également convaincre les juges. Le Néo-Zélandais avait expliqué après la rencontre que son joueur cherchait surtout à se dégager, qu’il n’avait « pas le poing fermé » et qu’il n’avait « pas directement regardé » Papé, laissant entendre que le poing d’O’Brien avait percuté le plexus du Tricolore « à l’insu de son plein gré. »Le rugby n’est pas toujours un sport de brutes joué par des gentlemen, surtout quand le XV de France est sur la pelouse. Retour sur quelques épisodes musclés restés dans l’histoire de la Coupe du monde.2011, France-pays de Galles : une cathédrale pour Warburton« On s’est fait voler ! » En 2011, c’était Warren Gatland qui n’en revenait pas. Le sélectionneur du pays de Galles ne décolérait pas après la défaite du XV du Poireau contre l’équipe de France, lors d’une demi-finale perdue sur le fil (9-8) et surtout jouée à 14 contre 15 pendant plus d’une heure. La faute à l’expulsion, jugée sévère par certains, parfaitement justifiée pour d’autres, du capitaine gallois Sam Warburton par l’arbitre irlandais Alain Rolland, pour un plaquage dit « cathédrale » sur l’ailier français Vincent Clerc. Un excès d’engagement plus qu’un mauvais geste venant d’un joueur qui n’avait, avant ce rouge, jamais été sanctionné d’un carton jaune…Lors de la finale de ce Mondial 2011, perdue 8-7 par les Français, l’intensité fut également au rendez-vous, avec notamment une discrète « fourchette » (un geste qui consiste à planter deux doigts dans les yeux de l’adversaire) d’Aurélien Rougerie sur Richie McCaw, lequel ne s’était pas privé d’oublier son genou dans la tête de Morgan Parra, qui ne s’en remettra pas et sortira du terrain quelques minutes plus tard.1999, France-Nouvelle-Zélande et France-Australie : fourchettes et parties intimes« Ce fut un match extrêmement physique. Je me souviens qu’à un moment, notre capitaine, John Eales, a menacé l’arbitre de quitter le terrain. A cause de toutes ces fourchettes, de ces gestes… disons durs. » Dans un entretien au quotidien L’Equipe, l’ancien ouvreur des Wallabies Stephen Larkham évoquait avec des mots mesurés la finale du Mondial 1999, gagnée (35-12) par l’Australie contre les Bleus, lesquels avaient développé un état d’esprit de guerriers, apparemment au sens propre du terme.Dans ce même tournoi, la fameuse victoire en demi-finale contre les All Blacks (43-31) est inscrite au panthéon du rugby tricolore pour la remontée fantastique des Bleus. Un peu moins pour les amabilités échangées dans l’intimité des mauls, beaucoup plus violents qu’aujourd’hui… A la radio néo-zélandaise, le médecin de l’époque des All Blacks avait dénoncé les dessous de table du « French flair ». « Deux joueurs m’ont affirmé que les Français avaient fait des choses interdites : Josh Kronfeld a été victime de fourchettes dans les yeux, et l’attention de l’arbitre a été attirée sur ce point. Anton Oliver a pris des coups de tête. En outre, il y a eu quelques gestes répugnants qui n’ont vraiment pas leur place sur un terrain de rugby », avait rapporté le docteur John Mayhem, qui expliquera ensuite avoir dû soigner un joueur blessé au scrotum…« Des fourchettes, il y en a eu, au point que je ne pouvais plus voir, j’avais trop de sang dans les yeux. C’est comme ça, c’est le rugby. Je pense que les Français ont fait ce qu’ils avaient à faire pour gagner. Ça fait partie du jeu », rappelle Josh Kronfeld dans un reportage du site Lequipe.fr consacré à ce match de légende.1991, France-Angleterre : un Crunch qui fait mal« Ce match, c’est la lumière qui s’éteint. » A l’instar d’un Philippe Sella dépité, le XV de France mord la poussière dans son antre du Parc des Princes (19-10), en quarts de finale du Mondial 1991, et qui plus est contre l’Angleterre.Des Anglais qui avaient ciblé Serge Blanco, n’hésitant pas à lui marcher dessus dès la première action, histoire de lancer comme il se doit un match qui se poursuivra dans une ambiance, disons, délétère, avec bagarres, provocations et coups bas à tous les étages. Les Français perdent leur sang-froid, tous, même leur sélectionneur, Daniel Dubroca, qui s’en prend physiquement et verbalement à l’arbitre néo-zélandais, M. Bishop, dans les couloirs du stade, à l’issue du match. Il démissionnera quelques jours plus tard.Erwan Le DucJournaliste au Monde Anthony Hernandez Le miracle n’a pas eu lieu. Pour échapper au désastre d’une élimination lors de ces qualifications à l’Euro 2016, les Pays-Bas devaient non seulement s’imposer à Amsterdam devant les Tchèques mais compter sur une défaite des Turcs qui recevaient, eux, des Islandais déjà qualifiés. L’équation semblait insoluble et la défaite subie à domicile face à la République tchèque (3-2), assortie d’un incroyable but contre son camp de Robin van Persie, l’a confirmée mardi soir. Dans le même temps, la Turquie a, elle, décroché sa qualification directe grâce à une place de meilleure troisième obtenue à la suite d’un succès 1-0 contre l’Islande.Ce petit bijou de but contre son camp vous est offert par les Pays-Bas. https://t.co/jXLfKihDjs— amauryguibert (@Amaury Guibert)require(["twitter/widgets"]);Trente et un ans après son dernier championnat d’Europe des nations manqué, lors de l’édition 1984, déjà… en France, la sélection néerlandaise vit un deuxième traumatisme presque incompréhensible. Alors que l’Euro se disputera pour la première fois à 24 nations, il fallait faire fort pour manquer le tournoi 2016. En effet, les deux premières places de chaque groupe étaient directement qualificatives tandis que la troisième place permettait de se voir accorder une dernière chance par la grâce des barrages en matchs aller et retour. Des équipes comme l’Irlande du Nord, le pays de Galles, la Slovaquie, l’Islande ou l’Albanie ont ainsi profité de l’aubaine pour décrocher leur première participation.Lire aussi :Euro 2016 : la fête des bizuthsPour donner vie à ce scénario inattendu, les Néerlandais, quatrièmes du groupe A, ont réussi le tour de force de s’incliner à cinq reprises en dix rencontres, dont un enchaînement catastrophique les 6 et 9 septembre dernier : une défaite à domicile face à l’Islande (1-0) et une déroute en Turquie (3-0). En début d’éliminatoires en septembre et en octobre 2014, les demi-finalistes du Mondial 2014 avaient également chuté en République tchèque (2-1) et en Islande (1-0).Le Brésil est bien loinSéduisants troisièmes au Brésil, avec notamment une raclée infligée au tenant du titre espagnol (5-1) et une invincibilité (une élimination aux tirs au but en demi-finales contre les Argentins), les Pays-Bas n’ont pas réussi à digérer le départ de Louis van Gaal. La succession du technicien batave n’avait pourtant rien de précipité puisqu’il avait annoncé son départ à Manchester United, avant même le début de la Coupe du monde.» Lire : Louis van Gaal, l’empêcheur de tourner en rond du jeu « oranje »Chargé de succéder à Van Gaal, Guus Hiddink a complètement manqué son retour à la tête des Oranje (premier passage de 1994 à 1998). Et cet été, devant l’urgence, les dirigeants de la Fédération néerlandaise (KNVB) ont décidé de jeter dans le grand bain un quasi-néophyte, Danny Blind.Même s’il fut l’adjoint de Hiddink depuis trois ans, l’ancien défenseur international possède une l’expérience d’entraîneur principal plutôt limitée qui se résume à une saison sur le banc de l’Ajax Amsterdam en 2005-2006. Le proverbial électrochoc de la nomination d’un nouvel entraîneur n’a pas fonctionné. Les Pays-Bas version Blind ont perdu leurs deux premiers matchs en septembre dont celui rétrospectivement décisif à l’Arena d’Amsterdam le 6 septembre face aux Islandais.Il faut dire que Danny Blind n’a pas été aidé par ses joueurs. Dès la 33e minute de jeu, le défenseur Bruno Martins Indi était expulsé. Sept minutes plus tôt, le capitaine Arjen Robben sortait sur blessure. Ce festival d’infortunes était couronné par un croc-en-jambe plutôt maladroit de Gregory van der Wiel en pleine surface de réparation qui donnait la victoire à l’adversaire.Choix curieux de la FédérationA l’exception notable de Klaas-Jan Huntelaar, meilleur buteur néerlandais des éliminatoires avec 5 buts, les vedettes néerlandaises n’ont pas répondu présentes. Arjen Robben (31 ans), souvent blessé, n’a marqué qu’à deux reprises et encore lors de la large victoire devant la Lettonie le 16 novembre 2014 (6-0). Robin van Persie (32 ans), l’ombre de lui-même avec Manchester United la saison dernière et guère plus en forme cette saison avec Fenerbahçe, a inscrit trois buts : lors du même succès face à la Lettonie, contre le Kazakhstan le 10 octobre 2014 (3-1) et hier soir, alors que son équipe était d’ores et déjà éliminée et menée 3-1 par les Tchèques.La nouvelle génération ne manque cependant pas de talents, même si son fer de lance, le Mancunien Memphis Depay, révélation du Mondial 2014 avec trois buts, a traversé les éliminatoires sans se montrer décisif (aucun but et aucune passe décisive).Lors du dernier match au Kazakhstan samedi (victoire 2-1), deux jeunes pousses ont fait leurs grands débuts avec succès. Les deux joueurs de l’Ajax, l’attaquant Anwar El-Ghazi (20 ans) et le défenseur Kenny Tete (20 ans), ont même reçu les compliments de Johan Cruyff. « Avec ces jeunes qui frappent à la porte, l’équipe actuelle ne manque pas de talent. Le problème se situe ailleurs… », a déclaré le double finaliste malheureux des Coupes du monde 1974 et 1978.On imagine aisément que la figure tutélaire du football néerlandaise vise directement la KNVB. La Fédération néerlandaise assume, en tout cas, son choix puisqu’elle a déjà annoncé que Danny Blind poursuivrait l’aventure. Pour motif d’espoir, on peut rappeler que les Pays-Bas ont remporté leur seul titre international lors du championnat d’Europe 1988, quatre ans après avoir manqué l’édition 1984.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marine Pelletier 6 juillet 2013. Marion Bartoli tombe dans les bras de son père, à Wimbledon. Après avoir frappé un ace décisif face à l’Allemande Sabine Lisicki, la Française a signé son premier succès en Grand Chelem. Depuis, aucune joueuse française n’a réussi à s’imposer sur un tournoi majeur.Mais, pour Marion Bartoli, cette victoire semble déjà bien loin. Après avoir quitté les courts de tennis en 2013, l’ancienne championne de Wimbledon s’est lancée dans la création artistique. Elle possède aujourd’hui sa propre collection de bijoux et s’apprête à lancer une ligne de vêtements, courant 2016.Lors de son dernier passage à Paris, la Française de 29 ans a évoqué, pour Lemonde.fr, sa reconversion professionnelle, son sacre à Wimbledon et les critiques qui ont secoué sa carrière sportive.A quoi ressemble la nouvelle vie de Marion Bartoli ?Aujourd’hui, je me consacre à la création artistique. J’ai lancé ma collection de bijoux en mai 2015 avec la marque Maty. J’adore ça ! Créer, c’était ma passion avant même que je commence à jouer au tennis. Je devais avoir 5 ans quand j’ai fait mes premiers bracelets.Depuis, je me suis installée à Dubaï. Je voyage beaucoup pour mes créations. Je vais régulièrement en Inde afin de trouver des pierres pour mes bijoux. Pendant l’année, je passe aussi plusieurs semaines à Londres car je me suis inscrite à Central Saint Martins, une grande école d’art.Actuellement, je suis en train de préparer une collection de vêtements avec la marque italienne Fila : des tenues que l’on pourra porter sur les courts de tennis, mais aussi pour sortir. La collection sera lancée un peu avant Roland-Garros 2016.Reste-t-il un peu de place pour le tennis dans cette nouvelle vie ?Absolument ! J’en ai besoin pour mon équilibre. Quand je jouais, 95 % de ma vie s’organisait autour du tennis. Je consacrais le reste de mon temps à mes créations : j’emmenais mes peintures avec moi, j’allais sur les marchés, etc. J’en avais besoin pour m’évader. Aujourd’hui, c’est l’inverse : je passe 95 % de mon temps à créer. Mais j’ai besoin de mes 5 % de tennis. Quand j’ai un moment, je vais jouer avec les copines.Je commente également les tournois du Grand Chelem avec Eurosport France, Eurosport International et différentes télévisions étrangères.A l’US Open, l’Italienne Flavia Panneta a créé la surprise en remportant son premier titre du Grand Chelem face à sa compatriote Roberta Vinci, en septembre. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?C’est vrai que nous avons des trajectoires un peu similaires avec Flavia. Je devais avoir 16 ans quand je l’ai rencontrée sur le circuit féminin ITF [Son équivalent masculin : les tournois Futures et les tournois de l’ATP Challenger tour]. Elle devait en avoir 18. C’est une joueuse qui a toujours été très régulière au plus haut niveau. Elle est souvent arrivée en quarts ou en demi-finales sur les tournois majeurs. Malheureusement, elle a eu une blessure au poignet qui l’a éloignée des courts pendant dix-huit mois. A l’US Open, elle a eu ce coup de pouce du destin avec la défaite de Serena Williams [en demi-finales face à l’Italienne, Roberta Vinci]. Je pense qu’elle ne pouvait pas rêver mieux. Ses derniers souvenirs sur un court de tennis seront un coup droit gagnant et le trophée qu’elle soulève à l’US Open.Et vous, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez remporté votre premier titre du Grand Chelem, à Wimbledon, en 2013 ?Il a fallu que je revoie la vidéo des dizaines de fois pour comprendre ce qui s’était passé. Car, sur le moment, vous êtes pris dans une espèce de tourbillon. Vous avez l’impression de perdre pied, de voler. C’est incroyable comme sensation. Je ne réalisais pas ce que je venais de faire. Si vous m’aviez posé la question le lendemain, je me serais vaguement souvenue être tombée dans les bras de mon père. Je rêvais de remporter ce titre à Wimbledon depuis vingt ans. A 8 ans, j’avais écrit une lettre à mes parents pour mon anniversaire. Je leur demandais trois choses : remporter Wimbledon, avoir une boîte de perles et recevoir un Monopoly. Mes parents ont gardé la lettre : elle est encadrée. A côté, il y a le premier trophée de tennis que j’ai remporté à 6 ans et celui de ma victoire à Wimbledon.Durant votre carrière, votre jeu et votre technique ont fait l’objet de nombreuses critiques. Avec ce titre, tenez-vous votre revanche ?Mon parcours tennistique, tout le monde le connaît : j’ai souvent été raillée, mise de côté. On m’a tout le temps dit que je n’y arriverais jamais, que mon papa était un handicap pour moi [Il l’a entraînée pendant presque toute sa carrière]. Mais je ne suis pas revancharde du tout. Je ne fais pas les choses pour prouver aux autres qu’ils avaient tort. Cette victoire à Wimbledon, c’est l’aboutissement d’une vie et d’un rêve.   A peine deux mois après votre succès à Wimbledon, vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière sportive. Pourquoi avoir fait ce choix ?J’avais une douleur très importante à l’épaule et dans le dos. Quand j’ai attaqué la saison 2013, cela commençait vraiment à m’empêcher de m’entraîner comme je le souhaitais. Mon corps n’allait pas supporter ce rythme encore des années. Il a toujours fallu que je m’entraîne plus que les autres pour compenser le manque de qualité physique que j’avais au départ. Et donc, j’ai tiré sur la machine. Après ma victoire à Wimbledon, j’ai commencé à préparer la tournée américaine. Sur dur, les conditions étaient encore plus difficiles pour mon dos. Je ne pouvais pas jouer plus de 40-45 minutes à l’entraînement. Après ça, j’avais trop mal. Mon corps était vraiment en train de se casser partout. Prendre ma retraite s’imposait.Suite à cette décision, certaines personnes vous ont soupçonnée de dopage. Comment avez-vous réagi à ces critiques ?On m’avait prévenue : toutes les personnes qui mettent un terme à leur carrière sont confrontées à ces soupçons. Moi je sais très bien ce que j’ai fait pour gagner Wimbledon. Ce tournoi, je l’ai remporté à force de travail, de courage, de volonté, de persévérance, de tout ce que vous voulez sauf de dopage. On ne peut pas empêcher les gens de parler et de penser ce qu’ils veulent. L’important, c’est d’être droit dans ses baskets et de se regarder tous les matins dans la glace en se disant que l’on n’a jamais, jamais triché.Malgré ses 34 ans, et l’arrêt prématuré de sa saison, Serena Williams continue de dominer le tennis féminin. Ses performances vous font-elles regretter d’avoir pris votre retraite sportive ?Pas une seconde. Pour moi, ma carrière s’est arrêtée quand j’ai remporté Wimbledon. Je suis en admiration totale pour Serena. Physiquement, elle arrive encore à s’entraîner comme elle le souhaite et à ne pas se blesser. Moi, malheureusement, je n’avais pas ses qualités physiques. Je ne peux pas me comparer à elle.En mars, vous aviez sondé vos fans sur Twitter sur un éventuel retour à la compétition. A ce moment-là, aviez-vous vraiment l’intention de revenir sur les courts de tennis ?Pas du tout. Je voulais juste donner la parole à mes fans. Après avoir pris ma retraite sportive, les gens m’arrêtaient dans la rue et me disaient « avec les sportifs, on ne peut jamais dire ce qu’on pense. » Je crois qu’ils se sont exprimés à 70 % pour que je ne revienne pas.Avez-vous définitivement raccroché votre raquette ? Ou bien, envisagez-vous de revenir un jour, dans le tennis ?J’ai seulement 29 ans, j’ai encore le temps d’y réfléchir. Quand j’aurai 38-40 ans et que les gens me connaîtront au moins autant pour mes collections que pour ma carrière sportive, alors là, pourquoi ne pas revenir dans le tennis et entraîner d’autres joueurs. Mais pour le moment, ce n’est pas d’actualité. J’ai vraiment envie d’explorer ma passion pour la création artistique jusqu’au bout.Marine Pelletier Erwan Le Duc « C’est un attentat après vingt-trois secondes de jeu ! » Philippe Saint-André, que l’on a connu moins emphatique, n’a pas mâché ses mots au moment d’évoquer le coup de poing envoyé dimanche par le troisième-ligne irlandais Sean O’Brien dans les côtes du deuxième-ligne français Pascal Papé, dès le début du choc remporté par le XV du Trèfle et à l’occasion duquel O’Brien a été élu « homme du match ».Pris en flagrant délit par les caméras de télévision, mais pas par l’arbitre central ni par celui chargé de la vidéo, O’Brien est passé mardi 13 octobre devant la commission de discipline. Il a été suspendu une semaine. Une sanction clémente, le minimum prévu pour un tel geste étant de deux semaines, mais la commission a pris en compte des circonstances atténuantes, dont « la conduite d’O’Brien avant et après l’audition, ses remords, sa bonne foi et son casier disciplinaire vierge, pour réduire la suspension à une semaine ». Le flanker irlandais manquera le quart de finale contre l’Argentine, dimanche 18 octobre. En cas de succès, il pourra cependant reprendre le tournoi.La défense de son sélectionneur, Joe Schmidt, a dû également convaincre les juges. Le Néo-Zélandais avait expliqué après la rencontre que son joueur cherchait surtout à se dégager, qu’il n’avait « pas le poing fermé » et qu’il n’avait « pas directement regardé » Papé, laissant entendre que le poing d’O’Brien avait percuté le plexus du Tricolore « à l’insu de son plein gré. »Le rugby n’est pas toujours un sport de brutes joué par des gentlemen, surtout quand le XV de France est sur la pelouse. Retour sur quelques épisodes musclés restés dans l’histoire de la Coupe du monde.2011, France-pays de Galles : une cathédrale pour Warburton« On s’est fait voler ! » En 2011, c’était Warren Gatland qui n’en revenait pas. Le sélectionneur du pays de Galles ne décolérait pas après la défaite du XV du Poireau contre l’équipe de France, lors d’une demi-finale perdue sur le fil (9-8) et surtout jouée à 14 contre 15 pendant plus d’une heure. La faute à l’expulsion, jugée sévère par certains, parfaitement justifiée pour d’autres, du capitaine gallois Sam Warburton par l’arbitre irlandais Alain Rolland, pour un plaquage dit « cathédrale » sur l’ailier français Vincent Clerc. Un excès d’engagement plus qu’un mauvais geste venant d’un joueur qui n’avait, avant ce rouge, jamais été sanctionné d’un carton jaune…Lors de la finale de ce Mondial 2011, perdue 8-7 par les Français, l’intensité fut également au rendez-vous, avec notamment une discrète « fourchette » (un geste qui consiste à planter deux doigts dans les yeux de l’adversaire) d’Aurélien Rougerie sur Richie McCaw, lequel ne s’était pas privé d’oublier son genou dans la tête de Morgan Parra, qui ne s’en remettra pas et sortira du terrain quelques minutes plus tard.1999, France-Nouvelle-Zélande et France-Australie : fourchettes et parties intimes« Ce fut un match extrêmement physique. Je me souviens qu’à un moment, notre capitaine, John Eales, a menacé l’arbitre de quitter le terrain. A cause de toutes ces fourchettes, de ces gestes… disons durs. » Dans un entretien au quotidien L’Equipe, l’ancien ouvreur des Wallabies Stephen Larkham évoquait avec des mots mesurés la finale du Mondial 1999, gagnée (35-12) par l’Australie contre les Bleus, lesquels avaient développé un état d’esprit de guerriers, apparemment au sens propre du terme.Dans ce même tournoi, la fameuse victoire en demi-finale contre les All Blacks (43-31) est inscrite au panthéon du rugby tricolore pour la remontée fantastique des Bleus. Un peu moins pour les amabilités échangées dans l’intimité des mauls, beaucoup plus violents qu’aujourd’hui… A la radio néo-zélandaise, le médecin de l’époque des All Blacks avait dénoncé les dessous de table du « French flair ». « Deux joueurs m’ont affirmé que les Français avaient fait des choses interdites : Josh Kronfeld a été victime de fourchettes dans les yeux, et l’attention de l’arbitre a été attirée sur ce point. Anton Oliver a pris des coups de tête. En outre, il y a eu quelques gestes répugnants qui n’ont vraiment pas leur place sur un terrain de rugby », avait rapporté le docteur John Mayhem, qui expliquera ensuite avoir dû soigner un joueur blessé au scrotum…« Des fourchettes, il y en a eu, au point que je ne pouvais plus voir, j’avais trop de sang dans les yeux. C’est comme ça, c’est le rugby. Je pense que les Français ont fait ce qu’ils avaient à faire pour gagner. Ça fait partie du jeu », rappelle Josh Kronfeld dans un reportage du site Lequipe.fr consacré à ce match de légende.1991, France-Angleterre : un Crunch qui fait mal« Ce match, c’est la lumière qui s’éteint. » A l’instar d’un Philippe Sella dépité, le XV de France mord la poussière dans son antre du Parc des Princes (19-10), en quarts de finale du Mondial 1991, et qui plus est contre l’Angleterre.Des Anglais qui avaient ciblé Serge Blanco, n’hésitant pas à lui marcher dessus dès la première action, histoire de lancer comme il se doit un match qui se poursuivra dans une ambiance, disons, délétère, avec bagarres, provocations et coups bas à tous les étages. Les Français perdent leur sang-froid, tous, même leur sélectionneur, Daniel Dubroca, qui s’en prend physiquement et verbalement à l’arbitre néo-zélandais, M. Bishop, dans les couloirs du stade, à l’issue du match. Il démissionnera quelques jours plus tard.Erwan Le DucJournaliste au Monde Anthony Hernandez Le miracle n’a pas eu lieu. Pour échapper au désastre d’une élimination lors de ces qualifications à l’Euro 2016, les Pays-Bas devaient non seulement s’imposer à Amsterdam devant les Tchèques mais compter sur une défaite des Turcs qui recevaient, eux, des Islandais déjà qualifiés. L’équation semblait insoluble et la défaite subie à domicile face à la République tchèque (3-2), assortie d’un incroyable but contre son camp de Robin van Persie, l’a confirmée mardi soir. Dans le même temps, la Turquie a, elle, décroché sa qualification directe grâce à une place de meilleure troisième obtenue à la suite d’un succès 1-0 contre l’Islande.Ce petit bijou de but contre son camp vous est offert par les Pays-Bas. https://t.co/jXLfKihDjs— amauryguibert (@Amaury Guibert)require(["twitter/widgets"]);Trente et un ans après son dernier championnat d’Europe des nations manqué, lors de l’édition 1984, déjà… en France, la sélection néerlandaise vit un deuxième traumatisme presque incompréhensible. Alors que l’Euro se disputera pour la première fois à 24 nations, il fallait faire fort pour manquer le tournoi 2016. En effet, les deux premières places de chaque groupe étaient directement qualificatives tandis que la troisième place permettait de se voir accorder une dernière chance par la grâce des barrages en matchs aller et retour. Des équipes comme l’Irlande du Nord, le pays de Galles, la Slovaquie, l’Islande ou l’Albanie ont ainsi profité de l’aubaine pour décrocher leur première participation.Lire aussi :Euro 2016 : la fête des bizuthsPour donner vie à ce scénario inattendu, les Néerlandais, quatrièmes du groupe A, ont réussi le tour de force de s’incliner à cinq reprises en dix rencontres, dont un enchaînement catastrophique les 6 et 9 septembre dernier : une défaite à domicile face à l’Islande (1-0) et une déroute en Turquie (3-0). En début d’éliminatoires en septembre et en octobre 2014, les demi-finalistes du Mondial 2014 avaient également chuté en République tchèque (2-1) et en Islande (1-0).Le Brésil est bien loinSéduisants troisièmes au Brésil, avec notamment une raclée infligée au tenant du titre espagnol (5-1) et une invincibilité (une élimination aux tirs au but en demi-finales contre les Argentins), les Pays-Bas n’ont pas réussi à digérer le départ de Louis van Gaal. La succession du technicien batave n’avait pourtant rien de précipité puisqu’il avait annoncé son départ à Manchester United, avant même le début de la Coupe du monde.» Lire : Louis van Gaal, l’empêcheur de tourner en rond du jeu « oranje »Chargé de succéder à Van Gaal, Guus Hiddink a complètement manqué son retour à la tête des Oranje (premier passage de 1994 à 1998). Et cet été, devant l’urgence, les dirigeants de la Fédération néerlandaise (KNVB) ont décidé de jeter dans le grand bain un quasi-néophyte, Danny Blind.Même s’il fut l’adjoint de Hiddink depuis trois ans, l’ancien défenseur international possède une l’expérience d’entraîneur principal plutôt limitée qui se résume à une saison sur le banc de l’Ajax Amsterdam en 2005-2006. Le proverbial électrochoc de la nomination d’un nouvel entraîneur n’a pas fonctionné. Les Pays-Bas version Blind ont perdu leurs deux premiers matchs en septembre dont celui rétrospectivement décisif à l’Arena d’Amsterdam le 6 septembre face aux Islandais.Il faut dire que Danny Blind n’a pas été aidé par ses joueurs. Dès la 33e minute de jeu, le défenseur Bruno Martins Indi était expulsé. Sept minutes plus tôt, le capitaine Arjen Robben sortait sur blessure. Ce festival d’infortunes était couronné par un croc-en-jambe plutôt maladroit de Gregory van der Wiel en pleine surface de réparation qui donnait la victoire à l’adversaire.Choix curieux de la FédérationA l’exception notable de Klaas-Jan Huntelaar, meilleur buteur néerlandais des éliminatoires avec 5 buts, les vedettes néerlandaises n’ont pas répondu présentes. Arjen Robben (31 ans), souvent blessé, n’a marqué qu’à deux reprises et encore lors de la large victoire devant la Lettonie le 16 novembre 2014 (6-0). Robin van Persie (32 ans), l’ombre de lui-même avec Manchester United la saison dernière et guère plus en forme cette saison avec Fenerbahçe, a inscrit trois buts : lors du même succès face à la Lettonie, contre le Kazakhstan le 10 octobre 2014 (3-1) et hier soir, alors que son équipe était d’ores et déjà éliminée et menée 3-1 par les Tchèques.La nouvelle génération ne manque cependant pas de talents, même si son fer de lance, le Mancunien Memphis Depay, révélation du Mondial 2014 avec trois buts, a traversé les éliminatoires sans se montrer décisif (aucun but et aucune passe décisive).Lors du dernier match au Kazakhstan samedi (victoire 2-1), deux jeunes pousses ont fait leurs grands débuts avec succès. Les deux joueurs de l’Ajax, l’attaquant Anwar El-Ghazi (20 ans) et le défenseur Kenny Tete (20 ans), ont même reçu les compliments de Johan Cruyff. « Avec ces jeunes qui frappent à la porte, l’équipe actuelle ne manque pas de talent. Le problème se situe ailleurs… », a déclaré le double finaliste malheureux des Coupes du monde 1974 et 1978.On imagine aisément que la figure tutélaire du football néerlandaise vise directement la KNVB. La Fédération néerlandaise assume, en tout cas, son choix puisqu’elle a déjà annoncé que Danny Blind poursuivrait l’aventure. Pour motif d’espoir, on peut rappeler que les Pays-Bas ont remporté leur seul titre international lors du championnat d’Europe 1988, quatre ans après avoir manqué l’édition 1984.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marine Pelletier 6 juillet 2013. Marion Bartoli tombe dans les bras de son père, à Wimbledon. Après avoir frappé un ace décisif face à l’Allemande Sabine Lisicki, la Française a signé son premier succès en Grand Chelem. Depuis, aucune joueuse française n’a réussi à s’imposer sur un tournoi majeur.Mais, pour Marion Bartoli, cette victoire semble déjà bien loin. Après avoir quitté les courts de tennis en 2013, l’ancienne championne de Wimbledon s’est lancée dans la création artistique. Elle possède aujourd’hui sa propre collection de bijoux et s’apprête à lancer une ligne de vêtements, courant 2016.Lors de son dernier passage à Paris, la Française de 29 ans a évoqué, pour Lemonde.fr, sa reconversion professionnelle, son sacre à Wimbledon et les critiques qui ont secoué sa carrière sportive.A quoi ressemble la nouvelle vie de Marion Bartoli ?Aujourd’hui, je me consacre à la création artistique. J’ai lancé ma collection de bijoux en mai 2015 avec la marque Maty. J’adore ça ! Créer, c’était ma passion avant même que je commence à jouer au tennis. Je devais avoir 5 ans quand j’ai fait mes premiers bracelets.Depuis, je me suis installée à Dubaï. Je voyage beaucoup pour mes créations. Je vais régulièrement en Inde afin de trouver des pierres pour mes bijoux. Pendant l’année, je passe aussi plusieurs semaines à Londres car je me suis inscrite à Central Saint Martins, une grande école d’art.Actuellement, je suis en train de préparer une collection de vêtements avec la marque italienne Fila : des tenues que l’on pourra porter sur les courts de tennis, mais aussi pour sortir. La collection sera lancée un peu avant Roland-Garros 2016.Reste-t-il un peu de place pour le tennis dans cette nouvelle vie ?Absolument ! J’en ai besoin pour mon équilibre. Quand je jouais, 95 % de ma vie s’organisait autour du tennis. Je consacrais le reste de mon temps à mes créations : j’emmenais mes peintures avec moi, j’allais sur les marchés, etc. J’en avais besoin pour m’évader. Aujourd’hui, c’est l’inverse : je passe 95 % de mon temps à créer. Mais j’ai besoin de mes 5 % de tennis. Quand j’ai un moment, je vais jouer avec les copines.Je commente également les tournois du Grand Chelem avec Eurosport France, Eurosport International et différentes télévisions étrangères.A l’US Open, l’Italienne Flavia Panneta a créé la surprise en remportant son premier titre du Grand Chelem face à sa compatriote Roberta Vinci, en septembre. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?C’est vrai que nous avons des trajectoires un peu similaires avec Flavia. Je devais avoir 16 ans quand je l’ai rencontrée sur le circuit féminin ITF [Son équivalent masculin : les tournois Futures et les tournois de l’ATP Challenger tour]. Elle devait en avoir 18. C’est une joueuse qui a toujours été très régulière au plus haut niveau. Elle est souvent arrivée en quarts ou en demi-finales sur les tournois majeurs. Malheureusement, elle a eu une blessure au poignet qui l’a éloignée des courts pendant dix-huit mois. A l’US Open, elle a eu ce coup de pouce du destin avec la défaite de Serena Williams [en demi-finales face à l’Italienne, Roberta Vinci]. Je pense qu’elle ne pouvait pas rêver mieux. Ses derniers souvenirs sur un court de tennis seront un coup droit gagnant et le trophée qu’elle soulève à l’US Open.Et vous, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez remporté votre premier titre du Grand Chelem, à Wimbledon, en 2013 ?Il a fallu que je revoie la vidéo des dizaines de fois pour comprendre ce qui s’était passé. Car, sur le moment, vous êtes pris dans une espèce de tourbillon. Vous avez l’impression de perdre pied, de voler. C’est incroyable comme sensation. Je ne réalisais pas ce que je venais de faire. Si vous m’aviez posé la question le lendemain, je me serais vaguement souvenue être tombée dans les bras de mon père. Je rêvais de remporter ce titre à Wimbledon depuis vingt ans. A 8 ans, j’avais écrit une lettre à mes parents pour mon anniversaire. Je leur demandais trois choses : remporter Wimbledon, avoir une boîte de perles et recevoir un Monopoly. Mes parents ont gardé la lettre : elle est encadrée. A côté, il y a le premier trophée de tennis que j’ai remporté à 6 ans et celui de ma victoire à Wimbledon.Durant votre carrière, votre jeu et votre technique ont fait l’objet de nombreuses critiques. Avec ce titre, tenez-vous votre revanche ?Mon parcours tennistique, tout le monde le connaît : j’ai souvent été raillée, mise de côté. On m’a tout le temps dit que je n’y arriverais jamais, que mon papa était un handicap pour moi [Il l’a entraînée pendant presque toute sa carrière]. Mais je ne suis pas revancharde du tout. Je ne fais pas les choses pour prouver aux autres qu’ils avaient tort. Cette victoire à Wimbledon, c’est l’aboutissement d’une vie et d’un rêve.   A peine deux mois après votre succès à Wimbledon, vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière sportive. Pourquoi avoir fait ce choix ?J’avais une douleur très importante à l’épaule et dans le dos. Quand j’ai attaqué la saison 2013, cela commençait vraiment à m’empêcher de m’entraîner comme je le souhaitais. Mon corps n’allait pas supporter ce rythme encore des années. Il a toujours fallu que je m’entraîne plus que les autres pour compenser le manque de qualité physique que j’avais au départ. Et donc, j’ai tiré sur la machine. Après ma victoire à Wimbledon, j’ai commencé à préparer la tournée américaine. Sur dur, les conditions étaient encore plus difficiles pour mon dos. Je ne pouvais pas jouer plus de 40-45 minutes à l’entraînement. Après ça, j’avais trop mal. Mon corps était vraiment en train de se casser partout. Prendre ma retraite s’imposait.Suite à cette décision, certaines personnes vous ont soupçonnée de dopage. Comment avez-vous réagi à ces critiques ?On m’avait prévenue : toutes les personnes qui mettent un terme à leur carrière sont confrontées à ces soupçons. Moi je sais très bien ce que j’ai fait pour gagner Wimbledon. Ce tournoi, je l’ai remporté à force de travail, de courage, de volonté, de persévérance, de tout ce que vous voulez sauf de dopage. On ne peut pas empêcher les gens de parler et de penser ce qu’ils veulent. L’important, c’est d’être droit dans ses baskets et de se regarder tous les matins dans la glace en se disant que l’on n’a jamais, jamais triché.Malgré ses 34 ans, et l’arrêt prématuré de sa saison, Serena Williams continue de dominer le tennis féminin. Ses performances vous font-elles regretter d’avoir pris votre retraite sportive ?Pas une seconde. Pour moi, ma carrière s’est arrêtée quand j’ai remporté Wimbledon. Je suis en admiration totale pour Serena. Physiquement, elle arrive encore à s’entraîner comme elle le souhaite et à ne pas se blesser. Moi, malheureusement, je n’avais pas ses qualités physiques. Je ne peux pas me comparer à elle.En mars, vous aviez sondé vos fans sur Twitter sur un éventuel retour à la compétition. A ce moment-là, aviez-vous vraiment l’intention de revenir sur les courts de tennis ?Pas du tout. Je voulais juste donner la parole à mes fans. Après avoir pris ma retraite sportive, les gens m’arrêtaient dans la rue et me disaient « avec les sportifs, on ne peut jamais dire ce qu’on pense. » Je crois qu’ils se sont exprimés à 70 % pour que je ne revienne pas.Avez-vous définitivement raccroché votre raquette ? Ou bien, envisagez-vous de revenir un jour, dans le tennis ?J’ai seulement 29 ans, j’ai encore le temps d’y réfléchir. Quand j’aurai 38-40 ans et que les gens me connaîtront au moins autant pour mes collections que pour ma carrière sportive, alors là, pourquoi ne pas revenir dans le tennis et entraîner d’autres joueurs. Mais pour le moment, ce n’est pas d’actualité. J’ai vraiment envie d’explorer ma passion pour la création artistique jusqu’au bout.Marine Pelletier 12.10.2015 à 18h06 • Mis à jour le13.10.2015 à 08h58 | Henri Seckel La première partie de la Coupe du monde de rugby s’est achevée dimanche, sur un inutile Angleterre-Uruguay, dernier des quarante matchs de la phase de poules. Si vous les avez tous regardés, alors les 15 questions qui suivent ne devraient pas vous poser de problème. Un bon échauffement avant d’attaquer les quarts de finale, samedi.Pour ceux qui souhaitent voir un essai de la tête, désolé, nous n’avons pas ça en stock. En revanche, un jour, il s’est passé ça dans le championnat anglais de rugby à XIII :Henri Seckel Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) C’est une histoire belge comme on les aime. Propriétaire présumé d’un club de quatrième division belge, dont il est censé devenir prochainement l’entraîneur, Nicolas Anelka a fini par démentir le rachat du Royal Géants Athois (RGA), une modeste équipe du Hainaut, en pleine dérive financière et sportive. Aux dernières nouvelles, l’enfant terrible du football français, 36 ans et aujourd’hui joueur et entraîneur du FC Mumbai City, en Inde, aurait agi pour le compte « d’un fonds d’investissement » et n’en serait que le « président honorifique » comme il l’a expliqué à l’AFP. Et à l’en croire, tout serait « très simple » dans cette affaire. Il est bien le seul à le penser…Quand il a débarqué en Belgique cet été, Nicolas Anelka était vu comme le messie par les dirigeants et les supporteurs du RGA qui risquait la liquidation pure et simple. L’ancien attaquant du PSG, du Real Madrid, d’Arsenal, de Chelsea et de la Juventus – la liste est longue – aurait racheté la licence de l’équipe pour 300 000 ou 320 000 euros, épongé ses dettes, logé et nourri ses joueurs. Non sans avoir poussé un bon coup de gueule : après la révélation de son apparition à Ath par la presse sportive belge, le prix fixé initialement aurait grimpé tandis que le gouffre financier se creusait. Finalement, l’opération s’est conclue, même si le joueur-investisseur déplorait le « manque de sérieux » de ses interlocuteurs.Une gestion relevant de « l’amateurisme »En juillet, il est photographié au bord du terrain, serrant la main de quelques joueurs – il n’en restait plus que quatre à être qualifiés pour participer à la compétition belge. Pour la reprise du championnat, fin août, l’équipe doit d’ailleurs déclarer forfait, faute de combattants. Après quelques recrutements, notamment à Strasbourg et Tours, et la mise en place d’une équipe de dirigeants proches du propriétaire, le RGA subit deux défaites avant de gagner une rencontre à domicile. Son objectif (la montée en D2 amateurs) ne sera pas atteint immédiatement…L’équipe a suivi un parcours assez chaotique après son sauvetage. Elle a d’abord migré vers Fleurus, dans la banlieue de Charleroi, la région dont est originaire l’épouse d’Anelka. Le RGA n’y aura toutefois disputé que deux rencontres : un désaccord avec les autorités municipales a rapidement mis fin à une collaboration qui devait, en principe, durer trois ans. « La gestion des représentants d’Anelka relevait de l’amateurisme, a expliqué au quotidien Sud Presse, l’adjoint au maire chargé des sports, François Fievet. Rien n’était organisé comme il le fallait, des factures n’étaient pas payées à temps, nous ne savions jamais à qui nous adresser. »Une reconversion belge qui s’annonce difficile« Content » d’avoir vu le « FC Anelka » déguerpir après avoir tout fait pour l’attirer dans sa région, M. Fievet pense que le club ne vivra pas longtemps avant de fusionner avec un autre. Le RGA a également dû quitter le stade où il s’entraînait, dans le Brabant wallon. Aux dernières nouvelles, il était annoncé dans la ville de Renaix, à un jet de pierre de la frontière française. Une ville flamande pour accueillir une équipe wallonne, c’est une autre composante de l’histoire belge d’Anelka.La reconversion du joueur français passe peut-être par la Belgique mais elle ne s’annonce pas simple. Dès janvier 2014, le « président honorifique » du RGA avait déjà suscité l’intérêt de la presse belge, et pas seulement pour son amitié avec Dieudonné et la « quenelle » qu’il avait effectuée alors qu’il portait encore le maillot de West Bromwich. Nicolas Anelka était visé par une plainte pour malversation, dans le cadre d’investissements douteux opérés par des sociétés dont il aurait été l’actionnaire.Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Le grand public a découvert l’immense (1,97 m) Arthur Guerin-Boëri fin juillet, alors qu’il remportait à Mulhouse, et pour la deuxième fois, le titre de champion du monde d’apnée dynamique sans palme, établissant un nouveau record à 200 m sous l’eau. Loin de se satisfaire de ce double exploit, il avait alors confié au Monde son envie de passer de l’eau aseptisée à fond carrelé des piscines à celle, salée et abyssale, de l’océan – ce Grand Bleu dont il rêve depuis l’enfance.Lire aussi :Apnée : au bout du souffleC’est chose faite. Il s’est jeté à l’eau la semaine dernière à Ischia, en Italie, où le championnat du monde d’apnée « en mer » était organisé par la Confédération mondiale subaquatique (CMAS) du 5 au 9 octobre. Pour remonter des profondeurs la médaille d’or du Jump Blue autour du cou, après avoir nagé 201,61 m, explosant au passage le record précédent de 185 m codétenu depuis trois ans par le Français Xavier Delpit et l’Italienne Michèle Giurgola. Double champion du monde, double recordman du monde, Arthur Guerin-Boëri est le premier Français de toute l’histoire de l’apnée à cumuler ces titres en compétition et en une seule année.Il n’est cependant pas le seul Bleu à avoir brillé lors de ces cinq jours en Italie, où deux types d’épreuves se déroulaient. D’abord, le Jump Blue, donc, qui consiste à parcourir la plus longue distance à une profondeur de 10 m, le long d’un carré de 15 m de côté ; puis le poids constant, avec ou sans palmes, qui consiste à descendre à une profondeur annoncée à l’aide de la seule force musculaire – épreuve popularisée par le fameux film de Luc Besson.Rémy Dubern, lui, revient d’Ischia avec un sacre de champion du monde de poids constant sans palmes, après une descente à 65 m de profondeur (le record est de 71 m), et une médaille de bronze bi-palme (82 m moins 1 m de pénalité). Si l’on ajoute à cela les performances de Sophie Jacquin, vice-championne du monde de poids constant sans palmes (49 m – 2 m de pénalité) et la médaille de bronze en Jump Blue de Xavier Delpit, la France se place désormais au deuxième rang des nations pour l’apnée, juste derrière l’inaccessible Italie.Catherine PacaryJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’ÉTAIT HIER Dimanche à Cardiff, le XV de France a été battu par l’Irlande, sur le score de 24 à 9. La possession de balle a été à 69 % irlandaise, l’occupation du terrain à 72 % en faveur des Verts. Dans les dix dernières minutes du match, les compteurs s’affolent un peu plus encore : 95 % des ballons dans les mains des hommes de Joe Schmidt, à 97 % dans le camp français. Voilà qui suffit pour résumer la performance tricolore qui ne fut que combat dans sa première mi-temps, que défaite dans sa seconde.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « C’est compliqué, quand tu ne fais que défendre... »Philippe Saint-André attendait que ce choc du groupe D soit le match de référence de son équipe, qu’il prépare depuis quatre ans à cette Coupe du monde, d’un Tournoi des six nations raté à un autre. Le sélectionneur a été servi, mais dans le mauvais sens, confirmant contre la meilleure équipe de l’hémisphère nord depuis deux ans que le coq n’a plus les moyens de faire le malin, ni de faire grand-chose d’autre.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les Bleus face à « l’ogre » blackC’EST BIENTÔTSamedi à Cardiff, le XV de France sera donc opposé à la Nouvelle-Zélande. Pour les Bleus, c’est presque une chance. Un rendez-vous devenu un classique de la Coupe du monde, une montagne qui semble insurmontable, et qui va aussi occuper le terrain médiatique, occultant ni vu ni connu le désastre face aux joueurs du Trèfle.La presse neo-zélandaise y est déjà toute à son affaire. « C’est la France, mais eut-il pu en être autrement ? », se demande dans le New Zealand Herald le journaliste Patrick McKendry, qui savait lui que l’Irlande ne ferait qu’une bouchée des Bleus. Pour Liam Napier, de Fairfax Media, voilà une occasion en or d’« exterminer les fantômes de 2007 », ni plus ni moins.Rappelons qu’en 2007, les Bleus avaient sorti les Blacks 20-18, en quarts de finale, dans le même stade du Millenium de Cardiff (vous risquez de lire cette information une fois ou deux jusqu’au match de samedi…). Un invraisemblable exploit pour la France, un traumatisme national pour la Nouvelle-Zélande.Si globalement les Néo-Zélandais sont convaincus, et on le serait à moins, de la supériorité intrinsèque de leur équipe, les tricolores font toujours figure d’épouvantail. « On ne sait jamais à quoi s’attendre avec les Français, observe Liam Napier. Face à l’Irlande, ils ont été inégaux et imprécis, incapables de capturer la bête blessée qu’ils avaient face à eux. Mais ce week-end, ils peuvent tout aussi bien être brillants. » Les journalistes néo-zélandais ont beaucoup d’humour.On peut tromper une fois mille All Blacks mais pas mille fois un All Black.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);Dans sa chronique pour Le Monde, l’ancien sélectionneur des Bleus Marc Lièvremont est revenu sur ce refrain qui rappelle en boucle les exploits passés contre les Blacks. « Cette petite musique pour l’entourage, pour les supporteurs, je veux bien. Mais les joueurs, eux, ne doivent pas l’écouter. Battre les All Blacks est toujours un petit miracle. Il faut entrer dans un état second, un état de grâce. Cela requiert quelque chose qui va au-delà du simple combat. Une capacité à se dépasser, à sortir du cadre, à surprendre. Ça a été le cas en 1999 et par à-coups en 2007. Les Bleus de 2015, qui ont pris le parti d’un rugby appuyé sur les fondamentaux, alors que toutes les autres nations – de la Nouvelle-Zélande à l’Uruguay – essaient de produire un rugby spectaculaire, sont-ils équipés pour ça ? »Lire aussi :Rugby : le XV de France « K.-O. mais vivant » C’EST DIT« On tombe face à l’ogre, la meilleure nation mondiale. On est au pied du mur. A nous de voir comment on va se relever. On va essayer de créer la surprise. Pour ma génération, ce sera le plus grand match de notre vie. Ce sera à nous de nous en rendre compte. »A l’image de Yoann Maestri, le quart de finale à venir contre les All Blacks anime déjà les jours, et les nuits, du XV de France. « On se doit, nous, d’y croire. C’est vrai qu’on n’a pas choisi avec cette défaite le chemin le plus facile, mais c’est peut-être le chemin le plus intéressant », analyse pour sa part Mathieu Bastareaud, que l’on croyait plutôt adepte de la ligne droite. C’EST VU Le Japon a quitté la Coupe du monde, dimanche après une victoire 28-18 contre les Etats-Unis, devenant le premier pays à être éliminé en phase de poules avec trois victoires en 4 matchs, devancé par l’Ecosse au petit jeu des bonus offensifs, dont on sait désormais à quoi ils servent. Les « Brave Blossoms » resteront malgré tout, par leur incroyable succès contre l’Afrique du Sud comme par la qualité de leur jeu flamboyant, comme la révélation de ce tournoi.Ils auront également permis aux spectateurs européens de varier un peu leur garde-robe. Cet apprenti sumo risque toutefois d’être moins joyeux de son costume quand il essaiera de boire sa bière. Et voici le seul supporteur qui brandisse cette pancarte sans une once de mauvais esprit ou d’ironie. C’est l’Angleterre qui vous remercie monsieur. C’EST BONUSBim. Ces images font le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures, et elles seront au menu de la commission de discipline de la Fédération internationale ce lundi. Elles montrent le dialogue un peu musclé entre le Français Pascal Papé, connu pour son amabilité dans les rucks, et l’Irlandais Sean O’Brien, qui estime que les plus courtes, et les plus directes, sont encore les meilleures. L’indiscret risque quelques semaines de suspension pour ce geste qui résume pourtant bien la substantifique moelle de ce match.D’aucuns penseront que le coup de poing, survenu après seulement deux minutes de jeu, était une petite vengeance contre Papé, qui avait laissé l’Irlandais Jamie Heaslip avec trois vertèbres fracturées lors du Tournoi. Un geste qui lui avait valu dix semaines de suspension (après appel et excuses publiques de bon aloi).Ciao. Quand les Samoans se disent au revoir, ils le font avec un petit « Siva Tau » pour la route :When a Manu leaves he performs the Manu to his team. This is what a group farewell looks like. 👌🏾🇼🇸 #LeManu http://t.co/52f6jDMYVX— manusamoa (@Manu Samoa rugby)require(["twitter/widgets"]);Erwan Le DucJournaliste au Monde 12.10.2015 à 06h56 • Mis à jour le12.10.2015 à 10h51 | Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) L’ancien sélectionneur des Bleus, vice-champion du monde en 2011, analyse le jeu de l’équipe de France pour Le Monde.Jamais je n’aurais pensé que le XV de France serait étouffé à ce point par les Irlandais. A la mi-temps, j’avais même le sentiment qu’on était en train de gagner ce match de rugby qui ressemblait à un combat de boxe. Certes, la possession, les occasions et le score (9-6) étaient à l’avantage de l’Irlande, mais on avait joué à intensité égale, et cassé leurs deux leaders de jeu : le chef d’orchestre Jonathan Sexton, et le capitaine Paul O’Connell. Finalement, ces deux blessures, au lieu de l’affaiblir, ont dopé l’équipe irlandaise qui a fait preuve d’un cœur énorme, s’est soudée dans l’adversité, et a asphyxié l’équipe de France avec une intensité folle. On a complètement sombré. Le score final (24-9) est gigantesque.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les Bleus face à « l’ogre » blackOn a été extrêmement fébriles et maladroits. On arrive à construire notre rugby lorsque l’on est dominateur physiquement et que l’on matraque l’adversaire. Ces Irlandais ne se sont pas laissé matraquer, ils ont été supérieurs dans tous les compartiments du jeu, et le rouleau compresseur vert nous a démolis petit à petit en seconde période. Sans être non plus des génies dans le jeu, les Irlandais ont fait preuve d’un enthousiasme auquel on n’a pas su répondre. Et round après round, on a perdu le combat de boxe. On finit quasiment K.-O. Mais on est vivants, car on est qualifiés pour les quarts de finale. Maintenant, ça va être une histoire d’hommes.Il va falloir investir sur l’orgueil et la capacité de ce groupe à se rebeller. Que les joueurs et le staff dressent un constat sévère et lucide. La rébellion ne peut pas naître d’un constat mi-figue, mi-raisin, qui rappellerait que jusqu’à la 70e, on n’était pas loin. Non. On a été mauvais. Mais on a une chance de se sauver en étant magnifique et flamboyant, il ne faut pas passer à côté.Lors du dernier match de poules de la Coupe du monde 2011, mon équipe avait perdu contre les Tonga (19-14), ce qui avait été vécu comme une humiliation. On avait alors vu la capacité des hommes à se rebeller, et on avait copieusement dominé les Anglais en quarts de finale (19-12). Là, c’est la Nouvelle-Zélande, c’est beaucoup plus fort, beaucoup plus costaud, même si la montagne n’est pas infranchissable.Battre les All Blacks est toujours un petit miracleOn entend cette petite musique depuis quelques jours : puisqu’on l’a déjà fait deux fois, on peut battre les Blacks une troisième fois en Coupe du monde. En 1999, en demi-finales, seuls les fous auraient pu miser sur une victoire française (43-31). Et il y a encore eu le quart de finale de 2007 (20-18), alors s’est imprimé dans l’esprit des gens ce qui suscite l’espoir du public français et la crainte des Néo-Zélandais : ce scénario est envisageable.Cette petite musique pour l’entourage, pour les supporteurs, je veux bien. Mais les joueurs, eux, ne doivent pas l’écouter. Battre les All Blacks est toujours un petit miracle. Il faut entrer dans un état second, un état de grâce. Cela requiert quelque chose qui va au-delà du simple combat. Une capacité à se dépasser, à sortir du cadre, à surprendre. Ça a été le cas en 1999 et par à-coups en 2007. Les Bleus de 2015, qui ont pris le parti d’un rugby appuyé sur les fondamentaux, alors que toutes les autres nations – de la Nouvelle-Zélande à l’Uruguay – essaient de produire un rugby spectaculaire, sont-ils équipés pour ça ?Lire aussi :« Le XV de France, équipe caméléon », par Marc LièvremontLe constat d’échec et d’une forme d’humiliation peut pousser les joueurs à se souder et se promettre de laisser leur peau sur le terrain. Les voilà au pied du mur, acculés, donnés perdants. A eux de lancer l’opération commando et de se remonter contre la Terre entière, contre ceux qui ne croient pas en eux. Et vite. Car dans les premières réactions des uns et des autres, je n’ai pas encore vu ce début de rébellion.Je ne dirais pas que la cause est désespérée. Après tout, il s’agit désormais simplement de gagner trois matchs de suite. Mais ce qui attend l’équipe de France, si la hiérarchie est respectée, c’est un quart face à la Nouvelle-Zélande, une demi-finale contre l’Afrique du Sud, et une finale contre l’Australie. Et elle vient de prendre 24 points contre l’Irlande...Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) 11.10.2015 à 22h54 • Mis à jour le12.10.2015 à 11h00 L’équipe de France a battu le Danemark 2 à 1 grâce à un doublé d’Olivier Giroud (4e, 6e) en match amical de préparation à l’Euro-2016, dimanche 11 octobre, à Copenhague.Les Bleus poursuivent ainsi leur sans-faute au début d’une saison qui doit les conduire jusqu’à l’Euro-2016 organisé à la maison. Ils peuvent d’ores et déjà se projeter sur les deux énormes tests qui les attendent dans un mois, contre les champions du monde allemands (13 novembre au Stade de France) et en Angleterre (17 novembre à Wembley). On saura alors ce qu’ils ont réellement dans le ventre avant de basculer en 2016.Le sélectionneur, qui avait effectué 8 changements par rapport aux vainqueurs de l’Arménie (4-0), jeudi, a pour l’instant de quoi être satisfait: tout son groupe est mobilisé pour la bonne cause et les remplaçants n’ont pas souffert de la comparaison avec les titulaires.Il faut reconnaître que le contexte était largement favorable aux Tricolores. Le Danemark avait pris un gros coup sur la tête juste avant le coup d’envoi avec le succès de l’Albanie en Arménie (3-0), l’obligeant à disputer des barrages en novembre pour arracher son ticket pour le Championnat d’Europe. L’ambiance s’en est ressentie et par moments, on n’entendait que la petite centaine de supporteurs français dans le Telia Parken.Et que dire de la faute de main grossière de Kasper Schmeichel sur l’ouverture du score de Giroud (4e). Le gardien danois, fils de Peter, l’ancienne légende de Manchester United, risque de se faire sévèrement gronder par son illustre père et il n’est pas non plus exempt de tout reproche sur le 2e but de l’attaquant d’Arsenal (6e).En six minutes, les Bleus ont ainsi plié la rencontre pour le plus grand bonheur de Giroud, le but tardif d’Erik Sviatchenko d’une superbe frappe en pleine lucarne étant anecdotique (90e+1). Catherine Pacary « Le général de Gaulle m’avait confié une mission : m’occuper de la jeunesse et lui donner un idéal. J’ai dû pousser des coups de gueule. Et voilà comment est née l’UCPA ! », racontait volontiers Maurice Herzog (1919-2012), le « tombeur de l’Annapurna » devenu secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports du Grand Charles. J’ai dû pousser des coups de gueule et voilà comment est née l’UCPA ! » La belle quinqua fête son anniversaire mardi 20 octobre.Les souvenirs s’affinent. « La vraie histoire de l’UCPA prend naissance quinze ans avant », rectifie Guillaume Légaut, actuel président de l’Union. En 1945, dans une France au tapis, l’une des priorités du chef de l’Etat est de relever sa jeunesse, « en quête de repères » – déjà. Pour cela, il lui faut un projet d’utilité sociale, à la fois éducatif et humaniste. L’Union nationale des centres de montagne (UNCM) et l’Union nautique de France (UNF) sont créées. Il y a de la fonte à soulever. En 1950, seuls 2 millions de Français pratiquent un sport régulièrement. La naissance de l’Inspection de la jeunesse et des sports en 1952 complète le dispositif. Dans la première promotion de douze garçons figure un certain Raymond Malesset (1918-2011).Cette même année, l’alpiniste Guido Magnone (1917-2012) accède à la célébrité par la face ouest des Drus, réputée impossible. Entre le pionnier de l’administration sociale et le pionnier des grands sommets, la grande aventure peut commencer. Le premier retrouve le second à la tête de l’UNCM en 1959, année où l’éducation physique, mais pas encore sportive, fait son entrée comme épreuve obligatoire du baccalauréat.Fiasco aux JOPeut mieux faire. Le fiasco des Jeux olympiques de 1960 (la France termine 10e, sans une seule médaille d’or) provoque un nouvel électrochoc politique, qui va booster la construction d’infrastructures, viviers des futurs champions indispensables au « rayonnement national ». Logiquement, la fusion entre l’UNCM et l’UNF s’impose. L’UCPA naît le 20 octobre 1965. Pour gouverner cette structure associative unique : Raymond Malesset (directeur général jusqu’en 1975) et Guido Magnone (directeur technique jusqu’en 1978). Sur le terrain, les jeunes couchent sur des paillasses dans des salles non chauffées et sans eau courante, et skient avec du matériel récupéré auprès de l’armée allemande.Mai 1968 fait voler les repères en éclat. La France en (r)évolution, l’UCPA s’ouvre à de nouveaux sports et bâtit à tout va, du chalet de Val-d’Isère à l’historique centre équestre de Segonzac. Elle élargit son champ d’action, accorde des bourses aux jeunes travailleurs et aux étudiants en aval, fournit des éducateurs sportifs à l’Etat en amont. Côté clientèle, « profiter de la vie et vivre en lien avec la nature prennent alors tout leur sens », raconte Guillaume Légaut« Le sport était un prétexte. C’était une incroyable aventure humaine »« L’UCPA donnait la possibilité de découvrir un autre univers, le sport était un prétexte […]. C’était une incroyable aventure humaine », témoigne Ramon Girerd, entré moniteur bénévole à l’Union en 1964 jusqu’à devenir, en 2005, directeur du pôle littoral. Comme dans toute aventure, il y a les coups durs. En 1970, Guido Magnone restera durablement choqué par l’avalanche meurtrière du Front du Dôme qui emporte 38 stagiaires. Une nouvelle clientèle arrive sur les pistes. Enfant du baby-boom, elle n’a bien souvent jamais mis les pieds sur des skis avant. Loin des contraintes de l’école de ski classique, les moniteurs de l’UCPA, précurseurs, mettent au point une formation accélérée. En une semaine, chacun est capable de descendre une pente (douce) en y prenant, là est l’essentiel, du plaisir – autre notion nouvelle.« On avait l’impression que tout était possible » Avec son corollaire, la libération sexuelle. Les jeunes étudiants de Nanterre ne pouvaient pas entrer dans les dortoirs des filles ? Qu’ils viennent à l’UCPA : le premier centre mixte de multi-activités pour ados ouvre à Serre-Ponçon, dans les Alpes, suivi par celui de La Plagne. On ne se refuse rien. A l’époque, le choix des sites n’est guidé par aucune contrainte de rentabilité, mais juste par la passion et la qualité. « On avait l’impression que tout était possible », se souvient un ex-pensionnaire. L’engouement populaire est à son comble. En 1980, sur les 30 millions de Français qui partent en vacances d’été et 12 millions l’hiver, la très grande majorité le fait par le biais du tourisme associatif.Sportivement également, l’UCPA innove, détectant avant les autres, au début des années 1980, l’engouement pour le monoski, futur snowboard, puis « snow » tout court. Puis plus tard avec le parapente ou les « foyls ».Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1976 annoncent la fin de l’âge d’or. La TVA, les impôts, la concurrence de nouveaux acteurs font mal au tourisme associatif. L’UCPA se dote de moyens d’action. Déclarée organisme de formation professionnelle, elle se lance dans la gestion d’activités pour les collectivités, sur le modèle de la base de loisirs de Bois-le-Roi (Seine-et-Marne). Parallèlement, elle sort de l’Hexagone et implante un village à Saint-François en Guadeloupe, avant l’Espagne, la Grèce, la Tunisie, le Maroc… Si loin, si près, l’UCPA n’oublie pas sa mission sociale de proximité. Elle accueille « ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances » sur les sites franciliens de Vincennes, la Courneuve, Saint-Léger. A la pointe des tendances, elle obtient en 1993 la gestion et l’animation de l’Aqua Hauts-de-Seine de Villeneuve-la-Garenne, avec trois fosses de 5, 10 et 20 mètres pour 40 000 visiteurs annuels.Une école de DJ’sFin des années 1990. Alors que la société tombe dans le consumérisme et l’individualisme, la jeunesse recherche la convivialité pour bâtir un projet personnel. Tandis que les médias tardent à prendre le virage de l’Internet, l’UCPA investit les réseaux sociaux. Le chômage qui touche 25 % des moins de 26 ans ? « L’insertion professionnelle, cela fait dix ans qu’on la pratique à l’UCPA, qui accueille 1 500 jeunes par an », répond Guillaume Legaut, à la tête de l’UCPA depuis 2012. Unique en France, l’école de DJ’s en est à sa quatrième promotion et un deuxième établissement va ouvrir près du Futuroscope.La baisse du pouvoir d’achat ? « L’UCPA propose des séjours hiver 30 % en-dessous du prix du marché et des séjours été 20 % sous le prix du marché », poursuit Guillaume Legaut, qui refuse de tomber dans le « c’était mieux avant ». La jeunesse d’aujourd’hui comme celle d’après-guerre est optimiste, heureuse de vivre, a envie d’agir de bouger, consciente des inégalités, refusant l’inactivité. « Les difficultés d’aujourd’hui donnent du sens à la relation avec l’autre et de la valeur à l’UCPA. Les jeunes regardent notre monde avec réalisme et optimisme. Ils savent qu’on peut changer les choses. »L’homme, sur le sujet, est intarissable. Un dernier mot ? « Arenice ! » Le complexe sportif de Cergy, avec ses deux patinoires et sa capacité de 5 000 spectateurs, va héberger la Fédération française de hockey – centre d’entraînement et compétition. L’excellence sportive dans les « quartiers », pour permettre aux jeunes « en manque de repères » d’exprimer leur énergie positivement. Comme avant. Catherine PacaryJournaliste au Monde 19.10.2015 à 11h44 • Mis à jour le19.10.2015 à 13h30 L’Allemagne encore sous le choc d’être accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, la justice se saisit du dossier. Le parquet de Francfort se penche sur la procédure d’attribution du Mondial 2006 de football à l’Allemagne en 2000, avec un examen préliminaire qui visera à établir s’il existe un soupçon de corruption, a indiqué lundi 19 octobre la procureuse générale Nadja Niesen.La Fédération allemande de football (DFB) et une de ses figures tutélaires, Franz Beckenbauer, l’« empereur » du football allemand, sont au cœur d’un possible scandale.  « Il pourrait s’agir de corruption, de fraude ou de malversation », a déclaré au SID, filiale d’information sportive de l’AFP, la procureuse de la capitale financière allemande, qui abrite aussi le siège de la DFB.  « Nous n’avons pas encore ouvert d’enquête (formelle), nous le ferons si le soupçon se confirme  », a-t-elle ajouté. Dans un premier temps, les magistrats « examineront les documents à leur disposition », a précisé Mme Niesen, mais « nous en sommes au tout début ».Lire aussi :FIFA : l’Allemagne soupçonnée d’avoir acheté son MondialCaisse noireLe magazine Der Spiegel a révélé l’affaire le 16 octobre, affirmant que le comité de candidature allemand s’était constitué une caisse noire, qui avait servi à acheter des voix. L’ancien patron d’Adidas Robert Louis-Dreyfus est au centre des allégations.La DFB les a niées, tout en reconnaissant un versement de 6,7 millions d’euros à la FIFA, mais selon elle sans lien avec cette compétition. « Je n’ai versé de l’argent à personne pour obtenir des voix dans l’attribution de la Coupe du monde 2006 à l’Allemagne », a assuré dimanche Franz Beckenbauer, à la tête de la candidature allemande puis de l’organisation de l’événement lui-même.L’Allemagne avait décroché l’organisation par douze voix à onze face à l’Afrique du Sud, après la troublante abstention du Néo-Zélandais Charles Dempsey au dernier tour de scrutin. Le Mondial 2006, remporté par l’Italie, a laissé un souvenir très fort en Allemagne, grâce à une météo très clémente et une ambiance très bon enfant. Les Allemands parlent à son propos du « conte d’été » 2006.Lire aussi :Accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, l’Allemagne sous le choc Raphaëlle Bacqué Le village de Génolier est à peine à vingt-cinq minutes de l’aéroport de Genève, un peu au-dessus du lac Léman. C’est là que Michel Platini a acheté, tout en haut du village, un appartement en duplex, dans un grand immeuble ultramoderne qui forme, avec la clinique voisine, un curieux ensemble blanc posé au cœur de la campagne. Le patron de l’UEFA a accepté d’y recevoir Le Monde au moment où sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA) est fragilisée par la révélation d’un paiement de 2 millions de francs suisse (1,84 million d’euros), en 2011, promis par celui qui en occupe le poste depuis 1998, Joseph Blatter. Il y a quelques jours, François Hollande et Manuel Valls l’ont appelé pour s’enquérir de son moral. La justice suisse s’interroge sur 2 millions de francs suisses que Joseph Blatter vous a versés en 2011. Le 8 octobre, la commission d’éthique de la FIFA vous a suspendu tous les deux pour quatre-vingt-dix jours. Dans ces conditions, serez-vous toujours candidat à la présidence de la Fédération ? En tout cas, j’en ai toujours envie ! Vous voyez [il tend le bras vers le lac de Genève], Zurich n’est qu’à 250 kilomètres, dans cette direction. J’ai été suspendu pour trois mois mais ce qui m’énerve le plus, c’est d’être mis dans le même sac que les autres. Je trouve honteux d’être traîné dans la boue. Pour le reste, mes avocats suivent les procédures FIFA et saisiront le Tribunal arbitral du sport si nécessaire. J’espère que tout cela va aller vite.... 18.10.2015 à 21h28 • Mis à jour le19.10.2015 à 11h55 | Patricia Jolly (Propos recueillis par) Le 10 mai 1996, l’Américain Beck Weathers, alors âgé de 49 ans, survit miraculeusement à la tempête qui a coûté la vie à huit membres de deux expéditions commerciales sur les flancs du mont Everest (8 848 mètres). A l’occasion de la sortie en salles à la fin de septembre de la superproduction Everest, réalisée par l’Islandais Baltasar Kormakur – et inspirée du livre Tragédie à l’Everest (Presses de la Cité, 1998), du journaliste américain Jon Krakauer –, qui relate ce tragique épisode de l’histoire du point culminant du monde, les éditions Glénat publient Laissé pour mort à l’Everest, la traduction du récit de Beck Weathers parue en 2000 en langue anglaise.Dans ce livre à deux voix, Beck Weathers et son épouse, Peach, content sans concession les années de vie commune dominées par l’obsession de Beck pour la montagne, et la manière dont ils ont vécu et péniblement surmonté le drame de la « mort » de Beck. Ce dernier se souvient notamment avoir « quitté la vie » au-dessus de 8 000 mètres d’altitude avant que la « vision » de sa femme et de leurs deux enfants, alors adolescents, ne le pousse à « revenir d’entre les morts ». Beck Weathers relate, sans se l’expliquer, comment, désorienté, quasi aveugle, les deux mains gelées et le visage rongé par le froid, il est redescendu seul au camp 4 (à 8 000 mètres), où ses compagnons l’ont installé seul dans une tente, convaincus qu’il ne passerait pas la nuit.Finalement évacué par hélicoptère, l’alpiniste a perdu son nez, sa main gauche et une partie de la main droite. Aujourd’hui âgé de 68 ans, Beck Weathers exerce toujours la profession d’anatomopathologiste, à Dallas, au Texas, et a embrassé une carrière de conférencier. Il se confie au Monde dans une interview.Le personnage interprété par l’acteur texan Josh Brolin dans le film « Everest » n’est guère sympathique...Le Beck Weathers du film fait effectivement figure de véritable salaud. Il profère des paroles inappropriées et impolies que je n’aurais jamais pu imaginer. Comme lorsqu’il demande à Ang Dorje Sherpa, notre sirdar [chef des guides d’altitude népalais de l’expédition], s’il parle anglais… Ça m’a mis en colère quand j’ai vu le film, car je suis quelqu’un d’assez ouvert et amical, et j’ai le sens de l’humour. Je me suis interrogé sur les raisons qu’avait la production de rendre mon personnage aussi superficiel et détestable, même si elle lui insuffle un peu d’humanité au fil de l’histoire. J’imagine que la tentation était trop forte pour un scénariste de Hollywood de camper le personnage d’un Texan conservateur autrement que sous les traits du stéréotype de la grande gueule et du vantard… L’avantage pour le salaud que je suis à l’écran, c’est que ce salaud est plutôt beau gosse et qu’il est marié à Robin Wright [qui incarne son épouse, Peach Weathers].Lire aussi :« Everest » : un shoot de vertigeLe film est-il néanmoins réussi ?Je le trouve d’une qualité technique extraordinaire. Il réussit à recréer l’Everest, et l’ambiance est assez fidèle à la réalité, à l’exception de la scène de ma prétendue chute sur une échelle traversant une crevasse, du scandale que j’aurais fait à Rob Hall [l’organisateur néo-zélandais de son expédition, mort lors de la tempête] pour qu’il vienne me secourir et de mes éructations sur la mauvaise qualité du service par rapport à ce que m’a coûté l’expédition. Tout cela est de la pure fiction. Jamais personne ne se serait adressé de cette manière à Rob Hall, qui était un type sympa, mais qui ne se laissait en aucun cas marcher sur les pieds.Qu’est-ce qui vous a amené sur l’Everest en 1996 ?J’ai été dépressif pendant une bonne vingtaine d’années, dès le début de ma vie de jeune adulte. J’ignore totalement l’origine de ce mal. C’était simplement une profonde tristesse et une absence d’espoir qui m’ont poussé à devenir accro à l’exercice physique. Car quand j’y soumettais mon corps, mon esprit s’allégeait. Je me couchais vers 20 heures chaque soir et je me levais chaque matin à 4 heures pour effectuer jusqu’à dix-huit heures d’entraînement physique par semaine. J’ai transformé mon corps de citadin en corps d’athlète et je me suis mis à gravir des montagnes. Le défi des sept sommets [qui consiste à gravir le sommet le plus élevé de chacun des sept continents, lancé par le Texan Richard Bass dans les années 1980] s’est peu à peu imposé à moi. Richard Bass s’y était engagé à un peu plus de 40 ans, et j’appartenais à la même tranche d’âge. Je ne pensais pas forcément aller au bout, mais chaque fois que j’avais gravi un de ces sommets, j’avais le sentiment que c’était une bonne chose de faite, assortie d’un superbe voyage. On ne peut nier qu’aller en Antarctique ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée est une aventure en soi… Nombre de gens qui s’attaquent à l’Everest prétendent, comme l’a dit l’alpiniste britannique George Mallory, qui y a trouvé la mort en 1924, que c’est « parce qu’il est là ». Quelles étaient vos raisons d’y aller ?Les gens qui prétendent aller sur l’Everest « parce qu’il est là » ne croient pas réellement à ce qu’ils disent. C’est un raccourci, une manière d’esquiver, de ne pas révéler les détails de leur vie intime. Aucun d’entre nous n’y va pour cette seule raison. Chaque individu dans chaque groupe qui s’y attaque a ses raisons – personnelles et complexes – de se trouver là. Pour moi, c’était la quête d’un dépassement physique, un but après être devenu totalement dépendant à la pratique d’activités physiques à cause de ma dépression. La dépression m’a quitté car j’ai décidé de vivre avec optimiste, mais je n’affirme pas que j’en suis guéri à jamais.Comment expliquez-vous qu’on ait pu vous laisser pour mort là-haut ?On m’a laissé pour mort ou on m’a jugé trop esquinté pour tenter de me sauver, par trois fois en tout. D’abord, ma camarade d’expédition, la Japonaise Yasuko Namba, et moi avons été laissés sur une pente de glace et de rochers au bord de la face du Kangshung [face est de l’Everest] parce que nous n’avions plus la force de descendre. Puis, le lendemain, quand d’autres membres des expéditions sont venus nous examiner, même si nous nous accrochions encore faiblement à la vie, nous étions déjà « partis » tellement loin, avec nos visages recouverts d’une couche de glace, qu’ils ne pouvaient imaginer qu’on avait la moindre chance de survivre.Ils ont alors pris la décision de nous laisser mourir. C’était un cas de tri médical comme ceux auxquels on est confronté pendant les guerres : une sélection des plus classiques dans ce type de circonstances…La situation s’est reproduite quand j’ai réussi à redescendre au camp 4 après m’être inexplicablement relevé. Mes mains et mon visage étaient si abîmés que les autres étaient convaincus que je ne passerais pas la nuit. Et comme personne n’avait très envie de vivre cette expérience à mes côtés, ils m’ont installé seul dans une tente. Je n’en tiens rigueur à personne et je n’éprouve aucune colère. Quiconque va sur l’Everest en s’imaginant qu’on lui sauvera la vie [dans de telles circonstances] n’a rien à faire là-bas. C’est de mon propre chef que je suis monté là-haut et ce sont mes jambes qui m’ont porté. Sur place, chacun essaie de faire au mieux et ceux qui n’ont pas vécu une telle tempête ne peuvent comprendre la terreur, le stress et l’épuisement auxquels on est soumis. Dans une telle situation, chacun sent qu’il a de très grandes chances de ne pas redescendre et de mourir. Les autres ont fait au mieux et je ne peux leur en vouloir, car, finalement, je suis rentré, je vais bien et je suis heureux. Mais je pense à Yasuko, qui était une petite femme toute frêle. Si on avait redescendu son corps léger, elle serait morte dans une tente, accompagnée, et pas toute seule sur la glace.Vous souvenez-vous de votre errance pour redescendre seul au camp 4 ?J’ai littéralement gelé à mort, et ce n’est pas plaisant. Mais on finit par ne plus du tout sentir le froid. On est comme anesthésié et on trouve une certaine paix quand la fin approche. En revanche, je n’ai absolument aucun souvenir de la quinzaine d’heures que j’ai passées, inconscient, face contre la glace, avant de me relever. Quand, bizarrement, je me suis réveillé, j’ai eu une vision de ma femme et de mes enfants. Et si vous étiez convaincue que vous allez mourir dans une heure, je suis sûr qu’il en irait de même pour vous. Vous « verriez » ceux que vous aimez… Plus tard, quand les autres m’ont aidé à redescendre du camp 4, je n’avais mal nulle part, contrairement à ce que j’ai lu ultérieurement dans des articles de presse me décrivant alors comme hurlant de douleur. Tout en moi était mort, et ce qui est mort ne génère aucune douleur. A ce moment-là, je ne pensais à rien, surtout pas à mon avenir. Il s’agissait de se concentrer sur l’instant présent.Comment était-ce d’être mort ?Je ne l’ai vécu qu’une fois, aussi je ne peux généraliser [rires], et je n’étais mort que dans l’esprit des autres. Etre mort est sûrement moins difficile que d’être en train de mourir, puisque ça consiste en un sommeil sans rêve… Et puis ma prétendue mort n’a duré que quelques heures. Du coup, le stress et la tristesse ont vite cédé le pas, chez les miens, à l’espoir et à l’optimisme. Scientifiquement, je suis incapable de dire comment j’ai pu survivre, mais je portais des vêtements noir et rouge, qui emmagasinent la chaleur des rayons du soleil, et je suppose que j’en avais suffisamment absorbé. Puis, quand je me suis remis à bouger, j’ai immédiatement recommencé à générer de la chaleur. J’ai quand même craint d’avoir grillé irrémédiablement des neurones, dont j’ai grand besoin dans mon activité d’anatomopathologiste, mais il semble qu’ils se reconstituent, pourvu qu’on ait continué à respirer et à pomper le sang vers le cerveau.Comment expliquez-vous l’énorme retentissement de ce drame ?Les deux expéditions touchées par ce drame ont suscité un énorme intérêt parce qu’elles étaient suivies quasi en temps réel aux Etats-Unis, notamment. Sandy Hill Pittman [l’épouse de Robert Pittman, cofondateur de la chaîne MTV] et le journaliste Jon Krakauer envoyaient respectivement des comptes rendus quotidiens à NBC Interactive Medias sous forme de blog vidéo et à Outside Magazine. Des médias avaient investi dans cette histoire sans savoir qu’elle allait tourner aussi mal, et elle a été révélée principalement sur Internet, ce qui lui a donné une ampleur qu’on ne soupçonnait pas à l’époque. Là-bas, nous ne nous rendions pas compte de ce qui se passait. Qu’est-ce qui vous a décidé à raconter votre histoire dans un livre en 2000 ?On m’a tout de suite proposé d’écrire un livre, mais Jon Krakauer, qui participait à la même expédition que moi, avait déjà accompli un travail formidable avec Into Thin Air [Tragédie à l’Everest], en 1997, et je ne voyais pas l’intérêt d’en faire une version allégée. Je pensais, en revanche, que le public pourrait s’intéresser aux raisons de l’attraction d’un homme pour cette montagne, au prix qu’il a payé pour y accéder, et à la reconstruction à laquelle il a dû procéder quand tout s’est effondré.La littérature de montagne consiste majoritairement en des récits de types qui gonflent la poitrine parce qu’ils ont vaincu des sommets techniques. Ce n’était pas du tout mon histoire.J’ai plutôt été témoin des dommages collatéraux que cause le non-retour d’un alpiniste chez lui, le vide abyssal qu’il a laissé, surtout s’il y a des enfants, et cet aspect valait la peine d’être décrit. Peach et moi n’avons pas du tout conservé les mêmes souvenirs de ces épisodes, et pourtant nous en donnons chacun très honnêtement notre version. Le livre ne nous a pas servi de thérapie de couple, mais il ne nous épargne ni l’un ni l’autre.Vous avez d’abord raconté votre histoire dans des conférences…Je me suis mis à travailler comme conférencier deux ans après mon retour de l’Everest. J’ai toujours été un conteur dans l’âme, mais je n’avais rien de vraiment intéressant à dire jusqu’à ce que cette incroyable histoire m’arrive. Je ne me lasse pas de la raconter, car j’ai besoin de l’entendre plus que quiconque. La dire et la redire, c’est la revivre, et ça renforce la leçon que j’ai reçue sur l’Everest. Je n’ai jamais perçu d’intérêt morbide de la part de mes divers auditoires, car il existe une sorte d’admiration sacrée du public par rapport à cette montagne. Ce drame s’est produit suffisamment tôt dans mon existence pour me permettre d’en changer le cours.Pourquoi était-il devenu nécessaire de changer ?Quand je suis parti en expédition pour l’Everest, j’étais convaincu que je remplissais parfaitement mon rôle d’homme. Je travaillais dur et je subvenais très largement aux besoins de ma famille. Je ne me droguais pas et je buvais de l’alcool avec modération ; je n’étais pas un coureur de jupon et j’aimais immensément ma femme et mes enfants. J’ai simplement fait l’erreur de penser que cela suffisait. Mais c’était complètement faux. Je ne leur donnais aucune preuve que j’étais vraiment là pour eux. J’étais simplement trop absorbé et trop absent, et c’était un énorme stress pour Peach que de s’inquiéter de ma sécurité et de s’occuper des enfants lorsque j’étais en expédition. J’ai dû opérer un changement drastique et délibéré dans mon existence, sans lequel j’aurais perdu Peach, ce dont je ne me serais jamais remis, parce qu’elle est l’amour de ma vie. Ce qui s’est passé sur l’Everest m’a contraint à tout réévaluer et réexaminer, et enfin à vivre. Je suis grand-père depuis un an et demi, heureux de vieillir avec ma femme, et pas pressé du tout de mourir pour de bon. Patricia Jolly (Propos recueillis par)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Eric Albert (Twickenham, envoyé spécial) La domination de l’hémisphère sud dans le monde du rugby est totale. Avec sa victoire contre l’Ecosse 35-34, l’Australie est la quatrième nation « down under » à atteindre les demi-finales de la coupe du monde de rugby. Elle rejoint dans le carré final l’Argentine, nette vainqueur plus tôt dans la journée de l’Irlande (43-20). Hier samedi, faut-il le rappeler, la Nouvelle-Zélande a infligé une correction à la France. Elle affrontera l’Afrique du Sud, qui a vaincu sur le fil le Pays de Galles.Mais l’Ecosse a frôlé l’exploit. L’Australie a souffert jusqu’à la fin. A la 78e minute, les Wallabies avaient deux points de retard face à des Ecossais survoltés. Comme un signe, la pluie avait commencé à tomber à verse quelques instants plus tôt, a priori un phénomène plutôt favorable au XV du Chardon.Mais sur une dernière attaque de l’Australie, l’Ecosse a concédé une pénalité presque face à ses poteaux. L’en-avant sifflé par l’arbitre sud-africain Craig Joubert risque de faire couler beaucoup d’encre. La décision, extrêmement controversée et dans une situation confuse, a provoqué la colère du public. Malgré les huées, le buteur australien Bernard Foley a pourtant passé les trois points. « Ça marche comme ça. C’est la vie… »Le match était fini. Les Ecossais, qui avaient rêvé jusqu’au bout, se tenaient la tête dans les mains. L’arbitre, sans doute conscient d’avoir été l’homme qui a fait basculer le match, a quitté précipitamment le terrain, partant en courant sans serrer la main des joueurs. Répondant aux questions au bord de la pelouse, l’entraîneur australien Michael Cheika se montrait d’ailleurs gêné pour commenter l’octroi de la pénalité en sa faveur : « Ça marche comme ça. C’est la vie… »Le match aura été un véritable festival d’essais : cinq côté australien, trois côté écossais. Mais cet apparent déséquilibre aura été compensé par une bien meilleure réussite sur les transformations et les pénalités du XV du Chardon. Inhabituellement pour le buteur australien Bernard Foley, surnommé « Iceman » pour sa capacité à résister à la pression la plus intense, le match a été moyen. Lui qui avait été d’une précision exceptionnelle dans les matchs de poule a loupé trois transformations et une pénalité. Soit potentiellement neuf points laissés de côté, qui faisaient toute la différence à la 78e minute. Il faut y ajouter son dégagement dans les 22 mètres australiens contré par les Ecossais, qui leur a offert un essai en milieu de seconde période. Après avoir frôlé l’élimination lors de son dernier match de poule face aux Samoa (match remporté 36-33), les Ecossais se présentaient pourtant en net outsiders au début de ce match. L’Australie avait de son côté fait très grosse impression en battant l’Angleterre à Twickenham, et s’était imposé face aux Gallois. Des demi-finales seront 100 % hémisphère sudLa première mi-temps s’est pourtant avérée beaucoup plus équilibrée qu’attendue, les Ecossais virant de justesse en tête (16-15). Les huit premières minutes ont été entièrement australiennes, se concluant par un essai signé Adam Ashley-Cooper. Mais ensuite, le XV du Chardon s’est rebellé, soutenu par un stade de Twickenham vibrant aux cris de « Scot-Land, Scot-Land ». Pratiquant un jeu très offensif, les Ecossais ont marqué un essai à la 17e minute, suite à une longue phase d’attaque dans les 22 mètres australiens.Mais les Australiens ont trouvé la faille trop souvent dans la défense écossaise : trois fois en première mi-temps, deux fois en seconde mi-temps. A la fin, c’est ce qui a fait la différence. Les demi-finales seront 100 % hémisphère sud, avec toutes les équipes du tournoi des Quatre Nations présentes dans le dernier carré.Eric Albert (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.10.2015 à 17h00 • Mis à jour le19.10.2015 à 07h17 | Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) A l’approche de son terme, la Coupe du monde de rugby se transforme en « Four Nations  », le tournoi des équipes de l’hémisphère Sud, après la qualification, dimanche 18 octobre à Cardiff, de l’Argentine, qui a battu l’Irlande (43-20). L’équipe de Daniel Hourcade connaîtra son adversaire en fin de journée. Ce sera le vainqueur d’Australie-Ecosse à Twickenham, sachant que les Wallabies partent très largement favoris. La veille, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande, tombeuse de la France sur un score record, avaient gagné le droit de s’affronter le 24 octobre à Twickenham. L’Argentine, pour sa part, retrouve ce stade au Mondial pour la première fois depuis 2007, lorsqu’elle avait brillé avec sa génération dorée après avoir déjà écarté l’Irlande lors de la phase de poules.A peine le temps de se remettre de la déroute du XV de France face aux All Blacks qu’il a fallu reprendre le chemin du Millennium Stadium de Cardiff, dimanche à l’heure du déjeuner. Le toit fermé crée une ambiance de nocturne et les tribunes sont envahies par le peuple vert, dont le nombre parvient à couvrir les cris des bouillants supporteurs argentins. Pendant les hymnes, plusieurs Pumas pleurent à chaudes larmes. Les Irlandais, eux, se tiennent droits et fiers, portés par le chant des leurs. Ils savent la difficulté de ce qui les attend.L’actuelle meilleure nation de l’hémisphère Nord, qui a remporté les deux dernières éditions du Tournoi des six nations, a l’occasion d’enfin s’illustrer en Coupe du monde. Elle a une nouvelle possibilité de franchir ces quarts de finale, ce qu’elle n’a jamais fait depuis la naissance du Mondial, en 1987. Mais c’est malheureusement avec des forces amoindries qu’elle se présente devant les Argentins.Courage et générositéCeux-ci peuvent remercier l’équipe de Philippe Saint-André qui, le 11 octobre dans ce même stade, a mis hors d’état de nuire les principaux cadres irlandais, le capitaine Paul O’Connell, le buteur Jonnie Sexton ou le troisième ligne Peter O’Mahony. Cela n’a pas empêché les Irlandais de l’emporter 24-9, mais en hypothéquant leur avenir.Face à l’agilité et à la qualité du jeu de main de leurs adversaires, les hommes du sélectionneur néo-zélandais Joe Schmidt ne peuvent compter que sur leur courage, leur engagement, leur générosité et le soutien en décibels de leur public. Ce qui s’avère très insuffisant dans un début de match largement dominé par les Sud-Américains. Leur première accélération, à la 3e minute, est synonyme d’essai en coin, aplati par le centre Matias Moroni. Et c’est au même endroit que Juan Imhoff double la mise sur une passe au pied lumineuse de l’arrière Joaquin Tuculet. A peine dix minutes de jeu, et déjà 14-0. Le suspense aura duré encore moins longtemps que lors de Nouvelle-Zélande – France.Sans leurs ténors, les Irlandais, pris à la gorge par les Pumas, semblent perdus. Et la série noire continue avec la sortie sur blessure du centre Tommy Bowe. Même en supériorité numérique, après un carton jaune administré au pilier Ramiro Herrera (qui a frôlé par la suite une exclusion définitive), ils ne parviennent pas à approcher les 22 mètres adverses.Incroyable sursautCurieusement, c’est au moment où tout semble perdu que l’incroyable sursaut irlandais, qui avait déjà surpris les Français, se produit. Un contre permet au remplaçant Luke Fitzgerald de filer seul vers les poteaux dans un boucan d’enfer. L’écart est ramené à dix points à la mi-temps.A la reprise, c’est une explosion de joie qui accueille le deuxième essai irlandais après une échappée de Jordi Murphy. Le match semble alors sur le point de se renverser par la victoire des seules qualités du cœur et du courage, les seconds couteaux irlandais en profitant pour briller. A l’approche de l’heure de jeu, Ian Madigan, qui a la lourde responsabilité de faire oublier Sexton, peut recoller au score à 23-23 sur une pénalité. Sa tentative échoue largement et fait regretter l’absent. En face, son homologue Nicolas Sanchez ne faillit pas et redonne de l’air aux Argentins. La chance irlandaise est passée.La fin du match ressemble à son début. Les Argentins retrouvent leurs jambes le long des lignes et la fluidité de leur jeu de main. Joaquin Tuculet sonne le glas des espoirs verts avant qu’Imhoff ne réalise un doublé. Une ovation est réservée aux perdants, qui quittent la Coupe du monde avec les honneurs. Ils ont perdu nombre de combattants mais se seront battus jusqu’au bout.Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Quelle gueule de bois. La soirée avait mal démarré avec la victoire de l’Afrique du Sud sur le Pays de Galles, ce qui m’a tristement rappelé 2007, quand les Springboks étaient devenus champions du monde en étant l’équipe qui s’était fait le moins de passes du tournoi et en pratiquant un déni de rugby. Quant à la fin de soirée…Le premier sentiment ce matin était un mélange de frustration et de colère, je me suis senti piteux et énervé. Parce que j’y croyais, de manière sans doute irrationnelle, sur la base d’exploits passés qui avaient fait naître l’espoir que cette équipe de France, comme elle l’a fait ponctuellement dans son histoire, puisse rivaliser et réussir l’impossible. Très vite, j’ai déchanté. Et le terme qui me vient en repensant au match d’hier, c’est « soumission ».Lire aussi :XV de France : une déroute amère pour Philippe Saint-AndréSoumission d’une équipe passive qui a subi dès le haka, avant de subir le combat sur le terrain. On espérait une rébellion française, la colère a été néo-zélandaise. Le contraste entre les deux équipes est accablant. D’un côté, la France, dont on attendait contre toute raison un sursaut en se souvenant de 1999 et de 2007, et qui est apparue si lisse et sans âme ; de l’autre, la Nouvelle-Zélande, déjà championne du monde, qui n’en finit pas de gagner, et qui est quand même entrée sur le terrain avec une énorme détermination pour vaincre ses vieux démons, en se rappelant l’une de ses seules contre-performances de la dernière décennie, à savoir le quart de finale de 2007 perdu face aux Bleus à Cardiff. Rejouer au même endroit huit ans après, au même stade de la compétition, contre la même équipe, pour la punir : le contexte était parfait.Hypocrisie, suffisance, marketingOn a attendu ce match avec des œillères toute la semaine, et c’est une équipe sans projet, sans idée et sans cohésion qui s’est inclinée face aux maîtres néo-zélandais. Ce serait trop cruel de dire que ce quart de finale résume les quatre dernières années, mais c’est le match des illusions perdues et du renoncement. On a abandonné notre identité. On a renié notre culture, alors que celle des All Blacks s’est exprimée dans toute sa splendeur. Cette équipe de France ne m’aura que trop rarement fait vibrer en quatre ans, et elle a touché le fond hier. Encéphalogramme plat.Je pense qu’on ne s’est pas réellement dit les choses au sein du groupe cette semaine, pas plus qu’au sein du rugby français depuis un certain nombre d’années. Je ne veux pas accabler l’entraîneur qui portait le projet, et qui l’est déjà suffisamment, ni les joueurs, dont certains disputaient leur dernier match international. Cette déroute est une sanction contre nos dirigeants et leur façon de gouverner. Une sanction contre les belles paroles, les faux-semblants, l’hypocrisie, et la suffisance d’un rugby empêtré dans ses certitudes, qui a autoproclamé le Top 14 « meilleur championnat du monde ». Ça n’est que du marketing. Les masques sont tombés hier, et c’est violent.Et maintenant ? Le French flair est définitivement enterré sous la pelouse du Millenium Stadium de Cardiff. On espère que le jeu « à la toulousaine » va prendre le relais, puisqu’on s’en remet à l’homme providentiel, Guy Novès [qui succède à Philippe Saint-André à la tête du XV de France]. L’ancien entraîneur du Stade toulousain possède le plus beau palmarès du rugby français en club. Rappelons quand même que le dernier titre de Toulouse date de 2012. Et qu’il s’était construit autour d’une mêlée symbolisée par un pilier droit samoan et un pilier gauche sud-africain, et d’un artilleur néo-zélandais. Il y a trois ans, l’équipe de Guy Novès avait remporté la finale du Top 14 face à Toulon 18-12 : six pénalités, aucun essai.Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) 23.10.2015 à 23h21 • Mis à jour le23.10.2015 à 23h24 Caen est redescendu de son nuage en s’inclinant logiquement à domicile contre Nantes 2 à 0 vendredi 23 octobre, en ouverture de la 11e journée de Ligue 1, concédant sa deuxième défaite de la saison sur sa pelouse. Les joueurs de Patrice Garande restaient sur trois victoires consécutives qui leur avaient permis de monter sur le podium du championnat (21 points), derrière l’inaccessible Paris-Saint-Germain (26) et le surprenant promu Angers (21).Dans leur stade Michel-d’Ornano, les Normands ont plié sous les coups de Nantais inspirés, qui confirment leur bonne dynamique avec un troisième succès de rang et totalisent 16 points.Lyon s’impose face à Toulouse L’Olympique lyonnais a retrouvé la confiance contre le Toulouse FC et s’est imposé 3 à 0 au stade de Gerland. Les recrues, tant critiquées pour leur faible rendement depuis le début de saison, qui ont enfin été performantes, à l’image de Mathieu Valbuena. L’Espagnol Sergi Darder a ouvert la marque en reprenant, en deux temps, un centre délivré de l’aile droite par Mathieu Valbuena, très présent et qui a enfin endossé le costume de meneur de jeu (18e).Beauvue a ensuite délivré la passe décisive amenant le deuxième but inscrit par Valbuena, son premier à l’OL (2-0, 69e), mais aussi celle qui a permis à Maxwell Cornet de porter le score à 3-0 dans le temps additionnel. Avant les autres matches de la journée, Lyon remonte à la 4e place et se rapproche de Caen. Toulouse reste donc 17e et prend le risque de voir se rapprocher les relégables ce week-end.Lire aussi :Corse : des violences après le match PSG-Bastia 23.10.2015 à 10h33 | Anthony Hernandez Un air de flamenco souffle depuis deux ans sur le badminton féminin. Les traditionnelles championnes asiatiques, majoritairement chinoises, ne peuvent que s’incliner devant l’Andalouse Carolina Marin. Lors des Internationaux de France de badminton, organisés depuis mardi et jusqu’à dimanche au stade Pierre-de-Coubertin, elle sera donc la favorite logique de l’épreuve parisienne.Il faut dire qu’à 22 ans, la native de Huelva a imposé son style, tout en puissance, énergie et tactique, en remportant les deux derniers Championnats du monde à Copenhague (2014) et à Djakarta (2015). Cela faisait plus de quinze ans qu’une badiste non asiatique n’avait pas remporté cette compétition. En 1999, la Danoise Camilla Martin, en digne représentante du meilleur pays européen de badminton, s’offrait le titre mondial à domicile.Loin de ses considérations géographiques, Carolina Marin a fait émerger l’Espagne d’un tour de raquette sur la carte du badminton. Si cette arrivée tonitruante a pu surprendre, la jeune femme et son entraîneur, Fernando Rivas, n’ont, eux, jamais douté. « Ce n’est pas une surprise. Nous étions préparés pour gagner ces Mondiaux », affirme Carolina Marin. Rivas se souvient, lui, d’une anecdote marquante : « Lorsqu’elle est arrivée en demi-finale, je lui ai demandé : “Tu la veux de quelle couleur ta médaille ? — En or”, a-t-elle répondu. J’ai alors répliqué que nous allions préparer les deux derniers matchs en conséquence. »« Je veux tout gagner »Indissociable de la réussite de sa protégée, Fernando Rivas a détecté le jeune talent lors d’un Championnat d’Espagne des moins de 15 ans (U15). Danseuse de flamenco depuis son enfance, la jeune Carolina ne s’était pourtant lancée sérieusement dans le badminton que depuis l’âge de 11 ans. « Je l’ai immédiatement trouvé différente. Elle jouait avec une intensité et une vitesse qui pouvaient rivaliser avec celles des Chinoises. J’ai également senti intuitivement quelque chose de spécial dans sa manière de gérer le tempo d’un match », explique Fernando Rivas.Très démonstrative sur le court, Carolina Marin affiche une détermination sans faille. « Sa confiance en elle est un immense atout. Elle a la conviction de pouvoir être la meilleure au monde. Si elle avait choisi le flamenco, elle aurait été aussi la meilleure danseuse au monde… », plaisante à peine Fernando Rivas.A seulement 23 ans l’été prochain, en cas de premier succès olympique, la championne espagnole pourrait se targuer d’un palmarès déjà complet. Pas de quoi cependant stopper son appétit de victoire : « Si je suis victorieuse à Rio, il y aura encore beaucoup de choses à gagner. Un troisième, un quatrième, un cinquième Championnat du monde, puis d’autres Jeux olympiques. Je veux tout gagner ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.10.2015 à 15h12 • Mis à jour le22.10.2015 à 17h08 Le capitaine de la sélection allemande de football Bastian Schweinsteiger va poursuivre en justice une entreprise chinoise à l’origine d’une figurine de soldat allemand de la seconde guerre mondiale, qui lui ressemble fortement et porte son prénom.L’entreprise DID, à Hongkong, a produit une figurine baptisée « Bastian », dont le visage ressemble fortement à celui de la star de football allemande, vêtue de l’uniforme de soldat de la Wehrmacht, l’armée sous le IIIe Reich.Contacté par le tabloïd allemand Bild, qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi, Patrick Chan, un collaborateur de l’entreprise, dont les fonctions n’ont pas été précisées, a nié toute volonté de représenter le joueur.« Allemand typique »La figurine d’environ 30 centimètres « se base sur un Allemand typique », a-t-il expliqué. « Nous pensons que tous les Allemands ressemblent à cela », a-t-il ajouté, selon Bild.Casque de fer, manteau d’hiver blanc et insigne avec l’aigle nazi, la figurine est présentée par l’entreprise comme un « membre de l’unité de ravitaillement de la Wehrmacht ».Bastien Schweinsteiger, qui joue actuellement à Manchester United, a été nommé capitaine de la sélection allemande l’année dernière à la suite de Philipp Lahm. Le milieu de terrain avait joué un rôle clé au sein de la sélection qui a remporté la Coupe du monde 2014 au Brésil. Anthony Hernandez Henrikh Mkhitaryan ne profitera pas du déplacement de son club en Azerbaïdjan pour visiter son pays natal et frontalier, l’Arménie. L’international arménien du BV 09 Borussia Dortmund (BVB), en accord avec ses dirigeants, a choisi de ne pas se rendre à Qabala (centre du pays) pour disputer un match de Ligue Europa. « On en a encore discuté avec lui [Mkhitaryan] et je pense que c’était mieux pour tout le monde d’éviter tout malaise. C’est une région en crise », a justifié le patron du BVB, Hans-Joachim Watzke.En cause, le conflit territorial qui perdure entre les deux nations du Caucase depuis la guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) et qui a fait environ 30 000 morts depuis vingt-cinq ans. Les haines sont toujours vives entre les deux voisins et les escarmouches à la frontière font régulièrement de nouvelles victimes. Facteur aggravant, selon un site sportif azéri (Azerisport.com), Mkhitaryan aurait risqué une arrestation en se rendant en Azerbaïdjan : en 2011, il se serait rendu sans autorisation dans la région incriminée.Un joueur offensif essentielLe Borussia devra donc faire sans l’un de ses meilleurs joueurs offensifs, auteur déjà de 10 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Le club de la Ruhr devrait s’en sortir : il occupe la place de leader du groupe C avec 4 points en deux rencontres, tandis que le FC Qabala est bon dernier avec 1 point. Henrikh Mkhitaryan n’est pas le premier sportif touché par les fortes tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En juin dernier, ce riche état pétrolier et gazier a accueilli en grande pompe les premiers Jeux européens. L’occasion d’afficher les richesses du pays et de tenter d’atténuer l’image déplorable du régime présidentiel d’Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003.Lire aussi :A Bakou, le sport en vitrinePrésent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est une interview qui met à mal la défense de Michel Platini. Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a avancé de graves accusations à l’encontre du président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) – candidat à la tête de la Fédération internationale de football (FIFA) et suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance mondiale –, dans un entretien au Financial Times du 20 octobre.Le dirigeant y affirme que les 2 millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Joseph Blatter au Français ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers, qui étaient donc faux. »« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala qui a par ailleurs indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité du Français avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniHomme fort de la FIFA depuis le 2 juin et l’annonce de l’abdication prochaine de Blatter, en pointe sur le dossier des réformes, le dirigeant italo-suisse rejette les arguments des avocats de l’ex-capitaine des Bleus : « Une explication que j’ai vue est que la FIFA n’était pas en mesure de payer. L’autre explication est que ça n’a pas été payé sur le moment parce que cela aurait été plus que ce que gagnait le secrétaire général. Les deux explications ne sont pas pertinentes. » SceptiqueSelon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « Michel Platini n’a jamais été membre de la commission des finances ou de la commission d’audit seules chargées de s’assurer de la conformité et de la fiabilité des comptes. La facture émise [en 2011] par M. Platini a été enregistrée par la direction financière de la FIFA et les comptes de celle-ci ont été vérifiés par ses commissaires au compte », ajoute Me Thibaud D’Alès, du cabinet Clifford Chance.Cet argument rend sceptique un proche du dossier, joint par Le Monde : « La facture est sans importance dans ce contexte. Elle a été enregistrée. L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002. Lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Cette instance approuve les bilans financiers et est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. »Mercredi 21 octobre, la commission d’éthique s’est engagée à ce qu’une décision finale soit rendue à la suite de l’enquête visant Michel Platini et Sepp Blatter avant la fin de leur suspension de quatre-vingt-dix jours.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Aux grands maux, les grands contrats ? Après l’affront reçu samedi à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby (FFR), se dit « prêt à tout » pour guérir le XV de France. Y compris à la création de contrats fédéraux qui permettraient à l’équipe nationale de se transformer en club. Autrement dit : le XV de France pourrait alors employer ses propres joueurs, plutôt que de les solliciter ponctuellement auprès des clubs du championnat de France.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintL’entretien de M. Camou, donné dimanche 19 octobre à l’AFP, réveille un vieux débat. Pour nourrir l’espoir de remporter un jour la Coupe du monde, faut-il mettre des joueurs sous contrat pour qu’ils se consacrent prioritairement à l’équipe de France ? En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie ou encore en Irlande et au Pays de Galles, ce mode opératoire existe déjà. Il permet aux fédérations de ces pays-là de garder le contrôle sur les joueurs de l’équipe nationale, d’agencer leurs séances de préparation collective et leurs phases de repos, tout en les prêtant à des clubs locaux le reste de l’année.Appliqué au rugby français, le procédé aurait ses avantages, qu’il s’agisse d’alléger le calendrier des joueurs concernés, de multiplier leurs séances d’entraînements communes ou de focaliser leur attention sur l’équipe nationale. Mais il bute sur une difficulté de taille : l’opposition formelle des clubs du Top 14, le championnat de France, jusque-là réticents à abandonner leurs meilleurs rugbymen – ce que les règlements les obligent à faire uniquement en cas de match international.« Casus belli »D’éventuels contrats fédéraux nécessiteraient l’accord de deux entités aux objectifs opposés : d’un côté, la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de défendre les intérêts économiques et sportifs des clubs professionnels ; de l’autre la Fédération française de rugby, responsable de l’équipe de France et du rugby amateur. Paul Goze, le président de la LNR, annonce déjà qu’il s’agirait d’un « casus belli » et juge la perspective de tels contrats « complètement irréaliste ». « Soit ils s’appliquent à 4-5 joueurs et ça ne changera rien pour le XV de France. Soit c’est à plus mais, à ce moment-là, expliquez-moi ce que ces joueurs feront toute la saison, ils ne joueront pas ? »La question devrait sans doute alimenter les débats jeudi 22 octobre, lors du bureau fédéral extraordinaire de la FFR qui se réunira à Paris. Une réunion à laquelle « la Ligue nationale de rugby répondra bien évidemment présente », comme elle l’a fait savoir dans un communiqué. Combien de joueurs ces contrats impliqueraient ? Sur quel laps de temps ? Et pour quelles rémunérations ? Autant de réponses qu’il reste également à définir. Reste également la question financière. En l’état actuel, la création de contrats fédéraux pour un groupe de 31 joueurs comme celui du XV de France supposerait des investissements supplémentaires. Cette somme pourrait toutefois être puisée dans l’enveloppe que verse actuellement la FFR à la LNR pour compenser les joueurs qu’elle sollicite lors des matchs du XV de France : soit 23 millions d’euros sur quatre ans en vertu d’une convention qui expirera en 2017.Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, apporte une autre réserve : « Le sport est évolutif, comment s’assurer que le groupe de joueurs sous contrats fédéraux réunisse bien les meilleurs joueurs du moment ? » La saison passée, Philippe Saint-André avait dressé une liste de trente joueurs à protéger. Ladite liste plafonnait à 30 matchs le nombre d’apparitions de ces joueurs, toutes compétitions confondues – championnat de France, Coupe d’Europe et matchs internationaux. Problème : sur ces 30 joueurs, seuls 21 ont finalement été retenus pour disputer la récente Coupe du monde en Angleterre.L’exemple du rugby à VIIDe leur côté, les internationaux français ont beau être les principaux intéressés, difficile d’avoir un avis tranché de leur part. Dès le lendemain de la défaite face à la Nouvelle-Zélande, le talonneur toulonnais Guilhem Guirado, en appelait – tout en restant vague – à des changements en profondeur : « Il faut qu’on voie plus grand pour être une grande nation comme celle qu’on a pu affronter ce soir. » Pour le troisième-ligne clermontois Damien Chouly, « si quelque chose devait être mis en place, il faudrait le faire sur plusieurs saisons, ça ne servirait à rien de le faire que sur une seule année ».Wesley Fofana, trois-quarts centre de Clermont, reste tout aussi évasif : « Ça fait combien de temps qu’on parle de ça ? Vous voyez bien que pour l’instant ça n’évolue pas… » Déjà en 2001, la FFR avait émis l’hypothèse de contrats fédéraux par l’intermédiaire de son président Bernard Lapasset, devenu aujourd’hui président de la Fédération internationale, World Rugby. « Peut-être faudra-t-il, à l’avenir, décharger les clubs d’un fardeau financier et prendre les internationaux sous contrat, laissait-il entendre dans le quotidien L’Equipe. Déjà, pour la saison 2002-2003, il faudrait que leur disponibilité soit de six mois pour préparer la Coupe du monde. »Lire aussi :Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En 2015, Philippe Saint-André aura dû se contenter de deux mois. Deux mois de préparation pour entraîner son groupe de 31 joueurs jusqu’à la Coupe du monde. « Pendant les trois saisons précédentes, j’avais les joueurs cinq jours puis ils repartaient en club », soupirait « PSA » en début de Mondial. Le sélectionneur du XV de France a désormais cédé sa place à Guy Novès, qui entrera en fonction dès le mois de novembre.Celui-ci méditera peut-être l’exemple de l’équipe de France de rugby à VII. Les septistes français, quant à eux, fonctionnent déjà avec des contrats fédéraux. « Nous avons quatorze joueurs sous contrat, ils touchent en moyenne entre 7 000 à 8 000 euros par mois. Sans ce système, il nous aurait sans doute été impossible de nous qualifier pour les Jeux olympiques 2016, estime le manageur de cette formation, Jean-Claude Skrela, lui-même ancien joueur du XV de France. La preuve que la professionnalisme en équipe de France, ça peut marcher ! »Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.10.2015 à 17h22 • Mis à jour le22.10.2015 à 10h04 | Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré A 28 ans, le milieu Blaise Matuidi est l’un des cadres du Paris-Saint-Germain, qui reçoit le Real Madrid, mercredi 21 octobre, en phase de poules de Ligue des champions. Avant d’affronter les Merengues dans la course à la première place du groupe A, l’international français (39 sélections depuis 2010) évoque, dans un entretien au Monde, les ambitions de son club sur la scène européenne, son parcours, mais aussi les Bleus et l’Euro 2016.Mercredi 21 octobre, le PSG reçoit le Real Madrid en phase de poules de Ligue des champions. Avez-vous entouré cette date en rouge sur votre agenda ?C’est un match particulier, contre une grande équipe. Cela n’arrive pas tous les jours. On est vraiment heureux d’avoir une telle opposition et de pouvoir se jauger face à ce genre de formation. Après, ça vaudra 3 points, comme lors des rencontres contre Malmö et le Chakthar Donetsk. Comme nous, le Real en compte six. Il y a une petite bataille pour la première place.Lire aussi :Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup ne le comprennent pas. »Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Votre entraîneur, Laurent Blanc, reste-t-il l’homme de la situation ?Ce qu’on demande à un entraîneur, c’est de gagner des titres. À partir de là, que peut-on lui reprocher ? Je ne suis pas journaliste ni le président du club… Il a apporté sa philosophie. Elle marche. On est contents pour lui, pour son travail. On est tous exposés aux critiques. Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits. Bien sûr qu’on aimerait pratiquer un meilleur football. Aujourd’hui, on a de bons résultats. Peut-être que cela ne suffira pas pour qu’on atteigne nos objectifs. Même si je pense qu’on a les moyens de faire de très très bonnes choses cette saison. L’attente est énorme quand on évolue dans un club comme le PSG. Il faut accepter les critiques. Cela a été le cas du coach. Il a su faire sa place. Il récolte les fruits de son travail aujourd’hui.Vous avez connu une progression constante sur les plans athlétique et technique. Comment l’expliquez-vous ?Je me répète souvent : par le travail. Ça n’a parfois pas été facile, il a fallu que je m’accroche par moments. Je peux encore aller plus haut et progresser. Aujourd’hui, l’idée est de gagner de grands titres.Jean-Claude Lafargue, votre formateur à l’institut national du football de Clairefontaine, m’a dit : « Blaise a construit les étages de sa maison grâce à sa constance, avec de solides fondations. » Qu’en pensez-vous ?« Coach Lafargue », que j’aime beaucoup, résume bien mon parcours. C’est important d’avoir de bonnes bases. Je ne suis pas un Messi. Mon talent me permettait de jouer au niveau professionnel. Pour atteindre le niveau international et évoluer en équipe de France, il fallait fournir un gros travail.Que ce soit avec le PSG ou en équipe de France, vous vous êtes transformé en buteur. Votre coéquipier Zlatan Ibrahimovic vous a-t-il donné des cours particuliers ?Il ne m’a pas donné de leçons particulières. Vous savez, quand on vous chambre tous les jours à l’entraînement, cela vous oblige à vous appliquer un peu. Ça a été le cas. Ça a fini par payer. Je regarde souvent mes coéquipiers et il faut parfois s’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. J’ai la chance d’avoir Ibrahimovic et Cavani, qui sont deux grands buteurs.« On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann »Même si ce n’est pas mon rôle premier, et il faut que les gens le comprennent. J’essaye de suivre, de regarder les autres. Comme ça, quand l’occasion se présente, même si elles sont rares, au moins il y a plus de possibilités de marquer. J’ai d’autres tâches à accomplir. Mais c’est un plus.Lire aussi :Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGVous étiez jadis représenté par l’agent Jean-Pierre Bernès [celui notamment de Laurent Blanc] mais vous avez choisi, en 2013, de confier vos intérêts à Mino Raiola, l’imprésario de vos coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory van der Wiel. Que vous apporte-t-il ?C’est quelqu’un qui connaît très bien le football depuis très longtemps. On s’entend très bien. Il est fort dans son domaine. Après, je suis un grand garçon. Je sais aussi prendre mes décisions. Il est là pour m’aider, m’appuyer sur ce plan-là.Êtes-vous soulagé que les choses sérieuses commencent avec les Bleus – qui affrontent en novembre l’Allemagne et l’Angleterre – après ce long tunnel de matchs amicaux qui coïncidaient avec les éliminatoires pour l’Euro 2016, organisé en France ?Quand on joue en équipe de France, la motivation doit venir d’elle-même. Peu importent les matchs. On représente son pays. Il n’y a rien de mieux. La perspective de l’Euro en France est fabuleuse. Ce n’est pas donné à tout le monde. La dernière grande compétition chez nous, c’était le Mondial 98, il y a presque vingt ans.Après les succès des Bleus sur leur sol lors de l’Euro 84 et du Mondial 98, il va y avoir une obligation de résultats…On a envie de faire un super truc, d’aller le plus loin possible. En 1998, il y avait une grande génération. Aujourd’hui, on a une jeune équipe, en pleine construction même si on se connaît un peu plus depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il y a un noyau qui est là depuis l’arrivée de Didier Deschamps en juillet 2012. On est comme une bande de potes. La génération Pogba, Varane est très intéressante pour le futur. Il ne faut pas oublier Griezmann. De jeunes joueurs nous ont rejoints comme Digne, Kurzawa, Zouma, Kondogbia, Aréola. Ils sont bien installés dans de grands clubs et sont matures. On ne peut pas leur demander ce qu’on va faire à l’Euro, ou de le gagner. On veut aller dans le dernier carré de la compétition. Je ne vais pas non plus me cacher. Chez nous, on a envie de se dire « les gars, on peut ». Mais il y aura d’autres grandes sélections qui se diront aussi « on peut ». On ne peut rien prédire.Quelles nations européennes sont au-dessus de vous actuellement ?L’Allemagne, même si elle est moins bien actuellement. La Belgique [qui va prendre la tête du classement FIFA lors de sa réactualisation, début novembre] qui fait actuellement du très bon travail et compte de bons joueurs. Il ne faut pas oublier l’Espagne, tenante du titre, on connaît son football. L’Italie, qui est toujours présente dans les grandes compétitions même si elle est passée à côté lors du dernier Mondial avec son élimination au premier tour. Il ne faut pas oublier l’Angleterre. On aura notre mot à dire dans cette compétition, qui s’avère difficile.Étiez-vous inquiet en juin après votre mauvaise série du printemps (trois défaites en quatre matchs) et notamment cette défaite en Albanie (1-0) ?Non, je n’étais pas inquiet. C’était une période de la saison un peu délicate. Je m’étais dit « on reviendra en septembre avec un autre état d’esprit ». Beaucoup de joueurs étaient fatigués mentalement. C’est ce qui a fait la différence au niveau des résultats. L’Euro sera en juin (10 juin-10 juillet 2016), en fin de saison… Mais on aura une bonne préparation et Didier Deschamps nous mettra d’emblée dans le vif du sujet.Vous avez suivi l’actualité politique à la FIFA ces derniers mois, avec notamment la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini. En parlez-vous avec vos coéquipiers au sein du vestiaire du PSG ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?Non, pas du tout. Ça, c’est un autre domaine, ça ne nous concerne pas forcément. On est là pour jouer et essayer de gagner en club ou en sélection. Vous l’avez si bien dit : c’est de la politique.Lire aussi :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ?Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Après l’Italie et la Serbie, la Bulgarie ? L’équipe de France tentera samedi 17 octobre à Sofia (à 20 h 45, sur BeIn Sports 3) de battre un troisième cador européen d’affilée et, accessoirement, de se qualifier pour la finale du Championnat d’Europe de volley-ball. Un stade qu’elle a déjà atteint à trois reprises (1987, 2003, 2009), mais sans jamais remporter la médaille d’or. Et si c’était pour cette fois ? Beaucoup d’observateurs le pensent, et voici pourquoi.La « Team Yavbou », une équipe soudée qui ne doute de rienDe même que les handballeurs ont su communiquer autour de leurs surnoms, des Barjots aux Experts, les volleyeurs ont trouvé un cri de ralliement qui les identifie et renforce l’impression d’un groupe uni. C’est la « Team Yavbou », verlan de « bouillaver », un mot d’argot gitan signifiant dans un premier temps un acte sexuel plutôt viril, et par extension le fait de détruire un rival. Les Bleus se sont renommés ainsi après une victoire fondatrice chez les triple champions du monde brésiliens, en 2013. Avant les matches, ils se réunissent pour une ronde hystérique aux cris de « Yavbou, Yavbou », leur « haka » maison.(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/en_US/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Notre petit secret pour préparer comme il faut nos matchs !!!#InsideYavbou #PourVous #LeNouvelOrdre #AmbianceDeFolie #MaTeamPosted by Earvin Ngapeth on Wednesday, October 14, 2015Les apparences ne sont pas trompeuses, dit l’entraîneur Laurent Tillie au Monde. Ce groupe est à la fois décontracté et débordant d’énergie. Ce qui implique une gestion particulière. « On est souvent obligé de libérer la soupape, on les manage un peu à vue, même si on a un cap. Tout est fait au feeling. Quand donner les informations ? Quand faire les briefings ? Tout cela est fluctuant, car on est obligé d’attendre que les joueurs soient réceptifs. » En clair, Laurent Tillie a aussi une casquette de moniteur de colo. Une colonie de vacances qui « déborde d’humour, et non d’insolence », mais qui « crée la solidarité sur le terrain ».La plupart des joueurs se connaissent depuis des années. « On est une bande de potes », nous assure Earvin Ngapeth, la star de l’équipe. Hormis Antonin Rouzier, l’attaquant de 29 ans, tous les titulaires sont nés entre 1989 et 1992. Cette génération a été deux fois championne d’Europe chez les moins de 19 ans, une fois chez les moins de 21 ans.Philippe Blain, entraîneur de l’équipe de France entre 2001 et 2012, salue la manière dont Laurent Tillie gère ce groupe à nul autre pareil : « Il a su laisser une certaine liberté et souplesse de fonctionnement pour que ce collectif s’exprime. » Et « chaque ego a trouvé sa place », précise Tillie, avant d’ajouter, prudent : « Je ne sais pas pour combien de temps. »La « Team Yavbou » est aussi dotée d’une confiance en elle étonnante, qui vire à l’agressivité vis-à-vis de l’adversaire. « On ne veut avoir peur de personne », dit Tillie. « C’est la guerre », écrit Ngapeth en commentaire de chacune de ses photos sur Instagram depuis le début de la compétition. Une mentalité qui ne mérite qu’un seul objectif : « Si on n’obtient pas la médaille d’or, ce sera un échec, parce qu’on a l’équipe pour gagner. » #ToutEstClair #CBonDeja #CLaGuerre #teamyavbou🇫🇷🇫🇷 Une photo publiée par EarvinNgapeth (@3paule2feu) le 8 Oct. 2015 à 5h11 PDTUn leader ambitieux et qui assume tout… ou presqueSi vous suivez, même d’assez loin, le volley, vous avez forcément entendu parler de Earvin Ngapeth, ce turbulent attaquant à l’épaule droite de feu et l’un des joueurs les plus spectaculaires du monde. Elu meilleur joueur des finales de la Ligue mondiale, remportée par la France cet été, il est tout aussi influent dans ce tournoi. Meilleur marqueur de la France (69 points, 68 pour Antonin Rouzier) et meilleur réceptionneur, Ngapeth est surtout celui qui smashe dans les moments importants.« C’est le leader sur le terrain », salue Philippe Blain, pas rancunier après que Ngapeth lui a mené la vie dure lors du championnat du monde 2010, vivant mal son statut de remplaçant à 19 ans — le sélectionneur avait fini par l’exclure du groupe. « Avoir un joueur comme ça, c’est une force. Il sait prendre ses responsabilités dans les moments importants du match. »« J’assume mon statut », dit Ngapeth. De manière générale, il assume. Il assume d’être le joueur le plus sollicité, et de loin, par les médias français, toujours poli, souriant et d’humeur égale. Il assume d’avoir été comparé à Nicolas Anelka, un joueur qu’il apprécie, il y a cinq ans. Il assume de n’avoir pas changé, d’être un joueur émotif qui a besoin d’être mis dans les bonnes conditions et de jouer avec ses potes pour être performant. Il assume d’avoir quitté au bout de quatre mois, au début de 2014, la Sibérie et le riche club de Kemerovo, parce qu’il estimait qu’il ne facilitait pas sa vie familiale après la naissance de son fils.Il assume enfin d’aimer et de faire — sous le pseudonyme de Klima — du rap français comme il l’envisage, avec ses clips et paroles aspirateurs à clichés : armes, deal et clash.« J’suis pas hit-maker/j’m’en bats le chibre des rappeurs/moi j’fais des sous dans l’sport/mais j’rappe pas comme Tony Parker », attaque-t-il dans Zombi, en référence au très oubliable Balance-toi de la star du basket français, sorti en 2007, ambiance Alliance Ethnik plutôt que Rohff. Dans Bang Bang, il rappe clope en main et fait mine d’appuyer sur la détente devant ses potes qui brandissent des armes.« Je ne veux pas faire ça à moitié, rapper des conneries que je ne pense pas. Même si, pour dire la vérité, j’ai hésité à ce qu’on sorte le clip de Bang Bang », confie Ngapeth. « Mais je fais du rap avec mes potes, je tourne le clip en bas de chez nous, je sais très bien qu’il va être comme ça. Ça ne me dessert pas, puisque de toute façon je n’ai aucun contrat de sponsoring. Si j’ai des propositions de sponsors qui veulent que j’arrête le rap, on en discutera. »Ngapeth ne cherche donc pas à entretenir son image de joueur turbulent, dont on reparlera en novembre lors de son procès pour violences sur un agent de la SNCF à la suite d’une présumée altercation — qu’il dément —, qui avait éclipsé le succès de la France en Ligue mondiale. Il y a un an, le joueur avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour violence en réunion lors d’une rixe à la sortie d’une discothèque, bien qu’il n’ait pas lui-même donné de coups.Le meilleur libero du monde La défense est le point fort de l’équipe de France. Et le chef de la défense, dans le volley, s’appelle le libero. Et le libero de l’équipe de France s’appelle Jenia Grebennikov. Et donc, le chef de la meilleure défense du monde est le meilleur libero du monde et s’appelle Jenia Grebennikov.Et « il n’y a aucun doute là-dessus », certifie Philippe Blain à propos de celui qui a été élu le meilleur à son poste lors du dernier championnat du monde. « C’est un bonheur de voir ce joueur-là, très complet, qui dégage baucoup d’énergie, est une forteresse imprenable. Il a aussi d’énormes qualités humaines. »Le libero, poste créé en 1997, est celui qui ne fait rien comme tout le monde sur le terrain. Comme — souvent — le gardien de but au football, son maillot est d’une autre couleur que celui de ses coéquipiers. Comme — souvent — le gardien de but au football, il ne marquera jamais un point de sa carrière : il n’en a pas le droit.Grebennikov, 1 m 88 — c’est petit, pour un joueur de volley, à tel point qu’il n’aurait peut-être jamais pu jouer à ce niveau si le poste n’existait pas —, personnifie cette équipe de France plus petite que ses adversaires, mais plus malicieuse et plus énergique. Surtout, son sourire permanent est à l’image d’une formation plutôt déconneuse.Pas facile de garder le moral quand on se fait allumer en permanence par des smashes à 140 km/h. Lui adore ça. Il a fait ça toute sa vie, depuis l’enfance, quand ses frères le prenaient pour cible dans une maison où le volley était invité permanent : « Ils me faisaient la misère, mais hors de question de me planquer. Je trouvais normal que ça aille vite. J’étais fier quand je relançais la balle », dit-il à L’Equipe Magazine, qui lui consacrait un portrait dans son édition du 10 octobre. « Je dois faire rager l’attaquant d’en face. Si je défends sur lui et qu’il se sent ridicule, alors j’ai gagné ! », explique Grebennikov.Si Jenia Grebennikov joue pour la France, c’est qu’il est né à Rennes, où son père, international soviétique, a atterri en 1990. Fidèle à ses origines, il a aussi tâté du hockey sur glace, où il brillait aussi. Fort heureusement pour la « Team Yavbou », le Rennais a finalement choisi le sport paternel.Clément GuillouJournaliste au Monde Stéphanie Le Bars La pratique sportive des jeunes ­Américains est en chute libre. En cause, la course à l’excellence dans l’espoir de décrocher une bourse universitaire. Au détriment du plaisir.Les Américains auraient-ils tendance à prendre tout (un peu trop) au sérieux, y compris les performances physiques de leur progéniture ? L’inquiétude transparaît en tout cas chez les professionnels du sport, qui notent avec dépit une baisse continue du nombre de jeunes Américains de 6 à 17 ans inscrits dans un club de quartier (26 millions en 2014, quand même). En cinq ans, la baisse avoisinerait les 4 %, selon la Sports & Fitness Industry Association, citée récemment par le Washington Post. La tendance remonterait en réalité au milieu des années 1990. Si la crise économique peut expliquer une partie de cette désaffection, le cœur du problème est ailleurs, selon les experts. La quête effrénée de l’excellence dans tous les domaines de la vie de leur enfant pousserait les parents américains et, sous leur pression, les organisations sportives, à privilégier la compétition élitiste, coûteuse et épuisante, au détriment du simple plaisir juvénile de taper dans un ballon, de renvoyer une balle de base-ball ou de faire des longueurs de bassin.A 13 ans, 70% des enfants renoncent« Le système est désormais calibré pour les enfants doués. Ce n’est plus la participation qui est valorisée, mais l’excellence », assure Mark Hyman, un professeur de management des organisations sportives à l’université George Washington, dans le Washington Post. Les enfants les moins doués végéteraient donc dans des clubs sous-dotés, aux compétitions incertaines. Tandis que les plus talentueux – et les plus aisés – évolueraient dans des championnats prestigieux en voyageant à travers le pays pour participer à de grands tournois. Les conséquences d’une telle stratégie semblent sans appel : 70 % des enfants arrêtent la pratique d’un sport à 13 ans. Faute de « fun », principalement.Au-delà des raisons psychologiques qui peuvent expliquer l’appétence de certains parents pour l’élitisme précoce, une donnée typiquement américaine éclaire ce phénomène. Le sport serait, aussi, un moyen de rendre plus abordables des études supérieures au coût prohibitif : entre 6 000 et 60 000 dollars l’année (entre 5 000 et 53 000 euros environ) ! Les universités américaines offrent en effet des bourses aux athlètes les plus prometteurs. Un pactole de 3 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros environ) que se partagent quelques centaines de milliers d’étudiants. Pour obtenir une bourse de 30 500 dollars (27 000 euros environ) – la plus élevée –, les adeptes du football américain, ou plus précisément leurs parents, semblent prêts à ne rien laisser au hasard dès l’enfance : équipements coûteux, coaching personnel, entraînement intensif… Mais d’autres font désormais un tout autre calcul. Les places dans les équipes de football américain, de base-ball et de basket étant les plus disputées, certains se tournent vers des sports plus inattendus. Ainsi, la lutte, le bowling ou le water-polo permettent chaque année à quelques centaines de passionnés de recevoir en moyenne 15 000 dollars (13 000 euros environ).Un risque élevé de blessuresCes familles, en revanche, restent sourdes aux avis des professionnels du sport qui mettent en garde contre une pratique trop intensive d’un sport dès le plus jeune âge, avec son lot de blessures et de « burn-out ». Seul le football américain, il est vrai particulièrement propice aux chocs violents, semble pâtir d’une récente prise de conscience. Le sport vedette aux Etats-Unis perd chaque année des adhérents et 50 % des parents assurent désormais qu’ils ne souhaitent pas que leur enfant pratique ce sport. Des études récentes ont en effet montré que la fréquence des chocs pouvait avoir des conséquences sur le développement cognitif.Certains se tournent donc vers une autre spécialité américaine, moins violente, le lacrosse. Ce sport d’origine amérindienne, qui se joue avec une crosse agrémentée d’un petit filet, fait figure d’exception : il voit ses effectifs augmenter de 12 % chaque année.Stéphanie Le BarsJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Pierre Breteau Trente-deux matchs, 24 défaites et 7 victoires ; c’est le bilan des confrontations entre le XV de France et les All Blacks depuis 1987 et la première Coupe du monde de rugby. Des chiffres à pondérer tout de même avec les deux victoires des tricolores contre les « kiwis » en Coupe du monde (sur six matchs en tout) qui ont privé les joueurs en noir de finale en 1999 et de demi-finale en 2007.Côté individualités, nous avons recensé les statistiques des 46 joueurs (23 Français, 23 Néo-Zélandais) qui seront sur le terrain samedi 17 octobre à Cardiff et le nombre de victoires de chacun face à l’autre équipe.Lire aussi :France - Nouvelle-Zélande : « le match d’une vie », par Marc LièvremontCôté Néo-Zélandais, les plus anciens ont connu le plus de défaites, mais sans jamais descendre en dessous de 87,5 % de victoires, les Français sont à la traîne, avec au mieux les 33,33 % de victoires pour Mathieu Bastareaud (une en trois matchs).Si les statistiques ne donnent pas l’avantage aux Français, les victoires « inattendues » du XV de France jalonnent l’histoire des rencontres entre les deux équipes, comme celle de cet été 1994 où les Bleus ont marqué « l’essai du siècle ».Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel Quoi de mieux pour se mettre en jambes avant le choc face aux All Blacks qu’un petit Agen - Bordeaux-Bègles des familles ? A moins qu’Oyonnax-Racing 92 ne vous semble plus alléchant ? Tous les quatre ans, le phénomène ravit les boulimiques du ballon ovale autant qu’il peut surprendre les non-initiés : pendant la Coupe du monde de rugby, le championnat de France continue.La 5e journée de la saison 2015-2016 du Top 14 débute vendredi soir, à la veille du quart de finale de la Coupe du monde entre la France et la Nouvelle-Zélande. Et samedi, Brivistes et Toulonnais, qui s’affrontent à 14 h 45 en match décalé, auront tout juste le temps d’achever leur rencontre, prendre une douche, se changer et répondre aux journalistes qui ne sont pas en Angleterre avant de trouver une télé pour regarder le choc entre l’Afrique du Sud et le Pays de Galles, à 17 heures.Les quatre premières journées du championnat de France ont eu lieu fin août, début septembre. Le coup d’envoi de la Coupe du monde n’avait alors pas encore été donné (18 septembre), mais les meilleurs joueurs de l’Hexagone avaient déjà déserté leur club pour rejoindre leur sélection nationale – les 31 Français, par exemple, sont rassemblés depuis le 6 juillet – et l’exode avait été massif : 90 joueurs du Top 14, de 17 nationalités différentes, ont disputé la phase de poules de la Coupe du monde (et 31 de Pro D2, la seconde division française). Ils sont encore 51 outre-Manche, qualifiés pour les quarts de finale. Comme tous les quatre ans à la même époque, le championnat de France est privé de ses vedettes.Le champion de France est lanterne rouge« On est le seul sport professionnel et le seul pays où la Coupe du monde se joue en même temps que le championnat, il n’y a qu’en France que ça arrive », soupire Gonzalo Quesada. L’entraîneur argentin du Stade français oublie de mentionner que la Ligue celtique – qui réunit les meilleures équipes irlandaises, écossaises, galloises et italiennes – a déjà débuté, elle aussi. Mais il est vrai que le championnat anglais ne démarre que ce week-end, et que la saison de Super Rugby – les meilleures formations néo-zélandaises, australiennes, sud-africaines, japonaises et argentines – se déroulera de février à août 2016.« Franchement, le championnat est complètement faussé avec cette Coupe du monde, glisse Jules Plisson, demi d’ouverture du club parisien, qui aurait peut-être été du voyage en Angleterre sans une blessure à l’épaule en fin de saison dernière. Tu joues quatre matchs, tu as quatre semaines “off”, et puis tu enchaînes seize semaines avec un match par week-end, entre le championnat et la Coupe d’Europe. Il ne faut pas se cacher derrière ça, mais beaucoup de nos joueurs sont partis à la Coupe du monde, c’est extrêmement handicapant. » Au Stade français, on est bien placé pour en parler : onze joueurs du club ont été appelés pour la Coupe du monde (trois Français, deux Sud-Africains, un Australien, un Fidjien, un Géorgien, un Italien, un Samoan et un Américain, finalement blessé avant le tournoi). Avec quelques blessures en plus à déplorer, « on se retrouve à jouer le championnat avec 18 joueurs en moins, ça devient compliqué », se désole Gonzalo Quesada. Résultat : le club sacré champion de France il y a quatre mois figure aujourd’hui à la dernière place du classement, dominé par Clermont.« Beaucoup d’équipes sont dans la même situation, on savait depuis longtemps que ça allait être le cas, alors on ne se plaint pas, mais ça reste une situation difficile à gérer », poursuit l’entraîneur parisien, dont l’équipe vise face à Castres, vendredi soir (19 h 45), un second succès en cinq rencontres cette saison. Seuls Toulon (15) et le Racing 92 (12) comptent plus de joueurs absents pour cause de Coupe du monde.Exceptionnellement, tous les quatre ans, les clubs sont autorisés à recruter des « jokers Coupe du monde » pour pallier les absences. Mais les « bonnes pioches » sont rares, il s’agit souvent de rugbymen trop âgés, trop jeunes, ou pas assez bonsCe mic-mac auquel on a droit tous les quatre ans résulte de l’absence d’accord entre World Rugby, qui gère les matchs internationaux (Coupe du monde, Tournoi des six nations dans l’hémisphère nord, Four Nations dans l’hémisphère sud, tournées), l’EPCR, qui organise les Coupes d’Europe, et la Ligue nationale de rugby qui s’occupe du Top 14 : ces trois entités ont toutes besoin de faire jouer des matchs pour vivre économiquement, et personne ne veut raccourcir son calendrier en année de Coupe du monde.Quand on dirige un club, en vient-on à souhaiter l’élimination – et donc le retour – rapide de ses joueurs internationaux ? « Non, sincèrement, assure Gonzalo Quesada. On sait que de toutes façons, on ne les aura pas tout de suite parce qu’ils doivent obligatoirement prendre des vacances. Et s’ils reviennent avec trop mal à la tête, ils vont être marqués de façon négative, ça n’est pas bon. Mais Dieu sait qu’on aurait besoin de certains joueurs en ce moment. »En juin prochain, au tour du XV de France d’être léséExceptionnellement, tous les quatre ans, les clubs sont autorisés à recruter des « jokers Coupe du monde » pour pallier les absences. Mais les « bonnes pioches » sont rares, il s’agit souvent de rugbymen trop âgés, trop jeunes, ou pas assez bons pour le Top 14. Et qui, surtout, finissent par repartir. « Une équipe c’est un groupe humain qui s’appuie sur un système où les joueurs interagissent, vivent ensemble, créent des liens, explique Quesada. Quand, dans ce groupe, tu as des joueurs qui partent, qui reviennent, qui sont là mais pas avec nous parce qu’ils n’ont pas le droit de jouer, des jokers qui sont venus mais qui repartent dans pas longtemps, pour créer une âme, un état d’esprit, des liens dans le groupe, c’est un peu compliqué. » Le temps que les internationaux soient revenus, aient pris leurs vacances, puis repris l’entraînement, l’entraîneur du Stade français a calculé que son club « ne se [rapprocherait] de son vrai niveau que fin 2015, au début de la phase retour. Pour l’instant, on se serre les coudes et on essaie de limiter la casse en tâchant de ne surtout pas perdre à la maison. »Le champion de France, perturbé par la Coupe du monde, puis par le Tournoi des six nations, qui occasionnera encore au moins deux matchs de championnat sans les internationaux à la fin de l’hiver, pourrait-il terminer hors des six premiers, et louper la qualification pour la phase finale ? « J’espère que non. Ça reste notre objectif, on va s’accrocher jusqu’au bout pour y arriver. »Si le Stade Français parvient à atteindre la demi-finale du Top 14, il prendra alors sa « revanche » sur l’équipe de France : une tournée du XV tricolore est prévue en Argentine en juin 2016, en même temps que les demi-finales et la finale du championnat de France. Mais le nouveau sélectionneur n’aura pas le droit de piocher parmi les clubs s’étant hissé dans le dernier carré.Henri Seckel Erwan Le Duc C’EST DEMAIN« Contre l’Irlande, ils ont joué un grand rugby. » Ben Smith a beaucoup d’humour. L’arrière des All Blacks n’a pas fait dans la demi-mesure à l’heure de flatter ses prochains adversaires, des Bleus au plus bas, que les Néo-Zélandais se sont appliqués à encenser devant la presse, avant le quart de samedi 17 octobre (21h).Jérôme Kaino a également souligné que « les Français sont très forts dans la zone de rucks », alors même qu’ils avaient été largement dominés en la matière par les Irlandais. Et au numéro 8 Kieran Read de porter l’estocade : « Il faut se préparer au French flair : derrière, ils ont des centres de classe mondiale. » Comment dit-on pince-sans-rire en maori ?Côté français, on se prépare comme on peut, l’un expliquant qu’il va falloir « se mettre dans un état second » (Philippe Saint-André), l’autre rappelant qu’il ne faut pas « tomber dans l’émotion » (Nicolas Mas), tous rappelant que la Nouvelle-Zélande, « c’est compliqué ».« S’il n’y a pas de rébellion sur ce match-là, il faut changer de sport », prévient le sélectionneur, qui appelle presque ses joueurs à en venir à la désormais traditionnelle phase d’autogestion du XV de France lors d’un Mondial, lorsque les intéressés finissent par s’en remettre à eux-mêmes plutôt qu’à un staff soumis à tous les vents.Un refrain remis au goût du jour par un article de L’Obs, qui annonce l’air de rien la sécession en s’appuyant sur une seule source anonyme. Las, le capitaine Thierry Dusautoir a renouvelé vendredi sa confiance à son sélectionneur. « Hier [jeudi], il y avait journée off, donc je confirme que je n’ai pas eu accès à l’entraînement avec mes joueurs », a plaisanté de son côté l’entraîneur des avants Yannick Bru.Un autre sujet anime les conversations des suiveurs du groupe France. Mais que fait donc Serge Blanco, très présent depuis plus d’une semaine ? Cité par Le Parisien, l’homme d’affaires-vice président de la Fédération-manager de l’équipe de France-ancien président du Biarritz Olympique-ancien président de la Ligue nationale de rugby-ancien arrière du XV de France, a clos le débat : « Depuis que je suis là, je ne fais rien et je continue à ne rien faire. » Il a tout de même répondu à une question que chaque homme se pose, à un moment ou à un autre de sa vie : « C’est quoi le passé ? Il ne faut pas en parler. Il n’existe pas. Le passé, c’est ce que l’on a envie d’écrire maintenant. On va écrire notre propre passé. » C’EST DIT« C’est un mec brillant. » Bernard Le Roux, France. « Il est très juste. Il domine son sujet, il sait ce qu’il veut. » Aaron Smith, Nouvelle-Zélande. « C’est un très bon arbitre, si ce n’est le meilleur. » Yannick Nyanga, France. Depuis qu’il a été désigné pour officier lors du quart de finale entre les Bleus et les Blacks, Nigel Owens a vraiment beaucoup d’amis. Le Gallois s’était déjà fait remarquer pendant ce Mondial pour sa blague à l’encontre de l’Ecossais Stuart Hogg, qu’il avait enjoint d’aller jouer au football s’il voulait simuler des blessures. Personnage haut en couleur, amateur de stand-up, Nigel Owens avait aussi défrayé la chronique en évoquant en 2007 son homosexualité et la difficulté de l’assumer dans le milieu sportif. Un sujet avec lequel monsieur l’arbitre plaisante désormais assez tranquillement, même lorsqu’il va rencontrer la reine d’Angleterre.Well I have met a few Queens in my time some of you even say I am one. But on the way to Buckingham Palace now to meet the real one.#excited— Nigelrefowens (@Nigel Owens)require(["twitter/widgets"]);C’EST VUD’un pays hôte de la Coupe du monde à l’autre, le maire de Londres, Boris Johnson, a profité d’une visite au Japon pour rappeler, geste à l’appui, que l’Angleterre était, pour toujours et à jamais, la terre d’origine du jeu de rugby.« J’ai eu un peu mal, mais c’est OK », a ensuite déclaré le jeune garçon âgé de 10 ans à la presse, à côté d’un Boris Johnson « so sorry ». Revoyons la fin de l’action dans le détail : On sait désormais quel film le maire de Londres a regardé dans l’avion qui l’emmenait à Tokyo :L’exubérant n’en est pourtant pas à son premier coup d’éclat sur un terrain de sport, comme en témoigne ce geste défensif inédit, un coup de tête dans le bas-ventre d’un adversaire (de plus de 10 ans), lors d’un match de football de gala, en 2006.Erwan Le DucJournaliste au Monde 15.10.2015 à 16h32 • Mis à jour le16.10.2015 à 11h36 | Adrien Pécout Newport (Pays de Galles), envoyé spécialJeudi matin, juste avant l’annonce officielle de la composition du XV de France qui jouera sa survie face aux All Blacks, samedi en quarts de finale du Mondial, Morgan Parra était pendu au téléphone, dans les salons du luxueux Celtic Manor, l’hôtel de Newport (Pays de Galles) où les Bleus ont établi leurs quartiers. Dans son coin, le demi de mêlée devait savourer ce retour en grâce, avec une titularisation contre la Nouvelle-Zélande, dans le rôle du sauveur de la patrie.Après avoir traversé le premier tour de la Coupe du monde dans la peau d’un remplaçant, le Clermontois retrouve la baguette de chef d’orchestre, et de leader, d’un XV de France mis en pagaille contre l’Irlande (24-9), dimanche 11 octobre lors du dernier match de la poule D.« J’ai décidé de le faire commencer car on connaît son leadership sur les avants », a expliqué Saint-André. « S’il n’y a pas de rébellion à ce match, il faut changer de sport. [..] Il ne nous reste plus que quelques jours pour apporter ce surplus d’envie, de folie, de malice, a continué le sélectionneur. Morgan est un gros compétiteur et il a cette capacité à coller au ballon. » Ce même ballon qui a pourtant désespérément échappé aux Français contre l’Irlande, y compris en présence de Parra à partir de la 55e minute.Dans un français teinté d’anglicismes, le centre Wesley Fofana loue le « besoin » qu’éprouve son coéquipier en club comme en sélection, ce « leader naturel », de « “driver” les gros » sur le terrain. « Sur ces matchs, il peut nous apporter beaucoup avec sa sagesse, son dévouement, abonde le pilier gauche Eddy Ben Arous. C’est quelqu’un qui n’hésitera pas à nous gueuler dessus ou à nous demander un effort particulier. Il a du crédit, on est prêts à le suivre les yeux fermés. Quoi qu’il nous dise, on le fera. »Tillous-Borde relégué en tribunesLe pari était attendu de la part d’un sélectionneur qui se devait de bousculer les lignes à seulement quelques jours du match le plus important de ses quatre années à la tête des Bleus. Jusque-là, « PSA » s’en était en effet tenu à une charnière toulonnaise, Frédéric Michalak à l’ouverture, Sébastien Tillous-Borde à la mêlée. Sans démériter, mais sans briller non plus, ce dernier est devenu le grand perdant de la déroute contre le XV du Trèfle, puisqu’il ne sera même pas sur le banc, devancé par Rory Kockott.Lors des matchs de poule, Morgan Parra avait dû se contenter d’un rôle de doublure, sorti du banc pour boucler les fins de match lors des victoires sur l’Italie et le Canada (une transformation inscrite), puis lors de l’inquiétante défaite contre l’Irlande (une pénalité). Tout juste avait-il été titularisé face à la Roumanie (trois transformations et une pénalité) pour le match des « coiffeurs », celui censé faire souffler les titulaires habituels et donner du temps de jeu à leurs remplaçants.Plus près de Richie McCawSamedi, l’ancien Berjallien sera donc chargé d’animer le jeu tricolore avec Michalak, un duo qui a de l’expérience, sauf en commun, puisqu’ils n’ont pas été associés depuis plus de deux ans. Au moins pourront-ils permuter, chacun ayant l’expérience des deux postes.Parra/Michalak n'ont pas débuté ensemble depuis 2,5 ans.— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Il y a quatre ans, Parra avait commencé le Mondial 2011 en tant que no 9 remplaçant avant de le finir en tant que titulaire, mais au poste de no 10. Ce changement tactique, œuvre de Marc Lièvremont, s’était exercé au détriment de l’ouvreur François Trinh-Duc, resté cette année à la porte du groupe France.Parra avait à l’époque été titularisé demi d’ouverture pour la première fois face à la Nouvelle-Zélande en phase de poule, pour une lourde défaite (37-17). Un adversaire qu’il avait ensuite retrouvé en finale de la compétition, pour une deuxième défaite, beaucoup plus serrée (8-7), mais dont il ne vécut que le début sur la pelouse. Assommé par un coup de genou du capitaine néo-zélandais Richie McCaw, Parra dut sortir après vingt minutes de jeu.Samedi, Morgan Parra aura au moins l’avantage d’affronter les champions du monde en titre à son poste préféré, plus près du pack. Et de Richie McCaw.Backing Black 🙌 not long to go now.. Can't wait! #AllBlackEverything #throwback #Batman #Catwoman 😂 http://t.co/BHXdOY2HNw— GemmaFlynn22 (@Gemma Flynn)require(["twitter/widgets"]);Adrien PécoutJournaliste au Monde Yann Bouchez C’est l’un de ces faits divers sportifs qui disparaissent presque sans que l’on s’en aperçoive, effacé par d’autres actualités. Il y a un peu plus d’un an pourtant, l’affaire secoua l’athlétisme français. A l’été 2014, quelques semaines avant les championnats d’Europe de Zurich, la révélation du contrôle positif du lanceur de marteau Quentin Bigot au stanozolol, un stéroïde anabolisant, fit très mauvais genre. D’autant plus que le jeune athlète, 21 ans à l’époque, champion d’Europe Espoirs et sélectionné lors des Jeux de Londres en 2012, déclarait se doper depuis deux ans et mettait en cause son entraîneur Raphaël Piolanti, manageur des lancers de la Fédération française d’athlétisme (FFA).Entendu en commission de discipline le 24  juillet 2014, le lanceur évoquait alors « un engrenage » et assurait que son coach le fournissait en produits dopants. L’accusation, grave, était alors farouchement niée par M. Piolanti, qui accusait son ex-athlète de se défausser sur lui. Le Monde avait rencontré, à l’automne 2014, les deux acteurs touchés par cet épisode. Parole contre parole, deux versions irréconciliables.Lire aussi :L’aiguille et le marteauPlus d’an après, l’affaire a complètement disparu des radars médiatiques. Sur le plan sportif, cela peut se comprendre. Suspendu quatre ans, dont deux ans ferme, Quentin Bigot ne pourra plus disputer de compétition officielle avant le 11 juillet 2016. Raphaël Piolanti, lui, a été écarté du poste de manageur des lancers, et ne devrait vraisemblablement plus entraîner à haut niveau. A l’automne 2014, il déclarait au Monde : « Le domaine sportif ne m’intéresse plus, je suis écœuré. »Lire aussi : Dopage : l’affaire Bigot-Piolanti, parole contre paroleSur le plan de la justice, en revanche, l’information judiciaire ouverte en août 2014 se poursuit, sans faire de bruit. Raphaël Piolanti reste mis en examen pour « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie », « incitation à l’usage de dopants », « administration à un sportif de produits dopants » et « acquisition, détention, offre ou cession à un sportif de produits dopants ».Son contrôle judiciaire lui interdit de sortir de France sans accord du juge de l’instruction et il doit se rendre une fois par mois au commissariat proche de son domicile. Surtout, il ne peut plus exercer son métier d’éducateur sportif. « Pour l’instant, ses activités professionnelles sont en suspens, explique son avocate, Me Marlène Schott, comme il a toujours travaillé que là-dedans [le secteur sportif]. »Raphaël Piolanti maintient sa version devant le jugeAprès avoir refusé de s’exprimer devant le juge d’instruction, en août 2014, à l’issue de la garde à vue, M. Piolanti a une nouvelle fois été confronté à Jean-Marie Caronna, en mars. Devant le juge, il a accepté de parler et maintenu ses positions, selon son avocate.D’après nos informations, les gendarmes de la section de recherches de Metz, chargés de l’enquête, ont entendu un pharmacien allemand qui tient une officine où M. Piolanti est soupçonné de s’être rendu à plusieurs reprises. Mais difficile d’en savoir plus pour l’instant sur les avancées éventuelles de ce dossier. Contactée par Le Monde, la gendarmerie de Lorraine ne souhaite pas communiquer sur une affaire « toujours en cours ». Selon Me Schott, il n’y a pas eu d’élément nouveau significatif, les accusations reposant sur les déclarations d’ex-athlètes de M. Piolanti.Des progrès ou non de l’information judiciaire, Quentin Bigot semble désormais assez loin. Depuis l’automne dernier, il a juste reçu quelques coups de fils occasionnels des enquêteurs « qui viennent aux nouvelles ». D’un éventuel procès, il attend peu de choses. « Peu importe ce qu’il se passe, j’espère juste que ça se termine rapidement », dit-il.Il lui a fallu apprendre à se reconstruire. Loin du sport de haut niveau, loin de l’attention des médias. Les soutiens, il pouvait les « compter sur les doigts des deux mains » après son contrôle positif. Alors, forcément, la fin de l’année 2014 a été rude. Il perd « presque 15 kilos ». Tient le coup avec des antidépresseurs. Ses parents sont là aussi, pour l’aider. En octobre, il envoie « un mail de détresse » à la FFA. Pas de réponse. « Ils n’ont pas répondu, mais, quelque part, je peux les comprendre. Je comprends avec le recul qu’avec ce que j’ai fait j’ai pu les décevoir, relativise-t-il. C’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus d’humanité, mais je peux comprendre leur point de vue. »Quentin Bigot l’assure : il est reparti sur de bons rails. Il vient de terminer une formation de conducteur de train – « un peu mon rêve d’enfant » -, entamée en février. Il a commencé à travailler pour VFLI, « une entreprise privée qui fait du transport de marchandises dans toute la France ». Récemment, il a appris qu’il était affecté à Creutzwald, dans sa Moselle natale. Une nouvelle vie active se profile. Mais il n’a pas laissé le marteau de côté. « J’ai repris l’entraînement tranquillement, vers décembre 2014, explique-t-il. Ça commençait à me manquer. »« Connerie de jeunesse »En février, quand il a dû se déplacer cinq jours par semaine pour suivre sa formation de conducteur, à Autun, en Bourgogne, il a tout de même réussi à continuer à lancer, avec l’aide du club local, qui lui a prêté les clés de l’installation et donné accès à la salle de musculation. « Ils m’ont gâté. J’ai pu maintenir un petit rythme sympa. J’ai, quand même, réussi à faire, à l’entraînement, en juin, près de 77 mètres à l’entraînement. »Une performance pas si éloignée de son record (78,58 m) et qui en ferait, de loin, le meilleur performeur français de l’année, au niveau d’un top 5 aux derniers Mondiaux de Pékin. Mais l’athlète tient à prévenir : « Il y en a qui m’ont dit : “Il y a sûrement des restes de produits.” C’est totalement faux. Je me suis renseigné. J’ai vu plusieurs médecins, je leur ai dit ce que j’avais pris comme produits et ils m’ont répondu que c’était impossible qu’ils fassent encore effet. » Désormais, la prochaine échéance est claire. « Le 11 juillet 2016, c’est la fin de ma suspension. Et le 11 juillet 2016, il y a une compétition à Metz. La date est cochée. »Et le lanceur, désormais entraîné par Pierre-Jean Vazel, de se projeter sur un hypothétique retour en équipe de France : « Je vais pas mentir, ça m’inquiète un peu [en mai, il a été taclé publiquement par le marcheur Yohann Diniz]. Je ne suis pas quelqu’un avec une grosse carapace. Je m’excuserai auprès d’eux [les autres membres de l’équipe de France] quand je les reverrai, mais mieux que ça, je ne pourrai pas faire. Après, c’est à eux de m’accepter ou pas. Mais j’essaierai de leur monter que j’ai fait une erreur et que c’était vraiment une connerie de jeunesse. Je pense que je vais vraiment être l’athlète que je devais être à partir de maintenant. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau C’est un temps lointain, que ceux qui n’ont jamais connu l’équipe de France avant son titre mondial de 1998 ne peuvent pas connaître. Une époque reculée où FIFA et Pro Evolution Soccer (PES), les deux séries annuelles d’Electronic Arts et Konami, n’étaient pas encore considérées comme les seules et uniques références incontournables du jeu vidéo de football, voire le produit culturel le plus vendu en France.Lire : Fifa, du jeu vidéo délaissé au produit culturel le plus vendu en FranceMercredi 14 octobre, le développeur phare des années 1980 Dino Dini a annoncé le retour en 2016 du jeu qui l’a rendu célèbre, Kick Off, sur PlayStation 4 et PS Vita. « Les jeux actuels se concentrent sur le spectacle. Je veux revenir aux fondamentaux, me concentrer sur le sport, détaille-t-il sur YouTube. Il ne s’agira pas de contrôler une vedette du ballon rond sous tous les angles, mais du sport lui-même, de la manière dont vous maniez le ballon sur un terrain. »Le football sans les droitsJusqu’au milieu des années 1990, la majorité des jeux ne possédaient pas les droits d’utilisation du nom et de l’image des footballeurs réels. En 1994, dans International Superstar Soccer, ancêtre de PES, l’équipe de France était encore composée de noms fictifs génériques (Dubois, Chatillo…) ou de clins d’œil absurde (L. de Funes…), tandis que l’équipe d’Electronic Arts avait donné le nom des développeurs à certains joueurs.Lire aussi :Neymar, Griezmann, Messi… Comment les sportifs atterrissent sur les jaquettes de « FIFA » et « PES » C’était alors sur les graphismes et les sensations, manette en main, que chaque jeu se distinguait. Dans Super Soccer, sur Super Nintendo, les footballeurs vus de dos pouvaient remonter tout le terrain rien qu’avec de toniques passes de la tête. Quelques années plus tôt, World Cup, sur Nintendo Entertainment System (NES), met en scène des tacles assassins, des coups de boule vengeurs et des retournés acrobatiques surpuissants, tandis que Goal, de Jaleco, déroulait à l’écran un terrain immense pour l’époque, et que le joueur devait couvrir de bout en bout en s’usant le pouce sur la croix directionnelle de la console.Quelques années plus tard, tandis que ISS et FIFA font leur première apparition, Super Sidekicks sur Neo-Geo et en arcade apporte un football samba aux couleurs rutilantes et athlètes somptueux, tandis que le tonique Virtua Striker, en arcade, introduit les premières caméras dynamiques dans un match virtuel. Le contrecoup de PongPendant une décennie, de la fin des années 1980 à la fin des années 1990, le marché du jeu de football est ainsi caractérisé par un dynamisme extraordinaire, marqué par de nombreux concepts différents, des lancements de nouvelles séries, et d’innombrables innovations technologiques.A l’origine de cette période de frénésie, deux raisons. La première est un effet de rattrapage lié aux contraintes techniques et graphiques des années 1970. En 1974, les premiers jeux de football ne permettent que d’opposer des équipes de quatre joueurs, symbolisés par de simples barres empruntées à Pong. Il faut attendre le méconnu Tehkan World Cup, en 1985, pour qu’une simulation gère vingt-deux protagonistes en même temps sur un même terrain virtuel. Les japonais Nintendo (Soccer), Konami (Hyper Soccer), Sega (World Soccer) ou encore Jaleco (Goal) suiveront le mouvement avec des jeux souvent simples, accessibles et nerveux. Une tradition européenneL’autre raison est culturelle. La crise du jeu vidéo américain du milieu des années 1980 et la faible distribution des consoles japonaises jusqu’en 1987 ont laissé le champ libre en Europe aux micro-ordinateurs personnels et à la production amateur. C’est dans ce contexte qu’en Italie, les frères Dardari (Italy 90’s Soccer, World Cup 90) ou en Grande-Bretagne, Kevin Toms (Football Manager) puis Dino Dini (Kick Off, Player Manager, Goal) participent à l’éclosion d’une nouvelle génération de jeux de football.Ils sont conçus plutôt sur ordinateur Amiga ou Atari. Leur approche plus européenne du sport, plus lente, plus riche en clubs, et plus soucieuse de réalisme, a marqué la fin des années 1980. « Le succès fut incroyable ! Encore aujourd’hui les passionnés se remémorent ces jeux vidéo avec enthousiasme », se félicitent les frères Dardari sur le site de leur entreprise familiale. Dans ce contexte, Kick Off en 1989 fait office de révolution, avec ses nombreuses divisions nationales et son ballon qui pour la première fois n’adhère plus automatiquement aux pieds du joueur. Un vrai travail sur la conduite de balle qui sera perfectionné avec Kick Off 2, puis Sensible Soccer, en 1993, son redoutable concurrent signé de la société Virgin.Un artisanat dépasséLes français ne seront pas en reste : à la fin des années 1990, Infogrames se paiera la star brésilienne de l’époque pour Ronaldo V-Soccer, mais à l’image de Gameloft dans les années 2000 avec ses Real Soccer ou d’Ubisoft avec Pure Football en 2010, aucun acteur n’a pu suivre le rythme de production annuel et la puissance marketing des FIFA et des PES, qui ont asphyxié la concurrence.Finie, l’époque des simulations bricolées à deux ou trois étudiants dans un garage. « Pour les gros jeux de sport, aujourd’hui, on parle d’environ 30 millions d’euros de budget de développement et autant en marketing, auxquels s’ajoutent les frais de licence, très difficiles à calculer », estime Richard-Maxime Beaudoux, analyste chez Bryan, Garnier & Co cité par Les Echos en septembre.Lire : Il y a vingt-cinq ans, "on faisait un jeu vidéo avec cinq mille euros"Résultat, FIFA et PES atteignent année après année un niveau de finition qu’aucun nouveau venu ne pourrait proposer du jour au lendemain, sauf à bénéficier de moyens titanesques. Dino Dini l’a d’ailleurs bien compris. La surenchère n’étant pas possible, en 2016, le « retour aux fondamentaux » semble la seule stratégie viable pour un vieux dinosaure du jeu vidéo.William AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré C’est un geste de défiance. La Fédération anglaise (FA) a décidé, vendredi 16 octobre, de suspendre son soutien à Michel Platini dans l’optique de l’élection à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), prévue le 26 février 2016. Si elle salue le « travail significatif réalisé » par le Français à la tête de l’Union des asociations européennes de football (UEFA), la FA a expliqué qu’elle n’appuyait plus sa candidature « jusqu’à ce qu’à la fin du processus juridique et que la position soit claire. » « Une décision pourra alors être prise sur qui soutenir pour l’élection présidentielle du 26 février 2016 », explique la Fédération anglaise, fervente supportrice de l’icône dès l’annonce de sa candidature en juillet, et qui « a appris davantage d’informations relatives aux questions au centre de l’affaire Platini via ses avocats », lors de la réunion de crise des 54 fédérations européennes, organisé jeudi 15 octobre à Nyon (Suisse), au siège de l’UEFA. « Il y a clairement une Europe du Nord qui doute », assure au Monde un fin connaisseur de la Confédération du Vieux Continent.En pleine reconfiguration de l’échiquier politique du ballon rond, les dirigeants des 54 fédérations du Vieux Continent, jeudi, à une « réunion de crise », au siège de l’Union des associations européennes de football (UEFA), à Nyon (Suisse). La tenue de cette assemblée plénière se faisait à la suite de la suspension provisoire pour quatre-vingt-dix jours prononcée, une semaine plus tôt, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) à l’encontre du Français Michel Platini, président de la puissante confédération depuis 2007 et candidat déclaré à la succession de l’Helvète Joseph « Sepp » Blatter, 79 ans, patron de l’organisation mondiale. En poste depuis 1998, ce dernier a été condamné à la même peine que son ancien allié et protégé.Lire aussi :FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferSi l’ex-capitaine des Bleus a fait appel de sa sanction devant la chambre des recours de la FIFA, la commission électorale ad hoc pourrait le déclarer inéligible, le 26 octobre, lors du dépôt des candidatures, et dans l’optique du scrutin du 26 février 2016.Dans ce contexte, le triple Ballon d’or (de 1983 à 1985) va-t-il bénéficier du soutien unanime des membres de l’UEFA alors que son avenir politique est directement menacé ? Dans leur grande majorité, les Fédérations européennes appuient encore leur leader. Michel Platini a d’ailleurs reçu le soutien unanime du comité exécutif de la confédération. « Ce sur quoi tout le monde s’est rejoint, c’est que tout le monde soutient M. Platini en tant que personne et pour tout ce qu’il fait comme président de l’UEFA à l’unanimité, a déclaré lors d’une conférence de presse, Gianni Infantino, le secrétaire général italien de la confédération. Nous soutenons le droit de Michel Platini à avoir un procès juste pour avoir une opportunité de se dédouaner. »Le numéro 2 de l’UEFA a invité « tous les organes impliqués, la commission d’éthique de la FIFA, la chambre des recours de la FIFA et in fine le Tribunal arbitral du sport [TAS] à travailler très rapidement pour s’assurer qu’il y ait une décision finale au plus tard mi-novembre ».Interdit d’exercer toute fonction officielle dans le football durant au moins trois mois, Michel Platini n’a pas été remplacé à la tête de la richissime confédération. Vice-président senior de l’institution, l’Espagnol Angel Maria Villar était pourtant censé assurer l’intérim. Or, le sexagénaire, qui dirigera les débats jeudi, fait actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA dans le cadre du dossier de l’attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Le président de la Fédération espagnole a d’ailleurs été sommé de « donner des explications » par son secrétaire d’Etat aux sports Miguel Cardenal : « Par le passé, Villar a affirmé soutenir ses collègues du comité exécutif [de la FIFA], en assurant être convaincu du fait qu’il ne fallait pas mettre en doute leur honorabilité. Le temps a contredit son appréciation. »Un certain malaiseEntendu le 25 septembre comme « personne appelée à donner des renseignements » par le ministère public de la Confédération helvétique, Michel Platini est, lui, soupçonné d’avoir bénéficié, en février 2011, d’un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses effectué par Joseph Blatter, « prétendûment pour des travaux effectués de janvier 1999 à juin 2002 ». A l’époque, l’icône officiait comme « conseiller technique » du président de la FIFA. Le Français s’est d’abord justifié en évoquant un arriéré de salaire, assurant que la Fédération internationale n’était jadis pas en mesure de lui payer l’intégralité de sa rémunération en raison de sa mauvaise santé financière.Ce versement, un « extra » de 500 000 francs suisses annuels, résulterait d’un contrat verbal et non écrit entre Sepp Blatter et Michel Platini. Ce dernier aurait d’ailleurs réclamé la somme à la fin de 2010. Il aurait présenté une facture à la FIFA au moment du paiement. L’un des avocats de l’ex-meneur de jeu prendra notamment la parole pour faire un exposé juridique, lors de cette réunion organisée au siège de l’UEFA.Lire aussi :FIFA : Michel Platini, acculé en défenseCe dossier rend sceptiques plusieurs pontes de l’UEFA. « J’ai été fort déçu quand l’histoire des 2 millions de francs suisses a émergé, a notamment déclaré Allan Hansen, ancien patron de la Fédération danoise (2002-2014) et membre du comité exécutif de la Confédération depuis 2009. J’attends des réponses jeudi. Un tel paiement requiert un contrat, et il doit aussi apparaître dans les comptes de la FIFA. Et s’il n’en existe pas, alors nous ne pourrons plus soutenir Platini. » « Platini doit maintenant livrer des preuves légales et convaincantes de son innocence. S’il n’y a pas d’explication logique pour ce paiement, alors je pense que la KNVB doit reconsidérer son soutien. Nous devons être convaincus. »Bert Van Oostveen, directeur du football professionnel à la Fédération néerlandaise (KNVB), a renchéri sur la chaîne NOS : « Platini doit maintenant livrer des preuves légales et convaincantes de son innocence. S’il n’y a pas d’explication logique pour ce paiement, alors je pense que la KNVB doit reconsidérer son soutien. Nous devons être convaincus. » M. Van Oostveen a, en outre, assuré que Michael Van Praag, patron de la KNVB depuis 2008, pourrait faire figure de candidat alternatif en cas de disqualification du Français. Opposant notoire à Blatter, le dirigeant batave s’était lancé dans la course à la présidence de la FIFA, en janvier, avant de se retirer pour soutenir le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein.Dès l’annonce de la suspension de Platini, le patron de la Fédération allemande (DFB), Wolfgang Niersbach, avait, lui, invité le président de l’UEFA à « juger s’il peut maintenir sa candidature avec cette lourde charge ». Dans les colonnes de l’hebdomadaire Die Zeit, le dirigeant de la DFB estime par ailleurs que ces accusations constituent un poids qui « pourrait mettre à genoux » l’ex-capitaine des Tricolores.Fervent partisan du Français, le patron de la Fédération anglaise, Greg Dyke, a, lui aussi, posé ses conditions : « Si la commission d’éthique arrive à la conclusion que M. Platini ne s’est pas conduit correctement, alors la Fédération anglaise ne le soutiendra pas. »Avant cette « réunion de crise », de nombreux membres de l’UEFA éprouvent un certain malaise.« Je ressens de la tristesse, du fait que l’UEFA et Michel Platini aient été traînés dans le monde de la corruption à la FIFA », confie au Monde le président d’une fédération européenne, ajoutant :« Je ressens aussi de la colère et de la frustration, du fait que les fédérations européennes aient été maintenues dans l’obscurité ces deux dernières semaines. Je ressens aussi de la curiosité et veux savoir quel est le véritable ordre du jour de cette réunion. On espère avoir l’opportunité d’entendre tous les points de vue et d’essayer de s’accorder sur une position quant à l’avenir de l’UEFA et de la FIFA. »La sortie de Lennart JohanssonBattu dans les urnes par Platini en 2007, l’ex-président de l’UEFA Lennart Johansson, 85 ans, est sorti de sa retraite pour prendre la parole. « J’aurais espéré que ce paiement soit rapporté à l’UEFA, a déclaré le Suédois qui, en tant que dirigeant honoraire de la confédération, a continué à assister aux réunions. Platini aurait dû le mentionner à l’exécutif. Moi, je l’aurais fait. J’aurais dit à l’exécutif : “J’ai un contrat avec Blatter que vous pouvez critiquer. Mais c’est la vérité, j’ai reçu cet argent et vous devriez le savoir”. » Il a par ailleurs assuré que Sepp Blatter n’avait jamais révélé ce versement aux membres du comité exécutif de la FIFA, dont il était l’un des membres.Interrogé par l’hebdomadaire allemand Bild, le vieux lion scandinave ajoute avoir « suggéré à Wolfgang Niersbach de poser sa candidature à la présidence de l’UEFA. » « Mais il a dit qu’il ne voulait pas. C’est dommage. Il ferait un excellent président de l’UEFA », a confié l’ancien patron de la confédération (1990-2007).« Blatter est intelligent »Lennart Johansson est par ailleurs revenu sur la date du versement fait à Platini. Soit un mois avant que ce dernier ne décide de soutenir Sepp Blatter contre le Qatari Mohamed Ben Hammam, puissant dirigeant de la Confédération asiatique (AFC), et trois mois avant qu’il n’appelle à voter pour le président sortant de la FIFA. Le Suédois n’a écarté aucune hypothèse : « Ça peut être ça. Pourquoi l’argent aurait-il dû être versé à ce moment ? »L’octogénaire a assuré par ailleurs qu’il se méfiait du président de la FIFA, qui l’avait battu dans les urnes en 1998 (avec le soutien de Platini) dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. « Blatter est intelligent, il fera tout pour que son successeur soit la personne qu’il souhaite. Pour cela, il mise sur les soutiens qu’il a encore particulièrement en Asie et en Afrique », a observé Lennart Johansson.Le 20 octobre, le comité exécutif de la FIFA tiendra une réunion d’urgence à Zurich et pourrait évoquer la question du report de l’élection. « Nous devrons discuter de cela entre nous et prendre une décision, a déclaré à l’agence Associated Press le Chypriote Marios Lefkaritis, membre du comité exécutif de la FIFA et trésorier de l’UEFA. Nous ne dirons pas nécessairement oui ou non. C’est un enjeu essentiel. Platini doit voir son nom blanchi. Et si c’est le cas, il devrait être autorisé à concourir. » Cette hypothèse a été écartée, jeudi, par Gianni Infantino, qui estime, lui, que l’élection à la présidence de la FIFA « doit se tenir le 26 février et ne doit pas être reportée afin de tourner la page, changer l’image de la Fédération internationale et mettre en place les réformes. »Un éventuel report du scrutin a également été condamné par le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, battu par Blatter le 29 mai et à nouveau candidat à sa succession en février 2016 :« Reporter la date de l’élection ne ferait que reporter les changements nécessaires et générer une instabilité supplémentaire. Cela signifierait pour le monde que la FIFA n’a pas retenu les leçons et que ces mêmes accords en coulisses qui ont discrédité la FIFA continuent. »Le prince Ali se sent d’autant plus menacé que le cheikh koweïtien Al-Sabah, membre du comité exécutif de la FIFA et du Comité international olympique (CIO), et son homologue de Bahreïn, Salman Al-Khalifa, vice-président de la FIFA et patron de l’AFC, pourraient se présenter si le dirigeant de l’UEFA était disqualifié. Ancien secrétaire général de la Fédération internationale (1998-2002), auteur il y a treize ans d’un rapport à charge contre Blatter, l’avocat suisse Michel Zen Ruffinen « réfléchit », lui aussi, à une candidature et pourrait sortir du bois.L’Amérique du Sud en plein douteC’est peu dire que le cas Platini monopolise actuellement les débats au-delà de la sphère européenne. Si elle a jugé la suspension de l’idole « disproportionnée », la Confédération sud-américaine (Conmebol, comptant dix pays) est en plein questionnement. Dès l’annonce de sa candidature, le Français avait pourtant été soutenu par le Paraguayen Juan Angel Napout, patron de la Conmebol. « Que se passera-t-il si Michel Platini est écarté de la course ?, s’interroge Ricardo Setyon, directeur de la communication et responsable des relations internationales du candidat brésilien Zico, l’ex-légende de la Seleçao. La Conmebol a un gros problème. Plusieurs de ses dirigeants ont été arrêtés le 27 mai à Zurich. Elle veut choisir quelqu’un de propre. La situation politique a changé. Il peut y avoir un effet domino. »Lire aussi :Zico : « La FIFA a besoin d’un choc démocratique »Depuis son bureau de Lausanne, situé à une quarantaine de kilomètres de Nyon, l’Allemand Thomas Bach suivra sûrement de près la réunion de crise de l’UEFA. Le 8 octobre, après l’annonce de la suspension de Michel Platini et de Sepp Blatter, le président du CIO avait déclaré que la FIFA devait « être ouverte à un candidat extérieur crédible et de haute intégrité pour accomplir les réformes nécessaires et ramener la stabilité ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.10.2015 à 11h05 | Anthony Hernandez Une ferme du Nouveau-Mexique, des jeunes gens endimanchés, dont certains tiennent à la main un maillet de croquet. Parmi eux, un certain Billy the Kid. La photographie prise en 1878 mettrait en effet en scène le plus célèbre bandit du Far West, trois ans avant sa mort, à l’occasion du mariage d’un membre de sa bande de hors-la-loi dans la Comté de Chaves, l’un des 33 de l’Etat du Nouveau-Mexique.Il s’agirait seulement de la deuxième photo authentifiée de William Henry McCarty, son nom de baptême. La première s’est vendue à plus de 2 millions de dollars. L’heureux possesseur de ce cliché sportif peut sourire : il l’a déniché pour deux dollars chez un brocanteur de Fresno (Californie).Si l’intérêt des collectionneurs et des historiens est compréhensible, cette partie de croquet, jouée par Billy the Kid, interroge également sur une discipline qui fut très populaire en Angleterre, en Irlande et aux Etats-Unis, notamment au XIXe siècle. Voici quelques anecdotes sur un jeu méconnu.Le croquet, bataille d’origines entre l’Irlande, la France et l’AngleterreSi le croquet possède un lointain ancêtre français à l’époque du Moyen Age, le « jeu du mail », et un autre en Angleterre, le « pall-mall », c’est bien en Irlande et au XIXe siècle que la version que l’on connaît a été inventée. « Si vous étudiez les travaux des chercheurs, comme l’ouvrage “L’Histoire du croquet” de D.M.C Prichard, il apparaît clairement que ce jeu a été joué dès les années 1830 en Irlande, soit environ vingt ans, avant qu’il n’atteigne l’Angleterre », explique Nathaniel Healy, qui pratique ce jeu depuis plus de vingt-cinq ans et membre du conseil de l’association irlandaise de croquet. Le « pall-mall anglais » serait ainsi bien plus lié à la création du golf qu’à celle du croquet.Un jeu très populaire dans le monde anglo-saxon De par ses origines, le croquet s’est en grande partie développé dans le monde anglo-saxon. Les pays les plus assidus sont d’ailleurs le Royaume-Uni, le Canada, l’Irlande et les Etats-Unis. Au sein de la Fédération mondiale de croquet (WCF), on compte 29 membres dont dix membres de plein droit : Australie, Canada, Egypte, Angleterre, Irlande, Nouvelle-Zélande, Ecosse, Afrique du Sud, Espagne et Etats-Unis. La WCF reconnaît sur son site Internet neuf variantes du croquet, dont deux versions en particulier, pratiquées aux Etats-Unis depuis la fin des années 1970 : six-wicket croquet et nine-wicket croquet. Selon Bob Kroeger, un joueur américain, cette dernière forme de croquet est pratiquée « par des millions de ses compatriotes au moins une fois par an ». Il n’est donc pas surprenant de voir Billy the Kid et ses amis s’amuser au croquet. Selon le site de l’association nord-américaine, une version moins coûteuse, avec un équipement plus léger, pouvant se pratiquer sur du gazon de moindre qualité, s’était développée dans les usines du pays au XIXe siècle. Ce croquet devint ensuite très populaire dans les réunions de familles, les fêtes de jardin ou les manifestations publiques organisées localement.Billy the Kid n’a pas été d’ailleurs pas le seul Américain célèbre à y jouer. Dans un ouvrage qui recense des lettres du général Custer (The Custer Story : The Life and Intimate Letters of General George A. Custer), on peut lire un passage où le célèbre perdant de la bataille de Little Big Horn, écrasé par les Indiens du chef Crazy Horse en 1876, demande à sa femme de lui apporter un équipement de croquet lors de sa prochaine visite.  Le croquet, éphémère discipline olympiqueLes Français Gaston Aumoitte, Chrétien Waydelich et Georges Johin resteront pour l’histoire les trois médaillés d’or olympique du croquet. Ils ont décroché leur titre lors des Jeux olympiques de 1900, organisés en marge de l’Exposition universelle de Paris.Aumoitte a même remporté deux titres : en « simple une balle » et en double. Les épreuves de croquet se sont déroulées au Cercle du bois de Boulogne sur plusieurs week-ends. Il n’y aurait eu qu’une douzaine de participants dont une majorité de Français et quelques Belges. Un seul spectateur payant aurait été enregistré : un Anglais venu spécialement de Nice pour l’occasion. En 1904, aux JO de Saint-Louis (Etats-Unis), une épreuve d’une version américaine du croquet, le roque, fut intégrée au programme.Le croquet, précurseur en matière de mixitéSi le croquet ne reste pas sportivement dans les annales des Jeux olympiques, il peut en revanche se targuer d’avoir été la première épreuve ouverte aux femmes. Alors que, pendant longtemps, on a accordé ce privilège aux joueuses de tennis qui avait pris part à des épreuves des JO de Paris en juillet 1900, l’article d’un certain Bill Mallon (« The first two women olympians » in Citius, Altius, Fortius, Autumn 1995) raconte que deux joueuses de croquet ont participé à une compétition de ces mêmes JO de Paris au mois de juin 1900. Madame Filleaul Brohy et mademoiselle Marie Ohnier sont donc, jusqu’à preuve du contraire, les deux premières participantes aux Jeux olympiques.Bonus : un tutoriel danois pour apprendre à jouer au croquetAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 15.10.2015 à 09h23 • Mis à jour le15.10.2015 à 13h02 | Nicolas Scelles (Maître de conférences en économie du sport à l’Université de Stirling, Ecosse) Les droits télévisés nationaux de la Premier League anglaise de football vont atteindre un record de 5,136 milliards de livres sterling (près de 7 milliards d’euros) pour les trois saisons de 2016-2017 à 2018-2019.Cela signifie que les droits TV globaux de la première division du championnat britannique de football pourraient monter à environ 8,4 milliards de livres sterling (près de 11,4 milliards d’euros) pour ces trois saisons une fois la vente des droits internationaux complétée.Ces 3,8 milliards d’euros annuels potentiels sont à comparer aux 2,35 pour la saison 2015-2016 ou encore avec les 748,5 millions d’euros annuels pour les droits TV du football professionnel français sur la période 2016-2020, droits qui ne reviennent pas intégralement aux clubs de Ligue 1. L’avantage des clubs anglais par rapport aux clubs français est indéniable. Quelles sont les variables explicatives et les conséquences de l’explosion des droits TV de la Premier League anglaise ?La 8e édition des Jéco de Lyon Les Journées de l’économie (Jéco) ont lieu cette année du 13 au 15 octobre, à Lyon.Au programme : environ 40 conférences et plus de 200 personnalités réunies pour échanger et partager leurs analyses autour du thème « Qu’attendons-nous… pour agir ? ».L’objectif de ces journées est de rendre accessible l’analyse économique au plus grand nombre.Elles sont organisées chaque année depuis 2008 par la Fondation pour l’université de Lyon sous la direction de Pascal Le Merrer, professeur d’économie internationale à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon, avec le soutien de l’ensemble des universités, des grandes écoles lyonnaises, des collectivités et organisations professionnelles locales et de plusieurs entreprises.Au fil des ans, les JECO sont devenues le lieu et le moment où se croisent les différentes institutions et associations qui animent l’enseignement, la recherche et le débat économique en France.Entrée libre. Inscriptions obligatoires sur www.journeeseconomie.org.Il existe deux points clés, aussi bien pour une chaîne TV nationale (côté demande) que pour une ligue (côté offre) : pour une chaîne TV nationale, il s’agit de proposer suffisamment d’argent non seulement pour obtenir les droits (battre la concurrence nationale) mais aussi pour permettre aux clubs nationaux de pouvoir attirer/retenir/payer les meilleurs joueurs mondiaux.Vente à l’internationalPar conséquent, même sans concurrence nationale, une chaîne TV est incitée à dépenser plus que les chaînes étrangères pour leurs championnats domestiques (concurrence indirecte entre chaînes étrangères). Pour une ligue, les deux points clés sont d’avoir un bon produit et de pouvoir le vendre à l’international. Reste à identifier quelles sont les variables explicatives - les caractéristiques - d’un bon produit pouvant être vendu à l’international.Nous en avons relevé six :- Au moins un club fort économiquement et sportivement (locomotive).- Au moins un rival crédible sur le territoire national (incertitude pour le titre).- Compétitivité continentale (garante de la qualité du produit et facteur d’attractivité en soi, sans oublier que les chaînes TV nationales cherchent aussi à acheter les droits TV des Coupes d’Europe).- Capacité, taux de remplissage et qualité des stades (potentiel télégénique).- Travailleurs internationaux (meilleurs joueurs dans le monde et marchés à l’international).- Capacité à attirer des investisseurs et générer des revenus au-delà des droits TV (chaînes TV pas seules à assurer la compétitivité économique et donc sportive).Plus de 36 000 spectateurs par matchDans quelle mesure la Premier League anglaise respecte-t-elle ces six conditions ?Depuis sa création en 1992, sa locomotive (souvent sportivement et toujours économiquement) a été le club de Manchester United.La lutte pour le titre est incertaine avec la concurrence d’Arsenal, Chelsea et Manchester City.L’Angleterre est 2e au classement UEFA des clubs, après avoir été 1re de 2008 à 2012.Le potentiel télégénique de la Premier League anglaise est largement assuré par un taux de remplissage des stades supérieur à 90 % (plus de 36 000 spectateurs par match en moyenne).Elle compte entre 65 % et 70 % de joueurs étrangers et parvenait à 78 % d’audiences cumulées hors Royaume-Uni en 2008-2009.Elle génère des investissements et revenus au-delà des droits TV, particulièrement grâce à de riches investisseurs internationaux (propriétaires, sponsors).A ces variables côté offre doit être ajoutée la concurrence entre Sky et son rival BT côté demande nationale.Quelles sont les conséquences ? Le tableau ci-dessous retrace l’évolution récente et à venir des droits TV/recettes distribuées aux clubs (en millions d’euros) en Premier League anglaise, Ligue des champions de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et Ligue 1 française. Il montre que la Premier League est non seulement loin devant la Ligue 1 française, mais également devant la Ligue des champions. Dès lors, la perspective d’une Premier League s’ouvrant aux meilleurs clubs européens non anglais (FC Barcelone, Real Madrid, Bayern Munich, Juventus Turin, Paris-Saint-Germain) – évoquée par Jean-Pascal Gayant, le coordinateur de la session « L’économie du sport – mondialisation et football », lors d’échanges préalables aux Jéco 2015 – pourrait recevoir un écho favorable auprès des principaux intéressés.Une Super Ligue européenneIl existe néanmoins une interrogation quant à la capacité de Sky – principal diffuseur national de la Premier League – à assumer le très lourd investissement consenti lors du dernier appel d’offres (4,176 milliards de livres sterling, soit plus de 5,6 milliards d’euros).Cet investissement doit peut-être être appréhendé du point de vue de la stratégie globale du groupe Sky plc et pas seulement Sky au Royaume-Uni, avec l’internationalisation du groupe britannique de télévision par satellite qui détient depuis 2014 Sky Italia et depuis 2015 Sky Deutschland, diffuseurs respectifs des championnats italien et allemand.Lire aussi :L’inflation sans fin des droits du football anglaisÀ la lumière de ces éléments, une option autre qu’une Premier League plus seulement anglaise peut être envisagée à terme, où Sky plc aurait l’initiative d’une Super Ligue européenne en convainquant les meilleurs clubs continentaux de se partager entre eux l’argent qu’il distribue aux championnats anglais, italien et allemand mais aussi espagnol (Sky est le diffuseur de la Liga espagnole au Royaume-Uni).Cela lui donnerait un fort degré de contrôle sur le football européen alors qu’il n’est plus le diffuseur de la Ligue des champions au Royaume-Uni depuis cette saison, BT ayant remporté l’exclusivité des droits 2015-2018 fin 2013 auprès de l’UEFA. Avec la possibilité de dicter les règles du jeu pour les années à venir et ainsi « prendre sa revanche » sur BT et l’UEFA ?Nicolas Scelles (Maître de conférences en économie du sport à l’Université de Stirling, Ecosse) Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) L’ancien sélectionneur des Bleus, vice-champion du monde en 2011, analyse le jeu de l’équipe de France pour Le Monde.Le contraste persiste. Plus de la moitié des matchs de cette Coupe du monde ont été disputés et on a pu constater, d’un côté, les ambitions offensives de bon nombre de sélections et, de l’autre, l’équipe de France. Face au Canada, bien sûr, on ne s’est pas ennuyés. Pour la première fois du tournoi, le XV de France a pris le match par le bon bout, avec une première demi-heure probante, une activité défensive intense et un Frédéric Michalak rayonnant dans son rôle de chef d’orchestre. Mais les Bleus sont restés fidèles à ce phénomène qui les caractérise depuis un moment : ils se servent plus de leurs épaules pour percuter l’adversaire que de leurs poignets pour se faire des passes.Il va falloir s’y habituer. Pourtant, cette tendance à jouer un rugby bulldozer est à peu près aux antipodes de ce que font les autres équipes et de ce vers quoi évolue cette discipline. Evidemment, le rugby reste un sport de combat, et la conquête, le jeu au pied ou la défense sont incontournables. Mais on assiste depuis quelques années au développement de quelque chose de plus rapide, de plus offensif, de plus spectaculaire. Même les consignes données aux arbitres vont dans le sens des équipes qui produisent du jeu.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc Lièvremont« Un rugby à grands coups d’épaules »Peut-on gagner une Coupe du monde en jouant tout au long du tournoi comme le fait le XV de France ? Ce rugby à grands coups d’épaules sera-t-il suffisant pour battre l’Irlande, puis éventuellement l’Argentine en quarts, l’Angleterre en demies et la Nouvelle-Zélande en finale ? Le grain de folie qui a souvent habité cette équipe au fil des générations ne va-t-il pas nous manquer ? Pour l’instant, seul Frédéric Michalak incarne cette touche de fantaisie. Or, sur un terrain de rugby, c’est compliqué d’allumer la flamme tout seul. Ses quelques fulgurances contre le Canada ont dû faire plaisir aux nostalgiques du French flair, mais toutes les équipes ne lui laisseront pas une telle latitude.A commencer par l’Irlande, qui, comme toutes les équipes anglo-saxonnes, est plus cohérente, plus performante, plus équilibrée et plus régulière que le XV de France. Les Irlandais sont en confiance, et leur rugby ne se résume plus au fighting spirit. Ils ont le meilleur ouvreur du monde en la personne de Jonathan Sexton, et leur effectif compte un paquet de joueurs vraiment enthousiasmants. Cela fait maintenant quatre ans que les Bleus tâtonnent contre eux et n’arrivent pas à gagner – deux matchs nuls et deux défaites sous l’ère Saint-André. Cela dit, lors des dernières Coupes du monde, l’Irlande a toujours eu une équipe intéressante mais n’a jamais réussi à dépasser le stade des quarts de finale.Les Bleus ont évidemment les armes pour battre le XV du Trèfle. Ne serait-ce que parce que la France est l’équipe caméléon par excellence, elle a cette capacité à se mettre au niveau de l’adversaire qu’elle affronte. Quand elle joue la Roumanie, elle balbutie son rugby, mais on peut être certain qu’elle sera présente lorsqu’il faudra aller au combat. Cette équipe est capable d’enchaîner des matchs médiocres et d’être tout à coup flamboyante. C’est souvent arrivé, c’est pour ça que personne n’ose trop s’en moquer. Les observateurs reconnaissent globalement que le XV de France a un gros potentiel athlétique et de très bons joueurs qui, le jour ou ils se mettent au diapason, sont capables de battre à peu près n’importe qui sur la planète.Face au Canada, l’équipe a été beaucoup plus disciplinée que lors de ses deux premiers matchs, et elle sera certainement prête et compétitive face à l’Irlande, le 11 octobre. Il le faudra, parce que, en cas de défaite, les All Blacks seront au menu des quarts de finale. Certes, l’équipe de France a déjà battu les Néo-Zélandais – à ce même stade d’ailleurs, lors de la Coupe du monde 2007 –, mais, au vu du rugby que pratiquent les Blacks actuellement, il faudrait quand même un petit miracle pour que cet exploit se reproduise.Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Eric Albert (Londres, correspondance) L’Angleterre joue sa Coupe du monde de rugby à quitte ou double ce soir, samedi 3 octobre à 21 heures (heure française), face à l’Australie. Après sa défaite contre le pays de Galles (28-25) samedi 26 septembre, le XV de la Rose n’a plus le droit à l’erreur. Perdre reviendrait à se faire éliminer dès les poules qualificatives, sur « son » terrain mythique de Twickenham, pour « sa » Coupe du monde à domicile. Jamais un pays organisateur n’aurait été sorti si tôt de la compétition. L’humiliation serait totale et ébranlerait profondément le rugby anglais.Stuart Lancaster, l’entraîneur, ne s’y trompe pas. « C’est le match le plus important de ma carrière. » Il reconnaît qu’une élimination serait sans doute la fin de sa carrière auprès de l’équipe d’Angleterre. « Il est juste de dire [que ma position est en jeu]. C’est un match qu’il faut gagner absolument. […] J’en comprends les conséquences, je comprends où se trouve la responsabilité, c’est-à-dire à mon niveau. »Dans ces circonstances, il fallait compter sur la presse britannique, connue pour sa subtile légèreté, pour en rajouter. « Le monde sur leurs épaules », titre le Guardian. Le Daily Telegraph fait une leçon de nationalisme moral, rédigée sur fond de rose rouge : « Vous représentez votre pays, votre peuple, votre nation, votre maison. Vous mettez un maillot que peu ont porté, l’histoire, qui sera pour toujours liée à votre nom, sera définie dans les quatre-vingts minutes à venir. Etes-vous un gagnant ? Allez-vous rendre votre famille fière ? »Lire aussi :L’Angleterre « dévastée » après la défaiteLe désespoir pour motivationFace à la pression, les officiels du rugby anglais affichent une fausse décontraction. Jeudi 1er octobre, Jason Leonard, le président de la Rugby Football Union (RFU), se disait confiant. L’ancien vainqueur de la Coupe du monde 2003, qui a pris pas mal de kilos depuis, était dans une école pour promouvoir le développement de son sport. « Je crois vraiment qu’on va gagner. Ce sera un match serré, avec peu de points, mais on n’a pas le choix, affirmait-il au Monde. On va marquer juste assez pour l’emporter. »Le Guardian semble partager cet optimisme. Sept de ses journalistes sportifs publient leur pronostic pour le match : tous prédisent une victoire anglaise. « Le désespoir est un excellent outil de motivation, écrit l’un d’entre eux. L’Angleterre risque un énorme lynchage public si elle perd. »De fait, une victoire est loin d’être impossible pour le XV de la Rose, qui a remporté ses deux derniers matchs face à l’Australie. Dans les deux cas, l’équipe anglaise s’était imposée à Twickenham, devant son public. Cette fois-ci, la foule promet d’apporter une ambiance exceptionnelle, au regard de l’enjeu. Autre précédent historique : l’Angleterre a battu les Wallabies en quarts de finale de la Coupe du monde 2007, au Stade-Vélodrome à Marseille.Reste que l’Australie a fait forte impression depuis le début de la Coupe du monde, crucifiant l’Uruguay (65-3) et dominant sans grosses difficultés les Fidji (28-13). Elle sait aussi qu’une victoire lui assurerait une qualification, pour se tirer de ce « groupe de la mort » si difficile (Australie, Angleterre, pays de Galles, Fidji, Uruguay). La tâche s’annonce difficile pour les Anglais.Eric Albert (Londres, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.10.2015 à 23h05 • Mis à jour le03.10.2015 à 09h22 | Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Et si ces All Blacks étaient prenables ? L’équipe tout de noir vêtue qui s’est imposée face à la Géorgie (43-10), vendredi soir à Cardiff, n’a pas donné le sentiment d’être la machine implacable que la planète rugby redoute, et qui n’a perdu que trois matchs (trois !) depuis la dernière Coupe du monde, il y a quatre ans. La Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre, va peut-être devoir lutter plus que prévu pour conserver sa couronne, un exploit encore inédit dans l’histoire de ce sport.Avec trois victoires en trois matchs, elle est certes assurée de participer aux quarts de finale du tournoi, mais autant que les deux premiers – contre l’Argentine (26-16) et la Namibie (58-14) –, son troisième succès semble laisser la porte ouverte à la concurrence dans cette Coupe du monde qu’on annonçait (comme tous les quatre ans, certes) promise aux All Blacks. Français et Irlandais, qui s’affrontent le 11 octobre dans une rencontre dont le perdant rencontrera la Nouvelle-Zélande en quarts de finale, auront sans doute noté que celle-ci a fait moins bien que l’Argentine, une semaine plus tôt, face à la même Géorgie (54-9).Les Argentins, qui ne menaient que 14-9 à la mi-temps, avaient construit leur victoire en seconde période. Les Néo-Zélandais, eux, l’ont assurée avant la pause, en inscrivant quatre essais en vingt minutes. D’entrée de jeu, Waisake Naholo démontrait que le kawakawarau possédait bel et bien des vertus prodigieuses : l’ailier qui avait mis moins de deux mois à se remettre totalement d’une fracture du péroné, grâce aux soins prodigués à l’aide (entre autres) de cette herbe magique par son oncle sorcier aux Fidji (tout cela est très sérieux), a mis moins de deux minutes – soixante-treize secondes – pour signer son entrée dans la compétition, et inscrire son premier essai, en solo, au bout d’un sprint de 50 mètres (7-0, 2e).Trente minutes sans marquerDans la foulée, Waisake Naholo démontrait que le kawakawarau possédait sans doute également quelques effets secondaires néfastes puisque c’est lui qui perdait le ballon que l’arrière Beka Tsiklauri, sur la contre-attaque, allait aplatir, permettant à la Géorgie d’égaliser (7-7, 6e). Trois essais en coin signés Savea (8e et 17e) puis Coles (22e), bien servi par le capitaine Richie McCaw qui vivait sa 145e sélection, rétablissaient rapidement un semblant d’ordre (22-10), même si Dan Carter, maladroit au pied, loupait ces trois transformations, il est vrai, peu évidentes. Les 69 187 spectateurs du Millennium Stadium, majoritairement habillés en noir, allaient alors assister à un événement rare : une demi-heure sans marquer pour la Nouvelle-Zélande – une éternité (pour la Géorgie aussi, mais c’est plus habituel). Entre la 22e et la 52e minute, les All Blacks se montraient particulièrement maladroits, lâchant des ballons, commettant des en-avant, affichant même une certaine nervosité à force d’être mis sous pression par la défense brutale de la Géorgie et quelques tampons monumentaux de ses gros bras.Chambres d’hôtel insonoriséesPeut-être les Néo-Zélandais avaient-ils à nouveau eu du mal à trouver le sommeil la nuit précédente, eux dont l’hôtel est situé en plein centre de Cardiff, où le peuple gallois a fêté jusqu’à tard la victoire de son XV face aux Fidji ? Après la nouba qui avait suivi le triomphe historique des Gallois face à l’Angleterre, samedi dernier, la délégation océanienne avait pourtant demandé à ce que leurs chambres soient mieux insonorisées…D’un essai de bourrin (52e), Kieran Read faisait enfin bouger le tableau d’affichage du Millennium, où une moitié du public, en mal d’animation, avait auparavant lancé un Swing Low, Sweet Chariot que l’autre moitié avait conspué. Deux fulgurances tardives de la Nouvelle-Zélande – encore Savea (74e), et Fekitoa (77e) – allaient donner plus d’ampleur au score final d’une rencontre dont Steve Hansen ne se satisfera sans doute pas. L’entraîneur néo-zélandais attendra plus de fluidité et moins de ballons perdus (25 !) face aux Tonga vendredi prochain.Pour la Géorgie, l’objectif de la troisième place du groupe – qualificative pour la prochaine Coupe du monde au Japon, en 2019 – reste naturellement accessible après cette défaite qui était prévue au programme. Il lui faudra battre la Namibie mercredi, et compter sur la victoire attendue de l’Argentine face aux Tonga, dès dimanche. En attendant, la vaillante équipe du Caucase peut se targuer d’avoir été à l’origine de l’une des plus fabuleuses ovations du tournoi, lorsque le public du Millennium apprit que Mamuka Gorgodze avait été nommé « homme du match ». Jusque dans les chambres insonorisées du Hilton de Cardiff, on a dû se demander ce qui se passait.ÉMOTION - Le moment où @mamukagorgodze a entendu qu'il était l'Homme du Match #NZLvGEO https://t.co/Ny8LOVMcBo— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Luc Leroux (Marseille, correspondant) L’ancien directeur général de l’Olympique de Marseille, Antoine Veyrat, a été mis en examen, jeudi 1er octobre, pour abus de biens sociaux au préjudice du club, association de malfaiteurs, faux et usage de faux.Enquêtant sur des malversations présumées autour de transferts de joueurs, les juges d’instruction marseillais Guillaume Cotelle et Christine Saunier-Ruellan ont placé l’ancien dirigeant sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec les autres protagonistes du dossier. M. Veyrat est le deuxième ex-dirigeant du club mis en examen après Jean-Claude Dassier, président de 2009 à 2011.Transferts et système d’abonnement frauduleuxCes soupçons d’abus de biens sociaux visent dix-huit transferts ou prolongations de contrats de joueurs, mais également le système d’abonnements concédés à prix coûtant aux clubs de supporteurs, soit 27 000 places du championnat de Ligue 1, revendues ensuite aux membres des associations. Mis en place au début des années 1990, ce système occasionne un manque à gagner de 900 000 à 1 million d’euros pour le club, selon les enquêteurs.Lire aussi :Pourquoi les dirigeants de l’OM sont soupçonnés d’abus de biens sociauxLors de sa garde à vue, Antoine Veyrat s’en était ouvert :« J’ai toujours été étonné de voir que ces associations n’ont jamais eu aucun problème et qu’on puisse par exemple légalement leur reverser une commission sur une revente de places. »Les dirigeants actuels de l’OM tentent, avec l’aide des pouvoirs publics, de remettre en question ce système que les juges d’instruction soupçonnent d’être délictuel.Lire aussi :Du banditisme corse aux agents de footballeurs de l’OMLuc Leroux (Marseille, correspondant)Journaliste au Monde Clément Guillou Le basket français n’a toujours pas le championnat que mérite son riche réservoir, démontré lors du récent championnat d’Europe à domicile (médaille de bronze) : salles trop petites, clubs pas assez riches, effectifs pas suffisamment stables. Les trois se tiennent évidemment. La disette en Euroligue, la grande Coupe d’Europe, risque de se poursuivre et il serait étonnant – mais pas improbable – de voir le CSP Limoges ou Strasbourg accéder au top 16 pour la première fois depuis 2007.Toutefois, en cherchant bien, on a trouvé quelques arguments pour vous pousser à jeter un œil de temps en temps à ce championnat imprévisible qui commence ce vendredi soir et dont vous pourrez voir 12 matchs cette saison sur la TNT (L’Equipe 21) et le reste sur Ma Chaîne Sport. Les bronzés de l’EuroCinq des 12 médaillés de Lille, ainsi que l’entraîneur Vincent Collet (Strasbourg), seront sur les parquets de Pro A cette saison. Certes, ce ne sont pas les plus célèbres, ni des membres du cinq majeur, mais trois d’entre eux ont filé de bons coups de main à Tony Parker et autres joueurs NBA durant la compétition : Charles Kahudi, Florent Pietrus et Mickaël Gelabale. La progression des jeunes Léo Westermann et Mouhammadou Jaiteh, qui ont eu un temps de jeu très faible durant l’Euro, est aussi à surveiller.Kahudi (ASVEL), très performant lors de ses courts passages sur le parquet durant l’Euro, peut franchir un cap à Villeurbanne après six saisons au Mans. Il retrouvera, dans le club dirigé par… Tony Parker, l’entraîneur de ses débuts, JD Jackson.Pietrus (Nancy) et Gelabale (Le Mans), dans des dynamiques différentes – le premier a été élu meilleur défenseur de Pro A l’an dernier, le second est passé à côté de sa saison –, mettront leur expérience au service de deux outsiders du championnat.Westermann (Limoges), 23 ans, doit relancer sa carrière en club, perturbée par une rupture du ligament croisé en 2013, mais n’est pas assuré d’un énorme temps de jeu chez le champion en titre.Jaiteh (Nanterre), jeune pivot de 20 ans, déçu d’avoir été snobé par les franchises NBA, a une occasion en or de faire grimper son temps de jeu et progresser sa technique, dans une équipe dont il portera les espoirs.Les nouveaux richesA l’automne 2013, un promu hors norme animait le marché des transferts du football français à coups de dizaines de millions d’euros : l’AS Monaco. Rebelote deux ans plus tard dans le basket, avec deux zéros de moins : la Roca Team, le surnom de l’AS Monaco, est de retour en Pro A vingt-quatre ans après l’avoir quittée et être retombée dans le monde amateur.Ses deux promotions consécutives doivent beaucoup à l’investissement personnel de Sergueï Dyadechko, Ukrainien du Donbass ayant fait fortune dans la finance que Le Monde avait rencontré au mois de mai dernier.Lire aussi :Sergueï Dyadechko, l’autre tsar de MonacoPour son retour en Pro A, il a monté le sixième budget du championnat (4,7 millions d’euros) et redessiné son équipe en proposant de gros chèques, même s’il n’a pas réussi à attirer certains des meilleurs joueurs français qu’il convoitait. L’AS Monaco aura la troisième masse salariale de l’élite derrière Limoges et Strasbourg. Elle fait partie des candidats aux play-offs mais peut viser encore plus haut avec un nouveau cinq majeur expérimenté et de niveau européen.Un « Hall-of-famer » sur le bancIntronisé récemment au « Hall of Fame » de la FIBA, la Fédération internationale de basket, Antoine Rigaudeau a encore tout à prouver dans sa jeune carrière d’entraîneur. Il va prendre les commandes d’une équipe à l’instabilité devenue légendaire, Paris-Levallois. Le club parisien, dont le budget a fondu cet été, a nommé le double vainqueur d’Euroligue à la tête d’une équipe jeune. Louis Labeyrie, jeune intérieur qui rêve de NBA, peut lui offrir les play-offs.Rigaudeau s’était lancé après sa riche carrière dans une autre, celle de dirigeant, comme actionnaire et vice-président du Paris Basket Racing. Face à l’échec sportif, le Choletais avait fini par démissionner et quitter le monde du basket. Il sera assisté sur le banc par un autre ancien international français, Freddy Fauthoux, qui entraînait jusqu’à présent en Nationale 2.Des physiques hors normeIls devraient marquer la saison par leurs contres spectaculaires ou leurs dunks aériens, donc profitez-en avant qu’ils n’aillent voir ailleurs :Randy Culpepper, « petit » meneur (1,83 m) américain venu de Volgograd à Limoges, est doté d’une détente extraordinaire et est adepte des shoots improbables.Guerschon Yabusele, 19 ans, est un ailier-fort très physique et tonique comme les aime la NBA, malgré sa petite taille relative (2,01 m). Il aura l’occasion de briller, malgré son jeune âge, à Rouen, qui l’a chipé à la concurrence.Vladimir Golubovic, Monténégrin de 2,12 m, devrait faire des ravages dans les raquettes pour le plus grand plaisir de Strasbourg et Vincent Collet. Ce pivot de niveau Euroligue ne viendra d’ailleurs que jusqu’en décembre… sauf si Strasbourg franchit le premier tour de la grande Coupe d’Europe.Petr Cornelie, élu meilleur jeune du championnat l’an dernier avec Le Mans, est resté dans la Sarthe mais pourrait être choisi par une franchise NBA dès la fin de saison. La raison ? Notamment sa taille, inhabituellement grande pour un ailier-fort (2,11 m).Moustapha Fall sera le géant de la Pro A avec ses 2,93 m les bras levés : dans cette catégorie, il est le deuxième de l’histoire récente des mesures prises pour la draft NBA ! Prometteur en Pro B à Monaco, il est temps pour lui, à 23 ans, de devenir autre chose qu’un géant et de peaufiner son basket. Ce sera à Antibes.Lire aussi :Euro de basket : Rudy Gobert, un joueur d’envergureEt toujours NanterreQuatorzième budget de Pro A, Nanterre sera malgré tout, cette année encore, candidat au top 4 de la saison régulière. Championne de France en 2013, vainqueur de la Coupe de France en 2014, vainqueur de l’EuroChallenge en 2015, la JSF Nanterre avait chuté au premier tour des play-offs, affaiblie par les blessures, après une formidable saison régulière (2e).Lire aussi :Basket : Nanterre ou le miracle permanentChaque année, ce « Petit Poucet » de la Pro A continue de bâtir un effectif cohérent et enthousiaste grâce à l’ambiance qui y règne et l’œil d’aigle de son entraîneur Pascal Donnadieu, un habitué des bons coups sur le marché des transferts.Cette saison encore, Nanterre s’est fait dépouiller en perdant Jamal Shuler (Monaco) et Kyle Weems (Strasbourg). Mam Jaiteh, dans un club qui le connaît et lui fait confiance, aura un rôle prépondérant dans la performance globale et pourrait s’affirmer comme le meilleur pivot du championnat de France.Il faudra aussi suivre les performances des Nanterriens en Eurocoupe, la deuxième Coupe d’Europe, après leur victoire en EuroChallenge (la troisième) l’an dernier.Clément GuillouJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUILes All Blacks vont profiter du premier duel de leur histoire avec la Géorgie, vendredi 2 octobre à 21 heures, pour relancer leurs cadres et permettre à l’ailier miraculé Waisake Naholo de gambader sur la pelouse de Cardiff.Mis au repos contre la Namibie (58-14), le capitaine Richie McCaw (144 sélections), le numéro 8 Kieran Read (79), l’ouvreur Dan Carter (107) et le centre Conrad Smith (89) retrouvent leur place et du temps de jeu à deux semaines des quarts de finale face à la France ou l’Irlande.Tous les regards seront également braqués sur l’aile droite de Waisake Naholo, meilleur marqueur du dernier Super Rugby, qui s’était fracturé une jambe il y a tout juste onze semaines lors du début du Four Nations à l’occasion de sa première sélection. Pour se soigner, le Fidjien d’origine, qui ne fait décidément rien comme tout le monde, a fait appel à la médecine traditionnelle de son oncle, lequel lui a fait des massages au kawakawa, une herbe locale, apparentée au poivre, et par ailleurs réputée miraculeuse.Les Géorgiens n’en ont cure, ce sera pour eux l’occasion d’assouvir un rêve : affronter les All Blacks. « La Nouvelle-Zélande, ça te donne de la bonne pression », reconnaît le deuxième-ligne Giorgi Chkhaidze. « Pourquoi on aurait peur ? On est assez grands pour ne pas avoir peur. On veut juste ne pas avoir honte devant notre famille parce qu’on aura ramassé », sourit encore Chkhaidze, qui évolue à Lille, en Fédérale 1, c’est-à-dire en troisième division. C’ÉTAIT HIERLe XV de France a battu le Canada (41-18), le XV de France est qualifié pour les quarts de finale, le XV de France a atteint son premier objectif. Philippe Saint-André et ses joueurs sont contents, même si certains restent encore un peu circonspects sur la manière.Si on gagne la Coupe du monde en jouant comme ça je me crève les yeux. Ne plus jamais revoir @IsaIthurburu sera mon seul regret.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);Content, Frédéric Michalak peut l’être. Elu homme du match, il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire du rugby tricolore en Coupe du monde, avec 136 points, série que l’on espère en cours, dépassant le record de Thierry Lacroix (124). Il pointe au 7e rang du classement international, toujours dominé par Jonny Wilkinson (277 points tout de même).Mais le XV de France n’a pour l’instant joué qu’un tour préliminaire, non sans enjeu mais sans grand suspense, et la phase finale commencera le 11 octobre avec une finale du groupe D aux faux airs de huitièmes de finale contre l’Irlande, et dont le vaincu retrouvera les sympathiques All Blacks en quart.La bonne nouvelle, c’est que le Canadien de Clermont, Jamie Cudmore, ne sera pas là pour espionner les annonces avant les touches :Havent spoke french in a few months... Its ok still got it !😂😂😘 https://t.co/CglUAPHbax— JNCudmore (@Jamie Cudmore)require(["twitter/widgets"]);Pour les Gallois, la qualification n’est pas encore acquise, mais pas loin. En battant les Fidji (23-13) au bout d’un match disputé, le XV du Poireau n’attend plus qu’une défaite de l’Angleterre pour souffler un peu avant un dernier match, qui serait alors une finale pour la première place du groupe A, contre l’Australie. En cas de victoire anglaise, par contre, il faudra aux rescapés de Warren Gatland encore un peu de forces pour aller grappiller quelques points dans cette poule qui tient toutes ses promesses. C’EST DIT« Mon seul objectif pour l’instant, c’est de marcher avant ma fille. Cela sera pour l’année prochaine. »Blessé au genou après cinquante-cinq minutes de jeu lors de ce Mondial, Yoann Huget se remet tout doucement de sa déception, et suit le XV de France avec la « boule au ventre », comme il l’a confié à RTL. Il n’a rien dit par contre sur un éventuel voyage aux Fidji pour aller cueillir du kawakawa avec l’oncle de Waisake Naholo.C’EST VU C’est un peu tard pour se débiner.C’EST BONUSKänguru. A part ça, en Allemagne, on joue aussi au rugby. Pas beaucoup, et surtout grâce à un Australien tombé du nid et un mécène passionné de rucks et de mauls, mais on y joue quand même, qu’il vente ou qu’il neige. En attendant que la Mannschaft ne finisse par battre la Russie, le Portugal ou la Géorgie pour espérer se hisser dans un Mondial, le portrait de Sean Armstrong, le « Wallaby de la Ruhr », est à lire sur le site du Guardian (en anglais).Kangaroo. La tension continue de monter avant le choc entre l’Angleterre et l’Australie, samedi à 21 heures. Le XV de la Rose compte notamment sur ses avants et sa mêlée, afin d’exploiter la supposée « légèreté » des Australiens en la matière. Ce qui n’amuse pas Bob Dwyer, ancien sélectionneur de l’Australie championne du monde en 1991 (à Twickenham, contre l’Angleterre…), qui met déjà la pression sur l’arbitre (le Français Romain Poite, bon match à lui), en critiquant par exemple le placement en mêlée du pilier Joe Marler, l’accusant de tricher régulièrement en se mettant en travers. Bob Dwyer devrait regarder à nouveau la vidéo ci-dessous, il saurait alors que Joe Marler ne triche jamais.(Oui, cette vidéo a déjà été vue dans la gazette du Mondial, mais qui s’en plaindra ?)Erwan Le DucJournaliste au Monde Catherine Pacary A priori, c’est une bonne nouvelle. Le projet de loi de finances 2016, rendu public jeudi 1er octobre, annonce une augmentation de 17 % des fonds alloués au ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, à 1,059 milliard d’euros, auxquels s’ajoutent les 264 millions d’euros du Centre national pour le développement du sport (CNDS), soit un total de 1,324 milliard (0,36 % du budget de l’Etat), contre 1,174 milliard un an auparavant.Cette hausse globale reflète toutefois des disparités. Ainsi, l’enveloppe la mieux pourvue, celle de la jeunesse et de la vie sociale, augmente de 70 % et passe de 229 millions à 289 millions, en accord avec la priorité gouvernementale pour la jeunesse. Les sports, en revanche, enregistrent une hausse beaucoup plus modeste de 4 %, à 233 millions d’euros quand son Centre de développement, le CNDS, voit ses fonds baisser de 6 millions, à 264 millions d’euros. Si l’on agrège ces deux entités, le budget total des sports maintient une évolution légèrement positive (+ 0,6 %) à 497 millions contre 494 millions en 2015 – soit 0,14 % du budget de l’Etat.10 millions du CNDS pour Paris 2024Le CNDS aura de plus à sa charge d’abonder à hauteur de 10 millions d’euros la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympique en 2014. « Je pense que cela pose un problème », réagit Nicolas Bonnet Oulaldj (PCF), adjoint au maire du 12e arrondissement, chargé de mission auprès du vice-président sports et loisirs de la région Ile-de-France. Le président du groupe communiste au conseil de Paris ajoute : « Selon nous [au Parti communiste], le budget des sports doit être beaucoup plus augmenté, à 1 % du budget total de l’Etat, et sanctuarisé. Nous en sommes loin. »« De plus, dans ce projet, le CNDS a une enveloppe qui baisse, alors qu’il finance la candidature de Paris aux Jeux de 2024, ajoute M. Bonnet Oulaldj. Nous sommes favorables à cette candidature, mais nous estimons que les événements sportifs exceptionnels doivent avoir un financement à part. »Le CNDS financera encore (pour 8,8 millions auxquels s’ajoutent 12,1 millions de crédits ministériels) le projet « Citoyens du sport ». Celui-ci vise notamment à développer la pratique du sport dans les quartiers sensibles. Selon les prévisions ministérielles, il permettrait de créer 400 postes d’éducateur sportif, de former 1 500 jeunes en insertion aux métiers du sport, de soutenir des associations sportives en dehors des fédérations et de développer le plan d’apprentissage de la natation.« Paris et la Seine-Saint-Denis carencés en équipements sportifs »Autres postes de dépense important du projet de loi de finances 2016, le Centre de ressources d’expertise et de performance sportives (Creps) recevra 5,2 millions d’euros. De même 5 millions sont alloués aux médaillés des prochains Jeux de Rio d’août 2016. Ce que déplore Nicolas Bonnet Oulaldj : « La hausse de budget va payer les médailles et les frais liés à la candidature, alors que Paris et la Seine-Saint-Denis, qui doit accueillir plusieurs compétitions olympiques, sont les territoires les plus carencés en équipements sportifs. » Conseiller territorial des activités physiques et sportives, il vient de publier Libérer le sport, 20 débats essentiels, coécrit avec Adrien Pécout (Les Editions de l’Atelier). Il propose un financement alternatif pour les grands événements sportifs, par l’annulation de l’exonération actuelle des charges. Par ailleurs, la mesure récemment votée qui permet aux sportifs de bénéficier d’une couverture sociale en cas de maladie ou d’accident liés à leur pratique a un coût estimé à 1,8 million d’euros. Les allocations versées aux fédérations sportives (61,9 millions), ainsi qu’aux institutions comme l’Agence française de lutte contre le dopage (7,8 millions) ou l’Agence mondiale antidopage (600 000 euros) seraient, elles, stables.« C’est un budget qui nous donne les moyens d’agir pour toutes les formes de sport », se sont félicités Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, et Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse, des sports et du milieu associatif. En l’état actuel du projet de loi de finances, « les représentants du personnel du ministère s’inquiètent pour l’avenir même du ministère des sports », rétorque Nicolas Bonnet Oulaldj. Catherine PacaryJournaliste au Monde 01.10.2015 à 23h34 • Mis à jour le02.10.2015 à 08h58 | Bruno Lesprit (Milton Keynes, Royaume-Uni, envoyé spécial) Sous son magistère, le sélectionneur Philippe Saint-André n’aura remporté aucun Tournoi des Six Nations mais il s’est offert un record très personnel, jeudi 1er octobre à Milton Keynes, à 70 km au nord-ouest de Londres : son XV de France a remporté face au Canada (41-18) un cinquième succès d’affilée (en comptant les deux derniers test-matches qui ont précédé la Coupe du monde), ce qui ne s’était encore jamais produit depuis la prise de fonctions du Drômois en décembre 2011.Cette prévisible troisième victoire d’affilée dans ce Mondial (après celles contre l’Italie et la Roumanie) indique toutefois que la phase d’échauffement des Bleus est terminée dans ce groupe D, le moins intéressant de la compétition.Après avoir titularisé les coiffeurs contre les Roumains, PSA a mis sa phalange en ordre de bataille en relançant les titulaires. Sauf sur les ailes. Le Castrais Rémy Grosso, appelé pour pallier le forfait de Yoann Huget, a pu honorer à 26 ans sa première sélection. Contesté pourtant à ce poste qu’il n’apprécie guère, le Racingman Brice Dulin, arrière de métier, le complétait pour laisser au repos Noa Nakaitaci.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : première titularisation pour Grosso avec les Bleus face au CanadaMichalak lumineuxDès la 4e minute, Wesley Fofana a mis les Bleus dans le sens de la marche après un raid lumineux de Fréderic Michalak, conclu par une passe d’esthète. Piqués au vif, les Canadiens ont aussitôt réagi avec leur force physique mais l’ouvreur de Toulon a calmé leurs ardeurs par une pénalité pour sécuriser la marge tricolore à la 13e minute. A 32 ans, Michalak, qui dispute sa troisième Coupe du monde (après celles de 2003 et 2007) est ainsi devenu le plus grand marqueur français dans l’histoire de cette compétition en dépassant Thierry Lacroix qui s’était arrêté à 124 unités. La soirée lui aura permis de placer la nouvelle barre à 127 points, série encours.Très en verve, Michalak a ensuite régalé les spectateurs avec un slalom ponctué d’une passe au pied dans l’en-but canadien, que Fofana n’a malheureusement pas pu convertir en essai.Devant ce « French flair » et cette manière retrouvés, une Marseillaise a aussitôt retenti. Sans que cela soit cher payé au tableau d’affichage : 10-0 à l’approche de la première demi-heure.Les Bleus ont dû alors jouer des muscles – ce qui n’est pas une mince affaire face aux Canucks - sur un maul pénétrant conclu par un essai de Guilhem Guirado. Réponse immédiate des Canadiens. Un rush percutant leur a permis enfin de trouver la faille et DTH Van der Merwe a pu enfin leur apporter cinq points.Premier essai de GrossoCette récompense a regonflé à bloc les hommes de Kieran Crowley, qui ont encore pu profiter d’un mauvais renvoi de leurs adversaires pour recoller au score à cinq minutes de la pause grâce au talonneur Aaron Carpenter. La partie de plaisir se transformait alors en chemin semé d’embûches avec des deux essais encaissés en trois minutes. Dans ce moment délicat, Rabah Slimani a pris l’excellente initiative de remettre son équipe à l’abri avec un troisième essai français.Lire aussi :Frédéric Michalak, le miraculé du XV de FranceLe rythme plaisant de la rencontre a été soutenu dès la reprise avec deux pénalités canadiennes exécutées par Nathan Hirayama. Les Canucks ne sont pas déplacés en Angleterre pour subir, quarts de finaliste en 1991 (après une défaite 19-13 lors de la première opposition entre les deux sélections à Agen), une fois victorieux (sur neuf matchs) des Français à Ottawa en 1994. Leur but était de remporter deux matchs pour finir 3e du groupe et se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. Défaits de justesse par l’Italie, teigneux, ils avaient donc en tête de battre les Français, avant les Roumains.Leurs espoirs se sont effondrés après une nouvelle pénalité réussie par Michalak avant que, dans le dernier quart d’heure, Pascal Papé n’apporte le précieux point de bonus offensif en inscrivant le quatrième essai français, suivi d’un cinquième dont se souviendra Rémy Grosso. En route pour CardiffLes supporteurs français étaient ravis, à défaut d’être totalement rassurés. Et sans doute pas mécontents de quitter Milton Keynes. Ceux qui recherchaient du British traditionnel en traversant la Manche pouvaient être déçus. Inauguré en 2007 par la reine, le stade (plus de 30 000 places) est certes somptueux mais il est implanté dans une ville nouvelle sans âme créée à la fin des années 1960 pour décongestionner la capitale.Les fans canadiens devaient se sentir davantage à domicile (Milton Keynes compte même une équipe de hockey sur glace) en circulant dans les larges artères numérotées selon un plan quadrillé. Pas de centre-ville mais des malls à l’américaine, un centre commercial kilométrique, paradis des marques et du consumérisme, des sièges sociaux (dont celui de l’écurie de Formule 1 Red Bull Racing), des hôtels pour businessmen solitaires, avec le strip club en face pour égayer la morne soirée.La bonne nouvelle est donc que les Bleus partent, samedi 3 octobre, pour Cardiff, fondée par les Romains, avec son château et son Millenium Stadium en centre-ville. Dans ce cadre plus approprié pour le rugby, les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer le 11 avec le choc France-Irlande qui déterminera le premier de la poule, donc celui qui évitera les All Blacks en quart de finale.Bruno Lesprit (Milton Keynes, Royaume-Uni, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Voilà l’une des leçons de la Coupe du monde de rugby 2015 : il est possible de remporter trois matchs dans sa poule sans pour autant être qualifié pour les quarts de finale. Telle est la situation du pays de Galles, pénible vainqueur des Fidji jeudi à Cardiff (23-13), et toujours pas à l’abri d’une élimination précoce, qui serait désormais terriblement douloureuse.La situation dans le groupe A, l’un des « groupes de la mort » les plus mortels de l’histoire du sport, sera beaucoup plus claire samedi soir, après le coup de sifflet final de l’explosif Angleterre-Australie : que les Anglais perdent, et les Gallois seront qualifiés avant même d’affronter les Australiens – qui les accompagneront alors en quarts de finale – le 10 octobre. Que les Anglais gagnent, et ce sont eux qui seront alors virtuellement qualifiés – leur victoire annoncée face à l’Uruguay, le 10 octobre, leur suffira –, tandis que les Gallois pourront toujours disparaître du tournoi, en cas de défaite face à l’Australie.• Classement et calendrier du groupe ALe XV du poireau aurait pu s’offrir un tout petit peu plus de marge jeudi soir, en récoltant un point de bonus – pas non plus synonyme de qualification, mais presque – face aux Fidji, sous le toit (fermé) de l’incroyable Millenium Stadium, cette enceinte posée en plein centre de Cardiff, et qui peut accueillir près d’un quart de la population de la ville (74 500 spectateurs pour 325 000 habitants). Mais cinq jours après leur exploit gigantesque (28-25) face à l’Angleterre à Twickenham, les hommes de Warren Gatland n’ont pu marquer les quatre essais requis, s’arrêtant à deux, par Gareth Davies(7e) et Scott Baldwin (32e), tous deux inscrits avant la pause.La régularité du buteur Dan Biggar – trois pénalités et deux transformations, 100% de réussite – s’est avérée précieuse pour des Gallois décimés par les blessures – le tournoi est déjà fini pour 5 des 31 sélectionnés initiaux –, et qui avaient fini la rencontre face à l’Angleterre avec un demi-de-mêlée à l’aile, un ailier au centre, et un demi-d’ouveture à l’arrière. Il est probable que les Dragons rouges – maillot noir, en l’occurrence – aient ressenti quelques frissons lorsque, revenus à 17-13 à la 50e minute grâce à un essai de Goneva, les Fidjiens se rapprochèrent dangereusement de leur en-but au cours d’une seconde période étouffante.• La fiche technique du matchLa 11e confrontation entre les deux équipes a confirmé que, dans l’histoire récente, hormis le 66-0 infligé il y a quatre ans lors de la Coupe du monde précédente, le pays de Galles ne s’amusait jamais face aux Fidjiens. Les trois rencontres précédentes au Millenium s’étaient soldées par deux courtes victoires galloises (11-10 en 2005, 17-13 en 2014) et un match nul (16-16 en 2010). Il y a huit ans, au premier tour de la Coupe du monde en France, les Fidjiens s’étaient même imposés au bout d’un match fou (38-34), privant du même coup leur adversaire des quarts de finale.Trois millions de Gallois comptent désormais sur les rugbymen australiens pour les envoyer au tour suivant dès samedi en dominant l’Angleterre. Dans le cas contraire, la rencontre Australie - pays de Galles, le 10 octobre à Twickenham, risque d’être interdite aux cardiaques. Quant aux Fidjiens, auteurs de trois bons matchs mais victimes d’autant de défaites, ils passeront leur frustration sur l’Uruguay, mardi 6 octobre à Milton Keynes, pour leurs adieux à la Coupe du monde 2015. Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Rémi Dupré Il ne s’était pas exprimé publiquement depuis le 25 septembre et l’annulation de sa conférence de presse programmée après la tenue du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA). Ciblé par une procédure pénale du ministère public de la Confédération helvétique (MPC), le président de la FIFA, Joseph Blatter, assure, mercredi 7 octobre, dans un entretien au magazine allemand Bunte, qu’il ne quittera pas ses fonctions avant l’élection de son successeur, le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de l’organisation.« Je vous assure que je vais arrêter le 26 février 2016, confie le patriarche du foot mondial, 79 ans, qui avait déjà indiqué, la semaine dernière, dans une lettre envoyée aux 209 fédérations nationales, qu’il ne démissionnerait pas. A ce moment-là, ça sera vraiment terminé. Mais pas un jour avant. Jusque-là, nous devons trouver le bon candidat qui va être un excellent président. »« Je me battrai jusqu’au 26 février. Pour moi. Pour la FIFA. Je suis convaincu que le mal apparaîtra à la lumière et que le bien l’emportera », ajoute-t-il, six jours après la demande de démission immédiate formulée par quatre grands sponsors de la FIFA (Coca-Cola, Visa, McDonald’s et Budweiser).Salarié de la Fédération internationale depuis 1975, le septuagénaire a balayé les menaces proférées par ces partenaires commerciaux. « Ce ne sont que les Américains », insiste-t-il, rappelant qu’il bénéficie encore du soutien de l’équipementier allemand Adidas, du contructeur automobile sud-coréen Hyundai et du géant du gaz russe Gazprom. « Tout va bien. Je fais face. La FIFA fonctionne encore bien et le président élu reste en service », assure-t-il. Le roué valaisan reste « convaincu » qu’il peut initier les réformes nécessaires au bénéfice de l’organisation mais « qu’il  faut » le  « laisser travailler et cesser les attaques constantes. »« On me juge sans preuve d’aucune faute »Au pouvoir depuis 1998, Sepp Blatter a été entendu comme « prévenu », le 25 septembre, par la justice suisse. Elle lui reproche d’avoir signé, en 2005, un « contrat défavorable » à la FIFA avec l’Union caribéenne de football, présidée alors par le Trinidadien Jack Warner, ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord et centrale (CONCACAF), et récemment radié à vie par le comité d’éthique de la Fédération internationale. Ledit contrat concernait la vente des droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014.L’Helvète est par ailleurs visé pour un « paiement déloyal » de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait, en février 2011, à Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), et candidat à sa succession. Selon le MPC, ce versement a été effectué « prétendument pour des travaux entre janvier 1999 et juin 2002. » A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus était « conseiller technique » de Blatter. Par ailleurs, les deux dirigeants font actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA et risquent une suspension.« Ce n’est qu’une enquête, pas une plainte. Je me mets à disposition pour la procédure et coopère avec les autorités, a déclaré Sepp Blatter. La situation n’est pas gratifiante. On me juge sans preuve d’aucune faute de ma part. En fait, c’est scandaleux. » Le candidat sud-coréen Chung Mong-joon, lui aussi ciblé par le comité d’éthique de la FIFA et sous la menace d’une suspension, a déclaré, à Londres, qu’il envisageait de poursuivre pénalement l’Helvète pour « détournement ».Lire aussi :Les têtes continuent de tomber à la FIFALe septuagénaire avait été défendu, le 4 octobre, par sa fille unique, Corinne, dans les colonnes du tabloïd suisse Blick : « Les médias ont ruiné sa réputation. Pourquoi tirent-ils tous sur lui ? Qu’a-t-il subitement fait ? Je ne le sais pas. Ce n’est pas seulement de la jalousie, il y a aussi de la haine. » « J’avais peur qu’ils lui passent les menottes. Il disait seulement : “Je pense que c’est un rêve” », avait-elle glissé, racontant l’audition de son père par la justice helvétique.« Implosion »En creux, de nombreux observateurs doutent de la mise à l’écart du Valaisan avant la tenue du prochain congrès de la FIFA. « On peut imaginer le pire scénario : l’implosion de la Fédération internationale. La suspension de Blatter est nécessaire sur le plan juridique. Mais sur un plan pragmatique, cela provoquerait le chaos », confie au Monde Guido Tognoni, son ancien conseiller (2001-2003).La majorité des experts de l’institution ne voit guère le Camerounais Issa Hayatou, 69 ans, vice-président senior de l’instance et puissant dirigeant de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1987, assurer l’intérim si d’aventure Blatter était suspendu. Comme le prévoit le réglement de la Fédération internationale. « Vous voyez Hayatou poursuivre le processus de réformes ? », s’interroge un connaisseur avisé de la FIFA.Issa Hayatou fait notamment l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En 2011, il avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu avoir touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL, en charge des droits médias de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 07.10.2015 à 10h46 • Mis à jour le07.10.2015 à 11h29 Gardien de but emblématique du Championnat de France dans les années 70 et 80, l’ancien Strasbourgeois (1973-1984) et Bordelais (1984-1990) est mort à l’âge de 63 ans mercredi 7 octobre à Bordeaux. C’est le club des Girondins de Bordeaux, avec qui il avait été champion de France en 1985 et en 1987 et avec lequel il avait glané deux Coupes de France, qui l’annonce ce matin sur son site Internet.Une énorme tristesse. Dominique Dropsy est décédé au petit matin. #DropsyForEver http://t.co/l1th5Ekhxw— girondins (@FCGirondins Bordeaux)require(["twitter/widgets"]);Natif de Leuze, dans l’Aisne, Dominique Dropsy avait débuté sa carrière à Valenciennes avant de rejoindre le Racing club de Strasbourg. C’est en Alsace qu’il avait remporté le premier de ses trois titres de champion de France (1979). Au total, le grand gardien de but de 1,83 mètre, taille encore plus imposante à l’époque, a totalisé presque 600 matchs de 1re Division. Il a été d’ailleurs été longtemps détenteur du record de matches joués par un gardien en première division (596), avant d’être supplanté d’abord par Jean-Luc Ettori (602), puis par Mickaël Landreau (618).L’épopée européenneCelui qui avait été sélectionné à 17 reprises en équipe de France entre 1978 et 1981 (il a disputé un match de Coupe du monde, remporté 3-1 contre la Hongrie en 1978), barré ensuite par l’émergence de Joël Bats, a été fortement marqué par les Girondins de Bordeaux. Dès sa première saison en Gironde (1984-1985), Dominique Dropsy a participé à l’inoubliable campagne européenne des Girondins, entraînés alors par Aimé Jacquet. Les Bordelais d’Alain Giresse sont finalement éliminés à ce stade de la prestigieuse Coupe d’Europe des clubs champions par la Juventus Turin de Michel Platini (3-0, 0-2).En 1990, à la fin de sa carrière, Dominique Dropsy avait pris en main l’entraînement des gardiens de but de son club de cœur. Poste qu’il occupa jusqu’en 2011 avec beaucoup de réussite puisqu’il participa à l’éclosion de portiers, tels qu’Ulrich Ramé ou Cédric Carrasso.En mars 2011, Dominique Dropsy avait été hospitalisé une première fois pour une leucémie. Après avoir subi une greffe de la moëlle, il avait annoncé sa guérison en mars 2012, mais a été finalement victime d’une rechute de la maladie. En 2005, il avait déjà eu un souci de santé (rupture d’anévrisme) qui l’avait contraint au repos pendant plusieurs mois. 06.10.2015 à 22h31 • Mis à jour le06.10.2015 à 22h49 La Roumanie conserve une chance de décrocher la troisième place de la poule D du Mondial 2015 de rugby, qualificative pour la prochaine Coupe du monde, après avoir battu de justesse le Canada (17-15), mardi 6 octobre.Les Chênes auront l’opportunité de remporter leur billet pour le prochain Mondial qui se déroulera au Japon contre l’Italie, dès dimanche à Exeter. Le Canada rentre quant à lui en Amérique du Nord sans victoire, après quatre défaites contre l’Irlande (50-7), l’Italie (23-18), la France (41-18) et, donc, la Roumanie.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : la grande broyeuse 06.10.2015 à 16h47 • Mis à jour le07.10.2015 à 10h55 | Anthony Hernandez Le lobbying de Marc Wilmots, sélectionneur des Diables rouges, aurait-il fonctionné ? Le nouveau milieu de terrain du FC Porto, Giannelli Imbula, qui avait le choix entre trois équipes nationales, celles de la France, de la République démocratique du Congo et de la Belgique, devrait choisir les couleurs belges au plus haut niveau selon les informations du quotidien L’Equipe. L’ancien joueur de Guingamp et de Marseille a pourtant évolué à sept reprises avec l’équipe de France espoirs.Après la parution de l’article, Imbula s’est exprimé sur la radio RMC et s’il a démenti avoir fait son choix, il n’a en revanche pas nié être en pleine réflexion. « Je n’ai pas fait de choix. Je n’attends pas forcément d’appel. Ma priorité, c’est Porto. Si je fais les choses bien, j’aurai le bonus d’être convoqué dans une des deux équipes. Mais oui, celui qui m’appellera aura une influence sur mon choix futur, c’est sûr », a-t-il affirmé.Lire aussi :Ligue 1 : le Marseillais Imbula vers PortoC’est son histoire qui permet d’éclairer ce peu fréquent dilemme de sélections. Si le petit Giannelli est né en Belgique et qu’il peut à tout moment en obtenir la nationalité, il le doit à un concours de circonstances. Son père, Willy Ndangi, qui gère aussi ses intérêts, l’a d’ailleurs raconté le 4 décembre 2014 au journal belge La Dernière Heure. Installée outre-Quiévrain en 1992, la famille Imbula, dont les deux parents sont congolais, prépare alors son déménagement en France. Elle tarde à dénicher un logement à Paris alors que la mère, enceinte, est à terme. La décision est prise d’attendre l’accouchement en Belgique. Quinze jours après, c’est à Argenteuil, en banlieue parisienne, que la famille trouve un point de chute.Remous en espoirsPassé dans les équipes de jeunes de cette ville du Val-d’Oise, du Racing ou encore du PSG (2004-2005), c’est finalement en Bretagne (à Guingamp) que Giannelli Imbula choisit d’achever sa formation à l’âge de 15 ans. Précoce, il débute avec l’équipe première à 17 ans avant de rejoindre l’OM en 2013 alors qu’il n’a pas encore 20 ans. Cette même année, il obtient la nationalité française et est appelé dans la foulée en équipe de France des moins de 20 ans. En septembre, il est sélectionné par Willy Sagnol en équipe espoirs. En 2012, il avait refusé les sollicitations du Congo.Alors que son parcours devait le mener tout droit à porter le maillot tricolore, son rapport aux Bleus a été contrarié par une altercation avec un kinésithérapeute de l’encadrement en octobre 2013 lors d’un match en Islande. Willy Sagnol l’écarte de la sélection espoirs et il n’effectue son retour qu’en 2014 avec l’arrivée d’un nouveau sélectionneur, Pierre Mankowski. Doté d’un caractère plutôt tempétueux, il est victime en France d’une mauvaise réputation.Toujours dans La Dernière Heure, son père Willy Ndangi déclarait que la sélection belge était « une possibilité » même si la France conservait une longueur d’avance. « La balle est dans le camp belge, à l’heure actuelle, c’est du 52 pour la France, 48 pour la Belgique », affirmait-il comme pour mettre la pression sur le sélectionneur français Didier Deschamps. Visiblement, les arguments de Marc Wilmots auraient porté leurs fruits et renversé la situation. Le choix du maillot des Diables rouges ne serait pas un manque d’ambition. Les Belges, quart de finalistes du dernier Mondial comme les Bleus, possèdent une sélection de très grande qualité. Ils l’ont d’ailleurs prouvé au mois de juin en venant s’imposer 4-3 au Stade de France. De plus, s’il opte pour son pays de naissance, c’est qu’Imbula a nécessairement reçu quelques garanties de la part de Wilmots, en premier lieu celle de participer à l’Euro 2016. Barré en équipe de France par Blaise Matuidi ou encore Paul Pogba, le joueur de Porto ne semble pas être dans les petits papiers de DeschampsLe cas FekirGiannelli Imbula n’est pas le premier joueur dont le cœur balance entre la France et la Belgique. Le Lyonnais Steed Malbranque, né à Mouscron, en Wallonie, et qui a passé les quatre premières années de sa vie dans le Plat Pays, a été l’objet de la même convoitise. Il avait d’ailleurs été appelé en mars 2004 par Jacques Santini en remplacement d’un Zinedine Zidane blessé. Mais il n’était finalement pas entré en jeu lors d’un match amical contre les Pays-Bas.Plus récemment, un autre Lyonnais, Nabil Fekir, a fait l’objet d’une lutte d’influence intense entre l’équipe de France et l’équipe d’Algérie. Un temps annoncé comme « Fennec », l’attaquant de l’OL avait changé d’avis au dernier moment pour répondre à l’appel de Deschamps et connaître sa première cape en Bleus le 26 mars face au Brésil (défaite 3-1). Depuis, il a connu cinq sélections. Sa participation au prochain Euro 2016 reste cependant incertaine du fait de sa grave blessure au genou lors de sa première titularisation internationale le 4 septembre dernier face au Portugal.Le profil de Giannelli Imbula, plus désiré par la Belgique que par la France, se rapproche de joueurs comme Aymeric Laporte (Athletic Bilbao) ou Benjamin Mendy (Olympique de Marseille) : même si leurs noms reviennent régulièrement au moment des listes de Didier Deschamps, rien ne garantit que ces joueurs talentueux porteront un jour le maillot tricolore. L’Espagne pour Laporte et le Sénégal pour Mendy se tiennent donc en embuscade et ne se privent pas d’essayer de les attirer. A Didier Deschamps de leur montrer, s’il le désire, un réel intérêt afin de ne pas les voir évoluer un jour sous d’autres cieux.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Dans une lettre assassine de 26 pages, le Sud-Coréen Chung Mong-joon, a affirmé, mardi 6 octobre, qu’il était sous la menace d’une suspension du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Ancien vice-président de la FIFA (1994-2011) et candidat déclaré à la succession du Suisse Joseph Blatter, patron de l’organisation depuis 1998, l’héritier de l’empire industriel Hyundai a expliqué qu’il risquait d’être banni pour une durée de quinze ans par le tribunal interne de l’instance.Dès août, plusieurs médias allemands avaient relayé cette information. Cette peine pourrait être assortie d’une radiation de quatre années supplémentaires pour « diffamation » à l’égard dudit comité.Lire aussi :Chung Mong-joon : « Platini incarne la continuité du régime de Blatter »« Le vrai danger, c’est qu’ils sont en train de saboter non seulement ma candidature, mais aussi toute l’élection et la FIFA elle-même, a déclaré Chung Mong-joon, 63 ans. Je suis déçu mais pas surpris. Depuis le début, il est clair que la commission d’éthique a entrepris cette soi-disant enquête pour m’empêcher de me présenter (…) L’élection est menacée de se transformer en farce. » Le milliardaire et ex-président de la Fédération de Corée du Sud (1993-2009) est ciblé pour avoir envoyé, en octobre 2010, une lettre aux membres du comité exécutif de la FIFA, dont il était membre.Un fonds de 777 millions de dollarsDans cette missive, il proposait à ses pairs la création d’un fonds international pour le football (GFF) et la participation de la Corée du Sud à des projets de soutien du football dans le monde, à hauteur de 777 millions de dollars jusqu’en 2022. A l’époque, le pays de Chung Mong-joon postulait pour l’attribution du Mondial 2022. Le 2 décembre 2010, le Qatar s’était imposé (14 voix à 8) contre les Etats-Unis. Le pays du Matin-Calme n’avait recueilli que cinq suffrages et avait été éliminé au troisième tour du scrutin.« Il n’y avait rien d’inhabituel concernant le GFF. Il était parfaitement en ligne avec les projets de développements des pays candidats à l’attribution du Mondial. La FIFA leur avait d’ailleurs demandé de les proposer. Ni argent ni faveurs personnelles n’ont été échangés en relation avec le GFF et aucune charge n’a été retenue contre moi », détaille le sexagénaire. Ce dernier assure que l’Angleterre, candidate à l’organisation du Mondial 2018 avait, elle aussi, proposé un fonds baptisé « Football United ».« Il n’y a aucune règle de la FIFA qui interdit aux membres du comité exécutif de soutenir leur pays. En dehors de moi, tous les membres du comité exécutif dont les pays postulaient pour les Mondiaux 2018 et 2022, à savoir l’Espagnol Angel Maria Villar, l’Anglais Geoff Thompson, le Belge Michel D’Hooghe, le Qatari Mohamed Bin Hammam, le Japonais Junji Ogura et le Russe Vitaly Mutko, ont activement fait campagne pour leur pays respectif », ajoute le milliardaire.« Un dossier clos », selon Valcke en 2010Il assure par ailleurs que le secrétaire général français, Jérôme Valcke, accusé de corruption et suspendu le 17 septembre, était au courant de cette fameuse lettre d’octobre 2010 et n’a pas jugé bon de lancer des poursuites. « Le dossier est clos », aurait-il écrit à Chung Mong-joon, qui a envoyé aux journalistes une copie de l’e-mail que lui aurait adressé à l’époque l’ex-numéro 2 de « Sepp » Blatter. Le Sud-Coréen affirme que le dossier à charge du comité d’éthique s’est basé sur les « témoignages » du président de la FIFA et de son bras droit.Lire aussi :Qui est Jérôme Valcke, le numéro 2 de la FIFA, accusé de corruption ?Le Sud-Coréen égratigne également le Français Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007 et lui aussi candidat à la présidence de la FIFA, lors du congrès électif extraordinaire de l’instance, prévu le 26 février 2016. « Michel Platini a admis avoir voté pour le Qatar et son fils a été parachuté directeur général de Burrda, une compagnie qatarie. Néanmoins, le comité d’éthique n’a même pas commencé à enquêter », insiste-t-il.A l’instar de Sepp Blatter, le triple Ballon d’or (de 1983 à 1985) fait toutefois l’objet d’une enquête dudit comité d’éthique à la suite de l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique, le 24 septembre, d’une procédure pénale à l’encontre de Joseph Blatter. Et ce à cause du versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait par ce dernier, en février 2011, à Michel Platini, « prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2022 ». A l’époque, l’icône officiait comme « conseiller technique » de Sepp Blatter.« Le comité d’éthique est le tueur à gages de Blatter »C’est d’ailleurs vers le patriarche du foot mondial, dont il fut jadis un opposant notoire que Chung Mong-joon dirige ses attaques les plus venimeuses. « Un jour, le secrétaire général Blatter est tombé sur un transfert de 1,5 million de francs suisses d’ISL [International Sport and Leisure – la société chargée des droits marketing de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001] vers un compte de la FIFA, avec une note jointe indiquant que le paiement était pour le président Havelange [au pouvoir de 1974 à 1998], rapporte le Sud-Coréen. Au lieu de lancer une enquête, M. Blatter a simplement renvoyé le chèque à ISL ! »« M. Blatter aurait dû être banni à vie !, s’insurge le candidat à sa succession. S’il l’avait été, la FIFA ne serait pas confrontée aujourd’hui à cette crise. Les gens disent que le comité d’éthique de la FIFA est le tueur à gages de Blatter. Il ne l’a jamais atteint mais il a frappé ceux qui ont défié Blatter (…). Contrairement à MM. Blatter, Valcke et Platini, je ne fais l’objet d’aucune allégation de corruption, fraude, ou de conflit d’intérêts. »Pessimiste quant à son avenir politique, Chung Mong-joon pourrait être le premier prétendant à la magistrature suprême à être écarté de la course électorale avant le dépôt des candidatures, prévu le 26 octobre. Reste à savoir si Michel Platini sera lui aussi suspendu par le tribunal interne de la FIFA.Lire aussi :FIFA : Michel Platini, acculé en défenseRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIAprès un week-end riche en rebondissements capricieux, le ballon ovale est de nouveau de sortie, mardi 6 octobre, avec deux affiches que nous qualifierons d’exotiques : Fidji-Uruguay et Canada-Roumanie.Les îles Fidji, éliminées malgré des performances remarquées, espèrent quitter la Coupe du monde sur une bonne note contre l’Uruguay (21 heures). « Frustré de ne pas avoir récolté au moins un point », notamment contre les Gallois (13-23), le sélectionneur John Mckee a « l’intention de clore cette campagne de la plus belle des manières ». Mais il prévient : « L’Uruguay est un adversaire très coriace et il nous faudra sortir le grand jeu. »POULE A - Dernier match de #FJI aujourd'hui contre #URU Un petit Cibi pour la route ?#FJIvURU— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);[Le cibi est l’équivalent fidjien du haka néo-zélandais.]Les Teros sud-américains attendent, eux aussi, ce match avec impatience. « Sans manquer de respect aux Fidji, ce match est notre meilleure chance », souligne le sélectionneur Pablo Lemoine. D’autant que leur dernier match sera un rendez-vous qui risque d’être particulier, samedi pour le walk of shame (« marche de la honte ») devant ses supporteurs d’une Angleterre éliminée…Lire aussi :Au commencement était RugbyL’autre duel du mardi oppose le Canada et la Roumanie à partir de 17 h 45, dans la poule D. Les Roumains, qui concluront leur campagne dimanche face à l’Italie, peuvent encore terminer troisièmes et ainsi obtenir leur billet pour la prochaine édition du Mondial. Il leur faut pour cela deux succès, alors que les Canucks doivent, eux, l’emporter puis miser sur une victoire des Chênes dimanche face aux Italiens.Les Canadiens essaieront d’emballer le match pour limiter les effets de leur déficit de puissance, ce qu’ils avaient réussi à faire à des degrés divers face à l’Italie (18-23) et la France (18-41). « Nous mettons désormais plus de rythme [que lors du dernier match en novembre]. C’est un bon plan de jeu face à eux [les Roumains], on va faire de notre mieux », a ainsi déclaré Djustice Sears-Duru, pilier des Canadiens qui ne sont repartis sans victoire qu’à une seule reprise (2007) en sept éditions.C’EST DIT « L’impression que j’ai eue là-bas [en France] est que la Coupe du monde est un événement très important pour eux. Le Tournoi des six nations est presque comme un fardeau qui tombe au milieu de la saison de Top 14. Mais, quand vient la Coupe du monde, c’est comme s’ils s’étaient préparés uniquement à ça. (…) Et vous pouvez voir que ça marche quand vous regardez leurs résultats précédents. En 2011, on peut dire qu’ils devaient la gagner, alors qu’ils étaient dans la tourmente en phase de poules. »Jonathan Sexton, ouvreur-buteur de l’Irlande et ancien pensionnaire du Racing Métro 92 (nouvellement Racing 92), commence à doucement mettre la pression sur le XV de France avant le choc de dimanche. Favoris, selon les médias français, les Irlandais tentent d’inverser cette tendance.C’EST VUNon, le rugby anglais n’est pas mort. La preuve avec Boris Johnson, maire de Londres : C’EST BONUSOui, le rugby argentin est bien vivant. La preuve avec Diego Maradona :Bien entraîné par le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe, Diego Maradona s’est laissé tenter par une petite danse sur une chanson à sa propre gloire, « La Mano de Dios » également appréciable ici. Emballé par la victoire des Pumas contre les Tonga (45-16), « El Pibe de Oro » a même promis de revenir, à une condition. « Il est passé au vestiaire après la rencontre. Nous ne savions pas qu’il serait là, a expliqué le talonneur Agustin Creevy. Il nous a promis de venir nous voir, si nous passons en demi-finales. Il a mis la barre très haut et nous espérons qu’il pourra revenir. » Nous aussi. Erwan Le DucJournaliste au Monde 06.10.2015 à 09h27 • Mis à jour le06.10.2015 à 11h31 | Adrien Pécout (à Cardiff) Au surlendemain des faits, c’est un mot allemand fort utile pour désigner un concept très gallois. Dans les rues de Cardiff, deux passants ont employé à tour de rôle et en version originale la notion de « Schadenfreude ». Cette « joie maligne », les supporteurs du XV du Poireau l’ont éprouvée très nettement dans les pubs et les chaumières du pays, samedi 3 octobre, devant l’élimination de l’Angleterre dès le premier tour de « sa » Coupe du monde.Non seulement les Gallois se savent désormais qualifiés pour les quarts de finale, mais, corollaire délicieux à leurs yeux, ils en ont précisément obtenu l’assurance grâce à la déroute de leur rival et voisin anglais, battu à domicile, en son temple de Twickenham, face à une implacable Australie (33-13). « Voir son ennemi perdre, c’est presque aussi agréable que de gagner soi-même », devise avec le sourire Ed Peebles, maillot rouge du Pays de Galles sur le dos, actuellement à la recherche d’un emploi.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : Angleterre et Pays de Galles, rivaux éternelsSamedi, M. Peebles aurait d’ailleurs très bien pu porter une tenue jaune aux couleurs des Wallabies. L’homme a poussé le vice jusqu’à suivre le match au Walkabout, le pub australien de la très commerçante Saint Mary Street. Non loin de là, en plein centre-ville, une mère de famille s’arrête avec son fils : « En sport, les Anglais ont pour habitude d’être très arrogants avec nous, comme si le Pays de Galles ne comptait pas », enrage Louise Davies, une physiothérapeute. Par exemple, si l’Angleterre nous avait battus la semaine dernière au lieu de perdre contre nous, il y aurait eu bien plus de couverture dans les médias britanniques. »Très vite, la rivalité sportive laisse entrevoir un ressentiment plus large encore. Le fils, étudiant à l’université de Cardiff, complète le propos : « Que ce soit les journaux ou la télévision, les médias britanniques me semblent très anglo-centrés. Et ce sont pourtant eux par lesquels on s’informe… », soupire le jeune homme, qui revêtait dimanche le tee-shirt offert à quiconque avait couru ce jour-là le semi-marathon de Cardiff. Pourtant, s’il a trouvé la force de se mouvoir jusqu’à une maison de la presse, pour une fois, le jeune homme aura peut-être eu du plaisir à lire l’édition locale du Sunday Mirror.« Toujours considéré comme la petite nation »Dans sa version galloise, le tabloïd édité à Londres consacre sa « une » à un curieux drapeau du Pays de Galles. A la faveur d’un montage, une créature hybride, mi-dragon gallois mi-kangourou australien, surgit sur fond blanc et vert. Chroniqueur spécial, l’ancien rugbyman gallois Phil Benett se félicite dans les pages intérieures que le XV du Poireau puisse continuer d’espérer « aller en finale », et donc faire mieux que les demi-finales de 1987 et 2011. Le célèbre ouvreur des années 1970 ajoute, non sans satisfaction, que l’Angleterre disposait ce mois-ci d’« une semaine de récupération » entre chacun de ces trois matchs précédents. « Le Pays de Galles, cependant, avait seulement cinq jours entre son match contre l’Angleterre et celui contre les Fidji », souligne-t-il sur un air de revanche.Rien de comparable, toutefois, à la tirade musclée que les exégètes prêtent à l’ancien demi d’ouverture en 1977. Alors qu’il s’apprêtait à affronter le XV de la Rose, Benett aurait motivé ses coéquipiers en des termes peu amènes : « Regardez ce que ces bâtards ont fait au Pays de Galles ! Ils ont pris notre charbon, notre eau, notre acier. Ils achètent nos maisons pour y habiter deux semaines par an. Qu’avons-nous eu en échange ? Absolument rien ! Nous sommes exploités, violés, contrôlés, punis par les Anglais. » Le pot de terre contre le pot de fer. La décennie suivante, le surnom de l’Anglaise Margaret Thatcher sera d’ailleurs fait du même métal, lorsque celle-ci, premier ministre du Royaume-Uni, entraîna la fermeture des mines galloises. Dans le magasin de rugby qui fait face au château de Cardiff – et au ballon géant qui « éventre » l’un des remparts spécialement pour l’occasion –, le ton se fait donc aujourd’hui beaucoup plus diplomate. Marc Marshall, un vendeur, va toutefois dans le même sens : « Depuis des décennies et des décennies, le Pays de Galles a toujours été considéré comme la petite nation à côté de l’Angleterre, en sport comme en politique. »Au rayon d’à côté, son collègue Sam Fenton ajoute : « Qu’une “petite nation” comme le Pays de Galles se qualifie alors que l’Angleterre et ses millions de joueurs perd au premier tour, ça montre aussi notre force [en 2014, la Fédération internationale recensait 2 millions de joueurs en Angleterre, contre 74 000 au Pays de Galles]. » A l’extérieur, les Gallois bravent l’automne à grand renfort de shorts et de tee-shirts. Dans les semaines à venir, ils auront encore l’heur d’arborer en manches courtes leurs couleurs. Le 10 octobre, à Londres, chez leurs rivaux moqués, les Gallois disputeront leur quatrième et dernier match de la poule A face à l’Australie, elle aussi déjà assurée de finir à l’une des deux premières places du groupe, qualificatives pour les quarts de finale.Après les victoires face à l’Uruguay, à l’Angleterre et aux Fidji, ce choc s’annonce maintenant décisif s’ils veulent esquiver l’Afrique du Sud en quarts. En attendant, à Cardiff, la devanture de la boutique fait encore la part belle aux maillots rouges de la sélection nationale. Sans doute pour leur esthétisme, figurent aussi ceux de cette même Australie, de la France et de l’Italie. Mais bizarrement, aucun de l’Angleterre.Adrien Pécout (à Cardiff)Journaliste au Monde Rémi Dupré Lors du Mondial 1986 au Mexique, il s’était incliné aux penaltys face à l’équipe de Platini lors d’un quart de finale que l’on continue de montrer dans les écoles de football. Trente ans plus tard, Zico s’apprête à retrouver l’ancien meneur de jeu des Bleus pour un autre match : l’élection à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), programmée le 26 février 2016. A 62 ans, celui qui reste une légende au Brésil et entraîne aujourd’hui le club indien du FC Goa après être passé par le Japon, la Turquie, l’Irak, l’Italie ou l’Ouzbékistan accorde son premier entretien de campagne au Monde, à trois semaines de la date de dépôt des candidatures, le 26 octobre.L’ouverture d’une procédure pénale du ministère public suisse contre le président démissionnaire de la FIFA, Joseph Blatter, vous a-t-elle surpris ?Dans mon dictionnaire de la FIFA, le mot « surprise » n’existe plus. Pour être franc, plus rien ne me surprend à la FIFA. On a l’impression que les choses empirent jour après jour. C’est sans fin. Et c’est préoccupant. Même si 1 % des accusations contre Blatter sont avérées, il faut immédiatement que la FIFA organise une assemblée d’urgence composée du comité exécutif et du comité de réformes pour résoudre tout de suite le problème. On ne peut plus attendre. Ce n’est plus possible de vivre avec un numéro un du football qui fait l’objet d’accusations si graves.Michel Platini, président de l’UEFA et candidat déclaré à sa succession, est également impliqué dans cette procédure et fait, lui aussi, l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA…Maintenant que le nom du candidat Michel Platini est cité [il a été entendu comme « personne appelée à donner des renseignements »], l’affaire devient encore plus sérieuse. Elle n’est plus simplement le problème des accusés, c’est le problème de tout le football mondial. J’espère que les conclusions de l’enquête tomberont rapidement. Car c’est dur de vivre chaque jour, pour eux notamment, avec cette pression. Le monde du football veut savoir si les gens qui les représentent sont honnêtes ou pas. Il faut attendre les résultats de l’enquête avant de juger.« Dans mon dictionnaire de la FIFA, le mot “surprise” n’existe plus. Pour être franc, plus rien ne me surprend à la FIFA. On a l’impression que les choses empirent jour après jour. »  Le 17 septembre, le secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke a été démis de ses fonctions après avoir été accusé d’avoir voulu profiter de la revente de billets du Mondial 2014, organisé chez vous au Brésil…Pour Valcke, ce n’est pas grave, c’est très grave. C’est le numéro 2, le dirigeant le plus important après Blatter. C’est la personne qui connaissait chaque couloir, chaque chambre, chaque personne, chaque mécanisme de la FIFA. Valcke est la personne payée pour faire tourner la machine. Sa suspension, un peu plus d’un an après la Coupe du monde, est un signal. Cela montre qu’il est impossible de continuer comme cela jusqu’aux élections [du 26 février 2016].Comment en est-on arrivé là ?Longtemps, j’avais le même avis que ceux qui disaient que la FIFA n’était pas corrompue, ni pourrie, que c’étaient les hommes. Mais si son président et celui de l’UEFA, la confédération continentale la plus importante, font l’objet d’une enquête, si le numéro 2 est suspendu et que tant de membres du comité exécutif ont été radiés, je ne sais plus si ce sont les gens qui sont pourris ou la FIFA. La FIFA est en train de gaspiller son argent, son temps et ses efforts à se défendre. Ce n’est pas pour ça que la FIFA est née. Elle a été créée pour faire fonctionner le football, pour aider et soutenir le football, pas pour aider et soutenir des gens qui à la fin sont la cible d’enquêtes gouvernementales et policières.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ?Le football est ma vie. Durant ma carrière, j’ai joué et contribué au développement du foot dans divers pays et continents. Avec les récents événements impliquant la FIFA, je pense que je peux contribuer de manière décisive pour restaurer son image et sa crédibilité. L’heure du changement est arrivée. C’est le moment de trouver un nouveau commandant à la FIFA.Est-ce important qu’un Brésilien soit candidat après le long [1974-1998] et controversé règne de Joao Havelange ?La nationalité du candidat n’est pas primordiale, même si la Confédération sud-américaine, de par son importance dans l’histoire du football, mérite un candidat issu de ses rangs. Il faut être en mesure de discerner le potentiel et les difficultés du foot sur chaque continent et avoir le courage de rompre avec le modèle actuel de gouvernance, dont on a démontré la vulnérabilité. Nous avons besoin d’un choc démocratique et de transparence qui fasse la promotion du fair-play au sein de l’administration de la FIFA. J’ai joué en Italie [à Udinese] et je sais très bien comment fonctionne l’élite du foot mondial. La FIFA doit créer les conditions pour limiter les effets de cette mondialisation à sens unique, qui concentre les richesses en Europe au détriment du reste du monde.Etes-vous soutenu par la Confédération brésilienne de football [CBF] ?J’ai déjà formellement demandé l’appui de tous les pays où j’ai eu l’occasion de travailler : Brésil, Japon, Turquie, Irak, Italie, Ouzbékistan et Inde. La CBF m’a garanti publiquement son soutien, outre les quatre autres parrainages que la FIFA exige le 26 octobre.« Platini a fait un très bon travail comme président de l’UEFA. Nous sommes amis et nous avons beaucoup en commun. S’il est élu, je veux pouvoir contribuer à sa gestion, tout comme j’espère qu’il contribuera à la mienne si je suis élu. »  Quelles sont vos principales propositions ?Démocratie et transparence. Démocratisation des futures élections à la présidence de la FIFA ouvrant le droit de vote à des groupes d’intérêts fondamentaux pour le développement du football mondial comme les joueurs, techniciens, les médecins, les médias, les clubs, les arbitres et même les fans. Révision du processus de composition et de fonctionnement du comité exécutif de la FIFA, en donnant plus de transparence aux critères de choix des membres. Adoption d’un système de transparence totale dans l’allocation des ressources financières de la FIFA, qui doit redonner un plus grand pourcentage de ses recettes pour le développement du foot mondial. Augmentation du volume de ressources financières destinées au développement des pratiques moins favorisées par les médias : foot féminin, futsal, beach soccer et compétitions amateurs.Quel regard portez-vous sur votre principal adversaire, Michel Platini ?Platini a fait un très bon travail comme président de l’UEFA. Nous sommes amis et nous avons beaucoup en commun. S’il est élu, je veux pouvoir contribuer à sa gestion, tout comme j’espère qu’il contribuera à la mienne si je suis élu.Mais la concentration de pouvoir et de richesse en Europe est quelque chose de très dangereux pour le développement du foot mondial. J’ai eu la chance de travailler dans des pays où le foot était peu diffusé et contribuer à le transformer en grande passion tournée vers les populations. Je viens d’un pays qui s’est rendu célèbre pour avoir eu du succès dans la pratique du foot. Partout dans les rues, sur les plages, les enfants jouent pieds nus avec des ballons faits avec des chaussettes. Je ne pense pas que le modèle de gestion du continent européen puisse être appliqué dans toutes les parties du monde. Je réunis les conditions prérequises pour amener une gestion plus démocratique et plus appropriée aux pays qui n’ont pas la chance d’avoir les mêmes infrastructures et conditions qu’en Europe.Platini est membre du comité exécutif de la FIFA depuis 2002. Est-il le plus à même de réformer la FIFA ?Le besoin de changements est tel qu’un candidat sans lien avec l’administration actuelle aura plus de facilité et de crédibilité pour réaliser les réformes nécessaires. Il faut que des gens qui connaissent et sont capables de comprendre le football, du vestiaire jusqu’aux tribunes, remplacent les personnes issues de l’administration. L’époque des bureaucrates est terminée.Platini est-il le favori ?Le système électoral actuel favorise le candidat du pouvoir. Donc, je crois encore que le candidat qui bénéficiera du soutien du président Blatter aura un gros avantage dans cette course électorale. Ce dernier ne s’est pas encore positionné et nous savons tous quelle peut être son influence sur le processus électoral à la FIFA.Que pensez-vous de vos autres challengers : Musa Hassan Bility, Chung Mong-joon, le prince Ali Bin Al-Hussein ?Je n’ai pas encore eu connaissance de leurs programmes. C’est justement pour cela que j’ai insisté pour la mise en place d’un débat avant le 26 octobre pour que l’ensemble de la famille du foot puisse connaître les propositions de chacun des précandidats.Lire aussi :Chung Mong-joon : « Platini incarne la continuité du régime de Blatter »Quelle a été votre réaction lorsque Joseph Blatter a décidé de mettre un terme à son mandat ?Ce fut une surprise puisqu’il venait d’être réélu. Je crois qu’il y a eu des signes importants qui attestaient de la nécessité d’une rupture avec un modèle qui se montrait vulnérable pour amener le foot sur le chemin de la croissance. Le président Blatter a fait un acte historique en décidant de rompre avec le modèle actuel et d’ouvrir la possibilité d’apporter un nouveau souffle, d’oxygéner le processus de gestion de la FIFA. C’est le moment de se trouver un nouveau commandant à la FIFA.Quel regard portez-vous sur le bilan de Joseph Blatter à la tête de la FIFA, depuis 1998 ?Le président Blatter est à la FIFA depuis 1975, et il a eu un rôle fondamental dans le développement du foot avant même d’assumer la présidence, quand il était le secrétaire général du président Havelange (de 1981 à 1998). La famille du foot doit beaucoup au président Blatter pour son travail acharné durant ces quarante dernières années. Et ce indépendamment des défaillances du système actuel. Ce dernier a ouvert des brèches à des pratiques peu conventionnelles qui entachent le développement du foot dans le monde. Mais nous ne pouvons pas ne pas reconnaître l’héritage, le legs que le président Blatter a laissé pour le foot. La semaine dernière, vous avez rendu visite à Joseph Blatter à Zurich…J’ai eu la possibilité d’aller parler avec le président de la FIFA, personnellement, en tête à tête, dans son bureau, pour pouvoir lui transmettre mes idées et suggestions. Cela fait partie du jeu démocratique. Personne n’a fait ça. M. Blatter m’a très bien reçu de manière professionnelle et polie. Cela devrait toujours être comme ça.Que vous êtes-vous dit ?Il a été très ouvert à mes idées. Cela signifie que j’ai quelque chose à apporter à la FIFA si le président, avec tout ce qui se passe à la FIFA, me reçoit et me répond d’une façon positive. Je peux avoir un rôle important à la FIFA dans cinq mois. Notre rencontre a été placée sous le signe de l’éthique. Je suis quelqu’un d’éthique.Lire aussi :Le roi BlatterEst-il affecté par ces scandales à répétition ?Je l’ai senti tranquille, étonnamment calme et serein. Blatter était extrêmement heureux de confirmer que j’étais l’unique précandidat qui ait tapé à sa porte. Il est d’accord avec moi sur la nécessité de réformes profondes à la FIFA. Blatter était très fier de voir un candidat travailler de manière claire et respectueuse. Je suis venu le voir avec humilité, simplicité et respect, indépendamment des accusations contre lui. Je fais le nécessaire pour dire « je suis là, je veux votre poste mais je veux être quelqu’un de bien pour le foot avec mes idées ». Je ne suis pas venu voir la « personne » Blatter mais le président de la FIFA, le guide du football. Par respect pour l’entité.« Il reste du temps pour revoir l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. La question doit être amenée devant le congrès. C’était impensable, absurde de penser qu’une Coupe du monde puisse avoir lieu là-bas. »  Comment restaurer la confiance après les soupçons de corruption autour de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ?Par un choc de démocratie et de transparence. La FIFA ne peut plus être administrée avec un modèle de gouvernance du XIXe siècle. Le foot appartient à tout le monde et il en est de même pour la FIFA. Nous devons changer la vision centralisée et verticale de la FIFA et penser dans un monde globalisé et participatif.La FIFA devrait-elle publier le rapport d’enquête de Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 avant les prochaines élections ?Oui, clairement ! En ouvrant au public le diagnostic réalisé par Michael Garcia, la FIFA montrerait qu’elle romprait définitivement avec les zones d’ombre créées par les failles du modèle passé et s’engagerait dans la mise en place des changements définitifs.Je crois qu’il n’y a malheureusement plus le temps nécessaire pour s’interroger sur l’attribution du Mondial 2018, même s’il y eut des irrégularités. En revanche, il reste du temps pour revoir l’attribution de la Coupe du monde 2022. La question doit être amenée devant le congrès. Avec le Qatar, le problème, c’est que ce pays ne pense pas au foot, il ne « va » pas au foot comme on dit au Brésil. C’était impensable, absurde de penser qu’une Coupe du monde puisse avoir lieu là-bas. Le Qatar ne fait pas partie de la grande culture du football. Il y a eu tant de temps gaspillé, de confrontations, de discussions entre des « cerveaux » pour changer le calendrier du tournoi [de novembre à décembre 2022] et que le football survive dans ce pays qui est couvert de suspicions et de questionnements.Concernant Michel Platini [qui a reconnu avoir voté pour le Qatar], j’ai beaucoup d’amitié, de respect et de considération pour ce qu’il a fait pour le foot sur le terrain et en dehors. Cela m’interdit de prononcer ne serait-ce qu’une virgule à propos de sa décision.C’est désormais le congrès qui désignera le pays hôte du Mondial 2026. Cette réforme permettra-t-elle de lutter contre la corruption ?Le choix du pays hôte de la Coupe du monde par plus de 200 personnes [209] est déjà une avancée significative au regard du modèle antérieur où à peine 23 personnes désignaient la nation organisatrice dans une salle fermée et sans la moindre transparence. Mais je pense qu’on peut encore faire davantage. Les populations des pays candidats à la Coupe du monde doivent faire entendre leurs voix lors de cette attribution. Il y a beaucoup d’investissements publics dans un Mondial, et le peuple doit aussi participer au processus.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.11.2015 à 11h45 • Mis à jour le27.11.2015 à 11h46 Soupçonné de conflit d’intérêt, le nouveau président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), l’Anglais Sebastian Coe, a abandonné son rôle d’ambassadeur auprès de Nike dans un contexte où les scandales mêlant dopage et corruption gangrènent son sport.« Pour moi, il n’y avait pas conflit d’intérêts », a pourtant tenu à souligner Coe, qui s’exprimait à Monaco à l’issue d’une réunion du conseil de l’IAAF, le gouvernement de l’instance. Mais les liens entre Coe et Nike ont soulevé nombre d’interrogations depuis l’élection en août de l’ancien champion olympique à la tête de l’IAAF, avec des soupçons concernant l’attribution des Mondiaux 2021 à Eugene (États-Unis), ville où est née la marque.Le choix de la ville américaine avait été annoncé à la surprise générale en avril, alors que le processus classique d’étude des candidatures n’avait pas été respecté. « Il est clair que la perception (des choses) et la réalité ont été horriblement altérées », a déclaré Coe, vice-président de l’IAAF lors de la désignation d’Eugene. « J’ai quitté mon rôle d’ambassadeur pour Nike que j’avais depuis 38 ans », a-t-il développé. La situation n’était « pas bonne pour l’IAAF et pas bonne pour Nike ».Coe président d’une société de marketing sportifExit donc les 142 000 euros annuels estimés (100 000 livres sterling) que lui versait la marque à la virgule. Mais si Sebastian Coe n’est pas rémunéré en tant que président de l’IAAF, il n’est pas dépourvu de source de revenus : il est président de CSM, une société de marketing sportif.L’IAAF doit faire face à un énorme défi : le plus gros scandale de dopage qui ait touché l’athlétisme avec les révélations début novembre de l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur un’dopage organisé’en Russie. La seconde partie du rapport de l’AMA, qui doit être présentée début 2016, promet également d’être explosive pour l’IAAF. « Quand nous rendrons publiques ces informations, il y aura un effet de sidération. Je pense que les gens se demanderont comment cela a pu être possible. C’est une trahison complète de ce que les gens en charge du sport devraient faire », a assené mercredi le président de la Commission d’enquête Dick Pound, dans les colonnes du Times.Alors pour Coe, pour l’IAAF, et la Russie athlétique - suspendue et donc actuellement interdite de participer aux prochains JO de Rio dans neuf mois - le temps presse. D’ailleurs, pendant la réunion du conseil de l’IAAF, la fédération russe (ARAF) a fait savoir qu’elle renonçait à faire appel de sa suspension, ouvrant la voie à la remise à plat de son système antidopage.La Russie ne fait pas appel« L’ARAF confirme qu’elle accepte que son rétablissement par le conseil en tant que membre de l’IAAF intervienne à la suite des recommandations de la commission d’inspection qui décidera si les critères ont été remplis », a écrit l’IAAF dans un communiqué. « Nous n’avions pas l’intention de faire appel. Nous avons estimé qu’il était préférable de corriger la situation depuis la base aussi rapidement que possible », a expliqué Vadim Zelichenok, président par intérim de l’ARAF auprès de l’agence R-Sport. « Nous avons accepté (la décision) et commencé à corriger les manquements (…) plutôt que prolonger l’agonie et attendre jusqu’à être giflé encore plus sérieusement », a-t-il ajouté.L’IAAF n’a pas dévoilé pour le moment les mesures censées ramener la Russie dans le giron de l’instance internationale. Mais les grandes lignes en sont connues : briser l’omerta, prendre des mesures disciplinaires, lutter contre le trafic de produits, repenser le programme de lutte antidopage et structurer les instances de contrôles (agence nationale antidopage, laboratoire d’analyses), elles aussi mises au ban après la suspension de leurs accréditations par l’AMA.La Commission d’inspection doit rendre ses conclusions avant la prochaine réunion du conseil de l’IAAF, fin mars à Cardiff. C’est probablement là que le sort de la Russie se jouera. Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Coup de tonnerre au siège de Canal+. Jeudi 26 novembre à la mi-journée, une information d’abord diffusée par Lequipe.fr puis confirmée par les autorités du football anglais plonge l’entreprise dans l’incrédulité : « La Premier League se réjouit d’annoncer qu’Altice a obtenu les droits exclusifs de diffusion en France et à Monaco. » Dernière exclusivité de Canal+ en matière de football, le championnat le plus populaire au monde deviendra, à compter de l’été prochain et jusqu’en 2019, un actif du groupe de médias et télécoms de Patrick Drahi.Lire aussi :Football anglais : Altice pique les droits de diffusion à Canal+Comment Canal+ a-t-il pu laisser filer des droits aussi importants ? L’explication passe en fait par BeIN Sports : la chaîne française a gardé les yeux rivés sur son rival qatari, seul concurrent de taille lors des derniers appels d’offres sportifs. Face à ce nouveau venu aux moyens illimités, Canal+ a d’abord joué l’opposition frontale dans les enchères lors des appels d’offres, dans les médias et sur le terrain judiciaire. Puis les relations se sont détendues à partir de mi-2014, quand Canal+ a réussi à conserver les meilleures affiches de la Ligue 1, dont elle partage la diffusion avec BeIN.Toute à son obsession de BeIN, la chaîne n’a tout simplement pas vu venir une nouvelle menace, nommée Patrick DrahiVincent Bolloré, qui a pris les rênes de Canal+ en juillet, cherchait jusqu’ici à poursuivre ce réchauffement. Sur les droits anglais, en interne, le sentiment était qu’en vertu des meilleures relations avec BeIN Sports ce dernier ne serait pas trop agressif. Le management se montrait serein et Canal+, qui versait jusqu’ici 63 millions d’euros par an pour la Premier League, n’a pas maximisé sa proposition.Toute à son obsession de BeIN, la chaîne n’a tout simplement pas vu venir une nouvelle menace, nommée Patrick Drahi. Selon une source proche du dossier, Canal+ n’était pas au courant qu’Altice faisait partie des acheteurs au moment du dépôt des offres, autour de fin octobre, début novembre. Il ne l’aurait appris que quelques jours avant le résultat de l’appel d’offres, jeudi.« L’offre d’Altice sur le football anglais ne surprend que ceux qui veulent être surpris », ironise une autre source, qui rappelle que M. Drahi a déjà acquis des droits sportifs de moindre importance. Et que l’arrivée de nouveaux acteurs, tel l’américain Discovery, récent acquéreur des droits des Jeux olympiques, est régulièrement évoquée par les observateurs.EmblèmeDans ces circonstances, ce faux pas apparaît forcément comme un échec pour Vincent Bolloré. Ces derniers mois, il a écarté l’ancienne équipe dirigeante, Rodolphe Belmer et Bertrand Méheut, reconnue pour son expertise en matière de droits sportifs, ainsi que Thierry Thuillier, qui avait été recruté pour s’en occuper. A la place, M. Bolloré a nommé un proche, Thierry Cheleman, venu de D8, qui a participé à la négociation avec l’homme d’affaires breton et la direction de Canal+.Vincent Bolloré avait fait du sport un élément crucial de la stratégie du groupe, lors de son one-man-show devant les salariés à l’Olympia, le 12 novembre : il fallait « reconquérir le leadership » perdu dans ce domaine, en « investissant lourdement ». Le slogan revient aujourd’hui comme un boomerang.Lire aussi :Face aux inquiétudes, le one man show de Bolloré« Il y a une quinzaine de jours, il fanfaronnait sur la scène de l’Olympia, mais, sur le premier appel d’offres, il passe à côté », souligne-t-on en interne, où l’on juge le scénario « catastrophique ». A court terme, la chaîne Canal+ Sport, intégralement consacrée à la Premier League le week-end, va connaître un problème de grille.La perte du football anglais est emblématique du net déclin de Canal+ en matière de droits sportifs, qui sont pourtant l’un des trois piliers de son modèle avec le cinéma et les séries. Certes, la Premier League ne représentait que 60 millions d’euros d’investissement, contre 600 millions d’euros pour la Ligue 1.La chaîne peut donc s’attendre à une amplification de la vague de désabonnements déjà engagéeMais la L1, de moins en moins attractive compte tenu de la domination du PSG, est désormais partagée avec BeIN Sports, même si Canal+ garde les meilleurs matchs. Les championnats allemand, espagnol et italien sont désormais entièrement sur la chaîne qatarie. Quant à la précieuse Ligue des champions, c’est désormais BeIN qui a le premier choix. Cela signifie notamment que, cette saison, les prochains matchs du PSG dans cette compétition échapperont à Canal+. Un fait nouveau et un choc probable pour les abonnés.La chaîne conserve pour le moment l’exclusivité du Top 14 de rugby (jusqu’en 2019) et de la formule 1 (jusqu’en 2016). Pour le football, aucun appel d’offres important n’est prévu avant 2017. La chaîne, qui se vantait de proposer « le meilleur du sport », n’aura donc pas vraiment l’occasion de se rattraper et va devoir assumer, auprès de ses abonnés, un nouveau discours.Or, le sport représente la première motivation d’abonnement pour près de la moitié des 5,9 millions de clients de Canal+ en France, selon une étude du Centre de droit et d’économie du sport. La chaîne peut donc s’attendre à une amplification de la vague de désabonnements qui a déjà commencé en métropole, où Canal+ a perdu 38 000 abonnés au troisième trimestre et 88 000 sur un an. La menace se précise désormais.Alexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexis DelcambreJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel Personne n’avait prévu que la Belgique – victorieuse de la Suisse sans Federer ni Wawrinka, puis du Canada sans ­Raonic et de l’Argentine sans Del Potro – se hisserait en finale de la Coupe Davis cette année, une première depuis 1904. Et personne n’avait prévu que celle-ci aurait lieu deux ­semaines après des attentats qui ont semé la psychose au sein de notre république comme dans le royaume voisin.Suivez la finale en direct à partir de 13h30La Grande-Bretagne, l’autre finaliste, ayant accueilli la dernière rencontre entre les deux équipes (à Glasgow, en 2012), c’est à la Belgique que revient le droit d’héberger ­celle-ci, en vertu du principe d’alternance qui régit la Coupe Davis. Et c’est ainsi que le dernier épisode de la saison de tennis, qui ­débute vendredi 27 novembre au Flanders Expo de Gand, se déroule à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles, où le niveau d’alerte terroriste était maximal jusqu’à jeudi (niveau 4).La capitale belge est repassée, depuis, au niveau 3, auquel se trouvaient déjà Gand et le reste du pays. « Il serait naïf de dire que nous ne sommes pas inquiets », expliquait en début de semaine Gijs Kooken, patron de Tennis Vlaanderen, l’aile flamande de la Fédération royale belge de tennis (FRBT), qui organise la finale.Si l’annulation n’a jamais été envisagée, les mesures de sécurité autour de l’événement ont été renforcées et sont détaillées sur les sites Internet de la Fédération internationale de tennis et de la FRBT, qui disent « suivre de très près la situation, en consultation avec les autorités compétentes et nos conseillers en matière de sécurité et de gestion des risques ».Des joueurs en jet privéAinsi, l’accès à la zone de Flanders Expo sera interdit à qui ne possédera pas de billet – la finale se joue à guichets fermés. Les 13 000 spectateurs ne pourront apporter ni victuailles ni boissons, et de toute façon les sacs dans lesquels ils auraient pu les transporter seront également proscrits. Les contrôles étant renforcés aux entrées de ­l’enceinte, l’accès devrait s’y faire au ralenti et les spectateurs ont été invités à arriver plus tôt que d’habitude.Le ministère des affaires étrangères de Grande-Bretagne n’a pas déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Belgique, mais suggère à ceux qui s’y trouvent de « rester vigilants dans les lieux où il y a beaucoup de monde ». Tim Henman a été au-delà des recommandations du Foreign Office : l’ancienne gloire du tennis outre-Manche, qui avait prévu d’emmener ses trois filles à Gand, regardera finalement la rencontre dans son canapé à Londres.Les joueurs et le staff britanniques ­devaient arriver dimanche en train ; ils ont débarqué lundi en jet privé, en partie pour des ­raisons de sécurité. Le dispositif qu’ils ont trouvé sur place a rassuré des joueurs « évidemment un peu inquiets il y a quelques jours », selon Andy Murray, numéro 2 mondial, qui tâchera de rapporter le saladier d’argent en Grande-Bretagne pour la ­première fois depuis 1936.Juste après les attentats, au lendemain ­desquels il avait publié un drapeau français sur son compte Twitter, Andy Murray ­disait : « Je ne veux pas vivre dans la peur chaque fois que j’entre sur un court de tennis. La meilleure chose à faire est de continuer à vivre normalement, ne pas changer, parce que sinon ce sont les terroristes qui ­gagnent. »Henri Seckel Gérard Davet et Fabrice Lhomme Mathieu Valbuena donne pour la première fois sa version de l’affaire dite de la « sextape » dans laquelle Karim Benzema a été mis en examen le 5 novembre pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». D’après des sources proches de l’enquête, l’attaquant du Real Madrid avait avoué en garde à vue qu’il devait « servir d’intermédiaire » entre Mathieu Valbuena et un ami d’enfance en possession d’une vidéo intime où apparaît le joueur de l’OL. Avec d’autres personnes, ce dernier avait tenté de rançonner Mathieu Valbuena, menaçant de diffuser la vidéo. Voici les principaux extraits de l’entretien accordé au Monde par le milieu des Bleus.Selon nos informations, le nom de l’international français Samir Nasri est également cité dans le dossier d’instruction. D’après plusieurs écoutes téléphoniques, confirmées par un témoignage sur procès-verbal, Nasri aurait eu connaissance du chantage exercé sur Valbuena. Contacté par le Monde, Nasri dément. La Fédération française de football a décidé de se porter partie civile dans cette affaire.Lire aussi :« Samir, c’est pas trop bon, t’as vu, par rapport à l’autre ? »Karim Benzema a-t-il été pressant lorsqu’il a tenté de vous mettre en relation avec le maître-chanteur ?Dans sa façon de parler, il n’a pas été agressif, il ne m’a pas parlé d’argent concrètement, directement, mais quand tu insistes pour me faire rencontrer quelqu’un… pffff. Moi, j’ai jamais vu quelqu’un qui va faire détruire une vidéo gratuitement juste parce qu’il m’adore ! Faut éviter de prendre les gens pour des idiots.Dans les discussions, j’ai dit à Karim : « T’as vu, Djibril, il a eu la même chose, en 2008. » Et il m’a répondu : « Et alors, il a payé ? » Je lui ai dit : « Ben ouais, il a payé. » Lui : « Et c’est sorti ? » Je lui ai dit : « Ben non. » Après, il m’a répété plusieurs fois que j’avais affaire à « des gros voyous ». Il m’a dit : « C’est quand même chaud, la vidéo. Je sais que moi, la famille et tout… Faut être costaud. » Bon, il m’a dit aussi : « Si tu veux pas, laisse-les filer, y a pas de souci. Après, je peux te présenter mon ami… » On en revient toujours à ça. Je suis plus que déçu. Je me dis que c’est un manque de respect, tout simplement. Tu ne peux pas avoir un comportement comme ça avec quiconque. A la fin, au moment de partir, Karim m’a dit : « Je fais quoi ? Je donne ton numéro ? Je te donne son numéro ? »Mais vous ne l’avez pas fait ?Non. Parce que Karim sait très bien – même si on n’a jamais parlé d’argent, je pense qu’il est quand même un peu intelligent – qu’à partir du moment où je rencontre cette personne, c’est pas pour des cacahuètes…Donc on ne peut pas dire que Karim Benzema ait fait pression sur vous mais qu’il vous a incité à voir ces personnes ?Oui, mais inciter, ça veut dire : « Il va falloir que tu payes. » Indirectement.Que s’est-il passé ensuite ?Karim a essayé de m’appeler. Pas avec son téléphone et pas sur le mien mais sur celui d’un membre du staff de Lyon. On était au Zénith Saint-Pétersbourg [où l’Olympique lyonnais a joué le 20 octobre en Ligue des champions]. Il me dit : « Mat, mon nom est sorti, c’est quoi ce bordel, je ne peux pas être dans des affaires comme ça… » Je lui réponds : « Karim, écoute, y a rien de spécial, t’as rien fait, y a pas de souci. » Mais au fond de moi, je me dis que c’est quand même bizarre qu’il ait voulu me faire rencontrer cette personne-là. Après il me dit : « Il va falloir faire un démenti, c’est chaud, ça va prendre des proportions de fou, moi j’ai une fille et tout. » Je lui réponds : « Karim, ça ne vient pas de moi. En bon citoyen, j’ai juste porté plainte. Après, j’y peux rien si dans les écoutes téléphoniques il y a ton nom qui ressort à plusieurs reprises. » Et sur le démenti éventuel, je lui dis : « Je ne peux pas le faire tout de suite, je vais attendre et voir. » Ensuite, j’ai essayé de le rassurer en lui disant : « Si un jour je dois le faire, je le ferai, je l’ai fait pour Djibril… Mais pour l’instant, je ne peux rien faire. » A ce moment-là, je sais bien que la grosse différence entre Djibril et Karim, c’est que Djibril ne m’a jamais demandé de rencontrer quelqu’un. Alors que Karim, lui, l’a fait. Donc je lui dis :« Le démenti, je le ferai, mais uniquement si j’ai les éléments. » Sinon, moi, j’ai l’air d’une trompette après.Quelle est votre réaction lorsque vous découvrez le contenu des écoutes de la conversation entre Karim Benzema et son ami Karim Zenati à votre propos sur Europe 1 et dans L’Equipe le 11 novembre ?Forcément tu es déçu, plus que déçu. Ses propos témoignent d’un manque de respect. Moi, je respecte tout le monde, mais là, j’ai l’impression de me faire prendre pour un con… Beaucoup de gens veulent me déstabiliser, mais je me relèverai toujours, comme je l’ai toujours fait.Dans ces écoutes, Karim Benzema tient des propos injurieux [« ils vont lui pisser dessus »] à votre encontre…Oui, voilà. A un moment, je ne peux pas défendre l’indéfendable. Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça.Vous avez été victime d’un racket puis découvert que votre coéquipier était impliqué dans cette affaire. Qu’est-ce qui est le plus dur à encaisser ?Le deuxième point, forcément, parce que c’est un collègue de l’équipe de France. Lorsque je me rends à ma première audition, je suis loin d’imaginer qu’il y a Karim Benzema dans cette histoire. Mais bon, les enquêteurs n’ont pas attendu de savoir ce qu’il s’est dit entre Karim et moi pour qu’il soit mis en examen. D’ailleurs, les policiers m’ont dit : « Ne vous en faites pas, on n’a pas besoin de votre témoignage. »Vous en voulez à Karim Benzema ?Je ne peux être que très très très déçu, et constater que la relation avec Karim, elle n’est pas aussi sincère qu’il pouvait peut-être le prétendre.Lire l'intégralité de l'interview :Mathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… »Fabrice LhommeJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteGérard DavetJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.11.2015 à 12h10 • Mis à jour le26.11.2015 à 18h44 | Alexandre Piquard Les droits de retransmission des rencontres sont plus que jamais indispensables pour attirer les téléspectateurs vers une chaîne payante. Mais le marché des droits sportifs – objet d’une lutte sans merci entre Canal+ et BeIN Sports – est bouleversé par l’initiative d’Altice, le groupe du milliardaire des télécoms Patrick Drahi.Montant estimé : 100 millions d’euros par anLe groupe européen de télécoms et de médias vient d’acquérir les droits de diffusion de la Premier League, le championnat anglais de football, pour le marché français, écrit jeudi 26 novembre le journal L’Equipe sur son site internet. Une information confirmée au Monde. La Premier League a confimé cette information dans la soirée. L’organisateur de la compétition a déclaré :« La Premier League se réjouit d’annoncer qu’Altice a obtenu les droits exclusifs de diffusion en France et à Monaco, ainsi que les droits non-exclusifs à Andorre, Luxembourg et en Suisse pour les trois saisons allant de 2016-2017 à 2018-2019 »Le montant du nouveau contrat est estimé autour de 100 millions d’euros par an, selon une source proche du dossier. Jusqu’ici, les droits appartenaient à Canal+ pour 63 millions d’euros annuels, selon L’Equipe. Altice ne souhaite pas réagir officiellement. Contacté, Canal+, filiale du groupe Vivendi dirigé par Vincent Bolloré, ne s’est pas non plus exprimé.Nouvelle perte de terrain pour Canal+C’est un coup très dur pour Canal+, dont les droits de la Premier League étaient devenus le dernier actif exclusif en matière de football. Les deux autres produits de premier choix, la Ligue des Champions et la Ligue 1, sont partagés avec BeIN Sports.Or Vincent Bolloré avait récemment promis d’investir beaucoup dans Canal+ pour acquérir des contenus, notamment dans le sport, afin de reconquérir le leadership perdu… Le président du directoire de Vivendi insiste sur la menace représentée par la chaîne qatarie BeIN, qui a conquis 2 millions d’abonnés en France, avec son offre sports autour de 11 euros (contre 40 euros environ pour le bouquet généraliste de Canal+). Au point que Canal+ remet en question la stratégie d’opposition qu’elle a suivie ces dernières années face à BeIN, parfois sur le terrain judiciaire.Lire aussi :Face aux inquiétudes, le one man show de BolloréAchats de contenus tous azimuts chez AlticeCe n’est finalement pas BeIN mais Altice qui vient perturber la stratégie de Canal+ cette fois-ci. « Altice met les contenus au cœur de sa stratégie de convergence entre les médias et les télécoms, explique une source proche du dossier. Le groupe a lancé la plate-forme de vidéo à la demande Zive pour les fictions, s’est associé à NextRadioTV, qui possède BFM-TV et RMC, pour l’information, a acquis dans le passé des droits du rugby ou de basket ou de gymnastique… » « La photographie globale du groupe se dévoile progressivement, à mesure des annonces », ajoute cette source.Les matches sur SFR et Ma Chaîne Sport ?Se pose toutefois pour le groupe une question importante : comment concrètement diffuser la Premiere League ? « L’ensemble des actifs de diffusion du groupe seront mobilisés, de façon complémentaire », explique une source proche du dossier.Mais le schéma précis n’est pas encore évident : les matchs ne seront probablement pas diffusés sur BFM-TV, qui est une chaîne d’information gratuite disponible partout, ni sur BFM-Business. RMC pourrait, en revanche, s’en servir. Une diffusion sur Ma Chaîne Sport (MCS) semble tout à fait envisageable. Elle est diffusée aujourd’hui dans le bouquet payant Canal Sat.Côté télécoms, SFR et Numericable proposeront sûrement une diffusion à leurs abonnés, via leur box ADSL et fibre, et aussi sur mobile et tablette. Cela pourrait passer par Ma Chaîne Sport ou par une chaîne à créer.Outre Canal+, BeIN Sports et Altice, le marché des droits sportifs aiguise encore l’appétit de nouveaux prétendants, comme Discovery, le numéro un mondial de la télévision payante (qui a racheté Eurosport en juillet), au risque de créer une « bulle », selon les experts.Lire aussi :Numéricable-SFR, un an de régime DrahiAlexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 25.11.2015 à 15h54 • Mis à jour le25.11.2015 à 16h41 « C’est un peu comme de boucler la boucle. » Pour la première fois de sa carrière, Zlatan Ibrahimovic est de retour dans sa ville natale, Malmö, pour y disputer un match officiel. L’attaquant du Paris-Saint-Germain retrouve, mercredi 25 novembre, son club formateur – de 1995 à 2001 – en Ligue des champions. En jeu, une place en huitièmes de finale, et beaucoup d’émotion.Arrivée la veille, la star du football a pu constater à quel point elle était attendue et aimée par les habitants de la cité portuaire. Un immense « Z » brille en haut de la plus haute tour de la ville, la Turing Torso (190 mètres), en l’honneur du joueur que le maire, Kent Andersson, vient de faire « citoyen d’honneur ». « C’est touchant quand je vois ce Z sur un immeuble ou tous ces cœurs dans la ville », a déclaré « Ibra », lors de la conférence de presse qui s’est tenue peu avant.En survêtement noir, Ibrahimovic est apparu parfois ému. Interrogé par la presse suédoise sur le premier endroit qu’il aurait aimé faire visiter à ses coéquipiers parisiens, il a répondu spontanément « Rosengaard » – même s’il sait que ce ne sera pas possible, pour des raisons de sécurité. « J’aurais voulu les emmener à Rosengaard pour leur montrer comment on y joue au foot », a déclaré dans un sourire le joueur, qui a grandi dans ce quartier multiethnique de Malmö. « Rosengaard ne me quittera jamais »Rosengaard a été le terrain de jeu du Suédois jusqu’à ce qu’il soit repéré, à 14 ans, par le Malmö FF. En 2013, il confiait au Monde :« Vous pouvez me faire quitter Rosengaard, mais Rosengaard ne me quittera jamais. On dit que c’est un endroit mal famé. Pas pour moi. J’y avais tout : amis, activités, football, l’appartement de ma mère, qui m’appelait pour le déjeuner quand je jouais dehors, celui de mon père, de l’autre côté de l’autoroute. Quand j’ai dû aller dans le centre-ville de Malmö, j’ai commencé à prendre le bus et, à 17 ans, j’ai découvert un nouveau monde. »A Rosengaard, Zlatan Ibrahimovic, né d’une mère croate et d’un père bosnien, s’est « toujours considéré comme suédois ». « Mais nous y étions tous considérés comme des étrangers. Il y avait des Africains, des Yougoslaves, des Turcs, des Brésiliens… Dans le centre de Malmö, on sentait la différence entre les Suédois et les étrangers pour le football, expliquait-il encore dans nos colonnes. Pour jouer dans l’équipe première, je me suis dit que je devais me démarquer et être dix fois meilleur. Car je ne m’appelais ni Andersson ni Svansson. Je ne suis pas un Suédois typique. J’ai eu de la chance : Malmö FF avait été rétrogradé et beaucoup de joueurs sont partis, car ils ne voulaient pas jouer en deuxième division. Les dirigeants ont encouragé les jeunes talents. Cette fois le patronyme n’y était pour rien et j’ai saisi l’occasion. »« Cela va être un moment fantastique »Presque quinze ans après son départ du Malmö FF, Ibra est de retour sur le terrain suédois, mais dans l’équipe d’en face. « Avoir la possibilité de jouer contre Malmö en Ligue des champions, il n’y a rien de plus beau, s’est-il enthousiasmé. Cela va être un moment fantastique [retransmis par Canal+ à 20 h 45]. » Interrogé sur le scénario idéal de la rencontre, le meneur parisien répond : « Que je marque trois buts et que tout le monde scande mon nom, avant de se reprendre. Mais si je marque, je ne sais pas comment je vais réagir. » Face au Danemark, la semaine dernière, Ibrahimovic a inscrit deux buts et qualifié la Suède pour l’Euro 2016. Après avoir marqué, il s’est précipité sur le banc. « Dans ces moments-là, il est question d’émotion. Et j’ai envie d’être naturel et original. » D’être généreux et entouré également. Une facette du joueur que les Suédois connaissent bien. Le stade de Malmö ne pouvant accueillir que 24 000 spectateurs, le numéro 10 du PSG a réservé la place centrale de la ville et y a fait installer un écran géant.« C’est un cadeau de ma part. Je veux donner à tout le monde la possibilité de voir le match. » 25.11.2015 à 09h31 • Mis à jour le25.11.2015 à 12h10 La campagne européenne de l’Olympique Lyonnais s’arrête. L’OL s’est en effet fait éliminer de toutes les compétitions internationales après sa défaite contre La Gantoise (2-1), pour son dernier match européen dans son antre de Gerland, mardi 24 novembre lors de la cinquième journée de Ligue des champions.Pis, l’OL n’a encore gagné aucune rencontre dans cette phase de poules, une première depuis que le club rhodanien dispute cette compétition (2000-2001), et a perdu trois fois à domicile, une autre première. Et dire qu’au moment du tirage au sort, le groupe H paraissait abordable à Lyon…Bien qu’il soit deuxième de la Ligue 1, Lyon, qui n’a plus gagné que trois de ses dix-huit derniers matches de C1, n’a pas su prendre la mesure du leader du championnat belge à l’image du match nul lors de l’aller (1-1).Quatrième et dernier de la poule, Lyon accuse un retard de cinq points sur Valence, troisième, et six longueurs sur Gand, qui entrevoit du coup les huitièmes de finale grâce au but inscrit par Kalifa Coulibaly dans le temps additionnel à la suite d’un corner (90e + 5).Tentatives infructueusesPourtant la soirée avait bien commencé pour l’OL. Après la victoire du Zenith sur les Valencians (2-0) préservant leurs chances de qualification, les hommes d’Hubert Fournier ouvraient rapidement la marque d’entrée de jeu par Jordan Ferri (7e) après une passe de Rachid Ghezzal.Mais malgré des tentatives d’Alexandre Lacazette (13e, 20e) ou Mathieu Valbuena (41e), positionné en ailier droit dans une organisation en 4-3-3, La Gantoise a vite pris le contrôle du jeu avant d’égaliser logiquement sur un coup franc de Danijel Milicevic (32e). Outre cette action, le gardien Anthony Lopes avait détourné en corner une reprise de la tête de Renato Neto (11e) et une autre de Dejaegere (43e).En seconde période, c’est le portier Matz Stels qui a été déterminant pour Gand en s’interposant sur des tirs de Valbuena (51e), Ghezzal (56e, 62e), symboles de l’impuissance des Lyonnais, encore marqués par leur déroute à Nice (3-0), vendredi en championnat.Entré en jeu en fin de match, Maxwell Cornet aurait pu être décisif mais sa tentative après un coup franc de Valbuena était repoussée par Rafinha (88e). Une illustration de l’absence de solutions sur le banc de touche d’un OL qui n’a pourtant pas manqué de combativité dans ce match.Vendredi, face à Montpellier, toujours à Gerland, Lyon devra réagir pour reprendre le fil de sa saison en championnat et rester dans le haut du tableau avec l’espoir d’une nouvelle qualification en Ligue des champions la saison prochaine. 25.11.2015 à 06h40 • Mis à jour le25.11.2015 à 16h10 | Rémi Dupré Une radiation à vie de toutes activités liées au football. Telle est la sanction requise, lundi 23 novembre, par Vanessa Allard, membre de la chambre d’investigation du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA), à l’encontre de Michel Platini. Ce lourd réquisitoire, le même que celui prononcé à l’encontre de Joseph Blatter, fait suite au versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) effectué en février 2011 par le président suisse de la FIFA au dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA).Lire aussi :FIFA : Michel Platini risque une radiation à vieSelon le ministère public de la Confédération helvétique, qui a ouvert une enquête pénale à l’encontre du patron démissionnaire du foot mondial, ce « paiement déloyal » a été « prétendument » effectué pour des travaux réalisés par l’ex-numéro 10 des Bleus, alors qu’il officiait, de 1998 à 2002, comme « conseiller technique » de Joseph Blatter.« Le document de Mme Allard est délirant »Le 8 octobre, les deux dignitaires ont été suspendus 90 jours par le comité d’éthique, ce qui gèle la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA, dont l’élection est programmée le 26 février 2016.Alors que l’Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité, devrait rendre son verdict « courant décembre », Thibaud d’Alès, l’avocat de M. Platini, a confirmé, mardi 24 novembre, le réquisitoire de Vanessa Allard, le qualifiant de « pur scandale ». « Le document de Mme Allard est délirant, il achève de la discréditer, confie au Monde Thomas Clay, professeur de droit et membre de l’équipe de défense de Platini. Demander la suspension à vie de Michel Platini de toutes activités relatives au foot, c’est un oxymoron. C’est une chasse à l’homme qui est engagée. Il est traité comme un voyou. On veut l’assimiler à Blazer, Warner ou Ben Hammam [trois membres du comité exécutif suspendus à vie pour corruption]. La FIFA ne cesse de vouloir jumeler les dossiers Blatter et Platini. On a un rapport truffé d’approximations, qui n’est étayé par aucune preuve. »Thomas Clay assure que les conseillers du président de l’UEFA ne sont pas « à l’origine de la fuite » du réquisitoire sur le site de Libération et déplore « un procès inéquitable », estimant qu’« une petite camarilla à la FIFA ne veut pas que Michel Platini devienne président de la FIFA ». Lui qui, avant sa suspension provisoire, était le grandissime favori à la succession de Sepp Blatter. A l’UEFA, le réquisitoire a sidéré de nombreux dirigeants. « Cela démontre une fois de plus à quel point les procédures de la justice sportive à la FIFA fonctionnent de manière peu transparente », observe l’Italien Giancarlo Abete, troisième vice-président de l’institution européenne.« Si c’est confirmé, c’est la sanction de la mort pour Platini »Contacté par Le Monde, le comité d’éthique s’est refusé à tout commentaire. Platini et Blatter sont poursuivis pour « conflit d’intérêts », « gestion déloyale » et « falsification des comptes de la FIFA ». Une confrontation entre les deux hommes devrait être proposée par M. Eckert. « La sanction est dure, et on peut spéculer qu’il y a plus que l’affaire du versement des 2 millions, note Guido Tognoni, ex-conseiller de Blatter. Si c’est confirmé, c’est la sanction de la mort pour Platini. »Le rejet de son appel sur sa suspension de 90 jours lui ayant été notifié par la commission des recours de la FIFA après trente-huit jours d’attente, Michel Platini a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui pourrait rendre son verdict avant la mi-décembre. « A terme, Michel Platini sera blanchi quoi qu’il arrive », affirme Thomas Clay, alors que l’ex-meneur de jeu des Bleus a demandé à être auditionné par le juge Eckert.Lire aussi :FIFA : Michel Platini risque une radiation à vieSauf que le temps presse. Le patron de l’UEFA a jusqu’au 26 janvier, soit un mois avant le scrutin, pour faire valider sa candidature par le responsable du comité électoral de la FIFA, Domenico Scala. Il doit donc être blanchi définitivement par le TAS avant cette date-couperet s’il veut conserver l’espoir de pouvoir se présenter. « Et si Scala ne valide pas sa candidature, cela sera directement attaqué devant le TAS », prévient M. Clay. Le marathon judiciaire ne fait que commencer.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 12.11.2015 à 13h32 • Mis à jour le12.11.2015 à 17h06 | Henri Seckel Les handballeurs du PSG se déplacent à Kiel pour une alléchante bataille en Ligue des champions en début de soirée (18 h 45, sur BeIn Sports), mais en entrant dans la Sparkassen Arena, certains Parisiens vont avoir l’impression de jouer à la maison : plusieurs membres du club champion de France ont vécu de riches heures de leur carrière au sein de celui du nord de l’Allemagne.Nikola Karabatic, d’abord, pour qui la période est décidément aux retrouvailles, deux semaines après un retour houleux (et perdant) à Montpellier en championnat. Le meilleur joueur du monde, parisien depuis l’été dernier, a fait le bonheur du THW Kiel entre 2005 et 2009, et y a remporté quatre titres de champion d’Allemagne ainsi qu’une Ligue des champions, en 2007 (finaliste en 2008 et en 2009).Daniel Narcisse, lui, est arrivé en Allemagne quand Karabatic en est parti, et y est aussi resté quatre ans, avant de rejoindre Paris en 2013. Le temps pour l’arrière de l’équipe de France d’être sacré trois fois champion d’Allemagne, et deux fois champion d’Europe (2010, 2012). Quant à Thierry Omeyer, le gardien de but des Bleus recruté par le PSG l’an passé, il a défendu la cage du THW de 2006 à 2013, et s’est donc forgé un joli palmarès : sextuple champion d’Allemagne, triple vainqueur de la Ligue des champions (2007, 2010, 2012). Sur les bords de la mer Baltique, Karabatic et Omeyer ont évolué sous les ordres de Zvonimir « Noka » Serdarusic, l’homme qui est assis depuis le début de la saison sur le banc du PSG Handball. L’entraîneur croate devenu allemand en 2008 a dirigé l’équipe de Kiel de 1993 à 2008, après y avoir lui-même joué une saison au début des années 1980.Kiel est enfin à la portée de ParisLe mentor de Nikola Karabatic restera dans l’histoire du club comme celui qui l’a sorti de l’anonymat pour en faire la machine de guerre qu’il est devenu. Mais son nom restera également associé à des soupçons de corruption autour de la finale de la Ligue des champions 2007 : lui et le dirigeant Uwe Schwenker furent accusés d’avoir soudoyé les arbitres, avant d’être acquittés.Enfin, l’entraîneur adjoint du PSG, Staffan Olsson, a joué sous les couleurs de Kiel et les ordres de Serdarusic de 1996 à 2003. « C’est un club qui compte beaucoup pour moi, j’y ai peut-être passé les sept plus belles années de ma carrière de joueur, raconte la légende suédoise sur le site du club parisien, qu’il a rejoint cette saison. C’est forcément une rencontre particulière pour moi comme pour Noka et plusieurs joueurs. Mais, pour eux comme pour moi, ça reste aussi un match parmi tant d’autres. » Un sacré match, en l’occurrence, même si le THW Kiel, qui a récemment perdu quelques atouts majeurs, n’écrase plus la concurrence comme il avait pris l’habitude de le faire ces dernières années : déjà trois défaites en onze matchs de Bundesliga, où il occupe une étonnante cinquième place, et deux en Ligue des champions, à Zagreb (Croatie) et à Veszprem (Hongrie).Le PSG, lui, n’a connu qu’une défaite en Ligue des champions (face aux Allemands de Flensburg) et occupe la tête de son groupe. Face à Kiel, qui conserve d’excellents joueurs — le gardien Niklas Landin (Danemark), ou les artilleurs Jorge Cañellas (Espagne) et Domagoj Duvnjak (Croatie) —, le club de la capitale devra hausser le ton par rapport à sa défaite à Montpellier à la fin d’octobre (la seule en championnat, 32-31). Mais le THW, qui avait remporté les deux confrontations en Ligue des champions l’an passé, est enfin à sa portée.Henri Seckel Rémi Dupré Ils sont actuellement cinq sur la ligne de départ. Jeudi 12 novembre, la commission électorale ad hoc de la Fédération internationale de football (FIFA) a officiellement validé cinq candidatures, déposées avant le 26 octobre dans l’optique du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale, programmé pour le 26 février 2016 à Zurich. Présidée par l’Italo-Suisse Domenico Scala, ladite commission a fait son « casting » à la suite du contrôle d’intégrité effectué par la chambre d’investigation du comité d’éthique de la FIFA.Dirigeant de la Fédération du Liberia depuis 2010 et privé du soutien de la Confédération africaine de football (CAF), Musa Hassan Bility a vu sa candidature invalidée par la commission électorale. L’instance a indiqué dans un communiqué qu’elle ne rendrait pas publiques les raisons de cette décision. Le prétendant écarté a la possibilité de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).La candidature de Michel Platini sera examinée en janvierComme il l’avait indiqué en octobre dans une interview au Financial Times, Domenico Scala a mis de côté la candidature du français Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et favori à la succession du patron sortant de la FIFA, « Sepp » Blatter.A l’instar du patriarche du foot mondial, l’ex-numéro 10 des Bleus a été suspendu, le 8 octobre, pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance internationale. Par conséquent, il ne verra sa candidature examinée par la commission électorale ad hoc qu’à l’issue de sa suspension, soit au début de janvier.Alors qu’il a fait appel de sa sanction, le patron de l’UEFA attend actuellement la décision de la commission de recours de la FIFA avant de saisir le TAS. Dans un communiqué, il « s’étonne » de la « surprenante lenteur » de ladite commission des recours. Entre-temps, le comité d’éthique poursuit ses investigations et pourrait alourdir la peine du Français, accusé de « conflit d’intérêts » par Domenico Scala.Le 20 octobre, ce dernier avait affirmé que les 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) octroyés en février 2011 par Sepp Blatter au Français n’étaient jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». Si le dossier Platini reste en suspens, cinq candidats pourront officiellement mener campagne.Lire le récit :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniGianni Infantino, 45 ans, secrétaire général de l’UEFAIl incarne le « plan B » de l’UEFA en cas de disqualification de Michel Platini. Le 26 octobre, le comité exécutif de la Confédération européenne a lancé son secrétaire général Gianni Infantino dans la course à la succession de Sepp Blatter. Bras droit de Michel Platini depuis octobre 2009, ce polyglotte a gravi les échelons de l’UEFA depuis qu’il a rejoint l’instance en 2000. Jugé ambitieux et peu fiable par ses contempteurs, l’Italo-Suisse de 45 ans a assuré qu’il se retirerait si l’ex-numéro 10 des Bleus était autorisé à se présenter. S’il lorgne davantage la présidence de l’UEFA que celle de la FIFA, le numéro 2 de la Confédération a proposé d’élargir la Coupe du monde à 40 équipes (contre 32 actuellement).Le cheikh Salman, 49 ans, président de la Confédération asiatique de football :Le Bahreïni est le candidat le plus influent et aussi le plus controversé. Patron de la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2013, le cheikh Salman Al-Khalifa est accusé par plusieurs associations de défense des droits de l’homme d’avoir contribué à l’incarcération de plusieurs athlètes bahreïnis, torturés car engagés en 2011 dans les manifestations hostiles au pouvoir en place. Agé de 49 ans, le dirigeant de l’AFC a jadis soutenu Sepp Blatter avant de se rallier à Michel Platini. Il a mené, à Doha, des tractations avec Gianni Infantino afin de nouer une alliance. Le cheikh fut un fervent partisan de la candidature du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde 2022, dont les conditions d’attribution font actuellement l’objet d’une enquête de la justice suisse.Jérôme Champagne, 57 ans, ancien secrétaire général adjoint de la FIFACe diplomate français avait échoué, en janvier, à se présenter. Cette fois, cet ancien cadre de la FIFA (1999-2010) a réussi à réunir 9 parrainages, « issus de pays de 3 continents » pour se lancer dans la course à la succession de Sepp Blatter. Ancien conseiller et proche idéologiquement du « souverain », le quinquagénaire propose notamment de changer le mode de désignation des membres du comité exécutif de la FIFA. Soutenu par le « roi Pelé », il n’écarte pas l’idée d’un nouveau vote d’attribution du Mondial 2022 si des fraudes sont avérées. « Il y a la jurisprudence du Comité international olympique, qui donne la médaille d’or au médaillé d’argent en cas de fraude du premier », a-t-il glissé, mercredi sur i-Télé, indiquant que les Etats-Unis, candidats malheureux face au Qatar, pourraient rafler la mise in fine.Le prince Ali, 39 ans, président de la Fédération jordanienneLe 29 mai, il était parvenu à mettre en ballottage Sepp Blatter, lors du 65e congrès de la FIFA. Soutenu par l’UEFA, le prince Ali Ben Al-Hussein avait récolté 73 suffrages contre 133 pour le président sortant, candidat à un cinquième mandat. Patron de la Fédération jordanienne depuis 1999, le demi-frère du roi Abdallah II avait finalement abandonné, assuré de perdre au second tour. Ancien vice-président de la FIFA (2011-2015), il se lance une nouvelle fois dans la course à la succession du Valaisan. Opposé à la candidature de son ancien allié Michel Platini, il se retrouve dans une situation délicate à la suite de la décision du cheikh Salman de se présenter.Tokyo Sexwale, 62 ans, ex-membre du comité de candidature sud-africain à l’organisation du Mondial 2010Il apparaît comme le « seul candidat extérieur au monde du football ». Mosimo Gabriel Sexwale, dit Tokyo Sexwale, a grandi à Soweto, le township de Johannesburg. Opposant à l’apartheid, il fut partisan l’African National Congress (ANC). Incarcéré de 1977 à 1990 au pénitencier de Robben Island, il fut le compagnon de cellule de Nelson Mandela. En 1994, il devient premier ministre de la région la plus riche du pays, le Gauteng, qui englobe Johannesburg et Pretoria. Ministre du logement de 1999 à 2013, il est par ailleurs devenu un homme d’affaires multimillionnaire. Membre du comité de candidature de la Coupe du monde 2010, il a été nommé en 2012 à la tête du comité antiracisme et antidiscrimination de la FIFA. Il y préside le comité de surveillance Israël-Palestine. Soutenu par l’icône allemande Franz Beckenbauer, il a récemment condamné les sponsors américains pour leurs appels à la démission de Blatter. De nombreux observateurs estiment qu’il s’est attiré les faveurs du président de la FIFA, constamment soutenu par les pays africains durant son règne.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Sotchi ont retardé de plusieurs heures la rencontre prévue, mercredi 11 novembre, entre le président Vladimir Poutine et les responsables des fédérations sportives russes.C’est donc tard dans la soirée que le chef du Kremlin s’est pour la première fois exprimé sur le dopage organisé au plus haut niveau en Russie, selon l’Agence mondiale antidopage (AMA), laquelle estimait dans son rapport que cette pratique illicite n’aurait pas existé « sans l’approbation tacite ou explicite des autorités du gouvernement russe ». Depuis la capitale des Jeux olympiques d’hiver 2014, sur les bords de la mer Noire, dont il avait fait une vitrine du sport, Vladimir Poutine a rejeté toute responsabilité de l’Etat.« La compétition sportive ne devient intéressante que si elle est équitable », a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant :« En même temps, si nous arrivons à la conclusion que quelqu’un doit être responsable [du dopage], la responsabilité doit être personnifiée. C’est une règle générale. La responsabilité doit toujours être personnelle. »Moins de quarante-huit heures avant une réunion cruciale de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), qui devra décider d’une éventuelle suspension de la Russie de toute compétition, dont des Jeux de Rio en 2016, Vladimir Poutine a cependant assuré : « Nous devons tout faire en Russie pour nous débarrasser du dopage. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieResponsabilité individuelle des sportifs et de leurs entraîneursPas un mot sur la présence, mise en avant par l’AMA, d’un prétendu agent du FSB, les services de sécurité russes, dans les locaux de l’agence antidopage du pays. Rien, non plus, sur d’éventuelles consignes ou pratiques générales encouragées au plus haut niveau. M. Poutine s’est contenté d’insister sur la responsabilité individuelle des sportifs et de leurs entraîneurs, appelant à sanctionner les fautifs, pas l’ensemble des athlètes. « La préparation des athlètes pour la compétition principale [des JO de Rio] est une question qui n’est pas simple. Ce sont beaucoup d’années de travail dur, professionnel, et la responsabilité ne porte pas que sur les athlètes, mais aussi sur les entraîneurs et les spécialistes, a-t-il déclaré. [Ceux] qui n’ont jamais touché au dopage, ne doivent pas payer pour ceux qui enfreignent les règles. »Tout en appelant à une coopération étroite, « la plus ouverte, la plus professionnelle », avec les organisations internationales, le président russe a réclamé d’« effectuer notre propre enquête interne », ce qui laisse supposer que des sanctions pourraient être prises et des têtes tomber. Cela a déjà commencé avec la démission, mardi soir, de Grigori Rodtchenkov, le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, accusé par la commission d’enquête de l’AMA d’avoir détruit des prélèvements positifs.Mercredi, le ministre russe des sports, Vitali Moutko, a indiqué « réfléchir à l’introduction de poursuites pénales » contre les athlètes contrôlés positifs. « Nous sommes (…) prêts, si nécessaire, à nommer un spécialiste étranger à la tête du laboratoire antidopage de Moscou », a-t-il insisté dans un entretien à l’agence de presse R-Sport. Mais exclure la Russie des JO 2016 en athlétisme viserait à se débarrasser, selon lui, d’un « concurrent important » et à « souiller l’image » du pays. Mercredi soir, la ligne de conduite a été tracée par le président Poutine à la recherche d’un apaisement : « Ce problème n’existe pas qu’en Russie mais, si nos collègues étrangers ont des questions, il faut y répondre pour qu’ils n’en aient plus. »Lire aussi :Athlétisme : « La Russie a voulu recréer un sport aussi compétitif qu’à l’époque de l’URSS »Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)Correspondante à MoscouSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Patricia Jolly Vincent Riou et Sébastien Col ont remporté la Transat Jacques-Vabre dans la catégorie Imoca (monocoques de 60 pieds ou 18,28 m) sur PRB, mercredi 11 novembre, à 13 heures 52 minutes (heure française) à Itajai (Brésil) après 17 jours, 22 minutes et 24 secondes de course.PRB a avalé 6 034 milles à la vitesse moyenne de 14,78 nœuds. La 12e édition de cette épreuve biennale disputée en double avait été gagnée toutes catégories confondues, samedi 7 novembre, par le maxi-trimaran Macif (30 m) mené par François Gabart et Pascal Bidégorry.« A fond, à fond, à fond, du début à la fin » : c’est ainsi que Vincent Riou a résumé au Monde l’épreuve dont il avait gagné l’édition précédente, en 2013, avec Jean Le Cam sur ce même PRB, un monocoque d’ancienne génération à dérives droites. « On n’a pas eu beaucoup de répit, a-t-il ajouté. On était venus pour une course intense et on a été servis. »Lutte finaleMalgré une brise mollissante à l’approche de la ligne d’arrivée, PRB s’est imposé avec plus de 60 milles d’avance sur Banque-Populaire VIII d’Armel Le Cléac’h et Erwan Tabarly, un monocoque de nouvelle génération équipé de foils [dérives porteuses avantageuses aux allures portantes] et 90 milles sur Quéguiner-Leucémie-Espoir, le voilier d’ancienne génération optimisé de Yann Eliès et Charlie Dalin. Ces deux monocoques sont respectivement arrivées 2ème, à 21 heures 59 minutes 09 secondes (heure française), et 3ème, à 23 h 31 min 23 s, mercredi 11 novembre.Le scénario final s’est esquissé à la sortie du pot au Noir, zone de convergence intertropicale où se succèdent grains violents et calmes plats et désespérants. PRB s’en est extrait avec un matelas d’une trentaine de milles d’avance sur Banque-Populaire VIII et Groupe-Quéguiner-Leucémie-Espoir en passant à l’intérieur de l’archipel brésilien de Fernando de Noronha. Avec le concours de Sébastien Col, spécialiste du match-race [régate au contact], Vincent Riou est parvenu à tenir les deux poursuivants à distance. Pour sa part, Banque-Populaire VIII devait également contrôler Quéguiner-Leucémie-Espoir qui menaçait de le rejoindre.Lire aussi :Transat Jacques-Vabre : la bataille des foilsMalgré cette victoire sur son voilier ancienne génération, Vincent Riou continue de s’interroger sur l’opportunité d’équiper ou non PRB de foils avant le départ du Vendée Globe – tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance – qu’il prendra aux Sables-d’Olonne le 6 novembre 2016 avec une trentaine d’autres concurrents, dont Armel Le Cléac’h et Yann Eliès.« Il faut mettre des foils, c’est sûr, c’est l’avenir, a déclaré Riou après sa victoire à Itajai. Mais la question c’est : quand ? » Pour le vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, le facteur « humain » reste primordial sur ce long sprint en solo autour du globe.« Foils ou non, la performance sera liée à nos capacités à mener notre machine et au temps de mise au point dont on aura disposé pour ces foils. Le danger, c’est parfois d’être un tout petit peu trop en avance sur son temps, mais ne pas se poser la question de mettre des foils relèverait de la faute professionnelle. Alors, on va débriefer et regarder là où on veut aller car, sur cette transat, Banque-Populaire VIII allait parfois jusqu’à trois nœuds plus vite que nous, et ça, ça fait bizarre, ça n’était jamais arrivé. »Vincent Riou estime que Banque-Populaire VIII a encore « une bonne marge de progression » mais que sa mise au point et sa fiabilisation sont loin d’être terminées. « Plus tu accélères, plus tu rencontres de nouveaux problèmes », explique Riou.HécatombeL’hécatombe au sein de la classe Imoca – qui a enregistré 11 abandons sur 20 bateaux partis du Havre le 25 octobre – ne l’a pas surpris. « La mise au point des bateaux de nouvelle génération qui sont plus complexes est toujours longue, dit-il. Quant à certains projets de bateaux d’ancienne génération, ils ont démarré tardivement en vue du Vendée Globe. Or, c’était une bonne, belle transat de spécialistes, compliquée à démarrer… »Sébastien Col et lui ont opté dès le départ pour une route au nord. « On était convaincus que c’était le plus rapide et le plus sûr. Les options intermédiaires étaient beaucoup plus “casse-bateaux”. » Le Multi50 FenêtréA-Prysmian, un trimaran de 15,24 m mené par Erwan Le Roux et l’Italien Giancarlo Pedote a également franchi la ligne d’arrivée, mercredi, moins de deux heures avant PRB, après 16 jours, 22 heures 29 minutes et 13 secondes de course. C’est la troisième victoire d’affilée d’Erwan Le Roux dans cette course, après celles de 2009 et 2013. Ciela Village, mené par Thierry Broussard et Olivier Krauss est arrivé 2ème des Multi50, jeudi 12 novembre, en 17 jours 17 heures 44 minutes 51 secondes.La classe Multi50 qui ne comptait que quatre bateaux sur 42 au départ au Havre le 25 octobre, a aussi été décimée. Le tandem composé de Gilles Lamiré et Yvan Bourgnon sur La-French-Tech-Rennes-Saint-Malo a abandonné à la suite d’une collision avec un objet flottant non identifié, au large du cap Finisterre, le 27 octobre. Et Lalou Roucayrol et César Dohy sur Arkema ont dû faire escale à Salvador de Bahia (Brésil) pour réparer leur coque centrale délaminée avant de reprendre la mer vers Itahai.Onze des Class40 (monocoques de 12,20 m) engagés poursuivent, quant à eux, leur route vers Itajai avec encore environ 1500 milles à parcourir pour le premier, Le Conservateur, de Yannick Bestaven et Pierre Brasseur.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.11.2015 à 18h03 • Mis à jour le12.11.2015 à 17h47 | Alexandre Pouchard et Pierre Breteau Depuis les Jeux olympiques de 2012, la Russie a remporté 18 titres en athlétisme – si on y ajoute ceux remportés aux championnats du monde de 2013 et 2015. Autant de médailles d’or qui pourraient retomber dans l’escarcelle des vice-champions si elles étaient retirées à Moscou. La question se pose après la publication d’un rapport de l’Agence mondiale antidopage (AMA), lundi 9 novembre, qui révèle une politique systématique de dopage en athlétisme.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortEtats-Unis et Chine au premier rangSi la Russie perdait les médailles remportées par des athlètes dopés, ce sont les Etats-Unis qui se retrouveraient en meilleure position avec six titres supplémentaires pour ses sportifs ou équipes. La Chine se situerait deuxième, grâce à ses vice-champions de marche et la Pologne troisième grâce à sa seule lanceuse de marteau Anita Wlodarczyk.En graphiques :Soupçons de dopage : que pèse la Russie en athlétisme ?Sans pour autant estimer que seuls les Russes recourent au dopage – d’autres nations ont été citées par l’AMA, mais pas avec le même niveau de preuve –, nous avons voulu établir quels titres pourraient changer de nationalité. En survolant les lignes du tableau ci-dessous avec votre souris, vous pouvez afficher le détail de chaque médaille d’or (compétition, discipline et épreuve). #conteneur_tableau .tableau_russie { display: table; width: 100%; background-color: #e4e6e9; border-spacing: 0px; } #conteneur_tableau .div-tableau-ligne { display: table-row; width: auto; clear: both; cursor: pointer; } #conteneur_tableau .div-tableau-colonne { padding-top: 3px; min-height: 25px; float: left; display: table-column; width: 35%; background-color: #e4e6e9; } #conteneur_tableau .div-tableau-drapeau { text-align: center; height: 22px; padding-top: 3px; float: left; display: table-column; width: 10%; background-color: #e4e6e9; } #conteneur_tableau .div-tableau-fleche { padding-top: 3px; height: 25px; float: left; display: table-column; width: 10%; font-size: 1.8em; color: #ccc; background-color: #e4e6e9; text-align: center; } #conteneur_tableau .div-tableau-colonne img { margin-bottom: 2px; border: 0px solid #e4e6e9; height: 17px; opacity: 0.5; } #conteneur_tableau .div-tableau-drapeau img { margin-bottom: 4px; height: 15px; padding: 1px; border: 1px solid #A2A9AE; background-color: #FFF; } #conteneur_tableau .source { width: 100%; text-align: right; padding: 5px 5px 0px 5px; } #conteneur_tableau hr { border: 0; border-bottom: 1px dotted #747b83; border-spacing: 0px; } .ui-widget-content { border: 2px solid #ccd0d3; background: #ffffff; color: #222222; } .ui-tooltip { border-radius: 4px; padding: 8px; position: absolute; z-index: 9999; max-width: 350px; } .tooltip p:before { color: #a2a9ae; content: '› '; font-family: arial; display: inline-block; font-size: inherit; left: 0; position: relative; width: 9px; font-weight: normal; } , ,█▓▓` ▄▓▓▓ ,g▄▄█▓▓▓▓▓▓█▄ ,▄█▓▓█, g█▓▓█▄, / █▓▓▓▓███▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ g▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▄, ,▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▄, ▄µ ╔`▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▄g▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓████▓▓▓ Ç⌐ ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀`, ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀`,⌐,▀▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀ '╜û,.▄²▀``- r, ╘▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "ñ╕ ²▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╛═≥,`▀▓▓▓▓▓▓▓▓▀ î┐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ û╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "f`,▄▓▓▓▓▓▌ ù[ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ └╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▄▓▓▓▓▓▓▓ c╡ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ─¼ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ [ █▓▓▓▓▓▓▓▓ j≥ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╒à ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ ε"▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╔w ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'ε ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ ∩ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Ç⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'j █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ .j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ≥╦ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ └Q █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └$ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ r╕ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ -ú █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ "û ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ jl ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "≈ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H ,∞ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╔a ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'è ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H "∩ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Ç⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ 'j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ .╤ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ l┘ ▓▓▓▓▓▓▓▓▀ v╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ :╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ a ▐▓▓▓▓▓▓▀ :╣ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └║ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▄▓▓▓▓▀ -¼ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H ╘û ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▀▓▀" ╒à ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H 'ò ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,g▄▄███████▄▄, ,ñ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H .j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,▄▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█,,▄██ 'j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓M .╔ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓█, ,▄▄ ,▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀ .Ç ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Q ╘▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀ ▄█▓▓▓▓▀▀` . ¿,ε▐▀▀▓▓▓▓▓▓▓▓▀ -╗ ▐▓▓▓▓▓▓▓▀ lj ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀` ▄▓▓▀` `╛∩µ ▀▓▓▀` ?Ñ ▐▓▓▀▀` ⁿε╕ `▀▓▓▓▀" " ≥^ ≥ *` var russes = [ ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Saut en hauteur femmes","Anna Chicherova","2 m 05","Brigetta Barrett","USA"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Saut en hauteur hommes","Ivan Ukhov","2 m 38","Erik Kynard","USA"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"400 m haies femmes","Natalya Antyukh","52 s 70","Lashinda Demus","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"4 × 400 m féminin","Yuliya Gushchina, Tatyana Firova, Kseniya Ryzhova, Antonina Krivoshapka","3 min 20 s 19","Jessica Beard, Natasha Hastings, Ashley Spencer, Francena McCorory","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut à la perche femmes","Yelena Isinbayeva","4,89 m","Jennifer Suhr","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut en hauteur femmes","Svetlana Shkolina","2,03 m","Brigetta Barrett","USA"],e place)","CHN"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"20 km marche hommes","Alexandre Ivanov","1 h 20 min 58 s","Chen Ding","CHN"],e place)","CHN"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Lancer du marteau femmes","Tatyana Lysenko","78 m 18 (RO)","Anita Włodarczyk","POL"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Lancer du marteau femmes","Tatyana Lysenko","78,80 m","Anita Włodarczyk","POL"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"50 km marche hommes","Sergey Kirdyapkin","3 h 35 min 59 s (RO)","Jared Tallent","AUS"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2015,"Saut en hauteur femmes","Mariya Kuchina","2,01 m","Blanka Vlašić","HRV"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2015,"110 m haies hommes","Sergey Shubenkov","12,98 s","Hansle Parchment","JAM"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Boxe Poids mi-lourds hommes","Egor Mekhontsev","15+ - 15","Adilbek Niyazymbetov","KAZ"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut en longueur","Alexandre Menkov","8,56 m","Ignisious Gaisah","NLD"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"3 000 m steeple femmes","Yuliya Zaripova","9 min 06 s 72","Habiba Ghribi","TUN"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"800 m femmes","Mariya Savinova","1 min 56 s 19","Caster Semenya","ZAF"]]; require(['jquery', 'jquery-ui/core', 'jquery-ui/tooltip'], function($) { function creerMesDiv(j) {Champion en titrePays Dauphin(e)Pays' for (j = 0; j ' + russes[j][0] + ' ' + russes[j][1] + ' Epreuve : ' + russes[j][2] + '">'' + russes[j][3]'''❱❱'' + russes[j][5] + '''' }' $(".tableau_russie").append(html);Sources : IAAF et CIO') }; creerMesDiv(); $("#conteneur_tableau").tooltip({ track: true, items: "[title]", tooltipClass: "tooltip", content: function() { return $(this).attr("title"); }, show: { duration: 0 }, hide: { duration: 0 }, position: { my: "center bottom-20", at: "center bottom" } }); });Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Alexandre Pouchard et Pierre Breteau Suspension de la fédération russe et de plusieurs athlètes, retrait de l’accréditation du laboratoire antidopage de Moscou… La commission d’enquête indépendante formée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) a réclamé des sanctions très sévères à l’issue de son enquête sur les performances des athlètes russes. Ces révélations jettent le soupçon sur les résultats des athlètes russes lors des Jeux olympiques de 2012 à Londres, sur les championnats du monde d’athlétisme 2013 et 2015, ainsi que, dans d’autres disciplines, sur les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014.Lire nos explications :Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieSur la période, la Russie a confirmé qu’elle demeurait un poids lourd du sport et notamment de l’athlétisme. Lors des JO de Londres, en 2012, elle a terminé deuxième au tableau des médailles dans les différentes disciplines de cette catégorie. Lors des championnats du monde suivants, l’équipe de Russie a alterné le meilleur et le moins bon, terminant première des championnats du monde (au nombre de médailles d’or) en 2013 à Moscou... et 9e deux ans plus tard à Pékin. Soupçons sur les JO de SotchiLes soupçons qui visent les performances russes ne se limitent pas à l’athlétisme. Ils portent également sur les résultats obtenus aux Jeux olympiques d’hiver 2014, qui se déroulaient à Sotchi, station balnéaire russe au bord de la mer Noire. La commission d’enquête indépendante de l’AMA souligne par exemple la présence fréquente d’un agent du FSB, les services secrets russes, au laboratoire antidopage moscovite. Le directeur du laboratoire a de son côté reconnu avoir détruit 1 417 échantillons pour empêcher l’AMA de pratiquer de nouveaux tests. Lors de cette compétition, la Russie avait obtenu d’excellents résultats, raflant 33 médailles dont 13 en or. Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortPierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.11.2015 à 15h43 • Mis à jour le10.11.2015 à 15h53 | Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Le cauchemar sportif prend la forme pour la Russie d’un mauvais scénario de James Bond. Dans une courte apparition devant la presse, mardi 10 novembre, Nikita Kamaev, directeur exécutif de l’agence russe antidopage, a confirmé que le laboratoire de Moscou avait cessé ses activités, conformément à l’une des recommandations formulées la veille par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a accusé la Russie de « dopage d’Etat ». « L’agence russe correspond parfaitement aux exigences de l’AMA, a assuré M. Kamaev, en s’interrogeant sur la résurgence, selon lui, de « questions qui nous ont été adressées et qui étaient plus ou moins attendues », alors que les « réponses » ont déjà été envoyées. Le responsable russe y voit une « certaine politisation » de l’affaire qui, en moins de vingt-quatre heures, a provoqué un petit séisme dans le monde de l’athlétisme.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiser« Les gens ont une imagination débordante »La commission indépendante mise sur pied par l’AMA ayant évoqué la présence permanente, au sein de l’agence russe antidopage, d’un agent du FSB (les services de sécurité héritiers du KGB), M. Kamaev a affirmé que « ces accusations ne tiennent pas debout ». « Mais oui, moi, j’ai un pistolet, et tous les soirs je vais dans les sous-sols de la Loubianka ! », a-t-il ironisé, en faisant référence au siège bien connu en Russie de l’ex-KGB.« Les gens ont une imagination débordante. Ils vivent comme au temps du début de James Bond », a poursuivi M. Kamaev, en dénonçant une « conspirologie » sur les « sous-sols de la Loubianka et les laboratoires secrets ». « Que cela reste sur la conscience de nos partenaires », a-t-il asséné.Saisie par la perspective de nouvelles sanctions, sportives cette fois, à son encontre, la Russie tente de parer les accusations de dopage massif dont elle est l’objet aujourd’hui. Et comme elles n’ont jamais cessé de le faire à propos du conflit en Ukraine, les autorités russes réclament à qui mieux mieux des « preuves ». « Ces accusations sont infondées », a répété mardi Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, tant qu’elles « ne sont pas étayées par des preuves ».Les conséquences de ce scandale de dopage, qui pourraient entraîner l’interdiction de la Russie de participer aux épreuves d’athlétisme lors les prochains Jeux olympiques de Rio en 2016, n’ont pas fini de bousculer le pays. L’ancien président de la Fédération russe d’athlétisme et ex-trésorier de la Fédération internationale, Valentin Balakhnitchev, souhaite contester en justice les accusations portées contre lui et l’athlétisme russe.« J’ai toujours été fidèle à mes principes, c’est pourquoi je vais porter cette affaire devant le Tribunal international du sport [TAS] de Lausanne. Autrement cette histoire ne sera jamais éclaircie », a-t-il annoncé mardi, cité par l’agence de presse TASS. L’homme avait pourtant servi de fusible et démissionné de son poste en février, face aux premiers scandales de dopage de certains athlètes.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortIsabelle Mandraud (Moscou, correspondante)Correspondante à MoscouSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.11.2015 à 11h46 • Mis à jour le10.11.2015 à 14h50 Triple champion de France de triathlon (2009, 2011, 2012), 5e lors des Jeux olympiques du Londres en 2012, puis 7e aux Championnats du monde de 2011 et 2013, Laurent Vidal est mort d’un arrêt cardiaque dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 novembre, à son domicile de Gigean dans l’Hérault, à l’âge de 31 ans. Appelés en urgence, les secours ne sont pas parvenus à le ranimer.L’athlète avait déjà eu plusieurs alertes, dont un malaise, en 2010 en Australie, avant un premier arrêt cardiaque, en 2014, lors d’un entraînement dans la piscine Raoul-Fonquerne de Sète (Hérault). L’athlète avait juste eu le temps de sortir de l’eau avant d’être pris en charge par les pompiers.« 24 sportifs meurent chaque semaine en France sur un terrain »Plongé dans un coma artificiel durant quelque trente heures, il s’était réveillé sans séquelles. « J’ai été victime d’un trouble du rythme cardiaque suivi d’un arrêt cardio-ventilatoire », avait-il expliqué au quotidien Midi Libre trois semaines plus tard. Avant d’ajouter : « Après mon accident, j’ai reçu des tas de témoignages de sportifs, auxquels il est arrivé la même chose. Ça m’a vraiment rassuré parce que je pensais sincèrement être seul au monde. En fait, il y a 24 sportifs qui meurent chaque semaine en France sur un terrain. C’est incroyable et pourtant, c’est vrai. » Il avait ensuite dû arrêter la compétition de haut niveau et était devenu entraîneur. « Mon plus beau souvenir »C’est ainsi qu’il partageait sa vie avec la triathlète Andrea Hewitt, actuellement 2e du classement WTS, dont il était également le coach. A la question « Quel est ton plus beau souvenir en triathlon ? », la jeune femme répondait : « La rencontre avec mon partenaire actuel, Laurent Vidal. » Ces problèmes de santé ne l’empêchaient pas d’aligner un beau palmarès. Auteur de plusieurs podiums en Coupe du monde, il avait terminé 5e des Championnats d’Europe 2010, 7e des Championnats du monde 2011 et 2013, en plus de sa 5e place aux Jeux de Londres (1 500 mètres de natation, 43 kilomètres de vélo et 10 kilomètres de course à pied) à 56 secondes du Britannique Alistair Brownlee.Lire aussi : Triathlon : les World Series 2013 débutent sans les frères BrownleeA l’annonce de la mort de Laurent Vidal, les athlètes français ont rapidement fait part de leur émotion sur les réseaux sociaux : Simon Fourcade, partenaire de sorties d’entraînement à vélo, Pauline Ferrand-Prévot, Gwladys Epangue, Mehdi Baala, Nikola Karabatic, Jean-Philippe Gatien, Florence Masnada… « J’apprends avec tristesse le décès du triathlète Laurent Vidal. Mes pensées vont à sa famille », déclare pour sa part le ministre de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner. 13.11.2015 à 18h08 | Yann Bouchez et Clément Guillou Rarement appel à la révolution est passé autant inaperçu. Le 17 octobre, le Comité international olympique (CIO) a suggéré un changement radical dans l’organisation de la lutte antidopage, en priant l’Agence mondiale antidopage (AMA) « d’envisager de prendre la responsabilité des contrôles antidopage, étant le seul organisme international compétent en la matière ».La proposition a stupéfait le monde du sport, car la feuille de route du président du CIO, Thomas Bach (« l’agenda olympique 2020 »), ne laissait pas présager un tel bouleversement. Faut-il voir un lien avec l’imminence, à l’époque, du rapport de la commission d’enquête sur le dopage dans l’athlétisme russe et l’ouverture d’une enquête pour corruption passive visant des dirigeants de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ? Pas selon Tony Estanguet, membre du CIO, pour qui la réflexion est engagée depuis longtemps. Contacté par Le Monde, le triple champion olympique de canoë précise tout de même : « Il s’agit d’un idéal qui a été mis sur la table pour voir s’il pouvait constituer un moyen efficace et réaliste de renforcer l’efficacité de la lutte antidopage. Les dernières révélations apportent encore plus de poids à la pertinence de cette démarche. »Lire aussi :Scandale de dopage : Poutine balaie toute responsabilité de l’Etat russeLe travail de lobbying a commencé chez les fédérations internationales hostiles au projet. La FIFA, visiblement soucieuse de garder la main sur les contrôles de sa Coupe du monde, a immédiatement fait part de son inquiétude dans un e-mail envoyé à l’Association des fédérations internationales olympiques des sports d’été (ASOIF) : « Si l’AMA et le CIO nomment une “instance indépendante”, alors demandez-vous qui paiera », dit notamment la fédération, connue pour l’épaisseur de son bas de laine, dans ce courrier que Le Monde s’est procuré. Un représentant de la FIFA poursuit :« Nous sommes en faveur d’une collaboration, mais nous travaillons dur depuis des années et il y a un réseau de docteurs qui ont été formés et qui pratiquent des contrôles dans le monde entier. Si un groupe de travail devait être créé [pour étudier cette proposition du CIO], l’ASOIF doit insister pour être représentée – je ferai également parvenir une lettre officielle de la FIFA au président de l’AMA. »« La FIFA n’a pris aucune position par rapport à la résolution du CIO, dit-on à Zurich. Mais il va falloir discuter du coût de cette proposition. » « Les fédérations internationales mieux placées que quiconque »Les fédérations internationales sont divisées en trois camps. Certaines voient dans la proposition du CIO l’occasion de se débarrasser d’un objet de soucis juridiques et financiers. D’autres, celles qui ne font rien contre le dopage, voient d’un mauvais œil la perspective que quelqu’un s’en occupe enfin. Quelques fédérations, enfin, lui opposent leur bonne foi et leur connaissance du terrain. Une position résumée par Margo Mountjoy, nouvelle responsable de la commission médicale de l’ASOIF :« Je crois profondément que les FI [fédérations internationales] jouent un rôle clé dans la lutte contre le dopage. (…) Elles sont mieux placées que quiconque pour constater le changement dans les performances sportives des athlètes. Cette connaissance est importante pour diriger et et influencer les contrôles ciblés dans la période menant aux Jeux olympiques. »Chargés de la lutte antidopage de deux des fédérations les plus actives, Francesca Rossi (cyclisme) et Alain Lacoste (aviron) tiennent un discours similaire. « Il me semblerait compliqué qu’une agence complètement indépendante, qui ne connaisse pas notre sport, mette en œuvre la stratégie de contrôles », dit la scientifique italienne, dont la fondation antidopage est statutairement indépendante de sa fédération. « Nous, on a fait le travail, on ne voit pas pourquoi on se dessaisirait du problème, renchérit le médecin français. J’ai certaines informations que l’AMA n’a pas et qui me permettent d’aller chercher les tricheurs là où ils sont. »Pour Tony Estanguet, l’un des trois représentants du CIO au comité exécutif de l’AMA et favorable à la proposition de Thomas Bach, « les fédérations internationales auront quoi qu’il arrive un rôle majeur à jouer et continueront à être pleinement associées à la lutte ». « Elles sont les acteurs qui connaissent le mieux leur sport, il n’est donc pas question de couper la relation avec elles, mais plutôt de renforcer leur autonomie et leur crédibilité en externalisant une partie de la lutte antidopage. »« Confusion entre le législatif et l’exécutif »L’IAAF, désormais dirigée par Sebastian Coe, est l’une des rares fédérations à avoir accueilli favorablement la proposition. Elle viendrait mettre un terme à ce qu’Alain Garnier, ancien directeur médical de l’AMA, dénonçait comme un « conflit d’intérêts » dans les colonnes du Monde au mois de juillet :« D’un côté, [les fédérations internationales] jouent le rôle de régulateur en dictant la règle ; de l’autre, elles sont les organisatrices des grands événements et en touchent les bénéfices. Il y a confusion ­entre le législatif et l’exécutif.  »Lire aussi :Cinquante ans de gâchis antidopagePour Pierre Sallet, docteur en physiologie spécialiste de l’antidopage, l’évolution irait dans le sens de l’histoire :« On s’est dit à un moment : un ministère des sports ne peut pas à la fois courir pour les médailles et participer à la lutte antidopage. Ce sont deux choses antinomiques. Des agences nationales antidopage ont donc été créées pour avoir cette indépendance. C’est un modèle qui fonctionne bien au niveau des pays [sauf en Russie, peut-être…], il faut projeter cette logique au niveau des fédérations internationales. »L’AMA surprise, Valérie Fourneyron sceptiqueL’Agence mondiale antidopage a cependant reçu cette annonce froidement. Dans un courrier à Thomas Bach, président du CIO, son homologue de l’AMA, Craig Reedie – par ailleurs vice-président… du CIO – a fait part de sa surprise.Contactée par Le Monde, Valérie Fourneyron, présidente du comité santé de l’AMA, ne cache pas, elle non plus, sa stupéfaction : « La réflexion sur le fait que les fédérations pouvaient être juge et partie est très ancienne, mais cette proposition a été faite sans aucune ­concertation. Ce serait une révolution copernicienne, ce ne serait plus du tout la même agence. Avant même d’étudier la faisabilité, qui n’est sur le papier pas évidente, il faut que l’on ait une réflexion politique sur ce qui a conduit le CIO à cette annonce. »Bien que l’ancienne ministre des sports se refuse à repousser d’emblée le projet, elle en voit pour l’instant surtout les conséquences négatives :« Il ne faut pas s’imaginer que ce serait la réponse à tout. La place d’autorité indépendante est pertinente lorsque l’ensemble de ses partenaires ont l’obligation de respecter un cadre international. Déresponsabiliser les fédérations internationales, c’est remettre en cause complètement l’organisation de la lutte antidopage mondiale. Est-ce qu’il ne faut pas d’abord s’interroger sur la révolution qui doit être opérée dans la gouvernance des fédérations internationales, jusqu’ici défaillante ? »Un groupe de travail, mêlant représentants du mouvement sportif et des gouvernements, doit être mis sur pied par l’AMA et le sujet devrait faire l’objet de discussions animées au prochain comité exécutif, les 17 et 18 novembre à Colorado Springs (Etats-Unis). Son président fondateur (1999-2007), Richard Pound, juge favorablement la proposition et a profité du rapport de sa commission d’enquête sur la Russie pour appeler l’AMA à « montrer ses muscles » et à cesser d’être « excessivement timide » avec les signataires.» Retrouvez notre article « Silence, on dope » dans le cahier « Sport & forme » du Monde daté samedi 14 novembre ou dans notre zone abonnés.Clément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.11.2015 à 11h36 | Catherine Pacary La version définitive du calendrier 2016 du Championnat du monde de formule 1, approuvée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) le mois dernier, a le grand mérite de rétablir la pause estivale de quatre semaines pour les pilotes – réduite à trois semaines lors de la version précédente. Mais elle a le grand défaut de faire se chevaucher les 24 Heures du Mans avec le nouveau Grand Prix d’Europe, les 18 et 19 juin, qui se courra sur l’asphalte encore chaud du circuit de Bakou, en Azerbaïdjan.La FIA s’était pourtant engagée à éviter ce genre de mise en concurrence entre les compétitions, depuis 2011, dernière année où cela s’est produit. Son président, Jean Todt, s’est d’ailleurs excusé, lors de sa venue à Mexico, en marge du Grand Prix, le 1er novembre : « Etablir les calendriers est une tâche très complexe, car nous avons 21 courses en F1, 10 manches en formula E, 10 épreuves en endurance et 14 rallyes », a-t-il plaidé. Preuve de sa bonne volonté, pour limiter la confrontation, « le départ du Grand Prix sera donné à midi, et l’arrivée au Mans aura lieu à 15 heures ».Jean Todt « désolé » « Peut-être que ce clash de dates ne permettra pas à l’un ou l’autre pilote d’y participer. Je suis désolé que nous n’ayons pas pu faire mieux cette fois-ci », a conclu Jean Todt en faisant allusion à l’impossible participation du pilote de l’écurie de F1 Force India Nico Hülkenberg à la mythique course sarthoise. Ennuyeux pour la compétition, remportée justement par l’Allemand à 27 ans, sur la 919 numéro 19 de Porsche, en compagnie de son compatriote Earl Bamber et du Britannique Nick Tandy, au moment où le manque de moyens de son écurie en F1, Force India, est patent.« C’est difficile de trouver les mots justes, mais c’est probablement la plus belle victoire de ma carrière », avait confié Nico Hülkenberg à l’arrivée. Confirmé dans l’écurie indienne pour la saison 2016 en août, Porsche espérait encore pouvoir conserver son pilote vedette. Kevin Magnussen disponiblePrévoyant, le constructeur allemand, par ailleurs assuré du titre 2015 des constructeurs en championnat du monde d’endurance (WEC), a néanmoins organisé, mardi 10 et mercredi 11 novembre, une séance d’essais avec sa Porsche 919 Hybrid d’endurance sur le circuit de Barcelone, a-t-on appris jeudi en marge du Grand Prix du Brésil. Etaient conviés les pilotes Kevin Magnussen, 23 ans, titulaire en formule 1 en 2014 chez McLaren, le Néo-Zélandais Mitch Evans, 21 ans, pilote de GP2, et le Britannique Oliver Turvey, 28 ans.Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiLe plus capé d’entre eux, Magnussen, a été le premier Danois à monter sur un podium de F1, grâce à sa deuxième place lors du Grand Prix d’Australie de 2014 – son premier Grand Prix dans la catégorie. Kevin Magnussen a ensuite passé la plus grande partie de 2015 comme pilote de réserve chez McLaren, sans jamais rouler. Remplacé à ce poste par le Belge Stoffel Vandoorne, 23 ans, champion GP2 cette saison, le Danois est désormais disponible.Regroupements continentauxUn autre pilote de F1, le Colombien Juan Pablo Montoya, avait demandé à participer aux 24 Heures afin de tenter de remporter le « triplé » Le Mans-500 Miles d’Indianapolis-Grand Prix de Monaco.Au niveau des nations, les réactions à la publication du calendrier définitif sont plutôt positives. Singapour espérait certes une date plus lointaine de la Malaisie, qui passe en fin de saison. Les deux Grand Prix vont bien s’enchaîner, mais avec finalement deux semaines d’écart, contre une prévue initialement. La Malaisie se retrouve couplée au Japon. Sur le Vieux Continent, la Hongrie profite de la place libérée par le changement de date du Grand Prix d’Europe en Azerbaïdjan pour avancer dans la saison, avant l’Allemagne, de retour puisque le circuit de Hockenheim peut toujours accueillir le championnat une saison sur deux.Le Mexique, qui accueillait un Grand Prix le 1er novembre dans une ambiance euphorique, après vingt-trois ans d’absence, est repoussé d’une semaine, pour être couplé au Brésil. Une proximité qui inquiète plutôt ces derniers alors que les essais libres débutent sur le circuit d’Interlagos, en prélude à l’avant-dernière manche du championnat de dimanche 15 novembre.Lire aussi :F1 : tempête financière sur le Grand Prix des Etats-UnisCatherine PacaryJournaliste au Monde 12.11.2015 à 21h04 Le PSG Handball a signé une belle opération en Ligue des champions, jeudi 12 novembre, en allant s’imposer en Allemagne contre Kiel, triple champion d’Europe (30-26).L’Ukrainien Onufryienko a particulièrement brillé en inscrivant sept buts, tout comme Daniel Narcisse avec six réalisations. Avec ce succès, le cinquième consécutif sur la scène européenne, le PSG s’installe à la première place du groupe A, directement qualificative pour les quarts de finale.Lire aussi :Handball : ambiance de retrouvailles sur le terrain de KielProchaine rencontre le 21 novembreCe match était notamment marqué par le retour des internationaux Français Nikola Karabatic, Daniel Narcisse ou Thierry Omeyer dans leur ancien club.Les deux équipes se retrouveront, à Paris, le samedi 21 novembre à l’occasion de la prochaine rencontre européenne. 12.11.2015 à 13h32 • Mis à jour le12.11.2015 à 17h06 | Henri Seckel Les handballeurs du PSG se déplacent à Kiel pour une alléchante bataille en Ligue des champions en début de soirée (18 h 45, sur BeIn Sports), mais en entrant dans la Sparkassen Arena, certains Parisiens vont avoir l’impression de jouer à la maison : plusieurs membres du club champion de France ont vécu de riches heures de leur carrière au sein de celui du nord de l’Allemagne.Nikola Karabatic, d’abord, pour qui la période est décidément aux retrouvailles, deux semaines après un retour houleux (et perdant) à Montpellier en championnat. Le meilleur joueur du monde, parisien depuis l’été dernier, a fait le bonheur du THW Kiel entre 2005 et 2009, et y a remporté quatre titres de champion d’Allemagne ainsi qu’une Ligue des champions, en 2007 (finaliste en 2008 et en 2009).Daniel Narcisse, lui, est arrivé en Allemagne quand Karabatic en est parti, et y est aussi resté quatre ans, avant de rejoindre Paris en 2013. Le temps pour l’arrière de l’équipe de France d’être sacré trois fois champion d’Allemagne, et deux fois champion d’Europe (2010, 2012). Quant à Thierry Omeyer, le gardien de but des Bleus recruté par le PSG l’an passé, il a défendu la cage du THW de 2006 à 2013, et s’est donc forgé un joli palmarès : sextuple champion d’Allemagne, triple vainqueur de la Ligue des champions (2007, 2010, 2012). Sur les bords de la mer Baltique, Karabatic et Omeyer ont évolué sous les ordres de Zvonimir « Noka » Serdarusic, l’homme qui est assis depuis le début de la saison sur le banc du PSG Handball. L’entraîneur croate devenu allemand en 2008 a dirigé l’équipe de Kiel de 1993 à 2008, après y avoir lui-même joué une saison au début des années 1980.Kiel est enfin à la portée de ParisLe mentor de Nikola Karabatic restera dans l’histoire du club comme celui qui l’a sorti de l’anonymat pour en faire la machine de guerre qu’il est devenu. Mais son nom restera également associé à des soupçons de corruption autour de la finale de la Ligue des champions 2007 : lui et le dirigeant Uwe Schwenker furent accusés d’avoir soudoyé les arbitres, avant d’être acquittés.Enfin, l’entraîneur adjoint du PSG, Staffan Olsson, a joué sous les couleurs de Kiel et les ordres de Serdarusic de 1996 à 2003. « C’est un club qui compte beaucoup pour moi, j’y ai peut-être passé les sept plus belles années de ma carrière de joueur, raconte la légende suédoise sur le site du club parisien, qu’il a rejoint cette saison. C’est forcément une rencontre particulière pour moi comme pour Noka et plusieurs joueurs. Mais, pour eux comme pour moi, ça reste aussi un match parmi tant d’autres. » Un sacré match, en l’occurrence, même si le THW Kiel, qui a récemment perdu quelques atouts majeurs, n’écrase plus la concurrence comme il avait pris l’habitude de le faire ces dernières années : déjà trois défaites en onze matchs de Bundesliga, où il occupe une étonnante cinquième place, et deux en Ligue des champions, à Zagreb (Croatie) et à Veszprem (Hongrie).Le PSG, lui, n’a connu qu’une défaite en Ligue des champions (face aux Allemands de Flensburg) et occupe la tête de son groupe. Face à Kiel, qui conserve d’excellents joueurs — le gardien Niklas Landin (Danemark), ou les artilleurs Jorge Cañellas (Espagne) et Domagoj Duvnjak (Croatie) —, le club de la capitale devra hausser le ton par rapport à sa défaite à Montpellier à la fin d’octobre (la seule en championnat, 32-31). Mais le THW, qui avait remporté les deux confrontations en Ligue des champions l’an passé, est enfin à sa portée.Henri Seckel Rémi Dupré Ils sont actuellement cinq sur la ligne de départ. Jeudi 12 novembre, la commission électorale ad hoc de la Fédération internationale de football (FIFA) a officiellement validé cinq candidatures, déposées avant le 26 octobre dans l’optique du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale, programmé pour le 26 février 2016 à Zurich. Présidée par l’Italo-Suisse Domenico Scala, ladite commission a fait son « casting » à la suite du contrôle d’intégrité effectué par la chambre d’investigation du comité d’éthique de la FIFA.Dirigeant de la Fédération du Liberia depuis 2010 et privé du soutien de la Confédération africaine de football (CAF), Musa Hassan Bility a vu sa candidature invalidée par la commission électorale. L’instance a indiqué dans un communiqué qu’elle ne rendrait pas publiques les raisons de cette décision. Le prétendant écarté a la possibilité de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).La candidature de Michel Platini sera examinée en janvierComme il l’avait indiqué en octobre dans une interview au Financial Times, Domenico Scala a mis de côté la candidature du français Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et favori à la succession du patron sortant de la FIFA, « Sepp » Blatter.A l’instar du patriarche du foot mondial, l’ex-numéro 10 des Bleus a été suspendu, le 8 octobre, pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de l’instance internationale. Par conséquent, il ne verra sa candidature examinée par la commission électorale ad hoc qu’à l’issue de sa suspension, soit au début de janvier.Alors qu’il a fait appel de sa sanction, le patron de l’UEFA attend actuellement la décision de la commission de recours de la FIFA avant de saisir le TAS. Dans un communiqué, il « s’étonne » de la « surprenante lenteur » de ladite commission des recours. Entre-temps, le comité d’éthique poursuit ses investigations et pourrait alourdir la peine du Français, accusé de « conflit d’intérêts » par Domenico Scala.Le 20 octobre, ce dernier avait affirmé que les 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) octroyés en février 2011 par Sepp Blatter au Français n’étaient jamais « apparus » dans les comptes de la Fédération avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». Si le dossier Platini reste en suspens, cinq candidats pourront officiellement mener campagne.Lire le récit :FIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniGianni Infantino, 45 ans, secrétaire général de l’UEFAIl incarne le « plan B » de l’UEFA en cas de disqualification de Michel Platini. Le 26 octobre, le comité exécutif de la Confédération européenne a lancé son secrétaire général Gianni Infantino dans la course à la succession de Sepp Blatter. Bras droit de Michel Platini depuis octobre 2009, ce polyglotte a gravi les échelons de l’UEFA depuis qu’il a rejoint l’instance en 2000. Jugé ambitieux et peu fiable par ses contempteurs, l’Italo-Suisse de 45 ans a assuré qu’il se retirerait si l’ex-numéro 10 des Bleus était autorisé à se présenter. S’il lorgne davantage la présidence de l’UEFA que celle de la FIFA, le numéro 2 de la Confédération a proposé d’élargir la Coupe du monde à 40 équipes (contre 32 actuellement).Le cheikh Salman, 49 ans, président de la Confédération asiatique de football :Le Bahreïni est le candidat le plus influent et aussi le plus controversé. Patron de la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2013, le cheikh Salman Al-Khalifa est accusé par plusieurs associations de défense des droits de l’homme d’avoir contribué à l’incarcération de plusieurs athlètes bahreïnis, torturés car engagés en 2011 dans les manifestations hostiles au pouvoir en place. Agé de 49 ans, le dirigeant de l’AFC a jadis soutenu Sepp Blatter avant de se rallier à Michel Platini. Il a mené, à Doha, des tractations avec Gianni Infantino afin de nouer une alliance. Le cheikh fut un fervent partisan de la candidature du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde 2022, dont les conditions d’attribution font actuellement l’objet d’une enquête de la justice suisse.Jérôme Champagne, 57 ans, ancien secrétaire général adjoint de la FIFACe diplomate français avait échoué, en janvier, à se présenter. Cette fois, cet ancien cadre de la FIFA (1999-2010) a réussi à réunir 9 parrainages, « issus de pays de 3 continents » pour se lancer dans la course à la succession de Sepp Blatter. Ancien conseiller et proche idéologiquement du « souverain », le quinquagénaire propose notamment de changer le mode de désignation des membres du comité exécutif de la FIFA. Soutenu par le « roi Pelé », il n’écarte pas l’idée d’un nouveau vote d’attribution du Mondial 2022 si des fraudes sont avérées. « Il y a la jurisprudence du Comité international olympique, qui donne la médaille d’or au médaillé d’argent en cas de fraude du premier », a-t-il glissé, mercredi sur i-Télé, indiquant que les Etats-Unis, candidats malheureux face au Qatar, pourraient rafler la mise in fine.Le prince Ali, 39 ans, président de la Fédération jordanienneLe 29 mai, il était parvenu à mettre en ballottage Sepp Blatter, lors du 65e congrès de la FIFA. Soutenu par l’UEFA, le prince Ali Ben Al-Hussein avait récolté 73 suffrages contre 133 pour le président sortant, candidat à un cinquième mandat. Patron de la Fédération jordanienne depuis 1999, le demi-frère du roi Abdallah II avait finalement abandonné, assuré de perdre au second tour. Ancien vice-président de la FIFA (2011-2015), il se lance une nouvelle fois dans la course à la succession du Valaisan. Opposé à la candidature de son ancien allié Michel Platini, il se retrouve dans une situation délicate à la suite de la décision du cheikh Salman de se présenter.Tokyo Sexwale, 62 ans, ex-membre du comité de candidature sud-africain à l’organisation du Mondial 2010Il apparaît comme le « seul candidat extérieur au monde du football ». Mosimo Gabriel Sexwale, dit Tokyo Sexwale, a grandi à Soweto, le township de Johannesburg. Opposant à l’apartheid, il fut partisan l’African National Congress (ANC). Incarcéré de 1977 à 1990 au pénitencier de Robben Island, il fut le compagnon de cellule de Nelson Mandela. En 1994, il devient premier ministre de la région la plus riche du pays, le Gauteng, qui englobe Johannesburg et Pretoria. Ministre du logement de 1999 à 2013, il est par ailleurs devenu un homme d’affaires multimillionnaire. Membre du comité de candidature de la Coupe du monde 2010, il a été nommé en 2012 à la tête du comité antiracisme et antidiscrimination de la FIFA. Il y préside le comité de surveillance Israël-Palestine. Soutenu par l’icône allemande Franz Beckenbauer, il a récemment condamné les sponsors américains pour leurs appels à la démission de Blatter. De nombreux observateurs estiment qu’il s’est attiré les faveurs du président de la FIFA, constamment soutenu par les pays africains durant son règne.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Sotchi ont retardé de plusieurs heures la rencontre prévue, mercredi 11 novembre, entre le président Vladimir Poutine et les responsables des fédérations sportives russes.C’est donc tard dans la soirée que le chef du Kremlin s’est pour la première fois exprimé sur le dopage organisé au plus haut niveau en Russie, selon l’Agence mondiale antidopage (AMA), laquelle estimait dans son rapport que cette pratique illicite n’aurait pas existé « sans l’approbation tacite ou explicite des autorités du gouvernement russe ». Depuis la capitale des Jeux olympiques d’hiver 2014, sur les bords de la mer Noire, dont il avait fait une vitrine du sport, Vladimir Poutine a rejeté toute responsabilité de l’Etat.« La compétition sportive ne devient intéressante que si elle est équitable », a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant :« En même temps, si nous arrivons à la conclusion que quelqu’un doit être responsable [du dopage], la responsabilité doit être personnifiée. C’est une règle générale. La responsabilité doit toujours être personnelle. »Moins de quarante-huit heures avant une réunion cruciale de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), qui devra décider d’une éventuelle suspension de la Russie de toute compétition, dont des Jeux de Rio en 2016, Vladimir Poutine a cependant assuré : « Nous devons tout faire en Russie pour nous débarrasser du dopage. »Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieResponsabilité individuelle des sportifs et de leurs entraîneursPas un mot sur la présence, mise en avant par l’AMA, d’un prétendu agent du FSB, les services de sécurité russes, dans les locaux de l’agence antidopage du pays. Rien, non plus, sur d’éventuelles consignes ou pratiques générales encouragées au plus haut niveau. M. Poutine s’est contenté d’insister sur la responsabilité individuelle des sportifs et de leurs entraîneurs, appelant à sanctionner les fautifs, pas l’ensemble des athlètes. « La préparation des athlètes pour la compétition principale [des JO de Rio] est une question qui n’est pas simple. Ce sont beaucoup d’années de travail dur, professionnel, et la responsabilité ne porte pas que sur les athlètes, mais aussi sur les entraîneurs et les spécialistes, a-t-il déclaré. [Ceux] qui n’ont jamais touché au dopage, ne doivent pas payer pour ceux qui enfreignent les règles. »Tout en appelant à une coopération étroite, « la plus ouverte, la plus professionnelle », avec les organisations internationales, le président russe a réclamé d’« effectuer notre propre enquête interne », ce qui laisse supposer que des sanctions pourraient être prises et des têtes tomber. Cela a déjà commencé avec la démission, mardi soir, de Grigori Rodtchenkov, le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, accusé par la commission d’enquête de l’AMA d’avoir détruit des prélèvements positifs.Mercredi, le ministre russe des sports, Vitali Moutko, a indiqué « réfléchir à l’introduction de poursuites pénales » contre les athlètes contrôlés positifs. « Nous sommes (…) prêts, si nécessaire, à nommer un spécialiste étranger à la tête du laboratoire antidopage de Moscou », a-t-il insisté dans un entretien à l’agence de presse R-Sport. Mais exclure la Russie des JO 2016 en athlétisme viserait à se débarrasser, selon lui, d’un « concurrent important » et à « souiller l’image » du pays. Mercredi soir, la ligne de conduite a été tracée par le président Poutine à la recherche d’un apaisement : « Ce problème n’existe pas qu’en Russie mais, si nos collègues étrangers ont des questions, il faut y répondre pour qu’ils n’en aient plus. »Lire aussi :Athlétisme : « La Russie a voulu recréer un sport aussi compétitif qu’à l’époque de l’URSS »Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)Correspondante à MoscouSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Patricia Jolly Vincent Riou et Sébastien Col ont remporté la Transat Jacques-Vabre dans la catégorie Imoca (monocoques de 60 pieds ou 18,28 m) sur PRB, mercredi 11 novembre, à 13 heures 52 minutes (heure française) à Itajai (Brésil) après 17 jours, 22 minutes et 24 secondes de course.PRB a avalé 6 034 milles à la vitesse moyenne de 14,78 nœuds. La 12e édition de cette épreuve biennale disputée en double avait été gagnée toutes catégories confondues, samedi 7 novembre, par le maxi-trimaran Macif (30 m) mené par François Gabart et Pascal Bidégorry.« A fond, à fond, à fond, du début à la fin » : c’est ainsi que Vincent Riou a résumé au Monde l’épreuve dont il avait gagné l’édition précédente, en 2013, avec Jean Le Cam sur ce même PRB, un monocoque d’ancienne génération à dérives droites. « On n’a pas eu beaucoup de répit, a-t-il ajouté. On était venus pour une course intense et on a été servis. »Lutte finaleMalgré une brise mollissante à l’approche de la ligne d’arrivée, PRB s’est imposé avec plus de 60 milles d’avance sur Banque-Populaire VIII d’Armel Le Cléac’h et Erwan Tabarly, un monocoque de nouvelle génération équipé de foils [dérives porteuses avantageuses aux allures portantes] et 90 milles sur Quéguiner-Leucémie-Espoir, le voilier d’ancienne génération optimisé de Yann Eliès et Charlie Dalin. Ces deux monocoques sont respectivement arrivées 2ème, à 21 heures 59 minutes 09 secondes (heure française), et 3ème, à 23 h 31 min 23 s, mercredi 11 novembre.Le scénario final s’est esquissé à la sortie du pot au Noir, zone de convergence intertropicale où se succèdent grains violents et calmes plats et désespérants. PRB s’en est extrait avec un matelas d’une trentaine de milles d’avance sur Banque-Populaire VIII et Groupe-Quéguiner-Leucémie-Espoir en passant à l’intérieur de l’archipel brésilien de Fernando de Noronha. Avec le concours de Sébastien Col, spécialiste du match-race [régate au contact], Vincent Riou est parvenu à tenir les deux poursuivants à distance. Pour sa part, Banque-Populaire VIII devait également contrôler Quéguiner-Leucémie-Espoir qui menaçait de le rejoindre.Lire aussi :Transat Jacques-Vabre : la bataille des foilsMalgré cette victoire sur son voilier ancienne génération, Vincent Riou continue de s’interroger sur l’opportunité d’équiper ou non PRB de foils avant le départ du Vendée Globe – tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance – qu’il prendra aux Sables-d’Olonne le 6 novembre 2016 avec une trentaine d’autres concurrents, dont Armel Le Cléac’h et Yann Eliès.« Il faut mettre des foils, c’est sûr, c’est l’avenir, a déclaré Riou après sa victoire à Itajai. Mais la question c’est : quand ? » Pour le vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, le facteur « humain » reste primordial sur ce long sprint en solo autour du globe.« Foils ou non, la performance sera liée à nos capacités à mener notre machine et au temps de mise au point dont on aura disposé pour ces foils. Le danger, c’est parfois d’être un tout petit peu trop en avance sur son temps, mais ne pas se poser la question de mettre des foils relèverait de la faute professionnelle. Alors, on va débriefer et regarder là où on veut aller car, sur cette transat, Banque-Populaire VIII allait parfois jusqu’à trois nœuds plus vite que nous, et ça, ça fait bizarre, ça n’était jamais arrivé. »Vincent Riou estime que Banque-Populaire VIII a encore « une bonne marge de progression » mais que sa mise au point et sa fiabilisation sont loin d’être terminées. « Plus tu accélères, plus tu rencontres de nouveaux problèmes », explique Riou.HécatombeL’hécatombe au sein de la classe Imoca – qui a enregistré 11 abandons sur 20 bateaux partis du Havre le 25 octobre – ne l’a pas surpris. « La mise au point des bateaux de nouvelle génération qui sont plus complexes est toujours longue, dit-il. Quant à certains projets de bateaux d’ancienne génération, ils ont démarré tardivement en vue du Vendée Globe. Or, c’était une bonne, belle transat de spécialistes, compliquée à démarrer… »Sébastien Col et lui ont opté dès le départ pour une route au nord. « On était convaincus que c’était le plus rapide et le plus sûr. Les options intermédiaires étaient beaucoup plus “casse-bateaux”. » Le Multi50 FenêtréA-Prysmian, un trimaran de 15,24 m mené par Erwan Le Roux et l’Italien Giancarlo Pedote a également franchi la ligne d’arrivée, mercredi, moins de deux heures avant PRB, après 16 jours, 22 heures 29 minutes et 13 secondes de course. C’est la troisième victoire d’affilée d’Erwan Le Roux dans cette course, après celles de 2009 et 2013. Ciela Village, mené par Thierry Broussard et Olivier Krauss est arrivé 2ème des Multi50, jeudi 12 novembre, en 17 jours 17 heures 44 minutes 51 secondes.La classe Multi50 qui ne comptait que quatre bateaux sur 42 au départ au Havre le 25 octobre, a aussi été décimée. Le tandem composé de Gilles Lamiré et Yvan Bourgnon sur La-French-Tech-Rennes-Saint-Malo a abandonné à la suite d’une collision avec un objet flottant non identifié, au large du cap Finisterre, le 27 octobre. Et Lalou Roucayrol et César Dohy sur Arkema ont dû faire escale à Salvador de Bahia (Brésil) pour réparer leur coque centrale délaminée avant de reprendre la mer vers Itahai.Onze des Class40 (monocoques de 12,20 m) engagés poursuivent, quant à eux, leur route vers Itajai avec encore environ 1500 milles à parcourir pour le premier, Le Conservateur, de Yannick Bestaven et Pierre Brasseur.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.11.2015 à 20h37 • Mis à jour le22.11.2015 à 21h45 | Henri Seckel Le palmarès du Masters de Londres commence à devenir légèrement monotone. Comme en 2012, comme en 2013, comme en 2014, Novak Djokovic a remporté l’édition 2015 de ce tournoi qui fait office de bouquet final de la saison du circuit ATP. Le Serbe a dominé Roger Federer, dimanche en finale (6-3, 6-4), et devient le premier joueur à s’adjuger quatre années de suite le Masters, qu’il avait aussi gagné en 2008.Plus que jamais n°1 mondial, Djokovic totalise désormais cinq victoires dans le tournoi des « Maîtres ». Il devient l’égal d’Ivan Lendl et Pete Sampras, et se rapproche à une unité du record de sa victime du jour, bloquée à six depuis 2011. Roger Federer, qui avait réussi le petit exploit de vaincre « Djoko » en match de poule en début de semaine (7-5, 6-2), n’a cette fois jamais inquiété le Serbe au tennis robotique et implacable.Seul Roland-Garros...L’an passé, la finale entre les deux hommes n’avait pas eu lieu, Federer ayant préféré déclarer forfait en raison de douleurs au dos, à quelques jours d’une finale de Coupe Davis avec la Suisse. Cette fois, le n°3 mondial est allé sur le court pour constater la supériorité insolente de son adversaire, auteur d’une saison de rêve, dont le bilan pourrait difficilement être meilleur : seize tournois disputés pour quinze finales, parmi lesquelles onze remportées, dont trois en Grand Chelem (Open d’Australie, Wimbledon, US Open). La saison de Djokovic est l’une des meilleures jamais réalisées par un joueur, aux côtés des années de gloire de Connors en 1974, McEnroe en 1984, Federer en 2006 ou encore Nadal en 2010.La seule véritable tache sur l’année du Serbe – 82 victoire pour 6 défaites – restera la défaite, en juin face à Stan Wawrinka, en finale de Roland-Garros. L’unique trophée qui manque encore à son gigantesque palmarès, désormais riche de 59 titres et plus de 90 millions de dollars de gains en tournoi.Match nul avec Federer et NadalPour l’instant, le Serbe est encore loin de ses grands rivaux actuels au palmarès des Grand Chelem (10 titres contre 14 à Nadal et 17 à Federer). Mais il talonne déjà Nadal aux victoires en Masters 1000 (26, contre 27 à Nadal et 24 à Federer), a remporté la Coupe Davis, le bronze aux JO et passé 173 semaines dans le fauteuil de n°1 mondial. Surtout, il a réussi tout ça alors que les deux autres monstres de la dernière décennie sont toujours dans les parages.Longtemps dominé par Nadal et Federer, il a désormais rattrapé son retard. A égalité dans ses face-à-face avec l’Espagnol depuis sa victoire en demi-finales samedi (23-23), il est aussi revenu à hauteur de Federer dimanche (22-22). Federer lui a certes infligé trois de ses six défaites cette année mais c’est Djokovic qui a gagné les trois finales les plus importantes, à Wimbledon, à l’US Open et au Masters.Henri Seckel 22.11.2015 à 07h25 • Mis à jour le22.11.2015 à 13h27 | Henri Seckel Une semaine après les attentats du 13 novembre à Saint-Denis et Paris, la vie du sport professionnel a pleinement repris ce week-end, et les commémorations ont été nombreuses, samedi 21 novembre. Ainsi, La Marseillaise a retenti sur les terrains de Ligue 1, notamment au stade du Moustoir (Morbihan), où 11 colombes ont été lâchées avant le coup d’envoi de la rencontre entre Lorient et le PSG. Dans cette ambiance étrange, les Parisiens se sont imposés (2-1) et ont accentué leur avance en tête de la Ligue 1, qui s’élève désormais à 13 points.• Lire aussi : Le PSG s’impose et creuse l’écartLa Marseillaise a également été jouée à Monaco (vainqueur 1-0 de Nantes), Guingamp (2-0 face à Toulouse), Montpellier (3-1 contre Reims) et Troyes (1-1 face à Lille), mais pas en Corse, où la rencontre entre Bastia et le Gazélec d’Ajaccio a été reportée pour cause de vent violent sur l’île. Il faudra donc attendre 14 heures ce dimanche pour savoir si l’hymne national sera joué avant le derby corse, au stade Armand-Cesari, ce qui n’était pas sûr hier. Cette incertitude a déclenché un début de polémique. Dans la soirée, se déroulera l’affiche de la 14e journée Saint-Etienne - Marseille.On a enfin entendu La Marseillaise un peu partout en Europe, puisqu’elle a été jouée avant chaque rencontre de Premier League anglaise et de Serie A italienne, ainsi qu’avant le clasico espagnol entre le Real Madrid et le FC Barcelone à Santiago Bernabeu – 4-0 pour les Catalans –, où un immense drapeau français a par ailleurs été déployé, et une minute de silence observée.[LIVE] La Marseillaise jouée lors du Clasico #ElClasico https://t.co/eDugwvLMAP— beinsports_FR (@beIN SPORTS)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Football : le FC Barcelone écrase le Real MadridLes tennismen Novak Djokovic et Roger Federer, vainqueurs respectifs de Rafael Nadal et Stan Wawrinka en demi-finales, ont quant à eux passé un samedi tranquille à Londres, et se retrouveront pour une alléchante finale du Masters, bouquet final du circuit ATP, dimanche à 19 heures. Le Serbe visera une quatrième victoire d’affilée dans le tournoi des maîtres, que le Suisse tentera de décrocher pour la septième fois.Lire aussi :Tennis : Federer, dernier obstacle pour Djokovic au MastersCe dimanche marque aussi l’entrée en lice du RC Toulon, tenant du titre, en Coupe d’Europe de rugby. Les hommes de Bernard Laporte se déplacent chez les Anglais des Wasps (18 h 15), et tâcheront d’imiter Toulouse et le Racing 92, vainqueurs samedi d’Oyonnax (24-18) et des Scarlets (29-12), mais pas Bordeaux-Bègles, défait à Exeter (34-19).• Lire aussi : Victoires contrastées pour le Racing et ToulouseA suivre également dimanche, la fin des championnats de France de natation en petit bassin à Angers, où Florent Manaudou, sacré samedi sur 50 m brasse, portait un bonnet de bain noir frappé de la devise de Paris (« Fluctuat nec mergitur »). Et les premiers pas des bateaux de Francis Joyon et Yann Guichard, partis samedi soir, en dépit d’une mer agitée, à la conquête du Trophée Jules-Verne, à savoir le record du monde à la voile en équipage et sans escale.Lire aussi :Trophée Jules Verne : Joyon quitte Brest pour rejoindre la ligne de départHenri Seckel 21.11.2015 à 22h16 • Mis à jour le22.11.2015 à 11h57 | Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Bahreïn) Le plus petit royaume du golfe Persique aime l’automobile. Cela se voit dès l’aéroport, où une dizaine de loueurs de voitures se font concurrence. Le bas de gamme est un énorme 4×4 Kia, le haut de gamme est hors limite, de la limousine six portes au dernier SUV Audi en passant par toute la gamme Porsche… Porsche, justement, qui à 40 kilomètres de là, sur le circuit de Sakhir, vient de remporter les Six Heures de Bahreïn, dernière des huit étapes du Championnat du monde d’endurance (le WEC).Mark Webber championLa victoire de la Porsche 919 Hybrid no 18, pilotée par le Français Romain Dumas, l’Allemand Marc Lieb et le Suisse Neel Jani, sacre le constructeur allemand. Et c’est au volant de la deuxième Porsche que l’Australien Mark Webber décroche le titre de champion du monde. Associé à l’Allemand Timo Bernhard et au Néo-Zélandais Brendon Hartley, sacrés avec lui, l’ancien coureur de formule 1 (jusqu’en 2013) a pourtant cru tout perdre quelques heures plus tôt, lorsque Bernhard est ressorti du stand avec cinq tours de retard sur l’Audi de tête. Mais six heures c’est long. Et la course parfaite de la seconde 919 Hybrid, remontant puis dépassant l’Audi du trio Tréluyer-Fässler-Lotterer, a finalement permis à Webber, Hartley et Bernhard de l’emporter, avec cinq petits points d’avance sur les pilotes Audi. Reconverti à l’endurance à la fin de 2013, après deux cent quinze Grands Prix et neuf victoires en f1, Mark Webber n’aura donc pas mis longtemps à s’acclimater, signant sa première victoire lors des Six Heures de Nürburgring, en août. Le podium est complété par la Toyota Hybrid de l’Autrichien Alex Wurz, de Stéphane Sarrazin et du Britannique Mike Conway — une belle troisième place pour clore la carrière de Wurz, qui a annoncé sa retraite.Lire aussi :Alex Wurz à Bahreïn : 6 heures et puis s’en va L’ambiance bon enfant dans les paddocks tout au long de l’épreuve surprend. Le plus petit Etat du Moyen-Orient ne vient-il d’être mis en cause, mais sans le citer, par le syndicat des joueurs internationaux de football de la FIFA, la FIFPro, à l’occasion de l’élection qui doit désigner le successeur de Joseph Blatter ?Lire aussi :Candidat à la FIFA, le cheikh Salman mis en cause pour son rôle dans la répression au Bahreïn« On essaie de faire du sport, pas de la politique », répond sans détour Gérard Neveu, directeur général du WEC, brassard noir sur sa chemise blanche. « Simplement, parce que nous n’en avons pas la compétence. » A mi-course, de son bureau d’angle, face aux tribunes, il a une vue d’ensemble sur le circuit débridé. La question du « pourquoi vient-elle ici, à Bahreïn, pour organiser une course automobile », il l’a déjà entendue à propos de la Chine, il y a quatre ans. Or, aujourd’hui, quelle entreprise refuserait de commercer avec la Chine ?Visiter les cinq continentsL’aventure du championnat automobile a débuté à cette époque, sur une proposition de Pierre Fillon, président de l’Automobile club de l’Ouest, qui produit et organise la course automobile la plus populaire au monde : les Vingt-Quatre Heures du Mans. Mais le mythe ne suffisant pas toujours, à cette époque, les Vingt-Quatre Heures connaissaient quelques hauts et beaucoup de bas. A l’ère de l’internationalisation, il fallait voir plus grand. Il fallait raisonner à l’échelle mondiale.Pour les constructeurs, investir des sommes colossales pour une seule course — même de vingt-quatre heures — n’était plus rentable. D’où la création de ce championnat du monde constructeur, qui regroupera, en 2016 pour sa cinquième édition, six des dix premiers mondiaux. A ce titre, le WEC (prononcer « Ouaik ») se doit de visiter les cinq continents : les Etats-Unis, premier Etat du monde ; la Chine, première croissance ; le Japon, premier constructeur avec Toyota ; l’Amérique du Sud, premier supporteur du sport automobile ; et le Moyen-Orient, pour des raisons économiques et culturelles.Tradition sportiveGérard Neveu n’est pas naïf. « Ce n’est peut-être pas le pays le plus démocratique au monde. Une minorité, sunnite, gouverne une majorité chiite… Mais Bahreïn est considéré comme un Etat arabe modéré. Ici, pas de voile imposé aux femmes, pas d’interdiction de conduire, et on boit du vin dans les restaurants et les hôtels. » Par ailleurs Bahreïn a une vraie tradition du sport automobile. Avec un des dix plus beaux circuits du monde et des équipes d’encadrement très qualifiées, il accueille également un Grand Prix de formule 1. Ainsi, détaille Gérard Neveu, « ce sont les directeurs de course bahreïnis qui ont formé ceux de Sotchi, en Russie, et vont entraîner ceux d’Azerbaïdjan », ville hôte pour la première fois en 2016 du Grand Prix « d’Europe ». Autre atout, Bahreïn a été le premier à croire au championnat d’endurance, il y a quatre ans, alors que son rival voisin d’Abou Dhabi faisait la fine bouche.En retour, le royaume de Bahreïn attend beaucoup des Six Heures auto, comme de toutes les compétitions sportives qu’il organise sur son sol. D’abord, une plus grande visibilité internationale : « Qui savait où se situe Abou Dhabi il y a cinq ans, avant qu’il y ait le Grand Prix de f1 ? », remarque Gérard Neveu. Mais aussi des retombées économiques. « Le barnum du WEC, c’est mille personnes, trois cents à trois cent cinquante journalistes, et quatre Boeing 747. » Pendant une semaine, le Sofitel extravagant de deux cents chambres, situé à proximité du circuit Sakhir, affiche complet, ce qui ne doit pas lui arriver tous les jours.Là est le point faible de Bahreïn. Avec 1,2 million d’habitants, dont la moitié de locaux, le circuit de Sakhir ne fait pas le plein. « On fait une moyenne de soixante mille spectateurs lors des courses d’endurance, là on en est très très loin », selon Gérard Neveu. Le contrat avec Bahreïn court jusqu’en 2017. Pour la suite, rien n’est gravé dans le marbre. Le WEC s’est déjà désengagé du Brésil au profit du Mexique pour 2016. Pour cause de circuit inadapté. Quelle autre raison peut motiver un retrait du WEC ? « Un problème de sécurité, ou un problème d’éthique. »Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil27 novembre 2016 : Abou DhabiCatherine Pacary (Envoyée spéciale à Bahreïn)Journaliste au Monde 21.11.2015 à 19h06 • Mis à jour le21.11.2015 à 21h15 Le Racing 92 a idéalement entamé sa campagne de Coupe d'Europe en s'imposant chez les Scarlets (29-12) avec le point de bonus offensif que n'est pas parvenu à obtenir Toulouse, qui s'est cependant ressaisi contre Oyonnax (24-18), samedi lors de la deuxième journée.Les Franciliens pensaient peut-être manquer de rythme après avoir vu leur match de la première journée, le week-end dernier face à Glasgow, reporté après les attentats qui ont frappé Paris ? Ils redoutaient les Scarlets, équipe surprise du début de saison en Ligue celtique ? Rien de tout cela ne s'est vu à Llanelli, où ils n'ont fait qu'une bouchée des Gallois.Un succès construit lors d'une première période magnifique où les Ciel et Blanc, hermétiques en défense, bien plus puissants et parfaitement guidés par un Maxime Machenaud étincelant, ont inscrit quatre essais, synonymes de bonus offensif, quasiment à chaque incursion dans le camp adverse. Réduits à 14 pendant l'essentiel de la seconde période après un carton rouge infligé à Bernard Le Roux pour un mauvais geste (44e), ils ont ensuite résisté pour coller dans la poule 3, avec un match en moins, à Northampton, trois points devant après sa victoire à Glasgow (26-15). Le Stade Toulousain a eu beaucoup plus de mal pour se défaire d'Oyonnax, qui disputait le premier match de Coupe d'Europe de son histoire, un peu plus d'une semaine après l'éviction de son manager Olivier Azam. Les "Oyomen" se sont retrouvés sur leurs traditionnelles valeurs de combat, donnant du fil à retordre aux Rouge et Noir, menés (6-3) à l'issue d'une pauvre première période.Avec le vent dans le dos, la seconde a été d'un meilleur calibre et a permis aux hommes d'Ugo Mola de remporter leur premier succès européen de la saison (24-18), une semaine après avoir été balayés chez les Saracens (32-7). Ce succès était capital, puisque la veille les "Sarries" avaient gagné avec le point de bonus offensif en Ulster (27-9). Demi-finalistes la saison dernière, ils possèdent cinq points d'avance en tête de la poule 1 sur les Toulousains, qui devront a priori gagner lors de la prochaine journée en Ulster pour conserver leurs chances de finir en tête, eux qui ne sont pas sorti de la phase de poules la saison dernière.Toulon entre en piste dimancheLe Leinster avait lui atteint les demi-finales mais est au bord de l'élimination après son deuxième revers, sur le fil à Bath (19-16). Les Anglais peuvent dire merci à leur pack et à leur ouvreur international George Ford, auteur de la pénalité de la gagne à trois minutes de la fin. Dans l'autre match de la poule 5, le triple tenant du titre Toulon entamera dimanche sa campagne sur la pelouse des Wasps, avec l'objectif de ne pas laisser les Anglais filer au classement.Leicester a lui empoché son deuxième succès bonifié, à Trevise (36-3), pour prendre le large dans la poule 4 puisque Stade Français-Munster, prévu dimanche, a été reporté pour raisons de sécurité après les attentats de Paris. En clôture de la journée de samedi, Bordeaux-Bègles joue dans la soirée (20h45) le premier match de Coupe d'Europe de son histoire, à Exeter. 10.11.2015 à 18h03 • Mis à jour le11.11.2015 à 12h30 | Alexandre Pouchard et Pierre Breteau Depuis les Jeux olympiques de 2012, la Russie a remporté 18 titres en athlétisme – si on y ajoute ceux remportés aux championnats du monde de 2013 et 2015. Autant de médailles d’or qui pourraient retomber dans l’escarcelle des vice-champions si elles étaient retirées à Moscou. La question se pose après la publication d’un rapport de l’Agence mondiale antidopage (AMA), lundi 9 novembre, qui révèle une politique systématique de dopage en athlétisme.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortEtats-Unis et Chine au premier rangSi la Russie perdait les médailles remportées par des athlètes dopés, ce sont les Etats-Unis qui se retrouveraient en meilleure position avec six titres supplémentaires pour ses sportifs ou équipes. La Chine se situerait deuxième, grâce à ses vice-champions de marche et la Pologne troisième grâce à sa seule lanceuse de marteau Anita Wlodarczyk.En graphiques :Soupçons de dopage : que pèse la Russie en athlétisme ?Sans pour autant estimer que seuls les Russes recourent au dopage – d’autres nations ont été citées par l’AMA, mais pas avec le même niveau de preuve –, nous avons voulu établir quels titres pourraient changer de nationalité. En survolant les lignes du tableau ci-dessous avec votre souris, vous pouvez afficher le détail de chaque médaille d’or (compétition, discipline et épreuve). #conteneur_tableau .tableau_russie { display: table; width: 100%; background-color: #e4e6e9; border-spacing: 0px; } #conteneur_tableau .div-tableau-ligne { display: table-row; width: auto; clear: both; cursor: pointer; } #conteneur_tableau .div-tableau-colonne { padding-top: 3px; min-height: 25px; float: left; display: table-column; width: 35%; background-color: #e4e6e9; } #conteneur_tableau .div-tableau-drapeau { text-align: center; height: 22px; padding-top: 3px; float: left; display: table-column; width: 10%; background-color: #e4e6e9; } #conteneur_tableau .div-tableau-fleche { padding-top: 3px; height: 25px; float: left; display: table-column; width: 10%; font-size: 1.8em; color: #ccc; background-color: #e4e6e9; text-align: center; } #conteneur_tableau .div-tableau-colonne img { margin-bottom: 0px; border: 0px solid #e4e6e9; height: 17px; opacity: 0.5; } #conteneur_tableau .div-tableau-drapeau img { margin-bottom: 0px; height: 15px; padding: 1px; border: 1px solid #A2A9AE; background-color: #FFF; } #conteneur_tableau .source { width: 100%; text-align: right; padding: 5px 5px 0px 5px; } #conteneur_tableau hr { border: 0; border-bottom: 1px dotted #747b83; border-spacing: 0px; } .ui-widget-content { border: 2px solid #ccd0d3; background: #ffffff; color: #222222; } .ui-tooltip { border-radius: 4px; padding: 8px; position: absolute; z-index: 9999; max-width: 350px; } .tooltip p:before { color: #a2a9ae; content: '› '; font-family: arial; display: inline-block; font-size: inherit; left: 0; position: relative; width: 9px; font-weight: normal; } , ,█▓▓` ▄▓▓▓ ,g▄▄█▓▓▓▓▓▓█▄ ,▄█▓▓█, g█▓▓█▄, / █▓▓▓▓███▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ g▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▄, ,▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▄, ▄µ ╔`▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▄g▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓████▓▓▓ Ç⌐ ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀`, ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀`,⌐,▀▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀ '╜û,.▄²▀``- r, ╘▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "ñ╕ ²▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╛═≥,`▀▓▓▓▓▓▓▓▓▀ î┐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ û╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "f`,▄▓▓▓▓▓▌ ù[ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ └╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▄▓▓▓▓▓▓▓ c╡ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ─¼ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ [ █▓▓▓▓▓▓▓▓ j≥ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╒à ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ ε"▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╔w ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'ε ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ ∩ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Ç⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'j █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ .j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ≥╦ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ └Q █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └$ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ r╕ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ -ú █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ "û ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ jl ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "≈ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H ,∞ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╔a ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'è ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H "∩ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Ç⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ 'j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ .╤ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ l┘ ▓▓▓▓▓▓▓▓▀ v╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ :╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ a ▐▓▓▓▓▓▓▀ :╣ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └║ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▄▓▓▓▓▀ -¼ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H ╘û ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▀▓▀" ╒à ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H 'ò ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,g▄▄███████▄▄, ,ñ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H .j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,▄▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█,,▄██ 'j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓M .╔ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓█, ,▄▄ ,▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀ .Ç ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Q ╘▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀ ▄█▓▓▓▓▀▀` . ¿,ε▐▀▀▓▓▓▓▓▓▓▓▀ -╗ ▐▓▓▓▓▓▓▓▀ lj ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀` ▄▓▓▀` `╛∩µ ▀▓▓▀` ?Ñ ▐▓▓▀▀` ⁿε╕ `▀▓▓▓▀" " ≥^ ≥ *` var russes = [ ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Saut en hauteur femmes","Anna Chicherova","2 m 05","Brigetta Barrett","USA"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Saut en hauteur hommes","Ivan Ukhov","2 m 38","Erik Kynard","USA"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"400 m haies femmes","Natalya Antyukh","52 s 70","Lashinda Demus","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"4 × 400 m féminin","Yuliya Gushchina, Tatyana Firova, Kseniya Ryzhova, Antonina Krivoshapka","3 min 20 s 19","Jessica Beard, Natasha Hastings, Ashley Spencer, Francena McCorory","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut à la perche femmes","Yelena Isinbayeva","4,89 m","Jennifer Suhr","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut en hauteur femmes","Svetlana Shkolina","2,03 m","Brigetta Barrett","USA"],e place)","CHN"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"20 km marche hommes","Alexandre Ivanov","1 h 20 min 58 s","Chen Ding","CHN"],e place)","CHN"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Lancer du marteau femmes","Tatyana Lysenko","78 m 18 (RO)","Anita Włodarczyk","POL"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Lancer du marteau femmes","Tatyana Lysenko","78,80 m","Anita Włodarczyk","POL"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"50 km marche hommes","Sergey Kirdyapkin","3 h 35 min 59 s (RO)","Jared Tallent","AUS"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2015,"Saut en hauteur femmes","Mariya Kuchina","2,01 m","Blanka Vlašić","HRV"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2015,"110 m haies hommes","Sergey Shubenkov","12,98 s","Hansle Parchment","JAM"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Boxe Poids mi-lourds hommes","Egor Mekhontsev","15+ - 15","Adilbek Niyazymbetov","KAZ"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut en longueur","Alexandre Menkov","8,56 m","Ignisious Gaisah","NLD"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"3 000 m steeple femmes","Yuliya Zaripova","9 min 06 s 72","Habiba Ghribi","TUN"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"800 m femmes","Mariya Savinova","1 min 56 s 19","Caster Semenya","ZAF"]]; 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Ces révélations jettent le soupçon sur les résultats des athlètes russes lors des Jeux olympiques de 2012 à Londres, sur les championnats du monde d’athlétisme 2013 et 2015, ainsi que, dans d’autres disciplines, sur les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014.Lire nos explications :Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieSur la période, la Russie a confirmé qu’elle demeurait un poids lourd du sport et notamment de l’athlétisme. Lors des JO de Londres, en 2012, elle a terminé deuxième au tableau des médailles dans les différentes disciplines de cette catégorie. Lors des championnats du monde suivants, l’équipe de Russie a alterné le meilleur et le moins bon, terminant première des championnats du monde (au nombre de médailles d’or) en 2013 à Moscou... et 9e deux ans plus tard à Pékin. Soupçons sur les JO de SotchiLes soupçons qui visent les performances russes ne se limitent pas à l’athlétisme. Ils portent également sur les résultats obtenus aux Jeux olympiques d’hiver 2014, qui se déroulaient à Sotchi, station balnéaire russe au bord de la mer Noire. La commission d’enquête indépendante de l’AMA souligne par exemple la présence fréquente d’un agent du FSB, les services secrets russes, au laboratoire antidopage moscovite. Le directeur du laboratoire a de son côté reconnu avoir détruit 1 417 échantillons pour empêcher l’AMA de pratiquer de nouveaux tests. Lors de cette compétition, la Russie avait obtenu d’excellents résultats, raflant 33 médailles dont 13 en or. Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortPierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.11.2015 à 15h43 • Mis à jour le10.11.2015 à 15h53 | Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Le cauchemar sportif prend la forme pour la Russie d’un mauvais scénario de James Bond. Dans une courte apparition devant la presse, mardi 10 novembre, Nikita Kamaev, directeur exécutif de l’agence russe antidopage, a confirmé que le laboratoire de Moscou avait cessé ses activités, conformément à l’une des recommandations formulées la veille par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a accusé la Russie de « dopage d’Etat ». « L’agence russe correspond parfaitement aux exigences de l’AMA, a assuré M. Kamaev, en s’interrogeant sur la résurgence, selon lui, de « questions qui nous ont été adressées et qui étaient plus ou moins attendues », alors que les « réponses » ont déjà été envoyées. Le responsable russe y voit une « certaine politisation » de l’affaire qui, en moins de vingt-quatre heures, a provoqué un petit séisme dans le monde de l’athlétisme.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiser« Les gens ont une imagination débordante »La commission indépendante mise sur pied par l’AMA ayant évoqué la présence permanente, au sein de l’agence russe antidopage, d’un agent du FSB (les services de sécurité héritiers du KGB), M. Kamaev a affirmé que « ces accusations ne tiennent pas debout ». « Mais oui, moi, j’ai un pistolet, et tous les soirs je vais dans les sous-sols de la Loubianka ! », a-t-il ironisé, en faisant référence au siège bien connu en Russie de l’ex-KGB.« Les gens ont une imagination débordante. Ils vivent comme au temps du début de James Bond », a poursuivi M. Kamaev, en dénonçant une « conspirologie » sur les « sous-sols de la Loubianka et les laboratoires secrets ». « Que cela reste sur la conscience de nos partenaires », a-t-il asséné.Saisie par la perspective de nouvelles sanctions, sportives cette fois, à son encontre, la Russie tente de parer les accusations de dopage massif dont elle est l’objet aujourd’hui. Et comme elles n’ont jamais cessé de le faire à propos du conflit en Ukraine, les autorités russes réclament à qui mieux mieux des « preuves ». « Ces accusations sont infondées », a répété mardi Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, tant qu’elles « ne sont pas étayées par des preuves ».Les conséquences de ce scandale de dopage, qui pourraient entraîner l’interdiction de la Russie de participer aux épreuves d’athlétisme lors les prochains Jeux olympiques de Rio en 2016, n’ont pas fini de bousculer le pays. L’ancien président de la Fédération russe d’athlétisme et ex-trésorier de la Fédération internationale, Valentin Balakhnitchev, souhaite contester en justice les accusations portées contre lui et l’athlétisme russe.« J’ai toujours été fidèle à mes principes, c’est pourquoi je vais porter cette affaire devant le Tribunal international du sport [TAS] de Lausanne. Autrement cette histoire ne sera jamais éclaircie », a-t-il annoncé mardi, cité par l’agence de presse TASS. L’homme avait pourtant servi de fusible et démissionné de son poste en février, face aux premiers scandales de dopage de certains athlètes.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortIsabelle Mandraud (Moscou, correspondante)Correspondante à MoscouSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.11.2015 à 11h46 • Mis à jour le10.11.2015 à 14h50 Triple champion de France de triathlon (2009, 2011, 2012), 5e lors des Jeux olympiques du Londres en 2012, puis 7e aux Championnats du monde de 2011 et 2013, Laurent Vidal est mort d’un arrêt cardiaque dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 novembre, à son domicile de Gigean dans l’Hérault, à l’âge de 31 ans. Appelés en urgence, les secours ne sont pas parvenus à le ranimer.L’athlète avait déjà eu plusieurs alertes, dont un malaise, en 2010 en Australie, avant un premier arrêt cardiaque, en 2014, lors d’un entraînement dans la piscine Raoul-Fonquerne de Sète (Hérault). L’athlète avait juste eu le temps de sortir de l’eau avant d’être pris en charge par les pompiers.« 24 sportifs meurent chaque semaine en France sur un terrain »Plongé dans un coma artificiel durant quelque trente heures, il s’était réveillé sans séquelles. « J’ai été victime d’un trouble du rythme cardiaque suivi d’un arrêt cardio-ventilatoire », avait-il expliqué au quotidien Midi Libre trois semaines plus tard. Avant d’ajouter : « Après mon accident, j’ai reçu des tas de témoignages de sportifs, auxquels il est arrivé la même chose. Ça m’a vraiment rassuré parce que je pensais sincèrement être seul au monde. En fait, il y a 24 sportifs qui meurent chaque semaine en France sur un terrain. C’est incroyable et pourtant, c’est vrai. » Il avait ensuite dû arrêter la compétition de haut niveau et était devenu entraîneur. « Mon plus beau souvenir »C’est ainsi qu’il partageait sa vie avec la triathlète Andrea Hewitt, actuellement 2e du classement WTS, dont il était également le coach. A la question « Quel est ton plus beau souvenir en triathlon ? », la jeune femme répondait : « La rencontre avec mon partenaire actuel, Laurent Vidal. » Ces problèmes de santé ne l’empêchaient pas d’aligner un beau palmarès. Auteur de plusieurs podiums en Coupe du monde, il avait terminé 5e des Championnats d’Europe 2010, 7e des Championnats du monde 2011 et 2013, en plus de sa 5e place aux Jeux de Londres (1 500 mètres de natation, 43 kilomètres de vélo et 10 kilomètres de course à pied) à 56 secondes du Britannique Alistair Brownlee.Lire aussi : Triathlon : les World Series 2013 débutent sans les frères BrownleeA l’annonce de la mort de Laurent Vidal, les athlètes français ont rapidement fait part de leur émotion sur les réseaux sociaux : Simon Fourcade, partenaire de sorties d’entraînement à vélo, Pauline Ferrand-Prévot, Gwladys Epangue, Mehdi Baala, Nikola Karabatic, Jean-Philippe Gatien, Florence Masnada… « J’apprends avec tristesse le décès du triathlète Laurent Vidal. Mes pensées vont à sa famille », déclare pour sa part le ministre de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner. 09.11.2015 à 16h20 • Mis à jour le09.11.2015 à 16h23 Karim Benzema s’est dit « très tranquille » à son arrivée lundi 9 novembre au centre d’entraînement du Real Madrid, quatre jours après sa mise en examen dans une affaire de chantage présumé autour d’une « sextape » de Mathieu Valbuena, son partenaire en équipe de France.« Moi ? Comment je me sens ? Très bien, pourquoi ? », a fait mine de s’interroger l’attaquant des Bleus en se présentant au volant de son véhicule à l’entrée du centre, dans la banlieue de Madrid, où l’attendaient plusieurs caméras de médias espagnols. C’est la toute première déclaration publique de Karim Benzema depuis sa mise en cause dans cette affaire.« Soutien total » du Real MadridRentré à Madrid jeudi après avoir passé une nuit en garde à vue à Versailles, Karim Benzema a été mis en examen pour association de malfaiteurs et tentative de chantage assorti d’un contrôle judiciaire qui lui interdit de rencontrer Valbuena.Dans ce contexte, l’avant-centre des Bleus, qui soigne actuellement un problème aux ischio-jambiers, n’a pas été retenu pour les matchs amicaux de la France contre l’Allemagne et l’Angleterre les 13 et 17 novembre. Le prochain match du Real Madrid est le clasico du Championnat d’Espagne face au FC Barcelone, programmé le 21 novembre.Jeudi, le président du Real Madrid Florentino Perez a apporté « son soutien total et sa confiance » à Benzema. Le joueur a également reçu dimanche l’appui de l’icône Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du club madrilène, qui a dit croire les explications du joueur.Lire l'enquête :Karim Benzema et son encombrant entourage 09.11.2015 à 11h35 • Mis à jour le09.11.2015 à 12h36 Le pilote italien Valentino Rossi s’en est pris à l’Espagnol Marc Marquez après avoir échoué à remporter un nouveau titre mondial de MotoGP, à Valence dimanche 8 novembre. Il accuse l’Espagnol d’avoir ruiné ses chances en aidant son compatriote Jorge Lorenzo dans les trois dernières courses de la saison. Jorge Lorenzo, qui a remporté le Grand Prix et décroché son troisième titre mondial.Avec 312 points avant la course espagnole pour Valentino Rossi, et 305 points pour Jorge Lorenzo, l’Italien n’avait besoin que d’une deuxième place pour être sacré. Or il n’a fini que quatrième, après être parti du fond de la grille à cause de la pénalité qu’il s’est vu infliger pour son accrochage avec Marquez dans la course précédente.Lire aussi :Moto GP : Jorge Lorenzo sacré, Valentino Rossi rate un dixième titre mondialAprès la course, alors que Lorenzo célébrait sa victoire, Rossi n’a cessé de se plaindre. Le pilote italien de 36 ans a accusé Marc Marquez de ne pas avoir tout tenté pour l’emporter face à Lorenzo, affirmant que son comportement était « embarrassant » et que le championnat n’avait pas été « remporté sur la piste. » Cette attaque de Valentino Rossi à peine le drapeau à damier abaissé à Valence, clôt la saison sur une note polémique. L’épisode précédent de la controverse remonte au 25 octobre, lors du Grand Prix de Malaisie, alors que le coup de pied assené par Valentino Rossi à Marc Marquez a fait chuter le pilote Honda. C’est à cause de ce geste que le pilote italien de Yamaha a été rétrogradé en dernière position sur la grille de départ dimanche. «  La mission de ­Marquez est remplie puisqu’il est en train de [me] faire perdre le championnat  », a ironisé l’Italien pour se justifier, persuadé que les deux pilotes espagnols s’étaient ligués contre lui pour l’empêcher de gagner. Lire aussi :Entre l’Espagne et l’Italie, la moto de la discorde« Je pense que la situation était déjà mauvaise [à Sepang], a déclaré Valentino Rossi à Valence le 8 novembre. Mais aujourd’hui, elle était embarrassante pour tout le monde parce qu’elle était incroyable. Le comportement de Marquez est néfaste (…), surtout pour le sport. »Lors du Grand Prix, Marquez est resté proche de Lorenzo tout au long de la compétition, mais il n’a pas tenté une seule fois de prendre la tête de la course au cours des 30 tours effectués sur le circuit Ricardo-Tormo de Valence. Or, selon Valentino Rossi, Marquez et sa Honda avaient la capacité de doubler la Yamaha de Lorenzo. « Les Honda étaient plus rapides », a déclaré le vétéran Rossi, avant d’ajouter : « Nous savons que dans la deuxième partie de la course Honda [avait] un meilleur potentiel, mais Marquez a simplement protégé Lorenzo comme il l’a déjà fait à Phillip Island [en Australie, le 18 octobre] et à Sepang [en Malaisie]. Finalement, je pense que Lorenzo non plus ne doit pas être très heureux, car c’est un championnat qu’il n’a pas gagné sur la piste. » « J’avais le potentiel pour gagner »Marc Marquez, vainqueur des deux derniers championnats, était assuré de la troisième place au classement. « Je ne comprends pas le comportement de Marquez, a encore déclaré Valentino Rossi, mais sincèrement, pour moi, il est très difficile de lui dire quoi que ce soit, parce que j’espère qu’il va comprendre ce qu’il a fait lors de ces trois dernières courses, pour l’avenir de sa carrière. » L’Italien maintient que Marc Marquez était là pour tenter de l’empêcher de remporter son huitième titre de Moto GP. « Je pense que, après [le Grand Prix du Japon], j’avais le potentiel pour gagner le championnat, mais malheureusement, depuis la course à Phillip Island, quelque chose a changé lors de ces trois dernières courses, et nous avons vu quelque chose que nous ne voyions jamais auparavant dans notre sport. »De son côté, l’Espagnol Marquez s’est défendu en déclarant qu’il avait tenté une attaque dans les derniers tours mais s’était fait surprendre par la tentative de Dani Pedrosa de le passer. « Il est clair que les paroles de Valentino à ses fans pèseront lourd, a ajouté Marquez. Valentino a acquis un charisme certain tout au long de sa carrière, il est une référence pour tous les pilotes. Pour moi, pour un coureur à la mentalité de battant, dire aux gens que je ne voulais pas gagner une course est une insulte parce que, chaque fois que je sors, j’y vais pour gagner et faire le meilleur boulot possible. » 08.11.2015 à 19h08 Nice a renoué avec la victoire en s’imposant sur la pelouse de Marseille (1-0), qui rechute après trois matches sans défaite et stagne à la 12e place, dimanche lors de la 13e journée de Ligue 1.Nice, qui grâce au but de Germain (16e) remonte de deux crans à la 6e place, a retrouvé son jeu léché et sa domination dans l’entrejeu avec son trio Koziello-Mendy-Seri, derrière un Ben Arfa étincelant quoique non décisif pour son grand retour au Vélodrome et après son retour en équipe de France.En face, trois éléments clefs de l’ossature marseillaise étaient absents, Nkoulou, Diarra et Cabella, et cela s’est ressenti, surtout l’absence de Diarra au sein d’un milieu totalement débordé.Deux rendez-vous corsés pour l’OM fin novembreAprès la trêve internationale, l’OM finira le mois de novembre avec deux rendez-vous corsés, un déplacement à Saint-Etienne et la réception de Monaco. Nice de son côté accueillera Lyon puis se rendra à Toulouse.Cette 13e journée s’achève dimanche soir avec Bordeaux-Monaco et Lyon-Saint-Etienne (21 heures). L’éventuel vainqueur de ce dernier match, ultime derby à Gerland, décrochera la deuxième place prise la veille par Caen (2-1 contre Guingamp).Le PSG avait pour sa part surmonté son échec contre le Real à Madrid (1-0) mardi en Ligue des champions en écrasant le relégable Toulouse (5-0). Le leader parisien compte onze points d’avance sur Caen. Elisabeth Pineau On espérait secrètement une défaillance. Un vacillement. Une surprise quoi dans un tournoi de Bercy jusqu’alors dénué de coup de théâtre. Mais Novak Djokovic a tenu bon et fait respecter la logique dimanche en finale du tournoi parisien, en s’imposant face à Andy Murray (6-2, 6-4). Il signe du même coup sa 22e victoire de rang. Et son troisième succès d’affilée à Bercy.Le Serbe, qui dispute sa 14e finale de suite en 15 tournois, prend rapidement l’ascendant dans le premier set en s’emparant dès le troisième jeu du service d’Andy Murray. Trop imprécis, l’Ecossais subit les accélérations en coup droit du numéro un mondial, flirtant avec les lignes. Un service défaillant en ce début de rencontre et c’est la sanction immédiate : le numéro 3 mondial est agressé sur chaque retour et sauve miraculeusement trois balles de double break à 3-2.Malmené par Berdych en quart (7-6, 7-6), bousculé par Wawrinka en demi-finale (6-3, 3-6, 6-0) – le premier à lui prendre un set depuis près de trois mois –, le numéro un mondial montrait de plus en plus de signes de faiblesse à mesure qu’il avançait dans le tournoi. Cette fois, Djokovic se remet en mode « Djokosmic ». Il fait à nouveau le break pour mener 5-2 et conclut le set dans la foulée (6-2).Murray sans solutionLes 15 000 spectateurs de Bercy espèrent évidemment autre chose qu’une finale à sens unique. Les « Allez Andyyyy » et « Let’s go Murray » redoublent d’intensité dès l’entame de la deuxième manche. « Et bah voilà ! », entend-on au moment où l’Ecossais sauve une nouvelle balle de break dès la reprise. Malgré quelques rallyes en fond de court à l’avantage de Murray, celui-ci ne paraît pas en mesure d’inquiéter son adversaire. Le Britannique, qui dispute sa première finale à Bercy, cumule les fautes directes et se fait sans cesse déborder par un Djokovic agressif. Comme au premier set, Djokovic prend l’avantage à 2-1, mais laisse son adversaire revenir au score immédiatement. Murray, l’un des seuls à avoir battu le Serbe cette saison (le 10 août en finale du Masters 1 000 de Montréal), retrouve un peu d’allant en trouvant des angles à la précision millimétrée. Jusqu’à 3-3, il fait jeu égal avec son adversaire… avant que ce dernier hausse à nouveau le ton. Sur une volée de revers de fond de court, le numéro un mondial contre le revers de l’Ecossais et réalise le break. Solide au service, Djokovic ne flanche pas sur son engagement et se détache 5-3. Après 1 h 32 de jeu, il s’impose finalement 6-2, 6-4.« Si vous cherchez la perfection, vous atteindrez peut-être l’excellence. C’est mon état d’esprit », proclame, tel un slogan, le numéro un mondialUne victoire synonyme de records pour le numéro un mondial, qui n’a plus perdu avant la finale depuis son premier tournoi de l’année et remporte là son sixième Masters 1000 de la saison. Déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, Novak Djokovic devient le premier joueur à s’imposer quatre fois à Bercy. Il fait ainsi mieux que son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Et réalise une pierre deux coups en signant également un triplé inédit.Dernier chiffre à donner le tournis : avec son 78e match remporté ce dimanche (pour seulement cinq défaites), le Serbe affiche cette saison un taux de réussite de 94 %. A force d’aligner les records en 2015, les superlatifs vont finir par manquer.En conférence de presse, le Serbe a confirmé atteindre cette année le sommet de sa carrière. « Au niveau mental et physique, je suis à mon meilleur. Cette année, tout s’est mis en place, a expliqué Djokovic. Je pense que j’ai trouvé un équilibre dans ma vie personnelle qui se reflète dans ma vie professionnelle. » Mais il ne compte pas s’arrêter là : « Je suis déterminé à progresser encore et à devenir encore meilleur. Si vous cherchez la perfection, vous arriverez peut-être à l’excellence. C’est mon état d’esprit. Je travaille tous les jours avec cet objectif. » Le reste du circuit est prévenu.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Pour Murray, retour sur terre avant le Masters de LondresBattu par Djokovic pour sa première finale disputée à Bercy, Andy Murray s’est montré déçu par son niveau de jeu face au Serbe. « C’était un match difficile. Je crois que j’ai joué trop souvent au milieu du court, ce qui lui a permis de dominer les échanges bien trop souvent. Depuis le début de l’année dernière, mes résultats contre lui et Roger [Federer] n’ont pas été suffisamment bons. Je dois jouer mieux que cela lors de nos face-à-face », a analysé l’Ecossais. Avant de disputer le Masters de Londres, qui réunira les huit meilleurs joueurs de la saison du 15 au 22 novembre, Murray va faire un petit détour sur ocre. En ligne de mire ? La finale de la Coupe Davis, qui opposera la semaine suivante la Grande-Bretagne à la Belgique (du 27 au 29 novembre à Gand). « Je vais commencer à m’entraîner sur terre battue dès demain [lundi] et jusqu’à jeudi. Et j’irai à Londres vendredi », a indiqué le numéro 3 mondial.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 30.11.2015 à 07h24 • Mis à jour le30.11.2015 à 08h27 Kobe Bryant, joueur historique des Los Angeles Lakers, a annoncé qu’il mettrait un terme à sa carrière à l’issue de la saison 2015-2016 de la NBA, sa 20e saison. C’est dans une lettre ouverte publié sur The Players’Tribune qu’il a officialisé son départ :« Cher basket, tu as donné un rêve aux couleurs des Lakers à un enfant de 6 ans, je t’aimerai toujours pour cela, mais je ne peux plus t’aimer aussi obsessivement encore longtemps. (…) Mon cœur peut accepter les critiques, mon esprit peut gérer les efforts, mais mon corps sait qu’il est temps de dire au revoir. »A 37 ans, Kobe Bryant n’est plus le joueur qu’il a été. La faute à des graves blessures qui l’ont handicapé depuis trois saisons : rupture du tendon d’Achille en 2013, fracture du plateau tibial du genou gauche en 2014 et déchirure de la coiffe des rotateurs de l’épaule droite en 2015.De retour sur les parquets cette saison, la plus faible de sa carrière, il n’a marqué en moyenne que 15,7 points par match, avec un taux de réussite au tir désastreux de 31,5 %. Le catastrophique début de saison des Lakers, qui n’ont remporté que deux victoires en 15 matchs, et ses piètres prestations personnelles l’ont convaincu qu’il était temps pour lui de raccrocher.Après l’annonce de sa retraite, les Lakers ont encore perdu (103-107) face aux Pacers d’Indiana. Bryant a marqué 13 points, réussissant 4 tirs sur 20. Le palmarès de Kobe Bryant : Troisième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, derrière Kareem-Abdul-Jabbar et Karl Malone.Cinq titres de champion NBA (2000, 2001, 2002, 2009, 2010), tous remportés avec les Lakers.Meilleur joueur de NBA en 2007-08Dix-sept participations au All-Star GameDeux titres olympiques, en 2008 et 2012, avec les Etats-Unis 29.11.2015 à 22h19 • Mis à jour le30.11.2015 à 10h15 Les habitants de Hambourg ont rejeté, dimanche 29 novembre, la candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques d’été en 2024 avec 51,7 % des votes favorables au « non » au référendum organisé dans la ville, a annoncé le bureau des statistiques de la cité hanséatique.« Hambourg n’accueillera pas les jeux Olympiques et paralympiques. J’aurais préféré une décision différente, mais c’est clair et il faut accepter la décision », a déclaré le maire de Hambourg Olaf Scholz, résigné.Hambourg va désormais se retirer de la course dans laquelle sont engagés Los Angeles, Paris, Rome et Budapest. Le CIO doit désigner la ville-hôte en septembre 2017.Lire aussi :JO 2024 : le village olympique sera à Saint-Denis–Pleyel, en cas de succès parisienSecond échec d’une candidature allemandeIl s’agit du second échec d’une candidature allemande en l’espace d’un peu plus de deux ans après celle de Munich où la population avait, déjà, rejeté la proposition pour les JO d’hiver 2022. En mars, le Comité olympique allemand (DOSB) avait choisi Hambourg aux dépens de Berlin pour représenter l’Allemagne parce qu’il s’attendait à un plus fort soutien de la population dans la cité hanséatique que dans la capitale.Le résultat est qualifié de « brutal et amer » par le président du DOSB Alfons Hörmann, qui regrettait que « l’opportunité de donner de nouvelles perspectives au sport allemand n’a pas été offerte à la prochaine génération ». « L’esprit olympique et l’Allemagne ne vont assurément pas ensemble pour le moment », a-t-il ajouté.Lire aussi :Euro, JO, Expo universelle: la très ruineuse course des villes aux grands événements 29.11.2015 à 16h34 • Mis à jour le29.11.2015 à 16h41 La Grande-Bretagne en rêvait depuis 1936. Andy Murray lui a offert : elle remporte sa première Coupe Davis depuis 1936 en battant la Belgique (3-1) après la victoire de Murray sur David Goffin (6-3, 7-5, 6-3), dimanche 29 novembre à Gand.L’Ecossais n’a pas subi la moindre défaite cette saison en coupe Davis. Une compétition qui l’aura vu aligner 11 succès pour éliminer tour à tour les Etats-Unis, la France, l’Australie et donc la Belgique. Murray est le troisième joueur à remporter ses huit matchs de simple sur la même année, après l’Américain John McEnroe en 1982 et le Suédois Mats Wilander l’année suivante. Le Britannique garnit son palmarès personnel où figurent déjà un titre olympique, un US Open et un sacre chez lui, à Wimbledon.Murray impérialLe numéro deux mondial a été impérial tout au long du week-end, ne concédant aucun set lors des simples, d’abord face à Ruben Bemelmans (N.108 à l’ATP) vendredi (6-3, 6-2, 7-5) puis face à Goffin, dimanche. Le Belge, 16e au classement ATP, n’a jamais pu inquiéter un adversaire au sommet de son art, même si la terre battue n’est pas la surface favorite de Murray.Lire aussi :Andy Murray joue « sa » Coupe DavisPorté par 4 000 supporters britanniques, sur les 13 000 spectateurs du Flanders Expo, Murray a réussi un match solide, exécutant plusieurs grands coups de défense. La Grande-Bretagne succède au palmarès à la Suisse, que la Belgique avait éliminé au premier tour cette saison. Catherine Pacary (Propos recueillis) En marge du dernier Grand Prix qui se court dimanche 29 novembre à Abou Dhabi, le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul, a déclaré qu’il attendait la fin de la saison pour « en dire plus » sur l’avenir de l’écurie française. Le futur met du temps à se desssiner. Nous l’avons rencontré mi-octobre à Viry-Châtillon, au sud de Paris, le « Fort Knox » de la recherche et développement de la marque.« Il vous parle de tout ce que vous voulez, d’histoire, de compétition, mais pas de ce qui est en cours », avait déjà prévenu Renault, à savoir les négociations menées par Carlos Ghosn en vue du retour – ou non – de Renault comme écurie de F1 à part entière. C’est à ce propos que nous attendons d’en « savoir plus ». A cette fin, l’actuel motoriste de Red Bull, Toro Rosso et Lotus rachèterait cette dernière, en bien mauvaise posture financière. Un sujet trop brûlant pour être éludé, dans un entretien que Cyril Abiteboul ne demandera pas à relire, démarche suffisamment rare pour être soulignée. Look décontracté, jean, basket, polo col « grand-père », allure chaloupée… Le charisme du patron n’a pas attendu le nombre (38) de ses années.Pourquoi Renault s’intéresse-t-il encore à la Formule 1, discipline aux investissements colossaux – 100 millions à 400 millions d’euros par an – et aux retours commerciaux incertains ?S’il est légitime sportivement pour Renault de faire de la F1, économiquement, ce sont les gens du marketing, qui, après des analyses poussées, ont conclu que le sport automobile, et la F1 en particulier, était une très bonne façon d’atteindre nos objectifs de notoriété, de visibilité et de « good opinion », c’est-à-dire tout le bien que les gens pensent de Renault. C’est une sorte d’entonnoir : on veut que le plus de gens possible connaissent Renault, qu’ils en aient une bonne image et, in fine, que cela se traduise dans leur acte d’achat. C’est un processus très long. Il n’y a pas de formule magique, ni vraiment de moyen de démontrer les choses.D’autant que l’automobile et la F1 font souvent l’objet de critiques…Tous les indicateurs sont au vert, à condition de ne pas les regarder de Saint-Germain-des-Prés, ou même de Paris. On est un constructeur mondial, avec des ambitions en Asie, Asie du Sud-Est, Chine, Inde… En Amérique du Sud également, marché sur lequel on est déjà très présent. La Formule 1 mondiale a encore une grande, une très grande valeur. C’est pour cela qu’on est dans ce sport depuis longtemps, et que l’on y repart pour un cycle long. Lorsque Renault est devenu simple motoriste, en 2011, vous avez expliqué que c’était beaucoup mieux ainsi. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?C’est très simple : le coût de la technologie. Nous avons décidé de redevenir motoriste dans des circonstances précises. Le règlement d’alors stipulait que le moteur était « gelé ». Il n’y avait donc pas à investir dans la technologie, puisque la nôtre était mature et performante. On avait un retour marketing moyen, mais pour un coût moyen. Maintenant, avec le règlement [qui a imposé notamment l’abandon du moteur atmosphérique pour le moteur hybride, depuis 2014], on a un coût technologique très élevé. La seule façon de le rentabiliser, c’est d’avoir un retour marketing beaucoup plus important. Ce qui ne peut se faire qu’en étant une écurie complète. A partir de là, il y avait deux options : arrêter tout ou redevenir une écurie à part entière…Réglementation en F1 : l’après 20142014, la révolution hybride Fin des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d’énergie cinétique au freinage couplé à une récupération de l’énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs sont bridés côté arrivée d’essence, ce qui permet une baisse de 35 % de la consommation.2015 La reconduction Quatre fois plus chers que les moteurs atmosphériques, les moteurs hybrides ont néanmoins démontré leur supériorité. Plus personne n’envisage de retour en arrière. De plus, ils mettent en lumière le rôle de vitrine technologique de la F1, peut-être un peu oublié. Enfin, la baisse de la consommation des monoplaces (-30 % encore), même si elle n’est pas encore assez connue, est un atout pour l’image de la F1.Mexico, 10 juillet Réunis dans le cadre du Conseil mondial du sport automobile, les membres de la FIA annoncent que Bakou (Azerbaïdjan) accueillera le 17 juillet 2016 une étape du Championnat du monde de F1, et Paris une épreuve de FE le 23 avril. Deux modifications dans le règlement sont entérinées avec effet immédiat : les pilotes ne peuvent être sanctionnés au maximum que d’un départ du fond de la grille en raison d’un changement de moteur (pour éviter les excès du Grand Prix d’Autriche, où Button et Alonso ont été sanctionnés chacun de 25 places sur la grille) ; les nouveaux constructeurs disposent d’un moteur supplémentaire pour la saison, soit cinq en tout contre quatre jusqu’alors, et Honda bénéficie de ce bonus dès la saison 2015.Cette décision correspond à votre propre retour chez Renault, en septembre 2014…Je suis revenu à un moment où on savait que ce que l’on faisait en sport automobile ne fonctionnait pas. La feuille de route était d’étudier la faisabilité d’un retour de Renault comme écurie. Nous avions une répartition des rôles très saine : le marketing exprimait ses besoins et les gens du sport regardaient comment les mettre en œuvre. J’ai rarement connu une période où la répartition des rôles était aussi claire, aussi légitime. Quelle qu’ait été la décision prise, notre travail a été fait de manière transparente, non partisane, complètement exhaustive.En Formule 1, rien ne se décide sans l’aval du « banquier » et producteur Bernie Ecclestone, 85 ans. Cela ne vous déstabilise pas ?J’ai une vision beaucoup moins négative que vous du travail de Bernie Ecclestone. C’est tout de même quelqu’un qui a réussi à doubler les profits de la Formule 1 en une dizaine d’années. Alors qu’il y avait un certain nombre de facteurs de risques, avec des constructeurs automobiles qui sont partis, la technologie de plus en plus élevée, etc. Pour moi, le boulot que fait Bernie pour l’actionnaire CVC [Capital Partners] est extraordinaire. Mais son âge est plus un risque qu’une opportunité. Il faut juste savoir bosser en intelligence avec lui. Il faut relativiser. Ce n’est pas Bernie qui a décidé de la présence ou non de Renault en Formule 1. Après, il peut nous faciliter les choses, c’est certain.« Mercedes insuffle les règlements parce qu’il a un pouvoir »Autre homme fort de la F1, Jean Todt préside la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Il valide les règlements, les calendriers. Vous ne lui en voulez pas de certaines de ses décisions ?C’est très compliqué, la Formule 1. Dans le championnat aujourd’hui, vous avez des organisations de plus de mille personnes qui se battent les unes contre les autres par l’intermédiaire du règlement, qui tentent d’interpréter et de détourner les textes à leur avantage. Le règlement lui-même est de plus en plus lourd, de plus en plus contraignant. C’est comme le code du travail français. Le rôle du régulateur, je ne l’envie pas. Jean Todt a son style, mais ceux qui commentent de l’extérieur méconnaissent quelque peu le dossier. Voilà le seul commentaire que je ferai : Mercedes insuffle les règlements parce qu’il a un pouvoir.Quel est ce pouvoir ?La seule monnaie d’échange en Formule 1, c’est la performance. Aujourd’hui, Mercedes a le moteur le plus performant du plateau, celui que tout le monde souhaite avoir. Et comme la F1 est une terre de chantage absolue, pour arriver à ses fins, tous les moyens sont bons. Cela procure à Mercedes un pouvoir immense qu’ils utilisent pour maintenir leur avantage compétitif. Mais ils font un travail extraordinaire. Et cela ne peut qu’être inspirant pour nous. Pour avoir le pouvoir, il faut d’abord être performant en piste… Cela ne se passe pas dans l’autre sens.Côté pilote « performant », Romain Grosjean rejoint la nouvelle écurie américaine Haas F1. Le rêve d’une victoire 100 % française – constructeur, pilote, motoriste – s’envole ?Romain a fait toute sa carrière à Enstone [le site britannique de Renault-Lotus F1]. Il a commencé sa carrière chez Renault ; puis ça s’est mal passé. Puis il est revenu. En ce moment il est chez Lotus. Il avait envie de prendre l’air. Il prend l’air. On a tous des amis, de la famille, qui ont fait le choix, un jour, de prendre l’air.Lire aussi :F1 : Romain Grosjean chez Haas, la Scuderia bisJe peux comprendre qu’il ait envie de partir sur un projet nouveau. Le projet Haas surprendra pas mal de monde, parce qu’il est bien ficelé. En tout cas, au début. Ils vont avoir une période de grâce, avec de l’énergie, des moyens, le soutien de Ferrari. Je connais l’euphorie des premières années [vécues chez Caterham]. Les mecs arrivent, plein d’envie, de paillettes, ils ambitionnent de faire les choses différemment des autres… Malheureusement, en F1, je n’ai vu que les bonnes vieilles recettes fonctionner. Le projet Haas, il faudra le juger dans trois ans. Mais c’est un beau projet. Et je pense que Romain a quelque chose à jouer.Quant au patron d’écurie, on parle d’Eric Boullier, ex-team manager chez Lotus, de Flavio Briatore, patron de l’écurie Renault de 2003 à 2009…[Rires.] Je ne souhaite pas m’exprimer là-dessus, parce que le choix des hommes appartient à Carlos Ghosn et à Jérôme Stoll [président de Renault Sport F1]. « Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport »Cela dit, j’ai travaillé avec Flavio. C’est quelqu’un d’extraordinaire, complètement animal et instinctif. Il connaît parfaitement le business et a réussi de belles choses avec Renault [victoires du championnat en 2005 et 2006, avec Fernando Alonso au volant]. Au-delà, je pense que Flavio Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport. Le sport actuellement est géré par les Anglo-saxons comme « le sport tel qu’il devrait être, tel qu’il a toujours été, tel qu’il doit être et tel qu’il doit rester ». Et, effectivement, ils n’ont pas nécessairement une sensibilité du spectacle suffisante. Peut-être que le côté latin flamboyant de Flavio pourrait faire du bien.Alors que la saison se termine à Abou Dhabi, quel est le bilan du motoriste Renault ?On sait qu’on n’a pas fait un bon boulot, surtout en piste. On a envie de démontrer qu’on est capable de faire mieux. On en a la certitude. Pour cela il faut adopter la bonne stratégie. On n’a pas réussi à faire évoluer notre association avec Red Bull comme il fallait – je dis bien non pas comme on voulait, mais comme il fallait.Il y a un an, on avait proposé un partenariat très différent à Red Bull, qui n’en a pas voulu. Il fallait convaincre Christian Horner [patron de Red Bull] : une écurie de pointe aujourd’hui ne peut plus être indépendante. C’est usant et fatigant de sentir qu’on n’a pas la bonne stratégie, celle qui est appropriée aux types de règlements actuels…Quel est votre meilleur souvenir de conduite ?En Corse, au volant d’une Lotus Exige S. Ce n’est pas une Renault… En Renault, c’est avec une Mégane 2l. J’ai fait le tout premier essai en monoplace au Castellet. En Formule 1, on ne se fait pas vraiment plaisir, parce qu’on est submergé par la puissance, on n’y voit rien, ça tremble. Mais avec des 2 litres, c’est une extraordinaire école de pilotage.Cyril Abiteboul en dates14 octobre 1977 Naissance à Paris.2001 Ingénieur, diplômé de l’Institut National Polytechnique de Grenoble.2001 Entre chez Renault, occupe divers postes, en France et à Ernstone, au Royaume-Uni.2007 Directeur du développement de l’écurie Renault F1.2010 Directeur exécutif.2011 Directeur général adjoint, à Viry-Châtillon, il supervise les activités commerciales, de communication, et les liens avec les écuries partenaires. Essentiel lorsque le constructeur se recentre sur une activité de motoriste.2012 Team principal de Caterham F1 pour la saison.Septembre 2014 Cyril Abiteboul est nommé directeur général de Renault Sport F1. Il remplace Jean-Michel Jalinier, débarqué pour n’avoir pas su correctement prendre le virage technologique des V6 turbo hybrides. Red Bull demandait que des têtes tombent...Catherine Pacary (Propos recueillis)Journaliste au Monde Catherine Pacary TennisCent onze ans que la Belgique attendait une deuxième chance d’accéder à la finale, face à la Grande-Bretagne, et de voir ses tennismen soulever le saladier d’argent ! A égalité après la première journée (1-1), la fratrie Murray (Andy et Jamie) a donné l’avantage à son clan en battant la paire belge Steve Darcis-David Goffin (6-4, 4-6, 6-3, 6-2), samedi 28 novembre. Rien n’est joué, même si les Britanniques viennent de poser une sérieuse option, avant le premier simple décisif entre Andy Murray et David Goffin, dimanche, à Gand, sur un terrain maintenu sous haute sécurité, puisque situé à 50 kilomètres de Molenbeek.Lire aussi :Après 6 jours en état d’alerte, la Belgique accueille la finale de la Coupe Davis RugbyLe match aurait dû avoir lieu au Stade de France. Après les attentats, la rencontre a été relocalisée au Stade Yves-du-Manoir de Colombes. C’est là, à la mi-temps, qu’a été présentée au public euphorique la nouvelle star du club des Hauts-de-Seine, le plus grand joueur de rugby au monde : le double champion du monde néo-zélandais Dan Carter, tout juste débarqué en France, la veille, avec famille et bagages. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la victoire du Racing 92 sur Toulouse (28-13) leur permet de remonter au 2e rang et de passer devant leurs adversaires du jour.Lire aussi :Rugby: la France, terre d’accueil des stars du mondialQuatre autres rencontres se jouaient samedi dans le cadre de cette 9e journée du Top 14 : Agen-Castres (18-23), Oyonnax-Brive (9-34), Bordeaux-Bègles - Pau (46-10) et Clermont-Toulon (9-35). Dernier match de la 9e journée aller du Top 14, Grenoble reçoit le Stade Français, dimanche à 16 h 15. FootballPas de déménagement de dernière minute pour les joueurs du PSG, qui recevaient les derniers du championnat, Troyes pour la 15e journée de Ligue 1. Les spectateurs en revanche ont dû s’armer de patience et se munir de leurs papiers d’identité pour pénétrer, après près de deux heures d’attente, dans les tribunes du Parc des Princes, ultra-sécurisées et privées de supporters troyens. Sans forcer, les Parisiens l’ont emporté (4-1), décrochant au passage le titre de champion d’automne bien avant la trêve.Lire aussi :Ligue 1 : le PSG, champion d’automne, déjàTrois matchs restent à jouer dans cette 15e journée aller de Ligue 1, dimanche : Saint-Etienne - Guingamp (14 heures), Bordeaux-Caen (17 heures) et Marseille-Monaco (21 heures). Formule 1Après des séances d’essais dominées, samedi, par la Mercedes de Nico Rosberg, celui-ci décroche sa sixième pôle position d’affilée. Il s’élance, dimanche (à 14 heures, heure de Paris), au côté de son coéquipier Lewis Hamilton, déjà assuré du titre de champion du monde des pilotes, alors que Mercedes caracole chez les constructeurs. Un parfum de bilan plane sur les déclarations de Romain Grosjean qui a vécu « une journée difficile » au sein de l’écurie Lotus, fortement pénalisée par ses difficultés financières – le pilote français a déjà annoncé son passage chez Haas pour la saison 2016. Côté Ferrari, Sebastian Vettel, qui peut s’enorgueillir d’être le seul à avoir mis en difficulté les Mercedes, rêve d’une victoire à Abou Dhabi. Mais Lewis Hamilton n’a pas l’intention de « gérer ». S’il est le plus rapide dimanche sur le circuit de Yas Marina, il décrochera sa 44e victoire, trois jours avant la grande fête nationale du 2 décembre en l’honneur du 44e anniversaire des Emirats. Un signe ?Catherine PacaryJournaliste au Monde 29.11.2015 à 00h08 • Mis à jour le30.11.2015 à 07h56 L’on pensait les joueurs de Toulon défaits, déprimés, voire démoralisés une semaine après leur déroute en Coupe d’Europe face aux Wasps (32-6). Les Toulonnais ont au contraire su réagir, pour remporter la première victoire de leur histoire à Clermont (35-9), samedi 28 novembre, lors de la 9e journée de Top 14. Le RCT s’offre même le point de bonus offensif qui lui permet de réintégrer les six premières places, qualificatives pour la phase finale.Lire aussi :Rugby : une gifle pour Toulon, une victoire en trompe-l’œil pour ClermontBattue pour la première fois de la saison à domicile, l’ASM Clermont-Auvergne reste toutefois leader du championnat. Avant même l’entrée des joueurs sur le terrain, rien n’allait pour Clermont. Son deuxième-ligne Jamie Cudmore et son ouvreur Brock James ont dû finalement déclarer forfait. Et, comme Camille Lopez était aussi indisponible, c’est avec Ludovic Radosavljevic, habituel demi de mêlée remplaçant, qu’elle a commencé la rencontre.La suite a été à l’avenant, Clermont cédant dès la fin du premier quart d’heure sur une longue action conclue par un essai de Delon Armitage (15e). Le deuxième est arrivé vingt minutes plus tard à la suite d’un coup de pied à suivre repris par James O’Connor, qui fixait son défenseur avant de donner à Eric Escande, qui n’avait plus qu’à aplatir. Bilan au score : 15 à 6 pour Toulon et stupéfaction au stade Michelin où les Jaunards rentraient au vestiaire sous les sifflets de leurs supporteurs. Solides en défense et réalistes en attaque, les Toulonnais ont poursuivi en seconde mi-temps, au cours de laquelle ils ont inscrit deux nouveaux essais : un de pénalité, alors que Clermont était réduit à quatorze après le carton jaune infligé à Julien Bardy (59e), et un dernier, cette fois en infériorité numérique (carton jaune pour Stevens, 71e) sur un contre de Drew Michell. C’en était trop. Et le match s’est achevé dans la confusion pour la première au stade Marcel-Michelin de Scott Spedding, arrivé cet été.Brouillon en attaque, indiscipliné en défense et dominé sur les points de rencontre, Clermont a une semaine pour se ressaisir avant de se rendre, dimanche 6 décembre, à Brive pour le derby. Ce que Toulon a réussi, Clermont se doit de le tenter. 27.11.2015 à 15h41 Alors que Mathieu Valbuena s’est exprimé pour la première fois dans le Monde, au sujet de l’affaire de « la sextape », les réactions n’ont pas manqué vendredi. La Fédération française de football a décidé de se porter partie civile et affirme, dans un communiqué un rien laconique, qu’elle « se réserve le droit, en fonction de l’évolution du dossier, de prendre toutes les mesures adaptées à la situation ».Du côté des joueurs, Karim Benzema, mis en examen le 5 novembre dernier pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs », a réagi par l’intermédiaire de son avocat, Me Jakubowicz.Lire aussi :Mathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… »« Karim est effectivement intermédiaire, mais il est intermédiaire positif et pas négatif. Les déclarations de Mathieu Valbuena ne sont pas malhonnêtes mais subjectives à la lumière de ce qu’il a appris, qu’il n’aurait pas dû apprendre avant de déposer plainte chez le juge d’instruction », a ainsi affirmé l’avocat. Et de revenir sur les injures tenues par son client : « On n’a effectivement pas sombré dans la poésie au moment de cette conversation. Mais Karim l’indique devant le juge. Il lui arrive quand il parle avec ses copains de surjouer ».Nasri: « Ce n’est pas mon problème »Invité surprise dans ce dossier, l’ancien coéquipier marseillais de Valbuena, Samir Nasri aujourd’hui joueur de Manchester City, a lui aussi défendu avec vigueur sa position. L’international français a confirmé à RMC Sports le démenti qu’il avait apporté au Monde : « Ce n’est pas mon problème, pas mes histoires ». Selon nos informations, le nom de l’international français Samir Nasri est en effet cité dans le dossier d’instruction.Lire aussi :Pourquoi Samir Nasri apparaît dans le dossier de la « sextape »« Qu’il me mette dans cette histoire… J’aurai une discussion avec lui. Honnêtement, je m’en fous de son histoire de sextape. Ce n’est pas mon problème, pas mes histoires, a affirmé Nasri. S’il veut faire un amalgame parce que je connais les personnes qui sont citées et qu’il dit que j’ai voulu être impliqué, c’est son droit de le penser. » Il ajoute :« Si mon nom a vraiment été cité dans ce dossier ou si j’avais été impliqué dans des écoutes, je pense que j’aurais déjà été convoqué. Il n’y a pas de passe-droit dans cette affaire. Karim Benzema joue au Real et il a été convoqué. »Enfin, le néo-Lyonnais Mathieu Valbuena a reçu le soutien sans faille de son père, Carlos sur les ondes de RTL : « Je trouve la réaction positive de Mathieu qui a dit tout ce qui s’est passé… Il a eu du courage de le dire, je trouve ça très bien. » 27.11.2015 à 10h55 • Mis à jour le28.11.2015 à 14h05 La France n’a pas assuré en basket, la France assure au hand. La France n’a pas assuré en rugby, la France assure au judo. François Hollande n’est pas Tony Parker, il a assuré comme un chef, et la France vacillante d’un Paris « ensangloté » se découvre un capitaine bleu, blanc, rouge.C’est au volley que mon copain Rigolage ­assurait, lui, comme un chef. Il était capable de jouer et fumer en même temps. Servir, passer, smasher et cloper. A la réception, manchette, Gitane coincée entre auriculaire et annulaire main droite, main gauche dans main droite, balle sur le passeur, distribution et point. A la passe, largage du clope dans l’herbe, distribution, récupération du clope, petite bouffée, replacement défensif et point. Au service, grande bouffée, vissage du clope coin des lèvres, lancer de balle main gauche, frappe en extension, volutes de fumée dans l’œil, point, set et match.C’est la vie qui était finieRigolage vivait à cent à l’heure, les gardes de nuit à l’hôpital en semaine, pour payer ses études, veilleur de nuit le week-end, et les autres soirs il festoyait dans des endroits à lui, loupait les cours du matin, arrivait le midi pour le match de volley, empruntait les cours, rattrapait, ne les rendait jamais.Il avait des grandes jambes et conduisait sport vers des fêtes mystérieuses. Il dormait parfois chez moi, parfois chez sa sœur, ­souvent il ne dormait pas. Il voulait tout ­tellement vite qu’un jour son corps a cessé de le suivre et il est mort et on a arrêté de jouer au volley.Je suis allé à Rueil-Malmaison rapporter ses affaires chez sa sœur, j’ai sonné, elle a ouvert, elle était merveilleuse, sans savoir encore, la perte d’un frère, ce que ça fait. J’ai pensé : la serrer fort. Peut-être lui dire le chagrin ? Je lui ai donné les affaires et j’ai repris le RER dans l’autre sens avec ma valise vide.Marie ! Elle, c’est au basket qu’elle assurait comme une cheffe. Lancers francs, coup de fouet du poignet, pfuiit ! Pfuitt ! Sous les paniers, bras roulé, pfuitt ! Du milieu du terrain à la cuillère à la dernière seconde, pfuiit ! La plus belle du lycée. La meilleure de sa classe. La plus merveilleuse des terminales.Elle est morte avec sa joie de vivre dans un accident, en voiture, en 2 CV Citroën. Un type qui a brûlé un stop. La 2 CV de François qui conduisait était bleue. Il avait le permis, les cheveux gras devant les yeux et de l’acné, aussi. Un an plus tard il est mort d’insuffisance respiratoire. J’ai pensé que c’était de chagrin.Mon parrain était breton, champion cycliste, un jour je l’ai suivi, vent dans le nez à l’aller, petite pose à Tudy et (re)vent dans le nez au retour ? Mystères celtes ! Il est mort à moto. Un jour, l’hôpital a téléphoné et une infirmière a dit : « C’est fini ! » Qu’est ce qui était fini ? L’espoir ? Le coma ? Le vélo ? C’est la vie qui était finie. C’est tout qui avait fini, alors elle a dit : c’est fini. J’ai pensé qu’elle aurait pu dire : c’est mort.Voilà, ce sont mes tout premiers morts. ­Ensuite, il y en a eu d’autres et des chers, mes grands-mères, Kriss, mon frère, Tignous, et 130 aujourd’hui que je ne connais pas, qui m’appartiennent si fort, à qui je pense sans savoir à qui je pense.Comment Penser ? Ne Plus Penser. Faire Son Sport. Ecrire. Faire l’Amour. A LIRE CETTE SEMAINE DANS LE CAHIER « SPORT & FORME » DU MONDE– Mathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… » Le joueur de l’équipe de France se confie dans un entretien au « Monde » pour la première fois sur l’affaire du chantage à la « sextape » dont il est victime.– Stephen Curry, le « guerrier » souriant Le joueur américain incarne le succès joyeux de l’équipe de la baie de San Francisco, les Golden State Warriors. Il remplit les salles, fascine les observateurs et désespère ses adversaires.– Le Best et le pire Dix ans après sa mort, George Best reste la première et ultime rock star du football, brûlée par une vie de « sexe, alcool et ballon rond ». Et le symbole d’une génération. Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Coup de tonnerre au siège de Canal+. Jeudi 26 novembre à la mi-journée, une information d’abord diffusée par Lequipe.fr puis confirmée par les autorités du football anglais plonge l’entreprise dans l’incrédulité : « La Premier League se réjouit d’annoncer qu’Altice a obtenu les droits exclusifs de diffusion en France et à Monaco. » Dernière exclusivité de Canal+ en matière de football, le championnat le plus populaire au monde deviendra, à compter de l’été prochain et jusqu’en 2019, un actif du groupe de médias et télécoms de Patrick Drahi.Lire aussi :Football anglais : Altice pique les droits de diffusion à Canal+Comment Canal+ a-t-il pu laisser filer des droits aussi importants ? L’explication passe en fait par BeIN Sports : la chaîne française a gardé les yeux rivés sur son rival qatari, seul concurrent de taille lors des derniers appels d’offres sportifs. Face à ce nouveau venu aux moyens illimités, Canal+ a d’abord joué l’opposition frontale dans les enchères lors des appels d’offres, dans les médias et sur le terrain judiciaire. Puis les relations se sont détendues à partir de mi-2014, quand Canal+ a réussi à conserver les meilleures affiches de la Ligue 1, dont elle partage la diffusion avec BeIN.Toute à son obsession de BeIN, la chaîne n’a tout simplement pas vu venir une nouvelle menace, nommée Patrick DrahiVincent Bolloré, qui a pris les rênes de Canal+ en juillet, cherchait jusqu’ici à poursuivre ce réchauffement. Sur les droits anglais, en interne, le sentiment était qu’en vertu des meilleures relations avec BeIN Sports ce dernier ne serait pas trop agressif. Le management se montrait serein et Canal+, qui versait jusqu’ici 63 millions d’euros par an pour la Premier League, n’a pas maximisé sa proposition.Toute à son obsession de BeIN, la chaîne n’a tout simplement pas vu venir une nouvelle menace, nommée Patrick Drahi. Selon une source proche du dossier, Canal+ n’était pas au courant qu’Altice faisait partie des acheteurs au moment du dépôt des offres, autour de fin octobre, début novembre. Il ne l’aurait appris que quelques jours avant le résultat de l’appel d’offres, jeudi.« L’offre d’Altice sur le football anglais ne surprend que ceux qui veulent être surpris », ironise une autre source, qui rappelle que M. Drahi a déjà acquis des droits sportifs de moindre importance. Et que l’arrivée de nouveaux acteurs, tel l’américain Discovery, récent acquéreur des droits des Jeux olympiques, est régulièrement évoquée par les observateurs.EmblèmeDans ces circonstances, ce faux pas apparaît forcément comme un échec pour Vincent Bolloré. Ces derniers mois, il a écarté l’ancienne équipe dirigeante, Rodolphe Belmer et Bertrand Méheut, reconnue pour son expertise en matière de droits sportifs, ainsi que Thierry Thuillier, qui avait été recruté pour s’en occuper. A la place, M. Bolloré a nommé un proche, Thierry Cheleman, venu de D8, qui a participé à la négociation avec l’homme d’affaires breton et la direction de Canal+.Vincent Bolloré avait fait du sport un élément crucial de la stratégie du groupe, lors de son one-man-show devant les salariés à l’Olympia, le 12 novembre : il fallait « reconquérir le leadership » perdu dans ce domaine, en « investissant lourdement ». Le slogan revient aujourd’hui comme un boomerang.Lire aussi :Face aux inquiétudes, le one man show de Bolloré« Il y a une quinzaine de jours, il fanfaronnait sur la scène de l’Olympia, mais, sur le premier appel d’offres, il passe à côté », souligne-t-on en interne, où l’on juge le scénario « catastrophique ». A court terme, la chaîne Canal+ Sport, intégralement consacrée à la Premier League le week-end, va connaître un problème de grille.La perte du football anglais est emblématique du net déclin de Canal+ en matière de droits sportifs, qui sont pourtant l’un des trois piliers de son modèle avec le cinéma et les séries. Certes, la Premier League ne représentait que 60 millions d’euros d’investissement, contre 600 millions d’euros pour la Ligue 1.La chaîne peut donc s’attendre à une amplification de la vague de désabonnements déjà engagéeMais la L1, de moins en moins attractive compte tenu de la domination du PSG, est désormais partagée avec BeIN Sports, même si Canal+ garde les meilleurs matchs. Les championnats allemand, espagnol et italien sont désormais entièrement sur la chaîne qatarie. Quant à la précieuse Ligue des champions, c’est désormais BeIN qui a le premier choix. Cela signifie notamment que, cette saison, les prochains matchs du PSG dans cette compétition échapperont à Canal+. Un fait nouveau et un choc probable pour les abonnés.La chaîne conserve pour le moment l’exclusivité du Top 14 de rugby (jusqu’en 2019) et de la formule 1 (jusqu’en 2016). Pour le football, aucun appel d’offres important n’est prévu avant 2017. La chaîne, qui se vantait de proposer « le meilleur du sport », n’aura donc pas vraiment l’occasion de se rattraper et va devoir assumer, auprès de ses abonnés, un nouveau discours.Or, le sport représente la première motivation d’abonnement pour près de la moitié des 5,9 millions de clients de Canal+ en France, selon une étude du Centre de droit et d’économie du sport. La chaîne peut donc s’attendre à une amplification de la vague de désabonnements qui a déjà commencé en métropole, où Canal+ a perdu 38 000 abonnés au troisième trimestre et 88 000 sur un an. La menace se précise désormais.Alexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexis DelcambreJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel Personne n’avait prévu que la Belgique – victorieuse de la Suisse sans Federer ni Wawrinka, puis du Canada sans ­Raonic et de l’Argentine sans Del Potro – se hisserait en finale de la Coupe Davis cette année, une première depuis 1904. Et personne n’avait prévu que celle-ci aurait lieu deux ­semaines après des attentats qui ont semé la psychose au sein de notre république comme dans le royaume voisin.Suivez la finale en direct à partir de 13h30La Grande-Bretagne, l’autre finaliste, ayant accueilli la dernière rencontre entre les deux équipes (à Glasgow, en 2012), c’est à la Belgique que revient le droit d’héberger ­celle-ci, en vertu du principe d’alternance qui régit la Coupe Davis. Et c’est ainsi que le dernier épisode de la saison de tennis, qui ­débute vendredi 27 novembre au Flanders Expo de Gand, se déroule à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles, où le niveau d’alerte terroriste était maximal jusqu’à jeudi (niveau 4).La capitale belge est repassée, depuis, au niveau 3, auquel se trouvaient déjà Gand et le reste du pays. « Il serait naïf de dire que nous ne sommes pas inquiets », expliquait en début de semaine Gijs Kooken, patron de Tennis Vlaanderen, l’aile flamande de la Fédération royale belge de tennis (FRBT), qui organise la finale.Si l’annulation n’a jamais été envisagée, les mesures de sécurité autour de l’événement ont été renforcées et sont détaillées sur les sites Internet de la Fédération internationale de tennis et de la FRBT, qui disent « suivre de très près la situation, en consultation avec les autorités compétentes et nos conseillers en matière de sécurité et de gestion des risques ».Des joueurs en jet privéAinsi, l’accès à la zone de Flanders Expo sera interdit à qui ne possédera pas de billet – la finale se joue à guichets fermés. Les 13 000 spectateurs ne pourront apporter ni victuailles ni boissons, et de toute façon les sacs dans lesquels ils auraient pu les transporter seront également proscrits. Les contrôles étant renforcés aux entrées de ­l’enceinte, l’accès devrait s’y faire au ralenti et les spectateurs ont été invités à arriver plus tôt que d’habitude.Le ministère des affaires étrangères de Grande-Bretagne n’a pas déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Belgique, mais suggère à ceux qui s’y trouvent de « rester vigilants dans les lieux où il y a beaucoup de monde ». Tim Henman a été au-delà des recommandations du Foreign Office : l’ancienne gloire du tennis outre-Manche, qui avait prévu d’emmener ses trois filles à Gand, regardera finalement la rencontre dans son canapé à Londres.Les joueurs et le staff britanniques ­devaient arriver dimanche en train ; ils ont débarqué lundi en jet privé, en partie pour des ­raisons de sécurité. Le dispositif qu’ils ont trouvé sur place a rassuré des joueurs « évidemment un peu inquiets il y a quelques jours », selon Andy Murray, numéro 2 mondial, qui tâchera de rapporter le saladier d’argent en Grande-Bretagne pour la ­première fois depuis 1936.Juste après les attentats, au lendemain ­desquels il avait publié un drapeau français sur son compte Twitter, Andy Murray ­disait : « Je ne veux pas vivre dans la peur chaque fois que j’entre sur un court de tennis. La meilleure chose à faire est de continuer à vivre normalement, ne pas changer, parce que sinon ce sont les terroristes qui ­gagnent. »Henri Seckel Gérard Davet et Fabrice Lhomme Mathieu Valbuena donne pour la première fois sa version de l’affaire dite de la « sextape » dans laquelle Karim Benzema a été mis en examen le 5 novembre pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». D’après des sources proches de l’enquête, l’attaquant du Real Madrid avait avoué en garde à vue qu’il devait « servir d’intermédiaire » entre Mathieu Valbuena et un ami d’enfance en possession d’une vidéo intime où apparaît le joueur de l’OL. Avec d’autres personnes, ce dernier avait tenté de rançonner Mathieu Valbuena, menaçant de diffuser la vidéo. Voici les principaux extraits de l’entretien accordé au Monde par le milieu des Bleus.Selon nos informations, le nom de l’international français Samir Nasri est également cité dans le dossier d’instruction. D’après plusieurs écoutes téléphoniques, confirmées par un témoignage sur procès-verbal, Nasri aurait eu connaissance du chantage exercé sur Valbuena. Contacté par le Monde, Nasri dément. La Fédération française de football a décidé de se porter partie civile dans cette affaire.Lire aussi :Pourquoi Samir Nasri apparaît dans le dossier de la « sextape »Karim Benzema a-t-il été pressant lorsqu’il a tenté de vous mettre en relation avec le maître-chanteur ?Dans sa façon de parler, il n’a pas été agressif, il ne m’a pas parlé d’argent concrètement, directement, mais quand tu insistes pour me faire rencontrer quelqu’un… pffff. Moi, j’ai jamais vu quelqu’un qui va faire détruire une vidéo gratuitement juste parce qu’il m’adore ! Faut éviter de prendre les gens pour des idiots.Dans les discussions, j’ai dit à Karim : « T’as vu, Djibril, il a eu la même chose, en 2008. » Et il m’a répondu : « Et alors, il a payé ? » Je lui ai dit : « Ben ouais, il a payé. » Lui : « Et c’est sorti ? » Je lui ai dit : « Ben non. » Après, il m’a répété plusieurs fois que j’avais affaire à « des gros voyous ». Il m’a dit : « C’est quand même chaud, la vidéo. Je sais que moi, la famille et tout… Faut être costaud. » Bon, il m’a dit aussi : « Si tu veux pas, laisse-les filer, y a pas de souci. Après, je peux te présenter mon ami… » On en revient toujours à ça. Je suis plus que déçu. Je me dis que c’est un manque de respect, tout simplement. Tu ne peux pas avoir un comportement comme ça avec quiconque. A la fin, au moment de partir, Karim m’a dit : « Je fais quoi ? Je donne ton numéro ? Je te donne son numéro ? »Mais vous ne l’avez pas fait ?Non. Parce que Karim sait très bien – même si on n’a jamais parlé d’argent, je pense qu’il est quand même un peu intelligent – qu’à partir du moment où je rencontre cette personne, c’est pas pour des cacahuètes…Donc on ne peut pas dire que Karim Benzema ait fait pression sur vous mais qu’il vous a incité à voir ces personnes ?Oui, mais inciter, ça veut dire : « Il va falloir que tu payes. » Indirectement.Que s’est-il passé ensuite ?Karim a essayé de m’appeler. Pas avec son téléphone et pas sur le mien mais sur celui d’un membre du staff de Lyon. On était au Zénith Saint-Pétersbourg [où l’Olympique lyonnais a joué le 20 octobre en Ligue des champions]. Il me dit : « Mat, mon nom est sorti, c’est quoi ce bordel, je ne peux pas être dans des affaires comme ça… » Je lui réponds : « Karim, écoute, y a rien de spécial, t’as rien fait, y a pas de souci. » Mais au fond de moi, je me dis que c’est quand même bizarre qu’il ait voulu me faire rencontrer cette personne-là. Après il me dit : « Il va falloir faire un démenti, c’est chaud, ça va prendre des proportions de fou, moi j’ai une fille et tout. » Je lui réponds : « Karim, ça ne vient pas de moi. En bon citoyen, j’ai juste porté plainte. Après, j’y peux rien si dans les écoutes téléphoniques il y a ton nom qui ressort à plusieurs reprises. » Et sur le démenti éventuel, je lui dis : « Je ne peux pas le faire tout de suite, je vais attendre et voir. » Ensuite, j’ai essayé de le rassurer en lui disant : « Si un jour je dois le faire, je le ferai, je l’ai fait pour Djibril… Mais pour l’instant, je ne peux rien faire. » A ce moment-là, je sais bien que la grosse différence entre Djibril et Karim, c’est que Djibril ne m’a jamais demandé de rencontrer quelqu’un. Alors que Karim, lui, l’a fait. Donc je lui dis :« Le démenti, je le ferai, mais uniquement si j’ai les éléments. » Sinon, moi, j’ai l’air d’une trompette après.Quelle est votre réaction lorsque vous découvrez le contenu des écoutes de la conversation entre Karim Benzema et son ami Karim Zenati à votre propos sur Europe 1 et dans L’Equipe le 11 novembre ?Forcément tu es déçu, plus que déçu. Ses propos témoignent d’un manque de respect. Moi, je respecte tout le monde, mais là, j’ai l’impression de me faire prendre pour un con… Beaucoup de gens veulent me déstabiliser, mais je me relèverai toujours, comme je l’ai toujours fait.Dans ces écoutes, Karim Benzema tient des propos injurieux [« ils vont lui pisser dessus »] à votre encontre…Oui, voilà. A un moment, je ne peux pas défendre l’indéfendable. Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça.Vous avez été victime d’un racket puis découvert que votre coéquipier était impliqué dans cette affaire. Qu’est-ce qui est le plus dur à encaisser ?Le deuxième point, forcément, parce que c’est un collègue de l’équipe de France. Lorsque je me rends à ma première audition, je suis loin d’imaginer qu’il y a Karim Benzema dans cette histoire. Mais bon, les enquêteurs n’ont pas attendu de savoir ce qu’il s’est dit entre Karim et moi pour qu’il soit mis en examen. D’ailleurs, les policiers m’ont dit : « Ne vous en faites pas, on n’a pas besoin de votre témoignage. »Vous en voulez à Karim Benzema ?Je ne peux être que très très très déçu, et constater que la relation avec Karim, elle n’est pas aussi sincère qu’il pouvait peut-être le prétendre.Lire l'intégralité de l'interview :Mathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… »Fabrice LhommeJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteGérard DavetJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Fabrice Lhomme et Gérard Davet (Lyon, envoyés spéciaux) Mathieu Valbuena donne pour la première fois sa version de l’affaire dite de la « sextape » dans laquelle Karim Benzema a été mis en examen le 5 novembre pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». La victime, Mathieu Valbuena, a été entendue le 20 novembre par la juge d’instruction. Cette affaire tombe au plus mal pour les Bleus à sept mois de l’Euro en France.Selon nos informations, le nom de l’international français Samir Nasri est également cité dans le dossier d’instruction. D’après plusieurs écoutes téléphoniques, confirmées par un témoignage sur procès-verbal, Nasri aurait eu connaissance du chantage exercé sur Valbuena. Contacté par le Monde, Nasri dément.Lire aussi :Pourquoi Samir Nasri apparaît dans le dossier de la « sextape »Cette affaire de sextape débute à l’été 2014 avec un certain Axel Angot, qui, un jour, récupère votre téléphone portable…Oui, c’est quelqu’un qui gravite autour des joueurs et qui avait beaucoup de connaissances. Je l’ai connu par [l’ex-footballeur] Djibril Cissé, quand on évoluait ensemble à Marseille. Les footballeurs, ils sont un peu assistés, ils aiment avoir les dernières séries, qu’on leur achète les derniers MacBook… Lui rendait ce genre de services, un peu comme un concierge de luxe, toujours à la disposition des joueurs. Un jour, j’ai eu un nouveau téléphone portable et j’ai voulu changer tous mes contacts. Je lui ai demandé qu’il me transvase tout ça de mon ordinateur à mon nouveau téléphone car il est très bon en informatique. Cela s’est passé juste avant que je ne parte au Dynamo Moscou, en juillet 2014. Je l’ai vu chez moi, avec un certain Satta Zouaoui, que j’avais croisé une fois ou deux.Vous aviez confiance en cet Axel ?Confiance, c’est un bien grand mot, je ne lui aurais pas laissé les clefs de ma maison. Mais c’est quelqu’un qui s’est toujours bien comporté. J’imagine qu’il a en fait dû faire une copie vite fait du contenu de mon téléphone.Arrive mai 2015, lorsque vous recevez un coup de fil surprenant…Je reçois un appel de Djibril Cissé, qui me dit : « Mat’, y a quelque chose sur toi, y a une vidéo. » Il ajoute : « C’est peut-être du bluff, car moi je n’ai rien vu. » Puis il ajoute : « Mat’, si t’es costaud, y a pas de problème, mais moi qui ai été dans une situation comme ça, j’étais pas bien. » Mais Djibril [qui a été entendu sans être poursuivi dans cette affaire] m’a juste prévenu pour me rendre service.Mais Djibril Cissé ne vous dit pas d’où ça vient ?Non, parce qu’il n’en sait rien, il me dit qu’il tient ça d’un pote. Ensuite, je l’ai encore eu au téléphone, et là il me dit : « Je l’ai vue, la vidéo, mais fais ce que tu veux, je sais que t’es costaud, si t’as prévenu ta famille, y a pas de souci »…Vous l’aviez fait ?Oui, j’en avais parlé à ma compagne, à mes parents. Je leur avais dit que des gens essayaient de m’escroquer sous prétexte qu’ils détenaient une vidéo, et que je ne rentrerais pas dans ce chantage. Et après, plus de nouvelles, plus rien…Mais cette fameuse vidéo, vos maîtres-chanteurs la détiennent-ils vraiment ?Pour l’instant, il n’y a pas de vidéo, c’est ça le problème ! Est-ce qu’il y a une vidéo ? On n’en sait rien, c’est ça le pire. Je suis très dubitatif sur son existence même. D’ailleurs, quand j’ai demandé des éléments de preuves, je n’ai rien eu. Des vidéos, j’ai pu en faire, mais si ça se trouve, ils n’ont rien du tout. Ils ont peut-être juste vu quelque chose, mais rien récupéré.Le chantage commence en fait en juin 2015…Oui, je reçois un appel en numéro privé sur l’un de mes téléphones portables alors que je suis en sélection à Clairefontaine. Je ne réponds pas, mais la personne insiste, quatre ou cinq fois. Si on insiste comme ça, je me dis que c’est peut-être important. Et là, j’ai un type qui ne se présente pas et qui dit qu’il a une vidéo de moi, qu’il faut qu’on se voie et que j’envoie un homme de confiance à Dubaï… Un truc de fou furieux ! Tout de suite, je me dis qu’il faut que j’en informe Momo [Mohamed Sanhadji, le policier chargé de la sécurité de l’équipe de France], donc je gagne du temps au téléphone, jusqu’à ce que je trouve Momo ! Et quand enfin je suis avec lui, je mets en mode haut-parleur pour qu’il écoute. Momo, qui est policier, a tout de suite compris de quoi il s’agissait.Vous étiez surpris ?J’ai tout de suite repensé à ce que m’avait dit Djibril. Comme je n’avais pas donné suite, ils se sont sans doute dit : il faut entrer directement en contact avec lui.Vous avez immédiatement alerté l’officier de sécurité, vous n’avez pas essayé d’arranger les choses ?Arranger ? Il n’y avait rien à arranger ! Moi, j’ai des valeurs, on ne m’escroque pas.Ensuite vous allez déposer plainte ?Oui, je raconte à la police ce qui s’est passé. Et ensuite, la personne continue de m’appeler, de me relancer. Donc, à partir de là, je lui dis que je préfère passer par un intermédiaire, quelqu’un de confiance, un certain Lukas. En fait, c’est un commissaire de police. Moi ça me déchargeait car le type continuait de me harceler au téléphone. A un moment, je lui avais juste dit : voilà mon adresse mail, prouvez-moi que vous avez la vidéo, même un extrait. Je n’ai jamais rien reçu…C’est la police qui vous a proposé ce stratagème ?Oui, c’était le meilleur moyen. J’étais soulagé et rassuré d’avoir déposé plainte et que la police s’en occupe.Les policiers vous ont prévenu que, du coup, ils allaient mettre les moyens et sans doute remonter les types ?A ce moment-là, on ne pouvait pas savoir jusqu’où ça allait remonter ! Moi, quand j’ai déposé plainte, je me suis contenté de dire qui m’avait appelé, à quelle heure et quels numéros apparaissaient, car certains appels venaient du Maroc. Après, les policiers ont fait leur travail. Le dimanche 4 octobre, j’ai rendez-vous avec le commissaire chargé de l’enquête pour faire le point. Comme il sait que le lendemain je suis en stage avec l’équipe de France, il me prévient : « Si quelqu’un vient vous voir pour vous parler de ça, directement ou indirectement, ne soyez pas surpris… »Il ne vous en dit pas plus ?Non ! J’ai compris après-coup qu’entre-temps il avait eu les écoutes sur lesquelles apparaissait Karim [Benzema]. Ensuite, dès le lundi, à Clairefontaine, Karim me dit qu’on doit se parler. Mais on ne trouve pas le temps. Et puis finalement, on se voit dans sa chambre le lendemain.C’est un ami à vous, Karim Benzema ?C’est un collègue de travail, je ne suis pas cul et chemise avec lui non-stop, mais il n’y a aucune animosité entre nous, aucun problème. C’est un coéquipier.Et que se passe-t-il lors de cet entretien ?Il me parle d’une vidéo. Immédiatement, je pense à ce que m’a dit le commissaire le dimanche. Je me dis : « Putain, quand même… » Puis il me demande de rencontrer un ami qu’il présente comme très fiable, très sérieux, en qui il a une confiance totale, afin qu’il m’arrange tout ça. Bon, quand même, je ne suis pas con ! Je suis pour le moins dubitatif. Même si, c’est vrai, au début je lui dis : « Merci de m’avoir prévenu », je me doute que s’il veut me faire rencontrer quelqu’un, c’est pas pour rien. La façon dont il m’a amené les choses, c’était bien pour m’inciter à voir quelqu’un, indirectement, ça veut dire payer cette personne pour détruire cette vidéo.Vous avez été surpris ?Sur le coup, que ce soit Karim, oui… Après, quand tu connais le dossier, rien ne me surprend plus. Vouloir m’inciter à voir quelqu’un, me dire en plus qu’il a vu la vidéo, alors que j’ai su après qu’il ne l’avait pas vue, c’est quand même assez… surprenant. Pourquoi faire ça ? A un collègue de l’équipe de France, dans le cadre en plus de l’équipe de France… Si tu veux me faire rencontrer quelqu’un, bon, je ne suis pas con quand même, j’ai 31 ans.Qu’avez-vous répondu à Karim Benzema ?Je suis entré dans son jeu, je lui ai dit, moi j’aimerais bien payer pour ma liberté, mais on sait tous que si on paye, c’est interminable, il y aura toujours des copies, etc. Et lui me dit : « T’inquiète pas, j’ai une totale confiance en mon ami, il n’y aura plus de doubles, ils seront détruits… » Il insistait beaucoup pour me faire rencontrer son ami.Karim Benzema a-t-il été pressant ?Dans sa façon de parler, il n’a pas été agressif, il ne m’a pas parlé d’argent concrètement, directement, mais quand tu insistes pour me faire rencontrer quelqu’un… pffff. Moi, j’ai jamais vu quelqu’un qui va faire détruire une vidéo gratuitement juste parce qu’il m’adore ! Faut éviter de prendre les gens pour des idiots.Dans les discussions, j’ai dit à Karim : « T’as vu, Djibril, il a eu la même chose, en 2008. » Et il m’a répondu : « Et alors, il a payé ? » Je lui ai dit : « Ben ouais, il a payé. » Lui : « Et c’est sorti ? » Je lui ai dit : « Ben non. » Après, il m’a répété plusieurs fois que j’avais affaire à « des gros voyous ». Il m’a dit : « C’est quand même chaud, la vidéo. Je sais que moi, la famille et tout… Faut être costaud. » Bon, il m’a dit aussi : « Si tu veux pas, laisse-les filer, y a pas de souci. Après, je peux te présenter mon ami… » On en revient toujours à ça. Je suis plus que déçu. Je me dis que c’est un manque de respect, tout simplement. Tu ne peux pas avoir un comportement comme ça avec quiconque. A la fin, au moment de partir, Karim m’a dit : « Je fais quoi ? Je donne ton numéro ? Je te donne son numéro ? »Mais vous ne l’avez pas fait ?Non. Parce que Karim sait très bien – même si on n’a jamais parlé d’argent, je pense qu’il est quand même un peu intelligent – qu’à partir du moment où je rencontre cette personne, c’est pas pour des cacahuètes…Donc on ne peut pas dire que Karim Benzema a fait pression sur vous mais qu’il vous a incité à voir ces personnes ?Oui, mais inciter, ça veut dire : « Il va falloir que tu payes. » Indirectement.Que s’est-il passé ensuite ?Karim a essayé de m’appeler. Pas avec son téléphone et pas sur le mien mais sur celui d’un membre du staff de Lyon. On était au Zénith Saint-Pétersbourg [où l’Olympique lyonnais a joué le 20 octobre en Ligue des champions]. Il me dit : « Mat, mon nom est sorti, c’est quoi ce bordel, je ne peux pas être dans des affaires comme ça… » Je lui réponds : « Karim, écoute, y a rien de spécial, t’as rien fait, y a pas de souci. » Mais au fond de moi, je me dis que c’est quand même bizarre qu’il ait voulu me faire rencontrer cette personne-là. Après il me dit : « Il va falloir faire un démenti, c’est chaud, ça va prendre des proportions de fou, moi j’ai une fille et tout. » Je lui réponds : « Karim, ça ne vient pas de moi. En bon citoyen, j’ai juste porté plainte. Après, j’y peux rien si dans les écoutes téléphoniques il y a ton nom qui ressort à plusieurs reprises. » Et sur le démenti éventuel, je lui dis : « Je ne peux pas le faire tout de suite, je vais attendre et voir. » Ensuite, j’ai essayé de le rassurer en lui disant : « Si un jour je dois le faire, je le ferai, je l’ai fait pour Djibril… Mais pour l’instant, je ne peux rien faire. » A ce moment-là, je sais bien que la grosse différence entre Djibril et Karim, c’est que Djibril ne m’a jamais demandé de rencontrer quelqu’un. Alors que Karim, lui, l’a fait. Donc je lui dis : « Le démenti, je le ferai, mais uniquement si j’ai les éléments. » Sinon, moi, j’ai l’air d’une trompette après.Quelle est votre réaction lorsque vous découvrez le contenu des écoutes de la conversation entre Karim Benzema et son ami Karim Zenati à votre propos sur Europe 1 et dans L’Equipe le 11 novembre ?Forcément tu es déçu, plus que déçu. Ses propos témoignent d’un manque de respect. Moi, je respecte tout le monde, mais là, j’ai l’impression de me faire prendre pour un con… Beaucoup de gens veulent me déstabiliser, mais je me relèverai toujours, comme je l’ai toujours fait.Dans ces écoutes, Karim Benzema tient des propos injurieux [« ils vont lui pisser dessus »] à votre encontre…Oui, voilà. A un moment, je ne peux pas défendre l’indéfendable. Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça.Vous avez été victime d’un racket puis découvert que votre coéquipier était impliqué dans cette affaire. Qu’est-ce qui est le plus dur à encaisser ?Le deuxième point, forcément, parce que c’est un collègue de l’équipe de France. Lorsque je me rends à ma première audition, je suis loin d’imaginer qu’il y a Karim Benzema dans cette histoire. Mais bon, les enquêteurs n’ont pas attendu de savoir ce qu’il s’est dit entre Karim et moi pour qu’il soit mis en examen. D’ailleurs, les policiers m’ont dit : « Ne vous en faites pas, on n’a pas besoin de votre témoignage. »Vous en voulez à Karim Benzema ?Je ne peux être que très très très déçu, et constater que la relation avec Karim, elle n’est pas aussi sincère qu’il pouvait peut-être le prétendre.D’après nos informations, l’enquête laisse apparaître que Samir Nasri s’était proposé pour jouer les intermédiaires à la place de Benzema ?Oui, pfff. Après, c’est quelqu’un qui n’est plus en sélection. Mes relations ont toujours été difficiles avec Nasri. Maintenant, plus rien ne me surprend. Quand tu es dans une histoire de racket et que tu trouves ces noms-là, c’est presque comme si tu étais chez les fous.Vous ne pensiez pas tomber sur deux joueurs de l’équipe de France en déposant plainte ?Je n’y pense pas une seule seconde, je pense que ce sont des petits brigands de Marseille qui veulent se faire des sous…En témoignant devant la juge, vous avez pris le risque de vous brouiller avec Karim Benzema ?Mais que ce soit Karim Benzema ou qui que ce soit d’autre, la justice est pour tout le monde. Moi, je défends mon honneur, je suis victime, j’ai pas envie de passer pour une trompette, je suis droit dans mes baskets, je peux me regarder en face dans une glace. Par ailleurs, si c’était moi qui avait fait ça, on ne m’aurait pas loupé. Et c’est normal.Moi, j’ai des valeurs. Dans cette affaire, les intermédiaires n’auraient jamais pu penser un seul instant que j’allais porter plainte. Donc ils ont été pris de court. Ils se sont dit, lui, ça va être le bon petit samaritain…Beaucoup pensaient que vous alliez dédouaner Benzema devant la juge d’instruction…Oui, mais ça ne s’est pas passé comme ça ! Il faut bien comprendre que là, on n’est plus dans le football, on est dans la justice. C’est une affaire de racket, ça ne se fait pas. Moi, j’ai tout simplement dit ce qui s’est passé, et mon ressenti a été confirmé par les investigations. C’est pas de ma faute si Karim s’est mis là-dedans… De toute façon, dans l’histoire, il a tout faux.Votre cohabitation en équipe de France s’annonce délicate…C’est sûr qu’il y a un après, mais ce qui est certain aujourd’hui, c’est que moi je suis victime. Maintenant, jouer pour mon pays, c’est toujours quelque chose d’extraordinaire pour moi, c’est ma bouffée d’oxygène. Et je n’ai pas été convoqué la dernière fois.Vous l’avez compris ?J’ai eu une discussion avec le coach, avec qui j’ai de très très bons rapports, on se dit les choses franchement. Donc au début, ça a été difficile à accepter, parce que je l’ai vécu comme une double peine. Je suis sanctionné alors que je suis victime. On marche sur la tête ! Mais après, avec du recul, je me suis dit que le coach voulait me protéger par rapport au groupe. S’il prend ce type de décision, c’est qu’il a raison. Maintenant, il y a un Euro et l’équipe de France, c’est très fort pour moi.Donc aujourd’hui, si vous retrouvez votre meilleur niveau, vous estimez que vous n’avez pas de raison de ne pas retrouver les Bleus ?Mais ça n’a rien à voir avec le niveau, j’ai toujours été performant avec l’équipe de France. Je pense que je suis régulier depuis ma première sélection en 2010 ! Après, des mauvaises passes, tous les joueurs en traversent, y compris des joueurs sélectionnés en équipe de France – on peut en citer plein –, mais là on ne parle plus de sport mais d’une affaire extrasportive, très délicate à gérer pour le sélectionneur, ce que je peux comprendre. Moi, je veux passer à autre chose. J’ai parlé à la juge et à vous, et maintenant je veux me consacrer au football et à l’équipe de France. Je me suis toujours bien comporté, je n’ai aucun problème avec personne.Vous n’avez pas peur d’être mis à l’écart du groupe France ?Mais pourquoi ?Parce qu’on pourrait vous accuser d’avoir provoqué la mise à l’écart de Karim Benzema, le meilleur buteur actuel de l’équipe de France…Mais moi, je ne suis pas maître de tout ça. C’est pas moi qui me suis mis dans cette histoire. Je suis une victime. Et la seule chose que j’ai faite, c’est de me défendre !Pourriez comprendre que Didier Deschamps, pour des raisons de cohésion du groupe ou d’image, ne vous retienne pas pour l’Euro 2016, à cause de l’affaire ?Non, je ne pourrais pas le comprendre, mais aujourd’hui on est loin de ça, il est bien trop tôt pour qu’on se pose la question.Pouvez-vous imaginer que Benzema revienne en équipe de France et que vous puissiez rejouer ensemble ?Personnellement, je n’ai jamais eu de problème pour jouer avec Karim, bien au contraire. Il n’y a pas de souci. Jouer avec des gens avec qui je ne me suis pas bien entendu, à Marseille, je l’ai fait. Pour moi, en équipe de France, le groupe passe avant tout, avant les individualités, les ego.Donc vous ne refuseriez pas de jouer avec Benzema ?J’essaie de faire la part des choses entre le côté justice et le côté sportif. Ce que conclura la justice, ce n’est plus de mon ressort. Donc je peux rejouer avec lui. Après, que ce ne soit pas mon meilleur ami, bien sûr.Avez-vous reçu le soutien des joueurs ?Des joueurs, en sélection, avec qui j’entretiens de très bonnes relations, m’ont envoyé des messages. Et bien sûr j’ai reçu un grand soutien des joueurs de Lyon au quotidien.Et de la Fédération française de football ?Je n’ai pas eu de soutien. Quand on ne sait pas ce qu’il y a dans le dossier, qu’on puisse défendre Karim, OK, mais qu’on parle aussi de moi ! Encore une fois, dans cette histoire, je suis victime. Le président [de l’Olympique lyonnais] Aulas me fait énormément confiance, et prend souvent ma défense. Mais au niveau de la fédération, je n’ai reçu aucun signe. Je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort, c’est juste un constat.Fabrice LhommeJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteGérard Davet (Lyon, envoyés spéciaux)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.11.2015 à 12h10 • Mis à jour le26.11.2015 à 18h44 | Alexandre Piquard Les droits de retransmission des rencontres sont plus que jamais indispensables pour attirer les téléspectateurs vers une chaîne payante. Mais le marché des droits sportifs – objet d’une lutte sans merci entre Canal+ et BeIN Sports – est bouleversé par l’initiative d’Altice, le groupe du milliardaire des télécoms Patrick Drahi.Montant estimé : 100 millions d’euros par anLe groupe européen de télécoms et de médias vient d’acquérir les droits de diffusion de la Premier League, le championnat anglais de football, pour le marché français, écrit jeudi 26 novembre le journal L’Equipe sur son site internet. Une information confirmée au Monde. La Premier League a confimé cette information dans la soirée. L’organisateur de la compétition a déclaré :« La Premier League se réjouit d’annoncer qu’Altice a obtenu les droits exclusifs de diffusion en France et à Monaco, ainsi que les droits non-exclusifs à Andorre, Luxembourg et en Suisse pour les trois saisons allant de 2016-2017 à 2018-2019 »Le montant du nouveau contrat est estimé autour de 100 millions d’euros par an, selon une source proche du dossier. Jusqu’ici, les droits appartenaient à Canal+ pour 63 millions d’euros annuels, selon L’Equipe. Altice ne souhaite pas réagir officiellement. Contacté, Canal+, filiale du groupe Vivendi dirigé par Vincent Bolloré, ne s’est pas non plus exprimé.Nouvelle perte de terrain pour Canal+C’est un coup très dur pour Canal+, dont les droits de la Premier League étaient devenus le dernier actif exclusif en matière de football. Les deux autres produits de premier choix, la Ligue des Champions et la Ligue 1, sont partagés avec BeIN Sports.Or Vincent Bolloré avait récemment promis d’investir beaucoup dans Canal+ pour acquérir des contenus, notamment dans le sport, afin de reconquérir le leadership perdu… Le président du directoire de Vivendi insiste sur la menace représentée par la chaîne qatarie BeIN, qui a conquis 2 millions d’abonnés en France, avec son offre sports autour de 11 euros (contre 40 euros environ pour le bouquet généraliste de Canal+). Au point que Canal+ remet en question la stratégie d’opposition qu’elle a suivie ces dernières années face à BeIN, parfois sur le terrain judiciaire.Lire aussi :Face aux inquiétudes, le one man show de BolloréAchats de contenus tous azimuts chez AlticeCe n’est finalement pas BeIN mais Altice qui vient perturber la stratégie de Canal+ cette fois-ci. « Altice met les contenus au cœur de sa stratégie de convergence entre les médias et les télécoms, explique une source proche du dossier. Le groupe a lancé la plate-forme de vidéo à la demande Zive pour les fictions, s’est associé à NextRadioTV, qui possède BFM-TV et RMC, pour l’information, a acquis dans le passé des droits du rugby ou de basket ou de gymnastique… » « La photographie globale du groupe se dévoile progressivement, à mesure des annonces », ajoute cette source.Les matches sur SFR et Ma Chaîne Sport ?Se pose toutefois pour le groupe une question importante : comment concrètement diffuser la Premiere League ? « L’ensemble des actifs de diffusion du groupe seront mobilisés, de façon complémentaire », explique une source proche du dossier.Mais le schéma précis n’est pas encore évident : les matchs ne seront probablement pas diffusés sur BFM-TV, qui est une chaîne d’information gratuite disponible partout, ni sur BFM-Business. RMC pourrait, en revanche, s’en servir. Une diffusion sur Ma Chaîne Sport (MCS) semble tout à fait envisageable. Elle est diffusée aujourd’hui dans le bouquet payant Canal Sat.Côté télécoms, SFR et Numericable proposeront sûrement une diffusion à leurs abonnés, via leur box ADSL et fibre, et aussi sur mobile et tablette. Cela pourrait passer par Ma Chaîne Sport ou par une chaîne à créer.Outre Canal+, BeIN Sports et Altice, le marché des droits sportifs aiguise encore l’appétit de nouveaux prétendants, comme Discovery, le numéro un mondial de la télévision payante (qui a racheté Eurosport en juillet), au risque de créer une « bulle », selon les experts.Lire aussi :Numéricable-SFR, un an de régime DrahiAlexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.11.2015 à 16h20 • Mis à jour le09.11.2015 à 16h23 Karim Benzema s’est dit « très tranquille » à son arrivée lundi 9 novembre au centre d’entraînement du Real Madrid, quatre jours après sa mise en examen dans une affaire de chantage présumé autour d’une « sextape » de Mathieu Valbuena, son partenaire en équipe de France.« Moi ? Comment je me sens ? Très bien, pourquoi ? », a fait mine de s’interroger l’attaquant des Bleus en se présentant au volant de son véhicule à l’entrée du centre, dans la banlieue de Madrid, où l’attendaient plusieurs caméras de médias espagnols. C’est la toute première déclaration publique de Karim Benzema depuis sa mise en cause dans cette affaire.« Soutien total » du Real MadridRentré à Madrid jeudi après avoir passé une nuit en garde à vue à Versailles, Karim Benzema a été mis en examen pour association de malfaiteurs et tentative de chantage assorti d’un contrôle judiciaire qui lui interdit de rencontrer Valbuena.Dans ce contexte, l’avant-centre des Bleus, qui soigne actuellement un problème aux ischio-jambiers, n’a pas été retenu pour les matchs amicaux de la France contre l’Allemagne et l’Angleterre les 13 et 17 novembre. Le prochain match du Real Madrid est le clasico du Championnat d’Espagne face au FC Barcelone, programmé le 21 novembre.Jeudi, le président du Real Madrid Florentino Perez a apporté « son soutien total et sa confiance » à Benzema. Le joueur a également reçu dimanche l’appui de l’icône Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du club madrilène, qui a dit croire les explications du joueur.Lire l'enquête :Karim Benzema et son encombrant entourage 09.11.2015 à 11h35 • Mis à jour le09.11.2015 à 12h36 Le pilote italien Valentino Rossi s’en est pris à l’Espagnol Marc Marquez après avoir échoué à remporter un nouveau titre mondial de MotoGP, à Valence dimanche 8 novembre. Il accuse l’Espagnol d’avoir ruiné ses chances en aidant son compatriote Jorge Lorenzo dans les trois dernières courses de la saison. Jorge Lorenzo, qui a remporté le Grand Prix et décroché son troisième titre mondial.Avec 312 points avant la course espagnole pour Valentino Rossi, et 305 points pour Jorge Lorenzo, l’Italien n’avait besoin que d’une deuxième place pour être sacré. Or il n’a fini que quatrième, après être parti du fond de la grille à cause de la pénalité qu’il s’est vu infliger pour son accrochage avec Marquez dans la course précédente.Lire aussi :Moto GP : Jorge Lorenzo sacré, Valentino Rossi rate un dixième titre mondialAprès la course, alors que Lorenzo célébrait sa victoire, Rossi n’a cessé de se plaindre. Le pilote italien de 36 ans a accusé Marc Marquez de ne pas avoir tout tenté pour l’emporter face à Lorenzo, affirmant que son comportement était « embarrassant » et que le championnat n’avait pas été « remporté sur la piste. » Cette attaque de Valentino Rossi à peine le drapeau à damier abaissé à Valence, clôt la saison sur une note polémique. L’épisode précédent de la controverse remonte au 25 octobre, lors du Grand Prix de Malaisie, alors que le coup de pied assené par Valentino Rossi à Marc Marquez a fait chuter le pilote Honda. C’est à cause de ce geste que le pilote italien de Yamaha a été rétrogradé en dernière position sur la grille de départ dimanche. «  La mission de ­Marquez est remplie puisqu’il est en train de [me] faire perdre le championnat  », a ironisé l’Italien pour se justifier, persuadé que les deux pilotes espagnols s’étaient ligués contre lui pour l’empêcher de gagner. Lire aussi :Entre l’Espagne et l’Italie, la moto de la discorde« Je pense que la situation était déjà mauvaise [à Sepang], a déclaré Valentino Rossi à Valence le 8 novembre. Mais aujourd’hui, elle était embarrassante pour tout le monde parce qu’elle était incroyable. Le comportement de Marquez est néfaste (…), surtout pour le sport. »Lors du Grand Prix, Marquez est resté proche de Lorenzo tout au long de la compétition, mais il n’a pas tenté une seule fois de prendre la tête de la course au cours des 30 tours effectués sur le circuit Ricardo-Tormo de Valence. Or, selon Valentino Rossi, Marquez et sa Honda avaient la capacité de doubler la Yamaha de Lorenzo. « Les Honda étaient plus rapides », a déclaré le vétéran Rossi, avant d’ajouter : « Nous savons que dans la deuxième partie de la course Honda [avait] un meilleur potentiel, mais Marquez a simplement protégé Lorenzo comme il l’a déjà fait à Phillip Island [en Australie, le 18 octobre] et à Sepang [en Malaisie]. Finalement, je pense que Lorenzo non plus ne doit pas être très heureux, car c’est un championnat qu’il n’a pas gagné sur la piste. » « J’avais le potentiel pour gagner »Marc Marquez, vainqueur des deux derniers championnats, était assuré de la troisième place au classement. « Je ne comprends pas le comportement de Marquez, a encore déclaré Valentino Rossi, mais sincèrement, pour moi, il est très difficile de lui dire quoi que ce soit, parce que j’espère qu’il va comprendre ce qu’il a fait lors de ces trois dernières courses, pour l’avenir de sa carrière. » L’Italien maintient que Marc Marquez était là pour tenter de l’empêcher de remporter son huitième titre de Moto GP. « Je pense que, après [le Grand Prix du Japon], j’avais le potentiel pour gagner le championnat, mais malheureusement, depuis la course à Phillip Island, quelque chose a changé lors de ces trois dernières courses, et nous avons vu quelque chose que nous ne voyions jamais auparavant dans notre sport. »De son côté, l’Espagnol Marquez s’est défendu en déclarant qu’il avait tenté une attaque dans les derniers tours mais s’était fait surprendre par la tentative de Dani Pedrosa de le passer. « Il est clair que les paroles de Valentino à ses fans pèseront lourd, a ajouté Marquez. Valentino a acquis un charisme certain tout au long de sa carrière, il est une référence pour tous les pilotes. Pour moi, pour un coureur à la mentalité de battant, dire aux gens que je ne voulais pas gagner une course est une insulte parce que, chaque fois que je sors, j’y vais pour gagner et faire le meilleur boulot possible. » 08.11.2015 à 19h08 Nice a renoué avec la victoire en s’imposant sur la pelouse de Marseille (1-0), qui rechute après trois matches sans défaite et stagne à la 12e place, dimanche lors de la 13e journée de Ligue 1.Nice, qui grâce au but de Germain (16e) remonte de deux crans à la 6e place, a retrouvé son jeu léché et sa domination dans l’entrejeu avec son trio Koziello-Mendy-Seri, derrière un Ben Arfa étincelant quoique non décisif pour son grand retour au Vélodrome et après son retour en équipe de France.En face, trois éléments clefs de l’ossature marseillaise étaient absents, Nkoulou, Diarra et Cabella, et cela s’est ressenti, surtout l’absence de Diarra au sein d’un milieu totalement débordé.Deux rendez-vous corsés pour l’OM fin novembreAprès la trêve internationale, l’OM finira le mois de novembre avec deux rendez-vous corsés, un déplacement à Saint-Etienne et la réception de Monaco. Nice de son côté accueillera Lyon puis se rendra à Toulouse.Cette 13e journée s’achève dimanche soir avec Bordeaux-Monaco et Lyon-Saint-Etienne (21 heures). L’éventuel vainqueur de ce dernier match, ultime derby à Gerland, décrochera la deuxième place prise la veille par Caen (2-1 contre Guingamp).Le PSG avait pour sa part surmonté son échec contre le Real à Madrid (1-0) mardi en Ligue des champions en écrasant le relégable Toulouse (5-0). Le leader parisien compte onze points d’avance sur Caen. Elisabeth Pineau On espérait secrètement une défaillance. Un vacillement. Une surprise quoi dans un tournoi de Bercy jusqu’alors dénué de coup de théâtre. Mais Novak Djokovic a tenu bon et fait respecter la logique dimanche en finale du tournoi parisien, en s’imposant face à Andy Murray (6-2, 6-4). Il signe du même coup sa 22e victoire de rang. Et son troisième succès d’affilée à Bercy.Le Serbe, qui dispute sa 14e finale de suite en 15 tournois, prend rapidement l’ascendant dans le premier set en s’emparant dès le troisième jeu du service d’Andy Murray. Trop imprécis, l’Ecossais subit les accélérations en coup droit du numéro un mondial, flirtant avec les lignes. Un service défaillant en ce début de rencontre et c’est la sanction immédiate : le numéro 3 mondial est agressé sur chaque retour et sauve miraculeusement trois balles de double break à 3-2.Malmené par Berdych en quart (7-6, 7-6), bousculé par Wawrinka en demi-finale (6-3, 3-6, 6-0) – le premier à lui prendre un set depuis près de trois mois –, le numéro un mondial montrait de plus en plus de signes de faiblesse à mesure qu’il avançait dans le tournoi. Cette fois, Djokovic se remet en mode « Djokosmic ». Il fait à nouveau le break pour mener 5-2 et conclut le set dans la foulée (6-2).Murray sans solutionLes 15 000 spectateurs de Bercy espèrent évidemment autre chose qu’une finale à sens unique. Les « Allez Andyyyy » et « Let’s go Murray » redoublent d’intensité dès l’entame de la deuxième manche. « Et bah voilà ! », entend-on au moment où l’Ecossais sauve une nouvelle balle de break dès la reprise. Malgré quelques rallyes en fond de court à l’avantage de Murray, celui-ci ne paraît pas en mesure d’inquiéter son adversaire. Le Britannique, qui dispute sa première finale à Bercy, cumule les fautes directes et se fait sans cesse déborder par un Djokovic agressif. Comme au premier set, Djokovic prend l’avantage à 2-1, mais laisse son adversaire revenir au score immédiatement. Murray, l’un des seuls à avoir battu le Serbe cette saison (le 10 août en finale du Masters 1 000 de Montréal), retrouve un peu d’allant en trouvant des angles à la précision millimétrée. Jusqu’à 3-3, il fait jeu égal avec son adversaire… avant que ce dernier hausse à nouveau le ton. Sur une volée de revers de fond de court, le numéro un mondial contre le revers de l’Ecossais et réalise le break. Solide au service, Djokovic ne flanche pas sur son engagement et se détache 5-3. Après 1 h 32 de jeu, il s’impose finalement 6-2, 6-4.« Si vous cherchez la perfection, vous atteindrez peut-être l’excellence. C’est mon état d’esprit », proclame, tel un slogan, le numéro un mondialUne victoire synonyme de records pour le numéro un mondial, qui n’a plus perdu avant la finale depuis son premier tournoi de l’année et remporte là son sixième Masters 1000 de la saison. Déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, Novak Djokovic devient le premier joueur à s’imposer quatre fois à Bercy. Il fait ainsi mieux que son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Et réalise une pierre deux coups en signant également un triplé inédit.Dernier chiffre à donner le tournis : avec son 78e match remporté ce dimanche (pour seulement cinq défaites), le Serbe affiche cette saison un taux de réussite de 94 %. A force d’aligner les records en 2015, les superlatifs vont finir par manquer.En conférence de presse, le Serbe a confirmé atteindre cette année le sommet de sa carrière. « Au niveau mental et physique, je suis à mon meilleur. Cette année, tout s’est mis en place, a expliqué Djokovic. Je pense que j’ai trouvé un équilibre dans ma vie personnelle qui se reflète dans ma vie professionnelle. » Mais il ne compte pas s’arrêter là : « Je suis déterminé à progresser encore et à devenir encore meilleur. Si vous cherchez la perfection, vous arriverez peut-être à l’excellence. C’est mon état d’esprit. Je travaille tous les jours avec cet objectif. » Le reste du circuit est prévenu.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Pour Murray, retour sur terre avant le Masters de LondresBattu par Djokovic pour sa première finale disputée à Bercy, Andy Murray s’est montré déçu par son niveau de jeu face au Serbe. « C’était un match difficile. Je crois que j’ai joué trop souvent au milieu du court, ce qui lui a permis de dominer les échanges bien trop souvent. Depuis le début de l’année dernière, mes résultats contre lui et Roger [Federer] n’ont pas été suffisamment bons. Je dois jouer mieux que cela lors de nos face-à-face », a analysé l’Ecossais. Avant de disputer le Masters de Londres, qui réunira les huit meilleurs joueurs de la saison du 15 au 22 novembre, Murray va faire un petit détour sur ocre. En ligne de mire ? La finale de la Coupe Davis, qui opposera la semaine suivante la Grande-Bretagne à la Belgique (du 27 au 29 novembre à Gand). « Je vais commencer à m’entraîner sur terre battue dès demain [lundi] et jusqu’à jeudi. Et j’irai à Londres vendredi », a indiqué le numéro 3 mondial.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.11.2015 à 22h38 Le PSG a réussi son meilleur résultat de la saison au détriment de Toulouse (5-0) et ainsi poursuivi son cavalier seul en tête de la Ligue 1, devançant désormais de onze points son nouveau dauphin, la surprenante équipe de Caen.Cette 13e journée s’achève dimanche soir avec le derby Lyon-Saint-Etienne (21 heures), opposant les deux poursuivants immédiats du leader parisien : seul l’éventuel vainqueur récupérera la deuxième place. Au cœur du feuilleton extra-sportif de la semaine avec l’affaire de sa « sextape », Mathieu Valbuena sera bien dans le groupe lyonnais.Parallèlement se disputera Bordeaux-Monaco, après OM-Nice (17 heures), avec le Marseillais Batshuayi dépassé d’une unité au classement des buteurs par Ibrahimovic et Moukandjo, auteurs tous les deux d’un doublé samedi et totalisant désormais 9 buts.Paris, et les autres On se demandait quelles conséquences aurait le rageant revers concédé contre le cours du jeu chez le Real Madrid (1-0) mardi en Ligue des champions, éloignant la perspective de la tête du groupe et scellant la première défaite du PSG toutes compétitions confondues cette saison.On a eu la réponse : en Espagne, cela s’appelle une « manita » (« petite main »), désignant autant de buts que de doigts. Face à des Toulousains timorés et même auteurs de « passes décisives » aux Parisiens, les attaquants du PSG se sont régalés : Di Maria a ouvert le score d’un coup franc lointain (6e), puis Ibrahimovic (18e, 75e) et les deux entrants Lucas (66e) et Lavezzi (78e) l’ont alourdi. Tous les attaquants parisiens se sont régalés, sauf un, Cavani : maladroit dans le jeu, il s’est montré très énervé lors de son remplacement à l’heure de jeu, gestes et jurons à l’appui au moment de s’asseoir sur le banc.Lire :Ligue 1 : Paris continue sa baladeCaen 2e, Lorient 6e Angers, qui a longtemps été la sensation du début de saison, a lâché prise avec deux défaites de suite dont celle de vendredi face à Rennes (2-0). Et c’est Caen qui récupère le statut de dauphin en renouant avec la victoire, après deux revers de suite, au détriment de Guingamp (2-1).En dix minutes, Féret (62e) et Delort (71e) ont propulsé le Stade Malherbe aux avant-postes sur des actions solitaires bénéficiant de la passivité de la défense de Guingamp, toujours calé en milieu de tableau (11e). Lévêque a réduit le score en fin de partie. Etonnants Normands, sans aucun match nul au compteur et à la différence de but de zéro !Autre sans-grade, Lorient pointe désormais à une belle 6e place après avoir disposé de la lanterne rouge, Troyes (4-1), avec des buts signés Jeannot, Ndong et donc un doublé de Moukandjo.Frisson en bas de tableau Les dernières minutes de la soirée ont souri à Montpellier et Lille, revenus du diable vauvert, et moins au Gazélec Ajaccio qui reste dans la zone rouge malgré sa nouvelle victoire.Montpellier, qui menait 1-0 par Roussillon (12e), s’est retrouvé relégable lorsque Bammou a égalisé pour Nantes à l’heure de jeu, mais son capitaine Hilton a arraché les trois points en toute fin de rencontre (90e). Et le MHSC reste la tête hors de l’eau, 17e du classement.Il devance d’un souffle le Gazélec, qui a bien cru sorti de la zone rouge. Les Corses ont néanmoins signé samedi leur troisième succès de rang, le premier de leur histoire à l’extérieur en L1. Ils ont profité de la très mauvaise passe de Reims (cinquième défaite d’affilée !) pour s’imposer en Champagne 2-1.Lille a eu chaud face à Bastia (1-1) : l’égalisation de Sidibé (87e) a sauvé les Dogues d’une situation très mal engagée, entre le but de Danic (73e) et l’exclusion de Boufal, le meilleur Lillois de la saison (82e). Septième nul pour le LOSC, qui n’a qu’un point d’avance sur le 18e et un de retard sur Bastia. Elisabeth Pineau Novak Djokovic a perdu un set. Pour être relevé, le détail montre à quel point, cette saison, la domination du numéro un mondial est ahurissante. Samedi 7 novembre, en demi-finale de Bercy, le Serbe a été bousculé par Stan Wawrinka, qu’il retrouvait cinq mois jour pour jour après la finale de Roland-Garros perdue face au Suisse. Mais il a su réagir dans la manche décisive, pour s’imposer 6-3, 3-6, 6-0.• Revivez ici le match au fil des minutesMalgré un coup droit moins impérial qu’à l’accoutumée, Novak Djokovic prend les commandes du premier set en s’emparant du service de Stan Wawrinka dès le quatrième jeu. Profitant des fautes directes du Suisse, qui n’hésite pas à prendre des risques pour tenter de dérégler le numéro un mondial, il confirme son break dans la foulée et s’envole 4-1. Wawrinka est tout proche de faire vaciller le Serbe sur son service grâce à ses claques en revers. Mais c’est sans compter sur la ténacité de Djokovic, qui reste sur une série de 20 victoires de rang. Le Serbe, sans dominer outrageusement les échanges, conserve son avance et s’adjuge la première manche 6-3 après quarante minutes.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Le public, resté sur sa faim après une première demi-finale soporifique entre Andy Murray et David Ferrer (remportée 6-4, 6-3 par l’Ecossais), espère une rencontre plus accrochée. Las, les points défilent. Wawrinka ne s’est visiblement pas remis de son match marathon achevé ce samedi matin aux aurores et laisse filer son jeu service. Mais cette fois, pas de café pour le réveiller. Le Suisse qui a provoqué l’ébahissement, puis les rires du public de Bercy vendredi soir en commandant un café serré en plein quart de finale contre Rafael Nadal – du jamais-vu sur le circuit masculin – se contente d’aller boire une bouteille d’eau déposée derrière un panneau publicitaire. Par un inconnu ou l’un de ses proches, on l’ignore, mais les effets de cet élixir de jouvence ne se font pas attendre.Fin de série pour DjokovicIl se procure une, deux, trois, quatre, puis cinq balles de débreak dès le jeu suivant. La cinquième sera la bonne. Le numéro 4 mondial recolle à 2-2. Les 15 000 spectateurs de Bercy sont prêts à s’enflammer. Djokovic leur en donne l’occasion en cédant à nouveau son engagement. Mené 4-2, le Serbe en perd son tennis et commet un festival de fautes directes. Agacé, il s’acharne sur sa raquette au jeu suivant, après avoir manqué deux occasions de débreaker. Wawrinka conclut ce set sans trembler (6-3) et met fin à une série de 29 sets gagnés consécutivement par le numéro un mondial.Le Suisse vient d’en faire une nouvelle démonstration. Il possède les armes pour déstabiliser son adversaire. Mais les efforts physiques concédés dans son quart de finale se font cruellement sentir. Les rallyes font craquer le numéro 4 mondial, qui s’effondre sur son service d’entrée de troisième set. Avant de baisser les armes. Djokovic réalise le double break (4-0), puis confirme au jeu suivant. En difficulté en fond de court, il vient régulièrement conclure les points au filet. Et déroule en infligeant un sévère 6-0 à Wawrinka, qui n’avait pas perdu une finale cette saison.Novak Djokovic rencontrera dimanche en finale Andy Murray, qui s’est défait un peu plus tôt dans l’après-midi de David Ferrer (6-4, 6-3). Une première à Bercy pour l’Ecossais.Lire aussi :Tennis : Andy Murray se hisse en finale à BercyElisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.11.2015 à 18h16 • Mis à jour le07.11.2015 à 21h54 Toulon a atomisé Montpellier (52-8) et rejoint le wagon de tête, pour la grande première de l’international australien Quade Cooper samedi, lors d’une 8e journée de Top 14 marquée aussi par la victoire de Pau face à Agen (33-31) dans le choc des promus.Après avoir encore craqué à Grenoble dimanche (29-33), les triples champions d’Europe sont repassés en mode rouleau-compresseur à Mayol pour le plus grand malheur du MHR. Huit essais dont un triplé de Josua Tuisova: la première au RCT de l’ouvreur international australien Quade Cooper, arrivé en début de semaine sur la Rade, a été célébrée avec brio. Et pour sa prise de marques en Top 14, le fantasque Wallaby a distillé deux caviars pour Turner, d’un coup de pied rasant, et pour Tuisova.Après leur début de saison difficile, cette victoire bonifiée fait beaucoup de bien aux hommes de Bernard Laporte, qui remontent provisoirement de la 8e à la 3e place, à point nommé avant la trêve européenne lors de laquelle ils recevront les Anglais de Bath et se déplaceront chez les Wasps.Dauphin flamboyant du leader Clermont il y a encore deux semaines, le MHR a en revanche pris un nouveau gros coup derrière la tête après son revers à domicile le week-end dernier face à Toulouse (25-33) et descend à la 6e place.Pau gagne le duel des promusEn attendant le remake de la dernière finale du Top 14 entre le Stade Français et Clermont dimanche (16h15), l’autre affiche de la journée était celle de la zone rouge entre Pau et Agen. Et ce sont les Palois qui se sont imposés sur le fil (33-31) dans ce bal des promus au stade du Hameau face à des Agenais qui sont revenus en deuxième période et ont bien failli les coiffer au poteau. Ce troisième succès en huit journées, tous à domicile, permet aux hommes de Simon Mannix (10e) de sortir la tête de la zone rouge avant l’arrivée tant attendue des All Blacks champions du monde Colin Slade et Conrad Smith.La Rochelle, pas passée loin de faire un coup la semaine dernière à Bordeaux (16-21), a récité pour sa part son rugby devant son public de Deflandre, faisant du petit bois d’Oyonnax (38-3) et conservant sa neuvième place au classement.Les Haut-Bugistes (12e), qui avaient pourtant relevé la tête face à Pau à Charles-Mathon (42-23), retombent eux dans leurs travers, avant leur première Coupe d’Europe, sur laquelle ils devraient faire l’impasse, vu leur situation en championnat.Enfin, à Brive, les Corréziens, battu de peu au Racing (14-17) après avoir mené durant la plus grande partie de la rencontre, ont confirmé leur bon début de saison et réintégré le wagon de tête (5e) en battant Bordeaux-Bègles (16-3). Henri Seckel Andy Murray a passé deux heures et demie à geindre, à s’effondrer sur lui-même à chaque premier service envoyé dans le filet, à se toucher le bas du dos à chaque point perdu, bref, à donner l’impression de porter la misère du monde sur ses épaules. Et il a fini par venir à bout de Richard Gasquet, vendredi 6 novembre, au terme d’un quart de finale qui restera comme l’un des sommets de Bercy 2015 (7-6, 3-6, 6-3).Le n° 1 français a, lui, passé deux heures et demie à distribuer ses légendaires revers à une main, à trouver des angles insensés, à multiplier les miracles défensifs et à entrevoir l’exploit, avant d’être ramené à la raison par le n° 3 mondial. Ainsi le dernier joueur français disparaît-il de Bercy, où le public ne s’est pas complètement montré à la hauteur des prouesses de Gasquet et du spectacle proposé.Lire aussi :Tennis : ce qui a changé avec la métamorphose de « Bercy »L’accélération fatale de MurrayBreaké d’entrée de match, Gasquet est parvenu à refaire son retard, puis à pousser Murray au tie-break, au bout duquel il se procura une balle de set dont on se demande encore comment le Britannique parvint à la sauver – un revers slicé-lobé en bout de course pleine ligne alors que Gasquet était monté au filet. « Je n’ai pas de chance sur la balle de set, dira ensuite le Français. C’est un coup incroyable, ils ne sont que trois ou quatre à pouvoir réussir un coup pareil. » Une minute trente et trois points plus tard, Murray empochait la première manche.Faisant jeu égal physiquement, le Français parvenait à prendre le service de son adversaire à 3-2 dans le second set pour conserver son avantage jusqu’au bout. Le troisième débutait bien pour Gasquet, qui menait 2-1 après avoir un nouveau break. Comme souvent, Murray parut alors au fond du seau. Comme souvent il donna un coup d’accélérateur qui fut fatal à son adversaire. Toutes proportions gardées, l’ultime set de Richard Gasquet n’est pas sans rappeler celui de Gaël Monfils, en quarts de finale de Roland-Garros l’an dernier face au même adversaire (4-6, 1-6, 6-4, 6-1, 0-6).« Il ne rate jamais, il se bat tout le temps, il est très intelligent, a réagi Gasquet. C’est pour ça que c’est Andy Murray. » En demi-finales, samedi, l’Ecossais affrontera le vainqueur de la rencontre entre l’Espagnol David Ferrer et l’Américain John Isner, tombeur hier de Roger Federer (7-6, 3-6, 7-6). La seconde demi-finale opposera les vainqueurs des alléchants quarts de finale de vendredi soir entre Novak Djokovic et Tomas Berdych d’une part, et Stan Wawrinka et Rafael Nadal de l’autre. La finale aura lieu dimanche à 15 heures.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Henri Seckel Rémi Dupré D’une habileté qui confine au funambulisme, Didier Deschamps a su esquiver les questions gênantes, jeudi 5 novembre, au siège de la Fédération française de football (FFF), lors de l’annonce de sa liste des 23 joueurs convoqués pour les prochaines rencontres amicales des Bleus contre l’Allemagne, le 13 novembre, et face à l’Angleterre quatre jours plus tard. Sous l’œil de son chef de presse historique, Philippe Tournon, le sélectionneur des Tricolores a refusé de commenter la mise en examen de son attaquant vedette Karim Benzema, qui a reconnu être intervenu auprès de son partenaire Mathieu Valbuena, victime d’un chantage à la sextape.Lire aussi :Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLe technicien s’est contenté de rappeler la « blessure » aux ischio-jambiers contractée par le buteur de 27 ans pour justifier sa non-convocation. Il a par ailleurs assuré que Mathieu Valbuena n’était pas « dans les meilleures conditions psychologiques » pour affronter la Nationalmannschaft, au Stade de France, puis les Three Lions, à Wembley. Un mini-événement, puisque c’est la première fois depuis le début du mandat de Deschamps, soit août 2012, que l’ex-ailier de l’Olympique de Marseille (2006-2014) n’est pas retenu dans le groupe.La cohabitation en questionA sept mois de l’Euro 2016, organisé en France, cette affaire qui implique les deux meilleurs éléments offensifs de la sélection (35 buts en 133 sélections à eux deux) pose un certain nombre de problèmes. Jeudi, Karim Benzema a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la « victime ». Cette décision ne peut être levée que par le juge chargé du dossier et, selon toute vraisemblance, la procédure pourrait durer plusieurs mois. Pendant cet intervalle, Didier Deschamps ne pourra donc pas appeler les deux joueurs pour un même rassemblement. La question se posera à lui pour les rencontres amicales programmées contre les Pays-Bas, le 25 mars, et la Russie, le 29 mars : si la justice n’a pas levé le contrôle judiciaire visant Benzema, le sélectionneur pourrait avoir à faire un choix entre les deux joueurs – sauf à n’en sélectionner encore aucun des deux. Dans le contexte pesant de cette instruction judiciaire, Didier Deschamps pourrait-il porter son choix sur le joueur du Real ? On se souvient qu’à l’instar de son partenaire Franck Ribéry Karim Benzema avait été constamment sélectionné par Laurent Blanc et Didier Deschamps durant « l’affaire Zahia », pour laquelle il avait mis en examen en juillet 2010 puis blanchi en janvier 2014.Et qu’en serait-il si le buteur du Real devait cette fois être reconnu coupable par la justice ? Didier Deschamps pourrait-il encore le sélectionner, lui qui a promulgué « une charte de bonne conduite » sur le terrain et en dehors, lors de son intronisation à la tête des Bleus ? Jadis complices sur le terrain, Karim Benzema et Mathieu Valbuena pourront-ils cohabiter à l’avenir, si le premier devait être blanchi ? « J’espère que ces deux garçons redeviendront amis », a déclaré sur i-Télé le président de la FFF, Noël Le Graët, qui a soutenu l’attaquant des Tricolores. « Benzema a beaucoup d’alliés au sein du vestiaire, contrairement à Valbuena, souffle-t-on aux portes de Clairefontaine, le camp de base de la sélection. Comment cela va-t-il se passer quand Mathieu reviendra ? »Lire aussi :Karim Benzema et son encombrant entourageLe retour de Ben ArfaEn attendant, l’absence des deux cadres a contraint Didier Deschamps à remanier sa liste. Transféré cet été à la surprise générale au club mexicain des Tigres UANL, l’ex-attaquant de l’OM André-Pierre Gignac, 29 ans, signe son retour chez les Tricolores. Pour épauler Antoine Griezmann, Olivier Giroud et le jeune Anthony Martial (19 ans), le sélectionneur a convoqué pour la première fois le néophyte Kingsley Coman, 19 ans, et performant avec le Bayern Munich.Par ailleurs, la réintégration du prodige niçois Hatem Ben Arfa (13 sélections, 2 buts depuis 2007), 28 ans, a été éclipsée par « l’affaire Benzema ». Rappelé à l’ordre par la FFF pour son comportement au sortir de l’Euro 2012, l’ex-ailier de l’Olympique lyonnais (2002-2008) n’avait plus revêtu le maillot bleu depuis trois ans et demi.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré et Richard Schittly (Lyon, correspondant) Le 17 novembre 2010, Karim Benzema et Mathieu Valbuena inscrivaient les deux buts de l’équipe de France — entraînée par Laurent Blanc — lors de sa victoire (2-1) en match amical contre l’Angleterre, à Wembley. Cinq ans jour pour jour après ce succès de prestige, les deux attaquants ne fouleront pas la pelouse du « temple londonien » pour affronter les Three Lions, en match préparatoire à l’Euro 2016. Jeudi 5 novembre, le patron des Bleus, Didier Deschamps, a préféré renoncer à convoquer la star du Real Madrid et l’ailier de l’Olympique lyonnais.Lire aussi :Equipe de France : Karim Benzema pris dans la tempêteJuste avant d’annoncer la liste des 23 joueurs retenus pour les rencontres amicales contre les champions du monde allemands, le 13 novembre, au Stade de France, puis face à la Perfide Albion, le sélectionneur a appris la mise en examen de Karim Benzema pour « des chefs de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement ». Durant sa garde à vue de vingt-quatre heures dans les locaux de la police judiciaire de Versailles, le meilleur buteur des Bleus en activité (27 réalisations en 81 sélections depuis 2007) a reconnu être intervenu dans la désormais fameuse affaire du chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire Mathieu Valbuena est la victime.Pensionnaire du Real Madrid depuis 2009, le joueur de 27 ans a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact « de quelque façon que ce soit avec la victime et les autres mis en examen. » S’il a refusé d’évoquer « l’affaire pour laquelle Karim est entre les mains de la justice », préférant s’attarder sur « sa blessure » aux ischio-jambiers, Didier Deschamps a assuré que Mathieu Valbuena n’était pas « dans les meilleures conditions psychologiques » pour aspirer à participer au stage des Bleus. « Karim et Mathieu étaient très potes, je tombe de l’arbre, commente une source proche de l’équipe de France. En tout cas, c’est un coup dur pour Didier et les Bleus. » « Des termes orduriers »Pour l’avocat du joueur, Me Sylvain Cormier, « Karim Benzema démontrera sa bonne foi. Il est vraiment de tout coeur avec son ami Mathieu Valbuena ». Ce n’est pas l’avis des enquêteurs, pour qui « Benzema a bien reconnu en garde à vue qu’il savait que son intervention n’était pas amicale compte tenu des propos utilisés sur les écoutes ».Karim Benzema serait intervenu à la demande d’un ami d’enfance qui servait d’intermédiaire à deux maîtres chanteurs originaires de Marseille, l’ex-club de Valbuena. Selon nos informations, il s’agirait de Karim Zenati, 32 ans, mis en examen pour « tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs » et placé en détention provisoire jeudi 5 novembre. Les enquêteurs s’intéressent particulièrement à une discussion entre Benzema et Valbuena, tenue le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement des Tricolores. Ce jour-là, l’ancien avant-centre de Lyon aurait évoqué l’existence de ladite sextape à son coéquipier. Selon le conseil du joueur, Benzema serait intervenu pour dire à Valbuena de « ne pas se laisser faire et de ne pas payer ». Une version qui s’oppose à celle des enquêteurs pour lesquels « les écoutes téléphoniques montrent que Zenati sollicite Benzema pour faire pression sur Valbuena dans des termes assez orduriers ».L’attaquant est natif du même quartier que Karim Zenati, au Bron Terraillon, à l’est de Lyon. Les deux jeunes hommes ne se sont jamais perdus de vue malgré la trajectoire ascendante du joueur formé à l’OL et dont il portera les couleurs de 1997 à 2009. Lié par ailleurs à Gressy, le frère cadet de Karim Benzema, Zenati est bien connu de la police lyonnaise. Doté d’un « profil de délinquant de cité », selon un enquêteur qui l’a arrêté par le passé, il a été condamné en mars 2006 à huit ans de prison, dans une affaire de braquages commis en 2003 alors qu’il était tout juste majeur. En novembre 2009, la police judiciaire le retrouve cette fois dans une affaire de « go-fast », un convoi remontant d’Espagne avec plus de 200 kilos de cannabis sur l’A7. Il circulait alors à bord d’une Audi TT blanche, prenant la fuite à toute vitesse, malgré un pneu crevé. Quelques jours avant son arrestation, il avait été aperçu en compagnie de Benzema dans la tribune présidentielle du stade de Gerland à Lyon, à l’occasion d’un match entre l’OL et Olympique de Marseille.Un ami en prisonSurnommé « Karlouche » (« Black » dans les cités), le trentenaire d’origine tunisienne avait impressionné le président de la cour d’assises de Lyon, lors de son procès en mars 2006. « On vient des quartiers. On n’a pas les mêmes repères, avait-il déclaré à l’époque. La violence, on est né dedans, dans les cités, à l’école, on n’a pas pris conscience qu’en faisant des braquages c’était quelque chose de grave. » A l’occasion d’une visite en avril de Benzema dans une école primaire de son quartier d’enfance, Zenati avait été vu à ses côtés. Selon Hervé Guyenard, l’un de ses avocats, il avait été accompagné par Benzema alors qu’il était convoqué chez le juge des enfants, avant son affaire de braquages. Le footballeur a aussi rendu visite à son ami lorsqu’il était en prison et lui a même un temps trouvé un travail pour une marque de vêtements de sport.Selon un ancien avocat proche du dossier, « l’entourage de Karim Benzema donne un ensemble assez insupportable, certains profitent de sa fortune et pensent que tout s’achète ». « Benzema a quand même pris une stature internationale et il doit en tenir compte et avoir un comportement adéquat, s’agace un agent de joueurs. On défend tous nos origines mais on ne peut pas être liés à la vie, à la mort avec les amis du quartier. Il peut y avoir des pressions du type ’ tu te rappelles quand on était petits, tu ne vas pas changer ’. Benzema s’est fait avoir par des parasites. » Un autre impresario abonde dans ce sens : « Dans leur très grande majorité, les Bleus font confiance à leurs potes d’enfance. Ils se disent qu’ils ne peuvent pas se faire baiser par leurs potes. C’est un réflexe pseudo-sécurisant. Pourtant, ces derniers n’ont parfois pas évolué et vivent aux crochets des autres. »Un agent qui frappe des journalistesDepuis 2004 et l’âge de 17 ans, Benzema confie ses intérêts à un troisième Karim : Djaziri, un agent lyonnais doté d’une licence de la Fédération française de football (FFF), qui a notamment collaboré avec l’ex-attaquant de l’OL Frédéric Piquionne. « C’est un agent malin, pro, qui a beaucoup fait pour Karim, explique un fin connaisseur des Bleus. C’est quelqu’un de posé mais qui peut avoir des coups de sang. »Durant le Mondial 2014 au Brésil, Karim Djaziri a vécu plusieurs semaines à Ribeiro Preto, près du camp de base de la sélection, pour veiller sur son protégé. Après l’élimination de l’équipe de France par l’Allemagne en quarts de finale, l’agent a agressé plusieurs journalistes de l’Equipe. Furieux d’un article consacré à son poulain dans les colonnes du quotidien sportif, Djaziri était accompagné, ce jour-là, d’un ami « costaud », correspondant au profil de Karim… Zenati. « Quand on a un agent qui frappe des journalistes car il n’est pas content d’un papier publié, ça fait beaucoup », s’agace-t-on aux portes du vestiaire de la sélection. Malgré les appels du pied de Jean-Pierre Bernès, l’agent de Deschamps et Valbuena, ou d’Alain Migliaccio, ancien représentant de Zinédine Zidane, Benzema a toujours refusé de se séparer de Djaziri. « Karim n’a jamais voulu changer d’agent, confirme un proche du joueur. C’est une forme de fidélité qui correspond à l’état d’esprit du quartier. »Le soutien du patron de la FFFDos au mur, le numéro 10 et meilleur argument offensif des Tricolores a reçu le soutien du président de la Fédération, Noël Le Graët. « J’ai pour lui beaucoup d’affection. C’est un joueur énorme et un homme de grande qualité. On ne le laisse pas tomber. Il a des fréquentations à améliorer mais il n’y a pas de décision définitive. J’en ai vu d’autres, des gens en garde à vue et blanchis le lendemain. Il n’y a pas d’affaire Benzema », a estimé le patron de la FFF. Problème, ce n’est pas la première fois que Karim Benzema doit rendre des comptes à la justice. En juillet 2010, il avait été mis examen dans le cadre de la déjà très médiatique affaire Zahia pour « sollicitation de prostituée mineure », avant d’être blanchi en janvier 2014, à l’instar de son partenaire en sélection Franck Ribéry. Au printemps 2013, le fou de bolides avait été condamné à une amende de 18 000 euros par un tribunal de Madrid après avoir été flashé à 216 km/h dans la banlieue de la capitale espagnole. « J’aimerais que Benzema soit blanchi et que ces deux garcons (l’attaquant du Real Madrid et Valbuena) redeviennent amis. Je ne le condamne pas. Benzema, c’est facile comme cible. Il est condamné avant d’avoir pu discuter. A cette heure-ci, je lui fais confiance.» A sept mois de l’Euro 2016, son avenir en Bleus est désormais entre les mains de la justice.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRichard Schittly (Lyon, correspondant)Journaliste au Monde 05.11.2015 à 20h04 • Mis à jour le05.11.2015 à 21h29 | Elisabeth Pineau « Il va falloir que quelqu’un fasse un exploit pour arriver à le battre. » La phrase est signée Roger Federer. Mardi 3 novembre, en conférence de presse au BNP Paribas Masters, le Suisse, d’ordinaire avare de commentaires laudateurs à l’égard de Novak Djokovic, a fait du Serbe son favori pour remporter le tournoi parisien indoor. Une parole d’autant plus significative quand on sait que les deux hommes ne sont pas exactement les meilleurs amis du monde sur le circuit — contrairement au respect mutuel que se vouent « Rodgeur » et « Rafa » (Nadal), son autre grand rival sur le circuit.Jeudi, en huitièmes de finale, Gilles Simon n’a pas été en mesure de créer la surprise (battu 6-3, 7-5). Le Français (numéro 15 mondial) ne partait pourtant pas défaitiste : « Il dégage un sentiment d’invulnérabilité, mais la confiance, c’est comme tout. A un moment, ça va s’arrêter. » Bon, raté pour cette fois. Le Niçois a pourtant tout tenté pour faire déjouer le Serbe, s’emparant trois fois d’affilée du service du numéro un mondial au début du deuxième set (cinq fois en tout dans le match), une maigre consolation. Interrogé par le speaker à la fin du match, Simon préférait en rire : « J’ai mis tout ce que j’avais et ce que je n’avais pas aussi. J’ai l’impression que j’aurais eu plus de chance de gagner s’il avait été tout le temps au service ! »Record au classementEn 2015, Djokovic n’est pas loin de réaliser la saison parfaite. Depuis le début de l’année, le Serbe truste la grande majorité des trophées du circuit : trois titres en Grand Chelem (et une finale à Roland-Garros), cinq victoires en Masters 1000, neuf titres au total et une série de treize finales d’affilée. Au point d’affoler les compteurs : en septembre, le numéro un mondial a battu le record de points marqués au classement, en comptabilisant 16 145. Presque le double de ses poursuivants directs. Mais à en croire Federer, le seul à pouvoir se targuer de l’avoir battu deux fois cette saison, le chiffre est anecdotique : « Même avec un Novak en mégaforme, j’ai été assez proche de lui cette saison, affirmait-il avec son aplomb habituel mardi à Bercy. Je l’ai battu deux fois [à Cincinatti et à Dubaï]. Après, qu’on ait 1 000 ou 10 000 points d’avance, c’est pareil. Il mérite la place de numéro un. » « A un moment, je me suis dit : “Il va bien finir par rater un retour après cinquante retours parfaits…” Mais non ! », se désolait Gilles Simon, sa victime du jour.Après sa victoire jeudi contre Gilles Simon, Novak Djokovic totalise désormais depuis janvier soixante-quinze victoires pour seulement cinq défaites… la dernière remontant au 23 août. En quoi le « Djoko 2015 » est-il encore plus impressionnant que les autres années ? « Il fait [ses coups] avec encore plus de constance, de précision. Mais il n’y a rien de nouveau. Il retournait déjà extrêmement bien avant », répondit le vaincu du jour. Avant d’énumérer : « Il essaie de te faire bouger à droite, à gauche, de rester sur sa ligne. Il ne recule jamais, même quand tu joues long ou quand tu en mets plus. Son jeu n’a quasiment aucun déchet. A un moment, je me suis dit : “Il va bien finir par rater un retour après cinquante retours parfaits…” Mais non ! C’est ça qui crée le stress, plus que son jeu en lui-même. »S’il venait à l’emporter dimanche au BNP Paribas Masters, Novak Djokovic pourrait devenir le premier joueur à s’y imposer quatre fois. Pour l’heure, déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, il se contente de partager ce record avec son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Il signerait du même coup un triplé inédit. Le triplé, le Serbe l’a déjà réalisé aux Masters — l’ultime tournoi de la saison réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison, pour lequel il fait évidemment figure de favori. S’il soulève à nouveau le trophée le 22 novembre à Londres, il deviendra le premier à y triompher quatre fois consécutivement. Bonus : l’image du jourLors de son huitième de finale jeudi face à Richard Gasquet, Kei Nishikori a vécu un grand moment de solitude. A 3-4, 30-30, le Japonais a piteusement lâché sa raquette au moment de servir — une maladresse rarissime à ce niveau. L’arbitre, visiblement déconcentré, donne alors le point à Gasquet, dont le retour est dans le court sans que le Japonais puisse le renvoyer. Mais le service était en fait « let ».L’image du jour (bis)Andy Murray a lui aussi connu une petite mésaventure au cours de son match l’opposant jeudi au Belge David Goffin. Le Britannique a été victime d’une attaque foudroyante d’une ramasseuse de balles aux intentions disons à la limite castratrices…Mais le plus traumatisé des deux ne fut pas celui qu’on croyait… En larmes en sortant du court, la jeune ramasseuse, une fois remise de ses émotions, a tenu à lui adresser ses excuses sur Twitter. En conférence de presse, Andy Murray est revenu sur l’incident : « Cela ne m’était jamais arrivé au cours d’un match. C’était inattendu plutôt que bizarre. Je lui ai donné ma serviette à la fin du match, j’ai souri. J’espère que cela ne va pas trop la perturber. »Pour Federer, direction le Masters de LondresEliminé jeudi en huitièmes de finale par l’Américain John Isner (7-6, 3-6, 7-6), Roger Federer a estimé que le service de son adversaire avait fait la différence. « Il est capable de sortir des gros services dans les moments importants. Comme dans les deux tie-breaks, où il a sorti deux ou trois premières balles à 230 km/h. Au final, c’est ce qui fait la différence, a estimé le Suisse. Je regrette de ne pas avoir réussi à le breaker plus souvent. C’est difficile d’être sorti du tournoi alors qu’on n’a pas perdu un seul de ses jeux de service. » Federer, qui a fait intervenir le kiné, s’est montré rassurant : « J’ai ressenti une petite douleur au bras droit, que j’avais aussi ressentie à Bâle. Mais dans le troisième set, je n’avais plus mal du tout et ce n’est vraiment pas du tout la raison de ma défaite. » Le Suisse, qui passera de la 2e à la 3e place mondiale lundi, s’apprête à disputer le Masters de Londres, réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison (du 15 au 22 novembre).Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.11.2015 à 12h52 • Mis à jour le06.11.2015 à 07h44 | Rémi Dupré A sept mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Jeudi 5 novembre, son buteur (27 réalisations en 81 sélections depuis 2007) Karim Benzema a reconnu, lors de sa garde à vue de vingt-quatre heures dans les locaux de la police judiciaire de Versailles (Yvelines), être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore Mathieu Valbuena était victime, à la demande d’un ami d’enfance, proche de l’un de ses frères, qui servait d’intermédiaire à trois maîtres chanteurs. Il a été mis en examen « des chefs de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement ».Selon le procureur, « il a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec la victime et les autres mis en examen ». « Karim Benzema a déclaré s’être mis d’accord avec l’ami d’enfance sur ce qu’il devait dire pour que son coéquipier négocie exclusivement avec lui, a expliqué une source proche du dossier. L’attaquant de 27 ans, pensionnaire du Real Madrid depuis 2009, a affirmé qu’il avait « voulu rendre service à son ami » sans penser qu’il portait tort à Valbuena. Jeudi, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, n’a convoqué ni le milieu de l’Olympique lyonnais, « pas dans les meilleures conditions psychologiques », ni l’attaquant des « Merengue » pour les matchs amicaux contre les champions du monde allemands, vendredi 13 novembre au Stade de France, et l’Angleterre, quatre jours plus tard dans le temple londonien de Wembley.Lire aussi :Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLes enquêteurs se penchent notamment sur une conversation tenue, le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement de la sélection française, entre Benzema et Valbuena, portant sur ladite sextape. Le « galactique » aurait ensuite fait un compte rendu de cette discussion à son « ami ». Les déboires du natif de Lyon ont fait la « une » de plusieurs quotidiens sportifs espagnols, comme Marca ou AS, et renforcent l’image sulfureuse d’un joueur pourtant loué pour son professionnalisme et ses performances.Démêlés avec la justiceIl faut dire que l’ancienne pépite de l’Olympique lyonnais (1997-2009) se distingue par ses démêlés avec la justice. Ecarté par Raymond Domenech à la veille du Mondial sud-africain, il est mis en examen, le 20 juillet 2010, pour « sollicitation de prostituée mineure » dans le cadre de l’affaire Zahia. A l’instar de son partenaire Franck Ribéry, il est relaxé le 30 janvier 2014. Au printemps 2013, il est notamment condamné par la justice espagnole à un retrait de permis de huit mois pour avoir roulé à 216 km/h au volant de son bolide (contre les 100 km/h réglementaires sur cette portion de route) et reçoit une amende 18 000 euros.Durant cette période agitée, « Benz » est constamment appelé en équipe de France, tout comme l’ailier du Bayern Munich, et conforte son statut de cadre. Prolifique sous l’ère du sélectionneur Laurent Blanc (2010-2012), qui le qualifie alors de « joueur de classe mondiale », il peine à confirmer cette belle dynamique sous la férule de Didier Deschamps. Muet durant 1 222 minutes entre juin 2012 et octobre 2013, il retrouve finalement le chemin des filets et relègue sur le banc Olivier Giroud, son concurrent à la cime de l’attaque tricolore.Le 15 juin 2014, il inscrit un doublé face au Honduras, lors du baptême du feu victorieux (3-0) des Tricolores au Mondial brésilien. Ce jour-là, élu homme du match, il arrive en conférence de presse en traînant des pieds, peu enclin à s’épancher. « Je ne m’attendais pas à connaître ce genre de débuts », glisse alors le buteur à la barbe drue, connu pour sa méfiance à l’égard des journalistes et son refus d’entrer dans une forme de connivence avec les « suiveurs » de la sélection. Il sort alors d’une saison fastueuse, ponctuée par un titre en Ligue des champions.Après l’élimination (1-0) des Bleus par l’Allemagne, en quarts de finale du Mondial, Benzema se retrouve, malgré lui, au cœur d’une nouvelle affaire. Son agent, Karim Djaziri, qui gère ses intérêts depuis son adolescence, agresse avec l’un de ses amis plusieurs journalistes du quotidien L’Equipe. Habitués des boîtes de nuit de Ribeirao Preto, où les Tricolores avaient établi leur camp de base durant la compétition, Djaziri reproche alors au journal sportif les articles consacrés à son poulain. Auteur de trois buts durant le Mondial, Benzema est alors critiqué pour n’avoir pas su faire la différence face à la Nationalmannschaft.Un lien quasi fraternel avec son agentUn lien quasi fraternel unit le joueur et l’agent, qui entasse sur son bureau les demandes d’entretien et n’hésite pas à jouer les porte-parole. En atteste le refus de l’attaquant de s’en séparer, écartant au passage l’idée de rejoindre l’écurie des tauliers de la profession Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, ancien imprésario de Zinédine Zidane. C’est notamment grâce à la bienveillance de l’ex-meneur de jeu des Bleus que Benzema a connu une progression fulgurante au Real Madrid. « Le rôle de “Zizou” est important car il prodigue à Karim des conseils techniques et lui apporte un soutien moral », murmurait au Monde, durant l’Euro 2012, l’entourage du joueur. En juillet 2011, pour éliminer des kilos superflus, le buteur a notamment effectué une cure en Italie au palace Merano, l’établissement qui a vu défiler nombre de stars du show-biz et du foot, dont Zidane à l’automne 2009.Jeudi 5 novembre, Didier Deschamps a invoqué la blessure musculaire de son attaquant, sur le flanc depuis le début d’octobre, pour expliquer sa non-convocation, se refusant d’évoquer « l’affaire pour laquelle Benzema est entre les mains de la justice ». « La garde à vue tombe la veille de l’annonce de la liste, souffle-t-on dans l’entourage de l’équipe de France. Quelle image déplorable ! Je tombe de l’arbre : Valbuena a toujours dit du bien de Karim. Il a toujours dit que les gens avaient, à tort, une mauvaise image de lui. »Alors que Didier Deschamps était parvenu jusqu’à présent à éviter les polémiques et à chasser les démons autour de son groupe, cette affaire donne du grain à moudre à ceux qui fustigent, souvent de manière déformante et excessive, les incartades des Bleus depuis la grève de Knysna, lors du Mondial 2010.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré et Simon Piel Karim Benzema est ressorti libre de ses vingt-quatre heures de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire (PJ) de Versailles, jeudi 5 novembre. Mais il a été mis en examen par la juge d’instruction de Versailles, Nathalie Boutard pour le rôle d’intermédiaire qu’il a joué auprès de Mathieu Valbuena dans l’affaire de la « sextape » pour les chefs de « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». En garde à vue, Karim Benzema a reconnu être intervenu dans le chantage mais a assuré avoir fait cela pour rendre service à un ami.Tout commence à l’été 2014 quand une vidéo des ébats de l’attaquant lyonnais atterrit dans des circonstances qui restent à éclaircir dans les mains d’Alex A., une connaissance de Mathieu Valbuena, qui a joué pour lui le rôle d’assistant personnel, comme l’a révélé La Provence, le 20 octobre.Mis au courant de l’existence de cette vidéo, par Alex A., un deuxième homme, Mustapha Z., résidant comme lui dans une commune à l’est de Marseille, aurait ensuite pris contact avec Younes H., un Marseillais résidant à Creil (Oise), proche du joueur, pour lui demander d’engager des négociations avec lui. De l’argent contre la garantie que la vidéo ne sera jamais rendue publique et une manière pour les véritables maîtres-chanteurs de ne pas apparaître.Mais Mathieu Valbuena refuse de donner suite et décide de porter plainte en juin. Les enquêteurs de la PJ de Versailles prennent ensuite contact avec les hommes qui tentent de rançonner le footballeur. Un enquêteur de la PJ de Versailles se fait alors passer pour un proche du joueur et engage la discussion. Six conversations téléphoniques, enregistrées par la police, ont lieu entre juin et octobre.Plusieurs personnes sont placées sur écouteA mesure que les enquêteurs remontent vers les commanditaires, plusieurs personnes sont placées sur écoute. Le 4 septembre, Mathieu Valbuena marque un but contre le Portugal avec le maillot de l’équipe de France. Les maîtres-chanteurs jubilent car, pensent-ils, la vidéo dont ils assurent être en possession prend encore un peu plus de valeur.Lors des conversations avec le vrai-faux négociateur, ils assurent que si l’argent n’est pas versé, la vidéo sera rendue publique avant l’Euro qui doit s’ouvrir en juin 2016. Contrairement à ce qui a été dit, aucun montant n’a été évoqué, à un détail près. Au bout du fil, l’interlocuteur des policiers assure qu’ils ont pris 100 000 euros à Djibril Cissé lors d’une affaire similaire qui remonte à 2008. Et ajoutent qu’ils veulent plus, compte tenu de la vidéo et du statut du joueur. Mais la négociation tourne en rond.Alex A. et Mustapha Z. changent de stratégie et font appel à un nouvel intermédiaire : Karim Z., un ami d’enfance de Karim Benzema qui pourra, imaginent-ils, demander au joueur du Real Madrid de convaincre Mathieu Valbuena de payer. Karim Z. est connu des services de police pour des faits de vol à main armée et de trafic de stupéfiants. Comme l’a révélé Le Parisien, une conversation entre Karim Benzema et Mathieu Valbuena a bien lieu le 5 octobre à Clairefontaine (Yvelines) à ce sujet.La teneur de cette conversation, si elle est connue un jour, pèsera lourd sur l’issue judiciaire qui sera réservée à Karim Benzema. A-t-il simplement informé son collègue des Bleus des intentions des détenteurs de la vidéo ou s’est-il montré pressant pour que celui-ci accède à leur requête ? Selon nos informations, dans la foulée, sur une ligne écoutée par les enquêteurs, Karim Benzema a rendu compte de cet échange à son ami Karim Z.InterpellationsLa farce prend finalement fin début octobre. Alex A., Mustapha Z., et Younes H. sont interpellés, placés en garde à vue, puis mis en examen pour « chantage » et « associations de malfaiteurs ». Karim Z. a quant à lui été interpellé par la PJ de Lyon, lundi 2 novembre, avant d’être déféré devant la juge d’instruction versaillaise et mis en examen pour les mêmes chefs d’inculpation jeudi.Contacté, l’avocat de Karim Benzema, Sylvain Cormier, assure que son client « n’a pas participé à une opération de chantage » et rappelle que « c’est lui qui a souhaité être entendu par les enquêteurs ». Il déplore par ailleurs « l’emballement médiatique terrible et des commentaires totalement précipités sur la carrière de Benzema alors qu’il est présumé innocent ».Benzema et Valbuena non convoqués contre l’Allemagne et l’AngleterreLe jour de la mise en examen de Benzema coïncide avec l’annonce, jeudi, par le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, de la liste des 23 joueurs retenus pour affronter l’Allemagne à Paris, puis l’Angleterre à Londres mi-novembre. Sans grande surprise, Karim Benzema, blessé à la cuisse depuis la semaine dernière, n’a pas été retenu. Le sélectionneur s’est refusé à commenter l’affaire judiciaire concernant le joueur de Madrid : « Je n’ai pas de connaissance du dossier. Je laisse travailler la justice. »Didier Deschamps a également fait le choix de ne pas retenir Mathieu Valbuena dans la liste des 23 :« Mathieu est moins performant avec Lyon, mais vous comprendrez surtout qu’il n’est pas dans les meilleures conditions psychologiques concernant cette affaire. Je le laisse souffler. »Le contrôle judiciaire décidé par la juge d’instruction de Versailles hypothèque l’avenir sportif de Benzema. Il a en effet pour interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec les autres mis en examen ainsi qu’avec Mathieu Valbuena.Simon PielJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez Après la FIFA, l’IAAF. Une nouvelle instance sportive internationale intéresse la justice. Il n’est cette fois pas question de football, mais le coup est rude pour la fédération internationale d’athlétisme. L’annonce mercredi matin 4 novembre de la mise en examen de l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack, pour corruption passive et blanchiment aggravé, et de son conseiller juridique Habib Cissé, pour corruption passive, par le juge Renaud Van Ruymbeke, suivie de celle, mercredi soir, de Gabriel Dollé, qui était le patron de l’antidopage à l’IAAF jusqu’à fin 2014, pour corruption passive, affaiblit la crédibilité de la lutte contre le dopage menée par la fédération. Les trois hommes ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire.La chaîne i-Télé, qui a révélé mercredi les deux premières mises en examen et la perquisition mardi au siège de l’IAAF, à Monaco, précise que M. Diack et M. Cissé « sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de la part de la fédération d’athlétisme russe pour cacher des cas de dopage d’athlètes russes ». D’après l’agence AP, les enquêteurs soupçonnent M. Diack d’avoir touché au moins 200 000 euros pour couvrir ces faits. Dans un communiqué, la fédération internationale a confirmé la perquisition de ses locaux monégasques et indiqué qu’elle ne ferait « pas plus de commentaires pour l’instant ».La fédération russe aurait couvert des faits de dopageLe parquet national financier a ouvert une information judiciaire, le 1er octobre, après avoir reçu, début août, un signalement de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Pour bien comprendre cette affaire, il faut remonter plusieurs mois en arrière, à la fin de l’année 2014. Le 3 décembre, le quotidien sportif L’Equipe et la chaîne allemande ARD révèlent qu’une enquête interne a été ouverte à l’IAAF. Le motif : la fédération russe (ARAF) aurait couvert des faits de dopage. Selon un agent sportif, Andreï Baranov, l’ARAF a réclamé de l’argent à la marathonienne Liliya Shobukhova, afin de masquer les données anormales de son passeport biologique.L’ARAF aurait demandé à l’athlète de payer 450 000 euros pour pouvoir s’aligner aux Jeux de Londres, en 2012. Finalement suspendue deux ans en avril 2014 à cause de données anormales sur son passeport biologique, Shobukhova aurait ensuite demandé et obtenu en partie le remboursement de son argent par le biais d’une société à Singapour, Black Tidings. Une société dont le propriétaire est un collaborateur de Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, qui a cédé les rênes de l’IAAF à Sebastian Coe en août, après presque seize ans de présidence.Lire aussi :Mondiaux d’athlétisme : la Russie promet un grand ménageCommission d’enquêteA la suite de ces révélations, Pape Massata Diack s’était retiré de ses fonctions à l’IAAF en décembre. Le président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, avait lui aussi quitté son poste de trésorier à cette même période. Début janvier, l’AMA a mis en place une commission d’enquête afin de vérifier les faits rapportés par la chaîne allemande ARD.Le 24 août 2015, en plein Mondiaux à Pékin, Liliya Shobukhova a vu sa sanction réduite par l’AMA. La Russe aurait-elle été récompensée de sa coopération ? Dans un communiqué, l’Agence le reconnaît implicitement : « L’AMA considère que les informations fournies par Mme Shobukhova sont d’importance significative pour nettoyer le sport. »La fédération internationale soupçonnée de laxismeLa fédération internationale fait face depuis plusieurs mois à des soupçons de laxisme face au dopage. Début août, la chaîne allemande ARD et l’hebdomadaire britannique Sunday Times ont fait état d’une liste de plus de douze mille tests sanguins – dont certains suspects – effectués sur plus de cinq mille athlètes, entre 2001 et 2012. Des spécialistes des questions de dopage avaient estimé qu’environ huit cents athlètes présentaient des valeurs « suspectes ou hautement suspectes ». Des informations « sensationnalistes et trompeuses », selon l’IAAF.Lire aussi :La Fédération internationale d’athlétisme accusée d’avoir étouffé une étude sur le dopageM. Coe souhaite voir se créer une agence antidopage indépendante. Au Monde, en avril, le Britannique, vice-président de l’IAAF de 2007 à août 2015, avait déclaré : « Nous devons nous assurer du respect de l’indépendance des contrôles. Il faut que les fédérations nationales comme la fédération internationale soient dégagées de cette responsabilité. (…) Cela éliminerait les possibles conflits d’intérêt. » Le gala annuel de l’IAAF, prévu le 28 novembre à Monaco et qui s’annonçait agité, a été annulé.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.11.2015 à 14h19 • Mis à jour le04.11.2015 à 15h48 Susie Wolff est entrée dans l’histoire de la compétition automobile le vendredi 4 juillet 2014 sur le circuit de Silverstone, au volant d’une FW Wiliams en devenant la première femme depuis vingt-deux ans à piloter une F1, lors des essais libres du Grand Prix de Grande-Bretagne. Seize mois plus tard, jour pour jour, l’écurie écossaise annonce, mercredi 4 novembre, que l’épouse de « Toto » Wolff – Team Principal de Mercedes-AMG, motoriste de Williams – va prendre sa retraite sportive à l’âge de 32 ans.D’abord embauchée comme pilote de développement en avril 2012, Susie Wolff aura donc passé quatre saisons dans l’écurie de sir William, dirigée aujourd’hui par sa fille Claire, actuellement classée troisième du Championnat du monde des constructeurs. Ex-pilote de monoplace (formule Renault, F3), Susie Wolff, née Stoddart, a ensuite passé sept ans chez Mercedes en DTM, le Championnat allemand des voitures de tourisme, avec comme meilleur résultat une 7e place en 2010.Lire aussi :Susie Wolff, la First Lady de la F1Avant le Grand Prix de Barcelone, en mai, une de ses quatre « sorties » programmées de la saison, Susie Wolff confiait au Monde qu’elle ne courait pas pour prouver qu’une femme peut être pilote de F1 mais uniquement pour suivre sa passion, depuis l’enfance, pour les sports mécaniques, de la moto au kart, de la F3 à la F1. Aussi a-t-elle toujours refusé d’être considérée comme une femme avant d’être considérée comme une pilote.« Susie a joué un grand rôle dans le développement des FW35, FW36 et FW37 en passant beaucoup de temps dans le simulateur, tout en participant à de nombreuses séances d’essais », souligne l’écurie Williams dans son communiqué publié mercredi. « Je veux remercier Williams qui m’a permis de réaliser mon rêve : piloter une F1. Je ferme ce chapitre mais j’ai hâte de relever de nouveaux défis dans l’avenir », a de son côté déclaré Susie Wolff, coéquipière de l’autre pilote de développement de l’écurie anglaise, le jeune Britannique Alex Lynn, champion de GP3 en 2014.«  Mettons une femme sur la grille de départ et laissons-la courir avant de commencer à discuter sur les vainqueurs de la course !  »Susie partie des circuits de F1, la possibilité qu’une femme remporte un Grand Prix s’éloigne encore un peu plus… «  Mettons une femme sur la grille de départ et laissons-la courir avant de commencer à discuter sur les vainqueurs de la course !  », aime-t-elle répondre. Même discours de la part de Michèle Mouton, la célèbre pilote de rallye des années 1970-1980 : « Mettez plus de femmes sur la ligne de départ, et il y en aura plus sur les podiums.  » Aujourd’hui responsable du Championnat du monde des rallyes pour la FIA, elle est à l’origine de la création de la Course des champions, prestigieuse compétition automobile de gala, qui réunit les plus grands pilotes, toutes disciplines confondues. La prochaine « Race of Champions » constituera justement la dernière sortie de Susie Wolff en tant que pilote automobile, les 20 et 21 novembre au Stade olympique de Londres. La jeune femme y représentera l’Ecosse au côté de David Coulthard, l’ex-pilote de McLaren.Lire aussi :Michèle Mouton, une femme au volant 04.11.2015 à 11h53 • Mis à jour le04.11.2015 à 12h13 L’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack, a été mis en examen lundi à Paris par le juge Renaud Van Ruymbeke dans un dossier de corruption lié à la lutte contre le dopage, a indiqué mercredi 4 novembre une source judiciaire, confirmant une information d’i-Télé. Son conseiller juridique, l’avocat Habib Cissé, a également été mis en examen par deux juges financiers parisiens.Selon i-Télé, les deux hommes « sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de la part de la Fédération d’athlétisme russe pour cacher des cas de dopages d’athlètes russes ». Lamine Diack est mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé, tandis qu’Habib Cissé ne l’a été que du premier chef. Tous deux ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.Dans le même temps, une perquisition a eu lieu au siège de la Fédération internationale d’athlétisme à Monaco. Le successeur de Lamine Diack, le Britannique Sebastian Coe, a été également entendu mardi, selon i-Télé.Bilan terniA la fin de son mandat, plusieurs affaires sont venues ternir le bilan de Lamine Diack, 82 ans. Son fils, Pape Massata Diack, chargé de mission marketing au sein de l’IAAF, a été contraint de quitter l’instance, accusé d’être impliqué dans une affaire de corruption visant à couvrir des cas de dopage en Russie.Le trésorier de l’IAAF et président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, n’a pas non plus résisté au scandale. Il s’était mis en retrait de ses fonctions à l’IAAF. L’enquête des juges français est consécutive à un signalement de l’Agence mondiale antidopage, parvenu début août au parquet national financier (PNF). Après une enquête préliminaire, les investigations ont été confiées à des juges d’instruction financiers.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif 04.11.2015 à 00h39 • Mis à jour le04.11.2015 à 00h41 L’ancien président de la Confédération brésilienne de football (CBF) José Maria Marin a été extradé de Suisse vers les Etats-Unis, puis présenté à un juge mardi 3 novembre après avoir été inculpé par la justice américaine dans le cadre du scandale de corruption qui touche la FIFA. Agé de 83 ans, il est l’un des sept dirigeants ou ex-dirigeants de la FIFA arrêtés et placés en détention à Zurich fin mai.Il est soupçonné d’avoir accepté et partagé avec d’autres responsables des pots-de-vin pour plus de 100 millions de dollars de dessous-de-table et de commissions depuis le début des années 1990, lors de l’attribution de droits de marketing pour plusieurs Copa America et pour la Copa do Brasil de 2013 et 2022.Dans un premier temps, José Maria Marin s’était opposé à son extradition avant de finalement l’accepter la semaine passée. Il a comparu mardi devant un tribunal fédéral à Brooklyn et plaidé non coupable. Il sera libéré contre une caution de 15 millions de dollars.Un des autres accusés, Jeffrey Webb, ancien vice-président de la FIFA, avait déjà accepté d’être extradé vers les Etats-Unis. Il avait été remis aux autorités américaines le 15 juillet. Présenté à un juge, il a été remis en liberté contre une caution de 10 millions de dollars et est depuis assigné à résidence avec un bracelet électronique.Lire aussi :Corruption à la FIFA : Jeffrey Webb plaide non coupableQuatre responsables opposés à leur extraditionLes autres responsables de la FIFA, sont en revanche toujours opposés à leur extradition malgré l’accord donné par la justice suisse. Celle-ci a donné son aval à l’extradition aux Etats-Unis de quatre personnes interpellées fin mai : Rafael Esquivel, ancien président de la Fédération vénézuélienne et membre exécutif de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol); l’Uruguayen Eugenio Figueredo, ancien vice-président de la Conmebol et ancien vice-président de la Fifa; Eduardo Li, ancien président de la Fédération costaricienne; et le Britannique Costas Takkas, attaché du président de la Concacaf (Confédération de football d’Amérique du Nord, centrale et Caraïbes).Ces anciens responsables ont indiqué leur intention de déposer des recours contre les décisions de la justice suisse mais pour l’heure seuls Eugenio Figueredo et Rafael Esquiviel ont formellement déposé leurs dossiers.Lire aussi :La FIFA, acteur et scénariste du foot mondial Elisabeth Pineau Les nouvelles résolutions n’auront pas suffi. A Bercy, Benoît Paire voulait montrer au public qu’il avait « changé ». Après un premier tour décousu face à Gaël Monfils, le 23e joueur mondial a été freiné dans son élan mardi 3 novembre par un autre tricolore, Gilles Simon (n° 15), à l’issue d’un match tout aussi désordonné (6-4, 4-6, 6-1).Lire aussi :Tennis : Benoît Paire a « changé »L’Avignonnais, qui s’était montré passif lors de son début de match contre Monfils la veille, se veut cette fois agressif. Il breake d’entrée son adversaire, sans toutefois parvenir à confirmer dans la foulée : Simon recolle au score après un deuxième jeu accroché. Jusqu’à 4-4, les deux joueurs enchaînent ensuite des jeux de service expéditifs, à coups de grosses premières balles pour Paire et de coups droits décroisés pour Simon. Des « Allez Benoît, allez Gilou » montent des tribunes – encore largement clairsemées –, les spectateurs affichant un soutien égal aux deux tricolores. A 4-5, Benoît Paire se précipite sur son engagement et concède au plus mauvais moment son service, offrant la première manche sur une vilaine double faute. Pour leur septième confrontation, Simon prend l’avantage (6-4 en trente-cinq minutes de jeu).Le deuxième set s’ouvre sur des jeux blancs de la part des deux joueurs. Devant l’absence d’échanges, le public peine à s’enthousiasmer, se contentant de timides applaudissements. Il faut attendre le cinquième jeu pour que le Niçois se retrouve en difficulté sur son service, mais il parvient finalement à s’en sortir. Manifestement frustré, Paire fixe un instant sa raquette mais, signe de ses récentes bonnes résolutions, se résout – momentanément – à ne pas lui faire goûter le revêtement flambant neuf du central. A 3-3, Simon, moins offensif, subit les assauts de son adversaire, qui l’oblige à faire l’essuie-glace. Et finit par craquer. Paire s’empare du service du Niçois sur une volée, après un coup droit décroisé.Jet de raquetteUne avance aussitôt effacée par Simon, aidé par une nouvelle double faute de l’Avignonnais. Cette fois, sa raquette mange le sol, sous les huées timorées du public. Plus inspiré, Paire reprend son break d’avance au jeu suivant, après un superbe revers long de ligne. Il conclut finalement le set sur un énième service gagnant. L’Avignonnais égalise à un set partout (6-4).Loin de s’avouer vaincu, le Niçois reprend les commandes dès le début de la troisième manche. Et profite des sautes de concentration de son cadet, décidément fébrile sur ses deuxièmes balles de service. Nouveau break concédé par Paire. Nouveau jet de raquette. Nouveaux sifflets. Simon s’envole 3-0. Le 15e joueur mondial dicte le jeu et fait durer les échanges, une tactique qui ne plaît visiblement pas vraiment à son compatriote. Benoît Paire s’écroule et concède le double break. Sur son engagement, Gilles Simon se procure deux balles de match. Après seulement une heure et trente-sept minutes, il conclut sur une ultime faute directe de son adversaire.Au tour suivant, le Français, à la saison jusqu’à présent mitigée (43 victoires pour 23 défaites), aura fort à faire puisqu’il affrontera jeudi le numéro un mondial, Novak Djokovic. Bonus : Roger Federer et sa supposée retraite en 2016…Comme il l’affirmait dans un entretien au Monde, à la veille de Roland-Garros, si les blessures l’épargnent, Roger Federer n’a pas l’intention de ranger ses raquettes après les Jeux olympiques de Rio, en août 2016. Le Suisse l’a à nouveau répété mardi, en conférence de presse, à la veille de son entrée dans le tournoi (il affronte ce mercredi l’Italien Andreas Seppi) : « Je n’ai jamais dit que je m’arrêterai à Rio, j’ai simplement dit que c’était mon prochain objectif à long terme. Ce n’est plus très loin maintenant. Généralement, je fais des projets sur un an, ou un peu plus. Le programme de ma saison 2017 est déjà pratiquement bouclé, a-t-il précisé. Je vais encore jouer pendant un certain temps, mais je ne sais pas quand je m’arrêterai. »Bonus #2 : retrouvailles entre Nadal et Rosol…Au deuxième tour, qu’il dispute ce mercredi, Rafael Nadal va retrouver un certain… Lukas Rosol. Le Tchèque et l’Espagnol nourrissent une antipathie réciproque. Dernier épisode en date : le 26 octobre, au 1er tour du tournoi de Bâle (Suisse), au cours duquel Rosol s’est plaint auprès de l’arbitre du temps pris par Nadal entre les points. A l’issue du match, remporté sur le fil par le Majorquin, la poignée de main entre les deux hommes avait été glaciale. En conférence de presse d’après-match, Nadal avait confirmé à demi-mot cette aversion : « Tout le monde sait que j’ai joué contre un joueur qui est… Enfin c’est lui. Je n’ai pas envie d’en dire plus mais tout le monde connaît Rosol sur le circuit. »Le différend entre les deux joueurs remonte à 2012, à Wimbledon. Au 2e tour, Rosol avait créé la surprise en sortant Nadal à l’issue d’un match en cinq sets pour le moins tendu entre les deux hommes. Au point que l’Espagnol avait fini par bousculer le Tchèque lors d’un changement de côté. Deux ans plus tard, toujours à Wimbledon, Rosol avait répliqué en faisant chuter l’une de ses bouteilles disposées, comme à son habitude, au millimètre… Jugez plutôt :Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Elisabeth Pineau Pour ses retrouvailles avec Bercy (pardon, l’AccorHotels Arena), Benoît Paire avait à cœur de se racheter. Et définitivement enterrer les mauvais souvenirs liés à sa dernière participation au tournoi parisien, en 2013. L’Avignonnais était sorti au premier tour sous les huées d’un public agacé par ses sautes d’humeur, que le joueur avait remercié à sa façon en le traitant d’« abruti ». Après sa victoire face à son compatriote Gaël Monfils, lundi 2 novembre (2-6, 7-6 [7], 6-4), Benoît Paire a effacé l’affront.« J’ai changé. Les gens le savent et le voient. J’avais envie de montrer à toutes les personnes qui étaient là il y a deux ans que je ne suis plus le même Benoît, que j’ai évolué en coup droit, sur le comportement... », a-t-il insisté au sortir du match. Face à Gilles Simon, mardi soir (pas avant 20 h 30), il aura l’occasion de le prouver une nouvelle fois. En six confrontations, les deux joueurs ont chacun gagné trois duels. Les deux derniers face-à-face (en 2014 au Masters 1000 de Madrid et cette année à Monte-Carlo) ont cependant tourné à l’avantage de Simon, actuellement 15e au classement.Lire aussi :« Naming » : au nom du fricLundi soir, devant les tribunes d’un central flambant neuf aux deux tiers vides, l’affaire était pourtant mal embarquée pour le 23e joueur mondial. Dès les premiers échanges, Monfils (20e à l’ATP) se montre plus appliqué. Il réalise le break d’entrée, qu’il confirme au jeu suivant. Trop fébrile, Paire multiplie les fautes directes, aussi bien sur les amorties que côté revers, d’ordinaire ses deux coups de prédilection. Le public de Bercy (pardon, de l’AccorHotels Arena, qui héberge le non moins poétique BNP Paribas Masters) a bien du mal à s’enflammer. Dans un début de match à sens unique, où il paraît absent tant physiquement que mentalement, Paire ne parvient pas à trouver le rythme. Il concède le double break, laissant filer le set, que « la Monf’» conclut sur un énième smash gagnant (6-2), après seulement une petite demi-heure de jeu.Le scénario se répète dès l’entame du deuxième set. Après un duel en fond de court, Benoît Paire cède son service dès le premier jeu, sur un revers trop long. Monfils confirme son break sur un jeu blanc avant de se procurer trois balles de double break. Les spectateurs, qui goûtent visiblement peu le spectacle, distribuent leurs premiers sifflets. Qui redoublent d’intensité à 4-0 pour Monfils. Maladroit à la volée, Paire voit défiler le score en faveur de son adversaire. Il lui faut attendre le 5e jeu pour marquer son premier point, qui sonne comme un déclic.Noah en spectateurProfitant à son tour des nombreuses fautes directes de Monfils, il se procure une balle de débreak dès le jeu suivant, qu’il convertit d’un coup droit gagnant. Malgré les encouragements du public, l’Avignonnais semble dépité. Mais cette fois, pas de raquette fracassée, le moins bien classé des deux tricolores semble décidé à ne pas laisser sa frustration prendre le dessus. Et sa stratégie paie : déposant une parfaite amortie courte croisée, il recolle à 4-4. Malgré une balle de set à 6-5 en faveur de Paire, les deux joueurs sont contraints de se départager au tie-break. L’Avignonnais doit attendre la 6e occasion pour s’adjuger cette deuxième manche, où Monfils s’est totalement démobilisé (seulement 4 coups gagnants). « J’étais moins concentré, moins sur mes gardes, cela l’a relancé », avouera-t-il après le match. Disputant seulement son troisième tournoi depuis l’US Open, le Parisien était arrivé à Bercy sans repères, au terme d’une saison hachée par les blessures (genou, hanche, dos). Le troisième set voit la rencontre s’équilibrer. Sous les yeux de leur nouveau capitaine de Coupe Davis, Yannick Noah, les deux tricolores enchaînent les services gagnants. A 4-4, Benoît Paire est le premier à avoir l’occasion de se détacher : il se procure deux balles de break sur une montée au filet et passe devant. Dictant l’échange, désormais plus offensif que son adversaire, il s’offre dans la foulée deux balles de match… qu’il conclut d’un ace extérieur. Au terme de deux heures de jeu, Benoît Paire valide son ticket pour le deuxième tour.Un match à l’image de la « saison des extrêmes » réalisée par le 5e joueur français : 149e à l’ATP en février, il pointait la semaine dernière à la 21e place, son meilleur classement. Vainqueur de son premier tournoi ATP à Bastad (Suède) en juillet, le protégé de Lionel Zimbler a depuis enchaîné avec un huitième de finale à l’US Open et une finale à Tokyo. « Cette année, le public a vu que j’avais fait beaucoup d’efforts, que j’étais plus calme, sérieux, régulier », se félicitait-il lundi soir. Il lui faudra confirmer ce mardi, face à Gilles Simon.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.11.2015 à 06h48 • Mis à jour le02.11.2015 à 12h18 | Adrien Pécout Guy Novès portait un costume sombre et une cravate bordeaux, dimanche 1er novembre, pour sa prise officielle de fonction. Mais le nouveau sélectionneur du XV de France devra bientôt se retrousser les manches de son survêtement. L’entraîneur de 61 ans s’attend à un « chantier énorme », a-t-il annoncé dans l’émission « Stade 2 », devant les caméras de France 2. A savoir : rebâtir brique par brique, joueur par joueur, une équipe nationale aujourd’hui sous les décombres.Son prédécesseur, Philippe Saint-André, lui laisse un champ de ruines à l’ampleur inédite. Au bout de quatre années déprimantes, « PSA » quitte le poste avec vingt-trois défaites en quarante-cinq matchs. Dont la dernière, sans doute la plus ravageuse, en quarts de finale de la Coupe du monde. Samedi 17 octobre, ses Bleus s’écroulaient (62-13) face à la Nouvelle-Zélande, au Millennium Stadium de Cardiff. Au total, neuf essais encaissés contre un seul inscrit pour cette équipe de France en manque terrible d’allant, focalisée sur la seule dimension physique, enfermée dans ce schéma aussi rébarbatif qu’autodestructeur.Tout l’inverse des All Blacks, donc, autrement plus joueurs, autrement plus créatifs, et sacrés champions du monde deux semaines plus tard, samedi 31 octobre, aux dépens de l’Australie. Le trois-quarts centre de Toulon, Mathieu Bastareaud, a reconnu les limites des Bleus : « Non, ce qu’on produisait sur le terrain n’était pas beau à voir. Non, on ne peut pas vraiment dire qu’on se régalait nous-même », regrette le joueur, entré en cours de déroute contre les Néo-Zélandais, dans une chronique au Monde.« Un projet de jeu spectaculaire »Dès lors, comment tout reconstruire ? Muet durant le Mondial, Guy Novès affirme à présent son intention d’ériger « un projet de jeu spectaculaire qui donne envie aux enfants, après avoir vu un match, de prendre un ballon et d’aller s’amuser dans un pré, qui donne envie aux adultes de revenir dans les stades pour supporter l’équipe. » Sur le papier, vaste et noble projet…L’ex-entraîneur du Stade toulousain, ancien ailier et international français (sept sélections entre 1977 et 1979), aura déjà eu plusieurs semaines pour y réfléchir. Novès savait depuis le 31 mai qu’il succéderait à Saint-André au lendemain du Mondial, peu importe l’issue de la compétition. La Fédération française de rugby (FFR) l’a choisi au détriment de sept autres candidats auditionnés, dont Sir Clive Woodward, seul entraîneur champion du monde avec une nation de l’hémisphère Nord, l’Angleterre en 2003.Lire aussi :Rugby : le XV de France songe à embaucher« Avec Guy Novès, la FFR et le XV de France pourront compter sur la passion, mais aussi sur les compétences du plus beau palmarès du rugby français », expliquait alors dans un communiqué le président de la fédération, Pierre Camou, qui avait déjà tenté de le débaucher il y a quatre ans. Ancien professeur de sport dans un collège, Novès aura finalement enseigné sa culture de la gagne au Stade toulousain entre 1988 et la saison 2014-2015 : dix titres en championnat de France et quatre en Coupe d’Europe, les derniers en date remontant toutefois à 2012 et 2010.Cette année-là, l’homme de Toulouse s’en prenait justement au XV de France : « Entre deux Coupes du monde qu’on ne gagne jamais, j’en ai assez de voir l’équipe de France flinguer le championnat pendant quatre ans », fulminait-il dans le Midi olympique, pestant contre une sélection nationale qui, selon lui, sollicitait trop ses joueurs. Voilà désormais le mécontent de l’autre côté du banc de touche. Chez les Bleus, ses grands travaux se matérialiseront à partir du 6 février 2016 lors du Tournoi des six nations, au Stade de France, contre l’Italie.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintAdrien PécoutJournaliste au Monde 01.11.2015 à 18h27 • Mis à jour le01.11.2015 à 19h00 Le Kényan Stanley Biwott a signé le succès le plus important de sa carrière dimanche en remportant le marathon de New York, dominé chez les dames, comme en 2014, par sa compatriote Mary Keitany.A 29 ans, Biwott, dont le titre de gloire sur la distance reine de 42,195 km était jusque-là sa victoire à Paris en 2012, a fait la différence à deux kilomètres de l’arrivée, en entrant dans le célèbre Central Park.Il a devancé avec un chrono de 2 h 10 min 34 sec son compatriote Geoffrey Kamworor (2e, 2 h 10 min 48 sec) et l’Ethiopien Lelisa Desisa (3e, 2 h 12 min 10 sec). Desisa a été le premier à céder, imité peu après par Kamworor. Ce dernier avait fait exploser le peloton des favoris réduit à huit coureurs au kilomètre 26. Seuls Biwott, Desisa et le tenant du titre Wilson Kipsang avaient réussi à répondre à son attaque, mais Kipsang a rapidement perdu pied. Le Kényan, âgé de 33 ans, a dû se contenter de la 4e place et finit 2015 sur une nouvelle déception.L’année n’a pas tenu ses promesses pour l’ancien détenteur du record du monde du marathon et marque peut-être le début de la fin: en avril, à Londres, il a subi la loi de son compatriote Eliud Kipchoge et dû se contenter de la 2e place, puis il a touché le fond en août lors des Mondiaux-2015 de Pékin, où il a été contraint à l’abandon.Keitany conserve sa couronneDans l’épreuve féminine, Mary Keitany a réussi un impressionnant cavalier seul pour confirmer, avec brio, son succès de 2014. « Remporter ce marathon une deuxième fois est incroyable pour moi », a souligné la Kényane, qui s’est imposée avec un chrono de 2 h 24 min 25 sec.Elle a devancé les Ethiopiennes Aselefech Mergia, 2e, et Tigist Tufa, qui l’avait battue à Londres en avril, 3e.La Kényane a écoeuré ses rivales en accélérant au kilomètre 30 et n’a plus été inquiétée. Keitany compte désormais à son palmarès ces deux victoires à New York et deux succès à Londres (2011, 2012). Elle est la première depuis la Britannique Paula Radcliffe, en 2007 et 2008, à s’imposer deux années consécutives à New York. Elisabeth Pineau On espérait secrètement une défaillance. Un vacillement. Une surprise quoi dans un tournoi de Bercy jusqu’alors dénué de coup de théâtre. Mais Novak Djokovic a tenu bon et fait respecter la logique dimanche en finale du tournoi parisien, en s’imposant face à Andy Murray (6-2, 6-4). Il signe du même coup sa 22e victoire de rang. Et son troisième succès d’affilée à Bercy.Le Serbe, qui dispute sa 14e finale de suite en 15 tournois, prend rapidement l’ascendant dans le premier set en s’emparant dès le troisième jeu du service d’Andy Murray. Trop imprécis, l’Ecossais subit les accélérations en coup droit du numéro un mondial, flirtant avec les lignes. Un service défaillant en ce début de rencontre et c’est la sanction immédiate : le numéro 3 mondial est agressé sur chaque retour et sauve miraculeusement trois balles de double break à 3-2.Malmené par Berdych en quart (7-6, 7-6), bousculé par Wawrinka en demi-finale (6-3, 3-6, 6-0) – le premier à lui prendre un set depuis près de trois mois –, le numéro un mondial montrait de plus en plus de signes de faiblesse à mesure qu’il avançait dans le tournoi. Cette fois, Djokovic se remet en mode « Djokosmic ». Il fait à nouveau le break pour mener 5-2 et conclut le set dans la foulée (6-2).Murray sans solutionLes 15 000 spectateurs de Bercy espèrent évidemment autre chose qu’une finale à sens unique. Les « Allez Andyyyy » et « Let’s go Murray » redoublent d’intensité dès l’entame de la deuxième manche. « Et bah voilà ! », entend-on au moment où l’Ecossais sauve une nouvelle balle de break dès la reprise. Malgré quelques rallyes en fond de court à l’avantage de Murray, celui-ci ne paraît pas en mesure d’inquiéter son adversaire. Le Britannique, qui dispute sa première finale à Bercy, cumule les fautes directes et se fait sans cesse déborder par un Djokovic agressif. Comme au premier set, Djokovic prend l’avantage à 2-1, mais laisse son adversaire revenir au score immédiatement.Murray, l’un des seuls à avoir battu le Serbe cette saison (le 10 août en finale du Masters 1 000 de Montréal), retrouve un peu d’allant en trouvant des angles à la précision millimétrée. Jusqu’à 3-3, il fait jeu égal avec son adversaire… avant que ce dernier hausse à nouveau le ton. Sur une volée de revers de fond de court, le numéro un mondial contre le revers de l’Ecossais et réalise le break. Solide au service, Djokovic ne flanche pas sur son engagement et se détache 5-3. Après 1 h 32 de jeu, il s’impose finalement 6-2, 6-4.Une victoire synonyme de records pour le numéro un mondial, qui n’a plus perdu avant la finale depuis son premier tournoi de la saison et remporte là son sixième Masters 1000 de la saison. Déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, Novak Djokovic devient le premier joueur à s’imposer quatre fois à Bercy. Il fait ainsi mieux que son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Et signe du même coup un quadruplé inédit.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.11.2015 à 22h38 Le PSG a réussi son meilleur résultat de la saison au détriment de Toulouse (5-0) et ainsi poursuivi son cavalier seul en tête de la Ligue 1, devançant désormais de onze points son nouveau dauphin, la surprenante équipe de Caen.Cette 13e journée s’achève dimanche soir avec le derby Lyon-Saint-Etienne (21 heures), opposant les deux poursuivants immédiats du leader parisien : seul l’éventuel vainqueur récupérera la deuxième place. Au cœur du feuilleton extra-sportif de la semaine avec l’affaire de sa « sextape », Mathieu Valbuena sera bien dans le groupe lyonnais.Parallèlement se disputera Bordeaux-Monaco, après OM-Nice (17 heures), avec le Marseillais Batshuayi dépassé d’une unité au classement des buteurs par Ibrahimovic et Moukandjo, auteurs tous les deux d’un doublé samedi et totalisant désormais 9 buts.Paris, et les autres On se demandait quelles conséquences aurait le rageant revers concédé contre le cours du jeu chez le Real Madrid (1-0) mardi en Ligue des champions, éloignant la perspective de la tête du groupe et scellant la première défaite du PSG toutes compétitions confondues cette saison.On a eu la réponse : en Espagne, cela s’appelle une « manita » (« petite main »), désignant autant de buts que de doigts. Face à des Toulousains timorés et même auteurs de « passes décisives » aux Parisiens, les attaquants du PSG se sont régalés : Di Maria a ouvert le score d’un coup franc lointain (6e), puis Ibrahimovic (18e, 75e) et les deux entrants Lucas (66e) et Lavezzi (78e) l’ont alourdi. Tous les attaquants parisiens se sont régalés, sauf un, Cavani : maladroit dans le jeu, il s’est montré très énervé lors de son remplacement à l’heure de jeu, gestes et jurons à l’appui au moment de s’asseoir sur le banc.Lire :Ligue 1 : Paris continue sa baladeCaen 2e, Lorient 6e Angers, qui a longtemps été la sensation du début de saison, a lâché prise avec deux défaites de suite dont celle de vendredi face à Rennes (2-0). Et c’est Caen qui récupère le statut de dauphin en renouant avec la victoire, après deux revers de suite, au détriment de Guingamp (2-1).En dix minutes, Féret (62e) et Delort (71e) ont propulsé le Stade Malherbe aux avant-postes sur des actions solitaires bénéficiant de la passivité de la défense de Guingamp, toujours calé en milieu de tableau (11e). Lévêque a réduit le score en fin de partie. Etonnants Normands, sans aucun match nul au compteur et à la différence de but de zéro !Autre sans-grade, Lorient pointe désormais à une belle 6e place après avoir disposé de la lanterne rouge, Troyes (4-1), avec des buts signés Jeannot, Ndong et donc un doublé de Moukandjo.Frisson en bas de tableau Les dernières minutes de la soirée ont souri à Montpellier et Lille, revenus du diable vauvert, et moins au Gazélec Ajaccio qui reste dans la zone rouge malgré sa nouvelle victoire.Montpellier, qui menait 1-0 par Roussillon (12e), s’est retrouvé relégable lorsque Bammou a égalisé pour Nantes à l’heure de jeu, mais son capitaine Hilton a arraché les trois points en toute fin de rencontre (90e). Et le MHSC reste la tête hors de l’eau, 17e du classement.Il devance d’un souffle le Gazélec, qui a bien cru sorti de la zone rouge. Les Corses ont néanmoins signé samedi leur troisième succès de rang, le premier de leur histoire à l’extérieur en L1. Ils ont profité de la très mauvaise passe de Reims (cinquième défaite d’affilée !) pour s’imposer en Champagne 2-1.Lille a eu chaud face à Bastia (1-1) : l’égalisation de Sidibé (87e) a sauvé les Dogues d’une situation très mal engagée, entre le but de Danic (73e) et l’exclusion de Boufal, le meilleur Lillois de la saison (82e). Septième nul pour le LOSC, qui n’a qu’un point d’avance sur le 18e et un de retard sur Bastia. Elisabeth Pineau Novak Djokovic a perdu un set. Pour être relevé, le détail montre à quel point, cette saison, la domination du numéro un mondial est ahurissante. Samedi 7 novembre, en demi-finale de Bercy, le Serbe a été bousculé par Stan Wawrinka, qu’il retrouvait cinq mois jour pour jour après la finale de Roland-Garros perdue face au Suisse. Mais il a su réagir dans la manche décisive, pour s’imposer 6-3, 3-6, 6-0.• Revivez ici le match au fil des minutesMalgré un coup droit moins impérial qu’à l’accoutumée, Novak Djokovic prend les commandes du premier set en s’emparant du service de Stan Wawrinka dès le quatrième jeu. Profitant des fautes directes du Suisse, qui n’hésite pas à prendre des risques pour tenter de dérégler le numéro un mondial, il confirme son break dans la foulée et s’envole 4-1. Wawrinka est tout proche de faire vaciller le Serbe sur son service grâce à ses claques en revers. Mais c’est sans compter sur la ténacité de Djokovic, qui reste sur une série de 20 victoires de rang. Le Serbe, sans dominer outrageusement les échanges, conserve son avance et s’adjuge la première manche 6-3 après quarante minutes.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Le public, resté sur sa faim après une première demi-finale soporifique entre Andy Murray et David Ferrer (remportée 6-4, 6-3 par l’Ecossais), espère une rencontre plus accrochée. Las, les points défilent. Wawrinka ne s’est visiblement pas remis de son match marathon achevé ce samedi matin aux aurores et laisse filer son jeu service. Mais cette fois, pas de café pour le réveiller. Le Suisse qui a provoqué l’ébahissement, puis les rires du public de Bercy vendredi soir en commandant un café serré en plein quart de finale contre Rafael Nadal – du jamais-vu sur le circuit masculin – se contente d’aller boire une bouteille d’eau déposée derrière un panneau publicitaire. Par un inconnu ou l’un de ses proches, on l’ignore, mais les effets de cet élixir de jouvence ne se font pas attendre.Fin de série pour DjokovicIl se procure une, deux, trois, quatre, puis cinq balles de débreak dès le jeu suivant. La cinquième sera la bonne. Le numéro 4 mondial recolle à 2-2. Les 15 000 spectateurs de Bercy sont prêts à s’enflammer. Djokovic leur en donne l’occasion en cédant à nouveau son engagement. Mené 4-2, le Serbe en perd son tennis et commet un festival de fautes directes. Agacé, il s’acharne sur sa raquette au jeu suivant, après avoir manqué deux occasions de débreaker. Wawrinka conclut ce set sans trembler (6-3) et met fin à une série de 29 sets gagnés consécutivement par le numéro un mondial.Le Suisse vient d’en faire une nouvelle démonstration. Il possède les armes pour déstabiliser son adversaire. Mais les efforts physiques concédés dans son quart de finale se font cruellement sentir. Les rallyes font craquer le numéro 4 mondial, qui s’effondre sur son service d’entrée de troisième set. Avant de baisser les armes. Djokovic réalise le double break (4-0), puis confirme au jeu suivant. En difficulté en fond de court, il vient régulièrement conclure les points au filet. Et déroule en infligeant un sévère 6-0 à Wawrinka, qui n’avait pas perdu une finale cette saison.Novak Djokovic rencontrera dimanche en finale Andy Murray, qui s’est défait un peu plus tôt dans l’après-midi de David Ferrer (6-4, 6-3). Une première à Bercy pour l’Ecossais.Lire aussi :Tennis : Andy Murray se hisse en finale à BercyElisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.11.2015 à 18h16 • Mis à jour le07.11.2015 à 21h54 Toulon a atomisé Montpellier (52-8) et rejoint le wagon de tête, pour la grande première de l’international australien Quade Cooper samedi, lors d’une 8e journée de Top 14 marquée aussi par la victoire de Pau face à Agen (33-31) dans le choc des promus.Après avoir encore craqué à Grenoble dimanche (29-33), les triples champions d’Europe sont repassés en mode rouleau-compresseur à Mayol pour le plus grand malheur du MHR. Huit essais dont un triplé de Josua Tuisova: la première au RCT de l’ouvreur international australien Quade Cooper, arrivé en début de semaine sur la Rade, a été célébrée avec brio. Et pour sa prise de marques en Top 14, le fantasque Wallaby a distillé deux caviars pour Turner, d’un coup de pied rasant, et pour Tuisova.Après leur début de saison difficile, cette victoire bonifiée fait beaucoup de bien aux hommes de Bernard Laporte, qui remontent provisoirement de la 8e à la 3e place, à point nommé avant la trêve européenne lors de laquelle ils recevront les Anglais de Bath et se déplaceront chez les Wasps.Dauphin flamboyant du leader Clermont il y a encore deux semaines, le MHR a en revanche pris un nouveau gros coup derrière la tête après son revers à domicile le week-end dernier face à Toulouse (25-33) et descend à la 6e place.Pau gagne le duel des promusEn attendant le remake de la dernière finale du Top 14 entre le Stade Français et Clermont dimanche (16h15), l’autre affiche de la journée était celle de la zone rouge entre Pau et Agen. Et ce sont les Palois qui se sont imposés sur le fil (33-31) dans ce bal des promus au stade du Hameau face à des Agenais qui sont revenus en deuxième période et ont bien failli les coiffer au poteau. Ce troisième succès en huit journées, tous à domicile, permet aux hommes de Simon Mannix (10e) de sortir la tête de la zone rouge avant l’arrivée tant attendue des All Blacks champions du monde Colin Slade et Conrad Smith.La Rochelle, pas passée loin de faire un coup la semaine dernière à Bordeaux (16-21), a récité pour sa part son rugby devant son public de Deflandre, faisant du petit bois d’Oyonnax (38-3) et conservant sa neuvième place au classement.Les Haut-Bugistes (12e), qui avaient pourtant relevé la tête face à Pau à Charles-Mathon (42-23), retombent eux dans leurs travers, avant leur première Coupe d’Europe, sur laquelle ils devraient faire l’impasse, vu leur situation en championnat.Enfin, à Brive, les Corréziens, battu de peu au Racing (14-17) après avoir mené durant la plus grande partie de la rencontre, ont confirmé leur bon début de saison et réintégré le wagon de tête (5e) en battant Bordeaux-Bègles (16-3). Elisabeth Pineau Bon, disons-le tout de suite, un match entre Andy Murray et David Ferrer n’est pas, sur le papier, l’affiche la plus alléchante. Sur le terrain non plus, d’ailleurs. Les spectateurs de Bercy ont pu une nouvelle fois s’en convaincre lors de la première demi-finale du tournoi parisien remportée samedi 7 novembre par l’Ecossais (6-4, 6-3), après 1 h 35 de jeu.• Revivez le match Murray-Ferrer au fil des minutesLe premier set est une succession de passages à vide de la part des deux joueurs. Premier à s’emparer du service de son adversaire, Murray se montre dominateur dans l’échange et s’appuie sur une première balle efficace. Mais l’Ecossais finit par lâcher le sien pour permettre à Ferrer de recoller à 3-3 puis de passer devant au jeu suivant. L’Espagnol, à qui le tournoi réussit plutôt bien – vainqueur en 2012 et finaliste en 2013 face à Djokovic – se procure trois balles de break à 4-3 que Murray s’emploie à sauver. Ferrer accuse le coup et… cède à nouveau son service. Le Britannique, qui dispute sa première demi-finale à Bercy, empoche la première manche 6-4 après cinquante minutes de jeu.Partie de ping-pongBreak et débreak, le refrain reprend de plus balle dans le deuxième set. Au point que les spectateurs doivent se demander s’ils sont bien assis dans l’enceinte de Bercy ou dans les tribunes du Paris 13 Tennis de table… Loin de capitaliser sur sa lancée, Murray se montre fébrile. Dès les premiers échanges du deuxième set, le nouveau numéro 2 mondial enchaîne les fautes directes grossières et cède son engagement après seulement trois jeux. Mais l’Ecossais n’a pas le temps de gamberger, au tour de l’Espagnol de trembler. Murray refait son retard sur un superbe passing de coup droit. Et confirme son break dans la foulée (5-3).Dans cette rencontre décousue, David Ferrer ne parvient pas à prendre l’ascendant. Sur une double faute, il offre une balle de match à l’Ecossais. Malgré une partition loin d’être convaincante mais plus lucide sur les points importants, ce dernier l’emporte finalement 6-4, 6-3. Et se qualifie pour la finale. Andy Murray rencontrera dimanche (15 heures) le vainqueur du match opposant Novak Djokovic à Stan Wawrinka. Une deuxième demi-finale qui, sur le papier, se montre, elle, prometteuse. Bonus : Stan, what else ?La facétie restera à coup sûr comme l’une des images de Bercy 2015, voire de la saison. Lors de son quart de finale face à Rafael Nadal disputé dans la nuit de vendredi à samedi (le match a commencé vers 23 heures), Stan Wawrinka a eu semble-t-il du mal à se tenir éveillé. Le Suisse s’est donc fait servir… un café serré lors d’un changement de côté dans le premier set (à 4-3 break contre lui) par le groom au service des joueurs. Tout simplement. L’effet fut presque immédiat. Deux jeux plus tard, il débreakait. Le numéro 4 mondial s’est finalement imposé (7-6, 7-6 en 2 h 21). « C’était parfait, l’arbitre m’a même dit que je pouvais commander un club-sandwich, s’est marré après coup Wawrinka. Je trouve que c’est sympa, il y a un canapé, une petite table, une lampe, de la musique… On est vendredi soir, j’aurais bien pris un Gin Tonic, mais je n’avais pas le droit ! »Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.11.2015 à 20h09 La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a annoncé, vendredi 6 novembre, avoir engagé des procédures disciplinaires contre quatre personnes.La commission d’éthique de l’IAAF révèle leurs noms dans un communiqué :Gabriel Dollé, responsable antidopage de l’IAAF jusqu’en décembre 2014 ;Pape Massata Diack, ancien chargé de mission marketing au sein de l’IAAF. Il est également le fils de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale ;Valentin Balakhnichev, trésorier de l’IAAF jusqu’en décembre 2014 et ancien président de la Fédération russe ;Alexei Melnikov, également russe et ancien entraîneur national de la marche.Lire aussi :La fédération internationale d’athlétisme en pleine tourmente judiciaireDossier lié à la lutte contre le dopageCette annonce intervient deux jours après la mise en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé de Lamine Diack, ex-président de la fédération, par le juge Renaud Van Ruymbeke, dans un dossier lié à la lutte contre le dopage. Son conseiller juridique, l’avocat Habib Cissé, et l’ancien responsable antidopage, M. Dollé, ont également été mis en examen. Par ailleurs, l’IAAF a fait savoir qu’elle avait lancé un audit indépendant sur ses finances et sur l’ensemble de ses processus opérationnels.Les responsables mis en cause sont soupçonnés d’avoir reçu des sommes d’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie.L’enquête des juges français est consécutive à un signalement de l’Agence mondiale antidopage, parvenu début août au parquet national financier (PNF). Après une enquête préliminaire, les investigations ont été confiées à des juges d’instruction financiers.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif Henri Seckel Andy Murray a passé deux heures et demie à geindre, à s’effondrer sur lui-même à chaque premier service envoyé dans le filet, à se toucher le bas du dos à chaque point perdu, bref, à donner l’impression de porter la misère du monde sur ses épaules. Et il a fini par venir à bout de Richard Gasquet, vendredi 6 novembre, au terme d’un quart de finale qui restera comme l’un des sommets de Bercy 2015 (7-6, 3-6, 6-3).Le n° 1 français a, lui, passé deux heures et demie à distribuer ses légendaires revers à une main, à trouver des angles insensés, à multiplier les miracles défensifs et à entrevoir l’exploit, avant d’être ramené à la raison par le n° 3 mondial. Ainsi le dernier joueur français disparaît-il de Bercy, où le public ne s’est pas complètement montré à la hauteur des prouesses de Gasquet et du spectacle proposé.Lire aussi :Tennis : ce qui a changé avec la métamorphose de « Bercy »L’accélération fatale de MurrayBreaké d’entrée de match, Gasquet est parvenu à refaire son retard, puis à pousser Murray au tie-break, au bout duquel il se procura une balle de set dont on se demande encore comment le Britannique parvint à la sauver – un revers slicé-lobé en bout de course pleine ligne alors que Gasquet était monté au filet. « Je n’ai pas de chance sur la balle de set, dira ensuite le Français. C’est un coup incroyable, ils ne sont que trois ou quatre à pouvoir réussir un coup pareil. » Une minute trente et trois points plus tard, Murray empochait la première manche.Faisant jeu égal physiquement, le Français parvenait à prendre le service de son adversaire à 3-2 dans le second set pour conserver son avantage jusqu’au bout. Le troisième débutait bien pour Gasquet, qui menait 2-1 après avoir un nouveau break. Comme souvent, Murray parut alors au fond du seau. Comme souvent il donna un coup d’accélérateur qui fut fatal à son adversaire. Toutes proportions gardées, l’ultime set de Richard Gasquet n’est pas sans rappeler celui de Gaël Monfils, en quarts de finale de Roland-Garros l’an dernier face au même adversaire (4-6, 1-6, 6-4, 6-1, 0-6).« Il ne rate jamais, il se bat tout le temps, il est très intelligent, a réagi Gasquet, qui finit l’année au 9e rang mondial. C’est pour ça que c’est Andy Murray. » En demi-finale, samedi, l’Ecossais affrontera l’Espagnol David Ferrer, vainqueur en trois sets (6-3, 6-7, 6-2) de l’Américain John Isner, qui avait brisé les cœurs parisiens jeudi en éliminant Roger Federer (7-6, 3-6, 7-6). La seconde demi-finale opposera Novak Djokovic, qui a mis deux tie-breaks à dominer Tomas Berdych (7-6, 7-6), à Stan Wawrinka, qui a vaincu Rafael Nadal sur le même score. La finale aura lieu dimanche à 15 heures.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Henri Seckel Rémi Dupré D’une habileté qui confine au funambulisme, Didier Deschamps a su esquiver les questions gênantes, jeudi 5 novembre, au siège de la Fédération française de football (FFF), lors de l’annonce de sa liste des 23 joueurs convoqués pour les prochaines rencontres amicales des Bleus contre l’Allemagne, le 13 novembre, et face à l’Angleterre quatre jours plus tard. Sous l’œil de son chef de presse historique, Philippe Tournon, le sélectionneur des Tricolores a refusé de commenter la mise en examen de son attaquant vedette Karim Benzema, qui a reconnu être intervenu auprès de son partenaire Mathieu Valbuena, victime d’un chantage à la sextape.Lire aussi :Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLe technicien s’est contenté de rappeler la « blessure » aux ischio-jambiers contractée par le buteur de 27 ans pour justifier sa non-convocation. Il a par ailleurs assuré que Mathieu Valbuena n’était pas « dans les meilleures conditions psychologiques » pour affronter la Nationalmannschaft, au Stade de France, puis les Three Lions, à Wembley. Un mini-événement, puisque c’est la première fois depuis le début du mandat de Deschamps, soit août 2012, que l’ex-ailier de l’Olympique de Marseille (2006-2014) n’est pas retenu dans le groupe.La cohabitation en questionA sept mois de l’Euro 2016, organisé en France, cette affaire qui implique les deux meilleurs éléments offensifs de la sélection (35 buts en 133 sélections à eux deux) pose un certain nombre de problèmes. Jeudi, Karim Benzema a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la « victime ». Cette décision ne peut être levée que par le juge chargé du dossier et, selon toute vraisemblance, la procédure pourrait durer plusieurs mois. Pendant cet intervalle, Didier Deschamps ne pourra donc pas appeler les deux joueurs pour un même rassemblement. La question se posera à lui pour les rencontres amicales programmées contre les Pays-Bas, le 25 mars, et la Russie, le 29 mars : si la justice n’a pas levé le contrôle judiciaire visant Benzema, le sélectionneur pourrait avoir à faire un choix entre les deux joueurs – sauf à n’en sélectionner encore aucun des deux. Dans le contexte pesant de cette instruction judiciaire, Didier Deschamps pourrait-il porter son choix sur le joueur du Real ? On se souvient qu’à l’instar de son partenaire Franck Ribéry Karim Benzema avait été constamment sélectionné par Laurent Blanc et Didier Deschamps durant « l’affaire Zahia », pour laquelle il avait mis en examen en juillet 2010 puis blanchi en janvier 2014.Et qu’en serait-il si le buteur du Real devait cette fois être reconnu coupable par la justice ? Didier Deschamps pourrait-il encore le sélectionner, lui qui a promulgué « une charte de bonne conduite » sur le terrain et en dehors, lors de son intronisation à la tête des Bleus ? Jadis complices sur le terrain, Karim Benzema et Mathieu Valbuena pourront-ils cohabiter à l’avenir, si le premier devait être blanchi ? « J’espère que ces deux garçons redeviendront amis », a déclaré sur i-Télé le président de la FFF, Noël Le Graët, qui a soutenu l’attaquant des Tricolores. « Benzema a beaucoup d’alliés au sein du vestiaire, contrairement à Valbuena, souffle-t-on aux portes de Clairefontaine, le camp de base de la sélection. Comment cela va-t-il se passer quand Mathieu reviendra ? »Lire aussi :Karim Benzema et son encombrant entourageLe retour de Ben ArfaEn attendant, l’absence des deux cadres a contraint Didier Deschamps à remanier sa liste. Transféré cet été à la surprise générale au club mexicain des Tigres UANL, l’ex-attaquant de l’OM André-Pierre Gignac, 29 ans, signe son retour chez les Tricolores. Pour épauler Antoine Griezmann, Olivier Giroud et le jeune Anthony Martial (19 ans), le sélectionneur a convoqué pour la première fois le néophyte Kingsley Coman, 19 ans, et performant avec le Bayern Munich.Par ailleurs, la réintégration du prodige niçois Hatem Ben Arfa (13 sélections, 2 buts depuis 2007), 28 ans, a été éclipsée par « l’affaire Benzema ». Rappelé à l’ordre par la FFF pour son comportement au sortir de l’Euro 2012, l’ex-ailier de l’Olympique lyonnais (2002-2008) n’avait plus revêtu le maillot bleu depuis trois ans et demi.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré et Richard Schittly (Lyon, correspondant) Le 17 novembre 2010, Karim Benzema et Mathieu Valbuena inscrivaient les deux buts de l’équipe de France — entraînée par Laurent Blanc — lors de sa victoire (2-1) en match amical contre l’Angleterre, à Wembley. Cinq ans jour pour jour après ce succès de prestige, les deux attaquants ne fouleront pas la pelouse du « temple londonien » pour affronter les Three Lions, en match préparatoire à l’Euro 2016. Jeudi 5 novembre, le patron des Bleus, Didier Deschamps, a préféré renoncer à convoquer la star du Real Madrid et l’ailier de l’Olympique lyonnais.Lire aussi :Equipe de France : Karim Benzema pris dans la tempêteJuste avant d’annoncer la liste des 23 joueurs retenus pour les rencontres amicales contre les champions du monde allemands, le 13 novembre, au Stade de France, puis face à la Perfide Albion, le sélectionneur a appris la mise en examen de Karim Benzema pour « des chefs de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement ». Durant sa garde à vue de vingt-quatre heures dans les locaux de la police judiciaire de Versailles, le meilleur buteur des Bleus en activité (27 réalisations en 81 sélections depuis 2007) a reconnu être intervenu dans la désormais fameuse affaire du chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire Mathieu Valbuena est la victime.Pensionnaire du Real Madrid depuis 2009, le joueur de 27 ans a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact « de quelque façon que ce soit avec la victime et les autres mis en examen. » S’il a refusé d’évoquer « l’affaire pour laquelle Karim est entre les mains de la justice », préférant s’attarder sur « sa blessure » aux ischio-jambiers, Didier Deschamps a assuré que Mathieu Valbuena n’était pas « dans les meilleures conditions psychologiques » pour aspirer à participer au stage des Bleus. « Karim et Mathieu étaient très potes, je tombe de l’arbre, commente une source proche de l’équipe de France. En tout cas, c’est un coup dur pour Didier et les Bleus. » « Des termes orduriers »Pour l’avocat du joueur, Me Sylvain Cormier, « Karim Benzema démontrera sa bonne foi. Il est vraiment de tout coeur avec son ami Mathieu Valbuena ». Ce n’est pas l’avis des enquêteurs, pour qui « Benzema a bien reconnu en garde à vue qu’il savait que son intervention n’était pas amicale compte tenu des propos utilisés sur les écoutes ».Karim Benzema serait intervenu à la demande d’un ami d’enfance qui servait d’intermédiaire à deux maîtres chanteurs originaires de Marseille, l’ex-club de Valbuena. Selon nos informations, il s’agirait de Karim Zenati, 32 ans, mis en examen pour « tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs » et placé en détention provisoire jeudi 5 novembre. Les enquêteurs s’intéressent particulièrement à une discussion entre Benzema et Valbuena, tenue le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement des Tricolores. Ce jour-là, l’ancien avant-centre de Lyon aurait évoqué l’existence de ladite sextape à son coéquipier. Selon le conseil du joueur, Benzema serait intervenu pour dire à Valbuena de « ne pas se laisser faire et de ne pas payer ». Une version qui s’oppose à celle des enquêteurs pour lesquels « les écoutes téléphoniques montrent que Zenati sollicite Benzema pour faire pression sur Valbuena dans des termes assez orduriers ».L’attaquant est natif du même quartier que Karim Zenati, au Bron Terraillon, à l’est de Lyon. Les deux jeunes hommes ne se sont jamais perdus de vue malgré la trajectoire ascendante du joueur formé à l’OL et dont il portera les couleurs de 1997 à 2009. Lié par ailleurs à Gressy, le frère cadet de Karim Benzema, Zenati est bien connu de la police lyonnaise. Doté d’un « profil de délinquant de cité », selon un enquêteur qui l’a arrêté par le passé, il a été condamné en mars 2006 à huit ans de prison, dans une affaire de braquages commis en 2003 alors qu’il était tout juste majeur. En novembre 2009, la police judiciaire le retrouve cette fois dans une affaire de « go-fast », un convoi remontant d’Espagne avec plus de 200 kilos de cannabis sur l’A7. Il circulait alors à bord d’une Audi TT blanche, prenant la fuite à toute vitesse, malgré un pneu crevé. Quelques jours avant son arrestation, il avait été aperçu en compagnie de Benzema dans la tribune présidentielle du stade de Gerland à Lyon, à l’occasion d’un match entre l’OL et Olympique de Marseille.Un ami en prisonSurnommé « Karlouche » (« Black » dans les cités), le trentenaire d’origine tunisienne avait impressionné le président de la cour d’assises de Lyon, lors de son procès en mars 2006. « On vient des quartiers. On n’a pas les mêmes repères, avait-il déclaré à l’époque. La violence, on est né dedans, dans les cités, à l’école, on n’a pas pris conscience qu’en faisant des braquages c’était quelque chose de grave. » A l’occasion d’une visite en avril de Benzema dans une école primaire de son quartier d’enfance, Zenati avait été vu à ses côtés. Selon Hervé Guyenard, l’un de ses avocats, il avait été accompagné par Benzema alors qu’il était convoqué chez le juge des enfants, avant son affaire de braquages. Le footballeur a aussi rendu visite à son ami lorsqu’il était en prison et lui a même un temps trouvé un travail pour une marque de vêtements de sport.Selon un ancien avocat proche du dossier, « l’entourage de Karim Benzema donne un ensemble assez insupportable, certains profitent de sa fortune et pensent que tout s’achète ». « Benzema a quand même pris une stature internationale et il doit en tenir compte et avoir un comportement adéquat, s’agace un agent de joueurs. On défend tous nos origines mais on ne peut pas être liés à la vie, à la mort avec les amis du quartier. Il peut y avoir des pressions du type ’ tu te rappelles quand on était petits, tu ne vas pas changer ’. Benzema s’est fait avoir par des parasites. » Un autre impresario abonde dans ce sens : « Dans leur très grande majorité, les Bleus font confiance à leurs potes d’enfance. Ils se disent qu’ils ne peuvent pas se faire baiser par leurs potes. C’est un réflexe pseudo-sécurisant. Pourtant, ces derniers n’ont parfois pas évolué et vivent aux crochets des autres. »Un agent qui frappe des journalistesDepuis 2004 et l’âge de 17 ans, Benzema confie ses intérêts à un troisième Karim : Djaziri, un agent lyonnais doté d’une licence de la Fédération française de football (FFF), qui a notamment collaboré avec l’ex-attaquant de l’OL Frédéric Piquionne. « C’est un agent malin, pro, qui a beaucoup fait pour Karim, explique un fin connaisseur des Bleus. C’est quelqu’un de posé mais qui peut avoir des coups de sang. »Durant le Mondial 2014 au Brésil, Karim Djaziri a vécu plusieurs semaines à Ribeiro Preto, près du camp de base de la sélection, pour veiller sur son protégé. Après l’élimination de l’équipe de France par l’Allemagne en quarts de finale, l’agent a agressé plusieurs journalistes de l’Equipe. Furieux d’un article consacré à son poulain dans les colonnes du quotidien sportif, Djaziri était accompagné, ce jour-là, d’un ami « costaud », correspondant au profil de Karim… Zenati. « Quand on a un agent qui frappe des journalistes car il n’est pas content d’un papier publié, ça fait beaucoup », s’agace-t-on aux portes du vestiaire de la sélection. Malgré les appels du pied de Jean-Pierre Bernès, l’agent de Deschamps et Valbuena, ou d’Alain Migliaccio, ancien représentant de Zinédine Zidane, Benzema a toujours refusé de se séparer de Djaziri. « Karim n’a jamais voulu changer d’agent, confirme un proche du joueur. C’est une forme de fidélité qui correspond à l’état d’esprit du quartier. »Le soutien du patron de la FFFDos au mur, le numéro 10 et meilleur argument offensif des Tricolores a reçu le soutien du président de la Fédération, Noël Le Graët. « J’ai pour lui beaucoup d’affection. C’est un joueur énorme et un homme de grande qualité. On ne le laisse pas tomber. Il a des fréquentations à améliorer mais il n’y a pas de décision définitive. J’en ai vu d’autres, des gens en garde à vue et blanchis le lendemain. Il n’y a pas d’affaire Benzema », a estimé le patron de la FFF. Problème, ce n’est pas la première fois que Karim Benzema doit rendre des comptes à la justice. En juillet 2010, il avait été mis examen dans le cadre de la déjà très médiatique affaire Zahia pour « sollicitation de prostituée mineure », avant d’être blanchi en janvier 2014, à l’instar de son partenaire en sélection Franck Ribéry. Au printemps 2013, le fou de bolides avait été condamné à une amende de 18 000 euros par un tribunal de Madrid après avoir été flashé à 216 km/h dans la banlieue de la capitale espagnole. « J’aimerais que Benzema soit blanchi et que ces deux garcons (l’attaquant du Real Madrid et Valbuena) redeviennent amis. Je ne le condamne pas. Benzema, c’est facile comme cible. Il est condamné avant d’avoir pu discuter. A cette heure-ci, je lui fais confiance.» A sept mois de l’Euro 2016, son avenir en Bleus est désormais entre les mains de la justice.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRichard Schittly (Lyon, correspondant)Journaliste au Monde 31.10.2015 à 22h19 Lyon, sommé de réagir cette semaine par son président Jean-Michel Aulas, a rendu une bien triste copie face à la lanterne rouge Troyes (1-0), alors que le Gazelec Ajaccio a enchaîné une deuxième victoire, contre Bordeaux (2-0), samedi pour la 12e journée de Ligue 1.L’OL s’en est remis à un pénalty de Claudio Beauvue (78e) pour écarter Troyes, lanterne rouge privée de deux défenseurs sur blessure, et réduite à dix après l’exclusion de l’avant-centre Corentin Jean (35e) pour excès d’engagement sur un tacle. C’est inquiétant, à trois jours d’un match de Ligue des champions crucial contre le Zenit Saint-Pétersbourg, et une semaine avant un derby bouillant contre Saint-Etienne. Reste que, même sans la manière, les Lyonnais sont provisoirement seconds, en attendant le déplacement d’Angers à Monaco dimanche.Et les Lyonnais se sont montré dangereux à de multiples reprises en seconde période, mais ont longtemps buté contre un très bon Paul Bernardoni, le tout jeune gardien troyen.Leurs prochains adversaires en championnat, eux, n’ont pas eu de problème de réussite. Saint-Etienne s’est offert sa plus large victoire de la saison (3-0) face à Reims, le tout grâce à un très bon Valentin Esseyric, buteur (83e) et à Nolan Roux, auteur de deux passes décisives. Saint-Etienne est désormais 4e, à égalité de point avec Lyon.Festival de cartonsAutre club européen, Bordeaux n’en finit plus de décevoir. Les hommes de Willy Sagnol sont allé perdre en Corse face au Gazelec Ajaccio (2-0) qui, grâce à un doublé de Mohamed Larbi (44e, 68e), enchaîne un deuxième succès d’affilée et profite du nul entre Toulouse et Montpellier (1-1) pour espérer sortir bientôt de la zone de relégation. A noter que dix cartons ont été distribués au cours de la rencontre, dont un double contre le capitaine corse, Rodéric Filippi.Le derby breton entre Guingamp et Lorient (2-2) aussi a été très « chaud », avec une double exclusion (Majeed Waris à Lorient et Younousse Sankharé à Guingamp) et des décisions arbitrales contestées. Il a aussi vu quelques beaux gestes, dont le but le plus rapide de la saison inscrit, d’un geste acrobatique, par le Guingampais Jimmy Briand après 19 secondes de jeu. Yannis Salibur, déjà passeur, a inscrit le deuxième but guingampais (83e) mais Benjamin Moukandjo a égalisé deux fois (64 s.p., 90+3).Dans le dernier match de la soirée, Bastia s’est donné un peu d’air grâce à un but un peu inespéré de Sadio Diallo (31e) contre Caen, qui déloge les Caennais du podium. 31.10.2015 à 19h58 Rien ne va plus pour Chelsea et José Mourinho! Les « Blues », battus pour la sixième fois en onze journées samedi par Liverpool, sont à la dérive et la crise semble profonde, alors que Manchester City et Arsenal poursuivent eux leur duo en tête de la Premier League.RESTRICTED TO EDITORIAL USE. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or 'live' services. Online in-match use limited to 75 images, no video emulation. No use in betting, games or single club/league/player publications. RESTRICTED TO EDITORIAL USE. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or 'live' services. Online in-match use limited to 75 images, no video emulation. No use in betting, games or single club/league/player publications.Le naufrage de Chelsea, Mourinho sur la sellette?La saison dernière, Chelsea avait attendu le mois de décembre pour concéder sa première défaite en championnat. Mais là, avant même le mois de novembre et à la 11e journée seulement, les Blues ont déjà perdu pour la sixième fois en championnat face à Liverpool samedi (3-1) à Stamford Bridge. José Mourinho ne maîtrise plus rien, ni son attaque léthargique (un seul tir en première période), ni sa défense (22 buts encaissés, la plus mauvaise de toute la ligue). Ses stars de la saison dernière, Terry, Hazard, Costa, ne sont que des pâles copies des joueurs qui ont mené Chelsea au titre l’an dernier alors que Fabregas et Matic étaient même remplaçants samedi. Le technicien portugais est toujours en poste, mais malgré une indemnité de licenciement à 50 millions d’euros, la question de son avenir à la tête des « Blues » est posée tant la crise est profonde. Le Spécial one n’est plus du tout spécial. Pour Jurgen Klopp, l’entraîneur de Liverpoool, ce succès de prestige l’annonce sur la scène anglaise. Il en avait besoin après quatre premiers matches poussifs (trois nuls 1-1 et un succès 1-0).City et Arsenal creusent l’écartLa performance du jour est à attribuer à Arsenal, vainqueur d’un déplacement périlleux à Swansea (3-0). Même sans Ramsey, Walcott ou Oxlade-Chamberlain, les Gunners se sont imposés en patron et encore une fois grâce à ses Français. Comme le week-end dernier contre Everton (2-1), Olivier Giroud et Laurent Koscielny ont été les buteurs décisifs d’un match totalement maîtrisé. Joel Campbell a même inscrit son premier but en Angleterre. Manchester City, de son côté, a fait le travail sans briller et sans forcer non plus à l’Etihad Stadium contre Norwich (2-1) mais en se faisant une belle frayeur quand les Canaries ont égalisé à la 84e minute. Kevin De Bruyne a encore eu un rôle clé avec une nouvelle passe décisive sur le but d’Otamendi avant que Yaya Touré ne scelle la victoire. KDB est en feu depuis son arrivée et porte City en l’absence de Silva et Aguero. Voila Gunners et Citizens toujours leaders mais avec quatre points d’avance sur leur rival Manchester United.MU déçoit encoreUn troisième 0-0 de suite, cette fois à Crystal Palace samedi, pour un entraîneur qui a dépensé près d’un demi milliard d’euros depuis son arrivée à Manchester United, cela fait quand même tâche. Louis Van Gaal est décevant depuis qu’il est en place à MU. Pauvreté dans le jeu, manque d’idée et de créativité, ses Red Devils sont à la peine à l’image de Rooney et Martial, peu inspirés devant le but. Sans victoire lors des quatre derniers matches toutes compétitions confondues, balayé à Arsenal (3-0) il y a quelques semaines, Manchester United ne fait plus peur du tout. Les Mancuniens sont décrochés en championnat derrière Arsenal et surtout le voisin honni Manchester City. Ils devront faire attention derrière eux aussi, puisque Leicester, vainqueur de West Bromwich (3-2), leur est passé devant à la troisième place et que West Ham, battu à Watford (2-0) aurait pu faire de même. Tottenham, qui accueille Aston Villa lundi soir, peut également revenir à un point. 31.10.2015 à 18h51 • Mis à jour le31.10.2015 à 19h41 | Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial) et Bruno Lesprit (Twickenham, envoyé spécial) Le monde du rugby est noir : la suprématie des Néo-Zélandais sur l’Ovalie est désormais totale après leur victoire, samedi 31 octobre à Twickenham, sur l’Australie (34-17) en finale de la huitième édition de la Coupe du monde. Les coéquipiers du capitaine Richie McCaw, qui faisait ses adieux internationaux avec d’autres compagnons d’armes comme le demi d’ouverture Dan Carter et les centres Ma’a Nonu et Conrad Smith, ont battu leurs « voisins » au terme d’une finale magnifique, d’abord royalement dominée par les vainqueurs avant une inespérée remontée australienne. Mais le fol espoir des Wallabies a été tué dans l’œuf par l’intelligence tactique et la précision au pied du héros du match, Dan Carter.Avec trois sacres, après ceux de 1987 et de 2011, les All Blacks deviennent la sélection la plus titrée de cette compétition devant leurs malheureux adversaires de la finale et ceux de la demie, les Sud-Africains, qui restent à deux triomphes chacun. Et ils mettent fin à une malédiction : c’est la première fois qu’ils s’imposent en Coupe du monde hors de leur Eden Park d’Auckland. Enfin, les hommes à la fougère argentée deviennent les premiers à remporter le trophée sur deux éditions consécutives.Dernier hakaCette finale 100% hémisphère sud était inédite en Coupe du monde, mais semblait promise depuis le début du tournoi. Sur la pelouse avaient été déployés deux drapeaux jumeaux comportant l’Union jack dans le coin supérieur gauche et la Croix du sud sur fond bleu foncé. Ce qui les distingue ? Quatre étoiles rouges pour la Nouvelle-Zélande, six blanches pour l’Australie. La Coupe Webb-Ellis est posée devant les deux formations au moment des hymnes. Un panache tricolore bleu-blanc-rouge strie le ciel après le passage d’un avion. Ce n’est pas un hommage à la France, simplement les couleurs de la Royal Air Force. Puis retentit le dernier haka du Mondial, mené par le talonneur remplaçant Keven Mealamu devant des Australiens impassibles.Ce sont les Néo-Zélandais qui prennent la conduite des débats. Après cinq minutes d’occupation du camp australien s’élève aussi l’avant-dernier (il y aura un bis en deuxième mi-temps) et tout à fait incongru Swing Low, Sweet Chariot, chant du cygne d’un pays-hôte éliminé il y a pratiquement un mois. Il s’éteint quand Dan Carter inscrit les premiers points de la finale après avoir bénéficié d’une pénalité.A la sortie des rucks, tous les ballons semblent atterrir entre des mains néo-zélandaises. Les Wallabies sont soumis à l’éteignoir et il faut une faute de main à la réception de l’arrière Ben Smith devant ses 22 mètres, suivie d’une mêlée écroulée par le pilier Owen Franks, pour leur apporter de l’oxygène. L’ouvreur Bernard Foley égalise avant le premier quart d’heure.Marée noire Le répit est de courte durée. Une énorme bataille physique est engagée avec de la casse côté australien puisque le pilier Kane Douglas et le centre Matt Giteau doivent céder leur place. Daniel Carter est à l’évidence ciblé dans le camp adverse, ce qui ne l’empêche pas de redonner l’avantage aux siens à la 27e minute, avant de poursuivre son sans-faute au pied à la 36e. Malgré l’abattage des troisièmes lignes Michael Hooper et David Pocock, la question est de savoir combien de temps les Australiens vont pouvoir résister à la marée noire.La réponse arrive dans les dernières secondes de la première période : un essai splendide, côté droit, de l’ailier Nehe Milner-Skudder, après un exercice de passe à quatre avec les deux Smith (Conrad et Aaron) et Richie McCaw. A 16-3 à la mi-temps, la messe semble dite. La nuit tombe sur Twickenham et le ciel s’assombrit pour les Australiens qui doivent remonter treize points. Statistiquement, toutes les équipes qui menaient à la mi-temps d’une finale de Coupe du monde ont soulevé le trophée Webb-Ellis.Un autre chiffre est encore plus préoccupant : les Néo-Zélandais quittent le terrain avec 71 % de possession du ballon en leur faveur durant la première période. L’emprise « kiwi » se confirme dès le retour des vestiaires. Sonny Bill Williams, à peine entré en jeu, fixe trois adversaires. Sa passe après contact trouve les bras de Ma’a Nonu. La cavalcade du trois quarts-centre peut commencer : dreadlocks au vent, le futur centre du Rugby club toulonnais, sème tous les Aussies partis à sa rencontre avec un cadrage-débordement, puis un sprint vers la ligne d’en-but. Echec assez rare pour être souligné, Dan Carter rate sa transformation depuis le côté gauche du terrain.Espoir ténuA 21-3, l’espoir de remontée reste ténu pour les Wallabies. L’arrière néo-zélandais Ben Smith se charge de les relancer une deuxième fois : il est exclu du terrain pour dix minutes en raison d’un plaquage délictueux sur un Drew Mitchell soudain transformé en fétu. A la faveur d’un maul, le troisième-ligne David Pocock, reconnaissable à son casque bleu, aplatit dans l’en-but. Soulèvement en tribunes : ce premier essai australien du match tire de leur torpeur les supporteurs jaune et vert. La transformation de Bernard Foley ramène les hommes de Michael Cheika à onze points des Blacks (21-10). L’Australie profite des flottements néo-zélandais pour remonter à seulement quatre points des Blacks et laisser augurer d’une fin de match époustouflante. Sur une course folle, le centre Tevita Kuridrani transperce les vingt deux mètres des Blacks et résiste à la charge de Julian Savea pour déposer le ballon à proximité des poteaux. De quoi faciliter la transformation de Foley, auteur d’un sans-faute dans ce registre.Souveraineté absolueD’un coup de pied assuré, Dan Carter ramène un peu de sérénité dans le camp néo-zélandais, de nouveau à quinze contre quinze : à plus de quarante mètres de distance, le meilleur buteur de l’histoire du rugby international réussit un drop salutaire qui redonne de l’ampleur au score.Pour ses adieux internationaux, la recrue du Racing 92 persiste dans ses coups de pied : à six minutes de la fin, une pénalité longue distance procure aux siens une avance confortable de dix points (27-17). Et déclenche, en tribunes, une salve de « All Blacks ! All Blacks ! ». Le public de Twickenham peut exulter pour de bon, à la 79e et avant-dernière minute de jeu, lorsque Beauden Barrett, tout droit sorti du banc de touche, parachève le succès néo-zélandais d’un ultime essai sur contre : le Néo-Zélandais prend de vitesse deux Australiens, poussant du pied le ballon pour mieux l’aplatir. Les All Blacks restent champions du monde jusqu’à Japon 2019. Leur souveraineté est absolue. Pour la deuxième fois en l’espace de quatre ans, Richie McCaw a pu soulever le trophée Webb-Ellis.Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeBruno Lesprit (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial) En Nouvelle-Zélande, le rugby est une affaire sérieuse. Jonathan Coleman, le ministre néo-zélandais de la santé, également chargé des loisirs et des sports, a fait le déplacement à Londres, samedi 31 octobre, pour assister à la finale de la Coupe du monde de rugby entre son pays et l’Australie, à 17 heures. Ce membre du Parti national, la formation conservatrice au pouvoir, arrive de Paris, et plus précisément du siège de l’Unesco, où il participait jeudi et vendredi à une convention internationale contre le dopage dans le sport.Lire aussi :Coupe du monde de rugby: le derby de l’Oceanie en finaleLe rugby est-il toujours le sport n° 1 en Nouvelle-Zélande ? Jonathan Coleman : Les All Blacks restent l’équipe n° 1 du pays, oui. Je parlais à ma fille vendredi et elle me disait qu’à Auckland, tous les enfants de son école portaient du noir pour supporter les All Blacks. Ça reflète le niveau d’excitation et aussi la place du rugby dans la société néo-zélandaise. On place de telles attentes dans notre équipe de rugby que, par le passé quand on jouait mal, nos défaites avaient vraiment l’humeur du pays. En 1999, après la défaite contre la France [en demi-finale de Coupe du monde], l’humeur était si pesante que certains avaient du mal à vouloir se rendre au travail les jours suivants.Cette passion se traduit-elle aussi par le nombre de joueurs de rugby dans le pays ? Depuis vingt ans, on observe la progression du foot. Aujourd’hui, il y a plus de joueurs de football que de rugby dans le pays [la Fédération internationale de football recense dans le pays 198 000 joueurs dont 102 000 licenciés, contre 148 000 joueurs pour celle de rugby]. Ce phénomène concerne surtout les enfants. L’une des raisons, je pense, est qu’au rugby les gabarits des joueurs sont de plus en plus importants. Certaines mères préfèrent, à mon avis, que leurs enfants évitent ce sport de contact. Mais tous restent quand même fans de rugby. Alors qu’en football, pour qu’il y ait du monde devant un match de notre sélection nationale, il faut vraiment que l’enjeu soit d’importance.Comment expliquer la domination des All Blacks, numéros 1 mondiaux, malgré un nombre de licenciés bien inférieur à celui de la France ou de l’Angleterre ? Le rugby fait partie de notre culture. J’ai moi-même joué talonneur à l’université. Et je sais que mon fils de cinq ans m’a dit qu’il s’y mettrait l’an prochain. En Nouvelle-Zélande, dès l’âge de cinq ou six ans, les garçons et plus récemment les filles commencent à exercer leurs « skills » [aptitudes techniques]. Ce sont des qualités qu’il faut développer dès le plus jeune âge.Quel budget votre ministère consacre au rugby ? Sur un budget d’environ 100 millions de dollars néo-zélandais [61 millions d’euros], nous n’en consacrons qu’un peu plus d’un million pour nos structures de rugby à VII, parce que ce sport deviendra olympique l’année prochaine aux Jeux de Rio. Mais nous n’avons pas besoin de financer les équipes de rugby à XV, qui peuvent se débrouiller sans nous. D’autant qu’en Nouvelle-Zélande, le financement du sport repose aussi sur des taxes prélevées sur les machines de jeu.Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au Monde Patricia Jolly On peut être fin navigateur et vrai compétiteur sans être imperméable au stress ni insensible au cours des événements. Comme Ian Lipinski qui reprendra la mer entre Lanzarote et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), dimanche 31 octobre, à 13 heures, pour la deuxième étape de la Mini-Transat, après une escale de plus d’un mois aux Canaries…Lire aussi :Mini Transat : Davy Beaudart remporte la première étape aux CanariesLe 27 septembre, les cheveux en pétard, incrédule, ce marin de 34 ans au regard délavé coupait, en vainqueur du classement des Minis (6,50 m) de série, la ligne d’arrivée de la première étape de la Mini-Transat reliant Douarnenez (Finistère) à l’île espagnole, sur Entreprise(s) innovante(s), en sept jours 14 heures 31 minutes et 24 secondes de course au rythme de 6,82 nœuds de moyenne.« C’était trop beau ! »« C’était un truc de ouf, cette étape !, s’était-il alors enthousiasmé. On a eu une météo de rêve… On va le payer sur la deuxième étape, c’était trop beau ! », avant de confesser avoir connu un coup de mou en début de course : « J’ai pleuré... Je n’ai pas un gros mental, je voyais ma course perdue. » Il avait en effet pris, le deuxième jour, une option radicale vers l’ouest qui le positionnait momentanément en milieu de flotte par rapport à la route directe. Mais l’esprit collectif « ministe » l’a tiré d’affaire. Très « sport », son concurrent direct, Tanguy Le Turquais (Terreal) – finalement 2e du classement des bateaux de série à Lanzarote à plus de 7 h 30 – lui a généreusement remonté le moral par l’entremise du seul moyen de communication dont les ministes disposent à bord : la VHF. Jusqu’à se faire dépasser... « On a fait un bout de chemin ensemble, a expliqué Ian Lipinski, et puis je l’ai doublé. Et, une fois revenu dans le groupe de tête, puis en tête, je me suis senti mieux. »« J’ai pleuré... Je n’ai pas un gros mental, je voyais ma course perdue »C’est en passant deux années, dès l’âge de 12 ans, sur un ancien thonier reconverti en école flottante – dont le fondateur a été condamné  en 2013 à douze ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur mineurs – qu’Ian Lipinski a pris le goût du large et des transatlantiques.Il a ensuite travaillé aux Glénans, passé un brevet d’Etat à l’Ecole nationale de voile (ENV) et voyagé. Avant d’être embarqué par un copain sur la Mini-Fasnet et d’y découvrir le plus petit des bateaux de course : le Mini (6,50 m). Il se lance sur ce circuit en 2012 en voilier de série (Pogo 2) et y brille très vite, terminant notamment cette année-là 3e de la course Les Sables-d’Olonne - les Açores - Les Sables-d’Olonne.En 2013, il figure parmi les favoris de la Mini-Transat en voiliers de série, mais le rêve tourne court au large du Portugal. Dans une mer croisée et très courte avec trois à quatre mètres de creux et par 35 nœuds de vent, Lipinski se fait rouler par une méchante vague. «  Il s’est mis à l’envers et s’est rempli d’eau, relate le navigateur. Le mât, qui n’a pas cassé pendant un moment, empêchait la coque de rouler et de passer à l’angle nécessaire pour se redresser. Enfermé dedans, j’ai nagé à l’intérieur, puis j’ai déclenché la balise de détresse. Un cargo polonais m’a récupéré quelques heures plus tard à 80 milles de Porto ; j’étais un peu choqué. »Appel téléphonique miraculeuxRemorqué quelques jours plus tard au Portugal, le bateau n’était plus qu’une épave que Lipinski revend à un Italien. Il retourne faire « des piges », c’est-à-dire préparer les bateaux d’autres skippeurs – des amis du circuit Figaro 2 (monotypes de 10,10 m) – ou naviguer avec eux jusqu’à un appel téléphonique miraculeux mi-janvier 2014.Le chantier naval Prépa nautic, basé à  a Rochelle et créé par deux associés décidés à construire et à commercialiser un nouveau Mini de série – l’Ofcet 6.50 – fait alors appel à lui. « Ils cherchaient un skippeur pour courir sur la première unité, raconte Lipinski. C’était l’opportunité rêvée pour retenter l’aventure. » Ingénieur en aéronautique n’ayant « jamais exercé », Ian Lipinski s’est décidé en un clin d’œil à se lancer dans cette « aventure technologique ».« C’était excitant de s’engager dans la boucle de construction et d’optimisation d’un bateau que personne ne connaissait », explique-t-il. Il s’y attelle donc en n’ayant vu « que les plans » et acquiert du même coup – pour « un peu moins cher  » – ce coursier commercialisé à un prix public de 54 000 euros HT sans jeu de voiles ni électronique. De quoi séduire l’ensemble de partenaires réunis sous l’appellation d’Entreprise(s) innovante(s) qui le sponsorisent, séduits par le caractère « start-up » de ce chantier. « Ça correspondait aussi très bien à l’esprit “ministe” novateur et qui se veut laboratoire d’expérimentations technologiques », précise Lipinski.Comme Flexirub de Davy Beaudart, en tête du classement des prototypes après la première étape, Entreprise(s)-innovante(s) présente beaucoup de volume à l’avant de la carène.  « Il a un nez très rond et avance plus vite que les autres dans les conditions proches du vent de travers », explique son skippeur.Il existe aujourd’hui dix Ofcet 6.50 au monde, dont deux autres participent à la Mini-Transat : Novintiss de Julien Pulvé et Tous au large de Mathieu Bourdais qui ont respectivement terminé 4e et 16e de la première étape au classement des voiliers de série. L’arrivée à Pointe-à-Pitre est prévue mi-novembre.La Mini-Transat : mode d’emploi20e éditionCourse transatlantique biennale en solitaire sans assistance ni communication en deux étapes réservée aux monocoques de 6,50 m (prototypes ou voiliers de série) sur une distance totale théorique de 4 020 milles nautiques soit 7 445 km.Départ de la 1re étape : 19 septembre 2015 à Douarnenez (Finistère) vers Lanzarote (Canaries)Départ de la 2e étape : 31 octobre 2015 de Lanzarote vers Pointe-à-Pître (Guadeloupe) à 13 heures TUArrivée : prévue à Pointe-à-Pître vers le 14 novembre 2015Participants : 72 solitaires au départ de Douarnenez et 64 partants à Lanzarote, après deux abandons sur 26 concurrents en prototypes et six abandons sur 46 en voiliers de série.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 30.10.2015 à 20h24 | Rémi Dupré Suspendu quatre-vingt-dix jours par son comité d’éthique, le Suisse Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998, a décidé de régler ses comptes. Après s’être longuement livré à l’agence russe Tass en début de semaine, le roué Valaisan a accordé, vendredi 30 octobre, un entretien au journal anglais the Financial Times. Pour la deuxième fois en quelques jours, il accuse nommément l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, et le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, candidat à sa succession mais lui aussi suspendu trois mois, d’être directement responsables de la victoire du Qatar, lors du vote d’attribution du Mondial 2022 organisé le 2 décembre 2010.Selon le patriarche du foot mondial, 79 ans, « c’était dans les coulisses. Il y avait un arrangement diplomatique » pour que les Mondiaux 2018 et 2022 aient respectivement lieu en Russie et aux Etats-Unis. « Allons vers les deux plus grandes puissances lors du vote (…). Mais ceci a été remis en cause par l’interférence gouvernementale de M. Sarkozy, président français, avec la contribution de l’un de ses compatriotes [Michel Platini qui a publiquement reconnu avoir voté pour le richissime émirat], qui ne l’a jamais nié, et qui a amené d’autres votants avec lui, assure l’Helvète. Ainsi, nous sommes au final dans une situation où personne n’a compris pourquoi le Mondial 2022 allait dans l’un des plus petits pays du monde. »« C’est la volonté du chef de l’Etat »« Si vous voyez ma tête quand j’ouvre l’enveloppe, je n’étais pas le plus heureux des hommes en disant que c’était le Qatar, sans aucun doute », glisse « Sepp » Blatter. Lâchant ses coups sans retenue, le quasi-octogénaire raconte : « Une semaine avant le vote, j’ai reçu un appel téléphonique de Michel Platini et il m’a dit : “Je ne suis plus ton plan car le chef de l’Etat m’a dit que nous devrions prendre en compte la situation de la France.” Et il m’a dit que cela concernerait plus d’un vote car il y avait un groupe de votants avec lui. »« Je lui ai dit : “Vous ne pouvez pas faire cela car cela va tout changer”, poursuit Blatter. Il m’a dit : “Si c’est la volonté du chef de l’Etat, que feriez-vous si quelqu’un vous le demandait (…) ?” Je lui ai dit que j’aurais répondu : “N’interférez pas dans le sport”. En Suisse, ils ne le font pas (…). La situation a aussi changé, car il y a eu une sorte d’arrangement entre l’Espagne et quelques votants sud-américains qui se sont reportés sur le Qatar : vous votez pour moi et je vote pour vous. »Le déjeuner à l’Elysée du 23 novembre 2010S’il avait déjà chargé nommément Nicolas Sarkozy, début juillet, dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag, le président de la FIFA en avait récemment remis une couche, le 28 octobre, lors de son échange avec l’agence russe Tass. « Tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir [Tamim Ben Hamad Al-Thani]. Et au déjeuner qui a suivi [à l’Elysée, le 23 novembre 2010] avec M. Platini il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. Et ceci a complétement changé la donne, confiait Blatter. Il y a eu un vote à bulletins secrets. Quatre suffrages européens se sont finalement écartés des Etats-Unis, et le résultat a été de quatorze voix [pour le Qatar] contre huit [pour les Etats-Unis] (…). Si les Etats-Unis avaient eu le Mondial, nous aurions seulement parlé du merveilleux Mondial 2018 en Russie et nous n’aurions pas parlé de tous ces problèmes à la FIFA. »Le 23 novembre 2010, l’actuel émir du Qatar, Al-Thani, et son premier ministre, ainsi que Sébastien Bazin, représentant de Colony Capital, alors propriétaire du Paris-Saint-Germain, et Michel Platini étaient réunis autour de la table de Nicolas Sarkozy.Planifiée six mois avant le rachat du PSG par le fonds d’investissement Qatar Sports Investments, ce déjeuner alimente depuis les suspicions de collusion d’intérêts. Selon les informations du Monde, Platini avait, dans un premier temps, promis à Sunil Gulati, président de la Fédération des Etats-Unis, qu’il voterait pour eux. Avant de se raviser et d’apporter son suffrage au richissime émirat.En visite à Moscou, Nicolas Sarkozy avait répondu, jeudi 29 octobre, aux accusations de Sepp Blatter : « Voilà encore un autre qui me prête beaucoup de pouvoir (…). C’était sans doute une allusion qui fait écho à sa très grande amitié pour Michel Platini. » « Le seul jour où j’ai parlé à Sarkozy, c’était il y a deux ans quand il n’était plus président ; j’étais au Qatar et c’était la première fois que je le rencontrais, a d’ailleurs glissé, avec une pointe d’ironie, Sepp Blatter au Financial Times. Je lui ai dit bonjour. Et il m’a dit : “Ah, vous êtes le président ! Vous êtes le président !” Je ne pouvais pas lui dire : “Vous, vous ne l’êtes plus”. »En décembre 2012, lors du Doha Goals, forum mondial du sport organisé dans la capitale qatarie, l’ex-chef de l’Etat s’était publiquement félicité de la victoire du richissime émirat gazier à l’issue du processus d’attribution du Mondial 2022. Il avait par ailleurs milité pour une « adaptation » du calendrier du tournoi planétaire, qui aura lieu de novembre à décembre 2022, en raison des fortes chaleurs estivales au Qatar.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.10.2015 à 17h21 • Mis à jour le29.10.2015 à 17h22 | Yann Bouchez et Clément Guillou Le dossier qui empoisonnait l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis un an a été refermé le 22 octobre, lors de la dernière réunion de son Collège : le professeur de pharmacologie Antoine Coquerel a été nommé directeur du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, a appris Le Monde.Cette nomination, votée à l’unanimité par les membres du Collège, doit permettre au laboratoire de retrouver la notoriété qui était la sienne dans les années 2000, après la découverte du test de détection de l’EPO par Jacques de Ceaurriz et Françoise Lasne. Cette dernière occupait la direction du laboratoire depuis le décès du professeur De Ceaurriz mais avait dû prendre sa retraite le 31 décembre 2014. Depuis, son fauteuil était occupé par une directrice par intérim, Adeline Molina.Lire aussi :L’antidopage français fait du surplaceS’il demeure un laboratoire jugé fiable techniquement, Châtenay-Malabry a, ces dernières années, perdu en réputation dans le monde de l’antidopage à mesure que baissait le nombre de ses publications scientifiques.La situation du laboratoire avait fini par inquiéter le gouvernement français dans le contexte de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques 2024 et de l’organisation de l’Euro 2016 en France. D’autant plus qu’un premier candidat retenu par le Collège, le toxicologue Pascal Kintz, avait finalement décliné le poste. « On ne peut plus attendre longtemps, il faut maintenant qu’une personne soit désignée rapidement  », disait Thierry Braillard au Monde au mois de juillet.Lire aussi :A la veille du Tour, l’antidopage français dérailleLe profil d’Antoine Coquerel, médecin de formation, professeur de pharmacologie et toxicologie au CHU de Caen, a suscité l’adhésion des scientifiques du Collège de l’AFLD comme de son président Bruno Genevois, plusieurs fois mis en minorité par ces derniers sur le choix du directeur du laboratoire.« Le laboratoire a désormais quelqu’un qui connaît très bien le travail d’analyses et qui pourra développer l’activité de recherches, ce que nous cherchions à promouvoir », souligne Bruno Genevois. Si le professeur Coquerel n’est pas spécialiste du dopage, « il a une expérience en matière d’analyses chimiques largement suffisante », ajoute le président de l’AFLD.Il entrera en fonction d’ici deux à trois mois, une fois réglées les formalités administratives qu’implique son détachement à Châtenay-Malabry.Au sein de l’agence, on veut croire que cette nomination, dans la foulée de celle du nouveau directeur des contrôles Damien Ressiot, marque le début d’une ère nouvelle. L’AFLD évoque également la publication imminente, dans une revue scientifique, de la méthode de détection du FG-4592 – une molécule stimulant la production endogène d’EPO, détectée pour la première fois dans les urines du marcheur français Bertrand Moulinet en avril.Lire aussi :Damien Ressiot, l’ancien journaliste devenu gendarme antidopageClément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.11.2015 à 12h52 • Mis à jour le05.11.2015 à 15h43 | Rémi Dupré A sept mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Jeudi 5 novembre, son buteur (27 réalisations en 81 sélections depuis 2007) Karim Benzema a reconnu, lors de sa garde à vue de vingt-quatre heures dans les locaux de la police judiciaire de Versailles (Yvelines), être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore Mathieu Valbuena était victime, à la demande d’un ami d’enfance, proche de l’un de ses frères, qui servait d’intermédiaire à trois maîtres chanteurs. Il a été mis en examen « des chefs de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement ».Selon le procureur, « il a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec la victime et les autres mis en examen ». « Karim Benzema a déclaré s’être mis d’accord avec l’ami d’enfance sur ce qu’il devait dire pour que son coéquipier négocie exclusivement avec lui, a expliqué une source proche du dossier. L’attaquant de 27 ans, pensionnaire du Real Madrid depuis 2009, a affirmé qu’il avait « voulu rendre service à son ami » sans penser qu’il portait tort à Valbuena. Jeudi, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, n’a convoqué ni le milieu de l’Olympique lyonnais, « pas dans les meilleures conditions psychologiques », ni l’attaquant des « Merengue » pour les matchs amicaux contre les champions du monde allemands, vendredi 13 novembre au Stade de France, et l’Angleterre, quatre jours plus tard dans le temple londonien de Wembley.Lire aussi :Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLes enquêteurs se penchent notamment sur une conversation tenue, le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement de la sélection française, entre Benzema et Valbuena, portant sur ladite sextape. Le « galactique » aurait ensuite fait un compte rendu de cette discussion à son « ami ». Les déboires du natif de Lyon ont fait la « une » de plusieurs quotidiens sportifs espagnols, comme Marca ou AS, et renforcent l’image sulfureuse d’un joueur pourtant loué pour son professionnalisme et ses performances.Démêlés avec la justiceIl faut dire que l’ancienne pépite de l’Olympique lyonnais (1997-2009) se distingue par ses démêlés avec la justice. Ecarté par Raymond Domenech à la veille du Mondial sud-africain, il est mis en examen, le 20 juillet 2010, pour « sollicitation de prostituée mineure » dans le cadre de l’affaire Zahia. A l’instar de son partenaire Franck Ribéry, il est relaxé le 30 janvier 2014. Au printemps 2013, il est notamment condamné par la justice espagnole à un retrait de permis de huit mois pour avoir roulé à 216 km/h au volant de son bolide (contre les 100 km/h réglementaires sur cette portion de route) et reçoit une amende 18 000 euros.Durant cette période agitée, « Benz » est constamment appelé en équipe de France, tout comme l’ailier du Bayern Munich, et conforte son statut de cadre. Prolifique sous l’ère du sélectionneur Laurent Blanc (2010-2012), qui le qualifie alors de « joueur de classe mondiale », il peine à confirmer cette belle dynamique sous la férule de Didier Deschamps. Muet durant 1 222 minutes entre juin 2012 et octobre 2013, il retrouve finalement le chemin des filets et relègue sur le banc Olivier Giroud, son concurrent à la cime de l’attaque tricolore.Le 15 juin 2014, il inscrit un doublé face au Honduras, lors du baptême du feu victorieux (3-0) des Tricolores au Mondial brésilien. Ce jour-là, élu homme du match, il arrive en conférence de presse en traînant des pieds, peu enclin à s’épancher. « Je ne m’attendais pas à connaître ce genre de débuts », glisse alors le buteur à la barbe drue, connu pour sa méfiance à l’égard des journalistes et son refus d’entrer dans une forme de connivence avec les « suiveurs » de la sélection. Il sort alors d’une saison fastueuse, ponctuée par un titre en Ligue des champions.Après l’élimination (1-0) des Bleus par l’Allemagne, en quarts de finale du Mondial, Benzema se retrouve, malgré lui, au cœur d’une nouvelle affaire. Son agent, Karim Djaziri, qui gère ses intérêts depuis son adolescence, agresse avec l’un de ses amis plusieurs journalistes du quotidien L’Equipe. Habitués des boîtes de nuit de Ribeirao Preto, où les Tricolores avaient établi leur camp de base durant la compétition, Djaziri reproche alors au journal sportif les articles consacrés à son poulain. Auteur de trois buts durant le Mondial, Benzema est alors critiqué pour n’avoir pas su faire la différence face à la Nationalmannschaft.Un lien quasi fraternel avec son agentUn lien quasi fraternel unit le joueur et l’agent, qui entasse sur son bureau les demandes d’entretien et n’hésite pas à jouer les porte-parole. En atteste le refus de l’attaquant de s’en séparer, écartant au passage l’idée de rejoindre l’écurie des tauliers de la profession Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, ancien imprésario de Zinédine Zidane. C’est notamment grâce à la bienveillance de l’ex-meneur de jeu des Bleus que Benzema a connu une progression fulgurante au Real Madrid. « Le rôle de “Zizou” est important car il prodigue à Karim des conseils techniques et lui apporte un soutien moral », murmurait au Monde, durant l’Euro 2012, l’entourage du joueur. En juillet 2011, pour éliminer des kilos superflus, le buteur a notamment effectué une cure en Italie au palace Merano, l’établissement qui a vu défiler nombre de stars du show-biz et du foot, dont Zidane à l’automne 2009.Jeudi 5 novembre, Didier Deschamps a invoqué la blessure musculaire de son attaquant, sur le flanc depuis le début d’octobre, pour expliquer sa non-convocation, se refusant d’évoquer « l’affaire pour laquelle Benzema est entre les mains de la justice ». « La garde à vue tombe la veille de l’annonce de la liste, souffle-t-on dans l’entourage de l’équipe de France. Quelle image déplorable ! Je tombe de l’arbre : Valbuena a toujours dit du bien de Karim. Il a toujours dit que les gens avaient, à tort, une mauvaise image de lui. »Alors que Didier Deschamps était parvenu jusqu’à présent à éviter les polémiques et à chasser les démons autour de son groupe, cette affaire donne du grain à moudre à ceux qui fustigent, souvent de manière déformante et excessive, les incartades des Bleus depuis la grève de Knysna, lors du Mondial 2010.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré et Simon Piel Karim Benzema est ressorti libre de ses vingt-quatre heures de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire (PJ) de Versailles, jeudi 5 novembre. Mais il a été mis en examen par la juge d’instruction de Versailles, Nathalie Boutard pour le rôle d’intermédiaire qu’il a joué auprès de Mathieu Valbuena dans l’affaire de la « sextape » pour les chefs de « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». En garde à vue, Karim Benzema a reconnu être intervenu dans le chantage mais a assuré avoir fait cela pour rendre service à un ami.Tout commence à l’été 2014 quand une vidéo des ébats de l’attaquant lyonnais atterrit dans des circonstances qui restent à éclaircir dans les mains d’Alex A., une connaissance de Mathieu Valbuena, qui a joué pour lui le rôle d’assistant personnel, comme l’a révélé La Provence, le 20 octobre.Mis au courant de l’existence de cette vidéo, par Alex A., un deuxième homme, Mustapha Z., résidant comme lui dans une commune à l’est de Marseille, aurait ensuite pris contact avec Younes H., un Marseillais résidant à Creil (Oise), proche du joueur, pour lui demander d’engager des négociations avec lui. De l’argent contre la garantie que la vidéo ne sera jamais rendue publique et une manière pour les véritables maîtres-chanteurs de ne pas apparaître.Mais Mathieu Valbuena refuse de donner suite et décide de porter plainte en juin. Les enquêteurs de la PJ de Versailles prennent ensuite contact avec les hommes qui tentent de rançonner le footballeur. Un enquêteur de la PJ de Versailles se fait alors passer pour un proche du joueur et engage la discussion. Six conversations téléphoniques, enregistrées par la police, ont lieu entre juin et octobre.Plusieurs personnes sont placées sur écouteA mesure que les enquêteurs remontent vers les commanditaires, plusieurs personnes sont placées sur écoute. Le 4 septembre, Mathieu Valbuena marque un but contre le Portugal avec le maillot de l’équipe de France. Les maîtres-chanteurs jubilent car, pensent-ils, la vidéo dont ils assurent être en possession prend encore un peu plus de valeur.Lors des conversations avec le vrai-faux négociateur, ils assurent que si l’argent n’est pas versé, la vidéo sera rendue publique avant l’Euro qui doit s’ouvrir en juin 2016. Contrairement à ce qui a été dit, aucun montant n’a été évoqué, à un détail près. Au bout du fil, l’interlocuteur des policiers assure qu’ils ont pris 100 000 euros à Djibril Cissé lors d’une affaire similaire qui remonte à 2008. Et ajoutent qu’ils veulent plus, compte tenu de la vidéo et du statut du joueur. Mais la négociation tourne en rond.Alex A. et Mustapha Z. changent de stratégie et font appel à un nouvel intermédiaire : Karim Z., un ami d’enfance de Karim Benzema qui pourra, imaginent-ils, demander au joueur du Real Madrid de convaincre Mathieu Valbuena de payer. Karim Z. est connu des services de police pour des faits de vol à main armée et de trafic de stupéfiants. Comme l’a révélé Le Parisien, une conversation entre Karim Benzema et Mathieu Valbuena a bien lieu le 5 octobre à Clairefontaine (Yvelines) à ce sujet.La teneur de cette conversation, si elle est connue un jour, pèsera lourd sur l’issue judiciaire qui sera réservée à Karim Benzema. A-t-il simplement informé son collègue des Bleus des intentions des détenteurs de la vidéo ou s’est-il montré pressant pour que celui-ci accède à leur requête ? Selon nos informations, dans la foulée, sur une ligne écoutée par les enquêteurs, Karim Benzema a rendu compte de cet échange à son ami Karim Z.InterpellationsLa farce prend finalement fin début octobre. Alex A., Mustapha Z., et Younes H. sont interpellés, placés en garde à vue, puis mis en examen pour « chantage » et « associations de malfaiteurs ». Karim Z. a quant à lui été interpellé par la PJ de Lyon, lundi 2 novembre, et devrait être déféré devant la juge d’instruction versaillaise en vue d’une mise en examen ce jeudi.Contacté, l’avocat de Karim Benzema, Sylvain Cormier, assure que son client « n’a pas participé à une opération de chantage » et rappelle que « c’est lui qui a souhaité être entendu par les enquêteurs ». Il déplore par ailleurs « l’emballement médiatique terrible et des commentaires totalement précipités sur la carrière de Benzema alors qu’il est présumé innocent ».Benzema et Valbuena non convoqués contre l’Allemagne et l’AngleterreLe jour de la mise en examen de Benzema coïncide avec l’annonce, jeudi, par le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, de la liste des 23 joueurs retenus pour affronter l’Allemagne à Paris, puis l’Angleterre à Londres mi-novembre. Sans grande surprise, Karim Benzema, blessé à la cuisse depuis la semaine dernière, n’a pas été retenu. Le sélectionneur s’est refusé à commenter l’affaire judiciaire concernant le joueur de Madrid : « Je n’ai pas de connaissance du dossier. Je laisse travailler la justice. »Didier Deschamps a également fait le choix de ne pas retenir Mathieu Valbuena dans la liste des 23 :« Mathieu est moins performant avec Lyon, mais vous comprendrez surtout qu’il n’est pas dans les meilleures conditions psychologiques concernant cette affaire. Je le laisse souffler. »Le contrôle judiciaire décidé par la juge d’instruction de Versailles hypothèque l’avenir sportif de Benzema. Il a en effet pour interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec les autres mis en examen ainsi qu’avec Mathieu Valbuena.Simon PielJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez Après la FIFA, l’IAAF. Une nouvelle instance sportive internationale intéresse la justice. Il n’est cette fois pas question de football, mais le coup est rude pour la fédération internationale d’athlétisme. L’annonce mercredi matin 4 novembre de la mise en examen de l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack, pour corruption passive et blanchiment aggravé, et de son conseiller juridique Habib Cissé, pour corruption passive, par le juge Renaud Van Ruymbeke, suivie de celle, mercredi soir, de Gabriel Dollé, qui était le patron de l’antidopage à l’IAAF jusqu’à fin 2014, pour corruption passive, affaiblit la crédibilité de la lutte contre le dopage menée par la fédération. Les trois hommes ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire.La chaîne i-Télé, qui a révélé mercredi les deux premières mises en examen et la perquisition mardi au siège de l’IAAF, à Monaco, précise que M. Diack et M. Cissé « sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de la part de la fédération d’athlétisme russe pour cacher des cas de dopage d’athlètes russes ». D’après l’agence AP, les enquêteurs soupçonnent M. Diack d’avoir touché au moins 200 000 euros pour couvrir ces faits. Dans un communiqué, la fédération internationale a confirmé la perquisition de ses locaux monégasques et indiqué qu’elle ne ferait « pas plus de commentaires pour l’instant ».La fédération russe aurait couvert des faits de dopageLe parquet national financier a ouvert une information judiciaire, le 1er octobre, après avoir reçu, début août, un signalement de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Pour bien comprendre cette affaire, il faut remonter plusieurs mois en arrière, à la fin de l’année 2014. Le 3 décembre, le quotidien sportif L’Equipe et la chaîne allemande ARD révèlent qu’une enquête interne a été ouverte à l’IAAF. Le motif : la fédération russe (ARAF) aurait couvert des faits de dopage. Selon un agent sportif, Andreï Baranov, l’ARAF a réclamé de l’argent à la marathonienne Liliya Shobukhova, afin de masquer les données anormales de son passeport biologique.L’ARAF aurait demandé à l’athlète de payer 450 000 euros pour pouvoir s’aligner aux Jeux de Londres, en 2012. Finalement suspendue deux ans en avril 2014 à cause de données anormales sur son passeport biologique, Shobukhova aurait ensuite demandé et obtenu en partie le remboursement de son argent par le biais d’une société à Singapour, Black Tidings. Une société dont le propriétaire est un collaborateur de Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, qui a cédé les rênes de l’IAAF à Sebastian Coe en août, après presque seize ans de présidence.Lire aussi :Mondiaux d’athlétisme : la Russie promet un grand ménageCommission d’enquêteA la suite de ces révélations, Pape Massata Diack s’était retiré de ses fonctions à l’IAAF en décembre. Le président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, avait lui aussi quitté son poste de trésorier à cette même période. Début janvier, l’AMA a mis en place une commission d’enquête afin de vérifier les faits rapportés par la chaîne allemande ARD.Le 24 août 2015, en plein Mondiaux à Pékin, Liliya Shobukhova a vu sa sanction réduite par l’AMA. La Russe aurait-elle été récompensée de sa coopération ? Dans un communiqué, l’Agence le reconnaît implicitement : « L’AMA considère que les informations fournies par Mme Shobukhova sont d’importance significative pour nettoyer le sport. »La fédération internationale soupçonnée de laxismeLa fédération internationale fait face depuis plusieurs mois à des soupçons de laxisme face au dopage. Début août, la chaîne allemande ARD et l’hebdomadaire britannique Sunday Times ont fait état d’une liste de plus de douze mille tests sanguins – dont certains suspects – effectués sur plus de cinq mille athlètes, entre 2001 et 2012. Des spécialistes des questions de dopage avaient estimé qu’environ huit cents athlètes présentaient des valeurs « suspectes ou hautement suspectes ». Des informations « sensationnalistes et trompeuses », selon l’IAAF.Lire aussi :La Fédération internationale d’athlétisme accusée d’avoir étouffé une étude sur le dopageM. Coe souhaite voir se créer une agence antidopage indépendante. Au Monde, en avril, le Britannique, vice-président de l’IAAF de 2007 à août 2015, avait déclaré : « Nous devons nous assurer du respect de l’indépendance des contrôles. Il faut que les fédérations nationales comme la fédération internationale soient dégagées de cette responsabilité. (…) Cela éliminerait les possibles conflits d’intérêt. » Le gala annuel de l’IAAF, prévu le 28 novembre à Monaco, s’annonce agité.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.11.2015 à 14h19 • Mis à jour le04.11.2015 à 15h48 Susie Wolff est entrée dans l’histoire de la compétition automobile le vendredi 4 juillet 2014 sur le circuit de Silverstone, au volant d’une FW Wiliams en devenant la première femme depuis vingt-deux ans à piloter une F1, lors des essais libres du Grand Prix de Grande-Bretagne. Seize mois plus tard, jour pour jour, l’écurie écossaise annonce, mercredi 4 novembre, que l’épouse de « Toto » Wolff – Team Principal de Mercedes-AMG, motoriste de Williams – va prendre sa retraite sportive à l’âge de 32 ans.D’abord embauchée comme pilote de développement en avril 2012, Susie Wolff aura donc passé quatre saisons dans l’écurie de sir William, dirigée aujourd’hui par sa fille Claire, actuellement classée troisième du Championnat du monde des constructeurs. Ex-pilote de monoplace (formule Renault, F3), Susie Wolff, née Stoddart, a ensuite passé sept ans chez Mercedes en DTM, le Championnat allemand des voitures de tourisme, avec comme meilleur résultat une 7e place en 2010.Lire aussi :Susie Wolff, la First Lady de la F1Avant le Grand Prix de Barcelone, en mai, une de ses quatre « sorties » programmées de la saison, Susie Wolff confiait au Monde qu’elle ne courait pas pour prouver qu’une femme peut être pilote de F1 mais uniquement pour suivre sa passion, depuis l’enfance, pour les sports mécaniques, de la moto au kart, de la F3 à la F1. Aussi a-t-elle toujours refusé d’être considérée comme une femme avant d’être considérée comme une pilote.« Susie a joué un grand rôle dans le développement des FW35, FW36 et FW37 en passant beaucoup de temps dans le simulateur, tout en participant à de nombreuses séances d’essais », souligne l’écurie Williams dans son communiqué publié mercredi. « Je veux remercier Williams qui m’a permis de réaliser mon rêve : piloter une F1. Je ferme ce chapitre mais j’ai hâte de relever de nouveaux défis dans l’avenir », a de son côté déclaré Susie Wolff, coéquipière de l’autre pilote de développement de l’écurie anglaise, le jeune Britannique Alex Lynn, champion de GP3 en 2014.«  Mettons une femme sur la grille de départ et laissons-la courir avant de commencer à discuter sur les vainqueurs de la course !  »Susie partie des circuits de F1, la possibilité qu’une femme remporte un Grand Prix s’éloigne encore un peu plus… «  Mettons une femme sur la grille de départ et laissons-la courir avant de commencer à discuter sur les vainqueurs de la course !  », aime-t-elle répondre. Même discours de la part de Michèle Mouton, la célèbre pilote de rallye des années 1970-1980 : « Mettez plus de femmes sur la ligne de départ, et il y en aura plus sur les podiums.  » Aujourd’hui responsable du Championnat du monde des rallyes pour la FIA, elle est à l’origine de la création de la Course des champions, prestigieuse compétition automobile de gala, qui réunit les plus grands pilotes, toutes disciplines confondues. La prochaine « Race of Champions » constituera justement la dernière sortie de Susie Wolff en tant que pilote automobile, les 20 et 21 novembre au Stade olympique de Londres. La jeune femme y représentera l’Ecosse au côté de David Coulthard, l’ex-pilote de McLaren.Lire aussi :Michèle Mouton, une femme au volant 04.11.2015 à 11h18 • Mis à jour le05.11.2015 à 11h34 Le joueur de football Karim Benzema a été placé en garde à vue, mercredi 4 novembre, dans les locaux de la police judiciaire (PJ) de Versailles dans l’affaire du chantage présumé à la sextape contre son coéquipier chez les Bleus, Mathieu Valbuena.L’attaquant français du Real Madrid s’est rendu peu avant 9 heures hier à la PJ avant d’être placé en garde à vue, a confirmé le parquet de Versailles, qui s’est refusé à tout autre commentaire. Selon Le Parisien, sa garde à vue a été prolongée pour la nuit « avant un probable défèrement jeudi matin et une éventuelle mise en examen ».Conseil amical ou incitation à payer ?Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer dans quelle mesure Karim Benzema connaissait l’existence de cette vidéo intime, dans laquelle apparaît Mathieu Valbuena, et qui avait été subtilisée par des maîtres chanteurs.Selon une source proche de l’enquête, le joueur madrilène avait évoqué l’existence de cette vidéo à son équipier au début d’octobre, lors d’un rassemblement de l’équipe de France. Il en aurait eu connaissance après qu’un de ses proches eut été contacté par les maîtres chanteurs présumés, dans le but d’utiliser Karim Benzema dans leur entreprise de chantage. L’audition de l’attaquant du Real Madrid doit déterminer si la conversation avec Valbuena relevait du conseil amical ou, au contraire, de l’incitation à payer les maîtres chanteurs.Trois maîtres chanteurs présumés en détention provisoireKarim Benzema entend « mettre un terme au plus tôt à la polémique née de cette affaire dans laquelle il n’a pris aucune part », a déclaré mercredi son avocat Me Sylvain Cormier. Une information judiciaire a été ouverte le 31 juillet à Versailles pour « chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement ».Les trois maîtres chanteurs présumés, qui gravitent dans l’entourage de plusieurs joueurs de football, ont été mis en examen et placés en détention provisoire à la mi-octobre.Un autre ancien international français, Djibril Cissé, ex-équipier de Valbuena à l’OM, avait également été entendu par la police le 13 octobre, mais avait été rapidement libéré sans être poursuivi. Une source proche de l’enquête avait alors indiqué qu’il était de « bonne foi ». 03.11.2015 à 23h53 • Mis à jour le04.11.2015 à 12h49 | Elisabeth Pineau Les nouvelles résolutions n’auront pas suffi. A Bercy, Benoît Paire voulait montrer au public qu’il avait « changé ». Après un premier tour décousu face à Gaël Monfils, le 23e joueur mondial a été freiné dans son élan mardi 3 novembre par un autre tricolore, Gilles Simon (n° 15), à l’issue d’un match tout aussi désordonné (6-4, 4-6, 6-1).Lire aussi :Tennis : Benoît Paire a « changé »L’Avignonnais, qui s’était montré passif lors de son début de match contre Monfils la veille, se veut cette fois agressif. Il breake d’entrée son adversaire, sans toutefois parvenir à confirmer dans la foulée : Simon recolle au score après un deuxième jeu accroché. Jusqu’à 4-4, les deux joueurs enchaînent ensuite des jeux de service expéditifs, à coups de grosses premières balles pour Paire et de coups droits décroisés pour Simon. Des « Allez Benoît, allez Gilou » montent des tribunes – encore largement clairsemées –, les spectateurs affichant un soutien égal aux deux tricolores. A 4-5, Benoît Paire se précipite sur son engagement et concède au plus mauvais moment son service, offrant la première manche sur une vilaine double faute. Pour leur septième confrontation, Simon prend l’avantage (6-4 en trente-cinq minutes de jeu).Le deuxième set s’ouvre sur des jeux blancs de la part des deux joueurs. Devant l’absence d’échanges, le public peine à s’enthousiasmer, se contentant de timides applaudissements. Il faut attendre le cinquième jeu pour que le Niçois se retrouve en difficulté sur son service, mais il parvient finalement à s’en sortir. Manifestement frustré, Paire fixe un instant sa raquette mais, signe de ses récentes bonnes résolutions, se résout – momentanément – à ne pas lui faire goûter le revêtement flambant neuf du central. A 3-3, Simon, moins offensif, subit les assauts de son adversaire, qui l’oblige à faire l’essuie-glace. Et finit par craquer. Paire s’empare du service du Niçois sur une volée, après un coup droit décroisé.Jet de raquetteUne avance aussitôt effacée par Simon, aidé par une nouvelle double faute de l’Avignonnais. Cette fois, sa raquette mange le sol, sous les huées timorées du public. Plus inspiré, Paire reprend son break d’avance au jeu suivant, après un superbe revers long de ligne. Il conclut finalement le set sur un énième service gagnant. L’Avignonnais égalise à un set partout (6-4).Loin de s’avouer vaincu, le Niçois reprend les commandes dès le début de la troisième manche. Et profite des sautes de concentration de son cadet, décidément fébrile sur ses deuxièmes balles de service. Nouveau break concédé par Paire. Nouveau jet de raquette. Nouveaux sifflets. Simon s’envole 3-0. Le 15e joueur mondial dicte le jeu et fait durer les échanges, une tactique qui ne plaît visiblement pas vraiment à son compatriote. Benoît Paire s’écroule et concède le double break. Sur son engagement, Gilles Simon se procure deux balles de match. Après seulement une heure et trente-sept minutes, il conclut sur une ultime faute directe de son adversaire.Au tour suivant, le Français, à la saison jusqu’à présent mitigée (43 victoires pour 23 défaites), aura fort à faire puisqu’il affrontera jeudi le numéro un mondial, Novak Djokovic. Bonus : Roger Federer et sa supposée retraite en 2016…Comme il l’affirmait dans un entretien au Monde, à la veille de Roland-Garros, si les blessures l’épargnent, Roger Federer n’a pas l’intention de ranger ses raquettes après les Jeux olympiques de Rio, en août 2016. Le Suisse l’a à nouveau répété mardi, en conférence de presse, à la veille de son entrée dans le tournoi (il affronte ce mercredi l’Italien Andreas Seppi) : « Je n’ai jamais dit que je m’arrêterai à Rio, j’ai simplement dit que c’était mon prochain objectif à long terme. Ce n’est plus très loin maintenant. Généralement, je fais des projets sur un an, ou un peu plus. Le programme de ma saison 2017 est déjà pratiquement bouclé, a-t-il précisé. Je vais encore jouer pendant un certain temps, mais je ne sais pas quand je m’arrêterai. »Bonus #2 : retrouvailles entre Nadal et Rosol…Au deuxième tour, qu’il dispute ce mercredi, Rafael Nadal va retrouver un certain… Lukas Rosol. Le Tchèque et l’Espagnol nourrissent une antipathie réciproque. Dernier épisode en date : le 26 octobre, au 1er tour du tournoi de Bâle (Suisse), au cours duquel Rosol s’est plaint auprès de l’arbitre du temps pris par Nadal entre les points. A l’issue du match, remporté sur le fil par le Majorquin, la poignée de main entre les deux hommes avait été glaciale. En conférence de presse d’après-match, Nadal avait confirmé à demi-mot cette aversion : « Tout le monde sait que j’ai joué contre un joueur qui est… Enfin c’est lui. Je n’ai pas envie d’en dire plus mais tout le monde connaît Rosol sur le circuit. »Le différend entre les deux joueurs remonte à 2012, à Wimbledon. Au 2e tour, Rosol avait créé la surprise en sortant Nadal à l’issue d’un match en cinq sets pour le moins tendu entre les deux hommes. Au point que l’Espagnol avait fini par bousculer le Tchèque lors d’un changement de côté. Deux ans plus tard, toujours à Wimbledon, Rosol avait répliqué en faisant chuter l’une de ses bouteilles disposées, comme à son habitude, au millimètre… Jugez plutôt :Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.11.2015 à 05h45 • Mis à jour le16.11.2015 à 06h43 | Rémi Dupré (avec Laurent Borredon) Les attaques terroristes commises vendredi 13 novembre dans la région parisienne, particulièrement les trois explosions kamikazes à proximité du Stade de France, lors du match des Bleus contre l’Allemagne (2-0 pour la France), mettent en question le dispositif sécuritaire qui sera déployé lors du championnat d’Europe des nations, organisé dans l’Hexagone l’été prochain. A sept mois de l’Euro 2016, dont le match inaugural (le 10 juin) et la finale (le 10 juillet) auront lieu dans l’enceinte de Saint-Denis, le journal L’Equipe a révélé qu’un drame de grande ampleur a été évité au cours de cette rencontre amicale.Sans billet, deux kamikazes ont été refoulés par les stadiers alors que le match avait déjà commencé. Dotés d’une ceinture explosive, ils se sont ainsi fait respectivement sauter près des portes D et J du stade. Un troisième terroriste a, lui, activé son dispositif à la mi-temps, près du McDonald’s de La Plaine Saint-Denis. Bilan : quatre morts, dont les trois kamikazes, 15 blessés graves et 31 blessés légers. « L’Euro 2016 aura bien lieu dans notre pays », a néanmoins déclaré sur France 2, dimanche 15 novembre, le secrétaire d’état chargé des Sports, Thierry Braillard, tout en confirmant que les terroristes « ont voulu pénétrer dans le Stade de France mais n’ont pas pu ».« Niveau de sécurité maximal »Durant l’Euro, 51 matchs auront lieu dans dix stades français (Paris, Saint-Denis, Lille, Lens, Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse, Marseille, Nice). Entre sept et huit millions de visiteurs sont attendus en France durant le tournoi. Un million de billets ont d’ores et déjà été commercialisés auprès du grand public. En outre, plus de 800 000 entrées seront mises à la disposition, jusqu’à fin décembre, des supporteurs des vingt-quatre sélections qualifiées.« Ma principale préoccupation aujourd’hui, c’est d’offrir le niveau de sécurité maximal. Si cela doit passer par des mesures moins “friendly” [moins conviviales], tant pis. Ce qui m’importe c’est que les gens rentrent chez eux sains et saufs, a glissé à l’AFP l’ex-préfet Jacques Lambert, président d’Euro 2016 SAS, société chargée de l’organisation du tournoi. Ne comptez pas sur moi pour parler du contenu des mesures et des moyens engagés. »« Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro, assurait M. Lambert au Monde, après les attentats de janvier. Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons. »« Supporteurs à risques »En septembre, un protocole sur la sécurité de l’Euro 2016 a été signé entre l’Etat et la Fédération française de football. Selon le ministère de l’intérieur, « il organise les compétences respectives en matière de sécurité et de sécurisation de l’événement : les stades, camps de base, hôtels des équipes et de l’UEFA relèvent de la compétence de l’organisateur ; la sécurité aux abords de ces lieux relève de celle de l’Etat »La sécurité des « fans zones », où le public pourra suivre les rencontres sur des écrans géants dans les dix villes hôtes, devrait être assurée par des membres d’agences de sécurité privées, recrutés par les municipalités concernées. Les collectivités locales seront responsables de la sécurité dans ces espaces d’une capacité d’accueil comprise entre 20 000 et 100 000 spectateurs. D’après une instruction du ministère de l’intérieur, datée du 19 octobre et que Le Monde s’est procurée, « un rétablissement du contrôle aux frontières pourrait être sollicité auprès de la Commission européenne afin de permettre les contrôles de supporteurs à risque. »Par ailleurs, les camps de base des 24 équipes qualifiées pour le tournoi « devront faire l’objet d’une prise en compte anticipée du dispositif opérationnel de sécurité. » Lundi 16 novembre, la douzième réunion du groupe de travail national sur la sécurité entre l’Etat et Euro 2016 SAS devait avoir lieu au ministère des sports.Rémi Dupré (avec Laurent Borredon)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez La décision était attendue. Le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a voté, vendredi 13 novembre, par 22 voix contre une, la suspension provisoire de la fédération russe de toute compétition, sans durée déterminée. L’horizon olympique des athlètes russes s’inscrit désormais en pointillés, à moins de neuf mois des prochains Jeux de Rio, en août. La Russie n’organisera pas les championnats du monde d’athlétisme juniors, qui devaient avoir lieu à Kazan en juillet, ni la Coupe du monde de marche, prévue à Cheboksary.L’IAAF n’avait pas vraiment d’autre choix que de sanctionner la fédération russe, au vu du contexte de crise actuel. Lundi 9 novembre, la commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait rendu public un rapport accablant pour l’athlétisme russe.Dopage généralisé, athlètes rackettés par des entraîneurs et des dirigeants afin de dissimuler des contrôles positifs, destruction d’échantillons au laboratoire de Moscou, le sombre tableau peint au fil des 330 pages du document soulignait « une culture profondément enracinée de la tricherie ». Les auteurs de la commission d’enquête recommandaient, en conclusion, de suspendre la Fédération russe d’athlétisme (ARAF).Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortL’IAAF avait donné jusqu’à la fin de la semaine à l’ARAF pour répondre à ces graves accusations. Dans la soirée du 12 novembre, Vladim Zelitchenok, le président de la fédération russe, avait envoyé le rapport demandé lundi par l’IAAF. M. Zelitchenok a précisé, au passage, que « toutes ces irrégularités ont été commises sous la précédente direction ».Poutine dément toute responsabilité de l’Etat russeSi le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov – mis en cause dans le rapport de l’AMA, il a estimé que la commission d’enquête se résumait à « trois imbéciles qui n’ont aucune idée de la façon dont le laboratoire antidopage fonctionne » –, a démissionné, mardi 10 novembre, les Russes avaient répété ces derniers jours leur souhait qu’il n’y ait pas de sanction collective.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserMercredi 11 novembre, le président Vladimir Poutine, qui intervenait pour la première fois publiquement sur le sujet, avait tenu à démentir toute responsabilité de l’Etat dans le scandale de dopage qui touche son pays. « En même temps, si nous arrivons à la conclusion que quelqu’un doit être responsable [du dopage], la responsabilité doit être personnifiée. C’est une règle générale. La responsabilité doit toujours être personnelle », avait-il notamment déclaré. Il n’a visiblement pas été entendu.Avant le vote de vendredi, le ministre des sports, Vitali Moutko, avait indiqué que la Russie ne prévoyait « pas le moindre boycott, nulle part », en cas de suspension des athlètes russes, et que son pays accepterait « n’importe quelle mesure ».D’autres fédérations concernées ?Au-delà de cette décision à l’égard de la Russie, l’IAAF est très loin d’en avoir fini avec les scandales liés au dopage. L’instance pourrait bientôt avoir à sanctionner d’autres fédérations nationales touchées par des problèmes de dopage généralisé. « Il semble plutôt clair (…) que le Kenya a un vrai problème. Et cela a pris beaucoup de temps pour reconnaître qu’il y en avait un », a expliqué le président de la commission indépendante, le Canadien Dick Pound, lors de sa conférence de presse lundi.Un autre rapport est par ailleurs attendu d’ici la fin de l’année. La commission indépendante de l’AMA s’est saisie, début août, des révélations de la chaîne allemande ARD et de l’hebdomadaire britannique Sunday Times qui faisaient état d’une liste de plus de 12 000 tests sanguins effectués sur plus de 5 000 athlètes, entre 2001 et 2012, et parmi lesquels 800 sportifs avec des « valeurs suspectes ou hautement suspectes ». L’IAAF avait dénoncé des informations « sensationnalistes et trompeuses ».Mais c’est bien la Russie qui pourrait être l’épine la plus douloureuse pour la fédération internationale. Deux de ses anciens dirigeants, l’ex-président Lamine Diack et l’ancien responsable de l’antidopage, Gabriel Dollé, ont été mis en examen par le juge Renaud Van Ryumbeke, début novembre, pour corruption, tout comme Habib Cissé, conseiller juridique de M. Diack. Ils sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de l’ARAF pour cacher des cas de dopage. Une dossier sur lequel la commission de l’AMA n’a pas souhaité communiquer pour l’instant, afin de ne pas perturber l’avancement de l’information judiciaire ouverte le 1er octobre par le parquet national financier.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Dans un contexte extra-sportif crispant, les Bleus ont empoché une cinquième victoire consécutive, vendredi 13 novembre, en battant (2-0) les champions du monde allemands, en match préparatoire à l’Euro 2016. A sept mois du tournoi continental, organisé dans l’Hexagone, l’équipe de France signe ainsi un succès de prestige malgré la mise à l’écart de Karim Benzema et de Mathieu Valbuena après l’affaire dite du « chantage à la sextape ». Classée au 24e rang de la Fédération internationale de football, la sélection de Didier Deschamps s’offre le scalp de la Nationalmannschaft (2e) et prend sa revanche, seize mois après son élimination (1-0) par les hommes de Joachim Löw en quart de finale du Mondial 2014.C’est sans doute avec ce souvenir amer en tête qu’Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont pénétré sur la pelouse du Stade de France, sous une nuée de drapeaux tricolores. En piètre état, glissante et cabossée, la pelouse de l’enceinte de Saint-Denis n’a pas permis aux deux formations de déployer réellement leur jeu. Le public dionysien s’est réjoui en voyant le revenant Lassana Diarra, solide sentinelle dans l’entrejeu, s’interposer avec autorité devant l’Allemand Sami Khedira (4e minute).Quelques instants plus tard, Paul Pogba élimine, avec ses jambes interminables, Mats Hummels et Bastian Schweinsteinger et amuse la galerie. Sur cette aire de jeu indigne, les cafouillages, les approximations et autres rebonds capricieux se multiplient. Et les supporteurs des Bleus se murent dans un silence pesant, troublé par plusieurs explosions suspectes à l’extérieur de l’écrin. Le public ne se doute de rien mais le bruit se répand parmi les journalistes : il y a des blessés.Le débordement d’Anthony MartialA la 34e minute, Thomas Müller a l’occasion d’ouvrir la marque pour la Nationalmannschaft. Seul face au portier français Hugo Lloris, le maître à jouer des champions du monde expédie sa frappe dans les gradins. A la réception d’un débordement de Julian Draxler, l’avant-centre allemand Mario Gomez décoche une salve dans le petit filet. A la 40e minute, Antoine Griezmann pénètre dans la surface adverse. Mais sa frappe écrasée est bien captée par Manuel Neuer.Alors que Mario Gomez vendange une occasion nette, les Tricolores lancent une contre-attaque. Sur son côté gauche, le jeune Anthony Martial (19 ans) déborde à toute allure. L’ailier de Manchester United élimine deux défenseurs et adresse un centre parfait à Olivier Giroud. Au point de penalty, l’attaquant d’Arsenal ajuste Manuel Neuer et ouvre le score (46e) pour l’équipe de France sous les vivats du public. Les hommes de Didier Deschamps retournent au vestiaire avec un avantage précieux.De retour sur la pelouse, les Bleus inscrivent un second but grâce à Antoine Griezmann. Mais sa réalisation est annulée pour une position de hors-jeu. Sur le flanc droit, Matthias Ginger se retrouve en bonne position mais sa tentative s’écrase dans le petit filet de la cage tenue par Hugo Lloris. A l’heure de jeu, Paul Pogba tente sa chance d’une trentaine de mètres. Sa lourde frappe est détournée en corner par Manuel Neuer.Le but de la délivrance signé GignacDidier Deschamps décide ensuite de lancer dans l’arène André-Pierre Gignac et le néophyte Kingsley Coman, le jeune attaquant du Bayern Munich. A la 76e minute, la frappe de Thomas Müller s’écrase sur le poteau du portier des Bleus, plongeant le Stade de France dans l’angoisse. Dix minutes plus tard, André-Pierre Gignac délivre les Tricolores en doublant la mise. Sur un centre de Blaise Matuidi, l’attaquant des Tigres Uanl de Monterrey (Mexique) décoche un coup de tête puissant qui se loge dans la lucarne de Manuel Neuer. La Marseillaise résonne dans l’enceinte de Saint-Denis.C’est encore Gignac qui fait frissonner le Stade de France en obligeant le portier allemand à se coucher sur une belle frappe enveloppée (88e). Les Bleus se contentent ensuite de faire tourner le ballon sous les « olé » du public. Au coup de sifflet final, Didier Deschamps, emmitouflé dans sa doudoune, peut savourer ce succès. Mardi 17 novembre, les Tricolores tenteront de prolonger leur dynamique contre l’Angleterre, dans le temple londonien de Wembley.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Patricia Jolly Un vent mou à l’approche de la ligne d’arrivée a fourni à Frédéric Denis le prétexte rêvé pour savourer un peu plus longtemps le caractère exceptionnel du moment. Vendredi 13 novembre, à 10 h 12 min 30 s (heure de Paris), le skipper de Nautipark s’est imposé dans la deuxième étape de la Mini-transat 2015 reliant Lanzarote (Canaries) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il s’est adjugé du même coup la première place au classement final de la 20e édition de cette course biennale en solitaire, sans assistance et sans communication avec la terre, réservée aux prototypes et aux bateaux de série de 6,50 m.« Finir à vitesse lente sous foc et grand-voile plutôt que sous spi, c’était en quelque sorte mon sas de décompression, a expliqué à l’arrivée le navigateur de 31 ans, après avoir couvert sur l’eau depuis Lanzarote la distance de 3 230,79 milles en douze jours, dix-neuf heures, deux minutes et trente secondes.Lire aussi :Sur un prototype à « nez rond », Davy Beaudart démarre en tête la 2e étape de la Mini-TransatLe départ de la première étape avait été donné le 19 septembre à Douarnenez (Finistère) à une flotte de 26 prototypes et 46 voiliers de série. Frédéric Denis l’avait bouclée en troisième position derrière Davy Beaudart sur Flexirub – vainqueur avec neuf heures d’avance, puis contraint à l’abandon par une avarie dès les premiers milles de la deuxième étape –, et à moins de six minutes d’Axel Tréhin, deuxième sur Aleph-Racing, qui se trouvait vendredi matin en cinquième position à 83 milles de l’arrivée.« Des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h » Ingénieur en électronique de formation, Frédéric Denis, un grand blond à lunettes, est entré comme stagiaire au sein de l’équipe technique du navigateur Thomas Coville, récent deuxième de la Transat Jacques-Vabre avec Jean-Luc Nélias sur Sodebo Ultim’. Il y est resté quatre ans. « Je m’en suis extrait fin 2013 avec la bénédiction de Thomas pour mener mon projet Mini, expliquait-il très respectueusement au départ de Douarnenez. Il me fait profiter de son expérience et il est même venu faire une course de début de saison avec moi [soldée par une deuxième place] ». « En réalité, j’ai viré Frédéric parce qu’il avait le potentiel de réussir une Mini, plaisantait mi-octobre Thomas Coville, qui s’était classé deuxième de cette épreuve en 1997. J’ai reproduit ce que Laurent Bourgnon [le navigateur Suisse double vainqueur de la Route du Rhum et révélé par sa deuxième place dans la Mini-transat 1987] a fait avec moi par le passé. »Régatier acharné depuis l’adolescence, Frédéric Denis a toujours été fasciné par les Minis : les plus petits modèles de voiliers taillés pour la course au large. « Leur côté coque de noix s’aventurant sur l’Atlantique m’intéresse, explique-t-il. Ce sont des bateaux aériens et performants qui procurent des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h. »Il a racheté Nautipark à Gwénolé Gahinet après que ce dernier, engagé sur la Mini-transat 2013, avait dû abandonner au large du Portugal alors que le voilier menaçait de perdre sa quille. Avec un gros chantier et une mise à l’eau mi-2014, Denis a signé cette saison une victoire et quatre deuxièmes places en cinq courses, ce qui le faisait figurer parmi les favoris de cette 20e édition.« Je ne réalise pas encore que j’ai gagné, a-t-il soufflé à Pointe-à-Pitre, les yeux ronds comme des soucoupes. C’est un peu irréel, c’est quelque chose qui s’arrête comme ça tout d’un coup. Tu es là, tu es en mer en approche de la ligne d’arrivée et tout d’un coup, tu es entouré de bateaux qui te bombardent de flashs, de lumières qui t’aveuglent. Toi, tu voudrais voir les gens qui sont là et tu ne vois rien. »Lire aussi :Voile : sur la Mini-Transat, Ian Lipinski prend sa revanche sur l’adversitéProchains objectifs : la Route du Rhum ou le Vendée GlobeIl a avoué avoir « beaucoup » appris au cours de cette épreuve. « Je pense que je n’étais jamais allé aussi loin, a-t-il confié. (…) J’ai eu des moments euphoriques et des moments dépressifs. Si tu as des bases, c’est le meilleur moyen de devenir bipolaire. » Il a dit s’être découvert « un côté animal » à force de vivre « à l’intérieur de deux mètres carrés qui n’arrêtent pas de te secouer dans tous les sens (…) C’était quand même vraiment bourrin (..) En fait, j’ai cassé pas mal de petites choses, mais rien qui ne m’a fortement pénalisé ».Denis ne se cache pas de rêver désormais à la Route du Rhum ou au Vendée Globe, mais dans un petit moment. « J’ai envie de projets au large dans lesquels il y ait une bonne dose de technique à gérer. C’est mon côté ingénieur qui ressort. Il faut juste que j’atterrisse…. » En bon camarade, il se soucie pour l’heure d’organiser un accueil digne de ce nom aux « copai s » : ses adversaires.Au classement prototypes, l’Italien Michele Zambelli (Illumia) et le Britannique Luke Berry (Association-Rêves), qui se disputent âprement la deuxième place de l’étape, et la deuxième du classement général pour Berry, sont attendus vendredi 13 novembre en fin d’après-midi, heure locale, à la Guadeloupe. L’arrivée des premiers bateaux de série emmenés pas Julien Pulvé (Novintiss), Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) et Tanguy Le Turquais (Terréal) devrait avoir lieu dans la journée de dimanche.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Alors que d’aucuns faisaient mine de se demander quel était l’intérêt de suivre le Grand Prix du Brésil du 15 novembre, avant-dernière manche du championnat de Formule 1, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) pimentait les essais, vendredi 13 novembre, en laissant fuiter qu’elle venait de lancer un appel d’offres auprès des motoristes pour la fabrication d’un moteur de F1 « low cost ».Dans le texte officiel de cet « appel à expressions d’intérêt » pour un « moteur alternatif », lancé le 6 novembre, la FIA explique qu’elle souhaite « identifier pour les saisons 2017, 2018 et 2019 » du championnat du monde de F1 « un fournisseur exclusif » de ce moteur qu’elle souhaite moins cher que ceux fournis par Mercedes, Ferrari, Renault et Honda – soit des V6 turbo hybrides 1,6 l. Les motoristes intéressés ont jusqu’au 23 novembre pour fournir le détail de leur proposition à Fabrice Lom, ex-ingénieur de Renault Sport F1 devenu responsable technique à la FIA. Un délai très court, d’autant que la lettre de candidature doit préciser les futures capacités techniques et humaines du motoriste candidat.Réduire les coûts des « petites » écuriesPar cette initiative, la FIA souhaite avant tout pérenniser la participation des écuries indépendantes, alors que nombre d’entre elles connaissent des problèmes financiers. Lotus, par exemple, s’est vu refuser une fois de plus l’accès à ses stands par des huissiers, mercredi 11 novembre… Pour réduire les coûts de fonctionnement de ces « petites » écuries, qui doivent débourser en moyenne 20 millions d’euros par an pour propulser leurs deux monoplaces, ce moteur « alternatif » devra avoir un coût inférieur à 12 millions d’euros par an – même si ce vœu pieu de la FIA ne figure pas noir sur blanc dans l’appel d’offres. Dans cette gamme, on peut imaginer un V8 turbo 2,2 l équipé d’un système de récupération d’énergie de type KERS, comme ceux utilisés en Indycar.A charge ensuite pour l’instance internationale de créer un système d’équivalence entre les performances des moteurs « alternatifs » du futur motoriste exclusif, et ceux des quatre grands constructeurs. D’après la presse britannique du 13 novembre, l’Anglais Cosworth, qui a fourni la plupart des moteurs de F1 pendant les années 1970, et l’Autrichien Mario Ilien, proche de Renault et de Red Bull, seraient sur les rangs. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’écurie au nom de la boisson énergisante n’a toujours pas de moteur pour 2016, même s’il a été dit que Renault pourrait être ce fournisseur, mais sans apparaître nommément. Moteur Renault amélioré pour RicciardoRenault, justement, a profité des essais libres de vendredi pour tester la version améliorée de son moteur à bord de la Red Bull pilotée par Daniel Ricciardo. Le pilote australien a fini quatrième derrière la Ferrari de Sebastian Vettel. Auteur du meilleur temps de la première séance, le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) devançait son coéquipier Nico Rosberg d’une demi-seconde. Assuré d’un troisième titre mondial, comme le héros local Ayrton Senna, Hamilton a pris les commandes de cette séance, au bout d’une heure, en bouclant un tour en 1 min 13 s 543, soit une demi-seconde de mieux que Rosberg, vainqueur au Mexique il y a deux semaines.Si les performances de Ricciardo suivent, ce nouveau moteur Renault équipera en course la monoplace de Daniil Kvyat. Le Russe sera alors pénalisé de dix places sur la grille de départ, comme Daniel Ricciardo, qui lui utilisera son cinquième bloc-moteur de la saison, un de plus que le quota prévu par le règlement.A domicile, les deux Felipe brésiliens, Nasr et Massa, n’ont pas déchaîné les passions. Le cadet et pilote Sauber, âgé de 23 ans, a réalisé le 14e temps, devant l’aîné et pilote Williams, âgé de 34 ans, qui a déjà gagné deux fois à Interlagos. Comme Senna, l’idole brésilienne. L’aura du pilote mort lors du Grand Prix d’Italie de 1994 ne se ternit pas. De Mexico à InterlagosLewis Hamilton n’a jamais caché son admiration pour celui dont il vient d’égaler le record de 41 Grand Prix victorieux. En hommage, le Britannique a enfilé un casque aux couleurs du Brésilien. Une attention qui touche le public, inquiet. Les organisateurs craignent en effet que l’intérêt pour le Grand Prix d’Interlagos soit diminué par l’absence d’enjeu sportif. Lewis Hamilton est en effet assuré de son troisième titre mondial depuis le Grand Prix d’Austin du 25 octobre, au volant de sa Mercedes, par ailleurs champion constructeur.Cette absence de suspens n’a pourtant pas empêché le Grand Prix de Mexico de connaître, le 1er novembre, la plus grande ferveur populaire de la saison, grâce à un public rendu euphorique par le retour de la Formule 1 après vingt-trois ans d’absence. « Tout le monde était vraiment heureux (…) de courir dans cette ambiance, a commenté Felipe Massa, jeudi 12 novembre. Voilà ce dont la Formule 1 a besoin. » Avant d’ajouter : « Je suis sûr que nous allons voir beaucoup de soutien ici, au Brésil, à notre façon. »Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiCatherine PacaryJournaliste au Monde 13.11.2015 à 18h08 • Mis à jour le17.11.2015 à 10h05 | Yann Bouchez et Clément Guillou Rarement appel à la révolution est passé autant inaperçu. Le 17 octobre, le Comité international olympique (CIO) a suggéré un changement radical dans l’organisation de la lutte antidopage, en priant l’Agence mondiale antidopage (AMA) « d’envisager de prendre la responsabilité des contrôles antidopage, étant le seul organisme international compétent en la matière ».La proposition a stupéfait le monde du sport, car la feuille de route du président du CIO, Thomas Bach (« l’agenda olympique 2020 »), ne laissait pas présager un tel bouleversement. Faut-il voir un lien avec l’imminence, à l’époque, du rapport de la commission d’enquête sur le dopage dans l’athlétisme russe et l’ouverture d’une enquête pour corruption passive visant des dirigeants de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ? Pas selon Tony Estanguet, membre du CIO, pour qui la réflexion est engagée depuis longtemps. Contacté par Le Monde, le triple champion olympique de canoë précise tout de même : « Il s’agit d’un idéal qui a été mis sur la table pour voir s’il pouvait constituer un moyen efficace et réaliste de renforcer l’efficacité de la lutte antidopage. Les dernières révélations apportent encore plus de poids à la pertinence de cette démarche. »Lire aussi :Scandale de dopage : Poutine balaie toute responsabilité de l’Etat russeLe travail de lobbying a commencé chez les fédérations internationales hostiles au projet. La FIFA, visiblement soucieuse de garder la main sur les contrôles de sa Coupe du monde, a immédiatement fait part de son inquiétude dans un e-mail envoyé à l’Association des fédérations internationales olympiques des sports d’été (ASOIF) : « Si l’AMA et le CIO nomment une “instance indépendante”, alors demandez-vous qui paiera », dit notamment la fédération, connue pour l’épaisseur de son bas de laine, dans ce courrier que Le Monde s’est procuré. Un représentant de la FIFA poursuit :« Nous sommes en faveur d’une collaboration, mais nous travaillons dur depuis des années et il y a un réseau de docteurs qui ont été formés et qui pratiquent des contrôles dans le monde entier. Si un groupe de travail devait être créé [pour étudier cette proposition du CIO], l’ASOIF doit insister pour être représentée – je ferai également parvenir une lettre officielle de la FIFA au président de l’AMA. »« La FIFA n’a pris aucune position par rapport à la résolution du CIO, dit-on à Zurich. Mais il va falloir discuter du coût de cette proposition. » « Les fédérations internationales mieux placées que quiconque »Les fédérations internationales sont divisées en trois camps. Certaines voient dans la proposition du CIO l’occasion de se débarrasser d’un objet de soucis juridiques et financiers. D’autres, celles qui ne font rien contre le dopage, voient d’un mauvais œil la perspective que quelqu’un s’en occupe enfin. Quelques fédérations, enfin, lui opposent leur bonne foi et leur connaissance du terrain. Une position résumée par Margo Mountjoy, nouvelle responsable de la commission médicale de l’ASOIF :« Je crois profondément que les FI [fédérations internationales] jouent un rôle clé dans la lutte contre le dopage. (…) Elles sont mieux placées que quiconque pour constater le changement dans les performances sportives des athlètes. Cette connaissance est importante pour diriger et et influencer les contrôles ciblés dans la période menant aux Jeux olympiques. »Chargés de la lutte antidopage de deux des fédérations les plus actives, Francesca Rossi (cyclisme) et Alain Lacoste (aviron) tiennent un discours similaire. « Il me semblerait compliqué qu’une agence complètement indépendante, qui ne connaisse pas notre sport, mette en œuvre la stratégie de contrôles », dit la scientifique italienne, dont la fondation antidopage est statutairement indépendante de sa fédération. « Nous, on a fait le travail, on ne voit pas pourquoi on se dessaisirait du problème, renchérit le médecin français. J’ai certaines informations que l’AMA n’a pas et qui me permettent d’aller chercher les tricheurs là où ils sont. »Pour Tony Estanguet, l’un des trois représentants du CIO au comité exécutif de l’AMA et favorable à la proposition de Thomas Bach, « les fédérations internationales auront quoi qu’il arrive un rôle majeur à jouer et continueront à être pleinement associées à la lutte ». « Elles sont les acteurs qui connaissent le mieux leur sport, il n’est donc pas question de couper la relation avec elles, mais plutôt de renforcer leur autonomie et leur crédibilité en externalisant une partie de la lutte antidopage. »« Confusion entre le législatif et l’exécutif »L’IAAF, désormais dirigée par Sebastian Coe, est l’une des rares fédérations à avoir accueilli favorablement la proposition. Elle viendrait mettre un terme à ce qu’Alain Garnier, ancien directeur médical de l’AMA, dénonçait comme un « conflit d’intérêts » dans les colonnes du Monde au mois de juillet :« D’un côté, [les fédérations internationales] jouent le rôle de régulateur en dictant la règle ; de l’autre, elles sont les organisatrices des grands événements et en touchent les bénéfices. Il y a confusion ­entre le législatif et l’exécutif.  »Lire aussi :Cinquante ans de gâchis antidopagePour Pierre Sallet, docteur en physiologie spécialiste de l’antidopage, l’évolution irait dans le sens de l’histoire :« On s’est dit à un moment : un ministère des sports ne peut pas à la fois courir pour les médailles et participer à la lutte antidopage. Ce sont deux choses antinomiques. Des agences nationales antidopage ont donc été créées pour avoir cette indépendance. C’est un modèle qui fonctionne bien au niveau des pays [sauf en Russie, peut-être…], il faut projeter cette logique au niveau des fédérations internationales. »L’AMA surprise, Valérie Fourneyron sceptiqueL’Agence mondiale antidopage a cependant reçu cette annonce froidement. Dans un courrier à Thomas Bach, président du CIO, son homologue de l’AMA, Craig Reedie – par ailleurs vice-président… du CIO – a fait part de sa surprise.Contactée par Le Monde, Valérie Fourneyron, présidente du comité santé de l’AMA, ne cache pas, elle non plus, sa stupéfaction : « La réflexion sur le fait que les fédérations pouvaient être juge et partie est très ancienne, mais cette proposition a été faite sans aucune ­concertation. Ce serait une révolution copernicienne, ce ne serait plus du tout la même agence. Avant même d’étudier la faisabilité, qui n’est sur le papier pas évidente, il faut que l’on ait une réflexion politique sur ce qui a conduit le CIO à cette annonce. »Bien que l’ancienne ministre des sports se refuse à repousser d’emblée le projet, elle en voit pour l’instant surtout les conséquences négatives :« Il ne faut pas s’imaginer que ce serait la réponse à tout. La place d’autorité indépendante est pertinente lorsque l’ensemble de ses partenaires ont l’obligation de respecter un cadre international. Déresponsabiliser les fédérations internationales, c’est remettre en cause complètement l’organisation de la lutte antidopage mondiale. Est-ce qu’il ne faut pas d’abord s’interroger sur la révolution qui doit être opérée dans la gouvernance des fédérations internationales, jusqu’ici défaillante ? »Un groupe de travail, mêlant représentants du mouvement sportif et des gouvernements, doit être mis sur pied par l’AMA et le sujet devrait faire l’objet de discussions animées au prochain comité exécutif, les 17 et 18 novembre à Colorado Springs (Etats-Unis). Son président fondateur (1999-2007), Richard Pound, juge favorablement la proposition et a profité du rapport de sa commission d’enquête sur la Russie pour appeler l’AMA à « montrer ses muscles » et à cesser d’être « excessivement timide » avec les signataires.» Retrouvez notre article « Silence, on dope » dans le cahier « Sport & forme » du Monde daté samedi 14 novembre ou dans notre zone abonnés.Clément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.11.2015 à 11h36 | Catherine Pacary La version définitive du calendrier 2016 du Championnat du monde de formule 1, approuvée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) le mois dernier, a le grand mérite de rétablir la pause estivale de quatre semaines pour les pilotes – réduite à trois semaines lors de la version précédente. Mais elle a le grand défaut de faire se chevaucher les 24 Heures du Mans avec le nouveau Grand Prix d’Europe, les 18 et 19 juin, qui se courra sur l’asphalte encore chaud du circuit de Bakou, en Azerbaïdjan.La FIA s’était pourtant engagée à éviter ce genre de mise en concurrence entre les compétitions, depuis 2011, dernière année où cela s’est produit. Son président, Jean Todt, s’est d’ailleurs excusé, lors de sa venue à Mexico, en marge du Grand Prix, le 1er novembre : « Etablir les calendriers est une tâche très complexe, car nous avons 21 courses en F1, 10 manches en formula E, 10 épreuves en endurance et 14 rallyes », a-t-il plaidé. Preuve de sa bonne volonté, pour limiter la confrontation, « le départ du Grand Prix sera donné à midi, et l’arrivée au Mans aura lieu à 15 heures ».Jean Todt « désolé » « Peut-être que ce clash de dates ne permettra pas à l’un ou l’autre pilote d’y participer. Je suis désolé que nous n’ayons pas pu faire mieux cette fois-ci », a conclu Jean Todt en faisant allusion à l’impossible participation du pilote de l’écurie de F1 Force India Nico Hülkenberg à la mythique course sarthoise. Ennuyeux pour la compétition, remportée justement par l’Allemand à 27 ans, sur la 919 numéro 19 de Porsche, en compagnie de son compatriote Earl Bamber et du Britannique Nick Tandy, au moment où le manque de moyens de son écurie en F1, Force India, est patent.« C’est difficile de trouver les mots justes, mais c’est probablement la plus belle victoire de ma carrière », avait confié Nico Hülkenberg à l’arrivée. Confirmé dans l’écurie indienne pour la saison 2016 en août, Porsche espérait encore pouvoir conserver son pilote vedette. Kevin Magnussen disponiblePrévoyant, le constructeur allemand, par ailleurs assuré du titre 2015 des constructeurs en championnat du monde d’endurance (WEC), a néanmoins organisé, mardi 10 et mercredi 11 novembre, une séance d’essais avec sa Porsche 919 Hybrid d’endurance sur le circuit de Barcelone, a-t-on appris jeudi en marge du Grand Prix du Brésil. Etaient conviés les pilotes Kevin Magnussen, 23 ans, titulaire en formule 1 en 2014 chez McLaren, le Néo-Zélandais Mitch Evans, 21 ans, pilote de GP2, et le Britannique Oliver Turvey, 28 ans.Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiLe plus capé d’entre eux, Magnussen, a été le premier Danois à monter sur un podium de F1, grâce à sa deuxième place lors du Grand Prix d’Australie de 2014 – son premier Grand Prix dans la catégorie. Kevin Magnussen a ensuite passé la plus grande partie de 2015 comme pilote de réserve chez McLaren, sans jamais rouler. Remplacé à ce poste par le Belge Stoffel Vandoorne, 23 ans, champion GP2 cette saison, le Danois est désormais disponible.Regroupements continentauxUn autre pilote de F1, le Colombien Juan Pablo Montoya, avait demandé à participer aux 24 Heures afin de tenter de remporter le « triplé » Le Mans-500 Miles d’Indianapolis-Grand Prix de Monaco.Au niveau des nations, les réactions à la publication du calendrier définitif sont plutôt positives. Singapour espérait certes une date plus lointaine de la Malaisie, qui passe en fin de saison. Les deux Grand Prix vont bien s’enchaîner, mais avec finalement deux semaines d’écart, contre une prévue initialement. La Malaisie se retrouve couplée au Japon. Sur le Vieux Continent, la Hongrie profite de la place libérée par le changement de date du Grand Prix d’Europe en Azerbaïdjan pour avancer dans la saison, avant l’Allemagne, de retour puisque le circuit de Hockenheim peut toujours accueillir le championnat une saison sur deux.Le Mexique, qui accueillait un Grand Prix le 1er novembre dans une ambiance euphorique, après vingt-trois ans d’absence, est repoussé d’une semaine, pour être couplé au Brésil. Une proximité qui inquiète plutôt ces derniers alors que les essais libres débutent sur le circuit d’Interlagos, en prélude à l’avant-dernière manche du championnat de dimanche 15 novembre.Lire aussi :F1 : tempête financière sur le Grand Prix des Etats-UnisCatherine PacaryJournaliste au Monde 22.11.2015 à 07h25 • Mis à jour le22.11.2015 à 13h27 | Henri Seckel Une semaine après les attentats du 13 novembre à Saint-Denis et Paris, la vie du sport professionnel a pleinement repris ce week-end, et les commémorations ont été nombreuses, samedi 21 novembre. Ainsi, La Marseillaise a retenti sur les terrains de Ligue 1, notamment au stade du Moustoir (Morbihan), où 11 colombes ont été lâchées avant le coup d’envoi de la rencontre entre Lorient et le PSG. Dans cette ambiance étrange, les Parisiens se sont imposés (2-1) et ont accentué leur avance en tête de la Ligue 1, qui s’élève désormais à 13 points.• Lire aussi : Le PSG s’impose et creuse l’écartLa Marseillaise a également été jouée à Monaco (vainqueur 1-0 de Nantes), Guingamp (2-0 face à Toulouse), Montpellier (3-1 contre Reims) et Troyes (1-1 face à Lille), mais pas en Corse, où la rencontre entre Bastia et le Gazélec d’Ajaccio a été reportée pour cause de vent violent sur l’île. Il faudra donc attendre 14 heures ce dimanche pour savoir si l’hymne national sera joué avant le derby corse, au stade Armand-Cesari, ce qui n’était pas sûr hier. Cette incertitude a déclenché un début de polémique. Dans la soirée, se déroulera l’affiche de la 14e journée Saint-Etienne - Marseille.On a enfin entendu La Marseillaise un peu partout en Europe, puisqu’elle a été jouée avant chaque rencontre de Premier League anglaise et de Serie A italienne, ainsi qu’avant le clasico espagnol entre le Real Madrid et le FC Barcelone à Santiago Bernabeu – 4-0 pour les Catalans –, où un immense drapeau français a par ailleurs été déployé, et une minute de silence observée.[LIVE] La Marseillaise jouée lors du Clasico #ElClasico https://t.co/eDugwvLMAP— beinsports_FR (@beIN SPORTS)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Football : le FC Barcelone écrase le Real MadridLes tennismen Novak Djokovic et Roger Federer, vainqueurs respectifs de Rafael Nadal et Stan Wawrinka en demi-finales, ont quant à eux passé un samedi tranquille à Londres, et se retrouveront pour une alléchante finale du Masters, bouquet final du circuit ATP, dimanche à 19 heures. Le Serbe visera une quatrième victoire d’affilée dans le tournoi des maîtres, que le Suisse tentera de décrocher pour la septième fois.Lire aussi :Tennis : Federer, dernier obstacle pour Djokovic au MastersCe dimanche marque aussi l’entrée en lice du RC Toulon, tenant du titre, en Coupe d’Europe de rugby. Les hommes de Bernard Laporte se déplacent chez les Anglais des Wasps (18 h 15), et tâcheront d’imiter Toulouse et le Racing 92, vainqueurs samedi d’Oyonnax (24-18) et des Scarlets (29-12), mais pas Bordeaux-Bègles, défait à Exeter (34-19).• Lire aussi : Victoires contrastées pour le Racing et ToulouseA suivre également dimanche, la fin des championnats de France de natation en petit bassin à Angers, où Florent Manaudou, sacré samedi sur 50 m brasse, portait un bonnet de bain noir frappé de la devise de Paris (« Fluctuat nec mergitur »). Et les premiers pas des bateaux de Francis Joyon et Yann Guichard, partis samedi soir, en dépit d’une mer agitée, à la conquête du Trophée Jules-Verne, à savoir le record du monde à la voile en équipage et sans escale.Lire aussi :Trophée Jules Verne : Joyon quitte Brest pour rejoindre la ligne de départHenri Seckel 21.11.2015 à 22h16 • Mis à jour le22.11.2015 à 11h57 | Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Bahreïn) Le plus petit royaume du golfe Persique aime l’automobile. Cela se voit dès l’aéroport, où une dizaine de loueurs de voitures se font concurrence. Le bas de gamme est un énorme 4×4 Kia, le haut de gamme est hors limite, de la limousine six portes au dernier SUV Audi en passant par toute la gamme Porsche… Porsche, justement, qui à 40 kilomètres de là, sur le circuit de Sakhir, vient de remporter les Six Heures de Bahreïn, dernière des huit étapes du Championnat du monde d’endurance (le WEC).Mark Webber championLa victoire de la Porsche 919 Hybrid no 18, pilotée par le Français Romain Dumas, l’Allemand Marc Lieb et le Suisse Neel Jani, sacre le constructeur allemand. Et c’est au volant de la deuxième Porsche que l’Australien Mark Webber décroche le titre de champion du monde. Associé à l’Allemand Timo Bernhard et au Néo-Zélandais Brendon Hartley, sacrés avec lui, l’ancien coureur de formule 1 (jusqu’en 2013) a pourtant cru tout perdre quelques heures plus tôt, lorsque Bernhard est ressorti du stand avec cinq tours de retard sur l’Audi de tête. Mais six heures c’est long. Et la course parfaite de la seconde 919 Hybrid, remontant puis dépassant l’Audi du trio Tréluyer-Fässler-Lotterer, a finalement permis à Webber, Hartley et Bernhard de l’emporter, avec cinq petits points d’avance sur les pilotes Audi. Reconverti à l’endurance à la fin de 2013, après deux cent quinze Grands Prix et neuf victoires en f1, Mark Webber n’aura donc pas mis longtemps à s’acclimater, signant sa première victoire lors des Six Heures de Nürburgring, en août. Le podium est complété par la Toyota Hybrid de l’Autrichien Alex Wurz, de Stéphane Sarrazin et du Britannique Mike Conway — une belle troisième place pour clore la carrière de Wurz, qui a annoncé sa retraite.Lire aussi :Alex Wurz à Bahreïn : 6 heures et puis s’en va L’ambiance bon enfant dans les paddocks tout au long de l’épreuve surprend. Le plus petit Etat du Moyen-Orient ne vient-il d’être mis en cause, mais sans le citer, par le syndicat des joueurs internationaux de football de la FIFA, la FIFPro, à l’occasion de l’élection qui doit désigner le successeur de Joseph Blatter ?Lire aussi :Candidat à la FIFA, le cheikh Salman mis en cause pour son rôle dans la répression au Bahreïn« On essaie de faire du sport, pas de la politique », répond sans détour Gérard Neveu, directeur général du WEC, brassard noir sur sa chemise blanche. « Simplement, parce que nous n’en avons pas la compétence. » A mi-course, de son bureau d’angle, face aux tribunes, il a une vue d’ensemble sur le circuit débridé. La question du « pourquoi vient-elle ici, à Bahreïn, pour organiser une course automobile », il l’a déjà entendue à propos de la Chine, il y a quatre ans. Or, aujourd’hui, quelle entreprise refuserait de commercer avec la Chine ?Visiter les cinq continentsL’aventure du championnat automobile a débuté à cette époque, sur une proposition de Pierre Fillon, président de l’Automobile club de l’Ouest, qui produit et organise la course automobile la plus populaire au monde : les Vingt-Quatre Heures du Mans. Mais le mythe ne suffisant pas toujours, à cette époque, les Vingt-Quatre Heures connaissaient quelques hauts et beaucoup de bas. A l’ère de l’internationalisation, il fallait voir plus grand. Il fallait raisonner à l’échelle mondiale.Pour les constructeurs, investir des sommes colossales pour une seule course — même de vingt-quatre heures — n’était plus rentable. D’où la création de ce championnat du monde constructeur, qui regroupera, en 2016 pour sa cinquième édition, six des dix premiers mondiaux. A ce titre, le WEC (prononcer « Ouaik ») se doit de visiter les cinq continents : les Etats-Unis, premier Etat du monde ; la Chine, première croissance ; le Japon, premier constructeur avec Toyota ; l’Amérique du Sud, premier supporteur du sport automobile ; et le Moyen-Orient, pour des raisons économiques et culturelles.Tradition sportiveGérard Neveu n’est pas naïf. « Ce n’est peut-être pas le pays le plus démocratique au monde. Une minorité, sunnite, gouverne une majorité chiite… Mais Bahreïn est considéré comme un Etat arabe modéré. Ici, pas de voile imposé aux femmes, pas d’interdiction de conduire, et on boit du vin dans les restaurants et les hôtels. » Par ailleurs Bahreïn a une vraie tradition du sport automobile. Avec un des dix plus beaux circuits du monde et des équipes d’encadrement très qualifiées, il accueille également un Grand Prix de formule 1. Ainsi, détaille Gérard Neveu, « ce sont les directeurs de course bahreïnis qui ont formé ceux de Sotchi, en Russie, et vont entraîner ceux d’Azerbaïdjan », ville hôte pour la première fois en 2016 du Grand Prix « d’Europe ». Autre atout, Bahreïn a été le premier à croire au championnat d’endurance, il y a quatre ans, alors que son rival voisin d’Abou Dhabi faisait la fine bouche.En retour, le royaume de Bahreïn attend beaucoup des Six Heures auto, comme de toutes les compétitions sportives qu’il organise sur son sol. D’abord, une plus grande visibilité internationale : « Qui savait où se situe Abou Dhabi il y a cinq ans, avant qu’il y ait le Grand Prix de f1 ? », remarque Gérard Neveu. Mais aussi des retombées économiques. « Le barnum du WEC, c’est mille personnes, trois cents à trois cent cinquante journalistes, et quatre Boeing 747. » Pendant une semaine, le Sofitel extravagant de deux cents chambres, situé à proximité du circuit Sakhir, affiche complet, ce qui ne doit pas lui arriver tous les jours.Là est le point faible de Bahreïn. Avec 1,2 million d’habitants, dont la moitié de locaux, le circuit de Sakhir ne fait pas le plein. « On fait une moyenne de soixante mille spectateurs lors des courses d’endurance, là on en est très très loin », selon Gérard Neveu. Le contrat avec Bahreïn court jusqu’en 2017. Pour la suite, rien n’est gravé dans le marbre. Le WEC s’est déjà désengagé du Brésil au profit du Mexique pour 2016. Pour cause de circuit inadapté. Quelle autre raison peut motiver un retrait du WEC ? « Un problème de sécurité, ou un problème d’éthique. »Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil27 novembre 2016 : Abou DhabiCatherine Pacary (Envoyée spéciale à Bahreïn)Journaliste au Monde 21.11.2015 à 19h06 • Mis à jour le21.11.2015 à 21h15 Le Racing 92 a idéalement entamé sa campagne de Coupe d'Europe en s'imposant chez les Scarlets (29-12) avec le point de bonus offensif que n'est pas parvenu à obtenir Toulouse, qui s'est cependant ressaisi contre Oyonnax (24-18), samedi lors de la deuxième journée.Les Franciliens pensaient peut-être manquer de rythme après avoir vu leur match de la première journée, le week-end dernier face à Glasgow, reporté après les attentats qui ont frappé Paris ? Ils redoutaient les Scarlets, équipe surprise du début de saison en Ligue celtique ? Rien de tout cela ne s'est vu à Llanelli, où ils n'ont fait qu'une bouchée des Gallois.Un succès construit lors d'une première période magnifique où les Ciel et Blanc, hermétiques en défense, bien plus puissants et parfaitement guidés par un Maxime Machenaud étincelant, ont inscrit quatre essais, synonymes de bonus offensif, quasiment à chaque incursion dans le camp adverse. Réduits à 14 pendant l'essentiel de la seconde période après un carton rouge infligé à Bernard Le Roux pour un mauvais geste (44e), ils ont ensuite résisté pour coller dans la poule 3, avec un match en moins, à Northampton, trois points devant après sa victoire à Glasgow (26-15). Le Stade Toulousain a eu beaucoup plus de mal pour se défaire d'Oyonnax, qui disputait le premier match de Coupe d'Europe de son histoire, un peu plus d'une semaine après l'éviction de son manager Olivier Azam. Les "Oyomen" se sont retrouvés sur leurs traditionnelles valeurs de combat, donnant du fil à retordre aux Rouge et Noir, menés (6-3) à l'issue d'une pauvre première période.Avec le vent dans le dos, la seconde a été d'un meilleur calibre et a permis aux hommes d'Ugo Mola de remporter leur premier succès européen de la saison (24-18), une semaine après avoir été balayés chez les Saracens (32-7). Ce succès était capital, puisque la veille les "Sarries" avaient gagné avec le point de bonus offensif en Ulster (27-9). Demi-finalistes la saison dernière, ils possèdent cinq points d'avance en tête de la poule 1 sur les Toulousains, qui devront a priori gagner lors de la prochaine journée en Ulster pour conserver leurs chances de finir en tête, eux qui ne sont pas sorti de la phase de poules la saison dernière.Toulon entre en piste dimancheLe Leinster avait lui atteint les demi-finales mais est au bord de l'élimination après son deuxième revers, sur le fil à Bath (19-16). Les Anglais peuvent dire merci à leur pack et à leur ouvreur international George Ford, auteur de la pénalité de la gagne à trois minutes de la fin. Dans l'autre match de la poule 5, le triple tenant du titre Toulon entamera dimanche sa campagne sur la pelouse des Wasps, avec l'objectif de ne pas laisser les Anglais filer au classement.Leicester a lui empoché son deuxième succès bonifié, à Trevise (36-3), pour prendre le large dans la poule 4 puisque Stade Français-Munster, prévu dimanche, a été reporté pour raisons de sécurité après les attentats de Paris. En clôture de la journée de samedi, Bordeaux-Bègles joue dans la soirée (20h45) le premier match de Coupe d'Europe de son histoire, à Exeter. 21.11.2015 à 12h05 • Mis à jour le21.11.2015 à 15h35 La chambre d’investigation de la commission d’éthique de la FIFA a annoncé, samedi 21 novembre, avoir « requis des sanctions » contre Joseph Blatter, son président démissionnaire, et Michel Platini, l’un des six candidats à sa succession.Lire aussi :FIFA : Michel Platini va saisir le TAS après le rejet de l’appel de sa suspensionAnnonçant avoir bouclé son instruction sur les dossiers de M. Blatter et de M. Platini, tous deux suspendus provisoirement pour quatre-vingt-dix jours, et mettant en avant « la présomption d’innocence », la chambre d’investigation de la commission d’éthique de la FIFA n’a pas précisé la nature des sanctions requises à l’encontre des deux hommes dans son rapport final transmis à la chambre de jugement.Le Monde a appris que le juge Eckert, président la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA, pourrait décider dès la semaine prochaine d’ouvrir une procédure formelle et proposer à Michel Platini et Joseph Blatter de participer à un débat contradictoire devant la cour, en présence de leurs avocats.Si M. Platini et M. Blatter refusent, alors M. Eckert se basera seulement sur les documents pour prendre sa décision. Aux portes de la FIFA, on rappelle le cas du Chilien Harold Mayne-Nicholls, suspendu en juillet sept ans pour conflit d’intérêts, et font le parallèle avec ceux de Joseph Blatter et Michel Platini, qui pourraient être suspendus pour plusieurs années. Outre un conflit d’intérêts, on pointe une gestion déloyale et une falsification des comptes de la FIFA.Lire aussi :Présidence de la FIFA : cinq candidatures validées, Platini s’agaceDes doutes sur un paiement de 1,8 million d’eurosDans un communiqué, la chambre de jugement de la commission d’éthique de la FIFA a confirmé avoir reçu ces rapports, précisant qu’elle allait les étudier « avec attention » et qu’elle « décidera[it] en temps et en heure du lancement ou non d’une procédure formelle de jugement ».La commission d’éthique reproche à Michel Platini un paiement de 1,8 million d’euros reçu en 2011 de la part de Joseph Blatter, pour un travail de conseiller achevé en 2002.Outre ce même paiement, Blatter se voit également reprocher par la Fédération internationale un contrat avec le Trinidadien Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, par lequel il lui aurait cédé très en dessous des prix du marché les droits de retransmission télévisuelle dans la région des matchs des Mondiaux 2010 et 2014. Alexandre Pouchard Il y a eu l’avant et l’après-13 novembre. Ce qui nous (pré) occupait avant et dans la journée de ce vendredi funeste semble désormais loin, emporté par la tragédie des 130 vies perdues et par le tourbillon des événements de la semaine qui a suivi. Retour sur l’essentiel à retenir de l’actualité de ces derniers jours.Le recueillement.Après une journée de stupeur, samedi, de nombreux rassemblements spontanés d’hommage aux victimes ont eu lieu dimanche en France, notamment sur les lieux des attaques à Paris (où des pétards ont provoqué des mouvements de panique) mais également partout dans le monde. Lundi, une minute de silence a été observée à midi dans tout le pays et ailleurs en Europe. Il faudra plusieurs jours de travail à la police scientifique pour que toutes les personnes tuées dans les attentats soient identifiées.Lire :Milko, Marie, Salah, Elodie… les victimes des attentats du 13 novembreL’enquête progresse.Parallèlement, quatre des sept terroristes morts sur les lieux des attaques ont rapidement été identifiés. Considéré comme un suspect clé, Salah Abdeslam, le frère de l’un des kamikazes, est toujours recherché. Il a été contrôlé à la frontière franco-belge le 14 novembre mais n’a pas été arrêté car il n’avait alors été ni identifié ni fiché. Mais les enquêteurs ont aussi identifié l’instigateur présumé de ces attaques (qui aurait également joué un rôle dans des attentats déjoués cette année) : Abdelhamid Abaaoud, un djihadiste belge de 28 ans qui a rejoint les rangs de l’Etat islamique en 2013. Plusieurs informations ont mené les forces de l’ordre vers un appartement situé dans le centre de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), contre lequel elles ont mené un long et violent assaut mercredi matin, tirant plus de 5 000 munitions.Lire aussi :Attentats du 13 novembre : l’assaut à Saint-Denis raconté par le patron du RAIDBilan : 3 personnes tuées, dont Abelhamid Abaaoud, révéleront plus tard les analyses, et sa cousine Hasna Aït Boulahcen. Huit personnes ont également été interpellées. La lutte s’intensifie en Syrie. Après la revendication des attentats par l’Etat islamique (EI) samedi matin (notamment par la voix d’un Français, Fabien Clain), la France a réagi en intensifiant ses bombardements sur l’organisation djihadiste à partir de dimanche, en coordination avec les Etats-Unis puis avec la Russie. Paris prône désormais la constitution d’une grande et unique coalition contre l’EI. Outre des centres de commandement et d’entraînement, des réserves de pétrole, particulièrement stratégiques pour l’Etat islamique, auraient été visées. Par ailleurs, l’organisation terroriste a annoncé cette semaine l’exécution de deux otages, un Chinois et un Norvégien.Lire aussi :Esclavage, rançons, pétrole, pillage… Comment l’Etat islamique se financeMesures sécuritaires en France.Pour donner « tous les moyens nécessaires » aux forces de l’ordre et prévenir de nouvelles attaques, l’exécutif a annoncé une série de mesures sécuritaires. Dès la soirée du 13 novembre, François Hollande a annoncé l’instauration de l’état d’urgence dans tout le pays. Le projet de loi le prolongeant de trois mois, jusqu’en février 2016, a été adopté par un vote de l’Assemblée nationale, jeudi, puis du Sénat vendredi. Concrètement, cela signifie que des perquisitions administratives (sans l’autorisation d’un juge) peuvent être menées, que des individus peuvent être assignés à résidence et que des manifestations peuvent être interdites pour des motifs plus larges (sans que cela soit systématique). Pour des raisons de sécurité, la grande marche pour le climat, prévue le 29 novembre à la veille de l’ouverture de la COP21, a été annulée, de même que la Fête des lumières, à Lyon, qui réunit plusieurs millions de personnes chaque année autour du 8 décembre.Lire aussi :Pour les juristes, l’état d’urgence est « un moindre mal »Lors des votes sur la prolongation de l’état d’urgence, le Parlement a affiché son unité, déjà manifestée lors de sa réunion en Congrès, dans l’urgence, lundi à Versailles. François Hollande, ovationné par les deux Chambres, a notamment annoncé la création de milliers de postes de sécurité – expliquant que « le pacte de sécurité l’emport [ait] sur le pacte de stabilité [budgétaire européen] » – et fait part de son souhait de modifier la Constitution, jugeant que l’article 16, qui accorde des pouvoirs d’exception au chef de l’Etat en cas de péril imminent, d’insurrection armée ou d’attaque étrangère, et l’article 36, qui organise l’état de siège, n’étaient « plus adaptés à la situation que nous rencontrons ». Le chef de l’Etat souhaite également pouvoir déchoir de la nationalité française des personnes nées en France condamnées pour terrorisme (quand elles ont une autre nationalité). Cette unité a toutefois vacillé pendant le « triste spectacle » donné par une séance de questions au gouvernement très mouvementée, mardi à l’Assemblée nationale.Lire aussi :Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au cribleArrestations au Liban après le double attentat-suicide. Le 12 novembre, la veille des attentats à Paris et Saint-Denis, la capitale du Liban, Beyrouth, avait été endeuillée par un double attentat-suicide, lui aussi revendiqué par l’Etat islamique, qui a tué 44 personnes. Les services de sécurité ont annoncé 11 arrestations cette semaine en lien avec l’attaque, dont des membres d’une cellule syro-libanaise qui fomentait d’autres attentats imminents.Moscou admet que le crash au Sinaï était bien un attentat.Deux semaines auparavant, déjà, l’Etat islamique avait revendiqué l’explosion d’un avion de ligne russe dans le nord du Sinaï, le 31 octobre, causant la mort de 224 personnes. La Russie a officiellement reconnu lundi que le crash était bien un attentat. L’EI a présenté une image de ce qu’il affirme être à l’origine de l’explosion de l’appareil : une canette de soda contenant une bombe.Lire l'analyse :Sous la pression, l’Etat islamique frappe tous azimutsPrise d’otages à Bamako.Plusieurs hommes armés ont attaqué vendredi matin l’hôtel Radisson Blu de Bamako, au Mali. Les forces spéciales ont rapidement lancé un assaut. Au terme de la prise d’otages, près de 150 personnes retenues ont été libérées. Cette attaque a été revendiquée par le groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, lié à Al-Qaida. L’attaque a fait 21 morts, dont 2 terroristes, a annoncé le président malien, dans la nuit de vendredi à samedi. Dans le reste de l’actu… TGV. C’est une vitesse excessive (243 km/h) et un freinage trop tardif qui ont causé le déraillement d’un TGV d’essai samedi en Alsace, provoquant la mort de 11 personnes et en blessant 42 autres. La SNCF a annoncé qu’elle allait revoir ses procédures d’essai. Grèce. Athènes et ses créanciers ont trouvé mardi un accord pour le déblocage de 12 milliards d’euros, dans le cadre du troisième plan d’aide accordé en juillet. SNCM. L’entrepreneur Patrick Rocca a été choisi vendredi par le tribunal de commerce de Marseille pour reprendre la compagnie maritime SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), en grave difficulté financière. Football. Quatre jours après sa victoire (2-0) face à l’Allemagne au Stade de France, l’équipe de France s’est inclinée mardi en Angleterre (1-0), après l’hommage émouvant d’un stade de Wembley qui a entonné La Marseillaise à l’unisson. Il s’agissait d’un match amical alors que les dernières places pour l’Euro 2016 en France étaient attribuées (à la Suède et à l’Ukraine). Rugby. Le rugbyman néo-zélandais Jonah Lomu, ancienne star des All Blacks, est mort mercredi à l’âge de 40 ans. Athlétisme. La Russie a été officiellement suspendue provisoirement de toute compétition d’athlétisme par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le 13 novembre, après une enquête accablante sur le dopage généralisé dans les équipes russes.Alexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Alexandre Piquard Les droits de retransmission des rencontres sont plus que jamais indispensables pour attirer les téléspectateurs vers une chaîne payante. Mais le marché des droits sportifs – objet d’une lutte sans merci entre Canal+ et BeIN Sports – est bouleversé par l’initiative d’Altice, le groupe du milliardaire des télécoms Patrick Drahi.Montant estimé : 100 millions d’euros par anLe groupe européen de télécoms et de médias vient d’acquérir les droits de diffusion de la Premier League, le championnat anglais de football, pour le marché français, écrit jeudi 26 novembre le journal L’Equipe sur son site internet. Une information confirmée au Monde. La Premier League a confimé cette information dans la soirée. L’organisateur de la compétition a déclaré :« La Premier League se réjouit d’annoncer qu’Altice a obtenu les droits exclusifs de diffusion en France et à Monaco, ainsi que les droits non-exclusifs à Andorre, Luxembourg et en Suisse pour les trois saisons allant de 2016-2017 à 2018-2019 »Le montant du nouveau contrat est estimé autour de 100 millions d’euros par an, selon une source proche du dossier. Jusqu’ici, les droits appartenaient à Canal+ pour 63 millions d’euros annuels, selon L’Equipe. Altice ne souhaite pas réagir officiellement. Contacté, Canal+, filiale du groupe Vivendi dirigé par Vincent Bolloré, ne s’est pas non plus exprimé.Nouvelle perte de terrain pour Canal+C’est un coup très dur pour Canal+, dont les droits de la Premier League étaient devenus le dernier actif exclusif en matière de football. Les deux autres produits de premier choix, la Ligue des Champions et la Ligue 1, sont partagés avec BeIN Sports.Or Vincent Bolloré avait récemment promis d’investir beaucoup dans Canal+ pour acquérir des contenus, notamment dans le sport, afin de reconquérir le leadership perdu… Le président du directoire de Vivendi insiste sur la menace représentée par la chaîne qatarie BeIN, qui a conquis 2 millions d’abonnés en France, avec son offre sports autour de 11 euros (contre 40 euros environ pour le bouquet généraliste de Canal+). Au point que Canal+ remet en question la stratégie d’opposition qu’elle a suivie ces dernières années face à BeIN, parfois sur le terrain judiciaire.Lire aussi :Face aux inquiétudes, le one man show de BolloréAchats de contenus tous azimuts chez AlticeCe n’est finalement pas BeIN mais Altice qui vient perturber la stratégie de Canal+ cette fois-ci. « Altice met les contenus au cœur de sa stratégie de convergence entre les médias et les télécoms, explique une source proche du dossier. Le groupe a lancé la plate-forme de vidéo à la demande Zive pour les fictions, s’est associé à NextRadioTV, qui possède BFM-TV et RMC, pour l’information, a acquis dans le passé des droits du rugby ou de basket ou de gymnastique… » « La photographie globale du groupe se dévoile progressivement, à mesure des annonces », ajoute cette source.Les matches sur SFR et Ma Chaîne Sport ?Se pose toutefois pour le groupe une question importante : comment concrètement diffuser la Premiere League ? « L’ensemble des actifs de diffusion du groupe seront mobilisés, de façon complémentaire », explique une source proche du dossier.Mais le schéma précis n’est pas encore évident : les matchs ne seront probablement pas diffusés sur BFM-TV, qui est une chaîne d’information gratuite disponible partout, ni sur BFM-Business. RMC pourrait, en revanche, s’en servir. Une diffusion sur Ma Chaîne Sport (MCS) semble tout à fait envisageable. Elle est diffusée aujourd’hui dans le bouquet payant Canal Sat.Côté télécoms, SFR et Numericable proposeront sûrement une diffusion à leurs abonnés, via leur box ADSL et fibre, et aussi sur mobile et tablette. Cela pourrait passer par Ma Chaîne Sport ou par une chaîne à créer.Outre Canal+, BeIN Sports et Altice, le marché des droits sportifs aiguise encore l’appétit de nouveaux prétendants, comme Discovery, le numéro un mondial de la télévision payante (qui a racheté Eurosport en juillet), au risque de créer une « bulle », selon les experts.Lire aussi :Numéricable-SFR, un an de régime DrahiAlexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 25.11.2015 à 15h54 • Mis à jour le25.11.2015 à 16h41 « C’est un peu comme de boucler la boucle. » Pour la première fois de sa carrière, Zlatan Ibrahimovic est de retour dans sa ville natale, Malmö, pour y disputer un match officiel. L’attaquant du Paris-Saint-Germain retrouve, mercredi 25 novembre, son club formateur – de 1995 à 2001 – en Ligue des champions. En jeu, une place en huitièmes de finale, et beaucoup d’émotion.Arrivée la veille, la star du football a pu constater à quel point elle était attendue et aimée par les habitants de la cité portuaire. Un immense « Z » brille en haut de la plus haute tour de la ville, la Turing Torso (190 mètres), en l’honneur du joueur que le maire, Kent Andersson, vient de faire « citoyen d’honneur ». « C’est touchant quand je vois ce Z sur un immeuble ou tous ces cœurs dans la ville », a déclaré « Ibra », lors de la conférence de presse qui s’est tenue peu avant.En survêtement noir, Ibrahimovic est apparu parfois ému. Interrogé par la presse suédoise sur le premier endroit qu’il aurait aimé faire visiter à ses coéquipiers parisiens, il a répondu spontanément « Rosengaard » – même s’il sait que ce ne sera pas possible, pour des raisons de sécurité. « J’aurais voulu les emmener à Rosengaard pour leur montrer comment on y joue au foot », a déclaré dans un sourire le joueur, qui a grandi dans ce quartier multiethnique de Malmö. « Rosengaard ne me quittera jamais »Rosengaard a été le terrain de jeu du Suédois jusqu’à ce qu’il soit repéré, à 14 ans, par le Malmö FF. En 2013, il confiait au Monde :« Vous pouvez me faire quitter Rosengaard, mais Rosengaard ne me quittera jamais. On dit que c’est un endroit mal famé. Pas pour moi. J’y avais tout : amis, activités, football, l’appartement de ma mère, qui m’appelait pour le déjeuner quand je jouais dehors, celui de mon père, de l’autre côté de l’autoroute. Quand j’ai dû aller dans le centre-ville de Malmö, j’ai commencé à prendre le bus et, à 17 ans, j’ai découvert un nouveau monde. »A Rosengaard, Zlatan Ibrahimovic, né d’une mère croate et d’un père bosnien, s’est « toujours considéré comme suédois ». « Mais nous y étions tous considérés comme des étrangers. Il y avait des Africains, des Yougoslaves, des Turcs, des Brésiliens… Dans le centre de Malmö, on sentait la différence entre les Suédois et les étrangers pour le football, expliquait-il encore dans nos colonnes. Pour jouer dans l’équipe première, je me suis dit que je devais me démarquer et être dix fois meilleur. Car je ne m’appelais ni Andersson ni Svansson. Je ne suis pas un Suédois typique. J’ai eu de la chance : Malmö FF avait été rétrogradé et beaucoup de joueurs sont partis, car ils ne voulaient pas jouer en deuxième division. Les dirigeants ont encouragé les jeunes talents. Cette fois le patronyme n’y était pour rien et j’ai saisi l’occasion. »« Cela va être un moment fantastique »Presque quinze ans après son départ du Malmö FF, Ibra est de retour sur le terrain suédois, mais dans l’équipe d’en face. « Avoir la possibilité de jouer contre Malmö en Ligue des champions, il n’y a rien de plus beau, s’est-il enthousiasmé. Cela va être un moment fantastique [retransmis par Canal+ à 20 h 45]. » Interrogé sur le scénario idéal de la rencontre, le meneur parisien répond : « Que je marque trois buts et que tout le monde scande mon nom, avant de se reprendre. Mais si je marque, je ne sais pas comment je vais réagir. » Face au Danemark, la semaine dernière, Ibrahimovic a inscrit deux buts et qualifié la Suède pour l’Euro 2016. Après avoir marqué, il s’est précipité sur le banc. « Dans ces moments-là, il est question d’émotion. Et j’ai envie d’être naturel et original. » D’être généreux et entouré également. Une facette du joueur que les Suédois connaissent bien. Le stade de Malmö ne pouvant accueillir que 24 000 spectateurs, le numéro 10 du PSG a réservé la place centrale de la ville et y a fait installer un écran géant.« C’est un cadeau de ma part. Je veux donner à tout le monde la possibilité de voir le match. » 25.11.2015 à 09h31 • Mis à jour le25.11.2015 à 12h10 La campagne européenne de l’Olympique Lyonnais s’arrête. L’OL s’est en effet fait éliminer de toutes les compétitions internationales après sa défaite contre La Gantoise (2-1), pour son dernier match européen dans son antre de Gerland, mardi 24 novembre lors de la cinquième journée de Ligue des champions.Pis, l’OL n’a encore gagné aucune rencontre dans cette phase de poules, une première depuis que le club rhodanien dispute cette compétition (2000-2001), et a perdu trois fois à domicile, une autre première. Et dire qu’au moment du tirage au sort, le groupe H paraissait abordable à Lyon…Bien qu’il soit deuxième de la Ligue 1, Lyon, qui n’a plus gagné que trois de ses dix-huit derniers matches de C1, n’a pas su prendre la mesure du leader du championnat belge à l’image du match nul lors de l’aller (1-1).Quatrième et dernier de la poule, Lyon accuse un retard de cinq points sur Valence, troisième, et six longueurs sur Gand, qui entrevoit du coup les huitièmes de finale grâce au but inscrit par Kalifa Coulibaly dans le temps additionnel à la suite d’un corner (90e + 5).Tentatives infructueusesPourtant la soirée avait bien commencé pour l’OL. Après la victoire du Zenith sur les Valencians (2-0) préservant leurs chances de qualification, les hommes d’Hubert Fournier ouvraient rapidement la marque d’entrée de jeu par Jordan Ferri (7e) après une passe de Rachid Ghezzal.Mais malgré des tentatives d’Alexandre Lacazette (13e, 20e) ou Mathieu Valbuena (41e), positionné en ailier droit dans une organisation en 4-3-3, La Gantoise a vite pris le contrôle du jeu avant d’égaliser logiquement sur un coup franc de Danijel Milicevic (32e). Outre cette action, le gardien Anthony Lopes avait détourné en corner une reprise de la tête de Renato Neto (11e) et une autre de Dejaegere (43e).En seconde période, c’est le portier Matz Stels qui a été déterminant pour Gand en s’interposant sur des tirs de Valbuena (51e), Ghezzal (56e, 62e), symboles de l’impuissance des Lyonnais, encore marqués par leur déroute à Nice (3-0), vendredi en championnat.Entré en jeu en fin de match, Maxwell Cornet aurait pu être décisif mais sa tentative après un coup franc de Valbuena était repoussée par Rafinha (88e). Une illustration de l’absence de solutions sur le banc de touche d’un OL qui n’a pourtant pas manqué de combativité dans ce match.Vendredi, face à Montpellier, toujours à Gerland, Lyon devra réagir pour reprendre le fil de sa saison en championnat et rester dans le haut du tableau avec l’espoir d’une nouvelle qualification en Ligue des champions la saison prochaine. 25.11.2015 à 06h40 • Mis à jour le25.11.2015 à 16h10 | Rémi Dupré Une radiation à vie de toutes activités liées au football. Telle est la sanction requise, lundi 23 novembre, par Vanessa Allard, membre de la chambre d’investigation du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA), à l’encontre de Michel Platini. Ce lourd réquisitoire, le même que celui prononcé à l’encontre de Joseph Blatter, fait suite au versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) effectué en février 2011 par le président suisse de la FIFA au dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA).Lire aussi :FIFA : Michel Platini risque une radiation à vieSelon le ministère public de la Confédération helvétique, qui a ouvert une enquête pénale à l’encontre du patron démissionnaire du foot mondial, ce « paiement déloyal » a été « prétendument » effectué pour des travaux réalisés par l’ex-numéro 10 des Bleus, alors qu’il officiait, de 1998 à 2002, comme « conseiller technique » de Joseph Blatter.« Le document de Mme Allard est délirant »Le 8 octobre, les deux dignitaires ont été suspendus 90 jours par le comité d’éthique, ce qui gèle la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA, dont l’élection est programmée le 26 février 2016.Alors que l’Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité, devrait rendre son verdict « courant décembre », Thibaud d’Alès, l’avocat de M. Platini, a confirmé, mardi 24 novembre, le réquisitoire de Vanessa Allard, le qualifiant de « pur scandale ». « Le document de Mme Allard est délirant, il achève de la discréditer, confie au Monde Thomas Clay, professeur de droit et membre de l’équipe de défense de Platini. Demander la suspension à vie de Michel Platini de toutes activités relatives au foot, c’est un oxymoron. C’est une chasse à l’homme qui est engagée. Il est traité comme un voyou. On veut l’assimiler à Blazer, Warner ou Ben Hammam [trois membres du comité exécutif suspendus à vie pour corruption]. La FIFA ne cesse de vouloir jumeler les dossiers Blatter et Platini. On a un rapport truffé d’approximations, qui n’est étayé par aucune preuve. »Thomas Clay assure que les conseillers du président de l’UEFA ne sont pas « à l’origine de la fuite » du réquisitoire sur le site de Libération et déplore « un procès inéquitable », estimant qu’« une petite camarilla à la FIFA ne veut pas que Michel Platini devienne président de la FIFA ». Lui qui, avant sa suspension provisoire, était le grandissime favori à la succession de Sepp Blatter. A l’UEFA, le réquisitoire a sidéré de nombreux dirigeants. « Cela démontre une fois de plus à quel point les procédures de la justice sportive à la FIFA fonctionnent de manière peu transparente », observe l’Italien Giancarlo Abete, troisième vice-président de l’institution européenne.« Si c’est confirmé, c’est la sanction de la mort pour Platini »Contacté par Le Monde, le comité d’éthique s’est refusé à tout commentaire. Platini et Blatter sont poursuivis pour « conflit d’intérêts », « gestion déloyale » et « falsification des comptes de la FIFA ». Une confrontation entre les deux hommes devrait être proposée par M. Eckert. « La sanction est dure, et on peut spéculer qu’il y a plus que l’affaire du versement des 2 millions, note Guido Tognoni, ex-conseiller de Blatter. Si c’est confirmé, c’est la sanction de la mort pour Platini. »Le rejet de son appel sur sa suspension de 90 jours lui ayant été notifié par la commission des recours de la FIFA après trente-huit jours d’attente, Michel Platini a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui pourrait rendre son verdict avant la mi-décembre. « A terme, Michel Platini sera blanchi quoi qu’il arrive », affirme Thomas Clay, alors que l’ex-meneur de jeu des Bleus a demandé à être auditionné par le juge Eckert.Lire aussi :FIFA : Michel Platini risque une radiation à vieSauf que le temps presse. Le patron de l’UEFA a jusqu’au 26 janvier, soit un mois avant le scrutin, pour faire valider sa candidature par le responsable du comité électoral de la FIFA, Domenico Scala. Il doit donc être blanchi définitivement par le TAS avant cette date-couperet s’il veut conserver l’espoir de pouvoir se présenter. « Et si Scala ne valide pas sa candidature, cela sera directement attaqué devant le TAS », prévient M. Clay. Le marathon judiciaire ne fait que commencer.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 24.11.2015 à 15h35 • Mis à jour le24.11.2015 à 16h38 | Yann Bouchez L’opération de communication a été menée au pas de charge. Douze minutes de prises de parole, moins de cinq minutes pour les questions des journalistes rassemblés dans le salon Erignac du ministère de l’intérieur, quasiment rempli. Aucune mesure majeure avancée, encore moins d’annonce chiffrée. Après un comité de pilotage exceptionnel tenu mardi matin, la conférence de presse sur la sécurité de l’Euro de football 2016 n’a pas donné lieu à d’importants changements.Lire aussi :« Le risque terroriste est au centre du dispositif de sécurité » de l’Euro 2016L’enjeu était plutôt d’afficher l’unité des acteurs – Etat, collectivités locales et l’UEFA, la confédération européenne de football – qui participent à l’organisation de la compétition continentale prévue du 10 juin au 10 juillet. Car depuis les attentats du 13 novembre, à Paris et aux abords du Stade de France, en marge du match France-Allemagne, la question de la sécurité autour de l’Euro, qui était déjà un enjeu crucial, est devenue encore plus centrale.Rassemblés autour du pupitre, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, celui des sports, Patrick Kanner, puis Alain Juppé, en tant que président du club des sites d’accueil – regroupant les 10 villes hôtes –, et enfin Jacques Lambert, le président de la société d’organisation de l’Euro 2016, se sont tous exprimés brièvement. Il s’agissait pour eux de rappeler « l’excellente collaboration », selon les mots de M. Juppé, entre l’Etat, les villes organisatrices et l’UEFA, en amont de la compétition. « La maison est mobilisée, et nous ferons tout pour que ce grand événement se passe dans les meilleures conditions et que la dimension populaire ne soit pas obérée », a résumé M. Cazeneuve.Lire aussi :Euro 2016 : vers l’installation de portiques de sécurité ?La question sensible des « fan zones », où seront rassemblés des milliers de spectateurs devant des écrans géants, a été l’un des principaux sujets abordés. Elles seront maintenues. « La tonalité générale des maires des dix villes, c’est que nous souhaitons maintenir l’organisation de ces fan zones, pour deux raisons, a expliqué Alain Juppé. D’abord pour ne pas diminuer le caractère festif et populaire de cet événement qui ne doit pas se limiter à l’enceinte des stades. Et puis ensuite, à cause du risque, s’il n’y avait pas de fan zones, de voir se disséminer dans les rues de nos villes des regroupements plus difficiles encore à sécuriser. »« Tout est sous contrôle »Dans la foulée, Jacques Lambert s’est réjoui du fait que « l’existence des fan zones n’est pas remise en question ». « Elles seront ce que les villes décideront d’en faire, a-t-il ajouté. En clair, pas de vision dogmatique du dimensionnement et des conditions de fonctionnement mais une forme de souplesse, de flexibilité donnée à chaque ville pour adapter la fan zone au contexte financier, environnemental de la ville. » Lors de l’Euro 2012, organisé en Pologne et en Ukraine, les « fan zones » avaient accueilli quelque 7 millions de personnes, selon l’UEFA. La question des « charges supplémentaires » qu’entraînerait pour les villes la mise en place des différents dispositifs de sécurité a été soulevée par le maire de Bordeaux lors de la réunion. Sans chiffre pour l’instant.Lire aussi :La sécurité de l’Euro 2016 en questionM. Cazeneuve a par ailleurs annoncé un renforcement des « moyens de vidéoprotection » – « ce sera le cas sur le Stade de France, et sur l’ensemble des équipements sportifs », a-t-il assuré –, une mobilisation des sociétés de sécurité privées et un travail de renseignement pour évaluer la menace. Là non plus, pas de précision sur les chiffres, les évaluations étant en cours. A la question d’une journaliste demandant « un ordre d’idée du nombre d’agents de sécurité qu’il va falloir embaucher dans toute la France », le ministre des sports a répondu : « Plusieurs milliers. »« L’Euro 2016 est une manifestation à plusieurs étages. Il y a bien sûr la sécurisation des 51 matchs, avec 2,5 millions de billets qui seront vendus et plus d’un million de visiteurs étrangers. Nous voulons leur dire que tout est sous contrôle. Il y a aussi la sécurisation des 24 camps de base pour les équipes (…) et puis il y a les fan zones qui font partie du cahier des charges. »Ces nombreux chantiers devraient être à nouveau évoqués dans les semaines à venir, lors de « points d’étape réguliers ». Il faudra donc attendre avant d’avoir plus de précisions sur les mesures de sécurité concrètes qui seront déployées lors de l’Euro 2016.Lire aussi :Attentats : l’Euro 2016 sous haute surveillanceYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.11.2015 à 21h24 Toulon et Clermont, finalistes de la dernière Coupe d’Europe, ont connu des départs opposés dans l’édition 2015-2016, dimanche lors de la 2e journée. Dans la poule 5, les Varois, triples tenants du titre, ont été étrillés chez les Wasps de Londres (32-6) quand les Auvergnats, dans la poule 2, ont dominé les Ospreys (34-29). Le point sur la Champions Cup, poule par poule.Poule 1. Deux journées seulement, et le Stade Toulousain est déjà sous pression. Il l’a pourtant emporté samedi face à Oyonnax (24-18), mais laborieusement et sans décrocher le point de bonus offensif. Dans le même temps, les Saracens ont eux obtenu cette victoire à cinq points, grâce à une seconde période exceptionnelle en Ulster (27-9). Résultat : les « Sarries » ont pris le large en tête avec cinq longueurs d’avance sur les Rouge et Noir, dans la quasi obligation de l’emporter lors de la prochaine journée en Ulster pour encore viser la première place, directement qualificative. Un match qui sera aussi crucial pour l’Ulster (0 point), qui a cependant un match en retard à jouer à Oyonnax. Les « Oyomen », pour le premier match de Coupe d’Europe de leur Histoire, ont eux été récompensés par un point de bonus défensif, dix jours après l’éviction de leur manager Olivier Azam.Poule 2. Sentiment mitigé pour Clermont, finaliste la saison dernière. Certes, l’ASM a empoché une victoire assortie du bonus offensif pour son entrée dans la compétition face aux Ospreys (34-29), grâce notamment à un grand David Strettle (deux essais), mais les Auvergnats ont laissé leur adversaire repartir avec deux points (bonus offensif et défensif) en encaissant deux essais dans les deux dernières minutes.Lire aussi :Rugby : Clermont, une victoire et une pointe de regretDu coup, les Gallois prennent la tête (6 pts), avec une longueur d’avance sur Clermont et Exeter, vainqueur samedi de Bordeaux-Bègles (34-19) trop naïf pour le premier match de Coupe d’Europe de son Histoire. Pas de panique cependant: Clermont a un match en plus à jouer, à l’UBB. Poule 3. On semble se diriger vers un mano à mano entre le Racing 92 et Northampton, qui figuraient déjà dans la même poule la saison dernière et s’affronteront à deux reprises en décembre. Les Franciliens l’avaient emporté à deux reprises pour signer un parcours sans faute jusqu’aux quarts de finale. Ils semblent repartis sur les mêmes bases: samedi, ils ont dynamité en première période les Scarlets chez eux (29-12) dans le sillage d’un Maxime Machenaud rayonnant. Le point de bonus offensif acquis leur permet de coller aux « Saints », trois points devant mais avec un match en plus après leur deuxième victoire de suite, à Glasgow (26-15). Tenants de la Ligue celtique, les Ecossais ont déjà sérieusement hypothéqué leurs chances de qualification.Poule 4. Leicester a pris le large en glanant une deuxième victoire bonifiée à Trévise samedi (36-3). Les « Tigres » possèdent cinq points de plus que le Munster et dix d’avance sur le Stade Français, mais le report du match prévu dimanche entre les Irlandais et les Parisiens invite à nuancer ce classement. Surtout dans une poule qui pourrait voir deux équipes se qualifier. Une chose est cependant certaine : pour conserver ses chances d’atteindre les quarts, le Stade Français, défait lors de la première journée à Leicester, devra absolument l’emporter à deux reprises, et si possible en faisant le plein, lors des deux prochaines journées face à Trévise.Poule 5. Sensation ! Le triple tenant du titre, Toulon, a lourdement chuté d’entrée sur le terrain des Wasps (6-32). Le RCT, qui a certes un match en retard à disputer (contre Bath), est déjà dos au mur avec neuf longueurs de retard sur les Anglais, vainqueurs avec le bonus offensif. La première place sera difficile à accrocher dans cette « poule de la mort » où une seule équipe seulement pourrait se qualifier. La prochaine double confrontation face au Leinster s’annonce en tout cas cruciale, d’autant que les Dublinois, triples vainqueurs de la Coupe d’Europe (2009, 2011 et 2012) et demi-finalistes la saison passée (battus par... Toulon), sont au bord du gouffre. Ils ont, en effet, subi samedi leur deuxième revers (19-16) à Bath (4 pts), vainqueur grâce à une pénalité sur le fil de George Ford. Henri Seckel Le palmarès du Masters de Londres commence à devenir légèrement monotone. Comme en 2012, comme en 2013, comme en 2014, Novak Djokovic a remporté l’édition 2015 de ce tournoi qui fait office de bouquet final de la saison du circuit ATP. Le Serbe a dominé Roger Federer, dimanche en finale (6-3, 6-4), et devient le premier joueur à s’adjuger quatre années de suite le Masters, qu’il avait aussi gagné en 2008.Plus que jamais n°1 mondial, Djokovic totalise désormais cinq victoires dans le tournoi des « Maîtres ». Il devient l’égal d’Ivan Lendl et Pete Sampras, et se rapproche à une unité du record de sa victime du jour, bloquée à six depuis 2011. Roger Federer, qui avait réussi le petit exploit de vaincre « Djoko » en match de poule en début de semaine (7-5, 6-2), n’a cette fois jamais inquiété le Serbe au tennis robotique et implacable.Seul Roland-Garros...L’an passé, la finale entre les deux hommes n’avait pas eu lieu, Federer ayant préféré déclarer forfait en raison de douleurs au dos, à quelques jours d’une finale de Coupe Davis avec la Suisse. Cette fois, le n°3 mondial est allé sur le court pour constater la supériorité insolente de son adversaire, auteur d’une saison de rêve, dont le bilan pourrait difficilement être meilleur : seize tournois disputés pour quinze finales, parmi lesquelles onze remportées, dont trois en Grand Chelem (Open d’Australie, Wimbledon, US Open). La saison de Djokovic est l’une des meilleures jamais réalisées par un joueur, aux côtés des années de gloire de Connors en 1974, McEnroe en 1984, Federer en 2006 ou encore Nadal en 2010.La seule véritable tache sur l’année du Serbe – 82 victoire pour 6 défaites – restera la défaite, en juin face à Stan Wawrinka, en finale de Roland-Garros. L’unique trophée qui manque encore à son gigantesque palmarès, désormais riche de 59 titres et plus de 90 millions de dollars de gains en tournoi.Match nul avec Federer et NadalPour l’instant, le Serbe est encore loin de ses grands rivaux actuels au palmarès des Grand Chelem (10 titres contre 14 à Nadal et 17 à Federer). Mais il talonne déjà Nadal aux victoires en Masters 1000 (26, contre 27 à Nadal et 24 à Federer), a remporté la Coupe Davis, le bronze aux JO et passé 173 semaines dans le fauteuil de n°1 mondial. Surtout, il a réussi tout ça alors que les deux autres monstres de la dernière décennie sont toujours dans les parages.Longtemps dominé par Nadal et Federer, il a désormais rattrapé son retard. A égalité dans ses face-à-face avec l’Espagnol depuis sa victoire en demi-finales samedi (23-23), il est aussi revenu à hauteur de Federer dimanche (22-22). Federer lui a certes infligé trois de ses six défaites cette année mais c’est Djokovic qui a gagné les trois finales les plus importantes, à Wimbledon, à l’US Open et au Masters.Henri Seckel 02.11.2015 à 06h48 • Mis à jour le02.11.2015 à 12h18 | Adrien Pécout Guy Novès portait un costume sombre et une cravate bordeaux, dimanche 1er novembre, pour sa prise officielle de fonction. Mais le nouveau sélectionneur du XV de France devra bientôt se retrousser les manches de son survêtement. L’entraîneur de 61 ans s’attend à un « chantier énorme », a-t-il annoncé dans l’émission « Stade 2 », devant les caméras de France 2. A savoir : rebâtir brique par brique, joueur par joueur, une équipe nationale aujourd’hui sous les décombres.Son prédécesseur, Philippe Saint-André, lui laisse un champ de ruines à l’ampleur inédite. Au bout de quatre années déprimantes, « PSA » quitte le poste avec vingt-trois défaites en quarante-cinq matchs. Dont la dernière, sans doute la plus ravageuse, en quarts de finale de la Coupe du monde. Samedi 17 octobre, ses Bleus s’écroulaient (62-13) face à la Nouvelle-Zélande, au Millennium Stadium de Cardiff. Au total, neuf essais encaissés contre un seul inscrit pour cette équipe de France en manque terrible d’allant, focalisée sur la seule dimension physique, enfermée dans ce schéma aussi rébarbatif qu’autodestructeur.Tout l’inverse des All Blacks, donc, autrement plus joueurs, autrement plus créatifs, et sacrés champions du monde deux semaines plus tard, samedi 31 octobre, aux dépens de l’Australie. Le trois-quarts centre de Toulon, Mathieu Bastareaud, a reconnu les limites des Bleus : « Non, ce qu’on produisait sur le terrain n’était pas beau à voir. Non, on ne peut pas vraiment dire qu’on se régalait nous-même », regrette le joueur, entré en cours de déroute contre les Néo-Zélandais, dans une chronique au Monde.« Un projet de jeu spectaculaire »Dès lors, comment tout reconstruire ? Muet durant le Mondial, Guy Novès affirme à présent son intention d’ériger « un projet de jeu spectaculaire qui donne envie aux enfants, après avoir vu un match, de prendre un ballon et d’aller s’amuser dans un pré, qui donne envie aux adultes de revenir dans les stades pour supporter l’équipe. » Sur le papier, vaste et noble projet…L’ex-entraîneur du Stade toulousain, ancien ailier et international français (sept sélections entre 1977 et 1979), aura déjà eu plusieurs semaines pour y réfléchir. Novès savait depuis le 31 mai qu’il succéderait à Saint-André au lendemain du Mondial, peu importe l’issue de la compétition. La Fédération française de rugby (FFR) l’a choisi au détriment de sept autres candidats auditionnés, dont Sir Clive Woodward, seul entraîneur champion du monde avec une nation de l’hémisphère Nord, l’Angleterre en 2003.Lire aussi :Rugby : le XV de France songe à embaucher« Avec Guy Novès, la FFR et le XV de France pourront compter sur la passion, mais aussi sur les compétences du plus beau palmarès du rugby français », expliquait alors dans un communiqué le président de la fédération, Pierre Camou, qui avait déjà tenté de le débaucher il y a quatre ans. Ancien professeur de sport dans un collège, Novès aura finalement enseigné sa culture de la gagne au Stade toulousain entre 1988 et la saison 2014-2015 : dix titres en championnat de France et quatre en Coupe d’Europe, les derniers en date remontant toutefois à 2012 et 2010.Cette année-là, l’homme de Toulouse s’en prenait justement au XV de France : « Entre deux Coupes du monde qu’on ne gagne jamais, j’en ai assez de voir l’équipe de France flinguer le championnat pendant quatre ans », fulminait-il dans le Midi olympique, pestant contre une sélection nationale qui, selon lui, sollicitait trop ses joueurs. Voilà désormais le mécontent de l’autre côté du banc de touche. Chez les Bleus, ses grands travaux se matérialiseront à partir du 6 février 2016 lors du Tournoi des six nations, au Stade de France, contre l’Italie.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintAdrien PécoutJournaliste au Monde 01.11.2015 à 18h27 • Mis à jour le01.11.2015 à 19h00 Le Kényan Stanley Biwott a signé le succès le plus important de sa carrière dimanche en remportant le marathon de New York, dominé chez les dames, comme en 2014, par sa compatriote Mary Keitany.A 29 ans, Biwott, dont le titre de gloire sur la distance reine de 42,195 km était jusque-là sa victoire à Paris en 2012, a fait la différence à deux kilomètres de l’arrivée, en entrant dans le célèbre Central Park.Il a devancé avec un chrono de 2 h 10 min 34 sec son compatriote Geoffrey Kamworor (2e, 2 h 10 min 48 sec) et l’Ethiopien Lelisa Desisa (3e, 2 h 12 min 10 sec). Desisa a été le premier à céder, imité peu après par Kamworor. Ce dernier avait fait exploser le peloton des favoris réduit à huit coureurs au kilomètre 26. Seuls Biwott, Desisa et le tenant du titre Wilson Kipsang avaient réussi à répondre à son attaque, mais Kipsang a rapidement perdu pied. Le Kényan, âgé de 33 ans, a dû se contenter de la 4e place et finit 2015 sur une nouvelle déception.L’année n’a pas tenu ses promesses pour l’ancien détenteur du record du monde du marathon et marque peut-être le début de la fin: en avril, à Londres, il a subi la loi de son compatriote Eliud Kipchoge et dû se contenter de la 2e place, puis il a touché le fond en août lors des Mondiaux-2015 de Pékin, où il a été contraint à l’abandon.Keitany conserve sa couronneDans l’épreuve féminine, Mary Keitany a réussi un impressionnant cavalier seul pour confirmer, avec brio, son succès de 2014. « Remporter ce marathon une deuxième fois est incroyable pour moi », a souligné la Kényane, qui s’est imposée avec un chrono de 2 h 24 min 25 sec.Elle a devancé les Ethiopiennes Aselefech Mergia, 2e, et Tigist Tufa, qui l’avait battue à Londres en avril, 3e.La Kényane a écoeuré ses rivales en accélérant au kilomètre 30 et n’a plus été inquiétée. Keitany compte désormais à son palmarès ces deux victoires à New York et deux succès à Londres (2011, 2012). Elle est la première depuis la Britannique Paula Radcliffe, en 2007 et 2008, à s’imposer deux années consécutives à New York. 31.10.2015 à 22h19 Lyon, sommé de réagir cette semaine par son président Jean-Michel Aulas, a rendu une bien triste copie face à la lanterne rouge Troyes (1-0), alors que le Gazelec Ajaccio a enchaîné une deuxième victoire, contre Bordeaux (2-0), samedi pour la 12e journée de Ligue 1.L’OL s’en est remis à un pénalty de Claudio Beauvue (78e) pour écarter Troyes, lanterne rouge privée de deux défenseurs sur blessure, et réduite à dix après l’exclusion de l’avant-centre Corentin Jean (35e) pour excès d’engagement sur un tacle. C’est inquiétant, à trois jours d’un match de Ligue des champions crucial contre le Zenit Saint-Pétersbourg, et une semaine avant un derby bouillant contre Saint-Etienne. Reste que, même sans la manière, les Lyonnais sont provisoirement seconds, en attendant le déplacement d’Angers à Monaco dimanche.Et les Lyonnais se sont montré dangereux à de multiples reprises en seconde période, mais ont longtemps buté contre un très bon Paul Bernardoni, le tout jeune gardien troyen.Leurs prochains adversaires en championnat, eux, n’ont pas eu de problème de réussite. Saint-Etienne s’est offert sa plus large victoire de la saison (3-0) face à Reims, le tout grâce à un très bon Valentin Esseyric, buteur (83e) et à Nolan Roux, auteur de deux passes décisives. Saint-Etienne est désormais 4e, à égalité de point avec Lyon.Festival de cartonsAutre club européen, Bordeaux n’en finit plus de décevoir. Les hommes de Willy Sagnol sont allé perdre en Corse face au Gazelec Ajaccio (2-0) qui, grâce à un doublé de Mohamed Larbi (44e, 68e), enchaîne un deuxième succès d’affilée et profite du nul entre Toulouse et Montpellier (1-1) pour espérer sortir bientôt de la zone de relégation. A noter que dix cartons ont été distribués au cours de la rencontre, dont un double contre le capitaine corse, Rodéric Filippi.Le derby breton entre Guingamp et Lorient (2-2) aussi a été très « chaud », avec une double exclusion (Majeed Waris à Lorient et Younousse Sankharé à Guingamp) et des décisions arbitrales contestées. Il a aussi vu quelques beaux gestes, dont le but le plus rapide de la saison inscrit, d’un geste acrobatique, par le Guingampais Jimmy Briand après 19 secondes de jeu. Yannis Salibur, déjà passeur, a inscrit le deuxième but guingampais (83e) mais Benjamin Moukandjo a égalisé deux fois (64 s.p., 90+3).Dans le dernier match de la soirée, Bastia s’est donné un peu d’air grâce à un but un peu inespéré de Sadio Diallo (31e) contre Caen, qui déloge les Caennais du podium. 31.10.2015 à 19h58 Rien ne va plus pour Chelsea et José Mourinho! Les « Blues », battus pour la sixième fois en onze journées samedi par Liverpool, sont à la dérive et la crise semble profonde, alors que Manchester City et Arsenal poursuivent eux leur duo en tête de la Premier League.RESTRICTED TO EDITORIAL USE. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or 'live' services. Online in-match use limited to 75 images, no video emulation. No use in betting, games or single club/league/player publications. RESTRICTED TO EDITORIAL USE. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or 'live' services. Online in-match use limited to 75 images, no video emulation. No use in betting, games or single club/league/player publications.Le naufrage de Chelsea, Mourinho sur la sellette?La saison dernière, Chelsea avait attendu le mois de décembre pour concéder sa première défaite en championnat. Mais là, avant même le mois de novembre et à la 11e journée seulement, les Blues ont déjà perdu pour la sixième fois en championnat face à Liverpool samedi (3-1) à Stamford Bridge. José Mourinho ne maîtrise plus rien, ni son attaque léthargique (un seul tir en première période), ni sa défense (22 buts encaissés, la plus mauvaise de toute la ligue). Ses stars de la saison dernière, Terry, Hazard, Costa, ne sont que des pâles copies des joueurs qui ont mené Chelsea au titre l’an dernier alors que Fabregas et Matic étaient même remplaçants samedi. Le technicien portugais est toujours en poste, mais malgré une indemnité de licenciement à 50 millions d’euros, la question de son avenir à la tête des « Blues » est posée tant la crise est profonde. Le Spécial one n’est plus du tout spécial. Pour Jurgen Klopp, l’entraîneur de Liverpoool, ce succès de prestige l’annonce sur la scène anglaise. Il en avait besoin après quatre premiers matches poussifs (trois nuls 1-1 et un succès 1-0).City et Arsenal creusent l’écartLa performance du jour est à attribuer à Arsenal, vainqueur d’un déplacement périlleux à Swansea (3-0). Même sans Ramsey, Walcott ou Oxlade-Chamberlain, les Gunners se sont imposés en patron et encore une fois grâce à ses Français. Comme le week-end dernier contre Everton (2-1), Olivier Giroud et Laurent Koscielny ont été les buteurs décisifs d’un match totalement maîtrisé. Joel Campbell a même inscrit son premier but en Angleterre. Manchester City, de son côté, a fait le travail sans briller et sans forcer non plus à l’Etihad Stadium contre Norwich (2-1) mais en se faisant une belle frayeur quand les Canaries ont égalisé à la 84e minute. Kevin De Bruyne a encore eu un rôle clé avec une nouvelle passe décisive sur le but d’Otamendi avant que Yaya Touré ne scelle la victoire. KDB est en feu depuis son arrivée et porte City en l’absence de Silva et Aguero. Voila Gunners et Citizens toujours leaders mais avec quatre points d’avance sur leur rival Manchester United.MU déçoit encoreUn troisième 0-0 de suite, cette fois à Crystal Palace samedi, pour un entraîneur qui a dépensé près d’un demi milliard d’euros depuis son arrivée à Manchester United, cela fait quand même tâche. Louis Van Gaal est décevant depuis qu’il est en place à MU. Pauvreté dans le jeu, manque d’idée et de créativité, ses Red Devils sont à la peine à l’image de Rooney et Martial, peu inspirés devant le but. Sans victoire lors des quatre derniers matches toutes compétitions confondues, balayé à Arsenal (3-0) il y a quelques semaines, Manchester United ne fait plus peur du tout. Les Mancuniens sont décrochés en championnat derrière Arsenal et surtout le voisin honni Manchester City. Ils devront faire attention derrière eux aussi, puisque Leicester, vainqueur de West Bromwich (3-2), leur est passé devant à la troisième place et que West Ham, battu à Watford (2-0) aurait pu faire de même. Tottenham, qui accueille Aston Villa lundi soir, peut également revenir à un point. 31.10.2015 à 18h51 • Mis à jour le31.10.2015 à 19h41 | Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial) et Bruno Lesprit (Twickenham, envoyé spécial) Le monde du rugby est noir : la suprématie des Néo-Zélandais sur l’Ovalie est désormais totale après leur victoire, samedi 31 octobre à Twickenham, sur l’Australie (34-17) en finale de la huitième édition de la Coupe du monde. Les coéquipiers du capitaine Richie McCaw, qui faisait ses adieux internationaux avec d’autres compagnons d’armes comme le demi d’ouverture Dan Carter et les centres Ma’a Nonu et Conrad Smith, ont battu leurs « voisins » au terme d’une finale magnifique, d’abord royalement dominée par les vainqueurs avant une inespérée remontée australienne. Mais le fol espoir des Wallabies a été tué dans l’œuf par l’intelligence tactique et la précision au pied du héros du match, Dan Carter.Avec trois sacres, après ceux de 1987 et de 2011, les All Blacks deviennent la sélection la plus titrée de cette compétition devant leurs malheureux adversaires de la finale et ceux de la demie, les Sud-Africains, qui restent à deux triomphes chacun. Et ils mettent fin à une malédiction : c’est la première fois qu’ils s’imposent en Coupe du monde hors de leur Eden Park d’Auckland. Enfin, les hommes à la fougère argentée deviennent les premiers à remporter le trophée sur deux éditions consécutives.Dernier hakaCette finale 100% hémisphère sud était inédite en Coupe du monde, mais semblait promise depuis le début du tournoi. Sur la pelouse avaient été déployés deux drapeaux jumeaux comportant l’Union jack dans le coin supérieur gauche et la Croix du sud sur fond bleu foncé. Ce qui les distingue ? Quatre étoiles rouges pour la Nouvelle-Zélande, six blanches pour l’Australie. La Coupe Webb-Ellis est posée devant les deux formations au moment des hymnes. Un panache tricolore bleu-blanc-rouge strie le ciel après le passage d’un avion. Ce n’est pas un hommage à la France, simplement les couleurs de la Royal Air Force. Puis retentit le dernier haka du Mondial, mené par le talonneur remplaçant Keven Mealamu devant des Australiens impassibles.Ce sont les Néo-Zélandais qui prennent la conduite des débats. Après cinq minutes d’occupation du camp australien s’élève aussi l’avant-dernier (il y aura un bis en deuxième mi-temps) et tout à fait incongru Swing Low, Sweet Chariot, chant du cygne d’un pays-hôte éliminé il y a pratiquement un mois. Il s’éteint quand Dan Carter inscrit les premiers points de la finale après avoir bénéficié d’une pénalité.A la sortie des rucks, tous les ballons semblent atterrir entre des mains néo-zélandaises. Les Wallabies sont soumis à l’éteignoir et il faut une faute de main à la réception de l’arrière Ben Smith devant ses 22 mètres, suivie d’une mêlée écroulée par le pilier Owen Franks, pour leur apporter de l’oxygène. L’ouvreur Bernard Foley égalise avant le premier quart d’heure.Marée noire Le répit est de courte durée. Une énorme bataille physique est engagée avec de la casse côté australien puisque le pilier Kane Douglas et le centre Matt Giteau doivent céder leur place. Daniel Carter est à l’évidence ciblé dans le camp adverse, ce qui ne l’empêche pas de redonner l’avantage aux siens à la 27e minute, avant de poursuivre son sans-faute au pied à la 36e. Malgré l’abattage des troisièmes lignes Michael Hooper et David Pocock, la question est de savoir combien de temps les Australiens vont pouvoir résister à la marée noire.La réponse arrive dans les dernières secondes de la première période : un essai splendide, côté droit, de l’ailier Nehe Milner-Skudder, après un exercice de passe à quatre avec les deux Smith (Conrad et Aaron) et Richie McCaw. A 16-3 à la mi-temps, la messe semble dite. La nuit tombe sur Twickenham et le ciel s’assombrit pour les Australiens qui doivent remonter treize points. Statistiquement, toutes les équipes qui menaient à la mi-temps d’une finale de Coupe du monde ont soulevé le trophée Webb-Ellis.Un autre chiffre est encore plus préoccupant : les Néo-Zélandais quittent le terrain avec 71 % de possession du ballon en leur faveur durant la première période. L’emprise « kiwi » se confirme dès le retour des vestiaires. Sonny Bill Williams, à peine entré en jeu, fixe trois adversaires. Sa passe après contact trouve les bras de Ma’a Nonu. La cavalcade du trois quarts-centre peut commencer : dreadlocks au vent, le futur centre du Rugby club toulonnais, sème tous les Aussies partis à sa rencontre avec un cadrage-débordement, puis un sprint vers la ligne d’en-but. Echec assez rare pour être souligné, Dan Carter rate sa transformation depuis le côté gauche du terrain.Espoir ténuA 21-3, l’espoir de remontée reste ténu pour les Wallabies. L’arrière néo-zélandais Ben Smith se charge de les relancer une deuxième fois : il est exclu du terrain pour dix minutes en raison d’un plaquage délictueux sur un Drew Mitchell soudain transformé en fétu. A la faveur d’un maul, le troisième-ligne David Pocock, reconnaissable à son casque bleu, aplatit dans l’en-but. Soulèvement en tribunes : ce premier essai australien du match tire de leur torpeur les supporteurs jaune et vert. La transformation de Bernard Foley ramène les hommes de Michael Cheika à onze points des Blacks (21-10). L’Australie profite des flottements néo-zélandais pour remonter à seulement quatre points des Blacks et laisser augurer d’une fin de match époustouflante. Sur une course folle, le centre Tevita Kuridrani transperce les vingt deux mètres des Blacks et résiste à la charge de Julian Savea pour déposer le ballon à proximité des poteaux. De quoi faciliter la transformation de Foley, auteur d’un sans-faute dans ce registre.Souveraineté absolueD’un coup de pied assuré, Dan Carter ramène un peu de sérénité dans le camp néo-zélandais, de nouveau à quinze contre quinze : à plus de quarante mètres de distance, le meilleur buteur de l’histoire du rugby international réussit un drop salutaire qui redonne de l’ampleur au score.Pour ses adieux internationaux, la recrue du Racing 92 persiste dans ses coups de pied : à six minutes de la fin, une pénalité longue distance procure aux siens une avance confortable de dix points (27-17). Et déclenche, en tribunes, une salve de « All Blacks ! All Blacks ! ». Le public de Twickenham peut exulter pour de bon, à la 79e et avant-dernière minute de jeu, lorsque Beauden Barrett, tout droit sorti du banc de touche, parachève le succès néo-zélandais d’un ultime essai sur contre : le Néo-Zélandais prend de vitesse deux Australiens, poussant du pied le ballon pour mieux l’aplatir. Les All Blacks restent champions du monde jusqu’à Japon 2019. Leur souveraineté est absolue. Pour la deuxième fois en l’espace de quatre ans, Richie McCaw a pu soulever le trophée Webb-Ellis.Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeBruno Lesprit (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial) En Nouvelle-Zélande, le rugby est une affaire sérieuse. Jonathan Coleman, le ministre néo-zélandais de la santé, également chargé des loisirs et des sports, a fait le déplacement à Londres, samedi 31 octobre, pour assister à la finale de la Coupe du monde de rugby entre son pays et l’Australie, à 17 heures. Ce membre du Parti national, la formation conservatrice au pouvoir, arrive de Paris, et plus précisément du siège de l’Unesco, où il participait jeudi à une convention internationale contre le dopage dans le sport.Lire aussi :Coupe du monde de rugby: le derby de l’Oceanie en finaleLe rugby est-il toujours le sport n° 1 en Nouvelle-Zélande ? Jonathan Coleman : Les All Blacks restent l’équipe n° 1 du pays, oui. Je parlais à ma fille vendredi et elle me disait qu’à Auckland, tous les enfants de son école portaient du noir pour supporter les All Blacks. Ça reflète le niveau d’excitation et aussi la place du rugby dans la société néo-zélandaise. On place de telles attentes dans notre équipe de rugby que, par le passé, quand on jouait mal, nos défaites affectaient vraiment l’humeur du pays. En 1999, après la défaite contre la France [en demi-finale de Coupe du monde], l’humeur était si pesante que certains avaient du mal à vouloir se rendre au travail les jours suivants.Cette passion se traduit-elle aussi par le nombre de joueurs de rugby dans le pays ? Depuis vingt ans, on observe la progression du foot. Aujourd’hui, il y a plus de joueurs de football que de rugby dans le pays [la Fédération internationale de football recense dans le pays 198 000 joueurs dont 102 000 licenciés, contre 148 000 joueurs pour celle de rugby]. Ce phénomène concerne surtout les enfants. L’une des raisons, je pense, est qu’au rugby les gabarits des joueurs sont de plus en plus importants. Certaines mères préfèrent, à mon avis, que leurs enfants évitent ce sport de contact. Mais tous restent quand même fans de rugby. Alors qu’en football, pour qu’il y ait du monde devant un match de notre sélection nationale, il faut vraiment que l’enjeu soit d’importance.Comment expliquer la domination des All Blacks, numéros 1 mondiaux, malgré un nombre de licenciés bien inférieur à celui de la France ou de l’Angleterre ? Le rugby fait partie de notre culture. J’ai moi-même joué talonneur à l’université. Et je sais que mon fils de cinq ans m’a dit qu’il s’y mettrait l’an prochain. En Nouvelle-Zélande, dès l’âge de cinq ou six ans, les garçons et plus récemment les filles commencent à exercer leurs « skills » [aptitudes techniques]. Ce sont des qualités qu’il faut développer dès le plus jeune âge.Quel budget votre ministère consacre au rugby ? Sur un budget d’environ 100 millions de dollars néo-zélandais [61 millions d’euros], nous n’en consacrons qu’un peu plus d’un million pour nos structures de rugby à VII, parce que ce sport deviendra olympique l’année prochaine aux Jeux de Rio. Mais nous n’avons pas besoin de financer les équipes de rugby à XV, qui peuvent se débrouiller sans nous. D’autant qu’en Nouvelle-Zélande, le financement du sport repose aussi sur des taxes prélevées sur les machines de jeu.Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au Monde Patricia Jolly On peut être fin navigateur et vrai compétiteur sans être imperméable au stress ni insensible au cours des événements. Comme Ian Lipinski qui reprendra la mer entre Lanzarote et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), dimanche 31 octobre, à 13 heures, pour la deuxième étape de la Mini-Transat, après une escale de plus d’un mois aux Canaries…Lire aussi :Mini Transat : Davy Beaudart remporte la première étape aux CanariesLe 27 septembre, les cheveux en pétard, incrédule, ce marin de 34 ans au regard délavé coupait, en vainqueur du classement des Minis (6,50 m) de série, la ligne d’arrivée de la première étape de la Mini-Transat reliant Douarnenez (Finistère) à l’île espagnole, sur Entreprise(s) innovante(s), en sept jours 14 heures 31 minutes et 24 secondes de course au rythme de 6,82 nœuds de moyenne.« C’était trop beau ! »« C’était un truc de ouf, cette étape !, s’était-il alors enthousiasmé. On a eu une météo de rêve… On va le payer sur la deuxième étape, c’était trop beau ! », avant de confesser avoir connu un coup de mou en début de course : « J’ai pleuré... Je n’ai pas un gros mental, je voyais ma course perdue. » Il avait en effet pris, le deuxième jour, une option radicale vers l’ouest qui le positionnait momentanément en milieu de flotte par rapport à la route directe. Mais l’esprit collectif « ministe » l’a tiré d’affaire. Très « sport », son concurrent direct, Tanguy Le Turquais (Terreal) – finalement 2e du classement des bateaux de série à Lanzarote à plus de 7 h 30 – lui a généreusement remonté le moral par l’entremise du seul moyen de communication dont les ministes disposent à bord : la VHF. Jusqu’à se faire dépasser... « On a fait un bout de chemin ensemble, a expliqué Ian Lipinski, et puis je l’ai doublé. Et, une fois revenu dans le groupe de tête, puis en tête, je me suis senti mieux. »« J’ai pleuré... Je n’ai pas un gros mental, je voyais ma course perdue »C’est en passant deux années, dès l’âge de 12 ans, sur un ancien thonier reconverti en école flottante – dont le fondateur a été condamné  en 2013 à douze ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur mineurs – qu’Ian Lipinski a pris le goût du large et des transatlantiques.Il a ensuite travaillé aux Glénans, passé un brevet d’Etat à l’Ecole nationale de voile (ENV) et voyagé. Avant d’être embarqué par un copain sur la Mini-Fasnet et d’y découvrir le plus petit des bateaux de course : le Mini (6,50 m). Il se lance sur ce circuit en 2012 en voilier de série (Pogo 2) et y brille très vite, terminant notamment cette année-là 3e de la course Les Sables-d’Olonne - les Açores - Les Sables-d’Olonne.En 2013, il figure parmi les favoris de la Mini-Transat en voiliers de série, mais le rêve tourne court au large du Portugal. Dans une mer croisée et très courte avec trois à quatre mètres de creux et par 35 nœuds de vent, Lipinski se fait rouler par une méchante vague. «  Il s’est mis à l’envers et s’est rempli d’eau, relate le navigateur. Le mât, qui n’a pas cassé pendant un moment, empêchait la coque de rouler et de passer à l’angle nécessaire pour se redresser. Enfermé dedans, j’ai nagé à l’intérieur, puis j’ai déclenché la balise de détresse. Un cargo polonais m’a récupéré quelques heures plus tard à 80 milles de Porto ; j’étais un peu choqué. »Appel téléphonique miraculeuxRemorqué quelques jours plus tard au Portugal, le bateau n’était plus qu’une épave que Lipinski revend à un Italien. Il retourne faire « des piges », c’est-à-dire préparer les bateaux d’autres skippeurs – des amis du circuit Figaro 2 (monotypes de 10,10 m) – ou naviguer avec eux jusqu’à un appel téléphonique miraculeux mi-janvier 2014.Le chantier naval Prépa nautic, basé à  a Rochelle et créé par deux associés décidés à construire et à commercialiser un nouveau Mini de série – l’Ofcet 6.50 – fait alors appel à lui. « Ils cherchaient un skippeur pour courir sur la première unité, raconte Lipinski. C’était l’opportunité rêvée pour retenter l’aventure. » Ingénieur en aéronautique n’ayant « jamais exercé », Ian Lipinski s’est décidé en un clin d’œil à se lancer dans cette « aventure technologique ».« C’était excitant de s’engager dans la boucle de construction et d’optimisation d’un bateau que personne ne connaissait », explique-t-il. Il s’y attelle donc en n’ayant vu « que les plans » et acquiert du même coup – pour « un peu moins cher  » – ce coursier commercialisé à un prix public de 54 000 euros HT sans jeu de voiles ni électronique. De quoi séduire l’ensemble de partenaires réunis sous l’appellation d’Entreprise(s) innovante(s) qui le sponsorisent, séduits par le caractère « start-up » de ce chantier. « Ça correspondait aussi très bien à l’esprit “ministe” novateur et qui se veut laboratoire d’expérimentations technologiques », précise Lipinski.Comme Flexirub de Davy Beaudart, en tête du classement des prototypes après la première étape, Entreprise(s)-innovante(s) présente beaucoup de volume à l’avant de la carène.  « Il a un nez très rond et avance plus vite que les autres dans les conditions proches du vent de travers », explique son skippeur.Il existe aujourd’hui dix Ofcet 6.50 au monde, dont deux autres participent à la Mini-Transat : Novintiss de Julien Pulvé et Tous au large de Mathieu Bourdais qui ont respectivement terminé 4e et 16e de la première étape au classement des voiliers de série. L’arrivée à Pointe-à-Pitre est prévue mi-novembre.La Mini-Transat : mode d’emploi20e éditionCourse transatlantique biennale en solitaire sans assistance ni communication en deux étapes réservée aux monocoques de 6,50 m (prototypes ou voiliers de série) sur une distance totale théorique de 4 020 milles nautiques soit 7 445 km.Départ de la 1re étape : 19 septembre 2015 à Douarnenez (Finistère) vers Lanzarote (Canaries)Départ de la 2e étape : 31 octobre 2015 de Lanzarote vers Pointe-à-Pître (Guadeloupe) à 13 heures TUArrivée : prévue à Pointe-à-Pître vers le 14 novembre 2015Participants : 72 solitaires au départ de Douarnenez et 64 partants à Lanzarote, après deux abandons sur 26 concurrents en prototypes et six abandons sur 46 en voiliers de série.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 24.11.2015 à 15h35 • Mis à jour le24.11.2015 à 16h38 | Yann Bouchez L’opération de communication a été menée au pas de charge. Douze minutes de prises de parole, moins de cinq minutes pour les questions des journalistes rassemblés dans le salon Erignac du ministère de l’intérieur, quasiment rempli. Aucune mesure majeure avancée, encore moins d’annonce chiffrée. Après un comité de pilotage exceptionnel tenu mardi matin, la conférence de presse sur la sécurité de l’Euro de football 2016 n’a pas donné lieu à d’importants changements.Lire aussi :« Le risque terroriste est au centre du dispositif de sécurité » de l’Euro 2016L’enjeu était plutôt d’afficher l’unité des acteurs – Etat, collectivités locales et l’UEFA, la confédération européenne de football – qui participent à l’organisation de la compétition continentale prévue du 10 juin au 10 juillet. Car depuis les attentats du 13 novembre, à Paris et aux abords du Stade de France, en marge du match France-Allemagne, la question de la sécurité autour de l’Euro, qui était déjà un enjeu crucial, est devenue encore plus centrale.Rassemblés autour du pupitre, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, celui des sports, Patrick Kanner, puis Alain Juppé, en tant que président du club des sites d’accueil – regroupant les 10 villes hôtes –, et enfin Jacques Lambert, le président de la société d’organisation de l’Euro 2016, se sont tous exprimés brièvement. Il s’agissait pour eux de rappeler « l’excellente collaboration », selon les mots de M. Juppé, entre l’Etat, les villes organisatrices et l’UEFA, en amont de la compétition. « La maison est mobilisée, et nous ferons tout pour que ce grand événement se passe dans les meilleures conditions et que la dimension populaire ne soit pas obérée », a résumé M. Cazeneuve.Lire aussi :Euro 2016 : vers l’installation de portiques de sécurité ?La question sensible des « fan zones », où seront rassemblés des milliers de spectateurs devant des écrans géants, a été l’un des principaux sujets abordés. Elles seront maintenues. « La tonalité générale des maires des dix villes, c’est que nous souhaitons maintenir l’organisation de ces fan zones, pour deux raisons, a expliqué Alain Juppé. D’abord pour ne pas diminuer le caractère festif et populaire de cet événement qui ne doit pas se limiter à l’enceinte des stades. Et puis ensuite, à cause du risque, s’il n’y avait pas de fan zones, de voir se disséminer dans les rues de nos villes des regroupements plus difficiles encore à sécuriser. »« Tout est sous contrôle »Dans la foulée, Jacques Lambert s’est réjoui du fait que « l’existence des fan zones n’est pas remise en question ». « Elles seront ce que les villes décideront d’en faire, a-t-il ajouté. En clair, pas de vision dogmatique du dimensionnement et des conditions de fonctionnement mais une forme de souplesse, de flexibilité donnée à chaque ville pour adapter la fan zone au contexte financier, environnemental de la ville. » Lors de l’Euro 2012, organisé en Pologne et en Ukraine, les « fan zones » avaient accueilli quelque 7 millions de personnes, selon l’UEFA. La question des « charges supplémentaires » qu’entraînerait pour les villes la mise en place des différents dispositifs de sécurité a été soulevée par le maire de Bordeaux lors de la réunion. Sans chiffre pour l’instant.Lire aussi :La sécurité de l’Euro 2016 en questionM. Cazeneuve a par ailleurs annoncé un renforcement des « moyens de vidéoprotection » – « ce sera le cas sur le Stade de France, et sur l’ensemble des équipements sportifs », a-t-il assuré –, une mobilisation des sociétés de sécurité privées et un travail de renseignement pour évaluer la menace. Là non plus, pas de précision sur les chiffres, les évaluations étant en cours. A la question d’une journaliste demandant « un ordre d’idée du nombre d’agents de sécurité qu’il va falloir embaucher dans toute la France », le ministre des sports a répondu : « Plusieurs milliers. »« L’Euro 2016 est une manifestation à plusieurs étages. Il y a bien sûr la sécurisation des 51 matchs, avec 2,5 millions de billets qui seront vendus et plus d’un million de visiteurs étrangers. Nous voulons leur dire que tout est sous contrôle. Il y a aussi la sécurisation des 24 camps de base pour les équipes (…) et puis il y a les fan zones qui font partie du cahier des charges. »Ces nombreux chantiers devraient être à nouveau évoqués dans les semaines à venir, lors de « points d’étape réguliers ». Il faudra donc attendre avant d’avoir plus de précisions sur les mesures de sécurité concrètes qui seront déployées lors de l’Euro 2016.Lire aussi :Attentats : l’Euro 2016 sous haute surveillanceYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.11.2015 à 21h24 Toulon et Clermont, finalistes de la dernière Coupe d’Europe, ont connu des départs opposés dans l’édition 2015-2016, dimanche lors de la 2e journée. Dans la poule 5, les Varois, triples tenants du titre, ont été étrillés chez les Wasps de Londres (32-6) quand les Auvergnats, dans la poule 2, ont dominé les Ospreys (34-29). Le point sur la Champions Cup, poule par poule.Poule 1. Deux journées seulement, et le Stade Toulousain est déjà sous pression. Il l’a pourtant emporté samedi face à Oyonnax (24-18), mais laborieusement et sans décrocher le point de bonus offensif. Dans le même temps, les Saracens ont eux obtenu cette victoire à cinq points, grâce à une seconde période exceptionnelle en Ulster (27-9). Résultat : les « Sarries » ont pris le large en tête avec cinq longueurs d’avance sur les Rouge et Noir, dans la quasi obligation de l’emporter lors de la prochaine journée en Ulster pour encore viser la première place, directement qualificative. Un match qui sera aussi crucial pour l’Ulster (0 point), qui a cependant un match en retard à jouer à Oyonnax. Les « Oyomen », pour le premier match de Coupe d’Europe de leur Histoire, ont eux été récompensés par un point de bonus défensif, dix jours après l’éviction de leur manager Olivier Azam.Poule 2. Sentiment mitigé pour Clermont, finaliste la saison dernière. Certes, l’ASM a empoché une victoire assortie du bonus offensif pour son entrée dans la compétition face aux Ospreys (34-29), grâce notamment à un grand David Strettle (deux essais), mais les Auvergnats ont laissé leur adversaire repartir avec deux points (bonus offensif et défensif) en encaissant deux essais dans les deux dernières minutes.Lire aussi :Rugby : Clermont, une victoire et une pointe de regretDu coup, les Gallois prennent la tête (6 pts), avec une longueur d’avance sur Clermont et Exeter, vainqueur samedi de Bordeaux-Bègles (34-19) trop naïf pour le premier match de Coupe d’Europe de son Histoire. Pas de panique cependant: Clermont a un match en plus à jouer, à l’UBB. Poule 3. On semble se diriger vers un mano à mano entre le Racing 92 et Northampton, qui figuraient déjà dans la même poule la saison dernière et s’affronteront à deux reprises en décembre. Les Franciliens l’avaient emporté à deux reprises pour signer un parcours sans faute jusqu’aux quarts de finale. Ils semblent repartis sur les mêmes bases: samedi, ils ont dynamité en première période les Scarlets chez eux (29-12) dans le sillage d’un Maxime Machenaud rayonnant. Le point de bonus offensif acquis leur permet de coller aux « Saints », trois points devant mais avec un match en plus après leur deuxième victoire de suite, à Glasgow (26-15). Tenants de la Ligue celtique, les Ecossais ont déjà sérieusement hypothéqué leurs chances de qualification.Poule 4. Leicester a pris le large en glanant une deuxième victoire bonifiée à Trévise samedi (36-3). Les « Tigres » possèdent cinq points de plus que le Munster et dix d’avance sur le Stade Français, mais le report du match prévu dimanche entre les Irlandais et les Parisiens invite à nuancer ce classement. Surtout dans une poule qui pourrait voir deux équipes se qualifier. Une chose est cependant certaine : pour conserver ses chances d’atteindre les quarts, le Stade Français, défait lors de la première journée à Leicester, devra absolument l’emporter à deux reprises, et si possible en faisant le plein, lors des deux prochaines journées face à Trévise.Poule 5. Sensation ! Le triple tenant du titre, Toulon, a lourdement chuté d’entrée sur le terrain des Wasps (6-32). Le RCT, qui a certes un match en retard à disputer (contre Bath), est déjà dos au mur avec neuf longueurs de retard sur les Anglais, vainqueurs avec le bonus offensif. La première place sera difficile à accrocher dans cette « poule de la mort » où une seule équipe seulement pourrait se qualifier. La prochaine double confrontation face au Leinster s’annonce en tout cas cruciale, d’autant que les Dublinois, triples vainqueurs de la Coupe d’Europe (2009, 2011 et 2012) et demi-finalistes la saison passée (battus par... Toulon), sont au bord du gouffre. Ils ont, en effet, subi samedi leur deuxième revers (19-16) à Bath (4 pts), vainqueur grâce à une pénalité sur le fil de George Ford. Henri Seckel Le palmarès du Masters de Londres commence à devenir légèrement monotone. Comme en 2012, comme en 2013, comme en 2014, Novak Djokovic a remporté l’édition 2015 de ce tournoi qui fait office de bouquet final de la saison du circuit ATP. Le Serbe a dominé Roger Federer, dimanche en finale (6-3, 6-4), et devient le premier joueur à s’adjuger quatre années de suite le Masters, qu’il avait aussi gagné en 2008.Plus que jamais n°1 mondial, Djokovic totalise désormais cinq victoires dans le tournoi des « Maîtres ». Il devient l’égal d’Ivan Lendl et Pete Sampras, et se rapproche à une unité du record de sa victime du jour, bloquée à six depuis 2011. Roger Federer, qui avait réussi le petit exploit de vaincre « Djoko » en match de poule en début de semaine (7-5, 6-2), n’a cette fois jamais inquiété le Serbe au tennis robotique et implacable.Seul Roland-Garros...L’an passé, la finale entre les deux hommes n’avait pas eu lieu, Federer ayant préféré déclarer forfait en raison de douleurs au dos, à quelques jours d’une finale de Coupe Davis avec la Suisse. Cette fois, le n°3 mondial est allé sur le court pour constater la supériorité insolente de son adversaire, auteur d’une saison de rêve, dont le bilan pourrait difficilement être meilleur : seize tournois disputés pour quinze finales, parmi lesquelles onze remportées, dont trois en Grand Chelem (Open d’Australie, Wimbledon, US Open). La saison de Djokovic est l’une des meilleures jamais réalisées par un joueur, aux côtés des années de gloire de Connors en 1974, McEnroe en 1984, Federer en 2006 ou encore Nadal en 2010.La seule véritable tache sur l’année du Serbe – 82 victoire pour 6 défaites – restera la défaite, en juin face à Stan Wawrinka, en finale de Roland-Garros. L’unique trophée qui manque encore à son gigantesque palmarès, désormais riche de 59 titres et plus de 90 millions de dollars de gains en tournoi.Match nul avec Federer et NadalPour l’instant, le Serbe est encore loin de ses grands rivaux actuels au palmarès des Grand Chelem (10 titres contre 14 à Nadal et 17 à Federer). Mais il talonne déjà Nadal aux victoires en Masters 1000 (26, contre 27 à Nadal et 24 à Federer), a remporté la Coupe Davis, le bronze aux JO et passé 173 semaines dans le fauteuil de n°1 mondial. Surtout, il a réussi tout ça alors que les deux autres monstres de la dernière décennie sont toujours dans les parages.Longtemps dominé par Nadal et Federer, il a désormais rattrapé son retard. A égalité dans ses face-à-face avec l’Espagnol depuis sa victoire en demi-finales samedi (23-23), il est aussi revenu à hauteur de Federer dimanche (22-22). Federer lui a certes infligé trois de ses six défaites cette année mais c’est Djokovic qui a gagné les trois finales les plus importantes, à Wimbledon, à l’US Open et au Masters.Henri Seckel 22.11.2015 à 07h25 • Mis à jour le22.11.2015 à 13h27 | Henri Seckel Une semaine après les attentats du 13 novembre à Saint-Denis et Paris, la vie du sport professionnel a pleinement repris ce week-end, et les commémorations ont été nombreuses, samedi 21 novembre. Ainsi, La Marseillaise a retenti sur les terrains de Ligue 1, notamment au stade du Moustoir (Morbihan), où 11 colombes ont été lâchées avant le coup d’envoi de la rencontre entre Lorient et le PSG. Dans cette ambiance étrange, les Parisiens se sont imposés (2-1) et ont accentué leur avance en tête de la Ligue 1, qui s’élève désormais à 13 points.• Lire aussi : Le PSG s’impose et creuse l’écartLa Marseillaise a également été jouée à Monaco (vainqueur 1-0 de Nantes), Guingamp (2-0 face à Toulouse), Montpellier (3-1 contre Reims) et Troyes (1-1 face à Lille), mais pas en Corse, où la rencontre entre Bastia et le Gazélec d’Ajaccio a été reportée pour cause de vent violent sur l’île. Il faudra donc attendre 14 heures ce dimanche pour savoir si l’hymne national sera joué avant le derby corse, au stade Armand-Cesari, ce qui n’était pas sûr hier. Cette incertitude a déclenché un début de polémique. Dans la soirée, se déroulera l’affiche de la 14e journée Saint-Etienne - Marseille.On a enfin entendu La Marseillaise un peu partout en Europe, puisqu’elle a été jouée avant chaque rencontre de Premier League anglaise et de Serie A italienne, ainsi qu’avant le clasico espagnol entre le Real Madrid et le FC Barcelone à Santiago Bernabeu – 4-0 pour les Catalans –, où un immense drapeau français a par ailleurs été déployé, et une minute de silence observée.[LIVE] La Marseillaise jouée lors du Clasico #ElClasico https://t.co/eDugwvLMAP— beinsports_FR (@beIN SPORTS)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Football : le FC Barcelone écrase le Real MadridLes tennismen Novak Djokovic et Roger Federer, vainqueurs respectifs de Rafael Nadal et Stan Wawrinka en demi-finales, ont quant à eux passé un samedi tranquille à Londres, et se retrouveront pour une alléchante finale du Masters, bouquet final du circuit ATP, dimanche à 19 heures. Le Serbe visera une quatrième victoire d’affilée dans le tournoi des maîtres, que le Suisse tentera de décrocher pour la septième fois.Lire aussi :Tennis : Federer, dernier obstacle pour Djokovic au MastersCe dimanche marque aussi l’entrée en lice du RC Toulon, tenant du titre, en Coupe d’Europe de rugby. Les hommes de Bernard Laporte se déplacent chez les Anglais des Wasps (18 h 15), et tâcheront d’imiter Toulouse et le Racing 92, vainqueurs samedi d’Oyonnax (24-18) et des Scarlets (29-12), mais pas Bordeaux-Bègles, défait à Exeter (34-19).• Lire aussi : Victoires contrastées pour le Racing et ToulouseA suivre également dimanche, la fin des championnats de France de natation en petit bassin à Angers, où Florent Manaudou, sacré samedi sur 50 m brasse, portait un bonnet de bain noir frappé de la devise de Paris (« Fluctuat nec mergitur »). Et les premiers pas des bateaux de Francis Joyon et Yann Guichard, partis samedi soir, en dépit d’une mer agitée, à la conquête du Trophée Jules-Verne, à savoir le record du monde à la voile en équipage et sans escale.Lire aussi :Trophée Jules Verne : Joyon quitte Brest pour rejoindre la ligne de départHenri Seckel 21.11.2015 à 22h16 • Mis à jour le22.11.2015 à 11h57 | Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Bahreïn) Le plus petit royaume du golfe Persique aime l’automobile. Cela se voit dès l’aéroport, où une dizaine de loueurs de voitures se font concurrence. Le bas de gamme est un énorme 4×4 Kia, le haut de gamme est hors limite, de la limousine six portes au dernier SUV Audi en passant par toute la gamme Porsche… Porsche, justement, qui à 40 kilomètres de là, sur le circuit de Sakhir, vient de remporter les Six Heures de Bahreïn, dernière des huit étapes du Championnat du monde d’endurance (le WEC).Mark Webber championLa victoire de la Porsche 919 Hybrid no 18, pilotée par le Français Romain Dumas, l’Allemand Marc Lieb et le Suisse Neel Jani, sacre le constructeur allemand. Et c’est au volant de la deuxième Porsche que l’Australien Mark Webber décroche le titre de champion du monde. Associé à l’Allemand Timo Bernhard et au Néo-Zélandais Brendon Hartley, sacrés avec lui, l’ancien coureur de formule 1 (jusqu’en 2013) a pourtant cru tout perdre quelques heures plus tôt, lorsque Bernhard est ressorti du stand avec cinq tours de retard sur l’Audi de tête. Mais six heures c’est long. Et la course parfaite de la seconde 919 Hybrid, remontant puis dépassant l’Audi du trio Tréluyer-Fässler-Lotterer, a finalement permis à Webber, Hartley et Bernhard de l’emporter, avec cinq petits points d’avance sur les pilotes Audi. Reconverti à l’endurance à la fin de 2013, après deux cent quinze Grands Prix et neuf victoires en f1, Mark Webber n’aura donc pas mis longtemps à s’acclimater, signant sa première victoire lors des Six Heures de Nürburgring, en août. Le podium est complété par la Toyota Hybrid de l’Autrichien Alex Wurz, de Stéphane Sarrazin et du Britannique Mike Conway — une belle troisième place pour clore la carrière de Wurz, qui a annoncé sa retraite.Lire aussi :Alex Wurz à Bahreïn : 6 heures et puis s’en va L’ambiance bon enfant dans les paddocks tout au long de l’épreuve surprend. Le plus petit Etat du Moyen-Orient ne vient-il d’être mis en cause, mais sans le citer, par le syndicat des joueurs internationaux de football de la FIFA, la FIFPro, à l’occasion de l’élection qui doit désigner le successeur de Joseph Blatter ?Lire aussi :Candidat à la FIFA, le cheikh Salman mis en cause pour son rôle dans la répression au Bahreïn« On essaie de faire du sport, pas de la politique », répond sans détour Gérard Neveu, directeur général du WEC, brassard noir sur sa chemise blanche. « Simplement, parce que nous n’en avons pas la compétence. » A mi-course, de son bureau d’angle, face aux tribunes, il a une vue d’ensemble sur le circuit débridé. La question du « pourquoi vient-elle ici, à Bahreïn, pour organiser une course automobile », il l’a déjà entendue à propos de la Chine, il y a quatre ans. Or, aujourd’hui, quelle entreprise refuserait de commercer avec la Chine ?Visiter les cinq continentsL’aventure du championnat automobile a débuté à cette époque, sur une proposition de Pierre Fillon, président de l’Automobile club de l’Ouest, qui produit et organise la course automobile la plus populaire au monde : les Vingt-Quatre Heures du Mans. Mais le mythe ne suffisant pas toujours, à cette époque, les Vingt-Quatre Heures connaissaient quelques hauts et beaucoup de bas. A l’ère de l’internationalisation, il fallait voir plus grand. Il fallait raisonner à l’échelle mondiale.Pour les constructeurs, investir des sommes colossales pour une seule course — même de vingt-quatre heures — n’était plus rentable. D’où la création de ce championnat du monde constructeur, qui regroupera, en 2016 pour sa cinquième édition, six des dix premiers mondiaux. A ce titre, le WEC (prononcer « Ouaik ») se doit de visiter les cinq continents : les Etats-Unis, premier Etat du monde ; la Chine, première croissance ; le Japon, premier constructeur avec Toyota ; l’Amérique du Sud, premier supporteur du sport automobile ; et le Moyen-Orient, pour des raisons économiques et culturelles.Tradition sportiveGérard Neveu n’est pas naïf. « Ce n’est peut-être pas le pays le plus démocratique au monde. Une minorité, sunnite, gouverne une majorité chiite… Mais Bahreïn est considéré comme un Etat arabe modéré. Ici, pas de voile imposé aux femmes, pas d’interdiction de conduire, et on boit du vin dans les restaurants et les hôtels. » Par ailleurs Bahreïn a une vraie tradition du sport automobile. Avec un des dix plus beaux circuits du monde et des équipes d’encadrement très qualifiées, il accueille également un Grand Prix de formule 1. Ainsi, détaille Gérard Neveu, « ce sont les directeurs de course bahreïnis qui ont formé ceux de Sotchi, en Russie, et vont entraîner ceux d’Azerbaïdjan », ville hôte pour la première fois en 2016 du Grand Prix « d’Europe ». Autre atout, Bahreïn a été le premier à croire au championnat d’endurance, il y a quatre ans, alors que son rival voisin d’Abou Dhabi faisait la fine bouche.En retour, le royaume de Bahreïn attend beaucoup des Six Heures auto, comme de toutes les compétitions sportives qu’il organise sur son sol. D’abord, une plus grande visibilité internationale : « Qui savait où se situe Abou Dhabi il y a cinq ans, avant qu’il y ait le Grand Prix de f1 ? », remarque Gérard Neveu. Mais aussi des retombées économiques. « Le barnum du WEC, c’est mille personnes, trois cents à trois cent cinquante journalistes, et quatre Boeing 747. » Pendant une semaine, le Sofitel extravagant de deux cents chambres, situé à proximité du circuit Sakhir, affiche complet, ce qui ne doit pas lui arriver tous les jours.Là est le point faible de Bahreïn. Avec 1,2 million d’habitants, dont la moitié de locaux, le circuit de Sakhir ne fait pas le plein. « On fait une moyenne de soixante mille spectateurs lors des courses d’endurance, là on en est très très loin », selon Gérard Neveu. Le contrat avec Bahreïn court jusqu’en 2017. Pour la suite, rien n’est gravé dans le marbre. Le WEC s’est déjà désengagé du Brésil au profit du Mexique pour 2016. Pour cause de circuit inadapté. Quelle autre raison peut motiver un retrait du WEC ? « Un problème de sécurité, ou un problème d’éthique. »Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil27 novembre 2016 : Abou DhabiCatherine Pacary (Envoyée spéciale à Bahreïn)Journaliste au Monde 21.11.2015 à 19h06 • Mis à jour le21.11.2015 à 21h15 Le Racing 92 a idéalement entamé sa campagne de Coupe d'Europe en s'imposant chez les Scarlets (29-12) avec le point de bonus offensif que n'est pas parvenu à obtenir Toulouse, qui s'est cependant ressaisi contre Oyonnax (24-18), samedi lors de la deuxième journée.Les Franciliens pensaient peut-être manquer de rythme après avoir vu leur match de la première journée, le week-end dernier face à Glasgow, reporté après les attentats qui ont frappé Paris ? Ils redoutaient les Scarlets, équipe surprise du début de saison en Ligue celtique ? Rien de tout cela ne s'est vu à Llanelli, où ils n'ont fait qu'une bouchée des Gallois.Un succès construit lors d'une première période magnifique où les Ciel et Blanc, hermétiques en défense, bien plus puissants et parfaitement guidés par un Maxime Machenaud étincelant, ont inscrit quatre essais, synonymes de bonus offensif, quasiment à chaque incursion dans le camp adverse. Réduits à 14 pendant l'essentiel de la seconde période après un carton rouge infligé à Bernard Le Roux pour un mauvais geste (44e), ils ont ensuite résisté pour coller dans la poule 3, avec un match en moins, à Northampton, trois points devant après sa victoire à Glasgow (26-15). Le Stade Toulousain a eu beaucoup plus de mal pour se défaire d'Oyonnax, qui disputait le premier match de Coupe d'Europe de son histoire, un peu plus d'une semaine après l'éviction de son manager Olivier Azam. Les "Oyomen" se sont retrouvés sur leurs traditionnelles valeurs de combat, donnant du fil à retordre aux Rouge et Noir, menés (6-3) à l'issue d'une pauvre première période.Avec le vent dans le dos, la seconde a été d'un meilleur calibre et a permis aux hommes d'Ugo Mola de remporter leur premier succès européen de la saison (24-18), une semaine après avoir été balayés chez les Saracens (32-7). Ce succès était capital, puisque la veille les "Sarries" avaient gagné avec le point de bonus offensif en Ulster (27-9). Demi-finalistes la saison dernière, ils possèdent cinq points d'avance en tête de la poule 1 sur les Toulousains, qui devront a priori gagner lors de la prochaine journée en Ulster pour conserver leurs chances de finir en tête, eux qui ne sont pas sorti de la phase de poules la saison dernière.Toulon entre en piste dimancheLe Leinster avait lui atteint les demi-finales mais est au bord de l'élimination après son deuxième revers, sur le fil à Bath (19-16). Les Anglais peuvent dire merci à leur pack et à leur ouvreur international George Ford, auteur de la pénalité de la gagne à trois minutes de la fin. Dans l'autre match de la poule 5, le triple tenant du titre Toulon entamera dimanche sa campagne sur la pelouse des Wasps, avec l'objectif de ne pas laisser les Anglais filer au classement.Leicester a lui empoché son deuxième succès bonifié, à Trevise (36-3), pour prendre le large dans la poule 4 puisque Stade Français-Munster, prévu dimanche, a été reporté pour raisons de sécurité après les attentats de Paris. En clôture de la journée de samedi, Bordeaux-Bègles joue dans la soirée (20h45) le premier match de Coupe d'Europe de son histoire, à Exeter. Alexandre Pouchard et Pierre Breteau Depuis les Jeux olympiques de 2012, la Russie a remporté 18 titres en athlétisme – si on y ajoute ceux remportés aux championnats du monde de 2013 et 2015. Autant de médailles d’or qui pourraient retomber dans l’escarcelle des vice-champions si elles étaient retirées à Moscou. La question se pose après la publication d’un rapport de l’Agence mondiale antidopage (AMA), lundi 9 novembre, qui révèle une politique systématique de dopage en athlétisme.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortEtats-Unis et Chine au premier rangSi la Russie perdait les médailles remportées par des athlètes dopés, ce sont les Etats-Unis qui se retrouveraient en meilleure position avec six titres supplémentaires pour ses sportifs ou équipes. La Chine se situerait deuxième, grâce à ses vice-champions de marche et la Pologne troisième grâce à sa seule lanceuse de marteau Anita Wlodarczyk.En graphiques :Soupçons de dopage : que pèse la Russie en athlétisme ?Sans pour autant estimer que seuls les Russes recourent au dopage – d’autres nations ont été citées par l’AMA, mais pas avec le même niveau de preuve –, nous avons voulu établir quels titres pourraient changer de nationalité. En survolant les lignes du tableau ci-dessous avec votre souris, vous pouvez afficher le détail de chaque médaille d’or (compétition, discipline et épreuve). #conteneur_tableau .tableau_russie { display: table; width: 100%; background-color: #e4e6e9; border-spacing: 0px; } #conteneur_tableau .div-tableau-ligne { display: table-row; width: auto; clear: both; cursor: pointer; } #conteneur_tableau .div-tableau-colonne { padding-top: 3px; min-height: 25px; float: left; display: table-column; width: 35%; background-color: #e4e6e9; } #conteneur_tableau .div-tableau-drapeau { text-align: center; height: 22px; padding-top: 3px; float: left; display: table-column; width: 10%; background-color: #e4e6e9; } #conteneur_tableau .div-tableau-fleche { padding-top: 3px; height: 25px; float: left; display: table-column; width: 10%; font-size: 1.8em; color: #ccc; background-color: #e4e6e9; text-align: center; } #conteneur_tableau .div-tableau-colonne img { margin-bottom: -2px; height: 17px; opacity: 0.5; } #conteneur_tableau .div-tableau-drapeau img { margin-bottom: 0px; height: 15px; padding: 1px; border: 1px solid #A2A9AE; background-color: #FFF; } #conteneur_tableau .source { width: 100%; text-align: right; padding: 5px 5px 0px 5px; } #conteneur_tableau hr { border: 0; border-bottom: 1px dotted #747b83; border-spacing: 0px; } .ui-widget-content { border: 2px solid #ccd0d3; background: #ffffff; color: #222222; } .ui-tooltip { border-radius: 4px; padding: 8px; position: absolute; z-index: 9999; max-width: 350px; } .tooltip p:before { color: #a2a9ae; content: '› '; font-family: arial; display: inline-block; font-size: inherit; left: 0; position: relative; width: 9px; font-weight: normal; } , ,█▓▓` ▄▓▓▓ ,g▄▄█▓▓▓▓▓▓█▄ ,▄█▓▓█, g█▓▓█▄, / █▓▓▓▓███▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ g▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▄, ,▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▄, ▄µ ╔`▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▄g▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓████▓▓▓ Ç⌐ ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀`, ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀`,⌐,▀▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀ '╜û,.▄²▀``- r, ╘▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "ñ╕ ²▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╛═≥,`▀▓▓▓▓▓▓▓▓▀ î┐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ û╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "f`,▄▓▓▓▓▓▌ ù[ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ └╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▄▓▓▓▓▓▓▓ c╡ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ─¼ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓ [ █▓▓▓▓▓▓▓▓ j≥ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╒à ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ ε"j▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╔w ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'ε ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ ∩ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Ç⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'j █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ .j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╦ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ≥╦ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ └Q █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └$ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ r╕ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ -ú █▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ "û ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ jl ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ "≈ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H ,∞ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ╔a ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ 'è ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H "∩ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Ç⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ 'j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ .╤ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ l┘ ▓▓▓▓▓▓▓▓▀ v╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ :╦ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ a ▐▓▓▓▓▓▓▀ :╣ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓─ └║ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▄▓▓▓▓▀ -¼ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H ╘û ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▀▓▀" ╒à ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H 'ò ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,g▄▄███████▄▄, ,ñ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓H .j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,▄▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█,,▄██ 'j ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓M .╔ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓█, ,▄▄ ,▄█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀▀ .Ç ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓ Q ╘▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀ ▄█▓▓▓▓▀▀` . ¿,ε▐▀▀▓▓▓▓▓▓▓▓▀ -╗ ▐▓▓▓▓▓▓▓▀ lj ▀▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀` ▄▓▓▀` `╛∩µ ▀▓▓▀` ?Ñ ▐▓▓▀▀` ⁿε╕ `▀▓▓▓▀" " ≥^ ≥ *` var russes = [ ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Saut en hauteur femmes","Anna Chicherova","2 m 05","Brigetta Barrett","USA"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Saut en hauteur hommes","Ivan Ukhov","2 m 38","Erik Kynard","USA"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"400 m haies femmes","Natalya Antyukh","52 s 70","Lashinda Demus","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"4 × 400 m féminin","Yuliya Gushchina, Tatyana Firova, Kseniya Ryzhova, Antonina Krivoshapka","3 min 20 s 19","Jessica Beard, Natasha Hastings, Ashley Spencer, Francena McCorory","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut à la perche femmes","Yelena Isinbayeva","4,89 m","Jennifer Suhr","USA"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut en hauteur femmes","Svetlana Shkolina","2,03 m","Brigetta Barrett","USA"],e place)","CHN"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"20 km marche hommes","Alexandre Ivanov","1 h 20 min 58 s","Chen Ding","CHN"],e place)","CHN"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Lancer du marteau femmes","Tatyana Lysenko","78 m 18 (RO)","Anita Włodarczyk","POL"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Lancer du marteau femmes","Tatyana Lysenko","78,80 m","Anita Włodarczyk","POL"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"50 km marche hommes","Sergey Kirdyapkin","3 h 35 min 59 s (RO)","Jared Tallent","AUS"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2015,"Saut en hauteur femmes","Mariya Kuchina","2,01 m","Blanka Vlašić","HRV"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2015,"110 m haies hommes","Sergey Shubenkov","12,98 s","Hansle Parchment","JAM"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"Boxe Poids mi-lourds hommes","Egor Mekhontsev","15+ - 15","Adilbek Niyazymbetov","KAZ"], ["Championnats du monde d'athlétisme",2013,"Saut en longueur","Alexandre Menkov","8,56 m","Ignisious Gaisah","NLD"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"3 000 m steeple femmes","Yuliya Zaripova","9 min 06 s 72","Habiba Ghribi","TUN"], ["Jeux olympiques de Londres",2012,"800 m femmes","Mariya Savinova","1 min 56 s 19","Caster Semenya","ZAF"]]; 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Ces révélations jettent le soupçon sur les résultats des athlètes russes lors des Jeux olympiques de 2012 à Londres, sur les championnats du monde d’athlétisme 2013 et 2015, ainsi que, dans d’autres disciplines, sur les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014.Lire aussi :Athlétisme : l’AMA réclame la suspension de la Russie de toutes les compétitionsSur la période, la Russie a confirmé qu’elle demeurait un poids lourd du sport et notamment de l’athlétisme. Lors des JO de Londres, en 2012, elle a terminé deuxième au tableau des médailles dans les différentes disciplines de cette catégorie. Lors des championnats du monde suivants, l’équipe de Russie a alterné le meilleur et le moins bon, terminant première des championnats du monde (au nombre de médailles d’or) en 2013 à Moscou... et 9e deux ans plus tard à Pékin. Soupçons sur les JO de SotchiLes soupçons qui visent les performances russes ne se limitent pas à l’athlétisme. Ils portent également sur les résultats obtenus aux Jeux olympiques d’hiver 2014, qui se déroulaient à Sotchi, station balnéaire russe au bord de la mer Noire. La commission d’enquête indépendante de l’AMA souligne par exemple la présence fréquente d’un agent du FSB, les services secrets russes, au laboratoire antidopage moscovite. Le directeur du laboratoire a de son côté reconnu avoir détruit 1 417 échantillons pour empêcher l’AMA de pratiquer de nouveaux tests. Lors de cette compétition, la Russie avait obtenu d’excellents résultats, raflant 33 médailles dont 13 en or. Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortPierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.11.2015 à 15h43 • Mis à jour le10.11.2015 à 15h53 | Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Le cauchemar sportif prend la forme pour la Russie d’un mauvais scénario de James Bond. Dans une courte apparition devant la presse, mardi 10 novembre, Nikita Kamaev, directeur exécutif de l’agence russe antidopage, a confirmé que le laboratoire de Moscou avait cessé ses activités, conformément à l’une des recommandations formulées la veille par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a accusé la Russie de « dopage d’Etat ». « L’agence russe correspond parfaitement aux exigences de l’AMA, a assuré M. Kamaev, en s’interrogeant sur la résurgence, selon lui, de « questions qui nous ont été adressées et qui étaient plus ou moins attendues », alors que les « réponses » ont déjà été envoyées. Le responsable russe y voit une « certaine politisation » de l’affaire qui, en moins de vingt-quatre heures, a provoqué un petit séisme dans le monde de l’athlétisme.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiser« Les gens ont une imagination débordante »La commission indépendante mise sur pied par l’AMA ayant évoqué la présence permanente, au sein de l’agence russe antidopage, d’un agent du FSB (les services de sécurité héritiers du KGB), M. Kamaev a affirmé que « ces accusations ne tiennent pas debout ». « Mais oui, moi, j’ai un pistolet, et tous les soirs je vais dans les sous-sols de la Loubianka ! », a-t-il ironisé, en faisant référence au siège bien connu en Russie de l’ex-KGB.« Les gens ont une imagination débordante. Ils vivent comme au temps du début de James Bond », a poursuivi M. Kamaev, en dénonçant une « conspirologie » sur les « sous-sols de la Loubianka et les laboratoires secrets ». « Que cela reste sur la conscience de nos partenaires », a-t-il asséné.Saisie par la perspective de nouvelles sanctions, sportives cette fois, à son encontre, la Russie tente de parer les accusations de dopage massif dont elle est l’objet aujourd’hui. Et comme elles n’ont jamais cessé de le faire à propos du conflit en Ukraine, les autorités russes réclament à qui mieux mieux des « preuves ». « Ces accusations sont infondées », a répété mardi Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, tant qu’elles « ne sont pas étayées par des preuves ».Les conséquences de ce scandale de dopage, qui pourraient entraîner l’interdiction de la Russie de participer aux épreuves d’athlétisme lors les prochains Jeux olympiques de Rio en 2016, n’ont pas fini de bousculer le pays. L’ancien président de la Fédération russe d’athlétisme et ex-trésorier de la Fédération internationale, Valentin Balakhnitchev, souhaite contester en justice les accusations portées contre lui et l’athlétisme russe.« J’ai toujours été fidèle à mes principes, c’est pourquoi je vais porter cette affaire devant le Tribunal international du sport [TAS] de Lausanne. Autrement cette histoire ne sera jamais éclaircie », a-t-il annoncé mardi, cité par l’agence de presse TASS. L’homme avait pourtant servi de fusible et démissionné de son poste en février, face aux premiers scandales de dopage de certains athlètes.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortIsabelle Mandraud (Moscou, correspondante)Correspondante à MoscouSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.11.2015 à 11h46 • Mis à jour le10.11.2015 à 14h50 Triple champion de France de triathlon (2009, 2011, 2012), 5e lors des Jeux olympiques du Londres en 2012, puis 7e aux Championnats du monde de 2011 et 2013, Laurent Vidal est mort d’un arrêt cardiaque dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 novembre, à son domicile de Gigean dans l’Hérault, à l’âge de 31 ans. Appelés en urgence, les secours ne sont pas parvenus à le ranimer.L’athlète avait déjà eu plusieurs alertes, dont un malaise, en 2010 en Australie, avant un premier arrêt cardiaque, en 2014, lors d’un entraînement dans la piscine Raoul-Fonquerne de Sète (Hérault). L’athlète avait juste eu le temps de sortir de l’eau avant d’être pris en charge par les pompiers.« 24 sportifs meurent chaque semaine en France sur un terrain »Plongé dans un coma artificiel durant quelque trente heures, il s’était réveillé sans séquelles. « J’ai été victime d’un trouble du rythme cardiaque suivi d’un arrêt cardio-ventilatoire », avait-il expliqué au quotidien Midi Libre trois semaines plus tard. Avant d’ajouter : « Après mon accident, j’ai reçu des tas de témoignages de sportifs, auxquels il est arrivé la même chose. Ça m’a vraiment rassuré parce que je pensais sincèrement être seul au monde. En fait, il y a 24 sportifs qui meurent chaque semaine en France sur un terrain. C’est incroyable et pourtant, c’est vrai. » Il avait ensuite dû arrêter la compétition de haut niveau et était devenu entraîneur. « Mon plus beau souvenir »C’est ainsi qu’il partageait sa vie avec la triathlète Andrea Hewitt, actuellement 2e du classement WTS, dont il était également le coach. A la question « Quel est ton plus beau souvenir en triathlon ? », la jeune femme répondait : « La rencontre avec mon partenaire actuel, Laurent Vidal. » Ces problèmes de santé ne l’empêchaient pas d’aligner un beau palmarès. Auteur de plusieurs podiums en Coupe du monde, il avait terminé 5e des Championnats d’Europe 2010, 7e des Championnats du monde 2011 et 2013, en plus de sa 5e place aux Jeux de Londres (1 500 mètres de natation, 43 kilomètres de vélo et 10 kilomètres de course à pied) à 56 secondes du Britannique Alistair Brownlee.Lire aussi : Triathlon : les World Series 2013 débutent sans les frères BrownleeA l’annonce de la mort de Laurent Vidal, les athlètes français ont rapidement fait part de leur émotion sur les réseaux sociaux : Simon Fourcade, partenaire de sorties d’entraînement à vélo, Pauline Ferrand-Prévot, Gwladys Epangue, Mehdi Baala, Nikola Karabatic, Jean-Philippe Gatien, Florence Masnada… « J’apprends avec tristesse le décès du triathlète Laurent Vidal. Mes pensées vont à sa famille », déclare pour sa part le ministre de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner. 09.11.2015 à 16h20 • Mis à jour le09.11.2015 à 16h23 Karim Benzema s’est dit « très tranquille » à son arrivée lundi 9 novembre au centre d’entraînement du Real Madrid, quatre jours après sa mise en examen dans une affaire de chantage présumé autour d’une « sextape » de Mathieu Valbuena, son partenaire en équipe de France.« Moi ? Comment je me sens ? Très bien, pourquoi ? », a fait mine de s’interroger l’attaquant des Bleus en se présentant au volant de son véhicule à l’entrée du centre, dans la banlieue de Madrid, où l’attendaient plusieurs caméras de médias espagnols. C’est la toute première déclaration publique de Karim Benzema depuis sa mise en cause dans cette affaire.« Soutien total » du Real MadridRentré à Madrid jeudi après avoir passé une nuit en garde à vue à Versailles, Karim Benzema a été mis en examen pour association de malfaiteurs et tentative de chantage assorti d’un contrôle judiciaire qui lui interdit de rencontrer Valbuena.Dans ce contexte, l’avant-centre des Bleus, qui soigne actuellement un problème aux ischio-jambiers, n’a pas été retenu pour les matchs amicaux de la France contre l’Allemagne et l’Angleterre les 13 et 17 novembre. Le prochain match du Real Madrid est le clasico du Championnat d’Espagne face au FC Barcelone, programmé le 21 novembre.Jeudi, le président du Real Madrid Florentino Perez a apporté « son soutien total et sa confiance » à Benzema. Le joueur a également reçu dimanche l’appui de l’icône Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du club madrilène, qui a dit croire les explications du joueur.Lire l'enquête :Karim Benzema et son encombrant entourage 09.11.2015 à 11h35 • Mis à jour le09.11.2015 à 12h36 Le pilote italien Valentino Rossi s’en est pris à l’Espagnol Marc Marquez après avoir échoué à remporter un nouveau titre mondial de MotoGP, à Valence dimanche 8 novembre. Il accuse l’Espagnol d’avoir ruiné ses chances en aidant son compatriote Jorge Lorenzo dans les trois dernières courses de la saison. Jorge Lorenzo, qui a remporté le Grand Prix et décroché son troisième titre mondial.Avec 312 points avant la course espagnole pour Valentino Rossi, et 305 points pour Jorge Lorenzo, l’Italien n’avait besoin que d’une deuxième place pour être sacré. Or il n’a fini que quatrième, après être parti du fond de la grille à cause de la pénalité qu’il s’est vu infliger pour son accrochage avec Marquez dans la course précédente.Lire aussi :Moto GP : Jorge Lorenzo sacré, Valentino Rossi rate un dixième titre mondialAprès la course, alors que Lorenzo célébrait sa victoire, Rossi n’a cessé de se plaindre. Le pilote italien de 36 ans a accusé Marc Marquez de ne pas avoir tout tenté pour l’emporter face à Lorenzo, affirmant que son comportement était « embarrassant » et que le championnat n’avait pas été « remporté sur la piste. » Cette attaque de Valentino Rossi à peine le drapeau à damier abaissé à Valence, clôt la saison sur une note polémique. L’épisode précédent de la controverse remonte au 25 octobre, lors du Grand Prix de Malaisie, alors que le coup de pied assené par Valentino Rossi à Marc Marquez a fait chuter le pilote Honda. C’est à cause de ce geste que le pilote italien de Yamaha a été rétrogradé en dernière position sur la grille de départ dimanche. «  La mission de ­Marquez est remplie puisqu’il est en train de [me] faire perdre le championnat  », a ironisé l’Italien pour se justifier, persuadé que les deux pilotes espagnols s’étaient ligués contre lui pour l’empêcher de gagner. Lire aussi :Entre l’Espagne et l’Italie, la moto de la discorde« Je pense que la situation était déjà mauvaise [à Sepang], a déclaré Valentino Rossi à Valence le 8 novembre. Mais aujourd’hui, elle était embarrassante pour tout le monde parce qu’elle était incroyable. Le comportement de Marquez est néfaste (…), surtout pour le sport. »Lors du Grand Prix, Marquez est resté proche de Lorenzo tout au long de la compétition, mais il n’a pas tenté une seule fois de prendre la tête de la course au cours des 30 tours effectués sur le circuit Ricardo-Tormo de Valence. Or, selon Valentino Rossi, Marquez et sa Honda avaient la capacité de doubler la Yamaha de Lorenzo. « Les Honda étaient plus rapides », a déclaré le vétéran Rossi, avant d’ajouter : « Nous savons que dans la deuxième partie de la course Honda [avait] un meilleur potentiel, mais Marquez a simplement protégé Lorenzo comme il l’a déjà fait à Phillip Island [en Australie, le 18 octobre] et à Sepang [en Malaisie]. Finalement, je pense que Lorenzo non plus ne doit pas être très heureux, car c’est un championnat qu’il n’a pas gagné sur la piste. » « J’avais le potentiel pour gagner »Marc Marquez, vainqueur des deux derniers championnats, était assuré de la troisième place au classement. « Je ne comprends pas le comportement de Marquez, a encore déclaré Valentino Rossi, mais sincèrement, pour moi, il est très difficile de lui dire quoi que ce soit, parce que j’espère qu’il va comprendre ce qu’il a fait lors de ces trois dernières courses, pour l’avenir de sa carrière. » L’Italien maintient que Marc Marquez était là pour tenter de l’empêcher de remporter son huitième titre de Moto GP. « Je pense que, après [le Grand Prix du Japon], j’avais le potentiel pour gagner le championnat, mais malheureusement, depuis la course à Phillip Island, quelque chose a changé lors de ces trois dernières courses, et nous avons vu quelque chose que nous ne voyions jamais auparavant dans notre sport. »De son côté, l’Espagnol Marquez s’est défendu en déclarant qu’il avait tenté une attaque dans les derniers tours mais s’était fait surprendre par la tentative de Dani Pedrosa de le passer. « Il est clair que les paroles de Valentino à ses fans pèseront lourd, a ajouté Marquez. Valentino a acquis un charisme certain tout au long de sa carrière, il est une référence pour tous les pilotes. Pour moi, pour un coureur à la mentalité de battant, dire aux gens que je ne voulais pas gagner une course est une insulte parce que, chaque fois que je sors, j’y vais pour gagner et faire le meilleur boulot possible. » 08.11.2015 à 19h08 Nice a renoué avec la victoire en s’imposant sur la pelouse de Marseille (1-0), qui rechute après trois matches sans défaite et stagne à la 12e place, dimanche lors de la 13e journée de Ligue 1.Nice, qui grâce au but de Germain (16e) remonte de deux crans à la 6e place, a retrouvé son jeu léché et sa domination dans l’entrejeu avec son trio Koziello-Mendy-Seri, derrière un Ben Arfa étincelant quoique non décisif pour son grand retour au Vélodrome et après son retour en équipe de France.En face, trois éléments clefs de l’ossature marseillaise étaient absents, Nkoulou, Diarra et Cabella, et cela s’est ressenti, surtout l’absence de Diarra au sein d’un milieu totalement débordé.Deux rendez-vous corsés pour l’OM fin novembreAprès la trêve internationale, l’OM finira le mois de novembre avec deux rendez-vous corsés, un déplacement à Saint-Etienne et la réception de Monaco. Nice de son côté accueillera Lyon puis se rendra à Toulouse.Cette 13e journée s’achève dimanche soir avec Bordeaux-Monaco et Lyon-Saint-Etienne (21 heures). L’éventuel vainqueur de ce dernier match, ultime derby à Gerland, décrochera la deuxième place prise la veille par Caen (2-1 contre Guingamp).Le PSG avait pour sa part surmonté son échec contre le Real à Madrid (1-0) mardi en Ligue des champions en écrasant le relégable Toulouse (5-0). Le leader parisien compte onze points d’avance sur Caen. Elisabeth Pineau On espérait secrètement une défaillance. Un vacillement. Une surprise quoi dans un tournoi de Bercy jusqu’alors dénué de coup de théâtre. Mais Novak Djokovic a tenu bon et fait respecter la logique dimanche en finale du tournoi parisien, en s’imposant face à Andy Murray (6-2, 6-4). Il signe du même coup sa 22e victoire de rang. Et son troisième succès d’affilée à Bercy.Le Serbe, qui dispute sa 14e finale de suite en 15 tournois, prend rapidement l’ascendant dans le premier set en s’emparant dès le troisième jeu du service d’Andy Murray. Trop imprécis, l’Ecossais subit les accélérations en coup droit du numéro un mondial, flirtant avec les lignes. Un service défaillant en ce début de rencontre et c’est la sanction immédiate : le numéro 3 mondial est agressé sur chaque retour et sauve miraculeusement trois balles de double break à 3-2.Malmené par Berdych en quart (7-6, 7-6), bousculé par Wawrinka en demi-finale (6-3, 3-6, 6-0) – le premier à lui prendre un set depuis près de trois mois –, le numéro un mondial montrait de plus en plus de signes de faiblesse à mesure qu’il avançait dans le tournoi. Cette fois, Djokovic se remet en mode « Djokosmic ». Il fait à nouveau le break pour mener 5-2 et conclut le set dans la foulée (6-2).Murray sans solutionLes 15 000 spectateurs de Bercy espèrent évidemment autre chose qu’une finale à sens unique. Les « Allez Andyyyy » et « Let’s go Murray » redoublent d’intensité dès l’entame de la deuxième manche. « Et bah voilà ! », entend-on au moment où l’Ecossais sauve une nouvelle balle de break dès la reprise. Malgré quelques rallyes en fond de court à l’avantage de Murray, celui-ci ne paraît pas en mesure d’inquiéter son adversaire. Le Britannique, qui dispute sa première finale à Bercy, cumule les fautes directes et se fait sans cesse déborder par un Djokovic agressif. Comme au premier set, Djokovic prend l’avantage à 2-1, mais laisse son adversaire revenir au score immédiatement. Murray, l’un des seuls à avoir battu le Serbe cette saison (le 10 août en finale du Masters 1 000 de Montréal), retrouve un peu d’allant en trouvant des angles à la précision millimétrée. Jusqu’à 3-3, il fait jeu égal avec son adversaire… avant que ce dernier hausse à nouveau le ton. Sur une volée de revers de fond de court, le numéro un mondial contre le revers de l’Ecossais et réalise le break. Solide au service, Djokovic ne flanche pas sur son engagement et se détache 5-3. Après 1 h 32 de jeu, il s’impose finalement 6-2, 6-4.« Si vous cherchez la perfection, vous atteindrez peut-être l’excellence. C’est mon état d’esprit », proclame, tel un slogan, le numéro un mondialUne victoire synonyme de records pour le numéro un mondial, qui n’a plus perdu avant la finale depuis son premier tournoi de l’année et remporte là son sixième Masters 1000 de la saison. Déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, Novak Djokovic devient le premier joueur à s’imposer quatre fois à Bercy. Il fait ainsi mieux que son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Et réalise une pierre deux coups en signant également un triplé inédit.Dernier chiffre à donner le tournis : avec son 78e match remporté ce dimanche (pour seulement cinq défaites), le Serbe affiche cette saison un taux de réussite de 94 %. A force d’aligner les records en 2015, les superlatifs vont finir par manquer.En conférence de presse, le Serbe a confirmé atteindre cette année le sommet de sa carrière. « Au niveau mental et physique, je suis à mon meilleur. Cette année, tout s’est mis en place, a expliqué Djokovic. Je pense que j’ai trouvé un équilibre dans ma vie personnelle qui se reflète dans ma vie professionnelle. » Mais il ne compte pas s’arrêter là : « Je suis déterminé à progresser encore et à devenir encore meilleur. Si vous cherchez la perfection, vous arriverez peut-être à l’excellence. C’est mon état d’esprit. Je travaille tous les jours avec cet objectif. » Le reste du circuit est prévenu.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Pour Murray, retour sur terre avant le Masters de LondresBattu par Djokovic pour sa première finale disputée à Bercy, Andy Murray s’est montré déçu par son niveau de jeu face au Serbe. « C’était un match difficile. Je crois que j’ai joué trop souvent au milieu du court, ce qui lui a permis de dominer les échanges bien trop souvent. Depuis le début de l’année dernière, mes résultats contre lui et Roger [Federer] n’ont pas été suffisamment bons. Je dois jouer mieux que cela lors de nos face-à-face », a analysé l’Ecossais. Avant de disputer le Masters de Londres, qui réunira les huit meilleurs joueurs de la saison du 15 au 22 novembre, Murray va faire un petit détour sur ocre. En ligne de mire ? La finale de la Coupe Davis, qui opposera la semaine suivante la Grande-Bretagne à la Belgique (du 27 au 29 novembre à Gand). « Je vais commencer à m’entraîner sur terre battue dès demain [lundi] et jusqu’à jeudi. Et j’irai à Londres vendredi », a indiqué le numéro 3 mondial.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.11.2015 à 07h46 • Mis à jour le21.11.2015 à 16h00 | Alexandre Pouchard Il y a eu l’avant et l’après-13 novembre. Ce qui nous (pré) occupait avant et dans la journée de ce vendredi funeste semble désormais loin, emporté par la tragédie des 130 vies perdues et par le tourbillon des événements de la semaine qui a suivi. Retour sur l’essentiel à retenir de l’actualité de ces derniers jours.Le recueillement.Après une journée de stupeur, samedi, de nombreux rassemblements spontanés d’hommage aux victimes ont eu lieu dimanche en France, notamment sur les lieux des attaques à Paris (où des pétards ont provoqué des mouvements de panique) mais également partout dans le monde. Lundi, une minute de silence a été observée à midi dans tout le pays et ailleurs en Europe. Il faudra plusieurs jours de travail à la police scientifique pour que toutes les personnes tuées dans les attentats soient identifiées.Lire :Milko, Marie, Salah, Elodie… les victimes des attentats du 13 novembreL’enquête progresse.Parallèlement, quatre des sept terroristes morts sur les lieux des attaques ont rapidement été identifiés. Considéré comme un suspect clé, Salah Abdeslam, le frère de l’un des kamikazes, est toujours recherché. Il a été contrôlé à la frontière franco-belge le 14 novembre mais n’a pas été arrêté car il n’avait alors été ni identifié ni fiché. Mais les enquêteurs ont aussi identifié l’instigateur présumé de ces attaques (qui aurait également joué un rôle dans des attentats déjoués cette année) : Abdelhamid Abaaoud, un djihadiste belge de 28 ans qui a rejoint les rangs de l’Etat islamique en 2013. Plusieurs informations ont mené les forces de l’ordre vers un appartement situé dans le centre de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), contre lequel elles ont mené un long et violent assaut mercredi matin, tirant plus de 5 000 munitions.Lire aussi :Attentats du 13 novembre : l’assaut à Saint-Denis raconté par le patron du RAIDBilan : 3 personnes tuées, dont Abelhamid Abaaoud, révéleront plus tard les analyses, et sa cousine Hasna Aït Boulahcen. Huit personnes ont également été interpellées. La lutte s’intensifie en Syrie. Après la revendication des attentats par l’Etat islamique (EI) samedi matin (notamment par la voix d’un Français, Fabien Clain), la France a réagi en intensifiant ses bombardements sur l’organisation djihadiste à partir de dimanche, en coordination avec les Etats-Unis puis avec la Russie. Paris prône désormais la constitution d’une grande et unique coalition contre l’EI. Outre des centres de commandement et d’entraînement, des réserves de pétrole, particulièrement stratégiques pour l’Etat islamique, auraient été visées. Par ailleurs, l’organisation terroriste a annoncé cette semaine l’exécution de deux otages, un Chinois et un Norvégien.Lire aussi :Esclavage, rançons, pétrole, pillage… Comment l’Etat islamique se financeMesures sécuritaires en France.Pour donner « tous les moyens nécessaires » aux forces de l’ordre et prévenir de nouvelles attaques, l’exécutif a annoncé une série de mesures sécuritaires. Dès la soirée du 13 novembre, François Hollande a annoncé l’instauration de l’état d’urgence dans tout le pays. Le projet de loi le prolongeant de trois mois, jusqu’en février 2016, a été adopté par un vote de l’Assemblée nationale, jeudi, puis du Sénat vendredi. Concrètement, cela signifie que des perquisitions administratives (sans l’autorisation d’un juge) peuvent être menées, que des individus peuvent être assignés à résidence et que des manifestations peuvent être interdites pour des motifs plus larges (sans que cela soit systématique). Pour des raisons de sécurité, la grande marche pour le climat, prévue le 29 novembre à la veille de l’ouverture de la COP21, a été annulée, de même que la Fête des lumières, à Lyon, qui réunit plusieurs millions de personnes chaque année autour du 8 décembre.Lire aussi :Pour les juristes, l’état d’urgence est « un moindre mal »Lors des votes sur la prolongation de l’état d’urgence, le Parlement a affiché son unité, déjà manifestée lors de sa réunion en Congrès, dans l’urgence, lundi à Versailles. François Hollande, ovationné par les deux Chambres, a notamment annoncé la création de milliers de postes de sécurité – expliquant que « le pacte de sécurité l’emport [ait] sur le pacte de stabilité [budgétaire européen] » – et fait part de son souhait de modifier la Constitution, jugeant que l’article 16, qui accorde des pouvoirs d’exception au chef de l’Etat en cas de péril imminent, d’insurrection armée ou d’attaque étrangère, et l’article 36, qui organise l’état de siège, n’étaient « plus adaptés à la situation que nous rencontrons ». Le chef de l’Etat souhaite également pouvoir déchoir de la nationalité française des personnes nées en France condamnées pour terrorisme (quand elles ont une autre nationalité). Cette unité a toutefois vacillé pendant le « triste spectacle » donné par une séance de questions au gouvernement très mouvementée, mardi à l’Assemblée nationale.Lire aussi :Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au cribleArrestations au Liban après le double attentat-suicide. Le 12 novembre, la veille des attentats à Paris et Saint-Denis, la capitale du Liban, Beyrouth, avait été endeuillée par un double attentat-suicide, lui aussi revendiqué par l’Etat islamique, qui a tué 44 personnes. Les services de sécurité ont annoncé 11 arrestations cette semaine en lien avec l’attaque, dont des membres d’une cellule syro-libanaise qui fomentait d’autres attentats imminents.Moscou admet que le crash au Sinaï était bien un attentat.Deux semaines auparavant, déjà, l’Etat islamique avait revendiqué l’explosion d’un avion de ligne russe dans le nord du Sinaï, le 31 octobre, causant la mort de 224 personnes. La Russie a officiellement reconnu lundi que le crash était bien un attentat. L’EI a présenté une image de ce qu’il affirme être à l’origine de l’explosion de l’appareil : une canette de soda contenant une bombe.Lire l'analyse :Sous la pression, l’Etat islamique frappe tous azimutsPrise d’otages à Bamako.Plusieurs hommes armés ont attaqué vendredi matin l’hôtel Radisson Blu de Bamako, au Mali. Les forces spéciales ont rapidement lancé un assaut. Au terme de la prise d’otages, près de 150 personnes retenues ont été libérées. Cette attaque a été revendiquée par le groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, lié à Al-Qaida. L’attaque a fait 21 morts, dont 2 terroristes, a annoncé le président malien, dans la nuit de vendredi à samedi. Dans le reste de l’actu… TGV. C’est une vitesse excessive (243 km/h) et un freinage trop tardif qui ont causé le déraillement d’un TGV d’essai samedi en Alsace, provoquant la mort de 11 personnes et en blessant 42 autres. La SNCF a annoncé qu’elle allait revoir ses procédures d’essai. Grèce. Athènes et ses créanciers ont trouvé mardi un accord pour le déblocage de 12 milliards d’euros, dans le cadre du troisième plan d’aide accordé en juillet. SNCM. L’entrepreneur Patrick Rocca a été choisi vendredi par le tribunal de commerce de Marseille pour reprendre la compagnie maritime SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), en grave difficulté financière. Football. Quatre jours après sa victoire (2-0) face à l’Allemagne au Stade de France, l’équipe de France s’est inclinée mardi en Angleterre (1-0), après l’hommage émouvant d’un stade de Wembley qui a entonné La Marseillaise à l’unisson. Il s’agissait d’un match amical alors que les dernières places pour l’Euro 2016 en France étaient attribuées (à la Suède et à l’Ukraine). Rugby. Le rugbyman néo-zélandais Jonah Lomu, ancienne star des All Blacks, est mort mercredi à l’âge de 40 ans. Athlétisme. La Russie a été officiellement suspendue provisoirement de toute compétition d’athlétisme par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le 13 novembre, après une enquête accablante sur le dopage généralisé dans les équipes russes.Alexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 20.11.2015 à 09h52 • Mis à jour le20.11.2015 à 10h41 | Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La scène s’est produite, mardi 15 novembre, quelques minutes avant le coup d’envoi du match qui se jouait ce jour-là entre la Turquie et la Grèce au stade Basaksehir d’Istanbul, plein à craquer. Dix sept mille tickets avaient été vendus pour cette rencontre amicale.Une minute de silence est alors observée à la mémoire des 129 victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis. Assis côte à côte dans la tribune d’honneur, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, et son homologue grec, Alexis Tsipras, tout sourire, entendent montrer combien les relations gréco-turques, jadis tumultueuses, sont apaisées par la « diplomatie du football ».Soudain, un groupe de supporteurs turcs se met à siffler et à crier « Allahou Akbar ! » (Dieu est grand). Des chants et des slogans favorables au président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, retentissent dans la foulée.Figés dans la minute de silence sur la pelouse, les joueurs turcs adressent des signes de la main aux supporteurs, sur le mode autoritaire, mais rien n’y fait. Le premier ministre, Davutoglu, ne réagit pas. « Les martyrs sont éternels, le pays est indivisible ! » (Sehitler ölmez, Vatan bölünmez), clament les supporteurs déchaînés.On ne sait si cette hostilité d’une partie du public visait les victimes des attentats du 13 novembre, le premier ministre grec ou les deux. La phrase en question est d’ordinaire scandée par les patriotes turcs lorsqu’un soldat (qualifié de « martyr ») tombe sous les balles des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Méthodes des « loups gris »Avec la reprise des hostilités entre le PKK et les forces régulières d’Ankara, en juillet, ce genre de slogan est revenu en force dans les rues et dans les stades. Le 13 octobre, au moment d’un match qualificatif pour l’Euro 2016 à Konya, une ville conservatrice de l’Anatolie centrale, des « Allahou Akbar ! » avaient là aussi retenti depuis les tribunes. Ces cris étaient venus briser la minute de silence observée à la mémoire des 102 victimes (tous des militants de la gauche prokurde) du double attentat-suicide survenu à Ankara trois jours plus tôt.Le mélange « Allahou Akbar » et « le pays est indivisible » consacre le retour de l’idéologie en vogue chez les militants ultranationalistes durant les années 1970. Adeptes de la « synthèse islamo-turque », ils professaient un nationalisme « qui ne conçoit pas la grandeur de la Turquie autrement que dans une défense et une promotion des valeurs religieuses et culturelles de l’islam », selon le chercheur Etienne Copeaux.Visiblement, la synthèse a le vent en poupe chez les jeunes militants du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). Récemment, une nouvelle organisation de jeunesse a vu le jour au sein de l’AKP. Baptisée Foyers ottomans, elle mime la gestuelle, le discours et les méthodes des « Loups gris », soit le mouvement de jeunesse ultranationaliste.Au début du mois de novembre, quelques jours après la victoire de l’AKP aux législatives, les jeunes « Ottomans » de l’AKP avaient sillonné à bord de plusieurs voitures les quartiers réputés laïcs d’Istanbul sur un mode assez agressif, scandant des slogans hostiles à l’endroit des buveurs d’alcool.Marie Jégo (Istanbul, correspondante)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.11.2015 à 08h49 • Mis à jour le20.11.2015 à 10h54 La Bulgarie a été exclue des Jeux olympiques de Rio 2016 en raison de plusieurs cas de dopage, a annoncé jeudi 19 novembre la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF).Cette décision du comité exécutif de l’IWF, prise en marge des Championnats du monde de Houston qui débutent vendredi, fait suite au contrôle positif au stanozolol (stéroïde anabolisant) de onze haltérophiles bulgares lors d’un camp d’entraînement à Tbilissi en début d’année.Lire aussi :Antidopage : l’AMA met en garde la FranceEn 2008, la Bulgarie avait déjà retiré son équipe d’haltérophilie des Jeux de Pékin en raison de multiples cas de dopage. En 2000, trois médailles d’or dans la même discipline lui avaient été retirées après les Jeux de Sydney.Sanctions en sérieL’IWF a par ailleurs décidé de retirer un quota à la Roumanie en raison de multiples infractions aux règlements antidopage.Enfin, le comité exécutif de la fédération internationale a exclu des Mondiaux le Honduras, le Panama, le Guatemala, la Sierra Leone et le Tadjikistan en raison de manquements aux obligations de localisation. 19.11.2015 à 13h56 • Mis à jour le19.11.2015 à 14h01 Au lendemain de l’annonce du décès de Jonah Lomu, un autre grand nom du rugby néo-zélandais, Richie McCaw, a officialisé sa retraite sportive. « Je veux que les gens sachent que mon dernier match avec les All Blacks et en tant que joueur de rugby était la finale de la Coupe du monde il y a deux semaines », a déclaré McCaw lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération néo-zélandaise de rugby, officialisant une décision que beaucoup pressentaient.Joueur le plus capé de l’histoire toutes nations confondues (148 sélections, dont 111 comme capitaine), élu à trois reprises meilleur joueur du monde (2006, 2009, 2010), record qu’il détient avec son compatriote Dan Carter, le troisième-ligne a surtout mené à deux reprises les All Blacks au titre de champion du monde, en 2011 puis dernièrement en 2015, grâce à une victoire sur l’Australie. Ce tableau de chasse lui a valu un surnom : « GOAT » (« Greatest of All Time », « le plus grand de tous les temps ») par ses coéquipiers.Lire le portrait :Coupe du monde de rugby : l’increvable, l’insupportable, le génial Richie McCawA ses débuts, nombreux étaient pourtant les sceptiques. « On n’a qu’à donner le maillot des All Blacks à n’importe qui ! » Voilà les propos tenus par l’ancien troisième-ligne international néo-zélandais Josh Kronfeld avant la première sélection de McCaw, le 17 novembre 2001 face à l’Irlande, il y a quasiment quatorze ans jour pour jour. Et lorsqu’il avait vu pour la première fois ce jeune joueur de 17 ans, Steve Hansen, sélectionneur des champions du monde 2015, avait même estimé qu’il avait « quatre pieds » pour suggérer sa maladresse ballon en main.Richard Hugh McCaw, né le 31 décembre 1980 à Kurow, un village de 339 habitants situé entre Christchurch et Dunedin, sur la rude île du Sud, semblait lui-même à peine croire à son destin. Dans son autobiographie parue en 2012, il raconte que, plus jeune, lorsque son oncle lui demanda de coucher sur papier que son but était de devenir « Un grand All Black » (« A great All Black »), il ne put inscrire que les initiales, « G.A.B ».« Très intelligent mais un peu ennuyeux »Mais McCaw a su conquérir son propre destin à force de travail. Troisième-ligne au gabarit quelconque (1,87 m, 107 kg), il est passé maître dans l’art de surgir le premier dans les rucks, « grattant » le ballon ou le ralentissant en jouant à l’extrême limite de la règle. Détesté par certains, adulé par les siens, le numéro 7 s’est toujours vigoureusement défendu de tricher, mettant en avant son approche scientifique du jeu et sa capacité à anticiper son mouvement.Dur au mal, capable de disputer l’essentiel de la Coupe du monde 2011 avec un pied tenu par une vis, il possède aussi un mental de fer. Qui lui a par exemple permis d’être élu « homme du match » pour sa première sélection (40-29 en Irlande) alors qu’il avait commis un en-avant sur son premier ballon. Ou de se relever des sévères critiques qui se sont abattues sur lui après ce qu’il considère comme « le plus grand échec de sa carrière » : l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France (20-18).Décrit par Steve Hansen comme « très intelligent mais un peu ennuyeux », McCaw s’est souvent distingué pour son discours d’humilité au sein de All Blacks auparavant décriés pour leurs dérives comportementales. A l’issue de la finale de la Coupe du monde 2015, remportée le 31 octobre face à l’Australie (34-17), il déclarait ainsi : « Il n’y a aucune individualité plus grande que l’équipe. Et on comprend que notre tâche est d’apporter une pierre en plus à l’héritage. La chose qui me tient le plus à cœur, c’est qu’il ne s’agit pas d’être le héros chaque semaine, mais de juste faire son travail correctement. » Abel Mestre Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, revient sur les questions liées à la sécurité dans les stades à sept mois de l’Euro 2016 qui sera organisé en France.Faut-il annuler l’organisation de l’Euro 2016 en France ?Non. Pourquoi annulerait-on ? En 2005, les attentats de Londres [le 7 juillet 2005, faisant 56 morts et 700 blessés] sont arrivés concomitamment à l’attribution des Jeux olympiques 2012. Les Anglais ne se sont pas posé la question de l’annulation !On travaille depuis des mois sur la sécurité des infrastructures, des stades, des « fan-zones » [espaces de rassemblement ouverts au public avec écran géant]… Un comité de pilotage sur cette question a été mis en place en septembre sous l’autorité de Bernard Cazeneuve où sont présents tous les acteurs : la Fédération, le ministère des sports, Euro 2016 SAS (société organisatrice).On a toujours travaillé dans l’esprit de sécuriser l’Euro. Cela a toujours été considéré comme une priorité pour les manifestations sportives. Regardez l’Euro de basket [qui s’est déroulé du 5 au 21 septembre] : il n’y a pas eu d’incidents, alors même qu’il y avait la question de la sécurité de l’équipe d’Israël.Doit-on maintenir les « fan-zones » ?Une circulaire du 15 mars précise les conditions de sécurité des « fan-zones ». Selon ce texte, les conditions d’accès à ces espaces sont les mêmes que pour les stades. Il y aura donc des palpations, des fouilles des sacs, de la vidéosurveillance, des agents…De nouvelles mesures sont-elles envisagées, comme l’installation de portiques de sécurité ?Il y a une réflexion, menée avec Bernard Cazeneuve, autour de ces portiques. Ces idées sont à l’étude. Les nouvelles enceintes ont mis en place des outils différents que par le passé. L’objectif est de donner un niveau équivalent de sécurité dans toutes les enceintes. On a vu vendredi que le Stade de France était bien sécurisé. Il faut le même niveau partout.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Abel Mestre et Clément Guillou Le retard de la France dans la transcription du code mondial antidopage a fini par lui valoir un coup de règle sur les doigts, infligé mercredi à Colorado Springs (Etats-Unis) par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Comme cinq autres pays, dont l’Espagne, la Belgique et le Brésil, la France a été « placée sous surveillance » par l’AMA.1 / 2… WADA approves decision to place Brazil, Belgium, France, Greece, Mexico & Spain on compliance “watch list”…— wada_ama (@WADA)require(["twitter/widgets"]);2/2...and that those on “watch list” must meet strict conditions by 18 March 2016. Otherwise, non-compliance will be declared.— wada_ama (@WADA)require(["twitter/widgets"]);Ils ont jusqu’au 18 mars 2016 pour se conformer à la législation antidopage mondiale, ce qui devrait être fait concernant la France, puisqu’il ne manque plus que les décrets d’application pour que la transcription du code mondial antidopage dans la loi française soit effective. L’ordonnance est passée en conseil des ministres le 30 septembre, sa ratification par le Parlement est engagée et les décrets d’application seront publiés « le plus rapidement possible », dit-on au ministère des Sports.«C’est simplement lié à une question de calendrier, au regard de notre processus particulier d’adoption des textes qui implique la participation de nombreux acteurs », a expliqué au Monde le secrétaire d’Etat aux sports Thierry Braillard. « Cette décision de l’AMA concerne les Etats et organisations qui ont enclenché un processus de conformité qui, sur le fond, intègre l’ensemble des stipulations du Code mondial mais dont la mise en œuvre n’est pas encore achevée », a-t-il ajouté. Le ministre se dit « absolument pas inquiet » sur d’éventuelles conséquences pour la candidature française à l’organisation des Jeux olympiques 2024.La France, qui va organiser l’Euro 2016 de football, avait mis neuf mois à trouver une solution pour adapter le code au droit français. La possibilité d’effectuer des contrôles antidopage la nuit posait notamment un problème de respect de la vie privée, soulevé par le président de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), le conseiller d’Etat Bruno Genevois.Lire aussi :Des contrôles antidopage nocturnes possibles en 2016 en FranceL’AMA durcit son discoursLe président de l’AMA, Craig Reedie, a assuré que cette date marquait un tournant dans la politique de l’agence, qui serait désormais plus sévère : « Le message de cette réunion fondatrice du Conseil de fondation de l’AMA est clair : dorénavant, nous serons plus attentifs à la mise en conformité de toutes les organisations antidopage dans le monde, afin qu’elles soient tenues comptables de la solidité de leur programme de lutte contre le dopage. »Le durcissementdu discours de l’AMA, recommandé par la commission d’enquête sur l’athlétisme russe dont le rapport a été publié au début de novembre, s’est également manifesté par le carton rouge adressé à six pays.Outre la Russie, dont l’agence antidopage a été sans surprise déclarée non conforme et suspendue, Andorre, Israël, l’Argentine, la Bolivie et l’Ukraine ont également été déclarées « non conformes ». Les deux premiers pays n’ont pas adapté leur législation au nouveau code mondial et les trois autres utilisent des laboratoires non reconnus par l’AMA pour leurs analyses antidopage.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortLe Kenya épargnéLa seule conséquence concrète est que ces agences nationales ne pourront plus mener d’opérations antidopage. Ces dernières seront menées, jusqu’à leur mise en conformité, par l’AMA, d’autres agences nationales ou les fédérations internationales.Le Kenya a sans doute échappé de justesse à une sanction similaire en annonçant samedi la création d’une agence antidopage. Le pays roi des longues distances en athlétisme est dans le viseur de la commission d’enquête de l’AMA et de la commission d’éthique de l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme), après que des témoignages ont fait état de contrôles positifs dissimulés, comme en Russie.L’AMA avait à son ordre du jour un autre sujet majeur : la proposition, faite par le CIO, qu’elle organise elle-même les contrôles antidopage dans le monde. L’agence sise à Montréal n’a fait que confirmer la création d’un groupe de travail, incluant le CIO et les fédérations internationales, qui devra rendre ses conclusions lors du prochain conseil de fondation de l’AMA en mai 2016.Lire aussi :Dopage : la FIFA s’inquiète de la perspective de laisser les contrôles à l’AMAClément GuillouJournaliste au MondeAbel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.11.2015 à 11h38 • Mis à jour le19.11.2015 à 11h57 | Adrien Pécout Une montagne de muscles fonçant à toute allure. Jonah Tali Lomu, mort soudainement à l’âge de 40 ans, à Auckland, mercredi 18 novembre, laisse à la postérité le souvenir d’un rugbyman hors normes. Avec lui, le rugby perd sa première vedette internationale depuis la professionnalisation de ce sport, en 1995, date à laquelle l’ailier surpuissant de la Nouvelle-Zélande s’était révélé aux yeux du grand public. Retour sur une carrière faite de raffuts et d’essais, mais aussi de problèmes de santé.Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mort1994 : la première sélection Le 26 juin, Lomu a seulement 19 ans et 45 jours lorsqu’il étrenne le maillot légendaire des All Blacks. Deux matchs face à la France, et deux défaites à domicile : à Christchurch (8-22), puis à Auckland (20-23). Le trois-quarts aile entre malgré tout dans l’histoire : il devient par la même occasion le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe nationale de Nouvelle-Zélande.1995 : la sensation de la Coupe du monde Le grand public découvre le phénomène. En Afrique du Sud, l’ailier gauche marque les esprits et des essais, beaucoup d’essais. Sept au total, et quatre lors de la seule demi-finale, où il balaie (45-29) l’Angleterre, le 18 juin, au Cap. A défaut de victoire en finale face au pays hôte, Jonah Lomu s’impose comme la grande sensation du tournoi. Puissant, véloce, il anticipe l’évolution de ce rugby qui va de plus en plus vite, de plus en plus fort. Et qui attire de plus en plus les chaînes de télévision au point de devenir professionnel, quelques semaines plus tard, en août. 1999 : l’année du record Fini l’effet de surprise. Lorsqu’il recroise le chemin du XV de France, Jonah Lomu est déjà ce joueur de rugby aux nombreux contrats publicitaires et au style de jeu si caractéristique. En demi-finale de la Coupe du monde, à Twickenham, l’homme à la houppette et au crâne rasé inscrit d’abord deux essais avec la même aisance que s’il jouait au jeu vidéo qui porte son nom. Les Bleus finissent toutefois par l’emporter. Fin de l’aventure en Coupe du monde. Jamais titré en deux éditions, Lomu reste pourtant dans les mémoires pour ses 15 essais (7 en 1995, 8 en 1999), record que le Sud-Africain Bryan Habana égalera ensuite… au terme de trois éditions (2007, 2011, 2015).2002 : son troisième et dernier titre en Tri-Nations Plus encore que par des statistiques, la carrière de cet ailier au physique de pilier (1,96 m pour 120 kg) reste surtout dans les mémoires pour ses courses sur le terrain ou son art du raffut qui envoyait par-dessus bord tout adversaire qui aurait la fâcheuse idée de venir à sa rencontre. Le géant All Blacks conclut sa dernière année en sélection néo-zélandaise sur un troisième titre en Tri-Nations, la compétition australe qui oppose chaque année son pays à l’Australie et à l’Afrique du Sud. Bilan de ces huit ans : 37 essais en 63 matchs.Lire aussi :Rugby : Jonah Lomu, icône black, est mort2003 : un Mondial sans l’« Autobus » Le compteur aurait sûrement tourné encore davantage sans les ennuis de santé de l’« Autobus », l’un des surnoms du joueur. L’ancien rugbyman des Counties Manukau, un club d’Auckland, fait face à des problèmes rénaux. Impossible pour lui de participer à la Coupe du monde 2003. Un an plus tard, une transplantation d’un rein précipitera la fin de sa carrière. A plusieurs reprises, Lomu tentera bien de se relever. Il s’engage avec les Cardiff Blues entre 2005 et 2006 (10 matchs). Puis tente un nouveau retour, cette fois en France : sept matchs avec Marseille-Vitrolles en 2009 pour clore une carrière démarrée en fanfare et achevée dans l’anonymat des terrains de troisième division français. Les cinq plus beaux essais de Jonah Lomu :Adrien PécoutJournaliste au Monde 18.11.2015 à 02h02 • Mis à jour le18.11.2015 à 13h14 L’ancien ailier vedette des All Blacks Jonah Lomu est mort soudainement mercredi matin à l’âge de 40 ans, a annoncé la télévision néo-zélandaise. Il souffrait d’une maladie rénale qui avait interrompu sa carrière avant l’heure. Il s’est éteint à son domicile d’Auckland sans signe avant-coureur. « C’était totalement inattendu, Jonah et sa famille étaient revenus du Royaume-Uni la nuit dernière », a déclaré à la chaîne TV3 le porte-parole de la famille, John Mayhew.Lire aussi :Jonah Lomu, une vie d’essaisPremière légende du rugby profesionnel, Jonah Lomu, qui n’a jamais remporté le titre de champion du monde, est le meilleur marqueur d’essais (15) de l’histoire de la Coupe du monde. Il n’a été rejoint que cet automne par le Sud-Africain Bryan Habana lors du MOndial en Angleterre.Le premier ministre néo-zélandais, John Key, a rendu hommage à l’ailier des Blacks : « Les pensées de tout le pays vont vers sa famille. » Jonah Lomu a marqué 37 essais en 63 sélections entre 1994 et 2002 sous le maillot All Black et a été finaliste de la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud. C’est lors de cette compétition qu’il a accédé à 20 ans à une renommée mondiale, sa vitesse et sa puissance tétanisant ses adversaires sur le terrain.Lire le portrait : L'étoile filante du rugbyLors de la demi-finale opposant la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre, alors que le rugby professionnel prenait forme, des millions de téléspectateurs découvraient cet ailier rapide à la physionomie de deuxième-ligne : 120 kg pour 1,96 m, une puissance rare qui ne l’empêche pas de courir le 100 mètres en moins de 11 secondes… Pendant ce match, il marque quatre essais. L’arrière anglais Mike Catt s’en souvient encore, lui qui s’est retrouvé renversé par le bulldozer néo-zélandais alors qu’il se dressait devant la ligne d’en-but du XV de la Rose.Fin 1995, les médecins lui avaient diagnostiqué un syndrome néphrétique (désordre rénal), qui a nécessité une greffe du rein en 2004. Il avait tenté par la suite de poursuivre sa carrière au Pays de Galles puis en France, avec Marseille-Vitrolles en 2009, avant de renoncer au jeu professionnel. Lorsqu’il apprend en 2012 qu’il doit subir une nouvelle greffe, il déclare que « tout le monde doit mourir un jour » et n’avoir aucun regret. « Je suis très chanceux. J’ai déjà vécu en une vie plus de choses que la plupart des gens en six ou sept vies. »Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mortAvant la Coupe du monde en Angleterre, il avait participé à un haka géant dans les rues de Londres. Dimanche, dans l’un de ses derniers tweets, il avait rendu hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.Sois Fort Viva la France — JONAHTALILOMU (@JONAH LOMU)require(["twitter/widgets"]); Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial) La défaite (2-0) concédée par les Bleus face à l’Angleterre, mardi 17 novembre à Wembley, a relevé de l’anecdote au regard de la portée symbolique de cette rencontre plus que jamais amicale. Quatre jours après les attaques terroristes qui ont fait 129 morts à Paris et aux abords du Stade de France, lors du match France-Allemagne (2-0), le public londonien a rendu un vibrant hommage à leurs visiteurs endeuillés. « Liberté, Egalité, Fraternité », pouvait-on lire sur la façade de l’imposante enceinte, coiffée d’une arche aux couleurs de la République voisine.Lire aussi :Bombardements en Syrie et poursuite de l’enquête : les informations de la journéeDans les échoppes qui bordaient la station de métro Wembley-Park, le drapeau bleu, blanc, rouge fut de loin l’objet le plus prisé par les spectateurs anglais. Sur les fanions blancs portés par les supporteurs des Three Lions, la tour Eiffel jouxtait souvent la croix de Saint-Georges.Près de 1 400 supporteurs français avaient fait le déplacement à Londres. Nombre d’entre eux ont été alpagués par les journalistes locaux, en quête de témoignages. Avant l’échauffement des équipes, la fanfare a joué Carmen de Georges Bizet. Puis des applaudissements nourris ont accompagné l’entrée des joueurs de Didier Deschamps sur la pelouse. « United we stand » (« nous restons unis »), « Hommage aux victimes », « Thanks to the world » (« merci au monde »), « Pray for Paris » (« prions pour Paris ») pouvait-on lire sur des étendards tricolores installés par les supporteurs des Bleus, perchés dans les hauteurs de Wembley.« La Marseillaise » chantée à l’unisson par WembleyA l’initiative de leurs homologues de la Couronne, le protocole d’avant-match avait été inversé afin que La Marseille succède au God Save the Queen. Au centre du terrain, les titulaires et les remplaçants des deux équipes se sont regroupés tandis que le prince William, les sélectionneurs Didier Deschamps et Roy Hodgson, le premier ministre britannique, David Cameron, et le ministre des sports français, Patrick Kanner, déposaient des gerbes de fleurs au bord de la pelouse.Alors que l’orchestre interprétait La Marseillaise, un tifo géant aux couleurs de la France a été déployé dans les gradins de Wembley. Disposant des paroles, les 70 000 spectateurs ont chanté l’hymne à l’unisson. Un geste solennel, empreint de compassion. Comme un symbole d’unité, plus de dix ans après les attaques terroristes qui avaient frappé Londres, le 7 juillet 2005, faisant 56 morts de 700 blessés. Puis les deux équipes se sont disposées en cercle autour du rond central pour observer une minute de silence. C’est à peine si on entendit un toussotement dans l’enceinte.Une ovation pour Lassana DiarraLa mine grave, Didier Deschamps ne s’est jamais levé de son banc durant la rencontre, assistant sans broncher aux deux buts somptueux inscrits par Dele Alli et la star anglaise Wayne Rooney, qui ont évolué, à l’instar de leurs partenaires, avec un brassard noir. A l’heure de jeu, le public de Wembley a réservé une ovation au milieu des Bleus Lassana Diarra, dont la cousine a péri durant les attentats. Les spectateurs anglais ont ensuite chaudement applaudi Antoine Griezmann, dont la sœur, elle, est sortie indemne de la prise d’otages au Bataclan.Au coup de sifflet final, les Bleus se sont rassemblés au centre du terrain pour communier avec leurs supporteurs. Dans Wembley presque désert, la fanfare a joué une nouvelle fois La Marseillaise. Invaincus face aux Three Lions depuis 1997, les joueurs de l’équipe de France ont regagné les vestiaires par grappes éparses. La tête ailleurs qu’au football, ils avaient déjà sûrement oublié le résultat de cette rencontre si particulière et riche en hommages.Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Une montagne de muscles fonçant à toute allure. Jonah Tali Lomu, mort soudainement à l’âge de 40 ans, à Auckland, mercredi 18 novembre, laisse à la postérité le souvenir d’un rugbyman hors normes. Avec lui, le rugby perd sa première vedette internationale depuis la professionnalisation de ce sport, en 1995, date à laquelle l’ailier surpuissant de la Nouvelle-Zélande s’était révélé aux yeux du grand public. Retour sur une carrière faite de raffuts et d’essais, mais aussi de problèmes de santé.Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mort1994 : la première sélection Le 26 juin, Lomu a seulement 19 ans et 45 jours lorsqu’il étrenne le maillot légendaire des All Blacks. Deux matchs face à la France, et deux défaites à domicile : à Christchurch (8-22), puis à Auckland (20-23). Le trois-quarts aile entre malgré tout dans l’histoire : il devient par la même occasion le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe nationale de Nouvelle-Zélande.1995 : la sensation de la Coupe du monde Le grand public découvre le phénomène. En Afrique du Sud, l’ailier gauche marque les esprits et des essais, beaucoup d’essais. Sept au total, et quatre lors de la seule demi-finale, où il balaie (45-29) l’Angleterre, le 18 juin, au Cap. A défaut de victoire en finale face au pays hôte, Jonah Lomu s’impose comme la grande sensation du tournoi. Puissant, véloce, il anticipe l’évolution de ce rugby qui va de plus en plus vite, de plus en plus fort. Et qui attire de plus en plus les chaînes de télévision au point de devenir professionnel, quelques semaines plus tard, en août. 1999 : l’année du record Fini l’effet de surprise. Lorsqu’il recroise le chemin du XV de France, Jonah Lomu est déjà ce joueur de rugby aux nombreux contrats publicitaires et au style de jeu si caractéristique. En demi-finale de la Coupe du monde, à Twickenham, l’homme à la houppette et au crâne rasé inscrit d’abord deux essais avec la même aisance que s’il jouait au jeu vidéo qui porte son nom. Les Bleus finissent toutefois par l’emporter. Fin de l’aventure en Coupe du monde. Jamais titré en deux éditions, Lomu reste pourtant dans les mémoires pour ses 15 essais (7 en 1995, 8 en 1999), record que le Sud-Africain Bryan Habana égalera ensuite… au terme de trois éditions (2007, 2011, 2015).2002 : son troisième et dernier titre en Tri-Nations Plus encore que par des statistiques, la carrière de cet ailier au physique de pilier (1,96 m pour 120 kg) reste surtout dans les mémoires pour ses courses sur le terrain ou son art du raffut qui envoyait par-dessus bord tout adversaire qui aurait la fâcheuse idée de venir à sa rencontre. Le géant All Blacks conclut sa dernière année en sélection néo-zélandaise sur un troisième titre en Tri-Nations, la compétition australe qui oppose chaque année son pays à l’Australie et à l’Afrique du Sud. Bilan de ces huit ans : 37 essais en 63 matchs.Lire aussi :Rugby : Jonah Lomu, icône black, est mort2003 : un Mondial sans l’« Autobus » Le compteur aurait sûrement tourné encore davantage sans les ennuis de santé de l’« Autobus », l’un des surnoms du joueur. L’ancien rugbyman des Counties Manukau, un club d’Auckland, fait face à des problèmes rénaux. Impossible pour lui de participer à la Coupe du monde 2003. Un an plus tard, une transplantation rénale précipitera même la fin de sa carrière. A plusieurs reprises, Lomu tentera bien de se relever. Il s’engage avec les Cardiff Blues entre 2005 et 2006 (10 matchs). Puis tente un nouveau retour, cette fois en France : sept matchs avec Marseille-Vitrolles en 2009 pour clore une carrière démarrée en fanfare et achevée dans l’anonymat des terrains de troisième division français. Adrien PécoutJournaliste au Monde 18.11.2015 à 02h02 • Mis à jour le18.11.2015 à 13h14 L’ancien ailier vedette des All Blacks Jonah Lomu est mort soudainement mercredi matin à l’âge de 40 ans, a annoncé la télévision néo-zélandaise. Il souffrait d’une maladie rénale qui avait interrompu sa carrière avant l’heure. Il s’est éteint à son domicile d’Auckland sans signe avant-coureur. « C’était totalement inattendu, Jonah et sa famille étaient revenus du Royaume-Uni la nuit dernière », a déclaré à la chaîne TV3 le porte-parole de la famille, John Mayhew.Lire aussi :Jonah Lomu, une vie d’essaisPremière légende du rugby profesionnel, Jonah Lomu, qui n’a jamais remporté le titre de champion du monde, est le meilleur marqueur d’essais (15) de l’histoire de la Coupe du monde. Il n’a été rejoint que cet automne par le Sud-Africain Bryan Habana lors du MOndial en Angleterre.Le premier ministre néo-zélandais, John Key, a rendu hommage à l’ailier des Blacks : « Les pensées de tout le pays vont vers sa famille. » Jonah Lomu a marqué 37 essais en 63 sélections entre 1994 et 2002 sous le maillot All Black et a été finaliste de la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud. C’est lors de cette compétition qu’il a accédé à 20 ans à une renommée mondiale, sa vitesse et sa puissance tétanisant ses adversaires sur le terrain.Lire le portrait : L'étoile filante du rugbyLors de la demi-finale opposant la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre, alors que le rugby professionnel prenait forme, des millions de téléspectateurs découvraient cet ailier rapide à la physionomie de deuxième-ligne : 120 kg pour 1,96 m, une puissance rare qui ne l’empêche pas de courir le 100 mètres en moins de 11 secondes… Pendant ce match, il marque quatre essais. L’arrière anglais Mike Catt s’en souvient encore, lui qui s’est retrouvé renversé par le bulldozer néo-zélandais alors qu’il se dressait devant la ligne d’en-but du XV de la Rose.Fin 1995, les médecins lui avaient diagnostiqué un syndrome néphrétique (désordre rénal), qui a nécessité une greffe du rein en 2004. Il avait tenté par la suite de poursuivre sa carrière au Pays de Galles puis en France, avec Marseille-Vitrolles en 2009, avant de renoncer au jeu professionnel. Lorsqu’il apprend en 2012 qu’il doit subir une nouvelle greffe, il déclare que « tout le monde doit mourir un jour » et n’avoir aucun regret. « Je suis très chanceux. J’ai déjà vécu en une vie plus de choses que la plupart des gens en six ou sept vies. »Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mortAvant la Coupe du monde en Angleterre, il avait participé à un haka géant dans les rues de Londres. Dimanche, dans l’un de ses derniers tweets, il avait rendu hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.Sois Fort Viva la France — JONAHTALILOMU (@JONAH LOMU)require(["twitter/widgets"]); Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial) La défaite (2-0) concédée par les Bleus face à l’Angleterre, mardi 17 novembre à Wembley, a relevé de l’anecdote au regard de la portée symbolique de cette rencontre plus que jamais amicale. Quatre jours après les attaques terroristes qui ont fait 129 morts à Paris et aux abords du Stade de France, lors du match France-Allemagne (2-0), le public londonien a rendu un vibrant hommage à leurs visiteurs endeuillés. « Liberté, Egalité, Fraternité », pouvait-on lire sur la façade de l’imposante enceinte, coiffée d’une arche aux couleurs de la République voisine.Lire aussi :Bombardements en Syrie et poursuite de l’enquête : les informations de la journéeDans les échoppes qui bordaient la station de métro Wembley-Park, le drapeau bleu, blanc, rouge fut de loin l’objet le plus prisé par les spectateurs anglais. Sur les fanions blancs portés par les supporteurs des Three Lions, la tour Eiffel jouxtait souvent la croix de Saint-Georges.Près de 1 400 supporteurs français avaient fait le déplacement à Londres. Nombre d’entre eux ont été alpagués par les journalistes locaux, en quête de témoignages. Avant l’échauffement des équipes, la fanfare a joué Carmen de Georges Bizet. Puis des applaudissements nourris ont accompagné l’entrée des joueurs de Didier Deschamps sur la pelouse. « United we stand » (« nous restons unis »), « Hommage aux victimes », « Thanks to the world » (« merci au monde »), « Pray for Paris » (« prions pour Paris ») pouvait-on lire sur des étendards tricolores installés par les supporteurs des Bleus, perchés dans les hauteurs de Wembley.« La Marseillaise » chantée à l’unisson par WembleyA l’initiative de leurs homologues de la Couronne, le protocole d’avant-match avait été inversé afin que La Marseille succède au God Save the Queen. Au centre du terrain, les titulaires et les remplaçants des deux équipes se sont regroupés tandis que le prince William, les sélectionneurs Didier Deschamps et Roy Hodgson, le premier ministre britannique, David Cameron, et le ministre des sports français, Patrick Kanner, déposaient des gerbes de fleurs au bord de la pelouse.Alors que l’orchestre interprétait La Marseillaise, un tifo géant aux couleurs de la France a été déployé dans les gradins de Wembley. Disposant des paroles, les 70 000 spectateurs ont chanté l’hymne à l’unisson. Un geste solennel, empreint de compassion. Comme un symbole d’unité, plus de dix ans après les attaques terroristes qui avaient frappé Londres, le 7 juillet 2005, faisant 56 morts de 700 blessés. Puis les deux équipes se sont disposées en cercle autour du rond central pour observer une minute de silence. C’est à peine si on entendit un toussotement dans l’enceinte.Une ovation pour Lassana DiarraLa mine grave, Didier Deschamps ne s’est jamais levé de son banc durant la rencontre, assistant sans broncher aux deux buts somptueux inscrits par Dele Alli et la star anglaise Wayne Rooney, qui ont évolué, à l’instar de leurs partenaires, avec un brassard noir. A l’heure de jeu, le public de Wembley a réservé une ovation au milieu des Bleus Lassana Diarra, dont la cousine a péri durant les attentats. Les spectateurs anglais ont ensuite chaudement applaudi Antoine Griezmann, dont la sœur, elle, est sortie indemne de la prise d’otages au Bataclan.Au coup de sifflet final, les Bleus se sont rassemblés au centre du terrain pour communier avec leurs supporteurs. Dans Wembley presque désert, la fanfare a joué une nouvelle fois La Marseillaise. Invaincus face aux Three Lions depuis 1997, les joueurs de l’équipe de France ont regagné les vestiaires par grappes éparses. La tête ailleurs qu’au football, ils avaient déjà sûrement oublié le résultat de cette rencontre si particulière et riche en hommages.Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Philippe Bernard (Londres, correspondant) Bien plus qu’un match de football, l’Angleterre-France qui doit débuter au stade de Wembley mardi 17 novembre à 20 heures (21 heures à Paris) représente un gigantesque geste de défi au terrorisme. Il traduit aussi une immense marque de solidarité adressée par les Britanniques aux Français. Les symboles dans ce sens ne manquent pas : la célèbre arche de Wembley est illuminée de bandes bleu-blanc-rouge et la façade centrale du stade barré d’un immense Liberté, égalité, fraternité. Les joueurs doivent porter un brassard noir en signe de deuil.Suivez le match en directPlusieurs quotidiens ont imprimé les paroles de La Marseillaise pour aider les 80 000 spectateurs qui doivent entonner l’hymne de la France, qui, en signe de respect, sera joué après le God Save the Queen. Les paroles de l’hymne français seront aussi diffusées en direction des tribunes sur des écrans géants. « J’espère entendre le stade tout entier chanter La Marseillaise ce soir, a déclaré Sylvie Bermann, ambassadrice de France. Les gestes de solidarité des Britanniques sont très visibles et sont importants pour les Français. » Dès leur arrivée à Londres, les supporteurs français qui ont fait le déplacement, tout comme les Français de Londres présents au stade, ont été frappés par la chaleur de l’accueil.Quatre jours après les attentats du 13 novembre qui ont causé la mort de 129 personnes, quatre jours après que trois kamikazes se sont suicidés aux abords du Stade de France, tuant une personne, 80 000 spectateurs sont attendus à Londres pour ce match amical sous haute tension. Le stade de Wembley a une capacité maximale de 90 000 personnes. Seule une centaine de fans ont demandé le remboursement de leur billet depuis les attentats.« Un puissant message d’amitié »La France a décidé de maintenir sa participation au match, mais la mine funèbre des Bleus arrivant au stade de Wembley mardi matin sous haute escorte policière montre à quel point il ne sera pas seulement question de football ce soir. Outre David Cameron, le premier ministre britannique, le prince William sera présent dans la tribune d’honneur. « A Wembley, les fans de football vont se rassembler pour montrer leur solidarité avec le peuple français, a déclaré M. Cameron. Ils adresseront un message clair : “Les terroristes ne vaincront jamais.” »Dans une déclaration écrite, le prince William, président d’honneur de la Fédération anglaise de football, a estimé que le maintien du match constitue « un puissant message d’amitié et de coopération avec la France face à des gens qui cherchent à diviser les sociétés ». Le message du palais de Kensington ajoute que le match de ce soir « est une occasion de rendre hommage à la bravoure et à la détermination du peuple français et de l’équipe de France, qui a été directement touchée par les attentats de vendredi ».D’exceptionnelles mesures de sécurité entourent ce match d’exception. Fait inhabituel, des policiers armés sont déployés et 5 000 soldats sont prêts à intervenir, tout comme les spécialistes de l’antiterrorisme du Special Air Service (SAS). Scotland Yard a procédé à « un réexamen complet et approfondi » du maintien de l’ordre pour tenir compte des événements de Paris, a assuré Peter Terry, chef adjoint de la police métropolitaine de Londres. Les policiers ont reçu l’ordre de tirer si une attaque-suicide se produisait. Mais aucune information ne faisait état d’une menace spécifique, a précisé Scotland Yard.Alors que les supporteurs anglais se distinguent souvent par leurs débordements nationalistes, leur comportement et leur degré de dignité seront observés avec une particulière attention. « On ne peut nier qu’il ne s’agit pas d’un match ordinaire », affirme mardi soir Roy Hodgson, l’entraîneur de l’équipe d’Angleterre dans l’Evening Standard. Et de confier son vœu le plus cher : « Que nous témoignions du respect absolu que tout Anglais convenable doit manifester dans de telles circonstances. »Philippe Bernard (Londres, correspondant)Correspondant au Royaume-UniSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 14.11.2015 à 05h45 • Mis à jour le16.11.2015 à 06h43 | Rémi Dupré (avec Laurent Borredon) Les attaques terroristes commises vendredi 13 novembre dans la région parisienne, particulièrement les trois explosions kamikazes à proximité du Stade de France, lors du match des Bleus contre l’Allemagne (2-0 pour la France), mettent en question le dispositif sécuritaire qui sera déployé lors du championnat d’Europe des nations, organisé dans l’Hexagone l’été prochain. A sept mois de l’Euro 2016, dont le match inaugural (le 10 juin) et la finale (le 10 juillet) auront lieu dans l’enceinte de Saint-Denis, le journal L’Equipe a révélé qu’un drame de grande ampleur a été évité au cours de cette rencontre amicale.Sans billet, deux kamikazes ont été refoulés par les stadiers alors que le match avait déjà commencé. Dotés d’une ceinture explosive, ils se sont ainsi fait respectivement sauter près des portes D et J du stade. Un troisième terroriste a, lui, activé son dispositif à la mi-temps, près du McDonald’s de La Plaine Saint-Denis. Bilan : quatre morts, dont les trois kamikazes, 15 blessés graves et 31 blessés légers. « L’Euro 2016 aura bien lieu dans notre pays », a néanmoins déclaré sur France 2, dimanche 15 novembre, le secrétaire d’état chargé des Sports, Thierry Braillard, tout en confirmant que les terroristes « ont voulu pénétrer dans le Stade de France mais n’ont pas pu ».« Niveau de sécurité maximal »Durant l’Euro, 51 matchs auront lieu dans dix stades français (Paris, Saint-Denis, Lille, Lens, Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse, Marseille, Nice). Entre sept et huit millions de visiteurs sont attendus en France durant le tournoi. Un million de billets ont d’ores et déjà été commercialisés auprès du grand public. En outre, plus de 800 000 entrées seront mises à la disposition, jusqu’à fin décembre, des supporteurs des vingt-quatre sélections qualifiées.« Ma principale préoccupation aujourd’hui, c’est d’offrir le niveau de sécurité maximal. Si cela doit passer par des mesures moins “friendly” [moins conviviales], tant pis. Ce qui m’importe c’est que les gens rentrent chez eux sains et saufs, a glissé à l’AFP l’ex-préfet Jacques Lambert, président d’Euro 2016 SAS, société chargée de l’organisation du tournoi. Ne comptez pas sur moi pour parler du contenu des mesures et des moyens engagés. »« Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro, assurait M. Lambert au Monde, après les attentats de janvier. Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons. »« Supporteurs à risques »En septembre, un protocole sur la sécurité de l’Euro 2016 a été signé entre l’Etat et la Fédération française de football. Selon le ministère de l’intérieur, « il organise les compétences respectives en matière de sécurité et de sécurisation de l’événement : les stades, camps de base, hôtels des équipes et de l’UEFA relèvent de la compétence de l’organisateur ; la sécurité aux abords de ces lieux relève de celle de l’Etat »La sécurité des « fans zones », où le public pourra suivre les rencontres sur des écrans géants dans les dix villes hôtes, devrait être assurée par des membres d’agences de sécurité privées, recrutés par les municipalités concernées. Les collectivités locales seront responsables de la sécurité dans ces espaces d’une capacité d’accueil comprise entre 20 000 et 100 000 spectateurs. D’après une instruction du ministère de l’intérieur, datée du 19 octobre et que Le Monde s’est procurée, « un rétablissement du contrôle aux frontières pourrait être sollicité auprès de la Commission européenne afin de permettre les contrôles de supporteurs à risque. »Par ailleurs, les camps de base des 24 équipes qualifiées pour le tournoi « devront faire l’objet d’une prise en compte anticipée du dispositif opérationnel de sécurité. » Lundi 16 novembre, la douzième réunion du groupe de travail national sur la sécurité entre l’Etat et Euro 2016 SAS devait avoir lieu au ministère des sports.Rémi Dupré (avec Laurent Borredon)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez La décision était attendue. Le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a voté, vendredi 13 novembre, par 22 voix contre une, la suspension provisoire de la fédération russe de toute compétition, sans durée déterminée. L’horizon olympique des athlètes russes s’inscrit désormais en pointillés, à moins de neuf mois des prochains Jeux de Rio, en août. La Russie n’organisera pas les championnats du monde d’athlétisme juniors, qui devaient avoir lieu à Kazan en juillet, ni la Coupe du monde de marche, prévue à Cheboksary.L’IAAF n’avait pas vraiment d’autre choix que de sanctionner la fédération russe, au vu du contexte de crise actuel. Lundi 9 novembre, la commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait rendu public un rapport accablant pour l’athlétisme russe.Dopage généralisé, athlètes rackettés par des entraîneurs et des dirigeants afin de dissimuler des contrôles positifs, destruction d’échantillons au laboratoire de Moscou, le sombre tableau peint au fil des 330 pages du document soulignait « une culture profondément enracinée de la tricherie ». Les auteurs de la commission d’enquête recommandaient, en conclusion, de suspendre la Fédération russe d’athlétisme (ARAF).Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortL’IAAF avait donné jusqu’à la fin de la semaine à l’ARAF pour répondre à ces graves accusations. Dans la soirée du 12 novembre, Vladim Zelitchenok, le président de la fédération russe, avait envoyé le rapport demandé lundi par l’IAAF. M. Zelitchenok a précisé, au passage, que « toutes ces irrégularités ont été commises sous la précédente direction ».Poutine dément toute responsabilité de l’Etat russeSi le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov – mis en cause dans le rapport de l’AMA, il a estimé que la commission d’enquête se résumait à « trois imbéciles qui n’ont aucune idée de la façon dont le laboratoire antidopage fonctionne » –, a démissionné, mardi 10 novembre, les Russes avaient répété ces derniers jours leur souhait qu’il n’y ait pas de sanction collective.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserMercredi 11 novembre, le président Vladimir Poutine, qui intervenait pour la première fois publiquement sur le sujet, avait tenu à démentir toute responsabilité de l’Etat dans le scandale de dopage qui touche son pays. « En même temps, si nous arrivons à la conclusion que quelqu’un doit être responsable [du dopage], la responsabilité doit être personnifiée. C’est une règle générale. La responsabilité doit toujours être personnelle », avait-il notamment déclaré. Il n’a visiblement pas été entendu.Avant le vote de vendredi, le ministre des sports, Vitali Moutko, avait indiqué que la Russie ne prévoyait « pas le moindre boycott, nulle part », en cas de suspension des athlètes russes, et que son pays accepterait « n’importe quelle mesure ».D’autres fédérations concernées ?Au-delà de cette décision à l’égard de la Russie, l’IAAF est très loin d’en avoir fini avec les scandales liés au dopage. L’instance pourrait bientôt avoir à sanctionner d’autres fédérations nationales touchées par des problèmes de dopage généralisé. « Il semble plutôt clair (…) que le Kenya a un vrai problème. Et cela a pris beaucoup de temps pour reconnaître qu’il y en avait un », a expliqué le président de la commission indépendante, le Canadien Dick Pound, lors de sa conférence de presse lundi.Un autre rapport est par ailleurs attendu d’ici la fin de l’année. La commission indépendante de l’AMA s’est saisie, début août, des révélations de la chaîne allemande ARD et de l’hebdomadaire britannique Sunday Times qui faisaient état d’une liste de plus de 12 000 tests sanguins effectués sur plus de 5 000 athlètes, entre 2001 et 2012, et parmi lesquels 800 sportifs avec des « valeurs suspectes ou hautement suspectes ». L’IAAF avait dénoncé des informations « sensationnalistes et trompeuses ».Mais c’est bien la Russie qui pourrait être l’épine la plus douloureuse pour la fédération internationale. Deux de ses anciens dirigeants, l’ex-président Lamine Diack et l’ancien responsable de l’antidopage, Gabriel Dollé, ont été mis en examen par le juge Renaud Van Ryumbeke, début novembre, pour corruption, tout comme Habib Cissé, conseiller juridique de M. Diack. Ils sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de l’ARAF pour cacher des cas de dopage. Une dossier sur lequel la commission de l’AMA n’a pas souhaité communiquer pour l’instant, afin de ne pas perturber l’avancement de l’information judiciaire ouverte le 1er octobre par le parquet national financier.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Dans un contexte extra-sportif crispant, les Bleus ont empoché une cinquième victoire consécutive, vendredi 13 novembre, en battant (2-0) les champions du monde allemands, en match préparatoire à l’Euro 2016. A sept mois du tournoi continental, organisé dans l’Hexagone, l’équipe de France signe ainsi un succès de prestige malgré la mise à l’écart de Karim Benzema et de Mathieu Valbuena après l’affaire dite du « chantage à la sextape ». Classée au 24e rang de la Fédération internationale de football, la sélection de Didier Deschamps s’offre le scalp de la Nationalmannschaft (2e) et prend sa revanche, seize mois après son élimination (1-0) par les hommes de Joachim Löw en quart de finale du Mondial 2014.C’est sans doute avec ce souvenir amer en tête qu’Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont pénétré sur la pelouse du Stade de France, sous une nuée de drapeaux tricolores. En piètre état, glissante et cabossée, la pelouse de l’enceinte de Saint-Denis n’a pas permis aux deux formations de déployer réellement leur jeu. Le public dionysien s’est réjoui en voyant le revenant Lassana Diarra, solide sentinelle dans l’entrejeu, s’interposer avec autorité devant l’Allemand Sami Khedira (4e minute).Quelques instants plus tard, Paul Pogba élimine, avec ses jambes interminables, Mats Hummels et Bastian Schweinsteinger et amuse la galerie. Sur cette aire de jeu indigne, les cafouillages, les approximations et autres rebonds capricieux se multiplient. Et les supporteurs des Bleus se murent dans un silence pesant, troublé par plusieurs explosions suspectes à l’extérieur de l’écrin. Le public ne se doute de rien mais le bruit se répand parmi les journalistes : il y a des blessés.Le débordement d’Anthony MartialA la 34e minute, Thomas Müller a l’occasion d’ouvrir la marque pour la Nationalmannschaft. Seul face au portier français Hugo Lloris, le maître à jouer des champions du monde expédie sa frappe dans les gradins. A la réception d’un débordement de Julian Draxler, l’avant-centre allemand Mario Gomez décoche une salve dans le petit filet. A la 40e minute, Antoine Griezmann pénètre dans la surface adverse. Mais sa frappe écrasée est bien captée par Manuel Neuer.Alors que Mario Gomez vendange une occasion nette, les Tricolores lancent une contre-attaque. Sur son côté gauche, le jeune Anthony Martial (19 ans) déborde à toute allure. L’ailier de Manchester United élimine deux défenseurs et adresse un centre parfait à Olivier Giroud. Au point de penalty, l’attaquant d’Arsenal ajuste Manuel Neuer et ouvre le score (46e) pour l’équipe de France sous les vivats du public. Les hommes de Didier Deschamps retournent au vestiaire avec un avantage précieux.De retour sur la pelouse, les Bleus inscrivent un second but grâce à Antoine Griezmann. Mais sa réalisation est annulée pour une position de hors-jeu. Sur le flanc droit, Matthias Ginger se retrouve en bonne position mais sa tentative s’écrase dans le petit filet de la cage tenue par Hugo Lloris. A l’heure de jeu, Paul Pogba tente sa chance d’une trentaine de mètres. Sa lourde frappe est détournée en corner par Manuel Neuer.Le but de la délivrance signé GignacDidier Deschamps décide ensuite de lancer dans l’arène André-Pierre Gignac et le néophyte Kingsley Coman, le jeune attaquant du Bayern Munich. A la 76e minute, la frappe de Thomas Müller s’écrase sur le poteau du portier des Bleus, plongeant le Stade de France dans l’angoisse. Dix minutes plus tard, André-Pierre Gignac délivre les Tricolores en doublant la mise. Sur un centre de Blaise Matuidi, l’attaquant des Tigres Uanl de Monterrey (Mexique) décoche un coup de tête puissant qui se loge dans la lucarne de Manuel Neuer. La Marseillaise résonne dans l’enceinte de Saint-Denis.C’est encore Gignac qui fait frissonner le Stade de France en obligeant le portier allemand à se coucher sur une belle frappe enveloppée (88e). Les Bleus se contentent ensuite de faire tourner le ballon sous les « olé » du public. Au coup de sifflet final, Didier Deschamps, emmitouflé dans sa doudoune, peut savourer ce succès. Mardi 17 novembre, les Tricolores tenteront de prolonger leur dynamique contre l’Angleterre, dans le temple londonien de Wembley.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Patricia Jolly Un vent mou à l’approche de la ligne d’arrivée a fourni à Frédéric Denis le prétexte rêvé pour savourer un peu plus longtemps le caractère exceptionnel du moment. Vendredi 13 novembre, à 10 h 12 min 30 s (heure de Paris), le skipper de Nautipark s’est imposé dans la deuxième étape de la Mini-transat 2015 reliant Lanzarote (Canaries) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il s’est adjugé du même coup la première place au classement final de la 20e édition de cette course biennale en solitaire, sans assistance et sans communication avec la terre, réservée aux prototypes et aux bateaux de série de 6,50 m.« Finir à vitesse lente sous foc et grand-voile plutôt que sous spi, c’était en quelque sorte mon sas de décompression, a expliqué à l’arrivée le navigateur de 31 ans, après avoir couvert sur l’eau depuis Lanzarote la distance de 3 230,79 milles en douze jours, dix-neuf heures, deux minutes et trente secondes.Lire aussi :Sur un prototype à « nez rond », Davy Beaudart démarre en tête la 2e étape de la Mini-TransatLe départ de la première étape avait été donné le 19 septembre à Douarnenez (Finistère) à une flotte de 26 prototypes et 46 voiliers de série. Frédéric Denis l’avait bouclée en troisième position derrière Davy Beaudart sur Flexirub – vainqueur avec neuf heures d’avance, puis contraint à l’abandon par une avarie dès les premiers milles de la deuxième étape –, et à moins de six minutes d’Axel Tréhin, deuxième sur Aleph-Racing, qui se trouvait vendredi matin en cinquième position à 83 milles de l’arrivée.« Des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h » Ingénieur en électronique de formation, Frédéric Denis, un grand blond à lunettes, est entré comme stagiaire au sein de l’équipe technique du navigateur Thomas Coville, récent deuxième de la Transat Jacques-Vabre avec Jean-Luc Nélias sur Sodebo Ultim’. Il y est resté quatre ans. « Je m’en suis extrait fin 2013 avec la bénédiction de Thomas pour mener mon projet Mini, expliquait-il très respectueusement au départ de Douarnenez. Il me fait profiter de son expérience et il est même venu faire une course de début de saison avec moi [soldée par une deuxième place] ». « En réalité, j’ai viré Frédéric parce qu’il avait le potentiel de réussir une Mini, plaisantait mi-octobre Thomas Coville, qui s’était classé deuxième de cette épreuve en 1997. J’ai reproduit ce que Laurent Bourgnon [le navigateur Suisse double vainqueur de la Route du Rhum et révélé par sa deuxième place dans la Mini-transat 1987] a fait avec moi par le passé. »Régatier acharné depuis l’adolescence, Frédéric Denis a toujours été fasciné par les Minis : les plus petits modèles de voiliers taillés pour la course au large. « Leur côté coque de noix s’aventurant sur l’Atlantique m’intéresse, explique-t-il. Ce sont des bateaux aériens et performants qui procurent des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h. »Il a racheté Nautipark à Gwénolé Gahinet après que ce dernier, engagé sur la Mini-transat 2013, avait dû abandonner au large du Portugal alors que le voilier menaçait de perdre sa quille. Avec un gros chantier et une mise à l’eau mi-2014, Denis a signé cette saison une victoire et quatre deuxièmes places en cinq courses, ce qui le faisait figurer parmi les favoris de cette 20e édition.« Je ne réalise pas encore que j’ai gagné, a-t-il soufflé à Pointe-à-Pitre, les yeux ronds comme des soucoupes. C’est un peu irréel, c’est quelque chose qui s’arrête comme ça tout d’un coup. Tu es là, tu es en mer en approche de la ligne d’arrivée et tout d’un coup, tu es entouré de bateaux qui te bombardent de flashs, de lumières qui t’aveuglent. Toi, tu voudrais voir les gens qui sont là et tu ne vois rien. »Lire aussi :Voile : sur la Mini-Transat, Ian Lipinski prend sa revanche sur l’adversitéProchains objectifs : la Route du Rhum ou le Vendée GlobeIl a avoué avoir « beaucoup » appris au cours de cette épreuve. « Je pense que je n’étais jamais allé aussi loin, a-t-il confié. (…) J’ai eu des moments euphoriques et des moments dépressifs. Si tu as des bases, c’est le meilleur moyen de devenir bipolaire. » Il a dit s’être découvert « un côté animal » à force de vivre « à l’intérieur de deux mètres carrés qui n’arrêtent pas de te secouer dans tous les sens (…) C’était quand même vraiment bourrin (..) En fait, j’ai cassé pas mal de petites choses, mais rien qui ne m’a fortement pénalisé ».Denis ne se cache pas de rêver désormais à la Route du Rhum ou au Vendée Globe, mais dans un petit moment. « J’ai envie de projets au large dans lesquels il y ait une bonne dose de technique à gérer. C’est mon côté ingénieur qui ressort. Il faut juste que j’atterrisse…. » En bon camarade, il se soucie pour l’heure d’organiser un accueil digne de ce nom aux « copai s » : ses adversaires.Au classement prototypes, l’Italien Michele Zambelli (Illumia) et le Britannique Luke Berry (Association-Rêves), qui se disputent âprement la deuxième place de l’étape, et la deuxième du classement général pour Berry, sont attendus vendredi 13 novembre en fin d’après-midi, heure locale, à la Guadeloupe. L’arrivée des premiers bateaux de série emmenés pas Julien Pulvé (Novintiss), Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) et Tanguy Le Turquais (Terréal) devrait avoir lieu dans la journée de dimanche.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.11.2015 à 09h52 • Mis à jour le20.11.2015 à 10h41 | Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La scène s’est produite, mardi 15 novembre, quelques minutes avant le coup d’envoi du match qui se jouait ce jour-là entre la Turquie et la Grèce au stade Basaksehir d’Istanbul, plein à craquer. Dix sept mille tickets avaient été vendus pour cette rencontre amicale.Une minute de silence est alors observée à la mémoire des 129 victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis. Assis côte à côte dans la tribune d’honneur, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, et son homologue grec, Alexis Tsipras, tout sourire, entendent montrer combien les relations gréco-turques, jadis tumultueuses, sont apaisées par la « diplomatie du football ».Soudain, un groupe de supporteurs turcs se met à siffler et à crier « Allahou Akbar ! » (Dieu est grand). Des chants et des slogans favorables au président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, retentissent dans la foulée.Figés dans la minute de silence sur la pelouse, les joueurs turcs adressent des signes de la main aux supporteurs, sur le mode autoritaire, mais rien n’y fait. Le premier ministre, Davutoglu, ne réagit pas. « Les martyrs sont éternels, le pays est indivisible ! » (Sehitler ölmez, Vatan bölünmez), clament les supporteurs déchaînés.On ne sait si cette hostilité d’une partie du public visait les victimes des attentats du 13 novembre, le premier ministre grec ou les deux. La phrase en question est d’ordinaire scandée par les patriotes turcs lorsqu’un soldat (qualifié de « martyr ») tombe sous les balles des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Méthodes des « loups gris »Avec la reprise des hostilités entre le PKK et les forces régulières d’Ankara, en juillet, ce genre de slogan est revenu en force dans les rues et dans les stades. Le 13 octobre, au moment d’un match qualificatif pour l’Euro 2016 à Konya, une ville conservatrice de l’Anatolie centrale, des « Allahou Akbar ! » avaient là aussi retenti depuis les tribunes. Ces cris étaient venus briser la minute de silence observée à la mémoire des 102 victimes (tous des militants de la gauche prokurde) du double attentat-suicide survenu à Ankara trois jours plus tôt.Le mélange « Allahou Akbar » et « le pays est indivisible » consacre le retour de l’idéologie en vogue chez les militants ultranationalistes durant les années 1970. Adeptes de la « synthèse islamo-turque », ils professaient un nationalisme « qui ne conçoit pas la grandeur de la Turquie autrement que dans une défense et une promotion des valeurs religieuses et culturelles de l’islam », selon le chercheur Etienne Copeaux.Visiblement, la synthèse a le vent en poupe chez les jeunes militants du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). Récemment, une nouvelle organisation de jeunesse a vu le jour au sein de l’AKP. Baptisée Foyers ottomans, elle mime la gestuelle, le discours et les méthodes des « Loups gris », soit le mouvement de jeunesse ultranationaliste.Au début du mois de novembre, quelques jours après la victoire de l’AKP aux législatives, les jeunes « Ottomans » de l’AKP avaient sillonné à bord de plusieurs voitures les quartiers réputés laïcs d’Istanbul sur un mode assez agressif, scandant des slogans hostiles à l’endroit des buveurs d’alcool.Marie Jégo (Istanbul, correspondante)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.11.2015 à 08h49 • Mis à jour le20.11.2015 à 10h54 La Bulgarie a été exclue des Jeux olympiques de Rio 2016 en raison de plusieurs cas de dopage, a annoncé jeudi 19 novembre la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF).Cette décision du comité exécutif de l’IWF, prise en marge des Championnats du monde de Houston qui débutent vendredi, fait suite au contrôle positif au stanozolol (stéroïde anabolisant) de onze haltérophiles bulgares lors d’un camp d’entraînement à Tbilissi en début d’année.Lire aussi :Antidopage : l’AMA met en garde la FranceEn 2008, la Bulgarie avait déjà retiré son équipe d’haltérophilie des Jeux de Pékin en raison de multiples cas de dopage. En 2000, trois médailles d’or dans la même discipline lui avaient été retirées après les Jeux de Sydney.Sanctions en sérieL’IWF a par ailleurs décidé de retirer un quota à la Roumanie en raison de multiples infractions aux règlements antidopage.Enfin, le comité exécutif de la fédération internationale a exclu des Mondiaux le Honduras, le Panama, le Guatemala, la Sierra Leone et le Tadjikistan en raison de manquements aux obligations de localisation. 19.11.2015 à 13h56 • Mis à jour le19.11.2015 à 14h01 Au lendemain de l’annonce du décès de Jonah Lomu, un autre grand nom du rugby néo-zélandais, Richie McCaw, a officialisé sa retraite sportive. « Je veux que les gens sachent que mon dernier match avec les All Blacks et en tant que joueur de rugby était la finale de la Coupe du monde il y a deux semaines », a déclaré McCaw lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération néo-zélandaise de rugby, officialisant une décision que beaucoup pressentaient.Joueur le plus capé de l’histoire toutes nations confondues (148 sélections, dont 111 comme capitaine), élu à trois reprises meilleur joueur du monde (2006, 2009, 2010), record qu’il détient avec son compatriote Dan Carter, le troisième-ligne a surtout mené à deux reprises les All Blacks au titre de champion du monde, en 2011 puis dernièrement en 2015, grâce à une victoire sur l’Australie. Ce tableau de chasse lui a valu un surnom : « GOAT » (« Greatest of All Time », « le plus grand de tous les temps ») par ses coéquipiers.Lire le portrait :Coupe du monde de rugby : l’increvable, l’insupportable, le génial Richie McCawA ses débuts, nombreux étaient pourtant les sceptiques. « On n’a qu’à donner le maillot des All Blacks à n’importe qui ! » Voilà les propos tenus par l’ancien troisième-ligne international néo-zélandais Josh Kronfeld avant la première sélection de McCaw, le 17 novembre 2001 face à l’Irlande, il y a quasiment quatorze ans jour pour jour. Et lorsqu’il avait vu pour la première fois ce jeune joueur de 17 ans, Steve Hansen, sélectionneur des champions du monde 2015, avait même estimé qu’il avait « quatre pieds » pour suggérer sa maladresse ballon en main.Richard Hugh McCaw, né le 31 décembre 1980 à Kurow, un village de 339 habitants situé entre Christchurch et Dunedin, sur la rude île du Sud, semblait lui-même à peine croire à son destin. Dans son autobiographie parue en 2012, il raconte que, plus jeune, lorsque son oncle lui demanda de coucher sur papier que son but était de devenir « Un grand All Black » (« A great All Black »), il ne put inscrire que les initiales, « G.A.B ».« Très intelligent mais un peu ennuyeux »Mais McCaw a su conquérir son propre destin à force de travail. Troisième-ligne au gabarit quelconque (1,87 m, 107 kg), il est passé maître dans l’art de surgir le premier dans les rucks, « grattant » le ballon ou le ralentissant en jouant à l’extrême limite de la règle. Détesté par certains, adulé par les siens, le numéro 7 s’est toujours vigoureusement défendu de tricher, mettant en avant son approche scientifique du jeu et sa capacité à anticiper son mouvement.Dur au mal, capable de disputer l’essentiel de la Coupe du monde 2011 avec un pied tenu par une vis, il possède aussi un mental de fer. Qui lui a par exemple permis d’être élu « homme du match » pour sa première sélection (40-29 en Irlande) alors qu’il avait commis un en-avant sur son premier ballon. Ou de se relever des sévères critiques qui se sont abattues sur lui après ce qu’il considère comme « le plus grand échec de sa carrière » : l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France (20-18).Décrit par Steve Hansen comme « très intelligent mais un peu ennuyeux », McCaw s’est souvent distingué pour son discours d’humilité au sein de All Blacks auparavant décriés pour leurs dérives comportementales. A l’issue de la finale de la Coupe du monde 2015, remportée le 31 octobre face à l’Australie (34-17), il déclarait ainsi : « Il n’y a aucune individualité plus grande que l’équipe. Et on comprend que notre tâche est d’apporter une pierre en plus à l’héritage. La chose qui me tient le plus à cœur, c’est qu’il ne s’agit pas d’être le héros chaque semaine, mais de juste faire son travail correctement. » Abel Mestre Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, revient sur les questions liées à la sécurité dans les stades à sept mois de l’Euro 2016 qui sera organisé en France.Faut-il annuler l’organisation de l’Euro 2016 en France ?Non. Pourquoi annulerait-on ? En 2005, les attentats de Londres [le 7 juillet 2005, faisant 56 morts et 700 blessés] sont arrivés concomitamment à l’attribution des Jeux olympiques 2012. Les Anglais ne se sont pas posé la question de l’annulation !On travaille depuis des mois sur la sécurité des infrastructures, des stades, des « fan-zones » [espaces de rassemblement ouverts au public avec écran géant]… Un comité de pilotage sur cette question a été mis en place en septembre sous l’autorité de Bernard Cazeneuve où sont présents tous les acteurs : la Fédération, le ministère des sports, Euro 2016 SAS (société organisatrice).On a toujours travaillé dans l’esprit de sécuriser l’Euro. Cela a toujours été considéré comme une priorité pour les manifestations sportives. Regardez l’Euro de basket [qui s’est déroulé du 5 au 21 septembre] : il n’y a pas eu d’incidents, alors même qu’il y avait la question de la sécurité de l’équipe d’Israël.Doit-on maintenir les « fan-zones » ?Une circulaire du 15 mars précise les conditions de sécurité des « fan-zones ». Selon ce texte, les conditions d’accès à ces espaces sont les mêmes que pour les stades. Il y aura donc des palpations, des fouilles des sacs, de la vidéosurveillance, des agents…De nouvelles mesures sont-elles envisagées, comme l’installation de portiques de sécurité ?Il y a une réflexion, menée avec Bernard Cazeneuve, autour de ces portiques. Ces idées sont à l’étude. Les nouvelles enceintes ont mis en place des outils différents que par le passé. L’objectif est de donner un niveau équivalent de sécurité dans toutes les enceintes. On a vu vendredi que le Stade de France était bien sécurisé. Il faut le même niveau partout.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Abel Mestre et Clément Guillou Le retard de la France dans la transcription du code mondial antidopage a fini par lui valoir un coup de règle sur les doigts, infligé mercredi à Colorado Springs (Etats-Unis) par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Comme cinq autres pays, dont l’Espagne, la Belgique et le Brésil, la France a été « placée sous surveillance » par l’AMA.1 / 2… WADA approves decision to place Brazil, Belgium, France, Greece, Mexico & Spain on compliance “watch list”…— wada_ama (@WADA)require(["twitter/widgets"]);2/2...and that those on “watch list” must meet strict conditions by 18 March 2016. Otherwise, non-compliance will be declared.— wada_ama (@WADA)require(["twitter/widgets"]);Ils ont jusqu’au 18 mars 2016 pour se conformer à la législation antidopage mondiale, ce qui devrait être fait concernant la France, puisqu’il ne manque plus que les décrets d’application pour que la transcription du code mondial antidopage dans la loi française soit effective. L’ordonnance est passée en conseil des ministres le 30 septembre, sa ratification par le Parlement est engagée et les décrets d’application seront publiés « le plus rapidement possible », dit-on au ministère des Sports.«C’est simplement lié à une question de calendrier, au regard de notre processus particulier d’adoption des textes qui implique la participation de nombreux acteurs », a expliqué au Monde le secrétaire d’Etat aux sports Thierry Braillard. « Cette décision de l’AMA concerne les Etats et organisations qui ont enclenché un processus de conformité qui, sur le fond, intègre l’ensemble des stipulations du Code mondial mais dont la mise en œuvre n’est pas encore achevée », a-t-il ajouté. Le ministre se dit « absolument pas inquiet » sur d’éventuelles conséquences pour la candidature française à l’organisation des Jeux olympiques 2024.La France, qui va organiser l’Euro 2016 de football, avait mis neuf mois à trouver une solution pour adapter le code au droit français. La possibilité d’effectuer des contrôles antidopage la nuit posait notamment un problème de respect de la vie privée, soulevé par le président de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), le conseiller d’Etat Bruno Genevois.Lire aussi :Des contrôles antidopage nocturnes possibles en 2016 en FranceL’AMA durcit son discoursLe président de l’AMA, Craig Reedie, a assuré que cette date marquait un tournant dans la politique de l’agence, qui serait désormais plus sévère : « Le message de cette réunion fondatrice du Conseil de fondation de l’AMA est clair : dorénavant, nous serons plus attentifs à la mise en conformité de toutes les organisations antidopage dans le monde, afin qu’elles soient tenues comptables de la solidité de leur programme de lutte contre le dopage. »Le durcissementdu discours de l’AMA, recommandé par la commission d’enquête sur l’athlétisme russe dont le rapport a été publié au début de novembre, s’est également manifesté par le carton rouge adressé à six pays.Outre la Russie, dont l’agence antidopage a été sans surprise déclarée non conforme et suspendue, Andorre, Israël, l’Argentine, la Bolivie et l’Ukraine ont également été déclarées « non conformes ». Les deux premiers pays n’ont pas adapté leur législation au nouveau code mondial et les trois autres utilisent des laboratoires non reconnus par l’AMA pour leurs analyses antidopage.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortLe Kenya épargnéLa seule conséquence concrète est que ces agences nationales ne pourront plus mener d’opérations antidopage. Ces dernières seront menées, jusqu’à leur mise en conformité, par l’AMA, d’autres agences nationales ou les fédérations internationales.Le Kenya a sans doute échappé de justesse à une sanction similaire en annonçant samedi la création d’une agence antidopage. Le pays roi des longues distances en athlétisme est dans le viseur de la commission d’enquête de l’AMA et de la commission d’éthique de l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme), après que des témoignages ont fait état de contrôles positifs dissimulés, comme en Russie.L’AMA avait à son ordre du jour un autre sujet majeur : la proposition, faite par le CIO, qu’elle organise elle-même les contrôles antidopage dans le monde. L’agence sise à Montréal n’a fait que confirmer la création d’un groupe de travail, incluant le CIO et les fédérations internationales, qui devra rendre ses conclusions lors du prochain conseil de fondation de l’AMA en mai 2016.Lire aussi :Dopage : la FIFA s’inquiète de la perspective de laisser les contrôles à l’AMAClément GuillouJournaliste au MondeAbel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.11.2015 à 11h38 • Mis à jour le19.11.2015 à 11h57 | Adrien Pécout Une montagne de muscles fonçant à toute allure. Jonah Tali Lomu, mort soudainement à l’âge de 40 ans, à Auckland, mercredi 18 novembre, laisse à la postérité le souvenir d’un rugbyman hors normes. Avec lui, le rugby perd sa première vedette internationale depuis la professionnalisation de ce sport, en 1995, date à laquelle l’ailier surpuissant de la Nouvelle-Zélande s’était révélé aux yeux du grand public. Retour sur une carrière faite de raffuts et d’essais, mais aussi de problèmes de santé.Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mort1994 : la première sélection Le 26 juin, Lomu a seulement 19 ans et 45 jours lorsqu’il étrenne le maillot légendaire des All Blacks. Deux matchs face à la France, et deux défaites à domicile : à Christchurch (8-22), puis à Auckland (20-23). Le trois-quarts aile entre malgré tout dans l’histoire : il devient par la même occasion le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe nationale de Nouvelle-Zélande.1995 : la sensation de la Coupe du monde Le grand public découvre le phénomène. En Afrique du Sud, l’ailier gauche marque les esprits et des essais, beaucoup d’essais. Sept au total, et quatre lors de la seule demi-finale, où il balaie (45-29) l’Angleterre, le 18 juin, au Cap. A défaut de victoire en finale face au pays hôte, Jonah Lomu s’impose comme la grande sensation du tournoi. Puissant, véloce, il anticipe l’évolution de ce rugby qui va de plus en plus vite, de plus en plus fort. Et qui attire de plus en plus les chaînes de télévision au point de devenir professionnel, quelques semaines plus tard, en août. 1999 : l’année du record Fini l’effet de surprise. Lorsqu’il recroise le chemin du XV de France, Jonah Lomu est déjà ce joueur de rugby aux nombreux contrats publicitaires et au style de jeu si caractéristique. En demi-finale de la Coupe du monde, à Twickenham, l’homme à la houppette et au crâne rasé inscrit d’abord deux essais avec la même aisance que s’il jouait au jeu vidéo qui porte son nom. Les Bleus finissent toutefois par l’emporter. Fin de l’aventure en Coupe du monde. Jamais titré en deux éditions, Lomu reste pourtant dans les mémoires pour ses 15 essais (7 en 1995, 8 en 1999), record que le Sud-Africain Bryan Habana égalera ensuite… au terme de trois éditions (2007, 2011, 2015).2002 : son troisième et dernier titre en Tri-Nations Plus encore que par des statistiques, la carrière de cet ailier au physique de pilier (1,96 m pour 120 kg) reste surtout dans les mémoires pour ses courses sur le terrain ou son art du raffut qui envoyait par-dessus bord tout adversaire qui aurait la fâcheuse idée de venir à sa rencontre. Le géant All Blacks conclut sa dernière année en sélection néo-zélandaise sur un troisième titre en Tri-Nations, la compétition australe qui oppose chaque année son pays à l’Australie et à l’Afrique du Sud. Bilan de ces huit ans : 37 essais en 63 matchs.Lire aussi :Rugby : Jonah Lomu, icône black, est mort2003 : un Mondial sans l’« Autobus » Le compteur aurait sûrement tourné encore davantage sans les ennuis de santé de l’« Autobus », l’un des surnoms du joueur. L’ancien rugbyman des Counties Manukau, un club d’Auckland, fait face à des problèmes rénaux. Impossible pour lui de participer à la Coupe du monde 2003. Un an plus tard, une transplantation d’un rein précipitera la fin de sa carrière. A plusieurs reprises, Lomu tentera bien de se relever. Il s’engage avec les Cardiff Blues entre 2005 et 2006 (10 matchs). Puis tente un nouveau retour, cette fois en France : sept matchs avec Marseille-Vitrolles en 2009 pour clore une carrière démarrée en fanfare et achevée dans l’anonymat des terrains de troisième division français. Les cinq plus beaux essais de Jonah Lomu :Adrien PécoutJournaliste au Monde 18.11.2015 à 02h02 • Mis à jour le18.11.2015 à 13h14 L’ancien ailier vedette des All Blacks Jonah Lomu est mort soudainement mercredi matin à l’âge de 40 ans, a annoncé la télévision néo-zélandaise. Il souffrait d’une maladie rénale qui avait interrompu sa carrière avant l’heure. Il s’est éteint à son domicile d’Auckland sans signe avant-coureur. « C’était totalement inattendu, Jonah et sa famille étaient revenus du Royaume-Uni la nuit dernière », a déclaré à la chaîne TV3 le porte-parole de la famille, John Mayhew.Lire aussi :Jonah Lomu, une vie d’essaisPremière légende du rugby profesionnel, Jonah Lomu, qui n’a jamais remporté le titre de champion du monde, est le meilleur marqueur d’essais (15) de l’histoire de la Coupe du monde. Il n’a été rejoint que cet automne par le Sud-Africain Bryan Habana lors du MOndial en Angleterre.Le premier ministre néo-zélandais, John Key, a rendu hommage à l’ailier des Blacks : « Les pensées de tout le pays vont vers sa famille. » Jonah Lomu a marqué 37 essais en 63 sélections entre 1994 et 2002 sous le maillot All Black et a été finaliste de la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud. C’est lors de cette compétition qu’il a accédé à 20 ans à une renommée mondiale, sa vitesse et sa puissance tétanisant ses adversaires sur le terrain.Lire le portrait : L'étoile filante du rugbyLors de la demi-finale opposant la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre, alors que le rugby professionnel prenait forme, des millions de téléspectateurs découvraient cet ailier rapide à la physionomie de deuxième-ligne : 120 kg pour 1,96 m, une puissance rare qui ne l’empêche pas de courir le 100 mètres en moins de 11 secondes… Pendant ce match, il marque quatre essais. L’arrière anglais Mike Catt s’en souvient encore, lui qui s’est retrouvé renversé par le bulldozer néo-zélandais alors qu’il se dressait devant la ligne d’en-but du XV de la Rose.Fin 1995, les médecins lui avaient diagnostiqué un syndrome néphrétique (désordre rénal), qui a nécessité une greffe du rein en 2004. Il avait tenté par la suite de poursuivre sa carrière au Pays de Galles puis en France, avec Marseille-Vitrolles en 2009, avant de renoncer au jeu professionnel. Lorsqu’il apprend en 2012 qu’il doit subir une nouvelle greffe, il déclare que « tout le monde doit mourir un jour » et n’avoir aucun regret. « Je suis très chanceux. J’ai déjà vécu en une vie plus de choses que la plupart des gens en six ou sept vies. »Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mortAvant la Coupe du monde en Angleterre, il avait participé à un haka géant dans les rues de Londres. Dimanche, dans l’un de ses derniers tweets, il avait rendu hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.Sois Fort Viva la France — JONAHTALILOMU (@JONAH LOMU)require(["twitter/widgets"]); Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial) La défaite (2-0) concédée par les Bleus face à l’Angleterre, mardi 17 novembre à Wembley, a relevé de l’anecdote au regard de la portée symbolique de cette rencontre plus que jamais amicale. Quatre jours après les attaques terroristes qui ont fait 129 morts à Paris et aux abords du Stade de France, lors du match France-Allemagne (2-0), le public londonien a rendu un vibrant hommage à leurs visiteurs endeuillés. « Liberté, Egalité, Fraternité », pouvait-on lire sur la façade de l’imposante enceinte, coiffée d’une arche aux couleurs de la République voisine.Lire aussi :Bombardements en Syrie et poursuite de l’enquête : les informations de la journéeDans les échoppes qui bordaient la station de métro Wembley-Park, le drapeau bleu, blanc, rouge fut de loin l’objet le plus prisé par les spectateurs anglais. Sur les fanions blancs portés par les supporteurs des Three Lions, la tour Eiffel jouxtait souvent la croix de Saint-Georges.Près de 1 400 supporteurs français avaient fait le déplacement à Londres. Nombre d’entre eux ont été alpagués par les journalistes locaux, en quête de témoignages. Avant l’échauffement des équipes, la fanfare a joué Carmen de Georges Bizet. Puis des applaudissements nourris ont accompagné l’entrée des joueurs de Didier Deschamps sur la pelouse. « United we stand » (« nous restons unis »), « Hommage aux victimes », « Thanks to the world » (« merci au monde »), « Pray for Paris » (« prions pour Paris ») pouvait-on lire sur des étendards tricolores installés par les supporteurs des Bleus, perchés dans les hauteurs de Wembley.« La Marseillaise » chantée à l’unisson par WembleyA l’initiative de leurs homologues de la Couronne, le protocole d’avant-match avait été inversé afin que La Marseille succède au God Save the Queen. Au centre du terrain, les titulaires et les remplaçants des deux équipes se sont regroupés tandis que le prince William, les sélectionneurs Didier Deschamps et Roy Hodgson, le premier ministre britannique, David Cameron, et le ministre des sports français, Patrick Kanner, déposaient des gerbes de fleurs au bord de la pelouse.Alors que l’orchestre interprétait La Marseillaise, un tifo géant aux couleurs de la France a été déployé dans les gradins de Wembley. Disposant des paroles, les 70 000 spectateurs ont chanté l’hymne à l’unisson. Un geste solennel, empreint de compassion. Comme un symbole d’unité, plus de dix ans après les attaques terroristes qui avaient frappé Londres, le 7 juillet 2005, faisant 56 morts de 700 blessés. Puis les deux équipes se sont disposées en cercle autour du rond central pour observer une minute de silence. C’est à peine si on entendit un toussotement dans l’enceinte.Une ovation pour Lassana DiarraLa mine grave, Didier Deschamps ne s’est jamais levé de son banc durant la rencontre, assistant sans broncher aux deux buts somptueux inscrits par Dele Alli et la star anglaise Wayne Rooney, qui ont évolué, à l’instar de leurs partenaires, avec un brassard noir. A l’heure de jeu, le public de Wembley a réservé une ovation au milieu des Bleus Lassana Diarra, dont la cousine a péri durant les attentats. Les spectateurs anglais ont ensuite chaudement applaudi Antoine Griezmann, dont la sœur, elle, est sortie indemne de la prise d’otages au Bataclan.Au coup de sifflet final, les Bleus se sont rassemblés au centre du terrain pour communier avec leurs supporteurs. Dans Wembley presque désert, la fanfare a joué une nouvelle fois La Marseillaise. Invaincus face aux Three Lions depuis 1997, les joueurs de l’équipe de France ont regagné les vestiaires par grappes éparses. La tête ailleurs qu’au football, ils avaient déjà sûrement oublié le résultat de cette rencontre si particulière et riche en hommages.Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Philippe Bernard (Londres, correspondant) Bien plus qu’un match de football, l’Angleterre-France qui doit débuter au stade de Wembley mardi 17 novembre à 20 heures (21 heures à Paris) représente un gigantesque geste de défi au terrorisme. Il traduit aussi une immense marque de solidarité adressée par les Britanniques aux Français. Les symboles dans ce sens ne manquent pas : la célèbre arche de Wembley est illuminée de bandes bleu-blanc-rouge et la façade centrale du stade barré d’un immense Liberté, égalité, fraternité. Les joueurs doivent porter un brassard noir en signe de deuil.Suivez le match en directPlusieurs quotidiens ont imprimé les paroles de La Marseillaise pour aider les 80 000 spectateurs qui doivent entonner l’hymne de la France, qui, en signe de respect, sera joué après le God Save the Queen. Les paroles de l’hymne français seront aussi diffusées en direction des tribunes sur des écrans géants. « J’espère entendre le stade tout entier chanter La Marseillaise ce soir, a déclaré Sylvie Bermann, ambassadrice de France. Les gestes de solidarité des Britanniques sont très visibles et sont importants pour les Français. » Dès leur arrivée à Londres, les supporteurs français qui ont fait le déplacement, tout comme les Français de Londres présents au stade, ont été frappés par la chaleur de l’accueil.Quatre jours après les attentats du 13 novembre qui ont causé la mort de 129 personnes, quatre jours après que trois kamikazes se sont suicidés aux abords du Stade de France, tuant une personne, 80 000 spectateurs sont attendus à Londres pour ce match amical sous haute tension. Le stade de Wembley a une capacité maximale de 90 000 personnes. Seule une centaine de fans ont demandé le remboursement de leur billet depuis les attentats.« Un puissant message d’amitié »La France a décidé de maintenir sa participation au match, mais la mine funèbre des Bleus arrivant au stade de Wembley mardi matin sous haute escorte policière montre à quel point il ne sera pas seulement question de football ce soir. Outre David Cameron, le premier ministre britannique, le prince William sera présent dans la tribune d’honneur. « A Wembley, les fans de football vont se rassembler pour montrer leur solidarité avec le peuple français, a déclaré M. Cameron. Ils adresseront un message clair : “Les terroristes ne vaincront jamais.” »Dans une déclaration écrite, le prince William, président d’honneur de la Fédération anglaise de football, a estimé que le maintien du match constitue « un puissant message d’amitié et de coopération avec la France face à des gens qui cherchent à diviser les sociétés ». Le message du palais de Kensington ajoute que le match de ce soir « est une occasion de rendre hommage à la bravoure et à la détermination du peuple français et de l’équipe de France, qui a été directement touchée par les attentats de vendredi ».D’exceptionnelles mesures de sécurité entourent ce match d’exception. Fait inhabituel, des policiers armés sont déployés et 5 000 soldats sont prêts à intervenir, tout comme les spécialistes de l’antiterrorisme du Special Air Service (SAS). Scotland Yard a procédé à « un réexamen complet et approfondi » du maintien de l’ordre pour tenir compte des événements de Paris, a assuré Peter Terry, chef adjoint de la police métropolitaine de Londres. Les policiers ont reçu l’ordre de tirer si une attaque-suicide se produisait. Mais aucune information ne faisait état d’une menace spécifique, a précisé Scotland Yard.Alors que les supporteurs anglais se distinguent souvent par leurs débordements nationalistes, leur comportement et leur degré de dignité seront observés avec une particulière attention. « On ne peut nier qu’il ne s’agit pas d’un match ordinaire », affirme mardi soir Roy Hodgson, l’entraîneur de l’équipe d’Angleterre dans l’Evening Standard. Et de confier son vœu le plus cher : « Que nous témoignions du respect absolu que tout Anglais convenable doit manifester dans de telles circonstances. »Philippe Bernard (Londres, correspondant)Correspondant au Royaume-UniSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 25.11.2015 à 09h59 Le FC Barcelone a signé un festival offensif contre l’AS Rome mardi (6-1) en Ligue des champions, s’assurant la première place du groupe E juste après sa qualification pour les huitièmes, officialisée avant le coup d’envoi.Lire aussi :Ligue des champions : le Barça, étendard de la CatalogneAprès son récital samedi face au Real Madrid (4-0) en Liga, le Barça a livré une nouvelle prestation spectaculaire au Camp Nou : doublé de Luis Suarez (15e, 44e), doublé de Messi pour sa première titularisation après sa blessure (18e, 60e), plat du pied de Gerard Piqué (56e) et reprise d’Adriano après un penalty de Neymar repoussé (77e). Edin Dzeko a réduit le score de la tête (90e + 1) après avoir raté un penalty (82e).Dix buts en trois joursAu total, cela fait dix buts inscrits en l’espace de trois jours pour le Barça, dont sept pour le trio offensif « MSN » (Messi-Suarez-Neymar), titularisé ensemble pour la première fois depuis deux mois.Cette démonstration met le Barça (premier du groupe avec 13 pts) hors de portée de tous ses poursuivants dans le groupe E. Elle n’était pas forcément indispensable, vu que le match nul entre le BATE Borisov et le Bayer Leverkusen (1-1) avait déjà qualifié le club catalan pour le Top 16 européen, avant même la dernière journée, prévue le 9 décembre.Mais ce large succès, synonyme de première place, lui promet un tirage a priori plus favorable en vue des huitièmes de finale. Surtout, cela ressemble à un avertissement retentissant pour tous les prétendants au sacre européen : le Barça, champion en titre, visera au printemps un deuxième titre consécutif, une performance jamais vue dans la version moderne de la C1 (depuis 1993).Même lorsque le capitaine Andres Iniesta, étincelant contre le Real Madrid, est au repos comme mardi soir, le Barça garde une virtuosité en attaque capable d’envoûter toutes les défenses adverses.« MSN » à plein régimeD’entrée, le trio « MSN » a tourné à plein régime, multipliant les enchaînements de grande classe dans une arrière-garde romaine beaucoup trop friable.Et le danger semble pouvoir venir de partout côté catalan : sur l’ouverture du score, c’est Neymar qui, depuis le milieu de terrain, adresse une longue ouverture pour Dani Alves, dont la remise dans la surface permet à Suarez d’ouvrir la marque (15e).Sur le deuxième but, c’est une splendide combinaison à une touche de balle, Neymar-Messi-Neymar-Suarez-Messi. Petit lob de l’Argentin et premier but en C1 cette saison (18e), avant un deuxième sur une frappe en deux temps (60e). Voilà l’Argentin (79 buts) revenu à trois longueurs du record de buts de Cristiano Ronaldo (82 buts) en Ligue des champions. Il y a eu surtout cette merveille de volée instantanée de Suarez (44e), désormais à égalité en tête du classement des buteurs de C1 cette saison avec « CR7 » (5 buts).Dans cette soirée faste, il y en a eu aussi pour Piqué, buteur sur un service de Messi (56e), et pour Adriano (77e), qui a profité de l’échec de Neymar sur penalty. Et également pour le gardien allemand du Barça Marc-André ter Stegen, qui a lui-même stoppé un penalty. Bref, Barcelone a semblé injouable mardi. Et a sans doute donné des sueurs froides aux autres favoris de cette Ligue des champions. 25.11.2015 à 09h23 Seuls au monde. Sacrés champions NBA en juin dernier, les Golden State Warriors sont à nouveau entrés dans l’histoire mardi 24 novembre en devenant la première équipe à enchaîner 16 succès en ouverture de saison, pour aucune défaite. Jamais aucune équipe n’avait réussi un tel début de saison depuis la création du championnat NBA en 1946.Congrats to the players, Coaches Kerr & Walton, and entire @Warriors organization on their 16-0 start -- the very best in NBA history! Adam— NBA (@NBA)require(["twitter/widgets"]);Dans la foulée de leur maestro, le virevoltant MVP (most valuable player, meilleur joueur) Stephen Curry, auteur de 24 points, l’équipe de la baie de San Francisco a pris largement le dessus sur de faibles Lakers (111-77) pour remporter leur seizième succès consécutif depuis le début de la saison. Ils effacent des tablettes les Washington Capitols (1948-49) et les Houston Rockets (1993-94) avec qui ils partagaient depuis dimanche le meilleur bilan pour un début de saison avec 15 victoires de rang.Lire aussi :Stephen Curry, le « shooteur » rigolard qui fait rêver la NBALe record des Bulls dans le viseur« Cette série montre que malgré notre titre, nous ne sommes pas tombés dans la facilité, on essaie encore de s’améliorer, on est sur la bonne voie », a insisté Stephen Curry, meilleur marqueur de la NBA avec une moyenne affolante de 31,2 points par match. En plus de ses statistiques extraordinaires, le leader des Warriors, nouvelle coqueluche de la NBA, exprime un plaisir évident à jouer soir après soir avec ses coéquipiers.The @Warriors threw a Lob Party on #WarriorsGround! #H16t0ry— NBA (@NBA)require(["twitter/widgets"]);Dominant ses adversaires comme rarement une équipe l’a fait auparavant, la franchise d’Oakland, dans la banlieue de San Francisco, rappelle les Chicago Bulls de Michael Jordan de 1996-97 (à qui Curry et ses coéquipiers sont désormais comparés). Golden State a maintenant dans le viseur le record détenu par les Bulls : celui de la meilleure saison régulière jamais réalisée, en 1995-96, avec 72 victoires en 82 matches. Rémi Dupré Une radiation à vie de toutes activités liées au football. Telle est la sanction requise, lundi 23 novembre, par Vanessa Allard, membre de la chambre d’investigation du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA), à l’encontre de Michel Platini. Ce lourd réquisitoire, le même que celui prononcé à l’encontre de Joseph Blatter, fait suite au versement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) effectué en février 2011 par le président suisse de la FIFA au dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA).Lire aussi :FIFA : Michel Platini risque une radiation à vieSelon le ministère public de la Confédération helvétique, qui a ouvert une enquête pénale à l’encontre du patron démissionnaire du foot mondial, ce « paiement déloyal » a été « prétendument » effectué pour des travaux réalisés par l’ex-numéro 10 des Bleus, alors qu’il officiait, de 1998 à 2002, comme « conseiller technique » de Joseph Blatter.« Le document de Mme Allard est délirant »Le 8 octobre, les deux dignitaires ont été suspendus 90 jours par le comité d’éthique, ce qui gèle la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA, dont l’élection est programmée le 26 février 2016.Alors que l’Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité, devrait rendre son verdict « courant décembre », Thibaud d’Alès, l’avocat de M. Platini, a confirmé, mardi 24 novembre, le réquisitoire de Vanessa Allard, le qualifiant de « pur scandale ». « Le document de Mme Allard est délirant, il achève de la discréditer, confie au Monde Thomas Clay, professeur de droit et membre de l’équipe de défense de Platini. Demander la suspension à vie de Michel Platini de toutes activités relatives au foot, c’est un oxymoron. C’est une chasse à l’homme qui est engagée. Il est traité comme un voyou. On veut l’assimiler à Blazer, Warner ou Ben Hammam [trois membres du comité exécutif suspendus à vie pour corruption]. La FIFA ne cesse de vouloir jumeler les dossiers Blatter et Platini. On a un rapport truffé d’approximations, qui n’est étayé par aucune preuve. »Thomas Clay assure que les conseillers du président de l’UEFA ne sont pas « à l’origine de la fuite » du réquisitoire sur le site de Libération et déplore « un procès inéquitable », estimant qu’« une petite camarilla à la FIFA ne veut pas que Michel Platini devienne président de la FIFA ». Lui qui, avant sa suspension provisoire, était le grandissime favori à la succession de Sepp Blatter. A l’UEFA, le réquisitoire a sidéré de nombreux dirigeants. « Cela démontre une fois de plus à quel point les procédures de la justice sportive à la FIFA fonctionnent de manière peu transparente », observe l’Italien Giancarlo Abete, troisième vice-président de l’institution européenne.« Si c’est confirmé, c’est la sanction de la mort pour Platini »Contacté par Le Monde, le comité d’éthique s’est refusé à tout commentaire. Platini et Blatter sont poursuivis pour « conflit d’intérêts », « gestion déloyale » et « falsification des comptes de la FIFA ». Une confrontation entre les deux hommes devrait être proposée par M. Eckert. « La sanction est dure, et on peut spéculer qu’il y a plus que l’affaire du versement des 2 millions, note Guido Tognoni, ex-conseiller de Blatter. Si c’est confirmé, c’est la sanction de la mort pour Platini. »Le rejet de son appel sur sa suspension de 90 jours lui ayant été notifié par la commission des recours de la FIFA après trente-huit jours d’attente, Michel Platini a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui pourrait rendre son verdict avant la mi-décembre. « A terme, Michel Platini sera blanchi quoi qu’il arrive », affirme Thomas Clay, alors que l’ex-meneur de jeu des Bleus a demandé à être auditionné par le juge Eckert.Lire aussi :FIFA : Michel Platini risque une radiation à vieSauf que le temps presse. Le patron de l’UEFA a jusqu’au 26 janvier, soit un mois avant le scrutin, pour faire valider sa candidature par le responsable du comité électoral de la FIFA, Domenico Scala. Il doit donc être blanchi définitivement par le TAS avant cette date-couperet s’il veut conserver l’espoir de pouvoir se présenter. « Et si Scala ne valide pas sa candidature, cela sera directement attaqué devant le TAS », prévient M. Clay. Le marathon judiciaire ne fait que commencer.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 24.11.2015 à 15h35 • Mis à jour le24.11.2015 à 16h38 | Yann Bouchez L’opération de communication a été menée au pas de charge. Douze minutes de prises de parole, moins de cinq minutes pour les questions des journalistes rassemblés dans le salon Erignac du ministère de l’intérieur, quasiment rempli. Aucune mesure majeure avancée, encore moins d’annonce chiffrée. Après un comité de pilotage exceptionnel tenu mardi matin, la conférence de presse sur la sécurité de l’Euro de football 2016 n’a pas donné lieu à d’importants changements.Lire aussi :« Le risque terroriste est au centre du dispositif de sécurité » de l’Euro 2016L’enjeu était plutôt d’afficher l’unité des acteurs – Etat, collectivités locales et l’UEFA, la confédération européenne de football – qui participent à l’organisation de la compétition continentale prévue du 10 juin au 10 juillet. Car depuis les attentats du 13 novembre, à Paris et aux abords du Stade de France, en marge du match France-Allemagne, la question de la sécurité autour de l’Euro, qui était déjà un enjeu crucial, est devenue encore plus centrale.Rassemblés autour du pupitre, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, celui des sports, Patrick Kanner, puis Alain Juppé, en tant que président du club des sites d’accueil – regroupant les 10 villes hôtes –, et enfin Jacques Lambert, le président de la société d’organisation de l’Euro 2016, se sont tous exprimés brièvement. Il s’agissait pour eux de rappeler « l’excellente collaboration », selon les mots de M. Juppé, entre l’Etat, les villes organisatrices et l’UEFA, en amont de la compétition. « La maison est mobilisée, et nous ferons tout pour que ce grand événement se passe dans les meilleures conditions et que la dimension populaire ne soit pas obérée », a résumé M. Cazeneuve.Lire aussi :Euro 2016 : vers l’installation de portiques de sécurité ?La question sensible des « fan zones », où seront rassemblés des milliers de spectateurs devant des écrans géants, a été l’un des principaux sujets abordés. Elles seront maintenues. « La tonalité générale des maires des dix villes, c’est que nous souhaitons maintenir l’organisation de ces fan zones, pour deux raisons, a expliqué Alain Juppé. D’abord pour ne pas diminuer le caractère festif et populaire de cet événement qui ne doit pas se limiter à l’enceinte des stades. Et puis ensuite, à cause du risque, s’il n’y avait pas de fan zones, de voir se disséminer dans les rues de nos villes des regroupements plus difficiles encore à sécuriser. »« Tout est sous contrôle »Dans la foulée, Jacques Lambert s’est réjoui du fait que « l’existence des fan zones n’est pas remise en question ». « Elles seront ce que les villes décideront d’en faire, a-t-il ajouté. En clair, pas de vision dogmatique du dimensionnement et des conditions de fonctionnement mais une forme de souplesse, de flexibilité donnée à chaque ville pour adapter la fan zone au contexte financier, environnemental de la ville. » Lors de l’Euro 2012, organisé en Pologne et en Ukraine, les « fan zones » avaient accueilli quelque 7 millions de personnes, selon l’UEFA. La question des « charges supplémentaires » qu’entraînerait pour les villes la mise en place des différents dispositifs de sécurité a été soulevée par le maire de Bordeaux lors de la réunion. Sans chiffre pour l’instant.Lire aussi :La sécurité de l’Euro 2016 en questionM. Cazeneuve a par ailleurs annoncé un renforcement des « moyens de vidéoprotection » – « ce sera le cas sur le Stade de France, et sur l’ensemble des équipements sportifs », a-t-il assuré –, une mobilisation des sociétés de sécurité privées et un travail de renseignement pour évaluer la menace. Là non plus, pas de précision sur les chiffres, les évaluations étant en cours. A la question d’une journaliste demandant « un ordre d’idée du nombre d’agents de sécurité qu’il va falloir embaucher dans toute la France », le ministre des sports a répondu : « Plusieurs milliers. »« L’Euro 2016 est une manifestation à plusieurs étages. Il y a bien sûr la sécurisation des 51 matchs, avec 2,5 millions de billets qui seront vendus et plus d’un million de visiteurs étrangers. Nous voulons leur dire que tout est sous contrôle. Il y a aussi la sécurisation des 24 camps de base pour les équipes (…) et puis il y a les fan zones qui font partie du cahier des charges. »Ces nombreux chantiers devraient être à nouveau évoqués dans les semaines à venir, lors de « points d’étape réguliers ». Il faudra donc attendre avant d’avoir plus de précisions sur les mesures de sécurité concrètes qui seront déployées lors de l’Euro 2016.Lire aussi :Attentats : l’Euro 2016 sous haute surveillanceYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.11.2015 à 21h24 Toulon et Clermont, finalistes de la dernière Coupe d’Europe, ont connu des départs opposés dans l’édition 2015-2016, dimanche lors de la 2e journée. Dans la poule 5, les Varois, triples tenants du titre, ont été étrillés chez les Wasps de Londres (32-6) quand les Auvergnats, dans la poule 2, ont dominé les Ospreys (34-29). Le point sur la Champions Cup, poule par poule.Poule 1. Deux journées seulement, et le Stade Toulousain est déjà sous pression. Il l’a pourtant emporté samedi face à Oyonnax (24-18), mais laborieusement et sans décrocher le point de bonus offensif. Dans le même temps, les Saracens ont eux obtenu cette victoire à cinq points, grâce à une seconde période exceptionnelle en Ulster (27-9). Résultat : les « Sarries » ont pris le large en tête avec cinq longueurs d’avance sur les Rouge et Noir, dans la quasi obligation de l’emporter lors de la prochaine journée en Ulster pour encore viser la première place, directement qualificative. Un match qui sera aussi crucial pour l’Ulster (0 point), qui a cependant un match en retard à jouer à Oyonnax. Les « Oyomen », pour le premier match de Coupe d’Europe de leur Histoire, ont eux été récompensés par un point de bonus défensif, dix jours après l’éviction de leur manager Olivier Azam.Poule 2. Sentiment mitigé pour Clermont, finaliste la saison dernière. Certes, l’ASM a empoché une victoire assortie du bonus offensif pour son entrée dans la compétition face aux Ospreys (34-29), grâce notamment à un grand David Strettle (deux essais), mais les Auvergnats ont laissé leur adversaire repartir avec deux points (bonus offensif et défensif) en encaissant deux essais dans les deux dernières minutes.Lire aussi :Rugby : Clermont, une victoire et une pointe de regretDu coup, les Gallois prennent la tête (6 pts), avec une longueur d’avance sur Clermont et Exeter, vainqueur samedi de Bordeaux-Bègles (34-19) trop naïf pour le premier match de Coupe d’Europe de son Histoire. Pas de panique cependant: Clermont a un match en plus à jouer, à l’UBB. Poule 3. On semble se diriger vers un mano à mano entre le Racing 92 et Northampton, qui figuraient déjà dans la même poule la saison dernière et s’affronteront à deux reprises en décembre. Les Franciliens l’avaient emporté à deux reprises pour signer un parcours sans faute jusqu’aux quarts de finale. Ils semblent repartis sur les mêmes bases: samedi, ils ont dynamité en première période les Scarlets chez eux (29-12) dans le sillage d’un Maxime Machenaud rayonnant. Le point de bonus offensif acquis leur permet de coller aux « Saints », trois points devant mais avec un match en plus après leur deuxième victoire de suite, à Glasgow (26-15). Tenants de la Ligue celtique, les Ecossais ont déjà sérieusement hypothéqué leurs chances de qualification.Poule 4. Leicester a pris le large en glanant une deuxième victoire bonifiée à Trévise samedi (36-3). Les « Tigres » possèdent cinq points de plus que le Munster et dix d’avance sur le Stade Français, mais le report du match prévu dimanche entre les Irlandais et les Parisiens invite à nuancer ce classement. Surtout dans une poule qui pourrait voir deux équipes se qualifier. Une chose est cependant certaine : pour conserver ses chances d’atteindre les quarts, le Stade Français, défait lors de la première journée à Leicester, devra absolument l’emporter à deux reprises, et si possible en faisant le plein, lors des deux prochaines journées face à Trévise.Poule 5. Sensation ! Le triple tenant du titre, Toulon, a lourdement chuté d’entrée sur le terrain des Wasps (6-32). Le RCT, qui a certes un match en retard à disputer (contre Bath), est déjà dos au mur avec neuf longueurs de retard sur les Anglais, vainqueurs avec le bonus offensif. La première place sera difficile à accrocher dans cette « poule de la mort » où une seule équipe seulement pourrait se qualifier. La prochaine double confrontation face au Leinster s’annonce en tout cas cruciale, d’autant que les Dublinois, triples vainqueurs de la Coupe d’Europe (2009, 2011 et 2012) et demi-finalistes la saison passée (battus par... Toulon), sont au bord du gouffre. Ils ont, en effet, subi samedi leur deuxième revers (19-16) à Bath (4 pts), vainqueur grâce à une pénalité sur le fil de George Ford. Henri Seckel Le palmarès du Masters de Londres commence à devenir légèrement monotone. Comme en 2012, comme en 2013, comme en 2014, Novak Djokovic a remporté l’édition 2015 de ce tournoi qui fait office de bouquet final de la saison du circuit ATP. Le Serbe a dominé Roger Federer, dimanche en finale (6-3, 6-4), et devient le premier joueur à s’adjuger quatre années de suite le Masters, qu’il avait aussi gagné en 2008.Plus que jamais n°1 mondial, Djokovic totalise désormais cinq victoires dans le tournoi des « Maîtres ». Il devient l’égal d’Ivan Lendl et Pete Sampras, et se rapproche à une unité du record de sa victime du jour, bloquée à six depuis 2011. Roger Federer, qui avait réussi le petit exploit de vaincre « Djoko » en match de poule en début de semaine (7-5, 6-2), n’a cette fois jamais inquiété le Serbe au tennis robotique et implacable.Seul Roland-Garros...L’an passé, la finale entre les deux hommes n’avait pas eu lieu, Federer ayant préféré déclarer forfait en raison de douleurs au dos, à quelques jours d’une finale de Coupe Davis avec la Suisse. Cette fois, le n°3 mondial est allé sur le court pour constater la supériorité insolente de son adversaire, auteur d’une saison de rêve, dont le bilan pourrait difficilement être meilleur : seize tournois disputés pour quinze finales, parmi lesquelles onze remportées, dont trois en Grand Chelem (Open d’Australie, Wimbledon, US Open). La saison de Djokovic est l’une des meilleures jamais réalisées par un joueur, aux côtés des années de gloire de Connors en 1974, McEnroe en 1984, Federer en 2006 ou encore Nadal en 2010.La seule véritable tache sur l’année du Serbe – 82 victoire pour 6 défaites – restera la défaite, en juin face à Stan Wawrinka, en finale de Roland-Garros. L’unique trophée qui manque encore à son gigantesque palmarès, désormais riche de 59 titres et plus de 90 millions de dollars de gains en tournoi.Match nul avec Federer et NadalPour l’instant, le Serbe est encore loin de ses grands rivaux actuels au palmarès des Grand Chelem (10 titres contre 14 à Nadal et 17 à Federer). Mais il talonne déjà Nadal aux victoires en Masters 1000 (26, contre 27 à Nadal et 24 à Federer), a remporté la Coupe Davis, le bronze aux JO et passé 173 semaines dans le fauteuil de n°1 mondial. Surtout, il a réussi tout ça alors que les deux autres monstres de la dernière décennie sont toujours dans les parages.Longtemps dominé par Nadal et Federer, il a désormais rattrapé son retard. A égalité dans ses face-à-face avec l’Espagnol depuis sa victoire en demi-finales samedi (23-23), il est aussi revenu à hauteur de Federer dimanche (22-22). Federer lui a certes infligé trois de ses six défaites cette année mais c’est Djokovic qui a gagné les trois finales les plus importantes, à Wimbledon, à l’US Open et au Masters.Henri Seckel 22.11.2015 à 07h25 • Mis à jour le22.11.2015 à 13h27 | Henri Seckel Une semaine après les attentats du 13 novembre à Saint-Denis et Paris, la vie du sport professionnel a pleinement repris ce week-end, et les commémorations ont été nombreuses, samedi 21 novembre. Ainsi, La Marseillaise a retenti sur les terrains de Ligue 1, notamment au stade du Moustoir (Morbihan), où 11 colombes ont été lâchées avant le coup d’envoi de la rencontre entre Lorient et le PSG. Dans cette ambiance étrange, les Parisiens se sont imposés (2-1) et ont accentué leur avance en tête de la Ligue 1, qui s’élève désormais à 13 points.• Lire aussi : Le PSG s’impose et creuse l’écartLa Marseillaise a également été jouée à Monaco (vainqueur 1-0 de Nantes), Guingamp (2-0 face à Toulouse), Montpellier (3-1 contre Reims) et Troyes (1-1 face à Lille), mais pas en Corse, où la rencontre entre Bastia et le Gazélec d’Ajaccio a été reportée pour cause de vent violent sur l’île. Il faudra donc attendre 14 heures ce dimanche pour savoir si l’hymne national sera joué avant le derby corse, au stade Armand-Cesari, ce qui n’était pas sûr hier. Cette incertitude a déclenché un début de polémique. Dans la soirée, se déroulera l’affiche de la 14e journée Saint-Etienne - Marseille.On a enfin entendu La Marseillaise un peu partout en Europe, puisqu’elle a été jouée avant chaque rencontre de Premier League anglaise et de Serie A italienne, ainsi qu’avant le clasico espagnol entre le Real Madrid et le FC Barcelone à Santiago Bernabeu – 4-0 pour les Catalans –, où un immense drapeau français a par ailleurs été déployé, et une minute de silence observée.[LIVE] La Marseillaise jouée lors du Clasico #ElClasico https://t.co/eDugwvLMAP— beinsports_FR (@beIN SPORTS)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Football : le FC Barcelone écrase le Real MadridLes tennismen Novak Djokovic et Roger Federer, vainqueurs respectifs de Rafael Nadal et Stan Wawrinka en demi-finales, ont quant à eux passé un samedi tranquille à Londres, et se retrouveront pour une alléchante finale du Masters, bouquet final du circuit ATP, dimanche à 19 heures. Le Serbe visera une quatrième victoire d’affilée dans le tournoi des maîtres, que le Suisse tentera de décrocher pour la septième fois.Lire aussi :Tennis : Federer, dernier obstacle pour Djokovic au MastersCe dimanche marque aussi l’entrée en lice du RC Toulon, tenant du titre, en Coupe d’Europe de rugby. Les hommes de Bernard Laporte se déplacent chez les Anglais des Wasps (18 h 15), et tâcheront d’imiter Toulouse et le Racing 92, vainqueurs samedi d’Oyonnax (24-18) et des Scarlets (29-12), mais pas Bordeaux-Bègles, défait à Exeter (34-19).• Lire aussi : Victoires contrastées pour le Racing et ToulouseA suivre également dimanche, la fin des championnats de France de natation en petit bassin à Angers, où Florent Manaudou, sacré samedi sur 50 m brasse, portait un bonnet de bain noir frappé de la devise de Paris (« Fluctuat nec mergitur »). Et les premiers pas des bateaux de Francis Joyon et Yann Guichard, partis samedi soir, en dépit d’une mer agitée, à la conquête du Trophée Jules-Verne, à savoir le record du monde à la voile en équipage et sans escale.Lire aussi :Trophée Jules Verne : Joyon quitte Brest pour rejoindre la ligne de départHenri Seckel 14.11.2015 à 05h45 • Mis à jour le14.11.2015 à 20h03 | Rémi Dupré Les attaques terroristes commises vendredi soir dans la région parisienne, particulièrement les trois explosions kamikazes à proximité du Stade de France, mettent en question le dispositif sécuritaire qui sera déployé lors du championnat d’Europe des nations, l’été prochain.Vendredi, lors de la première mi-temps du match amical remporté (2-0) par les Bleus contre l’Allemagne, les 80 000 spectateurs de l’enceinte de Saint-Denis n’ont pris conscience que très tardivement de l’origine de ces détonations suspectes aux abords du site. Au coup de sifflet final, le speaker du Stade de France a indiqué la fermeture de plusieurs sorties tandis qu’un mouvement de foule contraignait plusieurs milliers de spectateurs à revenir sur la pelouse. Ce n’est qu’une heure et demie après la fin de la rencontre que la totalité du public a été évacuée.Du 10 juin au 10 juillet 2016,inquante et un matchs auront lieu dans dix stades français (Paris, Saint-Denis, Lille, Lens, Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse, Marseille, Nice). Entre 7 et 8 millions de visiteurs sont attendus dans en France durant le tournoi. Un million de billets ont été commercialisés auprès du grand public jusqu’au 10 juillet. En outre, plus de 800 000 billets seront mis à la disposition des supporteurs des vingt-quatre sélections qualifiées jusqu’à fin décembre.Interrogé par l’AFP samedi, Jacques Lambert, président d’Euro 2016 SAS, société chargée de l’organisation du tournoi, affirme n’avoir « pas d’information particulière sur le fait que l’Euro puisse être pris pour cible » mais ajoute :« C’est un pays qui est visé mais si on frappe un événement médiatique ça a encore plus de retentissement. (...) Ma principale préoccupation aujourd’hui, c’est d’offrir le niveau de sécurité maximal. Si cela doit passer par des mesures moins “friendly” (moins conviviales, ndlr), tant pis. Ce qui m’importe c’est que les gens rentrent chez eux sains et saufs »Dès les attentats du mois de janvier, les organisateurs de l’Euro ont pris conscience que la sécurité serait un enjeu majeur du succès de la compétition, disait Jacques Lambert au Monde au début de l’année.« Dans l’élaboration du dispositif de sécurité, il faut qu’on ait une ligne directrice claire et du sang-froid, expliquait-il. Dans le contexte dans lequel on risque de vivre jusqu’en juillet 2016, l’organisateur sportif que nous sommes ne jouera qu’un rôle second en matière de sécurité. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons. »Lire : « La sécurité sera un enjeu-clé de la réussite de l’Euro 2016 en France »En septembre, un protocole sur la sécurité de l’Euro 2016 a été signé entre l’Etat et la Fédération française de football. Selon le ministère de l’intérieur, « il organise les compétences respectives en matière de sécurité et de sécurisation de l’événement : les stades, camps de base, hôtels des équipes et de l’UEFA relèvent de la compétence de l’organisateur ; la sécurité aux abords de ces lieux relève de celle de l’Etat »La sécurité des « fans zones », où le public pourra suivre les rencontres sur des écrans géants dans les dix villes hôtes, devrait être assurée par des membres d’agences de sécurité privées, recrutés par les municipalités concernées.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez La décision était attendue. Le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a voté, vendredi 13 novembre, par 22 voix contre une, la suspension provisoire de la fédération russe de toute compétition, sans durée déterminée. L’horizon olympique des athlètes russes s’inscrit désormais en pointillés, à moins de neuf mois des prochains Jeux de Rio, en août. La Russie n’organisera pas les championnats du monde d’athlétisme juniors, qui devaient avoir lieu à Kazan en juillet, ni la Coupe du monde de marche, prévue à Cheboksary.L’IAAF n’avait pas vraiment d’autre choix que de sanctionner la fédération russe, au vu du contexte de crise actuel. Lundi 9 novembre, la commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait rendu public un rapport accablant pour l’athlétisme russe.Dopage généralisé, athlètes rackettés par des entraîneurs et des dirigeants afin de dissimuler des contrôles positifs, destruction d’échantillons au laboratoire de Moscou, le sombre tableau peint au fil des 330 pages du document soulignait « une culture profondément enracinée de la tricherie ». Les auteurs de la commission d’enquête recommandaient, en conclusion, de suspendre la Fédération russe d’athlétisme (ARAF).Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortL’IAAF avait donné jusqu’à la fin de la semaine à l’ARAF pour répondre à ces graves accusations. Dans la soirée du 12 novembre, Vladim Zelitchenok, le président de la fédération russe, avait envoyé le rapport demandé lundi par l’IAAF. M. Zelitchenok a précisé, au passage, que « toutes ces irrégularités ont été commises sous la précédente direction ».Poutine dément toute responsabilité de l’Etat russeSi le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov – mis en cause dans le rapport de l’AMA, il a estimé que la commission d’enquête se résumait à « trois imbéciles qui n’ont aucune idée de la façon dont le laboratoire antidopage fonctionne » –, a démissionné, mardi 10 novembre, les Russes avaient répété ces derniers jours leur souhait qu’il n’y ait pas de sanction collective.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserMercredi 11 novembre, le président Vladimir Poutine, qui intervenait pour la première fois publiquement sur le sujet, avait tenu à démentir toute responsabilité de l’Etat dans le scandale de dopage qui touche son pays. « En même temps, si nous arrivons à la conclusion que quelqu’un doit être responsable [du dopage], la responsabilité doit être personnifiée. C’est une règle générale. La responsabilité doit toujours être personnelle », avait-il notamment déclaré. Il n’a visiblement pas été entendu.Avant le vote de vendredi, le ministre des sports, Vitali Moutko, avait indiqué que la Russie ne prévoyait « pas le moindre boycott, nulle part », en cas de suspension des athlètes russes, et que son pays accepterait « n’importe quelle mesure ».D’autres fédérations concernées ?Au-delà de cette décision à l’égard de la Russie, l’IAAF est très loin d’en avoir fini avec les scandales liés au dopage. L’instance pourrait bientôt avoir à sanctionner d’autres fédérations nationales touchées par des problèmes de dopage généralisé. « Il semble plutôt clair (…) que le Kenya a un vrai problème. Et cela a pris beaucoup de temps pour reconnaître qu’il y en avait un », a expliqué le président de la commission indépendante, le Canadien Dick Pound, lors de sa conférence de presse lundi.Un autre rapport est par ailleurs attendu d’ici la fin de l’année. La commission indépendante de l’AMA s’est saisie, début août, des révélations de la chaîne allemande ARD et de l’hebdomadaire britannique Sunday Times qui faisaient état d’une liste de plus de 12 000 tests sanguins effectués sur plus de 5 000 athlètes, entre 2001 et 2012, et parmi lesquels 800 sportifs avec des « valeurs suspectes ou hautement suspectes ». L’IAAF avait dénoncé des informations « sensationnalistes et trompeuses ».Mais c’est bien la Russie qui pourrait être l’épine la plus douloureuse pour la fédération internationale. Deux de ses anciens dirigeants, l’ex-président Lamine Diack et l’ancien responsable de l’antidopage, Gabriel Dollé, ont été mis en examen par le juge Renaud Van Ryumbeke, début novembre, pour corruption, tout comme Habib Cissé, conseiller juridique de M. Diack. Ils sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de l’ARAF pour cacher des cas de dopage. Une dossier sur lequel la commission de l’AMA n’a pas souhaité communiquer pour l’instant, afin de ne pas perturber l’avancement de l’information judiciaire ouverte le 1er octobre par le parquet national financier.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Dans un contexte extra-sportif crispant, les Bleus ont empoché une cinquième victoire consécutive, vendredi 13 novembre, en battant (2-0) les champions du monde allemands, en match préparatoire à l’Euro 2016. A sept mois du tournoi continental, organisé dans l’Hexagone, l’équipe de France signe ainsi un succès de prestige malgré la mise à l’écart de Karim Benzema et de Mathieu Valbuena après l’affaire dite du « chantage à la sextape ». Classée au 24e rang de la Fédération internationale de football, la sélection de Didier Deschamps s’offre le scalp de la Nationalmannschaft (2e) et prend sa revanche, seize mois après son élimination (1-0) par les hommes de Joachim Löw en quart de finale du Mondial 2014.C’est sans doute avec ce souvenir amer en tête qu’Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont pénétré sur la pelouse du Stade de France, sous une nuée de drapeaux tricolores. En piètre état, glissante et cabossée, la pelouse de l’enceinte de Saint-Denis n’a pas permis aux deux formations de déployer réellement leur jeu. Le public dionysien s’est réjoui en voyant le revenant Lassana Diarra, solide sentinelle dans l’entrejeu, s’interposer avec autorité devant l’Allemand Sami Khedira (4e minute).Quelques instants plus tard, Paul Pogba élimine, avec ses jambes interminables, Mats Hummels et Bastian Schweinsteinger et amuse la galerie. Sur cette aire de jeu indigne, les cafouillages, les approximations et autres rebonds capricieux se multiplient. Et les supporteurs des Bleus se murent dans un silence pesant, troublé par plusieurs explosions suspectes à l’extérieur de l’écrin. Le public ne se doute de rien mais le bruit se répand parmi les journalistes : il y a des blessés.Le débordement d’Anthony MartialA la 34e minute, Thomas Müller a l’occasion d’ouvrir la marque pour la Nationalmannschaft. Seul face au portier français Hugo Lloris, le maître à jouer des champions du monde expédie sa frappe dans les gradins. A la réception d’un débordement de Julian Draxler, l’avant-centre allemand Mario Gomez décoche une salve dans le petit filet. A la 40e minute, Antoine Griezmann pénètre dans la surface adverse. Mais sa frappe écrasée est bien captée par Manuel Neuer.Alors que Mario Gomez vendange une occasion nette, les Tricolores lancent une contre-attaque. Sur son côté gauche, le jeune Anthony Martial (19 ans) déborde à toute allure. L’ailier de Manchester United élimine deux défenseurs et adresse un centre parfait à Olivier Giroud. Au point de penalty, l’attaquant d’Arsenal ajuste Manuel Neuer et ouvre le score (46e) pour l’équipe de France sous les vivats du public. Les hommes de Didier Deschamps retournent au vestiaire avec un avantage précieux.De retour sur la pelouse, les Bleus inscrivent un second but grâce à Antoine Griezmann. Mais sa réalisation est annulée pour une position de hors-jeu. Sur le flanc droit, Matthias Ginger se retrouve en bonne position mais sa tentative s’écrase dans le petit filet de la cage tenue par Hugo Lloris. A l’heure de jeu, Paul Pogba tente sa chance d’une trentaine de mètres. Sa lourde frappe est détournée en corner par Manuel Neuer.Le but de la délivrance signé GignacDidier Deschamps décide ensuite de lancer dans l’arène André-Pierre Gignac et le néophyte Kingsley Coman, le jeune attaquant du Bayern Munich. A la 76e minute, la frappe de Thomas Müller s’écrase sur le poteau du portier des Bleus, plongeant le Stade de France dans l’angoisse. Dix minutes plus tard, André-Pierre Gignac délivre les Tricolores en doublant la mise. Sur un centre de Blaise Matuidi, l’attaquant des Tigres Uanl de Monterrey (Mexique) décoche un coup de tête puissant qui se loge dans la lucarne de Manuel Neuer. La Marseillaise résonne dans l’enceinte de Saint-Denis.C’est encore Gignac qui fait frissonner le Stade de France en obligeant le portier allemand à se coucher sur une belle frappe enveloppée (88e). Les Bleus se contentent ensuite de faire tourner le ballon sous les « olé » du public. Au coup de sifflet final, Didier Deschamps, emmitouflé dans sa doudoune, peut savourer ce succès. Mardi 17 novembre, les Tricolores tenteront de prolonger leur dynamique contre l’Angleterre, dans le temple londonien de Wembley.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Patricia Jolly Un vent mou à l’approche de la ligne d’arrivée a fourni à Frédéric Denis le prétexte rêvé pour savourer un peu plus longtemps le caractère exceptionnel du moment. Vendredi 13 novembre, à 10 h 12 min 30 s (heure de Paris), le skipper de Nautipark s’est imposé dans la deuxième étape de la Mini-transat 2015 reliant Lanzarote (Canaries) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il s’est adjugé du même coup la première place au classement final de la 20e édition de cette course biennale en solitaire, sans assistance et sans communication avec la terre, réservée aux prototypes et aux bateaux de série de 6,50 m.« Finir à vitesse lente sous foc et grand-voile plutôt que sous spi, c’était en quelque sorte mon sas de décompression, a expliqué à l’arrivée le navigateur de 31 ans, après avoir couvert sur l’eau depuis Lanzarote la distance de 3 230,79 milles en douze jours, dix-neuf heures, deux minutes et trente secondes.Lire aussi :Sur un prototype à « nez rond », Davy Beaudart démarre en tête la 2e étape de la Mini-TransatLe départ de la première étape avait été donné le 19 septembre à Douarnenez (Finistère) à une flotte de 26 prototypes et 46 voiliers de série. Frédéric Denis l’avait bouclée en troisième position derrière Davy Beaudart sur Flexirub – vainqueur avec neuf heures d’avance, puis contraint à l’abandon par une avarie dès les premiers milles de la deuxième étape –, et à moins de six minutes d’Axel Tréhin, deuxième sur Aleph-Racing, qui se trouvait vendredi matin en cinquième position à 83 milles de l’arrivée.« Des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h » Ingénieur en électronique de formation, Frédéric Denis, un grand blond à lunettes, est entré comme stagiaire au sein de l’équipe technique du navigateur Thomas Coville, récent deuxième de la Transat Jacques-Vabre avec Jean-Luc Nélias sur Sodebo Ultim’. Il y est resté quatre ans. « Je m’en suis extrait fin 2013 avec la bénédiction de Thomas pour mener mon projet Mini, expliquait-il très respectueusement au départ de Douarnenez. Il me fait profiter de son expérience et il est même venu faire une course de début de saison avec moi [soldée par une deuxième place] ». « En réalité, j’ai viré Frédéric parce qu’il avait le potentiel de réussir une Mini, plaisantait mi-octobre Thomas Coville, qui s’était classé deuxième de cette épreuve en 1997. J’ai reproduit ce que Laurent Bourgnon [le navigateur Suisse double vainqueur de la Route du Rhum et révélé par sa deuxième place dans la Mini-transat 1987] a fait avec moi par le passé. »Régatier acharné depuis l’adolescence, Frédéric Denis a toujours été fasciné par les Minis : les plus petits modèles de voiliers taillés pour la course au large. « Leur côté coque de noix s’aventurant sur l’Atlantique m’intéresse, explique-t-il. Ce sont des bateaux aériens et performants qui procurent des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h. »Il a racheté Nautipark à Gwénolé Gahinet après que ce dernier, engagé sur la Mini-transat 2013, avait dû abandonner au large du Portugal alors que le voilier menaçait de perdre sa quille. Avec un gros chantier et une mise à l’eau mi-2014, Denis a signé cette saison une victoire et quatre deuxièmes places en cinq courses, ce qui le faisait figurer parmi les favoris de cette 20e édition.« Je ne réalise pas encore que j’ai gagné, a-t-il soufflé à Pointe-à-Pitre, les yeux ronds comme des soucoupes. C’est un peu irréel, c’est quelque chose qui s’arrête comme ça tout d’un coup. Tu es là, tu es en mer en approche de la ligne d’arrivée et tout d’un coup, tu es entouré de bateaux qui te bombardent de flashs, de lumières qui t’aveuglent. Toi, tu voudrais voir les gens qui sont là et tu ne vois rien. »Lire aussi :Voile : sur la Mini-Transat, Ian Lipinski prend sa revanche sur l’adversitéProchains objectifs : la Route du Rhum ou le Vendée GlobeIl a avoué avoir « beaucoup » appris au cours de cette épreuve. « Je pense que je n’étais jamais allé aussi loin, a-t-il confié. (…) J’ai eu des moments euphoriques et des moments dépressifs. Si tu as des bases, c’est le meilleur moyen de devenir bipolaire. » Il a dit s’être découvert « un côté animal » à force de vivre « à l’intérieur de deux mètres carrés qui n’arrêtent pas de te secouer dans tous les sens (…) C’était quand même vraiment bourrin (..) En fait, j’ai cassé pas mal de petites choses, mais rien qui ne m’a fortement pénalisé ».Denis ne se cache pas de rêver désormais à la Route du Rhum ou au Vendée Globe, mais dans un petit moment. « J’ai envie de projets au large dans lesquels il y ait une bonne dose de technique à gérer. C’est mon côté ingénieur qui ressort. Il faut juste que j’atterrisse…. » En bon camarade, il se soucie pour l’heure d’organiser un accueil digne de ce nom aux « copai s » : ses adversaires.Au classement prototypes, l’Italien Michele Zambelli (Illumia) et le Britannique Luke Berry (Association-Rêves), qui se disputent âprement la deuxième place de l’étape, et la deuxième du classement général pour Berry, sont attendus vendredi 13 novembre en fin d’après-midi, heure locale, à la Guadeloupe. L’arrivée des premiers bateaux de série emmenés pas Julien Pulvé (Novintiss), Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) et Tanguy Le Turquais (Terréal) devrait avoir lieu dans la journée de dimanche.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Alors que d’aucuns faisaient mine de se demander quel était l’intérêt de suivre le Grand Prix du Brésil du 15 novembre, avant-dernière manche du championnat de Formule 1, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) pimentait les essais, vendredi 13 novembre, en laissant fuiter qu’elle venait de lancer un appel d’offres auprès des motoristes pour la fabrication d’un moteur de F1 « low cost ».Dans le texte officiel de cet « appel à expressions d’intérêt » pour un « moteur alternatif », lancé le 6 novembre, la FIA explique qu’elle souhaite « identifier pour les saisons 2017, 2018 et 2019 » du championnat du monde de F1 « un fournisseur exclusif » de ce moteur qu’elle souhaite moins cher que ceux fournis par Mercedes, Ferrari, Renault et Honda – soit des V6 turbo hybrides 1,6 l. Les motoristes intéressés ont jusqu’au 23 novembre pour fournir le détail de leur proposition à Fabrice Lom, ex-ingénieur de Renault Sport F1 devenu responsable technique à la FIA. Un délai très court, d’autant que la lettre de candidature doit préciser les futures capacités techniques et humaines du motoriste candidat.Réduire les coûts des « petites » écuriesPar cette initiative, la FIA souhaite avant tout pérenniser la participation des écuries indépendantes, alors que nombre d’entre elles connaissent des problèmes financiers. Lotus, par exemple, s’est vu refuser une fois de plus l’accès à ses stands par des huissiers, mercredi 11 novembre… Pour réduire les coûts de fonctionnement de ces « petites » écuries, qui doivent débourser en moyenne 20 millions d’euros par an pour propulser leurs deux monoplaces, ce moteur « alternatif » devra avoir un coût inférieur à 12 millions d’euros par an – même si ce vœu pieu de la FIA ne figure pas noir sur blanc dans l’appel d’offres. Dans cette gamme, on peut imaginer un V8 turbo 2,2 l équipé d’un système de récupération d’énergie de type KERS, comme ceux utilisés en Indycar.A charge ensuite pour l’instance internationale de créer un système d’équivalence entre les performances des moteurs « alternatifs » du futur motoriste exclusif, et ceux des quatre grands constructeurs. D’après la presse britannique du 13 novembre, l’Anglais Cosworth, qui a fourni la plupart des moteurs de F1 pendant les années 1970, et l’Autrichien Mario Ilien, proche de Renault et de Red Bull, seraient sur les rangs. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’écurie au nom de la boisson énergisante n’a toujours pas de moteur pour 2016, même s’il a été dit que Renault pourrait être ce fournisseur, mais sans apparaître nommément. Moteur Renault amélioré pour RicciardoRenault, justement, a profité des essais libres de vendredi pour tester la version améliorée de son moteur à bord de la Red Bull pilotée par Daniel Ricciardo. Le pilote australien a fini quatrième derrière la Ferrari de Sebastian Vettel. Auteur du meilleur temps de la première séance, le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) devançait son coéquipier Nico Rosberg d’une demi-seconde. Assuré d’un troisième titre mondial, comme le héros local Ayrton Senna, Hamilton a pris les commandes de cette séance, au bout d’une heure, en bouclant un tour en 1 min 13 s 543, soit une demi-seconde de mieux que Rosberg, vainqueur au Mexique il y a deux semaines.Si les performances de Ricciardo suivent, ce nouveau moteur Renault équipera en course la monoplace de Daniil Kvyat. Le Russe sera alors pénalisé de dix places sur la grille de départ, comme Daniel Ricciardo, qui lui utilisera son cinquième bloc-moteur de la saison, un de plus que le quota prévu par le règlement.A domicile, les deux Felipe brésiliens, Nasr et Massa, n’ont pas déchaîné les passions. Le cadet et pilote Sauber, âgé de 23 ans, a réalisé le 14e temps, devant l’aîné et pilote Williams, âgé de 34 ans, qui a déjà gagné deux fois à Interlagos. Comme Senna, l’idole brésilienne. L’aura du pilote mort lors du Grand Prix d’Italie de 1994 ne se ternit pas. De Mexico à InterlagosLewis Hamilton n’a jamais caché son admiration pour celui dont il vient d’égaler le record de 41 Grand Prix victorieux. En hommage, le Britannique a enfilé un casque aux couleurs du Brésilien. Une attention qui touche le public, inquiet. Les organisateurs craignent en effet que l’intérêt pour le Grand Prix d’Interlagos soit diminué par l’absence d’enjeu sportif. Lewis Hamilton est en effet assuré de son troisième titre mondial depuis le Grand Prix d’Austin du 25 octobre, au volant de sa Mercedes, par ailleurs champion constructeur.Cette absence de suspens n’a pourtant pas empêché le Grand Prix de Mexico de connaître, le 1er novembre, la plus grande ferveur populaire de la saison, grâce à un public rendu euphorique par le retour de la Formule 1 après vingt-trois ans d’absence. « Tout le monde était vraiment heureux (…) de courir dans cette ambiance, a commenté Felipe Massa, jeudi 12 novembre. Voilà ce dont la Formule 1 a besoin. » Avant d’ajouter : « Je suis sûr que nous allons voir beaucoup de soutien ici, au Brésil, à notre façon. »Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiCatherine PacaryJournaliste au Monde 13.11.2015 à 18h08 | Yann Bouchez et Clément Guillou Rarement appel à la révolution est passé autant inaperçu. Le 17 octobre, le Comité international olympique (CIO) a suggéré un changement radical dans l’organisation de la lutte antidopage, en priant l’Agence mondiale antidopage (AMA) « d’envisager de prendre la responsabilité des contrôles antidopage, étant le seul organisme international compétent en la matière ».La proposition a stupéfait le monde du sport, car la feuille de route du président du CIO, Thomas Bach (« l’agenda olympique 2020 »), ne laissait pas présager un tel bouleversement. Faut-il voir un lien avec l’imminence, à l’époque, du rapport de la commission d’enquête sur le dopage dans l’athlétisme russe et l’ouverture d’une enquête pour corruption passive visant des dirigeants de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ? Pas selon Tony Estanguet, membre du CIO, pour qui la réflexion est engagée depuis longtemps. Contacté par Le Monde, le triple champion olympique de canoë précise tout de même : « Il s’agit d’un idéal qui a été mis sur la table pour voir s’il pouvait constituer un moyen efficace et réaliste de renforcer l’efficacité de la lutte antidopage. Les dernières révélations apportent encore plus de poids à la pertinence de cette démarche. »Lire aussi :Scandale de dopage : Poutine balaie toute responsabilité de l’Etat russeLe travail de lobbying a commencé chez les fédérations internationales hostiles au projet. La FIFA, visiblement soucieuse de garder la main sur les contrôles de sa Coupe du monde, a immédiatement fait part de son inquiétude dans un e-mail envoyé à l’Association des fédérations internationales olympiques des sports d’été (ASOIF) : « Si l’AMA et le CIO nomment une “instance indépendante”, alors demandez-vous qui paiera », dit notamment la fédération, connue pour l’épaisseur de son bas de laine, dans ce courrier que Le Monde s’est procuré. Un représentant de la FIFA poursuit :« Nous sommes en faveur d’une collaboration, mais nous travaillons dur depuis des années et il y a un réseau de docteurs qui ont été formés et qui pratiquent des contrôles dans le monde entier. Si un groupe de travail devait être créé [pour étudier cette proposition du CIO], l’ASOIF doit insister pour être représentée – je ferai également parvenir une lettre officielle de la FIFA au président de l’AMA. »« La FIFA n’a pris aucune position par rapport à la résolution du CIO, dit-on à Zurich. Mais il va falloir discuter du coût de cette proposition. » « Les fédérations internationales mieux placées que quiconque »Les fédérations internationales sont divisées en trois camps. Certaines voient dans la proposition du CIO l’occasion de se débarrasser d’un objet de soucis juridiques et financiers. D’autres, celles qui ne font rien contre le dopage, voient d’un mauvais œil la perspective que quelqu’un s’en occupe enfin. Quelques fédérations, enfin, lui opposent leur bonne foi et leur connaissance du terrain. Une position résumée par Margo Mountjoy, nouvelle responsable de la commission médicale de l’ASOIF :« Je crois profondément que les FI [fédérations internationales] jouent un rôle clé dans la lutte contre le dopage. (…) Elles sont mieux placées que quiconque pour constater le changement dans les performances sportives des athlètes. Cette connaissance est importante pour diriger et et influencer les contrôles ciblés dans la période menant aux Jeux olympiques. »Chargés de la lutte antidopage de deux des fédérations les plus actives, Francesca Rossi (cyclisme) et Alain Lacoste (aviron) tiennent un discours similaire. « Il me semblerait compliqué qu’une agence complètement indépendante, qui ne connaisse pas notre sport, mette en œuvre la stratégie de contrôles », dit la scientifique italienne, dont la fondation antidopage est statutairement indépendante de sa fédération. « Nous, on a fait le travail, on ne voit pas pourquoi on se dessaisirait du problème, renchérit le médecin français. J’ai certaines informations que l’AMA n’a pas et qui me permettent d’aller chercher les tricheurs là où ils sont. »Pour Tony Estanguet, l’un des trois représentants du CIO au comité exécutif de l’AMA et favorable à la proposition de Thomas Bach, « les fédérations internationales auront quoi qu’il arrive un rôle majeur à jouer et continueront à être pleinement associées à la lutte ». « Elles sont les acteurs qui connaissent le mieux leur sport, il n’est donc pas question de couper la relation avec elles, mais plutôt de renforcer leur autonomie et leur crédibilité en externalisant une partie de la lutte antidopage. »« Confusion entre le législatif et l’exécutif »L’IAAF, désormais dirigée par Sebastian Coe, est l’une des rares fédérations à avoir accueilli favorablement la proposition. Elle viendrait mettre un terme à ce qu’Alain Garnier, ancien directeur médical de l’AMA, dénonçait comme un « conflit d’intérêts » dans les colonnes du Monde au mois de juillet :« D’un côté, [les fédérations internationales] jouent le rôle de régulateur en dictant la règle ; de l’autre, elles sont les organisatrices des grands événements et en touchent les bénéfices. Il y a confusion ­entre le législatif et l’exécutif.  »Lire aussi :Cinquante ans de gâchis antidopagePour Pierre Sallet, docteur en physiologie spécialiste de l’antidopage, l’évolution irait dans le sens de l’histoire :« On s’est dit à un moment : un ministère des sports ne peut pas à la fois courir pour les médailles et participer à la lutte antidopage. Ce sont deux choses antinomiques. Des agences nationales antidopage ont donc été créées pour avoir cette indépendance. C’est un modèle qui fonctionne bien au niveau des pays [sauf en Russie, peut-être…], il faut projeter cette logique au niveau des fédérations internationales. »L’AMA surprise, Valérie Fourneyron sceptiqueL’Agence mondiale antidopage a cependant reçu cette annonce froidement. Dans un courrier à Thomas Bach, président du CIO, son homologue de l’AMA, Craig Reedie – par ailleurs vice-président… du CIO – a fait part de sa surprise.Contactée par Le Monde, Valérie Fourneyron, présidente du comité santé de l’AMA, ne cache pas, elle non plus, sa stupéfaction : « La réflexion sur le fait que les fédérations pouvaient être juge et partie est très ancienne, mais cette proposition a été faite sans aucune ­concertation. Ce serait une révolution copernicienne, ce ne serait plus du tout la même agence. Avant même d’étudier la faisabilité, qui n’est sur le papier pas évidente, il faut que l’on ait une réflexion politique sur ce qui a conduit le CIO à cette annonce. »Bien que l’ancienne ministre des sports se refuse à repousser d’emblée le projet, elle en voit pour l’instant surtout les conséquences négatives :« Il ne faut pas s’imaginer que ce serait la réponse à tout. La place d’autorité indépendante est pertinente lorsque l’ensemble de ses partenaires ont l’obligation de respecter un cadre international. Déresponsabiliser les fédérations internationales, c’est remettre en cause complètement l’organisation de la lutte antidopage mondiale. Est-ce qu’il ne faut pas d’abord s’interroger sur la révolution qui doit être opérée dans la gouvernance des fédérations internationales, jusqu’ici défaillante ? »Un groupe de travail, mêlant représentants du mouvement sportif et des gouvernements, doit être mis sur pied par l’AMA et le sujet devrait faire l’objet de discussions animées au prochain comité exécutif, les 17 et 18 novembre à Colorado Springs (Etats-Unis). Son président fondateur (1999-2007), Richard Pound, juge favorablement la proposition et a profité du rapport de sa commission d’enquête sur la Russie pour appeler l’AMA à « montrer ses muscles » et à cesser d’être « excessivement timide » avec les signataires.» Retrouvez notre article « Silence, on dope » dans le cahier « Sport & forme » du Monde daté samedi 14 novembre ou dans notre zone abonnés.Clément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.11.2015 à 11h36 | Catherine Pacary La version définitive du calendrier 2016 du Championnat du monde de formule 1, approuvée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) le mois dernier, a le grand mérite de rétablir la pause estivale de quatre semaines pour les pilotes – réduite à trois semaines lors de la version précédente. Mais elle a le grand défaut de faire se chevaucher les 24 Heures du Mans avec le nouveau Grand Prix d’Europe, les 18 et 19 juin, qui se courra sur l’asphalte encore chaud du circuit de Bakou, en Azerbaïdjan.La FIA s’était pourtant engagée à éviter ce genre de mise en concurrence entre les compétitions, depuis 2011, dernière année où cela s’est produit. Son président, Jean Todt, s’est d’ailleurs excusé, lors de sa venue à Mexico, en marge du Grand Prix, le 1er novembre : « Etablir les calendriers est une tâche très complexe, car nous avons 21 courses en F1, 10 manches en formula E, 10 épreuves en endurance et 14 rallyes », a-t-il plaidé. Preuve de sa bonne volonté, pour limiter la confrontation, « le départ du Grand Prix sera donné à midi, et l’arrivée au Mans aura lieu à 15 heures ».Jean Todt « désolé » « Peut-être que ce clash de dates ne permettra pas à l’un ou l’autre pilote d’y participer. Je suis désolé que nous n’ayons pas pu faire mieux cette fois-ci », a conclu Jean Todt en faisant allusion à l’impossible participation du pilote de l’écurie de F1 Force India Nico Hülkenberg à la mythique course sarthoise. Ennuyeux pour la compétition, remportée justement par l’Allemand à 27 ans, sur la 919 numéro 19 de Porsche, en compagnie de son compatriote Earl Bamber et du Britannique Nick Tandy, au moment où le manque de moyens de son écurie en F1, Force India, est patent.« C’est difficile de trouver les mots justes, mais c’est probablement la plus belle victoire de ma carrière », avait confié Nico Hülkenberg à l’arrivée. Confirmé dans l’écurie indienne pour la saison 2016 en août, Porsche espérait encore pouvoir conserver son pilote vedette. Kevin Magnussen disponiblePrévoyant, le constructeur allemand, par ailleurs assuré du titre 2015 des constructeurs en championnat du monde d’endurance (WEC), a néanmoins organisé, mardi 10 et mercredi 11 novembre, une séance d’essais avec sa Porsche 919 Hybrid d’endurance sur le circuit de Barcelone, a-t-on appris jeudi en marge du Grand Prix du Brésil. Etaient conviés les pilotes Kevin Magnussen, 23 ans, titulaire en formule 1 en 2014 chez McLaren, le Néo-Zélandais Mitch Evans, 21 ans, pilote de GP2, et le Britannique Oliver Turvey, 28 ans.Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiLe plus capé d’entre eux, Magnussen, a été le premier Danois à monter sur un podium de F1, grâce à sa deuxième place lors du Grand Prix d’Australie de 2014 – son premier Grand Prix dans la catégorie. Kevin Magnussen a ensuite passé la plus grande partie de 2015 comme pilote de réserve chez McLaren, sans jamais rouler. Remplacé à ce poste par le Belge Stoffel Vandoorne, 23 ans, champion GP2 cette saison, le Danois est désormais disponible.Regroupements continentauxUn autre pilote de F1, le Colombien Juan Pablo Montoya, avait demandé à participer aux 24 Heures afin de tenter de remporter le « triplé » Le Mans-500 Miles d’Indianapolis-Grand Prix de Monaco.Au niveau des nations, les réactions à la publication du calendrier définitif sont plutôt positives. Singapour espérait certes une date plus lointaine de la Malaisie, qui passe en fin de saison. Les deux Grand Prix vont bien s’enchaîner, mais avec finalement deux semaines d’écart, contre une prévue initialement. La Malaisie se retrouve couplée au Japon. Sur le Vieux Continent, la Hongrie profite de la place libérée par le changement de date du Grand Prix d’Europe en Azerbaïdjan pour avancer dans la saison, avant l’Allemagne, de retour puisque le circuit de Hockenheim peut toujours accueillir le championnat une saison sur deux.Le Mexique, qui accueillait un Grand Prix le 1er novembre dans une ambiance euphorique, après vingt-trois ans d’absence, est repoussé d’une semaine, pour être couplé au Brésil. Une proximité qui inquiète plutôt ces derniers alors que les essais libres débutent sur le circuit d’Interlagos, en prélude à l’avant-dernière manche du championnat de dimanche 15 novembre.Lire aussi :F1 : tempête financière sur le Grand Prix des Etats-UnisCatherine PacaryJournaliste au Monde 12.11.2015 à 21h04 Le PSG Handball a signé une belle opération en Ligue des champions, jeudi 12 novembre, en allant s’imposer en Allemagne contre Kiel, triple champion d’Europe (30-26).L’Ukrainien Onufryienko a particulièrement brillé en inscrivant sept buts, tout comme Daniel Narcisse avec six réalisations. Avec ce succès, le cinquième consécutif sur la scène européenne, le PSG s’installe à la première place du groupe A, directement qualificative pour les quarts de finale.Lire aussi :Handball : ambiance de retrouvailles sur le terrain de KielProchaine rencontre le 21 novembreCe match était notamment marqué par le retour des internationaux Français Nikola Karabatic, Daniel Narcisse ou Thierry Omeyer dans leur ancien club.Les deux équipes se retrouveront, à Paris, le samedi 21 novembre à l’occasion de la prochaine rencontre européenne. Rémi Dupré Les attaques terroristes commises vendredi soir dans la région parisienne, particulièrement les trois explosions kamikazes à proximité du Stade de France, mettent en question le dispositif sécuritaire qui sera déployé lors du championnat d’Europe des nations, l’été prochain.Vendredi, lors de la première mi-temps du match amical remporté (2-0) par les Bleus contre l’Allemagne, les 80 000 spectateurs de l’enceinte de Saint-Denis n’ont pris conscience que très tardivement de l’origine de ces détonations suspectes aux abords du site. Au coup de sifflet final, le speaker du Stade de France a indiqué la fermeture de plusieurs sorties tandis qu’un mouvement de foule contraignait plusieurs milliers de spectateurs à revenir sur la pelouse. Ce n’est qu’une heure et demie après la fin de la rencontre que la totalité du public a été évacuée.Du 10 juin au 10 juillet 2016,inquante et un matchs auront lieu dans dix stades français (Paris, Saint-Denis, Lille, Lens, Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse, Marseille, Nice). Entre 7 et 8 millions de visiteurs sont attendus dans en France durant le tournoi. Un million de billets ont été commercialisés auprès du grand public jusqu’au 10 juillet. En outre, plus de 800 000 billets seront mis à la disposition des supporteurs des vingt-quatre sélections qualifiées jusqu’à fin décembre.« Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro, disait au Monde, après les attentats de janvier, Jacques Lambert, président d’Euro 2016 SAS, société chargée de l’organisation du tournoi. Si on regarde bien, ce qu’il s’est passé début janvier en France ne change pas radicalement la donne de la sécurité de l’Euro 2016. Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. Le passage à l’acte a eu lieu. Dans l’élaboration du dispositif de sécurité, il faut qu’on ait une ligne directrice claire et du sang-froid. Dans le contexte dans lequel on risque de vivre jusqu’en juillet 2016, l’organisateur sportif que nous sommes ne jouera qu’un rôle second en matière de sécurité. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons. »Lire : « La sécurité sera un enjeu-clé de la réussite de l’Euro 2016 en France »En septembre, un protocole sur la sécurité de l’Euro 2016 a été signé entre l’Etat et la Fédération française de football. Selon le ministère de l’intérieur, « il organise les compétences respectives en matière de sécurité et de sécurisation de l’événement : les stades, camps de base, hôtels des équipes et de l’UEFA relèvent de la compétence de l’organisateur ; la sécurité aux abords de ces lieux relève de celle de l’Etat »La sécurité des « fans zones », où le public pourra suivre les rencontres sur des écrans géants dans les dix villes hôtes, devrait être assurée par des membres d’agences de sécurité privées, recrutés par les municipalités concernées.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez La décision était attendue. Le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a voté, vendredi 13 novembre, par 22 voix contre une, la suspension provisoire de la fédération russe de toute compétition, sans durée déterminée. L’horizon olympique des athlètes russes s’inscrit désormais en pointillés, à moins de neuf mois des prochains Jeux de Rio, en août. La Russie n’organisera pas les championnats du monde d’athlétisme juniors, qui devaient avoir lieu à Kazan en juillet, ni la Coupe du monde de marche, prévue à Cheboksary.L’IAAF n’avait pas vraiment d’autre choix que de sanctionner la fédération russe, au vu du contexte de crise actuel. Lundi 9 novembre, la commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait rendu public un rapport accablant pour l’athlétisme russe.Dopage généralisé, athlètes rackettés par des entraîneurs et des dirigeants afin de dissimuler des contrôles positifs, destruction d’échantillons au laboratoire de Moscou, le sombre tableau peint au fil des 330 pages du document soulignait « une culture profondément enracinée de la tricherie ». Les auteurs de la commission d’enquête recommandaient, en conclusion, de suspendre la Fédération russe d’athlétisme (ARAF).Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortL’IAAF avait donné jusqu’à la fin de la semaine à l’ARAF pour répondre à ces graves accusations. Dans la soirée du 12 novembre, Vladim Zelitchenok, le président de la fédération russe, avait envoyé le rapport demandé lundi par l’IAAF. M. Zelitchenok a précisé, au passage, que « toutes ces irrégularités ont été commises sous la précédente direction ».Poutine dément toute responsabilité de l’Etat russeSi le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov – mis en cause dans le rapport de l’AMA, il a estimé que la commission d’enquête se résumait à « trois imbéciles qui n’ont aucune idée de la façon dont le laboratoire antidopage fonctionne » –, a démissionné, mardi 10 novembre, les Russes avaient répété ces derniers jours leur souhait qu’il n’y ait pas de sanction collective.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserMercredi 11 novembre, le président Vladimir Poutine, qui intervenait pour la première fois publiquement sur le sujet, avait tenu à démentir toute responsabilité de l’Etat dans le scandale de dopage qui touche son pays. « En même temps, si nous arrivons à la conclusion que quelqu’un doit être responsable [du dopage], la responsabilité doit être personnifiée. C’est une règle générale. La responsabilité doit toujours être personnelle », avait-il notamment déclaré. Il n’a visiblement pas été entendu.Avant le vote de vendredi, le ministre des sports, Vitali Moutko, avait indiqué que la Russie ne prévoyait « pas le moindre boycott, nulle part », en cas de suspension des athlètes russes, et que son pays accepterait « n’importe quelle mesure ».D’autres fédérations concernées ?Au-delà de cette décision à l’égard de la Russie, l’IAAF est très loin d’en avoir fini avec les scandales liés au dopage. L’instance pourrait bientôt avoir à sanctionner d’autres fédérations nationales touchées par des problèmes de dopage généralisé. « Il semble plutôt clair (…) que le Kenya a un vrai problème. Et cela a pris beaucoup de temps pour reconnaître qu’il y en avait un », a expliqué le président de la commission indépendante, le Canadien Dick Pound, lors de sa conférence de presse lundi.Un autre rapport est par ailleurs attendu d’ici la fin de l’année. La commission indépendante de l’AMA s’est saisie, début août, des révélations de la chaîne allemande ARD et de l’hebdomadaire britannique Sunday Times qui faisaient état d’une liste de plus de 12 000 tests sanguins effectués sur plus de 5 000 athlètes, entre 2001 et 2012, et parmi lesquels 800 sportifs avec des « valeurs suspectes ou hautement suspectes ». L’IAAF avait dénoncé des informations « sensationnalistes et trompeuses ».Mais c’est bien la Russie qui pourrait être l’épine la plus douloureuse pour la fédération internationale. Deux de ses anciens dirigeants, l’ex-président Lamine Diack et l’ancien responsable de l’antidopage, Gabriel Dollé, ont été mis en examen par le juge Renaud Van Ryumbeke, début novembre, pour corruption, tout comme Habib Cissé, conseiller juridique de M. Diack. Ils sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de l’ARAF pour cacher des cas de dopage. Une dossier sur lequel la commission de l’AMA n’a pas souhaité communiquer pour l’instant, afin de ne pas perturber l’avancement de l’information judiciaire ouverte le 1er octobre par le parquet national financier.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Dans un contexte extra-sportif crispant, les Bleus ont empoché une cinquième victoire consécutive, vendredi 13 novembre, en battant (2-0) les champions du monde allemands, en match préparatoire à l’Euro 2016. A sept mois du tournoi continental, organisé dans l’Hexagone, l’équipe de France signe ainsi un succès de prestige malgré la mise à l’écart de Karim Benzema et de Mathieu Valbuena après l’affaire dite du « chantage à la sextape ». Classée au 24e rang de la Fédération internationale de football, la sélection de Didier Deschamps s’offre le scalp de la Nationalmannschaft (2e) et prend sa revanche, seize mois après son élimination (1-0) par les hommes de Joachim Löw en quart de finale du Mondial 2014.C’est sans doute avec ce souvenir amer en tête qu’Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont pénétré sur la pelouse du Stade de France, sous une nuée de drapeaux tricolores. En piètre état, glissante et cabossée, la pelouse de l’enceinte de Saint-Denis n’a pas permis aux deux formations de déployer réellement leur jeu. Le public dionysien s’est réjoui en voyant le revenant Lassana Diarra, solide sentinelle dans l’entrejeu, s’interposer avec autorité devant l’Allemand Sami Khedira (4e minute).Quelques instants plus tard, Paul Pogba élimine, avec ses jambes interminables, Mats Hummels et Bastian Schweinsteinger et amuse la galerie. Sur cette aire de jeu indigne, les cafouillages, les approximations et autres rebonds capricieux se multiplient. Et les supporteurs des Bleus se murent dans un silence pesant, troublé par plusieurs explosions suspectes à l’extérieur de l’écrin. Le public ne se doute de rien mais le bruit se répand parmi les journalistes : il y a des blessés.Le débordement d’Anthony MartialA la 34e minute, Thomas Müller a l’occasion d’ouvrir la marque pour la Nationalmannschaft. Seul face au portier français Hugo Lloris, le maître à jouer des champions du monde expédie sa frappe dans les gradins. A la réception d’un débordement de Julian Draxler, l’avant-centre allemand Mario Gomez décoche une salve dans le petit filet. A la 40e minute, Antoine Griezmann pénètre dans la surface adverse. Mais sa frappe écrasée est bien captée par Manuel Neuer.Alors que Mario Gomez vendange une occasion nette, les Tricolores lancent une contre-attaque. Sur son côté gauche, le jeune Anthony Martial (19 ans) déborde à toute allure. L’ailier de Manchester United élimine deux défenseurs et adresse un centre parfait à Olivier Giroud. Au point de penalty, l’attaquant d’Arsenal ajuste Manuel Neuer et ouvre le score (46e) pour l’équipe de France sous les vivats du public. Les hommes de Didier Deschamps retournent au vestiaire avec un avantage précieux.De retour sur la pelouse, les Bleus inscrivent un second but grâce à Antoine Griezmann. Mais sa réalisation est annulée pour une position de hors-jeu. Sur le flanc droit, Matthias Ginger se retrouve en bonne position mais sa tentative s’écrase dans le petit filet de la cage tenue par Hugo Lloris. A l’heure de jeu, Paul Pogba tente sa chance d’une trentaine de mètres. Sa lourde frappe est détournée en corner par Manuel Neuer.Le but de la délivrance signé GignacDidier Deschamps décide ensuite de lancer dans l’arène André-Pierre Gignac et le néophyte Kingsley Coman, le jeune attaquant du Bayern Munich. A la 76e minute, la frappe de Thomas Müller s’écrase sur le poteau du portier des Bleus, plongeant le Stade de France dans l’angoisse. Dix minutes plus tard, André-Pierre Gignac délivre les Tricolores en doublant la mise. Sur un centre de Blaise Matuidi, l’attaquant des Tigres Uanl de Monterrey (Mexique) décoche un coup de tête puissant qui se loge dans la lucarne de Manuel Neuer. La Marseillaise résonne dans l’enceinte de Saint-Denis.C’est encore Gignac qui fait frissonner le Stade de France en obligeant le portier allemand à se coucher sur une belle frappe enveloppée (88e). Les Bleus se contentent ensuite de faire tourner le ballon sous les « olé » du public. Au coup de sifflet final, Didier Deschamps, emmitouflé dans sa doudoune, peut savourer ce succès. Mardi 17 novembre, les Tricolores tenteront de prolonger leur dynamique contre l’Angleterre, dans le temple londonien de Wembley.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Patricia Jolly Un vent mou à l’approche de la ligne d’arrivée a fourni à Frédéric Denis le prétexte rêvé pour savourer un peu plus longtemps le caractère exceptionnel du moment. Vendredi 13 novembre, à 10 h 12 min 30 s (heure de Paris), le skipper de Nautipark s’est imposé dans la deuxième étape de la Mini-transat 2015 reliant Lanzarote (Canaries) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il s’est adjugé du même coup la première place au classement final de la 20e édition de cette course biennale en solitaire, sans assistance et sans communication avec la terre, réservée aux prototypes et aux bateaux de série de 6,50 m.« Finir à vitesse lente sous foc et grand-voile plutôt que sous spi, c’était en quelque sorte mon sas de décompression, a expliqué à l’arrivée le navigateur de 31 ans, après avoir couvert sur l’eau depuis Lanzarote la distance de 3 230,79 milles en douze jours, dix-neuf heures, deux minutes et trente secondes.Lire aussi :Sur un prototype à « nez rond », Davy Beaudart démarre en tête la 2e étape de la Mini-TransatLe départ de la première étape avait été donné le 19 septembre à Douarnenez (Finistère) à une flotte de 26 prototypes et 46 voiliers de série. Frédéric Denis l’avait bouclée en troisième position derrière Davy Beaudart sur Flexirub – vainqueur avec neuf heures d’avance, puis contraint à l’abandon par une avarie dès les premiers milles de la deuxième étape –, et à moins de six minutes d’Axel Tréhin, deuxième sur Aleph-Racing, qui se trouvait vendredi matin en cinquième position à 83 milles de l’arrivée.« Des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h » Ingénieur en électronique de formation, Frédéric Denis, un grand blond à lunettes, est entré comme stagiaire au sein de l’équipe technique du navigateur Thomas Coville, récent deuxième de la Transat Jacques-Vabre avec Jean-Luc Nélias sur Sodebo Ultim’. Il y est resté quatre ans. « Je m’en suis extrait fin 2013 avec la bénédiction de Thomas pour mener mon projet Mini, expliquait-il très respectueusement au départ de Douarnenez. Il me fait profiter de son expérience et il est même venu faire une course de début de saison avec moi [soldée par une deuxième place] ». « En réalité, j’ai viré Frédéric parce qu’il avait le potentiel de réussir une Mini, plaisantait mi-octobre Thomas Coville, qui s’était classé deuxième de cette épreuve en 1997. J’ai reproduit ce que Laurent Bourgnon [le navigateur Suisse double vainqueur de la Route du Rhum et révélé par sa deuxième place dans la Mini-transat 1987] a fait avec moi par le passé. »Régatier acharné depuis l’adolescence, Frédéric Denis a toujours été fasciné par les Minis : les plus petits modèles de voiliers taillés pour la course au large. « Leur côté coque de noix s’aventurant sur l’Atlantique m’intéresse, explique-t-il. Ce sont des bateaux aériens et performants qui procurent des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h. »Il a racheté Nautipark à Gwénolé Gahinet après que ce dernier, engagé sur la Mini-transat 2013, avait dû abandonner au large du Portugal alors que le voilier menaçait de perdre sa quille. Avec un gros chantier et une mise à l’eau mi-2014, Denis a signé cette saison une victoire et quatre deuxièmes places en cinq courses, ce qui le faisait figurer parmi les favoris de cette 20e édition.« Je ne réalise pas encore que j’ai gagné, a-t-il soufflé à Pointe-à-Pitre, les yeux ronds comme des soucoupes. C’est un peu irréel, c’est quelque chose qui s’arrête comme ça tout d’un coup. Tu es là, tu es en mer en approche de la ligne d’arrivée et tout d’un coup, tu es entouré de bateaux qui te bombardent de flashs, de lumières qui t’aveuglent. Toi, tu voudrais voir les gens qui sont là et tu ne vois rien. »Lire aussi :Voile : sur la Mini-Transat, Ian Lipinski prend sa revanche sur l’adversitéProchains objectifs : la Route du Rhum ou le Vendée GlobeIl a avoué avoir « beaucoup » appris au cours de cette épreuve. « Je pense que je n’étais jamais allé aussi loin, a-t-il confié. (…) J’ai eu des moments euphoriques et des moments dépressifs. Si tu as des bases, c’est le meilleur moyen de devenir bipolaire. » Il a dit s’être découvert « un côté animal » à force de vivre « à l’intérieur de deux mètres carrés qui n’arrêtent pas de te secouer dans tous les sens (…) C’était quand même vraiment bourrin (..) En fait, j’ai cassé pas mal de petites choses, mais rien qui ne m’a fortement pénalisé ».Denis ne se cache pas de rêver désormais à la Route du Rhum ou au Vendée Globe, mais dans un petit moment. « J’ai envie de projets au large dans lesquels il y ait une bonne dose de technique à gérer. C’est mon côté ingénieur qui ressort. Il faut juste que j’atterrisse…. » En bon camarade, il se soucie pour l’heure d’organiser un accueil digne de ce nom aux « copai s » : ses adversaires.Au classement prototypes, l’Italien Michele Zambelli (Illumia) et le Britannique Luke Berry (Association-Rêves), qui se disputent âprement la deuxième place de l’étape, et la deuxième du classement général pour Berry, sont attendus vendredi 13 novembre en fin d’après-midi, heure locale, à la Guadeloupe. L’arrivée des premiers bateaux de série emmenés pas Julien Pulvé (Novintiss), Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) et Tanguy Le Turquais (Terréal) devrait avoir lieu dans la journée de dimanche.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Alors que d’aucuns faisaient mine de se demander quel était l’intérêt de suivre le Grand Prix du Brésil du 15 novembre, avant-dernière manche du championnat de Formule 1, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) pimentait les essais, vendredi 13 novembre, en laissant fuiter qu’elle venait de lancer un appel d’offres auprès des motoristes pour la fabrication d’un moteur de F1 « low cost ».Dans le texte officiel de cet « appel à expressions d’intérêt » pour un « moteur alternatif », lancé le 6 novembre, la FIA explique qu’elle souhaite « identifier pour les saisons 2017, 2018 et 2019 » du championnat du monde de F1 « un fournisseur exclusif » de ce moteur qu’elle souhaite moins cher que ceux fournis par Mercedes, Ferrari, Renault et Honda – soit des V6 turbo hybrides 1,6 l. Les motoristes intéressés ont jusqu’au 23 novembre pour fournir le détail de leur proposition à Fabrice Lom, ex-ingénieur de Renault Sport F1 devenu responsable technique à la FIA. Un délai très court, d’autant que la lettre de candidature doit préciser les futures capacités techniques et humaines du motoriste candidat.Réduire les coûts des « petites » écuriesPar cette initiative, la FIA souhaite avant tout pérenniser la participation des écuries indépendantes, alors que nombre d’entre elles connaissent des problèmes financiers. Lotus, par exemple, s’est vu refuser une fois de plus l’accès à ses stands par des huissiers, mercredi 11 novembre… Pour réduire les coûts de fonctionnement de ces « petites » écuries, qui doivent débourser en moyenne 20 millions d’euros par an pour propulser leurs deux monoplaces, ce moteur « alternatif » devra avoir un coût inférieur à 12 millions d’euros par an – même si ce vœu pieu de la FIA ne figure pas noir sur blanc dans l’appel d’offres. Dans cette gamme, on peut imaginer un V8 turbo 2,2 l équipé d’un système de récupération d’énergie de type KERS, comme ceux utilisés en Indycar.A charge ensuite pour l’instance internationale de créer un système d’équivalence entre les performances des moteurs « alternatifs » du futur motoriste exclusif, et ceux des quatre grands constructeurs. D’après la presse britannique du 13 novembre, l’Anglais Cosworth, qui a fourni la plupart des moteurs de F1 pendant les années 1970, et l’Autrichien Mario Ilien, proche de Renault et de Red Bull, seraient sur les rangs. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’écurie au nom de la boisson énergisante n’a toujours pas de moteur pour 2016, même s’il a été dit que Renault pourrait être ce fournisseur, mais sans apparaître nommément. Moteur Renault amélioré pour RicciardoRenault, justement, a profité des essais libres de vendredi pour tester la version améliorée de son moteur à bord de la Red Bull pilotée par Daniel Ricciardo. Le pilote australien a fini quatrième derrière la Ferrari de Sebastian Vettel. Auteur du meilleur temps de la première séance, le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) devançait son coéquipier Nico Rosberg d’une demi-seconde. Assuré d’un troisième titre mondial, comme le héros local Ayrton Senna, Hamilton a pris les commandes de cette séance, au bout d’une heure, en bouclant un tour en 1 min 13 s 543, soit une demi-seconde de mieux que Rosberg, vainqueur au Mexique il y a deux semaines.Si les performances de Ricciardo suivent, ce nouveau moteur Renault équipera en course la monoplace de Daniil Kvyat. Le Russe sera alors pénalisé de dix places sur la grille de départ, comme Daniel Ricciardo, qui lui utilisera son cinquième bloc-moteur de la saison, un de plus que le quota prévu par le règlement.A domicile, les deux Felipe brésiliens, Nasr et Massa, n’ont pas déchaîné les passions. Le cadet et pilote Sauber, âgé de 23 ans, a réalisé le 14e temps, devant l’aîné et pilote Williams, âgé de 34 ans, qui a déjà gagné deux fois à Interlagos. Comme Senna, l’idole brésilienne. L’aura du pilote mort lors du Grand Prix d’Italie de 1994 ne se ternit pas. De Mexico à InterlagosLewis Hamilton n’a jamais caché son admiration pour celui dont il vient d’égaler le record de 41 Grand Prix victorieux. En hommage, le Britannique a enfilé un casque aux couleurs du Brésilien. Une attention qui touche le public, inquiet. Les organisateurs craignent en effet que l’intérêt pour le Grand Prix d’Interlagos soit diminué par l’absence d’enjeu sportif. Lewis Hamilton est en effet assuré de son troisième titre mondial depuis le Grand Prix d’Austin du 25 octobre, au volant de sa Mercedes, par ailleurs champion constructeur.Cette absence de suspens n’a pourtant pas empêché le Grand Prix de Mexico de connaître, le 1er novembre, la plus grande ferveur populaire de la saison, grâce à un public rendu euphorique par le retour de la Formule 1 après vingt-trois ans d’absence. « Tout le monde était vraiment heureux (…) de courir dans cette ambiance, a commenté Felipe Massa, jeudi 12 novembre. Voilà ce dont la Formule 1 a besoin. » Avant d’ajouter : « Je suis sûr que nous allons voir beaucoup de soutien ici, au Brésil, à notre façon. »Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiCatherine PacaryJournaliste au Monde 13.11.2015 à 18h08 | Yann Bouchez et Clément Guillou Rarement appel à la révolution est passé autant inaperçu. Le 17 octobre, le Comité international olympique (CIO) a suggéré un changement radical dans l’organisation de la lutte antidopage, en priant l’Agence mondiale antidopage (AMA) « d’envisager de prendre la responsabilité des contrôles antidopage, étant le seul organisme international compétent en la matière ».La proposition a stupéfait le monde du sport, car la feuille de route du président du CIO, Thomas Bach (« l’agenda olympique 2020 »), ne laissait pas présager un tel bouleversement. Faut-il voir un lien avec l’imminence, à l’époque, du rapport de la commission d’enquête sur le dopage dans l’athlétisme russe et l’ouverture d’une enquête pour corruption passive visant des dirigeants de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ? Pas selon Tony Estanguet, membre du CIO, pour qui la réflexion est engagée depuis longtemps. Contacté par Le Monde, le triple champion olympique de canoë précise tout de même : « Il s’agit d’un idéal qui a été mis sur la table pour voir s’il pouvait constituer un moyen efficace et réaliste de renforcer l’efficacité de la lutte antidopage. Les dernières révélations apportent encore plus de poids à la pertinence de cette démarche. »Lire aussi :Scandale de dopage : Poutine balaie toute responsabilité de l’Etat russeLe travail de lobbying a commencé chez les fédérations internationales hostiles au projet. La FIFA, visiblement soucieuse de garder la main sur les contrôles de sa Coupe du monde, a immédiatement fait part de son inquiétude dans un e-mail envoyé à l’Association des fédérations internationales olympiques des sports d’été (ASOIF) : « Si l’AMA et le CIO nomment une “instance indépendante”, alors demandez-vous qui paiera », dit notamment la fédération, connue pour l’épaisseur de son bas de laine, dans ce courrier que Le Monde s’est procuré. Un représentant de la FIFA poursuit :« Nous sommes en faveur d’une collaboration, mais nous travaillons dur depuis des années et il y a un réseau de docteurs qui ont été formés et qui pratiquent des contrôles dans le monde entier. Si un groupe de travail devait être créé [pour étudier cette proposition du CIO], l’ASOIF doit insister pour être représentée – je ferai également parvenir une lettre officielle de la FIFA au président de l’AMA. »« La FIFA n’a pris aucune position par rapport à la résolution du CIO, dit-on à Zurich. Mais il va falloir discuter du coût de cette proposition. » « Les fédérations internationales mieux placées que quiconque »Les fédérations internationales sont divisées en trois camps. Certaines voient dans la proposition du CIO l’occasion de se débarrasser d’un objet de soucis juridiques et financiers. D’autres, celles qui ne font rien contre le dopage, voient d’un mauvais œil la perspective que quelqu’un s’en occupe enfin. Quelques fédérations, enfin, lui opposent leur bonne foi et leur connaissance du terrain. Une position résumée par Margo Mountjoy, nouvelle responsable de la commission médicale de l’ASOIF :« Je crois profondément que les FI [fédérations internationales] jouent un rôle clé dans la lutte contre le dopage. (…) Elles sont mieux placées que quiconque pour constater le changement dans les performances sportives des athlètes. Cette connaissance est importante pour diriger et et influencer les contrôles ciblés dans la période menant aux Jeux olympiques. »Chargés de la lutte antidopage de deux des fédérations les plus actives, Francesca Rossi (cyclisme) et Alain Lacoste (aviron) tiennent un discours similaire. « Il me semblerait compliqué qu’une agence complètement indépendante, qui ne connaisse pas notre sport, mette en œuvre la stratégie de contrôles », dit la scientifique italienne, dont la fondation antidopage est statutairement indépendante de sa fédération. « Nous, on a fait le travail, on ne voit pas pourquoi on se dessaisirait du problème, renchérit le médecin français. J’ai certaines informations que l’AMA n’a pas et qui me permettent d’aller chercher les tricheurs là où ils sont. »Pour Tony Estanguet, l’un des trois représentants du CIO au comité exécutif de l’AMA et favorable à la proposition de Thomas Bach, « les fédérations internationales auront quoi qu’il arrive un rôle majeur à jouer et continueront à être pleinement associées à la lutte ». « Elles sont les acteurs qui connaissent le mieux leur sport, il n’est donc pas question de couper la relation avec elles, mais plutôt de renforcer leur autonomie et leur crédibilité en externalisant une partie de la lutte antidopage. »« Confusion entre le législatif et l’exécutif »L’IAAF, désormais dirigée par Sebastian Coe, est l’une des rares fédérations à avoir accueilli favorablement la proposition. Elle viendrait mettre un terme à ce qu’Alain Garnier, ancien directeur médical de l’AMA, dénonçait comme un « conflit d’intérêts » dans les colonnes du Monde au mois de juillet :« D’un côté, [les fédérations internationales] jouent le rôle de régulateur en dictant la règle ; de l’autre, elles sont les organisatrices des grands événements et en touchent les bénéfices. Il y a confusion ­entre le législatif et l’exécutif.  »Lire aussi :Cinquante ans de gâchis antidopagePour Pierre Sallet, docteur en physiologie spécialiste de l’antidopage, l’évolution irait dans le sens de l’histoire :« On s’est dit à un moment : un ministère des sports ne peut pas à la fois courir pour les médailles et participer à la lutte antidopage. Ce sont deux choses antinomiques. Des agences nationales antidopage ont donc été créées pour avoir cette indépendance. C’est un modèle qui fonctionne bien au niveau des pays [sauf en Russie, peut-être…], il faut projeter cette logique au niveau des fédérations internationales. »L’AMA surprise, Valérie Fourneyron sceptiqueL’Agence mondiale antidopage a cependant reçu cette annonce froidement. Dans un courrier à Thomas Bach, président du CIO, son homologue de l’AMA, Craig Reedie – par ailleurs vice-président… du CIO – a fait part de sa surprise.Contactée par Le Monde, Valérie Fourneyron, présidente du comité santé de l’AMA, ne cache pas, elle non plus, sa stupéfaction : « La réflexion sur le fait que les fédérations pouvaient être juge et partie est très ancienne, mais cette proposition a été faite sans aucune ­concertation. Ce serait une révolution copernicienne, ce ne serait plus du tout la même agence. Avant même d’étudier la faisabilité, qui n’est sur le papier pas évidente, il faut que l’on ait une réflexion politique sur ce qui a conduit le CIO à cette annonce. »Bien que l’ancienne ministre des sports se refuse à repousser d’emblée le projet, elle en voit pour l’instant surtout les conséquences négatives :« Il ne faut pas s’imaginer que ce serait la réponse à tout. La place d’autorité indépendante est pertinente lorsque l’ensemble de ses partenaires ont l’obligation de respecter un cadre international. Déresponsabiliser les fédérations internationales, c’est remettre en cause complètement l’organisation de la lutte antidopage mondiale. Est-ce qu’il ne faut pas d’abord s’interroger sur la révolution qui doit être opérée dans la gouvernance des fédérations internationales, jusqu’ici défaillante ? »Un groupe de travail, mêlant représentants du mouvement sportif et des gouvernements, doit être mis sur pied par l’AMA et le sujet devrait faire l’objet de discussions animées au prochain comité exécutif, les 17 et 18 novembre à Colorado Springs (Etats-Unis). Son président fondateur (1999-2007), Richard Pound, juge favorablement la proposition et a profité du rapport de sa commission d’enquête sur la Russie pour appeler l’AMA à « montrer ses muscles » et à cesser d’être « excessivement timide » avec les signataires.» Retrouvez notre article « Silence, on dope » dans le cahier « Sport & forme » du Monde daté samedi 14 novembre ou dans notre zone abonnés.Clément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.11.2015 à 11h36 | Catherine Pacary La version définitive du calendrier 2016 du Championnat du monde de formule 1, approuvée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) le mois dernier, a le grand mérite de rétablir la pause estivale de quatre semaines pour les pilotes – réduite à trois semaines lors de la version précédente. Mais elle a le grand défaut de faire se chevaucher les 24 Heures du Mans avec le nouveau Grand Prix d’Europe, les 18 et 19 juin, qui se courra sur l’asphalte encore chaud du circuit de Bakou, en Azerbaïdjan.La FIA s’était pourtant engagée à éviter ce genre de mise en concurrence entre les compétitions, depuis 2011, dernière année où cela s’est produit. Son président, Jean Todt, s’est d’ailleurs excusé, lors de sa venue à Mexico, en marge du Grand Prix, le 1er novembre : « Etablir les calendriers est une tâche très complexe, car nous avons 21 courses en F1, 10 manches en formula E, 10 épreuves en endurance et 14 rallyes », a-t-il plaidé. Preuve de sa bonne volonté, pour limiter la confrontation, « le départ du Grand Prix sera donné à midi, et l’arrivée au Mans aura lieu à 15 heures ».Jean Todt « désolé » « Peut-être que ce clash de dates ne permettra pas à l’un ou l’autre pilote d’y participer. Je suis désolé que nous n’ayons pas pu faire mieux cette fois-ci », a conclu Jean Todt en faisant allusion à l’impossible participation du pilote de l’écurie de F1 Force India Nico Hülkenberg à la mythique course sarthoise. Ennuyeux pour la compétition, remportée justement par l’Allemand à 27 ans, sur la 919 numéro 19 de Porsche, en compagnie de son compatriote Earl Bamber et du Britannique Nick Tandy, au moment où le manque de moyens de son écurie en F1, Force India, est patent.« C’est difficile de trouver les mots justes, mais c’est probablement la plus belle victoire de ma carrière », avait confié Nico Hülkenberg à l’arrivée. Confirmé dans l’écurie indienne pour la saison 2016 en août, Porsche espérait encore pouvoir conserver son pilote vedette. Kevin Magnussen disponiblePrévoyant, le constructeur allemand, par ailleurs assuré du titre 2015 des constructeurs en championnat du monde d’endurance (WEC), a néanmoins organisé, mardi 10 et mercredi 11 novembre, une séance d’essais avec sa Porsche 919 Hybrid d’endurance sur le circuit de Barcelone, a-t-on appris jeudi en marge du Grand Prix du Brésil. Etaient conviés les pilotes Kevin Magnussen, 23 ans, titulaire en formule 1 en 2014 chez McLaren, le Néo-Zélandais Mitch Evans, 21 ans, pilote de GP2, et le Britannique Oliver Turvey, 28 ans.Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiLe plus capé d’entre eux, Magnussen, a été le premier Danois à monter sur un podium de F1, grâce à sa deuxième place lors du Grand Prix d’Australie de 2014 – son premier Grand Prix dans la catégorie. Kevin Magnussen a ensuite passé la plus grande partie de 2015 comme pilote de réserve chez McLaren, sans jamais rouler. Remplacé à ce poste par le Belge Stoffel Vandoorne, 23 ans, champion GP2 cette saison, le Danois est désormais disponible.Regroupements continentauxUn autre pilote de F1, le Colombien Juan Pablo Montoya, avait demandé à participer aux 24 Heures afin de tenter de remporter le « triplé » Le Mans-500 Miles d’Indianapolis-Grand Prix de Monaco.Au niveau des nations, les réactions à la publication du calendrier définitif sont plutôt positives. Singapour espérait certes une date plus lointaine de la Malaisie, qui passe en fin de saison. Les deux Grand Prix vont bien s’enchaîner, mais avec finalement deux semaines d’écart, contre une prévue initialement. La Malaisie se retrouve couplée au Japon. Sur le Vieux Continent, la Hongrie profite de la place libérée par le changement de date du Grand Prix d’Europe en Azerbaïdjan pour avancer dans la saison, avant l’Allemagne, de retour puisque le circuit de Hockenheim peut toujours accueillir le championnat une saison sur deux.Le Mexique, qui accueillait un Grand Prix le 1er novembre dans une ambiance euphorique, après vingt-trois ans d’absence, est repoussé d’une semaine, pour être couplé au Brésil. Une proximité qui inquiète plutôt ces derniers alors que les essais libres débutent sur le circuit d’Interlagos, en prélude à l’avant-dernière manche du championnat de dimanche 15 novembre.Lire aussi :F1 : tempête financière sur le Grand Prix des Etats-UnisCatherine PacaryJournaliste au Monde 12.11.2015 à 21h04 Le PSG Handball a signé une belle opération en Ligue des champions, jeudi 12 novembre, en allant s’imposer en Allemagne contre Kiel, triple champion d’Europe (30-26).L’Ukrainien Onufryienko a particulièrement brillé en inscrivant sept buts, tout comme Daniel Narcisse avec six réalisations. Avec ce succès, le cinquième consécutif sur la scène européenne, le PSG s’installe à la première place du groupe A, directement qualificative pour les quarts de finale.Lire aussi :Handball : ambiance de retrouvailles sur le terrain de KielProchaine rencontre le 21 novembreCe match était notamment marqué par le retour des internationaux Français Nikola Karabatic, Daniel Narcisse ou Thierry Omeyer dans leur ancien club.Les deux équipes se retrouveront, à Paris, le samedi 21 novembre à l’occasion de la prochaine rencontre européenne. 12.11.2015 à 13h32 • Mis à jour le12.11.2015 à 17h06 | Henri Seckel Les handballeurs du PSG se déplacent à Kiel pour une alléchante bataille en Ligue des champions en début de soirée (18 h 45, sur BeIn Sports), mais en entrant dans la Sparkassen Arena, certains Parisiens vont avoir l’impression de jouer à la maison : plusieurs membres du club champion de France ont vécu de riches heures de leur carrière au sein de celui du nord de l’Allemagne.Nikola Karabatic, d’abord, pour qui la période est décidément aux retrouvailles, deux semaines après un retour houleux (et perdant) à Montpellier en championnat. Le meilleur joueur du monde, parisien depuis l’été dernier, a fait le bonheur du THW Kiel entre 2005 et 2009, et y a remporté quatre titres de champion d’Allemagne ainsi qu’une Ligue des champions, en 2007 (finaliste en 2008 et en 2009).Daniel Narcisse, lui, est arrivé en Allemagne quand Karabatic en est parti, et y est aussi resté quatre ans, avant de rejoindre Paris en 2013. Le temps pour l’arrière de l’équipe de France d’être sacré trois fois champion d’Allemagne, et deux fois champion d’Europe (2010, 2012). Quant à Thierry Omeyer, le gardien de but des Bleus recruté par le PSG l’an passé, il a défendu la cage du THW de 2006 à 2013, et s’est donc forgé un joli palmarès : sextuple champion d’Allemagne, triple vainqueur de la Ligue des champions (2007, 2010, 2012). Sur les bords de la mer Baltique, Karabatic et Omeyer ont évolué sous les ordres de Zvonimir « Noka » Serdarusic, l’homme qui est assis depuis le début de la saison sur le banc du PSG Handball. L’entraîneur croate devenu allemand en 2008 a dirigé l’équipe de Kiel de 1993 à 2008, après y avoir lui-même joué une saison au début des années 1980.Kiel est enfin à la portée de ParisLe mentor de Nikola Karabatic restera dans l’histoire du club comme celui qui l’a sorti de l’anonymat pour en faire la machine de guerre qu’il est devenu. Mais son nom restera également associé à des soupçons de corruption autour de la finale de la Ligue des champions 2007 : lui et le dirigeant Uwe Schwenker furent accusés d’avoir soudoyé les arbitres, avant d’être acquittés.Enfin, l’entraîneur adjoint du PSG, Staffan Olsson, a joué sous les couleurs de Kiel et les ordres de Serdarusic de 1996 à 2003. « C’est un club qui compte beaucoup pour moi, j’y ai peut-être passé les sept plus belles années de ma carrière de joueur, raconte la légende suédoise sur le site du club parisien, qu’il a rejoint cette saison. C’est forcément une rencontre particulière pour moi comme pour Noka et plusieurs joueurs. Mais, pour eux comme pour moi, ça reste aussi un match parmi tant d’autres. » Un sacré match, en l’occurrence, même si le THW Kiel, qui a récemment perdu quelques atouts majeurs, n’écrase plus la concurrence comme il avait pris l’habitude de le faire ces dernières années : déjà trois défaites en onze matchs de Bundesliga, où il occupe une étonnante cinquième place, et deux en Ligue des champions, à Zagreb (Croatie) et à Veszprem (Hongrie).Le PSG, lui, n’a connu qu’une défaite en Ligue des champions (face aux Allemands de Flensburg) et occupe la tête de son groupe. Face à Kiel, qui conserve d’excellents joueurs — le gardien Niklas Landin (Danemark), ou les artilleurs Jorge Cañellas (Espagne) et Domagoj Duvnjak (Croatie) —, le club de la capitale devra hausser le ton par rapport à sa défaite à Montpellier à la fin d’octobre (la seule en championnat, 32-31). Mais le THW, qui avait remporté les deux confrontations en Ligue des champions l’an passé, est enfin à sa portée.Henri Seckel 19.11.2015 à 13h56 • Mis à jour le19.11.2015 à 14h01 Au lendemain de l’annonce du décès de Jonah Lomu, un autre grand nom du rugby néo-zélandais, Richie McCaw, a officialisé sa retraite sportive. « Je veux que les gens sachent que mon dernier match avec les All Blacks et en tant que joueur de rugby était la finale de la Coupe du monde il y a deux semaines », a déclaré McCaw lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération néo-zélandaise de rugby, officialisant une décision que beaucoup pressentaient.Joueur le plus capé de l’histoire toutes nations confondues (148 sélections, dont 111 comme capitaine), élu à trois reprises meilleur joueur du monde (2006, 2009, 2010), record qu’il détient avec son compatriote Dan Carter, le troisième-ligne a surtout mené à deux reprises les All Blacks au titre de champion du monde, en 2011 puis dernièrement en 2015, grâce à une victoire sur l’Australie. Ce tableau de chasse lui a valu un surnom : « GOAT » (« Greatest of All Time », « le plus grand de tous les temps ») par ses coéquipiers.Lire le portrait :Coupe du monde de rugby : l’increvable, l’insupportable, le génial Richie McCawA ses débuts, nombreux étaient pourtant les sceptiques. « On n’a qu’à donner le maillot des All Blacks à n’importe qui ! » Voilà les propos tenus par l’ancien troisième-ligne international néo-zélandais Josh Kronfeld avant la première sélection de McCaw, le 17 novembre 2001 face à l’Irlande, il y a quasiment quatorze ans jour pour jour. Et lorsqu’il avait vu pour la première fois ce jeune joueur de 17 ans, Steve Hansen, sélectionneur des champions du monde 2015, avait même estimé qu’il avait « quatre pieds » pour suggérer sa maladresse ballon en main.Richard Hugh McCaw, né le 31 décembre 1980 à Kurow, un village de 339 habitants situé entre Christchurch et Dunedin, sur la rude île du Sud, semblait lui-même à peine croire à son destin. Dans son autobiographie parue en 2012, il raconte que, plus jeune, lorsque son oncle lui demanda de coucher sur papier que son but était de devenir « Un grand All Black » (« A great All Black »), il ne put inscrire que les initiales, « G.A.B ».« Très intelligent mais un peu ennuyeux »Mais McCaw a su conquérir son propre destin à force de travail. Troisième-ligne au gabarit quelconque (1,87 m, 107 kg), il est passé maître dans l’art de surgir le premier dans les rucks, « grattant » le ballon ou le ralentissant en jouant à l’extrême limite de la règle. Détesté par certains, adulé par les siens, le numéro 7 s’est toujours vigoureusement défendu de tricher, mettant en avant son approche scientifique du jeu et sa capacité à anticiper son mouvement.Dur au mal, capable de disputer l’essentiel de la Coupe du monde 2011 avec un pied tenu par une vis, il possède aussi un mental de fer. Qui lui a par exemple permis d’être élu « homme du match » pour sa première sélection (40-29 en Irlande) alors qu’il avait commis un en-avant sur son premier ballon. Ou de se relever des sévères critiques qui se sont abattues sur lui après ce qu’il considère comme « le plus grand échec de sa carrière » : l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France (20-18).Décrit par Steve Hansen comme « très intelligent mais un peu ennuyeux », McCaw s’est souvent distingué pour son discours d’humilité au sein de All Blacks auparavant décriés pour leurs dérives comportementales. A l’issue de la finale de la Coupe du monde 2015, remportée le 31 octobre face à l’Australie (34-17), il déclarait ainsi : « Il n’y a aucune individualité plus grande que l’équipe. Et on comprend que notre tâche est d’apporter une pierre en plus à l’héritage. La chose qui me tient le plus à cœur, c’est qu’il ne s’agit pas d’être le héros chaque semaine, mais de juste faire son travail correctement. » Abel Mestre Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, revient sur les questions liées à la sécurité dans les stades à sept mois de l’Euro 2016 qui sera organisé en France.Faut-il annuler l’organisation de l’Euro 2016 en France ?Non. Pourquoi annulerait-on ? En 2005, les attentats de Londres [le 7 juillet 2005, faisant 56 morts et 700 blessés] sont arrivés concomitamment à l’attribution des Jeux olympiques 2012. Les Anglais ne se sont pas posé la question de l’annulation !On travaille depuis des mois sur la sécurité des infrastructures, des stades, des « fan-zones » [espaces de rassemblement ouverts au public avec écran géant]… Un comité de pilotage sur cette question a été mis en place en septembre sous l’autorité de Bernard Cazeneuve où sont présents tous les acteurs : la Fédération, le ministère des sports, Euro 2016 SAS (société organisatrice).On a toujours travaillé dans l’esprit de sécuriser l’Euro. Cela a toujours été considéré comme une priorité pour les manifestations sportives. Regardez l’Euro de basket [qui s’est déroulé du 5 au 21 septembre] : il n’y a pas eu d’incidents, alors même qu’il y avait la question de la sécurité de l’équipe d’Israël.Doit-on maintenir les « fan-zones » ?Une circulaire du 15 mars précise les conditions de sécurité des « fan-zones ». Selon ce texte, les conditions d’accès à ces espaces sont les mêmes que pour les stades. Il y aura donc des palpations, des fouilles des sacs, de la vidéosurveillance, des agents…De nouvelles mesures sont-elles envisagées, comme l’installation de portiques de sécurité ?Il y a une réflexion, menée avec Bernard Cazeneuve, autour de ces portiques. Ces idées sont à l’étude. Les nouvelles enceintes ont mis en place des outils différents que par le passé. L’objectif est de donner un niveau équivalent de sécurité dans toutes les enceintes. On a vu vendredi que le Stade de France était bien sécurisé. Il faut le même niveau partout.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Abel Mestre et Clément Guillou Le retard de la France dans la transcription du code mondial antidopage a fini par lui valoir un coup de règle sur les doigts, infligé mercredi à Colorado Springs (Etats-Unis) par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Comme cinq autres pays, dont l’Espagne, la Belgique et le Brésil, la France a été « placée sous surveillance » par l’AMA.1 / 2… WADA approves decision to place Brazil, Belgium, France, Greece, Mexico & Spain on compliance “watch list”…— wada_ama (@WADA)require(["twitter/widgets"]);2/2...and that those on “watch list” must meet strict conditions by 18 March 2016. Otherwise, non-compliance will be declared.— wada_ama (@WADA)require(["twitter/widgets"]);Ils ont jusqu’au 18 mars 2016 pour se conformer à la législation antidopage mondiale, ce qui devrait être fait concernant la France, puisqu’il ne manque plus que les décrets d’application pour que la transcription du code mondial antidopage dans la loi française soit effective. L’ordonnance est passée en conseil des ministres le 30 septembre, sa ratification par le Parlement est engagée et les décrets d’application seront publiés « le plus rapidement possible », dit-on au ministère des Sports.«C’est simplement lié à une question de calendrier, au regard de notre processus particulier d’adoption des textes qui implique la participation de nombreux acteurs », a expliqué au Monde le secrétaire d’Etat aux sports Thierry Braillard. « Cette décision de l’AMA concerne les Etats et organisations qui ont enclenché un processus de conformité qui, sur le fond, intègre l’ensemble des stipulations du Code mondial mais dont la mise en œuvre n’est pas encore achevée », a-t-il ajouté. Le ministre se dit « absolument pas inquiet » sur d’éventuelles conséquences pour la candidature française à l’organisation des Jeux olympiques 2024.La France, qui va organiser l’Euro 2016 de football, avait mis neuf mois à trouver une solution pour adapter le code au droit français. La possibilité d’effectuer des contrôles antidopage la nuit posait notamment un problème de respect de la vie privée, soulevé par le président de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), le conseiller d’Etat Bruno Genevois.Lire aussi :Des contrôles antidopage nocturnes possibles en 2016 en FranceL’AMA durcit son discoursLe président de l’AMA, Craig Reedie, a assuré que cette date marquait un tournant dans la politique de l’agence, qui serait désormais plus sévère : « Le message de cette réunion fondatrice du Conseil de fondation de l’AMA est clair : dorénavant, nous serons plus attentifs à la mise en conformité de toutes les organisations antidopage dans le monde, afin qu’elles soient tenues comptables de la solidité de leur programme de lutte contre le dopage. »Le durcissementdu discours de l’AMA, recommandé par la commission d’enquête sur l’athlétisme russe dont le rapport a été publié au début de novembre, s’est également manifesté par le carton rouge adressé à six pays.Outre la Russie, dont l’agence antidopage a été sans surprise déclarée non conforme et suspendue, Andorre, Israël, l’Argentine, la Bolivie et l’Ukraine ont également été déclarées « non conformes ». Les deux premiers pays n’ont pas adapté leur législation au nouveau code mondial et les trois autres utilisent des laboratoires non reconnus par l’AMA pour leurs analyses antidopage.Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortLe Kenya épargnéLa seule conséquence concrète est que ces agences nationales ne pourront plus mener d’opérations antidopage. Ces dernières seront menées, jusqu’à leur mise en conformité, par l’AMA, d’autres agences nationales ou les fédérations internationales.Le Kenya a sans doute échappé de justesse à une sanction similaire en annonçant samedi la création d’une agence antidopage. Le pays roi des longues distances en athlétisme est dans le viseur de la commission d’enquête de l’AMA et de la commission d’éthique de l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme), après que des témoignages ont fait état de contrôles positifs dissimulés, comme en Russie.L’AMA avait à son ordre du jour un autre sujet majeur : la proposition, faite par le CIO, qu’elle organise elle-même les contrôles antidopage dans le monde. L’agence sise à Montréal n’a fait que confirmer la création d’un groupe de travail, incluant le CIO et les fédérations internationales, qui devra rendre ses conclusions lors du prochain conseil de fondation de l’AMA en mai 2016.Lire aussi :Dopage : la FIFA s’inquiète de la perspective de laisser les contrôles à l’AMAClément GuillouJournaliste au MondeAbel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.11.2015 à 11h38 • Mis à jour le19.11.2015 à 11h57 | Adrien Pécout Une montagne de muscles fonçant à toute allure. Jonah Tali Lomu, mort soudainement à l’âge de 40 ans, à Auckland, mercredi 18 novembre, laisse à la postérité le souvenir d’un rugbyman hors normes. Avec lui, le rugby perd sa première vedette internationale depuis la professionnalisation de ce sport, en 1995, date à laquelle l’ailier surpuissant de la Nouvelle-Zélande s’était révélé aux yeux du grand public. Retour sur une carrière faite de raffuts et d’essais, mais aussi de problèmes de santé.Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mort1994 : la première sélection Le 26 juin, Lomu a seulement 19 ans et 45 jours lorsqu’il étrenne le maillot légendaire des All Blacks. Deux matchs face à la France, et deux défaites à domicile : à Christchurch (8-22), puis à Auckland (20-23). Le trois-quarts aile entre malgré tout dans l’histoire : il devient par la même occasion le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe nationale de Nouvelle-Zélande.1995 : la sensation de la Coupe du monde Le grand public découvre le phénomène. En Afrique du Sud, l’ailier gauche marque les esprits et des essais, beaucoup d’essais. Sept au total, et quatre lors de la seule demi-finale, où il balaie (45-29) l’Angleterre, le 18 juin, au Cap. A défaut de victoire en finale face au pays hôte, Jonah Lomu s’impose comme la grande sensation du tournoi. Puissant, véloce, il anticipe l’évolution de ce rugby qui va de plus en plus vite, de plus en plus fort. Et qui attire de plus en plus les chaînes de télévision au point de devenir professionnel, quelques semaines plus tard, en août. 1999 : l’année du record Fini l’effet de surprise. Lorsqu’il recroise le chemin du XV de France, Jonah Lomu est déjà ce joueur de rugby aux nombreux contrats publicitaires et au style de jeu si caractéristique. En demi-finale de la Coupe du monde, à Twickenham, l’homme à la houppette et au crâne rasé inscrit d’abord deux essais avec la même aisance que s’il jouait au jeu vidéo qui porte son nom. Les Bleus finissent toutefois par l’emporter. Fin de l’aventure en Coupe du monde. Jamais titré en deux éditions, Lomu reste pourtant dans les mémoires pour ses 15 essais (7 en 1995, 8 en 1999), record que le Sud-Africain Bryan Habana égalera ensuite… au terme de trois éditions (2007, 2011, 2015).2002 : son troisième et dernier titre en Tri-Nations Plus encore que par des statistiques, la carrière de cet ailier au physique de pilier (1,96 m pour 120 kg) reste surtout dans les mémoires pour ses courses sur le terrain ou son art du raffut qui envoyait par-dessus bord tout adversaire qui aurait la fâcheuse idée de venir à sa rencontre. Le géant All Blacks conclut sa dernière année en sélection néo-zélandaise sur un troisième titre en Tri-Nations, la compétition australe qui oppose chaque année son pays à l’Australie et à l’Afrique du Sud. Bilan de ces huit ans : 37 essais en 63 matchs.Lire aussi :Rugby : Jonah Lomu, icône black, est mort2003 : un Mondial sans l’« Autobus » Le compteur aurait sûrement tourné encore davantage sans les ennuis de santé de l’« Autobus », l’un des surnoms du joueur. L’ancien rugbyman des Counties Manukau, un club d’Auckland, fait face à des problèmes rénaux. Impossible pour lui de participer à la Coupe du monde 2003. Un an plus tard, une transplantation d’un rein précipitera la fin de sa carrière. A plusieurs reprises, Lomu tentera bien de se relever. Il s’engage avec les Cardiff Blues entre 2005 et 2006 (10 matchs). Puis tente un nouveau retour, cette fois en France : sept matchs avec Marseille-Vitrolles en 2009 pour clore une carrière démarrée en fanfare et achevée dans l’anonymat des terrains de troisième division français. Les cinq plus beaux essais de Jonah Lomu :Adrien PécoutJournaliste au Monde 18.11.2015 à 02h02 • Mis à jour le18.11.2015 à 13h14 L’ancien ailier vedette des All Blacks Jonah Lomu est mort soudainement mercredi matin à l’âge de 40 ans, a annoncé la télévision néo-zélandaise. Il souffrait d’une maladie rénale qui avait interrompu sa carrière avant l’heure. Il s’est éteint à son domicile d’Auckland sans signe avant-coureur. « C’était totalement inattendu, Jonah et sa famille étaient revenus du Royaume-Uni la nuit dernière », a déclaré à la chaîne TV3 le porte-parole de la famille, John Mayhew.Lire aussi :Jonah Lomu, une vie d’essaisPremière légende du rugby profesionnel, Jonah Lomu, qui n’a jamais remporté le titre de champion du monde, est le meilleur marqueur d’essais (15) de l’histoire de la Coupe du monde. Il n’a été rejoint que cet automne par le Sud-Africain Bryan Habana lors du MOndial en Angleterre.Le premier ministre néo-zélandais, John Key, a rendu hommage à l’ailier des Blacks : « Les pensées de tout le pays vont vers sa famille. » Jonah Lomu a marqué 37 essais en 63 sélections entre 1994 et 2002 sous le maillot All Black et a été finaliste de la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud. C’est lors de cette compétition qu’il a accédé à 20 ans à une renommée mondiale, sa vitesse et sa puissance tétanisant ses adversaires sur le terrain.Lire le portrait : L'étoile filante du rugbyLors de la demi-finale opposant la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre, alors que le rugby professionnel prenait forme, des millions de téléspectateurs découvraient cet ailier rapide à la physionomie de deuxième-ligne : 120 kg pour 1,96 m, une puissance rare qui ne l’empêche pas de courir le 100 mètres en moins de 11 secondes… Pendant ce match, il marque quatre essais. L’arrière anglais Mike Catt s’en souvient encore, lui qui s’est retrouvé renversé par le bulldozer néo-zélandais alors qu’il se dressait devant la ligne d’en-but du XV de la Rose.Fin 1995, les médecins lui avaient diagnostiqué un syndrome néphrétique (désordre rénal), qui a nécessité une greffe du rein en 2004. Il avait tenté par la suite de poursuivre sa carrière au Pays de Galles puis en France, avec Marseille-Vitrolles en 2009, avant de renoncer au jeu professionnel. Lorsqu’il apprend en 2012 qu’il doit subir une nouvelle greffe, il déclare que « tout le monde doit mourir un jour » et n’avoir aucun regret. « Je suis très chanceux. J’ai déjà vécu en une vie plus de choses que la plupart des gens en six ou sept vies. »Lire aussi :Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mortAvant la Coupe du monde en Angleterre, il avait participé à un haka géant dans les rues de Londres. Dimanche, dans l’un de ses derniers tweets, il avait rendu hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.Sois Fort Viva la France — JONAHTALILOMU (@JONAH LOMU)require(["twitter/widgets"]); Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial) La défaite (2-0) concédée par les Bleus face à l’Angleterre, mardi 17 novembre à Wembley, a relevé de l’anecdote au regard de la portée symbolique de cette rencontre plus que jamais amicale. Quatre jours après les attaques terroristes qui ont fait 129 morts à Paris et aux abords du Stade de France, lors du match France-Allemagne (2-0), le public londonien a rendu un vibrant hommage à leurs visiteurs endeuillés. « Liberté, Egalité, Fraternité », pouvait-on lire sur la façade de l’imposante enceinte, coiffée d’une arche aux couleurs de la République voisine.Lire aussi :Bombardements en Syrie et poursuite de l’enquête : les informations de la journéeDans les échoppes qui bordaient la station de métro Wembley-Park, le drapeau bleu, blanc, rouge fut de loin l’objet le plus prisé par les spectateurs anglais. Sur les fanions blancs portés par les supporteurs des Three Lions, la tour Eiffel jouxtait souvent la croix de Saint-Georges.Près de 1 400 supporteurs français avaient fait le déplacement à Londres. Nombre d’entre eux ont été alpagués par les journalistes locaux, en quête de témoignages. Avant l’échauffement des équipes, la fanfare a joué Carmen de Georges Bizet. Puis des applaudissements nourris ont accompagné l’entrée des joueurs de Didier Deschamps sur la pelouse. « United we stand » (« nous restons unis »), « Hommage aux victimes », « Thanks to the world » (« merci au monde »), « Pray for Paris » (« prions pour Paris ») pouvait-on lire sur des étendards tricolores installés par les supporteurs des Bleus, perchés dans les hauteurs de Wembley.« La Marseillaise » chantée à l’unisson par WembleyA l’initiative de leurs homologues de la Couronne, le protocole d’avant-match avait été inversé afin que La Marseille succède au God Save the Queen. Au centre du terrain, les titulaires et les remplaçants des deux équipes se sont regroupés tandis que le prince William, les sélectionneurs Didier Deschamps et Roy Hodgson, le premier ministre britannique, David Cameron, et le ministre des sports français, Patrick Kanner, déposaient des gerbes de fleurs au bord de la pelouse.Alors que l’orchestre interprétait La Marseillaise, un tifo géant aux couleurs de la France a été déployé dans les gradins de Wembley. Disposant des paroles, les 70 000 spectateurs ont chanté l’hymne à l’unisson. Un geste solennel, empreint de compassion. Comme un symbole d’unité, plus de dix ans après les attaques terroristes qui avaient frappé Londres, le 7 juillet 2005, faisant 56 morts de 700 blessés. Puis les deux équipes se sont disposées en cercle autour du rond central pour observer une minute de silence. C’est à peine si on entendit un toussotement dans l’enceinte.Une ovation pour Lassana DiarraLa mine grave, Didier Deschamps ne s’est jamais levé de son banc durant la rencontre, assistant sans broncher aux deux buts somptueux inscrits par Dele Alli et la star anglaise Wayne Rooney, qui ont évolué, à l’instar de leurs partenaires, avec un brassard noir. A l’heure de jeu, le public de Wembley a réservé une ovation au milieu des Bleus Lassana Diarra, dont la cousine a péri durant les attentats. Les spectateurs anglais ont ensuite chaudement applaudi Antoine Griezmann, dont la sœur, elle, est sortie indemne de la prise d’otages au Bataclan.Au coup de sifflet final, les Bleus se sont rassemblés au centre du terrain pour communier avec leurs supporteurs. Dans Wembley presque désert, la fanfare a joué une nouvelle fois La Marseillaise. Invaincus face aux Three Lions depuis 1997, les joueurs de l’équipe de France ont regagné les vestiaires par grappes éparses. La tête ailleurs qu’au football, ils avaient déjà sûrement oublié le résultat de cette rencontre si particulière et riche en hommages.Rémi Dupré (Londres, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Philippe Bernard (Londres, correspondant) Bien plus qu’un match de football, l’Angleterre-France qui doit débuter au stade de Wembley mardi 17 novembre à 20 heures (21 heures à Paris) représente un gigantesque geste de défi au terrorisme. Il traduit aussi une immense marque de solidarité adressée par les Britanniques aux Français. Les symboles dans ce sens ne manquent pas : la célèbre arche de Wembley est illuminée de bandes bleu-blanc-rouge et la façade centrale du stade barré d’un immense Liberté, égalité, fraternité. Les joueurs doivent porter un brassard noir en signe de deuil.Suivez le match en directPlusieurs quotidiens ont imprimé les paroles de La Marseillaise pour aider les 80 000 spectateurs qui doivent entonner l’hymne de la France, qui, en signe de respect, sera joué après le God Save the Queen. Les paroles de l’hymne français seront aussi diffusées en direction des tribunes sur des écrans géants. « J’espère entendre le stade tout entier chanter La Marseillaise ce soir, a déclaré Sylvie Bermann, ambassadrice de France. Les gestes de solidarité des Britanniques sont très visibles et sont importants pour les Français. » Dès leur arrivée à Londres, les supporteurs français qui ont fait le déplacement, tout comme les Français de Londres présents au stade, ont été frappés par la chaleur de l’accueil.Quatre jours après les attentats du 13 novembre qui ont causé la mort de 129 personnes, quatre jours après que trois kamikazes se sont suicidés aux abords du Stade de France, tuant une personne, 80 000 spectateurs sont attendus à Londres pour ce match amical sous haute tension. Le stade de Wembley a une capacité maximale de 90 000 personnes. Seule une centaine de fans ont demandé le remboursement de leur billet depuis les attentats.« Un puissant message d’amitié »La France a décidé de maintenir sa participation au match, mais la mine funèbre des Bleus arrivant au stade de Wembley mardi matin sous haute escorte policière montre à quel point il ne sera pas seulement question de football ce soir. Outre David Cameron, le premier ministre britannique, le prince William sera présent dans la tribune d’honneur. « A Wembley, les fans de football vont se rassembler pour montrer leur solidarité avec le peuple français, a déclaré M. Cameron. Ils adresseront un message clair : “Les terroristes ne vaincront jamais.” »Dans une déclaration écrite, le prince William, président d’honneur de la Fédération anglaise de football, a estimé que le maintien du match constitue « un puissant message d’amitié et de coopération avec la France face à des gens qui cherchent à diviser les sociétés ». Le message du palais de Kensington ajoute que le match de ce soir « est une occasion de rendre hommage à la bravoure et à la détermination du peuple français et de l’équipe de France, qui a été directement touchée par les attentats de vendredi ».D’exceptionnelles mesures de sécurité entourent ce match d’exception. Fait inhabituel, des policiers armés sont déployés et 5 000 soldats sont prêts à intervenir, tout comme les spécialistes de l’antiterrorisme du Special Air Service (SAS). Scotland Yard a procédé à « un réexamen complet et approfondi » du maintien de l’ordre pour tenir compte des événements de Paris, a assuré Peter Terry, chef adjoint de la police métropolitaine de Londres. Les policiers ont reçu l’ordre de tirer si une attaque-suicide se produisait. Mais aucune information ne faisait état d’une menace spécifique, a précisé Scotland Yard.Alors que les supporteurs anglais se distinguent souvent par leurs débordements nationalistes, leur comportement et leur degré de dignité seront observés avec une particulière attention. « On ne peut nier qu’il ne s’agit pas d’un match ordinaire », affirme mardi soir Roy Hodgson, l’entraîneur de l’équipe d’Angleterre dans l’Evening Standard. Et de confier son vœu le plus cher : « Que nous témoignions du respect absolu que tout Anglais convenable doit manifester dans de telles circonstances. »Philippe Bernard (Londres, correspondant)Correspondant au Royaume-UniSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.11.2015 à 15h44 • Mis à jour le29.11.2015 à 17h30 | Catherine Pacary (Propos recueillis) En marge du dernier Grand Prix qui se court dimanche 29 novembre à Abou Dhabi, le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul, a déclaré qu’il attendait la fin de la saison pour « en dire plus » sur l’avenir de l’écurie française. Le futur met du temps à se desssiner. Nous l’avons rencontré mi-octobre à Viry-Châtillon, au sud de Paris, le « Fort Knox » de la recherche et développement de la marque.« Il vous parle de tout ce que vous voulez, d’histoire, de compétition, mais pas de ce qui est en cours », avait déjà prévenu Renault, à savoir les négociations menées par Carlos Ghosn en vue du retour – ou non – de Renault comme écurie de F1 à part entière. C’est à ce propos que nous attendons d’en « savoir plus ». A cette fin, l’actuel motoriste de Red Bull, Toro Rosso et Lotus rachèterait cette dernière, en bien mauvaise posture financière. Un sujet trop brûlant pour être éludé, dans un entretien que Cyril Abiteboul ne demandera pas à relire, démarche suffisamment rare pour être soulignée. Look décontracté, jean, basket, polo col « grand-père », allure chaloupée… Le charisme du patron n’a pas attendu le nombre (38) de ses années.Pourquoi Renault s’intéresse-t-il encore à la Formule 1, discipline aux investissements colossaux – 100 millions à 400 millions d’euros par an – et aux retours commerciaux incertains ?S’il est légitime sportivement pour Renault de faire de la F1, économiquement, ce sont les gens du marketing, qui, après des analyses poussées, ont conclu que le sport automobile, et la F1 en particulier, était une très bonne façon d’atteindre nos objectifs de notoriété, de visibilité et de « good opinion », c’est-à-dire tout le bien que les gens pensent de Renault. C’est une sorte d’entonnoir : on veut que le plus de gens possible connaissent Renault, qu’ils en aient une bonne image et, in fine, que cela se traduise dans leur acte d’achat. C’est un processus très long. Il n’y a pas de formule magique, ni vraiment de moyen de démontrer les choses.D’autant que l’automobile et la F1 font souvent l’objet de critiques…Tous les indicateurs sont au vert, à condition de ne pas les regarder de Saint-Germain-des-Prés, ou même de Paris. On est un constructeur mondial, avec des ambitions en Asie, Asie du Sud-Est, Chine, Inde… En Amérique du Sud également, marché sur lequel on est déjà très présent. La Formule 1 mondiale a encore une grande, une très grande valeur. C’est pour cela qu’on est dans ce sport depuis longtemps, et que l’on y repart pour un cycle long. Lorsque Renault est devenu simple motoriste, en 2011, vous avez expliqué que c’était beaucoup mieux ainsi. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?C’est très simple : le coût de la technologie. Nous avons décidé de redevenir motoriste dans des circonstances précises. Le règlement d’alors stipulait que le moteur était « gelé ». Il n’y avait donc pas à investir dans la technologie, puisque la nôtre était mature et performante. On avait un retour marketing moyen, mais pour un coût moyen. Maintenant, avec le règlement [qui a imposé notamment l’abandon du moteur atmosphérique pour le moteur hybride, depuis 2014], on a un coût technologique très élevé. La seule façon de le rentabiliser, c’est d’avoir un retour marketing beaucoup plus important. Ce qui ne peut se faire qu’en étant une écurie complète. A partir de là, il y avait deux options : arrêter tout ou redevenir une écurie à part entière…Réglementation en F1 : l’après 20142014, la révolution hybride Fin des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d’énergie cinétique au freinage couplé à une récupération de l’énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs sont bridés côté arrivée d’essence, ce qui permet une baisse de 35 % de la consommation.2015 La reconduction Quatre fois plus chers que les moteurs atmosphériques, les moteurs hybrides ont néanmoins démontré leur supériorité. Plus personne n’envisage de retour en arrière. De plus, ils mettent en lumière le rôle de vitrine technologique de la F1, peut-être un peu oublié. Enfin, la baisse de la consommation des monoplaces (-30 % encore), même si elle n’est pas encore assez connue, est un atout pour l’image de la F1.Mexico, 10 juillet Réunis dans le cadre du Conseil mondial du sport automobile, les membres de la FIA annoncent que Bakou (Azerbaïdjan) accueillera le 17 juillet 2016 une étape du Championnat du monde de F1, et Paris une épreuve de FE le 23 avril. Deux modifications dans le règlement sont entérinées avec effet immédiat : les pilotes ne peuvent être sanctionnés au maximum que d’un départ du fond de la grille en raison d’un changement de moteur (pour éviter les excès du Grand Prix d’Autriche, où Button et Alonso ont été sanctionnés chacun de 25 places sur la grille) ; les nouveaux constructeurs disposent d’un moteur supplémentaire pour la saison, soit cinq en tout contre quatre jusqu’alors, et Honda bénéficie de ce bonus dès la saison 2015.Cette décision correspond à votre propre retour chez Renault, en septembre 2014…Je suis revenu à un moment où on savait que ce que l’on faisait en sport automobile ne fonctionnait pas. La feuille de route était d’étudier la faisabilité d’un retour de Renault comme écurie. Nous avions une répartition des rôles très saine : le marketing exprimait ses besoins et les gens du sport regardaient comment les mettre en œuvre. J’ai rarement connu une période où la répartition des rôles était aussi claire, aussi légitime. Quelle qu’ait été la décision prise, notre travail a été fait de manière transparente, non partisane, complètement exhaustive.En Formule 1, rien ne se décide sans l’aval du « banquier » et producteur Bernie Ecclestone, 85 ans. Cela ne vous déstabilise pas ?J’ai une vision beaucoup moins négative que vous du travail de Bernie Ecclestone. C’est tout de même quelqu’un qui a réussi à doubler les profits de la Formule 1 en une dizaine d’années. Alors qu’il y avait un certain nombre de facteurs de risques, avec des constructeurs automobiles qui sont partis, la technologie de plus en plus élevée, etc. Pour moi, le boulot que fait Bernie pour l’actionnaire CVC [Capital Partners] est extraordinaire. Mais son âge est plus un risque qu’une opportunité. Il faut juste savoir bosser en intelligence avec lui. Il faut relativiser. Ce n’est pas Bernie qui a décidé de la présence ou non de Renault en Formule 1. Après, il peut nous faciliter les choses, c’est certain.« Mercedes insuffle les règlements parce qu’il a un pouvoir »Autre homme fort de la F1, Jean Todt préside la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Il valide les règlements, les calendriers. Vous ne lui en voulez pas de certaines de ses décisions ?C’est très compliqué, la Formule 1. Dans le championnat aujourd’hui, vous avez des organisations de plus de mille personnes qui se battent les unes contre les autres par l’intermédiaire du règlement, qui tentent d’interpréter et de détourner les textes à leur avantage. Le règlement lui-même est de plus en plus lourd, de plus en plus contraignant. C’est comme le code du travail français. Le rôle du régulateur, je ne l’envie pas. Jean Todt a son style, mais ceux qui commentent de l’extérieur méconnaissent quelque peu le dossier. Voilà le seul commentaire que je ferai : Mercedes insuffle les règlements parce qu’il a un pouvoir.Quel est ce pouvoir ?La seule monnaie d’échange en Formule 1, c’est la performance. Aujourd’hui, Mercedes a le moteur le plus performant du plateau, celui que tout le monde souhaite avoir. Et comme la F1 est une terre de chantage absolue, pour arriver à ses fins, tous les moyens sont bons. Cela procure à Mercedes un pouvoir immense qu’ils utilisent pour maintenir leur avantage compétitif. Mais ils font un travail extraordinaire. Et cela ne peut qu’être inspirant pour nous. Pour avoir le pouvoir, il faut d’abord être performant en piste… Cela ne se passe pas dans l’autre sens.Côté pilote « performant », Romain Grosjean rejoint la nouvelle écurie américaine Haas F1. Le rêve d’une victoire 100 % française – constructeur, pilote, motoriste – s’envole ?Romain a fait toute sa carrière à Enstone [le site britannique de Renault-Lotus F1]. Il a commencé sa carrière chez Renault ; puis ça s’est mal passé. Puis il est revenu. En ce moment il est chez Lotus. Il avait envie de prendre l’air. Il prend l’air. On a tous des amis, de la famille, qui ont fait le choix, un jour, de prendre l’air.Lire aussi :F1 : Romain Grosjean chez Haas, la Scuderia bisJe peux comprendre qu’il ait envie de partir sur un projet nouveau. Le projet Haas surprendra pas mal de monde, parce qu’il est bien ficelé. En tout cas, au début. Ils vont avoir une période de grâce, avec de l’énergie, des moyens, le soutien de Ferrari. Je connais l’euphorie des premières années [vécues chez Caterham]. Les mecs arrivent, plein d’envie, de paillettes, ils ambitionnent de faire les choses différemment des autres… Malheureusement, en F1, je n’ai vu que les bonnes vieilles recettes fonctionner. Le projet Haas, il faudra le juger dans trois ans. Mais c’est un beau projet. Et je pense que Romain a quelque chose à jouer.Quant au patron d’écurie, on parle d’Eric Boullier, ex-team manager chez Lotus, de Flavio Briatore, patron de l’écurie Renault de 2003 à 2009…[Rires.] Je ne souhaite pas m’exprimer là-dessus, parce que le choix des hommes appartient à Carlos Ghosn et à Jérôme Stoll [président de Renault Sport F1]. « Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport »Cela dit, j’ai travaillé avec Flavio. C’est quelqu’un d’extraordinaire, complètement animal et instinctif. Il connaît parfaitement le business et a réussi de belles choses avec Renault [victoires du championnat en 2005 et 2006, avec Fernando Alonso au volant]. Au-delà, je pense que Flavio Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport. Le sport actuellement est géré par les Anglo-saxons comme « le sport tel qu’il devrait être, tel qu’il a toujours été, tel qu’il doit être et tel qu’il doit rester ». Et, effectivement, ils n’ont pas nécessairement une sensibilité du spectacle suffisante. Peut-être que le côté latin flamboyant de Flavio pourrait faire du bien.Alors que la saison se termine à Abou Dhabi, quel est le bilan du motoriste Renault ?On sait qu’on n’a pas fait un bon boulot, surtout en piste. On a envie de démontrer qu’on est capable de faire mieux. On en a la certitude. Pour cela il faut adopter la bonne stratégie. On n’a pas réussi à faire évoluer notre association avec Red Bull comme il fallait – je dis bien non pas comme on voulait, mais comme il fallait.Il y a un an, on avait proposé un partenariat très différent à Red Bull, qui n’en a pas voulu. Il fallait convaincre Christian Horner [patron de Red Bull] : une écurie de pointe aujourd’hui ne peut plus être indépendante. C’est usant et fatigant de sentir qu’on n’a pas la bonne stratégie, celle qui est appropriée aux types de règlements actuels…Quel est votre meilleur souvenir de conduite ?En Corse, au volant d’une Lotus Exige S. Ce n’est pas une Renault… En Renault, c’est avec une Mégane 2l. J’ai fait le tout premier essai en monoplace au Castellet. En Formule 1, on ne se fait pas vraiment plaisir, parce qu’on est submergé par la puissance, on n’y voit rien, ça tremble. Mais avec des 2 litres, c’est une extraordinaire école de pilotage.Cyril Abiteboul en dates14 octobre 1977 Naissance à Paris.2001 Ingénieur, diplômé de l’Institut National Polytechnique de Grenoble.2001 Entre chez Renault, occupe divers postes, en France et à Ernstone, au Royaume-Uni.2007 Directeur du développement de l’écurie Renault F1.2010 Directeur exécutif.2011 Directeur général adjoint, à Viry-Châtillon, il supervise les activités commerciales, de communication, et les liens avec les écuries partenaires. Essentiel lorsque le constructeur se recentre sur une activité de motoriste.2012 Team principal de Caterham F1 pour la saison.Septembre 2014 Cyril Abiteboul est nommé directeur général de Renault Sport F1. Il remplace Jean-Michel Jalinier, débarqué pour n’avoir pas su correctement prendre le virage technologique des V6 turbo hybrides. Red Bull demandait que des têtes tombent...Catherine Pacary (Propos recueillis)Journaliste au Monde Catherine Pacary TennisCent onze ans que la Belgique attendait une deuxième chance d’accéder à la finale, face à la Grande-Bretagne, et de voir ses tennismen soulever le saladier d’argent ! A égalité après la première journée (1-1), la fratrie Murray (Andy et Jamie) a donné l’avantage à son clan en battant la paire belge Steve Darcis-David Goffin (6-4, 4-6, 6-3, 6-2), samedi 28 novembre. Rien n’est joué, même si les Britanniques viennent de poser une sérieuse option, avant le premier simple décisif entre Andy Murray et David Goffin, dimanche, à Gand, sur un terrain maintenu sous haute sécurité, puisque situé à 50 kilomètres de Molenbeek.Lire aussi :Après 6 jours en état d’alerte, la Belgique accueille la finale de la Coupe Davis RugbyLe match aurait dû avoir lieu au Stade de France. Après les attentats, la rencontre a été relocalisée au Stade Yves-du-Manoir de Colombes. C’est là, à la mi-temps, qu’a été présentée au public euphorique la nouvelle star du club des Hauts-de-Seine, le plus grand joueur de rugby au monde : le double champion du monde néo-zélandais Dan Carter, tout juste débarqué en France, la veille, avec famille et bagages. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la victoire du Racing 92 sur Toulouse (28-13) leur permet de remonter au 2e rang et de passer devant leurs adversaires du jour.Lire aussi :Rugby: la France, terre d’accueil des stars du mondialQuatre autres rencontres se jouaient samedi dans le cadre de cette 9e journée du Top 14 : Agen-Castres (18-23), Oyonnax-Brive (9-34), Bordeaux-Bègles - Pau (46-10) et Clermont-Toulon (9-35). Dernier match de la 9e journée aller du Top 14, Grenoble reçoit le Stade Français, dimanche à 16 h 15. FootballPas de déménagement de dernière minute pour les joueurs du PSG, qui recevaient les derniers du championnat, Troyes pour la 15e journée de Ligue 1. Les spectateurs en revanche ont dû s’armer de patience et se munir de leurs papiers d’identité pour pénétrer, après près de deux heures d’attente, dans les tribunes du Parc des Princes, ultra-sécurisées et privées de supporters troyens. Sans forcer, les Parisiens l’ont emporté (4-1), décrochant au passage le titre de champion d’automne bien avant la trêve.Lire aussi :Ligue 1 : le PSG, champion d’automne, déjàTrois matchs restent à jouer dans cette 15e journée aller de Ligue 1, dimanche : Saint-Etienne - Guingamp (14 heures), Bordeaux-Caen (17 heures) et Marseille-Monaco (21 heures). Formule 1Après des séances d’essais dominées, samedi, par la Mercedes de Nico Rosberg, celui-ci décroche sa sixième pôle position d’affilée. Il s’élance, dimanche (à 14 heures, heure de Paris), au côté de son coéquipier Lewis Hamilton, déjà assuré du titre de champion du monde des pilotes, alors que Mercedes caracole chez les constructeurs. Un parfum de bilan plane sur les déclarations de Romain Grosjean qui a vécu « une journée difficile » au sein de l’écurie Lotus, fortement pénalisée par ses difficultés financières – le pilote français a déjà annoncé son passage chez Haas pour la saison 2016. Côté Ferrari, Sebastian Vettel, qui peut s’enorgueillir d’être le seul à avoir mis en difficulté les Mercedes, rêve d’une victoire à Abou Dhabi. Mais Lewis Hamilton n’a pas l’intention de « gérer ». S’il est le plus rapide dimanche sur le circuit de Yas Marina, il décrochera sa 44e victoire, trois jours avant la grande fête nationale du 2 décembre en l’honneur du 44e anniversaire des Emirats. Un signe ?Catherine PacaryJournaliste au Monde 29.11.2015 à 00h08 L’on pensait les joueurs de Toulon défaits, déprimés, voire démoralisés une semaine après leur déroute en Coupe d’Europe face aux Wasps (32-6). Les Toulonnais ont au contraire su réagir pour remporter la première victoire de leur histoire à Clermont (35-9), samedi 28 novembre, lors de la 9e journée de Top 14. Le RCT s’offre même le point de bonus offensif qui lui permet de réintégrer les six premières places, qualificatives pour la phase finale.Lire aussi :Rugby : une gifle pour Toulon, une victoire en trompe-l’œil pour ClermontBattue pour la première fois de la saison à domicile, l’ASM Clermont-Auvergne reste toutefois leader du championnat. Avant même l’entrée des joueurs sur le terrain, rien n’allait pour Clermont. Son deuxième ligne Jamie Cudmore et son ouvreur Brock James ont dû finalement déclarer forfait. Et comme Camille Lopez était aussi indisponible, c’est avec Ludovic Radosavljevic, habituel demi de mêlée remplaçant, qu’elle a entamé la rencontre.La suite a été à l’avenant, Clermont cédant dès la fin du premier quart d’heure sur une longue action conclue par un essai de Delon Armitage (15e). Le deuxième est arrivé 20 minutes plus tard à la suite d’un coup de pied à suivre repris par James O'Connor, qui fixait son défenseur avant de donner à Eric Escande, qui n’avait plus qu’à aplatir. Bilan au score : 15 à 6 pour Toulon et stupéfaction au stade Michelin où les Jaunards rentraient au vestiaire sous les sifflets de leurs supporters. Solides en défense et réalistes en attaque, les Toulonnais ont poursuivi en seconde mi-temps, au cours de laquelle ils ont inscrit deux nouveaux essais : un de pénalité, alors que Clermont était réduit à quatorze après le carton jaune infligé à Julien Bardy (59e), et un dernier cette fois en infériorité numérique (carton jaune pour Stevens, 71e) sur un contre de Drew Michell. C’en était trop. Et le match s’est achevé dans la confusion pour la première au stade Marcel-Michelin de Scott Spedding, arrivé cet été.Brouillon en attaque, indiscipliné en défense et dominé sur les points de rencontre, Clermont a une semaine pour se ressaisir avant de se rendre, dimanche 6 décembre, à Brive pour le derby. Ce que Toulon a réussi, Clermont se doit de le tenter. 28.11.2015 à 19h43 • Mis à jour le29.11.2015 à 00h11 Andy et Jamie Murray ont marqué le point du double pour la Grande-Bretagne qui mène la finale de la Coupe Davis 2-1, après la défaite des Belges Steve Darcis et David Goffin (6-4, 4-6, 6-3, 6-2, en 2 h 49), samedi 28 novembre. Sur la terre battue du Flanders Expo de Gand, à quelque 50 kilomètres de Molenbeek, les deux frères britanniques prennent donc une sérieuse option sur le fameux Saladier d’argent.Les Britanniques ont profité de l’inexpérience de la paire belge, à ce niveau, pour rapidement prendre le dessus. Revenus à une manche partout, les Belges se permettaient néanmoins de breaker les premiers dans le troisième set pour donner espoir à toute la Flanders Expo de Gand. Mais le bras bandé de Darcis se montrait de plus en plus fragile au service et le malheureux Belge se faisait breaker sur ses quatre dernières mises en jeu.Après John McEnroe et Mats WilanderLe numéro deux mondial, Andy Murray a donc le destin de son pays entre ses mains au moment d’affronter David Goffin (numéro 16 à l’ATP), dimanche à 13 heures. S’il l’emporte, Murray deviendra le troisième joueur de l’histoire à remporter tous ses matchs de Coupe Davis la même saison, après l’Américain John McEnroe et le Suédois Mats Wilander.Murray et Goffin ont chacun remporté leur simple vendredi 27 novembre. Mais Murray est apparu plus serein, s’imposant facilement en 3 sets (face à Ruben Bemelmans, numéro 108) alors que Goffin a eu besoin de 5 sets face au jeune Kyle Edmund (numéro 100). « Demain [dimanche], il faudra que David se dépasse, qu’il déroule son jeu de spécialiste de la terre battue face à Andy. Il faudra qu’il provoque son destin », a déclaré, lucide, le capitaine belge Johan Van Herck.En cas d’échec d’Andy Murray, le sort de la finale se jouera probablement entre Kyle Edmund et Steve Darcis (numéro 84), pressentis pour disputer l’éventuel duel décisif, dimanche après-midi. « Bien jouer les points importants »Rappelons l’enjeu. La Belgique qui n’a jamais remporté la Coupe Davis, a disputé sa dernière et seule finale il y a 111 ans. De quoi expliquer l’engouement des 13 000 spectateurs venus à Gand, malgré les importants moyens de sécurité déployés en raison de la menace terroriste jugée toujours « sérieuse » par le gouvernement. « Nos supporteurs ont été fantastiques. Tous ces fans se sont déplacés malgré la situation en Belgique [3 000 à 4 000]. Je veux les remercier », s’est félicité Andy Murray.Sur le plan sportif, Jamie, le frère aîné des Murray (29 ans), a justifié la victoire britannique par « la capacité à bien jouer les points importants ». « Les Belges ont joué un bon match mais dans les moments décisifs nous avons été bien meilleurs », a-t-il estimé. Il reste aux Britanniques à achever le travail, dimanche, s’ils veulent décrocher leur dixième titre, le premier depuis 1936. 14.11.2015 à 05h45 • Mis à jour le16.11.2015 à 06h43 | Rémi Dupré (avec Laurent Borredon) Les attaques terroristes commises vendredi 13 novembre dans la région parisienne, particulièrement les trois explosions kamikazes à proximité du Stade de France, lors du match des Bleus contre l’Allemagne (2-0 pour la France), mettent en question le dispositif sécuritaire qui sera déployé lors du championnat d’Europe des nations, organisé dans l’Hexagone l’été prochain. A sept mois de l’Euro 2016, dont le match inaugural (le 10 juin) et la finale (le 10 juillet) auront lieu dans l’enceinte de Saint-Denis, le journal L’Equipe a révélé qu’un drame de grande ampleur a été évité au cours de cette rencontre amicale.Sans billet, deux kamikazes ont été refoulés par les stadiers alors que le match avait déjà commencé. Dotés d’une ceinture explosive, ils se sont ainsi fait respectivement sauter près des portes D et J du stade. Un troisième terroriste a, lui, activé son dispositif à la mi-temps, près du McDonald’s de La Plaine Saint-Denis. Bilan : quatre morts, dont les trois kamikazes, 15 blessés graves et 31 blessés légers. « L’Euro 2016 aura bien lieu dans notre pays », a néanmoins déclaré sur France 2, dimanche 15 novembre, le secrétaire d’état chargé des Sports, Thierry Braillard, tout en confirmant que les terroristes « ont voulu pénétrer dans le Stade de France mais n’ont pas pu ».« Niveau de sécurité maximal »Durant l’Euro, 51 matchs auront lieu dans dix stades français (Paris, Saint-Denis, Lille, Lens, Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse, Marseille, Nice). Entre sept et huit millions de visiteurs sont attendus en France durant le tournoi. Un million de billets ont d’ores et déjà été commercialisés auprès du grand public. En outre, plus de 800 000 entrées seront mises à la disposition, jusqu’à fin décembre, des supporteurs des vingt-quatre sélections qualifiées.« Ma principale préoccupation aujourd’hui, c’est d’offrir le niveau de sécurité maximal. Si cela doit passer par des mesures moins “friendly” [moins conviviales], tant pis. Ce qui m’importe c’est que les gens rentrent chez eux sains et saufs, a glissé à l’AFP l’ex-préfet Jacques Lambert, président d’Euro 2016 SAS, société chargée de l’organisation du tournoi. Ne comptez pas sur moi pour parler du contenu des mesures et des moyens engagés. »« Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro, assurait M. Lambert au Monde, après les attentats de janvier. Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons. »« Supporteurs à risques »En septembre, un protocole sur la sécurité de l’Euro 2016 a été signé entre l’Etat et la Fédération française de football. Selon le ministère de l’intérieur, « il organise les compétences respectives en matière de sécurité et de sécurisation de l’événement : les stades, camps de base, hôtels des équipes et de l’UEFA relèvent de la compétence de l’organisateur ; la sécurité aux abords de ces lieux relève de celle de l’Etat »La sécurité des « fans zones », où le public pourra suivre les rencontres sur des écrans géants dans les dix villes hôtes, devrait être assurée par des membres d’agences de sécurité privées, recrutés par les municipalités concernées. Les collectivités locales seront responsables de la sécurité dans ces espaces d’une capacité d’accueil comprise entre 20 000 et 100 000 spectateurs. D’après une instruction du ministère de l’intérieur, datée du 19 octobre et que Le Monde s’est procurée, « un rétablissement du contrôle aux frontières pourrait être sollicité auprès de la Commission européenne afin de permettre les contrôles de supporteurs à risque. »Par ailleurs, les camps de base des 24 équipes qualifiées pour le tournoi « devront faire l’objet d’une prise en compte anticipée du dispositif opérationnel de sécurité. » Lundi 16 novembre, la douzième réunion du groupe de travail national sur la sécurité entre l’Etat et Euro 2016 SAS devait avoir lieu au ministère des sports.Rémi Dupré (avec Laurent Borredon)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez La décision était attendue. Le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a voté, vendredi 13 novembre, par 22 voix contre une, la suspension provisoire de la fédération russe de toute compétition, sans durée déterminée. L’horizon olympique des athlètes russes s’inscrit désormais en pointillés, à moins de neuf mois des prochains Jeux de Rio, en août. La Russie n’organisera pas les championnats du monde d’athlétisme juniors, qui devaient avoir lieu à Kazan en juillet, ni la Coupe du monde de marche, prévue à Cheboksary.L’IAAF n’avait pas vraiment d’autre choix que de sanctionner la fédération russe, au vu du contexte de crise actuel. Lundi 9 novembre, la commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait rendu public un rapport accablant pour l’athlétisme russe.Dopage généralisé, athlètes rackettés par des entraîneurs et des dirigeants afin de dissimuler des contrôles positifs, destruction d’échantillons au laboratoire de Moscou, le sombre tableau peint au fil des 330 pages du document soulignait « une culture profondément enracinée de la tricherie ». Les auteurs de la commission d’enquête recommandaient, en conclusion, de suspendre la Fédération russe d’athlétisme (ARAF).Lire aussi :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortL’IAAF avait donné jusqu’à la fin de la semaine à l’ARAF pour répondre à ces graves accusations. Dans la soirée du 12 novembre, Vladim Zelitchenok, le président de la fédération russe, avait envoyé le rapport demandé lundi par l’IAAF. M. Zelitchenok a précisé, au passage, que « toutes ces irrégularités ont été commises sous la précédente direction ».Poutine dément toute responsabilité de l’Etat russeSi le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov – mis en cause dans le rapport de l’AMA, il a estimé que la commission d’enquête se résumait à « trois imbéciles qui n’ont aucune idée de la façon dont le laboratoire antidopage fonctionne » –, a démissionné, mardi 10 novembre, les Russes avaient répété ces derniers jours leur souhait qu’il n’y ait pas de sanction collective.Lire aussi :Dopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserMercredi 11 novembre, le président Vladimir Poutine, qui intervenait pour la première fois publiquement sur le sujet, avait tenu à démentir toute responsabilité de l’Etat dans le scandale de dopage qui touche son pays. « En même temps, si nous arrivons à la conclusion que quelqu’un doit être responsable [du dopage], la responsabilité doit être personnifiée. C’est une règle générale. La responsabilité doit toujours être personnelle », avait-il notamment déclaré. Il n’a visiblement pas été entendu.Avant le vote de vendredi, le ministre des sports, Vitali Moutko, avait indiqué que la Russie ne prévoyait « pas le moindre boycott, nulle part », en cas de suspension des athlètes russes, et que son pays accepterait « n’importe quelle mesure ».D’autres fédérations concernées ?Au-delà de cette décision à l’égard de la Russie, l’IAAF est très loin d’en avoir fini avec les scandales liés au dopage. L’instance pourrait bientôt avoir à sanctionner d’autres fédérations nationales touchées par des problèmes de dopage généralisé. « Il semble plutôt clair (…) que le Kenya a un vrai problème. Et cela a pris beaucoup de temps pour reconnaître qu’il y en avait un », a expliqué le président de la commission indépendante, le Canadien Dick Pound, lors de sa conférence de presse lundi.Un autre rapport est par ailleurs attendu d’ici la fin de l’année. La commission indépendante de l’AMA s’est saisie, début août, des révélations de la chaîne allemande ARD et de l’hebdomadaire britannique Sunday Times qui faisaient état d’une liste de plus de 12 000 tests sanguins effectués sur plus de 5 000 athlètes, entre 2001 et 2012, et parmi lesquels 800 sportifs avec des « valeurs suspectes ou hautement suspectes ». L’IAAF avait dénoncé des informations « sensationnalistes et trompeuses ».Mais c’est bien la Russie qui pourrait être l’épine la plus douloureuse pour la fédération internationale. Deux de ses anciens dirigeants, l’ex-président Lamine Diack et l’ancien responsable de l’antidopage, Gabriel Dollé, ont été mis en examen par le juge Renaud Van Ryumbeke, début novembre, pour corruption, tout comme Habib Cissé, conseiller juridique de M. Diack. Ils sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de l’ARAF pour cacher des cas de dopage. Une dossier sur lequel la commission de l’AMA n’a pas souhaité communiquer pour l’instant, afin de ne pas perturber l’avancement de l’information judiciaire ouverte le 1er octobre par le parquet national financier.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Dans un contexte extra-sportif crispant, les Bleus ont empoché une cinquième victoire consécutive, vendredi 13 novembre, en battant (2-0) les champions du monde allemands, en match préparatoire à l’Euro 2016. A sept mois du tournoi continental, organisé dans l’Hexagone, l’équipe de France signe ainsi un succès de prestige malgré la mise à l’écart de Karim Benzema et de Mathieu Valbuena après l’affaire dite du « chantage à la sextape ». Classée au 24e rang de la Fédération internationale de football, la sélection de Didier Deschamps s’offre le scalp de la Nationalmannschaft (2e) et prend sa revanche, seize mois après son élimination (1-0) par les hommes de Joachim Löw en quart de finale du Mondial 2014.C’est sans doute avec ce souvenir amer en tête qu’Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont pénétré sur la pelouse du Stade de France, sous une nuée de drapeaux tricolores. En piètre état, glissante et cabossée, la pelouse de l’enceinte de Saint-Denis n’a pas permis aux deux formations de déployer réellement leur jeu. Le public dionysien s’est réjoui en voyant le revenant Lassana Diarra, solide sentinelle dans l’entrejeu, s’interposer avec autorité devant l’Allemand Sami Khedira (4e minute).Quelques instants plus tard, Paul Pogba élimine, avec ses jambes interminables, Mats Hummels et Bastian Schweinsteinger et amuse la galerie. Sur cette aire de jeu indigne, les cafouillages, les approximations et autres rebonds capricieux se multiplient. Et les supporteurs des Bleus se murent dans un silence pesant, troublé par plusieurs explosions suspectes à l’extérieur de l’écrin. Le public ne se doute de rien mais le bruit se répand parmi les journalistes : il y a des blessés.Le débordement d’Anthony MartialA la 34e minute, Thomas Müller a l’occasion d’ouvrir la marque pour la Nationalmannschaft. Seul face au portier français Hugo Lloris, le maître à jouer des champions du monde expédie sa frappe dans les gradins. A la réception d’un débordement de Julian Draxler, l’avant-centre allemand Mario Gomez décoche une salve dans le petit filet. A la 40e minute, Antoine Griezmann pénètre dans la surface adverse. Mais sa frappe écrasée est bien captée par Manuel Neuer.Alors que Mario Gomez vendange une occasion nette, les Tricolores lancent une contre-attaque. Sur son côté gauche, le jeune Anthony Martial (19 ans) déborde à toute allure. L’ailier de Manchester United élimine deux défenseurs et adresse un centre parfait à Olivier Giroud. Au point de penalty, l’attaquant d’Arsenal ajuste Manuel Neuer et ouvre le score (46e) pour l’équipe de France sous les vivats du public. Les hommes de Didier Deschamps retournent au vestiaire avec un avantage précieux.De retour sur la pelouse, les Bleus inscrivent un second but grâce à Antoine Griezmann. Mais sa réalisation est annulée pour une position de hors-jeu. Sur le flanc droit, Matthias Ginger se retrouve en bonne position mais sa tentative s’écrase dans le petit filet de la cage tenue par Hugo Lloris. A l’heure de jeu, Paul Pogba tente sa chance d’une trentaine de mètres. Sa lourde frappe est détournée en corner par Manuel Neuer.Le but de la délivrance signé GignacDidier Deschamps décide ensuite de lancer dans l’arène André-Pierre Gignac et le néophyte Kingsley Coman, le jeune attaquant du Bayern Munich. A la 76e minute, la frappe de Thomas Müller s’écrase sur le poteau du portier des Bleus, plongeant le Stade de France dans l’angoisse. Dix minutes plus tard, André-Pierre Gignac délivre les Tricolores en doublant la mise. Sur un centre de Blaise Matuidi, l’attaquant des Tigres Uanl de Monterrey (Mexique) décoche un coup de tête puissant qui se loge dans la lucarne de Manuel Neuer. La Marseillaise résonne dans l’enceinte de Saint-Denis.C’est encore Gignac qui fait frissonner le Stade de France en obligeant le portier allemand à se coucher sur une belle frappe enveloppée (88e). Les Bleus se contentent ensuite de faire tourner le ballon sous les « olé » du public. Au coup de sifflet final, Didier Deschamps, emmitouflé dans sa doudoune, peut savourer ce succès. Mardi 17 novembre, les Tricolores tenteront de prolonger leur dynamique contre l’Angleterre, dans le temple londonien de Wembley.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Patricia Jolly Un vent mou à l’approche de la ligne d’arrivée a fourni à Frédéric Denis le prétexte rêvé pour savourer un peu plus longtemps le caractère exceptionnel du moment. Vendredi 13 novembre, à 10 h 12 min 30 s (heure de Paris), le skipper de Nautipark s’est imposé dans la deuxième étape de la Mini-transat 2015 reliant Lanzarote (Canaries) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il s’est adjugé du même coup la première place au classement final de la 20e édition de cette course biennale en solitaire, sans assistance et sans communication avec la terre, réservée aux prototypes et aux bateaux de série de 6,50 m.« Finir à vitesse lente sous foc et grand-voile plutôt que sous spi, c’était en quelque sorte mon sas de décompression, a expliqué à l’arrivée le navigateur de 31 ans, après avoir couvert sur l’eau depuis Lanzarote la distance de 3 230,79 milles en douze jours, dix-neuf heures, deux minutes et trente secondes.Lire aussi :Sur un prototype à « nez rond », Davy Beaudart démarre en tête la 2e étape de la Mini-TransatLe départ de la première étape avait été donné le 19 septembre à Douarnenez (Finistère) à une flotte de 26 prototypes et 46 voiliers de série. Frédéric Denis l’avait bouclée en troisième position derrière Davy Beaudart sur Flexirub – vainqueur avec neuf heures d’avance, puis contraint à l’abandon par une avarie dès les premiers milles de la deuxième étape –, et à moins de six minutes d’Axel Tréhin, deuxième sur Aleph-Racing, qui se trouvait vendredi matin en cinquième position à 83 milles de l’arrivée.« Des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h » Ingénieur en électronique de formation, Frédéric Denis, un grand blond à lunettes, est entré comme stagiaire au sein de l’équipe technique du navigateur Thomas Coville, récent deuxième de la Transat Jacques-Vabre avec Jean-Luc Nélias sur Sodebo Ultim’. Il y est resté quatre ans. « Je m’en suis extrait fin 2013 avec la bénédiction de Thomas pour mener mon projet Mini, expliquait-il très respectueusement au départ de Douarnenez. Il me fait profiter de son expérience et il est même venu faire une course de début de saison avec moi [soldée par une deuxième place] ». « En réalité, j’ai viré Frédéric parce qu’il avait le potentiel de réussir une Mini, plaisantait mi-octobre Thomas Coville, qui s’était classé deuxième de cette épreuve en 1997. J’ai reproduit ce que Laurent Bourgnon [le navigateur Suisse double vainqueur de la Route du Rhum et révélé par sa deuxième place dans la Mini-transat 1987] a fait avec moi par le passé. »Régatier acharné depuis l’adolescence, Frédéric Denis a toujours été fasciné par les Minis : les plus petits modèles de voiliers taillés pour la course au large. « Leur côté coque de noix s’aventurant sur l’Atlantique m’intéresse, explique-t-il. Ce sont des bateaux aériens et performants qui procurent des sensations comparables à celles qu’on vit sur un kart à 50 km/h. »Il a racheté Nautipark à Gwénolé Gahinet après que ce dernier, engagé sur la Mini-transat 2013, avait dû abandonner au large du Portugal alors que le voilier menaçait de perdre sa quille. Avec un gros chantier et une mise à l’eau mi-2014, Denis a signé cette saison une victoire et quatre deuxièmes places en cinq courses, ce qui le faisait figurer parmi les favoris de cette 20e édition.« Je ne réalise pas encore que j’ai gagné, a-t-il soufflé à Pointe-à-Pitre, les yeux ronds comme des soucoupes. C’est un peu irréel, c’est quelque chose qui s’arrête comme ça tout d’un coup. Tu es là, tu es en mer en approche de la ligne d’arrivée et tout d’un coup, tu es entouré de bateaux qui te bombardent de flashs, de lumières qui t’aveuglent. Toi, tu voudrais voir les gens qui sont là et tu ne vois rien. »Lire aussi :Voile : sur la Mini-Transat, Ian Lipinski prend sa revanche sur l’adversitéProchains objectifs : la Route du Rhum ou le Vendée GlobeIl a avoué avoir « beaucoup » appris au cours de cette épreuve. « Je pense que je n’étais jamais allé aussi loin, a-t-il confié. (…) J’ai eu des moments euphoriques et des moments dépressifs. Si tu as des bases, c’est le meilleur moyen de devenir bipolaire. » Il a dit s’être découvert « un côté animal » à force de vivre « à l’intérieur de deux mètres carrés qui n’arrêtent pas de te secouer dans tous les sens (…) C’était quand même vraiment bourrin (..) En fait, j’ai cassé pas mal de petites choses, mais rien qui ne m’a fortement pénalisé ».Denis ne se cache pas de rêver désormais à la Route du Rhum ou au Vendée Globe, mais dans un petit moment. « J’ai envie de projets au large dans lesquels il y ait une bonne dose de technique à gérer. C’est mon côté ingénieur qui ressort. Il faut juste que j’atterrisse…. » En bon camarade, il se soucie pour l’heure d’organiser un accueil digne de ce nom aux « copai s » : ses adversaires.Au classement prototypes, l’Italien Michele Zambelli (Illumia) et le Britannique Luke Berry (Association-Rêves), qui se disputent âprement la deuxième place de l’étape, et la deuxième du classement général pour Berry, sont attendus vendredi 13 novembre en fin d’après-midi, heure locale, à la Guadeloupe. L’arrivée des premiers bateaux de série emmenés pas Julien Pulvé (Novintiss), Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) et Tanguy Le Turquais (Terréal) devrait avoir lieu dans la journée de dimanche.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Alors que d’aucuns faisaient mine de se demander quel était l’intérêt de suivre le Grand Prix du Brésil du 15 novembre, avant-dernière manche du championnat de Formule 1, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) pimentait les essais, vendredi 13 novembre, en laissant fuiter qu’elle venait de lancer un appel d’offres auprès des motoristes pour la fabrication d’un moteur de F1 « low cost ».Dans le texte officiel de cet « appel à expressions d’intérêt » pour un « moteur alternatif », lancé le 6 novembre, la FIA explique qu’elle souhaite « identifier pour les saisons 2017, 2018 et 2019 » du championnat du monde de F1 « un fournisseur exclusif » de ce moteur qu’elle souhaite moins cher que ceux fournis par Mercedes, Ferrari, Renault et Honda – soit des V6 turbo hybrides 1,6 l. Les motoristes intéressés ont jusqu’au 23 novembre pour fournir le détail de leur proposition à Fabrice Lom, ex-ingénieur de Renault Sport F1 devenu responsable technique à la FIA. Un délai très court, d’autant que la lettre de candidature doit préciser les futures capacités techniques et humaines du motoriste candidat.Réduire les coûts des « petites » écuriesPar cette initiative, la FIA souhaite avant tout pérenniser la participation des écuries indépendantes, alors que nombre d’entre elles connaissent des problèmes financiers. Lotus, par exemple, s’est vu refuser une fois de plus l’accès à ses stands par des huissiers, mercredi 11 novembre… Pour réduire les coûts de fonctionnement de ces « petites » écuries, qui doivent débourser en moyenne 20 millions d’euros par an pour propulser leurs deux monoplaces, ce moteur « alternatif » devra avoir un coût inférieur à 12 millions d’euros par an – même si ce vœu pieu de la FIA ne figure pas noir sur blanc dans l’appel d’offres. Dans cette gamme, on peut imaginer un V8 turbo 2,2 l équipé d’un système de récupération d’énergie de type KERS, comme ceux utilisés en Indycar.A charge ensuite pour l’instance internationale de créer un système d’équivalence entre les performances des moteurs « alternatifs » du futur motoriste exclusif, et ceux des quatre grands constructeurs. D’après la presse britannique du 13 novembre, l’Anglais Cosworth, qui a fourni la plupart des moteurs de F1 pendant les années 1970, et l’Autrichien Mario Ilien, proche de Renault et de Red Bull, seraient sur les rangs. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’écurie au nom de la boisson énergisante n’a toujours pas de moteur pour 2016, même s’il a été dit que Renault pourrait être ce fournisseur, mais sans apparaître nommément. Moteur Renault amélioré pour RicciardoRenault, justement, a profité des essais libres de vendredi pour tester la version améliorée de son moteur à bord de la Red Bull pilotée par Daniel Ricciardo. Le pilote australien a fini quatrième derrière la Ferrari de Sebastian Vettel. Auteur du meilleur temps de la première séance, le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) devançait son coéquipier Nico Rosberg d’une demi-seconde. Assuré d’un troisième titre mondial, comme le héros local Ayrton Senna, Hamilton a pris les commandes de cette séance, au bout d’une heure, en bouclant un tour en 1 min 13 s 543, soit une demi-seconde de mieux que Rosberg, vainqueur au Mexique il y a deux semaines.Si les performances de Ricciardo suivent, ce nouveau moteur Renault équipera en course la monoplace de Daniil Kvyat. Le Russe sera alors pénalisé de dix places sur la grille de départ, comme Daniel Ricciardo, qui lui utilisera son cinquième bloc-moteur de la saison, un de plus que le quota prévu par le règlement.A domicile, les deux Felipe brésiliens, Nasr et Massa, n’ont pas déchaîné les passions. Le cadet et pilote Sauber, âgé de 23 ans, a réalisé le 14e temps, devant l’aîné et pilote Williams, âgé de 34 ans, qui a déjà gagné deux fois à Interlagos. Comme Senna, l’idole brésilienne. L’aura du pilote mort lors du Grand Prix d’Italie de 1994 ne se ternit pas. De Mexico à InterlagosLewis Hamilton n’a jamais caché son admiration pour celui dont il vient d’égaler le record de 41 Grand Prix victorieux. En hommage, le Britannique a enfilé un casque aux couleurs du Brésilien. Une attention qui touche le public, inquiet. Les organisateurs craignent en effet que l’intérêt pour le Grand Prix d’Interlagos soit diminué par l’absence d’enjeu sportif. Lewis Hamilton est en effet assuré de son troisième titre mondial depuis le Grand Prix d’Austin du 25 octobre, au volant de sa Mercedes, par ailleurs champion constructeur.Cette absence de suspens n’a pourtant pas empêché le Grand Prix de Mexico de connaître, le 1er novembre, la plus grande ferveur populaire de la saison, grâce à un public rendu euphorique par le retour de la Formule 1 après vingt-trois ans d’absence. « Tout le monde était vraiment heureux (…) de courir dans cette ambiance, a commenté Felipe Massa, jeudi 12 novembre. Voilà ce dont la Formule 1 a besoin. » Avant d’ajouter : « Je suis sûr que nous allons voir beaucoup de soutien ici, au Brésil, à notre façon. »Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiCatherine PacaryJournaliste au Monde 13.11.2015 à 18h08 | Yann Bouchez et Clément Guillou Rarement appel à la révolution est passé autant inaperçu. Le 17 octobre, le Comité international olympique (CIO) a suggéré un changement radical dans l’organisation de la lutte antidopage, en priant l’Agence mondiale antidopage (AMA) « d’envisager de prendre la responsabilité des contrôles antidopage, étant le seul organisme international compétent en la matière ».La proposition a stupéfait le monde du sport, car la feuille de route du président du CIO, Thomas Bach (« l’agenda olympique 2020 »), ne laissait pas présager un tel bouleversement. Faut-il voir un lien avec l’imminence, à l’époque, du rapport de la commission d’enquête sur le dopage dans l’athlétisme russe et l’ouverture d’une enquête pour corruption passive visant des dirigeants de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ? Pas selon Tony Estanguet, membre du CIO, pour qui la réflexion est engagée depuis longtemps. Contacté par Le Monde, le triple champion olympique de canoë précise tout de même : « Il s’agit d’un idéal qui a été mis sur la table pour voir s’il pouvait constituer un moyen efficace et réaliste de renforcer l’efficacité de la lutte antidopage. Les dernières révélations apportent encore plus de poids à la pertinence de cette démarche. »Lire aussi :Scandale de dopage : Poutine balaie toute responsabilité de l’Etat russeLe travail de lobbying a commencé chez les fédérations internationales hostiles au projet. La FIFA, visiblement soucieuse de garder la main sur les contrôles de sa Coupe du monde, a immédiatement fait part de son inquiétude dans un e-mail envoyé à l’Association des fédérations internationales olympiques des sports d’été (ASOIF) : « Si l’AMA et le CIO nomment une “instance indépendante”, alors demandez-vous qui paiera », dit notamment la fédération, connue pour l’épaisseur de son bas de laine, dans ce courrier que Le Monde s’est procuré. Un représentant de la FIFA poursuit :« Nous sommes en faveur d’une collaboration, mais nous travaillons dur depuis des années et il y a un réseau de docteurs qui ont été formés et qui pratiquent des contrôles dans le monde entier. Si un groupe de travail devait être créé [pour étudier cette proposition du CIO], l’ASOIF doit insister pour être représentée – je ferai également parvenir une lettre officielle de la FIFA au président de l’AMA. »« La FIFA n’a pris aucune position par rapport à la résolution du CIO, dit-on à Zurich. Mais il va falloir discuter du coût de cette proposition. » « Les fédérations internationales mieux placées que quiconque »Les fédérations internationales sont divisées en trois camps. Certaines voient dans la proposition du CIO l’occasion de se débarrasser d’un objet de soucis juridiques et financiers. D’autres, celles qui ne font rien contre le dopage, voient d’un mauvais œil la perspective que quelqu’un s’en occupe enfin. Quelques fédérations, enfin, lui opposent leur bonne foi et leur connaissance du terrain. Une position résumée par Margo Mountjoy, nouvelle responsable de la commission médicale de l’ASOIF :« Je crois profondément que les FI [fédérations internationales] jouent un rôle clé dans la lutte contre le dopage. (…) Elles sont mieux placées que quiconque pour constater le changement dans les performances sportives des athlètes. Cette connaissance est importante pour diriger et et influencer les contrôles ciblés dans la période menant aux Jeux olympiques. »Chargés de la lutte antidopage de deux des fédérations les plus actives, Francesca Rossi (cyclisme) et Alain Lacoste (aviron) tiennent un discours similaire. « Il me semblerait compliqué qu’une agence complètement indépendante, qui ne connaisse pas notre sport, mette en œuvre la stratégie de contrôles », dit la scientifique italienne, dont la fondation antidopage est statutairement indépendante de sa fédération. « Nous, on a fait le travail, on ne voit pas pourquoi on se dessaisirait du problème, renchérit le médecin français. J’ai certaines informations que l’AMA n’a pas et qui me permettent d’aller chercher les tricheurs là où ils sont. »Pour Tony Estanguet, l’un des trois représentants du CIO au comité exécutif de l’AMA et favorable à la proposition de Thomas Bach, « les fédérations internationales auront quoi qu’il arrive un rôle majeur à jouer et continueront à être pleinement associées à la lutte ». « Elles sont les acteurs qui connaissent le mieux leur sport, il n’est donc pas question de couper la relation avec elles, mais plutôt de renforcer leur autonomie et leur crédibilité en externalisant une partie de la lutte antidopage. »« Confusion entre le législatif et l’exécutif »L’IAAF, désormais dirigée par Sebastian Coe, est l’une des rares fédérations à avoir accueilli favorablement la proposition. Elle viendrait mettre un terme à ce qu’Alain Garnier, ancien directeur médical de l’AMA, dénonçait comme un « conflit d’intérêts » dans les colonnes du Monde au mois de juillet :« D’un côté, [les fédérations internationales] jouent le rôle de régulateur en dictant la règle ; de l’autre, elles sont les organisatrices des grands événements et en touchent les bénéfices. Il y a confusion ­entre le législatif et l’exécutif.  »Lire aussi :Cinquante ans de gâchis antidopagePour Pierre Sallet, docteur en physiologie spécialiste de l’antidopage, l’évolution irait dans le sens de l’histoire :« On s’est dit à un moment : un ministère des sports ne peut pas à la fois courir pour les médailles et participer à la lutte antidopage. Ce sont deux choses antinomiques. Des agences nationales antidopage ont donc été créées pour avoir cette indépendance. C’est un modèle qui fonctionne bien au niveau des pays [sauf en Russie, peut-être…], il faut projeter cette logique au niveau des fédérations internationales. »L’AMA surprise, Valérie Fourneyron sceptiqueL’Agence mondiale antidopage a cependant reçu cette annonce froidement. Dans un courrier à Thomas Bach, président du CIO, son homologue de l’AMA, Craig Reedie – par ailleurs vice-président… du CIO – a fait part de sa surprise.Contactée par Le Monde, Valérie Fourneyron, présidente du comité santé de l’AMA, ne cache pas, elle non plus, sa stupéfaction : « La réflexion sur le fait que les fédérations pouvaient être juge et partie est très ancienne, mais cette proposition a été faite sans aucune ­concertation. Ce serait une révolution copernicienne, ce ne serait plus du tout la même agence. Avant même d’étudier la faisabilité, qui n’est sur le papier pas évidente, il faut que l’on ait une réflexion politique sur ce qui a conduit le CIO à cette annonce. »Bien que l’ancienne ministre des sports se refuse à repousser d’emblée le projet, elle en voit pour l’instant surtout les conséquences négatives :« Il ne faut pas s’imaginer que ce serait la réponse à tout. La place d’autorité indépendante est pertinente lorsque l’ensemble de ses partenaires ont l’obligation de respecter un cadre international. Déresponsabiliser les fédérations internationales, c’est remettre en cause complètement l’organisation de la lutte antidopage mondiale. Est-ce qu’il ne faut pas d’abord s’interroger sur la révolution qui doit être opérée dans la gouvernance des fédérations internationales, jusqu’ici défaillante ? »Un groupe de travail, mêlant représentants du mouvement sportif et des gouvernements, doit être mis sur pied par l’AMA et le sujet devrait faire l’objet de discussions animées au prochain comité exécutif, les 17 et 18 novembre à Colorado Springs (Etats-Unis). Son président fondateur (1999-2007), Richard Pound, juge favorablement la proposition et a profité du rapport de sa commission d’enquête sur la Russie pour appeler l’AMA à « montrer ses muscles » et à cesser d’être « excessivement timide » avec les signataires.» Retrouvez notre article « Silence, on dope » dans le cahier « Sport & forme » du Monde daté samedi 14 novembre ou dans notre zone abonnés.Clément GuillouJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.11.2015 à 11h36 | Catherine Pacary La version définitive du calendrier 2016 du Championnat du monde de formule 1, approuvée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) le mois dernier, a le grand mérite de rétablir la pause estivale de quatre semaines pour les pilotes – réduite à trois semaines lors de la version précédente. Mais elle a le grand défaut de faire se chevaucher les 24 Heures du Mans avec le nouveau Grand Prix d’Europe, les 18 et 19 juin, qui se courra sur l’asphalte encore chaud du circuit de Bakou, en Azerbaïdjan.La FIA s’était pourtant engagée à éviter ce genre de mise en concurrence entre les compétitions, depuis 2011, dernière année où cela s’est produit. Son président, Jean Todt, s’est d’ailleurs excusé, lors de sa venue à Mexico, en marge du Grand Prix, le 1er novembre : « Etablir les calendriers est une tâche très complexe, car nous avons 21 courses en F1, 10 manches en formula E, 10 épreuves en endurance et 14 rallyes », a-t-il plaidé. Preuve de sa bonne volonté, pour limiter la confrontation, « le départ du Grand Prix sera donné à midi, et l’arrivée au Mans aura lieu à 15 heures ».Jean Todt « désolé » « Peut-être que ce clash de dates ne permettra pas à l’un ou l’autre pilote d’y participer. Je suis désolé que nous n’ayons pas pu faire mieux cette fois-ci », a conclu Jean Todt en faisant allusion à l’impossible participation du pilote de l’écurie de F1 Force India Nico Hülkenberg à la mythique course sarthoise. Ennuyeux pour la compétition, remportée justement par l’Allemand à 27 ans, sur la 919 numéro 19 de Porsche, en compagnie de son compatriote Earl Bamber et du Britannique Nick Tandy, au moment où le manque de moyens de son écurie en F1, Force India, est patent.« C’est difficile de trouver les mots justes, mais c’est probablement la plus belle victoire de ma carrière », avait confié Nico Hülkenberg à l’arrivée. Confirmé dans l’écurie indienne pour la saison 2016 en août, Porsche espérait encore pouvoir conserver son pilote vedette. Kevin Magnussen disponiblePrévoyant, le constructeur allemand, par ailleurs assuré du titre 2015 des constructeurs en championnat du monde d’endurance (WEC), a néanmoins organisé, mardi 10 et mercredi 11 novembre, une séance d’essais avec sa Porsche 919 Hybrid d’endurance sur le circuit de Barcelone, a-t-on appris jeudi en marge du Grand Prix du Brésil. Etaient conviés les pilotes Kevin Magnussen, 23 ans, titulaire en formule 1 en 2014 chez McLaren, le Néo-Zélandais Mitch Evans, 21 ans, pilote de GP2, et le Britannique Oliver Turvey, 28 ans.Calendrier 2016 des Grands Prix de F120 mars 2016 : Australie3 avril 2016 : Bahreïn17 avril 2016 : Chine1er mai 2016 : Russie15 mai 2016 : Espagne29 mai 2016 : Monaco12 juin 2016 : Canada19 juin 2016 : Europe (Azerbaïdjan)3 juillet 2016 : Autriche10 juillet 2016 : Grande-Bretagne24 juillet 2016 : Hongrie31 juillet 2016 : Allemagne (Hockenheim)28 août 2016 : Belgique4 septembre 2016 : Italie18 septembre 2016 : Singapour2 octobre 2016 : Malaisie9 octobre 2016 : Japon23 octobre 2016 : Etats-Unis6 novembre 2016 : Mexique13 novembre 2016 : Brésil37 novembre 2016 : Abou DhabiLe plus capé d’entre eux, Magnussen, a été le premier Danois à monter sur un podium de F1, grâce à sa deuxième place lors du Grand Prix d’Australie de 2014 – son premier Grand Prix dans la catégorie. Kevin Magnussen a ensuite passé la plus grande partie de 2015 comme pilote de réserve chez McLaren, sans jamais rouler. Remplacé à ce poste par le Belge Stoffel Vandoorne, 23 ans, champion GP2 cette saison, le Danois est désormais disponible.Regroupements continentauxUn autre pilote de F1, le Colombien Juan Pablo Montoya, avait demandé à participer aux 24 Heures afin de tenter de remporter le « triplé » Le Mans-500 Miles d’Indianapolis-Grand Prix de Monaco.Au niveau des nations, les réactions à la publication du calendrier définitif sont plutôt positives. Singapour espérait certes une date plus lointaine de la Malaisie, qui passe en fin de saison. Les deux Grand Prix vont bien s’enchaîner, mais avec finalement deux semaines d’écart, contre une prévue initialement. La Malaisie se retrouve couplée au Japon. Sur le Vieux Continent, la Hongrie profite de la place libérée par le changement de date du Grand Prix d’Europe en Azerbaïdjan pour avancer dans la saison, avant l’Allemagne, de retour puisque le circuit de Hockenheim peut toujours accueillir le championnat une saison sur deux.Le Mexique, qui accueillait un Grand Prix le 1er novembre dans une ambiance euphorique, après vingt-trois ans d’absence, est repoussé d’une semaine, pour être couplé au Brésil. Une proximité qui inquiète plutôt ces derniers alors que les essais libres débutent sur le circuit d’Interlagos, en prélude à l’avant-dernière manche du championnat de dimanche 15 novembre.Lire aussi :F1 : tempête financière sur le Grand Prix des Etats-UnisCatherine PacaryJournaliste au Monde 12.11.2015 à 21h04 Le PSG Handball a signé une belle opération en Ligue des champions, jeudi 12 novembre, en allant s’imposer en Allemagne contre Kiel, triple champion d’Europe (30-26).L’Ukrainien Onufryienko a particulièrement brillé en inscrivant sept buts, tout comme Daniel Narcisse avec six réalisations. Avec ce succès, le cinquième consécutif sur la scène européenne, le PSG s’installe à la première place du groupe A, directement qualificative pour les quarts de finale.Lire aussi :Handball : ambiance de retrouvailles sur le terrain de KielProchaine rencontre le 21 novembreCe match était notamment marqué par le retour des internationaux Français Nikola Karabatic, Daniel Narcisse ou Thierry Omeyer dans leur ancien club.Les deux équipes se retrouveront, à Paris, le samedi 21 novembre à l’occasion de la prochaine rencontre européenne. Elisabeth Pineau Pour ses retrouvailles avec Bercy (pardon, l’AccorHotels Arena), Benoît Paire avait à cœur de se racheter. Et définitivement enterrer les mauvais souvenirs liés à sa dernière participation au tournoi parisien, en 2013. L’Avignonnais était sorti au premier tour sous les huées d’un public agacé par ses sautes d’humeur, que le joueur avait remercié à sa façon en le traitant d’« abruti ». Après sa victoire face à son compatriote Gaël Monfils, lundi 2 novembre (2-6, 7-6 [7], 6-4), Benoît Paire a effacé l’affront.« J’ai changé. Les gens le savent et le voient. J’avais envie de montrer à toutes les personnes qui étaient là il y a deux ans que je ne suis plus le même Benoît, que j’ai évolué en coup droit, sur le comportement... », a-t-il insisté au sortir du match. Face à Gilles Simon, mardi soir (pas avant 20 h 30), il aura l’occasion de le prouver une nouvelle fois. En six confrontations, les deux joueurs ont chacun gagné trois duels. Les deux derniers face-à-face (en 2014 au Masters 1000 de Madrid et cette année à Monte-Carlo) ont cependant tourné à l’avantage de Simon, actuellement 15e au classement.Lire aussi :« Naming » : au nom du fricLundi soir, devant les tribunes d’un central flambant neuf aux deux tiers vides, l’affaire était pourtant mal embarquée pour le 23e joueur mondial. Dès les premiers échanges, Monfils (20e à l’ATP) se montre plus appliqué. Il réalise le break d’entrée, qu’il confirme au jeu suivant. Trop fébrile, Paire multiplie les fautes directes, aussi bien sur les amorties que côté revers, d’ordinaire ses deux coups de prédilection. Le public de Bercy (pardon, de l’AccorHotels Arena, qui héberge le non moins poétique BNP Paribas Masters) a bien du mal à s’enflammer. Dans un début de match à sens unique, où il paraît absent tant physiquement que mentalement, Paire ne parvient pas à trouver le rythme. Il concède le double break, laissant filer le set, que « la Monf’» conclut sur un énième smash gagnant (6-2), après seulement une petite demi-heure de jeu.Le scénario se répète dès l’entame du deuxième set. Après un duel en fond de court, Benoît Paire cède son service dès le premier jeu, sur un revers trop long. Monfils confirme son break sur un jeu blanc avant de se procurer trois balles de double break. Les spectateurs, qui goûtent visiblement peu le spectacle, distribuent leurs premiers sifflets. Qui redoublent d’intensité à 4-0 pour Monfils. Maladroit à la volée, Paire voit défiler le score en faveur de son adversaire. Il lui faut attendre le 5e jeu pour marquer son premier point, qui sonne comme un déclic.Noah en spectateurProfitant à son tour des nombreuses fautes directes de Monfils, il se procure une balle de débreak dès le jeu suivant, qu’il convertit d’un coup droit gagnant. Malgré les encouragements du public, l’Avignonnais semble dépité. Mais cette fois, pas de raquette fracassée, le moins bien classé des deux tricolores semble décidé à ne pas laisser sa frustration prendre le dessus. Et sa stratégie paie : déposant une parfaite amortie courte croisée, il recolle à 4-4. Malgré une balle de set à 6-5 en faveur de Paire, les deux joueurs sont contraints de se départager au tie-break. L’Avignonnais doit attendre la 6e occasion pour s’adjuger cette deuxième manche, où Monfils s’est totalement démobilisé (seulement 4 coups gagnants). « J’étais moins concentré, moins sur mes gardes, cela l’a relancé », avouera-t-il après le match. Disputant seulement son troisième tournoi depuis l’US Open, le Parisien était arrivé à Bercy sans repères, au terme d’une saison hachée par les blessures (genou, hanche, dos). Le troisième set voit la rencontre s’équilibrer. Sous les yeux de leur nouveau capitaine de Coupe Davis, Yannick Noah, les deux tricolores enchaînent les services gagnants. A 4-4, Benoît Paire est le premier à avoir l’occasion de se détacher : il se procure deux balles de break sur une montée au filet et passe devant. Dictant l’échange, désormais plus offensif que son adversaire, il s’offre dans la foulée deux balles de match… qu’il conclut d’un ace extérieur. Au terme de deux heures de jeu, Benoît Paire valide son ticket pour le deuxième tour.Un match à l’image de la « saison des extrêmes » réalisée par le 5e joueur français : 149e à l’ATP en février, il pointait la semaine dernière à la 21e place, son meilleur classement. Vainqueur de son premier tournoi ATP à Bastad (Suède) en juillet, le protégé de Lionel Zimbler a depuis enchaîné avec un huitième de finale à l’US Open et une finale à Tokyo. « Cette année, le public a vu que j’avais fait beaucoup d’efforts, que j’étais plus calme, sérieux, régulier », se félicitait-il lundi soir. Il lui faudra confirmer ce mardi, face à Gilles Simon.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.11.2015 à 06h48 • Mis à jour le02.11.2015 à 12h18 | Adrien Pécout Guy Novès portait un costume sombre et une cravate bordeaux, dimanche 1er novembre, pour sa prise officielle de fonction. Mais le nouveau sélectionneur du XV de France devra bientôt se retrousser les manches de son survêtement. L’entraîneur de 61 ans s’attend à un « chantier énorme », a-t-il annoncé dans l’émission « Stade 2 », devant les caméras de France 2. A savoir : rebâtir brique par brique, joueur par joueur, une équipe nationale aujourd’hui sous les décombres.Son prédécesseur, Philippe Saint-André, lui laisse un champ de ruines à l’ampleur inédite. Au bout de quatre années déprimantes, « PSA » quitte le poste avec vingt-trois défaites en quarante-cinq matchs. Dont la dernière, sans doute la plus ravageuse, en quarts de finale de la Coupe du monde. Samedi 17 octobre, ses Bleus s’écroulaient (62-13) face à la Nouvelle-Zélande, au Millennium Stadium de Cardiff. Au total, neuf essais encaissés contre un seul inscrit pour cette équipe de France en manque terrible d’allant, focalisée sur la seule dimension physique, enfermée dans ce schéma aussi rébarbatif qu’autodestructeur.Tout l’inverse des All Blacks, donc, autrement plus joueurs, autrement plus créatifs, et sacrés champions du monde deux semaines plus tard, samedi 31 octobre, aux dépens de l’Australie. Le trois-quarts centre de Toulon, Mathieu Bastareaud, a reconnu les limites des Bleus : « Non, ce qu’on produisait sur le terrain n’était pas beau à voir. Non, on ne peut pas vraiment dire qu’on se régalait nous-même », regrette le joueur, entré en cours de déroute contre les Néo-Zélandais, dans une chronique au Monde.« Un projet de jeu spectaculaire »Dès lors, comment tout reconstruire ? Muet durant le Mondial, Guy Novès affirme à présent son intention d’ériger « un projet de jeu spectaculaire qui donne envie aux enfants, après avoir vu un match, de prendre un ballon et d’aller s’amuser dans un pré, qui donne envie aux adultes de revenir dans les stades pour supporter l’équipe. » Sur le papier, vaste et noble projet…L’ex-entraîneur du Stade toulousain, ancien ailier et international français (sept sélections entre 1977 et 1979), aura déjà eu plusieurs semaines pour y réfléchir. Novès savait depuis le 31 mai qu’il succéderait à Saint-André au lendemain du Mondial, peu importe l’issue de la compétition. La Fédération française de rugby (FFR) l’a choisi au détriment de sept autres candidats auditionnés, dont Sir Clive Woodward, seul entraîneur champion du monde avec une nation de l’hémisphère Nord, l’Angleterre en 2003.Lire aussi :Rugby : le XV de France songe à embaucher« Avec Guy Novès, la FFR et le XV de France pourront compter sur la passion, mais aussi sur les compétences du plus beau palmarès du rugby français », expliquait alors dans un communiqué le président de la fédération, Pierre Camou, qui avait déjà tenté de le débaucher il y a quatre ans. Ancien professeur de sport dans un collège, Novès aura finalement enseigné sa culture de la gagne au Stade toulousain entre 1988 et la saison 2014-2015 : dix titres en championnat de France et quatre en Coupe d’Europe, les derniers en date remontant toutefois à 2012 et 2010.Cette année-là, l’homme de Toulouse s’en prenait justement au XV de France : « Entre deux Coupes du monde qu’on ne gagne jamais, j’en ai assez de voir l’équipe de France flinguer le championnat pendant quatre ans », fulminait-il dans le Midi olympique, pestant contre une sélection nationale qui, selon lui, sollicitait trop ses joueurs. Voilà désormais le mécontent de l’autre côté du banc de touche. Chez les Bleus, ses grands travaux se matérialiseront à partir du 6 février 2016 lors du Tournoi des six nations, au Stade de France, contre l’Italie.Lire aussi :Comment le rugby français s’est éteintAdrien PécoutJournaliste au Monde 01.11.2015 à 18h27 • Mis à jour le01.11.2015 à 19h00 Le Kényan Stanley Biwott a signé le succès le plus important de sa carrière dimanche en remportant le marathon de New York, dominé chez les dames, comme en 2014, par sa compatriote Mary Keitany.A 29 ans, Biwott, dont le titre de gloire sur la distance reine de 42,195 km était jusque-là sa victoire à Paris en 2012, a fait la différence à deux kilomètres de l’arrivée, en entrant dans le célèbre Central Park.Il a devancé avec un chrono de 2 h 10 min 34 sec son compatriote Geoffrey Kamworor (2e, 2 h 10 min 48 sec) et l’Ethiopien Lelisa Desisa (3e, 2 h 12 min 10 sec). Desisa a été le premier à céder, imité peu après par Kamworor. Ce dernier avait fait exploser le peloton des favoris réduit à huit coureurs au kilomètre 26. Seuls Biwott, Desisa et le tenant du titre Wilson Kipsang avaient réussi à répondre à son attaque, mais Kipsang a rapidement perdu pied. Le Kényan, âgé de 33 ans, a dû se contenter de la 4e place et finit 2015 sur une nouvelle déception.L’année n’a pas tenu ses promesses pour l’ancien détenteur du record du monde du marathon et marque peut-être le début de la fin: en avril, à Londres, il a subi la loi de son compatriote Eliud Kipchoge et dû se contenter de la 2e place, puis il a touché le fond en août lors des Mondiaux-2015 de Pékin, où il a été contraint à l’abandon.Keitany conserve sa couronneDans l’épreuve féminine, Mary Keitany a réussi un impressionnant cavalier seul pour confirmer, avec brio, son succès de 2014. « Remporter ce marathon une deuxième fois est incroyable pour moi », a souligné la Kényane, qui s’est imposée avec un chrono de 2 h 24 min 25 sec.Elle a devancé les Ethiopiennes Aselefech Mergia, 2e, et Tigist Tufa, qui l’avait battue à Londres en avril, 3e.La Kényane a écoeuré ses rivales en accélérant au kilomètre 30 et n’a plus été inquiétée. Keitany compte désormais à son palmarès ces deux victoires à New York et deux succès à Londres (2011, 2012). Elle est la première depuis la Britannique Paula Radcliffe, en 2007 et 2008, à s’imposer deux années consécutives à New York. 31.10.2015 à 22h19 Lyon, sommé de réagir cette semaine par son président Jean-Michel Aulas, a rendu une bien triste copie face à la lanterne rouge Troyes (1-0), alors que le Gazelec Ajaccio a enchaîné une deuxième victoire, contre Bordeaux (2-0), samedi pour la 12e journée de Ligue 1.L’OL s’en est remis à un pénalty de Claudio Beauvue (78e) pour écarter Troyes, lanterne rouge privée de deux défenseurs sur blessure, et réduite à dix après l’exclusion de l’avant-centre Corentin Jean (35e) pour excès d’engagement sur un tacle. C’est inquiétant, à trois jours d’un match de Ligue des champions crucial contre le Zenit Saint-Pétersbourg, et une semaine avant un derby bouillant contre Saint-Etienne. Reste que, même sans la manière, les Lyonnais sont provisoirement seconds, en attendant le déplacement d’Angers à Monaco dimanche.Et les Lyonnais se sont montré dangereux à de multiples reprises en seconde période, mais ont longtemps buté contre un très bon Paul Bernardoni, le tout jeune gardien troyen.Leurs prochains adversaires en championnat, eux, n’ont pas eu de problème de réussite. Saint-Etienne s’est offert sa plus large victoire de la saison (3-0) face à Reims, le tout grâce à un très bon Valentin Esseyric, buteur (83e) et à Nolan Roux, auteur de deux passes décisives. Saint-Etienne est désormais 4e, à égalité de point avec Lyon.Festival de cartonsAutre club européen, Bordeaux n’en finit plus de décevoir. Les hommes de Willy Sagnol sont allé perdre en Corse face au Gazelec Ajaccio (2-0) qui, grâce à un doublé de Mohamed Larbi (44e, 68e), enchaîne un deuxième succès d’affilée et profite du nul entre Toulouse et Montpellier (1-1) pour espérer sortir bientôt de la zone de relégation. A noter que dix cartons ont été distribués au cours de la rencontre, dont un double contre le capitaine corse, Rodéric Filippi.Le derby breton entre Guingamp et Lorient (2-2) aussi a été très « chaud », avec une double exclusion (Majeed Waris à Lorient et Younousse Sankharé à Guingamp) et des décisions arbitrales contestées. Il a aussi vu quelques beaux gestes, dont le but le plus rapide de la saison inscrit, d’un geste acrobatique, par le Guingampais Jimmy Briand après 19 secondes de jeu. Yannis Salibur, déjà passeur, a inscrit le deuxième but guingampais (83e) mais Benjamin Moukandjo a égalisé deux fois (64 s.p., 90+3).Dans le dernier match de la soirée, Bastia s’est donné un peu d’air grâce à un but un peu inespéré de Sadio Diallo (31e) contre Caen, qui déloge les Caennais du podium. 31.10.2015 à 19h58 Rien ne va plus pour Chelsea et José Mourinho! Les « Blues », battus pour la sixième fois en onze journées samedi par Liverpool, sont à la dérive et la crise semble profonde, alors que Manchester City et Arsenal poursuivent eux leur duo en tête de la Premier League.RESTRICTED TO EDITORIAL USE. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or 'live' services. Online in-match use limited to 75 images, no video emulation. No use in betting, games or single club/league/player publications. RESTRICTED TO EDITORIAL USE. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or 'live' services. Online in-match use limited to 75 images, no video emulation. No use in betting, games or single club/league/player publications.Le naufrage de Chelsea, Mourinho sur la sellette?La saison dernière, Chelsea avait attendu le mois de décembre pour concéder sa première défaite en championnat. Mais là, avant même le mois de novembre et à la 11e journée seulement, les Blues ont déjà perdu pour la sixième fois en championnat face à Liverpool samedi (3-1) à Stamford Bridge. José Mourinho ne maîtrise plus rien, ni son attaque léthargique (un seul tir en première période), ni sa défense (22 buts encaissés, la plus mauvaise de toute la ligue). Ses stars de la saison dernière, Terry, Hazard, Costa, ne sont que des pâles copies des joueurs qui ont mené Chelsea au titre l’an dernier alors que Fabregas et Matic étaient même remplaçants samedi. Le technicien portugais est toujours en poste, mais malgré une indemnité de licenciement à 50 millions d’euros, la question de son avenir à la tête des « Blues » est posée tant la crise est profonde. Le Spécial one n’est plus du tout spécial. Pour Jurgen Klopp, l’entraîneur de Liverpoool, ce succès de prestige l’annonce sur la scène anglaise. Il en avait besoin après quatre premiers matches poussifs (trois nuls 1-1 et un succès 1-0).City et Arsenal creusent l’écartLa performance du jour est à attribuer à Arsenal, vainqueur d’un déplacement périlleux à Swansea (3-0). Même sans Ramsey, Walcott ou Oxlade-Chamberlain, les Gunners se sont imposés en patron et encore une fois grâce à ses Français. Comme le week-end dernier contre Everton (2-1), Olivier Giroud et Laurent Koscielny ont été les buteurs décisifs d’un match totalement maîtrisé. Joel Campbell a même inscrit son premier but en Angleterre. Manchester City, de son côté, a fait le travail sans briller et sans forcer non plus à l’Etihad Stadium contre Norwich (2-1) mais en se faisant une belle frayeur quand les Canaries ont égalisé à la 84e minute. Kevin De Bruyne a encore eu un rôle clé avec une nouvelle passe décisive sur le but d’Otamendi avant que Yaya Touré ne scelle la victoire. KDB est en feu depuis son arrivée et porte City en l’absence de Silva et Aguero. Voila Gunners et Citizens toujours leaders mais avec quatre points d’avance sur leur rival Manchester United.MU déçoit encoreUn troisième 0-0 de suite, cette fois à Crystal Palace samedi, pour un entraîneur qui a dépensé près d’un demi milliard d’euros depuis son arrivée à Manchester United, cela fait quand même tâche. Louis Van Gaal est décevant depuis qu’il est en place à MU. Pauvreté dans le jeu, manque d’idée et de créativité, ses Red Devils sont à la peine à l’image de Rooney et Martial, peu inspirés devant le but. Sans victoire lors des quatre derniers matches toutes compétitions confondues, balayé à Arsenal (3-0) il y a quelques semaines, Manchester United ne fait plus peur du tout. Les Mancuniens sont décrochés en championnat derrière Arsenal et surtout le voisin honni Manchester City. Ils devront faire attention derrière eux aussi, puisque Leicester, vainqueur de West Bromwich (3-2), leur est passé devant à la troisième place et que West Ham, battu à Watford (2-0) aurait pu faire de même. Tottenham, qui accueille Aston Villa lundi soir, peut également revenir à un point. 31.10.2015 à 18h51 • Mis à jour le31.10.2015 à 19h41 | Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial) et Bruno Lesprit (Twickenham, envoyé spécial) Le monde du rugby est noir : la suprématie des Néo-Zélandais sur l’Ovalie est désormais totale après leur victoire, samedi 31 octobre à Twickenham, sur l’Australie (34-17) en finale de la huitième édition de la Coupe du monde. Les coéquipiers du capitaine Richie McCaw, qui faisait ses adieux internationaux avec d’autres compagnons d’armes comme le demi d’ouverture Dan Carter et les centres Ma’a Nonu et Conrad Smith, ont battu leurs « voisins » au terme d’une finale magnifique, d’abord royalement dominée par les vainqueurs avant une inespérée remontée australienne. Mais le fol espoir des Wallabies a été tué dans l’œuf par l’intelligence tactique et la précision au pied du héros du match, Dan Carter.Avec trois sacres, après ceux de 1987 et de 2011, les All Blacks deviennent la sélection la plus titrée de cette compétition devant leurs malheureux adversaires de la finale et ceux de la demie, les Sud-Africains, qui restent à deux triomphes chacun. Et ils mettent fin à une malédiction : c’est la première fois qu’ils s’imposent en Coupe du monde hors de leur Eden Park d’Auckland. Enfin, les hommes à la fougère argentée deviennent les premiers à remporter le trophée sur deux éditions consécutives.Dernier hakaCette finale 100% hémisphère sud était inédite en Coupe du monde, mais semblait promise depuis le début du tournoi. Sur la pelouse avaient été déployés deux drapeaux jumeaux comportant l’Union jack dans le coin supérieur gauche et la Croix du sud sur fond bleu foncé. Ce qui les distingue ? Quatre étoiles rouges pour la Nouvelle-Zélande, six blanches pour l’Australie. La Coupe Webb-Ellis est posée devant les deux formations au moment des hymnes. Un panache tricolore bleu-blanc-rouge strie le ciel après le passage d’un avion. Ce n’est pas un hommage à la France, simplement les couleurs de la Royal Air Force. Puis retentit le dernier haka du Mondial, mené par le talonneur remplaçant Keven Mealamu devant des Australiens impassibles.Ce sont les Néo-Zélandais qui prennent la conduite des débats. Après cinq minutes d’occupation du camp australien s’élève aussi l’avant-dernier (il y aura un bis en deuxième mi-temps) et tout à fait incongru Swing Low, Sweet Chariot, chant du cygne d’un pays-hôte éliminé il y a pratiquement un mois. Il s’éteint quand Dan Carter inscrit les premiers points de la finale après avoir bénéficié d’une pénalité.A la sortie des rucks, tous les ballons semblent atterrir entre des mains néo-zélandaises. Les Wallabies sont soumis à l’éteignoir et il faut une faute de main à la réception de l’arrière Ben Smith devant ses 22 mètres, suivie d’une mêlée écroulée par le pilier Owen Franks, pour leur apporter de l’oxygène. L’ouvreur Bernard Foley égalise avant le premier quart d’heure.Marée noire Le répit est de courte durée. Une énorme bataille physique est engagée avec de la casse côté australien puisque le pilier Kane Douglas et le centre Matt Giteau doivent céder leur place. Daniel Carter est à l’évidence ciblé dans le camp adverse, ce qui ne l’empêche pas de redonner l’avantage aux siens à la 27e minute, avant de poursuivre son sans-faute au pied à la 36e. Malgré l’abattage des troisièmes lignes Michael Hooper et David Pocock, la question est de savoir combien de temps les Australiens vont pouvoir résister à la marée noire.La réponse arrive dans les dernières secondes de la première période : un essai splendide, côté droit, de l’ailier Nehe Milner-Skudder, après un exercice de passe à quatre avec les deux Smith (Conrad et Aaron) et Richie McCaw. A 16-3 à la mi-temps, la messe semble dite. La nuit tombe sur Twickenham et le ciel s’assombrit pour les Australiens qui doivent remonter treize points. Statistiquement, toutes les équipes qui menaient à la mi-temps d’une finale de Coupe du monde ont soulevé le trophée Webb-Ellis.Un autre chiffre est encore plus préoccupant : les Néo-Zélandais quittent le terrain avec 71 % de possession du ballon en leur faveur durant la première période. L’emprise « kiwi » se confirme dès le retour des vestiaires. Sonny Bill Williams, à peine entré en jeu, fixe trois adversaires. Sa passe après contact trouve les bras de Ma’a Nonu. La cavalcade du trois quarts-centre peut commencer : dreadlocks au vent, le futur centre du Rugby club toulonnais, sème tous les Aussies partis à sa rencontre avec un cadrage-débordement, puis un sprint vers la ligne d’en-but. Echec assez rare pour être souligné, Dan Carter rate sa transformation depuis le côté gauche du terrain.Espoir ténuA 21-3, l’espoir de remontée reste ténu pour les Wallabies. L’arrière néo-zélandais Ben Smith se charge de les relancer une deuxième fois : il est exclu du terrain pour dix minutes en raison d’un plaquage délictueux sur un Drew Mitchell soudain transformé en fétu. A la faveur d’un maul, le troisième-ligne David Pocock, reconnaissable à son casque bleu, aplatit dans l’en-but. Soulèvement en tribunes : ce premier essai australien du match tire de leur torpeur les supporteurs jaune et vert. La transformation de Bernard Foley ramène les hommes de Michael Cheika à onze points des Blacks (21-10). L’Australie profite des flottements néo-zélandais pour remonter à seulement quatre points des Blacks et laisser augurer d’une fin de match époustouflante. Sur une course folle, le centre Tevita Kuridrani transperce les vingt deux mètres des Blacks et résiste à la charge de Julian Savea pour déposer le ballon à proximité des poteaux. De quoi faciliter la transformation de Foley, auteur d’un sans-faute dans ce registre.Souveraineté absolueD’un coup de pied assuré, Dan Carter ramène un peu de sérénité dans le camp néo-zélandais, de nouveau à quinze contre quinze : à plus de quarante mètres de distance, le meilleur buteur de l’histoire du rugby international réussit un drop salutaire qui redonne de l’ampleur au score.Pour ses adieux internationaux, la recrue du Racing 92 persiste dans ses coups de pied : à six minutes de la fin, une pénalité longue distance procure aux siens une avance confortable de dix points (27-17). Et déclenche, en tribunes, une salve de « All Blacks ! All Blacks ! ». Le public de Twickenham peut exulter pour de bon, à la 79e et avant-dernière minute de jeu, lorsque Beauden Barrett, tout droit sorti du banc de touche, parachève le succès néo-zélandais d’un ultime essai sur contre : le Néo-Zélandais prend de vitesse deux Australiens, poussant du pied le ballon pour mieux l’aplatir. Les All Blacks restent champions du monde jusqu’à Japon 2019. Leur souveraineté est absolue. Pour la deuxième fois en l’espace de quatre ans, Richie McCaw a pu soulever le trophée Webb-Ellis.Adrien Pécout (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeBruno Lesprit (Twickenham, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.11.2015 à 16h09 • Mis à jour le07.11.2015 à 16h40 | Elisabeth Pineau Bon, disons-le tout de suite, un match entre Andy Murray et David Ferrer n’est pas, sur le papier, l’affiche la plus alléchante. Sur le terrain non plus, d’ailleurs. Les spectateurs de Bercy ont pu une s’en convaincre nouvelle fois lors de la première demi-finale du tournoi parisien remportée samedi 7 novembre par l’Ecossais (6-4, 6-3), après 1 h 35 de jeu.• Revivez le match Murray-Ferrer au fil des minutesLe premier set est une succession de passages à vide de la part des deux joueurs. Premier à s’emparer du service de son adversaire, Murray se montre dominateur dans l’échange et s’appuie sur une première balle efficace. Mais l’Ecossais finit par lâcher le sien pour permettre à Ferrer de recoller à 3-3 puis de passer devant au jeu suivant. L’Espagnol, à qui le tournoi réussit plutôt bien – vainqueur en 2012 et finaliste en 2013 face à Djokovic – se procure trois balles de break à 4-3 que Murray s’emploie à sauver. Ferrer accuse le coup et… cède à nouveau son service. Le Britannique, qui dispute sa première demi-finale à Bercy, empoche la première manche 6-4 après cinquante minutes de jeu.Partie de ping-pongBreak et débreak, le refrain reprend de plus balle dans le deuxième set. Au point que les spectateurs doivent se demander s’ils sont bien assis dans l’enceinte de Bercy ou dans les tribunes du Paris 13 Tennis de table… Loin de capitaliser sur sa lancée, Murray se montre fébrile. Dès les premiers échanges du deuxième set, le nouveau numéro 2 mondial enchaîne les fautes directes grossières et cède son engagement après seulement trois jeux. Mais l’Ecossais n’a pas le temps de gamberger, au tour de l’Espagnol de trembler. Murray refait son retard sur un superbe passing de coup droit. Et confirme son break dans la foulée (5-3).Dans cette rencontre décousue, David Ferrer ne parvient pas à prendre l’ascendant. Sur une double faute, il offre une balle de match à l’Ecossais. Malgré une partition loin d’être convaincante mais plus lucide sur les points importants, ce dernier l’emporte finalement 6-4, 6-3. Et se qualifie pour la finale. Andy Murray rencontrera dimanche (15 heures) le vainqueur du match opposant Novak Djokovic à Stan Wawrinka. Une deuxième demi-finale qui, sur le papier, se montre, elle, prometteuse. Bonus : Stan, what else ?La facétie restera à coup sûr comme l’une des images de Bercy 2015, voire de la saison. Lors de son quart de finale face à Rafael Nadal disputé dans la nuit de vendredi à samedi (le match a commencé vers 23 heures), Stan Wawrinka a eu semble-t-il du mal à se tenir éveillé. Le Suisse s’est donc fait servir… un café serré lors d’un changement de côté dans le premier set (à 4-3 break contre lui) par le groom au service des joueurs. Tout simplement. L’effet fut presque immédiat. Deux jeux plus tard, il débreakait. Le numéro 4 mondial s’est finalement imposé (7-6, 7-6 en 2 h 21). « C’était parfait, l’arbitre m’a même dit que je pouvais commander un club-sandwich, s’est marré après coup Wawrinka. Je trouve que c’est sympa, il y a un canapé, une petite table, une lampe, de la musique… On est vendredi soir, j’aurais bien pris un Gin Tonic, mais je n’avais pas le droit ! »Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.11.2015 à 20h09 La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a annoncé, vendredi 6 novembre, avoir engagé des procédures disciplinaires contre quatre personnes.La commission d’éthique de l’IAAF révèle leurs noms dans un communiqué :Gabriel Dollé, responsable antidopage de l’IAAF jusqu’en décembre 2014 ;Pape Massata Diack, ancien chargé de mission marketing au sein de l’IAAF. Il est également le fils de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale ;Valentin Balakhnichev, trésorier de l’IAAF jusqu’en décembre 2014 et ancien président de la Fédération russe ;Alexei Melnikov, également russe et ancien entraîneur national de la marche.Lire aussi :La fédération internationale d’athlétisme en pleine tourmente judiciaireDossier lié à la lutte contre le dopageCette annonce intervient deux jours après la mise en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé de Lamine Diack, ex-président de la fédération, par le juge Renaud Van Ruymbeke, dans un dossier lié à la lutte contre le dopage. Son conseiller juridique, l’avocat Habib Cissé, et l’ancien responsable antidopage, M. Dollé, ont également été mis en examen. Par ailleurs, l’IAAF a fait savoir qu’elle avait lancé un audit indépendant sur ses finances et sur l’ensemble de ses processus opérationnels.Les responsables mis en cause sont soupçonnés d’avoir reçu des sommes d’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie.L’enquête des juges français est consécutive à un signalement de l’Agence mondiale antidopage, parvenu début août au parquet national financier (PNF). Après une enquête préliminaire, les investigations ont été confiées à des juges d’instruction financiers.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif Henri Seckel Andy Murray a passé deux heures et demie à geindre, à s’effondrer sur lui-même à chaque premier service envoyé dans le filet, à se toucher le bas du dos à chaque point perdu, bref, à donner l’impression de porter la misère du monde sur ses épaules. Et il a fini par venir à bout de Richard Gasquet, vendredi 6 novembre, au terme d’un quart de finale qui restera comme l’un des sommets de Bercy 2015 (7-6, 3-6, 6-3).Le n° 1 français a, lui, passé deux heures et demie à distribuer ses légendaires revers à une main, à trouver des angles insensés, à multiplier les miracles défensifs et à entrevoir l’exploit, avant d’être ramené à la raison par le n° 3 mondial. Ainsi le dernier joueur français disparaît-il de Bercy, où le public ne s’est pas complètement montré à la hauteur des prouesses de Gasquet et du spectacle proposé.Lire aussi :Tennis : ce qui a changé avec la métamorphose de « Bercy »L’accélération fatale de MurrayBreaké d’entrée de match, Gasquet est parvenu à refaire son retard, puis à pousser Murray au tie-break, au bout duquel il se procura une balle de set dont on se demande encore comment le Britannique parvint à la sauver – un revers slicé-lobé en bout de course pleine ligne alors que Gasquet était monté au filet. « Je n’ai pas de chance sur la balle de set, dira ensuite le Français. C’est un coup incroyable, ils ne sont que trois ou quatre à pouvoir réussir un coup pareil. » Une minute trente et trois points plus tard, Murray empochait la première manche.Faisant jeu égal physiquement, le Français parvenait à prendre le service de son adversaire à 3-2 dans le second set pour conserver son avantage jusqu’au bout. Le troisième débutait bien pour Gasquet, qui menait 2-1 après avoir un nouveau break. Comme souvent, Murray parut alors au fond du seau. Comme souvent il donna un coup d’accélérateur qui fut fatal à son adversaire. Toutes proportions gardées, l’ultime set de Richard Gasquet n’est pas sans rappeler celui de Gaël Monfils, en quarts de finale de Roland-Garros l’an dernier face au même adversaire (4-6, 1-6, 6-4, 6-1, 0-6).« Il ne rate jamais, il se bat tout le temps, il est très intelligent, a réagi Gasquet, qui finit l’année au 9e rang mondial. C’est pour ça que c’est Andy Murray. » En demi-finale, samedi, l’Ecossais affrontera l’Espagnol David Ferrer, vainqueur en trois sets (6-3, 6-7, 6-2) de l’Américain John Isner, qui avait brisé les cœurs parisiens jeudi en éliminant Roger Federer (7-6, 3-6, 7-6). La seconde demi-finale opposera Novak Djokovic, qui a mis deux tie-breaks à dominer Tomas Berdych (7-6, 7-6), à Stan Wawrinka, qui a vaincu Rafael Nadal sur le même score. La finale aura lieu dimanche à 15 heures.Lire aussi :Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ?Henri Seckel Rémi Dupré D’une habileté qui confine au funambulisme, Didier Deschamps a su esquiver les questions gênantes, jeudi 5 novembre, au siège de la Fédération française de football (FFF), lors de l’annonce de sa liste des 23 joueurs convoqués pour les prochaines rencontres amicales des Bleus contre l’Allemagne, le 13 novembre, et face à l’Angleterre quatre jours plus tard. Sous l’œil de son chef de presse historique, Philippe Tournon, le sélectionneur des Tricolores a refusé de commenter la mise en examen de son attaquant vedette Karim Benzema, qui a reconnu être intervenu auprès de son partenaire Mathieu Valbuena, victime d’un chantage à la sextape.Lire aussi :Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLe technicien s’est contenté de rappeler la « blessure » aux ischio-jambiers contractée par le buteur de 27 ans pour justifier sa non-convocation. Il a par ailleurs assuré que Mathieu Valbuena n’était pas « dans les meilleures conditions psychologiques » pour affronter la Nationalmannschaft, au Stade de France, puis les Three Lions, à Wembley. Un mini-événement, puisque c’est la première fois depuis le début du mandat de Deschamps, soit août 2012, que l’ex-ailier de l’Olympique de Marseille (2006-2014) n’est pas retenu dans le groupe.La cohabitation en questionA sept mois de l’Euro 2016, organisé en France, cette affaire qui implique les deux meilleurs éléments offensifs de la sélection (35 buts en 133 sélections à eux deux) pose un certain nombre de problèmes. Jeudi, Karim Benzema a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la « victime ». Cette décision ne peut être levée que par le juge chargé du dossier et, selon toute vraisemblance, la procédure pourrait durer plusieurs mois. Pendant cet intervalle, Didier Deschamps ne pourra donc pas appeler les deux joueurs pour un même rassemblement. La question se posera à lui pour les rencontres amicales programmées contre les Pays-Bas, le 25 mars, et la Russie, le 29 mars : si la justice n’a pas levé le contrôle judiciaire visant Benzema, le sélectionneur pourrait avoir à faire un choix entre les deux joueurs – sauf à n’en sélectionner encore aucun des deux. Dans le contexte pesant de cette instruction judiciaire, Didier Deschamps pourrait-il porter son choix sur le joueur du Real ? On se souvient qu’à l’instar de son partenaire Franck Ribéry Karim Benzema avait été constamment sélectionné par Laurent Blanc et Didier Deschamps durant « l’affaire Zahia », pour laquelle il avait mis en examen en juillet 2010 puis blanchi en janvier 2014.Et qu’en serait-il si le buteur du Real devait cette fois être reconnu coupable par la justice ? Didier Deschamps pourrait-il encore le sélectionner, lui qui a promulgué « une charte de bonne conduite » sur le terrain et en dehors, lors de son intronisation à la tête des Bleus ? Jadis complices sur le terrain, Karim Benzema et Mathieu Valbuena pourront-ils cohabiter à l’avenir, si le premier devait être blanchi ? « J’espère que ces deux garçons redeviendront amis », a déclaré sur i-Télé le président de la FFF, Noël Le Graët, qui a soutenu l’attaquant des Tricolores. « Benzema a beaucoup d’alliés au sein du vestiaire, contrairement à Valbuena, souffle-t-on aux portes de Clairefontaine, le camp de base de la sélection. Comment cela va-t-il se passer quand Mathieu reviendra ? »Lire aussi :Karim Benzema et son encombrant entourageLe retour de Ben ArfaEn attendant, l’absence des deux cadres a contraint Didier Deschamps à remanier sa liste. Transféré cet été à la surprise générale au club mexicain des Tigres UANL, l’ex-attaquant de l’OM André-Pierre Gignac, 29 ans, signe son retour chez les Tricolores. Pour épauler Antoine Griezmann, Olivier Giroud et le jeune Anthony Martial (19 ans), le sélectionneur a convoqué pour la première fois le néophyte Kingsley Coman, 19 ans, et performant avec le Bayern Munich.Par ailleurs, la réintégration du prodige niçois Hatem Ben Arfa (13 sélections, 2 buts depuis 2007), 28 ans, a été éclipsée par « l’affaire Benzema ». Rappelé à l’ordre par la FFF pour son comportement au sortir de l’Euro 2012, l’ex-ailier de l’Olympique lyonnais (2002-2008) n’avait plus revêtu le maillot bleu depuis trois ans et demi.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré et Richard Schittly (Lyon, correspondant) Le 17 novembre 2010, Karim Benzema et Mathieu Valbuena inscrivaient les deux buts de l’équipe de France — entraînée par Laurent Blanc — lors de sa victoire (2-1) en match amical contre l’Angleterre, à Wembley. Cinq ans jour pour jour après ce succès de prestige, les deux attaquants ne fouleront pas la pelouse du « temple londonien » pour affronter les Three Lions, en match préparatoire à l’Euro 2016. Jeudi 5 novembre, le patron des Bleus, Didier Deschamps, a préféré renoncer à convoquer la star du Real Madrid et l’ailier de l’Olympique lyonnais.Lire aussi :Equipe de France : Karim Benzema pris dans la tempêteJuste avant d’annoncer la liste des 23 joueurs retenus pour les rencontres amicales contre les champions du monde allemands, le 13 novembre, au Stade de France, puis face à la Perfide Albion, le sélectionneur a appris la mise en examen de Karim Benzema pour « des chefs de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement ». Durant sa garde à vue de vingt-quatre heures dans les locaux de la police judiciaire de Versailles, le meilleur buteur des Bleus en activité (27 réalisations en 81 sélections depuis 2007) a reconnu être intervenu dans la désormais fameuse affaire du chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire Mathieu Valbuena est la victime.Pensionnaire du Real Madrid depuis 2009, le joueur de 27 ans a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact « de quelque façon que ce soit avec la victime et les autres mis en examen. » S’il a refusé d’évoquer « l’affaire pour laquelle Karim est entre les mains de la justice », préférant s’attarder sur « sa blessure » aux ischio-jambiers, Didier Deschamps a assuré que Mathieu Valbuena n’était pas « dans les meilleures conditions psychologiques » pour aspirer à participer au stage des Bleus. « Karim et Mathieu étaient très potes, je tombe de l’arbre, commente une source proche de l’équipe de France. En tout cas, c’est un coup dur pour Didier et les Bleus. » « Des termes orduriers »Pour l’avocat du joueur, Me Sylvain Cormier, « Karim Benzema démontrera sa bonne foi. Il est vraiment de tout coeur avec son ami Mathieu Valbuena ». Ce n’est pas l’avis des enquêteurs, pour qui « Benzema a bien reconnu en garde à vue qu’il savait que son intervention n’était pas amicale compte tenu des propos utilisés sur les écoutes ».Karim Benzema serait intervenu à la demande d’un ami d’enfance qui servait d’intermédiaire à deux maîtres chanteurs originaires de Marseille, l’ex-club de Valbuena. Selon nos informations, il s’agirait de Karim Zenati, 32 ans, mis en examen pour « tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs » et placé en détention provisoire jeudi 5 novembre. Les enquêteurs s’intéressent particulièrement à une discussion entre Benzema et Valbuena, tenue le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement des Tricolores. Ce jour-là, l’ancien avant-centre de Lyon aurait évoqué l’existence de ladite sextape à son coéquipier. Selon le conseil du joueur, Benzema serait intervenu pour dire à Valbuena de « ne pas se laisser faire et de ne pas payer ». Une version qui s’oppose à celle des enquêteurs pour lesquels « les écoutes téléphoniques montrent que Zenati sollicite Benzema pour faire pression sur Valbuena dans des termes assez orduriers ».L’attaquant est natif du même quartier que Karim Zenati, au Bron Terraillon, à l’est de Lyon. Les deux jeunes hommes ne se sont jamais perdus de vue malgré la trajectoire ascendante du joueur formé à l’OL et dont il portera les couleurs de 1997 à 2009. Lié par ailleurs à Gressy, le frère cadet de Karim Benzema, Zenati est bien connu de la police lyonnaise. Doté d’un « profil de délinquant de cité », selon un enquêteur qui l’a arrêté par le passé, il a été condamné en mars 2006 à huit ans de prison, dans une affaire de braquages commis en 2003 alors qu’il était tout juste majeur. En novembre 2009, la police judiciaire le retrouve cette fois dans une affaire de « go-fast », un convoi remontant d’Espagne avec plus de 200 kilos de cannabis sur l’A7. Il circulait alors à bord d’une Audi TT blanche, prenant la fuite à toute vitesse, malgré un pneu crevé. Quelques jours avant son arrestation, il avait été aperçu en compagnie de Benzema dans la tribune présidentielle du stade de Gerland à Lyon, à l’occasion d’un match entre l’OL et Olympique de Marseille.Un ami en prisonSurnommé « Karlouche » (« Black » dans les cités), le trentenaire d’origine tunisienne avait impressionné le président de la cour d’assises de Lyon, lors de son procès en mars 2006. « On vient des quartiers. On n’a pas les mêmes repères, avait-il déclaré à l’époque. La violence, on est né dedans, dans les cités, à l’école, on n’a pas pris conscience qu’en faisant des braquages c’était quelque chose de grave. » A l’occasion d’une visite en avril de Benzema dans une école primaire de son quartier d’enfance, Zenati avait été vu à ses côtés. Selon Hervé Guyenard, l’un de ses avocats, il avait été accompagné par Benzema alors qu’il était convoqué chez le juge des enfants, avant son affaire de braquages. Le footballeur a aussi rendu visite à son ami lorsqu’il était en prison et lui a même un temps trouvé un travail pour une marque de vêtements de sport.Selon un ancien avocat proche du dossier, « l’entourage de Karim Benzema donne un ensemble assez insupportable, certains profitent de sa fortune et pensent que tout s’achète ». « Benzema a quand même pris une stature internationale et il doit en tenir compte et avoir un comportement adéquat, s’agace un agent de joueurs. On défend tous nos origines mais on ne peut pas être liés à la vie, à la mort avec les amis du quartier. Il peut y avoir des pressions du type ’ tu te rappelles quand on était petits, tu ne vas pas changer ’. Benzema s’est fait avoir par des parasites. » Un autre impresario abonde dans ce sens : « Dans leur très grande majorité, les Bleus font confiance à leurs potes d’enfance. Ils se disent qu’ils ne peuvent pas se faire baiser par leurs potes. C’est un réflexe pseudo-sécurisant. Pourtant, ces derniers n’ont parfois pas évolué et vivent aux crochets des autres. »Un agent qui frappe des journalistesDepuis 2004 et l’âge de 17 ans, Benzema confie ses intérêts à un troisième Karim : Djaziri, un agent lyonnais doté d’une licence de la Fédération française de football (FFF), qui a notamment collaboré avec l’ex-attaquant de l’OL Frédéric Piquionne. « C’est un agent malin, pro, qui a beaucoup fait pour Karim, explique un fin connaisseur des Bleus. C’est quelqu’un de posé mais qui peut avoir des coups de sang. »Durant le Mondial 2014 au Brésil, Karim Djaziri a vécu plusieurs semaines à Ribeiro Preto, près du camp de base de la sélection, pour veiller sur son protégé. Après l’élimination de l’équipe de France par l’Allemagne en quarts de finale, l’agent a agressé plusieurs journalistes de l’Equipe. Furieux d’un article consacré à son poulain dans les colonnes du quotidien sportif, Djaziri était accompagné, ce jour-là, d’un ami « costaud », correspondant au profil de Karim… Zenati. « Quand on a un agent qui frappe des journalistes car il n’est pas content d’un papier publié, ça fait beaucoup », s’agace-t-on aux portes du vestiaire de la sélection. Malgré les appels du pied de Jean-Pierre Bernès, l’agent de Deschamps et Valbuena, ou d’Alain Migliaccio, ancien représentant de Zinédine Zidane, Benzema a toujours refusé de se séparer de Djaziri. « Karim n’a jamais voulu changer d’agent, confirme un proche du joueur. C’est une forme de fidélité qui correspond à l’état d’esprit du quartier. »Le soutien du patron de la FFFDos au mur, le numéro 10 et meilleur argument offensif des Tricolores a reçu le soutien du président de la Fédération, Noël Le Graët. « J’ai pour lui beaucoup d’affection. C’est un joueur énorme et un homme de grande qualité. On ne le laisse pas tomber. Il a des fréquentations à améliorer mais il n’y a pas de décision définitive. J’en ai vu d’autres, des gens en garde à vue et blanchis le lendemain. Il n’y a pas d’affaire Benzema », a estimé le patron de la FFF. Problème, ce n’est pas la première fois que Karim Benzema doit rendre des comptes à la justice. En juillet 2010, il avait été mis examen dans le cadre de la déjà très médiatique affaire Zahia pour « sollicitation de prostituée mineure », avant d’être blanchi en janvier 2014, à l’instar de son partenaire en sélection Franck Ribéry. Au printemps 2013, le fou de bolides avait été condamné à une amende de 18 000 euros par un tribunal de Madrid après avoir été flashé à 216 km/h dans la banlieue de la capitale espagnole. « J’aimerais que Benzema soit blanchi et que ces deux garcons (l’attaquant du Real Madrid et Valbuena) redeviennent amis. Je ne le condamne pas. Benzema, c’est facile comme cible. Il est condamné avant d’avoir pu discuter. A cette heure-ci, je lui fais confiance.» A sept mois de l’Euro 2016, son avenir en Bleus est désormais entre les mains de la justice.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRichard Schittly (Lyon, correspondant)Journaliste au Monde 05.11.2015 à 20h04 • Mis à jour le05.11.2015 à 21h29 | Elisabeth Pineau « Il va falloir que quelqu’un fasse un exploit pour arriver à le battre. » La phrase est signée Roger Federer. Mardi 3 novembre, en conférence de presse au BNP Paribas Masters, le Suisse, d’ordinaire avare de commentaires laudateurs à l’égard de Novak Djokovic, a fait du Serbe son favori pour remporter le tournoi parisien indoor. Une parole d’autant plus significative quand on sait que les deux hommes ne sont pas exactement les meilleurs amis du monde sur le circuit — contrairement au respect mutuel que se vouent « Rodgeur » et « Rafa » (Nadal), son autre grand rival sur le circuit.Jeudi, en huitièmes de finale, Gilles Simon n’a pas été en mesure de créer la surprise (battu 6-3, 7-5). Le Français (numéro 15 mondial) ne partait pourtant pas défaitiste : « Il dégage un sentiment d’invulnérabilité, mais la confiance, c’est comme tout. A un moment, ça va s’arrêter. » Bon, raté pour cette fois. Le Niçois a pourtant tout tenté pour faire déjouer le Serbe, s’emparant trois fois d’affilée du service du numéro un mondial au début du deuxième set (cinq fois en tout dans le match), une maigre consolation. Interrogé par le speaker à la fin du match, Simon préférait en rire : « J’ai mis tout ce que j’avais et ce que je n’avais pas aussi. J’ai l’impression que j’aurais eu plus de chance de gagner s’il avait été tout le temps au service ! »Record au classementEn 2015, Djokovic n’est pas loin de réaliser la saison parfaite. Depuis le début de l’année, le Serbe truste la grande majorité des trophées du circuit : trois titres en Grand Chelem (et une finale à Roland-Garros), cinq victoires en Masters 1000, neuf titres au total et une série de treize finales d’affilée. Au point d’affoler les compteurs : en septembre, le numéro un mondial a battu le record de points marqués au classement, en comptabilisant 16 145. Presque le double de ses poursuivants directs. Mais à en croire Federer, le seul à pouvoir se targuer de l’avoir battu deux fois cette saison, le chiffre est anecdotique : « Même avec un Novak en mégaforme, j’ai été assez proche de lui cette saison, affirmait-il avec son aplomb habituel mardi à Bercy. Je l’ai battu deux fois [à Cincinatti et à Dubaï]. Après, qu’on ait 1 000 ou 10 000 points d’avance, c’est pareil. Il mérite la place de numéro un. » « A un moment, je me suis dit : “Il va bien finir par rater un retour après cinquante retours parfaits…” Mais non ! », se désolait Gilles Simon, sa victime du jour.Après sa victoire jeudi contre Gilles Simon, Novak Djokovic totalise désormais depuis janvier soixante-quinze victoires pour seulement cinq défaites… la dernière remontant au 23 août. En quoi le « Djoko 2015 » est-il encore plus impressionnant que les autres années ? « Il fait [ses coups] avec encore plus de constance, de précision. Mais il n’y a rien de nouveau. Il retournait déjà extrêmement bien avant », répondit le vaincu du jour. Avant d’énumérer : « Il essaie de te faire bouger à droite, à gauche, de rester sur sa ligne. Il ne recule jamais, même quand tu joues long ou quand tu en mets plus. Son jeu n’a quasiment aucun déchet. A un moment, je me suis dit : “Il va bien finir par rater un retour après cinquante retours parfaits…” Mais non ! C’est ça qui crée le stress, plus que son jeu en lui-même. »S’il venait à l’emporter dimanche au BNP Paribas Masters, Novak Djokovic pourrait devenir le premier joueur à s’y imposer quatre fois. Pour l’heure, déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, il se contente de partager ce record avec son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Il signerait du même coup un triplé inédit. Le triplé, le Serbe l’a déjà réalisé aux Masters — l’ultime tournoi de la saison réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison, pour lequel il fait évidemment figure de favori. S’il soulève à nouveau le trophée le 22 novembre à Londres, il deviendra le premier à y triompher quatre fois consécutivement. Bonus : l’image du jourLors de son huitième de finale jeudi face à Richard Gasquet, Kei Nishikori a vécu un grand moment de solitude. A 3-4, 30-30, le Japonais a piteusement lâché sa raquette au moment de servir — une maladresse rarissime à ce niveau. L’arbitre, visiblement déconcentré, donne alors le point à Gasquet, dont le retour est dans le court sans que le Japonais puisse le renvoyer. Mais le service était en fait « let ».L’image du jour (bis)Andy Murray a lui aussi connu une petite mésaventure au cours de son match l’opposant jeudi au Belge David Goffin. Le Britannique a été victime d’une attaque foudroyante d’une ramasseuse de balles aux intentions disons à la limite castratrices…Mais le plus traumatisé des deux ne fut pas celui qu’on croyait… En larmes en sortant du court, la jeune ramasseuse, une fois remise de ses émotions, a tenu à lui adresser ses excuses sur Twitter. En conférence de presse, Andy Murray est revenu sur l’incident : « Cela ne m’était jamais arrivé au cours d’un match. C’était inattendu plutôt que bizarre. Je lui ai donné ma serviette à la fin du match, j’ai souri. J’espère que cela ne va pas trop la perturber. »Pour Federer, direction le Masters de LondresEliminé jeudi en huitièmes de finale par l’Américain John Isner (7-6, 3-6, 7-6), Roger Federer a estimé que le service de son adversaire avait fait la différence. « Il est capable de sortir des gros services dans les moments importants. Comme dans les deux tie-breaks, où il a sorti deux ou trois premières balles à 230 km/h. Au final, c’est ce qui fait la différence, a estimé le Suisse. Je regrette de ne pas avoir réussi à le breaker plus souvent. C’est difficile d’être sorti du tournoi alors qu’on n’a pas perdu un seul de ses jeux de service. » Federer, qui a fait intervenir le kiné, s’est montré rassurant : « J’ai ressenti une petite douleur au bras droit, que j’avais aussi ressentie à Bâle. Mais dans le troisième set, je n’avais plus mal du tout et ce n’est vraiment pas du tout la raison de ma défaite. » Le Suisse, qui passera de la 2e à la 3e place mondiale lundi, s’apprête à disputer le Masters de Londres, réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison (du 15 au 22 novembre).Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.11.2015 à 12h52 • Mis à jour le06.11.2015 à 07h44 | Rémi Dupré A sept mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’affaire tombe au plus mal pour l’équipe de France. Jeudi 5 novembre, son buteur (27 réalisations en 81 sélections depuis 2007) Karim Benzema a reconnu, lors de sa garde à vue de vingt-quatre heures dans les locaux de la police judiciaire de Versailles (Yvelines), être intervenu dans le chantage à la sextape – vidéo érotique ou pornographique à usage personnel – dont son partenaire tricolore Mathieu Valbuena était victime, à la demande d’un ami d’enfance, proche de l’un de ses frères, qui servait d’intermédiaire à trois maîtres chanteurs. Il a été mis en examen « des chefs de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement ».Selon le procureur, « il a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec la victime et les autres mis en examen ». « Karim Benzema a déclaré s’être mis d’accord avec l’ami d’enfance sur ce qu’il devait dire pour que son coéquipier négocie exclusivement avec lui, a expliqué une source proche du dossier. L’attaquant de 27 ans, pensionnaire du Real Madrid depuis 2009, a affirmé qu’il avait « voulu rendre service à son ami » sans penser qu’il portait tort à Valbuena. Jeudi, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, n’a convoqué ni le milieu de l’Olympique lyonnais, « pas dans les meilleures conditions psychologiques », ni l’attaquant des « Merengue » pour les matchs amicaux contre les champions du monde allemands, vendredi 13 novembre au Stade de France, et l’Angleterre, quatre jours plus tard dans le temple londonien de Wembley.Lire aussi :Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLes enquêteurs se penchent notamment sur une conversation tenue, le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement de la sélection française, entre Benzema et Valbuena, portant sur ladite sextape. Le « galactique » aurait ensuite fait un compte rendu de cette discussion à son « ami ». Les déboires du natif de Lyon ont fait la « une » de plusieurs quotidiens sportifs espagnols, comme Marca ou AS, et renforcent l’image sulfureuse d’un joueur pourtant loué pour son professionnalisme et ses performances.Démêlés avec la justiceIl faut dire que l’ancienne pépite de l’Olympique lyonnais (1997-2009) se distingue par ses démêlés avec la justice. Ecarté par Raymond Domenech à la veille du Mondial sud-africain, il est mis en examen, le 20 juillet 2010, pour « sollicitation de prostituée mineure » dans le cadre de l’affaire Zahia. A l’instar de son partenaire Franck Ribéry, il est relaxé le 30 janvier 2014. Au printemps 2013, il est notamment condamné par la justice espagnole à un retrait de permis de huit mois pour avoir roulé à 216 km/h au volant de son bolide (contre les 100 km/h réglementaires sur cette portion de route) et reçoit une amende 18 000 euros.Durant cette période agitée, « Benz » est constamment appelé en équipe de France, tout comme l’ailier du Bayern Munich, et conforte son statut de cadre. Prolifique sous l’ère du sélectionneur Laurent Blanc (2010-2012), qui le qualifie alors de « joueur de classe mondiale », il peine à confirmer cette belle dynamique sous la férule de Didier Deschamps. Muet durant 1 222 minutes entre juin 2012 et octobre 2013, il retrouve finalement le chemin des filets et relègue sur le banc Olivier Giroud, son concurrent à la cime de l’attaque tricolore.Le 15 juin 2014, il inscrit un doublé face au Honduras, lors du baptême du feu victorieux (3-0) des Tricolores au Mondial brésilien. Ce jour-là, élu homme du match, il arrive en conférence de presse en traînant des pieds, peu enclin à s’épancher. « Je ne m’attendais pas à connaître ce genre de débuts », glisse alors le buteur à la barbe drue, connu pour sa méfiance à l’égard des journalistes et son refus d’entrer dans une forme de connivence avec les « suiveurs » de la sélection. Il sort alors d’une saison fastueuse, ponctuée par un titre en Ligue des champions.Après l’élimination (1-0) des Bleus par l’Allemagne, en quarts de finale du Mondial, Benzema se retrouve, malgré lui, au cœur d’une nouvelle affaire. Son agent, Karim Djaziri, qui gère ses intérêts depuis son adolescence, agresse avec l’un de ses amis plusieurs journalistes du quotidien L’Equipe. Habitués des boîtes de nuit de Ribeirao Preto, où les Tricolores avaient établi leur camp de base durant la compétition, Djaziri reproche alors au journal sportif les articles consacrés à son poulain. Auteur de trois buts durant le Mondial, Benzema est alors critiqué pour n’avoir pas su faire la différence face à la Nationalmannschaft.Un lien quasi fraternel avec son agentUn lien quasi fraternel unit le joueur et l’agent, qui entasse sur son bureau les demandes d’entretien et n’hésite pas à jouer les porte-parole. En atteste le refus de l’attaquant de s’en séparer, écartant au passage l’idée de rejoindre l’écurie des tauliers de la profession Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, ancien imprésario de Zinédine Zidane. C’est notamment grâce à la bienveillance de l’ex-meneur de jeu des Bleus que Benzema a connu une progression fulgurante au Real Madrid. « Le rôle de “Zizou” est important car il prodigue à Karim des conseils techniques et lui apporte un soutien moral », murmurait au Monde, durant l’Euro 2012, l’entourage du joueur. En juillet 2011, pour éliminer des kilos superflus, le buteur a notamment effectué une cure en Italie au palace Merano, l’établissement qui a vu défiler nombre de stars du show-biz et du foot, dont Zidane à l’automne 2009.Jeudi 5 novembre, Didier Deschamps a invoqué la blessure musculaire de son attaquant, sur le flanc depuis le début d’octobre, pour expliquer sa non-convocation, se refusant d’évoquer « l’affaire pour laquelle Benzema est entre les mains de la justice ». « La garde à vue tombe la veille de l’annonce de la liste, souffle-t-on dans l’entourage de l’équipe de France. Quelle image déplorable ! Je tombe de l’arbre : Valbuena a toujours dit du bien de Karim. Il a toujours dit que les gens avaient, à tort, une mauvaise image de lui. »Alors que Didier Deschamps était parvenu jusqu’à présent à éviter les polémiques et à chasser les démons autour de son groupe, cette affaire donne du grain à moudre à ceux qui fustigent, souvent de manière déformante et excessive, les incartades des Bleus depuis la grève de Knysna, lors du Mondial 2010.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré et Simon Piel Karim Benzema est ressorti libre de ses vingt-quatre heures de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire (PJ) de Versailles, jeudi 5 novembre. Mais il a été mis en examen par la juge d’instruction de Versailles, Nathalie Boutard pour le rôle d’intermédiaire qu’il a joué auprès de Mathieu Valbuena dans l’affaire de la « sextape » pour les chefs de « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». En garde à vue, Karim Benzema a reconnu être intervenu dans le chantage mais a assuré avoir fait cela pour rendre service à un ami.Tout commence à l’été 2014 quand une vidéo des ébats de l’attaquant lyonnais atterrit dans des circonstances qui restent à éclaircir dans les mains d’Alex A., une connaissance de Mathieu Valbuena, qui a joué pour lui le rôle d’assistant personnel, comme l’a révélé La Provence, le 20 octobre.Mis au courant de l’existence de cette vidéo, par Alex A., un deuxième homme, Mustapha Z., résidant comme lui dans une commune à l’est de Marseille, aurait ensuite pris contact avec Younes H., un Marseillais résidant à Creil (Oise), proche du joueur, pour lui demander d’engager des négociations avec lui. De l’argent contre la garantie que la vidéo ne sera jamais rendue publique et une manière pour les véritables maîtres-chanteurs de ne pas apparaître.Mais Mathieu Valbuena refuse de donner suite et décide de porter plainte en juin. Les enquêteurs de la PJ de Versailles prennent ensuite contact avec les hommes qui tentent de rançonner le footballeur. Un enquêteur de la PJ de Versailles se fait alors passer pour un proche du joueur et engage la discussion. Six conversations téléphoniques, enregistrées par la police, ont lieu entre juin et octobre.Plusieurs personnes sont placées sur écouteA mesure que les enquêteurs remontent vers les commanditaires, plusieurs personnes sont placées sur écoute. Le 4 septembre, Mathieu Valbuena marque un but contre le Portugal avec le maillot de l’équipe de France. Les maîtres-chanteurs jubilent car, pensent-ils, la vidéo dont ils assurent être en possession prend encore un peu plus de valeur.Lors des conversations avec le vrai-faux négociateur, ils assurent que si l’argent n’est pas versé, la vidéo sera rendue publique avant l’Euro qui doit s’ouvrir en juin 2016. Contrairement à ce qui a été dit, aucun montant n’a été évoqué, à un détail près. Au bout du fil, l’interlocuteur des policiers assure qu’ils ont pris 100 000 euros à Djibril Cissé lors d’une affaire similaire qui remonte à 2008. Et ajoutent qu’ils veulent plus, compte tenu de la vidéo et du statut du joueur. Mais la négociation tourne en rond.Alex A. et Mustapha Z. changent de stratégie et font appel à un nouvel intermédiaire : Karim Z., un ami d’enfance de Karim Benzema qui pourra, imaginent-ils, demander au joueur du Real Madrid de convaincre Mathieu Valbuena de payer. Karim Z. est connu des services de police pour des faits de vol à main armée et de trafic de stupéfiants. Comme l’a révélé Le Parisien, une conversation entre Karim Benzema et Mathieu Valbuena a bien lieu le 5 octobre à Clairefontaine (Yvelines) à ce sujet.La teneur de cette conversation, si elle est connue un jour, pèsera lourd sur l’issue judiciaire qui sera réservée à Karim Benzema. A-t-il simplement informé son collègue des Bleus des intentions des détenteurs de la vidéo ou s’est-il montré pressant pour que celui-ci accède à leur requête ? Selon nos informations, dans la foulée, sur une ligne écoutée par les enquêteurs, Karim Benzema a rendu compte de cet échange à son ami Karim Z.InterpellationsLa farce prend finalement fin début octobre. Alex A., Mustapha Z., et Younes H. sont interpellés, placés en garde à vue, puis mis en examen pour « chantage » et « associations de malfaiteurs ». Karim Z. a quant à lui été interpellé par la PJ de Lyon, lundi 2 novembre, avant d’être déféré devant la juge d’instruction versaillaise et mis en examen pour les mêmes chefs d’inculpation jeudi.Contacté, l’avocat de Karim Benzema, Sylvain Cormier, assure que son client « n’a pas participé à une opération de chantage » et rappelle que « c’est lui qui a souhaité être entendu par les enquêteurs ». Il déplore par ailleurs « l’emballement médiatique terrible et des commentaires totalement précipités sur la carrière de Benzema alors qu’il est présumé innocent ».Benzema et Valbuena non convoqués contre l’Allemagne et l’AngleterreLe jour de la mise en examen de Benzema coïncide avec l’annonce, jeudi, par le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, de la liste des 23 joueurs retenus pour affronter l’Allemagne à Paris, puis l’Angleterre à Londres mi-novembre. Sans grande surprise, Karim Benzema, blessé à la cuisse depuis la semaine dernière, n’a pas été retenu. Le sélectionneur s’est refusé à commenter l’affaire judiciaire concernant le joueur de Madrid : « Je n’ai pas de connaissance du dossier. Je laisse travailler la justice. »Didier Deschamps a également fait le choix de ne pas retenir Mathieu Valbuena dans la liste des 23 :« Mathieu est moins performant avec Lyon, mais vous comprendrez surtout qu’il n’est pas dans les meilleures conditions psychologiques concernant cette affaire. Je le laisse souffler. »Le contrôle judiciaire décidé par la juge d’instruction de Versailles hypothèque l’avenir sportif de Benzema. Il a en effet pour interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec les autres mis en examen ainsi qu’avec Mathieu Valbuena.Simon PielJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.09.2015 à 17h50 | Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial) Nation réputée pour ses footballeurs, qui remportèrent la première édition de la Coupe du monde en 1930, puis celle de 1950 avant d’obtenir une quatrième place en 2010, l’Uruguay est encore en phase d’apprentissage en ce qui concerne le rugby, puisque sa sélection n’est apparue qu’après la seconde guerre mondiale. Ce retard explique sans doute pourquoi « Los Teros » (le tero étant une variété de vanneau) ont subi leur deuxième correction du tournoi (65-3) face à l’Australie, dimanche à Birmingham, après celle administrée par le Pays de Galles (54-9) une semaine plus tôt à Cardiff.Il s’agit du plus gros écart enregistré depuis le début de la compétition. L’autre maillon faible, la Namibie, a fait meilleure figure face à la Nouvelle-Zélande, à Londres le 23 septembre, en s’offrant même le luxe d’inscrire un essai.Cette hypothèse n’a jamais vu le jour pour les Uruguayens, dimanche à Villa Park, face aux doubles champions du monde australiens qui alignaient pourtant une équipe B. Le sélectionneur Michael Cheika avait procédé à quatorze changements par rapport à la formation victorieuse des Fidji, quatre jours plus tôt à Cardiff. Ce sage avait préservé ses titulaires en perspective des deux derniers chocs du groupe A, contre l’Angleterre le 3 octobre puis le Pays de Galles le 10, dans les deux cas à Twickenham.Alcool tristeJouer dans un stade de foot, l’antre du club d’Aston Villa, n’a été d’aucun recours aux Sud-Américains, pourtant encouragés par leurs supporteurs, minoritaires mais infiniment plus bruyants que ceux des Wallabies. Les Anglais présents, eux, se faisaient discrets. En dehors d’un unique et inapproprié Swing Low, Sweet Chariot en deuxième mi-temps, on ne les a pas entendus.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : l’Angleterre en pleine déprimeIls avaient l’alcool encore triste après l’inquiétante défaite de leur équipe la veille, contre le Pays de Galles à Twickenham. Pour leur mettre du baume au cœur, la sono crachait le Whole Lotta Love de Led Zeppelin, dont deux membres, le chanteur Robert Plant et le batteur disparu John Bonham, sont originaires de Birmingham ou de sa région. La légende musicale locale est plutôt le groupe Black Sabbath. Mais pour la suite de la compétition mieux valait ne pas tenter le diable et s’en remettre à l’amour.Il faut dire aussi que l’horaire baroque du match, coup d’envoi à midi, était trop proche de celui du brunch du dimanche pour que les gosiers chantent. Mais il était idéal pour les acquéreurs australiens des droits télévisés : cela signifiait retransmission en soirée aux antipodes et recettes publicitaires conséquentes… World Rugby, le gouvernement mondial de l’Ovalie a vite appris des ruses de la FIFA.Trois professionnelsDans ces étranges conditions, la résistance uruguayenne a tenu sept minutes, le temps que Sean McMahon parvienne à déborder et aplatir dans l’en-but le premier essai. Dix autres ont suivi avec un point de bonus offensif (quatre essais) acquis dès la demi-heure de jeu. Le calice a été bu jusque dans les arrêts de jeu quand Tevita Kuridrani a parachevé l’orgie.Dans cette rencontre à sens unique, Quade Cooper, le fantasque et génial ouvreur de Brisbane (transféré à Toulon pour la saison prochaine) a encore trouvé le moyen de s’illustrer en marge de ses transformations. Il a récolté le carton jaune le plus stupide du tournoi pour avoir plaqué trop haut un Uruguayen débarrassé du ballon.Avec ce score fleuve, les Uruguayens se souviendront donc de leur premier match contre les Australiens. Versés dans le fameux « groupe de la mort », ils ne luttent pas à armes égales avec leurs quatre adversaires. Seuls trois joueurs de l’effectif sont professionnels : le pilier Mario Sagaro (Massy), le demi de mêlée Agustin Ormaechea (Mont-de-Marsan), le demi d’ouverture Felipe Berchesi (Carcassonne), qui évoluent tous en deuxième division française. Les autres travaillent au pays et s’entraînent notamment au Carrasco Polo de Montevideo, dont la première mission, comme son nom l’indique, est de former des cavaliers.Apprendre avec des racléesIls ont bien tenté, en s’inspirant du modèle argentin, de développer un jeu à la main face aux Australiens, sans progresser de plus d’un centimètre. Berchesi a tout de même pu transformer leur unique occasion, une pénalité à la 25e minute. On s’était bien douté qu’ils savaient marquer des buts.Seule sélection nouvelle de cette édition de la Coupe du monde par rapport à la précédente, l’Uruguay est en Angleterre pour apprendre, quitte à essuyer des raclées. Le sélectionneur Pablo Lemoine, plus fameux rugbyman national puisque cet ancien pilier a remporté le championnat anglais avec Bristol en 1999 puis trois Top 14 avec le Stade français, se réjouit de cette chance : « Nous n’avons jamais l’occasion de jouer contre l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Australie en une saison, alors les trois en l’espace de quelques semaines… ».Le terrible tirage au sort leur avait promis quatre défaites avec distribution automatique du point de bonus aux adversaires. Cette fatalité marque un recul. Lors de leurs deux précédentes participations, les novices étaient toujours parvenus à remporter une victoire. Ce fut le cas en 1999 quand, pour leur premier match de Coupe du monde, ils s’imposèrent contre une autre nation de footballeurs, l’Espagne, à Netherdale (Ecosse). Quatre ans plus tard, ils récidivèrent à Sydney face à la Géorgie.Stricts observateursL’objectif est exclu cette année. Le rôle des Teros dans ce groupe se cantonne à de la figuration, un statut de stricts observateurs perchés sur une branche. Celui d’arbitres revient déjà aux Fidji que les Uruguayens rencontreront le 6 octobre à Milton Keynes avant d’être livrés aux lions anglais quatre jours plus tard à Manchester.A cette date, le pays hôte sera peut-être éliminé. Un cauchemar qu’aucun supporteur de sa Majesté n’ose encore envisager, avant le dramatique match contre l’Australie du 3 octobre, qu’il faudra gagner quoiqu’il arrive. Il n’a pas échappé aux plus optimistes que, contrairement au XV de la Rose, les Wallabies ont échoué à engranger le point de bonus contre les Fidji… C’est tout un art que de suggérer que son équipe pourrait être en position de force quand elle est plongée dans une situation désespérée.Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel (Leeds, Angleterre) L’Écosse est une équipe qui ne joue que la seconde période de ses matchs, mais cela suffit pour l’instant à son bonheur. Quatre jours après avoir été menacé jusqu’à la pause par le Japon (12-7), le XV au chardon a cette fois carrément regagné les vestiaires derrière les surprenants États-Unis (6-13), avant de se réveiller et de se montrer implacable après la mi-temps, pour s’offrir un succès couronné d’un point de bonus (39-16), dimanche 27 septembre à Leeds.• Le classement et le calendrier du groupe BSeule équipe à deux victoires dans un groupe B bouleversé par celle, historique, du Japon sur l’Afrique du Sud en début de tournoi, l’Ecosse possède 10 points, et une bonne chance d’atteindre les quarts de finale. Après quarante minutes de jeu, pourtant, le spectre d’un nouveau coup de théâtre planait au-dessus d’Elland Road, tout comme le souvenir cauchemardesque de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande, où l’Écosse, devancée par l’Angleterre et l’Argentine, n’avait pas réussi à s’extraire de sa poule, une première historique.Car au cours de la première période, les Américains s’étaient montrés bien plus entreprenants et légèrement moins maladroits, et s’étaient vu récompensés par un essai de Titi Lamositele, jeune pilier (20 ans) venu du football américain (6-10, 22e). Le score à la pause était flatteur pour les Ecossais, bousculés – à l’image de ce plaquage dévastateur de Takudzwa Ngwenya sur Peter Horne – et placés plusieurs fois au bord du précipice, mais qui pouvaient également regretter deux pénalités loupées, ainsi qu’un 2 contre 1 négocié de façon dégoûtante par le pourtant brillant Stuart Hogg, dont la passe vers Tim Visser lui arrivait dans les tibias.La pétition des députés écossaisDifficile d’expliquer une telle fébrilité. Était-elle dûe à l’absence de cornemuses en tribunes ? Certains s’en réjouissent sans doute, mais la décision de la Fédération internationale de bannir des stades l’instrument national écossais – ainsi que les tambours, les cornes de brume ou les vuvuzelas – a fait polémique au nord du mur d’Hadrien, et perturbé les rugbymen du pays.« Quand vous pensez à l’Écosse, vous pensez à la cornemuse, avait ainsi regretté, avant le tournoi, le talonneur Ross Ford. C’est notre son national. Quand vous vous échauffez et que vous les entendez, c’est un grand coup de pouce pour les joueurs. » « Évidemment, on aime entendre les cornemuses, c’est vraiment dommage », avait également déploré Stuart Hogg. L’affaire a même pris une tournure politique, puisque vingt-et-un députés, en grande majorité du Parti national écossais (SNP) au pouvoir, ont signé une pétition appelant les organisateurs à changer d’avis, soulignant que « les cornemuses ne sont pas dangereuses », même si tous les tympans du monde ne seront peut-être pas d’accord.Et maintenant, le choc face aux SpringboksVern Cotter, le sélectionneur néo-zélandais du XV d’Ecosse, a-t-il joué de la cornemuse à ses joueurs à la mi-temps ? Toujours est-il qu’au retour des vestiaires, le public à 90% écossais – et contraint, à défaut d’instrument à vent, de brailler « Scôôôôtland ! Scôôôôtland ! » pendant tout le match – eut droit à un petit festival offensif : cinq essais, signés Visser (42e), Maitland (47e), Nel (54e), Scott (65e) et Weir (79e), et un point de bonus qui n’est pas de trop, alors que se profile, samedi 3 octobre à Newcastle, le choc face à l’Afrique du Sud qui a étrillé les Samoa samedi. C’est sans doute face à ce dernier adversaire, une semaine plus tard lors de l’ultime journée, que se jouera la qualification pour les quarts de finale. Sauf si les Ecossais accomplissent un exploit face aux Springboks. Et sauf si le Japon en réussit un nouveau face aux Samoa, samedi prochain. Pour les Etats-Unis, champions olympiques en titre (c’était en 1924, dernière apparition du rugby aux JO), l’objectif sera à présent d’éviter la raclée face à l’Afrique du Sud dans un premier temps (7 octobre), puis d’arracher une victoire face au Japon (11 octobre).Henri Seckel (Leeds, Angleterre) Adrien Pécout (à Londres) et Eric Albert (à Londres) Jason Thomas n’en revient toujours pas. Voilà deux heures que son équipe, le pays de Galles, a remporté la victoire (28-25) sur l’Angleterre, samedi 26 septembre au soir, et le supporteur gallois continue de triompher devant le stade de Twickenham, à Londres, entre les stands de fish and chips et les mines défaites des supporteurs du XV de la Rose. « Cette Coupe du monde se passe en Angleterre. C’est leur Coupe du monde. Et on est venu les battre chez eux, sur leur terrain, devant leur public ! C’est l’une de nos plus belles victoires. »Lire aussi :Rugby : victoire surprise du pays de Galles sur l’AngleterreInversement, cette défaite surprise restera surtout dans les mémoires comme l’une des plus belles désillusions anglaises. A l’intérieur du centre de presse, Stuart Lancaster et Chris Robshaw tirent des têtes d’enterrement. Humiliés, le sélectionneur et le capitaine de l’équipe d’Angleterre rêvent d’être ailleurs. Pour ne pas se faire éliminer de leur Coupe du monde à domicile dès le premier tour par les Australiens et les Gallois, les voici désormais condamnés à l’exploit : dans ce groupe A pompeusement qualifié « de la mort », il leur faudra désormais battre à tout prix l’Australie dans une semaine, samedi 3 octobre.Victorieux des Fidjiens en match d’ouverture mais pour l’instant 3es de leur poule, les Anglais se raccrochent aux branches comme ils peuvent. « En 2011, la France avait fait deux mauvais matchs [défaites au premier tour contre la Nouvelle-Zélande puis les Tonga]. Ensuite, elle était allée en finale », rappelle Stuart Lancaster. Avant d’ajouter, sans aucune conviction : « Beaucoup de choses peuvent encore se passer. Nous avons encore plein d’espoir. » A voir les joueurs anglais défiler en zone mixte, déconfits et le regard vague, on ne dirait pas.« En 2007, vous aussi vous aviez bien perdu »Les uns après les autres, tous racontent la mine basse le cataclysme. En boucle, toujours le même mot – qui se passe de traduction – pour exprimer le malaise : les sujets du XV de la Rose se disent tous « devastated ». Dévastés par un match qu’ils avaient en main jusqu’à la 70e minute de jeu. Dévastés par une défaite face à l’ennemi héréditaire gallois qui pourrait bien les priver d’un accès aux quarts de finale. Dévastés, sans doute aussi, d’avoir raté l’essai de la gagne en fin de match.A deux minutes de la fin, avec trois points de retard sur le pays de Galles, l’Angleterre obtient une pénalité. L’emplacement est excentré, près de la ligne de touche, mais c’est l’occasion d’égaliser. A la place, les Anglais bottent en touche près de l’en-but gallois. En vain. Owen Farrell, le buteur anglais, qui a fait un sans-faute en passant toutes ses pénalités, refuse pourtant d’en tirer trop d’amertume. « C’est une décision collective et je la soutiens. » Mais derrière la solidarité de façade, on sent chez lui de nombreuses interrogations. « On se devait de gagner ce match, d’autant qu’on fait une très bonne mi-temps. On n’a pas été assez bons ensuite », se lamente le deuxième-ligne Geoff Parling sous sa barbe drue. Le demi de mêlée Ben Youngs, lui aussi, préfère aller de l’avant. Et lui aussi, comme son sélectionneur, prend la France pour exemple. Mais cette fois il est question de la Coupe du monde 2007 : « A l’époque vous aviez bien perdu votre match d’ouverture contre l’Argentine, et ça ne vous avait pas empêché d’aller en demi-finale cette année-là », rappelle-t-il, cette fois spécifiquement à destination de la presse francophone qui l’environne.Seule différence : en 2007, le XV de France n’avait pas de match couperet à disputer pour éviter une élimination fissa dès la phase de poules, humiliation qui n’est jamais advenue à un pays hôte en huit éditions de la Coupe du monde. « Nous avons à élever notre niveau contre l’Australie si on veut passer en quarts. En tout cas, on ne pense pas un instant à une élimination », se persuade le solide troisième-ligne James Haskell.« L’Angleterre aurait dû gagner »Dans les allées de Twickenham, le « temple » du rugby anglais, les supporteurs partagent cette déprime. « Les Gallois ont très bien joué, mais l’Angleterre aurait dû gagner ce match, on a vendangé trop de pénalités, déplore David Beeby, écharpe blanc et rouge autour du cou. Ce retraité avait fait le déplacement depuis Cambria, dans le nord de l’Angleterre. « C’est dommage, l’ambiance était fantastique, nous avions une superbe occasion… », soupire-t-il sans même avoir besoin de finir sa phrase. Samedi soir, combien de fois le public de Twickenham aura-t-il chanté, combien de fois aura-t-il entonné son rituel Swing Low, Sweet Chariot (y compris durant l’annonce de la composition d’équipe galloise) ? Au coup de sifflet final, le voici réduit au silence. Nulle bronca, nulle huée pour accompagner le retour de Robshaw et ses compagnons d’infortune aux vestiaires. « On était tellement bouleversé, tellement sous le choc », explique Hilary Catchpole, une supportrice anglaise et néanmoins francophile – en attestent ses ongles peints en bleu-blanc-rouge. Mais dès dimanche, la colère va prendre le dessus ! »A ses côtés, Alex, un écolier, agite une main géante. Malgré la défaite, il a tenu à faire lanterner son père devant le car des rugbymen anglais pour les saluer à leur sortie. Accoudé à une rambarde, Nigel Lee tente de relativiser la défaite, référence historique à l’appui : « Je ne pense pas que ce soit la pire défaite de l’histoire du rugby anglais. On a connu pire, je pense, par exemple à la Coupe du monde perdue contre l’Australie [1991, déjà à Twickenham]. » Au moins, cette année-là, le XV de la Rose s’était hissé jusqu’en finale de la compétition.Adrien Pécout (à Londres)Journaliste au MondeEric Albert (à Londres)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 27.09.2015 à 11h28 Le Paris-Saint-Germain s’est assuré de conserver la première place de la Ligue 1 en remportant son match à Nantes, samedi 26 septembre, lors de la 8e journée du Championnat de France de football. Ils sont suivis de Saint-Etienne. Le point sur les matchs de cette journée. Nantes-PSG : 1-4 Le Paris-Saint-Germain a conforté sa 1re place, samedi, avec une large victoire à Nantes (4-1), sa sixième de la saison, malgré une première période durant laquelle il s’est montré totalement apathique. Les Parisiens se sont réveillés en deuxième période pour renverser les Nantais.Lire : Ligue 1 : Le PSG surclasse Nantes Bordeaux-Lyon : 3-1 Humilié par Nice mercredi (1-6), Bordeaux s’est vengé plutôt deux fois qu’une sur Lyon samedi (3-1). L’OL avait l’esprit manifestement tourné vers la Ligue des champions, alors qu’il reçoit Valence mardi. Mais contrairement à Paris, aucune réaction d’orgueil, hormis la tardive réduction du score de Claudio Beauvue, ne s’est vraiment manifestée après une première période où il a encaissé trois buts. Conséquences au classement : les Girondins se donnent de l’air à la 12e place alors que Lyon chute au 6e rang, à désormais 8 points du PSG. Caen-Ajaccio : 2-0 Caen s’est facilement imposé samedi soir face à Ajaccio (2-0), ce qui lui permet de revenir à la hauteur et Rennes (3e) et Reims (4e) et d’oublier sa déroute de mercredi à Lorient (défaite 2-0). La cinquième victoire du Stade Malherbe, la deuxième consécutive à domicile après celle décrochée contre Montpellier (2-1) il y a une semaine, confirme le très bon début de saison des joueurs de Patrice Garande. Après 8 journées, les Caennais comptent autant de points (15) qu’après 20 journées la saison dernière… Ajaccio, qui n’a toujours pas gagné le moindre match en L1, a concédé sa 6e défaite. La saison du promu risque d’être longue. Bastia-Toulouse : 3-0 Bastia – qui a reçu quatre cartons rouges en sept matchs – s’est sorti d’une semaine marquée par une violente diatribe contre le corps arbitral en se défaisant, samedi, de Toulousains (3-0), eux aussi remontés contre les arbitres après 5 rouges en 7 matchs. Mis sous pression par les deux équipes, l’homme en noir du soir, Hakim Ben El Hadj, n’a finalement exclu personne au terme d’une rencontre qui a vu des Bastiais réalistes battre sèchement une équipe de Toulouse pourtant dominatrice. Grâce à cette troisième victoire de la saison, les Corses remontent à la 11e place du classement tandis que les Toulousains se rapprochent dangereusement de la zone rouge, en glissant au 16e rang. Rennes-Troyes : 1-1 Rennes a aligné un troisième match nul 1-1 d’affilée, le deuxième face à un promu, en concédant 1 point à des Troyens qui confirment les progrès vus face à Saint-Etienne. Grâce à ce point, Rennes reprend la troisième place à Reims à la faveur de la différence de but, mais les Bretons ont aussi perdu sur expulsion leur milieu défensif Yacouba Sylla, alors que Geslon Fernandes est déjà blessé pour plusieurs semaines. Reims-Lille : 1-0 Vendredi soir, Reims s’était emparé provisoirement de la troisième place de Ligue 1 après sa difficile victoire (1-0) face à Lille. Les Champenois se sont imposés grâce à un but de Ngog peu avant l’heure de jeu. Il avait manqué un penalty en première période. Les joueurs d’Olivier Guégan, invaincus depuis cinq matchs (2 victoires, 3 nuls), totalisent désormais 15 points, à une longueur de Saint-Etienne et deux du Paris-SG. Lille, de son côté, a enregistré sa première défaite depuis la première journée, quand le PSG était venu s’imposer dans le Nord en ouverture de la saison. 26.09.2015 à 23h34 • Mis à jour le27.09.2015 à 13h21 | Eric Albert (Twickenham, correspondance) Dans une ambiance survoltée à Twickenham, l’Angleterre a finalement succombé. Le pays de Galles a remporté à l’arrachée une victoire serrée, douloureuse, laborieuse, mais qui va marquer les annales du rugby. En s’imposant 28-25 à Twickenham, sur la pelouse mythique des Anglais, les Gallois provoquent une énorme surprise. Le choc est d’autant plus fort que la victoire ne s’est profilée que dix minutes avant la fin, avec un essai gallois venu de nulle part de Gareth Davies.Twickenham, qui a chanté à pleins poumons Swing Low Sweet Charriot pendant tout le match est soudain devenu muet. Dans les tribunes, les supporteurs gallois s’embrassaient, n’en revenant pas.L’affiche était attendue de très longue date, avec un enjeu énorme. C’était le premier grand affrontement de ce « groupe de la mort » complètement fou. Angleterre, Australie, pays de Galles, Fiji, Uruguay : deux vainqueurs passés de la coupe du monde, et un demi-finaliste. L’Angleterre contre le pays de Galles, c’est aussi un derby aussi vieux que le rugby. Les deux équipes se sont affrontées pour la première fois en 1881, et la rivalité n’est jamais retombée.Une défaite à Twickenham était interditePour l’Angleterre, une défaite à domicile, sur son terrain mythique, était absolument interdite. La qualification est désormais en doute, avant le match redoutable contre l’Australie la semaine prochaine. Pour Stuart Lancaster, le sélectionneur, qui peine à convaincre, avec des résultats en dents de scie depuis son arrivée comme sélectionneur il y a trois ans, c’est peut-être le coup de trop. « La pression est sur l’Angleterre », annonçait avant le match Ian Ewans, un international gallois blessé, qui commentait pour l’occasion. Le match lui a donné raison.Dans ces conditions, l’Angleterre a entamé très nerveusement le match. Dès la deuxième minute, elle concédait une pénalité, transformée par Dan Biggar. Au bout de quinze minutes, le score était toujours défavorable aux Anglais, à 6-3 après une pénalité supplémentaire de chaque côté. Il faudra attendre la 22e minute pour que les Anglais prennent finalement un petit avantage, à 9-6.Les Anglais ont cru à la délivrance à la 26e minute. Après une longue phase de jeu à la main, Jonny May a finalement trouvé la faille le long de la ligne de touche gauche, bien servi pour Ben Youngs qui fixait trois joueurs gallois. L’essai était ensuite transformé sans faute par Owen Farrell.En deuxième mi-temps, l’Angleterre a conservé l’avantage d’une dizaine de points pendant une quinzaine de minutes, avant de progressivement relâcher la garde. A coups de pénalités passées par Dan Biggar, les Gallois sont revenus au score. Jusqu’à se retrouver à seulement 4 points, à 22-18, à portée d’un essai. Une nouvelle pénalité a redonné un peu d’air à l’Angleterre.Les supporteurs anglais ont cessé de chanterMais le match s’est inversé à la 70e minute. Sur le côté gauche, Scott Williams a réussi une percée, avant de shooter le ballon vers le milieu des poteaux anglais. Profitant d’un rebond favorable, Gareth Davies n’avait plus qu’à aplatir.Pris de stupeur face au score à égalité parfaite, les supporteurs anglais ont cessé de chanter à pleins poumons. Et le coup de massue est arrivé à trois minutes de la fin, avec un pénalités concédé exactement au centre du terrain. Dan Biggar n’a pas tremblé, obtenant les 3 points de la victoire.Pour Stuart Lancaster, le sélectionneur anglais, l’heure des explications va être très difficile. Il avait provoqué la controverse avec certains de ses choix, notamment en sélectionnant Owen Farrell à la place du jeune et talentueux demi d’ouverture habituel, George Ford. La défaite est humiliante pour Angleterre, qui risque d’avoir beaucoup de mal à s’en remettre dans cette Coupe du monde.Eric Albert (Twickenham, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Selon les informations du Monde, Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football, et Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), font l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA. Alors qu’elle interroge actuellement les deux dirigeants les plus influents du foot mondial, l’instance rendra une décision dans quelques jours : le Valaisan et l’ex-meneur de jeu des Bleus risquent tous les deux une suspension.Dans ce cas de figure, M. Blatter serait contraint de quitter le poste qu’il occupe depuis 1998 et qu’il a promis de laisser à son successeur élu, le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA. Michel Platini serait, lui, contraint de démissionner de ses fonctions à la tête de l’UEFA. Lui qui dirige la confédération européenne depuis 2007 et a été réélu pour un troisième mandat en mars ne pourrait par ailleurs pas briguer la présidence de l’organisation mondiale. Le dépôt des candidatures est prévu le 26 octobre. Samedi soir, Hassan Bility, candidat africain à la présidence de la FIFA, président de la Fédération du Liberia, a demandé la suspension immédiate de Blatter et de Platini, sans attendre les conclusions de l’enquête.Lire aussi :FIFA : l’enquête autour de Joseph Blatter fragilise Michel PlatiniLe comité d’éthique « n’a pas commenté »Contacté par Le Monde, le comité d’éthique de la FIFA « n’a pas souhaité commenter » cette information. Par le passé, Sepp Blatter a été plusieurs fois blanchi par l’instance, notamment en mai 2011, avant sa réélection pour un quatrième mandat. Cette enquête fait suite à l’ouverture par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC), le 24 septembre, d’une procédure pénale à l’encontre du patron de la FIFA pour « soupçon de gestion déloyale et – subsidiairement – abus de confiance ».Le MPC « soupçonne » d’abord le septuagénaire d’avoir signé, en septembre 2005, « un contrat défavorable à la FIFA » avec l’Union caribéenne de football (CFU), présidée alors par le Trinidadien Jack Warner. Ce dernier, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), est au centre de la litanie d’affaires de corruption qui ébranlent la FIFA depuis l’arrestation, le 27 mai, à Zurich, de sept dirigeants de l’instance mondiale pour des faits présumés de corruption et de racket.Dévoilé le 12 septembre par la chaîne de télévision suisse alémanique SRF, ledit contrat octroyait les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros). Il a été signé conjointement par M. Blatter et M. Warner, démissionnaire de son poste de vice-président de la FIFA en 2011. L’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier du mouvement New FIFA Now, avait alors estimé que le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « environ 5 % de la valeur du marché ». Dans cette affaire, Warner aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars (15 millions d’euros) avant que la FIFA ne résilie le contrat en 2011, la CFU n’ayant pas rempli ses obligations.Lire aussi :A la FIFA, des élections dignes de « Game of Thrones »Un paiement « déloyal »Le MPC reproche également à M. Blatter « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur de M. Platini, « au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus officiait comme « conseiller football » de M. Blatter avant de siéger, dès juin 2002, au comité exécutif de la FIFA et d’en devenir le vice-président.Selon le MPC, ce paiement a été effectué en février 2011. Soit un mois avant que M. Platini ne soit réélu pour un second mandat à la tête de l’UEFA, et quatre mois avant que son homologue de la FIFA ne soit reconduit pour la troisième fois à la tête de l’instance mondiale, avec le soutien discret de la Confédération européenne. En marge de la réunion du gouvernement de la Fédération internationale, Michel Platini et Sepp Blatter ont été entendus par le MPC, qui a rappelé le principe de la présomption d’innocence. Si le dirigeant helvète a été auditionné en qualité de « prévenu », le patron du foot européen avait le statut de « personne appelée à donner des renseignements ». Une perquisition a par ailleurs eu lieu dans le bureau du dirigeant de la FIFA et « des données ont été saisies ».« En ce qui concerne le paiement qui a été effectué en ma faveur, je désire clarifier que ce montant m’a été versé pour le travail que j’ai accompli de manière contractuelle pour la FIFA, s’est justifié l’ancien capitaine des Bleus. Je suis satisfait d’avoir pu éclaircir ce point envers les autorités. » Le patron de l’UEFA a notamment été défendu par le premier ministre français, Manuel Valls. « Il a toutes les qualités pour diriger la FIFA, a assuré le locataire de Matignon vendredi soir sur RMC. Je ne peux pas faire plus de commentaires, sinon d’apporter mon soutien et mon amitié à Michel Platini. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Claire Gatinois Neymar da Silva Santos, attaquant star du club de Barcelone et étoile du football mondial, est dans le collimateur du fisc brésilien. Vendredi 25 septembre, la justice fédérale a gelé 188 millions de reais (42 millions d’euros) des biens du joueur. Le capitaine de la Seleçao est accusé d’évasion fiscale. Il aurait omis de déclarer aux autorités la bagatelle de 63,6 millions de reais (14,3 millions d’euros), entre 2011 et 2013. Le fisc a appliqué une amende de 150 % à laquelle s’ajoutent des intérêts et gelé la somme de manière préventive.A la fin de 2013, l’idole des Brésiliens avait déclaré aux impôts 19,6 millions de reais (4,4 millions d’euros) de revenus. A peine 8,05 % du patrimoine estimé pour l’ensemble des entreprises Neymar qui gèrent l’image du joueur (244,2 millions de reais au total, soit 55 millions d’euros). Or, selon, le juge Carlos Muta, le joueur est « seul responsable de l’obtention des revenus » de ces entreprises. Les revenus et les droits colossaux du joueur de 23 ans sont gérés par ses parents, sa mère, Nadine Goncalvez da Silva Santos et surtout son père, Neymar da Silva Santos.Dans un communiqué diffusé dans la soirée de vendredi, les parents du jeune joueur ont nié toute malversation. « L’évasion [fiscale] consiste à ne pas déclarer quelque chose, à cacher frauduleusement des biens propres en contravention de la loi (…). L’athlète Neymar Jr. n’est pas associé des sociétés incriminées et ne peut donc, de ce fait, déclarer des choses qui ne lui appartiennent pas », est-il écrit dans cette déclaration, qui estime la sentence fondée sur une compréhension « erronée » des revenus du joueur.« Le transfert le plus sale de l’histoire »La curiosité du fisc est liée au transfert, en mai 2013, de Neymar, parti du club de Santos, au Brésil, pour celui de Barcelone, en Espagne. « Le transfert le plus sale de l’histoire du foot », selon un commentateur sportif brésilien. Le départ du joueur fait l’objet de polémiques, notamment du fait du versement préalable de 10 millions d’euros par le Barça à la famille Neymar.La star du foot était alors encore sous contrat avec le club de Santos. Lors du transfert, le club qui a formé le buteur quand il n’avait encore que 11 ans n’a touché « que » 17 millions d’euros (dont 40 % ont dû être reversés au fonds d’investissement brésilien Dis qui détient 40 % des droits de la star). Quarante millions d’euros supplémentaires auraient été versés à la famille Neymar. Le transfert a ainsi été initialement déclaré pour 57,1 millions d’euros, mais la justice espagnole estime que la somme versée par le Barça a été d’au moins 83,3 millions d’euros.Soupçonnés de malversations, le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, son prédécesseur, Sandro Rosell, et le club lui-même ont été accusés de fraude fiscale et sont dans l’attente de leur jugement. La plus haute instance pénale espagnole a également ouvert une enquête en juin pour « corruption et escroquerie » contre Neymar, son père, le Barça, et le club de Santos, à la demande du fonds d’investissement Dis.Claire GatinoisJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Bruno Lesprit Envoyé spécial à Birmingham (Royaume-Uni).Humiliés par les Japonais (34-32) le 19 septembre à Brighton, les doubles champions du monde sud-africains n’avaient plus droit à l’erreur dès leur deuxième sortie, samedi après-midi 26 septembre à Birmingham. Ils ont rendu le sourire à leurs supporteurs en se vengeant sur les Samoans, écrasés 46 à 6.Le sélectionneur Heyneke Meyer avait procédé à neuf changements par rapport à l’équipe qui avait participé à la plus grande surprise de l’histoire du rugby mondial. Il avait passé une horrible semaine avec, peut-être en tête, une perspective synonyme de catastrophe nationale : une élimination après seulement cent soixante minutes de jeu.En face, les Samoans, précédents vainqueurs des Etats-Unis, étaient gonflés à bloc en exécutant le siva tau, leur haka à eux, parfaitement chorégraphié dans un stade acquis à leurs adversaires et résonnant de « Bokke » (Springboks). Villa Park, l’enceinte du club de football Aston Villa, le plus célèbre de Birmingham, n’avait pas accueilli de rugby depuis 1953. Lors d’une tournée européenne, les All Blacks y avaient battu une sélection des comtés des Midlands.Un quart d’heure de suspenseLe scénario aura ménagé seulement un quart d’heure de suspense. Chacun est alors en place : les « Boks » à la conquête, les Samoans au plaquage. Leur chant pendant le siva tau l’affirme, ce sont des guerriers. Les Japonais tentaient d’éviter les Sud-Africains en les débordant, eux les affrontent en face et de plein fouet. Ils n’hésitent pas à les bousculer dans leurs 22 mètres. Deux pénalités obtenues et exécutées par Michael Stanley leur permettent de mener 6-3 à la 12e minute. A ce moment-là, l’Afrique du Sud, sous pression, est virtuellement écartée des quarts de finale ; ce qui est évidemment une première.C’est ce même Stanley qui oriente le cours de la rencontre. Sa passe molle et trop haute est interceptée par le centre « JP » Pietersen qui file seul dans l’en-but et aplatit le ballon. Le demi d’ouverture Handré Pollard s’offre même le luxe de manquer la transformation. Sans conséquence. Les favoris mènent alors 8 à 6 et ne seront plus jamais inquiétés dans ce match rugueux, qu’il fallait déconseiller aux enfants et aux personnes sensibles. Avec un énorme tampon d’entrée de jeu, le troisième-ligne TJ Ioane avait décidé de réserver un traitement de faveur à Schalk Burger. Certains gestes dans les rucks se rapprochaient des arts martiaux.Triplé de PietersenUn deuxième essai de Pietersen enterre les espoirs samoans, qui n’ont donc jamais battu les Sud-Africains en neuf confrontations, dont cinq en Coupe du monde. Le Néo-Zélandais d’origine Stanley y est encore pour quelque chose. Plutôt que de chercher une touche, la nouvelle recrue d’Ulster se ridiculise en tentant trois pénalités impossibles et en échouant pitoyablement.Les Samoans se verront refuser un essai. Les Springboks en marqueront encore quatre, par Burger, Schalk Brits, Pietersen (auteur d’un triplé), Bryan Habana concluant sur un contre le festival offensif dans les arrêts de jeu. Swing Low, Sweet Chariot, l’hymne officieux du XV de la Rose s’est mis à retentir dans les travées en prévision du choc de la soirée, Angleterre-pays de Galles à Twickenham.« Le minimum qu’on puise faire désormais, c’est de gagner la Coupe du monde », avait affirmé le capitaine Jean de Villiers après le désastre face au Japon. On en est encore loin mais son équipe a su se faire pardonner par ses fans en cessant d’être la risée de la compétition. L’Afrique du Sud est redevenue la superpuissance d’un groupe B très ouvert, avant de se mesurer à l’Ecosse, qui évoluera pratiquement sur ses terres le 3 octobre, à Newcastle. Samoa aura ce même jour encore une carte à jouer face au Japon, à Milton Keynes.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Patricia Jolly C’est un rituel. Depuis 1976, chaque fin de septembre, Jean-Marie Rius épingle sur le côté pile de son maillot le dossard de Paris-Versailles. Il revêt ensuite son short et endosse un sac poubelle pour ne pas prendre froid, puis il rejoint en RER la ligne de départ de la classique automnale de 16 kilomètres qui relie la tour Eiffel à l’avenue de Paris à Versailles en passant par Issy-les-Moulineaux, Meudon et Viroflay.Ce policier municipal à la retraite, originaire des Yvelines et aujourd’hui âgé de 66 ans, n’a pas manqué une fois cette épreuve dont le départ de la 38e édition – celles de 2004 et 2008 ont été annulées – a été donné, dimanche 27 septembre à 10 heures, par le sprinteur français Jimmy Vicaut, recordman d’Europe du 100 mètres. Aussi, pour célébrer « la 40e année d’existence de cette course populaire », comme il dit, M. Rius a-t-il envoyé, à la fin d’août, une respectueuse requête aux organisateurs. Il y évoquait les débuts de l’épreuve « le samedi 2 octobre 1976, à 15 heures », et demandait si sa fidélité pouvait être récompensée par l’attribution du dossard 1976, « comme l’année de la première édition » ou 7615, « comme l’année de la première édition et celle de cette année ».Jean-Marie Rius portait finalement le numéro 10038, dimanche, mais il n’en a pas pris ombrage. « Le symbole me plaisait, mais la demande n’était pas simple à satisfaire car aujourd’hui les inscriptions sont traitées par informatique, premier inscrit, premier servi, dit cet inconditionnel de Paris-Versaillles. En 1976, la course comptait 2 000 concurrents, elle accueillait des marcheurs dont j’étais, et elle faisait 17 kilomètres car on partait du Palais de Chaillot, face à la tour Eiffel et on avait le pont d’Iéna à traverser. » Son honorable chrono de deux heures une minute lui avait permis d’obtenir la médaille-souvenir de cette 1re édition que tout le monde n’avait pas reçue, « car il n’y en avait pas assez ».Malgré son arrivée dans la banlieue chic et conservatrice, la course Paris-Versailles – dont le tracé n’a quasi jamais été modifié sauf pour des impératifs de travaux publics – s’est immédiatement imposée comme une épreuve populaire dont le succès ne se dément pas. Cette année encore, elle avait atteint son quota – fixé à 25 000 coureurs pour des raisons de logistique et de sécurité – dès le début du mois de juin. « Avec la côte des Gardes de Meudon qui fait entre 6 % et 12 %, et celle du cimetière de Viroflay à 7 % ou 8 % située à 3 kilomètres de l’arrivée, c’est probablement la seule course pour les “grimpeurs” en région parisienne et le fait que ce soit une course en ligne et non un circuit fait aussi son originalité », estime M. Rius, qui a également disputé douze éditions consécutives du marathon de Paris entre 1980 et 1992 et s’apprête a courir en octobre son 148e semi-marathon.1 750 bénévolesL’autre originalité de l’épreuve, communément appelée la « Grande Classique », est que son organisation repose sur les seules épaules de Paris-Versailles association qui a succédé au Groupement sportif versaillais : un regroupement de plusieurs clubs sportifs versaillais dirigés par des fondus de course hors stade, et qui a fini par s’étoffer grâce à d’autres mouvements associatifs de la ville, comme les Scouts de Versailles. Quarante bénévoles devenus extrêmement professionnels préparent l’événement tout au long de l’année et leur nombre monte à 1 750 le jour de la course. A l’heure du « running business », la vocation associative de l’épreuve n’a pas dévié.« Il s’agit d’être à l’équilibre entre les dépenses d’organisation et les financements, explique Jean-Marc Fresnel, 67 ans, président de Paris-Versailles association et ancien ingénieur responsable de la maintenance à l’aéroport d’Orly. Pour cela, on internalise beaucoup de choses. Nous avons par exemple monté notre propre site Internet grâce à des bénévoles informaticiens et nous gérons l’enregistrement des inscriptions et des certificats médicaux. Ces seules opérations représentent une économie de 30 000 à 40 000 euros. Du coup, notre tarif d’inscription reste raisonnable, d’autant qu’on a moins de frais de pose de barrières que pour une épreuve tracée entièrement dans Paris. »Le dossard pour Paris-Versailles coûte 28 euros, contre entre 49 à 59 euros au Semi-Marathon de Paris, et entre 80 à 109 euros au Marathon de Paris, selon la promptitude des concurrents à s’engager. La « Grande Classique » ne reçoit de subsides d’aucune collectivité territoriale et son dossard est vierge de nom de sponsor. Ses trois sources de financement sont les frais d’inscription acquittés par les coureurs, les sommes versées par des équipementiers et celles issues de l’opération « Espace entreprises ». Des entreprises profitent de l’événement pour choyer leurs collaborateurs en leur offrant leur dossard, plus, à l’arrivée, un service à la carte de massage, de restauration chaude ou froide, un espace photo personnalisé et des écrans pour consulter les résultats du personnel. En outre, elles reçoivent une compilation d’images souvenirs dans les quarante-huit heures suivant la course.Une course « reconnue »« Nous proposons différentes formules conçues pour 50 à 500 coureurs par société, explique Jean-Marc Fresnel. Nous accueillons dans ce cadre un total de 1 200 coureurs et, en dehors de la convivialité ou du challenge entre entreprises et collègues, c’est pour nous une entrée financière équivalente à ce que nous apporterait un sponsor. » Les entreprises s’y retrouvent aussi, car si leur nom n’est pas promu par l’organisation de la course, il figure sur les maillots des collaborateurs conviés et ne manque pas d’apparaître dans les reportages télévisés ou sur les photos de presse.A la fin des années 1990, sous l’administration Jean Tiberi, la Mairie de Paris a, un temps, pris ombrage du succès de Paris-Versailles. Invoquant un trop-plein d’événements dans le quartier de la tour Eiffel et l’irritation des riverains, le service de la création et de la gestion des événements de la mairie avait tenté de faire déplacer le départ de la course rive droite, près du bois de Boulogne. Une affaire oubliée. « Notre course est aujourd’hui bien reconnue, se réjouit Jean-Marc Fresnel, devenu adjoint au maire de Versailles chargé des sports en 2008. La Mairie de Paris apprécie qu’on soit restés fidèles à notre gestion associative. C’est peut-être le résultat d’un changement de bord politique, mais c’est plus sûrement lié au fait que la tendance n’est plus au “tout-voiture” et que le coureur à pied n’est plus considéré comme un gêneur. »Amaury Sports Organisation (ASO) – qui organise en mars le Semi-Marathon et en juin le Marathon de Paris avec 50 000 coureurs, ainsi que de nombreuses autres épreuves de masse en régions et à l’étranger – lorgne-t-elle sur Paris-Versailles ? « On se connaît et on se respecte, dit en souriant Jean-Marc Fresnel. Et comme ASO a positionné ses deux épreuves parisiennes au printemps et ses épreuves automnales en province, il y a de la place pour tout le monde. » L’an dernier, Jean-Marie Rius a bouclé Paris-Versailles en 1 heure 25 minutes et 38 secondes et a terminé 7 363e sur 21 929 classés. Cette année, galvanisé par la date anniversaire, il vise « 1 heure 23 ».Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.09.2015 à 15h35 • Mis à jour le13.09.2015 à 15h40 | Arnaud Tsamère Pourquoi préférer Federer à Nadal ? Contador à Froome ? Le golf au curling ? Le 100 mètres au lancer du marteau ? Je ne m’étais jamais vraiment penché sur la question jusqu’à ce que surgisse le grand Blaise ! Blaise m’as-tu dit ? Celui-là même.Lundi soir, face à la Serbie, Matuidi a réalisé un doublé mais étrangement le public, les journalistes, les chroniqueurs et autres analystes n’ont retenu que la seconde partie. Oubliée la tête rageuse et courageuse au milieu des défenseurs pour ouvrir le score. Ne subsiste que cette reprise de volée puissante, précise, équilibrée. J’allais dire « fulgurante » mais elle ne l’était pas car tout le monde a vu le ballon monter et redescendre vers notre Bleu posté à l’entrée de la surface. Et quand le cuir atteint le sommet de cette parabole, il se passe la même chose dans nos esprits de passionnés : en un quart de seconde, on anticipe le geste que l’on veut voir, on le fantasme, on espère que le joueur aura la trempe de le tenter… Tout se déroule à la fois très vite et très lentement car chaque séquence répond à une question. Vu le positionnement de son corps, on le comprend, il va frapper de volée… Voilà qui répond à la première question.Lire aussi :Football : les Bleus confirment contre la SerbieLe ballon part vite dans le sens inverse. Voilà qui répond à la deuxième question : va-t-il toucher la balle ou faire un « air shot » en effectuant un tour sur lui-même, emporté par la force de sa jambe frappant le vide ? Puis arrive la crainte de la reprise dans les nuages… A cause d’un corps positionné trop en arrière ou d’un pied d’appui trop éloigné du ballon. Mais non, celui-ci suit une trajectoire presque parallèle au sol, légèrement ascendante. A ce stade-là, nous, les téléspectateurs, nous sommes redressés dans le canapé et avons positionné une main en appui pour nous propulser en avant bruyamment dans l’éventualité d’une issue positive.Se pose alors une autre question : le ballon va-t-il être dévié ou contré ? Ou tout simplement attrapé de volée par un animal volant ? Non ! La frappe poursuit son chemin jusqu’au but et à hauteur idéale.Dernière question : le gardien est-il « dessus » ? La réponse est non. Le gardien est en appui sur les talons, pris à contre-pied. En d’autres termes, plus techniques : le gardien est dans les choux, à la rue, la tête tournée à 90 degrés pour voir passer l’éclair.Quel plaisir indescriptible. Le ballon rase la barre transversale et s’incruste dans le filet. On en a rêvé, Blaise l’a fait ! Beau !Et dans la bouche de tous : « Que c’est beau ! » Le mot est lâché : beau ! Et il répond aux premières questions de cette chronique. A charisme équivalent, talent équivalent, mérite équivalent, je préfère Federer à Nadal pour la légèreté de ses frappes, ses déplacements aériens, la technicité d’un revers une main plutôt que la brutalité d’un revers à deux pognes. Dans mes critères du « beau », je préfère le Suisse.Alors que l’un a été contrôlé positif et pas l’autre (pas encore), pourquoi Contador est-il plus populaire que Froome ? Encore une fois, l’esthétisme sur le vélo y joue pour beaucoup.J’aime le golf pour la beauté d’un swing filmé au ralenti (et aussi parce que je vieillis certes). J’aime attendre impatiemment que les écuries de formule 1 dévoilent leurs nouvelles voitures pour juger leurs lignes.Je parle, je parle et je réalise que je suis un esthète en fait ! Je crois que j’aime. Et si j’aime c’est que je dois être sacrément beau.Arnaud Tsamère 12.09.2015 à 23h14 • Mis à jour le13.09.2015 à 11h12 L’Italienne Flavia Pennetta a remporté l’US Open samedi 12 septembre, signant son premier succès dans un tournoi du Grand Chelem à 33 ans et à l’occasion de sa 49e et dernière participation à un tournoi majeur.Flavia Pennetta, 26e mondiale, a battu sa compatriote Roberta Vinci en deux sets 7-6 (7/4), 6-2. Elle a annoncé dans la foulée de sa victoire qu’elle mettrait un terme à sa carrière en fin de saison.Elle est la première Italienne à remporter le tournoi new-yorkais, la deuxième à décrocher un titre majeur depuis le début de l’ère Open après Francesca Schiavone à Roland-Garros en 2010.La favorite battue en demi-finalePennetta, dont le meilleur résultat en Grand Chelem était jusque-là sa demi-finale en 2013 à l’US Open, avait battu en demi-finale Simona Halep, la numéro 2 mondiale. Elle avait surtout profité de l’incroyable victoire de Roberta Vinci face à Serena Williams, la grande favorite du tournoi et numéro 1 mondiale.Lire aussi :US Open : Roberta Vinci, la finaliste qui a privé Serena du Grand Chelem« Je suis très heureuse, je n’ai jamais pensé aller aussi loin dans ce tournoi, c’est incroyable », a déclaré Pennetta. « Toute joueuse rêve de rentrer chez elle avec un tel trophée et de finir sur une telle note, c’était mon dernier match à l’US Open », a-t-elle expliqué, sous le regard complice de sa grande amie Roberta Vinci.« J’étais un peu fatiguée, en particulier dans le premier set, j’ai perdu en finale, je suis très heureuse et très heureuse aussi pour Flavia, a déclaré Vinci. Elle a réussi un grand match. » Clément Guillou Fabio Aru peut dire merci à son équipe. Grâce à ses coéquipiers, il a suffi d’une attaque au grimpeur sarde de 25 ans pour décoller de sa roue l’indécrottable Néerlandais Tom Dumoulin. Aru, deuxième du Tour d’Italie en mai, remportera dimanche 13 septembre à Madrid son premier grand tour.L’équipe Astana, habituée à se distinguer par ses remous et tensions internes, a développé, samedi lors de la dernière étape de montagne, une stratégie d’école dont Dumoulin a fait les frais à Cercedilla, au nord de Madrid.Lâché par les meilleurs grimpeurs et abandonné à son sort, le leader de l’équipe Giant-Alpecin ne sera même pas sur le podium à Madrid. Joaquim Rodriguez (Katusha, cinquième podium sur un grand tour, aucune victoire) sera deuxième, et le Polonais Rafal Majka (Tinkoff-Saxo) troisième, formant un podium squatté par les équipes de l’ex-Union soviétique. Dumoulin, lui, devra se contenter de la sixième place, puisqu’il a fini à plus de quatre minutes du groupe Aru.Aru gagne grâce au contre-la-montreC’est dans le troisième col de cette étape qui en comptait quatre qu’Astana est passée à l’attaque, mais la victoire finale d’Aru s’est jouée en tout début d’étape. Lorsque l’équipe turquoise a placé dans la grande échappée du jour, dont était issu le futur vainqueur d’étape l’Espagnol Ruben Plaza (Lampre, vainqueur à Gap sur le dernier Tour de France), l’Espagnol Luis Leon Sanchez et le Kazakh Andrey Zeits. Lorsque Dumoulin a cédé dans l’ascension du Puerto de la Morcuera, sur une attaque du Basque d’Astana Mikel Landa puis sur une autre de Fabio Aru, il n’était qu’à une vingtaine de secondes au sommet. Seulement personne ne l’a aidé dans la plaine pendant qu’Aru était tracté par Zeits, puis par Sanchez et Landa dans le dernier col du jour.Le Néerlandais de Giant-Alpecin n’en reste pas moins la révélation de cette Vuelta, peut-être promis à un bel avenir dans les grands tours. Fabio Aru aura lui construit, paradoxalement, son premier succès dans une épreuve de trois semaines lors du contre-la-montre de Burgos (10e). Son avance finale sur Rodriguez (1 min 17 s) correspond à celle prise dans l’épreuve chronométrée (1 min 14 s).Romain Sicard et Amaël Moinard, quatrième et cinquième à Cercedilla, se sont illustrés pour cette dernière étape de montagne, dans la foulée de la victoire du jeune Alexis Gougeard (AG2R-La Mondiale) la veille à Avila. Les Français, sans leurs leaders naturels, ont réussi à exister sur cette Vuelta avec une victoire d’étape et les 15e, 16e et 17e places finales pour respectivement Sicard (Europcar), Kenny Elissonde (FDJ) et Fabrice Jeandesboz (Europcar).Clément GuillouJournaliste au Monde 12.09.2015 à 17h35 • Mis à jour le12.09.2015 à 17h40 Chez eux, au stade Félix-Mayol de Toulon (Var), les joueurs du Rugby Club Toulonnais ont largement battu ceux de La Rochelle (45-24) en cette quatrième journée du Top 14, samedi 12 septembre. Une rencontre en forme de confirmation, après les deux matchs perdus du début de saison et la dernière victoire du club.Une large victoire pour conclure une semaine agitée par la médiatisation des accusations de dopage et de fraude à la carte Vitale à l’encontre du club et de son encadrement.Lire aussi :Rugby : les mystères de la pharmacie du RC ToulonLe double champion d’Europe en titre a déployé un grand jeu cet après-midi, marquant pas moins de six essais, avec un bonus offensif à la clé. Toulon avait pourtant bien mal débuté la rencontre face à une équipe de La Rochelle qui, après quinze minutes de jeu et deux essais inscrits, menait 17 à 3.Les Toulonnais se sont réveillés dans les dix dernières minutes de la première mi-temps, réussissant à enchaîner trois essais transformés soit 21 points. Une belle capacité de réaction, saluée, en fin de rencontre, par un « jingle » de RTL, comme un nouveau clin d’œil du président du RCT, Mourad Boudjellal aux attaques dont il s’estime la cible. Henri Seckel Première conséquence de sa victoire sensationnelle face à Serena Williams en demi-finale de l’US Open, vendredi : Roberta Vinci a dû changer son billet d’avion. L’Italienne croyait tellement en ses chances d’éliminer la numéro un mondiale qu’elle avait réservé un vol New York-Rome pour samedi 12 septembre au soir. Elle restera finalement vingt-quatre heures de plus aux Etats-Unis, pour cause de finale à disputer face à sa compatriote Flavia Pennetta, et c’est le premier ministre Matteo Renzi qui a sauté dans un vol Rome-New York pour venir assister à cette grande première italo-italienne (21 heures, heure française).Serena Williams ne réussira donc pas encore le Grand Chelem cette année, contrairement à ce qui était prévu par la logique sportive. « Quand je me suis réveillée ce matin, je ne m’attendais pas à gagner » expliquait après la rencontre Roberta Vinci, qui avait donc fait le même pronostic qu’à peu près toute la Terre, et qu’Eurosport. La chaîne qui retransmet le tournoi a diffusé par erreur, la nuit dernière, ce spot annonçant la finale dames :On pourrait mettre deux Roberta Vinci dans une Serena WilliamsLa boulette est spectaculaire, mais comment pouvait-on imaginer la triple tenante du titre, détentrice de vingt et un trophées du Grand Chelem, s’inclinant contre une joueuse qui disputait la première demi-finale de sa carrière dans l’un des quatre tournois majeurs ? Comment imaginer l’ogresse du circuit féminin, invaincue en Grand Chelem depuis trente-trois matchs, cédant face à une puce classée 43e mondiale, qui ne lui avait jamais pris un set en quatre matchs ? On pourrait mettre deux Roberta Vinci (1,63 m, 60 kg) dans une Serena Williams (1,75 m, 70 kg). Ça n’a pas empêché la surpuissante Américaine de céder, au bout de deux heures, face au jeu tout en finesse, en variation et en culot de l’Italienne, qui « a joué le meilleur tennis de sa carrière », selon sa victime. « Elle a littéralement joué un tennis de dingue. » « C’est le plus beau moment de ma vie », a assuré Roberta Vinci.De fait, on n’avait jamais vu cette joueuse à l’éclosion tardive atteindre un tel niveau de jeu. On ne l’avait jamais vue non plus atteindre ce niveau d’un tournoi du Grand Chelem. Elle dispute son 45e « Majeur » à l’US Open 2015, et sur les quarante-quatre précédents, vingt-trois s’étaient achevés au premier tour, six au second, neuf au troisième. En résumé : cinq fois seulement, on avait vu Roberta Vinci en deuxième semaine d’un tournoi du Grand Chelem. En simple. En double, c’est une autre histoire. Une des plus grandes surprises de l’histoire du tennisEn double, Roberta Vinci a été numéro un mondiale, et a réalisé le « Grand Chelem en carrière » aux côtés de sa compatriote Sara Errani : Roland-Garros (2012), US Open (2012), Open d’Australie (2013, 2014) et Wimbledon (2014). C’est sa longue pratique du double – en 1999, elle remportait le tournoi juniors de Roland-Garros en compagnie de… Flavia Pennetta – qui a fait d’elle cette joueuse offensive, habile à la volée, et atypique, aux antipodes des boules de muscles régnant sur le circuit du fond du court ces derniers temps.Excellente face à Serena Williams sur le court, Roberta Vinci l’a également été face au micro d’ESPN lors de l’interview d’après-match, où elle a même réussi, grâce à sa fraîcheur et à un bon gros accent italien, à se mettre dans la poche le public américain qui rêvait pourtant d’un Grand Chelem de sa championne :Avant de flamber cette année à New York (où elle a bénéficié du forfait de la Canadienne Eugenie Bouchard en huitièmes, et a sorti la Française Kristina Mladenovic en quarts), Vinci avait connu quelques jolis moments lors d’une carrière en simple marquée par neuf succès dans des tournois mineurs, deux quarts de finale à l’US Open (2012, 2013), quatre victoires en Fed Cup – équivalent de la Coupe Davis chez les dames – et une place de numéro onze mondiale, son meilleur classement, en 2013.Mais rien de tout ça n’arrive à la hauteur de son coup d’éclat face à Serena Williams, salué comme l’une des plus grandes surprises de l’histoire du tennis. Roberta Vinci elle-même, à la question d’un journaliste qui lui demandait quel était le plus immense coup de théâtre dont elle se souvenait dans l’histoire de ce sport, répondit : « Aujourd’hui. »« Aujourd’hui », c’était hier. Vingt-quatre heures plus tard, face à son amie Flavia Pennetta, qui dispute aussi sa première finale en Grand Chelem, qui a aussi dépassé la trentaine depuis longtemps (33 ans), et qui vient aussi de la région des Pouilles, Roberta Vinci possède une chance a priori unique de remporter un tournoi aussi important que l’US Open. Et de ne pas rester uniquement, dans les livres d’histoire du tennis, comme « celle-qui-priva-Serena-du-Grand-Chelem ».Henri Seckel 23.09.2015 à 16h06 | Alexandre Pouchard Jets de bouteilles de verre, menaces de mort contre le joueur lyonnais et ancien Marseillais Mathieu Valbuena… Le match de Ligue 1 entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais, dimanche 20 septembre au stade Vélodrome, a été le théâtre de débordements de la part de certains supporteurs marseillais. Au point de faire réagir jusqu’au sommet de l’Etat : le ministre des sports, Patrick Kanner, se disant « choqué et furieux » – d’autant plus que ces incidents se sont déroulés à quelques mois de l’Euro de football organisé en France en juin 2016.Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, a affirmé vouloir « aider le club [de Marseille], avec les pouvoirs publics, à reprendre le contrôle de son public et notamment de ses virages », tandis que le préfet des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, a détaillé au Monde plusieurs mesures immédiates, comme des contrôles renforcés à l’entrée du stade ou des filets protecteurs au bord du terrain. D’autres sont envisagées, comme la dissolution de certains groupes de supporteurs. Le club, lui, est menacé d’une forte amende et d’une suspension totale ou partielle de son stade pour plusieurs rencontres – mesure aux conséquences financières importantes. La grande responsabilité des clubsTous les textes réglementaires et législatifs vont dans le même sens : le club est responsable des désordres pouvant se dérouler pendant un match.« Loi Pasqua » du 21 janvier 1995Elle stipule que « l’organisateur d’une manifestation sportive est responsable de la sécurité des personnes à l’intérieur de l’enceinte où se déroule la manifestation ». Elle a été précédée d’une circulaire ministérielle prévoyant que l’organisateur a l’obligation de mettre en place un service d’ordre à l’intérieur du stade.Le règlement de la FFFL’article 129 des règlements généraux de la Fédération française de football (FFF) mentionne explicitement, dans son alinéa 1, que « les clubs qui reçoivent sont chargés de la police du terrain et sont responsables des désordres qui pourraient résulter avant, pendant ou après le match du fait de l’attitude du public, des joueurs et des dirigeants ou de l’insuffisance de l’organisation ».Le règlement de la LigueLe règlement de la Ligue de football professionnelle (LFP), qui organise le championnat de première division et deuxième divisions (Ligue 1 et Ligue 2) sous l’égide de la fédération, prévoit que chaque club doit nommer un directeur de l’organisation et de la sécurité (DOS), dont le rôle est notamment de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à la bonne organisation du match, y compris :« en adaptant le dispositif de sécurité au niveau de risque du match et au besoin, en cours de match » ;« en requérant, si nécessaire, l’intervention des forces de l’ordre à l’intérieur du stade » ;« en faisant procéder, au besoin, à une fouille du stade avant l’ouverture des portes ».Ces dispositions ont été confirmées par un avis du Conseil d’Etat en octobre 2007 puis par une décision de cette même haute juridiction administrative en octobre 2008. La Ligue peut-elle être tenue responsable ?D’après les règlements mentionnés ci-dessus, non. La responsabilité de la sécurité et de la bonne organisation incombent aux clubs, sauf dans le cas de matchs exceptionnels, comme la finale de la Coupe de la Ligue par exemple. Pendant l’Euro 2016, c’est le comité organisateur qui sera responsable.Après des incidents en championnat, la commission de discipline de la Ligue sanctionne d’ailleurs régulièrement des clubs. Cela a par exemple été le cas de… l’Olympique de Marseille, « condamné » en juillet à la fermeture partielle d’une tribune du stade Vélodrome après… des jets d’objets sur le terrain pendant un match contre Bastia en mai et l’utilisation de pétards et d’engins pyrotechniques.Ces sanctions sont accompagnées d’une amende et peuvent aller jusqu’au huis clos complet du stade voire, en cas extrême, de l’éviction du club de certaines compétitions. Quel rôle pour les stadiers et les forces de l’ordre ? Chaque club est tenu d’assurer la sécurité de la manifestation, avec une équipe de stadiers dès lors que l’événement rassemble plus de 300 personnes. Les forces de l’ordre, elles, n’interviennent qu’en dernier recours, pour rétablir l’ordre dans le stade si l’organisateur le demande, ou spontanément en cas d’absolue nécessité.Une note de 2006 du ministère de l’intérieur détaille « l’intervention graduée » en fonction des incidents, depuis la seule intervention des stadiers au rétablissement de l’ordre, en passant par une « équipe légère de policiers en civil ou en tenue sportive ». Les stadiers peuvent fouiller les spectateursLe statut de ce service d’ordre, en général employé par une société privée sous contrat avec le club, est encadré par la loi, un décret précisant qu’une formation est impérative. Les stadiers sont ainsi autorisés, depuis une loi de 2003, à effectuer une « inspection visuelle et la fouille des bagages à main » des spectateurs, sous le contrôle d’un officier de police judiciaire. Selon un rapport parlementaire de 2007 citant la LFP, « 85 % des dépenses de sécurité sont consacrées au contrôle d’accès, à l’accueil et à la rémunération des stadiers », le reste étant « consacré aux dépenses de police et de secours médical ». Les stadiers ne peuvent pas retenir quelqu’unEn revanche, les stadiers n’ont pas les pouvoirs de police et ne peuvent pas retenir quelqu’un contre son gré ou l’expulser physiquement du stade – mais peuvent l’enjoindre à quitter les lieux. Si la personne refuse, ils peuvent alors recourir aux forces de l’ordre pour intervenir.En cas de constat d’infraction manifeste, les stadiers peuvent toutefois en « appréhender » l’auteur et « le remettre aussitôt à l’officier de police judiciaire compétent », précise le Guide de l’accueil du public dans les stades. Le spectateur peut ensuite être jugé et/ou se voir prononcer une interdiction de stade (qui concerne un peu moins de 400 personnes actuellement en France).L’Etat est toutefois responsable de la sécurité aux abords du stade. Des forces de l’ordre sont alors systématiquement mobilisées lors de rencontre de Ligue 1. Certaines de ces missions, comme les escortes des bus ou la mise à disposition d’agents, sont ensuite facturées aux clubs (par un calcul défini par arrêté). Ainsi, le ministère de l’intérieur avait affirmé en 2014 avoir facturé 1,5 million d’euros pour la police et 165 000 euros pour la gendarmerie au Paris-Saint-Germain en 2012.Alexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Pierre Breteau Le Japon est désormais classé 11e nation mondiale en rugby à XV, soit deux petites places de mieux qu’avant sa victoire inattendue face à l’Afrique du Sud en match de poule de la Coupe du monde, dimanche 20 septembre.Ce succès donne, incidemment, au Japon un taux de victoire de 100 % face à l’Afrique du Sud, puisque c’était la première fois que les deux équipes s’affrontaient.Onzième nation, c’est mieux que l’Ecosse (12e), que les Japonais rencontrent mercredi 23 septembre, ou que l’Italie (15e). La France, elle, se place 7e avant les matchs du jour.Il faut remonter au 28 mai 1989 pour voir le Japon battre l’Ecosse lors d’un test-match de la tournée de printemps, à Tokyo : 28 à 24.Lors des sept autres matchs, les Nippons se sont inclinés, accusant notamment un humiliant 100 à 8 en faveur des Ecossais, en novembre 2004 à Perth. En moyenne les Japonais ont perdu leurs matchs face au XV du chardon de 34 points. #container_14429982222{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14429982222{ height:500px; } #container_14429982222 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14429982222 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14429982222 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14429982222 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Différence de points dans les matches entre le Japon et l'EcosseDe 1976 à 2013, huit précédents matchs entre les deux équipes(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; 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Mais les supporteurs n’attendent en réalité qu’une seule chose : revoir enfin le Japon à l’œuvre… C’EST AUJOURD’HUIL’Australie est le dernier prétendant au titre à démarrer sa Coupe du monde, et le sélectionneur australien, Michael Cheika, a choisi d’aligner son équipe de gala, avec notamment le grand retour en match officiel du chef d’orchestre Matt Giteau (33 ans, 96 sélections). Le Toulonnais sera aligné grâce à un assouplissement de la règle interdisant le port du maillot jaune et vert aux joueurs évoluant à l’étranger. L’Ecosse va également découvrir la compétition cinq jours après le match d’ouverture. Un XV du Chardon qui s’imaginait une entrée en matière tranquille, mais qui devra se coltiner la furia de la nouvelle coqueluche du rugby mondial, le Japon. Au moins les hommes de Vern Cotter sont-ils prévenus… Quatre jours après l’ahurissante victoire sur l’Afrique du Sud, les « Brave Blossoms », également appelés « Cherry Blossoms » (ou fleurs de cerisiers), aligneront la plupart de leurs cadres, avec l’objectif de se rapprocher d’une qualification historique pour les quarts de finale, et de faire chavirer une nouvelle fois l’ovalie.Le France-Roumanie qui clôturera la journée s’annonce légèrement moins excitant. Les deux équipes s’affrontaient lors de duels épiques jusqu’au début des années 1990, jusqu’à ce que le rugby roumain s’époumone. Les Français ont remporté les quatre derniers matchs, avec un écart moyen de 49 points. Le président, François Hollande, n’a donc pas pris trop de risque en réservant son billet pour encourager les Bleus au stade olympique de Londres. « Cela fait plaisir parce qu’on représente la France, mais ce n’est pas lui qui nous fera gagner », a d’ailleurs fait remarquer Yannick Nyanga. Les matchs du mercredi 23 septembre : Poule A : Australie - Fidji (17 h 45) Poule B : Ecosse - Japon (15 h 30) Poule D : France - Roumanie (21 heures)C’EST DIT « Nous allons tellement courir qu’ils ne sauront plus où donner de la tête. (…) La semaine dernière a montré que l’ordre établi du rugby mondial avait changé, et l’Ecosse est une des nations les plus établies (…) Des gens pensent encore que c’est un énorme coup de chance que nous ayons battu l’Afrique du Sud. C’est une belle occasion de montrer que ça ne l’était pas et que nous sommes une sérieuse nation de rugby. »Eddie Jones est plutôt sûr de lui. Rappelons à toutes fins utiles que le sélectionneur du Japon est né en Tasmanie.C’EST VU Le prince William a tenu à accueillir lui-même les rugbymen gallois lors d’une sympathique cérémonie à Guildhall, Londres. La barbichette de Jake Ball a manifestement réjoui le petit-fils de la reine, mais on ne sait pas encore ce qu’il est advenu de la traditionnelle « tapette », promise au premier de nous deux qui rira…C’EST BONUSLâcher prise. Les Japonais sont décidément les grands animateurs de ce début de Mondial. Ancienne star du XV du Poireau, le Gallois Shane Williams a pu le constater. L’ailier, qui évolue depuis quelques saisons dans l’équipe des Ricoh Black Rams de Tokyo, a croisé la route d’un fan venu du pays au Soleil-Levant, à la fois enthousiaste, ému, et muni de quelques appareils photos, au cas où…This is still the best thing on the Internet https://t.co/updvO4kHeP— BBC ScrumV (@BBCScrumV) 22 Septembre 2015Lâcher prise (bis). Décidément, les Japonais sont les grands animateurs de ce début de Mondial. Il est possible que le monde du rugby, qui n’a guère l’habitude de voir sa hiérarchie à ce point renversée – ce qui est la moindre des choses pour un sport créé par les élites britanniques –, il est possible, donc, que le monde du rugby ne se remette jamais vraiment de la victoire des « Blossoms » contre l’Afrique du Sud. L’onde de choc a en tout cas provoqué des répliques inattendues parmi les supporteurs de tous les pays, notamment irlandais, lesquels seront placés sous surveillance médicale pour le match de cet après-midi.Lâcher prise (ter). Les Japonais – ah décidément – sont les grands animateurs de ce début de Mondial. Mais ils ne sont pas les seuls. Le bien nommé Ovale Masqué, meneur de jeu du site Boucherie Ovalie, a infiltré la (fausse) page Facebook du XV de France, et prouve que celui-ci peut encore faire la joie de ses supporteurs, même malgré lui.En voici un extrait : Et l’intégral est à lire en cliquant sur le lien ci dessous :La Coupe du monde du XV de France sur Facebook, épisode 1 : http://t.co/81sqLSJEq9 http://t.co/BZoD2BeFec— OvaleMasque (@0vale Masqué)require(["twitter/widgets"]); Lire aussi :« Quand l’hymne a retenti, j’ai fermé les yeux », par Mathieu BastareaudErwan Le DucJournaliste au Monde 22.09.2015 à 23h10 • Mis à jour le22.09.2015 à 23h12 Le PSG devait essayer de renouer avec la victoire après deux nuls pour mettre à l’abri sa première place du championnat. C’est chose faite. Les triples champions de France en titre ont battu Guingamp 3 à 0, mardi soir aux Parc des Princes, lors de la 7e journée de Ligue 1, avec les buts de Pastore (18), Di Maria (76) et Ibrahimovic (83).Ce succès leur permet de compter quatre points d’avance sur Rennes, qui se rend mercredi chez la lanterne rouge, le Gazélec Ajaccio. Ibrahimovic a mis fin à sa disette de cinq matches de suite sans marquer en clôturant le score en fin de partie, sur une passe d’Angel Di Maria (83e), même si l’attaquant suédois a aussi vu son penalty arrêté par le gardien Jonas Lössl (87e).« Zlatan » avait déjà été prépondérant dans les deux précédents buts : il a fait la dernière passe au très inspiré Javier Pastore, qui ouvrait la marque d’un plat du pied à ras du poteau depuis l’entrée de la surface (18e), puis voyait sa frappe repoussée par le gardien breton dans les pieds de Di Maria, qui débloquait son compteur en championnat pour son quatrième match (77e).Laurent Blanc avait décidé de laisser sur le banc Thiago Silva et Marco Verratti au coup d’envoi, les deux seuls titulaires habituels qui avaient été alignés à Reims, hormis les cas particulier du gardien Kevin Trapp et d’Ibrahimovic. Il les a fait entrer en cours de match.Les Parisiens vont défier Nantes samedi pour la 8e journée de L1 (17h30), avant une semaine marquée par un déplacement en Ukraine pour y affronter le Shakhtar Donetsk en Ligue des champions, puis la réception de Marseille dans le clasico du championnat. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Francesco Totti, avant-centre de l’AS Roma, et Antonio Candreva, son homologue de la SS Lazio, l’autre club de football de Serie A de la Ville éternelle, prendront les transports en commun. Ou du moins leurs effigies qui seront imprimées sur les billets de bus et métro parcourant – chaotiquement parfois – la capitale.L’initiative a été prise par l’ATAC, la société municipale de transports romains, réputée pour sa mauvaise gestion (déficit abyssal, personnel pléthorique, contrôles épisodiques, véhicules parfois hors d’âge). Une occasion de sauver son image écornée en l’associant pour quelque temps à deux joueurs emblématiques de Rome ?À tout seigneur, tout honneur. C’est Francesco Totti qui le premier figurera sur les tickets vendus à 1,50 euro à l’unité (valables 100 minutes). L’ATAC ne pouvait passer à côté d’un événement que chaque tifoso « romaniste » a déjà pointé dans son agenda. Le vétéran fêtera le 27 novembre ses 39 ans, un anniversaire qu’il a accompagné, dimanche 20 septembre, d’un exploit en signant son 300e but sous les couleurs de l’AS Roma à laquelle il est fidèle depuis… 1989. Pour l’occasion, la société de transports mettra en vente 125 000 billets.JalousieMais dans une ville où deux clubs se partagent le Stadio Olimpico, il ne saurait être question d’en négliger un. A peine la nouvelle de l’honneur fait à Totti était-elle connue que les supporteurs de la Lazio ont manifesté leur jalousie. Et nous ? L’ATAC se devant de transporter tous les passagers quelle que soit leur squadra de cœur a donc obtempéré à leurs revendications. Comme il est d’usage pour les partis politiques au moment des élections, la société de transports romaine a décidé d’appliquer la règle de l’égalité du temps de parole (par condicio) et d’exposition médiatique, qui prévaut pour les politiques avant les élections. Saisissant cette fois une autre occasion, le « derby de la Louve », soit la rencontre Roma-Lazio du 8 novembre, l’ATAC a donc décidé de faire imprimer 500 000 billets à l’effigie d’Antonio Candreva. Plus jeune que Totti, moins efficace dans la surface (40 buts), moins fidèle (il a joué à Udine, Livourne, Turin et Parme), il est lui aussi romain d’origine, et ses fans ne lui sont pas moins attachés. Dans ce cas, mieux valait gratifier les deux joueurs des mêmes honneurs…Lire aussi :Football : à l’extérieur, la Lazio de Rome jouera en « chemise noire »Rivales, les deux équipes illustrent deux identités d’une ville douze fois plus grande que Paris et s’étendant jusqu’à la mer. La Roma, plus urbaine, attire davantage les habitants de la cité, quand la Lazio séduit les habitants des quartiers périphériques et des villages dispersés dans les collines alentour.Les supporteurs de la Roma sont réputés plus à gauche quand ceux de la Lazio traînent la réputation d’être tous fascistes et post-fascistes. C’est pourtant la Roma qui a été fondée en 1927 sous le règne de Mussolini alors que le pouvoir souhaitait fusionner les clubs de la capitale. La Lazio, née en 1900, s’y refusa.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Ernée, petite commune (5 800 habitants) de Mayenne, va faire grand bruit. Pour la deuxième fois de son histoire, le club motocycliste local accueille le Motocross des nations, les 26 et 27 septembre. Près de 40 000 spectateurs sont attendus pour voir les 123 pilotes de 35 nations différentes bondir, glisser et déraper en MXGP (450 cm3), MX2 (250 cm3) et Open.Pour les néophytes, le Motocross des nations est au motocross ce que la Coupe du monde est au football ou les Jeux olympiques aux athlètes : l’événement mondial de référence. Dans une discipline dominée par les Etats-Unis (22 victoires), le Royaume-Uni (16) et la Belgique (15), jusqu’à ce que la France se réveille et empoche le dernier titre.Les connaisseurs sont impatients de retrouver leurs idoles : en 450 cm3, Romain Febvre, vainqueur le 21 septembre du dernier Grand Prix aux Etats-Unis et nouveau venu dans l’équipe de France, et Gautier Paulin, capitaine des Bleus du haut de ses sept sélections. En 250 cm3, c’est Marvin Musquin que la foule attend. Double champion... William Audureau « Le football, ce n’est pas juste taper dans un ballon. C’est des émotions, une passion, un amour », relève Sebastian Enrique sur un ton lyrique. Une imperceptible fièvre traverse son regard. Dans le monde technique et aseptisé des simulations sportives, l’homme, connu pour sa gentillesse, laisse soudain entrapercevoir un peu de la flamme qui le hante.Sebastian Enrique n’est ni artiste ni rock star. Depuis 2013, cet Argentin de presque 40 ans est le producteur chargé de la série de jeux vidéo de football FIFA, dont le millésime FIFA 16 sort mardi 22 septembre sur consoles. Au sein de la division EA Sports d’Electronic Arts Canada, à Vancouver, il gère une équipe d’une centaine de personnes, tâche dont il s’acquitte avec implication. « Si vous pouvez changer quelque chose, lui donner forme, et pousser la vision d’un groupe ; si vous en avez sinon le pouvoir, au moins le soutien nécessaire pour le faire, c’est fabuleux », confie-t-il avec son accent portègne.Aller plus loinMaillot albicéleste sur les épaules, l’homme se présente avec une simplicité confondante comme « un concepteur, un rêveur, un repousseur de limites ». Certains reprochent pourtant à la série de stagner, lui n’est pas d’accord. « Je suis très fier de ce qu’on fait chaque année, car c’est aller toujours un peu plus loin. Et ce n’est pas le cas de tous les jeux chez EA », pointe-t-il sans langue de bois.Le natif de Buenos Aires a bien eu ses moments de doute. En 2009, il a même menacé de quitter EA Sports, déçu de ne pas apporter autant qu’il le souhaitait, avant de revenir avec l’un des projets les plus audacieux de la série, la possibilité d’incarner un gardien de but pendant quatre-vingt-dix minutes.Avec l’introduction cette année des sélections nationales féminines, il continue de repousser les limites habituelles des jeux de football. « On sait que certaines personnes ne vont pas apprécier, c’est une prise de risque, mais l’innovation n’est que ça », relève-t-il avec détermination.Lire aussi : Pourquoi Electronic Arts va introduire des équipes féminines dans « FIFA 16 »Un enfant de la programmationAbattre les murs, voilà le leitmotiv de celui qui, enfant, se rêvait créateur de jeux d’aventure. Biblivore amateur de science-fiction, il passe dans sa jeunesse de longues heures devant les « mechas » géants de Robotech et Mazinger en dessins animés. Surtout, il est passionné d’informatique. « J’ai eu mon premier ordinateur quand j’ai eu 8 ans. Je programmais dessus. J’ai commencé à modifier des jeux vidéo quand j’ai eu 12 ou 13 ans. C’était l’époque de Wolfenstein ou de Doom, je plaçais mon visage et ma voix dans le jeu. » Il joue également dans les salles d’arcade, où il brille à Gauntlet, Space Harrier ou encore Golden Axe, des jeux d’action emblématiques des années 1980. Il lui arrive également de prendre la manette pour jouer aux premiers FIFA et International Superstar Soccer.Ce sont toutefois les jeux narratifs à énigmes qui suscitent sa vocation. Manette en main, son premier voyage vidéoludique s’appelle d’ailleurs La Abadía del Crimen, un jeu d’aventure inspiré du Nom de la rose, d’Umberto Eco, sur ZX Spectrum, préfigurant les classiques des années 1990. « King Quest, Manic Mansion, Monkey Island, Indiana Jones… ce sont tous ces jeux d’aventure qui ont fait que j’ai voulu devenir game designer. » C’est ainsi qu’il se lance dans des études d’informatique en Argentine, puis aux Etats-Unis, à Columbia, dans l’idée d’intégrer le plus célèbre studio de création de jeux d’aventure, LucasArts. « Electronic Arts n’était pas mon premier choix », reconnaît-il.« Le club se transmet par le sang »Mais Sebastian Enrique a le football dans les veines, qu’il le veuille ou non.« Mon grand-père était le jardinier du stade du club de Tigre et mon père un de ses vieux membres tellement anciens qu’ils ne payent plus la cotisation. Ce club, c’était toute sa vie. Ils nous ont transmis cette passion, mais c’est surtout mon frère qui était à fond dedans, et qui m’a entraîné dans le football à mesure que je grandissais. On dit parfois que le club se transmet par le sang, ça a été le cas pour moi. »Comme tout bon Argentin, il a joué au football. Mais s’il cite « évidemment » Maradona, El Pibe de Oro, comme joueur préféré, lui se présente plutôt comme un défenseur, physique et rugueux, du genre de ceux qui rattrapaient leur peu de science du football par une volonté de fer. « Je ne suis pas très technique, mais vous ne me passerez pas ! », éclate-t-il de rire. Enfant, il était pourtant plutôt handball, sport qu’il a pratiqué deux ans en club, et pour lequel il conserve une tendresse. Ce sera d’ailleurs l’un de ses rares regrets, ne jamais avoir eu l’occasion de développer une simulation consacrée à ce sport, faute de temps.Argentin par-dessus toutMais avec une famille aussi investie, on n’échappe pas au football, et à défaut de se révéler un pratiquant intensif, il se révèle un supporter fiévreux. « En Argentine, football rime avec passion, c’est de l’amour que l’on porte à son équipe. Cela m’est arrivé de pleurer sur un terrain de football », confie-t-il.Alors, en 2005, quand après un stage non-concluant à Microsoft il reçoit deux offres d’emploi, une chez Google et l’autre chez Electronic Arts, c’est la société derrière la simulation de football qu’il choisit. « FIFA était au-delà de mes rêves », explique le petit-fils du jardinier du stade de Tigre. A Vancouver, où est situé le studio EA Sports, le Sud-Américain découvre une équipe multiculturelle, dans laquelle il s’épanouit rapidement, sans jamais renier ses racines.« J’ai trois passeports, canadien, argentin et italien. Mais je suis Argentin. A 100 %. J’adore le Canada, je me sens à la maison chaque fois que je vais en Italie, d’où mon grand-père est originaire, ce sont mes racines, mais quelle équipe je supporte ? L’Argentine. Qu’est-ce que je mange ? De la viande rouge, des pommes de terre, avec du vin rouge. Je suis Argentin », lâche-t-il fièrement. Au sein d’Electronic Arts, Sebastian Enrique incarne dès lors une vision très latine, très viscérale du football, qui marquera l’évolution de FIFA.L’Emotion Engine, sa première signatureLà où Pro Evolution Soccer, le jeu concurrent, voit le football comme un échiquier en temps réel, Sebastian Enrique se promet de mettre en avant l’émotion de ce sport. « Quand je suis arrivé, les jeux de football consistaient juste à retranscrire la physique de la balle et les mouvements des joueurs, mais il n’y avait rien concernant l’atmosphère de passion qui entoure le jeu. C’est le premier but que je me suis donné. »Sa première expérience sur FIFA, en 2005, s’était résumée à la conception d’une démo, qu’il réalisa de A à Z. C’est pendant le développement de FIFA 07 qu’il commence à apporter sa marque – à « repousser les limites », comme il le dit. « J’ai créé ce que j’appelais l’Emotion Engine, qui consistait à suivre l’humeur de l’équipe à domicile et de l’équipe visiteuse, en utilisant les données de la foule. » Un écho à sa propre expérience en Allemagne, à l’été 2006. « C’était ma première Coupe du monde en tant que spectateur, mes jambes tremblaient pendant l’hymne national », relate-t-il. Dès lors, chacun de ses nouveaux projets au sein de la simulation de football d’Electronic Arts iront dans le même sens. En 2007, il introduit le mode « Be a Pro », qui consiste à vivre un match depuis le terrain du point de vue d’un des vingt-deux acteurs. L’année suivante, il ajoute les réactions des joueurs, qu’il continue de peaufiner. « Ce qui me fascine, c’est de retranscrire l’enthousiasme, l’atmosphère, la passion du sport dans un jeu », répète-t-il inlassablement.« Tous ces sourires, ce lien… »Son quotidien est pourtant bien loin de la tension sur la pelouse, des gradins qui vibrent, et du brouhaha d’un stade debout… Qu’y a-t-il de plus opposé au football que la vie de bureau, à traverser des open spaces pour se pencher sur des écrans d’ordinateur et des pseudo-athlètes en fil de fer dans une fenêtre de logiciel ? Sebastian Enrique s’arrête, comme choqué. « Bien sûr qu’il y a des moments où je fais des tâches qui, je ne dirais pas m’ennuient, mais me plaisent moins. Mais l’aspect créatif est incroyable », promet-il.Puis il laisse passer un long silence, jette un regard à travers la vitre de la salle. Encontrebas, une petite cour de journalistes spécialisés est en plein essai endiablé de FIFA 16. Le football suscite des émotions, mais le jeu vidéo ? Son métier ? Ce programme informatique qui l’occupe chaque jour, chaque année depuis maintenant dix ans loin de son Argentine natale ? Sebastian Enrique se reprend, balbutie, puis les yeux embués, s’enflamme à nouveau.« Vous voyez ce que j’aime, quand je fais des événements comme celui-ci, ou quand je vais dans un magasin, que je vois un père jouer avec son fils, tous ces sourires, ce lien… C’est qu’on ne fait pas qu’un jeu vidéo, on réunit les gens. Le plus épatant c’est de voir ça, comment on arrive à réunir des personnes, des amis, à créer des communautés. Du lien. C’est ça qui me hante, qui me fait me dire : voilà pourquoi je fais ce métier. » //sas_manager.render(25258); ADVERT_AD(['50270/444461', 25258, '', 'parallax', '']); require(["lmd/core/ux/longform"], function (advertLongform) { advertLongform.moveAdvert('[data-adformat=parallax]', '#articleBody'); });William AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Des tables de jeu prises d’assaut ; le bruit et la lumière criarde des machines à sous ; le ballet des serveuses en petites tenues… nous sommes bel et bien à Las Vegas. Plus exactement à L’Orleans, un hôtel-casino qui ressemble à n’importe quel établissement de la ville. Les joueurs qui ont encore assez de lucidité pour lever le nez de leur bandit manchot verront de drôles de clients arpenter les moquettes vieillottes de ce gigantesque complexe de 1 885 chambres. Leur signe distinctif ? Une carrure impressionnante. Jusqu’à samedi 12 septembre, un peu moins de mille lutteurs et lutteuses, issus d’une centaine de nations, disputent en effet les Championnats du monde à Las Vegas – les sixièmes aux Etats-Unis – à L’Orleans Arena, salle multisport accolée à l’hôtel éponyme.Habituée au clinquant des grandes manifestations, la capitale mondiale du divertissement ne déroule pas vraiment le tapis rouge à ces vaillants lutteurs. En ville, seules les affiches publicitaires, qui annoncent, samedi 12 septembre, le prochain combat du boxeur milliardaire Floyd Mayweather, sont visibles. « A Las Vegas, peu importe l’événement, ce qui compte c’est de l’accueillir », résumait placidement un chauffeur de taxi.Pas de Céline DionPour le show à l’américaine, dont Las Vegas s’est fait une spécialité, il faudra repasser. Pas de Céline Dion au programme pour la cérémonie d’ouverture. A la place, un obscur chanteur passé par un télé-crochet américain. Portant fièrement sa bedaine, le bouc bien taillé, l’artiste a entonné The Star-Splanged Banner, l’hymne américain. Dans l’indifférence presque générale (à peine 1 000 spectateurs), on a assisté à un défilé de drapeaux, où la plupart des délégations n’avaient pas de porte-drapeaux ! Bonne élève, la Fédération française de lutte, qui organisera à Paris l’édition 2017 des Mondiaux, était, elle, représentée par Christophe Guénot, médaillé de bronze olympique en 2008 et désormais entraîneur.Entrés en premier dans la compétition, les spécialistes de la lutte gréco-romaine n’ont pas attiré davantage les foules à L’Orleans Arena, où à peine la moitié des gradins (4 000 spectateurs) étaient remplis. La raison ? Les spécificités de cette discipline où l’on utilise que les bras et seulement au-dessus de la ceinture. Or, aux Etats-Unis, on ne vibre que pour la lutte libre, proche du folk style, pratiquée dans les lycées et les universités américaines, dans laquelle on peut utiliser la totalité du corps.« On ne peut pas juger de la popularité de la lutte aux Etats-Unis sur ce premier jour, explique Richard Bender, secrétaire général d’USA Wrestling depuis 2000. Nous avons opté pour une stratégie de vente presque exclusive de passe pour toute la durée des Mondiaux. Mais il est tout de même difficile pour les gens de venir pour les six jours de compétition, et ils ont choisi de se réserver pour la lutte libre. » Verdoyantes prairiesDu côté de Las Vegas Events, partenaire d’USA Wrestling spécialisé dans l’organisation de manifestations sportives, on n’était nullement inquiet devant l’affluence moyenne des finales de gréco-romaine. « L’Arena sera pleine pour la lutte libre. Là, les gens sont au casino ou en train de dîner. Ce qui est une bonne chose », déclarait pragmatique le président, Pat Christenson, dont la moustache était beaucoup moins tendance que celle d’Andy Bisek, premier médaillé de bronze américain de ces Championnats du monde.Pour les organisateurs, il n’y a donc aucune déception majeure : vendredi 11 et samedi 12 septembre, les sessions de lutte libre se disputeront à guichets fermés. D’ailleurs, les Mondiaux se clôtureront avec le sacre attendu de l’Américain Jordan Burroughs, double champion du monde et champion olympique des – 74 kg.Avant d’être le fer de lance de l’équipe nationale, le champion a d’ailleurs fait le bonheur de l’équipe de lutte de l’université du Nebraska. Comme un symbole : le cœur de la lutte américaine est loin de battre à Las Vegas mais plutôt dans les verdoyantes prairies du Midwest, auquel il est nécessaire d’ajouter l’Oklahoma, Etat limitrophe situé juste au sud du Kansas.Petite barbe en collier, polo siglé à l’effigie de son média spécialisé WIN Magazine (Wrestling Insider News Magazine), le journaliste américain Mike Finn rappelle cette évidence : « Las Vegas n’est pas une région de lutteurs. En revanche, l’Iowa, l’Oklahoma ou encore l’Illinois ont une forte tradition de lutte. En novembre, l’université d’Oklahoma State et celle de l’Iowa espèrent réunir 20 000 fans lors d’un match de lutte en plein air dans l’enceinte du Kinninck stadium à Iowa city ! » Le secrétaire général d’USA Wrestling en personne, Richard Bender, ne dément pas la répartition géographique des fans de la lutte. Il rappelle également ce qui en constitue le socle, l’amour des Américains pour leur lycée et leur université. « Si les finales universitaires de lutte sont capables d’attirer 17 000 spectateurs par jour sur deux ou trois jours, c’est grâce à la connexion très forte des gens à leur université. Ce sont des fans de l’université avant tout. Il se produit un peu la même chose pour l’équipe olympique des Etats-Unis. En 1996, les tickets pour le tournoi de lutte étaient les troisièmes les plus demandés à Atlanta », explique-t-il.« C’est cool d’être à Vegas »Dès lors, pourquoi diable choisir d’organiser ces Mondiaux de lutte dans la « Ville du péché » ? Si aucun programme universitaire de lutte n’existe à Las Vegas, les patrons de la lutte américaine ont depuis longtemps pris l’habitude d’utiliser l’image de marque de la ville pour rentabiliser leurs compétitions. Ces vingt-sept dernières années, 23 championnats nationaux de lutte y ont été organisés. Pour ces Mondiaux 2015, sur le seul nom de Las Vegas, les accréditations (en grande partie des membres des différentes délégations) ont bondi de 2 000 pour un championnat du monde classique à plus de 3 500.Et qui dit nombreuses accréditations, dit monnaie sonnante et trébuchante. A Las Vegas, une grande partie des accrédités s’acquittent d’un forfait journalier de 190 euros, comprenant l’hébergement et trois repas quotidiens. De quoi financer une bonne partie d’une manifestation dont le budget s’élève à 3 millions de dollars (environ 2,7 millions d’euros), dont 1 million de dollars est déjà apporté par la billetterie et un autre million par l’UFC, la principale organisation de Mixed Martial Arts (MMA), partenaire de l’événement au grand dam de la Fédération internationale de lutte (UWW). « Organiser un événement dans cette ville lui donne toujours de la valeur. On accepte donc le risque d’être noyé dans la masse des événements, car nous pensons que le choix de Vegas est le meilleur pour la lutte américaine », se défend Richard Bender. L’équipe de lutte américaine est d’ailleurs consciente de la nécessité d’assurer le spectacle sur les tapis. Dimanche 6 septembre, un jour avant le début de la compétition, ses fleurons, Jordan Burroughs, accompagné de la lutteuse Adeline Gray, ainsi que du spécialiste de gréco-romaine Robby Smith, s’accordaient tous là-dessus. « C’est cool d’être à Vegas et d’être une partie du divertissement ! », lançait la double championne du monde quand Smith, beau bébé de 130 kg et spectaculaire quatrième mardi dans sa catégorie, voulait « faire le show pour montrer le travail et les sacrifices » des lutteurs américains.Burroughs, plus prophète en Iran, terre de lutte par excellence, qu’en son propre pays, voulait gagner pour conquérir les foules : « Nous devons tout faire pour gagner le titre par équipes. La dernière fois, c’était lors des Mondiaux organisés à Atlanta, en 1995. Las Vegas doit être notre vitrine ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.09.2015 à 22h57 • Mis à jour le11.09.2015 à 07h45 Les basketteurs français, sans trop forcer leur talent, ont surclassé la sélection israélienne (86-61), diminuée, pour achever le premier tour de l’Euro invaincus et en tête de leur groupe, jeudi 10 septembre à Montpellier.La pole position permet aux Bleus d’affronter la Turquie en huitièmes de finale, samedi à Villeneuve-d’Ascq. Avant d’entrer sur le parquet, ils savaient qu’ils devaient l’emporter pour éviter l’Espagne, vice-championne olympique, ou l’Italie.Les choses sérieuses commenceront vraiment dans le Nord pour les champions d’Europe en titre, après un premier tour largement à leur portée. Le match couperet de samedi revêtira une double importance, puisqu’il sera décisif sur la route des jeux Olympiques 2016 à Rio. Seuls les finalistes de l’Euro seront directement qualifiés, alors que les équipes classées de la troisième à la septième places accèderont à un tournoi de qualification olympique.Les Bleus devront donc l’emporter face à la Turquie. Médaillée d’argent au Mondial 2010, la sélection des « Douze Géants » a depuis perdu de sa superbe, mais a tout de même réussi à s’extirper du groupe B, dit « groupe de la mort ». Le duel contre la Turquie s’annonce d’un niveau plus relevé que les cinq premiers matchs à Montpellier où les Français ont fait carton plein, sans donner toujours l’impression d’être largement au-dessus du lot. Mais ils ont su rester sérieux et solides dans le domaine défensif, quand l’adresse n’était pas toujours au rendez-vous.« La manière n’est pas forcément celle espérée par tout le monde mais le contrat est rempli », a souligné Nicolas Batum après la rencontre. « Maintenant c’est zéro-zéro, balle au centre, et tout le monde repart. On s’en fiche un peu de ce qui s’est passé depuis une semaine. »Israël a aligné son équipe BLe match contre Israël, à défaut d’être accroché, leur aura au moins servi de répétition avant les joutes au stade Pierre-Mauroy. La sélection israélienne n’a pas souhaité donner sa pleine mesure dans cette « finale » du groupe A pour la première place. Sans l’ailier Omri Casspi, son meilleur élément (18,5 points, 7,5 rebonds et 3,5 passes décisives de moyenne) et l’autre menace offensive Lior Eliyahu, ménagés, ni l’ex-meneur NBA Gal Mekel, blessé au genou, la sélection israélienne n’a pas tenu bien longtemps.Lire notre note de blog : Omri Casspi, porte-voix d’Israël en NBA« C’était un match décousu, sur un faux rythme, et on a joué à cette image », a concédé Charles Kahudi. « Quand on a vu que le coach adverse avait laissé ses cadres au repos, ça a forcément fait redescendre l’enjeu et nos attentes. »Grâce à une défense solide, incarnée par l’infatigable Rudy Gobert, la France a enclenché un 10-0 pour repasser devant et creuser l’écart (16-5). Dans cette période de fête offensive, Nicolas Batum (6 points, 2 rebonds, 2 interceptions en dix minutes) en a profité pour s’illustrer, lui qui connaît des problèmes d’adresse depuis le début de la compétition.L’écart a gonflé pour monter à 17 points (31-14) au cœur du deuxième quart-temps, après deux lancers francs réussis de Mickaël Gelabale, sorti du banc, comme Joffrey Lauvergne pour faire souffler les titulaires.Grâce à cette domination précoce, le sélectionneur a pu largement faire tourner et donner aussi du temps de jeu au meneur Léo Westermann, le relais de Tony Parker (0 point pour la quatrième fois de sa carrière seulement).Les Israéliens ont profité d’un moment de flottement des Bleus au retour des vestiaires pour réduire la marque. Le grand pivot Boris Rothbart imposait son physique (2,17 m, 104 kg), et à 47-42 les Français ne semblaient plus du tout maîtres de leur sujet.Les choses rentraient finalement dans l’ordre avec un panier primé d’Evan Fournier (52-42). Et Gobert, efficace, faisait le ménage dans la raquette sur un dunk (57-44). Les Bleus ont artillé à 3 points dans la dernière ligne droite à l’image de Fournier (69-54), qui retrouvait des sensations, et de Westermann (72-56), de plus en plus à l’aise. Les Israéliens, éprouvés, ont baissé pavillon et les Français se sont fait plaisir. Même « Mam » Jaiteh, le benjamin des Bleus très peu utilisé, a pu participer au festival. 10.09.2015 à 20h30 • Mis à jour le11.09.2015 à 07h40 Il plongeait pour établir un record du monde d’apnée. Mais Guillaume Néry s’est surtout fait très peur. France Info révèle que l’apnéiste français a fait une syncope due à une erreur de mesure du câble le guidant vers les profondeurs. Une erreur qui aurait pu avoir des conséquences plus graves.A Chypre, Guillaume Néry tentait d’établir un nouveau record du monde d’apnée en poids constant avec palmes, discipline qui consiste à descendre le plus profondément possible sans toucher le filin guide. Le champion du monde 2011 devait pour cela atteindre les 129 mètres de profondeur.Mais le câble le long duquel il devait plonger a été mal mesuré et la marque a été placée à 139 mètres par les organisateurs des championnats du monde. Victime d’une syncope à son retour à l’air libre, il souffre d’un œdème aux poumons.Lire aussi :Apnée : au bout du souffle« Avec l’ivresse des profondeurs, on a une moins bonne lucidité »Une fois remis, il s’est exprimé au micro de France Info.« Je me suis dit c’est un peu long. Mais c’est tellement impensable d’imaginer qu’il y ait une erreur sur une tentative de record du monde avec toute la surveillance que demande l’encadrement d’une plongée pareille. En récupérant, j’ai regardé les ordinateurs de plongée et j’ai vu les chiffres s’afficher avec stupeur. » « Avec l’ivresse des profondeurs, on a une moins bonne lucidité », a-t-il ajouté. Sous le choc, Guillaume Néry envisage d’arrêter l’apnée en compétition. En 2012, il confiait au Monde ces « petites hallucinations » qui l’accompagnent lors de sa plongée. « Une partie de ton cerveau est lucide et sait ce que tu dois faire, mais l’autre s’échappe et va où elle veut », expliquait-il alors.Début août, Natalia Molchanova, détentrice de 41 records mondiaux d’apnée, n’était pas remontée d’une plongée au large de Formentera, une île des Baléares.Lire aussi :En apnée, « on accepte le néant » Marine Pelletier A l’issue d’un duel d’une heure trente face à Venus, mardi 8 septembre, Serena a posé un genou à terre et hurlé de joie au milieu de l’Arthur Ashe Stadium. En venant à bout de son aînée, la cadette des sœurs Williams s’est ouvert les portes des demi-finales de l’US Open, où elle affrontait, dans la nuit de jeudi à vendredi 11 septembre (1 heure du matin, heure française), l’Italienne Roberta Vinci, 43e mondiale. Un dernier obstacle à franchir avant une éventuelle finale où l’Américaine pourrait réaliser le « Grand Chelem ».Les deux femmes se sont déjà affrontées à quatre reprises, et Serena Williams s’est imposée à chaque fois — elle n’a d’ailleurs jamais laissé le moindre set à son adversaire. Leur dernier duel remonte aux quarts de finale de l’Open du Canada, au mois d’août (6-4, 6-3).Depuis le début du tournoi à Flushing Meadows, la numéro 1 mondiale n’a réellement tremblé qu’au troisième tour : malmenée par sa compatriote Bethanie Mattek-Sands, elle a réussi une belle remontée pour finalement s’imposer 3-6, 7-5, 6-0. Et même après la perte du second set face à sa sœur en quarts de finale, Serena Williams a su reprendre le dessus pour l’emporter sans grande difficulté (6-2, 1-6, 6-3).Tenant du titre et victorieuse, en 2015, de l’Open d’Australie, de Roland-Garros, et de Wimbledon, l’Américaine n’a jamais semblé si proche de réussir le Grand Chelem, à savoir gagner les quatre tournois majeurs de la saison. Un exploit qu’aucune joueuse n’a réalisé depuis Steffi Graff, en 1988. A 33 ans, Serena Williams n’est pas loin non plus d’un 22e titre du Grand Chelem, qui lui permettrait de rejoindre l’Allemande au palmarès, à trois unités du record de l’Australienne Margaret Smith Court (25).Le défi est donc de taille pour Roberta Vinci. En 2012 et 2013, l’Italienne s’était arrêtée en quarts à Flushing Meadows. Cette année, il lui a fallu trois sets pour franchir les deuxième et troisième tours. Elle a ensuite bénéficié du forfait de la Canadienne Eugenie Bouchard en huitièmes de finale, avant d’être accrochée en quarts par la Française Kristina Mladenovic, finalement battue en trois sets (6-3, 5-7, 6-4). Pour la première demi-finale en Grand Chelem de sa carrière, la marche semble bien haute.Première finale new-yorkaise pour Halep ?Dans la foulée de Roberta Vinci, une autre Italienne s’attaquait à une montagne, puisque dans la seconde demi-finale, Flavia Pennetta, 26e mondiale, affrontait la Roumaine Simona Halep, dauphine de Serena Williams au classement. Mais ça n’était pas pour autant du tout cuit pour la numéro 2 mondiale. En quatre confrontations entre les deux femmes, Simona Halep ne s’est imposée qu’une fois. Et il y a deux ans, elle avait été sortie en quarts de finale par son adversaire du soir. Flavia Pennetta semble bien lancée. Avec un titre à Indian Wells, une finale à Sofia et un huitième de finale à Roland-Garros, la saison 2015 est l’une des meilleures de la carrière de l’Italienne, qui s’apprête à disputer sa première demi-finale en Grand Chelem.Depuis le début de la quinzaine, elle a passé plusieurs tests haut la main, notamment face à Samantha Stosur en huitièmes (6-4, 6-4) puis Petra Kvitova, victorieuse à Wimbledon en 2011 et 2014 (4-6, 6-4, 6-2). Pennetta est par ailleurs qualifiée pour les demi-finales du tournoi de double, qu’elle dispute aux côtés de sa compatriote Sara Errani.Elle a eu tout de même fort à faire face à Simona Halep, en confiance avec trois titres (Shenzhen, Dubaï, Indian Wells) et deux finales (Open du Canada, Cincinnati) cette saison, où elle confirme donc sa place de finaliste à Roland-Garros en 2014. La dernière fois que les deux femmes s’étaient rencontrées, en avril dernier, en huitièmes de finale à Miami, le duel avait tourné à l’avantage de la Roumaine.Si la numéro 2 mondiale a passé sans grandes difficultés les trois premiers tours de l’US Open, elle a ensuite dû livrer deux gros combats pour gagner sa place dans le dernier carré. En huitièmes de finale, elle a été bousculée par l’Allemande Sabine Lisicki (6-7, 7-5, 6-2), avant de résister à Victoria Azarenka, ancienne numéro 1 mondiale (6-3, 4-6, 6-4) en quarts. La voici aux portes d’une finale à New York, elle qui n’y avait encore jamais franchi le stade des huitièmes.Marine Pelletier Catherine Pacary « Refugees welcome ». Le week-end du 29 au 30 août, le même slogan a été aperçu dans les tribunes de Bundesliga, du stade de Dortmund à celui de Hambourg, en passant par Brême et Munich. Mais aussi dans plusieurs stades italiens. Avant même la diffusion dans les médias de la photographie du corps d’Aylan, 3 ans, mort sur une plage de Turquie, l’afflux des réfugiés en Europe a touché le monde du sport et particulièrement celui du football – les joueurs comme les supporteurs. Petit tour d’horizon des initiatives qui se multiplient.ALLEMAGNEPremier à réagir, jeudi 3 septembre le Bayern Munich annonce qu’il va faire un don de 1 million d’euros, par l’intermédiaire d’un match amical de solidarité joué cet été. C’est la première initiative de cette ampleur dans le monde du foot professionnel. Le club bavarois a également décidé, en partenariat avec la ville, d’installer des terrains d’entraînement, de fournir des repas et des équipements aux enfants, et de leur donner des cours d’allemand.Les joueurs du Bayern Javi Martinez et Mario Götze appellent, mardi 8 septembre, leurs « followers » sur Twitter à s’engager dans le mouvement de solidarité en faveur des réfugiés qui arrivent en masse à Munich depuis le week-end. « Aujourd’hui, je continue avec #RefugiesWelcome. On est tous engagés dans ce match », écrit Martinez qui, durant le week-end, s’est déjà rendu à la gare centrale de Munich pour donner en main propre des ballons et des tee-shirts aux réfugiés. Samedi 12 septembre, contre Augsbourg, les joueurs de l’équipe bavaroise pénétreront sur la pelouse de l’Allianz Arena en tenant un enfant allemand d’une main et un jeune réfugié de l’autre.Le club de Borussia dortmund invite 220 réfugiés (migrants ) à assisté à son match #Solidarite http://t.co/4M8SjcWePI— Coexister75 (@sissen)require(["twitter/widgets"]);Le Borussia Dortmund, de son côté, a invité 220 migrants à assister au match de barrage retour de la Ligue des champions face à Odd (7-2). D’autres clubs allemands, comme Schalke et Mayence, ont déjà apporté leur contribution sous d’autres formes.La Fédération allemande publie, le 2 septembre, une vidéo dans laquelle le capitaine Bastian Schweinsteiger, Jérôme Boateng, Ilkay Gündogan, Mesut Özil et Toni Kroos s’affichent « pour l’ouverture sur le monde, pour la tolérance, pour l’entraide, pour le respect, pour le fair-play » et « contre la violence et la xénophobie ». Les membres de la Mannschaft sont « évidemment concernés par cette affaire », commente le manageur des champions du monde 2014, Olivier Bierhoff.Mönchengladbach prévoit de prélever 1 euro sur chaque billet vendu de son premier match à domicile en Ligue des champions le 30 septembre contre Manchester City. Vu la capacité du stade, le don aux réfugiés devrait s’élever à 46 000 euros.Alors qu’il vient d’être réélu pour deux ans à la présidence de l’Association européenne des clubs de football (ECA), Kark-Heinz Rummenigge annonce, mardi 8 septembre, que les 80 clubs engagés en Ligue des champions et en Europa League donneraient 1 euro par billet vendu lors de leur première rencontre. « Cette décision prise à l’unanimité fait suite à une initiative du FC Porto » (voir ci-dessous), précise le patron du Bayern Munich. L’argent récolté sera versé à un fonds créé par l’ECA. « Il reviendra alors à l’ECA de trouver une action concrète pour utiliser au mieux cet argent », a-t-il ajouté. Deux à 3 millions d’euros pourraient ainsi être récoltés. « Les autres clubs membres de l’ECA [220 au total] qui ne participent pas aux coupes européennes peuvent participer d’une façon ou d’une autre à ce programme », a enchaîné Umberto Gandini, premier vice-président de l’ECA et représentant le Milan AC. Les supporteurs peuvent faire un don sur la plate-forme Justgiving.com.Une délégation de la Fédération allemande de football (DFB) visite, mercredi 9 septembre, un projet de logement pour les réfugiés à Egelsbach, dans la banlieue de Francfort, et rencontre des joueurs de Refugees United, composé d’immigrants qui évolue dans un club local. L’Allemagne s’attend à recevoir quelque 800 000 demandes d’asile cette année, soit près de quatre fois plus qu’en 2014.PORTUGALDans une lettre adressée à Michel Platini, président de l’UEFA, le président du FC Porto, M. Pinto da Costa, propose que chaque club engagé en Ligue de champions récolte 1 euro par billet vendu lors de son premier match joué à domicile à destination d’œuvres caritatives. « Le FC Porto assumera cette initiative le 29 septembre face à Chelsea », écrit M. Da Costa. Si le stade du Dragon affiche complet, ce sont plus de 50 000 euros qui iront tout droit à l’aide aux réfugiés.ESPAGNELe Real Madrid va « donner 1 million d’euros pour les réfugiés accueillis en Espagne » et mettre à leur disposition des locaux ainsi que des kits sportifs, annonce le club espagnol, samedi 5 septembre.ITALIELe président de l’AS Roma, James Pallotta, annonce, mardi 8, qu’il versera 575 000 euros provenant pour 250 000 euros des présidents, pour 250 000 euros du club et pour 75 000 euros des actionnaires.Deux jours avant, le club a lancé, dimanche 6, l’initiative « Football Cares » (« le football est concerné »), à laquelle la Fiorentina a été la première à adhérer. L’argent recueilli ira à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, à la Croix-Rouge et aux organisations non gouvernementales Save The Children et International Rescue Committee.Par ailleurs, l’AS Rome met aux enchères les maillots de trois de ses plus grands joueurs, Francesco Totti, Miralem Pjanic et Edin Dzeko. Le maillot de Totti est celui avec lequel il a marqué lors du match de Ligue des champions CSKA Moscou-AS Rome la saison dernière ; ceux de Dzeko et Pjanic sont ceux des deux buteurs du match contre la Juventus Turin la semaine dernière (victoire 2-1). Les enchères sont ouvertes jusqu’au vendredi 11 septembre sur le site www.charitystars.com.INTERNATIONALLe Comité international olympique (CIO) crée, vendredi 4 septembre, un fonds de 2 millions de dollars (1,8 million d’euros), mis à la disposition des comités olympiques nationaux. Ceux-là doivent soumettre au CIO des projets qui « seront mis en œuvre extrêmement rapidement », a promis le président, Thomas Bach, dans un communiqué.FRANCEAprès le Real, après le Bayern, le Paris-Saint-Germain (football et handball) annonce à son tour sur son site, le 9 septembre, qu’il va verser 1 million d’euros par l’entremise de sa fondation au Secours populaire français et au Haut-Commissariat des Nations unies (HCR) pour les réfugiés. Cette somme, prélevée « sur les revenus du club », servira à « des enfants et des familles en France et à l’international », précise le club. L’action auprès du HCR comptera aussi un volet mécénat de compétences, fourniture d’équipements sportifs et communication.La Fédération française de football (FFF) fait un don de 100 000 euros à Salam, association qui vient en aide aux migrants présents aux abords de Calais depuis la fermeture du centre de la Croix-Rouge à Sangatte fin 2002, a-t-on appris mardi 8 septembre. « Il s’agit d’une première opération qui continuera jusqu’à l’Euro 2016 », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la Fédération.SUISSELa Fédération suisse de football annonce, vendredi 11 septembre, que 500 francs suisses (455 euros) seront versés pour chaque but marqué à l’occasion de la journée de championnat de cette fin de semaine en première et en deuxième division – à titre indicatif, lors de la précédente journée, 13 buts ont été inscrits en D1 et 16 buts en D2. « La saison dernière, environ 50 nations étaient représentées dans la Swiss Football League. Nos clubs connaissent au quotidien la véritable signification des mots intégration et solidarité », a rappelé dans un communiqué le président de la fédération, Heinrich Schifferle. L’argent récolté sera reversé à la Chaîne du Bonheur suisse.Des initiatives louables face à l’ampleur annoncée. « Pour 2015, le HCR anticipe environ 400 000 nouveaux arrivants qui vont solliciter une protection internationale en Europe en passant par la Méditerranée. En 2016, ce nombre pourrait atteindre 450 000, voire davantage », estime le Haut-Commissariat aux réfugiés dans un document accompagnant un appel de fonds d’urgence, mardi 8 septembre, ajoutant que 360 000 personnes avaient déjà effectué le trajet cette année.Catherine PacaryJournaliste au Monde 10.09.2015 à 03h01 • Mis à jour le10.09.2015 à 09h41 Le dernier Français en lice à l’US Open, Richard Gasquet, a été éliminé en quart de finale par le Suisse Roger Federer, net vainqueur en trois sets 6-3, 6-3, 6-1, mercredi 9 septembre.Gasquet, qui tentait d’atteindre le dernier carré du tournoi new-yorkais pour la deuxième fois de sa carrière après 2013, n’a jamais inquiété l’ancien no 1 mondial, impressionnant.Federer face à Wawrinka en demi-finaleGasquet, demi-finaliste à Wimbledon en juillet, a été submergé par la puissance de Federer, qui n’a eu besoin que d’une heure et vingt-sept minutes de jeu pour empocher son billet pour sa dixième demi-finale à Flushing Meadows. Le Biterrois n’a réussi que huit coups gagnants, contre 50 à son adversaire.« Depuis Lille, il a pris un gros ascendant et, en plus, il est dans une forme exceptionnelle », a résumé le no 2 français, qui avait perdu le troisième simple de la finale de la Coupe Davis 2014 et scellé ainsi le sacre helvétique. « Je n’ai pas tapé assez fort tout simplement », a-t-il ajouté.Plus encore que d’habitude, les manques de Gasquet pour inquiéter les joueurs du top 5 mondial ont été criants lors de ce quart de finale à sens unique. Federer sera opposé en demi-finale à son compatriote Stan Wawrinka, vainqueur tout aussi expéditif du Sud-Africain Kevin Anderson 6-4, 6-4, 6-0. 09.09.2015 à 18h20 • Mis à jour le09.09.2015 à 19h16 | Marine Pelletier Depuis deux mois, Richard Gasquet, 12e joueur mondial, a fait tomber les têtes couronnées du circuit ATP : Stanislas Wawrinka (actuellement 5e au classement ATP) en quart de finale à Wimbledon, Marin Cilic (actuellement 9e au classement ATP) en huitième au Masters 1000 de Cincinnati, et, lundi 7 septembre, le Français a renouvelé l’exploit sur le court Louis-Armstrong, à l’US Open : il s’est imposé en quatre sets (2-6, 6-3, 6-4, 6-1) face au Tchèque Tomas Berdych, 6e joueur mondial.Ce mercredi, Richard Gasquet rencontre Roger Federer (à 1 heure du matin, heure française), quintuple vainqueur à Flushing Meadows, pour son deuxième quart de finale de la saison (après Wimbledon) et le quatrième de sa carrière. Le no 2 mondial sera-t-il sa prochaine victime ?Sur le papier, le Biterrois n’est pas favori. En seize confrontations avec le Suisse, il s’est imposé seulement deux fois, et n’a jamais réussi à le dominer en Grand Chelem. « Le prochain tour s’annonce difficile, on connaît Roger, il faudra bien jouer, mieux jouer », annonçait-il, à l’issue de son succès face à Tomas Berdych.Un seul set perdu pour FedererDepuis le début du tournoi à Flushing Meadows, Gasquet s’est souvent imposé dans la douleur. Il a bien failli être éliminé dès le premier tour par le jeune Australien de 19 ans Thanasi Kokkinakis (actuellement 71e mondial), contraint à l’abandon en raison de crampes (4-6, 6-1, 4-6, 6-3, 2-0). Lundi dernier, le Français a été malmené par Tomas Berdych dans le premier set, avant de retrouver la confiance et les ressources physiques nécessaires pour s’imposer.Roger Federer, quant à lui, a fait un début de tournoi quasi parfait. En quatre matchs, il n’a pas laissé un seul set à ses adversaires. Il est même parvenu à breaker l’Américain John Isner, lui qui n’avait plus concédé un jeu de service à l’US Open depuis deux ans.Le Suisse, actuellement deuxième au classement ATP, est arrivé en confiance à Flushing Meadows. Il s’est adjugé cinq titres depuis son début de saison 2015, et s’est notamment imposé face au no 1 mondial, Novak Djokovic, au Masters 1000 de Cincinnati.Cette fois-ci, Roger Federer ne laissera certainement pas passer sa chance de remporter son 18e titre du Grand Chelem. A 34 ans, le Suisse tient peut-être ici sa dernière opportunité.Lire aussi :Roger Federer : « On peut avoir une belle carrière à côté de Roland-Garros »Toutefois, un succès de Richard Gasquet n’est pas à exclure. « Il a un talent incroyable et il peut frapper des coups gagnants de partout. Il m’a beaucoup impressionné à Wimbledon, d’abord contre Stan [Wawrinka, NDLR] puis contre Novak [Djokovic, NDLR] », indiquait le Suisse, après sa victoire face à John Isner (7-6, 7-6, 7-5).Miné par des blessures au dos pendant plusieurs mois, Richard Gasquet semble avoir retrouvé de bonnes sensations sur le terrain. « Je ne me sens pas trop fatigué. Je serai prêt pour le quart. […] L’objectif, c’est de gagner le match, sinon cela ne sert à rien de rentrer sur le court », affirmait-il. D’ailleurs, le Biterrois n’a encore jamais perdu un quart de finale en Grand Chelem. Et une qualification en demi-finale lui assurerait de revenir dans le top 10. Sa dernière apparition remonte en avril dernier. Il y était resté seulement deux semaines.Marine Pelletier Rémi Dupré Son annonce était attendue. Mercredi 9 septembre, depuis son fief d’Amman, le prince Ali Ben Al-Hussein a officialisé sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football. A 39 ans, celui qui dirige la Fédération jordanienne depuis 1999 se lance pour la seconde fois à la conquête du trône du Suisse Joseph Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998, qui a promis de lâcher les rênes de l’institution, le 26 février 2016, lors de son congrès électif extraordinaire. Soutenu par la majorité des pays membres de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et par leur patron Michel Platini, il était parvenu à mettre en ballottage (73 voix à 133) le patriarche du foot mondial, le 29 mai, avant de se retirer.« Il y a dix mois, j’ai été la seule personne à oser défier M. Blatter. J’ai concouru car je crois que la FIFA a besoin de changements. Et j’ai eu le courage de me battre pour ce changement quand d’autres étaient effrayés, a déclaré le prince Ali, qui a été vice-président de la Fédération internationale de 2011 à 2015. J’ai perdu cette élection. Non pas parce que je n’étais pas le meilleur candidat, mais car d’autres m’ont utilisé pour se faire de la place pour eux-mêmes. Ils n’ont pas eu le courage d’être candidats, contrairement à moi. Depuis que le président Blatter a promis qu’il abdiquerait [le 2 juin], ils se sont précipités pour se réserver le poste. »« Il s’est senti manipulé par Platini »Cette attaque virulente vise Michel Platini, qui a annoncé, le 29 juillet, qu’il briguerait la succession de son ancien mentor et allié Joseph Blatter. L’ancien capitaine de l’équipe de France avait pourtant renoncé, en août 2014, à affronter l’Helvète dans les urnes. Grandissime favori du prochain scrutin, l’ex-numéro 10 des Bleus avait reçu, cet été, le prince Ali dans sa demeure de Cassis avant de se lancer officiellement dans la course. Une fois la candidature du triple Ballon d’or (entre 1983 et 1985) annoncée, le fils du roi Hussein et demi-frère du souverain Abdallah II avait critiqué cette initiative : « Platini n’est pas bon pour la FIFA. Les fans de foot et les joueurs méritent mieux. La FIFA est empêtrée dans le scandale (…). La culture des arrangements en coulisse, en sous-main, doit prendre fin. La FIFA a besoin d’un leadership indépendant, lavé des pratiques du passé. »Pour de nombreux connaisseurs des arcanes de la FIFA, le prince Ali « s’est senti manipulé par Platini, qui l’a poussé contre Blatter ». « Mes amis, je ne me suis pas présenté la première fois pour préparer la place à d’autres, a confié ce membre de la famille royale hachémite depuis Amman. Cette élection doit être tournée vers le football et non vers des ambitions personnelles. » Lundi 7 septembre, à Manchester, en marge de la conférence SoccerEx, il avait déjà décoché quelques flèches au président de l’UEFA : « Nous avons besoin d’un candidat d’avant-garde, avec de nouvelles idées qui ne sont pas entachées par le passé. Michel Platini doit son introduction dans la gouvernance du football au fait qu’il était un protégé de Sepp Blatter, c’est la réalité. »Une façon de polir son image de candidat réformateur, épris de transparence et opposé à la culture du « secret » si chère à la FIFA. Apprécié par les médias occidentaux, il ne siégeait pas encore au comité exécutif de la Fédération internationale, le 2 décembre 2010, au moment du vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. A l’automne 2014, il avait réclamé la publication du rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael Garcia sur les conditions d’obtention des deux prochains tournois planétaires.« Tout ce qui s’est passé au sein de la FIFA était connu des dirigeants »Alors que la Fédération internationale est ébranlée par une litanie de scandales de corruption, le prince Ali avait estimé que « tout ce qui s’est passé au sein de la FIFA était connu des dirigeants. » « Si l’élection est organisée de manière correcte, propre et sans interférence, je suis sûr de pouvoir l’emporter », avait-il ajouté.A l’aise face aux journalistes, anglophone et diplômé de la très huppée Salisbury School (Etats-Unis), le président de la Fédération jordanienne avait marqué particulièrement les esprits, le 29 mai à Zurich, en annonçant son retrait avant le second tour. Il s’était lancé dans la course en janvier, parrainé par les Etats-Unis, l’Angleterre, la Géorgie, Malte et la Biélorussie. « Je crois que le prince Ali a les qualités requises pour faire un bon président de la FIFA, glissait en avril au Monde le président de la Fédération maltaise, Norman Darmanin Demajo. Sa culture et son parcours font de lui le candidat idéal pour unir le monde du football au moment où il est divisé et fragmenté, une situation qui menace les aspects commerciaux du jeu. »A une semaine du scrutin, le prince Ali avait bénéficié du retrait du candidat hollandais Michael Van Praag, qui s’était rallié à lui. L’ex-star portugaise Luis Figo avait, elle aussi, choisi de déclarer forfait, mais sans soutenir officiellement le prince Ali. A l’instar du Batave et du Lusitanien, le Jordanien était appuyé en sous-main par l’UEFA. Il bénéficiait notamment des conseils de l’agence Vero Communications pour mener sa campagne. Dirigée par l’Anglais Mike Lee, ancien directeur de la communication de l’UEFA (2000-2003), cette société londonienne collabore avec l’instance européenne depuis 2014 pour le « développement de ses activités de communication à l’international ». Vero Communications, c’est aussi l’agence qui a mené la campagne victorieuse du comité qatari candidat à l’organisation du Mondial 2022. Récemment, le prince Ali s’était déclaré favorable à la tenue de la Coupe du monde dans le richissime émirat gazier.Outre Michel Platini, le Jordanien pourrait affronter dans les urnes le Brésilien Zico, le Libérien Musa Hassan Bility ou le Sud-Coréen Chung Mong-joon, ancien vice-président de la FIFA (1994-2011) et opposant notoire à « Sepp » Blatter. La date du dépôt des candidatures est prévue le 26 octobre. « Cette élection commence à ressembler à du grand n’importe quoi, souffle un observateur avisé de la FIFA. Chung Mong-joon avait perdu son poste au comité exécutif en 2011 au profit du prince Ali. Ce dernier s’est senti depuis instrumentalisé par Platini. Nous n’avons que des gens qui se sont trahis mutuellement. » Un ancien proche de Blatter enfonce le clou : « Ceux qui se présentent jusqu’à aujourd’hui sont vraiment médiocres. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré « Compte tenu de la situation politique en Ukraine, le Paris-Saint-Germain n’organisera pas de déplacement pour ses supporters. Le Paris-Saint-Germain déconseille par ailleurs vivement à ses supporters de se rendre par leurs propres moyens en Ukraine. » C’est peu dire que les dirigeants du PSG ont fait preuve d’une extrême prudence en envoyant ce communiqué six jours avant le déplacement de leur formation en Ligue des champions, mercredi 30 septembre, à Lviv.Pour cause de conflit persistant dans le Donbass, c’est dans cette localité de l’ouest de l’Ukraine que le club de la capitale défiera le Shakhtar Donetsk, sorti par le Bayern Munich en huitièmes de finale de l’épreuve la saison dernière, et battu (4-0) par le Real Madrid, le 15 septembre, lors de la première journée de la phase de poules.La crise dans les régions russophones du pays a profondément déstabilisé le « club des mineurs », fondé en 1936. Le quintuple champion en titre et vainqueur 2009 de la Coupe de l’UEFA a dû abandonner à l’été 2014 son stade flambant neuf de la Donbass Arena (52 000 places) et son siège, nichés au cœur de la prorusse et sécessionniste République populaire de Donetsk (RPD), pour s’exiler à Kiev, ville de son rival historique du Dynamo. C’est dans le petit stade Bannikov (1 600 places) que le Shakhtar s’entraîne.La capitale est devenue également la terre d’asile des deux autres formations de Donetsk, l’Olimpik et le Metalurg, pensionnaires de la « Premier liha » ukrainienne. Mais pour disputer ses rencontres de championnat et surtout celles de Ligue des champions, le club présidé par Rinat Akhmetov, premier oligarque de Donetsk, doit se déplacer encore plus à l’ouest, à l’Arena Lviv (35 000 places), à 550 km de Kiev et tout près de la frontière polonaise. La saison dernière, la moyenne de spectateurs a ainsi chuté de 33 000 à 15 000.« De la tristesse et de la colère »Dans le bassin houiller de Donetsk, la situation a empiré et ne laisse présager aucune perspective de retour dans l’immédiat. En dépit du cessez-le-feu en vigueur dans l’est de l’Ukraine, la Donbass Arena, construite pour l’Euro 2012, et financée à hauteur de 310 millions euros par Akhmetov, a été la cible de tirs d’obus le 19 septembre 2014. « Le côté nord-est de la façade a été endommagé, avait annoncé le club dans un communiqué. Le personnel a été transféré en lieu sûr. Personne n’a été blessé. » « Ce fut un choc, se souvient Alexander Kuzmenko, 21 ans, supporteur du Shakhtar depuis 2002 et domicilié désormais à Kiev. Il y en a eu au moins pour un million de dollars de dégâts. »Le 23 août, le stade inauguré en 2009 avait déjà été touché par une explosion lors de combats opposant l’armée loyaliste aux prorusses. La boutique officielle a fermé ses portes et le centre d’entraînement de Kircha, camp de base de l’équipe de France à l’Euro 2012, a été pris pour cible puis occupé par des hommes en armes. « Ma réaction a été de la tristesse et de la colère, confie Maxim Sinelnikov, 30 ans, fan du Shakhtar depuis 1995, et qui réside actuellement dans le centre du pays, à Cherkassy, « à cause de la guerre à Donetsk. »Dans ce contexte explosif, les mercenaires brésiliens du Shakhtar ont pris peur et ont été tentés de déserter, à l’été 2014, avant d’être rassurés – et en même temps menacés de sanctions financières – par leur président, Rinat Akhmetov, ancien mécène du Parti des régions de l’ex-président Viktor Ianoukovitch (2010-2014), et qui s’est rapproché stratégiquement du nouveau pouvoir pro-occidental de Kiev tout en s’opposant farouchement à la partition du pays. « Ce n’est pas une période évidente pour nous, avait reconnu, à l’été 2014, l’entraîneur roumain Mircea Lucescu. C’est dur de se lever le matin et d’apprendre que douze joueurs veulent quitter le club, alors que nous allons démarrer la Ligue des champions. Mais nous avons une responsabilité envers les habitants de Donetsk, qui se trouvent dans une situation très difficile. »« Nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur »Pour de nombreux supporteurs exilés, la délocalisation du Shakhtar à l’Arena Lviv est problématique. « Étant donné la situation du pays, peu de gens peuvent voyager pour supporter leur équipe, explique Viacheslav Shavaliiev, 28 ans, fan du club depuis 2002 et expatrié en Pologne. C’est difficile de jouer sur un autre terrain et quand on ne se sent pas soutenu. » « Ce n’est pas facile, car nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur », confiait à L’Equipe, en mars 2015, Darijo Srna, le capitaine croate du Shakthar, au club depuis 2003.« C’est un gros désavantage, la plupart des fans du Shakhtar sont restés à Donetsk mais on est soutenu par les supporteurs de Lviv en Ligue des champions », nuance Maxim Sinelnikov. Alexander Kumzenko se veut, lui, encore plus précis : « C’est inconfortable pour les joueurs. Quand le Shakhtar joue en championnat contre le Dynamo Kiev et Dniepropetrovsk à Lviv, les gens soutiennent les équipes visiteuses… Mais en Ligue des champions, le soutien du public de Lviv est incroyable, car les gens s’unissent autour des équipes ukrainiennes. »« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée »Selon ce journaliste sportif domicilié dans la capitale ukrainienne, « de nombreuses personnes qui ont quitté le Donbass vont assister au match du Shakhtar et une centaine d’ultras sont présents à chaque rencontre à Lviv. » Ces supporteurs exilés, jadis habitués à fréquenter la Donbass Arena, louent « l’aide humanitaire » apportée depuis plusieurs mois par Rinat Akhmetov et les dirigeants du Shakhtar. Un million et demi de rations alimentaires auraient d’ailleurs déjà été livrées au printemps dans 257 points de distribution, à destination de plus de 700 000 civils basés autour de  Donetsk et Lougansk. « Akhmetov essaie de montrer qu’il veut seulement la fin de la guerre et la paix, développe Alexander Kuzmenko. Il aide les gens des régions de Donetsk et Lougansk via sa fondation Renaissance. Mais en Ukraine, beaucoup de gens pensent qu’Akhmetov finance le terrorisme et a de l’influence sur cette région. La plupart des habitants de l’ouest de l’Ukraine détestent Akhmetov et le Shakthar. »A l’instar de Viacheslav Shavaliiev, beaucoup de fans contraints à l’exil espèrent que leur club, actuellement classé deuxième du championnat derrière le Dynamo Kiev, demeure « la première équipe d’Ukraine cette saison et brille sur la scène européenne. » Ils attendent surtout avec impatience le retour du Shakhtar dans ses murs, ceux de la Donbass Arena. « J’ai quelques informations en interne selon lesquelles le club pourrait débuter la saison 2016-2017 à la Donbass Arena, mais seulement si la guerre s’arrêtait dans quelques mois », assure Alexander Kuzmenko.« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée, ajoute Maxim Sinelnikov, quand il sera en mesure de protéger la vie des spectateurs et d’organiser des matchs internationaux. J’espère que ce sera pour bientôt, mais personne ne peut savoir quand… »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Constant Wicherek Le grand public les découvrit — lui et son catogan blond —, lors de la finale de la Coupe du monde de 1998, quand il marqua le troisième but français en finale, face au Brésil.Aujourd’hui, âgé de 45 ans, Emmanuel Petit ne s’est pas réellement éloigné des terrains. Depuis 2009, « Manu » Petit distille ses analyses sur les matchs que diffuse France Télévisions aux côtés du journaliste Kader Boudaoud, avec lequel il a écrit son second livre, Franc-Tireur (Solar, 230 p., 18,90 €), sorti le 9 septembre.Son premier opus, en 2008, A fleur de peau (une autobiographie), avait déjà fait couler beaucoup d’encre, notamment à cause d’une phrase sur Zinédine Zidane, où l’ancien Gunner d’Arsenal expliquait qu’ils ne s’étaient « pratiquement jamais parlé ».Cette fois, le natif de Dieppe (Seine-Maritime) est plus intime, moins provocateur. On découvre dans Franc-Tireur un homme sensible, touché par les événements de la vie. De la mort de son frère, lorsqu’il est au centre de formation de Monaco (1985-1989), à ses relations avec ses entraîneurs, ses coéquipiers, tout y passe.L’ex-international français — soixante-trois sélections, il a pris sa retraite internationale en 2003 — ne s’est jamais réellement éloigné des terrains. Il aide, comme il le peut, à travers diverses associations, et s’intéresse au monde des amateurs — c’est une grande partie de son second ouvrage. Il y expose son amour pour les coupes nationales, où souvent se jouent des scénarios « à la David contre Goliath ». Pour autant, Petit évite le piège du populisme en montrant le fossé qui se creuse entre la Fédération française de football (FFF) et le monde amateur qu’elle est censée représenter.La lutte contre la FédérationCette bataille contre la FFF n’est pas nouvelle. En 2011, Emmanuel Petit avait soutenu Eric Thomas, le président de l’Association de football amateur (AFFA) — qui ne récoltera que 0,19 % des voix à l’élection de la FFF. Lorsqu’il lui est demandé pourquoi il n’y va pas lui-même, l’intéressé répond avec humilité qu’il n’a « ni les compétences ni les connaissances ».Comme preuve, il décrit un mode de scrutin « antidémocratique », il fait aussi quelques propositions sur la répartition des richesses, qu’il souhaiterait plus égale, et insiste sur la fracture entre les professionnels et les amateurs dans le milieu du ballon rond. Il prend enfin parti pour le football à cinq, qu’il considère « comme le dernier rempart du monde amateur, même si la fédé tente de mettre la main dessus ».Dans son nouveau livre, Petit insiste beaucoup sur les sacrifices personnels qu’un joueur de haut niveau doit faire, en se fondant sur son histoire. De ses premiers pas au centre de formation à Monaco à sa fin de carrière, à Chelsea, en 2004, tout est développé. Des événements qui l’ont meurtri, comme le drame de Furiani, le 5 mais 1992, la veille d’une défaite en finale de Coupe des coupes contre le Werder Brême (2- 0), et bien entendu l’affaire VA-OM, en 1993. Les relations avec ses entraîneursEmmanuel Petit a, selon ses propres dires, « un deuxième père » : Arsène Wenger. C’est son mentor. L’entraîneur d’Arsenal — où il a joué entre 1997 et 2000 — apparaît comme l’homme qui le comprend le mieux, qui cherche à savoir son état d’esprit, ses sentiments, ses petits — ou gros — problèmes. Ce qui est intéressant chez Petit, c’est sa modestie, ses doutes. « Est-ce que je manque de confiance en moi ? Non, je crois en moi. Mais j’ai toujours pensé qu’il y avait meilleur à mon poste », répond-il agacé quand on l’interroge à ce sujet.Petit revient aussi sur sa mauvaise expérience barcelonaise (2000-2001). Lors de son passage au Barça, il est marqué par les tensions entre les Catalans, les Néerlandais et « les autres », dont il fait partie. Il n’a d’ailleurs pas de propos assez durs pour qualifier le président blaugrana de l’époque, Joan Gaspart, qui lui aurait menti. « C’est le plus grand imposteur » qu’il ait connu, tranche-t-il.« La tête dans les nuages »Emmanuel Petit a eu la chance de voir au plus près l’éclosion de Thierry Henry, de David Trezeguet ou de Patrick Viera, de Franck Lampard et de John Terry à Chelsea et enfin des « jeunes sympas » à Barcelone, comme Xavi et Carles Puyol.L’ancien Bleu revient aussi sur ses relations fraîches avec Zinédine Zidane en désamorçant la polémique de 2008. Mais aussi sur le lien qui unissait le milieu de terrain à Fabien Barthez, le gardien de but. Bon nombre d’anecdotes sont livrées pour expliquer la relation entre les deux hommes.Exemple : lorsque Emmanuel Petit explique que, après la consécration mondiale, « certains sont avec les politiques dans le vestiaire, ça crie, ça rigole. Nous, avec Fabien, on est dans les douches et on fume une clope. On ne se parle pas, on essaie juste de réaliser. On a encore la tête dans les nuages ».Constant Wicherek Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) La révolution est actuellement en phase de test au Pays de Galles et en Australie. Depuis la fin de l’été, le championnat gallois de rugby – auquel ne participent pas les meilleures équipes du pays, qui jouent en Ligue celtique – et le championnat australien – idem, avec le Super Rugby – expérimentent un nouveau système de comptage des points : un essai en rapporte six ; une transformation, une pénalité ou un drop, deux. Si vous suivez la Coupe du monde qui se déroule en ce moment, vous avez dû vous apercevoir que le barème y était légèrement différent : chaque équipe empoche cinq points pour un essai, deux pour une transformation, et trois pour une pénalité ou un drop.L’expérience, menée sous l’égide de la Fédération internationale de rugby (World Rugby), est évidemment censée inciter les équipes à pratiquer un jeu offensif, et à faire le maximum pour marquer des essais plutôt que d’engranger des points grâce à des pénalités qui hachent les matchs, reproche souvent adressé à ce sport. Avec ce nouveau système, tandis que trois pénalités (ou drops) permettaient jusqu’alors d’engranger plus de points (9) qu’un essai transformé (7), il en faut désormais quatre pour en marquer autant (8).Voici un exemple d’essai à six points, le premier marqué au Pays de Galles, par l’ailier de Pontypridd Alex Webber lors d’une victoire 68-32 à Llanelli, le 5 septembre. C’est un essai normal. Mais il vaut six points.Pas avant 2017 en France ou en test-matchJoueurs, entraîneurs, supporters, arbitres et médias seront consultés dans le courant de l’année prochaine par un groupe d’étude chargé de recueillir leurs impressions, et dans lequel figure notamment Didier Retière, ancien entraîneur-adjoint de l’équipe de France aux côtés de Marc Lièvremont (2007-2011). C’est en novembre 2016 que ce groupe d’étude conseillera aux dirigeants de World Rugby de faire expérimenter les nouvelles règles à l’ensemble du rugby mondial, ou de les laisser de côté. Toute expérimentation à l’échelle planétaire débuterait en janvier 2017 dans l’hémisphère sud, et en août de la même année dans l’hémisphère nord. Et c’est en novembre 2018, si elles donnent satisfaction, que les nouvelles mesures pourraient être définitivement entérinées.S’il devait finir par être validé, ce changement ne serait que le dernier d’une longue liste d’évolutions du comptage des points en rugby, qui sont toujours allées dans le même sens : plus pour l’essai, moins pour les coups de pied. Aux origines du jeu, au XIXe siècle, inscrire un essai rapportait… zéro point : écraser le ballon au sol derrière la ligne d’en-but adverse donnait simplement à l’équipe qui y était parvenue un « essai », c’est-à-dire le droit de tenter d’envoyer, au pied, le ballon entre les poteaux, ce qui rapportait un point.Ce n’est qu’en 1886 que le fait d’aplatir commença à être récompensé : un point, et trois de plus en cas de transformation réussie. Deux ans plus tard, l’essai rapportait deux points, la transformation trois. En 1894, on inversa les valeurs : trois points pour un essai, deux pour la transformation, puis quatre et deux à partir de 1971, et enfin cinq et deux, le système actuel, en 1992. Par ailleurs, un drop valait quatre points à son apparition en 1906 avant de passer à 3 points en 1948 ; la pénalité, apparue en 1888, a toujours valu trois points.Le Japon n’aurait pas battu l’Afrique du SudLes sceptiques jugent inutile une éventuelle évolution, arguant que, lors du passage à l’essai à cinq points, on expliquait déjà qu’il s’agissait de rendre le rugby du futur plus fluide et moins sujet aux arrêts de jeu. Certains redoutent également que les défenses soient tentées de hacher encore plus le jeu en commettant des fautes, quitte à offrir à l’adversaire des pénalités faciles, plutôt que de prendre le risque d’encaisser un essai – mais il pourrait alors pleuvoir des cartons jaunes, synonymes d’exclusion temporaire. Enfin, on peut s’interroger sur la volonté de dévaluer le drop, dont on peut estimer qu’en plus d’être une prouesse technique, il récompense en général une attaque patiemment construite, et ne se contente pas de sanctionner une faute de l’adversaire.Quoi qu’il en soit, le Japon peut se réjouir que le nouveau barème ne soit pas déjà en vigueur pour la Coupe du monde : sa victoire historique contre l’Afrique du Sud, en ouverture du tournoi (34-32), se serait transformée en une courte défaite sur le score de 32-34, à savoir trois essais (18 points), deux transformations (4) et cinq pénalités (10), contre quatre essais (24), trois transformations (6) et deux pénalités (4) pour les Springboks. La France, elle, peut regretter que les nouvelles lois expérimentées n’aient pas existé lors de la dernière Coupe du monde, il y a quatre ans : au lieu de s’incliner 8-7 en finale face à la Nouvelle-Zélande (un essai non transformé et une pénalité pour les Blacks, un essai transformé pour les Bleus), elle aurait obtenu un match nul (8-8), et des prolongations.Congrats to @AlexWebber14 who created history earlier today when scoring the first 6pt try in the @PrincipalityPRM http://t.co/MOotLOhGmt— WelshRugbyUnion (@Welsh Rugby Union)require(["twitter/widgets"]);Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Clément Guillou Enfin ! Dix mois après l’entrée en vigueur du nouveau code mondial antidopage, la France va l’adopter et ainsi offrir la possibilité de pratiquer des contrôles nocturnes sur les sportifs. Ils se feront avec le consentement de l’athlète ou, à défaut, de celui d’un juge des libertés et de la détention (JLD).Ces contrôles, qui seront pratiqués à titre exceptionnel « en cas de soupçons graves et spécifiques », pourraient être précieux pour empêcher les tricheurs de prendre hormones de croissance, EPO (érythropoïétine), testostérone et transfusions sanguines dans des proportions suffisamment faibles pour que toute trace disparaisse avant l’aube et l’irruption éventuelle d’un médecin préleveur. Aujourd’hui, les contrôles ne peuvent avoir lieu entre 23 heures et 6 heures du matin.Le ministre des sports, Patrick Kanner, a présenté mercredi 30 septembre au matin en conseil des ministres l’ordonnance de transcription du code mondial antidopage dans le droit français. Les décrets d’application doivent être publiés « d’ici la fin de l’année », selon le secrétariat d’Etat chargé des sports, et les fédérations nationales auront ensuite six mois pour les inscrire dans leur réglementation. Au 28 août, la France faisait partie des 14 derniers pays, dont l’Espagne ou le Brésil, devant encore se mettre en conformité avec le nouveau code.Un retard devenu préoccupant pour Paris 2024En juillet, l’Union cycliste internationale (UCI), qui a commencé à pratiquer des contrôles nocturnes dans le reste de l’Europe, s’était retrouvée dans l’impossibilité de le faire pendant le Tour de France, au grand désarroi de son président, Brian Cookson.Lire aussi :Brian Cookson: « les contrôles nocturnes, c’est le prix à payer pour arrêter les tricheurs »Cette situation devenait préoccupante dans la perspective de la candidature française à l’organisation des Jeux olympiques 2024 et avait provoqué une mise au point gouvernementale, le président de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Bruno Genevois, étant reçu au ministère des sports au début de juillet.Le principe des contrôles vingt-quatre heures sur vingt-quatre faisait l’objet d’une opposition de principe très forte de M. Genevois, qui, soucieux du respect de la vie privée des sportifs, avait imaginé un dispositif impliquant le recours à un JLD avant chaque contrôle.Un consentement donné tous les six moisFinalement, le dispositif sera beaucoup plus souple : les sportifs français concernés donneront leur consentement à ces contrôles nocturnes pour une période de trois mois, renouvelable une fois tacitement. Concrètement, ils devront donc donner leur accord tous les six mois. Pour les compétitions internationales ayant lieu en France, le consentement des athlètes sera demandé à l’inscription.Lire aussi :L’antidopage français fait du surplaceAvant de diligenter un contrôle nocturne, le nouveau directeur des contrôles de l’AFLD, l’ancien journaliste Damien Ressiot, devra rédiger une décision motivée indiquant sur quels indices il s’appuie : passeport biologique anormal, dénonciation, enquête de police…S’ils refusent de donner leur consentement, ce qui ne manquerait pas d’éveiller les soupçons, les sportifs pourront malgré tout être contrôlés la nuit. Mais l’AFLD devra alors obtenir l’accord, rapidement si possible, d’un juge des libertés et de la détention.Ce compromis entre efficacité de la lutte antidopage et respect de la vie privée a reçu au début de septembre un avis favorable du Conseil d’Etat.Lire aussi :Cinquante ans de gâchis antidopageClément GuillouJournaliste au Monde 29.09.2015 à 19h45 • Mis à jour le29.09.2015 à 21h22 | Henri Seckel (Exeter, Angleterre) Pourquoi le public était-il venu jusqu’au Sandy Park d’Exeter, mardi 29 septembre après-midi, où avait lieu la rencontre Tonga-Namibie ? Les plus optimistes espéraient y voir l’équipe africaine faire mieux que son meilleur résultat en Coupe du monde, un revers 32-17 face à l’Irlande en 2007, et ainsi grappiller le premier point de son histoire grâce au bonus défensif d’une courte défaite. Les plus imaginatifs des plus optimistes rêvaient peut-être même d’être les premiers à assister à une victoire en Coupe du monde des « Welwitschias », défaits seize fois sur seize avant le coup d’envoi.Cela fait donc dix-sept sur dix-sept désormais, le froid réalisme tongien (35-21) ayant douché les amateurs de coups de théâtre « à la japonaise ». Mais les 10 103 spectateurs de l’affiche la moins prestigieuse du Mondial — ex æquo avec le Namibie-Géorgie de la semaine prochaine — ont tout de même assisté à une rencontre historique : outre qu’elle n’y avait jamais perdu par moins de quinze points d’écart, la Namibie n’avait jamais inscrit plus de deux essais dans un match de Coupe du monde. Elle en a marqué trois face aux Tonga, finalement tranquilles vainqueurs d’une rencontre décousue mais plaisante, ce qui vaut toujours mieux que l’inverse.Les Tonga doivent refaire le coup de 2011Distancés juste après la pause (27-7, 45e), les Namibiens sont patiemment revenus au score, se rapprochant à 11 points de leurs adversaires à la lueur du soleil couchant (32-21, 68e). L’atmopshère pouvait alors devenir délirante dans le plus petit stade du tournoi, ce Sandy Park où les coups de pied en touche atterrissent parfois sur le toit des tribunes latérales, et les pénalités derrière celles situées à chaque bout du terrain.Lire aussi :Bienvenue à Sandy Park, le plus petit stade de la Coupe du monde de rugbyBruyamment encouragés par la foule, les coéquipiers de l’incroyable Jacques Burger, auteur d’un doublé, ont alors poussé pour inscrire le quatrième essai qui leur aurait offert, grâce au bonus offensif, le premier point de leur histoire en Coupe du monde — étant entendu que les trois obtenus en 1999 ne comptent pas, dans la mesure où une défaite était alors récompensée d’un point quoi qu’il arrive. Las, ils n’allaient plus jamais réussir à franchir la ligne d’essai, ne s’arrêtant qu’à quelques centimètres du paradis à cinq minutes du coup de sifflet final.Dix jours après leur défaite surprise face à la Géorgie, les Tonga, auteurs de cinq essais, peuvent encore mathématiquement terminer seconds du groupe C, et donc affronter en quarts de finale le premier du groupe D, où figurent la France et l’Irlande. Pour cela, il leur faudra battre l’Argentine, dimanche 4 octobre à Leicester. Une hypothèse hautement improbable qui, si elle se vérifiait, aurait un retentissement comparable à leur victoire sur la France (19-14), il y a quatre ans, lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande.• Le classement du groupe CHenri Seckel (Exeter, Angleterre) Catherine Pacary Haas peaufine son arrivée en formule 1 la saison prochaine. Devant la presse, conviée mardi 29 septembre à Kannapolis en Caroline du Nord, le patron de la nouvelle écurie américaine, Gene Haas, et le team principal, Gunther Steiner, ont confirmé l’arrivée de Romain Grosjean comme pilote titulaire.« Nous cherchions un pilote expérimenté : la F1 peut être un sport compliqué, nous voulons marquer des points rapidement, Romain va nous aider avec sa connaissance des circuits et des stratégies de course », a expliqué Gene Haas, propriétaire de l’écurie. Après avoir fait fortune dans les machines à outils, le milliardaire se passionne depuis longtemps pour l’automobile ; il est actionnaire de l’écurie Stewart-Haas Racing, l’une des plus réputées du championnat Nascar.« Très, très content  »« Je m’intéresse au projet Haas depuis quelque temps, a de son côté commenté le pilote franco-suisse. J’aime l’idée du partenariat avec Ferrari, j’aime le fait que tout se soit passé doucement mais sûrement dans la création de cette écurie. Je suis vraiment très, très content d’avoir pris cette décision. »Les monoplaces Haas, à châssis Dallara mais surtout à moteur Ferrari, font que certains appellent déjà la team américaine « l’équipe B » de Ferrari ou la « Scuderia junior ». Romain Grosjean ne fait pas mystère de ses ambitions chez Ferrari, qui pourrait avoir un baquet libre en 2017, avec le départ de Kimi Räikkönen. « Il y a effectivement le rapprochement avec Ferrari qui est intéressant, mais pour le moment ce n’est pas ce à quoi je pense, je suis avec Haas, j’ai envie de faire des choses bien avec cette équipe américaine », a déclaré Romain. La durée du contrat n’a toutefois pas été précisée. Lire aussi :F1 : Renault veut prendre une participation majoritaire dans l’écurie LotusComme on le pressentait depuis plusieurs semaines, le pilote français quitte donc Lotus après quatre saisons, au moment où l’écurie britannique traverse une grave crise financière, et tandis que Renault s’active pour la racheter. Le rêve d’une écurie 100 % tricolore s’envole. « J’ai pris ma décision avant [le début des négociations Lotus-Renault], a précisé Romain à ce sujet. Je n’avais pas d’option A ou B. »Après 10 podiums en 78 Grands Prix disputés, dont sa troisième place à Spa, en Belgique, le 23 août, Romain Grosjean occupe actuellement la 9e place du championnat. On comprend qu’à 29 ans il se sent frustré de ne pas pouvoir l’emporter plus souvent à cause de difficultés matérielles – une frustration partagée cette saison par d’autres équipes, comme McLaren-Honda. « Quand on court en F1, ce n’est pas pour être dernier sur la grille de départ, c’est pour toujours donner le meilleur de soi-même, ce qu’on aime quand on est pilote, c’est pouvoir boire du champagne sur le podium. » Le champagne aura certainement coulé à flots pour fêter cette future alliance… en espérant mieux.Lire aussi :Formule 1 : dernier tour de piste à Monza pour Lotus et Grosjean ?Catherine PacaryJournaliste au Monde Catherine Pacary Les chats ont sept vies, dit-on. Combien pour le pilote Sébastien Loeb ? A 41 ans, le nonuple champion du monde des rallyes prend, en tout cas, un nouveau départ : il officialise, dans L’Equipe du 29 septembre, ce que l’on subodorait depuis plusieurs mois, à savoir qu’il sera au départ du Dakar 2016, le 3 janvier à Buenos Aires (Argentine) au volant d’une Peugeot 2008 DKR, au côté de son fidèle copilote Daniel Elena. Une expérience totalement nouvelle pour les deux hommes.En juin, Sébastien Loeb avait profité de la rupture au talon d’Achille de Carlos Sainz pour tester la nouvelle « bête de rallye » de Peugeot pendant deux jours dans le désert marocain à Erfoud. Mille kilomètres avec Lucas Cruz, le copilote de l’Espagnol. « L’expérience m’a plu ! », avait commenté Sébastien Loeb, sans s’engager plus avant sur sa participation en 2016 : « Pour l’instant, je ne sais pas. On va en discuter. »Le 9 septembre, les choses se précisaient quand on apprenait que les deux hommes les plus titrés de l’histoire du rallye (le duo Loeb-Alena) se retrouvaient une nouvelle fois au Maroc, au volant d’une 2008 DKR du même type que celles des équipages Stéphane Peterhansel - Jean-Paul Cottret et Cyril Despres-David Castera lors du Rallye de la Soie, en Chine.Peugeot a su convaincreEssais transformés par l’officialisation de la participation au Dakar 2016. La marque au lion a donc su convaincre. Le choix du copilote a été déterminant. A priori, la recherche d’un homme expérimenté en rallye-raid paraissait logique. Mais « ne pas partir avec Daniel me faisait chier, assène Sébastien Loeb dans L’Equipe. Il y a toujours eu nos deux noms sur la voiture. Autant lui donner sa chance. » Toujours, même avant leur première victoire au championnat du monde des rallyes, en 2004, jusqu’à la dernière, en 2012. Quasiment toujours au volant d’une Citroën – une Xsara, une C4, la DS3, avec un aparté Toyota Corola en 2010. Un grand pan de leur vie commune, le plus titré, qui n’empêche pas les « crochets ».Le pilote alsacien (né à Haguenau) aime les défis, les challenges. En 2006, il finit deuxième des 24 Heures du Mans avec Eric Hélary et Franck Montagny dans une Pescarolo-Judd ; est-ce cela qui lui donne l’idée de créer son écurie, la Sébastien Loeb Racing, victorieuse de la Porsche Carrera Cup ? Autre continent, autre expérience, encore, en 2013, alors qu’il remporte son dernier rallye, en Argentine, il conquiert Pikes Peak, la « course dans les nuages », avec une arrivée à plus de 4 000 mètres d’altitude. Il bat au passage le record de l’épreuve, au volant d’une Peugeot 208 T16.La tentation de la F1Il y a même eu la tentation de la F1. Débutée par une démonstration dans le baquet d’une Renault 27, en 2007. L’année suivant, il teste la RB4 de Red Bull Racing, dans des conditions de course, sur le circuit de Catalogne près de Barcelone, en Espagne. Son temps au tour affiche alors un retard de 2 752 secondes sur celui de Sebastian Vettel. Cela suffit pour alimenter les rumeurs, insistantes, d’une présence au volant d’une des deux monoplaces de l’écurie Toro Rosso en 2009. Sans suite.Il y a un an, Sébastien Loeb surprend encore lorsqu’il annonce qu’il quitte le rallye. Il fera bien une participation en « guest star » à Monte-Carlo. Mais quel pilote peut refuser un Monte-Carl’ ? Sa vie semble désormais tracée au volant d’une Citroën et sur circuit, en WTCC, le championnat du monde des voitures de tourisme.Lire aussi : WTCC : Sébastien Loeb démarre sur les chapeaux de rouesLe circuit, cela manque de fantaisie. Sébastien Loeb avait sûrement envie de grands espaces pour accepter la proposition rondement menée par Peugeot, même s’il tient à souligner qu’il tiendra ses engagements pris jusqu’en 2019 en WTCC. La marque au lion y gagne incontestablement en notoriété. Et pour cela n’a pas lésiné dans ses recrutements puisque Sébastien Loeb retrouve comme coéquipier sur le Dakar 2016 Stéphane Peterhansel, 11 fois victorieux, dont 6 à moto, Carlos Sainz, 52 ans, double champion du monde des rallyes, et Cyril Despres (5 victoires motos sur le Dakar depuis 2005). Les habitués du rallye-raid n’ont d’ailleurs pas manqué de saluer l’arrivée du populaire « Seb ». « C’est un bonheur qu’il s’intéresse à notre discipline. Le rallye-raid a besoin de personnalités comme la sienne », s’est réjoui Stéphane Peterhansel.Six petits jours au Maroc, et puis…Peugeot prend toutefois un risque. Sébastien Loeb est un novice total en rallye-raid. Rouler plusieurs heures par jours durant deux semaines, il n’a jamais fait. « J’ai tout à découvrir, reconnaît-il dans L’Equipe. » Idem pour son copilote, Daniel Elena. Les dunes, en particulier, semblent les inquiéter…Peterhansel est confiant pour deux ou pour trois : « En voyant comment tu as roulé l’autre jour au Maroc [lors des essais], tu te débrouilles bien. [Tu vas] apprendre très vite. » Le Maroc justement, arrive à point nommé dans cette nouvelle vie. Ils se retrouvent là-bas du 3 au 9 octobre pour participer au rallye du Royaume au volant de la Peugeot 2008 DKR. Six petits jours pour le tandem Loeb-Elana pour tout apprendre, tout tester, prendre le rythme et convaincre.Lire également : Pourquoi Sébastien Loeb est le meilleur pilote de rallye au mondeCatherine PacaryJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUI« Ce sera un énorme, énorme challenge pour nous. » L’entraîneur du XV de Namibie, Phil Davies, et ses joueurs caressent un rêve qu’ils espèrent enfin réaliser : remporter un match lors d’une Coupe du monde. Depuis 1999, les « Welwitschias » ont enchaîné 16 défaites de suite, un record pour une équipe nationale. Revigorés par leur belle déroute contre les All Blacks (58-14), les Namibiens attendent donc avec appétit leur deuxième match, contre des Tongiens fragilisés par une sortie de route surprise contre la Géorgie (17-10). Au pire, l’objectif pour les hommes de Jacques Burger sera de réaliser leur moins mauvaise défaite, qui reste un 32-17 encaissé contre l’Irlande en 2007.Ce Tonga-Namibie de la poule C sera par ailleurs présenté en majesté lors de ce Mondial, puisqu’il est le seul match inscrit au programme mardi 29 septembre, à 17 h 45, heure française.Profitons-en pour vous donner, en détail et en intégralité, la composition des deux équipes.Tonga : Lilo - Halaifonua, Piutau (cap.), Piukala, Vainikolo - (o) Fosita, (m) Takulua - Ram, Ma’afu, Kalamafoni - Tuineau, T Pole - Puafisi, Lutui, Tonga’uiha. Remplaçants : Ngauamo, Mailau,’Aulika, Lokotui, Fonua, Fisilau, Morath, Veainu.Namibie : Venter - Tromp, D. Van Wyk, Deysel, R. Van Wyk - (o) Kotze, (m) Buitendag - Kitshoff, Bothma, Burger (cap.) - Vanivi, Venter - Coetzee, Van Jaarsveld, Viviers. Remplaçants : van der Westhuizen, Redelinghuys, De Klerk, Du Plessis, Van Lill, Stevens, De La Harpe, Philander.L’arbitre sera le Néo-Zélandais Glen Jackson.On notera également que la sœur de l’ailier namibien Russel Van Wyk, Steffi Van Wyk, a été récemment élue Miss Namibie, et participera au concours de Miss Univers en 2016. Une compétition que son pays a déjà remportée (grâce à Michelle McLean en 1992), ce qui permet à la Namibie de compter au moins une victoire de plus en Miss Univers qu’en Coupe du monde de rugby.Une statistique qui laisse les « Welwitschias » de marbre, ils savent comme Rudyard Kipling qu’il faut traiter Triomphe et Désastre comme les deux menteurs qu’ils sont, surtout quand c’est Désastre que l’on rencontre le plus souvent.Et puis tout cela s’oublie vite avec une bonne séance de karaoké dans le bus :WATCH: Coming to a karaoke bar near you. it's the dulcet tones of @rugbynamibia belting out a pop classic 🎤🎵— rugbyworldcup (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);RT si tu es persuadé que le Tonga - Namibie de demain sera le plus grand match de la Coupe du monde 2015— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);C’EST DIT« C’est un match qu’il faut absolument gagner ! C’est la plus grande semaine de ma vie, de notre vie à tous ! Il faut le faire. Si on y arrive, ce sera énorme », a déclaré l’ailier anglais Jonny May, lundi en conférence de presse, en référence au choc décisif contre l’Australie. Des propos corroborés par l’entraîneur des lignes arrière du XV de la Rose, Andy Farrell : « Les joueurs sont superexcités, c’est la meilleure semaine de leur vie, car on sait tous ce qui est en jeu. » Comment dit-on méthode Coué en anglais ?C’EST VU Au lendemain d’un lundi chargé en conférences de presse, voici un petit florilège de photos de rugbymen face à des journalistes.Le Gallois Samson Lee ne se lasse pas de re-re-re-raconter cette victoire contre l’Angleterre. Le Sud-Africain Jesse Kriel a une nouvelle photo de profil. Harumichi Tatekawa a deux passions, le rugby et la chanson. Parfois, il parvient à concilier les deux. Oui, il y a aussi des gens derrière les panneaux publicitaires. Erwan Le DucJournaliste au Monde Henri Seckel (Exeter, Angleterre) Ah, la Coupe du monde de rugby 2015, et ses enceintes majestueuses. Twickenham (81 605 spectateurs), le temple de l’Ovalie en Angleterre ; le Millenium Stadium (74 154), son cousin du pays de Galles ; Wembley, qui a établi un nouveau record mondial d’affluence pour un match de rugby, dimanche, lors d’Irlande-Roumanie (89 267) ; et puis Sandy Park, à la sortie d’Exeter, dans l’extrême sud-ouest du pays. Le plus petit stade du tournoi, théâtre cet après-midi à partir de 17h45 de Tonga-Namibie : 12 300 places.Lire aussi :La gazette du Mondial de rugby : « Le plus grand match de la Coupe du monde », Miss Namibie et la méthode CouéPour les Namibiens, qui ont affronté la Nouvelle-Zélande jeudi dernier devant les 54 000 spectateurs du stade olympique de Londres – celui des Jeux de 2012, remis en service pour l’occasion –, le contraste risque d’être saisissant. L’acclimatation sera plus rapide pour les Tongiens, qui ont perdu leur premier match du tournoi au Kingsholm Stadium de Gloucester, l’autre « petit » stade de la Coupe du monde, 16 500 places. Outre leur capacité modeste, Kingsholm Stadium et Sandy Park partagent la particularité d’être les seuls « authentiques » stades de rugby de la compétition, en ce sens que, contrairement aux autres, ils hébergent tout au long de l’année des clubs du championnat anglais : le Gloucester RFC, et les Exeter Chiefs. Twickenham (Londres) et le Millenium (Cardiff) sont réservés aux équipes nationales d’Angleterre et du pays de Galles ; Wembley et le stade olympique sont multifonctions ; les neuf qui restent sont des stades de football.La moitié du public deboutEn entrant sur la pelouse pour l’échauffement ou les premiers repérages, hormis le Tongien Elvis Taione et le Namibien Chrysander Botha qui connaissent le lieux par cœur puisqu’ils jouent pour les Exeter Chiefs, les acteurs du jour découvriront donc une grande tribune latérale – la seule à deux niveaux –, une plus petite, en face, d’où l’on assiste au match sur ses deux jambes – une des deux tribunes derrière l’en-but est également dépourvue de sièges –, et si le stade n’est pas encore trop rempli, ils entendront sans doute le bruit des voitures provenant de la M5 voisine, l’autoroute qui relie le sud-ouest de l’Angleterre à Birmingham.Bernard Laporte, qui y a remporté (14-9) un match de Coupe d’Europe avec Toulon face au club local en 2013, a à peu près tout oublié de son passage dans ce stade à part : « Je ne me rappelle plus vraiment. Je me souviens que c’était champêtre. » « C’est le plus petit stade du tournoi, mais c’est peut-être là qu’il y aura la meilleure ambiance », annonce Mark Stevens, chargé de la communication des Exeter Chiefs, dont l’enceinte accueillera deux autres matchs (Namibie-Géorgie, le 7 octobre, puis Italie-Roumanie, le 11), déjà « sold out », comme celui du jour. De fait, le public est plus proche qu’ailleurs du terrain, et devrait se régaler en entendant le bruit des impacts, le souffle des joueurs, ou les annonces des combinaisons de jeu.En 1999, 3 671 spectateurs pour Uruguay-EspagneMais tout de même, pourquoi avoir fait venir la Coupe du monde sur une scène si modeste (dont la capacité devrait être portée à 20 000 specatateurs dans un futur proche) ? « Les organisateurs souhaitaient que tout le territoire profite du spectacle, explique Mark Stevens, notamment le sud-ouest du pays, où le rugby occupe une place importante », puisqu’on y retrouve les club d’Exeter et de Bath, mais aussi, en seconde division, les Cornish Pirates de Penzance (Cornouailles) et l’équipe de Bristol. « D’ailleurs, au départ, c’est Bristol qui devait être la ville-hôte du tournoi dans le sud-ouest, mais il s’est avéré que leur stade n’aurait pas été prêt à temps. » Alors l’organisation s’est rabbatue sur Exeter, ville charmante du bucolique comté de Devon.A moins que quatre cinquièmes des détenteurs de billets ne déclarent forfait à la dernière minute, Tonga-Namibie ne constituera pas un record de faible affluence en Coupe du monde. En 1991, la France avait disputé une rencontre du premier tour face aux îles Fidji à Grenoble, au Stade Lesdiguières (11 900 places). Cette année-là, un Italie-Etats-Unis s’était joué devant 7 500 personnes au Cross Green Stadium d’Otley (Angleterre). Et en 1999, seuls 3 671 spectateurs s’étaient rassemblés dans le petit stade de Netherdale à Galashiels (Écosse), qui peut en accueillir 6 000, pour voir l’Uruguay battre l’Espagne (27-15). Et contrairement au Tonga-Namibie de cet après-midi, la rencontre n’avait alors été diffusée sur aucune chaîne en France. Henri Seckel (Exeter, Angleterre) 28.09.2015 à 15h42 • Mis à jour le29.09.2015 à 10h59 Profitant de la dernière réforme du Comité international olympique (CIO), qui abolit la limite de vingt-huit sports pour les Jeux d’été, le Japon a annoncé, lundi 28 septembre, qu’il proposait l’intégration de cinq sports au programme des Jeux de 2020, qu’il accueillera : le surf, le baseball-softball, l’escalade, le roller et le karaté. Le CIO donnera sa réponse lors de sa 129e session, à Rio de Janeiro, en août 2016, juste avant l’ouverture des Jeux. Une compétition qui marquera, elle, le retour du golf et l’arrivée du rugby à VII.De sa liste initiale, le comité olympique japonais a éliminé le bowling, le squash et le wushu, un art martial chinois, pour retenir les disciplines propres à attirer les jeunes et à plaire au public nippon, a expliqué Fujio Mitarai, président du comité de sélection.Ainsi les Nippons sont des fanatiques de baseball et de sa version féminine, le softball, un sport qui avait quitté les programmes olympiques après les Jeux de Pékin de 2008. De plus, selon les estimations des organisateurs des Jeux de 2020, le retour de cette double discipline rapporterait 50 millions de dollars (44,7 millions d’euros) supplémentaires uniquement en ventes de billets.Une « reconnaissance » pour l’escaladeLe surf, lui, a convaincu les organisateurs de Tokyo 2020 en mettant en avant son « sex appeal » et la possibilité d’organiser les épreuves sur des vagues artificielles, alors que le roller a promis un spectacle équivalent à celui du NBA, le championnat national de basket aux Etats-Unis. Quant au karaté, c’est une pétition signée par 720 000 personnes à travers le monde qui a emporté la conviction des membres du comité national.L’escalade, de son côté, a fait prévaloir son image de sport nature et écologique. « C’est un grand honneur d’avoir été choisi, a réagi sa Fédération internationale (IFSC), mardi 29 septembre. Nous remercions le Tokyo 2020 Additional Event Programme Panel pour cette fantastique opportunité et cette reconnaissance dans le giron du mouvement olypique. » Une reconnaissance institutionnelle en droite ligne avec l’engouement populaire. Toujours selon l’IFSC, « l’escalade comptait 25 millions d’adeptes à travers le monde en 2013. Deux ans plus tard, en 2015, ce nombre est estimé à 35 millions. » Baseball et softball à FukushimaAlors que le fiasco de la construction du futur stade olympique au cœur de la capitale a coûté son poste au ministre Hakubun Shimomura, les médias locaux révèlent que les épreuves de baseball et de softball pourraient être organisées à Fukushima, afin d’aider économiquement cette région ravagée par le tsunami et la catastrophe nucléaire de 2011 et d’améliorer son image. La ville compte deux stades de baseball et les opérations de « décontamination » y sont d’ores et déjà terminées, selon une source gouvernementale.Lire aussi :JO 2020 au Japon : le ministre des sports démissionneSi le CIO a fait sauter la barrière des vingt-huit sports lors de sa dernière réforme, en décembre 2014, il a en revanche maintenu à dix mille cinq cents le maximum d’athlètes participants et à trois cent dix le nombre de podiums. Une équation à résoudre pour les pays hôtes qui souhaitent proposer de nouvelles compétitions. Erwan Le Duc En attendant la reprise, les Gallois sèchent leurs larmes (de joie), l’Anglais Joe Marler fait des saucisses, et un spectateur se jette dans un ruck. C’EST RELÂCHEPas de match au programme de ce lundi 28 septembre, les joueurs sont donc au repos, à l’entraînement ou en conférence de presse. Ou en train de marcher seul, dans la campagne, le regard vide, l’œil un peu humide… comme Mike Brown, qui comme ses camarades anglais n’en revient toujours pas d’avoir perdu ce match contre le pays de Galles.🙊👀 #IHateMikeBrown #scrumV #cheerupmike #awkward http://t.co/TcPLPEnn5G— lucyjonesooo (@Lucy Jones x)require(["twitter/widgets"]);Du côté gallois, il relève de l’undestatement le plus british de souligner qu’on ne boude pas son plaisir. En témoigne la réaction des journalistes gallois à l’issue du match :The full time celebrations of the #Wal contingent in the Twickenham press box#ENGvWAL #RWC2015 #bbcrugby— 5liveSport (@BBC 5 live Sport)require(["twitter/widgets"]);Ou celle des habitants de la cité de Caerdydd, également connue sous le nom de Cardiff :Et à l’heure de passer à autre chose, certains découvrent par ailleurs un étrange phénomène :Vous connaissez pas un sport où l'Angleterre va perdre aujourd'hui ? N'importe lequel hein. Je suis trop en manque.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);C’ÉTAIT HIERL’Australie, l’Ecosse et l’Irlande, vainqueurs avec le bonus de l’Uruguay, des Etats-Unis et de la Roumanie, ont poursuivi dimanche leur route vers les quarts de finale de la Coupe du monde. La palme revient aux Wallabies face à l’Uruguay (65-3), qui ont inscrit 11 essais, un record sur un match depuis le début du Mondial 2015. Idéal pour se préparer au choc face à une Angleterre au bord du gouffre, et qui jouera son avenir dans son tournoi samedi à Twickenham contre les vainqueurs du Four Nations. « Tout le monde va être contre nous. Mais nous on commence à aimer ça », se délecte Michael Cheika, l’entraîneur des Wallabies. Menés à la mi-temps (13-6), les Ecossais ont, eux, patiné pendant quarante minutes avant de faire la différence face aux Etats-Unis (39-16), avec cinq essais à la clé. Ils joueront leur qualification lors de leurs deux prochains matchs, face à l’Afrique du Sud, samedi, et face aux Samoa le 10 octobre, à Newcastle, à proximité de la « frontière » anglo-écossaise.Enfin, devant 89 267 spectateurs (nouveau record pour un match de Coupe du monde), l’Irlande a patienté une heure avant d’inscrire un quatrième essai, synonyme de bonus face à la Roumanie, finalement battue 44-10. Les Irlandais ont fait un peu mieux que leurs grands rivaux de la poule D, les Français, vainqueurs 38-11 des Chênes mercredi.Comme face aux Français, les Roumains sont parvenus à inscrire un essai, par le deuxième-ligne Ovidiu Tonita, qui appartient au cercle fermé des joueurs ayant disputé 5 Coupes du monde, avec le Samoan Brian Lima, et l’Italien Mauro Bergamasco, présent au Mondial.C’EST DIT« C’est difficile de comparer. Ce qui est sûr, c’est qu’elles disposent toutes deux d’une grosse profondeur de banc. L’Irlande me semble cependant plus complète, avec cette capacité à imposer de grosses séquences, pendant longtemps, sans paniquer. Mais avec la France, on ne sait jamais. »Lynn Howells, sélectionneur gallois de la Roumanie, interrogé sur les différences entre la France et l’Irlande, que les Chênes ont rencontré lors de leurs deux premiers matchs.C’EST VU« Tirons notre courage de notre désespoir même. » (Sénèque)le spectateur qui vient disputer le ruck, j'en peux plus http://t.co/w8N0bQreXg— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);C’EST BONUSSaucisses. Joe Marler a 25 ans, une coupe de cheveux douteuse, officie en tant que pilier du XV de la Rose, et pourrait être la (seule ?) vraie raison de supporter l’Angleterre pendant cette Coupe du monde. Voici pourquoi :A quatre feuilles. La famille O’Connell passe un chouette mois de septembre. En Angleterre, le fils Paul, accessoirement capitaine du XV du Trèfle, s’amuse avec ses amis, qu’il soit sur le terrain (victoire hier contre la Roumanie), ou en dehors, comme en témoigne la photo ci-dessous, prise dans un parc d’attractions (O’Connell est celui qui n’a pas peur, au milieu, et qui ressemble étrangement au chanteur de Midnight Oil).The Backs go their revenge on @Paul_OConnell today. They didn't go shopping after all http://t.co/gW4iKOtj6g— IrishRugby (@Irish Rugby)require(["twitter/widgets"]);Et le deuxième-ligne aura bientôt la surprise de voir ses parents débarquer, puisque sa maman Shelagh vient de remporter, après un quiz et un tirage au sort, un concours organisé par le quotidien irlandais The Irish Examiner, qui lui offre deux places pour le choc du groupe D contre la France, le 11 octobre. « C’est la première fois que je gagne quelque chose comme ça, mais j’espère que nous gagnerons aussi quelques belles choses à la Coupe du monde, et que nous ramènerons le trophée Webb-Ellis fin octobre », raconte Shelagh O’Connell, qui a de l’ambition en plus d’avoir de la chance. Son fils va devoir laisser tomber les manèges.Erwan Le DucJournaliste au Monde 28.09.2015 à 13h02 • Mis à jour le28.09.2015 à 15h14 | Erwan Le Duc En attendant la reprise, les Gallois sèchent leurs larmes (de joie), l’Anglais Joe Marler fait des saucisses, et un spectateur se jette dans un ruck. C’EST RELÂCHEPas de match au programme de ce lundi 28 septembre, les joueurs sont donc au repos, à l’entraînement ou en conférence de presse. Ou en train de marcher seul, dans la campagne, le regard vide, l’œil un peu humide… comme Mike Brown, qui comme ses camarades anglais n’en revient toujours pas d’avoir perdu ce match contre le pays de Galles.🙊👀 #IHateMikeBrown #scrumV #cheerupmike #awkward http://t.co/TcPLPEnn5G— lucyjonesooo (@Lucy Jones x)require(["twitter/widgets"]);Du côté gallois, il relève de l’undestatement le plus british de souligner qu’on ne boude pas son plaisir. En témoigne la réaction des journalistes gallois à l’issue du match :The full time celebrations of the #Wal contingent in the Twickenham press box#ENGvWAL #RWC2015 #bbcrugby— 5liveSport (@BBC 5 live Sport)require(["twitter/widgets"]);Ou celle des habitants de la cité de Caerdydd, également connue sous le nom de Cardiff :Et à l’heure de passer à autre chose, certains découvrent par ailleurs un étrange phénomène :Vous connaissez pas un sport où l'Angleterre va perdre aujourd'hui ? N'importe lequel hein. Je suis trop en manque.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);C’ÉTAIT HIERL’Australie, l’Ecosse et l’Irlande, vainqueurs avec le bonus de l’Uruguay, des Etats-Unis et de la Roumanie, ont poursuivi dimanche leur route vers les quarts de finale de la Coupe du monde. La palme revient aux Wallabies face à l’Uruguay (65-3), qui ont inscrit 11 essais, un record sur un match depuis le début du Mondial 2015. Idéal pour se préparer au choc face à une Angleterre au bord du gouffre, et qui jouera son avenir dans son tournoi samedi à Twickenham contre les vainqueurs du Four Nations. « Tout le monde va être contre nous. Mais nous on commence à aimer ça », se délecte Michael Cheika, l’entraîneur des Wallabies. Menés à la mi-temps (13-6), les Ecossais ont, eux, patiné pendant quarante minutes avant de faire la différence face aux Etats-Unis (39-16), avec cinq essais à la clé. Ils joueront leur qualification lors de leurs deux prochains matchs, face à l’Afrique du Sud, samedi, et face aux Samoa le 10 octobre, à Newcastle, à proximité de la « frontière » anglo-écossaise.Enfin, devant 89 267 spectateurs (nouveau record pour un match de Coupe du monde), l’Irlande a patienté une heure avant d’inscrire un quatrième essai, synonyme de bonus face à la Roumanie, finalement battue 44-10. Les Irlandais ont fait un peu mieux que leurs grands rivaux de la poule D, les Français, vainqueurs 38-11 des Chênes mercredi.Comme face aux Français, les Roumains sont parvenus à inscrire un essai, par le deuxième-ligne Ovidiu Tonita, qui appartient au cercle fermé des joueurs ayant disputé 5 Coupes du monde, avec le Samoan Brian Lima, et l’Italien Mauro Bergamasco, présent au Mondial.C’EST DIT« C’est difficile de comparer. Ce qui est sûr, c’est qu’elles disposent toutes deux d’une grosse profondeur de banc. L’Irlande me semble cependant plus complète, avec cette capacité à imposer de grosses séquences, pendant longtemps, sans paniquer. Mais avec la France, on ne sait jamais. »Lynn Howells, sélectionneur gallois de la Roumanie, interrogé sur les différences entre la France et l’Irlande, que les Chênes ont rencontré lors de leurs deux premiers matchs.C’EST VU« Tirons notre courage de notre désespoir même. » (Sénèque)le spectateur qui vient disputer le ruck, j'en peux plus http://t.co/w8N0bQreXg— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);C’EST BONUSSaucisses. Joe Marler a 25 ans, une coupe de cheveux douteuse, officie en tant que pilier du XV de la Rose, et pourrait être la (seule ?) vraie raison de supporter l’Angleterre pendant cette Coupe du monde. Voici pourquoi :A quatre feuilles. La famille O’Connell passe un chouette mois de septembre. En Angleterre, le fils Paul, accessoirement capitaine du XV du Trèfle, s’amuse avec ses amis, qu’il soit sur le terrain (victoire hier contre la Roumanie), ou en dehors, comme en témoigne la photo ci-dessous, prise dans un parc d’attractions (O’Connell est celui qui n’a pas peur, au milieu, et qui ressemble étrangement au chanteur de Midnight Oil).The Backs go their revenge on @Paul_OConnell today. They didn't go shopping after all http://t.co/gW4iKOtj6g— IrishRugby (@Irish Rugby)require(["twitter/widgets"]);Et le deuxième-ligne aura bientôt la surprise de voir ses parents débarquer, puisque sa maman Shelagh vient de remporter, après un quiz et un tirage au sort, un concours organisé par le quotidien irlandais The Irish Examiner, qui lui offre deux places pour le choc du groupe D contre la France, le 11 octobre. « C’est la première fois que je gagne quelque chose comme ça, mais j’espère que nous gagnerons aussi quelques belles choses à la Coupe du monde, et que nous ramènerons le trophée Webb-Ellis fin octobre », raconte Shelagh O’Connell, qui a de l’ambition en plus d’avoir de la chance. Son fils va devoir laisser tomber les manèges.Erwan Le DucJournaliste au Monde Anthony Hernandez A défaut d’un championnat relevé et concurrentiel grâce à plusieurs clubs de haut niveau, on pensait au moins assister cette saison à une lutte acharnée entre les deux mastodontes du football féminin. Mais dimanche, dès la quatrième journée, les Lyonnaises se sont évertuées à tuer dans l’œuf tout suspense, en écrasant les Parisiennes, 5-0. La jeune Norvégienne Ada Hegerberg a notamment inscrit un triplé. Dès lors, qui pourraient bien empêcher les coéquipières de Wendie Renard de décrocher un dixième titre d’affilée ?L’an passé, l’OL féminin avait remporté 22 de ses 22 rencontres de Division 1, inscrivant au passage 147 buts et n’en concédant que 6. En février 2015, les joueuses de Gérard Prêcheur avaient surclassé leurs rivales 4-0 au stade Charléty (Paris). Alors que le PSG a été accroché par Montpellier le 13 septembre (0-0), Lyon compte déjà 5 points d’avance. Et le début de saison des Lyonnaises tourne à l’humiliation pour leurs adversaires : 7-0 à Saint-Maur, 9-0 contre Nîmes et 8-0 à Guingamp.Un unique accroc en Ligue des championsPourtant, la confrontation franco-française en huitièmes de finale de la Ligue des champions l’an passé semblait laisser augurer d’un rééquilibrage des forces entre les deux rivaux lyonnais et parisien. Le PSG avait sorti Lyon (1-1, 1-0), pour finalement s’incliner en finale de l’épreuve face à Francfort. Et renforcé grâce aux arrivées de l’attaquante allemande Anja Mittag, des Brésiliennes Erika et Cristiane, ainsi que de la Suédoise Lisa Dahlkvist, l’effectif parisien a, en effet, fière allure sur le papier.Lire aussi :PSG-Lyon : la guerre des damesSur le pré, les choses sont bien différentes. L’Olympique lyonnais est un véritable rouleau compresseur qui n’envisage à aucun moment d’abandonner son titre, surtout pas aux Parisiennes. À l’intersaison, le recrutement de l’OL a été moins clinquant mais s’avère déjà efficace. La jeune internationale tricolore Griedge Mbock (20 ans) s’est bien installée en défense tandis que l’encore plus jeune attaquante allemande Pauline Bremer (19 ans) s’est payé le luxe hier de mettre sur le banc la Suédoise Lotta Schelin, meilleure buteuse du championnat l’an passé (34 buts).Quel match et quelle victoire 5-0! Bravo à toute l'equipe!! @OL #OLFéminin #leader http://t.co/Ib5fTPUGRo— ELS_9_FRANCE (@Eugénie Le Sommer)require(["twitter/widgets"]);Il faudra encore attendre avant de voir la hiérarchie du football féminin français bouleversée. Si le PSG n’y parvient pas, on pourra peut-être compter sur l’accession prochaine et probable de plusieurs sections féminines de clubs professionnels lancées il y a peu à Marseille, à Bordeaux, ou encore à Lille.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Serait-on parti pour une décennie de domination française dans le motocross ? Ce week-end, les Bleus ont confirmé et remporté le Motocross des nations à Ernée (Mayenne), dimanche 27 septembre, grâce aux victoires de Marvin Musquin, Gautier Paulin et Romain Febvre devant près de 40 000 spectateurs. Un an après avoir créé la surprise, l’équipe de France s’offre un troisième succès dans une discipline traditionnellement dominée par les Etats-Unis, relégués cette fois sur la deuxième marche du podium.Après avoir survolé les qualifications, samedi 26, les Américains ont haussé le ton le jour de la course, prenant l’avantage sur les Français au terme d’une première manche marquée par les chutes de Marvin Musquin et de Gautier Paulin qui terminaient respectivement quatrième et septième. L’entrée en piste dans la seconde manche de Romain Febvre, champion du monde MXGP (450 cm3), allait permettre aux tricolores de réduire l’écart, Romain s’imposant, alors que Marvin disputait une course magnifique et décrochait la troisième place pour sa dernière course en 250 cm3. Il courra désormais en 450. Les Américains possédaient toujours un léger avantage avant l’ultime manche, mais dès le départ les Tricolores prenaient l’avantage sur leurs rivaux. La tension allait être à son comble durant cette manche, mais Romain tenait bon et décrochait une nouvelle victoire, alors que Gautier assurait une cinquième place, synonyme de victoire.« Que du bonheur »« Ce fut une journée de rêve, qui se termine avec une émotion extraordinaire puisque tout s’est joué dans la dernière manche. Nos trois pilotes ont fait des courses remarquables, avec des rebondissements [deux d’entre eux ont chuté]. Mais, au final, l’équipe de France s’impose pour la seconde année de rang, une première dans son histoire », a commenté Philippe Thiebault, directeur technique de la Fédération nationale.« Romain nous a offert deux succès importants, Marvin a dominé la catégorie MX2, Gautier a fait deux courses solides, et c’est ce qu’il fallait face à des Américains très combatifs, comme toujours. On conserve le titre et, aujourd’hui, ce n’est que du bonheur, cela récompense la fédération des investissements faits sur cette épreuve », a poursuivi Philippe Thiebault, qui a tenu à remercier un « public extraordinaire », à la « ferveur incroyable ». Les regards se portent désormais de l’autre côté des Alpes, puisque l’édition 2016 du Motocross des nations se tiendra à Maggiora en Italie et que l’équipe de France remettra ce titre en jeu.Lire aussi :Motocross : les amoureux d’ErnéeCatherine PacaryJournaliste au Monde 28.09.2015 à 09h09 • Mis à jour le28.09.2015 à 09h52 La 6e journée de Serie A a été fatale à l’Inter Milan, balayée par la Fiorentina (4-1), alors qu’elle avait jusque-là réussi un sans-faute. D’autres gros ont souffert, la Juventus Turin en tête, mais les deux clubs de Rome ont tiré leur épingle du jeu.L’Inter s’effondreLes édifices qui semblent les plus solides peuvent parfois s’effondrer d’un seul coup. C’est ce qui est arrivé dimanche à l’Inter Milan, écrasée à domicile par la Fiorentina, nouvelle leader.Alors qu’ils avaient remporté leurs cinq premiers matches avec un seul but encaissé, les joueurs de Roberto Mancini se sont retrouvés menés 3-0 et réduits à 10 avant même la pause.D’entrée, une grossière erreur du gardien Samir Handanovic a entraîné un penalty transformé par Josip Ilicic (2e).Le gardien slovène était encore à la faute sur le deuxième but, avec une main pas assez ferme sur la frappe d’Ilicic. Nikola Kalinic avait suivi et marquait le but du 2-0 (19e).Il inscrivait aussi le troisième après une action de classe de Marcos Alonso (23e). Avec l’expulsion de Miranda à la 31e minute, la soirée de l’Inter virait au cauchemar.Icardi ramenait Milan à 3-1, mais le duo Ilicic-Kalinic enfonçait le clou avec un triplé pour l’attaquant croate.L’équipe de Paulo Sousa (qui a joué une saison pour l’Inter à la fin des années 1990) confirme son très bon début de saison.La Juve s’enfonce « Il faut laisser de côté pendant les prochains mois toute discussion à propos du Scudetto. L’écart est tellement grand qu’on ne peut pas se permettre de rêver. On doit se retrousser les manches, mettre les mains dans le cambouis et accepter la situation. »Capitaine et gardien de but de la Juventus Turin, Gianluigi Buffon a dressé dimanche un tableau sans concession de la situation de l’équipe quadruple championne en titre.Encore battue samedi à Naples (2-1), la Juve est en effet très loin, 15e à 10 points des leaders.La défaite au stade San Paolo a encore montré à quel point l’équipe de Massimiliano Allegri était en manque de leaders après les départs d’Andrea Pirlo, Carlos Tevez et Arturo Vidal. Paul Pogba n’y arrive pas et Allegri va devoir trouver des solutions, car la Ligue des champions revient dès mercredi avec la réception de Séville.L’Inter et la Juventus ne sont pas les seuls gros en souffrance. L’AC Milan a, en effet, rechuté dimanche après deux succès d’affilée. Les Milanais ont été battus 1-0 sur la pelouse du Genoa et restent coincés à la 10e place.La Roma et la Lazio s’en sortent Outre la Fiorentina, les grands bénéficiaires de cette 6e journée sont les deux clubs romains.Dimanche, la Lazio, qui était à la peine en déplacement, est allée s’imposer 2-1 sur la pelouse de l’Hellas Vérone. Malgré un début de saison chaotique, l’équipe de Stefano Pioli est 5e à seulement trois points de la tête.Une longueur derrière, la Roma est 6e après son écrasant succès contre le très faible promu Carpi (5-1). Cette victoire fait du bien avant la Ligue des champions et alors que Rudi Garcia commençait à être contesté par certains observateurs.Mais l’entraîneur français a parlé de « victoire à la Pyrrhus ». Car il a perdu Edin Dzeko pour trois à quatre semaines, ainsi que Francesco Totti et Seydou Keita, dont les durées d’indisponibilité ne sont pas encore précisément connues. 27.09.2015 à 21h43 • Mis à jour le28.09.2015 à 07h58 | Adrien Pécout Cet Irlande-Roumanie a déjà l’assurance d’entrer dans l’histoire. Pas spécialement pour la qualité de son jeu, mais pour le nouveau record d’affluence auquel il vient de donner lieu. Sous un ciel bienveillant, dimanche 27 septembre, ce match du groupe D a attiré dans les tribunes de Wembley une foule comme jamais encore il n’y en eut en huit éditions de la Coupe du monde de rugby.Le précédent record datait d’il y a une semaine et avait déjà été établi à l’occasion d’un Nouvelle-Zélande - Argentine dans ce même stade du nord de Londres, terrain de jeu habituel des footballeurs : 89 267 spectateurs – soit 248 de plus, pour être exact – ont assisté cette fois-ci au net succès des rugbymen irlandais sur une équipe de Roumanie (44-10) que le XV de France avait eu davantage de difficultés à manœuvrer quatre jours plus tôt (38-11).Comment échapper à la comparaison ? En attendant leur choc qui déterminera, le 11 octobre, l’identité de l’équipe promise aux Néo-Zélandais en quarts de finale, Français (7e nation mondiale) et Irlandais (5e) doivent se contenter d’un duel à distance. Leur point commun : les uns comme les autres ont donc pu s’étalonner face à la Roumanie (17e).Face à cet adversaire de modeste calibre, les Irlandais auront marqué six essais : le premier dès la 19e minute de jeu, et celui du bonus offensif, dès l’heure de jeu. La France, elle, avait été plus laborieuse : cinq essais au total, le premier à la 31e grâce à un carton jaune adverse, et celui du bonus offensif, à la 69e minute.Dernière à WembleyComme Philippe Saint-André il y a quatre jours, le sélectionneur néo-zélandais de l’Irlande Joe Schmidt, avait procédé à une vaste revue d’effectif. Pas moins de douze changements entre l’équipe d’Irlande qui a écarté le Canada (50-7) lors de la première journée et celle titularisée face aux Chênes roumains, lesquels avaient également effectué huit modifications par rapport à leur match précédent. Parmi ces « remplaçants » irlandais, Simon Zebo fut l’un des premiers à se signaler.Irlandais par sa mère, français par son père, l’arrière du XV du Trèfle a failli marquer un essai de classe : hélas pour lui, la vidéo faisant foi, son habile jeu au pied pour lui-même, côté gauche, l’a conduit hors des limites du terrain (15e minute). Bon camarade, le numéro 15 irlandais se rattrapera quelques minutes plus tard, pour offrir le ballon du deuxième essai irlandais à Keith Earls (29e minute). Sans doute espérait-il, par piété filiale, retenir l’attention du staff irlandais en vue du duel contre le XV de France qui prendra place dans deux semaines au Millennium de Cardiff.Dominateur en première période (18-3), le groupe de Joe Schmidt confortera ensuite son avance grâce à un nouvel essai d’Earls (44e). Après un passage à vide en seconde période, les Irlandais accéléreront à nouveau en fin de match pour valider tardivement – mais sept minutes plus tôt que la France – par l’intermédiaire de Tommy Bowe, lui aussi auteur d’un doublé (19e et 62e). Côté roumain, malgré deux autres essais encaissés, les joueurs du Chêne auront également été récompensés d’essai : en toute fin de match, celui-ci fut l’œuvre du deuxième-ligne Ovidiu Tonita, 35 ans et déjà cinq participations à la Coupe du monde à son actif. Toutes stoppées, constance implacable, au stade du premier tour.L’ancien joueur de Perpignan, aujourd’hui au chômage, peut également quitter Wembley avec un autre motif de consolation. Eu égard à la capacité des autres stades de cette Rugby World Cup 2015, on voit difficilement comment le record d’affluence d’Irlande-Roumanie pourrait être supplanté cette année : l’enceinte londonienne, propriété de la Fédération anglaise de football – aura accueilli cet après-midi son deuxième et dernier match du tournoi.Adrien PécoutJournaliste au Monde 27.09.2015 à 18h15 • Mis à jour le27.09.2015 à 21h13 La Juventus Turin est en pleine crise après une nouvelle défaite, sur le terrain de Naples (2-1) samedi. Cinq points en six matchs, au moins 10 points de retard sur le leader (peut-être 13 si l’Inter Milan s’impose dimanche) : la quadruple championne d’Italie en titre va vraiment très mal.Le premier but napolitain a été inscrit par Insigne à la 26e minute d’une belle frappe du droit. En deuxième période, Gonzalo Higuain pensait avoir tué le match avec le but du 2-0 (62e) mais Mario Lemina a redonné espoir à la Juventus dans la minute suivante (63e, 2-1).Paul Pogba a encore déçu et la Juventus ne voit toujours pas émerger de leaders de substitution après les départs de Arturo Vidal, Andrea Pirlo et Carlos Tévez.Massimiliano Allegri va devoir trouver des solutions rapidement. Car avant de recevoir Séville mercredi en Ligue des Champions, le vice-champion d’Europe se traîne à une indigne 13e place. Naples de son côté remonte au 8e rang avant les matches de dimanche et lundi.L’AS Rome réagitAprès deux résultats décevants (un nul à domicile contre Sassuolo et une défaite sur le terrain de la Sampdoria Gênes), l’AS Rome était également sous pression, notamment son entraîneur Rudi Garcia, déjà un peu chahuté par la presse italienne.Mais face à une très faible équipe de Carpi, le club giallorosso a réagi comme il le fallait, avec un très net succès 5-1, seulement parasité par les blessures de Seydou Keita, Edin Dzeko et Francesco Totti.« Le résultat aurait pu être plus large mais Carpi n’a pas lâché. Mais on peut parler de victoire à la Pyrrhus. Etre obligé de faire trois changements avant la 55e minute, ça ne peut pas être une bonne chose pour la suite », a déclaré Rudi Garcia après le match.Samedi, c’est Kostas Manolas qui a ouvert le bal, suivi par Miralem Pjanic, auteur de son deuxième coup franc direct de la saison. Gervinho, très bon alors qu’il est très critiqué ces derniers temps, a ensuite porté le score à 3-0, juste avant la réduction du score de Marco Borriello.Après la pause, Mohamed Salah a inscrit le but du 4-1. Et le cinquième but romain a été inscrit de la tête par Lucas Digne, buteur pour la première fois sous le maillot giallorosso.Les Romains sont provisoirement troisièmes à quatre longueurs de l’Inter Milan.L’Inter au révélateur de la FiorentinaCe soir, l’Inter tentera justement de décrocher un sixième succès d’affilée en autant de journées, lors de la réception de la Fiorentina, sa dauphine.Roberto Mancini et ses hommes se méfieront de la Viola, qui réussit un bon début de saison avec 12 points sur 15 possibles.Les deux matches suivants à domicile de l’Inter seront face à la Juventus et à la Roma. Une fois ces parties disputées, on en saura plus sur les chances réelles des Nerazzurri de décrocher le Scudetto.Dimanche également, on surveillera la performance de Mario Balotelli et de l’AC Milan sur le terrain du Genoa. Buteur mardi d’un superbe coup franc contre l’Udinese, « Super Mario » sera à nouveau titulaire, son entraîneur ayant choisi de laisser souffler Carlos Bacca. Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial) Nation réputée pour ses footballeurs, qui remportèrent la première édition de la Coupe du monde en 1930, puis celle de 1950 avant d’obtenir une quatrième place en 2010, l’Uruguay est encore en phase d’apprentissage en ce qui concerne le rugby, puisque sa sélection n’est apparue qu’après la seconde guerre mondiale. Ce retard explique sans doute pourquoi « Los Teros » (le tero étant une variété de vanneau) ont subi leur deuxième correction du tournoi (65-3) face à l’Australie, dimanche à Birmingham, après celle administrée par le Pays de Galles (54-9) une semaine plus tôt à Cardiff.Il s’agit du plus gros écart enregistré depuis le début de la compétition. L’autre maillon faible, la Namibie, a fait meilleure figure face à la Nouvelle-Zélande, à Londres le 23 septembre, en s’offrant même le luxe d’inscrire un essai.Cette hypothèse n’a jamais vu le jour pour les Uruguayens, dimanche à Villa Park, face aux doubles champions du monde australiens qui alignaient pourtant une équipe B. Le sélectionneur Michael Cheika avait procédé à quatorze changements par rapport à la formation victorieuse des Fidji, quatre jours plus tôt à Cardiff. Ce sage avait préservé ses titulaires en perspective des deux derniers chocs du groupe A, contre l’Angleterre le 3 octobre puis le Pays de Galles le 10, dans les deux cas à Twickenham.Alcool tristeJouer dans un stade de foot, l’antre du club d’Aston Villa, n’a été d’aucun recours aux Sud-Américains, pourtant encouragés par leurs supporteurs, minoritaires mais infiniment plus bruyants que ceux des Wallabies. Les Anglais présents, eux, se faisaient discrets. En dehors d’un unique et inapproprié Swing Low, Sweet Chariot en deuxième mi-temps, on ne les a pas entendus.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : l’Angleterre en pleine déprimeIls avaient l’alcool encore triste après l’inquiétante défaite de leur équipe la veille, contre le Pays de Galles à Twickenham. Pour leur mettre du baume au cœur, la sono crachait le Whole Lotta Love de Led Zeppelin, dont deux membres, le chanteur Robert Plant et le batteur disparu John Bonham, sont originaires de Birmingham ou de sa région. La légende musicale locale est plutôt le groupe Black Sabbath. Mais pour la suite de la compétition mieux valait ne pas tenter le diable et s’en remettre à l’amour.Il faut dire aussi que l’horaire baroque du match, coup d’envoi à midi, était trop proche de celui du brunch du dimanche pour que les gosiers chantent. Mais il était idéal pour les acquéreurs australiens des droits télévisés : cela signifiait retransmission en soirée aux antipodes et recettes publicitaires conséquentes… World Rugby, le gouvernement mondial de l’Ovalie a vite appris des ruses de la FIFA.Trois professionnelsDans ces étranges conditions, la résistance uruguayenne a tenu sept minutes, le temps que Sean McMahon parvienne à déborder et aplatir dans l’en-but le premier essai. Dix autres ont suivi avec un point de bonus offensif (quatre essais) acquis dès la demi-heure de jeu. Le calice a été bu jusque dans les arrêts de jeu quand Tevita Kuridrani a parachevé l’orgie.Dans cette rencontre à sens unique, Quade Cooper, le fantasque et génial ouvreur de Brisbane (transféré à Toulon pour la saison prochaine) a encore trouvé le moyen de s’illustrer en marge de ses transformations. Il a récolté le carton jaune le plus stupide du tournoi pour avoir plaqué trop haut un Uruguayen débarrassé du ballon.Avec ce score fleuve, les Uruguayens se souviendront donc de leur premier match contre les Australiens. Versés dans le fameux « groupe de la mort », ils ne luttent pas à armes égales avec leurs quatre adversaires. Seuls trois joueurs de l’effectif sont professionnels : le pilier Mario Sagaro (Massy), le demi de mêlée Agustin Ormaechea (Mont-de-Marsan), le demi d’ouverture Felipe Berchesi (Carcassonne), qui évoluent tous en deuxième division française. Les autres travaillent au pays et s’entraînent notamment au Carrasco Polo de Montevideo, dont la première mission, comme son nom l’indique, est de former des cavaliers.Apprendre avec des racléesIls ont bien tenté, en s’inspirant du modèle argentin, de développer un jeu à la main face aux Australiens, sans progresser de plus d’un centimètre. Berchesi a tout de même pu transformer leur unique occasion, une pénalité à la 25e minute. On s’était bien douté qu’ils savaient marquer des buts.Seule sélection nouvelle de cette édition de la Coupe du monde par rapport à la précédente, l’Uruguay est en Angleterre pour apprendre, quitte à essuyer des raclées. Le sélectionneur Pablo Lemoine, plus fameux rugbyman national puisque cet ancien pilier a remporté le championnat anglais avec Bristol en 1999 puis trois Top 14 avec le Stade français, se réjouit de cette chance : « Nous n’avons jamais l’occasion de jouer contre l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Australie en une saison, alors les trois en l’espace de quelques semaines… ».Le terrible tirage au sort leur avait promis quatre défaites avec distribution automatique du point de bonus aux adversaires. Cette fatalité marque un recul. Lors de leurs deux précédentes participations, les novices étaient toujours parvenus à remporter une victoire. Ce fut le cas en 1999 quand, pour leur premier match de Coupe du monde, ils s’imposèrent contre une autre nation de footballeurs, l’Espagne, à Netherdale (Ecosse). Quatre ans plus tard, ils récidivèrent à Sydney face à la Géorgie.Stricts observateursL’objectif est exclu cette année. Le rôle des Teros dans ce groupe se cantonne à de la figuration, un statut de stricts observateurs perchés sur une branche. Celui d’arbitres revient déjà aux Fidji que les Uruguayens rencontreront le 6 octobre à Milton Keynes avant d’être livrés aux lions anglais quatre jours plus tard à Manchester.A cette date, le pays hôte sera peut-être éliminé. Un cauchemar qu’aucun supporteur de sa Majesté n’ose encore envisager, avant le dramatique match contre l’Australie du 3 octobre, qu’il faudra gagner quoiqu’il arrive. Il n’a pas échappé aux plus optimistes que, contrairement au XV de la Rose, les Wallabies ont échoué à engranger le point de bonus contre les Fidji… C’est tout un art que de suggérer que son équipe pourrait être en position de force quand elle est plongée dans une situation désespérée.Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel (Leeds, Angleterre) L’Ecosse est une équipe qui ne joue que la seconde période de ses matchs, mais cela suffit pour l’instant à son bonheur. Quatre jours après avoir été menacé jusqu’à la pause par le Japon (12-7), le XV du chardon a, cette fois, carrément regagné les vestiaires derrière les surprenants Etats-Unis (6-13), avant de se réveiller et de se montrer implacable après la mi-temps, pour s’offrir un succès couronné d’un point de bonus (39-16), dimanche 27 septembre à Leeds.• Le classement et le calendrier du groupe BSeule équipe à deux victoires dans un groupe B bouleversé par celle, historique, du Japon sur l’Afrique du Sud en début de tournoi, l’Ecosse possède 10 points, et une bonne chance d’atteindre les quarts de finale. Après quarante minutes de jeu, pourtant, le spectre d’un nouveau coup de théâtre planait au-dessus d’Elland Road, tout comme le souvenir cauchemardesque de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande, où l’Ecosse, devancée par l’Angleterre et l’Argentine, n’avait pas réussi à s’extraire de sa poule, une première historique.Car, au cours de la première période, les Américains s’étaient montrés bien plus entreprenants, ainsi que légèrement moins maladroits, et s’étaient vus récompensés par un essai de Titi Lamositele, jeune pilier (20 ans) venu du football américain (6-10, 22e). Le score à la pause était flatteur pour les Ecossais, bousculés – à l’image de ce plaquage dévastateur de Takudzwa Ngwenya sur Peter Horne – et placés plusieurs fois au bord du précipice, mais qui pouvaient également regretter deux pénalités loupées, ainsi qu’un 2 contre 1 négocié de façon dégoûtante par le pourtant brillant Stuart Hogg, dont la passe vers Tim Visser lui arrivait dans les tibias.La pétition des députés écossaisDifficile d’expliquer une telle fébrilité. Etait-elle due à l’absence de cornemuses en tribunes ? Certains s’en réjouissent sans doute, mais la décision de la Fédération internationale de bannir des stades l’instrument national écossais – ainsi que les tambours, les cornes de brume ou les vuvuzelas – a fait polémique au nord du mur d’Hadrien, et perturbé les rugbymen du pays.« Quand vous pensez à l’Ecosse, vous pensez à la cornemuse, avait ainsi regretté, avant le tournoi, le talonneur Ross Ford. C’est notre son national. Quand vous vous échauffez et que vous les entendez, c’est un grand coup de pouce pour les joueurs. » « Evidemment, on aime entendre les cornemuses, c’est vraiment dommage », avait également déploré Stuart Hogg. L’affaire a même pris une tournure politique, puisque vingt et un députés, en grande majorité du Parti national écossais (SNP) au pouvoir, ont signé une pétition appelant les organisateurs à changer d’avis, soulignant que « les cornemuses ne sont pas dangereuses », même si tous les tympans du monde ne seront peut-être pas d’accord.Et maintenant, le choc face aux SpringboksVern Cotter, le sélectionneur néo-zélandais du XV d’Ecosse, a-t-il joué de la cornemuse à ses joueurs à la mi-temps ? Toujours est-il qu’au retour des vestiaires le public à 90 % écossais – et contraint, à défaut d’instruments à vent, de brailler « Scôôôôtland ! Scôôôôtland ! » pendant tout le match – eut droit à un petit festival offensif : cinq essais, signés Visser (42e), Maitland (47e), Nel (54e), Scott (65e) et Weir (79e), et un point de bonus qui n’est pas de trop, alors que se profile, samedi 3 octobre à Newcastle, le choc face à l’Afrique du Sud qui a étrillé les Samoa samedi. C’est sans doute face à ce dernier adversaire, une semaine plus tard lors de l’ultime journée, que se jouera la qualification pour les quarts de finale. Sauf si les Ecossais accomplissent un exploit face aux Springboks. Et sauf si le Japon en réussit un nouveau face aux Samoa, samedi prochain. Pour les Etats-Unis, champions olympiques en titre (c’était en 1924, dernière apparition du rugby aux JO), l’objectif sera à présent d’éviter la raclée face à l’Afrique du Sud dans un premier temps (7 octobre), puis d’arracher une victoire face au Japon (11 octobre).Henri Seckel (Leeds, Angleterre) Adrien Pécout (à Londres) et Eric Albert (à Londres) Jason Thomas n’en revient toujours pas. Voilà deux heures que son équipe, le pays de Galles, a remporté la victoire (28-25) sur l’Angleterre, samedi 26 septembre au soir, et le supporteur gallois continue de triompher devant le stade de Twickenham, à Londres, entre les stands de fish and chips et les mines défaites des supporteurs du XV de la Rose. « Cette Coupe du monde se passe en Angleterre. C’est leur Coupe du monde. Et on est venu les battre chez eux, sur leur terrain, devant leur public ! C’est l’une de nos plus belles victoires. »Lire aussi :Rugby : victoire surprise du pays de Galles sur l’AngleterreInversement, cette défaite surprise restera surtout dans les mémoires comme l’une des plus belles désillusions anglaises. A l’intérieur du centre de presse, Stuart Lancaster et Chris Robshaw tirent des têtes d’enterrement. Humiliés, le sélectionneur et le capitaine de l’équipe d’Angleterre rêvent d’être ailleurs. Pour ne pas se faire éliminer de leur Coupe du monde à domicile dès le premier tour par les Australiens et les Gallois, les voici désormais condamnés à l’exploit : dans ce groupe A pompeusement qualifié « de la mort », il leur faudra désormais battre à tout prix l’Australie dans une semaine, samedi 3 octobre.Victorieux des Fidjiens (35-11) en match d’ouverture mais pour l’instant 3es de leur poule, les Anglais se raccrochent aux branches comme ils peuvent. « En 2011, la France avait fait deux mauvais matchs [défaites au premier tour contre la Nouvelle-Zélande puis les Tonga]. Ensuite, elle était allée en finale », rappelle Stuart Lancaster. Avant d’ajouter, sans aucune conviction : « Beaucoup de choses peuvent encore se passer. Nous avons encore plein d’espoir. » A voir les joueurs anglais défiler en zone mixte, déconfits et le regard vague, on ne dirait pas.« En 2007, vous aussi vous aviez bien perdu »Les uns après les autres, tous racontent la mine basse le cataclysme. En boucle, toujours le même mot – qui se passe de traduction – pour exprimer le malaise : les sujets du XV de la Rose se disent tous « devastated ». Dévastés par un match qu’ils avaient en main jusqu’à la 70e minute de jeu. Dévastés par une défaite face à l’ennemi héréditaire gallois qui pourrait bien les priver d’un accès aux quarts de finale. Dévastés, sans doute aussi, d’avoir raté l’essai de la gagne en fin de match.A deux minutes de la fin, avec trois points de retard sur le pays de Galles, l’Angleterre obtient une pénalité. L’emplacement est excentré, près de la ligne de touche, mais c’est l’occasion d’égaliser. A la place, les Anglais bottent en touche près de l’en-but gallois. En vain. Owen Farrell, le buteur anglais, qui a fait un sans-faute en passant toutes ses pénalités, refuse pourtant d’en tirer trop d’amertume. « C’est une décision collective et je la soutiens. » Mais derrière la solidarité de façade, on sent chez lui de nombreuses interrogations. « On se devait de gagner ce match, d’autant qu’on fait une très bonne mi-temps. On n’a pas été assez bons ensuite », se lamente le deuxième-ligne Geoff Parling sous sa barbe drue. Le demi de mêlée Ben Youngs, lui aussi, préfère aller de l’avant. Et lui aussi, comme son sélectionneur, prend la France pour exemple. Mais cette fois il est question de la Coupe du monde 2007 : « A l’époque vous aviez bien perdu votre match d’ouverture contre l’Argentine, et ça ne vous avait pas empêché d’aller en demi-finale cette année-là », rappelle-t-il, cette fois spécifiquement à destination de la presse francophone qui l’environne.Seule différence : en 2007, le XV de France n’avait pas de match couperet à disputer pour éviter une élimination fissa dès la phase de poules. « Nous avons à élever notre niveau contre l’Australie si on veut passer en quarts. En tout cas, on ne pense pas un instant à une élimination », se persuade le solide troisième-ligne James Haskell.« L’Angleterre aurait dû gagner »Dans les allées de Twickenham, le « temple » du rugby anglais, les supporteurs partagent cette déprime. « Les Gallois ont très bien joué, mais l’Angleterre aurait dû gagner ce match, on a vendangé trop de pénalités, déplore David Beeby, écharpe blanc et rouge autour du cou. Ce retraité avait fait le déplacement depuis Cambria, dans le nord de l’Angleterre. « C’est dommage, l’ambiance était fantastique, nous avions une superbe occasion… », soupire-t-il sans même avoir besoin de finir sa phrase. Samedi soir, combien de fois le public de Twickenham aura-t-il chanté, combien de fois aura-t-il entonné son rituel Swing Low, Sweet Chariot (y compris durant l’annonce de la composition d’équipe galloise) ? Au coup de sifflet final, le voici réduit au silence. Nulle bronca, nulle huée pour accompagner le retour de Robshaw et ses compagnons d’infortune aux vestiaires. « On était tellement bouleversé, tellement sous le choc », explique Hilary Catchpole, une supportrice anglaise et néanmoins francophile – en attestent ses ongles peints en bleu-blanc-rouge. Mais dès dimanche, la colère va prendre le dessus ! »Lire aussi :Dix bonnes raisons de regarder la Coupe du monde de rugbyA ses côtés, Alex, un écolier, agite une main géante. Malgré la défaite, il a tenu à faire lanterner son père devant le car des rugbymen anglais pour les saluer à leur sortie. Accoudé à une rambarde, Nigel Lee tente de relativiser la défaite, référence historique à l’appui : « Je ne pense pas que ce soit la pire défaite de l’histoire du rugby anglais. On a connu pire, je pense, par exemple à la Coupe du monde perdue contre l’Australie [1991, déjà à Twickenham]. » Au moins, cette année-là, le XV de la Rose s’était hissé jusqu’en finale de la compétition.Adrien Pécout (à Londres)Journaliste au MondeEric Albert (à Londres)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Constant Wicherek Le marché des transferts à peine clôturé, l’heure est déjà aux bilans. Grâce à son logiciel Transfert Matching System (TMS), la Fédération internationale de football (FIFA) a pour la première fois pu mesurer finement l’argent dépensé par les clubs sur une année pour acquérir de nouveaux joueurs.Le TMS est un système en ligne pour les transferts internationaux de football. Pour la première fois cette année, transferts et salaires officiels, mais aussi commissions pour les intermédiaires, la FIFA dit avoir tout épluché. Et la somme est effarante : 10,33 milliards de dollars (environ 9,3 milliards d’euros) auraient été dépensés par les clubs (en grande majorité européens) sur le marché du foot en 2014. Sur la totalité, 3,8 milliards d’euros concernent les indemnités de transferts, 5,2 milliards les salaires et 0,3 milliard les commissions d’agents.Les transferts dans les Big FiveEn 2014, les clubs dans le monde ont dépensé en indemnités de transferts 3,8 milliards d’euros.D’après les chiffres de la FIFA, les pays des Big Five européens (Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie) ont investi cet été environ 2,15 milliards d’euros sur le marché des transferts, soit 2 % de plus qu’en 2014, ou ils avaient injecté 2,10 milliards.Les clubs anglais sont, sans surprise, les plus gros acheteurs d’Europe, avec 882 millions d’euros – investissement en baisse de 2 % par rapport à l’été 2014. Seuls la France et l’Italie ont augmenté leurs dépenses lors de ce marché estival. Les clubs français ont dépensé 242 millions d’euros (soit une augmentation de 65 %), et les Italiens 389 millions (+ 55 %). A noter que le prix moyen pour un transfert international est en légère hausse : il s’élève cette année à 5,1 millions d’euros, contre 4,9 millions la saison passée.Lire :Football : les transferts continuent d’affoler les compteursSi les équipes de l’Hexagone font partie des moins dépensières (le pays est quatrième des Big Five, juste devant l’Allemagne), elles sont les meilleures vendeuses, avec 394 millions d’euros (soit une progression de 60 %).Selon le rapport de l’instance internationale, l’âge moyen des joueurs engagés dans les cinq grands championnats est en baisse de 1 mois en moyenne, atteignant l’âge de 23 ans et 9 mois.Autre augmentation, sur cette période estivale, les cinq gros du Vieux Continent ont enregistré 1 340 transferts internationaux (soit 4 % de plus que le mercato 2014). Sur ces mouvements, la part des indemnités de transferts ne représente que 41 % de la circulation des fonds. Sur les 59 restants, 57 % concernent les salaires, et les derniers 2 % vont aux intermédiaires.Lire aussi :Transferts : la Ligue 1 s’affaiblit-elle ?Les salaires en hausseSur les 9,3 milliards d’euros dépensés par les clubs en 2014, la majorité concerne les salaires avec 5,2 milliards d’euros.En 2014, les clubs européens offraient environ 330 000 euros par an à leurs joueurs – en moyenne. Selon le rapport de la FIFA, ce chiffre est en hausse de 8 %. Cette année, les clubs du Vieux Continent versent à leurs joueurs une moyenne de 400 000 euros par an. L’Europe est la zone dans le monde qui offre les meilleures rémunérations aux joueurs, suivie de près par les clubs de la Confédération asiatique de football (AFC), qui offre 350 000 euros par année. « Tous ces chiffres montrent bien que le football un vrai secteur, analyse Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Sur les salaires, il faut être prudent, on n’a pas tout de suite les chiffres exacts. »Si les rémunérations occupent une place plus importante que les indemnités de transferts, c’est parce que l’ensemble des promesses salariales (c’est-à-dire la durée totale du contrat) est pris en compte. Ces augmentations sont cependant à remettre dans un certain contexte : « Si le centre des transferts augmente, on peut penser qu’il existe une corrélation avec la hausse des salaires. En valeur absolue, l’augmentation des salaires reste quand même assez faible par rapport à la hausse des recettes », tempère M. Paoli.Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalEn effet, dès la saison 2016-2017, les droits télévisuels vont augmenter en Europe pour atteindre en Angleterre le chiffre de 7,3 milliards d’euros sur trois ans (période 2016-2019) soit 2,4 milliards d’euros annuels. Ce n’est donc pas étonnant que l’on retrouve la Premier League en tête des achats, avec 363 nouveaux joueurs arrivant sur les côtes britanniques.« Il existe un football à deux vitesses, conclut M. Poli. Ce sport est une économie croissante, mais seulement pour les clubs de Premier League et quelques-uns qui jouent la Ligue des champions. Il se peut que les autres clubs soient petit à petit largués. »Constant Wicherek Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial) En l’absence du champion olympique Steeve Guénot, les tapis de lutte de l’Orleans Arena de Las Vegas accueillent mercredi 9 septembre la meilleure chance française des Mondiaux 2015, les sixièmes organisés aux Etats-Unis. Mais pendant que le champion du monde en titre des – 85 kg, le lutteur de gréco-romaine, Mélonin Noumonvi, fera tout pour conserver son titre, trois lutteuses françaises seront également en compétition.Lire aussi :Même à Las Vegas, la lutte la joue discrète pour ses MondiauxArrivées lundi dans la capitale mondiale du jeu, Julie Sabatier (– 48 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg) n’auront en tête qu’une seule chose : se hisser parmi les cinq premières de leur catégorie et ainsi décrocher un billet pour les Jeux olympiques de Rio l’an prochain. A 20 ans, la Montalbanaise Julie Sabatier reste sur un excellent résultat aux Jeux européens de Bakou (5e place). Issue d’une famille de lutteurs, comme ses deux camarades, elle est tombée dans le cercle toute petite : « Mon grand-père entraînait mon père, qui m’a lui ensuite entraînée », explique-t-elle.Année noireTrois fois championne du monde junior et seule lutteuse française qualifiée aux JO de Londres en 2012, Cynthia Vescan a connu deux années noires à cause de blessures multiples (deux chevilles, genou, pied…). Elle se remet tout juste d’une lésion du ligament externe du genou à la fin de juillet. « Si je suis là, c’est pour faire une médaille », lance la Strasbourgeoise au milieu d’un entraînement intensif qui doit l’aider à perdre les deux derniers kilos avant la pesée.Quant à la Boulonnaise Mélanie Lesaffre, médaillée de bronze européenne en 2010, elle a également connu son lot de blessures. « J’ai été opéré du coude, de l’épaule et du genou. On peut dire que je commence à être en pleine possession de mes moyens depuis le mois de mai seulement », constate-t-elle.Il ne sera donc pas évident pour les trois Françaises de se qualifier directement pour Rio et d’éviter ainsi les difficiles tournois de qualifications olympiques. Pour s’en persuader, il suffit d’éplucher la longue liste des redoutables concurrentes que constituent les lutteuses japonaises, sud-coréennes, russes, suédoises, ukrainiennes, américaines et autres azéries…Depuis son admission au programme olympique en 2004 à Athènes, la lutte féminine n’a cessé d’élever son niveau. « Avant, il y avait clairement moins de concurrence. Avec les JO, des nations traditionnelles de lutte, réticentes jusqu’alors, s’y sont mises. Et les derniers réfractaires, comme la Géorgie ou l’Iran, devraient arriver pour les JO 2020… », pronostique David Legrand, entraîneur de l’équipe de France féminin depuis deux ans et demi.Lire : Au pays de la lutte, les filles entrent dans le cercleA Las Vegas, il faudra encore suivre deux légendes de ce sport, les Japonaises Saori Yoshida et Kaori Icho. La première (– 53 kg) est quasi invincible depuis 2002. Elle a remporté douze titres mondiaux et les trois JO ouverts aux lutteuses. La deuxième (– 58 kg) a réussi le même grand chelem olympique mais « ne compte » que huit titres mondiaux.Avant cette explosion de la concurrence, la France a aussi compté deux grandes championnes, toutes deux originaires du nord de la France. Et ce n’est pas un hasard puisque cette région a été dans les années 1970 l’un des berceaux mondiaux de la lutte féminine avec les pays nordiques (Danemark, Suède et Norvège). « La première lutteuse française a débuté à Calonne-Ricouart, dans le Pas-de-Calais (ville de 5 000 habitants). De là, Tourcoing a suivi. C’est d’ailleurs la Fédération française de lutte et les pays du nord de l’Europe qui ont demandé à la Fédération internationale d’organiser des compétitions féminines », rappelle David Legrand.Les championnes françaisesOriginaire de Tourcoing (Nord), Anna Gomis a donc été quatre fois championne du monde, deux fois vice-championne du monde et deux fois médaillée de bronze mondial. Originaire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Lise Legrand, épouse de David Legrand, a remporté deux titres de championne du monde, une médaille d’argent et une médaille de bronze mondiales. Les deux lutteuses ont également apporté deux médailles de bronze à la France lors des Jeux d’Athènes en 2004.Depuis, seule une lutteuse française s’est à nouveau hissée sur la première marche d’un podium mondial : Audrey Prieto en 2007 à Bakou (Azerbaïdjan). « Après deux immenses championnes, c’est dur d’assurer la relève. Je pense que l’on souffre de notre petit nombre », analyse Alain Bertholom, président de la Fédération française de lutte (FFL). Avec 20 000 licenciés, la FFL peine en effet à agrandir sa base. Les lutteuses représentent d’ailleurs le quart des effectifs, avec 5 000 licences mais seulement 3 000 lutteuses qui font de la compétition. « Plus la base de la pyramide est étroite, plus il est difficile de sortir des championnes », défend David Legrand.Dans cette volonté de développement global, des actions spécifiques sont menées en direction du public féminin. Vice-présidente de la FFL, chargée de la commission féminine, Lise Legrand s’occupe particulièrement de ce dossier. « Nous avons notamment mis en place une action de communication et de promotion “Elles comme lutte” », ajoute Alain Bertholom. Pour le président de la FFL, l’objectif est tout trouvé : « Un sport comme la boxe française, sans médiatisation et sans participation olympique compte 40 000 licenciés. La lutte doit tout faire pour au moins atteindre ce nombre dans les années à venir. »Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.09.2015 à 01h26 • Mis à jour le09.09.2015 à 08h41 Le no 1 mondial Novak Djokovic s’est qualifié pour les demi-finales de l’US Open, mardi 8 septembre, en battant en quatre sets l’Espagnol Feliciano Lopez 6-1, 3-6, 6-3, 7-6 (7/2). Au prochain tour, le Serbe, vainqueur cette année de l’Open d’Australie et de Wimbledon, sera opposé à Marin Cilic, tenant du titre. Il a toujours battu le Croate, en treize confrontations.De son côté, Jo-Wilfried Tsonga a frôlé l’exploit face à Marin Cilic, avant de s’incliner en cinq sets 6-4, 6-4, 3-6, 6-7 (3/7), 6-4 en quarts de finale. Comme en 2011, Tsonga s’est donc arrêté en quarts de finale du quatrième et dernier tour du Grand Chelem de l’année.Le Croate, no 9 mondial, pensait avoir son billet pour le dernier carré en main après avoir remporté les deux premiers sets. Tsonga, 30 ans, est revenu à sa hauteur en repoussant au passage dans la quatrième manche trois balles de match. Grâce à son service (29 aces), Cilic, entraîné par son illustre compatriote Goran Ivanisevic, a fini par remporter son quart de finale après tout juste quatre heures de jeu.Tsonga qui avait atteint les demi-finales à Roland Garros en juin, a ainsi concédé sa cinquième défaite en six matches face à Cilic. L’US Open est le seul tournoi majeur où il n’a jamais atteint le dernier carré.Mladenovic à quelques points du dernier carréIl ne reste plus qu’un Français en lice à Flushing Meadows, Richard Gasquet, qui défie mercredi en quarts de finale l’ancien no 1 mondial Roger Federer.Kristina Mladenovic s’est elle aussi arrêtée en quarts, mais la nouvelle no 1 française repart de New York avec en poche son meilleur résultat en Grand Chelem et des ambitions revues à la hausse, après sa défaite face à l’Italienne Roberta Vinci, 32 ans et 43e mondiale, mais quintuple lauréate de titres du Grand Chelem en double (6-3, 5-7, 6-4).L’affiche de la journée, voire du tournoi, en tout cas aux yeux du public américain, n’a par ailleurs pas vraiment tenu ses promesses. La no 1 mondiale, Serena Williams, a battu sa sœur aînée Venus (6-2, 1-6, 6-3) et n’est plus qu’à deux matchs d’un éventuel quatrième titre consécutif à Flushing Meadows et, plus impressionnant encore, du Grand Chelem. Catherine Pacary Dimanche, lors du Grand Prix d’Italie à Monza tout ne se passait pas sur l’asphalte. Dans les coulisses, plusieurs gros dossiers ont occupé les discussions des dirigeants mondiaux de la formule 1.Côté course, Lewis Hamilton a une nouvelle fois tout gagné, de la pole position à la validation de sa première place, discutée pour raison de pressions de pneus, et mené sa Mercedes à la victoire pour la 8e fois de la saison. Le Britannique signe ainsi sa 40e première place, à une marche des records d’Ayrton Senna et de Sebastian Vettel. Deuxième avec sa Ferrari, ce dernier n’a pas boudé son plaisir : « On ne mesure pas ce que représente un podium à Monza. Il faut le vivre, a déclaré le pilote allemand. Surtout quand on roule pour Ferrari ! »La fin de Monza en 2017 ?L’Allemand entendait bien profiter de cette ambiance si particulière. Car côté paddock circulaient dimanche plusieurs projets de calendriers différents. Outre la nouvelle mouture révélée par le site britannique Autosport, avec un Grand Prix de clôture en Malaisie (le 4 ou le 11 décembre) et sans course en Azerbaïdjan, un autre changement est envisagé, qui prend les airs de révolution : une « idée » lancée par Bernie Ecclestone, dirigeant de Formula One Management (FOM), de rayer du programme la course le fief de la Scuderia en 2017.Les pilotes ont réagi au quart de tour. « On ne peut pas se séparer de Monza pour des raisons de fric vraiment merdique !, a déclaré Sebastian Vettel, très remonté après son podium. Monza, c’est la F1, la passion, l’histoire. On ne peut pas s’en passer », a-t-il ajouté alors qu’une marée humaine (160 000 spectateurs en deux jours) avait envahi l’asphalte pour la remise des trophées, comme un pied de nez aux provocations de l’octogénaire de la FOM.Un dossier à suivre cette semaine, puisque doit se réunir le groupe stratégique de la F1 composé de représentants de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), du promoteur (FOM) et de six écuries, dont Mercedes-AMG, Ferrari et Red Bull.Que veut Renault ?Discussions, supputations, négociations ont aussi nourri le gros sujet de la rentrée, l’imminence du rachat de Lotus par Renault. Annoncé pour la fin de la semaine dernière, le sujet apparaît plus complexe que prévu.Une certitude, le statut de simple motoriste ne satisfait pas la marque au losange, son moteur n’ayant de plus ni la rapidité ni la fiabilité escomptées. Officiellement, Renault hésiterait encore entre se retirer purement et simplement de la F1 ou devenir une écurie complète. Ce que Cyril Abiteboul, responsable F1 de Renault, a confirmé à Monza. Mais la décision ne saurait tarder. Officieusement, le PDG, Carlos Ghosn, aurait choisi la deuxième hypothèse. Reste à caler les détails… Des détails de taille. Comme l’implication possible – ou non – du quadruple champion du monde Alain Prost, qui assumerait, chez Renault, le même rôle que Niki Lauda chez Mercedes ; lequel Alain Prost avait racheté l’écurie à Guy Ligier en 1997 (mort le 23 août), avec un rêve en tête, celui de réitérer l’exploit du duo Ligier-Laffite d’une victoire 100 % tricolore (moteur-châssis-pilote) en F1 – sans y parvenir. Depuis, le « Professeur » a bifurqué vers la Formule E.Lire aussi :A Monaco, le Grand Prix se met au vertLe rêve, lui, semble à nouveau accessible, à portée de contrat en cas de rachat de Lotus par Renault, avec au volant Romain Grosjean. Heureux de son podium en Belgique, le 23 août, il s’est senti forcément frustré par son abandon à Monza, surtout après « tous les efforts qui ont été fournis pour que nos monoplaces soient là ». Qu’importe, le seul pilote français de la formule 1 semble faire l’unanimité, et pas seulement chez Lotus. « Il a une pointe de vitesse extraordinaire. Il aurait dû gagner en 2013 ! », lance Eric Boullier.Classé « patron le plus convoité » du circuit en début de saison par Sport Auto, il suit le champion français de longue date. M. Boullier connaît, de plus, parfaitement le team Lotus pour l’avoir dirigé quatre ans (de 2010 à 2014), le temps d’acquérir la confiance et le respect de toute l’équipe. Une expertise dont Renault pourrait avoir besoin pour mener son team 100 % tricolore et fournir – enfin – à la formule 1 le regain d’intérêt dont elle a besoin dans l’Hexagone.Catherine PacaryJournaliste au Monde Anthony Hernandez Las Vegas, envoyé spécial. Le monde de la lutte n’aime pas les paillettes. Que ce soit à Tachkent, Budapest ou à Las Vegas, un championnat du monde doit rester une chose sérieuse et sobre. Il n’y eut donc pas de show à l’américaine, lundi, dans la « Ville du péché », qui n’est clairement pas celle de la lutte gréco-romaine. A la place, une cérémonie d’ouverture pour le moins kitsch, s’est déroulée à l’Orleans Arena, salle multisports de 9 500 places construite en 2003 à côté de l’hôtel-casino du même nom.Dans l’indifférence presque générale (à peine 1 000 spectateurs), on a assisté à un interminable défilé de drapeaux, au rapide tour de chant d’un obscur chanteur à la sono déficiente, et d’une représentation sans éclat assurée par quelques danseuses et de pâles copies de crooners…Pour réaliser que l’on se trouve à Vegas, il faut aller à l’hôtel-casino, situé à un jet de pierre de là, où sont hébergés les lutteurs. Deux mondes s’y côtoient sans se mélanger. Les joueurs remarquent à peine la présence des athlètes, qui ignorent en retour pour la plupart les machines à sous et les tables de jeu.« On s’occupe, on joue aux cartes »La salle d’échauffement et de pesée est aménagée dans un salon de réception à l’étage. Les tapis de lutte remplacent de manière éphémère les moquettes vieillottes. « On n’a pas l’habitude de ce genre d’organisation. Les gens viennent ici en vacances. Il faut s’occuper de nos lutteurs. On les occupe, on joue aux cartes dans les chambres », explique Christophe Guénot, ancien médaillé de bronze olympique (2008) et désormais coentraîneur de l’équipe de France de lutte gréco-romaine.Malheureusement pour eux les spécialistes de la lutte gréco-romaine n’ont pas attiré tellement les foules à l’Orleans Arena. La raison ? on n'y utilise les bras et seulement au-dessus de la ceinture. Or, aux Etats-Unis, on ne vibre que pour la lutte libre, proche du folkstyle, pratiquée dans les lycées et les universités américaines, dans laquelle on peut utiliser la totalité du corps. Résultat : les gradins n’étaient qu’à moitié remplis pour les premières finales lundi soir.« On ne peut pas juger de la popularité de la lutte aux Etats-Unis sur ce premier jour. Nous avons opté pour une stratégie de vente presque exclusive de passe pour toute la durée des Mondiaux. Mais il est tout de même difficile pour les gens de venir pour les six jours de compétition, et ils ont choisi de se réserver pour la lutte libre », explique Richard Bender, secrétaire général d’USA Wrestling depuis 2000.Mauvais hymnePour les organisateurs, il n’y a donc aucune déception majeure : vendredi 11 et samedi 12 septembre, les sessions de lutte libre se disputeront à guichets fermés. D’ailleurs, les Mondiaux se clôtureront avec le sacre attendu de l’Américain Jordan Burroughs, double champion du monde et champion olympique des – 74 kg. Dans cette catégorie, il faudra suivre le Français Zelimkhan Khadjiev, champion du monde juniors en 2014. En – 57 kg, son compatriote Zoheir El Ouarraqe aura également la chance de lutter le dernier jour devant un public plus nombreux.Lire aussi :La lutte à tout prixEn attendant, la majeure partie de la délégation française, qui compte sept membres, devra lutter dans une enceinte loin d’être survoltée. Mercredi, dans la catégorie des – 85 kg, le champion du monde Mélonin Noumonvi, principale chance tricolore, défendra son titre. Le même jour, les trois lutteuses françaises, Julie Sabatier (– 49 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg), tenteront de se mettre en valeur.Aujourd’hui mardi, Tarik Belmadani (– 59 kg) sera le premier lutteur français à entrer en lice. Récent médaillé de bronze aux Jeux européens, il tentera enfin de briller au niveau mondial.S’il parvient à décrocher un titre, espérons qu’il aura plus de chances que le Russe Roman Vlasov. Champion du monde des – 75 kg, ce dernier a dû patienter lundi soir cinq longues minutes avant que les organisateurs réussissent à jouer le bon hymne.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Les reportages qui dérangent ont-ils encore leur place dans le Canal+ de Vincent Bolloré ? Fin juillet, Society et Mediapart affirmaient que le patron de Vivendi était intervenu pour empêcher la diffusion d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel. Ces jours-ci, selon nos informations, c’est une enquête consacrée à l’Olympique de Marseille qui a suscité les critiques du nouveau patron de Vivendi. Aujourd’hui, ce sujet n’est pas disponible sur la plateforme de « replay » MyCanal, qui regroupe pourtant les programmes de la chaîne.Intitulé OM, la fuite en avant ?, le reportage a été diffusé, mercredi 2 septembre, dans l’émission « Enquêtes de foot », sur Canal+ Sport. Il revient sur l’été agité du club de football, qui a vu partir plusieurs de ses joueurs majeurs puis son entraîneur, l’Argentin Marcelo Bielsa.L’enquête évoque notamment le président de l’OM, Vincent Labrune. Un témoignage le décrit comme peu présent au quotidien et fait état d’une désorganisation à la tête du club. La relation de M. Labrune avec les journalistes sportifs est également évoquée, notamment la présence de certains d’entre eux à son mariage. L’enquête s’attache enfin à décortiquer la stratégie de réduction de la masse salariale mise en œuvre par la direction du club phocéen.Un « bref » message en CEJeudi 3 septembre, le lendemain de sa diffusion, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, Vincent Bolloré a déploré que ce sujet donne une image négative du club marseillais, a appris Le Monde. Il a fait comprendre qu’il y voyait un exemple de ce qu’il ne faut pas faire, c’est-à-dire prendre le risque de froisser des partenaires de Canal+ – la chaîne diffuse en effet une partie de la Ligue 1.Lire notre éclairage :La reprise en main continue à Canal +Une source proche de Vivendi confirme la teneur du « bref » message de M. Bolloré, mais affirme que la direction de Canal+, elle aussi, avait trouvé le reportage « inutilement partial ». Et rappelle que Canal+ a eu à souffrir un boycott temporaire du Paris-Saint-Germain et de l’OM en avril, à la suite de la diffusion de propos polémiques du joueur Zlatan Ibrahimovic.L’OM et son président sont des membres influents de la Ligue de football professionnel, qui attribue les droits de diffusion des championnats de France de Ligue 1 et de Ligue 2. Canal+ a remporté le dernier appel d’offres, en 2014, mais la chaîne subit la concurrence de beIN Sports.L’axe du divertissementOr, le sport est un domaine crucial pour le développement du groupe, souligne-t-on à Vivendi : M. Bolloré a expliqué jeudi aux cadres qu’il était prêt à investir beaucoup pour reconquérir le leadership de la chaîne payante sur les droits sportifs.À Vivendi, on estime que Canal+ est une chaîne de divertissement et d’information qui doit s’attacher à offrir le meilleur du spectacle et les plus grands événements, notamment sportifs ; plutôt que voir ses journalistes se placer en juge et régler des comptes. Une vision qui ouvre des perspectives de développement mais limite potentiellement l’investigation.« L’arrogance n’est pas un comportement qui permet d’avancer », avait énoncé Vincent Bolloré dans sa lettre adressée aux salariés, jeudi.Alexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Gilles Rof (Marseille), Adrien Pécout et Yann Bouchez A dix jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby, le 18 septembre, en Angleterre, voilà une affaire dont se serait bien passé le rugby français. Triple champion d’Europe en titre, quadruple champion de France (1931, 1987, 1992 et 2014), le Rugby Club toulonnais (RCT) est dans le viseur de la justice après que l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a signalé au parquet de Marseille le comportement suspect de certains pharmaciens de la ville varoise. Ils sont soupçonnés d’avoir fourni illégalement à des joueurs du RCT des substances dont certaines susceptibles de s’apparenter à des produits dopants. Il s’agirait, selon RTL, d’antibiotiques, d’antalgiques, mais aussi de stéroïdes anabolisants, subtance interdite pour les sportifs. « Nous avons reçu un ‘Article 40’ [dans le code de procédure pénale, cet article oblige toute autorité à alerter le procureur de la République s’il acquiert, dans l’exercice de ses fonctions, la connaissance d’un crime ou d’un délit) de l’AFLD en mai 2015, confirme au Monde le procureur de la République de Marseille, Brice Robin. Il concernait des pharmaciens de Toulon et de sa région. Nous avons ouvert une information judiciaire pour ‘non-respect de la réglementation du code de la santé publique en matière de délivrance de médicaments’, confiée à une juge du pôle santé. » Mais le procureur tient à nuancer :« Le lien peut être fait avec le club du RC Toulon dans le cadre de cette instruction, mais j’entends parler partout de dopage, encore faut-il prouver que cela en soit. Et nous n’en sommes pas encore là ».L’affaire aurait commencé par une première enquête sur d’éventuelles fraudes à la sécurité sociale, après une plainte de la caisse primaire d’assurance maladie du Var. Les gendarmes ont découvert lors d’une perquisition dans une pharmacie les cartes Vitale de plusieurs joueurs. Selon nos informations, l’une des officines concernées par l’enquête serait la Pharmacie de l’intendance, située en centre-ville. L’établissement a longtemps été référencé sur le site Internet du RC Toulon. Toujours d’après nos informations, Pascale Lambrechts, la médecin du club, aurait été entendue comme témoin dans cette affaire. Aux enquêteurs, elle aurait déclaré que des ordonnances vierges avaient été laissées à disposition des joueurs et du staff.Boudjellal : « Je n’ai aucune inquiétude »Jointe par Le Monde, Mme Lambrechts a fait savoir que « c’est le secrétariat de M. Boudjellal qui gère toute la communication ». En fin de matinée, le président du club, Mourad Boudjellal, a rejeté en bloc les accusations de dopage lors d’une conférence de presse et assuré que le RC Toulon n’était « pas concerné par cette affaire de dopage. Cela concerne seulement une escroquerie à la sécurité sociale impliquant un pharmacien qui travaillait avec le RCT il y a longtemps. »« Notre équipe est sur-contrôlée et il n’y a pas de dopage au sein du club, a ajouté M. Boudjellal. Je réponds totalement de mes joueurs. J’ai le ferme sentiment que l’on en veut au RCT et à une personne qui se présente à la présidence de la Fédération française de rugby (Bernard Laporte, entraîneur du RC Toulon). Il y en a qui peuvent avoir intérêt à nous salir. »En juin 2012, le troisième ligne anglais Steffon Armitage avait fait l’objet d’un contrôle positif à la morphine. Venu à la rescousse de son joueur, le RCT avait alors indiqué que ce contrôle positif était dû à la prise de « Dafalgan codéiné », un antalgique autorisé, pour apaiser son dos. Cinq mois plus tard, le joueur avait été innocenté par la commission d’appel de la Fédération française de rugby. Lire aussi :Rugby : les démons du dopageAdrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteGilles Rof (Marseille)Journaliste au Monde 07.09.2015 à 23h10 • Mis à jour le08.09.2015 à 05h33 Les basketteurs français, malgré une fin de match un peu crispante, ont dominé une solide et vaillante sélection polonaise (69-66) grâce à une défense au rendez-vous lors de leur troisième match de l’Euro-2015, lundi 7 septembre à Montpellier.Avec ce troisième succès en trois jours, les Bleus sont déjà qualifiés pour les huitièmes de finale alors qu’il leur reste encore deux matches à disputer mercredi contre la Russie et jeudi contre Israël. L’objectif sera d’engranger de nouveaux succès pour conserver la première place du groupe A et ainsi éviter un adversaire trop coriace au prochain tour.Lire notre note de blog : Record de Parker, Grèce et vente d’alcools : les duels cachés de l’Euro de basketCar, à Villeneuve-d’Ascq, les Bleus croiseront un pensionnaire du terrible groupe B (Espagne, Serbie, Allemagne, Italie, Turquie…) lors d’une rencontre, qui plus est, cruciale sur la route des jeux Olympiques 2016 à Rio.Parker devient le meilleur marqueur de l’EuroLa Russie, avec ses trois échecs consécutifs, est au bord du précipice. Israël, après ses deux succès, a semblé montré ses limites contre la Bosnie (84-86 a.p.) que les Tricolores ont balayée dimanche (81-54). Ces deux duels sont dans les cordes des Bleus qui ont confirmé leur statut de favori contre la Pologne, une équipe costaude, en particulier dans la raquette avec le géant de NBA Marcin Gortat (2,11 m).Le « marteau polonais », son surnom, a donné le ton dès le début avec un contre musclé sur Nando de Colo, avant que Tony Parker ne batte sur son premier panier le record de points (1 030) dans l’histoire de l’Euro, qu’il co-détenait depuis la veille avec le légendaire grec Nikos Galis.C’était le rare moment de joie offert dans le premier quart-temps au public, qui a ovationné le meneur des Spurs de San Antonio. Ensuite, les Bleus ont souffert du gros volume physique des Polonais et de la dureté qu’ils mettaient en défense. Les spectateurs de l’Arena de Pérols ont dû patienter 17 minutes avant de voir les Bleus prendre l’avantage pour la première fois sur une prouesse en deux temps de Rudy Gobert.Le pivot d’Utah Jazz a d’abord repoussé une offensive de Gortat avant de conclure la contre-attaque des siens d’une claquette (25-23). Les Bleus étaient alors dans une bonne séquence, avec 12 points consécutifs, dont deux paniers primés du canonnier De Colo qui achevait cette série (28-23).Rudy Gobert, « The Wall »En avance à la mi-temps (30-26), les Français ont encore pu compter sur la robustesse et le talent de Gobert au retour des vestiaires. « The Wall » (le mur), l’un des surnoms dont l’affublent les commentateurs américains, a mené la vie dure à Gortat par ses contres. Une interception et deux dunks de l’ancien Choletais ont permis à la France de prendre ses distances (38-30). La Pologne a semblé redevenir dangereuse quand le shooteur Adam Waczynski s’est enflammé en marquant trois paniers primés en à peine deux minutes (48-44).A la fin du troisième quart-temps (52-47), les adversaires des Bleus affichaient une insolente réussite derrière l’arc (13/26, 50 %) et tout semblait encore possible dans cette rencontre passée sur courant alternatif. Les supporters français ont alors couvert le bruit de leurs homologues adverses.Régulier tout au long de la préparation et depuis le début du tournoi, De Colo a redonné de la marge à son clan avec deux paniers consécutifs (58-51). Le sélectionneur Vincent Collet a quand même remis son cinq de départ sur le terrain quand les Polonais se sont de nouveau rapprochés (65-62).Frayeurs en fin de matchUne passe ratée de Parker aurait pu coûter cher mais le leader de la France s’est rattrapé dans la foulée (67-62), avant de manquer des lancers francs au mauvais moment. Le sélectionneur de l’équipe de France demande alors de faire faute sur la dernière possession polonaise. Une consigne qui ne sera pas suivie par ses joueurs. Heureusement pour les Bleus, c’est Gortat qui hérite du ballon et rate le panier de l’égalisation en toute fin de partie (69-66).Une erreur sans conséquence mais qu’il ne faudra pas reproduire lors des prochaines rencontres, a averti le sélectionneur des Bleus après le match :« Très souvent le coach demande quelque chose et on n’est pas toujours exaucé. Ca aussi, il ne faudra pas le reproduire. Il n’y a pas eu de conséquence mais oui, on doit faire faute. Je ne peux rien dire de plus. Je serais bien allé la faire moi-même mais malheureusement, j’ai subi comme tous les spectateurs de l’Arena. »Si Vincent Collet a regretté la « maladresse technique » de son équipe, il dit avoir préféré « de beaucoup » ce match à celui face à la Finlande, samedi dernier : « Au début du match on avait la bonne attitude. Mais on a souffert physiquement, on avait un petit problème de fraîcheur. Malgré tout, on a su défendre et surtout ne pas trop perdre la balle ». Constant Wicherek « Y a pas qu’Anthony Martial ici », souffle Tshimen Buhanga, passablement irrité lorsqu’on évoque le cas du nouvel international français (première convocation). M. Buhanga, 36 ans, est éducateur au club omnisports des Ulis (Essonne, 91), club qui a vu débuter le nouveau numéro 9 de Manchester United. Jeudi 3 septembre, le grand gaillard assure sa séance d’entraînement bihebdomadaire avec les moins de 13 ans. Treize ans, c’est justement l’âge auquel le nouveau Bleu a été repéré par l’Olympique lyonnais quand il portait encore les couleurs de cette équipe.Lire aussi :Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireAprès nous avoir expliqué l’importance du club pour les enfants, il nous dirige vers un grand bâtiment gris où est présent Mamadou Niakaté, l’un des dirigeants du club. En arrivant dans l’enceinte où trônent des maillots dédicacés et encadrés de glorieux anciens, l’ensemble des personnes regardent, avec fierté, un écran qui fait défiler les photos des dirigeants du club qui se sont déplacées la veille pour voir Anthony Martial à l’entraînement des Bleus à Clairefontaine (Yvelines). Le club des Ulis compte 760 licenciés qui viennent de différents milieux sociaux, certains se déplacent même de 20 ou 30 kilomètres pour s’entraîner sur les terrains neuf en synthétique. Lors des discussions avec M. Niakaté, de nombreux jeunes vont et viennent, toujours en nous saluant poliment. « Ici, on éduque aussi les jeunes. Pendant quatre ans, on faisait même du tutorat. Des jeunes qui étaient en fac venaient donner des cours de rattrapage aux jeunes qui galéraient », explique-t-il, visiblement fatigué par le temps passé à répondre à toutes les interrogations depuis le transfert d’Anthony Martial pour 80 millions d’euros chez les Red Devils. Le CO des Ulis, c’est tout pour lui. Il y a joué et, aujourd’hui, il le dirige tout en entraînant l’équipe senior qui évolue en division d’honneur (DH).Patrice Evra met la main à la pocheLe club du 91 a vu passer la fratrie Martial : Anthony (né en 1995), que l’on ne présente plus, Dorian, l’aîné (né en 1988) qui évolue avec les seniors et Johan (né en 1991) qui a rejoint cet été Troyes. Avant eux, Thierry Henry avait fait ses gammes sur les terrains essonniens, comme Patrice Evra aussi ou encore Yaya Sanogo l’attaquant d’Arsenal, champion du monde des moins de 20 ans avec Paul Pogba en 2013. Sur le mur du « club house », les maillots encadrés témoignent du travail considérable effectué par les Ulis. Cependant, un homme revient toujours dans les conversations : Patrice Evra. Le défenseur de la Juventus Turin fait beaucoup pour le club. « Nous, on connaît l’homme, pas le joueur », assure un autre éducateur. L’enfant des Ulis donne de son temps et de son argent personnel pour aider le club qui est « ric-rac à la fin de la saison ». C’est par exemple grâce à lui que le club est totalement habillé de la marque Nike. C’est lui aussi qui a payé des minibus pour des déplacements ou encore invité quarante jeunes du club pour assister à un de ses matchs lorsqu’il foulait encore les pelouses de Premier League.« Et qu’on arrête de parler de Knysna, assène Tshimen Buhanga. Tout le monde fait des erreurs. » Lorsqu’on revient sur cet épisode qui marqué le football français lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, forcément les sourires se crispent, pour laisser place à des visages mornes. Alors oui, Patrice Evra a touché sa prime, mais surtout il l’a entièrement reversée au club. Si le club vise aujourd’hui à se pérenniser, c’est en partie grâce au latéral gauche français.Vecteur socialA l’heure actuelle, les dirigeants du club des Ulis ne savent pas encore comment utiliser les 300 000 euros qu’ils devraient toucher – grâce aux indemnités des deux années de formation à partir de 12 ans – du transfert d’Anthony Martial. « On ne va pas s’embourgeoiser, prévient Mahamadou Niakité. On va continuer dans le même sens, on va investir pour des cars, pour du matériel et même pour des projets sociaux. » La direction se vante de ne jamais refuser un seul jeune qui veut s’inscrire. Et si la famille ne peut pas payer l’inscription ? « On s’arrange », s’exclament les deux personnes assises un peu plus loin. Le vecteur social est un leitmotiv du club. Le club fonctionne un peu comme un repère pour certains jeunes en difficulté qui retrouvent dans les 18 éducateurs diplômés une figure adulte qui les considère et est toujours à l’écoute. « Nous, on ne veut pas tuer leur passion. Ils sont aussi là pour s’amuser et grandir, on s’en fout de qui va finir pro ou pas. » Avec les noms passés dans leur effectif, ils se savent observés par les clubs professionnels et agents qui cherchent à faire leur marché. Et se méfient. Alors, quand on demande s’il y a une nouvelle « pépite » au club, Mahamadou Niakaté répond avec malice : « Oui, il y en a un petit qui a beaucoup de talent, mais je ne vous dirai pas qui c’est. »Constant Wicherek Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’affaire dite « des ballons dégonflés » (Deflategate) est-elle en train de… se dégonfler pour le joueur vedette du championnat de football américain Tom Brady ? En tout cas le quarterback des New England Patriots vient de gagner une manche dans ce scandale, qui agite la National Football League (NFL) depuis maintenant sept mois. Un juge fédéral de New York a en effet décidé d’annuler, jeudi 3 septembre, les quatre matchs de suspension qui avaient été infligés à M. Brady alors qu’il est soupçonné d’avoir triché dans un match de qualification pour le Super Bowl.Le 6 mai, au terme d’une enquête de plus de trois mois, la NFL avait conclu que des employés des Patriots, avec la complicité de Tom Brady, avaient dégonflé intentionnellement onze des douze ballons utilisés lors du match d’accès à la finale contre les Colts d’Indianapolis.Plusieurs SMS avaient révélé que deux employés des Patriots, Jim McNally, un responsable du vestiaire, et John Jastremski, un assistant chargé du matériel, avaient réduit la pression des ballons pour faciliter la tâche de leur quarterback, le poste qui mène l’offensive en passant le ballon à un coéquipier pour qu’il marque derrière la ligne adverse. Un ballon légèrement dégonflé peut faciliter sa préhension.La victoire des Patriots leur avait permis de se qualifier pour rencontrer les Seattle Seahawks qu’ils avaient battus le 1er  février, remportant ainsi le championnat professionnel de football américain. Une victoire entachée par cette tricherie.Lire :Super Bowl : les Patriots ont bien trichéLA NFL fait appelBrady, qui s’estime injustement accusé, avait fait appel de la décision. Avec succès car le juge Richard Berman ne semble pas avoir été convaincu par les arguments de la NFL quant à l’implication du quarterback dans la tricherie. Il a notamment souligné lors des audiences la faiblesse des preuves fournies par les instances dirigeantes du football américain et a donc décidé d’annuler la sanction « avec effet immédiat », ce qui permettra à Brady de débuter la saison avec son équipe dès la semaine prochaine.Dans son jugement, M. Berman pointe le fait que la NFL n’a pas émis de préavis à la suspension et reproche, plus généralement, une procédure « fondamentalement inéquitable ». « La prise de conscience générale » de la mauvaise conduite d’autres personnes n’est pas une raison suffisante pour suspendre ce joueur, a ajouté le juge.Si les enquêteurs avaient souligné dans leur rapport que les preuves concernant le quarterback étaient moins évidentes que pour Jim McNally et John Jastremski, ils doutaient néanmoins que « ces derniers se seraient engagés dans une telle conduite sans le consentement de Brady ». Difficile effectivement d’imaginer les deux assistants prendre l’initiative de changer la pression des ballons sans en référer au principal bénéficiaire du subterfuge. La NFL a décidé de faire appel de ce jugement.Stéphane Lauer (New York, correspondant)Correspondant à New YorkSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Constant Wicherek Le mercato s’est clôturé lundi 31 août à minuit avec son lot de transferts étonnants et de sommes vertigineuses. Le départ de plusieurs jeunes joueurs de Ligue 1 affaiblit-il le championnat français ?Un record de vente pour la Premier LeagueLors du marché des transferts 2013, 131 joueurs de première et deuxième divisions françaises ont quitté l’Hexagone. En 2014, ils furent 160 et cette saison 106. « Les chiffres sont assez équivalents d’année en année, analyse Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Les prix ont en revanche augmenté de 23 % par rapport à l’année passée. On observe des transferts précoces à des prix défiants toute concurrence. » En effet, la nouvelle donne de ce marché est que les joueurs partent de plus en plus jeunes : Anthony Martial, 19 ans, Jordan Amavi, 21 ans, à titre d’exemple.Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalLa manne financière anglaise y est évidemment pour beaucoup même si « la Belgique a, en valeur absolue, le plus gros contingent de joueurs venus de Ligue 1 », précise Raffaele Poli. En effet, sur les 323 joueurs recensés dans les 31 championnats européens l’année dernière, 57 sont en Belgique, 44 en Angleterre ou encore 31 en Italie.Lors de cette période estivale, le record de départs vers la Premier League n’a pas été battu. En revanche 13 clubs de Ligue 1 ont vendu au moins un joueur à un club anglais. Pour la vingtaine de joueurs de l’élite transférés outre-Manche, 180 millions d’euros – un record – sont rentrés dans les caisses du football français, ce qui constitue presque la moitié du total des ventes de joueurs de L1 et L2 (420 millions).Des départs comblés ?Les clubs de Ligue 1 ont investi environ 200 millions d’euros lors de ce marché 2015, la balance est donc positive et représente le double de celle de l’année dernière. Les équipes françaises pros doivent vendre leurs joueurs pour présenter des budgets équilibrés. « Certains joueurs partis en Angleterre n’étaient pas des très grands joueurs de L1. Mais je pense que l’on peut considérer que certains retours spectaculaires comblent en partie les départs. Le retour d’un Lassana Diarra et d’un Abou Diaby par exemple, en termes d’image et de notoriété, c’est quelque chose », explique un acteur du football français et de ses instances qui requiert l’anonymat. On pense aussi à Mathieu Valbuena, revenu de Russie pour l’Olympique lyonnais. « Tôt ou tard tout le monde revient et c’est le cas en France. Sur dix joueurs qui quittent la Ligue 1, un seul a une trajectoire ascendante alors que les neufs autres ont soit une courbe stagnante soit descendante », soutient Raffaele Poli. Malgré les centaines de départs annuels depuis 2013, le foot français reste donc un vivier pour les clubs étrangers, signe d’un système de formation en bonne santé.Le foot français se régénèreFin 2014, 113 joueurs ayant grandi dans l’Hexagone évoluaient dans les quatre plus grands championnats d’Europe ; la France est le premier pays exportateur de footballeurs dans le monde devant l’Argentine, selon le numéro 88 de la lettre du CIES consacrée au « Big 5 » (l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne et Ligue 1).« La réalité, c’est que la Ligue 1 se régénère. Il y a toujours des joueurs qui ont le niveau pour quitter la France, c’est signe de la vitalité du foot français. Et il reste attractif, cette année il y a eu 22 500 supporters de moyenne dans les stades. On repasse devant l’Italie au sujet de la fréquentation des stades et on bat un nouveau record », se réjouit notre interlocuteur anonyme.Cette attractivité des joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 montre une chose : la formation française est reconnue et fonctionne bien. « Ces départs, c’est le reflet de la qualité de formation. Il y a beaucoup de joueurs formés par les clubs français qui quittent le territoire avant même d’avoir joué des matchs professionnels, développe Raffaele Poli. Cela veut dire que même si le joueur n’a pas le niveau pour percer en France, il a été assez bien formé pour jouer ailleurs. »Constant Wicherek 03.09.2015 à 11h17 A la veille du match amical Portugal-France à Lisbonne (20h45), la Fédération internationale de football (FIFA) a publié ce jeudi son nouveau classement des nations. La France a perdu une place par rapport au dernier classement de la FIFA et se retrouve 24e, derrière l’Islande, qui gagne une place, et devant l’Albanie, qui en a perdu trois.Les Lusitaniens, que l’équipe de Didier Deschamps affronte vendredi, conservent sa sixième position derrière le Brésil, tandis que l’autre adversaire des Bleus, la Serbie (rencontre le lundi 7 septembre à Bordeaux) stagne, elle, à la 66e place.En tête du classement, le trio Argentine-Belgique-Allemagne occupent toujours les trois premières places.A noter que la plus grande progression est celle de l’équipe des Fidji avec un bon en avant de dix-sept positions pour se retrouver 181e. L’équipe des Seychelles a le plus régressé en perdant sept places et se classant 192e. 02.09.2015 à 14h46 • Mis à jour le04.09.2015 à 16h05 | Maxime Vaudano Quatre-vingt millions d’eurosC’est la somme qu’a déboursée Manchester United pour arracher à Monaco Anthony Martial, jeune espoir de 19 ans totalisant à peine 51 matches en Ligue 1 pour 11 buts et aucune sélection en équipe de France. Elle suffit à donner une idée de l’emballement du marché des transferts de football.Lire aussi :Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireSi les 20 millions d’euros de bonus (nombre de matchs joués, sélections en équipe de France, etc.) viennent comme convenu s’ajouter dans les prochaines années aux 60 millions d’euros net de son transfert, Anthony Martial sera le transfert le plus cher du football français, et le sixième de l’histoire au niveau mondial.Un peu éclipsé par le jeune prodige français, le Belge Kevin de Bruyne se place quant à lui au septième rang mondial grâce à son transfert de Wolfsburg vers Manchester City pour 75 millions. L’été 2015, marqué par quatre transferts supérieurs à 50 millions d’euros, est finalement dans la continuité des années précédentes. Le mercato estival 2014 avait ainsi déjà connu un coup de maître de l’AS Monaco, qui avait vendu le Colombien James Rodriguez au Real Madrid pour 80 millions d’euros. #container_14410985010{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985010{ height:400px; } #container_14410985010 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985010 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985010 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985010 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les plus gros transferts de l'été 2015Sources : Transfermarkt, presse(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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De quoi confirmer un véritable emballement du marché, produit de plusieurs facteurs combinés : l’arrêt Bosman (une décision de justice de 1995 qui a permis la libre circulation des footballeurs dans l’Union européenne), l’explosion des droits de retransmission télévisée (dont une partie est reversée aux clubs) et le développement de l’« achat » de joueurs par des investisseurs privés.La visualisation des dépassements du record du transfert le plus cher sur un peu plus d’un siècle permet de constater une progression exponentielle depuis le transfert de l’Argentin Diego Maradona de Boca Juniors vers le FC Barcelone, en 1982 – même s’il ne faut pas négliger l’influence de l’inflation. #container_14410985026{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985026{ height:500px; } #container_14410985026 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985026 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985026 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985026 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } #mini-legende{ text-align:left; margin:0 auto; font-size:10pt; float:left;}#mini-legende span { margin:0 5px; display:inline-block; width:11px; height:11px; border-radius: 90px; background-color:black;}Le record du transfert le plus cher brisé 37 fois en 120 ansNationalité des joueurs : Angleterre (9)Italie (8)Argentine (5)Brésil (3)France (2)Portugal (2)Pays-Bas (2)Galles (2)Danemark (1)Ecosse (1)Uruguay (1)Espagne (1)Suède (1)Sources : Reuters. En livres courantes.Clubs impliqués dans ces transferts(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ var pays = { "ARG": ["Argentine"], "BRA": ["Brésil"], "DEN": ["Danemark"], "ENG": ["Angleterre"], "FRA": ["France"], "HOL": ["Pays-Bas"], "ITA": ["Italie"], "POR": ["Portugal"], "SCO": ["Ecosse"], "SPA": ["Espagne"], "SWE": ["Suède"], "URU": ["Uruguay"], "WAL": ["Pays de Galles"] } var couleurs = { "ARG": ["#99CCFF"], "BRA": ["#FFE847"], "DEN": ["#000099"], "ENG": ["#FF6699"], "FRA": ["#0000FF"], "HOL": ["#FF9933"], "ITA": ["#00FF99"], "POR": ["#669900"], "SCO": ["#6666FF"], "SPA": ["#FF0000"], "SWE": ["#663300"], "URU": ["#6600CC"], "WAL": ["#669999"] } //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: 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Highcharts.numberFormat(this.y, 0) + " £ (environ " + Highcharts.numberFormat(this.y * 1.25, 0) + " €)"; }, } }); var chart2 = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14410985025", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { colorByPoint: true, dataLabels: { enabled: true } }, bar: { colors: ["#FF0000", "#00FF99", "#00FF99", "#FF0000", "#00FF99", "#FF6699", "#00FF99", "#FF6699", "#00FF99", "#00FF99", "#FF6699", "#FFE847", "#FF6699"] } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { enabled: false }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: 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A lui seul, le Real Madrid en compte une dizaine.La seule manière de relativiser quelque peu l’explosion récente des montants des transferts est de prendre en compte l’inflation. Un calcul très approximatif à partir de l’indice des prix à la consommation de l’Insee permet ainsi de réévaluer à la hausse les transferts les plus anciens… et de se rendre compte qu’en euros constants de 2014, le transfert de Zinédine Zidane de la Juventus vers le Real Madrid, en 2001, avait coûté quelque 92 millions d’euros… soit bien davantage que le jeune Anthony Martial. #container_14410985028{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985028{ height:500px; } #container_14410985028 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985028 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985028 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 270px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985028 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les 50 plus gros transferts de l'histoire en euros constants de 2014Sources : Transfermarkt(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } });//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14410985028", 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La BBC assure par exemple que le transfert de Gareth Bale a coûté 100 millions d’euros, battant le record de Cristiano Ronaldo, alors que le club madrilène évoque le chiffre de 91 millions d’euros. Quant à Neymar, il a été transféré, selon les sources, pour 86,2 à 111,7 millions d’euros de Santos à Barcelone. Pour plus d’uniformité, nous avons choisi d’utiliser les chiffres communiqués par les clubs.Maxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 01.09.2015 à 18h58 • Mis à jour le01.09.2015 à 19h08 | Constant Wicherek Réunis mardi après-midi, les dix neuf présidents de Ligue 1 (Bertrand Desplat, celui de l’En-Avant Guingamp, est le seul à ne pas en faire partie) qui avaient démissionné de l’Union des clubs professionnels de football professionnel (UCPF) le 11 août, ont officialisé la création de Première Ligue, nouveau syndicat des clubs de l’élite française, dont Le Monde avait annoncé la naissance le 13 août.Bernard Caïazzo, le président de l’AS Saint-Etienne, présidera le syndicat. Il sera assisté de quatre vice-présidents, parmi eux Jean-Michel Aulas, le patron de l’Olympique lyonnais et Nasser Al-Khelaifi, son homologue du PSG. « Il a pour vocation de représenter les clubs de L1 et d’œuvrer aux réformes nécessaires pour assurer le succès du football professionnel français dans une période économique très difficile et face à une concurrence européenne exacerbée », précise dans un communiqué le nouveau syndicat.« L’idée est de créer une structure plus indépendante de la FFF que ne l’est l’UCPF aujourd’hui et d’essayer de générer plus de ressources financières », expliquait au Monde Jean-Michel Aulas, mi-août.Lire aussi :Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français »La démission des clubs de Ligue 1 de l’UCPF (syndicat réunissant tous les clubs professionnels y compris de Ligue 2) est une étape qui s’inscrit dans la longue crise que traversent les instances du foot français. A l’origine du conflit : la réforme des relégations. La Ligue de football professionnel (LFP) souhaite deux montées et deux descentes entre la Ligue 1 et la Ligue 2 dès cette année, tandis que la Fédération française de football (FFF), elle, préfère attendre – au moins – la saison prochaine.La FFF avait décidé d’invalider le 23 juillet la décision votée par le conseil d’administration de la LFP de mettre en place la réforme dès la saison 2015-2016. La Ligue avait répondu en portant une demande en référé auprès du Conseil d’état afin de statuer sur le litige qui oppose les deux instances. Le 14 août, le juge du Conseil d’Etat avait donné raison à la FFF.Constant Wicherek Constant Wicherek #mufc is pleased to announce French forward @AnthonyMartial has completed his transfer from Monaco. #WelcomeMartial http://t.co/Eohl6tMOOz— ManUtd (@Manchester United)require(["twitter/widgets"]);Comment un attaquant de 19 ans qui a marqué neuf buts en Ligue 1 la saison dernière avec Monaco a-t-il détrôné l’icône Zinédine Zidane – transféré pour 73 millions d’euros en 2001 de la Juventus Turin au Real Madrid – en signant mardi en faveur de Manchester United pour un montant estimé à 80 millions d’euros ?Formation à la lyonnaiseEntre 2001 et 2009, Anthony Martial débute au sein du club des Ulis (Essonne), où ont également fait leurs premières armes deux autres anciens monégasques célèbres, Patrice Evra et Thierry Henry. Il rejoint l’Olympique lyonnais et son académie à l’âge de 14 ans. « Il a dû s’entraîner une semaine avec Armand Garrido [qui s’occupait des 16 ans]. Lors de la première opposition entre les 16 ans et les 17 ans nationaux, il met trois buts et on perd 6-1, témoigne Simon Tchoukriel, d’un an son aîné et défenseur de la catégorie des moins de 17 ans de Lyon à l’époque. On pensait déjà qu’il irait s’entraîner avec les pros. »A Lyon, tout n’a pas toujours été facile. « On a souvent opposé [Yassine] Benzia et Martial en catégorie de jeunes. Mais ils ont joué ensemble et n’ont pas du tout le même style », développe Simon Tchoukriel. Bridé par un excellent Benzia, qui bat le record de buts marqués par Karim Benzema en 17 ans, Martial est numéro deux à son poste dans un club qui sait former les attaquants (Benzema, Loïc Rémy et Alexandre Lacazette notamment).Lire aussi :Ligue des champions : Monaco-Valence, le derby de Jorge Mendes« Quand il est parti de Lyon, j’ai trouvé ça assez incroyable. Au centre de formation, on pensait plus que c’était Benzia qui allait le mieux réussir chez les pros », se rappelle le défenseur, qui évolue aujourd’hui à l’université de Saint John aux Etats-Unis. Pourtant, le 30 juin 2013, l’AS Monaco enrôle à la surprise générale l’attaquant de 17 ans contre une indemnité de 5 millions d’euros.Monaco et le réseau MendesIl ne suffit pas d’avoir un talent hors norme pour valoir des dizaines de millions d’euros. Il faut aussi avoir une stratégie financière et de bons réseaux.Lorsque Martial arrive à Monaco, un mois après le Colombien Falcao, la volonté du club de la Principauté est d’acheter des stars. Mais le projet monégasque change à l’aube de la saison 2014-2015. L’ASM arrête les acquisitions coûteuses et décide désormais d’investir dans de jeunes joueurs à fort potentiel afin de les valoriser et de les revendre plus cher les années suivantes. C’est dans cette stratégie que s’inscrit l’arrivée d’Anthony Martial.Monaco, avec l’aide de Jorge Mendes, l’agent le plus influent de la planète foot, a désormais toutes ses entrées dans les grands clubs européens. Il suffit de regarder où les joueurs partent : Abdennour rejoint Valence (propriété de Peter Lim, le milliardaire singapourien), Kondogbia file à l’Inter Milan, Kurzawa à Paris, Ferreira-Carrasco à l’Atlético Madrid, et donc Anthony Martial à Manchester United. Aucun de ces joueurs n’est parti contre une somme inférieure à 20 millions d’euros.Lire aussi notre enquête sur Jorge Mendes« Dans ce genre d’opération, le rôle de Mendes et de son réseau est fondamental. C’est lui qui a fait bouger 400 millions d’euros cet été. Il arrive à faire en trente secondes ce que certains ne peuvent pas faire en trente coups de téléphone », explique Antonio Salamanca, recruteur pour Villarreal. Grâce à l’agent portugais, Monaco entretient d’excellentes relations avec les clubs espagnols, italiens ou anglais où Falcao est notamment prêté depuis deux ans – d’abord à Manchester United, puis à Chelsea, le club du grand ami de Mendes, José Mourinho.Le contexte anglaisMême si l’on a des relations, il faut trouver un acheteur. Aujourd’hui, grâce à la hausse des droits télévisuels pour la Premier League anglaise (7,3 milliards d’euros entre 2016 et 2019, soit 2,4 milliards d’euros annuels), la manne financière des clubs de la Perfide Albion est colossale et leur permet d’investir des sommes vertigineuses. En outre, avec plus de 130 millions d’euros dépensés uniquement pour attirer des joueurs de Ligue 1, la France est son terrain de chasse favori. « Quand on voit certains joueurs de Ligue 1 partir en Angleterre pour 15 ou 20 millions d’euros, ce n’est pas étonnant qu’un attaquant de 19 ans soit acheté 80 millions, développe Antonio Salamanca. Dans le cas d’Anthony Martial, on achète son potentiel, c’est un diamant brut que le club doit polir. »Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalIl n’est donc pas totalement surprenant qu’un club du calibre de Manchester United casse sa tirelire pour mettre le grappin sur un joueur qui vient d’être convoqué pour la première fois en équipe de France, pour affronter le Portugal le 4 septembre et la Serbie le 7 septembre. Les dirigeants mancuniens se sont montrés très actifs cet été (achats du Français Schneiderlin, de l’Allemand Schweinsteiger et du Néerlandais Depay), mais ont multiplié les échecs pour leurs pistes en attaque, notamment celle de Pedro, du FC Barcelone, chipé par Chelsea. A quelques heures de la fin d’un marché des transferts anglais très concurrentiel (mardi à minuit), « Man U » a peut-être voulu faire une offre qui dissuade ses rivaux de toute surenchère de dernière minute.Ce n’est pas le premier coup de pocker – ou folie, c’est selon – du club anglais. Le « théâtre des rêves » d’Old Trafford a déjà accueilli un jeune espoir pour une somme qui, à l’époque, était aussi jugée démesurée. Le 31 août 2004, Sir Alex Ferguson, alors entraîneur des Red Devils, se félicite d’avoir obtenu la signature – contre plus de 30 millions d’euros – d’un certain Wayne Rooney, attaquant de tout juste 18 ans en provenance d’Everton.Anthony Martial marchera-t-il dans les pas de Wayne Rooney ? Du côté de ses anciens partenaires à Lyon, on ne s’inquiète pas. « Il a tout : la vitesse, la puissance, les deux pieds, résume son ancien équipier, Simon Tchoukriel. Tout pour réussir en Angleterre. »Constant Wicherek 01.09.2015 à 09h49 • Mis à jour le01.09.2015 à 14h39 | Rémi Dupré A 19 ans, Anthony Martial n’a donc pu résister aux sirènes de la Premier League anglaise. A quelques heures de la clôture du marché des transferts, lundi 31 août à minuit, l’attaquant monégasque a bénéficié de l’autorisation « exceptionnelle » du sélectionneur Didier Deschamps de quitter temporairement Clairefontaine, où les Bleus sont en stage, afin de rallier la Perfide Albion. Il y a signé un contrat avec Manchester United contre un montant qui avoisinerait 80 millions d’euros. Ce qui en ferait le joueur français le plus cher de l’histoire devant Zinédine Zidane, acheté pour 75 millions d’euros par le Real Madrid en 2001.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »En outre, la somme investie par les Red Devils paraît sidérante. Martial passe en effet pour un avant-centre encore en plein apprentissage (74 rencontres jouées en Ligue 1 depuis 2012). Vendredi 4 septembre, à Lisbonne, le néophyte pourrait d’ailleurs faire son baptême du feu avec les Tricolores contre le Portugal.Une logique inflationnalisteCe transfert met surtout en relief l’incroyable force de frappe des clubs anglais lors du mercato estival. Une capacité à dépenser sans compter qui entretient une logique inflationniste. La saison passée, les formations de Premier League avaient investi 835 millions de livres (1,119 milliard d’euros) lors du mercato estival. Le 31 juillet, le cap des 500 millions de livres (710 millions d’euros) avait déjà été franchi. Et le record enregistré en 2014 devrait ainsi être aisément battu.A l’été 2014, un seul transfert avait dépassé 50 millions d’euros en Angleterre – soit la somme investie par Arsenal pour s’offrir les services du Chilien Alexis Sanchez –, celui de l’Argentin Angel Di Maria, enrôlé par Manchester United contre 75 millions d’euros et vendu cet été au Paris-Saint-Germain pour 63 millions d’euros.Ces dernières semaines, de nombreux pensionnaires de Ligue 1 ont fait le chemin inverse et franchi la Manche. Jordan Ayew, Jordan Veretout, Jordan Amavi (Aston Villa), Florian Thauvin (Newcastle, contre 17 millions d’euros), Yohan Cabaye (Crystal Palace, pour 18 millions d’euros) et Clinton Nije (Tottenham, contre 17 millions d’euros) ont ainsi rallié la Premier League, devenue un véritable îlot de prospérité.La manne des droits télévisuelsDe fait, le fossé est devenu béant entre l’Angleterre, où l’argent coule à flots, et ses voisins. « Il y a une nette fracture, insiste Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre internationale d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Sur les onze clubs les plus dépensiers d’Europe lors du mercato, six sont anglais, dont Manchester City, Manchester United, Liverpool, Chelsea et Tottenham. A l’exception des promus Watford et Bournemouth, tous les clubs de Premier League figurent parmi les trente les plus dépensiers d’Europe. »« Il y a ainsi un système de parachute en Premier League. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. »Négociée au printemps, la hausse des droits télévisés de la Premier League pour le cycle 2016-2019 (7,3 milliards d’euros sur trois ans, soit 2,4 milliards annuels) explique cette propension des formations anglaises à recruter. Une somme plus de trois fois supérieure à celle (748,5 millions d’euros par an) que devront se partager par ce biais les formations de Ligue 1 entre 2016 et 2020. « Il y a ainsi un système de parachute en Premier League, note Raffaele Poli. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. » Watford, le promu londonien, a ainsi investi autour d’une trentaine de millions d’euros sur le marché des transferts. Il est assuré de toucher 186 millions d’euros en cas de relégation, contre 327 millions en cas de maintien.Avant même la renégociation de leurs droits télévisuels, les clubs de Premier League se sont partagé 2 milliards d’euros à l’issue de la saison passée. A titre de comparaison, le Paris-Saint-Germain a touché (45 millions d’euros) grâce aux droits de retransmission, soit la moitié de la somme (89,2 millions d’euros) attribuée à Queens Park Rangers, lanterne rouge du championnat anglais.Selon le classement annuel de la Football Money League, établi en janvier 2015 par le cabinet Deloitte, huit équipes de Premier league figuraient, en outre, parmi les vingt clubs les plus riches d’Europe : Manchester United (2e, avec 518 millions d’euros de chiffres d’affaires à l’issue de l’exercice 2013-2014), Manchester City (6e, 414 millions d’euros), Chelsea (7e, 387,9 millions), Arsenal (8e, 359,3 millions), Liverpool (9e, 305,9 millions), Tottenham (13e, 215,8 millions), Newcastle United (19e, 155,1 millions) et Everton (20e, 144,1 millions).Manchester City a flambéAlors que l’Union des associations européennes de football (UEFA) a levé au printemps ses sanctions dans le cadre du fair-play financier (FPF), Manchester City a dépensé près de 200 millions d’euros lors du mercato estival. Après avoir notamment enrôlé Raheem Sterling (contre 69 millions, soit le joueur anglais le plus cher de l’histoire), Nicolas Otamendi (44,6 millions) et Fabian Delph (11,5 millions), les Citizens ont déboursé autour de 80 millions d’euros pour recruter l’attaquant belge Kevin De Bruyne.Leur rival United n’a pas été en reste, enrôlant l’international français Morgan Schneiderlin contre 33 millions d’euros, le Néerlandais Memphis Depay (une trentaine de millions) et l’Allemand Bastian Schweinsteiger (21 millions), sacré champion du monde en juillet 2014 avec la Nationalmannschaft. Chelsea (recrutement de l’Espagnol Pedro contre 30 millions d’euros) et Liverpool (acquisition du Belge Benteke pour 47 millions d’euros) ont également flambé. « La hausse des droits télévisuels entraîne inéluctablement ce phénomène inflationniste, explique Raffaele Poli. Six, sept clubs sur les trente-deux engagés en Ligue des champions peuvent espérer la gagner. Parmi eux, on va trouver cette saison les deux clubs de Manchester et Chelsea. » D’autant que leurs rivaux espagnols, italiens ou allemands ont opté pour la frugalité.Profitant de la hausse des droits télévisés en Serie A (945 millions euros annuels jusqu’en 2018), la Juventus Turin a, elle, notamment enrôlé l’Allemand Sami Khedira (libre) et le Croate Mario Mandzukic (contre 18 millions d’euros). Le Bayern Munich a, lui, jeté son dévolu sur le Chilien Arturo Vidal (contre 37 millions d’euros) et le Brésilien Douglas Costa (contre 30 millions d’euros).Interdit de transfert par la Fédération internationale de football (FIFA) jusqu’en 2016, le FC Barcelone n’enregistrera qu’en janvier le recrutement contre 41 millions d’euros du Turc Arda Turan. Le Real Madrid entraîné par Rafael Benitez n’a, lui, pas souhaité investir massivement lors du mercato estival. Les dirigeants de la « Casa blanca » ont toutefois voulu attirer dans leurs filets le gardien espagnol de Manchester United David De Gea. Un accord avait été trouvé contre un montant de 30 millions d’euros. Or le transfert du portier n’a pu être bouclé avant les douze coups de minuit. En effet, selon le journal sportif Marca, les documents pour finaliser la transaction ne seraient pas arrivés en temps et en heure sur le bureau de la Ligue ibérique. Ils auraient été envoyés à… minuit et une minute.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 31.08.2015 à 17h21 • Mis à jour le31.08.2015 à 17h54 | Abel Mestre L’image a créé l’indignation. Samedi, lors du match entre Pau et Montpellier, un supporter palois a imité un singe pour insulter Timoci Nagusa, joueur fidjien de l’équipe héraultaise. Son coéquipier, Robins Tchale-Watchou, par ailleurs président du syndicat national des joueurs de rugby, estime, dans un entretien au Monde, que le rugby n’est pas à l’abri de dérapages racistes.Lire aussi :Top 14 : un joueur traité de « singe », la Ligue « déterminée à agir »Avez-vous été surpris par ce qu’il s’est passé à Pau samedi ?On ne va pas jouer les vierges effarouchées. La tendance sociétale va dans ce sens. Le rugby est un sport qui représente la société et on y rencontre des gens bien, comme des gens cons.Mais force est de constater qu’un tel acte, avec une telle rage, je ne l’avais jamais vu. Cependant, il ne faut pas faire d’amalgame. La très grande majorité des gens sont respectueux des hommes, du jeu, des règles. Mais il faut condamner cet acte avec la plus grande fermeté.Justement, avez-vous trouvé les condamnations à la hauteur de ce qu’il s’est passé ?J’en parle de manière passionnée, et je ne peux pas être juge et partie. Je remarque qu’aussi bien les instances que les amoureux du rugby ou encore sur les réseaux sociaux, tout le monde a trouvé cela inadmissible. On voit que « liberté, égalité, fraternité » ne sont pas de vains mots.Existe-t-il du racisme chez les supporters de rugby ?Les gens n’ont plus de propos mesurés. Dans tous les domaines, il faut faire du populisme. Dès qu’il y a un problème, c’est de la faute de l’autre. La société s’est radicalisée. Aujourd’hui, la différence est un problème. Pour moi, la liberté c’est le droit de l’autre à exister de manière différente. Nous sommes d’abord des êtres humains.Craignez-vous que le rugby connaisse les dérives que l’on peut voir dans le football ?J’espère que non. Le rugby, c’est un des derniers bastions où l’on peut emmener ses enfants voir un affrontement, certes, mais dans le respect de l’être humain qui est en face. Nous devons tous travailler dans ce sens.Quelles mesures concrètes les instances du rugby doivent-elles prendre ?Je ne suis pas un adepte du principe « un événement-une règle ». Nous n’avons pas besoin de micro-mesures. Ce qu’il s’est passé est une alerte. Faisons attention. Nous ne sommes pas à l’abri de dérives.Timoci Nagusa est votre coéquipier. Comment réagit-il ?Il est très indigné. C’est quelqu’un de très pieux, de très croyant. Il n’aurait jamais imaginé que quelque chose comme cela puisse arriver. Ça l’a vraiment écorché.Je veux, en tout cas, saluer sa grandeur. Il a parlé de pardon. Je ne pense pas que j’aurais pu avoir sa mesure…Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Constant Wicherek Même si nous n’en sommes qu’aux prémices de l’exercice 2014-2015, le Paris-Saint-Germain (PSG) semble avoir déjà tué tout suspense. En s’imposant ce dimanche au stade Louis-II (3-0), les Parisiens ont montré une telle assurance et une telle différence de niveau que d’aucuns prédisent déjà un quatrième sacre de suite en championnat.Lire aussi :Ligue 1 : le monarque, c’est ParisPourtant, certains rivaux pensaient bien pouvoir profiter de l’habituelle méforme parisienne du début de saison. Las, ils en sont pour leurs frais. « On pensait être en avance sur la préparation et on comptait sur le centre de formation pour combler l’écart de niveau, mais ça n’a pas servi », explique au Monde Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais (OL), pour expliquer la défaite de son équipe lors du Trophée des champions au début d’août (2-0). « Vu leurs matchs amicaux, ce n’est pas étonnant qu’ils soient prêts. Ils ont aussi constitué un groupe assez tôt. Il n’y a pas eu de gros départ et ils se sont renforcés avec Di Maria et Stambouli. Et ne pas oublier que, cette année, Thiago Silva et David Luiz ne reviennent pas cabossés d’une Coupe du monde », ajoute Rolland Courbis, l’entraîneur de Montpellier, qui s’est incliné (1-0) face au PSG, le 21 août, lors de la troisième journée.Bilan parisien sans appelLe bilan parisien est sans appel. Quatre matchs de Ligue 1, quatre victoires, sept buts marqués et aucun encaissé, voici le début de saison du PSG. Après avoir disposé de Lille (1-0), les joueurs de la capitale sont venus à bout du Gazélec Ajaccio (2-0) et de Montpellier (1-0), sans Ibrahimovic (blessé au genou) et sans forcer.On attendait ce dimanche un premier test avec ce déplacement au stade Louis-II. Il n’en fut rien. Après une première mi-temps poussive, les Parisiens ont accéléré en seconde période pour s’imposer (3-0). Pourtant, les coéquipiers de Thiago Silva ne sont pas encore tous présents. Pastore, grand artisan des merveilleux six derniers mois de Paris l’année passée, est blessé, et la recrue phare de l’été, Angel Di Maria, commence tout juste à s’intégrer à l’effectif.Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe.Et pour sa rentrée des classes – à peine vingt-cinq minutes (il est entré en jeu à la soixante-sixième minute à la place de Lucas) –, la copie de l’Argentin fut impressionnante. Sur son premier ballon, il aurait pu offrir un but à Edinson Cavani. Vingt minutes plus tard, il dépose le cuir, sur une ouverture de 30 mètres, dans la course d’Ezequiel Lavezzi pour le troisième but du PSG (83e).Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe, alors qu’il excellait déjà sur le jeu long grâce aux qualités de Thiago Motta et de Marco Verratti.« Je suis inquiet pour le championnat. Avec près de 300 millions d’euros investis depuis l’arrivée des Qataris, l’écart de dépense avec les autres clubs est colossal. Même si la règle économique n’est pas absolue, c’est impossible de lutter », soupire le président de l’OL.Qui pour les concurrencer ?Présenté comme principal concurrent du PSG, Monaco doit revoir ses prétentions à la baisse. Pointant à la treizième position, l’effectif monégasque doit se débrouiller sans six joueurs majeurs : Aymen Abdennour, Layvin Kurzawa, Geoffrey Kondogbia, Yannick Ferreira Carrasco, Dimitar Berbatov, et enfin Anthony Martial, en partance pour Manchester United. De quoi s’interroger sur la pertinence de la stratégie du club de la Principauté.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »Du côté marseillais, l’effectif est aussi décimé qu’instable. Pour l’instant il semble délicat d’évaluer le potentiel de cette équipe qui a déjà connu trois entraîneurs (Bielsa, Passi et Michel) en un mois. Après une éclatante victoire contre Troyes (6-0), les Olympiens sont retombés à Guingamp (2-0) sans rien proposer de très exaltant. Niveau comptable, trois défaites et une victoire en quatre matchs. Trois points et une quinzième place.En revanche, Lyon, lui, est toujours là. Hubert Fournier n’a pas perdu de joueurs majeurs et s’est même renforcé en accueillant Mathieu Valbuena, Mapou Yanga-Mbiwa, Claudio Beauvue, Rafael da Silva, Jérémy Morel et Sergi Darder.Après trois premières journées poussives (une victoire, un nul et une défaite pour une cinquième place), l’OL s’est largement imposé, ce samedi, à Caen (4-0). En l’absence d’Alexandre Lacazette (blessé au dos), c’est le très attendu Nabil Fekir – auteur de trois buts – qui a emmené les Gones vers leur deuxième victoire de la saison.« Je pense que les titres en France sont compromis pour nous pour les deux ou trois prochaines années, mais nous avons l’effectif pour finir sur le podium », se rassure Jean-Michel Aulas.Lire aussi :Ligue 1 : Nabil Fekir réveille Lyon, vainqueur à Caen (4-0)Constant Wicherek Catherine Pacary Dimanche, lors du Grand Prix d’Italie à Monza tout ne se passait pas sur l’asphalte. Dans les coulisses, plusieurs gros dossiers ont occupé les discussions des dirigeants mondiaux de la formule 1.Côté course, Lewis Hamilton a une nouvelle fois tout gagné, de la pole position à la validation de sa première place, discutée pour raison de pressions de pneus, et mené sa Mercedes à la victoire pour la 8e fois de la saison. Le Britannique signe ainsi sa 40e première place, à une marche des records d’Ayrton Senna et de Sebastian Vettel. Deuxième avec sa Ferrari, ce dernier n’a pas boudé son plaisir : « On ne mesure pas ce que représente un podium à Monza. Il faut le vivre, a déclaré le pilote allemand. Surtout quand on roule pour Ferrari ! »La fin de Monza en 2017 ?L’Allemand entendait bien profiter de cette ambiance si particulière. Car côté paddock circulaient dimanche plusieurs projets de calendriers différents. Outre la nouvelle mouture révélée par le site britannique Autosport, avec un Grand Prix de clôture en Malaisie (le 4 ou le 11 décembre) et sans course en Azerbaïdjan, un autre changement est envisagé, qui prend les airs de révolution : une « idée » lancée par Bernie Ecclestone, dirigeant de Formula One Management (FOM), de rayer du programme la course le fief de la Scuderia en 2017.Les pilotes ont réagi au quart de tour. « On ne peut pas se séparer de Monza pour des raisons de fric vraiment merdique !, a déclaré Sebastian Vettel, très remonté après son podium. Monza, c’est la F1, la passion, l’histoire. On ne peut pas s’en passer », a-t-il ajouté alors qu’une marée humaine (160 000 spectateurs en deux jours) avait envahi l’asphalte pour la remise des trophées, comme un pied de nez aux provocations de l’octogénaire de la FOM.Un dossier à suivre cette semaine, puisque doit se réunir le groupe stratégique de la F1 composé de représentants de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), du promoteur (FOM) et de six écuries, dont Mercedes-AMG, Ferrari et Red Bull.Que veut Renault ?Discussions, supputations, négociations ont aussi nourri le gros sujet de la rentrée, l’imminence du rachat de Lotus par Renault. Annoncé pour la fin de la semaine dernière, le sujet apparaît plus complexe que prévu.Une certitude, le statut de simple motoriste ne satisfait pas la marque au losange, son moteur n’ayant de plus ni la rapidité ni la fiabilité escomptées. Officiellement, Renault hésiterait encore entre se retirer purement et simplement de la F1 ou devenir une écurie complète. Ce que Cyril Abiteboul, responsable F1 de Renault, a confirmé à Monza. Mais la décision ne saurait tarder. Officieusement, le PDG, Carlos Ghosn, aurait choisi la deuxième hypothèse. Reste à caler les détails… Des détails de taille. Comme l’implication possible – ou non – du quadruple champion du monde Alain Prost, qui assumerait, chez Renault, le même rôle que Niki Lauda chez Mercedes ; lequel Alain Prost avait racheté l’écurie à Guy Ligier en 1997 (mort le 23 août), avec un rêve en tête, celui de réitérer l’exploit du duo Ligier-Laffite d’une victoire 100 % tricolore (moteur-châssis-pilote) en F1 – sans y parvenir. Depuis, le « Professeur » a bifurqué vers la Formule E.Lire aussi :A Monaco, le Grand Prix se met au vertLe rêve, lui, semble à nouveau accessible, à portée de contrat en cas de rachat de Lotus par Renault, avec au volant Romain Grosjean. Heureux de son podium en Belgique, le 23 août, il s’est senti forcément frustré par son abandon à Monza, surtout après « tous les efforts qui ont été fournis pour que nos monoplaces soient là ». Qu’importe, le seul pilote français de la formule 1 semble faire l’unanimité, et pas seulement chez Lotus. « Il a une pointe de vitesse extraordinaire. Il aurait dû gagner en 2013 ! », lance Eric Boullier.Classé « patron le plus convoité » du circuit en début de saison par Sport Auto, il suit le champion français de longue date. M. Boullier connaît, de plus, parfaitement le team Lotus pour l’avoir dirigé quatre ans (de 2010 à 2014), le temps d’acquérir la confiance et le respect de toute l’équipe. Une expertise dont Renault pourrait avoir besoin pour mener son team 100 % tricolore et fournir – enfin – à la formule 1 le regain d’intérêt dont elle a besoin dans l’Hexagone.Catherine PacaryJournaliste au Monde Anthony Hernandez Las Vegas, envoyé spécial. Le monde de la lutte n’aime pas les paillettes. Que ce soit à Tachkent, Budapest ou à Las Vegas, un championnat du monde doit rester une chose sérieuse et sobre. Il n’y eut donc pas de show à l’américaine, lundi, dans la City of sin (« Ville du péché »), qui n’est clairement pas celle de la lutte gréco-romaine. A la place, une cérémonie d’ouverture pour le moins kitsch, s’est déroulée à l’Orleans Arena, salle multisports de 9 500 places construite en 2003 à côté de l’hôtel-casino du même nom.Dans l’indifférence presque générale (à peine 1 000 spectateurs), on a assisté à un interminable défilé de drapeaux, au rapide tour de chant d’un obscur chanteur à la sono déficiente, et d’une représentation sans éclat assurée par quelques danseuses et de pâles copies de crooners…Pour réaliser que l’on se trouve à Vegas, il faut aller à l’hôtel-casino, situé à un jet de pierre de là, où sont hébergés les lutteurs. Deux mondes s’y côtoient sans se mélanger. Les joueurs remarquent à peine la présence des athlètes, qui ignorent en retour pour la plupart les machines à sous et les tables de jeu.« On s’occupe, on joue aux cartes »La salle d’échauffement et de pesée est aménagée dans un salon de réception à l’étage. Les tapis de lutte remplacent de manière éphémère les moquettes vieillottes. « On n’a pas l’habitude de ce genre d’organisation. Les gens viennent ici en vacances. Il faut s’occuper de nos lutteurs. On les occupe, on joue aux cartes dans les chambres », explique Christophe Guénot, ancien médaillé de bronze olympique (2008) et désormais coentraîneur de l’équipe de France de lutte gréco-romaine.Malheureusement pour eux les spécialistes de la lutte gréco-romaine n’ont pas attiré tellement les foules à l’Orleans Arena. La raison ? on n'y utilise les bras et seulement au-dessus de la ceinture. Or, aux Etats-Unis, on ne vibre que pour la lutte libre, proche du folkstyle, pratiquée dans les lycées et les universités américaines, dans laquelle on peut utiliser la totalité du corps. Résultat : les gradins n’étaient qu’à moitié remplis pour les premières finales lundi soir.« On ne peut pas juger de la popularité de la lutte aux Etats-Unis sur ce premier jour. Nous avons opté pour une stratégie de vente presque exclusive de passe pour toute la durée des Mondiaux. Mais il est tout de même difficile pour les gens de venir pour les six jours de compétition, et ils ont choisi de se réserver pour la lutte libre », explique Richard Bender, secrétaire général d’USA Wrestling depuis 2000.Mauvais hymnePour les organisateurs, il n’y a donc aucune déception majeure : vendredi 11 et samedi 12 septembre, les sessions de lutte libre se disputeront à guichets fermés. D’ailleurs, les Mondiaux se clôtureront avec le sacre attendu de l’Américain Jordan Burroughs, double champion du monde et champion olympique des – 74 kg. Dans cette catégorie, il faudra suivre le Français Zelimkhan Khadjiev, champion du monde juniors en 2014. En – 57 kg, son compatriote Zoheir El Ouarraqe aura également la chance de lutter le dernier jour devant un public plus nombreux.Lire aussi :La lutte à tout prixEn attendant, la majeure partie de la délégation française, qui compte sept membres, devra lutter dans une enceinte loin d’être survoltée. Mercredi, dans la catégorie des – 85 kg, le champion du monde Mélonin Noumonvi, principale chance tricolore, défendra son titre. Le même jour, les trois lutteuses françaises, Julie Sabatier (– 49 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg), tenteront de se mettre en valeur.Aujourd’hui mardi, Tarik Belmadani (– 59 kg) sera le premier lutteur français à entrer en lice. Récent médaillé de bronze aux Jeux européens, il tentera enfin de briller au niveau mondial.S’il parvient à décrocher un titre, espérons qu’il aura plus de chances que le Russe Roman Vlasov. Champion du monde des – 75 kg, ce dernier a dû patienter lundi soir cinq longues minutes avant que les organisateurs réussissent à jouer le bon hymne.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Les reportages qui dérangent ont-ils encore leur place dans le Canal+ de Vincent Bolloré ? Fin juillet, Society et Mediapart affirmaient que le patron de Vivendi était intervenu pour empêcher la diffusion d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel. Ces jours-ci, selon nos informations, c’est une enquête consacrée à l’Olympique de Marseille qui a suscité les critiques du nouveau patron de Vivendi. Aujourd’hui, ce sujet n’est pas disponible sur la plateforme de « replay » MyCanal, qui regroupe pourtant les programmes de la chaîne.Intitulé OM, la fuite en avant ?, le reportage a été diffusé, mercredi 2 septembre, dans l’émission « Enquêtes de foot », sur Canal+ Sport. Il revient sur l’été agité du club de football, qui a vu partir plusieurs de ses joueurs majeurs puis son entraîneur, l’Argentin Marcelo Bielsa.L’enquête évoque notamment le président de l’OM, Vincent Labrune. Un témoignage le décrit comme peu présent au quotidien et fait état d’une désorganisation à la tête du club. La relation de M. Labrune avec les journalistes sportifs est également évoquée, notamment la présence de certains d’entre eux à son mariage. L’enquête s’attache enfin à décortiquer la stratégie de réduction de la masse salariale mise en œuvre par la direction du club phocéen.Un « bref » message en CEJeudi 3 septembre, le lendemain de sa diffusion, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, Vincent Bolloré a déploré que ce sujet donne une image négative du club marseillais, a appris Le Monde. Il a fait comprendre qu’il y voyait un exemple de ce qu’il ne faut pas faire, c’est-à-dire prendre le risque de froisser des partenaires de Canal+ – la chaîne diffuse en effet une partie de la Ligue 1.Lire notre éclairage :La reprise en main continue à Canal +Une source proche de Vivendi confirme la teneur du « bref » message de M. Bolloré, mais affirme que la direction de Canal+, elle aussi, avait trouvé le reportage « inutilement partial ». Et rappelle que Canal+ a eu à souffrir un boycott temporaire du Paris-Saint-Germain et de l’OM en avril, à la suite de la diffusion de propos polémiques du joueur Zlatan Ibrahimovic.L’OM et son président sont des membres influents de la Ligue de football professionnel, qui attribue les droits de diffusion des championnats de France de Ligue 1 et de Ligue 2. Canal+ a remporté le dernier appel d’offres, en 2014, mais la chaîne subit la concurrence de beIN Sports.L’axe du divertissementOr, le sport est un domaine crucial pour le développement du groupe, souligne-t-on à Vivendi : M. Bolloré a expliqué jeudi aux cadres qu’il était prêt à investir beaucoup pour reconquérir le leadership de la chaîne payante sur les droits sportifs.À Vivendi, on estime que Canal+ est une chaîne de divertissement et d’information qui doit s’attacher à offrir le meilleur du spectacle et les plus grands événements, notamment sportifs ; plutôt que voir ses journalistes se placer en juge et régler des comptes. Une vision qui ouvre des perspectives de développement mais limite potentiellement l’investigation.« L’arrogance n’est pas un comportement qui permet d’avancer », avait énoncé Vincent Bolloré dans sa lettre adressée aux salariés, jeudi.Alexandre PiquardJournaliste médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterAlexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Gilles Rof (Marseille), Adrien Pécout et Yann Bouchez A dix jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby, le 18 septembre, en Angleterre, voilà une affaire dont se serait bien passé le rugby français. Triple champion d’Europe en titre, quadruple champion de France (1931, 1987, 1992 et 2014), le Rugby Club toulonnais (RCT) est dans le viseur de la justice après que l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a signalé au parquet de Marseille le comportement suspect de certains pharmaciens de la ville varoise. Ils sont soupçonnés d’avoir fourni illégalement à des joueurs du RCT des substances dont certaines susceptibles de s’apparenter à des produits dopants. Il s’agirait, selon RTL, d’antibiotiques, d’antalgiques, mais aussi de stéroïdes anabolisants, subtance interdite pour les sportifs. « Nous avons reçu un ‘Article 40’ [dans le code de procédure pénale, cet article oblige toute autorité à alerter le procureur de la République s’il acquiert, dans l’exercice de ses fonctions, la connaissance d’un crime ou d’un délit) de l’AFLD en mai 2015, confirme au Monde le procureur de la République de Marseille, Brice Robin. Il concernait des pharmaciens de Toulon et de sa région. Nous avons ouvert une information judiciaire pour ‘non-respect de la réglementation du code de la santé publique en matière de délivrance de médicaments’, confiée à une juge du pôle santé. » Mais le procureur tient à nuancer :« Le lien peut être fait avec le club du RC Toulon dans le cadre de cette instruction, mais j’entends parler partout de dopage, encore faut-il prouver que cela en soit. Et nous n’en sommes pas encore là ».L’affaire aurait commencé par une première enquête sur d’éventuelles fraudes à la sécurité sociale, après une plainte de la caisse primaire d’assurance maladie du Var. Les gendarmes ont découvert lors d’une perquisition dans une pharmacie les cartes Vitale de plusieurs joueurs. Selon nos informations, l’une des officines concernées par l’enquête serait la Pharmacie de l’intendance, située en centre-ville. L’établissement a longtemps été référencé sur le site Internet du RC Toulon. Toujours d’après nos informations, Pascale Lambrechts, la médecin du club, aurait été entendue comme témoin dans cette affaire. Aux enquêteurs, elle aurait déclaré que des ordonnances vierges avaient été laissées à disposition des joueurs et du staff.Boudjellal : « Je n’ai aucune inquiétude »Jointe par Le Monde, Mme Lambrechts a fait savoir que « c’est le secrétariat de M. Boudjellal qui gère toute la communication ». En fin de matinée, le président du club, Mourad Boudjellal, a rejeté en bloc les accusations de dopage lors d’une conférence de presse et assuré que le RC Toulon n’était « pas concerné par cette affaire de dopage. Cela concerne seulement une escroquerie à la sécurité sociale impliquant un pharmacien qui travaillait avec le RCT il y a longtemps. »« Notre équipe est sur-contrôlée et il n’y a pas de dopage au sein du club, a ajouté M. Boudjellal. Je réponds totalement de mes joueurs. J’ai le ferme sentiment que l’on en veut au RCT et à une personne qui se présente à la présidence de la Fédération française de rugby (Bernard Laporte, entraîneur du RC Toulon). Il y en a qui peuvent avoir intérêt à nous salir. »En juin 2012, le troisième ligne anglais Steffon Armitage avait fait l’objet d’un contrôle positif à la morphine. Venu à la rescousse de son joueur, le RCT avait alors indiqué que ce contrôle positif était dû à la prise de « Dafalgan codéiné », un antalgique autorisé, pour apaiser son dos. Cinq mois plus tard, le joueur avait été innocenté par la commission d’appel de la Fédération française de rugby. Lire aussi :Rugby : les démons du dopageAdrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteGilles Rof (Marseille)Journaliste au Monde 07.09.2015 à 23h10 • Mis à jour le08.09.2015 à 05h33 Les basketteurs français, malgré une fin de match un peu crispante, ont dominé une solide et vaillante sélection polonaise (69-66) grâce à une défense au rendez-vous lors de leur troisième match de l’Euro-2015, lundi 7 septembre à Montpellier.Avec ce troisième succès en trois jours, les Bleus sont déjà qualifiés pour les huitièmes de finale alors qu’il leur reste encore deux matches à disputer mercredi contre la Russie et jeudi contre Israël. L’objectif sera d’engranger de nouveaux succès pour conserver la première place du groupe A et ainsi éviter un adversaire trop coriace au prochain tour.Lire notre note de blog : Record de Parker, Grèce et vente d’alcools : les duels cachés de l’Euro de basketCar, à Villeneuve-d’Ascq, les Bleus croiseront un pensionnaire du terrible groupe B (Espagne, Serbie, Allemagne, Italie, Turquie…) lors d’une rencontre, qui plus est, cruciale sur la route des jeux Olympiques 2016 à Rio.Parker devient le meilleur marqueur de l’EuroLa Russie, avec ses trois échecs consécutifs, est au bord du précipice. Israël, après ses deux succès, a semblé montré ses limites contre la Bosnie (84-86 a.p.) que les Tricolores ont balayée dimanche (81-54). Ces deux duels sont dans les cordes des Bleus qui ont confirmé leur statut de favori contre la Pologne, une équipe costaude, en particulier dans la raquette avec le géant de NBA Marcin Gortat (2,11 m).Le « marteau polonais », son surnom, a donné le ton dès le début avec un contre musclé sur Nando de Colo, avant que Tony Parker ne batte sur son premier panier le record de points (1 030) dans l’histoire de l’Euro, qu’il co-détenait depuis la veille avec le légendaire grec Nikos Galis.C’était le rare moment de joie offert dans le premier quart-temps au public, qui a ovationné le meneur des Spurs de San Antonio. Ensuite, les Bleus ont souffert du gros volume physique des Polonais et de la dureté qu’ils mettaient en défense. Les spectateurs de l’Arena de Pérols ont dû patienter 17 minutes avant de voir les Bleus prendre l’avantage pour la première fois sur une prouesse en deux temps de Rudy Gobert.Le pivot d’Utah Jazz a d’abord repoussé une offensive de Gortat avant de conclure la contre-attaque des siens d’une claquette (25-23). Les Bleus étaient alors dans une bonne séquence, avec 12 points consécutifs, dont deux paniers primés du canonnier De Colo qui achevait cette série (28-23).Rudy Gobert, « The Wall »En avance à la mi-temps (30-26), les Français ont encore pu compter sur la robustesse et le talent de Gobert au retour des vestiaires. « The Wall » (le mur), l’un des surnoms dont l’affublent les commentateurs américains, a mené la vie dure à Gortat par ses contres. Une interception et deux dunks de l’ancien Choletais ont permis à la France de prendre ses distances (38-30). La Pologne a semblé redevenir dangereuse quand le shooteur Adam Waczynski s’est enflammé en marquant trois paniers primés en à peine deux minutes (48-44).A la fin du troisième quart-temps (52-47), les adversaires des Bleus affichaient une insolente réussite derrière l’arc (13/26, 50 %) et tout semblait encore possible dans cette rencontre passée sur courant alternatif. Les supporters français ont alors couvert le bruit de leurs homologues adverses.Régulier tout au long de la préparation et depuis le début du tournoi, De Colo a redonné de la marge à son clan avec deux paniers consécutifs (58-51). Le sélectionneur Vincent Collet a quand même remis son cinq de départ sur le terrain quand les Polonais se sont de nouveau rapprochés (65-62).Frayeurs en fin de matchUne passe ratée de Parker aurait pu coûter cher mais le leader de la France s’est rattrapé dans la foulée (67-62), avant de manquer des lancers francs au mauvais moment. Le sélectionneur de l’équipe de France demande alors de faire faute sur la dernière possession polonaise. Une consigne qui ne sera pas suivie par ses joueurs. Heureusement pour les Bleus, c’est Gortat qui hérite du ballon et rate le panier de l’égalisation en toute fin de partie (69-66).Une erreur sans conséquence mais qu’il ne faudra pas reproduire lors des prochaines rencontres, a averti le sélectionneur des Bleus après le match :« Très souvent le coach demande quelque chose et on n’est pas toujours exaucé. Ca aussi, il ne faudra pas le reproduire. Il n’y a pas eu de conséquence mais oui, on doit faire faute. Je ne peux rien dire de plus. Je serais bien allé la faire moi-même mais malheureusement, j’ai subi comme tous les spectateurs de l’Arena. »Si Vincent Collet a regretté la « maladresse technique » de son équipe, il dit avoir préféré « de beaucoup » ce match à celui face à la Finlande, samedi dernier : « Au début du match on avait la bonne attitude. Mais on a souffert physiquement, on avait un petit problème de fraîcheur. Malgré tout, on a su défendre et surtout ne pas trop perdre la balle ». 07.09.2015 à 07h36 • Mis à jour le07.09.2015 à 07h50 Kristina Mladenovic disputera mardi 8 septembre son premier quart de finale en Grand Chelem après sa victoire en trois sets face à la Russe Ekaterina Makarova 7-6 (7/2), 4-6, 6-1 en 8es de finale de l’US Open, dimanche. La 40e mondiale, âgée de 22 ans, affrontera au prochain tour l’Italienne Roberta Vinci, 43e mondiale, qu’elle n’a jamais rencontrée sur le circuit féminin.Mladenovic, née en France de parents serbes, anciens joueurs de handball et de volley-ball, n’avait jamais dépassé jusque-là le 3e tour d’un tournoi majeur en simple. Son meilleur résultat en 2015 est sa finale perdue contre l’Australienne Samantha Stosur à Strasbourg.La Nordiste, qui voyage sur le circuit sans entraîneur depuis février, s’est constituée un beau palmarès en double dames avec douze titres, dont quatre conquis cette année. Elle a également remporté l’Open d’Australie en double mixte associée au Canadien Daniel Nestor en 2014 et 2015. 06.09.2015 à 23h06 • Mis à jour le06.09.2015 à 23h39 Après la frayeur de la veille, la France a fait preuve de solidité et de caractère pour surclasser la Bosnie-Herzégovine (81-54) lors de son deuxième match de l’Euro-2015 messieurs de basket, dimanche à Montpellier.La victoire poussive contre la Finlande (97-87 a.p.), samedi lors de ses débuts, avait un peu inquiété. En manque de férocité défensive, ce qui est pourtant sa marque de fabrique, la France n’était pas passée bien loin d’un couac devant son public.Mais la nuit porte conseil. Les joueurs et leur entraîneurs se sont parlés pour vite rectifier le tir, condition sine qua non s’ils veulent atteindre leur objectif : un deuxième sacre consécutif le 20 septembre à Villeneuve-d’Ascq.Il faudra toutefois patienter encore pour juger du véritable niveau des champions d’Europe en titre, qui ont pulvérisé une équipe diminuée par les absences. Trois joueurs importants manquent à l’appel au sein de la sélection bosnienne, dont l’intérieur NBA Mirza Teletovic (Suns de Phoenix).ApéritifLe prochain adversaire des Bleus, la Pologne lundi (21h00), devrait être un meilleur révélateur. Les « Rouge et Blanc », qui disposent d’un secteur intérieur costaud à l’image du pivot NBA Marcin Gortat (2,11 m), ont aussi remporté leurs deux premiers duels : contre la Bosnie (68-64) et la Russie (82-79).L’intensité physique mise par les hommes de Mike Taylor promet une belle bagarre contre les Bleus qui ont néanmoins les armes pour se sortir de ce piège.La Bosnie leur aura servi d’apéritif. Les Français n’ont pas eu à trop forcer leur talent pour remporter ce match et Tony Parker (11 points) a pu souffler.Le leader des Tricolores, qui a égalé le record absolu de points marqués dans l’histoire de l’Euro détenu par le Grec Nikos Galis (1 030), a bénéficié d’un bon relais avec le jeune Léo Westermann, qui a lui battu son record de points sur un match en sélection (9 pts). Appelé à la dernière minute pour pallier les forfaits d’Antoine Diot et de Thomas Heurtel, le meneur limougeaud s’est rapidement illustré par un panier primé qui a lancé une série (9-0) des Bleus (26-16).Crise d’adresseWestermann en a remis une couche (29-18). Et Nicolas Batum aurait pu corser la mise mais le nouvel ailier de Charlotte (NBA) traversait une crise d’adresse (0/6 en neuf minutes). Que retenir d’autre dans ce match à sens unique ? La réaction défensive de la France, qui a resserré les boulons à l’image de Rudy Gobert, auteur de quelques contres dévastateurs.Ou encore le fait que tous les joueurs, sauf le « benjamin » Mouhammadou Jaiteh (20 ans), ont marqué, avec un apport intéressant des hommes de l’ombre en défense, Florent Piétrus et Charles Kahudi.Au retour des vestiaires, le sélectionneur Vincent Collet a remis son cinq majeur sur le parquet pour faire fructifier son avance (37-26).Batum s’enflammeBatum en a profité pour s’enflammer en marquant sept points en cinq minutes au coeur d’une série fracassante (21-0 en cinq minutes) des Bleus qui ont alors pris le large (62-30). Le public, réjoui, a scandé le nom de l’ex-Blazer.Rassérénés par cet écart d’ampleur, les Français ont géré dans le dernier acte. Et Collet a même pu donner ses premières minutes de jeu à Jaiteh.Avec un succès supplémentaire, la France sera assurée de figurer en huitièmes de finale. Mais les hommes de Collet espèrent, eux, faire carton plein pour garantir la première place d’un groupe A largement à leur portée, et monter en puissance avant un huitième de finale qui s’annonce périlleux. 01.09.2015 à 09h49 • Mis à jour le01.09.2015 à 14h39 | Rémi Dupré A 19 ans, Anthony Martial n’a donc pu résister aux sirènes de la Premier League anglaise. A quelques heures de la clôture du marché des transferts, lundi 31 août à minuit, l’attaquant monégasque a bénéficié de l’autorisation « exceptionnelle » du sélectionneur Didier Deschamps de quitter temporairement Clairefontaine, où les Bleus sont en stage, afin de rallier la Perfide Albion. Il y a signé un contrat avec Manchester United contre un montant qui avoisinerait 80 millions d’euros. Ce qui en ferait le joueur français le plus cher de l’histoire devant Zinédine Zidane, acheté pour 75 millions d’euros par le Real Madrid en 2001.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »En outre, la somme investie par les Red Devils paraît sidérante. Martial passe en effet pour un avant-centre encore en plein apprentissage (74 rencontres jouées en Ligue 1 depuis 2012). Vendredi 4 septembre, à Lisbonne, le néophyte pourrait d’ailleurs faire son baptême du feu avec les Tricolores contre le Portugal.Une logique inflationnalisteCe transfert met surtout en relief l’incroyable force de frappe des clubs anglais lors du mercato estival. Une capacité à dépenser sans compter qui entretient une logique inflationniste. La saison passée, les formations de Premier League avaient investi 835 millions de livres (1,119 milliard d’euros) lors du mercato estival. Le 31 juillet, le cap des 500 millions de livres (710 millions d’euros) avait déjà été franchi. Et le record enregistré en 2014 devrait ainsi être aisément battu.A l’été 2014, un seul transfert avait dépassé 50 millions d’euros en Angleterre – soit la somme investie par Arsenal pour s’offrir les services du Chilien Alexis Sanchez –, celui de l’Argentin Angel Di Maria, enrôlé par Manchester United contre 75 millions d’euros et vendu cet été au Paris-Saint-Germain pour 63 millions d’euros.Ces dernières semaines, de nombreux pensionnaires de Ligue 1 ont fait le chemin inverse et franchi la Manche. Jordan Ayew, Jordan Veretout, Jordan Amavi (Aston Villa), Florian Thauvin (Newcastle, contre 17 millions d’euros), Yohan Cabaye (Crystal Palace, pour 18 millions d’euros) et Clinton Nije (Tottenham, contre 17 millions d’euros) ont ainsi rallié la Premier League, devenue un véritable îlot de prospérité.La manne des droits télévisuelsDe fait, le fossé est devenu béant entre l’Angleterre, où l’argent coule à flots, et ses voisins. « Il y a une nette fracture, insiste Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre internationale d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Sur les onze clubs les plus dépensiers d’Europe lors du mercato, six sont anglais, dont Manchester City, Manchester United, Liverpool, Chelsea et Tottenham. A l’exception des promus Watford et Bournemouth, tous les clubs de Premier League figurent parmi les trente les plus dépensiers d’Europe. »« Il y a ainsi un système de parachute en Premier League. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. »Négociée au printemps, la hausse des droits télévisés de la Premier League pour le cycle 2016-2019 (7,3 milliards d’euros sur trois ans, soit 2,4 milliards annuels) explique cette propension des formations anglaises à recruter. Une somme plus de trois fois supérieure à celle (748,5 millions d’euros par an) que devront se partager par ce biais les formations de Ligue 1 entre 2016 et 2020. « Il y a ainsi un système de parachute en Premier League, note Raffaele Poli. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. » Watford, le promu londonien, a ainsi investi autour d’une trentaine de millions d’euros sur le marché des transferts. Il est assuré de toucher 186 millions d’euros en cas de relégation, contre 327 millions en cas de maintien.Avant même la renégociation de leurs droits télévisuels, les clubs de Premier League se sont partagé 2 milliards d’euros à l’issue de la saison passée. A titre de comparaison, le Paris-Saint-Germain a touché (45 millions d’euros) grâce aux droits de retransmission, soit la moitié de la somme (89,2 millions d’euros) attribuée à Queens Park Rangers, lanterne rouge du championnat anglais.Selon le classement annuel de la Football Money League, établi en janvier 2015 par le cabinet Deloitte, huit équipes de Premier league figuraient, en outre, parmi les vingt clubs les plus riches d’Europe : Manchester United (2e, avec 518 millions d’euros de chiffres d’affaires à l’issue de l’exercice 2013-2014), Manchester City (6e, 414 millions d’euros), Chelsea (7e, 387,9 millions), Arsenal (8e, 359,3 millions), Liverpool (9e, 305,9 millions), Tottenham (13e, 215,8 millions), Newcastle United (19e, 155,1 millions) et Everton (20e, 144,1 millions).Manchester City a flambéAlors que l’Union des associations européennes de football (UEFA) a levé au printemps ses sanctions dans le cadre du fair-play financier (FPF), Manchester City a dépensé près de 200 millions d’euros lors du mercato estival. Après avoir notamment enrôlé Raheem Sterling (contre 69 millions, soit le joueur anglais le plus cher de l’histoire), Nicolas Otamendi (44,6 millions) et Fabian Delph (11,5 millions), les Citizens ont déboursé autour de 80 millions d’euros pour recruter l’attaquant belge Kevin De Bruyne.Leur rival United n’a pas été en reste, enrôlant l’international français Morgan Schneiderlin contre 33 millions d’euros, le Néerlandais Memphis Depay (une trentaine de millions) et l’Allemand Bastian Schweinsteiger (21 millions), sacré champion du monde en juillet 2014 avec la Nationalmannschaft. Chelsea (recrutement de l’Espagnol Pedro contre 30 millions d’euros) et Liverpool (acquisition du Belge Benteke pour 47 millions d’euros) ont également flambé. « La hausse des droits télévisuels entraîne inéluctablement ce phénomène inflationniste, explique Raffaele Poli. Six, sept clubs sur les trente-deux engagés en Ligue des champions peuvent espérer la gagner. Parmi eux, on va trouver cette saison les deux clubs de Manchester et Chelsea. » D’autant que leurs rivaux espagnols, italiens ou allemands ont opté pour la frugalité.Profitant de la hausse des droits télévisés en Serie A (945 millions euros annuels jusqu’en 2018), la Juventus Turin a, elle, notamment enrôlé l’Allemand Sami Khedira (libre) et le Croate Mario Mandzukic (contre 18 millions d’euros). Le Bayern Munich a, lui, jeté son dévolu sur le Chilien Arturo Vidal (contre 37 millions d’euros) et le Brésilien Douglas Costa (contre 30 millions d’euros).Interdit de transfert par la Fédération internationale de football (FIFA) jusqu’en 2016, le FC Barcelone n’enregistrera qu’en janvier le recrutement contre 41 millions d’euros du Turc Arda Turan. Le Real Madrid entraîné par Rafael Benitez n’a, lui, pas souhaité investir massivement lors du mercato estival. Les dirigeants de la « Casa blanca » ont toutefois voulu attirer dans leurs filets le gardien espagnol de Manchester United David De Gea. Un accord avait été trouvé contre un montant de 30 millions d’euros. Or le transfert du portier n’a pu être bouclé avant les douze coups de minuit. En effet, selon le journal sportif Marca, les documents pour finaliser la transaction ne seraient pas arrivés en temps et en heure sur le bureau de la Ligue ibérique. Ils auraient été envoyés à… minuit et une minute.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 31.08.2015 à 17h21 • Mis à jour le31.08.2015 à 17h54 | Abel Mestre L’image a créé l’indignation. Samedi, lors du match entre Pau et Montpellier, un supporter palois a imité un singe pour insulter Timoci Nagusa, joueur fidjien de l’équipe héraultaise. Son coéquipier, Robins Tchale-Watchou, par ailleurs président du syndicat national des joueurs de rugby, estime, dans un entretien au Monde, que le rugby n’est pas à l’abri de dérapages racistes.Lire aussi :Top 14 : un joueur traité de « singe », la Ligue « déterminée à agir »Avez-vous été surpris par ce qu’il s’est passé à Pau samedi ?On ne va pas jouer les vierges effarouchées. La tendance sociétale va dans ce sens. Le rugby est un sport qui représente la société et on y rencontre des gens bien, comme des gens cons.Mais force est de constater qu’un tel acte, avec une telle rage, je ne l’avais jamais vu. Cependant, il ne faut pas faire d’amalgame. La très grande majorité des gens sont respectueux des hommes, du jeu, des règles. Mais il faut condamner cet acte avec la plus grande fermeté.Justement, avez-vous trouvé les condamnations à la hauteur de ce qu’il s’est passé ?J’en parle de manière passionnée, et je ne peux pas être juge et partie. Je remarque qu’aussi bien les instances que les amoureux du rugby ou encore sur les réseaux sociaux, tout le monde a trouvé cela inadmissible. On voit que « liberté, égalité, fraternité » ne sont pas de vains mots.Existe-t-il du racisme chez les supporters de rugby ?Les gens n’ont plus de propos mesurés. Dans tous les domaines, il faut faire du populisme. Dès qu’il y a un problème, c’est de la faute de l’autre. La société s’est radicalisée. Aujourd’hui, la différence est un problème. Pour moi, la liberté c’est le droit de l’autre à exister de manière différente. Nous sommes d’abord des êtres humains.Craignez-vous que le rugby connaisse les dérives que l’on peut voir dans le football ?J’espère que non. Le rugby, c’est un des derniers bastions où l’on peut emmener ses enfants voir un affrontement, certes, mais dans le respect de l’être humain qui est en face. Nous devons tous travailler dans ce sens.Quelles mesures concrètes les instances du rugby doivent-elles prendre ?Je ne suis pas un adepte du principe « un événement-une règle ». Nous n’avons pas besoin de micro-mesures. Ce qu’il s’est passé est une alerte. Faisons attention. Nous ne sommes pas à l’abri de dérives.Timoci Nagusa est votre coéquipier. Comment réagit-il ?Il est très indigné. C’est quelqu’un de très pieux, de très croyant. Il n’aurait jamais imaginé que quelque chose comme cela puisse arriver. Ça l’a vraiment écorché.Je veux, en tout cas, saluer sa grandeur. Il a parlé de pardon. Je ne pense pas que j’aurais pu avoir sa mesure…Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Constant Wicherek Même si nous n’en sommes qu’aux prémices de l’exercice 2014-2015, le Paris-Saint-Germain (PSG) semble avoir déjà tué tout suspense. En s’imposant ce dimanche au stade Louis-II (3-0), les Parisiens ont montré une telle assurance et une telle différence de niveau que d’aucuns prédisent déjà un quatrième sacre de suite en championnat.Lire aussi :Ligue 1 : le monarque, c’est ParisPourtant, certains rivaux pensaient bien pouvoir profiter de l’habituelle méforme parisienne du début de saison. Las, ils en sont pour leurs frais. « On pensait être en avance sur la préparation et on comptait sur le centre de formation pour combler l’écart de niveau, mais ça n’a pas servi », explique au Monde Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais (OL), pour expliquer la défaite de son équipe lors du Trophée des champions au début d’août (2-0). « Vu leurs matchs amicaux, ce n’est pas étonnant qu’ils soient prêts. Ils ont aussi constitué un groupe assez tôt. Il n’y a pas eu de gros départ et ils se sont renforcés avec Di Maria et Stambouli. Et ne pas oublier que, cette année, Thiago Silva et David Luiz ne reviennent pas cabossés d’une Coupe du monde », ajoute Rolland Courbis, l’entraîneur de Montpellier, qui s’est incliné (1-0) face au PSG, le 21 août, lors de la troisième journée.Bilan parisien sans appelLe bilan parisien est sans appel. Quatre matchs de Ligue 1, quatre victoires, sept buts marqués et aucun encaissé, voici le début de saison du PSG. Après avoir disposé de Lille (1-0), les joueurs de la capitale sont venus à bout du Gazélec Ajaccio (2-0) et de Montpellier (1-0), sans Ibrahimovic (blessé au genou) et sans forcer.On attendait ce dimanche un premier test avec ce déplacement au stade Louis-II. Il n’en fut rien. Après une première mi-temps poussive, les Parisiens ont accéléré en seconde période pour s’imposer (3-0). Pourtant, les coéquipiers de Thiago Silva ne sont pas encore tous présents. Pastore, grand artisan des merveilleux six derniers mois de Paris l’année passée, est blessé, et la recrue phare de l’été, Angel Di Maria, commence tout juste à s’intégrer à l’effectif.Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe.Et pour sa rentrée des classes – à peine vingt-cinq minutes (il est entré en jeu à la soixante-sixième minute à la place de Lucas) –, la copie de l’Argentin fut impressionnante. Sur son premier ballon, il aurait pu offrir un but à Edinson Cavani. Vingt minutes plus tard, il dépose le cuir, sur une ouverture de 30 mètres, dans la course d’Ezequiel Lavezzi pour le troisième but du PSG (83e).Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe, alors qu’il excellait déjà sur le jeu long grâce aux qualités de Thiago Motta et de Marco Verratti.« Je suis inquiet pour le championnat. Avec près de 300 millions d’euros investis depuis l’arrivée des Qataris, l’écart de dépense avec les autres clubs est colossal. Même si la règle économique n’est pas absolue, c’est impossible de lutter », soupire le président de l’OL.Qui pour les concurrencer ?Présenté comme principal concurrent du PSG, Monaco doit revoir ses prétentions à la baisse. Pointant à la treizième position, l’effectif monégasque doit se débrouiller sans six joueurs majeurs : Aymen Abdennour, Layvin Kurzawa, Geoffrey Kondogbia, Yannick Ferreira Carrasco, Dimitar Berbatov, et enfin Anthony Martial, en partance pour Manchester United. De quoi s’interroger sur la pertinence de la stratégie du club de la Principauté.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »Du côté marseillais, l’effectif est aussi décimé qu’instable. Pour l’instant il semble délicat d’évaluer le potentiel de cette équipe qui a déjà connu trois entraîneurs (Bielsa, Passi et Michel) en un mois. Après une éclatante victoire contre Troyes (6-0), les Olympiens sont retombés à Guingamp (2-0) sans rien proposer de très exaltant. Niveau comptable, trois défaites et une victoire en quatre matchs. Trois points et une quinzième place.En revanche, Lyon, lui, est toujours là. Hubert Fournier n’a pas perdu de joueurs majeurs et s’est même renforcé en accueillant Mathieu Valbuena, Mapou Yanga-Mbiwa, Claudio Beauvue, Rafael da Silva, Jérémy Morel et Sergi Darder.Après trois premières journées poussives (une victoire, un nul et une défaite pour une cinquième place), l’OL s’est largement imposé, ce samedi, à Caen (4-0). En l’absence d’Alexandre Lacazette (blessé au dos), c’est le très attendu Nabil Fekir – auteur de trois buts – qui a emmené les Gones vers leur deuxième victoire de la saison.« Je pense que les titres en France sont compromis pour nous pour les deux ou trois prochaines années, mais nous avons l’effectif pour finir sur le podium », se rassure Jean-Michel Aulas.Lire aussi :Ligue 1 : Nabil Fekir réveille Lyon, vainqueur à Caen (4-0)Constant Wicherek 31.08.2015 à 11h46 • Mis à jour le31.08.2015 à 17h55 Après Melbourne en janvier, Paris en juin et Londres en juillet, Serena Williams, 33 ans, veut faire chavirer New York et l’US Open - qui débute aujourd’hui - pour entrer un peu plus encore dans l’histoire du tennis féminin.A New York, elle est chez elle. La reine du tennis féminin, fait la loi à Flushing Meadows depuis 2012 sans interruption. « Quand j’étais enfant, l’US Open était vraiment le tournoi que je rêvais de gagner », a-t-elle rappelé cette semaine.Mais l’édition 2015 du rendez-vous new-yorkais n’est pas un tournoi du Grand Chelem comme les autres: en cas de succès, elle sera seulement la quatrième joueuse de l’histoire à avoir remporté les quatre tournois majeurs la même année, la première depuis l’Allemande Steffi Graf en 1988.Son dernier revers à Flushing Meadows remonte à la finale de l’édition 2011. Cette année, elle n’a concédé que deux défaites. Surtout, l’opposition paraît incapable de la stopper. Et le forfait de Maria Sharapova ne fait que renforcer l’image de favorite de l’américaine.Djokovic sous pressionCôté masculin, Novak Djokovic aborde lui aussi le tournoi avec le costume de favori. Le numéro 1 mondial réalise une incroyable année 2015 avec ses sacres à l’Open d’Australie et Wimbledon et ses quatre victoires en Masters 1000. Le Serbe a disputé dix finales lors de ses dix derniers tournois et son plus mauvais résultat en 2015 est son quart de finale à Doha en début d’année.Ni Murray ni Federer, ses deux grands challengers, ne peuvent se prévaloir d’un tel bilan mais l’un et l’autre ont montré cet été qu’ils ne faisaient aucun complexe face au numéro 1 mondial. Murray a ainsi décroché à Montréal le 35e titre de sa carrière avec la manière après une finale où il a étouffé « Djoko ». Quant à Federer, il a fait encore plus forte impression à Cincinnati avec un tennis enthousiasmant et spectaculaire qui a écoeuré le Serbe.A New York, sa tâche sera rendue compliquée à cause du tirage au sort qui a placé sur sa route dès les quarts de finale l’Espagnol Rafael Nadal qui a certes perdu de sa superbe (8e mondial, deux quarts de finale pour meilleur résultat en Grand Chelem en 2015) mais reste un sacré client.D’autres peuvent créer la surprise : Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros et Kei Nishikori s’est installé dans le top 4 mondial depuis sa finale perdue à New York en 2014.Il y a un an, Marin Cilic a montré le chemin à suivre: la domination du « Big Four », reformaté en 2015 en « Big Three », n’est pas une fatalité.   30.08.2015 à 16h30 • Mis à jour le30.08.2015 à 19h29 Bordeaux a obtenu son premier succès de la saison en Ligue 1 contre Nantes (2-0), réduit à dix en seconde période, dimanche lors de la 4e journée.Moins de trois jours après leur qualification compliquée obtenue au Kazakhstan en Europa League, les hommes de Sagnol ont montré de belles dispositions et s’éloignent du même coup de la zone dangereuse (10e).Tout le contraire des Canaris, étonnamment amorphes dans la touffeur aquitaine au point que l’on s’est un temps demandé quelle équipe avait fait le long déplacement aux portes de la Chine cette semaine.Hormis une tentative de Sigthorsson un peu trop excentré d’entrée et une frappe dangereuse signée Audel bien sortie par Carrasso (53e), de retour après son entorse de la cheville, la partition des hommes de Der Zakarian a été plutôt inquiétante.De quoi aider les Girondins dans leur opération reconquête, de points et de confiance. Plus entreprenants que face à Reims, leur domination outrancière a longtemps été stérile mais leur abnégation justement récompensée avant la pause.Khazri rate une panenka mais se rattrapeLe détonateur aurait dû être Khazri à la 39e minute. Il l’a été, mais dans les interminables arrêts de jeu du premier acte, dus aux fumigènes lancés par les supporteurs du virage sud. Cinq minutes plus tôt, le Franco-Tunisien manqua complétement sa panenka sur un penalty obtenu par Maurice-Belay, accroché par Djidji (38e).Mais Khazri n’a pas eu le temps de douter car après une combinaison avec Crivelli, il gagnait cette fois son duel avec le portier nantais, qui encaissait son premier but de la saison (1-0, 45e+3).Les Nantais ont semblé se réveiller au retour des vestiaires, jusqu’à l’expulsion de Lenjani (50e) pour une semelle sur Chantôme qui changea les plans tactiques des visiteurs, tout près de concéder un deuxième but suite à un corner de Khazri, dévié de la tête par Saivet et repoussé par Riou. Mais la tête de Yambéré ne trouvait que la transversale (58e).Ce n’était que partie remise pour les Bordelais qui, après plusieurs essais, arrivaient enfin à doubler l’écart par leur seule et unique recrue jusque-là, le Serbe Milan Gagic, d’une frappe des 20 mètres imparables (2-0, 87e).Bastia réduit à neufL’AS Saint-Etienne, elle aussi qualifiée sans briller en coupe d’Europe, s’est imposée (2-1), au stade Geoffroy-Guichard aux dépens d’une équipe de Bastia frustrée, réduite à neuf.Dès la troisième minute, Alexander Djiku, emporté par son élan, s’était rendu coupable d’un jeu dangereux sur Fabien Lemoine, lequel a néanmoins pu reprendre le jeu rapidement. C’est la seconde fois consécutive en championnat que les Verts se retrouvent en supériorité numérique rapidement. A Lorient (1-0), c’est le gardien Benjamin Lecomte qui avait été exclu dès la première minute.L’arbitre Antony Gautier devait exclure ensuite François Kamano en seconde période après un choc avec le gardien Stéphane Ruffier qui a, lui aussi, repris le jeu très vite (72e) : le troisième carton rouge de Bastia cette saison, déjà.Les Verts ont enchaîné un troisième succès consécutif, le second en Ligue 1 où ils pointent au huitième rang (7 points), devancés à la différence de buts par Bastia. L’attaque stéphanoise peu convaincanteLe défenseur central et capitaine Loïc Perrin a donné l’avantage à son équipe en reprenant un corner, peu évident, qu’il avait obtenu après un premier tir sur la barre de Romain Hamouma (21e).Le meneur de jeu Valentin Eysseric, prêté par Nice le 17 août et dont c’était le troisième match avec l’ASSE, a porté le score à 2-1 d’un tir lointain.Entretemps, le Sporting avait égalisé par Gaël Danic qui profitait d’une mésentente entre Lemoine et Kevin Théophile-Catherine (41e) concrétisant une bonne fin de première période avec une occasion de Yannick Cahuzac et une autre de Floyd Ayité.Malgré cette victoire, l’AS Saint-Etienne, qui espère faire signer dans les prochaines heures l’avant-centre slovène Robert Beric (Rapid Vienne), présent dans les tribunes dimanche, n’a, une nouvelle fois, guère brillé par son attaque (4 tirs cadrés sur 20) malgré une nette possession du ballon (64,3 %) et sa supériorité numérique.Eysseric, Nolan Roux, Jean-Christophe Bahebeck ont tour à tour échoué dans leur tentative alors qu’un tir lointain de Benoît Assou-Ekotto passait de peu à côté et la seconde période n’a pas du tout été convaincante dans l’animation offensive avec un seul tir probant de Roux, détourné par Jesper Hansen dans les arrêts de jeu.L’attaquant prêté par le Paris Saint-Germain Jean-Christophe Bahebeck a dû sortir à la mi-temps, victime d’une « baisse de tension », a indiqué le club stéphanois à l’AFP. La rencontre s’est disputée à partir de 14H00 par une température caniculaire de 35 degrés. Constant Wicherek « Y a pas qu’Anthony Martial ici », souffle Tshimen Buhanga, passablement irrité lorsqu’on évoque le cas du nouvel international français (première convocation). M. Buhanga, 36 ans, est éducateur au club omnisports des Ulis (Essonne, 91), club qui a vu débuter le nouveau numéro 9 de Manchester United. Jeudi 3 septembre, le grand gaillard assure sa séance d’entraînement bihebdomadaire avec les moins de 13 ans. Treize ans, c’est justement l’âge auquel le nouveau Bleu a été repéré par l’Olympique lyonnais quand il portait encore les couleurs de cette équipe.Lire aussi :Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireAprès nous avoir expliqué l’importance du club pour les enfants, il nous dirige vers un grand bâtiment gris où est présent Mamadou Niakaté, l’un des dirigeants du club. En arrivant dans l’enceinte où trônent des maillots dédicacés et encadrés de glorieux anciens, l’ensemble des personnes regardent, avec fierté, un écran qui fait défiler les photos des dirigeants du club qui se sont déplacées la veille pour voir Anthony Martial à l’entraînement des Bleus à Clairefontaine (Yvelines). Le club des Ulis compte 760 licenciés qui viennent de différents milieux sociaux, certains se déplacent même de 20 ou 30 kilomètres pour s’entraîner sur les terrains neuf en synthétique. Lors des discussions avec M. Niakaté, de nombreux jeunes vont et viennent, toujours en nous saluant poliment. « Ici, on éduque aussi les jeunes. Pendant quatre ans, on faisait même du tutorat. Des jeunes qui étaient en fac venaient donner des cours de rattrapage aux jeunes qui galéraient », explique-t-il, visiblement fatigué par le temps passé à répondre à toutes les interrogations depuis le transfert d’Anthony Martial pour 80 millions d’euros chez les Red Devils. Le CO des Ulis, c’est tout pour lui. Il y a joué et, aujourd’hui, il le dirige tout en entraînant l’équipe senior qui évolue en division d’honneur (DH).Patrice Evra met la main à la pocheLe club du 91 a vu passer la fratrie Martial : Anthony (né en 1995), que l’on ne présente plus, Dorian, l’aîné (né en 1988) qui évolue avec les seniors et Johan (né en 1991) qui a rejoint cet été Troyes. Avant eux, Thierry Henry avait fait ses gammes sur les terrains essonniens, comme Patrice Evra aussi ou encore Yaya Sanogo l’attaquant d’Arsenal, champion du monde des moins de 20 ans avec Paul Pogba en 2013. Sur le mur du « club house », les maillots encadrés témoignent du travail considérable effectué par les Ulis. Cependant, un homme revient toujours dans les conversations : Patrice Evra. Le défenseur de la Juventus Turin fait beaucoup pour le club. « Nous, on connaît l’homme, pas le joueur », assure un autre éducateur. L’enfant des Ulis donne de son temps et de son argent personnel pour aider le club qui est « ric-rac à la fin de la saison ». C’est par exemple grâce à lui que le club est totalement habillé de la marque Nike. C’est lui aussi qui a payé des minibus pour des déplacements ou encore invité quarante jeunes du club pour assister à un de ses matchs lorsqu’il foulait encore les pelouses de Premier League.« Et qu’on arrête de parler de Knysna, assène Tshimen Buhanga. Tout le monde fait des erreurs. » Lorsqu’on revient sur cet épisode qui marqué le football français lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, forcément les sourires se crispent, pour laisser place à des visages mornes. Alors oui, Patrice Evra a touché sa prime, mais surtout il l’a entièrement reversée au club. Si le club vise aujourd’hui à se pérenniser, c’est en partie grâce au latéral gauche français.Vecteur socialA l’heure actuelle, les dirigeants du club des Ulis ne savent pas encore comment utiliser les 300 000 euros qu’ils devraient toucher – grâce aux indemnités des deux années de formation à partir de 12 ans – du transfert d’Anthony Martial. « On ne va pas s’embourgeoiser, prévient Mahamadou Niakité. On va continuer dans le même sens, on va investir pour des cars, pour du matériel et même pour des projets sociaux. » La direction se vante de ne jamais refuser un seul jeune qui veut s’inscrire. Et si la famille ne peut pas payer l’inscription ? « On s’arrange », s’exclament les deux personnes assises un peu plus loin. Le vecteur social est un leitmotiv du club. Le club fonctionne un peu comme un repère pour certains jeunes en difficulté qui retrouvent dans les 18 éducateurs diplômés une figure adulte qui les considère et est toujours à l’écoute. « Nous, on ne veut pas tuer leur passion. Ils sont aussi là pour s’amuser et grandir, on s’en fout de qui va finir pro ou pas. » Avec les noms passés dans leur effectif, ils se savent observés par les clubs professionnels et agents qui cherchent à faire leur marché. Et se méfient. Alors, quand on demande s’il y a une nouvelle « pépite » au club, Mahamadou Niakaté répond avec malice : « Oui, il y en a un petit qui a beaucoup de talent, mais je ne vous dirai pas qui c’est. »Constant Wicherek Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’affaire dite « des ballons dégonflés » (Deflategate) est-elle en train de… se dégonfler pour le joueur vedette du championnat de football américain Tom Brady ? En tout cas le quarterback des New England Patriots vient de gagner une manche dans ce scandale, qui agite la National Football League (NFL) depuis maintenant sept mois. Un juge fédéral de New York a en effet décidé d’annuler, jeudi 3 septembre, les quatre matchs de suspension qui avaient été infligés à M. Brady alors qu’il est soupçonné d’avoir triché dans un match de qualification pour le Super Bowl.Le 6 mai, au terme d’une enquête de plus de trois mois, la NFL avait conclu que des employés des Patriots, avec la complicité de Tom Brady, avaient dégonflé intentionnellement onze des douze ballons utilisés lors du match d’accès à la finale contre les Colts d’Indianapolis.Plusieurs SMS avaient révélé que deux employés des Patriots, Jim McNally, un responsable du vestiaire, et John Jastremski, un assistant chargé du matériel, avaient réduit la pression des ballons pour faciliter la tâche de leur quarterback, le poste qui mène l’offensive en passant le ballon à un coéquipier pour qu’il marque derrière la ligne adverse. Un ballon légèrement dégonflé peut faciliter sa préhension.La victoire des Patriots leur avait permis de se qualifier pour rencontrer les Seattle Seahawks qu’ils avaient battus le 1er  février, remportant ainsi le championnat professionnel de football américain. Une victoire entachée par cette tricherie.Lire :Super Bowl : les Patriots ont bien trichéLA NFL fait appelBrady, qui s’estime injustement accusé, avait fait appel de la décision. Avec succès car le juge Richard Berman ne semble pas avoir été convaincu par les arguments de la NFL quant à l’implication du quarterback dans la tricherie. Il a notamment souligné lors des audiences la faiblesse des preuves fournies par les instances dirigeantes du football américain et a donc décidé d’annuler la sanction « avec effet immédiat », ce qui permettra à Brady de débuter la saison avec son équipe dès la semaine prochaine.Dans son jugement, M. Berman pointe le fait que la NFL n’a pas émis de préavis à la suspension et reproche, plus généralement, une procédure « fondamentalement inéquitable ». « La prise de conscience générale » de la mauvaise conduite d’autres personnes n’est pas une raison suffisante pour suspendre ce joueur, a ajouté le juge.Si les enquêteurs avaient souligné dans leur rapport que les preuves concernant le quarterback étaient moins évidentes que pour Jim McNally et John Jastremski, ils doutaient néanmoins que « ces derniers se seraient engagés dans une telle conduite sans le consentement de Brady ». Difficile effectivement d’imaginer les deux assistants prendre l’initiative de changer la pression des ballons sans en référer au principal bénéficiaire du subterfuge. La NFL a décidé de faire appel de ce jugement.Stéphane Lauer (New York, correspondant)Correspondant à New YorkSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Constant Wicherek Le mercato s’est clôturé lundi 31 août à minuit avec son lot de transferts étonnants et de sommes vertigineuses. Le départ de plusieurs jeunes joueurs de Ligue 1 affaiblit-il le championnat français ?Un record de vente pour la Premier LeagueLors du marché des transferts 2013, 131 joueurs de première et deuxième divisions françaises ont quitté l’Hexagone. En 2014, ils furent 160 et cette saison 106. « Les chiffres sont assez équivalents d’année en année, analyse Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Les prix ont en revanche augmenté de 23 % par rapport à l’année passée. On observe des transferts précoces à des prix défiants toute concurrence. » En effet, la nouvelle donne de ce marché est que les joueurs partent de plus en plus jeunes : Anthony Martial, 19 ans, Jordan Amavi, 21 ans, à titre d’exemple.Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalLa manne financière anglaise y est évidemment pour beaucoup même si « la Belgique a, en valeur absolue, le plus gros contingent de joueurs venus de Ligue 1 », précise Raffaele Poli. En effet, sur les 323 joueurs recensés dans les 31 championnats européens l’année dernière, 57 sont en Belgique, 44 en Angleterre ou encore 31 en Italie.Lors de cette période estivale, le record de départs vers la Premier League n’a pas été battu. En revanche 13 clubs de Ligue 1 ont vendu au moins un joueur à un club anglais. Pour la vingtaine de joueurs de l’élite transférés outre-Manche, 180 millions d’euros – un record – sont rentrés dans les caisses du football français, ce qui constitue presque la moitié du total des ventes de joueurs de L1 et L2 (420 millions).Des départs comblés ?Les clubs de Ligue 1 ont investi environ 200 millions d’euros lors de ce marché 2015, la balance est donc positive et représente le double de celle de l’année dernière. Les équipes françaises pros doivent vendre leurs joueurs pour présenter des budgets équilibrés. « Certains joueurs partis en Angleterre n’étaient pas des très grands joueurs de L1. Mais je pense que l’on peut considérer que certains retours spectaculaires comblent en partie les départs. Le retour d’un Lassana Diarra et d’un Abou Diaby par exemple, en termes d’image et de notoriété, c’est quelque chose », explique un acteur du football français et de ses instances qui requiert l’anonymat. On pense aussi à Mathieu Valbuena, revenu de Russie pour l’Olympique lyonnais. « Tôt ou tard tout le monde revient et c’est le cas en France. Sur dix joueurs qui quittent la Ligue 1, un seul a une trajectoire ascendante alors que les neufs autres ont soit une courbe stagnante soit descendante », soutient Raffaele Poli. Malgré les centaines de départs annuels depuis 2013, le foot français reste donc un vivier pour les clubs étrangers, signe d’un système de formation en bonne santé.Le foot français se régénèreFin 2014, 113 joueurs ayant grandi dans l’Hexagone évoluaient dans les quatre plus grands championnats d’Europe ; la France est le premier pays exportateur de footballeurs dans le monde devant l’Argentine, selon le numéro 88 de la lettre du CIES consacrée au « Big 5 » (l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne et Ligue 1).« La réalité, c’est que la Ligue 1 se régénère. Il y a toujours des joueurs qui ont le niveau pour quitter la France, c’est signe de la vitalité du foot français. Et il reste attractif, cette année il y a eu 22 500 supporters de moyenne dans les stades. On repasse devant l’Italie au sujet de la fréquentation des stades et on bat un nouveau record », se réjouit notre interlocuteur anonyme.Cette attractivité des joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 montre une chose : la formation française est reconnue et fonctionne bien. « Ces départs, c’est le reflet de la qualité de formation. Il y a beaucoup de joueurs formés par les clubs français qui quittent le territoire avant même d’avoir joué des matchs professionnels, développe Raffaele Poli. Cela veut dire que même si le joueur n’a pas le niveau pour percer en France, il a été assez bien formé pour jouer ailleurs. »Constant Wicherek 03.09.2015 à 14h39 • Mis à jour le05.09.2015 à 12h15 | Clément Guillou Cela n’aurait pas pu être autrement : Tony Parker sera à Montpellier, samedi 5  septembre, pour l’entrée en lice de l’équipe de France - face à la Finlande - dans « son » championnat d’Europe. Une compétition qui est une marche obligatoire vers son ultime objectif en bleu, une médaille olympique à Rio de Janeiro l’an prochain.Car si aucun sportif français ne mérite davantage que lui le qualificatif de vedette américaine, William Anthony ­Parker II, né à Bruges (Belgique), mère amstellodamoise, père chicagoan, a toujours clamé son attachement à la sélection française. Et puisqu’il n’y a que des preuves d’amour, il la rejoint le plus souvent possible en été, prolongeant l’épuisante saison de NBA que son équipe, les San Antonio Spurs, étire souvent jusqu’en juin.Lire aussi :Euro de basket : la bande à Parker défend son titre à domicileLe Monde l’a rencontré à Paris début juillet, de retour via San Antonio d’un périple en Chine pour son équipementier. Il posait ses valises en France, avant le début de la préparation à l’Euro. Le meneur star des Bleus, traits détendus malgré le décalage horaire, a répondu à sa manière  : très sûr de lui et maître absolu de sa communication.Que représente pour vous le fait de jouer un championnat d’Europe en France  ?Beaucoup d’émotion. C’est incroyable ! Il est rare, dans une carrière, de pouvoir jouer une compétition majeure à domicile. A nous de donner le maximum pour satisfaire l’attente énorme qui pèsera sur nous. On sait qu’il est très difficile de gagner un Euro à domicile, cela n’est pas arrivé depuis l’Allemagne en 1993.Le talent, on l’a. Mais ça ne suffit pas : à domicile, il faut gérer la famille, les amis, les médias, soit beaucoup d’à-côtés. J’espère qu’on a assez d’expérience pour gérer ces moments-là, car c’est cela qui fera la différence. En plus, tout le monde voudra nous battre car nous sommes les champions en titre.La pression sera en particulier sur vos épaules…Bien sûr. Mais quand tu portes une génération pendant des années, la pression est toujours là. Elle a toujours été énorme pour moi en équipe de France, car on répétait en permanence  : « C’est la génération Parker et ils n’ont rien gagné. » Paradoxalement, j’ai donc beaucoup moins de pression sur cet Euro-là que sur les trois précédents. Parce qu’on a déjà gagné. Même si on perd, on ne pourra jamais nous enlever d’avoir été champion d’Europe et, en ce qui me concerne, d’avoir été élu meilleur joueur de la compétition. C’est le premier titre de l’histoire du basket français et ça, on ne pourra jamais me l’enlever. Il a fallu repartir de zéro, créer cette culture de la gagne qui n’existait pas avant.Vous avez mis du temps à remporter ce premier titre. Certaines campagnes, marquées par les défections ­ou le manque de réussite, vous ont-elles donné envie d’arrêter l’équipe de France ?Non. J’étais déçu et triste, c’est sûr, car on s’est pris des claques  : 2003, 2007, 2009… Même l’Euro 2011, je pensais que c’était notre moment.Mais si j’avais terminé ma carrière sans avoir gagné un titre international, il m’aurait manqué quelque chose. J’étais tellement obsédé à l’idée d’amener cette équipe vers son premier titre que, si on ne l’avait pas fait en 2013, j’aurais continué jusqu’à ce qu’on me dégage. Tandis que là, je peux prendre ma retraite demain. Que ce soit individuellement ou collectivement, j’ai tout fait, tout gagné.Il y a quinze ans, Boris Diaw, Ronny Turiaf et vous remportiez un premier titre sous le maillot bleu, celui de champion d’Europe juniors…Ah  ! Zadar [en Croatie], c’est le début de l’histoire  !Imaginons que vous ayez été sortis au premier tour de ce tournoi au lieu de le gagner. Votre attachement pour l’équipe de France aurait-il été le même ?Je pense que j’aurais continué avec l’équipe de France, parce que j’ai toujours aimé jouer pour elle depuis mes 14 ans, avec les cadets. Mais il est clair que le fait de gagner un titre a créé une flamme en nous, en moi, en Boris [Diaw]. Dès la fin du tournoi de Zadar, on s’est dit que le prochain objectif était d’amener au basket français le premier titre de son histoire. Je suis très fier qu’on y soit arrivés.Avant cet Euro juniors, vous avez vécu avec l’équipe de France cadets une première tournée fondatrice en ex-Yougoslavie, en 1997…C’était le début de notre apprentissage du haut niveau. Cette tournée a sonné comme un réveil. Les Serbes étaient la référence en Europe. Ils nous ont donné une bonne leçon. On s’est dit : « Si on veut devenir les meilleurs un jour, on a une longue route devant nous… » Leur attachement au basket et au maillot national était incroyable.Personnellement, je l’ai toujours eu, c’est mon côté américain. Mon père [Tony Parker senior, né à Chicago] est très patriote. Les Américains, d’ailleurs, répondent tous présents pour jouer avec leur équipe nationale. A Londres, il y avait LeBron James, Kobe Bryant et Kevin Durant ! Découvrir le rapport des Américains à leur pays m’a donné la même ­passion pour la France.J’ai du mal à mettre des mots sur la fierté de jouer pour mon pays. Quand je joue pour les Spurs, je joue pour une ville. Quand je joue pour la France, c’est tout un pays qui est derrière moi, qui me regarde jouer et veut vivre des moments exceptionnels. Jouer pour un pays, c’est beaucoup plus fort que de jouer pour une ville.Ce patriotisme, les Français ne l’ont pas  ?Si, dans ma génération, on se bat tous pour jouer en équipe de France.Pas tous. Certains refusent la sélection…Chacun fait ce qu’il veut. Quand tu joues pour l’équipe de France, tu joues gratuitement, pour l’amour du maillot et la fierté d’un pays.Mais, à notre niveau, en club, il y a beaucoup d’argent en jeu. Donc je comprends les joueurs qui préfèrent ne pas prendre le risque de se blesser.Vous n’avez jamais eu d’engueulade avec un autre joueur français en NBA qui refusait de jouer avec l’équipe de France l’été  ?Non.Pas même Joakim Noah, qui n’a pas souhaité disputer l’Euro avec l’équipe de France ? Il y a deux ans, vous disiez à son sujet : « En 2015, je suis sûr qu’il sera là. » En avez-vous discuté avec lui ?Bien sûr qu’on en a parlé. Il m’a appelé personnellement avant l’annonce. Il m’a dit  : « Je tenais à te le dire personnellement, car j’ai beaucoup de respect pour toi avec ce que tu as fait pour le basket français. Voilà mes expli­cations… » C’était une discussion privée mais tout ce que je peux dire, c’est que je comprends son point de vue et qu’il y a zéro problème avec Joakim. Je lui ai juste dit que c’était dommage, car j’aurais bien aimé jouer avec lui.Je sais que Joakim adore la France, qu’il est très fier de ce qu’il a fait en 2011 avec nous et de ce que son père a fait pour le sport français. Son refus n’a rien à avoir avec ça.Donc il ne participera pas non plus aux Jeux olympiques en 2016 ?Non, je ne pense pas qu’il reviendra un jour. Votre ami Edwin Jackson a annoncé, à 25 ans, qu’il prenait sa retraite internationale, après avoir été laissé de côté pour l’Euro. En avez-vous parlé ensemble ?Evidemment. Il voulait au moins avoir sa chance et participer à la préparation. Je peux comprendre sa déception mais on peut toujours revenir d’une retraite… S’il est appelé de nouveau en équipe de France, il reviendra.Est-il vrai que votre contrat avec les San Antonio Spurs stipule désormais que vous puissiez disputer les compétitions de l’équipe de France si vous le souhaitez ?Bien sûr, ça a toujours été clair avec eux  : ils ne m’empêcheront pas de jouer en équipe de France. C’est une clause que j’ai fait inscrire dans le contrat lors de ma première renégociation. Certes, j’étais jeune, mais j’étais déjà champion NBA. Et j’étais devenu titulaire au bout de cinq matchs…Vous avez toujours revendiqué votre double culture franco-américaine. ­Votre confiance en vous, votre facilité à parler d’argent vous vient donc des Etats-Unis ?Je suis un cocktail explosif, le meilleur des deux mondes. Quand j’ai commencé le basket, je disais que je voulais aller en NBA : les Français disaient que j’avais la grosse tête. Et quand j’ai réussi, ma confiance en moi était devenue une qualité ! Lorsque je suis arrivé en NBA, ce sont les Américains qui m’ont dit que je n’y arriverais pas car nous, les Français, n’avions pas de mental. Grosse erreur : ça a été mon moteur. Mais c’est tout le sport français qui raisonne différemment aujourd’hui. Quelques-uns, comme moi, Zizou [Zinédine Zidane] ou Titi [Thierry Henry], ont changé la mentalité du sport français. C’est pour cela qu’il est de plus en plus performant.Et quel trait de caractère vous vient de France, selon vous  ?Ne pas s’enflammer et garder les pieds sur terre. Quand tout va bien, ne pas trop se la raconter. Quand tout va mal, ne pas être trop dur avec soi. C’est cette faculté à gérer les hauts et les bas qui fait que l’on dure au haut niveau… ou non.Quelle image pensez-vous avoir en France ?Je ne lis pas trop la presse française. Je vis aux Etats-Unis  ! Ma philosophie est de bien représenter la France là-bas. Pour cela, il faut bien jouer, déjà. ­Ensuite, parler de la cuisine française, de foie gras, de vin, bien s’habiller… C’est un tout. Je privilégie souvent la France dans ma communication. Je pourrais faire plus de publicités aux Etats-Unis, avoir plus de sponsors américains, mais je fais le choix de rentrer ici tous les étés.Il vous est arrivé d’être interrogé par la presse américaine au sujet de la France, notamment pendant la guerre en Irak, lorsque certains spectateurs avaient une attitude particulièrement hostile à votre égard…[Il coupe.] Je réponds toujours que je ne fais pas de politique. Je ne rentre pas dans les trucs comme ça. Je suis un joueur de basket. Ce que fait la France n’affecte pas ma façon de pratiquer mon métier.Vous avez bien eu une opinion, à l’époque  ?Oui, mais je ne partage pas ça avec les médias. On peut avoir une opinion mais on ne saura jamais vraiment la vérité sur ce qui se passe ni comment les politiques prennent leurs décisions. Il y a tant de choses qu’on ne sait pas… Je préfère vivre ma vie et profiter avec mes amis, ma famille, faire le bien autour de moi. C’est ma contribution aux gens qui n’ont pas eu la même chance que moi.J’ai envie d’investir en France, car je n’oublie pas tout ce que le pays m’a ­apporté à travers l’Insep et les clubs par lesquels je suis passé. Aujourd’hui, je m’éclate dans le projet de l’Asvel, à Lyon, où j’ai envie de laisser une trace. Je parle tous les jours par téléphone au manageur, au vice-président délégué, toutes les personnes que j’ai mises en place. Comme je valide toutes les décisions, il faut que j’aie un œil sur tout. Résultat, j’assume tout.Est-il envisageable de vous voir ­revenir jouer en France à l’issue de votre carrière américaine  ?Pourquoi pas  ! Je ne me ferme aucune porte. Avant, j’aimerais jouer encore six ans à San Antonio. Je ne me sens pas ­encore vieux, je me sens même très jeune, surtout dans ma tête, même si physiquement je ne récupère plus aussi vite.J’aurai alors 38 ans. Je déciderai si je me sens encore en forme et si je veux terminer en France. A l’Asvel, pas ailleurs. Ce sera juste pour une saison, c’est-à-dire six à huit mois. Je pourrais largement rester en Pro A cinq à six années de plus mais si je viens, ce sera une année et terminé, je retournerai habiter à San Antonio, où j’ai tous mes amis.Et l’équipe de France  ?Après Rio, c’est terminé. C’est sûr. J’ai toujours eu 2016 dans ma tête. Je laisserai la main aux jeunes. J’ai porté cette équipe depuis 2000, il faut savoir laisser sa place.Clément GuillouJournaliste au Monde 03.09.2015 à 11h17 A la veille du match amical Portugal-France à Lisbonne (20h45), la Fédération internationale de football (FIFA) a publié ce jeudi son nouveau classement des nations. La France a perdu une place par rapport au dernier classement de la FIFA et se retrouve 24e, derrière l’Islande, qui gagne une place, et devant l’Albanie, qui en a perdu trois.Les Lusitaniens, que l’équipe de Didier Deschamps affronte vendredi, conservent sa sixième position derrière le Brésil, tandis que l’autre adversaire des Bleus, la Serbie (rencontre le lundi 7 septembre à Bordeaux) stagne, elle, à la 66e place.En tête du classement, le trio Argentine-Belgique-Allemagne occupent toujours les trois premières places.A noter que la plus grande progression est celle de l’équipe des Fidji avec un bon en avant de dix-sept positions pour se retrouver 181e. L’équipe des Seychelles a le plus régressé en perdant sept places et se classant 192e. 02.09.2015 à 14h46 • Mis à jour le04.09.2015 à 16h05 | Maxime Vaudano Quatre-vingt millions d’eurosC’est la somme qu’a déboursée Manchester United pour arracher à Monaco Anthony Martial, jeune espoir de 19 ans totalisant à peine 51 matches en Ligue 1 pour 11 buts et aucune sélection en équipe de France. Elle suffit à donner une idée de l’emballement du marché des transferts de football.Lire aussi :Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireSi les 20 millions d’euros de bonus (nombre de matchs joués, sélections en équipe de France, etc.) viennent comme convenu s’ajouter dans les prochaines années aux 60 millions d’euros net de son transfert, Anthony Martial sera le transfert le plus cher du football français, et le sixième de l’histoire au niveau mondial.Un peu éclipsé par le jeune prodige français, le Belge Kevin de Bruyne se place quant à lui au septième rang mondial grâce à son transfert de Wolfsburg vers Manchester City pour 75 millions. L’été 2015, marqué par quatre transferts supérieurs à 50 millions d’euros, est finalement dans la continuité des années précédentes. Le mercato estival 2014 avait ainsi déjà connu un coup de maître de l’AS Monaco, qui avait vendu le Colombien James Rodriguez au Real Madrid pour 80 millions d’euros. #container_14410985010{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985010{ height:400px; } #container_14410985010 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985010 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985010 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985010 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les plus gros transferts de l'été 2015Sources : Transfermarkt, presse(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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De quoi confirmer un véritable emballement du marché, produit de plusieurs facteurs combinés : l’arrêt Bosman (une décision de justice de 1995 qui a permis la libre circulation des footballeurs dans l’Union européenne), l’explosion des droits de retransmission télévisée (dont une partie est reversée aux clubs) et le développement de l’« achat » de joueurs par des investisseurs privés.La visualisation des dépassements du record du transfert le plus cher sur un peu plus d’un siècle permet de constater une progression exponentielle depuis le transfert de l’Argentin Diego Maradona de Boca Juniors vers le FC Barcelone, en 1982 – même s’il ne faut pas négliger l’influence de l’inflation. #container_14410985026{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985026{ height:500px; } #container_14410985026 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985026 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985026 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985026 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } #mini-legende{ text-align:left; margin:0 auto; font-size:10pt; float:left;}#mini-legende span { margin:0 5px; display:inline-block; width:11px; height:11px; border-radius: 90px; background-color:black;}Le record du transfert le plus cher brisé 37 fois en 120 ansNationalité des joueurs : Angleterre (9)Italie (8)Argentine (5)Brésil (3)France (2)Portugal (2)Pays-Bas (2)Galles (2)Danemark (1)Ecosse (1)Uruguay (1)Espagne (1)Suède (1)Sources : Reuters. En livres courantes.Clubs impliqués dans ces transferts(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ var pays = { "ARG": ["Argentine"], "BRA": ["Brésil"], "DEN": ["Danemark"], "ENG": ["Angleterre"], "FRA": ["France"], "HOL": ["Pays-Bas"], "ITA": ["Italie"], "POR": ["Portugal"], "SCO": ["Ecosse"], "SPA": ["Espagne"], "SWE": ["Suède"], "URU": ["Uruguay"], "WAL": ["Pays de Galles"] } var couleurs = { "ARG": ["#99CCFF"], "BRA": ["#FFE847"], "DEN": ["#000099"], "ENG": ["#FF6699"], "FRA": ["#0000FF"], "HOL": ["#FF9933"], "ITA": ["#00FF99"], "POR": ["#669900"], "SCO": ["#6666FF"], "SPA": ["#FF0000"], "SWE": ["#663300"], "URU": ["#6600CC"], "WAL": ["#669999"] } //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: 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Highcharts.numberFormat(this.y, 0) + " £ (environ " + Highcharts.numberFormat(this.y * 1.25, 0) + " €)"; }, } }); var chart2 = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14410985025", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { colorByPoint: true, dataLabels: { enabled: true } }, bar: { colors: ["#FF0000", "#00FF99", "#00FF99", "#FF0000", "#00FF99", "#FF6699", "#00FF99", "#FF6699", "#00FF99", "#00FF99", "#FF6699", "#FFE847", "#FF6699"] } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { enabled: false }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: 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A lui seul, le Real Madrid en compte une dizaine.La seule manière de relativiser quelque peu l’explosion récente des montants des transferts est de prendre en compte l’inflation. Un calcul très approximatif à partir de l’indice des prix à la consommation de l’Insee permet ainsi de réévaluer à la hausse les transferts les plus anciens… et de se rendre compte qu’en euros constants de 2014, le transfert de Zinédine Zidane de la Juventus vers le Real Madrid, en 2001, avait coûté quelque 92 millions d’euros… soit bien davantage que le jeune Anthony Martial. #container_14410985028{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985028{ height:500px; } #container_14410985028 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985028 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985028 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 270px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985028 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les 50 plus gros transferts de l'histoire en euros constants de 2014Sources : Transfermarkt(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } });//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14410985028", 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La BBC assure par exemple que le transfert de Gareth Bale a coûté 100 millions d’euros, battant le record de Cristiano Ronaldo, alors que le club madrilène évoque le chiffre de 91 millions d’euros. Quant à Neymar, il a été transféré, selon les sources, pour 86,2 à 111,7 millions d’euros de Santos à Barcelone. Pour plus d’uniformité, nous avons choisi d’utiliser les chiffres communiqués par les clubs.Maxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 01.09.2015 à 18h58 • Mis à jour le01.09.2015 à 19h08 | Constant Wicherek Réunis mardi après-midi, les dix neuf présidents de Ligue 1 (Bertrand Desplat, celui de l’En-Avant Guingamp, est le seul à ne pas en faire partie) qui avaient démissionné de l’Union des clubs professionnels de football professionnel (UCPF) le 11 août, ont officialisé la création de Première Ligue, nouveau syndicat des clubs de l’élite française, dont Le Monde avait annoncé la naissance le 13 août.Bernard Caïazzo, le président de l’AS Saint-Etienne, présidera le syndicat. Il sera assisté de quatre vice-présidents, parmi eux Jean-Michel Aulas, le patron de l’Olympique lyonnais et Nasser Al-Khelaifi, son homologue du PSG. « Il a pour vocation de représenter les clubs de L1 et d’œuvrer aux réformes nécessaires pour assurer le succès du football professionnel français dans une période économique très difficile et face à une concurrence européenne exacerbée », précise dans un communiqué le nouveau syndicat.« L’idée est de créer une structure plus indépendante de la FFF que ne l’est l’UCPF aujourd’hui et d’essayer de générer plus de ressources financières », expliquait au Monde Jean-Michel Aulas, mi-août.Lire aussi :Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français »La démission des clubs de Ligue 1 de l’UCPF (syndicat réunissant tous les clubs professionnels y compris de Ligue 2) est une étape qui s’inscrit dans la longue crise que traversent les instances du foot français. A l’origine du conflit : la réforme des relégations. La Ligue de football professionnel (LFP) souhaite deux montées et deux descentes entre la Ligue 1 et la Ligue 2 dès cette année, tandis que la Fédération française de football (FFF), elle, préfère attendre – au moins – la saison prochaine.La FFF avait décidé d’invalider le 23 juillet la décision votée par le conseil d’administration de la LFP de mettre en place la réforme dès la saison 2015-2016. La Ligue avait répondu en portant une demande en référé auprès du Conseil d’état afin de statuer sur le litige qui oppose les deux instances. Le 14 août, le juge du Conseil d’Etat avait donné raison à la FFF.Constant Wicherek Constant Wicherek #mufc is pleased to announce French forward @AnthonyMartial has completed his transfer from Monaco. #WelcomeMartial http://t.co/Eohl6tMOOz— ManUtd (@Manchester United)require(["twitter/widgets"]);Comment un attaquant de 19 ans qui a marqué neuf buts en Ligue 1 la saison dernière avec Monaco a-t-il détrôné l’icône Zinédine Zidane – transféré pour 73 millions d’euros en 2001 de la Juventus Turin au Real Madrid – en signant mardi en faveur de Manchester United pour un montant estimé à 80 millions d’euros ?Formation à la lyonnaiseEntre 2001 et 2009, Anthony Martial débute au sein du club des Ulis (Essonne), où ont également fait leurs premières armes deux autres anciens monégasques célèbres, Patrice Evra et Thierry Henry. Il rejoint l’Olympique lyonnais et son académie à l’âge de 14 ans. « Il a dû s’entraîner une semaine avec Armand Garrido [qui s’occupait des 16 ans]. Lors de la première opposition entre les 16 ans et les 17 ans nationaux, il met trois buts et on perd 6-1, témoigne Simon Tchoukriel, d’un an son aîné et défenseur de la catégorie des moins de 17 ans de Lyon à l’époque. On pensait déjà qu’il irait s’entraîner avec les pros. »A Lyon, tout n’a pas toujours été facile. « On a souvent opposé [Yassine] Benzia et Martial en catégorie de jeunes. Mais ils ont joué ensemble et n’ont pas du tout le même style », développe Simon Tchoukriel. Bridé par un excellent Benzia, qui bat le record de buts marqués par Karim Benzema en 17 ans, Martial est numéro deux à son poste dans un club qui sait former les attaquants (Benzema, Loïc Rémy et Alexandre Lacazette notamment).Lire aussi :Ligue des champions : Monaco-Valence, le derby de Jorge Mendes« Quand il est parti de Lyon, j’ai trouvé ça assez incroyable. Au centre de formation, on pensait plus que c’était Benzia qui allait le mieux réussir chez les pros », se rappelle le défenseur, qui évolue aujourd’hui à l’université de Saint John aux Etats-Unis. Pourtant, le 30 juin 2013, l’AS Monaco enrôle à la surprise générale l’attaquant de 17 ans contre une indemnité de 5 millions d’euros.Monaco et le réseau MendesIl ne suffit pas d’avoir un talent hors norme pour valoir des dizaines de millions d’euros. Il faut aussi avoir une stratégie financière et de bons réseaux.Lorsque Martial arrive à Monaco, un mois après le Colombien Falcao, la volonté du club de la Principauté est d’acheter des stars. Mais le projet monégasque change à l’aube de la saison 2014-2015. L’ASM arrête les acquisitions coûteuses et décide désormais d’investir dans de jeunes joueurs à fort potentiel afin de les valoriser et de les revendre plus cher les années suivantes. C’est dans cette stratégie que s’inscrit l’arrivée d’Anthony Martial.Monaco, avec l’aide de Jorge Mendes, l’agent le plus influent de la planète foot, a désormais toutes ses entrées dans les grands clubs européens. Il suffit de regarder où les joueurs partent : Abdennour rejoint Valence (propriété de Peter Lim, le milliardaire singapourien), Kondogbia file à l’Inter Milan, Kurzawa à Paris, Ferreira-Carrasco à l’Atlético Madrid, et donc Anthony Martial à Manchester United. Aucun de ces joueurs n’est parti contre une somme inférieure à 20 millions d’euros.Lire aussi notre enquête sur Jorge Mendes« Dans ce genre d’opération, le rôle de Mendes et de son réseau est fondamental. C’est lui qui a fait bouger 400 millions d’euros cet été. Il arrive à faire en trente secondes ce que certains ne peuvent pas faire en trente coups de téléphone », explique Antonio Salamanca, recruteur pour Villarreal. Grâce à l’agent portugais, Monaco entretient d’excellentes relations avec les clubs espagnols, italiens ou anglais où Falcao est notamment prêté depuis deux ans – d’abord à Manchester United, puis à Chelsea, le club du grand ami de Mendes, José Mourinho.Le contexte anglaisMême si l’on a des relations, il faut trouver un acheteur. Aujourd’hui, grâce à la hausse des droits télévisuels pour la Premier League anglaise (7,3 milliards d’euros entre 2016 et 2019, soit 2,4 milliards d’euros annuels), la manne financière des clubs de la Perfide Albion est colossale et leur permet d’investir des sommes vertigineuses. En outre, avec plus de 130 millions d’euros dépensés uniquement pour attirer des joueurs de Ligue 1, la France est son terrain de chasse favori. « Quand on voit certains joueurs de Ligue 1 partir en Angleterre pour 15 ou 20 millions d’euros, ce n’est pas étonnant qu’un attaquant de 19 ans soit acheté 80 millions, développe Antonio Salamanca. Dans le cas d’Anthony Martial, on achète son potentiel, c’est un diamant brut que le club doit polir. »Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalIl n’est donc pas totalement surprenant qu’un club du calibre de Manchester United casse sa tirelire pour mettre le grappin sur un joueur qui vient d’être convoqué pour la première fois en équipe de France, pour affronter le Portugal le 4 septembre et la Serbie le 7 septembre. Les dirigeants mancuniens se sont montrés très actifs cet été (achats du Français Schneiderlin, de l’Allemand Schweinsteiger et du Néerlandais Depay), mais ont multiplié les échecs pour leurs pistes en attaque, notamment celle de Pedro, du FC Barcelone, chipé par Chelsea. A quelques heures de la fin d’un marché des transferts anglais très concurrentiel (mardi à minuit), « Man U » a peut-être voulu faire une offre qui dissuade ses rivaux de toute surenchère de dernière minute.Ce n’est pas le premier coup de pocker – ou folie, c’est selon – du club anglais. Le « théâtre des rêves » d’Old Trafford a déjà accueilli un jeune espoir pour une somme qui, à l’époque, était aussi jugée démesurée. Le 31 août 2004, Sir Alex Ferguson, alors entraîneur des Red Devils, se félicite d’avoir obtenu la signature – contre plus de 30 millions d’euros – d’un certain Wayne Rooney, attaquant de tout juste 18 ans en provenance d’Everton.Anthony Martial marchera-t-il dans les pas de Wayne Rooney ? Du côté de ses anciens partenaires à Lyon, on ne s’inquiète pas. « Il a tout : la vitesse, la puissance, les deux pieds, résume son ancien équipier, Simon Tchoukriel. Tout pour réussir en Angleterre. »Constant Wicherek 01.09.2015 à 09h49 • Mis à jour le01.09.2015 à 14h39 | Rémi Dupré A 19 ans, Anthony Martial n’a donc pu résister aux sirènes de la Premier League anglaise. A quelques heures de la clôture du marché des transferts, lundi 31 août à minuit, l’attaquant monégasque a bénéficié de l’autorisation « exceptionnelle » du sélectionneur Didier Deschamps de quitter temporairement Clairefontaine, où les Bleus sont en stage, afin de rallier la Perfide Albion. Il y a signé un contrat avec Manchester United contre un montant qui avoisinerait 80 millions d’euros. Ce qui en ferait le joueur français le plus cher de l’histoire devant Zinédine Zidane, acheté pour 75 millions d’euros par le Real Madrid en 2001.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »En outre, la somme investie par les Red Devils paraît sidérante. Martial passe en effet pour un avant-centre encore en plein apprentissage (74 rencontres jouées en Ligue 1 depuis 2012). Vendredi 4 septembre, à Lisbonne, le néophyte pourrait d’ailleurs faire son baptême du feu avec les Tricolores contre le Portugal.Une logique inflationnalisteCe transfert met surtout en relief l’incroyable force de frappe des clubs anglais lors du mercato estival. Une capacité à dépenser sans compter qui entretient une logique inflationniste. La saison passée, les formations de Premier League avaient investi 835 millions de livres (1,119 milliard d’euros) lors du mercato estival. Le 31 juillet, le cap des 500 millions de livres (710 millions d’euros) avait déjà été franchi. Et le record enregistré en 2014 devrait ainsi être aisément battu.A l’été 2014, un seul transfert avait dépassé 50 millions d’euros en Angleterre – soit la somme investie par Arsenal pour s’offrir les services du Chilien Alexis Sanchez –, celui de l’Argentin Angel Di Maria, enrôlé par Manchester United contre 75 millions d’euros et vendu cet été au Paris-Saint-Germain pour 63 millions d’euros.Ces dernières semaines, de nombreux pensionnaires de Ligue 1 ont fait le chemin inverse et franchi la Manche. Jordan Ayew, Jordan Veretout, Jordan Amavi (Aston Villa), Florian Thauvin (Newcastle, contre 17 millions d’euros), Yohan Cabaye (Crystal Palace, pour 18 millions d’euros) et Clinton Nije (Tottenham, contre 17 millions d’euros) ont ainsi rallié la Premier League, devenue un véritable îlot de prospérité.La manne des droits télévisuelsDe fait, le fossé est devenu béant entre l’Angleterre, où l’argent coule à flots, et ses voisins. « Il y a une nette fracture, insiste Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre internationale d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Sur les onze clubs les plus dépensiers d’Europe lors du mercato, six sont anglais, dont Manchester City, Manchester United, Liverpool, Chelsea et Tottenham. A l’exception des promus Watford et Bournemouth, tous les clubs de Premier League figurent parmi les trente les plus dépensiers d’Europe. »« Il y a ainsi un système de parachute en Premier League. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. »Négociée au printemps, la hausse des droits télévisés de la Premier League pour le cycle 2016-2019 (7,3 milliards d’euros sur trois ans, soit 2,4 milliards annuels) explique cette propension des formations anglaises à recruter. Une somme plus de trois fois supérieure à celle (748,5 millions d’euros par an) que devront se partager par ce biais les formations de Ligue 1 entre 2016 et 2020. « Il y a ainsi un système de parachute en Premier League, note Raffaele Poli. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. » Watford, le promu londonien, a ainsi investi autour d’une trentaine de millions d’euros sur le marché des transferts. Il est assuré de toucher 186 millions d’euros en cas de relégation, contre 327 millions en cas de maintien.Avant même la renégociation de leurs droits télévisuels, les clubs de Premier League se sont partagé 2 milliards d’euros à l’issue de la saison passée. A titre de comparaison, le Paris-Saint-Germain a touché (45 millions d’euros) grâce aux droits de retransmission, soit la moitié de la somme (89,2 millions d’euros) attribuée à Queens Park Rangers, lanterne rouge du championnat anglais.Selon le classement annuel de la Football Money League, établi en janvier 2015 par le cabinet Deloitte, huit équipes de Premier league figuraient, en outre, parmi les vingt clubs les plus riches d’Europe : Manchester United (2e, avec 518 millions d’euros de chiffres d’affaires à l’issue de l’exercice 2013-2014), Manchester City (6e, 414 millions d’euros), Chelsea (7e, 387,9 millions), Arsenal (8e, 359,3 millions), Liverpool (9e, 305,9 millions), Tottenham (13e, 215,8 millions), Newcastle United (19e, 155,1 millions) et Everton (20e, 144,1 millions).Manchester City a flambéAlors que l’Union des associations européennes de football (UEFA) a levé au printemps ses sanctions dans le cadre du fair-play financier (FPF), Manchester City a dépensé près de 200 millions d’euros lors du mercato estival. Après avoir notamment enrôlé Raheem Sterling (contre 69 millions, soit le joueur anglais le plus cher de l’histoire), Nicolas Otamendi (44,6 millions) et Fabian Delph (11,5 millions), les Citizens ont déboursé autour de 80 millions d’euros pour recruter l’attaquant belge Kevin De Bruyne.Leur rival United n’a pas été en reste, enrôlant l’international français Morgan Schneiderlin contre 33 millions d’euros, le Néerlandais Memphis Depay (une trentaine de millions) et l’Allemand Bastian Schweinsteiger (21 millions), sacré champion du monde en juillet 2014 avec la Nationalmannschaft. Chelsea (recrutement de l’Espagnol Pedro contre 30 millions d’euros) et Liverpool (acquisition du Belge Benteke pour 47 millions d’euros) ont également flambé. « La hausse des droits télévisuels entraîne inéluctablement ce phénomène inflationniste, explique Raffaele Poli. Six, sept clubs sur les trente-deux engagés en Ligue des champions peuvent espérer la gagner. Parmi eux, on va trouver cette saison les deux clubs de Manchester et Chelsea. » D’autant que leurs rivaux espagnols, italiens ou allemands ont opté pour la frugalité.Profitant de la hausse des droits télévisés en Serie A (945 millions euros annuels jusqu’en 2018), la Juventus Turin a, elle, notamment enrôlé l’Allemand Sami Khedira (libre) et le Croate Mario Mandzukic (contre 18 millions d’euros). Le Bayern Munich a, lui, jeté son dévolu sur le Chilien Arturo Vidal (contre 37 millions d’euros) et le Brésilien Douglas Costa (contre 30 millions d’euros).Interdit de transfert par la Fédération internationale de football (FIFA) jusqu’en 2016, le FC Barcelone n’enregistrera qu’en janvier le recrutement contre 41 millions d’euros du Turc Arda Turan. Le Real Madrid entraîné par Rafael Benitez n’a, lui, pas souhaité investir massivement lors du mercato estival. Les dirigeants de la « Casa blanca » ont toutefois voulu attirer dans leurs filets le gardien espagnol de Manchester United David De Gea. Un accord avait été trouvé contre un montant de 30 millions d’euros. Or le transfert du portier n’a pu être bouclé avant les douze coups de minuit. En effet, selon le journal sportif Marca, les documents pour finaliser la transaction ne seraient pas arrivés en temps et en heure sur le bureau de la Ligue ibérique. Ils auraient été envoyés à… minuit et une minute.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 17.09.2015 à 15h38 • Mis à jour le17.09.2015 à 16h18 Le XV de France devra se passer de son centre Wesley Fofana, blessé et remplacé par Alexandre Dumoulin, pour son entrée en matière dans la Coupe du monde contre l’Italie, samedi 19 septembre à 21 heures à Twickenham.Le Clermontois de 27 ans (35 sélections), touché aux ischio-jambiers le 5 septembre lors de la difficile victoire tricolore face à l’Ecosse en match de préparation, n’est donc pas suffisamment remis. Pour le reste, comme prévu, Saint-André a largement reconduit l’ossature de l’équipe qui avait vaincu l’Angleterre (25-20) le 22 août, puis l’Ecosse (19-16) deux semaines plus tard.Les Italiens, eux, devront faire sans leur troisième ligne et habituel capitaine Sergio Parisse. Le talentueux joueur du Stade Français, blessé à un mollet début septembre lors d’un match de préparation au pays de Galles (19-23), ne peut pas être aligné par le sélectionneur français des Azzurri, Jacques Brunel.Lire aussi :Dix bonnes raisons de regarder la Coupe du monde de rugbyLa huitième édition de la Coupe du monde de rugby débute vendredi, à 21 heures, avec un alléchant match d’ouverture entre l’Angleterre, pays hôte (avec le Pays de Galles) de la compétition, et les îles Fidji. La finale aura lieu samedi 31 octobre.Le XV de départ contre l’Italie Spedding - Huget, Bastareaud, Dumoulin, Nakaitaci - (o) Michalak, (m) Tillous-Borde - Chouly, Picamoles, Dusautoir (cap.) - Maestri, Papé - Slimani, Guirado, Ben Arous(Remplaçants : Kayser, Debaty, Mas, Le Roux, Flanquart, Parra, Tales, Fickou)Le XV d’Italie McLean - Sarto, Campagnaro, Masi, Venditti - (o) Allan, (m) Gori - Minto, Vunisa, Zanni - Furno, Geldenhuys - Castrogiovanni, Ghiraldini (cap), Aguero(Remplaçants : Manici, Rizzo, Cittadini, Bernabo, Favaro, Palazzani, Canna, Bacchin) Pour rappel, Wesley Fofana est un joueur capable de marquer ce genre d’essais : Henri Seckel Si vous n’aimez pas le rugby, bon courage : c’est parti pour quarante-quatre jours de frénésie ovale, de plaquages, de mêlées, de drops, de débats sur la composition de la charnière des Bleus, de polémiques sur l’arbitrage et de références abusives aux « valeurs », le tout, avec l’accent du sud-ouest. La huitième édition de la Coupe du monde de rugby débute vendredi à 21 heures par un alléchant Angleterre - Fidji à Twickenham, le stade de la banlieue de Londres qui accueillera aussi la finale, le 31 octobre. En attendant le coup d’envoi, voici pour quelles raisons même les plus réfractaires à l’Ovalie auront intérêt à garder un œil sur le spectacle.Pour voir l’Angleterre, à domicile, disparaître dès le premier tour. Ah ça, on ne pourra pas reprocher au pays hôte d’avoir traficoté le tirage au sort de sa Coupe du monde, puisque les Anglais ont atterri dans le même groupe que l’Australie, le Pays de Galles et les îles Fidji (et l’Uruguay aussi, mais c’est moins grave), à savoir le groupe A, à savoir le groupe de la mort, dont le vainqueur mériterait déjà un trophée. Le XV de la Rose possède une réelle chance d’être sacré champion du monde le 31 octobre à Twickenham. Il possède aussi une réelle chance d’y être éliminé le 3 octobre, à l’issue de son match face aux Australiens. Franchement, quand on est français et quand on aime le sport, y a-t-il plus jouissif que de voir les rugbymen anglais en déroute ? Pas sûr.• La composition des quatre groupes de la Coupe du mondePour voir l’équipe de France éliminer la Nouvelle-Zélande, comme d’habitude. Le tableau du tournoi est ainsi fait : le deuxième du groupe D affrontera en quarts de finale le premier du groupe C, samedi 17 octobre. Or, les Bleus s’apprêtent à finir seconds du groupe D derrière l’Irlande, victorieuse des deux dernières éditions du Tournoi des six nations, et ce ne sont pas l’Argentine ou les Tonga qui empêcheront la Nouvelle-Zélande de sortir en tête du groupe C. La meilleure équipe de la planète risque fort de figurer au menu des quarts pour la France qui, sans qu’on comprenne bien par quel miracle, martyrise systématiquement les All Blacks en Coupe du monde (voir la demie de 1999, le quart de 2007 et même la finale de 2011). Franchement, quand on est français et quand on aime le sport, y a-t-il plus jouissif que de voir les Bleus écœurer la Nouvelle-Zélande ? Pas sûr.• Le calendrier de la Coupe du mondePour suivre l’aventure de ce parieur audacieux (ou taré, comme vous voulez) qui a misé 50 000 dollars néo-zélandais (28 000 euros) sur un sacre des Blacks le 31 octobre, pari qui lui rapportera 2,25 fois la somme s’il s’avère gagnant. La Nouvelle-Zélande, tenante du titre, est certes l’immense favorite, mais notre parieur semble avoir oublié ces deux leçons que l’histoire de la Coupe du monde de rugby nous enseigne : aucune équipe ne conserve jamais son titre, et les All Blacks, champions du monde à domicile en 1987 et en 2011, sont incapables de gagner loin de chez eux. La faillite de la Nouvelle-Zélande face à la France entraînera celle du joueur imprudent, et une belle leçon de morale : il n’y a pas d’argent facile.Pour découvrir ce que le XV de France aura inventé comme réponse au haka néo-zélandais. En quarts de finale en 2007, vêtus de t-shirts bleus, blancs et rouges, Chabal et Cie formaient un drapeau français humain, bras dessus, bras dessous, à un mètre des All Blacks (oh là là, les frissons).Quatre ans plus tard en finale, les Bleus s’étaient disposés en V derrière le capitaine Thierry Dusautoir, et s’étaient mis à avancer en plein milieu du Kapa O Pango (oh là là, la chair de poule).Et cette année ? On les aurait bien imaginés plantés dans la pelouse tels des statues, mains dans le dos ou sur les hanches, refusant de bouger avant les Néo-Zélandais. Mais le Pays de Galles l’a déjà fait en 2008 (oh là là, les frissons de poule).Pour s’amuser en voyant refleurir les « bingos Christian Jeanpierre » aperçus en 2011, ces grilles moquant les phrases toutes faites de celui qui commentera la Coupe du monde sur TF1 aux côtés de Bernard Laporte. On aura aussi l’occasion de s’amuser devant le spectacle des commentateurs en difficulté face aux noms des joueurs des îles du Pacifique. Le Fidjien Dominiko Waqaniburotukula, par exemple.Pour la dernière de Richie McCaw, qui prendra peut-être sa retraite au lendemain du tournoi. Le capitaine néo-zélandais (34 ans), recordman du monde du nombre de sélections en équipe nationale (142), a beau nous agacer depuis quinze ans à force de provocations et de trucages, son génie, sa hargne et son oreille gauche en chou-fleur manqueront au rugby quand il ne sera plus là. Pour être les premiers à voir les rugbymen de Namibie gagner un match en Coupe du monde, bonheur que les Welwitschias – tel est leur surnom – n’ont jamais connu en cinq participations. Malheureusement, un coup d’œil aux autres équipes du groupe C suggère que ça ne sera peut-être pas encore cette fois-ci : Nouvelle-Zélande, Argentine, Tonga, Géorgie. A la réflexion, il semble plus probable que la rencontre face aux All Blacks ne soit l’occasion d’assister à la plus grosse raclée de l’histoire de la Coupe du monde, mieux que le 142-0 infligé en 2003 par l’Australie... à la Namibie. Ce qui est aussi une bonne raison de la regarder.Pour la voix chevrotante de Philippe Saint-André, que l’on n’entendra plus après la Coupe du monde, lorsque Guy Novès lui aura succédé. Le sélectionneur du XV de France donne souvent la curieuse impression d’être au bord des larmes lorsqu’il s’exprime face à la presse :Parce que la Coupe du monde, selon nos informations, rassemble les meilleurs joueurs de la planète, et qu’on devrait se régaler des fulgurances de Jonathan Joseph, Metuisela Talebula, Bryan Habana, Israël Folau ou Gaël Fickou. Maintenant, si vous préférez, le championnat de France continue pendant la Coupe du monde, et le week-end des quarts de finale du Mondial sera aussi celui d’un petit Agen - Bordeaux-Bègles des familles en Top 14. C’est vous qui voyez.Parce que si vous n’êtes pas initié, vous allez découvrir le champ lexical fleuri du rugby, dont on a tendance à sous-estimer l’apport pourtant essentiel à la langue française. Par exemple, sans le rugby, le mot « destroncher » n’existerait sans doute pas. Merci le rugby.Henri Seckel 17.09.2015 à 09h08 • Mis à jour le17.09.2015 à 17h30 Jean-Claude Dassier, à la tête du club de 2009 à 2011, a été entendu, mercredi 16 septembre, par le juge d’instruction marseillais Guillaume Cotelle dans le cadre d’une enquête sur le transfert de 14 joueurs passés par l’OM (Lucho, M’bia, Diawara, Abriel, Niang, Azpilicueta, Rool, Morientes, Kaboré, Rémy, Gignac, Cheyrou, Ben Arfa et Heinze). Il a été mis en examen pour « abus de biens sociaux, association de malfaiteurs, extorsion de fonds en bande organisée et recel ».Selon Le Journal du dimanche, qui avait révélé l’audition à venir de Jean-Claude Dassier, « l’enquête a mis au jour 55,3 millions d’euros douteux au préjudice potentiel de l’OM ». La justice soupçonne « des versements illicites » lors de ces transferts, selon le journal.L’ancien président a estimé ne pas être responsable de l’utilisation de l’argent versé lors des transferts. « Au fond, on nous reproche d’être complices d’agents de joueurs qui se comportent mal », a-t-il affirmé. « Je ne nie pas qu’à Marseille, il y ait une population qui soit parfaitement soupçonnable ou répréhensible », reconnaît volontiers Jean-Claude Dassier, pour qui ce n’est cependant pas aux dirigeants de vérifier ce qui se passe dans ce milieu.Versements indus aux membres du milieuUne information judiciaire pour « extorsion de fonds, blanchiment et association de malfaiteurs » avait été ouverte en juillet 2011. Les enquêteurs soupçonnent des versements indus de commissions et rétrocommissions au profit de membres du milieu à l’occasion de transferts importants.Des perquisitions avaient déjà eu lieu au siège de l’OM en janvier 2013, au cours desquelles des documents avaient été saisis. Les locaux marseillais de l’agent Jean-Luc Barresi avaient également été perquisitionnés.En novembre 2014, un coup de filet avait été lancé contre les dirigeants et intermédiaires de l’OM, donnant lieu à une quinzaine de gardes à vue, notamment du président du club, Vincent Labrune, et de ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et Pape Diouf. En janvier, une seconde vague d’auditions avait mené l’ancien directeur sportif José Anigo en garde à vue, ainsi que les agents Christophe Hutteau et Karim Aklil, ou l’intermédiaire et ancien joueur Patrick Blondeau. A l’issue des deux opérations, toutes les personnes entendues étaient ressorties sans charge. Clément Guillou Derrière l’équipe de France, c’est pour eux que le stade Pierre-Mauroy vibre le plus fort. Dès qu’ils entrent sur le parquet, les décibels grimpent : une bordée de sifflets salue l’arrivée des Espagnols. Le football a son France-Allemagne, le rugby son France-Angleterre, le basket a maintenant son France-Espagne. L’ennemi favori des Bleus du basket est clairement identifié par le public, qui devrait s’animer davantage ce soir que pour une éventuelle finale face à la Serbie ou la Lituanie. Tous les joueurs français en conviennent : il aurait été dommage que cet Euro ne propose pas de France-Espagne.Cette demi-finale sera la septième opposition en compétition officielle en autant d’années, dont six en match à élimination directe. Les Bleus ne prennent que ces derniers en compte : jusqu’ici, ils ont perdu trois matches pour deux victoires. Ils se doivent une troisième victoire d’affilée avant de trancher, aux Jeux olympiques de Rio de 2016, le litige entre deux générations : celles de Tony Parker et Pau Gasol.« Je n’ai pas de haine contre eux », disait le meneur français mercredi. « C’est juste un exemple pour nous, ils étaient là où j’avais envie d’être. »Les joueurs ont généreusement nourri la bêteComme dans toute rivalité entre deux équipes, il y a une part de construction médiatique visant à ramener le vague amateur de sport devant le téléviseur ou dans les kiosques. Mais les joueurs, aidés par le hasard des tirages au sort, ont généreusement nourri la bête. Même le placide Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France, avait les yeux qui brillaient mardi soir lorsqu’il évoquait la future demi-finale, après la qualification contre la Lettonie.La rivalité a même traversé l’Atlantique. Lors des playoffs NBA au mois d’avril, Nicolas Batum avait écrit à destination de ses coéquipiers des Portland Trail Blazers, avant un match face aux Memphis Grizzlies de l’Espagnol Marc Gasol, le message suivant pour les motiver : « On ne perd pas contre des Espagnols. » Le même Batum, hier :« Dans un France-Espagne, tous les moyens sont bons pour faire tomber l’autre. Il faut utiliser tous les coups possibles… dans le respect des règles bien sûr. »Dans un France-Espagne, tout est plus. La défense est plus dure, les courses plus nombreuses, les paniers plus précieux, les rebonds plus disputés, les manifestations du banc plus explosives. Et forcément, la victoire est plus belle.@JeuneGuillouguillou@lemonde.frClément GuillouJournaliste au Monde 16.09.2015 à 16h45 • Mis à jour le16.09.2015 à 17h37 | Marine Pelletier Quelques jours après leur victoire en double à l’US Open, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut peinent encore à y croire. Samedi 12 septembre, les deux Français ont remporté leur premier titre, en double, sur un tournoi majeur. Ils sont aussi devenus la première paire française à remporter la couronne à Flushing Meadows – en 1985, Yannick Noah et Henri Leconte avaient été éliminés en finale par les Américains Ken Flach et Robert Seguso. A leur retour en France, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut sont revenus, pour Le Monde.fr, sur les moments forts de leur finale et leurs objectifs à venir, non sans un brin de fierté.Le dernier point, épique, a-t-il donné une saveur particulière à votre victoire ?Pierre-Hugues Herbert : Ce point, c’était une véritable cascade de coups. Ça ne se terminait jamais ! Remporter ce tournoi avec Nicolas, c’est beaucoup de fierté. Quand tu penses que les Mousquetaires ont conquis de nombreux titres, mais qu’ils n’ont jamais réussi à s’imposer à l’US Open, tu as le sentiment de rentrer dans l’histoire du tournoi.Nicolas Mahut : C’est un cocktail d’émotions. Tu as l’impression que le temps s’arrête et qu’il passe très vite à la fois. Quand nous remportons le match, c’est un grand soulagement, une explosion de joie.En janvier dernier, vous aviez été éliminés en finale de l’Open d’Australie, face aux Italiens Fabio Fognini et Simone Bolelli (4-6, 4-6). Tenez-vous votre revanche ?N. M. : Je ne parlerais pas de revanche. Car même si c’était une déception supplémentaire, je pense que nous n’étions pas encore prêts à gagner, en Australie. Tout était arrivé un peu vite. Pierre-Hugues s’était blessé en quarts de finale. Même si Pierre-Hugues m’avait épaté en demi-finales, cela faisait trop de choses à gérer. Selon moi, cette finale ratée à Melbourne nous a permis de remporter celle-ci. A l’US Open, nous étions vraiment prêts à gagner. Je l’ai vraiment ressenti à partir des quarts de finale. J’avais le sentiment qu’on était la meilleure équipe encore en lice.Nicolas, vous aviez disputé les demi-finales en double à l’US Open avec Julien Benneteau en 2004. En 2013, vous avez été éliminé en finale à Roland-Garros avec Michaël Llodra. Finalement, ce premier titre à l’US Open vient récompenser une longue attente…N. M. : Depuis mon retour de blessure en 2013, j’ai atteint un certain nombre de mes objectifs. J’ai remporté mon premier titre en simple sur le circuit [il avait dominé le Suisse Stanislas Wawrinka en finale du tournoi de Rosmalen, aux Pays-Bas] : je l’attendais depuis plus de dix ans… Je voulais vraiment jouer en Coupe Davis, j’ai réussi à le faire [en mars dernier face à l’Allemagne]. Remporter un tournoi du Grand Chelem en double, c’était clairement un des objectifs qu’il me restait à accomplir dans ma carrière. Cela fait plus de dix ans que j’essayais d’obtenir un titre en double sur un tournoi majeur, et que je tournais autour. C’est ce qui explique que j’ai été si heureux après la balle de match. Avec cette victoire, toutes mes déceptions se sont effacées d’un coup.Comment votre paire s’est-elle formée ?P.-H. H. : Quand j’ai commencé à côtoyer Nicolas, il y a quatre ans, il m’a rapidement dit que je serais un très bon joueur de double. En 2014, j’ai remporté mon premier titre en double à Tokyo [avec le Polonais Michal Przysiezny] et je suis entré dans le top 100 au classement en double. Puis, Michaël Llodra, le partenaire de Nicolas en double, s’est blessé. Il a choisi de former une nouvelle paire avec moi. Il a pris un gros risque en me sélectionnant. Finalement, cela a payé. J’espère que ça durera encore longtemps.N. M. : Quand Micha [Llodra] s’est blessé, je me suis interrogé sur la suite de ma carrière. Je n’étais plus tout jeune [Nicolas Mahut est aujourd’hui âgé de 34 ans], mais il me restait encore du temps avant de raccrocher. J’avais envie de tenter l’aventure avec Pierre-Hugues. J’ai donc appelé mon ancien entraîneur, Boris Vallejo : il est aujourd’hui le coach de Pierre-Hugues. Je lui ai demandé s’il le sentait prêt. Il m’a dit répondu oui. J’étais persuadé que c’était la bonne option. Ça a été encore plus vite que je ne l’espérais.Selon vous, qu’est-ce qui fait la force de votre équipe ?N. M. : Quand on joue en double, il y a souvent une concurrence qui s’installe entre les deux partenaires. Mais, comme je suis un peu plus âgé que Pierre-Hugues, il n’y a pas ce genre de rivalité entre nous. Je sais qu’il me dépassera très bientôt en simple. C’est dans la logique. On a noué une véritable relation d’amitié. On s’adore. Cela nous a permis de faire beaucoup de chemin. Je me suis beaucoup amélioré à ses côtés cette année, notamment sur la gestion des matchs.P.-H. H. : Nicolas a toujours été très honnête avec moi. Il n’a pas peur de me dire les choses, même si elles ne sont pas marrantes à entendre. Il m’a apporté de la confiance. En côtoyant des joueurs comme lui, je me suis rendu compte du niveau que je pouvais avoir.Quels sont vos objectifs ?N. M. : A court terme, finir la saison et être performant au Masters, en novembre prochain. Et puis, nous devons encore progresser, car il y a encore trois tournois majeurs que nous n’avons pas remportés.P.-H. H. : Les Jeux olympiques de Rio, en 2016. Les points que nous avons remportés après notre titre à l’US Open seront comptabilisés pour être sélectionnés aux JO. C’est un bon départ, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers si nous voulons avoir la chance de représenter la France.La Fédération française de tennis (FFT) envisage de remplacer le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, Arnaud Clément. Qu’en pensez-vous ?N. M. : Je me suis déjà prononcé en faveur d’Arnaud Clément, parce que je connais l’homme : j’adhère à son discours et à ses valeurs, j’ai confiance en lui. Maintenant, si la Fédération estime qu’il faut un autre capitaine, on suivra bien évidemment ce choix. Mais il ne faut pas croire qu’une personne va arriver avec sa baguette magique et nous faire gagner la Coupe pendant trente ans. Que l’équipe ait Yannick Noah comme capitaine ou quelqu’un d’autre, les joueurs doivent se remettre en question et être soudés.Lire aussi :Coupe Davis : Yannick Noah de nouveau capitaine des Bleus ?P.-H. H. : Il faut que les joueurs aient confiance en leur capitaine et que le capitaine ait confiance en ses joueurs. Tous doivent se sentir concernés par le même objectif : cette Coupe Davis, il faut qu’on la gagne !Marine Pelletier Abel Mestre C’est un maillot à faire sortir de sa retraite Paolo di Canio. Le joueur italien, aux convictions fascistes revendiquées, doit en effet regretter de ne pas pouvoir revêtir la dernière tenue de son ancien club (1985-1990 puis 2004-2006), la Lazio de Rome. Le club romain s’est en effet doté, pour les joutes européennes, d’un maillot extérieur, entièrement noir, orné d’un aigle - symbole du club - du plus bel effet. Le tout concocté par l’équipementier Macron. Un choix immédiatement repéré sur Twitter.C'est le même template que le maillot away, mais de couleur différente. http://t.co/IypJ3KmSEE— DailyMercato (@DailyMercato)require(["twitter/widgets"]);Même si cette couleur est la grande tendance de la saison (footballistique) 2015-2016 - notamment à la Juventus Turin et au Paris Saint-Germain - ce choix est quelque peu problématique pour le club de Miroslav Klose.En effet, le club laziale a une réputation sulfureuse notamment due à ses supporters néofascistes de la Curva Nord, qui se sont illustrés à maintes reprises avec des slogans nostalgiques des années 1930 et des cris de singes. Paolo di Canio, justement, ne s’y était pas trompé en allant saluer, le bras tendu, cette curva, en 2005. Quelques années plus tôt, ces mêmes tifosi avaient rendu hommage au « tigre Arkan », après son assassinat en 2000. Ce dernier, de son vrai nom Željko Ražnatović, fut un chef de guerre serbe, fondateur de la « Garde des volontaires serbes », accusé de crimes contre l’humanité par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.Plus récemment, en 2012, c’est le Roumain Stefan Radu qui s’est fendu d’un « salut romain », bras tendu, devant la curva Nord, après un match face au Napoli, même si certains laziali - y compris des journalistes - jurent que c’est un malentendu et une mauvaise interprétation du geste.Et, même si les choses se sont calmées depuis quelques années, ce choix vestimentaire ne peut que rappeler ce passé problématique.D’ailleurs, de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont saisi l’occasion de se moquer de l’équipe italienne - qui joue demain soir en Ligue Europa face au Dnipro Dnipropetrovsk, - en évoquant un « maillot Third Reich ».Sympa : la Lazio lance le maillot Third Reich. (via @waatpies) http://t.co/E6TNSlepKo— cahiersdufoot (@Cahiers du football)require(["twitter/widgets"]);Il faut dire qu’en Italie, cette tenue peut avoir des résonances historiques très claires. Les squadristes, les milices fascistes, étaient surnommées les « chemises noires », car elles étaient tout de noir vêtues.Aujourd’hui, les néofascistes se définissant d’ailleurs eux-mêmes par l’adjectif « noir » en opposition aux « rouges » communistes.Réagissant en fin de journée à notre article dans les colonnes du quotidien italien La Repubblica, Marco Canigiani, responsable du marketting de l’équipe romaine, nie toute signification politique à ce maillot, affirmant qu’ils n’avaient pas d’autres choix que cette couleur à cause des règlements de l’UEFA.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.09.2015 à 09h04 Manchester City pensait enfin démarrer par une victoire en Ligue des champions mais la Juventus Turin, le finaliste 2015 aux abois, a fait valoir son expérience pour retourner avantageusement (2-1) une situation compromise dans le groupe D.En pleine confiance après cinq victoires en championnat, le leader de Premier League n’a pas vu le coup venir alors qu’il menait 1-0 et la Vieille Dame s’est soudainement réveillée après un calamiteux début de saison.Bousculée en Serie A avec déjà deux défaites et un nul, la Juventus décroche ainsi sa première victoire de la saison et réalise une excellente opération en C1 en s’imposant chez un gros poisson. Comme les années précédentes, City risque de devoir courir derrière jusqu’à décembre et pourrait le payer cher.Anglais bloquésDans une partie bloquée par la science défensive et le pressing italiens, c’est pourtant un but contre-son-camp de Chiellini, poussé à la faute par Kompany sur corner (57e), qui avait animé la rencontre et mis sur les rails l’équipe hôte.Avant cela, les Anglais avaient cherché à avoir le contrôle du ballon mais, bien bloqués, ils n’avaient eu que des miettes à exploiter devant. Bony avait fauté en privilégiant la force à la finesse (32e) et le vieux Buffon avait plongé d’entrée devant Sterling (2e).Mené et piqué au vif, le quadruple champion d’Italie est alors sorti de sa réserve. Volontaire et appliqué plus que génial, Pogba, orphelin de Vidal et Pirlo au milieu, a alors trouvé d’une passe longue Mandzukic. Passé dans le dos de Mangala, le successeur de Tevez a alors ouvert son compteur et mis fin à 636 minutes d’invincibilité de Hart (70e).Première victoire de la Juve en Angleterre depuis 1996Une passe décisive qui va probablement faire du bien au moral du Français, qui peine depuis la reprise à assumer son rôle de leader dans l’entre-jeu. Au passage, comme l’autre ex-Red Devil Evra, Pogba n’a pas raté l’occasion de jouer un vilain tour à City.Leur confiance visiblement émoussée, les Anglais ont même permis ensuite à Morata d’enrouler son tir pour doubler la mise (81e).L’entrée d’Agüero (83e), pourtant annoncé forfait, ou celle de la recrue De Bruyne (71e) n’ont rien changé ensuite dans l’équipe de Manuel Pellegrini, qui continue donc de présenter année après année deux visages différents en C1 et en championnat.Massimiliano Allegri va lui pouvoir souffler un peu. Si cela ne change rien à sa situation dans le Calcio, ce succès de prestige va lui permettre de retrouver un peu de sérénité.Les Anglais se retrouvent donc battus pour la première fois sur leur sol par des Italiens, à la onzième tentative. Pourtant, l’Angleterre est une île que la Juventus n’aime pas trop habituellement. Il fallait ainsi remonter à 1996, du temps de sa splendeur, pour trouver trace de sa précédente victoire ici. C’était déjà à Manchester mais chez le rival d’United. Rémi Dupré Ce fut une entrée en douceur. Mardi 15 septembre, au Parc des Princes, le Paris-Saint-Germain (PSG) s’est imposé (2-0) contre les Suédois du Malmö FF, lors de la première journée de la phase de poules de la Ligue des champions. Sérieux à défaut d’être réalistes, les joueurs du club de la capitale n’ont pas forcément été étincelants en entamant leur quatrième campagne d’affilée dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. En quête d’un sacre continental après trois éliminations consécutives au stade des quarts de finale, les protégés de Laurent Blanc occupent la deuxième place du groupe A, derrière le Real Madrid, vainqueur (4-0) à Santiago-Bernabeu des Ukrainiens du Chakhtar Donetsk.Face au club formateur (1995-2001) de sa star Zlatan Ibrahimovic, Laurent Blanc avait opté pour un redoutable trident offensif, composé du géant suédois, de l’Uruguayen Edinson Cavani et de sa recrue argentine Angel Di Maria. Alors que les supporteurs de Malmö réchauffaient quelque peu l’atmosphère d’un Parc des Princes semblable à un volcan éteint, l’hymne de la Ligue des champions a retenti dans l’enceinte, marquant le véritable début de saison de l’écurie parisienne.Dès l’entame de la rencontre, Angel Di Maria se distingue en perforant l’arrière-garde des Scandinaves (première minute). Bien en place, les visiteurs tentent péniblement de contenir les assauts adverses, multipliant les dégagements. Mais, à la quatrième minute, l’Italien Marco Verratti lance en profondeur Angel Di Maria dans le dos de la défense suédoise. L’ex-ailier de Manchester United, recruté pour 63 millions d’euros cet été par le club de la capitale, expédie alors une frappe enroulée du gauche dans le petit filet de Johan Wiland, le portier de Malmö. Le Parc explose tandis que les joueurs parisiens se précipitent sur leur nouveau coéquipier pour le féliciter.Les arabesques d’Angel Di MariaLes supporteurs de la formation de la capitale rugissent ensuite de plaisir devant les arabesques et les centres précis du numéro 11 du PSG. Au quart d’heure de jeu, le rythme de la partie se ralentit. Monopolisant outrageusement le ballon, Zlatan Ibrahimovic et consorts commettent quelques erreurs sans conséquence. Auteur d’une tête un zeste trop enlevée (15e), le colosse suédois est proche de mettre ses partenaires à l’abri. Une minute plus tard, en bout de course, le natif de Malmö voit sa reprise écrasée du droit bien captée par Johan Wiland.A la demi-heure de jeu, Di Maria décoche une frappe enroulée aux 25 mètres qui flirte avec la cage des visiteurs. Dans la foulée, le Malmö FF, acculé dans sa moitié de terrain, se crée sa première occasion nette. Après avoir éliminé le latéral droit parisien Gregory Van der Wiel, l’attaquant Nikola Djurdjic place une frappe croisée du gauche qui passe juste à côté du but défendu par le gardien allemand Kevin Trapp, auteur de deux erreurs gravissimes contre Bordeaux (2-2), le 11 septembre, lors de la cinquième journée de Ligue 1. Etrennant leur nouveau maillot noir et rose, les joueurs du PSG regagnent les vestiaires avec un avantage minimaliste.De retour sur la pelouse après la mi-temps, les hommes de Laurent Blanc ne se montrent guère plus réalistes. Profitant d’un beau mouvement collectif, Edinson Cavani décoche une frappe largement au-dessus de la cage de Johan Wiland (47e). C’est ensuite Gregory Van der Wiel qui oblige le portier suédois à se coucher. Constamment sifflé en position de hors-jeu, Zlatan Ibrahimovic s’emmêle les pinceaux (48e) alors que le chemin du but lui est ouvert. Récupérant un bon ballon dans les pieds de l’un de ses compatriotes, le numéro 10 parisien sert Angel Di Maria qui contraint Johan Wiland à se coucher (51e).Edinson Cavani libère le ParcPeu à peu, les visiteurs commencent à s’installer dans le camp parisien. Quelques sifflets se font entendre dans les travées du Parc. A l’heure de jeu, le défenseur brésilien du PSG Maxwell réveille ses partenaires en expédiant une jolie frappe croisée, mais détournée par Johan Wiland. Quelques instants plus tard, le PSG se met définitivement à l’abri grâce à Edinson Cavani. Sur un centre venu de la gauche, Zlatan Ibrahimovic détourne le ballon du talon pour son coéquipier uruguayen qui le catapulte de la tête au fond des filets. L’attaquant de la Celeste est proche de s’offrir un doublé (63e), perdant son duel avec Johan Wiland.Très talentueux, le gardien suédois se met encore à l’évidence en repoussant une tête à bout portant de David Luiz (68e). Privé du ballon, le Malmö FF s’offre une seconde occasion par l’intermédiaire de son capitaine, Markus Rosenberg, auteur d’un centre-tir piégeux (74e) au-dessus de la cage de Kevin Trapp. Sur l’action qui suit, Marco Verratti tente une frappe de loin, mais sa salve manque la cible. A la suite d’une contre-attaque de la phalange suédoise, c’est Nikola Djurdjic qui oblige le gardien parisien à se coucher (78e). Puis une frappe à mi-hauteur d’Angel Di Maria trouve les gants de Johan Wiland.Remplacé par son compatriote et ami Ezequiel Lavezzi, le numéro 11 du PSG est ovationné à sa sortie du terrain (84e). Le nouvel entrant s’offre une belle occasion (88e), mais sa frappe est repoussée sur la ligne par un défenseur de Malmö. Sous une fine pluie, les Suédois tentent de réagir et un tir lointain de Markus Rosenberg passe à côté de la cible. Ezequiel Lavezzi croit ensuite avoir inscrit le troisième but de sa formation, mais l’arbitre de la rencontre annule sa réalisation pour une position de hors-jeu. Au coup de sifflet final, le public du Parc applaudit timidement ses joueurs. Le prochain rendez-vous des Parisiens en Ligue des champions est fixé au 30 septembre, avec un déplacement sur le terrain des Ukrainiens du Chakhtar Donetsk. Mais le véritable défi des hommes de Laurent Blanc est programmé pour le 21 octobre, avec la réception du Real Madrid. Ce jour-là, la formation de la capitale devra se montrer plus réaliste.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Philippe Ridet (Rome, correspondant) Francesco Totti, avant-centre de l’AS Roma, et Antonio Candreva, son homologue de la SS Lazio, l’autre club de football de Serie A de la Ville éternelle, prendront les transports en commun. Ou du moins leurs effigies qui seront imprimées sur les billets de bus et métro parcourant – chaotiquement parfois – la capitale.L’initiative a été prise par l’ATAC, la société municipale de transports romains, réputée pour sa mauvaise gestion (déficit abyssal, personnel pléthorique, contrôles épisodiques, véhicules parfois hors d’âge). Une occasion de sauver son image écornée en l’associant pour quelque temps à deux joueurs emblématiques de Rome ?À tout seigneur, tout honneur. C’est Francesco Totti qui le premier figurera sur les tickets vendus à 1,50 euro à l’unité (valables 100 minutes). L’ATAC ne pouvait passer à côté d’un événement que chaque tifoso « romaniste » a déjà pointé dans son agenda. Le vétéran fêtera le 27 novembre ses 39 ans, un anniversaire qu’il a accompagné, dimanche 20 septembre, d’un exploit en signant son 300e but sous les couleurs de l’AS Roma à laquelle il est fidèle depuis… 1989. Pour l’occasion, la société de transports mettra en vente 125 000 billets.JalousieMais dans une ville où deux clubs se partagent le Stadio Olimpico, il ne saurait être question d’en négliger un. A peine la nouvelle de l’honneur fait à Totti était-elle connue que les supporteurs de la Lazio ont manifesté leur jalousie. Et nous ? L’ATAC se devant de transporter tous les passagers quelle que soit leur squadra de cœur a donc obtempéré à leurs revendications. Comme il est d’usage pour les partis politiques au moment des élections, la société de transports romaine a décidé d’appliquer la règle de l’égalité du temps de parole (par condicio) et d’exposition médiatique, qui prévaut pour les politiques avant les élections. Saisissant cette fois une autre occasion, le « derby de la Louve », soit la rencontre Roma-Lazio du 8 novembre, l’ATAC a donc décidé de faire imprimer 500 000 billets à l’effigie d’Antonio Candreva. Plus jeune que Totti, moins efficace dans la surface (40 buts), moins fidèle (il a joué à Udine, Livourne, Turin et Parme), il est lui aussi romain d’origine, et ses fans ne lui sont pas moins attachés. Dans ce cas, mieux valait gratifier les deux joueurs des mêmes honneurs…Lire aussi :Football : à l’extérieur, la Lazio de Rome jouera en « chemise noire »Rivales, les deux équipes illustrent deux identités d’une ville douze fois plus grande que Paris et s’étendant jusqu’à la mer. La Roma, plus urbaine, attire davantage les habitants de la cité, quand la Lazio séduit les habitants des quartiers périphériques et des villages dispersés dans les collines alentour.Les supporteurs de la Roma sont réputés plus à gauche quand ceux de la Lazio traînent la réputation d’être tous fascistes et post-fascistes. C’est pourtant la Roma qui a été fondée en 1927 sous le règne de Mussolini alors que le pouvoir souhaitait fusionner les clubs de la capitale. La Lazio, née en 1900, s’y refusa.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Ernée, petite commune (5 800 habitants) de Mayenne, va faire grand bruit. Pour la deuxième fois de son histoire, le club motocycliste local accueille le Motocross des nations, les 26 et 27 septembre. Près de 40 000 spectateurs sont attendus pour voir les 123 pilotes de 35 nations différentes bondir, glisser et déraper en MXGP (450 cm3), MX2 (250 cm3) et Open.Pour les néophytes, le Motocross des nations est au motocross ce que la Coupe du monde est au football ou les Jeux olympiques aux athlètes : l’événement mondial de référence. Dans une discipline dominée par les Etats-Unis (22 victoires), le Royaume-Uni (16) et la Belgique (15), jusqu’à ce que la France se réveille et empoche le dernier titre.Les connaisseurs sont impatients de retrouver leurs idoles : en 450 cm3, Romain Febvre, vainqueur le 21 septembre du dernier Grand Prix aux Etats-Unis et nouveau venu dans l’équipe de France, et Gautier Paulin, capitaine des Bleus du haut de ses sept sélections. En 250 cm3, c’est Marvin Musquin que la foule attend. Double champion... William Audureau « Le football, ce n’est pas juste taper dans un ballon. C’est des émotions, une passion, un amour », relève Sebastian Enrique sur un ton lyrique. Une imperceptible fièvre traverse son regard. Dans le monde technique et aseptisé des simulations sportives, l’homme, connu pour sa gentillesse, laisse soudain entrapercevoir un peu de la flamme qui le hante.Sebastian Enrique n’est ni artiste ni rock star. Depuis 2013, cet Argentin de presque 40 ans est le producteur chargé de la série de jeux vidéo de football FIFA, dont le millésime FIFA 16 sort mardi 22 septembre sur consoles. Au sein de la division EA Sports d’Electronic Arts Canada, à Vancouver, il gère une équipe d’une centaine de personnes, tâche dont il s’acquitte avec implication. « Si vous pouvez changer quelque chose, lui donner forme, et pousser la vision d’un groupe ; si vous en avez sinon le pouvoir, au moins le soutien nécessaire pour le faire, c’est fabuleux », confie-t-il avec son accent portègne.Aller plus loinMaillot albicéleste sur les épaules, l’homme se présente avec une simplicité confondante comme « un concepteur, un rêveur, un repousseur de limites ». Certains reprochent pourtant à la série de stagner, lui n’est pas d’accord. « Je suis très fier de ce qu’on fait chaque année, car c’est aller toujours un peu plus loin. Et ce n’est pas le cas de tous les jeux chez EA », pointe-t-il sans langue de bois.Le natif de Buenos Aires a bien eu ses moments de doute. En 2009, il a même menacé de quitter EA Sports, déçu de ne pas apporter autant qu’il le souhaitait, avant de revenir avec l’un des projets les plus audacieux de la série, la possibilité d’incarner un gardien de but pendant quatre-vingt-dix minutes.Avec l’introduction cette année des sélections nationales féminines, il continue de repousser les limites habituelles des jeux de football. « On sait que certaines personnes ne vont pas apprécier, c’est une prise de risque, mais l’innovation n’est que ça », relève-t-il avec détermination.Lire aussi : Pourquoi Electronic Arts va introduire des équipes féminines dans « FIFA 16 »Un enfant de la programmationAbattre les murs, voilà le leitmotiv de celui qui, enfant, se rêvait créateur de jeux d’aventure. Biblivore amateur de science-fiction, il passe dans sa jeunesse de longues heures devant les « mechas » géants de Robotech et Mazinger en dessins animés. Surtout, il est passionné d’informatique. « J’ai eu mon premier ordinateur quand j’ai eu 8 ans. Je programmais dessus. J’ai commencé à modifier des jeux vidéo quand j’ai eu 12 ou 13 ans. C’était l’époque de Wolfenstein ou de Doom, je plaçais mon visage et ma voix dans le jeu. » Il joue également dans les salles d’arcade, où il brille à Gauntlet, Space Harrier ou encore Golden Axe, des jeux d’action emblématiques des années 1980. Il lui arrive également de prendre la manette pour jouer aux premiers FIFA et International Superstar Soccer.Ce sont toutefois les jeux narratifs à énigmes qui suscitent sa vocation. Manette en main, son premier voyage vidéoludique s’appelle d’ailleurs La Abadía del Crimen, un jeu d’aventure inspiré du Nom de la rose, d’Umberto Eco, sur ZX Spectrum, préfigurant les classiques des années 1990. « King Quest, Manic Mansion, Monkey Island, Indiana Jones… ce sont tous ces jeux d’aventure qui ont fait que j’ai voulu devenir game designer. » C’est ainsi qu’il se lance dans des études d’informatique en Argentine, puis aux Etats-Unis, à Columbia, dans l’idée d’intégrer le plus célèbre studio de création de jeux d’aventure, LucasArts. « Electronic Arts n’était pas mon premier choix », reconnaît-il.« Le club se transmet par le sang »Mais Sebastian Enrique a le football dans les veines, qu’il le veuille ou non.« Mon grand-père était le jardinier du stade du club de Tigre et mon père un de ses vieux membres tellement anciens qu’ils ne payent plus la cotisation. Ce club, c’était toute sa vie. Ils nous ont transmis cette passion, mais c’est surtout mon frère qui était à fond dedans, et qui m’a entraîné dans le football à mesure que je grandissais. On dit parfois que le club se transmet par le sang, ça a été le cas pour moi. »Comme tout bon Argentin, il a joué au football. Mais s’il cite « évidemment » Maradona, El Pibe de Oro, comme joueur préféré, lui se présente plutôt comme un défenseur, physique et rugueux, du genre de ceux qui rattrapaient leur peu de science du football par une volonté de fer. « Je ne suis pas très technique, mais vous ne me passerez pas ! », éclate-t-il de rire. Enfant, il était pourtant plutôt handball, sport qu’il a pratiqué deux ans en club, et pour lequel il conserve une tendresse. Ce sera d’ailleurs l’un de ses rares regrets, ne jamais avoir eu l’occasion de développer une simulation consacrée à ce sport, faute de temps.Argentin par-dessus toutMais avec une famille aussi investie, on n’échappe pas au football, et à défaut de se révéler un pratiquant intensif, il se révèle un supporter fiévreux. « En Argentine, football rime avec passion, c’est de l’amour que l’on porte à son équipe. Cela m’est arrivé de pleurer sur un terrain de football », confie-t-il.Alors, en 2005, quand après un stage non-concluant à Microsoft il reçoit deux offres d’emploi, une chez Google et l’autre chez Electronic Arts, c’est la société derrière la simulation de football qu’il choisit. « FIFA était au-delà de mes rêves », explique le petit-fils du jardinier du stade de Tigre. A Vancouver, où est situé le studio EA Sports, le Sud-Américain découvre une équipe multiculturelle, dans laquelle il s’épanouit rapidement, sans jamais renier ses racines.« J’ai trois passeports, canadien, argentin et italien. Mais je suis Argentin. A 100 %. J’adore le Canada, je me sens à la maison chaque fois que je vais en Italie, d’où mon grand-père est originaire, ce sont mes racines, mais quelle équipe je supporte ? L’Argentine. Qu’est-ce que je mange ? De la viande rouge, des pommes de terre, avec du vin rouge. Je suis Argentin », lâche-t-il fièrement. Au sein d’Electronic Arts, Sebastian Enrique incarne dès lors une vision très latine, très viscérale du football, qui marquera l’évolution de FIFA.L’Emotion Engine, sa première signatureLà où Pro Evolution Soccer, le jeu concurrent, voit le football comme un échiquier en temps réel, Sebastian Enrique se promet de mettre en avant l’émotion de ce sport. « Quand je suis arrivé, les jeux de football consistaient juste à retranscrire la physique de la balle et les mouvements des joueurs, mais il n’y avait rien concernant l’atmosphère de passion qui entoure le jeu. C’est le premier but que je me suis donné. »Sa première expérience sur FIFA, en 2005, s’était résumée à la conception d’une démo, qu’il réalisa de A à Z. C’est pendant le développement de FIFA 07 qu’il commence à apporter sa marque – à « repousser les limites », comme il le dit. « J’ai créé ce que j’appelais l’Emotion Engine, qui consistait à suivre l’humeur de l’équipe à domicile et de l’équipe visiteuse, en utilisant les données de la foule. » Un écho à sa propre expérience en Allemagne, à l’été 2006. « C’était ma première Coupe du monde en tant que spectateur, mes jambes tremblaient pendant l’hymne national », relate-t-il. Dès lors, chacun de ses nouveaux projets au sein de la simulation de football d’Electronic Arts iront dans le même sens. En 2007, il introduit le mode « Be a Pro », qui consiste à vivre un match depuis le terrain du point de vue d’un des vingt-deux acteurs. L’année suivante, il ajoute les réactions des joueurs, qu’il continue de peaufiner. « Ce qui me fascine, c’est de retranscrire l’enthousiasme, l’atmosphère, la passion du sport dans un jeu », répète-t-il inlassablement.« Tous ces sourires, ce lien… »Son quotidien est pourtant bien loin de la tension sur la pelouse, des gradins qui vibrent, et du brouhaha d’un stade debout… Qu’y a-t-il de plus opposé au football que la vie de bureau, à traverser des open spaces pour se pencher sur des écrans d’ordinateur et des pseudo-athlètes en fil de fer dans une fenêtre de logiciel ? Sebastian Enrique s’arrête, comme choqué. « Bien sûr qu’il y a des moments où je fais des tâches qui, je ne dirais pas m’ennuient, mais me plaisent moins. Mais l’aspect créatif est incroyable », promet-il.Puis il laisse passer un long silence, jette un regard à travers la vitre de la salle. Encontrebas, une petite cour de journalistes spécialisés est en plein essai endiablé de FIFA 16. Le football suscite des émotions, mais le jeu vidéo ? Son métier ? Ce programme informatique qui l’occupe chaque jour, chaque année depuis maintenant dix ans loin de son Argentine natale ? Sebastian Enrique se reprend, balbutie, puis les yeux embués, s’enflamme à nouveau.« Vous voyez ce que j’aime, quand je fais des événements comme celui-ci, ou quand je vais dans un magasin, que je vois un père jouer avec son fils, tous ces sourires, ce lien… C’est qu’on ne fait pas qu’un jeu vidéo, on réunit les gens. Le plus épatant c’est de voir ça, comment on arrive à réunir des personnes, des amis, à créer des communautés. Du lien. C’est ça qui me hante, qui me fait me dire : voilà pourquoi je fais ce métier. » //sas_manager.render(25258); ADVERT_AD(['50270/444461', 25258, '', 'parallax', '']); require(["lmd/core/ux/longform"], function (advertLongform) { advertLongform.moveAdvert('[data-adformat=parallax]', '#articleBody'); });William AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Erwan Leduc C’EST AUJOURD’HUI Après une première journée bien garnie de vainqueurs surprises (merci le Japon), de perdants magnifiques (bravo aux Argentins et aux Fidjiens), et de cadors chahutés, la Coupe du monde de rugby prend mardi 22 septembre un deuxième jour de repos avant de rechausser les crampons à partir de mercredi. Certains joueurs en profitent pour récupérer, entre massages et séance de bains glacés, quand d’autres sont déjà dans l’avion du retour. L’Italien Andrea Masi, le Gallois Cory Allen ou le Français Yoann Huget ont ainsi quitté la compétition prématurément, mis sur le flanc dès leurs premières foulées sur le gazon anglais.D’autres capitalisent sur leurs exploits, tel le sélectionneur du Japon, Eddie Jones. La sensation de la victoire des rugbymen nippons sur les Boks à peine digérée, le technicien australien de 55 ans a déjà organisé son prochain challenge. Et M. Jones a de la suite dans les idées puisqu’il entraînera l’équipe... sud-africaine des Westerns Stormers, dès son Mondial terminé.Cette jeune supportrice du XV japonais, qui remporte le prix du déguisement le plus improbable de la première journée, espère bien que cela sera le plus tard possible. C’EST DEMAINAustraliens et Ecossais ont des fourmis dans les jambes. Exemptées lors des premiers matchs, ces deux équipes feront leur entrée en lice mercredi 23 septembre. Les Wallabies affrontent les Fidji (17 h 45), tandis que le XV du Chardon tremble un peu à l’idée de rencontrer de « braves bourgeons », c’est à dire les « Brave Blossoms » du Japon (15 h 30).Pour clore les premières salves de cette deuxième journée, un XV tricolore tout neuf sera opposé à 21 heures à la Roumanie, adversaire de longue date sur le continent, mais qui n’a plus son lustre d’antan ballon ovale en main. Philippe Saint-André a opéré 13 changements dans son équipe de départ, avec notamment les titularisations de Dulin à l’arrière, Fofana et Fickou au centre, ou de Guitoune à l’aile. « Le match de mercredi est très important pour la performance collective : je ne veux pas 15 joueurs égoïstes qui ne jouent que pour eux », a prévenu le sélectionneur, en appelant à l’humilité face à la 17e nation mondiale.C’EST DIT « Ce qu’il faut faire maintenant, c’est ne pas se cacher mais plutôt attraper cette Coupe du monde par la peau du cou. »Schalk Burger, expérimenté troisième-ligne de l’Afrique du Sud, est parvenu à rester viril mais correct pour exhorter ses coéquipiers à « ne pas se cacher » après la défaite surprise des Springboks face au Japon (34-32), samedi.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les pronostics de Bernard LaporteC’EST VU Attristés par le départ de Yoann Huget, lundi après sa blessure au genou lors du match contre l’Italie (32-10), les joueurs du XV de France ont retrouvé le sourire avec l’arrivée de son remplaçant, le Castrais Rémy Grosso. Voire le fou rire, pour ce qui est de Brice Dulin. L’ex coéquipier de l’ailier au CO a craqué lorsqu’un journaliste a demandé à Grosso s’il était d’accord avec une remarque de son sélectionneur, qui le définit comme un joueur qui « sent la ligne ».C’EST BONUS Avec modération. Selon une estimation de la fédération britannique de la bière et des pubs (BBPA), 2,5 millions de personnes suivront au moins l’un des matchs dans un pub, soit un surplus d’activité chiffré à 118 millions d’euros. Sans surprise, les assoiffés citoyens britanniques devraient « peser » 20 des 25 millions de pintes supplémentaires prévues. La Fédération des pubs assure qu’elle collaborera avec la police et qu’elle a émis des consignes auprès de ses membres pour assurer la sécurité en marge des rencontres.Bisou câlin tendresse. Le pilier droit du XV de France Uini Atonio était interrogé lundi en conférence de presse sur les méthodes de certains journalistes anglais, qui avaient utilisé les propos du Rochelais, qui disait mal dormir dans son hôtel de Croydon, pour nourrir des articles sur le prétendu spleen des Français dans leur camp de base du sud de Londres. « C’est pas un truc qui m’empêche de dormir le soir », a simplement répondu le colosse Atonio. Et s’il retrouvait un des journalistes anglais en question ? « Je lui fais un bisou ». Les paparazzis sont déjà en alerte. Lire aussi :Dix bonnes raisons de regarder la Coupe du monde de rugbyErwan Leduc Constant Wicherek On pourrait appeler ça le « modèle français ». La formation des footballeurs hexagonaux inspire la Major League Soccer (MLS) américaine. Un partenariat, mis en place en 2014, a ainsi été officialisé, jeudi 17 septembre, avec la Fédération française de football. Le principe ? Des cours dispensés par des Français à leurs homologues américains pour qu’ils aient, eux aussi, un vivier de jeunes joueurs.Les débutsTout a commencé en 2014 quand les premières fondations d’une association entre les Etats-Unis et la France concernant la formation des éducateurs de football, ont été posées. Soucieux de faire évoluer le soccer dans son pays, Todd Durbin, le vice-président de la MLS, a parcouru le monde pour trouver des réponses à ses questions. « J’ai commencé à réfléchir à l’avenir du football dans notre pays et donc à la formation il y a six ou sept ans et j’ai accéléré mes réflexions depuis trois années », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse organisée jeudi, à Clairefontaine dans les Yvelines.C’est l’approche pédagogique qui met le jeu au cœur de la formation des jeunes qui a séduit les décideurs américains et qui les a poussé à pérenniser l’expérience (le contrat de 2013 prévoyait uniquement deux sessions).François Blanquart, le directeur technique national (DTN) se satisfait pour sa part de la « grande marque de reconnaissance » dont jouit la France – le pays qui exporte le plus de joueurs, 113 lors de la saison 2014 – dans les quatre grands championnats européens (Allemagne, Angleterre, Espagne et Italie). Pour le DTN, ce partenariat est l’occasion de prouver une nouvelle fois les bienfaits de la formation française et ses performances à l’échelle mondiale.Comment ça marche ?Sur dix-huit mois, les 21 entraîneurs nord-américains ont effectué huit sessions de dix jours – quatre à Clairefontaine et quatre aux Etats-Unis.Les formateurs d’outre-Atlantique sont sélectionnés sur plusieurs critères : les clubs dressent une liste de candidats potentiels puis ils sont jugés par rapport à leur degré d’intérêt et d’implication pour la formation et, enfin, les plus prometteurs d’entre eux sont choisis pour participer au programme.« Si on veut être les meilleurs, on doit s’inspirer des meilleurs et donc des formateurs français. »Par la suite, ils sont accueillis par des formateurs français qui font figure de maîtres de stage. Cette année, les cours se dérouleront sur douze mois seulement avec une session en France puis cinq aux Etats-Unis.Lors d’une session type, un entraîneur français organise des exercices avec des jeunes et donne de la voix. Du côté du terrain les stagiaires observent et disposent d’une traduction en temps réel.« Le but ici, c’est la formation de leurs jeunes. Nous leur expliquons comment répartir les charges de travail, ne pas reproduire à l’identique ce qu’ils enseignent aux seniors. On axe nos explications sur le fait qu’il faut prendre en compte le développement du joueur. C’est l’école de la patience », détaille Jean-Claude Giuntini, sélectionneur des moins de 17 ans français.La MLS compte donc sur la qualité et l’expérience des formateurs français pour avoir un système de formation performant dans les années à venir.Quels sont les objectifs ?Tout d’abord se perfectionner sur la perception « de la performance dans le jeu et les critères d’évaluation technique, tactique, physique et psychologie », affirme M. Giuntini.« La MLS veut être l’une des meilleures ligues du monde en 2022 », confie Todd Durbin. « Pour former des bons joueurs, il faut de bons formateurs, et donc il faut un bon système de formation, justifie le vice-président de la MLS. Si on veut être les meilleurs, on doit s’inspirer des meilleurs et donc des formateurs français. »Constant Wicherek William Audureau Une dizaine de simulations sportives sont lancées ce mois-ci, dont FIFA 16 – qui sort mardi 22 septembre –, suite du produit culturel le plus vendu en 2014. Sélection.Football : « FIFA 16 » et « PES 2016 » dans un mouchoir En matière de simulation de football, 2015 est une année de choix. Littéralement. Revenu à un niveau que l’on ne lui connaissait plus depuis plusieurs années, PES 2016 offre un plaisir de jeu irrésistible, fait d’un jeu de passe limpide et dynamique, et d’un enrobage haut de gamme, que ce soit au niveau de l’interface ou de la présence des plus prestigieuses compétitions de chaque continent. Une très agréable surprise, a fortiori si vous avez connu les épisodes PlayStation 2 : les sensations sont comparables. En revanche, les transferts sont obsolètes, et il manque de nombreux clubs.La note de Pixels : 4/5Sur PlayStation 4, Xbox One, PS3, Xbox 360, PC. Testé sur PS4. FIFA 16 s’inscrit plutôt dans la continuité des opus précédents, avec une simulation essentiellement basée sur la reconstitution des mouvements des corps, un rythme plus mou, et des licences officielles en pagaille – comme la Premier League et la Bundesliga, qui font défaut à PES. Principales nouveautés, les sélections féminines apportent une nouvelle expérience, plus posée, plus technique et plus gratifiante tactiquement, ainsi que des tournois en ligne étoffés. La série commence toutefois à tourner en rond,avec notamment des commentaires sportifs entendus et réentendus.La note de Pixels : 4/5Sur PlayStation 4, Xbox One, PS3, Xbox 360, PC. Testé sur PS4.Lire aussi :Neymar, Griezmann, Messi… Comment les sportifs atterrissent sur les jaquettes de « FIFA » et « PES »Rugby : carton jaune pour le jeu vidéo officiel Le jeu officiel de la Coupe du monde promettait de faire revivre la compétition actuellement en cours, avec ses vingt équipes et les poules officielles. Mais il se révèle semblable au XV de France dans ses pires matchs de l’ère Saint-André : tremblotant, approximatif et catastrophique à la finition. Joueurs qui se bloquent, animations faméliques, visuels bas de gamme, courses irréalistes et mise en scène minimaliste… La liste des défauts est longue, trop longue. Seule mince alternative, Pro Rugby Manager 2015 sur PC, un jeu de gestion sorti fin 2014, et lui aussi très critiqué pour ses nombreux et graves problèmes techniques. Rugby World Cup 2016 reste donc le meilleur jeu de rugby du moment, et ce n’est pas un compliment.Lire aussi :On a plaqué pour vous… « Rugby World Cup 15 », le jeu vidéo officiel de la Coupe du mondeLa note de Pixels : 1,5/5Sur PlayStation 4, Xbox One, PS3, Xbox 360. Testé sur PS4.Course automobile : « Forza 6 », roi du goudron En cette rentrée, la référence de la simulation de course s’appelle Forza Motorsport 6. Le jeu de Microsoft propose une expérience complète, accessible aux grands débutants grâce aux nombreuses aides personnalisables, à son ambiance entraînante et à son tutoriel accueillant. Après un Forza 5 décevant en termes de contenu, les experts apprécieront également sa galerie complète de bolides – plus de 450 –, sa conduite en finesse, son travail exceptionnel sur le son, ou encore l’apparition bienvenue des courses de nuit et sous la pluie. Il prend une longueur d’avance sur Project Cars, sorti au printemps et un peu moins accessible, tandis que WRC sort en octobre, et Gran Turismo 7 en 2016, au mieux.La note de Pixels : 4,5/5Sur Xbox One.Lire aussi :Comment « Forza Motorsport 6 » a mis un tour à la série « Gran Turismo »Hockey sur glace : « NHL », le glaçage parfait On cherchera en vain les commentaires en français, la sélection tricolore ou encore les équipes de la Ligue Magnus, le championnat français. NHL 16 est un jeu pensé pour le public Nord-américain, et entièrement consacré à la fameuse National Hockey League réunissant clubs américains et canadiens. Visuellement bluffante, la simulation d’Electronic Arts propose une mise en scène immersive et même de nombreux indices visuels pour alerter par exemple d’un hors-jeu potentiel. Pratique, quand on connaît encore mal les règles de ce sport. Les commandes sont quant à elles déconcertantes – tirs et passes se font avec les boutons de tranche –, mais quelques parties suffisent à trouver ses repères. Une très bonne introduction au genre.La note de Pixels : 4/5Sur PlayStation 4, Xbox One, PS3, Xbox 360. Testé sur Xbox One.Basketball : « NBA 2K16 » favori La simulation de 2K Sports ne sortira que le 28 septembre, mais le suspense est tout relatif. Référence absolue des jeux de basket depuis cinq ans, NBA 2K16 proposera cette année 25 équipes d’Euroleague, dont Limoges et Strasbourg côté clubs français. Elle n’a pour seule concurrence que celle de NBA Live 16, dernier opus en date d’une série convalescente, à l’épisode 2015 peu abouti.Non testé.« NBA 2K16 », sortie le 29 septembre. Sur PlayStation 4, Xbox One, PS3, Xbox 360 et PC.Non testé.« NBA Live 16 », sortie le 29 septembre. Sur PlayStation 4, Xbox One, PS3, Xbox 360.Lire aussi :Basket-ball : quarante ans d’histoire des Bleus en sept jeux vidéoSport fantastique : « Blood Bowl II » a les crocs Alors que cela fait désormais douze ans que le monde attend désespérément une nouvelle simulation de Quidditch, le sport fantastique est heureusement représenté en cette rentrée par l’éditeur français Focus, qui commercialise depuis lundi 21 septembre Blood Bowl II, un jeu de football américain peuplé d’Orques, d’Haut-Elfes et de Trolls, jouable au tour par tour, et rempli de fourberies en tous genres. Dans un registre plus policé, Mario Tennis : Ultra Smash permettra de prendre part à des matchs de tennis entre plombiers ou contre Yoshi le dinosaure ou encore Donkey Kong le gorille, en changeant de taille en plein échange.Non testé.« Blood Bowl II », sur PC, PlayStation 4, Xbox One.Non testé.« Mario Tennis : Ultra Smash », sortie le 20 novembre. Sur Wii U.Lire : « Blood Bowl », du plateau à l'écranWilliam AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.09.2015 à 12h11 • Mis à jour le21.09.2015 à 13h53 Des « Cherry Blossoms » qui renversent les « Springboks » aux « Blacks » qui échappent aux crocs des « Pumas », retour en trois temps sur la première journée d’un Mondial bien lancé. Le Japon dans la lumièreAccueilli dans l’Archipel avec une émotion contenue, le renversant succès (34-32) du Japon sur l’Afrique du Sud, double champion du monde (1995 et 2007), lors du premier match de la poule B n’en a pas moins été salué par la planète rugby comme le plus grand exploit de l’histoire de la Coupe du monde. Depuis la création de la compétition, en 1987, les « Cherry Blossoms », le surnom des rugbymen nippons, n’avaient effectivement remporté qu’un seul match. C’était en 1991 contre le Zimbabwe.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : victoire historique du Japon face à l’Afrique du SudUne improbable victoire qui tombe également à pic pour un pays qui sera le prochain organisateur du Mondial, en 2019, le premier en Asie.Comme beaucoup de ses camarades, le demi de mêlée Fumiaki Tanaka a donc versé quelques larmes au coup de sifflet final. « C’est incroyable ! Je n’y croyais pas, j’ai tellement pleuré. Cette victoire est pour nos familles, nos supporteurs, Eddie Jones [le sélectionneur du XV nippon] et le rugby japonais. »« C’est le pire jour de ma carrière », a pour sa part déclaré l’entraîneur des « Springboks », Heyneke Meyer. Un constat qui résume l’état de choc dans lequel se trouvent les Sud-Africains, qui devront se relancer contre les Samoa, samedi 26 septembre. Et Victor Matfield, l’emblématique deuxième-ligne, a déjà prévenu : « C’est inacceptable. Il n’y a qu’un moyen de réparer ça, c’est de devenir champion du monde ! » La France tapie dans l’ombreA l’issue d’une laborieuse victoire (32-10) contre des Italiens limités, le XV de France a au moins confirmé une chose, c’est qu’il n’a pas une tête de favori. Avancer masqué, voilà qui est certainement une stratégie finement déployée par Philippe Saint-André, qui sait que les Tricolores ne sont jamais meilleurs que lorsque personne ne compte vraiment sur eux. Malheureusement pour le sélectionneur, il a déjà perdu lors de ce premier match son principal atout offensif, l’ailier Yoann Huget, blessé au genou, et qui sera remplacé par le Castrais Rémy Grosso.« C’est un crève-cœur pour Yoann », a expliqué le sélectionneur, en évoquant la « détresse » du groupe au sein duquel Huget « est un joueur adoré ».Lire aussi :Coupe du monde de rugby : le XV de France définitivement orphelin de son « french flair »Le prochain match des Bleus, mercredi contre la Roumanie, devrait leur permettre de se changer les idées, voire de se dégourdir les jambes. Les All Blacks en demi-teinteUn vent frais souffle déjà sur cette 8e Coupe du monde. Vendredi 18 septembre, les Fidjiens avaient donné le signal dès le match d’ouverture, perdu face à l’Angleterre (35-11), mais seulement dans les dix dernières minutes. Le lendemain, les Japonais se sont engouffrés dans la brèche en battant l’Afrique du Sud. Et dimanche, les Argentins ont bien failli faire de même contre les tenants du titre, des Néo-Zélandais qui ont attendu les vingt dernières minutes pour faire la différence (26-16). Car pendant une heure, les All Blacks ont fait grise mine, sérieusement secoués, notamment en mêlée fermée et dans le jeu au sol.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : la Nouvelle-Zélande se fait peur face à l’ArgentineMais cette victoire contre l’Argentine confirme aussi que les All Blacks devraient finir premiers de la poule C. Et donc affronter en quarts de finale le deuxième de la poule D, soit très probablement le vaincu du choc entre la France et l’Irlande…Lire aussi :Dix bonnes raisons de regarder la Coupe du monde de rugby Rémi Dupré A 54 ans, Diego Maradona a pris position dans la campagne pour la présidence à la Fédération internationale de football (FIFA). Lundi 14 septembre, sur la chaîne de la télévision napolitaine PiuEnne, l’icône argentine a apporté officiellement son soutien au prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, qui défiera dans les urnes l’ex-numéro 10 des Bleus Michel Platini, le 26 février 2016, lors du comité extraordinaire électif de l’institution mondiale. « Si c’est lui qui devait gagner l’élection, je serai à ses côtés en tant que vice-président », a déclaré l’ancien meneur de jeu de l’Albiceleste (91 sélections entre 1977 et 1994).Lire aussi :FIFA : le faux-départ en campagne de Michel Platini« El Pibe de oro » (le gamin en or) a critiqué avec virulence le patron sortant du football mondial, 79 ans, en poste depuis 1998, et dont l’abdication programmée à dans cinq mois résulte de la litanie d’affaires de corruption qui secouent la FIFA. « Mais, moi, je ne suis pas un voleur. Je suis en dehors de tout ça parce que quelqu’un du nom de Blatter m’a fermé toutes les portes. Blatter a fait beaucoup de mal au foot et, avec Platini, ils ont créé une comédie, a-t-il assuré, éreintant au passage celui qui fut le conseiller et l’allié du patriarche suisse avant de devenir son principal opposant. Ils font semblant d’être séparés, un à la Fifa et l’autre à l’UEFA, alors qu’en fait ils ont toujours été l’un à côté de l’autre. » Et d’enfoncer le clou : « Blatter n’a pu qu’apprendre à voler à Platini. »Une haine à l’égard de BlatterIl faut dire que le champion du monde 1986 abhorre tout particulièrement Blatter, entré à la FIFA en 1975 comme directeur des programmes de développement avant de devenir, en 1981, le secrétaire général de l’autocrate brésilien Joao Havelange, patron de la Fédération internationale de 1974 à 1998. « Sepp Blatter est un dictateur à vie, avait asséné Maradona, à la fin de mai, dans les colonnes du journal anglais The Daily Mail. Sous son règne, la FIFA est devenue une honte et une douloureuse gêne pour nous autres qui aimons le football. » Le 8 juin, au micro de la chaîne America TV, l’ex-meneur de jeu du FC Barcelone (1982-1984) et de Naples (1984-1991) avait à nouveau tancé le Valaisan : « Blatter a peur du FBI et de la police suisse, qu’on le sorte menotté du siège de la FIFA. » « Platini et Maradona ont joué en Italie au même moment. Il y a une véritable guerre d’ego entre les deux »Il soutenait alors déjà le prince Ali, tout juste battu (133 voix contre 73) du 29 mai. « Si le prince Ali gagne, j’ai de grandes chances de devenir vice-président de FIFA. Si j’y arrive, je vais tous les faire dégager », menaçait-il. Le quinquagénaire s’en était également pris à Michel Platini, membre du comité exécutif de la FIFA depuis 2002. « Platini devra s’expliquer sur les 187 matches qu’il a arrangés, il me l’a dit à Dubaï », avait perfidement déclaré le natif de Lanus, dans la banlieue pauvre de Buenos Aires, pourtant présent lors du jubilé de « Platoche », organisé à Nancy. « Platini et Maradona ont joué en Italie au même moment. Il y a une véritable guerre d’ego entre les deux », explique un fin connaisseur de la FIFA.A la fin de juillet, Maradona avait déjà tancé la Fédération internationale : « Assez de corruption, assez de vols ! Attention, j’arrive ! Quand je reviendrai, je reviendrai avec tout à faire, je reviendrai pour la Fifa, (…) je reviendrai pour ma famille qui a tant souffert comme moi. »Un temps tenté par une candidatureAlors que la course à la succession de Blatter pourrait s’apparenter à une lutte entre deux anciens meneurs de jeu, Platini et l’ex-légende brésilienne Zico, l’ancien capitaine de la sélection argentine, qui avait un temps songé à être candidat. En juin, le journaliste et auteur uruguayen Victor Hugo Morales avait annoncé sur Twitter que son ami « Diego » allait se lancer, lui aussi, dans la course.Le 2 juin, quelques heures après l’annonce de l’abdication prochaine de « Sepp Blatter », le président vénézuélien Nicolas Maduro avait exhorté l’ex-capitaine de la sélection argentine à se présenter. « Maradona doit devenir président de la FIFA, l’organisation doit être dirigée par un footballeur, avait déclaré le successeur de Hugo Chavez, disparu en 2013 et proche de l’ancien joueur. Maradona dénonce les abus de la FIFA depuis des décennies et eux (les dirigeants de la FIFA) l’ont menacé et ont ri de lui. »Nécessitant le parrainage de cinq fédérations nationales, Maradona, qui a entraîné le club d’Al Wasl (Dubaï), lors de la saison 2011-2012, aurait pu notamment lorgner sur le soutien des Emirats arabes unis, outre celui du Venezuela. Confident et admirateur de Fidel Castro, l’Argentin aurait par ailleurs pu obtenir l’appui de la Fédération cubaine.Démis de ses fonctions de sélectionneur de l’Albiceleste en juillet 2010 au sortir d’un Mondial sud-africain raté, il n’aurait certainement pas reçu le soutien de la Fédération argentine (AFA), ébranlée par le scandale de corruption à la FIFA. Honni par « El Pibe del oro », Julio Grondona, son dirigeant défunt (1979-2014), n’était-il pas soupçonné d’avoir profité de la générosité du Qatar en échange de son vote en faveur du petit émirat, le 2 décembre 2010, lors du vote d’attribution du Mondial 2022 ?L’ancien « parrain » du foot argentin intéresse la justice suisse à la suite d’un match amical organisé, le 17 novembre 2010, à Doha, entre le Brésil et l’Albiceleste. L’AFA aurait alors touché une commission de 7 millions d’euros. L’ex-vice-président senior et patron de la Commission des finances de la FIFA est par ailleurs accusé d’avoir autorisé, en 2008, un versement suspect de 10 millions de dollars. Ce virement avait été fait par le comité sud-africain d’organisation du Mondial 2010 au Trinidadien Jack Warner, alors patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf) et actuellement au cœur de la tempête judiciaire qui secoue la FIFA.En juin, Maradona avait accusé Grondona d’avoir annoncé à sa sélection que son chemin « s’arrêtait ici », juste avant le coup d’envoi de la finale du Mondial 1990, perdue (1-0) par l’Argentine contre l’Allemagne. « Grondona était corrompu comme beaucoup d’autres fonctionnaires de la FIFA, insiste un ancien compagnon de route de Blatter. Maradona est ainsi sur la même ligne que l’ex- joueur brésilien Romario : il a eu le sentiment de devoir s’opposer aux officiels du foot. C’est parfois justifié, parfois exagéré. »La FIFA et la chute de l’idole en 1994 Pour comprendre les positions radicales de l’idole envers la FIFA et de ses dirigeants, il faut remonter au Mondial 1994, organisé aux Etats-Unis. A quelques mois de la compétition, Carlos Menem, le chef de l’Etat argentin (1989-1999), exige le retour en sélection de Maradona, dont il est très proche. Le prodige végète alors aux Newell’s Old Boys et sa carrière tourne au ralenti depuis son départ de Naples, en 1991. Cette année-là, Il est arrêté par la police italienne après avoir été contrôlé positif à la cocaïne. La Fédération italienne lui inflige ensuite une suspension de quinze mois. Affûté, Maradona, 33 ans, entame admirablement cette « World Cup » en inscrivant un but d’anthologie lors du triomphe (4-0) de l’Albiceleste contre la Grèce (2’05 dans la vidéo).Victorieux (2-1) du Nigeria, le 25 juin au Foxboro Stadium de Boston, Maradona est tiré au sort, en compagnie du remplaçant Sergio Vasquez, pour l’habituel contrôle antidopage d’après-match. Le 28 juin, une première analyse révèle la présence d’éphédrine dans les urines de la turbulente idole. « Un produit qui accroît les facultés de concentration et les capacités physiques », comme l’affirme alors le Belge Michel d’Hooghe, responsable de la commission médicale de la FIFA. Un produit que le médecin de la sélection argentine n’a pas inscrit sur la liste de médicaments remise avant le coup d’envoi de la rencontre à la Fédération internationale.A la demande du joueur et des dirigeants de la Fédération argentine (AFA), une contre-expertise est réalisée, le 29 juin, dans un laboratoire de Los Angeles. Cette seconde analyse renforce les premiers résultats et atteste de la présence de cinq produits différents, dont quatre dérivés d’éphédrine. « Le doute n’est pas permis : il y a dopage », assure alors Michel d’Hooghe.« Ce n’est pas seulement un cas de dopage, c’est aussi un problème humain »Sur décision de l’AFA, l’icône est alors écartée de la sélection et assiste, en tribunes, à la défaite (2-0) de son équipe contre la Bulgarie, le 30 juin, puis, le 3 juillet, à son élimination (3-2) par la Roumanie, en huitièmes de finale. Maradona connaît ainsi le même sort que le Haïtien Ernest Jean-Joseph (1974) et l’Ecossais Willie Johnston (1978), convaincus de dopage et exclus d’une Coupe du monde.« Ce n’est pas seulement un cas de dopage, c’est aussi un problème humain, une question de morale, compte tenu des difficultés que ce joueur a déjà connues. Il n’y a pas urgence à prendre des sanctions, déclare à l’époque Joseph Blatter, en première ligne sur ce dossier sensible. Nous verrons après la Coupe. Quant à savoir si tout cela affectera le succès de l’épreuve, vous serez, vous, journalistes, les seuls juges en la matière. »« Je suis triste, assurait alors de son côté le président brésilien de la FIFA (1974-1998) Joao Havelange. J’espérais que la contre-expertise apporterait des résultats différents. J’aime les joueurs comme mes fils ou mes petits-fils… Nous ne pouvons mentir. Les faits ne mentent pas. Nous avons des règlements à appliquer. Nous devions agir ainsi pour le fair-play et la justice. »« Blatter a joué un grand rôle lors du contrôle de Maradona »Le 24 août 1994, les treize membres du bureau de la Commission d’organisation de la Coupe du monde de la FIFA décident à l’unanimité de suspendre pour quinze mois Maradona, lui infligeant par ailleurs une amende de 20 000 francs suisses. Ce dernier choisit de mettre un terme à sa carrière. En tant que récidiviste, l’Argentin risquait pourtant une radiation à vie. Le préparateur physique et diététicien du joueur, Daniel Cerrini, est, lui, suspendu deux ans pour avoir administré au joueur le « cocktail » de stimulants à base d’éphédrine. La Fédération argentine de football écope, elle, d’une « mise en garde pour manque de vigilance ».« Le médecin chef de la FIFA Jiri Dvorak et Blatter ont joué un grand rôle lors du contrôle de Maradona en 1994 pour qu’on connaisse le cas et qu’il ne soit pas enterré, confie au Monde un ancien pilier de la FIFA. Et quel cas ! Parce que Havelange et Grondona voulaient le mettre sous le tapis en faisant croire que Maradona était blessé afin qu’il reparte en Argentine. Maradona fut au foot et à la FIFA ce que Ben Johnson (contrôlé positif au stanozol lors des JO de 1988) fut à l’athlétisme. Depuis Maradona voue une véritable haine à Blatter. Il lui en veut à mort car il estime qu’il a foutu en l’air sa carrière. » L’icône argentine choisit finalement de la poursuivre, à Boca Juniors, avant d’y mettre un terme en 1997.En 2001, les relations entre Maradona et Blatter se réchauffent lorsque le président de la FIFA propose à l’icône argentine, sujette à des problèmes d’accoutumance à la cocaïne, une mission à Cuba. Mais le projet n’aboutit pas en raison de l’état de santé de l’ex-joueur. Depuis, la haine d’« el Pibe del oro » à l’égard du patriarche du foot mondial n’a fait que s’accroître.Lire aussi :La guerre est déclaréeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Au moins le XV de France aura une bonne excuse pour la suite. Ou plutôt, question de point de vue, un réel motif d’inquiétude : les Bleus ont gagné (en maillot rouge) leur premier match de la Coupe du monde 2015, mais ont perdu sur blessure l’un de leurs joueurs les plus décisifs, si ce n’est leur meilleur atout. A l’issue d’une large victoire sur l’Italie (32-10) en match d’ouverture, samedi 19 septembre, les voilà désormais contraints de disputer toute la compétition en Angleterre et au pays de Galles sans Yoann Huget.Cette absence ne devrait pas avoir d’incidence face à la Roumanie, mercredi 23 septembre, au stade olympique de Londres, pas davantage face au Canada, le 1er octobre. Mais elle risque de peser lourd contre l’Irlande, sommet du groupe D, le 11 octobre. Sans parler d’éventuels quarts de finale contre la Nouvelle-Zélande ou l’Argentine…Pour l’ailier du Stade toulousain, cette première participation à la Coupe du monde aura donc duré en tout et pour tout cinquante-six minutes. Juste le temps de s’abîmer tout seul les ligaments du genou droit, sur un appui malheureux, contre l’Italie. A Londres, le blessé quittait en pleurs la pelouse de Twickenham, cahin-caha. « C’est la vie », philosophait-il dans le vestiaire, au micro de TF1. Fin de citation.« On perd un vrai “match-winner” »Le lendemain après-midi, le trois-quarts aile (28 ans, 41 sélections) prenait congé de ses coéquipiers, aidé de béquilles. Certains d’entre eux profitaient de cette journée de temps libre pour recevoir des visites familiales. D’autres auront peut-être travaillé leur swing sur le golf de l’hôtel Selsdon Park de Croydon, en banlieue de Londres, où les Bleus ont établi leur camp de base ?Yoann Huget, lui, est maintenant bien loin de tout cela. Loin des immeubles de cette ville de banlieue postindustrielle. Loin de la Trinity School, école privée où bachotent les rugbymen français et où étudient des élèves en uniforme. Et surtout, loin de leurs prochaines échéances sportives. Dans un français mâtiné d’anglais, Philippe Saint-André évoque « un crève-cœur » : « On perd un vrai “match-winner”, un vrai finisseur », déplore le sélectionneur national, les traits fermés, en conférence de presse. « Cette Coupe du monde devait être sa Coupe du monde, il était à un niveau assez exceptionnel, il était parmi les meilleurs ailiers de cette compétition », regrette à son tour le trois-quarts centre Mathieu Bastareaud.Au Stade de France, Huget avait encore fait la démonstration de sa valeur lors des deux derniers matchs de préparation estivale. Le 22 août, il inscrivait le seul essai français de la victoire contre l’Angleterre (25-20). Et le 5 septembre, preuve que le n° 14 sait aussi défendre, il rattrapait de justesse un Ecossais au galop vers la ligne d’en-but et préservait ainsi la maigre avance de la France (19-16).Avec Yoann Huget, absent pour une durée indéterminée, c’est aussi une certaine idée du rugby qui s’en va. Le Toulousain restait l’un des rares Bleus à encore oser des cadrages-débordements, des feintes, des crochets. En somme, l’un des rares Bleus encore dépositaires de ce fameux « French Flair » censé désigner l’art du jeu en mouvement à la française.« Sois fort, gamin ! »Ce forfait confortera sans doute les certitudes de Philippe Saint-André : privilégier une approche plus physique que créative, plus pragmatique que spectaculaire. En l’absence d’Huget, l’entraîneur aurait pu rappeler en sélection l’inventif Maxime Médard (Stade toulousain). Au lieu de quoi, il s’apprête à solliciter le Castrais Rémy Grosso : encore aucune sélection à l’âge de 26 ans, mais un gabarit de 1,89 m pour 103 kg et, d’après la description initiale, un profil de « puncheur », de « pur finisseur », de « marqueur d’essais ».Ce renfort se contentera a priori d’une présence discrète sur le banc de touche. « Sois fort, gamin ! », lui a conseillé sur Twitter un certain Raphaël Saint-André – frère de – qui l’avait entraîné à Lyon.Sur le terrain, contre la Roumanie, le poste d’ailier droit titulaire échoira plutôt au polyvalent Sofiane Guitoune. Capable de jouer trois-quarts aile ou arrière, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles a déjà occupé le flanc droit en équipe de France le même soir que Brice Dulin, l’arrière du Racing, titularisé côté gauche. Et ce ne fut pas une franche réussite. Le 15 août, lors du test-match perdu en Angleterre (19-14), déjà à Twickenham, l’un comme l’autre avaient paru éteints en attaque et amorphes en défense : au total, trois essais anglais, trois essais à l’aile…L’équipe de France peut d’autant plus regretter Huget qu’elle perd là, croit savoir Saint-André, un « joueur adoré » parmi ce groupe de 31 joueurs. « On compatit parce qu’on sait ce que cette Coupe du monde représentait pour lui, déclare le troisième-ligne de Clermont, Damien Chouly. Forcément on est très heureux de la victoire contre l’Italie, mais on a une pensée pour lui. »En 2011, Yoann Huget avait dû renoncer encore plus prématurément à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. L’Agence française de lutte contre le dopage l’avait suspendu au préalable pour avoir manqué trois fois, en l’espace de dix-huit mois, aux exigences de localisation.Adrien PécoutJournaliste au Monde 21.09.2015 à 09h16 • Mis à jour le21.09.2015 à 09h22 Arnaud Clément, démis vendredi de ses fonctions de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, a le sentiment « d’avoir été trahi » et s’est dit en « colère » contre les « méthodes terribles » mises en oeuvre par la Fédération (FFT), dimanche au micro de France Info.« Aujourd’hui, très sincèrement, j’ai le coeur très lourd. (...) Je me suis rendu compte que tout était fait depuis un bon moment. C’est pour ça que ma surprise et ma colère sont fortes quant au processus extrêmement irrespectueux à mon égard », a lancé Clément, qui va sans doute être remplacé par Yannick Noah.« Les méthodes sont assez terribles. Aujourd’hui encore, je n’ai jamais été entendu (par les dirigeants), les décisions étaient prises depuis un bon moment », a-t-il déploré.« J’ai appris ces dernières semaines que des dirigeants, quasiment au lendemain de la défaite du Queen’s (en quarts de finale de la Coupe Davis en juillet), avaient contacté Yannick Noah pour lui proposer le poste, donc bien avant le début de l’US Open », a-t-il assuré.« A aucun moment, les dirigeants n’ont daigné écouter mon analyse des faits, la manière dont je voyais les choses pour l’avenir. On se rend compte que les dés étaient pipés à l’avance, ça me met dans un état de colère assez intense », a-t-il détaillé.« Très clairement, j’ai impression d’avoir été trahi. Tout le monde a le droit d’avoir son point de vue, la Fédération, les élus... Mais il n’y a jamais eu cet audit en fait, il a été annoncé pour justifier une décision qui avait déjà été prise. C’est absolument honteux », a-t-il continué.La FFT avait annoncé, il y a une dizaine de jours, un audit sur l’équipe de France, pour faire la lumière sur les causes de la défaite face à la Grande-Bretagne en quart de finale en juillet.Puis le nom de Yannick Noah comme remplaçant probable a filtré et Clément a finalement été limogé vendredi après un processus très rapide, alors que son contrat courait jusqu’à la fin de la saison prochaine.Mauvais résultatsEn poste depuis 2013, Clément a notamment payé des résultats jugés décevants, notamment l’élimination en quarts l’été dernier, comme en 2013 face à l’Argentine. L’officialisation de la nomination de Noah, ou à défaut du successeur de Clément, doit intervenir la semaine prochaine.Noah « est quelqu’un qui a eu de grands résultats, qui a fait ses preuves à ce poste-là. Il faudra qu’il soit prudent, c’est une autre génération. Ce sera compliqué de faire comme il faisait il y a quelques années. J’espère évidemment qu’il réussira, que les joueurs réussiront dès l’année prochaine », a déclaré Clément à propos de son très probable successeur.« Je crois que certains (joueurs) ont demandé le changement, a assuré Clément. Ce que je peux vous dire, c’est que la grande majorité des joueurs m’ont apporté leur soutien et je crois qu’ils auraient été heureux de continuer l’année prochaine avec moi ».Samedi, les joueurs de l’équipe de France avaient déploré, par la voix de Gilles Simon, la manière dont Clément a été congédié, l’assimilant à un « manque de respect ».En cas de retour, Noah, âgé de 55 ans, redeviendrait aux commandes de l’équipe de France de Coupe Davis pour la troisième fois après avoir gagné la compétition en tant que capitaine en 1991 et 1996.La France n’a plus remporté la Coupe Davis depuis 2001. Depuis, elle a échoué à trois reprises en finale, en 2002, 2010 et 2014 face à la Suisse.   Henri Seckel (Leeds, Angleterre) L’Italie a fait un grand pas vers la Coupe du monde 2019, mais elle n’a pas avancé d’un centimètre vers les quarts de finale de l’édition 2015. Sa victoire poussive sur le Canada (23-18), samedi à Leeds, lui assure quasiment la 3e place du groupe D, qualificative pour le Mondial au Japon dans quatre ans, mais les faiblesses qu’elle a affichées rendent improbable l’hypothèse d’un succès contre l’Irlande, dimanche 4 octobre, sans lequel elle quittera l’Angleterre avant les quarts de finale.Voici le résumé du match :Une semaine après leur défaite face aux Bleus, les Italiens ont souffert le martyre pour accrocher leur première victoire du tournoi, qui ne devrait pas apaiser le courroux d’Alfredo Gavazzi. En avril, dans la foulée d’un Tournoi des six nations médiocre, achevé à l’avant-dernière place après une raclée subie à Rome face au pays de Galles (61-20), le président de la Fédération italienne avait eu ce commentaire délicat à propos des joueurs : « J’en ai marre des retraités. »Les statistiques de l’équipe italienne – une seule victoire en 2015 (sur 9 matchs avant aujourd’hui), une seule victoire en 2014 (sur 11 matchs) – plaidaient plutôt en faveur de Gavazzi, mais l’affaire avait provoqué un bon bazar, et Sergio Parisse, imité par de nombreux coéquipiers, avait alors tweeté le hashtag #portacirispetto, à savoir : « Faites preuve de respect envers nous. »“Dei pensionati sono stanco, al 15° posto del ranking non ci sono andato io» #portacirispetto— sergioparisse (@sergio parisse)require(["twitter/widgets"]);Le capitaine italien, toujours absent à cause d’une blessure au mollet, pourrait aujourd’hui tweeter « faites preuve de respect envers le maillot bleu » à l’attention de ses coéquipiers : la prestation livrée par les Azzurri face au Canada n’en inspire à peu près aucun. Et on imagine que Jacques Brunel, l’entraîneur français du XV italien, aura infligé à ses joueurs une colère « à la Saint-André » à la fin de la rencontre. A la mi-temps, déjà, sans doute.Un ours plaqué, et un Bergamasco record&&Les Italiens ne menaient alors 13-10 que grâce à une pénalité réussie dans le temps additionnel de la première période, à la suite d’une maladresse du Canada qui avait pourtant le ballon en mains. Auparavant, c’est surtout l’Italie qui s’était montrée maladroite, au point d’être menée 0-10 après un quart d’heure de jeu – une pénalité de Nathan Hirayama, puis un essai sublime, sur le coup d’envoi, du dénommé Daniel Tailliferre Hauman Van der Merwe. Un essai de Michele Rizzo, une minute plus tard, maintenait l’Italie dans le match (7-10, 17e).Dès la reprise, une percée de l’arrière Matt Evans enflammait la défense italienne et Elland Road, théâtre des premiers exploits d’Eric Cantona en Angleterre en 1992 (13-15, 44e). Le public, en très grande majorité canadien, se mit alors à entrevoir la possibiilté d’un coup de théâtre façon Japon - Afrique du Sud, à moindre échelle. Plus encore lorsque Jamie MacKenzie inscrivit dans la foulée un nouvel essai splendide, finalement refusé après arbitrage vidéo pour un en-avant sur la dernière passe.Dix minutes plus tard, quelques instants après l’entrée en jeu de Mauro Bergamasco – 36 ans, et désormais 5 Coupes du monde au compteur, record du Samoan Brian Lima égalé –, un essai de Gonzalo Garcia redonnait l’avantage aux Italiens (20-15, 58e) et douchait les espoirs des Canucks, auxquels l’irruption en toute fin de match sur la pelouse d’un supporter déguisé en ours et joliment plaqué par le service d’ordre, ne suffira pas à redonner le sourire, pas plus que le point de bonus défensif. La France est prévenue que son prochain adversaire n’est pas à prendre à la légère, mais après avoir frôlé le paradis face à l’Italie, le Canada devrait redescendre sur Terre face aux Bleus, jeudi 1er octobre, à Milton Keynes. Henri Seckel (Leeds, Angleterre) Marine Pelletier Plus de deux mille personnes s’élanceront, ce dimanche, dans le domaine national de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) pour la quatrième édition de la course baptisée « Enfants sans cancer ». Un événement qui revêt une forte dimension symbolique pour les participants. Afin de s’inscrire à cette compétition, les coureurs doivent d’abord récolter un montant minimal de 200 euros (100 euros pour les mineurs et les étudiants) pour soutenir la recherche contre le cancer chez les enfants. Les fonds sont intégralement reversés à l’ITCC (Innovative Therapies for Children with Cancer), un groupement de chercheurs qui développe des médicaments pour les enfants, en France et dans neuf pays européens. Cette année, l’argent permettra de lancer, au début de 2016, un programme de recherche pour les enfants atteints d’une tumeur, en rechute ou en échec thérapeutique.Christine de Fuster, maître-nageur de 54 ans, a lancé sa collecte dès le mois de mars, avec une équipe de vingt-deux personnes. Ses fonds dépassent les 7 000 euros. « En 1996, on a découvert qu’un de mes enfants était atteint d’un cancer. A l’époque, il y avait encore moins de traitements adaptés qu’aujourd’hui. J’ai la chance que mon fils ait survécu ! Suite à sa maladie, je voulais absolument m’engager dans une action. Je ne pouvais pas faire autrement. Si mes fonds peuvent aider à financer une petite partie du traitement d’un enfant, c’est juste magnifique ! »Plus de 800 000 euros récoltés en 2015Pour la première édition de la course, en 2012, six cents personnes étaient présentes sur la ligne de départ et plus de 200 000 euros avaient été collectés. Le nombre de coureurs et les fonds récoltés n’ont cessé de s’accroître au fil des années. Pour preuve, cette année, deux mille quatre cent quinze personnes sont inscrites à cet événement et ont réuni plus de 800 000 euros.« C’est un bel élan de générosité. Grâce à ces collectes, on fait avancer les choses », sourit Patricia Blanc, à l’origine de cette course. A la suite de la mort de sa fille Margaux, en 2010, atteinte d’une tumeur au cerveau, elle a décidé de créer l’association Imagine for Margo. Son but : développer les recherches sur les cancers chez les enfants en récoltant des fonds et sensibiliser les gens à cette cause : « Peu de personnes le savent, mais il existe des cancers spécifiques aux enfants. En 2009, ma fille avait lancé une collecte de fonds. En quelques mois, elle avait réussi à réunir plus de 100 000 euros. A l’époque, c’était la plus grosse collecte réalisée par un particulier. Quand j’ai vu qu’une enfant de 14 ans pouvait faire ça, j’ai décidé de créer cette association et de lancer cette course. Aujourd’hui, je n’ai plus ma fille, mais je veux me battre pour les autres familles. »« On est là en communion pour défendre une cause »Même s’ils sont amateurs de course à pied, les participants s’inscrivent surtout à cet événement pour défendre une cause qui leur tient à cœur. D’ailleurs, la course n’est pas chronométrée. « Il y a uniquement des gens engagés, qui ont cherché des fonds auprès de leur entourage. Certains ont un enfant malade, d’autres ont perdu leur enfant. Mais il y en a aussi qui viennent pour soutenir les personnes dans cette situation. On est là en communion pour défendre une cause et développer la recherche. Il y a de l’espoir », décrit Patricia Blanc.Une atmosphère capable de transcender certains participants. « C’est très fort émotionnellement. L’année dernière, je participais à la course pour la première fois. Il y avait des enfants malades qui marchaient, des familles qui témoignaient de leur expérience, raconte Rachida Boussem-Flici, 40 ans. J’avais prévu de faire seulement 5 kilomètres. Finalement, je suis partie pour un deuxième tour. J’ai couru 10 kilomètres, alors que je ne l’avais encore jamais fait [trois distances sont possibles : 5 kilomètres marche, 5 kilomètres course ou 10 kilomètres course]. »« Quand on perd un enfant, soit on plonge, soit on rebondit, lance Philippe Gréau, professeur d’EPS à Saint-Germain-en-Laye. J’ai accompagné Margaux pendant sa maladie. C’est un moteur pour moi. Cette course, on la fait à la mémoire de Margaux et de tous les petits anges partis à cause de la maladie. Dans trente ans, on aura peut-être réussi à éradiquer leurs cancers. »Marine Pelletier Clément Guillou Jusqu’à la médaille de bronze inespérée de Jérôme Coppel jeudi dans l’épreuve du contre-la-montre, cela faisait dix ans et ce sprint d’Anthony Geslin à Madrid que la France n’avait pas touché de médaille mondiale chez les Elite hommes. Et si, à Richmond (Virginie), la disette prenait fin aussi dans la course en ligne ? L’équipe de France semble armée, avec un an d’expérience en plus pour ses leaders Tony Gallopin (6e l’an dernier) et Julian Alaphilippe, et la fraîcheur de Nacer Bouhanni en cas de sprint.Le leader de Cofidis, qui a remporté dimanche au Grand Prix d’Isbergues la dixième victoire de sa saison, évoque pour Le Monde ses rêves de maillot arc-en-ciel et sa saison compliquée.Retrouvez le portrait de Nacer Bouhanni dans Le Monde Sport & Forme daté du samedi 26 septembre.L’an dernier, vous aviez pris la 10e place des championnats du monde malgré une préparation tronquée. Comment vous sentez-vous cette année, un mois après avoir quitté le Tour d’Espagne sur chute ?J’ai eu une préparation idéale pour les championnats du monde. Je me sens enfin rétabli et j’espère que la roue va tourner après tous mes pépins [sept chutes en trois mois]. Je n’ai jamais baissé les bras, j’ai toujours continué à m’entraîner dur. Certains vont être usés par leur saison ; moi, je suis en forme. Je n’ai pas couru de grand tour en entier.Je connais mes données de puissance. La semaine dernière, quand je me suis entraîné dans la côte où j’ai mes habitudes en Lorraine, les valeurs étaient bonnes.Que pensez-vous du parcours ? Il est atypique, avec de petites montées sèches, des pavés. Ça va se jouer à l’usure et au placement, sur ces routes larges. Ce sera très dur physiquement. Après la dernière bosse, il reste 600 mètres jusqu’à l’arrivée, donc, en vue du sprint, il faut un lanceur qui puisse passer les montées dans le dernier tour. Je sais que je peux compter sur Julien Simon [son coéquipier chez Cofidis].Que représentent les championnats du monde pour vous ?C’est la plus belle. Au-dessus de Milan-San Remo, au-dessus d’une victoire finale dans le Tour de France, au-dessus de tout. Ensuite, on porte le maillot pendant un an ! L’objectif, quand on est sprinteur, c’est de gagner, je ne vais pas faire de langue de bois. Si je ne sentais pas que je peux gagner, je ne ferais pas le déplacement, je laisserais ma place.Comment prenez-vous le fait que Bernard Bourreau, le sélectionneur, ait retenu Arnaud Démare, un autre sprinteur, dans l’équipe ?C’est un choix… Il marchait un peu mieux au Grand Prix de Québec. C’est un avantage d’avoir deux coureurs. Arnaud Démare est plus dans le registre des classiques. On a deux profils différents.Quelle serait la répartition des rôles si vous étiez tous deux présents dans le final ?Ce n’est pas moi le sélectionneur, je n’ai pas encore le briefing. Je sais juste que je serai là pour le sprint et que mon but sera de m’économiser au maximum.« L’année n’est pas finie »Quel bilan faites-vous de votre saison jusqu’à présent ?Le bilan est mitigé, je n’ai que deux victoires en World Tour. Mais je n’ai pas eu les mêmes ennuis que la saison passée. Dès qu’on touche le sol, il faut du temps pour revenir. C’est pesant. J’ai quand même huit places de deuxième. Si mes deuxièmes places sur Paris-Nice et la Vuelta se transforment en victoire, ça change ma saison. Sur Milan-San Remo [6e], je n’étais clairement pas content. J’aurais dû monter sur le podium au minimum, vu les jambes que j’avais ce jour-là. J’étais beaucoup trop loin à l’amorce du sprint.Pendant six semaines, entre le Tour de l’Ain en août et le Grand Prix d’Isbergues dimanche, vous n’avez jamais pu sprinter pour la victoire dans les meilleures conditions, puisque vous aviez chuté avant le seul sprint auquel vous avez participé sur le Tour d’Espagne. Comment l’avez-vous vécu ? Il ne faut pas s’apitoyer sur son sort, il y a des années comme ça… J’ai dix victoires cette saison, avec tout ce qui m’est arrivé, et l’année n’est pas finie. Il reste les championnats du monde, Paris-Tours, le classement final de la Coupe de France [il est en tête à une épreuve de la fin], l’UCI Europe Tour [il est derrière à 9 points du Belge Theuns]. J’essaie de vite oublier ce qui ne va pas, comme je le fais avec mes victoires.Quelle explication donnez-vous à toutes ces chutes, au nombre de sept en trois mois ?C’est comme ça, c’est toi et ta chance. Au Grand Prix de Wallonie, un mec boit à son bidon et tape la roue du mec devant lui, moi, je suis juste derrière. Donne le vélo à n’importe qui, il tombera. Le reste, ce sont des chutes de masse où 40 coureurs vont au tas. Quand c’est Nacer Bouhanni qui tombe, on en fait tout un plat. Mais si on compte le nombre de chutes cette année de [Mark] Cavendish, ou même d’autres coureurs de Cofidis…L’an prochain, changerez-vous votre approche de la saison ?Mon programme devrait être assez similaire, sauf en début de saison, où je remplacerai les Tours du Qatar et d’Oman par l’Etoile de Bessèges et le Tour d’Algarve ou la Ruta del Sol. Puis ce seront Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Paris-Nice, Milan-San Remo, le Critérium du Dauphiné, les championnats de France et le Tour de France. En fin de saison, j’aimerais faire le Grand Prix de Plouay et la Classique de Hambourg à la place de la Vuelta.Clément GuillouJournaliste au Monde Catherine Pacary « J’adore cette piste [Suzuka], c’est une piste de pilote. Je pense que nous l’aimons tous. A mon avis, [c’est] la meilleure piste au monde et je suis vraiment ravi d’être ici. » Est-ce la joie d’avoir gagné la semaine dernière à Singapour ? Le pilote de Ferrari Sébastien Vettel est quasi euphorique lors de la conférence de presse d’avant Grand Prix au Japon, une course qu’il a remportée 4 fois sur 6 participations. « Comme Sebastian l’a dit, c’est une piste agréable à conduire », enchaîne Valterri Bottas (Williams).Premier contact et a priori tout aussi positif pour Will Stevens (Manor) : « C’est une piste sur laquelle j’ai toujours voulu piloter. » « C’est un circuit très spécial pour beaucoup de pilotes. C’est le meilleur circuit du monde », poursuit encore le Britannique Jenson Button. Pas un mot sur Jules Bianchi, qui lui aussi aimait le tracé de Suzuka. Quatorzième manche de la saison de formule 1, les monoplaces reviennent sur la piste nippone pour la première fois après la sortie de piste mortelle du pilote français, le 5 octobre 2014. Un accident que le monde de la F1 n’a pas oublié. D’autant que le pilote russe Dannil Kvyat (Red Bull) est sorti de la piste, samedi 26 septembre. Le Russe est indemne mais ses mécaniciens vont devoir réparer sa monoplace. « Je vais bien, je ressens davantage de de déception que de douleur, a déclaré Kvyat au centre médical de Suzuka. J’ai fait une erreur de débutant en mettant deux roues dans l’herbe. Et comme il n’y a pas de dégagement, je n’avais nulle part où aller. C’était la fin logique. En effet c’est spectaculaire, et je suis désolé pour l’équipe. »« Ce retour à Suzuka nous rappelle que nous pensons toujours à Jules Bianchi et nous allons envoyer des forces à sa famille », a notamment lancé le champion en titre, Lewis Hamilton, mercredi 23 septembre, dans El Mundo Deportivo. Cet accident qui a soulevé des questions. Sur l’asphalte détrempé, ce premier dimanche d’octobre 2014 peu après 10 heures, Adrian Sutil perd le contrôle de sa Sauber et percute un mur de protection. L’Allemand s’extrait de son baquet, indemne ; un engin est envoyé pour enlever la monoplace, mais la course n’est pas neutralisée, seuls les drapeaux jaunes sont sortis. Jules Bianchi, dans son 44e tour, rate un virage. Sa Marussia fonce tout droit et s’encastre sous la grue venue dépanner Adrian Sutil.Lire : le post de blog d’Olivier Cougard sur l’accident de Jules BianchiGrièvement blessé à la tête, il est évacué au plus vite, soigné sur l’Archipel avant d’être rapatrié en France. Dans le coma pendant quelque neuf mois, le pilote de 25 ans meurt le 17 juillet à l’hôpital de Nice, sa ville natale, sans avoir repris connaissance.Malheureux concours de circonstances, comme l’analyse alors le vice-président non exécutif de Mercedes et triple champion du monde Niki Lauda ? La Fédération internationale de l’automobile diligente immédiatement une enquête et tire rapidement ses conclusions. Toute faute du personnel de piste, qui n’aurait pas agité les bons drapeaux au bon moment, est unanimement rejetée. Les trombes d’eau qui inondaient alors la piste étaient prévues, un avis de typhon avait d’ailleurs été lancé. Les conditions de pilotage étaient donc difficiles mais sans surprise.Reste la présence de cet engin. « L’entrée de cette grue sans le régime de la voiture de sécurité est totalement inacceptable. C’est une vraie faute à ne pas renouveler », avait alors accusé l’ancien pilote Alain Prost. « Il y a des circuits qui permettent d’avoir des grues en dehors des rails de sécurité, essentiellement les circuits en ville, comme à Monaco. Mais il y a des circuits avec de grandes aires de dégagement, où on aura toujours besoin d’engins de levage », explique le responsable de la sécurité à la FIA Laurent Mekies au Monde, jeudi 24 septembre. « L’autre moyen d’action pour éviter qu’un tel accident se reproduise est d’imposer la sortie des voitures de sécurité, les safety-cars, en mode systématique. Au risque de casser le rythme de la course. » La « virtual safety-cars »D’où la création d’une virtual safety-car (VSC). C’est la mesure phare parmi les douze mesures techniques entrées en application le 1er janvier, à la suite de l’accident de Jules Bianchi. Déjà existante en Endurance, cette procédure de voiture de sécurité virtuelle oblige les pilotes à ralentir dans une zone dangereuse, avant la sortie éventuelle de la voiture de sécurité réelle. En cas d’accident, un voyant s’allume dans les monoplaces et les pilotes doivent lever le pied, sous peine de disqualification. La VSC est déployée lorsque « des doubles drapeaux jaunes sont nécessaires dans n’importe quelle portion de la piste et les compétiteurs ou officiels peuvent être en danger, mais les circonstances ne sont pas de nature à justifier l’utilisation de la voiture de sécurité », précise la circulaire de la FIA.Autre amélioration apparue en 2015, même si elle n’est pas directement liée à l’accident de Suzuka l’an dernier, les prévisions météo se sont affinées. Les grandes écuries sont désormais capables de prévoir les averses à la minute près. Et, pour les plus petits teams, la FIA fait une communication radio à tous les pilotes en course. Cette mutualisation forcée des informations, qui impacte les stratégies de choix de pneumatiques, n’est au passage pas appréciée par tous.Lire aussi :Formule 1 : le mythe du risque zéro« On a également revu les critères d’application de la super-licence [le permis de conduire des pilotes de F1], qui mettent d’avantage l’accent sur les règles de sécurité », ajoute Laurent Mekies. Par ailleurs, et dans la mesure du possible, l’heure de départ des Grands Prix a été avancée pour éviter la « zone de baisse de luminosité. Le Grand Prix de Suzuka, par exemple, débute une heure plus tôt, à 14 heures. » « On se concentre sur la course »« Jules n’est jamais très loin de nos pensées », déclarait le directeur sportif de Manor Marussia, Graeme Lowdon, avant d’embarquer pour le Japon. « Nous allons devoir être forts, nous savons que ce sera difficile. Mais nous savons aussi que Jules était un compétiteur et qu’il aurait souhaité qu’on se concentre sur cette course. » C’est ce que va faire Lewis Hamilton. Vainqueur l’an dernier à Suzuka, le Britannique espère remporter ce week-end sa 41e victoire, et égaler le record d’un autre pilote tué en course, le Brésilien Ayrton Senna, le 1er mai 1994 à Imola, lors du Grand Prix d’Italie.Au-delà de l’enjeu personnel, le duel Mercedes-Ferrari se poursuit. L’abandon du leader à Singapour, le 20 septembre, a réduit à 41 points son avance au classement par rapport à son équipier Nico Rosberg : la Ferrari de Sebastian Vettel se rapproche à 8 points des pilotes Mercedes. Adrian Sutil, aujourd’hui pilote réserve chez Williams, ne courra pas. Manor a installé deux nouveaux pilotes dans ses baquets, l’Anglais Will Stevens et l’Américain Alexander Rossi. Ils porteront un #JB17 sur leur monoplace, comme à chaque course, et vont se battre pour une 12e ou une 13e place.Une fondationLe père de Jules Bianchi ne regardera pas le Grand Prix dimanche à la télévision. Ce serait trop douloureux. Cependant, pour « faire exister Jules », Philippe Bianchi a lancé l’idée, lors d’un entretien à RMCsport le 23 septembre, d’une fondation qui donne aux jeunes pilotes « des moyens pour qu’ils aient un avenir dans le sport automobile ». Il a lancé un appel aux pilotes de F1 qui voudraient l’aider « à créer cette fondation », les remerciant au passage pour leurs témoignages de soutien qui « nous donnent de l’énergie. Et puis, pour Jules, c’est une reconnaissance de ce qu’il était vraiment : un amoureux de ce sport ».F1 : un piéton sur la piste en plein Grand PrixLes organisateurs du Grand Prix de Formule 1 de Singapour ont annoncé, mercredi 23 septembre, qu’ils allaient renforcer la sécurité, en particulier les barrières entourant le circuit, trois jours après l’irruption d’un spectateur sur la piste en pleine course. « A la suite de cet incident, le Grand Prix de Singapour a mis en place un groupe de travail interne pour revoir le plan de sécurité à tous les points d’accès au circuit », ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.Dimanche 20 septembre, en pleine course, le Britannique Yogvitam Pravin Dhokia (27 ans), poursuivi depuis pour « comportement dangereux » par la justice locale, s’est frayé un passage dans le grillage avant de traverser la piste, d’abord en marchant tranquillement, puis en accélérant à la vue des monoplaces. Ironie de l’histoire, le spectateur en question est entré sur la piste par une des sorties de secours aménagées par mesure de sécurité sur le circuit, qui doivent rester ouvertes et non verrouillées selon la réglementation de la Fédération internationale de l’automobile (FIA).Catherine PacaryJournaliste au Monde 26.09.2015 à 09h48 • Mis à jour le26.09.2015 à 16h39 | Rémi Dupré L’année 2015 aura scellé l’implosion de la Fédération internationale de football (FIFA). Vendredi 25 septembre, à 16 h 21, le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) a annoncé, dans un communiqué, avoir ouvert la veille une « procédure pénale à l’encontre du président de la FIFA Joseph Blatter pour soupçon de gestion déloyale et – subsidiairement – abus de confiance ». Le MPC lui reproche également « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur du Français Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007 et candidat déclaré à la succession du Valaisan. Ce versement aurait été effectué « au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». Ces informations ont fait frissonner les 170 journalistes qui jouaient des coudes devant les portes du « Home of FIFA », l’imposant siège de l’instance à Zurich.Prévue à 14 heures à l’issue de la réunion du comité exécutif de l’organisation, la conférence de presse de « Sepp » Blatter – 79 ans, en poste depuis 1998 – avait été annulée sans justification. Auparavant, l’avocat du Valaisan, Lorenz Erni, avait été aperçu aux abords du quartier général de la Fédération internationale. Alors qu’il a promis de lâcher les rênes de la FIFA à l’issue d’un congrès électif extraordinaire, programmé le 26 février 2016, le patriarche du foot mondial fait pour la première fois l’objet d’une poursuite judiciaire. Lui, l’animal politique à sang-froid qui s’était dit « clean » à la fin d’août, dans un entretien à la BBC.Le MPC « soupçonne » d’abord le septuagénaire d’avoir signé, en septembre 2005, « un contrat défavorable à la FIFA » avec l’Union caribéenne de football (CFU), présidée alors par le Trinidadien Jack Warner. Ce dernier, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Nord centrale et des Caraïbes (Concacaf), est au centre de la litanie d’affaires de corruption qui ébranlent la FIFA depuis l’arrestation, le 27 mai, à Zurich, de sept dirigeants de l’instance mondiale pour des faits présumés de corruption et de racket.Dévoilé le 12 septembre par la chaîne de télévision suisse alémanique SRF, ledit contrat octroyait les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros). Il a été signé conjointement par M. Blatter et M. Warner, démissionnaire de son poste de vice-président de la FIFA en 2011. L’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier du mouvement New FIFA Now, avait alors estimé que le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « environ 5 % de la valeur du marché ». Dans cette affaire, Warner aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars (15 millions d’euros) avant que la FIFA ne résilie le contrat en 2011, la CFU n’ayant pas rempli ses obligations. « M. Blatter coopère, a indiqué son avocat américain Richard Cullen. Il n’y a pas eu de mauvaise gestion. »Le MPC reproche donc également à M. Blatter « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur de M. Platini, au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus officiait comme « conseiller football » de M. Blatter avant de siéger, dès juin 2002, au comité exécutif de la FIFA et d’en devenir le vice-président.Selon le MPC, ce paiement a été effectué en février 2011. Soit un mois avant que M. Platini ne soit réélu pour un second mandat à la tête de l’UEFA, et quatre mois avant que son homologue de la FIFA ne soit reconduit pour la troisième fois à la tête de l’instance mondiale, avec le soutien discret de la Confédération européenne. En marge de la réunion du gouvernement de la Fédération internationale, Michel Platini et « Sepp » Blatter ont été entendus par le MPC, qui a rappelé le principe de la présomption d’innocence. Si le dirigeant helvète a été auditionné en qualité de « prévenu », le patron du foot européen avait le statut de « personne appelée à donner renseignements ». Une perquisition a par ailleurs eu lieu dans le bureau du dirigeant de la FIFA et « des données ont été saisies ».Cette nouvelle déflagration judiciaire peut-elle remettre en question la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ? « Avec moi, il n’y aura que du foot, pas de politique », avait confié le sexagénaire, le 24 septembre, à l’Associated Press. « Il aura du mal à s’en remettre, juge-t-on aux portes de la FIFA alors que le dépôt des candidatures est prévu le 26 octobre. C’est un tournant dans la campagne. On a affaire à une accusation d’emploi fictif avec un versement effectué neuf ans après les faits. »Fragilisé par son vote controversé pour le Qatar, le 2 décembre 2010, lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, « Platoche » essuie déjà les critiques du prince jordanien Ali ben Al-Hussein et du Sud-Coréen Chung Mong-joon, ses principaux rivaux dans la course à la succession de Blatter. Ces derniers doutent notamment de sa posture de « chevalier blanc », malgré ses vains appels à la démission du patron de la FIFA, le 28 mai, la veille de sa réélection pour un cinquième mandat. « J’ai été contacté par de nombreuses associations membres ces dernières vingt-quatre heures et ce que j’ai entendu me fait penser, avec confiance, que si nous unissons nos efforts nous pouvons sortir plus forts de tout cela, a déclaré le prince Ali dans un communiqué. La nécessité d’avoir une nouvelle direction capable de rétablir la crédibilité de la FIFA n’a jamais été aussi évidente. »« Blatter et Platini doivent démissionner maintenant », déclare Musa Hassan Bility, président de la Fédération du Liberia et, lui aussi, candidat. « C’est un jour triste pour le football. La FIFA n’est plus. Elle ne peut plus s’autogouverner, glisse le président d’une Fédération européenne. J’ai cru vivre loin des mensonges et des tromperies. J’ai eu tort. »Michel Platini n’a pas tardé à réagir. « En ce qui concerne le paiement qui a été effectué en ma faveur, je désire clarifier que ce montant m’a été versé pour le travail que j’ai accompli de manière contractuelle pour la FIFA, s’est justifié l’ancien capitaine des Bleus. Je suis satisfait d’avoir pu éclaircir ce point envers les autorités. » Le patron de l’UEFA a notamment été défendu par le premier ministre Manuel Valls. « Il a toutes les qualités pour diriger la FIFA, a assuré le locataire de Matignon vendredi soir sur RMC. Je ne peux pas faire plus de commentaires, sinon d’apporter mon soutien et mon amitié à Michel Platini. »L’ouverture de cette procédure pénale à l’encontre du président de la Fédération internationale – qualifié d’« intouchable » par ses admirateurs et jamais inquiété par les scandales – intervient huit jours après la suspension du Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA depuis 2007. Bras droit du Valaisan et clé de voûte du « système Blatter », le quinquagénaire fait notamment l’objet d’allégations de corruption dans le cadre de la revente de billets du Mondial 2014, organisé au Brésil. Avant la tenue de son comité exécutif, la FIFA avait d’ailleurs donné aux enquêteurs suisses, « sous condition », accès aux e-mails de Valcke, qualifié par un ancien pilier de l’instance de « personnage davantage intéressé par le business que par le jeu ».En plein séisme, la Fédération internationale a assuré qu’elle coopérait pleinement avec la justice suisse, qui enquête parallèlement sur « des mouvements financiers suspects sur 121 comptes bancaires » dans le cadre de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Si d’aventure Sepp Blatter démissionnait, le Camerounais Issa Hayatou, vice-président « senior » de l’institution et patron de la Confédération africaine, assurerait l’intérim à la tête de la FIFA jusqu’au scrutin du 26 février 2016.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit (Envoyé spécial à Gloucester, Royaume-Uni) Après une défaite avec les honneurs contre les All Blacks, les Argentins ont remporté leur première victoire dans cette Coupe du monde en corrigeant sévèrement les Géorgiens (54-9), vendredi 25 septembre à Gloucester, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Et en inscrivant pas moins de sept essais, plus beaux les uns que les autres. Ce faisant, ils se sont débarrassés de leurs principaux adversaires puisque les Caucasiens avaient pour leur part battu les Tongiens.Ce match était déjà décisif pour l’attribution de la place de dauphin du groupe C, le trône étant réservé aux seigneurs néo-zélandais. Et intéressait les Bleus au premier chef car le vainqueur devait logiquement être leurs adversaires si les hommes de Philippe Saint-André finissent en tête de leur groupe.Il a offert, pendant une mi-temps seulement, une intéressante opposition de styles. Nation de lutteurs, la Géorgie s’appuie sur un pack dévastateur emmené par son capitaine, le colosse de Toulon Mamuka Gorgodze, bien connu du Top 14 sous son surnom de « Gorgodzilla ». Les Argentins, sur ses artistes des lignes arrière (le vétéran de la campagne héroïque de 2007, le Racingman Juan Imhoff, l’ouvreur Nicolas Sanchez), aussi adroits du pied que de la main.Premier drop du tournoiCe sont les Pumas qui ont ouvert le score à la 6e minute de manière presque caricaturale. Devant l’impossibilité de percer le rideau géorgien, Sanchez s’en est remis à un drop, le premier réussi du tournoi. Le compteur ainsi débloqué, les hommes de Daniel Hourcade ont tenté d’emballer le match, rapidement récompensés par un essai du deuxième-ligne Tomas Lavanini. Leurs adversaires semblaient condamnés à subir.Après un quart d’heure, les Caucasiens se sont rebiffés. Deux pénalités successives de l’arrière Merba Kvirikashvili leur ont permis de revenir à deux points, mais Sanchez a redonné aussitôt de la marge aux siens avec la même arme. Les Lelos n’ont pas l’adresse et l’agilité des Pumas. Plus lourds, plus empruntés, ils ne sont guère parvenus à s’approcher des 22 mètres adverses. Kvirikashvili a tenté d’imiter Sanchez avec un drop. Sa tentative osée a échoué sous les sifflets des supporteurs argentins, qui avaient transformé pour l’occasion le Kingsholm Stadium en mini-Bomboniera.Perdus sans « Mamuka »A 14-9 à la pause, les Géorgiens pouvaient garder espoir. Mais l’exclusion temporaire de leur timonier Gorgodze leur promettait une reprise compliquée. De fait, sans « Mamuka », leur défense s’est effondrée en six minutes, chaque percussion argentine se concluant par un essai. Trois furent marqués pendant ce laps de temps, dont celui du point de bonus, obtenu dès la 53e minute par le centre Santiago Cordero. La dernière demi-heure a tourné à la correction.S’ils veulent éviter les All Blacks, les Bleus devront battre l’Irlande le 11 octobre à Cardiff. On souhaite cependant bien du plaisir aux futurs adversaires de ces flamboyants Argentins qui ont régalé les esthètes anglais. En quatre confrontations, ils ont infligé ce mercredi aux Géorgiens, pourtant en progrès constants, leur pire défaite.Les vaincus devraient pourtant remplir leur objectif pour ce Mondial. Il consistait à « remporter deux matches et terminer troisième du groupe », avait annoncé le sélectionneur néo-zélandais Milton Haig, en ajoutant que « se qualifier automatiquement pour la Coupe du monde est quelque chose que nous n’avons jamais fait auparavant ».Après une défaite annoncée contre les All Blacks le 2 octobre à Cardiff, les Géorgiens devraient terminer en beauté cinq jours plus tard contre l’équipe la plus faible de ce groupe, la Namibie, à Exeter. Les Argentins, pour leur part, prendront leurs quartiers à Leicester où ils affronteront les Tonga le 4 octobre puis ces mêmes Namibiens le 11.Bruno Lesprit (Envoyé spécial à Gloucester, Royaume-Uni)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.09.2015 à 17h22 A 20 h 24 ce soir, sur les deux plus grandes chaînes de télévision françaises, TF1 et France 2, deux des plus grands champions français, Teddy Riner, octuple champion du monde de judo, et Tony Parker, meneur de jeu des Spurs de San Antonio, lancent la campagne de soutien à la candidature Paris pour l’organisation des Jeux olympiques de 2024, en présence du président du Comité national olympique (CNOSF), Denis Masseglia.Le dispositif sera multiple : une ligne du téléphone spécial auquel envoyer les SMS de soutien va être ouverte. Pour chaque texto « 2024 » envoyé au 7 2024, ce sont 65 centimes d’euros qui tomberont dans l’escarcelle de Paris 2024, de vendredi soir jusqu’au 31 décembre à minuit. Dès samedi matin, les chaînes de grande distribution vont mettre en vente 1,5 million de bracelets de tissu ornés de pétales bleu-blanc-rouge et du slogan « Je rêve des Jeux », au prix de 2 euros. Pour cette somme, annonce le communiqué de presse, « les acheteurs ne porteront pas un simple bracelet mais un “bijou” », créé par le handballeur Luc Abalo, champion du monde et olympique.Le stock de ces bouts de tissus sera renouvelé pour assurer les ventes jusqu’à l’élection de la ville hôte des Jeux, en 2017. Parallèlement, les clubs sportifs, collectivités territoriales et entreprises partenaires sont « invités » à en acquérir un maximum pour les offrir à leurs clients ou salariés. A cette fin, le CNOSF active depuis huit mois ses réseaux : 175 000 associations, 17 millions de licenciés, des conventions de partenariats avec l’Association des maires de France, les élus, les partenaires sociaux… Le potentiel est là.De 20,24 à 2 024 eurosParallèlement, le site Je rêve des Jeux.com propose une opération de crowfunding, le financement participatif par Internet. Pour 20,24 euros, chacun peut recevoir un diplôme et voir ses nom et prénom intégrer le « mur des contributeurs » électronique du site du CNOSF. Plus encore ? les 2 024 premiers donateurs qui vont s’engager à donner 2 024 euros par an pendant trois ans (de 2015 à 2017) recevront une médaille et auront leur nom publié chaque année dans L’Equipe. Sans oublier des ventes aux enchères (entre autres de « unes » de L’Equipe dédicacées…).L’objectif de l’opération est avant tout de lever des fonds pour une candidature estimée – pour l’instant – à 60 millions d’euros. Mais aussi de mesurer l’engouement populaire pour le projet olympique, un engouement auquel le Comité international olympique, décisionnaire sur la candidature, est particulièrement attentif.Assez banale dans le cas de grandes causes caritatives ou sanitaires, cette opération est la première du genre montée pour l’organisation d’un grand événement sportif. Sans référence, M. Messaglia reste donc prudent. « Dans tous les cas, quel que soit le résultat final, on aura été innovant », pose-t-il, ce qui peut séduire le CIO. Et s’il se refuse à donner un objectif chiffré, il pose néanmoins l’équation : « Je sais que selon une enquête réalisée en février, 40 % des Français étaient prêts à donner un euro »… A vos calculettes. Catherine Pacary Découvrir et pratiquer un ou plusieurs des 80 sports et activités gratuitement ? C’est possible. Il suffit de venir dans l’une des 10 villes participantes en France – dont Paris –, mais aussi en Bulgarie, au Famillathlon qui entend « réunir les familles autour du sport ». Une occasion proposée depuis dix ans, à la fin de septembre, mois du choix des activités « périscolaires » des petits et des bonnes résolutions des grands.Athlétisme, gymnastique, marche nordique, football, rugby, handitennis de table, arts martiaux, yoga, golf, hip-hop, handibasket, tir à l’arc pour voyants et non-voyants, tai-chi-chuan, kung-fu, qi-gong, skate, boxe… 230 clubs ou ligues sportives seront représentées grâce à la présence de 400 bénévoles et de nombreux athlètes de haut niveau.Parmi eux, John M’Bumba, triple champion de France de boxe anglaise, médaillé de bronze aux Mondiaux de 2007 ; Cyril Benzaquen, champion du monde de boxe thaï et kick boxing ; Gauthier Somouret, actuellement en phase préparatoire avant les Championnats du monde paralympiques de Doha, à la fin du mois d’octobre, auxquels il participe en qualité de guide de l’équipe de France handisport. Il y accompagnera Trésor Makunda, quadruple médaillé olympique sur 200 mètres lors des Jeux d’Athènes (2004), de Pékin (2008) et de Londres (2012) catégorie déficients visuels. Chez les filles, toujours en athlétisme, Patricia Marquis, finaliste paralympique du poids et du disque en 2004 et 2008, côtoiera Delphine Racinet-Réau (41 ans), médaillée d’argent aux Jeux de Sydney (2000) et de bronze à Londres (2012).Lire aussi : Les grandes foulées de Nantenin KeitaQuelque 60 000 personnes sont attendues. Les moins sportives pourront tester le hip-hop, le möllky ou le nzango – deux jeux de quilles –, ou encore le bowling. Il y aura même… un simulateur de vol. Par ailleurs, on pourra assister aux démonstrations des chiens de guide d’aveugles.Enfin, des ateliers sur les premiers secours, la nutrition ou encore la sécurité routière sont également organisés.Lire aussi : Delphine Racinet-Réau rectifie le tirAGENDA Dimanche 20 septembre à Nevers (Nièvre), Belfort (Territoire), Bargemon (Var) ; dimanche 27 à Paris, Dreux et Mézières-en-Drouais (Eure-et-Loir) ; Marseille (Bouches-du-Rhône), Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), Saint-Germain-lès-Corbeil (Essonne), Trégourez (Finistère)… Mais aussi en Bulgarie, à Sofia, Dupnitza, Gorna, Oryahovitsa, Kozloduy, Samokov et Vratza.42 % des Français ne font pas de sportLe Famillathlon est une occasion de se (re)mettre au sport d’autant plus judicieuse qu’une enquête Eurobaromètre (réalisée du 1 au 10 septembre 2014 auprès de 1 006 familles représentatives) montre que les Européens en général, et les Français en particulier, sont de moins en moins sportifs : en moyenne, 42 % des Français ne pratiquaient aucun sport en 2014.Plus précisément, 48 % des Français de plus de 15 ans déclaraient, en 2009, faire du sport au moins une fois par semaine ; ils ne sont plus que 43 % aujourd’hui. En cause, majoritairement, le manque de temps, encore plus marqué chez les femmes, qui disposent d’une heure trente de temps disponible quotidien en moins que les hommes. Entre vies compliquées et emplois du temps chargés… Parallèlement, et malgré les progrès de ces dernières années, l’offre sportive, en France, n’est toujours pas adaptée à la pratique de masse non compétitive.Ainsi, 74 % des Français qui pratiquent un sport le font en dehors de tout cadre, contre 52 % en 2009 : dans un parc ou une forêt pour la moitié d’entre eux (l’explosion du running en est la manifestation la plus visible), à la maison (27 %), sur le chemin du travail ou de l’école (16 %), 5 % dans un club de fitness et 24 % dans un club ou un centre sportif.  Catherine PacaryJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIBattue avec les honneurs par les All Blacks dimanche, l’Argentine n’a pas le droit à l’erreur face à la Géorgie vendredi (17 h 45) à Gloucester sous peine de déjà faire une croix sur les quarts de finale de la Coupe du monde. La défaite initiale face aux All Blacks (26-16) a rassuré les Pumas sur leur potentiel, mais, avec trois nouvelles têtes dans son XV de départ et privée du deuxième-ligne Galarza, suspendu pour le reste du tournoi (voir ci-dessous), ils ont aussi tout à perdre face aux combattants du Caucase, à la prestation défensive saluée face aux Tonga (17-10).« Si nous perdons, nous rentrons à la maison », résume le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe. « Mentalement, ce match est un poids pour nous et on va voir si on sait le manier. J’espère que notre défense sera bien organisée et agressive. La Géorgie n’est pas une équipe qui propose beaucoup en attaque, mais elle sait sortir les griffes et met beaucoup de passion », poursuit Fernández-Lobbe.La dernière fois que ces deux nations se sont croisées, en 2013, les Pumas l’avaient emporté difficilement (29-18). Mais les « Lelos » sont euphoriques après leur victoire contre les Tonga, « le plus grand succès de l’histoire du rugby géorgien », selon le capitaine Mamuka Gorgodze, construit grâce à une défense de fer (26 % de possession seulement). Le terrible troisième-ligne toulonnais se tient prêt à remettre en jeu son trophée de meilleur plaqueur du Mondial...TOP TRIO three of @GeorgianRugby's key men are leading the way with their physicality so far in #RWC2015 http://t.co/ltOSH303Op— rugbyworldcup (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);C’ÉTAIT HIEROpposés mercredi à Londres aux champions du monde néo-zélandais, les valeureux Namibiens ont parfaitement tenu le choc avant de craquer lors des soixante-seize dernières minutes du match, pour finalement s’incliner sur le score honorable mais sans appel de 58-14. Et si le bilan est loin des records de l’histoire de la Coupe du monde (142-0 pour l’Australie face à... la Namibie en 2003, 145-17 pour... les All Blacks contre le Japon en 1995), les Néo-Zélandais se sont montrés implacables face à une équipe qui n’a toujours pas remporté le moindre match dans la compétition (16 défaites, série en cours), mais qui a désormais marqué un essai aux Blacks, par leur centre Deysel à la 51e minute.C’EST DIT« Les joueurs ont le droit d’exprimer leur opinion puisque ce sont eux qui reçoivent les plaquages, qui plongent dans les rucks. Pourtant World Rugby punit les joueurs qui s’expriment. Il faut avoir lu la charte qu’on est obligés de signer avant le début de la Coupe du monde ! Pendant deux mois, c’est comme si la Déclaration des droits de l’homme n’existait plus pour les joueurs. Les dirigeants veulent des corps musclés et des esprits faibles. »Ancien joueur professionnel, avocat de profession, très actif sur les réseaux sociaux, le Samoan Eliota Fuimaono-Sapolu est revenu dans une interview accordée au journal L’Equipe sur sa lutte contre la Fédération internationale de rugby, entamée lors du Mondial 2011 alors qu’il chaussait encore les crampons. Il s’insurge également contre les différences de traitement, au niveau sportif comme financier, qui existent entre les fédérations. « Qui fait grandir ce sport ? Nous, les équipes de seconde zone. (...) On (l’équipe des Samoa) a été en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Géorgie, aux Tonga, aux Etats-Unis, en Roumanie, à Singapour, au Japon… L’Angleterre fait trente heures d’avion pour aller en ­Nouvelle-Zélande mais refuse d’en faire quatre pour la Géorgie. Sans nous, il n’y aurait pas de Coupe du monde et pourtant, l’argent de ces matchs va ailleurs. »C’EST VU Et hop.C’EST BONUSDiscipline. C’est la tuile pour les Pumas, qui ont appris jeudi la suspension pour neuf semaines de leur deuxième-ligne Mariano Galarza, coupable de « jeu déloyal » lors du premier match perdu face à la Nouvelle-Zélande dimanche. En d’autres termes, le joueur de Gloucester s’est rendu coupable d’une fourchette, un geste consistant à planter ses doigts dans les yeux de l’adversaire, histoire d’incapaciter légèrement ce dernier.L’Argentin a nié tout acte de jeu déloyal lors de son audition. Mais « ayant procédé à un examen détaillé de toutes les preuves disponibles, y compris tous les angles de caméra et les preuves supplémentaires », le commissaire à la discipline, l’Anglais Christopher Quinlan, a confirmé le premier verdict, qui fait état d’un « contact avec l’œil ou le contour de l’œil » du Néo-Zélandais Brodie Retallick.Galarza, qui ne pourra être remplacé dans le groupe, a quarante-huit heures pour faire appel à partir du moment où il reçoit la notification de la décision.Et à part ça. Si les Namibiens ont l’habitude de prendre de belles roustes lors des Coupes du monde, ils sont aussi des hommes de partage, et n’hésitent pas à rendre la pareille lors de matchs plus à leur portée. Les Welwitschias sont ainsi responsables de la plus lourde défaite jamais encaissée par le XV des Makis de Madagascar, 112-0 en 2002. Des Malgaches qui ont pris leur revanche en 2012 lors d’une surprenante victoire par 57 à 54 après prolongations. Un match qui est entré dans l’histoire du rugby malgache, dont on parle assez rarement, il faut le reconnaître, et qui avait été lancé par un haka revisité, que revoici pour ceux qui l’avaient loupé.Erwan Le DucJournaliste au Monde 24.09.2015 à 23h07 • Mis à jour le25.09.2015 à 07h13 | Adrien Pécout (à Londres) Et soudain, explosion de joie. Au Stade olympique de Londres, les spectateurs ont bondi de leurs gradins pour fêter l’unique essai namibien du match, jeudi 24 septembre. L’essai de Johan Deysel, à la 50e minute de jeu, n’aura bien sûr pas changé le cours du match. Mais il aura récompensé les efforts de la Namibie face à la Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre et victorieuse de ce match (58-14) grâce à neuf essais inscrits. Très loin du 142-0 essuyé en 2003 face à l’Australie.Après un succès plus ardu que prévu face à l’Argentine (26-16), le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen a cette fois donné du temps de jeu aux remplaçants d’il y a quatre jours. Ceux-ci ne s’en privèrent pas face à cette équipe d’Afrique australe toujours en quête de leur première victoire dans la compétition (15 défaites depuis 1999).Comme prévu, ce ne sera donc pas non plus pour cette fois pour le capitaine Jacques Burger et ses coéquipiers, qui faisaient leur entrée en lice ce soir. S’il bénéficie d’un contrat professionnel en Angleterre dans le club anglais des Saracens, le troisième-ligne avait tenu à rappeler en préambule que plusieurs de ses coéquipiers – « ingénieurs, traders de diamants, fermiers, ouvriers en bâtiment, et dentiste, ce qui est assez pratique », énumère-t-il au Guardian – n’ont pas ce luxe et jouent encore en qualité d’amateurs.Burger sort sous les applaudissementsPlus vifs, plus puissants, les rugbymen néo-zélandais, eux, ont eu plusieurs occasions de justifier au cours du match les contrats qui les lient à leur fédération nationale. Dès la mi-temps (34-6), les All Blacks avaient regagné le vestiaire avec cinq essais (les 6e, 10e, 21e, 31e, 40e minutes), soit l’assurance de remporter ce match avec le cinquième point du bonus offensif.Quatre autres essais suivirent en seconde période et permirent à l’ailier gauche Julian Savea (47e et 76e), auteur d’un doublé, à Ben Smith (61e), entré en jeu, puis à Codie Taylor de se signaler. Et entre-temps, la clameur du stade tout entier se fit donc également entendre pour accompagner l’essai du jeune Namibien Johan Deysel, 24 ans dans deux jours, malgré la présence de trois encombrants Néo-Zélandais sur le râble. Une effronterie qui s’ajoute à trois pénalités (14e, 23e et 44e).Lire aussi :Coupe du monde de rugby : l’increvable, l’insupportable, le génial Richie McCawTrès applaudie, la sortie du capitaine namibien Jacques Burger succéda (65e) à l’entrée, tout aussi fêtée, de Richie McCaw (62e), recordman de sélections avec le brassard de la Nouvelle-Zélande. Magnanimes, les organisateurs de la Coupe du monde avaient prévu en d’égales proportions drapeaux des deux équipes. Sitôt franchie l’enceinte, ces deux bannières eurent certes différents usages. Mais celle de la Namibie, bleu, rouge et vert, n’aura donc pas servi à rien.Possibles adversaires du XV de France en quarts de finale, les All Blacks disputeront leur troisième match de la compétition face à la Géorgie, vendredi 2 octobre. Quant aux Namibiens, ils partiront en quête d’un premier succès historique en Coupe du monde lors de leur prochain match, mardi 29 septembre, face aux Tonga.Adrien Pécout (à Londres)Journaliste au Monde Rémi Dupré En marge de la réunion du comité exécutif de la Fédération internationale de football association (FIFA), le Français Michel Platini s’est confié, jeudi 24 septembre, à l’agence de presse américaine Associated Press (AP). Favori de la succession du dirigeant sortant de la FIFA, Joseph Blatter, lors du congrès électif extraordinaire de l’institution programmé le 26 février 2016, le président de l’Union européenne de football association (UEFA) assure « qu’avec lui, il n’y aura pas de politique mais seulement du football ». Une façon de se démarquer due l’actuel gouvernement du football mondial, ébranlé par une litanie d’affaires de corruption et la suspension, le 17 septembre, de son secrétaire général, Jérôme Valcke.Lire aussi :A la FIFA, des élections dignes de « Game of Thrones »Pourtant, l’ex-numéro 10 des Bleus sait aussi parler de « politique ». Pour la première fois, il reconnaît avoir « peut-être » promis à des responsables américains qu’il voterait, le 2 décembre 2010, pour la candidature des Etats-Unis à l’organisation de la Coupe du monde 2022. Ce qui démontrerait qu’il a modifié au cours du processus son choix quant au « meilleur » candidat pour accueillir le Mondail. Le patron du foot européen avait en effet finalement été l’un des seuls membres du comité exécutif de la FIFA à avoir publiquement annoncé qu’il avait apporté son suffrage au Qatar, vainqueur (14 voix à 8) dans les urnes face à l’Oncle Sam.« Nicolas Sarkozy ne m’a jamais demandé de voter pour le Qatar »Depuis ce vote, l’ancien capitaine de l’équipe de France a constamment défendu son choix. Il a affirmé par ailleurs à AP que l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy ne lui avait « jamais demandé de voter pour le Qatar. » « Mais je savais que ce serait bien [de voter pour le Qatar] », a-t-il déclaré. Le 23 novembre 2010, soit dix jours avant l’attribution du Mondial 2022 au richissime émirat, Michel Platini avait participé à un déjeuner organisé à l’Elysée par Nicolas Sarkozy. Ce jour-là, l’émir du Qatar, Al-Thani, et son premier ministre, ainsi que Sébastien Bazin, représentant de Colony Capital, alors propriétaire du Paris-Saint-Germain, étaient réunis autour de la table du président français.Planifiée six mois avant le rachat du PSG par le fonds d’investissement qatari QSI (dont le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, est un proche de Nicolas Sarkozy), cette réunion alimente depuis les suspicions de collusion d’intérêts. « Personne ne m’a dit pour qui je devais voter. Jamais le Qatar ne m’a demandé de voter pour lui. Ni Sarkozy, ni personne », avait insisté l’ex-sélectionneur des Tricolores (1988-1992) dans L’Equipe, en juin 2014. Il reconnaissait toutefois qu’il avait « senti qu’il y avait un message subliminal » lorsqu’il s’était « retrouvé avec des Qatariens ».« Il y a eu deux interventions politiques »Désireux de déstabiliser son ancien protégé et conseiller, Joseph Blatter était revenu sur le vote de Platini en faveur du Qatar, le 5 juillet, dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag. Le dirigeant suisse accusait alors nommément Nicolas Sarkozy d’être politiquement intervenu avant le double scrutin d’attribution. « Avant l’attribution des Mondiaux au Qatar et à la Russie [l’édition 2018], il y a eu deux interventions politiques », déclarait alors le patron de la FIFA, en poste depuis 1998 et qui a promis de lâcher les rênes de l’institution en février 2016. Outre Nicolas Sarkozy, l’Helvète de 79 ans chargeait l’ancien président allemand Christian Wulff. « MM. Sarkozy et Wulff ont essayé d’influencer le vote de leur représentant [le patron de l’UEFA, Michel Platini, et l’ex-icône allemande Franz Beckenbauer]. C’est pourquoi nous avons maintenant une Coupe du monde au Qatar », affirmait le patriarche du football mondial.Lire aussi :FIFA : la chute de Joseph BlatterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Maxime Vaudano Quatre-vingt millions d’euros, c’est la somme qu’a déboursée Manchester United pour arracher à Monaco Anthony Martial, jeune espoir de 19 ans totalisant à peine 51 matches en Ligue 1 pour 11 buts et aucune sélection en équipe de France. Elle suffit à donner une idée de l’emballement du marché des transferts de football.Lire aussi :Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireSi les 20 millions d’euros de bonus (nombre de matchs joués, sélections en équipe de France, etc.) viennent comme convenu s’ajouter dans les prochaines années aux 60 millions d’euros net de son transfert, Anthony Martial sera le transfert le plus cher du football français, et le sixième de l’histoire au niveau mondial.Un peu éclipsé par le jeune prodige français, le Belge Kevin de Bruyne se place quant à lui au septième rang mondial grâce à son transfert de Wolfsburg vers Manchester City pour 75 millions. L’été 2015, marqué par quatre transferts supérieurs à 50 millions d’euros, est finalement dans la continuité des années précédentes. Le mercato estival 2014 avait ainsi déjà connu un coup de maître de l’AS Monaco, qui avait vendu le Colombien James Rodriguez au Real Madrid pour 80 millions d’euros. #container_14410985010{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985010{ height:400px; } #container_14410985010 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985010 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985010 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985010 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les plus gros transferts de l'été 2015Sources : Transfermarkt, presse(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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De quoi confirmer un véritable emballement du marché, produit de plusieurs facteurs combinés : l’arrêt Bosman (une décision de justice de 1995 qui a permis la libre circulation des footballeurs dans l’Union européenne), l’explosion des droits de retransmission télévisée (dont une partie est reversée aux clubs) et le développement de l’« achat » de joueurs par des investisseurs privés.La visualisation des dépassements du record du transfert le plus cher sur un peu plus d’un siècle permet de constater une progression exponentielle depuis le transfert de l’Argentin Diego Maradona de Boca Juniors vers le FC Barcelone, en 1982 – même s’il ne faut pas négliger l’influence de l’inflation. #container_14410985026{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985026{ height:500px; } #container_14410985026 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985026 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985026 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985026 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } #mini-legende{ text-align:left; margin:0 auto; font-size:10pt; float:left;}#mini-legende span { margin:0 5px; display:inline-block; width:11px; height:11px; border-radius: 90px; background-color:black;}Le record du transfert le plus cher brisé 37 fois en 120 ansNationalité des joueurs : Angleterre (9)Italie (8)Argentine (5)Brésil (3)France (2)Portugal (2)Pays-Bas (2)Galles (2)Danemark (1)Ecosse (1)Uruguay (1)Espagne (1)Suède (1)Sources : Reuters. En livres courantes.Clubs impliqués dans ces transferts(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ var pays = { "ARG": ["Argentine"], "BRA": ["Brésil"], "DEN": ["Danemark"], "ENG": ["Angleterre"], "FRA": ["France"], "HOL": ["Pays-Bas"], "ITA": ["Italie"], "POR": ["Portugal"], "SCO": ["Ecosse"], "SPA": ["Espagne"], "SWE": ["Suède"], "URU": ["Uruguay"], "WAL": ["Pays de Galles"] } var couleurs = { "ARG": ["#99CCFF"], "BRA": ["#FFE847"], "DEN": ["#000099"], "ENG": ["#FF6699"], "FRA": ["#0000FF"], "HOL": ["#FF9933"], "ITA": ["#00FF99"], "POR": ["#669900"], "SCO": ["#6666FF"], "SPA": ["#FF0000"], "SWE": ["#663300"], "URU": ["#6600CC"], "WAL": ["#669999"] } //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: 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A lui seul, le Real Madrid en compte une dizaine.La seule manière de relativiser quelque peu l’explosion récente des montants des transferts est de prendre en compte l’inflation. Un calcul très approximatif à partir de l’indice des prix à la consommation de l’Insee permet ainsi de réévaluer à la hausse les transferts les plus anciens… et de se rendre compte qu’en euros constants de 2014, le transfert de Zinédine Zidane de la Juventus vers le Real Madrid, en 2001, avait coûté quelque 92 millions d’euros… soit bien davantage que le jeune Anthony Martial. #container_14410985028{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985028{ height:500px; } #container_14410985028 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985028 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985028 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 270px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985028 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les 50 plus gros transferts de l'histoire en euros constants de 2014Sources : Transfermarkt(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } });//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14410985028", 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La BBC assure par exemple que le transfert de Gareth Bale a coûté 100 millions d’euros, battant le record de Cristiano Ronaldo, alors que le club madrilène évoque le chiffre de 91 millions d’euros. Quant à Neymar, il a été transféré, selon les sources, pour 86,2 à 111,7 millions d’euros de Santos à Barcelone. Pour plus d’uniformité, nous avons choisi d’utiliser les chiffres communiqués par les clubs.Maxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 01.09.2015 à 18h58 • Mis à jour le01.09.2015 à 19h08 | Constant Wicherek Réunis mardi après-midi, les dix neuf présidents de Ligue 1 (Bertrand Desplat, celui de l’En-Avant Guingamp, est le seul à ne pas en faire partie) qui avaient démissionné de l’Union des clubs professionnels de football professionnel (UCPF) le 11 août, ont officialisé la création de Première Ligue, nouveau syndicat des clubs de l’élite française, dont Le Monde avait annoncé la naissance le 13 août.Bernard Caïazzo, le président de l’AS Saint-Etienne, présidera le syndicat. Il sera assisté de quatre vice-présidents, parmi eux Jean-Michel Aulas, le patron de l’Olympique lyonnais et Nasser Al-Khelaifi, son homologue du PSG. « Il a pour vocation de représenter les clubs de L1 et d’œuvrer aux réformes nécessaires pour assurer le succès du football professionnel français dans une période économique très difficile et face à une concurrence européenne exacerbée », précise dans un communiqué le nouveau syndicat.« L’idée est de créer une structure plus indépendante de la FFF que ne l’est l’UCPF aujourd’hui et d’essayer de générer plus de ressources financières », expliquait au Monde Jean-Michel Aulas, mi-août.Lire aussi :Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français »La démission des clubs de Ligue 1 de l’UCPF (syndicat réunissant tous les clubs professionnels y compris de Ligue 2) est une étape qui s’inscrit dans la longue crise que traversent les instances du foot français. A l’origine du conflit : la réforme des relégations. La Ligue de football professionnel (LFP) souhaite deux montées et deux descentes entre la Ligue 1 et la Ligue 2 dès cette année, tandis que la Fédération française de football (FFF), elle, préfère attendre – au moins – la saison prochaine.La FFF avait décidé d’invalider le 23 juillet la décision votée par le conseil d’administration de la LFP de mettre en place la réforme dès la saison 2015-2016. La Ligue avait répondu en portant une demande en référé auprès du Conseil d’état afin de statuer sur le litige qui oppose les deux instances. Le 14 août, le juge du Conseil d’Etat avait donné raison à la FFF.Constant Wicherek Constant Wicherek #mufc is pleased to announce French forward @AnthonyMartial has completed his transfer from Monaco. #WelcomeMartial http://t.co/Eohl6tMOOz— ManUtd (@Manchester United)require(["twitter/widgets"]);Comment un attaquant de 19 ans qui a marqué neuf buts en Ligue 1 la saison dernière avec Monaco a-t-il détrôné l’icône Zinédine Zidane – transféré pour 73 millions d’euros en 2001 de la Juventus Turin au Real Madrid – en signant mardi en faveur de Manchester United pour un montant estimé à 80 millions d’euros ?Formation à la lyonnaiseEntre 2001 et 2009, Anthony Martial débute au sein du club des Ulis (Essonne), où ont également fait leurs premières armes deux autres anciens monégasques célèbres, Patrice Evra et Thierry Henry. Il rejoint l’Olympique lyonnais et son académie à l’âge de 14 ans. « Il a dû s’entraîner une semaine avec Armand Garrido [qui s’occupait des 16 ans]. Lors de la première opposition entre les 16 ans et les 17 ans nationaux, il met trois buts et on perd 6-1, témoigne Simon Tchoukriel, d’un an son aîné et défenseur de la catégorie des moins de 17 ans de Lyon à l’époque. On pensait déjà qu’il irait s’entraîner avec les pros. »A Lyon, tout n’a pas toujours été facile. « On a souvent opposé [Yassine] Benzia et Martial en catégorie de jeunes. Mais ils ont joué ensemble et n’ont pas du tout le même style », développe Simon Tchoukriel. Bridé par un excellent Benzia, qui bat le record de buts marqués par Karim Benzema en 17 ans, Martial est numéro deux à son poste dans un club qui sait former les attaquants (Benzema, Loïc Rémy et Alexandre Lacazette notamment).Lire aussi :Ligue des champions : Monaco-Valence, le derby de Jorge Mendes« Quand il est parti de Lyon, j’ai trouvé ça assez incroyable. Au centre de formation, on pensait plus que c’était Benzia qui allait le mieux réussir chez les pros », se rappelle le défenseur, qui évolue aujourd’hui à l’université de Saint John aux Etats-Unis. Pourtant, le 30 juin 2013, l’AS Monaco enrôle à la surprise générale l’attaquant de 17 ans contre une indemnité de 5 millions d’euros.Monaco et le réseau MendesIl ne suffit pas d’avoir un talent hors norme pour valoir des dizaines de millions d’euros. Il faut aussi avoir une stratégie financière et de bons réseaux.Lorsque Martial arrive à Monaco, un mois après le Colombien Falcao, la volonté du club de la Principauté est d’acheter des stars. Mais le projet monégasque change à l’aube de la saison 2014-2015. L’ASM arrête les acquisitions coûteuses et décide désormais d’investir dans de jeunes joueurs à fort potentiel afin de les valoriser et de les revendre plus cher les années suivantes. C’est dans cette stratégie que s’inscrit l’arrivée d’Anthony Martial.Monaco, avec l’aide de Jorge Mendes, l’agent le plus influent de la planète foot, a désormais toutes ses entrées dans les grands clubs européens. Il suffit de regarder où les joueurs partent : Abdennour rejoint Valence (propriété de Peter Lim, le milliardaire singapourien), Kondogbia file à l’Inter Milan, Kurzawa à Paris, Ferreira-Carrasco à l’Atlético Madrid, et donc Anthony Martial à Manchester United. Aucun de ces joueurs n’est parti contre une somme inférieure à 20 millions d’euros.Lire aussi notre enquête sur Jorge Mendes« Dans ce genre d’opération, le rôle de Mendes et de son réseau est fondamental. C’est lui qui a fait bouger 400 millions d’euros cet été. Il arrive à faire en trente secondes ce que certains ne peuvent pas faire en trente coups de téléphone », explique Antonio Salamanca, recruteur pour Villarreal. Grâce à l’agent portugais, Monaco entretient d’excellentes relations avec les clubs espagnols, italiens ou anglais où Falcao est notamment prêté depuis deux ans – d’abord à Manchester United, puis à Chelsea, le club du grand ami de Mendes, José Mourinho.Le contexte anglaisMême si l’on a des relations, il faut trouver un acheteur. Aujourd’hui, grâce à la hausse des droits télévisuels pour la Premier League anglaise (7,3 milliards d’euros entre 2016 et 2019, soit 2,4 milliards d’euros annuels), la manne financière des clubs de la Perfide Albion est colossale et leur permet d’investir des sommes vertigineuses. En outre, avec plus de 130 millions d’euros dépensés uniquement pour attirer des joueurs de Ligue 1, la France est son terrain de chasse favori. « Quand on voit certains joueurs de Ligue 1 partir en Angleterre pour 15 ou 20 millions d’euros, ce n’est pas étonnant qu’un attaquant de 19 ans soit acheté 80 millions, développe Antonio Salamanca. Dans le cas d’Anthony Martial, on achète son potentiel, c’est un diamant brut que le club doit polir. »Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalIl n’est donc pas totalement surprenant qu’un club du calibre de Manchester United casse sa tirelire pour mettre le grappin sur un joueur qui vient d’être convoqué pour la première fois en équipe de France, pour affronter le Portugal le 4 septembre et la Serbie le 7 septembre. Les dirigeants mancuniens se sont montrés très actifs cet été (achats du Français Schneiderlin, de l’Allemand Schweinsteiger et du Néerlandais Depay), mais ont multiplié les échecs pour leurs pistes en attaque, notamment celle de Pedro, du FC Barcelone, chipé par Chelsea. A quelques heures de la fin d’un marché des transferts anglais très concurrentiel (mardi à minuit), « Man U » a peut-être voulu faire une offre qui dissuade ses rivaux de toute surenchère de dernière minute.Ce n’est pas le premier coup de pocker – ou folie, c’est selon – du club anglais. Le « théâtre des rêves » d’Old Trafford a déjà accueilli un jeune espoir pour une somme qui, à l’époque, était aussi jugée démesurée. Le 31 août 2004, Sir Alex Ferguson, alors entraîneur des Red Devils, se félicite d’avoir obtenu la signature – contre plus de 30 millions d’euros – d’un certain Wayne Rooney, attaquant de tout juste 18 ans en provenance d’Everton.Anthony Martial marchera-t-il dans les pas de Wayne Rooney ? Du côté de ses anciens partenaires à Lyon, on ne s’inquiète pas. « Il a tout : la vitesse, la puissance, les deux pieds, résume son ancien équipier, Simon Tchoukriel. Tout pour réussir en Angleterre. »Constant Wicherek 01.09.2015 à 09h49 • Mis à jour le01.09.2015 à 14h39 | Rémi Dupré A 19 ans, Anthony Martial n’a donc pu résister aux sirènes de la Premier League anglaise. A quelques heures de la clôture du marché des transferts, lundi 31 août à minuit, l’attaquant monégasque a bénéficié de l’autorisation « exceptionnelle » du sélectionneur Didier Deschamps de quitter temporairement Clairefontaine, où les Bleus sont en stage, afin de rallier la Perfide Albion. Il y a signé un contrat avec Manchester United contre un montant qui avoisinerait 80 millions d’euros. Ce qui en ferait le joueur français le plus cher de l’histoire devant Zinédine Zidane, acheté pour 75 millions d’euros par le Real Madrid en 2001.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »En outre, la somme investie par les Red Devils paraît sidérante. Martial passe en effet pour un avant-centre encore en plein apprentissage (74 rencontres jouées en Ligue 1 depuis 2012). Vendredi 4 septembre, à Lisbonne, le néophyte pourrait d’ailleurs faire son baptême du feu avec les Tricolores contre le Portugal.Une logique inflationnalisteCe transfert met surtout en relief l’incroyable force de frappe des clubs anglais lors du mercato estival. Une capacité à dépenser sans compter qui entretient une logique inflationniste. La saison passée, les formations de Premier League avaient investi 835 millions de livres (1,119 milliard d’euros) lors du mercato estival. Le 31 juillet, le cap des 500 millions de livres (710 millions d’euros) avait déjà été franchi. Et le record enregistré en 2014 devrait ainsi être aisément battu.A l’été 2014, un seul transfert avait dépassé 50 millions d’euros en Angleterre – soit la somme investie par Arsenal pour s’offrir les services du Chilien Alexis Sanchez –, celui de l’Argentin Angel Di Maria, enrôlé par Manchester United contre 75 millions d’euros et vendu cet été au Paris-Saint-Germain pour 63 millions d’euros.Ces dernières semaines, de nombreux pensionnaires de Ligue 1 ont fait le chemin inverse et franchi la Manche. Jordan Ayew, Jordan Veretout, Jordan Amavi (Aston Villa), Florian Thauvin (Newcastle, contre 17 millions d’euros), Yohan Cabaye (Crystal Palace, pour 18 millions d’euros) et Clinton Nije (Tottenham, contre 17 millions d’euros) ont ainsi rallié la Premier League, devenue un véritable îlot de prospérité.La manne des droits télévisuelsDe fait, le fossé est devenu béant entre l’Angleterre, où l’argent coule à flots, et ses voisins. « Il y a une nette fracture, insiste Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre internationale d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Sur les onze clubs les plus dépensiers d’Europe lors du mercato, six sont anglais, dont Manchester City, Manchester United, Liverpool, Chelsea et Tottenham. A l’exception des promus Watford et Bournemouth, tous les clubs de Premier League figurent parmi les trente les plus dépensiers d’Europe. »« Il y a ainsi un système de parachute en Premier League. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. »Négociée au printemps, la hausse des droits télévisés de la Premier League pour le cycle 2016-2019 (7,3 milliards d’euros sur trois ans, soit 2,4 milliards annuels) explique cette propension des formations anglaises à recruter. Une somme plus de trois fois supérieure à celle (748,5 millions d’euros par an) que devront se partager par ce biais les formations de Ligue 1 entre 2016 et 2020. « Il y a ainsi un système de parachute en Premier League, note Raffaele Poli. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. » Watford, le promu londonien, a ainsi investi autour d’une trentaine de millions d’euros sur le marché des transferts. Il est assuré de toucher 186 millions d’euros en cas de relégation, contre 327 millions en cas de maintien.Avant même la renégociation de leurs droits télévisuels, les clubs de Premier League se sont partagé 2 milliards d’euros à l’issue de la saison passée. A titre de comparaison, le Paris-Saint-Germain a touché (45 millions d’euros) grâce aux droits de retransmission, soit la moitié de la somme (89,2 millions d’euros) attribuée à Queens Park Rangers, lanterne rouge du championnat anglais.Selon le classement annuel de la Football Money League, établi en janvier 2015 par le cabinet Deloitte, huit équipes de Premier league figuraient, en outre, parmi les vingt clubs les plus riches d’Europe : Manchester United (2e, avec 518 millions d’euros de chiffres d’affaires à l’issue de l’exercice 2013-2014), Manchester City (6e, 414 millions d’euros), Chelsea (7e, 387,9 millions), Arsenal (8e, 359,3 millions), Liverpool (9e, 305,9 millions), Tottenham (13e, 215,8 millions), Newcastle United (19e, 155,1 millions) et Everton (20e, 144,1 millions).Manchester City a flambéAlors que l’Union des associations européennes de football (UEFA) a levé au printemps ses sanctions dans le cadre du fair-play financier (FPF), Manchester City a dépensé près de 200 millions d’euros lors du mercato estival. Après avoir notamment enrôlé Raheem Sterling (contre 69 millions, soit le joueur anglais le plus cher de l’histoire), Nicolas Otamendi (44,6 millions) et Fabian Delph (11,5 millions), les Citizens ont déboursé autour de 80 millions d’euros pour recruter l’attaquant belge Kevin De Bruyne.Leur rival United n’a pas été en reste, enrôlant l’international français Morgan Schneiderlin contre 33 millions d’euros, le Néerlandais Memphis Depay (une trentaine de millions) et l’Allemand Bastian Schweinsteiger (21 millions), sacré champion du monde en juillet 2014 avec la Nationalmannschaft. Chelsea (recrutement de l’Espagnol Pedro contre 30 millions d’euros) et Liverpool (acquisition du Belge Benteke pour 47 millions d’euros) ont également flambé. « La hausse des droits télévisuels entraîne inéluctablement ce phénomène inflationniste, explique Raffaele Poli. Six, sept clubs sur les trente-deux engagés en Ligue des champions peuvent espérer la gagner. Parmi eux, on va trouver cette saison les deux clubs de Manchester et Chelsea. » D’autant que leurs rivaux espagnols, italiens ou allemands ont opté pour la frugalité.Profitant de la hausse des droits télévisés en Serie A (945 millions euros annuels jusqu’en 2018), la Juventus Turin a, elle, notamment enrôlé l’Allemand Sami Khedira (libre) et le Croate Mario Mandzukic (contre 18 millions d’euros). Le Bayern Munich a, lui, jeté son dévolu sur le Chilien Arturo Vidal (contre 37 millions d’euros) et le Brésilien Douglas Costa (contre 30 millions d’euros).Interdit de transfert par la Fédération internationale de football (FIFA) jusqu’en 2016, le FC Barcelone n’enregistrera qu’en janvier le recrutement contre 41 millions d’euros du Turc Arda Turan. Le Real Madrid entraîné par Rafael Benitez n’a, lui, pas souhaité investir massivement lors du mercato estival. Les dirigeants de la « Casa blanca » ont toutefois voulu attirer dans leurs filets le gardien espagnol de Manchester United David De Gea. Un accord avait été trouvé contre un montant de 30 millions d’euros. Or le transfert du portier n’a pu être bouclé avant les douze coups de minuit. En effet, selon le journal sportif Marca, les documents pour finaliser la transaction ne seraient pas arrivés en temps et en heure sur le bureau de la Ligue ibérique. Ils auraient été envoyés à… minuit et une minute.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 31.08.2015 à 17h21 • Mis à jour le31.08.2015 à 17h54 | Abel Mestre L’image a créé l’indignation. Samedi, lors du match entre Pau et Montpellier, un supporter palois a imité un singe pour insulter Timoci Nagusa, joueur fidjien de l’équipe héraultaise. Son coéquipier, Robins Tchale-Watchou, par ailleurs président du syndicat national des joueurs de rugby, estime, dans un entretien au Monde, que le rugby n’est pas à l’abri de dérapages racistes.Lire aussi :Top 14 : un joueur traité de « singe », la Ligue « déterminée à agir »Avez-vous été surpris par ce qu’il s’est passé à Pau samedi ?On ne va pas jouer les vierges effarouchées. La tendance sociétale va dans ce sens. Le rugby est un sport qui représente la société et on y rencontre des gens bien, comme des gens cons.Mais force est de constater qu’un tel acte, avec une telle rage, je ne l’avais jamais vu. Cependant, il ne faut pas faire d’amalgame. La très grande majorité des gens sont respectueux des hommes, du jeu, des règles. Mais il faut condamner cet acte avec la plus grande fermeté.Justement, avez-vous trouvé les condamnations à la hauteur de ce qu’il s’est passé ?J’en parle de manière passionnée, et je ne peux pas être juge et partie. Je remarque qu’aussi bien les instances que les amoureux du rugby ou encore sur les réseaux sociaux, tout le monde a trouvé cela inadmissible. On voit que « liberté, égalité, fraternité » ne sont pas de vains mots.Existe-t-il du racisme chez les supporters de rugby ?Les gens n’ont plus de propos mesurés. Dans tous les domaines, il faut faire du populisme. Dès qu’il y a un problème, c’est de la faute de l’autre. La société s’est radicalisée. Aujourd’hui, la différence est un problème. Pour moi, la liberté c’est le droit de l’autre à exister de manière différente. Nous sommes d’abord des êtres humains.Craignez-vous que le rugby connaisse les dérives que l’on peut voir dans le football ?J’espère que non. Le rugby, c’est un des derniers bastions où l’on peut emmener ses enfants voir un affrontement, certes, mais dans le respect de l’être humain qui est en face. Nous devons tous travailler dans ce sens.Quelles mesures concrètes les instances du rugby doivent-elles prendre ?Je ne suis pas un adepte du principe « un événement-une règle ». Nous n’avons pas besoin de micro-mesures. Ce qu’il s’est passé est une alerte. Faisons attention. Nous ne sommes pas à l’abri de dérives.Timoci Nagusa est votre coéquipier. Comment réagit-il ?Il est très indigné. C’est quelqu’un de très pieux, de très croyant. Il n’aurait jamais imaginé que quelque chose comme cela puisse arriver. Ça l’a vraiment écorché.Je veux, en tout cas, saluer sa grandeur. Il a parlé de pardon. Je ne pense pas que j’aurais pu avoir sa mesure…Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Constant Wicherek Même si nous n’en sommes qu’aux prémices de l’exercice 2014-2015, le Paris-Saint-Germain (PSG) semble avoir déjà tué tout suspense. En s’imposant ce dimanche au stade Louis-II (3-0), les Parisiens ont montré une telle assurance et une telle différence de niveau que d’aucuns prédisent déjà un quatrième sacre de suite en championnat.Lire aussi :Ligue 1 : le monarque, c’est ParisPourtant, certains rivaux pensaient bien pouvoir profiter de l’habituelle méforme parisienne du début de saison. Las, ils en sont pour leurs frais. « On pensait être en avance sur la préparation et on comptait sur le centre de formation pour combler l’écart de niveau, mais ça n’a pas servi », explique au Monde Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais (OL), pour expliquer la défaite de son équipe lors du Trophée des champions au début d’août (2-0). « Vu leurs matchs amicaux, ce n’est pas étonnant qu’ils soient prêts. Ils ont aussi constitué un groupe assez tôt. Il n’y a pas eu de gros départ et ils se sont renforcés avec Di Maria et Stambouli. Et ne pas oublier que, cette année, Thiago Silva et David Luiz ne reviennent pas cabossés d’une Coupe du monde », ajoute Rolland Courbis, l’entraîneur de Montpellier, qui s’est incliné (1-0) face au PSG, le 21 août, lors de la troisième journée.Bilan parisien sans appelLe bilan parisien est sans appel. Quatre matchs de Ligue 1, quatre victoires, sept buts marqués et aucun encaissé, voici le début de saison du PSG. Après avoir disposé de Lille (1-0), les joueurs de la capitale sont venus à bout du Gazélec Ajaccio (2-0) et de Montpellier (1-0), sans Ibrahimovic (blessé au genou) et sans forcer.On attendait ce dimanche un premier test avec ce déplacement au stade Louis-II. Il n’en fut rien. Après une première mi-temps poussive, les Parisiens ont accéléré en seconde période pour s’imposer (3-0). Pourtant, les coéquipiers de Thiago Silva ne sont pas encore tous présents. Pastore, grand artisan des merveilleux six derniers mois de Paris l’année passée, est blessé, et la recrue phare de l’été, Angel Di Maria, commence tout juste à s’intégrer à l’effectif.Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe.Et pour sa rentrée des classes – à peine vingt-cinq minutes (il est entré en jeu à la soixante-sixième minute à la place de Lucas) –, la copie de l’Argentin fut impressionnante. Sur son premier ballon, il aurait pu offrir un but à Edinson Cavani. Vingt minutes plus tard, il dépose le cuir, sur une ouverture de 30 mètres, dans la course d’Ezequiel Lavezzi pour le troisième but du PSG (83e).Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe, alors qu’il excellait déjà sur le jeu long grâce aux qualités de Thiago Motta et de Marco Verratti.« Je suis inquiet pour le championnat. Avec près de 300 millions d’euros investis depuis l’arrivée des Qataris, l’écart de dépense avec les autres clubs est colossal. Même si la règle économique n’est pas absolue, c’est impossible de lutter », soupire le président de l’OL.Qui pour les concurrencer ?Présenté comme principal concurrent du PSG, Monaco doit revoir ses prétentions à la baisse. Pointant à la treizième position, l’effectif monégasque doit se débrouiller sans six joueurs majeurs : Aymen Abdennour, Layvin Kurzawa, Geoffrey Kondogbia, Yannick Ferreira Carrasco, Dimitar Berbatov, et enfin Anthony Martial, en partance pour Manchester United. De quoi s’interroger sur la pertinence de la stratégie du club de la Principauté.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »Du côté marseillais, l’effectif est aussi décimé qu’instable. Pour l’instant il semble délicat d’évaluer le potentiel de cette équipe qui a déjà connu trois entraîneurs (Bielsa, Passi et Michel) en un mois. Après une éclatante victoire contre Troyes (6-0), les Olympiens sont retombés à Guingamp (2-0) sans rien proposer de très exaltant. Niveau comptable, trois défaites et une victoire en quatre matchs. Trois points et une quinzième place.En revanche, Lyon, lui, est toujours là. Hubert Fournier n’a pas perdu de joueurs majeurs et s’est même renforcé en accueillant Mathieu Valbuena, Mapou Yanga-Mbiwa, Claudio Beauvue, Rafael da Silva, Jérémy Morel et Sergi Darder.Après trois premières journées poussives (une victoire, un nul et une défaite pour une cinquième place), l’OL s’est largement imposé, ce samedi, à Caen (4-0). En l’absence d’Alexandre Lacazette (blessé au dos), c’est le très attendu Nabil Fekir – auteur de trois buts – qui a emmené les Gones vers leur deuxième victoire de la saison.« Je pense que les titres en France sont compromis pour nous pour les deux ou trois prochaines années, mais nous avons l’effectif pour finir sur le podium », se rassure Jean-Michel Aulas.Lire aussi :Ligue 1 : Nabil Fekir réveille Lyon, vainqueur à Caen (4-0)Constant Wicherek 31.08.2015 à 11h46 • Mis à jour le31.08.2015 à 17h55 Après Melbourne en janvier, Paris en juin et Londres en juillet, Serena Williams, 33 ans, veut faire chavirer New York et l’US Open - qui débute aujourd’hui - pour entrer un peu plus encore dans l’histoire du tennis féminin.A New York, elle est chez elle. La reine du tennis féminin, fait la loi à Flushing Meadows depuis 2012 sans interruption. « Quand j’étais enfant, l’US Open était vraiment le tournoi que je rêvais de gagner », a-t-elle rappelé cette semaine.Mais l’édition 2015 du rendez-vous new-yorkais n’est pas un tournoi du Grand Chelem comme les autres: en cas de succès, elle sera seulement la quatrième joueuse de l’histoire à avoir remporté les quatre tournois majeurs la même année, la première depuis l’Allemande Steffi Graf en 1988.Son dernier revers à Flushing Meadows remonte à la finale de l’édition 2011. Cette année, elle n’a concédé que deux défaites. Surtout, l’opposition paraît incapable de la stopper. Et le forfait de Maria Sharapova ne fait que renforcer l’image de favorite de l’américaine.Djokovic sous pressionCôté masculin, Novak Djokovic aborde lui aussi le tournoi avec le costume de favori. Le numéro 1 mondial réalise une incroyable année 2015 avec ses sacres à l’Open d’Australie et Wimbledon et ses quatre victoires en Masters 1000. Le Serbe a disputé dix finales lors de ses dix derniers tournois et son plus mauvais résultat en 2015 est son quart de finale à Doha en début d’année.Ni Murray ni Federer, ses deux grands challengers, ne peuvent se prévaloir d’un tel bilan mais l’un et l’autre ont montré cet été qu’ils ne faisaient aucun complexe face au numéro 1 mondial. Murray a ainsi décroché à Montréal le 35e titre de sa carrière avec la manière après une finale où il a étouffé « Djoko ». Quant à Federer, il a fait encore plus forte impression à Cincinnati avec un tennis enthousiasmant et spectaculaire qui a écoeuré le Serbe.A New York, sa tâche sera rendue compliquée à cause du tirage au sort qui a placé sur sa route dès les quarts de finale l’Espagnol Rafael Nadal qui a certes perdu de sa superbe (8e mondial, deux quarts de finale pour meilleur résultat en Grand Chelem en 2015) mais reste un sacré client.D’autres peuvent créer la surprise : Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros et Kei Nishikori s’est installé dans le top 4 mondial depuis sa finale perdue à New York en 2014.Il y a un an, Marin Cilic a montré le chemin à suivre: la domination du « Big Four », reformaté en 2015 en « Big Three », n’est pas une fatalité.   24.09.2015 à 12h25 • Mis à jour le24.09.2015 à 14h06 | Erwan Le Duc Le XV de France fonce très lentement vers sa destinée, la Namibie s’inquiète avant de défier les All Blacks, et les Sud-Africains font ce qu’ils peuvent pour se remotiver. C’EST AUJOURD’HUIIl n’y a qu’un seul match au programme de ce jeudi 24 septembre, mais l’affiche promet un véritable festival offensif, très probablement à sens unique, puisque la Nouvelle-Zélande y sera opposée à la Namibie. C’est-à-dire les All Blacks contre les Welwitschias (du nom d’une plante du désert du Namib), ou le tenant du titre contre la sélection ayant subi la plus large défaite de l’histoire de la compétition, un joli 142-0 contre l’Australie en 2003.Le sélectionneur des champions du monde, Steve Hansen, a d’ailleurs procédé à une large rotation, quatre jours après un succès long à se dessiner contre l’Argentine dimanche (26-16). Un choix autant dicté par la nécessité de préserver la fraîcheur de ses troupes que par le profil de l’adversaire, qui n’a jamais gagné un match de Coupe du monde (15 défaites).Même avec une équipe bis, Hansen ne s’attend pas à une victoire record de la part des All Blacks, qui avaient passé 145 points au Japon en 1995, plus grand nombre de points jamais inscrit dans la compétition. « La Namibie ne se couchera pas devant nous. Ce sont des hommes fiers : ils vont donner tout ce qu’ils ont et je suis sûr qu’ils vont nous poser des problèmes », a-t-il prévenu.Côté namibien, on se réjouit autant que l’on s’inquiète. Pour le capitaine emblématique des Welwitschias, Jacques Burger, affronter la Nouvelle-Zélande représente « l’ultime défi en rugby ». « La seule chose au sujet de laquelle je suis plutôt confiant est la façon dont nous allons aborder la rencontre », a ajouté le sélectionneur Phil Davies. Il l’est peut-être un peu moins quant à celle dont ils vont la terminer. C’ÉTAIT HIERCe mercredi 23 septembre n’avait rien d’une folle journée. L’Australie a été solide contre de valeureux Fidjiens (28-13), et le Japon est revenu sur terre, plutôt sèchement d’ailleurs, à l’issue d’une bonne douche écossaise (45-10).Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les Ecossais douchent les ambitions nipponesQuant aux Tricolores, ils se sont longtemps empêtrés dans la défense des « Chênes » roumains pour signer une victoire laborieuse (38-11), au terme d’un match brouillon, souvent déprimant, parfois sinistre, à l’image d’un Gaël Fickou triste même lorsqu’il marque un essai. Inspiré par l’acte de génie de Bernard Laporte, sélectionneur en 2007 et qui avait demandé à Clément Poitrenaud de lire la lettre de Guy Moquet devant ses camarades avant le match d’ouverture du Mondial (défaite 17-12 contre l’Argentine), peut-être Philippe Saint-André a-t-il obligé le jeune Fickou à réciter quelques aphorismes du Roumain Emil Michel Cioran lors de l’échauffement. Histoire de ne pas oublier que, comme l’écrit l’auteur de La Tentation d’exister, « l’homme sécrète du désastre ».Pas besoin d'avoir le son pour comprendre ce que @PSaintAndre a dit à ses joueurs dans les vestiaires... #FRAvROM — RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc LièvremontC’EST DIT« Nous avons des ingénieurs, des traders de diamants, des fermiers, des ouvriers en bâtiment, et un dentiste, ce qui est assez pratique. »Jacques Burger, capitaine de la Namibie évoquant ses coéquipiers, dont la plupart sont rugbymen amateurs. « Ils se lèvent à quatre, cinq heures du matin, s’entraînent à six, vont au travail toute la journée et reviennent le soir pour s’entraîner. Je suis tellement impressionné par ce qu’ils investissent dans ce jeu et le niveau auquel ils jouent », a insisté le troisième-ligne qui évolue lui dans l’élite, au sein du club anglais des Saracens.C’EST VU Mélangez un chardon, des fleurs de cerisiers, des bretelles, Maître Miyagi du film Karaté Kid, un sabre, des perruques rousses et un maximum de bières, et vous obtenez des supporteurs du match Ecosse-Japon.C’EST BONUSInspiration. Le deuxième-ligne sud-africain Victor Matfield est allé chercher du réconfort du côté de Michael Jordan avant d’affronter les Samoa, samedi, afin d’oublier la défaite contre le Japon.Going for the next game http://t.co/ngEsTd3skx— VictorMatfield (@Victor Matfield)require(["twitter/widgets"]);Il aurait pu aussi citer Winston Churchill : « Le succès c’est d’aller d’échec en échec avec le même enthousiasme. » Peut-être que Gaël Fickou devrait lire Churchill.Expiration. Promis à une place en tribunes pour le match des Blacks contre la Namibie, Dan Carter prend du bon temps en postant des photos de loutres sur Twitter. A moins que ce ne soit un autre Dan Carter.Today's mantra: May all beings everywhere be happy and may my actions contribute to their happiness. #yoga http://t.co/Sj5uebmEjp— DanimalYogi (@Dan Carter)require(["twitter/widgets"]);Pilou pilou. Tout aussi désœuvré puisque le Top 14 fait relâche ce week-end, le président du Racing Club toulonnais Mourad Boudjellal s’est quant à lui lancé dans le prêt-à-porter à message.Parce qu'il n'y a pas de raison que seuls nos joueurs soient dopés, voici les T-shirts "Dopé" et "Dopée" au RCT ! http://t.co/bKGnpLKfA5— RCTofficiel (@RCT - RC Toulon)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Rugby : les mystères de la pharmacie du RC ToulonErwan Le DucJournaliste au Monde 24.09.2015 à 10h29 • Mis à jour le24.09.2015 à 11h49 Le Celta Vigo a foudroyé le FC Barcelone (4-1) mercredi pour le premier coup de tonnerre de la saison en championnat d’Espagne, s’installant en tête à égalité avec le Real Madrid, victorieux à Bilbao sur un doublé de l’inarrêtable Karim Benzema (2-1).Cette 5e journée a fait des étincelles : le Barça (5e, 12 pts), qui avait réussi jusque-là un sans-faute en Liga, a lourdement chuté en Galice sur des buts de Nolito (26e), Iago Aspas (30e, 56e) et John Guidetti (83e), entrecoupés d’une réduction du score, signée Neymar (80e).Cette déroute profite au Real (1er, 13 pts), vainqueur de l’Athletic grâce aux parades de son gardien Keylor Navas et aux cinquième et sixième buts de Benzema (19e, 70e) en cinq matchs officiels cette saison. Voilà le Français en tête du classement des buteurs de Liga (5 buts) à égalité avec Cristiano Ronaldo et Nolito.A l’inverse, Séville n’en finit plus de sombrer : lanterne rouge, le double tenant de l’Europa League a chuté sur la pelouse du promu Las Palmas (2-0).Quant au Celta (2e, 13 pts), il confirme son excellent début de saison avec cette première victoire depuis 2004 contre Barcelone dans son stade Balaidos. Villarreal, vainqueur à Malaga (1-0), complète le podium (3e, 13 pts).« Nous avons énormément souffert »Ex-entraîneur du Celta (2013-2014), Luis Enrique a vu son Barça sombrer à Vigo : intenable au pressing, rapide vers l’avant, le club galicien a étouffé le champion d’Espagne et d’Europe. « Dans les un contre un, nous avons énormément souffert », a reconnu Luis Enrique. Côté Celta, Nolito, passé par la réserve barcelonaise, a étincelé. Il a inscrit un but splendide, d’un ballon enroulé en lucarne que le gardien barcelonais Marc-André ter Stegen n’a pu qu’effleurer (26e). Et l’attaquant international espagnol (28 ans) a ensuite délivré deux passes décisives pour permettre à Aspas de battre Ter Stegen en contre-attaque, sur un joli lob (30e) puis un tir ajusté (56e).Dans ce contexte, le manque de profondeur d’effectif du Barça a sauté aux yeux : sans Pedro parti à Chelsea, sans Rafinha victime d’une grave blessure, le jeune Munir était le seul recours offensif sur le banc.En outre, Messi a trouvé le poteau (51e) et l’excellent gardien galicien Sergio Alvarez a écœuré les attaquants barcelonais, ne s’inclinant qu’en fin de match sur une frappe croisée de « Ney » (80e).C’est un sérieux avertissement pour les hommes de Luis Enrique : le défi de conserver tous les titres collectionnés au printemps ne sera pas simple, surtout avec un effectif diminué. « J’ai les alternatives que j’ai, c’est mon effectif et je suis ravi de l’avoir », a assuré Luis Enrique. « Ce match arrive à point nommé pour constater la difficulté que revêt le fait de remporter des trophées. »Le Real engrange grâce à BenzemaLe Real a également eu un aperçu de cette difficulté à San Mames, où l’Athletic Bilbao a chèrement vendu sa peau et où Ronaldo est resté bloqué à deux longueurs du record de but sous le maillot merengue, propriété de Raul (323 buts). Certes, Benzema a ouvert le score sur un but de renard (19e) et il a doublé la mise sur un bon centre d’Isco (70e). Mais Bilbao a fait courir des frissons dans les rangs madrilènes, égalisant sur une tête plongeante de Sabin Merino (67e).Il a également fallu un très bon Raphaël Varane en défense et un excellent Keylor Navas dans la cage pour éviter le retour des Basques.Le portier costaricien a encaissé son premier but cette saison, mais il a multiplié les parades décisives, faisant oublier le fiasco du transfert avorté de David de Gea au Real. Et grâce à Navas et Benzema, voilà le Real, coleader de cette Liga si imprévisible.« C’était un test à passer et nous l’avons passé avec une assez bonne note », s’est réjoui l’entraîneur merengue Rafael Benitez. Adrien Pécout (à Londres) Il n’y aura donc pas de nouvelle rencontre entre l’Afrique du Sud et le Japon. Du moins, pas en cette soirée du mercredi 23 septembre. Au stade Olympique de Londres, les Bleus ont évité le piège dans lequel les Sud-Africains ont chuté il y a quatre jours. La victoire du XV de France sur la Roumanie (38-11, vidéo ci-dessous), aussi prévisible que longue au démarrage, aura au moins le mérite d’exister. Tout comme ces cinq essais français (contre un roumain) qui rapportent 1 point de bonus offensif sans doute précieux à l’heure du futur décompte pour savoir qui, vraisemblablement, de la France ou de l’Irlande, aura à affronter la Nouvelle-Zélande en quarts de finale.Après la victoire inaugurale (32-10) sur une Italie faiblarde, ce nouveau succès face à une équipe modeste mais solide en mêlée permet à la France de s’installer à la première place du groupe D. Par extraordinaire, il permet également à l’équipe du très contesté Philippe Saint-André d’enchaîner quatre victoires d’affilée, si l’on y ajoute celles en match de préparation face à l’Angleterre et l’Ecosse : une première depuis 2012…Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les petits calculs du XV de FranceDans ce stade Olympique de Londres si peu habitué à ce curieux sport, les quelque 50 000 spectateurs auront-ils assisté à un match de rugby ? Le XV de France en a, par moments, donné l’impression. Ce n’est que justice, diront les pragmatiques, au regard d’un adversaire aussi abordable. Face à la Roumanie, Philippe Saint-André n’avait pas hésité au coup d’envoi à laisser au repos treize de ses titulaires du précédent match, à l’exception de l’ailier Noa Nakaitaci et du troisième-ligne Louis Picamoles.Le coup double de Sofiane GuitouneBien sûr, il y eut des ballons perdus en touche, sur une mauvaise passe, ou sur quelque autre mésentente, et plus inquiétant, une première demi-heure laborieuse (3-3) – sans quoi les 50 000 spectateurs auraient sans doute été trop déphasés par rapport aux précédentes performances des Bleus. Mais force est de reconnaître que ces Bleus « bis » auront aussi su prendre le jeu à leur compte. Le premier essai de Sofiane Guitoune en est l’illustration (8-3, 31e minute). Bien décalé par Parra après une combinaison en touche, l’ailier droit a battu au duel son vis-à-vis pour le laisser derrière lui, logiquement planté comme un « Chêne », surnom des joueurs roumains.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc LièvremontRemplaçant de Yoann Huget, forfait pour le reste de la compétition pour cause de genou droit en vrac, Guitoune y est allé d’un deuxième essai en seconde période (66e). Alors qu’il avait souffert en test-match face à l’Angleterre, le 15 août, l’adversité roumaine a semblé davantage lui convenir. Trois autres de ses compatriotes pourront abonder dans son sens : ainsi Yannick Nyanga (34e) en première période, puis Wesley Fofana (69e) et Gaël Fickou (79e) en seconde.Fort de cette victoire attendue mais bienvenue, le groupe France disputera son avant-dernier match de poules face au Canada, le 1er octobre, dans la « ville nouvelle » de Milton Keynes. Un nouveau piège à éviter et une série inédite de cinq victoires consécutives à obtenir pour Philippe Saint-André et ses hommes, avant leur choc décisif face à l’Irlande, le 11 octobre, au Millennium de Cardiff.Lire la chronique :« Quand l’hymne a retenti, j’ai fermé les yeux », par Mathieu BastareaudAdrien Pécout (à Londres)Journaliste au Monde 23.09.2015 à 16h06 • Mis à jour le24.09.2015 à 14h46 | Alexandre Pouchard Jets de bouteilles de verre, menaces de mort contre le joueur lyonnais et ancien Marseillais Mathieu Valbuena… La commission de discipline de la Ligue de football professionnelle (LFP) examine jeudi 24 septembre les débordements de certains supporteurs marseillais, dimanche 20 septembre au stade Vélodrome lors du match de Ligue 1 contre l’Olympique lyonnais. Ils ont fait réagir jusqu’au sommet de l’Etat : le ministre des sports, Patrick Kanner, se disant « choqué et furieux » – d’autant plus que ces incidents se sont déroulés à quelques mois de l’Euro de football organisé en France en juin 2016.Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, a affirmé vouloir « aider le club [de Marseille], avec les pouvoirs publics, à reprendre le contrôle de son public et notamment de ses virages », tandis que le préfet des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, a détaillé au Monde plusieurs mesures immédiates, comme des contrôles renforcés à l’entrée du stade ou des filets protecteurs au bord du terrain. D’autres sont envisagées, comme la dissolution de certains groupes de supporteurs. Le club, lui, est menacé d’une forte amende et d’une suspension totale ou partielle de son stade pour plusieurs rencontres – mesure aux conséquences financières importantes. La grande responsabilité des clubsTous les textes réglementaires et législatifs vont dans le même sens : le club est responsable des désordres pouvant se dérouler pendant un match.« Loi Pasqua » du 21 janvier 1995Elle stipule que « l’organisateur d’une manifestation sportive est responsable de la sécurité des personnes à l’intérieur de l’enceinte où se déroule la manifestation ». Elle a été précédée d’une circulaire ministérielle prévoyant que l’organisateur a l’obligation de mettre en place un service d’ordre à l’intérieur du stade.Le règlement de la FFFL’article 129 des règlements généraux de la Fédération française de football (FFF) mentionne explicitement, dans son alinéa 1, que « les clubs qui reçoivent sont chargés de la police du terrain et sont responsables des désordres qui pourraient résulter avant, pendant ou après le match du fait de l’attitude du public, des joueurs et des dirigeants ou de l’insuffisance de l’organisation ».Le règlement de la LigueLe règlement de la Ligue de football professionnelle (LFP), qui organise le championnat de première division et deuxième divisions (Ligue 1 et Ligue 2) sous l’égide de la fédération, prévoit que chaque club doit nommer un directeur de l’organisation et de la sécurité (DOS), dont le rôle est notamment de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à la bonne organisation du match, y compris :« en adaptant le dispositif de sécurité au niveau de risque du match et au besoin, en cours de match » ;« en requérant, si nécessaire, l’intervention des forces de l’ordre à l’intérieur du stade » ;« en faisant procéder, au besoin, à une fouille du stade avant l’ouverture des portes ».Ces dispositions ont été confirmées par un avis du Conseil d’Etat en octobre 2007 puis par une décision de cette même haute juridiction administrative en octobre 2008. La Ligue peut-elle être tenue responsable ?D’après les règlements mentionnés ci-dessus, non. La responsabilité de la sécurité et de la bonne organisation incombent aux clubs, sauf dans le cas de matchs exceptionnels, comme la finale de la Coupe de la Ligue par exemple. Pendant l’Euro 2016, c’est le comité organisateur qui sera responsable.Après des incidents en championnat, la commission de discipline de la Ligue sanctionne d’ailleurs régulièrement des clubs. Cela a par exemple été le cas de… l’Olympique de Marseille, « condamné » en juillet à la fermeture partielle d’une tribune du stade Vélodrome après… des jets d’objets sur le terrain pendant un match contre Bastia en mai et l’utilisation de pétards et d’engins pyrotechniques.Ces sanctions sont accompagnées d’une amende et peuvent aller jusqu’au huis clos complet du stade voire, en cas extrême, de l’éviction du club de certaines compétitions. Quel rôle pour les stadiers et les forces de l’ordre ? Chaque club est tenu d’assurer la sécurité de la manifestation, avec une équipe de stadiers dès lors que l’événement rassemble plus de 300 personnes. Les forces de l’ordre, elles, n’interviennent qu’en dernier recours, pour rétablir l’ordre dans le stade si l’organisateur le demande, ou spontanément en cas d’absolue nécessité.Une note de 2006 du ministère de l’intérieur détaille « l’intervention graduée » en fonction des incidents, depuis la seule intervention des stadiers au rétablissement de l’ordre, en passant par une « équipe légère de policiers en civil ou en tenue sportive ». Les stadiers peuvent fouiller les spectateursLe statut de ce service d’ordre, en général employé par une société privée sous contrat avec le club, est encadré par la loi, un décret précisant qu’une formation est impérative. Les stadiers sont ainsi autorisés, depuis une loi de 2003, à effectuer une « inspection visuelle et la fouille des bagages à main » des spectateurs, sous le contrôle d’un officier de police judiciaire. Selon un rapport parlementaire de 2007 citant la LFP, « 85 % des dépenses de sécurité sont consacrées au contrôle d’accès, à l’accueil et à la rémunération des stadiers », le reste étant « consacré aux dépenses de police et de secours médical ». Les stadiers ne peuvent pas retenir quelqu’unEn revanche, les stadiers n’ont pas les pouvoirs de police et ne peuvent pas retenir quelqu’un contre son gré ou l’expulser physiquement du stade – mais peuvent l’enjoindre à quitter les lieux. Si la personne refuse, ils peuvent alors recourir aux forces de l’ordre pour intervenir.En cas de constat d’infraction manifeste, les stadiers peuvent toutefois en « appréhender » l’auteur et « le remettre aussitôt à l’officier de police judiciaire compétent », précise le Guide de l’accueil du public dans les stades. Le spectateur peut ensuite être jugé et/ou se voir prononcer une interdiction de stade (qui concerne un peu moins de 400 personnes actuellement en France).L’Etat est toutefois responsable de la sécurité aux abords du stade. Des forces de l’ordre sont alors systématiquement mobilisées lors de rencontre de Ligue 1. Certaines de ces missions, comme les escortes des bus ou la mise à disposition d’agents, sont ensuite facturées aux clubs (par un calcul défini par arrêté). Ainsi, le ministère de l’intérieur avait affirmé en 2014 avoir facturé 1,5 million d’euros pour la police et 165 000 euros pour la gendarmerie au Paris-Saint-Germain en 2012.Alexandre PouchardJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Pierre Breteau Le Japon est désormais classé 11e nation mondiale en rugby à XV, soit deux petites places de mieux qu’avant sa victoire inattendue face à l’Afrique du Sud en match de poule de la Coupe du monde, dimanche 20 septembre.Ce succès donne, incidemment, au Japon un taux de victoire de 100 % face à l’Afrique du Sud, puisque c’était la première fois que les deux équipes s’affrontaient.Onzième nation, c’est mieux que l’Ecosse (12e), que les Japonais rencontrent mercredi 23 septembre, ou que l’Italie (15e). La France, elle, se place 7e avant les matchs du jour.Il faut remonter au 28 mai 1989 pour voir le Japon battre l’Ecosse lors d’un test-match de la tournée de printemps, à Tokyo : 28 à 24.Lors des sept autres matchs, les Nippons se sont inclinés, accusant notamment un humiliant 100 à 8 en faveur des Ecossais, en novembre 2004 à Perth. En moyenne les Japonais ont perdu leurs matchs face au XV du chardon de 34 points. #container_14429982222{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14429982222{ height:500px; } #container_14429982222 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14429982222 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14429982222 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14429982222 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Différence de points dans les matches entre le Japon et l'EcosseDe 1976 à 2013, huit précédents matchs entre les deux équipes(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; 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Mais les supporteurs n’attendent en réalité qu’une seule chose : revoir enfin le Japon à l’œuvre… C’EST AUJOURD’HUIL’Australie est le dernier prétendant au titre à démarrer sa Coupe du monde, et le sélectionneur australien, Michael Cheika, a choisi d’aligner son équipe de gala, avec notamment le grand retour en match officiel du chef d’orchestre Matt Giteau (33 ans, 96 sélections). Le Toulonnais sera aligné grâce à un assouplissement de la règle interdisant le port du maillot jaune et vert aux joueurs évoluant à l’étranger. L’Ecosse va également découvrir la compétition cinq jours après le match d’ouverture. Un XV du Chardon qui s’imaginait une entrée en matière tranquille, mais qui devra se coltiner la furia de la nouvelle coqueluche du rugby mondial, le Japon. Au moins les hommes de Vern Cotter sont-ils prévenus… Quatre jours après l’ahurissante victoire sur l’Afrique du Sud, les « Brave Blossoms », également appelés « Cherry Blossoms » (ou fleurs de cerisiers), aligneront la plupart de leurs cadres, avec l’objectif de se rapprocher d’une qualification historique pour les quarts de finale, et de faire chavirer une nouvelle fois l’ovalie.Le France-Roumanie qui clôturera la journée s’annonce légèrement moins excitant. Les deux équipes s’affrontaient lors de duels épiques jusqu’au début des années 1990, jusqu’à ce que le rugby roumain s’époumone. Les Français ont remporté les quatre derniers matchs, avec un écart moyen de 49 points. Le président, François Hollande, n’a donc pas pris trop de risque en réservant son billet pour encourager les Bleus au stade olympique de Londres. « Cela fait plaisir parce qu’on représente la France, mais ce n’est pas lui qui nous fera gagner », a d’ailleurs fait remarquer Yannick Nyanga. Les matchs du mercredi 23 septembre : Poule A : Australie - Fidji (17 h 45) Poule B : Ecosse - Japon (15 h 30) Poule D : France - Roumanie (21 heures)C’EST DIT « Nous allons tellement courir qu’ils ne sauront plus où donner de la tête. (…) La semaine dernière a montré que l’ordre établi du rugby mondial avait changé, et l’Ecosse est une des nations les plus établies (…) Des gens pensent encore que c’est un énorme coup de chance que nous ayons battu l’Afrique du Sud. C’est une belle occasion de montrer que ça ne l’était pas et que nous sommes une sérieuse nation de rugby. »Eddie Jones est plutôt sûr de lui. Rappelons à toutes fins utiles que le sélectionneur du Japon est né en Tasmanie.C’EST VU Le prince William a tenu à accueillir lui-même les rugbymen gallois lors d’une sympathique cérémonie à Guildhall, Londres. La barbichette de Jake Ball a manifestement réjoui le petit-fils de la reine, mais on ne sait pas encore ce qu’il est advenu de la traditionnelle « tapette », promise au premier de nous deux qui rira…C’EST BONUSLâcher prise. Les Japonais sont décidément les grands animateurs de ce début de Mondial. Ancienne star du XV du Poireau, le Gallois Shane Williams a pu le constater. L’ailier, qui évolue depuis quelques saisons dans l’équipe des Ricoh Black Rams de Tokyo, a croisé la route d’un fan venu du pays au Soleil-Levant, à la fois enthousiaste, ému, et muni de quelques appareils photos, au cas où…This is still the best thing on the Internet https://t.co/updvO4kHeP— BBC ScrumV (@BBCScrumV) 22 Septembre 2015Lâcher prise (bis). Décidément, les Japonais sont les grands animateurs de ce début de Mondial. Il est possible que le monde du rugby, qui n’a guère l’habitude de voir sa hiérarchie à ce point renversée – ce qui est la moindre des choses pour un sport créé par les élites britanniques –, il est possible, donc, que le monde du rugby ne se remette jamais vraiment de la victoire des « Blossoms » contre l’Afrique du Sud. L’onde de choc a en tout cas provoqué des répliques inattendues parmi les supporteurs de tous les pays, notamment irlandais, lesquels seront placés sous surveillance médicale pour le match de cet après-midi.Lâcher prise (ter). Les Japonais – ah décidément – sont les grands animateurs de ce début de Mondial. Mais ils ne sont pas les seuls. Le bien nommé Ovale Masqué, meneur de jeu du site Boucherie Ovalie, a infiltré la (fausse) page Facebook du XV de France, et prouve que celui-ci peut encore faire la joie de ses supporteurs, même malgré lui.En voici un extrait : Et l’intégral est à lire en cliquant sur le lien ci dessous :La Coupe du monde du XV de France sur Facebook, épisode 1 : http://t.co/81sqLSJEq9 http://t.co/BZoD2BeFec— OvaleMasque (@0vale Masqué)require(["twitter/widgets"]); Lire aussi :« Quand l’hymne a retenti, j’ai fermé les yeux », par Mathieu BastareaudErwan Le DucJournaliste au Monde 22.09.2015 à 23h10 • Mis à jour le22.09.2015 à 23h12 Le PSG devait essayer de renouer avec la victoire après deux nuls pour mettre à l’abri sa première place du championnat. C’est chose faite. Les triples champions de France en titre ont battu Guingamp 3 à 0, mardi soir aux Parc des Princes, lors de la 7e journée de Ligue 1, avec les buts de Pastore (18), Di Maria (76) et Ibrahimovic (83).Ce succès leur permet de compter quatre points d’avance sur Rennes, qui se rend mercredi chez la lanterne rouge, le Gazélec Ajaccio. Ibrahimovic a mis fin à sa disette de cinq matches de suite sans marquer en clôturant le score en fin de partie, sur une passe d’Angel Di Maria (83e), même si l’attaquant suédois a aussi vu son penalty arrêté par le gardien Jonas Lössl (87e).« Zlatan » avait déjà été prépondérant dans les deux précédents buts : il a fait la dernière passe au très inspiré Javier Pastore, qui ouvrait la marque d’un plat du pied à ras du poteau depuis l’entrée de la surface (18e), puis voyait sa frappe repoussée par le gardien breton dans les pieds de Di Maria, qui débloquait son compteur en championnat pour son quatrième match (77e).Laurent Blanc avait décidé de laisser sur le banc Thiago Silva et Marco Verratti au coup d’envoi, les deux seuls titulaires habituels qui avaient été alignés à Reims, hormis les cas particulier du gardien Kevin Trapp et d’Ibrahimovic. Il les a fait entrer en cours de match.Les Parisiens vont défier Nantes samedi pour la 8e journée de L1 (17h30), avant une semaine marquée par un déplacement en Ukraine pour y affronter le Shakhtar Donetsk en Ligue des champions, puis la réception de Marseille dans le clasico du championnat. Catherine Pacary « Refugees welcome ». Le week-end du 29 au 30 août, le même slogan a été aperçu dans les tribunes de Bundesliga, du stade de Dortmund à celui de Hambourg, en passant par Brême et Munich. Mais aussi dans plusieurs stades italiens. Avant même la diffusion dans les médias de la photographie du corps d’Aylan, 3 ans, mort sur une plage de Turquie, l’afflux des réfugiés en Europe a touché le monde du sport et particulièrement celui du football – les joueurs comme les supporteurs. Petit tour d’horizon des initiatives qui se multiplient.ALLEMAGNEPremier à réagir, jeudi 3 septembre le Bayern Munich annonce qu’il va faire un don de 1 million d’euros, par l’intermédiaire d’un match amical de solidarité joué cet été. C’est la première initiative de cette ampleur dans le monde du foot professionnel. Le club bavarois a également décidé, en partenariat avec la ville, d’installer des terrains d’entraînement, de fournir des repas et des équipements aux enfants, et de leur donner des cours d’allemand.Les joueurs du Bayern Javi Martinez et Mario Götze appellent, mardi 8 septembre, leurs « followers » sur Twitter à s’engager dans le mouvement de solidarité en faveur des réfugiés qui arrivent en masse à Munich depuis le week-end. « Aujourd’hui, je continue avec #RefugiesWelcome. On est tous engagés dans ce match », écrit Martinez qui, durant le week-end, s’est déjà rendu à la gare centrale de Munich pour donner en main propre des ballons et des tee-shirts aux réfugiés. Samedi 12 septembre, contre Augsbourg, les joueurs de l’équipe bavaroise pénétreront sur la pelouse de l’Allianz Arena en tenant un enfant allemand d’une main et un jeune réfugié de l’autre.Le club de Borussia dortmund invite 220 réfugiés (migrants ) à assisté à son match #Solidarite http://t.co/4M8SjcWePI— Coexister75 (@sissen)require(["twitter/widgets"]);Le Borussia Dortmund, de son côté, a invité 220 migrants à assister au match de barrage retour de la Ligue des champions face à Odd (7-2). D’autres clubs allemands, comme Schalke et Mayence, ont déjà apporté leur contribution sous d’autres formes.La Fédération allemande publie, le 2 septembre, une vidéo dans laquelle le capitaine Bastian Schweinsteiger, Jérôme Boateng, Ilkay Gündogan, Mesut Özil et Toni Kroos s’affichent « pour l’ouverture sur le monde, pour la tolérance, pour l’entraide, pour le respect, pour le fair-play » et « contre la violence et la xénophobie ». Les membres de la Mannschaft sont « évidemment concernés par cette affaire », commente le manageur des champions du monde 2014, Olivier Bierhoff.Mönchengladbach prévoit de prélever 1 euro sur chaque billet vendu de son premier match à domicile en Ligue des champions le 30 septembre contre Manchester City. Vu la capacité du stade, le don aux réfugiés devrait s’élever à 46 000 euros.Alors qu’il vient d’être réélu pour deux ans à la présidence de l’Association européenne des clubs de football (ECA), Kark-Heinz Rummenigge annonce, mardi 8 septembre, que les 80 clubs engagés en Ligue des champions et en Europa League donneraient 1 euro par billet vendu lors de leur première rencontre. « Cette décision prise à l’unanimité fait suite à une initiative du FC Porto » (voir ci-dessous), précise le patron du Bayern Munich. L’argent récolté sera versé à un fonds créé par l’ECA. « Il reviendra alors à l’ECA de trouver une action concrète pour utiliser au mieux cet argent », a-t-il ajouté. Deux à 3 millions d’euros pourraient ainsi être récoltés. « Les autres clubs membres de l’ECA [220 au total] qui ne participent pas aux coupes européennes peuvent participer d’une façon ou d’une autre à ce programme », a enchaîné Umberto Gandini, premier vice-président de l’ECA et représentant le Milan AC. Les supporteurs peuvent faire un don sur la plate-forme Justgiving.com.Une délégation de la Fédération allemande de football (DFB) visite, mercredi 9 septembre, un projet de logement pour les réfugiés à Egelsbach, dans la banlieue de Francfort, et rencontre des joueurs de Refugees United, composé d’immigrants qui évolue dans un club local. L’Allemagne s’attend à recevoir quelque 800 000 demandes d’asile cette année, soit près de quatre fois plus qu’en 2014.PORTUGALDans une lettre adressée à Michel Platini, président de l’UEFA, le président du FC Porto, M. Pinto da Costa, propose que chaque club engagé en Ligue de champions récolte 1 euro par billet vendu lors de son premier match joué à domicile à destination d’œuvres caritatives. « Le FC Porto assumera cette initiative le 29 septembre face à Chelsea », écrit M. Da Costa. Si le stade du Dragon affiche complet, ce sont plus de 50 000 euros qui iront tout droit à l’aide aux réfugiés.ESPAGNELe Real Madrid va « donner 1 million d’euros pour les réfugiés accueillis en Espagne » et mettre à leur disposition des locaux ainsi que des kits sportifs, annonce le club espagnol, samedi 5 septembre.ITALIELe président de l’AS Roma, James Pallotta, annonce, mardi 8, qu’il versera 575 000 euros provenant pour 250 000 euros des présidents, pour 250 000 euros du club et pour 75 000 euros des actionnaires.Deux jours avant, le club a lancé, dimanche 6, l’initiative « Football Cares » (« le football est concerné »), à laquelle la Fiorentina a été la première à adhérer. L’argent recueilli ira à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, à la Croix-Rouge et aux organisations non gouvernementales Save The Children et International Rescue Committee.Par ailleurs, l’AS Rome met aux enchères les maillots de trois de ses plus grands joueurs, Francesco Totti, Miralem Pjanic et Edin Dzeko. Le maillot de Totti est celui avec lequel il a marqué lors du match de Ligue des champions CSKA Moscou-AS Rome la saison dernière ; ceux de Dzeko et Pjanic sont ceux des deux buteurs du match contre la Juventus Turin la semaine dernière (victoire 2-1). Les enchères sont ouvertes jusqu’au vendredi 11 septembre sur le site www.charitystars.com.INTERNATIONALLe Comité international olympique (CIO) crée, vendredi 4 septembre, un fonds de 2 millions de dollars (1,8 million d’euros), mis à la disposition des comités olympiques nationaux. Ceux-là doivent soumettre au CIO des projets qui « seront mis en œuvre extrêmement rapidement », a promis le président, Thomas Bach, dans un communiqué.FRANCEAprès le Real, après le Bayern, le Paris-Saint-Germain (football et handball) annonce à son tour sur son site, le 9 septembre, qu’il va verser 1 million d’euros par l’entremise de sa fondation au Secours populaire français et au Haut-Commissariat des Nations unies (HCR) pour les réfugiés. Cette somme, prélevée « sur les revenus du club », servira à « des enfants et des familles en France et à l’international », précise le club. L’action auprès du HCR comptera aussi un volet mécénat de compétences, fourniture d’équipements sportifs et communication.La Fédération française de football (FFF) fait un don de 100 000 euros à Salam, association qui vient en aide aux migrants présents aux abords de Calais depuis la fermeture du centre de la Croix-Rouge à Sangatte fin 2002, a-t-on appris mardi 8 septembre. « Il s’agit d’une première opération qui continuera jusqu’à l’Euro 2016 », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la Fédération.Des initiatives louables face à l’ampleur annoncée. « Pour 2015, le HCR anticipe environ 400 000 nouveaux arrivants qui vont solliciter une protection internationale en Europe en passant par la Méditerranée. En 2016, ce nombre pourrait atteindre 450 000, voire davantage », estime le Haut-Commissariat aux réfugiés dans un document accompagnant un appel de fonds d’urgence, mardi 8 septembre, ajoutant que 360 000 personnes avaient déjà effectué le trajet cette année.Catherine PacaryJournaliste au Monde 10.09.2015 à 03h01 • Mis à jour le10.09.2015 à 09h41 Le dernier Français en lice à l’US Open, Richard Gasquet, a été éliminé en quart de finale par le Suisse Roger Federer, net vainqueur en trois sets 6-3, 6-3, 6-1, mercredi 9 septembre.Gasquet, qui tentait d’atteindre le dernier carré du tournoi new-yorkais pour la deuxième fois de sa carrière après 2013, n’a jamais inquiété l’ancien no 1 mondial, impressionnant.Federer face à Wawrinka en demi-finaleGasquet, demi-finaliste à Wimbledon en juillet, a été submergé par la puissance de Federer, qui n’a eu besoin que d’une heure et vingt-sept minutes de jeu pour empocher son billet pour sa dixième demi-finale à Flushing Meadows. Le Biterrois n’a réussi que huit coups gagnants, contre 50 à son adversaire.« Depuis Lille, il a pris un gros ascendant et, en plus, il est dans une forme exceptionnelle », a résumé le no 2 français, qui avait perdu le troisième simple de la finale de la Coupe Davis 2014 et scellé ainsi le sacre helvétique. « Je n’ai pas tapé assez fort tout simplement », a-t-il ajouté.Plus encore que d’habitude, les manques de Gasquet pour inquiéter les joueurs du top 5 mondial ont été criants lors de ce quart de finale à sens unique. Federer sera opposé en demi-finale à son compatriote Stan Wawrinka, vainqueur tout aussi expéditif du Sud-Africain Kevin Anderson 6-4, 6-4, 6-0. 09.09.2015 à 18h20 • Mis à jour le09.09.2015 à 19h16 | Marine Pelletier Depuis deux mois, Richard Gasquet, 12e joueur mondial, a fait tomber les têtes couronnées du circuit ATP : Stanislas Wawrinka (actuellement 5e au classement ATP) en quart de finale à Wimbledon, Marin Cilic (actuellement 9e au classement ATP) en huitième au Masters 1000 de Cincinnati, et, lundi 7 septembre, le Français a renouvelé l’exploit sur le court Louis-Armstrong, à l’US Open : il s’est imposé en quatre sets (2-6, 6-3, 6-4, 6-1) face au Tchèque Tomas Berdych, 6e joueur mondial.Ce mercredi, Richard Gasquet rencontre Roger Federer (à 1 heure du matin, heure française), quintuple vainqueur à Flushing Meadows, pour son deuxième quart de finale de la saison (après Wimbledon) et le quatrième de sa carrière. Le no 2 mondial sera-t-il sa prochaine victime ?Sur le papier, le Biterrois n’est pas favori. En seize confrontations avec le Suisse, il s’est imposé seulement deux fois, et n’a jamais réussi à le dominer en Grand Chelem. « Le prochain tour s’annonce difficile, on connaît Roger, il faudra bien jouer, mieux jouer », annonçait-il, à l’issue de son succès face à Tomas Berdych.Un seul set perdu pour FedererDepuis le début du tournoi à Flushing Meadows, Gasquet s’est souvent imposé dans la douleur. Il a bien failli être éliminé dès le premier tour par le jeune Australien de 19 ans Thanasi Kokkinakis (actuellement 71e mondial), contraint à l’abandon en raison de crampes (4-6, 6-1, 4-6, 6-3, 2-0). Lundi dernier, le Français a été malmené par Tomas Berdych dans le premier set, avant de retrouver la confiance et les ressources physiques nécessaires pour s’imposer.Roger Federer, quant à lui, a fait un début de tournoi quasi parfait. En quatre matchs, il n’a pas laissé un seul set à ses adversaires. Il est même parvenu à breaker l’Américain John Isner, lui qui n’avait plus concédé un jeu de service à l’US Open depuis deux ans.Le Suisse, actuellement deuxième au classement ATP, est arrivé en confiance à Flushing Meadows. Il s’est adjugé cinq titres depuis son début de saison 2015, et s’est notamment imposé face au no 1 mondial, Novak Djokovic, au Masters 1000 de Cincinnati.Cette fois-ci, Roger Federer ne laissera certainement pas passer sa chance de remporter son 18e titre du Grand Chelem. A 34 ans, le Suisse tient peut-être ici sa dernière opportunité.Lire aussi :Roger Federer : « On peut avoir une belle carrière à côté de Roland-Garros »Toutefois, un succès de Richard Gasquet n’est pas à exclure. « Il a un talent incroyable et il peut frapper des coups gagnants de partout. Il m’a beaucoup impressionné à Wimbledon, d’abord contre Stan [Wawrinka, NDLR] puis contre Novak [Djokovic, NDLR] », indiquait le Suisse, après sa victoire face à John Isner (7-6, 7-6, 7-5).Miné par des blessures au dos pendant plusieurs mois, Richard Gasquet semble avoir retrouvé de bonnes sensations sur le terrain. « Je ne me sens pas trop fatigué. Je serai prêt pour le quart. […] L’objectif, c’est de gagner le match, sinon cela ne sert à rien de rentrer sur le court », affirmait-il. D’ailleurs, le Biterrois n’a encore jamais perdu un quart de finale en Grand Chelem. Et une qualification en demi-finale lui assurerait de revenir dans le top 10. Sa dernière apparition remonte en avril dernier. Il y était resté seulement deux semaines.Marine Pelletier Rémi Dupré Son annonce était attendue. Mercredi 9 septembre, depuis son fief d’Amman, le prince Ali Ben Al-Hussein a officialisé sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football. A 39 ans, celui qui dirige la Fédération jordanienne depuis 1999 se lance pour la seconde fois à la conquête du trône du Suisse Joseph Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998, qui a promis de lâcher les rênes de l’institution, le 26 février 2016, lors de son congrès électif extraordinaire. Soutenu par la majorité des pays membres de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et par leur patron Michel Platini, il était parvenu à mettre en ballottage (73 voix à 133) le patriarche du foot mondial, le 29 mai, avant de se retirer.« Il y a dix mois, j’ai été la seule personne à oser défier M. Blatter. J’ai concouru car je crois que la FIFA a besoin de changements. Et j’ai eu le courage de me battre pour ce changement quand d’autres étaient effrayés, a déclaré le prince Ali, qui a été vice-président de la Fédération internationale de 2011 à 2015. J’ai perdu cette élection. Non pas parce que je n’étais pas le meilleur candidat, mais car d’autres m’ont utilisé pour se faire de la place pour eux-mêmes. Ils n’ont pas eu le courage d’être candidats, contrairement à moi. Depuis que le président Blatter a promis qu’il abdiquerait [le 2 juin], ils se sont précipités pour se réserver le poste. »« Il s’est senti manipulé par Platini »Cette attaque virulente vise Michel Platini, qui a annoncé, le 29 juillet, qu’il briguerait la succession de son ancien mentor et allié Joseph Blatter. L’ancien capitaine de l’équipe de France avait pourtant renoncé, en août 2014, à affronter l’Helvète dans les urnes. Grandissime favori du prochain scrutin, l’ex-numéro 10 des Bleus avait reçu, cet été, le prince Ali dans sa demeure de Cassis avant de se lancer officiellement dans la course. Une fois la candidature du triple Ballon d’or (entre 1983 et 1985) annoncée, le fils du roi Hussein et demi-frère du souverain Abdallah II avait critiqué cette initiative : « Platini n’est pas bon pour la FIFA. Les fans de foot et les joueurs méritent mieux. La FIFA est empêtrée dans le scandale (…). La culture des arrangements en coulisse, en sous-main, doit prendre fin. La FIFA a besoin d’un leadership indépendant, lavé des pratiques du passé. »Pour de nombreux connaisseurs des arcanes de la FIFA, le prince Ali « s’est senti manipulé par Platini, qui l’a poussé contre Blatter ». « Mes amis, je ne me suis pas présenté la première fois pour préparer la place à d’autres, a confié ce membre de la famille royale hachémite depuis Amman. Cette élection doit être tournée vers le football et non vers des ambitions personnelles. » Lundi 7 septembre, à Manchester, en marge de la conférence SoccerEx, il avait déjà décoché quelques flèches au président de l’UEFA : « Nous avons besoin d’un candidat d’avant-garde, avec de nouvelles idées qui ne sont pas entachées par le passé. Michel Platini doit son introduction dans la gouvernance du football au fait qu’il était un protégé de Sepp Blatter, c’est la réalité. »Une façon de polir son image de candidat réformateur, épris de transparence et opposé à la culture du « secret » si chère à la FIFA. Apprécié par les médias occidentaux, il ne siégeait pas encore au comité exécutif de la Fédération internationale, le 2 décembre 2010, au moment du vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. A l’automne 2014, il avait réclamé la publication du rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael Garcia sur les conditions d’obtention des deux prochains tournois planétaires.« Tout ce qui s’est passé au sein de la FIFA était connu des dirigeants »Alors que la Fédération internationale est ébranlée par une litanie de scandales de corruption, le prince Ali avait estimé que « tout ce qui s’est passé au sein de la FIFA était connu des dirigeants. » « Si l’élection est organisée de manière correcte, propre et sans interférence, je suis sûr de pouvoir l’emporter », avait-il ajouté.A l’aise face aux journalistes, anglophone et diplômé de la très huppée Salisbury School (Etats-Unis), le président de la Fédération jordanienne avait marqué particulièrement les esprits, le 29 mai à Zurich, en annonçant son retrait avant le second tour. Il s’était lancé dans la course en janvier, parrainé par les Etats-Unis, l’Angleterre, la Géorgie, Malte et la Biélorussie. « Je crois que le prince Ali a les qualités requises pour faire un bon président de la FIFA, glissait en avril au Monde le président de la Fédération maltaise, Norman Darmanin Demajo. Sa culture et son parcours font de lui le candidat idéal pour unir le monde du football au moment où il est divisé et fragmenté, une situation qui menace les aspects commerciaux du jeu. »A une semaine du scrutin, le prince Ali avait bénéficié du retrait du candidat hollandais Michael Van Praag, qui s’était rallié à lui. L’ex-star portugaise Luis Figo avait, elle aussi, choisi de déclarer forfait, mais sans soutenir officiellement le prince Ali. A l’instar du Batave et du Lusitanien, le Jordanien était appuyé en sous-main par l’UEFA. Il bénéficiait notamment des conseils de l’agence Vero Communications pour mener sa campagne. Dirigée par l’Anglais Mike Lee, ancien directeur de la communication de l’UEFA (2000-2003), cette société londonienne collabore avec l’instance européenne depuis 2014 pour le « développement de ses activités de communication à l’international ». Vero Communications, c’est aussi l’agence qui a mené la campagne victorieuse du comité qatari candidat à l’organisation du Mondial 2022. Récemment, le prince Ali s’était déclaré favorable à la tenue de la Coupe du monde dans le richissime émirat gazier.Outre Michel Platini, le Jordanien pourrait affronter dans les urnes le Brésilien Zico, le Libérien Musa Hassan Bility ou le Sud-Coréen Chung Mong-joon, ancien vice-président de la FIFA (1994-2011) et opposant notoire à « Sepp » Blatter. La date du dépôt des candidatures est prévue le 26 octobre. « Cette élection commence à ressembler à du grand n’importe quoi, souffle un observateur avisé de la FIFA. Chung Mong-joon avait perdu son poste au comité exécutif en 2011 au profit du prince Ali. Ce dernier s’est senti depuis instrumentalisé par Platini. Nous n’avons que des gens qui se sont trahis mutuellement. » Un ancien proche de Blatter enfonce le clou : « Ceux qui se présentent jusqu’à aujourd’hui sont vraiment médiocres. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Constant Wicherek Le marché des transferts à peine clôturé, l’heure est déjà aux bilans. Grâce à son logiciel Transfert Matching System (TMS), la Fédération internationale de football (FIFA) a pour la première fois pu mesurer finement l’argent dépensé par les clubs sur une année pour acquérir de nouveaux joueurs.Le TMS est un système en ligne pour les transferts internationaux de football. Pour la première fois cette année, transferts et salaires officiels, mais aussi commissions pour les intermédiaires, la FIFA dit avoir tout épluché. Et la somme est effarante : 10,33 milliards de dollars (environ 9,3 milliards d’euros) auraient été dépensés par les clubs (en grande majorité européens) sur le marché du foot en 2014. Sur la totalité, 3,8 milliards d’euros concernent les indemnités de transferts, 5,2 milliards les salaires et 0,3 milliard les commissions d’agents.Les transferts dans les Big FiveEn 2014, les clubs dans le monde ont dépensé en indemnités de transferts 3,8 milliards d’euros.D’après les chiffres de la FIFA, les pays des Big Five européens (Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie) ont investi cet été environ 2,15 milliards d’euros sur le marché des transferts, soit 2 % de plus qu’en 2014, ou ils avaient injecté 2,10 milliards.Les clubs anglais sont, sans surprise, les plus gros acheteurs d’Europe, avec 882 millions d’euros – investissement en baisse de 2 % par rapport à l’été 2014. Seuls la France et l’Italie ont augmenté leurs dépenses lors de ce marché estival. Les clubs français ont dépensé 242 millions d’euros (soit une augmentation de 65 %), et les Italiens 389 millions (+ 55 %). A noter que le prix moyen pour un transfert international est en légère hausse : il s’élève cette année à 5,1 millions d’euros, contre 4,9 millions la saison passée.Lire :Football : les transferts continuent d’affoler les compteursSi les équipes de l’Hexagone font partie des moins dépensières (le pays est quatrième des Big Five, juste devant l’Allemagne), elles sont les meilleures vendeuses, avec 394 millions d’euros (soit une progression de 60 %).Selon le rapport de l’instance internationale, l’âge moyen des joueurs engagés dans les cinq grands championnats est en baisse de 1 mois en moyenne, atteignant l’âge de 23 ans et 9 mois.Autre augmentation, sur cette période estivale, les cinq gros du Vieux Continent ont enregistré 1 340 transferts internationaux (soit 4 % de plus que le mercato 2014). Sur ces mouvements, la part des indemnités de transferts ne représente que 41 % de la circulation des fonds. Sur les 59 restants, 57 % concernent les salaires, et les derniers 2 % vont aux intermédiaires.Lire aussi :Transferts : la Ligue 1 s’affaiblit-elle ?Les salaires en hausseSur les 9,3 milliards d’euros dépensés par les clubs en 2014, la majorité concerne les salaires avec 5,2 milliards d’euros.En 2014, les clubs européens offraient environ 330 000 euros par an à leurs joueurs – en moyenne. Selon le rapport de la FIFA, ce chiffre est en hausse de 8 %. Cette année, les clubs du Vieux Continent versent à leurs joueurs une moyenne de 400 000 euros par an. L’Europe est la zone dans le monde qui offre les meilleures rémunérations aux joueurs, suivie de près par les clubs de la Confédération asiatique de football (AFC), qui offre 350 000 euros par année. « Tous ces chiffres montrent bien que le football un vrai secteur, analyse Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Sur les salaires, il faut être prudent, on n’a pas tout de suite les chiffres exacts. »Si les rémunérations occupent une place plus importante que les indemnités de transferts, c’est parce que l’ensemble des promesses salariales (c’est-à-dire la durée totale du contrat) est pris en compte. Ces augmentations sont cependant à remettre dans un certain contexte : « Si le centre des transferts augmente, on peut penser qu’il existe une corrélation avec la hausse des salaires. En valeur absolue, l’augmentation des salaires reste quand même assez faible par rapport à la hausse des recettes », tempère M. Paoli.Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalEn effet, dès la saison 2016-2017, les droits télévisuels vont augmenter en Europe pour atteindre en Angleterre le chiffre de 7,3 milliards d’euros sur trois ans (période 2016-2019) soit 2,4 milliards d’euros annuels. Ce n’est donc pas étonnant que l’on retrouve la Premier League en tête des achats, avec 363 nouveaux joueurs arrivant sur les côtes britanniques.« Il existe un football à deux vitesses, conclut M. Poli. Ce sport est une économie croissante, mais seulement pour les clubs de Premier League et quelques-uns qui jouent la Ligue des champions. Il se peut que les autres clubs soient petit à petit largués. »Constant Wicherek Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial) En l’absence du champion olympique Steeve Guénot, les tapis de lutte de l’Orleans Arena de Las Vegas accueillent mercredi 9 septembre la meilleure chance française des Mondiaux 2015, les sixièmes organisés aux Etats-Unis. Mais pendant que le champion du monde en titre des – 85 kg, le lutteur de gréco-romaine, Mélonin Noumonvi, fera tout pour conserver son titre, trois lutteuses françaises seront également en compétition.Lire aussi :Même à Las Vegas, la lutte la joue discrète pour ses MondiauxArrivées lundi dans la capitale mondiale du jeu, Julie Sabatié (– 48 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg) n’auront en tête qu’une seule chose : se hisser parmi les cinq premières de leur catégorie et ainsi décrocher un billet pour les Jeux olympiques de Rio l’an prochain. A 20 ans, la Montalbanaise Julie Sabatié reste sur un excellent résultat aux Jeux européens de Bakou (5e place). Issue d’une famille de lutteurs, comme ses deux camarades, elle est tombée dans le cercle toute petite : « Mon grand-père entraînait mon père, qui m’a lui ensuite entraînée », explique-t-elle.Année noireTrois fois championne du monde junior et seule lutteuse française qualifiée aux JO de Londres en 2012, Cynthia Vescan a connu deux années noires à cause de blessures multiples (deux chevilles, genou, pied…). Elle se remet tout juste d’une lésion du ligament externe du genou à la fin de juillet. « Si je suis là, c’est pour faire une médaille », lance la Strasbourgeoise au milieu d’un entraînement intensif qui doit l’aider à perdre les deux derniers kilos avant la pesée.Quant à la Boulonnaise Mélanie Lesaffre, médaillée de bronze européenne en 2010, elle a également connu son lot de blessures. « J’ai été opéré du coude, de l’épaule et du genou. On peut dire que je commence à être en pleine possession de mes moyens depuis le mois de mai seulement », constate-t-elle.Il ne sera donc pas évident pour les trois Françaises de se qualifier directement pour Rio et d’éviter ainsi les difficiles tournois de qualifications olympiques. Pour s’en persuader, il suffit d’éplucher la longue liste des redoutables concurrentes que constituent les lutteuses japonaises, sud-coréennes, russes, suédoises, ukrainiennes, américaines et autres azéries…Depuis son admission au programme olympique en 2004 à Athènes, la lutte féminine n’a cessé d’élever son niveau. « Avant, il y avait clairement moins de concurrence. Avec les JO, des nations traditionnelles de lutte, réticentes jusqu’alors, s’y sont mises. Et les derniers réfractaires, comme la Géorgie ou l’Iran, devraient arriver pour les JO 2020… », pronostique David Legrand, entraîneur de l’équipe de France féminin depuis deux ans et demi.Lire : Au pays de la lutte, les filles entrent dans le cercleA Las Vegas, il faudra encore suivre deux légendes de ce sport, les Japonaises Saori Yoshida et Kaori Icho. La première (– 53 kg) est quasi invincible depuis 2002. Elle a remporté douze titres mondiaux et les trois JO ouverts aux lutteuses. La deuxième (– 58 kg) a réussi le même grand chelem olympique mais « ne compte » que huit titres mondiaux.Avant cette explosion de la concurrence, la France a aussi compté deux grandes championnes, toutes deux originaires du nord de la France. Et ce n’est pas un hasard puisque cette région a été dans les années 1970 l’un des berceaux mondiaux de la lutte féminine avec les pays nordiques (Danemark, Suède et Norvège). « La première lutteuse française a débuté à Calonne-Ricouart, dans le Pas-de-Calais (ville de 5 000 habitants). De là, Tourcoing a suivi. C’est d’ailleurs la Fédération française de lutte et les pays du nord de l’Europe qui ont demandé à la Fédération internationale d’organiser des compétitions féminines », rappelle David Legrand.Les championnes françaisesOriginaire de Tourcoing (Nord), Anna Gomis a donc été quatre fois championne du monde, deux fois vice-championne du monde et deux fois médaillée de bronze mondial. Originaire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Lise Legrand, épouse de David Legrand, a remporté deux titres de championne du monde, une médaille d’argent et une médaille de bronze mondiales. Les deux lutteuses ont également apporté deux médailles de bronze à la France lors des Jeux d’Athènes en 2004.Depuis, seule une lutteuse française s’est à nouveau hissée sur la première marche d’un podium mondial : Audrey Prieto en 2007 à Bakou (Azerbaïdjan). « Après deux immenses championnes, c’est dur d’assurer la relève. Je pense que l’on souffre de notre petit nombre », analyse Alain Bertholom, président de la Fédération française de lutte (FFL). Avec 20 000 licenciés, la FFL peine en effet à agrandir sa base. Les lutteuses représentent d’ailleurs le quart des effectifs, avec 5 000 licences mais seulement 3 000 lutteuses qui font de la compétition. « Plus la base de la pyramide est étroite, plus il est difficile de sortir des championnes », défend David Legrand.Dans cette volonté de développement global, des actions spécifiques sont menées en direction du public féminin. Vice-présidente de la FFL, chargée de la commission féminine, Lise Legrand s’occupe particulièrement de ce dossier. « Nous avons notamment mis en place une action de communication et de promotion “Elles comme lutte” », ajoute Alain Bertholom. Pour le président de la FFL, l’objectif est tout trouvé : « Un sport comme la boxe française, sans médiatisation et sans participation olympique compte 40 000 licenciés. La lutte doit tout faire pour au moins atteindre ce nombre dans les années à venir. »Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.09.2015 à 01h26 • Mis à jour le09.09.2015 à 08h41 Le no 1 mondial Novak Djokovic s’est qualifié pour les demi-finales de l’US Open, mardi 8 septembre, en battant en quatre sets l’Espagnol Feliciano Lopez 6-1, 3-6, 6-3, 7-6 (7/2). Au prochain tour, le Serbe, vainqueur cette année de l’Open d’Australie et de Wimbledon, sera opposé à Marin Cilic, tenant du titre. Il a toujours battu le Croate, en treize confrontations.De son côté, Jo-Wilfried Tsonga a frôlé l’exploit face à Marin Cilic, avant de s’incliner en cinq sets 6-4, 6-4, 3-6, 6-7 (3/7), 6-4 en quarts de finale. Comme en 2011, Tsonga s’est donc arrêté en quarts de finale du quatrième et dernier tour du Grand Chelem de l’année.Le Croate, no 9 mondial, pensait avoir son billet pour le dernier carré en main après avoir remporté les deux premiers sets. Tsonga, 30 ans, est revenu à sa hauteur en repoussant au passage dans la quatrième manche trois balles de match. Grâce à son service (29 aces), Cilic, entraîné par son illustre compatriote Goran Ivanisevic, a fini par remporter son quart de finale après tout juste quatre heures de jeu.Tsonga qui avait atteint les demi-finales à Roland Garros en juin, a ainsi concédé sa cinquième défaite en six matches face à Cilic. L’US Open est le seul tournoi majeur où il n’a jamais atteint le dernier carré.Mladenovic à quelques points du dernier carréIl ne reste plus qu’un Français en lice à Flushing Meadows, Richard Gasquet, qui défie mercredi en quarts de finale l’ancien no 1 mondial Roger Federer.Kristina Mladenovic s’est elle aussi arrêtée en quarts, mais la nouvelle no 1 française repart de New York avec en poche son meilleur résultat en Grand Chelem et des ambitions revues à la hausse, après sa défaite face à l’Italienne Roberta Vinci, 32 ans et 43e mondiale, mais quintuple lauréate de titres du Grand Chelem en double (6-3, 5-7, 6-4).L’affiche de la journée, voire du tournoi, en tout cas aux yeux du public américain, n’a par ailleurs pas vraiment tenu ses promesses. La no 1 mondiale, Serena Williams, a battu sa sœur aînée Venus (6-2, 1-6, 6-3) et n’est plus qu’à deux matchs d’un éventuel quatrième titre consécutif à Flushing Meadows et, plus impressionnant encore, du Grand Chelem. Catherine Pacary Dimanche, lors du Grand Prix d’Italie à Monza tout ne se passait pas sur l’asphalte. Dans les coulisses, plusieurs gros dossiers ont occupé les discussions des dirigeants mondiaux de la formule 1.Côté course, Lewis Hamilton a une nouvelle fois tout gagné, de la pole position à la validation de sa première place, discutée pour raison de pressions de pneus, et mené sa Mercedes à la victoire pour la 8e fois de la saison. Le Britannique signe ainsi sa 40e première place, à une marche des records d’Ayrton Senna et de Sebastian Vettel. Deuxième avec sa Ferrari, ce dernier n’a pas boudé son plaisir : « On ne mesure pas ce que représente un podium à Monza. Il faut le vivre, a déclaré le pilote allemand. Surtout quand on roule pour Ferrari ! »La fin de Monza en 2017 ?L’Allemand entendait bien profiter de cette ambiance si particulière. Car côté paddock circulaient dimanche plusieurs projets de calendriers différents. Outre la nouvelle mouture révélée par le site britannique Autosport, avec un Grand Prix de clôture en Malaisie (le 4 ou le 11 décembre) et sans course en Azerbaïdjan, un autre changement est envisagé, qui prend les airs de révolution : une « idée » lancée par Bernie Ecclestone, dirigeant de Formula One Management (FOM), de rayer du programme la course le fief de la Scuderia en 2017.Les pilotes ont réagi au quart de tour. « On ne peut pas se séparer de Monza pour des raisons de fric vraiment merdique !, a déclaré Sebastian Vettel, très remonté après son podium. Monza, c’est la F1, la passion, l’histoire. On ne peut pas s’en passer », a-t-il ajouté alors qu’une marée humaine (160 000 spectateurs en deux jours) avait envahi l’asphalte pour la remise des trophées, comme un pied de nez aux provocations de l’octogénaire de la FOM.Un dossier à suivre cette semaine, puisque doit se réunir le groupe stratégique de la F1 composé de représentants de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), du promoteur (FOM) et de six écuries, dont Mercedes-AMG, Ferrari et Red Bull.Que veut Renault ?Discussions, supputations, négociations ont aussi nourri le gros sujet de la rentrée, l’imminence du rachat de Lotus par Renault. Annoncé pour la fin de la semaine dernière, le sujet apparaît plus complexe que prévu.Une certitude, le statut de simple motoriste ne satisfait pas la marque au losange, son moteur n’ayant de plus ni la rapidité ni la fiabilité escomptées. Officiellement, Renault hésiterait encore entre se retirer purement et simplement de la F1 ou devenir une écurie complète. Ce que Cyril Abiteboul, responsable F1 de Renault, a confirmé à Monza. Mais la décision ne saurait tarder. Officieusement, le PDG, Carlos Ghosn, aurait choisi la deuxième hypothèse. Reste à caler les détails… Des détails de taille. Comme l’implication possible – ou non – du quadruple champion du monde Alain Prost, qui assumerait, chez Renault, le même rôle que Niki Lauda chez Mercedes ; lequel Alain Prost avait racheté l’écurie à Guy Ligier en 1997 (mort le 23 août), avec un rêve en tête, celui de réitérer l’exploit du duo Ligier-Laffite d’une victoire 100 % tricolore (moteur-châssis-pilote) en F1 – sans y parvenir. Depuis, le « Professeur » a bifurqué vers la Formule E.Lire aussi :A Monaco, le Grand Prix se met au vertLe rêve, lui, semble à nouveau accessible, à portée de contrat en cas de rachat de Lotus par Renault, avec au volant Romain Grosjean. Heureux de son podium en Belgique, le 23 août, il s’est senti forcément frustré par son abandon à Monza, surtout après « tous les efforts qui ont été fournis pour que nos monoplaces soient là ». Qu’importe, le seul pilote français de la formule 1 semble faire l’unanimité, et pas seulement chez Lotus. « Il a une pointe de vitesse extraordinaire. Il aurait dû gagner en 2013 ! », lance Eric Boullier.Classé « patron le plus convoité » du circuit en début de saison par Sport Auto, il suit le champion français de longue date. M. Boullier connaît, de plus, parfaitement le team Lotus pour l’avoir dirigé quatre ans (de 2010 à 2014), le temps d’acquérir la confiance et le respect de toute l’équipe. Une expertise dont Renault pourrait avoir besoin pour mener son team 100 % tricolore et fournir – enfin – à la formule 1 le regain d’intérêt dont elle a besoin dans l’Hexagone.Catherine PacaryJournaliste au Monde 21.09.2015 à 12h11 • Mis à jour le21.09.2015 à 13h53 Des « Cherry Blossoms » qui renversent les « Springboks » aux « Blacks » qui échappent aux crocs des « Pumas », retour en trois temps sur la première journée d’un Mondial bien lancé. Le Japon dans la lumièreAccueilli dans l’Archipel avec une émotion contenue, le renversant succès (34-32) du Japon sur l’Afrique du Sud, double champion du monde (1995 et 2007), lors du premier match de la poule B n’en a pas moins été salué par la planète rugby comme le plus grand exploit de l’histoire de la Coupe du monde. Depuis la création de la compétition, en 1987, les « Cherry Blossoms », le surnom des rugbymen nippons, n’avaient effectivement remporté qu’un seul match. C’était en 1991 contre le Zimbabwe.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : victoire historique du Japon face à l’Afrique du SudUne improbable victoire qui tombe également à pic pour un pays qui sera le prochain organisateur du Mondial, en 2019, le premier en Asie.Comme beaucoup de ses camarades, le demi de mêlée Fumiaki Tanaka a donc versé quelques larmes au coup de sifflet final. « C’est incroyable ! Je n’y croyais pas, j’ai tellement pleuré. Cette victoire est pour nos familles, nos supporteurs, Eddie Jones [le sélectionneur du XV nippon] et le rugby japonais. »« C’est le pire jour de ma carrière », a pour sa part déclaré l’entraîneur des « Springboks », Heyneke Meyer. Un constat qui résume l’état de choc dans lequel se trouvent les Sud-Africains, qui devront se relancer contre les Samoa, samedi 26 septembre. Et Victor Matfield, l’emblématique deuxième-ligne, a déjà prévenu : « C’est inacceptable. Il n’y a qu’un moyen de réparer ça, c’est de devenir champion du monde ! » La France tapie dans l’ombreA l’issue d’une laborieuse victoire (32-10) contre des Italiens limités, le XV de France a au moins confirmé une chose, c’est qu’il n’a pas une tête de favori. Avancer masqué, voilà qui est certainement une stratégie finement déployée par Philippe Saint-André, qui sait que les Tricolores ne sont jamais meilleurs que lorsque personne ne compte vraiment sur eux. Malheureusement pour le sélectionneur, il a déjà perdu lors de ce premier match son principal atout offensif, l’ailier Yoann Huget, blessé au genou, et qui sera remplacé par le Castrais Rémy Grosso.« C’est un crève-cœur pour Yoann », a expliqué le sélectionneur, en évoquant la « détresse » du groupe au sein duquel Huget « est un joueur adoré ».Lire aussi :La vie en bleu sans Yoann HugetLe prochain match des Bleus, mercredi contre la Roumanie, devrait leur permettre de se changer les idées, voire de se dégourdir les jambes. Les All Blacks en demi-teinteUn vent frais souffle déjà sur cette 8e Coupe du monde. Vendredi 18 septembre, les Fidjiens avaient donné le signal dès le match d’ouverture, perdu face à l’Angleterre (35-11), mais seulement dans les dix dernières minutes. Le lendemain, les Japonais se sont engouffrés dans la brèche en battant l’Afrique du Sud. Et dimanche, les Argentins ont bien failli faire de même contre les tenants du titre, des Néo-Zélandais qui ont attendu les vingt dernières minutes pour faire la différence (26-16). Car pendant une heure, les All Blacks ont fait grise mine, sérieusement secoués, notamment en mêlée fermée et dans le jeu au sol.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : la Nouvelle-Zélande se fait peur face à l’ArgentineMais cette victoire contre l’Argentine confirme aussi que les All Blacks devraient finir premiers de la poule C. Et donc affronter en quarts de finale le deuxième de la poule D, soit très probablement le vaincu du choc entre la France et l’Irlande…Lire aussi :Dix bonnes raisons de regarder la Coupe du monde de rugby Rémi Dupré A 54 ans, Diego Maradona a pris position dans la campagne pour la présidence à la Fédération internationale de football (FIFA). Lundi 14 septembre, sur la chaîne de la télévision napolitaine PiuEnne, l’icône argentine a apporté officiellement son soutien au prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, qui défiera dans les urnes l’ex-numéro 10 des Bleus Michel Platini, le 26 février 2016, lors du comité extraordinaire électif de l’institution mondiale. « Si c’est lui qui devait gagner l’élection, je serai à ses côtés en tant que vice-président », a déclaré l’ancien meneur de jeu de l’Albiceleste (91 sélections entre 1977 et 1994).Lire aussi :FIFA : le faux-départ en campagne de Michel Platini« El Pibe de oro » (le gamin en or) a critiqué avec virulence le patron sortant du football mondial, 79 ans, en poste depuis 1998, et dont l’abdication programmée à dans cinq mois résulte de la litanie d’affaires de corruption qui secouent la FIFA. « Mais, moi, je ne suis pas un voleur. Je suis en dehors de tout ça parce que quelqu’un du nom de Blatter m’a fermé toutes les portes. Blatter a fait beaucoup de mal au foot et, avec Platini, ils ont créé une comédie, a-t-il assuré, éreintant au passage celui qui fut le conseiller et l’allié du patriarche suisse avant de devenir son principal opposant. Ils font semblant d’être séparés, un à la Fifa et l’autre à l’UEFA, alors qu’en fait ils ont toujours été l’un à côté de l’autre. » Et d’enfoncer le clou : « Blatter n’a pu qu’apprendre à voler à Platini. »Une haine à l’égard de BlatterIl faut dire que le champion du monde 1986 abhorre tout particulièrement Blatter, entré à la FIFA en 1975 comme directeur des programmes de développement avant de devenir, en 1981, le secrétaire général de l’autocrate brésilien Joao Havelange, patron de la Fédération internationale de 1974 à 1998. « Sepp Blatter est un dictateur à vie, avait asséné Maradona, à la fin de mai, dans les colonnes du journal anglais The Daily Mail. Sous son règne, la FIFA est devenue une honte et une douloureuse gêne pour nous autres qui aimons le football. » Le 8 juin, au micro de la chaîne America TV, l’ex-meneur de jeu du FC Barcelone (1982-1984) et de Naples (1984-1991) avait à nouveau tancé le Valaisan : « Blatter a peur du FBI et de la police suisse, qu’on le sorte menotté du siège de la FIFA. » « Platini et Maradona ont joué en Italie au même moment. Il y a une véritable guerre d’ego entre les deux »Il soutenait alors déjà le prince Ali, tout juste battu (133 voix contre 73) du 29 mai. « Si le prince Ali gagne, j’ai de grandes chances de devenir vice-président de FIFA. Si j’y arrive, je vais tous les faire dégager », menaçait-il. Le quinquagénaire s’en était également pris à Michel Platini, membre du comité exécutif de la FIFA depuis 2002. « Platini devra s’expliquer sur les 187 matches qu’il a arrangés, il me l’a dit à Dubaï », avait perfidement déclaré le natif de Lanus, dans la banlieue pauvre de Buenos Aires, pourtant présent lors du jubilé de « Platoche », organisé à Nancy. « Platini et Maradona ont joué en Italie au même moment. Il y a une véritable guerre d’ego entre les deux », explique un fin connaisseur de la FIFA.A la fin de juillet, Maradona avait déjà tancé la Fédération internationale : « Assez de corruption, assez de vols ! Attention, j’arrive ! Quand je reviendrai, je reviendrai avec tout à faire, je reviendrai pour la Fifa, (…) je reviendrai pour ma famille qui a tant souffert comme moi. »Un temps tenté par une candidatureAlors que la course à la succession de Blatter pourrait s’apparenter à une lutte entre deux anciens meneurs de jeu, Platini et l’ex-légende brésilienne Zico, l’ancien capitaine de la sélection argentine, qui avait un temps songé à être candidat. En juin, le journaliste et auteur uruguayen Victor Hugo Morales avait annoncé sur Twitter que son ami « Diego » allait se lancer, lui aussi, dans la course.Le 2 juin, quelques heures après l’annonce de l’abdication prochaine de « Sepp Blatter », le président vénézuélien Nicolas Maduro avait exhorté l’ex-capitaine de la sélection argentine à se présenter. « Maradona doit devenir président de la FIFA, l’organisation doit être dirigée par un footballeur, avait déclaré le successeur de Hugo Chavez, disparu en 2013 et proche de l’ancien joueur. Maradona dénonce les abus de la FIFA depuis des décennies et eux (les dirigeants de la FIFA) l’ont menacé et ont ri de lui. »Nécessitant le parrainage de cinq fédérations nationales, Maradona, qui a entraîné le club d’Al Wasl (Dubaï), lors de la saison 2011-2012, aurait pu notamment lorgner sur le soutien des Emirats arabes unis, outre celui du Venezuela. Confident et admirateur de Fidel Castro, l’Argentin aurait par ailleurs pu obtenir l’appui de la Fédération cubaine.Démis de ses fonctions de sélectionneur de l’Albiceleste en juillet 2010 au sortir d’un Mondial sud-africain raté, il n’aurait certainement pas reçu le soutien de la Fédération argentine (AFA), ébranlée par le scandale de corruption à la FIFA. Honni par « El Pibe del oro », Julio Grondona, son dirigeant défunt (1979-2014), n’était-il pas soupçonné d’avoir profité de la générosité du Qatar en échange de son vote en faveur du petit émirat, le 2 décembre 2010, lors du vote d’attribution du Mondial 2022 ?L’ancien « parrain » du foot argentin intéresse la justice suisse à la suite d’un match amical organisé, le 17 novembre 2010, à Doha, entre le Brésil et l’Albiceleste. L’AFA aurait alors touché une commission de 7 millions d’euros. L’ex-vice-président senior et patron de la Commission des finances de la FIFA est par ailleurs accusé d’avoir autorisé, en 2008, un versement suspect de 10 millions de dollars. Ce virement avait été fait par le comité sud-africain d’organisation du Mondial 2010 au Trinidadien Jack Warner, alors patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf) et actuellement au cœur de la tempête judiciaire qui secoue la FIFA.En juin, Maradona avait accusé Grondona d’avoir annoncé à sa sélection que son chemin « s’arrêtait ici », juste avant le coup d’envoi de la finale du Mondial 1990, perdue (1-0) par l’Argentine contre l’Allemagne. « Grondona était corrompu comme beaucoup d’autres fonctionnaires de la FIFA, insiste un ancien compagnon de route de Blatter. Maradona est ainsi sur la même ligne que l’ex- joueur brésilien Romario : il a eu le sentiment de devoir s’opposer aux officiels du foot. C’est parfois justifié, parfois exagéré. »La FIFA et la chute de l’idole en 1994 Pour comprendre les positions radicales de l’idole envers la FIFA et de ses dirigeants, il faut remonter au Mondial 1994, organisé aux Etats-Unis. A quelques mois de la compétition, Carlos Menem, le chef de l’Etat argentin (1989-1999), exige le retour en sélection de Maradona, dont il est très proche. Le prodige végète alors aux Newell’s Old Boys et sa carrière tourne au ralenti depuis son départ de Naples, en 1991. Cette année-là, Il est arrêté par la police italienne après avoir été contrôlé positif à la cocaïne. La Fédération italienne lui inflige ensuite une suspension de quinze mois. Affûté, Maradona, 33 ans, entame admirablement cette « World Cup » en inscrivant un but d’anthologie lors du triomphe (4-0) de l’Albiceleste contre la Grèce (2’05 dans la vidéo).Victorieux (2-1) du Nigeria, le 25 juin au Foxboro Stadium de Boston, Maradona est tiré au sort, en compagnie du remplaçant Sergio Vasquez, pour l’habituel contrôle antidopage d’après-match. Le 28 juin, une première analyse révèle la présence d’éphédrine dans les urines de la turbulente idole. « Un produit qui accroît les facultés de concentration et les capacités physiques », comme l’affirme alors le Belge Michel d’Hooghe, responsable de la commission médicale de la FIFA. Un produit que le médecin de la sélection argentine n’a pas inscrit sur la liste de médicaments remise avant le coup d’envoi de la rencontre à la Fédération internationale.A la demande du joueur et des dirigeants de la Fédération argentine (AFA), une contre-expertise est réalisée, le 29 juin, dans un laboratoire de Los Angeles. Cette seconde analyse renforce les premiers résultats et atteste de la présence de cinq produits différents, dont quatre dérivés d’éphédrine. « Le doute n’est pas permis : il y a dopage », assure alors Michel d’Hooghe.« Ce n’est pas seulement un cas de dopage, c’est aussi un problème humain »Sur décision de l’AFA, l’icône est alors écartée de la sélection et assiste, en tribunes, à la défaite (2-0) de son équipe contre la Bulgarie, le 30 juin, puis, le 3 juillet, à son élimination (3-2) par la Roumanie, en huitièmes de finale. Maradona connaît ainsi le même sort que le Haïtien Ernest Jean-Joseph (1974) et l’Ecossais Willie Johnston (1978), convaincus de dopage et exclus d’une Coupe du monde.« Ce n’est pas seulement un cas de dopage, c’est aussi un problème humain, une question de morale, compte tenu des difficultés que ce joueur a déjà connues. Il n’y a pas urgence à prendre des sanctions, déclare à l’époque Joseph Blatter, en première ligne sur ce dossier sensible. Nous verrons après la Coupe. Quant à savoir si tout cela affectera le succès de l’épreuve, vous serez, vous, journalistes, les seuls juges en la matière. »« Je suis triste, assurait alors de son côté le président brésilien de la FIFA (1974-1998) Joao Havelange. J’espérais que la contre-expertise apporterait des résultats différents. J’aime les joueurs comme mes fils ou mes petits-fils… Nous ne pouvons mentir. Les faits ne mentent pas. Nous avons des règlements à appliquer. Nous devions agir ainsi pour le fair-play et la justice. »« Blatter a joué un grand rôle lors du contrôle de Maradona »Le 24 août 1994, les treize membres du bureau de la Commission d’organisation de la Coupe du monde de la FIFA décident à l’unanimité de suspendre pour quinze mois Maradona, lui infligeant par ailleurs une amende de 20 000 francs suisses. Ce dernier choisit de mettre un terme à sa carrière. En tant que récidiviste, l’Argentin risquait pourtant une radiation à vie. Le préparateur physique et diététicien du joueur, Daniel Cerrini, est, lui, suspendu deux ans pour avoir administré au joueur le « cocktail » de stimulants à base d’éphédrine. La Fédération argentine de football écope, elle, d’une « mise en garde pour manque de vigilance ».« Le médecin chef de la FIFA Jiri Dvorak et Blatter ont joué un grand rôle lors du contrôle de Maradona en 1994 pour qu’on connaisse le cas et qu’il ne soit pas enterré, confie au Monde un ancien pilier de la FIFA. Et quel cas ! Parce que Havelange et Grondona voulaient le mettre sous le tapis en faisant croire que Maradona était blessé afin qu’il reparte en Argentine. Maradona fut au foot et à la FIFA ce que Ben Johnson (contrôlé positif au stanozol lors des JO de 1988) fut à l’athlétisme. Depuis Maradona voue une véritable haine à Blatter. Il lui en veut à mort car il estime qu’il a foutu en l’air sa carrière. » L’icône argentine choisit finalement de la poursuivre, à Boca Juniors, avant d’y mettre un terme en 1997.En 2001, les relations entre Maradona et Blatter se réchauffent lorsque le président de la FIFA propose à l’icône argentine, sujette à des problèmes d’accoutumance à la cocaïne, une mission à Cuba. Mais le projet n’aboutit pas en raison de l’état de santé de l’ex-joueur. Depuis, la haine d’« el Pibe del oro » à l’égard du patriarche du foot mondial n’a fait que s’accroître.Lire aussi :La guerre est déclaréeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 21.09.2015 à 09h16 • Mis à jour le21.09.2015 à 09h22 Arnaud Clément, démis vendredi de ses fonctions de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, a le sentiment « d’avoir été trahi » et s’est dit en « colère » contre les « méthodes terribles » mises en oeuvre par la Fédération (FFT), dimanche au micro de France Info.« Aujourd’hui, très sincèrement, j’ai le coeur très lourd. (...) Je me suis rendu compte que tout était fait depuis un bon moment. C’est pour ça que ma surprise et ma colère sont fortes quant au processus extrêmement irrespectueux à mon égard », a lancé Clément, qui va sans doute être remplacé par Yannick Noah.« Les méthodes sont assez terribles. Aujourd’hui encore, je n’ai jamais été entendu (par les dirigeants), les décisions étaient prises depuis un bon moment », a-t-il déploré.« J’ai appris ces dernières semaines que des dirigeants, quasiment au lendemain de la défaite du Queen’s (en quarts de finale de la Coupe Davis en juillet), avaient contacté Yannick Noah pour lui proposer le poste, donc bien avant le début de l’US Open », a-t-il assuré.« A aucun moment, les dirigeants n’ont daigné écouter mon analyse des faits, la manière dont je voyais les choses pour l’avenir. On se rend compte que les dés étaient pipés à l’avance, ça me met dans un état de colère assez intense », a-t-il détaillé.« Très clairement, j’ai impression d’avoir été trahi. Tout le monde a le droit d’avoir son point de vue, la Fédération, les élus... Mais il n’y a jamais eu cet audit en fait, il a été annoncé pour justifier une décision qui avait déjà été prise. C’est absolument honteux », a-t-il continué.La FFT avait annoncé, il y a une dizaine de jours, un audit sur l’équipe de France, pour faire la lumière sur les causes de la défaite face à la Grande-Bretagne en quart de finale en juillet.Puis le nom de Yannick Noah comme remplaçant probable a filtré et Clément a finalement été limogé vendredi après un processus très rapide, alors que son contrat courait jusqu’à la fin de la saison prochaine.Mauvais résultatsEn poste depuis 2013, Clément a notamment payé des résultats jugés décevants, notamment l’élimination en quarts l’été dernier, comme en 2013 face à l’Argentine. L’officialisation de la nomination de Noah, ou à défaut du successeur de Clément, doit intervenir la semaine prochaine.Noah « est quelqu’un qui a eu de grands résultats, qui a fait ses preuves à ce poste-là. Il faudra qu’il soit prudent, c’est une autre génération. Ce sera compliqué de faire comme il faisait il y a quelques années. J’espère évidemment qu’il réussira, que les joueurs réussiront dès l’année prochaine », a déclaré Clément à propos de son très probable successeur.« Je crois que certains (joueurs) ont demandé le changement, a assuré Clément. Ce que je peux vous dire, c’est que la grande majorité des joueurs m’ont apporté leur soutien et je crois qu’ils auraient été heureux de continuer l’année prochaine avec moi ».Samedi, les joueurs de l’équipe de France avaient déploré, par la voix de Gilles Simon, la manière dont Clément a été congédié, l’assimilant à un « manque de respect ».En cas de retour, Noah, âgé de 55 ans, redeviendrait aux commandes de l’équipe de France de Coupe Davis pour la troisième fois après avoir gagné la compétition en tant que capitaine en 1991 et 1996.La France n’a plus remporté la Coupe Davis depuis 2001. Depuis, elle a échoué à trois reprises en finale, en 2002, 2010 et 2014 face à la Suisse.   Clément Guillou Beaucoup leur était demandé. Faire la promotion de la compétition et tourner dans toute la France en été. Remplir les salles. Rester disponible pour la presse, les fans, les sponsors. Et gagner un deuxième titre européen d’affilée, comme seules la Yougoslavie et l’Espagne l’avaient fait avant eux depuis 30 ans.Les basketteurs français ont presque tout assumé, sauf l’essentiel : ils ont perdu leur titre de champions d’Europe et n’ont pas obtenu leur qualification directe pour les Jeux olympiques. Entre deux matchs du XV de France, les basketteurs avaient une fenêtre de trois jours pour faire parler d’eux mais la défaite contre l’Espagne, jeudi soir, a battu en brèche ces illusions.Les images d’un titre à domicile devant plus de 27 000 personnes et celles de la fête attendue dans plusieurs villes de France devant des écrans géants auraient pu faire basculer ces Bleus dans la même dimension, en France, que les handballeurs. Ce ne sera pas pour cette fois.Sur le plan de l’image, toutefois, l’équipe de France fait ce qu’elle peut pour entrer chaque année un peu plus dans le cœur des Français. Disponibilité des joueurs pour les médias et le public, ce qui, pour les joueurs NBA comme Tony Parker et Nicolas Batum, relève du devoir professionnel ; attitude positive sur le terrain et déclarations d’amour pour le maillot bleu dès qu’un micro se tend ; affichage de valeurs − conservatrices mais finalement très sportives − de solidarité, de respect des anciens et de la hiérarchie : ces Bleus sont de bons élèves et n’ont pas l’air de se forcer. Seuls les propos véhéments de Vincent Collet sur l’arbitrage de France-Espagne ont un peu fait tache dans le tableau.Les meilleurs clubs français en difficultéL’avenir du basket français, toutefois, ne dépend pas vraiment de Tony Parker et de ses amis. Si la victoire à l’Euro 2013 a forcément aidé le basket français à dépasser la barre des 600 000 licenciés l’an dernier (+22 % en deux ans), une équipe nationale de haut niveau ne suffit pas, en l’absence de structures solides et de médiatisation.Certes, le basket est profondément implanté dans certaines régions et les finances de la Fédération sont saines, mais par endroits, on ne peut plus gérer, faute de place dans les gymnases et de bénévoles, l’afflux de jeunes licenciés. Côté médias, l’équipe de France ne va plus jouer pendant 10 mois, le décalage horaire avec la NBA n’a pas changé et la Pro A reste un championnat peu attractif.Les meilleurs clubs français n’ont pas de grandes salles permettant d’accroître leurs revenus, même si Strasbourg et l’Asvel (Lyon-Villeurbanne) tentent d’y remédier. Ils sont en difficulté en Europe et l’attachement aux clubs est rendu compliqué par le renouvellement des effectifs chaque année, au gré des mouvements de joueurs mercenaires.Le déménagement du championnat de France du groupe Canal+ vers Ma Chaîne Sport (SFR-Numéricable) et L’Equipe21 doit permettre de toucher un public plus large, via la TNT ou le numérique. Avertissement toutefois : pour ceux qui ont découvert le basket lors de cet Euro, la vision de matchs de Pro A pourrait faire l’effet d’une violente gueule de bois.Clément GuillouJournaliste au Monde 20.09.2015 à 15h10 • Mis à jour le20.09.2015 à 16h04 | Henri Seckel (Brighton, Angleterre) Brighton accueillait deux matchs de la Coupe du monde 2015. Le premier restera dans les mémoires – et dans les cauchemars des rugbymen sud-africains. Le second risque d’en disparaître un peu plus vite, notamment car cette fois, le favori a gagné : entre les États-Unis, dont les non-initiés ignoraient peut-être qu’ils possédaient une équipe de rugby, et les Samoa, quel les initiés ne connaissent peut-être que par leur équipe de rugby, les seconds se sont imposés sans trembler ni convaincre (25-16), dimanche, dans un Community Stadium pas tout à fait remis du miracle japonais auquel il avait servi de scène vingt-quatre heures plus tôt.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : victoire historique du Japon face à l’Afrique du SudLe spectacle de la deuxième rencontre du groupe B fut moins réjouissant que celui de la veille – fera-t-on mieux que Japon - Afrique du Sud ? –, mais on ne s’est pas ennuyé pour autant lors de cette partie ayant illustré l’idée que l’atmosphère des « petits »  matchs dans de « petits » stades possède un charme que n’ont pas les grands chocs de fin de tournoi (qui possèdent, certes, un autre charme). On se souviendra de l’image des joueurs samoans venus en tribunes après le coup de sifflet final, enfants dans les bras, au milieu de la foule.Pour les îliens, il s’agissait d’éviter le piège face à l’une des équipes les plus faibles de la compétition – Les Etats-Unis, figurent au 15e rang mondial –, alors que se profilent trois rencontres autrement plus ardues, face à l’Afrique du Sud, le Japon et l’Ecosse. Dans l’optique de la seconde place, les joueurs du Pacifique peuvent regretter d’avoir été incapables de prendre le point de bonus offensif accordé pour quatre essais marqués – il se sont arrêtés à deux.Les Samoans vont devoir faire mieuxVaguement chahutés en début de partie – après moins d’une minute, Reynald Lee-lo tombait K-O. et devait quitter le terrain – les Samoans ont ensuite pris le dessus, et transpercé plus souvent qu’à leur tour le fragile rideau américain, notamment grâce aux percussions du sympathique Alesana Tuilagi, qu’on n’aimerait pas se prendre dans le buffet. Il fallut attendre vingt minutes pour voir le premier essai du match, signé de l’arrière Tim Nanai-Williams, joliment servi au pied par Tusi Pisi – un sosie de l’essai français de Slimani, sur une passe de Michalak, face à l’Italie. Les Samoans semblaient prendre le large (11-0, 27e) lorsqu’un contre rondement (ovalement ?) mené permit au capitaine Chris Wyles d’aplatir, aux Américains de revenir, et au public de se prendre à rêver d’un second coup de théâtre en deux jours (11-8, 34e).Mais les « Eagles » se montraient trop maladroits pour cela, et quelques minutes après la mi-temps, un essai du capitaine samoan Ofisa Treviranus (19-8, 46e) douchait leurs espoirs de remporter un quatrième match en Coupe du monde, ce qui n’arrivera sans doute pas non plus face à l’Ecosse, l’Afrique du Sud ou le Japon. L’essai tardif de Baumann (25-16, 74e), non transformé, ne leur permettait même pas d’engranger le point de bonus défensif, réservé aux défaites de 7 points ou moins.S’ils veulent goûter à nouveau à la saveur des quarts de finale d’une Coupe du monde, comme en 1991 et 1995, les Samoans vont devoir faire mieux, désormais. Japonais et Ecossais seront évidemment moins tendres que les Américains. Sans parler des Sud-Africains, leurs prochains adversaires, qui joueront leur peau dans le tournoi face à eux, samedi prochain à Birmingham.• Le classement des quatre groupesPS. Les Samoans, de retour de l’entraînement(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Boys on their way to trainingBoys on their way back from trainingPosted by Manu Samoa on mercredi 16 septembre 2015Henri Seckel (Brighton, Angleterre) William Audureau « Purée, alors ça, c’est vraiment du jeu crado ! ». La remarque est venue du cœur, sans prévenir. Thibaut, chef cuisiner dans la vie civile et sparring-partner de canapé cette après-midi de jeu, se souvient pourtant avoir déjà joué à Rugby World Cup 2011, il y a quatre ans, le dernier jeu officiel d’une coupe du monde en Ovalie. « Mais là, je crois bien qu’il est encore pire. »Rugby World Cup 15, sorti le 4 septembre sur PlayStation 3 et 4, Xbox 360 et One, ainsi que sur PS Vita et PC, appartient à cette vieille catégorie de jeux vidéo dont la vie commerciale compte rarement plus de trois options : le remboursement le jour même, une fin de carrière dans les bacs de jeux d’occasion bradés à 5 euros, ou dans le meilleur des cas, sur la chaîne YouTube d’un vieux joueur ronchon, ravi de se passer ses nerfs dessus, comme « Angry Videogame Nerd » ou « Le Joueur du Grenier ». Il faut dire que le cahier des doléances se remplit vite : sur PS4, les visuels sont indignes d’une console de nouvelle génération, les rugbymen virtuels ressemblent davantage à des packs de lessive colorés montés sur des allumettes qu’à des athlètes du XXIe siècle, ils courent sur le terrain comme des dragsters miniatures sous hallucinogènes, ou restent au contraire figés de longues secondes en plein milieu d’un geste, comme pris d’une crampe informatique. Le jeu est un festival de ratés techniques tragicomique, avec des joueurs qui clignotent, tremblotent ou gèlent à chaque match. Rugby World Cup 2015 passe plus de bugs que de drops.Rattrapé par la réalité mathématiquePourquoi un tel fiasco ? Selon un vieux cliché, les mauvais jeux seraient la faute de développeurs paresseux. La vérité est plus souvent tristement mathématique. C’est la conjonction d’une date-butoir – impossible de rater le début de la compétition, même si le jeu n’est pas correctement fini – et d’un budget proportionné au potentiel de ventes : à titre de comparaison, la coupe du monde de football 2010 a réuni 28 millions de téléspectateurs, contre 4 millions pour la coupe du monde rugby 2011. Résultat, loin d’un jeu de hockey NHL 16 poncé saison après saison pour l’Amérique du Nord, ou d’un FIFA 16 capable de s’écouler à 2 millions d’exemplaires rien qu’en Europe, Rugby World Cup 16 sent le projet sous-financé, construit avec des bouts de ficelle, et dont on s’étonne que Sony et Microsoft aient accepté la commercialisation.Soyons magnanimes : sport de contact par excellence, le rugby compte parmi les disciplines les plus difficiles à adapter en jeu vidéo. Il nécessiterait quantités d’animations subtiles et une retranscription sophistiquée des lois de la physique, dont visiblement Rugby World Cup 2015 a fait l’économie. Rarement adapté en jeu vidéo, c’est un sport riche et complexe, avec des phases de jeu radicalement différentes (attaque, défense, au sol, au pied, mêlée portée, etc.), et fatalement plus déroutant à prendre en main. Dans le jeu, la litanie des pages explicatives en début de partie assomme davantage qu’elle ne prépare au terrain.Amusant, à ses dépensPourtant, le jeu de Big Ben Interactive est parfois amusant – même s’il est vrai que l’on s’amuse plus à ses dépens qu’avec lui. Abstraction faite de ses mille et un soucis techniques et de son enrobage visuel déprimant, il restitue même un certain rugby appréciable à jouer, fait de décalages un peu brouillons, de rucks tendus et de percées improbables. Rien qui permette de parler de « simulation » à proprement parler. Le plaisir de jeu, s’il existe, est bien davantage comparable à celui du jeu vidéo Coupe du monde FIFA 2002, de l’époque où la simulation de football désormais référence était réputé pour ses matchs survoltés, son rythme échevelé, et ses « patates » qui, sans grand souci de réalisme, s’en allaient déformer n’importe comment des filets mal modélisés. Mais à 60 euros environ pour une expérience de jeu digne de la PlayStation 2, la simulation officielle de la Coupe du monde mérite son plaquage cathédrale.En brefOn a aiméLes différentes phases de jeu bien reconstituéesLes commentaires enthousiastes d’Éric Bayle et Thomas LombardCa ressemble un peu à du rugbyLe menu d’accueil est joliOn a moins aiméLes bugs en cascadesLes animations faméliquesL’impression de jouer à un jeu PlayStation 2Les rucks injouables en mode difficileLe manque de contenuL’absence de ralentis sous différents anglesC’est plutôt pour vous si…Vous aimez le rugby (mais vraiment)Vous êtes nostalgique des jeux finis à l’arrachéeVous avez de la famille chez Bigben InteractiveVous avez une chaîne YouTube sur les jeux vidéo involontairement comiquesCe n’est plutôt pas pour vous si…Vous comptiez acheter un bon jeuLa note de Pixels VI sur XVWilliam AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Mouna El Mokhtari Le rugby à XV est un sport très collectif qui consiste à aplatir le ballon ovale dans l’en-but du camp adverse en se faisant des passes en arrière. L’objectif : marquer plus de points que son adversaire.Pour bien comprendre les différentes phases de jeu, il faut d’abord comprendre comment fonctionne une équipe :Pas si facile de progresser en se faisant des passes en arrière ! Si un joueur pousse le ballon devant lui, l’arbitre siffle un « en-avant ». Il ordonne une « mêlée ordonnée ». Mais c’est quoi la mêlée ?Pour stopper la progression de l’équipe adverse, les joueurs peuvent faire des plaquages. C’est tout un art :La touche ne se joue pas systématiquement, comme au football par exemple, à l’endroit où le ballon est sorti. Si vous n’avez jamais compris cette phase de jeu :Au rugby, l’arbitre est le véritable chef d’orchestre de la rencontre. Décryptage de quelques uns de ces gestes :Mouna El MokhtariJournaliste - vidéoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 18.09.2015 à 13h19 • Mis à jour le18.09.2015 à 15h56 | Eric Albert (Londres, correspondance) A en croire les organisateurs, la Coupe du monde de rugby, qui débute vendredi 18 septembre, est la plus grande jamais organisée. Côté spectateurs, 2,25 millions de billets ont été vendus, battant sur le fil le record établi par la France en 2007, à 2,19 millions. A la télévision, 772 millions de ménages à travers le monde vont avoir accès à vingt-trois mille heures de diffusion, là encore un record, de quoi rassasier les plus grands fans de l’ovalie.Pourtant, sur place, difficile de parler de fébrilité ou d’ambiance électrique juste avant le lancement du premier match, Angleterre-Fidji. Contrairement à la Coupe du monde de football, qui provoque une hystérie collective tous les quatre ans. Aucune croix de saint George n’est apparue aux fenêtres à Londres. Signe d’une certaine nonchalance, le Staines Street Syndicate, un pub du sud de la capitale connu pour ses retransmissions sportives, mentionne à la craie sur son tableau noir :« Ce week-end : rugby – brunch de 10 heures à 14 heures – DJ à 22 heures – Ouvert jusqu’à 2 heures du matin. » Le Mondial de rugby, un événement parmi d’autres…Au bookmaker d’à côté, de la maison William Hill, un groupe d’habitués vieillissants regardent avec une passion limitée les courses de chevaux du jour. Mais aucun d’eux n’a pensé à miser un penny sur le rugby. « Les courses hippiques et le football sont de loin les principaux paris qu’on reçoit, témoigne le gérant du lieu, derrière le verre renforcé qui le protège. On a eu quelques demandes sur le rugby, mais très peu. »La France à 14 contre 1Pour la petite histoire, William Hill place la Nouvelle-Zélande favorite à 6 contre 5 (45 % de chances de gagner), devant l’Angleterre, à 9 contre 2 (18 % de chances). La France est à… 14 contre 1 (6,7 % de chances).Pour trouver des signes extérieurs d’attente envers cette Coupe du monde, il faut se reporter sur le marketing. ITV, la chaîne qui retransmet l’événement, a placardé des affiches un peu partout à travers le pays. Une marque de cartes de crédit, une autre de bière et une compagnie aérienne s’assurent de la même façon que les plus distraits des Anglais seront au courant que des hommes en short vont bientôt se pousser dans la boue pour le contrôle d’un ballon. Dans le métro, un message défilant en bas des panneaux électroniques promet de donner en direct les résultats des matchs.Pourtant, il s’agit très probablement d’une fausse indifférence. Le pays, qui a codifié le rugby moderne et qui remplit régulièrement ses pubs de passionnés de sport sur petit écran, ne peut pas rester de marbre à la fête de l’ovalie.Avant le début des Jeux olympiques de Londres, en 2012, les Britanniques avaient déjà fait le même coup. Ils multipliaient les critiques alors qu’une partie des Londoniens avaient fui, craignant de graves interruptions dans les transports en commun. L’ambiance s’était finalement révélée débordante d’enthousiasme et de passion. Cette fois-ci, l’événement est plus long – six semaines – et réparti entre douze villes, ce qui pourrait diluer l’exubérance, mais la fête sera nécessairement au rendez-vous. Même au Staines Street Syndicate, le tenancier se prépare : « Le rugby ramène souvent plus de monde que le football. » La fête peut commencer.Eric Albert (Londres, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Constant Wicherek A chaque compétition, son « groupe de la mort ». Pour la Coupe du monde de rugby, c’est le groupe A qui endosse ce rôle. Composé notamment de l’Angleterre – pays hôte – et de l’Australie, c’est le groupe le plus relevé cette année. L’Australie devrait se qualifier assez facilement pour les quarts de finale. Derrière les Wallabies, l’Angleterre, qui accueille la compétition, se retrouvera en danger dans le duel qui l’oppose à son frère britannique le Pays de Galles. L’Uruguay et les Fidji se rencontreront pour éviter de finir à la dernière place de cette poule.Le favori : l’Australie Auteurs d’un grand Chelem au tournoi des Four Nations, les Australiens font figure de tête d’affiche dans ce groupe A. Derniers demi-finalistes lors de l’édition 2 011 – défaite contre le champion du monde en titre la Nouvelle-Zélande (20-6) – les Wallabies tenteront de faire respecter leur statut, eux qui n’ont jamais échoué avant les quarts de finale.Son objectif officiel : remporter le Tournoi pour la troisième fois après 1991 et 1999.Son objectif officieux : laminer son ennemi de l’hémisphère Sud, la Nouvelle-Zélande, contre lequel il n’a gagné que quarante-deux fois – pour cent cinq défaites et sept nuls – au cours des cent cinquante-quatre rencontres qui ont opposé les deux équipes.Le joueur à suivre : Matt Giteau, le joueur du RC Toulon, a fait son retour en sélection cette année. Il n’avait plus porté le maillot de son pays depuis plus de quatre ans car il évoluait hors d’Australie. Le centre bénéficie d’une modification d’une règle de la Fédération australienne qui autorise désormais les joueurs qui ont plus de soixante sélections et qui évoluent en Europe à être convoqué.Le joueur à ne pas suivre : Quade Cooper. On entend beaucoup parler de lui et de ses qualités exceptionnelles, mais il s’avère qu’au dernier mondial il n’a fait qu’un vrai match, contre l’Italie. A côté de la plaque lors de la défaite contre l’Irlande (15-6) et contre la Nouvelle-Zélande (20-6) en demi-finale, l’ouvreur des Wallabies réussit l’exploit de se faire siffler par ses propres supporteurs contre les Etats-Unis.L’équipe qui devrait aussi passer en quart : l’Angleterre Le XV de la Rose accueille son Mondial. Après un tournoi des Six Nations réussit (deuxième avec quatre victoires pour une défaite), les Anglais espèrent briller sur le sol, possible seulement si leur mêlée relève le niveau.Son objectif officiel : faire mieux que la dernière Coupe du monde lors de laquelle ils s’étaient fait sortir en quart par l’équipe de France.Son objectif officieux : vaincre sur ses terres et écraser son ennemi français en finale.Le joueur à suivre : Anthony Watson. Ce grand dadet est un joueur capable d’évoluer à l’aile ou à l’arrière. En 2012, il termine deuxième meilleur marqueur lors du tournoi des Six nations des moins de 20 ans, à seulement 17 ans. Il obtient sa première sélection en octobre 2014 contre la Nouvelle-Zélande, donc forcément on est impatient de le voir à l’œuvre lors de la Coupe du monde.Joueur à ne pas suivre : Owen Farrel. Le demi d’ouverture du XV de la Rose avait déjà déclaré forfait pour le tournoi des Six nations en début d’année 2015. Il devait être la nouvelle star de l’équipe anglaise mais s’est fait prendre sa place de numéro 10 par Georges Ford. Il représente l’antithèse de la légende anglaise Johnny Wilkinson.L’outsider : le Pays de Galles La seconde équipe européenne de ce groupe A pourrait bien jouer des tours à l’Angleterre. Vainqueurs du tournoi des Six nations en 2012 et 2013, les coéquipiers de Georges North batailleront jusqu’au bout pour une place pour les quarts de finale.Son objectif officiel : atteindre pour la première fois de leur histoire une finale de Coupe du monde – ils ont échoué aux portes de la finale deux fois, en 2011 face à la France et en 1987 contre la Nouvelle-Zélande.Son objectif officieux : prendre leur revanche face aux Australiens qui les ont privés d’une place sur le podium lors de la dernière édition (défaite 21-18) à l’Eden Park d’Auckland.Le joueur à suivre : Georges North. L’ailier du XV du Poireau est un redoutable ailier, il est puissant et rapide. Mais il faudra aussi suivre son état de santé. Il a été victime de nombreuses commotions cérébrales cette saison. On se souvient notamment d’un KO lors d’un match contre les Wasps de Coventry en mars dernier.Le joueur à ne pas suivre : Leigh Halfpenny, et pour cause, l’arrière et buteur gallois s’est fait une rupture des ligaments croisés lors d’un match de préparation contre l’Italie, il ne sera donc pas de la partie en Angleterre.La grosse cote : les Fidji L’équipe océanienne ne se fait pas réellement d’espoirs pour cette phase de groupes. Elle pourrait néanmoins, sur un malentendu, sortir des poules pour la première fois de son histoire.Son objectif officiel : poser des soucis aux grandes nations de son groupe et ne pas perdre contre l’Uruguay.Son objectif officieux : présents lors de presque tous les Mondiaux – simple absence en 1995 – les Fidjiens tenteront pour la première fois de passer la phase de groupe.Le joueur à suivre : Waisea Vuidravuwalu. Le centre du Stade français a nettement progressé au cours de ces trois dernières saisons en France. Cette saison il a participé à vingt et une rencontres et marqué dix essais. De plus, d’après un communiqué du club francilien, on doit l’appeler par son prénom. Facteur cool.Le joueur à ne pas suivre : Niko Matawulu. Oui, le centre fidjien a beaucoup de talent. Oui, il a été élu par ses pairs meilleur joueur des Glasgow Warriors. On connaît son talent et sa tonicité. Ses performances ne devraient donc pas impressionner les observateurs avisés.L’invité : l’Uruguay L’équipe sud-américaine ne se fait pas non plus d’illusions pour cette édition de la Coupe du monde. Les joueurs redécouvriront le très haut niveau international puisqu’ils n’ont participé que deux fois à la compétition, lors des phases de groupe en 1999 et en 2003.Objectif officiel : ne pas être ridicule en encaissant trop de points.Objectif officieux : ne pas être ridicule en encaissant trop de points et gagner le match contre les Fidji.Le joueur à suivre : Jeronimo Etcheverry. L’arrière ou l’ouvreur uruguayen a évolué en Europe, en première division italienne. Il est l’un des cadres des lignes arrières de son équipe nationale. Il est aussi à suivre car il a décidé de rentrer au pays à l’été 2014 afin de terminer ses études d’économie.Le joueur à ne pas suivre : Diego Magno. Il été utilisé en deuxième ligne, flanker et 8 par son sélectionneur. Il est correct à tous les postes. Signe qu’il est exceptionnel à aucun ?Deux scénarios possibles Le scénario attendu : l’Angleterre s’impose largement contre les Fidji en match d’ouverture du Mondial. Ils finiront la phase de groupe avec trois victoires et une deuxième place, s’inclinant uniquement face aux Australiens. Les Wallabies, eux, gagneront toutes leurs rencontres sans forcer. Les valeureux Gallois termineront à la troisième place avec deux victoires et deux défaites au compteur. Enfin, le match pour l’honneur tourne à l’avantage des Fidji.Le scénario inattendu : les Fidji gâchent la fête anglaise en ouverture du tournoi et s’imposent piteusement (6-3) dans un match fermé face au XV de la Rose. Les coéquipiers d’Anthony Watson échouent aussi de peu face aux Gallois (18-15) et finissent troisèmes de leur poule. L’Australie finit vainqueur du groupe avec quatre victoires en autant de matchs en passant notamment 70 points à l’Uruguay. Les pubs sont désertés par les Anglais qui ne parlent plus que de football.Constant Wicherek Bruno Lesprit Consultant pour TF1 pour les matchs des Bleus pendant la Coupe du monde de rugby, et ce dès la rencontre France-Italie samedi 19 septembre à Twickenham, Bernard Laporte fera valoir son expérience de la compétition, puisqu’il fut sélectionneur du XV de France lors des Mondiaux 2003 et 2007. A quelques heures du match d’ouverture, Angleterre-Fidji à Twickenham, l’actuel manager de Toulon s’est livré avec prudence au jeu des pronostics.Les Bleus ne sont pas donnés favoris pour cette huitième édition, seulement outsiders. Les pensez-vous capables de rééditer leur parcours chaotique de 2011 qui les avaient vus, après une défaite de poule contre les Tonga, perdre la finale d’un point face à la Nouvelle-Zélande à Auckland ?Tout est possible. La particularité de la Coupe du monde de rugby est d’avoir dix nations majeures. Parmi elles, sept seulement sont en mesure de la gagner : les trois grandes de l’hémisphère Sud – Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud – et quatre de l’hémisphère Nord – Angleterre, pays de Galles, Irlande et donc France.Je réduirais ce groupe à cinq, parce que les Irlandais et les Gallois n’ont pas, à mon avis, les effectifs pour aller jusqu’au bout. Du moins rien de comparable à l’Angleterre, la France et les trois du Sud. Dès qu’il y aura les premiers blessés, les choses vont devenir compliquées pour eux. Si je devais parier 100 euros, je dirais les All Blacks pour la victoire finale. Sauf qu’ils n’ont jamais gagné hors de leur base. Donc on a nos chances. Aucune surprise à prévoir ?Deux équipes peuvent jouer les trouble-fête pendant la phase de poules : d’abord Fidji, qui se trouve dans le « groupe de la mort » avec l’Angleterre, l’Australie et le pays de Galles. Je ne pense pas qu’ils vont se qualifier, mais ils peuvent en accrocher un et le faire trébucher. L’autre, c’est les Samoa, qui devraient disputer à l’Ecosse la deuxième place de ce groupe dominé par l’Afrique du Sud.Etes-vous confiant pour l’équipe de France, qui a hérité d’un groupe facile ?Ce n’est pas le seul groupe facile. Il n’y a qu’un seul « groupe de la mort » dans cette compétition. France et Irlande vont sortir de cette poule [qui comprend également l’Italie, le Canada et la Roumanie]. Je ne vois pas comment il peut en être autrement. L’Italie ? Sa dernière confrontation avec la France s’est soldée en mars par une défaite, 29-0, à Rome.Pour la première place, il n’y a pas de vérité. Ce serait bien de terminer en tête du groupe pour éviter les All Blacks, mais à l’arrivée il faudra quand même battre tout le monde.Les trois derniers test-matchs (une défaite puis une victoire contre l’Angleterre, un succès contre l’Ecosse) des Bleus vous ont-ils rassuré ?En tant qu’entraîneur de club, j’ai un devoir de réserve et je ne donne pas d’avis sur le jeu lui-même. Tout le monde voit que cela fait quatre ans qu’on est hésitants, et les résultats au Tournoi des six nations [trois fois quatrième et une fois sixième] montrent que c’est une des plus mauvaises périodes de l’histoire de l’équipe de France.Pensez-vous que le « French flair », cette imprévisibilité redoutée et admirée par les adversaires, va se réveiller ? Ou est-ce un mythe ?Non, je pense qu’il existe. Mais il n’est pas propre aux Français. On retrouve aussi cette imprévisibilité chez les All Blacks et les Samoans. A l’inverse, les Anglais sont-ils toujours ennuyeux à regarder ?Ça aussi, c’est une caricature. Lors du dernier match à Twickenham [remporté par l’Angleterre, 19-14, le 15 août], leurs ailiers Jonny May et Anthony Watson nous ont fait deux cadrages-débordements et je peux vous dire que je ne me suis pas ennuyé ! Le nouveau sélectionneur, Stuart Lancaster, a fait table rase après le fiasco du Mondial 2011 [élimination en quarts de finale par la France] en mettant en place une politique de rajeunissement. L’Angleterre est bien positionnée.Vous trouvez qu’il manque au XV de France une culture anglo-saxonne de la « gagne » ?J’aime bien à ce sujet l’attitude de Tony Parker. On voit qu’il est passé par les States. En France, on se plaint toujours, et cela ne vaut pas que pour le sport. Mais pour le rugby c’est différent. L’ambiance était morose ces dernières années, parce qu’on ne jouait pas bien.Vous êtes officiellement candidat à la présidence de la Fédération française de rugby de décembre 2016 ? Que pensez-vous pouvoir changer ?J’ai des convictions et je suis contre certaines choses qui se passent à la fédération. Je le fais pour un problème de démocratie. Il est bien qu’il y ait plusieurs candidats, ce qui ne s’est pas produit depuis trente ans.L’équipe de France doit être placée au centre du village. Il faut la protéger car c’est notre vitrine, et il faut lui donner les moyens de réussir. C’est pourquoi je milite pour un Top 14 ramené à douze clubs. C’est la première fois entre deux Coupes du monde qu’elle a eu autant de temps pour se préparer, et c’est la première fois entre deux Coupes du monde qu’elle a eu des résultats aussi médiocres. Heureusement qu’il y a un Top 14 de qualité très relevée pour compenser ! Pendant ce temps-là, les Gallois ont remporté deux fois le Tournoi des six nations, dont un Grand Chelem. Chez eux, le public se passionne pour l’équipe nationale. Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Alexis Delcambre Une conjonction astrale exceptionnelle, entre ballons orange, ovale et rond. Euro de basket-ball, ouverture de la Coupe du monde de rugby, coupes européennes de football : le quotidien L’Equipe pouvait difficilement espérer des circonstances plus favorables pour lancer sa nouvelle formule, vendredi 18 septembre.Celle-ci s’incarne dans un changement de format radical : le journal passe du broadsheet (54 × 38,5 cm) au tabloïd (36 × 28 cm), soit une réduction de moitié de la taille des pages. En rapetissant, celles-ci deviennent plus simples à concevoir, les articles se font plus courts, et les habitudes de travail changent, à la rédaction comme à l’imprimerie.Pourquoi le quotidien sportif s’embarrasse-t-il d’une telle réforme ? A l’image des autres journaux français, ses ventes sont en déclin (– 9,76 % en 2014 par rapport à 2013). Ses enjeux stratégiques sont plutôt de générer des revenus à partir de sa large audience numérique – grâce à laquelle il affiche 24 millions de « contacts » par mois – et de rentabiliser son investissement dans la télévision, où il a lancé la chaîne L’Equipe 21.« Le doudou du fan de sport »Arrivé du service des sports de Canal+ en février 2015 – soit avant la reprise en main du groupe de télévision par son actionnaire, Vivendi –, le nouveau directeur général du titre, Cyril Linette, admet qu’au début, cette problématique de format lui est apparue « surannée ». « Les nouvelles formules n’ont pas souvent d’impact décisif sur les lectorats », observe-t-il. A L’Equipe, le sujet faisait figure de serpent de mer, avec plusieurs études menées, sans que le pas soit jamais franchi.Pour y voir clair, le journal a décidé de mener un test. Il est sorti au format tabloïd le 10 juin en demandant à ses lecteurs de donner leur avis. Surprise : plus de 10 000 d’entre eux ont répondu et 75 % des avis étaient favorables – un cas assez rare d’appétence pour le changement. Dans les jours qui ont suivi, M. Linette a décidé de mettre fin à près de soixante-dix ans de grand format et su en convaincre son actionnaire, Marie-Odile Amaury.« Malgré la variété de nos supports, le journal reste un trésor, c’est un peu le doudou du fan de sport », formule-t-il aujourd’hui. Le grand format était devenu, selon lui, un frein à la lecture : difficulté à ouvrir le journal dans certaines situations, trop grand nombre d’« entrées » par page, surcouverture de certains sujets, format numérique peu maniable… Autre avantage : le changement de format permet de doubler le nombre de pages de publicité. Or, la régie table sur un maintien de ses tarifs (près de 100 000 euros par page, selon Challenges). Le journal se donne donc une chance supplémentaire d’équilibrer son exploitation.Une série d’innovationsCette nouvelle forme est l’occasion d’introduire une série d’innovations. Les feuilles de match, qui présentent les compositions d’équipes, seront nettement plus grandes, dans un style qui se veut « un hommage au jeu vidéo », explique Jérôme Cazadieu, le directeur de la rédaction. Des pages « service » détachables – type calendrier d’une compétition – seront insérées. Une fois par mois, le journal mettra en scène des contributions de ses lecteurs autour d’un grand débat, recueillies par son site Lequipe.fr. Les bases de données abondantes dont bénéficie la rédaction seront mieux utilisées (compositions des équipes, etc.). Au moins deux grandes enquêtes par mois sont promises.Autant de choix qui tentent de mieux cerner ce à quoi peut encore servir un quotidien sportif, à l’heure où les matches peuvent se suivre en direct sur Twitter et les meilleures actions être visionnées presque instantanément, grâce à des vidéos courtes postées sur les réseaux sociaux. Le journal garde la même base de lectorat qu’il y a quatre ans (environ 8,5 millions par mois) mais ceux-ci l’achètent moins régulièrement.Pour recréer du désir, Cyril Linette veut « solder l’ère Jacquet ». En 1998, le journal avait mené une campagne contre le sélectionneur de l’équipe de France de football, avant la Coupe du monde en France. Un choix éditorial balayé par la victoire des Bleus, qui avait contraint le directeur de la rédaction de l’époque, Jérôme Bureau, à des excuses publiques. Depuis, estime M. Linette, « la rédaction s’en veut » et hésiterait à donner son avis. Il souhaite que les journalistes soient plus présents sur les fronts de l’analyse et de l’opinion.En complément, depuis un an, L’Equipe s’est efforcée de recentrer son offre Web gratuite sur les directs, l’information chaude et les formats purement numériques, comme les sondages ou les récits multimédias.Le journal attend de ce changement une progression de 5 % à 10 % de ses ventes (qui ont encore reculé de 2,22 % au premier semestre, à 211 283 exemplaires quotidiens). Une stabilisation de l’activité journal permettrait au titre de s’attaquer à d’autres chantiers, comme la diversification et la convergence entre son offre numérique et sa chaîne de télévision, dans le cadre d’un groupe Amaury prochainement délesté du Parisien et recentré sur le sport.Alexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Abel Mestre Pour être candidat en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), mieux vaut aimer les sports mécaniques. On connaissait la passion du maire Les Républicains (LR) de Nice, Christian Estrosi, pour la moto. On ignorait l’intérêt de Marion Maréchal-Le Pen, candidate du Front national (FN), pour les voitures. La jeune députée doit en effet annoncer, vendredi 18 septembre à 16 heures, la venue de l’ancien pilote de formule 1 Jean-Pierre Jarier dans son équipe, en marge de la course d’endurance de moto du Bol d’or, qui a lieu cette année sur le circuit Paul-Ricard au Castellet (Var).Jarier est une figure du sport automobile. Au volant de sa F1 lors de 134 courses entre 1970 et 1985, surnommé « godasses de plomb », il a décroché trois pole positions et a figuré sur trois podiums. Il fut notamment de l’aventure de l’écurie Ligier, dont le fondateur, Guy Ligier, est mort le 23 août.Lire aussi :L’adieu à Guy Ligier, ancien pilote et patron d’écurie de Formule 1C’est par Marc-Etienne Lansade, maire FN de Cogolin (Var) que M. Jarier s’est rapproché du Front national. Les deux hommes ont un ami commun, Jean-Marc Smadja – ancien proche de Patrick Balkany, le maire (LR) de Levallois-Perret. « C’est une présentation apolitique de celui qui sera notre monsieur Sécurité routière si nous gagnons la région. Ce n’est pas un ralliement politique. Il n’est pas sur la liste FN », précise M. Lansade.L’ancien pilote se défend d’ailleurs – et avec véhémence – de toute appartenance partisane. « Je ne suis pas plus au FN qu’à un autre parti ! Je suis pour l’euro, pour l’Europe et je pense que les conseillers économiques d’extrême gauche du FN vont mettre la France dans le mur ! De toutes façons, jamais ils n’arriveront au pouvoir », explique-t-il avant d’assurer qu’il a des « amis dans tous les partis ». Pourquoi aller s’afficher avec Mme Maréchal-Le Pen ? « Si on me demande de m’occuper de sécurité routière, je le fais. C’est mon métier ! J’accepterai avec n’importe qui ! Et je me bornerai à ça. »Un Grand Prix à Saint-Tropez ?Mais ce ralliement ne sera pas la seule annonce faite en marge du Bol d’or. Mme Maréchal-Le Pen devrait également annoncer son intention de mettre en place un grand prix de formule E (FE) à Saint-Tropez. La FE regroupe des voitures de course qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à des F1, sauf que leur moteur… est électrique.« On veut être novateur et montrer que nous ne sommes pas des imbéciles, que l’on peut être capable de créer, d’avoir des idées, qu’il n’y a pas qu’à gauche que ça phosphore », avance M. Lansade. L’idée qu’il porte est de faire passer la course sur une boucle qui passe par Saint-Tropez, Cogolin et Gassin. En FE, les circuits sont en effet urbains.Lire aussi :A Monaco, le Grand Prix se met au vert« On a perdu la F1 en France. La formule E, c’est un pari en termes d’image et sur l’avenir avec des véhicules propres », continue l’édile varois. Autre argument avancé : prolonger la saison touristique. Dans son projet, présenté à la Fédération internationale de l’automobile de manière informelle, la course aurait lieu à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Juste avant le traditionnel défilé de Harley Davidson à Saint-Tropez…Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel (Brighton, Angleterre) Brighton accueillait deux matchs de la Coupe du monde 2015. Le premier restera dans les mémoires – et dans les cauchemars des rugbymen sud-africains. Le second risque d’en disparaître un peu plus vite, notamment car cette fois, le favori a gagné : entre les États-Unis, dont les non-initiés ignoraient peut-être qu’ils possédaient une équipe de rugby, et les Samoa, quel les initiés ne connaissent peut-être que par leur équipe de rugby, les seconds se sont imposés sans trembler ni convaincre (25-16), dimanche, dans un Community Stadium pas tout à fait remis du miracle japonais auquel il avait servi de scène vingt-quatre heures plus tôt.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : victoire historique du Japon face à l’Afrique du SudLe spectacle de la deuxième rencontre du groupe B fut moins réjouissant que celui de la veille – fera-t-on mieux que Japon - Afrique du Sud ? –, mais on ne s’est pas ennuyé pour autant lors de cette partie ayant illustré l’idée que l’atmosphère des « petits »  matchs dans de « petits » stades possède un charme que n’ont pas les grands chocs de fin de tournoi (qui possèdent, certes, un autre charme). On se souviendra de l’image des joueurs samoans venus en tribunes après le coup de sifflet final, enfants dans les bras, au milieu de la foule.Pour les îliens, il s’agissait d’éviter le piège face à l’une des équipes les plus faibles de la compétition – Les Etats-Unis, figurent au 15e rang mondial –, alors que se profilent trois rencontres autrement plus ardues, face à l’Afrique du Sud, le Japon et l’Ecosse. Dans l’optique de la seconde place, les joueurs du Pacifique peuvent regretter d’avoir été incapables de prendre le point de bonus offensif accordé pour quatre essais marqués – il se sont arrêtés à deux.Les Samoans vont devoir faire mieuxVaguement chahutés en début de partie – après moins d’une minute, Reynald Lee-lo tombait K-O. et devait quitter le terrain – les Samoans ont ensuite pris le dessus, et transpercé plus souvent qu’à leur tour le fragile rideau américain, notamment grâce aux percussions du sympathique Alesana Tuilagi, qu’on n’aimerait pas se prendre dans le buffet. Il fallut attendre vingt minutes pour voir le premier essai du match, signé de l’arrière Tim Nanai-Williams, joliment servi au pied par Tusi Pisi – un sosie de l’essai français de Slimani, sur une passe de Michalak, face à l’Italie. Les Samoans semblaient prendre le large (11-0, 27e) lorsqu’un contre rondement (ovalement ?) mené permit au capitaine Chris Wyles d’aplatir, aux Américains de revenir, et au public de se prendre à rêver d’un second coup de théâtre en deux jours (11-8, 34e).Mais les « Eagles » se montraient trop maladroits pour cela, et quelques minutes après la mi-temps, un essai du capitaine samoan Ofisa Treviranus (19-8, 46e) douchait leurs espoirs de remporter un quatrième match en Coupe du monde, ce qui n’arrivera sans doute pas non plus face à l’Ecosse, l’Afrique du Sud ou le Japon. L’essai tardif de Baumann (25-16, 74e), non transformé, ne leur permettait même pas d’engranger le point de bonus défensif, réservé aux défaites de 7 points ou moins.S’ils veulent goûter à nouveau à la saveur des quarts de finale d’une Coupe du monde, comme en 1991 et 1995, les Samoans vont devoir faire mieux, désormais. Japonais et Ecossais seront évidemment moins tendres que les Américains. Sans parler des Sud-Africains, leurs prochains adversaires, qui joueront leur peau dans le tournoi face à eux, samedi prochain à Birmingham.• Le classement des quatre groupesPS. Les Samoans, de retour de l’entraînement(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Boys on their way to trainingBoys on their way back from trainingPosted by Manu Samoa on mercredi 16 septembre 2015Henri Seckel (Brighton, Angleterre) 19.09.2015 à 16h19 • Mis à jour le19.09.2015 à 16h56 | Constant Wicherek Disons-le clairement, ce groupe B n’est pas le plus relevé de la compétition. Le double champion du monde sud-africain devrait sans trop de problèmes se sortir des poules. Idem pour le XV du Chardon qui doit se redonner confiance après un Tournoi des six nations catastrophique. Les Samoa sont dans le rôle de l’outsider juste devant les Etats-Unis et le Japon qui s’affrontent pour ne pas finir dernier du groupe. Le favori : l’Afrique du Sud.On rigole jamais quand on tombe dans le groupe des Springboks. Ils sont déjà sortis vainqueur à deux reprises d’une Coupe du monde – en 1995 et en 2007. A l’instar du Brésil avec le football, le rugby est extrêmement populaire en Afrique du Sud. On ne leur souhaite pas de prendre la même rouste que les Auriverde en demi-finales de ce Mondial anglais.Objectif officiel : Comme toutes les deux Coupes du monde, atteindre le podium.Objectif officieux : Gagner le Mondial afin de mieux – si c’est possible – exposer sa supériorité face au football dans le pays.Le joueur à surveiller : Victor Matfield. A 38 ans, le deuxième-ligne est le recordman des sélections avec plus de 120 matchs joués sous les couleurs sud-africaines. Et ce sera sûrement sa dernière Coupe du monde.Le joueur à ne pas surveiller : Brian Habana. On le connaît déjà : à 32 ans, il est le recordman du nombre d’essais avec sa sélection et il n’est pas près d’être rattrapé. L’équipe qui devrait aussi passer en quarts : l’Ecosse.Cuillère de bois lors du dernier Tournoi des six nations, le XV du Chardon aura à cœur de se reprendre dans une poule qui semble abordable.Objectif officiel : Dépasser les quarts de finale pour la première fois depuis 1991.Objectif officieux : Etre enfin sur un podium mondial et laver l’affront de la dernière Coupe du monde où les joueurs écossais se sont fait éliminer en phase de poules.Le joueur à surveiller : Sean Lamont. L’ailier des Glasgow Warriors est un véritable guerrier. Lors d’un match contre le Munster en août dernier, il a plaqué un joueur du Munster et s’est démis l’épaule. Qu’il s’est remise tout seul sur le terrain.Le joueur à ne pas surveiller : Sam Hidalgo-Clyne. Avec ses 22 ans, c’est le benjamin de cette équipe. Le demi de mêlée est né à Grenade et compte sept sélections. A suivre à l’avenir, mais pas pour le moment. L’outsider : les Samoa.A la fin de 2012, les Samoans terminent 7es au classement de l’International Rugby Board (IRB) et deviennent la première nation de Deuxième Division à être classée dans le top 8 mondial. Que les Ecossais se méfient.Objectif officiel : Finir troisièmes du groupe B.Objectif officieux : Passer les poules pour la première fois depuis la fin du XXe siècle. Le bug de l’an 2000, c’est les Samoa qui ne passent pas la phase de poules.Joueur à suivre : Tous, lorsqu’ils feront leur Siva Tau. Le Siva Tau, c’est la danse effectuée par les Samoans avant la rencontre. Donc, attention, et « poussez-vous, écartez-vous car ce guerrier est unique ».Le joueur à ne pas surveiller : Census Johnston. Il avait annoncé sa retraite internationale en avril, le pilier du Stade toulousain a été rappelé par son sélectionneur pour une ultime pige. La grosse côte : le Japon.Les Nippons ont participé à tous les Mondiaux depuis la création de la Coupe du monde en 1987. S’ils parviennent à rejoindre les quarts de finale, ce sera déjà un exploit.Son objectif officiel : Jouer le rôle de poil à gratter pour les trois premières nations.Son objectif officieux : Atteindre les quarts de finale pour la première fois de leur histoire.Le joueur à suivre : Fumiaki Tanaka. C’est l’un des plus petits joueurs de cette Coupe du monde. Le demi de mêlée japonais mesure 1,65 m. En outre, il est le premier japonais à jouer en Super 15 – une compétition qui regroupe des franchises australiennes, sud-africaines et néo-zélandaises.Le joueur à ne pas suivre : Hitoshi Ono. Le deuxième-ligne est le vétéran de cette équipe nippone. A 37 ans, Ono encadrera ses coéquipiers et apportera son expérience. Et lui, il en a déjà pris des roustes. L’invité : les Etats-Unis.Beaucoup de gens ignorent que les Etats-Unis pratiquent le rugby. Pourtant, des migrants britanniques ont importé ce sport au milieu du XIXe siècle. Le premier match international des Eagles a eu lieu en 1912 contre les Wallabies australiens (défaite 12-8 à Berkeley, Californie). Ils sont classés 15e au classement de l’IRB.Son objectif officiel : Il est déjà atteint puisque les Etats-Unis ont participé à toutes les Coupes du monde – sauf 1995.Son objectif officieux : Rêver d’accrocher les autres nations et sortir des poules pour la première fois de leur histoire.Le joueur à suivre : Takudzwa Ngwenya. L’ailier du Biarritz olympique a toujours été en forme avec son équipe nationale. On se rappelle de lui par rapport à la Coupe du monde 2007 lors de laquelle il inscrit un essai en prenant de vitesse Brian Habana. Une idée pour le match entre les Wallabies et les Eagles, le 7 octobre à Londres ?Le joueur à ne pas suivre : Andrew Suniula. Le trois-quarts centre américain est l’un des seuls joueurs à ne pas jouer – hors championnat des Etats-Unis – dans un des très grands pays du rugby dans le monde. Il joue à Bucarest en Roumanie, ce qui suffit pour le mettre dans cette catégorie. Le scénario attendu : Les Sud-Africains remportent tous leurs matchs écrasant au passage les Etats-Unis. Match au cours duquel Brian Habana fait vivre un enfer à Takudzawa, se vengeant du match de 2007. Derrière les Springboks, les Samoa et l’Ecosse vont se tirer la bourre jusqu’au match couperet du 10 octobre à Newcastle. Dans un match fermé, l’Ecosse marquera une pénalité à la 70e minute pour remporter le match (3-0). Le Japon et les Etats-unis seront ex aequo avec trois défaites chacun et un piteux match nul (6-6) entre les deux, le 11 octobre à Gloucester.Le scénario inattendu : Le 19 septembre à Brighton, la merveilleuse équipe d’Afrique du Sud s’incline face à des Japonais très organisés. Les Ecossais remportent tous leurs matchs et terminent premiers du groupe B. Les Japonais ne s’inclinent uniquement contre les Ecossais et se qualifient aussi pour les quarts. Avec deux défaites les Springboks échouent à la 3e place. Enfin, les Etats-Unis remportent leur seul et unique match contre les Samoa. Le Siva Tau n’a eu strictement aucun effet.Constant Wicherek Adrien Pécout La nuit est injuste. Il y a ceux qui dorment et ceux qui aimeraient dormir. Mathieu Bastareaud relève plutôt de la seconde catégorie, celle des abonnés aux nuits blanches, des angoissés des questions existentielles, des tourmentés qui cogitent sans répit. « Ça m’arrive encore, confie-t-il de sa voix de basse, sans tension apparente. J’essaie de rester couché, je refais la journée. Je repense à mes conversations, à mes entraînements. Je me dis qu’à ce moment-ci j’aurais dû dire autre chose, qu’à ce moment-là j’aurais dû faire une autre passe. Puis je pense à la journée de demain… »Comment trouver le sommeil, ces derniers jours ? Samedi 19 septembre, à Londres, le trois-quarts centre de l’équipe de France de rugby dispute son premier match de Coupe du monde : les Bleus commencent l’édition 2015 de la compétition face à l’Italie. Jeudi, il fêtait ses 27 ans. « J’ai déjà eu neuf vies dans le rugby, comme dans Super Mario », sourit l’amateur de jeux vidéo sous sa barbe drue. Vingt-sept ans, donc, et déjà une autobiographie. En juin, Mathieu Bastareaud publiait Tête haute, confessions d’un enfant terrible du rugby (Robert Laffont, 216 p., 18 euros), préfacé par le légendaire Jonny Wilkinson. « Quand je pense à ces enfants africains qui en vivent des vertes et des pas mûres, je me dis qu’il n’y a pas d’âge pour en écrire une… C’est selon la vie de chacun. » La sienne charrie son lot d’angoisses et de déprimes, qu’il a désormais appris à surmonter. « Je suis quelqu’un qui a peur », admet-il. Un temps mort. « Qui a peur de décevoir, de perdre. »« Les gens ont toujours vu en moi un potentiel. Mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… »En quatre ans, le rugbyman a pourtant déjà acquis un palmarès presque aussi long que sa liste de tatouages, des symboles tribaux qui renvoient à l’imaginaire maori, des attrape-rêves amérindiens, ou encore le prénom de sa mère, Dania, premier motif de sa collection. Bastareaud est triple champion d’Europe en titre et champion de France 2014 avec le Rugby club toulonnais. Alors pourquoi « cette boule au ventre » qui l’étreint encore par moments ? « Les gens ont toujours vu en moi un potentiel et m’en ont toujours fait part. Même dans les catégories de jeunes [à Créteil-Choisy, puis à Massy], on s’attendait à ce que je fasse gagner l’équipe, se remémore le natif de Créteil et initié au rugby dès l’âge de 5 ans dans un centre aéré. Donc, mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… » D’un côté, un joueur surpuissant (quelque 120 kilos pour 1,83 m) capable d’envoyer valdinguer n’importe quelle défense rencontrée à pleine vitesse. De l’autre, un être humain attachant avec ses fragilités, ses états d’âme, ses coups de blues.Maudite nuit du 20 juin 2009Cet ascenseur émotionnel, peu de sportifs de haut niveau auraient osé le raconter. Peu d’entre eux auraient eu la force d’avouer comme lui son enfance de dyslexique, ses phases de boulimie lorsque, encore mineur, au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne), il vomissait les plats guadeloupéens de sa mère à la veille d’une pesée. Bastareaud plaisante même des TOC qui lui résistent encore : « Si j’étais chez moi, par exemple, là, ça n’irait pas ! » Joignant le geste à la parole, il aligne son smartphone bien parallèle à la table, puis les verres, côte à côte.Combien auraient confié, six ans après, une tentative de suicide jusque-là tenue secrète ? « Il me l’a dit presque au détour d’une phrase, se souvient Arnaud Ramsay, le journaliste qui lui a glissé l’idée de ce livre et lui a proposé de collaborer à sa rédaction. Lors de notre troisième et dernière session d’entretiens à Toulon, à un moment, il me dit : “j’ai voulu en finir.” Il m’a tout raconté d’une traite. » Ah, cette maudite nuit du 20 au 21 juin 2009 ! Alors en Nouvelle-Zélande, le novice aux dreadlocks se présente, à l’aube, devant l’encadrement médical du XV de France, le visage en sang et l’œil gauche tuméfié. Le Français de 20 ans prétend avoir été victime d’une bagarre avec des passants néo-zélandais, à l’issue d’un test-match perdu (14-10) avec les Bleus à Wellington. Cinq jours plus tard, les caméras de surveillance de l’hôtel démentent ce témoignage. On l’aperçoit entrer encore intact dans le hall, peu après 5 heures du matin. De retour en France, le joueur reconnaît son mensonge et livre une seconde version : il affirme désormais avoir chuté contre un coin de sa table de nuit, sous l’effet de l’alcool, au moment de se déshabiller. Certains ont encore du mal à admettre cette explication et suggèrent – sans réellement étayer le propos – une bagarre avec des coéquipiers ou la présence encombrante de jeunes femmes.Très vite, au pays du Rainbow-Warrior, le bateau de Greenpeace coulé par les services secrets français en 1985, l’erreur de jeunesse se transforme en affaire d’Etat. Le premier ministre français, François Fillon, présente ses excuses à son homologue néo-zélandais. « Vis-à-vis de tout le monde, on se sent très mal, on se sent sale, on a l’impression d’avoir trahi, décrit Mathieu Bastareaud, c’est ce sentiment qui prédomine. » Encensé puis soudain enfoncé, l’espoir déchu vit très mal sa chute : « A l’époque, on m’a fait passer pour un petit caïd de cité, qui était là par hasard, qui se foutait de tout et de tout le monde. C’est ce que je lisais le plus souvent. Et c’est ce qui m’a le plus gêné. Surtout que, souvent, les personnes qui écrivaient, je ne les avais jamais vues. » La tempête médiatique affecte aussi la mère du joueur. Chez elle, à Quincy-sous-Sénart, dans l’Essonne, où Le Monde l’a rencontrée, Dania Bastareaud évoque un moment exécrable : « Il était 22 heures exactement. Je me le rappelle bien, j’étais avec Lenny [le demi-frère de Mathieu], je lui disais d’aller se coucher, puis voilà qu’on sonne. J’ai sursauté : qui peut sonner à cette heure-là ? » Qui ? Un journaliste prêt à tout pour obtenir une réaction. « A la radio, ce journaleux avait ensuite donné mon nom, mon adresse, il avait dit que j’habitais un rez-de-chaussée. Et il avait évoqué un appartement avec des boîtes aux lettres déglinguées, alors qu’elles étaient en travaux… », soupire cette femme d’ordinaire pleine d’entrain.« Je suis arrivé au point de rupture »Enfant, Mathieu Bastareaud passait les week-ends à Créteil chez son père, salarié d’une entreprise de courses et de livraisons, et vivait le reste de la semaine à Quincy-sous-Sénart, dans cette résidence de quatre étages qui n’a rien d’un taudis. Plus encore que sa mère, le rugbyman professionnel accuse le coup. Employée dans un bureau de poste, Dania Bastareaud prend une journée de congé pour le réconforter. « Mathieu avait passé la nuit à pleurer, il disait : “ouais, j’ai fait une bêtise, mais c’est ma maman qu’ils viennent embêter.” »Aucune consolation ne le guérit de cette peine. Dans la semaine, le jeune homme passe à l’acte dans la cuisine de son appartement parisien. « J’ai saisi un grand couteau et je me suis tranché les veines, écrit-il dans Tête haute. Je me suis aussitôt écroulé sur le sol, tombant dans les pommes. » Ce soir de juin 2009, le rugbyman vient de consulter dans sa chambre une page Facebook « où l’on se défoulait sur [lui] » à grand renfort de « commentaires anonymes ». « J’ai saisi un grand couteau et je me suis tranché les veines. Je me suis aussitôt écroulé sur le sol, tombant dans les pommes »Depuis le salon, ses quatre amis alors présents l’entendent tomber. Hospitalisation d’urgence à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, puis séjour de deux semaines dans la confidentialité d’une clinique privée en banlieue parisienne. L’un de ses proches, Soule Diarra, employé de banque, a un temps « culpabilisé » de n’avoir su déceler ce profond mal-être. « Dans notre groupe, on n’avait pas trop tendance à montrer nos émotions. On n’a pas été assez vigilants, je pense qu’on a aussi une part de responsabilité. »Mathieu Bastareaud va mieux, beaucoup mieux. Plus apaisé, plus ouvert, le sportif a aujourd’hui mis un mot sur cette déprime qui l’a rongé. « Mathieu est capable d’assumer devant tout le monde ses anxiétés, ses doutes, dans un monde du rugby qui n’accepte pas facilement ce genre de failles, considère Meriem Salmi, la psychologue du Stade français qui le suit depuis son passage dans le club parisien (2007-2011). On est dans un sport où n’existent que la force, la puissance physique. Parler de ses émotions dans ce contexte, c’est aussi cela, l’intelligence. »Mais gare aux rechutes. Au mois de décembre 2014, le joueur toulonnais craque de nouveau, face caméra : « Je suis arrivé au point de rupture », lâche-t-il, en larmes, à l’issue d’une défaite à Paris (30-6) sur le terrain de son ancien club. Sur les conseils de Sébastien Tillous-Borde, demi de mêlée de Toulon et du XV de France, Bastareaud travaille, depuis, ses nerfs avec le préparateur mental et boxeur Faïsal Arrami : « Je lui demande par exemple d’être complètement relâché puis de bondir et de cogner dans un sac de boxe toutes ses forces, décrit le coach mental. Ce ne sont pas les émotions qui doivent le contrôler, c’est l’inverse. » « Mathieu a un côté un peu fleur bleue, un peu cœur d’artichaut, quand il a une copine, c’est les Feux de l’amour », plaisante Soule Diarra à propos de son ami, de nouveau célibataire.« Basta Rocket »« Basta Rocket », la fusée Bastareaud, ainsi que l’avaient surnommé les médias à ses débuts en équipe de France (35 sélections depuis 2009, mais aucune entre mars 2010 et février 2013), peut également s’appuyer sur une mère avec laquelle il a toujours entretenu une relation fusionnelle. « C’est peut-être parce que quand je me suis séparé de son père, Mathieu était le plus petit de mes trois enfants, il avait trois ans, juge-t-elle avec le recul. C’est vrai que je l’ai chouchouté un peu plus. Peut-être que j’ai voulu faire les deux, jouer le rôle de papa et de maman. C’était un enfant qui aimait qu’on lui montre qu’on l’aime. »Quand son fils jouait au Stade français, Dania Bastareaud savait qu’elle recevrait un coup de fil dès le retour aux vestiaires. « “Alors maman, tu as vu le match et tout, qu’est-ce que t’en as pensé, est-ce que j’ai bien joué ? est-ce qu’on a bien joué ?” » Aujourd’hui, elle se contente de lui envoyer un texto d’encouragement avant le match et un autre à la fin. Une attention à laquelle le trois-quarts centre est toujours aussi sensible. « Une fois, je n’ai pas pu lui en envoyer un. Le jour même, il m’a écrit : “Alors, je n’ai pas mon petit message d’après match ?” » Ce samedi 19 septembre, aucun problème en perspective : maman Bastareaud assiste au match contre l’Italie depuis les tribunes du stade londonien de Twickenham.Chaque semaine, Mathieu Bastareaud chroniquera la coupe du monde de rugby pour Le Monde.Adrien PécoutJournaliste au Monde Adrien Pécout Les rugbymen sont des êtres d’habitudes. En Angleterre, toutes les équipes du groupe D de la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre) ont ainsi en commun d’avoir participé aux sept précédentes éditions du tournoi. Mais l’équité s’arrête là : les deux premières places qualificatives pour les quarts de finale semblent déjà promises à l’Irlande et à la France, lesquelles affrontent respectivement le Canada et l’Italie pour leur premier match, samedi 19 septembre (la Roumanie étant au repos). Le favori : Irlande.Le XV du Trèfle a de la chance : en poste depuis deux ans, l’entraîneur néo-zélandais Joe Schmidt a fait de l’Irlande la double tenante en titre du Tournoi des six nations. Preuve que l’air de la verte Erin lui réussit, le botaniste sortait déjà de deux saisons bien remplies avec la province du Leinster, championne d’Europe des clubs en 2011 puis 2012.Son objectif officiel : Accéder une bonne fois pour toutes aux demi-finales, l’Irlande ayant déjà chuté cinq fois en quarts.Son objectif officieux : Rappeler aux Irlandais – du Nord, du Sud, de l’Ouest et de l’Est – qu’il y a autre chose dans la vie que les sports gaéliques.Le joueur à surveiller : Jonathan Sexton. Le demi d’ouverture a promis de faire très mal aux défenses adverses. Et au moins, il aura gardé des forces. Pour cause de commotions cérébrales à répétition, puis de blessure aux ischio-jambiers, le seul Irlandais à évoluer hors du pays la saison passée (le menhir Paul O’Connell prendra le relais cette année à Toulon) a disputé seulement onze matchs de championnat de France avec le Racing.Le joueur à ne pas surveiller : Simon Zebo. L’ailier du Munster est né il y a vingt-cinq ans, à Cork, d’une mère irlandaise et d’un père français. Gageons qu’il saura faire preuve de suffisamment de piété filiale pour ménager les reins des joueurs de l’équipe de France, dimanche 11 octobre, à Cardiff. S’il pouvait épargner à la France de finir deuxième de son groupe et de se coltiner la Nouvelle-Zélande en quarts de finale… L’équipe qui devrait aussi passer en quarts : la France.L’amusant, avec les statistiques, c’est que chacun peut y trouver son content d’arguments. A moyen terme, il y a celles qui inquiètent : seulement 17 victoires en 40 matchs sous l’ère Philippe Saint-André – soit, à la virgule près, 42,5 % de victoires. A court terme, il y a aussi celles qui rassurent : en sept éditions de la Coupe du monde, la France a toujours accédé aux quarts de finale – soit, à la virgule près, un taux de réussite logiquement très proche de 100 %.L’objectif officiel : Rêver à une quatrième finale (1987, 1999, 2011) et, pendant qu’on y est, à un premier sacre en Coupe du monde.L’objectif officieux : Ecœurer à nouveau la Nouvelle-Zélande en quarts de finale (cf. 2007) et si possible, à un moment ou l’autre, les Anglais.Le joueur à suivre : Frédéric Michalak. Passager du train bleu depuis 2001, l’ouvreur a traversé le Channel pour apporter son sens du coup de pied et son bagage international. Parce qu’à la différence de plusieurs de ses coéquipiers, le Toulonnais de 32 ans, très peu utilisé cette saison, a déjà battu l’Irlande avec le XV de France. Et même, a déjà remporté un Tournoi des six nations. Ce qui n’est jamais arrivé ces quatre dernières années.Le joueur à ne pas surveiller : François Trinh-Duc. Pour la simple et cruelle raison que le demi d’ouverture montpelliérain a fait partie des cinq recalés à l’approche du Mondial. L’outsider : l’Italie.Le 15 juin, les travailleurs italiens ont installé le piquet de grève. Ou plus exactement : les joueurs de l’équipe nationale de rugby. Ceux-ci avaient choisi ce jour pour réclamer une nouvelle échelle de primes. Encore faudrait-il pour une fois se qualifier pour les quarts de finale, diront les mauvaises langues. Qui ajouteront que l’Italie vient de couler face à l’Ecosse (48-7), le 29 août, en match de préparation.L’objectif officiel : Franchir le premier tour.L’objectif officieux : De nouvelles primes de match.Le joueur à suivre : Martin Castrogiovanni. Parce qu’il est toujours facile de le repérer à sa chevelure hirsute, parce qu’on commence à bien le connaître depuis ses deux années à Toulon et parce que l’Italien (né en Argentine, comme Sergio Parisse, mentionné ci-dessous) sévira encore en France à l’issue du Mondial. Le pilier de 33 ans a, en effet, déjà signé au Racing pour la saison en cours.Le joueur à ne pas surveiller (le 19 septembre) : Sergio Parisse. Le capitaine de la Squadra Azzurra et du Stade Français manquera le début de la Coupe du monde face à la France à cause d’une vilaine blessure à un mollet. L’Italie compte, en revanche, sur lui pour les matchs suivants. Quand on connaît la valeur du troisième-ligne (l’un des meilleurs mondiaux à son poste) et, par contraste, celle de l’effectif transalpin, on comprend le désarroi.Le pays qui a la cote : la Roumanie.Il fut un temps où la Roumanie aurait été une candidate plausible pour devenir la sixième équipe qui se grefferait à celles du Tournoi des cinq nations. L’Italie lui ayant finalement pris la place en 2000, reste la Coupe du monde pour se rattraper. Les Chênes tenteront d’y prendre racine avec à leur tête un entraîneur gallois, Lynn Howells, qui s’appuiera sur des joueurs majoritairement issus du championnat local.L’objectif officiel : Pareil que l’Italie, pour être précis.L’objectif officieux : Déloger l’Italie du Tournoi des six nations.Le joueur à suivre : Mihai Macovei. Ainsi va le rugby : la deuxième division française fournira le cinquième plus gros contingent de joueurs au Mondial 2015. Parmi ses 31 représentants, osons ce clin d’œil au capitaine de la sélection roumaine, un ancien troisième-ligne de Massy qui jouera pour Colomiers cette saison.Le joueur à ne pas surveiller : Mihaita Lazar. Le pilier de Castres a déclaré vouloir rester « dans l’histoire du rugby roumain en remportant deux matchs » dans une même Coupe du monde. Est-ce à dire que, si deux victoires il y a, sait-on jamais, le joueur au crâne glabre compte peigner la girafe pour les deux autres matchs au programme ? La cote improbable : le Canada.En février 2016, les Canucks disputeront le premier équivalent américain du Tournoi des six nations contre l’Argentine, les Etats-Unis, l’Uruguay, le Brésil et le Chili. Sans doute une bonne occasion pour se consoler des tourments qu’ils redoutent face à l’Irlande (et la France ?) en Coupe du monde. Le match contre la Roumanie déterminera vraisemblablement le récipiendaire de la cuillère de bois, décernée à l’équipe perdante sur toute la ligne.L’objectif officiel : Rééditer la « success story » de 1991, synonyme de quarts de finale.L’objectif officieux : Eviter la dernière place.Le joueur à suivre : Jamie Cudmore. La caution Top 14 : le capitaine et troisième-ligne des Canucks (terme d’argot pour désigner les Canadiens) se bagarre depuis dix ans en Auvergne chez les Jaunards de Clermont (mot coloré pour désigner le club qui a perdu cette saison sa onzième finale du championnat de France).Le(s) joueur(s) à peut-être surveiller : Les septistes. Parce qu’ils participent aussi aux compétitions de rugby à VII, certains arrières canadiens auront intérêt à mettre les bouchées doubles pour s’adapter à temps au rythme du XV. Petite pensée pour MM. Underwood, Hirayama, Bread, Hearn, Trainor ou encore Jones.Adrien PécoutJournaliste au Monde Bruno Lesprit (Twickenham (Royaume-Uni), envoyé spécial) C’est au demi d’ouverture fidjien Ben Volavola qu’est revenu le privilège de donner, face aux Anglais, le coup d’envoi de la huitième édition de la Coupe du monde de rugby à Twickenham, vendredi 18 septembre à 20 heures locales. Une heure et demie plus tard, le pays hôte était pourtant rassuré : les hommes de Stuart Lancaster sont entrés sans trembler dans la compétition en dominant, au score du moins (35-11), leurs adversaires. Ils tâcheront de poursuivre sur leur lancée le 26 septembre, toujours dans leur sanctuaire de Twickenham, face aux Gallois.C’est que les Anglais, versés dans le « groupe de la mort », n’ont pas été choyés par le tirage au sort. Outre les deux nations susmentionnées, il leur faudra aussi se mesurer à l’Australie. Et à l’Uruguay, promis au rôle de victime, celle qui devrait permettre aux autres d’engranger de précieux points de bonus.L’impatience d’en découdre et la durée interminable de la Coupe du monde (six semaines), qui ne nécessite pas d’en rajouter, expliquent sans doute pourquoi la cérémonie d’ouverture a été expédiée en une vingtaine de minutes. Le temps de quelques chants, dont un vibrant Sweet Caroline (du crooner américain Neil Diamond) porté par la foule, et d’un spectacle kitsch, avec pyrotechnie prévisible et vaine agitation de figurants. Au centre de la pelouse, un ballon de rugby géant et vintage s’était échoué tel un météorite, en provoquant un tremblement de terre.Rapide domination anglaiseAprès quoi, le prince Harry, président du comité d’organisation, au centre de l’attention des tabloïds pour sa nouvelle barbe rousse, a pris la parole. Puis l’accent du Pyrénéen Bernard Lapasset, patron de World Rugby, le gouvernement mondial, a permis de continentaliser le tournoi.Le XV de la Rose ne s’est guère laissé impressionner par le cibi, cette variante fidjienne du haka, pendant que les spectateurs hurlaient le délicat gospel Swing Low, Sweet Chariot. La vérité du terrain, comme disent les compétiteurs, a rejoint celle des bookmakers. Ceux-ci, pour les vainqueurs du tournoi, ont fixé à 7 contre 2 la cote des Anglais et à 1000 contre 1 celle de leurs adversaires du Pacifique.Sous une pluie fine, la physionomie du match a rapidement laissé augurer d’un sixième succès anglais en autant de confrontations. Dès la 3e minute, l’ouvreur George Ford a engrangé les trois premiers points de l’édition en transformant une pénalité. Volavola a manqué de lui rendre immédiatement la politesse, mais sa tentative a heurté la perche gauche.En maillot rouge, les Anglais sont ensuite passés au vert avec l’ambition de secouer le palmier fidjien. Un maul pénétrant s’est conclu par un essai de pénalité avant le premier quart d’heure et une exclusion temporaire côté fidjien. De quoi prendre déjà une marge de dix points, préservée pendant toute la rencontre, et provisoirement accentuée par un essai de l’arrière Mike Brown (22e), récompensant une belle poussée collective.Des Fidjiens vifs, imprévisiblesA l’approche de la demi-heure, les Fidjiens ont pu enfin réagir. Il leur fallait tout de même défendre leur rang de neuvième nation mondiale. Un contre-éclair mené depuis la récupération du ballon à la mêlée par le numéro 9 Nikola Matawalu devant des Anglais impassibles a, enfin, instillé le doute. Au grand soulagement de Twickenham, le ballon du Glasgow Warrior a été aplati sur la ligne et a été invalidé. Les efforts fidjiens ont tout de même finir par payer dans la foulée grâce à un essai du spectaculaire ailier Nemani Nadolo.A l’arrivée, ce match d’ouverture a tenu ses promesses, surtout grâce à l’engagement, la vivacité et à l’imprévisibilité des Fidjiens qui peuvent regretter d’avoir manqué de réalisme. Ce sont eux qui ont animé la deuxième mi-temps. Les joueurs du sélectionneur néo-zélandais John McKee ont été pourtant punis par deux ultimes essais de Mike Brown (74e) et Mako Vunipola dans les arrêts de jeu.Il en faudra néanmoins plus pour que le royaume s’enflamme pour la compétition, malgré des billets qui se vendaient au marché noir à partir de 290 livres sterling (397 euros) pour cette rencontre. Les chocs à venir contre Galles et l’Australie devraient remplir cet office.« Ne pas dépenser l’énergie émotionnelle »Autour de la gare de Richmond, l’ambiance ne différait guère d’un week-end de compétitions sportives ordinaires. On était passé tranquillement à la ale à l’heure du thé et quelques rares croix de Saint-George avaient été déployées. Sans doute les fans avaient-ils eux aussi respecté la consigne donnée par le sélectionneur Stuart Lancaster : « Ne pas dépenser de l’énergie émotionnelle trop tôt. » Un défilé de bus à impériale a ensuite convoyé les supporteurs de Sa Majesté, maillots blancs frappés de la rose rouge des Lancaster, vers le stade où s’affichait le mot d’ordre « Ramenez le rugby à la maison ». En fait, par rugby, il faut entendre la Webb-Ellis Cup, comme en 2003, la seule fois où s’est imposée une nation de l’hémisphère Nord.Curieusement, les organisateurs ont pris comme un emblème pour la compétition un malabar de rugby statufié, entre le Golem et Robocop, qui ressemble furieusement au capitaine et deuxième-ligne irlandais Paul O’Connell, vainqueur des deux derniers Tournois des six nations devant l’Angleterre. Ils ne doivent pas être superstitieux.Bruno Lesprit (Twickenham (Royaume-Uni), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau A ma gauche, Lionel Messi, quadruple Ballon d’or, et Antoine Griezmann, étoile montante du football français, tous deux mis en avant sur la jaquette française de FIFA 16, qui sort mardi 22 septembre. A ma droite, Neymar, nouvelle star de la Seleçao brésilienne, et vedette de couverture de Pro Evolution Soccer 2016, déjà dans le commerce depuis jeudi 17. Depuis vingt ans, non seulement FIFA et PES, les deux simulations phare de football, se disputent le cœur des joueurs à coup d’innovations manettes en main, mais aussi de contrats d’image avec des sportifs célèbres, promus ambassadeurs de leurs jeux.Lire : Revivez vingt ans de match FIFA-PES en pseudo-liveDes jaquettes, il y a ainsi les habitués. Depuis Pro Evolution Soccer (PES) 2009, Lionel Messi figure chaque année sur une boîte, notamment celles de FIFA, dont il assure la promotion depuis 5 ans. Cristiano Ronaldo, apparu quant à lui sur PES 2008, y est resté jusqu’à 2014. Et puis, il y a les étoiles filantes, comme Guillaume Hoarau et Steve Mandanda, fugacement apparus sur celle de FIFA 10, ou Eden Hazard, sur FIFA 15. Rien d’étonnant pour Sébastien Bellencontre, qui gère l’image d’Antoine Griezmann.« Antoine [Griezmann] est sur la jaquette de FIFA 16, mais rien ne dit qu’il sera sur la jaquette de FIFA 17. Les éditeurs de jeux s’engagent rarement sur la durée, à part sur des champions de la stature de Messi ou de Ronaldo, qui peuvent se permettre d’avoir une année de “moins bien” sans que cela remette en question leur aura. Les autres sont soumis à des contrats d’un an, ou plus exactement, des contrats portant sur une seule édition du jeu. »« PES » mise sur les « étoiles montantes »Pour les sociétés derrière FIFA et PES, l’américain Electronic Arts et le japonais Konami, il s’agit chaque année de miser sur le bon cheval, avec toutefois des stratégies différentes. Côté Pro Evolution Soccer, ancienne référence des années 2000 aujourd’hui à la traîne, il s’agit de prouver son renouveau et sa légitimité. Adam Bhatti, responsable produit chez Konami Europe, explique la philosophie du jeu.« Jusqu’à présent il n’y avait pas vraiment de réflexion derrière le choix du footballeur sur la jaquette. Mais pour PES 2015 nous avons voulu nous focaliser sur les étoiles montantes. Mario Götze, par exemple, a été une prise de risque volontaire, parce que nous voulions prouver que nous connaissions notre football. Par chance, il a marqué le but vainqueur en finale de coupe du monde ! »Cette année, rebelote, Konami mise sur deux jeunes avants-centres de respectivement 23 et 22 ans. Leur nom est toutefois loin d’être inconnu. « Neymar est peut-être une superstar déjà bien installée, mais nous pensons qu’Alvaro Morata a le potentiel pour le devenir aussi », insiste Adam Bhatti. Pas question non plus d’aller chercher des joueurs trop exotiques : sous contrat avec l’UEFA, Konami a l’obligation d’utiliser des joueurs disputant la Champion’s League, comme Neymar à Barcelone ou Moratta à la Juventus Turin, les deux derniers finalistes de l’épreuve. « FIFA », plutôt stars nationalesCôté Electronic Arts (EA), c’est moins le potentiel du joueur que sa popularité locale qui est recherchée. L’éditeur américain a un modèle auquel Konami a renoncé depuis la doublette Messi-Gourcuff sur PES 2010 : une star internationale commune à la jaquette de tous les pays, à nouveau Messi, et un sportif à la dimension locale. EA a même innové. Pour la France, l’Amérique latine, le Mexique, le Royaume-Uni et l’Australie, l’éditeur a organisé un jeu concours du 16 juin au 5 juillet. C’est ainsi qu’ont été choisis Jordan Henderson outre-Manche, Stephanie Catley en Australie, ou Oscar au Brésil. En France, quatre footballeurs français ont été soumis au vote du public : Raphaël Varane (Real Madrid), Alexandre Lacazette (Olympique lyonnais), Blaise Matuidi (Paris-Saint-Germain) et Antoine Griezmann (Atletico Madrid). « Electronic Arts nous a demandé en amont l’autorisation, et c’est ce dernier qui a été élu », relate Sébastien Bellencontre, qui précise n’avoir jamais reçu d’offre de Konami.En réalité, les quatre joueurs proposés avaient tous été approchés par EA en amont. Souvent, l’éditeur tisse même le lien très tôt, afin d’obtenir les faveurs des jeunes sportifs à gros potentiel. « Cela faisait quelques années déjà qu’Antoine était en contact avec Electronic Arts. La société lui envoyait des jeux, parfois il en demandait. Il avait également un petit contrat de RP [relations publiques] mais qui ne comportait pas beaucoup d’engagements », explique M. Bellencontre.« Le jeu vidéo paye mal »Atteindre la jaquette, c’est en revanche le plus haut niveau de contrat que puisse atteindre un sportif, même si les sommes sont sans commune mesure avec celles qu’il a l’habitude de côtoyer. « Il faut bien voir que le jeu vidéo est un secteur qui paye mal, épingle Sébastien Bellencontre. Cela n’a rien à voir avec un contrat avec un équipementier. »La question est d’ailleurs taboue du côté des éditeurs. Par deux fois, Konami n’a pas souhaité répondre à nos questions sur le montant de ces accords. « A titre personnel, je ne trouve pas nécessaire d’évoquer ces détails parce que ce sont juste un volet des discussions que nous avons avec eux, s’excuse Adam Bhatti. Nous ne signons pas des joueurs pour qu’on parle des détails du contrat, mais parce qu’ils correspondent à notre stratégie, à notre marque, et parce qu’ils sont fans du jeu. »Selon Sébastien Bellencontre, pour un contrat pour la jaquette d’un jeu, « on est plus près de la dizaine que de la centaine de milliers d’euros » – en tout cas pour une couverture qui ne concerne qu’un marché local, comme celle d’Antoine Griezmann. La somme est toutefois plus élevée pour un joueur comme Messi ou Neymar. « C’est normal qu’un sportif qui représente le jeu au niveau mondial soit plus rémunéré qu’un sportif qui le représente au niveau national », convient Stéphane Hattenberger, directrice marketing de Konami France.Clause d’exclusivitéL’attachement à un jeu, voilà surtout ce que recherchent Konami et Electronic Arts chez leurs « ambassadeurs ». « On insiste pour que les joueurs que l’on achète soient effectivement des joueurs de PES. Mario [Götze] était un parfait exemple, il était ravi d’être en couverture. Neymar aussi, il a une longue histoire personnelle avec PES. » La consécration ? Quand un joueur de l’écurie d’en face décide de lui-même d’en changer, comme Thierry Henry lorsque celui-ci est passé de FIFA 2005 à PES 6. « Thierry Henry est venu me voir personnellement, c’était au moment de l’Euro 2004 au Portugal. Il jouait à PES depuis très longtemps, et rêvait d’être sur la jaquette », se félicite Stéphanie Hattenberger.Pendant la durée du contrat, une clause d’exclusivité les empêche de faire la promotion du jeu concurrent. Mais une fois le contrat expiré, la star est libre de s’engager où elle le souhaite. C’est également ce qu’a fait Messi en 2011 dans le sens inverse, en passant de PES à FIFA en 2011.Si Stéphanie Hattenberger assure que c’est Konami qui a refusé de renouveller son bail de trois ans, Sébastien Bellencontre rappelle à son tour l’importance de la volonté du sportif, dans un mercato où les sommes brassées n’arrivent pas à la cheville du football réel. « Il y a deux scénarios possibles : l’argent, et l’attachement au jeu vidéo le plus performant du moment ». Jusqu’à présent, ces transferts n’ont jamais eu lieu que dans un seul sens : du moins bon vers le meilleur.William AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau « Purée, alors ça, c’est vraiment du jeu crado ! ». La remarque est venue du cœur, sans prévenir. Thibaut, chef cuisiner dans la vie civile et sparring-partner de canapé cette après-midi de jeu, se souvient pourtant avoir déjà joué à Rugby World Cup 2011, il y a quatre ans, le dernier jeu officiel d’une coupe du monde en Ovalie. « Mais là, je crois bien qu’il est encore pire. »Rugby World Cup 15, sorti le 4 septembre sur PlayStation 3 et 4, Xbox 360 et One, ainsi que sur PS Vita et PC, appartient à cette vieille catégorie de jeux vidéo dont la vie commerciale compte rarement plus de trois options : le remboursement le jour même, une fin de carrière dans les bacs de jeux d’occasion bradés à 5 euros, ou dans le meilleur des cas, sur la chaîne YouTube d’un vieux joueur ronchon, ravi de se passer ses nerfs dessus, comme « Angry Videogame Nerd » ou « Le Joueur du Grenier ». Il faut dire que le cahier des doléances se remplit vite : sur PS4, les visuels sont indignes d’une console de nouvelle génération, les rugbymen virtuels ressemblent davantage à des packs de lessive colorés montés sur des allumettes qu’à des athlètes du XXIe siècle, ils courent sur le terrain comme des dragsters miniatures sous hallucinogènes, ou restent au contraire figés de longues secondes en plein milieu d’un geste, comme pris d’une crampe informatique. Le jeu est un festival de ratés techniques tragicomique, avec des joueurs qui clignotent, tremblotent ou gèlent à chaque match. Rugby World Cup 2015 passe plus de bugs que de drops.Rattrapé par la réalité mathématiquePourquoi un tel fiasco ? Selon un vieux cliché, les mauvais jeux seraient la faute de développeurs paresseux. La vérité est plus souvent tristement mathématique. C’est la conjonction d’une date-butoir – impossible de rater le début de la compétition, même si le jeu n’est pas correctement fini – et d’un budget proportionné au potentiel de ventes : à titre de comparaison, la coupe du monde de football 2010 a réuni 28 millions de téléspectateurs, contre 4 millions pour la coupe du monde rugby 2011. Résultat, loin d’un jeu de hockey NHL 16 poncé saison après saison pour l’Amérique du Nord, ou d’un FIFA 16 capable de s’écouler à 2 millions d’exemplaires rien qu’en Europe, Rugby World Cup 16 sent le projet sous-financé, construit avec des bouts de ficelle, et dont on s’étonne que Sony et Microsoft aient accepté la commercialisation.Soyons magnanimes : sport de contact par excellence, le rugby compte parmi les disciplines les plus difficiles à adapter en jeu vidéo. Il nécessiterait quantités d’animations subtiles et une retranscription sophistiquée des lois de la physique, dont visiblement Rugby World Cup 2015 a fait l’économie. Rarement adapté en jeu vidéo, c’est un sport riche et complexe, avec des phases de jeu radicalement différentes (attaque, défense, au sol, au pied, mêlée portée, etc.), et fatalement plus déroutant à prendre en main. Dans le jeu, la litanie des pages explicatives en début de partie assomme davantage qu’elle ne prépare au terrain.Amusant, à ses dépensPourtant, le jeu de Big Ben Interactive est parfois amusant – même s’il est vrai que l’on s’amuse plus à ses dépens qu’avec lui. Abstraction faite de ses mille et un soucis techniques et de son enrobage visuel déprimant, il restitue même un certain rugby appréciable à jouer, fait de décalages un peu brouillons, de rucks tendus et de percées improbables. Rien qui permette de parler de « simulation » à proprement parler. Le plaisir de jeu, s’il existe, est bien davantage comparable à celui du jeu vidéo Coupe du monde FIFA 2002, de l’époque où la simulation de football désormais référence était réputé pour ses matchs survoltés, son rythme échevelé, et ses « patates » qui, sans grand souci de réalisme, s’en allaient déformer n’importe comment des filets mal modélisés. Mais à 60 euros environ pour une expérience de jeu digne de la PlayStation 2, la simulation officielle de la Coupe du monde mérite son plaquage cathédrale.En brefOn a aiméLes différentes phases de jeu bien reconstituéesLes commentaires enthousiastes d’Éric Bayle et Thomas LombardCa ressemble un peu à du rugbyLe menu d’accueil est joliOn a moins aiméLes bugs en cascadesLes animations faméliquesL’impression de jouer à un jeu PlayStation 2Les rucks injouables en mode difficileLe manque de contenuL’absence de ralentis sous différents anglesC’est plutôt pour vous si…Vous aimez le rugby (mais vraiment)Vous êtes nostalgique des jeux finis à l’arrachéeVous avez de la famille chez Bigben InteractiveVous avez une chaîne YouTube sur les jeux vidéo involontairement comiquesCe n’est plutôt pas pour vous si…Vous comptiez acheter un bon jeuLa note de Pixels VI sur XVWilliam AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.09.2015 à 14h54 • Mis à jour le25.09.2015 à 15h05 | Catherine Pacary Découvrir et pratiquer un ou plusieurs des 80 sports et activités gratuitement ? C’est possible. Il suffit de venir dans l’une des 10 villes participantes en France – dont Paris –, mais aussi en Bulgarie, au Famillathlon qui entend « réunir les familles autour du sport ». Une occasion proposée depuis dix ans, à la fin de septembre, mois du choix des activités « périscolaires » des petits et des bonnes résolutions des grands.Athlétisme, gymnastique, marche nordique, football, rugby, handitennis de table, arts martiaux, yoga, golf, hip-hop, handibasket, tir à l’arc pour voyants et non-voyants, tai-chi-chuan, kung-fu, qi-gong, skate, boxe… 230 clubs ou ligues sportives seront représentées grâce à la présence de 400 bénévoles et de nombreux athlètes de haut niveau.Parmi eux, John M’Bumba, triple champion de France de boxe anglaise, médaillé de bronze aux Mondiaux de 2007 ; Cyril Benzaquen, champion du monde de boxe thaï et kick boxing ; Gauthier Somouret, actuellement en phase préparatoire avant les Championnats du monde paralympiques de Doha, à la fin du mois d’octobre, auxquels il participe en qualité de guide de l’équipe de France handisport. Il y accompagnera Trésor Makunda, quadruple médaillé olympique sur 200 mètres lors des Jeux d’Athènes (2004), de Pékin (2008) et de Londres (2012) catégorie déficients visuels. Chez les filles, toujours en athlétisme, Patricia Marquis, finaliste paralympique du poids et du disque en 2004 et 2008, côtoiera Delphine Racinet-Réau (41 ans), médaillée d’argent aux Jeux de Sydney (2000) et de bronze à Londres (2012).Lire aussi : Les grandes foulées de Nantenin KeitaQuelque 60 000 personnes sont attendues. Les moins sportives pourront tester le hip-hop, le möllky ou le nzango – deux jeux de quilles –, ou encore le bowling. Il y aura même… un simulateur de vol. Par ailleurs, on pourra assister aux démonstrations des chiens de guide d’aveugles.Enfin, des ateliers sur les premiers secours, la nutrition ou encore la sécurité routière sont également organisés.Lire aussi : Delphine Racinet-Réau rectifie le tirAGENDA Dimanche 20 septembre à Nevers (Nièvre), Belfort (Territoire), Bargemon (Var) ; dimanche 27 à Paris, Dreux et Mézières-en-Drouais (Eure-et-Loir) ; Marseille (Bouches-du-Rhône), Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), Saint-Germain-lès-Corbeil (Essonne), Trégourez (Finistère)… Mais aussi en Bulgarie, à Sofia, Dupnitza, Gorna, Oryahovitsa, Kozloduy, Samokov et Vratza.42 % des Français ne font pas de sportLe Famillathlon est une occasion de se (re)mettre au sport d’autant plus judicieuse qu’une enquête Eurobaromètre (réalisée du 1 au 10 septembre 2014 auprès de 1 006 familles représentatives) montre que les Européens en général, et les Français en particulier, sont de moins en moins sportifs : en moyenne, 42 % des Français ne pratiquaient aucun sport en 2014.Plus précisément, 48 % des Français de plus de 15 ans déclaraient, en 2009, faire du sport au moins une fois par semaine ; ils ne sont plus que 43 % aujourd’hui. En cause, majoritairement, le manque de temps, encore plus marqué chez les femmes, qui disposent d’une heure trente de temps disponible quotidien en moins que les hommes. Entre vies compliquées et emplois du temps chargés… Parallèlement, et malgré les progrès de ces dernières années, l’offre sportive, en France, n’est toujours pas adaptée à la pratique de masse non compétitive.Ainsi, 74 % des Français qui pratiquent un sport le font en dehors de tout cadre, contre 52 % en 2009 : dans un parc ou une forêt pour la moitié d’entre eux (l’explosion du running en est la manifestation la plus visible), à la maison (27 %), sur le chemin du travail ou de l’école (16 %), 5 % dans un club de fitness et 24 % dans un club ou un centre sportif.  Catherine PacaryJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIBattue avec les honneurs par les All Blacks dimanche, l’Argentine n’a pas le droit à l’erreur face à la Géorgie vendredi (17 h 45) à Gloucester sous peine de déjà faire une croix sur les quarts de finale de la Coupe du monde. La défaite initiale face aux All Blacks (26-16) a rassuré les Pumas sur leur potentiel, mais, avec trois nouvelles têtes dans son XV de départ et privée du deuxième-ligne Galarza, suspendu pour le reste du tournoi (voir ci-dessous), ils ont aussi tout à perdre face aux combattants du Caucase, à la prestation défensive saluée face aux Tonga (17-10).« Si nous perdons, nous rentrons à la maison », résume le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe. « Mentalement, ce match est un poids pour nous et on va voir si on sait le manier. J’espère que notre défense sera bien organisée et agressive. La Géorgie n’est pas une équipe qui propose beaucoup en attaque, mais elle sait sortir les griffes et met beaucoup de passion », poursuit Fernández-Lobbe.La dernière fois que ces deux nations se sont croisées, en 2013, les Pumas l’avaient emporté difficilement (29-18). Mais les « Lelos » sont euphoriques après leur victoire contre les Tonga, « le plus grand succès de l’histoire du rugby géorgien », selon le capitaine Mamuka Gorgodze, construit grâce à une défense de fer (26 % de possession seulement). Le terrible troisième-ligne toulonnais se tient prêt à remettre en jeu son trophée de meilleur plaqueur du Mondial...TOP TRIO three of @GeorgianRugby's key men are leading the way with their physicality so far in #RWC2015 http://t.co/ltOSH303Op— rugbyworldcup (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);C’ÉTAIT HIEROpposés mercredi à Londres aux champions du monde néo-zélandais, les valeureux Namibiens ont parfaitement tenu le choc avant de craquer lors des soixante-seize dernières minutes du match, pour finalement s’incliner sur le score honorable mais sans appel de 58-14. Et si le bilan est loin des records de l’histoire de la Coupe du monde (142-0 pour l’Australie face à... la Namibie en 2003, 145-17 pour... les All Blacks contre le Japon en 1995), les Néo-Zélandais se sont montrés implacables face à une équipe qui n’a toujours pas remporté le moindre match dans la compétition (16 défaites, série en cours), mais qui a désormais marqué un essai aux Blacks, par leur centre Deysel à la 51e minute.C’EST DIT« Les joueurs ont le droit d’exprimer leur opinion puisque ce sont eux qui reçoivent les plaquages, qui plongent dans les rucks. Pourtant World Rugby punit les joueurs qui s’expriment. Il faut avoir lu la charte qu’on est obligés de signer avant le début de la Coupe du monde ! Pendant deux mois, c’est comme si la Déclaration des droits de l’homme n’existait plus pour les joueurs. Les dirigeants veulent des corps musclés et des esprits faibles. »Ancien joueur professionnel, avocat de profession, très actif sur les réseaux sociaux, le Samoan Eliota Fuimaono-Sapolu est revenu dans une interview accordée au journal L’Equipe sur sa lutte contre la Fédération internationale de rugby, entamée lors du Mondial 2011 alors qu’il chaussait encore les crampons. Il s’insurge également contre les différences de traitement, au niveau sportif comme financier, qui existent entre les fédérations. « Qui fait grandir ce sport ? Nous, les équipes de seconde zone. (...) On (l’équipe des Samoa) a été en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Géorgie, aux Tonga, aux Etats-Unis, en Roumanie, à Singapour, au Japon… L’Angleterre fait trente heures d’avion pour aller en ­Nouvelle-Zélande mais refuse d’en faire quatre pour la Géorgie. Sans nous, il n’y aurait pas de Coupe du monde et pourtant, l’argent de ces matchs va ailleurs. »C’EST VU Et hop.C’EST BONUSDiscipline. C’est la tuile pour les Pumas, qui ont appris jeudi la suspension pour neuf semaines de leur deuxième-ligne Mariano Galarza, coupable de « jeu déloyal » lors du premier match perdu face à la Nouvelle-Zélande dimanche. En d’autres termes, le joueur de Gloucester s’est rendu coupable d’une fourchette, un geste consistant à planter ses doigts dans les yeux de l’adversaire, histoire d’incapaciter légèrement ce dernier.L’Argentin a nié tout acte de jeu déloyal lors de son audition. Mais « ayant procédé à un examen détaillé de toutes les preuves disponibles, y compris tous les angles de caméra et les preuves supplémentaires », le commissaire à la discipline, l’Anglais Christopher Quinlan, a confirmé le premier verdict, qui fait état d’un « contact avec l’œil ou le contour de l’œil » du Néo-Zélandais Brodie Retallick.Galarza, qui ne pourra être remplacé dans le groupe, a quarante-huit heures pour faire appel à partir du moment où il reçoit la notification de la décision.Et à part ça. Si les Namibiens ont l’habitude de prendre de belles roustes lors des Coupes du monde, ils sont aussi des hommes de partage, et n’hésitent pas à rendre la pareille lors de matchs plus à leur portée. Les Welwitschias sont ainsi responsables de la plus lourde défaite jamais encaissée par le XV des Makis de Madagascar, 112-0 en 2002. Des Malgaches qui ont pris leur revanche en 2012 lors d’une surprenante victoire par 57 à 54 après prolongations. Un match qui est entré dans l’histoire du rugby malgache, dont on parle assez rarement, il faut le reconnaître, et qui avait été lancé par un haka revisité, que revoici pour ceux qui l’avaient loupé.Erwan Le DucJournaliste au Monde 24.09.2015 à 23h07 • Mis à jour le25.09.2015 à 07h13 | Adrien Pécout (à Londres) Et soudain, explosion de joie. Au Stade olympique de Londres, les spectateurs ont bondi de leurs gradins pour fêter l’unique essai namibien du match, jeudi 24 septembre. L’essai de Johan Deysel, à la 50e minute de jeu, n’aura bien sûr pas changé le cours du match. Mais il aura récompensé les efforts de la Namibie face à la Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre et victorieuse de ce match (58-14) grâce à neuf essais inscrits. Très loin du 142-0 essuyé en 2003 face à l’Australie.Après un succès plus ardu que prévu face à l’Argentine (26-16), le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen a cette fois donné du temps de jeu aux remplaçants d’il y a quatre jours. Ceux-ci ne s’en privèrent pas face à cette équipe d’Afrique australe toujours en quête de leur première victoire dans la compétition (15 défaites depuis 1999).Comme prévu, ce ne sera donc pas non plus pour cette fois pour le capitaine Jacques Burger et ses coéquipiers, qui faisaient leur entrée en lice ce soir. S’il bénéficie d’un contrat professionnel en Angleterre dans le club anglais des Saracens, le troisième-ligne avait tenu à rappeler en préambule que plusieurs de ses coéquipiers – « ingénieurs, traders de diamants, fermiers, ouvriers en bâtiment, et dentiste, ce qui est assez pratique », énumère-t-il au Guardian – n’ont pas ce luxe et jouent encore en qualité d’amateurs.Burger sort sous les applaudissementsPlus vifs, plus puissants, les rugbymen néo-zélandais, eux, ont eu plusieurs occasions de justifier au cours du match les contrats qui les lient à leur fédération nationale. Dès la mi-temps (34-6), les All Blacks avaient regagné le vestiaire avec cinq essais (les 6e, 10e, 21e, 31e, 40e minutes), soit l’assurance de remporter ce match avec le cinquième point du bonus offensif.Quatre autres essais suivirent en seconde période et permirent à l’ailier gauche Julian Savea (47e et 76e), auteur d’un doublé, à Ben Smith (61e), entré en jeu, puis à Codie Taylor de se signaler. Et entre-temps, la clameur du stade tout entier se fit donc également entendre pour accompagner l’essai du jeune Namibien Johan Deysel, 24 ans dans deux jours, malgré la présence de trois encombrants Néo-Zélandais sur le râble. Une effronterie qui s’ajoute à trois pénalités (14e, 23e et 44e).Lire aussi :Coupe du monde de rugby : l’increvable, l’insupportable, le génial Richie McCawTrès applaudie, la sortie du capitaine namibien Jacques Burger succéda (65e) à l’entrée, tout aussi fêtée, de Richie McCaw (62e), recordman de sélections avec le brassard de la Nouvelle-Zélande. Magnanimes, les organisateurs de la Coupe du monde avaient prévu en d’égales proportions drapeaux des deux équipes. Sitôt franchie l’enceinte, ces deux bannières eurent certes différents usages. Mais celle de la Namibie, bleu, rouge et vert, n’aura donc pas servi à rien.Possibles adversaires du XV de France en quarts de finale, les All Blacks disputeront leur troisième match de la compétition face à la Géorgie, vendredi 2 octobre. Quant aux Namibiens, ils partiront en quête d’un premier succès historique en Coupe du monde lors de leur prochain match, mardi 29 septembre, face aux Tonga.Adrien Pécout (à Londres)Journaliste au Monde Rémi Dupré En marge de la réunion du comité exécutif de la Fédération internationale de football association (FIFA), le Français Michel Platini s’est confié, jeudi 24 septembre, à l’agence de presse américaine Associated Press (AP). Favori de la succession du dirigeant sortant de la FIFA, Joseph Blatter, lors du congrès électif extraordinaire de l’institution programmé le 26 février 2016, le président de l’Union européenne de football association (UEFA) assure « qu’avec lui, il n’y aura pas de politique mais seulement du football ». Une façon de se démarquer due l’actuel gouvernement du football mondial, ébranlé par une litanie d’affaires de corruption et la suspension, le 17 septembre, de son secrétaire général, Jérôme Valcke.Lire aussi :A la FIFA, des élections dignes de « Game of Thrones »Pourtant, l’ex-numéro 10 des Bleus sait aussi parler de « politique ». Pour la première fois, il reconnaît avoir « peut-être » promis à des responsables américains qu’il voterait, le 2 décembre 2010, pour la candidature des Etats-Unis à l’organisation de la Coupe du monde 2022. Ce qui démontrerait qu’il a modifié au cours du processus son choix quant au « meilleur » candidat pour accueillir le Mondail. Le patron du foot européen avait en effet finalement été l’un des seuls membres du comité exécutif de la FIFA à avoir publiquement annoncé qu’il avait apporté son suffrage au Qatar, vainqueur (14 voix à 8) dans les urnes face à l’Oncle Sam.« Nicolas Sarkozy ne m’a jamais demandé de voter pour le Qatar »Depuis ce vote, l’ancien capitaine de l’équipe de France a constamment défendu son choix. Il a affirmé par ailleurs à AP que l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy ne lui avait « jamais demandé de voter pour le Qatar. » « Mais je savais que ce serait bien [de voter pour le Qatar] », a-t-il déclaré. Le 23 novembre 2010, soit dix jours avant l’attribution du Mondial 2022 au richissime émirat, Michel Platini avait participé à un déjeuner organisé à l’Elysée par Nicolas Sarkozy. Ce jour-là, l’émir du Qatar, Al-Thani, et son premier ministre, ainsi que Sébastien Bazin, représentant de Colony Capital, alors propriétaire du Paris-Saint-Germain, étaient réunis autour de la table du président français.Planifiée six mois avant le rachat du PSG par le fonds d’investissement qatari QSI (dont le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, est un proche de Nicolas Sarkozy), cette réunion alimente depuis les suspicions de collusion d’intérêts. « Personne ne m’a dit pour qui je devais voter. Jamais le Qatar ne m’a demandé de voter pour lui. Ni Sarkozy, ni personne », avait insisté l’ex-sélectionneur des Tricolores (1988-1992) dans L’Equipe, en juin 2014. Il reconnaissait toutefois qu’il avait « senti qu’il y avait un message subliminal » lorsqu’il s’était « retrouvé avec des Qatariens ».« Il y a eu deux interventions politiques »Désireux de déstabiliser son ancien protégé et conseiller, Joseph Blatter était revenu sur le vote de Platini en faveur du Qatar, le 5 juillet, dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag. Le dirigeant suisse accusait alors nommément Nicolas Sarkozy d’être politiquement intervenu avant le double scrutin d’attribution. « Avant l’attribution des Mondiaux au Qatar et à la Russie [l’édition 2018], il y a eu deux interventions politiques », déclarait alors le patron de la FIFA, en poste depuis 1998 et qui a promis de lâcher les rênes de l’institution en février 2016. Outre Nicolas Sarkozy, l’Helvète de 79 ans chargeait l’ancien président allemand Christian Wulff. « MM. Sarkozy et Wulff ont essayé d’influencer le vote de leur représentant [le patron de l’UEFA, Michel Platini, et l’ex-icône allemande Franz Beckenbauer]. C’est pourquoi nous avons maintenant une Coupe du monde au Qatar », affirmait le patriarche du football mondial.Lire aussi :FIFA : la chute de Joseph BlatterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 24.09.2015 à 15h34 • Mis à jour le24.09.2015 à 18h59 Acculée par différents scandales de corruption, la Fédération internationale de football (FIFA) a accepté, jeudi 24 septembre, de fournir les courriers électroniques de son ex-numéro 2, Jérôme Valcke, au bureau du procureur général suisse. La FIFA a ainsi annoncé qu’elle levait les scellés qu’elle avait placés sur ces courriels.En début de journée, l’instance avait promis sa « pleine collaboration avec les autorités suisses », mais le gouvernement du football mondial avait aussitôt tempéré sa position en arguant qu’elle ne donnerait accès à la justice suisse aux courriers électroniques de l’ex-secrétaire général relevé de ses fonctions le 17 septembre que « si plusieurs conditions sont réunies », sans préciser lesquelles.Le Français Jérôme Valcke, mis à l’écart de l’institution le 17 septembre, est accusé par l’ex-footballeur israélien Benny Alon, une sélection d’e-mails à l’appui, d’être impliqué dans une affaire de revente sur le marché noir de milliers de billets pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Dans un communiqué, M. Valcke a vigoureusement nié ces « allégations fabriquées et outrageuses ».Lire aussi :Qui est Jérôme Valcke, le numéro 2 de la FIFA, accusé de corruption ?Au cœur du débat, ces courriers électroniques sont désormais réclamés par la justice suisse. D’après le quotidien britannique Daily Mail, « le bureau du procureur général suisse a exigé de la FIFA d’avoir accès à tous les comptes de courriers électroniques de Jérôme Valcke ».Lire aussi :Corruption à la FIFA : une enquête « encore loin de la mi-temps »Un point sur les enquêtes en coursCette nouvelle affaire Valcke, qui s’ajoute à sa mise en cause, en juin, dans un transfert de 10 millions de dollars (9,1 millions d’euros) de l’Afrique du Sud vers un compte du sulfureux Jack Warner, plane donc sur le comité exécutif qui s’est ouvert jeudi après-midi à Zurich et se terminera vendredi.C’est le secrétaire général adjoint, l’Allemand Markus Kattner, directeur financier depuis 2003, qui a pris le relais de M. Valcke et supervisera cette réunion du gouvernement du football mondial. A l’agenda figure « un point sur les enquêtes en cours menées par la justice américaine et suisse », visant des faits de corruption. À l’issue de cette réunion, le président démissionnaire de la FIFA, Joseph Blatter, donnera une conférence de presse très attendue vendredi à midi. Erwan Le Duc Le XV de France fonce très lentement vers sa destinée, la Namibie s’inquiète avant de défier les All Blacks, et les Sud-Africains font ce qu’ils peuvent pour se remotiver. C’EST AUJOURD’HUIIl n’y a qu’un seul match au programme de ce jeudi 24 septembre, mais l’affiche promet un véritable festival offensif, très probablement à sens unique, puisque la Nouvelle-Zélande y sera opposée à la Namibie. C’est-à-dire les All Blacks contre les Welwitschias (du nom d’une plante du désert du Namib), ou le tenant du titre contre la sélection ayant subi la plus large défaite de l’histoire de la compétition, un joli 142-0 contre l’Australie en 2003.Le sélectionneur des champions du monde, Steve Hansen, a d’ailleurs procédé à une large rotation, quatre jours après un succès long à se dessiner contre l’Argentine dimanche (26-16). Un choix autant dicté par la nécessité de préserver la fraîcheur de ses troupes que par le profil de l’adversaire, qui n’a jamais gagné un match de Coupe du monde (15 défaites).Même avec une équipe bis, Hansen ne s’attend pas à une victoire record de la part des All Blacks, qui avaient passé 145 points au Japon en 1995, plus grand nombre de points jamais inscrit dans la compétition. « La Namibie ne se couchera pas devant nous. Ce sont des hommes fiers : ils vont donner tout ce qu’ils ont et je suis sûr qu’ils vont nous poser des problèmes », a-t-il prévenu.Côté namibien, on se réjouit autant que l’on s’inquiète. Pour le capitaine emblématique des Welwitschias, Jacques Burger, affronter la Nouvelle-Zélande représente « l’ultime défi en rugby ». « La seule chose au sujet de laquelle je suis plutôt confiant est la façon dont nous allons aborder la rencontre », a ajouté le sélectionneur Phil Davies. Il l’est peut-être un peu moins quant à celle dont ils vont la terminer. C’ÉTAIT HIERCe mercredi 23 septembre n’avait rien d’une folle journée. L’Australie a été solide contre de valeureux Fidjiens (28-13), et le Japon est revenu sur terre, plutôt sèchement d’ailleurs, à l’issue d’une bonne douche écossaise (45-10).Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les Ecossais douchent les ambitions nipponesQuant aux Tricolores, ils se sont longtemps empêtrés dans la défense des « Chênes » roumains pour signer une victoire laborieuse (38-11), au terme d’un match brouillon, souvent déprimant, parfois sinistre, à l’image d’un Gaël Fickou triste même lorsqu’il marque un essai. Inspiré par l’acte de génie de Bernard Laporte, sélectionneur en 2007 et qui avait demandé à Clément Poitrenaud de lire la lettre de Guy Moquet devant ses camarades avant le match d’ouverture du Mondial (défaite 17-12 contre l’Argentine), peut-être Philippe Saint-André a-t-il obligé le jeune Fickou à réciter quelques aphorismes du Roumain Emil Michel Cioran lors de l’échauffement. Histoire de ne pas oublier que, comme l’écrit l’auteur de La Tentation d’exister, « l’homme sécrète du désastre ».Pas besoin d'avoir le son pour comprendre ce que @PSaintAndre a dit à ses joueurs dans les vestiaires... #FRAvROM — RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc LièvremontC’EST DIT« Nous avons des ingénieurs, des traders de diamants, des fermiers, des ouvriers en bâtiment, et un dentiste, ce qui est assez pratique. »Jacques Burger, capitaine de la Namibie évoquant ses coéquipiers, dont la plupart sont rugbymen amateurs. « Ils se lèvent à quatre, cinq heures du matin, s’entraînent à six, vont au travail toute la journée et reviennent le soir pour s’entraîner. Je suis tellement impressionné par ce qu’ils investissent dans ce jeu et le niveau auquel ils jouent », a insisté le troisième-ligne qui évolue lui dans l’élite, au sein du club anglais des Saracens.C’EST VU Mélangez un chardon, des fleurs de cerisiers, des bretelles, Maître Miyagi du film Karaté Kid, un sabre, des perruques rousses et un maximum de bières, et vous obtenez des supporteurs du match Ecosse-Japon.C’EST BONUSInspiration. Le deuxième-ligne sud-africain Victor Matfield est allé chercher du réconfort du côté de Michael Jordan avant d’affronter les Samoa, samedi, afin d’oublier la défaite contre le Japon.Going for the next game http://t.co/ngEsTd3skx— VictorMatfield (@Victor Matfield)require(["twitter/widgets"]);Il aurait pu aussi citer Winston Churchill : « Le succès c’est d’aller d’échec en échec avec le même enthousiasme. » Peut-être que Gaël Fickou devrait lire Churchill.Expiration. Promis à une place en tribunes pour le match des Blacks contre la Namibie, Dan Carter prend du bon temps en postant des photos de loutres sur Twitter. A moins que ce ne soit un autre Dan Carter.Today's mantra: May all beings everywhere be happy and may my actions contribute to their happiness. #yoga http://t.co/Sj5uebmEjp— DanimalYogi (@Dan Carter)require(["twitter/widgets"]);Pilou pilou. Tout aussi désœuvré puisque le Top 14 fait relâche ce week-end, le président du Racing Club toulonnais Mourad Boudjellal s’est quant à lui lancé dans le prêt-à-porter à message.Parce qu'il n'y a pas de raison que seuls nos joueurs soient dopés, voici les T-shirts "Dopé" et "Dopée" au RCT ! http://t.co/bKGnpLKfA5— RCTofficiel (@RCT - RC Toulon)require(["twitter/widgets"]);Lire aussi :Rugby : les mystères de la pharmacie du RC ToulonErwan Le DucJournaliste au Monde 24.09.2015 à 10h29 • Mis à jour le24.09.2015 à 11h49 Le Celta Vigo a foudroyé le FC Barcelone (4-1) mercredi pour le premier coup de tonnerre de la saison en championnat d’Espagne, s’installant en tête à égalité avec le Real Madrid, victorieux à Bilbao sur un doublé de l’inarrêtable Karim Benzema (2-1).Cette 5e journée a fait des étincelles : le Barça (5e, 12 pts), qui avait réussi jusque-là un sans-faute en Liga, a lourdement chuté en Galice sur des buts de Nolito (26e), Iago Aspas (30e, 56e) et John Guidetti (83e), entrecoupés d’une réduction du score, signée Neymar (80e).Cette déroute profite au Real (1er, 13 pts), vainqueur de l’Athletic grâce aux parades de son gardien Keylor Navas et aux cinquième et sixième buts de Benzema (19e, 70e) en cinq matchs officiels cette saison. Voilà le Français en tête du classement des buteurs de Liga (5 buts) à égalité avec Cristiano Ronaldo et Nolito.A l’inverse, Séville n’en finit plus de sombrer : lanterne rouge, le double tenant de l’Europa League a chuté sur la pelouse du promu Las Palmas (2-0).Quant au Celta (2e, 13 pts), il confirme son excellent début de saison avec cette première victoire depuis 2004 contre Barcelone dans son stade Balaidos. Villarreal, vainqueur à Malaga (1-0), complète le podium (3e, 13 pts).« Nous avons énormément souffert »Ex-entraîneur du Celta (2013-2014), Luis Enrique a vu son Barça sombrer à Vigo : intenable au pressing, rapide vers l’avant, le club galicien a étouffé le champion d’Espagne et d’Europe. « Dans les un contre un, nous avons énormément souffert », a reconnu Luis Enrique. Côté Celta, Nolito, passé par la réserve barcelonaise, a étincelé. Il a inscrit un but splendide, d’un ballon enroulé en lucarne que le gardien barcelonais Marc-André ter Stegen n’a pu qu’effleurer (26e). Et l’attaquant international espagnol (28 ans) a ensuite délivré deux passes décisives pour permettre à Aspas de battre Ter Stegen en contre-attaque, sur un joli lob (30e) puis un tir ajusté (56e).Dans ce contexte, le manque de profondeur d’effectif du Barça a sauté aux yeux : sans Pedro parti à Chelsea, sans Rafinha victime d’une grave blessure, le jeune Munir était le seul recours offensif sur le banc.En outre, Messi a trouvé le poteau (51e) et l’excellent gardien galicien Sergio Alvarez a écœuré les attaquants barcelonais, ne s’inclinant qu’en fin de match sur une frappe croisée de « Ney » (80e).C’est un sérieux avertissement pour les hommes de Luis Enrique : le défi de conserver tous les titres collectionnés au printemps ne sera pas simple, surtout avec un effectif diminué. « J’ai les alternatives que j’ai, c’est mon effectif et je suis ravi de l’avoir », a assuré Luis Enrique. « Ce match arrive à point nommé pour constater la difficulté que revêt le fait de remporter des trophées. »Le Real engrange grâce à BenzemaLe Real a également eu un aperçu de cette difficulté à San Mames, où l’Athletic Bilbao a chèrement vendu sa peau et où Ronaldo est resté bloqué à deux longueurs du record de but sous le maillot merengue, propriété de Raul (323 buts). Certes, Benzema a ouvert le score sur un but de renard (19e) et il a doublé la mise sur un bon centre d’Isco (70e). Mais Bilbao a fait courir des frissons dans les rangs madrilènes, égalisant sur une tête plongeante de Sabin Merino (67e).Il a également fallu un très bon Raphaël Varane en défense et un excellent Keylor Navas dans la cage pour éviter le retour des Basques.Le portier costaricien a encaissé son premier but cette saison, mais il a multiplié les parades décisives, faisant oublier le fiasco du transfert avorté de David de Gea au Real. Et grâce à Navas et Benzema, voilà le Real, coleader de cette Liga si imprévisible.« C’était un test à passer et nous l’avons passé avec une assez bonne note », s’est réjoui l’entraîneur merengue Rafael Benitez. Marc Liévremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) L’ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011, décrypte pour « Le Monde » les matchs des Bleus pendant la compétition.On sait déjà que ce n’est pas l’équipe victorieuse de la Roumanie qui jouera la rencontre décisive contre l’Irlande (le 11 octobre), et encore moins les éventuels quarts, demi-finales et finale de la Coupe du monde. Ce deuxième match était l’occasion d’impliquer les remplaçants : tout n’avait pas été parfait lors du premier, face à l’Italie (32-10), il y avait donc des places à prendre. Mais après coup, je ne pense pas que le statut des titulaires ait changé. On ne peut pas dire qu’il y ait eu énormément de révélations, et pour certains joueurs, il y a même de grandes chances que la Coupe du monde soit déjà terminée.Si l’on veut rester positif, on retiendra qu’on a marqué cinq essais et que, dans la quête d’un ailier finisseur après la blessure de Yoann Huget, Sofiane Guitoune s’est montré plutôt rassurant en aplatissant deux fois, ce qui est beau vu le peu de ballons qui sont arrivés jusqu’à lui. On soulignera aussi le 100 % de Morgan Parra au tir au but, notamment ses transformations en bord de touche, et l’abattage de la deuxième-ligne. Et on se souviendra qu’en d’autres temps un XV de France bafouillant ainsi son rugby pendant une grosse demi-heure n’aurait peut-être pas su trouver les clés pour débloquer le match avant la mi-temps.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les petits calculs du XV de FranceMais, sans noircir le tableau à l’extrême, disons que j’aurais préféré écrire cette chronique sur un match enthousiasmant, et que ce fut tout sauf ça. Il y a eu énormément de déchet et une conquête balbutiante, on a souvent mis la charrue avant les bœufs, et on a fait le jeu d’une solide équipe roumaine, courageuse mais sans imagination, qui nous a fait déjouer.On aimerait que ce soit plus fluide, et on s’inquiète, car on se demande si ça passera devant une opposition plus forte. Pour l’heure, ça passe, ça fait deux victoires, et on se dirige comme prévu vers une « finale » de la poule contre l’Irlande. Mais on ne peut pas dire qu’il y ait une progression en termes de contenu.Toutes les nations, aujourd’hui, se sont lancées dans un rugby complet, dynamique, avec un peu plus de variations que celui de nos Bleus.Philippe Saint-André a mis une avoinée à ses joueurs à la mi-temps pour essayer de les remonter. Ils ne déméritent pas, ils ont été solidaires et courageux, mais on les sent empruntés, maladroits, fébriles. Ça doit l’agacer qu’on critique la qualité du jeu, mais je sais que Philippe est un compétiteur, et que, lui aussi, évidemment, il aimerait plus, il aimerait mieux. Son équipe sort de deux mois d’entraînement, et ça n’est quand même pas folichon.Mercredi, on a eu droit à un Australie-Fidji plutôt intéressant ; les jours précédents, on a vu les Gallois mettre 50 points ; on a vu les Irlandais mettre 50 points ; et on a assisté à un Nouvelle-Zélande - Argentine de toute beauté, certainement le sommet de cette compétition, si l’on met de côté le suspense de Japon-Afrique du Sud. Bref, sur la note artistique, même si ça n’existe pas en rugby, on est au fond de la classe.Toutes les nations, aujourd’hui, se sont lancées dans un rugby complet, dynamique, avec un peu plus de variations que celui de nos Bleus. Les All Blacks les premiers : il y a quatre ou huit ans, Ils misaient souvent sur un jeu de contre-attaque. Aujourd’hui, ils produisent beaucoup plus. Même les Anglais, qui se sont longtemps appuyés sur un paquet d’avants redoutables et un grand buteur, s’en remettent désormais à d’explosifs trois-quarts à qui ils donnent beaucoup de ballons.On peut penser que la France est la seule équipe qui réduise à ce point ses ambitions offensives. Elle s’appuie sur les fondamentaux, ce qui n’est peut-être pas très esthétique, mais, de toute façon, le glamour n’était pas dans le cahier des charges de Philippe Saint-André. Il ne s’embarrasse pas, il a mis le casque à pointe, et peut-être qu’on sera champion du monde avec ce rugby-là. Je pense quand même que, pour aller au bout, la note artistique va forcément devoir s’améliorer. On peut l’espérer. Pour l’instant, ça progresse. Enfin, ça ne progresse pas, ça avance…Marc Liévremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Adrien Pécout (à Londres) Il n’y aura donc pas de nouvelle rencontre entre l’Afrique du Sud et le Japon. Du moins, pas en cette soirée du mercredi 23 septembre. Au stade Olympique de Londres, les Bleus ont évité le piège dans lequel les Sud-Africains ont chuté il y a quatre jours. La victoire du XV de France sur la Roumanie (38-11, vidéo ci-dessous), aussi prévisible que longue au démarrage, aura au moins le mérite d’exister. Tout comme ces cinq essais français (contre un roumain) qui rapportent 1 point de bonus offensif sans doute précieux à l’heure du futur décompte pour savoir qui, vraisemblablement, de la France ou de l’Irlande, aura à affronter la Nouvelle-Zélande en quarts de finale.Après la victoire inaugurale (32-10) sur une Italie faiblarde, ce nouveau succès face à une équipe modeste mais solide en mêlée permet à la France de s’installer à la première place du groupe D. Par extraordinaire, il permet également à l’équipe du très contesté Philippe Saint-André d’enchaîner quatre victoires d’affilée, si l’on y ajoute celles en match de préparation face à l’Angleterre et l’Ecosse : une première depuis 2012…Lire aussi :Coupe du monde de rugby : les petits calculs du XV de FranceDans ce stade Olympique de Londres si peu habitué à ce curieux sport, les quelque 50 000 spectateurs auront-ils assisté à un match de rugby ? Le XV de France en a, par moments, donné l’impression. Ce n’est que justice, diront les pragmatiques, au regard d’un adversaire aussi abordable. Face à la Roumanie, Philippe Saint-André n’avait pas hésité au coup d’envoi à laisser au repos treize de ses titulaires du précédent match, à l’exception de l’ailier Noa Nakaitaci et du troisième-ligne Louis Picamoles.Le coup double de Sofiane GuitouneBien sûr, il y eut des ballons perdus en touche, sur une mauvaise passe, ou sur quelque autre mésentente, et plus inquiétant, une première demi-heure laborieuse (3-3) – sans quoi les 50 000 spectateurs auraient sans doute été trop déphasés par rapport aux précédentes performances des Bleus. Mais force est de reconnaître que ces Bleus « bis » auront aussi su prendre le jeu à leur compte. Le premier essai de Sofiane Guitoune en est l’illustration (8-3, 31e minute). Bien décalé par Parra après une combinaison en touche, l’ailier droit a battu au duel son vis-à-vis pour le laisser derrière lui, logiquement planté comme un « Chêne », surnom des joueurs roumains.Lire aussi :Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc LièvremontRemplaçant de Yoann Huget, forfait pour le reste de la compétition pour cause de genou droit en vrac, Guitoune y est allé d’un deuxième essai en seconde période (66e). Alors qu’il avait souffert en test-match face à l’Angleterre, le 15 août, l’adversité roumaine a semblé davantage lui convenir. Trois autres de ses compatriotes pourront abonder dans son sens : ainsi Yannick Nyanga (34e) en première période, puis Wesley Fofana (69e) et Gaël Fickou (79e) en seconde.Fort de cette victoire attendue mais bienvenue, le groupe France disputera son avant-dernier match de poules face au Canada, le 1er octobre, dans la « ville nouvelle » de Milton Keynes. Un nouveau piège à éviter et une série inédite de cinq victoires consécutives à obtenir pour Philippe Saint-André et ses hommes, avant leur choc décisif face à l’Irlande, le 11 octobre, au Millennium de Cardiff.Lire la chronique :« Quand l’hymne a retenti, j’ai fermé les yeux », par Mathieu BastareaudAdrien Pécout (à Londres)Journaliste au Monde Rémi Dupré « Zlatan va affronter Malmö. » Le 27 août, lors du tirage au sort de phase finale de la Ligue des champions, le facétieux Gianni Infantino, secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (Union of European Football Associations, UEFA), s’était réjoui d’avance de voir le buteur suédois du Paris-Saint-Germain (PSG) défier ses compatriotes du Malmö FF, mardi 15 septembre, au Parc des Princes, pour l’ouverture de la compétition. Légèrement blessé aux côtes, celui qui n’a disputé qu’un match de Ligue 1 cette saison ne pouvait manquer ses retrouvailles avec son club formateur, où il évolua de 1995 à 2001.On ne peut comprendre la personnalité du géant scandinave sans se pencher sur son enfance passée dans la troisième plus grande ville de Suède (trois cent vingt mille habitants). Plus précisément à Rosengard, quartier multiethnique situé dans la périphérie de Malmö et terrain de jeu du jeune Zlatan, né d’une mère croate et d’un père bosnien porté sur la bouteille. Repéré à 14 ans par le Malmö FF, l’attaquant a longuement raconté cette période d’apprentissage charnière dans son autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic (Albert Bonniers Förlag, 2011), écrite avec le journaliste David Lagercrantz, et qui s’est écoulée à sept cent mille exemplaires en Suède.« Rosengard ne me quittera jamais »« Vous pouvez me faire quitter Rosengard mais Rosengard ne me quittera jamais, confiait la star du PSG au Monde, en janvier 2013. On dit que c’est un endroit malfamé. Pas pour moi. J’avais tout : amis, activités, football, l’appartement de ma mère qui m’appelait pour le déjeuner quand je jouais dehors, celui de mon père de l’autre côté de l’autoroute. Quand j’ai dû aller dans le centre-ville de Malmö, j’ai commencé à prendre le bus et, à 17 ans, j’ai découvert un nouveau monde. »A Rosengard, Zlatan Ibrahimovic s’est « toujours considéré comme suédois ». « Mais nous y étions tous considérés comme des étrangers. Il y avait des Africains, des Yougoslaves, des Turcs, des Brésiliens… Dans le centre de Malmö, on sentait la différence entre les Suédois et les étrangers pour le football, expliquait-il. Pour jouer dans l’équipe première, je me suis dit que je devais me démarquer et être dix fois meilleur. Car je ne m’appelais ni Andersson ni Svansson. Mon nom est Ibrahimovic. Je ne suis pas un Suédois typique. Cela m’a obligé à travailler plus durement. J’ai eu de la chance : Malmö FF avait été rétrogradé et beaucoup de joueurs sont partis car ils ne voulaient pas jouer en deuxième division. Les dirigeants ont encouragé les jeunes talents. Cette fois le patronyme n’y était pour rien et j’ai saisi l’occasion. »« Nous ne sommes pas influencés par Zlatan »Quatorze ans après son départ du Malmö FF pour l’Ajax Amsterdam contre 8 millions d’euros, « Ibra » retrouvera au Parc des Princes au moins sept joueurs qu’il côtoie avec les Blagult. A la veille de la rencontre, l’entraîneur du champion de Suède en titre Age Hareide a d’ailleurs tenté d’esquiver les questions insistantes des médias portant sur le colosse et capitaine de l’équipe nationale (cent sept sélections, cinquante-sept buts depuis 2001). « Nous ne sommes pas influencés par Zlatan, on n’a pas évoqué Zlatan entre nous, a insisté le technicien. Le PSG est d’abord une équipe avec des étoiles partout. Il n’y a que dans le ciel qu’il y en a plus… » Actuellement classé au cinquième rang de son championnat, le Malmö FF devrait adopter une stratégie ultradéfensive sur la pelouse du Parc. « Pour beaucoup, ça va être la première fois contre une telle formation, mais ça ne nous rend pas plus nerveux de rencontrer à l’extérieur une équipe qui possède autant de stars, a assuré, la veille de la rencontre, le capitaine Markus Rosenberg. On va être obligés de jouer plus défensif, mais on ne vient pas sans ambition. Ce qui est très important, c’est qu’on croie en notre jeu, qu’on croie en nous. »Alors qu’elle a passé trois tours qualificatifs pour se hisser en phase finale de la compétition, renversant au passage le Celtic Glasgow (2-3 ; 2-0), la formation suédoise recevra le PSG, le 25 novembre, dans son stade de vingt mille places, bâti en partie grâce aux subsides qu’elle a touchés grâce aux nombreux transferts de son « poulain » Zlatan dans les plus grands clubs européens (Ajax Amsterdam, Juventus, Inter Milan, Barcelone, Milan AC, PSG). En attendant le retour au pays de l’enfant prodige, un écran géant a été installé ce mardi à Rosengard.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Stéphane Mandard Armstrong is back. Le 16 juillet, le banni du peloton s’était invité sur le Tour de France pour donner quelques coups de pédale entre Muret et Rodez sur le tracé de la 13e étape, vingt-quatre heures avant Christopher Froome et ses poursuivants, au bénéfice d’une association contre le cancer et devant une nuée de caméras et d’objectifs. Deux mois après, mercredi 16 septembre, le septuple vainqueur déchu de la Grande Boucle débarque cette fois dans les salles obscures sous les traits de son compatriote comédien Ben Foster.Réalisé par le Britannique Stephen Frears, The Program promet au spectateur de lui faire découvrir « toute la vérité sur le plus grand scandale de l’histoire du sport : le démantèlement du programme de dopage qui a fait de Lance Armstrong une légende ». Le public qui ignorerait encore la saga Armstrong fera donc connaissance avec son préparateur Michele Ferrari (Guillaume Canet), son mentor Johan Bruyneel (Denis Ménochet), son coéquipier Floyd Landis (Jesse Plemons) ou encore son assureur (Dustin Hoffman). Il retiendra surtout le nom de David Walsh, journaliste irlandais du Sunday Times incarné à l’écran par Chris O’Dowd et dépeint comme celui dont l’enquête solitaire a conduit à la chute de l’ex-coureur texan.Le dossier de presse comme le générique du film insiste : « The Program. D’après le livre “Seven Deadly Sins : My pursuit of Lance Armstrong” de David Walsh ». Sauf que dans sa poursuite de Lance Armstrong, David Walsh n’était pas seul. Il formait un duo avec un autre journaliste, le Français Pierre Ballester. Walsh et Ballester ont publié ensemble aux éditions La Martinière deux livres-enquêtes sur l’Américain : L.A. Confidentiel (2004) et L.A. Officiel (2006) dont certaines séquences du film (la scène de l’hôpital ou avec la masseuse Emma O’Reilly) sont tirées.« Révisionnisme historique »« Ils peuvent scénariser comme ils l’entendent et faire de David le journaliste contre le reste du monde mais ils ne peuvent pas maquiller ou travestir la réalité des faits : nous étions deux, à 50-50, dans l’écriture comme dans les emmerdements », explique Pierre Ballester, qui a également publié avec David Walsh Le Sale Tour (Seuil) en 2009, soit bien avant la sortie de Seven Deadly Sins en 2012.« C’est huit ans de partenariat piétiné », dénonce Pierre Ballester qui, avec les éditions La Martinière, a décidé de demander des comptes à Studio Canal, le producteur et distributeur français du film de Stephen Frears. Vendredi 11 septembre, leur avocat Thibault de Montbrial a adressé une lettre de mise en demeure à Studio Canal « pour leur demander dans quelles conditions ils entendaient dédommager le grave préjudice subi » par ses clients.« Les éditions La Martinière, auxquelles les auteurs avaient cédé leurs droits de reproduction audiovisuelle, se retrouvent totalement dépossédées d’une enquête qu’elles ont financée et Pierre Ballester est victime d’une forme de révisionnisme historique qui rappelle l’époque où le Politburo faisait disparaître des photos les opposants au régime soviétique », tonne Thibault de Montbrial.Sollicité par Le Monde, Studio Canal n’a pas souhaité faire de commentaire. « J’attends une réponse rapide et constructive sinon je prendrai toutes les mesures judiciaires appropriées », menace Me de Montbrial.L’avocat connaît parfaitement le dossier Armstrong pour avoir défendu Walsh, Ballester et La Martinière lorsque Lance Armstrong avait intenté un procès en référé à Paris en juillet 2004 pour empêcher la sortie de L.A. Confidentiel avant le départ du Tour de France. C’est également Thibault de Montbrial qui avait représenté les intérêts en France de la compagnie d’assurance SCA Promotion. En 2005, sur la base des révélations contenus dans L.A. Confidentiel, son patron Bob Hamman (joué par Dustin Hoffman) avait décidé d’attaquer Lance Armstrong pour obtenir le remboursement d’une prime de 5 millions d’euros versée pour ses 5e et 6e Tours victorieux.« Ils ont gommé d’un trait toute la composante française de l’enquête », résume Me de Montbrial. Pas de référence au travail du Monde qui avait révélé le contrôle positif d’Armstrong aux corticoïdes dès son premier Tour victorieux en 1999 ni d’allusion à la fameuse « une » de L’Equipe sur « Le mensonge Armstrong » qui apportait les preuves de son recours à l’EPO lors de cette même édition.« Ni l’éditeur ni moi-même n’avons été avertis par le producteur, le réalisateur, le distributeur ou quiconque. David m’avait juste appelé pour… que je cède gratuitement mes droits, se souvient Pierre Ballester. Ma réponse, négative, est restée sans suite. »L’ancien coureur Christophe Bassons, qui avait subi les foudres d’Armstrong lors du Tour 1999 pour ses positions contre le dopage, a également été contacté par la production du film. « Il y a deux ans, j’ai reçu un contrat tout en anglais me demandant de céder les droits sur toute ma vie pour un dollar, explique Christophe Bassons. J’ai répondu via mon avocat que c’était hors de question. Depuis, je n’ai plus eu de nouvelles. » Les amateurs de cyclisme reconnaîtront dans The Program l’ancien coureur à son maillot de La Française des Jeux. Mais contrairement aux autres protagonistes, son nom n’apparaît pas.Stéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.09.2015 à 11h08 • Mis à jour le14.09.2015 à 18h02 | Rémi Dupré Le lieu n’a pas été choisi au hasard. Lundi 14 septembre, à 15 heures, la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, et le procureur fédéral suisse, Michael Lauber, ont tenu une conférence de presse à l’hôtel Renaissance de Zurich pour « faire un point » sur les deux enquêtes judiciaires qui visent actuellement la Fédération internationale de football (FIFA). Là même où logeaient les délégations des Confédérations d’Amérique du Sud (Conmebol) et d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), au moment où sept de leurs hauts dirigeants ont été arrêtés par la police suisse, à la demande de la justice américaine, le 27 mai, à l’hôtel Baur au Lac, à quarante-huit heures du 65e congrès de la FIFA. Un coup de filet qui a ébranlé l’institution, et qui a provoqué l’abdication, le 2 juin, de son président, l’Helvète Joseph Blatter – 79 ans, en poste depuis 1998 – et pourtant réélu le 29 mai pour un cinquième mandat.Organisé en marge de la cérémonie du 20e anniversaire de la fondation de l’Association internationale des procureurs (IAP), qui se réunit pour la première fois en Suisse, ce point presse laissait entrevoir une nouvelle onde de choc. « Je ne pense pas que Loretta Lynch vienne à Zurich seulement pour saluer ses amis en Suisse, soufflait au Monde un ancien compagnon de route de “Sepp” Blatter, qui a promis de lâcher les rênes de la FIFA, le 26 février 2016, à l’issue d’un congrès électif extraordinaire. J’attends de nouvelles révélations piquantes ! Ses déclarations de mai étaient trop fortes pour qu’il n’y ait pas de suite. »Tweets de @remidupre!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");Les nombreux journalistes qui avaient fait le déplacement à Zurich n’ont guère eu le droit à de croustillantes révélations. Michael Lauber – chargé d’enquêter sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 – et Loretta Lynch se sont félicités de la collaboration des autorités américaines et suisses. « Des actifs financiers ont été saisis, y compris des appartements dans les Alpes suisses », a déclaré M. Lauber, précisant que l’enquête était « encore loin de la mi-temps ». De son côté, Loretta Lynch a expliqué que la justice américaine prévoyait d’engager des « poursuites contre d’autres personnes et organisations ». Elle a refusé de commenter les « cas individuels », comme celui de Joseph Blatter.« Une corruption endémique »Pourtant, la ministre de la justice de Barack Obama avait particulièrement critiqué la FIFA lors de sa première conférence de presse, tenue le 27 mai, au tribunal fédéral de l’« Eastern district de New York », alors que quatorze personnes venaient d’être inculpées pour des « faits de racket, fraude, corruption, escroquerie et blanchiment d’argent ». « Deux générations de dirigeants ont abusé de leur position pour toucher des pots-de-vin et des commissions occultes », avait rapporté Mme Lynch, relevant les 150 millions de dollars de dessous-de-table qui auraient été versés depuis 1991 aux dirigeants incriminés « en échange de droits médias et de marketing pour des compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ».Lire aussi :La justice américaine, terreur du monde du sportElle avait alors promis de démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international » et dénoncé la « corruption endémique, générale et profondément enracinée, à l’étranger et ici aux Etats-Unis ». « Tous ces accusés ont abusé du système financier américain et violé la loi américaine », avait-elle déclaré. A la lecture des 47 chefs d’inculpation, il apparaissait que l’attribution de plusieurs Coupes du monde aurait donné lieu à des actes de corruption. Dix millions de dollars auraient été versés en 2008 par le comité d’organisation sud-africain du Mondial 2010, avec l’aval d’un « haut dirigeant de la FIFA », au Trinidadien Jack Warner – ex-vice président de la FIFA et ancien patron de la Concacaf, démissionnaire en 2011 –, en échange de trois votes lors du scrutin d’attribution du tournoi, organisé en 2004.L’édition 1998, confiée à la France et remportée par les Bleus, est également dans le collimateur de Loretta Lynch. Battu dans les urnes par l’Hexagone, le Maroc est soupçonné d’avoir acheté une voix. Celle de Jack Warner, dont les fils Daryll et Daryan ont plaidé coupable en 2013 devant les autorités américaines, reconnaissant avoir bénéficié de versements illégaux de plus d’un million de dollars sur des comptes bancaires. « C’est la Coupe du monde de la fraude. Aujourd’hui, nous avons sorti le carton rouge », avait confié, fin mai, le responsable de la cellule d’enquête fisc américain Richard Weber. « Ce n’est qu’un début », avait alors promis Kelly Currie, la procureure de New York.Lire aussi :Jack Warner, le côté obscur de la FIFACommissions occultesLa quatrième élection de Joseph Blatter, en juin 2011, aurait également été l’objet de versement de commissions occultes. Des « accords concernant le parrainage de l’équipe nationale de football du Brésil par une grande entreprise d’équipement sportif américaine [Nike] » sont également visés par le parquet de New York. Les enquêteurs américains avaient notamment recueilli, en 2013, les aveux de leur compatriote Chuck Blazer, l’ex-secrétaire général de la Concacaf et ancien membre du comité exécutif de la FIFA (1996-2013), devenu la « taupe » du FBI après avoir dissimulé 11 millions de dollars au fisc. Parmi les dignitaires arrêtés à Zurich, l’ex-patron de la Concacaf et ancien vice-président de la FIFA Jeffrey Webb a depuis été extradé vers les Etats-Unis avant d’être entendu, de plaider non coupable puis d’être libéré contre une caution de 10 millions de dollars.Si son nom n’apparaît pas dans l’acte d’accusation dévoilé fin mai par Loretta Lynch, Joseph Blatter a depuis engagé le célèbre avocat américain Richard Cullen, et le ténor du barreau zurichois Lorenz Erni – « l’un des avocats les plus chers du pays », selon l’un des anciens collaborateurs du dirigeant de la FIFA – pour assurer sa défense. Le 29 mai, quelques heures après sa réélection, le patriarche du football mondial avait durement critiqué la justice américaine, lors d’un entretien à la Radio Télévision suisse : « Il y a des signes qui ne trompent pas : les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu [quatorze voix à huit contre le Qatar]. Si les Américains ont à faire avec des délits d’argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord ou sud-américains, qu’ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu’il y a un congrès. N’oublions pas [que les Etats-Unis] sont le sponsor numéro un du Royaume hachémite, donc de mon adversaire [le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, battu 133 voix à 73]. Cette affaire ne sent pas bon. »Lire aussi :Le parrain de la planète football doit démissionner« L’affaire est énorme, très complexe, et l’enquête sera longue »Depuis mars, le parquet suisse s’intéresse également à la FIFA et se penche tout particulièrement sur le vote d’attribution – organisé le 2 décembre 2010 – des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. L’enquête du procureur fédéral suisse, Michael Lauber, découle de la plainte déposée « contre x » par la Fédération internationale, le 18 novembre 2014, pour « des mauvais comportements présumés de diverses personnes dans le cadre de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 et des transferts internationaux de patrimoine avec comme point de contact la Suisse ». Fin mai, le ministère public de la confédération (MPC) helvétique avait perquisitionné à deux reprises le siège de la FIFA et saisi 9 térabytes de données (soit 3,5 milliards de pages de texte ou 2 250 DVD). Selon le MPC, « des mouvements financiers suspects sur 121 comptes bancaires » ont été répertoriés pour les « Mondiaux 2010, 2018 et 2022 ». Les enquêteurs épluchent actuellement les documents bancaires, ainsi que le rapport de 350 pages commandé par la FIFA à l’ex-procureur américain Michael J. Garcia, qui a démissionné en décembre 2014 après que son travail a fait l’objet d’une synthèse « erronée » de 47 pages, rédigée par l’Allemand Hans-Joachim Eckert, patron de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA. Ledit rapport n’a jamais été rendu public.« L’affaire est énorme, très complexe, et l’enquête sera longue », avait indiqué, le 17 juin, Michael Lauber, qui avait rappelé que la FIFA devait être considérée comme une « victime ». Fin mai, dix des vingt-deux membres du comité exécutif de la FIFA qui avaient participé au scrutin de 2010 devaient être auditionnés. M. Lauber n’a d’ailleurs pas exclu d’interroger Sepp Blatter, et son secrétaire général français, Jérome Valcke. « Je n’en ai rien à faire, du calendrier de la FIFA », avait affirmé Michael Lauber, alors que de nombreuses voix s’élèvent pour qu’un nouveau vote d’attribution soit organisé si des actes de corruption sont prouvés.Un contrat douteux signé par Blatter et WarnerLa conférence de presse de M. Lauber et Mme Lynch est d’autant plus attendue que Joseph Blatter a été accusé, samedi 12 septembre, par la chaîne de télévision suisse SRF, d’avoir bradé les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 à Jack Warner, qui figure parmi les 14 dirigeants inculpés par la justice américaine. Signé le 12 septembre 2005 de la main du patron de la FIFA, ledit contrat a été dévoilé par la télévision publique suisse alémanique.Les droits de retransmission pour l’édition 2010, en Afrique du Sud, ont ainsi été cédés à l’ex-président de la Concacaf pour 250 000 dollars, et ceux pour la Coupe du monde 2014, au Brésil, pour 350 000 dollars. L’accord liant la Fédération internationale à la Fédération caribéenne de football (CFU) a également été signé par Warner, qui fait l’objet d’une demande d’extradition formulée par la justice américaine. Dans cette affaire, l’ex-vice président de la FIFA aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars. Selon l’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier du mouvement New FIFA Now, le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « à environ 5 % de la valeur du marché ». « Cette transaction est un acte de corruption », a avancé dans l’émission « 10vor10 » le patron de l’équipementier sportif Skins, qui réclame plus de transparence au sein de la Fédération internationale.Dans un communiqué, la FIFA a expliqué qu’elle avait résilié ledit contrat en juillet 2011, car la « CFU n’a pas rempli ses obligations financières ». « Quand on vend des droits télévisés pour 1 dollar, c’est de la corruption, assurait au Monde, à la fin de mai, Guido Tognoni, ancien conseiller personnel de Blatter. La corruption, ce n’est pas seulement accepter de l’argent dans des enveloppes. Elle a beaucoup de facettes. » Un dollar, c’est la somme versée à la FIFA par Warner en 1998 pour offrir à son pays, Trinité-et-Tobago, les droits de retransmission du Mondial 2002, coorganisé par le Japon et la Corée du Sud.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 13.09.2015 à 22h30 • Mis à jour le13.09.2015 à 22h33 Le monde de la NBA est en deuil. L’ancien joueur-vedette de Philadelphie Moses Malone, élu trois fois meilleur joueur (MVP) de la NBA, est mort dimanche 13 septembre l’âge de 60 ans d’une crise cardiaque, a annoncé l’institution, confirmant des informations de presse.« Nous sommes abasourdis et profondément attristés par le décès de Moses Malone, une légende de la NBA partie bien trop tôt, a indiqué Adam Silver, le président de la Ligue nationale de basket (NBA). Dès qu’il entrait sur les terrains, Moses jouait avec un engagement sans pareil ». Et la NBA d’ajouter :« Il est l’un des intérieurs les plus impressionnants et dominateurs de l’histoire de notre sport. Plus encore que son talent prodigieux, son amitié, sa générosité, sa personnalité exubérante et son éthique de travail nous manquent déjà »Malone est mort dans son sommeil dans un hôtel de Norfolk (Virginie) où il devait participer à un tournoi de golf, a indiqué la police locale qui a précisé que le décès n’était aucunement suspect.« Président des panneaux »Du haut de ses 2,08 m, Malone était un rebondeur exceptionnel, surnommé entre autres le « président des panneaux ». Il est le premier joueur de l’histoire à passer directement du lycée à la NBA, sans passer par le système universitaire, chemin suivi depuis notamment par LeBron James.Il a porté le maillot de huit équipes NBA en l’espace de vingt saisons, de 1974 à 1995, parmi lesquelles les Houston Rockets, les Philadelphia 76ers, les Washington Bullets et les San Antonio Spurs avec qui il a terminé sa carrière en 1995.Il a remporté le titre NBA avec Philadelphie en 1983 avec un bilan impressionnant de douze victoires et une seule défaite, en finale de conférence Est contre Milwaukee. Il s’était alors fait connaître par son mantra « Fo’, Fo’, Fo’ » (pour quatre, quatre et quatre) prononcé en début des play-offs de la saison 1982-83 et qui annonçait le triomphe des Sixers.« Il est difficile d’exprimer tout ce qu’il a apporté en tant que joueur et homme à cette équipe des Sixers, à la ville de Philadelphie et à nos supporteurs », a indiqué le directeur exécutif des Sixers, Scott O’Neil.« Moses a une place particulière dans nos coeurs, il restera dans nos mémoires comme une véritable icône et un pilier de l’époque la plus faste de l’histoire des Sixers », a-t-il poursuivi. Malone a fini sa carrière avec des moyennes impressionnantes de 20,6 points et 12,2 rebonds par match et a disputé à douze reprises le All Star Game.Les stars, actuelles et anciennes, de la NBA ont aussitôt rendu hommage à Malone, membre du Hall of Fame de la NBA depuis 2001, à l’image de Kobe Bryant ou de Shaquille O’Neal (« Tu nous manqueras et tu ne sera jamais oublié »). 13.09.2015 à 19h02 • Mis à jour le13.09.2015 à 22h29 | Clément Guillou Le doublé Tour-Vuelta n’a pas eu lieu. Alors que l’Allemand John Degenkolb (Giant-Alpecin) a attendu la 21e et dernière étape, arrivée à Madrid dimanche 13 septembre, pour empocher sa première victoire, le succès final revient à Fabio Aru, qui remporte, à 25 ans, le premier grand Tour de sa carrière. Depuis que le Tour d’Espagne a été, en 1995, installé dans le calendrier à la fin de l’été, un mois après la fin du Tour de France, aucun coureur n’a réussi à remporter les deux courses. L’Espagnol Carlos Sastre et le Britannique Chris Froome ont été les seuls à le tenter et, cette année, le second a abandonné la Vuelta en raison d’une blessure au pied à la mi-course. Surtout, le dernier coureur à avoir vu les Champs-Elysées en juillet et remporté la Vuelta dans la foulée reste le Russe Denis Menchov, en 2005.La fraîcheur, physique mais aussi psychologique, s’est révélée l’atout numéro un dans ce Tour d’Espagne où les difficultés s’étalaient du deuxième à l’avant-dernier jour. Et les trois premiers du classement général peuvent en témoigner.L’Italien Fabio Aru a observé une coupure de deux mois après sa deuxième place finale sur le Tour d’Italie, avec l’objectif de gagner cette Vuelta. L’Espagnol Joaquim Rodriguez et le polonais Rafal Majka, respectivement deuxième et troisième, se sont épargnés le stress de la lutte pour le classement général sur le Tour de France (ils ont fini 29e et 28e à Paris), dont ils ont néanmoins chacun gagné une étape dans les Pyrénées.Le Néerlandais Tom Dumoulin, finalement sixième, avait quant à lui abandonné dans la grave chute collective de la troisième étape du Tour.Motivation et fraîcheur mentaleA l’inverse, le Colombien Nairo Quintana (4e) et surtout l’Espagnol Alejandro Valverde (7e), présents sur le podium du Tour, étaient en retrait de leur niveau réel en montagne sur cette Vuelta, le second confiant sa fatigue à partir de la deuxième semaine.L’addition d’un Tour de France particulièrement éprouvant cette année s’est payée aussi pour les coureurs d’un calibre inférieur comme le Britannique Geraint Thomas, le Français Pierre Rolland et l’Allemand John Degenkolb.Giuseppe Martinelli, l’expérimenté directeur sportif italien de Fabio Aru chez Astana, avait pressenti avant la course l’importance du facteur Tour de France : « C’est un avantage pour nous. Aru pourrait être un peu plus frais physiquement et cela pourrait se voir vraiment dans la troisième semaine. »Mais la fraîcheur mentale semble un facteur au moins aussi important, surtout en fin de saison, comme le soulignait Carlos Sastre dans une interview à AS : « Il est tout aussi important d’être prêt psychologiquement. Avoir les idées claires et ne pas trop en faire. »La motivation et l’attention des favoris, au summum en juillet, semblaient en chute libre le mois d’août venu. Nairo Quintana aurait-il, sur le Tour de France, pu être atteint de fièvre le jour de l’étape reine, comme il l’a été en Andorre où il a perdu ?Chris Froome aurait-il, sur le Tour de France, traîné en queue de peloton au début d’une étape de montagne, raté un virage anodin en descente se fracturant ainsi son pied droit ? L’Italien Vincenzo Nibali aurait-il, sur le Tour de France, cédé à la tentation d’être ridiculement tiré par la voiture de son directeur sportif à la première difficulté ?Tinkov en rêve encoreIl est probable que cette saison, déjà marquée par l’échec d’Alberto Contador sur le Tour de France après sa victoire sur le Giro, laisse des traces dans les stratégies des grands leaders les années à venir. D’ores et déjà, le patron de la Movistar, Eusebio Unzue a annoncé que Nairo Quintana serait focalisé uniquement sur le Tour de France l’an prochain :« Le Tour est la course qui lui sied le mieux et la plus importante. Penser courir la Vuelta ou le Giro à 100 % (l’an prochain) sera difficile. La Vuelta, c’était forcément un truc de fin de saison pour lui. Le Tour a pris bien plus d’importance. »Un homme, toutefois, refuse de prendre cette évidence pour acquise, pour des raisons purement économiques : Oleg Tinkov, milliardaire propriétaire de la Tinkoff-Saxo et donc patron d’Alberto Contador.Cette année, il visait pour son poulain un doublé Giro-Tour. L’an prochain, Contador devrait disputer uniquement la Grande boucle. L’homme n’a toutefois pas renoncé à son obsession, qu’il détaillait au début de la Vuelta, dans le blog qu’il tient pour le site Cyclingnews :« Je pense que tous les grands coureurs de grand tour devraient avoir le même programme de courses. Cela rendrait les courses bien plus équitables, plus spectaculaires et cela permettrait aux diffuseurs de gagner plus d’argent. »À la fin de la saison dernière, M. Tinkov avait proposé un million de dollars à se partager entre Quintana, Froome, Nibali et Contador afin que chacun dispute les trois grands tours. Cette proposition n’avait suscité l’enthousiasme d’aucun de ces coureurs, qui ont plus à gagner, sur le moyen terme, à disputer uniquement le Tour de France. Et le remporter.Clément GuillouJournaliste au Monde 13.09.2015 à 16h37 L’Espagnol Marc Marquez (Honda) a décroché sa 4e victoire de la saison, dimanche 13 septembre, lors du Grand Prix de Saint-Marin, sur le ciruit de Misano (Adriatique). A l’issue d’une course à rebondissements, perturbée par la pluie, il devance les Britanniques Bradley Smith (Yamaha Tech3) et Scott Redding (Honda Marc VDS). L’Italien Valentino Rossi (Yamaha), 5e, porte à 23 points son avance au Championnat du monde sur son coéquipier Jorge Lorenzo (Yamaha), qui a chuté.Sous un ciel menaçant, alors que la piste était sèche pour le départ des 26 pilotes, la plupart d’entre eux sont rentrés au stand après six tours pour chausser des pneus pluie, avant de devoir de nouveau en changer avant la fin de la course en raison de l’amélioration des conditions météo. Smith, Redding et le Français Loris Baz (Yamaha Forward) – qui termine 4e avec une moto de classe « Open » – ont tenté un pari osé en restant en pneu « slick » alors que la piste était encore mouillée. « C’était une course folle mais j’ai décidé de rentrer le premier pour changer de pneus et parié sur le retour d’une piste sèche », a expliqué le Français, qui a occupé le podium pendant quelques tours. Changements de pneusLorenzo, parti de la première ligne, a été le plus prompt à s’élancer, suivi de Marquez et Rossi. Après les premiers changements de pneus, Marquez a mené devant les deux pilotes Yamaha, avant de faire une petite erreur et de rétrograder à la troisième place. Cette position a ainsi permis au pilote Honda de calquer sa course sur ses deux adversaires directs.Alors que la pluie faiblissait, Marc marquez a décidé de rentrer le premier. Les Yamaha ont, elles, effectué deux tours de plus. Cette stratégie lui a permis de reprendre l’avantage alors que Lorenzo a chuté à haute vitesse un tour seulement après son deuxième arrêt et que Rossi était distancé. Avec une demi-seconde d’avance sur ses nouveaux poursuivants, Marquez n’avait plus alors qu’à gérer et signer un premier succès sur ce circuit.Au classemment général, à l’issue de cette treizième course, Valentino Rossi (Yamaha) reste en tête devant Jorge Lorenzo (Yamaha) et Marc Marquez. Arnaud Tsamère Pourquoi préférer Federer à Nadal ? Contador à Froome ? Le golf au curling ? Le 100 mètres au lancer du marteau ? Je ne m’étais jamais vraiment penché sur la question jusqu’à ce que surgisse le grand Blaise ! Blaise m’as-tu dit ? Celui-là même.Lundi soir, face à la Serbie, Matuidi a réalisé un doublé mais étrangement le public, les journalistes, les chroniqueurs et autres analystes n’ont retenu que la seconde partie. Oubliée la tête rageuse et courageuse au milieu des défenseurs pour ouvrir le score. Ne subsiste que cette reprise de volée puissante, précise, équilibrée. J’allais dire « fulgurante » mais elle ne l’était pas car tout le monde a vu le ballon monter et redescendre vers notre Bleu posté à l’entrée de la surface. Et quand le cuir atteint le sommet de cette parabole, il se passe la même chose dans nos esprits de passionnés : en un quart de seconde, on anticipe le geste que l’on veut voir, on le fantasme, on espère que le joueur aura la trempe de le tenter… Tout se déroule à la fois très vite et très lentement car chaque séquence répond à une question. Vu le positionnement de son corps, on le comprend, il va frapper de volée… Voilà qui répond à la première question.Lire aussi :Football : les Bleus confirment contre la SerbieLe ballon part vite dans le sens inverse. Voilà qui répond à la deuxième question : va-t-il toucher la balle ou faire un « air shot » en effectuant un tour sur lui-même, emporté par la force de sa jambe frappant le vide ? Puis arrive la crainte de la reprise dans les nuages… A cause d’un corps positionné trop en arrière ou d’un pied d’appui trop éloigné du ballon. Mais non, celui-ci suit une trajectoire presque parallèle au sol, légèrement ascendante. A ce stade-là, nous, les téléspectateurs, nous sommes redressés dans le canapé et avons positionné une main en appui pour nous propulser en avant bruyamment dans l’éventualité d’une issue positive.Se pose alors une autre question : le ballon va-t-il être dévié ou contré ? Ou tout simplement attrapé de volée par un animal volant ? Non ! La frappe poursuit son chemin jusqu’au but et à hauteur idéale.Dernière question : le gardien est-il « dessus » ? La réponse est non. Le gardien est en appui sur les talons, pris à contre-pied. En d’autres termes, plus techniques : le gardien est dans les choux, à la rue, la tête tournée à 90 degrés pour voir passer l’éclair.Quel plaisir indescriptible. Le ballon rase la barre transversale et s’incruste dans le filet. On en a rêvé, Blaise l’a fait ! Beau !Et dans la bouche de tous : « Que c’est beau ! » Le mot est lâché : beau ! Et il répond aux premières questions de cette chronique. A charisme équivalent, talent équivalent, mérite équivalent, je préfère Federer à Nadal pour la légèreté de ses frappes, ses déplacements aériens, la technicité d’un revers une main plutôt que la brutalité d’un revers à deux pognes. Dans mes critères du « beau », je préfère le Suisse.Alors que l’un a été contrôlé positif et pas l’autre (pas encore), pourquoi Contador est-il plus populaire que Froome ? Encore une fois, l’esthétisme sur le vélo y joue pour beaucoup.J’aime le golf pour la beauté d’un swing filmé au ralenti (et aussi parce que je vieillis certes). J’aime attendre impatiemment que les écuries de formule 1 dévoilent leurs nouvelles voitures pour juger leurs lignes.Je parle, je parle et je réalise que je suis un esthète en fait ! Je crois que j’aime. Et si j’aime c’est que je dois être sacrément beau.Arnaud Tsamère 14.09.2015 à 11h08 • Mis à jour le14.09.2015 à 18h02 | Rémi Dupré Le lieu n’a pas été choisi au hasard. Lundi 14 septembre, à 15 heures, la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, et le procureur fédéral suisse, Michael Lauber, ont tenu une conférence de presse à l’hôtel Renaissance de Zurich pour « faire un point » sur les deux enquêtes judiciaires qui visent actuellement la Fédération internationale de football (FIFA). Là même où logeaient les délégations des Confédérations d’Amérique du Sud (Conmebol) et d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), au moment où sept de leurs hauts dirigeants ont été arrêtés par la police suisse, à la demande de la justice américaine, le 27 mai, à l’hôtel Baur au Lac, à quarante-huit heures du 65e congrès de la FIFA. Un coup de filet qui a ébranlé l’institution, et qui a provoqué l’abdication, le 2 juin, de son président, l’Helvète Joseph Blatter – 79 ans, en poste depuis 1998 – et pourtant réélu le 29 mai pour un cinquième mandat.Organisé en marge de la cérémonie du 20e anniversaire de la fondation de l’Association internationale des procureurs (IAP), qui se réunit pour la première fois en Suisse, ce point presse laissait entrevoir une nouvelle onde de choc. « Je ne pense pas que Loretta Lynch vienne à Zurich seulement pour saluer ses amis en Suisse, soufflait au Monde un ancien compagnon de route de “Sepp” Blatter, qui a promis de lâcher les rênes de la FIFA, le 26 février 2016, à l’issue d’un congrès électif extraordinaire. J’attends de nouvelles révélations piquantes ! Ses déclarations de mai étaient trop fortes pour qu’il n’y ait pas de suite. »Tweets de @remidupre!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");Les nombreux journalistes qui avaient fait le déplacement à Zurich n’ont guère eu le droit à de croustillantes révélations. Michael Lauber – chargé d’enquêter sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 – et Loretta Lynch se sont félicités de la collaboration des autorités américaines et suisses. « Des actifs financiers ont été saisis, y compris des appartements dans les Alpes suisses », a déclaré M. Lauber, précisant que l’enquête était « encore loin de la mi-temps ». De son côté, Loretta Lynch a expliqué que la justice américaine prévoyait d’engager des « poursuites contre d’autres personnes et organisations ». Elle a refusé de commenter les « cas individuels », comme celui de Joseph Blatter.« Une corruption endémique »Pourtant, la ministre de la justice de Barack Obama avait particulièrement critiqué la FIFA lors de sa première conférence de presse, tenue le 27 mai, au tribunal fédéral de l’« Eastern district de New York », alors que quatorze personnes venaient d’être inculpées pour des « faits de racket, fraude, corruption, escroquerie et blanchiment d’argent ». « Deux générations de dirigeants ont abusé de leur position pour toucher des pots-de-vin et des commissions occultes », avait rapporté Mme Lynch, relevant les 150 millions de dollars de dessous-de-table qui auraient été versés depuis 1991 aux dirigeants incriminés « en échange de droits médias et de marketing pour des compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ».Lire aussi :La justice américaine, terreur du monde du sportElle avait alors promis de démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international » et dénoncé la « corruption endémique, générale et profondément enracinée, à l’étranger et ici aux Etats-Unis ». « Tous ces accusés ont abusé du système financier américain et violé la loi américaine », avait-elle déclaré. A la lecture des 47 chefs d’inculpation, il apparaissait que l’attribution de plusieurs Coupes du monde aurait donné lieu à des actes de corruption. Dix millions de dollars auraient été versés en 2008 par le comité d’organisation sud-africain du Mondial 2010, avec l’aval d’un « haut dirigeant de la FIFA », au Trinidadien Jack Warner – ex-vice président de la FIFA et ancien patron de la Concacaf, démissionnaire en 2011 –, en échange de trois votes lors du scrutin d’attribution du tournoi, organisé en 2004.L’édition 1998, confiée à la France et remportée par les Bleus, est également dans le collimateur de Loretta Lynch. Battu dans les urnes par l’Hexagone, le Maroc est soupçonné d’avoir acheté une voix. Celle de Jack Warner, dont les fils Daryll et Daryan ont plaidé coupable en 2013 devant les autorités américaines, reconnaissant avoir bénéficié de versements illégaux de plus d’un million de dollars sur des comptes bancaires. « C’est la Coupe du monde de la fraude. Aujourd’hui, nous avons sorti le carton rouge », avait confié, fin mai, le responsable de la cellule d’enquête fisc américain Richard Weber. « Ce n’est qu’un début », avait alors promis Kelly Currie, la procureure de New York.Lire aussi :Jack Warner, le côté obscur de la FIFACommissions occultesLa quatrième élection de Joseph Blatter, en juin 2011, aurait également été l’objet de versement de commissions occultes. Des « accords concernant le parrainage de l’équipe nationale de football du Brésil par une grande entreprise d’équipement sportif américaine [Nike] » sont également visés par le parquet de New York. Les enquêteurs américains avaient notamment recueilli, en 2013, les aveux de leur compatriote Chuck Blazer, l’ex-secrétaire général de la Concacaf et ancien membre du comité exécutif de la FIFA (1996-2013), devenu la « taupe » du FBI après avoir dissimulé 11 millions de dollars au fisc. Parmi les dignitaires arrêtés à Zurich, l’ex-patron de la Concacaf et ancien vice-président de la FIFA Jeffrey Webb a depuis été extradé vers les Etats-Unis avant d’être entendu, de plaider non coupable puis d’être libéré contre une caution de 10 millions de dollars.Si son nom n’apparaît pas dans l’acte d’accusation dévoilé fin mai par Loretta Lynch, Joseph Blatter a depuis engagé le célèbre avocat américain Richard Cullen, et le ténor du barreau zurichois Lorenz Erni – « l’un des avocats les plus chers du pays », selon l’un des anciens collaborateurs du dirigeant de la FIFA – pour assurer sa défense. Le 29 mai, quelques heures après sa réélection, le patriarche du football mondial avait durement critiqué la justice américaine, lors d’un entretien à la Radio Télévision suisse : « Il y a des signes qui ne trompent pas : les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu [quatorze voix à huit contre le Qatar]. Si les Américains ont à faire avec des délits d’argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord ou sud-américains, qu’ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu’il y a un congrès. N’oublions pas [que les Etats-Unis] sont le sponsor numéro un du Royaume hachémite, donc de mon adversaire [le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, battu 133 voix à 73]. Cette affaire ne sent pas bon. »Lire aussi :Le parrain de la planète football doit démissionner« L’affaire est énorme, très complexe, et l’enquête sera longue »Depuis mars, le parquet suisse s’intéresse également à la FIFA et se penche tout particulièrement sur le vote d’attribution – organisé le 2 décembre 2010 – des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. L’enquête du procureur fédéral suisse, Michael Lauber, découle de la plainte déposée « contre x » par la Fédération internationale, le 18 novembre 2014, pour « des mauvais comportements présumés de diverses personnes dans le cadre de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 et des transferts internationaux de patrimoine avec comme point de contact la Suisse ». Fin mai, le ministère public de la confédération (MPC) helvétique avait perquisitionné à deux reprises le siège de la FIFA et saisi 9 térabytes de données (soit 3,5 milliards de pages de texte ou 2 250 DVD). Selon le MPC, « des mouvements financiers suspects sur 121 comptes bancaires » ont été répertoriés pour les « Mondiaux 2010, 2018 et 2022 ». Les enquêteurs épluchent actuellement les documents bancaires, ainsi que le rapport de 350 pages commandé par la FIFA à l’ex-procureur américain Michael J. Garcia, qui a démissionné en décembre 2014 après que son travail a fait l’objet d’une synthèse « erronée » de 47 pages, rédigée par l’Allemand Hans-Joachim Eckert, patron de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA. Ledit rapport n’a jamais été rendu public.« L’affaire est énorme, très complexe, et l’enquête sera longue », avait indiqué, le 17 juin, Michael Lauber, qui avait rappelé que la FIFA devait être considérée comme une « victime ». Fin mai, dix des vingt-deux membres du comité exécutif de la FIFA qui avaient participé au scrutin de 2010 devaient être auditionnés. M. Lauber n’a d’ailleurs pas exclu d’interroger Sepp Blatter, et son secrétaire général français, Jérome Valcke. « Je n’en ai rien à faire, du calendrier de la FIFA », avait affirmé Michael Lauber, alors que de nombreuses voix s’élèvent pour qu’un nouveau vote d’attribution soit organisé si des actes de corruption sont prouvés.Un contrat douteux signé par Blatter et WarnerLa conférence de presse de M. Lauber et Mme Lynch est d’autant plus attendue que Joseph Blatter a été accusé, samedi 12 septembre, par la chaîne de télévision suisse SRF, d’avoir bradé les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 à Jack Warner, qui figure parmi les 14 dirigeants inculpés par la justice américaine. Signé le 12 septembre 2005 de la main du patron de la FIFA, ledit contrat a été dévoilé par la télévision publique suisse alémanique.Les droits de retransmission pour l’édition 2010, en Afrique du Sud, ont ainsi été cédés à l’ex-président de la Concacaf pour 250 000 dollars, et ceux pour la Coupe du monde 2014, au Brésil, pour 350 000 dollars. L’accord liant la Fédération internationale à la Fédération caribéenne de football (CFU) a également été signé par Warner, qui fait l’objet d’une demande d’extradition formulée par la justice américaine. Dans cette affaire, l’ex-vice président de la FIFA aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars. Selon l’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier du mouvement New FIFA Now, le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « à environ 5 % de la valeur du marché ». « Cette transaction est un acte de corruption », a avancé dans l’émission « 10vor10 » le patron de l’équipementier sportif Skins, qui réclame plus de transparence au sein de la Fédération internationale.Dans un communiqué, la FIFA a expliqué qu’elle avait résilié ledit contrat en juillet 2011, car la « CFU n’a pas rempli ses obligations financières ». « Quand on vend des droits télévisés pour 1 dollar, c’est de la corruption, assurait au Monde, à la fin de mai, Guido Tognoni, ancien conseiller personnel de Blatter. La corruption, ce n’est pas seulement accepter de l’argent dans des enveloppes. Elle a beaucoup de facettes. » Un dollar, c’est la somme versée à la FIFA par Warner en 1998 pour offrir à son pays, Trinité-et-Tobago, les droits de retransmission du Mondial 2002, coorganisé par le Japon et la Corée du Sud.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 13.09.2015 à 22h30 • Mis à jour le13.09.2015 à 22h33 Le monde de la NBA est en deuil. L’ancien joueur-vedette de Philadelphie Moses Malone, élu trois fois meilleur joueur (MVP) de la NBA, est mort dimanche 13 septembre l’âge de 60 ans d’une crise cardiaque, a annoncé l’institution, confirmant des informations de presse.« Nous sommes abasourdis et profondément attristés par le décès de Moses Malone, une légende de la NBA partie bien trop tôt, a indiqué Adam Silver, le président de la Ligue nationale de basket (NBA). Dès qu’il entrait sur les terrains, Moses jouait avec un engagement sans pareil ». Et la NBA d’ajouter :« Il est l’un des intérieurs les plus impressionnants et dominateurs de l’histoire de notre sport. Plus encore que son talent prodigieux, son amitié, sa générosité, sa personnalité exubérante et son éthique de travail nous manquent déjà »Malone est mort dans son sommeil dans un hôtel de Norfolk (Virginie) où il devait participer à un tournoi de golf, a indiqué la police locale qui a précisé que le décès n’était aucunement suspect.« Président des panneaux »Du haut de ses 2,08 m, Malone était un rebondeur exceptionnel, surnommé entre autres le « président des panneaux ». Il est le premier joueur de l’histoire à passer directement du lycée à la NBA, sans passer par le système universitaire, chemin suivi depuis notamment par LeBron James.Il a porté le maillot de huit équipes NBA en l’espace de vingt saisons, de 1974 à 1995, parmi lesquelles les Houston Rockets, les Philadelphia 76ers, les Washington Bullets et les San Antonio Spurs avec qui il a terminé sa carrière en 1995.Il a remporté le titre NBA avec Philadelphie en 1983 avec un bilan impressionnant de douze victoires et une seule défaite, en finale de conférence Est contre Milwaukee. Il s’était alors fait connaître par son mantra « Fo’, Fo’, Fo’ » (pour quatre, quatre et quatre) prononcé en début des play-offs de la saison 1982-83 et qui annonçait le triomphe des Sixers.« Il est difficile d’exprimer tout ce qu’il a apporté en tant que joueur et homme à cette équipe des Sixers, à la ville de Philadelphie et à nos supporteurs », a indiqué le directeur exécutif des Sixers, Scott O’Neil.« Moses a une place particulière dans nos coeurs, il restera dans nos mémoires comme une véritable icône et un pilier de l’époque la plus faste de l’histoire des Sixers », a-t-il poursuivi. Malone a fini sa carrière avec des moyennes impressionnantes de 20,6 points et 12,2 rebonds par match et a disputé à douze reprises le All Star Game.Les stars, actuelles et anciennes, de la NBA ont aussitôt rendu hommage à Malone, membre du Hall of Fame de la NBA depuis 2001, à l’image de Kobe Bryant ou de Shaquille O’Neal (« Tu nous manqueras et tu ne sera jamais oublié »). 13.09.2015 à 19h02 • Mis à jour le13.09.2015 à 22h29 | Clément Guillou Le doublé Tour-Vuelta n’a pas eu lieu. Alors que l’Allemand John Degenkolb (Giant-Alpecin) a attendu la 21e et dernière étape, arrivée à Madrid dimanche 13 septembre, pour empocher sa première victoire, le succès final revient à Fabio Aru, qui remporte, à 25 ans, le premier grand Tour de sa carrière. Depuis que le Tour d’Espagne a été, en 1995, installé dans le calendrier à la fin de l’été, un mois après la fin du Tour de France, aucun coureur n’a réussi à remporter les deux courses. L’Espagnol Carlos Sastre et le Britannique Chris Froome ont été les seuls à le tenter et, cette année, le second a abandonné la Vuelta en raison d’une blessure au pied à la mi-course. Surtout, le dernier coureur à avoir vu les Champs-Elysées en juillet et remporté la Vuelta dans la foulée reste le Russe Denis Menchov, en 2005.La fraîcheur, physique mais aussi psychologique, s’est révélée l’atout numéro un dans ce Tour d’Espagne où les difficultés s’étalaient du deuxième à l’avant-dernier jour. Et les trois premiers du classement général peuvent en témoigner.L’Italien Fabio Aru a observé une coupure de deux mois après sa deuxième place finale sur le Tour d’Italie, avec l’objectif de gagner cette Vuelta. L’Espagnol Joaquim Rodriguez et le polonais Rafal Majka, respectivement deuxième et troisième, se sont épargnés le stress de la lutte pour le classement général sur le Tour de France (ils ont fini 29e et 28e à Paris), dont ils ont néanmoins chacun gagné une étape dans les Pyrénées.Le Néerlandais Tom Dumoulin, finalement sixième, avait quant à lui abandonné dans la grave chute collective de la troisième étape du Tour.Motivation et fraîcheur mentaleA l’inverse, le Colombien Nairo Quintana (4e) et surtout l’Espagnol Alejandro Valverde (7e), présents sur le podium du Tour, étaient en retrait de leur niveau réel en montagne sur cette Vuelta, le second confiant sa fatigue à partir de la deuxième semaine.L’addition d’un Tour de France particulièrement éprouvant cette année s’est payée aussi pour les coureurs d’un calibre inférieur comme le Britannique Geraint Thomas, le Français Pierre Rolland et l’Allemand John Degenkolb.Giuseppe Martinelli, l’expérimenté directeur sportif italien de Fabio Aru chez Astana, avait pressenti avant la course l’importance du facteur Tour de France : « C’est un avantage pour nous. Aru pourrait être un peu plus frais physiquement et cela pourrait se voir vraiment dans la troisième semaine. »Mais la fraîcheur mentale semble un facteur au moins aussi important, surtout en fin de saison, comme le soulignait Carlos Sastre dans une interview à AS : « Il est tout aussi important d’être prêt psychologiquement. Avoir les idées claires et ne pas trop en faire. »La motivation et l’attention des favoris, au summum en juillet, semblaient en chute libre le mois d’août venu. Nairo Quintana aurait-il, sur le Tour de France, pu être atteint de fièvre le jour de l’étape reine, comme il l’a été en Andorre où il a perdu ?Chris Froome aurait-il, sur le Tour de France, traîné en queue de peloton au début d’une étape de montagne, raté un virage anodin en descente se fracturant ainsi son pied droit ? L’Italien Vincenzo Nibali aurait-il, sur le Tour de France, cédé à la tentation d’être ridiculement tiré par la voiture de son directeur sportif à la première difficulté ?Tinkov en rêve encoreIl est probable que cette saison, déjà marquée par l’échec d’Alberto Contador sur le Tour de France après sa victoire sur le Giro, laisse des traces dans les stratégies des grands leaders les années à venir. D’ores et déjà, le patron de la Movistar, Eusebio Unzue a annoncé que Nairo Quintana serait focalisé uniquement sur le Tour de France l’an prochain :« Le Tour est la course qui lui sied le mieux et la plus importante. Penser courir la Vuelta ou le Giro à 100 % (l’an prochain) sera difficile. La Vuelta, c’était forcément un truc de fin de saison pour lui. Le Tour a pris bien plus d’importance. »Un homme, toutefois, refuse de prendre cette évidence pour acquise, pour des raisons purement économiques : Oleg Tinkov, milliardaire propriétaire de la Tinkoff-Saxo et donc patron d’Alberto Contador.Cette année, il visait pour son poulain un doublé Giro-Tour. L’an prochain, Contador devrait disputer uniquement la Grande boucle. L’homme n’a toutefois pas renoncé à son obsession, qu’il détaillait au début de la Vuelta, dans le blog qu’il tient pour le site Cyclingnews :« Je pense que tous les grands coureurs de grand tour devraient avoir le même programme de courses. Cela rendrait les courses bien plus équitables, plus spectaculaires et cela permettrait aux diffuseurs de gagner plus d’argent. »À la fin de la saison dernière, M. Tinkov avait proposé un million de dollars à se partager entre Quintana, Froome, Nibali et Contador afin que chacun dispute les trois grands tours. Cette proposition n’avait suscité l’enthousiasme d’aucun de ces coureurs, qui ont plus à gagner, sur le moyen terme, à disputer uniquement le Tour de France. Et le remporter.Clément GuillouJournaliste au Monde 13.09.2015 à 16h37 L’Espagnol Marc Marquez (Honda) a décroché sa 4e victoire de la saison, dimanche 13 septembre, lors du Grand Prix de Saint-Marin, sur le ciruit de Misano (Adriatique). A l’issue d’une course à rebondissements, perturbée par la pluie, il devance les Britanniques Bradley Smith (Yamaha Tech3) et Scott Redding (Honda Marc VDS). L’Italien Valentino Rossi (Yamaha), 5e, porte à 23 points son avance au Championnat du monde sur son coéquipier Jorge Lorenzo (Yamaha), qui a chuté.Sous un ciel menaçant, alors que la piste était sèche pour le départ des 26 pilotes, la plupart d’entre eux sont rentrés au stand après six tours pour chausser des pneus pluie, avant de devoir de nouveau en changer avant la fin de la course en raison de l’amélioration des conditions météo. Smith, Redding et le Français Loris Baz (Yamaha Forward) – qui termine 4e avec une moto de classe « Open » – ont tenté un pari osé en restant en pneu « slick » alors que la piste était encore mouillée. « C’était une course folle mais j’ai décidé de rentrer le premier pour changer de pneus et parié sur le retour d’une piste sèche », a expliqué le Français, qui a occupé le podium pendant quelques tours. Changements de pneusLorenzo, parti de la première ligne, a été le plus prompt à s’élancer, suivi de Marquez et Rossi. Après les premiers changements de pneus, Marquez a mené devant les deux pilotes Yamaha, avant de faire une petite erreur et de rétrograder à la troisième place. Cette position a ainsi permis au pilote Honda de calquer sa course sur ses deux adversaires directs.Alors que la pluie faiblissait, Marc marquez a décidé de rentrer le premier. Les Yamaha ont, elles, effectué deux tours de plus. Cette stratégie lui a permis de reprendre l’avantage alors que Lorenzo a chuté à haute vitesse un tour seulement après son deuxième arrêt et que Rossi était distancé. Avec une demi-seconde d’avance sur ses nouveaux poursuivants, Marquez n’avait plus alors qu’à gérer et signer un premier succès sur ce circuit.Au classemment général, à l’issue de cette treizième course, Valentino Rossi (Yamaha) reste en tête devant Jorge Lorenzo (Yamaha) et Marc Marquez. Arnaud Tsamère Pourquoi préférer Federer à Nadal ? Contador à Froome ? Le golf au curling ? Le 100 mètres au lancer du marteau ? Je ne m’étais jamais vraiment penché sur la question jusqu’à ce que surgisse le grand Blaise ! Blaise m’as-tu dit ? Celui-là même.Lundi soir, face à la Serbie, Matuidi a réalisé un doublé mais étrangement le public, les journalistes, les chroniqueurs et autres analystes n’ont retenu que la seconde partie. Oubliée la tête rageuse et courageuse au milieu des défenseurs pour ouvrir le score. Ne subsiste que cette reprise de volée puissante, précise, équilibrée. J’allais dire « fulgurante » mais elle ne l’était pas car tout le monde a vu le ballon monter et redescendre vers notre Bleu posté à l’entrée de la surface. Et quand le cuir atteint le sommet de cette parabole, il se passe la même chose dans nos esprits de passionnés : en un quart de seconde, on anticipe le geste que l’on veut voir, on le fantasme, on espère que le joueur aura la trempe de le tenter… Tout se déroule à la fois très vite et très lentement car chaque séquence répond à une question. Vu le positionnement de son corps, on le comprend, il va frapper de volée… Voilà qui répond à la première question.Lire aussi :Football : les Bleus confirment contre la SerbieLe ballon part vite dans le sens inverse. Voilà qui répond à la deuxième question : va-t-il toucher la balle ou faire un « air shot » en effectuant un tour sur lui-même, emporté par la force de sa jambe frappant le vide ? Puis arrive la crainte de la reprise dans les nuages… A cause d’un corps positionné trop en arrière ou d’un pied d’appui trop éloigné du ballon. Mais non, celui-ci suit une trajectoire presque parallèle au sol, légèrement ascendante. A ce stade-là, nous, les téléspectateurs, nous sommes redressés dans le canapé et avons positionné une main en appui pour nous propulser en avant bruyamment dans l’éventualité d’une issue positive.Se pose alors une autre question : le ballon va-t-il être dévié ou contré ? Ou tout simplement attrapé de volée par un animal volant ? Non ! La frappe poursuit son chemin jusqu’au but et à hauteur idéale.Dernière question : le gardien est-il « dessus » ? La réponse est non. Le gardien est en appui sur les talons, pris à contre-pied. En d’autres termes, plus techniques : le gardien est dans les choux, à la rue, la tête tournée à 90 degrés pour voir passer l’éclair.Quel plaisir indescriptible. Le ballon rase la barre transversale et s’incruste dans le filet. On en a rêvé, Blaise l’a fait ! Beau !Et dans la bouche de tous : « Que c’est beau ! » Le mot est lâché : beau ! Et il répond aux premières questions de cette chronique. A charisme équivalent, talent équivalent, mérite équivalent, je préfère Federer à Nadal pour la légèreté de ses frappes, ses déplacements aériens, la technicité d’un revers une main plutôt que la brutalité d’un revers à deux pognes. Dans mes critères du « beau », je préfère le Suisse.Alors que l’un a été contrôlé positif et pas l’autre (pas encore), pourquoi Contador est-il plus populaire que Froome ? Encore une fois, l’esthétisme sur le vélo y joue pour beaucoup.J’aime le golf pour la beauté d’un swing filmé au ralenti (et aussi parce que je vieillis certes). J’aime attendre impatiemment que les écuries de formule 1 dévoilent leurs nouvelles voitures pour juger leurs lignes.Je parle, je parle et je réalise que je suis un esthète en fait ! Je crois que j’aime. Et si j’aime c’est que je dois être sacrément beau.Arnaud Tsamère 12.09.2015 à 23h14 • Mis à jour le13.09.2015 à 11h12 L’Italienne Flavia Pennetta a remporté l’US Open samedi 12 septembre, signant son premier succès dans un tournoi du Grand Chelem à 33 ans et à l’occasion de sa 49e et dernière participation à un tournoi majeur.Flavia Pennetta, 26e mondiale, a battu sa compatriote Roberta Vinci en deux sets 7-6 (7/4), 6-2. Elle a annoncé dans la foulée de sa victoire qu’elle mettrait un terme à sa carrière en fin de saison.Elle est la première Italienne à remporter le tournoi new-yorkais, la deuxième à décrocher un titre majeur depuis le début de l’ère Open après Francesca Schiavone à Roland-Garros en 2010.La favorite battue en demi-finalePennetta, dont le meilleur résultat en Grand Chelem était jusque-là sa demi-finale en 2013 à l’US Open, avait battu en demi-finale Simona Halep, la numéro 2 mondiale. Elle avait surtout profité de l’incroyable victoire de Roberta Vinci face à Serena Williams, la grande favorite du tournoi et numéro 1 mondiale.Lire aussi :US Open : Roberta Vinci, la finaliste qui a privé Serena du Grand Chelem« Je suis très heureuse, je n’ai jamais pensé aller aussi loin dans ce tournoi, c’est incroyable », a déclaré Pennetta. « Toute joueuse rêve de rentrer chez elle avec un tel trophée et de finir sur une telle note, c’était mon dernier match à l’US Open », a-t-elle expliqué, sous le regard complice de sa grande amie Roberta Vinci.« J’étais un peu fatiguée, en particulier dans le premier set, j’ai perdu en finale, je suis très heureuse et très heureuse aussi pour Flavia, a déclaré Vinci. Elle a réussi un grand match. » Constant Wicherek Disons-le clairement, ce groupe B n’est pas le plus relevé de la compétition. Le double champion du monde sud-africain devrait sans trop de problèmes se sortir des poules. Idem pour le XV du Chardon qui doit se redonner confiance après un Tournoi des six nations catastrophique. Les Samoa sont dans le rôle de l’outsider juste devant les Etats-Unis et le Japon qui s’affrontent pour ne pas finir dernier du groupe. Le favori : l’Afrique du Sud.On rigole jamais quand on tombe dans le groupe des Springboks. Ils sont déjà sortis vainqueur à deux reprises d’une Coupe du monde – en 1995 et en 2007. A l’instar du Brésil avec le football, le rugby est extrêmement populaire en Afrique du Sud. On ne leur souhaite pas de prendre la même rouste que les Auriverde en demi-finales de ce Mondial anglais.Objectif officiel : Comme toutes les deux Coupes du monde, atteindre le podium.Objectif officieux : Gagner le Mondial afin de mieux – si c’est possible – exposer sa supériorité face au football dans le pays.Le joueur à surveiller : Victor Matfield. A 38 ans, le deuxième-ligne est le recordman des sélections avec plus de 120 matchs joués sous les couleurs sud-africaines. Et ce sera sûrement sa dernière Coupe du monde.Le joueur à ne pas surveiller : Brian Habana. On le connaît déjà : à 32 ans, il est le recordman du nombre d’essais avec sa sélection et il n’est pas près d’être rattrapé. L’équipe qui devrait aussi passer en quarts : l’Ecosse.Cuillère de bois lors du dernier Tournoi des six nations, le XV du Chardon aura à cœur de se reprendre dans une poule qui semble abordable.Objectif officiel : Dépasser les quarts de finale pour la première fois depuis 1991.Objectif officieux : Etre enfin sur un podium mondial et laver l’affront de la dernière Coupe du monde où les joueurs écossais se sont fait éliminer en phase de poules.Le joueur à surveiller : Sean Lamont. L’ailier des Glasgow Warriors est un véritable guerrier. Lors d’un match contre le Munster en août dernier, il a plaqué un joueur du Munster et s’est démis l’épaule. Qu’il s’est remise tout seul sur le terrain.Le joueur à ne pas surveiller : Sam Hidalgo-Clyne. Avec ses 22 ans, c’est le benjamin de cette équipe. Le demi de mêlée est né à Grenade et compte sept sélections. A suivre à l’avenir, mais pas pour le moment. L’outsider : les Samoa.A la fin de 2012, les Samoans terminent 7es au classement de l’International Rugby Board (IRB) et deviennent la première nation de Deuxième Division à être classée dans le top 8 mondial. Que les Ecossais se méfient.Objectif officiel : Finir troisièmes du groupe B.Objectif officieux : Passer les poules pour la première fois depuis la fin du XXe siècle. Le bug de l’an 2000, c’est les Samoa qui ne passent pas la phase de poules.Joueur à suivre : Tous, lorsqu’ils feront leur Siva Tau. Le Siva Tau, c’est la danse effectuée par les Samoans avant la rencontre. Donc, attention, et « poussez-vous, écartez-vous car ce guerrier est unique ».Le joueur à ne pas surveiller : Census Johnston. Il avait annoncé sa retraite internationale en avril, le pilier du Stade toulousain a été rappelé par son sélectionneur pour une ultime pige. La grosse côte : le Japon.Les Nippons ont participé à tous les Mondiaux depuis la création de la Coupe du monde en 1987. S’ils parviennent à rejoindre les quarts de finale, ce sera déjà un exploit.Son objectif officiel : Jouer le rôle de poil à gratter pour les trois premières nations.Son objectif officieux : Atteindre les quarts de finale pour la première fois de leur histoire.Le joueur à suivre : Fumiaki Tanaka. C’est l’un des plus petits joueurs de cette Coupe du monde. Le demi de mêlée japonais mesure 1,65 m. En outre, il est le premier japonais à jouer en Super 15 – une compétition qui regroupe des franchises australiennes, sud-africaines et néo-zélandaises.Le joueur à ne pas suivre : Hitoshi Ono. Le deuxième-ligne est le vétéran de cette équipe nippone. A 37 ans, Ono encadrera ses coéquipiers et apportera son expérience. Et lui, il en a déjà pris des roustes. L’invité : les Etats-Unis.Beaucoup de gens ignorent que les Etats-Unis pratiquent le rugby. Pourtant, des migrants britanniques ont importé ce sport au milieu du XIXe siècle. Le premier match international des Eagles a eu lieu en 1912 contre les Wallabies australiens (défaite 12-8 à Berkeley, Californie). Ils sont classés 15e au classement de l’IRB.Son objectif officiel : Il est déjà atteint puisque les Etats-Unis ont participé à toutes les Coupes du monde – sauf 1995.Son objectif officieux : Rêver d’accrocher les autres nations et sortir des poules pour la première fois de leur histoire.Le joueur à suivre : Takudzwa Ngwenya. L’ailier du Biarritz olympique a toujours été en forme avec son équipe nationale. On se rappelle de lui par rapport à la Coupe du monde 2007 lors de laquelle il inscrit un essai en prenant de vitesse Brian Habana. Une idée pour le match entre les Wallabies et les Eagles, le 7 octobre à Londres ?Le joueur à ne pas suivre : Andrew Suniula. Le trois-quarts centre américain est l’un des seuls joueurs à ne pas jouer – hors championnat des Etats-Unis – dans un des très grands pays du rugby dans le monde. Il joue à Bucarest en Roumanie, ce qui suffit pour le mettre dans cette catégorie. Le scénario attendu : Les Sud-Africains remportent tous leurs matchs écrasant au passage les Etats-Unis. Match au cours duquel Brian Habana fait vivre un enfer à Takudzawa, se vengeant du match de 2007. Derrière les Springboks, les Samoa et l’Ecosse vont se tirer la bourre jusqu’au match couperet du 10 octobre à Newcastle. Dans un match fermé, l’Ecosse marquera une pénalité à la 70e minute pour remporter le match (3-0). Le Japon et les Etats-unis seront ex aequo avec trois défaites chacun et un piteux match nul (6-6) entre les deux, le 11 octobre à Gloucester.Le scénario inattendu : Le 19 septembre à Brighton, la merveilleuse équipe d’Afrique du Sud s’incline face à des Japonais très organisés. Les Ecossais remportent tous leurs matchs et terminent premiers du groupe B. Les Japonais ne s’inclinent uniquement contre les Ecossais et se qualifient aussi pour les quarts. Avec deux défaites les Springboks échouent à la 3e place. Enfin, les Etats-Unis remportent leur seul et unique match contre les Samoa. Le Siva Tau n’a eu strictement aucun effet.Constant Wicherek Adrien Pécout La nuit est injuste. Il y a ceux qui dorment et ceux qui aimeraient dormir. Mathieu Bastareaud relève plutôt de la seconde catégorie, celle des abonnés aux nuits blanches, des angoissés des questions existentielles, des tourmentés qui cogitent sans répit. « Ça m’arrive encore, confie-t-il de sa voix de basse, sans tension apparente. J’essaie de rester couché, je refais la journée. Je repense à mes conversations, à mes entraînements. Je me dis qu’à ce moment-ci j’aurais dû dire autre chose, qu’à ce moment-là j’aurais dû faire une autre passe. Puis je pense à la journée de demain… »Comment trouver le sommeil, ces derniers jours ? Samedi 19 septembre, à Londres, le trois-quarts centre de l’équipe de France de rugby dispute son premier match de Coupe du monde : les Bleus commencent l’édition 2015 de la compétition face à l’Italie. Jeudi, il fêtait ses 27 ans. « J’ai déjà eu neuf vies dans le rugby, comme dans Super Mario », sourit l’amateur de jeux vidéo sous sa barbe drue. Vingt-sept ans, donc, et déjà une autobiographie. En juin, Mathieu Bastareaud publiait Tête haute, confessions d’un enfant terrible du rugby (Robert Laffont, 216 p., 18 euros), préfacé par le légendaire Jonny Wilkinson. « Quand je pense à ces enfants africains qui en vivent des vertes et des pas mûres, je me dis qu’il n’y a pas d’âge pour en écrire une… C’est selon la vie de chacun. » La sienne charrie son lot d’angoisses et de déprimes, qu’il a désormais appris à surmonter. « Je suis quelqu’un qui a peur », admet-il. Un temps mort. « Qui a peur de décevoir, de perdre. »« Les gens ont toujours vu en moi un potentiel. Mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… »En quatre ans, le rugbyman a pourtant déjà acquis un palmarès presque aussi long que sa liste de tatouages, des symboles tribaux qui renvoient à l’imaginaire maori, des attrape-rêves amérindiens, ou encore le prénom de sa mère, Dania, premier motif de sa collection. Bastareaud est triple champion d’Europe en titre et champion de France 2014 avec le Rugby club toulonnais. Alors pourquoi « cette boule au ventre » qui l’étreint encore par moments ? « Les gens ont toujours vu en moi un potentiel et m’en ont toujours fait part. Même dans les catégories de jeunes [à Créteil-Choisy, puis à Massy], on s’attendait à ce que je fasse gagner l’équipe, se remémore le natif de Créteil et initié au rugby dès l’âge de 5 ans dans un centre aéré. Donc, mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… » D’un côté, un joueur surpuissant (quelque 120 kilos pour 1,83 m) capable d’envoyer valdinguer n’importe quelle défense rencontrée à pleine vitesse. De l’autre, un être humain attachant avec ses fragilités, ses états d’âme, ses coups de blues.Maudite nuit du 20 juin 2009Cet ascenseur émotionnel, peu de sportifs de haut niveau auraient osé le raconter. Peu d’entre eux auraient eu la force d’avouer comme lui son enfance de dyslexique, ses phases de boulimie lorsque, encore mineur, au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne), il vomissait les plats guadeloupéens de sa mère à la veille d’une pesée. Bastareaud plaisante même des TOC qui lui résistent encore : « Si j’étais chez moi, par exemple, là, ça n’irait pas ! » Joignant le geste à la parole, il aligne son smartphone bien parallèle à la table, puis les verres, côte à côte.Combien auraient confié, six ans après, une tentative de suicide jusque-là tenue secrète ? « Il me l’a dit presque au détour d’une phrase, se souvient Arnaud Ramsay, le journaliste qui lui a glissé l’idée de ce livre et lui a proposé de collaborer à sa rédaction. Lors de notre troisième et dernière session d’entretiens à Toulon, à un moment, il me dit : “j’ai voulu en finir.” Il m’a tout raconté d’une traite. » Ah, cette maudite nuit du 20 au 21 juin 2009 ! Alors en Nouvelle-Zélande, le novice aux dreadlocks se présente, à l’aube, devant l’encadrement médical du XV de France, le visage en sang et l’œil gauche tuméfié. Le Français de 20 ans prétend avoir été victime d’une bagarre avec des passants néo-zélandais, à l’issue d’un test-match perdu (14-10) avec les Bleus à Wellington. Cinq jours plus tard, les caméras de surveillance de l’hôtel démentent ce témoignage. On l’aperçoit entrer encore intact dans le hall, peu après 5 heures du matin. De retour en France, le joueur reconnaît son mensonge et livre une seconde version : il affirme désormais avoir chuté contre un coin de sa table de nuit, sous l’effet de l’alcool, au moment de se déshabiller. Certains ont encore du mal à admettre cette explication et suggèrent – sans réellement étayer le propos – une bagarre avec des coéquipiers ou la présence encombrante de jeunes femmes.Très vite, au pays du Rainbow-Warrior, le bateau de Greenpeace coulé par les services secrets français en 1985, l’erreur de jeunesse se transforme en affaire d’Etat. Le premier ministre français, François Fillon, présente ses excuses à son homologue néo-zélandais. « Vis-à-vis de tout le monde, on se sent très mal, on se sent sale, on a l’impression d’avoir trahi, décrit Mathieu Bastareaud, c’est ce sentiment qui prédomine. » Encensé puis soudain enfoncé, l’espoir déchu vit très mal sa chute : « A l’époque, on m’a fait passer pour un petit caïd de cité, qui était là par hasard, qui se foutait de tout et de tout le monde. C’est ce que je lisais le plus souvent. Et c’est ce qui m’a le plus gêné. Surtout que, souvent, les personnes qui écrivaient, je ne les avais jamais vues. » La tempête médiatique affecte aussi la mère du joueur. Chez elle, à Quincy-sous-Sénart, dans l’Essonne, où Le Monde l’a rencontrée, Dania Bastareaud évoque un moment exécrable : « Il était 22 heures exactement. Je me le rappelle bien, j’étais avec Lenny [le demi-frère de Mathieu], je lui disais d’aller se coucher, puis voilà qu’on sonne. J’ai sursauté : qui peut sonner à cette heure-là ? » Qui ? Un journaliste prêt à tout pour obtenir une réaction. « A la radio, ce journaleux avait ensuite donné mon nom, mon adresse, il avait dit que j’habitais un rez-de-chaussée. Et il avait évoqué un appartement avec des boîtes aux lettres déglinguées, alors qu’elles étaient en travaux… », soupire cette femme d’ordinaire pleine d’entrain.« Je suis arrivé au point de rupture »Enfant, Mathieu Bastareaud passait les week-ends à Créteil chez son père, salarié d’une entreprise de courses et de livraisons, et vivait le reste de la semaine à Quincy-sous-Sénart, dans cette résidence de quatre étages qui n’a rien d’un taudis. Plus encore que sa mère, le rugbyman professionnel accuse le coup. Employée dans un bureau de poste, Dania Bastareaud prend une journée de congé pour le réconforter. « Mathieu avait passé la nuit à pleurer, il disait : “ouais, j’ai fait une bêtise, mais c’est ma maman qu’ils viennent embêter.” »Aucune consolation ne le guérit de cette peine. Dans la semaine, le jeune homme passe à l’acte dans la cuisine de son appartement parisien. « J’ai saisi un grand couteau et je me suis tranché les veines, écrit-il dans Tête haute. Je me suis aussitôt écroulé sur le sol, tombant dans les pommes. » Ce soir de juin 2009, le rugbyman vient de consulter dans sa chambre une page Facebook « où l’on se défoulait sur [lui] » à grand renfort de « commentaires anonymes ». « J’ai saisi un grand couteau et je me suis tranché les veines. Je me suis aussitôt écroulé sur le sol, tombant dans les pommes »Depuis le salon, ses quatre amis alors présents l’entendent tomber. Hospitalisation d’urgence à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, puis séjour de deux semaines dans la confidentialité d’une clinique privée en banlieue parisienne. L’un de ses proches, Soule Diarra, employé de banque, a un temps « culpabilisé » de n’avoir su déceler ce profond mal-être. « Dans notre groupe, on n’avait pas trop tendance à montrer nos émotions. On n’a pas été assez vigilants, je pense qu’on a aussi une part de responsabilité. »Mathieu Bastareaud va mieux, beaucoup mieux. Plus apaisé, plus ouvert, le sportif a aujourd’hui mis un mot sur cette déprime qui l’a rongé. « Mathieu est capable d’assumer devant tout le monde ses anxiétés, ses doutes, dans un monde du rugby qui n’accepte pas facilement ce genre de failles, considère Meriem Salmi, la psychologue du Stade français qui le suit depuis son passage dans le club parisien (2007-2011). On est dans un sport où n’existent que la force, la puissance physique. Parler de ses émotions dans ce contexte, c’est aussi cela, l’intelligence. »Mais gare aux rechutes. Au mois de décembre 2014, le joueur toulonnais craque de nouveau, face caméra : « Je suis arrivé au point de rupture », lâche-t-il, en larmes, à l’issue d’une défaite à Paris (30-6) sur le terrain de son ancien club. Sur les conseils de Sébastien Tillous-Borde, demi de mêlée de Toulon et du XV de France, Bastareaud travaille, depuis, ses nerfs avec le préparateur mental et boxeur Faïsal Arrami : « Je lui demande par exemple d’être complètement relâché puis de bondir et de cogner dans un sac de boxe toutes ses forces, décrit le coach mental. Ce ne sont pas les émotions qui doivent le contrôler, c’est l’inverse. » « Mathieu a un côté un peu fleur bleue, un peu cœur d’artichaut, quand il a une copine, c’est les Feux de l’amour », plaisante Soule Diarra à propos de son ami, de nouveau célibataire.« Basta Rocket »« Basta Rocket », la fusée Bastareaud, ainsi que l’avaient surnommé les médias à ses débuts en équipe de France (35 sélections depuis 2009, mais aucune entre mars 2010 et février 2013), peut également s’appuyer sur une mère avec laquelle il a toujours entretenu une relation fusionnelle. « C’est peut-être parce que quand je me suis séparé de son père, Mathieu était le plus petit de mes trois enfants, il avait trois ans, juge-t-elle avec le recul. C’est vrai que je l’ai chouchouté un peu plus. Peut-être que j’ai voulu faire les deux, jouer le rôle de papa et de maman. C’était un enfant qui aimait qu’on lui montre qu’on l’aime. »Quand son fils jouait au Stade français, Dania Bastareaud savait qu’elle recevrait un coup de fil dès le retour aux vestiaires. « “Alors maman, tu as vu le match et tout, qu’est-ce que t’en as pensé, est-ce que j’ai bien joué ? est-ce qu’on a bien joué ?” » Aujourd’hui, elle se contente de lui envoyer un texto d’encouragement avant le match et un autre à la fin. Une attention à laquelle le trois-quarts centre est toujours aussi sensible. « Une fois, je n’ai pas pu lui en envoyer un. Le jour même, il m’a écrit : “Alors, je n’ai pas mon petit message d’après match ?” » Ce samedi 19 septembre, aucun problème en perspective : maman Bastareaud assiste au match contre l’Italie depuis les tribunes du stade londonien de Twickenham.Chaque semaine, Mathieu Bastareaud chroniquera la coupe du monde de rugby pour Le Monde.Adrien PécoutJournaliste au Monde Adrien Pécout Les rugbymen sont des êtres d’habitudes. En Angleterre, toutes les équipes du groupe D de la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre) ont ainsi en commun d’avoir participé aux sept précédentes éditions du tournoi. Mais l’équité s’arrête là : les deux premières places qualificatives pour les quarts de finale semblent déjà promises à l’Irlande et à la France, lesquelles affrontent respectivement le Canada et l’Italie pour leur premier match, samedi 19 septembre (la Roumanie étant au repos). Le favori : Irlande.Le XV du Trèfle a de la chance : en poste depuis deux ans, l’entraîneur néo-zélandais Joe Schmidt a fait de l’Irlande la double tenante en titre du Tournoi des six nations. Preuve que l’air de la verte Erin lui réussit, le botaniste sortait déjà de deux saisons bien remplies avec la province du Leinster, championne d’Europe des clubs en 2011 puis 2012.Son objectif officiel : Accéder une bonne fois pour toutes aux demi-finales, l’Irlande ayant déjà chuté cinq fois en quarts.Son objectif officieux : Rappeler aux Irlandais – du Nord, du Sud, de l’Ouest et de l’Est – qu’il y a autre chose dans la vie que les sports gaéliques.Le joueur à surveiller : Jonathan Sexton. Le demi d’ouverture a promis de faire très mal aux défenses adverses. Et au moins, il aura gardé des forces. Pour cause de commotions cérébrales à répétition, puis de blessure aux ischio-jambiers, le seul Irlandais à évoluer hors du pays la saison passée (le menhir Paul O’Connell prendra le relais cette année à Toulon) a disputé seulement onze matchs de championnat de France avec le Racing.Le joueur à ne pas surveiller : Simon Zebo. L’ailier du Munster est né il y a vingt-cinq ans, à Cork, d’une mère irlandaise et d’un père français. Gageons qu’il saura faire preuve de suffisamment de piété filiale pour ménager les reins des joueurs de l’équipe de France, dimanche 11 octobre, à Cardiff. S’il pouvait épargner à la France de finir deuxième de son groupe et de se coltiner la Nouvelle-Zélande en quarts de finale… L’équipe qui devrait aussi passer en quarts : la France.L’amusant, avec les statistiques, c’est que chacun peut y trouver son content d’arguments. A moyen terme, il y a celles qui inquiètent : seulement 17 victoires en 40 matchs sous l’ère Philippe Saint-André – soit, à la virgule près, 42,5 % de victoires. A court terme, il y a aussi celles qui rassurent : en sept éditions de la Coupe du monde, la France a toujours accédé aux quarts de finale – soit, à la virgule près, un taux de réussite logiquement très proche de 100 %.L’objectif officiel : Rêver à une quatrième finale (1987, 1999, 2011) et, pendant qu’on y est, à un premier sacre en Coupe du monde.L’objectif officieux : Ecœurer à nouveau la Nouvelle-Zélande en quarts de finale (cf. 2007) et si possible, à un moment ou l’autre, les Anglais.Le joueur à suivre : Frédéric Michalak. Passager du train bleu depuis 2001, l’ouvreur a traversé le Channel pour apporter son sens du coup de pied et son bagage international. Parce qu’à la différence de plusieurs de ses coéquipiers, le Toulonnais de 32 ans, très peu utilisé cette saison, a déjà battu l’Irlande avec le XV de France. Et même, a déjà remporté un Tournoi des six nations. Ce qui n’est jamais arrivé ces quatre dernières années.Le joueur à ne pas surveiller : François Trinh-Duc. Pour la simple et cruelle raison que le demi d’ouverture montpelliérain a fait partie des cinq recalés à l’approche du Mondial. L’outsider : l’Italie.Le 15 juin, les travailleurs italiens ont installé le piquet de grève. Ou plus exactement : les joueurs de l’équipe nationale de rugby. Ceux-ci avaient choisi ce jour pour réclamer une nouvelle échelle de primes. Encore faudrait-il pour une fois se qualifier pour les quarts de finale, diront les mauvaises langues. Qui ajouteront que l’Italie vient de couler face à l’Ecosse (48-7), le 29 août, en match de préparation.L’objectif officiel : Franchir le premier tour.L’objectif officieux : De nouvelles primes de match.Le joueur à suivre : Martin Castrogiovanni. Parce qu’il est toujours facile de le repérer à sa chevelure hirsute, parce qu’on commence à bien le connaître depuis ses deux années à Toulon et parce que l’Italien (né en Argentine, comme Sergio Parisse, mentionné ci-dessous) sévira encore en France à l’issue du Mondial. Le pilier de 33 ans a, en effet, déjà signé au Racing pour la saison en cours.Le joueur à ne pas surveiller (le 19 septembre) : Sergio Parisse. Le capitaine de la Squadra Azzurra et du Stade Français manquera le début de la Coupe du monde face à la France à cause d’une vilaine blessure à un mollet. L’Italie compte, en revanche, sur lui pour les matchs suivants. Quand on connaît la valeur du troisième-ligne (l’un des meilleurs mondiaux à son poste) et, par contraste, celle de l’effectif transalpin, on comprend le désarroi.Le pays qui a la cote : la Roumanie.Il fut un temps où la Roumanie aurait été une candidate plausible pour devenir la sixième équipe qui se grefferait à celles du Tournoi des cinq nations. L’Italie lui ayant finalement pris la place en 2000, reste la Coupe du monde pour se rattraper. Les Chênes tenteront d’y prendre racine avec à leur tête un entraîneur gallois, Lynn Howells, qui s’appuiera sur des joueurs majoritairement issus du championnat local.L’objectif officiel : Pareil que l’Italie, pour être précis.L’objectif officieux : Déloger l’Italie du Tournoi des six nations.Le joueur à suivre : Mihai Macovei. Ainsi va le rugby : la deuxième division française fournira le cinquième plus gros contingent de joueurs au Mondial 2015. Parmi ses 31 représentants, osons ce clin d’œil au capitaine de la sélection roumaine, un ancien troisième-ligne de Massy qui jouera pour Colomiers cette saison.Le joueur à ne pas surveiller : Mihaita Lazar. Le pilier de Castres a déclaré vouloir rester « dans l’histoire du rugby roumain en remportant deux matchs » dans une même Coupe du monde. Est-ce à dire que, si deux victoires il y a, sait-on jamais, le joueur au crâne glabre compte peigner la girafe pour les deux autres matchs au programme ? La cote improbable : le Canada.En février 2016, les Canucks disputeront le premier équivalent américain du Tournoi des six nations contre l’Argentine, les Etats-Unis, l’Uruguay, le Brésil et le Chili. Sans doute une bonne occasion pour se consoler des tourments qu’ils redoutent face à l’Irlande (et la France ?) en Coupe du monde. Le match contre la Roumanie déterminera vraisemblablement le récipiendaire de la cuillère de bois, décernée à l’équipe perdante sur toute la ligne.L’objectif officiel : Rééditer la « success story » de 1991, synonyme de quarts de finale.L’objectif officieux : Eviter la dernière place.Le joueur à suivre : Jamie Cudmore. La caution Top 14 : le capitaine et troisième-ligne des Canucks (terme d’argot pour désigner les Canadiens) se bagarre depuis dix ans en Auvergne chez les Jaunards de Clermont (mot coloré pour désigner le club qui a perdu cette saison sa onzième finale du championnat de France).Le(s) joueur(s) à peut-être surveiller : Les septistes. Parce qu’ils participent aussi aux compétitions de rugby à VII, certains arrières canadiens auront intérêt à mettre les bouchées doubles pour s’adapter à temps au rythme du XV. Petite pensée pour MM. Underwood, Hirayama, Bread, Hearn, Trainor ou encore Jones.Adrien PécoutJournaliste au Monde Bruno Lesprit (Twickenham (Royaume-Uni), envoyé spécial) C’est au demi d’ouverture fidjien Ben Volavola qu’est revenu le privilège de donner, face aux Anglais, le coup d’envoi de la huitième édition de la Coupe du monde de rugby à Twickenham, vendredi 18 septembre à 20 heures locales. Une heure et demie plus tard, le pays hôte était pourtant rassuré : les hommes de Stuart Lancaster sont entrés sans trembler dans la compétition en dominant, au score du moins (35-11), leurs adversaires. Ils tâcheront de poursuivre sur leur lancée le 26 septembre, toujours dans leur sanctuaire de Twickenham, face aux Gallois.C’est que les Anglais, versés dans le « groupe de la mort », n’ont pas été choyés par le tirage au sort. Outre les deux nations susmentionnées, il leur faudra aussi se mesurer à l’Australie. Et à l’Uruguay, promis au rôle de victime, celle qui devrait permettre aux autres d’engranger de précieux points de bonus.L’impatience d’en découdre et la durée interminable de la Coupe du monde (six semaines), qui ne nécessite pas d’en rajouter, expliquent sans doute pourquoi la cérémonie d’ouverture a été expédiée en une vingtaine de minutes. Le temps de quelques chants, dont un vibrant Sweet Caroline (du crooner américain Neil Diamond) porté par la foule, et d’un spectacle kitsch, avec pyrotechnie prévisible et vaine agitation de figurants. Au centre de la pelouse, un ballon de rugby géant et vintage s’était échoué tel un météorite, en provoquant un tremblement de terre.Rapide domination anglaiseAprès quoi, le prince Harry, président du comité d’organisation, au centre de l’attention des tabloïds pour sa nouvelle barbe rousse, a pris la parole. Puis l’accent du Pyrénéen Bernard Lapasset, patron de World Rugby, le gouvernement mondial, a permis de continentaliser le tournoi.Le XV de la Rose ne s’est guère laissé impressionner par le cibi, cette variante fidjienne du haka, pendant que les spectateurs hurlaient le délicat gospel Swing Low, Sweet Chariot. La vérité du terrain, comme disent les compétiteurs, a rejoint celle des bookmakers. Ceux-ci, pour les vainqueurs du tournoi, ont fixé à 7 contre 2 la cote des Anglais et à 1000 contre 1 celle de leurs adversaires du Pacifique.Sous une pluie fine, la physionomie du match a rapidement laissé augurer d’un sixième succès anglais en autant de confrontations. Dès la 3e minute, l’ouvreur George Ford a engrangé les trois premiers points de l’édition en transformant une pénalité. Volavola a manqué de lui rendre immédiatement la politesse, mais sa tentative a heurté la perche gauche.En maillot rouge, les Anglais sont ensuite passés au vert avec l’ambition de secouer le palmier fidjien. Un maul pénétrant s’est conclu par un essai de pénalité avant le premier quart d’heure et une exclusion temporaire côté fidjien. De quoi prendre déjà une marge de dix points, préservée pendant toute la rencontre, et provisoirement accentuée par un essai de l’arrière Mike Brown (22e), récompensant une belle poussée collective.Des Fidjiens vifs, imprévisiblesA l’approche de la demi-heure, les Fidjiens ont pu enfin réagir. Il leur fallait tout de même défendre leur rang de neuvième nation mondiale. Un contre-éclair mené depuis la récupération du ballon à la mêlée par le numéro 9 Nikola Matawalu devant des Anglais impassibles a, enfin, instillé le doute. Au grand soulagement de Twickenham, le ballon du Glasgow Warrior a été aplati sur la ligne et a été invalidé. Les efforts fidjiens ont tout de même finir par payer dans la foulée grâce à un essai du spectaculaire ailier Nemani Nadolo.A l’arrivée, ce match d’ouverture a tenu ses promesses, surtout grâce à l’engagement, la vivacité et à l’imprévisibilité des Fidjiens qui peuvent regretter d’avoir manqué de réalisme. Ce sont eux qui ont animé la deuxième mi-temps. Les joueurs du sélectionneur néo-zélandais John McKee ont été pourtant punis par deux ultimes essais de Mike Brown (74e) et Mako Vunipola dans les arrêts de jeu.Il en faudra néanmoins plus pour que le royaume s’enflamme pour la compétition, malgré des billets qui se vendaient au marché noir à partir de 290 livres sterling (397 euros) pour cette rencontre. Les chocs à venir contre Galles et l’Australie devraient remplir cet office.« Ne pas dépenser l’énergie émotionnelle »Autour de la gare de Richmond, l’ambiance ne différait guère d’un week-end de compétitions sportives ordinaires. On était passé tranquillement à la ale à l’heure du thé et quelques rares croix de Saint-George avaient été déployées. Sans doute les fans avaient-ils eux aussi respecté la consigne donnée par le sélectionneur Stuart Lancaster : « Ne pas dépenser de l’énergie émotionnelle trop tôt. » Un défilé de bus à impériale a ensuite convoyé les supporteurs de Sa Majesté, maillots blancs frappés de la rose rouge des Lancaster, vers le stade où s’affichait le mot d’ordre « Ramenez le rugby à la maison ». En fait, par rugby, il faut entendre la Webb-Ellis Cup, comme en 2003, la seule fois où s’est imposée une nation de l’hémisphère Nord.Curieusement, les organisateurs ont pris comme un emblème pour la compétition un malabar de rugby statufié, entre le Golem et Robocop, qui ressemble furieusement au capitaine et deuxième-ligne irlandais Paul O’Connell, vainqueur des deux derniers Tournois des six nations devant l’Angleterre. Ils ne doivent pas être superstitieux.Bruno Lesprit (Twickenham (Royaume-Uni), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau A ma gauche, Lionel Messi, quadruple Ballon d’or, et Antoine Griezmann, étoile montante du football français, tous deux mis en avant sur la jaquette française de FIFA 16, qui sort mardi 22 septembre. A ma droite, Neymar, nouvelle star de la Seleçao brésilienne, et vedette de couverture de Pro Evolution Soccer 2016, déjà dans le commerce depuis jeudi 17. Depuis vingt ans, non seulement FIFA et PES, les deux simulations phare de football, se disputent le cœur des joueurs à coup d’innovations manettes en main, mais aussi de contrats d’image avec des sportifs célèbres, promus ambassadeurs de leurs jeux.Lire : Revivez vingt ans de match FIFA-PES en pseudo-liveDes jaquettes, il y a ainsi les habitués. Depuis Pro Evolution Soccer (PES) 2009, Lionel Messi figure chaque année sur une boîte, notamment celles de FIFA, dont il assure la promotion depuis 5 ans. Cristiano Ronaldo, apparu quant à lui sur PES 2008, y est resté jusqu’à 2014. Et puis, il y a les étoiles filantes, comme Guillaume Hoarau et Steve Mandanda, fugacement apparus sur celle de FIFA 10, ou Eden Hazard, sur FIFA 15. Rien d’étonnant pour Sébastien Bellencontre, qui gère l’image d’Antoine Griezmann.« Antoine [Griezmann] est sur la jaquette de FIFA 16, mais rien ne dit qu’il sera sur la jaquette de FIFA 17. Les éditeurs de jeux s’engagent rarement sur la durée, à part sur des champions de la stature de Messi ou de Ronaldo, qui peuvent se permettre d’avoir une année de “moins bien” sans que cela remette en question leur aura. Les autres sont soumis à des contrats d’un an, ou plus exactement, des contrats portant sur une seule édition du jeu. »« PES » mise sur les « étoiles montantes »Pour les sociétés derrière FIFA et PES, l’américain Electronic Arts et le japonais Konami, il s’agit chaque année de miser sur le bon cheval, avec toutefois des stratégies différentes. Côté Pro Evolution Soccer, ancienne référence des années 2000 aujourd’hui à la traîne, il s’agit de prouver son renouveau et sa légitimité. Adam Bhatti, responsable produit chez Konami Europe, explique la philosophie du jeu.« Jusqu’à présent il n’y avait pas vraiment de réflexion derrière le choix du footballeur sur la jaquette. Mais pour PES 2015 nous avons voulu nous focaliser sur les étoiles montantes. Mario Götze, par exemple, a été une prise de risque volontaire, parce que nous voulions prouver que nous connaissions notre football. Par chance, il a marqué le but vainqueur en finale de coupe du monde ! »Cette année, rebelote, Konami mise sur deux jeunes avants-centres de respectivement 23 et 22 ans. Leur nom est toutefois loin d’être inconnu. « Neymar est peut-être une superstar déjà bien installée, mais nous pensons qu’Alvaro Morata a le potentiel pour le devenir aussi », insiste Adam Bhatti. Pas question non plus d’aller chercher des joueurs trop exotiques : sous contrat avec l’UEFA, Konami a l’obligation d’utiliser des joueurs disputant la Champion’s League, comme Neymar à Barcelone ou Moratta à la Juventus Turin, les deux derniers finalistes de l’épreuve. « FIFA », plutôt stars nationalesCôté Electronic Arts (EA), c’est moins le potentiel du joueur que sa popularité locale qui est recherchée. L’éditeur américain a un modèle auquel Konami a renoncé depuis la doublette Messi-Gourcuff sur PES 2010 : une star internationale commune à la jaquette de tous les pays, à nouveau Messi, et un sportif à la dimension locale. EA a même innové. Pour la France, l’Amérique latine, le Mexique, le Royaume-Uni et l’Australie, l’éditeur a organisé un jeu concours du 16 juin au 5 juillet. C’est ainsi qu’ont été choisis Jordan Henderson outre-Manche, Stephanie Catley en Australie, ou Oscar au Brésil. En France, quatre footballeurs français ont été soumis au vote du public : Raphaël Varane (Real Madrid), Alexandre Lacazette (Olympique lyonnais), Blaise Matuidi (Paris-Saint-Germain) et Antoine Griezmann (Atletico Madrid). « Electronic Arts nous a demandé en amont l’autorisation, et c’est ce dernier qui a été élu », relate Sébastien Bellencontre, qui précise n’avoir jamais reçu d’offre de Konami.En réalité, les quatre joueurs proposés avaient tous été approchés par EA en amont. Souvent, l’éditeur tisse même le lien très tôt, afin d’obtenir les faveurs des jeunes sportifs à gros potentiel. « Cela faisait quelques années déjà qu’Antoine était en contact avec Electronic Arts. La société lui envoyait des jeux, parfois il en demandait. Il avait également un petit contrat de RP [relations publiques] mais qui ne comportait pas beaucoup d’engagements », explique M. Bellencontre.« Le jeu vidéo paye mal »Atteindre la jaquette, c’est en revanche le plus haut niveau de contrat que puisse atteindre un sportif, même si les sommes sont sans commune mesure avec celles qu’il a l’habitude de côtoyer. « Il faut bien voir que le jeu vidéo est un secteur qui paye mal, épingle Sébastien Bellencontre. Cela n’a rien à voir avec un contrat avec un équipementier. »La question est d’ailleurs taboue du côté des éditeurs. Par deux fois, Konami n’a pas souhaité répondre à nos questions sur le montant de ces accords. « A titre personnel, je ne trouve pas nécessaire d’évoquer ces détails parce que ce sont juste un volet des discussions que nous avons avec eux, s’excuse Adam Bhatti. Nous ne signons pas des joueurs pour qu’on parle des détails du contrat, mais parce qu’ils correspondent à notre stratégie, à notre marque, et parce qu’ils sont fans du jeu. »Selon Sébastien Bellencontre, pour un contrat pour la jaquette d’un jeu, « on est plus près de la dizaine que de la centaine de milliers d’euros » – en tout cas pour une couverture qui ne concerne qu’un marché local, comme celle d’Antoine Griezmann. La somme est toutefois plus élevée pour un joueur comme Messi ou Neymar. « C’est normal qu’un sportif qui représente le jeu au niveau mondial soit plus rémunéré qu’un sportif qui le représente au niveau national », convient Stéphane Hattenberger, directrice marketing de Konami France.Clause d’exclusivitéL’attachement à un jeu, voilà surtout ce que recherchent Konami et Electronic Arts chez leurs « ambassadeurs ». « On insiste pour que les joueurs que l’on achète soient effectivement des joueurs de PES. Mario [Götze] était un parfait exemple, il était ravi d’être en couverture. Neymar aussi, il a une longue histoire personnelle avec PES. » La consécration ? Quand un joueur de l’écurie d’en face décide de lui-même d’en changer, comme Thierry Henry lorsque celui-ci est passé de FIFA 2005 à PES 6. « Thierry Henry est venu me voir personnellement, c’était au moment de l’Euro 2004 au Portugal. Il jouait à PES depuis très longtemps, et rêvait d’être sur la jaquette », se félicite Stéphanie Hattenberger.Pendant la durée du contrat, une clause d’exclusivité les empêche de faire la promotion du jeu concurrent. Mais une fois le contrat expiré, la star est libre de s’engager où elle le souhaite. C’est également ce qu’a fait Messi en 2011 dans le sens inverse, en passant de PES à FIFA en 2011.Si Stéphanie Hattenberger assure que c’est Konami qui a refusé de renouveller son bail de trois ans, Sébastien Bellencontre rappelle à son tour l’importance de la volonté du sportif, dans un mercato où les sommes brassées n’arrivent pas à la cheville du football réel. « Il y a deux scénarios possibles : l’argent, et l’attachement au jeu vidéo le plus performant du moment ». Jusqu’à présent, ces transferts n’ont jamais eu lieu que dans un seul sens : du moins bon vers le meilleur.William AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau « Purée, alors ça, c’est vraiment du jeu crado ! ». La remarque est venue du cœur, sans prévenir. Thibaut, chef cuisiner dans la vie civile et sparring-partner de canapé cette après-midi de jeu, se souvient pourtant avoir déjà joué à Rugby World Cup 2011, il y a quatre ans, le dernier jeu officiel d’une coupe du monde en Ovalie. « Mais là, je crois bien qu’il est encore pire. »Rugby World Cup 15, sorti le 4 septembre sur PlayStation 3 et 4, Xbox 360 et One, ainsi que sur PS Vita et PC, appartient à cette vieille catégorie de jeux vidéo dont la vie commerciale compte rarement plus de trois options : le remboursement le jour même, une fin de carrière dans les bacs de jeux d’occasion bradés à 5 euros, ou dans le meilleur des cas, sur la chaîne YouTube d’un vieux joueur ronchon, ravi de se passer ses nerfs dessus, comme « Angry Videogame Nerd » ou « Le Joueur du Grenier ». Il faut dire que le cahier des doléances se remplit vite : sur PS4, les visuels sont indignes d’une console de nouvelle génération, les rugbymen virtuels ressemblent davantage à des packs de lessive colorés montés sur des allumettes qu’à des athlètes du XXIe siècle, ils courent sur le terrain comme des dragsters miniatures sous hallucinogènes, ou restent au contraire figés de longues secondes en plein milieu d’un geste, comme pris d’une crampe informatique. Le jeu est un festival de ratés techniques tragicomique, avec des joueurs qui clignotent, tremblotent ou gèlent à chaque match. Rugby World Cup 2015 passe plus de bugs que de drops.Rattrapé par la réalité mathématiquePourquoi un tel fiasco ? Selon un vieux cliché, les mauvais jeux seraient la faute de développeurs paresseux. La vérité est plus souvent tristement mathématique. C’est la conjonction d’une date-butoir – impossible de rater le début de la compétition, même si le jeu n’est pas correctement fini – et d’un budget proportionné au potentiel de ventes : à titre de comparaison, la coupe du monde de football 2010 a réuni 28 millions de téléspectateurs, contre 4 millions pour la coupe du monde rugby 2011. Résultat, loin d’un jeu de hockey NHL 16 poncé saison après saison pour l’Amérique du Nord, ou d’un FIFA 16 capable de s’écouler à 2 millions d’exemplaires rien qu’en Europe, Rugby World Cup 16 sent le projet sous-financé, construit avec des bouts de ficelle, et dont on s’étonne que Sony et Microsoft aient accepté la commercialisation.Soyons magnanimes : sport de contact par excellence, le rugby compte parmi les disciplines les plus difficiles à adapter en jeu vidéo. Il nécessiterait quantités d’animations subtiles et une retranscription sophistiquée des lois de la physique, dont visiblement Rugby World Cup 2015 a fait l’économie. Rarement adapté en jeu vidéo, c’est un sport riche et complexe, avec des phases de jeu radicalement différentes (attaque, défense, au sol, au pied, mêlée portée, etc.), et fatalement plus déroutant à prendre en main. Dans le jeu, la litanie des pages explicatives en début de partie assomme davantage qu’elle ne prépare au terrain.Amusant, à ses dépensPourtant, le jeu de Big Ben Interactive est parfois amusant – même s’il est vrai que l’on s’amuse plus à ses dépens qu’avec lui. Abstraction faite de ses mille et un soucis techniques et de son enrobage visuel déprimant, il restitue même un certain rugby appréciable à jouer, fait de décalages un peu brouillons, de rucks tendus et de percées improbables. Rien qui permette de parler de « simulation » à proprement parler. Le plaisir de jeu, s’il existe, est bien davantage comparable à celui du jeu vidéo Coupe du monde FIFA 2002, de l’époque où la simulation de football désormais référence était réputé pour ses matchs survoltés, son rythme échevelé, et ses « patates » qui, sans grand souci de réalisme, s’en allaient déformer n’importe comment des filets mal modélisés. Mais à 60 euros environ pour une expérience de jeu digne de la PlayStation 2, la simulation officielle de la Coupe du monde mérite son plaquage cathédrale.En brefOn a aiméLes différentes phases de jeu bien reconstituéesLes commentaires enthousiastes d’Éric Bayle et Thomas LombardCa ressemble un peu à du rugbyLe menu d’accueil est joliOn a moins aiméLes bugs en cascadesLes animations faméliquesL’impression de jouer à un jeu PlayStation 2Les rucks injouables en mode difficileLe manque de contenuL’absence de ralentis sous différents anglesC’est plutôt pour vous si…Vous aimez le rugby (mais vraiment)Vous êtes nostalgique des jeux finis à l’arrachéeVous avez de la famille chez Bigben InteractiveVous avez une chaîne YouTube sur les jeux vidéo involontairement comiquesCe n’est plutôt pas pour vous si…Vous comptiez acheter un bon jeuLa note de Pixels VI sur XVWilliam AudureauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Mouna El Mokhtari Le rugby à XV est un sport très collectif qui consiste à aplatir le ballon ovale dans l’en-but du camp adverse en se faisant des passes en arrière. L’objectif : marquer plus de points que son adversaire.Pour bien comprendre les différentes phases de jeu, il faut d’abord comprendre comment fonctionne une équipe :Pas si facile de progresser en se faisant des passes en arrière ! Si un joueur pousse le ballon devant lui, l’arbitre siffle un « en-avant ». Il ordonne une « mêlée ordonnée ». Mais c’est quoi la mêlée ?Pour stopper la progression de l’équipe adverse, les joueurs peuvent faire des plaquages. C’est tout un art :La touche ne se joue pas systématiquement, comme au football par exemple, à l’endroit où le ballon est sorti. Si vous n’avez jamais compris cette phase de jeu :Au rugby, l’arbitre est le véritable chef d’orchestre de la rencontre. Décryptage de quelques uns de ces gestes :Mouna El MokhtariJournaliste - vidéoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 18.09.2015 à 13h19 • Mis à jour le18.09.2015 à 15h56 | Eric Albert (Londres, correspondance) A en croire les organisateurs, la Coupe du monde de rugby, qui débute vendredi 18 septembre, est la plus grande jamais organisée. Côté spectateurs, 2,25 millions de billets ont été vendus, battant sur le fil le record établi par la France en 2007, à 2,19 millions. A la télévision, 772 millions de ménages à travers le monde vont avoir accès à vingt-trois mille heures de diffusion, là encore un record, de quoi rassasier les plus grands fans de l’ovalie.Pourtant, sur place, difficile de parler de fébrilité ou d’ambiance électrique juste avant le lancement du premier match, Angleterre-Fidji. Contrairement à la Coupe du monde de football, qui provoque une hystérie collective tous les quatre ans. Aucune croix de saint George n’est apparue aux fenêtres à Londres. Signe d’une certaine nonchalance, le Staines Street Syndicate, un pub du sud de la capitale connu pour ses retransmissions sportives, mentionne à la craie sur son tableau noir :« Ce week-end : rugby – brunch de 10 heures à 14 heures – DJ à 22 heures – Ouvert jusqu’à 2 heures du matin. » Le Mondial de rugby, un événement parmi d’autres…Au bookmaker d’à côté, de la maison William Hill, un groupe d’habitués vieillissants regardent avec une passion limitée les courses de chevaux du jour. Mais aucun d’eux n’a pensé à miser un penny sur le rugby. « Les courses hippiques et le football sont de loin les principaux paris qu’on reçoit, témoigne le gérant du lieu, derrière le verre renforcé qui le protège. On a eu quelques demandes sur le rugby, mais très peu. »La France à 14 contre 1Pour la petite histoire, William Hill place la Nouvelle-Zélande favorite à 6 contre 5 (45 % de chances de gagner), devant l’Angleterre, à 9 contre 2 (18 % de chances). La France est à… 14 contre 1 (6,7 % de chances).Pour trouver des signes extérieurs d’attente envers cette Coupe du monde, il faut se reporter sur le marketing. ITV, la chaîne qui retransmet l’événement, a placardé des affiches un peu partout à travers le pays. Une marque de cartes de crédit, une autre de bière et une compagnie aérienne s’assurent de la même façon que les plus distraits des Anglais seront au courant que des hommes en short vont bientôt se pousser dans la boue pour le contrôle d’un ballon. Dans le métro, un message défilant en bas des panneaux électroniques promet de donner en direct les résultats des matchs.Pourtant, il s’agit très probablement d’une fausse indifférence. Le pays, qui a codifié le rugby moderne et qui remplit régulièrement ses pubs de passionnés de sport sur petit écran, ne peut pas rester de marbre à la fête de l’ovalie.Avant le début des Jeux olympiques de Londres, en 2012, les Britanniques avaient déjà fait le même coup. Ils multipliaient les critiques alors qu’une partie des Londoniens avaient fui, craignant de graves interruptions dans les transports en commun. L’ambiance s’était finalement révélée débordante d’enthousiasme et de passion. Cette fois-ci, l’événement est plus long – six semaines – et réparti entre douze villes, ce qui pourrait diluer l’exubérance, mais la fête sera nécessairement au rendez-vous. Même au Staines Street Syndicate, le tenancier se prépare : « Le rugby ramène souvent plus de monde que le football. » La fête peut commencer.Eric Albert (Londres, correspondance)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Les chats ont sept vies, dit-on. Combien pour le pilote Sébastien Loeb ? A 41 ans, le nonuple champion du monde des rallyes prend, en tout cas, un nouveau départ : il officialise, dans L’Equipe du 29 septembre, ce que l’on subodorait depuis plusieurs mois, à savoir qu’il sera au départ du Dakar 2016, le 3 janvier à Buenos Aires (Argentine) au volant d’une Peugeot 2008 DKR, au côté de son fidèle copilote Daniel Elena. Une expérience totalement nouvelle pour les deux hommes.En juin, Sébastien Loeb avait profité de la rupture au talon d’Achille de Carlos Sainz pour tester la nouvelle « bête de rallye » de Peugeot pendant deux jours dans le désert marocain à Erfoud. Mille kilomètres avec Lucas Cruz, le copilote de l’Espagnol. « L’expérience m’a plu ! », avait commenté Sébastien Loeb, sans s’engager plus avant sur sa participation en 2016 : « Pour l’instant, je ne sais pas. On va en discuter. »Le 9 septembre, les choses se précisaient quand on apprenait que les deux hommes les plus titrés de l’histoire du rallye (le duo Loeb-Alena) se retrouvaient une nouvelle fois au Maroc, au volant d’une 2008 DKR du même type que celles des équipages Stéphane Peterhansel - Jean-Paul Cottret et Cyril Despres-David Castera lors du Rallye de la Soie, en Chine.Peugeot a su convaincreEssais transformés par l’officialisation de la participation au Dakar 2016. La marque au lion a donc su convaincre. Le choix du copilote a été déterminant. A priori, la recherche d’un homme expérimenté en rallye-raid paraissait logique. Mais « ne pas partir avec Daniel me faisait chier, assène Sébastien Loeb dans L’Equipe. Il y a toujours eu nos deux noms sur la voiture. Autant lui donner sa chance. » Toujours, même avant leur première victoire au championnat du monde des rallyes, en 2004, jusqu’à la dernière, en 2012. Quasiment toujours au volant d’une Citroën – une Xsara, une C4, la DS3, avec un aparté Toyota Corola en 2010. Un grand pan de leur vie commune, le plus titré, qui n’empêche pas les « crochets ».Le pilote alsacien (né à Haguenau) aime les défis, les challenges. En 2006, il finit deuxième des 24 Heures du Mans avec Eric Hélary et Franck Montagny dans une Pescarolo-Judd ; est-ce cela qui lui donne l’idée de créer son écurie, la Sébastien Loeb Racing, victorieuse de la Porsche Carrera Cup ? Autre continent, autre expérience, encore, en 2013, alors qu’il remporte son dernier rallye, en Argentine, il conquiert Pikes Peak, la « course dans les nuages », avec une arrivée à plus de 4 000 mètres d’altitude. Il bat au passage le record de l’épreuve, au volant d’une Peugeot 208 T16.La tentation de la F1Il y a même eu la tentation de la F1. Débutée par une démonstration dans le baquet d’une Renault 27, en 2007. L’année suivant, il teste la RB4 de Red Bull Racing, dans des conditions de course, sur le circuit de Catalogne près de Barcelone, en Espagne. Son temps au tour affiche alors un retard de 2 752 secondes sur celui de Sebastian Vettel. Cela suffit pour alimenter les rumeurs, insistantes, d’une présence au volant d’une des deux monoplaces de l’écurie Toro Rosso en 2009. Sans suite.Il y a un an, Sébastien Loeb surprend encore lorsqu’il annonce qu’il quitte le rallye. Il fera bien une participation en « guest star » à Monte-Carlo. Mais quel pilote peut refuser un Monte-Carl’ ? Sa vie semble désormais tracée au volant d’une Citroën et sur circuit, en WTCC, le championnat du monde des voitures de tourisme.Lire aussi : WTCC : Sébastien Loeb démarre sur les chapeaux de rouesLe circuit, cela manque de fantaisie. Sébastien Loeb avait sûrement envie de grands espaces pour accepter la proposition rondement menée par Peugeot, même s’il tient à souligner qu’il tiendra ses engagements pris jusqu’en 2019 en WTCC. La marque au lion y gagne incontestablement en notoriété. Et pour cela n’a pas lésiné dans ses recrutements puisque Sébastien Loeb retrouve comme coéquipier sur le Dakar 2016 Stéphane Peterhansel, 11 fois victorieux, dont 6 à moto, Carlos Sainz, 52 ans, double champion du monde des rallyes, et Cyril Despres (5 victoires motos sur le Dakar depuis 2005). Les habitués du rallye-raid n’ont d’ailleurs pas manqué de saluer l’arrivée du populaire « Seb ». « C’est un bonheur qu’il s’intéresse à notre discipline. Le rallye-raid a besoin de personnalités comme la sienne », s’est réjoui Stéphane Peterhansel.Six petits jours au Maroc, et puis…Peugeot prend toutefois un risque. Sébastien Loeb est un novice total en rallye-raid. Rouler plusieurs heures par jours durant deux semaines, il n’a jamais fait. « J’ai tout à découvrir, reconnaît-il dans L’Equipe. » Idem pour son copilote, Daniel Elena. Les dunes, en particulier, semblent les inquiéter…Peterhansel est confiant pour deux ou pour trois : « En voyant comment tu as roulé l’autre jour au Maroc [lors des essais], tu te débrouilles bien. [Tu vas] apprendre très vite. » Le Maroc justement, arrive à point nommé dans cette nouvelle vie. Ils se retrouvent là-bas du 3 au 9 octobre pour participer au rallye du Royaume au volant de la Peugeot 2008 DKR. Six petits jours pour le tandem Loeb-Elana pour tout apprendre, tout tester, prendre le rythme et convaincre.Lire également : Pourquoi Sébastien Loeb est le meilleur pilote de rallye au mondeCatherine PacaryJournaliste au Monde Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUI« Ce sera un énorme, énorme challenge pour nous. » L’entraîneur du XV de Namibie, Phil Davies, et ses joueurs caressent un rêve qu’ils espèrent enfin réaliser : remporter un match lors d’une Coupe du monde. Depuis 1999, les « Welwitschias » ont enchaîné 16 défaites de suite, un record pour une équipe nationale. Revigorés par leur belle déroute contre les All Blacks (58-14), les Namibiens attendent donc avec appétit leur deuxième match, contre des Tongiens fragilisés par une sortie de route surprise contre la Géorgie (17-10). Au pire, l’objectif pour les hommes de Jacques Burger sera de réaliser leur moins mauvaise défaite, qui reste un 32-17 encaissé contre l’Irlande en 2007.Ce Tonga-Namibie de la poule C sera par ailleurs présenté en majesté lors de ce Mondial, puisqu’il est le seul match inscrit au programme mardi 29 septembre, à 17 h 45, heure française.Profitons-en pour vous donner, en détail et en intégralité, la composition des deux équipes.Tonga : Lilo - Halaifonua, Piutau (cap.), Piukala, Vainikolo - (o) Fosita, (m) Takulua - Ram, Ma’afu, Kalamafoni - Tuineau, T Pole - Puafisi, Lutui, Tonga’uiha. Remplaçants : Ngauamo, Mailau,’Aulika, Lokotui, Fonua, Fisilau, Morath, Veainu.Namibie : Venter - Tromp, D. Van Wyk, Deysel, R. Van Wyk - (o) Kotze, (m) Buitendag - Kitshoff, Bothma, Burger (cap.) - Vanivi, Venter - Coetzee, Van Jaarsveld, Viviers. Remplaçants : van der Westhuizen, Redelinghuys, De Klerk, Du Plessis, Van Lill, Stevens, De La Harpe, Philander.L’arbitre sera le Néo-Zélandais Glen Jackson.On notera également que la sœur de l’ailier namibien Russel Van Wyk, Steffi Van Wyk, a été récemment élue Miss Namibie, et participera au concours de Miss Univers en 2016. Une compétition que son pays a déjà remportée (grâce à Michelle McLean en 1992), ce qui permet à la Namibie de compter au moins une victoire de plus en Miss Univers qu’en Coupe du monde de rugby.Une statistique qui laisse les « Welwitschias » de marbre, ils savent comme Rudyard Kipling qu’il faut traiter Triomphe et Désastre comme les deux menteurs qu’ils sont, surtout quand c’est Désastre que l’on rencontre le plus souvent.Et puis tout cela s’oublie vite avec une bonne séance de karaoké dans le bus :WATCH: Coming to a karaoke bar near you. it's the dulcet tones of @rugbynamibia belting out a pop classic 🎤🎵— rugbyworldcup (@Rugby World Cup)require(["twitter/widgets"]);RT si tu es persuadé que le Tonga - Namibie de demain sera le plus grand match de la Coupe du monde 2015— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);C’EST DIT« C’est un match qu’il faut absolument gagner ! C’est la plus grande semaine de ma vie, de notre vie à tous ! Il faut le faire. Si on y arrive, ce sera énorme », a déclaré l’ailier anglais Jonny May, lundi en conférence de presse, en référence au choc décisif contre l’Australie. Des propos corroborés par l’entraîneur des lignes arrière du XV de la Rose, Andy Farrell : « Les joueurs sont superexcités, c’est la meilleure semaine de leur vie, car on sait tous ce qui est en jeu. » Comment dit-on méthode Coué en anglais ?C’EST VU Au lendemain d’un lundi chargé en conférences de presse, voici un petit florilège de photos de rugbymen face à des journalistes.Le Gallois Samson Lee ne se lasse pas de re-re-re-raconter cette victoire contre l’Angleterre. Le Sud-Africain Jesse Kriel a une nouvelle photo de profil. Harumichi Tatekawa a deux passions, le rugby et la chanson. Parfois, il parvient à concilier les deux. Oui, il y a aussi des gens derrière les panneaux publicitaires. Erwan Le DucJournaliste au Monde Henri Seckel (Exeter, Angleterre) Ah, la Coupe du monde de rugby 2015, et ses enceintes majestueuses. Twickenham (81 605 spectateurs), le temple de l’Ovalie en Angleterre ; le Millenium Stadium (74 154), son cousin du pays de Galles ; Wembley, qui a établi un nouveau record mondial d’affluence pour un match de rugby, dimanche, lors d’Irlande-Roumanie (89 267) ; et puis Sandy Park, à la sortie d’Exeter, dans l’extrême sud-ouest du pays. Le plus petit stade du tournoi, théâtre cet après-midi à partir de 17h45 de Tonga-Namibie : 12 300 places.Lire aussi :La gazette du Mondial de rugby : « Le plus grand match de la Coupe du monde », Miss Namibie et la méthode CouéPour les Namibiens, qui ont affronté la Nouvelle-Zélande jeudi dernier devant les 54 000 spectateurs du stade olympique de Londres – celui des Jeux de 2012, remis en service pour l’occasion –, le contraste risque d’être saisissant. L’acclimatation sera plus rapide pour les Tongiens, qui ont perdu leur premier match du tournoi au Kingsholm Stadium de Gloucester, l’autre « petit » stade de la Coupe du monde, 16 500 places. Outre leur capacité modeste, Kingsholm Stadium et Sandy Park partagent la particularité d’être les seuls « authentiques » stades de rugby de la compétition, en ce sens que, contrairement aux autres, ils hébergent tout au long de l’année des clubs du championnat anglais : le Gloucester RFC, et les Exeter Chiefs. Twickenham (Londres) et le Millenium (Cardiff) sont réservés aux équipes nationales d’Angleterre et du pays de Galles ; Wembley et le stade olympique sont multifonctions ; les neuf qui restent sont des stades de football.La moitié du public deboutEn entrant sur la pelouse pour l’échauffement ou les premiers repérages, hormis le Tongien Elvis Taione et le Namibien Chrysander Botha qui connaissent le lieux par cœur puisqu’ils jouent pour les Exeter Chiefs, les acteurs du jour découvriront donc une grande tribune latérale – la seule à deux niveaux –, une plus petite, en face, d’où l’on assiste au match sur ses deux jambes – une des deux tribunes derrière l’en-but est également dépourvue de sièges –, et si le stade n’est pas encore trop rempli, ils entendront sans doute le bruit des voitures provenant de la M5 voisine, l’autoroute qui relie le sud-ouest de l’Angleterre à Birmingham.Bernard Laporte, qui y a remporté (14-9) un match de Coupe d’Europe avec Toulon face au club local en 2013, a à peu près tout oublié de son passage dans ce stade à part : « Je ne me rappelle plus vraiment. Je me souviens que c’était champêtre. » « C’est le plus petit stade du tournoi, mais c’est peut-être là qu’il y aura la meilleure ambiance », annonce Mark Stevens, chargé de la communication des Exeter Chiefs, dont l’enceinte accueillera deux autres matchs (Namibie-Géorgie, le 7 octobre, puis Italie-Roumanie, le 11), déjà « sold out », comme celui du jour. De fait, le public est plus proche qu’ailleurs du terrain, et devrait se régaler en entendant le bruit des impacts, le souffle des joueurs, ou les annonces des combinaisons de jeu.En 1999, 3 671 spectateurs pour Uruguay-EspagneMais tout de même, pourquoi avoir fait venir la Coupe du monde sur une scène si modeste (dont la capacité devrait être portée à 20 000 specatateurs dans un futur proche) ? « Les organisateurs souhaitaient que tout le territoire profite du spectacle, explique Mark Stevens, notamment le sud-ouest du pays, où le rugby occupe une place importante », puisqu’on y retrouve les club d’Exeter et de Bath, mais aussi, en seconde division, les Cornish Pirates de Penzance (Cornouailles) et l’équipe de Bristol. « D’ailleurs, au départ, c’est Bristol qui devait être la ville-hôte du tournoi dans le sud-ouest, mais il s’est avéré que leur stade n’aurait pas été prêt à temps. » Alors l’organisation s’est rabbatue sur Exeter, ville charmante du bucolique comté de Devon.A moins que quatre cinquièmes des détenteurs de billets ne déclarent forfait à la dernière minute, Tonga-Namibie ne constituera pas un record de faible affluence en Coupe du monde. En 1991, la France avait disputé une rencontre du premier tour face aux îles Fidji à Grenoble, au Stade Lesdiguières (11 900 places). Cette année-là, un Italie-Etats-Unis s’était joué devant 7 500 personnes au Cross Green Stadium d’Otley (Angleterre). Et en 1999, seuls 3 671 spectateurs s’étaient rassemblés dans le petit stade de Netherdale à Galashiels (Écosse), qui peut en accueillir 6 000, pour voir l’Uruguay battre l’Espagne (27-15). Et contrairement au Tonga-Namibie de cet après-midi, la rencontre n’avait alors été diffusée sur aucune chaîne en France. Henri Seckel (Exeter, Angleterre) 28.09.2015 à 15h42 • Mis à jour le29.09.2015 à 10h59 Profitant de la dernière réforme du Comité international olympique (CIO), qui abolit la limite de vingt-huit sports pour les Jeux d’été, le Japon a annoncé, lundi 28 septembre, qu’il proposait l’intégration de cinq sports au programme des Jeux de 2020, qu’il accueillera : le surf, le baseball-softball, l’escalade, le roller et le karaté. Le CIO donnera sa réponse lors de sa 129e session, à Rio de Janeiro, en août 2016, juste avant l’ouverture des Jeux. Une compétition qui marquera, elle, le retour du golf et l’arrivée du rugby à VII.De sa liste initiale, le comité olympique japonais a éliminé le bowling, le squash et le wushu, un art martial chinois, pour retenir les disciplines propres à attirer les jeunes et à plaire au public nippon, a expliqué Fujio Mitarai, président du comité de sélection.Ainsi les Nippons sont des fanatiques de baseball et de sa version féminine, le softball, un sport qui avait quitté les programmes olympiques après les Jeux de Pékin de 2008. De plus, selon les estimations des organisateurs des Jeux de 2020, le retour de cette double discipline rapporterait 50 millions de dollars (44,7 millions d’euros) supplémentaires uniquement en ventes de billets.Une « reconnaissance » pour l’escaladeLe surf, lui, a convaincu les organisateurs de Tokyo 2020 en mettant en avant son « sex appeal » et la possibilité d’organiser les épreuves sur des vagues artificielles, alors que le roller a promis un spectacle équivalent à celui du NBA, le championnat national de basket aux Etats-Unis. Quant au karaté, c’est une pétition signée par 720 000 personnes à travers le monde qui a emporté la conviction des membres du comité national.L’escalade, de son côté, a fait prévaloir son image de sport nature et écologique. « C’est un grand honneur d’avoir été choisi, a réagi sa Fédération internationale (IFSC), mardi 29 septembre. Nous remercions le Tokyo 2020 Additional Event Programme Panel pour cette fantastique opportunité et cette reconnaissance dans le giron du mouvement olypique. » Une reconnaissance institutionnelle en droite ligne avec l’engouement populaire. Toujours selon l’IFSC, « l’escalade comptait 25 millions d’adeptes à travers le monde en 2013. Deux ans plus tard, en 2015, ce nombre est estimé à 35 millions. » Baseball et softball à FukushimaAlors que le fiasco de la construction du futur stade olympique au cœur de la capitale a coûté son poste au ministre Hakubun Shimomura, les médias locaux révèlent que les épreuves de baseball et de softball pourraient être organisées à Fukushima, afin d’aider économiquement cette région ravagée par le tsunami et la catastrophe nucléaire de 2011 et d’améliorer son image. La ville compte deux stades de baseball et les opérations de « décontamination » y sont d’ores et déjà terminées, selon une source gouvernementale.Lire aussi :JO 2020 au Japon : le ministre des sports démissionneSi le CIO a fait sauter la barrière des vingt-huit sports lors de sa dernière réforme, en décembre 2014, il a en revanche maintenu à dix mille cinq cents le maximum d’athlètes participants et à trois cent dix le nombre de podiums. Une équation à résoudre pour les pays hôtes qui souhaitent proposer de nouvelles compétitions. Erwan Le Duc En attendant la reprise, les Gallois sèchent leurs larmes (de joie), l’Anglais Joe Marler fait des saucisses, et un spectateur se jette dans un ruck. C’EST RELÂCHEPas de match au programme de ce lundi 28 septembre, les joueurs sont donc au repos, à l’entraînement ou en conférence de presse. Ou en train de marcher seul, dans la campagne, le regard vide, l’œil un peu humide… comme Mike Brown, qui comme ses camarades anglais n’en revient toujours pas d’avoir perdu ce match contre le pays de Galles.🙊👀 #IHateMikeBrown #scrumV #cheerupmike #awkward http://t.co/TcPLPEnn5G— lucyjonesooo (@Lucy Jones x)require(["twitter/widgets"]);Du côté gallois, il relève de l’undestatement le plus british de souligner qu’on ne boude pas son plaisir. En témoigne la réaction des journalistes gallois à l’issue du match :The full time celebrations of the #Wal contingent in the Twickenham press box#ENGvWAL #RWC2015 #bbcrugby— 5liveSport (@BBC 5 live Sport)require(["twitter/widgets"]);Ou celle des habitants de la cité de Caerdydd, également connue sous le nom de Cardiff :Et à l’heure de passer à autre chose, certains découvrent par ailleurs un étrange phénomène :Vous connaissez pas un sport où l'Angleterre va perdre aujourd'hui ? N'importe lequel hein. Je suis trop en manque.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)require(["twitter/widgets"]);C’ÉTAIT HIERL’Australie, l’Ecosse et l’Irlande, vainqueurs avec le bonus de l’Uruguay, des Etats-Unis et de la Roumanie, ont poursuivi dimanche leur route vers les quarts de finale de la Coupe du monde. La palme revient aux Wallabies face à l’Uruguay (65-3), qui ont inscrit 11 essais, un record sur un match depuis le début du Mondial 2015. Idéal pour se préparer au choc face à une Angleterre au bord du gouffre, et qui jouera son avenir dans son tournoi samedi à Twickenham contre les vainqueurs du Four Nations. « Tout le monde va être contre nous. Mais nous on commence à aimer ça », se délecte Michael Cheika, l’entraîneur des Wallabies. Menés à la mi-temps (13-6), les Ecossais ont, eux, patiné pendant quarante minutes avant de faire la différence face aux Etats-Unis (39-16), avec cinq essais à la clé. Ils joueront leur qualification lors de leurs deux prochains matchs, face à l’Afrique du Sud, samedi, et face aux Samoa le 10 octobre, à Newcastle, à proximité de la « frontière » anglo-écossaise.Enfin, devant 89 267 spectateurs (nouveau record pour un match de Coupe du monde), l’Irlande a patienté une heure avant d’inscrire un quatrième essai, synonyme de bonus face à la Roumanie, finalement battue 44-10. Les Irlandais ont fait un peu mieux que leurs grands rivaux de la poule D, les Français, vainqueurs 38-11 des Chênes mercredi.Comme face aux Français, les Roumains sont parvenus à inscrire un essai, par le deuxième-ligne Ovidiu Tonita, qui appartient au cercle fermé des joueurs ayant disputé 5 Coupes du monde, avec le Samoan Brian Lima, et l’Italien Mauro Bergamasco, présent au Mondial.C’EST DIT« C’est difficile de comparer. Ce qui est sûr, c’est qu’elles disposent toutes deux d’une grosse profondeur de banc. L’Irlande me semble cependant plus complète, avec cette capacité à imposer de grosses séquences, pendant longtemps, sans paniquer. Mais avec la France, on ne sait jamais. »Lynn Howells, sélectionneur gallois de la Roumanie, interrogé sur les différences entre la France et l’Irlande, que les Chênes ont rencontré lors de leurs deux premiers matchs.C’EST VU« Tirons notre courage de notre désespoir même. » (Sénèque)le spectateur qui vient disputer le ruck, j'en peux plus http://t.co/w8N0bQreXg— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);C’EST BONUSSaucisses. Joe Marler a 25 ans, une coupe de cheveux douteuse, officie en tant que pilier du XV de la Rose, et pourrait être la (seule ?) vraie raison de supporter l’Angleterre pendant cette Coupe du monde. Voici pourquoi :A quatre feuilles. La famille O’Connell passe un chouette mois de septembre. En Angleterre, le fils Paul, accessoirement capitaine du XV du Trèfle, s’amuse avec ses amis, qu’il soit sur le terrain (victoire hier contre la Roumanie), ou en dehors, comme en témoigne la photo ci-dessous, prise dans un parc d’attractions (O’Connell est celui qui n’a pas peur, au milieu, et qui ressemble étrangement au chanteur de Midnight Oil).The Backs go their revenge on @Paul_OConnell today. They didn't go shopping after all http://t.co/gW4iKOtj6g— IrishRugby (@Irish Rugby)require(["twitter/widgets"]);Et le deuxième-ligne aura bientôt la surprise de voir ses parents débarquer, puisque sa maman Shelagh vient de remporter, après un quiz et un tirage au sort, un concours organisé par le quotidien irlandais The Irish Examiner, qui lui offre deux places pour le choc du groupe D contre la France, le 11 octobre. « C’est la première fois que je gagne quelque chose comme ça, mais j’espère que nous gagnerons aussi quelques belles choses à la Coupe du monde, et que nous ramènerons le trophée Webb-Ellis fin octobre », raconte Shelagh O’Connell, qui a de l’ambition en plus d’avoir de la chance. Son fils va devoir laisser tomber les manèges.Erwan Le DucJournaliste au Monde Anthony Hernandez A défaut d’un championnat relevé et concurrentiel grâce à plusieurs clubs de haut niveau, on pensait au moins assister cette saison à une lutte acharnée entre les deux mastodontes du football féminin. Mais dimanche, dès la quatrième journée, les Lyonnaises se sont évertuées à tuer dans l’œuf tout suspense, en écrasant les Parisiennes, 5-0. La jeune Norvégienne Ada Hegerberg a notamment inscrit un triplé. Dès lors, qui pourraient bien empêcher les coéquipières de Wendie Renard de décrocher un dixième titre d’affilée ?L’an passé, l’OL féminin avait remporté 22 de ses 22 rencontres de Division 1, inscrivant au passage 147 buts et n’en concédant que 6. En février 2015, les joueuses de Gérard Prêcheur avaient surclassé leurs rivales 4-0 au stade Charléty (Paris). Alors que le PSG a été accroché par Montpellier le 13 septembre (0-0), Lyon compte déjà 5 points d’avance. Et le début de saison des Lyonnaises tourne à l’humiliation pour leurs adversaires : 7-0 à Saint-Maur, 9-0 contre Nîmes et 8-0 à Guingamp.Un unique accroc en Ligue des championsPourtant, la confrontation franco-française en huitièmes de finale de la Ligue des champions l’an passé semblait laisser augurer d’un rééquilibrage des forces entre les deux rivaux lyonnais et parisien. Le PSG avait sorti Lyon (1-1, 1-0), pour finalement s’incliner en finale de l’épreuve face à Francfort. Et renforcé grâce aux arrivées de l’attaquante allemande Anja Mittag, des Brésiliennes Erika et Cristiane, ainsi que de la Suédoise Lisa Dahlkvist, l’effectif parisien a, en effet, fière allure sur le papier.Lire aussi :PSG-Lyon : la guerre des damesSur le pré, les choses sont bien différentes. L’Olympique lyonnais est un véritable rouleau compresseur qui n’envisage à aucun moment d’abandonner son titre, surtout pas aux Parisiennes. À l’intersaison, le recrutement de l’OL a été moins clinquant mais s’avère déjà efficace. La jeune internationale tricolore Griedge Mbock (20 ans) s’est bien installée en défense tandis que l’encore plus jeune attaquante allemande Pauline Bremer (19 ans) s’est payé le luxe hier de mettre sur le banc la Suédoise Lotta Schelin, meilleure buteuse du championnat l’an passé (34 buts).Quel match et quelle victoire 5-0! Bravo à toute l'equipe!! @OL #OLFéminin #leader http://t.co/Ib5fTPUGRo— ELS_9_FRANCE (@Eugénie Le Sommer)require(["twitter/widgets"]);Il faudra encore attendre avant de voir la hiérarchie du football féminin français bouleversée. Si le PSG n’y parvient pas, on pourra peut-être compter sur l’accession prochaine et probable de plusieurs sections féminines de clubs professionnels lancées il y a peu à Marseille, à Bordeaux, ou encore à Lille.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Catherine Pacary Serait-on parti pour une décennie de domination française dans le motocross ? Ce week-end, les Bleus ont confirmé et remporté le Motocross des nations à Ernée (Mayenne), dimanche 27 septembre, grâce aux victoires de Marvin Musquin, Gautier Paulin et Romain Febvre devant près de 40 000 spectateurs. Un an après avoir créé la surprise, l’équipe de France s’offre un troisième succès dans une discipline traditionnellement dominée par les Etats-Unis, relégués cette fois sur la deuxième marche du podium.Après avoir survolé les qualifications, samedi 26, les Américains ont haussé le ton le jour de la course, prenant l’avantage sur les Français au terme d’une première manche marquée par les chutes de Marvin Musquin et de Gautier Paulin qui terminaient respectivement quatrième et septième. L’entrée en piste dans la seconde manche de Romain Febvre, champion du monde MXGP (450 cm3), allait permettre aux tricolores de réduire l’écart, Romain s’imposant, alors que Marvin disputait une course magnifique et décrochait la troisième place pour sa dernière course en 250 cm3. Il courra désormais en 450. Les Américains possédaient toujours un léger avantage avant l’ultime manche, mais dès le départ les Tricolores prenaient l’avantage sur leurs rivaux. La tension allait être à son comble durant cette manche, mais Romain tenait bon et décrochait une nouvelle victoire, alors que Gautier assurait une cinquième place, synonyme de victoire.« Que du bonheur »« Ce fut une journée de rêve, qui se termine avec une émotion extraordinaire puisque tout s’est joué dans la dernière manche. Nos trois pilotes ont fait des courses remarquables, avec des rebondissements [deux d’entre eux ont chuté]. Mais, au final, l’équipe de France s’impose pour la seconde année de rang, une première dans son histoire », a commenté Philippe Thiebault, directeur technique de la Fédération nationale.« Romain nous a offert deux succès importants, Marvin a dominé la catégorie MX2, Gautier a fait deux courses solides, et c’est ce qu’il fallait face à des Américains très combatifs, comme toujours. On conserve le titre et, aujourd’hui, ce n’est que du bonheur, cela récompense la fédération des investissements faits sur cette épreuve », a poursuivi Philippe Thiebault, qui a tenu à remercier un « public extraordinaire », à la « ferveur incroyable ». Les regards se portent désormais de l’autre côté des Alpes, puisque l’édition 2016 du Motocross des nations se tiendra à Maggiora en Italie et que l’équipe de France remettra ce titre en jeu.Lire aussi :Motocross : les amoureux d’ErnéeCatherine PacaryJournaliste au Monde 28.09.2015 à 09h09 • Mis à jour le28.09.2015 à 09h52 La 6e journée de Serie A a été fatale à l’Inter Milan, balayée par la Fiorentina (4-1), alors qu’elle avait jusque-là réussi un sans-faute. D’autres gros ont souffert, la Juventus Turin en tête, mais les deux clubs de Rome ont tiré leur épingle du jeu.L’Inter s’effondreLes édifices qui semblent les plus solides peuvent parfois s’effondrer d’un seul coup. C’est ce qui est arrivé dimanche à l’Inter Milan, écrasée à domicile par la Fiorentina, nouvelle leader.Alors qu’ils avaient remporté leurs cinq premiers matches avec un seul but encaissé, les joueurs de Roberto Mancini se sont retrouvés menés 3-0 et réduits à 10 avant même la pause.D’entrée, une grossière erreur du gardien Samir Handanovic a entraîné un penalty transformé par Josip Ilicic (2e).Le gardien slovène était encore à la faute sur le deuxième but, avec une main pas assez ferme sur la frappe d’Ilicic. Nikola Kalinic avait suivi et marquait le but du 2-0 (19e).Il inscrivait aussi le troisième après une action de classe de Marcos Alonso (23e). Avec l’expulsion de Miranda à la 31e minute, la soirée de l’Inter virait au cauchemar.Icardi ramenait Milan à 3-1, mais le duo Ilicic-Kalinic enfonçait le clou avec un triplé pour l’attaquant croate.L’équipe de Paulo Sousa (qui a joué une saison pour l’Inter à la fin des années 1990) confirme son très bon début de saison.La Juve s’enfonce « Il faut laisser de côté pendant les prochains mois toute discussion à propos du Scudetto. L’écart est tellement grand qu’on ne peut pas se permettre de rêver. On doit se retrousser les manches, mettre les mains dans le cambouis et accepter la situation. »Capitaine et gardien de but de la Juventus Turin, Gianluigi Buffon a dressé dimanche un tableau sans concession de la situation de l’équipe quadruple championne en titre.Encore battue samedi à Naples (2-1), la Juve est en effet très loin, 15e à 10 points des leaders.La défaite au stade San Paolo a encore montré à quel point l’équipe de Massimiliano Allegri était en manque de leaders après les départs d’Andrea Pirlo, Carlos Tevez et Arturo Vidal. Paul Pogba n’y arrive pas et Allegri va devoir trouver des solutions, car la Ligue des champions revient dès mercredi avec la réception de Séville.L’Inter et la Juventus ne sont pas les seuls gros en souffrance. L’AC Milan a, en effet, rechuté dimanche après deux succès d’affilée. Les Milanais ont été battus 1-0 sur la pelouse du Genoa et restent coincés à la 10e place.La Roma et la Lazio s’en sortent Outre la Fiorentina, les grands bénéficiaires de cette 6e journée sont les deux clubs romains.Dimanche, la Lazio, qui était à la peine en déplacement, est allée s’imposer 2-1 sur la pelouse de l’Hellas Vérone. Malgré un début de saison chaotique, l’équipe de Stefano Pioli est 5e à seulement trois points de la tête.Une longueur derrière, la Roma est 6e après son écrasant succès contre le très faible promu Carpi (5-1). Cette victoire fait du bien avant la Ligue des champions et alors que Rudi Garcia commençait à être contesté par certains observateurs.Mais l’entraîneur français a parlé de « victoire à la Pyrrhus ». Car il a perdu Edin Dzeko pour trois à quatre semaines, ainsi que Francesco Totti et Seydou Keita, dont les durées d’indisponibilité ne sont pas encore précisément connues. 27.09.2015 à 21h43 • Mis à jour le28.09.2015 à 07h58 | Adrien Pécout Cet Irlande-Roumanie a déjà l’assurance d’entrer dans l’histoire. Pas spécialement pour la qualité de son jeu, mais pour le nouveau record d’affluence auquel il vient de donner lieu. Sous un ciel bienveillant, dimanche 27 septembre, ce match du groupe D a attiré dans les tribunes de Wembley une foule comme jamais encore il n’y en eut en huit éditions de la Coupe du monde de rugby.Le précédent record datait d’il y a une semaine et avait déjà été établi à l’occasion d’un Nouvelle-Zélande - Argentine dans ce même stade du nord de Londres, terrain de jeu habituel des footballeurs : 89 267 spectateurs – soit 248 de plus, pour être exact – ont assisté cette fois-ci au net succès des rugbymen irlandais sur une équipe de Roumanie (44-10) que le XV de France avait eu davantage de difficultés à manœuvrer quatre jours plus tôt (38-11).Comment échapper à la comparaison ? En attendant leur choc qui déterminera, le 11 octobre, l’identité de l’équipe promise aux Néo-Zélandais en quarts de finale, Français (7e nation mondiale) et Irlandais (5e) doivent se contenter d’un duel à distance. Leur point commun : les uns comme les autres ont donc pu s’étalonner face à la Roumanie (17e).Face à cet adversaire de modeste calibre, les Irlandais auront marqué six essais : le premier dès la 19e minute de jeu, et celui du bonus offensif, dès l’heure de jeu. La France, elle, avait été plus laborieuse : cinq essais au total, le premier à la 31e grâce à un carton jaune adverse, et celui du bonus offensif, à la 69e minute.Dernière à WembleyComme Philippe Saint-André il y a quatre jours, le sélectionneur néo-zélandais de l’Irlande Joe Schmidt, avait procédé à une vaste revue d’effectif. Pas moins de douze changements entre l’équipe d’Irlande qui a écarté le Canada (50-7) lors de la première journée et celle titularisée face aux Chênes roumains, lesquels avaient également effectué huit modifications par rapport à leur match précédent. Parmi ces « remplaçants » irlandais, Simon Zebo fut l’un des premiers à se signaler.Irlandais par sa mère, français par son père, l’arrière du XV du Trèfle a failli marquer un essai de classe : hélas pour lui, la vidéo faisant foi, son habile jeu au pied pour lui-même, côté gauche, l’a conduit hors des limites du terrain (15e minute). Bon camarade, le numéro 15 irlandais se rattrapera quelques minutes plus tard, pour offrir le ballon du deuxième essai irlandais à Keith Earls (29e minute). Sans doute espérait-il, par piété filiale, retenir l’attention du staff irlandais en vue du duel contre le XV de France qui prendra place dans deux semaines au Millennium de Cardiff.Dominateur en première période (18-3), le groupe de Joe Schmidt confortera ensuite son avance grâce à un nouvel essai d’Earls (44e). Après un passage à vide en seconde période, les Irlandais accéléreront à nouveau en fin de match pour valider tardivement – mais sept minutes plus tôt que la France – par l’intermédiaire de Tommy Bowe, lui aussi auteur d’un doublé (19e et 62e). Côté roumain, malgré deux autres essais encaissés, les joueurs du Chêne auront également été récompensés d’essai : en toute fin de match, celui-ci fut l’œuvre du deuxième-ligne Ovidiu Tonita, 35 ans et déjà cinq participations à la Coupe du monde à son actif. Toutes stoppées, constance implacable, au stade du premier tour.L’ancien joueur de Perpignan, aujourd’hui au chômage, peut également quitter Wembley avec un autre motif de consolation. Eu égard à la capacité des autres stades de cette Rugby World Cup 2015, on voit difficilement comment le record d’affluence d’Irlande-Roumanie pourrait être supplanté cette année : l’enceinte londonienne, propriété de la Fédération anglaise de football – aura accueilli cet après-midi son deuxième et dernier match du tournoi.Adrien PécoutJournaliste au Monde Marine Pelletier Quelques jours après leur victoire en double à l’US Open, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut peinent encore à y croire. Samedi 12 septembre, les deux Français ont remporté leur premier titre, en double, sur un tournoi majeur. Ils sont aussi devenus la première paire française à remporter la couronne à Flushing Meadows – en 1985, Yannick Noah et Henri Leconte avaient été éliminés en finale par les Américains Ken Flach et Robert Seguso. A leur retour en France, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut sont revenus, pour Le Monde.fr, sur les moments forts de leur finale et leurs objectifs à venir, non sans un brin de fierté.Le dernier point, épique, a-t-il donné une saveur particulière à votre victoire ?Pierre-Hugues Herbert : Ce point, c’était une véritable cascade de coups. Ça ne se terminait jamais ! Remporter ce tournoi avec Nicolas, c’est beaucoup de fierté. Quand tu penses que les Mousquetaires ont conquis de nombreux titres, mais qu’ils n’ont jamais réussi à s’imposer à l’US Open, tu as le sentiment de rentrer dans l’histoire du tournoi.Nicolas Mahut : C’est un cocktail d’émotions. Tu as l’impression que le temps s’arrête et qu’il passe très vite à la fois. Quand nous remportons le match, c’est un grand soulagement, une explosion de joie.En janvier dernier, vous aviez été éliminés en finale de l’Open d’Australie, face aux Italiens Fabio Fognini et Simone Bolelli (4-6, 4-6). Tenez-vous votre revanche ?N. M. : Je ne parlerais pas de revanche. Car même si c’était une déception supplémentaire, je pense que nous n’étions pas encore prêts à gagner, en Australie. Tout était arrivé un peu vite. Pierre-Hugues s’était blessé en quarts de finale. Même si Pierre-Hugues m’avait épaté en demi-finales, cela faisait trop de choses à gérer. Selon moi, cette finale ratée à Melbourne nous a permis de remporter celle-ci. A l’US Open, nous étions vraiment prêts à gagner. Je l’ai vraiment ressenti à partir des quarts de finale. J’avais le sentiment qu’on était la meilleure équipe encore en lice.Nicolas, vous aviez disputé les demi-finales en double à l’US Open avec Julien Benneteau en 2004. En 2013, vous avez été éliminé en finale à Roland-Garros avec Michaël Llodra. Finalement, ce premier titre à l’US Open vient récompenser une longue attente…N. M. : Depuis mon retour de blessure en 2013, j’ai atteint un certain nombre de mes objectifs. J’ai remporté mon premier titre en simple sur le circuit [il avait dominé le Suisse Stanislas Wawrinka en finale du tournoi de Rosmalen, aux Pays-Bas] : je l’attendais depuis plus de dix ans… Je voulais vraiment jouer en Coupe Davis, j’ai réussi à le faire [en mars dernier face à l’Allemagne]. Remporter un tournoi du Grand Chelem en double, c’était clairement un des objectifs qu’il me restait à accomplir dans ma carrière. Cela fait plus de dix ans que j’essayais d’obtenir un titre en double sur un tournoi majeur, et que je tournais autour. C’est ce qui explique que j’ai été si heureux après la balle de match. Avec cette victoire, toutes mes déceptions se sont effacées d’un coup.Comment votre paire s’est-elle formée ?P.-H. H. : Quand j’ai commencé à côtoyer Nicolas, il y a quatre ans, il m’a rapidement dit que je serais un très bon joueur de double. En 2014, j’ai remporté mon premier titre en double à Tokyo [avec le Polonais Michal Przysiezny] et je suis entré dans le top 100 au classement en double. Puis, Michaël Llodra, le partenaire de Nicolas en double, s’est blessé. Il a choisi de former une nouvelle paire avec moi. Il a pris un gros risque en me sélectionnant. Finalement, cela a payé. J’espère que ça durera encore longtemps.N. M. : Quand Micha [Llodra] s’est blessé, je me suis interrogé sur la suite de ma carrière. Je n’étais plus tout jeune [Nicolas Mahut est aujourd’hui âgé de 34 ans], mais il me restait encore du temps avant de raccrocher. J’avais envie de tenter l’aventure avec Pierre-Hugues. J’ai donc appelé mon ancien entraîneur, Boris Vallejo : il est aujourd’hui le coach de Pierre-Hugues. Je lui ai demandé s’il le sentait prêt. Il m’a dit répondu oui. J’étais persuadé que c’était la bonne option. Ça a été encore plus vite que je ne l’espérais.Selon vous, qu’est-ce qui fait la force de votre équipe ?N. M. : Quand on joue en double, il y a souvent une concurrence qui s’installe entre les deux partenaires. Mais, comme je suis un peu plus âgé que Pierre-Hugues, il n’y a pas ce genre de rivalité entre nous. Je sais qu’il me dépassera très bientôt en simple. C’est dans la logique. On a noué une véritable relation d’amitié. On s’adore. Cela nous a permis de faire beaucoup de chemin. Je me suis beaucoup amélioré à ses côtés cette année, notamment sur la gestion des matchs.P.-H. H. : Nicolas a toujours été très honnête avec moi. Il n’a pas peur de me dire les choses, même si elles ne sont pas marrantes à entendre. Il m’a apporté de la confiance. En côtoyant des joueurs comme lui, je me suis rendu compte du niveau que je pouvais avoir.Quels sont vos objectifs ?N. M. : A court terme, finir la saison et être performant au Masters, en novembre prochain. Et puis, nous devons encore progresser, car il y a encore trois tournois majeurs que nous n’avons pas remportés.P.-H. H. : Les Jeux olympiques de Rio, en 2016. Les points que nous avons remportés après notre titre à l’US Open seront comptabilisés pour être sélectionnés aux JO. C’est un bon départ, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers si nous voulons avoir la chance de représenter la France.La Fédération française de tennis (FFT) envisage de remplacer le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, Arnaud Clément. Qu’en pensez-vous ?N. M. : Je me suis déjà prononcé en faveur d’Arnaud Clément, parce que je connais l’homme : j’adhère à son discours et à ses valeurs, j’ai confiance en lui. Maintenant, si la Fédération estime qu’il faut un autre capitaine, on suivra bien évidemment ce choix. Mais il ne faut pas croire qu’une personne va arriver avec sa baguette magique et nous faire gagner la Coupe pendant trente ans. Que l’équipe ait Yannick Noah comme capitaine ou quelqu’un d’autre, les joueurs doivent se remettre en question et être soudés.Lire aussi :Coupe Davis : Yannick Noah de nouveau capitaine des Bleus ?P.-H. H. : Il faut que les joueurs aient confiance en leur capitaine et que le capitaine ait confiance en ses joueurs. Tous doivent se sentir concernés par le même objectif : cette Coupe Davis, il faut qu’on la gagne !Marine Pelletier Abel Mestre C’est un maillot à faire sortir de sa retraite Paolo di Canio. Le joueur italien, aux convictions fascistes revendiquées, doit en effet regretter de ne pas pouvoir revêtir la dernière tenue de son ancien club (1985-1990 puis 2004-2006), la Lazio de Rome. Le club romain s’est en effet doté, pour les joutes européennes, d’un maillot extérieur, entièrement noir, orné d’un aigle - symbole du club - du plus bel effet. Le tout concocté par l’équipementier Macron. Un choix immédiatement repéré sur Twitter.C'est le même template que le maillot away, mais de couleur différente. http://t.co/IypJ3KmSEE— DailyMercato (@DailyMercato)require(["twitter/widgets"]);Même si cette couleur est la grande tendance de la saison (footballistique) 2015-2016 - notamment à la Juventus Turin et au Paris Saint-Germain - ce choix est quelque peu problématique pour le club de Miroslav Klose.En effet, le club laziale a une réputation sulfureuse notamment due à ses supporters néofascistes de la Curva Nord, qui se sont illustrés à maintes reprises avec des slogans nostalgiques des années 1930 et des cris de singes. Paolo di Canio, justement, ne s’y était pas trompé en allant saluer, le bras tendu, cette curva, en 2005. Quelques années plus tôt, ces mêmes tifosi avaient rendu hommage au « tigre Arkan », après son assassinat en 2000. Ce dernier, de son vrai nom Željko Ražnatović, fut un chef de guerre serbe, fondateur de la « Garde des volontaires serbes », accusé de crimes contre l’humanité par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.Plus récemment, en 2012, c’est le Roumain Stefan Radu qui s’est fendu d’un « salut romain », bras tendu, devant la curva Nord, après un match face au Napoli.Et, même si les choses se sont calmées depuis quelques années, ce choix vestimentaire ne peut que rappeler ce passé problématique.D’ailleurs, de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont saisi l’occasion de se moquer de l’équipe italienne - qui joue demain soir en Ligue Europa face au Dnipro Dnipropetrovsk, - en évoquant un « maillot Third Reich ».Sympa : la Lazio lance le maillot Third Reich. (via @waatpies) http://t.co/E6TNSlepKo— cahiersdufoot (@Cahiers du football)require(["twitter/widgets"]);Il faut dire qu’en Italie, cette tenue peut avoir des résonances historiques très claires. Les squadristes, les milices fascistes, étaient surnommées les « chemises noires », car elles étaient tout de noir vêtues.Aujourdh’ui, les néofascistes se définissant d’ailleurs eux-mêmes par l’adjectif « noir » en opposition aux « rouges » communistes.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.09.2015 à 09h04 Manchester City pensait enfin démarrer par une victoire en Ligue des champions mais la Juventus Turin, le finaliste 2015 aux abois, a fait valoir son expérience pour retourner avantageusement (2-1) une situation compromise dans le groupe D.En pleine confiance après cinq victoires en championnat, le leader de Premier League n’a pas vu le coup venir alors qu’il menait 1-0 et la Vieille Dame s’est soudainement réveillée après un calamiteux début de saison.Bousculée en Serie A avec déjà deux défaites et un nul, la Juventus décroche ainsi sa première victoire de la saison et réalise une excellente opération en C1 en s’imposant chez un gros poisson. Comme les années précédentes, City risque de devoir courir derrière jusqu’à décembre et pourrait le payer cher.Anglais bloquésDans une partie bloquée par la science défensive et le pressing italiens, c’est pourtant un but contre-son-camp de Chiellini, poussé à la faute par Kompany sur corner (57e), qui avait animé la rencontre et mis sur les rails l’équipe hôte.Avant cela, les Anglais avaient cherché à avoir le contrôle du ballon mais, bien bloqués, ils n’avaient eu que des miettes à exploiter devant. Bony avait fauté en privilégiant la force à la finesse (32e) et le vieux Buffon avait plongé d’entrée devant Sterling (2e).Mené et piqué au vif, le quadruple champion d’Italie est alors sorti de sa réserve. Volontaire et appliqué plus que génial, Pogba, orphelin de Vidal et Pirlo au milieu, a alors trouvé d’une passe longue Mandzukic. Passé dans le dos de Mangala, le successeur de Tevez a alors ouvert son compteur et mis fin à 636 minutes d’invincibilité de Hart (70e).Première victoire de la Juve en Angleterre depuis 1996Une passe décisive qui va probablement faire du bien au moral du Français, qui peine depuis la reprise à assumer son rôle de leader dans l’entre-jeu. Au passage, comme l’autre ex-Red Devil Evra, Pogba n’a pas raté l’occasion de jouer un vilain tour à City.Leur confiance visiblement émoussée, les Anglais ont même permis ensuite à Morata d’enrouler son tir pour doubler la mise (81e).L’entrée d’Agüero (83e), pourtant annoncé forfait, ou celle de la recrue De Bruyne (71e) n’ont rien changé ensuite dans l’équipe de Manuel Pellegrini, qui continue donc de présenter année après année deux visages différents en C1 et en championnat.Massimiliano Allegri va lui pouvoir souffler un peu. Si cela ne change rien à sa situation dans le Calcio, ce succès de prestige va lui permettre de retrouver un peu de sérénité.Les Anglais se retrouvent donc battus pour la première fois sur leur sol par des Italiens, à la onzième tentative. Pourtant, l’Angleterre est une île que la Juventus n’aime pas trop habituellement. Il fallait ainsi remonter à 1996, du temps de sa splendeur, pour trouver trace de sa précédente victoire ici. C’était déjà à Manchester mais chez le rival d’United. Rémi Dupré Ce fut une entrée en douceur. Mardi 15 septembre, au Parc des Princes, le Paris-Saint-Germain (PSG) s’est imposé (2-0) contre les Suédois du Malmö FF, lors de la première journée de la phase de poules de la Ligue des champions. Sérieux à défaut d’être réalistes, les joueurs du club de la capitale n’ont pas forcément été étincelants en entamant leur quatrième campagne d’affilée dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. En quête d’un sacre continental après trois éliminations consécutives au stade des quarts de finale, les protégés de Laurent Blanc occupent la deuxième place du groupe A, derrière le Real Madrid, vainqueur (4-0) à Santiago-Bernabeu des Ukrainiens du Chakhtar Donetsk.Face au club formateur (1995-2001) de sa star Zlatan Ibrahimovic, Laurent Blanc avait opté pour un redoutable trident offensif, composé du géant suédois, de l’Uruguayen Edinson Cavani et de sa recrue argentine Angel Di Maria. Alors que les supporteurs de Malmö réchauffaient quelque peu l’atmosphère d’un Parc des Princes semblable à un volcan éteint, l’hymne de la Ligue des champions a retenti dans l’enceinte, marquant le véritable début de saison de l’écurie parisienne.Dès l’entame de la rencontre, Angel Di Maria se distingue en perforant l’arrière-garde des Scandinaves (première minute). Bien en place, les visiteurs tentent péniblement de contenir les assauts adverses, multipliant les dégagements. Mais, à la quatrième minute, l’Italien Marco Verratti lance en profondeur Angel Di Maria dans le dos de la défense suédoise. L’ex-ailier de Manchester United, recruté pour 63 millions d’euros cet été par le club de la capitale, expédie alors une frappe enroulée du gauche dans le petit filet de Johan Wiland, le portier de Malmö. Le Parc explose tandis que les joueurs parisiens se précipitent sur leur nouveau coéquipier pour le féliciter.Les arabesques d’Angel Di MariaLes supporteurs de la formation de la capitale rugissent ensuite de plaisir devant les arabesques et les centres précis du numéro 11 du PSG. Au quart d’heure de jeu, le rythme de la partie se ralentit. Monopolisant outrageusement le ballon, Zlatan Ibrahimovic et consorts commettent quelques erreurs sans conséquence. Auteur d’une tête un zeste trop enlevée (15e), le colosse suédois est proche de mettre ses partenaires à l’abri. Une minute plus tard, en bout de course, le natif de Malmö voit sa reprise écrasée du droit bien captée par Johan Wiland.A la demi-heure de jeu, Di Maria décoche une frappe enroulée aux 25 mètres qui flirte avec la cage des visiteurs. Dans la foulée, le Malmö FF, acculé dans sa moitié de terrain, se crée sa première occasion nette. Après avoir éliminé le latéral droit parisien Gregory Van der Wiel, l’attaquant Nikola Djurdjic place une frappe croisée du gauche qui passe juste à côté du but défendu par le gardien allemand Kevin Trapp, auteur de deux erreurs gravissimes contre Bordeaux (2-2), le 11 septembre, lors de la cinquième journée de Ligue 1. Etrennant leur nouveau maillot noir et rose, les joueurs du PSG regagnent les vestiaires avec un avantage minimaliste.De retour sur la pelouse après la mi-temps, les hommes de Laurent Blanc ne se montrent guère plus réalistes. Profitant d’un beau mouvement collectif, Edinson Cavani décoche une frappe largement au-dessus de la cage de Johan Wiland (47e). C’est ensuite Gregory Van der Wiel qui oblige le portier suédois à se coucher. Constamment sifflé en position de hors-jeu, Zlatan Ibrahimovic s’emmêle les pinceaux (48e) alors que le chemin du but lui est ouvert. Récupérant un bon ballon dans les pieds de l’un de ses compatriotes, le numéro 10 parisien sert Angel Di Maria qui contraint Johan Wiland à se coucher (51e).Edinson Cavani libère le ParcPeu à peu, les visiteurs commencent à s’installer dans le camp parisien. Quelques sifflets se font entendre dans les travées du Parc. A l’heure de jeu, le défenseur brésilien du PSG Maxwell réveille ses partenaires en expédiant une jolie frappe croisée, mais détournée par Johan Wiland. Quelques instants plus tard, le PSG se met définitivement à l’abri grâce à Edinson Cavani. Sur un centre venu de la gauche, Zlatan Ibrahimovic détourne le ballon du talon pour son coéquipier uruguayen qui le catapulte de la tête au fond des filets. L’attaquant de la Celeste est proche de s’offrir un doublé (63e), perdant son duel avec Johan Wiland.Très talentueux, le gardien suédois se met encore à l’évidence en repoussant une tête à bout portant de David Luiz (68e). Privé du ballon, le Malmö FF s’offre une seconde occasion par l’intermédiaire de son capitaine, Markus Rosenberg, auteur d’un centre-tir piégeux (74e) au-dessus de la cage de Kevin Trapp. Sur l’action qui suit, Marco Verratti tente une frappe de loin, mais sa salve manque la cible. A la suite d’une contre-attaque de la phalange suédoise, c’est Nikola Djurdjic qui oblige le gardien parisien à se coucher (78e). Puis une frappe à mi-hauteur d’Angel Di Maria trouve les gants de Johan Wiland.Remplacé par son compatriote et ami Ezequiel Lavezzi, le numéro 11 du PSG est ovationné à sa sortie du terrain (84e). Le nouvel entrant s’offre une belle occasion (88e), mais sa frappe est repoussée sur la ligne par un défenseur de Malmö. Sous une fine pluie, les Suédois tentent de réagir et un tir lointain de Markus Rosenberg passe à côté de la cible. Ezequiel Lavezzi croit ensuite avoir inscrit le troisième but de sa formation, mais l’arbitre de la rencontre annule sa réalisation pour une position de hors-jeu. Au coup de sifflet final, le public du Parc applaudit timidement ses joueurs. Le prochain rendez-vous des Parisiens en Ligue des champions est fixé au 30 septembre, avec un déplacement sur le terrain des Ukrainiens du Chakhtar Donetsk. Mais le véritable défi des hommes de Laurent Blanc est programmé pour le 21 octobre, avec la réception du Real Madrid. Ce jour-là, la formation de la capitale devra se montrer plus réaliste.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré « Zlatan va affronter Malmö. » Le 27 août, lors du tirage au sort de phase finale de la Ligue des champions, le facétieux Gianni Infantino, secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (Union of European Football Associations, UEFA), s’était réjoui d’avance de voir le buteur suédois du Paris-Saint-Germain (PSG) défier ses compatriotes du Malmö FF, mardi 15 septembre, au Parc des Princes, pour l’ouverture de la compétition. Légèrement blessé aux côtes, celui qui n’a disputé qu’un match de Ligue 1 cette saison ne pouvait manquer ses retrouvailles avec son club formateur, où il évolua de 1995 à 2001.On ne peut comprendre la personnalité du géant scandinave sans se pencher sur son enfance passée dans la troisième plus grande ville de Suède (trois cent vingt mille habitants). Plus précisément à Rosengard, quartier multiethnique situé dans la périphérie de Malmö et terrain de jeu du jeune Zlatan, né d’une mère croate et d’un père bosnien porté sur la bouteille. Repéré à 14 ans par le Malmö FF, l’attaquant a longuement raconté cette période d’apprentissage charnière dans son autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic (Albert Bonniers Förlag, 2011), écrite avec le journaliste David Lagercrantz, et qui s’est écoulée à sept cent mille exemplaires en Suède.« Rosengard ne me quittera jamais »« Vous pouvez me faire quitter Rosengard mais Rosengard ne me quittera jamais, confiait la star du PSG au Monde, en janvier 2013. On dit que c’est un endroit malfamé. Pas pour moi. J’avais tout : amis, activités, football, l’appartement de ma mère qui m’appelait pour le déjeuner quand je jouais dehors, celui de mon père de l’autre côté de l’autoroute. Quand j’ai dû aller dans le centre-ville de Malmö, j’ai commencé à prendre le bus et, à 17 ans, j’ai découvert un nouveau monde. »A Rosengard, Zlatan Ibrahimovic s’est « toujours considéré comme suédois ». « Mais nous y étions tous considérés comme des étrangers. Il y avait des Africains, des Yougoslaves, des Turcs, des Brésiliens… Dans le centre de Malmö, on sentait la différence entre les Suédois et les étrangers pour le football, expliquait-il. Pour jouer dans l’équipe première, je me suis dit que je devais me démarquer et être dix fois meilleur. Car je ne m’appelais ni Andersson ni Svansson. Mon nom est Ibrahimovic. Je ne suis pas un Suédois typique. Cela m’a obligé à travailler plus durement. J’ai eu de la chance : Malmö FF avait été rétrogradé et beaucoup de joueurs sont partis car ils ne voulaient pas jouer en deuxième division. Les dirigeants ont encouragé les jeunes talents. Cette fois le patronyme n’y était pour rien et j’ai saisi l’occasion. »« Nous ne sommes pas influencés par Zlatan »Quatorze ans après son départ du Malmö FF pour l’Ajax Amsterdam contre 8 millions d’euros, « Ibra » retrouvera au Parc des Princes au moins sept joueurs qu’il côtoie avec les Blagult. A la veille de la rencontre, l’entraîneur du champion de Suède en titre Age Hareide a d’ailleurs tenté d’esquiver les questions insistantes des médias portant sur le colosse et capitaine de l’équipe nationale (cent sept sélections, cinquante-sept buts depuis 2001). « Nous ne sommes pas influencés par Zlatan, on n’a pas évoqué Zlatan entre nous, a insisté le technicien. Le PSG est d’abord une équipe avec des étoiles partout. Il n’y a que dans le ciel qu’il y en a plus… » Actuellement classé au cinquième rang de son championnat, le Malmö FF devrait adopter une stratégie ultradéfensive sur la pelouse du Parc. « Pour beaucoup, ça va être la première fois contre une telle formation, mais ça ne nous rend pas plus nerveux de rencontrer à l’extérieur une équipe qui possède autant de stars, a assuré, la veille de la rencontre, le capitaine Markus Rosenberg. On va être obligés de jouer plus défensif, mais on ne vient pas sans ambition. Ce qui est très important, c’est qu’on croie en notre jeu, qu’on croie en nous. »Alors qu’elle a passé trois tours qualificatifs pour se hisser en phase finale de la compétition, renversant au passage le Celtic Glasgow (2-3 ; 2-0), la formation suédoise recevra le PSG, le 25 novembre, dans son stade de vingt mille places, bâti en partie grâce aux subsides qu’elle a touchés grâce aux nombreux transferts de son « poulain » Zlatan dans les plus grands clubs européens (Ajax Amsterdam, Juventus, Inter Milan, Barcelone, Milan AC, PSG). En attendant le retour au pays de l’enfant prodige, un écran géant a été installé ce mardi à Rosengard.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Stéphane Mandard Armstrong is back. Le 16 juillet, le banni du peloton s’était invité sur le Tour de France pour donner quelques coups de pédale entre Muret et Rodez sur le tracé de la 13e étape, vingt-quatre heures avant Christopher Froome et ses poursuivants, au bénéfice d’une association contre le cancer et devant une nuée de caméras et d’objectifs. Deux mois après, mercredi 16 septembre, le septuple vainqueur déchu de la Grande Boucle débarque cette fois dans les salles obscures sous les traits de son compatriote comédien Ben Foster.Réalisé par le Britannique Stephen Frears, The Program promet au spectateur de lui faire découvrir « toute la vérité sur le plus grand scandale de l’histoire du sport : le démantèlement du programme de dopage qui a fait de Lance Armstrong une légende ». Le public qui ignorerait encore la saga Armstrong fera donc connaissance avec son préparateur Michele Ferrari (Guillaume Canet), son mentor Johan Bruyneel (Denis Ménochet), son coéquipier Floyd Landis (Jesse Plemons) ou encore son assureur (Dustin Hoffman). Il retiendra surtout le nom de David Walsh, journaliste irlandais du Sunday Times incarné à l’écran par Chris O’Dowd et dépeint comme celui dont l’enquête solitaire a conduit à la chute de l’ex-coureur texan.Lire aussi :« The Program » : Frears perdant dans la course au biopic sur Lance ArmstrongLe dossier de presse comme le générique du film insiste : « The Program. D’après le livre “Seven Deadly Sins : My pursuit of Lance Armstrong” de David Walsh ». Sauf que dans sa poursuite de Lance Armstrong, David Walsh n’était pas seul. Il formait un duo avec un autre journaliste, le Français Pierre Ballester. Walsh et Ballester ont publié ensemble aux éditions La Martinière deux livres-enquêtes sur l’Américain : L.A. Confidentiel (2004) et L.A. Officiel (2006) dont certaines séquences du film (la scène de l’hôpital ou avec la masseuse Emma O’Reilly) sont tirées.« Révisionnisme historique »« Ils peuvent scénariser comme ils l’entendent et faire de David le journaliste contre le reste du monde mais ils ne peuvent pas maquiller ou travestir la réalité des faits : nous étions deux, à 50-50, dans l’écriture comme dans les emmerdements », explique Pierre Ballester, qui a également publié avec David Walsh Le Sale Tour (Seuil) en 2009, soit bien avant la sortie de Seven Deadly Sins en 2012.« C’est huit ans de partenariat piétiné », dénonce Pierre Ballester qui, avec les éditions La Martinière, a décidé de demander des comptes à Studio Canal, le producteur et distributeur français du film de Stephen Frears. Vendredi 11 septembre, leur avocat Thibault de Montbrial a adressé une lettre de mise en demeure à Studio Canal « pour leur demander dans quelles conditions ils entendaient dédommager le grave préjudice subi » par ses clients.« Les éditions La Martinière, auxquelles les auteurs avaient cédé leurs droits de reproduction audiovisuelle, se retrouvent totalement dépossédées d’une enquête qu’elles ont financée et Pierre Ballester est victime d’une forme de révisionnisme historique qui rappelle l’époque où le Politburo faisait disparaître des photos les opposants au régime soviétique », tonne Thibault de Montbrial.Sollicité par Le Monde, Studio Canal n’a pas souhaité faire de commentaire. « J’attends une réponse rapide et constructive sinon je prendrai toutes les mesures judiciaires appropriées », menace Me de Montbrial.L’avocat connaît parfaitement le dossier Armstrong pour avoir défendu Walsh, Ballester et La Martinière lorsque Lance Armstrong avait intenté un procès en référé à Paris en juillet 2004 pour empêcher la sortie de L.A. Confidentiel avant le départ du Tour de France. C’est également Thibault de Montbrial qui avait représenté les intérêts en France de la compagnie d’assurance SCA Promotion. En 2005, sur la base des révélations contenus dans L.A. Confidentiel, son patron Bob Hamman (joué par Dustin Hoffman) avait décidé d’attaquer Lance Armstrong pour obtenir le remboursement d’une prime de 5 millions d’euros versée pour ses 5e et 6e Tours victorieux.« Ils ont gommé d’un trait toute la composante française de l’enquête », résume Me de Montbrial. Pas de référence au travail du Monde qui avait révélé le contrôle positif d’Armstrong aux corticoïdes dès son premier Tour victorieux en 1999 ni d’allusion à la fameuse « une » de L’Equipe sur « Le mensonge Armstrong » qui apportait les preuves de son recours à l’EPO lors de cette même édition.« Ni l’éditeur ni moi-même n’avons été avertis par le producteur, le réalisateur, le distributeur ou quiconque. David m’avait juste appelé pour… que je cède gratuitement mes droits, se souvient Pierre Ballester. Ma réponse, négative, est restée sans suite. »L’ancien coureur Christophe Bassons, qui avait subi les foudres d’Armstrong lors du Tour 1999 pour ses positions contre le dopage, a également été contacté par la production du film. « Il y a deux ans, j’ai reçu un contrat tout en anglais me demandant de céder les droits sur toute ma vie pour un dollar, explique Christophe Bassons. J’ai répondu via mon avocat que c’était hors de question. Depuis, je n’ai plus eu de nouvelles. » Les amateurs de cyclisme reconnaîtront dans The Program l’ancien coureur à son maillot de La Française des Jeux. Mais contrairement aux autres protagonistes, son nom n’apparaît pas.Stéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.09.2015 à 11h08 • Mis à jour le14.09.2015 à 18h02 | Rémi Dupré Le lieu n’a pas été choisi au hasard. Lundi 14 septembre, à 15 heures, la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, et le procureur fédéral suisse, Michael Lauber, ont tenu une conférence de presse à l’hôtel Renaissance de Zurich pour « faire un point » sur les deux enquêtes judiciaires qui visent actuellement la Fédération internationale de football (FIFA). Là même où logeaient les délégations des Confédérations d’Amérique du Sud (Conmebol) et d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), au moment où sept de leurs hauts dirigeants ont été arrêtés par la police suisse, à la demande de la justice américaine, le 27 mai, à l’hôtel Baur au Lac, à quarante-huit heures du 65e congrès de la FIFA. Un coup de filet qui a ébranlé l’institution, et qui a provoqué l’abdication, le 2 juin, de son président, l’Helvète Joseph Blatter – 79 ans, en poste depuis 1998 – et pourtant réélu le 29 mai pour un cinquième mandat.Organisé en marge de la cérémonie du 20e anniversaire de la fondation de l’Association internationale des procureurs (IAP), qui se réunit pour la première fois en Suisse, ce point presse laissait entrevoir une nouvelle onde de choc. « Je ne pense pas que Loretta Lynch vienne à Zurich seulement pour saluer ses amis en Suisse, soufflait au Monde un ancien compagnon de route de “Sepp” Blatter, qui a promis de lâcher les rênes de la FIFA, le 26 février 2016, à l’issue d’un congrès électif extraordinaire. J’attends de nouvelles révélations piquantes ! Ses déclarations de mai étaient trop fortes pour qu’il n’y ait pas de suite. »Tweets de @remidupre!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");Les nombreux journalistes qui avaient fait le déplacement à Zurich n’ont guère eu le droit à de croustillantes révélations. Michael Lauber – chargé d’enquêter sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 – et Loretta Lynch se sont félicités de la collaboration des autorités américaines et suisses. « Des actifs financiers ont été saisis, y compris des appartements dans les Alpes suisses », a déclaré M. Lauber, précisant que l’enquête était « encore loin de la mi-temps ». De son côté, Loretta Lynch a expliqué que la justice américaine prévoyait d’engager des « poursuites contre d’autres personnes et organisations ». Elle a refusé de commenter les « cas individuels », comme celui de Joseph Blatter.« Une corruption endémique »Pourtant, la ministre de la justice de Barack Obama avait particulièrement critiqué la FIFA lors de sa première conférence de presse, tenue le 27 mai, au tribunal fédéral de l’« Eastern district de New York », alors que quatorze personnes venaient d’être inculpées pour des « faits de racket, fraude, corruption, escroquerie et blanchiment d’argent ». « Deux générations de dirigeants ont abusé de leur position pour toucher des pots-de-vin et des commissions occultes », avait rapporté Mme Lynch, relevant les 150 millions de dollars de dessous-de-table qui auraient été versés depuis 1991 aux dirigeants incriminés « en échange de droits médias et de marketing pour des compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ».Lire aussi :La justice américaine, terreur du monde du sportElle avait alors promis de démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international » et dénoncé la « corruption endémique, générale et profondément enracinée, à l’étranger et ici aux Etats-Unis ». « Tous ces accusés ont abusé du système financier américain et violé la loi américaine », avait-elle déclaré. A la lecture des 47 chefs d’inculpation, il apparaissait que l’attribution de plusieurs Coupes du monde aurait donné lieu à des actes de corruption. Dix millions de dollars auraient été versés en 2008 par le comité d’organisation sud-africain du Mondial 2010, avec l’aval d’un « haut dirigeant de la FIFA », au Trinidadien Jack Warner – ex-vice président de la FIFA et ancien patron de la Concacaf, démissionnaire en 2011 –, en échange de trois votes lors du scrutin d’attribution du tournoi, organisé en 2004.L’édition 1998, confiée à la France et remportée par les Bleus, est également dans le collimateur de Loretta Lynch. Battu dans les urnes par l’Hexagone, le Maroc est soupçonné d’avoir acheté une voix. Celle de Jack Warner, dont les fils Daryll et Daryan ont plaidé coupable en 2013 devant les autorités américaines, reconnaissant avoir bénéficié de versements illégaux de plus d’un million de dollars sur des comptes bancaires. « C’est la Coupe du monde de la fraude. Aujourd’hui, nous avons sorti le carton rouge », avait confié, fin mai, le responsable de la cellule d’enquête fisc américain Richard Weber. « Ce n’est qu’un début », avait alors promis Kelly Currie, la procureure de New York.Lire aussi :Jack Warner, le côté obscur de la FIFACommissions occultesLa quatrième élection de Joseph Blatter, en juin 2011, aurait également été l’objet de versement de commissions occultes. Des « accords concernant le parrainage de l’équipe nationale de football du Brésil par une grande entreprise d’équipement sportif américaine [Nike] » sont également visés par le parquet de New York. Les enquêteurs américains avaient notamment recueilli, en 2013, les aveux de leur compatriote Chuck Blazer, l’ex-secrétaire général de la Concacaf et ancien membre du comité exécutif de la FIFA (1996-2013), devenu la « taupe » du FBI après avoir dissimulé 11 millions de dollars au fisc. Parmi les dignitaires arrêtés à Zurich, l’ex-patron de la Concacaf et ancien vice-président de la FIFA Jeffrey Webb a depuis été extradé vers les Etats-Unis avant d’être entendu, de plaider non coupable puis d’être libéré contre une caution de 10 millions de dollars.Si son nom n’apparaît pas dans l’acte d’accusation dévoilé fin mai par Loretta Lynch, Joseph Blatter a depuis engagé le célèbre avocat américain Richard Cullen, et le ténor du barreau zurichois Lorenz Erni – « l’un des avocats les plus chers du pays », selon l’un des anciens collaborateurs du dirigeant de la FIFA – pour assurer sa défense. Le 29 mai, quelques heures après sa réélection, le patriarche du football mondial avait durement critiqué la justice américaine, lors d’un entretien à la Radio Télévision suisse : « Il y a des signes qui ne trompent pas : les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu [quatorze voix à huit contre le Qatar]. Si les Américains ont à faire avec des délits d’argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord ou sud-américains, qu’ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu’il y a un congrès. N’oublions pas [que les Etats-Unis] sont le sponsor numéro un du Royaume hachémite, donc de mon adversaire [le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, battu 133 voix à 73]. Cette affaire ne sent pas bon. »Lire aussi :Le parrain de la planète football doit démissionner« L’affaire est énorme, très complexe, et l’enquête sera longue »Depuis mars, le parquet suisse s’intéresse également à la FIFA et se penche tout particulièrement sur le vote d’attribution – organisé le 2 décembre 2010 – des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. L’enquête du procureur fédéral suisse, Michael Lauber, découle de la plainte déposée « contre x » par la Fédération internationale, le 18 novembre 2014, pour « des mauvais comportements présumés de diverses personnes dans le cadre de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 et des transferts internationaux de patrimoine avec comme point de contact la Suisse ». Fin mai, le ministère public de la confédération (MPC) helvétique avait perquisitionné à deux reprises le siège de la FIFA et saisi 9 térabytes de données (soit 3,5 milliards de pages de texte ou 2 250 DVD). Selon le MPC, « des mouvements financiers suspects sur 121 comptes bancaires » ont été répertoriés pour les « Mondiaux 2010, 2018 et 2022 ». Les enquêteurs épluchent actuellement les documents bancaires, ainsi que le rapport de 350 pages commandé par la FIFA à l’ex-procureur américain Michael J. Garcia, qui a démissionné en décembre 2014 après que son travail a fait l’objet d’une synthèse « erronée » de 47 pages, rédigée par l’Allemand Hans-Joachim Eckert, patron de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA. Ledit rapport n’a jamais été rendu public.« L’affaire est énorme, très complexe, et l’enquête sera longue », avait indiqué, le 17 juin, Michael Lauber, qui avait rappelé que la FIFA devait être considérée comme une « victime ». Fin mai, dix des vingt-deux membres du comité exécutif de la FIFA qui avaient participé au scrutin de 2010 devaient être auditionnés. M. Lauber n’a d’ailleurs pas exclu d’interroger Sepp Blatter, et son secrétaire général français, Jérome Valcke. « Je n’en ai rien à faire, du calendrier de la FIFA », avait affirmé Michael Lauber, alors que de nombreuses voix s’élèvent pour qu’un nouveau vote d’attribution soit organisé si des actes de corruption sont prouvés.Un contrat douteux signé par Blatter et WarnerLa conférence de presse de M. Lauber et Mme Lynch est d’autant plus attendue que Joseph Blatter a été accusé, samedi 12 septembre, par la chaîne de télévision suisse SRF, d’avoir bradé les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 à Jack Warner, qui figure parmi les 14 dirigeants inculpés par la justice américaine. Signé le 12 septembre 2005 de la main du patron de la FIFA, ledit contrat a été dévoilé par la télévision publique suisse alémanique.Les droits de retransmission pour l’édition 2010, en Afrique du Sud, ont ainsi été cédés à l’ex-président de la Concacaf pour 250 000 dollars, et ceux pour la Coupe du monde 2014, au Brésil, pour 350 000 dollars. L’accord liant la Fédération internationale à la Fédération caribéenne de football (CFU) a également été signé par Warner, qui fait l’objet d’une demande d’extradition formulée par la justice américaine. Dans cette affaire, l’ex-vice président de la FIFA aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars. Selon l’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier du mouvement New FIFA Now, le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « à environ 5 % de la valeur du marché ». « Cette transaction est un acte de corruption », a avancé dans l’émission « 10vor10 » le patron de l’équipementier sportif Skins, qui réclame plus de transparence au sein de la Fédération internationale.Dans un communiqué, la FIFA a expliqué qu’elle avait résilié ledit contrat en juillet 2011, car la « CFU n’a pas rempli ses obligations financières ». « Quand on vend des droits télévisés pour 1 dollar, c’est de la corruption, assurait au Monde, à la fin de mai, Guido Tognoni, ancien conseiller personnel de Blatter. La corruption, ce n’est pas seulement accepter de l’argent dans des enveloppes. Elle a beaucoup de facettes. » Un dollar, c’est la somme versée à la FIFA par Warner en 1998 pour offrir à son pays, Trinité-et-Tobago, les droits de retransmission du Mondial 2002, coorganisé par le Japon et la Corée du Sud.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 13.09.2015 à 22h30 • Mis à jour le13.09.2015 à 22h33 Le monde de la NBA est en deuil. L’ancien joueur-vedette de Philadelphie Moses Malone, élu trois fois meilleur joueur (MVP) de la NBA, est mort dimanche 13 septembre l’âge de 60 ans d’une crise cardiaque, a annoncé l’institution, confirmant des informations de presse.« Nous sommes abasourdis et profondément attristés par le décès de Moses Malone, une légende de la NBA partie bien trop tôt, a indiqué Adam Silver, le président de la Ligue nationale de basket (NBA). Dès qu’il entrait sur les terrains, Moses jouait avec un engagement sans pareil ». Et la NBA d’ajouter :« Il est l’un des intérieurs les plus impressionnants et dominateurs de l’histoire de notre sport. Plus encore que son talent prodigieux, son amitié, sa générosité, sa personnalité exubérante et son éthique de travail nous manquent déjà »Malone est mort dans son sommeil dans un hôtel de Norfolk (Virginie) où il devait participer à un tournoi de golf, a indiqué la police locale qui a précisé que le décès n’était aucunement suspect.« Président des panneaux »Du haut de ses 2,08 m, Malone était un rebondeur exceptionnel, surnommé entre autres le « président des panneaux ». Il est le premier joueur de l’histoire à passer directement du lycée à la NBA, sans passer par le système universitaire, chemin suivi depuis notamment par LeBron James.Il a porté le maillot de huit équipes NBA en l’espace de vingt saisons, de 1974 à 1995, parmi lesquelles les Houston Rockets, les Philadelphia 76ers, les Washington Bullets et les San Antonio Spurs avec qui il a terminé sa carrière en 1995.Il a remporté le titre NBA avec Philadelphie en 1983 avec un bilan impressionnant de douze victoires et une seule défaite, en finale de conférence Est contre Milwaukee. Il s’était alors fait connaître par son mantra « Fo’, Fo’, Fo’ » (pour quatre, quatre et quatre) prononcé en début des play-offs de la saison 1982-83 et qui annonçait le triomphe des Sixers.« Il est difficile d’exprimer tout ce qu’il a apporté en tant que joueur et homme à cette équipe des Sixers, à la ville de Philadelphie et à nos supporteurs », a indiqué le directeur exécutif des Sixers, Scott O’Neil.« Moses a une place particulière dans nos coeurs, il restera dans nos mémoires comme une véritable icône et un pilier de l’époque la plus faste de l’histoire des Sixers », a-t-il poursuivi. Malone a fini sa carrière avec des moyennes impressionnantes de 20,6 points et 12,2 rebonds par match et a disputé à douze reprises le All Star Game.Les stars, actuelles et anciennes, de la NBA ont aussitôt rendu hommage à Malone, membre du Hall of Fame de la NBA depuis 2001, à l’image de Kobe Bryant ou de Shaquille O’Neal (« Tu nous manqueras et tu ne sera jamais oublié »). Constant Wicherek Le mercato s’est clôturé lundi 31 août à minuit avec son lot de transferts étonnants et de sommes vertigineuses. Le départ de plusieurs jeunes joueurs de Ligue 1 affaiblit-il le championnat français ?Un record de vente pour la Premier LeagueLors du marché des transferts 2013, 131 joueurs de première et deuxième divisions françaises ont quitté l’Hexagone. En 2014, ils furent 160 et cette saison 106. « Les chiffres sont assez équivalents d’année en année, analyse Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Les prix ont en revanche augmenté de 23 % par rapport à l’année passée. On observe des transferts précoces à des prix défiants toute concurrence. » En effet, la nouvelle donne de ce marché est que les joueurs partent de plus en plus jeunes : Anthony Martial, 19 ans, Jordan Amavi, 21 ans, à titre d’exemple.Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalLa manne financière anglaise y est évidemment pour beaucoup même si « la Belgique a, en valeur absolue, le plus gros contingent de joueurs venus de Ligue 1 », précise Raffaele Poli. En effet, sur les 323 joueurs recensés dans les 31 championnats européens l’année dernière, 57 sont en Belgique, 44 en Angleterre ou encore 31 en Italie.Lors de cette période estivale, le record de départs vers la Premier League n’a pas été battu. En revanche 13 clubs de Ligue 1 ont vendu au moins un joueur à un club anglais. Pour la vingtaine de joueurs de l’élite transférés outre-Manche, 180 millions d’euros – un record – sont rentrés dans les caisses du football français, ce qui constitue presque la moitié du total des ventes de joueurs de L1 et L2 (420 millions).Des départs comblés ?Les clubs de Ligue 1 ont investi environ 200 millions d’euros lors de ce marché 2015, la balance est donc positive et représente le double de celle de l’année dernière. Les équipes françaises pros doivent vendre leurs joueurs pour présenter des budgets équilibrés. « Certains joueurs partis en Angleterre n’étaient pas des très grands joueurs de L1. Mais je pense que l’on peut considérer que certains retours spectaculaires comblent en partie les départs. Le retour d’un Lassana Diarra et d’un Abou Diaby par exemple, en termes d’image et de notoriété, c’est quelque chose », explique un acteur du football français et de ses instances qui requiert l’anonymat. On pense aussi à Mathieu Valbuena, revenu de Russie pour l’Olympique lyonnais. « Tôt ou tard tout le monde revient et c’est le cas en France. Sur dix joueurs qui quittent la Ligue 1, un seul a une trajectoire ascendante alors que les neufs autres ont soit une courbe stagnante soit descendante », soutient Raffaele Poli. Malgré les centaines de départs annuels depuis 2013, le foot français reste donc un vivier pour les clubs étrangers, signe d’un système de formation en bonne santé.Le foot français se régénèreFin 2014, 113 joueurs ayant grandi dans l’Hexagone évoluaient dans les quatre plus grands championnats d’Europe ; la France est le premier pays exportateur de footballeurs dans le monde devant l’Argentine, selon le numéro 88 de la lettre du CIES consacrée au « Big 5 » (l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne et Ligue 1).« La réalité, c’est que la Ligue 1 se régénère. Il y a toujours des joueurs qui ont le niveau pour quitter la France, c’est signe de la vitalité du foot français. Et il reste attractif, cette année il y a eu 22 500 supporters de moyenne dans les stades. On repasse devant l’Italie au sujet de la fréquentation des stades et on bat un nouveau record », se réjouit notre interlocuteur anonyme.Cette attractivité des joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 montre une chose : la formation française est reconnue et fonctionne bien. « Ces départs, c’est le reflet de la qualité de formation. Il y a beaucoup de joueurs formés par les clubs français qui quittent le territoire avant même d’avoir joué des matchs professionnels, développe Raffaele Poli. Cela veut dire que même si le joueur n’a pas le niveau pour percer en France, il a été assez bien formé pour jouer ailleurs. »Constant Wicherek 03.09.2015 à 11h17 A la veille du match amical Portugal-France à Lisbonne (20h45), la Fédération internationale de football (FIFA) a publié ce jeudi son nouveau classement des nations. La France a perdu une place par rapport au dernier classement de la FIFA et se retrouve 24e, derrière l’Islande, qui gagne une place, et devant l’Albanie, qui en a perdu trois.Les Lusitaniens, que l’équipe de Didier Deschamps affronte vendredi, conservent sa sixième position derrière le Brésil, tandis que l’autre adversaire des Bleus, la Serbie (rencontre le lundi 7 septembre à Bordeaux) stagne, elle, à la 66e place.En tête du classement, le trio Argentine-Belgique-Allemagne occupent toujours les trois premières places.A noter que la plus grande progression est celle de l’équipe des Fidji avec un bon en avant de dix-sept positions pour se retrouver 181e. L’équipe des Seychelles a le plus régressé en perdant sept places et se classant 192e. 02.09.2015 à 14h46 • Mis à jour le03.09.2015 à 10h47 | Maxime Vaudano Quatre-vingt millions d’euros, c’est la somme qu’a déboursée Manchester United pour arracher à Monaco Anthony Martial, jeune espoir de 19 ans totalisant à peine 51 matches en Ligue 1 pour 11 buts et aucune sélection en équipe de France. Elle suffit à donner une idée de l’emballement du marché des transferts de football.Lire aussi :Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireSi les 20 millions d’euros de bonus (nombre de matchs joués, sélections en équipe de France, etc.) viennent comme convenu s’ajouter dans les prochaines années aux 60 millions d’euros net de son transfert, Anthony Martial sera le transfert le plus cher du football français, et le sixième de l’histoire au niveau mondial.Un peu éclipsé par le jeune prodige français, le Belge Kevin de Bruyne se place quant à lui au septième rang mondial grâce à son transfert de Wolfsburg vers Manchester City pour 75 millions. L’été 2015, marqué par quatre transferts supérieurs à 50 millions d’euros, est finalement dans la continuité des années précédentes. Le mercato estival 2014 avait ainsi déjà connu un coup de maître de l’AS Monaco, qui avait vendu le Colombien James Rodriguez au Real Madrid pour 80 millions d’euros. #container_14410985010{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985010{ height:400px; } #container_14410985010 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985010 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985010 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985010 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les plus gros transferts de l'été 2015Sources : Transfermarkt, presse(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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De quoi confirmer un véritable emballement du marché, produit de plusieurs facteurs combinés : l’arrêt Bosman (une décision de justice de 1995 qui a permis la libre circulation des footballeurs dans l’Union européenne), l’explosion des droits de retransmission télévisée (dont une partie est reversée aux clubs) et le développement de l’« achat » de joueurs par des investisseurs privés.La visualisation des dépassements du record du transfert le plus cher sur un peu plus d’un siècle permet de constater une progression exponentielle depuis le transfert de l’Argentin Diego Maradona de Boca Juniors vers le FC Barcelone, en 1982 – même s’il ne faut pas négliger l’influence de l’inflation. #container_14410985026{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985026{ height:500px; } #container_14410985026 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985026 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985026 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985026 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } #mini-legende{ text-align:left; margin:0 auto; font-size:10pt; float:left;}#mini-legende span { margin:0 5px; display:inline-block; width:11px; height:11px; border-radius: 90px; background-color:black;}Le record du transfert le plus cher brisé 37 fois en 120 ansNationalité des joueurs : Angleterre (9)Italie (8)Argentine (5)Brésil (3)France (2)Portugal (2)Pays-Bas (2)Galles (2)Danemark (1)Ecosse (1)Uruguay (1)Espagne (1)Suède (1)Sources : Reuters. En livres courantes.Clubs impliqués dans ces transferts(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ var pays = { "ARG": ["Argentine"], "BRA": ["Brésil"], "DEN": ["Danemark"], "ENG": ["Angleterre"], "FRA": ["France"], "HOL": ["Pays-Bas"], "ITA": ["Italie"], "POR": ["Portugal"], "SCO": ["Ecosse"], "SPA": ["Espagne"], "SWE": ["Suède"], "URU": ["Uruguay"], "WAL": ["Pays de Galles"] } var couleurs = { "ARG": ["#99CCFF"], "BRA": ["#FFE847"], "DEN": ["#000099"], "ENG": ["#FF6699"], "FRA": ["#0000FF"], "HOL": ["#FF9933"], "ITA": ["#00FF99"], "POR": ["#669900"], "SCO": ["#6666FF"], "SPA": ["#FF0000"], "SWE": ["#663300"], "URU": ["#6600CC"], "WAL": ["#669999"] } //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: 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Highcharts.numberFormat(this.y, 0) + " £ (environ " + Highcharts.numberFormat(this.y * 1.25, 0) + " €)"; }, } }); var chart2 = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14410985025", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { colorByPoint: true, dataLabels: { enabled: true } }, bar: { colors: ["#FF0000", "#00FF99", "#00FF99", "#FF0000", "#00FF99", "#FF6699", "#00FF99", "#FF6699", "#00FF99", "#00FF99", "#FF6699", "#FFE847", "#FF6699"] } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { enabled: false }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: 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A lui seul, le Real Madrid en compte une dizaine.La seule manière de relativiser quelque peu l’explosion récente des montants des transferts est de prendre en compte l’inflation. Un calcul très approximatif à partir de l’indice des prix à la consommation de l’Insee permet ainsi de réévaluer à la hausse les transferts les plus anciens… et de se rendre compte qu’en euros constants de 2014, le transfert de Zinédine Zidane de la Juventus vers le Real Madrid, en 2001, avait coûté quelque 92 millions d’euros… soit bien davantage que le jeune Anthony Martial. #container_14410985028{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14410985028{ height:500px; } #container_14410985028 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14410985028 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14410985028 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 270px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14410985028 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les 50 plus gros transferts de l'histoire en euros constants de 2014Sources : Transfermarkt(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } });//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14410985028", 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La BBC assure par exemple que le transfert de Gareth Bale a coûté 100 millions d’euros, battant le record de Cristiano Ronaldo, alors que le club madrilène évoque le chiffre de 91 millions d’euros. Quant à Neymar, il a été transféré, selon les sources, pour 86,2 à 111,7 millions d’euros de Santos à Barcelone. Pour plus d’uniformité, nous avons choisi d’utiliser les chiffres communiqués par les clubs.Maxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 01.09.2015 à 18h58 • Mis à jour le01.09.2015 à 19h08 | Constant Wicherek Réunis mardi après-midi, les dix neuf présidents de Ligue 1 (Bertrand Desplat, celui de l’En-Avant Guingamp, est le seul à ne pas en faire partie) qui avaient démissionné de l’Union des clubs professionnels de football professionnel (UCPF) le 11 août, ont officialisé la création de Première Ligue, nouveau syndicat des clubs de l’élite française, dont Le Monde avait annoncé la naissance le 13 août.Bernard Caïazzo, le président de l’AS Saint-Etienne, présidera le syndicat. Il sera assisté de quatre vice-présidents, parmi eux Jean-Michel Aulas, le patron de l’Olympique lyonnais et Nasser Al-Khelaifi, son homologue du PSG. « Il a pour vocation de représenter les clubs de L1 et d’œuvrer aux réformes nécessaires pour assurer le succès du football professionnel français dans une période économique très difficile et face à une concurrence européenne exacerbée », précise dans un communiqué le nouveau syndicat.« L’idée est de créer une structure plus indépendante de la FFF que ne l’est l’UCPF aujourd’hui et d’essayer de générer plus de ressources financières », expliquait au Monde Jean-Michel Aulas, mi-août.Lire aussi :Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français »La démission des clubs de Ligue 1 de l’UCPF (syndicat réunissant tous les clubs professionnels y compris de Ligue 2) est une étape qui s’inscrit dans la longue crise que traversent les instances du foot français. A l’origine du conflit : la réforme des relégations. La Ligue de football professionnel (LFP) souhaite deux montées et deux descentes entre la Ligue 1 et la Ligue 2 dès cette année, tandis que la Fédération française de football (FFF), elle, préfère attendre – au moins – la saison prochaine.La FFF avait décidé d’invalider le 23 juillet la décision votée par le conseil d’administration de la LFP de mettre en place la réforme dès la saison 2015-2016. La Ligue avait répondu en portant une demande en référé auprès du Conseil d’état afin de statuer sur le litige qui oppose les deux instances. Le 14 août, le juge du Conseil d’Etat avait donné raison à la FFF.Constant Wicherek Constant Wicherek #mufc is pleased to announce French forward @AnthonyMartial has completed his transfer from Monaco. #WelcomeMartial http://t.co/Eohl6tMOOz— ManUtd (@Manchester United)require(["twitter/widgets"]);Comment un attaquant de 19 ans qui a marqué neuf buts en Ligue 1 la saison dernière avec Monaco a-t-il détrôné l’icône Zinédine Zidane – transféré pour 73 millions d’euros en 2001 de la Juventus Turin au Real Madrid – en signant mardi en faveur de Manchester United pour un montant estimé à 80 millions d’euros ?Formation à la lyonnaiseEntre 2001 et 2009, Anthony Martial débute au sein du club des Ulis (Essonne), où ont également fait leurs premières armes deux autres anciens monégasques célèbres, Patrice Evra et Thierry Henry. Il rejoint l’Olympique lyonnais et son académie à l’âge de 14 ans. « Il a dû s’entraîner une semaine avec Armand Garrido [qui s’occupait des 16 ans]. Lors de la première opposition entre les 16 ans et les 17 ans nationaux, il met trois buts et on perd 6-1, témoigne Simon Tchoukriel, d’un an son aîné et défenseur de la catégorie des moins de 17 ans de Lyon à l’époque. On pensait déjà qu’il irait s’entraîner avec les pros. »A Lyon, tout n’a pas toujours été facile. « On a souvent opposé [Yassine] Benzia et Martial en catégorie de jeunes. Mais ils ont joué ensemble et n’ont pas du tout le même style », développe Simon Tchoukriel. Bridé par un excellent Benzia, qui bat le record de buts marqués par Karim Benzema en 17 ans, Martial est numéro deux à son poste dans un club qui sait former les attaquants (Benzema, Loïc Rémy et Alexandre Lacazette notamment).Lire aussi :Ligue des champions : Monaco-Valence, le derby de Jorge Mendes« Quand il est parti de Lyon, j’ai trouvé ça assez incroyable. Au centre de formation, on pensait plus que c’était Benzia qui allait le mieux réussir chez les pros », se rappelle le défenseur, qui évolue aujourd’hui à l’université de Saint John aux Etats-Unis. Pourtant, le 30 juin 2013, l’AS Monaco enrôle à la surprise générale l’attaquant de 17 ans contre une indemnité de 5 millions d’euros.Monaco et le réseau MendesIl ne suffit pas d’avoir un talent hors norme pour valoir des dizaines de millions d’euros. Il faut aussi avoir une stratégie financière et de bons réseaux.Lorsque Martial arrive à Monaco, un mois après le Colombien Falcao, la volonté du club de la Principauté est d’acheter des stars. Mais le projet monégasque change à l’aube de la saison 2014-2015. L’ASM arrête les acquisitions coûteuses et décide désormais d’investir dans de jeunes joueurs à fort potentiel afin de les valoriser et de les revendre plus cher les années suivantes. C’est dans cette stratégie que s’inscrit l’arrivée d’Anthony Martial.Monaco, avec l’aide de Jorge Mendes, l’agent le plus influent de la planète foot, a désormais toutes ses entrées dans les grands clubs européens. Il suffit de regarder où les joueurs partent : Abdennour rejoint Valence (propriété de Peter Lim, le milliardaire singapourien), Kondogbia file à l’Inter Milan, Kurzawa à Paris, Ferreira-Carrasco à l’Atlético Madrid, et donc Anthony Martial à Manchester United. Aucun de ces joueurs n’est parti contre une somme inférieure à 20 millions d’euros.Lire aussi notre enquête sur Jorge Mendes« Dans ce genre d’opération, le rôle de Mendes et de son réseau est fondamental. C’est lui qui a fait bouger 400 millions d’euros cet été. Il arrive à faire en trente secondes ce que certains ne peuvent pas faire en trente coups de téléphone », explique Antonio Salamanca, recruteur pour Villarreal. Grâce à l’agent portugais, Monaco entretient d’excellentes relations avec les clubs espagnols, italiens ou anglais où Falcao est notamment prêté depuis deux ans – d’abord à Manchester United, puis à Chelsea, le club du grand ami de Mendes, José Mourinho.Le contexte anglaisMême si l’on a des relations, il faut trouver un acheteur. Aujourd’hui, grâce à la hausse des droits télévisuels pour la Premier League anglaise (7,3 milliards d’euros entre 2016 et 2019, soit 2,4 milliards d’euros annuels), la manne financière des clubs de la Perfide Albion est colossale et leur permet d’investir des sommes vertigineuses. En outre, avec plus de 130 millions d’euros dépensés uniquement pour attirer des joueurs de Ligue 1, la France est son terrain de chasse favori. « Quand on voit certains joueurs de Ligue 1 partir en Angleterre pour 15 ou 20 millions d’euros, ce n’est pas étonnant qu’un attaquant de 19 ans soit acheté 80 millions, développe Antonio Salamanca. Dans le cas d’Anthony Martial, on achète son potentiel, c’est un diamant brut que le club doit polir. »Lire aussi :La Premier League, reine du mercato estivalIl n’est donc pas totalement surprenant qu’un club du calibre de Manchester United casse sa tirelire pour mettre le grappin sur un joueur qui vient d’être convoqué pour la première fois en équipe de France, pour affronter le Portugal le 4 septembre et la Serbie le 7 septembre. Les dirigeants mancuniens se sont montrés très actifs cet été (achats du Français Schneiderlin, de l’Allemand Schweinsteiger et du Néerlandais Depay), mais ont multiplié les échecs pour leurs pistes en attaque, notamment celle de Pedro, du FC Barcelone, chipé par Chelsea. A quelques heures de la fin d’un marché des transferts anglais très concurrentiel (mardi à minuit), « Man U » a peut-être voulu faire une offre qui dissuade ses rivaux de toute surenchère de dernière minute.Ce n’est pas le premier coup de pocker – ou folie, c’est selon – du club anglais. Le « théâtre des rêves » d’Old Trafford a déjà accueilli un jeune espoir pour une somme qui, à l’époque, était aussi jugée démesurée. Le 31 août 2004, Sir Alex Ferguson, alors entraîneur des Red Devils, se félicite d’avoir obtenu la signature – contre plus de 30 millions d’euros – d’un certain Wayne Rooney, attaquant de tout juste 18 ans en provenance d’Everton.Anthony Martial marchera-t-il dans les pas de Wayne Rooney ? Du côté de ses anciens partenaires à Lyon, on ne s’inquiète pas. « Il a tout : la vitesse, la puissance, les deux pieds, résume son ancien équipier, Simon Tchoukriel. Tout pour réussir en Angleterre. »Constant Wicherek 01.09.2015 à 09h49 • Mis à jour le01.09.2015 à 14h39 | Rémi Dupré A 19 ans, Anthony Martial n’a donc pu résister aux sirènes de la Premier League anglaise. A quelques heures de la clôture du marché des transferts, lundi 31 août à minuit, l’attaquant monégasque a bénéficié de l’autorisation « exceptionnelle » du sélectionneur Didier Deschamps de quitter temporairement Clairefontaine, où les Bleus sont en stage, afin de rallier la Perfide Albion. Il y a signé un contrat avec Manchester United contre un montant qui avoisinerait 80 millions d’euros. Ce qui en ferait le joueur français le plus cher de l’histoire devant Zinédine Zidane, acheté pour 75 millions d’euros par le Real Madrid en 2001.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »En outre, la somme investie par les Red Devils paraît sidérante. Martial passe en effet pour un avant-centre encore en plein apprentissage (74 rencontres jouées en Ligue 1 depuis 2012). Vendredi 4 septembre, à Lisbonne, le néophyte pourrait d’ailleurs faire son baptême du feu avec les Tricolores contre le Portugal.Une logique inflationnalisteCe transfert met surtout en relief l’incroyable force de frappe des clubs anglais lors du mercato estival. Une capacité à dépenser sans compter qui entretient une logique inflationniste. La saison passée, les formations de Premier League avaient investi 835 millions de livres (1,119 milliard d’euros) lors du mercato estival. Le 31 juillet, le cap des 500 millions de livres (710 millions d’euros) avait déjà été franchi. Et le record enregistré en 2014 devrait ainsi être aisément battu.A l’été 2014, un seul transfert avait dépassé 50 millions d’euros en Angleterre – soit la somme investie par Arsenal pour s’offrir les services du Chilien Alexis Sanchez –, celui de l’Argentin Angel Di Maria, enrôlé par Manchester United contre 75 millions d’euros et vendu cet été au Paris-Saint-Germain pour 63 millions d’euros.Ces dernières semaines, de nombreux pensionnaires de Ligue 1 ont fait le chemin inverse et franchi la Manche. Jordan Ayew, Jordan Veretout, Jordan Amavi (Aston Villa), Florian Thauvin (Newcastle, contre 17 millions d’euros), Yohan Cabaye (Crystal Palace, pour 18 millions d’euros) et Clinton Nije (Tottenham, contre 17 millions d’euros) ont ainsi rallié la Premier League, devenue un véritable îlot de prospérité.La manne des droits télévisuelsDe fait, le fossé est devenu béant entre l’Angleterre, où l’argent coule à flots, et ses voisins. « Il y a une nette fracture, insiste Raffaele Poli, responsable et cofondateur de l’Observatoire du football au Centre internationale d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Sur les onze clubs les plus dépensiers d’Europe lors du mercato, six sont anglais, dont Manchester City, Manchester United, Liverpool, Chelsea et Tottenham. A l’exception des promus Watford et Bournemouth, tous les clubs de Premier League figurent parmi les trente les plus dépensiers d’Europe. »« Il y a ainsi un système de parachute en Premier League. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. »Négociée au printemps, la hausse des droits télévisés de la Premier League pour le cycle 2016-2019 (7,3 milliards d’euros sur trois ans, soit 2,4 milliards annuels) explique cette propension des formations anglaises à recruter. Une somme plus de trois fois supérieure à celle (748,5 millions d’euros par an) que devront se partager par ce biais les formations de Ligue 1 entre 2016 et 2020. « Il y a ainsi un système de parachute en Premier League, note Raffaele Poli. Les clubs n’hésitent pas à investir car, même en cas de relégation, les risques sont réduits. » Watford, le promu londonien, a ainsi investi autour d’une trentaine de millions d’euros sur le marché des transferts. Il est assuré de toucher 186 millions d’euros en cas de relégation, contre 327 millions en cas de maintien.Avant même la renégociation de leurs droits télévisuels, les clubs de Premier League se sont partagé 2 milliards d’euros à l’issue de la saison passée. A titre de comparaison, le Paris-Saint-Germain a touché (45 millions d’euros) grâce aux droits de retransmission, soit la moitié de la somme (89,2 millions d’euros) attribuée à Queens Park Rangers, lanterne rouge du championnat anglais.Selon le classement annuel de la Football Money League, établi en janvier 2015 par le cabinet Deloitte, huit équipes de Premier league figuraient, en outre, parmi les vingt clubs les plus riches d’Europe : Manchester United (2e, avec 518 millions d’euros de chiffres d’affaires à l’issue de l’exercice 2013-2014), Manchester City (6e, 414 millions d’euros), Chelsea (7e, 387,9 millions), Arsenal (8e, 359,3 millions), Liverpool (9e, 305,9 millions), Tottenham (13e, 215,8 millions), Newcastle United (19e, 155,1 millions) et Everton (20e, 144,1 millions).Manchester City a flambéAlors que l’Union des associations européennes de football (UEFA) a levé au printemps ses sanctions dans le cadre du fair-play financier (FPF), Manchester City a dépensé près de 200 millions d’euros lors du mercato estival. Après avoir notamment enrôlé Raheem Sterling (contre 69 millions, soit le joueur anglais le plus cher de l’histoire), Nicolas Otamendi (44,6 millions) et Fabian Delph (11,5 millions), les Citizens ont déboursé autour de 80 millions d’euros pour recruter l’attaquant belge Kevin De Bruyne.Leur rival United n’a pas été en reste, enrôlant l’international français Morgan Schneiderlin contre 33 millions d’euros, le Néerlandais Memphis Depay (une trentaine de millions) et l’Allemand Bastian Schweinsteiger (21 millions), sacré champion du monde en juillet 2014 avec la Nationalmannschaft. Chelsea (recrutement de l’Espagnol Pedro contre 30 millions d’euros) et Liverpool (acquisition du Belge Benteke pour 47 millions d’euros) ont également flambé. « La hausse des droits télévisuels entraîne inéluctablement ce phénomène inflationniste, explique Raffaele Poli. Six, sept clubs sur les trente-deux engagés en Ligue des champions peuvent espérer la gagner. Parmi eux, on va trouver cette saison les deux clubs de Manchester et Chelsea. » D’autant que leurs rivaux espagnols, italiens ou allemands ont opté pour la frugalité.Profitant de la hausse des droits télévisés en Serie A (945 millions euros annuels jusqu’en 2018), la Juventus Turin a, elle, notamment enrôlé l’Allemand Sami Khedira (libre) et le Croate Mario Mandzukic (contre 18 millions d’euros). Le Bayern Munich a, lui, jeté son dévolu sur le Chilien Arturo Vidal (contre 37 millions d’euros) et le Brésilien Douglas Costa (contre 30 millions d’euros).Interdit de transfert par la Fédération internationale de football (FIFA) jusqu’en 2016, le FC Barcelone n’enregistrera qu’en janvier le recrutement contre 41 millions d’euros du Turc Arda Turan. Le Real Madrid entraîné par Rafael Benitez n’a, lui, pas souhaité investir massivement lors du mercato estival. Les dirigeants de la « Casa blanca » ont toutefois voulu attirer dans leurs filets le gardien espagnol de Manchester United David De Gea. Un accord avait été trouvé contre un montant de 30 millions d’euros. Or le transfert du portier n’a pu être bouclé avant les douze coups de minuit. En effet, selon le journal sportif Marca, les documents pour finaliser la transaction ne seraient pas arrivés en temps et en heure sur le bureau de la Ligue ibérique. Ils auraient été envoyés à… minuit et une minute.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 31.08.2015 à 17h21 • Mis à jour le31.08.2015 à 17h54 | Abel Mestre L’image a créé l’indignation. Samedi, lors du match entre Pau et Montpellier, un supporter palois a imité un singe pour insulter Timoci Nagusa, joueur fidjien de l’équipe héraultaise. Son coéquipier, Robins Tchale-Watchou, par ailleurs président du syndicat national des joueurs de rugby, estime, dans un entretien au Monde, que le rugby n’est pas à l’abri de dérapages racistes.Lire aussi :Top 14 : un joueur traité de « singe », la Ligue « déterminée à agir »Avez-vous été surpris par ce qu’il s’est passé à Pau samedi ?On ne va pas jouer les vierges effarouchées. La tendance sociétale va dans ce sens. Le rugby est un sport qui représente la société et on y rencontre des gens bien, comme des gens cons.Mais force est de constater qu’un tel acte, avec une telle rage, je ne l’avais jamais vu. Cependant, il ne faut pas faire d’amalgame. La très grande majorité des gens sont respectueux des hommes, du jeu, des règles. Mais il faut condamner cet acte avec la plus grande fermeté.Justement, avez-vous trouvé les condamnations à la hauteur de ce qu’il s’est passé ?J’en parle de manière passionnée, et je ne peux pas être juge et partie. Je remarque qu’aussi bien les instances que les amoureux du rugby ou encore sur les réseaux sociaux, tout le monde a trouvé cela inadmissible. On voit que « liberté, égalité, fraternité » ne sont pas de vains mots.Existe-t-il du racisme chez les supporters de rugby ?Les gens n’ont plus de propos mesurés. Dans tous les domaines, il faut faire du populisme. Dès qu’il y a un problème, c’est de la faute de l’autre. La société s’est radicalisée. Aujourd’hui, la différence est un problème. Pour moi, la liberté c’est le droit de l’autre à exister de manière différente. Nous sommes d’abord des êtres humains.Craignez-vous que le rugby connaisse les dérives que l’on peut voir dans le football ?J’espère que non. Le rugby, c’est un des derniers bastions où l’on peut emmener ses enfants voir un affrontement, certes, mais dans le respect de l’être humain qui est en face. Nous devons tous travailler dans ce sens.Quelles mesures concrètes les instances du rugby doivent-elles prendre ?Je ne suis pas un adepte du principe « un événement-une règle ». Nous n’avons pas besoin de micro-mesures. Ce qu’il s’est passé est une alerte. Faisons attention. Nous ne sommes pas à l’abri de dérives.Timoci Nagusa est votre coéquipier. Comment réagit-il ?Il est très indigné. C’est quelqu’un de très pieux, de très croyant. Il n’aurait jamais imaginé que quelque chose comme cela puisse arriver. Ça l’a vraiment écorché.Je veux, en tout cas, saluer sa grandeur. Il a parlé de pardon. Je ne pense pas que j’aurais pu avoir sa mesure…Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Constant Wicherek Même si nous n’en sommes qu’aux prémices de l’exercice 2014-2015, le Paris-Saint-Germain (PSG) semble avoir déjà tué tout suspense. En s’imposant ce dimanche au stade Louis-II (3-0), les Parisiens ont montré une telle assurance et une telle différence de niveau que d’aucuns prédisent déjà un quatrième sacre de suite en championnat.Lire aussi :Ligue 1 : le monarque, c’est ParisPourtant, certains rivaux pensaient bien pouvoir profiter de l’habituelle méforme parisienne du début de saison. Las, ils en sont pour leurs frais. « On pensait être en avance sur la préparation et on comptait sur le centre de formation pour combler l’écart de niveau, mais ça n’a pas servi », explique au Monde Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais (OL), pour expliquer la défaite de son équipe lors du Trophée des champions au début d’août (2-0). « Vu leurs matchs amicaux, ce n’est pas étonnant qu’ils soient prêts. Ils ont aussi constitué un groupe assez tôt. Il n’y a pas eu de gros départ et ils se sont renforcés avec Di Maria et Stambouli. Et ne pas oublier que, cette année, Thiago Silva et David Luiz ne reviennent pas cabossés d’une Coupe du monde », ajoute Rolland Courbis, l’entraîneur de Montpellier, qui s’est incliné (1-0) face au PSG, le 21 août, lors de la troisième journée.Bilan parisien sans appelLe bilan parisien est sans appel. Quatre matchs de Ligue 1, quatre victoires, sept buts marqués et aucun encaissé, voici le début de saison du PSG. Après avoir disposé de Lille (1-0), les joueurs de la capitale sont venus à bout du Gazélec Ajaccio (2-0) et de Montpellier (1-0), sans Ibrahimovic (blessé au genou) et sans forcer.On attendait ce dimanche un premier test avec ce déplacement au stade Louis-II. Il n’en fut rien. Après une première mi-temps poussive, les Parisiens ont accéléré en seconde période pour s’imposer (3-0). Pourtant, les coéquipiers de Thiago Silva ne sont pas encore tous présents. Pastore, grand artisan des merveilleux six derniers mois de Paris l’année passée, est blessé, et la recrue phare de l’été, Angel Di Maria, commence tout juste à s’intégrer à l’effectif.Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe.Et pour sa rentrée des classes – à peine vingt-cinq minutes (il est entré en jeu à la soixante-sixième minute à la place de Lucas) –, la copie de l’Argentin fut impressionnante. Sur son premier ballon, il aurait pu offrir un but à Edinson Cavani. Vingt minutes plus tard, il dépose le cuir, sur une ouverture de 30 mètres, dans la course d’Ezequiel Lavezzi pour le troisième but du PSG (83e).Avec Di Maria, Paris ajoute un passeur d’exception de plus et dispose désormais de l’une des plus belles « rampes de lancement » d’Europe, alors qu’il excellait déjà sur le jeu long grâce aux qualités de Thiago Motta et de Marco Verratti.« Je suis inquiet pour le championnat. Avec près de 300 millions d’euros investis depuis l’arrivée des Qataris, l’écart de dépense avec les autres clubs est colossal. Même si la règle économique n’est pas absolue, c’est impossible de lutter », soupire le président de l’OL.Qui pour les concurrencer ?Présenté comme principal concurrent du PSG, Monaco doit revoir ses prétentions à la baisse. Pointant à la treizième position, l’effectif monégasque doit se débrouiller sans six joueurs majeurs : Aymen Abdennour, Layvin Kurzawa, Geoffrey Kondogbia, Yannick Ferreira Carrasco, Dimitar Berbatov, et enfin Anthony Martial, en partance pour Manchester United. De quoi s’interroger sur la pertinence de la stratégie du club de la Principauté.Lire aussi :Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros »Du côté marseillais, l’effectif est aussi décimé qu’instable. Pour l’instant il semble délicat d’évaluer le potentiel de cette équipe qui a déjà connu trois entraîneurs (Bielsa, Passi et Michel) en un mois. Après une éclatante victoire contre Troyes (6-0), les Olympiens sont retombés à Guingamp (2-0) sans rien proposer de très exaltant. Niveau comptable, trois défaites et une victoire en quatre matchs. Trois points et une quinzième place.En revanche, Lyon, lui, est toujours là. Hubert Fournier n’a pas perdu de joueurs majeurs et s’est même renforcé en accueillant Mathieu Valbuena, Mapou Yanga-Mbiwa, Claudio Beauvue, Rafael da Silva, Jérémy Morel et Sergi Darder.Après trois premières journées poussives (une victoire, un nul et une défaite pour une cinquième place), l’OL s’est largement imposé, ce samedi, à Caen (4-0). En l’absence d’Alexandre Lacazette (blessé au dos), c’est le très attendu Nabil Fekir – auteur de trois buts – qui a emmené les Gones vers leur deuxième victoire de la saison.« Je pense que les titres en France sont compromis pour nous pour les deux ou trois prochaines années, mais nous avons l’effectif pour finir sur le podium », se rassure Jean-Michel Aulas.Lire aussi :Ligue 1 : Nabil Fekir réveille Lyon, vainqueur à Caen (4-0)Constant Wicherek 31.08.2015 à 11h46 • Mis à jour le31.08.2015 à 17h55 Après Melbourne en janvier, Paris en juin et Londres en juillet, Serena Williams, 33 ans, veut faire chavirer New York et l’US Open - qui débute aujourd’hui - pour entrer un peu plus encore dans l’histoire du tennis féminin.A New York, elle est chez elle. La reine du tennis féminin, fait la loi à Flushing Meadows depuis 2012 sans interruption. « Quand j’étais enfant, l’US Open était vraiment le tournoi que je rêvais de gagner », a-t-elle rappelé cette semaine.Mais l’édition 2015 du rendez-vous new-yorkais n’est pas un tournoi du Grand Chelem comme les autres: en cas de succès, elle sera seulement la quatrième joueuse de l’histoire à avoir remporté les quatre tournois majeurs la même année, la première depuis l’Allemande Steffi Graf en 1988.Son dernier revers à Flushing Meadows remonte à la finale de l’édition 2011. Cette année, elle n’a concédé que deux défaites. Surtout, l’opposition paraît incapable de la stopper. Et le forfait de Maria Sharapova ne fait que renforcer l’image de favorite de l’américaine.Djokovic sous pressionCôté masculin, Novak Djokovic aborde lui aussi le tournoi avec le costume de favori. Le numéro 1 mondial réalise une incroyable année 2015 avec ses sacres à l’Open d’Australie et Wimbledon et ses quatre victoires en Masters 1000. Le Serbe a disputé dix finales lors de ses dix derniers tournois et son plus mauvais résultat en 2015 est son quart de finale à Doha en début d’année.Ni Murray ni Federer, ses deux grands challengers, ne peuvent se prévaloir d’un tel bilan mais l’un et l’autre ont montré cet été qu’ils ne faisaient aucun complexe face au numéro 1 mondial. Murray a ainsi décroché à Montréal le 35e titre de sa carrière avec la manière après une finale où il a étouffé « Djoko ». Quant à Federer, il a fait encore plus forte impression à Cincinnati avec un tennis enthousiasmant et spectaculaire qui a écoeuré le Serbe.A New York, sa tâche sera rendue compliquée à cause du tirage au sort qui a placé sur sa route dès les quarts de finale l’Espagnol Rafael Nadal qui a certes perdu de sa superbe (8e mondial, deux quarts de finale pour meilleur résultat en Grand Chelem en 2015) mais reste un sacré client.D’autres peuvent créer la surprise : Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros et Kei Nishikori s’est installé dans le top 4 mondial depuis sa finale perdue à New York en 2014.Il y a un an, Marin Cilic a montré le chemin à suivre: la domination du « Big Four », reformaté en 2015 en « Big Three », n’est pas une fatalité.   07.09.2015 à 07h36 • Mis à jour le07.09.2015 à 07h50 Kristina Mladenovic disputera mardi 8 septembre son premier quart de finale en Grand Chelem après sa victoire en trois sets face à la Russe Ekaterina Makarova 7-6 (7/2), 4-6, 6-1 en 8es de finale de l’US Open, dimanche. La 40e mondiale, âgée de 22 ans, affrontera au prochain tour l’Italienne Roberta Vinci, 43e mondiale, qu’elle n’a jamais rencontrée sur le circuit féminin.Mladenovic, née en France de parents serbes, anciens joueurs de handball et de volley-ball, n’avait jamais dépassé jusque-là le 3e tour d’un tournoi majeur en simple. Son meilleur résultat en 2015 est sa finale perdue contre l’Australienne Samantha Stosur à Strasbourg.La Nordiste, qui voyage sur le circuit sans entraîneur depuis février, s’est constituée un beau palmarès en double dames avec douze titres, dont quatre conquis cette année. Elle a également remporté l’Open d’Australie en double mixte associée au Canadien Daniel Nestor en 2014 et 2015. 06.09.2015 à 23h06 • Mis à jour le06.09.2015 à 23h39 Après la frayeur de la veille, la France a fait preuve de solidité et de caractère pour surclasser la Bosnie-Herzégovine (81-54) lors de son deuxième match de l’Euro-2015 messieurs de basket, dimanche à Montpellier.La victoire poussive contre la Finlande (97-87 a.p.), samedi lors de ses débuts, avait un peu inquiété. En manque de férocité défensive, ce qui est pourtant sa marque de fabrique, la France n’était pas passée bien loin d’un couac devant son public.Mais la nuit porte conseil. Les joueurs et leur entraîneurs se sont parlés pour vite rectifier le tir, condition sine qua non s’ils veulent atteindre leur objectif : un deuxième sacre consécutif le 20 septembre à Villeneuve-d’Ascq.Il faudra toutefois patienter encore pour juger du véritable niveau des champions d’Europe en titre, qui ont pulvérisé une équipe diminuée par les absences. Trois joueurs importants manquent à l’appel au sein de la sélection bosnienne, dont l’intérieur NBA Mirza Teletovic (Suns de Phoenix).ApéritifLe prochain adversaire des Bleus, la Pologne lundi (21h00), devrait être un meilleur révélateur. Les « Rouge et Blanc », qui disposent d’un secteur intérieur costaud à l’image du pivot NBA Marcin Gortat (2,11 m), ont aussi remporté leurs deux premiers duels : contre la Bosnie (68-64) et la Russie (82-79).L’intensité physique mise par les hommes de Mike Taylor promet une belle bagarre contre les Bleus qui ont néanmoins les armes pour se sortir de ce piège.La Bosnie leur aura servi d’apéritif. Les Français n’ont pas eu à trop forcer leur talent pour remporter ce match et Tony Parker (11 points) a pu souffler.Le leader des Tricolores, qui a égalé le record absolu de points marqués dans l’histoire de l’Euro détenu par le Grec Nikos Galis (1 030), a bénéficié d’un bon relais avec le jeune Léo Westermann, qui a lui battu son record de points sur un match en sélection (9 pts). Appelé à la dernière minute pour pallier les forfaits d’Antoine Diot et de Thomas Heurtel, le meneur limougeaud s’est rapidement illustré par un panier primé qui a lancé une série (9-0) des Bleus (26-16).Crise d’adresseWestermann en a remis une couche (29-18). Et Nicolas Batum aurait pu corser la mise mais le nouvel ailier de Charlotte (NBA) traversait une crise d’adresse (0/6 en neuf minutes). Que retenir d’autre dans ce match à sens unique ? La réaction défensive de la France, qui a resserré les boulons à l’image de Rudy Gobert, auteur de quelques contres dévastateurs.Ou encore le fait que tous les joueurs, sauf le « benjamin » Mouhammadou Jaiteh (20 ans), ont marqué, avec un apport intéressant des hommes de l’ombre en défense, Florent Piétrus et Charles Kahudi.Au retour des vestiaires, le sélectionneur Vincent Collet a remis son cinq majeur sur le parquet pour faire fructifier son avance (37-26).Batum s’enflammeBatum en a profité pour s’enflammer en marquant sept points en cinq minutes au coeur d’une série fracassante (21-0 en cinq minutes) des Bleus qui ont alors pris le large (62-30). Le public, réjoui, a scandé le nom de l’ex-Blazer.Rassérénés par cet écart d’ampleur, les Français ont géré dans le dernier acte. Et Collet a même pu donner ses premières minutes de jeu à Jaiteh.Avec un succès supplémentaire, la France sera assurée de figurer en huitièmes de finale. Mais les hommes de Collet espèrent, eux, faire carton plein pour garantir la première place d’un groupe A largement à leur portée, et monter en puissance avant un huitième de finale qui s’annonce périlleux. 06.09.2015 à 18h42 Le leader Clermont survole le Top 14 avec une troisième victoire bonifiée consécutive samedi lors de la 3e journée, qui a également vu le Stade Toulousain poursuivre son sans faute. Contrairement à Toulon, qui reste sur deux défaites avant son déplacement périlleux dimanche (21h00) chez le champion parisien, Clermont, finaliste malheureux la saison dernière en Top 14 et en Coupe d’Europe, gère d’une main de maître ce début de championnat.Pourtant privés eux aussi d’une dizaine d’internationaux, les Jaunards, qui se sont préparés depuis de longs mois à sortir la carte jeunes, ont engrangé quinze points sur quinze possibles.Après avoir marché sur La Rochelle à Deflandre (44-6) et sur Grenoble à Michelin (25-6), l’ASM est passé en mode rouleau-compresseur sur Oyonnax à Charles-Mathon (41-24), en reprenant in extremis le bonus offensif après la sirène grâce à un cinquième essai du jeune ailier fidjien Raka.Le Stade Toulousain engrangeTrois sur trois, c’est également la note du Stade Toulousain, pas déstabilisé pour un sou pour le moment par le départ de Guy Novès et l’absence de plusieurs cadres partis à la Coupe du monde. Mais les hommes de l’entraîneur Ugo Mola, parfois maladroits dans la dernière passe, n’ont pas su tuer le match face à des Castrais réalistes sur leurs rares incursions (37-20) et n’ont toujours pas pris le moindre bonus. Après un premier avertissement à Colombes contre à La Rochelle (victoire sur le fil 20-19) le week-end dernier, le Racing 92 a accusé sa première défaite de la saison à Armandie face au promu agenais (30-18), qui a lui récolté ses premiers points depuis son retour dans l’élite.Dominés en mêlée et dans les rucks, trop indisciplinés, réduits à quatorze après l’exclusion de Lacombe pour s’être fait justice lui-même, les Ciel et Blanc ont cédé malgré une entame idéale avec un essai de Machenaud dès la 3e minute.Cinquièmes au classement, les hommes de Travers et Labit sont désormais distancés par Grenoble, qu’ils recevront samedi. Le FCG a pris la troisième place après son succès à domicile face à l’autre promu, Pau (41-15). Une victoire bonifiée, comme face à Agen, et marquée par le retour de son maître à jouer Jonathan Wisniewski, auteur de 21 points.Nagusa marque pour MontpellierReste maintenant à savoir si les Isérois trouveront la bonne carburation pour ne pas faire un nouveau départ canon avant de jouer la relégation comme la saison dernière.Malchanceuse (deux poteaux et une pénalité de la gagne manquée dans les dernières minutes), l’UBB a pour sa part encore subi à domicile la loi de Montpellier, victorieux (24-22) pour la quatrième fois en cinq déplacements en terre girondine depuis la remontée de Bordeaux dans l’élite.Un MHR porté notamment par Nagusa qui a répondu aux insultes racistes dont il a été victime à Pau en se frappant la poitrine comme un gorille pour célébrer son essai.Lire aussi :Racisme dans le rugby : « C’est une alerte »Dans le combat entre les candidats potentiels au maintien, les Rochelais ont signé chez eux leur premier succès de la saison face aux Brivistes (21-18). Sifflés par le public de Deflandre après l’humiliation subie face à Clermont lors de la première journée, les Maritimes ont assuré l’essentiel. Mais non sans se faire peur en offrant des munitions au buteur métronomique du CAB, Gaëtan Germain, auteur comme le week-end dernier face au Stade Français d’un sans faute au pied. 06.09.2015 à 16h15 • Mis à jour le06.09.2015 à 18h51 Le Britannique Lewis Hamilton, parti en pole position, a remporté deux fois le Grand Prix d’Italie de Formule 1, dimanche: sur la piste de Monza puis dans le bureau des commissaires, après enquête.Hamilton, double champion du monde et leader du championnat, est parti en pole position et a terminé loin devant, comme prévu: 25 secondes d’avance sur l’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), 47 sur le Brésilien Felipe Massa (Williams).Juste après l’arrivée, la direction de course a convoqué les responsables de Mercedes car la pression des pneus arrière d’Hamilton et Nico Rosberg, au départ « était inférieure à la pression minimum » recommandée par Pirelli (19,5 PSI), selon une mesure effectuée sur la grille.« No further action » (pas de pénalité), a-t-elle finalement décidé et annoncé, vers 18h00, après avoir longuement enquêté sur la pression de ces pneus. « L’équipe a suivi la procédure prévue, supervisée par le manufacturier, afin que les pneus soient utilisés en respectant les normes de sécurité », a-t-elle expliqué.C’est donc la 40e victoire d’Hamilton en F1, dont sept en 2015. Elle lui permet de repartir de Monza avec 53 points d’avance sur Rosberg qui a abandonné à trois tours de l’arrivée, moteur en feu, alors qu’il était troisième. Il a donc perdu 15 points précieux dans la course au titre.Après 53 tours, en plein soleil et devant des milliers de tifos ravis, les places d’honneur, au pied du podium, ont été prises par l’autre Williams de Valtteri Bottas, 4e, et l’autre Ferrari de Kimi Räikkönen. Parti sur la première ligne, le Finlandais, champion du monde 2007, a complètement raté son départ et plongé au 18e rang.« Commedia dell’arte »Sur le podium de cette 12e manche du Championnat du monde, le réalisateur de cinéma George Lucas (Star Wars) a accueilli les trois premiers. Hamilton a enlevé sa casquette pour écouter l’hymne britannique et tout le monde a enfin pu voir ses cheveux désormais blonds platine.A ses côtés, Vettel, ravi, était très ému par sa performance en combinaison rouge, dans une Ferrari, et par les milliers de +tifosi+ massés au pied du podium. « C’est la plus belle deuxième place de ma vie », a-t-il expliqué en conférence de presse.Dopé par son 8e podium de l’année, Vettel a aussi pris la défense du GP d’Italie avec des mots très forts. L’épreuve, au calendrier de la F1 depuis 1950, est menacée à partir de 2017. Les organisateurs n’arrivent pas à trouver un accord financier pour prolonger leur contrat avec Bernie Ecclestone, le patron de Formula One Management (FOM).« Si on nous enlève cette course, pour des raisons merdiques d’argent, ce sera comme si on nous arrachait le coeur », a dit Vettel. Il était déjà très énervé fin août en Belgique quand, après sa crevaison, il avait qualifié de « lamentables » les pneus Pirelli de sa Ferrari.Lire aussi :Formule 1 : dernier tour de piste à Monza pour Lotus et Grosjean ?C’était une belle journée de « commedia dell’arte », au soleil de Monza, et il y avait beaucoup de VIPs italiens dans le paddock, notamment Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, Sergio Marchionne, pdg de Fiat-Chrysler, et Flavio Briatore, ex-patron de Benetton et Renault en F1. C’était la clôture de la saison européenne de F1, car les sept dernières manches auront lieu sur d’autres continents. Le prochain GP est prévu en nocturne, dans deux semaines à Singapour, et Hamilton arrivera en Asie avec deux victoires d’avance sur Rosberg. Un scénario idéal pour ne pas ressentir la pression dans la dernière ligne droite de cette saison 2015 qu’il domine. En route vers un 3e titre mondial qui lui tend les bras.Voici donc les classements du Championnat du monde de Formule 1 à l’issue du Grand Prix d’Italie, 12e manche de la saison: Classement des pilotes: 1. Lewis Hamilton (GBR) 252 pts 2. Nico Rosberg (GER) 199 3. Sebastian Vettel (GER) 178 4. Felipe Massa (BRA) 97 5. Kimi Räikkönen (FIN) 92 6. Valtteri Bottas (FIN) 91 7. Daniil Kvyat (RUS) 58 8. Daniel Ricciardo (AUS) 55 9. Romain Grosjean (FRA) 38 10. Sergio Pérez (MEX) 33 11. Nico Hülkenberg (GER) 30 12. Max Verstappen (NED) 26 13. Felipe Nasr (BRA) 16 14. Pastor Maldonado (VEN) 12 15. Fernando Alonso (ESP) 11 16. Carlos Sainz Jr (ESP) 9 17. Marcus Ericsson (SWE) 9 18. Jenson Button (GBR) 6 Classement des constructeurs: 1. Mercedes-AMG 451 pts 2. Ferrari 270 3. Williams 188 4. Red Bull 113 5. Force India 63 6. Lotus 50 7. Toro Rosso 35 8. Sauber 25 9. McLaren 17 05.09.2015 à 23h16 • Mis à jour le05.09.2015 à 23h52 La France, perméable en défense, a énormément souffert pour venir à bout d’une valeureuse équipe de Finlande (97-87 a.p.), lors de ses débuts à l’Euro-2015 de basket messieurs samedi 5 septembre à Montpellier, devant un public surchauffé.Lire sur le blog "Le haut du panier" : La France commence à l’extérieurAlors qu’ils menaient de 14 points (74-60) dans le dernier quart-temps, les tenants du titre se sont heurtés au retour époustouflant des Nordiques qui ont failli gâcher la fête du basket français, qui accueille — en grande partie — cet événement pour la première fois sur son sol depuis 16 ans.Les spectateurs de la Park&Suites Arena, quasi pleine — 10 400 personnes environ — ont dû rugir pour aider les Bleus, en grande difficulté face aux shooteurs finlandais qui les avaient déjà surpris en préparation.Et Tony Parker, la star tricolore, n’a pas été ménagé lors de ce match au scénario hichcockien. Les Bleus ont réussi à dominer une prolongation qui a fait vaciller le public.La sélection française bien arméeUne chose est sûre : pour obtenir un deuxième sacre continental d’affilée, le 20 septembre à Villeneuve-d’Ascq, les Bleus devront élever leur niveau de jeu et éviter les moments d’égarement défensifs de samedi.Il y a deux ans, déjà, en Slovénie, le vaisseau tricolore s’était fait surprendre d’entrée par l’Allemagne. Méfiant, le sélectionneur Vincent Collet voulait à tout prix éviter pareille déconvenue face à des Finlandais qui avaient dominé ses ouailles lors de leur premier match de préparation à Tampere (76-67) début août.Un nouveau faux-pas contre les « Loups », neuvièmes des deux précédentes éditions, aurait fait tache sur le CV d’une équipe qui vise la première place de ce groupe A largement à sa portée.D’autant qu’avec les titulaires Nando de Colo — précieux (16 pts, 7 rbds, 6 pds) — Nicolas Batum et le capitaine Boris Diaw, absents tous les trois à Tampere, la sélection française était cette fois-ci encore mieux armée.Lire aussi :Tony Parker : « Le talent, on l’a »Pas encore au point en Finlande, trop laxistes en défense, les Français avaient souffert de l’adresse diabolique des shooteurs nordiques. A Montpellier, pas question de laisser des tirs ouverts à Erik Murphy ou à Sasu Salin, auteurs chacun de 19 points, dont des bombes derrière l’arc, lors du précédent duel.Murphy et Salin, intenablesD’entrée, les Bleus ont pris les devants en réalisant un 9-0 (13-6) sous l’impulsion de De Colo, qui a démarré pied au plancher (6 pts, 3 rbds, 3 passes en 7 minutes). La foule a virevolté lorsque Parker a redonné de la marge à ses troupes (24-18). Mais les Français n’arrivaient pas à maintenir leur écart, subissant la fougue de Jamar Wilson. Le meneur de Rouen (ProA) a inscrit 11 points en 5 minutes pour maintenir la pression à la fin du premier quart (24-22).La France a fait le ménage défensivement avec l’arrivée de Florent Piétrus et Charles Kahudi, qui a pu aussi montrer ses progrès au tir à longue distance. Le néo-Villeurbannais a redonné de la marge à ses partenaires (42-29).En deuxième période, « TP » a réveillé ses coéquipiers alors que les Finlandais se rapprochaient dangereusement (48-45). Le meneur des Spurs de San Antonio, qui a dépassé la barre des 1 000 points en Championnat d’Europe (1 019) et n’est plus très loin du record du Grec Nikos Galis (1 030), en a incrit 11 en un quart-temps.Mais les intenables Murphy et Salin lui ont répondu à trois points pour conserver des chances de créer l’exploit avant le dernier acte (68-60). A 74-60, les Finlandais, emmenés par Wilson déchaîné, ont réussi une improbable remontée pour pousser dans leur retranchement des Bleus devenus fébriles.Les Français ont dû s’appuyer sur leur physique et l’expérience de leurs cadres, dont Batum, pour éviter une énorme déconvenue (97-87). Yann Bouchez, Anthony Hernandez et Adrien Pécout Avec la remise en grande pompe à Anne Hidalgo, jeudi, de l'étude sur l'opportunité et la faisabilité des Jeux olympiques à Paris en 2024, le signal quant à une nouvelle candidature parisienne semble clair. Mais, plébiscitée par le président de la République, le gouvernement et la région Ile-de-France, présidée par Jean-Paul Huchon, cette candidature attend toujours le feu vert officiel de la maire de Paris, qui ne devrait plus tarder.Lire aussi : Paris fait un pas de plus vers une candidature  A la tribune, en fin de matinée, Anne Hidalgo a annoncé qu'elle soumettrait le dossier de la candidature de Paris à l'organisation des JO 2024 au vote du Conseil de Paris en avril, en plaidant une nouvelle fois pour la prudence : « Etre un candidat est un sujet trop important pour être réservé à des enthousiasmes et à des impatiences. C'est en avril que le Conseil de Paris se prononcera sur les Jeux olympiques. » Fin mars, ce sont les maires des 20 arrondissements qui seront consultés. En ce qui concerne la question de la gouvernance d'une éventuelle candidature, la maire de Paris a exprimé un avis clair : « Pour gagner, le mouvement sportif doit être devant. » Et elle n'oublie pas d'élargir le projet pour ne pas le cantonner à Paris : « Il faut penser les Jeux comme un engagement entre Paris et sa périphérie afin de combattre les relégations territoriales. »L'ART DE SE PRÉSENTER SANS LE DIREFace à la multiplication des déclarations publiques « pro 2024 », Anne Hidalgo s'est toujours jusque-là gardée de tout enthousiasme excessif. François Hollande se déclare-t-il, le 6 novembre 2014, « favorable à ce que la Ville de Paris présente sa candidature » – ajoutant à propos de la maire : « Elle ne veut pas prendre de risques » –, l'ancienne adjointe de Bertrand Delanoë réplique dès le lendemain : « Je ne suis pas dans la surenchère ni dans les rêves, parce que je sais ce qui se passe quand le rêve se fracasse. » Avant de souligner l'épineuse question des coûts et d'insister sur la nécessité de « méthodes sérieuses et rigoureuses pour se décider ».Afin de consolider son futur choix, Mme Hidalgo pourra donc désormais s'appuyer sur le rapport dit d'opportunité que lui a remis jeudi Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international (CFSI) et qui préconise à Paris de se lancer dans la course aux Jeux.Lire aussi : ce que dit l'étude de faisabilitéLes trois dernières candidatures parisiennes (1992, 2008, 2012) ont été autant d'échecs pour la ville qui organisatrice des JO en 1900 et en 1924. Une triste évidence qui trotte bien évidemment dans la tête de tous ces décideurs. Les tenants d'une candidature parisienne en 2024 mettent en avant un slogan plutôt réducteur : « Les Jeux financent les Jeux. » Un budget de 6 milliards d'euros est avancé pour l'organisation de l'événement et la construction des infrastructures, dont les trois quarts seraient financés par le secteur privé. La question du calendrier, essentielle au vu de la règle de l'alternance des continents et de la concurrence forte des Etats-Unis avec Boston, est elle repoussée d'un revers de main. « Il n'y a pas de compétitions sans concurrents et il est donc illusoire de penser qu'une “fenêtre de tir” idéale, sans prétendant sérieux, pourrait s'offrir à la France, notamment en 2028 », défendent les auteurs du rapport.UNE DÉCISION FINALE D'ATTRIBUTION EN 2017Dernier point mis en avant, le nombre d'infrastructures déjà existantes : « Un projet français aurait un coût réduit puisqu'il pourrait s'appuyer sur de nombreuses infrastructures existantes et celles déjà programmées dans le cadre du développement du Grand Paris, notamment dans le domaine des transports. »La date limite de soumission des noms des villes candidates est fixée au 15 septembre 2015. Boston, aux Etats-Unis, et Rome se sont déjà portées candidates, tandis qu'en Allemagne, le Comité olympique hésite entre Berlin et Hambourg. L'attribution sera elle décidée au second semestre 2017 lors de la 130e session du CIO à Lima au Pérou. Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Rarement un sélectionneur de l'équipe de France n'aura bénéficié d'un tel confort. En poste depuis juillet 2012, Didier Deschamps a vu, jeudi, son contrat prolongé jusqu'au Mondial 2018, organisé en Russie. L'extension du bail du patron des Bleus a été officialisée par Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF) lors d'une conférence de presse. S'il restait aux commandes des tricolores jusqu'à l'issue de la prochaine édition de la Coupe du monde (14 juin-15 juillet 2018), le Bayonnais intégrerait le trio des techniciens restés le plus longtemps à la tête de la sélection. Il s'intercalerait entre le recordman Michel Hidalgo (de mars 1976 à juin 1984, huit ans et trois mois) et Raymond Domenech (de juillet 2004 à juin 2010, cinq ans et onze mois).Le capitaine des champions du monde 1998 avait été prolongé une première fois jusqu'à l'Euro 2016, organisé par l'Hexagone, le 19 novembre 2013, après la qualification miraculeuse (0-2/3-0) des Bleus pour le Mondial 2014, arrachée à l'issue des barrages face à l'Ukraine. L'ex-entraîneur de l'AS Monaco (2001-2005) et de l'Olympique de Marseille (2009-2012) et son staff (son adjoint Guy Stephan et l'entraîneur des gardiens Franck Raviot) sont donc confortés à nouveau. Cette fois, jusqu'à un horizon plus lointain.« Il était indispensable d'avoir une stabilité dans le staff technique. Didier Deschamps va rester jusqu'à la Coupe du monde de Moscou. Il a toute notre confiance, l'envie était réciproque, a expliqué Noël Le Graët. Vous le savez, depuis un bon bout de temps, on avait engagé une discussion tous les deux, et avec l'ensemble des autres dirigeants du comité exécutif de la FFF, pour que Didier reste à la tête de l'équipe après 2016. »UN DESCHAMPS PLÉBISCITÉ PAR L'OPINION PUBLIQUE« J'ai considéré que la Coupe du monde au Brésil a été plutôt un succès. J'ai vu comment il était organisé avec son staff, a ajouté le dirigeant. Je crois que cette expérience brésilienne devrait servir en Russie. Didier a la capacité et l'image. De plus, on sent une équipe en progression. On a franchi un pas énorme sous la direction de Didier. La FFF est flattée de pouvoir travailler avec lui sur les quatre années qui viennent. » Battu (1-0) logiquement par le futur lauréat allemand en quarts de finale du Mondial 2014, Didier Deschamps, 46 ans, est plébiscité par l'opinion publique après avoir extrait sa sélection du cycle infernal dans laquelle elle était enfermée depuis son échec en finale de la Coupe du monde 2006. Noël Legraët lui sait gré d'avoir réconcilié les Bleus avec leurs supporteurs et d'avoir fait émergé une jeune génération talentueuse (Paul Pogba, Raphaël Varane, Antoine Griezmann).En outre, le Bayonnais dispose d'une marge de manœuvre étendue. Sa situation contraste avec celle moins avantageuse de son prédécesseur Laurent Blanc, dont le bail de deux ans n'avait pas été renouvelé avant l'Euro 2012, organisé en Pologne et en Ukraine. Eliminé (2-0) en quarts de finale du tournoi, le « Président » avait préféré tourner la page alors qu'aucune proposition ne lui avait faite par Noël le Graët.En étendant le règne de son sélectionneur, le dirigeant de la FFF entend surtout déminer le chemin de Didier Deschamps jusqu'à l'Euro 2016. Devant leur public, les tricolores seront particulièrement attendus lors du prochain tournoi continental après les succès de leurs aînés lors de l'Euro 1984 et du Mondial 1998, deux compétitions organisées dans l'Hexagone. Ce contrat de longue durée atteste des rapports de confiance qu'ont noués Noël Le Graët et son sélectionneur. Les deux hommes se connaissent depuis deux décennies, alors que le premier était patron de la Ligue professionnelle et le second capitaine des Bleus. « Je le connais depuis toujours, assurait Noël Le Graët au Monde, en décembre 2012. On a des relations amicales plus que patronales. On se voit pour dîner. Il est attaché à la FFF et au maillot bleu. Il est très concerné par le projet et très apprécié par l'ensemble du personnel de la fédération. Après le départ de Laurent, c'était mon choix numéro un. »LE GRAËT CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION EN 2016 ?Lancés en novembre, les pourparlers ont abouti fin janvier. Ils avaient été menés par le patron de la FFF et Jean-Pierre Bernès, l'agent du sélectionneur. Alors qu'il était rémunéré autour de 100 000 euros par mois, Didier Deschamps a vu son salaire revalorisé. « Dans mon travail, par rapport aux joueurs, c'est important. Quand, au début d'une compétition, on sait que le sélectionneur ne va pas être le même après... Avoir un bail un peu plus long n'amène pas de garantie, mais d'une certaine manière, cela renforce l'autorité du sélectionneur », confiait-il, en décembre, à L'Equipe, en marge de la dernière assemblée fédérale. Il assurait alors, le sourire aux lèvres, vouloir continuer ce métier « durant dix ans ».A cette occasion, Didier Deschamps avait implicitement milité pour que le tandem qu'il forme avec Noël Le Graët, 73 ans, continue à mener sa mission après l'Euro 2016. « La relation de confiance et de respect entre nous est quelque chose d'essentiel, affirmait-il. Je suis convaincu que le fonctionnement du binôme président-sélectionneur est très important pour la fédération. J'apprécie la relation que l'on a, il fait du très bon travail, mais c'est lui seul qui décidera s'il souhaite continuer. Moi, évidemment, à partir du moment où cela fonctionne bien entre nous, je suis favorable à ce qu'il puisse poursuivre sa mission. »Elu une première fois en juin 2011, puis confirmé dans ses fonctions en décembre 2012, Noël Le Graët sera-t-il candidat à un troisième mandat fin 2016, à 75 ans ? Il y a deux ans, il avait pourtant écarté cette éventualité. « Dans quatre ans, je quitterai le monde du football, glissait-il au Monde, après sa réélection. J'ai beaucoup donné notamment durant quarante ans à Guingamp [de 1971 à 2011] et dix ans à la tête de la ligue professionnelle [de 1991 à 2000]. Je regarderai les matches à la télévision. »Loué pour sa gestion des affaires de la FFF, restée à l'écart des polémiques et devenue une institution plus professionnelle, le septuagénaire tergiverse actuellement. « Il y a encore un an avant début 2016, a-t-il rappelé en décembre 2014 aux putatifs prétendants à sa succession, lors de l'assemblée fédérale. A ce moment-là, il faudra bien dire de façon définitive la future route, car les gens doivent se préparer. Mais ceux qui partent trop tôt, il faut qu'ils fassent attention. Partir trop tôt, c'est très dangereux parce que je me connais… »« Je verrais bien Didier Deschamps être président de la FFF dans quelques années », avait-il confié, sans ironie, sur Canal+, à l'automne 2014. Une déclaration qui renforce cette image de statue du commandeur qui colle actuellement si bien au sélectionneur.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel S'agit-il bien de Tiger Woods ? L'homme aux 14 tournois du Grand Chelem, aux 623 semaines à la place de n° 1 mondial, et aux presque 110 millions de dollars de gains en carrière ? Le joueur le plus marquant de l'histoire du golf ? Impossible. Et pourtant…Ce golfeur en détresse à l'Open de Phoenix à la fin janvier, puis au tournoi de Torrey Pines, début février, est bien celui qui a si souvent survolé les greens depuis ses débuts professionnels, en 1996. Tiger Woods, 39 ans, vit un début de saison tellement calamiteux qu'on se demande si on le reverra un jour au plus haut niveau.A Phoenix, il n'a pas passé le cut (seuls les mieux classés après deux tours sont autorisés à jouer les deux suivants), rendant une carte catastrophique de 82, la pire de sa carrière, 11 coups au-dessus du par – le score normal, en théorie. Connu pour avoir multiplié les miracles sur tous les parcours de la Terre, Woods s'est rendu coupable, en Arizona, d'une succession de coups d'une faiblesse accablante, presque irréelle :Lors du tournoi suivant, à Torrey Pines, avant d'abandonner en raison de douleurs au dos, le « Tigre » avait commis ce chip (petit coup sec en direction du green) atroce :Résultat : l'ancien n° 1 mondial, aujourd'hui classé 62e – jamais il n'était redescendu aussi bas dans la hiérarchie mondiale –, s'accorde une pause. Il ne reviendra sur le circuit professionnel que lorsqu'il aura retrouvé son jeu, comme il l'a annoncé mercredi sur son site Internet :« En ce moment, j'ai besoin de beaucoup travailler, et de passer du temps avec les gens qui sont importants pour moi. Mon jeu et mes scores ne sont pas acceptables. Quand je participe à un tournoi, c'est pour évoluer au meilleur niveau, alors je ne serai de retour que quand je me sentirai prêt. Je m'engage à revenir au sommet de mon jeu. » Tiger Woods, qui a perdu son grand-père au début du mois, précise qu'il aimerait disputer l'Open de Palm Beach (du 26 février au 1er mars), chez lui, en Floride. « Mais je n'y participerai que si mon jeu est digne d'un tournoi », prévient-il, avant de conclure : « Je pense que je vais rejouer rapidement. »Très souvent handicapé par son dos ces derniers mois, blessé aux genoux et aux chevilles plus souvent qu'à son tour depuis le début de sa carrière, Woods connaît, à l'approche de la quarantaine, une sévère crise de confiance illustrée par une saison 2014 catastrophique – seulement neuf tournois disputés, pas mieux qu'une 25e place. La route vers le record de son glorieux compatriote Jack Nicklaus – 18 titres du Grand Chelem remportés, dont le dernier à 46 ans – est encore longue pour le « Tigre ».BONUS. Pour rappel, il fut un temps où Tiger Woods, c'était ça...... ou encore ça :Henri Seckel Adrien Pécout et Yann Bouchez C'est un texte pour l'instant réservé à quelques privilégiés, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo, ou le ministre des sports, Patrick Kanner. Présentée jeudi à l'hôtel de ville de Paris par Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international (CFSI), l'étude dite de faisabilité et d'opportunité d'une candidature de Paris aux Jeux de 2024  n'a pas vocation à être entièrement dévoilée au public. « Confidentialité » oblige, arguent les proches du dossier. La principale raison avancée : ne pas révéler à la concurrence (Boston et Rome se sont déjà déclarées) les secrets d'un futur dossier de candidature. En réalité, il s'agit aussi d'éviter de divulguer certains aspects sensibles qui pourraient mettre le feu entre les élus parisiens : la future implantation du village olympique, de la piscine ou celle du media center. La question du président du comité d'organisation n'est pas non plus évoquée dans le rapport de synthèse, pas plus qu'il n'est fait mention d'un calendrier précis. Aucune estimation précise des retombées économiques non plus.Le Monde a pu avoir accès à ce rapport d'une quarantaine de pages. Le document répond à trois questions : « 1. Un projet olympique et paralympique présente-t-il un intérêt pour la France ? 2. La France est-elle en mesure de répondre au cahier des charges technique du Comité international olympique et de mobiliser les financements nécessaires pour mener ce type de projet ? 3. La France peut-elle remporter l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024 ? » Sans surprise, l'ensemble du texte est favorable à une candidature de la capitale. Synthèse de l'étude d'opportunité sur les Jeux Olympiques à Paris Le momentIl n'y a pas de créneau idéal, selon l'étude : « Si elle décide de se positionner pour 2024, la France devra faire face à une forte concurrence internationale. » Boston et Rome se sont déjà portées candidates, une ville allemande (Berlin ou Hambourg) le fera prochainement, et d'autres candidats pourraient se déclarer. « Il n'y a pas de compétitions sans concurrents et il est donc illusoire de penser qu'une “fenêtre de tir” idéale, sans prétendant sérieux, pourrait s'offrir à la France, notamment en 2028. Dans la course à l'organisation des Jeux de 2012, Paris avait par exemple dû affronter New York, Moscou, Madrid, Rio de Janeiro, Istanbul, La Havane, Leipzig et Londres. » Après trois échecs parisiens en à peine plus de vingt ans, la persévérance n'est en tout cas pas un gage de victoire : « Alors que certains considèrent qu'il est nécessaire d'être candidat plusieurs fois avant d'espérer l'emporter, Londres a obtenu l'organisation des Jeux dès sa première candidature. A l'inverse, Istanbul n'a jamais été désignée malgré cinq candidatures depuis l'an 2000 et Madrid a échoué pour sa troisième candidature consécutive à l'occasion de l'attribution des Jeux de 2020. »Des Jeux pas chersLe budget, de 6 milliards d'euros, inclut l'organisation de l'événement et la construction des infrastructures. La note de synthèse insiste sur le fait que peu d'argent public sera dépensé, avec une phrase en forme de slogan : « Les Jeux financent les Jeux », « d'une part grâce à une contribution directe du CIO – un peu plus d'1 milliard de dollars (0,88 milliard d'euros) pour Londres, au moins 2 milliards (1,77 milliard d'euros) à partir de 2020 – et d'autre part grâce aux revenus du comité d'organisation liés à la billetterie et au programme marketing. »« Les pouvoirs publics apportent uniquement 3 % du budget total du comité d'organisation des Jeux [l'événement en lui-même], est-il écrit. Cette somme ne sert pas pas à financer les Jeux olympiques, elle est intégralement dédiée au financement d'une partie des coûts spécifiques des Jeux paralympiques. »L'étude précise qu'« un projet français aurait un coût réduit puisqu'il pourrait s'appuyer sur de nombreuses infrastructures existantes et celles déjà programmées dans le cadre du développement du Grand Paris, notamment dans le domaine des transports. Il permettrait de sécuriser la livraison d'un certain grand nombre de projets structurants. »La note de synthèse recommande d'utiliser les chiffres avec prudence et précise que « les délais de réalisation de l'étude n'ont pas permis de faire une analyse détaillée de l'ensemble des scénarios ».Des lieux déjà connusMuette sur le futur emplacement du village et de la piscine olympiques, la note de synthèse précise toutefois que « tous les sites de compétition – mis à part les stades de football et le site de voile, situés hors Ile‐de‐France – seraient situés à moins d'une heure du village olympique », installé en région francilienne. Le texte énumère la longue liste des équipements déjà construits : le Stade de France, à Saint-Denis (athlétisme et cérémonies) ; la base nautique de Vaires-sur-Marne, dont les travaux d'aménagement devraient s'achever en 2018 (aviron et canoë) ; le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, inauguré l'an passé (cyclisme sur piste) ; ainsi que le Golf national, situé également à Saint-Quentin ; et enfin, l'Arena 92, le stade de rugby du Racing-Métro, dont la livraison est prévue pour 2016 (sports à déterminer). A ces infrastructures s'ajoutent les édifices parisiens du Parc des Princes (football), de Roland-Garros (tennis), de la halle Carpentier (sports à confirmer), de l'hippodrome de Longchamp (équitation), du stade Jean-Bouin (rugby à 7), et de la Bercy Arena, dont la rénovation sera finalisée en 2015 (sports à confirmer). Enfin, il a été proposé de mettre en valeur le patrimoine de Paris pour plusieurs sports : le marathon, la marche et le triathlon se dérouleraient ainsi autour du Trocadéro, l'escrime au Grand Palais, le beach-volley au Champ de Mars, le tir à l'arc sur l'esplanade des Invalides et le château de Versailles pourrait accueillir l'arrivée de l'épreuve de cyclisme sur route.Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.02.2015 à 08h51 • Mis à jour le12.02.2015 à 19h11 | Yann Bouchez, Adrien Pécout et Anthony Hernandez Paris va-t-elle participer à la course aux Jeux, qui pourrait lui permettre de les organiser, cent ans après les avoir reçus pour la dernière fois, en 1924 ?  Les trois dernières candidatures parisiennes (1992, 2008, 2012) ont été autant d'échecs et beaucoup de dates risquent de se bousculer dans la tête d'Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, jeudi 12 février en fin de matinée. Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international, doit remettre à l'élue une étude sur l'opportunité et la faisabilité des Jeux à Paris en 2024. Lire aussi : JO 2024 à Paris : ce que dit l'étude dite d'opportunitéMais pas de suspense inutile : la réponse de Mme Hidalgo en faveur ou non d'une candidature ne tombera pas jeudi. Face à la multiplication des déclarations publiques « pro-2024 », elle s'est gardée de tout enthousiasme excessif. François Hollande se déclare-t-il, le 6 novembre 2014, « favorable à ce que la Ville de Paris présente sa candidature », ajoutant à propos de la maire : « Elle ne veut pas prendre de risques », l'ancienne adjointe de Bertrand Delanoë réplique dès le lendemain : « Je ne suis pas dans la surenchère ni dans les rêves, parce que je sais ce qui se passe quand le rêve se fracasse. » Avant de souligner l'épineuse question des coûts et d'insister sur la nécessité de « méthodes sérieuses et rigoureuses pour se décider ».L'annonce de la décision pourrait survenir « autour de juin », selon l'adjoint chargés des sports de la ville de Paris, Jean-François Martins. La date limite de soumission des noms des villes candidates est fixée au 15 septembre 2015. Boston, aux Etats-Unis, et Rome se sont déjà portées candidates, tandis qu'en Allemagne, le Comité olympique hésite entre Berlin et Hambourg. D'autres candidatures, notamment en Afrique, ou de la part d'Istanbul, pourraient être annoncées d'ici à l'automne.Afin de consolider son futur choix, Mme Hidalgo pourra donc s'appuyer sur la synthèse du rapport que Bernard Lapasset lui remet jeudi. L'ancien président de la Fédération française de rugby (de 1991 à 2008), aujourd'hui président de World Rugby, la Fédération internationale, est rodé à la diplomatie sportive. C'est lui qui a coordonné l'étude de faisabilité.Pendant trois mois, de juin à septembre 2014, quelque 250 personnes des milieux sportif, économique, politique ou de la société civile ont participé à douze ateliers. Le document revient sur l'intérêt d'une candidature pour Paris, les implications financières et les possibles retombées pour la capitale, sans oublier le contexte international de cette éventuelle démarche.BUDGET DE 6 MILLIARDS D'EUROSLe rapport ne devrait pas être rendu public dans son intégralité – pour ne pas donner trop d'idées à la concurrence ? –, mais certains éléments ont déjà filtré. Ainsi a-t-on appris que le budget prévu pour l'organisation de la compétition était estimé à 6 milliards d'euros. Soit sensiblement moins que ce qui est prévu pour Rio en 2016 (12 milliards d'euros) ou ce qui a été dépensé à Londres en 2012 (14 milliards).Les dépenses seront ainsi réparties : 3,2 milliards pour l'événement en lui-même, et 3 milliards pour les infrastructures permanentes construites ou aménagées à cette occasion, dont 1,7 milliard pour le village olympique et 200 millions pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite. Le coût total serait financé aux trois quarts par le privé et le Comité international olympique (CIO). Une somme relativement peu élevée qui s'explique par le fait que nombre d'équipements existent déjà et seront réaménagés (Palais omnisorts de Paris-Bercy, Roland-Garros, le Golf national de Guyancourt), ou ont été construits à la suite de la candidature de 2012 (vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, base nautique de Vaires-sur-Marne). Les trois chantiers majeurs à venir sont ceux du village olympique, du centre des médias et de la piscine olympique - en plus de l'Arena 92, un stade actuellement en construction. Lire aussi : JO 2024 : Paris prendra sa décision en avrilEn réalité, ce budget pourrait très probablement être amené à augmenter au fil des ans, comme ce fut le cas pour la candidature londonienne, partie sur un budget initial de 5 milliards d'euros. Le simple fait de postuler nécessitera au moins 60 millions d'euros, qui devraient être répartis entre public et privé.Après avoir rencontré Mme Hidalgo en fin de matinée, Bernard Lapasset, accompagné de Denis Masseglia, président du Comité national olympique sportif français, d'Emmanuelle Assmann, présidente du Comité paralympique français, et de Tony Estanguet, membre du Comité international olympique et triple champion olympique de canoë, remettra son rapport à Jean-Paul Huchon en début d'après-midi. Le président de la région Ile-de-France s'est déjà déclaré en faveur d'une candidature, tout comme Patrick Kanner, le ministre des sports, qui recevra la délégation dans la soirée. « Le fait que Bernard Lapasset va montrer une adhésion de droite, de gauche, espère Jean-Paul Huchon. Et aussi qu'il n'y aura pas de bisbilles, de gens qui se défilent ou essaient de tirer la couverture à eux ; ce qui a peut-être été, dans le passé, l'un des défauts des candidatures françaises. »PLUS PRUDENTE QUE BERTRAND DELANOËAlors que la question des Jeux transcende le clivage droite-gauche, le choix d'une candidature, fortement critiqué par certains écologistes au Conseil de Paris, est soumis à certaines conditions de la part de la gauche de la gauche. « Une candidature ne pourra pas se faire avec une politique d'austérité comme celle qui réduit aujourd'hui les subventions aux associations et qui place les collectivités dans l'incapacité d'investir dans les équipements sportifs », prévient Nicolas Bonnet, chef du groupe des élus communistes au Conseil de Paris et responsable de la commission sport du Parti communiste français.En recevant Bernard Lapasset en présence de la presse à l'hôtel de ville, Anne Hidalgo se prépare en tout cas de plus en plus à l'éventualité d'une candidature. Tout en adoptant une stratégie plus prudente que son prédécesseur, Bertrand Delanoë. Elle a répété son souhait de consulter avant de se décider, une façon aussi de s'assurer que la gouvernance de l'éventuelle future candidature permettra d'éviter en grande partie les bisbilles qui ont parfois marqué les expériences précédentes.Les partisans des Jeux 2024 espèrent sûrement pouvoir profiter d'un soutien populaire sur le sujet, même si l'adhésion semble plus difficile à récolter depuis le début de la crise économique en 2007. Jeudi, un sondage Ipsos publiée dans L'Equipe révèle que 61 % des Français sont favorables à une candidature de Paris. Ils n'étaient que 52 % en mars 2014. Des chiffres encore loin des 87 % des Français qui souhaitaient que les Jeux de 2012 se déroulent à Paris dans un sondage publié en mars 2005 – alors que Paris était déjà candidate –, mais la dynamique enclenchée semble positive.Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 11.02.2015 à 17h46 • Mis à jour le11.02.2015 à 18h38 Le prodige du marathon Samuel Wanjiru, champion olympique de la spécialité à Pékin en 2008, ne se serait pas suicidé mais aurait été tué en 2011. Telles sont les conclusions d'un ancien médecin légiste du gouvernement kényan.Selon le docteur Moses Njue, le marathonien a survécu à la chute du balcon de sa maison mais il est mort après avoir reçu un coup sur la tête avec un « objet contondant ». Ses blessures au niveau des genoux et des mains montraient que l'athlète était tombé de face.« La victime a été frappée après sa chute sur le sol par une autre personne », a-t-il expliqué. Samuel Wanjiru est décédé le 16 mai 2011 à l'âge de 24 ans après avoir chuté du balcon de son domicile de Nyahururu, à plus de 150 km au nord de Nairobi, alors qu'il venait d'être surpris par son épouse en compagnie d'une autre femme.CHAMPION OLYMPIQUE À 21 ANSL'ancien médecin-chef a exclu « une possible théorie du suicide » évoquée par la police, devant la première magistrate de Nairobi Hannah Ndungu.Le gouvernement a diligenté une enquête pour déterminer les causes exactes de sa mort, trois autopsies donnant des versions différentes. Plus de 30 personnes devaient être appelées à témoigner.Malgré son jeune âge, Samuel Wanjiru avait déjà remporté quatre marathons majeurs (Pékin 2008, Londres 2009 et Chicago 2009, 2010). A Pékin en 2008, âgé de 21 ans, il était devenu le premier Kényan à décrocher l'or olympique dans cette discipline avec un temps de 2 h 6 min 32 sec, s'imposant comme l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire de la discipline. 11.02.2015 à 11h26 • Mis à jour le11.02.2015 à 18h17 | Yann Bouchez Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international, doit remettre jeudi 12 février son rapport sur l'étude d'opportunité d'une candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. La Maire de Paris n'a pas encore tranché. Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, explique au « Monde » pourquoi il est favorable à une candidature qui ne se limite pas à Paris.Après l'échec de Paris 2012, quelles ont été les principales leçons retenues concernant une éventuelle candidature pour 2024 ?Paris a été candidat aussi la fois d'avant [pour les Jeux de 2008], nous avions perdu face à Pékin – sans aller en finale. Il y a aussi l'échec de 1992 – Jacques Chirac était maire de Paris à l'époque. Nous présentons un track record [« antécédent »] de réussite assez moyen sur cette compétition.La différence entre la situation d'aujourd'hui et la situation de l'époque ne tient pas à la qualité du dossier. Le dossier en 2012 était un dossier extrêmement performant, qui répondait, je pense, à l'ensemble des questions. Techniquement, financièrement, et je dirais même politiquement, il tenait la route. Nous avions une assez bonne unité des trois protagonistes – Etat, région, et Ville de Paris.Ce qui a changé, c'est que nous pensons qu'il faut que le mouvement sportif tire clairement la candidature et soit lui-même le plus impliqué au départ. J'ai l'impression que tout le monde l'a compris. Bernard Lapasset est un très bon porteur du dossier. D'abord parce qu'il a une vraie image internationale. Il est un grand sportif, a géré lui-même des compétitions de très haut niveau [en tant que président de la Fédération de rugby, de 1991 à 2008]. Enfin, Bernard a imposé de manière assez spectaculaire au Comité international olympique (CIO) le rugby à 7 comme l'un des sports retenus au plan olympique.La plus forte leçon que l'on a tirée de notre rencontre en mars 2014 avec Sebastian Coe [ancien athlète et président du comité d'organisation des Jeux de Londres], c'est qu'un sportif de grande qualité, reconnu par ailleurs comme un grand manageur, avec une véritable surface de prestige, a permis, en grande partie, de remporter le morceau.La candidature pour 2024 devra-t-elle être plus modeste ? Celle de 2012 avait parfois été accusée d'arrogance…J'ai entendu ce reproche. Je ne l'ai pas vécu comme cela. Mon impression, c'est qu'à l'époque nous nous forcions même à une modestie un peu surjouée. Nous n'étions pas sûrs de nous, mais peut-être est-ce l'impression que les Français donnent toujours : ils donnent le sentiment qu'au fond les Jeux c'est pour eux, qu'ils les méritent et puis voilà.Un point sur lequel nous étions attendus en 2012 et sur lequel nous le serons encore plus est le fait que nous ayons des Jeux qui ne coûtent pas trop cher, qui répondent à un impératif de compacité mais pas excessifs, que ce soit des Jeux pour tous les Franciliens. Par ailleurs, le critère environnemental est encore plus fort que les fois précédentes.Il faut partir de façon modeste, du mouvement sportif. Vis-à-vis du CIO, c'est un plus. Nous ne l'avions pas réussi la dernière fois. Bien sûr, il y avait des sportifs – David Douillet, Laurent Blanc, Abdelatif Benazzi – mais ils n'étaient pas en leadership de la candidature…Qui serait ce sportif, Tony Estanguet ?Il y a une série de sportifs qui s'intéressent directement à la mise en place des Jeux olympiques. Evidemment, Tony Estanguet, et sans doute Laura Flessel, peut-être Teddy Riner. Vous avez là un paquet de « mousquetaires » pas inintéressants.Pour le moment, on n'a pas manifestement choisi un champion qui serait le coadjuteur en quelque sorte de Bernard Lapasset, qui va s'entourer d'une équipe de types vraiment forts et médiatiques. Tony Estanguet est quand même triple champion olympique, Teddy Riner aussi est champion olympique, et Tony Parker est très populaire. Quant à Laura Flessel, c'est un bel exemple de sportive accomplie. Il faudra sans doute aussi que nous ayons quelqu'un du côté paralympique. Le leader naturel, pour l'instant, c'est Lapasset.Qu'apporterait une candidature à la région ?Il s'agit de transformer le visage de notre région, de lui offrir un booster de développement très important et d'y laisser un héritage qui fait qu'à l'issue des Jeux on aura tous les équipements sportifs que peut souhaiter une grande région.Quelles sont les infrastructures à construire ? Et celles déjà existantes ?Il y a d'abord le POPB [Palais omnisports Paris-Bercy] qui va être formidablement rénové. Je suis allé voir les travaux, c'est grandiose… Le Parc des Princes va recevoir un coup de jeune, Roland-Garros va être restructuré et agrandi. Le Stade de France mérite aussi un coup de jeune, mais n'est pas contestable ni dans son implantation ni dans sa fonctionnalité, le Golf national de Guyancourt accueillera la Ryder Cup, qui va être l'une des plus grandes compétitions du monde. Et puis il y a la base nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) qui va être le lieu des Championnats du monde de cyclisme sur piste dans une semaine.Que reste-t-il à faire ? La piscine olympique. Dans notre esprit, elle devait s'installer au départ à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Se sont posées des difficultés de maîtrise foncière et de financement avec les communes autour, qui sont pour la plupart en grande difficulté financière. Il faut qu'on trouve une solution, mais ce sont des solutions budgétaires et techniques pas impossibles à trouver. Au fond, ça ne fait pas grand-chose à faire. Il reste, je dirais, quelques petits milliards d'euros d'investissement, de l'ordre de 2 à 3 milliards d'euros supplémentaires. [Le budget d'organisation des Jeux avoisine les 6 milliards d'euros, dont une partie importante financée par le privé.]Il y a bien sûr le village olympique, c'est la question centrale, d'autant qu'il faudra après les Jeux être capable de transformer ce village et notamment d'en faire sans doute des logements sociaux, des logements pour les jeunes, les étudiants. Cela doit être conçu comme ça dès le départ. Et puis il y a le media center, avec toutes ses aménités autour.Le village olympique et le media center ont toujours été la difficulté dans les candidatures françaises. En plein Paris, il n'y a plus la place. Mais il ne faut pas que ce soit trop loin du grand stade en termes de temps de transport. Cela situe une candidature à un niveau au moins métropolitain, si possible régional, avec la base de Vaires-sur-Marne que nous contribuons à construire – la région met 75 millions d'euros dedans.Quelles retombées économiques attendez-vous pour l'Ile-de-France ?Pendant toute la construction, qui se double de la construction du Grand Paris Express, on attend des milliers d'emplois et quelque chose comme 17 à 20 000 emplois par an, peut-être 30 000 si on raisonne sur la nécessité de renforcer l'offre hôtelière – de l'ordre de 20 000 chambres supplémentaires. [Ces changements ne sont pas directement liés aux Jeux.]Les Anglais ont estimé que les retombées, quinze mois après les Jeux, s'élèvent à 14 milliards de livres. Je ne dis pas qu'on est capable de faire aussi vite, aussi bien, mais il n'y a pas de raison qu'on ne soit pas capable de faire quelque chose de comparable.Quelles sont les relations entre la région Ile-de-France et la Ville de Paris sur ce dossier ?Cela ne peut pas se passer mal. Comme nous allons présenter une candidature, la logique institutionnelle veut que ce soit la ville qui est déclarée candidate, mais elle ne peut pas le faire sans l'appui de l'Etat et de la région. Ce triumvirat – Etat, région, ville – doit se retrouver dans la gouvernance de la candidature.Il faut donc une unité politique entre ces acteurs. Existe-t-elle ?L'unité politique, elle existe – je ne sais pas ce qu'il en sera après les régionales et municipales de 2020. Nous travaillons de manière très proche avec Paris, comme avec tous les départements, et notamment sur la question des transports et des grands équipements. Il faut aussi s'assurer de l'adhésion de la population. Et c'est là que la région a une grosse importance, parce qu'il faut que nous allions décider jusqu'au dernier maire de Seine-et-Marne, c'est notre boulot. Nous ne pouvons pas nous arrêter au périphérique.La maire de Paris, Anne Hidalgo, reste prudente quant à une éventuelle candidature de Paris…Je pense qu'elle a été prudente parce que comme elle vient d'être élue maire de Paris, elle a maintenant une conscience très claire des chantiers qui l'attendent, et elle voit bien les difficultés budgétaires qui sont celles des collectivités locales : les dotations d'Etat baissent, la péréquation augmente, etc.A la région, nous sommes partants depuis le début, non pas que nous ne craignions pas du tout les dépenses mais parce que pour nous, le rapport coût/avantage d'une opération comme celle-là est évidemment à l'avantage des avantages. Cela représente un booster de croissance, une mobilisation de la population, un héritage exceptionnel en matière d'équipements publics, que ce soit les équipements sportifs ou de transport. Tout cela est bon pour l'Ile-de-France.Savez-vous quand la candidature sera officialisée ?Peut-être peut-on imaginer qu'à la fin du printemps et au début de l'été il y ait une décision qui soit annoncée. Ce que je souhaite surtout, c'est associer les Franciliens, les consulter. Nous allons organiser un rendez-vous avec tous les acteurs de l'Ile-de-France, les départements, la ville de Paris, les communes, pour préparer tout le monde à cette phase de décision qui interviendra (sic) peut-être un peu plus tôt qu'il n'était prévu au départ.Je pense que tout ça est en train de se décanter et que le travail qui a été effectué par l'équipe de Bernard Lapasset avec l'ensemble du mouvement sportif est pour le moment impeccable et permet aux politiques de faire quelque chose qu'ils n'ont pas toujours l'habitude de faire : de suivre, et de suivre sympathiquement.L'étude de faisabilité est remise à l'hôtel de ville de Paris, jeudi, en présence de la presse. C'est un indice positif quant à l'éventualité d'une candidature ?Le fait que Bernard Lapasset vienne à Paris, à l'hôtel de ville, qu'il présente l'étude à tous les groupes du conseil régional, et au ministre des sports, cela va montrer, je l'espère, une adhésion de droite, de gauche. Et aussi qu'il n'y aura pas de bisbilles, de gens qui se défilent ou essaient de tirer la couverture à eux ; ce qui a peut-être été, dans le passé, l'un des défauts des candidatures françaises. Pour ma part, je ne participerai pas à un concours de beauté, si j'ose dire.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Coup de semonce dans le monde de la voile. Vendredi 30 janvier, le Comité international paralympique (CIP ou IPC, pour International Paralympic Committee) a rendu public sa décision d'écarter la voile du programme des Jeux paralympiques 2020 à Tokyo. Depuis, la mobilisation bat son plein avec une pétition déjà signée par 13 000 personnes. Damien Seguin, double médaillé paralympique en solitaire (or en 2004 et argent en 2008), exprime sa déception et en appelle à la solidarité du monde du sport.Quelles sont les causes évoquées par le CIP pour exclure la voile paralympique ?Il y a une vingtaine de critères établis pour décider de la pertinence de telle ou telle discipline au programme des Jeux paralympiques : le sport est-il pratiqué sur au moins quatre continents, est-ce qu'il y a un minimum de 32 pays qui participent régulièrement aux compétitions internationales ou encore existe-t-il un programme antidopage mondialisé ? La voile répondait très bien à certains critères ; sur d'autres, c'était plus délicat.Quels étaient les points faibles de la voile ?L'IPC pointe un manque d'efforts consentis au développement de la discipline et également un déficit de médiatisation. Il est vrai que la voile paralympique, comme la voile olympique d'ailleurs, a toujours eu des problèmes de médiatisation vis-à-vis du grand public. Il faut également reconnaître que la voile est une discipline qui coûte cher, car elle se pratique sur un site éloigné du site principal et qu'elle nécessite des infrastructures portuaires.Pourquoi cela constitue-t-il à vos yeux une mauvaise décision ?La voile est le seul sport complètement mixte, que cela soit en solitaire, en deux ou trois équipiers. Les skippeurs s'affrontent sur le même type de bateaux, qu'ils soient des hommes, des femmes et quel que soit leur type de handicap. Par exemple, dans ma catégorie en quillard solitaire à Londres en 2012, c'est une navigatrice, Helena Lucas, qui s'est imposée. Exclure la voile paralympique, c'est enlever de la mixité aux Jeux.Comment s'organise la mobilisation contre cette décision ?Une pétition réunit actuellement 13 000 signatures. Des fédérations se sont mobilisées pour faire revenir l'IPC sur sa décision. L'action concrète doit passer par la Fédération internationale de voile [ISAF, pour International Sailing Federation] et la Fédération internationale de la voile paralympique [IFDS, pour International association For Disabled Sailing]. Pour 2020, on ne sait pas si c'est encore possible de revenir en arrière, mais en tout cas il faut se pencher dès maintenant sur les efforts à fournir pour revenir au programme en 2024.La voile est-elle également en danger dans le programme olympique ?Tous les voileux que j'ai contactés sont sensibles à notre cause, car il existe à mon sens un vrai risque que la voile subisse le même sort à l'avenir aux Jeux olympiques.Quelles sont les conséquences pour les sportifs d'une telle décision ?Les conséquences d'un retrait définitif ou d'une absence prolongée seraient de voir les équipes de France et le haut niveau disparaître. Pour les jeunes derrière moi, les aménagements qui permettent de concilier leur pratique sportive avec les études ou les emplois risquent de ne plus être financés. C'est toute une génération qui va perdre pied. Si l'on est certain que l'on revient en 2024, peut-être pourra-t-on négocier avec les fédérations pour trouver des solutions temporaires.Quelle a été votre réaction à cette annonce ?A titre personnel, depuis 2002, j'ai milité pour le développement de cette pratique, et cela sonne comme un véritable coup d'arrêt. Cette décision m'a vraiment surpris et je ne l'accepte pas en tant que telle.Vous n'étiez pas au courant avant l'officialisation le 30 janvier ?Ce que je trouve regrettable c'est que l'ISAF et l'IFDS étaient au courant dès octobre 2014 et qu'elles n'ont même pas tenu au courant les sportifs. Nous n'avons pas pu nous mobiliser avant. Je demande à toutes les personnes sensibles à cette cause, en particulier les instances officielles, d'apporter leur soutien. C'est maintenant qu'il faut agir.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.02.2015 à 23h29 • Mis à jour le11.02.2015 à 10h48 Saint-Etienne a difficilement fait respecter la hiérarchie, mardi 10 février, en s'imposant (2-1) contre le Red Star, en 8es de finale, une logique qui a aussi été respectée dans les trois autres rencontres de la soirée.Avec pourtant un joueur de plus dès la 25e minute de jeu au stade Jean-Bouin, les Stéphanois n'ont pas réussi à conserver l'avantage d'un but de Ricky van Wolfswinkel. Les Franciliens sont revenus à la demi-heure de jeu par Hameur Bouazza. C'est finalement un but de Pierrick Cros à la 80e minute, déviant le ballon dans ses propres filets, qui a permis aux Verts de se qualifier.L'AVENTURE S'ARRÊTE POUR QUEVILLYL'aventure en Coupe de France s'est arrêtée pour Quevilly (CFA), habitué ces dernières années des parcours longs dans la compétition (finaliste en 2012, demi-finaliste en 2010), en 8es de finale, battu par Boulogne-sur-Mer. Henry Gbizié est venu couper au premier poteau le centre de son défenseur, tandis que Georges Gope-Fenepej scellait la qualification des Nordistes à la 76e minute.Les Auxerrois (L2) ont éprouvé des difficultés pour sortir Le Poiré-sur-Vie (National). Après avoir ouvert le score à la 56e minute par Livio Nabab, Loïc Dufau a redonné espoir à ses coéquipiers en égalisant sur penalty dans le temps additionnel de la seconde période pour arracher les prolongations.L'Association de la jeunesse auxerroise (AJA) ne s'est qualifiée que lors de la séance de tirs au but (6-5), avec l'échec d'Arnaud Souquet.Le match entre les deux clubs amateurs de Croix et Concarneau s'est terminé sans but et ce sont finalement les Bretons qui se sont qualifiés sur une séance de tirs au but (4-1). 10.02.2015 à 15h35 • Mis à jour le11.02.2015 à 09h34 | Vikash Dhorasoo Remis le 29 janvier 2014 à la ministre des sports de l'époque, Valérie Fourneyron, le rapport Glavany pointait le retard accablant pris par la France dans le domaine du dialogue entre les autorités du football et les supporteurs. Au moment de la rédaction de ce rapport impliquant toutes les parties prenantes du football, les instances nationales s'étaient engagées, d'une part, à faire émerger une représentation organisée des supporteurs et, d'autre part, à entretenir un dialogue pérenne avec elle. Un an après, l'association Tatane observe que ni l'un ni l'autre n'a été fait. Lire aussi : Red Star-Saint-Etienne : des supporteurs verts de rageLe Conseil national des supporteurs de football, né à l'occasion des premières Assises du « supportérisme », le 17 avril 2014, s'est construit seul et doit faire face aux fins de non-recevoir des instances lorsqu'il s'agit de dialoguer et de promouvoir un football plus transparent. A l'occasion des deuxièmes Assises du supportérisme dont vous prononcerez, Monsieur le secrétaire d'Etat chargés des sports, l'allocution d'ouverture, les chaises des présidents de la Fédération française de football et de la Ligue de football professionnel seront vides.Durant cet événement qui se déroulera mercredi 11 février au Sénat, une proposition de loi sera présentée par des juristes et parlementaires de toutes sensibilités, de Marie-George Buffet à Nicolas Dupont-Aignan en passant par François de Rugy, pour imposer un véritable cadre de dialogue et de médiation. L'association Tatane vous invite à soutenir concrètement cette démarche placée sous le signe de la responsabilité sociétale et de la modernité. Le football n'est pas l'affaire de quelques-uns, c'est l'affaire de tous : le gouvernement doit être acteur de la définition d'une gestion du football raisonnable et innovante.LES SUPPORTEURS NE DOIVENT PLUS ÊTRE CONSIDÉRÉS COMME DE SIMPLES CLIENTSTout d'abord, cette proposition de loi est destinée à permettre la représentation des supporteurs dans les instances nationales. Celles-ci agissent dans le cadre d'une délégation de service public et perçoivent des financements publics. Aussi serait-il parfaitement opportun d'accorder aux supporteurs un œil et une oreille dans les organes de décision, afin de promouvoir une gouvernance plus collective et durable. Par ailleurs, cette proposition de loi est destinée à créer un comité des supporteurs au sein de chaque club professionnel afin de réaffirmer l'ancrage local et le rôle social des clubs de football : les supporteurs ne doivent plus être considérés comme de simples clients mais doivent être reconnus comme des acteurs essentiels.A l'occasion des premières Assises du supportérisme, le représentant de l'Union européenne de football association (UEFA) avait placé la France au même niveau que l'Azerbaïdjian et la Moldavie concernant la qualité du dialogue entretenu par les autorités du football avec les supporteurs. Monsieur le secrétaire d'Etat aux sports, nous vous prions d'intervenir pour que ces propos ne soient plus répétés. Une loi pour les supporteurs, au service des valeurs du sport, au service de la réussite du football que l'on aime, est l'opportunité de manifester votre volonté de faire bouger les lignes.Vikash Dhorasoo, président du collectif Tatane, qui milite pour un football durable et joyeuxGautier Kertudo, membre du comité d'orientation du Conseil national des supporteurs de footballVikash Dhorasoo 10.02.2015 à 14h07 • Mis à jour le10.02.2015 à 16h05 La trêve qatarie dans le handball français aura été de courte durée. Dix jours après le titre mondial remporté par la France à Doha, certains Bleus vont devoir une nouvelle fois batailler. Sur le terrain judiciaire cette fois.L'affaire des « paris suspects » en 2012 à Montpellier, impliquant, entre autres, trois champions du monde, Nikola Karabatic, son frère Luka et Samuel Honrubia, revient sur le devant de la scène. Alors que, vendredi 6 février, le parquet a demandé le renvoi en correctionnel de 16 sur 17 personnes mises en examen, L'Equipe et l'Agence France-Presse ont eu accès, lundi 9 février, à une copie du réquisitoire.Lire aussi : Handball : contre Cesson, un pré-rapport accuse MontpellierCe texte long de quelque 80 pages insiste sur le fait que la tricherie a été organisée et montée « en équipe ». « De toute évidence, les joueurs concernés avaient poussé leur esprit d'équipe, clé de voûte de leurs très nombreux succès sportifs de l'époque, jusqu'à concevoir et commettre en équipe une tricherie ayant pour objet d'escroquer la Française des jeux », écrit ainsi le procureur de la République Patrick Desjardins.Le magistrat remonte à la génèse du délit présumé, portant sur le score à la mi-temps (15-12) du match Cesson-Montpellier, finalement perdu le 12 mai 2012 par le club montpelliérain. « Les moments propices à l'émergence d'un tel projet avaient pu être nombreux », estime le magistrat, qui les liste : « Un repas (…), les nombreux déplacements en transports collectifs, les innombrables séjours en hôtel. »POUR DE PLUS BELLES VACANCES À IBIZA ?Mais pour quel objectif ? Le magistrat ne tranche pas sur les motivations des personnes liées aux joueurs ni sur celles des joueurs eux-mêmes. Peut-être, écrit-il, s'agissait-il simplement de faire miser la cagnotte des joueurs par Luka Karabatic afin d'améliorer leur séjour à Ibiza, aux Baléares, prévu en fin de saison ? « Mais très vite, sans doute pris de vertige par la facilité de l'opération et de la certitude des gains, les membres n'ont pas résisté à la tentation », estime-t-il.Pour le procureur Desjardins, le fait que les frères Karabatic, Samuel Honrubia et Mladen Bojinovic n'aient pas participé au match en cause contre Cesson en 2012 ne les disculpe pas pour autant. « De toute évidence, en tant que leaders charismatiques, Bojinovic, [puis] les frères Karabatic avaient donné leur aval en acceptant de se compromettre dans ce projet », assure-t-il, soulignant que la réussite du projet vient du fait que « chacun a respecté à la lettre, comme dans tout sport d'équipe, les consignes données ».Précision, les paris faits dans les 19e et 20e arrondissements de Paris, à Montpellier et à Rennes l'ont tous été entre 10 heures et 10 h 50 ce 12 mai pour un montant global de 103 100 euros (en espèce) avec une cote de 2,9 contre 1 — une cote peu importante pour ne pas attirer l'attention, estime le magistrat.« UNE ATTITUDE DE DÉNÉGATION TRÈS PEU CONVAINCANTE »Beaucoup de joueurs, à l'exception de Nikola Karabatic, Isem Tej et Dragan Gajic, ont reconnu les paris, mais ils ont tous nié avoir triché. Le réquisitoire dénonce à ce sujet : « Malgré les charges accablantes (…) mettant en évidence une escroquerie d'envergure, les mis en examen ont pour la plupart adopté une attitude de dénégation très peu convaincante. » Pour le procureur, « la notion d'équipe soudée jusque dans la défaite se vérifie ici aussi ».Le magistrat s'intéresse particulièrement à Nikola Karabatic. Ce dernier se trouvait à proximité de l'endroit où son frère a joué 290 euros et également des lieux où les gains du pari ont été retirés, comme l'indique le traçage de son mobile. Il avait toutefois déclaré dans un premier temps à la justice ne pas se souvenir exactement des faits.Par la suite, Nikola Karabatic a affirmé que les paris avaient été pris à son insu par sa compagne, Géraldine Pillet. Or Nikola Karabatic avait téléchargé sur son mobile une application de paris sportifs. De plus, relève le magistrat, Géraldine Pillet a joué 1 500 euros, un « montant totalement disproportionné par rapport à son train de vie ». A moins qu'il y ait un lien avec les 1 500 euros retirés trois jours auparavant par Nikola Karabatic, « son seul retrait », selon le réquisitoire, depuis plusieurs mois. « Un tel projet ne pouvait de toute façon pas prendre corps sans son accord », écrit encore le procureur.Lire aussi : Paris truqués : Karabatic contre-attaque et Paris suspects : suspension annulée pour KarabaticUN PROCÈS CET ÉTÉLe procureur s'en est ensuite pris à l'ailier parisien et champion du monde Samuel Honrubia, qui, s'il a avoué avoir parié 3 000 euros, aurait lui aussi multiplié les déclarations contradictoires, espérant ainsi en tirer un profit personnel.Ce qui amène à l'absence de concertation entre les parieurs. Le texte compare notamment l'écart anormal entre les paris effectués sur le score à la mi-temps (103 100 euros) avec ceux misés sur le score de fin de match (24 017 euros), tous en faveur de la victoire de Montpellier, club assuré de remporter son 13e titre en quinze saisons sur Cesson, classé 9e du championnat.Une prochaine ordonnance du juge d'instruction doit permettre l'organisation d'un procès à l'été. Anthony Hernandez et Pierre-Jean Vazel Eaubonne accueille mardi la quatrième édition du meeting féminin indoor d'athlétisme du Val-d'Oise. Une centaine d'athlètes se mesureront sur huit épreuves, à une dizaine de jours des championnats de France en salle et à moins d'un mois des championnats d'Europe de Prague (6-8 mars). En tête d'affiche, on comptera notamment la double championne d'Europe en titre du saut en longueur, Eloyse Lesueur, la double championne d'Europe en titre de l'heptathlon, Antoinette Nana Djimou, ou encore la championne du monde du saut en hauteur, la Russe Maria Koutchina. Cette année, pour la première fois, les organisateurs du meeting ont mobilisé une marraine de choix en la personne de Marie-José Pérec, triple championne olympique et icône de l'athlétisme. L'organisation d'un meeting exclusivement féminin vous paraît-elle la seule solution pour promouvoir l'athlétisme féminin ?Oui, parce qu'en fait cela permet de parler vraiment de la femme à ce moment-là et de mettre des épreuves en avant. Je pense que c'est ce qu'il faut faire. Et puis, par le passé, la ville de Reims l'avait fait. Il faut continuer dans ce sens-là. De plus, quand on regarde aujourd'hui les résultats au niveau féminin en France, c'est encourageant.Comme vous le rappelez, dans les années 1990, Reims a organisé des meetings féminins auxquels vous avez participé. Quels souvenirs en gardez-vous ?J'adorais. Il y avait une foule importante et je trouvais que cela marchait vraiment bien. Il y avait pas mal de retombées. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai accepté d'en être la marraine. Tout ce qui favorise le sport féminin est très important, comme par exemple récemment la journée du sport féminin impulsée par le CSA (24 janvier). En effet, même avec les bons résultats des Françaises en football, en basket ou en handball, si l'on compare aux hommes, la médiatisation des femmes n'est pas encore à la hauteur. Pourtant, le sport féminin est attractif, esthétique et il n'y a pas de raisons que l'on n'en parle pas.Ambassadrice auprès de la Fédération française d'athlétisme (FFA), marraine de divers événements comme ce meeting, depuis votre retraite, vous occupez des rôles symboliques. Est-ce ce qui vous convient ?C'est ce qui me plaît même si je m'investis quand même un peu plus dans les Etoiles du sport (manifestation qui réunit Espoirs et champions du sport français à La Plagne chaque année). Je mets la main à la pâte car c'est un événement que je connais, géré par mon compagnon (Sébastien Foucrasse, ancien médaillé d'argent en ski acrobatique). Je me sens plus à l'aise. Dans la notion d'ambassadeur, pour la FFA par exemple, beaucoup de choses sont englobées. En novembre, j'ai participé par exemple à une rencontre avec les meilleurs athlètes. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas envie d'entraîner quelqu'un, de passer du temps au stade.Quel regard portez-vous sur Antoinette Nana Djimou et Eloyse Lesueur avant ce meeting du Val-d'Oise ?Ce sont les têtes de file de notre équipe de France. Elles se comportent bien. Depuis quelques années, elles sont en pleine progression. Elles font des médailles et il est important de se construire un palmarès aussi beau que le leur.A l'exception des derniers championnats d'Europe de Zurich, il y a, ces dernières années, un déséquilibre français entre les résultats des hommes et ceux des femmes, surtout au niveau mondial. Comment l'expliquez-vous ?En France, j'ai l'impression que, lorsque les femmes marchent bien, les hommes sont un peu en retrait, et vice versa. Les bons résultats ne se produisent jamais en même temps. Est-ce parce qu'à un moment on s'occupe plus de l'athlétisme masculin ou de l'athlétisme féminin et que l'on délaisse l'autre ? Je ne sais pas trop.Contrairement aux pays de l'Est ou aux Etats-Unis, très peu d'athlètes françaises reprennent la compétition après une maternité. Qu'en pensez-vous ?Oui, c'est vrai. Après, c'est peut-être un choix. Moi, j'ai choisi d'avoir un enfant après ma carrière. Pendant, j'avais vraiment envie de la mener avec l'objectif de marquer l'histoire. Rien ne pouvait me faire déroger à cet objectif. Je n'allais pas prendre une autre direction en me disant que je pouvais revenir ensuite. De toute façon, j'ai toujours eu l'impression de ne pas avoir assez de temps.Pourquoi l'athlétisme ne s'inspire-t-il pas de la natation en organisant des courses mixtes ?Cela n'existe pas officiellement, mais moi, je l'ai fait ! En Allemagne, en 2000, j'ai participé lors de deux meetings à des courses avec les hommes sur 200 et 400 m. C'était autour de Rostock (ex-Allemagne de l'Est). Je ne connaissais pas le coin. C'est une drôle d'anecdote.Vous aviez gagné ?Je n'ai pas gagné mais ce n'était pas loin. J'avais réalisé 22 s 6 sur le 200 et je ne me rappelle plus du chrono sur le 400.Personne n'était au courant de cela...Mon coach de l'époque (Wolfgang Meier) m'avait inscrite, mais je suppose que c'était tellement surprenant que personne n'avait vraiment réalisé. C'est juste au moment du départ qu'ils ont vu qu'il y avait une fille. Apparemment, en Allemagne, à l'époque en tout cas, c'était possible de faire ça.Pierre-Jean VazelAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez Pas de frénésie financière. Aucune dépense inutile. Un budget raisonnable. Jeudi 12 février, alors que Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international (CFSI), remettait l'« étude d'opportunité » sur les Jeux 2024 à la maire de Paris, Anne Hidalgo, les circonlocutions étaient de mise pour résumer une même idée : ces Jeux, auxquels la capitale s'apprête à postuler, seront modestes.Le budget global de la compétition est estimé à 6,2 milliards d'euros par le CFSI. La partie consacrée au fonctionnement, gérée par le Comité d'organisation des Jeux, s'élève à 3,2 milliards d'euros, et sera presque entièrement financée par le Comité international olympique (CIO –  1,8 milliard), la billetterie et les opérations marketing. Le volet concernant les infrastructures est évalué à 3 milliards d'euros. Des chiffres loin du budget de Rio 2016 (12 milliards), et de ceux des éditions précédentes, que ce soit Londres en 2012 (14 milliards) ou Pékin en 2008 (30 milliards). Candidate déclarée aux Jeux de 2024, la ville américaine de Boston a elle aussi présenté un budget réduit : 4,1 milliards d'euros.« Les Jeux dispendieux, je crois que ce n'est plus du tout d'actualité », soulignait Anne Hidalgo en novembre. Jeudi, elle a rappelé l'importance de la « soutenabilité économique de la candidature ». L'ère du gigantisme, caricaturée à l'extrême lors des Jeux d'hiver de Sotchi en 2014 (37 milliards d'euros), serait-elle révolue ? Du côté des candidatures occidentales, dans les paroles, c'est certain. C'est à celui qui apparaîtra comme le moins-disant. Mais l'histoire de l'olympisme incite à plus de prudence dans la réponse.BUDGETS REVUS À LA HAUSSESans prendre l'exemple démesuré de Sotchi, qui avait vu son budget initial de 8 milliards d'euros exploser, l'enveloppe prévue à Londres au départ a quasi triplé, passant de 5 milliards à 14 milliards d'euros. Depuis les Jeux d'hiver de Grenoble, en 1968, c'est une constante : les budgets de départ sont systématiquement revus à la hausse. Un gonflement des coûts qui se transforme parfois en fardeau sur le long terme. Il a ainsi fallu trente ans à Montréal, ville hôte des Jeux d'été de 1976, pour rembourser ses dettes. « Les Jeux ne coûteront pas un sou aux contribuables », avait pourtant promis le maire de l'époque, ajoutant qu'il était aussi impossible pour les Jeux québécois de produire un déficit que pour les hommes de tomber enceints.Si le dossier parisien apparaît modeste financièrement, c'est parce que ses concepteurs ont eu l'habileté de s'appuyer sur des infrastructures et des projets déjà existants. Les rénovations du Palais omnisports de Paris-Bercy, la restructuration de Roland-Garros, la récente construction du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines ou celle, actuelle, de l'Arena 92, tous des futurs sites potentiels des jeux, vont sûrement coûter cher. Mais déjà prévues ou en cours, que Paris soit candidate ou pas, toutes ces dépenses n'entrent pas en compte dans le budget des Jeux.Selon la même logique, la partie des investissements en transports devrait être extrêmement réduite, puisque les Jeux s'inscriront dans le cadre du Grand Paris, qui consacre 32 milliards d'euros à l'amélioration du maillage en Ile-de-France d'ici 2025. Des astuces qui ont donc permis de réduire l'enveloppe présentée au CIO.Si les tenants des Jeux assurent que le privé participera au financement des sept enceintes couvertes et de la piscine olympique à construire, il faudra aussi veiller à ce que ces contrats ne deviennent pas des boulets, à l'image du Stade de France, réalisé par un consortium privé pour la Coupe du monde 1998 et par la suite devenu un gouffre financier pour l'Etat.« Cette candidature part bien parce qu'elle est maîtrisée », a voulu rassurer le secrétaire d'Etat chargé des sports, Thierry Braillard. Les responsables politiques savent bien que l'aspect financier est fondamental pour pouvoir convaincre l'opinion. Mais la maire de Paris a tenu à rappeler que si Paris postulait, ce ne serait « pas une candidature de témoignage ». La modestie a ses limites.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.02.2015 à 13h42 • Mis à jour le13.02.2015 à 19h39 Ça aurait franchement pu être pire : après la première manche du slalom géant des championnats du monde de ski, vendredi 13 février à Beaver Creek (Etats-Unis), Alexis Pinturault occupe la troisième place du classement, ex-aequo avec l'Allemand Felix Neureuther (en 1 min 15 s 41). De quoi envisager un podium, voire le titre.La seconde (et dernière) manche débutera à 22 h 15 (heure française), et le skieur de Courchevel aura 23 centièmes à reprendre à l'Autrichien Marcel Hirscher, premier (1 min 15 s 18), et 5 à l'Italien Roberto Nani, second (1 min 15 s 36), tandis qu'il devra résister à Neureuther, donc, et à l'Américain Ted Ligety, qui a fini la première manche un centième derrière lui (1 min 15 s 42).Il y a deux ans à Schladming (Autriche), pour ses premiers championnats du monde, Alexis Pinturault avait réussi un tir groupé aussi impressionnant que frustrant pour lui, à chaque fois à quelques centièmes de seconde du podium : 5e du slalom géant, 6e du slalom, 6e du super-G, 6e du super-combiné (à savoir une manche de descente, puis une manche de slalom). Cette année à Beaver Creek, le prodige français semble skier sur ses propres traces : 11e du super-G en ouverture de la compétition, il a ensuite dû se contenter de la 5e place du super-combiné (voir vidéos ci-dessous), un classement d'autant plus décevant qu'il avait remporté celui de Kitzbühel (Autriche), à quelques jours de Mondiaux.Mais « Pintu » peut espérer voir le cours des choses glisser en sa faveur sur la neige américaine, car l'épreuve de slalom géant est sa spécialité : il occupe actuellement le 3e rang mondial de la discipline (et le 4e au classement général, toutes disciplines confondues).LIGETY, HIRSCHER, ET LA SINUSITELe médaillé de bronze des Jeux olympiques de Sotchi affronte de sérieux adversaires, entre Ligety, champion olympique et champion du monde de la discipline, Marcel Hirscher, skieur le plus complet de la planète (déjà titré dans l'épreuve du super-combiné), et la fièvre et la sinusite qu'Alexis Pinturault trimbale depuis deux jours, mais qui n'a pas semblé l'handicaper lors de la première manche.« Même avec de la fièvre, je serai au départ, assurait avant la course le skieur de Courchevel. C'est un slalom géant que j'aime bien, il est long. Quand on est cuit, cela se joue dans la tête, il ne faut pas se poser de questions et [il faut] “envoyer”. » En décembre dernier, il avait fini 2e du géant de Beaver Creek, l'un de ses quatre podiums de la saison. Encourageant. L'entraîneur français David Chastan annonçait, la veille de la course, compter dans son équipe « quatre médaillables en puissance ». L'affaire reste jouable, mais semble mal embarquée pour Victor Muffat-Jeandet (10e, à 82 centièmes de Hirscher). Elle est pliée pour Thomas Fanara, qui a loupé une porte, et Mathieu Faivre, qui a chuté.Si la deuxième manche - tracée par David Chastan - devait mal se dérouler pour lui, Pinturault aurait encore le slalom, dimanche en clôture de la compétition, pour tenter de glaner la première médaille mondiale de sa jeune carrière. Et offrir une seconde médaille à l'équipe de France, qui n'a jusqu'à présent eu que le bronze d'Adrien Théaux en super-G à se mettre sous la dent.VIDEO. La descente et le slalom du super-combiné d'Alexis Pinturault à Beaver Creek, dimanche 8 février. Anthony Hernandez La concomitance a de quoi faire sourire. Le jour où le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps est prolongé jusqu'au Mondial en 2018, un entretien détonant de Samir Nasri est diffusé sur L'Equipe 21, chaîne télé du quotidien. Ecarté par l'ancien entraîneur marseillais avant la Coupe du monde au Brésil, le milieu de terrain de 27 ans de Manchester City, qui a annoncé la fin de sa carrière chez les Bleus en août 2014, n'a toujours pas digéré. Lire aussi la chronique de François Bégaudeau : « Où sont les petits génies arabes en Ligue 1 ? »Interrogé sur ce qu'il dirait à Didier Deschamps, en face-à-face, le Marseillais aux 41 sélections ne s'est pas départi de sa franchise habituelle : « Je dirais… Je réfléchis… On ne sait jamais, il peut porter plainte… Je lui dirais que c'est un hypocrite et que… il aurait dû se comporter en tant qu'homme, et assumer ses choix, en me disant : “Ecoute, c'est comme ça, tu ne viens pas, t'es pas content et bien tant pis.” Mais, au moins, avoir une discussion en tant qu'homme. »  « IL N'Y A PAS DE FUMÉE SANS FEU »Le gardien et capitaine de l'équipe de France, Hugo Lloris, en prend également pour son grade, accusé d'avoir orchestré son éviction avant le Mondial brésilien : « J'ai demandé des explications à Lloris, il a dit que rien ne s'était passé alors que j'avais la confirmation d'un journaliste. Il est allé voir Deschamps, envoyé par trois joueurs, pour lui demander de m'exclure du groupe après le match face à l'Ukraine. Je l'ai appelé de suite et il m'a dit que ce n'était pas vrai. Moi ce que je pense ? Il n'y a pas de fumée sans feu. »A défaut d'une grande finesse, on peut au moins reconnaître à Samir Nasri une sincérité à toute épreuve, qui tranche avec la langue de bois du football professionnel : « Non, non, non, je ne suis pas un petit con... Allez, si, de temps en temps... Oui, je peux dire que je suis un petit con de temps en temps. »Les remous provoqués en équipe de France par le double champion d'Angleterre ne datent pas d'hier. Lors du catastrophique Euro 2008, les anciens lui reprochent, sans faire preuve d'un grand sens de la mesure, d'avoir occupé la place réservée dans le fond du bus à Thierry Henry et de ne pas avoir accepté une observation à l'entraînement de William Gallas, renvoyé à son placement de défenseur jugé défectueux. Deux ans plus tard, le sélectionneur de l'époque, Raymond Domenech, le prive de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Un mal pour un bien puisque l'ancien joueur d'Arsenal échappe au fiasco de Knysna.« FERME TA GUEULE »Revenu dans les petits papiers du sélectionneur suivant, Laurent Blanc, Samir Nasri est du voyage en Ukraine pour l'Euro 2012. Les Bleus s'arrêtent logiquement en quart de finale face à l'Espagne, à l'époque encore dominatrice. Mais c'est encore le turbulent Marseillais qui réussit à faire du bruit dans le landerneau. Lors du match nul face à l'Angleterre, Samir Nasri marque et se distingue par un doigt ostensiblement porté sur sa bouche et charmant « Ferme ta gueule » articulé à l'encontre d'un journaliste.Malgré 41 sélections et cinq buts depuis sa première en mars 2007 face à l'Autriche, la carrière en Bleu du joueur de 27 ans n'a rien d'une histoire d'amour. Ce qui la conduit d'ailleurs en août dernier, après avoir assisté à une deuxième Coupe du monde à la maison, à déclarer unilatéralement l'arrêt de sa carrière internationale car l'équipe de France ne lui a causé que des « problèmes ».Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Dans les salons de l'Hôtel de Ville, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a reçu jeudi 12 février l'étude d'opportunité sur l'intérêt qu'aurait la capitale à se porter candidate à l'organisation des Jeux olympiques de 2024. Une éventuelle candidature à laquelle le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner, se déclare d'ores et déjà favorable.  Lire aussi : JO 2024 : Paris prendra sa décision en avrilA Londres, le budget initial des Jeux 2012 (5 milliards d'euros) avait plus que doublé. Quels sont les risques pour celui de 2024 ?Patrick Kanner : J’ai le sentiment qu’en parlant de 6 milliards d’euros – 3 milliards pour l'événement en lui-même, 3 milliards pour les infrastructures permanentes qui vont être construites –, on est face un budget particulièrement bien maîtrisé. Cette somme me paraît aujourd’hui une très bonne jauge. La grande différence avec Londres, c'est que Paris a d’immenses équipements sportifs déjà construits. Honnêtement, que nous manquerait-il aujourd’hui ? Le village olympique, la piscine olympique. Tout le reste, ou presque, nous l’avons.Nous aurions peu d’investissements nouveaux à faire, et dans ce cadre-là, j'ai le sentiment que nous correspondrions totalement aux nouveaux principes du CIO [Comité international olympique], qui incitent à la maîtrise du coût des candidatures. Pour être clair, l’opération Sotchi est restée dans toutes les mémoires et elle a laissé un goût amer [les Jeux d'hiver 2014 ont été les plus chers de l'histoire, avec un budget de 37 milliards d'euros].Dans cette somme, quelle serait la répartition entre les financements publics et privés ?L'étude table sur le fait que les trois quarts du budget viendraient du secteur privé et du CIO. Pour une fois qu’on a un événement sportif qui reposerait essentiellement sur une dynamique privée, je crois qu’il ne faut pas s’en passer, bien au contraire. Je crois que c’est un bon calcul. Le rayonnement des JO est essentiel pour l’Etat, pour la nation en tant que telle, mais c'est aussi un formidable outil de développement économique pour le secteur privé.L'engagement public serait de moins de 2 milliards d'euros. On est sur des estimations qui vont de 1,5 milliard à 2 milliards d'euros. Ce ne sera pas de l’argent perdu. On a besoin d‘un grand bassin olympique, on a besoin d'infrastructures de transport. Ce sera utile pendant dix, vingt, trente ans...  et pour tous les Franciliens.Comment convaincre la population française ?Pour un projet aussi important, un projet qui ferait de Paris, et de la région, la capitale du monde, je pense qu’on peut dire aux Français que c’est un investissement utile. Vous avez vu le sondage qui est sorti ? Les trois quarts des Français sont déjà favorables à cette candidature. Je vous rappelle quand même que, pour Tokyo 2020, ils étaient moins de 50 % au début de la candidature... pour aboutir à plus de 90 % au moment du vote.Les prochaines échéances électorales – dont la présidentielle en 2017 – auront-elles une incidence sur une éventuelle candidature ?Ne confondons pas agenda politique et agenda du mouvement sportif. Je pense qu’il y aura un consensus national autour de cette candidature. Les partis républicains seront globalement très mobilisés autour d'elle, d'après les premières réactions que je peux avoir. C’est l’intérêt de la France, et l’intérêt de la France doit l’emporter sur les intérêts partisans.En 2016, la France exonérera l'UEFA d'impôts pour l'Euro de football. Offrira-t-elle aussi ce « cadeau fiscal » au CIO si Paris organise les Jeux ?Puisque la loi le prévoit pour les compétitions de rayonnement international, si le CIO le demandait, cela serait naturellement envisageable. La loi a été définitivement votée, elle s'applique pour l'ensemble des compétitions sportives internationales dont l'impact économique est exceptionnel pour le territoire, pour peu que le dossier ait été déposé avant la fin 2017. J’ai le support juridique pour assumer une telle décision, tout en sachant que les recettes fiscales liées à l’événement et liées à la consommation des spectateurs devraient permettre de compenser très largement l'exonération accordée.Adrien PécoutJournaliste au Monde 12.02.2015 à 18h53 • Mis à jour le13.02.2015 à 09h14 | Eric Nunès Jean-François Lamour est député UMP de Paris, ministre des sports de 2002 à 2007 et double champion olympique. Il était l'un des acteurs de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2012. Alors que l'actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, a reçu jeudi 12 février l'étude de faisabilité sur une candidature de Paris aux JO 2024, il revient sur son expérience sur le sujet.Paris a échoué à obtenir l'organisation des Jeux olympiques en 2008 et 2012. Quelles leçons peuvent être retenues de ces deux échecs, en cas de candidature pour 2024 ?En 2008, l'organisation des jeux était jouée d'avance, Juan Antonio Samaranch, alors président du Comité international olympique (CIO), voulait donner ces jeux à la Chine. Nous avions beau avoir un beau dossier, c'était peine perdue.Par contre, il y a des enseignements à tirer de la candidature de 2012 qui est emblématique des forces et faiblesses du dossier français. Sur un plan technique, notre dossier correspondait parfaitement aux critères énoncés par le CIO : compacité des équipements, réseau de transports en commun efficace, visibilité, rayonnement, sans compter l'héritage qu'aurait laissé l'organisation de l'événement à la Ville. Cela n'a pas suffi.Il faudra se souvenir qu'il est nécessaire d'avoir une personnalisation sportive de la présidence de la candidature et de l'organisation des Jeux. Cette personne, non politique, rassurera les membres du CIO en cas d'alternance gouvernementale entre 2015 et 2024. Pour l'organisation des jeux de Londres en 2012, Sébastien Coe a été identifié comme étant cet homme, et c'est un des points qui ont permis à la Grande-Bretagne de gagner contre la candidature française.Qui pourrait incarner cette personnalité en France ?Il n'est plus question de choix. Bernard Lapasset a été choisi par le Comité national olympique (CNO). Il faut éviter une personnalité politique qui peut effrayer les membres du CIO. Il serait plus habile que le mouvement sportif se réapproprie la candidature avec, en soutien... l'Etat et des collectivités locales.Dans un passé pas très éloigné, l'obtention de l'organisation des Jeux a été entachée par des soupçons de corruption. Ce fut le cas pour Salt Lake City et, dans une moindre mesure, pour Londres. Est-ce que, depuis, le mode de désignation du pays organisateur a évolué ?Il ne faut pas être mauvais perdant. Paris a échoué face à Londres parce que nous étions moins bons. Toutefois des règles ont évolué : les visites, les contacts totalement débridés et sans aucun contrôle entre ceux qui représentent une candidature et les membres du CIO ont cessé.Mais il faut aussi se souvenir qu'il est arrivé que les candidatures françaises soient trop sages. Il est possible d'obtenir la voix d'un membre du CIO sur la base d'un échange, d'un soutien... celui de la France pour une autre compétition ou la prochaine édition des JO ou bien encore le développement d'une pratique dans laquelle la France a une expertise. Ce genre de procédé est tout à fait logique. Gagner l'organisation, cela se négocie. Il ne suffit pas d'avoir un excellent dossier technique, c'est une lapalissade, mais il faudra s'en souvenir si Paris recandidate.Lire également : JO 2024 : Paris fait un pas de plus vers une candidature Eric NunèsJournalisteSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez, Anthony Hernandez et Adrien Pécout Avec la remise en grande pompe à Anne Hidalgo, jeudi, de l'étude sur l'opportunité et la faisabilité des Jeux olympiques à Paris en 2024, le signal quant à une nouvelle candidature parisienne semble clair. Mais, plébiscitée par le président de la République, le gouvernement et la région Ile-de-France, présidée par Jean-Paul Huchon, cette candidature attend toujours le feu vert officiel de la maire de Paris, qui ne devrait plus tarder.Lire aussi : Paris fait un pas de plus vers une candidature  A la tribune, en fin de matinée, Anne Hidalgo a annoncé qu'elle soumettrait le dossier de la candidature de Paris à l'organisation des JO 2024 au vote du Conseil de Paris en avril, en plaidant une nouvelle fois pour la prudence : « Etre un candidat est un sujet trop important pour être réservé à des enthousiasmes et à des impatiences. C'est en avril que le Conseil de Paris se prononcera sur les Jeux olympiques. » Fin mars, ce sont les maires des 20 arrondissements qui seront consultés. En ce qui concerne la question de la gouvernance d'une éventuelle candidature, la maire de Paris a exprimé un avis clair : « Pour gagner, le mouvement sportif doit être devant. » Et elle n'oublie pas d'élargir le projet pour ne pas le cantonner à Paris : « Il faut penser les Jeux comme un engagement entre Paris et sa périphérie afin de combattre les relégations territoriales. »L'ART DE SE PRÉSENTER SANS LE DIREFace à la multiplication des déclarations publiques « pro 2024 », Anne Hidalgo s'est toujours jusque-là gardée de tout enthousiasme excessif. François Hollande se déclare-t-il, le 6 novembre 2014, « favorable à ce que la Ville de Paris présente sa candidature » – ajoutant à propos de la maire : « Elle ne veut pas prendre de risques » –, l'ancienne adjointe de Bertrand Delanoë réplique dès le lendemain : « Je ne suis pas dans la surenchère ni dans les rêves, parce que je sais ce qui se passe quand le rêve se fracasse. » Avant de souligner l'épineuse question des coûts et d'insister sur la nécessité de « méthodes sérieuses et rigoureuses pour se décider ».Afin de consolider son futur choix, Mme Hidalgo pourra donc désormais s'appuyer sur le rapport dit d'opportunité que lui a remis jeudi Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international (CFSI) et qui préconise à Paris de se lancer dans la course aux Jeux.Lire aussi : ce que dit l'étude de faisabilitéLes trois dernières candidatures parisiennes (1992, 2008, 2012) ont été autant d'échecs pour la ville qui organisatrice des JO en 1900 et en 1924. Une triste évidence qui trotte bien évidemment dans la tête de tous ces décideurs. Les tenants d'une candidature parisienne en 2024 mettent en avant un slogan plutôt réducteur : « Les Jeux financent les Jeux. » Un budget de 6 milliards d'euros est avancé pour l'organisation de l'événement et la construction des infrastructures, dont les trois quarts seraient financés par le secteur privé. La question du calendrier, essentielle au vu de la règle de l'alternance des continents et de la concurrence forte des Etats-Unis avec Boston, est elle repoussée d'un revers de main. « Il n'y a pas de compétitions sans concurrents et il est donc illusoire de penser qu'une “fenêtre de tir” idéale, sans prétendant sérieux, pourrait s'offrir à la France, notamment en 2028 », défendent les auteurs du rapport.UNE DÉCISION FINALE D'ATTRIBUTION EN 2017Dernier point mis en avant, le nombre d'infrastructures déjà existantes : « Un projet français aurait un coût réduit puisqu'il pourrait s'appuyer sur de nombreuses infrastructures existantes et celles déjà programmées dans le cadre du développement du Grand Paris, notamment dans le domaine des transports. »La date limite de soumission des noms des villes candidates est fixée au 15 septembre 2015. Boston, aux Etats-Unis, et Rome se sont déjà portées candidates, tandis qu'en Allemagne, le Comité olympique hésite entre Berlin et Hambourg. L'attribution sera elle décidée au second semestre 2017 lors de la 130e session du CIO à Lima au Pérou. Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Rarement un sélectionneur de l'équipe de France n'aura bénéficié d'un tel confort. En poste depuis juillet 2012, Didier Deschamps a vu, jeudi, son contrat prolongé jusqu'au Mondial 2018, organisé en Russie. L'extension du bail du patron des Bleus a été officialisée par Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF) lors d'une conférence de presse. S'il restait aux commandes des tricolores jusqu'à l'issue de la prochaine édition de la Coupe du monde (14 juin-15 juillet 2018), le Bayonnais intégrerait le trio des techniciens restés le plus longtemps à la tête de la sélection. Il s'intercalerait entre le recordman Michel Hidalgo (de mars 1976 à juin 1984, huit ans et trois mois) et Raymond Domenech (de juillet 2004 à juin 2010, cinq ans et onze mois).Le capitaine des champions du monde 1998 avait été prolongé une première fois jusqu'à l'Euro 2016, organisé par l'Hexagone, le 19 novembre 2013, après la qualification miraculeuse (0-2/3-0) des Bleus pour le Mondial 2014, arrachée à l'issue des barrages face à l'Ukraine. L'ex-entraîneur de l'AS Monaco (2001-2005) et de l'Olympique de Marseille (2009-2012) et son staff (son adjoint Guy Stephan et l'entraîneur des gardiens Franck Raviot) sont donc confortés à nouveau. Cette fois, jusqu'à un horizon plus lointain.« Il était indispensable d'avoir une stabilité dans le staff technique. Didier Deschamps va rester jusqu'à la Coupe du monde de Moscou. Il a toute notre confiance, l'envie était réciproque, a expliqué Noël Le Graët. Vous le savez, depuis un bon bout de temps, on avait engagé une discussion tous les deux, et avec l'ensemble des autres dirigeants du comité exécutif de la FFF, pour que Didier reste à la tête de l'équipe après 2016. »UN DESCHAMPS PLÉBISCITÉ PAR L'OPINION PUBLIQUE« J'ai considéré que la Coupe du monde au Brésil a été plutôt un succès. J'ai vu comment il était organisé avec son staff, a ajouté le dirigeant. Je crois que cette expérience brésilienne devrait servir en Russie. Didier a la capacité et l'image. De plus, on sent une équipe en progression. On a franchi un pas énorme sous la direction de Didier. La FFF est flattée de pouvoir travailler avec lui sur les quatre années qui viennent. » Battu (1-0) logiquement par le futur lauréat allemand en quarts de finale du Mondial 2014, Didier Deschamps, 46 ans, est plébiscité par l'opinion publique après avoir extrait sa sélection du cycle infernal dans laquelle elle était enfermée depuis son échec en finale de la Coupe du monde 2006. Noël Legraët lui sait gré d'avoir réconcilié les Bleus avec leurs supporteurs et d'avoir fait émergé une jeune génération talentueuse (Paul Pogba, Raphaël Varane, Antoine Griezmann).En outre, le Bayonnais dispose d'une marge de manœuvre étendue. Sa situation contraste avec celle moins avantageuse de son prédécesseur Laurent Blanc, dont le bail de deux ans n'avait pas été renouvelé avant l'Euro 2012, organisé en Pologne et en Ukraine. Eliminé (2-0) en quarts de finale du tournoi, le « Président » avait préféré tourner la page alors qu'aucune proposition ne lui avait faite par Noël le Graët.En étendant le règne de son sélectionneur, le dirigeant de la FFF entend surtout déminer le chemin de Didier Deschamps jusqu'à l'Euro 2016. Devant leur public, les tricolores seront particulièrement attendus lors du prochain tournoi continental après les succès de leurs aînés lors de l'Euro 1984 et du Mondial 1998, deux compétitions organisées dans l'Hexagone. Ce contrat de longue durée atteste des rapports de confiance qu'ont noués Noël Le Graët et son sélectionneur. Les deux hommes se connaissent depuis deux décennies, alors que le premier était patron de la Ligue professionnelle et le second capitaine des Bleus. « Je le connais depuis toujours, assurait Noël Le Graët au Monde, en décembre 2012. On a des relations amicales plus que patronales. On se voit pour dîner. Il est attaché à la FFF et au maillot bleu. Il est très concerné par le projet et très apprécié par l'ensemble du personnel de la fédération. Après le départ de Laurent, c'était mon choix numéro un. »LE GRAËT CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION EN 2016 ?Lancés en novembre, les pourparlers ont abouti fin janvier. Ils avaient été menés par le patron de la FFF et Jean-Pierre Bernès, l'agent du sélectionneur. Alors qu'il était rémunéré autour de 100 000 euros par mois, Didier Deschamps a vu son salaire revalorisé. « Dans mon travail, par rapport aux joueurs, c'est important. Quand, au début d'une compétition, on sait que le sélectionneur ne va pas être le même après... Avoir un bail un peu plus long n'amène pas de garantie, mais d'une certaine manière, cela renforce l'autorité du sélectionneur », confiait-il, en décembre, à L'Equipe, en marge de la dernière assemblée fédérale. Il assurait alors, le sourire aux lèvres, vouloir continuer ce métier « durant dix ans ».A cette occasion, Didier Deschamps avait implicitement milité pour que le tandem qu'il forme avec Noël Le Graët, 73 ans, continue à mener sa mission après l'Euro 2016. « La relation de confiance et de respect entre nous est quelque chose d'essentiel, affirmait-il. Je suis convaincu que le fonctionnement du binôme président-sélectionneur est très important pour la fédération. J'apprécie la relation que l'on a, il fait du très bon travail, mais c'est lui seul qui décidera s'il souhaite continuer. Moi, évidemment, à partir du moment où cela fonctionne bien entre nous, je suis favorable à ce qu'il puisse poursuivre sa mission. »Elu une première fois en juin 2011, puis confirmé dans ses fonctions en décembre 2012, Noël Le Graët sera-t-il candidat à un troisième mandat fin 2016, à 75 ans ? Il y a deux ans, il avait pourtant écarté cette éventualité. « Dans quatre ans, je quitterai le monde du football, glissait-il au Monde, après sa réélection. J'ai beaucoup donné notamment durant quarante ans à Guingamp [de 1971 à 2011] et dix ans à la tête de la ligue professionnelle [de 1991 à 2000]. Je regarderai les matches à la télévision. »Loué pour sa gestion des affaires de la FFF, restée à l'écart des polémiques et devenue une institution plus professionnelle, le septuagénaire tergiverse actuellement. « Il y a encore un an avant début 2016, a-t-il rappelé en décembre 2014 aux putatifs prétendants à sa succession, lors de l'assemblée fédérale. A ce moment-là, il faudra bien dire de façon définitive la future route, car les gens doivent se préparer. Mais ceux qui partent trop tôt, il faut qu'ils fassent attention. Partir trop tôt, c'est très dangereux parce que je me connais… »« Je verrais bien Didier Deschamps être président de la FFF dans quelques années », avait-il confié, sans ironie, sur Canal+, à l'automne 2014. Une déclaration qui renforce cette image de statue du commandeur qui colle actuellement si bien au sélectionneur.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel S'agit-il bien de Tiger Woods ? L'homme aux 14 tournois du Grand Chelem, aux 623 semaines à la place de n° 1 mondial, et aux presque 110 millions de dollars de gains en carrière ? Le joueur le plus marquant de l'histoire du golf ? Impossible. Et pourtant…Ce golfeur en détresse à l'Open de Phoenix à la fin janvier, puis au tournoi de Torrey Pines, début février, est bien celui qui a si souvent survolé les greens depuis ses débuts professionnels, en 1996. Tiger Woods, 39 ans, vit un début de saison tellement calamiteux qu'on se demande si on le reverra un jour au plus haut niveau.A Phoenix, il n'a pas passé le cut (seuls les mieux classés après deux tours sont autorisés à jouer les deux suivants), rendant une carte catastrophique de 82, la pire de sa carrière, 11 coups au-dessus du par – le score normal, en théorie. Connu pour avoir multiplié les miracles sur tous les parcours de la Terre, Woods s'est rendu coupable, en Arizona, d'une succession de coups d'une faiblesse accablante, presque irréelle :Lors du tournoi suivant, à Torrey Pines, avant d'abandonner en raison de douleurs au dos, le « Tigre » avait commis ce chip (petit coup sec en direction du green) atroce :Résultat : l'ancien n° 1 mondial, aujourd'hui classé 62e – jamais il n'était redescendu aussi bas dans la hiérarchie mondiale –, s'accorde une pause. Il ne reviendra sur le circuit professionnel que lorsqu'il aura retrouvé son jeu, comme il l'a annoncé mercredi sur son site Internet :« En ce moment, j'ai besoin de beaucoup travailler, et de passer du temps avec les gens qui sont importants pour moi. Mon jeu et mes scores ne sont pas acceptables. Quand je participe à un tournoi, c'est pour évoluer au meilleur niveau, alors je ne serai de retour que quand je me sentirai prêt. Je m'engage à revenir au sommet de mon jeu. » Tiger Woods, qui a perdu son grand-père au début du mois, précise qu'il aimerait disputer l'Open de Palm Beach (du 26 février au 1er mars), chez lui, en Floride. « Mais je n'y participerai que si mon jeu est digne d'un tournoi », prévient-il, avant de conclure : « Je pense que je vais rejouer rapidement. »Très souvent handicapé par son dos ces derniers mois, blessé aux genoux et aux chevilles plus souvent qu'à son tour depuis le début de sa carrière, Woods connaît, à l'approche de la quarantaine, une sévère crise de confiance illustrée par une saison 2014 catastrophique – seulement neuf tournois disputés, pas mieux qu'une 25e place. La route vers le record de son glorieux compatriote Jack Nicklaus – 18 titres du Grand Chelem remportés, dont le dernier à 46 ans – est encore longue pour le « Tigre ».BONUS. Pour rappel, il fut un temps où Tiger Woods, c'était ça...... ou encore ça :Henri Seckel Adrien Pécout et Yann Bouchez C'est un texte pour l'instant réservé à quelques privilégiés, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo, ou le ministre des sports, Patrick Kanner. Présentée jeudi à l'hôtel de ville de Paris par Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international (CFSI), l'étude dite de faisabilité et d'opportunité d'une candidature de Paris aux Jeux de 2024  n'a pas vocation à être entièrement dévoilée au public. « Confidentialité » oblige, arguent les proches du dossier. La principale raison avancée : ne pas révéler à la concurrence (Boston et Rome se sont déjà déclarées) les secrets d'un futur dossier de candidature. En réalité, il s'agit aussi d'éviter de divulguer certains aspects sensibles qui pourraient mettre le feu entre les élus parisiens : la future implantation du village olympique, de la piscine ou celle du media center. La question du président du comité d'organisation n'est pas non plus évoquée dans le rapport de synthèse, pas plus qu'il n'est fait mention d'un calendrier précis. Aucune estimation précise des retombées économiques non plus.Le Monde a pu avoir accès à ce rapport d'une quarantaine de pages. Le document répond à trois questions : « 1. Un projet olympique et paralympique présente-t-il un intérêt pour la France ? 2. La France est-elle en mesure de répondre au cahier des charges technique du Comité international olympique et de mobiliser les financements nécessaires pour mener ce type de projet ? 3. La France peut-elle remporter l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024 ? » Sans surprise, l'ensemble du texte est favorable à une candidature de la capitale. Synthèse de l'étude d'opportunité sur les Jeux Olympiques à Paris Le momentIl n'y a pas de créneau idéal, selon l'étude : « Si elle décide de se positionner pour 2024, la France devra faire face à une forte concurrence internationale. » Boston et Rome se sont déjà portées candidates, une ville allemande (Berlin ou Hambourg) le fera prochainement, et d'autres candidats pourraient se déclarer. « Il n'y a pas de compétitions sans concurrents et il est donc illusoire de penser qu'une “fenêtre de tir” idéale, sans prétendant sérieux, pourrait s'offrir à la France, notamment en 2028. Dans la course à l'organisation des Jeux de 2012, Paris avait par exemple dû affronter New York, Moscou, Madrid, Rio de Janeiro, Istanbul, La Havane, Leipzig et Londres. » Après trois échecs parisiens en à peine plus de vingt ans, la persévérance n'est en tout cas pas un gage de victoire : « Alors que certains considèrent qu'il est nécessaire d'être candidat plusieurs fois avant d'espérer l'emporter, Londres a obtenu l'organisation des Jeux dès sa première candidature. A l'inverse, Istanbul n'a jamais été désignée malgré cinq candidatures depuis l'an 2000 et Madrid a échoué pour sa troisième candidature consécutive à l'occasion de l'attribution des Jeux de 2020. »Des Jeux pas chersLe budget, de 6 milliards d'euros, inclut l'organisation de l'événement et la construction des infrastructures. La note de synthèse insiste sur le fait que peu d'argent public sera dépensé, avec une phrase en forme de slogan : « Les Jeux financent les Jeux », « d'une part grâce à une contribution directe du CIO – un peu plus d'1 milliard de dollars (0,88 milliard d'euros) pour Londres, au moins 2 milliards (1,77 milliard d'euros) à partir de 2020 – et d'autre part grâce aux revenus du comité d'organisation liés à la billetterie et au programme marketing. »« Les pouvoirs publics apportent uniquement 3 % du budget total du comité d'organisation des Jeux [l'événement en lui-même], est-il écrit. Cette somme ne sert pas pas à financer les Jeux olympiques, elle est intégralement dédiée au financement d'une partie des coûts spécifiques des Jeux paralympiques. »L'étude précise qu'« un projet français aurait un coût réduit puisqu'il pourrait s'appuyer sur de nombreuses infrastructures existantes et celles déjà programmées dans le cadre du développement du Grand Paris, notamment dans le domaine des transports. Il permettrait de sécuriser la livraison d'un certain grand nombre de projets structurants. »La note de synthèse recommande d'utiliser les chiffres avec prudence et précise que « les délais de réalisation de l'étude n'ont pas permis de faire une analyse détaillée de l'ensemble des scénarios ».Des lieux déjà connusMuette sur le futur emplacement du village et de la piscine olympiques, la note de synthèse précise toutefois que « tous les sites de compétition – mis à part les stades de football et le site de voile, situés hors Ile‐de‐France – seraient situés à moins d'une heure du village olympique », installé en région francilienne. Le texte énumère la longue liste des équipements déjà construits : le Stade de France, à Saint-Denis (athlétisme et cérémonies) ; la base nautique de Vaires-sur-Marne, dont les travaux d'aménagement devraient s'achever en 2018 (aviron et canoë) ; le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, inauguré l'an passé (cyclisme sur piste) ; ainsi que le Golf national, situé également à Saint-Quentin ; et enfin, l'Arena 92, le stade de rugby du Racing-Métro, dont la livraison est prévue pour 2016 (sports à déterminer). A ces infrastructures s'ajoutent les édifices parisiens du Parc des Princes (football), de Roland-Garros (tennis), de la halle Carpentier (sports à confirmer), de l'hippodrome de Longchamp (équitation), du stade Jean-Bouin (rugby à 7), et de la Bercy Arena, dont la rénovation sera finalisée en 2015 (sports à confirmer). Enfin, il a été proposé de mettre en valeur le patrimoine de Paris pour plusieurs sports : le marathon, la marche et le triathlon se dérouleraient ainsi autour du Trocadéro, l'escrime au Grand Palais, le beach-volley au Champ de Mars, le tir à l'arc sur l'esplanade des Invalides et le château de Versailles pourrait accueillir l'arrivée de l'épreuve de cyclisme sur route. Lire aussi : JO 2024 : Paris fait un pas de plus vers une candidatureAdrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.02.2015 à 08h51 • Mis à jour le12.02.2015 à 19h11 | Yann Bouchez, Adrien Pécout et Anthony Hernandez Paris va-t-elle participer à la course aux Jeux, qui pourrait lui permettre de les organiser, cent ans après les avoir reçus pour la dernière fois, en 1924 ?  Les trois dernières candidatures parisiennes (1992, 2008, 2012) ont été autant d'échecs et beaucoup de dates risquent de se bousculer dans la tête d'Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, jeudi 12 février en fin de matinée. Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international, doit remettre à l'élue une étude sur l'opportunité et la faisabilité des Jeux à Paris en 2024. Lire aussi : JO 2024 à Paris : ce que dit l'étude dite d'opportunitéMais pas de suspense inutile : la réponse de Mme Hidalgo en faveur ou non d'une candidature ne tombera pas jeudi. Face à la multiplication des déclarations publiques « pro-2024 », elle s'est gardée de tout enthousiasme excessif. François Hollande se déclare-t-il, le 6 novembre 2014, « favorable à ce que la Ville de Paris présente sa candidature », ajoutant à propos de la maire : « Elle ne veut pas prendre de risques », l'ancienne adjointe de Bertrand Delanoë réplique dès le lendemain : « Je ne suis pas dans la surenchère ni dans les rêves, parce que je sais ce qui se passe quand le rêve se fracasse. » Avant de souligner l'épineuse question des coûts et d'insister sur la nécessité de « méthodes sérieuses et rigoureuses pour se décider ».L'annonce de la décision pourrait survenir « autour de juin », selon l'adjoint chargés des sports de la ville de Paris, Jean-François Martins. La date limite de soumission des noms des villes candidates est fixée au 15 septembre 2015. Boston, aux Etats-Unis, et Rome se sont déjà portées candidates, tandis qu'en Allemagne, le Comité olympique hésite entre Berlin et Hambourg. D'autres candidatures, notamment en Afrique, ou de la part d'Istanbul, pourraient être annoncées d'ici à l'automne.Afin de consolider son futur choix, Mme Hidalgo pourra donc s'appuyer sur la synthèse du rapport que Bernard Lapasset lui remet jeudi. L'ancien président de la Fédération française de rugby (de 1991 à 2008), aujourd'hui président de World Rugby, la Fédération internationale, est rodé à la diplomatie sportive. C'est lui qui a coordonné l'étude de faisabilité.Pendant trois mois, de juin à septembre 2014, quelque 250 personnes des milieux sportif, économique, politique ou de la société civile ont participé à douze ateliers. Le document revient sur l'intérêt d'une candidature pour Paris, les implications financières et les possibles retombées pour la capitale, sans oublier le contexte international de cette éventuelle démarche.BUDGET DE 6 MILLIARDS D'EUROSLe rapport ne devrait pas être rendu public dans son intégralité – pour ne pas donner trop d'idées à la concurrence ? –, mais certains éléments ont déjà filtré. Ainsi a-t-on appris que le budget prévu pour l'organisation de la compétition était estimé à 6 milliards d'euros. Soit sensiblement moins que ce qui est prévu pour Rio en 2016 (12 milliards d'euros) ou ce qui a été dépensé à Londres en 2012 (14 milliards).Les dépenses seront ainsi réparties : 3,2 milliards pour l'événement en lui-même, et 3 milliards pour les infrastructures permanentes construites ou aménagées à cette occasion, dont 1,7 milliard pour le village olympique et 200 millions pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite. Le coût total serait financé aux trois quarts par le privé et le Comité international olympique (CIO). Une somme relativement peu élevée qui s'explique par le fait que nombre d'équipements existent déjà et seront réaménagés (Palais omnisorts de Paris-Bercy, Roland-Garros, le Golf national de Guyancourt), ou ont été construits à la suite de la candidature de 2012 (vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, base nautique de Vaires-sur-Marne). Les trois chantiers majeurs à venir sont ceux du village olympique, du centre des médias et de la piscine olympique - en plus de l'Arena 92, un stade actuellement en construction. Lire aussi : JO 2024 : Paris prendra sa décision en avrilEn réalité, ce budget pourrait très probablement être amené à augmenter au fil des ans, comme ce fut le cas pour la candidature londonienne, partie sur un budget initial de 5 milliards d'euros. Le simple fait de postuler nécessitera au moins 60 millions d'euros, qui devraient être répartis entre public et privé.Après avoir rencontré Mme Hidalgo en fin de matinée, Bernard Lapasset, accompagné de Denis Masseglia, président du Comité national olympique sportif français, d'Emmanuelle Assmann, présidente du Comité paralympique français, et de Tony Estanguet, membre du Comité international olympique et triple champion olympique de canoë, remettra son rapport à Jean-Paul Huchon en début d'après-midi. Le président de la région Ile-de-France s'est déjà déclaré en faveur d'une candidature, tout comme Patrick Kanner, le ministre des sports, qui recevra la délégation dans la soirée. « Le fait que Bernard Lapasset va montrer une adhésion de droite, de gauche, espère Jean-Paul Huchon. Et aussi qu'il n'y aura pas de bisbilles, de gens qui se défilent ou essaient de tirer la couverture à eux ; ce qui a peut-être été, dans le passé, l'un des défauts des candidatures françaises. »PLUS PRUDENTE QUE BERTRAND DELANOËAlors que la question des Jeux transcende le clivage droite-gauche, le choix d'une candidature, fortement critiqué par certains écologistes au Conseil de Paris, est soumis à certaines conditions de la part de la gauche de la gauche. « Une candidature ne pourra pas se faire avec une politique d'austérité comme celle qui réduit aujourd'hui les subventions aux associations et qui place les collectivités dans l'incapacité d'investir dans les équipements sportifs », prévient Nicolas Bonnet, chef du groupe des élus communistes au Conseil de Paris et responsable de la commission sport du Parti communiste français.En recevant Bernard Lapasset en présence de la presse à l'hôtel de ville, Anne Hidalgo se prépare en tout cas de plus en plus à l'éventualité d'une candidature. Tout en adoptant une stratégie plus prudente que son prédécesseur, Bertrand Delanoë. Elle a répété son souhait de consulter avant de se décider, une façon aussi de s'assurer que la gouvernance de l'éventuelle future candidature permettra d'éviter en grande partie les bisbilles qui ont parfois marqué les expériences précédentes.Les partisans des Jeux 2024 espèrent sûrement pouvoir profiter d'un soutien populaire sur le sujet, même si l'adhésion semble plus difficile à récolter depuis le début de la crise économique en 2007. Jeudi, un sondage Ipsos publiée dans L'Equipe révèle que 61 % des Français sont favorables à une candidature de Paris. Ils n'étaient que 52 % en mars 2014. Des chiffres encore loin des 87 % des Français qui souhaitaient que les Jeux de 2012 se déroulent à Paris dans un sondage publié en mars 2005 – alors que Paris était déjà candidate –, mais la dynamique enclenchée semble positive.Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 11.02.2015 à 17h46 • Mis à jour le11.02.2015 à 18h38 Le prodige du marathon Samuel Wanjiru, champion olympique de la spécialité à Pékin en 2008, ne se serait pas suicidé mais aurait été tué en 2011. Telles sont les conclusions d'un ancien médecin légiste du gouvernement kényan.Selon le docteur Moses Njue, le marathonien a survécu à la chute du balcon de sa maison mais il est mort après avoir reçu un coup sur la tête avec un « objet contondant ». Ses blessures au niveau des genoux et des mains montraient que l'athlète était tombé de face.« La victime a été frappée après sa chute sur le sol par une autre personne », a-t-il expliqué. Samuel Wanjiru est décédé le 16 mai 2011 à l'âge de 24 ans après avoir chuté du balcon de son domicile de Nyahururu, à plus de 150 km au nord de Nairobi, alors qu'il venait d'être surpris par son épouse en compagnie d'une autre femme.CHAMPION OLYMPIQUE À 21 ANSL'ancien médecin-chef a exclu « une possible théorie du suicide » évoquée par la police, devant la première magistrate de Nairobi Hannah Ndungu.Le gouvernement a diligenté une enquête pour déterminer les causes exactes de sa mort, trois autopsies donnant des versions différentes. Plus de 30 personnes devaient être appelées à témoigner.Malgré son jeune âge, Samuel Wanjiru avait déjà remporté quatre marathons majeurs (Pékin 2008, Londres 2009 et Chicago 2009, 2010). A Pékin en 2008, âgé de 21 ans, il était devenu le premier Kényan à décrocher l'or olympique dans cette discipline avec un temps de 2 h 6 min 32 sec, s'imposant comme l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire de la discipline. 11.02.2015 à 11h48 • Mis à jour le11.02.2015 à 13h33 Après une victoire peu glorieuse contre l'Ecosse (15-8) en ouverture du Tournoi des six nations, Philippe Saint-André a annoncé la composition du XV de France qui se déplacera en Irlande pour le deuxième match de la compétition, samedi 14 février, à sept mois de la Coupe du monde en Angleterre. Seul changement à signaler parmi les titulaires alignés samedi dernier, le pilier gauche du Racing-Métro, Eddy Ben Arous (24 ans, 2 sélections), remplacera le Toulonnais Alexandre Menini, blessé à un pied, en vue de ce choc contre les Irlandais, tenants en titre du Six nations.Pour le reste, « PSA » a renouvelé sa confiance à la charnière Rory Kockott - Camille Lopez (respectivement 4 et 6 sélections avec les Bleus), qui reste encore très perfectible après sa première association, le week-end dernier.« Mais Rory a fait aussi des choses intéressantes pour sa première titularisation et il mérite de continuer avec Camille pour ce match », a justifié Saint-André à propos du Castrais, en concurrence au poste de demi de mêlée avec Morgan Parra.DEBATY APPELÉ EN RENFORTLe pilier droit du Stade Français, Rabah Slimani, ou encore l'arrière de l'Aviron bayonnais, Scott Spedding, ont également été conservés dans le groupe des titulaires. « Rabah est en grande forme actuellement, sur le match [contre l'Ecosse] il a eu énormément d'activité. C'est normal qu'il continue », a poursuivi le sélectionneur.Sur le banc, le seul changement est dû au jeu de chaises musicales provoqué par le départ du groupe d'Alexandre Ménini : le pilier gauche Vincent Debaty (33 ans, 25 sélections) et son imposante carrure ont été convoquées en renfort.En quête d'un titre au Six nations depuis le Grand Chelem de 2010, la France n'a guère brillé depuis l'investiture de Philippe Saint-André à la tête de l'équipe : 4e en 2012 et 2014, et surtout, bonne dernière en 2013.Contre le XV du Chardon, samedi dernier, le XV de France n'avait pas inscrit le moindre essai et avait dû son salut à cinq pénalités du Clermontois Lopez. Dans le même temps, les Irlandais, tenants en titre, démarraient leur compétition par un succès moins besogneux en Italie (26-3).__________________________________________________________________Le XV de départ : Spedding (Aviron bayonnais) - Huget (Stade toulousain), Bastareaud (Toulon), Fofana (Clermont), Thomas (Racing-Métro) - Lopez (Clermont), Kockott (Castres) - Le Roux (Racing-Métro), Chouly (Clermont), Dusautoir (capitaine, Stade toulousain) - Papé (Stade français), Maestri (Stade toulousain) - Slimani (Stade français), Guirado (Toulon), Ben Arous (Racing-Métro). Les remplaçants : Kayser (Clermont), Debaty (Clermont), Atonio (La Rochelle), Taofifenua (Toulon), Goujon (La Rochelle), Parra (Clermont), Tales (Castres), Lamerat (Castres). Yann Bouchez Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international, doit remettre jeudi 12 février son rapport sur l'étude d'opportunité d'une candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. La Maire de Paris n'a pas encore tranché. Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, explique au « Monde » pourquoi il est favorable à une candidature qui ne se limite pas à Paris.Après l'échec de Paris 2012, quelles ont été les principales leçons retenues concernant une éventuelle candidature pour 2024 ?Paris a été candidat aussi la fois d'avant [pour les Jeux de 2008], nous avions perdu face à Pékin – sans aller en finale. Il y a aussi l'échec de 1992 – Jacques Chirac était maire de Paris à l'époque. Nous présentons un track record [« antécédent »] de réussite assez moyen sur cette compétition.La différence entre la situation d'aujourd'hui et la situation de l'époque ne tient pas à la qualité du dossier. Le dossier en 2012 était un dossier extrêmement performant, qui répondait, je pense, à l'ensemble des questions. Techniquement, financièrement, et je dirais même politiquement, il tenait la route. Nous avions une assez bonne unité des trois protagonistes – Etat, région, et Ville de Paris.Ce qui a changé, c'est que nous pensons qu'il faut que le mouvement sportif tire clairement la candidature et soit lui-même le plus impliqué au départ. J'ai l'impression que tout le monde l'a compris. Bernard Lapasset est un très bon porteur du dossier. D'abord parce qu'il a une vraie image internationale. Il est un grand sportif, a géré lui-même des compétitions de très haut niveau [en tant que président de la Fédération de rugby, de 1991 à 2008]. Enfin, Bernard a imposé de manière assez spectaculaire au Comité international olympique (CIO) le rugby à 7 comme l'un des sports retenus au plan olympique.La plus forte leçon que l'on a tirée de notre rencontre en mars 2014 avec Sebastian Coe [ancien athlète et président du comité d'organisation des Jeux de Londres], c'est qu'un sportif de grande qualité, reconnu par ailleurs comme un grand manageur, avec une véritable surface de prestige, a permis, en grande partie, de remporter le morceau.La candidature pour 2024 devra-t-elle être plus modeste ? Celle de 2012 avait parfois été accusée d'arrogance…J'ai entendu ce reproche. Je ne l'ai pas vécu comme cela. Mon impression, c'est qu'à l'époque nous nous forcions même à une modestie un peu surjouée. Nous n'étions pas sûrs de nous, mais peut-être est-ce l'impression que les Français donnent toujours : ils donnent le sentiment qu'au fond les Jeux c'est pour eux, qu'ils les méritent et puis voilà.Un point sur lequel nous étions attendus en 2012 et sur lequel nous le serons encore plus est le fait que nous ayons des Jeux qui ne coûtent pas trop cher, qui répondent à un impératif de compacité mais pas excessifs, que ce soit des Jeux pour tous les Franciliens. Par ailleurs, le critère environnemental est encore plus fort que les fois précédentes.Il faut partir de façon modeste, du mouvement sportif. Vis-à-vis du CIO, c'est un plus. Nous ne l'avions pas réussi la dernière fois. Bien sûr, il y avait des sportifs – David Douillet, Laurent Blanc, Abdelatif Benazzi – mais ils n'étaient pas en leadership de la candidature…Qui serait ce sportif, Tony Estanguet ?Il y a une série de sportifs qui s'intéressent directement à la mise en place des Jeux olympiques. Evidemment, Tony Estanguet, et sans doute Laura Flessel, peut-être Teddy Riner. Vous avez là un paquet de « mousquetaires » pas inintéressants.Pour le moment, on n'a pas manifestement choisi un champion qui serait le coadjuteur en quelque sorte de Bernard Lapasset, qui va s'entourer d'une équipe de types vraiment forts et médiatiques. Tony Estanguet est quand même triple champion olympique, Teddy Riner aussi est champion olympique, et Tony Parker est très populaire. Quant à Laura Flessel, c'est un bel exemple de sportive accomplie. Il faudra sans doute aussi que nous ayons quelqu'un du côté paralympique. Le leader naturel, pour l'instant, c'est Lapasset.Qu'apporterait une candidature à la région ?Il s'agit de transformer le visage de notre région, de lui offrir un booster de développement très important et d'y laisser un héritage qui fait qu'à l'issue des Jeux on aura tous les équipements sportifs que peut souhaiter une grande région.Quelles sont les infrastructures à construire ? Et celles déjà existantes ?Il y a d'abord le POPB [Palais omnisports Paris-Bercy] qui va être formidablement rénové. Je suis allé voir les travaux, c'est grandiose… Le Parc des Princes va recevoir un coup de jeune, Roland-Garros va être restructuré et agrandi. Le Stade de France mérite aussi un coup de jeune, mais n'est pas contestable ni dans son implantation ni dans sa fonctionnalité, le Golf national de Guyancourt accueillera la Ryder Cup, qui va être l'une des plus grandes compétitions du monde. Et puis il y a la base nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) qui va être le lieu des Championnats du monde de cyclisme sur piste dans une semaine.Que reste-t-il à faire ? La piscine olympique. Dans notre esprit, elle devait s'installer au départ à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Se sont posées des difficultés de maîtrise foncière et de financement avec les communes autour, qui sont pour la plupart en grande difficulté financière. Il faut qu'on trouve une solution, mais ce sont des solutions budgétaires et techniques pas impossibles à trouver. Au fond, ça ne fait pas grand-chose à faire. Il reste, je dirais, quelques petits milliards d'euros d'investissement, de l'ordre de 2 à 3 milliards d'euros supplémentaires. [Le budget d'organisation des Jeux avoisine les 6 milliards d'euros, dont une partie importante financée par le privé.]Il y a bien sûr le village olympique, c'est la question centrale, d'autant qu'il faudra après les Jeux être capable de transformer ce village et notamment d'en faire sans doute des logements sociaux, des logements pour les jeunes, les étudiants. Cela doit être conçu comme ça dès le départ. Et puis il y a le media center, avec toutes ses aménités autour.Le village olympique et le media center ont toujours été la difficulté dans les candidatures françaises. En plein Paris, il n'y a plus la place. Mais il ne faut pas que ce soit trop loin du grand stade en termes de temps de transport. Cela situe une candidature à un niveau au moins métropolitain, si possible régional, avec la base de Vaires-sur-Marne que nous contribuons à construire – la région met 75 millions d'euros dedans.Quelles retombées économiques attendez-vous pour l'Ile-de-France ?Pendant toute la construction, qui se double de la construction du Grand Paris Express, on attend des milliers d'emplois et quelque chose comme 17 à 20 000 emplois par an, peut-être 30 000 si on raisonne sur la nécessité de renforcer l'offre hôtelière – de l'ordre de 20 000 chambres supplémentaires. [Ces changements ne sont pas directement liés aux Jeux.]Les Anglais ont estimé que les retombées, quinze mois après les Jeux, s'élèvent à 14 milliards de livres. Je ne dis pas qu'on est capable de faire aussi vite, aussi bien, mais il n'y a pas de raison qu'on ne soit pas capable de faire quelque chose de comparable.Quelles sont les relations entre la région Ile-de-France et la Ville de Paris sur ce dossier ?Cela ne peut pas se passer mal. Comme nous allons présenter une candidature, la logique institutionnelle veut que ce soit la ville qui est déclarée candidate, mais elle ne peut pas le faire sans l'appui de l'Etat et de la région. Ce triumvirat – Etat, région, ville – doit se retrouver dans la gouvernance de la candidature.Il faut donc une unité politique entre ces acteurs. Existe-t-elle ?L'unité politique, elle existe – je ne sais pas ce qu'il en sera après les régionales et municipales de 2020. Nous travaillons de manière très proche avec Paris, comme avec tous les départements, et notamment sur la question des transports et des grands équipements. Il faut aussi s'assurer de l'adhésion de la population. Et c'est là que la région a une grosse importance, parce qu'il faut que nous allions décider jusqu'au dernier maire de Seine-et-Marne, c'est notre boulot. Nous ne pouvons pas nous arrêter au périphérique.La maire de Paris, Anne Hidalgo, reste prudente quant à une éventuelle candidature de Paris…Je pense qu'elle a été prudente parce que comme elle vient d'être élue maire de Paris, elle a maintenant une conscience très claire des chantiers qui l'attendent, et elle voit bien les difficultés budgétaires qui sont celles des collectivités locales : les dotations d'Etat baissent, la péréquation augmente, etc.A la région, nous sommes partants depuis le début, non pas que nous ne craignions pas du tout les dépenses mais parce que pour nous, le rapport coût/avantage d'une opération comme celle-là est évidemment à l'avantage des avantages. Cela représente un booster de croissance, une mobilisation de la population, un héritage exceptionnel en matière d'équipements publics, que ce soit les équipements sportifs ou de transport. Tout cela est bon pour l'Ile-de-France.Savez-vous quand la candidature sera officialisée ?Peut-être peut-on imaginer qu'à la fin du printemps et au début de l'été il y ait une décision qui soit annoncée. Ce que je souhaite surtout, c'est associer les Franciliens, les consulter. Nous allons organiser un rendez-vous avec tous les acteurs de l'Ile-de-France, les départements, la ville de Paris, les communes, pour préparer tout le monde à cette phase de décision qui interviendra (sic) peut-être un peu plus tôt qu'il n'était prévu au départ.Je pense que tout ça est en train de se décanter et que le travail qui a été effectué par l'équipe de Bernard Lapasset avec l'ensemble du mouvement sportif est pour le moment impeccable et permet aux politiques de faire quelque chose qu'ils n'ont pas toujours l'habitude de faire : de suivre, et de suivre sympathiquement.L'étude de faisabilité est remise à l'hôtel de ville de Paris, jeudi, en présence de la presse. C'est un indice positif quant à l'éventualité d'une candidature ?Le fait que Bernard Lapasset vienne à Paris, à l'hôtel de ville, qu'il présente l'étude à tous les groupes du conseil régional, et au ministre des sports, cela va montrer, je l'espère, une adhésion de droite, de gauche. Et aussi qu'il n'y aura pas de bisbilles, de gens qui se défilent ou essaient de tirer la couverture à eux ; ce qui a peut-être été, dans le passé, l'un des défauts des candidatures françaises. Pour ma part, je ne participerai pas à un concours de beauté, si j'ose dire.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Coup de semonce dans le monde de la voile. Vendredi 30 janvier, le Comité international paralympique (CIP ou IPC, pour International Paralympic Committee) a rendu public sa décision d'écarter la voile du programme des Jeux paralympiques 2020 à Tokyo. Depuis, la mobilisation bat son plein avec une pétition déjà signée par 13 000 personnes. Damien Seguin, double médaillé paralympique en solitaire (or en 2004 et argent en 2008), exprime sa déception et en appelle à la solidarité du monde du sport.Quelles sont les causes évoquées par le CIP pour exclure la voile paralympique ?Il y a une vingtaine de critères établis pour décider de la pertinence de telle ou telle discipline au programme des Jeux paralympiques : le sport est-il pratiqué sur au moins quatre continents, est-ce qu'il y a un minimum de 32 pays qui participent régulièrement aux compétitions internationales ou encore existe-t-il un programme antidopage mondialisé ? La voile répondait très bien à certains critères ; sur d'autres, c'était plus délicat.Quels étaient les points faibles de la voile ?L'IPC pointe un manque d'efforts consentis au développement de la discipline et également un déficit de médiatisation. Il est vrai que la voile paralympique, comme la voile olympique d'ailleurs, a toujours eu des problèmes de médiatisation vis-à-vis du grand public. Il faut également reconnaître que la voile est une discipline qui coûte cher, car elle se pratique sur un site éloigné du site principal et qu'elle nécessite des infrastructures portuaires.Pourquoi cela constitue-t-il à vos yeux une mauvaise décision ?La voile est le seul sport complètement mixte, que cela soit en solitaire, en deux ou trois équipiers. Les skippeurs s'affrontent sur le même type de bateaux, qu'ils soient des hommes, des femmes et quel que soit leur type de handicap. Par exemple, dans ma catégorie en quillard solitaire à Londres en 2012, c'est une navigatrice, Helena Lucas, qui s'est imposée. Exclure la voile paralympique, c'est enlever de la mixité aux Jeux.Comment s'organise la mobilisation contre cette décision ?Une pétition réunit actuellement 13 000 signatures. Des fédérations se sont mobilisées pour faire revenir l'IPC sur sa décision. L'action concrète doit passer par la Fédération internationale de voile [ISAF, pour International Sailing Federation] et la Fédération internationale de la voile paralympique [IFDS, pour International association For Disabled Sailing]. Pour 2020, on ne sait pas si c'est encore possible de revenir en arrière, mais en tout cas il faut se pencher dès maintenant sur les efforts à fournir pour revenir au programme en 2024.La voile est-elle également en danger dans le programme olympique ?Tous les voileux que j'ai contactés sont sensibles à notre cause, car il existe à mon sens un vrai risque que la voile subisse le même sort à l'avenir aux Jeux olympiques.Quelles sont les conséquences pour les sportifs d'une telle décision ?Les conséquences d'un retrait définitif ou d'une absence prolongée seraient de voir les équipes de France et le haut niveau disparaître. Pour les jeunes derrière moi, les aménagements qui permettent de concilier leur pratique sportive avec les études ou les emplois risquent de ne plus être financés. C'est toute une génération qui va perdre pied. Si l'on est certain que l'on revient en 2024, peut-être pourra-t-on négocier avec les fédérations pour trouver des solutions temporaires.Quelle a été votre réaction à cette annonce ?A titre personnel, depuis 2002, j'ai milité pour le développement de cette pratique, et cela sonne comme un véritable coup d'arrêt. Cette décision m'a vraiment surpris et je ne l'accepte pas en tant que telle.Vous n'étiez pas au courant avant l'officialisation le 30 janvier ?Ce que je trouve regrettable c'est que l'ISAF et l'IFDS étaient au courant dès octobre 2014 et qu'elles n'ont même pas tenu au courant les sportifs. Nous n'avons pas pu nous mobiliser avant. Je demande à toutes les personnes sensibles à cette cause, en particulier les instances officielles, d'apporter leur soutien. C'est maintenant qu'il faut agir.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.02.2015 à 23h29 • Mis à jour le11.02.2015 à 10h48 Saint-Etienne a difficilement fait respecter la hiérarchie, mardi 10 février, en s'imposant (2-1) contre le Red Star, en 8es de finale, une logique qui a aussi été respectée dans les trois autres rencontres de la soirée.Avec pourtant un joueur de plus dès la 25e minute de jeu au stade Jean-Bouin, les Stéphanois n'ont pas réussi à conserver l'avantage d'un but de Ricky van Wolfswinkel. Les Franciliens sont revenus à la demi-heure de jeu par Hameur Bouazza. C'est finalement un but de Pierrick Cros à la 80e minute, déviant le ballon dans ses propres filets, qui a permis aux Verts de se qualifier.L'AVENTURE S'ARRÊTE POUR QUEVILLYL'aventure en Coupe de France s'est arrêtée pour Quevilly (CFA), habitué ces dernières années des parcours longs dans la compétition (finaliste en 2012, demi-finaliste en 2010), en 8es de finale, battu par Boulogne-sur-Mer. Henry Gbizié est venu couper au premier poteau le centre de son défenseur, tandis que Georges Gope-Fenepej scellait la qualification des Nordistes à la 76e minute.Les Auxerrois (L2) ont éprouvé des difficultés pour sortir Le Poiré-sur-Vie (National). Après avoir ouvert le score à la 56e minute par Livio Nabab, Loïc Dufau a redonné espoir à ses coéquipiers en égalisant sur penalty dans le temps additionnel de la seconde période pour arracher les prolongations.L'Association de la jeunesse auxerroise (AJA) ne s'est qualifiée que lors de la séance de tirs au but (6-5), avec l'échec d'Arnaud Souquet.Le match entre les deux clubs amateurs de Croix et Concarneau s'est terminé sans but et ce sont finalement les Bretons qui se sont qualifiés sur une séance de tirs au but (4-1). 10.02.2015 à 15h35 • Mis à jour le11.02.2015 à 09h34 | Vikash Dhorasoo Remis le 29 janvier 2014 à la ministre des sports de l'époque, Valérie Fourneyron, le rapport Glavany pointait le retard accablant pris par la France dans le domaine du dialogue entre les autorités du football et les supporteurs. Au moment de la rédaction de ce rapport impliquant toutes les parties prenantes du football, les instances nationales s'étaient engagées, d'une part, à faire émerger une représentation organisée des supporteurs et, d'autre part, à entretenir un dialogue pérenne avec elle. Un an après, l'association Tatane observe que ni l'un ni l'autre n'a été fait. Lire aussi : Red Star-Saint-Etienne : des supporteurs verts de rageLe Conseil national des supporteurs de football, né à l'occasion des premières Assises du « supportérisme », le 17 avril 2014, s'est construit seul et doit faire face aux fins de non-recevoir des instances lorsqu'il s'agit de dialoguer et de promouvoir un football plus transparent. A l'occasion des deuxièmes Assises du supportérisme dont vous prononcerez, Monsieur le secrétaire d'Etat chargés des sports, l'allocution d'ouverture, les chaises des présidents de la Fédération française de football et de la Ligue de football professionnel seront vides.Durant cet événement qui se déroulera mercredi 11 février au Sénat, une proposition de loi sera présentée par des juristes et parlementaires de toutes sensibilités, de Marie-George Buffet à Nicolas Dupont-Aignan en passant par François de Rugy, pour imposer un véritable cadre de dialogue et de médiation. L'association Tatane vous invite à soutenir concrètement cette démarche placée sous le signe de la responsabilité sociétale et de la modernité. Le football n'est pas l'affaire de quelques-uns, c'est l'affaire de tous : le gouvernement doit être acteur de la définition d'une gestion du football raisonnable et innovante.LES SUPPORTEURS NE DOIVENT PLUS ÊTRE CONSIDÉRÉS COMME DE SIMPLES CLIENTSTout d'abord, cette proposition de loi est destinée à permettre la représentation des supporteurs dans les instances nationales. Celles-ci agissent dans le cadre d'une délégation de service public et perçoivent des financements publics. Aussi serait-il parfaitement opportun d'accorder aux supporteurs un œil et une oreille dans les organes de décision, afin de promouvoir une gouvernance plus collective et durable. Par ailleurs, cette proposition de loi est destinée à créer un comité des supporteurs au sein de chaque club professionnel afin de réaffirmer l'ancrage local et le rôle social des clubs de football : les supporteurs ne doivent plus être considérés comme de simples clients mais doivent être reconnus comme des acteurs essentiels.A l'occasion des premières Assises du supportérisme, le représentant de l'Union européenne de football association (UEFA) avait placé la France au même niveau que l'Azerbaïdjian et la Moldavie concernant la qualité du dialogue entretenu par les autorités du football avec les supporteurs. Monsieur le secrétaire d'Etat aux sports, nous vous prions d'intervenir pour que ces propos ne soient plus répétés. Une loi pour les supporteurs, au service des valeurs du sport, au service de la réussite du football que l'on aime, est l'opportunité de manifester votre volonté de faire bouger les lignes.Vikash Dhorasoo, président du collectif Tatane, qui milite pour un football durable et joyeuxGautier Kertudo, membre du comité d'orientation du Conseil national des supporteurs de footballVikash Dhorasoo 10.02.2015 à 14h07 • Mis à jour le10.02.2015 à 16h05 La trêve qatarie dans le handball français aura été de courte durée. Dix jours après le titre mondial remporté par la France à Doha, certains Bleus vont devoir une nouvelle fois batailler. Sur le terrain judiciaire cette fois.L'affaire des « paris suspects » en 2012 à Montpellier, impliquant, entre autres, trois champions du monde, Nikola Karabatic, son frère Luka et Samuel Honrubia, revient sur le devant de la scène. Alors que, vendredi 6 février, le parquet a demandé le renvoi en correctionnel de 16 sur 17 personnes mises en examen, L'Equipe et l'Agence France-Presse ont eu accès, lundi 9 février, à une copie du réquisitoire.Lire aussi : Handball : contre Cesson, un pré-rapport accuse MontpellierCe texte long de quelque 80 pages insiste sur le fait que la tricherie a été organisée et montée « en équipe ». « De toute évidence, les joueurs concernés avaient poussé leur esprit d'équipe, clé de voûte de leurs très nombreux succès sportifs de l'époque, jusqu'à concevoir et commettre en équipe une tricherie ayant pour objet d'escroquer la Française des jeux », écrit ainsi le procureur de la République Patrick Desjardins.Le magistrat remonte à la génèse du délit présumé, portant sur le score à la mi-temps (15-12) du match Cesson-Montpellier, finalement perdu le 12 mai 2012 par le club montpelliérain. « Les moments propices à l'émergence d'un tel projet avaient pu être nombreux », estime le magistrat, qui les liste : « Un repas (…), les nombreux déplacements en transports collectifs, les innombrables séjours en hôtel. »POUR DE PLUS BELLES VACANCES À IBIZA ?Mais pour quel objectif ? Le magistrat ne tranche pas sur les motivations des personnes liées aux joueurs ni sur celles des joueurs eux-mêmes. Peut-être, écrit-il, s'agissait-il simplement de faire miser la cagnotte des joueurs par Luka Karabatic afin d'améliorer leur séjour à Ibiza, aux Baléares, prévu en fin de saison ? « Mais très vite, sans doute pris de vertige par la facilité de l'opération et de la certitude des gains, les membres n'ont pas résisté à la tentation », estime-t-il.Pour le procureur Desjardins, le fait que les frères Karabatic, Samuel Honrubia et Mladen Bojinovic n'aient pas participé au match en cause contre Cesson en 2012 ne les disculpe pas pour autant. « De toute évidence, en tant que leaders charismatiques, Bojinovic, [puis] les frères Karabatic avaient donné leur aval en acceptant de se compromettre dans ce projet », assure-t-il, soulignant que la réussite du projet vient du fait que « chacun a respecté à la lettre, comme dans tout sport d'équipe, les consignes données ».Précision, les paris faits dans les 19e et 20e arrondissements de Paris, à Montpellier et à Rennes l'ont tous été entre 10 heures et 10 h 50 ce 12 mai pour un montant global de 103 100 euros (en espèce) avec une cote de 2,9 contre 1 — une cote peu importante pour ne pas attirer l'attention, estime le magistrat.« UNE ATTITUDE DE DÉNÉGATION TRÈS PEU CONVAINCANTE »Beaucoup de joueurs, à l'exception de Nikola Karabatic, Isem Tej et Dragan Gajic, ont reconnu les paris, mais ils ont tous nié avoir triché. Le réquisitoire dénonce à ce sujet : « Malgré les charges accablantes (…) mettant en évidence une escroquerie d'envergure, les mis en examen ont pour la plupart adopté une attitude de dénégation très peu convaincante. » Pour le procureur, « la notion d'équipe soudée jusque dans la défaite se vérifie ici aussi ».Le magistrat s'intéresse particulièrement à Nikola Karabatic. Ce dernier se trouvait à proximité de l'endroit où son frère a joué 290 euros et également des lieux où les gains du pari ont été retirés, comme l'indique le traçage de son mobile. Il avait toutefois déclaré dans un premier temps à la justice ne pas se souvenir exactement des faits.Par la suite, Nikola Karabatic a affirmé que les paris avaient été pris à son insu par sa compagne, Géraldine Pillet. Or Nikola Karabatic avait téléchargé sur son mobile une application de paris sportifs. De plus, relève le magistrat, Géraldine Pillet a joué 1 500 euros, un « montant totalement disproportionné par rapport à son train de vie ». A moins qu'il y ait un lien avec les 1 500 euros retirés trois jours auparavant par Nikola Karabatic, « son seul retrait », selon le réquisitoire, depuis plusieurs mois. « Un tel projet ne pouvait de toute façon pas prendre corps sans son accord », écrit encore le procureur.Lire aussi : Paris truqués : Karabatic contre-attaque et Paris suspects : suspension annulée pour KarabaticUN PROCÈS CET ÉTÉLe procureur s'en est ensuite pris à l'ailier parisien et champion du monde Samuel Honrubia, qui, s'il a avoué avoir parié 3 000 euros, aurait lui aussi multiplié les déclarations contradictoires, espérant ainsi en tirer un profit personnel.Ce qui amène à l'absence de concertation entre les parieurs. Le texte compare notamment l'écart anormal entre les paris effectués sur le score à la mi-temps (103 100 euros) avec ceux misés sur le score de fin de match (24 017 euros), tous en faveur de la victoire de Montpellier, club assuré de remporter son 13e titre en quinze saisons sur Cesson, classé 9e du championnat.Une prochaine ordonnance du juge d'instruction doit permettre l'organisation d'un procès à l'été. Anthony Hernandez et Pierre-Jean Vazel Eaubonne accueille mardi la quatrième édition du meeting féminin indoor d'athlétisme du Val-d'Oise. Une centaine d'athlètes se mesureront sur huit épreuves, à une dizaine de jours des championnats de France en salle et à moins d'un mois des championnats d'Europe de Prague (6-8 mars). En tête d'affiche, on comptera notamment la double championne d'Europe en titre du saut en longueur, Eloyse Lesueur, la double championne d'Europe en titre de l'heptathlon, Antoinette Nana Djimou, ou encore la championne du monde du saut en hauteur, la Russe Maria Koutchina. Cette année, pour la première fois, les organisateurs du meeting ont mobilisé une marraine de choix en la personne de Marie-José Pérec, triple championne olympique et icône de l'athlétisme. L'organisation d'un meeting exclusivement féminin vous paraît-elle la seule solution pour promouvoir l'athlétisme féminin ?Oui, parce qu'en fait cela permet de parler vraiment de la femme à ce moment-là et de mettre des épreuves en avant. Je pense que c'est ce qu'il faut faire. Et puis, par le passé, la ville de Reims l'avait fait. Il faut continuer dans ce sens-là. De plus, quand on regarde aujourd'hui les résultats au niveau féminin en France, c'est encourageant.Comme vous le rappelez, dans les années 1990, Reims a organisé des meetings féminins auxquels vous avez participé. Quels souvenirs en gardez-vous ?J'adorais. Il y avait une foule importante et je trouvais que cela marchait vraiment bien. Il y avait pas mal de retombées. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai accepté d'en être la marraine. Tout ce qui favorise le sport féminin est très important, comme par exemple récemment la journée du sport féminin impulsée par le CSA (24 janvier). En effet, même avec les bons résultats des Françaises en football, en basket ou en handball, si l'on compare aux hommes, la médiatisation des femmes n'est pas encore à la hauteur. Pourtant, le sport féminin est attractif, esthétique et il n'y a pas de raisons que l'on n'en parle pas.Ambassadrice auprès de la Fédération française d'athlétisme (FFA), marraine de divers événements comme ce meeting, depuis votre retraite, vous occupez des rôles symboliques. Est-ce ce qui vous convient ?C'est ce qui me plaît même si je m'investis quand même un peu plus dans les Etoiles du sport (manifestation qui réunit Espoirs et champions du sport français à La Plagne chaque année). Je mets la main à la pâte car c'est un événement que je connais, géré par mon compagnon (Sébastien Foucrasse, ancien médaillé d'argent en ski acrobatique). Je me sens plus à l'aise. Dans la notion d'ambassadeur, pour la FFA par exemple, beaucoup de choses sont englobées. En novembre, j'ai participé par exemple à une rencontre avec les meilleurs athlètes. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas envie d'entraîner quelqu'un, de passer du temps au stade.Quel regard portez-vous sur Antoinette Nana Djimou et Eloyse Lesueur avant ce meeting du Val-d'Oise ?Ce sont les têtes de file de notre équipe de France. Elles se comportent bien. Depuis quelques années, elles sont en pleine progression. Elles font des médailles et il est important de se construire un palmarès aussi beau que le leur.A l'exception des derniers championnats d'Europe de Zurich, il y a, ces dernières années, un déséquilibre français entre les résultats des hommes et ceux des femmes, surtout au niveau mondial. Comment l'expliquez-vous ?En France, j'ai l'impression que, lorsque les femmes marchent bien, les hommes sont un peu en retrait, et vice versa. Les bons résultats ne se produisent jamais en même temps. Est-ce parce qu'à un moment on s'occupe plus de l'athlétisme masculin ou de l'athlétisme féminin et que l'on délaisse l'autre ? Je ne sais pas trop.Contrairement aux pays de l'Est ou aux Etats-Unis, très peu d'athlètes françaises reprennent la compétition après une maternité. Qu'en pensez-vous ?Oui, c'est vrai. Après, c'est peut-être un choix. Moi, j'ai choisi d'avoir un enfant après ma carrière. Pendant, j'avais vraiment envie de la mener avec l'objectif de marquer l'histoire. Rien ne pouvait me faire déroger à cet objectif. Je n'allais pas prendre une autre direction en me disant que je pouvais revenir ensuite. De toute façon, j'ai toujours eu l'impression de ne pas avoir assez de temps.Pourquoi l'athlétisme ne s'inspire-t-il pas de la natation en organisant des courses mixtes ?Cela n'existe pas officiellement, mais moi, je l'ai fait ! En Allemagne, en 2000, j'ai participé lors de deux meetings à des courses avec les hommes sur 200 et 400 m. C'était autour de Rostock (ex-Allemagne de l'Est). Je ne connaissais pas le coin. C'est une drôle d'anecdote.Vous aviez gagné ?Je n'ai pas gagné mais ce n'était pas loin. J'avais réalisé 22 s 6 sur le 200 et je ne me rappelle plus du chrono sur le 400.Personne n'était au courant de cela...Mon coach de l'époque (Wolfgang Meier) m'avait inscrite, mais je suppose que c'était tellement surprenant que personne n'avait vraiment réalisé. C'est juste au moment du départ qu'ils ont vu qu'il y avait une fille. Apparemment, en Allemagne, à l'époque en tout cas, c'était possible de faire ça.Pierre-Jean VazelAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Ridet (Rome, correspondant)   Après quatre ans d’une enquête baptisée « last bet », le dernier pari, portant sur des rencontres truquées de Serie A, Serie B et lega Pro (les trois principales divisions du championnat italien de football) lors de la saison 2010-2011, Roberto Di Martino, magistrat du parquet de Crémone (Lombardie), a décidé de renvoyer devant les tribunaux 130 joueurs, dirigeants, entraîneurs, agents et intermédiaires divers. Parmi eux, Antonio Conte, sélectionneur de la Nazionale, Stefano Mauri, capitaine de la Lazio de Rome, Cristiano Doni, ancien joueur de l’Atalanta Bergame, Stefano Colantuono, entraîneur de l’équipe bergamasque, et Beppe Signori, ancien international. Ils sont accusés de « fraude sportive » ou « d’association criminelle ». Leur procès pourrait s’ouvrir à l’automne 2015.L’enquête du juge lombard, mais également celle des magistrats de Bari et de Naples, a permis de mettre au jour un vaste réseau de paris clandestins et de rencontres arrangées. De riches parieurs de Hongkong, en cheville avec des intermédiaires pour la plupart originaires des Balkans, seraient parvenus à corrompre des joueurs (moyennant 15 000 à 60 000 euros) et des entraîneurs afin de « laisser filer » une partie, de « lever le pied », leur permettant ainsi de miser à coup sûr. Afin d’être plus discrets, ils privilégiaient les rencontres moins médiatiques de deuxième et troisième divisions.Antonio Conte : « j’ai été un con »Mais le cas le plus retentissant est celui d’Antonio Conte, entraîneur successivement des clubs de Bari, de l’Atalanta Bergame et de l’AC Sienne entre 2007 et 2011, trois clubs dans le collimateur de l’enquête, avant de conduire la Juventus de Turin au sommet du championnat d’Italie trois saisons de suite. L’ancien international a été accusé par plusieurs de ses joueurs de Sienne de les avoir laissés libres de décider du sort d’une rencontre contre Albinoleffe alors qu’il savait pertinemment que des intermédiaires véreux les avaient approchés. Une attitude qu’il aurait également eue alors qu’il coachait Bari. « J’ai été un con », a-t-il reconnu pendant son interrogatoire. Une attitude qui lui a valu d’être suspendu quatre mois par la justice sportive, plutôt clémente. Complicité ou indifférence ? Au tribunal de trancher.Le sélectionneur italien sera payé par son sponsorFin 2011, la révélation de ce scandale avait jeté le monde du football italien, déjà traumatisé par les affaires du Totonero des années 1980 (paris clandestins) et le Calciopoli des années 2000 (arbitres corrompus), dans une profonde introspection. Cesare Prandelli, alors sélectionneur, avait expliqué qu’il était prêt à « renoncer » à l’Euro de 2012 en Pologne et en Ukraine afin que le football italien fasse son examen de conscience ; Mario Monti, chef du gouvernement, avait évoqué la possibilité de « suspendre le championnat pour deux ou trois saisons », le temps qu’il retrouve son honneur perdu. Mais la performance des Azzurris, finalistes devant l’Espagne (4-0), avait rapidement balayé ce vague à l’âme.  Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez Résumée en trois phrases, l'histoire ressemble à une mauvaise farce. Qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe de France, le Red Star, club de National, ne pouvait pas affronter Saint-Etienne au stade Bauer, son antre historique située à Saint-Ouen, pas aux normes. Afin de pouvoir accueillir la rencontre, mardi à 21 heures (à suivre en direct) les dirigeants du Red Star ont donc décidé de s'exiler au stade Jean-Bouin, terrain des rugbymen du Stade français, dans le 16e arrondissement de la capitale. Problème : l'enceinte, pourtant validée par la Fédération française de football (FFF), ne respecte pas non plus toutes les normes de sécurité, et ne pourra donc pas recevoir de supporteurs stéphanois. Qui, du coup, ne rigolent plus du tout.Ils auraient dû être plusieurs centaines à faire le déplacement à Paris pour soutenir leur équipe. Mais un arrêté du ministère de l'intérieur, le 6 février, venu renforcer un arrêté préfectoral, interdit le déplacement des supporteurs de Saint-Etienne. Bernard Cazeneuve, ministre de l'interieur, fait valoir la présence initialement prévue « de plusieurs centaines de supporteurs stéphanois, dont 200 (…) considérés comme présentant un risque ». L'arrêté souligne au passage que « les déplacements du club de l'AS Saint-Etienne sont fréquemment sources de troubles à l'ordre public du fait du comportement violent des supporteurs de cette équipe ».La décision a indigné les tifosi des Verts, qui ont interpellé le ministre sur Twitter et publié des centaines de messages avec le hashtag #jesuisIDS. Trois lettres, pour « interdit de stade ». Un recours a été déposé devant le Conseil d'Etat et le tribunal administratif de Paris.« LA DÉCISION DE LA FFF EST CONTRADICTOIRE »« On souhaite que soient annulés les deux arrêtés, celui pris par le préfet de Paris et celui signé de la main de Bernard Cazeneuve, explique Tom, vice-président de l'association Lutte pour un football populaire et supporteur stéphanois depuis une dizaine de d'années. On estime que ces décisions sont infondées. L'annulation ne permettra pas le déplacement des supporteurs venant de Saint-Etienne, par contre ça pourrait permettre aux Stéphanois de la région parisienne d'aller au match afficher leurs couleurs. » Les requêtes de l'AS Saint-Etienne ont été rejetées mardi après-midi.Comme beaucoup d'amoureux des Verts, Tom Dufieu ne comprend pas comment une telle situation a pu être possible. « La décision de la FFF est contradictoire. A la base on devait jouer au stade Bauer, qui n'a pas été estimé aux normes pour un match de Coupe de France alors qu'il reçoit une semaine sur deux des matchs de National, avec des équipes comme Strasbourg qui ont aussi des supporteurs qui se déplacent en nombre. On se pose la question de la compétence des gens qui décident, d'autant qu'il y avait plusieurs solutions. Etait évoqué le stade de France ; c'est compréhensible qu'on ne joue pas là-bas parce que les frais doivent être considérables, mais c'était une possibilité, comme le stade Charléty [dans le sud de Paris]. Il y a deux ans, l'AS Saint-Etienne a joué à Créteil contre Meaux. »Patrice Haddad, président du Red Star, avait déjà évoqué la possibilité du stade Jean-Bouin dès le seizième de finale remporté face à Marseille Consolat et disputé au stade Bauer. « Il y a peu de possibilités par rapport au contexte de réception d'une équipe de Ligue 1, explique-t-il. Bauer était interdit par la fédération. Pour éviter une inversion de match si on ne prenait pas une décision assez rapide, on avait ouvert la piste de Jean-Bouin afin de voir s'il y avait une possibilité. On a eu une réponse positive [rapidement], ce qui nous permettait de pouvoir construire l'organisation en une semaine, dix jours à peine. »DES SUPPORTEURS DU RED STAR BOYCOTTERONT LE MATCHPour le dirigeant, les autres alternatives n'étaient pas satisfaisantes. « Le Stade de France nous paraissait quand même surdimensionné en termes de coûts. Le stade Duvauchelle, il y avait deux matchs de Créteil qui jouait dessus… » M. Haddad dit avoir découvert le problème du parcage des supporteurs adverses « lors d'une réunion à la préfecture, mercredi soir ou jeudi dernier ». Avant d'ajouter : « On avait pas envisagé qu'il y aurait une interdiction, sinon on l'aurait évitée. »Au-delà du problème de parcage des spectateurs adverses, l'un des arguments avancés dans l'arrêté ministériel évoque de possibles confrontations entre certains supporteurs du Red Star et de l'AS Saint-Etienne. Un brin paradoxal lorsqu'on sait que les plus fervents supporteurs du Red Star ont affirmé leur intention de boycotter le match, « à contre-cœur ». Le collectif Red Star Bauer, qui compte 120 membres, regrette que le club n'ait pas vraiment essayé de disputer ce huitième de finale dans son stade de Saint-Ouen.« Nous nous sommes donné rendez-vous devant la mairie de Saint-Ouen à 19 h 30, explique Vincent Chutet-Mezence, le président du collectif Red Star Bauer. Ensuite on a réservé une salle qui peut accueillir 300 personnes. Pour nous, cette délocalisation dans le 16e arrondissement, à Jean-Bouin, qui est un stade de rugby, est un vrai non-sens avec ce qu'est le Red Star, son âme. On s'aperçoit que tous les arguments qu'on nous a avancés sur la sécurité ou le fait de faire des recettes, volent en éclat jour après jour. C'est un double fiasco. »« ÇA RISQUE D'ÊTRE COCASSE »Sur le terrain, Saint-Etienne, quatrième de Ligue 1, partira largement favori face au troisième de National. Le duel, au-delà de la polémique autour des supporteurs, apparaît comme une affiche vintage qui devrait rappeler quelques souvenirs aux plus anciens des spectateurs. Les deux clubs se sont affrontés plus d'une trentaine de fois dans leur histoire, pour seulement trois victoires du Red Star. Le Red Star compte 5 Coupes de France, mais sa dernière victoire remonte à 1942. Saint-Etienne a remporté le trophée 6 fois, entre 1962 et 1977. Une belle affiche donc, qui pourrait attirer « environ 10 000 personnes », selon Patrice Haddad.Aux abords du stade, les forces de l'ordre auront pour consigne d'interdire « à toute personne se prévalant de la qualité de supporteur du club de l'AS Sainte-Etienne ou se comportant comme tel d'accéder au stade Jean-Bouin et de circuler ou stationner sur la voie publique aux abords immédiat du stade ».Avec une difficulté non négligeable : les deux clubs partagent la même couleur, le vert – même si Saint-Etienne jouera en noir pour l'occasion. La chasse aux signes ostentatoires s'annonce donc ardue pour les policiers. « Ça risque d'être cocasse, mais on ne sera pas là pour le voir », s'en amuserait presque Vincent Chutet-Mezence.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.02.2015 à 09h13 • Mis à jour le10.02.2015 à 09h13 Gregg Popovich entre un peu plus dans la légende du basket. L'entraîneur de San Antonio est entré lundi dans le cercle très fermé des entraîneurs ayant remporté 1000 matchs en NBA grâce à la victoire des Spurs sur le parquet d'Indiana (95-93). C'est en inscrivant un ultime panier à 2 secondes de la fin du match que Marco Belinelli a permis à Popovich de devenir le 9e coach à atteindre la barre des 1000 victoires en NBA.Gregg Popovich et l'ancien entraîneur des Utah Jazz, Jerry Sloan, sont les seuls à avoir atteint cette statistique avec la même franchise. Avec les Spurs, Popovich a déjà remporté cinq titres NBA en 19 saisons, dont celui de 2014. Il aura fallu un total de 1 462 matches à l'Américain d'origine serbe pour parvenir aux 1000 victoires. Seuls Phil Jackson (1 423 matches) et Pat Riley (1 434 matches) ont fait plus vite.« LE TEMPS, C'EST L'ÉLÉMENT LE PLUS IMPORTANT » « Ca fait longtemps que je suis là et j'ai eu de bons joueurs. C'est la formule, a expliqué Popovich qui a fêté le 28 janvier ses 66 ans. Le temps, c'est l'élément le plus important. Et nous avons su avoir les joueurs. C'est un hommage plus aux joueurs qu'aux entraîneurs ».Lundi, Tony Parker a été le meilleur marqueur des Spurs (19 points) et a été bien épaulé par Tim Duncan (15 pts, 8 rebonds), Belinelli (12 pts), ou encore Danny Green (12 rbds). San Antonio affiche désormais un bilan de 33 victoires pour 19 défaites et occupe toujours la 7e place de la conférence Ouest derrière les Los Angeles Clippers (34v, 19d), faciles vainqueurs lundi à Dallas (115-98). Golden State (41v, 9d) demeure la meilleure franchise de la saison en cours après s'être imposé à Philadelphie (89-84). Leader à l'Est, Atlanta s'est logiquement imposé (117-105) à Minnesota, lanterne rouge à l'Ouest. Nathaniel Herzberg Et si Usain Bolt était juste un oiseau de nuit ? Et si le secret des grands champions tenait avant tout à leur rythme biologique ? C’est l’hypothèse qu’avance une équipe de l’université de Birmingham dans un article publié le 29 janvier dans la très sérieuse revue Current Biology. Au terme d’une étude particulièrement détaillée, les chercheurs concluent que les performances physiques des sportifs - en l’occurrence, des joueurs et joueuses de hockey sur gazon et de squash - peuvent varier de 26 % suivant les heures de la journée et que lève-tôt et lève-tard ne seront pas égaux face à la pendule.Jusqu’ici, des études avaient suggéré que les meilleures performances étaient obtenues le soir. Sans doute était-ce dû au hasard, mais cet horaire se trouvait coïncider avec les heures de plus fortes audiences télévisées… La nouvelle étude bat ce résultat en brèche et souligne l’importance du rythme biologique de chacun.L’alouette et le hibou. Cela pourrait sonner comme une comptine pour enfant. C’est juste la métaphore qu’a choisie le département de biologie de l’université de Birmingham pour étudier et différencier le rythme de 120 athlètes britanniques de niveau national. Pour être plus précis, après avoir été observés et interrogés, ils ont été classées en trois groupes : les lève-tôt, les couche-tard et les intermédiaires.Les scientifiques en ont ensuite retenus vingt, représentant les trois catégories. Et les ont soumis à des tests cardiovasculaires à six moments de la journée. Les lève-tôt ont atteint leur pic de performance entre midi et 13 heures, les intermédiaires vers 16 heures et les couche-tard, autour de 20 heures. Jusqu’ici, rien d’ébouriffant.Les oiseaux de nuit handicapés au réveilSauf que les différences apparaissent considérables : 7,6 % pour les matinaux, 10 % pour les intermédiaires et jusqu’à 26 % pour les oiseaux de nuit, particulièrement handicapés au réveil. « Quand on sait qu’une variation de 1 % peut séparer le 1er et le 4e d’une finale olympique, imaginez ce que donne 26 % », insiste Roland Brandstaetter, professeur de biologie animale à Birmingham et cosignataire de l’étude.Pour réduire les différences, peut-être suffit-il d’éveiller nos champions à la même heure ? Ou du moins, d’observer les performances en fonction de l’heure naturelle de lever de chacun. Le résultat s’avère convaincant pour les deux premières catégories, qui atteignent leur pic de forme après le même temps de vie active - moins d’une heure d’écart. Mais les hiboux restent des hiboux : eux mettent quatre heures de plus que les autres à trouver leur meilleure carburation.Forts de ces résultats, les scientifiques invitent les entraîneurs à bien mesurer l’importance des rythmes des athlètes. D’éviter de les perturber inutilement lors des multiples voyages ou événements destinés à satisfaire les sponsors. Et de choisir avec soin leur moment, s’ils veulent optimiser la performance de leur poulain. Encore faut-il pouvoir le faire. Difficile de modifier l’horaire tardif d’une finale de sprint ou l’heure matinale d’un marathon... « Dans ce cas, il faut s’adapter, se préparer, revoir ses rythmes d’entrainement, de lever, de coucher. La différence entre un lève-tôt et un couche-tard s’explique pour moitié par des facteurs génétiques, pour l’autre moitié par des facteurs environnementaux, des habitudes, une éducation, explique Roland Brandstaetter. Des stratégies de reprogrammation circadienne sont possibles. »Son département teste actuellement ces « thérapies » sur plusieurs sportifs « de niveau international » -il n’en livrera pas les noms- avec l’objectif de réduire les handicaps des uns et des autres. Rapprocher les hiboux et les alouettes, en somme. Un vrai travail de biologiste. Nathaniel HerzbergJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 28.02.2015 à 18h02 • Mis à jour le28.02.2015 à 18h33 L'Italie a créé la première sensation de la troisième journée du Tournoi des Six Nations en allant remporter sa première victoire 22-19 en Ecosse, dans le stade de Murrayfield. Malmenée en début de rencontre par les Ecossais, (pénalité de Laidlaw à la 2e minute, essai de Bennett à la 8e), l'Italie a basé son jeu sur la puissance de ses avants pour revenir au score grâce à un essai de Furno sur un ballon porté à la 19e minute, et un essai de Venditti à la 37e.À LA DERNIÈRE SECONDELaidlaw, qui a permis aux Ecossais de reprendre, après la pause, avec une légère avance (16-15), offrait également à son équipe 3 nouveaux points en seconde période. L'équipe du poireau crut alors avoir réalisé le plus dur. Mais l'Italie, après plusieurs tentatives, s'est vu accorder fort logiquement un essai de pénalité... à la dernière seconde du temps réglementaire.Les hommes de Jacques Brunel, qui ont déjà montré leurs qualités face aux Anglais, ont enfin concrétisé à Edimbourg. Pour les Ecossais, c'est une terrible désillusion et une cuiller de bois qui se rapproche pour le XV au Chardon. Véronique Malécot Le bateau espagnol Mapfre, skippé par l'espagnol Xabi Fernandez, a remporté samedi 28 février à 9 h 31 (heure de Paris) à Auckland en Nouvelle-Zélande, la quatrième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile en équipage. Parti le 8 février de Sanya en Chine, Mapfre a bouclé les 5 264 milles nautiques (environ 9 750 km) du parcours en 20 jours 2 heures, 31 minutes et 20 secondes.Les marins de Mapfre s'offrent leur première victoire dans cette Volvo Ocean Race devant le bateau émirati Abu Dhabi Ocean Racing, mené par le Britannique Ian Walker, qui a coupé la ligne d'arrivée juste quatre minutes après eux, à 9 h 35. Ils étaient suivis de très près par l'équipage franco-chinois de Dongfeng Race Team, piloté par le Français Charles Caudrelier, arrivé à 9 h 39. La quatrième place a été prise par Team Alvimedica (Etats-Unis–Turquie), mené par l'Américain Charlie Enright, et qui a franchi la ligne un peu avant 11 heures (heure de Paris).Les deux derniers bateaux encore en course, le néerlandais Team Brunel (NED/ Bouwe Bekking) et le suédois Team SCA (SWE/ Sam Davies) sont attendus en début d'après-midi. Très sérieusement endommagé après s'être échoué sur un récif de l'océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé dans la Volvo Ocean Race, le danois Team Vestas Wind (DEN/Chris Nicholson), n'a pas pu prendre le départ de cette quatrième étape.Lire : Volvo Ocean Race : une première victoire chinoiseLE SUSPENSE JUSQU'AU BOUTA l'arrivée à Auckland, les trois premiers bateaux se tiennent en moins de dix minutes au terme d'une course aux très nombreux rebondissements. Mapfre, qui a pris l'avantage hier sur Abu Dhabi Ocean Racing et Dongfeng Race Team, a dû se bagarrer jusqu'au bout pour rester devant. Ce matin encore, à quelques milles de la ligne, les trois bateaux se tenaient en moins de deux milles nautiques, rendant impossibles les prognostics sur la victoire finale. « Tout peut arriver dans les prochaines douze heures. Même le groupe de derrière peut revenir. Cette étape de trois semaines va sans doute se jouer cette nuit », reconnaissait encore hier soir sur son blog le skipper Charles Caudrelier.Les plus gros regrets sont certainement ceux de Bouwe Bekking, le skipper du bateau néerlandais Team Brunel. Après avoir mené la flotte pendant près d'une semaine, Team Brunel a manqué de chance lors d'une des nombreuses transitions – point de rencontre de deux systèmes météorologiques différents. Au début de la troisième et dernière semaine de course, le bateau de Bouwe Bekking menait la flotte avant de céder sa place en quelques heures et se retrouver en fin de classement, à la cinquième place. A l'inverse, cette dernière semaine a également vu la remontée spectaculaire du bateau chinois Dongfeng qui, après avoir cumulé erreurs de stratégie et avaries, est revenu du fond du classement aux avant-postes en quelques heures, pour finalement finir sur la troisième marche du podium.A l'arrivée, le skipper espagnol de Mapfre, Xabi Fernandez, raconte :« Cette étape a été très difficile. Il y a eu beaucoup de changements de places. Nous avions beaucoup appris sur l'étape 3 et là, nous avons vraiment bien navigué. Nous n'avions pas démarré cette Volvo comme souhaité. Nous sommes donc très contents du résultat. »Au classement général provisoire, Dongfeng et Abou Dhabi Ocean Racing gardent la tête à égalité de points (8 points) devant Team Brunel (14 points). Mais la route est encore longue jusqu'à la victoire finale. Il reste cinq étapes avant l'arrivée en Suède, à la fin juin.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 15 mars pour rallier Itajaí au Brésil, puis Newport (Etats-Unis), Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg, en Suède, où s'achèvera le 27 juin 2015 ce marathon planétaire en neuf étapes et neuf mois de course sur quatre océans.Voir notre visuel interactif : La Volvo Ocean Race, une course de titans autour du mondeVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 27.02.2015 à 18h02 • Mis à jour le27.02.2015 à 20h35 L'Américain Earl Lloyd, premier basketteur noir à avoir disputé un match de la National Basketball Association (NBA), est mort à l'âge de 86 ans. L'annonce en a été faite jeudi 26 février par Brian Hemphill, le président de son ancienne université, l'université d'Etat de Virginie.Celui-ci a évoqué le premier match joué par Lloyd dans le célèbre championnat nord-américain de basket-ball, en 1950, quatre ans après la création de la NBA :« Quand Earl a foulé le parquet en cette date décisive de 1950, cet homme remarquable a pris place dans le mouvement historique pour les droits civiques et, plus important, il a ouvert une porte pour l'égalité en Amérique. »Earl Lloyd disputa ce match historique le 31 octobre 1950 avec les Washington Capitols, une équipe aujourd'hui disparue, soit longtemps avant que le « Civil Rights Act » de 1964 déclare illégale toute discrimination aux Etats-Unis (ethnie, couleur, religion, sexe).CHAMPION DE LA NBA EN 1955Ce match de 1950 allait ouvrir la porte à d'autres pionniers. Son coéquipier de l'université d'Etat de Virginie, Charles Henry Cooper, sera le premier Noir a être sélectionné par une équipe de la NBA (Boston Celtics). Et Nat Clifton, le premier à signer un contrat avec une formation de la NBA (New York Knicks), plus tard dans la saison.Au cours de sa carrière sportive, Earl Lloyd a aussi remporté le titre de champion en 1955 avec les Syracuse Nationals. Il terminera sa carrière avec les Detroit Pistons, après dix années en National Basketball Association.Celui que l'on surnommait« Big Cat » a ensuite entraîné les Pistons de 1971 à 1972. Il avait fait son entrée en 2003 au temple de la renommée du basket, le Basketball Hall of Fame, qui honore les plus grands joueurs et personnalités de ce sport. 27.02.2015 à 16h35 • Mis à jour le27.02.2015 à 17h57 Après trois saisons marquées par des blessures à répétition, le sauteur en longueur Arnaud Assoumani, né sans avant-bras gauche, dispute samedi 28 février à Nantes les championnats de France d'athlétisme handisport. Arrivé des Etats-Unis, où il s'entraîne, Arnaud Assoumani répète ses gammes à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) depuis le début de la semaine.Licencié du Nantes métropole athlétisme, Arnaud Assoumani arrive sans pression à ces championnats de France à domicile. « L'objectif, c'est vraiment l'été. Samedi, ce qui m'intéresse c'est la qualité d'exécution et la technique », affirme-t-il. Mercredi 25 février, en enchaînant les sauts entre 7,30 m et 7,40 m, il a une nouvelle fois montré qu'il était en mesure de s'imposer.Enfin en pleine possession de ses moyens physiques, le champion paralympique de la longueur à Pékin (2008) s'est donné pour objectif de participer à la saison estivale : en ligne de mire, les Mondiaux IPC (Comité international paralympique) qui se dérouleront en novembre au Qatar. Si le corps de l'Angevin — il a grandi en Maine-et-Loire — lui épargne d'autres blessures, Arnaud Assoumani disputera également en juillet les championnats de France d'athlétisme avec les valides. En 2010, il avait réussi à prendre la troisième place nationale en salle et était parvenu, en extérieur, à terminer quatrième en 2009 et cinquième en 2011.BESOIN DE CHANGEMENTLe spécialiste des sauts, anciennement entraîné par Guy Ontanon, a rejoint les Etats-Unis depuis maintenant plus de deux ans. C'est à la fin de l'année 2012, après l'échec de sa qualification aux Jeux olympiques de Londres pour cause de blessure au tendon d'Achille, qu'il a décidé de tenter l'aventure. Malgré deux médailles d'argent obtenues dans la foulée aux Jeux paralympiques, le besoin de changement était trop grand. « Grâce au groupe de Guy Ontanon [entraîneur notamment du sprinteur Jimmy Vicaut], je me suis beaucoup préparé à la vitesse. Le besoin d'évolution était logique. J'avais besoin de partir pour prendre du plaisir à nouveau et m'entraîner dans des conditions optimales », explique Arnaud Assoumani. Le jeune homme arrive en janvier 2013 à Los Angeles au mythique Santa Monica Track Club, par où sont notamment passés Carl Lewis, Leroy Burrell ou encore Mike Marsh. L'expérience tourne court à cause d'un nouvel incident lors d'un saut. « En mars, ma jambe est restée coincée lors d'un ramené mal assuré », raconte-t-il. Arnaud Assoumani se soigne jusqu'en juin à Los Angeles, puis décide de quitter le Santa Monica Track Club.Son rêve américain ne prend pas fin pour autant. Lors des Mondiaux IPC de Lyon, en juillet 2013, le célèbre entraîneur Jeremy Fischer lui propose de rejoindre son groupe spécialisé dans les sauts au Centre olympique et paralympique de San Diego (Nouveau-Mexique). « Pour le saut, c'est le meilleur endroit au monde. Nous sommes une dizaine d'athlètes, valides, handisports, masculins ou féminins. Je suis le seul sauteur en longueur à n'avoir pas atteint les 8 mètres. La densité est énorme ! », se félicite le détenteur du record du monde de la catégorie 46 en 7,82 m.UN ENTRAÎNEMENT ADAPTÉSeul étranger à s'entraîner dans ce haut lieu du sport américain, le Français ne cache pas sa reconnaissance envers son nouveau coach. « Je lui dois beaucoup. Il connaissait mon potentiel et m'a même invité à rester chez lui au début », déclare Arnaud Assoumani. Il découvre une autre méthode d'entraînement, loin des lourdes charges de musculation et des nombreuses séances de sprint dès l'hiver qui faisaient son quotidien en France. « C'est plus relax, cool mais très concentré. Ici, on applique le “keep and bulding”. On continue de construire le corps à base d'un travail plus fin, plus spécifique. Tout est plus personnalisé, même si la préparation et la base sont communes à tous », décrit-il, enthousiaste.S'il est moins stressant, l'environnement n'en demeure pas moins propice à la performance. Arnaud Assoumani côtoie en effet aussi bien des champions handisports que des champions valides : « Je suis en colocation avec Jeff Skiba [triple champion paralympique de saut en hauteur et de pentathlon, amputé d'un membre inférieur]. Un autre athlète est un champion de 400 m déficient visuel. Les noms les plus connus sont Will Claye [médaillé d'argent et de bronze en triple saut et à la longueur aux JO 2012] et Brittney Reese [triple championne du monde et championne olympique de saut en longueur]. »Alors que le champion de 29 ans cumulait les blessures depuis trois saisons, un an après son arrivée à San Diego, un examen complet lui permet enfin cet été de trouver la cause de ses malheurs. « Déjà, j'avais deux dents de sagesse qui faisaient bouger ma mâchoire. Tout cela perturbait mon oreille interne et jouait sur mon équilibre. Après, à cause d'entorses répétées à la même cheville, je compensais avec l'autre jambe, qui a eu des pépins musculaires », détaille-t-il.Depuis la mi-septembre 2014, Arnaud Assoumani retrouve donc le bonheur de sauter sans douleur : « En 2009 et en 2010, j'avais mordu des essais à plus de 8 mètres. J'ai pris le temps de mettre en place les choses. Ma santé va et c'est synonyme de performances pour moi. Ça fait trois ans que je n'ai pas sauté en bonne santé… » Pour son entraîneur Jeremy Fischer, il ne fait aucun doute que son protégé franchira la marque des 8 mètres.« JE FAIS D'ABORD DU SPORT POUR M'AMÉLIORER »De quoi titiller sérieusement les sauteurs valides ? « Le but n'est pas de concurrencer les valides. Je fais d'abord du sport pour m'améliorer. A 17 ans, je me suis rendu compte que mes performances me plaçaient dans les trois meilleurs mondiaux en handisport et dans les dix meilleurs Français, toutes catégories confondues. Si mes performances me le permettent, je n'ai aucun problème à sauter avec les valides », explique Arnaud Assoumani. Membre du comité international paralympique, le Français porte un regard lucide sur les évolutions du handisport. Le 26 juillet 2014, un sauteur en longueur allemand, Markus Rehm, amputé d'un membre inférieur, réalise 8,24 m et remporte le titre de champion d'Allemagne devant ses concurrents valides. Pourtant, quatre jours plus tard, sa fédération ne le sélectionne pas pour les championnats d'Europe de Zurich, estimant que sa prothèse lui procure un avantage à l'impulsion. « Ce que fait Markus est super et monstrueux de maîtrise. Mais il est impossible avec sa vitesse de pouvoir sauter à 8,24 m. Sa prothèse lui donne un renvoi énorme. En un an, il a gagné un mètre », confie Arnaud Assoumani.Très impliqué dans la promotion du handisport, le champion paralympique est bien conscient des dérives qui pourraient survenir, au point d'imaginer un scénario cauchemardesque. « Il y a de plus en plus d'argent en jeu dans le handisport. Un athlète comme Oscar Pistorius a gagné beaucoup d'argent. Imaginez dans certains pays, certains pourraient inciter des athlètes à se faire amputer. “Tu veux devenir millionnaire ? On va te faire ça proprement et dans deux ans, quand tu te seras habitué aux prothèses, tu exploseras tous les records.” » Stéphane Mandard Dans ses longues confidences à Pierre Ballester, l'auteur de Rugby à charges, ouvrage à paraître le 5 mars aux éditions de La Martinière, mais que Le Monde a déjà pu lire dans son intégralité, Jacques Mombet, l'ancien médecin du XV de France, raconte sa rencontre à Rome en 1993 avec les médecins italiens Francesco Conconi dit « M. EPO » et Michele Ferrari, l'ex-préparateur de Lance Armstrong suspendu à vie par l'Agence antidopage américaine. Lire aussi (édition abonnés) : Rugby : le spectre du dopageCelui qui fut le « doc » des Bleus pendant vingt ans, de 1975 à 1995, lâche une petite bombe en évoquant la collaboration de ces deux sulfureux médecins avec un cycliste français. Un certain Laurent Jalabert. « Comme leur réputation les avait précédés, oui, ça m'intéressait de comprendre leur méthodologie de préparation, leur mode de travail, leur approche du dopage, parce que c'est bien ce dont il s'agissait à ce moment-là.— Et ils vous l'ont expliqué ?— En partie, oui. Ils ont pris exemple sur ce qu'ils faisaient dans le cyclisme et plus particulièrement avec un cycliste français de l'époque…— Un cycliste français ?— Oui.— Lequel ?— Jalabert.— Et ils vous ont dit qu'ils travaillaient avec Laurent Jalabert ?— Oui. Et c'est de cette collaboration qu'ils sont partis pour détailler leur protocole : comment ils arrivaient en avion privé sur les sites d'entraînement avec leurs produits, comment ils procédaient par périodes de cure : prendre ça pendant dix jours, s'arrêter pendant quinze jours, recommencer le cycle à renouveler trois fois au total. Ils parlaient de tout : facteurs de croissance, testostérone, EPO… »A cette époque, Laurent Jalabert portait les couleurs de la formation espagnole ONCE, qui dominait le peloton. Cette année-là, en 1993, le sprinter avait remporté dix-huit victoires, dont deux étapes du Tour d'Espagne, de Catalogne et de Paris-Nice. Ce n'est pas la première fois que le nom de Laurent Jalabert est lié à Michele Ferrari. Dans l'interview qu'il avait accordée au Monde avant le départ de la 100e édition du Tour de France, en 2013, Lance Armstrong avait eu cette petite phrase :« Devant la commission d'enquête sénatoriale sur le dopage, votre ancien rival Laurent Jalabert, dont on a retrouvé de l'EPO dans les urines prélevées lors du Tour 1998, a déclaré : “Armstrong était un tortionnaire.” Il a aussi juré qu'il ne s'était jamais volontairement dopé, et que son médecin, à la ONCE, était surnommé le “Docteur Citroën”, par opposition à votre médecin, Michele Ferrari…— Ah, “Jaja” avec tout le respect que je lui dois, il est en train de mentir. Il aurait mieux fait d'éviter de parler de Ferrari et de Citroën, car il sait très bien que Michele était le médecin de la ONCE au milieu des années 1990. »Lors de son audition sous serment, le 15 mai 2013, devant la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage, Laurent Jalabert avait manié l'humour. A la question des parlementaires qui essayaient d'en savoir plus sur les pratiques en vigueur dans la formation ONCE, au sein de laquelle le Français se mua de meilleur sprinteur en meilleur grimpeur du Tour de France entre 1992 et 2000, l'ancien coureur eut cette réponse : « Notre docteur était surnommé “Docteur Citroën”. » Une boutade pour sous-entendre qu'il n'avait pas collaboré avec Michele Ferrari. Lire aussi : Dopage : quand Jalabert confond « Docteur Citroën » et docteur FerrariLe travail de la commission permit néanmoins de révéler que les échantillons urinaires prélevés sur le Français lors du Tour 1998 contenaient des traces d'EPO. Malgré ses dénégations, l'ancien coureur dut renoncer à commenter le Tour 2013 pour France Télévisions. Un poste qu'il a retrouvé lors de l'édition 2014.    Lire aussi : l'UCI demande l'exclusion d'AstanaStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 27.02.2015 à 08h56 • Mis à jour le28.02.2015 à 17h12 | Stéphane Mandard et Adrien Pécout Dans les allées de Marcoussis, au Centre national de rugby, le mot est sur toutes les lèvres depuis que des extraits de Rugby à charges (éditions La Martinière, 294 p.) ont percé dans la presse. Un gros mot : dopage. L’ouvrage ne paraîtra que le 5 mars, mais Le Monde a pu le lire dans son intégralité. Après s’être attaqué il y a une décennie au mythe Armstrong, le journaliste Pierre Ballester est allé gratter sous la mêlée. Et ce qu’il y a découvert fait froid dans le dos.Pauvre Philippe Saint-André. Jusqu’à présent, le sélectionneur du XV de France devait déjà s’expliquer à longueur de journée sur les contre-performances de ses Bleus, qui jouent contre les Gallois samedi 28 février, au Stade de France, dans le Tournoi des six nations. Le voilà désormais obligé de défendre l’honneur de son sport : « Notre dopage, c’était la passion, l’envie de jouer, de se faire des passes. L’envie aussi de boire deux-trois bières après le match avec notre public », assure celui qui fut l’ailier des Bleus entre 1990 et 1997, bien avant d’en devenir l’entraîneur. Las, Rugby à charges n’est pas le premier signal d’alarme pour un sport qu’on a longtemps cru préservé. Lors de son audition au Sénat, en mars 2013, Françoise Lasne lâche une bombe devant la commission d’enquête sur le dopage. Le sport le plus touché en France n’est pas le cyclisme, mais le rugby, assène la directrice du laboratoire de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Un mois plus tard, c’est l’ancien pilier international Laurent Bénézech qui tire la deuxième salve dans ces colonnes : « Les preuves sont sous nos yeux, mais apparemment, ça n’intéresse personne. Le rugby est exactement dans la même situation que le cyclisme avant l’affaire Festina. » En 1998, une perquisition de l’équipe Festina en plein Tour de France avait révélé l’ampleur du dopage dans le peloton et l’existence d’une nouvelle molécule miracle, l’EPO.Jusque-ici, le rugby n’a jamais subi un tel cataclysme médiatico-sportif, tout au plus quelques contrôles positifs sans lendemain. Mais les langues se délient. Quelques jours après les déclarations fracassantes de Françoise Lasne, l’ancien demi de mêlée de La Rochelle et du XV de France Jean-Pierre Elissalde reconnaît au micro de France Bleu avoir touché aux amphétamines à deux reprises dans sa longue carrière entre 1973 et 1988.« Ils avaient chacun leur pilule devant leur assiette, lors du repas d’avant-match. C’était comme ça à tous les matchs », Jacques Mombet, médecin du XV de France entre 1975 et 1995Lorsqu’il a commencé ses travaux, Pierre Ballester disposait de ces trois témoignages. Après plusieurs mois d’enquête, il en a collecté une cinquantaine d’autres. L’un des plus bavards est Jacques Mombet, qui fut aux premières loges pour avoir été le médecin du XV de France pendant vingt ans, entre 1975 et 1995. Aujourd’hui octogénaire, le bon docteur Mombet révèle que la prise d’amphétamines était généralisée chez les Bleus entre 1970 et 1985 : « Ils avaient chacun leur pilule devant leur assiette, lors du repas d’avant-match. C’était comme ça à tous les matchs. » Même leur flamboyant capitaine, Jean-Pierre Rives, aurait eu recours à ces stimulants proscrits depuis 1965. L’ancien responsable médical de Clermont, Hubert Vidalin, se souvient ainsi de « Casque d’or » en train d’« avaler six Captagon de rang dans les vestiaires d’avant-match ». D’après Jacques Mombet, c’est son confrère Jean Pène – aujourd’hui décédé – qui distribuait les pilules. La rencontre où l’effet de ces substances illicites « s’est vu le plus » aurait eu lieu en 1986. Cet après-midi de novembre, des Bleus en état de grâce envoient valdinguer la Nouvelle-Zélande (16-3) lors d’un test-match à Nantes. Suspicieux, les « All Blacks » porteront d’ailleurs « discrètement l’affaire devant le Board ». L’instance suprême du rugby finira par avertir le ministère des sports. Qui transmettra à son tour l’information à la Fédération française de rugby (FFR), qui, toujours selon Jacques Mombet, fermera les yeux… Contacté par Le Monde, l’ex-vedette du XV de France, Serge Blanco, aujourd’hui vice-président de la FFR, n’a pas répondu à nos sollicitations.Les anciens se disent aujourd’hui « salis » et « diffamés ». Et les langues se délient encore moins facilement dès qu’il s’agit du rugby moderne. Depuis 1995, le passage au professionnalisme a pourtant aussi bien démultiplié le budget des clubs, le salaire des joueurs… que la tentation du dopage.Olivier Lambert, l’ancien médecin de Perpignan, dénonce des pressions internes : « Il est arrivé en assemblée générale du club qu’un entraîneur me dise : “S’il te plaît, on a une finale ; tu nous donnes tout ce que tu as.” Je lui ai alors posé la question : “Si j’avais un produit interdit et indétectable, devrais-je le donner aux joueurs ?” Il m’a répondu : “Bien sûr que oui.” » Le médecin a finalement quitté ses fonctions à quelques mois du sacre des « Sang et or », lors du championnat de France 2008-2009.« Docteurs Mabuse »Dans les trousses à pharmacie : corticoïdes (contrôle positif de l’international Pieter de Villiers en 2002), stéroïdes anabolisants (l’AFLD en a retrouvé des traces chez cinq joueurs du Stade Français et du Racing Métro en 2008), voire EPO (« Je sais que quelques joueurs y ont eu recours, mais très peu », se souvient le docteur Mombet, qui a présidé la commission médicale de la Fédération) ont pris la relève des « amphet’». A la distribution, des « docteurs Mabuse » à la périphérie des clubs. « Il existe des préparateurs extérieurs qui collaborent auprès de clubs et qu’on a dans le collimateur », reconnaît le docteur Christian Bagate, chargé de la lutte antidopage à la FFR. Et de compter sur ses doigts : « J’arrive à sept. »Parmi ces « préparateurs », Alain Camborde figure en tête de liste. Vice-champion du monde de body-building en 1993, il a été condamné en juin 2013 à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pau pour « importation et détention de marchandises prohibées et exercice illégal de la profession de pharmacien ». « Au plus fort de mes interventions individualisées [entre 2003 et 2007], j’avais en clientèle 150 joueurs environ, principalement en Top 14 », explique Camborde. Dans le lot, une pelletée d’anciens ou d’actuels membres du XV de France : Damien Traille, Imanol Harinordoquy, Maxime Mermoz, Dimitri Yachvili, Maxime Médard. Ou encore Yoann Huget, titulaire samedi contre le Pays de Galles, mais qui a raté la Coupe du monde 2011, suspendu pour avoir manqué trois contrôles antidopage.« Des joueurs me parlaient d’anesthésies, d’infiltrations de corticoïdes, de micro-injections de sang », Hubert Vidalin, membre de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby, à propos de Jean-Pierre Darnaud, l’ostéopathe du RC ToulonLe demi de mêlée du XV de France, Sébastien Tillous-Borde a lui aussi consulté Camborde. « Quand il est venu me voir pour la première fois, il était à Biarritz et devait faire 74 kilos. […] Aujourd’hui, Tillous doit être à 94 kilos parce qu’il s’y est enfilé, parce qu’il a adopté l’attitude d’un pro », raconte Camborde, qui nie avoir donné des produits dopants à ses clients malgré les cachets de Clenbutérol – un anabolisant qui avait causé la perte d’Alberto Contador sur le Tour 2010 – retrouvés à son QG palois par les gendarmes…Tillous-Borde, 29 ans, 11 sélections avec les Bleus, joue à présent au RC Toulon. Championne de France et double championne d’Europe en titre, l’armada varoise recourt aux services d’un personnage aux méthodes controversées décrit par Christian Bagate comme un « gourou » : Jean-Pierre Darnaud, un ostéopathe qui ne figure plus à l’ordre des kinésithérapeutes. « J’ai eu des témoignages de joueurs qui me parlaient d’anesthésies, de mésothérapie, d’infiltrations de corticoïdes, de micro-injections de sang qu’on inocule dans une blessure pour accélérer la cicatrisation », rapporte Hubert Vidalin, membre de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby. Hubert Vidalin était le médecin chef de Clermont depuis 1976, jusqu’à ce que le fameux ostéopathe débarque en Auvergne, en 2006. « Au départ, on a refusé qu’il fasse partie de l’équipe médicale parce qu’on n’avait pas pu avoir accès à ses diplômes, à son CV. […] Dans un second temps, on me l’a imposé. Et ils ont décidé de se séparer de moi », poursuit Hubert Vidalin.Le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André, n’a lui jamais eu de réserve vis-à-vis de Jean-Pierre Darnaud. « PSA » l’a emmené avec lui en Angleterre lorsqu’il entraînait Gloucester (1998-2002), puis l’a fait venir à Toulon quand il a pris les commandes du RCT. « Philippe Saint-André a fait des pieds et des mains pour qu’il rejoigne le staff médical du XV de France au début de son mandat, fin 2011 », révèle Pierre Ballester, qui connaît bien les arcanes de l’équipe de France pour avoir dirigé le magazine de la Fédération de 2003 à 2013.Malgré une opposition des instances médicales de la FFR, « à l’automne 2014, une réunion du staff hors cellule médicale a évoqué le recrutement de Jean-Pierre Darnaud dans la perspective de la préparation des Bleus à la prochaine Coupe du monde en septembre 2015 ». Contacté par l’auteur, l’ostéopathe a répondu qu’il « ne parle plus aux journalistes ». On attend en revanche la réponse de Toulon et de Philippe Saint-André une fois qu’ils auront terminé la lecture de Rugby à charges.Adrien PécoutJournaliste au MondeStéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Stéphane Mandard La menace planait depuis plusieurs mois sur les épaules du vainqueur du Tour de France 2014 Vincenzo Nibali et de ses coéquipiers. Vendredi matin, l'Union Cycliste Internationale (UCI) a fait partir un communiqué très officiel pour indiquer qu'elle avait décidé de demander à sa commission des licences de retirer la licence qui permet à l'équipe kazakhe Astana de participer automatiquement aux principales épreuves du calendrier cycliste, le WorldTour. « L'UCI confirme aujourd'hui qu'elle a maintenant examiné l'audit réalisé par l'Institut des Sciences du Sport de l'Université de Lausanne (ISSUL) sur Astana Pro Team, sa culture, sa stratégie, ses structures et ses systèmes de management antidopage. Cet audit était l'une des conditions attachées à l'enregistrement de l'équipe dans l'UCI WorldTour 2015 ».« Après un examen minutieux de ce rapport détaillé, l'UCI est convaincue que son contenu justifie amplement le fait de porter le cas devant la Commission des Licences et de demander que la licence d'Astana Pro Team lui soit retirée. L'UCI considère que l'audit de l'ISSUL a notamment révélé une grande différence entre les stratégies et les structures que l'équipe avait présentées à la commission des licences en décembre et la réalité sur le terrain. »Après les contrôles positifs des frères kazakhes Maxim et Valentin Ingliskiy à l'EPO et de leur compatriote Ilya Davidenok aux stéroïdes anabolisants en 2014, l'UCI avait demandé à sa commission des licences de procéder à un « examen approfondi de la gouvernance et de la politique antidopage d'Astana ». Malgré deux autres cas positifs (Victor Okishev et Artur Fedosseyev) dans les rangs de son équipe réserve, ladite commission n'avait pas jugé l'épidémie de dopage suffisamment grave pour retirer sa licence à Astana, en décembre 2014. Lire aussi : Astana, le passé recycléUne décision qui n'avait pas été du goût du président de l'UCI, Brian Cookson, bien décidé à rompre avec le laxisme de ses prédécesseurs.« Le cas de l'équipe Astana Pro Team demeure très sérieux pour notre sport si l'on considère le nombre de cas de dopage. Nous suivrons la situation de près et attendons les conclusions de l'audit. En parallèle, l'équipe devra satisfaire aux deux conditions imposées par la commission des licences [se soumettre à l'audit et ne plus enregistrer de cas positif pendant deux ans]. Ce résultat équivaut à considérer Astana Pro Team sous surveillance. » L'ENQUÊTE DE PADOUEDepuis, l'UCI a reçu les conclusions de l'audit et également des informations en provenance de la justice italienne. « Les autorités italiennes ont remis à l'UCI les parties du rapport de l'enquête de Padoue qu'elles étaient autorisées à lui divulguer. Comme certains éléments concernent des membres d'Astana Pro Team, le dossier a été transmis à la commission des Licences dans la perspective de ce renvoi ».L'enquête dite de Padoue a mis au jour un vaste réseau de dopage et d'évasion fiscale impliquant une vingtaine d'équipes dont Astana entre 2008 et 2011 autour du sulfureux médecin italien Michele Ferrari, radié à vie par l'Agence antidopage américaine pour son implication dans le système Armstrong. « Pour garantir une procédure équitable, l'UCI n'est pas en mesure de faire de commentaires ni sur le contenu de l'audit, ni sur l'enquête de Padoue avant que la commission des licences n'ait examiné la situation et rendu sa décision. L'UCI ne fera pas d'autres commentaires avant que la commission des licences n'ait rendu sa décision ».La Fédération n'a pas précisé quand se réunirait ladite commission mais la sentence devrait tomber avant la première grande épreuve de la saison, Paris-Nice, qui s'élance le 8 mars. Un dernier sursis pour l'équipe dirigée par Alexandre Vinokourov, lui même contrôlé positif pour une transfusion sanguine lors du Tour de France 2007.Stéphane MandardJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.02.2015 à 19h00 • Mis à jour le26.02.2015 à 19h10 Guingamp défie ce soir le Dynamo Kiev sur son sol en seizièmes de finale retour de l'Europa League, doté d'un tout petit avantage (2-1) mais d'un avantage quand même, qui doit lui faire oublier sa défaite à domicile, dimanche 22 février, face aux joueurs de Montpellier en championnat de France (0-2). Suivez Dynamo Kiev-Guingamp en directAprès le match musclé de l'aller, au cours duquel deux Ukrainiens étaient expulsés, l'En Avant est attendu de pied ferme : « Les joueurs de Guingamp se sont comportés de façon indigne à l'aller, il faut punir Guingamp », pouvait-on lire sur la version anglophone du site officiel du Dynamo dans la bouche de son entraîneur Sergueï Rebrov. Lors du point de presse de mercredi, l'entraîneur a toutefois déclaré que son équipe devait avant tout « garder la tête froide ».« Sur le papier, ils sont meilleurs que nous, c'est une évidence », a de son côté estimé l'entraîneur guingampais Jocelyn Gourvennec, avant d'ajouter : « Coupe d'Europe, tout est possible. (...) Il faudra qu'on soit solides et qu'on fasse un bon match. » Il faudra pour cela retrouver la « fameuse potion magique » décrite par le président Bertrand Desplat au début de décembre 2014 comme un mélange de « travail » et de « combativité ». Le mot d'ordre reste d'éviter toute pression excessive. « Je ne fais pas une montagne de ce match-là », a assuré le coach avant le départ pour l'Ukraine.Il est vrai qu'une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa serait un exploit pour un petit club comme Guingamp. Lors du match aller, pendant les quarante minutes où l'équipe du Dynamo avait évolué au complet, elle avait montré une grande solidité défensive et une bonne maîtrise technique. Bien que vaillants, les Rouge et Noir, incapables de porter le danger, avaient encaissé un but.UN MODÈLEMais les joueurs de Kiev se sont par la suite énervés, et des joueurs importants comme Andriï Yarmolenko et Younès Belhanda qui, expulsés à l'aller, manquent à l'appel. Serguiï Sydortchouk est également suspendu pour accumulation de cartons jaunes, et l'attaquant Dieumerci Mbokani est blessé. « Ils auront une équipe très compétitive, faut pas croire l'inverse, temporise Jocelyn Gourvennec, mais on n'a pas non plus une équipe de gamins. » La confiance qui règne dans ce groupe peut ainsi être décisive.Comment vont-ils faire pour gagner ? L'entraîneur des Bretons s'attend au « même type de match qu'à Salonique » en poules, gagné 2-1 chez un des leaders du championnat grec, alors qu'un nul les qualifiait. « Ce match est une référence et nous servira pour le match de [ce soir] », a confirmé le stoppeur Jérémy Sorbon, en conférence de presse. Nathaniel Herzberg Et si Usain Bolt était juste un oiseau de nuit ? Et si le secret des grands champions tenait avant tout à leur rythme biologique ? C’est l’hypothèse qu’avance une équipe de l’université de Birmingham dans un article publié le 29 janvier dans la très sérieuse revue Current Biology. Au terme d’une étude particulièrement détaillée, les chercheurs concluent que les performances physiques des sportifs - en l’occurrence, des joueurs et joueuses de hockey sur gazon et de squash - peuvent varier de 26 % suivant les heures de la journée et que lève-tôt et lève-tard ne seront pas égaux face à la pendule.Jusqu’ici, des études avaient suggéré que les meilleures performances étaient obtenues le soir. Sans doute était-ce dû au hasard, mais cet horaire se trouvait coïncider avec les heures de plus fortes audiences télévisées… La nouvelle étude bat ce résultat en brèche et souligne l’importance du rythme biologique de chacun.L’alouette et le hibou. Cela pourrait sonner comme une comptine pour enfant. C’est juste la métaphore qu’a choisie le département de biologie de l’université de Birmingham pour étudier et différencier le rythme de 120 athlètes britanniques de niveau national. Pour être plus précis, après avoir été observés et interrogés, ils ont été classées en trois groupes : les lève-tôt, les couche-tard et les intermédiaires.Les scientifiques en ont ensuite retenus vingt, représentant les trois catégories. Et les ont soumis à des tests cardiovasculaires à six moments de la journée. Les lève-tôt ont atteint leur pic de performance entre midi et 13 heures, les intermédiaires vers 16 heures et les couche-tard, autour de 20 heures. Jusqu’ici, rien d’ébouriffant.Les oiseaux de nuit handicapés au réveilSauf que les différences apparaissent considérables : 7,6 % pour les matinaux, 10 % pour les intermédiaires et jusqu’à 26 % pour les oiseaux de nuit, particulièrement handicapés au réveil. « Quand on sait qu’une variation de 1 % peut séparer le 1er et le 4e d’une finale olympique, imaginez ce que donne 26 % », insiste Roland Brandstaetter, professeur de biologie animale à Birmingham et cosignataire de l’étude.Pour réduire les différences, peut-être suffit-il d’éveiller nos champions à la même heure ? Ou du moins, d’observer les performances en fonction de l’heure naturelle de lever de chacun. Le résultat s’avère convaincant pour les deux premières catégories, qui atteignent leur pic de forme après le même temps de vie active - moins d’une heure d’écart. Mais les hiboux restent des hiboux : eux mettent quatre heures de plus que les autres à trouver leur meilleure carburation.Forts de ces résultats, les scientifiques invitent les entraîneurs à bien mesurer l’importance des rythmes des athlètes. D’éviter de les perturber inutilement lors des multiples voyages ou événements destinés à satisfaire les sponsors. Et de choisir avec soin leur moment, s’ils veulent optimiser la performance de leur poulain. Encore faut-il pouvoir le faire. Difficile de modifier l’horaire tardif d’une finale de sprint ou l’heure matinale d’un marathon... « Dans ce cas, il faut s’adapter, se préparer, revoir ses rythmes d’entrainement, de lever, de coucher. La différence entre un lève-tôt et un couche-tard s’explique pour moitié par des facteurs génétiques, pour l’autre moitié par des facteurs environnementaux, des habitudes, une éducation, explique Roland Brandstaetter. Des stratégies de reprogrammation circadienne sont possibles. »Son département teste actuellement ces « thérapies » sur plusieurs sportifs « de niveau international » -il n’en livrera pas les noms- avec l’objectif de réduire les handicaps des uns et des autres. Rapprocher les hiboux et les alouettes, en somme. Un vrai travail de biologiste. Nathaniel HerzbergJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.02.2015 à 12h02 • Mis à jour le09.02.2015 à 16h31 Des grimpeurs chiliens affirment avoir retrouvé dans les Andes chiliennes un avion disparu depuis plus d'un demi-siècle, qui transportait des stars du football local. Des images de la carcasse de ce Douglas DC-3, qui avait disparu le 3 avril 1961, ont été diffusées à la télévision chilienne dimanche 8 février, transmises par les grimpeurs qui expliquent avoir retrouvé l'avion dans la région du Maule, à environ 300 km au sud de Santiago.« L'avion est à plus de 3 200 mètres d'altitude. Une partie du fuselage est encore là, de nombreuses choses sont dispersées tout autour, dont des ossements humains », a expliqué Leonardo Albornoz, l'un des montagnards.HUIT JOUEURS DE GREEN CROSSL'avion disparu comptait 34 personnes à son bord, parmi lesquelles huit joueurs de l'équipe de football de Green Cross, l'entraîneur Arnaldo Vasquez et des proches de ce club de première division, qui rentraient à Santiago après avoir disputé une rencontre dans le sud du pays, à Osorno.Les grimpeurs ont refusé de donner la localisation exacte de l'avion, par respect pour les disparus et leurs familles. 09.02.2015 à 09h13 • Mis à jour le09.02.2015 à 09h39 | Véronique Malécot Dimanche, les six équipages de la Volvo Ocean Race sont repartis de Sanya, en Chine, à destination d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, pour la quatrième étape de ce tour du monde à la voile en équipage et avec escales. Arrivé le 27 janvier, le bateau chinois Dongfeng, skippé par le Français Charles Caudrelier, a remporté la troisième étape entre Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, et Sanya. Avec cette victoire « à domicile » Charles Caudrelier et ses hommes ont marqué l'histoire de la course. Pour la première fois, un bateau et des marins chinois remportent une course au large. Et cette victoire ne doit rien au hasard. Dongfeng, qui a pris la tête de l'étape dès le deuxième jour au passage du détroit d'Ormuz, a mené la flotte durant vingt-deux jours de course, reléguant ses poursuivants souvent à plusieurs dizaines de milles derrière. Pour Le Monde, Charles Caudrelier revient sur cette troisième étape et décrit celle qui vient de s'élancer.Quels enseignements tirez-vous de cette victoire ?C'est le scénario de rêve pour une équipe comme la nôtre : gagner en arrivant à la maison, à l'endroit où tout a commencé. Le point important du projet est d'éveiller la Chine à la voile, et j'ai toujours été convaincu que c'est en réalisant des performances que nous pouvons attirer les Chinois. Les projets antérieurs n'ont pas marché par manque de résultats. On ne deviendra chinois et une équipe chinoise que si l'on a des bons résultats. C'était notre stratégie et on a prouvé que ça marche. Je connaissais un peu la recette gagnante, je me suis entouré de gens en qui j'ai une grande confiance, qui avaient un bon état d'esprit pour travailler avec les Chinois.Ma grande fierté est certes d'avoir gagné, mais surtout d'avoir créé une histoire avec les Chinois. On est une vraie équipe. C'est notre force. On travaille tous ensemble. Ça a mis du temps, à cause de la différence de culture et d'expérience, mais les marins chinois sont des élèves brillants. On arrive à gagner car ils apprennent très vite. Mon objectif était de faire un podium au général et gagner une étape. Pour l'instant, on a réussi une partie de l'objectif en gagnant une étape, et qui plus est la plus belle pour nous, celle qui passe en Chine.Qu'en pensent Kit et Black, les deux marins chinois embarqués pour cette étape ?Pour Kit et Black, c'est génial, c'est magique. En un an, ils ont dû apprendre à naviguer, à parler anglais et beaucoup d'autres choses. Ils ont été très courageux. Ils rentrent chez eux, en tête de la Volvo Ocean Race et en vainqueurs d'étape. C'est la récompense de tous leurs efforts.Est-ce difficile de faire course en tête pendant vingt-deux jours ?Il n'y a eu que des moments chauds ! Il n'y a presque pas eu une journée où on n'était pas inquiets. Le problème était qu'on était tout seuls et qu'il y avait un groupe de cinq bateaux derrière nous. Si un passait, ils passaient tous les cinq. Le moment-clé a été au début de l'étape, lorsqu'on a réussi à faire un petit trou. Après, on allait très vite, on a fait les bons choix. On a réussi à créer un petit matelas d'avance qu'on a réussi à conserver et qui nous a permis de gérer les situations compliquées. Ce n'était jamais acquis. De l'extérieur, ça pouvait paraître facile, mais de l'intérieur ce n'était pas évident de rester devant à cause des systèmes de vent différents entre nous et nos adversaires. Il a toujours fallu être agressif. Qu’avez-vous fait depuis l’arrivée ?Le but était d'arriver à se reposer un maximum avant de reprendre le boulot lundi dernier. Se reposer, car je pense que la fraîcheur est quelque chose d'important. Il faut surtout récupérer physiquement mais aussi un peu mentalement. La course est longue. Il ne faut pas s'épuiser avant la fin.Comment envisagez-vous l'étape Sanya-Auckland, que vous abordez en étant premier au classement général ?On a un peu plus de pression pour cette quatrième étape. Mais, à la différence d'autres bateaux comme Abu-Dhabi-Ocean-Racing, Team-Brunel ou Mapfre dont les skippeurs ont déjà couru plusieurs Volvo, nous, on n'est pas là pour la victoire. Ce n'est pas l'objectif principal du projet. Personne ne nous demande de gagner. Evidemment, ce serait génial, mais il n'y a pas que ça. Je n'ai pas la pression que peut avoir un Ian Walker [Abu-Dhabi] ou un Bouwe Bekking [Team-Brunel] qui peuvent se dire que si ils ne gagnent pas cette fois-ci, ils ne gagneront jamais.Les quatre premières sont en effet les plus difficiles en termes de météo. Il y a beaucoup d'incertitudes et de choix à faire qui ont des conséquences à très long terme. Par exemple, entre Sanya et Auckland, à la sortie de la mer de Chine, on doit décider de l'endroit où on coupera l'équateur dix jours plus tard en fonction des prévisions météo. Le problème, c'est qu'elles ne sont pas assez fiables à dix jours. On doit faire un pari et, si on se trompe, on a tout faux et on peut arriver dernier. C'est un peu un choix de joueur de poker, et on n'aime pas ça ! Mais c'est la dernière étape comme cela, peut-être la pire de toutes.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 08.02.2015 à 22h54 • Mis à jour le08.02.2015 à 23h46 L'Olympique lyonnais et le Paris Saint-Germain se sont neutralisés (1-1) en clôture de la 24e journée du championnat de France. Avec 50 points, l'OL conserve la tête du classement avec deux points d'avance sur l'Olympique de Marseille et le PSG. Un statu quo pour le podium de la Ligue puisque l'OM avait été accroché à Rennes (1-1), samedi. Lire aussi : Ligue 1 : l'OM accroché à RennesLe Camerounais Clinton Njie avait ouvert le score pour Lyon à la demi-heure de jeu. Au retour des vestiaires, les Parisiens ont pris d'assaut le but des Lyonnais mais leur gardien Anthony Lopes a multilpié les parades. A deux reprises face à Zlatan Ibrahimovic (50e et 53e), il a détourné des coups de tête à bout portant du géant suédois qui prenaient la direction des filets.A la 65e minute, le portier de l'OL a même arrêté le pénalty tiré par le buteur du PSG. Mais l'arbitre du match, Clément Turpin, a donné une deuxième chance à Zlatan Ibrahimovic parce que des joueurs lyonnais avaient pénétré dans la surface de réparation avant que le parisien ait tiré son pénalty. Lors de cette deuxième tentative, Anthony Lopes n'a pu rééditer son exploit et empêcher le ballon de se loger dans la lucarne (1-1). Le gardien franco-portugais a été le héros de cette soirée en contenant aussi les assauts de l'Uruguayen Edinson Cavani qui a une nouvelle fois manqué de réalisme devant le but. UN GRAND GARDIEN« Il a manqué le dernier geste et la performance du gardien qui a fait de beaux arrêts. Avec plus de réussite, nous aurions marqué plus d'un but mais nous n'en n'avons marqué qu'un et sur penalty. En plus, il a fallu le retirer. Il y a des soirs où marquer devient compliqué », a commenté l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, après la rencontre. Son alter-ego de Lyon, Hubert Fournier, a aussi rendu hommage à Anthony Lopes : « Face à une équipe comme Paris, nous avons eu la chance d'avoir eu un grand gardien qui nous a permis de rester dans le match ».A l'issue de cette 24e journée, le championnat de France reste totalement ouvert puisque le trio de tête se tient toujours en deux points. Lire aussi : Ligue 1 : OL-PSG, le choc des modèles 08.02.2015 à 18h15 • Mis à jour le08.02.2015 à 18h23 L'équipe de France de tennis féminin s'est qualifiée pour les demi-finales de la Fed Cup en battant l'Italie (3-2). Les Françaises étaient pourtant menées 2-0 à l'issue des deux premiers simples, samedi. Elles l'ont finalement emporté grâce à la victoire du double composé de Kristina Mladenovic et Caroline Garcia sur la paire Sara Errani/Roberta Vinci en deux sets (6-1, 6-2), dimanche à Gênes.C'est la première fois de son histoire que l'équipe de France de Fed Cup remonte un tel handicap. Elle n'avait plus atteint les demi-finales de la compétition, équivalent de la Coupe Davis, depuis 2007. Elle affrontera en avril la République tchèque, tenante du titre, ou le Canada. Les Tchèques menaient 2-0 au Canada à l'issue de la première journée. Les Françaises, qui retrouvaient le groupe mondial, quitté en 2011, ont réussi un authentique exploit. L'Italie, qui a gagné quatre fois la Fed Cup (2006, 2009, 2010, 2013), ne s'était plus inclinée sur son sol depuis 2008.Ce succès doit à la fois à la combativité de Mladenovic et Garcia, toutes les deux âgées de 21 ans, qui ont remporté les deux premiers simples du jour, et à l'instinct d'Amélie Mauresmo. La capitaine tricolore a changé le cours de cette rencontre en choisissant d'aligner Mladenovic, n°74 mondiale, dans le premier simple de dimanche contre Errani (n°13), plutôt que sa n°1 Alizé Cornet.PARI GAGNANTLe pari s'est révélé gagnant, Mladenovic s'imposant (6-4, 6-3) contre une Errani un peu déboussolée. Garcia (n° 30) a ensuite enchaîné face à Camila Giorgi (n°3), dont le jeu s'est décomposé après le gain du premier set (4-6, 6-0, 6-2). Dans le double décisif, les deux jeunes Françaises ont continué sur la même dynamique, en dévorant les n°1 mondiales de la spécialité, qui restaient sur 18 victoires d'affilée en Fed Cup. Elles ont d'entrée mis une pression énorme au retour sur les Italiennes, qui malgré leur grande expérience ont irrémédiablement sombré dans le premier set (5-0).Impeccables au service et au filet, les Bleues ont continué dans le second set à diriger la manoeuvre (4-0), devant une paire italienne désabusée et un public vite réduit au silence. Avec une Mladenovic - récente finaliste du double mixte de l'Open d'Australie - parfaite chef de file, les Françaises ont évité de se crisper dans les derniers instants, où les Italiennes ont, vainement, tenté leur va-tout. Rémi Dupré Le 1er décembre 2013, l’entraîneur du Paris-Saint-Germain Laurent Blanc esquissait un large sourire après le triomphe (4-0) de sa formation en championnat face à l’Olympique lyonnais. A l’époque, sa phalange caracolait en tête de la Ligue 1, enchaînant les succès probants et filant irrémédiablement vers un deuxième titre national.Nul n’aurait imaginé que, quatorze mois plus tard, l’écurie du fonds Qatar sports investments (QSI) ferraillerait d’égal à égal avec son rival rhodanien sur la scène hexagonale. Dimanche à 21 heures au Stade Gerland, le club de la capitale disputera même le match le plus crucial de « sa » saison en championnat face aux Gones. Cette rencontre aura des allures de « finale » et de choc entre deux modèlesLire les derniers résultats de la 24e journée Leader de Ligue 1, l’OL compte deux points d’avance sur le PSG - et un sur l’Olympique de Marseille , tenu en échec à Rennes samedi. Vaincus (2-1) par leurs rivaux en finale de la Coupe de la Ligue l’an dernier, les Lyonnais restent sur une victoire (1-0) et un nul (1-1) face aux Parisiens en championnat. Doté d’un budget prévisionnel de 115 millions d’euros (contre 490 pour la formation de la capitale), le club du président Jean-Michel Aulas effectue un étonnant retour au premier plan, sept ans après l’obtention de son dernier et septième titre de champion de France consécutif (2002-2008) et cinq ans après sa participation, en mai 2010, aux demi-finales de la Ligue des champions.Mal classés à l’issue de l’exercice précédent (5e), les joueurs de l'OL sont privés, cette saison, de Coupe d’Europe suite à leur élimination, en août 2014, en barrages de Ligue Europa par la modeste formation roumaine de l’Astra Giurgiu (212e au classement des clubs continentaux). Soit une situation inédite pour les Gones depuis la saison 1996/1997.A L'OL, PRIORITE A LA FORMATION ET AUX FONDS PROPRESContrairement au PSG, qui lui est toujours engagé sur quatre tableaux (Ligue 1, finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia le 11 avril, 8es de finale de Coupe de France face à Nantes le 11 février, 8es de Ligue des champions contre Chelsea les 17 février et 11 mars), l’OL ne lorgne plus aujourd’hui que le titre en championnat. En mai 2014, le  remplacement de Rémi Garde, en poste depuis 2011 et ancien patron du centre de formation lyonnais, par l’ex-entraîneur de Reims Hubert Fournier n’a guère modifié la politique sportive des Rhodaniens.Comme son prédécesseur, le natif de Riom (Puy-de-Dôme) se repose largement sur le savoir-faire de son académie, puisant dans le vivier des « joueurs faits maison ». Cette saison, son effectif est composé de vingt-deux « purs produits  » du club, escortés par des cadres expérimentés tels les défenseurs Christophe Jallet, Henri Bedimo, Milan Bisevac et le milieu international français Yoann Gourcuff, recruté contre 22 millions d’euros en 2010. « Notre académie est très respectée, confiait Jean-Michel Aulas, au Monde, en septembre 2012. De nombreux joueurs de l'OL évoluent avec les sélections nationales de jeunes. Cette stratégie contraste avec la ligne définie par notre ancien entraîneur, Claude Puel (2008-2011). Ce dernier souhaitait recruter des stars ou des joueurs dont la notoriété et le bagage technique étaient importants. Il ne faut pas oublier que l'OL est actuellement le 10e club européen, le 1er club français avec 17 titres remportés sur les dix dernières années. Notre modèle a fait ses preuves. On a opté pour un retour aux sources. Le fait d'avoir gardé ces pépites offre des garanties pour le futur. » Lire aussi : Etoile et Galaxie, par Philippe DelermCure d'austérité oblige, cette nouvelle stratégie contraste avec la vision élitiste qu’avait M. Aulas, durant le règne sans partage de sa formation sur l’échiquier national.  « J'estime qu'on doit avoir la liberté de former mais qu'on ne doit pas être obligé de le faire », affirmait le patron de l’OL dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France en 2003. Ces dix dernières années, l'OL a pourtant investi 75,2 millions d'euros dans son académie. «L'intention affichée est de faire de la formation la base de la stratégie du club, expliquait au Monde, en janvier 2014, Stéphane Roche, le responsable de l’académie de l’OL Il y a 22 jeunes issus de l'académie dans l'effectif de Garde et 78 pensionnaires masculins sous convention au centre. »Le vétéran (35 ans) Steed Malbranque, le capitaine Maxime Gonalons et le buteur Alexandre Lacazette sont les principales figures de cet effectif « fait maison ». Meilleur canonnier du championnat avec 21 réalisations, ce dernier incarne les vertus offensives de l’OL, doté actuellement de la meilleure attaque du championnat (47 buts contre 40 pour le PSG). Pour le plus grand malheur des spectateurs du Stade Gerland, l’international français ne sera pas aligné contre le rival parisien. Forfait, il est actuellement en « phase de reprise », en raison d’une blessure à une cuisse.Depuis l’acquisition du PSG, en juin 2011, par QSI, Jean-Michel Aulas se plaît à comparer son club à une « start-up », misant sur ses « fonds propres ». Le président lyonnais espère notamment que l’instrument de régulation du fair-play financier (FPF), mis en place la saison dernière par l’Union des associations européennes de football (UEFA) remplisse son office et permette à terme de réduire l’écart entre le PSG et ses challengers. Le club de la capitale a, depuis, été sanctionné dans le cadre du FPF au printemps 2014.Outre la formation, la stratégie de l’OL s’adosse à la prochaine mise en service du Stade des Lumières, écrin de 60 000 places, qui devrait être inauguré le 8 décembre, lors da la fête des Lumières. Propriété d’OL groupe, l’arène a fait l’objet d’un financement intégralement privé. Son coût est estimé à 480 millions d’euros (300 millions pour le seul stade). La mise en place du complexe « OL Land » devrait assurer au club de nouvelles sources de revenus. « On a décidé de développer notre marketing global en intégrant ce nouvel outil. Les ressources ne seront pas cantonnées aux jours de match. On devra rentabiliser cet instrument 365 jours par an en étoffant notre offre de loisirs », expliquait M. Aulas en septembre 2012. Conçu pour accueillir les matchs de l’Euro 2016, le nouvel écrin pourrait devenir le nouvel antre des joueurs de l’OL dès janvier 2016.AU PSG, ENTRE RECRUTEMENTS SOMPTUAIRES ET CONTRAINTES EUROPEENNES Désireux de bâtir un nouveau centre d’entraînement et d’une académie flambant neuve à l’horizon 2017, le PSG version qatari ne peut se prévaloir de la fibre formatrice de son rival lyonnais. Cette saison, il ne compte que cinq joueurs « faits maison » au sein de son effectif, prêtant souvent ses pupilles (Areola, Ongenda à Bastia notamment). Après les départs des purs produits parisiens Mamadou Sakho, en 2013 à Liverpool, et Clément Chantôme, en janvier à Bordeaux, le club de la capitale tient pourtant à conserver « ses » jeunes prometteurs tels le milieu Adrien Rabiot, 20 ans, et l’attaquant Jean-Christophe Bahebeck, 21 ans.Depuis l’arrivée en 2011 de QSI, la stratégie du club est axée sur des campagnes de recrutements somptuaires. Initiée par l’achat (contre 42 millions d’euros) de l’Argentin Javier Pastore, elle s’est refermée, fin mai 2014, par l’enrôlement du Brésilien David Luiz (contre 49,5 millions d’euros). En trois ans et demi, le club a dépensé près de 435 millions d’euros en transferts. Mais, sanctionné d’une amende ferme de 20 millions d’euros par l’UEFA dans le cadre du FPF, le PSG n’a pu recruter lors du mercato hivernal. Sous la pression de l’UEFA, il devra afficher un déficit maximal de 30 millions d’euros au terme de la saison 2014-2015, et un équilibre financier avec aucune perte à l’issue de l’exercice 2015-2016. Lire aussi : Le PSG se rapproche du Barça et du Bayern... en chiffre d'affairesDoté lors de la saison 2013-2014 d’une masse salariale brute de 359 millions d’euros, le club est aujourd’hui de l’alléger. Soucieux de conserver son noyau de stars (comme Zlatan Ibrahimovic) au moins jusqu’à l’horizon 2016, le PSG est en quête d’un triplé historique (dont la Coupe de France, jamais remportée sous l’ère QSI) cette saison sur la scène nationale. Il espère par ailleurs atteindre le dernier carré en Ligue des champions après deux échecs consécutifs en quarts de finale depuis son retour dans le gotha européen en septembre 2012. Le club entend consolider sa « marque » à l’échelle mondiale. Cinquième formation la plus riche du monde selon le récent classement de la Football Money league du cabinet Deloitte, le PSG a affiché des revenus de 374,2 millions d’euros à l’issue de la saison 2013-2014. Son chiffre d’affaires avoisine ainsi ceux du FC Barcelone (484,6 millions d’euros) et du Bayern Munich (487,5 millions d’euros). Il est notamment gonflé par des revenus commerciaux faramineux (327,7 millions d’euros).A défaut de posséder leur propre stade, les hiérarques de QSI  ont pris intégralement en charge les frais de rénovation (estimés à 75 millions d’euros) du Parc des princes dans l’optique de l’Euro 2016. Elargi à 47000 places, l’écrin sera livré dans sa nouvelle configuration au début de la saison 2015-2016. La mairie de Paris a donné son accord au club pour porter la capacité de l’enceinte à 60 000 places après le prochain championnat d’Europe. De quoi offrir aux dirigeants de QSI de nouvelles marges de manœuvre sur le plan budgétaire. Lire notre décryptage : L'instabilité, le mal du PSGRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 08.02.2015 à 16h20 • Mis à jour le08.02.2015 à 19h42 Quatre jours son élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue par Bastia au Stade Louis II, l'AS Monaco s'est inclinée cette fois en Ligue 1 sur la pelouse de Guingamp (1-0) lors de la 24e journée du championnat de France. C'est donc une semaine noire qui se termine pour les Monégasques (5e) avec cette occasion manquée de s'emparer de la 4e place toujours occupée par Saint-Etienne, tenu en échec par Lens (3-3), vendredi.Incapable de profiter de leur supériorité numérique pendant plus d'une heure, les Monégasques ont concédé leur première défaite en championnat en plus de deux mois. Réduit à dix dès la 22e minute après l'exclusion de Diallo pour une semelle appuyée sur Toulalan, Guingamp a su faire corps jusqu'au bout pour une victoire loin d'être imméritée.INTRAITABLES À DOMICILELes Guingampais, eux, s'avèrent toujours aussi intraitables à domicile avec ce 6e succès consécutif qui les hisse dans le top 10, une performance d'autant plus louable qu'elle arrive après un début de saison pénible et qu'elle se conjugue avec une présence maintenue en Europa League dont ils disputeront les 16e de finale face au Dynamo Kiev à la fin du mois.La Bretagne ne réussit décidément pas à l'ASM, dont le précédent revers avait été subi à Rennes (2-0) le 29 novembre dernier. Après ce match le gardien Subasic avait entamé sa longue période d'invincibilité, à laquelle le but de Lévèque a donc mis un terme à 842 minutes. Lire aussi : Ligue 1 : l'OM accroché à RennesPrécisément c'est peu après la mi-temps que le latéral de l'En Avant a offert la victoire aux siens en se projetant en contre pour prolonger dans les cages un centre de Beauvue qui sait aussi passer quand il le faut. L'attaquant breton a manqué une grosse occasion de tuer le match à un quart d'heure de la fin du match, mais c'est le gardien Lössl qui s'en est chargé par plusieurs sauvetages tout au long du match aux devants de Ferreira Carrasco (18, 74), Kondogbia (80) ou encore Kurzawa (86).Dans l'autre match disputé dimanche, Nice et Nantes se sont quittés sur un match nul et vierge. La 24e journée de Ligue se terminera avec le choc entre le leader lyonnais et le Paris Saint-Germain. A suivre en direct à partir de 21h00. Lire aussi : Ligue 1 : OL-PSG, le choc des modèles Anthony Hernandez C'est bien plus qu'un match amical que s'apprêtent à disputer les footballeuses de l'équipe de France à 18 h. A Lorient, elles reçoivent les États-Unis pour une vraie rencontre de prestige. Face aux Américaines, quadruples championnes olympiques et doubles championnes du monde, qu'elles n'ont battues qu'à deux reprises en dix-huit confrontations, les Bleues disputeront le 372e match de leur histoire.Depuis le 17 avril 1971, date de son premier match officiel face aux Pays-Bas à Hazebrouck (Nord), l'équipe de France féminine a bien grandi. Dans la foulée des succès européens de Lyon (vainqueur de la Ligue des champions en 2011 et 2012), de l'excellent Mondial 2011 (4e place) et des Jeux olympiques 2012 très corrects (4e place), c'est même l'ensemble du foot féminin tricolore qui a gagné en notoriété et en reconnaissance.REIMS, LIEU DE LA RENAISSANCE DU FOOT FÉMININMardi 27 janvier, l'association « Les Dégommeuses », qui milite notamment pour la promotion des femmes et des personnes transgenres dans le football, organisait à la mairie du 2e arrondissement de Paris une rencontre autour des pionnières du sport féminin. Deux ex-footballeuses tricolores invitées pour l'occasion, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef, ont accepté de raconter la percée du foot féminin en France à la fin des années 60. En effet, si les observateurs connaissent de mieux en mieux les vedettes actuelles, de Laura Georges à Camille Abily ou à Louisa Necib, l'histoire de ces précurseuses reste méconnue.Si le tout premier match féminin de l'histoire s'est déroulé en 1885 à Londres, c'est vingt-deux ans plus tard, en 1917, que se joue la première rencontre de femmes en France. Dans la foulée, la Fédération des sociétés féminines sportives de France (FSFSF), tout juste fondée, organise le premier championnat de France de football féminin en 1918. En 1920, une sélection de joueuses françaises dispute en Angleterre la première tournée internationale. Mais les choses se gâtent pour ces courageuses pionnières lorsque la Fédération anglaise de football interdit la pratique féminine le 5 décembre 1921. Par extension, le football féminin vivote dans l'Hexagone pendant encore quelques années avant de se voir radier des sports soutenus par la FSFSF en 1933. Malgré quelques tentatives de résurgence après la deuxième guerre mondiale, il faut attendre les années 60 avant d'assister à une deuxième naissance. A partir de 1967, quelques équipes féminines fleurissent sur le territoire national : à Saint-Maur (Val-de-Marne), à Caluire en banlieue lyonnaise et à Reims. C'est d'ailleurs en Champagne que le football féminin français plante le plus solidement ses racines. La Rémoise Ghislaine Royer-Souef, 62 ans, a été partie prenante du projet dès sa création en 1968. « A 20 mètres de chez nous, il y avait un terrain de foot. J'ai débuté grâce à mes deux grands frères. On me mettait dans les cages. Lorsque j'ai eu 15 ans, j'ai lu dans le journal local, l'Union, que l'on cherchait des jeunes filles pour former une équipe », se souvient l'ancienne internationale.C'est Pierre Geoffroy, à l'époque journaliste à L'Union et également correspondant de L'Equipe et de France Football, aujourd'hui décédé, qui a l'idée d'organiser un match féminin de démonstration pour animer le traditionnel tournoi de foot de L'Union. « Cette équipe devait être éphémère et disparaître après ce match. Mais Pierre s'est fait avoir, nous n'avons jamais voulu arrêter », ajoute malicieusement Ghislaine Royer-Souef.En quelques mois, les jeunes Rémoises deviennent la référence du football français. Comme leurs prédécesseurs des années 1920, l'équipe part en tournée en Angleterre mais, nouveauté, également en Tchécoslovaquie. « Nous avons joué à Kaplice et à Prague. Les Tchèques étaient meilleures que nous et plus avancées. A Prague, sur un terrain en mâchefer, on a pris 11-0. L'année d'après, elles sont venues en Europe de l'ouest et lorsque nous avons à nouveau joué contre elles, nous avions déjà progressé », raconte la quintuple championne de France.« LE FOOT AUX ETATS-UNIS ? C'EST GRÂCE À NOUS »Chose encore plus étonnante, le club de Reims est choisi par des organisateurs italiens, à la pointe du renouveau du football féminin en Europe, pour disputer une tournée de trois semaines aux Etats-Unis en 1970. « Nous devions jouer dans chaque ville face à l'AS Rome. On a joué par 40 degrés à New York, à Montreal, à New Jersey ou encore à Boston. Le foot féminin n'existait pas là-bas. Je le crie haut et fort, je suis certain que c'est grâce à nous que ce sport s'est implanté chez les Américaines », clame Ghislaine Royer-Souef.La même année, un autre club de foot féminin voit le jour à Rouen. Armelle Binard, 17 ans, fait partie de l'aventure : « Je jouais au handball et je pratiquais l'athlétisme. Le foot c'était seulement avec mon frère et ses copains. Un jour, ma mère a entendu parler d'une équipe de foot féminine à Rouen. J'habitais à Elbeuf et je faisais donc du stop pour aller m'entraîner. »En plus de Caluire, Saint-Maur, Reims, rattaché en janvier 1970 au grand Stade de Reims, et Rouen, des clubs se montent à Joinville, Bergerac, Orléans ou encore Vendenheim. Mais dès le premier championnat de France féminin lors de la saison 1973-1974, les joueuses de Reims imposent leur domination avec cinq titres de championnes de France et deux places de deuxièmes. Tant et si bien que l'équipe de France, qui part disputer la première Coupe du monde non officielle au Mexique en 1971, est constituée presque entièrement de Rémoises. « Il n'y avait que 4 ou 5 joueuses non Rémoises dont je faisais partie. A l'époque, elles étaient les plus fortes. Avec Rouen, on les avait battues une fois. Quelle fête cela avait été », se souvient Armelle Binard, 62 ans, des étoiles plein les yeux.Au Mexique, les jeunes footballeuses se construisent des souvenirs inoubliables. « Ce Mondial mexicain, c'était extraordinaire. On a joué devant 70 000 spectateurs au stade Aztèque face à l'Angleterre. A Guadalajara, nous étions logées dans l'hôtel occupé par l'équipe de RDA lors du Mondial masculin en 1970 », explique Armelle Binard. Et ce long déplacement constitue pour beaucoup une première. « La plupart des joueuses n'avaient jamais voyagé, ni pris l'avion. Puis, Pierre Geoffroy ne se focalisait pas juste sur le foot. Il nous incitait à parler aux gens, à s'intéresser à une autre culture. On a visité les jardins flottants, le marché couvert, les pyramides... », s'émerveille encore Ghislaine Royer-Souef.CHAMPIONNES DU MONDE DES CLUBS EN 1978En 1975, Armelle Binard rejoint la grande majorité de ses coéquipières tricolores à Reims, où elle continue à jouer jusqu'en 1984, un an avant la disparition de la section féminine. Ghislaine Royer-Souef prend, elle, sa retraite sportive en 1980, à la naissance de son deuxième enfant. Deux ans plus tôt, les Rémoises avaient été sacrées championnes du monde des clubs, ex-aequo avec les Finlandaises d'Helsinki, lors d'un tournoi organisé à Taïwan. Complètement amatrices, juste défrayées et équipées, les footballeuses de l'époque conciliaient avec brio vie professionnelle et passion, n'hésitant pas à prendre leurs congés, parfois sans soldes, pour jouer au football. « Après de longs déplacements en mini-bus, jusqu'à Marseille par exemple, une nuit à 4 ou 5 dans une chambre d'hôtel, on rentrait après le match. Le lundi matin, ce n'était pas toujours évident d'arriver à l'heure », s'amuse Ghislaine Royer-Souef. Pourtant, nulle trace de jalousie par rapport aux situations nettement plus envieuses des joueuses actuelles. « Le but était exactement celui-ci, que le foot féminin progresse et se développe. Nous avons commencé et depuis un cap a été franchi », se réjouissent les anciennes Rémoises, qui essaient d'aller voir jouer le plus possible l'équipe de France et apprécient de « papoter avec Laura Georges et Camille Abily ».D'ailleurs, depuis les bons résultats du foot féminin français, Armelle et Ghislaine ont remarqué que l'on reparlait des pionnières. « Trente ans après, la ville de Reims a enfin fait poser une plaque sur le stade Auguste-Delaune avec nos cinq titres de championnes de France. Avant, il n'y avait que ceux des hommes. Récemment, lors de Reims-Lens, j'ai même donné le coup d'envoi à l'occasion de la présentation du nouveau maillot des filles », se félicite Ghislaine Royer-Souef, qui a assisté avec plaisir au renouveau de la section féminine il y a deux ans.Toujours impliquées dans la promotion du sport féminin, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef constatent les progrès encore à réaliser dans ce domaine. « Tous les sports féminins sont moins médiatisés, pas seulement le football. Lorsque vous voyez que même les basketteuses, vice-championnes-olympiques, ne sont guère mises en avant. A Reims, nous avons également une championne du monde de cyclisme, la petite Pauline Ferrand-Prévot. Les médias pourraient en parler plus », explique Ghislaine Royer-Souef.Mais pour elle, pas question que le foot féminin s'aligne sur son homologue masculin. « Si nous devons gagner en reconnaissance, grandir encore, c'est surtout le foot masculin qui doit revenir à un peu plus de raison ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.02.2015 à 18h02 • Mis à jour le06.02.2015 à 18h56 | Adrien Pécout Les supporteurs du XV de France vont devoir réviser leurs classiques. Haranguer les Tricolores à grand renfort d'« Allez les Bleus ! » sonnera un peu faux, samedi 7 février, au Stade de France. Car pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, les Français affronteront l'Ecosse, en ouverture du Tournoi des six nations, vêtus d'un maillot qui ne sera ni bleu ni blanc, comme cela leur arrive parfois, mais rouge.Et il va falloir s'y habituer. Les hommes de Philippe Saint-André arboreront cette tenue pour tous leurs matchs à l'extérieur jusqu'à la fin de l'année 2015, y compris durant la prochaine Coupe du monde (septembre-octobre). Mais ce sera donc également le cas dès ce week-end, à Saint-Denis. Contre l'Ecosse, la France ne pourra pas revêtir le maillot bleu qu'elle utilise d'ordinaire à domicile, ce privilège étant traditionnellement accordé à l'équipe visiteuse. L'équipementier de l'équipe de France, Adidas, a eu l'idée de virer au rouge dès 2013. Un sacrilège ? A la Fédération française de rugby, on indique que ce changement de couleur a fait débat, puis a été soumis à l'approbation du président Pierre Camou, du sélectionneur Philippe Saint-André et de plusieurs membres du bureau fédéral.Loin de s'en émouvoir, les joueurs jurent apprécier la nouveauté. Surtout quand leur équipementier les sollicite pour une vidéo de promotion… Au micro, le centre Wesley Fofana déclare : « Avec le fait de jouer en rouge, tout de suite, je pense qu'on aura un sentiment de combat d'agressivité. » Le talonneur Benjamin Kayser, lui, voit en cette nouvelle teinte rien de moins que « la passion, la victoire et le feu ». EN 1959, UNE VICTOIRE 9-0 CONTRE L'ÉCOSSE… EN ROUGELà-dessus, difficile de lui donner tort. Le 10 janvier 1959, à Colombes, la France avait déjà joué en rouge : à la clé, une victoire 9-0, déjà contre l'Ecosse. Cette année-là, lancés par cette victoire inaugurale, les Bleus remporteront dans la foulée leur premier Tournoi des cinq nations sans être ex æquo avec un autre pays.« Contre l'Ecosse, si je me souviens, on avait appris seulement le jour du match, une fois dans les vestiaires, qu'on porterait des maillots rouges », raconte au Monde Michel Celaya, le capitaine des Bleus et troisième-ligne de Biarritz à l'époque. Aujourd'hui octogénaire, l'ancien joueur ignore les raisons qui avaient conduit les Bleus à devenir rouges.« Et je ne sais pas non plus pourquoi, ensuite, cette tenue rouge n'a pas été conservée plus longtemps. Pour moi, le principal, c'était le coq qu'on avait sur le maillot et sur les blazers d'après-match. Et de toute façon, sur le terrain, nous, les troisièmes-lignes, on n'avait pas le temps de s'attarder sur le maillot, on était concentrés sur les guiboles adverses ! »En marge du match, Michel Celaya et ses compères François Moncla et Jean Barthe avaient tout de même tenu à immortaliser l'événement : « Cette couleur rouge, quand même, ça nous étonnait. On avait demandé à des journalistes de venir nous prendre en photo avec », ajoute l'international (50 sélections entre 1953 et 1961).Selon des témoignages oraux rapportés à la Fédération française de rugby, la France aurait également revêtu un maillot rouge en 1958 lors d'une tournée contre l'Australie, pour un match également synonyme de victoire (19-0). Elle le portera donc de nouveau jusqu'à la fin de l'année 2015, date à laquelle Adidas choisira ou non de rétablir le maillot blanc pour les matchs à l'extérieur.« Pour moi qui suis du Sud, ça ne me déplairait pas que le rouge reste la couleur de notre deuxième maillot, s'amuse Celaya, Biarrot de naissance. Pour plaisanter, je dirais que ça nous fait ressembler à des toréadors. Quand des taureaux vous foncent desssus, vous ne portez pas une cape blanche, vous portez une cape rouge. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 06.02.2015 à 15h37 • Mis à jour le06.02.2015 à 15h49 Le match pour la 3e place de la Coupe d'Afrique des nations entre la Guinée-Equatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) ne sera pas disputée à huis clos samedi à Malabo malgré les violents incidents de jeudi qui ont fait 36 blessés, a annoncé vendredi la Confédération africaine de football (CAF).En revanche, un match à huis clos sera automatiquement infligé à la Guinée-Equatoriale si des incidents similaires se reproduisaient samedi. La Fédération équato-guinéenne de football a écopé d'une amende de 100 000 dollars. Les incidents de la demi-finale entre le Ghana et la Guinée-Equatoriale (3-0) ont fait 36 blessés, dont « 14 ont été transférés vers des formations hospitalières pour des examens complémentaires. Un cas nécessite un suivi approfondi », selon la CAF. Lire aussi : CAN : le Ghana en finale après un match marqué par des incidentsLa demi-finale entre le Ghana et le pays hôte de la compétition a été jeudi le théâtre de scènes de chaos avec des jets de projectiles incessants de la part du public local sur l'arbitre et les joueurs ghanéens durant le match. La rencontre a été ensuite interrompue pendant plus d'une demi-heure à la 83e minute après l'entrée sur la pelouse des fans des Black Stars, poussés à quitter les tribunes par des incidents avec les supporteurs adverses. Il a fallu l'intervention des forces de sécurité, à l'aide de gaz lacrymogènes et d'un hélicoptère, et l'évacuation d'une bonne partie des fans équato-guinéens pour pouvoir reprendre et terminer la partie.La finale, elle, opposera le Ghana à la Côte d'Ivoire à Bata, dimanche. Lire aussi notre reportage : CAN 2015 : « Le Nzalang est éliminé, la fête est gâchée » 06.02.2015 à 06h44 • Mis à jour le06.02.2015 à 09h56 Le skieur Adrien Théaux a offert à l'équipe de France, jeudi 5 février, sa première médaille des Championnats du monde 2015 de ski alpin. Il a terminé troisième du super-G sur la piste de Beaver Creek, dans le Colorado.L'Autrichien Hannes Reichelt, le plus rapide avec un chrono de 1 min 15 s 68, et l'inattendu Canadien Dustin Cook complètent le podium. Le grand favori de l'épreuve, le Norvégien Kjetil Jansrud, a terminé à 27 centièmes du nouveau champion du monde, et partage sa quatrième place avec un de ses compatriotes, Matthias Mayer. PREMIÈRE MÉDAILLE DANS UN GRAND RENDEZ-VOUSA 30 ans, Adrien Théaux décroche sa première médaille dans un grand rendez-vous. Le Pyrénéen, passionné de surf, avait signé son premier podium en Coupe du monde sur la « Birds of Prey », la piste de Beaver Creek, avec une deuxième place en super-G en décembre 2010. Il affiche à son palmarès dix podiums sur le circuit mondial, mais le précédent remonte à décembre 2013.A noter, par ailleurs, le forfait pour le reste de la compétition de l'Américain Bode Miller, 37 ans, dont le tendon a été sectionné lors d'une chute au court de l'épreuve. Pierre Lepidi (Bata (Guinée équatoriale), envoyé spécial) Les deux ventilateurs fixés au plafond du Mango Bar brassent mollement un air chaud. Autant dire qu'ils ne servent à rien. Affalés sur leur chaise, les quelques clients du bistrot se regardent en chiens de faïence. La bière est tiédasse et le match débute dans une heure. Il est temps d'aller voir ailleurs.Lire aussi le compte rendu : CAN 2015 : le Ghana en finale après un match marqué par des incidentsPour « vivre à distance » la demi-finale de Coupe d'Afrique des nations qui se joue à Malabo, à environ 300 kilomètres de là, il faut s'éloigner du centre-ville de Bata, s'enfoncer dans ses quartiers populaires. Car l'instant est historique. Le Nzalang Nacional (« tonnerre national », en langue fang), qui affronte le Ghana, n'a jamais atteint ce niveau de la compétition.A vol d'oiseau, le quartier de Mbangan est situé à seulement quelques kilomètres de la magnifique corniche qui borde la capitale économique de la Guinée équatoriale. Mais il paraît bien loin. Les pétrodollars – qui ont fait la richesse de ce petit pays d'Afrique centrale et de ses dirigeants – ne semblent pas être arrivés jusqu'ici.  LE GHANA PREND LE LARGE« Voilà le cœur du quartier, explique Pedro, le barman, avec un large sourire. Avant, il y avait un bar qui s'appelait El Placer [le plaisir], mais tout a été détruit. On n'a pas encore redonné de nom à cet endroit. » Le bar, situé au coin de deux rues, est donc ouvert aux quatre vents. Il n'y a pas de murs, mais un comptoir et surtout une grande télé qui crache les commentaires des envoyés spéciaux grâce à une enceinte surpuissante.L'air est empli de fumée. De l'autre côté du comptoir, des poulets et des « poissons 1 000 francs » (1,5 euro), appelés aussi « chicharo », grillent sur un barbecue. Une soixantaine de personnes sont venues assister au match du Nzalang et boire une « cerveza San Miguel », bien fraîche. Au moment des hymnes, la lune est quasi pleine et ne semble briller que pour ce petit coin de quartier.Comme l'on pouvait s'y attendre, le match est haché, rugueux. En fin de première période (42e), le Ghana prend l'avantage grâce à un penalty tiré par Jordan Ayew. « Cette fois, on ne pourra pas dire que la Guinée équatoriale profite de l'arbitrage », lance un supporteur, en faisant référence au penalty généreusement accordé à son équipe contre la Tunisie. En moins de temps qu'il n'en faut pour commander une San Miguel, le Ghana prend le large au tableau d'affichage, grâce à un but de Wakaso. C'est la mi-temps. A Malabo, la capitale du pays, le Ghana mène logiquement par 2 buts à 0.PROFITER DU MOMENTL'Afrique est le continent de l'imprévu, et il offre parfois ce qu'il y a de meilleur. Sans que personne ne le remarque, un homme s'est installé près du poste de télévision juste avant la pause. Au coup de sifflet, il saisit des balles et, avec une dextérité à couper le souffle, se met à jongler. Il bloque une balle entre ses omoplates, puis une autre sur son front, entre son nez et sa bouche… Il saisit ensuite des massues, les fait tournoyer dans le ciel, en « saisit » une avec sa jambe, le genou plié. Puis, il les enflamme et continue à jongler.La nuit est moite et la musique qui l'accompagne est puissante, rythmée, cadencée. Le Nzalang perd en demi-finale, mais il n'y a plus de football, plus de match à cet instant. En fait, plus rien ne compte. Il faut juste profiter du moment, du talent de cet homme. Autour de lui, tout le monde se met à rire, à danser, à crier… Pour remercier l'artiste, les habitants du quartier jettent des billets à ses pieds. Le jongleur les ramasse en équilibre sur un monocycle, un spectateur perché sur ses épaules… « C'est aussi ça la vie dans mon quartier », glisse Pedro.Les chicharos sont grillés à souhait quand la deuxième période commence. Mais il n'y a plus de suspense. Brouillon et mal organisé, le Nzalang peine à s'approcher de la défense adverse. Et il concède un troisième but à la 74e minute.RENCONTRE INTERROMPUEL'Afrique est le continent de l'imprévu, et il offre parfois ce qu'il y a de pire. Même s'il y a eu quelques couacs depuis le début de ce tournoi (les Tunisiens ont dîné un soir à la chandelle parce qu'il n'y avait plus de courant dans leur hôtel, les Congolais ont été contraints de changer d'hôtel car il n'avait pas assez de chambres disponibles…), l'organisation du tournoi a été globalement très satisfaisante, surtout pour un pays qui a eu moins de deux mois pour se préparer.Mais à la 83e minute de cette rencontre entre la Guinée équatoriale et le Ghana, tout a basculé. Les supporteurs ont lancé des projectiles sur le terrain, obligeant l'arbitre a interrompre la rencontre pendant près d'une demi-heure.Lire aussi : CAN 2015 : la Guinée équatoriale voit la vie en rougeSe sentant menacés, les supporteurs ghanéens ont quitté leur tribune pour se réfugier près de la pelouse. Une partie du stade a été évacuée à coups de bombe lacrymogène… « Y en a marre !, crie un supporteur équato-guinéen devant l'écran. Il fallait jouer ce match à Bata et pas à Malabo, parce que le stade est plus grand [35 000 places contre 15 000] et beaucoup mieux sécurisé. »Il est 22 h 30, la nuit est encore moite. Dans le quartier de Mbangon, on remballe les chaises, les drapeaux, les tables. La déception est immense. « Le Nzalang est éliminé, la fête est terminée, déplore une femme. Ils ont réussi à tout gâcher. » Pierre Lepidi (Bata (Guinée équatoriale), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.02.2015 à 17h46 • Mis à jour le06.02.2015 à 10h04 Parce que l'actualité n'est pas faite que d'exploits à célébrer, chaque semaine, la rédaction des Sports du « Monde » sort son carton rouge. La saison passée, Mourad Boudjellal annulait le match amical de Toulon à Béziers pour protester contre la percée électorale du Front national. Pour des raisons sportives, cette fois, le président du Rugby club toulonnais eût été bien inspiré d'en faire de même jeudi. Hier soir, ses stars ont affronté les Sud-Africains des Sharks au stade Mayol lors d'un autoproclamé « Rugby Masters » censé opposer le « meilleur des deux hémisphères ». Rien que ça.Sauf que ledit Rugby Masters intervenait deux jours avant l'entrée du XV de France dans le Tournoi des six nations face à l'Ecosse.  L'une des meilleures équipes des deux hémisphères était donc amputée de plusieurs internationaux français, mobilisés avec les Bleus :  Guilhem Guirado, Alexandre Menini, Romain Taofifenua et Mathieu Bastareaud qui s'était récemment comparé à un « zombie » à bout de forces. L'équipe entraînée par Bernard Laporte a aussi dû se passer, entre autres, de Bakkies Botha (blessé à une cheville) et Maxime Mermoz (grippé). Résultat : une défaite 12-10.Le champion de France et d'Europe contre le vainqueur du championnat sud-africain. L'hémisphère Nord contre l'hémisphère Sud. Aucun club n'avait osé depuis 1997 et ce Brives-Auckland resté dans les annales pour la correction (47-11) infligée au club de Patrick Sébastien. Mourad Boudjellal a aussi le sens de l'humour, mais surtout celui des affaires et de la com'. D'un point de vue marketing, ce match était sans doute un joli coup pour lui et le promoteur français Team One Groupe, qui s'est fait fort, dès la fin du mois de novembre, de médiatiser la rencontre. Pour les organismes des joueurs, en revanche, c'est une autre affaire. Pauvres Toulonnais, est-on tenté de compâtir, à l'idée de ces joueurs qui risquent de finir la saison sur les rotules. Et qui doivent donc se fendre, devant les caméras de Sport +, d'un match additionnel en cours de route. Entre le championnat, la Coupe d'Europe, les matchs en sélection nationale, et les stages de préparation, leur saison ressemble déjà pour certains à un long et éprouvant tunnel de onze mois sur douze.Pour les épargner, Mourad Boudjellal aurait mieux fait de renoncer à la provocation de son homologue sud-africain John Smit. Le 24 novembre 2014, l'ancien Springbok avait tweeté : « Il est plus facile de gagner la H Cup [ancien nom de la Coupe d'Europe] que le Super Rugby, qu'est-ce que le RC Toulon dirait d'un match contre les vainqueurs du championnat sud-africain ». Aussi sec, le président toulonnais avait répondu par voie de presse : « On vous joue quand vous voulez, où vous voulez ! » Heureusement que l'homologue de Mourad Boudjellal ne l'a pas invité à venir les défier à Durban !  >> Lire aussi : Carton rouge… à Joseph Blatter Pierre Lepidi (envoyé spécial à Bata, Guinée équatoriale) On voit la vie en rouge à Bata. Un rouge de colère d'abord, parce que le match qui oppose ce soir le Nzalang Nacional (« le tonnerre national ») aux joueurs du Ghana en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) se déroule à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale où la capacité du stade est nettement inférieure (15 000 places, contre 35 000 à Bata). Malgré ce choix, fait par la Confédération africaine de football (CAF), que l'on peut aussi voir comme un paradoxe – le pays en compte beaucoup –, Bata affiche partout sa couleur : le rouge, en soutien à son équipe nationale.Depuis la victoire historique du Nzalang contre la Tunisie (2-1, après prolongations) en quart de finale, impossible de marcher dix pas dans la rue sans tomber sur le fameux maillot, rouge, que tout le monde s'arrache. « Estamos con Nzalang » (« Nous sommes avec Nzalang »), peut-on lire au dos de celui d'Evendo, 32 ans. « La ville est un peu vide et c'est dommage pour ceux qui sont restés ici, déplore t-il. Mais comme la finale se jouera à Bata, on reverra jouer notre équipe contre la Côte d'Ivoire [qui s'est qualifiée en battant la République démocratique du Congo, 3-1]. Nous avons confiance en nos joueurs, même si le Ghana a une belle formation. »Pour permettre aux habitants de Bata d'encourager la sélection nationale, le gouvernement a une fois encore sorti les gros moyens. Des bateaux ont été spécialement affrétés pour assurer la liaison entre les deux villes, distantes d'environ 240 kilomètres à travers le golfe de Guinée. Les compagnies aériennes ont aussi baissé leurs tarifs pour remplir les avions qui effectuent le trajet plusieurs fois par jour. Lire le reportage : De Malabo à Bata, à bord du « San Valentin »Le long de la superbe corniche de Bata, trois mots résonnent : « Hasta el final ! » On en oublierait que l'équipe s'est qualifiée grâce à un penalty généreux, pour ne pas dire imaginaire, accordé au Nzalang à la 90e minute face à la Tunisie.Avec ses lunettes de soleil qui lui masquent une partie du visage, Soledad, 18 ans, assure être « comme dans un rêve ». « Tout ce que nous vivons depuis quelques jours est mieux qu'une grande fête, assure-t-elle. C'est vraiment génial ! » L'euphorie a débuté dimanche 25 janvier, lorsque l'équipe nationale a battu celle du Gabon (2-0) et s'est hissée en quart de finale. Cette rencontre avec le pays frontalier était d'une importance majeure, et pas uniquement pour des raisons sportives. Lire aussi : La Coupe d’Afrique des nations : une compétition en quarantaineIl y a une vingtaine d'années, les Equato-Guinéens servaient encore de main-d'œuvre pour les travaux agricoles ou étaient employés comme domestiques dans les pays voisins. Leur nation était pauvre et les habitants fuyaient la dictature sanglante de Francisco Macias, premier président. La découverte d'immenses réserves de pétrole offshore, au milieu des années 1980, a tout changé. Dirigée depuis trente-cinq ans d'une main de fer par Teodoro Obiang, la Guinée équatoriale a alors développé à toute vitesse ses infrastructures pour combler son retard. Elle a construit des immeubles, des routes, des stades, et même… une cathédrale, à Mongomo, qui est l'une des plus belles d'Afrique.Aujourd'hui, ce sont des employés gabonais ou camerounais qui constituent cette main-d'œuvre bon marché. Pour que la revanche soit totale, il ne manquait finalement à la Guinée équatoriale qu'une victoire en football. « Avant le match, les Gabonais d'ici étaient certains d'être les plus forts, se souvient Evendo. Ils disaient : “Contre la Guinée équatoriale, on peut même faire jouer l'équipe B.” Il y avait un peu de tiraillements entre eux et nous. Finalement, on a pris notre revanche mais, en toute honnêteté, on ne s'y attendait pas. » L'équipe, disqualifiée pour avoir aligné un joueur non titulaire lors des éliminatoires, ne doit sa seule présence dans la compétition qu'au fait que son pays organise le tournoi, après la défection du Maroc mi-novembre 2014. C'est dans l'urgence que la Guinée équatoriale s'est préparée. C'est dans l'urgence aussi, dix jours avant le coup d'envoi, que l'Argentin Esteban Becker a été nommé à la tête de la sélection.« ON S'EST MIS À EMBRASSER LES POLICIERS »A croire aujourd'hui que lorsque le bonheur tombe du ciel, il se savoure encore plus. « On a vu des gestes de solidarité que l'on ne voyait pas avant, assure Idriss, un Camerounais de 28 ans, le maillot du Nzalang sur le dos. Après la victoire contre la Tunisie, on s'est mis à embrasser les policiers qui nous tendaient les bras à la sortie du stade. On est même montés dans leur camion avec eux… D'habitude, comme dans de nombreux pays d'Afrique, ils nous font plutôt des tracasseries, à nous les étrangers. »Au marché en ce jour de match, on se frotte les mains. « J'ai vendu des cartons et des cartons de maillots, se félicite Baba Traoré, un Malien. Economiquement, cette CAN est une très bonne affaire, notamment parce que plein de gens venus d'ailleurs achètent ce maillot en souvenir. Je suis doublement content parce que je supporte aussi cette équipe. Moi, je veux qu'on aille en finale et qu'on lève la coupe comme ça, très haut dans le ciel ! » D'ici là, le programme est le même pour tout le monde : « Si on se qualifie, on fête ça tous ensemble jusqu'au petit matin… » A Bata ou à Malabo, et partout ailleurs.Pierre Lepidi (envoyé spécial à Bata, Guinée équatoriale)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez En battant Monaco, mercredi 4 février au soir, dans un stade Louis-II où les Corses, venus en masse, se sentaient un peu comme à la maison, le SC Bastia s'est offert un rafraîchissant bond en arrière de vingt ans. Après sa première finale – lors de la première édition – de la Coupe de la Ligue en 1995, perdue contre le Paris Saint-Germain, le club insulaire retrouvera le PSG le 11 avril au Stade de France pour tenter de remporter le trophée. Une victoire face au tenant du titre qui propulserait Bastia en Ligue Europa la saison prochaine.Une situation inimaginable avant la trêve hivernale, quand le club végétait à la dernière place du classement de Ligue 1. Mais, que voulez-vous, en 2015, à Bastia, c'est le Printant en hiver. Nul besoin de se répandre en commentaires désobligeants quant à la faiblesse orthographique de l'auteur de cet article, il n'y a pas d'erreur. Au pire, un jeu de mots facile, on vous l'accorde. Printant, Ghislain, de son prénom, occupe le poste d'entraîneur du SC Bastia depuis novembre 2014.LA DÉMISSION DE CLAUDE MAKELELESon arrivée sur le banc, après la démission de Claude Makelele, au cœur d'un automne plus que maussade, a pu sembler une bourde de casting. En tout cas, pour ceux, très nombreux, qui ne le connaissaient pas. Ghislain Printant et son fort accent du Sud ne devaient d'ailleurs être là que pour un intérim, faute de mieux. Lui-même confiait aux journalistes, avant son premier match, contre Montpellier, le 8 novembre : « Très sincèrement, je ne suis pas programmé pour la Ligue 1. Je n'ai aucune ambition. »Quelques heures après, Bastia, alors engoncé à une peu reluisante 19e place, l'emportait face à Montpellier (2-0). Un match nul plus tard (0-0), face à Lyon, et les dirigeants, qui avaient étudié les pistes de deux ex-entraîneurs de Bastia, Frédéric Antonetti et Frédéric Hantz, décidaient de poursuivre l'aventure avec Printant jusqu'à la fin de la saison 2014-2015. « Le travail fait depuis quelques semaines est très bon, se satisfaisait alors le président du SC Bastia, Pierre-Marie Geronimi. Les résultats mais aussi la manière sont là. Plutôt que d'aller démarcher d'autres entraîneurs, on a préféré ne pas changer les choses. Les joueurs ont répondu à ses attentes. On sent un groupe qui est à l'écoute. » Le club a donc préféré continuer à payer quelques amendes, dues au fait que Ghislain Printant ne possède pas encore de diplôme d'entraîneur de football professionnel.A l'opposé de Claude Makelele, venu sur l'île à l'été 2014 auréolé de son pédigrée d'ancien Bleu, le nouvel entraîneur est un homme de l'ombre. A 53 ans, cet ancien gardien méconnu a eu une reconversion tout aussi anonyme. Entraîneur des gardiens à Montpellier, puis des jeunes jusqu'en 2010, il arrive à Bastia pour s'occuper du centre de formation, avant de prendre en charge la réserve.Depuis qu'il a pris la succession de Makelele, Ghislain Printant n'a pas fait de miracle. A son arrivée, Bastia était avant-dernier de Ligue 1 au terme de la douzième journée, avec dix points, deux victoires, quatre nuls et six défaites. Au terme de la 23e journée, le club pointe à la seizième place, juste au-dessus de la zone de relégation, avec cinq victoires, neuf nuls et neuf défaites.PAS DE MIRACLE, MAIS DES COUPS D'ÉCLATRien d'exceptionnel en termes mathématiques, mais le club s'est bien maintenu à flot. Et Ghislain Printant n'a pas trop fait parler de lui, ce qu'il faut plutôt voir comme une forme de réussite. Petit à petit, il découvre les joies du métier. Comme quand, après avoir confié au journaliste Olivier Tallaron la composition du onze de Bastia face au PSG, il apprend que ce dernier est allé tout raconter aux Parisiens. Le journaliste de Canal+ présentera ensuite ses excuses à l'entraîneur bastiais. Une bourde qui n'empêchera pas ses joueurs de réaliser leur plus beau coup de la saison : menés 2-0 par les Parisiens, ils l'emporteront 4-2. Pas de miracle donc, mais des coups d'éclat.Si Printant a aussi connu des coups durs, comme l'élimination par les amateurs de Quevilly en seizièmes de finale de Coupe de France, le 20 janvier, les suiveurs du club corse s'accordent à dire que l'équipe joue mieux. Avant le match face à Monaco, le consultant vedette Pierre Ménès y est allé de son petit compliment : « Depuis son arrivée sur le banc bastiais, Printant fait de bonnes choses. J'aime beaucoup son attitude. Il a évidemment cette grinta corse, mais il fait également preuve d'une grande sérénité dans son comportement. Je pense qu'il a apporté du calme à ce club qui en manquait beaucoup. »COURBIS : « C'EST UN GARS FORMATEUR DANS L'ÂME »Rolland Courbis a connu Printant à Montpellier, lorsque ce dernier s'occupait du centre de formation. Et pour l'entraîneur du club héraultais, son homologue bastiais a tout d'une bonne pioche : « C'est un gars formateur dans l'âme, qui adore son métier. Aujourd'hui, il se retrouve dans une situation imprévue au départ, mais que je trouve très intelligente de la part des responsables bastiais, parce que personne mieux que Ghislain ne connaissait l'effectif de Bastia. Cela a fait gagner du temps. Après, savoir ce qu'il voudra faire à la suite de cette saison, je l'ignore. Mais je suis très heureux de ce qu'il lui arrive. »Rolland Courbis n'est pas vraiment rancunier, puisque les deux entraîneurs s'étaient croisés lors du premier match de Ghislain Printant, victorieux de Montpellier le 8 novembre. « Je lui ai dit : “Bonne fin de saison, et surtout pas bonne chance pour le match de ce soir.” Je n'ai pas été tellement efficace dans mes souhaits ! » Mercredi soir, le méconnu Ghislain Printant a participé à l'une des belles pages du club corse. Au terme d'un match sans but – une ennuyeuse habitude à Monaco cette saison –, les deux équipes ne se sont départagées que par la séance de tirs au but. En un clin d'œil malicieux, c'est l'ancien monégasque Sébastien Squillaci qui est venu délivrer les trois mille supporteurs corses qui avaient fait le déplacement jusqu'à la principauté.Une centaine d'entre eux sont ensuite allés fêter la qualification sur le terrain, difficilement contenus par des CRS. Dans les tribunes, les fumigènes prouvaient que la chaude réputation des aficionados bastiais n'avait rien d'exagéré. Sept ans après une défaite en finale de Coupe de France face à Lorient (1-0), les Bastiais retrouveront donc le Stade de France pour défier le Paris Saint-Germain. Mais, d'ici là, le club devra poursuivre son combat pour le maintien en Ligue 1. Loin des lumières des premières places. Cela ne risque pas de déranger Ghislain Printant.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.02.2015 à 00h26 • Mis à jour le05.02.2015 à 09h19 Bastia a rejoint le Paris SG en finale de la Coupe de la Ligue en battant l'AS Monaco aux tirs au but (0-0, 7 t.a.b. à 6), mercredi 4 février au stade Louis-II. Le match, entre les Corses et le double tenant du titre, aura lieu le 11 avril au Stade de France. Revivre le fil du match : Coupe de la Ligue : suivez Monaco-Bastia en directVainqueurs de Lyon en huitièmes de finale aux tirs au but, les Monégasques ont cette fois cédé lors du même exercice au cours duquel Bernardo Silva, Moutinho et Dirar ont échoué. C'est Sébastien Squillaci, ancien joueur de la principauté, qui a offert la qualification aux Corses. Ils disputeront leur première finale de coupe depuis celle de Coupe de France en 2002, perdue face à Lorient.Mais PSG-Bastia, ce sera surtout la revanche de la finale de la toute première édition de la Coupe de la Ligue. En 1995, le onze de la capitale l'avait emporté 2-0 au Parc des Princes. Les buts avaient été inscrits par Alain Roche et Rai.Si Paris part favori, les Corses ont montré il y a moins d'un mois qu'ils étaient capables de surprendre. Le 10 janvier à Furiani, les hommes de Ghislain Printant avaient renversé la formation de Laurent Blanc qui menait pourtant 2-0 après 20 minutes de jeu. Les Corses s'étaient finalement imposés 4-2 avec notamment une inoubliable volée de Julian Palmieri. Lire aussi : Coupe de la Ligue : Paris défendra son titre en finale 04.02.2015 à 19h26 • Mis à jour le05.02.2015 à 12h15 S'agit-t-il d'un nouvel épisode du feuilleton « Malek Jaziri et les Israéliens » ? Le joueur tunisien, classé 65e mondial, disputait mercredi 4 février son match du premier tour de l'Open Sud de France, à Montpellier, face à l'Ouzbek Denis Istomin (61e). Alors qu'il venait de remporter le premier set 6-3, Malek Jaziri a abandonné, sans raison apparente.La raison se trouve peut-être dans le tableau du tournoi : au tour suivant, en cas de victoire, Jaziri aurait retrouvé Dudi Sela, un joueur israélien. Or, en octobre 2013, lors de l'Open de Tachkent (Ouzbékistan), Jaziri avait déclaré forfait juste avant le quart de finale qui devait l'opposer à Amir Weintraub, un autre joueur israélien, après en avoir reçu l'ordre de la part de la Fédération tunisienne de tennis (FTT).La direction de l'Open Sud de France a d'abord semblé penser qu'il s'agissait d'un cas similaire…Alors que Jaziri venait de remporter la première manche 6/3, il semblerait qu'il ait été contraint d'abandonner... #AffaireASuivre #OSDF15— Open Sud de France (@OpenSuddeFrance)require(["twitter/widgets"]);… avant de publier le message suivant deux heures plus tard :Après s'être blessé au coude, Malek Jaziri déclare forfait face à Denis Istomin. Bon courage et bon rétablissement Malek :-) #OSDF15— Open Sud de France (@OpenSuddeFrance)require(["twitter/widgets"]);Le joueur, a assuré la direction du tournoi à l'agence AP, « souffrait encore d'une blessure au coude contractée à l'Open d'Australie », qui s'est achevé dimanche dernier, et où Jaziri, qui occupe le classement le plus élevé de sa carrière, avait atteint le troisième tour, meilleur résultat pour un Tunisien en Grand Chelem.Après l'épisode de Tachkent, la FTT avait été sanctionnée : son équipe n'avait pu participer à la Coupe Davis 2014. Il semblerait que cela n'ait pas fait évoluer sa position au sujet des matchs de ses joueurs face à des Israéliens.Lire : L'histoire de Malek Jaziri, otage de l'attitude de la Tunisie vis-à-vis d'Israël Anthony Hernandez Mercredi, à 20 heures, Hervé Renard va vivre à Bata, en Guinée-Equatoriale, sa troisième demi-finale de Coupe d'Afrique des nations (CAN). Après l'édition 2008 avec le Ghana et 2012 avec la Zambie, le sélectionneur français s'apprête à affronter la République démocratique du Congo avec la Côte d'Ivoire. « Si on pense que simplement revêtir le maillot de la Côte d'Ivoire suffira à battre la RDC, on aura tout faux. Il faut qu'on soit humbles, on n'a pas une équipe pour promener tous nos adversaires », prévient le Français avant ce nouveau rendez-vous.Suivez RDC-Côte d'Ivoire en direct à partir de 20 heuresContesté avant le début de la compétition, l'entraîneur de 46 ans, vainqueur surprise de la CAN 2012 avec la Zambie, n'aurait certainement jamais imaginé être de retour si rapidement sur ses terres d'élection africaines. Appelé en octobre 2013 en sauveur de Sochaux, pour sa première expérience en Ligue 1, Hervé Renard n'avait pas réussi à éviter au club doubien une descente en Ligue 2.SEPT ANS EN AFRIQUESon retour en France après sept années en Afrique n'avait pas été couronnée du succès escompté. Entraîneur à la réputation plutôt offensive, son physique de playboy et une forte confiance en ses qualités ne suscitent pas que des commentaires bienveillants. Alors qu'il espérait trouver un poste d'entraîneur plus prestigieux – son nom avait été évoqué pour prendre la succession de Rémi Garde à Lyon –, c'est l'Afrique, une nouvelle fois, qui lui a ouvert ses bras. Après une Coupe du monde ratée (élimination au premier tour), la Côte d'Ivoire a misé sur celui dont les qualités de meneur d'hommes et les chemises blanches immaculées ont fait la réputation. Après une entame de compétition poussive avec deux matchs nuls concédés face à la Guinée et au Mali (1-1), les Elephants ont décroché leur place en quart de finale grâce à une victoire 1-0 contre les Camerounais. Face aux favoris algériens, l'organisation ivoirienne et l'efficacité de Wilfried Bony (un doublé) ont fait la différence. Et il s'en est fallu de peu pour qu'Hervé Renard ne retrouve son mentor, Claude Le Roy, éliminé dans le derby congolais après que son équipe ait mené 2-0 à vingt-cinq minutes de la fin de la rencontre.LE ROY EN MENTORAncien joueur à la carrière modeste (un seul match de première division avec le Matra Racing), l'entraîneur a débuté son parcours en 1999 avec l'équipe amateur de Draguignan avant de rejoindre l'expérimenté globe-trotteur Claude Le Roy en Chine en 2002. Hervé Renard devient son adjoint à Guizhou Renhe. Les deux hommes se retrouvent une nouvelle fois en 2004 à Cambridge, ce qui sera un échec sportif. Après un intermède de deux saisons à Cherbourg en National, Le Roy fait encore appel à son cadet lorsqu'il est nommé sélectionneur du Ghana. Le duo conduit les Blacks Stars à la troisième place de la CAN 2008.Dans la foulée, le natif d'Aix-les-Bains se voit offrir sa première vraie chance en récupérant le poste de sélectionneur de la Zambie. Cette expérience est un succès avec une qualification pour les quarts de la CAN 2010. Après des passages en Angola et à l'USM Alger, c'est son retour gagnant en Zambie en 2011 qui assoit définitivement sa réputation. Lors de la CAN 2012, organisée au Gabon et en Guinée-Equatoriale, il participe grandement au premier sacre zambien dans cette compétition, après une séance de tirs au but pleine de suspense en finale face... à la Côte d'Ivoire.Opposés à la RDC, déjà rencontrée pendant les éliminatoires, les Ivoiriens partent largement favoris de cette première demi-finale mercredi. « On avait fait un match assez mouvementé à Abidjan [victoire 4-3]. L'explication est très simple : quand vous êtes entraîneur, vous n'êtes pas magicien. On avait eu deux matches en dix jours de travail ensemble. Ici, c'est la première fois qu'on a pu se préparer, mettre des idées en places, parler », raconte Hervé Renard.Alors qu'il a déjà acquis une certaine notoriété et un début de reconnaissance dans son pays, un deuxième succès en Coupe d'Afrique ferait taire définitivement les sceptiques et lui offrirait à coup sûr une expérience sur un banc plus prestigieux en Ligue 1 ou ailleurs en Europe. Lire aussi : Histoires de CAN (3/4) : 8 janvier 2010, le bus du Togo mitrailléAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.02.2015 à 10h36 • Mis à jour le04.02.2015 à 12h45 | Yann Bouchez La 30e Coupe d'Afrique des nations se déroule actuellement en Guiné équatoriale. Depuis la première édition disputée en 1957 au Soudan avec seulement quatre nations, la compétition a bien grandi. Retour sur les petites et grandes histoires de la CAN en quatre épisodes. Troisième volet de notre série : quand le bus du Togo se faisait mitrailler lors de la CAN 2010 en Angola.  >> Lire aussi : Histoire de la CAN (2/4) : Laurent Pokou, des faubourgs d'Abidjan au sommet de la CANPeur sur la CAN. Le 8 janvier 2010, deux jours avant le début officiel de la 27e Coupe d'Afrique des nations organisée par l'Angola, le bus de la sélection togolaise se fait mitrailler dans la région pétrolifère du Cabinda. L'attaque est revendiquée par les Forces de libération de l'Etat du Cabinda, des rebelles qui demandent l'indépendance de cette enclave située dans le nord de l'Angola.Le bilan est lourd. Abalo Amelete, l'entraîneur adjoint, et Stanislas Ocloo, le chef de presse de la délégation togolaise, perdent la vie. Plusieurs joueurs sont touchés par les tirs, parmi lesquels le défenseur Serge Akakpo et le gardien Kodjovi Obilalé. Après avoir été touché d'une balle à une vertèbre, celui qui gardait alors les cages du club amateur français de la GSI Pontivy ne put jamais reprendre sa carrière.Thomas Dossevi était dans le bus des « Eperviers » il y a quatre ans. Aujourd'hui joueur à Dunkerque, en National, l'ex-international togolais (il compte une trentaine de sélections), 35 ans, revient sur cet épisode sanglant.« UN TIR DE ROQUETTE POUR LANCER L'ATTAQUE »L'ancien attaquant de Valenciennes et de Nantes se souvient encore parfaitement de ce jour : « On venait de passer la frontière, après avoir effectué notre préparation et nos matchs amicaux au Congo. Il y avait 70 kilomètres à faire et la Fédération [togolaise] avait pris la décision de prendre le bus. Apparemment, il y avait eu des directives pour que toutes les équipes arrivent en avion ; ce que nous ne savions pas sur le moment, nous les joueurs. »« Nous voyagions avec deux bus ; celui de devant transportait nos affaires. Après avoir passé la frontière, il y avait des commandos en 4 × 4 pour nous protéger, super armés, vraiment impressionnants. Ils étaient 5 par véhicule, avec des gilets par balles. Il devait y avoir une dizaine de 4 × 4. Ça nous a tellement choqués que certains joueurs les ont pris en photo. On n'a pas dû faire 500 mètres après la frontière que l'on a essuyé des tirs sur les bus. Ça a été assez violent. Il y a eu un tir de roquette pour lancer l'attaque. Le chauffeur de bus a été touché à la gorge par un sniper. Heureusement, il a réussi à rouler sur pratiquement 500 mètres pour nous dégager un peu du feu. Les commandos sont venus nous protéger. Je pense que nous ne nous en serions pas sortis sans eux. »« BEAUCOUP DE JOUEURS PRIAIENT »L'attaqua dure une vingtaine de minutes. Thomas Dossevi se rappelle ce long moment d'angoisse :« J'étais l'un des plus anciens, donc j'étais vers l'arrière. J'étais juste assis devant [le gardien] Obilalé, qui pensait que c'était des pétards et s'est levé. Il a pris une balle dans le dos, au niveau de la hanche. J'avais un gros casque sur mes oreilles – sur les trajets, j'écoute toujours de la musique – et quand j'ai entendu le bruit des balles sur la carrosserie du bus, j'ai plongé tout de suite à terre, sous le siège. Beaucoup de joueurs priaient. Pendant la fusillade, certains ont eu la chance de pouvoir appeler leurs parents pour leur dire ce qu'il se passait. »La fin de la fusillade laisse place à une scène de désolation. « On assiste à un bain de sang, décrit Thomas Dossevi. Notre chargé de communication a pris une balle dans le ventre, il a perdu beaucoup de sang. Tout le sol du bus est rouge. C'est choquant. Le gardien de but est assez mal en point. L'entraîneur adjoint décédera. Les commandos nous sortent un par un du bus et nous évacuent ensuite en camionnettes. On a dû faire une vingtaine de kilomètres pour poser les blessés dans les hôpitaux. Ça ne s'est pas bien passé pour l'entraîneur adjoint et pour le chargé de communication. Ils n'ont pas été pris en charge assez rapidement. Je pense que peut-être en Europe, leurs soins auraient été mieux adaptés, qu'ils n'auraient pas autant perdu de sang et qu'on aurait été plus réactifs pour sauver leur vie. » Les joueurs togolais sont ensuite conduits au village olympique de Cabinda, où les équipes du groupe B doivent séjourner durant le tournoi. Après le drame se pose la question, délicate, de savoir s'il faut jouer ou pas. De nombreuses discussions entre joueurs et membres du staff commencent alors. « Les cadres de l'équipe, Emmanuel Adebayor, moi, on a discuté un peu avec la sélection de Côte d'Ivoire, se rappelle Thomas Dossevi. Sur le coup, Didier Drogba [le capitaine de la Côte d'Ivoire] est choqué aussi, il dit que la sélection ivoirienne ne jouera pas son match. Pareil avec la sélection ghanéenne. Tout le monde était d'accord pour ne pas jouer. Ils ont ensuite changé d'avis, c'est un peu dommage. J'avais vraiment confiance en Didier Drogba là-dessus. Je pense qu'ils ont subi des pressions par rapport à leur sélection. »Face à ce revirement, les « Eperviers » envisagent eux aussi de participer à la compétition. « Nous, ce qu'on pensait faire, explique Thomas Dossevi, c'était surtout aller enterrer nos morts et puis revenir jouer la CAN, surtout que la Confédération africaine de football nous avait dit : “Vous vous occupez de vos blessés et de vos morts et puis nous on vous laisse revenir.” »TROIS JOURS DE DEUIL NATIONALMais les événements ne vont pas se dérouler ainsi. Dimanche 10 janvier, Pascal Bodjona, le porte-parole du gouvernement togolais, informe Emmanuel Adebayor et ses coéquipiers qu'ils sont rapatriés. Une décision confirmée quelques heures plus tard par le premier ministre, Gilbert Fossoun Houngbo : « L'équipe doit rentrer ce jour. (…) Nous avons compris la démarche des joueurs, qui voulaient exprimer une manière de venger leurs collègues décédés, mais ce serait irresponsable de la part des autorités togolaises de les laisser continuer. »Les joueurs rentrent donc au pays dans la soirée du 10 janvier. Traumatisés par l'attaque qui a fait deux morts et avec le regret de ne pas avoir pu défendre les couleurs de leur pays. Avec quatre ans de recul, Thomas Dossevi regrette toujours de ne pas avoir pu participer à la compétition : « Il y a eu trois jours de deuil national au Togo, mais je pense que cela aurait été un symbole important que la sélection puisse revenir jouer. Pour montrer à ces gens qui nous ont attaqués que la vie continue et que s'en prendre à des joueurs de foot, ça ne sert à rien. »La décision de Lomé de retirer son équipe du tournoi suscite l'ire de l'instance organisatrice. Le 30 janvier 2010, à la veille de la finale qui voit l'Egypte s'imposer sur le Ghana (1-0), la Confédération africaine de football (CAF) décide d'interdire au Togo de participer aux éliminatoires des CAN 2012 et 2013. Les dirigeants africains sanctionnent ce qu'ils dénoncent comme une « interférence intergouvernementale » des autorités togolaises. Emmanuel Adebayor, l'attaquant star des « Eperviers », juge alors la décision « monstrueuse », et estime qu'Issa Hayatou, le président de la CAF, « doit dégager ». « Ça fait partie des choses scandaleuses qu'on ne comprend pas trop, s'indigne Thomas Dossevi. On se fait tirer dessus, on a des morts, et on trouve le moyens de nous sanctionner ! »Le 30 mai 2010, la CAF annonce dans un communiqué qu'elle lève les sanctions visant le Togo. En décembre de la même année, Joao Antonio Puati, principal suspect de la fusillade, est condamné à vingt-quatre ans de prison.Affaibli par le forfait de certains cadres lors des éliminatoires, le Togo ne parvient pas à se qualifier pour la CAN 2012. L'année suivante, les « Eperviers » atteignent les quarts de finale de la compétition pour la première fois de leur histoire, en sept participations. Ils n'ont en revanche pas réussi à se qualifier pour l'édition 2015.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.02.2015 à 10h19 • Mis à jour le04.02.2015 à 13h03 Seechurn Rajindraparsard va devoir remiser son sifflet. L'arbitre du quart de finale de la CAN 2015 entre la Guinée équatoriale et la Tunisie, qui avait accordé un penalty inexistant en faveur du pays hôte dans les dernières minutes du match, a été suspendu six mois par la Confédération africaine de football (CAF), a annoncé mardi 3 février l'instance.La CAF a également sommé la Fédération tunisienne de football (FTF) de présenter ses excuses avant le 5 février à minuit pour ses « insinuations de partialité et de manque d'éthique à l'encontre de la CAF et de ses officiels, ou à défaut de présenter des preuves irréfutables et tangibles pour étayer les propos injurieux de la FTF ».En cas de refus de la Tunisie, le pays serait exclu de la CAN 2017, précise la CAF. La FTF a par ailleurs été sanctionnée d'une amende de 50 000 dollars « pour le comportement insolent, agressif et inacceptable des joueurs » tunisiens.« TRÈS FAIBLE PERFORMANCE »La commission des arbitres de la CAF, réunie en séance extraordinaire mardi à Bata (Guinée équatoriale), a estimé que Seechurn Rajindrapasard (île Maurice) avait effectué une « très faible performance », avec « notamment une incapacité inadmissible à maintenir le calme et sévir correctement afin de garantir le contrôle des acteurs du match en question ».L'arbitre mauricien avait notamment accordé un penalty très litigieux dans le temps additionnel de la seconde période à la Guinée équatoriale, permettant au « Nzalang Nacional » d'égaliser, avant de s'imposer dans les  prolongations (2-1).Le directeur de jeu avait ensuite été poursuivi par les « Aigles de Carthage » et dû quitter le terrain sous la protection de stadiers et des forces de l'ordre. Cette rencontre avait suscité la colère du camp tunisien. Le président de la Fédération tunisienne (FTF), Wadie Jary, a ainsi démissionné dimanche de la Commission d'organisation de la CAN au sein de la CAF, pour signifier son mécontentement, et plusieurs joueurs et officiels ont accusé la CAF de partialité.L'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie a dénoncé une « dizaine d'agressions » ayant visé la communauté subsaharienne après l'élimination de la Tunisie de la Coupe d'Afrique des nations, soulignant que ces attaques racistes n'étaient « pas isolées ». 03.02.2015 à 23h43 • Mis à jour le04.02.2015 à 08h56 Le ParisSaint-Germain s'est imposé, mardi 3 février, sur la pelouse de Lille (1-0), en demi-finales de la Coupe de la Ligue. Le onze de la capitale défendra donc son titre le 11 avril, face à Monaco ou Bastia au Stade de France.Si les hommes de Laurent Blanc signent leur sixième victoire d'affilée, une seule a été obtenue par plus d'un but d'écart (4-2 contre Evian-Thonon-Gaillard). Le PSG peine toujours à se montrer convaincant sur la durée.UN DÉSERT D'OCCASIONSPendant près d'une demi-heure, le LOSC a consciencieusement attendu les Parisiens, sans que l'on sache très bien ce que cette posture pouvait apporter aux hommes de René Girard.Le onze de la capitale, de son côté, a tranquillement monopolisé le ballon – plus de 75 % de possession à la demi-heure –, s'approchant deux fois du but d'Enyeama grâce à Cavani (5e et 15e).Puis, comme ils l'avaient déjà fait vendredi contre Rennes (1-0), Ibrahimovic et les siens ont appuyé franchement sur l'accélérateur, une seule fois. Cela a suffi pour passer devant. Verratti et Lucas ont donné l'élan, Cavani en pleine surface a centré malgré sa glissade et Maxwell a déboulé de son aile gauche pour expédier un missile dans la lucarne d'Enyeama, immobile (1-0, 27e).Curieusement, Lille a alors choisi de faire tout ce qu'il n'avait pas fait auparavant, à savoir monter d'un cran et pousser ses quelques actions, ce qui lui a valu une bonne occasion par Gueye (39e). Mais cela n'a pas duré longtemps et la seconde période a été un désert d'occasions entre un PSG en pleine gestion de son infernal calendrier et une triste équipe de Lille, 13e en championnat et désormais éliminée de tout.Revivre le fil du match : Coupe de la Ligue : suivez Lille-PSG en directTROIS SUSPENDUSDe ce match mené à sa main, le PSG a tout de même réussi à repartir avec trois suspendus, David Luiz, Lucas et Verratti, soit justement les trois seuls joueurs qui devaient éviter les avertissements. Laurent Blanc a très sévèrement critiqué ce dernier habitué des sanctions arbitrales :« S'il n'a pas l'intelligence de comprendre, il va avoir de gros problèmes. Je peux vous le dire, car je lui ai dit à lui aussi. Mais, avec lui, on fait de la prévention depuis deux ans et Carlo (Ancelotti) en a fait aussi pendant un an. »La semaine des Parisiens s'annonce chargée avec le duel contre Lyon, dimanche, à Gerland. En cas de victoire sur l'actuel leader de la Ligue 1, ils pourraient reprendre la tête du championnat. En attendant le 17 février et le choc contre Chelsea en Ligue des champions. 03.02.2015 à 16h21 • Mis à jour le03.02.2015 à 16h27 Au beau milieu d'un calendrier surchargé, le PSG tentera mardi à Lille d'obtenir sa qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, une compétition qui n'est sans doute pas son objectif prioritaire mais dont il est le tenant du titre.En janvier et février, le PSG doit enchaîner sans faiblir les semaines à deux matches. Il en a déjà passé trois, reste la deuxième moitié du périple, pas la moins relevée. Après Lille mardi, les joueurs de Laurent Blanc iront en effet à Lyon dimanche pour un sommet qui peut retourner la Ligue 1 et leur offrir la place de leader.UN MATCH POUR LE STADE DE FRANCEEt il y aura ensuite quatre matches à domicile entre Ligue 1, Coupe de France et Ligue des champions avec le grand rendez-vous du 17 février face à Chelsea. « On attaque une belle semaine, c'est vrai, avec notamment ce déplacement à Lyon en championnat dimanche. Mais la première échéance, c'est cette demi-finale de Coupe de la Ligue et c'est un match difficile qui nous attend face à Lille », a déclaré lundi l'entraîneur parisien, soucieux de focaliser l'attention de ses troupes sur le match à venir.« Encore un tour et on est au Stade de France. Ce sont des choses excitantes à vivre », a ajouté Blanc, qui a déjà remporté deux fois ce trophée en tant qu'entraîneur, en 2009 avec Bordeaux et l'année dernière avec Paris. Face à l'enchaînement des matches, le technicien parisien est contraint de faire tourner son effectif alors que les progrès constatés sont encore fragiles et concernent plus les résultats (six victoires en sept matches en janvier) qu'une qualité de jeu encore fluctuante.RETOUR DES TITULAIRES ?Vendredi contre Rennes, c'est ainsi tout son milieu de terrain que Blanc avait chamboulé, avec les titularisations de Cabaye, Rabiot et Pastore pour un résultat qui ne l'a pas emballé, malgré la victoire (1-0). « Ce que j'ai vu à Saint-Étienne m'avait plu, ce que j'ai vu contre Rennes beaucoup moins. Il faut être vigilant et il faudra être meilleur dans le jeu, notamment en ce qui concerne la récupération du ballon. Contre Rennes, ça a été très, très mauvais », a-t-il jugé.Du coup, et même si la Coupe de la Ligue n'apparaît sans doute qu'en quatrième place des priorités du club de la capitale, les titulaires Motta, Verratti et Matuidi devraient faire leur retour. Touché au mollet contre Rennes, Pastore a déclaré forfait. Et en attaque, la place de titulaire de Cavani, sorti mécontent et sous quelques sifflets vendredi, semble précaire. 03.02.2015 à 10h58 • Mis à jour le03.02.2015 à 11h19 La première épreuve des Mondiaux 2015 mardi à Beaver Creek (19 heures, heure de Paris), le super-G dames, est l'occasion pour Lindsey Vonn de confirmer sa domination et d'exorciser définitivement un traumatisme datant de 2013.>> Lire aussi : « Lindsey Vonn, reine des neiges »Il y a tout juste deux ans, Vonn était victime d'une grave chute lors du super-G des Championnats du monde de Schladming, en Autriche. La championne olympique 2010 de descente était évacuée d'urgence en hélicoptère et à son arrivée à l'hôpital, les médecins lui diagnostiquaient une rupture du ligament croisé antérieur et du ligament collatéral tibial du genou droit, ainsi qu'une fracture du plateau tibial.Après six mois de convalescence, Vonn s'était lancée le pari fou de briller à Sotchi (Russie) pour les JO 2014, mais elle s'était à nouveau blessée au genou et avait dû subir une nouvelle intervention chirurgicale. Après vingt mois d'attente, la skieuse de Vail a retrouvé le circuit mondial à Lake Louise (Canada) fin novembre et a repris sa domination sur les épreuves de vitesse. En dix courses, elle a signé cinq victoires dont deux en super-G, à Cortina d'Ampezzo (Italie) et Saint-Moritz (Suisse).FENNINGER EST SA PRINCIPALE RIVALEDéjà sacrée championne du monde de la discipline en 2009, leader de la Coupe du monde de la spécialité, elle est naturellement la favorite. « Je suis prête, j'ai confiance en mon ski, je me sens bien après les entraînements que j'ai fait à Beaver Creek », a prévenu la quadruple lauréate du globe et numéro 1 mondiale, désormais la skieuse ayant le plus de succès en Coupe du monde (64).Sa principale rivale devrait être l'Autrichienne Anna Fenninger, championne olympique en titre. Mais la Suissesse Lara Gut, la Slovène Tina Maze ou encore l'Américaine Julia Mancuso, toujours redoutable lors des grands événements, peuvent aussi prétendre au podium. 02.02.2015 à 17h35 • Mis à jour le02.02.2015 à 17h42 | Guillaume Fraissard Balles neuves pour la Coupe Davis. La fédération internationale de tennis a annoncé lundi 2 février la signature d’un partenariat avec la chaîne qatarie beIN Sports pour les droits télés et numériques de la Coupe Davis de tennis et de son pendant féminin la Fed Cup, les deux plus grandes compétitions de ce sport par équipes.Le contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur les sept prochaines saisons et démarre dès 2015. Dans un communiqué, la Fédération de tennis précise que ce partenariat à pour but « d’accroître l’exposition globale et la qualité de la couverture de la Coupe Davis et de la Fed Cup » aussi bien à la télévision que sur les réseaux numériques.En s’emparant des droits de la Coupe Davis, BeIN Sports poursuit son offensive dans l’univers de la petite balle jaune. La chaîne disposait déjà des droits du tournoi de Wimbledon, du Masters de Londres ou encore des principaux tournois du Masters 1000 (hors Monte-Carlo et Bercy).La Fed Cup et la Coupe Davis étaient jusqu’à présent diffusées sur Sport + (groupe Canal+) avec France Télévisions en relais pour tous les matches des équipes de France masculine et féminine.Comme pour d’autres sports (football, handball,…) la législation française en matière de droits sportifs précise en effet que si une équipe de France atteint les demi-finales, les matches doivent être diffusés en clair. Ce fut le cas récemment avec la demi-finale et la finale du championnat du monde de handball au Qatar.Le premier tour de Fed Cup, programmé les 7 et 8 février entre la France et l’Italie, sera diffusé sur France 4.Guillaume FraissardJournaliste - Supplément TéléVisionsSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau Pour les amateurs de roucoulettes, c'est le drame. Depuis dimanche soir, nul équivalent de FIFA 15 à se mettre sous les mains pour revivre la finale Qatar-France, aucun jeu de la trempe de NBA 2K15 à glisser dans sa console pour se muer en Karabatic de pixels : en matière de jeux vidéo, le handball est le parent pauvre des simulations sportives. Le constat est terrible : alors que les consoles des années 1980 accueillent déjà des jeux de volley-ball, de baseball et même de cyclisme, les premières simulations de handball datent elles de des années 2000, presque exclusivement sous formes de jeux de management, moins chers à produire. Si l'on met de côté quelques applications sur iPhone, le premier exemple de jeu de handball orienté action date de 2012 sur PC et du printemps 2014 sur consoles. Un jeu PlayStation 3 et Xbox 360 peu convaincantIl s'agit de IHF Challenge 14. Sorti sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3, le jeu peine à convaincre. Sur Amazon.fr, les avis des joueurs sont bien souvent sans pitié. Entre les temps de chargement en pagaille, les animations poussives, les angles de caméra mal placés, l'ambiance sonore déprimante et la prise en main alambiquée (jusqu'à quatre boutons à activer pour une roucoulette !), il faut de la passion et de la patience pour y trouver son compte.« Le studio allemand qui l'a réalisé n'avait pas l'expérience ni les ressources humaines pour le porter sur consoles, donc le développement a été compliqué », justifie Sébastien Waxin, chef de projet marketing chez Big Ben Interactive, l'éditeur français d'IHF Challenge. Un sport ingrat à programmerA la décharge des Allemands de Neutron Games, programmer un jeu de handball n'est pas une partie de plaisir. « C'est plus compliqué que du football, car il y a beaucoup plus de contacts entre les joueurs, ce qui suppose d'avoir une reconstitution visuelle très détaillée et cohérente des collisions entre membres », explique Pascal Féard, cofondateur du studio français Seaven Studios, et auteur, à ses débuts, d'un prototype inachevé de jeu de handball.Ces problèmes de reconstitution physique, d'autres ont pourtant réussi à les résoudre, à l'image des excellents NBA 2K15, ou de Madden NFL 2015, dans lesquels les scènes de contact sont légion. Mais ce sont deux jeux qui s'appuient sur des éditeurs américains puissants (Take Two et Electronic Arts) et surtout des budgets de développement à la hauteur de leurs ambitions commerciales. NBA 2K15 était en effet le jeu vidéo le plus vendu aux Etats-Unis en octobre, et Madden NFL 2015 le 8e du classement.Nouvelle tentative en 2015IHF Challenge 14 , lui, n'est même pas distribué hors d'Europe. « On consacre des budgets en fonction du potentiel marché », convient Sébastien Waxin. Le jeu s'est vendu à 300 000 pièces en tout, essentiellement en Allemagne, en France et en Espagne. Une bagatelle à côté des 5 millions d'unités de FIFA 15 écoulées dans le monde en deux semaines seulement au début de l'automne. Même Rugby World Cup 2011 avait fait mieux, avec un demi-million de boîtes vendues. « Ça reste un marché de niche », résume Sébastien Waxin.Pour autant, la cause du handball en jeux vidéo n'est pas encore perdue. Après un premier jet très perfectible, Big Ben commercialisera en fin d'année un nouveau jeu de handball, cette fois sur PlayStation 4 et Xbox One, en reprenant la formule à zéro et en confiant le développement à un autre studio. L'éditeur n'en dira pas plus pour l'instant, si ce n'est que l'équipe de production appartiendra, cette fois, à l'une des deux nations représentées en finale dimanche.William AudureauJournaliste au Monde Maxime Vaudano En s'imposant dimanche 1er février face au Qatar en finale du championnat du monde, l'équipe de France masculine de handball est entrée dans l'histoire à de multiples égards. Salués pour leur maîtrise de la compétition de bout en bout, les Bleus ont également rapproché le handball français du panthéon ultime du sport mondial.Revivez l'épopée de l'équipe de France en quelques chiffres1. En handball : la meilleure équipe5La France est grâce à cette victoire des « Experts » la seule nation à remporter cinq titres mondiaux en handball, devant la Suède et la Roumanie (4 titres). Plus fort encore : les cinq couronnes tricolores ont été décrochées en à peine vingt ans. Pour la deuxième fois dans leur histoire (après la période 2010-2011), les Bleus sont détenteurs des trois grands trophées mondiaux. A deux reprises (1938 et 1980), les Allemands s'étaient également hissés au sommet du handball mondial, en gagnant le Mondial et les JO (l'Euro n'existant pas encore).La datavisualisation suivante montre, année par année, les nations tenantes du titre dans les trois grandes compétitions internationales de handball : le championnat du monde, le championnat d'Europe et les Jeux olympiques.Lire (en édition abonnés) : La France, seule sur la planète handball2. Dans le sport français : la meilleure équipeLes handballeurs tricolores ont également confirmé au Qatar leur titre de meilleure équipe de France de tous les temps en sport collectif. Avec cinq championnats du monde en poche, ils sont loin devant l'équipe masculine de kayak-polo (3 titres), de football, de basket ou de beach soccer (1 titre).if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422872945809 .graphe").css("height", 450)$("#container_1422872945809 .title").empty()if ("Les équipes de France les plus titrées"!= ""){Les équipes de France les plus titrées")}$("#container_1422872945809 .subtitle").empty()if (""!= ""){")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422872945809 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "column", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Rugby à XV masculin","Handball masculin","Rugby à XV féminin","Kayak-polo masculin","Football masculin","Basket féminin","Basket masculin","Beach soccer masculin","Water-polo masculin"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" titres", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Six nations", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 25 ], [ "", null ], [ "", 4 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Jeux mondiaux", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": "Mondial", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", null ], [ "", 5 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "color": "#ff3232" }, { "name": "Euro", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 3 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "color": "#F19300" }, { "name": "JO", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ] ], "color": "#28beaa" }]})});var chart = $('#container_1422872945809 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Si l'on s'intéresse à la somme des titres internationaux, l'équipe de France de handball se hisse une nouvelle fois en tête du palmarès du sport français, si l'on excepte les rugbymen, qui ont chaque année l'occasion de remporter un Tournoi des six nations face à seulement cinq adversaires.3. Pas encore la meilleure équipe de tous les tempsDu point de vue des titres de champion du monde, les Bleus restent au pied du podium des meilleures équipes de tous les temps, tous sports confondus. Ils sont encore distancés par l'équipe américaine de basket féminin, sacrée 9 fois, et par les équipes féminines de handball, basket et volley-ball de l'URSS et de la Russie.if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422876573689 .graphe").css("height", 350)$("#container_1422876573689 .title").empty()if ("Les équipes nationales de sport collectif les plus titrées mondialement"!= ""){Les équipes nationales de sport collectif les plus titrées mondialement")}$("#container_1422876573689 .subtitle").empty()if ("Nombre de victoires en coupe du monde."!= ""){Nombre de victoires en coupe du monde.")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422876573689 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "bar", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, pointPadding:0, groupPadding:0.1, stacking:"normal", dataLabels:{ enabled: true, align:'right', x: 15, style:{ fontWeight:'bold' } }, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} ", enabled: false }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Etats-Unis (basket F)","URSS/Russie (handball F)","URSS (basket F)","URSS (volleyball M)","France (handball M)","URSS (volleyball F)","Brésil (football M)","Etats-Unis (basket M)"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, enabled: false, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de titres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name:"", y: 9, color: '#023858' }, { name:"", y: 7, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 6, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 6, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 5, color: '#1f78b4' }, { name:"", y: 5, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 5, color: '#006d2c' }, { name:"", y: 5, color: '#023858' } ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422876573689 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Mais comme on l'a vu, les exploits des handballeurs français datent à peine d'une vingtaine d'années. De ce point de vue là, seules deux équipes dans l'histoire ont réussi à conquérir cinq trophées mondiaux plus rapidement qu'eux : l'équipe féminine de l'URSS de basket, qui a gagné cinq titres consécutifs de 1959 à 1975, et leurs homologues en handball, titrées cinq fois entre 1990 et 2009 (sous les couleurs soviétiques puis russes).if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422876573690 .graphe").css("height", 350)$("#container_1422876573690 .title").empty()if ("Combien d'années pour conquérir 5 titres mondiaux ?"!= ""){Combien d'années pour conquérir 5 titres mondiaux ?")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422876573690 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "bar", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, pointPadding:0, groupPadding:0.1, stacking:"normal", dataLabels:{ enabled: true, align:'right', x: 20, style:{ fontWeight:'bold' } }, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} ", enabled: false }, min:null, max:65, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["URSS (basket F)","URSS/Russie (handball F)","France (handball M)","Etats-Unis (basket F)","URSS (volleyball M)","URSS (volleyball F)","Brésil (football M)","Etats-Unis (basket M)"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, enabled: false, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de titres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name:"", y: 16, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 19, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 20, color: '#1f78b4' }, { name:"", y: 23, color: '#023858' }, { name:"", y: 29, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 38, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 44, color: '#006d2c' }, { name:"", y: 60, color: '#023858' } ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422876573690 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Lire également : Handball : « On a l'impression d'être pénibles pour les autres »Maxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 08.02.2015 à 16h53 • Mis à jour le08.02.2015 à 17h15 | Rémi Dupré Le 1er décembre 2013, l’entraîneur du Paris-Saint-Germain Laurent Blanc esquissait un large sourire après le triomphe (4-0) de sa formation en championnat face à l’Olympique lyonnais. A l’époque, sa phalange caracolait en tête de la Ligue 1, enchaînant les succès probants et filant irrémédiablement vers un deuxième titre national.Nul n’aurait imaginé que, quatorze mois plus tard, l’écurie du fonds Qatar sports investments (QSI) ferraillerait d’égal à égal avec son rival rhodanien sur la scène hexagonale. Dimanche à 21 heures au Stade Gerland, le club de la capitale disputera même le match le plus crucial de « sa » saison en championnat face aux Gones. Cette rencontre aura des allures de « finale » et de choc entre deux modèlesLire les derniers résultats de la 24e journée Leader de Ligue 1, l’OL compte deux points d’avance sur le PSG - et un sur l’Olympique de Marseille , tenu en échec à Rennes samedi. Vaincus (2-1) par leurs rivaux en finale de la Coupe de la Ligue l’an dernier, les Lyonnais restent sur une victoire (1-0) et un nul (1-1) face aux Parisiens en championnat. Doté d’un budget prévisionnel de 115 millions d’euros (contre 490 pour la formation de la capitale), le club du président Jean-Michel Aulas effectue un étonnant retour au premier plan, sept ans après l’obtention de son dernier et septième titre de champion de France consécutif (2002-2008) et cinq ans après sa participation, en mai 2010, aux demi-finales de la Ligue des champions.Mal classés à l’issue de l’exercice précédent (5e), les joueurs de l'OL sont privés, cette saison, de Coupe d’Europe suite à leur élimination, en août 2014, en barrages de Ligue Europa par la modeste formation roumaine de l’Astra Giurgiu (212e au classement des clubs continentaux). Soit une situation inédite pour les Gones depuis la saison 1996/1997.A L'OL, PRIORITE A LA FORMATION ET AUX FONDS PROPRESContrairement au PSG, qui lui est toujours engagé sur quatre tableaux (Ligue 1, finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia le 11 avril, 8es de finale de Coupe de France face à Nantes le 11 février, 8es de Ligue des champions contre Chelsea les 17 février et 11 mars), l’OL ne lorgne plus aujourd’hui que le titre en championnat. En mai 2014, le  remplacement de Rémi Garde, en poste depuis 2011 et ancien patron du centre de formation lyonnais, par l’ex-entraîneur de Reims Hubert Fournier n’a guère modifié la politique sportive des Rhodaniens.Comme son prédécesseur, le natif de Riom (Puy-de-Dôme) se repose largement sur le savoir-faire de son académie, puisant dans le vivier des « joueurs faits maison ». Cette saison, son effectif est composé de vingt-deux « purs produits  » du club, escortés par des cadres expérimentés tels les défenseurs Christophe Jallet, Henri Bedimo, Milan Bisevac et le milieu international français Yoann Gourcuff, recruté contre 22 millions d’euros en 2010. « Notre académie est très respectée, confiait Jean-Michel Aulas, au Monde, en septembre 2012. De nombreux joueurs de l'OL évoluent avec les sélections nationales de jeunes. Cette stratégie contraste avec la ligne définie par notre ancien entraîneur, Claude Puel (2008-2011). Ce dernier souhaitait recruter des stars ou des joueurs dont la notoriété et le bagage technique étaient importants. Il ne faut pas oublier que l'OL est actuellement le 10e club européen, le 1er club français avec 17 titres remportés sur les dix dernières années. Notre modèle a fait ses preuves. On a opté pour un retour aux sources. Le fait d'avoir gardé ces pépites offre des garanties pour le futur. » Lire aussi : Etoile et Galaxie, par Philippe DelermCure d'austérité oblige, cette nouvelle stratégie contraste avec la vision élitiste qu’avait M. Aulas, durant le règne sans partage de sa formation sur l’échiquier national.  « J'estime qu'on doit avoir la liberté de former mais qu'on ne doit pas être obligé de le faire », affirmait le patron de l’OL dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France en 2003. Ces dix dernières années, l'OL a pourtant investi 75,2 millions d'euros dans son académie. «L'intention affichée est de faire de la formation la base de la stratégie du club, expliquait au Monde, en janvier 2014, Stéphane Roche, le responsable de l’académie de l’OL Il y a 22 jeunes issus de l'académie dans l'effectif de Garde et 78 pensionnaires masculins sous convention au centre. »Le vétéran (35 ans) Steed Malbranque, le capitaine Maxime Gonalons et le buteur Alexandre Lacazette sont les principales figures de cet effectif « fait maison ». Meilleur canonnier du championnat avec 21 réalisations, ce dernier incarne les vertus offensives de l’OL, doté actuellement de la meilleure attaque du championnat (47 buts contre 40 pour le PSG). Pour le plus grand malheur des spectateurs du Stade Gerland, l’international français ne sera pas aligné contre le rival parisien. Forfait, il est actuellement en « phase de reprise », en raison d’une blessure à une cuisse.Depuis l’acquisition du PSG, en juin 2011, par QSI, Jean-Michel Aulas se plaît à comparer son club à une « start-up », misant sur ses « fonds propres ». Le président lyonnais espère notamment que l’instrument de régulation du fair-play financier (FPF), mis en place la saison dernière par l’Union des associations européennes de football (UEFA) remplisse son office et permette à terme de réduire l’écart entre le PSG et ses challengers. Le club de la capitale a, depuis, été sanctionné dans le cadre du FPF au printemps 2014.Outre la formation, la stratégie de l’OL s’adosse à la prochaine mise en service du Stade des Lumières, écrin de 60 000 places, qui devrait être inauguré le 8 décembre, lors da la fête des Lumières. Propriété d’OL groupe, l’arène a fait l’objet d’un financement intégralement privé. Son coût est estimé à 480 millions d’euros (300 millions pour le seul stade). La mise en place du complexe « OL Land » devrait assurer au club de nouvelles sources de revenus. « On a décidé de développer notre marketing global en intégrant ce nouvel outil. Les ressources ne seront pas cantonnées aux jours de match. On devra rentabiliser cet instrument 365 jours par an en étoffant notre offre de loisirs », expliquait M. Aulas en septembre 2012. Conçu pour accueillir les matchs de l’Euro 2016, le nouvel écrin pourrait devenir le nouvel antre des joueurs de l’OL dès janvier 2016.AU PSG, ENTRE RECRUTEMENTS SOMPTUAIRES ET CONTRAINTES EUROPEENNES Désireux de bâtir un nouveau centre d’entraînement et d’une académie flambant neuve à l’horizon 2017, le PSG version qatari ne peut se prévaloir de la fibre formatrice de son rival lyonnais. Cette saison, il ne compte que cinq joueurs « faits maison » au sein de son effectif, prêtant souvent ses pupilles (Areola, Ongenda à Bastia notamment). Après les départs des purs produits parisiens Mamadou Sakho, en 2013 à Liverpool, et Clément Chantôme, en janvier à Bordeaux, le club de la capitale tient pourtant à conserver « ses » jeunes prometteurs tels le milieu Adrien Rabiot, 20 ans, et l’attaquant Jean-Christophe Bahebeck, 21 ans.Depuis l’arrivée en 2011 de QSI, la stratégie du club est axée sur des campagnes de recrutements somptuaires. Initiée par l’achat (contre 42 millions d’euros) de l’Argentin Javier Pastore, elle s’est refermée, fin mai 2014, par l’enrôlement du Brésilien David Luiz (contre 49,5 millions d’euros). En trois ans et demi, le club a dépensé près de 435 millions d’euros en transferts. Mais, sanctionné d’une amende ferme de 20 millions d’euros par l’UEFA dans le cadre du FPF, le PSG n’a pu recruter lors du mercato hivernal. Sous la pression de l’UEFA, il devra afficher un déficit maximal de 30 millions d’euros au terme de la saison 2014-2015, et un équilibre financier avec aucune perte à l’issue de l’exercice 2015-2016. Lire aussi : Le PSG se rapproche du Barça et du Bayern... en chiffre d'affairesDoté lors de la saison 2013-2014 d’une masse salariale brute de 359 millions d’euros, le club est aujourd’hui de l’alléger. Soucieux de conserver son noyau de stars (comme Zlatan Ibrahimovic) au moins jusqu’à l’horizon 2016, le PSG est en quête d’un triplé historique (dont la Coupe de France, jamais remportée sous l’ère QSI) cette saison sur la scène nationale. Il espère par ailleurs atteindre le dernier carré en Ligue des champions après deux échecs consécutifs en quarts de finale depuis son retour dans le gotha européen en septembre 2012. Le club entend consolider sa « marque » à l’échelle mondiale. Cinquième formation la plus riche du monde selon le récent classement de la Football Money league du cabinet Deloitte, le PSG a affiché des revenus de 374,2 millions d’euros à l’issue de la saison 2013-2014. Son chiffre d’affaires avoisine ainsi ceux du FC Barcelone (484,6 millions d’euros) et du Bayern Munich (487,5 millions d’euros). Il est notamment gonflé par des revenus commerciaux faramineux (327,7 millions d’euros).A défaut de posséder leur propre stade, les hiérarques de QSI  ont pris intégralement en charge les frais de rénovation (estimés à 75 millions d’euros) du Parc des princes dans l’optique de l’Euro 2016. Elargi à 47000 places, l’écrin sera livré dans sa nouvelle configuration au début de la saison 2015-2016. La mairie de Paris a donné son accord au club pour porter la capacité de l’enceinte à 60 000 places après le prochain championnat d’Europe. De quoi offrir aux dirigeants de QSI de nouvelles marges de manœuvre sur le plan budgétaire. Lire notre décryptage : L'instabilité, le mal du PSGRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 08.02.2015 à 16h20 • Mis à jour le08.02.2015 à 16h21 Quatre jours son élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue par Bastia au Stade Louis II, l'AS Monaco s'est inclinée cette fois en Ligue 1 sur la pelouse de Guingamp (1-0) lors de la 24e journée du championnat de France. C'est donc une semaine noire qui se termine pour les Monégasques (5e) avec cette occasion manquée de s'emparer de la 4e place toujours occupée par Saint-Etienne, tenu en échec par Lens (3-3), vendredi.Incapable de profiter de leur supériorité numérique pendant plus d'une heure, les Monégasques ont concédé leur première défaite en championnat en plus de deux mois. Réduit à dix dès la 22e minute après l'exclusion de Diallo pour une semelle appuyée sur Toulalan, Guingamp a su faire corps jusqu'au bout pour une victoire loin d'être imméritée.INTRAITABLES À DOMICILELes Guingampais, eux, s'avèrent toujours aussi intraitables à domicile avec ce 6e succès consécutif qui les hisse dans le top 10, une performance d'autant plus louable qu'elle arrive après un début de saison pénible et qu'elle se conjugue avec une présence maintenue en Europa League dont ils disputeront les 16e de finale face au Dynamo Kiev à la fin du mois.La Bretagne ne réussit décidément pas à l'ASM, dont le précédent revers avait été subi à Rennes (2-0) le 29 novembre dernier. Après ce match le gardien Subasic avait entamé sa longue période d'invincibilité, à laquelle le but de Lévèque a donc mis un terme à 842 minutes. Lire aussi : Ligue 1 : l'OM accroché à RennesPrécisément c'est peu après la mi-temps que le latéral de l'En Avant a offert la victoire aux siens en se projetant en contre pour prolonger dans les cages un centre de Beauvue qui sait aussi passer quand il le faut. L'attaquant breton a manqué une grosse occasion de tuer le match à un quart d'heure de la fin du match, mais c'est le gardien Lössl qui s'en est chargé par plusieurs sauvetages tout au long du match aux devants de Ferreira Carrasco (18, 74), Kondogbia (80) ou encore Kurzawa (86). Anthony Hernandez C'est bien plus qu'un match amical que s'apprêtent à disputer les footballeuses de l'équipe de France à 18 h. A Lorient, elles reçoivent les États-Unis pour une vraie rencontre de prestige. Face aux Américaines, quadruples championnes olympiques et doubles championnes du monde, qu'elles n'ont battues qu'à deux reprises en dix-huit confrontations, les Bleues disputeront le 372e match de leur histoire.Depuis le 17 avril 1971, date de son premier match officiel face aux Pays-Bas à Hazebrouck (Nord), l'équipe de France féminine a bien grandi. Dans la foulée des succès européens de Lyon (vainqueur de la Ligue des champions en 2011 et 2012), de l'excellent Mondial 2011 (4e place) et des Jeux olympiques 2012 très corrects (4e place), c'est même l'ensemble du foot féminin tricolore qui a gagné en notoriété et en reconnaissance.REIMS, LIEU DE LA RENAISSANCE DU FOOT FÉMININMardi 27 janvier, l'association « Les Dégommeuses », qui milite notamment pour la promotion des femmes et des personnes transgenres dans le football, organisait à la mairie du 2e arrondissement de Paris une rencontre autour des pionnières du sport féminin. Deux ex-footballeuses tricolores invitées pour l'occasion, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef, ont accepté de raconter la percée du foot féminin en France à la fin des années 60. En effet, si les observateurs connaissent de mieux en mieux les vedettes actuelles, de Laura Georges à Camille Abily ou à Louisa Necib, l'histoire de ces précurseuses reste méconnue.Si le tout premier match féminin de l'histoire s'est déroulé en 1885 à Londres, c'est vingt-deux ans plus tard, en 1917, que se joue la première rencontre de femmes en France. Dans la foulée, la Fédération des sociétés féminines sportives de France (FSFSF), tout juste fondée, organise le premier championnat de France de football féminin en 1918. En 1920, une sélection de joueuses françaises dispute en Angleterre la première tournée internationale. Mais les choses se gâtent pour ces courageuses pionnières lorsque la Fédération anglaise de football interdit la pratique féminine le 5 décembre 1921. Par extension, le football féminin vivote dans l'Hexagone pendant encore quelques années avant de se voir radier des sports soutenus par la FSFSF en 1933. Malgré quelques tentatives de résurgence après la deuxième guerre mondiale, il faut attendre les années 60 avant d'assister à une deuxième naissance. A partir de 1967, quelques équipes féminines fleurissent sur le territoire national : à Saint-Maur (Val-de-Marne), à Caluire en banlieue lyonnaise et à Reims. C'est d'ailleurs en Champagne que le football féminin français plante le plus solidement ses racines. La Rémoise Ghislaine Royer-Souef, 62 ans, a été partie prenante du projet dès sa création en 1968. « A 20 mètres de chez nous, il y avait un terrain de foot. J'ai débuté grâce à mes deux grands frères. On me mettait dans les cages. Lorsque j'ai eu 15 ans, j'ai lu dans le journal local, l'Union, que l'on cherchait des jeunes filles pour former une équipe », se souvient l'ancienne internationale.C'est Pierre Geoffroy, à l'époque journaliste à L'Union et également correspondant de L'Equipe et de France Football, aujourd'hui décédé, qui a l'idée d'organiser un match féminin de démonstration pour animer le traditionnel tournoi de foot de L'Union. « Cette équipe devait être éphémère et disparaître après ce match. Mais Pierre s'est fait avoir, nous n'avons jamais voulu arrêter », ajoute malicieusement Ghislaine Royer-Souef.En quelques mois, les jeunes Rémoises deviennent la référence du football français. Comme leurs prédécesseurs des années 1920, l'équipe part en tournée en Angleterre mais, nouveauté, également en Tchécoslovaquie. « Nous avons joué à Kaplice et à Prague. Les Tchèques étaient meilleures que nous et plus avancées. A Prague, sur un terrain en mâchefer, on a pris 11-0. L'année d'après, elles sont venues en Europe de l'ouest et lorsque nous avons à nouveau joué contre elles, nous avions déjà progressé », raconte la quintuple championne de France.« LE FOOT AUX ETATS-UNIS ? C'EST GRÂCE À NOUS »Chose encore plus étonnante, le club de Reims est choisi par des organisateurs italiens, à la pointe du renouveau du football féminin en Europe, pour disputer une tournée de trois semaines aux Etats-Unis en 1970. « Nous devions jouer dans chaque ville face à l'AS Rome. On a joué par 40 degrés à New York, à Montreal, à New Jersey ou encore à Boston. Le foot féminin n'existait pas là-bas. Je le crie haut et fort, je suis certain que c'est grâce à nous que ce sport s'est implanté chez les Américaines », clame Ghislaine Royer-Souef.La même année, un autre club de foot féminin voit le jour à Rouen. Armelle Binard, 17 ans, fait partie de l'aventure : « Je jouais au handball et je pratiquais l'athlétisme. Le foot c'était seulement avec mon frère et ses copains. Un jour, ma mère a entendu parler d'une équipe de foot féminine à Rouen. J'habitais à Elbeuf et je faisais donc du stop pour aller m'entraîner. »En plus de Caluire, Saint-Maur, Reims, rattaché en janvier 1970 au grand Stade de Reims, et Rouen, des clubs se montent à Joinville, Bergerac, Orléans ou encore Vendenheim. Mais dès le premier championnat de France féminin lors de la saison 1973-1974, les joueuses de Reims imposent leur domination avec cinq titres de championnes de France et deux places de deuxièmes. Tant et si bien que l'équipe de France, qui part disputer la première Coupe du monde non officielle au Mexique en 1971, est constituée presque entièrement de Rémoises. « Il n'y avait que 4 ou 5 joueuses non Rémoises dont je faisais partie. A l'époque, elles étaient les plus fortes. Avec Rouen, on les avait battues une fois. Quelle fête cela avait été », se souvient Armelle Binard, 62 ans, des étoiles plein les yeux.Au Mexique, les jeunes footballeuses se construisent des souvenirs inoubliables. « Ce Mondial mexicain, c'était extraordinaire. On a joué devant 70 000 spectateurs au stade Aztèque face à l'Angleterre. A Guadalajara, nous étions logées dans l'hôtel occupé par l'équipe de RDA lors du Mondial masculin en 1970 », explique Armelle Binard. Et ce long déplacement constitue pour beaucoup une première. « La plupart des joueuses n'avaient jamais voyagé, ni pris l'avion. Puis, Pierre Geoffroy ne se focalisait pas juste sur le foot. Il nous incitait à parler aux gens, à s'intéresser à une autre culture. On a visité les jardins flottants, le marché couvert, les pyramides... », s'émerveille encore Ghislaine Royer-Souef.CHAMPIONNES DU MONDE DES CLUBS EN 1978En 1975, Armelle Binard rejoint la grande majorité de ses coéquipières tricolores à Reims, où elle continue à jouer jusqu'en 1984, un an avant la disparition de la section féminine. Ghislaine Royer-Souef prend, elle, sa retraite sportive en 1980, à la naissance de son deuxième enfant. Deux ans plus tôt, les Rémoises avaient été sacrées championnes du monde des clubs, ex-aequo avec les Finlandaises d'Helsinki, lors d'un tournoi organisé à Taïwan. Complètement amatrices, juste défrayées et équipées, les footballeuses de l'époque conciliaient avec brio vie professionnelle et passion, n'hésitant pas à prendre leurs congés, parfois sans soldes, pour jouer au football. « Après de longs déplacements en mini-bus, jusqu'à Marseille par exemple, une nuit à 4 ou 5 dans une chambre d'hôtel, on rentrait après le match. Le lundi matin, ce n'était pas toujours évident d'arriver à l'heure », s'amuse Ghislaine Royer-Souef. Pourtant, nulle trace de jalousie par rapport aux situations nettement plus envieuses des joueuses actuelles. « Le but était exactement celui-ci, que le foot féminin progresse et se développe. Nous avons commencé et depuis un cap a été franchi », se réjouissent les anciennes Rémoises, qui essaient d'aller voir jouer le plus possible l'équipe de France et apprécient de « papoter avec Laura Georges et Camille Abily ».D'ailleurs, depuis les bons résultats du foot féminin français, Armelle et Ghislaine ont remarqué que l'on reparlait des pionnières. « Trente ans après, la ville de Reims a enfin fait poser une plaque sur le stade Auguste-Delaune avec nos cinq titres de championnes de France. Avant, il n'y avait que ceux des hommes. Récemment, lors de Reims-Lens, j'ai même donné le coup d'envoi à l'occasion de la présentation du nouveau maillot des filles », se félicite Ghislaine Royer-Souef, qui a assisté avec plaisir au renouveau de la section féminine il y a deux ans.Toujours impliquées dans la promotion du sport féminin, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef constatent les progrès encore à réaliser dans ce domaine. « Tous les sports féminins sont moins médiatisés, pas seulement le football. Lorsque vous voyez que même les basketteuses, vice-championnes-olympiques, ne sont guère mises en avant. A Reims, nous avons également une championne du monde de cyclisme, la petite Pauline Ferrand-Prévot. Les médias pourraient en parler plus », explique Ghislaine Royer-Souef.Mais pour elle, pas question que le foot féminin s'aligne sur son homologue masculin. « Si nous devons gagner en reconnaissance, grandir encore, c'est surtout le foot masculin qui doit revenir à un peu plus de raison ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 08.02.2015 à 07h43 • Mis à jour le08.02.2015 à 08h36 | Adrien Pécout Qu'elles furent rares, les occasions de se réchauffer, au Stade de France... Dans la froidure dionysienne, samedi 7 février au soir, les joueurs du XV de France ont paru comme frigorifiés. Sans même inscrire le moindre essai, ils ont démarré le Tournoi des six nations 2015 par une terne victoire sur l'Ecosse (15-8) qui laisse de nombreuses questions en suspens, à sept mois de la Coupe du monde.Pour mater les Ecossais une neuvième fois d'affilée, la France a dû s'en remettre au pied gauche de Camille Lopez. A lui seul, l'ouvreur clermontois a inscrit tous les points français : cinq pénalités réussies sur six tentatives (3e, 17e, 37e, 50e et 79e minutes). Un cache-misère qui aura bien du mal à faire oublier la pauvreté du jeu des Bleus... vêtus d'un maillot rouge pour la première fois depuis 1959.Trop brouillons, trop maladroits, les hommes de Philippe Saint-André ont balbutié leurs fondamentaux. Un rugby souvent téléphoné, stéréotypé, et guère en mesure de créer grand-chose – si ce n'est un sentiment d'ennui en tribunes. Et ce, même durant les dix minutes qu'ils disputèrent en supériorité numérique, John Beattie, l'Ecossais de Castres, ayant été sanctionné d'un carton jaune (62e).L'un des seules fulgurances de la soirée, côté tricolore ? Lancé à tout berzingue sur le flanc droit, Yoann Huget faillit bien aplatir derrière l'en-but. Las, le trois-quarts aile toulousain commit in extremis un en-avant, sous la pression d'un adversaire (71e). Une faute de main tristement représentative des approximations observées samedi soir.« IL Y A EU DU DÉCHET »« Même à chaud, on est bien conscient qu'il y a eu du déchet et que beaucoup de choses n'ont pas fonctionné », concède Lopez, qui n'était pourtant pas le plus à blâmer, au sortir des vestiaires. « Il faut être un peu plus patient, il faut essayer de construire. On a complètement manqué de maîtrise », ajoute son coéquipier en club et en sélection, le troisième-ligne Damien Chouly.Ces critiques visent juste. Car l'équipe de France a souffert offensivement, mais aussi défensivement. Plus entreprenants, parfois plus incisifs, les jeunes Ecossais de Vern Cotter – l'ancien entraîneur à casquette de Clermont – se paieront même le luxe d'inscrire l'unique essai du match. En fin de première période, ce ballon qui circule de la gauche vers la droite finira dans les bras de Dougie Fife (9-8, 40e).A cet instant, une transformation suffit aux « Scots » pour passer devant au score. La frappe de Greg Laidlaw, leur capitaine, heurtera finalement le poteau. Ce loupé écossais permettra au XV de France de conserver son mince avantage à la pause. Et de l'amplifier au retour des vestiaires, grâce aux coups de pied de Camille Lopez.Quasi inchangée par rapport à la tournée de novembre (victoires contre l'Australie et les Fidji, défaite contre l'Argentine), l'équipe de France s'est également reposée sur l'abattage de Bernard Le Roux. Samedi soir, le troisième-ligne du Racing a compté seize plaquages à son actif. Un apport précieux pour lutter contre cette équipe d''Ecosse batailleuse qui vient déjà de mener la vie dure à la Nouvelle-Zélande (16-24).PHILIPPE SAINT-ANDRÉ POSITIF« Il y a deux ans, sincèrement, ce match-là, on l'aurait perdu », savoure Philippe Saint-André, dont le bilan à la tête des Bleus reste toujours négatif depuis 2012. Malgré ses 17 défaites en 32 matchs, le sélectionneur préfère positiver : « En seconde période, on a été beaucoup plus directs, on a mis plus de puissance, on a mis les Ecossais énormément à la faute, on a un peu plus alterné le jeu. »Jusque-là, « PSA » n'a jamais obtenu mieux qu'une quatrième au Tournoi des six nations. « Cette année, l'Irlande est favorite, elle est tenante du titre, a déclaré le sélectionneur français en milieu de semaine. Mais nous faisons partie des quatre équipes capables de le remporter. » Sous-entendu : avec l'Irlande, l'Angleterre et le pays de Galles, mais ni avec l'Ecosse ou l'Italie…Pour figurer en tête de liste, la France aura toutefois intérêt à élever son niveau. Car les Anglais et les Irlandais ont déjà donné le la : leurs victoires à l'extérieur, respectivement au pays de Galles (21-16) et en Italie (26-3) ont été autrement plus probantes que celle des Bleus – ou plutôt des Rouges – contre l'Ecosse.Lire aussi : Rugby : contre l'Ecosse, il faudra crier « Allez les Rouges ! »Toujours en quête d'une équipe type, Philippe Saint-André devrait reconduire peu ou prou le même groupe samedi prochain, à Dublin. Et notamment la même charnière : Camille Lopez s'associerait alors au demi de mêlée Rory Kockott (Castres), titularisé pour la première fois hier et peu transcendant, ou à Morgan Parra (Clermont), entré en cours de jeu.Pour le XV de France, ce déplacement imminent en Irlande marque le premier choc significatif de ce Six nations. L'affiche aura également le mérite de planter le décor en vue de la prochaine Coupe du monde : le 11 octobre, les deux pays se retrouveront de nouveau, mais cette fois dans le cadre du Mondial anglo-gallois, au Millennium de Cardiff.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfoliorequire(["jquery","lmd/ui/portfolio", "lib/slidify/effects/slide"], function($, Portfolio, Slide){ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-54d712a4b8fe1'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 6\r\n \r\n \r\n17 mars 1984, Ecosse-France : 21-12 - En 1984, la France et l'Ecosse dominent l'Europe de l'ovalie. Vainqueurs de leurs trois premiers matchs, les deux pays s'affrontent lors de la derni\u00e8re rencontre, v\u00e9ritable\u00a0\u00ab finale\u00a0\u00bb de ce Tournoi des cinq nations. Le Fran\u00e7ais Pierre Dospital (au centre) et son co\u00e9quipier Jean-Charles Orso\u00a0 ne pourront emp\u00eacher la d\u00e9faite \u00e0 Murrayfield, face \u00e0 des Ecossais qui remportent le deuxi\u00e8me Grand Chelem de leur histoire.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/JEAN-CLAUDE DELMAS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"17 mars 1984, Ecosse-France : 21-12","legende":"En 1984, la France et l'Ecosse dominent l'Europe de l'ovalie. Vainqueurs de leurs trois premiers matchs, les deux pays s'affrontent lors de la derni\u00e8re rencontre, v\u00e9ritable\u00a0\u00ab finale\u00a0\u00bb de ce Tournoi des cinq nations. 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L'ann\u00e9e suivante, ils r\u00e9\u00e9diteront le m\u00eame exploit, r\u00e9alisant deux Grand Chelem cons\u00e9cutifs, un exploit in\u00e9dit.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/PATRICK KOVARIK\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"15 mars 1997, France-Ecosse : 47-20","legende":"Dernier Tournoi des six nations au Parc des Princes pour le XV de France, en cette ann\u00e9e 1997. Les Bleus l'emportent sur un score fleuve et remportent leur cinqui\u00e8me Grand Chelem. 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Quelques mois plus tard, les Bleus atteindront pourtant la finale de la Coupe du monde, perdue face \u00e0 l'Australie.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/GABRIEL BOUYS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"10 avril 1999, France-Ecosse : 22-36","legende":"Soupe \u00e0 la grimace dans le vestiaire des Tricolores apr\u00e8s une d\u00e9faite face aux Ecossais qui conclut un Tournoi peu encourageant. La France finit derni\u00e8re, l'Ecosse premi\u00e8re. 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Aux Ecossais reviendra la peu envi\u00e9e cuill\u00e8re de bois.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/GABRIEL BOUYS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"21 mars 2004, Ecosse-France : 0-31","legende":"Il fallait remonter \u00e0 1961 pour trouver trace d'une opposition entre les deux pays o\u00f9 le XV du Chardon n'avait pas inscrit un seul point. En 2004, la France remporte une victoire humiliante sur les terres de son adversaire, \u00e0 Edimbourg. Les Bleus remportent leur huiti\u00e8me Grand Chelem. 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Une p\u00e9nalit\u00e9 accord\u00e9e \u00e0 deux minutes du terme et transform\u00e9e par Jean-Marc Doussain permet finalement aux Bleus de s'imposer.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/ANDREW YATES\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"8 mars 2014, Ecosse-France : 17-19","legende":"Longtemps, les Fran\u00e7ais ont cru perdre le fil face \u00e0 l'Ecosse. Men\u00e9s 17-16 \u00e0 quelques minutes de la fin du match, ils ont failli conna\u00eetre leur premi\u00e8re d\u00e9faite face au XV du Chardon depuis 2006. 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Il ne peut plus rester dans le foot africain, il faut qu'il parte ! » Samedi 31 janvier, après l'élimination (2-1 après prolongations) de sa sélection par la Guinée équatoriale en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), l'attaquant tunisien Ahmed Akaichi n'a pu contenir sa colère. Furieux d'avoir encaissé un penalty litigieux face au pays hôte de la compétition, le buteur des « Aigles de Carthage» a directement pointé la responsabilité du Camerounais Issa Hayatou, 68 ans, l'indéboulonnable président de la Confédération africaine de football (CAF). Lire aussi notre portrait : CAN 2015 : Hervé Renard en quête d'un nouveau sacre avec la Côte d'IvoireEn signe de protestation, le président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadie Jary, a, lui, démissionné dans la foulée de la commission d'organisation de la CAN au sein de la CAF. La Confédération a tenté d'éteindre l'incendie en suspendant pour six mois l'arbitre de ladite rencontre mais on n'outrage pas impunément son président. La CAF avait sommé la FTF de présenter ses excuses avant le 5 février à minuit pour ses « insinuations de partialité et de manque d'éthique à l'encontre de la CAF et de ses officiels, ou à défaut de présenter des preuves irréfutables et tangibles pour étayer les propos injurieux de la FTF. » En cas de refus, la Tunisie serait exclue de la CAN 2017, avait menacé le patron de la CAF.Sauf que, jeudi 5 février, c'est le stade de Malabo qui s'est embrasé lors de la demi-finale perdue par le pays hôte face au Ghana (3-0). Pluie de projectiles sur les Black Stars, invasion du terrain, interruption du match pendant plus de trente minutes et 36 blessés. Un bilan pas suffisamment lourd pour Issa Hayatou pour demander la tenue à huis clos de la petite finale pour la 3e place, samedi, dans la capitale de la Guinée équatoriale, entre le pays hôte et la République démocratique du Congo.  Lire aussi : CAN : la petite finale ne sera pas jouée à huis clos, malgré les violencesInterrogé samedi sur la clémence des sanctions infligées à la Fédération équato-guinéenne, Issa Hayatou s'en est pris aux journalistes : « C'est un match de football, même si c'est la demi-finale. Vous êtes là (les médias occidentaux, ndlr) pour pouvoir pérenniser la colonisation. Nous ne sommes plus colonisés ! »C'est donc peu dire que les faits et gestes du patron du foot africain seront épiés dans les tribunes du Stade de Bata, dimanche, lors de la finale du tournoi entre la Côte d'Ivoire et le Ghana. Alors qu'il orchestre actuellement sa 15e CAN – sur 30 éditions – depuis qu'il a pris les commandes de la CAF, en 1988, le massif sexagénaire prête le flanc aux critiques depuis l'ouverture de l'épreuve.Le 29 janvier, le natif de Garoua avait été moqué avant le tirage au sort controversé qui scella l'élimination du Mali au profit de la Guinée, qualifiée pour les quarts de finale malgré une égalité parfaite entre les deux formations. « Je ne suis pas content de cette situation (...) mais nous n'avons pas le choix », avait alors balayé le président de la CAF. LE BRAS DE FER AVEC LE MAROCDirigeant à poigne, célèbre pour avoir privé de CAN pendant quatre ans le Togo suite à l'attaque du bus de sa sélection en janvier 2010, l'ex-athlète (sur 400 m et 800 m) et professeur d'éducation physique et sportive a appris au cours de son long règne à trancher dans le vif. Début janvier, le Camerounais est sorti vainqueur de son bras de fer de trois mois avec le Maroc, initialement désigné comme hôte de la CAN 2015. Confronté au forfait de la nation organisatrice, désireuse de décaler d'un an l'événement en raison des ravages de l'épidémie Ebola, Issa Hayatou a été négocier directement avec le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979, pour que son pays accueille, comme en 2012 (en collaboration avec le Gabon), le tournoi continental.« Si on n'avait pas trouvé preneur en Afrique, on serait partis au Qatar, confia-t-il à L'Equipe après que son initiative eut porté ses fruits. On n'aurait pas hésité, mais la solution est venue du continent. Nous ne perdons pas de vue que le Qatar nous a tendu la main et j'irai les remercier. » Le 11 novembre 2014, la CAF avait définitivement retiré l'organisation de la 30e édition de la CAN au Maroc. Son éruptif président évoquait alors à l'encontre des Lions de l'Atlas, disqualifiés, une suspension de quatre ans, « comme celle ayant frappé le Nigeria, qui avait boycotté l'édition de 1996 ». Vendredi 6 février, le patron de la CAF a mis ses menaces à exécution puisque le Maroc a été officiellement suspendu de participation aux deux prochaines CAN, en 2017 et 2019. La Fédération Royale Marocaine de football devrait également s'acquitter d'une amende de neuf millions en guise de « réparation».«Dans l'affaire du Maroc, il a été dans son rôle de président. Il devait intervenir et prendre une décision », glisse l'un de ses proches. Ironie de l'histoire, c'est à Casablanca que le dirigeant avait été élu à la tête de la Confédération, vingt-six ans auparavant. C'est également au Maroc, en mars 2013, qu'Issa Hayatou a été réélu à l'unanimité pour un septième mandat.Président de la Fédération ivoirienne, Jacques Anouma n'avait alors pu se présenter face à l'homme fort du football africain en raison d'un amendement adopté en septembre 2012 et qui limitait les candidatures aux membres ou ex-membres du comité exécutif de la CAF. « La longévité d'Hayatou s'explique par son habileté tactique, assure un fin connaisseur du football africain. L'Afrique est divisée en plusieurs groupes rivaux. Hayatou a parfois eu deux, trois adversaires face à lui. Et donc les voix se sont souvent éparpillées. » LE NOUVEAU NUMÉRO DEUX DE LA FIFAFrère de Sadou Hayatou, premier ministre du Cameroun de 1991 à 1992, le président de la CAF est issu d'une fratrie qui descend des sultans islamisés du XVIe siècle. A 28 ans, cet ancien membre de l'équipe nationale de basket-ball est propulsé secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (FeCaFoot) avant d'occuper le poste de directeur des sports (1983) au ministère dédié puis de président de la Fédération en 1986. Deux ans plus tard, il conquiert la CAF, succédant au président démissionnaire, l'Ethiopien Ydnekatchew Tessema.Membre du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1990, il peut se targuer d'avoir permis à son continent d'obtenir cinq billets qualificatifs pour la phase finale de Coupe du monde. Instigateur de la nouvelle formule de la Ligue des champions africaine (dite de la CAF) en 1997, le Camerounais a par ailleurs assisté aux sacres olympiques du Nigeria (1996 à Atlanta) et de son pays natal (2000 à Sydney). En 2004, l'attribution du Mondial 2010 à l'Afrique du Sud représente sans conteste l'un des plus grands succès de son règne.« Contrairement à ses prédécesseurs, il n'est pas issu du sérail politique. C'est un entrepreneur qui vient du foot et qui possédait une grande exploitation avec des vaches, se souvient un ancien pilier de la FIFA. Il parlait très mal l'anglais il y a quelques années. C'est l'un des rares dirigeants francophones à avoir pris la présidence de la CAF. Il a une forte personnalité. On l'entend lorsqu'il prend la parole. Il pense avant tout à l'Afrique et est moins préoccupé par des intérêts politiques. C'est l'un des membres du comité exécutif les plus indépendants. »En octobre 2014, le Camerounais a été promu numéro 2 et « vice-président senior » de la FIFA après le décès du titulaire de la charge, Julio Grondona, 82 ans, l'inamovible dirigeant de la Fédération argentine depuis 1979 et patron de la commission des finances du gouvernement du football mondial. « Il doit cette promotion par son ancienneté au sein du comité exécutif, explique un observateur avisé de la FIFA. Il la doit également par son expérience, sa sagesse, sa connaissance du football. C'est quelqu'un de très jovial, sympa, un bon vivant. » « J'ai pris beaucoup de plaisir à siéger à ses côtés ces dernières années, souffle, dithyrambique, un membre du gouvernement de la FIFA. Son engagement en faveur du football africain et du sport en général est superbe et il devrait être récompensé pour son dévouement depuis tant d'années. »HAYATOU-BLATTER, ENTRE RIVALITÉ ET ALLIANCE A la lumière de l'histoire politique de la Fédération internationale, la promotion d'Issa Hayatou au rang de numéro 2 paraît troublante. En 1998, le Camerounais avait vainement exhorté les cinquante-deux associations nationales africaines à soutenir unanimement le Suédois Lennart Johansson, alors président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), contre le Suisse Joseph Blatter, secrétaire général de la FIFA, dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. Homme d'appareil et de réseaux, l'Helvète l'avait emporté.Quatre ans plus tard, le colosse à la fine moustache s'était présenté contre le président sortant, déstabilisé par la faillite en 2001 d'International Sport and Leisure (ISL), société de marketing sportif qui gérait les droits télévisés de la FIFA. Soutenu par cinq membres du comité exécutif, Issa Hayatou s'était pourtant lourdement incliné (56 voix contre 139 pour son adversaire) lors du congrès de Séoul, quelques jours avant l'ouverture du Mondial 2002.« Issa était intéressé par le poste de président de la FIFA, se rappelle un ancien cadre de la Fédération internationale. Il était le plus apte à concentrer les voix en bloc face au président sortant. Il pensait que l'UEFA le soutiendrait. C'était difficile de prendre le pouvoir. L'Afrique étant divisée, il n'a pas fait le plein des voix. »Echaudé par la courte défaite de l'Afrique du Sud face à l'Allemagne, en 2000, lors du vote d'attribution du Mondial 2006, initialement promise à son continent, le Camerounais a progressivement pris une posture de vieux sage, assistant sans ciller à la réélection de Joseph Blatter, unique candidat à sa succession, en 2007 et 2011. Devenu de facto le fidèle lieutenant du président de la FIFA, il a assuré au quasi-octogénaire le soutien unanime des 53 pays africains dans l'optique du scrutin du 29 mai, à Zurich. A bientôt 79 ans, Joseph Blatter y briguera un cinquième mandat. « L'Afrique est une mosaïque. C'est difficile de faire voter en bloc en fonction d'un personnage, d'une injonction présidentielle », nuance-t-on aux portes de la Fédération internationale. Samedi 7 février, à la veille de la finale de la CAN, le patron de la CAF et celui de la FIFA ont d'ailleurs affiché leur unité lors d'une conférence de presse commune. LE « QATARGATE » ET LE TEMPS DES SOUPÇONSLoué à la FIFA pour son intransigeance et sa probité, Issa Hayatou a vu sa réputation ternie par l'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Alors qu'il faisait partie des trois membres africains du comité exécutif à avoir participé au vote du 2 décembre 2010, le sexagénaire avait chapeauté, en janvier de la même année, le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le Qatar contre un million et demi de dollars. En lice pour obtenir l'organisation du Mondial 2022, l'émirat s'était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Phaedra Almajid, l'ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu'à cette occasion trois représentants du football africain se seraient engagés à soutenir le richissime Etat gazier en échange de contreparties financières. Elle a préféré taire les patronymes des dignitaires de la CAF en question, faisant simplement référence à un « responsable du football africain charmant et très imposant», et à un autre qui ne parlait « que le français ».« Le [responsable] Qatari m'a dit que je ne devrais jamais mentionner l'affaire », a confié la jeune femme à France Football, en décembre 2014. Le nom de Phaedra Almajid avait été révélé, un mois plus tôt, par le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert, dans la synthèse controversée qu'il avait faite du rapport de l'Américain Michael J. Garcia, président démissionnaire de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA. Ce n'est pas la première fois que le patron de la CAF se trouve soupçonné dans le cadre du « Qatargate». En mai 2011, Issa Hayatou et l'Ivoirien Jacques Anouma, lui aussi membre du comité exécutif de la FIFA,  avaient été accusés par le journal anglais The Sunday Times d'avoir monnayé leur vote en faveur de l'émirat.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 07.02.2015 à 19h51 • Mis à jour le07.02.2015 à 21h50 Le XV de France n'a pas raté son entrée dans le Tournoi des six nations 2015. Samedi, les Bleus, qui jouaient en rouge, ont battu l'Ecosse (15-8) au Stade de France. Tous les points de l'équipe de France ont été inscrits au pied par Camille Lopez. Le seul essai du match a été marqué par l'Ecossais Greg Laidlaw, juste avant la mi-temps. Lire aussi : Six nations : le Top 14 nuit-il au XV de France ?En cette année de Coupe du monde, difficile de situer ce match dans la lignée des tests d'automne lors desquels le XV de France avait eu la peau des Wallabies australiens (29-26) et manqué d'un rien de s'offrir celle des Pumas argentins (défaite 18-13). On y avait constaté quelques progrès dans le jeu et une brise d'enthousiasme soulevée par l'entrée en piste de quelques nouvelles têtes, à l'image de l'ailier Teddy Thomas.Jamais dépassé au score, le XV de France n'a pas vraiment donné non plus de gages de sérénité samedi devant un public congelé. Trop souvent les hommes de Philippe Saint-André ont dégagé l'impression de réciter un rugby stéréotypé et pas vraiment efficace. Ils ont toutefois été solide en défense, ce qui leur a permis de contenir les assauts écossais en première mi-temps, hormis l'essai inscrit juste avant la pause.PSA : « ON SAIT QU'ON AURAIT PU MIEUX FAIRE »« C'est une victoire, déjà. Ce sont des matches qu'il faut gagner. Je pense qu'il y a deux ans ce match là, on l'aurait perdu. C'est positif, a commenté le sélectionneur du XV de France après le le match. Ensuite, en deuxième mi-temps on a eu un jeu plus direct, on a joué en puissance, sur ballon porté, on les a mis énormément à la faute, et on a plus alterné qu'en première période. Et il ne faut pas oublier que les Ecossais ont une belle génération de jeunes joueurs qui arrive et a fait une belle tournée au mois de novembre dernier. » Et « PSA » d'insister : « On a gagné, il faut savoir apprécier la victoire. Mais on sait qu'on aurait pu mieux faire. »L'an dernier, les Français n'avaient pas raté non plus leur match d'ouverture du Tournoi en dominant l'Angleterre (26-24) au Stade de France. Lors de l'édition 2014, les Français s'étaient également imposés face aux Ecossais (19-17) à Murrayfield. Deux victoires qui n'avaient pas empêché les coéquipiers de Thierry Dusautoir de terminer à la quatrième place du Tournoi.Samedi prochain, les joueurs de Philippe Saint-André effectueront un déplacement périlleux à Dublin pour affronter l'Irlande. Samedi, les tenants du titre se sont imposés facilement à Rome face à l'Italie (26-3). Lire aussi : Six nations : l'Irlande démarre fort en Italie 07.02.2015 à 18h12 • Mis à jour le07.02.2015 à 22h15 L'Olympique de Marseille a encore laissé des points dans la course au titre. Les Marseillais ont concédé le match nul (1-1) à Rennes lors de la 24e journée de Ligue 1. L'Olympique lyonnais ou le Paris Saint-Germain, qui s'affrontent dimanche, ont l'occasion de prendre leur distance avec l'équipe phocéenne.Ca aurait même pu être pire pour Marseille. Mené au score, l'OM est parvenu à obtenir le nul grâce à un but du nouveau venu Ocampos, salvateur mais insuffisant pour prendre provisoirement la première place au classement, samedi lors de la 24e journée de Ligue 1. A la veille du choc entre le leader Lyon et le Paris SG (3e), l'OM pouvait mettre la pression sur ses deux rivaux pour le titre. A défaut d'y être parvenu, il a au moins réussi à ne pas perdre pour la quatrième fois d'affilée en championnat loin du Vélodrome, ce qui lui permet de rester deuxième.UN MOINDRE MAL POUR L'ÉQUIPE DE MARCELO BIELSAUn moindre mal donc pour l'équipe de Marcelo Bielsa qui a montré deux visages au stade de la Route de Lorient, apathique et sans inspiration lors de la première période, autrement plus entreprenante et déterminée en seconde, notamment dans le sillage de Lucas Ocampos, prêté par Monaco dans les dernières heures du mercato d'hiver.C'est l'Argentin, entré après la pause à la place d'Alessandrini décevant pour son retour dans son ancien stade, qui a eu la bonne idée d'égaliser en reprenant de volée au premier poteau un corner de Payet (60e). La rencontre a alors changé de physionomie alors que dans sa première heure Rennes méritait de mener au score après un beau but de Toivonen (27e).Lors de la dernière demi-heure, les attaquants marseillais ont eu des possibilités de donner l'avantage à leur équipe, mais ont rivalisé de mauvais choix dans le dernier geste, à l'image de Gignac sur un contre en supériorité numérique gâché. Encore à réaction, l'équipe de Marcelo Bielsa a montré du mieux par rapport à ses derniers matches à l'extérieur, mais le fait est que cela fait quatre mois qu'elle ne s'y est plus imposée. Les retours de Nicolas Nkoulou (de blessure) et d'André Ayew de la CAN, dont il dispute la finale avec le Ghana dimanche contre la Côte d'Ivoire, seront forcément utiles. Lire aussi : Ligue 1 : Saint-Etienne et Lens se séparent sur un nulDans les autres matches disputés samedi, trois équipes se sont imposées à l'extérieur : Lorient à Reims (3-1), Lille à Montpellier (2-1) et Bordeaux à Evian-Thonon (1-1). A domicile, Caen est venu à bout de Toulouse (2-0) et Bastia a dominé Metz sur le même score. Les Corses terminent ainsi une formidable semaine après avoir éliminé Monaco en demi-finale de la Coupe de la Ligue au Stade Louis II. Les Bastiais et leur nouvel entraîneur, Ghislain Printant réalisent un formidable début d'année. Lanterne rouge de la Ligue avant la trêve hivernale, les Corses sont désormais 14e d'un classement dont la dernière place et maintenant occupée par... Metz.  >> Lire aussi : Football : à Bastia, le Printant en hiver 07.02.2015 à 03h29 • Mis à jour le07.02.2015 à 11h07 L'équipe nationale de rugby d'Angleterre a parfaitement engagé le Tournoi des six nations, vendredi 6 février, en s'offrant une victoire très symbolique à Cardiff face au pays de Galles (21-16).Sept mois avant de recevoir le pays de Galles à Twickenham (26 septembre) en Coupe du monde, les Anglais ont marqué leurs adversaires au fer rouge, en décrochant leur premier succès depuis 2011. A plus court terme, le XV anglais s'est idéalement lancé dans la compétition, alors que le sélectionneur Stuart Lancaster attend désespérément un premier titre pour sa génération lancée après le Mondial 2011.ENTAME DIFFICILEHandicapée par l'absence pour blessure d'une douzaine de joueurs majeurs (Tuilagi, Farrell, Barritt, Morgans...), l'Angleterre a montré la profondeur de son réservoir, à l'image du centre Jonathan Joseph (23 ans, six sélections) et de l'ailier Anthony Watson (20 ans, 4quatre sélections). Auteurs chacun d'un essai, les deux joueurs de Bath ont illuminé par leur activité une rencontre pourtant bien mal engagée. Car les Gallois, après avoir scandé devant plus de soixante-douze mille spectateurs bouillants leur hymne, Land of my Fathers, avaient d'entrée pris à la gorge leurs adversaires. Les hommes de Warren Gatland n'ont cependant pas su préserver leur avantage, matérialisé par un 10-0 infligé aux Anglais dans les huit premières minutes : une pénalité de l'arrière Leigh Halfpenny, puis un essai du demi de mêlée Rhys Webb, à la suite d'un excellent travail de Toby Faletau. Les Gallois ont alors fait souffler un vent de folie dans les travées d'un Millennium extatique. Mais c'était sans compter sur les insoupçonnées ressources anglaises.DES ANGLAIS PLUS PRÉCISSupérieurs en conquête statique, les partenaires de Chris Robshaw ont capitalisé sur une bonne mêlée pour lancer leur jeu. L'arrière Mike Brown exploitait à la perfection un deux contre deux, avec un petit coup de pied rasant récupéré par Watson, qui n'avait plus qu'à aplatir. Les Gallois reprenaient huit points d'écart à la pause grâce à une pénalité de Halfpenny, puis à un drop de Dan Biggar (16-8), en montrant toutefois d'inquiétantes lacunes sur les phases arrêtées.Ces carences allaient être punies en seconde période par des Anglais plus précis et puissants devant. En infligeant d'entrée vingt temps de jeu joués à cent à l'heure, les hommes de Lancaster étaient récompensés d'un essai de Joseph, qui se débarrassait de quatre défenseurs (16-15, 45e). Solidaires en défense et extrêmement agressifs, les Anglais basculaient devant à l'heure de jeu sur une pénalité de l'ouvreur George Ford (18-16, 61e minute). Ils ne lâchaient plus ce court avantage arraché avec courage et intelligence tactique, manquant même deux énormes occasions d'essai par Haskell et Attwood. Gilles Paris (Washington, correspondant) Comme l'a résumé par un euphémisme le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, interrogé à la veille du Super Bowl vendredi 30 janvier lors de son briefing quotidien, la saison 2014-2015 a été « éprouvante » pour la Ligne nationale de football américain, la NFL. Cette saison avait démarré en trombe avec l'affaire Ray Rice, du nom du running back de Baltimore. L'attaquant des Ravens avait été suspendu initialement pendant deux matchs à la suite d'une altercation survenue quelques mois plus tôt avec sa petite amie, devenue depuis sa femme.La divulgation, en septembre, des images du KO infligé dans un ascenseur à Atlantic City, saisi par une caméra de surveillance, avait mis difficulté la NFL et son président, Roger Goodell, accusés de mansuétude. Vu par des millions d'Américains, le coup porté a entraîné une suspension à vie du joueur. Elle a coïncidé avec l'arrestation d'un autre sportif, Adrian Peterson, des Vikings du Minnesota, accusé pour sa part d'avoir fouetté son fils de 4 ans alors qu'un défenseur des Carolina Panthers, Greg Hardy était poursuivi pour avoir agressé son ex-petite amie quelques semaines plus tôt.Troubles cognitifsEn novembre, sept équipes – dont les Seahawks de Seattle, vainqueurs du Super Bowl en 2014 et finalistes dimanche 1er février avec les New England Patriots – étaient la cible de perquisitions d'officiers de la Drug Enforcement Administration. Ces derniers s'interrogent sur l'usage illicite qui pourrait être fait de médicaments (antidouleur et somnifères) pour repousser les limites physiques de joueurs soumis au cours de la saison à des chocs aussi intenses que répétés. Une action de groupe est à l'origine de ces suspicions, lancée en mai par plus de cinq cents sportifs conduits par d'anciennes gloires du football américain, dont le légendaire quarterback des Chicago Bears, Jim McMahon.Le 28 janvier, une étude de la Boston University a mis en évidence les conséquences ravageuse d'une pratique intensive de ce sport de contact. Se basant sur les résultats d'examens pratiqués sur un échantillon de 42 anciens joueurs, les chercheurs de l'université ont constaté des troubles cognitifs importants découlant des commotions cérébrales répétées endurées au cours des matchs. Leur conclusion a été nette : le football est un sport dont la pratique est déconseillée aux moins de 12 ans. L'opinion américaine n'est pas en reste. En décembre, un sondage de Bloomberg faisait apparaître que la moitié des personnes interrogées (50 %) était hostile à ce que leurs enfants y jouent.Lire aussi : Le « Deflategate » ou le scandale du ballon dégonflé qui bouleverse la NFLViolence sur le terrain, violence en dehors : au regard de ces plaies, la guérilla continue contre le nom de l'équipe de Washington (les Redskins), jugé offensant pour les premières nations américaines, ou le mystère du ballon sous-gonflé utilisé au cours d'un match par les Patriots, semblent presque secondaires.Roger Goodell a convenu qu'il lui avait fallu faire preuve « d'humilité » au cours de la saison. La machine à cash que continue à être la NFL constitue cependant pour lui une protection plus efficace que celles dont sont bardés les guerriers des pelouses.Gilles Paris (Washington, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Pierre Lepidi (Bata, envoyé spécial) Devant la superbe cathédrale de Bata, un panneau indique qu'il faut une tenue « convenable » avant d'entrer. Pas de sandalettes, de tongs, de chemisier échancré… Bref, il convient d'être vêtu décemment. Ce matin, ils sont nombreux à porter fièrement leurs beaux habits du dimanche. La messe commence à 10 heures, l'église est pleine. Quelques-uns ont quand même fait une entorse au règlement. Mais la tentation était forte et personne ne leur en voudra. Avec le maillot rouge du Nzalang nacional, qui s'est qualifié la veille pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations, ils sont venus prier seul, ou en famille.Le foot est donc entré dans l'église, mais personne n'ignore qu'en Afrique centrale ce sport est aussi une religion. « La qualification est un miracle, jure Esteban devant l'édifice. Quand Maradona a marqué un but de la main en Coupe du monde, il a dit que c'était '' la main de Dieu ''. Moi, je dis que ce penalty qui nous a été accordé, c'est la grâce de Dieu ! » Même s'il est impossible de lire dans le coeur de chacun au moment de se recueillir, on supposera que certaines sont adressées à Javier Balboa. En signant un doublé la veille, il est devenu le nouveau héros de la Guinée équatoriale et a exaucé toutes les prières.Dans un stade en ébullition, il a fallu à l'attaquant du Nzalang des nerfs d'acier et du courage, beaucoup de courage, pour tirer un penalty à la 93e minute alors que son équipe était menée (1-0) par la Tunisie. Au milieu des prolongations (102e), c'est encore lui qui, d'un coup-franc magistral à l'entrée de la surface de réparation, a expédié le ballon dans la lucarne adverse et propulsé son équipe en demi-finale de la Coupe d'Afrique. Un niveau qu'elle n'avait jamais atteint et sur lequel personne n'aurait miser un franc CFA.« HASTA EL FINAL ! »Car l'équipe, qui avait été disqualifiée au début des éliminatoires pour avoir titularisé un joueur non-sélectionnable, ne doit sa présence qu'au seul fait qu'elle soit celle du pays hôte. Et qu'elle n'a récupéré l'organisation du tournoi qu'après le retrait du Maroc, moins de deux mois avant le coup d'envoi. Son sélectionneur, l'Argentin Esteban Becker, a été nommé dans l'urgence dix jours avant le match d'ouverture face au Congo (1-1). Après un autre match nul contre le Burkina Faso (0-0), elle s'est certes hissée en quart de finale grâce à une belle victoire face au Gabon (2-0).Si pour les Equato-guinéens, seul pays hispanophone d'Afrique, cette qualification est « milagrosa », elle est « une honte », comme l'a déclaré Georges Leekens, entraîneur belge de la Tunisie. Car avant que le beau Javier Balboa ne s'élance devant 35 000 personnes à la dernière minute du temps réglementaire, il n'y avait absolument pas penalty… A Bata, personne ne veut en entendre parler. Accrochés sur le toit des voitures, massés par dizaines à l'arrière des pick-up, les habitants de la capitale économique de Guinée équatoriale ont fêté toute la nuit la victoire de leur équipe à coups de klaxons et... de bières San Miguel.Il est 11 heures. Au marché central, tout le monde est affalé sur des chaises devant les boutiques. La plupart somnole. Ce n'est pas une crise de paludisme, encore moins Ebola, c'est seulement la gueule de bois, le mal aux cheveux. La police patrouille mollement elle-aussi quand soudain, une voiture surgit. Fixés au toit, aux fenêtres et même noués aux essuie-glace, le véhicule est couvert de drapeaux. « Hasta el final… Hasta el final !», hurle le conducteur entre deux coups de klaxons. On lève un poing en guise de salut.Pierre Lepidi (Bata, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.02.2015 à 13h14 • Mis à jour le01.02.2015 à 18h14 | Anthony Hernandez « Est-ce qu'ils seront punis ? Probablement pas. Tant que Robert Kraft [propriétaire des New England Patriots] et Roger Goodell [grand patron de la NFL] se prendront en photo dans leur maison respective [photos d'une soirée organisée la veille de la finale de conférence]... On peut parler là de conflit d'intérêt. » Prononcée dimanche 25 janvier, à une semaine du Super Bowl entre les Seattle Seahawks et les New England Patriots, la finale du championnat national de football américain, cette sortie médiatique cinglante comme un plaquage illustre à merveille la verve de Richard Sherman.>> Lire : Le « Deflategate » ou le scandale du ballon dégonfléAlors que les Patriots sont empêtrés dans la polémique du « Deflategate », accusés d'avoir fourni des ballons sous-gonflés lors de leur finale de conférence face à Indianapolis (45-7), l'un des joueurs-vedettes de Seattle ne laisse pas passer l'occasion d'accentuer la pression sur son adversaire et sur la NFL. Joueur clé de la franchise, tenante du titre du Super Bowl grâce à une victoire en 2014 sur les Broncos de Denver, Sherman est, à 26 ans, le cornerback (l'un des postes de la ligne défensive) le mieux payé de la Ligue grâce à un salaire sur quatre ans de 41,4 millions d'euros. Depuis ses débuts en 2011, il a réalisé 224 tackles (plaquages) et 24 interceptions, d'excellentes performances dans un sport où les statistiques tiennent une importance prépondérante.Joueur des Flash de la Courneuve, club neuf fois champion de France, Laurent Marceline décrit le rôle du cornerback : « Ces joueurs sont disposés sur les ailes et sont principalement chargés d'empêcher les longues passes du quaterback [celui qui dirige le jeu offensif] en direction des receveurs adverses. A ce titre, ils sont susceptibles de réaliser des interceptions. » Et l'ancien joueur professionnel en NFL Europe trouve une correspondance entre le poste de Richard Sherman sur le terrain et son talent oratoire : « Les cornerbacks sont des joueurs qui aiment tchatcher. Ce sont souvent des grandes gueules car ils se retrouvent en situation d'homme à homme. » En 2012, Richard Sherman, alors presque débutant, n'avait pas hésité à bousculer verbalement l'icône Tom Brady, quaterback vedette des New England Patriots (trois victoires en Super Bowl et deux titres de MVP) : « You mad, bro ? » (espèce de fou !) « Brady avait pratiquemment dit que nous n'étions personne avant le match. Et nous devions faire comme si de rien n'était après l'avoir finalement battu ? Et pourquoi pas lui demander un autographe aussi ? », expliquait-il après cette truculente saillie.Toujours en 2012, Sherman s'était lui-même attribué un surnom tiré des Transformers, « Optimus Prime », après avoir dominé le receveur adverse, Calvin Johnson, que l'on appelait « Megatron », autre personnage du célèbre dessin animé. « Richard Sherman parle, mais il allie les actes à sa parole. En général, l'attaque adverse évite de jouer de son côté car ses qualités de vitesse, d'anticipation, de sens du jeu font peur », ajoute Laurent Marceline.D'ailleurs, Laurent Marceline raconte une anecdote qui monte bien que l'assurance de Richard Sherman n'a rien d'usurpée : « Avant la demi-finale contre les packers, le 18 janvier, qui était le remake du premier match de la saison, où l'aile de Sherman avait été soigneusement évitée par le quaterback adverse Aaron Rodgers, ce dernier avait dit que ce coup-ci, il jouerait son jeu habituel. Le cornerback avait calmement répliqué : “Joue ton jeu, mais n'oublie pas que je suis là.” Résultat, dès le premier ballon, interception de Sherman. »Il faut dire que Richard Sherman ne se limite pas à cette image de provocateur. Grâce à une excellente mémoire et un gros travail vidéo, il parvient à merveille à anticiper le jeu de ses opposants. « Il connaît les mimiques de ses adversaires, et c'est très utile car la défense doit réagir au jeu », ajoute Laurent Marceline. Dans la nuit de dimanche à lundi, Seattle s'appuiera une nouvelle fois sur son cornerback vedette pour contrarier le jeu offensif des Patriots, et peut-être remporter son deuxième Super Bowl.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez La 30e Coupe d'Afrique des nations se déroule actuellement en Guiné équatoriale. Depuis la première édition disputée en 1957 au Soudan avec seulement quatre nations, la compétition a bien grandi. Retour sur les petites et grandes histoires de la CAN en quatre épisodes. Voici le deuxième consacré au buteur ivoirien Laurent Pokou, vedette des CAN 1968 et 1970. « Laurent Pokou avait toutes mes qualités mais je n'avais pas toutes les siennes ». L'éloge envers son confrère ivoirien est lancé par le Malien Salif Keita, premier Ballon d'or africain en 1970. Et il n'est pas usurpé.Si Laurent Pokou détient toujours le record du plus grand nombre de buts marqués sur une rencontre de Coupe d'Afrique des nations –5 en 1970 contre l'Ethiopie- il n'est plus depuis 2008 le meilleur buteur de l'histoire de la CAN. Ce record a pourtant tenu pendant 38 ans jusqu'à ce que Samuel Eto'o ne le supplante en atteignant le total de 18 réalisations en six participations. L'ancien attaquant de l'ASEC Abidjan et de Rennes n'a lui eu besoin que de deux éditions pour inscrire ses 14 buts.C'est en Ethiopie que le jeune footballeur de 21 ans, formé à l'ASEC Abidjan, se révèle aux yeux de l'Afrique. En 1968, le pays dirigé d'une main de fer par l'empereur Haïlé Sélassié accueille la sixième édition de la compétition qui réunit huit sélections. L'Algérie et le Congo participent pour la première fois. Le tenant du titre ghanéen défend également ses chances. Lors de son premier match, la Côte d'Ivoire affronte l'Algérie. Aligné d'entrée, Pokou inscrit un doublé pour une victoire aisée (3-0). « Lors de son deuxième but, Sélassié, qui assiste à la rencontre, se lève de son siège », raconte Alain Prioul, ancien journaliste à Ouest-France et co-auteur du livre Laurent Pokou, un destin de foot. LE NEGUS SE LÈVELe deuxième match ne se déroule pas de la même manière puisque face au pays organisateur, l'Ethiopie, la rencontre est émaillée d'incidents. Les projectiles fusent sur la pelouse, l'entraîneur ivoirien prend un coup d'un policier et se retrouve avec la bouche ensanglantée tandis que les locaux inscrivent le but de la victoire sur un hors-jeu manifeste (1-0). Face à l'Ouganda, Laurent Pokou marque son troisième but de la compétition et les Ivoiriens se qualifient pour les demi-finales (2-1). Face aux tenants du titres ghanéens, menés 2-1 au début de la deuxième période, le jeune avant-centre ivoirien retourne la situation en cinq minutes. Il marque deux fois et provoque l'admiration des journalistes de son pays même s'il ne peut empêcher finalement l'élimination de son équipe (4-3). Il y gagne tout de même le surnom de « l'homme d'Asmara » et termine le tournoi en tant que meilleur buteur grâce notamment à un sixième but inscrit face à l'Ethiopie lors du match pour la troisième place.En 1970, les bonnes performances de Laurent Pokou amènent encore une fois la Côte d'Ivoire en demi-finale de la CAN. Cette fois-ci, malgré 8 buts dans l'épreuve disputée au Soudan, il ne parvient pas à offrir la troisième place aux Eléphants, battus par les Soudanais. « La CAN est un bon souvenir pour moi. L'histoire a retenu mon record. Puis, mon record a tenu 38 ans, pas 38 jours », lance-t-il joint par Le Monde. « En 1968 en Ethiopie, j'ai eu l'honneur de saluer le Negus, ce n'est pas donné à tout le monde », ajoute-t-il.Régulièrement, le natif d'Abidjan figure dans les palmarès divers et variés qui regroupe les meilleurs joueurs africains, aux côtés des Roger Milla, Salif Keita, George Weah, Samuel Eto'o ou encore Didier Drogba. Mais à la différence des autres, il n'aura eu le loisir d'exercer son talent en Europe que cinq saisons. « Il n'a pas eu le succès international qu'il méritait car il est arrivé tard en Europe, en 1974 à l'âge de 27 ans. Les autorités ivoiriennes ne voulaient pas le lâcher. Puis, il a connu de nombreuses blessures au genou, dont une en Afrique avant son exil », explique Alain Prioul.Pas de quoi donner des regrets à celui que ses camarades de jeu surnommaient « dix pieds » sur les terrains vagues d'Abidjan : « À l'époque, les joueurs africains ne pouvaient pas se libérer comme ça, surtout s'ils étaient une pièce maîtresse de leur club ou de leur sélection. Le football ne nourrissait pas son homme et la liberté des contrats n'existait pas ». En 1974, courtisé depuis déjà cinq ans par des clubs français comme Monaco, Saint-Etienne ou Nantes, longtemps en pole position, il rejoint la Bretagne grâce à l'entremise ivoirienne de François Pinaut, spécialisé dans le commerce du bois et déjà proche du Stade Rennais. Il marque l'histoire du club breton en inscrivant 46 buts en 68 matchs. Son aventure française s'achèvera prématurément après de nombreuses blessures et un transfert à Nancy à cause des difficultés financières de Rennes.PELÉ L'ADOUBEEn cinq ans en France, il aura eu le temps de marquer l'opinion. Interrogé sur les joueurs qui l'ont marqué durant sa carrière d'arbitre international, Michel Vautrot cite sans surprise Michel Platini, Alain Giresse ou Franz Beckenbauer mais il avoue qu'il n'a jamais rien vu de tel que la performance de Laurent Pokou lors d'un Rennes – Saint-Etienne en championnat de France.Très rapide, athlétique, doté d'une détente impressionnante malgré une taille modeste (1 m 78), habile, son accélération et ses dribbles font de lui un joueur complet. Un talent hors norme qui n'échappa à Pelé lui-même en deux occasions. « Lors d'une tournée de Santos en Afrique, l'ASEC Abidjan de Pokou affronte les Brésiliens. Remplaçant au début du match, Pokou tape dans l'œil du roi Pelé à qui l'on demande de désigner les meilleurs joueurs parmi ses adversaires d'un jour », explique Alain Prioul. En 1972, lors de la Coupe de l'Indépendance disputé au Brésil, Laurent Pokou fait partie d'une sélection africaine. Grâce à ses prestations, Pelé le gratifie d'une belle sentence : « Tu aurais dû être brésilien ».>> Lire les autres épisodes d'Histoires de CAN : Quand l'Afrique s'émancipe avec sa première CANAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 31.01.2015 à 23h29 Clermont et le Stade Français, qui se partageaient la tête du Top 14 avant la 17e journée, ont tous les deux perdu samedi face à des mal-classés, respectivement La Rochelle et Oyonnax, tandis que Toulouse s'est relancé en allant enfoncer Castres.Le Castres Olympique, champion de France 2013 et vice-champion la saison dernière, a ainsi subi une troisième défaite cette saison à la maison (9-13), qui le laisse à la dernière place du classement et complique singulièrement sa mission maintien. Seul très maigre lot de consolation, le bonus défensif arraché en fin de match face à des Toulousains qui ont marqué tous leurs points par Toby Flood (dont un essai) et réintègrent les six premières places, une semaine après leur élimination en Coupe d'Europe.Avant Castres, le Stade Français, dernière équipe invaincue à domicile, avait aussi été défait sur sa pelouse, par Oyonnax (13-15) et son buteur argentin Benjamin Urdapilleta, auteur de cinq pénalités pour un 100% au pied. Avec cette deuxième victoire de la saison à l'extérieure, après celle acquise à quelques kilomètres de Jean-Bouin, sur le terrain du Racing début novembre, « Oyo » fait de son côté un pas vers le maintien.LA ROCHELLE CRÉE LA SURPRISEMais celui-ci s'annonce indécis jusqu'au bout, et il faudra compter sur La Rochelle. Le promu a ainsi créé la surprise en épinglant à Marcel-Deflandre Clermont (16-12), qui a pourtant mené pendant tout le match grâce à la réussite au pied de Brock James, mais a fini par céder sur un essai d'Hingaro à deux minutes de la fin. Comme les Parisiens, les Auvergnats doivent se contenter du point du bonus défensif et ne reviennent qu'à hauteur de Toulon en tête, vainqueur difficile vendredi de Bayonne à domicile (24-17).Les défaites de Paris et Clermont profitent aussi au Racing-Métro, qui se rapproche du trio de tête après sa victoire à Lyon (13-11). Les Franciliens ont pris les devants sur un essai de Brice Dulin (35), forfait cette semaine pour le stage du XV de France préparatoire au Tournoi des six nations mais titulaire samedi. La botte du Sud-Africain Johan Goosen leur a ensuite permis de sécuriser en seconde période ce précieux succès.Inversement, le LOU manque une bonne occasion de prendre de l'air en bas de classement, ce qu'a su faire Brive face à Grenoble (23-0). Les Corréziens ont fait la différence après le repos en moins de 10 minutes grâce à deux essais de Tuatara-Morrison (55) et Mela (62) face à des Isérois qui se retrouvent éjectés des six premiers.Montpellier s'est replacé à une longueur de cette 6e place qualificative pour la phase finale après son succès dans l'après-midi face à Bordeaux-Bègles (34-24). Le MHR, pourtant réduit à 14 pendant une heure après le carton jaune infligé à Benoît Paillaugue, a décroché au courage et par un essai d'Enzo Selponi (63) une victoire capitale face à un concurrent direct pour la qualification. 31.01.2015 à 19h34 • Mis à jour le01.02.2015 à 15h43 Marseille a dominé, dominé mais souffert, pour prendre le meilleur sur la pire défense du championnat, Evian TG (1-0), samedi lors de la 23e journée de Ligue 1... et ne se rassure pas vraiment malgré un onzième succès consécutif à domicile. Les Marseillais recollent à un point de Lyon, en attendant le déplacement du leader à Monaco dimanche, et repassent devant les Parisiens, à la faveur du nombre de buts marqués, grâce à un pénalty de Gignac (48).Mais cette onzième victoire d'affilée au Vélodrome, du jamais vu depuis 1948, ne satisfera sans doute pas les Marseillais, qui peinent à retrouver leur niveau de forme de la phase aller. Comme contre Nice, ils se sont montrés trop imprécis devant le but, et comme contre Guingamp, ils ont affiché un peu de fébrilité en défense. Rod Fanni, à deux doigts du penalty dès l'entame sur Daniel Wass (1) ou forçant Jérémy Morel à un retour catastrophe en manquant totalement sa passe en retrait pour Steve Mandanda (24), a notamment affiché un manque de sérénité inhabituel.Tout comme le capitaine olympien, relançant sans aucune pression directement dans les pieds de Nicolas Benezet devant sa surface (41). Sans conséquence toutefois, face à des Eviannais procédant en contres (4, 56) ou s'en remettant aux coups francs de Wass (46), qui ont affiché rapidement leurs limites dans l'animation offensive.MANQUE DE RÉALISMEMalgré cette faible opposition, malgré les excellentes prestations de Benjamin Mendy et Morel – acclamé par un Vélodrome qui l'a si souvent hué la saison dernière ! – et malgré le pénalty généreux accordé pour une faute de Cédric Barbosa sur Dimitri Payet et converti par Gignac (son 14e but cette saison), les Olympiens n'ont jamais réussi à se mettre à l'abri. La faute, comme contre Nice, à un manque de réalisme devant le but.Si Payet, bien qu'auteur d'une superbe reprise instantanée qui n'attrapait pas le cadre (38), a semblé un peu en dedans par rapport à ses dernières prestations, l'animation offensive de l'OM s'est toutefois rapprochée par moment du niveau affiché en début de saison. Giannelli Imbula, qui a évolué très haut durant toute la partie, a notamment permis à Payet de dézoner et à Marseille de varier ses attaques. Et rendu une bonne copie malgré quelques gourmandises tout à fait inoffensives pour le gardien d'Evian, Benjamin Leroy (8, 79).Mais c'est encore une fois devant le but que Marseille s'est délité, à l'image d'André-Pierre Gignac laissé seul qui gâchait une offrande de Payet (83) ou ne cadrait pas sa tête sur corner (36). De quoi frustrer un Vélodrome exigeant, qui se passait, comme contre Guingamp, les nerfs sur Florian Thauvin, hué à sa sortie malgré un but refusé pour hors-jeu (27). Il faudra encore attendre pour retrouver l'OM 2014. Peut-être le week-end suivant, sur le terrain d'une autre équipe à la peine, Rennes, pour la première victoire olympienne à l'extérieur depuis trois mois. 05.02.2015 à 16h20 • Mis à jour le05.02.2015 à 16h35 | Pierre Lepidi (Envoyé spécial à Bata, Guinée équatoriale) Bata (Guinée équatoriale)On voit la vie en rouge à Bata. Un rouge de colère d'abord, parce que le match qui oppose ce soir le Nzalang Nacional (« le tonnerre national ») aux joueurs du Ghana en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) se déroule à Malabo, capitale de la Guinée-Equatoriale où la capacité du stade est nettement inférieure (15 000 places contre 35 000 à Bata). Malgré ce choix, décidé par la Confédération africaine de football (CAF), que l'on peut aussi voir comme un paradoxe – le pays en compte beaucoup –, Bata affiche partout sa couleur : le rouge, en soutien à son équipe nationale.Depuis la victoire historique du Nzalang contre la Tunisie (2-1, après prolongations) en quart de finale, impossible de marcher dix pas dans la rue sans tomber sur le fameux maillot, rouge, que tout le monde s'arrache. « Estamos con Nzalang » (« Nous sommes avec Nzalang ») peut-on lire au dos de celui d'Evendo, 32 ans. « La ville est un peu vide et c'est dommage pour ceux qui sont restés ici, déplore t-il. Mais comme la finale se jouera à Bata, on reverra jouer notre équipe contre la Côte d'Ivoire [qui s'est qualifiée en battant la République démocratique du Congo, 3-1]. Nous avons confiance en nos joueurs, même si le Ghana a une belle formation. »Pour permettre aux habitants de Bata d'encourager la sélection nationale, le gouvernement a une fois encore sorti les gros moyens. Des bateaux ont été spécialement affrétés pour assurer la liaison entre les deux villes, distantes d'environ 240 km à travers le golfe de Guinée. Les compagnies aériennes ont aussi baissé leurs tarifs pour remplir les avions qui effectuent le trajet plusieurs fois par jour. Lire le reportage : De Malabo à Bata, à bord du « San Valentin »Le long de la superbe corniche de Bata, trois mots résonnent : « Hasta el final ! » On en oublierait que l'équipe s'est qualifiée grâce à un penalty généreux, pour ne pas dire imaginaire, accordé au Nzalang à la 90e minute face à la Tunisie.Avec ses lunettes de soleil qui lui masquent une partie du visage, Soledad, 18 ans, assure être « comme dans un rêve ». « Tout ce que nous vivons depuis quelques jours est mieux qu'une grande fête, assure-t-elle. C'est vraiment génial ! » L'euphorie a débuté dimanche 25 janvier, lorsque l'équipe nationale a battu celle du Gabon (2-0) et s'est hissée en quart de finale. Cette rencontre avec le pays frontalier était d'une importance majeure, et pas uniquement pour des raisons sportives. Lire aussi : La Coupe d’Afrique des nations : une compétition en quarantaineIl y a une vingtaine d'années, les Equato-Guinéens servaient encore de main-d'œuvre pour les travaux agricoles ou étaient employés comme domestiques dans les pays voisins. Leur nation était pauvre et les habitants fuyaient la dictature sanglante de Francisco Macias, premier président. La découverte d'immenses réserves de pétrole off-shore, au milieu des années 1980, a tout changé. Dirigée depuis trente-cinq ans d'une main de fer par Téodoro Obiang, la Guinée-Equatoriale a alors développé à toute vitesse ses infrastructures pour combler son retard. Elle a construit des immeubles, des routes, des stades, et même... une cathédrale, à Mongomo, qui est l'une des plus belles d'Afrique.Aujourd'hui, ce sont des employés gabonais ou camerounais qui assurent cette main-d'œuvre bon marché. Pour que la revanche soit totale, il ne manquait finalement à la Guinée-Equatoriale qu'une victoire en football. « Avant le match, les Gabonais d'ici étaient certains d'être les plus forts, se souvient Evendo. Ils disaient : “Contre la Guinée-Equatoriale, on peut même faire jouer l'équipe B.” Il y avait un peu de tiraillements entre eux et nous. Finalement, on a pris notre revanche mais, en toute honnêteté, on ne s'y attendait pas. » L'équipe, disqualifiée pour avoir aligné un joueur non titulaire lors des éliminatoires, ne doit sa seule présence dans la compétition qu'au fait que son pays organise le tournoi, après la défection du Maroc mi-novembre 2014. C'est dans l'urgence que la Guinée-Equatoriale s'est préparée. C'est dans l'urgence aussi, dix jours avant le coup d'envoi, que l'Argentin Esteban Becker a été nommé à la tête de la sélection.« On s'est mis à embrasser les policiers »A croire aujourd'hui que lorsque le bonheur tombe du ciel, il se savoure encore plus. « On a vu des gestes de solidarité que l'on ne voyait pas avant, assure Idriss, un Camerounais de 28 ans, le maillot du Nzalang sur le dos. Après la victoire contre la Tunisie, on s'est mis à embrasser les policiers qui nous tendaient les bras à la sortie du stade. On est même montés dans leur camion avec eux… D'habitude, comme dans de nombreux pays d'Afrique, ils nous font plutôt des tracasseries, à nous les étrangers. »Au marché en ce jour de match, on se frotte les mains. « J'ai vendu des cartons et des cartons de maillots, se félicite Baba Traoré, un Malien. Economiquement, cette CAN est une très bonne affaire, notamment parce que plein de gens venus d'ailleurs achètent ce maillot en souvenir. Je suis doublement content parce que je supporte aussi cette équipe. Moi, je veux qu'on aille en finale et qu'on lève la coupe comme ça, très haut dans le ciel ! » D'ici là, le programme est le même pour tout le monde : « Si on se qualifie, on fête ça tous ensemble jusqu'au petit matin... » A Bata ou à Malabo, et partout ailleurs.Pierre Lepidi (Envoyé spécial à Bata, Guinée équatoriale)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez En battant Monaco, mercredi 4 février au soir, dans un stade Louis-II où les Corses, venus en masse, se sentaient un peu comme à la maison, le SC Bastia s'est offert un rafraîchissant bond en arrière de vingt ans. Après sa première finale – lors de la première édition – de la Coupe de la Ligue en 1995, perdue contre le Paris Saint-Germain, le club insulaire retrouvera le PSG le 11 avril au Stade de France pour tenter de remporter le trophée. Une victoire face au tenant du titre qui propulserait Bastia en Ligue Europa la saison prochaine.Une situation inimaginable avant la trêve hivernale, quand le club végétait à la dernière place du classement de Ligue 1. Mais, que voulez-vous, en 2015, à Bastia, c'est le Printant en hiver. Nul besoin de se répandre en commentaires désobligeants quant à la faiblesse orthographique de l'auteur de cet article, il n'y a pas d'erreur. Au pire, un jeu de mots facile, on vous l'accorde. Printant, Ghislain, de son prénom, occupe le poste d'entraîneur du SC Bastia depuis novembre 2014.LA DÉMISSION DE CLAUDE MAKELELESon arrivée sur le banc, après la démission de Claude Makelele, au cœur d'un automne plus que maussade, a pu sembler une bourde de casting. En tout cas, pour ceux, très nombreux, qui ne le connaissaient pas. Ghislain Printant et son fort accent du Sud ne devaient d'ailleurs être là que pour un intérim, faute de mieux. Lui-même confiait aux journalistes, avant son premier match, contre Montpellier, le 8 novembre : « Très sincèrement, je ne suis pas programmé pour la Ligue 1. Je n'ai aucune ambition. »Quelques heures après, Bastia, alors engoncé à une peu reluisante 19e place, l'emportait face à Montpellier (2-0). Un match nul plus tard (0-0), face à Lyon, et les dirigeants, qui avaient étudié les pistes de deux ex-entraîneurs de Bastia, Frédéric Antonetti et Frédéric Hantz, décidaient de poursuivre l'aventure avec Printant jusqu'à la fin de la saison 2014-2015. « Le travail fait depuis quelques semaines est très bon, se satisfaisait alors le président du SC Bastia, Pierre-Marie Geronimi. Les résultats mais aussi la manière sont là. Plutôt que d'aller démarcher d'autres entraîneurs, on a préféré ne pas changer les choses. Les joueurs ont répondu à ses attentes. On sent un groupe qui est à l'écoute. » Le club a donc préféré continuer à payer quelques amendes, dues au fait que Ghislain Printant ne possède pas encore de diplôme d'entraîneur de football professionnel.A l'opposé de Claude Makelele, venu sur l'île à l'été 2014 auréolé de son pédigrée d'ancien Bleu, le nouvel entraîneur est un homme de l'ombre. A 53 ans, cet ancien gardien méconnu a eu une reconversion tout aussi anonyme. Entraîneur des gardiens à Montpellier, puis des jeunes jusqu'en 2010, il arrive à Bastia pour s'occuper du centre de formation, avant de prendre en charge la réserve.Depuis qu'il a pris la succession de Makelele, Ghislain Printant n'a pas fait de miracle. A son arrivée, Bastia était avant-dernier de Ligue 1 au terme de la douzième journée, avec dix points, deux victoires, quatre nuls et six défaites. Au terme de la 23e journée, le club pointe à la seizième place, juste au-dessus de la zone de relégation, avec cinq victoires, neuf nuls et neuf défaites.PAS DE MIRACLE, MAIS DES COUPS D'ÉCLATRien d'exceptionnel en termes mathématiques, mais le club a bien réussi à se maintenir à flot. Et Ghislain Printant a réussi à ne pas faire trop parler de lui, ce qu'il faut plutôt voir comme une forme de réussite. Petit à petit, il découvre les joies du métier. Comme quand, après avoir confié au journaliste Olivier Tallaron la composition du onze de Bastia face au PSG, il apprend que ce dernier est allé tout raconter aux Parisiens. Le journaliste de Canal+ présentera ensuite ses excuses à l'entraîneur bastiais. Une bourde qui n'empêchera pas ses joueurs de réaliser leur plus beau coup de la saison : menés 2-0 par les Parisiens, ils l'emporteront 4-2. Pas de miracle donc, mais des coups d'éclat.Si Printant a aussi connu des coups durs, comme l'élimination par les amateurs de Quevilly en seizièmes de finale de Coupe de France, le 20 janvier, les suiveurs du club corse s'accordent à dire que l'équipe joue mieux. Avant le match face à Monaco, le consultant vedette Pierre Ménès y est allé de son petit compliment : « Depuis son arrivée sur le banc bastiais, Printant fait de bonnes choses. J'aime beaucoup son attitude. Il a évidemment cette grinta corse, mais il fait également preuve d'une grande sérénité dans son comportement. Je pense qu'il a apporté du calme à ce club qui en manquait beaucoup. »COURBIS : « C'EST UN GARS FORMATEUR DANS L'ÂME »Rolland Courbis a connu Printant à Montpellier, lorsque ce dernier s'occupait du centre de formation. Et pour l'entraîneur du club héraultais, son homologue bastiais a tout d'une bonne pioche : « C'est un gars formateur dans l'âme, qui adore son métier. Aujourd'hui, il se retrouve dans une situation imprévue au départ, mais que je trouve très intelligente de la part des responsables bastiais, parce que personne mieux que Ghislain ne connaissait l'effectif de Bastia. Cela a fait gagner du temps. Après, savoir ce qu'il voudra faire à la suite de cette saison, je l'ignore. Mais je suis très heureux de ce qu'il lui arrive. »Rolland Courbis n'est pas vraiment rancunier, puisque les deux entraîneurs s'étaient croisés lors du premier match de Ghislain Printant, victorieux de Montpellier le 8 novembre. « Je lui ai dit : “Bonne fin de saison, et surtout pas bonne chance pour le match de ce soir.” Je n'ai pas été tellement efficace dans mes souhaits ! » Mercredi soir, le méconnu Ghislain Printant a participé à l'une des belles pages du club corse. Au terme d'un match sans but – une ennuyeuse habitude à Monaco cette saison –, les deux équipes ne se sont départagées que par la séance de tirs au but. En un clin d'œil malicieux, c'est l'ancien monégasque Sébastien Squillaci qui est venu délivrer les trois mille supporteurs corses qui avaient fait le déplacement jusqu'à la principauté.Une centaine d'entre eux sont ensuite allés fêter la qualification sur le terrain, difficilement contenus par des CRS. Dans les tribunes, les fumigènes prouvaient que la chaude réputation des aficionados bastiais n'avait rien d'exagéré. Sept ans après une défaite en finale de Coupe de France face à Lorient (1-0), les Bastiais retrouveront donc le Stade de France pour défier le Paris Saint-Germain. Mais, d'ici là, le club devra poursuivre son combat pour le maintien en Ligue 1. Loin des lumières des premières places. Cela ne risque pas de déranger Ghislain Printant.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.02.2015 à 00h26 • Mis à jour le05.02.2015 à 09h19 Bastia a rejoint le Paris SG en finale de la Coupe de la Ligue en battant l'AS Monaco aux tirs au but (0-0, 7 t.a.b. à 6), mercredi 4 février au stade Louis-II. Le match, entre les Corses et le double tenant du titre, aura lieu le 11 avril au Stade de France. Revivre le fil du match : Coupe de la Ligue : suivez Monaco-Bastia en directVainqueurs de Lyon en huitièmes de finale aux tirs au but, les Monégasques ont cette fois cédé lors du même exercice au cours duquel Bernardo Silva, Moutinho et Dirar ont échoué. C'est Sébastien Squillaci, ancien joueur de la principauté, qui a offert la qualification aux Corses. Ils disputeront leur première finale de coupe depuis celle de Coupe de France en 2002, perdue face à Lorient.Mais PSG-Bastia, ce sera surtout la revanche de la finale de la toute première édition de la Coupe de la Ligue. En 1995, le onze de la capitale l'avait emporté 2-0 au Parc des Princes. Les buts avaient été inscrits par Alain Roche et Rai.Si Paris part favori, les Corses ont montré il y a moins d'un mois qu'ils étaient capables de surprendre. Le 10 janvier à Furiani, les hommes de Ghislain Printant avaient renversé la formation de Laurent Blanc qui menait pourtant 2-0 après 20 minutes de jeu. Les Corses s'étaient finalement imposés 4-2 avec notamment une inoubliable volée de Julian Palmieri. Lire aussi : Coupe de la Ligue : Paris défendra son titre en finale 04.02.2015 à 19h26 • Mis à jour le05.02.2015 à 12h15 S'agit-t-il d'un nouvel épisode du feuilleton « Malek Jaziri et les Israéliens » ? Le joueur tunisien, classé 65e mondial, disputait mercredi 4 février son match du premier tour de l'Open Sud de France, à Montpellier, face à l'Ouzbek Denis Istomin (61e). Alors qu'il venait de remporter le premier set 6-3, Malek Jaziri a abandonné, sans raison apparente.La raison se trouve peut-être dans le tableau du tournoi : au tour suivant, en cas de victoire, Jaziri aurait retrouvé Dudi Sela, un joueur israélien. Or, en octobre 2013, lors de l'Open de Tachkent (Ouzbékistan), Jaziri avait déclaré forfait juste avant le quart de finale qui devait l'opposer à Amir Weintraub, un autre joueur israélien, après en avoir reçu l'ordre de la part de la Fédération tunisienne de tennis (FTT).La direction de l'Open Sud de France a d'abord semblé penser qu'il s'agissait d'un cas similaire…Alors que Jaziri venait de remporter la première manche 6/3, il semblerait qu'il ait été contraint d'abandonner... #AffaireASuivre #OSDF15— Open Sud de France (@OpenSuddeFrance)require(["twitter/widgets"]);… avant de publier le message suivant deux heures plus tard :Après s'être blessé au coude, Malek Jaziri déclare forfait face à Denis Istomin. Bon courage et bon rétablissement Malek :-) #OSDF15— Open Sud de France (@OpenSuddeFrance)require(["twitter/widgets"]);Le joueur, a assuré la direction du tournoi à l'agence AP, « souffrait encore d'une blessure au coude contractée à l'Open d'Australie », qui s'est achevé dimanche dernier, et où Jaziri, qui occupe le classement le plus élevé de sa carrière, avait atteint le troisième tour, meilleur résultat pour un Tunisien en Grand Chelem.Après l'épisode de Tachkent, la FTT avait été sanctionnée : son équipe n'avait pu participer à la Coupe Davis 2014. Il semblerait que cela n'ait pas fait évoluer sa position au sujet des matchs de ses joueurs face à des Israéliens.Lire : L'histoire de Malek Jaziri, otage de l'attitude de la Tunisie vis-à-vis d'Israël Anthony Hernandez Mercredi, à 20 heures, Hervé Renard va vivre à Bata, en Guinée-Equatoriale, sa troisième demi-finale de Coupe d'Afrique des nations (CAN). Après l'édition 2008 avec le Ghana et 2012 avec la Zambie, le sélectionneur français s'apprête à affronter la République démocratique du Congo avec la Côte d'Ivoire. « Si on pense que simplement revêtir le maillot de la Côte d'Ivoire suffira à battre la RDC, on aura tout faux. Il faut qu'on soit humbles, on n'a pas une équipe pour promener tous nos adversaires », prévient le Français avant ce nouveau rendez-vous.Suivez RDC-Côte d'Ivoire en direct à partir de 20 heuresContesté avant le début de la compétition, l'entraîneur de 46 ans, vainqueur surprise de la CAN 2012 avec la Zambie, n'aurait certainement jamais imaginé être de retour si rapidement sur ses terres d'élection africaines. Appelé en octobre 2013 en sauveur de Sochaux, pour sa première expérience en Ligue 1, Hervé Renard n'avait pas réussi à éviter au club doubien une descente en Ligue 2.SEPT ANS EN AFRIQUESon retour en France après sept années en Afrique n'avait pas été couronnée du succès escompté. Entraîneur à la réputation plutôt offensive, son physique de playboy et une forte confiance en ses qualités ne suscitent pas que des commentaires bienveillants. Alors qu'il espérait trouver un poste d'entraîneur plus prestigieux – son nom avait été évoqué pour prendre la succession de Rémi Garde à Lyon –, c'est l'Afrique, une nouvelle fois, qui lui a ouvert ses bras. Après une Coupe du monde ratée (élimination au premier tour), la Côte d'Ivoire a misé sur celui dont les qualités de meneur d'hommes et les chemises blanches immaculées ont fait la réputation. Après une entame de compétition poussive avec deux matchs nuls concédés face à la Guinée et au Mali (1-1), les Elephants ont décroché leur place en quart de finale grâce à une victoire 1-0 contre les Camerounais. Face aux favoris algériens, l'organisation ivoirienne et l'efficacité de Wilfried Bony (un doublé) ont fait la différence. Et il s'en est fallu de peu pour qu'Hervé Renard ne retrouve son mentor, Claude Le Roy, éliminé dans le derby congolais après que son équipe ait mené 2-0 à vingt-cinq minutes de la fin de la rencontre.LE ROY EN MENTORAncien joueur à la carrière modeste (un seul match de première division avec le Matra Racing), l'entraîneur a débuté son parcours en 1999 avec l'équipe amateur de Draguignan avant de rejoindre l'expérimenté globe-trotteur Claude Le Roy en Chine en 2002. Hervé Renard devient son adjoint à Guizhou Renhe. Les deux hommes se retrouvent une nouvelle fois en 2004 à Cambridge, ce qui sera un échec sportif. Après un intermède de deux saisons à Cherbourg en National, Le Roy fait encore appel à son cadet lorsqu'il est nommé sélectionneur du Ghana. Le duo conduit les Blacks Stars à la troisième place de la CAN 2008.Dans la foulée, le natif d'Aix-les-Bains se voit offrir sa première vraie chance en récupérant le poste de sélectionneur de la Zambie. Cette expérience est un succès avec une qualification pour les quarts de la CAN 2010. Après des passages en Angola et à l'USM Alger, c'est son retour gagnant en Zambie en 2011 qui assoit définitivement sa réputation. Lors de la CAN 2012, organisée au Gabon et en Guinée-Equatoriale, il participe grandement au premier sacre zambien dans cette compétition, après une séance de tirs au but pleine de suspense en finale face... à la Côte d'Ivoire.Opposés à la RDC, déjà rencontrée pendant les éliminatoires, les Ivoiriens partent largement favoris de cette première demi-finale mercredi. « On avait fait un match assez mouvementé à Abidjan [victoire 4-3]. L'explication est très simple : quand vous êtes entraîneur, vous n'êtes pas magicien. On avait eu deux matches en dix jours de travail ensemble. Ici, c'est la première fois qu'on a pu se préparer, mettre des idées en places, parler », raconte Hervé Renard.Alors qu'il a déjà acquis une certaine notoriété et un début de reconnaissance dans son pays, un deuxième succès en Coupe d'Afrique ferait taire définitivement les sceptiques et lui offrirait à coup sûr une expérience sur un banc plus prestigieux en Ligue 1 ou ailleurs en Europe. Lire aussi : Histoires de CAN (3/4) : 8 janvier 2010, le bus du Togo mitrailléAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.02.2015 à 10h36 • Mis à jour le04.02.2015 à 12h45 | Yann Bouchez La 30e Coupe d'Afrique des nations se déroule actuellement en Guiné équatoriale. Depuis la première édition disputée en 1957 au Soudan avec seulement quatre nations, la compétition a bien grandi. Retour sur les petites et grandes histoires de la CAN en quatre épisodes. Troisième volet de notre série : quand le bus du Togo se faisait mitrailler lors de la CAN 2010 en Angola.  >> Lire aussi : Histoire de la CAN (2/4) : Laurent Pokou, des faubourgs d'Abidjan au sommet de la CANPeur sur la CAN. Le 8 janvier 2010, deux jours avant le début officiel de la 27e Coupe d'Afrique des nations organisée par l'Angola, le bus de la sélection togolaise se fait mitrailler dans la région pétrolifère du Cabinda. L'attaque est revendiquée par les Forces de libération de l'Etat du Cabinda, des rebelles qui demandent l'indépendance de cette enclave située dans le nord de l'Angola.Le bilan est lourd. Abalo Amelete, l'entraîneur adjoint, et Stanislas Ocloo, le chef de presse de la délégation togolaise, perdent la vie. Plusieurs joueurs sont touchés par les tirs, parmi lesquels le défenseur Serge Akakpo et le gardien Kodjovi Obilalé. Après avoir été touché d'une balle à une vertèbre, celui qui gardait alors les cages du club amateur français de la GSI Pontivy ne put jamais reprendre sa carrière.Thomas Dossevi était dans le bus des « Eperviers » il y a quatre ans. Aujourd'hui joueur à Dunkerque, en National, l'ex-international togolais (il compte une trentaine de sélections), 35 ans, revient sur cet épisode sanglant.« UN TIR DE ROQUETTE POUR LANCER L'ATTAQUE »L'ancien attaquant de Valenciennes et de Nantes se souvient encore parfaitement de ce jour : « On venait de passer la frontière, après avoir effectué notre préparation et nos matchs amicaux au Congo. Il y avait 70 kilomètres à faire et la Fédération [togolaise] avait pris la décision de prendre le bus. Apparemment, il y avait eu des directives pour que toutes les équipes arrivent en avion ; ce que nous ne savions pas sur le moment, nous les joueurs. »« Nous voyagions avec deux bus ; celui de devant transportait nos affaires. Après avoir passé la frontière, il y avait des commandos en 4 × 4 pour nous protéger, super armés, vraiment impressionnants. Ils étaient 5 par véhicule, avec des gilets par balles. Il devait y avoir une dizaine de 4 × 4. Ça nous a tellement choqués que certains joueurs les ont pris en photo. On n'a pas dû faire 500 mètres après la frontière que l'on a essuyé des tirs sur les bus. Ça a été assez violent. Il y a eu un tir de roquette pour lancer l'attaque. Le chauffeur de bus a été touché à la gorge par un sniper. Heureusement, il a réussi à rouler sur pratiquement 500 mètres pour nous dégager un peu du feu. Les commandos sont venus nous protéger. Je pense que nous ne nous en serions pas sortis sans eux. »« BEAUCOUP DE JOUEURS PRIAIENT »L'attaqua dure une vingtaine de minutes. Thomas Dossevi se rappelle ce long moment d'angoisse :« J'étais l'un des plus anciens, donc j'étais vers l'arrière. J'étais juste assis devant [le gardien] Obilalé, qui pensait que c'était des pétards et s'est levé. Il a pris une balle dans le dos, au niveau de la hanche. J'avais un gros casque sur mes oreilles – sur les trajets, j'écoute toujours de la musique – et quand j'ai entendu le bruit des balles sur la carrosserie du bus, j'ai plongé tout de suite à terre, sous le siège. Beaucoup de joueurs priaient. Pendant la fusillade, certains ont eu la chance de pouvoir appeler leurs parents pour leur dire ce qu'il se passait. »La fin de la fusillade laisse place à une scène de désolation. « On assiste à un bain de sang, décrit Thomas Dossevi. Notre chargé de communication a pris une balle dans le ventre, il a perdu beaucoup de sang. Tout le sol du bus est rouge. C'est choquant. Le gardien de but est assez mal en point. L'entraîneur adjoint décédera. Les commandos nous sortent un par un du bus et nous évacuent ensuite en camionnettes. On a dû faire une vingtaine de kilomètres pour poser les blessés dans les hôpitaux. Ça ne s'est pas bien passé pour l'entraîneur adjoint et pour le chargé de communication. Ils n'ont pas été pris en charge assez rapidement. Je pense que peut-être en Europe, leurs soins auraient été mieux adaptés, qu'ils n'auraient pas autant perdu de sang et qu'on aurait été plus réactifs pour sauver leur vie. » Les joueurs togolais sont ensuite conduits au village olympique de Cabinda, où les équipes du groupe B doivent séjourner durant le tournoi. Après le drame se pose la question, délicate, de savoir s'il faut jouer ou pas. De nombreuses discussions entre joueurs et membres du staff commencent alors. « Les cadres de l'équipe, Emmanuel Adebayor, moi, on a discuté un peu avec la sélection de Côte d'Ivoire, se rappelle Thomas Dossevi. Sur le coup, Didier Drogba [le capitaine de la Côte d'Ivoire] est choqué aussi, il dit que la sélection ivoirienne ne jouera pas son match. Pareil avec la sélection ghanéenne. Tout le monde était d'accord pour ne pas jouer. Ils ont ensuite changé d'avis, c'est un peu dommage. J'avais vraiment confiance en Didier Drogba là-dessus. Je pense qu'ils ont subi des pressions par rapport à leur sélection. »Face à ce revirement, les « Eperviers » envisagent eux aussi de participer à la compétition. « Nous, ce qu'on pensait faire, explique Thomas Dossevi, c'était surtout aller enterrer nos morts et puis revenir jouer la CAN, surtout que la Confédération africaine de football nous avait dit : “Vous vous occupez de vos blessés et de vos morts et puis nous on vous laisse revenir.” »TROIS JOURS DE DEUIL NATIONALMais les événements ne vont pas se dérouler ainsi. Dimanche 10 janvier, Pascal Bodjona, le porte-parole du gouvernement togolais, informe Emmanuel Adebayor et ses coéquipiers qu'ils sont rapatriés. Une décision confirmée quelques heures plus tard par le premier ministre, Gilbert Fossoun Houngbo : « L'équipe doit rentrer ce jour. (…) Nous avons compris la démarche des joueurs, qui voulaient exprimer une manière de venger leurs collègues décédés, mais ce serait irresponsable de la part des autorités togolaises de les laisser continuer. »Les joueurs rentrent donc au pays dans la soirée du 10 janvier. Traumatisés par l'attaque qui a fait deux morts et avec le regret de ne pas avoir pu défendre les couleurs de leur pays. Avec quatre ans de recul, Thomas Dossevi regrette toujours de ne pas avoir pu participer à la compétition : « Il y a eu trois jours de deuil national au Togo, mais je pense que cela aurait été un symbole important que la sélection puisse revenir jouer. Pour montrer à ces gens qui nous ont attaqués que la vie continue et que s'en prendre à des joueurs de foot, ça ne sert à rien. »La décision de Lomé de retirer son équipe du tournoi suscite l'ire de l'instance organisatrice. Le 30 janvier 2010, à la veille de la finale qui voit l'Egypte s'imposer sur le Ghana (1-0), la Confédération africaine de football (CAF) décide d'interdire au Togo de participer aux éliminatoires des CAN 2012 et 2013. Les dirigeants africains sanctionnent ce qu'ils dénoncent comme une « interférence intergouvernementale » des autorités togolaises. Emmanuel Adebayor, l'attaquant star des « Eperviers », juge alors la décision « monstrueuse », et estime qu'Issa Hayatou, le président de la CAF, « doit dégager ». « Ça fait partie des choses scandaleuses qu'on ne comprend pas trop, s'indigne Thomas Dossevi. On se fait tirer dessus, on a des morts, et on trouve le moyens de nous sanctionner ! »Le 30 mai 2010, la CAF annonce dans un communiqué qu'elle lève les sanctions visant le Togo. En décembre de la même année, Joao Antonio Puati, principal suspect de la fusillade, est condamné à vingt-quatre ans de prison.Affaibli par le forfait de certains cadres lors des éliminatoires, le Togo ne parvient pas à se qualifier pour la CAN 2012. L'année suivante, les « Eperviers » atteignent les quarts de finale de la compétition pour la première fois de leur histoire, en sept participations. Ils n'ont en revanche pas réussi à se qualifier pour l'édition 2015.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.02.2015 à 10h19 • Mis à jour le04.02.2015 à 13h03 Seechurn Rajindraparsard va devoir remiser son sifflet. L'arbitre du quart de finale de la CAN 2015 entre la Guinée équatoriale et la Tunisie, qui avait accordé un penalty inexistant en faveur du pays hôte dans les dernières minutes du match, a été suspendu six mois par la Confédération africaine de football (CAF), a annoncé mardi 3 février l'instance.La CAF a également sommé la Fédération tunisienne de football (FTF) de présenter ses excuses avant le 5 février à minuit pour ses « insinuations de partialité et de manque d'éthique à l'encontre de la CAF et de ses officiels, ou à défaut de présenter des preuves irréfutables et tangibles pour étayer les propos injurieux de la FTF ».En cas de refus de la Tunisie, le pays serait exclu de la CAN 2017, précise la CAF. La FTF a par ailleurs été sanctionnée d'une amende de 50 000 dollars « pour le comportement insolent, agressif et inacceptable des joueurs » tunisiens.« TRÈS FAIBLE PERFORMANCE »La commission des arbitres de la CAF, réunie en séance extraordinaire mardi à Bata (Guinée équatoriale), a estimé que Seechurn Rajindrapasard (île Maurice) avait effectué une « très faible performance », avec « notamment une incapacité inadmissible à maintenir le calme et sévir correctement afin de garantir le contrôle des acteurs du match en question ».L'arbitre mauricien avait notamment accordé un penalty très litigieux dans le temps additionnel de la seconde période à la Guinée équatoriale, permettant au « Nzalang Nacional » d'égaliser, avant de s'imposer dans les  prolongations (2-1).Le directeur de jeu avait ensuite été poursuivi par les « Aigles de Carthage » et dû quitter le terrain sous la protection de stadiers et des forces de l'ordre. Cette rencontre avait suscité la colère du camp tunisien. Le président de la Fédération tunisienne (FTF), Wadie Jary, a ainsi démissionné dimanche de la Commission d'organisation de la CAN au sein de la CAF, pour signifier son mécontentement, et plusieurs joueurs et officiels ont accusé la CAF de partialité.L'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie a dénoncé une « dizaine d'agressions » ayant visé la communauté subsaharienne après l'élimination de la Tunisie de la Coupe d'Afrique des nations, soulignant que ces attaques racistes n'étaient « pas isolées ». 03.02.2015 à 23h43 • Mis à jour le04.02.2015 à 08h56 Le ParisSaint-Germain s'est imposé, mardi 3 février, sur la pelouse de Lille (1-0), en demi-finales de la Coupe de la Ligue. Le onze de la capitale défendra donc son titre le 11 avril, face à Monaco ou Bastia au Stade de France.Si les hommes de Laurent Blanc signent leur sixième victoire d'affilée, une seule a été obtenue par plus d'un but d'écart (4-2 contre Evian-Thonon-Gaillard). Le PSG peine toujours à se montrer convaincant sur la durée.UN DÉSERT D'OCCASIONSPendant près d'une demi-heure, le LOSC a consciencieusement attendu les Parisiens, sans que l'on sache très bien ce que cette posture pouvait apporter aux hommes de René Girard.Le onze de la capitale, de son côté, a tranquillement monopolisé le ballon – plus de 75 % de possession à la demi-heure –, s'approchant deux fois du but d'Enyeama grâce à Cavani (5e et 15e).Puis, comme ils l'avaient déjà fait vendredi contre Rennes (1-0), Ibrahimovic et les siens ont appuyé franchement sur l'accélérateur, une seule fois. Cela a suffi pour passer devant. Verratti et Lucas ont donné l'élan, Cavani en pleine surface a centré malgré sa glissade et Maxwell a déboulé de son aile gauche pour expédier un missile dans la lucarne d'Enyeama, immobile (1-0, 27e).Curieusement, Lille a alors choisi de faire tout ce qu'il n'avait pas fait auparavant, à savoir monter d'un cran et pousser ses quelques actions, ce qui lui a valu une bonne occasion par Gueye (39e). Mais cela n'a pas duré longtemps et la seconde période a été un désert d'occasions entre un PSG en pleine gestion de son infernal calendrier et une triste équipe de Lille, 13e en championnat et désormais éliminée de tout.Revivre le fil du match : Coupe de la Ligue : suivez Lille-PSG en directTROIS SUSPENDUSDe ce match mené à sa main, le PSG a tout de même réussi à repartir avec trois suspendus, David Luiz, Lucas et Verratti, soit justement les trois seuls joueurs qui devaient éviter les avertissements. Laurent Blanc a très sévèrement critiqué ce dernier habitué des sanctions arbitrales :« S'il n'a pas l'intelligence de comprendre, il va avoir de gros problèmes. Je peux vous le dire, car je lui ai dit à lui aussi. Mais, avec lui, on fait de la prévention depuis deux ans et Carlo (Ancelotti) en a fait aussi pendant un an. »La semaine des Parisiens s'annonce chargée avec le duel contre Lyon, dimanche, à Gerland. En cas de victoire sur l'actuel leader de la Ligue 1, ils pourraient reprendre la tête du championnat. En attendant le 17 février et le choc contre Chelsea en Ligue des champions. Rémi Dupré L'habile Diego Costa, meilleur buteur de la Premier league (17 buts), l'infernal Eden Hazard, le granitique et roublard John Terry… A quelques heures de la réception de Chelsea au Parc des Princes, ce mardi, lors des 8es de finale aller de Ligue des champions, l'énoncé de ces noms prestigieux ne peut qu'inciter l'entraîneur du Paris-Saint-Germain Laurent Blanc à faire preuve d'une prudence mâtinée d'humilité.De fait, le club de la capitale n'endosse guère le statut de favori avant cette double confrontation couperet face à des Blues qui l'ont éliminé (1-3/ 2-0) la saison passée et ainsi privé du dernier carré. « C'est une équipe solide avec une expérience de la Ligue des champions très élevée, qui a un manageur (José Mourinho) dont l'expérience est encore plus grande, avec des joueurs recrutés lors des deux mercatos, ce qui fait qu'elle est plus forte que l'année dernière », a sobrement détaillé le Cévenol pour dépeindre son adversaire, actuel leader du championnat anglais avec sept points d'avance sur son dauphin Manchester City.En Ligue 1, le double tenant du titre est, lui, devancé de deux unités par le leader lyonnais. Et si son chiffre d'affaires dépasse désormais celui de Chelsea (474 millions d'euros à l'issue de la saison 2013/ 2014 contre 388 millions pour son adversaire), le PSG de Qatar Sports Investments (QSI) ne pas donne pas l'impression d'égaler le vainqueur de la Ligue des champions 2011/ 2012 sur le plan sportif.LAURENT BLANC PRONE LA PATIENCEPuissance émergente sur la scène continentale, la formation parisienne a pris le soin de ne pas cultiver un sentiment revanchard à l'heure de se mesurer à l'escouade londonienne. « Chelsea est meilleur cette saison », a reconnu  l'ex- «Blue » (2011-2014) David Luiz. Le constat du Brésilien est implacable d'autant que le PSG a enregistré le forfait de trois de ses joueurs (Yohan Cabaye, Serge Aurier, Lucas Moura), victimes de blessures musculaires face à Caen (2-2), samedi 14 février. A ces défections s'ajoute celle du milieu italo-brésilien Thiago Motta, l'un des tauliers du onze de Laurent Blanc, touché au mollet.De manière plus globale, les cadres parisiens ont infléchi leurs discours depuis leur échec de l'an dernier face à Chelsea conscients de l'étendue des progrès que leur formation avait à réaliser avant de prétendre à un titre en Ligue des champions. Sanctionnés (amende ferme de 20 millions d'euros, restrictions dans le domaine du recrutement) par l'Union des associations européennes de football (UEFA) dans le cadre du fair-play financier au printemps 2014 , les dirigeants du PSG ont néanmoins assuré depuis que le blâme de l'instance dirigeante du football continental ne freinerait pas le développement du club.« Parfois, on dirait que c'est la fin du monde … Mais on peut quand même encore gagner le championnat et la Coupe de la Ligue. À Paris, on est en train de banaliser les titres nationaux et de ne juger la réussite d'une saison qu'à travers la Ligue des champions. C'est une grande erreur… », relativisait en avril 2014 Laurent Blanc, qui a toujours réclamé de la patience, tempérant certains médias et pointant le déficit culturel de son club face aux locomotives européennes (Bayern Munich, Real Madrid, FC Barcelone au premier rang).« Les demi-finales, c'est le palier à atteindre, expliquait au Monde, en septembre 2014, le vétéran (35 ans) Zoumana Camara. On ne l'a pas atteint deux fois consécutivement (élimination en quarts contre Barcelone en avril 2013 et l'année d'après contre Chelsea). L'objectif, c'est donc de passer. On le répète souvent : pour cette compétition, il ne suffit pas d'avoir de grands joueurs. Il faut un vécu, une certaine expérience de ces matchs-là. Chaque année, on emmagasine de l'expérience. S'y ajoutent le recrutement et les renforts. J'espère que cette saison, en tout cas, sera la bonne. » La mesure du défenseur international français contrastait avec l'ambition débordante des stars du club qui, à l'exception de Thiago Motta, de David Luiz et de Maxwell, n'ont jamais remporté la Ligue des champions. « Tout est possible dans le football, Si ce n'était pas possible, on n'y croirait pas. Nous croyons en tout », glissait au Monde, en janvier 2013, Zlatan Ibrahimovic.L'OBJECTIF D'UNE VICTOIRE POUR 2018De son côté, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait annonçé la couleur dès novembre 2011, soit cinq mois après le rachat du club par QSI. « Notre objectif est de participer à la Ligue des champions lors des trois prochaines saisons. Ensuite, nous voulons devenir un club très compétitif en Europe. C'est clairement notre objectif », confiait alors le dirigeant à l'Equipe. « Je veux qu'on aille le plus loin possible en Ligue des champions Cette compétition, il faut qu'on la gagne d'ici à quatre ans au maximum », assurait-il, en janvier 2014, dans les colonnes du quotidien sportif.Programmé initialement à l'horizon 2015, l'objectif d'un succès en Ligue des champions a depuis été repoussé à 2018. Pourtant, la saison dernière, Nasser Al-Khelaïfi avait souhaité galvaniser ses joueurs en leur promettant une prime individuelle d'un million d'euros en cas de triomphe européen. Soit davantage que ce le Bayern Munich avait offert à ses protégés en 2013 (600 000 euros).Si les dirigeants du PSG ont tempéré leurs ambitions à court terme, certains joueurs parisiens ont parfois laissé déborder leur enthousiasme. « Nous voulons la gagner cette année », a confirmé le latéral néerlandais Gregory van der Wiel, le 16 septembre 2014, avant le premier match de poules disputé par sa formation dans l'antre de l'Ajax Amsterdam. Le club ne m'a pas donné d'objectif précis mais, quand les dirigeants parlent d'aller le plus loin possible, je comprends qu'il s'agit d'aller au bout. »A l'époque, certains médias avaient également fait preuve d'un manque de mesure déconcertant. Quelques heures avant le déplacement des Parisiens aux Pays-Bas, L'Equipe avait fait sa « Une » avec un montage photographique représentant Zlatan Ibrahimovic et consorts en train de soulever la Coupe aux grandes oreilles. « Pourquoi le rêve est permis », avait alors titré le journal sportif. « Ce n'est plus le même Paris », écrivait le quotidien le lendemain, échaudé par la contre-performance du PSG, tenu en échec (1-1) par les Hollandais.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 17.02.2015 à 13h13 • Mis à jour le17.02.2015 à 14h45 Le football français avait été ébranlé en 2011 par « l'affaire des quotas ». Le football italien avait été secoué par « l'affaire Tavecchio ». Il pourrait l'être à nouveau par ce qui ressemble à une « affaire Sacchi ».« L'Italie a perdu sa dignité et sa fierté, parce qu'elle fait jouer trop d'étrangers dans les équipes de jeunes, a déclaré l'ancien sélectionneur de l'équipe nationale d'Italie (1991-1996), Arrigo Sacchi, qui s'exprimait lundi soir en Toscane, lors de la cérémonie du Trophée Maestrelli, où sont récompensés les meilleurs entraîneurs d'Europe. Chez nos juniors, il y a trop de joueurs de couleur. »« Je ne suis certainement pas raciste, et mon parcours d'entraîneur le démontre », a poursuivi le coach mythique du Milan AC (1987-1991, puis 1996-1997) et de l'Atlético Madrid (1998-1999), qui cite notamment Frank Rijkaard, ancien joueur néerlandais originaire du Surinam qu'il a dirigé à Milan, comme preuve de sa bonne foi. « Mais en regardant le tournoi de Viareggio [en Toscane], j'ai envie de dire qu'il y a trop de joueurs de couleurs, y compris dans les équipes de jeunes. Le business a pris le dessus sur tout le reste. L'Italie n'a pas de dignité, pas de fierté. Ce n'est pas possible de voir des équipes avec quinze étrangers. »  Âgé de 68 ans, l'ancien coordinateur des équipes de jeunes de la Fédération italienne a été contacté dans la foulée par La Gazzetta dello Sport - pour laquelle il est aujourd'hui chroniqueur - et a tenu à préciser ses propos : « Ils ont été déformés, comment pouvez-vous imaginer que je sois raciste ! J'ai seulement dit que j'avais vu un match avec une équipe dans laquelle jouait quatre joueurs de couleur. Mon histoire en témoigne clairement, j'ai toujours entraîné des équipes avec plusieurs champions de couleur, et j'en ai fait recruter beaucoup, que ce soit à Milan ou à Madrid. Je voulais souligner que nous étions en train de perdre notre fierté et notre identité nationale. »Peut-être Mario Balotelli (24 ans, 33 sélections, 13 buts), Angelo Ogbonna (26 ans, 10 sélections) et Stefano Okaka (25 ans, 1 sélection, 1 but), trois joueurs italiens d'origine africaine portant le maillot de la squadra azzura, auront-ils un avis sur la question. Mino Raiola, l'agent du premier, a déjà réagi sur Twitter.Italian Football too many ignorant people in power so we'r in the s... Ashamed to be Italian when i hear Sacchi's declaration. Bella figura— Mino Raiola (@MinoRaiola)require(["twitter/widgets"]);(« Le football italien. Trop d'ignorants au pouvoir, donc on est dans la m... Honte d'être italien quand j'entends les déclarations de Sacchi »)L'ancienne gloire du football anglais, Gary Lineker, aussi.There are too many racists in Italian football.— Gary Lineker (@GaryLineker)require(["twitter/widgets"]);(« Il y a trop de racistes dans le football italien »)Lors du débat sur « la fierté et l'identité nationale » que ne manqueront pas de provoquer les propos d'Arrigo Sacchi, peut-être faudra-t-il rafraîchir la mémoire de l'ancien sélectionneur, et lui soumettre la composition de la formation italienne qui avait disputé la Coupe du monde 1934, à domicile.Grâce à une modification des règles de naturalisation, décidée par Benito Mussolini afin de bénéficier de l'apport de bons joueurs, l'équipe avait pu aligner quatre attaquants nés en Argentine, mais ayant une ascendance italienne : Attilio José Demaria, Enrique Lucas Gonzalez Guaita, Luis Felipe Monti, et Raimundo Bibian Orsi. Les trois derniers avaient disputé la finale à Rome, face à la Tchécoslovaquie. Le dernier avait même marqué. Et l'Italie avait remporté sa première Coupe du monde (2-1). Yann Bouchez Mercredi 11 février étaient organisées, à Paris, les deuxièmes assises du supportérisme. A l'origine de l'événement, plusieurs associations avaient convié des sénateurs et des députés. Thierry Braillard, le secrétaire d'Etat aux sports, était présent. Mais la Ligue de football professionnel et la Fédération française, invitées, ont boycotté le rendez-vous. Nicolas Hourcade, sociologue à l'Ecole centrale de Lyon et spécialiste des supporteurs, revient sur ces difficultés et évoque le cas du PSG, à quelques heures du huitième de finale de Ligue des champions du club de la capitale face à Chelsea.Pourquoi les échanges entre les supporteurs et les instances du football professionnel sont-ils si compliqués ?Le dialogue est au point mort, mais il n'a jamais vraiment commencé. Les instances du football sont réticentes à dialoguer avec les supporteurs. Soit parce qu'elles les conçoivent comme un problème en termes de sécurité – et du coup elles estiment qu'ils ne sont pas des interlocuteurs légitimes. Soit parce qu'elles les considèrent comme des consommateurs, auquel cas il n'y a pas besoin de groupes de supporteurs, car est alors recherchée la relation directe avec le client.Le fait qu'il n'y ait pas eu, pendant longtemps, d'interlocuteur stable du côté des supporteurs ne facilitait pas non plus le dialogue. Il y a eu une Fédération nationale de la fin des années 1970 à la fin des années 2000, qui rassemblait des associations officielles, proches des clubs, mais les instances du football n'ont pas fait preuve d'un grand intérêt à son égard. Quant aux ultras, ils arrivent à mener quelques actions communes, mais ils peinent à se coordonner durablement, du fait notamment des rivalités entre clubs.Finalement, c'est un cercle vicieux. Les instances disent : « Les associations de supporteurs ne sont pas représentatives. » Les supporteurs répondent : « Oui, mais tant que vous n'ouvrez pas le dialogue, on ne peut pas se structurer. » Si on regarde les grands pays voisins comme l'Angleterre ou l'Allemagne, on se rend compte qu'à un moment ou un autre les pouvoirs publics et/ou sportifs ont aidé les supporteurs à se structurer à l'échelle nationale. Il faut prendre conscience que les supporteurs sont des bénévoles. Faire tourner une association au niveau local, ça prend du temps, s'engager dans une fédération nationale, c'est vraiment chronophage. Sans soutien des instances, c'est impossible.Après avoir déploré pendant des années l'absence d'interlocuteurs du côté des supporteurs, la LFP comme la FFF ont fait savoir, pour expliquer leur absence des assises du 11 février, qu'elles avaient été contactées par différentes organisations de supporteurs et estimaient « prématuré » d'en privilégier certaines…L'obsession d'avoir un interlocuteur unique est un autre obstacle. Le monde du football voudrait une seule fédération de supporteurs. Mais ça ne peut pas fonctionner comme cela. Au niveau européen, trois fédérations de supporteurs discutent avec l'UEFA et les institutions européennes.Il y a une fédération de supporteurs handicapés qui a des demandes spécifiques. Une autre, Supporters Direct, regroupe les projets axés sur l'actionnariat populaire – c'est-à-dire la participation des supporteurs au capital des clubs – et s'intéresse aux questions de gouvernance et de transparence. Et une troisième, Football Supporters Europe, travaille plutôt sur le créneau des ultras, de l'animation des stades, des droits des supporteurs. Le supportérisme n'est pas un monde unique, il existe plusieurs sensibilités. Il est donc plutôt sain d'avoir plusieurs fédérations.Malgré l'absence de dialogue au niveau national, les clubs ont pourtant des relations très régulières avec les supporteurs à l'échelle locale.Au niveau des clubs, il y a obligatoirement des échanges entre les dirigeants et les groupes de supporteurs. Pour animer les stades, pour préparer les tifos et placer les banderoles, pour organiser les déplacements et avoir accès aux billets à l'extérieur, les supporteurs ont de fait besoin d'un dialogue avec le club. Après, il y a des clubs où les relations sont équilibrées, constructives. Et puis dans d'autres clubs, c'est plus des rapports de force.A la veille des assises du supportérisme, mardi 10 février, deux arrêtés ont interdit aux supporteurs stéphanois de se rendre au huitième de finale de Coupe de France opposant le Red Star à Saint-Etienne. Les autorités ont argué du fait que le stade Jean-Bouin n'offrait pas les garanties suffisantes pour accueillir les supporteurs adverses. Mais l'interdiction de déplacement n'est-elle pas une mesure excessive ?Ces arrêtés posent la question de la conciliation entre, d'une part, les impératifs de sécurité publique et, d'autre part, le respect des libertés individuelles et le maintien d'une ambiance populaire dans le stade. Ces dernières années, le curseur est nettement placé du côté de la sécurité. C'est une telle priorité que l'on est prêt à rogner fortement sur les droits des supporteurs, d'autant qu'ils n'ont pas beaucoup de relais dans l'opinion.Le grand public est largement persuadé qu'une bonne partie des supporteurs sont des abrutis ou des hooligans ; beaucoup de gens ne voient pas trop le problème qu'il peut y avoir à interdire de déplacements des milliers de supporteurs pour un noyau de 200-300 individus qui est étiqueté par le ministère de l'Intérieur comme problématique.Il faudrait un vrai débat public sur le sujet. Jusqu'où est-on prêt à rogner sur les libertés ? On pourrait même ouvrir le débat : faut-il des supporteurs [qui se déplacent lors des matchs] à l'extérieur ? On peut décider d'interdire les supporteurs visiteurs – l'Argentine le fait, la Grèce l'a fait à certaines époques.Ce sont des mesures extrêmes, je ne suis pas spécialement pour. Mais il faudrait poser ouvertement le débat des déplacements de supporteurs. Cela ne concerne pas que le petit monde du football et le ministère de l'Intérieur. Il s'agit de la liberté de circulation de dizaines de milliers de personnes. La semaine dernière, les arrêtés d'interdiction de déplacement ont suscité quelques articles dans quelques médias, mais ils n'ont pas interpellé grand monde, alors qu'ils posent d'importantes questions de fond.Comment le PSG, qui accueille mardi soir Chelsea en Ligue des champions, traite-t-il la question de ses supporteurs ?La stratégie du PSG est extrêmement claire, notamment depuis que le club a été repris par le Qatar. Ils ont augmenté très fortement le prix des places. L'idée est de proposer un spectacle de haut niveau sur le terrain, pour un public haut de gamme. Le plan Leproux [du nom de l'ancien président, Robin Leproux], dont le but était de lutter contre la violence et le racisme, est très largement dépassé.L'objectif est désormais d'avoir un public lisse, consommateur, qui paie et ne formule pas de critiques envers l'institution. Les dirigeants du PSG luttent toujours contre la violence, mais aussi contre toute possibilité de contestation. Ils refusent tout groupe de supporteurs, car un groupe pourrait développer des idées un peu autonomes. Ils privilégient donc le client individuel, à fort pouvoir d'achat.Le PSG est prêt à aller très loin pour empêcher les supporteurs contestataires d'entrer dans le stade, à domicile comme à l'extérieur. Il y a eu une action contestataire lors du dernier PSG-Nantes [le 11 février], et certains supporteurs n'ont pas pu entrer au Parc des Princes parce que le PSG les connaît et refuse de les avoir dans son stade, alors qu'ils ne sont pourtant pas visés par une interdiction de stade judiciaire ou administrative.Quelles sont les conséquences de cette politique ?Le grand slogan des supporteurs contestataires est de dire : 'Le Parc, c'était mieux avant' parce qu'il y avait plus d'ambiance. C'est vrai, mais il y avait aussi des problèmes de violence et une tribune réservée de fait aux Blancs... Aujourd'hui, il y a des acquis en termes de sécurité, on peut venir tranquillement au Parc des Princes. La question est donc de savoir si le PSG est capable de construire une sorte de troisième Parc : ni celui d'avant, avec sa violence et son racisme, ni celui d'aujourd'hui, hyper-contrôlé, liberticide et peu chaleureux.Cela supposerait du dialogue, et de faire, comme les Anglais ont su le faire à une époque, le tri parmi les supporters critiques, entre ceux qui sont résolument violents – avec lesquels il sera impossible de reconstruire ce troisième Parc – et ceux qui contestent la politique du PSG mais qui ont avant tout envie de venir au stade pour l'animer, pas pour créer des troubles.Que deviennent alors les supporteurs exclus ?Certains vont soutenir d'autres équipes du PSG – les féminines, la CFA, les catégories de jeunes... Mais quand c'est le PSG qui reçoit, le club ne les laisse pas toujours accéder aux tribunes. Récemment, certains sont allés voir Juvisy-PSG [en division 1 féminine] à Juvisy où ils ont rempli une tribune pour encourager les joueuses et contester la politique du club.En 2011, la LFP et l'UCPF [Union des clubs professionnels de football] avaient monté, avec le ministère de l'intérieur, une campagne de communication intitulée « Sortons la violence du stade ». C'est un objectif louable, mais il ne faudrait pas que cela ait pour conséquence que cette violence se déplace mécaniquement ailleurs. Par exemple, il n'y a quasiment plus de violence au Parc, mais des incidents significatifs ont eu lieu dans Paris, lors de PSG-Zagreb ou PSG-Chelsea l'an dernier. Le monde du football ne vit pas en vase clos. Certains incidents peuvent se transférer dans d'autres espaces.Avec la disparition du Parc des Princes comme il était avant et du conflit Boulogne-Auteuil, certaines tensions se sont reportées sur la sphère politique, avec des bagarres entre fascistes et antifascistes par exemple, avec dans certains cas des gens issus de Boulogne et d'Auteuil. Je ne dis pas du tout que c'est facile de traiter tous ces problèmes, je souligne juste qu'il faut les envisager de manière globale.Quelles sont les pistes pour mieux prendre en compte les défis que pose la gestion des supporteurs ?La politique actuelle est uniquement répressive, y compris sur des comportements mineurs. Il me paraîtrait utile de rechercher un meilleur équilibre. D'une part, une répression centrée sur les faits graves et des sanctions fermes et proportionnelles à la gravité des faits pour bien montrer que la violence ou les actes racistes sont intolérables. D'autre part, un travail de dialogue et de prévention pour désamorcer les problèmes.J'avais travaillé sur les données du ministère de l'intérieur entre 2006 et 2010 ; les trois quarts des faits étaient considérés, d'après la classification du ministère, comme ayant « un impact limité sur l'ordre public ». Pour ces petits problèmes, le dialogue en amont est extrêmement utile. D'autant que l'optique sécuritaire actuelle a des effets pervers, notamment en augmentant les tensions entre supporteurs, policiers et stadiers. Aujourd'hui, il y a bien plus d'accrochages entre supporteurs et forces de l'ordre qu'entre supporteurs rivaux.Pendant longtemps, la France n'a pas eu de politique constante par rapport au hooliganisme. Dans ces conditions, il était tout à fait compréhensible que les instances sportives demandent plus de répression. Mais la Division nationale de lutte contre le hooliganisme travaille depuis plus de cinq ans dans un axe de tolérance zéro. Les clubs et instances du football peuvent donc être rassurés. Dans ces conditions, ils pourraient faire un effort pour développer, de manière complémentaire, le volet préventif. Ils n'ont rien à y perdre, au contraire, ils ont tout à y gagner.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.02.2015 à 22h23 • Mis à jour le17.02.2015 à 06h24 Le directeur sportif du club de football Athletic Club Ajaccio (ACA), Patrick Vernet, a été mis en examen, lundi 16 février, à Ajaccio et placé sous mandat de dépôt, a indiqué le site officiel du club.Selon France 3 Corse ViaStella, M. Vernet a été mis en examen « pour extorsion de fonds en bande organisée, tentative d'extorsion de fonds et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». « M. Vernet exerce les fonctions de directeur sportif depuis 2002. Il a été jusqu'à ce jour un salarié modèle d'une absolue probité », écrit le club de Ligue 2 sur son site, tout en assurant que « contrairement à certaines allégations journalistiques précipitées, cette affaire, d'ordre strictement privée, n'implique nullement le club et ses dirigeants ». 16.02.2015 à 17h53 • Mis à jour le17.02.2015 à 15h54 | Rémi Dupré  C'était il y a dix mois. Plus exactement le 2 avril 2014, Ezequiel Lavezzi ouvrait le score d'une demi-volée imparable, dès la 4e minute du quart de finale aller de Ligue des champions face à Chelsea. Particulièrement en verve après la victoire (3-1) de ses protégés, l'entraîneur du Paris-Saint-Germain, Laurent Blanc, saluait alors le travail de sape de son attaquant argentin, dont les accélérations ravageuses avaient contribué à désarçonner la défense des Blues. Mais les relations entre les deux hommes se sont depuis dégradées. Au point de devenir fraîches voire polaires à mesure que les performances du natif de Villa Gobernador Galvez (province de Santa Fe) se détérioraient.Arrivé de Naples à l'été 2012, contre 31 millions d'euros, l'ailier constellé de tatouages (dont une effigie de son compatriote et idole Diego Maradona, passé comme lui par la Cité du Vésuve) était pourtant, il y a peu, l'un des principaux atouts offensifs du PSG version Qatar Sports Investments (QSI). A l'hiver 2013, ses deux buts inscrits face au Valence CF, en 8es de finale de Ligue des champions, avaient notamment permis à sa formation de retrouver le top 8 européen. Auteur de douze buts, toutes compétitions confondues, la saison passée, l'attaquant râblé avait su séduire le Parc des Princes par son style atypique, fait de chevauchées décousues et de dribbles tête baissée.Mardi 17 février, « El Pocho » (un surnom de jeunesse, hérité du nom de son chien) devrait, cette fois, être titularisé par son entraîneur face à Chelsea, en 8es de finale aller de Ligue des champions. Habitué à siéger sur le banc des remplaçants ces derniers mois, il profite du forfait du Brésilien Lucas Moura, son concurrent direct, qui s'est blessé contre Caen, samedi 14 février. Revanchard après son élimination par les Blues (3-1/0-2) l'an dernier, Laurent Blanc misera ainsi sur un trident offensif composé de l'Argentin, du Suédois Zlatan Ibrahimovic et de l'Uruguayen Edinson Cavani. Celui-là même qui avait fait sauter le verrou de Chelsea au Parc des Princes en avril 2014. S'il ne se satisfait guère de son statut d'habituelle doublure, Lavezzi fait profil bas depuis qu'il a écopé d'une amende et a été suspendu trois matchs, en début d'année, pour avoir raté le stage hivernal de son club, organisé au Maroc.RETOUR TARDIF DE VACANCESAttendu par son entraîneur le 28 décembre 2014, l'Argentin n'était revenu de la station balnéaire uruguayenne de Punta del Este que le 2 janvier, à l'instar de son coéquipier Edinson Cavani. Les deux attaquants avaient dû ensuite s'excuser devant le groupe. Au Parc des Princes, ils ont essuyé les sifflets du public lors de leur retour à la compétition, contre Evian, le 18 janvier. Jugeant le comportement du tandem « inacceptable », Laurent Blanc aurait demandé à sa direction le départ de l'international argentin, finaliste malheureux contre l'Allemagne de la dernière Coupe du monde au Brésil.Selon l'Equipe, Lavezzi n'a jamais souhaité quitter le navire parisien lors du mercato hivernal. Et pour cause. Lié jusqu'en 2016 au club de la capitale, il émargerait à 520 000 euros brut mensuels. Soit le sixième plus haut salaire du club. A bientôt 30 ans, « Pocho » s'est donc remis au travail sans broncher. Titulaire face à Rennes, le 30 janvier lors de la 23e journée de Ligue 1, il a même inscrit le seul but de la rencontre. Quinze jours plus tard, il s'est illustré en marquant à nouveau contre Caen (2-2). Dans l'attente d'une éclaircie durable, il semble avoir accepté son statut de suppléant, alors que son ami Edinson Cavani, lui aussi passé par Naples, est constamment critiqué pour son manque flagrant d'efficacité.UNE RÉPUTATION DE NOCEURLa disgrâce de Lavezzi renvoie à la tenace réputation de fêtard qui lui colle aux crampons. A Paris, ses virées nocturnes sont venues parfaire sa légende. D'autant que cet accro aux réseaux sociaux s'en glorifie parfois sur Twitter. Entre deux barbecues organisés à son domicile de Neuilly-sur-Seine, où il reçoit régulièrement ses coéquipiers, il n'est pas rare de le voir savourer quelques boissons alcoolisées au restaurant argentin Volver, niché dans le 11e arrondissement de Paris, notamment lors de la retransmission du « Superclásico » de Buenos Aires entre Boca Junior et River Plate. « Si j'ai la possibilité de faire la fête, il n'y a pas de souci, je la ferai », confia au magazine Surface, en 2012, celui dont l'hygiène de vie suscite le scepticisme.Boute-en-train capable, en mai 2013, d'ébouriffer le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, lors de la remise du titre de champion de France aux Parisiens, Lavezzi a démontré, en février 2014, l'étendue de ses ressources mentales. Quelques jours après avoir appris l'assassinat de son oncle — qui fut son premier coach —, abattu d'une balle dans la tête dans une rue de sa ville natale de Villa Gobernador Galvez, « Pocho » a tenu à disputer le match de championnat prévu contre Valenciennes. Titularisé par Laurent Blanc, il a même ouvert le score.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 16.02.2015 à 13h39 • Mis à jour le16.02.2015 à 14h17 Cyril Linette, actuel directeur des sports du groupe Canal+, est nommé directeur général du quotidien sportif L'Equipe, a annoncé lundi le groupe Amaury, propriétaire du titre.« Cyril Linette va rejoindre le groupe Amaury pour prendre la direction générale de L'Equipe dans les prochaines semaines, indique Amaury dans un communiqué. Le groupe Amaury se félicite de l'arrivée de ce spécialiste reconnu du sport et des médias. Il aura pour mission d'accélérer la transformation et le développement de L'Equipe. »L'arrivée de Cyril Linette à la tête de L'Equipe devrait survenir courant mars, selon Amaury. Diplômé de Sciences-Po Paris et de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille, Cyril Linette est âgé de 44 ans.DIFFUSION EN BAISSESa nomination intervient moins de cinq mois après le départ de l'ancien directeur général de L'Equipe, François Morinière, en fonction depuis 2008. M. Morinière avait passé provisoirement la main à Philippe Carli, directeur du groupe Amaury.Directeur des sports de Canal+ depuis 2008, M. Linette a rejoint le groupe Canal+ en 1996 en tant que journaliste sportif, avant d'être nommé rédacteur en chef adjoint en 2006 puis directeur de la rédaction football en juin 2007.Troisième quotidien national français en termes de diffusion, L'Equipe est celui qui a subi la plus forte baisse de sa diffusion papier en 2014. Ses ventes ont reculé de 9,7 %, à 219 955 exemplaires. Depuis 2010, sa diffusion a chuté de 27 %.Sa diffusion numérique a cependant crû de 151 % en 2014, mais cette dernière ne représente que 5 % de ses ventes. 15.02.2015 à 23h42 • Mis à jour le16.02.2015 à 13h26 Jean-Baptiste Grange a remporté le slalom des championnats du monde 2015, dimanche 15 février, lors de l'ultime épreuve de cette quinzaine qui s'est déroulée sur les pistes américaines de Beaver Creek (Colorado).Déjà champion du monde de slalom en 2011 à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), le Français de 30 ans a devancé les Allemands Fritz Dopfer et Felix Neureuther, qui complètent le podium.POUR APPROFONDIR : Jean-Baptiste Grange, la belle histoireCette victoire inattendue met un terme à plusieurs années de doutes et douleurs pour le skieur de Valloire, dont les Jeux olympiques de Sotchi s'étaient soldés, en 2014, par un abandon. Agrémenté d'une médaille d'or, ce retour au premier plan est synonyme de troisième médaille française lors des Mondiaux de Beaver Creek, après celles en bronze d'Adrien Théaux en super-G et d'Alexis Pinturault en géant.« QUATRE ANS DE GALÈRE, PAS DE CONFIANCE »Cinquième de la première manche, Grange a accompli dimanche un deuxième parcours de haute volée, alors que la neige tombait dru dans le Colorado.« J'ai du mal à réaliser. J'étais à dix mille lieues de penser que j'avais la force de faire ça. Il y a eu quatre ans de galère, pas de confiance. Je suis comme dans un rêve. Je me me demande quand je vais me réveiller », a lâché le Français au micro d'Eurosport.Depuis le début de sa carrière, Jean-Baptiste Grange a déjà presque tout connu : la déception de passer à côté des championnats du monde 2009 de Val d'Isère à domicile, puis la consécration avec son titre mondial en 2011, mais aussi les blessures, au genou droit en 2009, à l'épaule gauche en 2011-2012 et au dos en 2013-14...A l'orée des Mondiaux 2015, Grange ne s'offusquait aucunement de ne pas être cité parmi les prétendants au podium. « Il n'y a pas de soucis, ce n'est pas le contexte le plus stressant que j'ai connu », convenait le Savoyard, dont le meilleur résultat de l'hiver en Coupe du monde était sa 6e place dans le slalom d'Adelboden (Suisse). 15.02.2015 à 22h02 • Mis à jour le15.02.2015 à 22h21 Le Français Sébastien Ogier a remporté dimanche le rallye de Suède, deuxième des treize manches du championnat du monde des rallyes (WRC). Le pilote de l'écurie Volkswagen Motorsport devance le Belge Thierry Neuville (Hyundai i20) et son coéquipier norvégien Andreas Mikkelsen.Double champion du monde en titre et déjà vainqueur du rallye de Monte-Carlo en ouverture de saison, le Gapençais de 31 ans consolide sa position de leader du championnat, avant la troisième manche programmée au Mexique du 5 au 8 mars.Pour lui, la victoire s'est jouée dans la dernière spéciale de 15 kilomètres, également appelée « Power Stage ». Mikkelsen, qui occupait la tête du rallye au départ de cette ultime épreuve, est parti à la faute dans une longue courbe à mi-parcours qui lui a fait perdre 40 secondes. 27e SUCCÈS EN WRCL'erreur a profité à Ogier et Neuville, qui avaient respectivement trois et quatre secondes de retard avant cette spéciale. Vainqueur de cette « Power Stage » devant Neuville (+ 4 s), Ogier n'a donc pas laissé passer l'aubaine de signer à l'issue de ce week-end sa 27e victoire lors d'une manche du championnat du monde des rallyes.Ce succès, son deuxième en Suède après celui de 2013, permet aussi au Gapençais de creuser l'écart au classement général. Avec déjà 53 points à son actif, Ogier possède désormais 23 longueurs d'avance sur le duo Neuville-Mikkelsen (chaque victoire d'étape vaut 25 points et peut être bonifiée en fonction des résultats lors de la « Power Stage »). Son dauphin au début du rallye, Jari-Matti Latvala, n'aura marqué aucun point lors de cette étape suédoise. Egalement membre de l'écurie Volkswagen Motorsport, le Finlandais a échoué hors du top 10 à cause d'une sortie de route qui lui aura donc porté malheur, dès le vendredi 13 février. 15.02.2015 à 18h35 • Mis à jour le15.02.2015 à 18h59 Vexés d'avoir perdu à domicile contre l'Angleterre en ouverture du Tournoi des six nations, les Gallois se sont rattrapés en sortant vainqueurs de leur déplacement en Ecosse, dimanche 15 février, à Edimbourg (26-23).Le pays de Galles, prochain adversaire du XV de France dans deux semaines, a bâti son succès dans l'antre de Murrayfield grâce à une soudaine accélération à la demi-heure de jeu, en infligeant aux Ecossais un cinglant 10 à 0 en quatre minutes.L'essai de Webb (33e minute) sera alors assorti d'une transformation de Halfpenny, lequel a également inscrit quatre pénalités (6e, 19e, 31e et 48e minutes) et transformé un autre essai, celui de Davies (63e).L'ECOSSE MENACÉE PAR « LA CUILLÈRE DE BOIS »Ce matelas de points permettra au XV du Poireau de résister tant bien que mal à la furia écossaise en fin de match, conclu par un essai de Welsh (80e) qui fait écho à celui inscrit dès l'entame du match par son jeune coéquipier Hogg (9e).Prise en charge par l'ex-entraîneur de Clermont, Vern Cotter, en vue de la prochaine Coupe du monde, l'Ecosse enchaîne donc sa deuxième défaite après celle d'il y a une semaine, à Saint-Denis, face à une équipe de France pourtant peu en jambes (15-8).Samedi 28 février, les Ecossais recevront l'Italie, qui a également perdu ses deux premiers matchs du Tournoi des six nations. En jeu : éviter la peu glorieuse « cuillère de bois » qui « récompense » à la fin de la compétition l'équipe s'étant inclinée lors de tous ses matchs.  Guillaume Fraissard Balles neuves pour la Coupe Davis. La fédération internationale de tennis a annoncé lundi 2 février la signature d’un partenariat avec la chaîne qatarie beIN Sports pour les droits télés et numériques de la Coupe Davis de tennis et de son pendant féminin la Fed Cup, les deux plus grandes compétitions de ce sport par équipes.Le contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur les sept prochaines saisons et démarre dès 2015. Dans un communiqué, la Fédération de tennis précise que ce partenariat à pour but « d’accroître l’exposition globale et la qualité de la couverture de la Coupe Davis et de la Fed Cup » aussi bien à la télévision que sur les réseaux numériques.En s’emparant des droits de la Coupe Davis, BeIN Sports poursuit son offensive dans l’univers de la petite balle jaune. La chaîne disposait déjà des droits du tournoi de Wimbledon, du Masters de Londres ou encore des principaux tournois du Masters 1000 (hors Monte-Carlo et Bercy).La Fed Cup et la Coupe Davis étaient jusqu’à présent diffusées sur Sport + (groupe Canal+) avec France Télévisions en relais pour tous les matches des équipes de France masculine et féminine.Comme pour d’autres sports (football, handball,…) la législation française en matière de droits sportifs précise en effet que si une équipe de France atteint les demi-finales, les matches doivent être diffusés en clair. Ce fut le cas récemment avec la demi-finale et la finale du championnat du monde de handball au Qatar.Le premier tour de Fed Cup, programmé les 7 et 8 février entre la France et l’Italie, sera diffusé sur France 4.Guillaume FraissardJournaliste - Supplément TéléVisionsSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau Pour les amateurs de roucoulettes, c'est le drame. Depuis dimanche soir, nul équivalent de FIFA 15 à se mettre sous les mains pour revivre la finale Qatar-France, aucun jeu de la trempe de NBA 2K15 à glisser dans sa console pour se muer en Karabatic de pixels : en matière de jeux vidéo, le handball est le parent pauvre des simulations sportives. Le constat est terrible : alors que les consoles des années 1980 accueillent déjà des jeux de volley-ball, de baseball et même de cyclisme, les premières simulations de handball datent elles de des années 2000, presque exclusivement sous formes de jeux de management, moins chers à produire. Si l'on met de côté quelques applications sur iPhone, le premier exemple de jeu de handball orienté action date de 2012 sur PC et du printemps 2014 sur consoles. Un jeu PlayStation 3 et Xbox 360 peu convaincantIl s'agit de IHF Challenge 14. Sorti sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3, le jeu peine à convaincre. Sur Amazon.fr, les avis des joueurs sont bien souvent sans pitié. Entre les temps de chargement en pagaille, les animations poussives, les angles de caméra mal placés, l'ambiance sonore déprimante et la prise en main alambiquée (jusqu'à quatre boutons à activer pour une roucoulette !), il faut de la passion et de la patience pour y trouver son compte.« Le studio allemand qui l'a réalisé n'avait pas l'expérience ni les ressources humaines pour le porter sur consoles, donc le développement a été compliqué », justifie Sébastien Waxin, chef de projet marketing chez Big Ben Interactive, l'éditeur français d'IHF Challenge. Un sport ingrat à programmerA la décharge des Allemands de Neutron Games, programmer un jeu de handball n'est pas une partie de plaisir. « C'est plus compliqué que du football, car il y a beaucoup plus de contacts entre les joueurs, ce qui suppose d'avoir une reconstitution visuelle très détaillée et cohérente des collisions entre membres », explique Pascal Féard, cofondateur du studio français Seaven Studios, et auteur, à ses débuts, d'un prototype inachevé de jeu de handball.Ces problèmes de reconstitution physique, d'autres ont pourtant réussi à les résoudre, à l'image des excellents NBA 2K15, ou de Madden NFL 2015, dans lesquels les scènes de contact sont légion. Mais ce sont deux jeux qui s'appuient sur des éditeurs américains puissants (Take Two et Electronic Arts) et surtout des budgets de développement à la hauteur de leurs ambitions commerciales. NBA 2K15 était en effet le jeu vidéo le plus vendu aux Etats-Unis en octobre, et Madden NFL 2015 le 8e du classement.Nouvelle tentative en 2015IHF Challenge 14 , lui, n'est même pas distribué hors d'Europe. « On consacre des budgets en fonction du potentiel marché », convient Sébastien Waxin. Le jeu s'est vendu à 300 000 pièces en tout, essentiellement en Allemagne, en France et en Espagne. Une bagatelle à côté des 5 millions d'unités de FIFA 15 écoulées dans le monde en deux semaines seulement au début de l'automne. Même Rugby World Cup 2011 avait fait mieux, avec un demi-million de boîtes vendues. « Ça reste un marché de niche », résume Sébastien Waxin.Pour autant, la cause du handball en jeux vidéo n'est pas encore perdue. Après un premier jet très perfectible, Big Ben commercialisera en fin d'année un nouveau jeu de handball, cette fois sur PlayStation 4 et Xbox One, en reprenant la formule à zéro et en confiant le développement à un autre studio. L'éditeur n'en dira pas plus pour l'instant, si ce n'est que l'équipe de production appartiendra, cette fois, à l'une des deux nations représentées en finale dimanche.William AudureauJournaliste au Monde Maxime Vaudano En s'imposant dimanche 1er février face au Qatar en finale du championnat du monde, l'équipe de France masculine de handball est entrée dans l'histoire à de multiples égards. Salués pour leur maîtrise de la compétition de bout en bout, les Bleus ont également rapproché le handball français du panthéon ultime du sport mondial.Revivez l'épopée de l'équipe de France en quelques chiffres1. En handball : la meilleure équipe5La France est grâce à cette victoire des « Experts » la seule nation à remporter cinq titres mondiaux en handball, devant la Suède et la Roumanie (4 titres). Plus fort encore : les cinq couronnes tricolores ont été décrochées en à peine vingt ans. Pour la deuxième fois dans leur histoire (après la période 2010-2011), les Bleus sont détenteurs des trois grands trophées mondiaux. A deux reprises (1938 et 1980), les Allemands s'étaient également hissés au sommet du handball mondial, en gagnant le Mondial et les JO (l'Euro n'existant pas encore).La datavisualisation suivante montre, année par année, les nations tenantes du titre dans les trois grandes compétitions internationales de handball : le championnat du monde, le championnat d'Europe et les Jeux olympiques.Lire (en édition abonnés) : La France, seule sur la planète handball2. Dans le sport français : la meilleure équipeLes handballeurs tricolores ont également confirmé au Qatar leur titre de meilleure équipe de France de tous les temps en sport collectif. Avec cinq championnats du monde en poche, ils sont loin devant l'équipe masculine de kayak-polo (3 titres), de football, de basket ou de beach soccer (1 titre).if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422872945809 .graphe").css("height", 450)$("#container_1422872945809 .title").empty()if ("Les équipes de France les plus titrées"!= ""){Les équipes de France les plus titrées")}$("#container_1422872945809 .subtitle").empty()if (""!= ""){")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422872945809 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "column", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Rugby à XV masculin","Handball masculin","Rugby à XV féminin","Kayak-polo masculin","Football masculin","Basket masculin","Basket féminin","Beach soccer masculin","Water-polo masculin"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" titres", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Six nations", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 25 ], [ "", null ], [ "", 4 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Jeux mondiaux", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": "Mondial", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", null ], [ "", 5 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "color": "#ff3232" }, { "name": "Euro", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 3 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "color": "#F19300" }, { "name": "JO", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ] ], "color": "#28beaa" }]})});var chart = $('#container_1422872945809 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Si l'on s'intéresse à la somme des titres internationaux, l'équipe de France de handball se hisse une nouvelle fois en tête du palmarès du sport français, si l'on excepte les rugbymen, qui ont chaque année l'occasion de remporter un Tournoi des six nations face à seulement cinq adversaires.3. Pas encore la meilleure équipe de tous les tempsDu point de vue des titres de champion du monde, les Bleus restent au pied du podium des meilleures équipes de tous les temps, tous sports confondus. Ils sont encore distancés par l'équipe américaine de basket féminin, sacrée 9 fois, et par les équipes féminines de handball, basket et volley-ball de l'URSS et de la Russie.if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422876573689 .graphe").css("height", 350)$("#container_1422876573689 .title").empty()if ("Les équipes nationales de sport collectif les plus titrées mondialement"!= ""){Les équipes nationales de sport collectif les plus titrées mondialement")}$("#container_1422876573689 .subtitle").empty()if ("Nombre de victoires en coupe du monde."!= ""){Nombre de victoires en coupe du monde.")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422876573689 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "bar", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, pointPadding:0, groupPadding:0.1, stacking:"normal", dataLabels:{ enabled: true, align:'right', x: 15, style:{ fontWeight:'bold' } }, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} ", enabled: false }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Etats-Unis (basket F)","URSS/Russie (handball F)","URSS (basket F)","URSS (volleyball M)","France (handball M)","URSS (volleyball F)","Brésil (football M)","Etats-Unis (basket M)"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, enabled: false, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de titres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name:"", y: 9, color: '#023858' }, { name:"", y: 7, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 6, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 6, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 5, color: '#1f78b4' }, { name:"", y: 5, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 5, color: '#006d2c' }, { name:"", y: 5, color: '#023858' } ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422876573689 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Mais comme on l'a vu, les exploits des handballeurs français datent à peine d'une vingtaine d'années. De ce point de vue là, seules deux équipes dans l'histoire ont réussi à conquérir cinq trophées mondiaux plus rapidement qu'eux : l'équipe féminine de l'URSS de basket, qui a gagné cinq titres consécutifs de 1959 à 1975, et leurs homologues en handball, titrées cinq fois entre 1990 et 2009 (sous les couleurs soviétiques puis russes).if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422876573690 .graphe").css("height", 350)$("#container_1422876573690 .title").empty()if ("Combien d'années pour conquérir 5 titres mondiaux ?"!= ""){Combien d'années pour conquérir 5 titres mondiaux ?")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422876573690 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "bar", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, pointPadding:0, groupPadding:0.1, stacking:"normal", dataLabels:{ enabled: true, align:'right', x: 20, style:{ fontWeight:'bold' } }, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} ", enabled: false }, min:null, max:65, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["URSS (basket F)","URSS/Russie (handball F)","France (handball M)","Etats-Unis (basket F)","URSS (volleyball M)","URSS (volleyball F)","Brésil (football M)","Etats-Unis (basket M)"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, enabled: false, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de titres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name:"", y: 16, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 19, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 20, color: '#1f78b4' }, { name:"", y: 23, color: '#023858' }, { name:"", y: 29, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 38, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 44, color: '#006d2c' }, { name:"", y: 60, color: '#023858' } ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422876573690 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Lire également : Handball : « On a l'impression d'être pénibles pour les autres »Maxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 02.02.2015 à 10h14 • Mis à jour le02.02.2015 à 17h44 | Henri Seckel « Ce n'est pas une de plus », corrige Claude Onesta. Après la cinquième victoire décrochée par ses joueurs en finale du championnat du monde, dimanche, à Doha, face au Qatar, le sélectionneur de l'équipe de France a tenu à mettre les choses au point. « On ne compte pas comme ça. Chaque fois, c'est une aventure particulière, chaque fois, c'est des moments de doute, des difficultés. Et chaque fois, on arrive à trouver la solution », a expliqué celui qui vient de vivre une huitième finale internationale depuis sa prise de fonctions en 2001. Lire (édition abonnés) : La France, seule sur la planète handballEn deux septennats de règne, il n'en a toujours pas perdu une seule : « Il y a quelques années, j'étais content d'en avoir gagné une, sourit-il aujourd'hui. Maintenant, j'arrive parfois à me perdre dans le nombre. » C'est que les chiffres donnent le vertige, et on ne saisit presque plus ce qu'ils représentent. Vingt ans tout rond après le premier sacre des « Barjots », en Islande (le sélectionneur s'appelait alors Daniel Costantini), le handball français compte désormais cinq étoiles de champion du monde. La France est la nation la plus titrée du handball mondial, devant la Roumanie et la Suède (quatre), la grande Suède qui exerçait dans les années 1990 une domination presque aussi forte que celle des Français aujourd'hui. Lire aussi : L'épopée de l'équipe de France en chiffresLES BLEUS S'ANCRENT DANS L'HISTOIRELes Bleus ont remporté huit des douze dernières compétitions internationales (Euro 2006, 2010, 2014, JO 2008, 2012, Mondial 2009, 2011, 2015). A chaque triomphe, on leur a répété qu'ils « entraient un peu plus dans l'histoire ». Aujourd'hui, ils sont conscients que certains aimeraient bien les voir en sortir. « On a l'impression d'être pénibles pour les autres, reconnaît Claude Onesta. Quand vous voyez les équipes qu'on laisse derrière nous à chaque fois, et qui n'ont pratiquement rien gagné dans les dix dernières années… Il n'y a pas une différence telle qui explique que nous, on en gagne huit, et elles zéro. Mais je me dis que peut-être, pour les dix ans qui viennent, ça va être encore la même histoire. » D'autant que le prochain Mondial, en 2017, aura lieu... en France. Lire notre éditorial : Edito : Un Mondial de hand ? Mais pour quoi faire ?Dimanche à Doha, la désormais célèbre équipe « multinationale » du Qatar n'a jamais semblé pouvoir jouer le rôle de bourreau, au grand soulagement du sélectionneur des Bleus : « Je ne dis pas que l'honneur est sauf, mais que peut-être qu'effectivement, pour la symbolique, c'était mieux que ce soit nous qui gagnions. Je considère que quelqu'un qui a fait la démarche de demander la nationalité d'un pays, qui y vit, qui y élève ses enfants, a tous les droits de jouer une compétition. Mais quand vous avez des passeports temporaires pour une compétition, c'est un contournement de la règle. »Henri Seckel 02.02.2015 à 05h32 • Mis à jour le02.02.2015 à 10h47 La finale du 49e Super Bowl, dimanche 1er février à Glendale dans l'Arizona, aura tenu ses promesses. La grand-messe du football américain a offert aux spectateurs un duel plein de suspense entre les New England Patriots et les tenants du titres, les Seahawks de Seattle.Victorieux sur le score de 28 à 24, les « Pats » ajoutent ainsi un quatrième titre à leur palmarès, après ceux obtenus en 2001, 2003 et 2004. Leur quarterback, Tom Brady, 37 ans, égale par la même occasion ses homologues Joe Montana et Terry Bradshaw, les deux seuls à avoir soulevé autant de fois le prestigieux trophée. De quoi mettre un peu de baume au cœur à la formation dont la réputation a été entachée par le scandale dit « du Deflategate » alors qu'une enquête de la NFL est en cours et pourrait aboutir à des sanctions.Lire aussi : Super Bowl : l'annus horribilis du football américainUN « ROOKIE » POUR HOMME DU MATCHLes Patriots ont réussi à revenir dans la rencontre, alors qu'ils comptaient dix points de retard dans la dernière période. Dans les derniers instants du match, il s'en est fallu de peu pour que Seattle conserve son titre : à moins de deux minutes du coup de sifflet final, le receveur écarté des Seahawks, Jermaine Kearse, attrape miraculeusement le ballon. Il n'est alors qu'à quelques mètres de la zone de touchdown.Watch it once.Watch it 10 times.Watch it 1,000.— NFL (@nfl)require(["twitter/widgets"]);Et l'homme du match restera sans doute pour beaucoup le rookie (c'est-à-dire qui dispute sa première saison en NFL), Malcolm Butler. En réalisant une interception capitale à vingt secondes du terme de la rencontre, il a mis fin aux rêves de l'équipe adverse."Pass is INTERCEPTED!!!"Brady loses it.Sherman loses it.Twitter breaks in two.— NFL (@nfl)require(["twitter/widgets"]);Les Seahawks n'avaient pas perdu depuis le 16 novembre, quand les Chiefs les avaient surpris 24-20 à Kansas City.Lire aussi le portrait : Super Bowl : Richard Sherman, la grande gueule de SeattleKATY PERRY SUR UN LIONMais le spectacle dans le Super Bowl ne se limite jamais aux prouesses réalisées sur le terrain... Alors que les deux formations se rendaient au vestiaire avec 14 points chacune au compteur, les spectateurs ont pu se délecter du traditionnel spectacle de la mi-temps. L'occasion de voir la chanteuse pop Katy Perry arriver sur scène à dos de lion doré :Y'a pas à dire ils sont au dessus 😲 : "l'entrée de Katy Perry lors de l'#HalftimeShow #SuperBowl #SuperBowlXLIX https://t.co/TBwtPNi6r0”— Guillaume Alconchel (@guigz_a)require(["twitter/widgets"]);La rappeuse Missy Eliott et Lenny Kravitz ont aussi arpenté la scène à ses côtés.QUATORZE MILLIARDS DE DOLLARSAutre élément classique de ce rendez-vous, les publicités en nombre considérable diffusées à la mi-temps et le plus souvent spécialement conçues pour l'occasion. Pour cette édition 2015, le prix d'un spot de trente secondes a atteint 4,5 millions de dollars (près de 4 millions d'euros). Une somme en hausse de 12,5 % par rapport à l'an dernier. Il faut reconnaître qu'en 2014 le Super Bowl est devenu l'émission la plus regardée de l'histoire de la télé américaine, avec près de 111,5 millions de téléspectateurs. On estime que plus de 14 milliards de dollars (12,4 milliards d'euros) ont été dépensés, en lien avec cet événement, au cours du week-end. See every commercial as it happens on our tumblr page! Click here: http://t.co/J5iUlT1CHi http://t.co/2lQlGcPFmb— SUPER BOWL on NBC (@SNFonNBC)require(["twitter/widgets"]); 02.02.2015 à 00h04 • Mis à jour le02.02.2015 à 07h20 Lyon a vu son avance en tête du championnat de France se réduire à deux points sur Marseille et Paris, après son match nul concédé à Monaco (0-0), dimanche en clôture de la 23e journée. Autant dire que le choc au sommet entre l'OL et le PSG, dimanche prochain, vaudra son pesant d'or ! Ce rendez-vous de la 24e journée pourrait bien être un des tournants attendus du championnat, qui verra selon les multiples possibilités voir le leader conserver ou accentuer son avance, le champion en titre s'emparer des commandes ou bien même l'OM profiter de la situation pour remonter sur le trône.Le suspense est donc entier alors qu'on va entamer le dernier tiers de la saison, mais les Lyonnais n'ont pas à rougir de ce match nul à Monaco, qui met certes un terme à leur insolente série de sept victoires en même temps qu'elle porte l'invincibilité monégasque à 13 rencontres, toutes compétitions confondues en plus de deux mois.L'OL PRIVÉ DE LACAZETTESans son meilleur buteur Lacazette, l'OL n'a pas trouvé le chemin des filets, même si Gourcuff et Tolisso de loin et Fekir de près ont pourtant cru y parvenir. Mais ils sont tombés sur la muraille Subasic, toujours infranchissable après désormais 791 minutes, record de la saison en cours.En face, l'ASM aussi a cru marquer. Mais quand ce n'était pas le poteau qui repoussait la tête trop placée de Berbatov, c'est l'arbitre qui refusait -avec raison- à Moutinho un but sur coup franc, car il était indirect et a trompé Lopes sans être touché au préalable. Toujours au niveau des chiffres, cela fait à présent 566 minutes que Lyon, dont on vante justement les mérites de son attaque, n'a plus encaissé de but en Ligue 1. L'ASM reste donc 5e mais peut se satisfaire de remonter à hauteur de points de Saint-Etienne.REVERS POUR SAINT-ÉTIENNECar l'ASSE a singulièrement fragilisé sa position en s'inclinant à Caen 1-0, une semaine après avoir été battu à Geoffroy-Guichard par le Paris SG sur le même score. Une défaite qui avait mis fin à sa série de 12 matches sans revers en L1. A ce rythme, l'ambition de podium, synonyme d'accessit pour la Ligue des champions, s'évanouit à la vitesse grand V, et il faut désormais aux hommes de Christophe Galtier regarder dans leur angle mort pour ne pas laisser Monaco les coiffer sur le poteau de la course pour l'Europa League.Chez des Caennais euphoriques après leurs deux succès retentissants sur le même score (4-1) contre Reims et à Rennes, les Stéphanois, désormais à sept longueurs de Marseille (2e) et Paris (3e) et 9 de Lyon, ont cédé sur un but superbe de Julien Féret, qui se bonifie à 32 ans et qui symbolise à lui seul le renouveau caennais. Bon dernier il y a deux journées encore, le SMC se retrouve 15e. Pour Bordeaux, hors course en coupes nationales et tenu en échec chez luipar Guingamp (1-1), l'Europa League, accessible à partir de la 4e place, demeure éloignée, à six points de Saint-Etienne et de Monaco. 01.02.2015 à 22h29 • Mis à jour le01.02.2015 à 23h02 | Aude Lasjaunias (Vancouver, Canada) En football, un derby a toujours une saveur un peu particulière. Et que dire du « Old Firm », celui qui oppose depuis plus d'un siècle les deux clubs majeur de Glasgow, les Rangers et le Celtic, dont les origines de la rivalité transcendent le strict cadre sportif. Les premiers sont protestants et loyaux à la couronne britannique, tandis que les seconds sont catholiques et empreints de nationalisme.Même si le contexte est bien différent aujourd'hui, la détestation entre les « meilleurs ennemis » d'Ecosse n'a pas faibli et ce dimanche 1er février, s'est avec un plaisir non dissimulé que les supporteurs des deux formations ont assisté à la demi-finale de la Coupe de la ligue nationale. Depuis avril 2012, ils n'avaient pas vu une telle affiche. Au terme de cette saison, les Rangers avaient été relégués en quatrième division, une décsison sanctionnant de graves problèmes financiers.Lire aussi : L'Ecosse privée d'« Old Firm »Si ces derniers ont enfin réussi à retrouver la deuxième division écossaise, leur rétrogradation, votée à la quasi-unanimité par les autres clubs de Ligue 1 locale, reste encore bien difficile à digérer pour l'équipe la plus tirée au monde dans son championnat national – 54 sacres, auxquels il convient d'ajouter 27 Coupes de la Ligue écossaise et 33 Coupes d'Écosse.Lire aussi : Les Glasgow Rangers rétrogradés en 4e divisionDRAPEAUX IRLANDAIS VS UNION JACKA plus de 7 000 kilomètres de leur ville natale, à Vancouver (Colombie-Britannique, Canada), une quinzaine de fans de la formation damnée se sont donnés rendez-vous dans un pub pour vibrer à nouveau pour les leurs. Qu'importe donc les huit heures de décalage horaire qui donnent le coup d'envoi aux petites heures de la matinée, pas question pour eux de manquer l'évènement.A 5 h 30, le coup de sifflet de l'arbitre retentit et les hostilités débutent sur la pelouse en bien piteux état du Hampden Park, le stade national écossais. A Glasgow, mais en terrain neutre, les deux clubs ont fait le plein de supporteurs. Les tribunes affichent complet. Aux drapeaux irlandais qui flottent côté Celtic répondent les agitations des Union Jack, côté Rangers.Dans le bar canadien, l'ambiance est joyeuse et les plaisanteries fusent... Jusqu'à l'ouverture du score des Hoops, peu avant la 10e minute grâce à une tête de Leigh Griffiths. Les mines se renfrognent, mais « la partie n'est pas finie », argue-t-on. Grand classique de tout match de football, l'arbitre en prend pour son grade. La domination des Celts est flagrante, en dépit d'une possession de balle plutôt équilibrée. Après plusieurs occasions loupées, ce qui devait arriver arriva. A la 31e minute, Kris Common creuse l'avantage pour les verts : 2 buts à 0.SCOTCH PIE ET « CAFÉ » AU HOUBLONA la mi-temps, entre deux bouffées de cigarette, Gary, la petite quarantaine, confie : « Honnêtement, je ne parierais pas sur une victoire des Rangers. Par conte, s'ils pouvaient mettre un but ça serait bien. » Du retour des vestiaires, le onze bleu se fait plus incisif, comme s'il avait entendu les doléances de ses supporters de l'autre bout du monde. Mais ses efforts bloquent toujours devant la cage adverse, et malgré un pressing plus appuyé, les Gers n'inquiètent pas réellement. Sentant que le moral des troupes va de mal en pis, Duncan sonne l'heure du ravitaillement : scotch pie (tarte à la viande écossaise) et « café » au goût étrangement houblonné.Son intervention est couronnée de succès. Entre deux bouchées, les blagues reprennent de plus belles. Les injures envers les joueurs du Celtic aussi, les amateurs de Robert Burns, le « fils préféré de l'Ecosse », peuvent passer leur chemin. A dix minutes du coup de sifflet final, Nicky Clark remplace Kenny Miller. L'occasion de chambrer un peu Robyn, l'une des rares filles présentes, qui porte un maillot floqué du nom de l'attaquant.Alors que sur le terrain, le temps officiel indique 84 minutes de jeu, les esprits, eux, s'échauffent. Connu comme l'un des derbys les plus violents du monde, le match va-t-il dégénérer ? La colère redescend aussi vite qu'elle est montée et, après trois minutes de temps additionnel, l'arbitre siffle la fin de la rencontre. Le verdict est sans grande suprise : le Celtic affrontera Dundee United en finale, tombeur la veille d'Aberdeen.Chez les supporteurs des Rangers, la déception laisse presque instantanément place à la joie d'avoir de nouveau pu vibrer dans un Old Firm. « On savait qu'on avait peu de chance de l'emporter aujourd'hui, mais si tout ce passe bien, l'équipe va revenir [en première division écossaise] et là, on verra », lance Gary. Alors que le soleil se lève à peine, la petite troupe retourne se coucher. Dans quelques heures, la plupart d'entre eux seront de retour au pub pour une autre rencontre de poids : la finale du Super Bowl entre les Seattle Seahawks et les New England Patriots.Aude Lasjaunias (Vancouver, Canada)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Vikash Dhorasoo Remis le 29 janvier 2014 à la ministre des sports de l'époque, Valérie Fourneyron, le rapport Glavany pointait le retard accablant pris par la France dans le domaine du dialogue entre les autorités du football et les supporteurs. Au moment de la rédaction de ce rapport impliquant toutes les parties prenantes du football, les instances nationales s'étaient engagées, d'une part, à faire émerger une représentation organisée des supporteurs et, d'autre part, à entretenir un dialogue pérenne avec elle. Un an après, l'association Tatane observe que ni l'un ni l'autre n'a été fait. Lire aussi : Red Star-Saint-Etienne : des supporteurs verts de rageLe Conseil national des supporteurs de football, né à l'occasion des premières Assises du « supportérisme », le 17 avril 2014, s'est construit seul et doit faire face aux fins de non-recevoir des instances lorsqu'il s'agit de dialoguer et de promouvoir un football plus transparent. A l'occasion des deuxièmes Assises du supportérisme dont vous prononcerez, Monsieur le secrétaire d'Etat chargés des sports, l'allocution d'ouverture, les chaises des présidents de la Fédération française de football et de la Ligue de football professionnel seront vides.Durant cet événement qui se déroulera mercredi 11 février au Sénat, une proposition de loi sera présentée par des juristes et parlementaires de toutes sensibilités, de Marie-George Buffet à Nicolas Dupont-Aignan en passant par François de Rugy, pour imposer un véritable cadre de dialogue et de médiation. L'association Tatane vous invite à soutenir concrètement cette démarche placée sous le signe de la responsabilité sociétale et de la modernité. Le football n'est pas l'affaire de quelques-uns, c'est l'affaire de tous : le gouvernement doit être acteur de la définition d'une gestion du football raisonnable et innovante.LES SUPPORTEURS NE DOIVENT PLUS ÊTRE CONSIDÉRÉS COMME DE SIMPLES CLIENTSTout d'abord, cette proposition de loi est destinée à permettre la représentation des supporteurs dans les instances nationales. Celles-ci agissent dans le cadre d'une délégation de service public et perçoivent des financements publics. Aussi serait-il parfaitement opportun d'accorder aux supporteurs un œil et une oreille dans les organes de décision, afin de promouvoir une gouvernance plus collective et durable. Par ailleurs, cette proposition de loi est destinée à créer un comité des supporteurs au sein de chaque club professionnel afin de réaffirmer l'ancrage local et le rôle social des clubs de football : les supporteurs ne doivent plus être considérés comme de simples clients mais doivent être reconnus comme des acteurs essentiels.A l'occasion des premières Assises du supportérisme, le représentant de l'Union européenne de football association (UEFA) avait placé la France au même niveau que l'Azerbaïdjian et la Moldavie concernant la qualité du dialogue entretenu par les autorités du football avec les supporteurs. Monsieur le secrétaire d'Etat aux sports, nous vous prions d'intervenir pour que ces propos ne soient plus répétés. Une loi pour les supporteurs, au service des valeurs du sport, au service de la réussite du football que l'on aime, est l'opportunité de manifester votre volonté de faire bouger les lignes.Vikash Dhorasoo, président du collectif Tatane, qui milite pour un football durable et joyeuxGautier Kertudo, membre du comité d'orientation du Conseil national des supporteurs de footballVikash Dhorasoo 10.02.2015 à 14h07 • Mis à jour le10.02.2015 à 16h05 La trêve qatarie dans le handball français aura été de courte durée. Dix jours après le titre mondial remporté par la France à Doha, certains Bleus vont devoir une nouvelle fois batailler. Sur le terrain judiciaire cette fois.L'affaire des « paris suspects » en 2012 à Montpellier, impliquant, entre autres, trois champions du monde, Nikola Karabatic, son frère Luka et Samuel Honrubia, revient sur le devant de la scène. Alors que, vendredi 6 février, le parquet a demandé le renvoi en correctionnel de 16 sur 17 personnes mises en examen, L'Equipe et l'Agence France-Presse ont eu accès, lundi 9 février, à une copie du réquisitoire.Lire aussi : Handball : contre Cesson, un pré-rapport accuse MontpellierCe texte long de quelque 80 pages insiste sur le fait que la tricherie a été organisée et montée « en équipe ». « De toute évidence, les joueurs concernés avaient poussé leur esprit d'équipe, clé de voûte de leurs très nombreux succès sportifs de l'époque, jusqu'à concevoir et commettre en équipe une tricherie ayant pour objet d'escroquer la Française des jeux », écrit ainsi le procureur de la République Patrick Desjardins.Le magistrat remonte à la génèse du délit présumé, portant sur le score à la mi-temps (15-12) du match Cesson-Montpellier, finalement perdu le 12 mai 2012 par le club montpelliérain. « Les moments propices à l'émergence d'un tel projet avaient pu être nombreux », estime le magistrat, qui les liste : « Un repas (…), les nombreux déplacements en transports collectifs, les innombrables séjours en hôtel. »POUR DE PLUS BELLES VACANCES À IBIZA ?Mais pour quel objectif ? Le magistrat ne tranche pas sur les motivations des personnes liées aux joueurs ni sur celles des joueurs eux-mêmes. Peut-être, écrit-il, s'agissait-il simplement de faire miser la cagnotte des joueurs par Luka Karabatic afin d'améliorer leur séjour à Ibiza, aux Baléares, prévu en fin de saison ? « Mais très vite, sans doute pris de vertige par la facilité de l'opération et de la certitude des gains, les membres n'ont pas résisté à la tentation », estime-t-il.Pour le procureur Desjardins, le fait que les frères Karabatic, Samuel Honrubia et Mladen Bojinovic n'aient pas participé au match en cause contre Cesson en 2012 ne les disculpe pas pour autant. « De toute évidence, en tant que leaders charismatiques, Bojinovic, [puis] les frères Karabatic avaient donné leur aval en acceptant de se compromettre dans ce projet », assure-t-il, soulignant que la réussite du projet vient du fait que « chacun a respecté à la lettre, comme dans tout sport d'équipe, les consignes données ».Précision, les paris faits dans les 19e et 20e arrondissements de Paris, à Montpellier et à Rennes l'ont tous été entre 10 heures et 10 h 50 ce 12 mai pour un montant global de 103 100 euros (en espèce) avec une cote de 2,9 contre 1 — une cote peu importante pour ne pas attirer l'attention, estime le magistrat.« UNE ATTITUDE DE DÉNÉGATION TRÈS PEU CONVAINCANTE »Beaucoup de joueurs, à l'exception de Nikola Karabatic, Isem Tej et Dragan Gajic, ont reconnu les paris, mais ils ont tous nié avoir triché. Le réquisitoire dénonce à ce sujet : « Malgré les charges accablantes (…) mettant en évidence une escroquerie d'envergure, les mis en examen ont pour la plupart adopté une attitude de dénégation très peu convaincante. » Pour le procureur, « la notion d'équipe soudée jusque dans la défaite se vérifie ici aussi ».Le magistrat s'intéresse particulièrement à Nikola Karabatic. Ce dernier se trouvait à proximité de l'endroit où son frère a joué 290 euros et également des lieux où les gains du pari ont été retirés, comme l'indique le traçage de son mobile. Il avait toutefois déclaré dans un premier temps à la justice ne pas se souvenir exactement des faits.Par la suite, Nikola Karabatic a affirmé que les paris avaient été pris à son insu par sa compagne, Géraldine Pillet. Or Nikola Karabatic avait téléchargé sur son mobile une application de paris sportifs. De plus, relève le magistrat, Géraldine Pillet a joué 1 500 euros, un « montant totalement disproportionné par rapport à son train de vie ». A moins qu'il y ait un lien avec les 1 500 euros retirés trois jours auparavant par Nikola Karabatic, « son seul retrait », selon le réquisitoire, depuis plusieurs mois. « Un tel projet ne pouvait de toute façon pas prendre corps sans son accord », écrit encore le procureur.Lire aussi : Paris truqués : Karabatic contre-attaque et Paris suspects : suspension annulée pour KarabaticUN PROCÈS CET ÉTÉLe procureur s'en est ensuite pris à l'ailier parisien et champion du monde Samuel Honrubia, qui, s'il a avoué avoir parié 3 000 euros, aurait lui aussi multiplié les déclarations contradictoires, espérant ainsi en tirer un profit personnel.Ce qui amène à l'absence de concertation entre les parieurs. Le texte compare notamment l'écart anormal entre les paris effectués sur le score à la mi-temps (103 100 euros) avec ceux misés sur le score de fin de match (24 017 euros), tous en faveur de la victoire de Montpellier, club assuré de remporter son 13e titre en quinze saisons sur Cesson, classé 9e du championnat.Une prochaine ordonnance du juge d'instruction doit permettre l'organisation d'un procès à l'été. Anthony Hernandez et Pierre-Jean Vazel Eaubonne accueille mardi la quatrième édition du meeting féminin indoor d'athlétisme du Val-d'Oise. Une centaine d'athlètes se mesureront sur huit épreuves, à une dizaine de jours des championnats de France en salle et à moins d'un mois des championnats d'Europe de Prague (6-8 mars). En tête d'affiche, on comptera notamment la double championne d'Europe en titre du saut en longueur, Eloyse Lesueur, la double championne d'Europe en titre de l'heptathlon, Antoinette Nana Djimou, ou encore la championne du monde du saut en hauteur, la Russe Maria Koutchina. Cette année, pour la première fois, les organisateurs du meeting ont mobilisé une marraine de choix en la personne de Marie-José Pérec, triple championne olympique et icône de l'athlétisme. L'organisation d'un meeting exclusivement féminin vous paraît-elle la seule solution pour promouvoir l'athlétisme féminin ?Oui, parce qu'en fait cela permet de parler vraiment de la femme à ce moment-là et de mettre des épreuves en avant. Je pense que c'est ce qu'il faut faire. Et puis, par le passé, la ville de Reims l'avait fait. Il faut continuer dans ce sens-là. De plus, quand on regarde aujourd'hui les résultats au niveau féminin en France, c'est encourageant.Comme vous le rappelez, dans les années 1990, Reims a organisé des meetings féminins auxquels vous avez participé. Quels souvenirs en gardez-vous ?J'adorais. Il y avait une foule importante et je trouvais que cela marchait vraiment bien. Il y avait pas mal de retombées. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai accepté d'en être la marraine. Tout ce qui favorise le sport féminin est très important, comme par exemple récemment la journée du sport féminin impulsée par le CSA (24 janvier). En effet, même avec les bons résultats des Françaises en football, en basket ou en handball, si l'on compare aux hommes, la médiatisation des femmes n'est pas encore à la hauteur. Pourtant, le sport féminin est attractif, esthétique et il n'y a pas de raisons que l'on n'en parle pas.Ambassadrice auprès de la Fédération française d'athlétisme (FFA), marraine de divers événements comme ce meeting, depuis votre retraite, vous occupez des rôles symboliques. Est-ce ce qui vous convient ?C'est ce qui me plaît même si je m'investis quand même un peu plus dans les Etoiles du sport (manifestation qui réunit Espoirs et champions du sport français à La Plagne chaque année). Je mets la main à la pâte car c'est un événement que je connais, géré par mon compagnon (Sébastien Foucrasse, ancien médaillé d'argent en ski acrobatique). Je me sens plus à l'aise. Dans la notion d'ambassadeur, pour la FFA par exemple, beaucoup de choses sont englobées. En novembre, j'ai participé par exemple à une rencontre avec les meilleurs athlètes. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas envie d'entraîner quelqu'un, de passer du temps au stade.Quel regard portez-vous sur Antoinette Nana Djimou et Eloyse Lesueur avant ce meeting du Val-d'Oise ?Ce sont les têtes de file de notre équipe de France. Elles se comportent bien. Depuis quelques années, elles sont en pleine progression. Elles font des médailles et il est important de se construire un palmarès aussi beau que le leur.A l'exception des derniers championnats d'Europe de Zurich, il y a, ces dernières années, un déséquilibre français entre les résultats des hommes et ceux des femmes, surtout au niveau mondial. Comment l'expliquez-vous ?En France, j'ai l'impression que, lorsque les femmes marchent bien, les hommes sont un peu en retrait, et vice versa. Les bons résultats ne se produisent jamais en même temps. Est-ce parce qu'à un moment on s'occupe plus de l'athlétisme masculin ou de l'athlétisme féminin et que l'on délaisse l'autre ? Je ne sais pas trop.Contrairement aux pays de l'Est ou aux Etats-Unis, très peu d'athlètes françaises reprennent la compétition après une maternité. Qu'en pensez-vous ?Oui, c'est vrai. Après, c'est peut-être un choix. Moi, j'ai choisi d'avoir un enfant après ma carrière. Pendant, j'avais vraiment envie de la mener avec l'objectif de marquer l'histoire. Rien ne pouvait me faire déroger à cet objectif. Je n'allais pas prendre une autre direction en me disant que je pouvais revenir ensuite. De toute façon, j'ai toujours eu l'impression de ne pas avoir assez de temps.Pourquoi l'athlétisme ne s'inspire-t-il pas de la natation en organisant des courses mixtes ?Cela n'existe pas officiellement, mais moi, je l'ai fait ! En Allemagne, en 2000, j'ai participé lors de deux meetings à des courses avec les hommes sur 200 et 400 m. C'était autour de Rostock (ex-Allemagne de l'Est). Je ne connaissais pas le coin. C'est une drôle d'anecdote.Vous aviez gagné ?Je n'ai pas gagné mais ce n'était pas loin. J'avais réalisé 22 s 6 sur le 200 et je ne me rappelle plus du chrono sur le 400.Personne n'était au courant de cela...Mon coach de l'époque (Wolfgang Meier) m'avait inscrite, mais je suppose que c'était tellement surprenant que personne n'avait vraiment réalisé. C'est juste au moment du départ qu'ils ont vu qu'il y avait une fille. Apparemment, en Allemagne, à l'époque en tout cas, c'était possible de faire ça.Pierre-Jean VazelAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Ridet (Rome, correspondant)   Après quatre ans d’une enquête baptisée « last bet », le dernier pari, portant sur des rencontres truquées de Serie A, Serie B et lega Pro (les trois principales divisions du championnat italien de football) lors de la saison 2010-2011, Roberto Di Martino, magistrat du parquet de Crémone (Lombardie), a décidé de renvoyer devant les tribunaux 130 joueurs, dirigeants, entraîneurs, agents et intermédiaires divers. Parmi eux, Antonio Conte, sélectionneur de la Nazionale, Stefano Mauri, capitaine de la Lazio de Rome, Cristiano Doni, ancien joueur de l’Atalanta Bergame, Stefano Colantuono, entraîneur de l’équipe bergamasque, et Beppe Signori, ancien international. Ils sont accusés de « fraude sportive » ou « d’association criminelle ». Leur procès pourrait s’ouvrir à l’automne 2015.L’enquête du juge lombard, mais également celle des magistrats de Bari et de Naples, a permis de mettre au jour un vaste réseau de paris clandestins et de rencontres arrangées. De riches parieurs de Hongkong, en cheville avec des intermédiaires pour la plupart originaires des Balkans, seraient parvenus à corrompre des joueurs (moyennant 15 000 à 60 000 euros) et des entraîneurs afin de « laisser filer » une partie, de « lever le pied », leur permettant ainsi de miser à coup sûr. Afin d’être plus discrets, ils privilégiaient les rencontres moins médiatiques de deuxième et troisième divisions.Antonio Conte : « j’ai été un con »Mais le cas le plus retentissant est celui d’Antonio Conte, entraîneur successivement des clubs de Bari, de l’Atalanta Bergame et de l’AC Sienne entre 2007 et 2011, trois clubs dans le collimateur de l’enquête, avant de conduire la Juventus de Turin au sommet du championnat d’Italie trois saisons de suite. L’ancien international a été accusé par plusieurs de ses joueurs de Sienne de les avoir laissés libres de décider du sort d’une rencontre contre Albinoleffe alors qu’il savait pertinemment que des intermédiaires véreux les avaient approchés. Une attitude qu’il aurait également eue alors qu’il coachait Bari. « J’ai été un con », a-t-il reconnu pendant son interrogatoire. Une attitude qui lui a valu d’être suspendu quatre mois par la justice sportive, plutôt clémente. Complicité ou indifférence ? Au tribunal de trancher.Le sélectionneur italien sera payé par son sponsorFin 2011, la révélation de ce scandale avait jeté le monde du football italien, déjà traumatisé par les affaires du Totonero des années 1980 (paris clandestins) et le Calciopoli des années 2000 (arbitres corrompus), dans une profonde introspection. Cesare Prandelli, alors sélectionneur, avait expliqué qu’il était prêt à « renoncer » à l’Euro de 2012 en Pologne et en Ukraine afin que le football italien fasse son examen de conscience ; Mario Monti, chef du gouvernement, avait évoqué la possibilité de « suspendre le championnat pour deux ou trois saisons », le temps qu’il retrouve son honneur perdu. Mais la performance des Azzurris, finalistes devant l’Espagne (4-0), avait rapidement balayé ce vague à l’âme.  Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez Résumée en trois phrases, l'histoire ressemble à une mauvaise farce. Qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe de France, le Red Star, club de National, ne pouvait pas affronter Saint-Etienne au stade Bauer, son antre historique située à Saint-Ouen, pas aux normes. Afin de pouvoir accueillir la rencontre, mardi à 21 heures (à suivre en direct) les dirigeants du Red Star ont donc décidé de s'exiler au stade Jean-Bouin, terrain des rugbymen du Stade français, dans le 16e arrondissement de la capitale. Problème : l'enceinte, pourtant validée par la Fédération française de football (FFF), ne respecte pas non plus toutes les normes de sécurité, et ne pourra donc pas recevoir de supporteurs stéphanois. Qui, du coup, ne rigolent plus du tout.Ils auraient dû être plusieurs centaines à faire le déplacement à Paris pour soutenir leur équipe. Mais un arrêté du ministère de l'intérieur, le 6 février, venu renforcer un arrêté préfectoral, interdit le déplacement des supporteurs de Saint-Etienne. Bernard Cazeneuve, ministre de l'interieur, fait valoir la présence initialement prévue « de plusieurs centaines de supporteurs stéphanois, dont 200 (…) considérés comme présentant un risque ». L'arrêté souligne au passage que « les déplacements du club de l'AS Saint-Etienne sont fréquemment sources de troubles à l'ordre public du fait du comportement violent des supporteurs de cette équipe ».La décision a indigné les tifosi des Verts, qui ont interpellé le ministre sur Twitter et publié des centaines de messages avec le hashtag #jesuisIDS. Trois lettres, pour « interdit de stade ». Un recours a été déposé devant le Conseil d'Etat et le tribunal administratif de Paris.« LA DÉCISION DE LA FFF EST CONTRADICTOIRE »« On souhaite que soient annulés les deux arrêtés, celui pris par le préfet de Paris et celui signé de la main de Bernard Cazeneuve, explique Tom Dufieu, vice-président de l'association Lutte pour un football populaire et supporteur stéphanois depuis une dizaine de d'années. On estime que ces décisions sont infondées. L'annulation ne permettra pas le déplacement des supporteurs venant de Saint-Etienne, par contre ça pourrait permettre aux Stéphanois de la région parisienne d'aller au match afficher leurs couleurs. » Les requêtes de l'AS Saint-Etienne ont été rejetées mardi après-midi.Comme beaucoup d'amoureux des Verts, Tom Dufieu ne comprend pas comment une telle situation a pu être possible. « La décision de la FFF est contradictoire. A la base on devait jouer au stade Bauer, qui n'a pas été estimé aux normes pour un match de Coupe de France alors qu'il reçoit une semaine sur deux des matchs de National, avec des équipes comme Strasbourg qui ont aussi des supporteurs qui se déplacent en nombre. On se pose la question de la compétence des gens qui décident, d'autant qu'il y avait plusieurs solutions. Etait évoqué le stade de France ; c'est compréhensible qu'on ne joue pas là-bas parce que les frais doivent être considérables, mais c'était une possibilité, comme le stade Charléty [dans le sud de Paris]. Il y a deux ans, l'AS Saint-Etienne a joué à Créteil contre Meaux. »Patrice Haddad, président du Red Star, avait déjà évoqué la possibilité du stade Jean-Bouin dès le seizième de finale remporté face à Marseille Consolat et disputé au stade Bauer. « Il y a peu de possibilités par rapport au contexte de réception d'une équipe de Ligue 1, explique-t-il. Bauer était interdit par la fédération. Pour éviter une inversion de match si on ne prenait pas une décision assez rapide, on avait ouvert la piste de Jean-Bouin afin de voir s'il y avait une possibilité. On a eu une réponse positive [rapidement], ce qui nous permettait de pouvoir construire l'organisation en une semaine, dix jours à peine. »DES SUPPORTEURS DU RED STAR BOYCOTTERONT LE MATCHPour le dirigeant, les autres alternatives n'étaient pas satisfaisantes. « Le Stade de France nous paraissait quand même surdimensionné en termes de coûts. Le stade Duvauchelle, il y avait deux matchs de Créteil qui jouait dessus… » M. Haddad dit avoir découvert le problème du parcage des supporteurs adverses « lors d'une réunion à la préfecture, mercredi soir ou jeudi dernier ». Avant d'ajouter : « On avait pas envisagé qu'il y aurait une interdiction, sinon on l'aurait évitée. »Au-delà du problème de parcage des spectateurs adverses, l'un des arguments avancés dans l'arrêté ministériel évoque de possibles confrontations entre certains supporteurs du Red Star et de l'AS Saint-Etienne. Un brin paradoxal lorsqu'on sait que les plus fervents supporteurs du Red Star ont affirmé leur intention de boycotter le match, « à contre-cœur ». Le collectif Red Star Bauer, qui compte 120 membres, regrette que le club n'ait pas vraiment essayé de disputer ce huitième de finale dans son stade de Saint-Ouen.« Nous nous sommes donné rendez-vous devant la mairie de Saint-Ouen à 19 h 30, explique Vincent Chutet-Mezence, le président du collectif Red Star Bauer. Ensuite on a réservé une salle qui peut accueillir 300 personnes. Pour nous, cette délocalisation dans le 16e arrondissement, à Jean-Bouin, qui est un stade de rugby, est un vrai non-sens avec ce qu'est le Red Star, son âme. On s'aperçoit que tous les arguments qu'on nous a avancés sur la sécurité ou le fait de faire des recettes, volent en éclat jour après jour. C'est un double fiasco. »« ÇA RISQUE D'ÊTRE COCASSE »Sur le terrain, Saint-Etienne, quatrième de Ligue 1, partira largement favori face au troisième de National. Le duel, au-delà de la polémique autour des supporteurs, apparaît comme une affiche vintage qui devrait rappeler quelques souvenirs aux plus anciens des spectateurs. Les deux clubs se sont affrontés plus d'une trentaine de fois dans leur histoire, pour seulement trois victoires du Red Star. Le Red Star compte 5 Coupes de France, mais sa dernière victoire remonte à 1942. Saint-Etienne a remporté le trophée 6 fois, entre 1962 et 1977. Une belle affiche donc, qui pourrait attirer « environ 10 000 personnes », selon Patrice Haddad.Aux abords du stade, les forces de l'ordre auront pour consigne d'interdire « à toute personne se prévalant de la qualité de supporteur du club de l'AS Sainte-Etienne ou se comportant comme tel d'accéder au stade Jean-Bouin et de circuler ou stationner sur la voie publique aux abords immédiat du stade ».Avec une difficulté non négligeable : les deux clubs partagent la même couleur, le vert – même si Saint-Etienne jouera en noir pour l'occasion. La chasse aux signes ostentatoires s'annonce donc ardue pour les policiers. « Ça risque d'être cocasse, mais on ne sera pas là pour le voir », s'en amuserait presque Vincent Chutet-Mezence.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.02.2015 à 09h13 • Mis à jour le10.02.2015 à 09h13 Gregg Popovich entre un peu plus dans la légende du basket. L'entraîneur de San Antonio est entré lundi dans le cercle très fermé des entraîneurs ayant remporté 1000 matchs en NBA grâce à la victoire des Spurs sur le parquet d'Indiana (95-93). C'est en inscrivant un ultime panier à 2 secondes de la fin du match que Marco Belinelli a permis à Popovich de devenir le 9e coach à atteindre la barre des 1000 victoires en NBA.Gregg Popovich et l'ancien entraîneur des Utah Jazz, Jerry Sloan, sont les seuls à avoir atteint cette statistique avec la même franchise. Avec les Spurs, Popovich a déjà remporté cinq titres NBA en 19 saisons, dont celui de 2014. Il aura fallu un total de 1 462 matches à l'Américain d'origine serbe pour parvenir aux 1000 victoires. Seuls Phil Jackson (1 423 matches) et Pat Riley (1 434 matches) ont fait plus vite.« LE TEMPS, C'EST L'ÉLÉMENT LE PLUS IMPORTANT » « Ca fait longtemps que je suis là et j'ai eu de bons joueurs. C'est la formule, a expliqué Popovich qui a fêté le 28 janvier ses 66 ans. Le temps, c'est l'élément le plus important. Et nous avons su avoir les joueurs. C'est un hommage plus aux joueurs qu'aux entraîneurs ».Lundi, Tony Parker a été le meilleur marqueur des Spurs (19 points) et a été bien épaulé par Tim Duncan (15 pts, 8 rebonds), Belinelli (12 pts), ou encore Danny Green (12 rbds). San Antonio affiche désormais un bilan de 33 victoires pour 19 défaites et occupe toujours la 7e place de la conférence Ouest derrière les Los Angeles Clippers (34v, 19d), faciles vainqueurs lundi à Dallas (115-98). Golden State (41v, 9d) demeure la meilleure franchise de la saison en cours après s'être imposé à Philadelphie (89-84). Leader à l'Est, Atlanta s'est logiquement imposé (117-105) à Minnesota, lanterne rouge à l'Ouest. Nathaniel Herzberg Et si Usain Bolt était juste un oiseau de nuit ? Et si le secret des grands champions tenait avant tout à leur rythme biologique ? C’est l’hypothèse qu’avance une équipe de l’université de Birmingham dans un article publié le 29 janvier dans la très sérieuse revue Current Biology. Au terme d’une étude particulièrement détaillée, les chercheurs concluent que les performances physiques des sportifs - en l’occurrence, des joueurs et joueuses de hockey sur gazon et de squash - peuvent varier de 26 % suivant les heures de la journée et que lève-tôt et lève-tard ne seront pas égaux face à la pendule.Jusqu’ici, des études avaient suggéré que les meilleures performances étaient obtenues le soir. Sans doute était-ce dû au hasard, mais cet horaire se trouvait coïncider avec les heures de plus fortes audiences télévisées… La nouvelle étude bat ce résultat en brèche et souligne l’importance du rythme biologique de chacun.L’alouette et le hibou. Cela pourrait sonner comme une comptine pour enfant. C’est juste la métaphore qu’a choisie le département de biologie de l’université de Birmingham pour étudier et différencier le rythme de 120 athlètes britanniques de niveau national. Pour être plus précis, après avoir été observés et interrogés, ils ont été classées en trois groupes : les lève-tôt, les couche-tard et les intermédiaires.Les scientifiques en ont ensuite retenus vingt, représentant les trois catégories. Et les ont soumis à des tests cardiovasculaires à six moments de la journée. Les lève-tôt ont atteint leur pic de performance entre midi et 13 heures, les intermédiaires vers 16 heures et les couche-tard, autour de 20 heures. Jusqu’ici, rien d’ébouriffant.Les oiseaux de nuit handicapés au réveilSauf que les différences apparaissent considérables : 7,6 % pour les matinaux, 10 % pour les intermédiaires et jusqu’à 26 % pour les oiseaux de nuit, particulièrement handicapés au réveil. « Quand on sait qu’une variation de 1 % peut séparer le 1er et le 4e d’une finale olympique, imaginez ce que donne 26 % », insiste Roland Brandstaetter, professeur de biologie animale à Birmingham et cosignataire de l’étude.Pour réduire les différences, peut-être suffit-il d’éveiller nos champions à la même heure ? Ou du moins, d’observer les performances en fonction de l’heure naturelle de lever de chacun. Le résultat s’avère convaincant pour les deux premières catégories, qui atteignent leur pic de forme après le même temps de vie active - moins d’une heure d’écart. Mais les hiboux restent des hiboux : eux mettent quatre heures de plus que les autres à trouver leur meilleure carburation.Forts de ces résultats, les scientifiques invitent les entraîneurs à bien mesurer l’importance des rythmes des athlètes. D’éviter de les perturber inutilement lors des multiples voyages ou événements destinés à satisfaire les sponsors. Et de choisir avec soin leur moment, s’ils veulent optimiser la performance de leur poulain. Encore faut-il pouvoir le faire. Difficile de modifier l’horaire tardif d’une finale de sprint ou l’heure matinale d’un marathon... « Dans ce cas, il faut s’adapter, se préparer, revoir ses rythmes d’entrainement, de lever, de coucher. La différence entre un lève-tôt et un couche-tard s’explique pour moitié par des facteurs génétiques, pour l’autre moitié par des facteurs environnementaux, des habitudes, une éducation, explique Roland Brandstaetter. Des stratégies de reprogrammation circadienne sont possibles. »Son département teste actuellement ces « thérapies » sur plusieurs sportifs « de niveau international » -il n’en livrera pas les noms- avec l’objectif de réduire les handicaps des uns et des autres. Rapprocher les hiboux et les alouettes, en somme. Un vrai travail de biologiste. Nathaniel HerzbergJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.02.2015 à 12h02 • Mis à jour le09.02.2015 à 16h31 Des grimpeurs chiliens affirment avoir retrouvé dans les Andes chiliennes un avion disparu depuis plus d'un demi-siècle, qui transportait des stars du football local. Des images de la carcasse de ce Douglas DC-3, qui avait disparu le 3 avril 1961, ont été diffusées à la télévision chilienne dimanche 8 février, transmises par les grimpeurs qui expliquent avoir retrouvé l'avion dans la région du Maule, à environ 300 km au sud de Santiago.« L'avion est à plus de 3 200 mètres d'altitude. Une partie du fuselage est encore là, de nombreuses choses sont dispersées tout autour, dont des ossements humains », a expliqué Leonardo Albornoz, l'un des montagnards.HUIT JOUEURS DE GREEN CROSSL'avion disparu comptait 34 personnes à son bord, parmi lesquelles huit joueurs de l'équipe de football de Green Cross, l'entraîneur Arnaldo Vasquez et des proches de ce club de première division, qui rentraient à Santiago après avoir disputé une rencontre dans le sud du pays, à Osorno.Les grimpeurs ont refusé de donner la localisation exacte de l'avion, par respect pour les disparus et leurs familles. 09.02.2015 à 09h13 • Mis à jour le09.02.2015 à 09h39 | Véronique Malécot Dimanche, les six équipages de la Volvo Ocean Race sont repartis de Sanya, en Chine, à destination d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, pour la quatrième étape de ce tour du monde à la voile en équipage et avec escales. Arrivé le 27 janvier, le bateau chinois Dongfeng, skippé par le Français Charles Caudrelier, a remporté la troisième étape entre Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, et Sanya. Avec cette victoire « à domicile » Charles Caudrelier et ses hommes ont marqué l'histoire de la course. Pour la première fois, un bateau et des marins chinois remportent une course au large. Et cette victoire ne doit rien au hasard. Dongfeng, qui a pris la tête de l'étape dès le deuxième jour au passage du détroit d'Ormuz, a mené la flotte durant vingt-deux jours de course, reléguant ses poursuivants souvent à plusieurs dizaines de milles derrière. Pour Le Monde, Charles Caudrelier revient sur cette troisième étape et décrit celle qui vient de s'élancer.Quels enseignements tirez-vous de cette victoire ?C'est le scénario de rêve pour une équipe comme la nôtre : gagner en arrivant à la maison, à l'endroit où tout a commencé. Le point important du projet est d'éveiller la Chine à la voile, et j'ai toujours été convaincu que c'est en réalisant des performances que nous pouvons attirer les Chinois. Les projets antérieurs n'ont pas marché par manque de résultats. On ne deviendra chinois et une équipe chinoise que si l'on a des bons résultats. C'était notre stratégie et on a prouvé que ça marche. Je connaissais un peu la recette gagnante, je me suis entouré de gens en qui j'ai une grande confiance, qui avaient un bon état d'esprit pour travailler avec les Chinois.Ma grande fierté est certes d'avoir gagné, mais surtout d'avoir créé une histoire avec les Chinois. On est une vraie équipe. C'est notre force. On travaille tous ensemble. Ça a mis du temps, à cause de la différence de culture et d'expérience, mais les marins chinois sont des élèves brillants. On arrive à gagner car ils apprennent très vite. Mon objectif était de faire un podium au général et gagner une étape. Pour l'instant, on a réussi une partie de l'objectif en gagnant une étape, et qui plus est la plus belle pour nous, celle qui passe en Chine.Qu'en pensent Kit et Black, les deux marins chinois embarqués pour cette étape ?Pour Kit et Black, c'est génial, c'est magique. En un an, ils ont dû apprendre à naviguer, à parler anglais et beaucoup d'autres choses. Ils ont été très courageux. Ils rentrent chez eux, en tête de la Volvo Ocean Race et en vainqueurs d'étape. C'est la récompense de tous leurs efforts.Est-ce difficile de faire course en tête pendant vingt-deux jours ?Il n'y a eu que des moments chauds ! Il n'y a presque pas eu une journée où on n'était pas inquiets. Le problème était qu'on était tout seuls et qu'il y avait un groupe de cinq bateaux derrière nous. Si un passait, ils passaient tous les cinq. Le moment-clé a été au début de l'étape, lorsqu'on a réussi à faire un petit trou. Après, on allait très vite, on a fait les bons choix. On a réussi à créer un petit matelas d'avance qu'on a réussi à conserver et qui nous a permis de gérer les situations compliquées. Ce n'était jamais acquis. De l'extérieur, ça pouvait paraître facile, mais de l'intérieur ce n'était pas évident de rester devant à cause des systèmes de vent différents entre nous et nos adversaires. Il a toujours fallu être agressif. Qu’avez-vous fait depuis l’arrivée ?Le but était d'arriver à se reposer un maximum avant de reprendre le boulot lundi dernier. Se reposer, car je pense que la fraîcheur est quelque chose d'important. Il faut surtout récupérer physiquement mais aussi un peu mentalement. La course est longue. Il ne faut pas s'épuiser avant la fin.Comment envisagez-vous l'étape Sanya-Auckland, que vous abordez en étant premier au classement général ?On a un peu plus de pression pour cette quatrième étape. Mais, à la différence d'autres bateaux comme Abu-Dhabi-Ocean-Racing, Team-Brunel ou Mapfre dont les skippeurs ont déjà couru plusieurs Volvo, nous, on n'est pas là pour la victoire. Ce n'est pas l'objectif principal du projet. Personne ne nous demande de gagner. Evidemment, ce serait génial, mais il n'y a pas que ça. Je n'ai pas la pression que peut avoir un Ian Walker [Abu-Dhabi] ou un Bouwe Bekking [Team-Brunel] qui peuvent se dire que si ils ne gagnent pas cette fois-ci, ils ne gagneront jamais.Les quatre premières sont en effet les plus difficiles en termes de météo. Il y a beaucoup d'incertitudes et de choix à faire qui ont des conséquences à très long terme. Par exemple, entre Sanya et Auckland, à la sortie de la mer de Chine, on doit décider de l'endroit où on coupera l'équateur dix jours plus tard en fonction des prévisions météo. Le problème, c'est qu'elles ne sont pas assez fiables à dix jours. On doit faire un pari et, si on se trompe, on a tout faux et on peut arriver dernier. C'est un peu un choix de joueur de poker, et on n'aime pas ça ! Mais c'est la dernière étape comme cela, peut-être la pire de toutes.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 08.02.2015 à 22h54 • Mis à jour le08.02.2015 à 23h46 L'Olympique lyonnais et le Paris Saint-Germain se sont neutralisés (1-1) en clôture de la 24e journée du championnat de France. Avec 50 points, l'OL conserve la tête du classement avec deux points d'avance sur l'Olympique de Marseille et le PSG. Un statu quo pour le podium de la Ligue puisque l'OM avait été accroché à Rennes (1-1), samedi. Lire aussi : Ligue 1 : l'OM accroché à RennesLe Camerounais Clinton Njie avait ouvert le score pour Lyon à la demi-heure de jeu. Au retour des vestiaires, les Parisiens ont pris d'assaut le but des Lyonnais mais leur gardien Anthony Lopes a multilpié les parades. A deux reprises face à Zlatan Ibrahimovic (50e et 53e), il a détourné des coups de tête à bout portant du géant suédois qui prenaient la direction des filets.A la 65e minute, le portier de l'OL a même arrêté le pénalty tiré par le buteur du PSG. Mais l'arbitre du match, Clément Turpin, a donné une deuxième chance à Zlatan Ibrahimovic parce que des joueurs lyonnais avaient pénétré dans la surface de réparation avant que le parisien ait tiré son pénalty. Lors de cette deuxième tentative, Anthony Lopes n'a pu rééditer son exploit et empêcher le ballon de se loger dans la lucarne (1-1). Le gardien franco-portugais a été le héros de cette soirée en contenant aussi les assauts de l'Uruguayen Edinson Cavani qui a une nouvelle fois manqué de réalisme devant le but. UN GRAND GARDIEN« Il a manqué le dernier geste et la performance du gardien qui a fait de beaux arrêts. Avec plus de réussite, nous aurions marqué plus d'un but mais nous n'en n'avons marqué qu'un et sur penalty. En plus, il a fallu le retirer. Il y a des soirs où marquer devient compliqué », a commenté l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, après la rencontre. Son alter-ego de Lyon, Hubert Fournier, a aussi rendu hommage à Anthony Lopes : « Face à une équipe comme Paris, nous avons eu la chance d'avoir eu un grand gardien qui nous a permis de rester dans le match ».A l'issue de cette 24e journée, le championnat de France reste totalement ouvert puisque le trio de tête se tient toujours en deux points. Lire aussi : Ligue 1 : OL-PSG, le choc des modèles 18.02.2015 à 14h34 • Mis à jour le18.02.2015 à 16h07 Claude Criquielion est mort mercredi 18 février au matin, à l'âge de 58 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC), a annoncé l'hôpital d'Alost (Belgique), où il avait été pris en charge dans la nuit de dimanche à lundi.L’ancien champion cycliste belge Claude #Criquielion est mort http://t.co/QehSUjvZ30 http://t.co/WvkV0AqgX5— Le Soir (@lesoir)require(["twitter/widgets"]);Criquielion, surnommé « Claudy », avait remporté le championnat du monde sur route en 1984, à Barcelone. Mais c'est aussi pour une course qu'il n'a pas gagnée que son nom est resté dans les mémoires : le championnat du monde 1988.Cette année-là, à Renaix, c'est-à-dire à domicile, le « Crique » était sur le point de s'offrir un deuxième titre mondial lorsqu'il fut littéralement balancé contre les balustrades lors du sprint final par le Canadien Steve Bauer, qu'il s'apprêtait à dépasser. C'est l'Italien Maurizio Fondriest, pourtant battu à 50 mètres de la ligne, qui avait finalement endossé le maillot arc-en-ciel, à l'issue de l'un des plus grands scandales de l'histoire du cyclisme (voir la vidéo ci-dessous ; début du sprint à 1 min 30 s).Criquielion, qui a couru de 1979 à 1991 avant d'embrasser une carrière de directeur sportif, avait remporté deux fois la Flèche wallonne (1985, 1989) ainsi que le Clasica San Sebastian (1983) et le Tour de Romandie (1986), fini cinq fois dans le top 10 du Tour de France — cinquième en 1986, son meilleur résultat —, et atteint le podium du Tour d'Espagne en 1980 (troisième).Haut fait majeur : Criquielion est toujours le seul Wallon à avoir triomphé dans l'incomparable Tour des Flandres, en 1987. Ce qui ne l'a jamais consolé de ne jamais avoir remporté Liège-Bastogne-Liège, que ce grimpeur présentait comme la plus belle des courses pour un attaquant de sa trempe, et mais où il fut devancé, lors de trois éditions différentes par l'Italien Moreno Argentin, bien meilleur sprinter que lui. « C'est mon plus grand regret, avait-il un jour raconté dans les colonnes du quotidien Le Soir. On a attendu que je prenne ma retraite pour modifier le parcours qui se termine désormais — enfin ! — par une bosse. »Après avoir quitté le monde du cyclisme en 2006, le champion du Belgique 1990 s'était reconverti dans la politique locale : il était adjoint au maire, notamment chargé des sports, dans la commune de Lessines, en Wallonie — à quelques kilomètres de Grammont (Geraardsbergen en néerlandais), dont le légendaire muur fut longtemps l'arbitre du Tour des Flandres. Un rôle d'élu rappelé par Charles Michel, le premier ministre belge, qui a exprimé son émotion sur Twitter :Toutes mes condoléances à la famille et aux amis de Claudy #Criquielion. C'était un grand champion et aussi un élu proche des citoyens.— Charles Michel (@CharlesMichel)require(["twitter/widgets"]); Anthony Hernandez Du 18 au 22 février, la France accueille pour la quinzième fois les Mondiaux de cyclisme sur piste, compétition organisée pour la première fois en 1893. C'est le nouveau Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, inauguré l'an passé, qui servira d'écrin aux meilleurs pistards du monde. La dernière réunion de cette élite sur une piste française remonte à 2006, au vélodrome de Bordeaux. Auparavant, entre 1900 et 1964, Paris avait été huit fois le théâtre de cette compétition spectaculaire.Seul rescapé de la candidature malheureuse de Paris aux Jeux olympiques 2012, le Vélodrome national a été finalement inauguré en janvier 2014. Le complexe abrite, en plus du vélodrome de six mille places, dont cinq mille en gradins, une piste couverte de BMX (bicycle motocross) assortie de trois mille places, une aire mutifonctionnelle de 5 000 m2, ainsi que des logements réservés aux athlètes de haut niveau (soixante places). « CLAIREFONTAINE DU VÉLO »Depuis son ouverture, le Vélodrome a notamment reçu un match entre l'équipe de France de piste et celle de la Grande-Bretagne, le record de l'heure des centenaires, battu par Robert Marchand (102 ans, 26,927 km en une heure), l'arrivée de la classique Bordeaux-Paris, ainsi que les championnats de France en octobre dernier. Les Mondiaux 2015 sont donc la première grande manifestation accueillie par ce nouvel outil mis à disposition du cyclisme français.A Saint-Quentin-en-Yvelines, l'enceinte qualifiée de « Clairefontaine » ou de « Marcoussis du vélo » par David Lappartient, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), en référence aux temples du football et du rugby tricolores, héberge aussi le centre d'entraînement de l'équipe de France de piste et le siège de la FFC. Avec le Vélodrome national, le cyclisme français dispose désormais de cinq équipements couverts (Saint-Quentin-en-Yvelines, Roubaix, Bourges, Bordeaux et Grenoble).Le projet a coûté 75 millions d'euros, dont 56 millions répartis équitablement entre l'Etat, la région, le département et la communauté d'agglomération. Un partenariat public-privé qui s'avère donc plutôt déséquilibré. Néanmoins, pour Arnaud Zumaglia, directeur général de Vélopolis, société d'exploitation du lieu, « ce partenariat est l'un des rares à être restés dans le budget initial ». Vélopolis possède un contrat de vingt-sept ans, durant lequel elle s'engage à animer, exploiter et maintenir le site en l'état. « Il y a des garanties pour le propriétaire, la communauté d'agglomération. Nous devons rendre dans vingt-sept ans le vélodrome en parfait état, directement utilisable », affirme Arnaud Zumaglia.Afin d'obtenir la rentabilité du lieu, le locataire n'hésite pas à multiplier les activités diverses, variées et parfois surprenantes : parc d'attractions géant et temporaire pour les enfants ; compétition de boxe thaï ; festival de breakdance et de musiques ou encore concert... « Avant même d'accueillir éventuellement un jour les Jeux olympiques, on prouve que le vélodrome fonctionne et qu'il est rentable », avance le directeur de Vélopolis.Initiative intéressante, le Vélodrome, réservé une grande partie du temps à l'élite sportive, ouvre parfois ses portes au grand public. Il est possible d'y pratiquer de multiples activités sportives : badminton, cross fit, boxe, self-défense... Et pour les fondus de la piste, des baptêmes sont organisés pour les néophytes. « Sur un créneau réservé de 18 à 19 heures et pour 18 euros, on peut rouler sur la piste des pros en étant encadré par un coureur de l'équipe de France et l'un de nos coachs », explique Arnaud Zumaglia. Pour ceux qui se prennent au jeu, il en coûtera 250 euros à l'année pour accéder à la piste à des horaires dévolus.UNE PISTE LARGE ET RAPIDED'une largueur de 8 mètres, ce qui en fait une des plus larges au monde, d'une longueur olympique de 250 mètres, la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines est réputée rapide, mais peut-être pas assez pour battre des records du monde et concurrencer celle d'Aguascalientes, au Mexique. En décembre 2013, le quadruple champion du monde François Pervis y avait battu les records du monde du 200 m lancé (9 s 347) et du kilomètre (56 s 303).Les meilleurs pistards de la planète auront dix-neuf épreuves pour se départager. A partir de 19 heures mercredi, Français, Britanniques ou encore Australiens s'affronteront pour le titre de la vitesse par équipes féminines et masculines.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.02.2015 à 12h11 • Mis à jour le18.02.2015 à 12h13 La Fédération russe d'athlétisme a lancé mercredi une procédure en justice contre la télévision publique allemande ARD pour un reportage diffusé en décembre qui dressait un portrait sévère de l'athlétisme russe, présenté comme gangrené par un dopage et une corruption massifs.« Nous avons lancé une action au civil, exigeant qu'ils retirent leurs fausses accusations, qui ternissent la réputation de la Fédération russe d'athlétisme », a indiqué leur avocat, Artem Patsev, à l'agence de presse russe Ria Novosti.La plainte vise le réalisateur Hans-Joachim « Hajo » Seppelt, le comité de rédaction du diffuseur ARD et les athlètes et entraîneurs russes qui ont porté les accusations, a précisé M. Patsev.En décembre, ARD avait diffusé le documentaire « Dopage confidentiel: comment la Russie fabrique ses vainqueurs », évoquant, témoignages à l'appui, un système de dopage généralisé au sein de l'athlétisme russe.DÉMISSION DU PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION RUSSELe reportage se base notamment sur les témoignages de l'athlète Julia Stepanova et de son époux Vitali Stepanov, qui a travaillé de 2008 à 2011 pour l'agence russe antidopage (Rusada).La Rusada a lancé une enquête sur ces accusations, alors que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a également créé une commission indépendante, dirigée par Richard Pound (ancien président-fondateur de l'AMA), pour enquêter sur les accusations.Cette plainte intervient au lendemain de l'annonce de la démission du président de la Fédération russe d'athlétisme, Valentin Balakhnichev, à la suite d'une série de scandales liés au dopage dans le pays.« J'ai décidé de démissionner. Je n'ai pas su faire face à la montée des problèmes de dopage en Russie. Et je comprends qu'en ma qualité de président de la Fédération (d'athlétisme) j'en suis personnellement responsable », a dit mardi M. Balakhnichev.Depuis le documentaire de la chaîne allemande ARD, plusieurs athlètes russes ont été suspendues, et un entraîneur de premier rang a démissionné.Lire les articles Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russe et L'athlétisme russe miné par le dopage 18.02.2015 à 10h19 • Mis à jour le18.02.2015 à 10h38 | Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen. La baisse de l’équilibre des compétitions dans le football européen reflète la puissance économique et politique grandissante d’un petit nombre de clubs. Face à la prépondérance de logiques marchandes, à l’incapacité des instances dirigeantes à mettre en place des mécanismes régulateurs efficaces et à l’existence de cartels, l’avènement de grandes ligues internationales peut être vu comme opportun.Lire aussi : L'instabilité, le mal du PSGCet article prend comme exemple le fonctionnement du marché des transferts pour montrer comment les grands clubs de football parviennent à contrôler toujours davantage l’accès aux ressources humaines et financières. Un des principes fondamentaux du système des transferts — tel que négocié en 2001 par la Fédération internationale de football association (FIFA), l’Union des associations européennes de football (UEFA) et la Commission européenne — est la récompense du travail fourni par les clubs pour la formation de jeunes talents. Dans cet esprit, les indemnités de transfert payées par les équipes les plus riches pour le recrutement de joueurs sont censées profiter en premier lieu à des clubs moins fortunés, généralement plus attentifs à la formation de jeunes.Le paiement d’indemnités de transfert avait d’ailleurs été introduit très tôt dans l’histoire du football, avant même la reconnaissance officielle du professionnalisme dans la plupart des pays à partir des années 1930. L’objectif était d’encadrer la pratique du « racolage », un moyen pour les clubs soutenus par de riches mécènes de priver les équipes moins aisées de leurs meilleurs éléments.Presque un siècle plus tard, les analyses de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport (CIES) montrent que les sommes générées par des transferts payants restent de plus en plus confinées au sommet de la pyramide du football : Premier League anglaise, Liga espagnole, Serie A italienne, Bundesliga allemande et Ligue 1 française. Lors du mercato d’été 2014, par exemple, 72 % des sommes investies par les clubs des ligues du Big Five pour le recrutement de joueurs ont été versées à d’autres équipes engagées dans ces championnats.LES GRANDES LIGUES FONCTIONNENT DE PLUS EN PLUS EN VASE CLOSLors des six saisons précédentes, ce pourcentage, au demeurant élevé, n’avait été que de 67 %. Ces données montrent que les grandes ligues fonctionnent de plus en plus en vase clos. Par conséquent, le pouvoir distributif du système des transferts diminue. Le seul club hors Big Five dans le top 10 des équipes ayant le plus profité de la manne liée aux investissements consentis par les clubs des ligues les plus riches durant l’été 2014 est Porto (84 millions d'euros). Cependant, une grande partie de l’argent encaissé par le club lusitanien a été rétrocédée aux « tierces parties » (fonds ou sociétés d’investissement, agents, propriétaires ou dirigeants des clubs, etc.) ayant préalablement acquis des options sur le transfert des joueurs concernés.Les analyses de l’Observatoire du football mettent en exergue l’évolution du marché de transferts vers un jeu à somme nulle entre clubs d'un cercle restreint, bénéficiant en premier lieu à une poignée d’intermédiaires et de tierces parties dominants. Ainsi, si les clubs ayant investi le plus en indemnités de transfert sont logiquement les plus riches (Real Madrid, Barcelone, Manchester United, Manchester City, Chelsea, Paris-Saint-Germain), les équipes ayant encaissé l’argent des dix transferts les plus chers font aussi partie du cercle restreint des équipes financièrement dominantes. On retrouve le Real Madrid (Di Maria), Manchester United (Cristiano Ronaldo) et Barcelone (Figo), ainsi que d’autres clubs anglais fortunés, comme Tottenham (Bale) et Liverpool (Suarez) et le gotha des équipes italiennes : Milan (Kaka), l'Inter (Ibrahimovic), la Juventus (Zidane) et Naples (Cavani).En outre, si le transfert de James Rodriguez de Monaco au Real pour 80 millions d’euros a été très profitable pour le « petit » club monégasque, des tierces parties et intermédiaires étaient aussi impliqués. Cela a sans doute réduit la marge pour l’équipe du magnat russe Dmitri Rybolovlev. D’ailleurs, n’oublions pas que Monaco avait tout de même versé 45 millions d’euros pour le recrutement du joueur une année auparavant. Les bénéficiaires ? Une fois de plus, Porto et ses intermédiaires et tierces parties dominants associés. La volonté de la FIFA de diminuer le pouvoir de ces derniers a abouti à une plainte auprès de la Commission européenne. Lire aussi la note de blog : Football : les clubs ibères accros à la « TPO »Sans l’introduction de nouveaux mécanismes de redistribution, l’avènement d’une grande ligue européenne ne peut pas être considéré comme une catastrophe. Au contraire, un tel développement pourrait permettre de lutter efficacement contre les inégalités en garantissant une redistribution optimale des ressources parmi l’ensemble des équipes participantes. A terme, cela pourrait permettre de réunir au moins une trentaine d’équipes au niveau européen pouvant commencer la saison avec l’espoir de remporter le titre. Dans le contexte actuel, en étant optimiste, seuls une dizaine de clubs peuvent raisonnablement espérer gagner la Ligue des champions.LA CRÉATION D’UNE GRANDE LIGUE EUROPÉENNELa création d’une ligue internationale pourrait également s’accompagner de l’introduction de mécanismes permettant aux joueurs peu utilisés de rompre leurs contrats pour renforcer les équipes ayant davantage besoin de leurs services. Le nivellement des salaires versés dans le contexte d’une grande ligue internationale conçue dans un souci d’égalité devrait d’ailleurs encourager les remplaçants à partir sous d’autres cieux plutôt que de rester dans un club sans jouer comme c’est souvent le cas aujourd’hui.Et les clubs non admis dans la compétition ? Ils pourront chercher à se structurer pour entrer dans la ligue ou continuer à faire — toute hypocrisie mise à part — ce qu’ils font déjà : valoriser des talents destinés à partir en cas de bonnes performances. De ce point de vue, dans une optique d’équité, la création d’une grande ligue européenne devrait aussi s’accompagner de la mise en place d’un système de financement garantissant des recettes conséquentes aux clubs extérieurs à ce championnat ayant contribué au développement des joueurs sous contrat avec les équipes de la ligue. Des partenariats pourraient aussi être mis en place pour assurer le développement optimal des talents, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui dans un contexte hautement spéculatif brisant chaque jour des carrières.Finalement, la création d’une grande ligue européenne devrait d’une part permettre une optimisation des recettes générées au sommet de la pyramide du football par grands groupes télévisuels interposés. D’autre part, elle devrait garantir une meilleure valorisation du rôle fondamental joué par les clubs formateurs, ce que le système de transferts peine de plus en plus à faire. Une plus forte reconnaissance économique et institutionnelle de ce rôle pourrait assurer des revenus plus réguliers à un plus grand nombre d’équipes et limiter le nombre de faillites. Elle aiderait sans doute aussi à faire le ménage au sein du marché des transferts, milieu amplement reconnu comme corrompu.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Rémi Dupré Les obligations médiatiques d’après-match donnent normalement lieu à des échanges convenus et expéditifs. Mardi 17 février, celles programmées à l’issue du 8e de finale aller de Ligue des champions entre le PSG et Chelsea (1-1) ont dérogé à la règle, conférant à la soirée un charme particulier. Plus de quarante-cinq minutes après le coup de sifflet final, le manageur des « Blues » José Mourinho a enfin pris place dans l’auditorium du Parc des princes afin de répondre aux questions des journalistes.Le « Special one » a troqué son habituel penchant pour la provocation contre un discours empreint d’une grande pondération. « 1-1 : le score est logique, a analysé le technicien lusitanien. Chelsea a eu sa mi-temps et Paris l’autre. Si on compte le nombre d’occasions, le PSG était sans doute plus proche de la victoire. 1-1, c’est 1-1. Ce n’est pas une victoire 3-0. C’est un avantage minimaliste. Tout va se décider à Stamford Bridge. »Le ton mesuré du Portugais tranchait avec la morgue qu’il avait affichée, le 2 avril 2014 dans ce même auditorium, à l’issue du quart de finale aller de Ligue des champions perdu (3-1) par sa formation face au PSG. A l’époque, il avait qualifié son adversaire de « favori » pour mieux bluffer son monde. Au pied du mur, « Mou » avait su renverser une situation pourtant compromise, éliminant (2-0) les hommes de Laurent Blanc à l’issue de la seconde manche.« BONNE CHANCE. ON SE VOIT BIENTOT A LONDRES. »S’il a pointé à nouveau les « qualités » de son adversaire, José Mourinho a choisi de faire profil bas et de ne pas s’étendre. Et pour cause. En marquant à l’extérieur, les vainqueurs de l’édition 2011-2012 de la Ligue des champions sont en position de force avant le match retour. Dans cette configuration, le Portugais n’a jamais été éliminé en Coupe d’Europe. De surcroît, il n’est jamais sorti perdant d’une double confrontation couperet face à un club français. Avant de prendre congé pour retraverser la Manche, le patron des Blues, actuel leader de Premier league, a volontiers révélé aux journalistes la teneur de la discussion qu’il avait eue avec son homologue parisien avant et après la rencontre.« Je lui ai demandé des choses basiques : Comment vont ta famille, tes enfants ? On a travaillé ensemble (En 1996/1997, Mourinho était l’entraîneur adjoint du Barça quand Blanc y jouait) et nos épouses se connaissent. Nos enfants ont grandi depuis, a souri le « Special one », double vainqueur de la Ligue des champions (en 2004 avec Porto, en 2010 avec l’Inter Milan). A la fin du match, je lui ai dit : « bonne chance pour la suite et on se voit bientôt à Londres. »« MON EQUIPE PEUT MARQUER PARTOUT »A la jovialité de circonstance de « Mou » a succédé le regard rageur de Laurent Blanc. « On a quasiment fait le match qu’on voulait faire, a déclaré le Cévenol. A l’exception du but qu’on prend. J’aurais mieux aimé gagner le match 3-1 comme l’an dernier. Chelsea a été quasiment inexistant offensivement. Mon idée première était qu’il fallait être solide dans les duels, dans l’impact et la prise de vitesse. On a réalisé un bon voire un très bon match. »Particulièrement élogieux à l’égard de ses protégés, le « Président » a pourtant de réelles raisons d’être satisfait. Ses attaquants Zlatan Ibrahimovic, Ezequiel Lavezzi et surtout Edinson Cavani, auteur du but de l’égalisation, ont réalisé une prestation convaincante, se heurtant à Thibaut Courtois, le talentueux gardien des Blues. Ce satisfecit dressé par Laurent Blanc vaut aussi pour son arrière-garde, particulièrement solide, et le Brésilien David Luiz, titularisé pour la première fois de la saison dans l’entrejeu. Actuellement devancé de deux points par le leader lyonnais en championnat, le double tenant du titre en Ligue 1 a réussi à hausser son niveau de jeu, puisant dans la philosophie de jeu qui faisait de lui un véritable rouleau compresseur la saison dernière. S’il a reconnu que la probabilité d’une qualification était particulièrement faible dans ce cas de figure, Laurent Blanc ne changera rien à ses plans d’ici le 11 mars, date de la seconde manche. « Chelsea a un léger avantage. A Londres, il faudra continuer à être solide. Mais avec les joueurs offensifs dont je dispose, on est capables de marquer un but partout en Europe, a assuré le coach parisien. D’autant qu’on aura récupéré d’ici-là certains joueurs qui étaient forfaits ce soir (Thiago Motta, Yohan Cabaye, Lucas Moura, Serge Aurier). Il faudra donc marquer à Stamford Bridge et ne pas en prendre. »LE MOMENT DE VERITE POUR QSI Après deux échecs consécutifs en quarts de finale de Ligue des champions, Laurent Blanc a conscience qu’une élimination dès les 8es mettrait en lumière les limites de la stratégie mise en place par Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du PSG depuis juin 2011. Cette saison, les dignitaires de Doha avaient assigné plusieurs objectifs à leur entraîneur : conserver le titre en Ligue 1, remporter la Coupe de France et atteindre le dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions européennes. En janvier 2014, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi avait assuré que son club était programmé pour remporter la Ligue des champions à l’horizon 2018. Depuis, le PSG a été sanctionné dans le cadre du fair-play financier et sa capacité d’investissement sur le marché des transferts s’en trouve atténuée.Mais s’il ne parvient pas à atteindre son objectif à court terme sur la scène continentale, le PSG pourrait pâtir de l’enrichissement des clubs anglais dans les années à venir après que la Premier league a récemment vendu ses droits télévisés contre un montant record de 2,3 milliards d’euros jusqu’en 2019. Alors que huit clubs de la Perfide Albion font actuellement partie du cénacle très prisé des vingt formations les plus riches du monde, le gouffre devrait encore s’élargir lors des prochaines saisons. Pour les dirigeants parisiens, une qualification obtenue face à Chelsea, club qu’ils dominent encore sur le plan économique (474 millions de chiffre d’affaires pour le PSG contre 388 pour les Blues à l’issue de la saison 2013-2014), serait un signal fort envoyé outre-Manche.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 17.02.2015 à 22h54 • Mis à jour le17.02.2015 à 23h07 | Rémi Dupré Depuis son retour en Ligue des champions, en septembre 2012, le PSG de Qatar Sports Investments (QSI) ne s’était jamais incliné à domicile sur la scène européenne. Il s’en est fallu de peu pour que cela arrive. Mardi 17 février, le club parisien a fait match nul (1-1) face à Chelsea, en huitièmes de finale aller de la plus prestigieuse des compétitions continentales. Alors qu’elle a concédé un but sur ses terres, la formation de la capitale est dans une position défavorable avant d’aller défier les Londoniens dans leur antre de Stamford Bridge, le 11 mars.Rarement la tension n’aura été autant à son comble au Parc des Princes. Revanchards, les hommes de Laurent Blanc espéraient effacer leur échec face à Chelsea (1-3 puis 2-0), il y a dix mois, en quarts de finale de l’épreuve. Confronté aux forfaits de quatre joueurs, dont sa sentinelle italo-brésilienne Thiago Motta, le coach parisien avait innové en titularisant l’ex-Blue David Luiz dans l’entrejeu. Une façon de relever le défi athlétique lancé par l’entraîneur adverse José Mourinho.Particulièrement appliqués à l’entame de la rencontre, les « locaux » se créaient la première occasion par l’intermédiaire de l’international français Blaise Matuidi. A la 11e minute, le numéro 14 du PSG effectuait une tête plongeante, obligeant le gardien adverse Thibaut Courtois à s’employer. Le portier belge récidivait dans la foulée. Cette fois, il repoussait une tête smashée du Suédois Zlatan Ibrahimovic.L’ÉGALISATION DE CAVANILe public du Parc des Princes sortait de sa torpeur, rugissant à chaque duel gagné par le capitaine parisien Thiago Silva devant le buteur des Blues Diego Costa. De jaune vêtus, les Londoniens s’échinaient à boucher les intervalles et évitaient de s’aventurer dans la partie de terrain adverse. A la demi-heure de jeu, le meneur de jeu de Chelsea Cesc Fabregas expédiait un coup franc vicieux dans la surface parisienne. Mais le ballon était boxé avec autorité par Salvatore Sirigu, le gardien italien du PSG.Peu dangereux jusqu’à présent, les Anglais ouvraient pourtant le score. A la 36e minute de jeu, Gary Cahill déviait habilement le cuir pour le Serbe Branislav Ivanovic, qui le catapultait de la tête dans la cage parisienne. Groggy, les supporteurs du PSG enrageaient alors que Zlatan Ibrahimovic expédiait un coup franc bien placé dans les nuages. Cueillis à froid, les joueurs de la capitale pestaient à la mi-temps.Plus tranchants au retour des vestiaires, les Parisiens multipliaient les attaques placées. A la 54e minute, Edinson Cavani soulageait le public du Parc en inscrivant le but de l’égalisation. A la réception d’un centre de Blaise Matuidi, l’attaquant uruguayen décroisait parfaitement sa tête et trompait Thibaut Courtois. Rassérénés, les supporteurs du PSG trépignaient sur leur siège lorsque Zlatan Ibrahimovic vit sa frappe du gauche repoussée par le gardien de Chelsea. A l’affût, l’Argentin Ezequiel Lavezzi tentait de pousser la balle au fond des filets. Mais César Azpilicueta la contrait in extremis sur sa ligne de but.PROVOCATION ET ALGARADESTandis que le rythme du match s’élevait, les provocations et algarades se multiplièrent. Entre les poussettes puériles de Diego Costa et les fautes grossières de Branislav Ivanovic, les Londoniens commençaient à perdre leurs nerfs. Les vainqueurs de l’édition 2011-2012 de la Ligue des champions étaient tout proches de concéder un deuxième but quand Edinson Cavani croisa trop son tir devant Thibaut Courtois (80e).Laurent Blanc décidait ensuite de lancer dans l’arène l’Argentin Javier Pastore, auteur d’un but sublime et héros du match aller la saison dernière. En confiance, Edinson Cavani tentait vainement d’effectuer un ciseau acrobatique, mais sa tentative échouait (83e). Le public du Parc donnait de la voix, encourageant son équipe dans les ultimes minutes de la partie. De leur côté, les Blues tentaient de conserver le score en état. Dans les arrêts de jeu, Zlatan Ibrahimovic était proche d’offrir la victoire à sa formation. Mais sa tête était repoussée par l’impérial Thibaut Courtois. Au coup de sifflet final, les Londoniens se congratulaient. José Mourinho, lui, esquissait un large sourire. Il avait obtenu ce qu’il était venu chercher au Parc des Princes.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré L'habile Diego Costa, meilleur buteur de la Premier league (17 buts), l'infernal Eden Hazard, le granitique et roublard John Terry… A quelques heures de la réception de Chelsea au Parc des Princes, ce mardi, lors des 8es de finale aller de Ligue des champions, l'énoncé de ces noms prestigieux ne peut qu'inciter l'entraîneur du Paris-Saint-Germain Laurent Blanc à faire preuve d'une prudence mâtinée d'humilité.De fait, le club de la capitale n'endosse guère le statut de favori avant cette double confrontation couperet face à des Blues qui l'ont éliminé (1-3/ 2-0) la saison passée et ainsi privé du dernier carré. « C'est une équipe solide avec une expérience de la Ligue des champions très élevée, qui a un manageur (José Mourinho) dont l'expérience est encore plus grande, avec des joueurs recrutés lors des deux mercatos, ce qui fait qu'elle est plus forte que l'année dernière », a sobrement détaillé le Cévenol pour dépeindre son adversaire, actuel leader du championnat anglais avec sept points d'avance sur son dauphin Manchester City.En Ligue 1, le double tenant du titre est, lui, devancé de deux unités par le leader lyonnais. Et si son chiffre d'affaires dépasse désormais celui de Chelsea (474 millions d'euros à l'issue de la saison 2013/ 2014 contre 388 millions pour son adversaire), le PSG de Qatar Sports Investments (QSI) ne pas donne pas l'impression d'égaler le vainqueur de la Ligue des champions 2011/ 2012 sur le plan sportif.LAURENT BLANC PRONE LA PATIENCEPuissance émergente sur la scène continentale, la formation parisienne a pris le soin de ne pas cultiver un sentiment revanchard à l'heure de se mesurer à l'escouade londonienne. « Chelsea est meilleur cette saison », a reconnu  l'ex- «Blue » (2011-2014) David Luiz. Le constat du Brésilien est implacable d'autant que le PSG a enregistré le forfait de trois de ses joueurs (Yohan Cabaye, Serge Aurier, Lucas Moura), victimes de blessures musculaires face à Caen (2-2), samedi 14 février. A ces défections s'ajoute celle du milieu italo-brésilien Thiago Motta, l'un des tauliers du onze de Laurent Blanc, touché au mollet.De manière plus globale, les cadres parisiens ont infléchi leurs discours depuis leur échec de l'an dernier face à Chelsea conscients de l'étendue des progrès que leur formation avait à réaliser avant de prétendre à un titre en Ligue des champions. Sanctionnés (amende ferme de 20 millions d'euros, restrictions dans le domaine du recrutement) par l'Union des associations européennes de football (UEFA) dans le cadre du fair-play financier au printemps 2014 , les dirigeants du PSG ont néanmoins assuré depuis que le blâme de l'instance dirigeante du football continental ne freinerait pas le développement du club.« Parfois, on dirait que c'est la fin du monde … Mais on peut quand même encore gagner le championnat et la Coupe de la Ligue. À Paris, on est en train de banaliser les titres nationaux et de ne juger la réussite d'une saison qu'à travers la Ligue des champions. C'est une grande erreur… », relativisait en avril 2014 Laurent Blanc, qui a toujours réclamé de la patience, tempérant certains médias et pointant le déficit culturel de son club face aux locomotives européennes (Bayern Munich, Real Madrid, FC Barcelone au premier rang).« Les demi-finales, c'est le palier à atteindre, expliquait au Monde, en septembre 2014, le vétéran (35 ans) Zoumana Camara. On ne l'a pas atteint deux fois consécutivement (élimination en quarts contre Barcelone en avril 2013 et l'année d'après contre Chelsea). L'objectif, c'est donc de passer. On le répète souvent : pour cette compétition, il ne suffit pas d'avoir de grands joueurs. Il faut un vécu, une certaine expérience de ces matchs-là. Chaque année, on emmagasine de l'expérience. S'y ajoutent le recrutement et les renforts. J'espère que cette saison, en tout cas, sera la bonne. » La mesure du défenseur international français contrastait avec l'ambition débordante des stars du club qui, à l'exception de Thiago Motta, de David Luiz et de Maxwell, n'ont jamais remporté la Ligue des champions. « Tout est possible dans le football, Si ce n'était pas possible, on n'y croirait pas. Nous croyons en tout », glissait au Monde, en janvier 2013, Zlatan Ibrahimovic.L'OBJECTIF D'UNE VICTOIRE POUR 2018De son côté, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait annonçé la couleur dès novembre 2011, soit cinq mois après le rachat du club par QSI. « Notre objectif est de participer à la Ligue des champions lors des trois prochaines saisons. Ensuite, nous voulons devenir un club très compétitif en Europe. C'est clairement notre objectif », confiait alors le dirigeant à l'Equipe. « Je veux qu'on aille le plus loin possible en Ligue des champions Cette compétition, il faut qu'on la gagne d'ici à quatre ans au maximum », assurait-il, en janvier 2014, dans les colonnes du quotidien sportif.Programmé initialement à l'horizon 2015, l'objectif d'un succès en Ligue des champions a depuis été repoussé à 2018. Pourtant, la saison dernière, Nasser Al-Khelaïfi avait souhaité galvaniser ses joueurs en leur promettant une prime individuelle d'un million d'euros en cas de triomphe européen. Soit davantage que ce le Bayern Munich avait offert à ses protégés en 2013 (600 000 euros).Si les dirigeants du PSG ont tempéré leurs ambitions à court terme, certains joueurs parisiens ont parfois laissé déborder leur enthousiasme. « Nous voulons la gagner cette année », a confirmé le latéral néerlandais Gregory van der Wiel, le 16 septembre 2014, avant le premier match de poules disputé par sa formation dans l'antre de l'Ajax Amsterdam. Le club ne m'a pas donné d'objectif précis mais, quand les dirigeants parlent d'aller le plus loin possible, je comprends qu'il s'agit d'aller au bout. »A l'époque, certains médias avaient également fait preuve d'un manque de mesure déconcertant. Quelques heures avant le déplacement des Parisiens aux Pays-Bas, L'Equipe avait fait sa « Une » avec un montage photographique représentant Zlatan Ibrahimovic et consorts en train de soulever la Coupe aux grandes oreilles. « Pourquoi le rêve est permis », avait alors titré le journal sportif. « Ce n'est plus le même Paris », écrivait le quotidien le lendemain, échaudé par la contre-performance du PSG, tenu en échec (1-1) par les Hollandais.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 17.02.2015 à 13h13 • Mis à jour le17.02.2015 à 14h45 Le football français avait été ébranlé en 2011 par « l'affaire des quotas ». Le football italien avait été secoué par « l'affaire Tavecchio ». Il pourrait l'être à nouveau par ce qui ressemble à une « affaire Sacchi ».« L'Italie a perdu sa dignité et sa fierté, parce qu'elle fait jouer trop d'étrangers dans les équipes de jeunes, a déclaré l'ancien sélectionneur de l'équipe nationale d'Italie (1991-1996), Arrigo Sacchi, qui s'exprimait lundi soir en Toscane, lors de la cérémonie du Trophée Maestrelli, où sont récompensés les meilleurs entraîneurs d'Europe. Chez nos juniors, il y a trop de joueurs de couleur. »« Je ne suis certainement pas raciste, et mon parcours d'entraîneur le démontre », a poursuivi le coach mythique du Milan AC (1987-1991, puis 1996-1997) et de l'Atlético Madrid (1998-1999), qui cite notamment Frank Rijkaard, ancien joueur néerlandais originaire du Surinam qu'il a dirigé à Milan, comme preuve de sa bonne foi. « Mais en regardant le tournoi de Viareggio [en Toscane], j'ai envie de dire qu'il y a trop de joueurs de couleurs, y compris dans les équipes de jeunes. Le business a pris le dessus sur tout le reste. L'Italie n'a pas de dignité, pas de fierté. Ce n'est pas possible de voir des équipes avec quinze étrangers. »  Âgé de 68 ans, l'ancien coordinateur des équipes de jeunes de la Fédération italienne a été contacté dans la foulée par La Gazzetta dello Sport - pour laquelle il est aujourd'hui chroniqueur - et a tenu à préciser ses propos : « Ils ont été déformés, comment pouvez-vous imaginer que je sois raciste ! J'ai seulement dit que j'avais vu un match avec une équipe dans laquelle jouait quatre joueurs de couleur. Mon histoire en témoigne clairement, j'ai toujours entraîné des équipes avec plusieurs champions de couleur, et j'en ai fait recruter beaucoup, que ce soit à Milan ou à Madrid. Je voulais souligner que nous étions en train de perdre notre fierté et notre identité nationale. »Peut-être Mario Balotelli (24 ans, 33 sélections, 13 buts), Angelo Ogbonna (26 ans, 10 sélections) et Stefano Okaka (25 ans, 1 sélection, 1 but), trois joueurs italiens d'origine africaine portant le maillot de la squadra azzura, auront-ils un avis sur la question. Mino Raiola, l'agent du premier, a déjà réagi sur Twitter.Italian Football too many ignorant people in power so we'r in the s... Ashamed to be Italian when i hear Sacchi's declaration. Bella figura— Mino Raiola (@MinoRaiola)require(["twitter/widgets"]);(« Le football italien. Trop d'ignorants au pouvoir, donc on est dans la m... Honte d'être italien quand j'entends les déclarations de Sacchi »)L'ancienne gloire du football anglais, Gary Lineker, aussi.There are too many racists in Italian football.— Gary Lineker (@GaryLineker)require(["twitter/widgets"]);(« Il y a trop de racistes dans le football italien »)Lors du débat sur « la fierté et l'identité nationale » que ne manqueront pas de provoquer les propos d'Arrigo Sacchi, peut-être faudra-t-il rafraîchir la mémoire de l'ancien sélectionneur, et lui soumettre la composition de la formation italienne qui avait disputé la Coupe du monde 1934, à domicile.Grâce à une modification des règles de naturalisation, décidée par Benito Mussolini afin de bénéficier de l'apport de bons joueurs, l'équipe avait pu aligner quatre attaquants nés en Argentine, mais ayant une ascendance italienne : Attilio José Demaria, Enrique Lucas Gonzalez Guaita, Luis Felipe Monti, et Raimundo Bibian Orsi. Les trois derniers avaient disputé la finale à Rome, face à la Tchécoslovaquie. Le dernier avait même marqué. Et l'Italie avait remporté sa première Coupe du monde (2-1). Yann Bouchez Mercredi 11 février étaient organisées, à Paris, les deuxièmes assises du supportérisme. A l'origine de l'événement, plusieurs associations avaient convié des sénateurs et des députés. Thierry Braillard, le secrétaire d'Etat aux sports, était présent. Mais la Ligue de football professionnel et la Fédération française, invitées, ont boycotté le rendez-vous. Nicolas Hourcade, sociologue à l'Ecole centrale de Lyon et spécialiste des supporteurs, revient sur ces difficultés et évoque le cas du PSG, à quelques heures du huitième de finale de Ligue des champions du club de la capitale face à Chelsea.Pourquoi les échanges entre les supporteurs et les instances du football professionnel sont-ils si compliqués ?Le dialogue est au point mort, mais il n'a jamais vraiment commencé. Les instances du football sont réticentes à dialoguer avec les supporteurs. Soit parce qu'elles les conçoivent comme un problème en termes de sécurité – et du coup elles estiment qu'ils ne sont pas des interlocuteurs légitimes. Soit parce qu'elles les considèrent comme des consommateurs, auquel cas il n'y a pas besoin de groupes de supporteurs, car est alors recherchée la relation directe avec le client.Le fait qu'il n'y ait pas eu, pendant longtemps, d'interlocuteur stable du côté des supporteurs ne facilitait pas non plus le dialogue. Il y a eu une Fédération nationale de la fin des années 1970 à la fin des années 2000, qui rassemblait des associations officielles, proches des clubs, mais les instances du football n'ont pas fait preuve d'un grand intérêt à son égard. Quant aux ultras, ils arrivent à mener quelques actions communes, mais ils peinent à se coordonner durablement, du fait notamment des rivalités entre clubs.Finalement, c'est un cercle vicieux. Les instances disent : « Les associations de supporteurs ne sont pas représentatives. » Les supporteurs répondent : « Oui, mais tant que vous n'ouvrez pas le dialogue, on ne peut pas se structurer. » Si on regarde les grands pays voisins comme l'Angleterre ou l'Allemagne, on se rend compte qu'à un moment ou un autre les pouvoirs publics et/ou sportifs ont aidé les supporteurs à se structurer à l'échelle nationale. Il faut prendre conscience que les supporteurs sont des bénévoles. Faire tourner une association au niveau local, ça prend du temps, s'engager dans une fédération nationale, c'est vraiment chronophage. Sans soutien des instances, c'est impossible.Après avoir déploré pendant des années l'absence d'interlocuteurs du côté des supporteurs, la LFP comme la FFF ont fait savoir, pour expliquer leur absence des assises du 11 février, qu'elles avaient été contactées par différentes organisations de supporteurs et estimaient « prématuré » d'en privilégier certaines…L'obsession d'avoir un interlocuteur unique est un autre obstacle. Le monde du football voudrait une seule fédération de supporteurs. Mais ça ne peut pas fonctionner comme cela. Au niveau européen, trois fédérations de supporteurs discutent avec l'UEFA et les institutions européennes.Il y a une fédération de supporteurs handicapés qui a des demandes spécifiques. Une autre, Supporters Direct, regroupe les projets axés sur l'actionnariat populaire – c'est-à-dire la participation des supporteurs au capital des clubs – et s'intéresse aux questions de gouvernance et de transparence. Et une troisième, Football Supporters Europe, travaille plutôt sur le créneau des ultras, de l'animation des stades, des droits des supporteurs. Le supportérisme n'est pas un monde unique, il existe plusieurs sensibilités. Il est donc plutôt sain d'avoir plusieurs fédérations.Malgré l'absence de dialogue au niveau national, les clubs ont pourtant des relations très régulières avec les supporteurs à l'échelle locale.Au niveau des clubs, il y a obligatoirement des échanges entre les dirigeants et les groupes de supporteurs. Pour animer les stades, pour préparer les tifos et placer les banderoles, pour organiser les déplacements et avoir accès aux billets à l'extérieur, les supporteurs ont de fait besoin d'un dialogue avec le club. Après, il y a des clubs où les relations sont équilibrées, constructives. Et puis dans d'autres clubs, c'est plus des rapports de force.A la veille des assises du supportérisme, mardi 10 février, deux arrêtés ont interdit aux supporteurs stéphanois de se rendre au huitième de finale de Coupe de France opposant le Red Star à Saint-Etienne. Les autorités ont argué du fait que le stade Jean-Bouin n'offrait pas les garanties suffisantes pour accueillir les supporteurs adverses. Mais l'interdiction de déplacement n'est-elle pas une mesure excessive ?Ces arrêtés posent la question de la conciliation entre, d'une part, les impératifs de sécurité publique et, d'autre part, le respect des libertés individuelles et le maintien d'une ambiance populaire dans le stade. Ces dernières années, le curseur est nettement placé du côté de la sécurité. C'est une telle priorité que l'on est prêt à rogner fortement sur les droits des supporteurs, d'autant qu'ils n'ont pas beaucoup de relais dans l'opinion.Le grand public est largement persuadé qu'une bonne partie des supporteurs sont des abrutis ou des hooligans ; beaucoup de gens ne voient pas trop le problème qu'il peut y avoir à interdire de déplacements des milliers de supporteurs pour un noyau de 200-300 individus qui est étiqueté par le ministère de l'Intérieur comme problématique.Il faudrait un vrai débat public sur le sujet. Jusqu'où est-on prêt à rogner sur les libertés ? On pourrait même ouvrir le débat : faut-il des supporteurs [qui se déplacent lors des matchs] à l'extérieur ? On peut décider d'interdire les supporteurs visiteurs – l'Argentine le fait, la Grèce l'a fait à certaines époques.Ce sont des mesures extrêmes, je ne suis pas spécialement pour. Mais il faudrait poser ouvertement le débat des déplacements de supporteurs. Cela ne concerne pas que le petit monde du football et le ministère de l'Intérieur. Il s'agit de la liberté de circulation de dizaines de milliers de personnes. La semaine dernière, les arrêtés d'interdiction de déplacement ont suscité quelques articles dans quelques médias, mais ils n'ont pas interpellé grand monde, alors qu'ils posent d'importantes questions de fond.Comment le PSG, qui accueille mardi soir Chelsea en Ligue des champions, traite-t-il la question de ses supporteurs ?La stratégie du PSG est extrêmement claire, notamment depuis que le club a été repris par le Qatar. Ils ont augmenté très fortement le prix des places. L'idée est de proposer un spectacle de haut niveau sur le terrain, pour un public haut de gamme. Le plan Leproux [du nom de l'ancien président, Robin Leproux], dont le but était de lutter contre la violence et le racisme, est très largement dépassé.L'objectif est désormais d'avoir un public lisse, consommateur, qui paie et ne formule pas de critiques envers l'institution. Les dirigeants du PSG luttent toujours contre la violence, mais aussi contre toute possibilité de contestation. Ils refusent tout groupe de supporteurs, car un groupe pourrait développer des idées un peu autonomes. Ils privilégient donc le client individuel, à fort pouvoir d'achat.Le PSG est prêt à aller très loin pour empêcher les supporteurs contestataires d'entrer dans le stade, à domicile comme à l'extérieur. Il y a eu une action contestataire lors du dernier PSG-Nantes [le 11 février], et certains supporteurs n'ont pas pu entrer au Parc des Princes parce que le PSG les connaît et refuse de les avoir dans son stade, alors qu'ils ne sont pourtant pas visés par une interdiction de stade judiciaire ou administrative.Quelles sont les conséquences de cette politique ?Le grand slogan des supporteurs contestataires est de dire : 'Le Parc, c'était mieux avant' parce qu'il y avait plus d'ambiance. C'est vrai, mais il y avait aussi des problèmes de violence et une tribune réservée de fait aux Blancs... Aujourd'hui, il y a des acquis en termes de sécurité, on peut venir tranquillement au Parc des Princes. La question est donc de savoir si le PSG est capable de construire une sorte de troisième Parc : ni celui d'avant, avec sa violence et son racisme, ni celui d'aujourd'hui, hyper-contrôlé, liberticide et peu chaleureux.Cela supposerait du dialogue, et de faire, comme les Anglais ont su le faire à une époque, le tri parmi les supporters critiques, entre ceux qui sont résolument violents – avec lesquels il sera impossible de reconstruire ce troisième Parc – et ceux qui contestent la politique du PSG mais qui ont avant tout envie de venir au stade pour l'animer, pas pour créer des troubles.Que deviennent alors les supporteurs exclus ?Certains vont soutenir d'autres équipes du PSG – les féminines, la CFA, les catégories de jeunes... Mais quand c'est le PSG qui reçoit, le club ne les laisse pas toujours accéder aux tribunes. Récemment, certains sont allés voir Juvisy-PSG [en division 1 féminine] à Juvisy où ils ont rempli une tribune pour encourager les joueuses et contester la politique du club.En 2011, la LFP et l'UCPF [Union des clubs professionnels de football] avaient monté, avec le ministère de l'intérieur, une campagne de communication intitulée « Sortons la violence du stade ». C'est un objectif louable, mais il ne faudrait pas que cela ait pour conséquence que cette violence se déplace mécaniquement ailleurs. Par exemple, il n'y a quasiment plus de violence au Parc, mais des incidents significatifs ont eu lieu dans Paris, lors de PSG-Zagreb ou PSG-Chelsea l'an dernier. Le monde du football ne vit pas en vase clos. Certains incidents peuvent se transférer dans d'autres espaces.Avec la disparition du Parc des Princes comme il était avant et du conflit Boulogne-Auteuil, certaines tensions se sont reportées sur la sphère politique, avec des bagarres entre fascistes et antifascistes par exemple, avec dans certains cas des gens issus de Boulogne et d'Auteuil. Je ne dis pas du tout que c'est facile de traiter tous ces problèmes, je souligne juste qu'il faut les envisager de manière globale.Quelles sont les pistes pour mieux prendre en compte les défis que pose la gestion des supporteurs ?La politique actuelle est uniquement répressive, y compris sur des comportements mineurs. Il me paraîtrait utile de rechercher un meilleur équilibre. D'une part, une répression centrée sur les faits graves et des sanctions fermes et proportionnelles à la gravité des faits pour bien montrer que la violence ou les actes racistes sont intolérables. D'autre part, un travail de dialogue et de prévention pour désamorcer les problèmes.J'avais travaillé sur les données du ministère de l'intérieur entre 2006 et 2010 ; les trois quarts des faits étaient considérés, d'après la classification du ministère, comme ayant « un impact limité sur l'ordre public ». Pour ces petits problèmes, le dialogue en amont est extrêmement utile. D'autant que l'optique sécuritaire actuelle a des effets pervers, notamment en augmentant les tensions entre supporteurs, policiers et stadiers. Aujourd'hui, il y a bien plus d'accrochages entre supporteurs et forces de l'ordre qu'entre supporteurs rivaux.Pendant longtemps, la France n'a pas eu de politique constante par rapport au hooliganisme. Dans ces conditions, il était tout à fait compréhensible que les instances sportives demandent plus de répression. Mais la Division nationale de lutte contre le hooliganisme travaille depuis plus de cinq ans dans un axe de tolérance zéro. Les clubs et instances du football peuvent donc être rassurés. Dans ces conditions, ils pourraient faire un effort pour développer, de manière complémentaire, le volet préventif. Ils n'ont rien à y perdre, au contraire, ils ont tout à y gagner.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.02.2015 à 22h23 • Mis à jour le17.02.2015 à 06h24 Le directeur sportif du club de football Athletic Club Ajaccio (ACA), Patrick Vernet, a été mis en examen, lundi 16 février, à Ajaccio et placé sous mandat de dépôt, a indiqué le site officiel du club.Selon France 3 Corse ViaStella, M. Vernet a été mis en examen « pour extorsion de fonds en bande organisée, tentative d'extorsion de fonds et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». « M. Vernet exerce les fonctions de directeur sportif depuis 2002. Il a été jusqu'à ce jour un salarié modèle d'une absolue probité », écrit le club de Ligue 2 sur son site, tout en assurant que « contrairement à certaines allégations journalistiques précipitées, cette affaire, d'ordre strictement privée, n'implique nullement le club et ses dirigeants ». 15.02.2015 à 20h11 • Mis à jour le15.02.2015 à 21h33 Week-end agité sur le tremplin de Vikersund. En Norvège, le record du monde de vol à skis à été amélioré à deux reprises ce week-end, lors des 23e et 24e étapes de la Coupe du monde. A défaut d'avoir remporté l'épreuve dominicale, le Norvégien Anders Fannemel a comblé son public en parcourant la distance impressionnante de 251,5 m lors de son premier saut de la journée. Le voltigeur de 23 ans a ainsi amélioré de 1,5 m le record du monde établi la veille par le Slovène Peter Prevc, qui, pour sa part, avait remporté le concours de samedi.Malgré ce saut à rallonge, Fannemel s'est incliné dimanche face à l'Allemand Severin Freund, qui a obtenu un total de points plus élevé grâce au cumul de ses deux sauts (436,7 points avec des tentatvies à 237,5 m et 245,0 m, contre 394 points pour Fannemel).MONDIAUX 2015 EN VUECe nouveau record de vol à skis - discipline qui se dispute sur des tremplins plus imposants que ceux du saut à skis - relance les hostilités à une semaine des championnats du monde 2015 de ski nordique, qui débuteront vendredi 20 février, à Falun (Suède), par les qualifications sur le petit tremplin.Jusqu'à ce week-end, les précédents records de vol à skis avaient également été enregistrés dans le village de Vikersund, tel celui de Johan Remen Eversen, un autre Norvégien, « flashé » à 246, 5 m en 2011.  Fichier sélectionné dans Sport 15.02.2015 à 18h15 • Mis à jour le15.02.2015 à 22h43 Alexis Contin a réalisé un exploit en décrochant la médaille de bronze lors de l'épreuve du « mass start » (départ groupé), dimanche 15 février, à Heerenveen (Pays-Bas), lors des championnats du monde de patinage de vitesse.Le Français de 28 ans remporte là sa première médaille mondiale, lui qui s'était classé 4e du 10 000 m des Jeux olympiques de Vancouver en 2010, et qui avait déclaré forfait avant Sotchi 2014 en raison d'une hyperthyroïdie.Aux Pays-Bas, le natif de Saint-Malo a dû s'avouer battu devant le Néerlandais Arjan Stroetinga, qui avait l'avantage d'évoluer à domicile. Cette semaine, Contin s'était également classé 5e au terme du 1 500 m vendredi, puis du 5 000 m samedi.Le Russe Pavel Kulizhnikov, révélation de la saison, a par ailleurs remporté le 500 m en devançant un autreNéerlandais, Michel Mulder, et le Canadien Laurent Dubreuil.Enfin, dans le tableau féminin, l'Américain Brittany Bowe a réussi la performance de remporter le 1500 m en dominant la star locale, Ireen Wust. Le Mass start a été remporté par la Néerlandaise Irene Schouten. 14.02.2015 à 22h40 • Mis à jour le14.02.2015 à 23h45 Toujours leader du championnat de France, Lyon peut aborder avec un surcroît de sérénité son déplacement à Lorient, dimanche 15 février (à partir de 21 heures), en clôture de la 25e journée de Ligue 1. En cas de succès, l'OL aurait quatre points d'avance sur son duo de poursuivants.Il faut dire que le Paris-Saint-Germain et Marseille ont tous deux connu des déboires imprévus. Samedi après-midi, le PSG a perdu quatre joueurs sur blessure et concédé de justesse le nul face à Caen (2-2), au Parc des Princes. Et la veille, Marseille butait sur le même score contre Reims, au Vélodrome.Pour Paris, cette mauvaise opération comptable et médicale pourrait être préjudiciable avant d'affronter Chelsea mardi, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Contre Caen, après Yohan Cabaye (adducteurs) et Marquinhos (ischio-jambiers), c'est Aurier (quadriceps) qui est sorti du terrain sur une civière. Laurent Blanc ayant déjà effectué ses trois changements, Paris a donc dû poursuivre la partie à dix à partir de la 69e minute.Et même à neuf, lorsque le Brésilien Lucas (adducteurs) s'est lui aussi blessé à dix minutes du terme. Ce coup du sort explique en grande partie la remontée caennaise : le club normand a réduit le score (89e minute) puis égalisé (90e + 2) dans les derniers instants de la rencontre.MONACO-MONTPELLIER REPORTÉDe son côté, Marseille n'avait pas connu un match aussi mouvementé vendredi. Après son score de parité contre Reims, le club phocéen possède toujours autant de points que le PSG, mais reste devant son rival parisien sur le podium pour avoir marqué un nombre de buts plus important.Monaco (5e), en revanche, a dû passer son tour : son match face à Montpellier (7e) prévu samedi soir a été reporté sine die en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur la Principauté. C'est dans ce gruppetto que s'affronteront dimanche après-midi Bordeaux (6e) et Saint-Etienne (4e).Dans les autres matches de samedi, Bastia (2-0 à Nantes) et surtout Toulouse (2-1 contre Rennes) ont enregistré les bonnes opérations du week-end : les Toulousains remontent provisoirement à la 16e place du classement, en attendant le résultat de Lorient dimanche lors de son choc contre Lyon. Au fond du top 10, Lille a concédé le nul face à Nice (0-0) en disputant toute la seconde période à dix. Et dans le duel des très mal classés, à Amiens, Evian a battu Lens sur un doublé de sa recrue, l'ex-Caennais Mathieu Duhamel (2-0). Avant-dernier du classement, les Lensois suivront maintenant avec attention le match de Metz, qui tentera de battre Guingamp dimanche après-midi pour leur laisser la lanterne rouge. 14.02.2015 à 20h13 • Mis à jour le15.02.2015 à 17h18 | Anthony Hernandez La « diplomatie du cricket » a encore de beaux jours devant elle. Alors que l'Inde a dominé le Pakistan (300 runs à 224), dimanche 15 février à Adelaïde pour leurs débuts dans cette édition australienne de la Coupe du monde de cricket, les premiers ministres de ces deux Etats voisins et rivaux ont renoué pour l'occasion un dialogue interrompu une nouvelle fois six mois auparavant.>> Lire : « En Inde, seul le cricket peut permettre de s'extraire de la morosité »Le premier ministre indien, Narendra Modi, a ainsi annoncé vendredi avoir appelé son homologue pakistanais, Nawaz Sharif, pour lui proposer la visite de son ministre des affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar. Si aucune date n'a été fixée pour la rencontre, l'offre a été acceptée par M. Sharif, qui a déclaré qu'elle permettrait de « discuter de toutes les questions d'intérêts communs ». En août dernier, le dialogue avait été une nouvelle fois rompu après la rencontre contestée de l'ambassadeur pakistanais à New Dehli et des leaders séparatistes du Cachemire. Des tirs réguliers éclatent entre troupes indiennes et pakistanaises dans cette région qui fait l'objet d'un différend territorial. UN RÔLE DIPLOMATIQUE ESSENTIELDepuis la partition des Indes, en 1947, l'Inde et le Pakistan se sont affrontés trois fois sur des champs de bataille, en 1947, en 1965 et en 1971. Le cricket joue un rôle diplomatique essentiel dans cette histoire troublée. De 1961 à 1978, alors qu'il n'y avait pas de relation diplomatique entre l'Inde et le Pakistan, ce fut une série de matchs qui permit de sortir de l'impasse.« Historiquement, à chaque fois que l'Inde et le Pakistan ont traversé une période de tensions des relations bilatérales, le cricket est venu à la rescousse », expliquait en 2009 Boria Majumdar, historien du cricket, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet (Twenty-Two Yards to Freedom: A Social History of Indian Cricket ou encore Cricketing Cultures in Conflict: World Cup 2003).Plus récemment, deux confrontations plus modestes ont également opposé les deux pays, en 1999 et en 2001-2002. « Une fois encore, après le conflit de Kargil, au tournant du XXIe siècle, l'Inde et le Pakistan ont repris le dialogue bilatéral lors de la tournée amicale de 2004. Le cricket a toujours encouragé le rapprochement entre les citoyens des deux pays au moment des crises politiques. Il a été utilisé comme une arme diplomatique efficace », ajoutait le spécialiste du cricket. Le dernier épisode de cette diplomatie du cricket s'était déroulé en 2011, lors de la Coupe du monde organisée et remportée par… l'Inde. Le premier ministre pakistanais d'alors, Yousuf Raza Gilani, avait rencontré son homologue indien, Manmohan Singh, lors d'un match dans le territoire de Chandigarh, dans le nord du pays. Sur le terrain, en Australie, les deux nations du sous-continent rivaliseront en tout cas pour la victoire finale, une troisième pour l'Inde ou une deuxième pour le Pakistan.>> Lire aussi : La diplomatie du cricket œuvre à nouveau entre l'Inde et le PakistanAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.02.2015 à 18h26 • Mis à jour le14.02.2015 à 22h49 Une cascade de blessures et un match nul concédé dans le temps additionnel : à trois jours de la réception de Chelsea en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, le Paris-Saint-Germain pourra regretter son match nul en championnat face à Caen, samedi 14 février, à domicile (2-2), lors de cette 25e journée de Ligue 1.En cas de victoire au Parc des Princes, les hommes de Laurent Blanc auraient pu s'emparer de la tête du championnat de France avant le déplacement du leader lyonnais à Lorient dimanche soir et au lendemain du match nul enregistré la veille — également sur le score de 2 à 2 — entre Marseille et Reims.Pour le club de la capitale, ce match nul est d'autant plus fâcheux que le PSG menait de deux buts à la mi-temps, grâce à une ouverture du score express de Zlatan Ibrahimovic (2e minute), puis une seconde banderille signée Ezequiel Lavezzi (40e).Las, les Caennais ont frappé par deux fois dans les derniers instants de la rencontre : d'abord par l'intermédiaire de Sala (89e), puis de Bazile (90e + 2), plongeant le Parc des Princes dans la stupéfaction.QUATRE PARISIENS SORTIS SUR BLESSUREPour ne rien arranger avant le huitième de finale aller que Paris disputera face à Chelsea mardi prochain, quatre joueurs parisiens ont dû sortir sur blessure face à Caen.C'est d'abord le milieu de terrain international Yohan Cabaye qui a été remplacé dès la 16e minute par Rabiot ; il souffrait manifestement de la cuisse. En début de seconde période, c'est ensuite le défenseur brésilien Marquinhos qui a dû laisser sa place à son compatriote David Luiz. Selon Canal +, Marquinhos a ressenti une douleur derrière la cuisse.A à la 69e minute, c'est Aurier qui est sorti du terrain sur une civière. Laurent Blanc avait déjà effectué ses trois changements, et Paris a donc dû poursuivre la partie à dix.Et même à neuf, lorsque le Brésilien Lucas s'est lui aussi blessé à dix minutes du terme.  Les quatre malheureux du jour ne seront peut-être pas tous absents contre les Londoniens de Chelsea, mais leur entraîneur, Laurent Blanc, voit déjà ses plans complètement chamboulés. 14.02.2015 à 13h35 • Mis à jour le14.02.2015 à 15h57 | Bruno Lesprit (Dublin Envoyé spécial) L'Irlande ne déroge jamais à sa réputation d'île accueillante. Sur Temple Bar, le secteur le plus touristique de Dublin pour ses pubs et ses musiciens, les premiers continentaux débarqués à Dublin pour le choc du Tournoi des six nations entre le XV du Trèfle et la France, samedi 14 février, sont accueillis par des drapeaux tricolores et cette invite : « Bienvenue aux supporteurs français à Temple Bar ».L'antenne locale d'Amnesty international, dont un des fondateurs fut Sean McBride, un ancien chef de l'IRA, a pavoisé sa devanture de bleu, blanc et rouge. Reconnaissables à leur costume et à leur cravate rose, les élèves de l'Université Pierre-et-Marie-Curie s'apprêtent, eux, à disputer leur match annuel contre ceux du Royal College of Surgeons in Ireland, une tradition qui remonte à une vingtaine d'années.La troisième mi-temps attendra. Premières pintes de Guinness, premières notes de fiddle et premières gouttes de pluie. Pour patienter dans la journée, les curieux peuvent se rendre, à deux pas, au musée du Leprechaun, cette créature imaginaire issue du folklore local. Ils sauront pourquoi tant de membres du peuple vert arboreront le lendemain, dans les gradins de Lansdowne Road, des hauts de forme de la même couleur et une barbe rousse postiche.Lire aussi  : Les Irlandais, tous derrière le XV du TrèfleLes Dublinois sont fiers de leur enceinte, entièrement rénovée en 2010 sur les ruines de l'ancienne, et qu'ils continuent de désigner par son appellation traditionnelle en dépit d'un changement de nom dû à une opération de naming au profit d'un assureur londonien. « Celui-là, c'est devenu le nom officiel, celui qui est inscrit sur les billets, explique-t-on. Mais on ne l'utilise jamais entre nous. On va toujours à Lansdowne Road. » Les Bleus ont découvert le nouveau stade en février 2011 en s'imposant 25-22 avant de partager les points deux ans plus tard. Le contexte, cette année, a radicalement changé : il leur faut défier les tenants du Tournoi.Cela n'autorise pas les Irlandais à prétendre, selon eux, au statut de favoris. Outre sur leur coutumière modestie, ils s'appuient sur des données objectives pour annoncer un match très serré, sans doute autant que celui de l'année dernière au Stade de France, une victoire de deux points (22-20) de l'Irlande qui lui permit de remporter le tournoi.« LÀ, ON RENTRE DANS LE DUR »Loin du centre-ville, après avoir traversé la Liffey pour rejoindre au nord le quartier de Glasnevin, l'ambiance est à la veillée d'armes au pub Brian Boru, établissement plus que centenaire au bord du Royal Canal, mentionné dans l'Ulysse de James Joyce, dont la façade est ornée d'une splendide fresque murale à la gloire du roi qui vainquit l'envahisseur viking. La prudence est de mise dans ce repaire de fans de rugby et de sports gaéliques.A l'intérieur flottent les fanions siglées IRFU, la fédération irlandaise, et ses logos en harpe celtique. Aux murs, un maillot du XV du trèfle signé par les joueurs a été encadré comme une toile de maître, en face de photos immortalisant les deux phalanges qui réalisèrent le grand chelem, en 1948 et en 2009. Ici, on ne se laisse aucunement abuser par les affres du sélectionneur Philippe Saint-André, contesté pratiquement depuis sa nomination fin 2011, et la victoire initiale pour le moins poussive de ses hommes face à l'Ecosse (15-8) le 7 février au Stade de France de Saint-Denis. Le même jour, les Irlandais atomisaient les Italiens à Rome (26-3).Lire aussi : XV de France, un sélectionneur dans la mêlée« C'était une mise en bouche, constate un connaisseur. Là, on rentre dans le dur et il va falloir que notre équipe monte en puissance. On n'a plus battu les Français à Dublin depuis 2009, c'était alors à Croke Park [le temple des sports gaéliques prêté pendant les travaux à Lansdowne Road]. Ils n'ont donc encore jamais perdu dans le nouveau stade. Et avec eux, c'est simple : on ne peut jamais savoir. »« LES BLEUS PEUVENT SORTIR UN LAPIN DE LEUR CHAPEAU »Les choses sérieuses n'ont donc pas encore commencé. Pour l'heure, les écrans diffusent la « Premier League » de fléchettes, qui se déroule à Bournemouth (sud de l'Angleterre) dans une ambiance ahurissante digne d'un concert de rock avec pomp-pom girls et sponsoring agressif d'un site de paris sportifs. Mais pas un regard n'est jeté sur cette compétition. Celui qui a le mieux résumé le sentiment général, une feinte sérénité mâtinée d'appréhension, est le sélectionneur néo-zélandais de l'Irlande Joe Schmidt : « Ce que je redoute le plus avec les Français, c'est qu'ils peuvent changer en 24 heures comme ils peuvent changer en deux semaines. » « Je pense que quiconque présent à la dernière Coupe du monde en 2011 et qui a vu les Français jouer contre Tonga ne leur donnait aucune chance d'atteindre la finale, la gagner, n'en parlons pas, a-t-il averti. Et au final, ils ont été incroyablement malchanceux de ne pas l'emporter, ce qu'ils méritaient probablement. Vous pouvez tirer à pile ou face pour samedi car je ne pense pas, même psychologiquement, que l'une ou l'autre équipe ait un avantage. »Joe Schmidt craint « leur capacités individuelles à nous battre dans le un contre un, à nous dominer physiquement ». Il s'est fendu d'un éloge du centre Wesley Fofana, pourtant soumis en France au feu des critiques, et qu'il a eu « le privilège d'entraîner » à Clermont en tant qu'adjoint de 2008 à 2010 : « Je ne pense pas que beaucoup soient meilleurs que lui pour modifier une orientation ». « Comment allons-nous contenir [Mathieu] Bastareaud ? », s'est encore interrogé Joe Schmidt, avant de rappeler l'« exploit individuel »  que fut « l'essai de Teddy Thomas inscrit contre les Australiens » en test-match le 15 novembre 2014. Conclusion : « Vous ne pouvez jamais vous reposer contre les Français parce qu'ils peuvent toujours sortir un lapin de leur chapeau. »Bruno Lesprit (Dublin Envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.02.2015 à 17h39 • Mis à jour le14.02.2015 à 18h00 Après le succès étriqué obtenu la semaine dernière au pays de Galles (21-16), les Anglais ont remporté une nette victoire à domicile face à l'Italie (47-17), samedi 14 février, pour leur deuxième match du Tournoi des six nations 2015.>> Le fil du match Devant son public londonien de Twickenham, le XV de la Rose a fait vaciller le pack italien en seconde période, après une entame moins prolifique (15-5 à la mi-temps). Grand artisan de la victoire, le trois-quarts centre Jonathan Joseph a inscrit deux des six essais anglais.Ses fulgurances permettent donc à l'Angleterre de rester en course pour un Grand Chelem et, par là même, d'obtenir sa première victoire de l'année à domicile. De bon augure, à sept mois de la Coupe du monde que le pays organisera du 18 septembre au 31 octobre.3 ESSAIS ITALIENSMais, avant, les coéquipiers de Jonathan Joseph ont encore trois matchs à disputer dans ces Six Nations, dont le dernier contre le XV de France (21 mars), qui se déplace pour sa part à Dublin ce samedi pour y affronter l'Irlande.Malgré l'ampleur de sa défaite contre l'Angletere, l'Italie, elle, aura tout de même fait meilleure impression (3 essais inscrits) que la semaine dernière, lorsqu'elle s'était lourdement inclinée à Rome face à ces mêmes Irlandais (26-3).Lire le reportage : L'Irlande se méfie des « imprévisibles Français » Bruno Lesprit (Dublin Envoyé spécial) L'Irlande ne déroge jamais à sa réputation d'île accueillante. Sur Temple Bar, le secteur le plus touristique de Dublin pour ses pubs et ses musiciens, les premiers continentaux débarqués à Dublin pour le choc du Tournoi des six nations entre le XV du Trèfle et la France, samedi 14 février, sont accueillis par des drapeaux tricolores et cette invite : « Bienvenue aux supporteurs français à Temple Bar ».L'antenne locale d'Amnesty international, dont un des fondateurs fut Sean McBride, un ancien chef de l'IRA, a pavoisé sa devanture de bleu, blanc et rouge. Reconnaissables à leur costume et à leur cravate rose, les élèves de l'Université Pierre-et-Marie-Curie s'apprêtent, eux, à disputer leur match annuel contre ceux du Royal College of Surgeons in Ireland, une tradition qui remonte à une vingtaine d'années.La troisième mi-temps attendra. Premières pintes de Guinness, premières notes de fiddle et premières gouttes de pluie. Pour patienter dans la journée, les curieux peuvent se rendre, à deux pas, au musée du Leprechaun, cette créature imaginaire issue du folklore local. Ils sauront pourquoi tant de membres du peuple vert arboreront le lendemain, dans les gradins de Lansdowne Road, des hauts de forme de la même couleur et une barbe rousse postiche.Lire aussi  : Les Irlandais, tous derrière le XV du TrèfleLes Dublinois sont fiers de leur enceinte, entièrement rénovée en 2010 sur les ruines de l'ancienne, et qu'ils continuent de désigner par son appellation traditionnelle en dépit d'un changement de nom dû à une opération de naming au profit d'un assureur londonien. « Celui-là, c'est devenu le nom officiel, celui qui est inscrit sur les billets, explique-t-on. Mais on ne l'utilise jamais entre nous. On va toujours à Lansdowne Road. » Les Bleus ont découvert le nouveau stade en février 2011 en s'imposant 25-22 avant de partager les points deux ans plus tard. Le contexte, cette année, a radicalement changé : il leur faut défier les tenants du Tournoi.Cela n'autorise pas les Irlandais à prétendre, selon eux, au statut de favoris. Outre sur leur coutumière modestie, ils s'appuient sur des données objectives pour annoncer un match très serré, sans doute autant que celui de l'année dernière au Stade de France, une victoire de deux points (22-20) de l'Irlande qui lui permit de remporter le tournoi.« LÀ, ON RENTRE DANS LE DUR »Loin du centre-ville, après avoir traversé la Liffey pour rejoindre au nord le quartier de Glasnevin, l'ambiance est à la veillée d'armes au pub Brian Boru, établissement plus que centenaire au bord du Royal Canal, mentionné dans l'Ulysse de James Joyce, dont la façade est ornée d'une splendide fresque murale à la gloire du roi qui vainquit l'envahisseur viking. La prudence est de mise dans ce repaire de fans de rugby et de sports gaéliques.A l'intérieur flottent les fanions siglées IRFU, la fédération irlandaise, et ses logos en harpe celtique. Aux murs, un maillot du XV du trèfle signé par les joueurs a été encadré comme une toile de maître, en face de photos immortalisant les deux phalanges qui réalisèrent le grand chelem, en 1948 et en 2009. Ici, on ne se laisse aucunement abuser par les affres du sélectionneur Philippe Saint-André, contesté pratiquement depuis sa nomination fin 2011, et la victoire initiale pour le moins poussive de ses hommes face à l'Ecosse (15-8) le 7 février au Stade de France de Saint-Denis. Le même jour, les Irlandais atomisaient les Italiens à Rome (26-3).Lire aussi : XV de France, un sélectionneur dans la mêlée« C'était une mise en bouche, constate un connaisseur. Là, on rentre dans le dur et il va falloir que notre équipe monte en puissance. On n'a plus battu les Français à Dublin depuis 2009, c'était alors à Croke Park [le temple des sports gaéliques prêté pendant les travaux à Lansdowne Road]. Ils n'ont donc encore jamais perdu dans le nouveau stade. Et avec eux, c'est simple : on ne peut jamais savoir. »« LES BLEUS PEUVENT SORTIR UN LAPIN DE LEUR CHAPEAU »Les choses sérieuses n'ont donc pas encore commencé. Pour l'heure, les écrans diffusent la « Premier League » de fléchettes, qui se déroule à Bournemouth (sud de l'Angleterre) dans une ambiance ahurissante digne d'un concert de rock avec pomp-pom girls et sponsoring agressif d'un site de paris sportifs. Mais pas un regard n'est jeté sur cette compétition. Celui qui a le mieux résumé le sentiment général, une feinte sérénité mâtinée d'appréhension, est le sélectionneur néo-zélandais de l'Irlande Joe Schmidt : « Ce que je redoute le plus avec les Français, c'est qu'ils peuvent changer en 24 heures comme ils peuvent changer en deux semaines. » « Je pense que quiconque présent à la dernière Coupe du monde en 2011 et qui a vu les Français jouer contre Tonga ne leur donnait aucune chance d'atteindre la finale, la gagner, n'en parlons pas, a-t-il averti. Et au final, ils ont été incroyablement malchanceux de ne pas l'emporter, ce qu'ils méritaient probablement. Vous pouvez tirer à pile ou face pour samedi car je ne pense pas, même psychologiquement, que l'une ou l'autre équipe ait un avantage. »Joe Schmidt craint « leur capacités individuelles à nous battre dans le un contre un, à nous dominer physiquement ». Il s'est fendu d'un éloge du centre Wesley Fofana, pourtant soumis en France au feu des critiques, et qu'il a eu « le privilège d'entraîner » à Clermont en tant qu'adjoint de 2008 à 2010 : « Je ne pense pas que beaucoup soient meilleurs que lui pour modifier une orientation ». « Comment allons-nous contenir [Mathieu] Bastareaud ? », s'est encore interrogé Joe Schmidt, avant de rappeler l'« exploit individuel »  que fut « l'essai de Teddy Thomas inscrit contre les Australiens » en test-match le 15 novembre 2014. Conclusion : « Vous ne pouvez jamais vous reposer contre les Français parce qu'ils peuvent toujours sortir un lapin de leur chapeau. »Bruno Lesprit (Dublin Envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.02.2015 à 23h01 Marseille a tout donné pour s'offrir un douzième succès consécutif à domicile mais s'est laissé surprendre par Reims (2-2) et reste deuxième sous la menace du Paris-Saint-Germain, vendredi 13 février en ouverture de la 25e journée.Les Marseillais, menés au score dès la 5e minute et un but de Nicolas De Préville, avaient cru faire le plus dur en marquant deux fois, par Dimitri Payet (58e) puis André Ayew (69e). Mais en toute fin de match, David N'Gog a offert un point à son équipe (90e) et privé Marseille d'une raison de se réjouir.En cas de succès, les Olympiens avaient en effet l'occasion d'effacer le record de onze succès consécutifs à domicile sur une même saison, datant de 1948. Mais les Rémois en ont décidé autrement, et Marseille pourrait se voir relégué en troisième position samedi en cas de victoire du Paris-Saint-Germain, troisième avec un point de moins (51e) et qui affronte Caen. Yann Bouchez Pas de frénésie financière. Aucune dépense inutile. Un budget raisonnable. Jeudi 12 février, alors que Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international (CFSI), remettait l'« étude d'opportunité » sur les Jeux 2024 à la maire de Paris, Anne Hidalgo, les circonlocutions étaient de mise pour résumer une même idée : ces Jeux, auxquels la capitale s'apprête à postuler, seront modestes.Le budget global de la compétition est estimé à 6,2 milliards d'euros par le CFSI. La partie consacrée au fonctionnement, gérée par le Comité d'organisation des Jeux, s'élève à 3,2 milliards d'euros, et sera presque entièrement financée par le Comité international olympique (CIO –  1,8 milliard), la billetterie et les opérations marketing. Le volet concernant les infrastructures est évalué à 3 milliards d'euros. Des chiffres loin du budget de Rio 2016 (12 milliards), et de ceux des éditions précédentes, que ce soit Londres en 2012 (14 milliards) ou Pékin en 2008 (30 milliards). Candidate déclarée aux Jeux de 2024, la ville américaine de Boston a elle aussi présenté un budget réduit : 4,1 milliards d'euros.« Les Jeux dispendieux, je crois que ce n'est plus du tout d'actualité », soulignait Anne Hidalgo en novembre. Jeudi, elle a rappelé l'importance de la « soutenabilité économique de la candidature ». L'ère du gigantisme, caricaturée à l'extrême lors des Jeux d'hiver de Sotchi en 2014 (37 milliards d'euros), serait-elle révolue ? Du côté des candidatures occidentales, dans les paroles, c'est certain. C'est à celui qui apparaîtra comme le moins-disant. Mais l'histoire de l'olympisme incite à plus de prudence dans la réponse.BUDGETS REVUS À LA HAUSSESans prendre l'exemple démesuré de Sotchi, qui avait vu son budget initial de 8 milliards d'euros exploser, l'enveloppe prévue à Londres au départ a quasi triplé, passant de 5 milliards à 14 milliards d'euros. Depuis les Jeux d'hiver de Grenoble, en 1968, c'est une constante : les budgets de départ sont systématiquement revus à la hausse. Un gonflement des coûts qui se transforme parfois en fardeau sur le long terme. Il a ainsi fallu trente ans à Montréal, ville hôte des Jeux d'été de 1976, pour rembourser ses dettes. « Les Jeux ne coûteront pas un sou aux contribuables », avait pourtant promis le maire de l'époque, ajoutant qu'il était aussi impossible pour les Jeux québécois de produire un déficit que pour les hommes de tomber enceints.Si le dossier parisien apparaît modeste financièrement, c'est parce que ses concepteurs ont eu l'habileté de s'appuyer sur des infrastructures et des projets déjà existants. Les rénovations du Palais omnisports de Paris-Bercy, la restructuration de Roland-Garros, la récente construction du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines ou celle, actuelle, de l'Arena 92, tous des futurs sites potentiels des jeux, vont sûrement coûter cher. Mais déjà prévues ou en cours, que Paris soit candidate ou pas, toutes ces dépenses n'entrent pas en compte dans le budget des Jeux.Selon la même logique, la partie des investissements en transports devrait être extrêmement réduite, puisque les Jeux s'inscriront dans le cadre du Grand Paris, qui consacre 32 milliards d'euros à l'amélioration du maillage en Ile-de-France d'ici 2025. Des astuces qui ont donc permis de réduire l'enveloppe présentée au CIO.Si les tenants des Jeux assurent que le privé participera au financement des sept enceintes couvertes et de la piscine olympique à construire, il faudra aussi veiller à ce que ces contrats ne deviennent pas des boulets, à l'image du Stade de France, réalisé par un consortium privé pour la Coupe du monde 1998 et par la suite devenu un gouffre financier pour l'Etat.« Cette candidature part bien parce qu'elle est maîtrisée », a voulu rassurer le secrétaire d'Etat chargé des sports, Thierry Braillard. Les responsables politiques savent bien que l'aspect financier est fondamental pour pouvoir convaincre l'opinion. Mais la maire de Paris a tenu à rappeler que si Paris postulait, ce ne serait « pas une candidature de témoignage ». La modestie a ses limites.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.02.2015 à 13h42 • Mis à jour le13.02.2015 à 19h39 Ça aurait franchement pu être pire : après la première manche du slalom géant des championnats du monde de ski, vendredi 13 février à Beaver Creek (Etats-Unis), Alexis Pinturault occupe la troisième place du classement, ex-aequo avec l'Allemand Felix Neureuther (en 1 min 15 s 41). De quoi envisager un podium, voire le titre.La seconde (et dernière) manche débutera à 22 h 15 (heure française), et le skieur de Courchevel aura 23 centièmes à reprendre à l'Autrichien Marcel Hirscher, premier (1 min 15 s 18), et 5 à l'Italien Roberto Nani, second (1 min 15 s 36), tandis qu'il devra résister à Neureuther, donc, et à l'Américain Ted Ligety, qui a fini la première manche un centième derrière lui (1 min 15 s 42).Il y a deux ans à Schladming (Autriche), pour ses premiers championnats du monde, Alexis Pinturault avait réussi un tir groupé aussi impressionnant que frustrant pour lui, à chaque fois à quelques centièmes de seconde du podium : 5e du slalom géant, 6e du slalom, 6e du super-G, 6e du super-combiné (à savoir une manche de descente, puis une manche de slalom). Cette année à Beaver Creek, le prodige français semble skier sur ses propres traces : 11e du super-G en ouverture de la compétition, il a ensuite dû se contenter de la 5e place du super-combiné (voir vidéos ci-dessous), un classement d'autant plus décevant qu'il avait remporté celui de Kitzbühel (Autriche), à quelques jours de Mondiaux.Mais « Pintu » peut espérer voir le cours des choses glisser en sa faveur sur la neige américaine, car l'épreuve de slalom géant est sa spécialité : il occupe actuellement le 3e rang mondial de la discipline (et le 4e au classement général, toutes disciplines confondues).LIGETY, HIRSCHER, ET LA SINUSITELe médaillé de bronze des Jeux olympiques de Sotchi affronte de sérieux adversaires, entre Ligety, champion olympique et champion du monde de la discipline, Marcel Hirscher, skieur le plus complet de la planète (déjà titré dans l'épreuve du super-combiné), et la fièvre et la sinusite qu'Alexis Pinturault trimbale depuis deux jours, mais qui n'a pas semblé l'handicaper lors de la première manche.« Même avec de la fièvre, je serai au départ, assurait avant la course le skieur de Courchevel. C'est un slalom géant que j'aime bien, il est long. Quand on est cuit, cela se joue dans la tête, il ne faut pas se poser de questions et [il faut] “envoyer”. » En décembre dernier, il avait fini 2e du géant de Beaver Creek, l'un de ses quatre podiums de la saison. Encourageant. L'entraîneur français David Chastan annonçait, la veille de la course, compter dans son équipe « quatre médaillables en puissance ». L'affaire reste jouable, mais semble mal embarquée pour Victor Muffat-Jeandet (10e, à 82 centièmes de Hirscher). Elle est pliée pour Thomas Fanara, qui a loupé une porte, et Mathieu Faivre, qui a chuté.Si la deuxième manche - tracée par David Chastan - devait mal se dérouler pour lui, Pinturault aurait encore le slalom, dimanche en clôture de la compétition, pour tenter de glaner la première médaille mondiale de sa jeune carrière. Et offrir une seconde médaille à l'équipe de France, qui n'a jusqu'à présent eu que le bronze d'Adrien Théaux en super-G à se mettre sous la dent.VIDEO. La descente et le slalom du super-combiné d'Alexis Pinturault à Beaver Creek, dimanche 8 février. Anthony Hernandez La concomitance a de quoi faire sourire. Le jour où le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps est prolongé jusqu'au Mondial en 2018, un entretien détonant de Samir Nasri est diffusé sur L'Equipe 21, chaîne télé du quotidien. Ecarté par l'ancien entraîneur marseillais avant la Coupe du monde au Brésil, le milieu de terrain de 27 ans de Manchester City, qui a annoncé la fin de sa carrière chez les Bleus en août 2014, n'a toujours pas digéré. Lire aussi la chronique de François Bégaudeau : « Où sont les petits génies arabes en Ligue 1 ? »Interrogé sur ce qu'il dirait à Didier Deschamps, en face-à-face, le Marseillais aux 41 sélections ne s'est pas départi de sa franchise habituelle : « Je dirais… Je réfléchis… On ne sait jamais, il peut porter plainte… Je lui dirais que c'est un hypocrite et que… il aurait dû se comporter en tant qu'homme, et assumer ses choix, en me disant : “Ecoute, c'est comme ça, tu ne viens pas, t'es pas content et bien tant pis.” Mais, au moins, avoir une discussion en tant qu'homme. »  « IL N'Y A PAS DE FUMÉE SANS FEU »Le gardien et capitaine de l'équipe de France, Hugo Lloris, en prend également pour son grade, accusé d'avoir orchestré son éviction avant le Mondial brésilien : « J'ai demandé des explications à Lloris, il a dit que rien ne s'était passé alors que j'avais la confirmation d'un journaliste. Il est allé voir Deschamps, envoyé par trois joueurs, pour lui demander de m'exclure du groupe après le match face à l'Ukraine. Je l'ai appelé de suite et il m'a dit que ce n'était pas vrai. Moi ce que je pense ? Il n'y a pas de fumée sans feu. »A défaut d'une grande finesse, on peut au moins reconnaître à Samir Nasri une sincérité à toute épreuve, qui tranche avec la langue de bois du football professionnel : « Non, non, non, je ne suis pas un petit con... Allez, si, de temps en temps... Oui, je peux dire que je suis un petit con de temps en temps. »Les remous provoqués en équipe de France par le double champion d'Angleterre ne datent pas d'hier. Lors du catastrophique Euro 2008, les anciens lui reprochent, sans faire preuve d'un grand sens de la mesure, d'avoir occupé la place réservée dans le fond du bus à Thierry Henry et de ne pas avoir accepté une observation à l'entraînement de William Gallas, renvoyé à son placement de défenseur jugé défectueux. Deux ans plus tard, le sélectionneur de l'époque, Raymond Domenech, le prive de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Un mal pour un bien puisque l'ancien joueur d'Arsenal échappe au fiasco de Knysna.« FERME TA GUEULE »Revenu dans les petits papiers du sélectionneur suivant, Laurent Blanc, Samir Nasri est du voyage en Ukraine pour l'Euro 2012. Les Bleus s'arrêtent logiquement en quart de finale face à l'Espagne, à l'époque encore dominatrice. Mais c'est encore le turbulent Marseillais qui réussit à faire du bruit dans le landerneau. Lors du match nul face à l'Angleterre, Samir Nasri marque et se distingue par un doigt ostensiblement porté sur sa bouche et charmant « Ferme ta gueule » articulé à l'encontre d'un journaliste.Malgré 41 sélections et cinq buts depuis sa première en mars 2007 face à l'Autriche, la carrière en Bleu du joueur de 27 ans n'a rien d'une histoire d'amour. Ce qui la conduit d'ailleurs en août dernier, après avoir assisté à une deuxième Coupe du monde à la maison, à déclarer unilatéralement l'arrêt de sa carrière internationale car l'équipe de France ne lui a causé que des « problèmes ».Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Dans les salons de l'Hôtel de Ville, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a reçu jeudi 12 février l'étude d'opportunité sur l'intérêt qu'aurait la capitale à se porter candidate à l'organisation des Jeux olympiques de 2024. Une éventuelle candidature à laquelle le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner, se déclare d'ores et déjà favorable.  Lire aussi : JO 2024 : Paris prendra sa décision en avrilA Londres, le budget initial des Jeux 2012 (5 milliards d'euros) avait plus que doublé. Quels sont les risques pour celui de 2024 ?Patrick Kanner : J’ai le sentiment qu’en parlant de 6 milliards d’euros – 3 milliards pour l'événement en lui-même, 3 milliards pour les infrastructures permanentes qui vont être construites –, on est face un budget particulièrement bien maîtrisé. Cette somme me paraît aujourd’hui une très bonne jauge. La grande différence avec Londres, c'est que Paris a d’immenses équipements sportifs déjà construits. Honnêtement, que nous manquerait-il aujourd’hui ? Le village olympique, la piscine olympique. Tout le reste, ou presque, nous l’avons.Nous aurions peu d’investissements nouveaux à faire, et dans ce cadre-là, j'ai le sentiment que nous correspondrions totalement aux nouveaux principes du CIO [Comité international olympique], qui incitent à la maîtrise du coût des candidatures. Pour être clair, l’opération Sotchi est restée dans toutes les mémoires et elle a laissé un goût amer [les Jeux d'hiver 2014 ont été les plus chers de l'histoire, avec un budget de 37 milliards d'euros].Dans cette somme, quelle serait la répartition entre les financements publics et privés ?L'étude table sur le fait que les trois quarts du budget viendraient du secteur privé et du CIO. Pour une fois qu’on a un événement sportif qui reposerait essentiellement sur une dynamique privée, je crois qu’il ne faut pas s’en passer, bien au contraire. Je crois que c’est un bon calcul. Le rayonnement des JO est essentiel pour l’Etat, pour la nation en tant que telle, mais c'est aussi un formidable outil de développement économique pour le secteur privé.L'engagement public serait de moins de 2 milliards d'euros. On est sur des estimations qui vont de 1,5 milliard à 2 milliards d'euros. Ce ne sera pas de l’argent perdu. On a besoin d‘un grand bassin olympique, on a besoin d'infrastructures de transport. Ce sera utile pendant dix, vingt, trente ans...  et pour tous les Franciliens.Comment convaincre la population française ?Pour un projet aussi important, un projet qui ferait de Paris, et de la région, la capitale du monde, je pense qu’on peut dire aux Français que c’est un investissement utile. Vous avez vu le sondage qui est sorti ? Les trois quarts des Français sont déjà favorables à cette candidature. Je vous rappelle quand même que, pour Tokyo 2020, ils étaient moins de 50 % au début de la candidature... pour aboutir à plus de 90 % au moment du vote.Les prochaines échéances électorales – dont la présidentielle en 2017 – auront-elles une incidence sur une éventuelle candidature ?Ne confondons pas agenda politique et agenda du mouvement sportif. Je pense qu’il y aura un consensus national autour de cette candidature. Les partis républicains seront globalement très mobilisés autour d'elle, d'après les premières réactions que je peux avoir. C’est l’intérêt de la France, et l’intérêt de la France doit l’emporter sur les intérêts partisans.En 2016, la France exonérera l'UEFA d'impôts pour l'Euro de football. Offrira-t-elle aussi ce « cadeau fiscal » au CIO si Paris organise les Jeux ?Puisque la loi le prévoit pour les compétitions de rayonnement international, si le CIO le demandait, cela serait naturellement envisageable. La loi a été définitivement votée, elle s'applique pour l'ensemble des compétitions sportives internationales dont l'impact économique est exceptionnel pour le territoire, pour peu que le dossier ait été déposé avant la fin 2017. J’ai le support juridique pour assumer une telle décision, tout en sachant que les recettes fiscales liées à l’événement et liées à la consommation des spectateurs devraient permettre de compenser très largement l'exonération accordée.Adrien PécoutJournaliste au Monde 12.02.2015 à 18h53 • Mis à jour le13.02.2015 à 09h14 | Eric Nunès Jean-François Lamour est député UMP de Paris, ministre des sports de 2002 à 2007 et double champion olympique. Il était l'un des acteurs de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2012. Alors que l'actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, a reçu jeudi 12 février l'étude de faisabilité sur une candidature de Paris aux JO 2024, il revient sur son expérience sur le sujet.Paris a échoué à obtenir l'organisation des Jeux olympiques en 2008 et 2012. Quelles leçons peuvent être retenues de ces deux échecs, en cas de candidature pour 2024 ?En 2008, l'organisation des jeux était jouée d'avance, Juan Antonio Samaranch, alors président du Comité international olympique (CIO), voulait donner ces jeux à la Chine. Nous avions beau avoir un beau dossier, c'était peine perdue.Par contre, il y a des enseignements à tirer de la candidature de 2012 qui est emblématique des forces et faiblesses du dossier français. Sur un plan technique, notre dossier correspondait parfaitement aux critères énoncés par le CIO : compacité des équipements, réseau de transports en commun efficace, visibilité, rayonnement, sans compter l'héritage qu'aurait laissé l'organisation de l'événement à la Ville. Cela n'a pas suffi.Il faudra se souvenir qu'il est nécessaire d'avoir une personnalisation sportive de la présidence de la candidature et de l'organisation des Jeux. Cette personne, non politique, rassurera les membres du CIO en cas d'alternance gouvernementale entre 2015 et 2024. Pour l'organisation des jeux de Londres en 2012, Sébastien Coe a été identifié comme étant cet homme, et c'est un des points qui ont permis à la Grande-Bretagne de gagner contre la candidature française.Qui pourrait incarner cette personnalité en France ?Il n'est plus question de choix. Bernard Lapasset a été choisi par le Comité national olympique (CNO). Il faut éviter une personnalité politique qui peut effrayer les membres du CIO. Il serait plus habile que le mouvement sportif se réapproprie la candidature avec, en soutien... l'Etat et des collectivités locales.Dans un passé pas très éloigné, l'obtention de l'organisation des Jeux a été entachée par des soupçons de corruption. Ce fut le cas pour Salt Lake City et, dans une moindre mesure, pour Londres. Est-ce que, depuis, le mode de désignation du pays organisateur a évolué ?Il ne faut pas être mauvais perdant. Paris a échoué face à Londres parce que nous étions moins bons. Toutefois des règles ont évolué : les visites, les contacts totalement débridés et sans aucun contrôle entre ceux qui représentent une candidature et les membres du CIO ont cessé.Mais il faut aussi se souvenir qu'il est arrivé que les candidatures françaises soient trop sages. Il est possible d'obtenir la voix d'un membre du CIO sur la base d'un échange, d'un soutien... celui de la France pour une autre compétition ou la prochaine édition des JO ou bien encore le développement d'une pratique dans laquelle la France a une expertise. Ce genre de procédé est tout à fait logique. Gagner l'organisation, cela se négocie. Il ne suffit pas d'avoir un excellent dossier technique, c'est une lapalissade, mais il faudra s'en souvenir si Paris recandidate.Lire également : JO 2024 : Paris fait un pas de plus vers une candidature Eric NunèsJournalisteSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez, Anthony Hernandez et Adrien Pécout Avec la remise en grande pompe à Anne Hidalgo, jeudi, de l'étude sur l'opportunité et la faisabilité des Jeux olympiques à Paris en 2024, le signal quant à une nouvelle candidature parisienne semble clair. Mais, plébiscitée par le président de la République, le gouvernement et la région Ile-de-France, présidée par Jean-Paul Huchon, cette candidature attend toujours le feu vert officiel de la maire de Paris, qui ne devrait plus tarder.Lire aussi : Paris fait un pas de plus vers une candidature  A la tribune, en fin de matinée, Anne Hidalgo a annoncé qu'elle soumettrait le dossier de la candidature de Paris à l'organisation des JO 2024 au vote du Conseil de Paris en avril, en plaidant une nouvelle fois pour la prudence : « Etre un candidat est un sujet trop important pour être réservé à des enthousiasmes et à des impatiences. C'est en avril que le Conseil de Paris se prononcera sur les Jeux olympiques. » Fin mars, ce sont les maires des 20 arrondissements qui seront consultés. En ce qui concerne la question de la gouvernance d'une éventuelle candidature, la maire de Paris a exprimé un avis clair : « Pour gagner, le mouvement sportif doit être devant. » Et elle n'oublie pas d'élargir le projet pour ne pas le cantonner à Paris : « Il faut penser les Jeux comme un engagement entre Paris et sa périphérie afin de combattre les relégations territoriales. »L'ART DE SE PRÉSENTER SANS LE DIREFace à la multiplication des déclarations publiques « pro 2024 », Anne Hidalgo s'est toujours jusque-là gardée de tout enthousiasme excessif. François Hollande se déclare-t-il, le 6 novembre 2014, « favorable à ce que la Ville de Paris présente sa candidature » – ajoutant à propos de la maire : « Elle ne veut pas prendre de risques » –, l'ancienne adjointe de Bertrand Delanoë réplique dès le lendemain : « Je ne suis pas dans la surenchère ni dans les rêves, parce que je sais ce qui se passe quand le rêve se fracasse. » Avant de souligner l'épineuse question des coûts et d'insister sur la nécessité de « méthodes sérieuses et rigoureuses pour se décider ».Afin de consolider son futur choix, Mme Hidalgo pourra donc désormais s'appuyer sur le rapport dit d'opportunité que lui a remis jeudi Bernard Lapasset, le président du Comité français du sport international (CFSI) et qui préconise à Paris de se lancer dans la course aux Jeux.Lire aussi : ce que dit l'étude de faisabilitéLes trois dernières candidatures parisiennes (1992, 2008, 2012) ont été autant d'échecs pour la ville qui organisatrice des JO en 1900 et en 1924. Une triste évidence qui trotte bien évidemment dans la tête de tous ces décideurs. Les tenants d'une candidature parisienne en 2024 mettent en avant un slogan plutôt réducteur : « Les Jeux financent les Jeux. » Un budget de 6 milliards d'euros est avancé pour l'organisation de l'événement et la construction des infrastructures, dont les trois quarts seraient financés par le secteur privé. La question du calendrier, essentielle au vu de la règle de l'alternance des continents et de la concurrence forte des Etats-Unis avec Boston, est elle repoussée d'un revers de main. « Il n'y a pas de compétitions sans concurrents et il est donc illusoire de penser qu'une “fenêtre de tir” idéale, sans prétendant sérieux, pourrait s'offrir à la France, notamment en 2028 », défendent les auteurs du rapport.UNE DÉCISION FINALE D'ATTRIBUTION EN 2017Dernier point mis en avant, le nombre d'infrastructures déjà existantes : « Un projet français aurait un coût réduit puisqu'il pourrait s'appuyer sur de nombreuses infrastructures existantes et celles déjà programmées dans le cadre du développement du Grand Paris, notamment dans le domaine des transports. »La date limite de soumission des noms des villes candidates est fixée au 15 septembre 2015. Boston, aux Etats-Unis, et Rome se sont déjà portées candidates, tandis qu'en Allemagne, le Comité olympique hésite entre Berlin et Hambourg. L'attribution sera elle décidée au second semestre 2017 lors de la 130e session du CIO à Lima au Pérou. Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.02.2015 à 16h38 • Mis à jour le19.02.2015 à 17h04 | Rémi Dupré C'est dans l'enceinte du « Temple du football » que l'ex-star portugaise Luis Figo a officiellement lancé sa campagne pour la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA). Au stade de Wembley, à Londres, le Ballon d'or 2000 a dévoilé, mercredi 19 février, son programme en rendant public son « Manifeste pour le football ».« J'ai été très chanceux et heureux d'avoir la possibilité de jouer et de m'entraîner dès mon très jeune âge. Mais cette occasion n'existe pas pour beaucoup d'enfants à travers le monde, donc résoudre ce problème sera un point clé sous ma présidence », écrit l'ex-joueur de 42 ans en préambule de son manifeste.L'ancien milieu du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009) milite d'abord pour une redistribution plus large des revenus de la FIFA vers les 209 fédérations nationales qui composent son Congrès. « Cinquante pour cent des revenus de la FIFA, soit 2,5 milliards de dollars, devraient être distribués directement aux associations membres par solidarité sur quatre ans », avance Luis Figo. Le Lusitanien précise, chiffres à l'appui, la répartition des sommes reversées.« Deux millions de dollars par an doivent être distribués à chaque association pour le développement du football, détaille celui qui s'est officiellement présenté à la présidence de la FIFA le 28 janvier, soit quelques heures avant la date limite de dépôt des candidatures. Trois cent millions de dollars doivent être distribués aux associations qui sont dans le plus grand besoin. Les réserves de la FIFA appartiennent aux associations membres. Les réserves actuelles s'élèvent à 1,5 milliard de dollars (…). Une réserve de 500 millions de dollars est suffisante pour couvrir les besoins opérationnels de la FIFA. Je propose donc qu'un million de dollars soient redistribués aux associations membres sur les réserves de 1,5 milliard. » UN MONDIAL À 40 OU 48 ÉQUIPES ?Le natif d'Almada assure par ailleurs vouloir ouvrir un débat devant le Congrès de la FIFA sur « l'avenir » de la Coupe du monde. Le Portugais décline trois propositions : soit s'en tenir au statu quo en conservant la formule actuelle avec 32 nations participantes, soit élargir le tournoi planétaire à 40 équipes « avec huit groupes de cinq équipes », soit l'ouvrir à 48 équipes avec deux tournois de vingt-quatre sélections organisés simultanément sur deux continents, « par exemple Amériques et Asie, Océanie ou Afrique et Europe, suivis d'une phase finale programmée dans un autre pays ». En cas d'élargissement, Luis Figo propose de « donner du poids aux nations non européennes ».Sur le plan institutionnel, le Lusitanien entend « renforcer » les pouvoirs du Congrès de la FIFA, qui a déjà le pouvoir d'attribuer la Coupe du monde. « Le Congrès décidera des sommes à reverser au titre de la solidarité et des investissements faits pour le développement du football », promet-il. Prêtant le flanc aux critiques depuis le 2 décembre 2010 et le vote d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, le comité exécutif de la FIFA sera, lui, « démocratisé » en fonction « de critères démographiques et sportifs ».« Chaque confédération disposera d'un siège pour dix associations membres, chaque confédération aura un siège supplémentaire pour chacune de ses associations membres qui a gagné la Coupe du monde (masculine). La conséquence immédiate est la création d'un siège supplémentaire pour l'AFC (Asie), la CAF (Afrique), la Concacaf (Amérique du Nord et Caraïbes) et la Conmebol (Amérique du Sud) », détaille Luis Figo.MANDAT PRÉSIDENTIEL LIMITÉ À DOUZE ANSLe quadragénaire propose de créer un « Comité indépendant de gouvernance, d'audit et de conformité qui aura la charge de superviser le président de la FIFA et l'organisation entière. » Il prône la mise en place d'un « conseil football », dont le rôle sera de « conseiller le président de la FIFA et le comité exécutif sur des questions stratégiques comme le calendrier, le format des compétitions, les règles du jeu et les stratégies pour le développement du football ». Cet organe sera « composé de membres éminemment respectés de la communauté du football (anciens joueurs, entraîneurs, manageurs) ». Sur le plan administratif, Luis Figo souhaite que « 50 % des salariés de la FIFA soient originaires de pays non européens ».Dans son manifeste, le Portugais entend soumettre au « congrès la proposition de limiter le mandat présidentiel à douze ans ». L'ex-joueur pointe ainsi implicitement les règnes longs, voire interminables, du Brésilien Joao Havelange (1974-1998) et de l'actuel dirigeant, Joseph Blatter, 78 ans, en poste depuis 1998 et qui briguera le 29 mai un cinquième mandat.Le Portugais entend également rapprocher la FIFA de l'Union des associations européennes de football (UEFA), dénonçant l'actuel « conflit » entre les deux institutions. Une guerre vivace qui prend ses racines dans la rivalité acerbe entre le Français Michel Platini, patron du football européen depuis 2007 et candidat en mars à un troisième mandat, et son ancien mentor « Sepp » Blatter.A l'inverse de l'ex-meneur de jeu des Bleus, Luis Figo défend la goal-line technology, qui permet de vérifier, vidéo à l'appui, si le ballon a bien franchi la ligne de but. Un procédé qui a notamment fait ses preuves lors du Mondial 2014 au Brésil. Partisan d'un retour à « l'ancienne règle » du hors-jeu, « où le joueur est déclaré hors jeu même s'il n'est pas directement impliqué dans l'action », il milite par ailleurs pour un « débat sur l'utilisation de la technologie » dans l'arbitrage. Sur un plan sanitaire, il défend le passeport biologique et entend « renforcer les programmes antidopages et tests sanguins et urinaires ». SOUTIENS MULTIPLESAttraction médiatique de cette élection, l'ancien international portugais (127 sélections entre 1991 et 2006) avait assuré, à la fin de janvier, que l'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022 était à l'origine de sa candidature. « Quand j'ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j'ai pensé que c'était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n'avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ? », s'était alors interrogé le Ballon d'or 2000.Finaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo avait recueilli cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour voir sa candidature validée. « C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football », avait indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutenait naturellement son compatriote.Fin mai, lors du congrès de Zurich, Luis Figo affrontera le président sortant Joseph Blatter, le prince Jordanien Ali Bin Al-Hussein, vice-président de la FIFA, et Michael van Praag, dirigeant de la Fédération hollandaise. Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA).Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière en 2009. Au cours de sa longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne).Luis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque le « Special One » était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000). L'ex-capitaine de la sélection du Portugal a également reçu l'appui de l'ancien défenseur blaugrana (1989-1995) Ronald Koeman, de l'ex-attaquant du Milan AC Marco Simone, de son ancien coéquipier intériste Patrick Vieira ainsi que de la star anglaise David Beckham.Alors qu'il a renoncé à se présenter, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls avait laissé entendre, le 29 janvier, que Luis Figo serait le candidat soutenu par l'UEFA. « La candidature de Luis Figo a été mise en avant par Michel Platini », avait-il estimé. « Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », avait de son côté déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA. L'organisation européenne est actuellement la seule des six confédérations à ne pas avoir soutenu Joseph Blatter.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez En ce moment, tout sourit à Claudio Beauvue, et il y en a pour qui la pilule a du mal à passer. La remarquable réussite du petit (1,74 m) attaquant de Guingamp suscite des regrets. Comme souvent dans le football, dès que le talent d'un joueur au parcours sinueux explose aux yeux du grand public, vient le temps des questions pour les dirigeants qui n'ont pas su détecter la pépite.Michel Denisot, ancien président de Châteauroux et aujourd'hui vice-président du club de l'Indre, a ainsi déploré dans les colonnes de France Football, le 18 février : « Pour ce transfert, il y a eu une grosse erreur, une faute de Châteauroux puisque le club n'aura aucun intéressement sur les plus-values quand Beauvue sera vendu par Guingamp ! Ça, ce n'est pas bien, c'est bizarre, même... » Et l'actuel vice-président de La Berrichonne de se dédouaner en contextualisant le départ de l'attaquant pour le club breton, à l'été 2013 : « Je n'étais plus au club, je n'allais plus aux matchs de Châteauroux à ce moment-là. »RÉVÉLATION DU CHAMPIONNATQue M. Denisot se rassure : Châteauroux n'est pas le seul club à avoir laissé filer Beauvue. Le Guadeloupéen, 26 ans, est l'une des principales révélations de la Ligue 1 cette saison. Avec 11 buts en championnat, tous inscrits entre la 8e et la 23e journée, il participe pleinement à la dynamique de son club. Actuellement huitième de Ligue 1, Guingamp est le dernier représentant français en Ligue Europa – une compétition où Beauvue est le meilleur buteur de son club, avec quatre réalisations –, et affronte, jeudi soir, le Dynamo Kiev, dans son stade du Roudourou, qui s'annonce plein à craquer pour ce seizième de finale aller.Si braquer les projecteurs sur le meilleur buteur guingampais apparaît un peu réducteur eu égard au savoir-faire de l'entraîneur, Jocelyn Gourvennec, ou à l'activité de son compère offensif, Christophe Mandanne (18 matchs, 7 buts en Ligue 1) et, plus globalement, au vu de l'enthousiasme collectif que dégage l'équipe bretonne depuis plusieurs mois, il est indéniable que la bonne saison de Guingamp s'explique par la révélation de Claudio Beauvue. La preuve par les chiffres : au terme des 9 premières journées de Ligue 1, le club du président Noël Le Graët occupait la dernière place du championnat. Beauvue n'avait alors inscrit aucun but. Après 25 journées, Guingamp est dans la première moitié du classement, et son attaquant vedette y est pour beaucoup.Le joueur n'a pourtant pas toujours occupé une place centrale dans les clubs par lesquels il est passé. Jeune adolescent, il arrive en métropole pour essayer de faire carrière dans le football. Il est hébergé dans une famille en Bretagne où sa passion du ballon est partagée : l'un des enfants joue en équipe de jeunes à Nantes. Mais c'est d'abord à Carquefou, bon club formateur, que Beauvue fait ses débuts. Avant de rejoindre, en 2003, le centre de formation de Nantes.Trois ans plus tard, Laurent Guyot, le directeur du centre de formation de l'époque, lui explique qu'il ne sera pas retenu chez les Canaris. Les dirigeants nantais s'en mordent encore les doigts. Après un passage à Troyes (2006-2011), satisfaisant sans être exceptionnel, Claudio Beauvue rejoint Châteauroux. Il est prêté à Bastia au début de l'année 2013 et découvre la Ligue 1 avec le club corse (15 matchs, 1 but), où il reste à peine six mois.UNE DÉTENTE HORS DU COMMUNC'est à Guingamp, où il arrive à l'été 2013, que Claudio Beauvue se révèle. Auteur de 5 buts lors de sa première saison, des statistiques modestes pour un attaquant, il laisse déjà entrevoir ses qualités d'explosivité et de vivacité. « Ce qu'il est impressionnant !, s'exclame un jour un entraîneur adverse. Il saute à 1,50 m du sol. » La dernière phrase relève de l'exagération, mais l'attaquant dispose d'une détente hors du commun qui lui a déjà permis d'inscrire plusieurs buts de la tête cette saison, malgré sa petite taille, et lui a valu le surnom d' « Air Beauvue », en référence au basketteur Michael Jordan. Ces derniers mois, les performances de Claudio Beauvue ne sont pas passées inaperçues. Fin janvier, le quotidien sportif L'Equipe posait à ses lecteurs la question suivante : « Didier Deschamps doit-il convoquer Claudio Beauvue ? » Si le simple fait de s'interroger sur cette éventualité permet de réaliser le chemin parcouru depuis son premier match en Ligue 1, le 2 février 2013, le résultat des réponses des 98 326 votants – 50 % de oui, 50 % de non – montre que la route n'est pas encore toute tracée avant d'atteindre le niveau international.« Je suis sur une bonne série avec mon club,  je marque beaucoup de buts, mais il ne faut pas s'enflammer, a réagi, début février, le principal concerné. Tout de suite, un jeune qui flambe, même si je ne suis plus tout jeune, on commence à parler de l'équipe de France. Je reste concentré et j'essaye justement d'être à l'écoute des consignes du coach. »DES SOLLICITATIONS AU PROCHAIN MERCATOL'entraîneur Jocelyn Gourvennec sait que Beauvue devrait être l'un des atouts majeurs de son équipe face aux Ukrainiens du Dynamo Kiev, jeudi soir. Il a d'ailleurs décidé de laisser son attaquant au repos lors de la dernière journée de Ligue 1, dimanche 15 février, face à Metz, histoire de le préserver pour la Ligue Europa et les prochaines échéances. Car Guingamp, aussi qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France, une épreuve dont il est le tenant du titre, joue encore sur différents tableaux – Coupe de France, Ligue Europa et championnat.Quoi qu'il arrive, la fin de saison de l'attaquant s'annonce donc chargée. Le joueur, sous contrat avec Guingamp jusqu'en juin 2017, fera sans aucun doute l'objet de nombreuses sollicitations au prochain mercato d'été. Son éventuel transfert devrait rapporter plusieurs millions d'euros à Guingamp. Loin des 300 000 euros que le club breton a dû débourser en 2013 pour l'acheter à Châteauroux. Mais ne le dites pas à Michel Denisot.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.02.2015 à 12h20 • Mis à jour le19.02.2015 à 12h24 | Anthony Hernandez Sport de tradition, dont la première édition des championnats du monde remonte à 1893, le cyclisme sur piste a longtemps passionné les foules, notamment à travers l'organisation des courses de six jours, qui opposaient des équipes de deux pistards pendant... six jours.Depuis mercredi et jusqu'à dimanche, le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines accueille les Mondiaux 2015. Les coureurs s'affronteront dans 19 disciplines – dix masculines et neuf féminines.>> Lire : « Le Clairefontaine » du cyclisme accueille les Mondiaux sur pisteLe cyclisme sur piste, dominé médiatiatiquement par son cousin sur route, est pourtant un sport spectaculaire et agréable à regarder. Deux grandes familles le composent : les épreuves dites de vitesse et les épreuves dites d'endurance.LES ÉPREUVES DE VITESSE On en dénombre quatre : le keirin, le kilomètre, la vitesse par équipes et la vitesse individuelle. La France regorge de champions dans ces épreuves de vitesse, de Daniel Morelon (triple champion olympique en 1968 et 1972) à Pierre Trentin (double champion olympique en 1968), en passant par Frédéric Magnié (septuple champion du monde de 1987 à 2000), Florian Rousseau (triple champion olympique en 1996 et 2000), Félicia Ballanger (triple championne olympique en 1996 et 2000), Clara Sanchez (double championne du monde en 2004 et 2005) ou plus récemment Grégory Baugé (triple champion du monde de vitesse individuelle 2009, 2010 et 2012) et François Pervis (auteur d'un triplé mondial inédit en individuel l'an passé). La vitesse par équipes : mercredi, l'équipe de France, composée de Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michaël D'Almeida a remporté l'or, à la suite du déclassement en finale de la Nouvelle-Zélande. Il s'agit de la première médaille française des championnats. Chez les femmes, ce sont les Chinoises qui se sont imposées. Chez les hommes, chaque équipe comprend trois relayeurs alors qu'elles ne sont que deux chez les femmes. Les équipes s'affrontent par deux et sont positionnées au départ à deux points diamétralement opposés de la piste. Chaque relayeur effectue un tour en tête pour entraîner ses coéquipiers puis s'écarte. Le troisième et dernier relayeur termine donc seul et le temps est pris à son passage sur la ligne.Cette épreuve demande une bonne coordination et de la précision. En général, le dernier relayeur est souvent un spécialiste du kilomètre, qui possède une bonne résistance. Le démarreur est le plus puissant et le plus explosif puisque le départ est arrêté.Le keirin : jeudi, François Pervis défendra son titre décroché il y a un an à Cali en Colombie. La délégation française a, en tout cas, de bonnes chances d'obtenir une deuxième médaille.Le keirin a été inventé en 1948 au Japon mais n'a été introduit aux championnats du monde qu'en 1980. Il faut attendre les Jeux olympiques de Sydney en 2000 pour qu'elle soit inscrite au programme olympique des hommes et seulement 2012, à Londres, pour les femmes. Au Japon, le keirin fait l'objet de paris et suscite l'enthousiasme. Les conditions y sont beaucoup plus rudes qu'au niveau international : vélo en acier, roues à rayons, vélodrome découvert et exposé au vent, sprint lancé de beaucoup plus loin (800 m environ)...Les courses de keirin comprennent généralement de cinq à sept coureurs et durent environ deux kilomètres. Les coureurs suivent un vélomoteur, le lièvre, derrière lequel ils doivent rester, se placer, rivaliser de tactique jusqu'à ce qu'il s'écarte à 600 mètres de la ligne d'arrivée. Dès lors, les chiens sont lâchés. Le keirin est très spectaculaire, assorti parfois de contacts et de décisions de juges qui peuvent conduire au déclassement de certains coureurs.Le kilomètre (hommes) ou 500 mètres (femmes) : Il s'agit d'une épreuve classique de contre-la-montre avec un départ arrêté. Le record du monde du kilomètre est détenu par le Français François Pervis, en 56 s 303. Il a été établi en décembre 2013 sur le vélodrome d'Aguascalientes au Mexique.La vitesse individuelle : La plus prestigieuse, l'équivalente du 100 m en athlétisme (en anglais on l'appelle d'ailleurs sprint), est la vitesse individuelle, programmée d'ailleurs dimanche lors du dernier jour de compétition à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il y aura quatre Français engagés, dont François Pervis, champion du monde en titre, Grégory Baugé, Michaël d'Almeida et Quentin Lafargue.Les concurrents s'affrontent directement par deux, avec un départ arrêté et côte à côte, sur deux ou trois tours selon la longueur de la piste. La tactique y joue un rôle prépondérant : certains assument d'être en tête, d'autres préfèrent être en embuscade pour profiter ensuite de l'aspiration du concurrent et le doubler. Il est possible de faire du surplace, afin de laisser son adversaire prendre la tête.LES ÉPREUVES D'ENDURANCE A Saint-Quentin-en-Yvelines, il y en a six pour les hommes et cinq pour les femmes.La poursuite individuelle : Elle oppose deux coureurs sur 4 000 mètres chez les hommes et 3 000 mètres chez les femmes. Les deux pistards démarrent sur une ligne diamétralement opposée et l'objectif est : soit de rattraper son avdersaire, soit de terminer en tête la distance totale.La poursuite par équipes : elle s'organise sur le même principe que la poursuite individuelle mais met aux prises deux équipes de quatre coureurs. Ils se relayent tous les tours ou demi-tours. L'objectif est de conserver le plus longtemps possible les quatre relayeurs, mais le temps est pris sur le troisième relayeur.Mercredi, l'équipe de France masculine, composée de Bryan Coquard, Julien Duval, Damien Gaudin et Julien Morice, a battu le record de France (4 minutes et 783 centièmes). Ils sont encore en lice jeudi pour une médaille de bronze, qui sera certainement très difficile à obtenir. La course aux points : Trente-cinq coureurs s'affrontent sur une distance de 40 kilomètres chez les hommes et de 25 kilomètres chez les femmes. Le classement est défini selon l'attribution de points, qui récompensent chaque sprint organisé (tous les dix tours de la piste) et des tours gagnés.L'américaine : Lors des Mondiaux 2015, seul les hommes disputent cette course (de 25 ou de 50 kilomètres). Elle oppose des équipes de deux coureurs (18 au maximum) qui se relaient pour disputer des sprints intermédiaires. Pendant que l'un est en course, l'autre se repose en roulant à vitesse réduite. Le classement est défini selon la distance effectuée et les points récoltés lors des sprints.Le scratch : Comme sur la route, il s'agit d'une course individuelle qui oppose 24 coureurs sur 15 kilomètres pour les hommes et 10 kilomètres pour les femmes.L'omnium : c'est l'équivalent à vélo du décathlon en athlétisme, sauf que l'épreuve regroupe six et non dix disciplines différentes. Bryan Coquard avait remporté l'argent aux JO de Londres mais c'est un autre Français, Thomas Boudat, champion du monde en titre, qui défendra son titre. Les six épreuves sont le scratch, la poursuite individuelle, l'élimination (tous les tours, le dernier est éliminé), le kilomètre contre-la-montre, le tour lancé (le coureur a un tour et demi pour se lancer et doit ensuite faire un tour le plus rapidement possible) et la course aux points. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.02.2015 à 09h15 • Mis à jour le19.02.2015 à 13h37 | Alexis Delcambre C’est une année 2014 ambivalente qui s’achève pour le groupe TF1. Plutôt bonne en audience, mais plus nuancée en termes financiers, comme l’ont révélé ses résultats de l’année 2014, présentés jeudi 19 février.Leader du paysage français, la chaîne TF1 a enregistré 95 des 100 plus fortes audiences de télévision en 2014. Avec les trois autres chaînes gratuites du groupe (HD1, NT1, TMC), la part d’audience du groupe s’est élevée à 28,7 %, quasiment stable par rapport à 2013 (– 0,2 %). Et le groupe touche un tiers (32,7 %) de sa cible commerciale prioritaire, la fameuse « femme de moins de 50 ans responsables des achats ».Fidèle à sa stratégie de réduction des coûts, le groupe a atteint cette performance avec une économie de 26,4 millions d’euros sur le coût des programmes hors événements sportifs. Mais cette économie a été complètement gommée par le coût exceptionnel de la Coupe du monde de football 2014 au Brésil, à hauteur de 73,7 millions d’euros.Efficace en termes d’audience – avec notamment le quart de finale Allemagne-France –, cette dépense « impacte » fortement le résultat opérationnel du groupe, comme le reconnaît le directeur général adjoint finances du groupe, Philippe Denery. Celui-ci s’est dégradé de 20,6 %, à 116,5 millions d’euros, alors que le résultat net des activités poursuivies est stable à 103 millions d’euros.TF1 paye donc chèrement le maintien de son statut de « leader », qui implique qu’il accueille des événements rassembleurs du type de la Coupe du monde de football.LCI, l’autre source de pertesL’année 2014 a aussi été celle du repli du marché publicitaire. Les recettes apportées par les annonceurs ont reculé de 1,2 %, à 1,57 milliard d’euros. Et cela malgré une augmentation du nombre de spots diffusés. « La durée de publicité diffusée s’est inscrite en forte hausse pour l’ensemble des acteurs, maintenant une pression constante sur les prix », reconnaît TF1.Autre source de pertes : l’offre payante, avec notamment la chaîne d’information LCI que le groupe n’a pas réussi à faire passer en gratuit en 2014, dont la performance s’est établie à 125,2 millions d’euros, en baisse de 5,2 %.En revanche, les autres activités – droits, services aux consommateurs, téléshopping, vidéos – progressent de 7,3 %, à 516,3 millions d’euros. L’essentiel de cette progression a été apporté par la revente d’une partie des droits de la Coupe du monde de football 2014 à BeIN Sports, pour 30 millions. Cela permet d’aboutir à un chiffre d’affaires global de 2,09 milliards d’euros, en légère progression par rapport à 2013 (+ 0,8 %).Si le résultat net progresse de 257 millions, à 419 millions d’euros, cela est essentiellement dû à la cession de la chaîne payante Eurosport à l’américain Discovery, dont la plus-value compte pour 267 millions dans ce résultat.A l’issue de cette cession, le groupe se retrouve avec une trésorerie nette de 497 millions d’euros. Il a décidé de verser un dividende exceptionnel et de procéder à un rachat d’actions. Mais le solde pourra être employé pour des investissements ou des acquisitions.D’éventuelles opérations pourraient donc animer une année 2015 sur laquelle le groupe, une fois n’est pas coutume, s’aventure à un pronostic : « La conjonction de facteurs économiques plus favorables (…) pourrait entraîner une stabilisation du marché net de la publicité télévisuelle. »Alexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 18.02.2015 à 22h52 • Mis à jour le19.02.2015 à 11h49 Le trio français de la vitesse par équipes a remporté la médaille d'or en finale des championnats du monde de cyclisme sur piste, mercredi 18 février à Saint-Quentin-en-Yvelines.Un an après leur troisième place aux championnats du monde de Cali (Colombie), Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michaël D'Almeida sont passés par tous les stades de l'émotion en finale. Sortis avec le deuxième temps des qualifications derrière la Nouvelle-Zélande, les Français ont décroché la médaille d'or en finale après la disqualification de l'équipe néo-zélandaise.Lire aussi : Le « Clairefontaine du cyclisme » accueille les Mondiaux sur pisteCoupables d'une faute lors au passage du premier relais, les Kiwis Ethan Mitchell, Sam Webster et Edward Dawkins, pourtant crédités une nouvelle fois du meilleur chrono (42 s 828, contre 43 s 126), laissent donc la plus haute marche du podium aux Bleus. Dans le match pour la troisième place, l'Allemagne s'est imposée face à la Russie. 18.02.2015 à 14h34 • Mis à jour le18.02.2015 à 16h07 Claude Criquielion est mort mercredi 18 février au matin, à l'âge de 58 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC), a annoncé l'hôpital d'Alost (Belgique), où il avait été pris en charge dans la nuit de dimanche à lundi.L’ancien champion cycliste belge Claude #Criquielion est mort http://t.co/QehSUjvZ30 http://t.co/WvkV0AqgX5— Le Soir (@lesoir)require(["twitter/widgets"]);Criquielion, surnommé « Claudy », avait remporté le championnat du monde sur route en 1984, à Barcelone. Mais c'est aussi pour une course qu'il n'a pas gagnée que son nom est resté dans les mémoires : le championnat du monde 1988.Cette année-là, à Renaix, c'est-à-dire à domicile, le « Crique » était sur le point de s'offrir un deuxième titre mondial lorsqu'il fut littéralement balancé contre les balustrades lors du sprint final par le Canadien Steve Bauer, qu'il s'apprêtait à dépasser. C'est l'Italien Maurizio Fondriest, pourtant battu à 50 mètres de la ligne, qui avait finalement endossé le maillot arc-en-ciel, à l'issue de l'un des plus grands scandales de l'histoire du cyclisme (voir la vidéo ci-dessous ; début du sprint à 1 min 30 s).Criquielion, qui a couru de 1979 à 1991 avant d'embrasser une carrière de directeur sportif, avait remporté deux fois la Flèche wallonne (1985, 1989) ainsi que le Clasica San Sebastian (1983) et le Tour de Romandie (1986), fini cinq fois dans le top 10 du Tour de France — cinquième en 1986, son meilleur résultat —, et atteint le podium du Tour d'Espagne en 1980 (troisième).Haut fait majeur : Criquielion est toujours le seul Wallon à avoir triomphé dans l'incomparable Tour des Flandres, en 1987. Ce qui ne l'a jamais consolé de ne jamais avoir remporté Liège-Bastogne-Liège, que ce grimpeur présentait comme la plus belle des courses pour un attaquant de sa trempe, et mais où il fut devancé, lors de trois éditions différentes par l'Italien Moreno Argentin, bien meilleur sprinter que lui. « C'est mon plus grand regret, avait-il un jour raconté dans les colonnes du quotidien Le Soir. On a attendu que je prenne ma retraite pour modifier le parcours qui se termine désormais — enfin ! — par une bosse. »Après avoir quitté le monde du cyclisme en 2006, le champion du Belgique 1990 s'était reconverti dans la politique locale : il était adjoint au maire, notamment chargé des sports, dans la commune de Lessines, en Wallonie — à quelques kilomètres de Grammont (Geraardsbergen en néerlandais), dont le légendaire muur fut longtemps l'arbitre du Tour des Flandres. Un rôle d'élu rappelé par Charles Michel, le premier ministre belge, qui a exprimé son émotion sur Twitter :Toutes mes condoléances à la famille et aux amis de Claudy #Criquielion. C'était un grand champion et aussi un élu proche des citoyens.— Charles Michel (@CharlesMichel)require(["twitter/widgets"]); Anthony Hernandez Du 18 au 22 février, la France accueille pour la quinzième fois les Mondiaux de cyclisme sur piste, compétition organisée pour la première fois en 1893. C'est le nouveau Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, inauguré l'an passé, qui servira d'écrin aux meilleurs pistards du monde. La dernière réunion de cette élite sur une piste française remonte à 2006, au vélodrome de Bordeaux. Auparavant, entre 1900 et 1964, Paris avait été huit fois le théâtre de cette compétition spectaculaire.Seul rescapé de la candidature malheureuse de Paris aux Jeux olympiques 2012, le Vélodrome national a été finalement inauguré en janvier 2014. Le complexe abrite, en plus du vélodrome de six mille places, dont cinq mille en gradins, une piste couverte de BMX (bicycle motocross) assortie de trois mille places, une aire mutifonctionnelle de 5 000 m2, ainsi que des logements réservés aux athlètes de haut niveau (soixante places). « CLAIREFONTAINE DU VÉLO »Depuis son ouverture, le Vélodrome a notamment reçu un match entre l'équipe de France de piste et celle de la Grande-Bretagne, le record de l'heure des centenaires, battu par Robert Marchand (102 ans, 26,927 km en une heure), l'arrivée de la classique Bordeaux-Paris, ainsi que les championnats de France en octobre dernier. Les Mondiaux 2015 sont donc la première grande manifestation accueillie par ce nouvel outil mis à disposition du cyclisme français.A Saint-Quentin-en-Yvelines, l'enceinte qualifiée de « Clairefontaine » ou de « Marcoussis du vélo » par David Lappartient, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), en référence aux temples du football et du rugby tricolores, héberge aussi le centre d'entraînement de l'équipe de France de piste et le siège de la FFC. Avec le Vélodrome national, le cyclisme français dispose désormais de cinq équipements couverts (Saint-Quentin-en-Yvelines, Roubaix, Bourges, Bordeaux et Grenoble).Le projet a coûté 75 millions d'euros, dont 56 millions répartis équitablement entre l'Etat, la région, le département et la communauté d'agglomération. Un partenariat public-privé qui s'avère donc plutôt déséquilibré. Néanmoins, pour Arnaud Zumaglia, directeur général de Vélopolis, société d'exploitation du lieu, « ce partenariat est l'un des rares à être restés dans le budget initial ». Vélopolis possède un contrat de vingt-sept ans, durant lequel elle s'engage à animer, exploiter et maintenir le site en l'état. « Il y a des garanties pour le propriétaire, la communauté d'agglomération. Nous devons rendre dans vingt-sept ans le vélodrome en parfait état, directement utilisable », affirme Arnaud Zumaglia.Afin d'obtenir la rentabilité du lieu, le locataire n'hésite pas à multiplier les activités diverses, variées et parfois surprenantes : parc d'attractions géant et temporaire pour les enfants ; compétition de boxe thaï ; festival de breakdance et de musiques ou encore concert... « Avant même d'accueillir éventuellement un jour les Jeux olympiques, on prouve que le vélodrome fonctionne et qu'il est rentable », avance le directeur de Vélopolis.Initiative intéressante, le Vélodrome, réservé une grande partie du temps à l'élite sportive, ouvre parfois ses portes au grand public. Il est possible d'y pratiquer de multiples activités sportives : badminton, cross fit, boxe, self-défense... Et pour les fondus de la piste, des baptêmes sont organisés pour les néophytes. « Sur un créneau réservé de 18 à 19 heures et pour 18 euros, on peut rouler sur la piste des pros en étant encadré par un coureur de l'équipe de France et l'un de nos coachs », explique Arnaud Zumaglia. Pour ceux qui se prennent au jeu, il en coûtera 250 euros à l'année pour accéder à la piste à des horaires dévolus.UNE PISTE LARGE ET RAPIDED'une largueur de 8 mètres, ce qui en fait une des plus larges au monde, d'une longueur olympique de 250 mètres, la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines est réputée rapide, mais peut-être pas assez pour battre des records du monde et concurrencer celle d'Aguascalientes, au Mexique. En décembre 2013, le quadruple champion du monde François Pervis y avait battu les records du monde du 200 m lancé (9 s 347) et du kilomètre (56 s 303).Les meilleurs pistards de la planète auront dix-neuf épreuves pour se départager. A partir de 19 heures mercredi, Français, Britanniques ou encore Australiens s'affronteront pour le titre de la vitesse par équipes féminines et masculines.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.02.2015 à 12h11 • Mis à jour le18.02.2015 à 12h13 La Fédération russe d'athlétisme a lancé mercredi une procédure en justice contre la télévision publique allemande ARD pour un reportage diffusé en décembre qui dressait un portrait sévère de l'athlétisme russe, présenté comme gangrené par un dopage et une corruption massifs.« Nous avons lancé une action au civil, exigeant qu'ils retirent leurs fausses accusations, qui ternissent la réputation de la Fédération russe d'athlétisme », a indiqué leur avocat, Artem Patsev, à l'agence de presse russe Ria Novosti.La plainte vise le réalisateur Hans-Joachim « Hajo » Seppelt, le comité de rédaction du diffuseur ARD et les athlètes et entraîneurs russes qui ont porté les accusations, a précisé M. Patsev.En décembre, ARD avait diffusé le documentaire « Dopage confidentiel: comment la Russie fabrique ses vainqueurs », évoquant, témoignages à l'appui, un système de dopage généralisé au sein de l'athlétisme russe.DÉMISSION DU PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION RUSSELe reportage se base notamment sur les témoignages de l'athlète Julia Stepanova et de son époux Vitali Stepanov, qui a travaillé de 2008 à 2011 pour l'agence russe antidopage (Rusada).La Rusada a lancé une enquête sur ces accusations, alors que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a également créé une commission indépendante, dirigée par Richard Pound (ancien président-fondateur de l'AMA), pour enquêter sur les accusations.Cette plainte intervient au lendemain de l'annonce de la démission du président de la Fédération russe d'athlétisme, Valentin Balakhnichev, à la suite d'une série de scandales liés au dopage dans le pays.« J'ai décidé de démissionner. Je n'ai pas su faire face à la montée des problèmes de dopage en Russie. Et je comprends qu'en ma qualité de président de la Fédération (d'athlétisme) j'en suis personnellement responsable », a dit mardi M. Balakhnichev.Depuis le documentaire de la chaîne allemande ARD, plusieurs athlètes russes ont été suspendues, et un entraîneur de premier rang a démissionné.Lire les articles Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russe et L'athlétisme russe miné par le dopage 18.02.2015 à 10h19 • Mis à jour le18.02.2015 à 10h38 | Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen. La baisse de l’équilibre des compétitions dans le football européen reflète la puissance économique et politique grandissante d’un petit nombre de clubs. Face à la prépondérance de logiques marchandes, à l’incapacité des instances dirigeantes à mettre en place des mécanismes régulateurs efficaces et à l’existence de cartels, l’avènement de grandes ligues internationales peut être vu comme opportun.Lire aussi : L'instabilité, le mal du PSGCet article prend comme exemple le fonctionnement du marché des transferts pour montrer comment les grands clubs de football parviennent à contrôler toujours davantage l’accès aux ressources humaines et financières. Un des principes fondamentaux du système des transferts — tel que négocié en 2001 par la Fédération internationale de football association (FIFA), l’Union des associations européennes de football (UEFA) et la Commission européenne — est la récompense du travail fourni par les clubs pour la formation de jeunes talents. Dans cet esprit, les indemnités de transfert payées par les équipes les plus riches pour le recrutement de joueurs sont censées profiter en premier lieu à des clubs moins fortunés, généralement plus attentifs à la formation de jeunes.Le paiement d’indemnités de transfert avait d’ailleurs été introduit très tôt dans l’histoire du football, avant même la reconnaissance officielle du professionnalisme dans la plupart des pays à partir des années 1930. L’objectif était d’encadrer la pratique du « racolage », un moyen pour les clubs soutenus par de riches mécènes de priver les équipes moins aisées de leurs meilleurs éléments.Presque un siècle plus tard, les analyses de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport (CIES) montrent que les sommes générées par des transferts payants restent de plus en plus confinées au sommet de la pyramide du football : Premier League anglaise, Liga espagnole, Serie A italienne, Bundesliga allemande et Ligue 1 française. Lors du mercato d’été 2014, par exemple, 72 % des sommes investies par les clubs des ligues du Big Five pour le recrutement de joueurs ont été versées à d’autres équipes engagées dans ces championnats.LES GRANDES LIGUES FONCTIONNENT DE PLUS EN PLUS EN VASE CLOSLors des six saisons précédentes, ce pourcentage, au demeurant élevé, n’avait été que de 67 %. Ces données montrent que les grandes ligues fonctionnent de plus en plus en vase clos. Par conséquent, le pouvoir distributif du système des transferts diminue. Le seul club hors Big Five dans le top 10 des équipes ayant le plus profité de la manne liée aux investissements consentis par les clubs des ligues les plus riches durant l’été 2014 est Porto (84 millions d'euros). Cependant, une grande partie de l’argent encaissé par le club lusitanien a été rétrocédée aux « tierces parties » (fonds ou sociétés d’investissement, agents, propriétaires ou dirigeants des clubs, etc.) ayant préalablement acquis des options sur le transfert des joueurs concernés.Les analyses de l’Observatoire du football mettent en exergue l’évolution du marché de transferts vers un jeu à somme nulle entre clubs d'un cercle restreint, bénéficiant en premier lieu à une poignée d’intermédiaires et de tierces parties dominants. Ainsi, si les clubs ayant investi le plus en indemnités de transfert sont logiquement les plus riches (Real Madrid, Barcelone, Manchester United, Manchester City, Chelsea, Paris-Saint-Germain), les équipes ayant encaissé l’argent des dix transferts les plus chers font aussi partie du cercle restreint des équipes financièrement dominantes. On retrouve le Real Madrid (Di Maria), Manchester United (Cristiano Ronaldo) et Barcelone (Figo), ainsi que d’autres clubs anglais fortunés, comme Tottenham (Bale) et Liverpool (Suarez) et le gotha des équipes italiennes : Milan (Kaka), l'Inter (Ibrahimovic), la Juventus (Zidane) et Naples (Cavani).En outre, si le transfert de James Rodriguez de Monaco au Real pour 80 millions d’euros a été très profitable pour le « petit » club monégasque, des tierces parties et intermédiaires étaient aussi impliqués. Cela a sans doute réduit la marge pour l’équipe du magnat russe Dmitri Rybolovlev. D’ailleurs, n’oublions pas que Monaco avait tout de même versé 45 millions d’euros pour le recrutement du joueur une année auparavant. Les bénéficiaires ? Une fois de plus, Porto et ses intermédiaires et tierces parties dominants associés. La volonté de la FIFA de diminuer le pouvoir de ces derniers a abouti à une plainte auprès de la Commission européenne. Lire aussi la note de blog : Football : les clubs ibères accros à la « TPO »Sans l’introduction de nouveaux mécanismes de redistribution, l’avènement d’une grande ligue européenne ne peut pas être considéré comme une catastrophe. Au contraire, un tel développement pourrait permettre de lutter efficacement contre les inégalités en garantissant une redistribution optimale des ressources parmi l’ensemble des équipes participantes. A terme, cela pourrait permettre de réunir au moins une trentaine d’équipes au niveau européen pouvant commencer la saison avec l’espoir de remporter le titre. Dans le contexte actuel, en étant optimiste, seuls une dizaine de clubs peuvent raisonnablement espérer gagner la Ligue des champions.LA CRÉATION D’UNE GRANDE LIGUE EUROPÉENNELa création d’une ligue internationale pourrait également s’accompagner de l’introduction de mécanismes permettant aux joueurs peu utilisés de rompre leurs contrats pour renforcer les équipes ayant davantage besoin de leurs services. Le nivellement des salaires versés dans le contexte d’une grande ligue internationale conçue dans un souci d’égalité devrait d’ailleurs encourager les remplaçants à partir sous d’autres cieux plutôt que de rester dans un club sans jouer comme c’est souvent le cas aujourd’hui.Et les clubs non admis dans la compétition ? Ils pourront chercher à se structurer pour entrer dans la ligue ou continuer à faire — toute hypocrisie mise à part — ce qu’ils font déjà : valoriser des talents destinés à partir en cas de bonnes performances. De ce point de vue, dans une optique d’équité, la création d’une grande ligue européenne devrait aussi s’accompagner de la mise en place d’un système de financement garantissant des recettes conséquentes aux clubs extérieurs à ce championnat ayant contribué au développement des joueurs sous contrat avec les équipes de la ligue. Des partenariats pourraient aussi être mis en place pour assurer le développement optimal des talents, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui dans un contexte hautement spéculatif brisant chaque jour des carrières.Finalement, la création d’une grande ligue européenne devrait d’une part permettre une optimisation des recettes générées au sommet de la pyramide du football par grands groupes télévisuels interposés. D’autre part, elle devrait garantir une meilleure valorisation du rôle fondamental joué par les clubs formateurs, ce que le système de transferts peine de plus en plus à faire. Une plus forte reconnaissance économique et institutionnelle de ce rôle pourrait assurer des revenus plus réguliers à un plus grand nombre d’équipes et limiter le nombre de faillites. Elle aiderait sans doute aussi à faire le ménage au sein du marché des transferts, milieu amplement reconnu comme corrompu.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) 16.02.2015 à 13h39 • Mis à jour le16.02.2015 à 14h17 Cyril Linette, actuel directeur des sports du groupe Canal+, est nommé directeur général du quotidien sportif L'Equipe, a annoncé lundi le groupe Amaury, propriétaire du titre.« Cyril Linette va rejoindre le groupe Amaury pour prendre la direction générale de L'Equipe dans les prochaines semaines, indique Amaury dans un communiqué. Le groupe Amaury se félicite de l'arrivée de ce spécialiste reconnu du sport et des médias. Il aura pour mission d'accélérer la transformation et le développement de L'Equipe. »L'arrivée de Cyril Linette à la tête de L'Equipe devrait survenir courant mars, selon Amaury. Diplômé de Sciences-Po Paris et de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille, Cyril Linette est âgé de 44 ans.DIFFUSION EN BAISSESa nomination intervient moins de cinq mois après le départ de l'ancien directeur général de L'Equipe, François Morinière, en fonction depuis 2008. M. Morinière avait passé provisoirement la main à Philippe Carli, directeur du groupe Amaury.Directeur des sports de Canal+ depuis 2008, M. Linette a rejoint le groupe Canal+ en 1996 en tant que journaliste sportif, avant d'être nommé rédacteur en chef adjoint en 2006 puis directeur de la rédaction football en juin 2007.Troisième quotidien national français en termes de diffusion, L'Equipe est celui qui a subi la plus forte baisse de sa diffusion papier en 2014. Ses ventes ont reculé de 9,7 %, à 219 955 exemplaires. Depuis 2010, sa diffusion a chuté de 27 %.Sa diffusion numérique a cependant crû de 151 % en 2014, mais cette dernière ne représente que 5 % de ses ventes. 15.02.2015 à 23h42 • Mis à jour le16.02.2015 à 13h26 Jean-Baptiste Grange a remporté le slalom des championnats du monde 2015, dimanche 15 février, lors de l'ultime épreuve de cette quinzaine qui s'est déroulée sur les pistes américaines de Beaver Creek (Colorado).Déjà champion du monde de slalom en 2011 à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), le Français de 30 ans a devancé les Allemands Fritz Dopfer et Felix Neureuther, qui complètent le podium.POUR APPROFONDIR : Jean-Baptiste Grange, la belle histoireCette victoire inattendue met un terme à plusieurs années de doutes et douleurs pour le skieur de Valloire, dont les Jeux olympiques de Sotchi s'étaient soldés, en 2014, par un abandon. Agrémenté d'une médaille d'or, ce retour au premier plan est synonyme de troisième médaille française lors des Mondiaux de Beaver Creek, après celles en bronze d'Adrien Théaux en super-G et d'Alexis Pinturault en géant.« QUATRE ANS DE GALÈRE, PAS DE CONFIANCE »Cinquième de la première manche, Grange a accompli dimanche un deuxième parcours de haute volée, alors que la neige tombait dru dans le Colorado.« J'ai du mal à réaliser. J'étais à dix mille lieues de penser que j'avais la force de faire ça. Il y a eu quatre ans de galère, pas de confiance. Je suis comme dans un rêve. Je me me demande quand je vais me réveiller », a lâché le Français au micro d'Eurosport.Depuis le début de sa carrière, Jean-Baptiste Grange a déjà presque tout connu : la déception de passer à côté des championnats du monde 2009 de Val d'Isère à domicile, puis la consécration avec son titre mondial en 2011, mais aussi les blessures, au genou droit en 2009, à l'épaule gauche en 2011-2012 et au dos en 2013-14...A l'orée des Mondiaux 2015, Grange ne s'offusquait aucunement de ne pas être cité parmi les prétendants au podium. « Il n'y a pas de soucis, ce n'est pas le contexte le plus stressant que j'ai connu », convenait le Savoyard, dont le meilleur résultat de l'hiver en Coupe du monde était sa 6e place dans le slalom d'Adelboden (Suisse). 15.02.2015 à 22h02 • Mis à jour le15.02.2015 à 22h21 Le Français Sébastien Ogier a remporté dimanche le rallye de Suède, deuxième des treize manches du championnat du monde des rallyes (WRC). Le pilote de l'écurie Volkswagen Motorsport devance le Belge Thierry Neuville (Hyundai i20) et son coéquipier norvégien Andreas Mikkelsen.Double champion du monde en titre et déjà vainqueur du rallye de Monte-Carlo en ouverture de saison, le Gapençais de 31 ans consolide sa position de leader du championnat, avant la troisième manche programmée au Mexique du 5 au 8 mars.Pour lui, la victoire s'est jouée dans la dernière spéciale de 15 kilomètres, également appelée « Power Stage ». Mikkelsen, qui occupait la tête du rallye au départ de cette ultime épreuve, est parti à la faute dans une longue courbe à mi-parcours qui lui a fait perdre 40 secondes. 27e SUCCÈS EN WRCL'erreur a profité à Ogier et Neuville, qui avaient respectivement trois et quatre secondes de retard avant cette spéciale. Vainqueur de cette « Power Stage » devant Neuville (+ 4 s), Ogier n'a donc pas laissé passer l'aubaine de signer à l'issue de ce week-end sa 27e victoire lors d'une manche du championnat du monde des rallyes.Ce succès, son deuxième en Suède après celui de 2013, permet aussi au Gapençais de creuser l'écart au classement général. Avec déjà 53 points à son actif, Ogier possède désormais 23 longueurs d'avance sur le duo Neuville-Mikkelsen (chaque victoire d'étape vaut 25 points et peut être bonifiée en fonction des résultats lors de la « Power Stage »). Son dauphin au début du rallye, Jari-Matti Latvala, n'aura marqué aucun point lors de cette étape suédoise. Egalement membre de l'écurie Volkswagen Motorsport, le Finlandais a échoué hors du top 10 à cause d'une sortie de route qui lui aura donc porté malheur, dès le vendredi 13 février. 15.02.2015 à 18h35 • Mis à jour le15.02.2015 à 18h59 Vexés d'avoir perdu à domicile contre l'Angleterre en ouverture du Tournoi des six nations, les Gallois se sont rattrapés en sortant vainqueurs de leur déplacement en Ecosse, dimanche 15 février, à Edimbourg (26-23).Le pays de Galles, prochain adversaire du XV de France dans deux semaines, a bâti son succès dans l'antre de Murrayfield grâce à une soudaine accélération à la demi-heure de jeu, en infligeant aux Ecossais un cinglant 10 à 0 en quatre minutes.L'essai de Webb (33e minute) sera alors assorti d'une transformation de Halfpenny, lequel a également inscrit quatre pénalités (6e, 19e, 31e et 48e minutes) et transformé un autre essai, celui de Davies (63e).L'ECOSSE MENACÉE PAR « LA CUILLÈRE DE BOIS »Ce matelas de points permettra au XV du Poireau de résister tant bien que mal à la furia écossaise en fin de match, conclu par un essai de Welsh (80e) qui fait écho à celui inscrit dès l'entame du match par son jeune coéquipier Hogg (9e).Prise en charge par l'ex-entraîneur de Clermont, Vern Cotter, en vue de la prochaine Coupe du monde, l'Ecosse enchaîne donc sa deuxième défaite après celle d'il y a une semaine, à Saint-Denis, face à une équipe de France pourtant peu en jambes (15-8).Samedi 28 février, les Ecossais recevront l'Italie, qui a également perdu ses deux premiers matchs du Tournoi des six nations. En jeu : éviter la peu glorieuse « cuillère de bois » qui « récompense » à la fin de la compétition l'équipe s'étant inclinée lors de tous ses matchs.  15.02.2015 à 16h31 • Mis à jour le15.02.2015 à 16h40 En panne de confiance au mois de janvier, Bordeaux a confirmé son renouveau pour se défaire de Saint-Étienne (1-0) dimanche 15 février, lors de la 25e journée de L1. Cette courte victoire à domicile permet aux Girondins - toujours 6e -  de revenir à un point des Verts (41 points), qui conservent pour l'instant leur 4e place, qualificative pour la Ligue Europa.Inscrit juste avant la pause, le but de Diego Rolan aura scellé ce choc animé et plaisant, qui aurait très pu bien sourire aux Stéphanois, si Gradel, récemment sacré champion d'Afrique avec la Côte d'Ivoire, avait montré davantage de réalisme. Dans un stade Chaban-Delmas bien garni, les Girondins ont connu de grosses difficultés pour déstabiliser le bloc visiteur.CARRASSO DÉCISIF DANS LES CAGESEn face, il n'a manqué qu'un peu d'efficacité aux Verts, dangereux d'entrée sur un oubli aquitain sur une longue touche de Théophile-Catherine pour Lemoine dont la reprise était repoussée par Carrasso (4e minute). Tabanou, de l'extérieur de la surface (17e), mais surtout Gradel, après un déboulé de Théophile-Catherine suivi d'un centre en retrait imparable (25e), n'ont pour leur part pas su accrocher le cadre du portier bordelais.Dommage pour les hommes de Christophe Galtier, apparemment en jambes cinq jours après leur laborieuse victoire à Paris contre le Red Star en huitièmes de finale de Coupe de France, mais qui perdaient un peu le fil juste après cette occasion. Si la première mèche bordelaise allumée par Khazri, après un jeu à trois avec Rolan et Kiese Thelin, accoucha d'une frappe en tribune (32e), la deuxième récompensa le regain de forme des Girondins.La suite de cette 25e journée de Ligue 1 : Paris et Marseille mettent déjà Lyon en confianceLancé sur le côté par Khazri, Rolan a repiqué au centre, fixé Baysse et surpris Ruffier d'une frappe dans un angle fermée (1-0, 42e). Gradel, le plus remuant des Stéphanois, aurait pu remettre les pendules à l'heure avec davantage de lucidité dans son face à face avec Carrasso (57e). Même remarque pour Gradel, dont la dernière tentative sera repoussée par Carrasso (90e +1) dans le temps additionnel. 14.02.2015 à 21h41 • Mis à jour le14.02.2015 à 21h45 A défaut d'un nouveau record du monde en salle, Renaud Lavillenie a fait progresser d'un centimètre la meilleure performance mondiale de l'année, samedi 14 février, lors de sa victoire au meeting de Berlin. Le perchiste français n'a eu besoin que de deux sauts (5,73 et 5,93 m) pour s'assurer la victoire avant de réussir avec le même brio le passage à 6,02 m.Il y a un an presque jour pour jour, à Donetsk,  le champion olympique effacait des tablettes un record du monde vieux de vingt et un ans : celui de Sergueï Bubka (6,16 m contre 6,15 m pour l’Ukrainien).A Berlin, ce samedi, Renaud Lavillenie a tenté en vain de franchir la barre des 6,17 m, sur laquelle il avait déjà buté une semaine plus tôt à Nevers avec une piste d'élan plus courte.CHAMPIONNATS D'EUROPE EN VUEMais ni les conditions idéales de l'O2 Arena, ni le soutien des quelque 12 500 spectateurs présents n'ont pu l'élever au-dessus de la barre. Comme à Nevers, le Français a échoué à trois reprises, se tenant la tête, incrédule, après le 3e essai avant d'adresser un large sourire au public berlinois.« J'ai vu que que je n'étais pas loin du record », a déclaré Lavillenie, décidé à poursuivre sa quête de hauteurs dès la semaine prochaine aux Championnats de France, chez lui à Clermont-Ferrand.Lire l'entretien : « L’égoïsme est nécessaire pour réussir »Elu athlète de l'année 2014 par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), l'Auvergnat défendra ensuite son titre européen en salle début mars à Prague pour ajouter encore une ligne à un palmarès imposant où ne manque que le titre mondial en plein air.Egalement présent en Allemagne pour sa deuxième sortie de l'hiver, le sprinteur français Christophe Lemaitre pour sa part subi la loi de Kim Collins, sur 60 mètres. Le Haut-Savoyard a terminé 5e en 6 sec 65, avec trois centièmes de retard sur le vétéran kititien. Anthony Hernandez La « diplomatie du cricket » a encore de beaux jours devant elle. Alors que l'Inde a dominé le Pakistan (300 runs à 224), dimanche 15 février à Adelaïde pour leurs débuts dans cette édition australienne de la Coupe du monde de cricket, les premiers ministres de ces deux Etats voisins et rivaux ont renoué pour l'occasion un dialogue interrompu une nouvelle fois six mois auparavant.>> Lire : « En Inde, seul le cricket peut permettre de s'extraire de la morosité »Le premier ministre indien, Narendra Modi, a ainsi annoncé vendredi avoir appelé son homologue pakistanais, Nawaz Sharif, pour lui proposer la visite de son ministre des affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar. Si aucune date n'a été fixée pour la rencontre, l'offre a été acceptée par M. Sharif, qui a déclaré qu'elle permettrait de « discuter de toutes les questions d'intérêts communs ». En août dernier, le dialogue avait été une nouvelle fois rompu après la rencontre contestée de l'ambassadeur pakistanais à New Dehli et des leaders séparatistes du Cachemire. Des tirs réguliers éclatent entre troupes indiennes et pakistanaises dans cette région qui fait l'objet d'un différend territorial. UN RÔLE DIPLOMATIQUE ESSENTIELDepuis la partition des Indes, en 1947, l'Inde et le Pakistan se sont affrontés trois fois sur des champs de bataille, en 1947, en 1965 et en 1971. Le cricket joue un rôle diplomatique essentiel dans cette histoire troublée. De 1961 à 1978, alors qu'il n'y avait pas de relation diplomatique entre l'Inde et le Pakistan, ce fut une série de matchs qui permit de sortir de l'impasse.« Historiquement, à chaque fois que l'Inde et le Pakistan ont traversé une période de tensions des relations bilatérales, le cricket est venu à la rescousse », expliquait en 2009 Boria Majumdar, historien du cricket, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet (Twenty-Two Yards to Freedom: A Social History of Indian Cricket ou encore Cricketing Cultures in Conflict: World Cup 2003).Plus récemment, deux confrontations plus modestes ont également opposé les deux pays, en 1999 et en 2001-2002. « Une fois encore, après le conflit de Kargil, au tournant du XXIe siècle, l'Inde et le Pakistan ont repris le dialogue bilatéral lors de la tournée amicale de 2004. Le cricket a toujours encouragé le rapprochement entre les citoyens des deux pays au moment des crises politiques. Il a été utilisé comme une arme diplomatique efficace », ajoutait le spécialiste du cricket. Le dernier épisode de cette diplomatie du cricket s'était déroulé en 2011, lors de la Coupe du monde organisée et remportée par… l'Inde. Le premier ministre pakistanais d'alors, Yousuf Raza Gilani, avait rencontré son homologue indien, Manmohan Singh, lors d'un match dans le territoire de Chandigarh, dans le nord du pays. Sur le terrain, en Australie, les deux nations du sous-continent rivaliseront en tout cas pour la victoire finale, une troisième pour l'Inde ou une deuxième pour le Pakistan.>> Lire aussi : La diplomatie du cricket œuvre à nouveau entre l'Inde et le PakistanAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.02.2015 à 18h26 • Mis à jour le14.02.2015 à 22h49 Une cascade de blessures et un match nul concédé dans le temps additionnel : à trois jours de la réception de Chelsea en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, le Paris-Saint-Germain pourra regretter son match nul en championnat face à Caen, samedi 14 février, à domicile (2-2), lors de cette 25e journée de Ligue 1.En cas de victoire au Parc des Princes, les hommes de Laurent Blanc auraient pu s'emparer de la tête du championnat de France avant le déplacement du leader lyonnais à Lorient dimanche soir et au lendemain du match nul enregistré la veille — également sur le score de 2 à 2 — entre Marseille et Reims.Pour le club de la capitale, ce match nul est d'autant plus fâcheux que le PSG menait de deux buts à la mi-temps, grâce à une ouverture du score express de Zlatan Ibrahimovic (2e minute), puis une seconde banderille signée Ezequiel Lavezzi (40e).Las, les Caennais ont frappé par deux fois dans les derniers instants de la rencontre : d'abord par l'intermédiaire de Sala (89e), puis de Bazile (90e + 2), plongeant le Parc des Princes dans la stupéfaction.QUATRE PARISIENS SORTIS SUR BLESSUREPour ne rien arranger avant le huitième de finale aller que Paris disputera face à Chelsea mardi prochain, quatre joueurs parisiens ont dû sortir sur blessure face à Caen.C'est d'abord le milieu de terrain international Yohan Cabaye qui a été remplacé dès la 16e minute par Rabiot ; il souffrait manifestement de la cuisse. En début de seconde période, c'est ensuite le défenseur brésilien Marquinhos qui a dû laisser sa place à son compatriote David Luiz. Selon Canal +, Marquinhos a ressenti une douleur derrière la cuisse.A à la 69e minute, c'est Aurier qui est sorti du terrain sur une civière. Laurent Blanc avait déjà effectué ses trois changements, et Paris a donc dû poursuivre la partie à dix.Et même à neuf, lorsque le Brésilien Lucas s'est lui aussi blessé à dix minutes du terme.  Les quatre malheureux du jour ne seront peut-être pas tous absents contre les Londoniens de Chelsea, mais leur entraîneur, Laurent Blanc, voit déjà ses plans complètement chamboulés. 03.02.2015 à 16h21 • Mis à jour le03.02.2015 à 16h27 Au beau milieu d'un calendrier surchargé, le PSG tentera mardi à Lille d'obtenir sa qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, une compétition qui n'est sans doute pas son objectif prioritaire mais dont il est le tenant du titre.En janvier et février, le PSG doit enchaîner sans faiblir les semaines à deux matches. Il en a déjà passé trois, reste la deuxième moitié du périple, pas la moins relevée. Après Lille mardi, les joueurs de Laurent Blanc iront en effet à Lyon dimanche pour un sommet qui peut retourner la Ligue 1 et leur offrir la place de leader.UN MATCH POUR LE STADE DE FRANCEEt il y aura ensuite quatre matches à domicile entre Ligue 1, Coupe de France et Ligue des champions avec le grand rendez-vous du 17 février face à Chelsea. « On attaque une belle semaine, c'est vrai, avec notamment ce déplacement à Lyon en championnat dimanche. Mais la première échéance, c'est cette demi-finale de Coupe de la Ligue et c'est un match difficile qui nous attend face à Lille », a déclaré lundi l'entraîneur parisien, soucieux de focaliser l'attention de ses troupes sur le match à venir.« Encore un tour et on est au Stade de France. Ce sont des choses excitantes à vivre », a ajouté Blanc, qui a déjà remporté deux fois ce trophée en tant qu'entraîneur, en 2009 avec Bordeaux et l'année dernière avec Paris. Face à l'enchaînement des matches, le technicien parisien est contraint de faire tourner son effectif alors que les progrès constatés sont encore fragiles et concernent plus les résultats (six victoires en sept matches en janvier) qu'une qualité de jeu encore fluctuante.RETOUR DES TITULAIRES ?Vendredi contre Rennes, c'est ainsi tout son milieu de terrain que Blanc avait chamboulé, avec les titularisations de Cabaye, Rabiot et Pastore pour un résultat qui ne l'a pas emballé, malgré la victoire (1-0). « Ce que j'ai vu à Saint-Étienne m'avait plu, ce que j'ai vu contre Rennes beaucoup moins. Il faut être vigilant et il faudra être meilleur dans le jeu, notamment en ce qui concerne la récupération du ballon. Contre Rennes, ça a été très, très mauvais », a-t-il jugé.Du coup, et même si la Coupe de la Ligue n'apparaît sans doute qu'en quatrième place des priorités du club de la capitale, les titulaires Motta, Verratti et Matuidi devraient faire leur retour. Touché au mollet contre Rennes, Pastore a déclaré forfait. Et en attaque, la place de titulaire de Cavani, sorti mécontent et sous quelques sifflets vendredi, semble précaire. 03.02.2015 à 10h58 • Mis à jour le03.02.2015 à 11h19 La première épreuve des Mondiaux 2015 mardi à Beaver Creek (19 heures, heure de Paris), le super-G dames, est l'occasion pour Lindsey Vonn de confirmer sa domination et d'exorciser définitivement un traumatisme datant de 2013.>> Lire aussi : « Lindsey Vonn, reine des neiges »Il y a tout juste deux ans, Vonn était victime d'une grave chute lors du super-G des Championnats du monde de Schladming, en Autriche. La championne olympique 2010 de descente était évacuée d'urgence en hélicoptère et à son arrivée à l'hôpital, les médecins lui diagnostiquaient une rupture du ligament croisé antérieur et du ligament collatéral tibial du genou droit, ainsi qu'une fracture du plateau tibial.Après six mois de convalescence, Vonn s'était lancée le pari fou de briller à Sotchi (Russie) pour les JO 2014, mais elle s'était à nouveau blessée au genou et avait dû subir une nouvelle intervention chirurgicale. Après vingt mois d'attente, la skieuse de Vail a retrouvé le circuit mondial à Lake Louise (Canada) fin novembre et a repris sa domination sur les épreuves de vitesse. En dix courses, elle a signé cinq victoires dont deux en super-G, à Cortina d'Ampezzo (Italie) et Saint-Moritz (Suisse).FENNINGER EST SA PRINCIPALE RIVALEDéjà sacrée championne du monde de la discipline en 2009, leader de la Coupe du monde de la spécialité, elle est naturellement la favorite. « Je suis prête, j'ai confiance en mon ski, je me sens bien après les entraînements que j'ai fait à Beaver Creek », a prévenu la quadruple lauréate du globe et numéro 1 mondiale, désormais la skieuse ayant le plus de succès en Coupe du monde (64).Sa principale rivale devrait être l'Autrichienne Anna Fenninger, championne olympique en titre. Mais la Suissesse Lara Gut, la Slovène Tina Maze ou encore l'Américaine Julia Mancuso, toujours redoutable lors des grands événements, peuvent aussi prétendre au podium. 02.02.2015 à 17h35 • Mis à jour le02.02.2015 à 17h42 | Guillaume Fraissard Balles neuves pour la Coupe Davis. La fédération internationale de tennis a annoncé lundi 2 février la signature d’un partenariat avec la chaîne qatarie beIN Sports pour les droits télés et numériques de la Coupe Davis de tennis et de son pendant féminin la Fed Cup, les deux plus grandes compétitions de ce sport par équipes.Le contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur les sept prochaines saisons et démarre dès 2015. Dans un communiqué, la Fédération de tennis précise que ce partenariat à pour but « d’accroître l’exposition globale et la qualité de la couverture de la Coupe Davis et de la Fed Cup » aussi bien à la télévision que sur les réseaux numériques.En s’emparant des droits de la Coupe Davis, BeIN Sports poursuit son offensive dans l’univers de la petite balle jaune. La chaîne disposait déjà des droits du tournoi de Wimbledon, du Masters de Londres ou encore des principaux tournois du Masters 1000 (hors Monte-Carlo et Bercy).La Fed Cup et la Coupe Davis étaient jusqu’à présent diffusées sur Sport + (groupe Canal+) avec France Télévisions en relais pour tous les matches des équipes de France masculine et féminine.Comme pour d’autres sports (football, handball,…) la législation française en matière de droits sportifs précise en effet que si une équipe de France atteint les demi-finales, les matches doivent être diffusés en clair. Ce fut le cas récemment avec la demi-finale et la finale du championnat du monde de handball au Qatar.Le premier tour de Fed Cup, programmé les 7 et 8 février entre la France et l’Italie, sera diffusé sur France 4.Guillaume FraissardJournaliste - Supplément TéléVisionsSuivreAller sur la page de ce journaliste William Audureau Pour les amateurs de roucoulettes, c'est le drame. Depuis dimanche soir, nul équivalent de FIFA 15 à se mettre sous les mains pour revivre la finale Qatar-France, aucun jeu de la trempe de NBA 2K15 à glisser dans sa console pour se muer en Karabatic de pixels : en matière de jeux vidéo, le handball est le parent pauvre des simulations sportives. Le constat est terrible : alors que les consoles des années 1980 accueillent déjà des jeux de volley-ball, de baseball et même de cyclisme, les premières simulations de handball datent elles de des années 2000, presque exclusivement sous formes de jeux de management, moins chers à produire. Si l'on met de côté quelques applications sur iPhone, le premier exemple de jeu de handball orienté action date de 2012 sur PC et du printemps 2014 sur consoles. Un jeu PlayStation 3 et Xbox 360 peu convaincantIl s'agit de IHF Challenge 14. Sorti sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3, le jeu peine à convaincre. Sur Amazon.fr, les avis des joueurs sont bien souvent sans pitié. Entre les temps de chargement en pagaille, les animations poussives, les angles de caméra mal placés, l'ambiance sonore déprimante et la prise en main alambiquée (jusqu'à quatre boutons à activer pour une roucoulette !), il faut de la passion et de la patience pour y trouver son compte.« Le studio allemand qui l'a réalisé n'avait pas l'expérience ni les ressources humaines pour le porter sur consoles, donc le développement a été compliqué », justifie Sébastien Waxin, chef de projet marketing chez Big Ben Interactive, l'éditeur français d'IHF Challenge. Un sport ingrat à programmerA la décharge des Allemands de Neutron Games, programmer un jeu de handball n'est pas une partie de plaisir. « C'est plus compliqué que du football, car il y a beaucoup plus de contacts entre les joueurs, ce qui suppose d'avoir une reconstitution visuelle très détaillée et cohérente des collisions entre membres », explique Pascal Féard, cofondateur du studio français Seaven Studios, et auteur, à ses débuts, d'un prototype inachevé de jeu de handball.Ces problèmes de reconstitution physique, d'autres ont pourtant réussi à les résoudre, à l'image des excellents NBA 2K15, ou de Madden NFL 2015, dans lesquels les scènes de contact sont légion. Mais ce sont deux jeux qui s'appuient sur des éditeurs américains puissants (Take Two et Electronic Arts) et surtout des budgets de développement à la hauteur de leurs ambitions commerciales. NBA 2K15 était en effet le jeu vidéo le plus vendu aux Etats-Unis en octobre, et Madden NFL 2015 le 8e du classement.Nouvelle tentative en 2015IHF Challenge 14 , lui, n'est même pas distribué hors d'Europe. « On consacre des budgets en fonction du potentiel marché », convient Sébastien Waxin. Le jeu s'est vendu à 300 000 pièces en tout, essentiellement en Allemagne, en France et en Espagne. Une bagatelle à côté des 5 millions d'unités de FIFA 15 écoulées dans le monde en deux semaines seulement au début de l'automne. Même Rugby World Cup 2011 avait fait mieux, avec un demi-million de boîtes vendues. « Ça reste un marché de niche », résume Sébastien Waxin.Pour autant, la cause du handball en jeux vidéo n'est pas encore perdue. Après un premier jet très perfectible, Big Ben commercialisera en fin d'année un nouveau jeu de handball, cette fois sur PlayStation 4 et Xbox One, en reprenant la formule à zéro et en confiant le développement à un autre studio. L'éditeur n'en dira pas plus pour l'instant, si ce n'est que l'équipe de production appartiendra, cette fois, à l'une des deux nations représentées en finale dimanche.William AudureauJournaliste au Monde Maxime Vaudano En s'imposant dimanche 1er février face au Qatar en finale du championnat du monde, l'équipe de France masculine de handball est entrée dans l'histoire à de multiples égards. Salués pour leur maîtrise de la compétition de bout en bout, les Bleus ont également rapproché le handball français du panthéon ultime du sport mondial.Revivez l'épopée de l'équipe de France en quelques chiffres1. En handball : la meilleure équipe5La France est grâce à cette victoire des « Experts » la seule nation à remporter cinq titres mondiaux en handball, devant la Suède et la Roumanie (4 titres). Plus fort encore : les cinq couronnes tricolores ont été décrochées en à peine vingt ans. Pour la deuxième fois dans leur histoire (après la période 2010-2011), les Bleus sont détenteurs des trois grands trophées mondiaux. A deux reprises (1938 et 1980), les Allemands s'étaient également hissés au sommet du handball mondial, en gagnant le Mondial et les JO (l'Euro n'existant pas encore).La datavisualisation suivante montre, année par année, les nations tenantes du titre dans les trois grandes compétitions internationales de handball : le championnat du monde, le championnat d'Europe et les Jeux olympiques.Lire (en édition abonnés) : La France, seule sur la planète handball2. Dans le sport français : la meilleure équipeLes handballeurs tricolores ont également confirmé au Qatar leur titre de meilleure équipe de France de tous les temps en sport collectif. Avec cinq championnats du monde en poche, ils sont loin devant l'équipe masculine de kayak-polo (3 titres), de football, de basket ou de beach soccer (1 titre).if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422872945809 .graphe").css("height", 450)$("#container_1422872945809 .title").empty()if ("Les équipes de France les plus titrées"!= ""){Les équipes de France les plus titrées")}$("#container_1422872945809 .subtitle").empty()if (""!= ""){")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422872945809 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "column", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Rugby à XV masculin","Handball masculin","Rugby à XV féminin","Kayak-polo masculin","Football masculin","Basket féminin","Basket masculin","Beach soccer masculin","Water-polo masculin"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" titres", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Six nations", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 25 ], [ "", null ], [ "", 4 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Jeux mondiaux", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": "Mondial", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", null ], [ "", 5 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "color": "#ff3232" }, { "name": "Euro", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 3 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "color": "#F19300" }, { "name": "JO", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", 1 ] ], "color": "#28beaa" }]})});var chart = $('#container_1422872945809 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Si l'on s'intéresse à la somme des titres internationaux, l'équipe de France de handball se hisse une nouvelle fois en tête du palmarès du sport français, si l'on excepte les rugbymen, qui ont chaque année l'occasion de remporter un Tournoi des six nations face à seulement cinq adversaires.3. Pas encore la meilleure équipe de tous les tempsDu point de vue des titres de champion du monde, les Bleus restent au pied du podium des meilleures équipes de tous les temps, tous sports confondus. Ils sont encore distancés par l'équipe américaine de basket féminin, sacrée 9 fois, et par les équipes féminines de handball, basket et volley-ball de l'URSS et de la Russie.if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422876573689 .graphe").css("height", 350)$("#container_1422876573689 .title").empty()if ("Les équipes nationales de sport collectif les plus titrées mondialement"!= ""){Les équipes nationales de sport collectif les plus titrées mondialement")}$("#container_1422876573689 .subtitle").empty()if ("Nombre de victoires en coupe du monde."!= ""){Nombre de victoires en coupe du monde.")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422876573689 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "bar", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, pointPadding:0, groupPadding:0.1, stacking:"normal", dataLabels:{ enabled: true, align:'right', x: 15, style:{ fontWeight:'bold' } }, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} ", enabled: false }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Etats-Unis (basket F)","URSS/Russie (handball F)","URSS (basket F)","URSS (volleyball M)","France (handball M)","URSS (volleyball F)","Brésil (football M)","Etats-Unis (basket M)"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, enabled: false, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de titres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name:"", y: 9, color: '#023858' }, { name:"", y: 7, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 6, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 6, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 5, color: '#1f78b4' }, { name:"", y: 5, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 5, color: '#006d2c' }, { name:"", y: 5, color: '#023858' } ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422876573689 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Mais comme on l'a vu, les exploits des handballeurs français datent à peine d'une vingtaine d'années. De ce point de vue là, seules deux équipes dans l'histoire ont réussi à conquérir cinq trophées mondiaux plus rapidement qu'eux : l'équipe féminine de l'URSS de basket, qui a gagné cinq titres consécutifs de 1959 à 1975, et leurs homologues en handball, titrées cinq fois entre 1990 et 2009 (sous les couleurs soviétiques puis russes).if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$("#container_1422876573690 .graphe").css("height", 350)$("#container_1422876573690 .title").empty()if ("Combien d'années pour conquérir 5 titres mondiaux ?"!= ""){Combien d'années pour conquérir 5 titres mondiaux ?")}$(function () {Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher' }});$("#container_1422876573690 .graphe").highcharts({chart:{ backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, type: "bar", events:{ load:function(){ this.credits.element.onclick = function(){ window.open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, pointPadding:0, groupPadding:0.1, stacking:"normal", dataLabels:{ enabled: true, align:'right', x: 20, style:{ fontWeight:'bold' } }, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} ", enabled: false }, min:null, max:65, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["URSS (basket F)","URSS/Russie (handball F)","France (handball M)","Etats-Unis (basket F)","URSS (volleyball M)","URSS (volleyball F)","Brésil (football M)","Etats-Unis (basket M)"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, enabled: false, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de titres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name:"", y: 16, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 19, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 20, color: '#1f78b4' }, { name:"", y: 23, color: '#023858' }, { name:"", y: 29, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 38, color: '#ff7f00' }, { name:"", y: 44, color: '#006d2c' }, { name:"", y: 60, color: '#023858' } ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422876573690 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Lire également : Handball : « On a l'impression d'être pénibles pour les autres »Maxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 02.02.2015 à 10h14 • Mis à jour le02.02.2015 à 17h44 | Henri Seckel « Ce n'est pas une de plus », corrige Claude Onesta. Après la cinquième victoire décrochée par ses joueurs en finale du championnat du monde, dimanche, à Doha, face au Qatar, le sélectionneur de l'équipe de France a tenu à mettre les choses au point. « On ne compte pas comme ça. Chaque fois, c'est une aventure particulière, chaque fois, c'est des moments de doute, des difficultés. Et chaque fois, on arrive à trouver la solution », a expliqué celui qui vient de vivre une huitième finale internationale depuis sa prise de fonctions en 2001. Lire (édition abonnés) : La France, seule sur la planète handballEn deux septennats de règne, il n'en a toujours pas perdu une seule : « Il y a quelques années, j'étais content d'en avoir gagné une, sourit-il aujourd'hui. Maintenant, j'arrive parfois à me perdre dans le nombre. » C'est que les chiffres donnent le vertige, et on ne saisit presque plus ce qu'ils représentent. Vingt ans tout rond après le premier sacre des « Barjots », en Islande (le sélectionneur s'appelait alors Daniel Costantini), le handball français compte désormais cinq étoiles de champion du monde. La France est la nation la plus titrée du handball mondial, devant la Roumanie et la Suède (quatre), la grande Suède qui exerçait dans les années 1990 une domination presque aussi forte que celle des Français aujourd'hui. Lire aussi : L'épopée de l'équipe de France en chiffresLES BLEUS S'ANCRENT DANS L'HISTOIRELes Bleus ont remporté huit des douze dernières compétitions internationales (Euro 2006, 2010, 2014, JO 2008, 2012, Mondial 2009, 2011, 2015). A chaque triomphe, on leur a répété qu'ils « entraient un peu plus dans l'histoire ». Aujourd'hui, ils sont conscients que certains aimeraient bien les voir en sortir. « On a l'impression d'être pénibles pour les autres, reconnaît Claude Onesta. Quand vous voyez les équipes qu'on laisse derrière nous à chaque fois, et qui n'ont pratiquement rien gagné dans les dix dernières années… Il n'y a pas une différence telle qui explique que nous, on en gagne huit, et elles zéro. Mais je me dis que peut-être, pour les dix ans qui viennent, ça va être encore la même histoire. » D'autant que le prochain Mondial, en 2017, aura lieu... en France. Lire notre éditorial : Edito : Un Mondial de hand ? Mais pour quoi faire ?Dimanche à Doha, la désormais célèbre équipe « multinationale » du Qatar n'a jamais semblé pouvoir jouer le rôle de bourreau, au grand soulagement du sélectionneur des Bleus : « Je ne dis pas que l'honneur est sauf, mais que peut-être qu'effectivement, pour la symbolique, c'était mieux que ce soit nous qui gagnions. Je considère que quelqu'un qui a fait la démarche de demander la nationalité d'un pays, qui y vit, qui y élève ses enfants, a tous les droits de jouer une compétition. Mais quand vous avez des passeports temporaires pour une compétition, c'est un contournement de la règle. »Henri Seckel 02.02.2015 à 09h58 • Mis à jour le03.02.2015 à 09h21 | Bruno Lesprit L’élimination dès le troisième tour à l’Open d’Australie de Roger Federer, puis celle en quarts de finale de Rafael Nadal, semblaient indiquer pour les adeptes du changement un possible crépuscule du « Big Four » qui domine depuis un septennat le tennis mondial. Coquecigrue. Les deux autres membres de ce club d’un hermétisme confinant à la discrimination ont veillé à rétablir l’ordre toutes affaires cessantes : dimanche 1er février, à Melbourne, ce sont donc Novak Djokovic et Andy Murray qui se sont affrontés en finale, et la logique a été jusqu’au bout impitoyable puisque le Serbe l’a emporté en quatre manches (7-6, 6-7, 6-3, 6-0).Ce cinquième sacre du « Joker » aux antipodes (sur huit victoires en Grand Chelem) confirme qu’il a fait du revêtement bleu et dur de la Rod-Laver Arena son jardin, comme l’ocre d’Auteuil l’est pour Nadal ou le gazon londonien le fut, hier encore, pour Federer. Le numéro un mondial devient le champion le plus titré à Melbourne de l’ère Open (le circuit professionnel a débuté en 1968) en se détachant du Suisse Roger Federer et de l’Américain Andre Agassi. Seul l’Australien Roy Emerson a fait mieux dans les années 1960 avec six victoires.Défi : remporter Roland-Garros A 27 ans, il reste toutefois à « Djoko » un sacré défi à relever : s’imposer en juin à Roland-Garros, le seul tournoi de Grand Chelem qui manque à son palmarès et qu’il compte bien conquérir, a-t-il indiqué, « au moins une fois d’ici la fin de [sa] carrière ».Andy Murray a lui aussi établi un record, dont il se serait bien passé : fidèle à sa réputation de perdant magnifique – qui ne prit fin qu’en 2012 avec une victoire à l’US Open face à ce même Djokovic –, il a été vaincu à quatre reprises en finale à Melbourne ces six dernières saisons, et pour la troisième fois consécutive par son bourreau de dimanche.Disputées au tie-break, les deux premières manches ont pu laisser croire que les deux joueurs s’engageaient dans un marathon. Blessé au pouce droit, Djokovic en portait apparemment déjà les stigmates, en boitillant ou perdant l’équilibre sur des glissades. Le mal de son rival était autre : l’Ecossais a affiché une grande fébrilité mentale, que n’ont pas améliorée l’intervention sur le court d’un militant pour les droits des réfugiés et une interruption de cinq minutes.Murray redevient n° 4 mondialEn fait, le match le plus intense de la quinzaine avait été livré en demie. Opposé à Stanislas Wawrinka, surprenant vainqueur de l’édition 2014 qui l’avait alors écarté en quarts, maître Djokovic s’était employé à réduire cette révolution au rang de parenthèse, sinon d’anomalie. Non sans avoir concédé deux manches au Suisse qui fut puni d’un 6-0 dans la cinquième. La victoire de Wawrinka l’an dernier, la première d’un non-membre du « Big Four » depuis celle de l’Argentin Juan Martin Del Potro à l’US Open 2009, suivie à l’automne 2014 de celle du Croate Marin Cilic à Flushing Meadows ouvrait, croyait-on, une nouvelle ère. Il semblerait que celle-ci ait déjà vécu.Comme lot de consolation, Murray va retrouver, lundi 2 février, son quatrième rang au classement ATP. Au sommet, la bande des quatre est reconstituée pour la première fois depuis juin 2013 avec Djokovic sur le trône, Federer en dauphin et Nadal en embuscade. Comme l’écrivait Lampedusa, l’auteur du Guépard, « il faut que tout change pour que rien ne change ».Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.02.2015 à 03h26 • Mis à jour le02.02.2015 à 11h12 En obtenant dimanche 1er février son cinquième sacre mondial face à l'équipe du Qatar, à Doha, les handballeurs français sont entrés un peu plus dans la légende de la discipline. Retour en quelques chiffres et anecdotes sur le palmarès de la formation la plus titrée de tous les temps.Lire aussi le compte rendu de la rencontre France-Qatar : Les Bleus s'offrent une cinquième étoileQuatre surnoms pour une évolutionLes petits noms donnés aux Bleus reflètent leur parcours au plus haut niveau de la discipline. En 1992, la bande, connue pour sa tendance au dilettantisme, est baptisée « les Bronzés », en référence aux personnages du film de Patrice Leconte. Remportant le bronze olympique à Barcelone, la première médaille de la France dans une compétition internationale, les joueurs deviennent un an plus tard « les Barjots ».Réputés incontrôlables et fêtards, ils perdent des matchs contre à des équipes perçues comme abordables, tout en étant capables de s'imposer avec la manière face à des formations de l'élite du handball. C'est à cette période qu'ils obtiennent leur premier titre mondial (en 1995). Un an plus tard, le départ de plusieurs de des cadres de l'équipe sonnera le glas de cette appellation. En 2001, alors que la France décroche sa deuxième couronne mondiale, les handballeurs se voient affublés du surnom « les Costauds », allusion à la force dont ils ont fait preuve pour venir à bout de la Suède lors de la finale. Leur premier sacre européen vient en 2006. Début d'une longue lignée. Depuis 2008, les Bleus sont connus comme « les Experts », ce qui veut tout dire...Deux entraîneurs en trente ansDepuis 1985, seuls deux hommes se sont partagé les rênes de la formation tricolore. Daniel Costantini a été l'artisan de son ancrage dans le top mondial. Lorsqu'il prend en charge l'équipe, celle-ci pointe à la 19e place. En changeant radicalement les habitudes prises, il la conduira jusqu'aux Jeux olympiques de 1992. Et c'est sous sa direction que les Bleus obtiennent leur première étoile mondiale, trois ans plus tard. En 2001, après le second sacre, il prend sa retraite. En août 2010, la Fédération internationale lui a décerné le titre de meilleur entraîneur de tous les temps.Claude Onesta, qui a pris la relève en 2001, possède l'un des plus beaux palmarès de l'histoire de la discipline. A 57 ans, il peut se targuer d'avoir remporté avec ses hommes plusieurs titres mondiaux, européens et olympiques. En janvier 2010, il fait de la France la première formation de l'histoire à détenir simultanément les trois sacres majeurs.Cinq titres mondiaux, trois sacres européens et deux couronnes olympiquesL'équipe tricolore est par ailleurs la seule à avoir remporté quatre grandes compétitions d'affilée dans la discipline : les Jeux olympiques en 2008, le championnat du monde en 2009, l'Euro en 2010, le Mondial en 2011 et les JO en 2012. Au total, elle a raflé huit titres sur les douze compétitions disputées entre 2006 et 2015.Elle est également la première, et à ce jour la seule nation, à avoir détenu simultanément les trois trophées majeurs (championnat d'Europe, du monde et Jeux olympiques), et ce à deux reprises, en 2010 et désormais en 2015. Depuis dimanche, elle est enfin la seule formation de handball à avoir gagné cinq titres mondiaux.Dans le panorama du sport collectif tricolore, il s'agit par ailleurs de la première équipe française non handicapée à avoir été sacrée championne du monde – les handibasketteurs avaient remporté ce titre en 1990.Six titres de meilleur handballeur du mondeCette distinction est remise par la Fédération internationale de handball depuis 1988. Là encore, la France domine le palmarès. Avec six joueurs récompensés, elle est la nation la plus récompensée, devant la Croatie, qui compte trois membres sacrés. Le premier Tricolore à l'obtenir est l'ancien capitaine des Bleus Jackson Richardson en 1995. Suivront ensuite Stéphane Stoecklin en 1997, Bertrand Gille en 2002, Nikola Karabatic en 2007, Thierry Omeyer en 2008 puis Daniel Narcisse en 2012.Lire aussi le portrait : Thierry Omeyer, le rempart des Bleus 07.02.2015 à 17h26 • Mis à jour le07.02.2015 à 18h09 L'Irlande n'a pas raté son entrée dans le Tournoi des six nations version 2015. Les Irlandais se sont imposés à Rome face à l'Italie sur le score sans appel de 26 à 3. Les Verts, prochains adversaires de la France, ont fini par imposer la loi du plus fort après une heure de combat acharné guère prolifique d'actions de jeu léché. La défense italienne n'a cédé qu'en infériorité numérique, concédant deux essais coup sur coup après le carton jaune à Leonardo Ghiraldini (64).Le demi de mêlée Connor Murray s'est enfilé entre les gros bras italiens après avoir feinté une passe (65), puis le troisième ligne Tommy O'Donnell, remplaçant à la dernière minute de Sean O'Brien, a profité d'un ballon de contre pour aller aplatir entre les poteaux (67) au bout de 45 mètres de course.Avant ces deux essais, l'Italie n'avait que 9 points d'écarts (12-9).En toute fin de match, le N.10 de l'Italie Kelly Haimona a cru marquer son premier essai dans le Tournoi, mais l'arbitre français Pascal Gauzère l'a annulé après le ralenti, jugeant que Sergio Parisse avait effleuré le ballon pour un en-avant juste un instant auparavant (78).L'Italie se rendra en Angleterre pour la deuxième journée.Les tenants du titre recevront le XV de France à Dublin samedi prochain pour le deuxième match du Tournoi. Vendredi, l'Angleterre avait impresionée en s'imposant à Cardiff face au pays de Galles (21-16) Lire aussi : L'Angleterre lance le Tournoi des six nations avec un exploit 06.02.2015 à 23h40 • Mis à jour le07.02.2015 à 14h05 Saint-Etienne pourra nourrir quelques regrets après son match face à Lens, vendredi 6 février, lors de la 24e journée de Ligue 1. Les Stéphanois ont longtemps mené au score (2-0) avant d'être rattrapés par les Lensois. Les deux clubs se sont finalement quittés sur un nul (3-3).Landry Nguemo, recruté en janvier, a donné l'avantage à l'ASSE en première période, d'un tir du gauche qui s'est logé dans la lucarne (1-0, 18e minute), peu après que Pierrick Valdivia eut manqué l'ouverture du score, en envoyant le ballon hors du cadre sur un centre de Lalaïna Nomenjanahary (14e). Yohan Mollo a creusé l'écart peu avant l'heure de jeu (2-0, 57e), après un bon travail de Mevlut Erding, entré peu avant (54e), et de Fabien Lemoine.RELÂCHEMENT STÉPHANOISToutefois, après ce deuxième but, les Verts se sont relâchés. Entré à la mi-temps, Yoann Touzghar a relancé les Artésiens. Il a rapidement réduit la marque d'un tir du droit (60e), avant d'égaliser en transformant un penalty accordé pour une faute de main de Kevin Théophile-Catherine (2-2, 69e). Autre remplaçant décisif, l'Argentin Pablo Chavarria a donné l'avantage à Lens en reprenant victorieusement un centre en retrait délivré de l'aile droite par Dimitri Cavare (2-3, 77e).C'est finalement Mevlut Erding, entré à la place de Ricky Van Wolfswinkel, qui a égalisé pour les Verts, qui reviennent ainsi de loin. Servi par Allan Saint-Maximin, également remplaçant au coup d'envoi, il a logé le ballon dans la lucarne d'un tir du gauche (3-3, 83e).Les Verts, qui restent sur quatre rencontres sans succès (deux matches nuls, deux défaites), demeurent quatrièmes (41 points) avec une longueur d'avance sur Monaco (cinquième avec un match en moins). Les Lensois, qui n'ont toujours pas gagné en 2015, battus trois fois, dont une en Coupe de France, et qui sont sur une série de trois résultats nuls de suite en L1, occupent toujours l'avant-dernière place (22 points). 06.02.2015 à 18h20 • Mis à jour le06.02.2015 à 18h35 Le Maroc, qui avait refusé d'organiser la CAN 2015 en raison de craintes liées à Ebola, a été suspendu des deux prochaines CAN 2017 et 2019 et a écopé d'une amende d'un million de dollars (882 000 euros), a indiqué vendredi la Confédération africaine de football (CAF).>> Lire : le Maroc perd la Coupe d'Afrique des nations (abonnés)La CAF considère que « contrairement à ce que soutient la Fédération royale marocaine de football, la force majeure ne saurait être retenue au bénéfice de cette fédération ».Par ailleurs, huit millions et cinquante mille euros sont réclamés à la Fédération marocaine « en réparation de l'ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».« PRÉTENDUES RAISONS SANITAIRES »Dans ses attendus, la CAF écrit que le « Maroc avait basé sa demande de report du tournoi d'un an, formulée le 10 octobre 2014, sur de prétendues raisons 'sanitaires de la plus haute dangerosité' ». Le Maroc, poursuit la CAF, présentait « l'épidémie de virus Ebola comme un cas de force majeure justifiant sa demande de report, évoquant notamment des risques de contamination de sa population en raison des flux de supporteurs ».La CAF avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande et s'était vue « dans l'obligation le 11 novembre 2014, après plusieurs échanges épistolaires, de retirer au Maroc l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2015 » et de la confier à La Guinée équatoriale. La CAF avait disqualifié du même coup le Maroc pour l'édition 2015, pour laquelle il était automatiquement qualifié en tant que pays hôte.>> Lire aussi : « Le Maroc savait que sa population ne voulait plus de la CAN» Adrien Pécout Les supporteurs du XV de France vont devoir réviser leurs classiques. Haranguer les Tricolores à grand renfort d'« Allez les Bleus ! » sonnera un peu faux, samedi 7 février, au Stade de France. Car pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, les Français affronteront l'Ecosse, en ouverture du Tournoi des six nations, vêtus d'un maillot qui ne sera ni bleu ni blanc, comme cela leur arrive parfois, mais rouge.Et il va falloir s'y habituer. Les hommes de Philippe Saint-André arboreront cette tenue pour tous leurs matchs à l'extérieur jusqu'à la fin de l'année 2015, y compris durant la prochaine Coupe du monde (septembre-octobre). Mais ce sera donc également le cas dès ce week-end, à Saint-Denis. Contre l'Ecosse, la France ne pourra pas revêtir le maillot bleu qu'elle utilise d'ordinaire à domicile, ce privilège étant traditionnellement accordé à l'équipe visiteuse. L'équipementier du XV de France, Adidas, avait émis l'idée de virer au rouge dès 2013. Un sacrilège ? A la Fédération française de rugby, on indique que ce changement de couleur a fait débat, puis a été soumis à l'approbation du président Pierre Camou, du sélectionneur Philippe Saint-André et de plusieurs membres du bureau fédéral.Loin de s'en émouvoir, les joueurs jurent apprécier la nouveauté. Surtout quand leur équipementier les sollicite pour une vidéo de promotion… Au micro, le centre Wesley Fofana déclare : « Avec le fait de jouer en rouge, tout de suite, je pense qu'on aura un sentiment de combat, d'agressivité. » Le talonneur Benjamin Kayser, lui, voit en cette nouvelle couleur rien de moins que « la passion, la victoire et le feu ». EN 1959, UNE VICTOIRE 9-0 CONTRE L'ÉCOSSE… EN ROUGELà-dessus, difficile de lui donner tort. Le 10 janvier 1959, à Colombes, la France avait déjà joué en rouge : à la clé, une victoire 9-0, déjà contre l'Ecosse. Cette année-là, lancés par cette victoire inaugurale, les Bleus remporteront dans la foulée leur premier Tournoi des cinq nations sans être ex æquo avec un autre pays.« Contre l'Ecosse, si je me souviens, on avait appris seulement le jour du match, une fois dans les vestiaires, qu'on porterait des maillots rouges », raconte au Monde Michel Celaya, le capitaine des Bleus et troisième-ligne de Biarritz à l'époque. Aujourd'hui octogénaire, l'ancien joueur ignore les raisons qui avaient conduit les Bleus à devenir rouges.« Et je ne sais pas non plus pourquoi, ensuite, cette tenue rouge n'a pas été conservée plus longtemps. Pour moi, le principal, c'était le coq qu'on avait sur le maillot et sur les blazers d'après-match. Et de toute façon, sur le terrain, nous, les troisièmes-lignes, on n'avait pas le temps de s'attarder sur le maillot, on était concentrés sur les guiboles adverses ! »En marge du match, Michel Celaya et ses compères François Moncla et Jean Barthe avaient tout de même tenu à immortaliser l'événement : « Cette couleur rouge, quand même, ça nous étonnait. On avait demandé à des journalistes de venir nous prendre en photo avec », ajoute l'international (50 sélections entre 1953 et 1961).Selon des témoignages oraux rapportés à la Fédération française de rugby, la France aurait également revêtu un maillot rouge en 1958 lors d'une tournée contre l'Australie, pour un match également synonyme de victoire (19-0). Elle le portera donc de nouveau jusqu'à la fin de l'année 2015, date à laquelle Adidas choisira ou non de rétablir le maillot blanc pour les matchs à l'extérieur.« Pour moi qui suis du Sud, ça ne me déplairait pas que le rouge reste la couleur de notre deuxième maillot, s'amuse Celaya, Biarrot de naissance. Pour plaisanter, je dirais que ça nous fait ressembler à des toréadors. Quand des taureaux vous foncent desssus, vous ne portez pas une cape blanche, vous portez une cape rouge. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 06.02.2015 à 15h37 • Mis à jour le06.02.2015 à 15h49 Le match pour la 3e place de la Coupe d'Afrique des nations entre la Guinée-Equatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) ne sera pas disputée à huis clos samedi à Malabo malgré les violents incidents de jeudi qui ont fait 36 blessés, a annoncé vendredi la Confédération africaine de football (CAF).En revanche, un match à huis clos sera automatiquement infligé à la Guinée-Equatoriale si des incidents similaires se reproduisaient samedi. La Fédération équato-guinéenne de football a écopé d'une amende de 100 000 dollars. Les incidents de la demi-finale entre le Ghana et la Guinée-Equatoriale (3-0) ont fait 36 blessés, dont « 14 ont été transférés vers des formations hospitalières pour des examens complémentaires. Un cas nécessite un suivi approfondi », selon la CAF. Lire aussi : CAN : le Ghana en finale après un match marqué par des incidentsLa demi-finale entre le Ghana et le pays hôte de la compétition a été jeudi le théâtre de scènes de chaos avec des jets de projectiles incessants de la part du public local sur l'arbitre et les joueurs ghanéens durant le match. La rencontre a été ensuite interrompue pendant plus d'une demi-heure à la 83e minute après l'entrée sur la pelouse des fans des Black Stars, poussés à quitter les tribunes par des incidents avec les supporteurs adverses. Il a fallu l'intervention des forces de sécurité, à l'aide de gaz lacrymogènes et d'un hélicoptère, et l'évacuation d'une bonne partie des fans équato-guinéens pour pouvoir reprendre et terminer la partie.La finale, elle, opposera le Ghana à la Côte d'Ivoire à Bata, dimanche. Lire aussi notre reportage : CAN 2015 : « Le Nzalang est éliminé, la fête est gâchée » 06.02.2015 à 06h44 • Mis à jour le06.02.2015 à 09h56 Le skieur Adrien Théaux a offert à l'équipe de France, jeudi 5 février, sa première médaille des Championnats du monde 2015 de ski alpin. Il a terminé troisième du super-G sur la piste de Beaver Creek, dans le Colorado.L'Autrichien Hannes Reichelt, le plus rapide avec un chrono de 1 min 15 s 68, et l'inattendu Canadien Dustin Cook complètent le podium. Le grand favori de l'épreuve, le Norvégien Kjetil Jansrud, a terminé à 27 centièmes du nouveau champion du monde, et partage sa quatrième place avec un de ses compatriotes, Matthias Mayer. PREMIÈRE MÉDAILLE DANS UN GRAND RENDEZ-VOUSA 30 ans, Adrien Théaux décroche sa première médaille dans un grand rendez-vous. Le Pyrénéen, passionné de surf, avait signé son premier podium en Coupe du monde sur la « Birds of Prey », la piste de Beaver Creek, avec une deuxième place en super-G en décembre 2010. Il affiche à son palmarès dix podiums sur le circuit mondial, mais le précédent remonte à décembre 2013.A noter, par ailleurs, le forfait pour le reste de la compétition de l'Américain Bode Miller, 37 ans, dont le tendon a été sectionné lors d'une chute au court de l'épreuve. Pierre Lepidi (Bata (Guinée équatoriale), envoyé spécial) Les deux ventilateurs fixés au plafond du Mango Bar brassent mollement un air chaud. Autant dire qu'ils ne servent à rien. Affalés sur leur chaise, les quelques clients du bistrot se regardent en chiens de faïence. La bière est tiédasse et le match débute dans une heure. Il est temps d'aller voir ailleurs.Lire aussi le compte rendu : CAN 2015 : le Ghana en finale après un match marqué par des incidentsPour « vivre à distance » la demi-finale de Coupe d'Afrique des nations qui se joue à Malabo, à environ 300 kilomètres de là, il faut s'éloigner du centre-ville de Bata, s'enfoncer dans ses quartiers populaires. Car l'instant est historique. Le Nzalang Nacional (« tonnerre national », en langue fang), qui affronte le Ghana, n'a jamais atteint ce niveau de la compétition.A vol d'oiseau, le quartier de Mbangan est situé à seulement quelques kilomètres de la magnifique corniche qui borde la capitale économique de la Guinée équatoriale. Mais il paraît bien loin. Les pétrodollars – qui ont fait la richesse de ce petit pays d'Afrique centrale et de ses dirigeants – ne semblent pas être arrivés jusqu'ici.  LE GHANA PREND LE LARGE« Voilà le cœur du quartier, explique Pedro, le barman, avec un large sourire. Avant, il y avait un bar qui s'appelait El Placer [le plaisir], mais tout a été détruit. On n'a pas encore redonné de nom à cet endroit. » Le bar, situé au coin de deux rues, est donc ouvert aux quatre vents. Il n'y a pas de murs, mais un comptoir et surtout une grande télé qui crache les commentaires des envoyés spéciaux grâce à une enceinte surpuissante.L'air est empli de fumée. De l'autre côté du comptoir, des poulets et des « poissons 1 000 francs » (1,5 euro), appelés aussi « chicharo », grillent sur un barbecue. Une soixantaine de personnes sont venues assister au match du Nzalang et boire une « cerveza San Miguel », bien fraîche. Au moment des hymnes, la lune est quasi pleine et ne semble briller que pour ce petit coin de quartier.Comme l'on pouvait s'y attendre, le match est haché, rugueux. En fin de première période (42e), le Ghana prend l'avantage grâce à un penalty tiré par Jordan Ayew. « Cette fois, on ne pourra pas dire que la Guinée équatoriale profite de l'arbitrage », lance un supporteur, en faisant référence au penalty généreusement accordé à son équipe contre la Tunisie. En moins de temps qu'il n'en faut pour commander une San Miguel, le Ghana prend le large au tableau d'affichage, grâce à un but de Wakaso. C'est la mi-temps. A Malabo, la capitale du pays, le Ghana mène logiquement par 2 buts à 0.PROFITER DU MOMENTL'Afrique est le continent de l'imprévu, et il offre parfois ce qu'il y a de meilleur. Sans que personne ne le remarque, un homme s'est installé près du poste de télévision juste avant la pause. Au coup de sifflet, il saisit des balles et, avec une dextérité à couper le souffle, se met à jongler. Il bloque une balle entre ses omoplates, puis une autre sur son front, entre son nez et sa bouche… Il saisit ensuite des massues, les fait tournoyer dans le ciel, en « saisit » une avec sa jambe, le genou plié. Puis, il les enflamme et continue à jongler.La nuit est moite et la musique qui l'accompagne est puissante, rythmée, cadencée. Le Nzalang perd en demi-finale, mais il n'y a plus de football, plus de match à cet instant. En fait, plus rien ne compte. Il faut juste profiter du moment, du talent de cet homme. Autour de lui, tout le monde se met à rire, à danser, à crier… Pour remercier l'artiste, les habitants du quartier jettent des billets à ses pieds. Le jongleur les ramasse en équilibre sur un monocycle, un spectateur perché sur ses épaules… « C'est aussi ça la vie dans mon quartier », glisse Pedro.Les chicharos sont grillés à souhait quand la deuxième période commence. Mais il n'y a plus de suspense. Brouillon et mal organisé, le Nzalang peine à s'approcher de la défense adverse. Et il concède un troisième but à la 74e minute.RENCONTRE INTERROMPUEL'Afrique est le continent de l'imprévu, et il offre parfois ce qu'il y a de pire. Même s'il y a eu quelques couacs depuis le début de ce tournoi (les Tunisiens ont dîné un soir à la chandelle parce qu'il n'y avait plus de courant dans leur hôtel, les Congolais ont été contraints de changer d'hôtel car il n'avait pas assez de chambres disponibles…), l'organisation du tournoi a été globalement très satisfaisante, surtout pour un pays qui a eu moins de deux mois pour se préparer.Mais à la 83e minute de cette rencontre entre la Guinée équatoriale et le Ghana, tout a basculé. Les supporteurs ont lancé des projectiles sur le terrain, obligeant l'arbitre a interrompre la rencontre pendant près d'une demi-heure.Lire aussi : CAN 2015 : la Guinée équatoriale voit la vie en rougeSe sentant menacés, les supporteurs ghanéens ont quitté leur tribune pour se réfugier près de la pelouse. Une partie du stade a été évacuée à coups de bombe lacrymogène… « Y en a marre !, crie un supporteur équato-guinéen devant l'écran. Il fallait jouer ce match à Bata et pas à Malabo, parce que le stade est plus grand [35 000 places contre 15 000] et beaucoup mieux sécurisé. »Il est 22 h 30, la nuit est encore moite. Dans le quartier de Mbangon, on remballe les chaises, les drapeaux, les tables. La déception est immense. « Le Nzalang est éliminé, la fête est terminée, déplore une femme. Ils ont réussi à tout gâcher. » Pierre Lepidi (Bata (Guinée équatoriale), envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.02.2015 à 17h46 • Mis à jour le06.02.2015 à 10h04 Parce que l'actualité n'est pas faite que d'exploits à célébrer, chaque semaine, la rédaction des Sports du « Monde » sort son carton rouge. La saison passée, Mourad Boudjellal annulait le match amical de Toulon à Béziers pour protester contre la percée électorale du Front national. Pour des raisons sportives, cette fois, le président du Rugby club toulonnais eût été bien inspiré d'en faire de même jeudi. Hier soir, ses stars ont affronté les Sud-Africains des Sharks au stade Mayol lors d'un autoproclamé « Rugby Masters » censé opposer le « meilleur des deux hémisphères ». Rien que ça.Sauf que ledit Rugby Masters intervenait deux jours avant l'entrée du XV de France dans le Tournoi des six nations face à l'Ecosse.  L'une des meilleures équipes des deux hémisphères était donc amputée de plusieurs internationaux français, mobilisés avec les Bleus :  Guilhem Guirado, Alexandre Menini, Romain Taofifenua et Mathieu Bastareaud qui s'était récemment comparé à un « zombie » à bout de forces. L'équipe entraînée par Bernard Laporte a aussi dû se passer, entre autres, de Bakkies Botha (blessé à une cheville) et Maxime Mermoz (grippé). Résultat : une défaite 12-10.Le champion de France et d'Europe contre le vainqueur du championnat sud-africain. L'hémisphère Nord contre l'hémisphère Sud. Aucun club n'avait osé depuis 1997 et ce Brives-Auckland resté dans les annales pour la correction (47-11) infligée au club de Patrick Sébastien. Mourad Boudjellal a aussi le sens de l'humour, mais surtout celui des affaires et de la com'. D'un point de vue marketing, ce match était sans doute un joli coup pour lui et le promoteur français Team One Groupe, qui s'est fait fort, dès la fin du mois de novembre, de médiatiser la rencontre. Pour les organismes des joueurs, en revanche, c'est une autre affaire. Pauvres Toulonnais, est-on tenté de compâtir, à l'idée de ces joueurs qui risquent de finir la saison sur les rotules. Et qui doivent donc se fendre, devant les caméras de Sport +, d'un match additionnel en cours de route. Entre le championnat, la Coupe d'Europe, les matchs en sélection nationale, et les stages de préparation, leur saison ressemble déjà pour certains à un long et éprouvant tunnel de onze mois sur douze.Pour les épargner, Mourad Boudjellal aurait mieux fait de renoncer à la provocation de son homologue sud-africain John Smit. Le 24 novembre 2014, l'ancien Springbok avait tweeté : « Il est plus facile de gagner la H Cup [ancien nom de la Coupe d'Europe] que le Super Rugby, qu'est-ce que le RC Toulon dirait d'un match contre les vainqueurs du championnat sud-africain ». Aussi sec, le président toulonnais avait répondu par voie de presse : « On vous joue quand vous voulez, où vous voulez ! » Heureusement que l'homologue de Mourad Boudjellal ne l'a pas invité à venir les défier à Durban !  >> Lire aussi : Carton rouge… à Joseph Blatter Yann Bouchez L'hiver est rude pour l'athlétisme russe. Ebranlé par les révélations en décembre 2014 de la chaîne allemande ARD évoquant un dopage quasi institutionnalisé en Russie et une possible corruption de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), la Fédération d'athlétisme russe (ARAF) remplit à nouveau, depuis une dizaine de jours, la rubrique dopage.Le tout alors qu'une enquête d'une commission indépendante de trois membres, dirigée par Dick Pound, l'ancien président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), a débuté en janvier et devrait rendre ses conclusions dans plusieurs mois.Si la fin de l'année 2014 avait été orageuse, l'éclairicie ne semble donc pas être pour 2015. Retour sur deux mois de turbulences. 3 décembre 2014Le journal L'Equipe révèle qu'une enquête a été ouverte par la commission d'éthique de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) sur une possible tentative de corruption faite de la part de la Fédération russe (ARAF) pour couvrir des cas de dopage. Des accusations reprises dans un documentaire de la chaîne allemande ARD, le même jour.L'agent de la marathonienne Lilia Choboukhova accuse l'ARAF d'avoir forcé son athlète à payer d'importantes sommes d'argent pour l'aligner aux Jeux de Londres en 2012, malgré des paramètres anormaux sur son passeport biologique.Le journaliste allemand Hajo Seppelt réunit également des témoignages édifiants d'athlètes russes, qui décrivent des pratiques dopantes protégées par des entraîneurs et hauts dirigeants russes.Lire l'article : L'athlétisme russe miné par le dopage4 décembreL'agence antidopage russe (Rusada) fait savoir qu'elle attend une demande officielle de l'Agence mondiale antidopage avant d'enquêter sur les accusations portées par le documentaire de la chaîne ARD. Dans un communiqué, les dirigeants de l'ARAF dénoncent des « allégations diffamatoires » et une « provocation visant à ébranler le sport russe », évoquant de possibles poursuites judiciaires après cette « tentative maladroite de jeter de la boue à la figure des athlètes russes ». Le lendemain, la Rusada annonce l'ouverture d'une enquête « pour vérifier la véracité des faits annoncés ».11 décembre Le président de la fédération russe d'athlétisme, Valentin Balakhnichev, se met en retrait de ses fonctions de trésorier de l'IAAF. Il reste néanmoins à la tête de l'ARAF, même s'il ne briguera pas de nouveau mandat.15 janvier 2014L'IAAF annonce avoir ouvert une enquête sur la marcheuse russe Elena Lashmanova. Championne olympique à Londres (2012) et du monde à Moscou (2013), elle a été suspendue le 22 juin 2014 deux ans par la Fédération russe d'athlétisme pour un contrôle positif à l'Enduborol.Selon le site italien Marcia dal Mondo, Lashmanova aurait participé à un 5 000 mètres le 30 décembre 2014 à Saransk. Cette ville de la République de Mordovie, en Russie, héberge le Centre national de la marche. Des photos de la marcheuse sur la piste et sur le podium semblent laisser penser qu'elle a participé à la course, même si elle n'apparaît pas dans les résultats officiels.20 janvier L'agence antidopage russe annonce que 5 marcheurs russes ont été suspendus pour des anomalies sur leur passeport biologique. Aucun « petit athlète » dans la liste, que des « poids lourds » de la discipline.Sergey Kirdyapkin, champion olympique du 50 kilomètres marche à Londres, est puni de trois ans et trois mois de suspension à partir du 15 octobre 2012, tout comme Sergey Bakulin, champion du monde en 2011 du 50 kilomètres marche à Daegu (Corée du Sud). Les deux hommes seront donc en mesure de prétendre à une place pour les Jeux de Rio, en 2016. Touchée par la même sanction, Olga Kaniskina, championne olympique du du 20 kilomètres à Pékin, ne devrait pas aller au Brésil : elle a décidé de prendre sa retraite.Deux autres marcheurs ont été condamnés à des suspensions encore plus lourdes. Valery Borchin, champion olympique du 20 kilomètres à Pékin, a été suspendu huit ans. Vladimir Kanaikin, champion du monde du 20 kilomètrs en 2011 à Daegu et déjà suspendu entre 2008 et 2010, a été interdit de compétition à vie.23 janvier Valentin Maslakov, 70 ans, entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, démissionne. « Je pense qu'il y aura d'autres démissions », déclare alors le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, sans donner d'autres noms.Lire l'article : Dopage : démission de l'entraîneur en chef des athlètes russes24 janvierL'IAAF fait savoir que la spécialiste du 3 000 mètres steeple, Yulia Zapirova, championne olympique (2012), du monde (2011) et d'Europe (2010) devrait être prochainement suspendue pour des anomalies sur son passeport biologique, un document utilisé par les autorités antidopages pour détecter des variations hématologiques pouvant être entraînées par la prise de produits interdits. A suivre…Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Ancien directeur général du Comité français d'organisation du Mondial 1998, Jacques Lambert est le grand ordonnateur de l'Euro 2016, qui s'ouvrira dans cinq cents jours dans l'Hexagone. Ami intime du président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, l'ex-préfet se confie au Monde. >> Lire aussi notre portrait : Jacques Lambert, le maître d’œuvre de l’Euro 2016Le coup d'envoi de l'Euro 2016 sera donné en France le 10 juin 2016, dans cinq cents jours. Où en sont les organisateurs par rapport au calendrier prévisionnel ?Jacques Lambert : si j’avais dû signer il y a quatre ans, quand on a commencé l’organisation de l’Euro, sur l’état de la préparation à dix-sept mois de l’échéance, j’aurais signé pour en être là où on en est aujourd’hui. Franchement, on n’a pas rencontré, depuis le début du processus d’organisation, de graves problèmes. Il y a eu des difficultés à résoudre ou des problèmes à régler. On en a tous les jours. C’est le lot de tout organisateur. On a pu développer notre plan de marche au rythme et dans les conditions qu’on souhaitait. Pour un organisateur, c’est une forme de confort totalement appréciable. La vague d'attentats commis début janvier à Paris change-t-elle la donne quant à la sécurité de l'Euro 2016 ?Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro. Si on regarde bien, ce qu’il s’est passé début janvier en France ne change pas radicalement la donne de la sécurité de l’Euro 2016. Le risque de l’action terroriste contre la France, je dis la France plus que contre le tournoi lui-même ou l’UEFA, avait été identifié depuis le départ et figurait sur la liste des douze risques qui figurent déjà dans le dossier de candidature et qui structurent depuis des mois le travail d’élaboration du dispositif de sécurité entre le ministère de l’intérieur, la Fédération française de football [FFF] et l’Euro 2016 SAS. Qu’est-ce qui a changé finalement depuis la semaine dernière ? Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. Le passage à l’acte a eu lieu. Dans l’élaboration du dispositif de sécurité, il faut qu’on ait une ligne directrice claire et du sang-froid. Dans le contexte dans lequel on risque de vivre jusqu’en juillet 2016, l’organisateur sportif que nous sommes ne jouera qu’un rôle second en matière de sécurité. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons.Où en est-on sur le dossier des stades ?Sur les dix stades qui ont été sélectionnés, cinq sont livrés et en service : le Stade de France, Lille, Nice – deux stades neufs – Marseille et Saint-Etienne, deux stades dont les travaux de rénovation sont terminés. Il reste donc cinq stades à livrer : deux neufs, Bordeaux qui est en cours de finition et qui sera livré le 3 mai 2015, et Lyon qui sera lui livré à la fin de l’année 2015. Il y a aussi trois stades en rénovation dont les travaux seront terminés courant 2015 : le Parc des Princes, Lens et Toulouse. On est globalement dans le respect du calendrier qui avait été annoncé par le porteur du projet, que cela soit les villes et les clubs.Quand les billets seront-ils commercialisés ?On tend vers la fin du printemps, puisque cela sera symboliquement le 10 juin 2015, soit un an avant le coup d’envoi de la compétition, qu’on mettra en vente la billetterie grand public. On a considéré que ce délai d’un an était suffisant. Ce n’était pas la peine de les mettre sur le marché plus tôt. La définition des tarifs est arrêtée par Michel Platini, le comité exécutif de l’UEFA et moi-même. On attend une opportunité médiatique, d'ici mai, pour annoncer la politique tarifaire avant de lancer la commercialisation proprement dite.Faut-il de la pédagogie, justement, pour justifier auprès des contribuables les investissements faits par l'Etat pour l'Euro 2016 ?Il y a une croyance dominante selon laquelle les budgets publics seraient profondément affectés par cette organisation de l’Euro. Les stades, c’est 1,6 milliard d’euros. Les deux tiers de ce financement proviennent de fonds privés. Les fonds publics, ceux de l’Etat et des collectivités territoriales, représentent un tiers. Soit 600 millions d’euros. Cent cinquante millions de l’Etat et autour de 480 millions des collectivités territoriales. C’est vraiment quelque chose de totalement nouveau dans les modes de financement des stades. En 1998, et même jusqu’à l’émergence du projet Euro 2016, les financements des stades étaient intégralement publics. Car ils sont les propriétés des communes, des agglomérations. Sur les 9 stades, deux sont financés sur fonds privés : Lyon et le Parc des Princes puisque les actionnaires qataris (du PSG) financent l’intégralité des travaux de rénovation. Pour trois stades (Lens, Saint-Etienne et Toulouse), on est dans des financements totalement publics. Et quatre autres projets sont des partenariats public-privé. Vous allez me dire, in fine, les contribuables paieront pour les partenariats public-privé. Mais on voit bien que s’il n’y avait pas eu ce type de financement, il n’y aurait sans doute pas eu ce projet Euro 2016. Les collectivités publiques ne sont plus capables, seules, au regard de l’état de nos finances publiques actuelles, de financer ce type de projet. Ça ne me gêne pas que l’Etat intervienne ou finance massivement des équipements comme celui de la Philarmonie de Paris, 2 400 places pour 380 millions d'euros. Ce qui me gêne, c’est toujours l’espèce de différence de traitement médiatique entre les stades d’un côté et d’autres bâtiments ou infrastructures financés publiquement.La défiscalisation des entités chargées d'organiser l'Euro est depuis longtemps une condition sine qua non pour tout pays désireux d'accueillir le tournoi. Pourtant, cet élément a choqué l'opinion publique, qui l'a découvert récemment…On a plutôt tendance à ne mettre en avant que les arguments qui fâchent. S’agissant de la question des exonérations fiscales et du modèle économique de l’organisation de l’Euro, ce qu’on dit de manière systématique est « ça coûte cher», « ça ne vaut pas ça ». Ce dont on ne parle jamais, ce sont les retombées positives. Y compris sur le plan fiscal. Aujourd’hui, j’ai la profonde certitude que je pourrais m'asseoir sur un certains nombre de chiffres, mais ce n’est ni le lieu ni le moment pour le faire, et j'ai la conviction absolue que l’organisation de l’Euro en France va rapporter beaucoup plus en rentrées fiscales pour le budget de l’Etat qu’elle ne va lui coûter. De la même façon, on n’évoque jamais le surcroît d’activités que pendant un mois cet événement sportif va apporter à l’économie française. En dépenses d’organisation, financées intégralement par l’UEFA, ce qui va être dépensé en France, c’est entre 350 et 400 millions d’euros. La valeur d’un stade du type Lyon ou Lille. Ça se sont des dépenses qui seront engagées sur le territoire français. On sait, compte tenu de ce que va être le mode de distribution de la billetterie, qu'on aura en gros 1 million de visiteurs étrangers qui vont venir, et le montant de leurs dépenses s'établira entre 700 millions d’euros et 1 milliard d’euros pendant l’été 2016. Ça mérite aussi d’être mentionné. L'Euro 2016 est-il un chantier plus lourd que le Mondial 1998 ?Non. En termes d’organisation, ce n'est pas fondamentalement différent. On est maintenant sur des événements comparables en termes de taille. Vingt-quatre équipes au lieu de 32, 51 matchs au lieu de 64. D’une certaine façon, il est pour nous, Français, plus facile d’organiser l’Euro 2016 que le Mondial 1998. Pour deux raisons. Un, on a l’expérience qu’on s’est créée progressivement au fil des vingt dernières années avec le Mondial 1998, les Mondiaux d’athlé, le Mondial de rugby, etc. Deux, on a la puissance de l’UEFA derrière nous. En 98, c’était la FFF [La Fédération française de football] et le CFO [Comité français d'organisation] qui étaient responsables de l’organisation. Pour 2016, c’est l’UEFA qui est responsable de l’organisation et qui conserve la maîtrise de la commercialisation des droits.Sur le plan organisationnel, quelles sont les grandes différences entre Euro 2016 SAS et le Comité français d'organisation du Mondial 1998 ?Il n’y a pas beaucoup de différence. Six cent cinquante salariés en juin 2016 au lieu de 700 pour le CFO. En 1998, le CFO avait une partie de responsabilité. En termes de fonctionnement interne, il n’y a pas de différence majeure. Pour moi, il y en a une : je ne suis plus directeur général, mais je suis président. Je n’ai plus les mains dans le cambouis comme je les avais en 98. J’ai un directeur général qui fait « le mauvais travail », celui qui nécessite d’être au four et au moulin tous les jours. Mais ce directeur général, Martin Kallen, c’est son quatrième Euro dans des fonctions similaires, donc il a une maîtrise exceptionnelle de la préparation de ce genre d’événement. En quoi consiste votre job ?Mon job est à trois niveaux. Le premier, celui de l’UEFA. Je suis en quelque sorte, même si ce n’est pas correct statutairement, le missi dominici personnel de Michel Platini en France. Je suis son représentant personnel et le représentant personnel du comité exécutif de l’UEFA pour garantir la bonne fin des opérations. Le deuxième, en ce qui concerne le fonctionnement général de l’organisation, en tant que président du comité de pilotage qui réunit l’UEFA, la Fédération, le gouvernement, les villes, je suis l’intermédiaire permanent entre ces quatre instances pour assurer qu’il y a de l’huile dans les rouages et que les choses s’organisent correctement. A la fois dans la relation entre ces quatre parties et puis dans le traitement des dossiers. Du fait de mon passé, j’ai la chance de bien connaître les deux côtés du dispositif, le côté sportif, celui politique.Dans l’année qui vient, on va véritablement entrer dans une année opérationnelle. En tant que président, je n’ai pas eu un rôle décisif à jouer lors de cette année et demie. Les équipes opérationnelles d’Euro 2016 SAS, de l’UEFA ou de la FFF sont sur le devant de la scène. Mon intervention directe dans le processus d’organisation est beaucoup moindre que celui que j’ai eu en 98.Comment avez-vous rencontré Michel Platini ?Je dis souvent que la première fois que j’ai rencontré Michel Platini face à face, c’était quelque part dans l’automne 1992. Michel et Fernand Sastre étaient venus me voir quand j’étais au cabinet de Pierre Bérégovoy à Matignon, pour me demander si je voulais accepter la direction général du Comité d’organisation de France 98.Quelles relations entretenez-vous avec Michel Platini ?Sans entrer sur un terrain où je n’ai pas envie d’entrer, ce qui relève des relations personnelles relève des relations personnelles, je pense qu’à côté de l’aspect professionnel, ce qui nous relie dans la conduite de ce projet d’organisation, lui en tant que président de l’UEFA, moi en tant que président de la SAS, depuis la période du Mondial 98, il y a autre chose : une relation de confiance, de complicité, d’amitié.On parle souvent de vous comme le « mentor » de Michel Platini, ou celui qui a fait de lui un dirigeant…C’est une légende tenace que je combats fortement. Je lis souvent, à chaque fois ça me hérisse, que j’ai été le mentor ou l’un des mentors de Michel Platini. Entre nous, Michel Platini n’a besoin de personne pour devenir ce qu’il est devenu comme joueur ou dirigeant. Certes, en s’appuyant et en prenant de façon intelligente ce qu’il savait pouvoir prendre chez un Agnelli, un Jacques Georges, un Fernand Sastre, un Jean-Luc Lagardère, un X.,Y., et un Jacques Lambert, c’est lui seul qui a fait la synthèse de tout ça. Donc, si j’ai pu à un certain moment et pendant quelques mois, au moment où Michel a pris ses fonctions de coprésident du CFO, où il fait la transition brutale entre une carrière uniquement sportive, comme joueur et sélectionneur, et ce qu’est un dirigeant, où il a besoin de comprendre ce que c’est qu’aller rendre visite à un maire pour demander ceci, ce que c’est d’avoir une négociation avec le ministère des finances, faire un point de presse sur des sujets technico-économiques… Cela s’est fait naturellement. Je récuse fortement cette qualification de mentor ou d’éminence grise. Si je suis heureux de quelque chose, c’est d’avoir été ou d’être un ami de Michel plutôt que d’avoir été faussement un mentor.Auriez-vous travaillé pour l'Euro 2016 s'il n’avait pas été président de l’UEFA ?Pendant le processus de candidature, mon objectif était de faire gagner le projet de la France et de la FFF, et après j'avais prévu de me retirer de l’opération. J’avais alors 62 ans. Je reste directeur général de la FFF et je mets en place quelqu’un pour être la cheville ouvrière française de l’organisation. Un bon DG [directeur général], etc. Ce que j’avais pas prévu, c’est ce qu’il s’est passé à la FFF. Les suites de Knysna 2010, le fait qu’à un moment donné j’ai considéré que je ne pouvais pas rester à la FFF dans les conditions qui se dessinaient, je ne vais pas revenir sur les conditions de ma démission, c’est là où Michel Platini m’a dit en gros : « Tu vois que ton destin, c’est de continuer à t’occuper de l’Euro 2016. » Ça s’est fait assez naturellement.Etes-vous heureux de le voir briguer un troisième mandat à la tête de l'UEFA et, de facto, renoncer à être candidat à la présidence de la FIFA ?Très honnêtement, je préfère voir se dérouler un Euro 2016 en France avec Michel Platini comme président de l’UEFA qu’avec qui que ce soit d’autre. Il aurait été président de la FIFA, ça n’aurait pas empêché l’Euro 2016 de se dérouler, mais je trouve que c’est très bien que cet Euro 2016 se fasse avec lui.Que serait un Euro 2016 réussi sur le plan sportif ?C’est un Euro qui ressemblerait à ce qui s’est fait lors de la dernière Coupe du monde. Des bons matchs, du spectacle, des buts, de l’émotion. De la qualité sur la pelouse. Si de surcroît c’est réussi parce que l’équipe de France ajoutait sa pierre à l’édifice, comme en 1984, comme en 1998, jamais deux sans trois, va jusqu’au bout, ça serait l’hypercerise sur le gros gâteau. Didier Deschamps nous a un peu sauvé la mise le 19 novembre 2013 (après la victoire 3-0 des Bleus contre l'Ukraine lors du barrage retour au Mondial 2014). Il faut garder de la mesure. Il ne faut reconstruire après coup ce qu’aurait pu être l’avenir. L’Euro 2016, au regard de l’Europe, aurait été le même. Pour la France, cela aurait été autre chose. On a très bien senti au lendemain du match contre l’Ukraine un changement d’éclairage vers l’Euro. Dès le lendemain de la qualification des Bleus pour la phase finale de la Coupe du monde, tout le monde se projetait déjà vers l’Euro 2016 en France. C’était déjà un passage obligé pour mettre l’équipe de France dans de bonnes conditions pour disputer son tournoi chez elle.Et sur le plan économique ?Des stades pleins pour tous les matchs. Pas seulement pour ceux de l’équipe de France ou des grands matchs. La France devra tirer le meilleur parti possible de cet événement.Dans quelle mesure cet Euro est-il une chance pour la France ?Quand il est dans une situation compliquée, que ça soit d’un point de vue économique, géopolitique ou sécuritaire, un pays a besoin d’événements qui sortent de l’ordinaire pour le tirer vers le haut. L’Euro 2016 est l’un de ces événements. Il se trouve que c’est l’un de ces événements car tout le monde a encore à l’esprit France 98. Très probablement, si l’équipe de France s’était fait sortir par le Paraguay en 1998 on n’aurait pas le même éclairage, même vision de l’Euro 2016. Tout est relatif dans la vie. Il y a des moments où on ne maîtrise pas l’image.La réussite de l'Euro 2016 conditionne-t-elle une éventuelle candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 ?J’ai fait récemment l’exercice de comptabiliser les événements mondiaux et continentaux que la France a organisé depuis vingt ans. Quand on y regarde bien, à l’exception des JO d’été et des Championnats du monde de natation, comme on n’a pas de piscine, on a accueilli tout ce qu’on pouvait avoir comme finale mondiale ou européenne. On est, entre 1992 et 2018 (Ryder Cup), à 26 ou 27 événements organisés en France, soit un par an. La France est déjà reconnue dans le milieu sportif comme un organisateur fiable, compétent, efficace, etc. On n’a pas véritablement à faire la démonstration de notre savoir-faire ou de notre capacité. L’Euro 2016 ne devrait pas apporter fondamentalement plus que ce que la France a déjà démontré. On ne m’a pas sondé pour 2024. Le milieu olympique est un milieu très à part. Je ne me suis jamais considéré comme un expert en matière olympique. Je vais vous faire une confidence (il y a prescription) : Bertrand Delanoë m’avait proposé en 2003 la direction du comité de candidature de Paris 2012. J’ai réfléchi, mais décliné pour la raison que j’ai indiquée. Autant j’avais des compétences en matière d’organisation, autant pour conduire une candidature dans la famille olympique, il faut avoir d’autres qualités, d’autres réseaux. Je considérais que je ne les avais pas. J’ai préféré dire : « Je pense que je ne saurai pas faire. »Songez-vous au 10 juillet 2016, au soir de la finale ?Non. C’est encore trop lointain. Je ne fais pas la coquette. Je n’y pense pas. Je ne pense qu'au lendemain, le jour où je vais enfin m’arrêter de travailler sérieusement.Que ferez-vous après ?Rien. Ça sera la fin de ma carrière professionnelle. Je ne dis pas que je vais pas continuer à bricoler ici ou là. Je n’aurais plus de fonctions comme celles que j’ai occupées ces quarante dernières années.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.01.2015 à 12h04 • Mis à jour le27.01.2015 à 12h09 Le point du match nul aura suffi à leur bonheur. La Tunisie et la République démocratique du Congo (RDC), dos à dos lundi à Bata (1-1), se sont qualifiées pour les quarts de finale de la trentième édition de la Coupe d'Afrique des nations, où elles affronteront respectivement la Guinée équatoriale et l'« autre » Congo.Consulter le calendrier du tournoi Les Aigles de Carthage terminent en tête de ce groupe A avec 5 points au compteur, soit deux de plus que la RDC, qui devance seulement au nombre de buts marqués le Cap-Vert, également auteur d'un nul face à la Zambie parallèlement à Ebebiyin, mais vierge (0-0).« On passe en quarts de façon difficile, comme en qualifications quand on a été la 16e équipe qualifiée, savourait le sélectionneur de la RDC, Florent Ibenge. Tout le monde nous voyait partir en premier de la CAN, et on est dans le top 8, on est encore là. »Après l'ouverture du score tunisienne d'Akaichi (31e minute), le but égalisateur de Bokila (66e) – une frappe dans la surface après une remise de la tête – offre donc également la qualification à la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), qui retrouvera en quarts de finale la République du Congo (Congo-Brazzaville).LES DEUX CONGOS SE RETROUVENT POUR LA 4E FOISCes deux pays frontaliers qu'un fleuve sépare ne se sont jusque-là rencontrés que trois fois dans l'histoire de la CAN. « Le Congo-Brazza est un adversaire redoutable avec un entraîneur [le Français Claude Le Roy, recordman du nombre de participations à la CAN, avec huit éditions] plus que confirmé, a relevé Ibenge. Ce sera plus qu'un derby, c'est vraiment un match de famille. »Sur un terrain rendu glissant par la pluie, les Tunisiens ont géré le match sans dépense d'énergie superflue, avec une défense à cinq, eux que seul un scénario très particulier éliminait (une défaite combinée à une victoire cap-verdienne).Chikhaoui a rayonné : le capitaine tunisien, précieux en point de fixation, posait de gros problèmes à la défense adverse. C'est lui qui, d'une glissade taclée, offrait une passe décisive pour la tête opportuniste d'Akaichi (31e).Le numéro 9 avait auparavant raté de justesse le cadre dans la foulée d'une frappe trop molle de Sassi (10e) et contraint Kidiaba à une belle parade (20e). Après un gros travail côté gauche, il offrait aussi une balle de but à Khazri qui vendangeait (65e).Lire : « En Tunisie, on fait passer les clubs avant la sélection »Lire aussi : « Quand les Léopards jouent, les Congolais oublient leurs soucis » Véronique Malécot Le bateau chinois Dongfeng Race Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a remporté mardi 27 janvier, à Sanya en Chine, la troisième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile et en équipage. Partis le 3 janvier d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis), l’équipage franco-chinois a bouclé les 4 670 milles nautiques (environ 8 650 km) du parcours en 23 jours 13 heures et 31 minutes.Deuxièmes lors des deux premières étapes, les marins de Dongfeng s’offrent leur première victoire dans cette Volvo Ocean Race devant le bateau émirati Abu-Dhabi-Ocean-Racing mené par le Britannique Ian Walker suivi de Team-Alvimedica (Etats-Unis - Turquie) piloté par l’Américain Charlie Enright. La course pour la quatrième place s’est jouée entre Mapfre (Espagne, Xabi Fernandez) et Team-Brunel (Pays-Bas, Bouwe Bekking). Le dernier bateau Team-SCA (Suède, Sam Davies) est attendu ce mardi après-midi à Sanya. Très sérieusement endommagé après s’être échoué sur un récif de l’océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé, Team-Vestas-Wind (Danemark, Chris Nicholson), n’a pas pu prendre le départ de cette troisième étape.« CE PROJET CHINOIS EST FANTASTIQUE » La victoire de Dongfeng est historique, jamais un voilier chinois n’a remporté une épreuve de course au large en équipage, qui plus est à domicile. Le bateau chinois a dominé toute la troisième étape. Cette victoire s’est construite dès les premières heures de course, lorsque, en passant le détroit d’Ormuz, le 4 janvier, le bateau chinois a pris la tête de la flotte. Pendant vingt-deux jours, les hommes de Charles Caudrelier ont su garder le contrôle de la flotte malgré les pièges du parcours. Outre les risques de collision dans le détroit de Malacca et le long des côtes vietnamiennes, très fréquentées, les nerfs de l'équipage ont été mis à rude épreuve par les zones de vents faibles qui ont fait fondre à plusieurs reprises son avance sur ses poursuivants, passant par exemple de 110 milles à moins de 10 milles dans le détroit de Malacca.  >> Lire aussi : Volvo Race : la 2e étape sourit à Brunel, pour 16 petites minutesS'y sont ajoutées deux avaries qui ont failli le priver de l'usage de ses grands-voiles d'avant mais qui ont pu être réparées : la cadène d’écoute de gennaker et la rupture du point d’amure de l'un des grands focs. « C’est fantastique, a déclaré Charles Caudrelier quelques minutes après l’arrivée. C’était dur, très long, très difficile de rester en tête. Chaque fois qu’on arrivait à creuser notre avance, le groupe de derrière revenait sur nous. C’est l’étape la plus stressante que j’ai pu disputer. Ce projet chinois est fantastique. C’est un résultat majeur pour la Chine, pour la voile chinoise. Nous sommes très fiers de cela. » Le skippeur a aussi rendu un immense hommage à ses deux équipiers chinois embarqués pour cette étape, Kit et Black. « Il y a un an, nous étions ici, à Sanya, pour découvrir pour la première fois les équipiers chinois. Quand on voit le chemin accompli... Ils sont maintenant devenus de grands marins ! » AUSSI UNE VICTOIRE « MADE IN » FRANCE La victoire chinoise est aussi une victoire « made in » France avec un équipage composé majoritairement de marins français, pour la plupart issus de la filière Figaro comme le skippeur Charles Caudrelier. Au classement général provisoire, Dongfeng Race Team prend la tête avec 5 points devant Abu Dhabi Ocean Racing, 6 points et Team Brunel, 9 points. Mais la route est encore longue jusqu'à la victoire finale. Il reste six étapes avant l'arrivée en Suède à la fin de juin.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer au début de février pour rallier Auckland, en Nouvelle-Zélande, puis Itaji (Brésil), Newport (Etats-Unis), Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg en Suède, où s'achèvera, le 27 juin 2015, ce marathon planétaire en neuf étapes et neuf mois de course sur quatre océans.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 27.01.2015 à 06h45 • Mis à jour le27.01.2015 à 09h46 La « Tsarine » n'a pas ménagé celle que l'on présente comme la relève du tennis féminin. Maria Sharapova, numéro 2 mondiale, s'est qualifiée pour les demi-finales de l'Open d'Australie en battant la Canadienne Eugenie Bouchard (7e) en deux sets (6-3, 6-2), mardi 27 janvier à Melbourne.La Russe disputera sa dix-neuvième demi-finale en Grand Chelem, jeudi, contre sa compatriote Ekaterina Makarova, 11e, qui a créé la surprise en dominant la Roumaine Simona Halep (numéro 3). Jusqu'ici « Masha » a remporté presque tous ses duels assez facilement, sauf lors du deuxième tour où elle avait dû sauver deux balles de match contre sa compatriote Alexandra Panova, 150e mondiale.SUPÉRIORITÉ DE LA RUSSEElle partait favorite contre Eugenie Bouchard qu'elle avait dominée lors de leurs trois précédentes confrontations, la dernière fois en demi-finales de Roland-Garros l'an passé. Menée 1 manche à 0, elle s'était finalement imposée : 4-6, 7-5, 6-2. Les retrouvailles avec la Québécoise n'ont pas donné lieu à un match aussi palpitant tant Maria Sharapova a imposé sa supériorité du début à la fin.Poussée dans ses retranchements, la Canadienne, demi-finaliste l'an passé à Melbourne et finaliste à Wimbledon, a commis trop d'erreurs (30 fautes directes) pour pouvoir rivaliser avec la « Tsarine », qui fut son idole lorsqu'elle était encore enfant.Maria Sharapova a remporté cinq titres dans les quatre tournois majeurs, dont deux à Roland-Garros (2012, 2014). Elle s'était imposée à Melbourne en 2008 et y a atteint à deux autres reprises la finale (2007, 2012).  26.01.2015 à 17h19 • Mis à jour le27.01.2015 à 09h37 | Bruno Lesprit Après avoir parcouru ces lignes, le lecteur se surprendra peut-être à connaître dorénavant d’autres Cap-Verdiens que la diva de la morna, la chanteuse Cesaria Evora. Par chance, les deux noms proposés sont faciles à retenir pour un Français qui aurait suivi l'épopée de la Coupe du monde de 1986 : Platini et Stopira. Ce sont en effet deux des vingt-trois joueurs que Rui Aguas, le sélectionneur portugais du Cap-Vert, a appelé pour disputer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée équatoriale.Suivez Zambie-Cap-Vert en direct à partir de 19 heuresLes Tubarões Azuis (« Requins bleus ») conservent toutes leurs chances de se qualifier pour les quarts de finale avant d’affronter la Zambie, lundi 26 janvier à 19 heures à Ebebiyin. Après avoir tenu en échec la Tunisie et la République démocratique du Congo, un nul pourrait leur suffire si, dans le même temps, les Tunisiens battent les Congolais à Bata. Cet exploit ne serait pas inédit. En 2013, en Afrique du Sud,  les Cap-Verdiens, qui avaient décroché  leur première participation à cette compétition en écartant le Cameroun,  avaient fait ensuite sensation en franchissant la phase de poules au détriment du Maroc et de l’Angola. Ils étaient tombés en quarts devant le Ghana (0-2).Luis Carlos Almada Soares, dit « Platini », était alors entré dans l’histoire du football national en devenant le premier buteur cap-verdien de la CAN, et même d’un grand tournoi international. Commun dans les pays lusophones, l’état-civil à rallonge se traduit généralement par l’emploi d’un diminutif. Dans son cas, ce fut un surnom en hommage au numéro 10 français. Cela tombe bien, car c’est aussi le poste qu’occupe cet homonyme de 28 ans, qui a perdu depuis sa place de titulaire en sélection. Depuis le début de la CAN,  Platini n'a joué qu’une dizaine de minutes, face aux Congolais.DEUX PLATINI LUSOPHONESIl n’est pas le premier footballeur à avoir été baptisé en l’honneur de l’actuel patron de l’UEFA.  De trois ans son aîné, le baroudeur brésilien Michel Platini Mesquita l’a devancé. Curiosité permise par la mondialisation du football, les deux Platini lusophones ont pu se croiser récemment dans le championnat bulgare, puisque le Cap-Verdien évolue actuellement au CSKA Sofia (après un détour chypriote à l’Omonia Nicosie) et le Brésilien vient d’être libéré par le Slavia Sofia. En revanche, le dénommé Patrick Martins Viera, prêté à Yokohama par le Palmeiras de Sao Paulo, n'a pas encore eu le loisir de rencontrer un double portant le nom de l'ancienne tour défensive des Bleus.Les Brésiliens semblaient détenir en football le monopole des apelidos adoptés en hommage à d’illustres personnages, sportifs ou non. A commencer par l'attaquant international Hulk, qui hérita le nom du géant vert énervé pour sa supposée ressemblance avec l’acteur Lou Ferrigno. Mais on relève également que les Alain ont la cote, qu'il s'agisse de Delon (avec l'avant Allan Delon, qui fut approché par Marseille) ou d'Allan Kardec, le druide fondateur du spiritisme enterré au Père-Lachaise (avec Alan Kardec, attaquant du Sao Paulo FC). Ce sont cependant les gloires de la musique qui offrent, avec celles du ballon rond, le plus d'exemples, ce qui ne surprend guère de la part du peuple de la samba et de la bossa nova. L’ancien joueur du Real Madrid Roberto Carlos, réputé pour ses coups francs, avait ainsi été nommé d'après une vedette de la MPB, la musique populaire brésilienne.JOHN LENNON ET MICHAEL JACKSONL’Atletico Goianiense a pu offrir le cas unique et inouï d'une formation alignant certains John Lennon et Michael Jackson — au côté de Mahatma Gandhi. Avec ces trois combattants de la paix, la palme de l’originalité revient à l’attaquant de Santa Cruz, Creedence Clearwater Couto. Le malheureux a été affublé de ce nom interminable par un père fan des rockers californiens, fort populaires à la fin des années 1960, et dont l'appellation était déjà imprononçable pour les non-anglophones. « Les plus jeunes n’ont jamais entendu parler de ce groupe, et je dois souvent répéter mon nom plusieurs fois, s'est plaint « CCC ». Mon seul regret est que certaines personnes s’intéressent à moi à cause de mon nom et pas pour mes qualités de footballeur. » Il peut toutefois s'estimer chanceux que son paternel lui ait fait grâce du nom complet de ses idoles : Creedence Clearwater Revival. En comparaison, Platini est évidemment d'un usage aisé. Formé au Sporting Praia, le club de la capitale, le troisième du nom dans le monde du football a rapidement émigré, comme la plupart de ses pairs cap-verdiens, vers les championnats portugais. C’est à Santa Clara, pensionnaire açorien de deuxième division, qu’il s’est illustré, en arrivant au moment où Stopira partait. Mais les deux joueurs avaient déjà été coéquipiers à Praia,  qui fit un temps fortement souffler la nostalgie des Français de 1986 puisqu'elle comptait en outre dans ses rangs un Tigana... Lire aussi : CAN 2015 : le Congo et la Guinée équatoriale premiers qualifiésAgé de 22 ans,  Stopira — avec un « i » et non le « y » de l’avant-centre de la campagne mexicaine — est lui défenseur et indiscutable titulaire de la sélection cap-verdienne. Il doit son sobriquet à son prénom, Ianique, l'équivalent de celui du Français (Yannick). Il a expliqué qu’il lui fut donné à Praia par des anciens, admirateurs des hommes d'Henri Michel. Comme Platini, Ianique Santiago Tavares a quitté le monde lusophone pour migrer en Europe de l’Est, puisqu’il porte aujourd'hui les couleurs du Videoton de Szekesfehervar, en Hongrie.En 2009, il fut une des révélations des Jeux de la lusophonie, lorsque les espoirs cap-verdiens battirent à la surprise générale le Portugal en finale à Lisbonne. Affilié à la FIFA depuis 1986, onze ans après son indépendance, l'archipel, par manque de moyens financiers, s'est longtemps mesuré à ses seuls voisins d'Afrique de l'Ouest, dans le cadre confiné de la Coupe Amilcar-Cabral, du nom du libérateur de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Aujourd’hui 40e au classement FIFA et 7e nation africaine, il n'est plus pris de haut. Surtout avec Stopira et Platini dans son effectif.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.01.2015 à 23h10 • Mis à jour le26.01.2015 à 10h19 Cela n'a pas été facile, ni brillant, mais en battant les Verts à Geoffroy-Guichard (1-0), les Parisiens ont évité de se laisser distancer par Lyon et ont rejoint Marseille avec 44 points. L'OM, battu vendredi à Nice, conserve néanmoins la deuxième place au bénéfice d'une meilleure attaque. Lire aussi : Ligue 1 : Lyon, intraitablePour gagner, Paris s'est contenté d'un penalty, accordé pour une main de Clément. Il a été transformé avec beaucoup de sérénité par Zlatan Ibrahimovic (60e), toujours pas extraordinaire dans le jeu, mais décisif, comme à son habitude. Le Suédois, qui porte son total à neuf buts en Ligue 1, avait déjà donné la victoire au PSG, le 13 janvier, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, face aux Stéphanois dans ce même stade Geoffroy-Guichard (1-0).Malgré l'étroitesse du résultat, le succès de Paris Saint-Germain, qui a assez largement dominé, est tout à fait mérité bien que les Parisiens ne se soient pas créé beaucoup d'occasions: aucune en première période, deux avant l'ouverture du score, puis deux alors que la marque était de 1-0.LYON-PSG LE 8 FÉVRIERTendu et assez fermé, le match a au moins confirmé que Paris avait retrouvé un peu d'envie et de solidité défensive, avec notamment un bien meilleur Thiago Silva. Le match du dimanche 8 février à Gerland entre Lyon et le PSG (24e journée) risque de valoir très cher. Lire aussi : Foot européen : quand Ronaldo et Mexès perdent leur sang-froidSolide leader, Lyon a poursuivi sa superbe série avec une septième victoire d'affilée en Ligue 1 en battant Metz, nouvelle lanterne rouge, 2-0. Mais ce succès a été terni par la blessure d'Alexandre Lacazette, qui risque de manquer les deux grands rendez-vous à venir face à l'AS Monaco ce week-end et au PSG. Le meilleur buteur du championnat a juste eu le temps d'ouvrir le score sur un penalty obtenu par Ghezzal, qui valait au passage une exclusion au défenseur messin Milan.Voir le classement 25.01.2015 à 21h24 • Mis à jour le26.01.2015 à 18h57 Le Congo de Claude Le Roy, qui a dominé le Burkina Faso (2-1), et la Guinée Équatoriale, le pays-hôte, victorieux du Gabon d'Aubameyang (2-0), sont les deux premières équipes à avoir décroché leur qualification pour les quarts de finale de la CAN-2015, dimanche.Pour le pays organisateur, c'est un authentique exploit. L'équipe locale devait absolument signer une première victoire après deux nuls pour atteindre les quarts, comme en 2012 lors de son unique précédente participation, déjà sur son sol (en coorganisation avec le... Gabon) ; chose faite, grâce à un penalty de Balboa (55e) et un but d'Edu Salvador (85e).Le Gabon de son côté pouvait se contenter d'un nul pour passer, c'est manqué, et il accompagne dans l'opprobre l'autre favori de ce groupe A, le Burkina Faso, vice-champion d'Afrique, défait par le Congo dans le même temps à Ebebiyin (2-1).AVALANCHE D'OCCASIONS POUR LE GABONC'est une grosse gifle pour les Panthères et leur capitaine Aubameyang, qui aura raté son tournoi avec un petit but au compteur et cette sortie de route prématurée. Le Gabon a pourtant largement dominé pendant près d'une heure avec une avalanche d'occasions franches, faisant valoir la différence de standing entre le 62e et le 118e au classement Fifa, entre une équipe invaincue en qualifications et une sélection de bric et de broc, repêchée in extremis en tant que pays hôte de remplacement.La rencontre a basculé sur un penalty : les Gabonais ont accusé le coup, moralement et physiquement, ce qui s'est traduit par du déchet technique, alors que les Rouges étaient portés par 35 000 personnes en délire, dans une ambiance incroyable.Balboa était récompensé de son activité, parfois ingrate, en obtenant et transformant ce penalty. Ce joueur qui évolue à Estoril (Portugal) est décidément le héros de la nation : c'est déjà lui qui avait inscrit le but de la première victoire équato-guinéenne en CAN, lors du match d'ouverture de 2012.L'Histoire s'est donc répétée pour l'organisateur de la CAN, qui avait été à pareille fête en 2012 lors d'une épreuve co-organisée avec le Gabon. Comme il y a trois ans, le Nzalang Nacional s'est appuyé sur des joueurs récupérés aux quatre coins de la planète et a changé de sélectionneur juste avant le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique.Et dire que le pays avait été disqualifié au tour préliminaire pour avoir aligné un joueur non-éligible avant d'être repêché en novembre 2014 avec le retrait de l'organisation au Maroc par la Confédération africaine de football...LE CONGO, UNE PREMIÈRE DEPUIS 1992La performance des hommes de Claude Le Roy est aussi remarquable. Le Congo n'avait plus connu les joies du Top 8 continental depuis 1992. Le technicien français de 66 ans a encore fait des miracles pour sa huitième Coupe d'Afrique, un record, franchissant l'obstacle du 1er tour pour la septième fois de sa carrière.Les héros congolais se nomment Bifouma (51e), auteur de son deuxième but de la compétition pourtant entâché d'un hors-jeu flagrant au départ de l'action, et Nguessi (87e), alors que Bancé avait entre-temps réussi à égaliser (86e).Le Burkina Faso, finaliste de la dernière édition, quitte en revanche le tournoi la tête basse et aura étalé trop de lacunes pour espérer faire mieux qu'une dernière position dans sa poule. Henri Seckel Coup dur pour l'équipe de France de handball : son ailier droit Luc Abalo, blessé aux adducteurs courant décembre, ne participera pas au championnat du monde qui aura lieu du 15 janvier au 1er février au Qatar. « La lésion musculaire de Luc Abalo tarde à se résorber, a fait savoir la Fédération française de handball dans un communiqué publié lundi 12 janvier. L’équipe de France préfère le laisser au repos dans son club. Luc Abalo est donc forfait pour le Mondial 2015. »Le sélectionneur Claude Onesta dévoilera lundi soir, après la rencontre de préparation face à l'Autriche (à 19 heures, à Créteil) la liste des 16 joueurs sélectionnés pour le Qatar. Le petit et véloce Guillaume Joli, champion de France avec Dunkerque l'an passé, évoluant désormais à Wetzlar (Allemagne), a de grandes chances d'être amené à suppléer Abalo à l'aile droite, un poste que Valentin Porte, plus costaud que Joli, et utilisé comme arrière lors de l'Euro au Danemark l'an dernier, pourrait également occuper, puisqu'il est ailier de formation.FAVORIS QUAND MÊMEL'équipe de France, championne d'Europe il y a un an alors qu'elle était privée de joueurs majeurs (Xavier Barachet et Bertrand Gille blessés, Didier Dinart et Guillaume Gille jeunes retraités, Thierry Omeyer arrivé en cours de compétition) aura quand même l'étiquette de favori collée sur le maillot au Qatar. Les Bleus, également champions olympiques en titre, tâcheront d'y conquérir une cinquième étoile de champions du monde, après les titres de 1995, 2001, 2009 et 2011.Le forfait d'Abalo, présent pour tous les succès tricolores depuis 2006, est en fait surtout un coup dur pour le spectacle, tant le gaucher parisien régale le public par ses gestes ahurissants :Henri Seckel 11.01.2015 à 19h36 • Mis à jour le12.01.2015 à 09h09 Lyon a pris la tête de la Ligue 1 après sa victoire sur Toulouse (3-0), dimanche sur son terrain, au terme d'un match de la 20e journée au cours duquel l'attaquant Alexandre Lacazette a inscrit deux nouveaux buts. Ce dernier a ainsi porté son total à 19 cette saison en championnat et conforte ainsi sa première place au classement des buteurs. Il a également délivré cinq passes décisives cette saison. C'est le neuvième succès d'affilée à domicile en L1 pour l'Olympique lyonnais, du jamais-vu depuis 2001, à l'époque sur une période de mars à septembre.L'OL, 17e après quatre journées, détrône ainsi Marseille, défait vendredi à Montpellier (2-1) et profite également du revers du Paris SG samedi à Bastia (4-2). Lyon, qui compte un point d'avance sur l'OM, et trois sur Saint-Etienne (3e), n'avait plus été leader après vingt journées depuis janvier 2013 et une victoire à Troyes (2-1) qui lui avait alors donné un total de 41 points, contre 42 cette fois-ci. Lire aussi : Ligue 1 : Saint-Etienne déloge Paris du podiumVendredi, l'entraîneur Hubert Fournier évoquait, parmi les handicaps à gérer sur la seconde moitié du championnat, l'incertitude sur la capacité de ses joueurs à maîtriser l'aspect émotionnel des rencontres à forts enjeux en fin de saison. Même si on n'en est pas encore à évoquer un huitième titre, peut-être ceux-ci lui ont-ils donné un élément de réponse. Car ils n'ont pas failli au moment de prendre les commandes face à un adversaire assez faible néanmoins, 15e avec un point d'avance sur le premier relégable Evian, et qui n'a gagné aucune de ses cinq dernières rencontres toutes compétitions confondues.MEILLEURE ATTAQUE DE LIGUE 1Lacazette, servi par Nabil Fekir, a ouvert la marque rapidement avec un tir du droit en force malgré le retour de Uros Spajic (14). Il a inscrit son deuxième but à la suite d'une action menée dans l'axe par Corentin Tolisso (27). Fekir a porté le score à 3-0 en début de seconde période d'un tir du droit après avoir été alerté par Rachid Ghezzal (48), inscrivant son huitième but personnel en L1 cette saison (5 passes décisives). Cette avance a récompensé une bonne maîtrise de la jeune équipe lyonnaise, qui continue de susciter match après match un réel élan de sympathie et qui a encore développé un bon jeu offensif dans un stade de Gerland particulièrement enthousiaste après avoir parfaitement respecté une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de la semaine.Par ailleurs, l'OL, meilleure attaque de Ligue 1 (43 buts), a été dangereux sur une tentative de Rachid Ghezzal, titularisé comme meneur de jeu, qui ne pouvait cadrer en raison d'un angle trop fermé (16). Puis c'est Christophe Jallet qui poussait le gardien Ali Ahamada à repousser du pied (23). En fin de partie, Yoann Gourcuff, entré à la 82e minute, se créait aussi une belle occasion (88).De leur côté, les Toulousains ont été dangereux avec un tir d'Oscar Trejo passant de peu à côté (12) et un autre de Pantxi Sirieix, détourné par Milan Bisevac (31). Martin Braithwaite était le plus menaçant, mais manquait le cadre (34, 90+1) et échouait devant le gardien Anthony Lopes (45) qui stoppait aussi une tentative d'Adrien Regattin (90). Lire aussi : Ligue 1 : Monaco et Bordeaux campent sur leurs positions 11.01.2015 à 12h45 • Mis à jour le12.01.2015 à 11h56 | Yann Bouchez et Adrien Pécout Ferenc Puskas est un joueur qui pèse lourd dans l'histoire du football. Pas vraiment parce que cet attaquant hongrois des années 1950 présentait souvent des kilos superflus sur le terrain, qui semblaient s'envoler une fois balle au pied, mais surtout parce qu'il a marqué son sport, inscrivant plus de 700 buts au cours de sa carrière, terminée au Real Madrid. De quoi donner son nom au prix récompensant le plus beau but de l'année et qui sera attribué par la FIFA, lundi 12 janvier, quelques instant avant le Ballon d'or.Pour la première fois depuis la création de ce trophée, en 2009, une femme figure parmi les trois finalistes. Le footballeuse irlandaise Stéphanie Roche, qui jusqu'en ce début d'année évoluait à l'ASPTT Albi, en D1 féminine – elle va quitter le club du Tarn –, a été sélectionnée pour un but inscrit en première division irlandaise, à la fin de l'année 2013.La vidéo de sa belle reprise de volée, postée par sa coach sur YouTube, a connu un impressionnant succès, avec plusieurs millions de vues. L'annonce de sa nomination parmi les dix buts sélectionnés pour le prix Puskas, cet automne, s'est accompagnée d'un soutien médiatique, de nombreux articles parus dans la presse française et internationale racontant cette histoire un peu folle.Face au Colombien James Rodriguez et au Néerlandais Robin Van Persie, les deux autres finalistes, buteurs lors du Mondial au Brésil, la présence de cette footballeuse jusqu'alors inconnue apparaît comme une rafraîchissante surprise. Le football affiche souvent son soutien pour les « Petits Poucets ». Ce facteur pourrait s'avérer déterminant sachant que le vote pour le prix Puskas appartient aux internautes. Mais le but de Stéphanie Roche mérite-t-il vraiment d'être désigné plus beau but de l'année ?OUI, CAR « EST BEAU CE QUI PLAÎT UNIVERSELLEMENT »Un contrôle du pied droit parfait à la réception d'une passe transversale. Une aile de pigeon pour se débarrasser de son adversaire, puis une reprise de volée du pied gauche, à l'entrée de la surface de réparation. Enfin, un ballon qui frôle le poteau droit de la gardienne adverse avant de finir sa course dans les filets. L'enchaînement de Stéphanie Roche, techniquement parfait, est celui que tous les enfants qui aiment jouer dans la cour de récréation rêvent de marquer une fois dans leur vie.Peu importe le fait qu'il ait été inscrit lors d'un match de première division irlandaise avec le Peamount United contre Wexford, dans un championnat créé il y a quatre ans à peine. Peu importe que seules quelques poignées de supporteurs aient pu l'admirer en direct. S'il avait disposé d'une connexion Internet, Kant aurait à coup sûr encensé l'Irlandaise. « Est beau ce qui plaît universellement sans concept », aurait ensuite écrit le philosophe allemand en guise de commentaire, au bas d'une vidéo mise en ligne sur YouTube.Pas la peine, cependant, d'avoir écrit la Critique de la faculté de juger pour défendre efficacement Stéphanie Roche. Un coup d'oeil à l'historique des premiers prix Puskas suffit déjà amplement. On s'y rend compte que les précédents lauréats n'ont pas eu besoin de marquer en finale de la Ligue des champions ou de la Coupe du monde pour figurer en tête du classement. Le but de Neymar en 2011 ? Inscrit dans un match de championnat brésilien. Celui du Slovaque Miroslav Stoch en 2012 ? Un missile décoché en championnat turc. Et que dire du retourné acrobatique de Zlatan Ibrahimovic, primé en 2013 ? Une fulgurance délicieuse, soit, mais inscrite à l'occasion d'un simple match amical Suède-Angleterre.Des lauréats, pour l'heure, le prix Puskas n'en compte guère. Créé en 2009, ce trophée est presque aussi jeune que le championnat de foot féminin en Irlande. Raison de plus pour innover. Si les footballeuses peuvent prétendre au trophée de « meilleure joueuse de la FIFA » depuis 2001, le Ballon d'Or reste un trophée exclusivement masculin. En sacrant une femme, le prix Puskas briserait les convenances et offrirait un symbole fort au football féminin. A quelques mois de la Coupe du monde 2015 au Canada (6 juin - 5 juillet), peut-être serait-il temps de rappeler aux sceptiques que, oui, une femme peut marquer des buts à faire pâlir d'envie les hommes...Sur le terrain de la symbolique, faire passer l'avant-centre irlandaise avant James Rodriguez et Robin van Persie, ce serait également rendre un juste retour d'ascenseur au « football d'en bas ». Jusqu'à son arrivée à Albi cette saison, la joueuse - qui a inscrit plus de 70 buts en trois saisons dans le championat irlandais - était contrainte d'entraîner des équipes de jeunes pour gagner sa vie.Stéphanie Roche ne gagnera pas plus d'argent si elle venait à remporter le prix Puskas, une récompense purement honorifique. Là n'est pas l'essentiel. Filmé d'une main incertaine, son but fleure bon ce football où l'on ne tape dans la balle que pour le seul plaisir du jeu. Un football où ni l'argent, ni les médias n'ont encore fait leur œuvre. Un football que tout le monde peut pratiquer et qu'il conviendrait, enfin, de récompenser à sa juste valeur. NON CAR C'EST JUSTE UN (BEAU) BUT VIRALDepuis l'annonce de sa nomination parmi les dix finalistes du prix Puskas, le 12 novembre, la volée de Stéphanie Roche a suscité un concert de louanges. Nombre d'entre elles provenaient de personnalités – masculines, le plus souvent – du football qui n'avaient pas encore eu connaissance de ce but inscrit il y a plus d'un an, le 20 octobre 2013.Ainsi de l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, qui a estimé « magnifique » l'enchaînement de la joueuse irlandaise, après l'avoir vu cet automne lors d'une conférence de presse sur une tablette numérique que lui tendait un journaliste. Et le technicien d'apporter alors quelques précisions à son jugement, comme pour agrémenter son compliment d'un bémol : « Si c'était en finale de la Ligue des champions (féminines) ou dans un match avec 100 000 personnes, ça aurait fait un grand bruit. »L'entraîneur parisien souligne ainsi la principale faiblesse concernant la réalisation de Stéphanie Roche. Si l'enchaînement contrôle de la poitrine, aile de pigeon et reprise de volée est exquis de justesse technique, il a été réalisé lors d'un match de première division irlandaise, avec son club de Peamount United FC, face aux joueuses de Wexford Youths, devant quelques poignées de supporteurs. Pas d'enjeu majeur donc, ni de pression lors de l'exécution du geste.Il est d'ailleurs possible de regretter que la FIFA n'ait pas trouvé, parmi les dix nominés, de but exceptionnel dans une compétition majeure de football féminin, telle que la Ligue des champions. En 2013, les dirigeants du football mondial avaient choisi de nominer la joueuse française de l'OL Louisa Nécib pour un but en D1 féminine et l'Australienne Lisa de Vanna, buteuse dans le championnat américain. Elles n'avaient pas été retenues parmi les trois finalistes. La FIFA a cette fois peut être cédé en voyant les clics engendrés par le but de la joueuse irlandaise.La vidéo de Stéphanie Roche, postée sur Internet par la coach de la footballeuse, a été vue plus de 3 millions de fois. Un énorme buzz. Mais un but YouTube mérite-t-il vraiment d'être sacré plus beau but de l'année ? Répondre par l'affirmative reviendrait à nier l'une des caractéristiques du football, sport populaire par excellence : la beauté d'un match et des actions qui le composent se révèle souvent proportionnelle à l'intensité et à l'enjeu qui l'entoure. L'importance de la compétition lors de laquelle a été inscrit le but devrait rester un facteur déterminant.La reprise du Colombien James Rodriguez, en huitièmes de finale de la Coupe du monde face à l'Uruguay, est sublime en elle-même, mais aussi parce qu'elle permet à son pays de s'ouvrir les portes des quarts de finale pour la première fois de son histoire. Quant à la tête plongeante de Robin Van Persie, bijou d'intelligence et d'instinct mêlés, elle fut le premier pavé jeté dans la mare espagnole et le premier indice du naufrage de la Roja au Brésil.Ces deux buts sont devenus « mémorables », au sens où ils sont entrés dans l'histoire de la Coupe du monde. A ce titre, ces deux finalistes du prix Puskas méritent davantage de figurer au palmarès du plus beau but de l'année. Qu'ils soient récompensés ou pas, ils font désormais partie de l'Histoire de ce sport. Sans rien enlever à l'extraordinaire geste de Stéphanie Roche, sa volée ne pourra pas y prétendre, même si elle recevait le prix.Reposant sur le vote des internautes, il est probable que le prix Puskas soit attribué au but de Stéphanie Roche. Plus que la récompense du plus beau but de l'année, il s'agira alors de la consécration d'un véritable phénomène viral. Il n'est pas sûr que cela soit la meilleure forme de reconnaissance pour le football féminin.____________________________________________________________________Les buts des deux autres finalistes :Pour se faire une idée, et parce qu'ils ne sont pas vilains non plus.Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.01.2015 à 22h24 • Mis à jour le11.01.2015 à 12h49 Le Paris SG, renversé puis giflé à Bastia (4-2), a non seulement manqué de rejoindre Marseille en tête du classement, mais s'est en plus fait déloger du podium par Saint-Etienne, vainqueur à Reims (2-1), samedi lors de la 20e journée du championnat. Décidément, le PSG règle ses pas sur les pas de Marseille. Comme lors des 16e (nul) et 18e (défaite) journées, la contre-performance du leader marseillais a été imitée par le champion de France, incapable de saisir l'opportunité de recoller au classement.Mais cette fois, au lendemain du revers de l'OM à Montpellier (2-1), la gifle reçue par Paris en Corse a une résonance inédite et soulève un grand nombre de questions sur la santé réelle de son équipe. D'une part parce que voir Paris prendre 4 buts en un match, après avoir mené de deux, ne s'est jamais produit depuis que le club vit son ère qatarie. Ses dirigeants, le président Nasser Al-Khelaifi en tête, n'ont sans doute pas apprécié le résultat, ni la banderole à leur endroit: « Le Qatar finance le PSG... et le terrorisme ».APATHIE PARISIENNELaurent Blanc non plus n'a pas apprécié, fustigeant la suffisance de ses joueurs et le « manque de respect » vis à vis de Bastia. Qui le lui a bien fait payer. Certes, en se réveillant avec un penalty, certes en profitant de l'apathie de la défense parisienne sur coups de pieds arrêtés (3 buts sur 4), certes avec ce soupçon de réussite qui aide à parfaire les soirées comme les reprise de volées, en l'occurrence celle de Palmieri pour le but du 3-2. Euphorique, le Bastiais y est même allé d'un doublé en toute fin de match pour alourdir la marque et permettre à son club de sortir de la zone rouge (15e).Les bonnes résolutions entrevues à Montpellier la semaine passée en Coupe de France (3-0) n'ont pas été confirmées, malgré une première demi-heure qui laissait augurer d'une voie vers la guérison avec les buts de Lucas et Rabiot. Le PSG semble souffrir de maux très profonds que Blanc ne parvient pas à soigner. « Le Président » va devoir vite trouver le bon remède, car à défaut de pouvoir lutter pour la première place, c'est sa 3e que Paris, désormais 4e, a perdu samedi, au profit de Saint-Etienne.5E VICTOIRE POUR LES VERTSCar au contraire de sa victime collatérale du soir, l'ASSE a bien saisi l'opportunité de grimper sur le podium, en s'imposant à Reims (2-1). Grâce à cette 5e victoire en six matches, les Stéphanois comptent désormais 39 points. Soit un de mieux que Paris et deux de moins que l'OM, sous la menace directe de Lyon (39 pts également) susceptible de prendre les commandes de la L1 s'il bat Toulouse, dimanche.Peu importe que le voisin honni en profite à son tour, Saint-Etienne sait qu'il est le grand gagnant du samedi et il le doit notamment à Ruffier, impérial dans les cages, et à son stratège Hamouma, qui a obtenu le coup franc transformé par Mollo juste avant la pause, et qui a lui même doublé le score d'un tir enroulé à l'entame de la seconde période. Les Verts peuvent sourire et montrer les dents: ils recevront mardi nul autre que Paris et sa grise mine en quart de finale de la Coupe de la Ligue...Ces deux-là vont mieux. Trois jours après avoir battu Evian/Thonon (1-0) en match en retard de la 14e journée, le Losc a remis le couvert contre le dernier Caen. Certes sur le même score minimal, mais les orages semblent être passés pour René Girard, un temps contesté, et ses joueurs (11e). Pour Guingamp, le début 2015 s'inscrit dans la lignée de décembre 2014, avec une victoire (2-0) tranquille aux dépens de Lens (18e), la 4e en cinq journées, qui hisse le club breton au 13e rang. Mandanne et Beauvue sur penalty ont marqué pour les Bretons, à égalité de points (25) avec Nice (12e), vainqueur de Lorient (3-1). 10.01.2015 à 20h11 • Mis à jour le10.01.2015 à 20h12 L'Autrichien Marcel Hirscher, une fois de plus intouchable, a remporté samedi le slalom géant d'Adelboden, empochant son 6e succès de la saison, devant le Français Alexis Pinturault - qui a gagné une place entre les deux manches - et le Norvégien Henrik Kristofferson. Dans des conditions tout sauf hivernales, avec de la pluie qui avait dégradé la piste dans la nuit puis un mercure entre 6 et 8 degrés au départ, l'Autrichien, qui a gagné pour la 5e fois de suite dans la station de l'Oberland bernois (après un doublé slalom-géant en 2012, puis deux succès en slalom en 2013 et 2014), semble « difficile à battre », estime Pinturault.Marcel Hirscher « est vraiment très fort cette saison en géant, plus que jamais, mais aussi en slalom. Il sera difficile à battre », juge le médaillé de bronze en géant à Sotchi, qui a livré une seconde manche presque parfaite après « quelques fautes » durant la 1re terminée à la 3e place. La recette pour battre le leader actuel du classement général de la Coupe du monde vainqueur de quatre géants cette saison ? « Ne faire aucune erreur », répond simplement le Français qui est monté pour la 4e fois sur un podium cette saison.Avec plus d'une demi seconde d'avance sur l'Allemand Felix Neureuther à l'issue du premier acte, et 96/100e sur Pinturault, Hirscher pouvait voir venir. Sous un soleil presque printanier, le vice-champion du monde de géant 2013 n'a ensuite jamais été menacé. Le Français qui s'est bien repris après une disqualification mardi dans la première manche du slalom de Zagreb, n'a rien pu faire face à l'Autrichien, terminant à 1 sec 13. Neureuther est lui passé à travers pour finir cinquième.« UNE DES COURSES LES PLUS DURES »« C'est toujours bon de remporter une course, et spécialement ici, car c'est une des courses les plus dures, a commenté sobrement Hirscher. Le secret de mes victoires ? Je ne sais pas. J'ai fait une solide première manche et de nouveau j'étais à 100% dans la deuxième ». « Ce qui rend Adelboden si spécial, c'est que lorsqu'on approche de l'ère d'arrivée, on a l'impression d'arriver dans un stade de foot », a ajouté l'Autrichien, qui compte depuis cette saison plus de victoires en Coupe du monde que son mythique compatriote Franz Klammer.Avec un centième de retard sur Pinturault au départ de la seconde manche, le Norvégien Henrik Kristoffersen, qui avait marqué l'édition 2014 en étant tout près de heurter un lisseur de piste, le contraignant à l'abandon, s'est hissé sur la 3e marche du podium. L'Américain Ted Ligety, grand spécialiste du géant (champion olympique et double champion du monde) et 5e de la 1re manche, a lui rétrogradé à la 7e place finale. Dimanche, Hirscher aura l'occasion d'ajouter à son palmarès, à seulement 25 ans, une 30e victoire en Coupe du monde de slalom. 10.01.2015 à 17h43 • Mis à jour le10.01.2015 à 22h04 Toulon a vaillament résisté au retour du Racing-Métro (32-23) pour réamorcer son compteur points devant son public de Mayol samedi, lors de la 16e journée de Top 14.  Avec 47 points, le RCT colle ainsi au rythme du Stade Français, en tête avec 50 points grâce à sa victoire vendredi soir face à Castres (49-13). Mais il pourra regretter de ne pas avoir su arracher le point de bonus offensif dans un match décousu mais disputé sur un rythme enlevé.Le Racing (41 pts) patine, mais il avait érigé comme objectif prioritaire les deux échéances européennes qui suivront. Après deux défaites consécutives, fait rare sous l'ère Laporte, le RCT avait en effet la ferme intention de marquer rapidement son territoire et son adversaire. En dominant quasiment de bout en bout la première période, les Toulonnais ont dessiné les contours d'un match à sens unique, avant de se faire peur.Dès la 5e minute, sur un ballon récupéré par Botha au sol, l'arrière Leigh Halfpenny concluait un joli mouvement des trois-quarts. Cette superbe action était suivie dix minutes plus tard d'un exploit du troisième ligne Juanne Smith qui, en force, allongeait son bras pour marquer sur la ligne. Déjà mal en point, le Racing-Métro se retrouvait réduit à treize à la suite de deux cartons jaunes infligés en l'espace de trois minutes à Jamie Roberts et Adrien Planté. Logiquement, les Franciliens encaissaient un troisième essai dans la foulée par Bryan Habana derrière la ligne (22-3, 27e). Cauchemardeque.SURSAUT D'ORGUEILMais, les hommes de Travers et Labit réagissaient juste avant la pause grâce à une prise d'intervalle de Laulala bonifiée par Andreu.  Ce petit sursaut d'orgueil était suivi dès la reprise avec un deuxième essai inscrit par Roberts, venu cueillir une passe à hauteur du très inspiré Casey Laulala. Dans la foulée, l'arrière Benjamin Lapeyre ajustait une pénalité longue distance pour ramener les siens à deux points du RCT (22-20, 47e). En neuf minutes, le RCT encaissait donc un 17-0. Mayol se pinçait pour y croire.Malgré ce gros passage à vide, le champion de France parvenait à remettre de l'avancée dans son jeu.  Sur un ballon tombé ramassé par Mermoz, Giteau s'engouffrait dans un intervalle pour marquer en solo. Halfpenny transformait pour porter le score à 32-20 (57e). Plus rien ne sera marqué malgré les tentatives infructueuses du RCT pour grappiller le point du bonus offensif. 10.01.2015 à 00h03 • Mis à jour le10.01.2015 à 00h20 Marseille s'est à nouveau incliné à l'extérieur, vendredi à Montpellier (2-1) en ouverture de la 20e journée de Ligue 1, et a été bien loin de redresser le cap après son élimination en Coupe de France contre Grenoble. Malgré la réduction du score de l'entrant Bilel Omrani, bien servi par Brice Dja Djédjé (68), les Marseillais ont été défaits comme au match aller face à Montpellier, qui remonte provisoirement à la 8e place grâce à des buts de Kevin Berigaud (36) et Paul Lasne (62).L'OM, qui reste sur un point pris en cinq rencontres de championnat, et deux éliminations en Coupes à l'extérieur, pourrait même abandonner au passage son fauteuil de leader, en cas de victoire du Paris SG (3e) samedi ou de Lyon dimanche (2e). Le Vélodrome est certes une forteresse quasi inviolable cette saison, avec une seule défaite en ouverture, contre Montpellier (2-0) justement, pour neuf victoires. Mais si l'OM entend se mêler à la course au titre, comme il semble en avoir l'ambition, il va lui falloir prendre des points hors de ses terres.A Montpellier, où les joueurs de Rolland Courbis faisaient leur retour à la Mosson, après trois mois sur la pelouse chaotique de l'Altrad Stadium, les Marseillais n'ont que trop rarement réussi à se mettre en situation de marquer. En première mi-temps, leurs tentatives cadrées se sont résumées à une tête un peu molle d'André-Pierre Gignac sur corner (21) et une déviation approximative de Florian Thauvin sur une superbe passe des 40 mètres de Giannelli Imbula (25). Les deux ont atterri directement dans les gants de Jonathan Lingali.Les imprécisions de Michy Batshuayi (11, 14, 40), positionné à droite, et celles de Dimitri Payet (8, 32, 77), si précieux lors de la phase aller pour sa qualité de passe, ont anéanti la grande majorité des occasions de l'OM. La défense montpelliéraine se chargeait de contrer ou dégager le reste, notamment une belle combinaison initiée côté droit par Benjamin Mendy et Gignac, avec Thauvin à la conclusion (45).BELLE AGRESSIVITÉ DE MONTPELLIERTrop tendres face à un PSG ragaillardi en Coupe de France lundi (3-0), les Montpelliérains n'ont jamais semblé affectés par ce jour de repos en moins, et fait preuve d'une belle agressivité. C'est d'ailleurs sur un ballon gratté dans les pieds de Dja Djédjé, qui restait au sol et réclamait une faute, que les Montpelliérains ouvraient le score grâce à une belle frappe de Berigaud bien servi par Lasne, qui terminait dans le petit filet de Steve Mandanda (36).Dja Djédjé, comme Alaixys Romao qui avait retardé l'échéance un peu plus tôt en déviant in extremis un centre de Sanson à destination de Mounier (23), était pourtant jusque-là l'un des rares Olympiens bien entré dans son match. Offrant des solutions offensives, il se fendait d'un beau centre sur lequel Gignac était trop court, avant de revenir en sprintant pour tacler dans sa surface (17).Encore décisif en seconde période pour enlever un centre à destination de Mounier (58) et passeur décisif pour la réduction du score marseillaise (68), c'est pourtant lui qui manquait complètement un sauvetage acrobatique qui permettait à Mounier de centrer pour Lasne. Lequel prenait le temps de contrôler avant d'ajuster Mandanda (62). Mais la réaction d'orgueil marseillaise arrivait trop tard et Montpellier aurait même pu inscrire un troisième but sans la vigilance de Mandanda. Et assombrir encore un peu plus le début d'année 2015 de l'OM. Henri Seckel Le 18 décembre 2014, on apprenait que Steeve Guénot avait été suspendu un an par l'Agence française de lutte antidopage (AFLD) le 30 juillet dernier. Non pas pour un contrôle positif, mais parce que le champion olympique 2008 de lutte gréco-romaine s'était rendu coupable, en l'espace de dix-huit mois, de trois manquements au règlement antidopage, à savoir deux absences lors de contrôles inopinés (un « no show », dans le jargon), et un « défaut de remplissage » du logiciel ADAMS (Système d'Administration et de Gestion Antidopage), la plate-forme informatique dédiée à l'organisation de ces contrôles.Suffisant pour être privé pendant un an - jusqu'au 30 juillet 2015, donc - de toute compétition, alors que les Mondiaux de lutte auront lieu du 7 au 15 septembre à Las Vegas (Etats-Unis), moins d'un an avant les Jeux olympiques de Rio, où Steeve Guénot espère reconquérir sa couronne perdue en 2012. Alors qu'il lui reste six mois de suspension à purger, le Français de 29 ans répond aux questions du Monde, et raconte les contraintes qu'implique la lutte antidopage.En quoi consiste le système ADAMS ?Tous les trois mois, il faut remplir un calendrier du trimestre suivant en indiquant, pour chaque jour, un lieu et un créneau d'une heure où l'on sera disponible pour un contrôle inopiné. Si pour tel jour, j'indique que je serai chez moi à tel créneau horaire, il faut impérativement que je sois chez moi ce jour-là à ce créneau horaire-là. Un contrôle peut avoir lieu à la maison, à l'entraînement, ou en stage. Je dois aussi indiquer où je dors chaque nuit.Que s'est-il passé lors des deux « no show » qui vous sont reprochés entre février et juillet 2014 ?Les contrôleurs sont venus chez moi, et je n'étais pas chez moi.Et que signifie « défaut de remplissage » ?J'ai rempli mon planning en retard, vu que je ne suis pas très sérieux dans tout ce qui est administratif. Parfois ils sont indulgents, si on a quelques jours de retard, mais normalement, c'est vraiment quinze jours avant le début du trimestre qu'il faut remplir son planning.Pouvez-vous réellement connaître à l'avance votre planning pour chaque jour des trois mois suivants ?Bin non. Le planning sportif, oui, en général, on le connaît. Mais moi, à l'époque des « no show », j'étais blessé [à la hanche], je ne savais pas trop quand j'allais me faire opérer, un coup on me disait oui, un coup on me disait non, alors j'étais un peu à droite, à gauche. Et pour ce qui est des week-ends, je ne prévois jamais à l'avance ce que je fais, donc c'est compliqué.« IL Y EN A PLEIN QUI RATENT DES CONTRÔLES »Le système ADAMS interdit toute improvisation dans votre vie, vous devez tout prévoir longtemps à l'avance.On peut toujours faire des modifications dans son planning, mais si on change son adresse, il faut prévenir au plus tard la veille, avant 17 heures. Si je décide de partir en week-end le samedi, il faut que je prévienne au plus tard à 17 heures le vendredi. Mais si je finis l'entraînement le vendredi après 17 heures passées, c'est trop tard. Et si je suis à une soirée, il est onze heures, minuit, et je décide de ne pas rentrer dormir chez moi, je fais comment ? Bin non, je ne peux pas, il faut que je dorme chez moi. C'est difficile, parce qu'on n'y pense pas 24 heures sur 24. On doit penser à beaucoup d'autres choses, l'entraînement, les soins, les régimes. On n'a pas forcément toujours la tête à ça. Ce système est-il trop contraignant ?Je suis inscrit dans le système ADAMS depuis 2008, et tout se passait bien tant que j'avais un rythme de vie normal et que je n'étais pas blessé. Là, c'est un manque de sérieux de ma part, parce que je n'étais pas trop dedans, j'étais blessé, je ne savais pas quand j'allais me faire opérer, j'étais en mode « vacances ». Mais c'est un peu contraignant, oui. C'est facile de rater un contrôle. Il y en a plein à qui ça arrive.Vous n'êtes pas un cas isolé au sein de la lutte française ?Non, il y en plein qui se sont fait avoir là-dessus, qui ont eu trois no show. Tarik Belmadani [lutteur qui a participé aux Jeux olympiques de Londres] avait pris neuf mois de suspension pour trois no show en 2010. Ça arrive dans d'autres sports aussi. Teddy Tamgho [triple sauteur français, champion du monde en titre] a pris un an pour ça il y a pas longtemps [en mars 2014].« AVEC ADAMS, C'EST UN PEU COMME SION AVAIT UN BRACELET ÉLECTRONIQUE »N'est-ce pas un peu pesant de devoir être localisable quasiment en permanence ?Si. C'est un peu comme si on avait un bracelet électronique. Je sais que le judoka Loïc Korval en est à deux no show en ce moment. Donc lui, il ne sort plus de chez lui.Est-ce un sujet de discussion entre sportifs ? Oui. Tous ceux qui sont ciblés en ont marre.Quel autre système serait possible ?J'en sais rien. On pourrait peut-être simplement donner notre programme sportif, dire quand et où on s'entraîne ou quand et où on est en stage, et ils pourraient venir à ces moments-là, ça ne changerait rien. Si on est dopé, d'une semaine à l'autre, je ne pense pas que ça change quelque chose.Y a-t-il des pays où, plus qu'ailleurs, votre sport est touché par le dopage ?Les grandes nations de la lutte, comme l'Iran, la Russie, la Turquie, c'est un peu ces pays-là. Là-bas, les lutteurs jouent leur vie. En France, on ne va pas se doper pour gagner même pas un kopeck.Un an de suspension pour vos trois manquements, est-ce excessif ?Oui. Je vais louper les Jeux européens [à Bakou, en Azerbaïdjan, en juin 2015]. Et après il y a les Championnats du monde en septembre. Moi, je ne peux pas refaire de compétition avant le mois d'août, donc pour la préparation, ça ne va pas être top.La situation actuelle compromet-elle vos chances d'aller aux Jeux de Rio ?Non, parce que les premières phases de qualification sont en septembre. C'est juste que je ne pourrai pas me préparer correctement. Après, il y aura des tournois de qualification olympique en 2016. Mais ce que je voudrais, ce serait pouvoir me qualifier lors des Championnats du monde.Henri Seckel 09.01.2015 à 07h18 • Mis à jour le09.01.2015 à 10h25 Boston a été désignée jeudi ville candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'été en 2024, a annoncé le comité olympique américain (USOC).La ville du Massachusetts, dont le marathon a été endeuillé le 15 avril 2013 par un attentat, a été préférée à Los Angeles, San Francisco et Washington. Plusieurs tours de vote ont été nécessaires avant que Boston ne fût choisie à l'unanimité, a précisé l'USOC, réuni à Denver.Les Etats-Unis ont accueilli pour la dernière fois les Jeux d'été à Atlanta en 1996, et ceux d'hiver à Salt Lake City en 2002. La désignation de la ville-hôte des JO 2024 se fera mi-2017.Dans tous les cas, la ville devra faire face à de solides concurrentes. Rome s'est déjà déclarée. L'Allemagne, quant à elle, devrait mettre Berlin ou Hambourg en avant pour 2024 ou 2028. Paris doit également se décider en début d'année pour une éventuelle candidature. Battues dans la course à l'édition 2020, Bakou ou Doha pourraient aussi être en lice. L'Afrique du Sud, enfin, pourrait présenter une candidature commune Johannesburg-Pretoria.Lire aussi : Vers des JO organisés par plusieurs villes ou pays 08.01.2015 à 12h03 • Mis à jour le09.01.2015 à 17h49 Mercredi 7 janvier, à 20h30, le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d-Asc s'est tu. Joueurs et supporteurs des deux équipes s'étaient unis pour une minute de silence avant le coup d'envoi du match de championnat de France entre Lille et Evian, une rencontre en retard de la 14e journée de Ligue 1.Interrogé à l'issue de sa défaite face à Lille (1-0), le milieu de terrain Cédric Barbosa a exprimé son soutien à l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, victime quelques heures plus tôt d'un attentat qui a coûté la vie à douze personnes. « On est fier d'être Français donc ça fait mal au coeur. On avait 1h30 pour prendre du plaisir et c'est ce qu'on a essayé de faire tant bien que mal. Maintenant je vais jeter un coup d'oeil à ce qu'il se passe. C'est une chose atroce et on ne peut être que touché. »Dans un communiqué, la Fédération française de football a indiqué jeudi qu'une minute de silence serait aussi observée « sur tous les terrains de l'Hexagone, ce week-end, lors des rencontres des compétitions nationales, régionales et départementales ».Solidaire, la Ligue espagnole de football a également annoncé vendredi qu'« une minute de silence respectueuse » serait organisée « en mémoire des douze personnes tuées dans ce tragique attentat ». Cette mesure concernera tous les matches de la 18e journée de la Liga et de la 20e journée de la Liga Adelante, la deuxième division espagnole. « ATTENTAT BARBARE »Le football n'est pas le seul sport à avoir réagi. Les matchs de Top 14 et Pro D2 prévus ce week-end seront eux aussi précédés d'une minute de silence. « Je suis plus que consterné, je suis abasourdi. (...) C'est le 11 septembre de la presse, il y aura un avant et un après », a déclaré Mourad Boudjellal. Le président du Rugby club toulonnais fut l'ancien éditeur des dessinateurs Charb et Tignou, abattus mercredi. Mourad Boudjellal avait rencontré Charb et Tignous en 1995, lorsqu'il avait édité l'album « Charlie Hebdo saute sur Toulon » (éditions du Soleil), « à l'époque où le Front national dirigeait la ville ». « C'est terrifiant. Je connaissais aussi bien Cabu [tué également mercredi], c'était la gentillesse sur terre et c'est inimaginable de le voir mourir sous des balles ».« La Fédération française de basket-ball présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes de l'attentat d'hier, a déclaré pour sa part le président de la Fédérattion, Jean-Pierre Siutat, dans un communiqué. Elle souhaite s'associer à l'élan de solidarité nationale et demande à l'ensemble de nos clubs de faire observer, ce week-end, avant chaque rencontre, une minute de silence. Les valeurs de notre sport et du sport en général doivent contribuer à lutter contre toutes les formes de barbarie et à préserver l'unité nationale dont nous avons tous besoin. »A l'étranger, le président allemand du Comité international olympique, Thomas Bach, a fait part de son « sentiment d’horreur »  et de sa « profonde émotion » à propos de « l’attaque abominable et révoltante survenue mercredi à Paris ». « Cet attentat barbare est une grave atteinte aux valeurs des peuples libres et civilisés du  monde, de toute religion ou croyance », dénonce l'ancien fleurettiste, champion olympique en 1976.Au-delà de ces manifestations de solidarité, nombreuses ont été les réactions sur les réseaux sociaux. Celle de Renaud Lavillenie, champion olympique du saut à la perche, qui a repris le mot d'ordre général « Je suis Charlie » :#JeSuisCharlie http://t.co/iNJJKpcGlQ— Renaud LAVILLENIE (@airlavillenie)require(["twitter/widgets"]);Celle de Martin Fourcade, double champion olympique de biathlon :Que de quiétude ce matin à l'entraînement...comment l'homme peut être aussi cruel? #JeSuisCharlie http://t.co/JNTjbRoGEu— Martin Fourcade (@martinfkde)require(["twitter/widgets"]);Celle du basketteur Ali Traoré, vice-champion d'Europe 2011 : Des gens qui font des dessins quoi.Et il caricature tout le monde en plus..C'est incroyable.— TraoreBaby5Ali (@bomaye12)require(["twitter/widgets"]);Celle du champion du monde de triple saut Teddy Tamgho, qui en a profité pour récuser « tout amalgame » entre terrorisme et islam :Acte EXTREMISTE,qui va nourrir l'amalgame.Les intelligents liront le Coran et verront que ça n'a rien à voir avec ce que fait une minorité— Tamgho Teddy (@TeddyTamgho)require(["twitter/widgets"]);Ou encore celle de l'ancien cycliste américain Lance Armstrong, destitué de ses sept Tours de France (1999-2005) pour dopage, qui a exprimé « ses plus profondes condoléances » et a appelé la ville de Paris a être « forte » :My deepest condolences go out to those affected by the shootings in #Paris - truly one of the greatest cities anywhere. ParisSTRONG!— Lance Armstrong (@lancearmstrong)require(["twitter/widgets"]);LES MÉDIAS SPORTIFS SOLIDAIRES Les quotidiens sportifs ont également tenu à montrer leur solidarité avec l'hebdomadaire satirique. L'Equipe, resté très discret au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 – seul un dessin de Chenez faisait alors référence à l'attentat dans le journal du lendemain – a illustré sa Une de jeudi par un dessin représentant des supporteurs effondrés et en larmes. Au dessus de leurs têtes, le score « Liberté : 0 - Barbarie : 12 », en référence aux douze morts de Charlie Hebdo.En pages 2 et 3, sur fond noir, le quotidien sportif a repris des dessins de Charlie Hebdo sur le sujet du sport, avec un humour souvent grinçant, comme ces deux sumos squelettiques et à trois bras combattant près de la centrale nucléaire de Fukushima ou Franck Ribéry, à propos des quotas, réclamant « on veut encore plus de putes ».En Espagne, le journal sportif Marca, proche du Real Madrid, a aussi rendu hommage à l'hebdomadaire en insérant le logo « Je suis Charlie » à côté de son titre -recolorisé bleu-blanc-rouge- avec une reproduction de la devise française revisité à l'Espagnole : « Liberté, égalité, fraternité... y contra el fanatismo ». 13.01.2015 à 09h23 • Mis à jour le13.01.2015 à 18h03 | Rémi Dupré Suivez Saint-Etienne-PSG en direct à partir de 21h00. « Le PSG ne gagnera pas tous ses matchs 7-0. Et s'il le faisait, cela ne satisferait pas le public. Nous avons dominé le football français durant de nombreuses années (de 2002 à 2008, sept titres consécutifs de champion de France) en misant sur nos fonds propres. Par expérience, je sais que c'est difficile d'exercer une suprématie. Dans trois à cinq ans, l'écart avec le PSG se sera resserré. A moyen terme, l'instrument de régulation qu'est le fair-play financier va pleinement jouer son rôle. »Dans un entretien au Monde, en septembre 2012, Jean-Michel Aulas prophétisait la fin de l’hégémonie du PSG à moyen terme. Actuellement leader du championnat avec quatre points d’avance sur son rival parisien, double tenant du titre et rétrogradé à la quatrième place de Ligue 1, le président de l’Olympique lyonnais voit, à ce jour, ses prévisions se confirmer. S’il a légèrement pâti des sanctions que lui a imposées l’UEFA (limitation dans le domaine des transferts et amende ferme de 20 millions d’euros), en mai 2014, dans le cadre du fair-play financier, le club de la capitale se trouve dans une situation critique sur le plan sportif.C’est la première fois depuis la saison 2009-2010 qu’il ne figure pas sur le podium de la Ligue 1 à l’issue de la 20e journée. Soit une mauvaise passe inédite pour la formation parisienne depuis son rachat, en juin 2011, par les actionnaires de Qatar Sports Investments (QSI). A titre de comparaison, le PSG compte actuellement huit points et quatre victoires de moins que l’an dernier, au même stade de l’épreuve. Il a par ailleurs inscrit douze buts de moins que lors de l’exercice précédent.Lire aussi: Ligue 1 : Saint-Etienne déloge Paris du podiumEscouade au style de jeu mirifique et véritable rouleau compresseur il y a peu, le club de la capitale s’est mué en collectif médiocre, aux mouvements prévisibles et qui semble épuisé physiquement et moralement. En tout état de cause, il ne fait plus figure d’épouvantail à l’échelle hexagonale et européenne malgré son effectif expérimenté et stable, son budget pharaonique (entre 480 et 500 millions d'euros)  et ses recrutements onéreux (plus de 430 millions d'euros dépensés depuis 2011).LA DÉROUTE DE FURIANIBattu sèchement (4-2) samedi 10 janvier à Bastia alors qu’il menait 2-0, le PSG a fait preuve d’une certaine suffisance face à une équipe qui errait, il y a quelques jours, à l’avant-dernière place du classement. « C’est la première fois de ma carrière que ça m’arrive, a pesté après la rencontre le Suédois Zlatan Ibrahimovic, laborieux à Furiani. On doit se réveiller. » Peinant à s’offrir des occasions nettes, le onze de Laurent Blanc s’est surtout révélé friable défensivement. A l’image du tandem brésilien Thiago Silva-David Luiz, fautif sur la dernière réalisation des Corses. « On s'est peut-être dit que le match était facile, qu'on allait s'imposer facilement », a considéré Laurent Blanc à Bastia.Soixante-douze heures après cette déroute, la formation parisienne se déplace mardi à Saint-Etienne, troisième au classement et invaincu en championnat depuis le 5 octobre 2014, pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue (à suivre en direct à partir de 21h). Victorieuse (2-1) à Reims le 10 janvier, l'ASSE a notamment bouté la phalange de la capitale hors du podium en championnat.Lundi, au centre d’entraînement du PSG, Laurent Blanc a assuré que son « staff assumait ses responsabilités ». « Quand ça joue bien, il y a des louanges, et à juste titre. Quand les résultats sont mauvais, c'est le discours de l'entraîneur qui est remis en cause. Dès qu'il y a un grain de sel, ça se transforme en catastrophe », a poursuivi le Cévenol.Fragilisé en décembre après les deux défaites consécutives concédées par ses protégés contre Barcelone (3-1), en Ligue des champions, puis Guingamp (1-0), en championnat, le « Président » avait pourtant loué « le nouvel élan » impulsé par ses joueurs, le 5 janvier, après leur victoire (3-0) à Montpellier, en 32es de finale de Coupe de France. « VOUS ME CROYEZ PEUT ÊTRE FOU »A Bastia, l’ex-international français avait choisi de se passer de l’Uruguayen Edinson Cavani et de l’Argentin Ezequiel Lavezzi, qui avaient écopé d’une amende pour avoir « séché » le stage de préparation de leur club à Marrakech (Maroc), durant la trêve hivernale. Une attitude que le coach du PSG a qualifiée d’« inacceptable ». Alors qu'ils ont repris l'entraînement avec le groupe parisien, les deux attaquants n'ont pas été convoqués pour le déplacement à Geoffroy-Guichard. « Quand ça touche le mental, ça peut toucher tout le monde. C'est très compliqué pour l'entraîneur. C'est un problème qui peut prendre un peu de temps à régler », a estimé Laurent Blanc. Confronté à la méforme de certains cadres (Thiago Motta, Thiago Silva, Blaise Matuidi) et à une litanie de blessures (dont celle du canonnier Zlatan Ibrahimovic, indisponible durant sept semaines cet automne en raison d’une inflammation du talon), l’entraîneur parisien avait promis de « durcir » son management avant la reprise de la Ligue 1.Loin de galvaniser ses troupes, son discours tenu, à la mi-temps, dans les vestiaires de Furiani, s’est révélé contre-productif. Arrivé à Paris en juin 2013, après que sept ou huit entraîneurs de renommée mondiale eurent refusé de succéder à l’Italien Carlo Ancelotti, Laurent Blanc reste pourtant en lice dans les quatre compétitions que dispute le PSG (Championnat, Ligue des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue) cette saison.  «C'est une chance de rejouer demain après la défaite à Bastia, a indiqué le technicien avant d’affronter le vainqueur de l’édition 2013 de la Coupe de la Ligue. Jusqu’à présent soutenu par sa direction, le champion du monde 1998 a conscience qu’une contre-performance à Geoffroy-Guichard pourrait entamer le crédit dont il dispose encore aux yeux de son président Nasser Al-Khelaïfi. Tenant du titre, le PSG n’a pas le droit à l’erreur face à des Verts ambitieux. « Il faut rester optimiste car nous pouvons atteindre nos objectifs, a exhorté Laurent Blanc, qui prépare déjà la réception de Chelsea au Parc des Princes, le 17 février, en 8es de finale de la Ligue des champions. Vous n'y croyez peut être pas, et vous me croyez peut être fou, mais tout va très vite dans le football, dans un sens comme dans l'autre. » Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez Johan Cruyff (1971, 1973 et 1974), Michel Platini (1983,1984 et 1985) et Marco Van Basten (1988, 1989 et 1992), voici la prestigieuse liste de triples lauréats que Cristiano Ronaldo rejoint lundi en remportant le Ballon d'or 2014, la plus célèbre distinction individuelle du football. Après ses succès de 2008 et de 2013, sans surprise, le Portugais du Real Madrid a devancé Lionel Messi (Argentine/FC Barcelone) et Manuel Neuer (Allemagne/Bayern Munich).>> Lire le reportage : Cristiano Ronaldo, l'enfant de MadèreA 29 ans, le natif de Madère profite encore une fois largement du changement du collège électoral opéré en 2010 (lorsque le vote des capitaines et des sélectionneurs est venu s'ajouter à celui des journalistes) qui met en avant les performances individuelles au détriment du palmarès collectif, en particulier en 2014, année de Coupe du monde. Comme les Espagnols Iniesta et Xavi, champions du monde en 2010, le gardien allemand Manuel Neuer n'est pas parvenu à convertir le sacre de sa sélection à son profit, pour devenir le deuxième gardien de l'histoire à récolter le Ballon d'or (Lev Yachine en 1963).Et comme l'année dernière, malgré une Coupe du monde médiocre (élimination au premier tour et un seul but inscrit), les statistiques du Portugais sous le maillot du Real Madrid ont été plus impressionnantes que celles de Lionel Messi, pourtant plus performant pendant le Mondial brésilien (finaliste et auteur de 4 buts). En soixante rencontres jouées sur l'année civile 2014, Ronaldo a marqué 61 fois. Lors de la saison de Liga 2013-2014, conclue à la troisième place par le Real, le Portugais a terminé meilleur buteur avec 31 buts. Encore plus impressionnant, avec 17 buts inscrits en Ligue des champions en 2013-2014, il a largement participé au dixième titre européen du Real, la fameuse « Decima ».>> Lire aussi : Messi-Ronaldo, le tandem de la démesureEn faisant abstraction du fiasco de la Coupe du monde, Cristiano Ronaldo a tout de même remporté quatre trophées avec le Real Madrid : la Ligue des champions, la Coupe d'Espagne, la Supercoupe d'Europe et le Mondial des clubs, même si cette dernière compétition disputée en décembre ne compte pas dans le vote clôturé en novembre. L'UEFA avait déjà à moitié tranché en lui décernant en août le prix du meilleur joueur d'Europe 2013-2014.PLATINI VOULAIT UN ALLEMANDLe 5 novembre, Ronaldo avait également reçu le Soulier d'or, qui récompense le buteur le plus profilique du Vieux continent. A cette occasion, il ne cachait pas ses ambitions : « Je ne me contente pas d'être le meilleur joueur du Portugal, je veux être le meilleur de tous les temps. Cela se produira ou non, mais je vais travailler pour cela. J'écris mon histoire pas à pas et il me reste beaucoup de temps. Quand j'arrêterai ma carrière, je regarderai les statistiques pour voir si je suis parmi les meilleurs, et j'y serai sûrement ».Ce choix ne satisfait pas tout le monde à l'UEFA, à commencer par son propre président, le Français Michel Platini. « Je l'avais déjà dit il y a quatre ans. Il fallait alors que gagne un Espagnol puisque l'Espagne avait gagné la Coupe du monde. Cette année, c'est l'Allemagne », avait-il déclaré en novembre dernier. Très mécontents de cette prise de position qu'ils estimaient injustes, le Real Madrid et les nombreux supporteurs de CR7 peuvent à présent souffler : leur favori n'est plus qu'à une unité de Messi, quadruple Ballon d'or en 2009, 2010, 2011 et 2012.Le triple Ballon d'or français pourra se consoler avec les titres de meilleur entraîneur et meilleure joueuse qui sont revenues respectivement au seléctionneur de l'Allemagne, Joachim Löw et à Nadine Kessler, la milieu de terrain de Wolfsburg, le vainqueur de la Ligue des champions féminine. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Dimanche 11 janvier au soir, le stade Aimé-Giral de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a accueilli un événement inédit dans l'histoire du championnat de France de rugby féminin, vieux de quatre décennies. Pour la première fois depuis sa création, une rencontre du Top 8 a été diffusée en direct et en intégralité sur une chaîne de télévision.A domicile, à partir de 19 h 30, les Perpignanaises ont dominé hier soir (33-10) leurs homologues montpelliéraines devant les caméras d'Eurosport. « On travaillait sur ce projet depuis septembre 2014. L'engouement observé l'été dernier autour de la Coupe du monde féminine nous y a incités », explique le journaliste et commentateur Nicolas Delage.Lire l'article (édition abonnés) : Le XV de France féminin gagne le match de l'audienceOrganisé à Marcoussis (Essonne) puis à Paris, le Mondial féminin avait attiré des audiences inattendues. Jusqu'à 2,2 millions de téléspectateurs avaient suivi sur France 4 la demi-finale que les Françaises perdirent contre le Canada, soit 10,2 % de part d'audience. De son côté, à l'échelle d'une chaîne thématique, Eurosport avait aussi enregistré de bons résultats : « Deux cent mille spectateurs en moyenne », selon Nicolas Delage.Lundi, la chaîne paneuropéenne n'a pas souhaité révéler les audiences de ce Perpignan-Montpellier comptant pour la 11e journée du Top 8. Quoi qu'il en soit, Canal+ et France 4 s'apprêtent déjà à lui succéder : dès la fin de décembre, les deux chaînes ont annoncé qu'elles diffuseraient respectivement Lille-Perpignan le samedi 24 janvier, puis Montpellier-Blagnac le lendemain, dans le cadre des 24 Heures du sport féminin. « DEVENIR PROFESSIONNELLES… »Sur sa lancée, France 4 diffusera aussi la finale du Top 8, le 3 mai prochain. Intégralement amateur, le championnat de France de rugby féminin reste pour l'heure un investissement abordable. « Pour Perpignan-Montpellier, nous n'avons pas eu de droits télé à payer, la Fédération française de rugby a passé un accord avec nous, explique-t-on à Eurosport. Nous avons seulement eu à payer nos propres frais de production. »Ce week-end, la chaîne avait ainsi disposé neuf caméras autour du terrain. Un dispositif qui a aussi servi à retransmettre, un peu plus tôt dans la journée, le match masculin de Pro D2 entre Perpignan et Carcassonne. « Depuis le départ, on cherchait à trouver une date qui nous permette de coupler ces deux matchs à Perpignan », précise Nicolas Delage.Les joueuses de la section féminine de l'Union sportive arlequins perpignanais (USAP) ne s'en plaindront pas. « Toute cette médiatisation, puis le fait de jouer à Aimé-Giral [14 000 places], forcément, ça fait rêver », confiait en préambule Lucie Sagols. D'ordinaire, la troisième ligne de Perpignan doit en effet se contenter du stade Ramis et de ses quelques centaines de spectateurs.En parallèle du sport, cette Catalane de 24 ans suit une formation d'éducatrice spécialisée : « Si les médias commencent à parler de nous, peut-être que les joueuses de rugby pourront devenir professionnelles, dans un futur lointain ? Ce serait beau de pouvoir s'entraîner tous les jours. Ce week-end, j'en parlais encore avec mes parents lorsqu'on a regardé les matchs des garçons du Top 14 [sur Canal+]. » SOUDAINE EXPOSITIONCette soudaine exposition effraie l'ancienne joueuse Marie-Alice Yahé : « Si on me demandait mon avis, je dirais que ce ne serait pas aider le rugby féminin que de diffuser le championnat », estimait-elle en novembre sur Rugbyrama.fr. Retirée des terrains depuis l'an passé à cause de commotions cérébrales à répétition, l'ex-joueuse de Perpignan et du XV de France considère le Top 8 encore trop « faible » par rapport au niveau international.Pour Lucie Sagols, au contraire, « le niveau du championnat de France est déjà suffisamment élevé pour être télévisé, il y a maintenant beaucoup plus d'équipes qui peuvent jouer le haut de tableau ». Quatrième du classement, Perpignan a ainsi su prendre le meilleur lors de ce choc régional face à une équipe de Montpellier qui occupe pourtant la tête du classement et qui reste sur deux titres d'affilée en Top 8.Lire aussi : En France, le rugby féminin cherche sa place« Le match contre Montpellier dimanche n'a pas changé notre façon de préparer la rencontre, explique Christelle Le Duff, demie d'ouverture de Perpignan et de l'équipe de France. Mais le fait qu'il passe à la télévision aura forcément ajouté une pression supplémentaire pour toutes celles qui n'ont jamais joué de matchs retransmis. Je leur ai simplement dit que ce serait “tout bénéfice” pour notre club et pour le rugby féminin en général. »L'internationale française de 32 ans, elle, a découvert le cirque médiatique il y a quelques mois déjà. Longtemps snobées, les joueuses du XV de France féminin ont expérimenté leur premier direct télévisé en 2012 lors d'un match du Tournoi des six nations sur France 4. La chaîne publique couvrira à nouveau trois de leurs rencontres durant l'édition 2015 : contre l'Ecosse (7 février), le pays de Galles (27 février), et l'Angleterre (21 mars).Adrien PécoutJournaliste au Monde Henri Seckel Coup dur pour l'équipe de France de handball : son ailier droit Luc Abalo, blessé aux adducteurs courant décembre, ne participera pas au championnat du monde qui aura lieu du 15 janvier au 1er février au Qatar. « La lésion musculaire de Luc Abalo tarde à se résorber, a fait savoir la Fédération française de handball dans un communiqué publié lundi 12 janvier. L’équipe de France préfère le laisser au repos dans son club. Luc Abalo est donc forfait pour le Mondial 2015. »Le sélectionneur Claude Onesta dévoilera lundi soir, après la rencontre de préparation face à l'Autriche (à 19 heures, à Créteil) la liste des 16 joueurs sélectionnés pour le Qatar. Le petit et véloce Guillaume Joli, champion de France avec Dunkerque l'an passé, évoluant désormais à Wetzlar (Allemagne), a de grandes chances d'être amené à suppléer Abalo à l'aile droite, un poste que Valentin Porte, plus costaud que Joli, et utilisé comme arrière lors de l'Euro au Danemark l'an dernier, pourrait également occuper, puisqu'il est ailier de formation.FAVORIS QUAND MÊMEL'équipe de France, championne d'Europe il y a un an alors qu'elle était privée de joueurs majeurs (Xavier Barachet et Bertrand Gille blessés, Didier Dinart et Guillaume Gille jeunes retraités, Thierry Omeyer arrivé en cours de compétition) aura quand même l'étiquette de favori collée sur le maillot au Qatar. Les Bleus, également champions olympiques en titre, tâcheront d'y conquérir une cinquième étoile de champions du monde, après les titres de 1995, 2001, 2009 et 2011.Le forfait d'Abalo, présent pour tous les succès tricolores depuis 2006, est en fait surtout un coup dur pour le spectacle, tant le gaucher parisien régale le public par ses gestes ahurissants :Henri Seckel 11.01.2015 à 19h36 • Mis à jour le12.01.2015 à 09h09 Lyon a pris la tête de la Ligue 1 après sa victoire sur Toulouse (3-0), dimanche sur son terrain, au terme d'un match de la 20e journée au cours duquel l'attaquant Alexandre Lacazette a inscrit deux nouveaux buts. Ce dernier a ainsi porté son total à 19 cette saison en championnat et conforte ainsi sa première place au classement des buteurs. Il a également délivré cinq passes décisives cette saison. C'est le neuvième succès d'affilée à domicile en L1 pour l'Olympique lyonnais, du jamais-vu depuis 2001, à l'époque sur une période de mars à septembre.L'OL, 17e après quatre journées, détrône ainsi Marseille, défait vendredi à Montpellier (2-1) et profite également du revers du Paris SG samedi à Bastia (4-2). Lyon, qui compte un point d'avance sur l'OM, et trois sur Saint-Etienne (3e), n'avait plus été leader après vingt journées depuis janvier 2013 et une victoire à Troyes (2-1) qui lui avait alors donné un total de 41 points, contre 42 cette fois-ci. Lire aussi : Ligue 1 : Saint-Etienne déloge Paris du podiumVendredi, l'entraîneur Hubert Fournier évoquait, parmi les handicaps à gérer sur la seconde moitié du championnat, l'incertitude sur la capacité de ses joueurs à maîtriser l'aspect émotionnel des rencontres à forts enjeux en fin de saison. Même si on n'en est pas encore à évoquer un huitième titre, peut-être ceux-ci lui ont-ils donné un élément de réponse. Car ils n'ont pas failli au moment de prendre les commandes face à un adversaire assez faible néanmoins, 15e avec un point d'avance sur le premier relégable Evian, et qui n'a gagné aucune de ses cinq dernières rencontres toutes compétitions confondues.MEILLEURE ATTAQUE DE LIGUE 1Lacazette, servi par Nabil Fekir, a ouvert la marque rapidement avec un tir du droit en force malgré le retour de Uros Spajic (14). Il a inscrit son deuxième but à la suite d'une action menée dans l'axe par Corentin Tolisso (27). Fekir a porté le score à 3-0 en début de seconde période d'un tir du droit après avoir été alerté par Rachid Ghezzal (48), inscrivant son huitième but personnel en L1 cette saison (5 passes décisives). Cette avance a récompensé une bonne maîtrise de la jeune équipe lyonnaise, qui continue de susciter match après match un réel élan de sympathie et qui a encore développé un bon jeu offensif dans un stade de Gerland particulièrement enthousiaste après avoir parfaitement respecté une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de la semaine.Par ailleurs, l'OL, meilleure attaque de Ligue 1 (43 buts), a été dangereux sur une tentative de Rachid Ghezzal, titularisé comme meneur de jeu, qui ne pouvait cadrer en raison d'un angle trop fermé (16). Puis c'est Christophe Jallet qui poussait le gardien Ali Ahamada à repousser du pied (23). En fin de partie, Yoann Gourcuff, entré à la 82e minute, se créait aussi une belle occasion (88).De leur côté, les Toulousains ont été dangereux avec un tir d'Oscar Trejo passant de peu à côté (12) et un autre de Pantxi Sirieix, détourné par Milan Bisevac (31). Martin Braithwaite était le plus menaçant, mais manquait le cadre (34, 90+1) et échouait devant le gardien Anthony Lopes (45) qui stoppait aussi une tentative d'Adrien Regattin (90). Lire aussi : Ligue 1 : Monaco et Bordeaux campent sur leurs positions 11.01.2015 à 12h45 • Mis à jour le13.01.2015 à 11h50 | Yann Bouchez et Adrien Pécout Ferenc Puskas est un joueur qui pèse lourd dans l'histoire du football. Pas vraiment parce que cet attaquant hongrois des années 1950 présentait souvent des kilos superflus sur le terrain, qui semblaient s'envoler une fois balle au pied, mais surtout parce qu'il a marqué son sport, inscrivant plus de 700 buts au cours de sa carrière, terminée au Real Madrid. De quoi donner son nom au prix récompensant le plus beau but de l'année et qui a été attribué par la FIFA au Colombien James Rodriguez, lundi 12 janvier, quelques instants avant la remise du Ballon d'or à Cristiano Ronaldo.Pour la première fois depuis la création de ce trophée, en 2009, une femme figurait parmi les trois finalistes. Le footballeuse irlandaise Stéphanie Roche, qui jusqu'en ce début d'année évoluait à l'ASPTT Albi, en D1 féminine – elle va quitter le club du Tarn –, a été sélectionnée pour un but inscrit en première division irlandaise, à la fin de l'année 2013.La vidéo de sa belle reprise de volée, postée par sa coach sur YouTube, a connu un impressionnant succès, avec plusieurs millions de vues. L'annonce de sa nomination parmi les dix buts sélectionnés pour le prix Puskas, cet automne, s'est accompagnée d'un soutien médiatique, de nombreux articles parus dans la presse française et internationale racontant cette histoire un peu folle.Face au Colombien James Rodriguez et au Néerlandais Robin Van Persie, les deux autres finalistes, buteurs lors du Mondial au Brésil, la présence de cette footballeuse jusqu'alors inconnue apparaît comme une rafraîchissante surprise. Le football affiche souvent son soutien pour les « Petits Poucets ». Ce facteur pourrait s'avérer déterminant sachant que le vote pour le prix Puskas appartient aux internautes. Mais le but de Stéphanie Roche aurait-il mérité d'être désigné plus beau but de l'année ?OUI, CAR « EST BEAU CE QUI PLAÎT UNIVERSELLEMENT »Un contrôle du pied droit parfait à la réception d'une passe transversale. Une aile de pigeon pour se débarrasser de son adversaire, puis une reprise de volée du pied gauche, à l'entrée de la surface de réparation. Enfin, un ballon qui frôle le poteau droit de la gardienne adverse avant de finir sa course dans les filets. L'enchaînement de Stéphanie Roche, techniquement parfait, est celui que tous les enfants qui aiment jouer dans la cour de récréation rêvent de marquer une fois dans leur vie.Peu importe le fait qu'il ait été inscrit lors d'un match de première division irlandaise avec le Peamount United contre Wexford, dans un championnat créé il y a quatre ans à peine. Peu importe que seules quelques poignées de supporteurs aient pu l'admirer en direct. S'il avait disposé d'une connexion Internet, Kant aurait à coup sûr encensé l'Irlandaise. « Est beau ce qui plaît universellement sans concept », aurait ensuite écrit le philosophe allemand en guise de commentaire, au bas d'une vidéo mise en ligne sur YouTube.Pas la peine, cependant, d'avoir écrit la Critique de la faculté de juger pour défendre efficacement Stéphanie Roche. Un coup d'oeil à l'historique des premiers prix Puskas suffit déjà amplement. On s'y rend compte que les précédents lauréats n'ont pas eu besoin de marquer en finale de la Ligue des champions ou de la Coupe du monde pour figurer en tête du classement. Le but de Neymar en 2011 ? Inscrit dans un match de championnat brésilien. Celui du Slovaque Miroslav Stoch en 2012 ? Un missile décoché en championnat turc. Et que dire du retourné acrobatique de Zlatan Ibrahimovic, primé en 2013 ? Une fulgurance délicieuse, soit, mais inscrite à l'occasion d'un simple match amical Suède-Angleterre.Des lauréats, pour l'heure, le prix Puskas n'en compte guère. Créé en 2009, ce trophée est presque aussi jeune que le championnat de foot féminin en Irlande. Raison de plus pour innover. Si les footballeuses peuvent prétendre au trophée de « meilleure joueuse de la FIFA » depuis 2001, le Ballon d'Or reste un trophée exclusivement masculin. En sacrant une femme, le prix Puskas aurait brisé les convenances et offrirait un symbole fort au football féminin. A quelques mois de la Coupe du monde 2015 au Canada (6 juin - 5 juillet), peut-être serait-il temps de rappeler aux sceptiques que, oui, une femme peut marquer des buts à faire pâlir d'envie les hommes...Sur le terrain de la symbolique, faire passer l'avant-centre irlandaise avant James Rodriguez et Robin van Persie, c'eût été également rendre un juste retour d'ascenseur au « football d'en bas ». Jusqu'à son arrivée à Albi cette saison, la joueuse - qui a inscrit plus de 70 buts en trois saisons dans le championat irlandais - était contrainte d'entraîner des équipes de jeunes pour gagner sa vie.Stéphanie Roche n'aurait pas gagné plus d'argent si elle avait remporté le prix Puskas, une récompense purement honorifique. Là n'est pas l'essentiel. Filmé d'une main incertaine, son but fleure bon ce football où l'on ne tape dans la balle que pour le seul plaisir du jeu. Un football où ni l'argent, ni les médias n'ont encore fait leur œuvre. Un football que tout le monde peut pratiquer et qu'il aurait été bon, enfin, de récompenser à sa juste valeur. NON CAR C'EST JUSTE UN (BEAU) BUT VIRALDepuis l'annonce de sa nomination parmi les dix finalistes du prix Puskas, le 12 novembre, la volée de Stéphanie Roche a suscité un concert de louanges. Nombre d'entre elles provenaient de personnalités – masculines, le plus souvent – du football qui n'avaient pas encore eu connaissance de ce but inscrit il y a plus d'un an, le 20 octobre 2013.Ainsi de l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, qui a estimé « magnifique » l'enchaînement de la joueuse irlandaise, après l'avoir vu cet automne lors d'une conférence de presse sur une tablette numérique que lui tendait un journaliste. Et le technicien d'apporter alors quelques précisions à son jugement, comme pour agrémenter son compliment d'un bémol : « Si c'était en finale de la Ligue des champions (féminines) ou dans un match avec 100 000 personnes, ça aurait fait un grand bruit. »L'entraîneur parisien souligne ainsi la principale faiblesse concernant la réalisation de Stéphanie Roche. Si l'enchaînement contrôle de la poitrine, aile de pigeon et reprise de volée est exquis de justesse technique, il a été réalisé lors d'un match de première division irlandaise, avec son club de Peamount United FC, face aux joueuses de Wexford Youths, devant quelques poignées de supporteurs. Pas d'enjeu majeur donc, ni de pression lors de l'exécution du geste.Il est d'ailleurs possible de regretter que la FIFA n'ait pas trouvé, parmi les dix nominés, de but exceptionnel dans une compétition majeure de football féminin, telle que la Ligue des champions. En 2013, les dirigeants du football mondial avaient choisi de nominer la joueuse française de l'OL Louisa Nécib pour un but en D1 féminine et l'Australienne Lisa de Vanna, buteuse dans le championnat américain. Elles n'avaient pas été retenues parmi les trois finalistes. La FIFA a cette fois peut être cédé en voyant les clics engendrés par le but de la joueuse irlandaise.La vidéo de Stéphanie Roche, postée sur Internet par la coach de la footballeuse, a été vue plus de 3 millions de fois. Un énorme buzz. Mais un but YouTube mérite-t-il vraiment d'être sacré plus beau but de l'année ? Répondre par l'affirmative reviendrait à nier l'une des caractéristiques du football, sport populaire par excellence : la beauté d'un match et des actions qui le composent se révèle souvent proportionnelle à l'intensité et à l'enjeu qui l'entoure. L'importance de la compétition lors de laquelle a été inscrit le but devrait rester un facteur déterminant.La reprise du Colombien James Rodriguez, en huitièmes de finale de la Coupe du monde face à l'Uruguay, est sublime en elle-même, mais aussi parce qu'elle permet à son pays de s'ouvrir les portes des quarts de finale pour la première fois de son histoire. Quant à la tête plongeante de Robin Van Persie, bijou d'intelligence et d'instinct mêlés, elle fut le premier pavé jeté dans la mare espagnole et le premier indice du naufrage de la Roja au Brésil.Ces deux buts sont devenus « mémorables », au sens où ils sont entrés dans l'histoire de la Coupe du monde. A ce titre, ces deux finalistes du prix Puskas méritent davantage de figurer au palmarès du plus beau but de l'année. Qu'ils soient récompensés ou pas, ils font désormais partie de l'Histoire de ce sport. Sans rien enlever à l'extraordinaire geste de Stéphanie Roche, sa volée ne pourra pas y prétendre, même si elle avait reçu le prix.Reposant sur le vote des internautes, le prix Puskas aurait très bien pu être attribué à Stéphanie Roche. Plus que la récompense du plus beau but de l'année, on aurait alors assisté à la consécration d'un véritable phénomène viral. Pas sûr que cela soit la meilleure forme de reconnaissance pour le football féminin.____________________________________________________________________Les deux autres finalistes, dont le lauréat, James Rodriguez : Pour se faire une idée, et parce qu'ils ne sont pas vilains non plus.Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.01.2015 à 22h24 • Mis à jour le11.01.2015 à 12h49 Le Paris SG, renversé puis giflé à Bastia (4-2), a non seulement manqué de rejoindre Marseille en tête du classement, mais s'est en plus fait déloger du podium par Saint-Etienne, vainqueur à Reims (2-1), samedi lors de la 20e journée du championnat. Décidément, le PSG règle ses pas sur les pas de Marseille. Comme lors des 16e (nul) et 18e (défaite) journées, la contre-performance du leader marseillais a été imitée par le champion de France, incapable de saisir l'opportunité de recoller au classement.Mais cette fois, au lendemain du revers de l'OM à Montpellier (2-1), la gifle reçue par Paris en Corse a une résonance inédite et soulève un grand nombre de questions sur la santé réelle de son équipe. D'une part parce que voir Paris prendre 4 buts en un match, après avoir mené de deux, ne s'est jamais produit depuis que le club vit son ère qatarie. Ses dirigeants, le président Nasser Al-Khelaifi en tête, n'ont sans doute pas apprécié le résultat, ni la banderole à leur endroit: « Le Qatar finance le PSG... et le terrorisme ».APATHIE PARISIENNELaurent Blanc non plus n'a pas apprécié, fustigeant la suffisance de ses joueurs et le « manque de respect » vis à vis de Bastia. Qui le lui a bien fait payer. Certes, en se réveillant avec un penalty, certes en profitant de l'apathie de la défense parisienne sur coups de pieds arrêtés (3 buts sur 4), certes avec ce soupçon de réussite qui aide à parfaire les soirées comme les reprise de volées, en l'occurrence celle de Palmieri pour le but du 3-2. Euphorique, le Bastiais y est même allé d'un doublé en toute fin de match pour alourdir la marque et permettre à son club de sortir de la zone rouge (15e).Les bonnes résolutions entrevues à Montpellier la semaine passée en Coupe de France (3-0) n'ont pas été confirmées, malgré une première demi-heure qui laissait augurer d'une voie vers la guérison avec les buts de Lucas et Rabiot. Le PSG semble souffrir de maux très profonds que Blanc ne parvient pas à soigner. « Le Président » va devoir vite trouver le bon remède, car à défaut de pouvoir lutter pour la première place, c'est sa 3e que Paris, désormais 4e, a perdu samedi, au profit de Saint-Etienne.5E VICTOIRE POUR LES VERTSCar au contraire de sa victime collatérale du soir, l'ASSE a bien saisi l'opportunité de grimper sur le podium, en s'imposant à Reims (2-1). Grâce à cette 5e victoire en six matches, les Stéphanois comptent désormais 39 points. Soit un de mieux que Paris et deux de moins que l'OM, sous la menace directe de Lyon (39 pts également) susceptible de prendre les commandes de la L1 s'il bat Toulouse, dimanche.Peu importe que le voisin honni en profite à son tour, Saint-Etienne sait qu'il est le grand gagnant du samedi et il le doit notamment à Ruffier, impérial dans les cages, et à son stratège Hamouma, qui a obtenu le coup franc transformé par Mollo juste avant la pause, et qui a lui même doublé le score d'un tir enroulé à l'entame de la seconde période. Les Verts peuvent sourire et montrer les dents: ils recevront mardi nul autre que Paris et sa grise mine en quart de finale de la Coupe de la Ligue...Ces deux-là vont mieux. Trois jours après avoir battu Evian/Thonon (1-0) en match en retard de la 14e journée, le Losc a remis le couvert contre le dernier Caen. Certes sur le même score minimal, mais les orages semblent être passés pour René Girard, un temps contesté, et ses joueurs (11e). Pour Guingamp, le début 2015 s'inscrit dans la lignée de décembre 2014, avec une victoire (2-0) tranquille aux dépens de Lens (18e), la 4e en cinq journées, qui hisse le club breton au 13e rang. Mandanne et Beauvue sur penalty ont marqué pour les Bretons, à égalité de points (25) avec Nice (12e), vainqueur de Lorient (3-1). 10.01.2015 à 20h11 • Mis à jour le10.01.2015 à 20h12 L'Autrichien Marcel Hirscher, une fois de plus intouchable, a remporté samedi le slalom géant d'Adelboden, empochant son 6e succès de la saison, devant le Français Alexis Pinturault - qui a gagné une place entre les deux manches - et le Norvégien Henrik Kristofferson. Dans des conditions tout sauf hivernales, avec de la pluie qui avait dégradé la piste dans la nuit puis un mercure entre 6 et 8 degrés au départ, l'Autrichien, qui a gagné pour la 5e fois de suite dans la station de l'Oberland bernois (après un doublé slalom-géant en 2012, puis deux succès en slalom en 2013 et 2014), semble « difficile à battre », estime Pinturault.Marcel Hirscher « est vraiment très fort cette saison en géant, plus que jamais, mais aussi en slalom. Il sera difficile à battre », juge le médaillé de bronze en géant à Sotchi, qui a livré une seconde manche presque parfaite après « quelques fautes » durant la 1re terminée à la 3e place. La recette pour battre le leader actuel du classement général de la Coupe du monde vainqueur de quatre géants cette saison ? « Ne faire aucune erreur », répond simplement le Français qui est monté pour la 4e fois sur un podium cette saison.Avec plus d'une demi seconde d'avance sur l'Allemand Felix Neureuther à l'issue du premier acte, et 96/100e sur Pinturault, Hirscher pouvait voir venir. Sous un soleil presque printanier, le vice-champion du monde de géant 2013 n'a ensuite jamais été menacé. Le Français qui s'est bien repris après une disqualification mardi dans la première manche du slalom de Zagreb, n'a rien pu faire face à l'Autrichien, terminant à 1 sec 13. Neureuther est lui passé à travers pour finir cinquième.« UNE DES COURSES LES PLUS DURES »« C'est toujours bon de remporter une course, et spécialement ici, car c'est une des courses les plus dures, a commenté sobrement Hirscher. Le secret de mes victoires ? Je ne sais pas. J'ai fait une solide première manche et de nouveau j'étais à 100% dans la deuxième ». « Ce qui rend Adelboden si spécial, c'est que lorsqu'on approche de l'ère d'arrivée, on a l'impression d'arriver dans un stade de foot », a ajouté l'Autrichien, qui compte depuis cette saison plus de victoires en Coupe du monde que son mythique compatriote Franz Klammer.Avec un centième de retard sur Pinturault au départ de la seconde manche, le Norvégien Henrik Kristoffersen, qui avait marqué l'édition 2014 en étant tout près de heurter un lisseur de piste, le contraignant à l'abandon, s'est hissé sur la 3e marche du podium. L'Américain Ted Ligety, grand spécialiste du géant (champion olympique et double champion du monde) et 5e de la 1re manche, a lui rétrogradé à la 7e place finale. Dimanche, Hirscher aura l'occasion d'ajouter à son palmarès, à seulement 25 ans, une 30e victoire en Coupe du monde de slalom. 10.01.2015 à 17h43 • Mis à jour le10.01.2015 à 22h04 Toulon a vaillament résisté au retour du Racing-Métro (32-23) pour réamorcer son compteur points devant son public de Mayol samedi, lors de la 16e journée de Top 14.  Avec 47 points, le RCT colle ainsi au rythme du Stade Français, en tête avec 50 points grâce à sa victoire vendredi soir face à Castres (49-13). Mais il pourra regretter de ne pas avoir su arracher le point de bonus offensif dans un match décousu mais disputé sur un rythme enlevé.Le Racing (41 pts) patine, mais il avait érigé comme objectif prioritaire les deux échéances européennes qui suivront. Après deux défaites consécutives, fait rare sous l'ère Laporte, le RCT avait en effet la ferme intention de marquer rapidement son territoire et son adversaire. En dominant quasiment de bout en bout la première période, les Toulonnais ont dessiné les contours d'un match à sens unique, avant de se faire peur.Dès la 5e minute, sur un ballon récupéré par Botha au sol, l'arrière Leigh Halfpenny concluait un joli mouvement des trois-quarts. Cette superbe action était suivie dix minutes plus tard d'un exploit du troisième ligne Juanne Smith qui, en force, allongeait son bras pour marquer sur la ligne. Déjà mal en point, le Racing-Métro se retrouvait réduit à treize à la suite de deux cartons jaunes infligés en l'espace de trois minutes à Jamie Roberts et Adrien Planté. Logiquement, les Franciliens encaissaient un troisième essai dans la foulée par Bryan Habana derrière la ligne (22-3, 27e). Cauchemardeque.SURSAUT D'ORGUEILMais, les hommes de Travers et Labit réagissaient juste avant la pause grâce à une prise d'intervalle de Laulala bonifiée par Andreu.  Ce petit sursaut d'orgueil était suivi dès la reprise avec un deuxième essai inscrit par Roberts, venu cueillir une passe à hauteur du très inspiré Casey Laulala. Dans la foulée, l'arrière Benjamin Lapeyre ajustait une pénalité longue distance pour ramener les siens à deux points du RCT (22-20, 47e). En neuf minutes, le RCT encaissait donc un 17-0. Mayol se pinçait pour y croire.Malgré ce gros passage à vide, le champion de France parvenait à remettre de l'avancée dans son jeu.  Sur un ballon tombé ramassé par Mermoz, Giteau s'engouffrait dans un intervalle pour marquer en solo. Halfpenny transformait pour porter le score à 32-20 (57e). Plus rien ne sera marqué malgré les tentatives infructueuses du RCT pour grappiller le point du bonus offensif. Catherine Pacary Qu'est-ce qui fait encore courir Sébastien Loeb ? Après avoir quitté officiellement les pistes du championnat du monde des rallyes (WRC) en octobre 2013 pour se frotter au plus tranquille championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), le nonuple champion du monde (de 2004 à 2012) avait annoncé, à la fin de novembre 2014, qu'il participerait au Rallye Monte-Carlo. Jeudi, le pilote français a tenu parole en prenant le départ de la première épreuve de la saison. Et, pour son retour, il a commencé par un coup de maître en remportant la première spéciale. Au volant de sa Citroën DS3, il a signé le premier temps scratch – soit le meilleur temps toutes catégories confondues –, avec 30 secondes d'avance sur l'autre Sébastien, Ogier, double champion du monde en titre. Mais, vendredi après-midi, les choses se sont gâtées. Parti à la faute, Loeb a tordu sa roue arrière gauche et a perdu plusieurs minutes. Après les 6 épreuves spéciales de la deuxième journée, Sébastien Ogier se retrouvait donc seul en tête du classement général.« SEB LOEB EST JUSTE UN CONCURRENT DE PLUS POUR MOI » « C'est une pige : si je suis capable de me battre, tant mieux, sinon, ce n'est pas grave », avait prévenu Loeb avant le début de la course.  Sébastien Ogier, son ex-coéquipier jusqu'en 2011 condamné à rester dans l'ombre de Loeb jusqu'en 2013, voit-il pour autant d'un très bon œil le retour de son homonyme ? « Seb Loeb est juste un concurrent de plus pour moi », dit-il, diplomate.Petit rappel historique. Après que Loeb eut annoncé, en septembre 2012, son intention de lever le pied en rallye, l'année 2013 ne l'avait vu participer qu'à quatre épreuves WRC : Monte-Carlo, la Suède, l'Argentine puis le Rallye de France, chez lui, en Alsace. Cette dernière épreuve avait scellé sa retraite dans la catégorie sur une triste sortie de route, le 6 octobre 2013. Ogier, qui allait être sacré champion du monde cette année-là (il a conservé son titre en 2014), avait remporté la course alors que Loeb faisait ses adieux à la compétition en terminant sur le toit de sa DS3... Compétiteur et pilote hors norme, l'Alsacien, qui aura 41 ans en février, connaît parfaitement le Rallye Monte-Carlo pour l'avoir remporté à sept reprises. Pour vaincre de nouveau, il faudra toutefois qu'il retrouve le pilotage spécifique à ce rallye, et qu'il se réhabitue aux notes et à la voix de Daniel Elena, son copilote. Même s'il s'était rassuré en remportant, dimanche 30 novembre 2014, le 60e Rallye du Var à Sainte-Maxime avec son épouse, Séverine, comme copilote, le challenge est d'une autre envergure. Sa Citroën DS3 quatre roues motrices a beaucoup évolué. Il court, de plus, en 14e position – celle-ci étant définie en fonction du classement du championnat WRC 2014, auquel il n'a pas participé…Sébastien Ogier, lui, fait la course en tête et retrouve sa vallée natale du Champsaur. Au volant d'une Polo R WRC équipée d'un nouveau moteur, d'une nouvelle boîte, d'une nouvelle transmission, il bénéficie d'une équipe Volkswagen au plus haut niveau depuis deux ans. L'écart sur la ligne de départ entre les deux voitures est tel que les conditions de pilotage sont très différentes pour les deux hommes. Le gel, annoncé et bien installé, avantagera Loeb. Faut-il pour autant s'en remettre aux cieux ?Les deux pilotes, qui ont appris à avoir de l'estime l'un pour l'autre depuis leur séparation tumultueuse, ont tenté de limiter les enjeux. « Qu'est-ce qu'on risque ? Pas grand-chose, assurait Sébastien Loeb dans L'Equipe du 22 janvier. Ogier gagnera son championnat derrière, et puis voilà. » « Ce n'est pas sur cette course que nous prouverons notre valeur », renchérissait le cadet.« SANS HÉSITER LONGTEMPS »S'il est vrai que, sportivement, Sébastien Loeb n'a plus grand-chose à prouver (une contre-performance de sa part sera mise au compte de sa trop longue absence), la position de Sébastien Ogier, en lice pour un troisième titre mondial, est plus délicate.D'un point de vue extrasportif, en revanche, les risques changent de camp. Sébastien Ogier ne peut que se réjouir de la publicité que le sportif préféré des Français offre au championnat du monde et à cette première épreuve. Sébastien Loeb, qui a connu tous les honneurs mais a fini troisième du championnat du monde des voitures de tourisme, ne cesse de jurer que son retour au rallye n'est motivé que par « le plaisir », par l'envie de piloter, de partager avec son public. Toutefois, l'Alsacien a relevé « sans hésiter longtemps » le défi proposé par Yves Matton, le patron de Citroën Racing, de participer en guest star au « Monte-Carl ». Et les multiples sites Internet (événementiels, officiels, de vente, de fans...) s'en font largement l'écho. De plus, Citroën, qui sort d'une année compliquée, lance les festivités du 60e anniversaire de la DS et souhaite que ses DS3 WRC engagées par l'Abu Dhabi Citroën Total WRT jouissent d'une certaine visibilité.UN EXERCICE PÉRILLEUXLe come-back est un exercice périlleux. Jusqu'ici, ceux qui s'y sont essayés (Marcus Grönholm, Carlos Sainz) ont échoué. Sébastien Loeb a réussi son entrée. Mais le Monte-Carlo est long, et tout peut arriver. D'autant qu'il faut compter avec la valeur des autres concurrents .Parmi eux, les deux titulaires de l'équipe Hyundai, le Belge Thierry Neuville, 26 ans, et l'Espagnol Dani Sordo, 31 ans. Le premier, 45 rallyes au compteur, même s'il « n'aime pas trop le Monte-Carlo »  – et pour cause, il n'a jamais réussi à le finir – est actuellement 9e au classement général. Considéré comme l'un des grands espoirs de la nouvelle génération de pilotes, il avait créé la surprise en devenant vice-champion du monde en 2013 – au volant d'une Ford privée aux couleurs du Qatar – derrière… Sébastien Ogier.Le second pilote Hyundai, Dani Sordo (10e au classement général à 2 min 2 s), est beaucoup plus expérimenté, avec 116 rallyes courus depuis 2003. Longtemps le lieutenant de Sébastien Loeb, il s'est retrouvé de fait abonné aux deuxièmes places. Où l'on retrouve, par pilotes interposés, nos deux protagonistes.Catherine PacaryJournaliste au Monde 23.01.2015 à 13h43 • Mis à jour le23.01.2015 à 15h20 | Anthony Hernandez La plupart des joueurs qui disputent la 30e Coupe d'Afrique des nations évoluent en Europe. La France fournit cette année encore le plus important contingent avec soixante-quatorze joueurs sélectionnés. Mais du Cameroun au Burkina Faso en passant par la Tunisie et la République démocratique du Congo, certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur championnat national. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition, qui se déroule jusqu'au 8 février, en Guinée équatoriale. Suivez Algérie-Ghana en direct à partir de 17hNé il y a 30 ans à Roanne, Cédric Si Mohamed n'avait jamais mis les pieds en Algérie avant de rejoindre, en 2009, le championnat algérien après avoir porté les couleurs de Gueugnon, Yzeure ou Vesoul entre la CFA et le National. Troisième gardien des Fennecs et portier titulaire du Cercle sportif constantinois, il assistera au deuxième match de son équipe face au Ghana depuis le banc de touche. Appelé de dernière minute dans la sélection de Christian Gourcuff, il décrit l'engouement pour le football en Algérie. A la découverte d'une ferveur rare« Ma famille est originaire de Tlemcen, dans le nord-ouest du pays, mais je n'avais jamais mis les pieds en Algérie avant de signer mon premier contrat pro à Bejaïa. Ce qui m'a immédiatement marqué, c'est la ferveur des gens pour le football. Ils vivent pour cela, que cela soit au stade et en dehors. Ce lien qui unit les Algériens au foot oscille entre l'amour et la haine. Le football algérien est total, c'est un monde d'extrêmes. Je trouve que l'on a oublié un peu vite la mort d'Albert Ebossé [joueur camerounais de la JSK, Jeunesse sportive de Kabylie, mort à la fin d'un match, apparemment touché à la tête par un jet de pierre venu des tribunes], c'était il y a seulement trois mois. « Quand je discute avec d'autres joueurs franco-algériens du championnat, ils me disent que lorsque tu perds, c'est parfois difficile de sortir de ton propre stade. Nous faisons l'un des plus beaux métiers du monde, mais cela doit rester une fête, un jeu. « La responsabilité de certains présidents qui font aux supporteurs des promesses excessives, nullement en rapport avec la véritable qualité de l'équipe, peut également être engagée. Au final, ce sont les joueurs qui paient lorsque les résultats annoncés ne sont pas au rendez-vous. A cela, vous pouvez ajouter une presse sportive qui raconte parfois beaucoup de mensonges. » Constantine ressemble à saint-etienne« A Constantine, que j'ai rejoint en 2014, le public est semblable à celui de Saint-Etienne, même si le club n'a lui gagné qu'un seul titre de champion, en 1997. A domicile, le stade de 40 000 places fait souvent le plein. A l'extérieur, souvent près de 5 000 supporteurs n'hésitent pas à faire 1 000-1 500 km parfois pour nous soutenir. Ils sont totalement amoureux du club. » Un championnat en perte de vitesse« A mon sens, le championnat algérien a perdu un peu de valeur ces dernières années. Avant, il y avait plus de qualité, plus de discipline tactique et plus d'équipes contre lesquelles on savait qu'il serait dur d'éviter la défaite chez elles. Par exemple, à la JSK, à Sétif ou au Mouloudia d'Alger, tu savais que tu allais perdre. « En 2014, la victoire de l'Entente sportive de Sétif en Ligue des champions d'Afrique sonne comme un paradoxe. Ils ont réussi à garder une ossature, qui a proposé un niveau de jeu très élevé en Ligue des champions. En championnat, les choses sont différentes, il y a moins de ferveur et d'envie. »Un déficit de formation« En Algérie, il y a très peu de centres de formation.Cela fait un moment que l'on parle d'en construire, mais ça met du temps à venir. J'espère que les objectifs fixés seront tenus [On parle de la construction de seize centres de formation d'ici à deux ans]. « Beaucoup de jeunes joueurs, dès qu'ils brillent un peu, s'envolent vers l'Europe et quittent notre championnat. Et les bons résultats des Fennecs attirent l'attention des clubs européens et même africains sur les joueurs algériens. »Seulement deux joueurs du championnat algérien chez les Fennecs« Au vu des résultats actuels de la sélection, il est dur pour les joueurs locaux de rivaliser avec les performances des internationaux, dont la plupart évoluent dans des clubs du top 30 en Europe et qui sont habitués à la Ligue des champions et à la Ligue Europa. A l'heure actuelle, il n'est pas possible d'imaginer une ossature de joueurs du championnat algérien chez les Fennecs. A l'avenir, lorsque les centres de formation se seront développés, peut-être pourra-t-on le voir. Néanmoins, je peux vous dire que tous les internationaux se sentent algériens, et pas binationaux. Nous sommes fiers de porter ce maillot. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Bruno Lesprit L’événement était devenu si rare qu’il méritait bien un déploiement d’Union Jacks et de Croix du Sud dans les gradins de l'Hisense Arena de Melbourne Park : vendredi 23 janvier, deux tennismen aussie se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de l’Open d’Australie. Il y aurait même pu en avoir trois si Bernard Tomic n'avait pas été opposé à son compatriote Sam Groth, battu (6-4, 7-6, 6-3) vendredi, au 3e tour.  Moribond depuis une décennie, porté disparu dans ses grands déserts, le tennis australien ne semblait plus miser que sur un coup d’éclat de son vétéran, Lleyton Hewitt, dernier joueur à avoir atteint ce stade en 2012 en compagnie de l’ingérable Tomic.L’actuel numéro 1, Nick Kyrgios, 53e mondial au classement ATP, s'est lui débarrassé sur la Margaret Court Arena du Tunisien Malek Jaziri, en trois sets (6-3, 7-6, 6-1). A 19 ans seulement, Kyrgios incarne avec Tomic, de trois ans son aîné, les plus fous espoirs de la nation. Au prochain tour, il évitera l'épouvantail Federer qui a été sorti par l'Italien Andrea Seppi.Lire aussi : Open d'Australie : Federer tombe de hautHewitt, bientôt 34 ans, a senti pour sa part le poids des ans, puisqu’il avait été battu au 2e tour en cinq manches par l’Allemand Benjamin Becker après avoir empoché les deux premières. En 2014, sur les neuf Australiens engagés, tous avaient été éliminés avant même le 3e tour. Autant dire que la progression est fulgurante.GAZON, BACCHANTES ET RAQUETTES EN BOIS BRUTDans le choc australo-australien, Tomic partait favori devant Groth, qui avait déjà affronté au tour précédent un compatriote, l’espoir Thanasi Kokkinakis, tombeur au premier tour du Letton Ernest Gulbis, la tête de série n° 11. Natif de Stuttgart, originaire d’une famille bosno-croate émigrée à Gold Coast, Tomic demeure le seul adolescent à avoir remporté l’Orange Bowl, le prestigieux tournoi junior de Floride, dans ses trois catégories (moins de 12 ans en 2004, de 14 ans en 2006 et de 16 ans en 2007).Il a surtout triomphé à l’Open d’Australie dans la catégorie des juniors en 2008, en devenant, à 15 ans, le plus jeune vainqueur d’un tournoi de Grand Chelem dans cette tranche d’âge. Le prodige n’hésitait pas alors à afficher de hautes ambitions : figurer dans le top 10 « dans les cinq ans », puis « devenir numéro 1 mondial et remporter tous les tournois du Grand Chelem ». Tout un pays se reprenait à rêver. Mais la probabilité d'assister au triomphe d'un Australien à Melbourne est plus faible encore que celle de voir un Français succéder à Yannick Noah à Roland-Garros. Car l’âge d’or du tennis australien se confond avec le gazon et des joueurs tout de blanc vêtus, exhibant de fières bacchantes et des raquettes en bois brut. Comme Mark Edmonson, le dernier vainqueur aussie de l’Open d’Australie, il y a bientôt quarante ans, le 26 décembre 1975. Et comme le malheureux finaliste, John Newcombe. L’ex-numéro 1 mondial fut battu à la surprise générale alors qu’il était le tenant du titre, remporté l’année précédente face à l’Américain Jimmy Connors, et qu’Edmonson émargeait au-delà de la 200e place. Le palmarès du tournoi était alors phagocyté par les Australiens, Roy Emerson, le plus titré de l'histoire avec six victoires entre 1961 et 1967, Rod Laver ou Ken Rosewall. Depuis sa création en 1905, le rendez-vous faisait figure de parent pauvre parmi les quatre du Grand Chelem. Il fut boudé par les têtes d’affiche en raison de l’éloignement géographique puis, à partir de l’ère Open qui professionnalise le circuit en 1969, à cause de sa faible dotation et de son calendrier en pleine période de fêtes.  Les choses ont bien changé. Le premier Grand Chelem de la saison est devenu un rendez-vous incontournable. Les primes au vainqueur (1,7 million d’euros) et au finaliste (870 000 euros)  en 2014 étaient supérieures à celles de Roland-Garros. La métamorphose a été provoquée en 1987 par le déplacement de la compétition en janvier et en 1988 par un déménagement, de l’antique site de Kooyong vers Melbourne Park. Ce qui se traduisit par un changement de surface, le dur se substituant à l’herbe.RARÉFACTION DES FINALISTESCes transformations radicales ont surtout été fatales aux tennismen locaux, traditionnellement des spécialistes du gazon. Ils ont dû se mesurer à l’élite mondiale sur un revêtement plus lent que celui de l’US Open. Au fil des décennies, les finalistes se sont raréfiés. Après John Marks en 1978 et Kim Warwick en 1980, Pat Cash parvint par deux fois à rater la dernière marche, en 1987 et en 1988. Il faudra ensuite attendre Lleyton Hewitt, en 2005. Depuis la défaite face au Russe Marat Safin de l’ancien numéro 1 mondial (le dernier qu’ait connu son pays et le dernier Australien à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon, en 2002), aucun joueur des antipodes n’a disputé de quarts de finale à Melbourne. Le déclin a été encore plus spectaculaire chez les femmes. Si la Néo-Galloise Margaret Smith Court demeure la recordwoman du tournoi avec onze victoires entre 1960 et 1973, aucune Australienne n’a triomphé depuis Chris O’Neil en 1978, et la dernière finaliste fut Wendy Turnbull deux ans plus tard. A 30 ans, l’actuelle numéro 1 nationale, Samantha Stosur, n’a pas confirmé les attentes qu’avait fait naître sa victoire à l’US Open 2011, la première d’une Australienne dans un tournoi de Grand Chelem depuis Evonne Goolagong en 1980. Elle a quitté le top 5 pour décrocher au 21e rang mondial, à quelques coudées de la numéro 2, Casey Dellacqua, une spécialiste du double qui est parvenue à se hisser en huitièmes de finale à Melbourne en 2014.  Les deux n’ont pas dépassé le deuxième tour cette année, pas plus que celle censée incarner le futur, Ajla Tomljanovic, 21 ans, une Croate de Zagreb qui a opté à l’été 2014 pour la citoyenneté australienne. Ce fut le cas avant elle de la Slovaque Jarmila Gajdosova et des sœurs russes Rodionova. L’Australie reste un grand pays d’émigration pour les diasporas de l’ex-Yougoslavie (Tomic, Marinko Matosevic) ou grecque (Mark Philipoussis hier, Kyrgios ou Kokkinakis aujourd’hui).« REDÉFINIR, RÉORGANISER ET DYNAMISER »La fédération a tardé à tenter d’enrayer la décadence. Il a fallu attendre 2005, deux ans après l’ultime victoire australienne en Coupe Davis (la dernière en Fed Cup remontant à 1974), pour que soient mis en place des programmes de détection et de formation des jeunes talents sous l’impulsion de Craig Tiley, débauché aux Etats-Unis pour « redéfinir, réorganiser et dynamiser » ce sport. Il était temps, car Hewitt se sentait aussi seul que Crocodile Dundee dans le bush. Une décennie plus tard, les effets sont spectaculaires puisque huit des treize joueurs australiens figurant dans le top 250 ont entre 18 et 22 ans.Devenu patron de Tennis Australia en 2013, Tiley, qui est aussi le directeur du tournoi de Melbourne, a nommé en 2014 un directeur de la performance pour franchir un nouveau cap. Il s’agit du capitaine de l’équipe de Coupe Davis, Patrick Rafter. L’ancien numéro un mondial demande toutefois de la patience. « Nous construisons pour les cinq ou dix prochaines années », affirme-t-il.TOMBEUR DE NADALL’émergence de Kyrgios pourrait pourtant bousculer les plans. Pour sa première participation et alors qu’il n’occupait que le 144e rang mondial, il a fait sensation à Wimbledon en juillet 2014 en éliminant en huitièmes de finale  celui qui était alors numéro 1, Rafael Nadal. Le Majorquin dut laisser filer 37 aces. Sa victime du deuxième tour, Richard Gasquet, qui avait réussi l’exploit de gâcher neuf balles de match, ne tarissait pas d’éloges sur Kyrgios, qui ne put rien en quarts face au Canadien Milos Raonic : « C’est l’avenir du tennis. Je le vois aller dans le Top 5. C’est un potentiel vainqueur de tournois du Grand Chelem ».  Le gamin de Canberra s’était précédemment illustré en gagnant  l’Open d’Australie juniors 2013 face à son compatriote Kokkinakis. Comme Tomic, lui aussi quart-de-finaliste à Wimbledon (en 2011), avant lui. Mais celui-ci n’a pas vraiment tenu ses promesses. Il s’annonçait dans le top 10, le voilà 66e joueur mondial, doublé par Kyrgios. Il faut dire aussi que Tomic a pâti dans sa progression de la détestable réputation de son entraîneur de père, John.« TÔT OU TARD »Le paternel s’est distingué au tournoi de Madrid 2013 en assenant un violent coup de tête au partenaire d'entraînement de son fils, l’infortuné Thomas Drouet. L’agresseur se vit condamné à huit mois de prison par un tribunal espagnol (en échappant à la détention) et d’une suspension d’un an par les instances internationales. Dès 2009, le fiston avait été banni des courts pendant un mois pour avoir, à Perth, quitté une partie sur ordre de son père, qui s’en était pris verbalement aux arbitres. Tomic Jr. est lui-même est un sanguin, connu de la police australienne pour ses excès de vitesse et son agressivité.Tout serait pardonné s’il réalisait un parcours historique à Melbourne Park. Sa victoire face à l’Allemand Philipp Kohlschreiber, tête de série numéro 22, a convaincu les Australiens. « Tôt ou tard,  je vais entrer dans le top 40 et le top 30 », a promis Tomic, devenu plus raisonnable. Avant d’ajouter, dans une inévitable fanfaronnade : « Quand j’avais 18 ans, j’atteignais le troisième tour, à 19 ans le quatrième… » Il en a 22 aujourd’hui. Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.01.2015 à 08h36 • Mis à jour le23.01.2015 à 12h21 Le Suisse Roger Federer a été éliminé dès le troisième tour de l'Open d'Australie par l'Italien Andreas Seppi, 46e mondial qui ne l'avait encore jamais battu. Le n°2 mondial s'est incliné en quatre sets (6-4, 7-6, 4-6, 7-6), vendredi 23 janvier à Melbourne.C'est la première fois depuis 2001 que le Suisse s'incline avant les huitièmes de finale à Melbourne où il a été titré quatre fois en 2004, 2006, 2007 et 2010. Roger Federer a remporté 17 titres en Grand Chelem, record absolu chez les messieurs. C'est seulement la deuxième fois en dix ans qu'il ne passe pas au moins trois tours dans un « Majeur ». Les résultats de l'Open d'Australie en images : Gasquet et Garcia au tapisLa dernière de ses grandes déconvenues, le Suisse l'avait vécue au deuxième tour de Wimbledon en 2013, année noire pour lui, lorsqu'il s'était incliné face à l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky. Sa défaite est d'autant plus inattendue que Seppi ne lui avait pris qu'un set lors de leurs dix précédentes confrontations, à Doha en quarts de finale en 2012.Mais, de proie favorite du Suisse, Seppi s'est mué en prédateur l'agressant par sa longueur de balle et ses passing-shots dévastateurs. C'est d'ailleurs sur un passing en coup droit un peu chanceux que l'Italien a bouclé la rencontre.Seppi, surpris que la balle atterrisse dans le court, cherchait simplement à la toucher, selon ses dires. « Je ne sais pas trop comment j'ai fait », a reconnu le 46e joueur mondial qui, après dix défaites consécutives contre Federer, voulait seulement « prendre du plaisir » devant le public de la Rod Laver Arena. Il a fait bien mieux que cela, pratiquant un tennis de haut niveau, pour venger son compatriote Marco Bolelli, qui avait déjà un peu usé Federer au tour précédent en lui prenant un set.FEDERER : « C'ÉTAIT JUSTE UN JOUR SANS »« C'était juste un jour sans », acommenté l'homme aux 1000 victoires après le match. J'aurais aimé mieux jouer mais c'était dur de perdre les deux premiers sets. J'ai eu des occasions de revenir dans le match et je les ai laissé passer. Je n'ai pas remporté les points importants aujourd'hui. Jamais je n'aurais dû perdre ce deuxième set. Après, c'était difficile au niveau des conditions. Il y avait de l'ombre... Mais ce sont les mêmes pour les deux joueurs. C'est simplement très décevant ».Pas assez tranchant, un peu trop fébrile sur son service (9 doubles fautes), Federer a manqué trop d'occasions, comme en témoigne ces trois balles de break ratées (7 au total) dans le premier set. Chose rare, il a mené 4-1 dans le tie-break de la deuxième manche sans réussir à finir, permettant à l'Italien d'entrevoir une victoire inespérée.Après un sursaut d'orgueil dans la troisième manche, Federer a été poussé dans ses retranchements. Seppi n'a jamais relâché la pression, voyant son travail récompensé par ce passing venu d'une autre planète. En 8es de finale, Seppi affrontera l'Australien Nick Kyrgios ou le Tunisien Malek Jaziri. 22.01.2015 à 23h42 • Mis à jour le23.01.2015 à 09h55 Le suspense reste entier dans le groupe B après le match nul entre le Cap-Vert et la République démocratique du Congo (0-0) à Ebebiyin, jeudi 22 janvier, lors des phases de poules de la Coupe d'Afrique des nations.Vainqueur sur le fil de la Zambie (2-1), un peu plus tôt dans la journée, la Tunisie a pris une option sur la qualification pour les quarts de finale. Les hommes de Georges Leekens caracolent en tête du groupe avec 4 points. Cap-Vert-RDC L'ambiance survoltée dans les tribunes a eu bien du mal à eclipser l'ennui émanant du terrain. Aucune grosse action à se mettre sous la dent avant les dernières minutes de la rencontre, grâce à un corner cap-verdien à la 85e minute et un double arrêt du portier congolais Kidiaba repoussant la tête de Varela et la reprise de Barros, puis un duel gagné par le même gardien face à Heldon Ramos (87e).Lire aussi sur l'entretien : CAN 2015 : « Quand les Léopards jouent, les Congolais oublient leurs soucis »Les deux effectifs, appliqués, s'efforçaient pourtant de construire du jeu, mais les défenses ont pris le pas sur les attaques. Excès de prudence sans doute entre les deux outsiders du groupe, qui apparaît comme le moins relevé du tournoi. A noter également, la blessure à la cuisse de l'ancien Parisien Mulumbu, capitaine de la formation conglaise, évacué sur une civière à la 22e minute.Revivre le fil du match : CAN 2015 : match nul entre le Cap-Vert et la RDCTunisie-Zambie Menée au score par la Zambie, la Tunisie a redressé la barre in extremis pour obtenir son premier succès dans cette compétition. Au bord du gouffre après l'ouverture du score d'Emmanuel Mayuka (60e), les « Aigles de Carthage » ont été sauvés de justesse par Ahmed Akaichi (70e) et Yassine Chikhaoui (89e).Après son entame laborieuse face au Cap-Vert (1-1), la Tunisie avait peut-être besoin de ce déclic pour lancer son tournoi. Mais c'est encore une victoire en trompe-l'œil qui ne peut pleinement satisfaire le sélectionneur belge Georges Leekens, pourtant heureux de bénéficier d'un tirage au sort extrêmement favorable. En effet, sa formation, invaincue lors de la phase qualificative, aborde la compétition avec le statut de deuxième nation africaine au classement FIFA (22e).Revivre le fil du match : CAN 2015 : la Tunisie renverse la situation contre la ZambieLundi se joueront les derniers matchs du groupe B : Cap-Vert - Zambie et République démocratique du Congo-Tunisie. Henri Seckel Et dire que l'Algérie était censée être l'adversaire le moins coriace du Mondial qatari pour l'équipe de France… Il semble écrit qu'aucun match du tournoi ne sera facile pour les Bleus, qui ont fini par s'imposer (32-26) jeudi 22 janvier au soir à Doha, après avoir vu leurs valeureux adversaires, largement menés à la pause (19-12), revenir à un but à un quart d'heure de la fin (23-22).Entré à la mi-temps à la place de Thierry Omeyer, Cyril Dumoulin a commencé par prendre l'eau de toutes parts, avant de maintenir son équipe à flots, lors de quinze dernières minutes quasi parfaites, tandis que Michael Guigou et Jérôme Fernandez finissaient le boulot. Principale leçon de cette rencontre, où les remplaçants habituels ont joué bien plus que d'habitude : sans ses piliers — Karabatic, Narcisse, Sorhaindo, Guigou —, la maison bleue tient plus difficilement debout.« ON MANQUE D'UN MATCH RÉFÉRENCE »Même si elle a été tenue en échec par une étonnante équipe d'Egypte (25-25), la Suède, qui se profile à l'horizon, évolue encore un cran au-dessus. Et les Bleus s'avancent vers les Scandinaves sans immenses certitudes, après quatre rencontres accrochées. « C'est vrai qu'on manque d'un match référence, admet calmement le capitaine Jérôme Fernandez. J'espère que ça va venir avec l'adversité, parce que le niveau va sacrément augmenter à partir de samedi, et si on n'est pas capables de hausser notre niveau de jeu, on va vite disparaître de cette compétition. »L'enjeu du match face à la Suède (samedi, 19 heures) sera réel, puisque le vainqueur finira premier du groupe, et héritera donc en huitièmes de finale d'un adversaire autrement plus abordable (Russie ou Argentine) que le second (Pologne ou Danemark). Et quand on sait que seul les qualifiés en quarts participeront à un tournoi de qualification pour les Jeux de Rio...Pour plus de détails, vous pouvez revivre l'angoissant match du jour minute par minute ci-dessous :Live Blog France-Algérie en direct window.cilAsyncInit = function() {cilEmbedManager.init()};(function() {if (window.cilVwRand === undefined) { window.cilVwRand = Math.floor(Math.random()*10000000); }var e = document.createElement('script');e.async = true;var domain = (document.location.protocol == 'http:' || document.location.protocol == 'file:') ? 'http://cdnsl.coveritlive.com' : 'https://cdnslssl.coveritlive.com';e.src = domain + '/vw.js?v=' + window.cilVwRand;e.id = 'cilScript-b98ce67c2a';document.getElementById('cil-root-b98ce67c2a').appendChild(e);}());Henri Seckel Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant) Il s’était retiré lundi chez lui, au calme, dans sa maison sise face à la mer, sur cette côte luxuriante de la région de Florianopolis, capitale dorée de l’Etat de Santa Catarina. Pour une raison encore inconnue, Ricardo dos Santos s’est retrouvé en fin de journée devant sa porte, nez à nez avec un officier de la police militaire en civil, qui l’abat à bout portant de plusieurs balles. Atteint au ventre et à la poitrine, le jeune homme est transporté par hélicoptère au centre hospitalier de la ville de Sao José où il est opéré à quatre reprises, en vain.L’annonce de sa mort a été rendue publique le lendemain, en fin d’après-midi. Fait rarissime dans un pays qui enregistre plus de 50 000 homicides par an (56 000 en 2012), l’information a non seulement provoqué une vague d’indignation au Brésil, mais elle a également été reprise dès mercredi par de nombreux médias internationaux. On rappelle que Ricardo dos Santos, surnommé Ricardinho, n’avait que 24 ans. Qu’il était un surfeur talentueux. Qu’il s’était fait connaître en 2012 lorsqu’il coiffa la légende américaine Kelly Slater, onze fois champion du monde, à Tahiti, dans un concours officiel du circuit professionnel.« Un problème institutionnel »Surtout, la mort de Ricardinho semble avoir réveillé de vieux démons au Brésil, toujours aux prises avec l’impunité de la police. De fait, l’auteur des coups de feu, Luiz Paulo Mota Brentano, 25 ans, n’en était pas à sa première bavure. Selon les médias locaux, l’homme avait déjà été accusé d’abus de pouvoir et d’avoir provoqué des lésions corporelles. Des enquêtes ont eu lieu. Mais les affaires ont été classées sans suite. Le colonel Claudete Lehmkkul, porte-parole de la police militaire de Santa Catarina, a admis que Luiz Paulo Mota Brentano avait déjà été l’objet d’une enquête pour « mauvaise compréhension entre collègues ». Il a toutefois cru bon de rappeler qu’il était « très apprécié dans son unité ». Luiz Paulo Mota Brentano a été arrêté quelques heures après l’incident mortel. Devant les enquêteurs, le policier a évoqué la légitime défense. Une version contredite par les témoignages recueillis à ce jour par les autorités. D’après certaines sources, Ricardo dos Santos est sorti de chez lui pour demander à deux individus – Luiz Paulo Mota Brentano et son jeune frère de 17 ans – d’aller fumer leur cannabis un peu plus loin. La discussion aurait mal tourné. D’autres témoignages affirment que le meurtrier avait garé sa voiture en face de sa porte, écrasant le tuyau d’arrosage du jeune surfeur. Là encore, le policier aurait sorti son arme après un bref échange verbal.L’enterrement a eu lieu mercredi. « Un de plus », peut-on lire sur les réseaux sociaux. Au Brésil, les policiers – en service ou non – tuent six personnes en moyenne par jour. En cinq ans, 11 197 personnes ont ainsi péri sous leurs balles, selon une enquête publiée en novembre 2014. Un chiffre qui dépasse le nombre de morts provoqués aux Etats-Unis par la police nord-américaine en... trente ans. « Ces données montrent que le problème n’est pas une question individuelle de policier, comme le répètent à chaque fois les autorités, mais bien un problème institutionnel », avait commenté, à l’époque, Renato Sergio de Lima, vice-président du Forum brésilien de sécurité publique.Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré Si les dirigeants du Paris-Saint-Germain grondent actuellement en voyant leur équipe peiner au troisième rang de la Ligue 1, ils ont dû esquisser un sourire satisfait, jeudi, en parcourant la nouvelle édition de la Football Money League, étude réalisée chaque année depuis 1997 par le cabinet d’audit Deloitte. Avec 474,2 millions d’euros de revenus affichés à l’issue de la saison 2013-2014, l’équipe de la capitale conserve sa cinquième place au classement des clubs les plus riches d’Europe. A ce palmarès économique, le PSG enregistre un bond historique (+ 75,4 millions d’euros), puisque son chiffre d’affaires était évalué à 398,8 millions d’euros au terme de l’exercice 2012-2013.Depuis 2011 et son rachat par les actionnaires de Qatar Sports Investments (QSI), l’institution parisienne a augmenté ses revenus de 374 millions d’euros. De surcroît, le double champion de France en titre tire 69 % (327,7 millions d’euros) de son chiffre d’affaires de ses retombées commerciales. C’est la plus grosse proportion observée dans ce domaine par le cabinet Deloitte. Pour expliquer ces « revenus commerciaux record », les analystes pointent le partenariat lié avec l’autorité du tourisme du Qatar (QTA) (150 millions d’euros par saison durant quatre ans), qui a valu au PSG d’être sanctionné au printemps 2014 dans le cadre du fair-play financier.« Cela est complété par les contrats de sponsoring noués avec Nike et Emirates, ajoute le cabinet Deloitte. Le club a aussi bénéficié d’un nombre de nouveaux accords ou de contrats renouvelés lors de la saison 2014-2014 avec la Banque nationale du Qatar, Ooredoo, Panasonic, Microsoft, Hublot et Heineken. Les revenus commerciaux sont “boostés” aussi par l’apparition des tournées internationales, notamment celle de la mi-saison avec un match amical contre le Real Madrid à Doha. »DES REVENUS QUI AVOISINENT CEUX DU BARCA ET DU BAYERNTirant ses revenus à 13 % de la billetterie (63,1 millions d’euros) et à 18 % des droits télévisuels (83,4 millions d’euros), le PSG a notamment reçu 54,4 millions d’euros de l’UEFA en vertu de sa participation à la Ligue des champions. Il est le seul club français à figurer dans le top 20 européen, loin devant l’Olympique de Marseille, classé 23e (130, 5 millions). Son chiffre d’affaires avoisine désormais celui du FC Barcelone (484,6 millions d’euros), 2e en 2012-2013 (482,6) et 4e désormais au classement, et celui du Bayern Munich (487,5 millions d’euros), qui conserve son troisième rang (431,2 millions en 2012-2013).Club le plus riche du monde lors du premier classement de la Football Money League en 1997, Manchester United passe en une année de la quatrième à la deuxième place en affichant des revenus de 518 millions d’euros (contre 423,8 en 2012-2013). Les Red Devils n’avaient plus figuré dans le duo de tête depuis la saison 2007-2008. Ils ne pâtissent guère de leur piètre classement en Premier League (7e), qui a eu pour conséquence de les priver pour la première fois d’une qualification européenne depuis la saison 1989-1990. Ils profitent notamment de leurs revenus commerciaux (226,4 millions d’euros), notamment sur le marché asiatique (Chine, Corée du Sud) et de la juteuse répartition des droits télévisuels en Premier League qui lui assurent une manne de 162,3 millions d’euros.Pour la dixième année d'affilée, le Real Madrid demeure le club le plus riche de la planète avec des revenus estimés à 549,5 millions d’euros, soit une croissance de 6 % (+ 30,6 millions d’euros) par rapport à la saison 2012-2013. Les Merengue profitent notamment de leur dixième (Decima) victoire en Ligue des champions, en mai 2014, lors de la finale (4-1 après prolongations) qui les a opposés à leurs frères ennemis de l’Atlético. Ils ont tiré 42 % de leur chiffre d’affaires de leurs retombées commerciales (231,5 millions d’euros), 37 % des droits télévisuels (204,2 millions d’euros) et de 21 % de la billetterie (113,8 millions d’euros). « 2013-2014 est la première saison durant laquelle un club de football gagne plus de 200 millions d’euros en droits TV », insistent les analystes de Deloitte.Selon le cabinet d’audit, les 20 clubs européens les plus riches ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 6,2 milliards d’euros en 2013-2014, soit une augmentation de 14 % par rapport à la saison précédente. Trois clubs espagnols (Real Madrid, FC Barcelone, Atlético Madrid), quatre italiens (Milan AC, Juventus, Inter Milan, Naples), trois allemands (Bayern Munich, Borussia Dortmund, Schalke 04), et surtout huit clubs anglais (Manchester United, Manchester City, Chelsea, Arsenal, Liverpool, Tottenham Hotspur, Newcastle United et Everton) figurent dans ce cénacle très prisé. Galatasaray est la seule équipe turque (18e, 161, 9 millions d’euros) à apparaître dans ce top 20.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez La plupart des joueurs qui disputent la 30e Coupe d'Afrique des nations évoluent en Europe. La France fournit cette année encore le plus important contingent avec soizante-quatorze joueurs sélectionnés. Mais du Cameroun au Burkina Faso en passant par la Tunisie et la République démocratique du Congo, certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur championnat national. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition qui se déroule jusqu'au 8 février en Guinée équatoriale. >> Lire : « En Tunisie, on fait passer les clubs avant la sélection »Avant la rencontre entre la République démocratique du Congo et le Cap-Vert, jeudi à 20 heures à Ebibeyin, Robert Muteba Kidiaba, gardien de but du Tout-Puissant Mazembe, évoque ce que représente le football dans son pays. Selon celui qui joue dans le meilleur club de RDC depuis 2002 et qui compte 105 sélections avec les Léopards du Congo, le football permet d'« oublier les problèmes et le quotidien difficile ». Le football comme un exutoire« Le football représente beaucoup de choses, il réunit les gens. Les Congolais oublient les problèmes, les soucis du quotidien. Il y a une passion énorme pour le foot. Je ne peux pas me promener tranquillement. Sinon on dit : “ Ah, c'est la voiture de Kidiaba ”. Je créé des embouteillages. Je dois faire mes courses en cachette ou envoyer quelqu'un à ma place. Les supporteurs sont difficiles à gérer et très exigeants. [Ces dernières années, de nombreux incidents mortels ont émaillé des matchs du championnat de RDC, dont 15 morts à Kinshasa en mai 2014 et 3 morts à Lubumbashi en novembre.] Il y a des rivalités par exemple entre mon club du Tout-Puissant Mazembe, dans la province du Katanga, et les clubs de la capitale comme l'AS Vita. Lorsqu'un joueur d'un club du Katanga joue à Kinshasa sous le maillot national, il doit être le meilleur. Sinon le public se met à douter. Quand j'entre sur le terrain, les gens sont contents de moi. Tout se passe bien. Les supporteurs savent se retrouver derrière la nation quand les Léopards jouent. » Un championnat disputé  « Le championnat national se développe. Il n'y a pas la domination d'un seul club [le Tout-Puissant a tout de même remporté les quatre derniers titres]. A Lubumbashi, des clubs comme le FC Saint Eloi Lupopo ou le Cercle sportif Don Bosco sont performants. A Kinshasa, vous avez l'AS Vita [finaliste de la Ligue des champions africaine en 2014] ou encore le DC Motema Pembe. Depuis 2013-2014, après deux saisons en poule unique de 14 clubs, le championnat est à nouveau divisé en deux groupes de huit équipes. Les deux premières se qualifient pour un tour final qui décide du champion. L'engouement est de partout mais particulièrement lors du clasico Tout-Puissant Mazembe contre Vita et également lors du derby de Lubumbashi face à Lupopo. »Les clubs de RDC au sommet de l'Afrique« Le Tout-Puissant est l'un des cinq meilleurs clubs africains [quatre Ligues des champions d'Afrique en 1967, 1968, 2009 et 2010]. L'AS Vita est aussi compétitif sur le continent [1 Ligue des champions en 1973 et deux finales perdues, dont celle de 2014]. Le président Moïse Katumbi Chapwe [ce riche homme d'affaire est président du Tout-Puissant depuis 1997 et gouverneur du Katanga depuis 2007] offre les meilleures conditions pour que les joueurs et le staff soient à l'aise. Nous avons un avion privé pour les déplacements, souvent longs. Notre stade de 20 000 places est flambant neuf. Le club est l'un de ceux qui pratiquent les meilleurs salaires en Afrique, à partir de 10 000 dollars par mois. » L'exil est plus difficile pour un gardien africain« J'ai fait toute ma carrière en RDC [Robert Kidiaba a disputé plus de 700 matchs rien qu'avec le Tout-Puissant Mazembe depuis 2002]. J'avais des propositions venant du Brésil en 2010 mais mon président voulait me garder. J'avais sa confiance, et ma carrière était déjà bien entamée. Je tends vers la fin et je n'aurai donc pas eu la possibilité de montrer de quoi j'étais capable en Europe. C'est ainsi. Pour les gardiens africains, il est plus compliqué de s'expatrier. En Europe, ils préfèrent les gardiens qui ont été formés là-bas. Souvent, les gardiens africains qui y jouent ont grandi là-bas ou ont rejoint jeunes les centres de formation. »Une ossature locale chez les Léopards« Il est important d'avoir des joueurs locaux en équipe nationale. Cela montre que nous avons du talent dans notre championnat, contrairement à d'autres pays. C'est important de donner leur chance à ses joueurs. De plus, quelques internationaux africains jouent également pour des clubs de RDC [cinq joueurs de Mazembe dont deux Zambiens,un Ivoirien, un Malien et un Ghanéen seront à la CAN 2015]. » Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré (Bruxelles, envoyé spécial) Il avait contribué à renverser l'’Irlandais Patrick Mcquaid, puissant président de l'’Union cycliste internationale (UCI), symbole des années noires du dopage, de l’'ère Lance Armstrong, et battu dans les urnes en 2013 par l'’Anglais Brian Cookson. Cette fois, l'’homme d’'affaires Jaimie Fuller entend précipiter la fin de règne du Suisse Joseph Blatter, inamovible patron de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998. Dirigeant de l'’équipementier sportif Skins et jadis promoteur de la campagne « Change cycling now », l'’Australien a organisé, mercredi 21 janvier, au Parlement européen de Bruxelles (Belgique), le premier sommet de son mouvement New FIFA Now.Devant un parterre d’'une centaine de journalistes, universitaires ou sympathisants, l’'ancien hérault de l’'antidopage et de la transparence dans le cyclisme a exposé les motivations de sa campagne. « Cette campagne n'’a aucun but publicitaire, a déclaré Jaimie Fuller. Les sponsors doivent avoir une responsabilité sociale dans le sport et militer pour la transparence. On doit bonifier la réputation de la FIFA. Nous sommes devant une alternative claire : M. Blatter doit-il partir ou rester ? Le football n’'appartient pas à M. Blatter. » Il avait par ailleurs convié cinq sponsors de la FIFA à ce sommet, mais aucun n’'a répondu à son invitation. « Quelle que soit l’'issue de l'’élection de mai, la FIFA doit être traînée par les pieds, en hurlant, vers le changement », a-t-il assuré.Candidat à un cinquième mandat de quatre ans le 29 mai, lors du scrutin prévu à l’'occasion du congrès de la Fédération à Zurich, l’'Helvète soufflera ses 79 bougies en mars. Le Valaisan fête surtout en 2015 ses quarante ans de présence au sein de l’'administration de la FIFA, qu’'il avait rejointe comme directeur des programmes de développement. Actuellement soutenu par cinq confédérations mais snobé par l'’Union des associations européennes de football (UEFA), le patron du football mondial est sous le feu des critiques depuis l’'attribution conjointe, en décembre 2010, des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. DAVID GINOLA LUI AUSSI CANDIDATMalgré les soupçons de corruption qui minent l’'institution et les tergiversations de la FIFA concernant le calendrier du tournoi planétaire organisé pour dans sept ans par l’'émirat gazier, Joseph Blatter devrait une nouvelle fois se succéder à lui-même au printemps. Après la démission en décembre 2014 de l’'enquêteur américain Michael J.Garcia, le septuagénaire a obtenu du comité exécutif de la Fédération que le rapport de l’'ex-procureur new-yorkais sur l’'attribution des deux prochains Mondiaux soit publié sous une « forme appropriée » et après les procédures disciplinaires en cours contre cinq dignitaires de la FIFA.Parmi eux figure l’'ex-président de la Fédération chilienne de football Harold Mayne-Nicholls, soupçonné d’'avoir voulu faire profiter des membres de sa famille des libéralités du Qatar et présent à Bruxelles lors du sommet inaugural de New FIFA Now. Ancien patron de la commission d’'évaluation technique des neuf pays candidats à l'’organisation des Coupes du monde 2018 et 2022, le Sud-Américain hésite encore à défier dans les urnes Joseph Blatter. Il a encore une semaine, soit jusqu’au jeudi 29 janvier, date limite du dépôt des candidatures, pour prendre sa décision. Au Parlement européen, il a décliné un semblant de programme, prônant une limitation du mandat présidentiel à huit ans (deux de quatre ans), la restauration de la confiance entre les fans et une FIFA plus « amicale et efficace, transparente et démocratique ». « LA FIFA doit publier tous les salaires et les allocations quotidiennes », a-t-il réclamé.A ses côtés siégeait le diplomate français Jérôme Champagne, ancien conseiller de Joseph Blatter et ex-secrétaire général adjoint de l’'organisation. Briguant officiellement la succession de son ancien mentor depuis un an, le quinquagénaire a récemment reconnu qu’'il n’'avait pas, à ce jour, les cinq parrainages de fédérations nationales nécessaires pour valider sa candidature dans l’'optique du scrutin du 29 mai. Il a décliné ses propositions en matière de gouvernance, militant pour une réforme du comité exécutif, qui serait selon lui sous la mainmise des confédérations continentales. Le vice-président jordanien de la FIFA, le prince Ali bin Al-Hussein, et l’'ex-international français David Ginola, eux aussi candidats déclarés, n'’étaient en revanche pas présents à Bruxelles. UNE PÉTITION MISE EN LIGNE Ancien président de la Fédération anglaise de football (2008-2010) et ex-patron du comité de candidature de son pays à l’'organisation du Mondial 2018, lord David Triesman a, lui, participé au lancement de New FIFA Now. Il a appelé à un « changement de leadership » à la FIFA. « Il n’'y a pas de raison que quelqu’'un soit traité comme un chef d'’Etat parce qu’'il dirige une organisation de football, a-t-il déclaré, éreintant Joseph Blatter. C’'est une façon absurde de regarder le monde. » Il a par ailleurs remis en cause la validité du vote d’'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, soulignant que « 50% » des membres du comité exécutif de la FIFA avaient depuis « quitté la FIFA sous le feu des critiques ». En 2011, son successeur David Bernstein avait notamment comparé la réélection de Joseph Blatter, alors dépourvu d’'adversaire comme en 2007, à une « course à un seul cheval », s'’attirant les sifflets dans la salle du Congrès, à Zurich.Ancienne cadre de la Fédération australienne de football, prétendante malheureuse à l'’organisation du Mondial 2022, Bonita Mersiades a déploré le « manque de transparence » de la FIFA dans ses investigations. « Il est temps de construire une nouvelle FIFA », a-t-elle assuré. « Nos demandes sont claires : les prochaines élections à la FIFA doivent être le début d'une réelle transparence autour des prises de décisions et des transactions financières de l'organisme. De plus, nous exigeons la parution officielle du rapport Garcia, du nom de l'ex-monsieur Anticorruption de la FIFA, récemment démissionné, a insisté Marc Tarabella, chef de délégation PS et coprésident de l'intergroupe sport au Parlement européen. Les soupçons de corruption pour l'attribution du Mondial 2022 au Qatar se multiplient malgré les démentis officiels. Depuis plus d'un an, je répète qu'il faut retirer la Coupe du monde au Qatar. Avec tous les soupçons de haute corruption qui pèsent sur cette candidature, et tout en respectant la présomption d'innocence, la démission de Michael Garcia, les enveloppes remplies de dollars et, pour rappel, plus de 1 200 morts sur les chantiers de stades de Coupe du monde, l'attribution de cette compétition est d'ores et déjà une défaite et une insulte à l'éthique. »Choqué par le dénouement de l’'enquête de Michael J. Garcia et cheville ouvrière de ce sommet, le député britannique Damian Collins (parti conservateur) a, lui, indiqué que cette réunion marquait le « lancement et les débuts de la coalition » appelée à réformer la FIFA. « Nous aimons le football mais pas la façon dont il est géré », a ajouté le parlementaire. New FIFA Now propose par ailleurs que l’'administration de la Fédération internationale soit confiée durant une période limitée « à une personnalité éminente », éventuellement extérieure au monde du football, qui devrait rédiger une nouvelle constitution, une nouvelle procédure de gouvernance et de nouveaux mécanismes d’'élections. Une pétition a notamment été mise en ligne sur son site Internet par le groupe de pression.Rémi Dupré (Bruxelles, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez et Adrien Pécout Ferenc Puskas est un joueur qui pèse lourd dans l'histoire du football. Pas vraiment parce que cet attaquant hongrois des années 1950 présentait souvent des kilos superflus sur le terrain, qui semblaient s'envoler une fois balle au pied, mais surtout parce qu'il a marqué son sport, inscrivant plus de 700 buts au cours de sa carrière, terminée au Real Madrid. De quoi donner son nom au prix récompensant le plus beau but de l'année et qui sera attribué par la FIFA, lundi 12 janvier, quelques instant avant le Ballon d'or.Pour la première fois depuis la création de ce trophée, en 2009, une femme figure parmi les trois finalistes. Le footballeuse irlandaise Stéphanie Roche, qui jusqu'en ce début d'année évoluait à l'ASPTT Albi, en D1 féminine – elle va quitter le club du Tarn –, a été sélectionnée pour un but inscrit en première division irlandaise, à la fin de l'année 2013.La vidéo de sa belle reprise de volée, postée par sa coach sur YouTube, a connu un impressionnant succès, avec plusieurs millions de vues. L'annonce de sa nomination parmi les dix buts sélectionnés pour le prix Puskas, cet automne, s'est accompagnée d'un soutien médiatique, de nombreux articles parus dans la presse française et internationale racontant cette histoire un peu folle.Face au Colombien James Rodriguez et au Néerlandais Robin Van Persie, les deux autres finalistes, buteurs lors du Mondial au Brésil, la présence de cette footballeuse jusqu'alors inconnue apparaît comme une rafraîchissante surprise. Le football affiche souvent son soutien pour les « Petits Poucets ». Ce facteur pourrait s'avérer déterminant sachant que le vote pour le prix Puskas appartient aux internautes. Mais le but de Stéphanie Roche mérite-t-il vraiment d'être désigné plus beau but de l'année ?OUI, CAR « EST BEAU CE QUI PLAÎT UNIVERSELLEMENT »Un contrôle du pied droit parfait à la réception d'une passe transversale. Une aile de pigeon pour se débarrasser de son adversaire, puis une reprise de volée du pied gauche, à l'entrée de la surface de réparation. Enfin, un ballon qui frôle le poteau droit de la gardienne adverse avant de finir sa course dans les filets. L'enchaînement de Stéphanie Roche, techniquement parfait, est celui que tous les enfants qui aiment jouer dans la cour de récréation rêvent de marquer une fois dans leur vie.Peu importe le fait qu'il ait été inscrit lors d'un match de première division irlandaise avec le Peamount United contre Wexford, dans un championnat créé il y a quatre ans à peine. Peu importe que seules quelques poignées de supporteurs aient pu l'admirer en direct. S'il avait disposé d'une connexion Internet, Kant aurait à coup sûr encensé l'Irlandaise. « Est beau ce qui plaît universellement sans concept », aurait ensuite écrit le philosophe allemand en guise de commentaire, au bas d'une vidéo mise en ligne sur YouTube.Pas la peine, cependant, d'avoir écrit la Critique de la faculté de juger pour défendre efficacement Stéphanie Roche. Un coup d'oeil à l'historique des premiers prix Puskas suffit déjà amplement. On s'y rend compte que les précédents lauréats n'ont pas eu besoin de marquer en finale de la Ligue des champions ou de la Coupe du monde pour figurer en tête du classement. Le but de Neymar en 2011 ? Inscrit dans un match de championnat brésilien. Celui du Slovaque Miroslav Stoch en 2012 ? Un missile décoché en championnat turc. Et que dire du retourné acrobatique de Zlatan Ibrahimovic, primé en 2013 ? Une fulgurance délicieuse, soit, mais inscrite à l'occasion d'un simple match amical Suède-Angleterre.Des lauréats, pour l'heure, le prix Puskas n'en compte guère. Créé en 2009, ce trophée est presque aussi jeune que le championnat de foot féminin en Irlande. Raison de plus pour innover. Si les footballeuses peuvent prétendre au trophée de « meilleure joueuse de la FIFA » depuis 2001, le Ballon d'Or reste un trophée exclusivement masculin. En sacrant une femme, le prix Puskas briserait les convenances et offrirait un symbole fort au football féminin. A quelques mois de la Coupe du monde 2015 au Canada (6 juin - 5 juillet), peut-être serait-il temps de rappeler aux sceptiques que, oui, une femme peut marquer des buts à faire pâlir d'envie les hommes...Sur le terrain de la symbolique, faire passer l'avant-centre irlandaise avant James Rodriguez et Robin van Persie, ce serait également rendre un juste retour d'ascenseur au « football d'en bas ». Jusqu'à son arrivée à Albi cette saison, la joueuse - qui a inscrit plus de 70 buts en trois saisons dans le championat irlandais - était contrainte d'entraîner des équipes de jeunes pour gagner sa vie.Stéphanie Roche ne gagnera pas plus d'argent si elle venait à remporter le prix Puskas, une récompense purement honorifique. Là n'est pas l'essentiel. Filmé d'une main incertaine, son but fleure bon ce football où l'on ne tape dans la balle que pour le seul plaisir du jeu. Un football où ni l'argent, ni les médias n'ont encore fait leur œuvre. Un football que tout le monde peut pratiquer et qu'il conviendrait, enfin, de récompenser à sa juste valeur. NON CAR C'EST JUSTE UN (BEAU) BUT VIRALDepuis l'annonce de sa nomination parmi les dix finalistes du prix Puskas, le 12 novembre, la volée de Stéphanie Roche a suscité un concert de louanges. Nombre d'entre elles provenaient de personnalités – masculines, le plus souvent – du football qui n'avaient pas encore eu connaissance de ce but inscrit il y a plus d'un an, le 20 octobre 2013.Ainsi de l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, qui a estimé « magnifique » l'enchaînement de la joueuse irlandaise, après l'avoir vu cet automne lors d'une conférence de presse sur une tablette numérique que lui tendait un journaliste. Et le technicien d'apporter alors quelques précisions à son jugement, comme pour agrémenter son compliment d'un bémol : « Si c'était en finale de la Ligue des champions (féminines) ou dans un match avec 100 000 personnes, ça aurait fait un grand bruit. »L'entraîneur parisien souligne ainsi la principale faiblesse concernant la réalisation de Stéphanie Roche. Si l'enchaînement contrôle de la poitrine, aile de pigeon et reprise de volée est exquis de justesse technique, il a été réalisé lors d'un match de première division irlandaise, avec son club de Peamount United FC, face aux joueuses de Wexford Youths, devant quelques poignées de supporteurs. Pas d'enjeu majeur donc, ni de pression lors de l'exécution du geste.Il est d'ailleurs possible de regretter que la FIFA n'ait pas trouvé, parmi les dix nominés, de but exceptionnel dans une compétition majeure de football féminin, telle que la Ligue des champions. En 2013, les dirigeants du football mondial avaient choisi de nominer la joueuse française de l'OL Louisa Nécib pour un but en D1 féminine et l'Australienne Lisa de Vanna, buteuse dans le championnat américain. Elles n'avaient pas été retenues parmi les trois finalistes. La FIFA a cette fois peut être cédé en voyant les clics engendrés par le but de la joueuse irlandaise.La vidéo de Stéphanie Roche, postée sur Internet par la coach de la footballeuse, a été vue plus de 3 millions de fois. Un énorme buzz. Mais un but YouTube mérite-t-il vraiment d'être sacré plus beau but de l'année ? Répondre par l'affirmative reviendrait à nier l'une des caractéristiques du football, sport populaire par excellence : la beauté d'un match et des actions qui le composent se révèle souvent proportionnelle à l'intensité et à l'enjeu qui l'entoure. L'importance de la compétition lors de laquelle a été inscrit le but devrait rester un facteur déterminant.La reprise du Colombien James Rodriguez, en huitièmes de finale de la Coupe du monde face à l'Uruguay, est sublime en elle-même, mais aussi parce qu'elle permet à son pays de s'ouvrir les portes des quarts de finale pour la première fois de son histoire. Quant à la tête plongeante de Robin Van Persie, bijou d'intelligence et d'instinct mêlés, elle fut le premier pavé jeté dans la mare espagnole et le premier indice du naufrage de la Roja au Brésil.Ces deux buts sont devenus « mémorables », au sens où ils sont entrés dans l'histoire de la Coupe du monde. A ce titre, ces deux finalistes du prix Puskas méritent davantage de figurer au palmarès du plus beau but de l'année. Qu'ils soient récompensés ou pas, ils font désormais partie de l'Histoire de ce sport. Sans rien enlever à l'extraordinaire geste de Stéphanie Roche, sa volée ne pourra pas y prétendre, même si elle recevait le prix.Reposant sur le vote des internautes, il est probable que le prix Puskas soit attribué au but de Stéphanie Roche. Plus que la récompense du plus beau but de l'année, il s'agira alors de la consécration d'un véritable phénomène viral. Il n'est pas sûr que cela soit la meilleure forme de reconnaissance pour le football féminin.____________________________________________________________________Les buts des deux autres finalistes :Pour se faire une idée, et parce qu'ils ne sont pas vilains non plus.Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.01.2015 à 22h24 • Mis à jour le11.01.2015 à 12h49 Le Paris SG, renversé puis giflé à Bastia (4-2), a non seulement manqué de rejoindre Marseille en tête du classement, mais s'est en plus fait déloger du podium par Saint-Etienne, vainqueur à Reims (2-1), samedi lors de la 20e journée du championnat. Décidément, le PSG règle ses pas sur les pas de Marseille. Comme lors des 16e (nul) et 18e (défaite) journées, la contre-performance du leader marseillais a été imitée par le champion de France, incapable de saisir l'opportunité de recoller au classement.Mais cette fois, au lendemain du revers de l'OM à Montpellier (2-1), la gifle reçue par Paris en Corse a une résonance inédite et soulève un grand nombre de questions sur la santé réelle de son équipe. D'une part parce que voir Paris prendre 4 buts en un match, après avoir mené de deux, ne s'est jamais produit depuis que le club vit son ère qatarie. Ses dirigeants, le président Nasser Al-Khelaifi en tête, n'ont sans doute pas apprécié le résultat, ni la banderole à leur endroit: « Le Qatar finance le PSG... et le terrorisme ».APATHIE PARISIENNELaurent Blanc non plus n'a pas apprécié, fustigeant la suffisance de ses joueurs et le « manque de respect » vis à vis de Bastia. Qui le lui a bien fait payer. Certes, en se réveillant avec un penalty, certes en profitant de l'apathie de la défense parisienne sur coups de pieds arrêtés (3 buts sur 4), certes avec ce soupçon de réussite qui aide à parfaire les soirées comme les reprise de volées, en l'occurrence celle de Palmieri pour le but du 3-2. Euphorique, le Bastiais y est même allé d'un doublé en toute fin de match pour alourdir la marque et permettre à son club de sortir de la zone rouge (15e).Les bonnes résolutions entrevues à Montpellier la semaine passée en Coupe de France (3-0) n'ont pas été confirmées, malgré une première demi-heure qui laissait augurer d'une voie vers la guérison avec les buts de Lucas et Rabiot. Le PSG semble souffrir de maux très profonds que Blanc ne parvient pas à soigner. « Le Président » va devoir vite trouver le bon remède, car à défaut de pouvoir lutter pour la première place, c'est sa 3e que Paris, désormais 4e, a perdu samedi, au profit de Saint-Etienne.5E VICTOIRE POUR LES VERTSCar au contraire de sa victime collatérale du soir, l'ASSE a bien saisi l'opportunité de grimper sur le podium, en s'imposant à Reims (2-1). Grâce à cette 5e victoire en six matches, les Stéphanois comptent désormais 39 points. Soit un de mieux que Paris et deux de moins que l'OM, sous la menace directe de Lyon (39 pts également) susceptible de prendre les commandes de la L1 s'il bat Toulouse, dimanche.Peu importe que le voisin honni en profite à son tour, Saint-Etienne sait qu'il est le grand gagnant du samedi et il le doit notamment à Ruffier, impérial dans les cages, et à son stratège Hamouma, qui a obtenu le coup franc transformé par Mollo juste avant la pause, et qui a lui même doublé le score d'un tir enroulé à l'entame de la seconde période. Les Verts peuvent sourire et montrer les dents: ils recevront mardi nul autre que Paris et sa grise mine en quart de finale de la Coupe de la Ligue...Ces deux-là vont mieux. Trois jours après avoir battu Evian/Thonon (1-0) en match en retard de la 14e journée, le Losc a remis le couvert contre le dernier Caen. Certes sur le même score minimal, mais les orages semblent être passés pour René Girard, un temps contesté, et ses joueurs (11e). Pour Guingamp, le début 2015 s'inscrit dans la lignée de décembre 2014, avec une victoire (2-0) tranquille aux dépens de Lens (18e), la 4e en cinq journées, qui hisse le club breton au 13e rang. Mandanne et Beauvue sur penalty ont marqué pour les Bretons, à égalité de points (25) avec Nice (12e), vainqueur de Lorient (3-1). 10.01.2015 à 20h11 • Mis à jour le10.01.2015 à 20h12 L'Autrichien Marcel Hirscher, une fois de plus intouchable, a remporté samedi le slalom géant d'Adelboden, empochant son 6e succès de la saison, devant le Français Alexis Pinturault - qui a gagné une place entre les deux manches - et le Norvégien Henrik Kristofferson. Dans des conditions tout sauf hivernales, avec de la pluie qui avait dégradé la piste dans la nuit puis un mercure entre 6 et 8 degrés au départ, l'Autrichien, qui a gagné pour la 5e fois de suite dans la station de l'Oberland bernois (après un doublé slalom-géant en 2012, puis deux succès en slalom en 2013 et 2014), semble « difficile à battre », estime Pinturault.Marcel Hirscher « est vraiment très fort cette saison en géant, plus que jamais, mais aussi en slalom. Il sera difficile à battre », juge le médaillé de bronze en géant à Sotchi, qui a livré une seconde manche presque parfaite après « quelques fautes » durant la 1re terminée à la 3e place. La recette pour battre le leader actuel du classement général de la Coupe du monde vainqueur de quatre géants cette saison ? « Ne faire aucune erreur », répond simplement le Français qui est monté pour la 4e fois sur un podium cette saison.Avec plus d'une demi seconde d'avance sur l'Allemand Felix Neureuther à l'issue du premier acte, et 96/100e sur Pinturault, Hirscher pouvait voir venir. Sous un soleil presque printanier, le vice-champion du monde de géant 2013 n'a ensuite jamais été menacé. Le Français qui s'est bien repris après une disqualification mardi dans la première manche du slalom de Zagreb, n'a rien pu faire face à l'Autrichien, terminant à 1 sec 13. Neureuther est lui passé à travers pour finir cinquième.« UNE DES COURSES LES PLUS DURES »« C'est toujours bon de remporter une course, et spécialement ici, car c'est une des courses les plus dures, a commenté sobrement Hirscher. Le secret de mes victoires ? Je ne sais pas. J'ai fait une solide première manche et de nouveau j'étais à 100% dans la deuxième ». « Ce qui rend Adelboden si spécial, c'est que lorsqu'on approche de l'ère d'arrivée, on a l'impression d'arriver dans un stade de foot », a ajouté l'Autrichien, qui compte depuis cette saison plus de victoires en Coupe du monde que son mythique compatriote Franz Klammer.Avec un centième de retard sur Pinturault au départ de la seconde manche, le Norvégien Henrik Kristoffersen, qui avait marqué l'édition 2014 en étant tout près de heurter un lisseur de piste, le contraignant à l'abandon, s'est hissé sur la 3e marche du podium. L'Américain Ted Ligety, grand spécialiste du géant (champion olympique et double champion du monde) et 5e de la 1re manche, a lui rétrogradé à la 7e place finale. Dimanche, Hirscher aura l'occasion d'ajouter à son palmarès, à seulement 25 ans, une 30e victoire en Coupe du monde de slalom. 10.01.2015 à 17h43 • Mis à jour le10.01.2015 à 22h04 Toulon a vaillament résisté au retour du Racing-Métro (32-23) pour réamorcer son compteur points devant son public de Mayol samedi, lors de la 16e journée de Top 14.  Avec 47 points, le RCT colle ainsi au rythme du Stade Français, en tête avec 50 points grâce à sa victoire vendredi soir face à Castres (49-13). Mais il pourra regretter de ne pas avoir su arracher le point de bonus offensif dans un match décousu mais disputé sur un rythme enlevé.Le Racing (41 pts) patine, mais il avait érigé comme objectif prioritaire les deux échéances européennes qui suivront. Après deux défaites consécutives, fait rare sous l'ère Laporte, le RCT avait en effet la ferme intention de marquer rapidement son territoire et son adversaire. En dominant quasiment de bout en bout la première période, les Toulonnais ont dessiné les contours d'un match à sens unique, avant de se faire peur.Dès la 5e minute, sur un ballon récupéré par Botha au sol, l'arrière Leigh Halfpenny concluait un joli mouvement des trois-quarts. Cette superbe action était suivie dix minutes plus tard d'un exploit du troisième ligne Juanne Smith qui, en force, allongeait son bras pour marquer sur la ligne. Déjà mal en point, le Racing-Métro se retrouvait réduit à treize à la suite de deux cartons jaunes infligés en l'espace de trois minutes à Jamie Roberts et Adrien Planté. Logiquement, les Franciliens encaissaient un troisième essai dans la foulée par Bryan Habana derrière la ligne (22-3, 27e). Cauchemardeque.SURSAUT D'ORGUEILMais, les hommes de Travers et Labit réagissaient juste avant la pause grâce à une prise d'intervalle de Laulala bonifiée par Andreu.  Ce petit sursaut d'orgueil était suivi dès la reprise avec un deuxième essai inscrit par Roberts, venu cueillir une passe à hauteur du très inspiré Casey Laulala. Dans la foulée, l'arrière Benjamin Lapeyre ajustait une pénalité longue distance pour ramener les siens à deux points du RCT (22-20, 47e). En neuf minutes, le RCT encaissait donc un 17-0. Mayol se pinçait pour y croire.Malgré ce gros passage à vide, le champion de France parvenait à remettre de l'avancée dans son jeu.  Sur un ballon tombé ramassé par Mermoz, Giteau s'engouffrait dans un intervalle pour marquer en solo. Halfpenny transformait pour porter le score à 32-20 (57e). Plus rien ne sera marqué malgré les tentatives infructueuses du RCT pour grappiller le point du bonus offensif. 10.01.2015 à 00h03 • Mis à jour le10.01.2015 à 00h20 Marseille s'est à nouveau incliné à l'extérieur, vendredi à Montpellier (2-1) en ouverture de la 20e journée de Ligue 1, et a été bien loin de redresser le cap après son élimination en Coupe de France contre Grenoble. Malgré la réduction du score de l'entrant Bilel Omrani, bien servi par Brice Dja Djédjé (68), les Marseillais ont été défaits comme au match aller face à Montpellier, qui remonte provisoirement à la 8e place grâce à des buts de Kevin Berigaud (36) et Paul Lasne (62).L'OM, qui reste sur un point pris en cinq rencontres de championnat, et deux éliminations en Coupes à l'extérieur, pourrait même abandonner au passage son fauteuil de leader, en cas de victoire du Paris SG (3e) samedi ou de Lyon dimanche (2e). Le Vélodrome est certes une forteresse quasi inviolable cette saison, avec une seule défaite en ouverture, contre Montpellier (2-0) justement, pour neuf victoires. Mais si l'OM entend se mêler à la course au titre, comme il semble en avoir l'ambition, il va lui falloir prendre des points hors de ses terres.A Montpellier, où les joueurs de Rolland Courbis faisaient leur retour à la Mosson, après trois mois sur la pelouse chaotique de l'Altrad Stadium, les Marseillais n'ont que trop rarement réussi à se mettre en situation de marquer. En première mi-temps, leurs tentatives cadrées se sont résumées à une tête un peu molle d'André-Pierre Gignac sur corner (21) et une déviation approximative de Florian Thauvin sur une superbe passe des 40 mètres de Giannelli Imbula (25). Les deux ont atterri directement dans les gants de Jonathan Lingali.Les imprécisions de Michy Batshuayi (11, 14, 40), positionné à droite, et celles de Dimitri Payet (8, 32, 77), si précieux lors de la phase aller pour sa qualité de passe, ont anéanti la grande majorité des occasions de l'OM. La défense montpelliéraine se chargeait de contrer ou dégager le reste, notamment une belle combinaison initiée côté droit par Benjamin Mendy et Gignac, avec Thauvin à la conclusion (45).BELLE AGRESSIVITÉ DE MONTPELLIERTrop tendres face à un PSG ragaillardi en Coupe de France lundi (3-0), les Montpelliérains n'ont jamais semblé affectés par ce jour de repos en moins, et fait preuve d'une belle agressivité. C'est d'ailleurs sur un ballon gratté dans les pieds de Dja Djédjé, qui restait au sol et réclamait une faute, que les Montpelliérains ouvraient le score grâce à une belle frappe de Berigaud bien servi par Lasne, qui terminait dans le petit filet de Steve Mandanda (36).Dja Djédjé, comme Alaixys Romao qui avait retardé l'échéance un peu plus tôt en déviant in extremis un centre de Sanson à destination de Mounier (23), était pourtant jusque-là l'un des rares Olympiens bien entré dans son match. Offrant des solutions offensives, il se fendait d'un beau centre sur lequel Gignac était trop court, avant de revenir en sprintant pour tacler dans sa surface (17).Encore décisif en seconde période pour enlever un centre à destination de Mounier (58) et passeur décisif pour la réduction du score marseillaise (68), c'est pourtant lui qui manquait complètement un sauvetage acrobatique qui permettait à Mounier de centrer pour Lasne. Lequel prenait le temps de contrôler avant d'ajuster Mandanda (62). Mais la réaction d'orgueil marseillaise arrivait trop tard et Montpellier aurait même pu inscrire un troisième but sans la vigilance de Mandanda. Et assombrir encore un peu plus le début d'année 2015 de l'OM. Henri Seckel Le 18 décembre 2014, on apprenait que Steeve Guénot avait été suspendu un an par l'Agence française de lutte antidopage (AFLD) le 30 juillet dernier. Non pas pour un contrôle positif, mais parce que le champion olympique 2008 de lutte gréco-romaine s'était rendu coupable, en l'espace de dix-huit mois, de trois manquements au règlement antidopage, à savoir deux absences lors de contrôles inopinés (un « no show », dans le jargon), et un « défaut de remplissage » du logiciel ADAMS (Système d'Administration et de Gestion Antidopage), la plate-forme informatique dédiée à l'organisation de ces contrôles.Suffisant pour être privé pendant un an - jusqu'au 30 juillet 2015, donc - de toute compétition, alors que les Mondiaux de lutte auront lieu du 7 au 15 septembre à Las Vegas (Etats-Unis), moins d'un an avant les Jeux olympiques de Rio, où Steeve Guénot espère reconquérir sa couronne perdue en 2012. Alors qu'il lui reste six mois de suspension à purger, le Français de 29 ans répond aux questions du Monde, et raconte les contraintes qu'implique la lutte antidopage.En quoi consiste le système ADAMS ?Tous les trois mois, il faut remplir un calendrier du trimestre suivant en indiquant, pour chaque jour, un lieu et un créneau d'une heure où l'on sera disponible pour un contrôle inopiné. Si pour tel jour, j'indique que je serai chez moi à tel créneau horaire, il faut impérativement que je sois chez moi ce jour-là à ce créneau horaire-là. Un contrôle peut avoir lieu à la maison, à l'entraînement, ou en stage. Je dois aussi indiquer où je dors chaque nuit.Que s'est-il passé lors des deux « no show » qui vous sont reprochés entre février et juillet 2014 ?Les contrôleurs sont venus chez moi, et je n'étais pas chez moi.Et que signifie « défaut de remplissage » ?J'ai rempli mon planning en retard, vu que je ne suis pas très sérieux dans tout ce qui est administratif. Parfois ils sont indulgents, si on a quelques jours de retard, mais normalement, c'est vraiment quinze jours avant le début du trimestre qu'il faut remplir son planning.Pouvez-vous réellement connaître à l'avance votre planning pour chaque jour des trois mois suivants ?Bin non. Le planning sportif, oui, en général, on le connaît. Mais moi, à l'époque des « no show », j'étais blessé [à la hanche], je ne savais pas trop quand j'allais me faire opérer, un coup on me disait oui, un coup on me disait non, alors j'étais un peu à droite, à gauche. Et pour ce qui est des week-ends, je ne prévois jamais à l'avance ce que je fais, donc c'est compliqué.« IL Y EN A PLEIN QUI RATENT DES CONTRÔLES »Le système ADAMS interdit toute improvisation dans votre vie, vous devez tout prévoir longtemps à l'avance.On peut toujours faire des modifications dans son planning, mais si on change son adresse, il faut prévenir au plus tard la veille, avant 17 heures. Si je décide de partir en week-end le samedi, il faut que je prévienne au plus tard à 17 heures le vendredi. Mais si je finis l'entraînement le vendredi après 17 heures passées, c'est trop tard. Et si je suis à une soirée, il est onze heures, minuit, et je décide de ne pas rentrer dormir chez moi, je fais comment ? Bin non, je ne peux pas, il faut que je dorme chez moi. C'est difficile, parce qu'on n'y pense pas 24 heures sur 24. On doit penser à beaucoup d'autres choses, l'entraînement, les soins, les régimes. On n'a pas forcément toujours la tête à ça. Ce système est-il trop contraignant ?Je suis inscrit dans le système ADAMS depuis 2008, et tout se passait bien tant que j'avais un rythme de vie normal et que je n'étais pas blessé. Là, c'est un manque de sérieux de ma part, parce que je n'étais pas trop dedans, j'étais blessé, je ne savais pas quand j'allais me faire opérer, j'étais en mode « vacances ». Mais c'est un peu contraignant, oui. C'est facile de rater un contrôle. Il y en a plein à qui ça arrive.Vous n'êtes pas un cas isolé au sein de la lutte française ?Non, il y en plein qui se sont fait avoir là-dessus, qui ont eu trois no show. Tarik Belmadani [lutteur qui a participé aux Jeux olympiques de Londres] avait pris neuf mois de suspension pour trois no show en 2010. Ça arrive dans d'autres sports aussi. Teddy Tamgho [triple sauteur français, champion du monde en titre] a pris un an pour ça il y a pas longtemps [en mars 2014].« AVEC ADAMS, C'EST UN PEU COMME SION AVAIT UN BRACELET ÉLECTRONIQUE »N'est-ce pas un peu pesant de devoir être localisable quasiment en permanence ?Si. C'est un peu comme si on avait un bracelet électronique. Je sais que le judoka Loïc Korval en est à deux no show en ce moment. Donc lui, il ne sort plus de chez lui.Est-ce un sujet de discussion entre sportifs ? Oui. Tous ceux qui sont ciblés en ont marre.Quel autre système serait possible ?J'en sais rien. On pourrait peut-être simplement donner notre programme sportif, dire quand et où on s'entraîne ou quand et où on est en stage, et ils pourraient venir à ces moments-là, ça ne changerait rien. Si on est dopé, d'une semaine à l'autre, je ne pense pas que ça change quelque chose.Y a-t-il des pays où, plus qu'ailleurs, votre sport est touché par le dopage ?Les grandes nations de la lutte, comme l'Iran, la Russie, la Turquie, c'est un peu ces pays-là. Là-bas, les lutteurs jouent leur vie. En France, on ne va pas se doper pour gagner même pas un kopeck.Un an de suspension pour vos trois manquements, est-ce excessif ?Oui. Je vais louper les Jeux européens [à Bakou, en Azerbaïdjan, en juin 2015]. Et après il y a les Championnats du monde en septembre. Moi, je ne peux pas refaire de compétition avant le mois d'août, donc pour la préparation, ça ne va pas être top.La situation actuelle compromet-elle vos chances d'aller aux Jeux de Rio ?Non, parce que les premières phases de qualification sont en septembre. C'est juste que je ne pourrai pas me préparer correctement. Après, il y aura des tournois de qualification olympique en 2016. Mais ce que je voudrais, ce serait pouvoir me qualifier lors des Championnats du monde.Henri Seckel 09.01.2015 à 07h18 • Mis à jour le09.01.2015 à 10h25 Boston a été désignée jeudi ville candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'été en 2024, a annoncé le comité olympique américain (USOC).La ville du Massachusetts, dont le marathon a été endeuillé le 15 avril 2013 par un attentat, a été préférée à Los Angeles, San Francisco et Washington. Plusieurs tours de vote ont été nécessaires avant que Boston ne fût choisie à l'unanimité, a précisé l'USOC, réuni à Denver.Les Etats-Unis ont accueilli pour la dernière fois les Jeux d'été à Atlanta en 1996, et ceux d'hiver à Salt Lake City en 2002. La désignation de la ville-hôte des JO 2024 se fera mi-2017.Dans tous les cas, la ville devra faire face à de solides concurrentes. Rome s'est déjà déclarée. L'Allemagne, quant à elle, devrait mettre Berlin ou Hambourg en avant pour 2024 ou 2028. Paris doit également se décider en début d'année pour une éventuelle candidature. Battues dans la course à l'édition 2020, Bakou ou Doha pourraient aussi être en lice. L'Afrique du Sud, enfin, pourrait présenter une candidature commune Johannesburg-Pretoria.Lire aussi : Vers des JO organisés par plusieurs villes ou pays 08.01.2015 à 12h03 • Mis à jour le09.01.2015 à 17h49 Mercredi 7 janvier, à 20h30, le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d-Asc s'est tu. Joueurs et supporteurs des deux équipes s'étaient unis pour une minute de silence avant le coup d'envoi du match de championnat de France entre Lille et Evian, une rencontre en retard de la 14e journée de Ligue 1.Interrogé à l'issue de sa défaite face à Lille (1-0), le milieu de terrain Cédric Barbosa a exprimé son soutien à l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, victime quelques heures plus tôt d'un attentat qui a coûté la vie à douze personnes. « On est fier d'être Français donc ça fait mal au coeur. On avait 1h30 pour prendre du plaisir et c'est ce qu'on a essayé de faire tant bien que mal. Maintenant je vais jeter un coup d'oeil à ce qu'il se passe. C'est une chose atroce et on ne peut être que touché. »Dans un communiqué, la Fédération française de football a indiqué jeudi qu'une minute de silence serait aussi observée « sur tous les terrains de l'Hexagone, ce week-end, lors des rencontres des compétitions nationales, régionales et départementales ».Solidaire, la Ligue espagnole de football a également annoncé vendredi qu'« une minute de silence respectueuse » serait organisée « en mémoire des douze personnes tuées dans ce tragique attentat ». Cette mesure concernera tous les matches de la 18e journée de la Liga et de la 20e journée de la Liga Adelante, la deuxième division espagnole. « ATTENTAT BARBARE »Le football n'est pas le seul sport à avoir réagi. Les matchs de Top 14 et Pro D2 prévus ce week-end seront eux aussi précédés d'une minute de silence. « Je suis plus que consterné, je suis abasourdi. (...) C'est le 11 septembre de la presse, il y aura un avant et un après », a déclaré Mourad Boudjellal. Le président du Rugby club toulonnais fut l'ancien éditeur des dessinateurs Charb et Tignou, abattus mercredi. Mourad Boudjellal avait rencontré Charb et Tignous en 1995, lorsqu'il avait édité l'album « Charlie Hebdo saute sur Toulon » (éditions du Soleil), « à l'époque où le Front national dirigeait la ville ». « C'est terrifiant. Je connaissais aussi bien Cabu [tué également mercredi], c'était la gentillesse sur terre et c'est inimaginable de le voir mourir sous des balles ».« La Fédération française de basket-ball présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes de l'attentat d'hier, a déclaré pour sa part le président de la Fédérattion, Jean-Pierre Siutat, dans un communiqué. Elle souhaite s'associer à l'élan de solidarité nationale et demande à l'ensemble de nos clubs de faire observer, ce week-end, avant chaque rencontre, une minute de silence. Les valeurs de notre sport et du sport en général doivent contribuer à lutter contre toutes les formes de barbarie et à préserver l'unité nationale dont nous avons tous besoin. »A l'étranger, le président allemand du Comité international olympique, Thomas Bach, a fait part de son « sentiment d’horreur »  et de sa « profonde émotion » à propos de « l’attaque abominable et révoltante survenue mercredi à Paris ». « Cet attentat barbare est une grave atteinte aux valeurs des peuples libres et civilisés du  monde, de toute religion ou croyance », dénonce l'ancien fleurettiste, champion olympique en 1976.Au-delà de ces manifestations de solidarité, nombreuses ont été les réactions sur les réseaux sociaux. Celle de Renaud Lavillenie, champion olympique du saut à la perche, qui a repris le mot d'ordre général « Je suis Charlie » :#JeSuisCharlie http://t.co/iNJJKpcGlQ— Renaud LAVILLENIE (@airlavillenie)require(["twitter/widgets"]);Celle de Martin Fourcade, double champion olympique de biathlon :Que de quiétude ce matin à l'entraînement...comment l'homme peut être aussi cruel? #JeSuisCharlie http://t.co/JNTjbRoGEu— Martin Fourcade (@martinfkde)require(["twitter/widgets"]);Celle du basketteur Ali Traoré, vice-champion d'Europe 2011 : Des gens qui font des dessins quoi.Et il caricature tout le monde en plus..C'est incroyable.— TraoreBaby5Ali (@bomaye12)require(["twitter/widgets"]);Celle du champion du monde de triple saut Teddy Tamgho, qui en a profité pour récuser « tout amalgame » entre terrorisme et islam :Acte EXTREMISTE,qui va nourrir l'amalgame.Les intelligents liront le Coran et verront que ça n'a rien à voir avec ce que fait une minorité— Tamgho Teddy (@TeddyTamgho)require(["twitter/widgets"]);Ou encore celle de l'ancien cycliste américain Lance Armstrong, destitué de ses sept Tours de France (1999-2005) pour dopage, qui a exprimé « ses plus profondes condoléances » et a appelé la ville de Paris a être « forte » :My deepest condolences go out to those affected by the shootings in #Paris - truly one of the greatest cities anywhere. ParisSTRONG!— Lance Armstrong (@lancearmstrong)require(["twitter/widgets"]);LES MÉDIAS SPORTIFS SOLIDAIRES Les quotidiens sportifs ont également tenu à montrer leur solidarité avec l'hebdomadaire satirique. L'Equipe, resté très discret au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 – seul un dessin de Chenez faisait alors référence à l'attentat dans le journal du lendemain – a illustré sa Une de jeudi par un dessin représentant des supporteurs effondrés et en larmes. Au dessus de leurs têtes, le score « Liberté : 0 - Barbarie : 12 », en référence aux douze morts de Charlie Hebdo.En pages 2 et 3, sur fond noir, le quotidien sportif a repris des dessins de Charlie Hebdo sur le sujet du sport, avec un humour souvent grinçant, comme ces deux sumos squelettiques et à trois bras combattant près de la centrale nucléaire de Fukushima ou Franck Ribéry, à propos des quotas, réclamant « on veut encore plus de putes ».En Espagne, le journal sportif Marca, proche du Real Madrid, a aussi rendu hommage à l'hebdomadaire en insérant le logo « Je suis Charlie » à côté de son titre -recolorisé bleu-blanc-rouge- avec une reproduction de la devise française revisité à l'Espagnole : « Liberté, égalité, fraternité... y contra el fanatismo ». 07.01.2015 à 17h02 • Mis à jour le08.01.2015 à 16h30 Le légendaire boxeur Mohamed Ali a quitté, mardi 6 janvier au soir, l'hôpital de Louisville (Kentucky) où il était soigné pour une infection urinaire, ont rapporté mercredi 7 janvier les médias américains. L'ancien champion du monde des lourds, âgé de 72 ans, avait été hospitalisé il y a quinze jours pour ce qui semblait d'abord être une pneumonie mais s'est avéré être un problème urinaire.« La légende de la boxe a complètement récupéré et se trouve désormais chez lui. Il est impatient de fêter son 73e anniversaire le 17 janvier avec sa famille et ses amis », a déclaré son porte-parole Bob Gunnell.M. Ali souffre de la maladie de Parkinson depuis les années 1980. L'ancien champion a fait de moins en moins d'apparitions en public ces dernières années, à mesure de l'intensification des symptômes de sa maladie.« THE GREATEST »Né Cassius Clay, champion olympique de la catégorie des mi-lourds à Rome en 1960, il avait commencé sa carrière professionnelle la même année, devenant champion du monde WBA en 1964 en battant Sonny Liston par K.-O. au septième round. Il avait alors rejeté ce qu'il qualifiait de « nom d'esclave » pour prendre celui de Mohamed Ali, en se convertissant à l'islam.Lire aussi : En 1964, Cassius Clay avait (trop) la coteMaître mondial incontesté de la catégorie, celui qu'on surnommait « The Greatest » (« le plus grand ») avait choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, pour ses convictions religieuses.Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi, avant de redevenir champion du monde en 1967, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par K.-O. sur George Foreman lors du « combat dans la jungle » à Kinshasa, en République démocratique du Congo.Il avait perdu son titre aux points face à Leon Spinks le 15 février 1978 et l'avait récupéré en prenant sa revanche le 15 septembre de la même année. Il avait terminé sa carrière professionnelle sur une défaite aux points face à Trevor Berbick, le 11 décembre 1981 au Queen Elizabeth Sports Centre de Nassau. Yann Bouchez Les histoires d'amour finissent mal, en général. Loin des yeux, loin du coeur, dit-on. Mais celle de Fernando Torres avec l'Atlético Madrid est si particulière qu'elle s'accomode mal de ce type de généralités. Et le retour - après plus de sept ans d'exil et au moins autant de changements capillaires - de l'enfant chéri de l'Atlético, qui devrait être aligné ce soir (21 heures) lors de la rencontre de huitième de finale de Coupe du Roi face au Real Madrid, s'effectuera sans doute dans un contexte d'intense émotion du côté des supporteurs. Lire aussi : les fans de l'Atletico Madrid en masse pour accueillir Fernando TorresLes aficionados de l'Atlético n'ont pas oublié El Niño - qui conserve son surnom enfantin malgré ses 30 ans le rapprochant plus de la fin de carrière que de ses débuts. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer un chiffre : dimanche 4 janvier, ils étaient environ 45 000 dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, au bord de la rivière Manzaneres, pour saluer le retour de Torres, prêté lors du mercato d'hiver par le club italien du Milan AC. On pourrait également citer les 2 000 maillots floqués à son nom vendus durant la seule journée de dimanche.« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que j'ai fait pour que vous me traitiez aussi bien », s'est étonné, tout en modestie, le nouvel attaquant madrilène, dimanche. Et d'ajouter, pour évoquer son retour dans le club de ses débuts, qu'il avait quitté à l'été 2007 : « Cela faisait très longtemps que j'attendais ce moment. Et ça y est, je suis là. » Si ce type de déclaration résonne parfois comme une formule d'une banalité affligeante dans la bouche de certains footballeurs globe-trotteurs habitués à changer de maillot à chaque saison, elle prend une tonalité singulière dans celle de Torres, lui qui débuta en professionnel sous les couleurs de l'Atlético à dix-sept ans seulement, en 2001, lors d'un match contre Leganes. L'Atlético Madrid évoluait à l'époque en deuxième division. Le club de la capitale espagnole essuyait alors les conséquences des excès de son président Jesus Gil y Gil (1987-2003).Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 19 ans, Fernando Torres est promu capitaine. Avec les Rojiblancos (rouge et blanc, couleurs de l'Atlético), il dispute cinq saisons de Liga, inscrivant 75 buts, dont 19 lors de la saison 2003-2004. En tout, il marque 91 buts en 241 matchs. Mais au-delà de ces statistiques, il porte souvent à bout de pied une équipe qui n'a pas encore pris sa dimension actuelle.UN EXIL DE SEPT ANSC'est pour rejoindre un plus grand club et alourdir un palmarès squelettique pas à la hauteur de son talent - un championnat de deuxième division espagnole, en 2002 -, que Torres quitte Madrid pour rejoindre le Liverpool FC à l'été 2007. Un exil réalisé sans enthousiasme excessif, plus pour donner une autre ampleur à sa carrière.Dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, le pari est réussi au niveau individuel : il améliore encore ses statistiques de buteur, avec 24 buts en Premier League dès sa première saison. Mais barré par les autres ténors du Big Four, les Reds ne gagnent rien. Alors Torres se rattrape sous le maillot de l'équipe d'Espagne, avec laquelle il remporte l'Euro 2008 - un but en finale qui lui vaudra de terminer 3e du Ballon d'or cette saison-là- et la Coupe du monde 2010.En janvier 2011, il est transféré à Chelsea contre 58 millions d'euros. Une coquette somme qui semble peser sur son efficacité : il lui faudra attendre le mois d'avril pour marquer son premier but avec son nouveau club. Mais alors que ses performances personnelles chutent, tout comme son poids dans le jeu des Blues, où son efficacité le cantonne à un rôle de joker, son palmarès en club suit une courbe inverse : en 2012, il remporte la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. En 2013, la Ligue Europa. Avec la sélection espagnole, il gagne le championnat d'Europe 2012, devenant au passage le premier joueur de l'histoire à être buteur lors de deux finales d'un Euro.Mais il n'arrive jamais vraiment à s'imposer à Chelsea et rejoint en prêt le Milan AC à l'été 2014. En Série A, il n'arrive pas à s'imposer comme un titulaire indiscutable, mais le club italien décide de cet hiver de lever l'option d'achat et de le prêter dans la foulée à l'Atlético.« FERNANDO N'ARRIVE PAS COMME LE SAUVEUR »Si l'engouement autour de son retour à Madrid est aujourd'hui incontestable, l'attaquant suscite autant d'espoirs que d'incertitudes. « La forte charge émotionnelle et l'inconnue footballistique vont de pair depuis l'annonce du retour de Fernando Torres à l'Atlético », résume le journal El Pais dans son édition du 7 janvier. Sa capacité de s'adapter dans l'effectif de l'actuel troisième de la Liga sera déterminante. Depuis son départ en 2007, l'Atlético Madrid est un club qui a su grandir. Surtout avec l'arrivée de Diego Simeone sur le banc des Rojiblancos, en 2011. Vainqueur de la Ligue Europa en 2010 et 2012, le club a disputé la finale de la Ligue des champions en 2014 - perdue face au Real Madrid - et s'est habitué à jouer les premiers rôles en Liga, aux côtés des deux ogres que sont le Real et le Barça. En 2014, au terme d'une saison haletante, l'Atlético a remporté le championnat espagnol grâce à sa force collective, même s'il s'appuyait sur de fortes individualités.« Fernando n'arrive pas comme le sauveur », a tenu à tempérer Diego Simeone, pour elnever les pressions sur les épaules de l'Espagnol, qui pourrait être une force d'appoint pour Mario Mandzukic et Antoine Griezmann sur le front de l'attaque de l'Atlético. Il devrait être aligné d'entrée aux côtés du Français ce soir pour affronter le Real.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Heureux les amateurs de vélo outre-Rhin : le Tour de France s'apprête à faire son retour à la télévision publique allemande. Le groupe ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de la Grande Boucle, a annoncé mercredi 7 janvier avoir conclu un accord avec la chaîne ARD pour les deux prochaines éditions, qui seront donc les premières accessibles à l'ensemble de la population allemande depuis le Tour 2011.Cette année-là, ARD et ZDF (l'autre chaîne publique allemande) avaient décidé de ne pas renouveler leur contrat, car elles ne souhaitaient plus cautionner une épreuve décrédibilisée par le dopage - Alberto Contador était alors sur le point de d'être déchu de sa victoire dans le Tour 2010 pour un contrôle positif. Depuis l'édition 2012, seule la chaîne privée Eurosport retransmettait donc la course chez nos voisins. Les chaînes publiques limitaient leur couverture à des résumés quotidiens à base d'images produites par ASO.Le contrat que vient de signer ARD (sans ZDF), limité aux Tours 2015 et 2016, s'élève à « moins de cinq millions d'euros », selon les informations du site internet du Spiegel. Il prévoit la diffusion en direct de la fin de chaque étape, à partir de 16 heures. De quoi permettre aux passionnés allemands de la petite reine de s'enflammer pour les sprints de Marcel Kittel et Andre Greipel, ou les contre-la-montre de Tony Martin - ces trois coureurs allemands ont remporté seize étapes sur les trois dernières éditions du Tour, que seule une poignée de leurs compatriotes abonnés à Eurosport a donc pu voir en direct.>> Lire : Et sur le Tour, c'est aussi l'Allemagne qui gagneUne clause du contrat permettra à la chaîne d'y mettre fin en cas de scandale de dopage. C'est précisément pour cette raison que la chaîne, diffuseur historique du Tour avec ZDF, avait cessé la retransmission en plein pendant l'édition 2007. Le contrôle positif  (testostérone), pendant l'épreuve, de Patrik Sinkewitz, coureur (allemand) de l'équipe (allemande) T-Mobile, avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder un vase rempli de scandales.Début 2006, Jan Ullrich, vainqueur du Tour 1997 et ancienne idole du pays, avait été identifié comme l'un des clients du docteur Eufemiano Fuentes, soupçonné d'être à l'origine d'un vaste réseau de dopage sanguin, et condamné en 2013 à un an de prison pour « délit contre la santé publique ». Avant le Tour 2007, un ancien soigneur de l'équipe T-Mobile, avait révélé dans ses mémoires que les victoires du Danois Bjarne Riis et de Jan Ullrich - tous deux coureurs de la formation allemande - en 1996 et 1997 étaient le résultat d'un dopage institutionalisé à base d'EPO.20 MILLIONS POUR 2009-2011, 5 POUR 2015-2016Dans la foulée, plusieurs anciens coureurs de l'équipe, dont Udo Bölts, Rolf Aldag, Jörg Jaksche et Erik Zabel, reconnaissaient les faits, tout comme Lothar Heinrich et Andreas Schmid, les deux médecins de l'équipe accusés d'avoir administré les produits dopants aux coureurs. Bjarne Riis lui-même avait convoqué une conférence de presse pour expliquer qu'il avait bien « pris des [substances] prohibées ». Tout cela n'avait pas empêché ARD et ZDF d'être de retour l'année suivante sur la Grande Boucle, qu'elles avaient donc cessé de diffuser en 2012.Les efforts en faveur de la lutte antidopage et les bons résultats obtenus ces dernières années par les coureurs allemands ont fait évoluer la situation. « ARD est la chaîne historique et la voir revenir est une excellente nouvelle pour nous, pour le Tour de France et pour le cyclisme en général », s'est réjoui Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, qui regrettera peut-être tout de même que le montant des droits télé ait fondu : ASO avait reçu quelque 20 millions d'euros de la télévision publique allemande pour les droits de diffusion entre 2009 et 2011.Henri Seckel 31.01.2015 à 12h00 • Mis à jour le31.01.2015 à 18h14 La numéro un mondiale, Serena Williams, a remporté samedi à Melbourne le 19e tournoi du Grand Chelem de sa carrière, en remportant la finale de l'Open d'Australie. Elle a battu la numéro 2 mondiale, Maria Sharapova, 6-3, 7-6 (7/5).Avec ses 19 titres majeurs, l'Américaine, âgée de 33 ans, dépasse ses compatriotes Chris Evert et Martina Navratilova. Depuis le début de l'ère Open en 1968, seule l'Allemande Steffi Graf a un palmarès plus étoffé, avec 22 trophées.C'est la deuxième victoire consécutive en Grand Chelem pour la cadette des sœurs Williams, qui avait remporté début septembre l'US Open. Elle s'est imposée pour la sixième fois de sa carrière à Melbourne. Son dernier succès dans l'hémisphère Sud remontait à 2010. Forfait en 2011, elle n'y avait pas brillé lors des trois précédentes éditions, ne faisant pas mieux que les quarts.Lire : Open d'Australie : une finale Sharapova-WilliamsLa numéro un mondiale était arrivée à Melbourne cette année avec une folle envie de mettre fin à la disette, et repartir de l'avant, après une année 2014 mitigée en Grand Chelem avec un seul titre à New York et des éliminations avant les quarts dans les trois autres levées.UNE AGRESSIVITÉ DÉMULTIPLIÉESa victoire, la seizième d'affilée contre sa dauphine, ne souffre d'aucune contestation. Serena Williams a allégrement dominé ce match grâce à un service performant (18 aces) et une agressivité démultipliée. La reine de la WTA a profité de l'apparente tension de son adversaire pour faire le break d'entrée. Offensive en retour de service, l'Américaine a fait souffrir une Sharapova timorée.Sharapova a réussi à se relâcher dans la seconde manche, mais peinait à remporter ses jeux de service à cause d'une première balle qui manquait de puissance (pic à 177 km/h). Celui de Serena Williams s'est mis à tourner à plein régime (15 aces dans le 2e set à 203 km/h). A chaque fois que Sharapova se rapprochait du break, l'Américaine repassait devant grâce à son arme fatale.S'encourageant sans cesse, à base de « Come on ! » (Allez !), pour témoigner sa détermination à sa rivale, la numéro un mondiale s'est procurée une première balle de match à 5-4, sauvée par Sharapova. La superstar russe a retardé l'échéance jusqu'au tie-break, où Williams a fait la différence grâce à des retours puissants avant de finir… sur un ace. 30.01.2015 à 22h32 Le dopage dans l'athlétisme russe continue de faire tomber des têtes. La championne olympique du 3 000 m steeple, Yuliya Zaripova, a été suspendue trente mois pour dopage, et sa compatriote Tatyana Chernova, ex-championne du monde d'heptathlon, deux ans, a annoncé vendredi 30 janvier l'agence russe antidopage (Rusada).Zaripova a été écartée à compter du 25 juillet 2013 pour d'importantes anomalies dans son profil sanguin révélées dans son passeport biologique. Championne olympique à Londres à l'été 2012, elle voit ses résultats obtenus entre le 20 juin et le 20 août 2011 puis entre le 3 juin et le 3 septembre 2012 annulés, et devrait probablement perdre sa médaille d'or olympique.« CELA MONTRE L'EFFACITÉ DU SYSTÈME DE CONTRÔLE »Chernova, championne du monde d'heptathlon en 2011, a été également suspendue après un contrôle positif aux stéroïdes durant les championnats du monde 2009. Les résultats qu'elle a obtenus entre le 15 août 2009 et le 14 août 2011 sont effacés, mais elle conservera son titre mondial, obtenu juste après cette période. Alors que ces démissions font suite à de nombreuses autres, le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, a déclaré dans un communiqué :« Bien sûr, nous sommes très en colère de voir nos athlètes de haut niveau violer les règles antidopage, mais d'un autre côté, cela montre l'effacité du système de contrôle dans notre pays. »Ces deux suspensions font suite à la démission, la semaine dernière, de l'entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, Valentin Maslakov, 70 ans. La carrière d'entraîneur du septuagénaire, qui durait depuis près de quarante ans, s'est interrompue alors que la Fédération russe fait face à une enquête de l'Agence mondiale antidopage, qui a également entraîné  la suspension pour dopage de cinq marcheurs russes, dont trois champions olympiquesLire la synthèse : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russe 30.01.2015 à 19h05 30.01.2015 à 17h17 • Mis à jour le30.01.2015 à 18h41 La commission juridique de la Ligue de football professionnel a interdit vendredi à Hatem Ben Arfa de participer d'ici la fin de saison à des rencontres officielles avec l'OGC Nice, suivant une décision de la Fifa. En revanche, la commission a accepté d'homologuer le contrat de Ben Arfa à Nice, ce qui signifie qu'il pourra s'entraîner avec le club azuréen. Le club de Nice va saisir le tribunal administratif.Quelques instants plus tôt, la Fédération internationale de football (FIFA) avait confirmé qu'à ses yeux Hatem Ben Arfa avait déjà joué pour deux clubs cette saison, ce qui semblait condamner son transfert à Nice, puisqu'un joueur ne peut pas évoluer pour trois clubs lors d'un même exercice.Au cœur du dossier figure un match disputé l'été dernier par le joueur avec l'équipe des moins de 21 ans de Newcastle, son précédent club, lors d'un tournoi des centres de formation.UNE RÉPONSE « CLAIRE ET FERME »Le milieu offensif a ensuite joué en Championnat d'Angleterre avec Hull City, auquel Newcastle l'avait prêté. La question était donc de savoir si le match disputé avec les moins de 21 ans de Newcastle était officiel ou non.La Fédération anglaise avait assuré que, pour elle, il ne l'était pas. Mais la FIFA, elle, a estimé que ce match entrait bien dans les décomptes.Réunie une première fois il y a dix jours, la commission juridique de la LFP avait demandé à la Fédération française de football de saisir à nouveau la FIFA afin d'obtenir une réponse « claire et ferme ». C'est cette réponse qui est parvenue ce vendredi aux instances du football français. Et la LFP a décidé de la suivre. 30.01.2015 à 13h21 • Mis à jour le30.01.2015 à 14h29 Le numéro 1 mondial, le Serbe Novak Djokovic a rejoint le Britannique Andy Murray en finale de l'Open d'Australie en battant le Suisse Stan Wawrinka. Il a eu besoin de cinq sets (7-6, 3-6, 6-4, 4-6, 6-0), vendredi, à Melbourne, pour se débarasser du tenant du titre.Cette victoire est une revanche pour Novak Djokovic qui avait été battu en quart de finale par le Suisse l'an dernier. C'était la troisième année d'affilée que les deux joueurs se croisaient à Melbourne. Et, cela a encore donné lieu à une bataille en cinq manches. Djokovic s'était imposé 12-10 au cinquième set en 2012 en huitième de finale. Le Suisse avait pris sa revanche en quart de finale en 2014 en gagnant 9-7 dans l'ultime manche.Habitué aux défaites contre Djokovic, Wawrinka s'était décomplexé après ce succès. Il avait confirmé en remportant son premier tournoi majeur dans l'hémisphère Sud avec une victoire - une première également - contre Rafael Nadal en finale Devant les quelque 21.000 spectateurs de la Rod Laver Arena, le « Djoker » a encore été poussé dans ses derniers retranchements par le Vaudois, même s'il a fait la course en tête pendant presque tout le match.WAWRINKA ET SES FAUTES DIRECTESAvant de céder dans le cinquième set, le tenant du titre est revenu par deux fois sur les talons du Serbe. Il lui a d'abord chipé son premier set depuis le début du tournoi pour recoller à 1 partout. « Djoko » aurait pu abréger la partie s'il avait su confirmer son break d'entrée dans la quatrième manche. C'était sans compter sur le Suisse qui se voyait récompensé de ses prises de risque par des coups gagnants.Tous ses efforts ont un coût. Et Wawrinka finissait par payer ses fautes directes (69) dans le dernier set.Ce sera la quinzième finale en Grand Chelem pour le numéro un mondial qui avait remporté en juillet son septième titre majeur à Wimbledon. Ce sera aussi sa cinquième à Melbourne où il a été sacré quatre fois : en 2008 et de 2011 à 2013. Lire aussi : Open d'Australie : Murray file en finale 30.01.2015 à 10h55 • Mis à jour le30.01.2015 à 11h39 Le secret de famille d'Alexandre Dumoulin, trois-quarts centre international du Racing Métro, vient d'être levé vendredi dans les quotidiens L'Equipe et Le Parisien. Le joueur a souhaité révéler qu'il était le fils biologique de l'ancien troisième ligne international Marc Cécillon.« Le joueur et son entourage ont décidé d'eux-mêmes de briser aujourd'hui le “secret de Polichinelle”, en accord avec son club et le staff de l'équipe de France après avoir prévenu Carole Dumoulin, la maman, Marc Cécillon et l'une des deux filles de ce dernier », déclare, dans L'Equipe, l'agent du joueur, Jérémy Bouhy. « Jusqu'à cette semaine, Alexandre Dumoulin avait choisi de ne jamais évoquer publiquement cette ascendance connue de quelques initiés », révèle Le Parisien.UN SECRET DE FAMILLEMarc Cécillon, cinquante-cinq ans, n'a connu dans toute sa carrière qu'un seul club, le CSBJ Bourgoin-Jallieu. Sélectionné à 46 reprises sous le maillot bleu, il en a été le capitaine cinq fois. En 2008, il avait été condamné en appel à quatorze ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse commis en 2004. Il est en liberté conditionnelle depuis le 7 juillet 2011. Alexandre Dumoulin, âgé de vingt-cinq ans, a débuté et joué à Bourgoin jusqu'en 2011. A huit ans, le 31 mai 1997, il fait partie des milliers de supporteurs berjalliens à trembler pour l'équipe emmenée par son capitaine Marc Cécillon, finaliste malheureuse du Top 14 face à Toulouse. Il n'apprend qu'en 2006 la véritable identité de son père biologique. SILENCE À L'AVENIR« Alexandre est en train de devenir un joueur médiatisé, on savait qu'il allait se passer un truc un jour ou l'autre sur les réseaux sociaux. Son choix est donc de reconnaître cette situation, ce qui se murmurait dans les soirées rugby et aussi d'arrêter de fantasmer sur le fait qu'il en a souffert », a expliqué à L'Equipe Jérémy Bouhy, avant d'ajouter : « Alexandre n'a jamais manqué d'amour avec sa maman et son père adoptif. »L'annonce a été faite aux journaux « lors d'une rencontre à laquelle le joueur n'a pas participé », précise le quotidien sportif. « Parce que c'est tout de même compliqué. Il a préféré ne pas s'exprimer, et devrait garder le silence sur le sujet à l'avenir », prévient l'agent du joueur. Et d'ajouter dans Le Parisien : « Il appréhendait de plus en plus la révélation de cette histoire. Mais il sait qu'à long terme ça va quand même le soulager et lui faciliter la vie. » 30.01.2015 à 17h17 • Mis à jour le30.01.2015 à 18h41 La commission juridique de la Ligue de football professionnel a interdit vendredi à Hatem Ben Arfa de participer d'ici la fin de saison à des rencontres officielles avec l'OGC Nice, suivant une décision de la Fifa. En revanche, la commission a accepté d'homologuer le contrat de Ben Arfa à Nice, ce qui signifie qu'il pourra s'entraîner avec le club azuréen. Le club de Nice va saisir le tribunal administratif.Quelques instants plus tôt, la Fédération internationale de football (FIFA) avait confirmé qu'à ses yeux Hatem Ben Arfa avait déjà joué pour deux clubs cette saison, ce qui semblait condamner son transfert à Nice, puisqu'un joueur ne peut pas évoluer pour trois clubs lors d'un même exercice.Au cœur du dossier figure un match disputé l'été dernier par le joueur avec l'équipe des moins de 21 ans de Newcastle, son précédent club, lors d'un tournoi des centres de formation.UNE RÉPONSE « CLAIRE ET FERME »Le milieu offensif a ensuite joué en Championnat d'Angleterre avec Hull City, auquel Newcastle l'avait prêté. La question était donc de savoir si le match disputé avec les moins de 21 ans de Newcastle était officiel ou non.La Fédération anglaise avait assuré que, pour elle, il ne l'était pas. Mais la FIFA, elle, a estimé que ce match entrait bien dans les décomptes.Réunie une première fois il y a dix jours, la commission juridique de la LFP avait demandé à la Fédération française de football de saisir à nouveau la FIFA afin d'obtenir une réponse « claire et ferme ». C'est cette réponse qui est parvenue ce vendredi aux instances du football français. Et la LFP a décidé de la suivre. 30.01.2015 à 13h21 • Mis à jour le30.01.2015 à 14h29 Le numéro 1 mondial, le Serbe Novak Djokovic a rejoint le Britannique Andy Murray en finale de l'Open d'Australie en battant le Suisse Stan Wawrinka. Il a eu besoin de cinq sets (7-6, 3-6, 6-4, 4-6, 6-0), vendredi, à Melbourne, pour se débarasser du tenant du titre.Cette victoire est une revanche pour Novak Djokovic qui avait été battu en quart de finale par le Suisse l'an dernier. C'était la troisième année d'affilée que les deux joueurs se croisaient à Melbourne. Et, cela a encore donné lieu à une bataille en cinq manches. Djokovic s'était imposé 12-10 au cinquième set en 2012 en huitième de finale. Le Suisse avait pris sa revanche en quart de finale en 2014 en gagnant 9-7 dans l'ultime manche.Habitué aux défaites contre Djokovic, Wawrinka s'était décomplexé après ce succès. Il avait confirmé en remportant son premier tournoi majeur dans l'hémisphère Sud avec une victoire - une première également - contre Rafael Nadal en finale Devant les quelque 21.000 spectateurs de la Rod Laver Arena, le « Djoker » a encore été poussé dans ses derniers retranchements par le Vaudois, même s'il a fait la course en tête pendant presque tout le match.WAWRINKA ET SES FAUTES DIRECTESAvant de céder dans le cinquième set, le tenant du titre est revenu par deux fois sur les talons du Serbe. Il lui a d'abord chipé son premier set depuis le début du tournoi pour recoller à 1 partout. « Djoko » aurait pu abréger la partie s'il avait su confirmer son break d'entrée dans la quatrième manche. C'était sans compter sur le Suisse qui se voyait récompensé de ses prises de risque par des coups gagnants.Tous ses efforts ont un coût. Et Wawrinka finissait par payer ses fautes directes (69) dans le dernier set.Ce sera la quinzième finale en Grand Chelem pour le numéro un mondial qui avait remporté en juillet son septième titre majeur à Wimbledon. Ce sera aussi sa cinquième à Melbourne où il a été sacré quatre fois : en 2008 et de 2011 à 2013. Lire aussi : Open d'Australie : Murray file en finale 30.01.2015 à 10h55 • Mis à jour le30.01.2015 à 11h39 Le secret de famille d'Alexandre Dumoulin, trois-quarts centre international du Racing Métro, vient d'être levé vendredi dans les quotidiens L'Equipe et Le Parisien. Le joueur a souhaité révéler qu'il était le fils biologique de l'ancien troisième ligne international Marc Cécillon.« Le joueur et son entourage ont décidé d'eux-mêmes de briser aujourd'hui le “secret de Polichinelle”, en accord avec son club et le staff de l'équipe de France après avoir prévenu Carole Dumoulin, la maman, Marc Cécillon et l'une des deux filles de ce dernier », déclare, dans L'Equipe, l'agent du joueur, Jérémy Bouhy. « Jusqu'à cette semaine, Alexandre Dumoulin avait choisi de ne jamais évoquer publiquement cette ascendance connue de quelques initiés », révèle Le Parisien.UN SECRET DE FAMILLEMarc Cécillon, cinquante-cinq ans, n'a connu dans toute sa carrière qu'un seul club, le CSBJ Bourgoin-Jallieu. Sélectionné à 46 reprises sous le maillot bleu, il en a été le capitaine cinq fois. En 2008, il avait été condamné en appel à quatorze ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse commis en 2004. Il est en liberté conditionnelle depuis le 7 juillet 2011. Alexandre Dumoulin, âgé de vingt-cinq ans, a débuté et joué à Bourgoin jusqu'en 2011. A huit ans, le 31 mai 1997, il fait partie des milliers de supporteurs berjalliens à trembler pour l'équipe emmenée par son capitaine Marc Cécillon, finaliste malheureuse du Top 14 face à Toulouse. Il n'apprend qu'en 2006 la véritable identité de son père biologique. SILENCE À L'AVENIR« Alexandre est en train de devenir un joueur médiatisé, on savait qu'il allait se passer un truc un jour ou l'autre sur les réseaux sociaux. Son choix est donc de reconnaître cette situation, ce qui se murmurait dans les soirées rugby et aussi d'arrêter de fantasmer sur le fait qu'il en a souffert », a expliqué à L'Equipe Jérémy Bouhy, avant d'ajouter : « Alexandre n'a jamais manqué d'amour avec sa maman et son père adoptif. »L'annonce a été faite aux journaux « lors d'une rencontre à laquelle le joueur n'a pas participé », précise le quotidien sportif. « Parce que c'est tout de même compliqué. Il a préféré ne pas s'exprimer, et devrait garder le silence sur le sujet à l'avenir », prévient l'agent du joueur. Et d'ajouter dans Le Parisien : « Il appréhendait de plus en plus la révélation de cette histoire. Mais il sait qu'à long terme ça va quand même le soulager et lui faciliter la vie. » 29.01.2015 à 22h45 • Mis à jour le30.01.2015 à 09h03 Les jeunes Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont été sacrés champions d'Europe en danse sur glace pour la première fois de leur carrière, lors de l'Euro 2015 de patinage artistique, jeudi 29 janvier à Stockholm, en Suède.Papadakis (19 ans) et Cizeron (20 ans) étaient clairement attendus depuis ce début de saison tonitruant et leur progression fulgurante depuis leurs débuts chez les seniors il y a seulement deux ans. Le duo, particulièrement émouvant, a patiné son programme libre sur un Adagio du concert N.23 de Mozart pour exploser son record de points (108,91) et s'imposer au final avec 179,97, devant les Italiens Anna Cappellini et Luca Lanotte, tenants du titre mondial et européen (171,52), et laissant le bronze aux Russes Alexandra Stepanova et Ivan Buki. Ils se sont longuement étreint avant de quitter la piste sous les ovations du public.« UNE LONGUE EXPÉRIENCE DANS LE TRAVAIL DE CONNEXION »« C'est le programme que je voulais pour qu'ils sortent de l'enfance », a déclaré leur entraîneur depuis trois ans, Romain Haguenauer. Le tandem a effectivement changé de dimension en marquant fortement les esprits. Très rares sont les couples en danse qui brillent très jeunes au plus haut niveau alors que la catégorie requiert de la maturité et que la hiérarchie fait plus ou moins loi.Mais les deux Bleus ont bouleversé les standards. « Leur qualité aujourd'hui est qu'ils patinent ensemble depuis dix ans. Ils possèdent une longue expérience dans le travail de connexion, dans leur façon de bouger, ils ne font qu'un. Ils sont très complices et respectueux l'un de l'autre, il n'y a jamais un mot plus haut que l'autre », a souligné Haguenauer.Concernant le programme court dames, ce sont les Russes Elena Radionova, Elizaveta Tuktamysheva et Anna Pogorilaya, âgées de 16 à 18 ans, qui se sont confortablement installées aux trois premières places du podium. Rémi Dupré La date limite du dépôt des candidatures à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA) était fixée jeudi à minuit. Pour la première fois dans l’histoire de la FIFA, ils seront quatre à briguer, le 29 mai, lors du congrès de Zurich, les suffrages des 209 fédérations nationales constitutives de l’organisation. S’ils étaient cinq à vouloir mettre un terme au règne du dirigeant sortant Joseph Blatter, en poste depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat de quatre ans, seuls trois challengers ont réussi à respecter le point 13 du « règlement électoral » de la FIFA. A savoir « avoir joué un rôle actif dans le football […] pendant deux des cinq dernières années » et « présenter des déclarations de soutien d’au moins cinq associations [nationales] ». Lire aussi notre éditorial : Carton rouge… à Joseph BlatterA bientôt 79 ans, le Suisse Joseph Blatter est le grandissime favori dans la course à sa succession. Le Valaisan est d’ores et déjà soutenu par cinq des six confédérations continentales, dont l’Afrique et ses 53 nations. Désireux de s’accrocher à son trône coûte que coûte, le patriarche fête en 2015 ses quatre décennies de présence dans l’administration de la FIFA, où il était arrivé en tant que directeur des programmes de développement. Réélu sans opposant en 2007 et 2011, le quasi-octogénaire est confronté à un inédit front anti-Blatter alors que l’image du gouvernement du football mondial se dégrade, entre soupçons de corruption, démissions et exclusions en série au sein du comité exécutif, manque de transparence, verrouillage politique et attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Tour d’horizon des adversaires de l’inamovible patron de la FIFA. Le prince Ali Bin Al-Hussein (Jordanie), 39 ans : Dirigeant de la Fédération jordanienne et demi-frère du roi Abdallah II, le prince Ali Bin Al-Hussein s’est porté candidat le 6 janvier. Membre du comité exécutif et vice-président de la FIFA depuis 2011, il n’avait donc pas participé, le 2 décembre 2010, au vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. A l’automne 2014, il avait réclamé la publication du rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur les conditions d’obtention des deux prochains tournois planétaires. Il était soutenu dans cette démarche par d’autres membres du comité exécutif tels le Nord-Irlandais Jim Boyce, Sunil Gulati (Etats-Unis), Jeffrey Webb (îles Caïman) et le Français Michel Platini. Ce dernier, ex-conseiller de Joseph Blatter mais devenu depuis son « meilleur ennemi », le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) s’est d’emblée réjoui de la candidature du dirigeant jordanien : « Je connais bien le prince Ali. Il a toute la légitimité pour occuper les plus hautes responsabilités. Nous allons maintenant attendre ses propositions et son programme pour l'avenir du football. » « Je me porte candidat (…) parce que j'estime qu'il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport, a fait valoir le prince, qui est par ailleurs membre du comité exécutif de la Confédération asiatique de football (AFC). Cela n'a pas été une décision facile. Elle est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés à la FIFA. » Il a notamment égratigné la présidence de Joseph Blatter : « Le football mérite une gouvernance de classe mondiale et un modèle d'éthique. Le message que je n'ai cessé d'entendre est que le temps est venu pour un changement. »  >> Lire aussi : Le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein défie Blatter à la présidence de la FIFAPersonnalité respectée, Ali Bin Al-Hussein ne fait actuellement pas l’unanimité au sein de la Confédération asiatique, qui soutient officiellement Joseph Blatter. L'influent koweïtien Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, président du Comité olympique asiatique (OCA), a d’ailleurs réitéré son soutien au Suisse, jugeant qu’il « était trop tôt » pour le prince de se présenter à la présidence de la FIFA.Michael van Praag (Pays-Bas), 67 ans : Président de la Fédération hollandaise de football depuis 2008, le sexagénaire au crâne glabre et aux yeux cerclés de petites lunettes est sorti de l’anonymat le 10 juin 2014, à la veille du Congrès de la FIFA à Sao Paulo (Brésil). Ce jour-là, le dirigeant batave avait apostrophé Joseph Blatter alors que l’Helvète venait d’annoncer aux délégués européens qu’il venait de « changer d’avis » et souhaitait « poursuivre sa mission » à la tête de l’institution. Le Néerlandais s’est alors levé et s’est directement adressé au Suisse : « Je vous aime beaucoup, n’y voyez rien de personnel, mais la réputation de la FIFA est aujourd’hui indissociable de la corruption, la FIFA a un président, vous êtes donc responsable et vous ne devriez pas vous représenter. »Alors qu’il a attendu vainement l’émergence d’un « candidat crédible comme Blatter » tel que Michel Platini, Michael van Praag s’est finalement lancé dans la course, mardi 27 janvier. Réputé pour son intégrité, ce membre du comité exécutif de l’UEFA a donné une première conférence de presse, le lendemain, au stade olympique d’Amsterdam. « La suspicion plane constamment sur la FIFA : conflits d’intérêts, népotisme, corruption », a lancé le Batave. L’ancien président du club de l’Ajax et vainqueur la Ligue des champions en 1995 a indiqué qu’il avait reçu les parrainages de la Belgique, de la Suède, de l’Ecosse, de la Roumanie et des îles Féroé. Ironiquement, il a proposé une porte de sortie à Joseph Blatter, l’invitant à prendre la tête d’une « Fondation Sepp Blatter », au service des « enfants défavorisés ». Michael van Praag a indiqué qu’il ne briguait qu’un seul mandat de quatre ans et souhaitait, à son terme, passer le témoin à une nouvelle « génération ». « Je n’ai rien contre M. Blatter. En vérité, je l’aime beaucoup. Cependant, quelqu’un qui a dirigé aussi longtemps une organisation et qui est devenu l’incarnation de son image déplorable ne peut plus être le symbole d’une opération de modernisation d’une nouvelle FIFA », a-t-il assuré. Il a indiqué qu’il entamerait bientôt sa campagne en approchant des « figures clés » du football. Il a notamment reçu le soutien de Mino Raiola, l'agent italo-hollandais de Zlatan Ibrahimovic, qui avait hésité à se porter candidat.Luis Figo (Portugal), 42 ans : Il sera l’attraction médiatique de cette élection. A la surprise générale, l’ancien international portugais (127 sélections entre 1991 et 2006) Luis Figo a annoncé, mercredi 28 janvier, soit la veille de la date limite du dépôt des candidatures, qu’il se lançait dans la course. « Je me soucie du football et quand je regarde l’image de la FIFA – pas seulement maintenant, mais lors des dernières années –, je n’aime pas ça. Si vous tapez FIFA sur Internet, le premier mot qui apparaît, c’est scandale. Nous devons nous employer à faire évoluer cette image. Le football mérite mieux que ça », a expliqué lors d’un entretien accordé à la chaîne américaine CNN l'ancienne star du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009), qui déclinera son programme « dans les prochaines semaines ».Lire aussi : Le Portugais Luis Figo candidat lui aussi à la présidence de la FIFAL'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, serait à l'origine de sa décision. « Quand j’ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j’ai pensé que c’était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n’avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ? s'est interrogé le Ballon d'or 2000, qui pourrait faire de l'ombre médiatique à ses rivaux en vertu de sa notoriété. Si vous n’avez vraiment rien à cacher, vous devez le faire. »Finaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo a assuré avoir recueilli, avant la date limite du dépôt des candidatures prévue jeudi 29 janvier à minuit, cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour être retenu pour l'élection programmée le 29 mai. « C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football », a indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutient naturellement son compatriote.Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA). Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière  en 2009. Au cours de sa longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions  en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne). Luis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. « La candidature de Luis Figo est un grand pas pour le football. Sa longue carrière garantit le meilleur pour le futur. Je crois en son caractère et en sa détermination, aussi bien qu'en sa passion pour le jeu. Il sera un président focalisé sur le football et son avancée globale, agissant étroitement avec les Fédérations », a estimé le « Special One » dans un communiqué. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque José Mourinho était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000). L'ex-capitaine de la sélection du Portugal a également reçu l'appui de l'ancien défenseur blaugrana (1989-1995) Ronald Koeman.Alors qu’il a renoncé à se présenter, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls a laissé entendre, mercredi 29 janvier, que Luis Figo serait le candidat soutenu par l’UEFA. « La candidature de Luis Figo a été mise en avant par Michel Platini », a-t-il estimé. « Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », a de son côté déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA.Deux autres candidtas n'ont pas obtenu les cinq parrainages pour se présenterJérôme Champagne (France), 56 ans : Le quinquagénaire avait été le premier candidat à se lancer dans l’arène, en janvier 2014, défendant la « multipolarité du football » et souhaitant donner davantage de pouvoir aux fédérations nationales au détriment des confédérations au sein du comité exécutif. Le Francilien a travaillé à la FIFA entre 1999 et 2010, notamment comme conseiller diplomatique de Joseph Blatter, secrétaire-général adjoint de l’institution puis directeur des relations internationales. Depuis son départ de la FIFA, il conseille les fédérations de Chypre du Nord, de la Palestine et du Kosovo.Lire notre entretien : Jérôme Champagne : « A la FIFA, on doit parfois dîner avec le diable »Bénéficiant du soutien de l’icône brésilienne Pelé, il a effectué une tournée mondiale (Inde, Hongrie, etc.) afin de défendre ses idées tout en rédigeant plusieurs lettres thématiques. Mercredi 21 janvier, il était présent à Bruxelles (Belgique) pour le lancement du mouvement « New FIFA now », initié par le patron de l’équipementier sportif Skins et homme d’affaires australien Jaime Fuller. Quelques jours auparavant, il avait indiqué qu’il lui manquait encore les parrainages nécessaires pour faire valider sa candidature. « Je vais tout tenter jusqu’à demain à minuit, confiait-il à L’Equipe, mercredi 28 janvier. Mais c’est dur pour un candidat comme moi. Depuis que van Praag s’est déclaré, j’ai perdu trois lettres de fédérations européennes. Certains ont des moyens sonnants et trébuchants pour convaincre… Pas moi. A l’arrivée, on va avoir une opposition entre la FIFA et l’UEFA et on oublie les vrais enjeux. (…) Dans cette campagne, cela tourne à l’anti-blatterisme primaire. Mais Blatter va gagner. Pour ma part, si je n’ai pas les parrainages nécessaires, je continuerai comme citoyen du football. Et, le moment venu, je soutiendrai le candidat le plus proche de mes idées. »David Ginola (France), 48 ans : Avec Luis Figo, il est le deuxième ancien joueur international à s’être lancé dans la course. L’ex-attaquant des Bleus et du Paris-Saint-Germain a déclaré sa candidature à la mi-janvier, s’attirant un torrent de moqueries et de railleries. Le consultant vedette de Canal+ a notamment proposé d’organiser le Mondial féminin juste après la Coupe du monde masculine. « El Magnifico » est sponsorisé par le site irlandais de paris en ligne Paddy Power. Son partenaire avait financé sa campagne à hauteur de 330 000 euros. Alors qu’il avait lancé une souscription avec l’objectif de recueillir 3 millions d’euros, il n’a récolté à ce jour que 6 700 euros.Sauf surprise, l’ancien tricolore ne devrait pas recueillir les cinq parrainages nécessaires. « De l’espoir, j’en ai toujours, mais il faut reconnaître que c’est assez bloqué pour un candidat libre comme moi, qui n’a pas de soutien au sein de l’institution », a-t-il déclaré au Parisien, mardi 27 janvier. Il assurait pourtant avoir eu des « retours positifs » de certaines fédérations, « notamment les plus petites ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Eugénie Dumas et Mathilde Damgé Canary Wharf, avec ses gratte-ciel aux couleurs des géants de la finance mondiale, représente le symbole du trading européen. Il est désormais aux couleurs qataries.Lire en édition abonnés : A Londres, le Qatar rachète Canary WharfL'envol économique du Qatar s'accompagne en effet d'une stratégie d'investissement rodée, qui panache logique de placement et logique de développement, politique et prestige.Le pays se diversifie dans une myriade de secteurs, privilégiant les marques. Cliquez sur l'image ci-dessous pour explorer les investissements du richissime émirat :Lire en édition abonnés : La stratégie d'expansion du fonds souverain qatariPassion pour le sportSa passion pour le sport s'est confirmée dans les dix dernières années : des participations dans le groupe Lagardère, le Prix de l'Arc de triomphe, la chaîne de télévision beIn Sports, les clubs du PSG, du FC Barcelone, d'Al Gharafa SC et de Paris Handball. Le handball, sport d'origine allemande, dont le championnat mondial se tient cette semaine à Doha et où brille l'équipe nationale locale... majoritairement composée d'étrangers fraîchement naturalisés et soutenue par des supporters espagnols invités pour l'occasion.Lire : Le Qatar fait main basse sur le handL'émirat investit aussi dans les infrastructures – en témoignent les stades Al-Wakrah et Khalifa construits en vue du Mondial de football 2022 – ainsi que dans l'organisation d'événements liés au sport.Mais la partie n'est pas encore gagnée pour l'émirat : le Conseil de l'Europe a demandé à la FIFA de revoter. Selon un rapport adopté mardi par les députés européens, la procédure d'attribution de la Coupe du monde de football a été « profondément entachée d'illégalité ».Lire en édition abonnés : Le Qatar accroît sa mise dans le monde hippique françaisEugénie DumasJournaliste au MondeMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez A 30 ans, Jared Tallent pourrait être un homme comblé. Il l'est, en grande partie. Le marcheur australien, avec trois médailles olympiques glanées à Pékin (2008) et à Londres (2012), présente un joli palmarès. Mais, alors que se profilent les Jeux de Rio, en 2016, Jared Tallent apparaît aussi comme un champion frustré.L'Australien possède une particularité dont il se serait sûrement bien passé. Parmi les athlètes qui l'ont devancé sur ses trois podiums olympiques, il y eut à chaque fois un marcheur ensuite suspendu pour dopage.Flashback. Le 16 août 2008, à Pékin, Jared Tallent termine le 20 km marche derrière le Russe Valery Borchin et l'Equatorien Jefferson Perez. Six jours plus tard, le 22 août, il obtient la deuxième place du 50 km marche, à plus de deux minutes de l'Italien Alex Schwazer. En 2012 à Londres, sur 50 km, l'Australien termine derrière le Russe Sergey Kirdyapkin.PASSEPORTS BIOLOGIQUES ANORMAUXBorchin, Schwazer, Kirdyapkin : tous sont depuis tombés pour dopage. L'Italien a été contrôlé positif à l'EPO juste avant les Jeux de Londres, alors que de forts soupçons pesaient sur lui. Borchin et Kirdyapkin, eux, purgent une suspension depuis le 25 octobre 2012 pour des données anormales sur leur passeport biologique.Leur sanction n'a été révélée que le 20 janvier 2015 par l'agence antidopage russe (Rusada). Borchin est interdit de compétition pour une durée de huit ans. Kirdyapkin, lui, s'est vu infliger une suspension de trois ans et trois mois. La Rusada a également annoncé les suspensions d'autres marcheurs de premier rang, dont Sergey Bakulin, champion du monde du 50 km marche à Daegu, en Corée du Sud, titré en 2011 devant son compatriote Denis Nizhegorodov (disparu des radars depuis) et... un certain Jared Tallent. « Je n'ai pas été surpris par l'annonce des suspensions des Russes, assure au Monde Jared Tallent. Il y a eu beaucoup de problèmes dans la marche russe, depuis longtemps. L'entraîneur des marcheurs, Viktor Chegin, a vu vingt et un de ses athlètes suspendus pour dopage ! Le premier remonte à 1999. Ces athlètes n'avaient presque pas concouru depuis les Jeux de Londres, en 2012. Ils ont tous déclaré forfait quelques jours avant les Mondiaux de Moscou, en 2013, donc je savais qu'il se passait quelque chose. Je me doutais qu'ils purgeaient une suspension et je pensais que c'était une suspension qui allait rester secrète. Mais quand cela a été annoncé, je n'ai pas été surpris. Vous ne pouvez pas avoir confiance dans les athlètes de Viktor Chegin. »SITUATION UBUESQUESi l'annonce de la sanction de cinq marcheurs russes de premier plan, le 20 janvier, peut être vue comme une avancée dans la lutte contre le dopage, l'Australien s'indigne de la décision de la Rusada. La sanction infligée au champion olympique du 50 km marche à Londres semble de prime abord assez lourde. Mais pour Tallent, la situation est ubuesque, car les dirigeants de l'athlétisme russe ont permis à Sergey Kirdyapkin de s'aligner à Rio, en 2016. Surtout, ils ne lui ont pas retiré sa médaille d'or de Londres.« Si l'on regarde le cas de Kirdyapkin, il a des résultats anormaux jusqu'en juin 2012, avec des valeurs sanguines anormales, explique l'athlète de Canberra. Mais ses résultats sanguins, pendant les Jeux de Londres, ne sont pas anormaux, donc on lui dit : “Tu es propre à Londres, tu peux garder tes médailles.” C'est scandaleux. Normalement, avec le passeport biologique, on annule tous les résultats depuis la première fois où sont apparues les valeurs anormales. Pour lui, ce fut 2009 et 2010. Donc ses résultats devraient être annulés depuis 2009. »« A LONDRES, J'ÉTAIS LE VÉRITABLE VAINQUEUR »Avec une telle décision, l'or olympique reviendrait alors à Tallent. Et l'Australien ne serait pas du genre à refuser ce nouveau métal. « J'ai toujours pensé depuis Londres que j'étais le véritable vainqueur, confie-t-il. J'avais de gros doutes sur les Russes depuis 2008, avant les Jeux de Pékin, lorsque cinq des athlètes de Saransk, où s'entraînent les marcheurs, ont été contrôlés positifs à l'EPO. Cela montrait qu'ils se dopaient en groupe. Depuis, les cas se sont accumulés. Donc je savais que c'était une question de temps pour récupérer la médaille d'or. Je pense que je la mérite, j'étais le meilleur athlète propre ce jour-là. »Le 23 janvier, Jared Tallent a rappelé sur Twitter qu'il demandait la démission de Viktor Chegin depuis 2008. « Chegin bénéficie de nombreux soutiens en Russie », déplore-t-il. En s'exprimant sur ces sujets régulièrement et sans demi-mesure, Tallent espère peut-être une réaction de la fédération internationale d'athlétisme. Et bénéficier, un jour, du titre de champion olympique de Londres, ce qui est encore loin d'être acquis.In 2008 I called for Viktor Chegin to be banned. Over 6 years later and he's still killing our sport. #banchegin http://t.co/7HVmfkFFvf— Jared Tallent (@JaredTallent)require(["twitter/widgets"]);La médaille d'or de Schwazer de 2008 ne lui reviendra jamais, cela semble une certitude : l'Italien n'a été contrôlé positif à l'EPO que quatre ans plus tard, et en 2008, l'IAAF n'avait pas encore mis en place le passeport biologique, seul moyen de confondre des athlètes qui n'ont pas subi de contrôle positif. Il faudra donc se contenter de croire Schwazer lorsqu'il assure qu'il était propre à Pékin. En attendant, un jour peut-être, de récupérer l'or de 2012, Jared Tallent continue de s'entraîner, en Australie. A Rio, pour ses troisièmes Jeux, il visera à nouveau un podium, et, si possible, la plus haute marche. Mais il devra très probablement faire avec le retour de Sergey Kirdyapkin. Sans oublier une nouvelle génération, formée à Saransk, qui a émergé au niveau de l'élite mondiale.« Il y a déjà de nouveaux marcheurs russes, très jeunes et avec des performances extraordinaires pour leur âge, ne s'étonne plus Tallent. Ça peut vous donner des indices sur le fait qu'ils s'entraînent de la même manière — même si je ne peux pas l'affirmer à coup sûr. Ça sera dur de les battre. Je ferai de mon mieux, et j'espère gagner l'or à Rio. Je suis très déterminé. » Lire l'article : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.01.2015 à 11h25 • Mis à jour le29.01.2015 à 17h40 | Anthony Hernandez Si la dramatique séance de tirs au but est parfois comparée à une loterie injuste, l'édition 2015 de la Coupe d'Afrique des nations renoue avec une ancienne pratique encore plus décriée. Dans le groupe D, face au Cameroun, à la Côte d'Ivoire ou lors de leur duel mercredi, la Guinée et le Mali ont concédé trois matchs nuls, sur le même score 1-1.A égalité de points, de buts encaissés et marqués, les deux sélections ont été départagées par un tirage au sort jeudi, à 16 heures, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale où se déroule la 30e édition de la CAN. Chanceux au tirage, les Guinéens affronteront en quart de finale le Ghana des frères Ayew.Du côté malien, le président de la Fédération Boubacar Baba Diarra ne pouvait cacher sa déception. « C'est la pire des cruautés que de soumettre une équipe à ce genre d'exercice. On aurait préféré perdre sur des critères sportifs mais pas sur des critères extra-sportifs », a-t-il déclaré. « Il faut qu'on revoie le règlement. On aurait pu imaginer des subterfuges, par exemple au début de la compétition, commencer à compter les corners, le coups francs, jouer sur le fair-play mais pas perdre comme ça », a-t-il ajouté.On imaginait sans peine l'état d'esprit des deux sélectionneurs, suspendus au verdict impitoyable du destin. « Il faut résoudre le problème de la qualification et des résultats toujours sur le terrain, jamais sur tirage au sort, ça ne correspond pas à l'esprit sportif », avait lancé Henri Kasperczak, l'entraîneur franco-polonais du Mali, tandis que son homologue Michel Dussuyer estimait qu'aucune équipe « ne mérite d'être éliminée comme ça ». LE FAIR-PLAY PAS PRIS EN COMPTELa Commission d'organisation de la compétition aurait pu éviter ce recours au hasard en ajoutant d'autres critères pour départager les équipes comme le fair-play : le nombre de cartons jaunes et de cartons rouges. La Guinée se serait ainsi qualifiée grâce à seulement deux cartons jaunes reçus contre six pour les Maliens.En cas d'égalité mercredi dans les matchs Cameroun/Cote d'Ivoire et Guinée/Mali, les 2 qualifiés seront tirés au sort http://t.co/PHcL0jc4zy— CAN2015 Canal+ (@CAN2015_CANAL)require(["twitter/widgets"]);Ce dénouement dramatique n'est pas une première dans l'histoire de la CAN. En 1988, l'Algérie éliminait la Côte d'Ivoire à l'issue d'un tirage au sort et se qualifiait pour les demi-finales de la compétition organisée au Maroc et qui ne regroupait que huit pays. En 1972, au Cameroun, le Congo bénéficie lui aussi de cet incroyable arbitraire aux dépens du Maroc. Les coéquipiers de François M'Pelé remportent même dans la foulée leur unique Coupe d'Afrique.QUELQUES PRÉCÉDENTSMais l'utilisation du tirage au sort n'est pas une spécificité du football africain. La Coupe du monde 1990 a connu un tirage au sort aux conséquences plus agréables. L'Irlande et les Pays-Bas terminent à égalité parfaite et les Irlandais remportent le tirage au sort. Cependant, les Néerlandais sont repêchés parmi les meilleurs troisièmes. Un autre exemple, cette fois-ci européen, s'est déroulé lors du championnat d'Europe 1968 en Italie. En demi-finale, les Italiens et les Soviétiques ne parviennent pas à se départager aux termes de deux rencontres. Ce sont finalement les locaux qui gagnent leur place en finale grâce à un tirage au sort.La Guinée continue donc l'aventure et tentera d'imiter les Congolais en remportant sa première CAN.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré  Le 10 mars, Joseph Blatter fêtera ses 79 printemps. A cet âge fort respectable, le Suisse pourrait logiquement aspirer à une retraite bien méritée dans sa ville natale de Viège, dans le canton du Valais, région réputée pour son air pur et vivifiant. Mais à l’époque où même les monarques européens et autres papes ont appris à passer la main, le président de la Fédération internationale de football (FIFA) n’entend pas abdiquer. Jeudi 29 janvier, « Sepp » a officiellement déposé sa candidature pour un cinquième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement de la FIFA. En place depuis 1998, il avait succédé au Brésilien Joao Havelange, dont il fut durant dix-sept ans le dévoué secrétaire général.L’issue du scrutin du 29 mai ne laisse pas de place au doute. Arrivé à la FIFA il y a tout juste quarante ans, en 1975, en tant que directeur des programmes de développement, l’Helvète est aujourd'hui soutenu par cinq des six confédérations continentales. Seule l’Union des associations européennes de football (UEFA), présidée par son ancien ami Michel Platini, le snobe tout en n'osant le défier frontalement. Homme d’appareil, spécialiste de la cartographie électorale du football mondial, le Valaisan sait que la grande majorité des 209 fédérations nationales constitutives de la FIFA lui sont dévouées corps et âmes.UN EMPIRE VERROUILLÉ À TRIPLE TOURComme son prédécesseur, Joseph IV, a verrouillé son empire à triple tour, multipliant les programmes de développements en faveur des continents défavorisés et en fonction de ses intérêts. Depuis 2002 et sa victoire dans les urnes face au Camerounais Issa Hayatou, devenu depuis numéro deux de la Fédération, il s’échine à faire le vide autour de lui. Candidat unique, il fut plébiscité en 2007 et 2011, à l'issue de congrès guignolesques et dénués de débat.Désireux de s’accrocher à son trône, viscéralement attaché à son rang et ses privilèges de quasi-chef d’Etat, le monarque s'est toujours bien gardé à préparer sa succession. En mai, il plastronnera, victorieux comme toujours sans avoir eu besoin de combattre. Parodie démocratique oblige. Que pèseront dans les urnes ses adversaires déclarés que sont le très discret président de la Fédération hollandaise, Michael van Praag, l'ancien Ballon d'or Luis Figo et le prince jordanien, Ali Bin Al-Hussein. Tous les trois se sont déclarés sur le tard mais ont reçu les cinq parrainages nécessaires pour avoir le droit de défier le tout-puissant Blatter.L'ex-secrétaire générale adjoint de la FIFA, le Français Jérôme Champagne, qui s'était pourtant déclaré le premier, et l'ancien joueur du PSG David Ginola, dont la campagne tardive a été financée par un site irlandais de pari en ligne, n'ont visiblement pas réussi à réunir les cinq soutiens. Quant au Chilien Harold Mayne-Nicholls, il a annoncé mercredi qu'il renonçait finalement à se présenter. Il faut dire qu'il fait l'objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA dans le cadre de l’attribution contestée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Lire aussi : Luis Figo candidat lui aussi à la présidence de la FIFALe Qatar, justement, aurait dû être le boulet du patriarche Blatter. Qu'importe si le calendrier hivernal du tournoi planétaire, organisé dans sept ans par l’émirat gazier, n’est toujours pas arrêté. Qu'importe si cinq membres du comité exécutif de la FIFA ont démissionné ou ont été suspendus depuis 2010 et le vote d’attribution des deux prochains Mondiaux. Qu'importe si Michael J. Garcia, chargé d’enquêter sur ce dossier, a démissionné, furieux de voir son rapport dans un premier temps enterré. Le funambule Joseph Blatter résiste à tout, blanchi à chaque fois, lavé de tout soupçon, notamment à la suite de la faillite de la société ISL, en 2001. Il avait fermé les yeux devant la corruption, plaidant pour la stabilité politique, feignant la transparence. En attendant, les principaux sponsors de la FIFA ont rompu leur contrat, préférant quitter le bateau ivre alors que l’image de l’institution se dégrade continuellement.Par le passé, le Suisse réclamait mielleusement un « dernier mandat » pour achever son interminable mission. En 2015, le géronte ne prend même plus ce type de précaution. En 2019, à la fin de son cinquième mandat, le roué helvète soufflera ses 83 bougies, soit une de plus que son prédécesseur Joao Havelange, lorsqu'il avait passé la main, en 1998. Tout porte à croire que Joseph Blatter entend mourir sur le trône, tel un monarque absolu. Seul un très inattendu carton rouge adressé lors du scrutin du 29 mai pourrait empêcher « Joseph IV » d'accomplir ce dessein.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Pierre Jullien Au sens propre, aujourd’hui le moins usuel, le mot renvoie à un « terrain entouré de barrières et aménagé pour des courses de chars, des courses à pied » ou à un « terrain pour les courses de chevaux », selon le Trésor de la langue française informatisé. Par métonymie, la carrière représente la distance qu’un cheval peut parcourir sans perdre haleine, la distance à parcourir dans une course et, par analogie, on parlera d’un astre qui commence ou achève sa carrière, sa trajectoire.Au figuré, il désigne la « profession où l’on s’engage et dont on peut parcourir les degrés ». Apparue au XVIe siècle, la forme moderne du mot serait empruntée à l’italien carriera (« course rapide d’un cheval ») attestée au XIIIe siècle, dérivée du latin carrus (« charriot », « fourgon »).Une carrière, c’est aussi un lieu où l’on taille les pierres, rappelle le Petit Robert (du latin quadrus, « carré » … Ne dit-­on pas aller au charbon, pour « aller travailler » !… Le Dictionnaire de l’école des femmes (Institut de l’École normale supérieure, 2013), définit la « carrière » comme une « course d’obstacles sur terrain mouvant avec handicaps pour certaines. L’important reste qu’elle ne se termine pas au fond de la mine à pousser des wagonnets. Ne pas confondre avec mine de diamants… ».« Célibataire cinquantenaire sans enfants »« Lorsque l’on dit d’une femme qu’elle a fait une belle carrière, on pense souvent en même temps “… mais à quel prix ?  (…). On préférera donc s’apitoyer sur le sort d’une célibataire cinquantenaire sans enfants, même si elle dispose d’un chauffeur. Elle au moins, paie le prix de ses ambitions carriéristes. Seule ».Un point de vue pas unanimement partagé, si l’on se réfère à un sondage Ifop pour l’association Mercredi­c­papa publié le 12 décembre 2014, réalisé auprès de cadres hommes du privé ou du public : ces derniers sont en effet 81 % à estimer « satisfaisante » l’équité hommes­-femmes en termes d’évolution professionnelle et 80 % à juger positivement l’équivalence de rémunération dans la culture de leur entreprise.Dans une étude plus récente publiée par l’Edhec le 8 janvier, les principaux objectifs de carrière que citent les jeunes diplômés interrogés consistent à acquérir de nouvelles compétences (49 %), avoir de la diversité dans les missions (17 %) et avoir une perspective internationale (14 %). Et 87 % indiquent qu’ils quitteraient leur poste si leur objectif principal de carrière n’était pas atteint. De « carrière » à « barrière », qu’une seule lettre sépare, cela reste une question de « course » où les gagnants sont limités…Pierre JullienJournaliste généraliste Service économieSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré  Il est le sixième candidat, à ce jour, à se lancer dans la course à la présidence de la Fédération internationale de football. Mercredi 28 janvier, l'ancien international portugais Luis Figo (127 sélections entre 1991 et 2006), 42 ans, a annoncé dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNN son souhait de défier le dirigeant sortant de la FIFA Joseph Blatter, en poste depuis 1998 et qui brigue un cinquième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement du football mondial.« Je me soucie du football et quand je regarde l’image de la FIFA – pas seulement maintenant, mais lors des dernières années -, je n’aime pas ça. Si vous tapez FIFA sur internet, le premier mot qui apparaît, c’est scandale. Nous devons nous employer à faire évoluer cette image.  Le football mérite mieux que ça », a expliqué l'ancienne star du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009), qui déclinera son programme « dans les prochaines semaines. » L'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, serait à l'origine de sa décision. « Quand j’ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j’ai pensé que c’était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n’avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ?, s'est interrogé le Ballon d'or 2000, qui pourrait faire de l'ombre médiatique à ses rivaux en vertu de sa notoriété. Si vous n’avez vraiment rien à cacher, vous devez le faire.»« Le football m'a beaucoup donné durant ma vie et je veux donner quelque chose au jeu en retour, s'est-il justifié dans un communiqué. Lors des derniers mois, j'ai vu l'image de la FIFA se détériorer et je m'adresse à tous les gens du football, joueurs, entraîneurs, présidents d'associations, aux nombreuses personnes qui m'ont demandé de faire quelque chose. Au cours de ma carrière, j'ai travaillé à tous les niveaux du jeu. Cela m'a conféré un point de vue unique et une compréhension et je me sens capable d'améliorer la discussion autour de l'avenir de la FIFA et l'avenir du jeu. » LES CINQ PARRAINAGES EN POCHEFinaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo assure avoir recueilli, avant la date limite du dépôt des candidatures prévue jeudi 29 janvier à minuit, cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour être retenu pour l'élection programmée le 29 mai lors du Congrès de Zurich. «C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football», a indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutient naturellement son compatriote.Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la Commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA). Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière  en 2009. Au cours de son longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne).LE SOUTIEN DE MOURINHOLuis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. « La candidature de Luis Figo est un grand pas pour le football. Sa longue carrière garantit le meilleur pour le futur. Je crois en son caractère et en sa détermination, aussi bien que en sa passion pour le jeu. Il sera un président focalisé sur le football et son avancée globale, agissant étroitement avec les Fédérations», a estimé le « Special One» dans un communiqué. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque José Mourinho était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000). L'ex-capitaine de la sélection du Portugal a également reçu l'appui de l'ancien défenseur blaugrana (1989-1995) Ronald Koeman. Figo est le deuxième joueur de stature internationale à se lancer dans la course à la présidence après le Français David Ginola, dont la campagne tardive a été financée par un site irlandais de paris en ligne. L'ex-buteur du PSG n'est pas assuré de recueillir les cinq parrainages nécessaires, tout comme le diplomate français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA. A contrario, le prince jordanien Ali Bin al Hussein, vice-président de la FIFA depuis 2011, et le président de la fédération hollandaise Michael van Praag, candidats eux aussi, ont affirmé avoir collecté les cinq lettres de recommandations requises pour défier Joseph Blatter fin mai.FIGO, LE CANDIDAT DE L'UEFA?De son côté, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls a renoncé à se présenter. Le quinquagénaire fait notamment l'objet d'une enquête du Comité d'éthique de la FIFA dans le cadre de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Le Sud-américain est soupçonné de « conflit d'intérêt»  pour avoir négocié des bourses d'études pour son fils et son neveu avec le responsable de l'académie Aspire au Qatar.  « Je pense qu'il y a des gens mieux préparés que moi, a-t-il expliqué. Il y a trois candidatures fortes qui avancent mes idées: celle de Michael van Praag, et celle du prince Ali Bin al Hussein. Je les soutiens. Et depuis aujourd'hui, il y a celle de Luis Figo qui a été mise en avant par Michel Platini (le président français de l'UEFA qui a renoncé à affronter Joseph Blatter, en août 2014). »Seule Confédération continentale à ne pas soutenir Joseph Blatter, l'UEFA attend de comparer les programmes des candidats en lice avant de se positionner. « Des candidats crédibles avec de nouvelles idées (aideront) à un débat ouvert dans la campagne électorale pour la présidence de la FIFA. Il est bon pour la FIFA et pour le football d'avoir des candidats valables avec une grande expérience dans le sport, venant de différents endroits du monde. Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », a déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 28.01.2015 à 12h21 • Mis à jour le28.01.2015 à 15h44 Le foot ne connaît pas la crise. Selon un rapport de la FIFA publié mercredi 28 janvier, le montant global des transferts de joueurs dans le monde en 2014 a atteint un nouveau record, à 4,1 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros), pour 13 090 joueurs transférés. Soit une hausse de 2,1 % par rapport à 2013, année au cours de laquelle 3,98 milliards de dollars avaient été déboursés, et une progression en ryhtme annuel de 3,4 % depuis 2011.Précision d'importance : ces chiffres, fournis par la FIFA TMS, filiale de l'instance internationale du football qui enregistre sur sa plateforme numérique tous les transferts internationaux entre clubs, ne comprennent pas les commissions versées aux agents mais uniquement les montants échangés entre clubs.L'Angleterre reste en tête des pays les plus dépensiers, avec 1,17 milliards de dollars déboursés en 2014. « Ce qui représente plus du quart des dépenses mondiales », précise Mark Goddard, le directeur général de FIFA TMS. « L'Angleterre a dépensé plus du double de l'Espagne, deuxième plus gros marché », a-t-il ajouté. De son côté, le Brésil possède les joueurs les plus convoités.LA CHINE DANS LE TOP 10L'Europe reste de loin le premier marché avec 87 % des dépenses, avec des transferts entre clubs européens qui représentent 78 % des investissements globaux. Elle est suivie de l'Amérique du Sud et de la zone Asie. Autre fait marquant de 2014, la Chine entre dans le Top 10 des principaux investisseurs, avec 100 millions de dollars investis par ses clubs au cours de l'année dernière.Lire aussi : L'instabilité, le mal du PSGCôté « fournisseurs », le Brésil possède les joueurs les plus convoités. Mais c'est l'Espagne qui a vendu le plus de joueurs, avec des recettes record de 667 millions de dollars en 2014 (contre 584 millions en 2013), devant l'Angleterre (523 millions) et le Portugal (435 millions).Malgré leur échec au Mondial, les joueurs brésiliens restent les plus convoités de la planète, représentant 1 493 transferts et 448 millions de dollars d'investissement. Ils devancent les Argentins (801 millions) puis les joueurs du Royaume-Uni (596 millions) et les Français (507 millions).Ainsi le défenseur auriverde David Luiz a quitté Chelsea pour le PSG pour environ 50 millions d'euros. Le Français Eliaquim Mangala est, quant à lui, devenu le défenseur le plus cher du monde avec son transfert du FC Porto à Manchester City pour quelque 54 millions d'euros.Lire aussi : France-Portugal : comment Eliaquim Mangala est devenu le défenseur le plus cher de l’histoire 28.01.2015 à 04h27 • Mis à jour le28.01.2015 à 05h01 Madison Keys a pour la première fois de sa jeune carrière décroché son ticket pour la demi-finale d'un tournoi du grand chelem, mercredi 28 janvier, à l'open de tennis de Melbourne.L'Américaine de 19 ans s'est qualifiée de la plus belle des manières en battant une de ses compatriotes et non des moindres, Venus Williams, 18e mondiale, éliminée en trois sets (6-3, 4-6, 6-4). Tout un symbole quand on sait que Keys n'était pas encore née lorsque son adversaire du jour a entamé sa carrière professionnelle en 1994, et n'avait que deux ans quand celle-ci a disputé sa première finale majeure, à l'US Open en 1997.IRRÉGULIÈRE MAIS DEVANTKeys, 35e mondiale, avait déjà franchi un palier en écartant la Tchèque Petra Kvitova, 4e mondiale et double lauréate de Wimbledon (2011, 2014) au troisième tour. Contre Venus Williams, elle n'a pas toujours été régulière mais a réussi à ne pas se laisser dépasser par son inexpérience. Après avoir dicté le jeu dans la première manche, Keys a souffert dans les échanges, Venus la poussant à la faute par sa force de frappe. Menée 4-1, service à suivre pour son adversaire, Keys a réussi à recoller à 4-4 malgré un problème à la cuisse gauche ayant nécessité une pause médicale. Mais l'aînée des sœurs Williams, 34 ans, a refait le break pour la troisième fois du match et n'a pas tremblé ensuite sur son service.FACE À SERENA EN DEMIE Encore menée 3-1 (15-0) après avoir encaissé neuf points d'affilée, la jeune Américaine s'est remobilisée et a réussi à reprendre la main en se détendant. Après être revenue à 4-4, elle a fini par faire craquer Venus Williams en lâchant ses coups et en promenant son adversaire de droite à gauche sur le court.Mais la jeune femme n'en a pas terminé avec la famille Williams dans ce tournoi. En demi-finale, elle affrontera la sœur cadette de Venus, Serena, n°1 mondiale, victorieuse juste après de la Slovaque Dominila Cibulkova en quarts de finale.L'autre demi-finale opposera deux Russes, Maria Sharapova, numéro 2 mondiale et Ekaterina Makarova, numéro 11 mondiale. 27.01.2015 à 15h47 | Yann Bouchez L'hiver est rude pour l'athlétisme russe. Ebranlé par les révélations en décembre 2014 de la chaîne allemande ARD évoquant un dopage quasi institutionnalisé en Russie et une possible corruption de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), la Fédération d'athlétisme russe (ARAF) remplit à nouveau, depuis une dizaine de jours, la rubrique dopage.Le tout alors qu'une enquête d'une commission indépendante de trois membres, dirigée par Dick Pound, l'ancien président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), a débuté en janvier et devrait rendre ses conclusions dans plusieurs mois.Si la fin de l'année 2014 avait été orageuse, l'éclairicie ne semble donc pas être pour 2015. Retour sur deux mois de turbulences. 3 décembre 2014Le journal L'Equipe révèle qu'une enquête a été ouverte par la commission d'éthique de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) sur une possible tentative de corruption faite de la part de la Fédération russe (ARAF) pour couvrir des cas de dopage. Des accusations reprises dans un documentaire de la chaîne allemande ARD, le même jour.L'agent de la marathonienne Lilia Choboukhova accuse l'ARAF d'avoir forcé son athlète à payer d'importantes sommes d'argent pour l'aligner aux Jeux de Londres en 2012, malgré des paramètres anormaux sur son passeport biologique.Le journaliste allemand Hajo Seppelt réunit également des témoignages édifiants d'athlètes russes, qui décrivent des pratiques dopantes protégées par des entraîneurs et hauts dirigeants russes.Lire l'article : L'athlétisme russe miné par le dopage4 décembreL'agence antidopage russe (Rusada) fait savoir qu'elle attend une demande officielle de l'Agence mondiale antidopage avant d'enquêter sur les accusations portées par le documentaire de la chaîne ARD. Dans un communiqué, les dirigeants de l'ARAF dénoncent des « allégations diffamatoires » et une « provocation visant à ébranler le sport russe », évoquant de possibles poursuites judiciaires après cette « tentative maladroite de jeter de la boue à la figure des athlètes russes ». Le lendemain, la Rusada annonce l'ouverture d'une enquête « pour vérifier la véracité des faits annoncés ».11 décembre Le président de la fédération russe d'athlétisme, Valentin Balakhnichev, se met en retrait de ses fonctions de trésorier de l'IAAF. Il reste néanmoins à la tête de l'ARAF, même s'il ne briguera pas de nouveau mandat.15 janvier 2014L'IAAF annonce avoir ouvert une enquête sur la marcheuse russe Elena Lashmanova. Championne olympique à Londres (2012) et du monde à Moscou (2013), elle a été suspendue le 22 juin 2014 deux ans par la Fédération russe d'athlétisme pour un contrôle positif à l'Enduborol.Selon le site italien Marcia dal Mondo, Lashmanova aurait participé à un 5 000 mètres le 30 décembre 2014 à Saransk. Cette ville de la République de Mordovie, en Russie, héberge le Centre national de la marche. Des photos de la marcheuse sur la piste et sur le podium semblent laisser penser qu'elle a participé à la course, même si elle n'apparaît pas dans les résultats officiels.20 janvier L'agence antidopage russe annonce que 5 marcheurs russes ont été suspendus pour des anomalies sur leur passeport biologique. Aucun « petit athlète » dans la liste, que des « poids lourds » de la discipline.Sergey Kirdyapkin, champion olympique du 50 kilomètres marche à Londres, est puni de trois ans et trois mois de suspension à partir du 15 octobre 2012, tout comme Sergey Bakulin, champion du monde en 2011 du 50 kilomètres marche à Daegu (Corée du Sud). Les deux hommes seront donc en mesure de prétendre à une place pour les Jeux de Rio, en 2016. Touchée par la même sanction, Olga Kaniskina, championne olympique du du 20 kilomètres à Pékin, ne devrait pas aller au Brésil : elle a décidé de prendre sa retraite.Deux autres marcheurs ont été condamnés à des suspensions encore plus lourdes. Valery Borchin, champion olympique du 20 kilomètres à Pékin, a été suspendu huit ans. Vladimir Kanaikin, champion du monde du 20 kilomètrs en 2011 à Daegu et déjà suspendu entre 2008 et 2010, a été interdit de compétition à vie.23 janvier Valentin Maslakov, 70 ans, entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, démissionne. « Je pense qu'il y aura d'autres démissions », déclare alors le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, sans donner d'autres noms.Lire l'article : Dopage : démission de l'entraîneur en chef des athlètes russes24 janvierL'IAAF fait savoir que la spécialiste du 3 000 mètres steeple, Yulia Zapirova, championne olympique (2012), du monde (2011) et d'Europe (2010) devrait être prochainement suspendue pour des anomalies sur son passeport biologique, un document utilisé par les autorités antidopages pour détecter des variations hématologiques pouvant être entraînées par la prise de produits interdits. A suivre…Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Ancien directeur général du Comité français d'organisation du Mondial 1998, Jacques Lambert est le grand ordonnateur de l'Euro 2016, qui s'ouvrira dans cinq cents jours dans l'Hexagone. Ami intime du président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, l'ex-préfet se confie au Monde. >> Lire aussi notre portrait : Jacques Lambert, le maître d’œuvre de l’Euro 2016Le coup d'envoi de l'Euro 2016 sera donné en France le 10 juin 2016, dans cinq cents jours. Où en sont les organisateurs par rapport au calendrier prévisionnel ?Jacques Lambert : si j’avais dû signer il y a quatre ans, quand on a commencé l’organisation de l’Euro, sur l’état de la préparation à dix-sept mois de l’échéance, j’aurais signé pour en être là où on en est aujourd’hui. Franchement, on n’a pas rencontré, depuis le début du processus d’organisation, de graves problèmes. Il y a eu des difficultés à résoudre ou des problèmes à régler. On en a tous les jours. C’est le lot de tout organisateur. On a pu développer notre plan de marche au rythme et dans les conditions qu’on souhaitait. Pour un organisateur, c’est une forme de confort totalement appréciable. La vague d'attentats commis début janvier à Paris change-t-elle la donne quant à la sécurité de l'Euro 2016 ?Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro. Si on regarde bien, ce qu’il s’est passé début janvier en France ne change pas radicalement la donne de la sécurité de l’Euro 2016. Le risque de l’action terroriste contre la France, je dis la France plus que contre le tournoi lui-même ou l’UEFA, avait été identifié depuis le départ et figurait sur la liste des douze risques qui figurent déjà dans le dossier de candidature et qui structurent depuis des mois le travail d’élaboration du dispositif de sécurité entre le ministère de l’intérieur, la Fédération française de football [FFF] et l’Euro 2016 SAS. Qu’est-ce qui a changé finalement depuis la semaine dernière ? Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. Le passage à l’acte a eu lieu. Dans l’élaboration du dispositif de sécurité, il faut qu’on ait une ligne directrice claire et du sang-froid. Dans le contexte dans lequel on risque de vivre jusqu’en juillet 2016, l’organisateur sportif que nous sommes ne jouera qu’un rôle second en matière de sécurité. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons.Où en est-on sur le dossier des stades ?Sur les dix stades qui ont été sélectionnés, cinq sont livrés et en service : le Stade de France, Lille, Nice – deux stades neufs – Marseille et Saint-Etienne, deux stades dont les travaux de rénovation sont terminés. Il reste donc cinq stades à livrer : deux neufs, Bordeaux qui est en cours de finition et qui sera livré le 3 mai 2015, et Lyon qui sera lui livré à la fin de l’année 2015. Il y a aussi trois stades en rénovation dont les travaux seront terminés courant 2015 : le Parc des Princes, Lens et Toulouse. On est globalement dans le respect du calendrier qui avait été annoncé par le porteur du projet, que cela soit les villes et les clubs.Quand les billets seront-ils commercialisés ?On tend vers la fin du printemps, puisque cela sera symboliquement le 10 juin 2015, soit un an avant le coup d’envoi de la compétition, qu’on mettra en vente la billetterie grand public. On a considéré que ce délai d’un an était suffisant. Ce n’était pas la peine de les mettre sur le marché plus tôt. La définition des tarifs est arrêtée par Michel Platini, le comité exécutif de l’UEFA et moi-même. On attend une opportunité médiatique, d'ici mai, pour annoncer la politique tarifaire avant de lancer la commercialisation proprement dite.Faut-il de la pédagogie, justement, pour justifier auprès des contribuables les investissements faits par l'Etat pour l'Euro 2016 ?Il y a une croyance dominante selon laquelle les budgets publics seraient profondément affectés par cette organisation de l’Euro. Les stades, c’est 1,6 milliard d’euros. Les deux tiers de ce financement proviennent de fonds privés. Les fonds publics, ceux de l’Etat et des collectivités territoriales, représentent un tiers. Soit 600 millions d’euros. Cent cinquante millions de l’Etat et autour de 480 millions des collectivités territoriales. C’est vraiment quelque chose de totalement nouveau dans les modes de financement des stades. En 1998, et même jusqu’à l’émergence du projet Euro 2016, les financements des stades étaient intégralement publics. Car ils sont les propriétés des communes, des agglomérations. Sur les 9 stades, deux sont financés sur fonds privés : Lyon et le Parc des Princes puisque les actionnaires qataris (du PSG) financent l’intégralité des travaux de rénovation. Pour trois stades (Lens, Saint-Etienne et Toulouse), on est dans des financements totalement publics. Et quatre autres projets sont des partenariats public-privé. Vous allez me dire, in fine, les contribuables paieront pour les partenariats public-privé. Mais on voit bien que s’il n’y avait pas eu ce type de financement, il n’y aurait sans doute pas eu ce projet Euro 2016. Les collectivités publiques ne sont plus capables, seules, au regard de l’état de nos finances publiques actuelles, de financer ce type de projet. Ça ne me gêne pas que l’Etat intervienne ou finance massivement des équipements comme celui de la Philarmonie de Paris, 2 400 places pour 380 millions d'euros. Ce qui me gêne, c’est toujours l’espèce de différence de traitement médiatique entre les stades d’un côté et d’autres bâtiments ou infrastructures financés publiquement.La défiscalisation des entités chargées d'organiser l'Euro est depuis longtemps une condition sine qua non pour tout pays désireux d'accueillir le tournoi. Pourtant, cet élément a choqué l'opinion publique, qui l'a découvert récemment…On a plutôt tendance à ne mettre en avant que les arguments qui fâchent. S’agissant de la question des exonérations fiscales et du modèle économique de l’organisation de l’Euro, ce qu’on dit de manière systématique est « ça coûte cher», « ça ne vaut pas ça ». Ce dont on ne parle jamais, ce sont les retombées positives. Y compris sur le plan fiscal. Aujourd’hui, j’ai la profonde certitude que je pourrais m'asseoir sur un certains nombre de chiffres, mais ce n’est ni le lieu ni le moment pour le faire, et j'ai la conviction absolue que l’organisation de l’Euro en France va rapporter beaucoup plus en rentrées fiscales pour le budget de l’Etat qu’elle ne va lui coûter. De la même façon, on n’évoque jamais le surcroît d’activités que pendant un mois cet événement sportif va apporter à l’économie française. En dépenses d’organisation, financées intégralement par l’UEFA, ce qui va être dépensé en France, c’est entre 350 et 400 millions d’euros. La valeur d’un stade du type Lyon ou Lille. Ça se sont des dépenses qui seront engagées sur le territoire français. On sait, compte tenu de ce que va être le mode de distribution de la billetterie, qu'on aura en gros 1 million de visiteurs étrangers qui vont venir, et le montant de leurs dépenses s'établira entre 700 millions d’euros et 1 milliard d’euros pendant l’été 2016. Ça mérite aussi d’être mentionné. L'Euro 2016 est-il un chantier plus lourd que le Mondial 1998 ?Non. En termes d’organisation, ce n'est pas fondamentalement différent. On est maintenant sur des événements comparables en termes de taille. Vingt-quatre équipes au lieu de 32, 51 matchs au lieu de 64. D’une certaine façon, il est pour nous, Français, plus facile d’organiser l’Euro 2016 que le Mondial 1998. Pour deux raisons. Un, on a l’expérience qu’on s’est créée progressivement au fil des vingt dernières années avec le Mondial 1998, les Mondiaux d’athlé, le Mondial de rugby, etc. Deux, on a la puissance de l’UEFA derrière nous. En 98, c’était la FFF [La Fédération française de football] et le CFO [Comité français d'organisation] qui étaient responsables de l’organisation. Pour 2016, c’est l’UEFA qui est responsable de l’organisation et qui conserve la maîtrise de la commercialisation des droits.Sur le plan organisationnel, quelles sont les grandes différences entre Euro 2016 SAS et le Comité français d'organisation du Mondial 1998 ?Il n’y a pas beaucoup de différence. Six cent cinquante salariés en juin 2016 au lieu de 700 pour le CFO. En 1998, le CFO avait une partie de responsabilité. En termes de fonctionnement interne, il n’y a pas de différence majeure. Pour moi, il y en a une : je ne suis plus directeur général, mais je suis président. Je n’ai plus les mains dans le cambouis comme je les avais en 98. J’ai un directeur général qui fait « le mauvais travail », celui qui nécessite d’être au four et au moulin tous les jours. Mais ce directeur général, Martin Kallen, c’est son quatrième Euro dans des fonctions similaires, donc il a une maîtrise exceptionnelle de la préparation de ce genre d’événement. En quoi consiste votre job ?Mon job est à trois niveaux. Le premier, celui de l’UEFA. Je suis en quelque sorte, même si ce n’est pas correct statutairement, le missi dominici personnel de Michel Platini en France. Je suis son représentant personnel et le représentant personnel du comité exécutif de l’UEFA pour garantir la bonne fin des opérations. Le deuxième, en ce qui concerne le fonctionnement général de l’organisation, en tant que président du comité de pilotage qui réunit l’UEFA, la Fédération, le gouvernement, les villes, je suis l’intermédiaire permanent entre ces quatre instances pour assurer qu’il y a de l’huile dans les rouages et que les choses s’organisent correctement. A la fois dans la relation entre ces quatre parties et puis dans le traitement des dossiers. Du fait de mon passé, j’ai la chance de bien connaître les deux côtés du dispositif, le côté sportif, celui politique.Dans l’année qui vient, on va véritablement entrer dans une année opérationnelle. En tant que président, je n’ai pas eu un rôle décisif à jouer lors de cette année et demie. Les équipes opérationnelles d’Euro 2016 SAS, de l’UEFA ou de la FFF sont sur le devant de la scène. Mon intervention directe dans le processus d’organisation est beaucoup moindre que celui que j’ai eu en 98.Comment avez-vous rencontré Michel Platini ?Je dis souvent que la première fois que j’ai rencontré Michel Platini face à face, c’était quelque part dans l’automne 1992. Michel et Fernand Sastre étaient venus me voir quand j’étais au cabinet de Pierre Bérégovoy à Matignon, pour me demander si je voulais accepter la direction général du Comité d’organisation de France 98.Quelles relations entretenez-vous avec Michel Platini ?Sans entrer sur un terrain où je n’ai pas envie d’entrer, ce qui relève des relations personnelles relève des relations personnelles, je pense qu’à côté de l’aspect professionnel, ce qui nous relie dans la conduite de ce projet d’organisation, lui en tant que président de l’UEFA, moi en tant que président de la SAS, depuis la période du Mondial 98, il y a autre chose : une relation de confiance, de complicité, d’amitié.On parle souvent de vous comme le « mentor » de Michel Platini, ou celui qui a fait de lui un dirigeant…C’est une légende tenace que je combats fortement. Je lis souvent, à chaque fois ça me hérisse, que j’ai été le mentor ou l’un des mentors de Michel Platini. Entre nous, Michel Platini n’a besoin de personne pour devenir ce qu’il est devenu comme joueur ou dirigeant. Certes, en s’appuyant et en prenant de façon intelligente ce qu’il savait pouvoir prendre chez un Agnelli, un Jacques Georges, un Fernand Sastre, un Jean-Luc Lagardère, un X.,Y., et un Jacques Lambert, c’est lui seul qui a fait la synthèse de tout ça. Donc, si j’ai pu à un certain moment et pendant quelques mois, au moment où Michel a pris ses fonctions de coprésident du CFO, où il fait la transition brutale entre une carrière uniquement sportive, comme joueur et sélectionneur, et ce qu’est un dirigeant, où il a besoin de comprendre ce que c’est qu’aller rendre visite à un maire pour demander ceci, ce que c’est d’avoir une négociation avec le ministère des finances, faire un point de presse sur des sujets technico-économiques… Cela s’est fait naturellement. Je récuse fortement cette qualification de mentor ou d’éminence grise. Si je suis heureux de quelque chose, c’est d’avoir été ou d’être un ami de Michel plutôt que d’avoir été faussement un mentor.Auriez-vous travaillé pour l'Euro 2016 s'il n’avait pas été président de l’UEFA ?Pendant le processus de candidature, mon objectif était de faire gagner le projet de la France et de la FFF, et après j'avais prévu de me retirer de l’opération. J’avais alors 62 ans. Je reste directeur général de la FFF et je mets en place quelqu’un pour être la cheville ouvrière française de l’organisation. Un bon DG [directeur général], etc. Ce que j’avais pas prévu, c’est ce qu’il s’est passé à la FFF. Les suites de Knysna 2010, le fait qu’à un moment donné j’ai considéré que je ne pouvais pas rester à la FFF dans les conditions qui se dessinaient, je ne vais pas revenir sur les conditions de ma démission, c’est là où Michel Platini m’a dit en gros : « Tu vois que ton destin, c’est de continuer à t’occuper de l’Euro 2016. » Ça s’est fait assez naturellement.Etes-vous heureux de le voir briguer un troisième mandat à la tête de l'UEFA et, de facto, renoncer à être candidat à la présidence de la FIFA ?Très honnêtement, je préfère voir se dérouler un Euro 2016 en France avec Michel Platini comme président de l’UEFA qu’avec qui que ce soit d’autre. Il aurait été président de la FIFA, ça n’aurait pas empêché l’Euro 2016 de se dérouler, mais je trouve que c’est très bien que cet Euro 2016 se fasse avec lui.Que serait un Euro 2016 réussi sur le plan sportif ?C’est un Euro qui ressemblerait à ce qui s’est fait lors de la dernière Coupe du monde. Des bons matchs, du spectacle, des buts, de l’émotion. De la qualité sur la pelouse. Si de surcroît c’est réussi parce que l’équipe de France ajoutait sa pierre à l’édifice, comme en 1984, comme en 1998, jamais deux sans trois, va jusqu’au bout, ça serait l’hypercerise sur le gros gâteau. Didier Deschamps nous a un peu sauvé la mise le 19 novembre 2013 (après la victoire 3-0 des Bleus contre l'Ukraine lors du barrage retour au Mondial 2014). Il faut garder de la mesure. Il ne faut reconstruire après coup ce qu’aurait pu être l’avenir. L’Euro 2016, au regard de l’Europe, aurait été le même. Pour la France, cela aurait été autre chose. On a très bien senti au lendemain du match contre l’Ukraine un changement d’éclairage vers l’Euro. Dès le lendemain de la qualification des Bleus pour la phase finale de la Coupe du monde, tout le monde se projetait déjà vers l’Euro 2016 en France. C’était déjà un passage obligé pour mettre l’équipe de France dans de bonnes conditions pour disputer son tournoi chez elle.Et sur le plan économique ?Des stades pleins pour tous les matchs. Pas seulement pour ceux de l’équipe de France ou des grands matchs. La France devra tirer le meilleur parti possible de cet événement.Dans quelle mesure cet Euro est-il une chance pour la France ?Quand il est dans une situation compliquée, que ça soit d’un point de vue économique, géopolitique ou sécuritaire, un pays a besoin d’événements qui sortent de l’ordinaire pour le tirer vers le haut. L’Euro 2016 est l’un de ces événements. Il se trouve que c’est l’un de ces événements car tout le monde a encore à l’esprit France 98. Très probablement, si l’équipe de France s’était fait sortir par le Paraguay en 1998 on n’aurait pas le même éclairage, même vision de l’Euro 2016. Tout est relatif dans la vie. Il y a des moments où on ne maîtrise pas l’image.La réussite de l'Euro 2016 conditionne-t-elle une éventuelle candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 ?J’ai fait récemment l’exercice de comptabiliser les événements mondiaux et continentaux que la France a organisé depuis vingt ans. Quand on y regarde bien, à l’exception des JO d’été et des Championnats du monde de natation, comme on n’a pas de piscine, on a accueilli tout ce qu’on pouvait avoir comme finale mondiale ou européenne. On est, entre 1992 et 2018 (Ryder Cup), à 26 ou 27 événements organisés en France, soit un par an. La France est déjà reconnue dans le milieu sportif comme un organisateur fiable, compétent, efficace, etc. On n’a pas véritablement à faire la démonstration de notre savoir-faire ou de notre capacité. L’Euro 2016 ne devrait pas apporter fondamentalement plus que ce que la France a déjà démontré. On ne m’a pas sondé pour 2024. Le milieu olympique est un milieu très à part. Je ne me suis jamais considéré comme un expert en matière olympique. Je vais vous faire une confidence (il y a prescription) : Bertrand Delanoë m’avait proposé en 2003 la direction du comité de candidature de Paris 2012. J’ai réfléchi, mais décliné pour la raison que j’ai indiquée. Autant j’avais des compétences en matière d’organisation, autant pour conduire une candidature dans la famille olympique, il faut avoir d’autres qualités, d’autres réseaux. Je considérais que je ne les avais pas. J’ai préféré dire : « Je pense que je ne saurai pas faire. »Songez-vous au 10 juillet 2016, au soir de la finale ?Non. C’est encore trop lointain. Je ne fais pas la coquette. Je n’y pense pas. Je ne pense qu'au lendemain, le jour où je vais enfin m’arrêter de travailler sérieusement.Que ferez-vous après ?Rien. Ça sera la fin de ma carrière professionnelle. Je ne dis pas que je vais pas continuer à bricoler ici ou là. Je n’aurais plus de fonctions comme celles que j’ai occupées ces quarante dernières années.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.01.2015 à 12h04 • Mis à jour le27.01.2015 à 12h09 Le point du match nul aura suffi à leur bonheur. La Tunisie et la République démocratique du Congo (RDC), dos à dos lundi à Bata (1-1), se sont qualifiées pour les quarts de finale de la trentième édition de la Coupe d'Afrique des nations, où elles affronteront respectivement la Guinée équatoriale et l'« autre » Congo.Consulter le calendrier du tournoi Les Aigles de Carthage terminent en tête de ce groupe A avec 5 points au compteur, soit deux de plus que la RDC, qui devance seulement au nombre de buts marqués le Cap-Vert, également auteur d'un nul face à la Zambie parallèlement à Ebebiyin, mais vierge (0-0).« On passe en quarts de façon difficile, comme en qualifications quand on a été la 16e équipe qualifiée, savourait le sélectionneur de la RDC, Florent Ibenge. Tout le monde nous voyait partir en premier de la CAN, et on est dans le top 8, on est encore là. »Après l'ouverture du score tunisienne d'Akaichi (31e minute), le but égalisateur de Bokila (66e) – une frappe dans la surface après une remise de la tête – offre donc également la qualification à la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), qui retrouvera en quarts de finale la République du Congo (Congo-Brazzaville).LES DEUX CONGOS SE RETROUVENT POUR LA 4E FOISCes deux pays frontaliers qu'un fleuve sépare ne se sont jusque-là rencontrés que trois fois dans l'histoire de la CAN. « Le Congo-Brazza est un adversaire redoutable avec un entraîneur [le Français Claude Le Roy, recordman du nombre de participations à la CAN, avec huit éditions] plus que confirmé, a relevé Ibenge. Ce sera plus qu'un derby, c'est vraiment un match de famille. »Sur un terrain rendu glissant par la pluie, les Tunisiens ont géré le match sans dépense d'énergie superflue, avec une défense à cinq, eux que seul un scénario très particulier éliminait (une défaite combinée à une victoire cap-verdienne).Chikhaoui a rayonné : le capitaine tunisien, précieux en point de fixation, posait de gros problèmes à la défense adverse. C'est lui qui, d'une glissade taclée, offrait une passe décisive pour la tête opportuniste d'Akaichi (31e).Le numéro 9 avait auparavant raté de justesse le cadre dans la foulée d'une frappe trop molle de Sassi (10e) et contraint Kidiaba à une belle parade (20e). Après un gros travail côté gauche, il offrait aussi une balle de but à Khazri qui vendangeait (65e).Lire : « En Tunisie, on fait passer les clubs avant la sélection »Lire aussi : « Quand les Léopards jouent, les Congolais oublient leurs soucis » Véronique Malécot Le bateau chinois Dongfeng Race Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a remporté mardi 27 janvier, à Sanya en Chine, la troisième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile et en équipage. Partis le 3 janvier d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis), l’équipage franco-chinois a bouclé les 4 670 milles nautiques (environ 8 650 km) du parcours en 23 jours 13 heures et 31 minutes.Deuxièmes lors des deux premières étapes, les marins de Dongfeng s’offrent leur première victoire dans cette Volvo Ocean Race devant le bateau émirati Abu-Dhabi-Ocean-Racing mené par le Britannique Ian Walker suivi de Team-Alvimedica (Etats-Unis - Turquie) piloté par l’Américain Charlie Enright. La course pour la quatrième place s’est jouée entre Mapfre (Espagne, Xabi Fernandez) et Team-Brunel (Pays-Bas, Bouwe Bekking). Le dernier bateau Team-SCA (Suède, Sam Davies) est attendu ce mardi après-midi à Sanya. Très sérieusement endommagé après s’être échoué sur un récif de l’océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé, Team-Vestas-Wind (Danemark, Chris Nicholson), n’a pas pu prendre le départ de cette troisième étape.« CE PROJET CHINOIS EST FANTASTIQUE » La victoire de Dongfeng est historique, jamais un voilier chinois n’a remporté une épreuve de course au large en équipage, qui plus est à domicile. Le bateau chinois a dominé toute la troisième étape. Cette victoire s’est construite dès les premières heures de course, lorsque, en passant le détroit d’Ormuz, le 4 janvier, le bateau chinois a pris la tête de la flotte. Pendant vingt-deux jours, les hommes de Charles Caudrelier ont su garder le contrôle de la flotte malgré les pièges du parcours. Outre les risques de collision dans le détroit de Malacca et le long des côtes vietnamiennes, très fréquentées, les nerfs de l'équipage ont été mis à rude épreuve par les zones de vents faibles qui ont fait fondre à plusieurs reprises son avance sur ses poursuivants, passant par exemple de 110 milles à moins de 10 milles dans le détroit de Malacca.  >> Lire aussi : Volvo Race : la 2e étape sourit à Brunel, pour 16 petites minutesS'y sont ajoutées deux avaries qui ont failli le priver de l'usage de ses grands-voiles d'avant mais qui ont pu être réparées : la cadène d’écoute de gennaker et la rupture du point d’amure de l'un des grands focs. « C’est fantastique, a déclaré Charles Caudrelier quelques minutes après l’arrivée. C’était dur, très long, très difficile de rester en tête. Chaque fois qu’on arrivait à creuser notre avance, le groupe de derrière revenait sur nous. C’est l’étape la plus stressante que j’ai pu disputer. Ce projet chinois est fantastique. C’est un résultat majeur pour la Chine, pour la voile chinoise. Nous sommes très fiers de cela. » Le skippeur a aussi rendu un immense hommage à ses deux équipiers chinois embarqués pour cette étape, Kit et Black. « Il y a un an, nous étions ici, à Sanya, pour découvrir pour la première fois les équipiers chinois. Quand on voit le chemin accompli... Ils sont maintenant devenus de grands marins ! » AUSSI UNE VICTOIRE « MADE IN » FRANCE La victoire chinoise est aussi une victoire « made in » France avec un équipage composé majoritairement de marins français, pour la plupart issus de la filière Figaro comme le skippeur Charles Caudrelier. Au classement général provisoire, Dongfeng Race Team prend la tête avec 5 points devant Abu Dhabi Ocean Racing, 6 points et Team Brunel, 9 points. Mais la route est encore longue jusqu'à la victoire finale. Il reste six étapes avant l'arrivée en Suède à la fin de juin.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer au début de février pour rallier Auckland, en Nouvelle-Zélande, puis Itaji (Brésil), Newport (Etats-Unis), Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg en Suède, où s'achèvera, le 27 juin 2015, ce marathon planétaire en neuf étapes et neuf mois de course sur quatre océans.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 27.01.2015 à 06h45 • Mis à jour le27.01.2015 à 09h46 La « Tsarine » n'a pas ménagé celle que l'on présente comme la relève du tennis féminin. Maria Sharapova, numéro 2 mondiale, s'est qualifiée pour les demi-finales de l'Open d'Australie en battant la Canadienne Eugenie Bouchard (7e) en deux sets (6-3, 6-2), mardi 27 janvier à Melbourne.La Russe disputera sa dix-neuvième demi-finale en Grand Chelem, jeudi, contre sa compatriote Ekaterina Makarova, 11e, qui a créé la surprise en dominant la Roumaine Simona Halep (numéro 3). Jusqu'ici « Masha » a remporté presque tous ses duels assez facilement, sauf lors du deuxième tour où elle avait dû sauver deux balles de match contre sa compatriote Alexandra Panova, 150e mondiale.SUPÉRIORITÉ DE LA RUSSEElle partait favorite contre Eugenie Bouchard qu'elle avait dominée lors de leurs trois précédentes confrontations, la dernière fois en demi-finales de Roland-Garros l'an passé. Menée 1 manche à 0, elle s'était finalement imposée : 4-6, 7-5, 6-2. Les retrouvailles avec la Québécoise n'ont pas donné lieu à un match aussi palpitant tant Maria Sharapova a imposé sa supériorité du début à la fin.Poussée dans ses retranchements, la Canadienne, demi-finaliste l'an passé à Melbourne et finaliste à Wimbledon, a commis trop d'erreurs (30 fautes directes) pour pouvoir rivaliser avec la « Tsarine », qui fut son idole lorsqu'elle était encore enfant.Maria Sharapova a remporté cinq titres dans les quatre tournois majeurs, dont deux à Roland-Garros (2012, 2014). Elle s'était imposée à Melbourne en 2008 et y a atteint à deux autres reprises la finale (2007, 2012).  26.01.2015 à 17h19 • Mis à jour le27.01.2015 à 09h37 | Bruno Lesprit Après avoir parcouru ces lignes, le lecteur se surprendra peut-être à connaître dorénavant d’autres Cap-Verdiens que la diva de la morna, la chanteuse Cesaria Evora. Par chance, les deux noms proposés sont faciles à retenir pour un Français qui aurait suivi l'épopée de la Coupe du monde de 1986 : Platini et Stopira. Ce sont en effet deux des vingt-trois joueurs que Rui Aguas, le sélectionneur portugais du Cap-Vert, a appelé pour disputer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée équatoriale.Suivez Zambie-Cap-Vert en direct à partir de 19 heuresLes Tubarões Azuis (« Requins bleus ») conservent toutes leurs chances de se qualifier pour les quarts de finale avant d’affronter la Zambie, lundi 26 janvier à 19 heures à Ebebiyin. Après avoir tenu en échec la Tunisie et la République démocratique du Congo, un nul pourrait leur suffire si, dans le même temps, les Tunisiens battent les Congolais à Bata. Cet exploit ne serait pas inédit. En 2013, en Afrique du Sud,  les Cap-Verdiens, qui avaient décroché  leur première participation à cette compétition en écartant le Cameroun,  avaient fait ensuite sensation en franchissant la phase de poules au détriment du Maroc et de l’Angola. Ils étaient tombés en quarts devant le Ghana (0-2).Luis Carlos Almada Soares, dit « Platini », était alors entré dans l’histoire du football national en devenant le premier buteur cap-verdien de la CAN, et même d’un grand tournoi international. Commun dans les pays lusophones, l’état-civil à rallonge se traduit généralement par l’emploi d’un diminutif. Dans son cas, ce fut un surnom en hommage au numéro 10 français. Cela tombe bien, car c’est aussi le poste qu’occupe cet homonyme de 28 ans, qui a perdu depuis sa place de titulaire en sélection. Depuis le début de la CAN,  Platini n'a joué qu’une dizaine de minutes, face aux Congolais.DEUX PLATINI LUSOPHONESIl n’est pas le premier footballeur à avoir été baptisé en l’honneur de l’actuel patron de l’UEFA.  De trois ans son aîné, le baroudeur brésilien Michel Platini Mesquita l’a devancé. Curiosité permise par la mondialisation du football, les deux Platini lusophones ont pu se croiser récemment dans le championnat bulgare, puisque le Cap-Verdien évolue actuellement au CSKA Sofia (après un détour chypriote à l’Omonia Nicosie) et le Brésilien vient d’être libéré par le Slavia Sofia. En revanche, le dénommé Patrick Martins Viera, prêté à Yokohama par le Palmeiras de Sao Paulo, n'a pas encore eu le loisir de rencontrer un double portant le nom de l'ancienne tour défensive des Bleus.Les Brésiliens semblaient détenir en football le monopole des apelidos adoptés en hommage à d’illustres personnages, sportifs ou non. A commencer par l'attaquant international Hulk, qui hérita le nom du géant vert énervé pour sa supposée ressemblance avec l’acteur Lou Ferrigno. Mais on relève également que les Alain ont la cote, qu'il s'agisse de Delon (avec l'avant Allan Delon, qui fut approché par Marseille) ou d'Allan Kardec, le druide fondateur du spiritisme enterré au Père-Lachaise (avec Alan Kardec, attaquant du Sao Paulo FC). Ce sont cependant les gloires de la musique qui offrent, avec celles du ballon rond, le plus d'exemples, ce qui ne surprend guère de la part du peuple de la samba et de la bossa nova. L’ancien joueur du Real Madrid Roberto Carlos, réputé pour ses coups francs, avait ainsi été nommé d'après une vedette de la MPB, la musique populaire brésilienne.JOHN LENNON ET MICHAEL JACKSONL’Atletico Goianiense a pu offrir le cas unique et inouï d'une formation alignant certains John Lennon et Michael Jackson — au côté de Mahatma Gandhi. Avec ces trois combattants de la paix, la palme de l’originalité revient à l’attaquant de Santa Cruz, Creedence Clearwater Couto. Le malheureux a été affublé de ce nom interminable par un père fan des rockers californiens, fort populaires à la fin des années 1960, et dont l'appellation était déjà imprononçable pour les non-anglophones. « Les plus jeunes n’ont jamais entendu parler de ce groupe, et je dois souvent répéter mon nom plusieurs fois, s'est plaint « CCC ». Mon seul regret est que certaines personnes s’intéressent à moi à cause de mon nom et pas pour mes qualités de footballeur. » Il peut toutefois s'estimer chanceux que son paternel lui ait fait grâce du nom complet de ses idoles : Creedence Clearwater Revival. En comparaison, Platini est évidemment d'un usage aisé. Formé au Sporting Praia, le club de la capitale, le troisième du nom dans le monde du football a rapidement émigré, comme la plupart de ses pairs cap-verdiens, vers les championnats portugais. C’est à Santa Clara, pensionnaire açorien de deuxième division, qu’il s’est illustré, en arrivant au moment où Stopira partait. Mais les deux joueurs avaient déjà été coéquipiers à Praia,  qui fit un temps fortement souffler la nostalgie des Français de 1986 puisqu'elle comptait en outre dans ses rangs un Tigana... Lire aussi : CAN 2015 : le Congo et la Guinée équatoriale premiers qualifiésAgé de 22 ans,  Stopira — avec un « i » et non le « y » de l’avant-centre de la campagne mexicaine — est lui défenseur et indiscutable titulaire de la sélection cap-verdienne. Il doit son sobriquet à son prénom, Ianique, l'équivalent de celui du Français (Yannick). Il a expliqué qu’il lui fut donné à Praia par des anciens, admirateurs des hommes d'Henri Michel. Comme Platini, Ianique Santiago Tavares a quitté le monde lusophone pour migrer en Europe de l’Est, puisqu’il porte aujourd'hui les couleurs du Videoton de Szekesfehervar, en Hongrie.En 2009, il fut une des révélations des Jeux de la lusophonie, lorsque les espoirs cap-verdiens battirent à la surprise générale le Portugal en finale à Lisbonne. Affilié à la FIFA depuis 1986, onze ans après son indépendance, l'archipel, par manque de moyens financiers, s'est longtemps mesuré à ses seuls voisins d'Afrique de l'Ouest, dans le cadre confiné de la Coupe Amilcar-Cabral, du nom du libérateur de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Aujourd’hui 40e au classement FIFA et 7e nation africaine, il n'est plus pris de haut. Surtout avec Stopira et Platini dans son effectif.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Le 18 décembre 2014, on apprenait que Steeve Guénot avait été suspendu un an par l'Agence française de lutte antidopage (AFLD) le 30 juillet dernier. Non pas pour un contrôle positif, mais parce que le champion olympique 2008 de lutte gréco-romaine s'était rendu coupable, en l'espace de dix-huit mois, de trois manquements au règlement antidopage, à savoir deux absences lors de contrôles inopinés (un « no show », dans le jargon), et un « défaut de remplissage » du logiciel ADAMS (Système d'Administration et de Gestion Antidopage), la plate-forme informatique dédiée à l'organisation de ces contrôles.Suffisant pour être privé pendant un an - jusqu'au 30 juillet 2015, donc - de toute compétition, alors que les Mondiaux de lutte auront lieu du 7 au 15 septembre à Las Vegas (Etats-Unis), moins d'un an avant les Jeux olympiques de Rio, où Steeve Guénot espère reconquérir sa couronne perdue en 2012. Alors qu'il lui reste six mois de suspension à purger, le Français de 29 ans répond aux questions du Monde, et raconte les contraintes qu'implique la lutte antidopage.En quoi consiste le système ADAMS ?Tous les trois mois, il faut remplir un calendrier du trimestre suivant en indiquant, pour chaque jour, un lieu et un créneau d'une heure où l'on sera disponible pour un contrôle inopiné. Si pour tel jour, j'indique que je serai chez moi à tel créneau horaire, il faut impérativement que je sois chez moi ce jour-là à ce créneau horaire-là. Un contrôle peut avoir lieu à la maison, à l'entraînement, ou en stage. Je dois aussi indiquer où je dors chaque nuit.Que s'est-il passé lors des deux « no show » qui vous sont reprochés entre février et juillet 2014 ?Les contrôleurs sont venus chez moi, et je n'étais pas chez moi.Et que signifie « défaut de remplissage » ?J'ai rempli mon planning en retard, vu que je ne suis pas très sérieux dans tout ce qui est administratif. Parfois ils sont indulgents, si on a quelques jours de retard, mais normalement, c'est vraiment quinze jours avant le début du trimestre qu'il faut remplir son planning.Pouvez-vous réellement connaître à l'avance votre planning pour chaque jour des trois mois suivants ?Bin non. Le planning sportif, oui, en général, on le connaît. Mais moi, à l'époque des « no show », j'étais blessé [à la hanche], je ne savais pas trop quand j'allais me faire opérer, un coup on me disait oui, un coup on me disait non, alors j'étais un peu à droite, à gauche. Et pour ce qui est des week-ends, je ne prévois jamais à l'avance ce que je fais, donc c'est compliqué.« IL Y EN A PLEIN QUI RATENT DES CONTRÔLES »Le système ADAMS interdit toute improvisation dans votre vie, vous devez tout prévoir longtemps à l'avance.On peut toujours faire des modifications dans son planning, mais si on change son adresse, il faut prévenir au plus tard la veille, avant 17 heures. Si je décide de partir en week-end le samedi, il faut que je prévienne au plus tard à 17 heures le vendredi. Mais si je finis l'entraînement le vendredi après 17 heures passées, c'est trop tard. Et si je suis à une soirée, il est onze heures, minuit, et je décide de ne pas rentrer dormir chez moi, je fais comment ? Bin non, je ne peux pas, il faut que je dorme chez moi. C'est difficile, parce qu'on n'y pense pas 24 heures sur 24. On doit penser à beaucoup d'autres choses, l'entraînement, les soins, les régimes. On n'a pas forcément toujours la tête à ça. Ce système est-il trop contraignant ?Je suis inscrit dans le système ADAMS depuis 2008, et tout se passait bien tant que j'avais un rythme de vie normal et que je n'étais pas blessé. Là, c'est un manque de sérieux de ma part, parce que je n'étais pas trop dedans, j'étais blessé, je ne savais pas quand j'allais me faire opérer, j'étais en mode « vacances ». Mais c'est un peu contraignant, oui. C'est facile de rater un contrôle. Il y en a plein à qui ça arrive.Vous n'êtes pas un cas isolé au sein de la lutte française ?Non, il y en plein qui se sont fait avoir là-dessus, qui ont eu trois no show. Tarik Belmadani [lutteur qui a participé aux Jeux olympiques de Londres] avait pris neuf mois de suspension pour trois no show en 2010. Ça arrive dans d'autres sports aussi. Teddy Tamgho [triple sauteur français, champion du monde en titre] a pris un an pour ça il y a pas longtemps [en mars 2014].« AVEC ADAMS, C'EST UN PEU COMME SION AVAIT UN BRACELET ÉLECTRONIQUE »N'est-ce pas un peu pesant de devoir être localisable quasiment en permanence ?Si. C'est un peu comme si on avait un bracelet électronique. Je sais que le judoka Loïc Korval en est à deux no show en ce moment. Donc lui, il ne sort plus de chez lui.Est-ce un sujet de discussion entre sportifs ? Oui. Tous ceux qui sont ciblés en ont marre.Quel autre système serait possible ?J'en sais rien. On pourrait peut-être simplement donner notre programme sportif, dire quand et où on s'entraîne ou quand et où on est en stage, et ils pourraient venir à ces moments-là, ça ne changerait rien. Si on est dopé, d'une semaine à l'autre, je ne pense pas que ça change quelque chose.Y a-t-il des pays où, plus qu'ailleurs, votre sport est touché par le dopage ?Les grandes nations de la lutte, comme l'Iran, la Russie, la Turquie, c'est un peu ces pays-là. Là-bas, les lutteurs jouent leur vie. En France, on ne va pas se doper pour gagner même pas un kopeck.Un an de suspension pour vos trois manquements, est-ce excessif ?Oui. Je vais louper les Jeux européens [à Bakou, en Azerbaïdjan, en juin 2015]. Et après il y a les Championnats du monde en septembre. Moi, je ne peux pas refaire de compétition avant le mois d'août, donc pour la préparation, ça ne va pas être top.La situation actuelle compromet-elle vos chances d'aller aux Jeux de Rio ?Non, parce que les premières phases de qualification sont en septembre. C'est juste que je ne pourrai pas me préparer correctement. Après, il y aura des tournois de qualification olympique en 2016. Mais ce que je voudrais, ce serait pouvoir me qualifier lors des Championnats du monde.Henri Seckel 09.01.2015 à 07h18 • Mis à jour le09.01.2015 à 10h25 Boston a été désignée jeudi ville candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'été en 2024, a annoncé le comité olympique américain (USOC).La ville du Massachusetts, dont le marathon a été endeuillé le 15 avril 2013 par un attentat, a été préférée à Los Angeles, San Francisco et Washington. Plusieurs tours de vote ont été nécessaires avant que Boston ne fût choisie à l'unanimité, a précisé l'USOC, réuni à Denver.Les Etats-Unis ont accueilli pour la dernière fois les Jeux d'été à Atlanta en 1996, et ceux d'hiver à Salt Lake City en 2002. La désignation de la ville-hôte des JO 2024 se fera mi-2017.Dans tous les cas, la ville devra faire face à de solides concurrentes. Rome s'est déjà déclarée. L'Allemagne, quant à elle, devrait mettre Berlin ou Hambourg en avant pour 2024 ou 2028. Paris doit également se décider en début d'année pour une éventuelle candidature. Battues dans la course à l'édition 2020, Bakou ou Doha pourraient aussi être en lice. L'Afrique du Sud, enfin, pourrait présenter une candidature commune Johannesburg-Pretoria.Lire aussi : Vers des JO organisés par plusieurs villes ou pays 08.01.2015 à 12h03 • Mis à jour le09.01.2015 à 17h49 Mercredi 7 janvier, à 20h30, le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d-Asc s'est tu. Joueurs et supporteurs des deux équipes s'étaient unis pour une minute de silence avant le coup d'envoi du match de championnat de France entre Lille et Evian, une rencontre en retard de la 14e journée de Ligue 1.Interrogé à l'issue de sa défaite face à Lille (1-0), le milieu de terrain Cédric Barbosa a exprimé son soutien à l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, victime quelques heures plus tôt d'un attentat qui a coûté la vie à douze personnes. « On est fier d'être Français donc ça fait mal au coeur. On avait 1h30 pour prendre du plaisir et c'est ce qu'on a essayé de faire tant bien que mal. Maintenant je vais jeter un coup d'oeil à ce qu'il se passe. C'est une chose atroce et on ne peut être que touché. »Dans un communiqué, la Fédération française de football a indiqué jeudi qu'une minute de silence serait aussi observée « sur tous les terrains de l'Hexagone, ce week-end, lors des rencontres des compétitions nationales, régionales et départementales ».Solidaire, la Ligue espagnole de football a également annoncé vendredi qu'« une minute de silence respectueuse » serait organisée « en mémoire des douze personnes tuées dans ce tragique attentat ». Cette mesure concernera tous les matches de la 18e journée de la Liga et de la 20e journée de la Liga Adelante, la deuxième division espagnole. « ATTENTAT BARBARE »Le football n'est pas le seul sport à avoir réagi. Les matchs de Top 14 et Pro D2 prévus ce week-end seront eux aussi précédés d'une minute de silence. « Je suis plus que consterné, je suis abasourdi. (...) C'est le 11 septembre de la presse, il y aura un avant et un après », a déclaré Mourad Boudjellal. Le président du Rugby club toulonnais fut l'ancien éditeur des dessinateurs Charb et Tignou, abattus mercredi. Mourad Boudjellal avait rencontré Charb et Tignous en 1995, lorsqu'il avait édité l'album « Charlie Hebdo saute sur Toulon » (éditions du Soleil), « à l'époque où le Front national dirigeait la ville ». « C'est terrifiant. Je connaissais aussi bien Cabu [tué également mercredi], c'était la gentillesse sur terre et c'est inimaginable de le voir mourir sous des balles ».« La Fédération française de basket-ball présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes de l'attentat d'hier, a déclaré pour sa part le président de la Fédérattion, Jean-Pierre Siutat, dans un communiqué. Elle souhaite s'associer à l'élan de solidarité nationale et demande à l'ensemble de nos clubs de faire observer, ce week-end, avant chaque rencontre, une minute de silence. Les valeurs de notre sport et du sport en général doivent contribuer à lutter contre toutes les formes de barbarie et à préserver l'unité nationale dont nous avons tous besoin. »A l'étranger, le président allemand du Comité international olympique, Thomas Bach, a fait part de son « sentiment d’horreur »  et de sa « profonde émotion » à propos de « l’attaque abominable et révoltante survenue mercredi à Paris ». « Cet attentat barbare est une grave atteinte aux valeurs des peuples libres et civilisés du  monde, de toute religion ou croyance », dénonce l'ancien fleurettiste, champion olympique en 1976.Au-delà de ces manifestations de solidarité, nombreuses ont été les réactions sur les réseaux sociaux. Celle de Renaud Lavillenie, champion olympique du saut à la perche, qui a repris le mot d'ordre général « Je suis Charlie » :#JeSuisCharlie http://t.co/iNJJKpcGlQ— Renaud LAVILLENIE (@airlavillenie)require(["twitter/widgets"]);Celle de Martin Fourcade, double champion olympique de biathlon :Que de quiétude ce matin à l'entraînement...comment l'homme peut être aussi cruel? #JeSuisCharlie http://t.co/JNTjbRoGEu— Martin Fourcade (@martinfkde)require(["twitter/widgets"]);Celle du basketteur Ali Traoré, vice-champion d'Europe 2011 : Des gens qui font des dessins quoi.Et il caricature tout le monde en plus..C'est incroyable.— TraoreBaby5Ali (@bomaye12)require(["twitter/widgets"]);Celle du champion du monde de triple saut Teddy Tamgho, qui en a profité pour récuser « tout amalgame » entre terrorisme et islam :Acte EXTREMISTE,qui va nourrir l'amalgame.Les intelligents liront le Coran et verront que ça n'a rien à voir avec ce que fait une minorité— Tamgho Teddy (@TeddyTamgho)require(["twitter/widgets"]);Ou encore celle de l'ancien cycliste américain Lance Armstrong, destitué de ses sept Tours de France (1999-2005) pour dopage, qui a exprimé « ses plus profondes condoléances » et a appelé la ville de Paris a être « forte » :My deepest condolences go out to those affected by the shootings in #Paris - truly one of the greatest cities anywhere. ParisSTRONG!— Lance Armstrong (@lancearmstrong)require(["twitter/widgets"]);LES MÉDIAS SPORTIFS SOLIDAIRES Les quotidiens sportifs ont également tenu à montrer leur solidarité avec l'hebdomadaire satirique. L'Equipe, resté très discret au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 – seul un dessin de Chenez faisait alors référence à l'attentat dans le journal du lendemain – a illustré sa Une de jeudi par un dessin représentant des supporteurs effondrés et en larmes. Au dessus de leurs têtes, le score « Liberté : 0 - Barbarie : 12 », en référence aux douze morts de Charlie Hebdo.En pages 2 et 3, sur fond noir, le quotidien sportif a repris des dessins de Charlie Hebdo sur le sujet du sport, avec un humour souvent grinçant, comme ces deux sumos squelettiques et à trois bras combattant près de la centrale nucléaire de Fukushima ou Franck Ribéry, à propos des quotas, réclamant « on veut encore plus de putes ».En Espagne, le journal sportif Marca, proche du Real Madrid, a aussi rendu hommage à l'hebdomadaire en insérant le logo « Je suis Charlie » à côté de son titre -recolorisé bleu-blanc-rouge- avec une reproduction de la devise française revisité à l'Espagnole : « Liberté, égalité, fraternité... y contra el fanatismo ». 07.01.2015 à 17h02 • Mis à jour le08.01.2015 à 16h30 Le légendaire boxeur Mohamed Ali a quitté, mardi 6 janvier au soir, l'hôpital de Louisville (Kentucky) où il était soigné pour une infection urinaire, ont rapporté mercredi 7 janvier les médias américains. L'ancien champion du monde des lourds, âgé de 72 ans, avait été hospitalisé il y a quinze jours pour ce qui semblait d'abord être une pneumonie mais s'est avéré être un problème urinaire.« La légende de la boxe a complètement récupéré et se trouve désormais chez lui. Il est impatient de fêter son 73e anniversaire le 17 janvier avec sa famille et ses amis », a déclaré son porte-parole Bob Gunnell.M. Ali souffre de la maladie de Parkinson depuis les années 1980. L'ancien champion a fait de moins en moins d'apparitions en public ces dernières années, à mesure de l'intensification des symptômes de sa maladie.« THE GREATEST »Né Cassius Clay, champion olympique de la catégorie des mi-lourds à Rome en 1960, il avait commencé sa carrière professionnelle la même année, devenant champion du monde WBA en 1964 en battant Sonny Liston par K.-O. au septième round. Il avait alors rejeté ce qu'il qualifiait de « nom d'esclave » pour prendre celui de Mohamed Ali, en se convertissant à l'islam.Lire aussi : En 1964, Cassius Clay avait (trop) la coteMaître mondial incontesté de la catégorie, celui qu'on surnommait « The Greatest » (« le plus grand ») avait choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, pour ses convictions religieuses.Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi, avant de redevenir champion du monde en 1967, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par K.-O. sur George Foreman lors du « combat dans la jungle » à Kinshasa, en République démocratique du Congo.Il avait perdu son titre aux points face à Leon Spinks le 15 février 1978 et l'avait récupéré en prenant sa revanche le 15 septembre de la même année. Il avait terminé sa carrière professionnelle sur une défaite aux points face à Trevor Berbick, le 11 décembre 1981 au Queen Elizabeth Sports Centre de Nassau. Yann Bouchez Les histoires d'amour finissent mal, en général. Loin des yeux, loin du coeur, dit-on. Mais celle de Fernando Torres avec l'Atlético Madrid est si particulière qu'elle s'accomode mal de ce type de généralités. Et le retour - après plus de sept ans d'exil et au moins autant de changements capillaires - de l'enfant chéri de l'Atlético, qui devrait être aligné ce soir (21 heures) lors de la rencontre de huitième de finale de Coupe du Roi face au Real Madrid, s'effectuera sans doute dans un contexte d'intense émotion du côté des supporteurs. Lire aussi : les fans de l'Atletico Madrid en masse pour accueillir Fernando TorresLes aficionados de l'Atlético n'ont pas oublié El Niño - qui conserve son surnom enfantin malgré ses 30 ans le rapprochant plus de la fin de carrière que de ses débuts. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer un chiffre : dimanche 4 janvier, ils étaient environ 45 000 dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, au bord de la rivière Manzaneres, pour saluer le retour de Torres, prêté lors du mercato d'hiver par le club italien du Milan AC. On pourrait également citer les 2 000 maillots floqués à son nom vendus durant la seule journée de dimanche.« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que j'ai fait pour que vous me traitiez aussi bien », s'est étonné, tout en modestie, le nouvel attaquant madrilène, dimanche. Et d'ajouter, pour évoquer son retour dans le club de ses débuts, qu'il avait quitté à l'été 2007 : « Cela faisait très longtemps que j'attendais ce moment. Et ça y est, je suis là. » Si ce type de déclaration résonne parfois comme une formule d'une banalité affligeante dans la bouche de certains footballeurs globe-trotteurs habitués à changer de maillot à chaque saison, elle prend une tonalité singulière dans celle de Torres, lui qui débuta en professionnel sous les couleurs de l'Atlético à dix-sept ans seulement, en 2001, lors d'un match contre Leganes. L'Atlético Madrid évoluait à l'époque en deuxième division. Le club de la capitale espagnole essuyait alors les conséquences des excès de son président Jesus Gil y Gil (1987-2003).Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 19 ans, Fernando Torres est promu capitaine. Avec les Rojiblancos (rouge et blanc, couleurs de l'Atlético), il dispute cinq saisons de Liga, inscrivant 75 buts, dont 19 lors de la saison 2003-2004. En tout, il marque 91 buts en 241 matchs. Mais au-delà de ces statistiques, il porte souvent à bout de pied une équipe qui n'a pas encore pris sa dimension actuelle.UN EXIL DE SEPT ANSC'est pour rejoindre un plus grand club et alourdir un palmarès squelettique pas à la hauteur de son talent - un championnat de deuxième division espagnole, en 2002 -, que Torres quitte Madrid pour rejoindre le Liverpool FC à l'été 2007. Un exil réalisé sans enthousiasme excessif, plus pour donner une autre ampleur à sa carrière.Dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, le pari est réussi au niveau individuel : il améliore encore ses statistiques de buteur, avec 24 buts en Premier League dès sa première saison. Mais barré par les autres ténors du Big Four, les Reds ne gagnent rien. Alors Torres se rattrape sous le maillot de l'équipe d'Espagne, avec laquelle il remporte l'Euro 2008 - un but en finale qui lui vaudra de terminer 3e du Ballon d'or cette saison-là- et la Coupe du monde 2010.En janvier 2011, il est transféré à Chelsea contre 58 millions d'euros. Une coquette somme qui semble peser sur son efficacité : il lui faudra attendre le mois d'avril pour marquer son premier but avec son nouveau club. Mais alors que ses performances personnelles chutent, tout comme son poids dans le jeu des Blues, où son efficacité le cantonne à un rôle de joker, son palmarès en club suit une courbe inverse : en 2012, il remporte la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. En 2013, la Ligue Europa. Avec la sélection espagnole, il gagne le championnat d'Europe 2012, devenant au passage le premier joueur de l'histoire à être buteur lors de deux finales d'un Euro.Mais il n'arrive jamais vraiment à s'imposer à Chelsea et rejoint en prêt le Milan AC à l'été 2014. En Série A, il n'arrive pas à s'imposer comme un titulaire indiscutable, mais le club italien décide de cet hiver de lever l'option d'achat et de le prêter dans la foulée à l'Atlético.« FERNANDO N'ARRIVE PAS COMME LE SAUVEUR »Si l'engouement autour de son retour à Madrid est aujourd'hui incontestable, l'attaquant suscite autant d'espoirs que d'incertitudes. « La forte charge émotionnelle et l'inconnue footballistique vont de pair depuis l'annonce du retour de Fernando Torres à l'Atlético », résume le journal El Pais dans son édition du 7 janvier. Sa capacité de s'adapter dans l'effectif de l'actuel troisième de la Liga sera déterminante. Depuis son départ en 2007, l'Atlético Madrid est un club qui a su grandir. Surtout avec l'arrivée de Diego Simeone sur le banc des Rojiblancos, en 2011. Vainqueur de la Ligue Europa en 2010 et 2012, le club a disputé la finale de la Ligue des champions en 2014 - perdue face au Real Madrid - et s'est habitué à jouer les premiers rôles en Liga, aux côtés des deux ogres que sont le Real et le Barça. En 2014, au terme d'une saison haletante, l'Atlético a remporté le championnat espagnol grâce à sa force collective, même s'il s'appuyait sur de fortes individualités.« Fernando n'arrive pas comme le sauveur », a tenu à tempérer Diego Simeone, pour elnever les pressions sur les épaules de l'Espagnol, qui pourrait être une force d'appoint pour Mario Mandzukic et Antoine Griezmann sur le front de l'attaque de l'Atlético. Il devrait être aligné d'entrée aux côtés du Français ce soir pour affronter le Real.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Heureux les amateurs de vélo outre-Rhin : le Tour de France s'apprête à faire son retour à la télévision publique allemande. Le groupe ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de la Grande Boucle, a annoncé mercredi 7 janvier avoir conclu un accord avec la chaîne ARD pour les deux prochaines éditions, qui seront donc les premières accessibles à l'ensemble de la population allemande depuis le Tour 2011.Cette année-là, ARD et ZDF (l'autre chaîne publique allemande) avaient décidé de ne pas renouveler leur contrat, car elles ne souhaitaient plus cautionner une épreuve décrédibilisée par le dopage - Alberto Contador était alors sur le point de d'être déchu de sa victoire dans le Tour 2010 pour un contrôle positif. Depuis l'édition 2012, seule la chaîne privée Eurosport retransmettait donc la course chez nos voisins. Les chaînes publiques limitaient leur couverture à des résumés quotidiens à base d'images produites par ASO.Le contrat que vient de signer ARD (sans ZDF), limité aux Tours 2015 et 2016, s'élève à « moins de cinq millions d'euros », selon les informations du site internet du Spiegel. Il prévoit la diffusion en direct de la fin de chaque étape, à partir de 16 heures. De quoi permettre aux passionnés allemands de la petite reine de s'enflammer pour les sprints de Marcel Kittel et Andre Greipel, ou les contre-la-montre de Tony Martin - ces trois coureurs allemands ont remporté seize étapes sur les trois dernières éditions du Tour, que seule une poignée de leurs compatriotes abonnés à Eurosport a donc pu voir en direct.>> Lire : Et sur le Tour, c'est aussi l'Allemagne qui gagneUne clause du contrat permettra à la chaîne d'y mettre fin en cas de scandale de dopage. C'est précisément pour cette raison que la chaîne, diffuseur historique du Tour avec ZDF, avait cessé la retransmission en plein pendant l'édition 2007. Le contrôle positif  (testostérone), pendant l'épreuve, de Patrik Sinkewitz, coureur (allemand) de l'équipe (allemande) T-Mobile, avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder un vase rempli de scandales.Début 2006, Jan Ullrich, vainqueur du Tour 1997 et ancienne idole du pays, avait été identifié comme l'un des clients du docteur Eufemiano Fuentes, soupçonné d'être à l'origine d'un vaste réseau de dopage sanguin, et condamné en 2013 à un an de prison pour « délit contre la santé publique ». Avant le Tour 2007, un ancien soigneur de l'équipe T-Mobile, avait révélé dans ses mémoires que les victoires du Danois Bjarne Riis et de Jan Ullrich - tous deux coureurs de la formation allemande - en 1996 et 1997 étaient le résultat d'un dopage institutionalisé à base d'EPO.20 MILLIONS POUR 2009-2011, 5 POUR 2015-2016Dans la foulée, plusieurs anciens coureurs de l'équipe, dont Udo Bölts, Rolf Aldag, Jörg Jaksche et Erik Zabel, reconnaissaient les faits, tout comme Lothar Heinrich et Andreas Schmid, les deux médecins de l'équipe accusés d'avoir administré les produits dopants aux coureurs. Bjarne Riis lui-même avait convoqué une conférence de presse pour expliquer qu'il avait bien « pris des [substances] prohibées ». Tout cela n'avait pas empêché ARD et ZDF d'être de retour l'année suivante sur la Grande Boucle, qu'elles avaient donc cessé de diffuser en 2012.Les efforts en faveur de la lutte antidopage et les bons résultats obtenus ces dernières années par les coureurs allemands ont fait évoluer la situation. « ARD est la chaîne historique et la voir revenir est une excellente nouvelle pour nous, pour le Tour de France et pour le cyclisme en général », s'est réjoui Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, qui regrettera peut-être tout de même que le montant des droits télé ait fondu : ASO avait reçu quelque 20 millions d'euros de la télévision publique allemande pour les droits de diffusion entre 2009 et 2011.Henri Seckel 06.01.2015 à 19h09 • Mis à jour le07.01.2015 à 11h07 La saison 2015 démarre aussi mal que la précédente s'était achevée pour Jo-Wilfried Tsonga. Le tennisman français, no 12 mondial, ne disputera pas l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année, qui débute le 19 janvier à Melbourne.C’est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd’hui de reporter... http://t.co/U2cgcJmSYa http://t.co/Kf4nbgFPJh— Jo-Wilfried Tsonga (@tsonga7)require(["twitter/widgets"]);« C'est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd'hui de reporter mon début de saison en faisant l'impasse sur l'Open d'Australie, a annoncé le Manceau sur son site internet, mercredi 7 janvier. Je souffre toujours d'une inflammation de l'avant-bras (syndrome de l’intersection) et cela ne me permet pas d'être à 100 % de mes capacités en compétition. » Tsonga sera de retour sur les courts après « trois semaines de soin ».C'est cette même blessure au bras, contractée lors du tournoi de Tokyo en septembre 2014, qui avait contraint le no 1 français à renoncer au double de la finale de la Coupe Davis face à la Suisse, fin novembre, vingt-quatre heures après sa défaite lors du premier match face à Stanislas Wawrinka. Dans la foulée, Tsonga avait été remplacé par Richard Gasquet pour l'ultime simple face à Roger Federer, lequel avait offert à la Suisse son premier saladier d'argent.COUPE DAVIS, NON ; IPTL, OUI ; OPEN D'AUSTRALIE, NONUne semaine après la finale de la Coupe Davis, le Français était à Manille (Philippines), pour disputer la première étape de l'IPTL (International Premier Tennis League), nouveau tournoi d'exhibition organisé lors de l'intersaison, période qui était jusqu'à présent mise à profit par les joueurs pour récupérer et préparer la saison suivante. Il avait encore joué jusqu'au 12 décembre à Singapour, New Delhi (Inde) et Dubaï (Emirats arabes unis), la suite de cette lucrative tournée qui lui avait permis d'empocher un million de dollars (environ 800 000 euros). Puis il avait déclaré forfait pour la Hopman Cup (4-10 janvier) avant, donc, de faire de même pour l'Open d'Australie.Dans une interview à L'Equipe, parue le 12 décembre, Tsonga avait semblé anticiper le cours des événements : « Je prends beaucoup de recul sur les choses. Si je rate l’Open d’Australie mais que je joue bien à Roland-Garros et à Wimbledon, est-ce qu’à la fin de ma carrière, je me dirai que j’ai raté un Open d’Australie ? J’ai bien sûr envie de le jouer, mais il faut que je fasse les choses pour moi. » Yann Bouchez Le marathonien français James Theuri a été interdit de compétition pendant un an pour trois manquements à des contrôles antidopage. La décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, datée du 20 novembre 2014, a été publiée mardi 6 janvier sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA). La sanction court jusqu'au 23 décembre 2015.Agé de 36 ans, Theuri était l'un des meilleurs spécialistes nationaux du marathon. Kényan de naissance et naturalisé le 23 février 2006, il possède un record de 2 h 10 min 39 s sur la distance, établi en 2009, et compte onze sélections en équipe de France, dont une participation aux Championnats d'Europe de Barcelone, en 2010 (abandon).Il faisait partie des sept athlètes masculins retenus dans le « collectif marathon » mis en place par la FFA en avril 2014 pour favoriser l'émulation dans cette discipline, au travers de stages communs. Auteur de 2 h 14 min 48 s au marathon de Rotterdam, le 13 avril, il devait faire partie de l'équipe de France de marathon aux Championnats d'Europe de Zurich. Mais la nouvelle d'un troisième no show (non-présentation à un contrôle antidopage) au début de l'été l'en a empêché.« IL FAUT ÊTRE HYPER RIGOUREUX »Joint par Le Monde mardi, Philippe Rémond, responsable du collectif marathon avec Jean-François Pontier, était désabusé. C'est lui qui avait convaincu James Theuri de s'aligner en marathon en 2014 et de participer au collectif français.« Avec le logiciel Adams, il faut être hyper rigoureux, explique Philippe Rémond. Au bout de trois no show, la sanction tombe. James m'a appelé cet été parce qu'il avait été informé de son troisième no show, qui s'est passé dans des conditions assez rocambolesques. Je n'ai pas voulu accepter cette décision sans se battre, c'est pour ça que je suis allé le représenter devant la commission [disciplinaire de première instance de la FFA], de mémoire avant les Championnats d'Europe de Zurich. Il a été relaxé [par une déicsion du 27 août 2014]. Tu peux pas dire : “Ce mec, il est fiable à cent pour cent.” Mais en l'occurrence, James je le connais bien et je savais que c'était de la négligence. »Et Philippe Rémond de décrire les conditions « rocambolesques » racontées par l'athlète pour son troisième no show :« Le contrôleur vient un matin à 6 heures, il sonne à la porte. Le téléphone de James est sur silencieux, la sonnette ne marche pas. Le mec ne met pas de mot sur la boîte aux lettres, il l'informe simplement par un message sur le téléphone : “Je suis passé, vous n'étiez pas là. Je suis reparti, boum, sanction.” Ça, ça ne me plaît pas comme attitude. James se réveille vers 8 heures, voit qu'il a un message. Il rappelle le mec, qui était déjà parti. » LA LÉGION ÉTRANGÈREAprès avoir couru pour la Légion étrangère au milieu des années 2000, James Theuri avait longtemps été licencié au Clermont athlétisme auvergne (entre 2007 et 2013), avant de se séparer de son entraîneur Jean-François Pontier, également manageur du hors stade à la FFA, et de rejoindre le club de la SCO Sainte Marguerite à Marseille. Avec le club marseillais, il est notamment devenu champion de France de semi-marathon à Saint-Denis, le 26 octobre. « Il est parti de Clermont, mais s'est dit : “Jeff va continuer à remplir les cases sur le logiciel.” », explique Philippe Rémond.Une négligence qui pourrait probablement coûter sa place à l'athlète dans le collectif marathon. A moins que la FFA ne fasse preuve de la même mansuétude qu'elle a eue vis-à-vis de Teddy Tamgho. Suspendu lui aussi un an pour trois no show, le champion du monde du triple saut a été invité cet été aux Championnats d'Europe d'athlétisme de Zurich, où il a assisté à plusieurs journées d'épreuves dans les tribunes du stade Letzigrund, aux côtés des membres de la délégation tricolore et du directeur technique national de l'athlétisme français, Ghani Yalouz.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.01.2015 à 08h11 • Mis à jour le06.01.2015 à 18h03 Le prince jordanien, vice-président de la FIFA et représentant de l'Asie, a annoncé, mardi 6 janvier, son intention de présenter sa candidature à la présidence de la fédération face au sortant, le Suisse Joseph Blatter, et au Français Jérôme Champagne.« Je me porte candidat à la présidence de la FIFA parce que j'estime qu'il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport », a déclaré le prince sur son compte Twitter.I am seeking the presidency of FIFA because I believe it is time to shift the focus away from administrative controversy and back to sport.— Ali Bin Al Hussein (@AliBinAlHussein)require(["twitter/widgets"]);« Cela n'a pas été une décision facile. Elle est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés au sein de la FIFA ces derniers mois », a-t-il expliqué.Le prince a implicitement éreinté la gestion controversée de Joseph Blatter, candidat à 78 ans à un cinquième mandat. Le football mondial, a-t-il dit, « mérite une gouvernance de classe mondiale ». La FIFA doit être « une organisation de service et un modèle d'éthique, de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il ajouté.Lire (édition abonnés) : Joseph Blatter joue les prolongations à la tête de la FIFARÉFORMES ATTENDUESLes réformes sont attendues afin d'apporter plus de transparence au sein de la FIFA et d'éradiquer les soupçons de corruption qui minent l'institution depuis plusieurs années, le mode d'attribution des Mondiaux devrait ainsi changer, après les critiques nées des attributions des éditions 2018 à la Russie et 2022 au Qatar. La démission le 17 décembre 2014 de l'auteur du rapport d'enquête sur ces deux attributions ayant encore jeté le trouble au sein de la fédération.Lire : FIFA confidential, le rapport qui fait trembler la planète footLire : « La démission de Garcia est un échec pour la FIFA », estime son vice-présidentL'élection présidentielle à la FIFA se tiendra dans le cadre du Congrès électif de Zurich le 29 mai. Les candidats ont jusqu'au 29 janvier pour se déclarer. Joseph Blatter a annoncé début septembre être à nouveau candidat au poste qu'il occupe depuis 1998. Jérôme Champagne, 56 ans, ancien vice-secrétaire général de l'organisation, s'est également déclaré mais il n'a, sur le papier, aucune chance d'être élu.Le Français Michel Platini, 59 ans, président de l'Union européenne de football (UEFA), était le seul en mesure de menacer Blatter dans cette élection. Mais il a annoncé le 28 août qu'il ne briguerait pas la présidence de la FIFA, préférant se représenter pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA.Le patron du football européen a implicitement soutenu le prince Ali bin Al Hussein. « Je connais bien le Prince Ali, a expliqué le quinquagénaire dans un communiqué transmis à l'AFP. Il a toute la légitimité pour occuper les plus hautes responsabilités. Nous allons maintenant attendre ses propositions et son programme pour l'avenir du football. » 05.01.2015 à 22h07 • Mis à jour le06.01.2015 à 12h01 |Bruno Lesprit Quatre ans après avoir été victime d’une grave sortie de route, il avait titré Défense de mourir son livre de témoignage publié en 1968 (chez Solar et réédité en 2012 aux éditions du Palmier). Survivant d’un temps où les pilotes de Formule 1 narguaient la Camarde chaque week-end de Grand Prix, Jean-Pierre Beltoise est mort lundi 5 janvier à Dakar (Sénégal) après avoir subi deux accidents vasculaires cérébraux. Il était âgé de 77 ans. D’une polyvalence complète, autant pour l’auto que pour la moto, il reste d’abord comme le vainqueur du Grand Prix 1972 de Monaco.Né en 1937 dans un bastion français de l’automobile, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le garçon a grandi dans l’Essonne, à proximité de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Un terrain de jeu idéal pour cet esprit rebelle, épris de vitesse et de liberté, symbolisés selon lui par les sports mécaniques. Après vingt-six mois passés en Algérie, dont il conservera de douloureux souvenirs, il peut débuter une carrière de pilote de moto, concrétisée par onze titres de champion de France entre 1961 et 1964 et un beau doublé en 1963 avec des victoires à Montlhéry international et aux 24 Heures du Mans.MIRACULÉ À REIMS Il est alors temps pour lui de tenter l’aventure automobile. Sa première course, en 1964, aurait pu être la dernière. Le 4 juillet, aux 12 Heures de Reims, son Djet, monoplace mise au point par René Bonnet, dérape et prend feu. « En rattrapant l’alpine de Mauro Bianchi, précédée par une Grand Tourisme Ferrari, je ne vis pas l’essence coulant du réservoir de la GT, écrit Beltoise dans Défense de mourir. (…) Je partis violemment en glissade non contrôlée des quatre roues, amorçais une série de têtes à queue et de tonneaux qui se terminèrent en une folle cabriole dans le fossé. La René Bonnet s’embrasa instantanément. J’avais été éjecté dès le premier tonneau. Les secours ne vinrent pas tout de suite. Lorsqu’arrivèrent les pompiers dans leurs combinaisons d’amiante argenté, la René Bonnet était entièrement calcinée. Et l’on crut que j’étais carbonisé. Un commissaire de piste me retrouva, par hasard, évanoui dans un fossé, la jugulaire du casque passée comme un nœud coulant autour de mon cou, à demi étranglé. J’avais été éjecté à plus de 50 mètres de la voiture en feu… » Entretemps, Tommy Franklin, spécialiste radiophonique de l’automobile, a annoncé la mort de Beltoise sur les ondes de France Inter. Le revenant, qui restera dix mois hospitalisé, est menacé d’une amputation du bras gauche. Le membre sera sauvé au prix d’un blocage au niveau du coude. Il en faut plus pour le décourager. Dès 1965, Beltoise rejoint l’écurie Matra Sports de Jean-Luc Lagardère en Formule 3 et obtient comme une belle revanche une première victoire à Reims avant de décrocher le titre de champion de France. Il passe naturellement à la F2 l’année suivante, à une époque où cette catégorie permet aux jeunes loups de défier les cadors de la F1 – et réciproquement. Beltoise a ainsi l’opportunité de se mesurer à des légendes comme Jim Clark,  Jackie Stewart ou Jochen Rindt, et même de les battre à l’occasion.   En 1968, il devient champion d’Europe de F2 après un triomphe à Hockenheim, éclipsé et endeuillé par la mort de Clark sur le circuit allemand. Cette même année voit ses débuts en F1. Mais sa carrière prend encore un mauvais tour en 1971, quand il est suspendu trois mois par la Fédération internationale de l'automobile. Celle-ci estime que sa responsabilité est engagée dans l’accident qui a coûté la vie à l’Italien Ignazio Giunti, 29 ans, lors des 1 000 km de Buenos Aires, étape du championnat du monde des voitures de sport. Le pilote de Ferrari avait percuté l’arrière de la Matra de Beltoise, en panne d’essence et poussée par son conducteur en travers de la piste afin de rejoindre le stand.MAÎTRE DE LA PLUIEEn F1, des trahisons mécaniques et beaucoup de malchance empêcheront Beltoise de se construire un palmarès à la hauteur de son talent : trois victoires au total, mais une seule en championnat du monde. C’est donc à Monaco, en 1972, qu’il fait valoir un de ses points forts, la  conduite sous la pluie, pour s’imposer sur la première marche du podium devant Jackie Ickx et Emerson Fittipaldi. Le pilote de British Racing Motors (BRM) a bientôt comme coéquipiers Niki Lauda et Clay Regazzoni mais l’écurie peine à retrouver son lustre de la décennie précédente incarnée par Graham Hill. En octobre 1973, Beltoise perd son beau-frère, François Cevert, lors des essais sur le circuit américain de Watkins Glen. Il met un terme à sa carrière en F1 dès l’année suivante.C’est en sport-prototypes qu’il étoffera son bilan avec 12 victoires. Associé à son ami Henri Pescarolo, il remporte notamment en 1976 les 24 Heures du Mans (catégorie GTP) à bord d’une Inaltera-Rondeau. Il commence cette même année à concourir dans la catégorie tourisme où il effectuera son ultime saison en 1993 avec une Porsche Carrera. Modèle pour des générations de pilotes français l’autre « Bébel » national avait été depuis longtemps immortalisé en tant que membre de l’écurie Vaillante, dans la bande dessinée Michel Vaillant de Jean Graton, à l’origine de bien des vocations.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Yann Bouchez Le marathonien français James Theuri a été interdit de compétition pendant un an pour trois manquements à des contrôles antidopage. La décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, datée du 20 novembre 2014, a été publiée mardi 6 janvier sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA). La sanction court jusqu'au 23 décembre 2015.Agé de 36 ans, Theuri était l'un des meilleurs spécialistes nationaux du marathon. Kényan de naissance et naturalisé le 23 février 2006, il possède un record de 2 h 10 min 39 s sur la distance, établi en 2009, et compte onze sélections en équipe de France, dont une participation aux Championnats d'Europe de Barcelone, en 2010 (abandon).Il faisait partie des sept athlètes masculins retenus dans le « collectif marathon » mis en place par la FFA en avril 2014 pour favoriser l'émulation dans cette discipline, au travers de stages communs. Auteur de 2 h 14 min 48 s au marathon de Rotterdam, le 13 avril, il devait faire partie de l'équipe de France de marathon aux Championnats d'Europe de Zurich. Mais la nouvelle d'un troisième no show (non-présentation à un contrôle antidopage) au début de l'été l'en a empêché.« IL FAUT ÊTRE HYPER RIGOUREUX »Joint par Le Monde mardi, Philippe Rémond, responsable du collectif marathon avec Jean-François Pontier, était désabusé. C'est lui qui avait convaincu James Theuri de s'aligner en marathon en 2014 et de participer au collectif français.« Avec le logiciel Adams, il faut être hyper rigoureux, explique Philippe Rémond. Au bout de trois no show, la sanction tombe. James m'a appelé cet été parce qu'il avait été informé de son troisième no show, qui s'est passé dans des conditions assez rocambolesques. Je n'ai pas voulu accepter cette décision sans se battre, c'est pour ça que je suis allé le représenter devant la commission [disciplinaire de première instance de la FFA], de mémoire avant les Championnats d'Europe de Zurich. Il a été relaxé [par une déicsion du 27 août 2014]. Tu peux pas dire : “Ce mec, il est fiable à cent pour cent.” Mais en l'occurrence, James je le connais bien et je savais que c'était de la négligence. »Et Philippe Rémond de décrire les conditions « rocambolesques » racontées par l'athlète pour son troisième no show :« Le contrôleur vient un matin à 6 heures, il sonne à la porte. Le téléphone de James est sur silencieux, la sonnette ne marche pas. Le mec ne met pas de mot sur la boîte aux lettres, il l'informe simplement par un message sur le téléphone : “Je suis passé, vous n'étiez pas là. Je suis reparti, boum, sanction.” Ça, ça ne me plaît pas comme attitude. James se réveille vers 8 heures, voit qu'il a un message. Il rappelle le mec, qui était déjà parti. » LA LÉGION ÉTRANGÈREAprès avoir couru pour la Légion étrangère au milieu des années 2000, James Theuri avait longtemps été licencié au Clermont athlétisme auvergne (entre 2007 et 2013), avant de se séparer de son entraîneur Jean-François Pontier, également manageur du hors stade à la FFA, et de rejoindre le club de la SCO Sainte Marguerite à Marseille. Avec le club marseillais, il est notamment devenu champion de France de semi-marathon à Saint-Denis, le 26 octobre. « Il est parti de Clermont, mais s'est dit : “Jeff va continuer à remplir les cases sur le logiciel.” », explique Philippe Rémond.Une négligence qui pourrait probablement coûter sa place à l'athlète dans le collectif marathon. A moins que la FFA ne fasse preuve de la même mansuétude qu'elle a eue vis-à-vis de Teddy Tamgho. Suspendu lui aussi un an pour trois no show, le champion du monde du triple saut a été invité cet été aux Championnats d'Europe d'athlétisme de Zurich, où il a assisté à plusieurs journées d'épreuves dans les tribunes du stade Letzigrund, aux côtés des membres de la délégation tricolore et du directeur technique national de l'athlétisme français, Ghani Yalouz.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.01.2015 à 08h11 • Mis à jour le06.01.2015 à 18h03 Le prince jordanien, vice-président de la FIFA et représentant de l'Asie, a annoncé, mardi 6 janvier, son intention de présenter sa candidature à la présidence de la fédération face au sortant, le Suisse Joseph Blatter, et au Français Jérôme Champagne.« Je me porte candidat à la présidence de la FIFA parce que j'estime qu'il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport », a déclaré le prince sur son compte Twitter.I am seeking the presidency of FIFA because I believe it is time to shift the focus away from administrative controversy and back to sport.— Ali Bin Al Hussein (@AliBinAlHussein)require(["twitter/widgets"]);« Cela n'a pas été une décision facile. Elle est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés au sein de la FIFA ces derniers mois », a-t-il expliqué.Le prince a implicitement éreinté la gestion controversée de Joseph Blatter, candidat à 78 ans à un cinquième mandat. Le football mondial, a-t-il dit, « mérite une gouvernance de classe mondiale ». La FIFA doit être « une organisation de service et un modèle d'éthique, de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il ajouté.Lire (édition abonnés) : Joseph Blatter joue les prolongations à la tête de la FIFARÉFORMES ATTENDUESLes réformes sont attendues afin d'apporter plus de transparence au sein de la FIFA et d'éradiquer les soupçons de corruption qui minent l'institution depuis plusieurs années, le mode d'attribution des Mondiaux devrait ainsi changer, après les critiques nées des attributions des éditions 2018 à la Russie et 2022 au Qatar. La démission le 17 décembre 2014 de l'auteur du rapport d'enquête sur ces deux attributions ayant encore jeté le trouble au sein de la fédération.Lire : FIFA confidential, le rapport qui fait trembler la planète footLire : « La démission de Garcia est un échec pour la FIFA », estime son vice-présidentL'élection présidentielle à la FIFA se tiendra dans le cadre du Congrès électif de Zurich le 29 mai. Les candidats ont jusqu'au 29 janvier pour se déclarer. Joseph Blatter a annoncé début septembre être à nouveau candidat au poste qu'il occupe depuis 1998. Jérôme Champagne, 56 ans, ancien vice-secrétaire général de l'organisation, s'est également déclaré mais il n'a, sur le papier, aucune chance d'être élu.Le Français Michel Platini, 59 ans, président de l'Union européenne de football (UEFA), était le seul en mesure de menacer Blatter dans cette élection. Mais il a annoncé le 28 août qu'il ne briguerait pas la présidence de la FIFA, préférant se représenter pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA.Le patron du football européen a implicitement soutenu le prince Ali bin Al Hussein. « Je connais bien le Prince Ali, a expliqué le quinquagénaire dans un communiqué transmis à l'AFP. Il a toute la légitimité pour occuper les plus hautes responsabilités. Nous allons maintenant attendre ses propositions et son programme pour l'avenir du football. » 05.01.2015 à 22h07 • Mis à jour le06.01.2015 à 12h01 |Bruno Lesprit Quatre ans après avoir été victime d’une grave sortie de route, il avait titré Défense de mourir son livre de témoignage publié en 1968 (chez Solar et réédité en 2012 aux éditions du Palmier). Survivant d’un temps où les pilotes de Formule 1 narguaient la Camarde chaque week-end de Grand Prix, Jean-Pierre Beltoise est mort lundi 5 janvier à Dakar (Sénégal) après avoir subi deux accidents vasculaires cérébraux. Il était âgé de 77 ans. D’une polyvalence complète, autant pour l’auto que pour la moto, il reste d’abord comme le vainqueur du Grand Prix 1972 de Monaco.Né en 1937 dans un bastion français de l’automobile, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le garçon a grandi dans l’Essonne, à proximité de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Un terrain de jeu idéal pour cet esprit rebelle, épris de vitesse et de liberté, symbolisés selon lui par les sports mécaniques. Après vingt-six mois passés en Algérie, dont il conservera de douloureux souvenirs, il peut débuter une carrière de pilote de moto, concrétisée par onze titres de champion de France entre 1961 et 1964 et un beau doublé en 1963 avec des victoires à Montlhéry international et aux 24 Heures du Mans.MIRACULÉ À REIMS Il est alors temps pour lui de tenter l’aventure automobile. Sa première course, en 1964, aurait pu être la dernière. Le 4 juillet, aux 12 Heures de Reims, son Djet, monoplace mise au point par René Bonnet, dérape et prend feu. « En rattrapant l’alpine de Mauro Bianchi, précédée par une Grand Tourisme Ferrari, je ne vis pas l’essence coulant du réservoir de la GT, écrit Beltoise dans Défense de mourir. (…) Je partis violemment en glissade non contrôlée des quatre roues, amorçais une série de têtes à queue et de tonneaux qui se terminèrent en une folle cabriole dans le fossé. La René Bonnet s’embrasa instantanément. J’avais été éjecté dès le premier tonneau. Les secours ne vinrent pas tout de suite. Lorsqu’arrivèrent les pompiers dans leurs combinaisons d’amiante argenté, la René Bonnet était entièrement calcinée. Et l’on crut que j’étais carbonisé. Un commissaire de piste me retrouva, par hasard, évanoui dans un fossé, la jugulaire du casque passée comme un nœud coulant autour de mon cou, à demi étranglé. J’avais été éjecté à plus de 50 mètres de la voiture en feu… » Entretemps, Tommy Franklin, spécialiste radiophonique de l’automobile, a annoncé la mort de Beltoise sur les ondes de France Inter. Le revenant, qui restera dix mois hospitalisé, est menacé d’une amputation du bras gauche. Le membre sera sauvé au prix d’un blocage au niveau du coude. Il en faut plus pour le décourager. Dès 1965, Beltoise rejoint l’écurie Matra Sports de Jean-Luc Lagardère en Formule 3 et obtient comme une belle revanche une première victoire à Reims avant de décrocher le titre de champion de France. Il passe naturellement à la F2 l’année suivante, à une époque où cette catégorie permet aux jeunes loups de défier les cadors de la F1 – et réciproquement. Beltoise a ainsi l’opportunité de se mesurer à des légendes comme Jim Clark,  Jackie Stewart ou Jochen Rindt, et même de les battre à l’occasion.   En 1968, il devient champion d’Europe de F2 après un triomphe à Hockenheim, éclipsé et endeuillé par la mort de Clark sur le circuit allemand. Cette même année voit ses débuts en F1. Mais sa carrière prend encore un mauvais tour en 1971, quand il est suspendu trois mois par la Fédération internationale de l'automobile. Celle-ci estime que sa responsabilité est engagée dans l’accident qui a coûté la vie à l’Italien Ignazio Giunti, 29 ans, lors des 1 000 km de Buenos Aires, étape du championnat du monde des voitures de sport. Le pilote de Ferrari avait percuté l’arrière de la Matra de Beltoise, en panne d’essence et poussée par son conducteur en travers de la piste afin de rejoindre le stand.MAÎTRE DE LA PLUIEEn F1, des trahisons mécaniques et beaucoup de malchance empêcheront Beltoise de se construire un palmarès à la hauteur de son talent : trois victoires au total, mais une seule en championnat du monde. C’est donc à Monaco, en 1972, qu’il fait valoir un de ses points forts, la  conduite sous la pluie, pour s’imposer sur la première marche du podium devant Jackie Ickx et Emerson Fittipaldi. Le pilote de British Racing Motors (BRM) a bientôt comme coéquipiers Niki Lauda et Clay Regazzoni mais l’écurie peine à retrouver son lustre de la décennie précédente incarnée par Graham Hill. En octobre 1973, Beltoise perd son beau-frère, François Cevert, lors des essais sur le circuit américain de Watkins Glen. Il met un terme à sa carrière en F1 dès l’année suivante.C’est en sport-prototypes qu’il étoffera son bilan avec 12 victoires. Associé à son ami Henri Pescarolo, il remporte notamment en 1976 les 24 Heures du Mans (catégorie GTP) à bord d’une Inaltera-Rondeau. Il commence cette même année à concourir dans la catégorie tourisme où il effectuera son ultime saison en 1993 avec une Porsche Carrera. Modèle pour des générations de pilotes français l’autre « Bébel » national avait été depuis longtemps immortalisé en tant que membre de l’écurie Vaillante, dans la bande dessinée Michel Vaillant de Jean Graton, à l’origine de bien des vocations.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.01.2015 à 10h48 • Mis à jour le05.01.2015 à 11h23 Dans les frimas du Stade des Alpes, l'Olympique de Marseille a écrit, dimanche 4 janvier, une page de l'histoire de la Coupe de France qu'il cherchera à vite tourner. Mais l'encre de sa défaite face à Grenoble, pensionnaire de CFA, la quatrième division, fait déjà tache. En s'inclinant en trente-deuxièmes de finale (3-3 à l'issue des prolongations, 5-4 aux tirs au but), la « performance » des joueurs de Marcelo Bielsa, leaders de la Ligue 1, s'inscrit dans une longue lignée d'échecs du club méridional dans cette compétition.Marseille cultive les paradoxes en Coupe de France. L'OM est le club le plus titré, avec dix trophées (devant le PSG, huit, et Saint-Etienne, six). Mais il est aussi à la diète depuis sa dernière finale remportée, en 1989. Jean-Pierre Papin, auteur d'un triplé, et l'Allemand Klaus Allofs, avaient alors permis à l'OM de s'imposer face à Monaco (4-3). Depuis, les vingt-cinq dernières années ont été émaillées d'échecs plus ou moins cuisants et de deux finales consécutives perdues, en 2006 et en 2007, face à Sochaux et à Paris.  Lire aussi : Coupe de France : les résultats des 32es de finalesL'ÉCHEC CUISANT FACE À CARQUEFOU EN 2008Au rang des éliminations qui serviront peut-être à relativiser la claque reçue à Grenoble par un club évoluant trois divisions en dessous d'eux, les Marseillais pourront se rappeler l'échec face à Carquefou, en 2008, au stade des huitièmes de finale. Le club de la Loire-Atlantique évoluait alors en CFA 2, la cinquième division, et n'avait même pas eu à attendre la séance de tirs au but pour s'imposer face à des Marseillais muets en attaque (1-0). En 2012, c'est Quevilly, pensionnaire de National, qui avait battu l'OM en quarts de finale (3-1 après prolongations). Mais pas sûr que l'évocation de ces souvenirs suffisent à consoler les hommes de Marcelo Bielsa.Pour le technicien, il n'y a rien de bon à retenir de cette rencontre. « Ce n'est pas un match à analyser, déclara-t-il après le match. La défaite est injustifiable. N'importe quelle explication ne nous empêcherait pas d'être responsables. Cela n'a aucun sens que je revoie le match. Il n'y a aucune manière d'expliquer une telle défaite. Les reproches sont pour moi, avec cette manière de jouer où les différences entre les deux équipes sont aussi grandes. Je dirigeais l'équipe qui avait tous les avantages pour s'imposer. J'ai plus de responsabilités que mes joueurs. »Si l'OM a aligné une équipe avec de nombreux titulaires habituels en Ligue 1 (NKoulou, Morel, Romao, Imbula, Thauvin, Payet, Gignac), la titularisation de Brice Samba dans les cages n'a pas été couronnée de réussite. Trois fois, les Marseillais ont mené au score. Trois fois, ils ont été rejoints par les Grenoblois. La dernière fois le fut dans les ultimes secondes des prolongations, sur une tête de Selim Bengriba. Et la magie, ou la cruauté, de la Coupe de France voulut que ce fût un ex-Grenoblois, Florian Thauvin, qui ratât le penalty pour l'OM.Aux  côtés de Marseille, six autres clubs de l'élite ont été éliminés de la compétition ce week-end, en attendant la dernière rencontre entre Montpellier et le PSG, ce soir à 20 h 45. Les leaders de la Ligue 1, eux, ne peuvent désormais pas se tromper d'objectif : éliminés de la Coupe de la Ligue en seizièmes de finale par Rennes et pas qualifiés en Coupe d'Europe, ils ne disputeront que le championnat jusqu'à la fin de la saison. Une compétition dans laquelle ils possèdent deux points d'avance sur leur premier poursuivant, Lyon. 04.01.2015 à 17h06 • Mis à jour le04.01.2015 à 17h12 Huit ans après son départ, Fernando Torres, dit « El Nino », est revenu dans son club formateur de l'Atletico Madrid. Preuve de l'amour que lui portent ses supporteurs, entre 35 000 et 40 000 personnes s'étaient déplaçées au stade, uniquement pour voir et entendre le joueur. En 2001, Torres a débuté, à seulement 17 ans, alors que l'Atletico peinait en deuxième division espagnole. Et après la remontée en Liga, Torres est progressivement devenu la figure de proue du club, dont il a porté le brassard de capitaine et pour lequel il a inscrit 91 buts en 244 matches. Il a ensuite joué pour Liverpool dès 2007, puis à Chelsea et au Milan AC, où il a un peu perdu de son football. Il pourrait remettre les couleurs de son club formateur dès mercredi, lors d'un choc avec les frères ennemis du Real Madrid en Coupe du roi. 04.01.2015 à 15h26 • Mis à jour le04.01.2015 à 15h28 Le Britannique Sam Sunderland, qui a rejoint Marc Coma chez KTM, a remporté la première étape en catégorie moto du 37e rallye Dakar, disputée dimanche 4 janvier en Argentine, entre Buenos Aires et Villa Carlos Paz, longue de 838 km, dont une spéciale chronométrée de 175 km.« C'est difficile de juger une stratégie sur le premier jour, parce qu'on ne sait pas encore bien qui roule très fort, a déclaré le pilote de 25 ans sur le site du Dakar. C'est aussi important de ne pas mettre les gaz à fond, il faut en garder pour les autres étapes… Mais j'ai quand même l'impression d'avoir fait une bonne spéciale, et c'est toujours satisfaisant. » En 1 h 18 min 57 sec, Sunderland a devancé de 5 sec le Portugais Paulo Goncalves (Honda), de 1 min 12 sec l'Espagnol Marc Coma (KTM), le premier à s'élancer au départ de l'étape, de 1 min 41 sec l'Espagnol Joan Barreda (Honda) et de 2 min 08 sec le Français Alain Duclos (Sherco TVS).Lundi, les concurrents rallieront San Juan avec un programme chargé comprenant la plus longue spéciale du rallye : 518 km pour les motos, quads et auto et 331 km pour les camions. 03.01.2015 à 16h57 Le Racing-Métro a pris le meilleur sur Bordeaux-Bègles (12-9), un concurrent direct à la qualification pour la phase finale, samedi à Colombes lors de la 15e journée du Top 14, en dépit d'une copie indigente des deux côtés.Avec 41 points, les Franciliens (4e) rejoignent Clermont (3e) qui recevra dimanche le Stade toulousain en clôture du 15e épisode de la saison. Bordeaux-Bègles (36 points) s'en tire avec des regrets et un maigre point de bonus défensif. L'UBB pourrait même sortir du wagon des six en cas de victoire de Toulouse dimanche.Ce succès expose cependant les limites du Racing. Sans inspiration, il a multiplié les attaques en reculant, ne franchissant pratiquement pas une défense bordelaise bien resserrée, agressive et à l'extrême limite du hors-jeu sur certaines séquences.L'UBB, en tête à la pause (9-6), peut se mordre les doigts pour ne pas avoir su exploiter dix minutes en supériorité numérique au cœur de la seconde période après le renvoi du deuxième ligne du Racing François van der Merwe pour fautes répétées. Au final, les quelque 7000 courageux qui ont fait le déplacement au stade Yves-du-Manoir n'ont vu grand-chose, si ce n'est la réussite aléatoire des buteurs Maxime Machenaud (quatre pénalités) et Lionel Beauxis (trois pénalités).Il est vrai que les dix dernières minutes ont apporté leur lot de suspense, les deux équipes pressentant l'urgence de décrocher un résultat positif et donc de s'exposer davantage. Cela s'est fait au détriment de l'UBB qui voyait Maxime Machenaud réussir deux pénalités (72e et 76e minutes) pour prendre les commandes du match. Et ne plus les lâcher, en dépit d'une tentative, ratée, de Lionel Beauxis pour égaliser à deux minutes de la fin (78e minute). 03.01.2015 à 09h33 • Mis à jour le03.01.2015 à 10h22 Ils ont parcouru des milliers de kilomètres en avion... pour un match qu’ils auraient logiquement dû jouer à domicile. Si l’on se fie au règlement, samedi 3 janvier (à partir de 15 h 15), les Martiniquais du Club franciscain seraient censés recevoir Nantes devant leur public pour les 32e de finale de la Coupe de France. Le règlement du tournoi accorde ce droit à toute équipe évoluant au moins deux divisions en dessous de son adversaire - ce qui est le cas dans ce duel, l’équipe ultra-marine évoluant en Division d’honneur (6e division), soit cinq crans plus bas que les Nantais pensionnaires de Ligue 1.Seulement voilà, le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) peut se réserver le droit de faire des exceptions lorsqu’il s’agit des clubs d’outre-mer. C’est donc finalement sur la pelouse du stade de La Beaujoire (37 000 places), à Nantes, que le Club franciscain se produira ce week-end. Loin de son siège, sis dans la ville du François, de l’autre côté de l’Atlantique, ces footballeurs amateurs tenteront d’obtenir une qualification pour les 16e de finale qui constituerait un exploit historique pour le football martiniquais. Le champion de Martinique en titre a déjà disputé deux 32e de finale de la Coupe de France, pour autant de défaites : contre le Gazélec Ajaccio en 1982-1983 (5-1), puis contre Niort en 1992-1993 (3-1).Pour atteindre à nouveau ce stade de la compétition, les joueurs ont éliminé cette saison au tour précédent Lormont, en Gironde (2-0), également un club de Division d’honneur. « A chaque fois que nous venons en métropole, ça nous coûte beaucoup d’argent, explique le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie. La FFF prend un nombre limité de personnes en charge, et nous sommes obligés d’assumer les autres financièrement. Nous avons les collectivités qui nous aident, mais il faut encore qu’on paye l’hôtel et les billets d’avion pour les autres joueurs. »« Continuer à chanter »Un déplacement coûteux, forcément, pour ce club dont on estime le budget annuel à seulement 21 000 euros par saison - une somme que le FC Nantes, l’un des clubs les plus titrés du pays (huit championnats et trois Coupes de France), a plutôt l’habitude de verser chaque mois à ses joueurs. « Avant même notre match contre Lormont, poursuit le dirigeant, on avait reçu un courrier de la Fédération française de football pour nous dire que si nous étions qualifiés, il faudrait préparer les joueurs à retourner en métropole. Nous sommes obligés d’accepter. » La rencontre aurait pourtant été plus simple en Martinique sous une témpérature dépassant les 25°, au stade Pierre de Lucy de Fossarieu, l’antre habituel du club.Arrivés à Paris mardi dernier, les joueurs du Club franciscain ont séjourné deux jours à Lisses (Essonne) avant de rallier Nantes par le train. Dans le chef-lieu de la Loire-Atlantique, ils pourront toujours compter sur le soutien de leurs supporteurs domicilités en métropole. Affrétés depuis la région parisienne, quatre cars devraient converger vers Nantes pour la rencontre. « Quel que soit le résultat, nous allons continuer à chanter. Le Club franciscain domine le football local, elle draine donc un grand nombre de supporteurs, prévient Roger Sulty, président de l’association La Flamme franciscaine, qui réunit en Ile-de-France les habitants originaires du François. Ce match, c’est un moyen de se retrouver au sein de la communauté, de faire un peu la fête, de mettre un peu l’ambiance. »Des Martiniquais sont donc attendus, mais pas seulement. Des ressortissants d’autres contrées ultra-marines devraient également être de la partie. « Dès l’instant où une équipe antillaise joue, il y a une notion de solidarité antillaise, explique M. Sulty. Ce n’est pas seulement le Club franciscain ou la Martinique, c’est tout le football ultra-marin qui est à l’honneur. Les gens sont fiers de se dire qu’une équipe de ce niveau-là peut affronter un club de Ligue 1. » Pour sa part, le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie, espère bien ne pas gâcher la fête : « Ce sera très difficile, mais nous sommes venus avec l’espoir de faire quelque chose », déclare le président Eric Victor Littorie. « En Coupe de France, tout est possible ! », s’est exclamé Jordy Delem, le milieu offensif de 21 ans, au micro de la chaîne Martinique 1ère.Loïk Pertuiset 04.01.2015 à 17h00 • Mis à jour le04.01.2015 à 18h40 Les 32es de finale de la Coupe de France ont eu lieu, dimanche 4 janvier.Les Girondins de Bordeaux (L1) se sont qualifiés en battant (2-1) Toulouse (L1) au stade Chaban-Delmas. Les deux équipes s'étaient déjà affrontées en Coupe de la ligue (3-1 pour Bordeaux) et en Ligue 1 (2-1 pour Bordeaux).Lyon (L1), défait par les Lensois (L1) à Gerland en 8es l'an dernier (2-1 a.p.), a vaincu (3-2) les Nordistes sur la pelouse du Stade de l'Epopée, à Calais. L'AS Saint-Etienne (L1) a battu (1-0) Nancy (L2) après prolongation (0-0, 0-0).L'AS Monaco (L1) a battu (2-0) Nîmes (L2) à domicile, une équipe en difficulté sportivement (17e de L2).A Dinan, Guingamp (L1) a battu (3-0) Dinan-Léhon (CFA2).Metz (L1) n'a pas rencontré trop de difficultés pour battre (2-1) Epinal (National).Rennes (L1) s'est débarrassé (2-1) de Dunkerque (National).Marseille Consolat (National) a éliminé (3-0) l'AC Ajaccio (L2).Auxerre (L2) a battu (1-0) Strasbourg ARC (National).Yzeure (CFA) a battu (1-3) Pagny-sur-Moselle (DH). 03.01.2015 à 18h50 • Mis à jour le03.01.2015 à 20h09 Sur la rade de Toulon, les résolutions prises en 2015 n’auront servi à rien. Pour la première fois de la saison, le champion de France en titre a subi son deuxième revers d’affilée en Top 14. Après la lourde défaite (30-6) au Stade français, le Rugby club toulonnais (RCT) s’est de nouveau incliné à l’extérieur, samedi 3 janvier, face à des Montpelliérains pourtant mal en point (16-12).En l’espace de quelques jours, les Varois ont abandonné au Stade français cette place de leader qu’ils occupaient encore à la mi-saison et se retrouvent désormais sous la menace de Clermont Ferrand, 3e, qui affrontera dimanche Toulouse en clôture de cette 15e journée du Top 14 . « Je suis un zombie. (...) A un moment il faut savoir dire “stop” », avait même déclaré le centre Mathieu Bastareaud, dimanche 28 décembre, en larmes à l’issue de sa prestation contre le Stade français.Lire l’éditorial Rugby : stop ou encore ? Cette fois, que dira le joueur du XV de France, qui se considérait déjà « au point de rupture » voilà une semaine ? A Montpellier, ce samedi, l’équipe du manageur Bernard Laporte n’aura entrevu la lumière que par l’intermédiaire de son buteur gallois. Grâce à ses coups de pied, Leigh Halpenny a successivement permis au RCT de réduire la marque (3-6, 19e minute), d’égaliser (6-6, 26e), puis de prendre l’avantage (9-6, 46e).Trop friables en mêlées, les Toulonnais ont perdu pied en seconde période, concédant un essai d’Alex Tulou à l’issue d’une remise en jeu bien négociée (9-11, 54e), puis une transformation (9-13, 55e) et une pénalité de Ben Lucas (9-16, 65e). Si bien que l’ultime pénalité toulonnaise, là encore signée Leigh Halpenny (12-16, 73e), n’aura servi qu’à rétrécir l’écart entre ces deux formations.Montpellier sans Galthié, mais avec Jack WhiteCette défaite toulonnaise fait le bonheur du Sud-Africain Jack White, qui a pris la relève de Fabien Galthié sur le banc de Montpellier, le manageur français ayant été mis à pied par le club le 29 décembre 2014 pour cause de résultats insuffisants. Modeste 8e du classement, Montpellier tentera de continuer sur sa lancée en championnat la semaine prochaine à Oyonnax, le 10 janvier.« Je pense que certaines personnes, parce qu’elles jouent loin de chez eux, peuvent penser qu’elles sont en vacances mais ce n’est pas mon cas et ça ne sera pas le cas des joueurs non plus. Nous nous levons chaque matin pour être au top », avait déclaré l’entraîneur qui offrit la Coupe du monde 2007 à l’Afrique du Sud, dès le 30 décembre, sur le site officiel du club héraultais.A Toulon, en revanche, les champions de France et doubles champions d’Europe en titre devront stopper l’hémorragie devant leur public du stade Mayol. Face à eux se présentera une équipe du Racing Métro (4e avec 41 points) qui s’est imposé samedi contre Bordeaux-Bègles et qui ne compte désormais plus qu’un point de retard sur l’armada toulonnaise du président Mourad Boudjellal. 03.01.2015 à 12h20 • Mis à jour le03.01.2015 à 12h23 L'OGC Nice (Ligue 1) a confirmé sur Twitter et par un communiqué diffusé sur son site, samedi 3 décembre, avoir trouvé un accord de principe avec l'ancien joueur de l'équipe de France Hatem Ben Arfa (27 ans, 13 sélections) pour sa venue dans le club azuréen cette intersaison. Il devrait passer une visite médicale lundi.L’OGC Nice confirme avoir trouvé un accord de principe avec Hatem Ben Arfa !http://t.co/DpzQHNGuXy— OGC Nice (@ogcnice)require(["twitter/widgets"]);L'attaquant devrait donc faire son retour sur les pelouses de la Ligue 1 quatre ans et demi après son départ de l'Olympique de Marseille. Transféré à Newcastle en 2010, il a connu quatre saisons très inégales en Premier League, où il n'a pas été épargné par les blessures, les Magpies le prêtant au modeste club de Hull City cette saison. Sa dernière apparition avec les Bleus remonte à un match contre la Suède lors de l'Euro 2012.Son arrivée, si elle se concrétise, ne devrait donner lieu à aucune transaction entre les deux clubs, Ben Arfa ayant résilié son contrat avec Newcastle. 02.01.2015 à 23h43 • Mis à jour le03.01.2015 à 07h31 Le Stade Français s'est incliné vendredi 2 janvier contre Lyon (12-9) sur la pelouse du Matmut Stadium de Vénissieux, en ouverture de la 15e journée de Top 14.  En tête du championnat depuis sa victoire dimanche dernier contre Toulon, le club de la capitale – réduit à 14 dès la 32e minute après le carton rouge de Morné Steyn – n'a pas confirmé dans le Rhône. Cette défaite avec le point de bonus défensif place les Parisiens sous la menace des Toulonnais, qui peuvent reprendre leur trône en cas de victoire samedi à Montpellier.Les deux essais de l'ailier fidjien Mosese Ratuvou offrent à la formation rhodanienne un bon bol d'air dans la course au maintien. Le LOU remonte provisoirement au 9e rang (30 points). Les Lyonnais poursuivent donc sur leur belle lancée, entamée dimanche avec leur victoire sur Clermont.BONNE ENTAME PARISIENNEL'ouvreur sud-africain Morné Steyn pourra oublier sa première titularisation avec Paris. Il a été exclu pour un coup de pied sur Ratuvou, laissant ses coéquipiers à 14 pendant près de 50 minutes. Le Stade Français avait choisi de faire tourner en alignant au coup d'envoi seulement cinq joueurs (Nayacalevu, Tomas, Parisse, Papé, Bonfils) qui avaient débuté contre Toulon dimanche dernier.Dominateurs en mêlée, les Parisiens réalisaient la meilleure entame. Une pénalité (6e) et un drop (12e) de Steyn, sous les poteaux, leur permettaient de prendre la tête d'entrée. Mais les Lyonnais, très en jambes, ne leur laissaient aucune occasion d'essai. Au contraire, ils affolaient à plusieurs reprises la ligne. Kendrick Lynn (26e), Stephen Brett (38e), Waisele Sukanaveita (40e) étaient stoppés dans les derniers mètres.DOUBLÉ DE RATUVOULes Lyonnais trouvaient finalement la faille après une touche à hauteur des 22 mètres. Le pack était arrêté à cinq mètres de la ligne, et le demi de mêlée, Ricky Januarie, trouvait son ailier, Ratuvou. Son essai était validé par l'arbitre vidéo (5-6, 29e).En deuxième période, le Stade Français se reposait sur le jeu au pied de Jules Plisson. Mais le LOU tenait sa proie. Le jeu se débridait et à l'issue d'une séquence de plus de trois minutes, Ratuvou, meilleur marqueur en Pro D2 la saison dernière, réalisait le doublé avec un essai transformé par Jérôme Porical et donnait l'avantage à son équipe (12-6. 50e). Plisson réduisait le score sur une pénalité (12-9, 60e) avant de rater l'occasion d'égaliser après une nouvelle faute en mêlée des Lyonnais (70e). Le leader avait laissé passer sa chance. Laurent Telo  L'ex-star de l'équipe de France, Thierry Henry, n'a pas choisi d'achever sa carrière chez les Chamois niortais. En revanche, celle de l'équipe du Brésil, Adriano, pourrait terminer la sienne au sein de la formation du Havre dès le début de l'année 2015. Il lui donnerait un lustre jamais vu dans la Ligue 2 du football français.Il fut un temps pas si lointain où l'avant-centre brésilien était surnommé « l'Empereur » et faisait régner la terreur dans les surfaces de réparation. Dans les années 2000, il a marqué des légions de buts pour l'Inter Milan, ainsi que sous le maillot du Brésil. La suite récente de ses aventures sportives est un peu plus erratique.Adriano Leite Ribeiro a souffert de nombreux problèmes physiques et psychologiques qui ont entaché sa carrière d'une inconstance coupable, entre championnats italiens et brésiliens. Aujourd'hui, âgé de (seulement) 32 ans, il tente une énième résurrection au Havre Athletic Club (HAC), le doyen des clubs français, fondé en 1872. Il a lui-même annoncé sa venue dans un tweet du 25 décembre : « Un joyeux Noël pour mes nouveaux supporters du Havre. Très heureux d'être avec vous pour un nouveau challenge sportif !!! » « Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui »Certains observateurs estiment que ses kilos superflus obèrent d'ores et déjà l'efficacité d'un transfert davantage bling-bling que sportif. « La réponse sera donnée sur le terrain, contre-attaque Jean-Pierre Louvel, président en exercice du Havre AC. Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui, il n'est pas loin de sa meilleure forme. » Quoi qu'il en soit, le transfert d'Adriano au Havre « n'est pas du tout utopique, poursuit Louvel. Le joueur est d'accord, le club est d'accord. Le transfert est suspendu à deux conditions. Que le dossier de reprise soit définitivement bouclé et que la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) donne son feu vert. On est dans la dernière ligne droite. On sera fixé au plus tard le 9 janvier ».Le futur président du club, l'ancien rugbyman Christophe Maillol, est un homme d'affaires atypique comme il en existe beaucoup au sein de cette activité volatile qu'est le football. Il est parvenu, grâce à ses contacts au Brésil, à convaincre Adriano et il a apporté des garanties bancaires évaluées à 20 millions d'euros, un engagement qu'il qualifie d'« irrévocable ». Seulement, avant le HAC, Christophe Maillol avait déjà tenté d'escalader la scène en rachetant les clubs de Nantes, Grenoble et Nîmes. Triple échec. Ce qui lui vaut, depuis lors, une réputation. « Je répondrai sur tout ce qui a été dit sur moi en temps et en heure, promet Maillol. Beaucoup vont s'étouffer. »≥≥ A lire aussi : Christophe Maillol, le marchand de sommeil du football français (édition abonnés)L'ex-ministre Eric Besson, atout inattenduFoin de procès d'intention. Si le rachat du club se réalise, Christophe Maillol, nouvel actionnaire majoritaire à hauteur de 94 %, pourrait apporter dans ses valises une seconde tête d'affiche pour renforcer l'équipe, dirigeante cette fois. Une garantie de sérieux qui se nomme Eric Besson, l'ancien cadre du Parti socialiste et l'ancien ministre de l'immigration (2009-2010), puis de l'industrie (2010-2012) de Nicolas Sarkozy, fondu de football.« Lorsque le processus d'acquisition sera achevé, je deviendrai président du conseil de surveillance », dit-il. Depuis le Brésil - « J'y suis en vacances, le recrutement des joueurs ne m'appartient pas » -, Eric Besson estime que l'impact médiatique d'Adriano est « fort » et loue « sa capacité à attirer de futurs coéquipiers ». D'ailleurs, Christophe Maillol l'assure : « Ça n'est pas fini. D'autres stars vont débarquer au Havre. »Eric Besson qualifie son putatif président de « généreux, optimiste, fonceur, attachant, courageux, plein d'énergie, qui va au bout de ses rêves ». Avec ce nouveau personnel, l'objectif du HAC tombe sous le sens : retrouver la Ligue 1, quittée en 2009, pour y résider durablement. Laurent TeloJournaliste au Monde 02.01.2015 à 15h46 • Mis à jour le02.01.2015 à 16h28 A force, Uli Hoeness devait commencer à trouver le temps long dans la cellule de sa prison. L'ancien président du Bayern Munich (2009-2014), club le plus titré d'Allemagne, s'est vu accorder un régime de semi-liberté à partir du vendredi 2 janvier, sept mois après son incarcération pour fraude fiscale.Cette annonce du ministère de la justice de Bavière ne pouvait mieux tomber : le dirigeant fêtera lundi prochain son 63e anniversaire. Ce personnage aux colères légendaires avait été condamné à une peine de trois ans et demi de prison pour avoir omis de déclarer au fisc allemand de généreux revenus boursiers en Suisse, puis avait été incarcéré le 2 juin à la prison de Landsberg, en Bavière.Lire l'article : Uli Hoeness, la chute d'une idole allemandePar ailleurs responsable d'une prospère entreprise de saucisses industrielles, Hoeness avait déjà bénéficié de deux permissions de sortie pour Noël, du 24 au 26 décembre, puis pour le Nouvel An. « Hoeness s'entraîne à la liberté », titre désormais le tabloïd allemand Bild, quotidien le plus lu du pays, publiant en « une » un cliché de l'ancien dirigeant en train de marcher dans la neige aux côtés de son épouse Susi.Après avoir été joueur, puis président du club entre 2009 et 2014 avec à la clé un titre en Ligue des champions (2013), Hoeness avait démissionné de ses fonctions au sein du Bayern après sa condamnation pour céder sa place à Karl Hopfner. A partir de la semaine prochaine, il prendra de nouvelles fonctions : le voilà dorénavant chargé de bâtir un nouveau centre d'entraînement et de veiller aux équipes de jeunes.A 18 HEURES DANS SA CELLULESon régime de semi-liberté l'obligera à rentrer chaque soir à 18 heures pour dormir dans sa cellule. Mais la loi allemande l'autorise à solliciter une libération conditionnelle à mi-peine, ce qui pourrait lui permettre de sortir de détention début 2016.Estimé à 3,5 millions d'euros au terme de l'enquête, le montant de sa fraude fiscale avait atteint 27,2 millions d'euros au fil des témoignages accablants durant son procès, avant d'être finalement porté à 28,5 millions d'euros dans l'énoncé du jugement. 02.01.2015 à 10h57 • Mis à jour le02.01.2015 à 19h48 On le pensait lié à vie aux « Reds », et pourtant, Steven Gerrard s'apprête à marcher seul. Le capitaine emblématique de Liverpool a annoncé en conférence de presse, vendredi 2 janvier, qu'il quitterait son club de toujours à la fin de la saison.Le milieu de terrain de 34 ans a annoncé avoir pris « la décision la plus difficile de sa vie » après « grande réflexion ». Et s'il a choisi de mettre un terme aux rumeurs en ce début d'année, c'est afin que « le manager et le club ne soient pas distraits par les spéculations sur [s]on avenir ».Le joueur de Liverpool n'a pas encore indiqué son nouveau point de chute. « Mais il ne s'agira pas d'un club concurrent, a assuré Gerrard. Je ne pourrai pas jouer contre Liverpool. » Des médias britanniques évoquent déjà une éventuelle signature en Major League Soccer, le championnat nord-américain où ont déjà officié d'autres stars du football anglais, David Beckham et, dernièrement, Thierry Henry.« J'espère qu'un jour je pourrai revenir à Liverpool pour rendre de nouveau service au club », a déclaré l'icône des Reds, éliminés cette saison dès les phases de poules de la Ligue des champions par le FC Bâle, en Coupe d'Europe.Arrivé à l'âge de 9 ans, Gerrard a accompli toute sa carrière professionnelle au sein du club de la Mersey. Seize longues saisons synonymes de 695 apparitions, 180 buts et 11 trophées.Gerrard a remporté presque toutes les compétitions de clubs, et notamment la Ligue des champions, en 2005, à l'issue d'une finale haletante contre le Milan AC. Le capitaine des Reds, menés 3-0 à la mi-temps, avait ramené les siens à deux buts d'écart d'un but de la tête, à Istanbul, avant d'obtenir le pénalty de l'égalisation. Liverpool s'était finalement imposé aux tirs au but.L'ancien international (114 sélections), qui a quitté l'équipe d'Angleterre à l'issue du Mondial 2014, avait précisé en octobre qu'il n'entendait pas mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison. Le 2 décembre, à l'issue du match contre Leicester City (3-1), il avait aussi déclaré : « Pour mon contrat, je déciderai quand je serai prêt. Là, il n'y a rien à dire. Les supporteurs savent que quand ce sera le cas je ferai une annonce. » ONZE TROPHÉES, MAIS PAS DE CHAMPIONNATL'histoire d'amour aurait pu tourner court à plusieurs reprises. En 2004, Gerrard repousse une offre alléchante de Chelsea après avoir hésité à quitter son club de toujours. « Je n’étais pas satisfait des progrès du club, admettait alors l’ancien international anglais. Pour la première fois de ma carrière j’ai pensé à la possibilité de partir. »En 2005, le divorce est presque consommé. Chelsea revient à la charge, et Steven Gerrard rejette une offre de prolongation de contrat. Le président du club, Rick Parry, déclare alors : « Il a fait comprendre qu'il veut partir et je pense que ça a l'air assez définitif. » Le lendemain, Gerrard renouvelle finalement son contrat.Sous le maillot des « Reds », seules deux compétitions lui ont jusque-là échappé : le championnat d'Angleterre et le championnat du monde des clubs.  La saison dernière, alors qu'il suffit d'un match nul à Liverpool contre Chelsea pour filer vers le titre, « Stevie G » glisse sur une passe en retrait anodine, laissant l'attaquant londonien Demba Ba filer aux buts. Liverpool s'incline 2-0 et finit deuxième, derrière Manchester City.Aujourd'hui, il ne reste désormais plus que quelques mois au milieu de terrain pour combler ce manque avec Liverpool. La mission paraît mal engagée : Steven Gerrard et ses coéquipiers, mal en point cette saison, ne pointent cette saison qu'à la huitième place de Premier League, à 17 points des équipes de tête, Chelsea et Manchester City.#LFC can confirm that Steven Gerrard is to leave the club at the end of the 2014-15 season #LFCicon http://t.co/an6AjmFgvE— Liverpool FC (@LFC)require(["twitter/widgets"]); 02.01.2015 à 06h43 • Mis à jour le02.01.2015 à 10h47 Le club de football de Nîmes est à nouveau soupçonné d'avoir cherché à truquer l'un de ses matchs en 2014. Selon Le Parisien/Aujourd'hui en France du vendredi 2 janvier, « le match Nîmes-Istres (1-0) du 18 avril 2014, comptant pour la 34e journée de Ligue 2, a lui aussi fait l'objet d'une tentative d'arrangement ».« Ce ne sont pas six mais sept rencontres du Nîmes Olympique de la saison dernière qui sont désormais visées par des soupçons de corruption », comptabilise le quotidien, alors que six personnes sont déjà mises en examen dans cette affaire, dont Jean-Marc Conrad, président du club nîmois qui a démissionné, Serge Kasparian, principal actionnaire du club, et Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen.Lire la rétrospective : Le sport en 2014 : et Nîmes tenta d'arranger des matchsHUIT CLUBS CONCERNÉSD'après le quotidien, le FC Istres Ouest Provence a envoyé à la Ligue de football professionnel (LFP) ainsi qu'au procureur de la République un courrier dans lequel il relate qu'un de ses joueurs a été approché par un intermédiaire dans les jours précédant la rencontre avec Nîmes.« Vu ce qui s'était passé dans le courant du mois de novembre avec le club du Nîmes Olympique, j'ai transmis l'information à la police. J'ai envoyé le 7 ou 8 décembre un courrier à la Ligue de football professionnel, et au procureur de la République le 15 décembre », confirme au journal le président d'Istres, Henry Cremadès. « Il va y avoir une enquête, et les différents protagonistes du dossier vont être entendus (…). Une chose est certaine : nous sommes les victimes dans cette affaire », assure le dirigeant.« Avec la révélation de cette nouvelle tentative de corruption, ce sont désormais huit clubs et plus d'une cinquantaine de personnes du football français (joueurs, entraîneurs, dirigeants, intermédiaires, etc.) qui sont concernés par cette affaire », conclut Le Parisien. 08.01.2015 à 09h18 • Mis à jour le08.01.2015 à 10h41  L'Atlético Madrid a plongé sonfrère ennemi du Real dans le doute mercredi en 8e de finale aller de Coupe du Roi, en remportant (2-0) chez lui un derby qui le rapproche des quarts et fera oublier le retour poussif de son emblématique attaquant Fernando Torres. Lire aussi : le retour du « niño » Torres à l'AtléticoC'était la première fois depuis plus de sept ans que Torres portait le maillot de l'Atleti au stade Vicente-Calderon. Et même si "El Niño" a semblé loin de son rendement passé, Raul Garcia sur penalty (58) et José Maria Gimenez sur corner (76) ont eu raison du Real, qui devra cravacher la semaine prochaine au stade Bernabeu.ANCELOTTI : « LE MOT DE CRISE EST UN PEU EXAGÉRÉ »Cette défaite fait mal au Real : c'est la deuxième de rang en 2015 après une folle série en 2014 de 22 victoires consécutives en compétition, qui semblait ne jamais devoir s'arrêter. C'était sans compter sur Valence le week-end dernier en Championnat (2-1), et surtout sur l'Atlético mercredi, qui a accentué la sensation de flottement autour de la Casa blanca, même si l'entraîneur Carlo Ancelotti a minimisé ces inquiétudes.« Le mot de crise est un peu exagéré. Nous ne sommes pas contents, mais nous devons retrouver la victoire rapidement, a-t-il dit en conférence de presse. Nous n'avons pas abandonné la qualification. L'Atletico a un avantage mais nous jouerons à domicile et nous allons tout essayer pour nous qualifier. »Entre le champion d'Europe et le champion d'Espagne, la partie de mercredi a été longtemps fermée malgré une parade exceptionnelle du gardien slovène Jan Oblak sur une tête de Sergio Ramos dès la première minute. Côté Real, l'absence de Cristiano Ronaldo s'est ressentie: le double Ballon d'Or portugais, « fatigué » selon Ancelotti, avait été laissé sur le banc et son entrée à l'heure de jeu n'a rien apporté.« LA PRÉSENCE DE FERNANDO A APPORTÉ DE L'ENTHOUSIASME »Quant à Gareth Bale, critiqué pour son manque d'altruisme à Valence, il a encore manqué une grosse occasion (51) qui n'améliorera pas sa cote dans la presse madrilène. L'Atletico n'a pas été si dangereux que ça non plus, malgré la présence en pointe de l'icône Torres. Pendant une heure sur la pelouse, il a montré de la bonne volonté mais toutes ses prises de balle ont été d'une rare maladresse: passes manquées, contrôles approximatifs, dribbles poussifs...« La présence de Fernando a apporté de l'enthousiasme, de l'énergie, a voulu retenir l'entraîneur Diego Simeone. Il a besoin d'un temps d'adaptation à ses partenaires. Il se sentira de mieux en mieux au fil des matches. »Antoine Griezmann, pour sa part, a confirmé sa récente montée en puissance: le Français s'est montré le plus dangereux de son équipe (14, 50), comme sur ce ballon chipé plein axe à son compatriote Raphaël Varane, qui s'en est sorti d'un tacle splendide (22). C'est finalement une faute de Sergio Ramos sur Raul Garcia qui a permis à l'Atletico de prendre l'avantage (58), avant que l'épatant Gimenez ne double la mise d'une belle tête sur corner (76).En quatre derbies cette saison, l'Atlético est toujours invaincu face à l'ogre merengue, qu'on disait pourtant irrésistible il y a quelques semaines. Un tableau de chasse très encourageant pour les Colchoneros avant d'aller défier dimanche en Liga un FC Barcelone en pleine crise interne. 07.01.2015 à 16h08 • Mis à jour le07.01.2015 à 18h34 | Yann Bouchez Les histoires d'amour finissent mal, en général. Loin des yeux, loin du coeur, dit-on. Mais celle de Fernando Torres avec l'Atlético Madrid est si particulière qu'elle s'accomode mal de ce type de généralités. Et le retour - après plus de sept ans d'exil et au moins autant de changements capillaires - de l'enfant chéri de l'Atlético, qui devrait être aligné ce soir (21 heures) lors de la rencontre de huitième de finale de Coupe du Roi face au Real Madrid, s'effectuera sans doute dans un contexte d'intense émotion du côté des supporteurs. Lire aussi : les fans de l'Atletico Madrid en masse pour accueillir Fernando TorresLes aficionados de l'Atlético n'ont pas oublié El Niño - qui conserve son surnom enfantin malgré ses 30 ans le rapprochant plus de la fin de carrière que de ses débuts. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer un chiffre : dimanche 4 janvier, ils étaient environ 45 000 dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, au bord de la rivière Manzaneres, pour saluer le retour de Torres, prêté lors du mercato d'hiver par le club italien du Milan AC. On pourrait également citer les 2 000 maillots floqués à son nom vendus durant la seule journée de dimanche.« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que j'ai fait pour que vous me traitiez aussi bien », s'est étonné, tout en modestie, le nouvel attaquant madrilène, dimanche. Et d'ajouter, pour évoquer son retour dans le club de ses débuts, qu'il avait quitté à l'été 2007 : « Cela faisait très longtemps que j'attendais ce moment. Et ça y est, je suis là. » Si ce type de déclaration résonne parfois comme une formule d'une banalité affligeante dans la bouche de certains footballeurs globe-trotteurs habitués à changer de maillot à chaque saison, elle prend une tonalité singulière dans celle de Torres, lui qui débuta en professionnel sous les couleurs de l'Atlético à dix-sept ans seulement, en 2001, lors d'un match contre Leganes. L'Atlético Madrid évoluait à l'époque en deuxième division. Le club de la capitale espagnole essuyait alors les conséquences des excès de son président Jesus Gil y Gil (1987-2003).Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 19 ans, Fernando Torres est promu capitaine. Avec les Rojiblancos (rouge et blanc, couleurs de l'Atlético), il dispute cinq saisons de Liga, inscrivant 75 buts, dont 19 lors de la saison 2003-2004. En tout, il marque 91 buts en 241 matchs. Mais au-delà de ces statistiques, il porte souvent à bout de pied une équipe qui n'a pas encore pris sa dimension actuelle.UN EXIL DE SEPT ANSC'est pour rejoindre un plus grand club et alourdir un palmarès squelettique pas à la hauteur de son talent - un championnat de deuxième division espagnole, en 2002 -, que Torres quitte Madrid pour rejoindre le Liverpool FC à l'été 2007. Un exil réalisé sans enthousiasme excessif, plus pour donner une autre ampleur à sa carrière.Dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, le pari est réussi au niveau individuel : il améliore encore ses statistiques de buteur, avec 24 buts en Premier League dès sa première saison. Mais barré par les autres ténors du Big Four, les Reds ne gagnent rien. Alors Torres se rattrape sous le maillot de l'équipe d'Espagne, avec laquelle il remporte l'Euro 2008 - un but en finale qui lui vaudra de terminer 3e du Ballon d'or cette saison-là- et la Coupe du monde 2010.En janvier 2011, il est transféré à Chelsea contre 58 millions d'euros. Une coquette somme qui semble peser sur son efficacité : il lui faudra attendre le mois d'avril pour marquer son premier but avec son nouveau club. Mais alors que ses performances personnelles chutent, tout comme son poids dans le jeu des Blues, où son efficacité le cantonne à un rôle de joker, son palmarès en club suit une courbe inverse : en 2012, il remporte la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. En 2013, la Ligue Europa. Avec la sélection espagnole, il gagne le championnat d'Europe 2012, devenant au passage le premier joueur de l'histoire à être buteur lors de deux finales d'un Euro.Mais il n'arrive jamais vraiment à s'imposer à Chelsea et rejoint en prêt le Milan AC à l'été 2014. En Série A, il n'arrive pas à s'imposer comme un titulaire indiscutable, mais le club italien décide de cet hiver de lever l'option d'achat et de le prêter dans la foulée à l'Atlético.« FERNANDO N'ARRIVE PAS COMME LE SAUVEUR »Si l'engouement autour de son retour à Madrid est aujourd'hui incontestable, l'attaquant suscite autant d'espoirs que d'incertitudes. « La forte charge émotionnelle et l'inconnue footballistique vont de pair depuis l'annonce du retour de Fernando Torres à l'Atlético », résume le journal El Pais dans son édition du 7 janvier. Sa capacité de s'adapter dans l'effectif de l'actuel troisième de la Liga sera déterminante. Depuis son départ en 2007, l'Atlético Madrid est un club qui a su grandir. Surtout avec l'arrivée de Diego Simeone sur le banc des Rojiblancos, en 2011. Vainqueur de la Ligue Europa en 2010 et 2012, le club a disputé la finale de la Ligue des champions en 2014 - perdue face au Real Madrid - et s'est habitué à jouer les premiers rôles en Liga, aux côtés des deux ogres que sont le Real et le Barça. En 2014, au terme d'une saison haletante, l'Atlético a remporté le championnat espagnol grâce à sa force collective, même s'il s'appuyait sur de fortes individualités.« Fernando n'arrive pas comme le sauveur », a tenu à tempérer Diego Simeone, pour elnever les pressions sur les épaules de l'Espagnol, qui pourrait être une force d'appoint pour Mario Mandzukic et Antoine Griezmann sur le front de l'attaque de l'Atlético. Il devrait être aligné d'entrée aux côtés du Français ce soir pour affronter le Real.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Heureux les amateurs de vélo outre-Rhin : le Tour de France s'apprête à faire son retour à la télévision publique allemande. Le groupe ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de la Grande Boucle, a annoncé mercredi 7 janvier avoir conclu un accord avec la chaîne ARD pour les deux prochaines éditions, qui seront donc les premières accessibles à l'ensemble de la population allemande depuis le Tour 2011.Cette année-là, ARD et ZDF (l'autre chaîne publique allemande) avaient décidé de ne pas renouveler leur contrat, car elles ne souhaitaient plus cautionner une épreuve décrédibilisée par le dopage - Alberto Contador était alors sur le point de d'être déchu de sa victoire dans le Tour 2010 pour un contrôle positif. Depuis l'édition 2012, seule la chaîne privée Eurosport retransmettait donc la course chez nos voisins. Les chaînes publiques limitaient leur couverture à des résumés quotidiens à base d'images produites par ASO.Le contrat que vient de signer ARD (sans ZDF), limité aux Tours 2015 et 2016, s'élève à « moins de cinq millions d'euros », selon les informations du site internet du Spiegel. Il prévoit la diffusion en direct de la fin de chaque étape, à partir de 16 heures. De quoi permettre aux passionnés allemands de la petite reine de s'enflammer pour les sprints de Marcel Kittel et Andre Greipel, ou les contre-la-montre de Tony Martin - ces trois coureurs allemands ont remporté seize étapes sur les trois dernières éditions du Tour, que seule une poignée de leurs compatriotes abonnés à Eurosport a donc pu voir en direct.>> Lire : Et sur le Tour, c'est aussi l'Allemagne qui gagneUne clause du contrat permettra à la chaîne d'y mettre fin en cas de scandale de dopage. C'est précisément pour cette raison que la chaîne, diffuseur historique du Tour avec ZDF, avait cessé la retransmission en plein pendant l'édition 2007. Le contrôle positif  (testostérone), pendant l'épreuve, de Patrik Sinkewitz, coureur (allemand) de l'équipe (allemande) T-Mobile, avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder un vase rempli de scandales.Début 2006, Jan Ullrich, vainqueur du Tour 1997 et ancienne idole du pays, avait été identifié comme l'un des clients du docteur Eufemiano Fuentes, soupçonné d'être à l'origine d'un vaste réseau de dopage sanguin, et condamné en 2013 à un an de prison pour « délit contre la santé publique ». Avant le Tour 2007, un ancien soigneur de l'équipe T-Mobile, avait révélé dans ses mémoires que les victoires du Danois Bjarne Riis et de Jan Ullrich - tous deux coureurs de la formation allemande - en 1996 et 1997 étaient le résultat d'un dopage institutionalisé à base d'EPO.20 MILLIONS POUR 2009-2011, 5 POUR 2015-2016Dans la foulée, plusieurs anciens coureurs de l'équipe, dont Udo Bölts, Rolf Aldag, Jörg Jaksche et Erik Zabel, reconnaissaient les faits, tout comme Lothar Heinrich et Andreas Schmid, les deux médecins de l'équipe accusés d'avoir administré les produits dopants aux coureurs. Bjarne Riis lui-même avait convoqué une conférence de presse pour expliquer qu'il avait bien « pris des [substances] prohibées ». Tout cela n'avait pas empêché ARD et ZDF d'être de retour l'année suivante sur la Grande Boucle, qu'elles avaient donc cessé de diffuser en 2012.Les efforts en faveur de la lutte antidopage et les bons résultats obtenus ces dernières années par les coureurs allemands ont fait évoluer la situation. « ARD est la chaîne historique et la voir revenir est une excellente nouvelle pour nous, pour le Tour de France et pour le cyclisme en général », s'est réjoui Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, qui regrettera peut-être tout de même que le montant des droits télé ait fondu : ASO avait reçu quelque 20 millions d'euros de la télévision publique allemande pour les droits de diffusion entre 2009 et 2011.Henri Seckel 06.01.2015 à 19h09 • Mis à jour le07.01.2015 à 11h07 La saison 2015 démarre aussi mal que la précédente s'était achevée pour Jo-Wilfried Tsonga. Le tennisman français, no 12 mondial, ne disputera pas l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année, qui débute le 19 janvier à Melbourne.C’est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd’hui de reporter... http://t.co/U2cgcJmSYa http://t.co/Kf4nbgFPJh— Jo-Wilfried Tsonga (@tsonga7)require(["twitter/widgets"]);« C'est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd'hui de reporter mon début de saison en faisant l'impasse sur l'Open d'Australie, a annoncé le Manceau sur son site internet, mercredi 7 janvier. Je souffre toujours d'une inflammation de l'avant-bras (syndrome de l’intersection) et cela ne me permet pas d'être à 100 % de mes capacités en compétition. » Tsonga sera de retour sur les courts après « trois semaines de soin ».C'est cette même blessure au bras, contractée lors du tournoi de Tokyo en septembre 2014, qui avait contraint le no 1 français à renoncer au double de la finale de la Coupe Davis face à la Suisse, fin novembre, vingt-quatre heures après sa défaite lors du premier match face à Stanislas Wawrinka. Dans la foulée, Tsonga avait été remplacé par Richard Gasquet pour l'ultime simple face à Roger Federer, lequel avait offert à la Suisse son premier saladier d'argent.COUPE DAVIS, NON ; IPTL, OUI ; OPEN D'AUSTRALIE, NONUne semaine après la finale de la Coupe Davis, le Français était à Manille (Philippines), pour disputer la première étape de l'IPTL (International Premier Tennis League), nouveau tournoi d'exhibition organisé lors de l'intersaison, période qui était jusqu'à présent mise à profit par les joueurs pour récupérer et préparer la saison suivante. Il avait encore joué jusqu'au 12 décembre à Singapour, New Delhi (Inde) et Dubaï (Emirats arabes unis), la suite de cette lucrative tournée qui lui avait permis d'empocher un million de dollars (environ 800 000 euros). Puis il avait déclaré forfait pour la Hopman Cup (4-10 janvier) avant, donc, de faire de même pour l'Open d'Australie.Dans une interview à L'Equipe, parue le 12 décembre, Tsonga avait semblé anticiper le cours des événements : « Je prends beaucoup de recul sur les choses. Si je rate l’Open d’Australie mais que je joue bien à Roland-Garros et à Wimbledon, est-ce qu’à la fin de ma carrière, je me dirai que j’ai raté un Open d’Australie ? J’ai bien sûr envie de le jouer, mais il faut que je fasse les choses pour moi. » Yann Bouchez Le marathonien français James Theuri a été interdit de compétition pendant un an pour trois manquements à des contrôles antidopage. La décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, datée du 20 novembre 2014, a été publiée mardi 6 janvier sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA). La sanction court jusqu'au 23 décembre 2015.Agé de 36 ans, Theuri était l'un des meilleurs spécialistes nationaux du marathon. Kényan de naissance et naturalisé le 23 février 2006, il possède un record de 2 h 10 min 39 s sur la distance, établi en 2009, et compte onze sélections en équipe de France, dont une participation aux Championnats d'Europe de Barcelone, en 2010 (abandon).Il faisait partie des sept athlètes masculins retenus dans le « collectif marathon » mis en place par la FFA en avril 2014 pour favoriser l'émulation dans cette discipline, au travers de stages communs. Auteur de 2 h 14 min 48 s au marathon de Rotterdam, le 13 avril, il devait faire partie de l'équipe de France de marathon aux Championnats d'Europe de Zurich. Mais la nouvelle d'un troisième no show (non-présentation à un contrôle antidopage) au début de l'été l'en a empêché.« IL FAUT ÊTRE HYPER RIGOUREUX »Joint par Le Monde mardi, Philippe Rémond, responsable du collectif marathon avec Jean-François Pontier, était désabusé. C'est lui qui avait convaincu James Theuri de s'aligner en marathon en 2014 et de participer au collectif français.« Avec le logiciel Adams, il faut être hyper rigoureux, explique Philippe Rémond. Au bout de trois no show, la sanction tombe. James m'a appelé cet été parce qu'il avait été informé de son troisième no show, qui s'est passé dans des conditions assez rocambolesques. Je n'ai pas voulu accepter cette décision sans se battre, c'est pour ça que je suis allé le représenter devant la commission [disciplinaire de première instance de la FFA], de mémoire avant les Championnats d'Europe de Zurich. Il a été relaxé [par une déicsion du 27 août 2014]. Tu peux pas dire : “Ce mec, il est fiable à cent pour cent.” Mais en l'occurrence, James je le connais bien et je savais que c'était de la négligence. »Et Philippe Rémond de décrire les conditions « rocambolesques » racontées par l'athlète pour son troisième no show :« Le contrôleur vient un matin à 6 heures, il sonne à la porte. Le téléphone de James est sur silencieux, la sonnette ne marche pas. Le mec ne met pas de mot sur la boîte aux lettres, il l'informe simplement par un message sur le téléphone : “Je suis passé, vous n'étiez pas là. Je suis reparti, boum, sanction.” Ça, ça ne me plaît pas comme attitude. James se réveille vers 8 heures, voit qu'il a un message. Il rappelle le mec, qui était déjà parti. » LA LÉGION ÉTRANGÈREAprès avoir couru pour la Légion étrangère au milieu des années 2000, James Theuri avait longtemps été licencié au Clermont athlétisme auvergne (entre 2007 et 2013), avant de se séparer de son entraîneur Jean-François Pontier, également manageur du hors stade à la FFA, et de rejoindre le club de la SCO Sainte Marguerite à Marseille. Avec le club marseillais, il est notamment devenu champion de France de semi-marathon à Saint-Denis, le 26 octobre. « Il est parti de Clermont, mais s'est dit : “Jeff va continuer à remplir les cases sur le logiciel.” », explique Philippe Rémond.Une négligence qui pourrait probablement coûter sa place à l'athlète dans le collectif marathon. A moins que la FFA ne fasse preuve de la même mansuétude qu'elle a eue vis-à-vis de Teddy Tamgho. Suspendu lui aussi un an pour trois no show, le champion du monde du triple saut a été invité cet été aux Championnats d'Europe d'athlétisme de Zurich, où il a assisté à plusieurs journées d'épreuves dans les tribunes du stade Letzigrund, aux côtés des membres de la délégation tricolore et du directeur technique national de l'athlétisme français, Ghani Yalouz.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.01.2015 à 08h11 • Mis à jour le06.01.2015 à 18h03 Le prince jordanien, vice-président de la FIFA et représentant de l'Asie, a annoncé, mardi 6 janvier, son intention de présenter sa candidature à la présidence de la fédération face au sortant, le Suisse Joseph Blatter, et au Français Jérôme Champagne.« Je me porte candidat à la présidence de la FIFA parce que j'estime qu'il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport », a déclaré le prince sur son compte Twitter.I am seeking the presidency of FIFA because I believe it is time to shift the focus away from administrative controversy and back to sport.— Ali Bin Al Hussein (@AliBinAlHussein)require(["twitter/widgets"]);« Cela n'a pas été une décision facile. Elle est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés au sein de la FIFA ces derniers mois », a-t-il expliqué.Le prince a implicitement éreinté la gestion controversée de Joseph Blatter, candidat à 78 ans à un cinquième mandat. Le football mondial, a-t-il dit, « mérite une gouvernance de classe mondiale ». La FIFA doit être « une organisation de service et un modèle d'éthique, de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il ajouté.Lire (édition abonnés) : Joseph Blatter joue les prolongations à la tête de la FIFARÉFORMES ATTENDUESLes réformes sont attendues afin d'apporter plus de transparence au sein de la FIFA et d'éradiquer les soupçons de corruption qui minent l'institution depuis plusieurs années, le mode d'attribution des Mondiaux devrait ainsi changer, après les critiques nées des attributions des éditions 2018 à la Russie et 2022 au Qatar. La démission le 17 décembre 2014 de l'auteur du rapport d'enquête sur ces deux attributions ayant encore jeté le trouble au sein de la fédération.Lire : FIFA confidential, le rapport qui fait trembler la planète footLire : « La démission de Garcia est un échec pour la FIFA », estime son vice-présidentL'élection présidentielle à la FIFA se tiendra dans le cadre du Congrès électif de Zurich le 29 mai. Les candidats ont jusqu'au 29 janvier pour se déclarer. Joseph Blatter a annoncé début septembre être à nouveau candidat au poste qu'il occupe depuis 1998. Jérôme Champagne, 56 ans, ancien vice-secrétaire général de l'organisation, s'est également déclaré mais il n'a, sur le papier, aucune chance d'être élu.Le Français Michel Platini, 59 ans, président de l'Union européenne de football (UEFA), était le seul en mesure de menacer Blatter dans cette élection. Mais il a annoncé le 28 août qu'il ne briguerait pas la présidence de la FIFA, préférant se représenter pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA.Le patron du football européen a implicitement soutenu le prince Ali bin Al Hussein. « Je connais bien le Prince Ali, a expliqué le quinquagénaire dans un communiqué transmis à l'AFP. Il a toute la légitimité pour occuper les plus hautes responsabilités. Nous allons maintenant attendre ses propositions et son programme pour l'avenir du football. » 05.01.2015 à 22h07 • Mis à jour le06.01.2015 à 12h01 |Bruno Lesprit Quatre ans après avoir été victime d’une grave sortie de route, il avait titré Défense de mourir son livre de témoignage publié en 1968 (chez Solar et réédité en 2012 aux éditions du Palmier). Survivant d’un temps où les pilotes de Formule 1 narguaient la Camarde chaque week-end de Grand Prix, Jean-Pierre Beltoise est mort lundi 5 janvier à Dakar (Sénégal) après avoir subi deux accidents vasculaires cérébraux. Il était âgé de 77 ans. D’une polyvalence complète, autant pour l’auto que pour la moto, il reste d’abord comme le vainqueur du Grand Prix 1972 de Monaco.Né en 1937 dans un bastion français de l’automobile, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le garçon a grandi dans l’Essonne, à proximité de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Un terrain de jeu idéal pour cet esprit rebelle, épris de vitesse et de liberté, symbolisés selon lui par les sports mécaniques. Après vingt-six mois passés en Algérie, dont il conservera de douloureux souvenirs, il peut débuter une carrière de pilote de moto, concrétisée par onze titres de champion de France entre 1961 et 1964 et un beau doublé en 1963 avec des victoires à Montlhéry international et aux 24 Heures du Mans.MIRACULÉ À REIMS Il est alors temps pour lui de tenter l’aventure automobile. Sa première course, en 1964, aurait pu être la dernière. Le 4 juillet, aux 12 Heures de Reims, son Djet, monoplace mise au point par René Bonnet, dérape et prend feu. « En rattrapant l’alpine de Mauro Bianchi, précédée par une Grand Tourisme Ferrari, je ne vis pas l’essence coulant du réservoir de la GT, écrit Beltoise dans Défense de mourir. (…) Je partis violemment en glissade non contrôlée des quatre roues, amorçais une série de têtes à queue et de tonneaux qui se terminèrent en une folle cabriole dans le fossé. La René Bonnet s’embrasa instantanément. J’avais été éjecté dès le premier tonneau. Les secours ne vinrent pas tout de suite. Lorsqu’arrivèrent les pompiers dans leurs combinaisons d’amiante argenté, la René Bonnet était entièrement calcinée. Et l’on crut que j’étais carbonisé. Un commissaire de piste me retrouva, par hasard, évanoui dans un fossé, la jugulaire du casque passée comme un nœud coulant autour de mon cou, à demi étranglé. J’avais été éjecté à plus de 50 mètres de la voiture en feu… » Entretemps, Tommy Franklin, spécialiste radiophonique de l’automobile, a annoncé la mort de Beltoise sur les ondes de France Inter. Le revenant, qui restera dix mois hospitalisé, est menacé d’une amputation du bras gauche. Le membre sera sauvé au prix d’un blocage au niveau du coude. Il en faut plus pour le décourager. Dès 1965, Beltoise rejoint l’écurie Matra Sports de Jean-Luc Lagardère en Formule 3 et obtient comme une belle revanche une première victoire à Reims avant de décrocher le titre de champion de France. Il passe naturellement à la F2 l’année suivante, à une époque où cette catégorie permet aux jeunes loups de défier les cadors de la F1 – et réciproquement. Beltoise a ainsi l’opportunité de se mesurer à des légendes comme Jim Clark,  Jackie Stewart ou Jochen Rindt, et même de les battre à l’occasion.   En 1968, il devient champion d’Europe de F2 après un triomphe à Hockenheim, éclipsé et endeuillé par la mort de Clark sur le circuit allemand. Cette même année voit ses débuts en F1. Mais sa carrière prend encore un mauvais tour en 1971, quand il est suspendu trois mois par la Fédération internationale de l'automobile. Celle-ci estime que sa responsabilité est engagée dans l’accident qui a coûté la vie à l’Italien Ignazio Giunti, 29 ans, lors des 1 000 km de Buenos Aires, étape du championnat du monde des voitures de sport. Le pilote de Ferrari avait percuté l’arrière de la Matra de Beltoise, en panne d’essence et poussée par son conducteur en travers de la piste afin de rejoindre le stand.MAÎTRE DE LA PLUIEEn F1, des trahisons mécaniques et beaucoup de malchance empêcheront Beltoise de se construire un palmarès à la hauteur de son talent : trois victoires au total, mais une seule en championnat du monde. C’est donc à Monaco, en 1972, qu’il fait valoir un de ses points forts, la  conduite sous la pluie, pour s’imposer sur la première marche du podium devant Jackie Ickx et Emerson Fittipaldi. Le pilote de British Racing Motors (BRM) a bientôt comme coéquipiers Niki Lauda et Clay Regazzoni mais l’écurie peine à retrouver son lustre de la décennie précédente incarnée par Graham Hill. En octobre 1973, Beltoise perd son beau-frère, François Cevert, lors des essais sur le circuit américain de Watkins Glen. Il met un terme à sa carrière en F1 dès l’année suivante.C’est en sport-prototypes qu’il étoffera son bilan avec 12 victoires. Associé à son ami Henri Pescarolo, il remporte notamment en 1976 les 24 Heures du Mans (catégorie GTP) à bord d’une Inaltera-Rondeau. Il commence cette même année à concourir dans la catégorie tourisme où il effectuera son ultime saison en 1993 avec une Porsche Carrera. Modèle pour des générations de pilotes français l’autre « Bébel » national avait été depuis longtemps immortalisé en tant que membre de l’écurie Vaillante, dans la bande dessinée Michel Vaillant de Jean Graton, à l’origine de bien des vocations.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.01.2015 à 10h48 • Mis à jour le05.01.2015 à 11h23 Dans les frimas du Stade des Alpes, l'Olympique de Marseille a écrit, dimanche 4 janvier, une page de l'histoire de la Coupe de France qu'il cherchera à vite tourner. Mais l'encre de sa défaite face à Grenoble, pensionnaire de CFA, la quatrième division, fait déjà tache. En s'inclinant en trente-deuxièmes de finale (3-3 à l'issue des prolongations, 5-4 aux tirs au but), la « performance » des joueurs de Marcelo Bielsa, leaders de la Ligue 1, s'inscrit dans une longue lignée d'échecs du club méridional dans cette compétition.Marseille cultive les paradoxes en Coupe de France. L'OM est le club le plus titré, avec dix trophées (devant le PSG, huit, et Saint-Etienne, six). Mais il est aussi à la diète depuis sa dernière finale remportée, en 1989. Jean-Pierre Papin, auteur d'un triplé, et l'Allemand Klaus Allofs, avaient alors permis à l'OM de s'imposer face à Monaco (4-3). Depuis, les vingt-cinq dernières années ont été émaillées d'échecs plus ou moins cuisants et de deux finales consécutives perdues, en 2006 et en 2007, face à Sochaux et à Paris.  Lire aussi : Coupe de France : les résultats des 32es de finalesL'ÉCHEC CUISANT FACE À CARQUEFOU EN 2008Au rang des éliminations qui serviront peut-être à relativiser la claque reçue à Grenoble par un club évoluant trois divisions en dessous d'eux, les Marseillais pourront se rappeler l'échec face à Carquefou, en 2008, au stade des huitièmes de finale. Le club de la Loire-Atlantique évoluait alors en CFA 2, la cinquième division, et n'avait même pas eu à attendre la séance de tirs au but pour s'imposer face à des Marseillais muets en attaque (1-0). En 2012, c'est Quevilly, pensionnaire de National, qui avait battu l'OM en quarts de finale (3-1 après prolongations). Mais pas sûr que l'évocation de ces souvenirs suffisent à consoler les hommes de Marcelo Bielsa.Pour le technicien, il n'y a rien de bon à retenir de cette rencontre. « Ce n'est pas un match à analyser, déclara-t-il après le match. La défaite est injustifiable. N'importe quelle explication ne nous empêcherait pas d'être responsables. Cela n'a aucun sens que je revoie le match. Il n'y a aucune manière d'expliquer une telle défaite. Les reproches sont pour moi, avec cette manière de jouer où les différences entre les deux équipes sont aussi grandes. Je dirigeais l'équipe qui avait tous les avantages pour s'imposer. J'ai plus de responsabilités que mes joueurs. »Si l'OM a aligné une équipe avec de nombreux titulaires habituels en Ligue 1 (NKoulou, Morel, Romao, Imbula, Thauvin, Payet, Gignac), la titularisation de Brice Samba dans les cages n'a pas été couronnée de réussite. Trois fois, les Marseillais ont mené au score. Trois fois, ils ont été rejoints par les Grenoblois. La dernière fois le fut dans les ultimes secondes des prolongations, sur une tête de Selim Bengriba. Et la magie, ou la cruauté, de la Coupe de France voulut que ce fût un ex-Grenoblois, Florian Thauvin, qui ratât le penalty pour l'OM.Aux  côtés de Marseille, six autres clubs de l'élite ont été éliminés de la compétition ce week-end, en attendant la dernière rencontre entre Montpellier et le PSG, ce soir à 20 h 45. Les leaders de la Ligue 1, eux, ne peuvent désormais pas se tromper d'objectif : éliminés de la Coupe de la Ligue en seizièmes de finale par Rennes et pas qualifiés en Coupe d'Europe, ils ne disputeront que le championnat jusqu'à la fin de la saison. Une compétition dans laquelle ils possèdent deux points d'avance sur leur premier poursuivant, Lyon. 31.12.2014 à 08h58 • Mis à jour le31.12.2014 à 12h47 |Rémi Dupré Il y a d'abord eu cette vibrante reprise a cappella d'Hino Nacional Brasileiro, l'hymne national, entonné jovialement par la coulée jaune et verte massée dans les travées du stade Mineirao de Belo Horizonte. Puis les supporteurs de la Seleçao, cueillis à froid, se sont tus. Soudainement. Au fil des minutes, la tristesse, la colère et la honte ont pris le pas sur la stupeur et la confusion. Sur les joues des spectateurs, les larmes ont abondamment coulé. Avant même la mi-temps, certains ont choisi de quitter précipitamment l'enceinte, refusant d'assister à la débâcle. Enfin, c'est sous les huées et un tonnerre d'applaudissements narquois que s'est refermée la page la plus sombre de l'histoire du sport brésilien.Le résumé du match en vidéoMardi 8 juillet, au terme d'un match surréaliste, les Auriverde ont sombré en demi-finales de « leur » Mondial, pulvérisés (7-1) par l'équipe d'Allemagne. Plus qu'une humiliante déroute, le crash de la Seleçao dans son jardin constitue un fiasco cauchemardesque. Les hommes du sélectionneur Felipe Scolari – lui-même sacré champion du monde douze ans plus tôt – rêvaient pourtant de se qualifier pour la finale, programmée le 13 juillet au mythique Maracana de Rio de Janeiro. A défaut d'accrocher une sixième étoile à son maillot après les triomphes de 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, la Seleçao assistera donc au couronnement (1-0 après prolongations) de son bourreau contre l'ennemi juré argentin. Les Auriverde aspiraient surtout à venger leurs illustres aînés, humiliés, eux, par l'Uruguay (2-1) au Maracana en 1950, lors de l'ultime match de la première Coupe du monde organisée au pays du futebol. Loin d'effacer le souvenir encore vivace du « Maracanaço », les joueurs brésiliens devront à jamais porter sur leurs épaules ce que les observateurs ont rapidement appelé le « Mineiraço ». Depuis 1920 et un revers (6-0) contre l'Uruguay, la Seleçao n'avait jamais subi une défaite d'une telle ampleur.DES SIGNES AVANT-COUREURSLa redoutable efficacité de la Nationalmannschaft n'explique pas tout. Alors que leur pays est plongé dans un climat de tension sociale, entre fronde syndicale et colère populaire envers le gouvernement fédéral, les Auriverde ont abordé ce Mondial avec l'angoisse de décevoir tout un peuple. Sexagénaire pétri de principes défensifs dépassés, Luiz Felipe Scolari a fait confiance à l'effectif qu'il a mené, un an plus tôt et sur ses terres, à la victoire en finale de la Coupe des confédérations. « Si nous gagnons, nous irons tous au paradis. Si nous perdons, nous irons tous en enfer », assurait, avant le coup d'envoi de la 20e édition du tournoi planétaire, José Maria Marin, le président de la Confédération brésilienne de football, dans les colonnes du quotidien brésilien O Globo. Le ton était donné. Le 12 juin, les feux d'artifice qui saturent le ciel de l'Arena Corinthians de Sao Paulo masquent mal la piètre performance de la Seleçao, menée au score mais victorieuse (3-1) à l'arraché de la Croatie en match d'ouverture. Prodige du FC Barcelone, considéré comme l'héritier du « Roi Pelé », l'attaquant Neymar inscrit un doublé. A 22 ans, il est la seule lueur d'espoir du pays, l'électron libre aux inspirations géniales qui tire vers le haut une phalange peu ingénieuse, limitée sur le plan technique. Lors de son deuxième match de poule, le Brésil n'arrive guère à tromper le gardien mexicain Guillermo Ochoa et fait match nul (0-0) face à son rival d'Amérique centrale. La correction (4-1) infligée ensuite au Cameroun ne camoufle guère les lacunes tactiques des Auriverde.LES ABSENCES DE NEYMAR ET DE THIAGO SILVALe 28 juin, à Belo Horizonte, la Seleçao se retrouve au bord du précipice en 8es de finale contre le Chili. Acrochée (1-1) par la « Roja », elle est sauvée par les réflexes de son gardien, le vétéran Julio Cesar (34 ans). Mais le pays assiste, médusé, aux jérémiades du capitaine Thiago Silva, à bout nerveusement et en larmes lors de la séance des penaltys. Quatre jours plus tard, à Fortaleza, le défenseur du Paris-Saint-Germain inscrit le premier but de sa sélection, imité par son nouveau partenaire en club David Luiz, auteur d'un coup franc sublime, contre la Colombie, en quarts de finale. Le Brésil s'impose douloureusement (2-1), mais perd son joyau Neymar, victime d'une fracture aux vertèbres lombaires et sorti sur civière après une charge du défenseur adverse Juan Zuniga. Il enregistre par ailleurs la suspension de sa vigie Thiago Silva pour les demi-finales après que ce dernier a écopé d'un second carton jaune en voulant empêcher le gardien colombien de dégager. Avant de rallier Belo Horizonte pour défier la Nationalmannschaft, les Brésiliens bénéficient d'un véritable soutien populaire malgré leur parcours sinueux. Ils ont répété leurs gammes, retranchés dans leur quartier général de Granja Comary, à Teresopolis (Etat de Rio). Au coup d'envoi du match, c'est le défenseur à la tignasse folle, David Luiz, qui porte le brassard de capitaine. Dès les premières minutes, le Seleçao multiplient les raids, s'empalant sur l'arrière-garde allemande. Appliqués, les hommes de Joachim Löw font rapidement parler la foudre. A la 11e minute, Thomas Müller, libre de tout marquage, crucifie une première fois Julio Cesar. Redoublements de passes, jeu métronomique, justesse technique, rapidité des mouvements : la Nationalmannschaft semble s'être appropriée le « joga bonito », ce style très offensif et esthétique, apanage des Auriverde durant une quarantaine d'années, entre 1950 et 1990.« LA PIRE SELECAO DE L'HISTOIRE »Les lignes brésiliennes s'étirent et les Allemands accélèrent pour tuer le match. A la 23e minute, Miroslav Klose, 36 ans, aggrave le score et devient ainsi le meilleur buteur de l'histoire du Mondial avec 16 réalisations à son actif. La banderille de l'avant-centre de la Lazio de Rome n'est que la première étape d'une séquence irrationnelle. En six minutes, la Nationalmannschaft, impitoyable, va inscrire 4 buts au terme d'enchaînements collectifs d'une fluidité inouïe. La cage de Julio Cesar se meut en passoire et le stade Mineirao bascule dans l'horreur. Un silence gêné règne parmi les journalistes étrangers attablés en tribune de presse. Groggy sur son banc, Luis Felipe Scolari tente vainement de rasséréner ses joueurs. Par grappes éparses, plusieurs milliers de supporteurs brésiliens quittent les travées du stade à la mi-temps. Ceux qui sont restés maudissent la « pire Seleçao de l'histoire » et évoquent les conséquences de cette déroute sur les élections d'octobre. Le « Mineiraço » représente une aubaine pour les opposants à la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, héritière honnie du bien-aimé Lula et qui brigue un second mandat. Au retour des vestiaires, les Auriverde butent désespérément sur Manuel Neuer, le portier allemand aux réflexes robotiques. A la 79e minute, les sarcasmes du public laissent place à des encouragements narquois quand André Schürrle inscrit le septième but allemand. Loin d'apaiser le chagrin des 200 millions de Brésiliens, la réalisation tardive d'Oscar (90e) a juste le mérite d'atténuer la débâcle.Le responsable autodésigné de ce drame national est le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, pourtant perçu comme le sauveur de la nation depuis le sacre de 2002. Les traits tirés, le visage blême, le patron de la Seleçao tient à s'excuser auprès du peuple brésilien pour cette « errerur ». Son homologue allemand, Joachim Löw, fait preuve de compassion : « On a perdu au Mondial 2006 contre l'Italie, chez nous, au même stade de la compétition et on sait ce que le peuple brésilien ressent. Je comprends que ce soit très difficile à digérer, très douloureux. » Dans les rues de Belo Horizonte, les pleurs ont laissé place aux rires incrédules, teintés d'autodérision. La Coupe du monde semble finie pour les Brésiliens. LA CHUTE DE SCOLARIPourtant, le 12 juillet, les Auriverde doivent éviter un nouveau cataclysme face aux Pays-Bas, lors de la petite finale du tournoi organisée au stade Mané-Garrincha de Brasilia, l'un des écrins les plus imposants de la compétition. Même s'il est déjà trop tard pour restaurer le crédit d'une sélection qui est la risée de plusieurs milliards de téléspectateurs. Malgré les changements effectués par Luiz Felipe Scolari, la Seleçao coule à nouveau. Miné par l'élimination de sa formation, fragile psychologiquement, Thiago Silva provoque un penalty dès la 3e minute. La sentence est transformée par Robin Van Persie. Inconsistants, brouillons, déjà marqués du sceau du déshonneur, les Brésiliens s'inclinent sèchement (3-0) contre les Bataves et échouent à accrocher le podium de « leur » tournoi. A Brasilia, les Auriverde s'attirent huées et moqueries. Sur la plage de Copacabana, à Rio, les supporteurs argentins qui patientent avant la finale s'en donnent à cœur joie et raillent avec gourmandise les Cariocas.Fort logiquement, Luiz Felipe Scolari ne se relèvera pas d'un pareil fiasco. Le 22 juillet, il est remplacé par l'ex-capitaine des champions du monde 1994, Carlos Dunga. Limogé après l'échec de la Seleçao au terme du Mondial en Afrique du Sud, le quadragénaire retrouvait ainsi un siège qu'il avait occupé durant quatre ans (2006-2010). Sa première décision fut de confier le brassard de capitaine à Neymar, le seul Auriverde dont l'image de marque ne fut pas écornée par cette déroute. Particulièrement critiquée durant la compétition, Dilma Rousseff, fut, elle, réélue pour un second mandat, le 26 octobre, avec 51 % des suffrages.>> Lire : La Coupe du monde vue du Daudet (Paris 14e)Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 30.12.2014 à 11h16 • Mis à jour le30.12.2014 à 15h22 Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé, mardi 30 décembre, l'interdiction de transferts pour les deux prochaines périodes, soit jusqu'en janvier 2016, du FC Barcelone pour des infractions relatives au transfert de dix joueurs mineurs.« Le groupe spécial a constaté que le FC Barcelone avait enfreint les règles concernant la protection des mineurs et l'enregistrement des mineurs qui fréquentent des académies de football. En conséquence, la décision de la FIFA [prise en avril] est confirmée dans son intégralité et la sanction demeure en vigueur. »Le club espagnol sera ainsi interdit de recruter lors des deux prochains mercatos (janvier et été 2015) et devra s'acquitter d'une amende de 450 000 francs suisses (374 142 euros).La Fédération internationale  de football association (FIFA), dont la décision avait fait l'effet d'une bombe en avril dernier, reproche au club espagnol le recrutement de plusieurs mineurs, dont les transferts sont en principe interdits, sauf trois cas de figure spécifiques.LE BARÇA A DÉPENSÉ PLUS DE 150 MILLIONS D'EUROS CET ÉTÉSe disant victime d'une « grave injustice », Barcelone s'est défendu en mettant en avant la qualité de ses programmes éducatifs et de son centre de formation, la « Masia », mondialement connue, dont sont issus des stars comme Lionel Messi, Xavi ou Andres Iniesta.Fin avril, le club avait provisoirement désamorcé cette sanction en obtenant de la FIFA que son appel devant la Commission de recours fût suspensif. Barcelone a profité de ce sursis pour recruter cet été, ce qui lui a permis de renouveler en profondeur son effectif professionnel, en fin de cycle, et même d'anticiper la possible application de l'interdiction de mercato en dépensant plus de 150 millions d'euros sur le marché des transferts. Le club avait notamment enregistré la signature de l'Uruguayen Luis Suarez pour 81 millions d'euros. 30.12.2014 à 10h37 • Mis à jour le30.12.2014 à 16h02 |Bruno Lesprit Le monde de la formule 1 pensait en avoir fini avec l’insécurité. Jusqu’à ce dimanche 5 octobre qui a brutalement rappelé la dangerosité de ce sport. La victime de cette terrible leçon se nomme Jules Bianchi, pilote français de l’écurie anglo-russe Marussia. A 25 ans, cet héritier d’une prestigieuse lignée de pilotes est un des grands espoirs de la formule 1 pour sa deuxième saison. A Monaco, en mai, il est parvenu à accrocher une neuvième place, inscrivant ses premiers points ainsi que ceux de son écurie. Lire aussi : Jules Bianchi, jeune premier d'une famille marquée par la course automobileSa carrière est stoppée net cinq mois plus tard sur le circuit de Suzuka à l’occasion du Grand Prix du Japon. Au 42e tour, la Sauber de l’Allemand Adrian Sutil sort de piste en aquaplaning au virage 7, puis heurte un mur de pneus. Un véhicule de levage intervient pour la dégager. Des drapeaux jaunes sont déployés afin de signaler le danger et imposer le ralentissement. Au tour suivant, la Marussia de Bianchi déboule pour percuter de plein fouet la dépanneuse et s’y encastrer. L’état du pilote est dramatique. Victime d’un grave traumatisme crânien, il est transféré en ambulance et opéré d’urgence à l’hôpital de Yokkaichi, à une quinzaine de kilomètres du circuit. Les messages de soutien affluent dans l’attente de nouvelles rassurantes. Le 19 novembre, Jules Bianchi est sorti du coma artificiel dans lequel il avait été placé et rapatrié en France, au CHU de Nice.  LA MENACE DU TYPHONDès l’annonce de l’accident, une polémique enfle autour du paddock. Deux questions reviennent. La première est d’ordre météorologique.  Fallait-il disputer cette course, sachant qu’elle était menacée par l’arrivée du typhon Phanfone, dont le passage dans l'archipel nippon avait provoqué la mort de quatre personnes ?  A Suzuka, la course fut d’ailleurs interrompue après deux tours, la piste étant trop glissante, avant de reprendre vingt minutes plus tard avec huit nouveaux tours derrière la voiture de sécurité pour les 22 monoplaces. « Je n’avais pas une très bonne visibilité durant toute la course, devait affirmer le pilote brésilien de Williams, Felipe Massa. Pour moi, on a commencé le Grand Prix trop tôt et on y a mis fin trop tard. A cinq tours du drapeau à damier, je criais à la radio, avant que la voiture de sécurité ne sorte, qu'il y avait trop d'eau. C’était dangereux. » C’est surtout l’intervention de la dépanneuse qui est la cible des réactions les plus virulentes. Sur Canal+, Alain Prost refuse d’invoquer « la fatalité » et pointe « une erreur fondamentale ». « Depuis des années on a tout fait pour que la F1 soit sûre, et elle l’est au niveau des voitures et des tracés, s’emporte le quadruple champion du monde. Là, ça paraît incroyable. C’est peut-être le seul point qu’il resterait à régler. Je pense que cela pouvait vraiment s’anticiper. Il était évident que la piste devenait dangereuse. Il faut absolument identifier l’erreur pour que ça ne recommence jamais. »Sur LCI, l’ancien pilote Jacques Laffite va plus loin encore en dénonçant « l'inconscience des organisateurs » : « Il y a suffisamment d’argent en formule 1 pour faire comme à Monaco, mettre des grues et sortir les voitures. Au pire, si on ne peut pas le faire, on fait rentrer une grue, on met le drapeau rouge ou on demande aux pilotes de rouler à deux à l’heure avec un drapeau spécial, noir, jaune, je ne sais pas, comme ils veulent. »LA PRUDENCE DE LAUDA ET DE STEWARTCes propos contrastent fortement avec ceux tenus par deux autres légendes de la F1. A commencer par l’Autrichien Niki Lauda, brûlé et défiguré en 1976, lors du Grand Prix d’Allemagne au Nürburgring. Aujourd’hui président non exécutif de l’écurie Mercedes, le triple champion du monde juge qu’« on ne peut pas dire que quoi que ce soit a été mal fait », sinon que le départ aurait pu être donné « plus tôt », deux heures avant. Le triple champion du monde Jackie Stewart, qui avait été en première ligne dans les années 1960 pour améliorer la sécurité des pilotes, estime également que « la direction de course n'est pas en cause ». « Il ne sert à rien de spéculer sur ce qui aurait pu être fait, on ne peut anticiper un tel enchaînement d'événements inattendus », observe l’Ecossais.Lire aussi : Bianchi victime d'un « mauvais concours de circonstances »Lauda et Prost se rejoignent néanmoins sur un constat. « Nous devons garder à l’esprit que la course automobile est toujours dangereuse, avise le plus célèbre rescapé de l’histoire de la formule 1. Nous nous sommes habitués à ce que rien n’arrive, et tout à coup nous sommes tous surpris. » Quant au Français, il note que « cela fait vingt ans que l’on n’a pas vu un accident aussi grave en formule 1. Cette génération n’a pas été habituée à ce type d’accident. Cela me choque beaucoup, car j’ai l’impression de revoir les années 1980, où il y avait ce type d’accident toutes les deux ou trois courses. ». AUCUN MORT DEPUIS SENNAAu fil des décennies, la F1 n’a cessé de renforcer la protection des pilotes : sur les vingt-six qui ont perdu la vie lors d’un week-end de Grand Prix (hors Indianapolis) depuis l’Argentin Onofre Marimon en 1954 au Nürburgring, ils furent quatre dans les années 1950, neuf dans les années 1960 et autant dans les années 1970, deux dans les années 1980, idem dans les années 1990. Et il n’y en a eu aucun depuis. Depuis la mort d’Ayrton Senna, le 1er mai 1994 à Imola, lors du Grand Prix de Saint-Marin.Aucun accident grave ne s’était produit en course en F1 depuis celui de Felipe Massa, lors des qualifications du Grand Prix de Hongrie en juillet 2009. Le Brésilien, qui courait alors pour Ferrari, avait reçu à la figure une pièce de suspension perdue par son compatriote Rubens Barrichello, qui le précédait. Son casque fut détruit, et le coureur dut être hospitalisé pour commotion cérébrale et lésion à l’œil gauche. Sa saison fut terminée. Mais l’écurie Marussia avait été endeuillée en octobre 2013 par la disparition, à 33 ans, de sa pilote d’essai espagnole Maria de Villota. Plus d'un an auparavant, en juillet 2012, elle avait subi un terrible accident sur l’aérodrome anglais de Duxford lors d’un test aérodynamique. Sa monoplace ne s’était pas arrêtée et avait percuté un camion de l’écurie. La pilote avait perdu l'usage d'un œil.Lire aussi : Formule 1 : le mythe du risque zéroPrès de deux mois après l’accident de Jules Bianchi, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) communiquait le 3 décembre les conclusions de son enquête. En mettant en cause la responsabilité du pilote qui « n'a pas suffisamment ralenti pour éviter de perdre le contrôle ». « Si les pilotes respectent les indications du double drapeau jaune, alors ni eux ni les commissaires ne devraient être mis en danger », ajoutait-elle. L’intervention de l’engin de levage est mise hors de cause, elle a été « conforme à la réglementation ». Pour la saison 2015, la FIA a annoncé qu’elle avait approuvé un nouveau système de « safety car virtuelle », testé en fin de saison. Celui-ci permettra de faire ralentir automatiquement et instantanément tous les pilotes, sur ordre de la direction de la course, si une portion du circuit devient dangereuse.UNE SAISON EN ENFERSurtout, il apparaît dans le rapport que la Marussia de Jules Bianchi était incompatible avec les réglages du système « FailSafe ». Le pilote français a tenté de l’actionner en appuyant en même temps et des deux pieds sur l’accélérateur et le frein afin de couper le moteur.  La manœuvre n’a pas fonctionné à cause du « coordinateur de couple » qui contrôle le système de freinage électronique (BBW) du train arrière.Pour l’écurie, c’est le triste épilogue d’une saison en enfer. Marussia a été placée en redressement judiciaire après une dernière sortie lors du Grand Prix de Russie, pour lequel elle n’a engagé qu’une voiture le 12 octobre. Elle sera ensuite liquidée et ses actifs seront mis aux enchères. Lire aussi : Le sport en 2014 : et Marie Bochet rafla quatre médailles d'orBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.12.2014 à 13h43 • Mis à jour le29.12.2014 à 14h04 Dimanche 29 décembre 2013, il y a un an jour pour jour, l'ancien pilote Michael Schumacher chutait en skiant à Méribel (Savoie), se cognant violemment la tête contre un rocher. Victime d’un grave traumatisme crânien nécessitant deux interventions chirurgicales successives, le septuple champion du monde de formule 1 (entre 1994 et 2004) avait été alors placé en état de coma artificiel, dont il est sorti en juin dernier.Comment va-t-il aujourd'hui ? Le Français Philippe Streiff, ancien pilote de F1 devenu tétraplégique à la suite d'un accident en 1989, et se disant proche de la famille Schumacher, incitait à l’optimisme dans une interview parue dimanche 28 décembre dans Le Parisien : « Il va mieux, même si les séquelles sont très lourdes. Mais il n’a toujours pas retrouvé l’usage de la parole, et communique avec les yeux. Il commence tout de même à reconnaître les siens, sa femme et ses enfants, mais il a de gros problèmes de mémoire. »Philippe Streiff affirme posséder ces informations « en grande partie grâce au professeur [Gérard] Saillant », président de la Commission médicale de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), et proche de Michael Schumacher.Le professeur Saillant a démenti, dimanche soir : « Depuis un an, je n’ai jamais eu le moindre contact, verbal écrit ou physique avec Philippe Streiff (...) Depuis un an, jamais la famille ou les vrais amis de Michael n’ont communiqué en dehors des communiqués de Sabine [Kehm, porte-parole officielle de la famille Schumacher]. N’importe quel journaliste peut témoigner que, depuis un an, j’ai systématiquement refusé toute interview ou émission de télévision. »COMMUNICATION AU COMPTE-GOUTTESSabine Kehm a confirmé ces propos : « M. Streiff n’est pas en contact avec nous et ne l’a jamais été. Je ne sais pas d’où il tient ses informations. » « Il est à noter que Philippe Streiff est coutumier du fait, a encore précisé le Pr Saillant, puisqu'il avait déjà fait des déclarations à Grenoble, en me citant, quelques jours après l'accident de Michael. »Depuis l'an dernier, l'entourage du « Baron rouge » - le surnom de l'ancien pilote, hérité de ses années au sein de l'écurie Ferrari - a distillé les informations au compte-gouttes. Un mois après son accident, la famille de Schumacher annonçait que « les sédatifs administrés [étaient] depuis peu diminués afin d’entamer un processus de réveil ». Le 1er avril, c’était au tour de Sabine Kehm d’annoncer que Michael Schumacher montrait « des moments de conscience et d’éveil ».Le 16 juin, la famille du pilote le plus titré dans l'hisoire de la formule 1 annonçait qu’il était « sorti du coma » et poursuivait « sa longue phase de réadaptation ». Michael Schumacher était alors transféré du CHU de Grenoble à celui de Lausanne, en Suisse.« Schumi » a quitté l'établissement le 9 septembre, pour retourner à son domicile suisse de Gland, au bord du lac Léman, tandis que sa famille, dans un ultime communiqué, demandait aux médias de faire preuve de retenue : « Nous vous demandons, encore, de respecter l’intimité de la famille et de vous abstenir de spéculer sur l’état de santé de Michael. »>> Lire le portrait : Gérard Saillant, le chirurgien qui vole au chevet des pilotes 29.12.2014 à 11h06 • Mis à jour le29.12.2014 à 14h18 Le Stade français n'aura pas attendu 2015 pour prendre de bonnes résolutions. Le club de rugby parisien vient de prendre les commandes du Championnat de France en passant devant son adversaire du soir, le Rugby club toulonnais, battu (30-6) dimanche 28 décembre à l'occasion du duel au sommet de la 14e journée du Top 14.Le classement du championnat de France Prenant la tête du classement avec 2 points d'avance, le Stade français a donc délogé de sa pole position le champion de France en titre toulonnais, qu'il avait déjà dominé dans le Var lors de la phase aller (28-24). Les Franciliens comptent également 3 points d'avance sur Clermont et 4 sur le Racing Métro, à l'issue de ce « boxing day », match disputé pendant les périodes de fêtes à l'image de ce qui se fait dans le football anglais. Devant leurs 20 000 spectateurs du stade Jean-Bouin, pour ce premier match de la phase retour, les rugbymen parisiens ont inscrit trois essais face à Toulon : en début de match par l'intermédiaire du capitaine, Sergio Parisse (4e minute), puis en guise de bouquet final, par Jérémy Sinzelle (76e) et Zurabi Zhvania (80e).PHASES FINALES EN VUE« On va savourer, bichait le manageur du Stade français, Gonzalo Quesada, au sortir du match. La première place est plus qu'anecdotique, ce qui est important, c'est le nombre de points. Et l'on est un peu en avance sur notre tableau de marche. Ça nous permet d'avoir un petit matelas pour l'avenir et l'on sait qu'on en aura besoin durant le reste de la saison. »Les performances actuelles marquent le renouveau du club francilien, présidé depuis 2011 par Thomas Savare, lequel a succédé à Max Guazzini, président à succès des années 2000. L'arrière Jérémy Sinzelle préfère pourtant garder la tête froide : « Sur le contenu, il y a quand même cette entame de seconde période qui n'est pas terrible. Il ne faut pas s'enflammer. » Egalement leader provisoire au cours de la saison précédente, l'équipe de la capitale n'avait pourtant fini le championnat qu'à la 7e place en 2013-2014. Une contre-performance qui l'avait empêché d'accéder aux phases finales du championnat, un cénacle réservé aux six meilleures équipes qu'elle n'a plus intégré depuis l'exercice 2008-2009. LE « ZOMBIE » BASTAREAUDVainqueurs avec le bonus offensif, les Parisiens auront complètement étouffé les champions de France en titre toulonnais, incapables du moindre essai dimanche soir. « Cinq points à la maison contre Toulon, on aurait signé il y a longtemps pour ce résultat, indiquait le capitaine, Sergio Parisse. On sait que pour avoir une petite chance de battre Toulon, il faut être à 100 % dans l'intensité. »Dans le camp d'en face, dimanche soir, régnait un sentiment mêlé d'abattement et d'impuissance. Le centre internationnal de Toulon Mathieu Bastareaud s'est même comparé à un « zombie » et s'est dit « arrivé au point de rupture ». « Il faut savoir regarder les choses en face. Depuis le début de la saison, je n'arrive pas à retrouver mon niveau », a lâché l'international français, dépité, au micro de Canal+.L'entraîneur des arrières toulonnais, Pierre Mignoni, n'avait pas non plus la forme des grands soirs. En conférence de presse, il est allé jusqu'à juger la prestations de ses joueurs « inacceptable » : « Il n'y a pas d'excuse, ni les fêtes, ni le froid, ni les entraînements. Quand on n'a pas le mental, on devient une équipe moyenne. » 29.12.2014 à 10h18 • Mis à jour le30.12.2014 à 10h22 |Henri Seckel De Sotchi à Kuala Lumpur en passant par l'Elysée, en combinaison de ski ou en tenue de soirée, Marie Bochet aura accumulé les kilomètres et les récompenses en 2014. Aucun doute, la skieuse de 20 ans se souviendra toute sa vie de cette année. Et la France se souviendra, enfin, du nom d'un de ses athlètes handicapés, ce qui constitue peut-être le plus bel exploit de la Savoyarde.Martin Fourcade fut la locomotive de l'équipe de France avec ses deux titres olympiques à Sotchi ? Que dire alors de Marie Bochet et de ses quatre médailles d'or raflées deux semaines plus tard sur la neige russe ? Aux Jeux paralympiques (7-16 mars), la brune souriante a porté la délégation tricolore à bout de bras. Le bras droit en l'occurrence, puisque Marie Bochet est née avec une agénésie de l'avant-bras gauche.A Vancouver en 2010, alors âgé de 16 ans, elle avait échoué deux fois au pied du podium. Un échec sur lequel elle s'est appuyée pour casser la baraque à Sotchi. Descente, super-G (vidéo ci-dessus), supercombiné (un slalom + une descente) et slalom géant : à chaque fois, la Française a dévalé la piste et effacé les portes plus vite que tout le monde, et notamment plus vite que l'Allemande Andrea Rothfuss, sa grande rivale, à qui elle n'a abandonné que le slalom, à cause d'une chute. Une autre Allemande, Anna Schaffelhuber, a fait encore mieux : elle a trusté toutes les médailles d'or dans la catégorie « assis ».Le quasi-Grand Chelem de Marie Bochet dans la catégorie « debout » – « malvoyant » étant la troisième catégorie du handiski – ne sort pas de nulle part. Un an avant Sotchi, elle n'avait pas laissé la moindre miette à ses concurrentes lors des Championnats du monde disputés à La Molina (Espagne), où elle avait raflé les cinq titres. Il ne lui restera donc qu'une case à cocher aux Jeux de Pyeongchang (Corée du Sud), dans quatre ans. Pour le reste, on voit mal ce que Marie Bochet pourrait remporter de nouveau, puisqu'en plus de ses médailles paralympiques – assorties d'une jolie prime de 50 000 euros chacune – la skieuse a eu droit, cette année, à tout un tas d'égards et de décorations. La Légion d'honneur, le même jour que Martin Fourcade, avec qui elle entourait d'ailleurs François Hollande lors de la projection, à l'Elysée, du match de la Coupe du monde de foot entre la France et le Honduras (3-0) ; le Laureus Award du « sportif avec un handicap de l'année », reçu en Malaisie, où son discours en anglais semble l'avoir plus angoissée que n'importe quelle course ; et même un article dans Le Monde, au cœur d'une série consacrée aux personnalités qui « feront le monde » de demain.Elle y racontait la fatigue après son marathon médiatique – inédit pour un sportif handicapé – au retour de Sotchi, se livrait à un petit exercice de handiski-fiction, et évoquait son handicap de manière positive – « J’ai grandi en étant habituée à n’avoir qu’un seul bras, aujourd’hui, tu me greffes une main, si ça se trouve, je ne sais pas m’en servir » – comme elle l'avait fait quelques mois plus tôt sur notre plateau (vidéo ci-dessous) : « Mon handicap, je l'ai eu dès ma naissance, donc ça n'est pas un handicap, c'est normal. Pour moi, la normalité, c'est d'avoir un bras et un doigt. Ça m'a jamais gênée dans ma vie, j'ai toujours pu faire ce que je voulais. Mon handicap m'a permis d'aller aux Jeux de Sotchi. »Vincent Gauthier-Manuel fut l'autre skieur français en vue lors des Jeux paralympiques. Déjà médaillé trois fois à Vancouver, le Jurassien de 28 ans a récidivé en Russie, avec un petit plus par rapport à l'édition précédente : le titre en slalom. Vincent Gauthier-Manuel avait été le porte-drapeau tricolore lors de la cérémonie d'ouverture. Pour la cérémonie de clôture, c'est Marie Bochet qui obtint le rôle. Pour approfondir : Marie Bochet, l'étoffe d'une championne, Quatrième médaille d'or pour Marie Bochet, Marie Bochet imagine le handiski de demain, « Mon handicap m'a permis d'aller aux Jeux », Vincent Gauthier-Manuel, un slalom en orHenri Seckel 28.12.2014 à 11h14 • Mis à jour le28.12.2014 à 11h17 Le Stade Toulousain est en phase de ralentissement en championnat après deux mois fastes et se trouve contraint de réamorcer la pompe dimanche (15H05) contre le Racing-Métro, grosse cylindrée du Top 14, à Ernest-Wallon en ouverture de la 14e journée. « La victoire est impérative », résume le troisième ligne toulousain Imanol Harinordoquy, guère satisfait de la 8e place de son club à l'aube de la dernière levée de l'exercice 2014.Car en octobre et novembre, le Stade avait « su mettre en place une dynamique positive » pour redresser la barre après un début de saison catastrophique. « Mais j'ai l'impression qu'on a perdu un peu tout ça. On repart un peu de zéro, il faut chercher des points pour remonter au classement », poursuit Harinordoquy. En effet, les Rouge et Noir se sont d'abord inclinés à la maison contre Grenoble (25-22) puis ont conclu la phase aller par une défaite à Montpellier (23-20) samedi dernier.Une manière de rappeler que l'équilibre est précaire dans un club toujours traversé de vives tensions entre ses dirigeants. « Les matches n'ont pas tous la même importance pour toutes les équipes mais pour nous il est crucial, abonde l'ailier Vincent Clerc. Le faux pas contre Grenoble nous met dos au mur ».PRÉPARATION TRONQUÉE PAR LES FÊTESComme toutes les équipes, le Stade Toulousain a dû composer avec une préparation tronquée par les fêtes de Noël et croise les doigts pour que cela ne l'empêche pas de rivaliser avec son adversaire, réputé pour l'empreinte physique qu'il appose sur ses matches. « Dans l'intensité et l'engagement, on part sur un match du type Coupe d'Europe, il faut que l'on se mette dans ces conditions-là », prévient d'ailleurs l'entraîneur des arrières franciliens Laurent Labit.La manoeuvre sera d'autant plus délicate pour Toulouse que le Racing a tout à gagner de ce déplacement. Quatrième au classement, il dispose de cinq points d'avance sur la cinquième place et d'un matelas de huit longueurs sur les Toulousains. De quoi voir venir. « Certes, si l'issue du match à Toulouse nous était défavorable, ce ne serait pas catastrophique, confirme Labit. Mais on y va dans l'idée de faire non seulement un bon match mais aussi un résultat. »Alors que le choc des packs s'annonce rude à Ernest-Wallon, la différence pourrait se faire comme souvent grâce à l'apport des bancs. Si les deux équipes ne déplorent quasiment pas de blessés, le Racing a choisi de mettre au repos quelques cadres comme le demi de mêlée Maxime Machenaud, le deuxième ligne François Van der Merwe ou encore les troisième ligne Wenceslas Lauret et Antonie Claassen.A l'inverse, les Toulousains réintègrent tous leurs internationaux, dont ceux exemptés du voyage à Montpellier (Yoann Maestri, Yoann Huget, Thierry Dusautoir). Cela donne la mesure de l'importance de la rencontre marquée du sceau de la revanche: le Racing était venu s'imposer à Ernest-Wallon en barrages l'an dernier (21-16).STADE FRANÇAIS-TOULON, L'AFFICHE DU DIMANCHE SOIREn fin d'après-midi, Clermont, 2e au classement,  se déplace à Lyon. Le LOU n'a qu'une maigre avance sur la zone rouge et le faux pas est interdit alors que les deux relégables, Castres et La Rochelle, reçoivent également. Clermont, qui laissera au repos certains internationaux comme Camille Lopez et Wesley Fofana, serait inspiré de faire des provisions alors qu'un mois de janvier roboratif se profile, entre Top 14 (Toulouse, Brive, La Rochelle), Coupe d'Europe (Sale, Saracens) et le stage de préparation au Tournoi des six nations qui mobilisera des cadres.Ce dimanche de de Top 14 se termine par un choc à 21h00 entre le Stade Français (3e) et Toulon, leader du Top 14. Deux équipes qui pourraient « envoyer » du jeu si les conditions le permettent. Les armes offensives ne manquent pas de deux côtés et la clé du match se situera sans doute dans la performance des avants. L'an passé, la mêlée toulonnaise avait d'ailleurs été rossée à Jean-Bouin, offrant aux Parisiens de belles rampes de lancement pour leur large succès (23-0). Le RCT, premier mais privé de plusieurs joueurs (Menini, Mermoz, Tillous-Borde, Bastareaud, Guirado...), sera revanchard après avoir aussi été battu à Mayol lors de la phase aller (28-24). 27.12.2014 à 09h08 • Mis à jour le27.12.2014 à 09h12 Dans le sillage du leader Chelsea, victorieux de West Ham (2-0) et de son dauphin Manchester City, vainqueur à West Bromwich (3-1), huit des neuf équipes de tête ont gagné vendredi lors du Boxing Day en Angleterre, dont Arsenal qui a battu QPR en tremblant (2-1).La course poursuite continue entre Chelsea et Manchester City. Contrairement au week-end dernier, c'est Chelsea qui a frappé le premier pour ce Boxing Day (lendemain de Noël) avec un succès impressionnant sur West Ham (2-0) lors du premier match de la journée. Les hommes de Mourinho ont encore dominé à tous les niveaux, faisant exploser des Hammers pourtant 4e au classement avant cette 18e journée. Le manageur Portugais n'a, lui, toujours pas perdu lors d'un Boxing Day (4 victoires, un match nul).Cette victoire des Blues a mis City sous pression. Mais le champion en titre a répondu avec aplomb et dans son désormais style... sans attaquant! Toujours privés de Aguero, Jovetic et Dzeko et avec James Milner en « faux 9 », les joueurs de Manuel Pellegrini ont eux aussi impressionné et ont ensuite géré leur avantage même s'ils ont été surpris en fin de partie et laissé West Bromwich sauver l'honneur.TÊTE DU CLASSEMENT CONFORTÉEA l'image du leader et de son dauphin, ce Boxing Day a été favorable aux équipes du haut de tableau. En effet, à part West Ham, tous les autres membres du Top 9 ont gagné, ce qui n'était jamais arrivé cette saison. La première partie du classement a donc bien digéré les fêtes de Noël, clairement mieux que la seconde moitié de tableau!Manchester United a conforté sa troisième place avec trois points tranquillement acquis face à Newcastle à Old Trafford (3-1). Le quatuor Mata (une passe décisive) - Rooney (deux buts, une passe) - Falcao (une passe) - Van Persie (un but) a fait très mal. Southampton, désormais 4e, continue son redressement avec son deuxième succès de suite, à Crystal Palace (3-1). Mais la menace d'Arsenal, 6e, et de Tottenham, 7e, se fait de plus en plus pressante.UNE VICTOIRE MAIS UN ROUGE POUR ARSENALDerniers à jouer vendredi, les Gunners avaient pour obligation de gagner contre Queens Park Rangers (2-1). Ils ont pris leurs responsabilités et n'ont pas failli, dans le sillage d'un Alexis Sanchez exceptionnel (un but, une passe décisive, mais un penalty raté). Le point noir du jour est néanmoins le carton rouge d'Olivier Giroud, exclu pour avoir donné un coup de tête à Onuoha juste avant l'heure de jeu (53).Réduits à dix, les Londoniens ont souffert sur la fin mais ont tenu. Après cette victoire, la 400e de Wenger en Premier League, ils n'ont plus qu'un point de retard sur West Ham et deux sur Southampton. Ils devancent Tottenham à la différence de buts (+10 contre 0) après la difficile victoire des Spurs à Leicester (2-1).Harry Kane, l'homme en forme du moment à Tottenham, a encore été décisif et l'affrontement avec Manchester United dimanche à White Hart Lane pour le compte de la 19e journée s'annonce palpitant. Jusqu'à cette saison, Brendan Rodgers avait toujours perdu le jour du Boxing Day. Ce n'est plus le cas: Liverpool, désormais 9e, s'est imposé, dans la difficulté, à Burnley (1-0) grâce à son nouveau numéro 9 Raheem Sterling et retrouve un peu de couleurs. Henri Seckel Jo-Wilfried Tsonga aime la Coupe Davis, et la Coupe Davis le lui rend bien mal. En 2010, un genou douloureux avait privé le Manceau de la finale (perdue) face à la Serbie. Quatre ans plus tard, face à la Suisse, son avant-bras allait lui jouer un sale tour, et transformer une finale de rêve en week-end cauchemardesque.SIFFLETS, ÉPISODE 1Bercy en travaux et Roland-Garros impraticable à cette période de l'année, c'est un stade de football couvert qui héberge la rencontre. Vendredi 21 novembre, 27 432 personnes accueillent Jo-Wilfried Tsonga et Stan Wawrinka dans l'enceinte - coupée en deux - du Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d'Ascq. Du jamais-vu pour un match de tennis officiel. L'atmosphère est hallucinante. Le match le sera moins.Tsonga se montre impuissant face aux coups droits brutaux et aux jolis revers à une main de Wawrinka. Il s'incline en quatre sets (1-6, 6-3, 3-6, 2-6) contre plus fort que lui. Contre plus soutenu, aussi ? En conférence de presse, le n°1 tricolore regrette que les supporteurs suisses, certes équipés de cloches infernales mais tout de même cinq à six fois moins nombreux que les Français, aient été les plus bruyants :« Sur la présentation des équipes, [les supporteurs suisses] applaudissent plus Stan que nous, ils applaudissent plus Roger que nous... Et finalement, on entend pratiquement plus les Suisses que les Français dans le stade. C'est un peu dur. Sur une balle litigieuse, où Stan vient de dire qu’elle était faute alors qu'elle est bonne, je vais juste regarder la marque et je me fais siffler dans mon propre pays ! Pas par les Français mais par les Suisses, et personne ne dit rien... Oui, ça c'est un peu énervant. C'est énervant, mais c'est aussi à nous d'aller chercher les Français par la qualité de notre jeu. Je n'ai pas réussi à le faire aujourd'hui, c'est peut-être aussi lié à cela. J'espère que sur les prochains matchs, ça va tourner. »On ne le sait pas encore, mais il n'y aura pas de prochain match pour Tsonga. SIFFLETS, ÉPISODE 2Vendredi soir, la France et la Suisse sont à 1-1, car Gaël Monfils, étincelant, a vaincu Roger Federer, diminué (6-1, 6-4, 6-3). Le double du samedi devient donc crucial, et toute la France s'attend à voir la paire Tsonga-Gasquet défier le duo Federer-Wawrinka. Le capitaine Arnaud Clément prend donc toute la France à revers en dévoilant, une heure avant le match, l'équipe tricolore : Gasquet-Benneteau. Federer et Wawrinka n'en font qu'une bouchée (6-3, 7-5, 6-4).Débute alors l'extraordinaire « imbroglio Tsonga ». Arnaud Clément et ses joueurs assurent que la composition du double était prévue depuis longtemps et que Tsonga a été ménagé en vue de son match, le lendemain, face à Federer. La tentative d'enfumage est involontairement annihilée par Jean Gachassin, président de la Fédération française de tennis, qui révèle que Tsonga n'a pas joué car il avait mal au bras. Personne ne sait s'il pourra affronter Federer le lendemain. Finalement, Gasquet est aligné à la place de Tsonga, et laminé par un Federer en apesanteur (6-4, 6-2, 6-2), qui offre à la Suisse sa première Coupe Davis.Lors de la cérémonie de clôture, les joueurs français reçoivent un mini saladier d'argent de consolation, et une ovation du public nordiste. Tsonga reçoit aussi les sifflets d'une partie du public (à partir de 22:15) :Certains spectateurs, peut-être décontenancés par le cours des événements, semblent croire que le joueur s'est en fait défilé sous la pression de l'événement. Tsonga est touché :« Tout le monde n’a pas sifflé. Ce n’est qu’une petite partie du public. Les gens qui sèment le trouble sont souvent une minorité. Là, c’était le cas. Ce sont des gens qui n’ont pas réfléchi au truc, qui n’ont aucune reconnaissance envers tout ce que j’ai donné à cette équipe au fil des années. Forcément, c’est décevant. Même si c’est une minorité et que ça ne compte pas trop, ça touche toujours. Je vais continuer à me battre pour mon drapeau et s’ils ont envie de s’entretuer entre compatriotes, c’est leur problème. Moi, je ne fais pas ça, je suis à fond derrière mon pays, derrière mon drapeau, et je donne tout ce que j’ai. »Les examines médicaux passés le lendemain de la finale par le joueur, qui « n'arrivai[t] pas serrer la raquette » avant le double, révèleront une contracture. Laquelle ne l'empêchera pas de filer en Asie pour participer à l'IPTL, tournoi d'exhibition d'un genre nouveau disputé à Manille, Singapour, New Delhi, et Dubaï. SIFFLETS, ÉPISODE 3Forfait cinq jours plus tôt, voilà Tsonga qui gambade à l'autre bout du monde, où sa présence pendant deux semaines lui assure un cachet d'un million de dollars (environ 800 000 euros). Evidemment, l'affaire fait grincer des dents, y compris celles de Gilbert Ysern, directeur général de la Fédération française de tennis, et ternit l'image du joueur, qui se défend dans L'Equipe :« Déjà, j’avais un engagement de longue date. En plus, ça reste une exhibition. En termes de points et de compétitivité ça n’a aucun impact. Je savais que je n’allais pas jouer plus de cinq ou six jeux [en fait, 187 en deux semaines] et que je ne jouerais pas mon meilleur tennis ici, parce que j’avais mon problème au bras. Le docteur m’a dit que ça allait me gêner mais que je ne pouvais pas aggraver la blessure. Et surtout, ça reste mon boulot. Je viens à l’IPTL parce que c’est mon métier. Je capitalise. Je ne vais pas rester chez moi à me morfondre. »Cinq jours après être rentrée de sa lucrative tournée asiatique, le Français annonçait qu'il entamerait la saison 2015 par un forfait à la Hopman Cup, tournoi officiel de double mixte disputé du 4 au 10 janvier en Australie. La raison ? « Une blessure persistante au bras. »>> Pour approfondir :Les Francs suisses du tennis« Je me fais siffler dans mon propre pays »L'imbroglio Tsonga La Suisse brise le rêve françaisLe sport en 2014, les autres épisodes : >> Et Mekhissi retira son maillot>> Et deux Français montèrent sur le podium du Tour>> Et Vladimir Poutine fit ses Jeux>> Et Wilkinson raccrocha sur un doublé>> Et Nîmes tenta d'arranger des matchsHenri Seckel 05.01.2015 à 10h48 • Mis à jour le05.01.2015 à 11h23 Dans les frimas du Stade des Alpes, l'Olympique de Marseille a écrit, dimanche 4 janvier, une page de l'histoire de la Coupe de France qu'il cherchera à vite tourner. Mais l'encre de sa défaite face à Grenoble, pensionnaire de CFA, la quatrième division, fait déjà tache. En s'inclinant en trente-deuxièmes de finale (3-3 à l'issue des prolongations, 5-4 aux tirs au but), la « performance » des joueurs de Marcelo Bielsa, leaders de la Ligue 1, s'inscrit dans une longue lignée d'échecs du club méridional dans cette compétition.Marseille cultive les paradoxes en Coupe de France. L'OM est le club le plus titré, avec dix trophées (devant le PSG, huit, et Saint-Etienne, six). Mais il est aussi à la diète depuis sa dernière finale remportée, en 1989. Jean-Pierre Papin, auteur d'un triplé, et l'Allemand Klaus Allofs, avaient alors permis à l'OM de s'imposer face à Monaco (4-3). Depuis, les vingt-cinq dernières années ont été émaillées d'échecs plus ou moins cuisants et de deux finales consécutives perdues, en 2006 et en 2007, face à Sochaux et à Paris.  Lire aussi : Coupe de France : les résultats des 32es de finalesL'ÉCHEC CUISANT FACE À CARQUEFOU EN 2008Au rang des éliminations qui serviront peut-être à relativiser la claque reçue à Grenoble par un club évoluant trois divisions en dessous d'eux, les Marseillais pourront se rappeler l'échec face à Carquefou, en 2008, au stade des huitièmes de finale. Le club de la Loire-Atlantique évoluait alors en CFA 2, la cinquième division, et n'avait même pas eu à attendre la séance de tirs au but pour s'imposer face à des Marseillais muets en attaque (1-0). En 2012, c'est Quevilly, pensionnaire de National, qui avait battu l'OM en quarts de finale (3-1 après prolongations). Mais pas sûr que l'évocation de ces souvenirs suffisent à consoler les hommes de Marcelo Bielsa.Pour le technicien, il n'y a rien de bon à retenir de cette rencontre. « Ce n'est pas un match à analyser, déclara-t-il après le match. La défaite est injustifiable. N'importe quelle explication ne nous empêcherait pas d'être responsables. Cela n'a aucun sens que je revoie le match. Il n'y a aucune manière d'expliquer une telle défaite. Les reproches sont pour moi, avec cette manière de jouer où les différences entre les deux équipes sont aussi grandes. Je dirigeais l'équipe qui avait tous les avantages pour s'imposer. J'ai plus de responsabilités que mes joueurs. »Si l'OM a aligné une équipe avec de nombreux titulaires habituels en Ligue 1 (NKoulou, Morel, Romao, Imbula, Thauvin, Payet, Gignac), la titularisation de Brice Samba dans les cages n'a pas été couronnée de réussite. Trois fois, les Marseillais ont mené au score. Trois fois, ils ont été rejoints par les Grenoblois. La dernière fois le fut dans les ultimes secondes des prolongations, sur une tête de Selim Bengriba. Et la magie, ou la cruauté, de la Coupe de France voulut que ce fût un ex-Grenoblois, Florian Thauvin, qui ratât le penalty pour l'OM.Aux  côtés de Marseille, six autres clubs de l'élite ont été éliminés de la compétition ce week-end, en attendant la dernière rencontre entre Montpellier et le PSG, ce soir à 20 h 45. Les leaders de la Ligue 1, eux, ne peuvent désormais pas se tromper d'objectif : éliminés de la Coupe de la Ligue en seizièmes de finale par Rennes et pas qualifiés en Coupe d'Europe, ils ne disputeront que le championnat jusqu'à la fin de la saison. Une compétition dans laquelle ils possèdent deux points d'avance sur leur premier poursuivant, Lyon. 04.01.2015 à 17h06 • Mis à jour le04.01.2015 à 17h12 Huit ans après son départ, Fernando Torres, dit « El Nino », est revenu dans son club formateur de l'Atletico Madrid. Preuve de l'amour que lui portent ses supporteurs, entre 35 000 et 40 000 personnes s'étaient déplaçées au stade, uniquement pour voir et entendre le joueur. En 2001, Torres a débuté, à seulement 17 ans, alors que l'Atletico peinait en deuxième division espagnole. Et après la remontée en Liga, Torres est progressivement devenu la figure de proue du club, dont il a porté le brassard de capitaine et pour lequel il a inscrit 91 buts en 244 matches. Il a ensuite joué pour Liverpool dès 2007, puis à Chelsea et au Milan AC, où il a un peu perdu de son football. Il pourrait remettre les couleurs de son club formateur dès mercredi, lors d'un choc avec les frères ennemis du Real Madrid en Coupe du roi. 04.01.2015 à 15h26 • Mis à jour le04.01.2015 à 15h28 Le Britannique Sam Sunderland, qui a rejoint Marc Coma chez KTM, a remporté la première étape en catégorie moto du 37e rallye Dakar, disputée dimanche 4 janvier en Argentine, entre Buenos Aires et Villa Carlos Paz, longue de 838 km, dont une spéciale chronométrée de 175 km.« C'est difficile de juger une stratégie sur le premier jour, parce qu'on ne sait pas encore bien qui roule très fort, a déclaré le pilote de 25 ans sur le site du Dakar. C'est aussi important de ne pas mettre les gaz à fond, il faut en garder pour les autres étapes… Mais j'ai quand même l'impression d'avoir fait une bonne spéciale, et c'est toujours satisfaisant. » En 1 h 18 min 57 sec, Sunderland a devancé de 5 sec le Portugais Paulo Goncalves (Honda), de 1 min 12 sec l'Espagnol Marc Coma (KTM), le premier à s'élancer au départ de l'étape, de 1 min 41 sec l'Espagnol Joan Barreda (Honda) et de 2 min 08 sec le Français Alain Duclos (Sherco TVS).Lundi, les concurrents rallieront San Juan avec un programme chargé comprenant la plus longue spéciale du rallye : 518 km pour les motos, quads et auto et 331 km pour les camions. 03.01.2015 à 16h57 Le Racing-Métro a pris le meilleur sur Bordeaux-Bègles (12-9), un concurrent direct à la qualification pour la phase finale, samedi à Colombes lors de la 15e journée du Top 14, en dépit d'une copie indigente des deux côtés.Avec 41 points, les Franciliens (4e) rejoignent Clermont (3e) qui recevra dimanche le Stade toulousain en clôture du 15e épisode de la saison. Bordeaux-Bègles (36 points) s'en tire avec des regrets et un maigre point de bonus défensif. L'UBB pourrait même sortir du wagon des six en cas de victoire de Toulouse dimanche.Ce succès expose cependant les limites du Racing. Sans inspiration, il a multiplié les attaques en reculant, ne franchissant pratiquement pas une défense bordelaise bien resserrée, agressive et à l'extrême limite du hors-jeu sur certaines séquences.L'UBB, en tête à la pause (9-6), peut se mordre les doigts pour ne pas avoir su exploiter dix minutes en supériorité numérique au cœur de la seconde période après le renvoi du deuxième ligne du Racing François van der Merwe pour fautes répétées. Au final, les quelque 7000 courageux qui ont fait le déplacement au stade Yves-du-Manoir n'ont vu grand-chose, si ce n'est la réussite aléatoire des buteurs Maxime Machenaud (quatre pénalités) et Lionel Beauxis (trois pénalités).Il est vrai que les dix dernières minutes ont apporté leur lot de suspense, les deux équipes pressentant l'urgence de décrocher un résultat positif et donc de s'exposer davantage. Cela s'est fait au détriment de l'UBB qui voyait Maxime Machenaud réussir deux pénalités (72e et 76e minutes) pour prendre les commandes du match. Et ne plus les lâcher, en dépit d'une tentative, ratée, de Lionel Beauxis pour égaliser à deux minutes de la fin (78e minute). 03.01.2015 à 09h33 • Mis à jour le03.01.2015 à 10h22 Ils ont parcouru des milliers de kilomètres en avion... pour un match qu’ils auraient logiquement dû jouer à domicile. Si l’on se fie au règlement, samedi 3 janvier (à partir de 15 h 15), les Martiniquais du Club franciscain seraient censés recevoir Nantes devant leur public pour les 32e de finale de la Coupe de France. Le règlement du tournoi accorde ce droit à toute équipe évoluant au moins deux divisions en dessous de son adversaire - ce qui est le cas dans ce duel, l’équipe ultra-marine évoluant en Division d’honneur (6e division), soit cinq crans plus bas que les Nantais pensionnaires de Ligue 1.Seulement voilà, le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) peut se réserver le droit de faire des exceptions lorsqu’il s’agit des clubs d’outre-mer. C’est donc finalement sur la pelouse du stade de La Beaujoire (37 000 places), à Nantes, que le Club franciscain se produira ce week-end. Loin de son siège, sis dans la ville du François, de l’autre côté de l’Atlantique, ces footballeurs amateurs tenteront d’obtenir une qualification pour les 16e de finale qui constituerait un exploit historique pour le football martiniquais. Le champion de Martinique en titre a déjà disputé deux 32e de finale de la Coupe de France, pour autant de défaites : contre le Gazélec Ajaccio en 1982-1983 (5-1), puis contre Niort en 1992-1993 (3-1).Pour atteindre à nouveau ce stade de la compétition, les joueurs ont éliminé cette saison au tour précédent Lormont, en Gironde (2-0), également un club de Division d’honneur. « A chaque fois que nous venons en métropole, ça nous coûte beaucoup d’argent, explique le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie. La FFF prend un nombre limité de personnes en charge, et nous sommes obligés d’assumer les autres financièrement. Nous avons les collectivités qui nous aident, mais il faut encore qu’on paye l’hôtel et les billets d’avion pour les autres joueurs. »« Continuer à chanter »Un déplacement coûteux, forcément, pour ce club dont on estime le budget annuel à seulement 21 000 euros par saison - une somme que le FC Nantes, l’un des clubs les plus titrés du pays (huit championnats et trois Coupes de France), a plutôt l’habitude de verser chaque mois à ses joueurs. « Avant même notre match contre Lormont, poursuit le dirigeant, on avait reçu un courrier de la Fédération française de football pour nous dire que si nous étions qualifiés, il faudrait préparer les joueurs à retourner en métropole. Nous sommes obligés d’accepter. » La rencontre aurait pourtant été plus simple en Martinique sous une témpérature dépassant les 25°, au stade Pierre de Lucy de Fossarieu, l’antre habituel du club.Arrivés à Paris mardi dernier, les joueurs du Club franciscain ont séjourné deux jours à Lisses (Essonne) avant de rallier Nantes par le train. Dans le chef-lieu de la Loire-Atlantique, ils pourront toujours compter sur le soutien de leurs supporteurs domicilités en métropole. Affrétés depuis la région parisienne, quatre cars devraient converger vers Nantes pour la rencontre. « Quel que soit le résultat, nous allons continuer à chanter. Le Club franciscain domine le football local, elle draine donc un grand nombre de supporteurs, prévient Roger Sulty, président de l’association La Flamme franciscaine, qui réunit en Ile-de-France les habitants originaires du François. Ce match, c’est un moyen de se retrouver au sein de la communauté, de faire un peu la fête, de mettre un peu l’ambiance. »Des Martiniquais sont donc attendus, mais pas seulement. Des ressortissants d’autres contrées ultra-marines devraient également être de la partie. « Dès l’instant où une équipe antillaise joue, il y a une notion de solidarité antillaise, explique M. Sulty. Ce n’est pas seulement le Club franciscain ou la Martinique, c’est tout le football ultra-marin qui est à l’honneur. Les gens sont fiers de se dire qu’une équipe de ce niveau-là peut affronter un club de Ligue 1. » Pour sa part, le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie, espère bien ne pas gâcher la fête : « Ce sera très difficile, mais nous sommes venus avec l’espoir de faire quelque chose », déclare le président Eric Victor Littorie. « En Coupe de France, tout est possible ! », s’est exclamé Jordy Delem, le milieu offensif de 21 ans, au micro de la chaîne Martinique 1ère.Loïk Pertuiset 02.01.2015 à 18h03 |Laurent Telo  L'ex-star de l'équipe de France, Thierry Henry, n'a pas choisi d'achever sa carrière chez les Chamois niortais. En revanche, celle de l'équipe du Brésil, Adriano, pourrait terminer la sienne au sein de la formation du Havre dès le début de l'année 2015. Il lui donnerait un lustre jamais vu dans la Ligue 2 du football français.Il fut un temps pas si lointain où l'avant-centre brésilien était surnommé « l'Empereur » et faisait régner la terreur dans les surfaces de réparation. Dans les années 2000, il a marqué des légions de buts pour l'Inter Milan, ainsi que sous le maillot du Brésil. La suite récente de ses aventures sportives est un peu plus erratique.Adriano Leite Ribeiro a souffert de nombreux problèmes physiques et psychologiques qui ont entaché sa carrière d'une inconstance coupable, entre championnats italiens et brésiliens. Aujourd'hui, âgé de (seulement) 32 ans, il tente une énième résurrection au Havre Athletic Club (HAC), le doyen des clubs français, fondé en 1872. Il a lui-même annoncé sa venue dans un tweet du 25 décembre : « Un joyeux Noël pour mes nouveaux supporters du Havre. Très heureux d'être avec vous pour un nouveau challenge sportif !!! » « Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui »Certains observateurs estiment que ses kilos superflus obèrent d'ores et déjà l'efficacité d'un transfert davantage bling-bling que sportif. « La réponse sera donnée sur le terrain, contre-attaque Jean-Pierre Louvel, président en exercice du Havre AC. Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui, il n'est pas loin de sa meilleure forme. » Quoi qu'il en soit, le transfert d'Adriano au Havre « n'est pas du tout utopique, poursuit Louvel. Le joueur est d'accord, le club est d'accord. Le transfert est suspendu à deux conditions. Que le dossier de reprise soit définitivement bouclé et que la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) donne son feu vert. On est dans la dernière ligne droite. On sera fixé au plus tard le 9 janvier ».Le futur président du club, l'ancien rugbyman Christophe Maillol, est un homme d'affaires atypique comme il en existe beaucoup au sein de cette activité volatile qu'est le football. Il est parvenu, grâce à ses contacts au Brésil, à convaincre Adriano et il a apporté des garanties bancaires évaluées à 20 millions d'euros, un engagement qu'il qualifie d'« irrévocable ». Seulement, avant le HAC, Christophe Maillol avait déjà tenté d'escalader la scène en rachetant les clubs de Nantes, Grenoble et Nîmes. Triple échec. Ce qui lui vaut, depuis lors, une réputation. « Je répondrai sur tout ce qui a été dit sur moi en temps et en heure, promet Maillol. Beaucoup vont s'étouffer. »≥≥ A lire aussi : Christophe Maillol, le marchand de sommeil du football français (édition abonnés)L'ex-ministre Eric Besson, atout inattenduFoin de procès d'intention. Si le rachat du club se réalise, Christophe Maillol, nouvel actionnaire majoritaire à hauteur de 94 %, pourrait apporter dans ses valises une seconde tête d'affiche pour renforcer l'équipe, dirigeante cette fois. Une garantie de sérieux qui se nomme Eric Besson, l'ancien cadre du Parti socialiste et l'ancien ministre de l'immigration (2009-2010), puis de l'industrie (2010-2012) de Nicolas Sarkozy, fondu de football.« Lorsque le processus d'acquisition sera achevé, je deviendrai président du conseil de surveillance », dit-il. Depuis le Brésil - « J'y suis en vacances, le recrutement des joueurs ne m'appartient pas » -, Eric Besson estime que l'impact médiatique d'Adriano est « fort » et loue « sa capacité à attirer de futurs coéquipiers ». D'ailleurs, Christophe Maillol l'assure : « Ça n'est pas fini. D'autres stars vont débarquer au Havre. »Eric Besson qualifie son putatif président de « généreux, optimiste, fonceur, attachant, courageux, plein d'énergie, qui va au bout de ses rêves ». Avec ce nouveau personnel, l'objectif du HAC tombe sous le sens : retrouver la Ligue 1, quittée en 2009, pour y résider durablement. Laurent TeloJournaliste au Monde 02.01.2015 à 15h46 • Mis à jour le02.01.2015 à 16h28 A force, Uli Hoeness devait commencer à trouver le temps long dans la cellule de sa prison. L'ancien président du Bayern Munich (2009-2014), club le plus titré d'Allemagne, s'est vu accorder un régime de semi-liberté à partir du vendredi 2 janvier, sept mois après son incarcération pour fraude fiscale.Cette annonce du ministère de la justice de Bavière ne pouvait mieux tomber : le dirigeant fêtera lundi prochain son 63e anniversaire. Ce personnage aux colères légendaires avait été condamné à une peine de trois ans et demi de prison pour avoir omis de déclarer au fisc allemand de généreux revenus boursiers en Suisse, puis avait été incarcéré le 2 juin à la prison de Landsberg, en Bavière.Lire l'article : Uli Hoeness, la chute d'une idole allemandePar ailleurs responsable d'une prospère entreprise de saucisses industrielles, Hoeness avait déjà bénéficié de deux permissions de sortie pour Noël, du 24 au 26 décembre, puis pour le Nouvel An. « Hoeness s'entraîne à la liberté », titre désormais le tabloïd allemand Bild, quotidien le plus lu du pays, publiant en « une » un cliché de l'ancien dirigeant en train de marcher dans la neige aux côtés de son épouse Susi.Après avoir été joueur, puis président du club entre 2009 et 2014 avec à la clé un titre en Ligue des champions (2013), Hoeness avait démissionné de ses fonctions au sein du Bayern après sa condamnation pour céder sa place à Karl Hopfner. A partir de la semaine prochaine, il prendra de nouvelles fonctions : le voilà dorénavant chargé de bâtir un nouveau centre d'entraînement et de veiller aux équipes de jeunes.A 18 HEURES DANS SA CELLULESon régime de semi-liberté l'obligera à rentrer chaque soir à 18 heures pour dormir dans sa cellule. Mais la loi allemande l'autorise à solliciter une libération conditionnelle à mi-peine, ce qui pourrait lui permettre de sortir de détention début 2016.Estimé à 3,5 millions d'euros au terme de l'enquête, le montant de sa fraude fiscale avait atteint 27,2 millions d'euros au fil des témoignages accablants durant son procès, avant d'être finalement porté à 28,5 millions d'euros dans l'énoncé du jugement. 17.01.2015 à 15h58 • Mis à jour le17.01.2015 à 16h11 L'Allemand Felix Neureuther a remporté samedi en Suisse le slalom de Wengen, comptant pour la Coupe du monde de ski, et repris la tête du classement général de la spécialité.Sous la neige, Neureuther l'a emporté en 1 min 46 s 93, devant l'Italien Stefano Gross, vainqueur du slalom d'Adelboden le week-end dernier qui a fini à 22 centièmes et le Norvégien Henrik Kristofferson, à 44 centièmes.Neureuther, cinquième de la première manche, a profité notamment de la contre-performance du Suédois Mattias Hargin, le plus rapide sur le premier tracé mais qui a craqué en seconde manche pour finir à la sixième place.PINTURAULT SE REPRENDLe Français Alexis Pinturault s'est rapproché du podium, échouant à la quatrième place à 16 centièmes de la boîte. Malheureux lors des deux derniers slaloms (disqualifié dans la première manche à Zagreb et abandon lors de la deuxième manche à Adelboden) a bien réagi après son échec de vendredi, avec sa modeste dixième place du combiné, course qu'il avait remporté en 2013.Le leader au classement général de la Coupe du monde, l'Autrichien Marcel Hirscher, avait enfourché en première manche tout comme le Croate Ivica Kostelic. Les épreuves de Wengen se poursuivent dimanche avec la descente. 17.01.2015 à 14h24 • Mis à jour le17.01.2015 à 15h43 L'Espagnol Marc Coma a remporté son cinquième rallye Dakar moto samedi 17 janvier, en franchissant la ligne d'arrivée de la dernière spéciale chronométrée, à Baradero, au nord de Buenos Aires, offrant au passage un 14e titre d'affilée au constructeur autrichien KTM. Avec ce cinquième trophée, le Catalan de 38 ans, tenant du titre, revient à hauteur des Français Cyril Neveu et Cyril Despres, et à une longueur de Stéphane Peterhansel, vainqueur de 11 éditions du Dakar au total, dont 6 en moto.Depuis 2005, Coma et Despres sont les seuls à avoir gagné le Dakar moto, sous les mêmes couleurs de KTM, où ils étaient équipiers avant que Despres ne parte pour Yamaha en 2014, puis chez Peugeot en quatre roues cette année.Sur le podium final du Dakar 2015, à l'issue de la 13e étape, entre Rosario et la capitale argentine, Coma a devancé le Portugais Paulo Gonçalves, sur Honda, et l'Australien Toby Price, sur KTM également. La 13e et dernière étape, longue de 393 km, dont 101 km chronométrés, a été remportée par le Slovaque Ivan Jakes devant son compatriote Stefan Svitko et l'Australien Toby Price, soit un triplé pour KTM. HABITUÉ DE LA VICTOIREMarc Coma, vainqueur d'une seule étape cette année, et 5e samedi, avait pris la tête au classement général au soir de la 8e étape, sur le retour de la Bolivie, profitant des problèmes de mécanique du leader de l'écurie Honda, Joan Barreda Bort. Il ne l'avait alors plus lâchée, ne laissant jamais le Portugais « Speedy » Gonçalves revenir à moins de cinq minutes.Victorieux de son premier Dakar en 2006, en Afrique, Coma avait ensuite gagné le premier Dakar sud-américain, en 2009, avant de récidiver en 2011, 2014 et donc 2015.A noter la 9e place au général final de la jeune Espagnole Laia Sanz, 29 ans, sur Honda, qui signe ainsi le meilleur classement jamais réalisé par une femme sur le Dakar en moto, mieux que la 10e place de la Française Christine Martin, en 1981. 16.01.2015 à 19h24 • Mis à jour le16.01.2015 à 19h26 | Bruno Lesprit et Romain Imbach Sur les 368 joueurs retenus pour disputer la 30e Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui débute le 17 janvier en Guinée équatoriale, 292 (soit 79,3 %) évoluent en dehors du pays de leur sélection. Lire aussi : « A la CAN, il y a une surreprésentation des anciennes puissances coloniales »L’Europe est, de loin, le premier continent employeur, puisque les deux tiers des compétiteurs (bon nombre étant des binationaux) des seize équipes en lice portent d’ordinaire les couleurs de clubs affiliés à l'Union européenne de football association (UEFA), la confédération européenne. Par pays, la France arrive largement en tête de la représentation, avec 75 joueurs, soit un sélectionné sur cinq qui joue dans un club français (Ligue 1 et 2 ou National). Très loin devant l’Espagne (25), l’Angleterre (23) et la Belgique (22), au coude-à-coude. La Turquie arrive en cinquième position, avec deux fois plus de joueurs que l’Allemagne.Les clubs africains (essentiellement ceux du Maghreb, d’Afrique australe et de République démocratique du Congo) attirent une trentaine de joueurs qui ne sont pas des nationaux. Malgré le boom du football, la part de l’Asie et celle de l’Amérique du Nord demeurent marginales. A noter, enfin, qu’aucun footballeur de la CAN ne dispute de championnat sud-américain, ni océanien. .pad_left_5{ padding-left: 5px; } .marg_top_10{ margin-top: 10px; } .legend_inond li{ display:inline; } .legend_inond li{ padding-left: 3px; margin-right: 10px; }ul.legend_inond{margin:10 0 10 0!important;} .col_1{ border-left:20px solid rgb(141, 221, 200); } .col_2{ border-left:20px solid rgb(230, 191, 131); } .col_3{ border-left:20px solid rgb(229, 168, 239); } .col_4{ border-left:20px solid rgb(150, 224, 148); }Près de 80 % des joueurs évoluent en dehors du pays de leur sélectionNombre de joueurs par fédérationEurope (UEFA)Afrique (CAF)Asie (AFC)Amérique du Nord et Centrale (CONCACAF)Afrique du sud: 5Afrique du sud 5 Algérie: 3Algérie 3Angola: 3Angola 3Congo: 1Congo 1Egypte: 2Egypte 2Ghana: 1Ghana 1Guinée: 2Guinée 2Maroc: 6Maroc 6 R. D. du Congo: 5R. D. du Congo 5Soudan: 1Soudan 1Tunisie: 4Tunisie 4Chine: 1Chine 1Emirats Arabes Unis: 3E.-A.-U. 3Inde: 1Inde 1Hong Kong: 1Hong Kong 1Iran: 1Iran 1Qatar: 2Qatar 2Etats-Unis: 3USA 3Mexique: 1Mexique 1Allemagne: 7Allemagne 7Andorre: 1Andorre 1Angleterre: 23Angleterre 23Autriche: 2Autri. 2Belgique: 22Belgique 22Bulgarie: 2Bulg. 2Chypre: 3Chypre 3Croatie: 1Croatie 1Danemark: 4Danemark 4Ecosse: 3Ecosse 3Espagne: 25Espagne 25Finlande: 1Finlande 1France: 74France 74Gibraltar: 1Gibraltar 1Grèce: 3Grèce 3Hongrie: 1Hongrie 1Israël: 2Israël 2Italie: 10Italie 10Malte: 1Malte 1Moldavie: 1Moldavie 1Norvège: 3Norvège 3Pays-Bas: 4Pays-Bas 4Portugal: 13Portugal 13Roumanie: 6Roumanie 6Russie: 7Russie 7Rép. Tchèque: 2R. Tch. 2Slovaquie: 1Slovaquie 1Suisse: 8Suisse 8Turquie: 14Turquie 14Ukraine: 1Ukraine 1Romain ImbachJournaliste au MondeBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Bruno Lesprit Spécialiste du marché du travail des joueurs de football, Raffaele Poli dirige l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). Il explicite pour « Le Monde » la provenance des joueurs de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), qui débute samedi 17 janvier en Guinée équatoriale.Près de 80 % des participants à la CAN évoluent dans des clubs européens. Cela ne relativise-t-il pas la mondialisation du recrutement de joueurs africains ?Ce constat n'est pas vraiment surprenant car on sait que le cœur du football mondial est l'Europe. Il y a donc une surreprésentation européenne, notamment des anciennes puissances coloniales que sont la France, la Belgique ou l'Angleterre. La langue joue encore un rôle majeur. Beaucoup de ces joueurs sont des binationaux nés en Europe, qu'ils n'ont jamais quittée. Mais la provenance des joueurs montre aussi un éclatement des réseaux provoquée par la mondialisation. Il n'existe plus aujourd'hui de trajectoire typique pour les footballeurs africains. Ils sont présents dans l'ensemble des pays, jusqu'en Biélorussie ou en Lituanie. Et de plus en plus dans les pays scandinaves. Un club suédois qui a peu de moyens aura bien des difficultés à attirer un joueur européen ou sud-américain. Il se tournera plutôt vers un Africain. Lire aussi : La France premier fournisseur de la CANLa France reste néanmoins, et de loin, le premier employeur de footballeurs africains en dehors de l'Afrique. L'interdiction faite par l'UEFA de transférer des joueurs de moins de 18 ans a consolidé cette position de place forte. Les joueurs qui jouent en Turquie, par exemple, sont généralement passés auparavant par un club français et vont là-bas pour terminer leur carrière. La France est donc très dominatrice mais il est probable qu'au moins la moitié des joueurs concernés proviennent des deuxième ou troisième générations. Si on retirait les joueurs binationaux, cela ramènerait sans doute la France au niveau de l'Espagne. Ce sont très souvent des footballeurs qui ont toujours joué en France et ont l'opportunité de représenter le pays de leurs parents. C'est malheureux à dire, mais cette nouvelle chance est généralement un deuxième choix. L'exemple typique est celui des frères Pogba. Le plus doué des deux, Paul, joue pour la Juventus Turin et l'équipe de France. Son frère aîné, Florentin pour Saint-Etienne et la Guinée. En général, les meilleurs iront en équipe de France, les autres vers le pays d'origine.Quels sont les avantages et les inconvénients de cette configuration pour les équipes nationales ?Pour les sélectionneurs, la stratégie misant sur la diaspora peut pallier le manque de formation, de structures et de compétences locales, de compenser la faiblesse de la gestion par la fédération nationale, qui est souvent marquée par une grande instabilité. Les dirigeants du foot africain veulent tout et tout de suite, sans vision stratégique ni moindre projet sur le long terme. L'accent est mis sur l'équipe nationale au détriment de la formation, celle des entraîneurs comme celle des joueurs.Cela donne l'illusion d'être performants et permet au sélectionneur de rester à son poste. Mais c'est finalement plus un handicap qu'un atout, qui traduit une absence d'ambition. Cela permet de remplir le principal objectif, se qualifier pour la Coupe d'Afrique des nations, mais rarement d'aller au-delà. A plus long terme, le football africain ne parvient pas à se hisser au niveau de l'Europe et de l'Amérique du sud car il ne peut mettre en place et valoriser une filière d'élite. On constate, a contrario, que les vainqueurs de la CAN sont souvent des pays où les joueurs ont grandi sur place, comme le Nigeria, l'Egypte ou la Zambie. Une trentaine de participants jouent pourtant dans un championnat africain qui n'est pas celui de leur sélection.Quels sont les pays et les clubs recruteurs ?Les pays d'Afrique du nord ont les moyens de recruter des joueurs d'Afrique occidentale et orientale. Au niveau des clubs, les principaux employeurs sont les deux du Caire, Al Ahly et Zamalek, l'Espérance de Tunis et quelques clubs algériens. L'Afrique du sud dispose d'un championnat générant des droits télé et donc de clubs financièrement solides comme les deux de Johannesburg, Kaizer Chiefs et Orlando Pirates, les deux de Pretoria, Mamelodi Sundows et Supersport United, ou l'Ajax du Cap. Il y a le cas particulier en République démocratique du Congo du Tout Puissant Mazembe, à Lubumbashi. Son président, Moïse Katumbi Chapwe, est le gouverneur du Katanga, la région des diamants. Des clubs nigérians émergent aussi de temps à autre par la volonté d'un gouverneur local. C'est souvent lié à l'action d'une personne.La faible représentation de l'Asie, avec seulement 9 joueurs de la CAN jouant sur ce continent, ne vous surprend-elle pas alors que le football a connu un développement spectaculaire dans cette partie du monde ?Les joueurs africains sont très présents dans les championnats asiatiques mais ils n'apparaissent pas ici. Ceux qui évoluent hors d'Europe ou d'Afrique n'ont pas un statut suffisant pour prétendre à la sélection. Ils sont un peu invisibles pour les sélectionneurs. Ces techniciens, qui sont souvent des Européens et des Africains, ne vont pas s'intéresser à eux. Ils préféreront appeler un remplaçant du Galatasaray Istanbul plutôt que le meilleur buteur du championnat de Thaïlande. C'est aussi une question de prestige. Seuls quatre compétiteurs de la CAN proviennent d'Amérique du nord et aucun d'Amérique du sud. Comment expliquez-vous cette absence ? La Major League Soccer nord-américaine recrute pourtant dans les collèges africains. En ce qui concerne l'Amérique du sud, des joueurs africains ont pu jouer au Paraguay ou au Chili. Mais il y a là-bas pléthore de joueurs, les clubs sud-américains n'ont pas vraiment besoin de footballeurs africains. Il n'y pas non plus forcément pour eux d'attrait à aller jouer là-bas.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.01.2015 à 11h28 • Mis à jour le16.01.2015 à 11h46 L’Algérie parviendra-t-elle à rafler la CAN pour la deuxième fois de son histoire ? Les Fennecs entrent en lice dimanche. Les Experts, eux, jouent samedi contre l’Egypte. Une mise en jambes avant de s’attaquer aux grandes nations du handball. Lundi, les tenors de la petite balle jaune ont rendez-vous en Australie pour le premier Grand-Chelem de l’année.SAMEDI 17 JANVIER Rugby Tenant du titre, le Rugby club toulonnais fait cavalier seul dans la poule 3 de la Champions Cup. Derniers du groupe, les Irlandais de l’Ulster s’attendent à passer un très mauvais moment sur la pelouse du stade Mayol où le public sera – presque – entièrement acquis à la cause des Rouge et Noir. (16 heures, BeIN Sports 1.) Football Après la cérémonie d’ouverture, place au coup d’envoi en Guinée-équatoriale. Le pays hôte accueille pour la deuxième fois la compétition et commence son premier tour du groupe A contre le Congo... vainqueur en 1972. (16 h 45, Canal+ Sport.)CAN : une Coupe en quarantaine Football Respectivement 5e et 7e au classement de Ligue 1, l’AS Monaco et le FC Nantes s’affrontent au stade Louis-II. Les coéquipiers de Dimitar Berbatov veulent encore monter en puissance. Même chose pour les Canaris, sereins, qui feront tout pour ne pas laisser trop de plumes. (19 h 55, BeIN Sports 2)DIMANCHE 18 JANVIER Football Larguée dans les limbes de la Liga, l’équipe de Getafe va devoir dresser un mur devant son but pour limiter la casse face à son voisin madrilène. Le Real, fort de son Ballon d’or 2014 Cristiano Ronaldo, semble être une forteresse imprenable. Une avalanche de buts est annoncée au stade Santiago-Bernabéu. (11 h 55, BeIN Sports 2.)Football Contre le Paris-Saint-Germain, Evian-Thonon sera sûrement obligé de procéder à la même levée de boucliers. Jamais très performants face à l’équipe savoyarde, les coéquipiers de Blaise Matuidi devront trouver la faille. Sinon, le chaudron du Parc des Princes risque d’entrer en ébullition. (13 h 45, BeIN Sports 1.) Handball Premier test d’ampleur pour l’équipe de France. Les hommes de Claude Onesta se frottent à la bonne équipe d’Egypte dans le groupe C. L’occasion de s’ajuster et de peaufiner quelques réglages avant d’intégrer le tableau final et ses équipes de tout premier plan. (18 h 55, BeIN Sports 2.) En voilà une, justement. Après les Bleus, la Suède, quadruple championne du monde, investit les parquets face à la République Tchèque. (21 heures, BeIN Sports 2.)Le Qatar fait main basse sur le handGolf On prolonge le séjour dans les Emirats arabes. Les rois de la petite balle blanche ont rendez-vous à l’Open d’Abou Dhabi. L’an dernier, l’Espagnol Pablo Larrazabal avait créé la surprise. Cette année, on pressent plutôt le Suédois Henrik Stenson ou l’Anglais Justin Rose. Mais les outsiders sont en embuscade. (22 heures, Canal+ Sport.)Football Quinze ans après avoir arraché le précieux trophée en 1990, l’Algérie est-elle prête à rafler la CAN pour la deuxième fois de son histoire ? Flamboyants au Mondial 2014 au Brésil après avoir tenu tête aux champions du monde allemands en huitièmes de finale, les Fennecs doivent démontrer qu’ils ont la meilleure équipe d’Afrique. Les Bafana Bafana sud-africains, eux, auront à cœur de réduire à néant leurs espoirs. (19 h 50, Canal+ Sport.)LUNDI 19 JANVIER Tennis Qui de Federer, Nadal ou Djokovic remportera l’Open d’Australie ? Difficile à dire... En 2014, on se posait la même question. Et c’est finalement le Suisse Stanislas Wawrinka qui est sorti du chapeau. Chez les femmes, c’est plus simple. Malgré ses 33 ans, c’est l’Américaine Serena Williams, comme toujours, qui fait figure de favorite. (9 heures, Eurosports 2.)Basket Auteurs d’un très beau début de saison, les Raptors de Toronto font des jaloux dans la Conference Est du championnat NBA. Pour espérer se remplumer, les Pelicans de La Nouvelle-Orléans doivent faire front car la victoire ne leur tombera pas tout cuit dans le bec. (12 heures, BeIN Sports 1.)MERCREDI 21 JANVIEREquitation En 2014, l’étape lyonnaise de la Coupe du monde de saut d’obstacles était revenue au Français Patrice Delaveau. Cette année, c’est Roger-Yves Bost le Frenchie en forme du moment. Sur sa monture « Qoud’coeur », le cavalier compte faire aussi bien que son compatriote. (23 h 10, Eurosport.)JEUDI 22 JANVIER Biathlon Vainqueur d’un sprint à Oberhof (Allemagne) cette saison, le Français Martin Fourcade sera présent à Antholz-Anterselva (Italie) pour le 10 km messieurs. Le double champion olympique, très attendu par le public et par ses concurrents, est toujours l’homme en forme du biathlon mondial. (14 h 30, Eurosport.) Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant) Il s’était retiré lundi chez lui, au calme, dans sa maison sise face à la mer, sur cette côte luxuriante de la région de Florianopolis, capitale dorée de l’Etat de Santa Catarina. Pour une raison encore inconnue, Ricardo dos Santos s’est retrouvé en fin de journée devant sa porte, nez à nez avec un officier de la police militaire en civil, qui l’abat à bout portant de plusieurs balles. Atteint au ventre et à la poitrine, le jeune homme est transporté par hélicoptère au centre hospitalier de la ville de Sao José où il est opéré à quatre reprises, en vain.L’annonce de sa mort a été rendue publique le lendemain, en fin d’après-midi. Fait rarissime dans un pays qui enregistre plus de 50 000 homicides par an (56 000 en 2012), l’information a non seulement provoqué une vague d’indignation au Brésil, mais elle a également été reprise dès mercredi par de nombreux médias internationaux. On rappelle que Ricardo dos Santos, surnommé Ricardinho, n’avait que 24 ans. Qu’il était un surfeur talentueux. Qu’il s’était fait connaître en 2012 lorsqu’il coiffa la légende américaine Kelly Slater, onze fois champion du monde, à Tahiti, dans un concours officiel du circuit professionnel.« Un problème institutionnel »Surtout, la mort de Ricardinho semble avoir réveillé de vieux démons au Brésil, toujours aux prises avec l’impunité de la police. De fait, l’auteur des coups de feu, Luiz Paulo Mota Brentano, 25 ans, n’en était pas à sa première bavure. Selon les médias locaux, l’homme avait déjà été accusé d’abus de pouvoir et d’avoir provoqué des lésions corporelles. Des enquêtes ont eu lieu. Mais les affaires ont été classées sans suite. Le colonel Claudete Lehmkkul, porte-parole de la police militaire de Santa Catarina, a admis que Luiz Paulo Mota Brentano avait déjà été l’objet d’une enquête pour « mauvaise compréhension entre collègues ». Il a toutefois cru bon de rappeler qu’il était « très apprécié dans son unité ». Luiz Paulo Mota Brentano a été arrêté quelques heures après l’incident mortel. Devant les enquêteurs, le policier a évoqué la légitime défense. Une version contredite par les témoignages recueillis à ce jour par les autorités. D’après certaines sources, Ricardo dos Santos est sorti de chez lui pour demander à deux individus – Luiz Paulo Mota Brentano et son jeune frère de 17 ans – d’aller fumer leur cannabis un peu plus loin. La discussion aurait mal tourné. D’autres témoignages affirment que le meurtrier avait garé sa voiture en face de sa porte, écrasant le tuyau d’arrosage du jeune surfeur. Là encore, le policier aurait sorti son arme après un bref échange verbal.L’enterrement a eu lieu mercredi. « Un de plus », peut-on lire sur les réseaux sociaux. Au Brésil, les policiers – en service ou non – tuent six personnes en moyenne par jour. En cinq ans, 11 197 personnes ont ainsi péri sous leurs balles, selon une enquête publiée en novembre 2014. Un chiffre qui dépasse le nombre de morts provoqués aux Etats-Unis par la police nord-américaine en... trente ans. « Ces données montrent que le problème n’est pas une question individuelle de policier, comme le répètent à chaque fois les autorités, mais bien un problème institutionnel », avait commenté, à l’époque, Renato Sergio de Lima, vice-président du Forum brésilien de sécurité publique.Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré Si les dirigeants du Paris-Saint-Germain grondent actuellement en voyant leur équipe peiner au troisième rang de la Ligue 1, ils ont dû esquisser un sourire satisfait, jeudi, en parcourant la nouvelle édition de la Football Money League, étude réalisée chaque année depuis 1997 par le cabinet d’audit Deloitte. Avec 474,2 millions d’euros de revenus affichés à l’issue de la saison 2013-2014, l’équipe de la capitale conserve sa cinquième place au classement des clubs les plus riches d’Europe. A ce palmarès économique, le PSG enregistre un bond historique (+ 75,4 millions d’euros), puisque son chiffre d’affaires était évalué à 398,8 millions d’euros au terme de l’exercice 2012-2013.Depuis 2011 et son rachat par les actionnaires de Qatar Sports Investments (QSI), l’institution parisienne a augmenté ses revenus de 374 millions d’euros. De surcroît, le double champion de France en titre tire 69 % (327,7 millions d’euros) de son chiffre d’affaires de ses retombées commerciales. C’est la plus grosse proportion observée dans ce domaine par le cabinet Deloitte. Pour expliquer ces « revenus commerciaux record », les analystes pointent le partenariat lié avec l’autorité du tourisme du Qatar (QTA) (150 millions d’euros par saison durant quatre ans), qui a valu au PSG d’être sanctionné au printemps 2014 dans le cadre du fair-play financier.« Cela est complété par les contrats de sponsoring noués avec Nike et Emirates, ajoute le cabinet Deloitte. Le club a aussi bénéficié d’un nombre de nouveaux accords ou de contrats renouvelés lors de la saison 2014-2014 avec la Banque nationale du Qatar, Ooredoo, Panasonic, Microsoft, Hublot et Heineken. Les revenus commerciaux sont “boostés” aussi par l’apparition des tournées internationales, notamment celle de la mi-saison avec un match amical contre le Real Madrid à Doha. »DES REVENUS QUI AVOISINENT CEUX DU BARCA ET DU BAYERNTirant ses revenus à 13 % de la billetterie (63,1 millions d’euros) et à 18 % des droits télévisuels (83,4 millions d’euros), le PSG a notamment reçu 54,4 millions d’euros de l’UEFA en vertu de sa participation à la Ligue des champions. Il est le seul club français à figurer dans le top 20 européen, loin devant l’Olympique de Marseille, classé 23e (130, 5 millions). Son chiffre d’affaires avoisine désormais celui du FC Barcelone (484,6 millions d’euros), 2e en 2012-2013 (482,6) et 4e désormais au classement, et celui du Bayern Munich (487,5 millions d’euros), qui conserve son troisième rang (431,2 millions en 2012-2013).Club le plus riche du monde lors du premier classement de la Football Money League en 1997, Manchester United passe en une année de la quatrième à la deuxième place en affichant des revenus de 518 millions d’euros (contre 423,8 en 2012-2013). Les Red Devils n’avaient plus figuré dans le duo de tête depuis la saison 2007-2008. Ils ne pâtissent guère de leur piètre classement en Premier League (7e), qui a eu pour conséquence de les priver pour la première fois d’une qualification européenne depuis la saison 1989-1990. Ils profitent notamment de leurs revenus commerciaux (226,4 millions d’euros), notamment sur le marché asiatique (Chine, Corée du Sud) et de la juteuse répartition des droits télévisuels en Premier League qui lui assurent une manne de 162,3 millions d’euros.Pour la dixième année d'affilée, le Real Madrid demeure le club le plus riche de la planète avec des revenus estimés à 549,5 millions d’euros, soit une croissance de 6 % (+ 30,6 millions d’euros) par rapport à la saison 2012-2013. Les Merengue profitent notamment de leur dixième (Decima) victoire en Ligue des champions, en mai 2014, lors de la finale (4-1 après prolongations) qui les a opposés à leurs frères ennemis de l’Atlético. Ils ont tiré 42 % de leur chiffre d’affaires de leurs retombées commerciales (231,5 millions d’euros), 37 % des droits télévisuels (204,2 millions d’euros) et de 21 % de la billetterie (113,8 millions d’euros). « 2013-2014 est la première saison durant laquelle un club de football gagne plus de 200 millions d’euros en droits TV », insistent les analystes de Deloitte.Selon le cabinet d’audit, les 20 clubs européens les plus riches ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 6,2 milliards d’euros en 2013-2014, soit une augmentation de 14 % par rapport à la saison précédente. Trois clubs espagnols (Real Madrid, FC Barcelone, Atlético Madrid), quatre italiens (Milan AC, Juventus, Inter Milan, Naples), trois allemands (Bayern Munich, Borussia Dortmund, Schalke 04), et surtout huit clubs anglais (Manchester United, Manchester City, Chelsea, Arsenal, Liverpool, Tottenham Hotspur, Newcastle United et Everton) figurent dans ce cénacle très prisé. Galatasaray est la seule équipe turque (18e, 161, 9 millions d’euros) à apparaître dans ce top 20.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez La plupart des joueurs qui disputent la 30e Coupe d'Afrique des nations évoluent en Europe. La France fournit cette année encore le plus important contingent avec soizante-quatorze joueurs sélectionnés. Mais du Cameroun au Burkina Faso en passant par la Tunisie et la République démocratique du Congo, certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur championnat national. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition qui se déroule jusqu'au 8 février en Guinée équatoriale. >> Lire : « En Tunisie, on fait passer les clubs avant la sélection »Avant la rencontre entre la République démocratique du Congo et le Cap-Vert, jeudi à 20 heures à Ebibeyin, Robert Muteba Kidiaba, gardien de but du Tout-Puissant Mazembe, évoque ce que représente le football dans son pays. Selon celui qui joue dans le meilleur club de RDC depuis 2002 et qui compte 105 sélections avec les Léopards du Congo, le football permet d'« oublier les problèmes et le quotidien difficile ». Le football comme un exutoire« Le football représente beaucoup de choses, il réunit les gens. Les Congolais oublient les problèmes, les soucis du quotidien. Il y a une passion énorme pour le foot. Je ne peux pas me promener tranquillement. Sinon on dit : “ Ah, c'est la voiture de Kidiaba ”. Je créé des embouteillages. Je dois faire mes courses en cachette ou envoyer quelqu'un à ma place. Les supporteurs sont difficiles à gérer et très exigeants. [Ces dernières années, de nombreux incidents mortels ont émaillé des matchs du championnat de RDC, dont 15 morts à Kinshasa en mai 2014 et 3 morts à Lubumbashi en novembre.] Il y a des rivalités par exemple entre mon club du Tout-Puissant Mazembe, dans la province du Katanga, et les clubs de la capitale comme l'AS Vita. Lorsqu'un joueur d'un club du Katanga joue à Kinshasa sous le maillot national, il doit être le meilleur. Sinon le public se met à douter. Quand j'entre sur le terrain, les gens sont contents de moi. Tout se passe bien. Les supporteurs savent se retrouver derrière la nation quand les Léopards jouent. » Un championnat disputé  « Le championnat national se développe. Il n'y a pas la domination d'un seul club [le Tout-Puissant a tout de même remporté les quatre derniers titres]. A Lubumbashi, des clubs comme le FC Saint Eloi Lupopo ou le Cercle sportif Don Bosco sont performants. A Kinshasa, vous avez l'AS Vita [finaliste de la Ligue des champions africaine en 2014] ou encore le DC Motema Pembe. Depuis 2013-2014, après deux saisons en poule unique de 14 clubs, le championnat est à nouveau divisé en deux groupes de huit équipes. Les deux premières se qualifient pour un tour final qui décide du champion. L'engouement est de partout mais particulièrement lors du clasico Tout-Puissant Mazembe contre Vita et également lors du derby de Lubumbashi face à Lupopo. »Les clubs de RDC au sommet de l'Afrique« Le Tout-Puissant est l'un des cinq meilleurs clubs africains [quatre Ligues des champions d'Afrique en 1967, 1968, 2009 et 2010]. L'AS Vita est aussi compétitif sur le continent [1 Ligue des champions en 1973 et deux finales perdues, dont celle de 2014]. Le président Moïse Katumbi Chapwe [ce riche homme d'affaire est président du Tout-Puissant depuis 1997 et gouverneur du Katanga depuis 2007] offre les meilleures conditions pour que les joueurs et le staff soient à l'aise. Nous avons un avion privé pour les déplacements, souvent longs. Notre stade de 20 000 places est flambant neuf. Le club est l'un de ceux qui pratiquent les meilleurs salaires en Afrique, à partir de 10 000 dollars par mois. » L'exil est plus difficile pour un gardien africain« J'ai fait toute ma carrière en RDC [Robert Kidiaba a disputé plus de 700 matchs rien qu'avec le Tout-Puissant Mazembe depuis 2002]. J'avais des propositions venant du Brésil en 2010 mais mon président voulait me garder. J'avais sa confiance, et ma carrière était déjà bien entamée. Je tends vers la fin et je n'aurai donc pas eu la possibilité de montrer de quoi j'étais capable en Europe. C'est ainsi. Pour les gardiens africains, il est plus compliqué de s'expatrier. En Europe, ils préfèrent les gardiens qui ont été formés là-bas. Souvent, les gardiens africains qui y jouent ont grandi là-bas ou ont rejoint jeunes les centres de formation. »Une ossature locale chez les Léopards« Il est important d'avoir des joueurs locaux en équipe nationale. Cela montre que nous avons du talent dans notre championnat, contrairement à d'autres pays. C'est important de donner leur chance à ses joueurs. De plus, quelques internationaux africains jouent également pour des clubs de RDC [cinq joueurs de Mazembe dont deux Zambiens,un Ivoirien, un Malien et un Ghanéen seront à la CAN 2015]. » Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré (Bruxelles, envoyé spécial) Il avait contribué à renverser l'’Irlandais Patrick Mcquaid, puissant président de l'’Union cycliste internationale (UCI), symbole des années noires du dopage, de l’'ère Lance Armstrong, et battu dans les urnes en 2013 par l'’Anglais Brian Cookson. Cette fois, l'’homme d’'affaires Jaimie Fuller entend précipiter la fin de règne du Suisse Joseph Blatter, inamovible patron de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998. Dirigeant de l'’équipementier sportif Skins et jadis promoteur de la campagne « Change cycling now », l'’Australien a organisé, mercredi 21 janvier, au Parlement européen de Bruxelles (Belgique), le premier sommet de son mouvement New FIFA Now.Devant un parterre d’'une centaine de journalistes, universitaires ou sympathisants, l’'ancien hérault de l’'antidopage et de la transparence dans le cyclisme a exposé les motivations de sa campagne. « Cette campagne n'’a aucun but publicitaire, a déclaré Jaimie Fuller. Les sponsors doivent avoir une responsabilité sociale dans le sport et militer pour la transparence. On doit bonifier la réputation de la FIFA. Nous sommes devant une alternative claire : M. Blatter doit-il partir ou rester ? Le football n’'appartient pas à M. Blatter. » Il avait par ailleurs convié cinq sponsors de la FIFA à ce sommet, mais aucun n’'a répondu à son invitation. « Quelle que soit l’'issue de l'’élection de mai, la FIFA doit être traînée par les pieds, en hurlant, vers le changement », a-t-il assuré.Candidat à un cinquième mandat de quatre ans le 29 mai, lors du scrutin prévu à l’'occasion du congrès de la Fédération à Zurich, l’'Helvète soufflera ses 79 bougies en mars. Le Valaisan fête surtout en 2015 ses quarante ans de présence au sein de l’'administration de la FIFA, qu’'il avait rejointe comme directeur des programmes de développement. Actuellement soutenu par cinq confédérations mais snobé par l'’Union des associations européennes de football (UEFA), le patron du football mondial est sous le feu des critiques depuis l’'attribution conjointe, en décembre 2010, des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. DAVID GINOLA LUI AUSSI CANDIDATMalgré les soupçons de corruption qui minent l’'institution et les tergiversations de la FIFA concernant le calendrier du tournoi planétaire organisé pour dans sept ans par l’'émirat gazier, Joseph Blatter devrait une nouvelle fois se succéder à lui-même au printemps. Après la démission en décembre 2014 de l’'enquêteur américain Michael J.Garcia, le septuagénaire a obtenu du comité exécutif de la Fédération que le rapport de l’'ex-procureur new-yorkais sur l’'attribution des deux prochains Mondiaux soit publié sous une « forme appropriée » et après les procédures disciplinaires en cours contre cinq dignitaires de la FIFA.Parmi eux figure l’'ex-président de la Fédération chilienne de football Harold Mayne-Nicholls, soupçonné d’'avoir voulu faire profiter des membres de sa famille des libéralités du Qatar et présent à Bruxelles lors du sommet inaugural de New FIFA Now. Ancien patron de la commission d’'évaluation technique des neuf pays candidats à l'’organisation des Coupes du monde 2018 et 2022, le Sud-Américain hésite encore à défier dans les urnes Joseph Blatter. Il a encore une semaine, soit jusqu’au jeudi 29 janvier, date limite du dépôt des candidatures, pour prendre sa décision. Au Parlement européen, il a décliné un semblant de programme, prônant une limitation du mandat présidentiel à huit ans (deux de quatre ans), la restauration de la confiance entre les fans et une FIFA plus « amicale et efficace, transparente et démocratique ». « LA FIFA doit publier tous les salaires et les allocations quotidiennes », a-t-il réclamé.A ses côtés siégeait le diplomate français Jérôme Champagne, ancien conseiller de Joseph Blatter et ex-secrétaire général adjoint de l’'organisation. Briguant officiellement la succession de son ancien mentor depuis un an, le quinquagénaire a récemment reconnu qu’'il n’'avait pas, à ce jour, les cinq parrainages de fédérations nationales nécessaires pour valider sa candidature dans l’'optique du scrutin du 29 mai. Il a décliné ses propositions en matière de gouvernance, militant pour une réforme du comité exécutif, qui serait selon lui sous la mainmise des confédérations continentales. Le vice-président jordanien de la FIFA, le prince Ali bin Al-Hussein, et l’'ex-international français David Ginola, eux aussi candidats déclarés, n'’étaient en revanche pas présents à Bruxelles. UNE PÉTITION MISE EN LIGNE Ancien président de la Fédération anglaise de football (2008-2010) et ex-patron du comité de candidature de son pays à l’'organisation du Mondial 2018, lord David Triesman a, lui, participé au lancement de New FIFA Now. Il a appelé à un « changement de leadership » à la FIFA. « Il n’'y a pas de raison que quelqu’'un soit traité comme un chef d'’Etat parce qu’'il dirige une organisation de football, a-t-il déclaré, éreintant Joseph Blatter. C’'est une façon absurde de regarder le monde. » Il a par ailleurs remis en cause la validité du vote d’'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, soulignant que « 50% » des membres du comité exécutif de la FIFA avaient depuis « quitté la FIFA sous le feu des critiques ». En 2011, son successeur David Bernstein avait notamment comparé la réélection de Joseph Blatter, alors dépourvu d’'adversaire comme en 2007, à une « course à un seul cheval », s'’attirant les sifflets dans la salle du Congrès, à Zurich.Ancienne cadre de la Fédération australienne de football, prétendante malheureuse à l'’organisation du Mondial 2022, Bonita Mersiades a déploré le « manque de transparence » de la FIFA dans ses investigations. « Il est temps de construire une nouvelle FIFA », a-t-elle assuré. « Nos demandes sont claires : les prochaines élections à la FIFA doivent être le début d'une réelle transparence autour des prises de décisions et des transactions financières de l'organisme. De plus, nous exigeons la parution officielle du rapport Garcia, du nom de l'ex-monsieur Anticorruption de la FIFA, récemment démissionné, a insisté Marc Tarabella, chef de délégation PS et coprésident de l'intergroupe sport au Parlement européen. Les soupçons de corruption pour l'attribution du Mondial 2022 au Qatar se multiplient malgré les démentis officiels. Depuis plus d'un an, je répète qu'il faut retirer la Coupe du monde au Qatar. Avec tous les soupçons de haute corruption qui pèsent sur cette candidature, et tout en respectant la présomption d'innocence, la démission de Michael Garcia, les enveloppes remplies de dollars et, pour rappel, plus de 1 200 morts sur les chantiers de stades de Coupe du monde, l'attribution de cette compétition est d'ores et déjà une défaite et une insulte à l'éthique. »Choqué par le dénouement de l’'enquête de Michael J. Garcia et cheville ouvrière de ce sommet, le député britannique Damian Collins (parti conservateur) a, lui, indiqué que cette réunion marquait le « lancement et les débuts de la coalition » appelée à réformer la FIFA. « Nous aimons le football mais pas la façon dont il est géré », a ajouté le parlementaire. New FIFA Now propose par ailleurs que l’'administration de la Fédération internationale soit confiée durant une période limitée « à une personnalité éminente », éventuellement extérieure au monde du football, qui devrait rédiger une nouvelle constitution, une nouvelle procédure de gouvernance et de nouveaux mécanismes d’'élections. Une pétition a notamment été mise en ligne sur son site Internet par le groupe de pression.Rémi Dupré (Bruxelles, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 21.01.2015 à 23h29 • Mis à jour le22.01.2015 à 08h59 Le Paris-Saint-Germain a assuré sa qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe de France, mercredi 21 janvier, en battant Bordeaux (2-1) grâce à des buts de Cavani et Pastore.Tous les autres clubs de Ligue 1 engagés mercredi ont assuré leur qualification. Monaco a connu des difficultés face à Evian/Thonon mais l'a emporté 2-0 (buts de Ocampos (63e minute), Martial (88e) . Avec ce succès, les hommes de Leonardo Jardim poursuivent leur série d'invincibilité en la portant à 11 matches.GRENOBLE NE REFAIT PAS D'ÉCLATSaint-Etienne a eu encore plus chaud face à Tours (Ligue 2). Au terme d'un scénario de folie, les Verts, qui ont pourtant mené 3-1, ont dû arracher la qualification en prolongation (5-3 a.p.).Porté par une nouvelle fois par l'indispensable Claudio Beauvue, pourtant remplaçant au coup d'envoi, le tenant du titre Guingamp a battu sans trop souffrir une courageuse équipe de Châteauroux (2-0) et peut continuer à rêver de conserver son trophée.Tombeur de l'Olympique de Marseille au tour précédent, Grenoble (CFA), défait sur la pelouse de Boulogne-sur-Mer (National) 1-0, est contraint d'arrêter son aventure.Lire les résultats de la première journée de qualifications : Les exploits de Nantes et Quevilly, tombeurs de Lyon et BastiaLes autres résultats de mercredi soirCholet (CFA2) - Brest (L2) 1-3 a.p.Bressuire (CFA2) - Le Poiré-sur-Vie (NAT)0-1 a.p. 21.01.2015 à 13h29 • Mis à jour le21.01.2015 à 15h27 | Yann Bouchez Inséparables jusqu'au bout, ou presque. Un gros mois après l'annonce, le 16 décembre 2014, de la retraite de Thierry Henry, son comparse sur le front de l'attaque des Bleus, David Trezeguet, 37 ans, champion du monde en 1998 et d'Europe en 2000 remisera au placard ses crampons de footballeur professionnel.La nouvelle suscite moins d'écho médiatique que l'information concernant l'ex-attaquant d'Arsenal et des New York Red Bulls. L'Equipe avait consacré sa « une » et plusieurs pages à Thierry Henry, appelant à un jubilé avec le maillot des Bleus pour rendre hommage à son immense carrière. Dans son édition de mercredi 21 janvier, le quotidien sportif ne consacre qu'une demi-page au Franco-Argentin de 37 ans.Il faut dire que la nouvelle n'est pas encore tout à fait officielle. Contrairement à Thierry Henry, qui avait expliqué la fin de sa carrière dans un message publié sur son compte Facebook, ce n'est pas Trezeguet qui annoncé sa retraite, mais le quotidien argentin Clarin, le 20 janvier.L'ex-attaquant, actuellement en vacances, ne s'est pas encore exprimé publiquement. Depuis son arrivée en Argentine, en 2012, il refusait les demandes d'interview. Selon Clarin, son agent a confirmé l'information, et David Trezeguet pourrait se rendre prochainement en Italie pour intégrer l'encadrement de la Juventus Turin, un club où il a joué pendant une décennie (2000-2010).LE BUT EN OR DE L'EURO 2000Cette retraite discrète correspond finalement bien au footballeur à la voix douce. Sur le terrain, David Trezeguet a toujours cultivé avec une certaine réussite l'art de se faire oublier par ses défenseurs. Pas le genre à peser vraiment sur le jeu, mais souvent décisif, illustration parfaite du renard des surfaces. « Un avant-centre n'existe que s'il marque des buts, expliquait-il dès le début de sa carrière dans un article du Monde daté du 20 mai 2000. Ma mentalité me porte toujours à guetter une balle de but. »« Trezegol », son surnom en référence à sa lucidité à l'approche des filets, jonglait avec les paradoxes. Troisième meilleur buteur (34 réalisations en 71 sélections) de l'équipe de France, derrière Thierry Henry (51 buts) et Michel Platini (41 buts), il n'a pourtant jamais bénéficié d'un véritable statut de titulaire, une situation qui lui a souvent pesé. Il n'a pour autant pas qu'un simple joker.En 2008, il s'était mis en retraite des Bleus. Une décision sur laquelle il était revenu. Sans toutefois être à nouveau appelé par le sélectionneur. En 2012, le site de So Foot avait milité pour son retour chez les Bleus lors de l'Euro, afin que l'équipe de France retrouvât « du frisson, de la classe et de l'expérience ». Le sélectionneur de l'époque, Laurent Blanc, n'avait pas pris ce pari risqué.Peu importe, au fond, son parcours reste lié à celui de l'équipe de France. Deux images resteront gravées dans son histoire avec les Bleus. Sa reprise de volée lors du match face à l'Italie, un soir de juillet 2000, en finale de l'Euro. Entré à la 76e minute, David Trezeguet inscrit alors en prolongations un but en or salvateur. Sur un centre d'un autre remplaçant, Robert Pires — on notera que Pires est désormais le seul champion du monde et d'Europe à ne pas avoir pris sa retraite —, sa puissante frappe du gauche, modèle d'équilibre, vient se loger sous la barre de Francesco Toldo et briser les espoirs d'Italiens qui avaient sorti un peu trop tôt le champagne.La France réalise alors un doublé Coupe du monde 1998-Euro 2000. A l'époque, « Trezegol », qui a participé aux deux aventures, n'a pas encore 23 ans, mais déjà un palmarès de vieux briscard.Le second souvenir marquant avec l'équipe de France sera beaucoup moins joyeux. Le 9 juillet 2006, en finale de Coupe du monde face à… l'Italie, l'attaquant, rentré en jeu dans les prolongations, voit sa frappe s'écraser sur la barre de Gianluigi Buffon lors de la séance des tirs au but. Si le coup de tête de Zinédine Zidane relègue l'échec de Trezeguet au second plan, il est le seul des dix joueurs à avoir raté son penalty. Six ans après la finale de l'Euro, l'Italie peut lui dire merci. Cruelle ironie.GLOBE-TROTTER EN FIN DE CARRIÈREDe l'autre côté des Alpes, cela fait alors longtemps que le joueur formé à Monaco au côté de Thierry Henry bénéficie d'une flatteuse réputation de buteur. De 2000 à 2010, sous les couleurs de la « Vieille Dame », l'attaquant marque à 171 reprises, devenant le meilleur buteur étranger de la Juventus.Vainqueur de la Supercoupe d'Italie en 2002 et 2003, champion d'Italie les mêmes années — le titre de 2006 ayant été retiré à la suite de l'affaire des matchs truqués du Calcio —, il décide de rester lors de la relégation du club en Serie B décidée par les instances italiennes et participera à faire remonter le club en Serie A. Il ne lui manquera finalement qu'une consécration en Ligue des champions, qui n'arriva jamais, malgré une finale en 2003, perdue aux tirs au but face au Milan AC.« Une moyenne de 17 buts par saison, comme ton numéro de maillot : cela suffit pour dire quel buteur tu es, avait estimé son ex-coéquipier Alessandro Del Piero lors de son départ de la Juventus. Mais pour moi qui ai joué avec toi, il n'y a pas besoin de chiffres. Ce fut un honneur d'avoir joué au côté d'un des plus grands attaquants du monde. »Depuis 2010, Trezeguet ne figurait plus parmi le gratin mondial. Il avait pris goût aux voyages, parfois lucratifs. Après une saison à Hercules Alicante, en Espagne (2010-2011), et quelques mois sous les couleurs de Bani Yas d'Abou Dhabi (2011), le Franco-Argentin avait tenté l'aventure dans son pays d'origine d'abord avec River Plate (2012-2013) puis avec les Newell's Old Boys (2013-2014). En juillet 2014, il annonçait qu'il rejoignait le FC Pune City et l'Indian Super League, championnat créé pour promouvoir le ballon rond en Inde. Sa dernière destination, à moins d'un très improbable démenti du joueur.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.01.2015 à 03h00 • Mis à jour le22.01.2015 à 11h16 Les favoris sont décidément bousculés en ce début de Coupe d'Afrique des nations (CAN). Mardi 20 janvier, la Côte d'Ivoire a patiné face à la Guinée (1-1), tandis que Mali et Cameroun se sont neutralisés (1-1) dans le groupe D de la CAN 2015.Les Ivoiriens d'Hervé Renard peuvent en témoigner, eux qui ont raté leurs débuts face à l'équipe la moins huppée du groupe. Yaya Touré n'a pas fait valoir son statut de quadruple meilleur joueur africain en titre, et son équipe n'a pu qu'égaliser par le remplaçant Doumbia (72e minute) après avoir été menée sur une superbe volée de Yattara (36e).Les Eléphants ont fait preuve d'une stérilité étonnante dans le jeu et inquiétante pour les prochains matchs, d'autant que leur élément le plus tranchant, Gervinho, qui a trouvé la barre (17e), a été exclu pour un mauvais geste (58e).La Guinée, de son côté, met un peu de baume au cœur de son peuple touché par le virus Ebola. « On est un peu sur la frustration parce qu'on laisse filer le match au moment où on avait le contrôle des événements avec l'exclusion de Gervinho. On n'a pas su enfoncer le clou. Faire match nul contre la Côte d'Ivoire reste un bon résultat », a noté le sélectionneur du « Syli national » (« éléphant national », en soussou), Michel Dussuyer.UN CAMEROUN-MALI INTENSE A défaut d'une débauche d'occasions nettes, le match de la soirée dans la capitale équato-guinéenne entre le Mali (3e des Coupes d'Afrique 2012 et 2013) et le Cameroun mondialiste a été intense, engagé, et pourrait laisser des traces physiquement.Les « Aigles », guidés par leur capitaine, Seydou Keita, ont ouvert la marque par Sambou Yatabaré, oublié au deuxième poteau à la réception d'un coup franc (71e), avant qu'Oyongo n'égalise sur un exploit personnel (84e).« L'idée, c'était de gagner le match, le but concédé est venu d'un coup de pied arrêté et d'une erreur de concentration d'un joueur, et ça fait mal », a déploré Volker Finke, le sélectionneur des « Lions indomptables ». Bruno Lesprit Après avoir parcouru ces lignes, le lecteur se surprendra peut-être à connaître dorénavant d’autres Cap-Verdiens que la diva de la morna, la chanteuse Cesaria Evora. Par chance, les deux noms proposés sont faciles à retenir pour un Français qui aurait suivi l'épopée de la Coupe du monde de 1986 : Platini et Stopira. Ce sont en effet deux des vingt-trois joueurs que Rui Aguas, le sélectionneur portugais du Cap-Vert, a appelé pour disputer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée équatoriale.Suivez Zambie-Cap-Vert en direct à partir de 19 heuresLes Tubarões Azuis (« Requins bleus ») conservent toutes leurs chances de se qualifier pour les quarts de finale avant d’affronter la Zambie, lundi 26 janvier à 19 heures à Ebebiyin. Après avoir tenu en échec la Tunisie et la République démocratique du Congo, un nul pourrait leur suffire si, dans le même temps, les Tunisiens battent les Congolais à Bata. Cet exploit ne serait pas inédit. En 2013, en Afrique du Sud,  les Cap-Verdiens, qui avaient décroché  leur première participation à cette compétition en écartant le Cameroun,  avaient fait ensuite sensation en franchissant la phase de poules au détriment du Maroc et de l’Angola. Ils étaient tombés en quarts devant le Ghana (0-2).Luis Carlos Almada Soares, dit « Platini », était alors entré dans l’histoire du football national en devenant le premier buteur cap-verdien de la CAN, et même d’un grand tournoi international. Commun dans les pays lusophones, l’état-civil à rallonge se traduit généralement par l’emploi d’un diminutif. Dans son cas, ce fut un surnom en hommage au numéro 10 français. Cela tombe bien, car c’est aussi le poste qu’occupe cet homonyme de 28 ans, qui a perdu depuis sa place de titulaire en sélection. Depuis le début de la CAN,  Platini n'a joué qu’une dizaine de minutes, face aux Congolais.DEUX PLATINI LUSOPHONESIl n’est pas le premier footballeur à avoir été baptisé en l’honneur de l’actuel patron de l’UEFA.  De trois ans son aîné, le baroudeur brésilien Michel Platini Mesquita l’a devancé. Curiosité permise par la mondialisation du football, les deux Platini lusophones ont pu se croiser récemment dans le championnat bulgare, puisque le Cap-Verdien évolue actuellement au CSKA Sofia (après un détour chypriote à l’Omonia Nicosie) et le Brésilien vient d’être libéré par le Slavia Sofia. En revanche, le dénommé Patrick Martins Viera, prêté à Yokohama par le Palmeiras de Sao Paulo, n'a pas encore eu le loisir de rencontrer un double portant le nom de l'ancienne tour défensive des Bleus.Les Brésiliens semblaient détenir en football le monopole des apelidos adoptés en hommage à d’illustres personnages, sportifs ou non. A commencer par l'attaquant international Hulk, qui hérita le nom du géant vert énervé pour sa supposée ressemblance avec l’acteur Lou Ferrigno. Mais on relève également que les Alain ont la cote, qu'il s'agisse de Delon (avec l'avant Allan Delon, qui fut approché par Marseille) ou d'Allan Kardec, le druide fondateur du spiritisme enterré au Père-Lachaise (avec Alan Kardec, attaquant du Sao Paulo FC). Ce sont cependant les gloires de la musique qui offrent, avec celles du ballon rond, le plus d'exemples, ce qui ne surprend guère de la part du peuple de la samba et de la bossa nova. L’ancien joueur du Real Madrid Roberto Carlos, réputé pour ses coups francs, avait ainsi été nommé d'après une vedette de la MPB, la musique populaire brésilienne.JOHN LENNON ET MICHAEL JACKSONL’Atletico Goianiense a pu offrir le cas unique et inouï d'une formation alignant certains John Lennon et Michael Jackson — au côté de Mahatma Gandhi. Avec ces trois combattants de la paix, la palme de l’originalité revient à l’attaquant de Santa Cruz, Creedence Clearwater Couto. Le malheureux a été affublé de ce nom interminable par un père fan des rockers californiens, fort populaires à la fin des années 1960, et dont l'appellation était déjà imprononçable pour les non-anglophones. « Les plus jeunes n’ont jamais entendu parler de ce groupe, et je dois souvent répéter mon nom plusieurs fois, s'est plaint « CCC ». Mon seul regret est que certaines personnes s’intéressent à moi à cause de mon nom et pas pour mes qualités de footballeur. » Il peut toutefois s'estimer chanceux que son paternel lui ait fait grâce du nom complet de ses idoles : Creedence Clearwater Revival. En comparaison, Platini est évidemment d'un usage aisé. Formé au Sporting Praia, le club de la capitale, le troisième du nom dans le monde du football a rapidement émigré, comme la plupart de ses pairs cap-verdiens, vers les championnats portugais. C’est à Santa Clara, pensionnaire açorien de deuxième division, qu’il s’est illustré, en arrivant au moment où Stopira partait. Mais les deux joueurs avaient déjà été coéquipiers à Praia,  qui fit un temps fortement souffler la nostalgie des Français de 1986 puisqu'elle comptait en outre dans ses rangs un Tigana... Lire aussi : CAN 2015 : le Congo et la Guinée équatoriale premiers qualifiésAgé de 22 ans,  Stopira — avec un « i » et non le « y » de l’avant-centre de la campagne mexicaine — est lui défenseur et indiscutable titulaire de la sélection cap-verdienne. Il doit son sobriquet à son prénom, Ianique, l'équivalent de celui du Français (Yannick). Il a expliqué qu’il lui fut donné à Praia par des anciens, admirateurs des hommes d'Henri Michel. Comme Platini, Ianique Santiago Tavares a quitté le monde lusophone pour migrer en Europe de l’Est, puisqu’il porte aujourd'hui les couleurs du Videoton de Szekesfehervar, en Hongrie.En 2009, il fut une des révélations des Jeux de la lusophonie, lorsque les espoirs cap-verdiens battirent à la surprise générale le Portugal en finale à Lisbonne. Affilié à la FIFA depuis 1986, onze ans après son indépendance, l'archipel, par manque de moyens financiers, s'est longtemps mesuré à ses seuls voisins d'Afrique de l'Ouest, dans le cadre confiné de la Coupe Amilcar-Cabral, du nom du libérateur de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Aujourd’hui 40e au classement FIFA et 7e nation africaine, il n'est plus pris de haut. Surtout avec Stopira et Platini dans son effectif.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.01.2015 à 23h10 • Mis à jour le26.01.2015 à 10h19 Cela n'a pas été facile, ni brillant, mais en battant les Verts à Geoffroy-Guichard (1-0), les Parisiens ont évité de se laisser distancer par Lyon et ont rejoint Marseille avec 44 points. L'OM, battu vendredi à Nice, conserve néanmoins la deuxième place au bénéfice d'une meilleure attaque. Lire aussi : Ligue 1 : Lyon, intraitablePour gagner, Paris s'est contenté d'un penalty, accordé pour une main de Clément. Il a été transformé avec beaucoup de sérénité par Zlatan Ibrahimovic (60e), toujours pas extraordinaire dans le jeu, mais décisif, comme à son habitude. Le Suédois, qui porte son total à neuf buts en Ligue 1, avait déjà donné la victoire au PSG, le 13 janvier, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, face aux Stéphanois dans ce même stade Geoffroy-Guichard (1-0).Malgré l'étroitesse du résultat, le succès de Paris Saint-Germain, qui a assez largement dominé, est tout à fait mérité bien que les Parisiens ne se soient pas créé beaucoup d'occasions: aucune en première période, deux avant l'ouverture du score, puis deux alors que la marque était de 1-0.LYON-PSG LE 8 FÉVRIERTendu et assez fermé, le match a au moins confirmé que Paris avait retrouvé un peu d'envie et de solidité défensive, avec notamment un bien meilleur Thiago Silva. Le match du dimanche 8 février à Gerland entre Lyon et le PSG (24e journée) risque de valoir très cher. Lire aussi : Foot européen : quand Ronaldo et Mexès perdent leur sang-froidSolide leader, Lyon a poursuivi sa superbe série avec une septième victoire d'affilée en Ligue 1 en battant Metz, nouvelle lanterne rouge, 2-0. Mais ce succès a été terni par la blessure d'Alexandre Lacazette, qui risque de manquer les deux grands rendez-vous à venir face à l'AS Monaco ce week-end et au PSG. Le meilleur buteur du championnat a juste eu le temps d'ouvrir le score sur un penalty obtenu par Ghezzal, qui valait au passage une exclusion au défenseur messin Milan.Voir le classement 25.01.2015 à 21h24 • Mis à jour le26.01.2015 à 18h57 Le Congo de Claude Le Roy, qui a dominé le Burkina Faso (2-1), et la Guinée Équatoriale, le pays-hôte, victorieux du Gabon d'Aubameyang (2-0), sont les deux premières équipes à avoir décroché leur qualification pour les quarts de finale de la CAN-2015, dimanche.Pour le pays organisateur, c'est un authentique exploit. L'équipe locale devait absolument signer une première victoire après deux nuls pour atteindre les quarts, comme en 2012 lors de son unique précédente participation, déjà sur son sol (en coorganisation avec le... Gabon) ; chose faite, grâce à un penalty de Balboa (55e) et un but d'Edu Salvador (85e).Le Gabon de son côté pouvait se contenter d'un nul pour passer, c'est manqué, et il accompagne dans l'opprobre l'autre favori de ce groupe A, le Burkina Faso, vice-champion d'Afrique, défait par le Congo dans le même temps à Ebebiyin (2-1).AVALANCHE D'OCCASIONS POUR LE GABONC'est une grosse gifle pour les Panthères et leur capitaine Aubameyang, qui aura raté son tournoi avec un petit but au compteur et cette sortie de route prématurée. Le Gabon a pourtant largement dominé pendant près d'une heure avec une avalanche d'occasions franches, faisant valoir la différence de standing entre le 62e et le 118e au classement Fifa, entre une équipe invaincue en qualifications et une sélection de bric et de broc, repêchée in extremis en tant que pays hôte de remplacement.La rencontre a basculé sur un penalty : les Gabonais ont accusé le coup, moralement et physiquement, ce qui s'est traduit par du déchet technique, alors que les Rouges étaient portés par 35 000 personnes en délire, dans une ambiance incroyable.Balboa était récompensé de son activité, parfois ingrate, en obtenant et transformant ce penalty. Ce joueur qui évolue à Estoril (Portugal) est décidément le héros de la nation : c'est déjà lui qui avait inscrit le but de la première victoire équato-guinéenne en CAN, lors du match d'ouverture de 2012.L'Histoire s'est donc répétée pour l'organisateur de la CAN, qui avait été à pareille fête en 2012 lors d'une épreuve co-organisée avec le Gabon. Comme il y a trois ans, le Nzalang Nacional s'est appuyé sur des joueurs récupérés aux quatre coins de la planète et a changé de sélectionneur juste avant le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique.Et dire que le pays avait été disqualifié au tour préliminaire pour avoir aligné un joueur non-éligible avant d'être repêché en novembre 2014 avec le retrait de l'organisation au Maroc par la Confédération africaine de football...LE CONGO, UNE PREMIÈRE DEPUIS 1992La performance des hommes de Claude Le Roy est aussi remarquable. Le Congo n'avait plus connu les joies du Top 8 continental depuis 1992. Le technicien français de 66 ans a encore fait des miracles pour sa huitième Coupe d'Afrique, un record, franchissant l'obstacle du 1er tour pour la septième fois de sa carrière.Les héros congolais se nomment Bifouma (51e), auteur de son deuxième but de la compétition pourtant entâché d'un hors-jeu flagrant au départ de l'action, et Nguessi (87e), alors que Bancé avait entre-temps réussi à égaliser (86e).Le Burkina Faso, finaliste de la dernière édition, quitte en revanche le tournoi la tête basse et aura étalé trop de lacunes pour espérer faire mieux qu'une dernière position dans sa poule. 25.01.2015 à 18h33 • Mis à jour le26.01.2015 à 08h27 Clermont, déjà assuré de sa qualification avant de jouer contre les Saracens, disputera son quart de finale de la Coupe d'Europe de rugby à domicile après avoir battu les Anglais (18-6), dimanche à l'occasion de la 6e et dernière journée.L'ASM, première de la poule 1 (22 points) devant les Saracens (17 points), également qualifiés, est classée troisième des huit qualifiés et affrontera début avril Northampton. Les autres quarts de finale sont Racing-Saracens, Toulon-Wasps et Leinster-Bath.Clermont, pourtant malmené en première période par les « Sarries », rapidement privés de l'ouvreur de l'Angleterre Owen Farrell, blessé, menait à la pause 10 à 3 grâce à une pénalité de Camille Lopez (7e) et un essai de Nick Abendanon (30e), transformé par Lopez.Les Auvergnats ont définitivement distancé les Anglais, revenus à quatre points après la deuxième pénalité marquée par Charlie Hodgson (49e), grâce à un essai de Vincent Debaty en force (52e). Brock James a ensuite ajouté une pénalité en fin de match (77e). Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Un « tifo » géant déployé dans une tribune du Standard de Liège a choqué, dimanche 25 janvier, alors que l'équipe locale recevait sa grande rivale bruxelloise, le Sporting d'Anderlecht. La banderole géante reprenait la formule « Red or dead » (« rouge ou mort »), le slogan du noyau dur des supporteurs. Le Standard joue en rouge et blanc et l'équipe est familièrement désignée comme « Les Rouches ».Le scandale est né du dessin qui ornait le tifo : l'image d'un guerrier armé d'un sabre et tenant de la main gauche la tête grimaçante de Steven Defour, le meneur de jeu de l'équipe adverse. Une allusion un peu trop évidente aux pratiques du groupe terroriste Etat islamique.Et au Standard Liège, on a le sens de l'hospitalité pour Steven Defour, ancien rouche maintenant à Anderlecht.. #Foot http://t.co/IecOSQxQp9— Christophe-C Garnier (@ChrisCGarnier)require(["twitter/widgets"]);Un transfert perçu comme une « trahison »Steven Defour a commencé sa carrière à Genk avant de jouer au Standard, dont il a été capitaine. Il a remporté deux titres de champion de Belgique avec ce club. Il a ensuite passé plusieurs années au FC Porto avant d'intégrer, pour la saison actuelle, l'équipe d'Anderlecht. Les fans liégeois ne lui ont pas pardonné ce qu'ils estiment être une trahison. Ils avaient promis de lui réserver un accueil dont il se souviendrait lors du match de dimanche, qui marquait son retour au stade de Liège-Sclessin.Personne ne s'attendait toutefois à une image d'un pareil mauvais goût même si la direction du club et la police, méfiantes, avaient apparemment demandé aux « ultras » de leur montrer le calicot géant avant le démarrage de la rencontre. Les supporteurs auraient sorti une autre banderole avant de procéder à une substitution. L'autoroute menant de Liège à Bruxelles était quant à elle ornée de nombreux slogans hostiles au milieu de terrain d'Anderlecht.Demande de sanctionsL'attitude des supporteurs – qui auraient travaillé six semaines à la confection de leur tifo – a suscité une réprobation unanime. De nombreuses personnes ont réclamé une sanction de la fédération belge de football. « De mauvais goût, stupide et inacceptable », a même tweeté un vice-premier ministre, le libéral Didier Reynders, originaire de Liège.Manifestement déstabilisé, Steven Defour a reçu deux cartons jaunes, ce qui lui a valu une exclusion en deuxième mi-temps. Le Standard a remporté la rencontre 2-0.Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.01.2015 à 17h09 • Mis à jour le26.01.2015 à 07h40 Le Français Sébastien Ogier (VW), double champion du monde en titre, a remporté pour la troisième fois le Rallye Monte-Carlo, dimanche à Monaco, et la marque allemande a signé un triplé en Principauté.Ogier a terminé loin devant ses coéquipiers Jari-Matti Latvala, à une minute, et Andreas Mikkelsen, à deux minutes. Le patron de VW Motorsport, Jost Capito, a indiqué après l'arrivée qu'il n'y avait pas eu de consignes de course et que ce n'était pas la peine car le Finlandais, en progrès constants, était ravi de sa 2e place.C'est le premier triplé d'une marque automobile au Monte-Carlo depuis celui de Citroën en 2003, avec le jeune Sébastien Loeb devant Colin McRae et Carlos Sainz. Les précédents étaient l'œuvre d'Alpine-Renault, Lancia (deux fois) et Audi.C'est aussi la troisième victoire d'Ogier en Principauté, après celle de 2009 dans une Peugeot 207, dans le cadre du Challenge intercontinental des rallyes (IRC), et celle de l'an dernier pour Volkswagen, en Mondial WRC, dans la foulée de son premier sacre. Trois succès conquis à des moments différents de l'ascension irrésistible d'Ogier, originaire des Hautes-Alpes, vers les sommets du rallye mondial.« C'est fabuleux et ça rend très fier, a réagi Ogier. Dans un rallye, il faut réussir à rester calme et l'expérience nous aide, car ça fait un petit moment qu'on est là. On commence à savoir un peu plus gérer les situations difficiles. »SÉBASTIEN LOEB HUITIÈMECitroën n'a pas pu empêcher ce triplé allemand mais a animé tout le rallye, grâce notamment au revenant Sébastien Loeb, qui a signé cinq temps scratch et mené en début de rallye, alors qu'il n'avait plus roulé en WRC depuis octobre 2013.Le champion alsacien termine dans les points, à la 8e place, malgré une grosse touchette vendredi dans l'ES8 qui a mis fin à son duel au sommet avec Ogier. Après cette pige exceptionnelle, il retournera en mars vers les courses sur circuit. Un autre rallye cette année « n'est pas à l'ordre du jour », a affirmé le champion alsacien avant de prendre congé.Lire l'article : Rallye Monte-Carlo : le retour de Sébastien Loeb« Loeb a répondu présent et il a été fidèle à lui-même. Il a fait une petite erreur dans des conditions piégeuses, ça peut arriver à tout le monde », a résumé Ogier, magnanime. Une fois la menace Loeb écartée, le Gapençais a fait une course « à la Loeb », en gérant au mieux les portions glissantes et les changements de pneus.Dimanche matin, Loeb, neuf fois champion du monde, a mis un point final à son « passage » remarqué au Monte-Carlo en signant le meilleur temps dans le fameux col de Turini (ES14, 31 km). Son coéquipier Kris Meeke a signé les deux autres temps scratch du jour et pris les trois points de bonus de la power-stage (ES15)... devant Loeb.Ogier a aussi eu le plaisir de prendre la tête du classement à domicile, vendredi, quand les spéciales étaient tracées sur le plateau du Champsaur, au nord de Gap, tout près de la maison de la famille Ogier. Ça restera son « meilleur souvenir » de cette 83e édition, a-t-il souligné dimanche.« C'est la plus belle atmosphère que j'aie vue en rallye, avec le soutien incroyable du public. Ça renforce le plaisir que j'ai pu avoir cette semaine. Je voulais aussi remercier tous les gens qui me soutiennent depuis le début. »Le succès populaire de cette 83e édition a été une combinaison de l'effet Ogier, autour de Gap, et de l'effet Loeb, sur tout le parcours. Ce Loeb dont Ogier a repris l'une des bonnes habitudes : commencer la saison par une victoire au Monte-Carlo. 25.01.2015 à 15h57 • Mis à jour le25.01.2015 à 16h08 Toulouse, battu à Montpellier (26-27), n'est pas parvenu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby, dimanche à l'occasion de la sixième et dernière journée de la phase de poules.Les Toulousains, détenteurs du record de titres européens (4), ne s'étaient pas non plus qualifiés en 2012-2013. Avec 17 points, ils ne peuvent pas terminer premiers de leur poule 4, ni parmi l'un des trois meilleurs deuxièmes toutes poules confondues.Toulouse, également non qualifié pour la phase finale du Championnat pour le moment (7e), avait pourtant toutes les cartes en mains pour décrocher son billet à Montpellier, où un succès lui suffisait.CLERMONT QUALIFIÉ AVANT DE JOUERLes Rouge et Noir étaient ainsi en tête 20 à 9 et avec le vent dans le dos à la 43e minute après deux essais transformés de Clément Poitrenaud (29e) et Toby Flood (43e), à chaque fois à la suite de coups de pieds contrés de l'arrière du MHR Pierre Bérard, et deux pénalités de Luke McAlister (33e et 40e).Mais ils ont ensuite été menés 20-21 après avoir encaissé deux essais, dont un transformé, de Lucas Dupont (46e et 50e). Repassés devant à deux reprises (23-21 puis 26-24) après deux pénalités de Flood (58e et 65e), ils ont fini par s'incliner sur une dernière pénalité de Ben Lucas(67e).Clermont est de son côté qualifié pour les quarts de la Coupe d'Europe avant même d'affronter Saracens (à 16 h 15). Laurent Telo  L'ex-star de l'équipe de France, Thierry Henry, n'a pas choisi d'achever sa carrière chez les Chamois niortais. En revanche, celle de l'équipe du Brésil, Adriano, pourrait terminer la sienne au sein de la formation du Havre dès le début de l'année 2015. Il lui donnerait un lustre jamais vu dans la Ligue 2 du football français.Il fut un temps pas si lointain où l'avant-centre brésilien était surnommé « l'Empereur » et faisait régner la terreur dans les surfaces de réparation. Dans les années 2000, il a marqué des légions de buts pour l'Inter Milan, ainsi que sous le maillot du Brésil. La suite récente de ses aventures sportives est un peu plus erratique.Adriano Leite Ribeiro a souffert de nombreux problèmes physiques et psychologiques qui ont entaché sa carrière d'une inconstance coupable, entre championnats italiens et brésiliens. Aujourd'hui, âgé de (seulement) 32 ans, il tente une énième résurrection au Havre Athletic Club (HAC), le doyen des clubs français, fondé en 1872. Il a lui-même annoncé sa venue dans un tweet du 25 décembre : « Un joyeux Noël pour mes nouveaux supporters du Havre. Très heureux d'être avec vous pour un nouveau challenge sportif !!! » « Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui »Certains observateurs estiment que ses kilos superflus obèrent d'ores et déjà l'efficacité d'un transfert davantage bling-bling que sportif. « La réponse sera donnée sur le terrain, contre-attaque Jean-Pierre Louvel, président en exercice du Havre AC. Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui, il n'est pas loin de sa meilleure forme. » Quoi qu'il en soit, le transfert d'Adriano au Havre « n'est pas du tout utopique, poursuit Louvel. Le joueur est d'accord, le club est d'accord. Le transfert est suspendu à deux conditions. Que le dossier de reprise soit définitivement bouclé et que la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) donne son feu vert. On est dans la dernière ligne droite. On sera fixé au plus tard le 9 janvier ».Le futur président du club, l'ancien rugbyman Christophe Maillol, est un homme d'affaires atypique comme il en existe beaucoup au sein de cette activité volatile qu'est le football. Il est parvenu, grâce à ses contacts au Brésil, à convaincre Adriano et il a apporté des garanties bancaires évaluées à 20 millions d'euros, un engagement qu'il qualifie d'« irrévocable ». Seulement, avant le HAC, Christophe Maillol avait déjà tenté d'escalader la scène en rachetant les clubs de Nantes, Grenoble et Nîmes. Triple échec. Ce qui lui vaut, depuis lors, une réputation. « Je répondrai sur tout ce qui a été dit sur moi en temps et en heure, promet Maillol. Beaucoup vont s'étouffer. »≥≥ A lire aussi : Christophe Maillol, le marchand de sommeil du football français (édition abonnés)L'ex-ministre Eric Besson, atout inattenduFoin de procès d'intention. Si le rachat du club se réalise, Christophe Maillol, nouvel actionnaire majoritaire à hauteur de 94 %, pourrait apporter dans ses valises une seconde tête d'affiche pour renforcer l'équipe, dirigeante cette fois. Une garantie de sérieux qui se nomme Eric Besson, l'ancien cadre du Parti socialiste et l'ancien ministre de l'immigration (2009-2010), puis de l'industrie (2010-2012) de Nicolas Sarkozy, fondu de football.« Lorsque le processus d'acquisition sera achevé, je deviendrai président du conseil de surveillance », dit-il. Depuis le Brésil - « J'y suis en vacances, le recrutement des joueurs ne m'appartient pas » -, Eric Besson estime que l'impact médiatique d'Adriano est « fort » et loue « sa capacité à attirer de futurs coéquipiers ». D'ailleurs, Christophe Maillol l'assure : « Ça n'est pas fini. D'autres stars vont débarquer au Havre. »Eric Besson qualifie son putatif président de « généreux, optimiste, fonceur, attachant, courageux, plein d'énergie, qui va au bout de ses rêves ». Avec ce nouveau personnel, l'objectif du HAC tombe sous le sens : retrouver la Ligue 1, quittée en 2009, pour y résider durablement. Laurent TeloJournaliste au Monde 02.01.2015 à 15h46 • Mis à jour le02.01.2015 à 16h28 A force, Uli Hoeness devait commencer à trouver le temps long dans la cellule de sa prison. L'ancien président du Bayern Munich (2009-2014), club le plus titré d'Allemagne, s'est vu accorder un régime de semi-liberté à partir du vendredi 2 janvier, sept mois après son incarcération pour fraude fiscale.Cette annonce du ministère de la justice de Bavière ne pouvait mieux tomber : le dirigeant fêtera lundi prochain son 63e anniversaire. Ce personnage aux colères légendaires avait été condamné à une peine de trois ans et demi de prison pour avoir omis de déclarer au fisc allemand de généreux revenus boursiers en Suisse, puis avait été incarcéré le 2 juin à la prison de Landsberg, en Bavière.Lire l'article : Uli Hoeness, la chute d'une idole allemandePar ailleurs responsable d'une prospère entreprise de saucisses industrielles, Hoeness avait déjà bénéficié de deux permissions de sortie pour Noël, du 24 au 26 décembre, puis pour le Nouvel An. « Hoeness s'entraîne à la liberté », titre désormais le tabloïd allemand Bild, quotidien le plus lu du pays, publiant en « une » un cliché de l'ancien dirigeant en train de marcher dans la neige aux côtés de son épouse Susi.Après avoir été joueur, puis président du club entre 2009 et 2014 avec à la clé un titre en Ligue des champions (2013), Hoeness avait démissionné de ses fonctions au sein du Bayern après sa condamnation pour céder sa place à Karl Hopfner. A partir de la semaine prochaine, il prendra de nouvelles fonctions : le voilà dorénavant chargé de bâtir un nouveau centre d'entraînement et de veiller aux équipes de jeunes.A 18 HEURES DANS SA CELLULESon régime de semi-liberté l'obligera à rentrer chaque soir à 18 heures pour dormir dans sa cellule. Mais la loi allemande l'autorise à solliciter une libération conditionnelle à mi-peine, ce qui pourrait lui permettre de sortir de détention début 2016.Estimé à 3,5 millions d'euros au terme de l'enquête, le montant de sa fraude fiscale avait atteint 27,2 millions d'euros au fil des témoignages accablants durant son procès, avant d'être finalement porté à 28,5 millions d'euros dans l'énoncé du jugement. 02.01.2015 à 10h57 • Mis à jour le02.01.2015 à 13h01 On le pensait lié à vie aux « Reds », et pourtant, Steven Gerrard s'apprête à marcher seul. Le capitaine emblématique de Liverpool a annoncé en conférence de presse, vendredi 2 janvier, qu'il quitterait son club de toujours à la fin de la saison.Le milieu de terrain de 34 ans a annoncé avoir pris « la décision la plus difficile de sa vie » après « grande réflexion ». Et s'il a choisi de mettre un terme aux rumeurs en ce début d'année, c'est afin que « le manager et le club ne soient pas distraits par les spéculations sur [s]on avenir ».Le joueur de Liverpool n'a pas encore indiqué son nouveau point de chute. « Mais il ne s'agira pas d'un club concurrent, a assuré Gerrard. Je ne pourrai pas jouer contre Liverpool. » Des médias britanniques évoquent déjà une éventuelle signature en Major League Soccer, le championnat nord-américain où ont déjà officié d'autres stars du football anglais, David Beckham et, dernièrement, Thierry Henry.« J'espère qu'un jour je pourrai revenir à Liverpool pour rendre de nouveau service au club », a déclaré l'icône des Reds, éliminés cette saison dès les phases de poules de la Ligue des champions par le FC Bâle, en Coupe d'Europe.Arrivé à l'âge de 9 ans, Gerrard a accompli toute sa carrière professionnelle au sein du club de la Mersey. Seize longues saisons synonymes de 695 apparitions, 180 buts et 11 trophées.Gerrard a remporté presque toutes les compétitions de clubs, et notamment la Ligue des champions, en 2005, à l'issue d'une finale haletante contre le Milan AC. Le capitaine des Reds, menés 3-0 à la mi-temps, avait ramené les siens à deux buts d'écart d'un but de la tête, à Istanbul, avant d'obtenir le pénalty de l'égalisation. Liverpool s'était finalement imposé aux tirs au but.L'ancien international (114 sélections), qui a quitté l'équipe d'Angleterre à l'issue du Mondial 2014, avait précisé en octobre qu'il n'entendait pas mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison. Le 2 décembre, à l'issue du match contre Leicester City (3-1), il avait aussi déclaré : « Pour mon contrat, je déciderai quand je serai prêt. Là, il n'y a rien à dire. Les supporteurs savent que quand ce sera le cas je ferai une annonce. » ONZE TROPHÉES, MAIS PAS DE CHAMPIONNATL'histoire d'amour aurait pu tourner court à plusieurs reprises. En 2004, Gerrard repousse une offre alléchante de Chelsea après avoir hésité à quitter son club de toujours. « Je n’étais pas satisfait des progrès du club, admettait alors l’ancien international anglais. Pour la première fois de ma carrière j’ai pensé à la possibilité de partir. »En 2005, le divorce est presque consommé. Chelsea revient à la charge, et Steven Gerrard rejette une offre de prolongation de contrat. Le président du club, Rick Parry, déclare alors : « Il a fait comprendre qu'il veut partir et je pense que ça a l'air assez définitif. » Le lendemain, Gerrard renouvelle finalement son contrat.Sous le maillot des « Reds », seules deux compétitions lui ont jusque-là échappé : le championnat d'Angleterre et le championnat du monde des clubs.  La saison dernière, alors qu'il suffit d'un match nul à Liverpool contre Chelsea pour filer vers le titre, « Stevie G » glisse sur une passe en retrait anodine, laissant l'attaquant londonien Demba Ba filer aux buts. Liverpool s'incline 2-0 et finit deuxième, derrière Manchester City.Aujourd'hui, il ne reste désormais plus que quelques mois au milieu de terrain pour combler ce manque avec Liverpool. La mission paraît mal engagée : Steven Gerrard et ses coéquipiers, mal en point cette saison, ne pointent cette saison qu'à la huitième place de Premier League, à 17 points des équipes de tête, Chelsea et Manchester City.#LFC can confirm that Steven Gerrard is to leave the club at the end of the 2014-15 season #LFCicon http://t.co/an6AjmFgvE— Liverpool FC (@LFC)require(["twitter/widgets"]); 02.01.2015 à 06h43 • Mis à jour le02.01.2015 à 10h47 Le club de football de Nîmes est à nouveau soupçonné d'avoir cherché à truquer l'un de ses matchs en 2014. Selon Le Parisien/Aujourd'hui en France du vendredi 2 janvier, « le match Nîmes-Istres (1-0) du 18 avril 2014, comptant pour la 34e journée de Ligue 2, a lui aussi fait l'objet d'une tentative d'arrangement ».« Ce ne sont pas six mais sept rencontres du Nîmes Olympique de la saison dernière qui sont désormais visées par des soupçons de corruption », comptabilise le quotidien, alors que six personnes sont déjà mises en examen dans cette affaire, dont Jean-Marc Conrad, président du club nîmois qui a démissionné, Serge Kasparian, principal actionnaire du club, et Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen.Lire la rétrospective : Le sport en 2014 : et Nîmes tenta d'arranger des matchsHUIT CLUBS CONCERNÉSD'après le quotidien, le FC Istres Ouest Provence a envoyé à la Ligue de football professionnel (LFP) ainsi qu'au procureur de la République un courrier dans lequel il relate qu'un de ses joueurs a été approché par un intermédiaire dans les jours précédant la rencontre avec Nîmes.« Vu ce qui s'était passé dans le courant du mois de novembre avec le club du Nîmes Olympique, j'ai transmis l'information à la police. J'ai envoyé le 7 ou 8 décembre un courrier à la Ligue de football professionnel, et au procureur de la République le 15 décembre », confirme au journal le président d'Istres, Henry Cremadès. « Il va y avoir une enquête, et les différents protagonistes du dossier vont être entendus (…). Une chose est certaine : nous sommes les victimes dans cette affaire », assure le dirigeant.« Avec la révélation de cette nouvelle tentative de corruption, ce sont désormais huit clubs et plus d'une cinquantaine de personnes du football français (joueurs, entraîneurs, dirigeants, intermédiaires, etc.) qui sont concernés par cette affaire », conclut Le Parisien. 31.12.2014 à 16h36 • Mis à jour le02.01.2015 à 14h37 Moins de sport les années impaires ? Certes, l'agenda sportif 2015 ne comporte pas de Jeux olympiques, ni de Mondial ou d'Euro de football masculin. Mais plusieurs compétitions majeures vont rythmer l'année à venir. A noter dans vos agendas.Du 15 janvier au 1er février 2015Handball. Moins polémique que le Mondial de foot, prévu au Qatar en 2022, le Championnat du monde de handball a aussi les honneurs du généreux émirat. L'équipe de France s'y déplace avec la ferme intention de reconquérir un titre cédé en 2011 et d'accrocher une cinquième étoile à son maillot. ­Championne d'Europe – pour la troisième fois – en 2014, la bande à Onesta y croit.Du 17 janvier au 8 févrierFootball. Moins désirée par le Maroc en raison de l'épidémie de fièvre Ebola, la Coupe d'Afrique des nations (CAN) sera ­finalement hébergée par la Guinée-Equatoriale. ­L'Algérie, désormais cornaquée par le Français Christian Gourcuff, fait figure d'épouvantail.Lire l'article : La Coupe d'Afrique des nations 2015 sera organisée en Guinée-Equatoriale Du 6 février au 21 marsRugby. Moins attendu que la Coupe du monde, le Tournoi des six nations devrait être un bon galop d'essai pour les ­rares prétendants au titre du Vieux Continent : l'Angleterre et le Pays de Galles, hôtes du Mondial, et la France, qui échangerait bien l'un de ses neuf grands chelems dans le tournoi contre une victoire en Coupe du monde.Du 17 février au 6 juinFootball. Moins envahissante qu'un Mondial ou un Euro, la Ligue des champions draine tout de même une audience planétaire, captivée par les stars du Real Madrid, du Bayern Munich ou du PSG. Car, au stade des huitièmes ­de finale, ­Paris est toujours dans la course. Le 6 juin, pour la finale à Berlin, c'est moins sûr.Du 18 au 22 févrierCyclisme. Moins embêtés par les affaires de dopage que leurs cousins de la route, les pistards ont rendez-vous sur le tout nouvel anneau du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines pour les Championnats du monde. François Pervis et Grégory Baugé voudront enflammer la piste ­devant leur public.Lire la chronique : Attention, les Frenchies ont leur vélodrome !, par Paul SmithDu 1er au 17 maiHockey sur glace. Moins de charge patriotique prévue pour les Russes aux Championnats du monde à Prague et Ostrava (en République tchèque) qu'aux Jeux de Sotchi, où l'élimination de la Russie, chez elle, avait viré au drame ­national. Sans le regard accusateur de Vladimir ­Poutine, ils joueront plus détendus pour conserver leur titre.Lire l'article (édition abonnés) : La Russie pleure l’élimination de ses hockeyeursDu 25 mai au 7 juinTennis. Moins de pluie pendant la quinzaine de Roland-Garros aiderait grandement les organisateurs du tournoi. Et éviterait peut-être que les chances françaises se ­transforment en pétards mouillés.Du 6 juin au 5 juilletFootball. Moins « testostéronée » que le Mondial masculin, la septième édition de la Coupe du monde féminine se tiendra au Canada. Les Françaises viseront cette fois-ci une place en finale. Il y a quatre ans, leur demi-finale perdue contre les Etats-Unis avait réuni 2,4 millions de téléspectateurs sur Direct 8, record absolu d’audience pour une chaîne de la TNT.Lire l'article : Mondial 2015 : Des footballeuses retirent leur plainte contre la FIFA Du 4 au 26 juilletCyclisme. Moins d'abandons dans les premières étapes ménagerait le suspense du Tour, largement émoussé en 2014 après les chutes de Chris Froome et Alberto Contador. Pourtant, c'est d'Utrecht, aux Pays-Bas, que débute la 102e édition de la Grande Boucle : attention aux pavés !Lire l'article : Le sport en 2014 : Et deux Français montèrent sur le podium du TourDu 22 au 30 aoûtAthlétisme. Moins grandioses que des Jeux, les championnats du monde d'athlétisme offrent tout de même une belle visibilité. Pékin, adepte de la diplomatie par le sport, ne s'y est pas trompé. La capitale chinoise déroulera le tapis rouge aux stars de la piste, à commencer par Usain Bolt, auteur du triplé 100 m, 200 m et 4 × 100 m à Moscou en 2013. Du 5 au 20 septembreBasket. Moins rodés sans leur meneur de jeu Tony Parker, les Bleus ont pourtant terminé à la 3e place la Coupe du monde 2014. Avec ou sans leurs stars de la NBA, ils essaieront de conserver leur – premier – titre européen. Une chance, avec le forfait de l'Ukraine, la phase finale de l'Euro est organisée en France.Du 18 septembre au 31 octobreRugby. Moins prolifique qu'une année paire (synonyme de Jeux olympiques ou de Mondial de foot), 2015 devrait toutefois produire quelques moments forts… et ovales. Les Anglais, en compagnie des Gallois, accueillent la 8e Coupe du monde de rugby, avec l'espoir de remporter pour la deuxième fois un trophée qui échappe au XV de France. 31.12.2014 à 08h58 • Mis à jour le31.12.2014 à 12h47 |Rémi Dupré Il y a d'abord eu cette vibrante reprise a cappella d'Hino Nacional Brasileiro, l'hymne national, entonné jovialement par la coulée jaune et verte massée dans les travées du stade Mineirao de Belo Horizonte. Puis les supporteurs de la Seleçao, cueillis à froid, se sont tus. Soudainement. Au fil des minutes, la tristesse, la colère et la honte ont pris le pas sur la stupeur et la confusion. Sur les joues des spectateurs, les larmes ont abondamment coulé. Avant même la mi-temps, certains ont choisi de quitter précipitamment l'enceinte, refusant d'assister à la débâcle. Enfin, c'est sous les huées et un tonnerre d'applaudissements narquois que s'est refermée la page la plus sombre de l'histoire du sport brésilien.Le résumé du match en vidéoMardi 8 juillet, au terme d'un match surréaliste, les Auriverde ont sombré en demi-finales de « leur » Mondial, pulvérisés (7-1) par l'équipe d'Allemagne. Plus qu'une humiliante déroute, le crash de la Seleçao dans son jardin constitue un fiasco cauchemardesque. Les hommes du sélectionneur Felipe Scolari – lui-même sacré champion du monde douze ans plus tôt – rêvaient pourtant de se qualifier pour la finale, programmée le 13 juillet au mythique Maracana de Rio de Janeiro. A défaut d'accrocher une sixième étoile à son maillot après les triomphes de 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, la Seleçao assistera donc au couronnement (1-0 après prolongations) de son bourreau contre l'ennemi juré argentin. Les Auriverde aspiraient surtout à venger leurs illustres aînés, humiliés, eux, par l'Uruguay (2-1) au Maracana en 1950, lors de l'ultime match de la première Coupe du monde organisée au pays du futebol. Loin d'effacer le souvenir encore vivace du « Maracanaço », les joueurs brésiliens devront à jamais porter sur leurs épaules ce que les observateurs ont rapidement appelé le « Mineiraço ». Depuis 1920 et un revers (6-0) contre l'Uruguay, la Seleçao n'avait jamais subi une défaite d'une telle ampleur.DES SIGNES AVANT-COUREURSLa redoutable efficacité de la Nationalmannschaft n'explique pas tout. Alors que leur pays est plongé dans un climat de tension sociale, entre fronde syndicale et colère populaire envers le gouvernement fédéral, les Auriverde ont abordé ce Mondial avec l'angoisse de décevoir tout un peuple. Sexagénaire pétri de principes défensifs dépassés, Luiz Felipe Scolari a fait confiance à l'effectif qu'il a mené, un an plus tôt et sur ses terres, à la victoire en finale de la Coupe des confédérations. « Si nous gagnons, nous irons tous au paradis. Si nous perdons, nous irons tous en enfer », assurait, avant le coup d'envoi de la 20e édition du tournoi planétaire, José Maria Marin, le président de la Confédération brésilienne de football, dans les colonnes du quotidien brésilien O Globo. Le ton était donné. Le 12 juin, les feux d'artifice qui saturent le ciel de l'Arena Corinthians de Sao Paulo masquent mal la piètre performance de la Seleçao, menée au score mais victorieuse (3-1) à l'arraché de la Croatie en match d'ouverture. Prodige du FC Barcelone, considéré comme l'héritier du « Roi Pelé », l'attaquant Neymar inscrit un doublé. A 22 ans, il est la seule lueur d'espoir du pays, l'électron libre aux inspirations géniales qui tire vers le haut une phalange peu ingénieuse, limitée sur le plan technique. Lors de son deuxième match de poule, le Brésil n'arrive guère à tromper le gardien mexicain Guillermo Ochoa et fait match nul (0-0) face à son rival d'Amérique centrale. La correction (4-1) infligée ensuite au Cameroun ne camoufle guère les lacunes tactiques des Auriverde.LES ABSENCES DE NEYMAR ET DE THIAGO SILVALe 28 juin, à Belo Horizonte, la Seleçao se retrouve au bord du précipice en 8es de finale contre le Chili. Acrochée (1-1) par la « Roja », elle est sauvée par les réflexes de son gardien, le vétéran Julio Cesar (34 ans). Mais le pays assiste, médusé, aux jérémiades du capitaine Thiago Silva, à bout nerveusement et en larmes lors de la séance des penaltys. Quatre jours plus tard, à Fortaleza, le défenseur du Paris-Saint-Germain inscrit le premier but de sa sélection, imité par son nouveau partenaire en club David Luiz, auteur d'un coup franc sublime, contre la Colombie, en quarts de finale. Le Brésil s'impose douloureusement (2-1), mais perd son joyau Neymar, victime d'une fracture aux vertèbres lombaires et sorti sur civière après une charge du défenseur adverse Juan Zuniga. Il enregistre par ailleurs la suspension de sa vigie Thiago Silva pour les demi-finales après que ce dernier a écopé d'un second carton jaune en voulant empêcher le gardien colombien de dégager. Avant de rallier Belo Horizonte pour défier la Nationalmannschaft, les Brésiliens bénéficient d'un véritable soutien populaire malgré leur parcours sinueux. Ils ont répété leurs gammes, retranchés dans leur quartier général de Granja Comary, à Teresopolis (Etat de Rio). Au coup d'envoi du match, c'est le défenseur à la tignasse folle, David Luiz, qui porte le brassard de capitaine. Dès les premières minutes, le Seleçao multiplient les raids, s'empalant sur l'arrière-garde allemande. Appliqués, les hommes de Joachim Löw font rapidement parler la foudre. A la 11e minute, Thomas Müller, libre de tout marquage, crucifie une première fois Julio Cesar. Redoublements de passes, jeu métronomique, justesse technique, rapidité des mouvements : la Nationalmannschaft semble s'être appropriée le « joga bonito », ce style très offensif et esthétique, apanage des Auriverde durant une quarantaine d'années, entre 1950 et 1990.« LA PIRE SELECAO DE L'HISTOIRE »Les lignes brésiliennes s'étirent et les Allemands accélèrent pour tuer le match. A la 23e minute, Miroslav Klose, 36 ans, aggrave le score et devient ainsi le meilleur buteur de l'histoire du Mondial avec 16 réalisations à son actif. La banderille de l'avant-centre de la Lazio de Rome n'est que la première étape d'une séquence irrationnelle. En six minutes, la Nationalmannschaft, impitoyable, va inscrire 4 buts au terme d'enchaînements collectifs d'une fluidité inouïe. La cage de Julio Cesar se meut en passoire et le stade Mineirao bascule dans l'horreur. Un silence gêné règne parmi les journalistes étrangers attablés en tribune de presse. Groggy sur son banc, Luis Felipe Scolari tente vainement de rasséréner ses joueurs. Par grappes éparses, plusieurs milliers de supporteurs brésiliens quittent les travées du stade à la mi-temps. Ceux qui sont restés maudissent la « pire Seleçao de l'histoire » et évoquent les conséquences de cette déroute sur les élections d'octobre. Le « Mineiraço » représente une aubaine pour les opposants à la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, héritière honnie du bien-aimé Lula et qui brigue un second mandat. Au retour des vestiaires, les Auriverde butent désespérément sur Manuel Neuer, le portier allemand aux réflexes robotiques. A la 79e minute, les sarcasmes du public laissent place à des encouragements narquois quand André Schürrle inscrit le septième but allemand. Loin d'apaiser le chagrin des 200 millions de Brésiliens, la réalisation tardive d'Oscar (90e) a juste le mérite d'atténuer la débâcle.Le responsable autodésigné de ce drame national est le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, pourtant perçu comme le sauveur de la nation depuis le sacre de 2002. Les traits tirés, le visage blême, le patron de la Seleçao tient à s'excuser auprès du peuple brésilien pour cette « errerur ». Son homologue allemand, Joachim Löw, fait preuve de compassion : « On a perdu au Mondial 2006 contre l'Italie, chez nous, au même stade de la compétition et on sait ce que le peuple brésilien ressent. Je comprends que ce soit très difficile à digérer, très douloureux. » Dans les rues de Belo Horizonte, les pleurs ont laissé place aux rires incrédules, teintés d'autodérision. La Coupe du monde semble finie pour les Brésiliens. LA CHUTE DE SCOLARIPourtant, le 12 juillet, les Auriverde doivent éviter un nouveau cataclysme face aux Pays-Bas, lors de la petite finale du tournoi organisée au stade Mané-Garrincha de Brasilia, l'un des écrins les plus imposants de la compétition. Même s'il est déjà trop tard pour restaurer le crédit d'une sélection qui est la risée de plusieurs milliards de téléspectateurs. Malgré les changements effectués par Luiz Felipe Scolari, la Seleçao coule à nouveau. Miné par l'élimination de sa formation, fragile psychologiquement, Thiago Silva provoque un penalty dès la 3e minute. La sentence est transformée par Robin Van Persie. Inconsistants, brouillons, déjà marqués du sceau du déshonneur, les Brésiliens s'inclinent sèchement (3-0) contre les Bataves et échouent à accrocher le podium de « leur » tournoi. A Brasilia, les Auriverde s'attirent huées et moqueries. Sur la plage de Copacabana, à Rio, les supporteurs argentins qui patientent avant la finale s'en donnent à cœur joie et raillent avec gourmandise les Cariocas.Fort logiquement, Luiz Felipe Scolari ne se relèvera pas d'un pareil fiasco. Le 22 juillet, il est remplacé par l'ex-capitaine des champions du monde 1994, Carlos Dunga. Limogé après l'échec de la Seleçao au terme du Mondial en Afrique du Sud, le quadragénaire retrouvait ainsi un siège qu'il avait occupé durant quatre ans (2006-2010). Sa première décision fut de confier le brassard de capitaine à Neymar, le seul Auriverde dont l'image de marque ne fut pas écornée par cette déroute. Particulièrement critiquée durant la compétition, Dilma Rousseff, fut, elle, réélue pour un second mandat, le 26 octobre, avec 51 % des suffrages.>> Lire : La Coupe du monde vue du Daudet (Paris 14e)Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 30.12.2014 à 11h16 • Mis à jour le30.12.2014 à 15h22 Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé, mardi 30 décembre, l'interdiction de transferts pour les deux prochaines périodes, soit jusqu'en janvier 2016, du FC Barcelone pour des infractions relatives au transfert de dix joueurs mineurs.« Le groupe spécial a constaté que le FC Barcelone avait enfreint les règles concernant la protection des mineurs et l'enregistrement des mineurs qui fréquentent des académies de football. En conséquence, la décision de la FIFA [prise en avril] est confirmée dans son intégralité et la sanction demeure en vigueur. »Le club espagnol sera ainsi interdit de recruter lors des deux prochains mercatos (janvier et été 2015) et devra s'acquitter d'une amende de 450 000 francs suisses (374 142 euros).La Fédération internationale  de football association (FIFA), dont la décision avait fait l'effet d'une bombe en avril dernier, reproche au club espagnol le recrutement de plusieurs mineurs, dont les transferts sont en principe interdits, sauf trois cas de figure spécifiques.LE BARÇA A DÉPENSÉ PLUS DE 150 MILLIONS D'EUROS CET ÉTÉSe disant victime d'une « grave injustice », Barcelone s'est défendu en mettant en avant la qualité de ses programmes éducatifs et de son centre de formation, la « Masia », mondialement connue, dont sont issus des stars comme Lionel Messi, Xavi ou Andres Iniesta.Fin avril, le club avait provisoirement désamorcé cette sanction en obtenant de la FIFA que son appel devant la Commission de recours fût suspensif. Barcelone a profité de ce sursis pour recruter cet été, ce qui lui a permis de renouveler en profondeur son effectif professionnel, en fin de cycle, et même d'anticiper la possible application de l'interdiction de mercato en dépensant plus de 150 millions d'euros sur le marché des transferts. Le club avait notamment enregistré la signature de l'Uruguayen Luis Suarez pour 81 millions d'euros. 30.12.2014 à 10h37 • Mis à jour le30.12.2014 à 16h02 |Bruno Lesprit Le monde de la formule 1 pensait en avoir fini avec l’insécurité. Jusqu’à ce dimanche 5 octobre qui a brutalement rappelé la dangerosité de ce sport. La victime de cette terrible leçon se nomme Jules Bianchi, pilote français de l’écurie anglo-russe Marussia. A 25 ans, cet héritier d’une prestigieuse lignée de pilotes est un des grands espoirs de la formule 1 pour sa deuxième saison. A Monaco, en mai, il est parvenu à accrocher une neuvième place, inscrivant ses premiers points ainsi que ceux de son écurie. Lire aussi : Jules Bianchi, jeune premier d'une famille marquée par la course automobileSa carrière est stoppée net cinq mois plus tard sur le circuit de Suzuka à l’occasion du Grand Prix du Japon. Au 42e tour, la Sauber de l’Allemand Adrian Sutil sort de piste en aquaplaning au virage 7, puis heurte un mur de pneus. Un véhicule de levage intervient pour la dégager. Des drapeaux jaunes sont déployés afin de signaler le danger et imposer le ralentissement. Au tour suivant, la Marussia de Bianchi déboule pour percuter de plein fouet la dépanneuse et s’y encastrer. L’état du pilote est dramatique. Victime d’un grave traumatisme crânien, il est transféré en ambulance et opéré d’urgence à l’hôpital de Yokkaichi, à une quinzaine de kilomètres du circuit. Les messages de soutien affluent dans l’attente de nouvelles rassurantes. Le 19 novembre, Jules Bianchi est sorti du coma artificiel dans lequel il avait été placé et rapatrié en France, au CHU de Nice.  LA MENACE DU TYPHONDès l’annonce de l’accident, une polémique enfle autour du paddock. Deux questions reviennent. La première est d’ordre météorologique.  Fallait-il disputer cette course, sachant qu’elle était menacée par l’arrivée du typhon Phanfone, dont le passage dans l'archipel nippon avait provoqué la mort de quatre personnes ?  A Suzuka, la course fut d’ailleurs interrompue après deux tours, la piste étant trop glissante, avant de reprendre vingt minutes plus tard avec huit nouveaux tours derrière la voiture de sécurité pour les 22 monoplaces. « Je n’avais pas une très bonne visibilité durant toute la course, devait affirmer le pilote brésilien de Williams, Felipe Massa. Pour moi, on a commencé le Grand Prix trop tôt et on y a mis fin trop tard. A cinq tours du drapeau à damier, je criais à la radio, avant que la voiture de sécurité ne sorte, qu'il y avait trop d'eau. C’était dangereux. » C’est surtout l’intervention de la dépanneuse qui est la cible des réactions les plus virulentes. Sur Canal+, Alain Prost refuse d’invoquer « la fatalité » et pointe « une erreur fondamentale ». « Depuis des années on a tout fait pour que la F1 soit sûre, et elle l’est au niveau des voitures et des tracés, s’emporte le quadruple champion du monde. Là, ça paraît incroyable. C’est peut-être le seul point qu’il resterait à régler. Je pense que cela pouvait vraiment s’anticiper. Il était évident que la piste devenait dangereuse. Il faut absolument identifier l’erreur pour que ça ne recommence jamais. »Sur LCI, l’ancien pilote Jacques Laffite va plus loin encore en dénonçant « l'inconscience des organisateurs » : « Il y a suffisamment d’argent en formule 1 pour faire comme à Monaco, mettre des grues et sortir les voitures. Au pire, si on ne peut pas le faire, on fait rentrer une grue, on met le drapeau rouge ou on demande aux pilotes de rouler à deux à l’heure avec un drapeau spécial, noir, jaune, je ne sais pas, comme ils veulent. »LA PRUDENCE DE LAUDA ET DE STEWARTCes propos contrastent fortement avec ceux tenus par deux autres légendes de la F1. A commencer par l’Autrichien Niki Lauda, brûlé et défiguré en 1976, lors du Grand Prix d’Allemagne au Nürburgring. Aujourd’hui président non exécutif de l’écurie Mercedes, le triple champion du monde juge qu’« on ne peut pas dire que quoi que ce soit a été mal fait », sinon que le départ aurait pu être donné « plus tôt », deux heures avant. Le triple champion du monde Jackie Stewart, qui avait été en première ligne dans les années 1960 pour améliorer la sécurité des pilotes, estime également que « la direction de course n'est pas en cause ». « Il ne sert à rien de spéculer sur ce qui aurait pu être fait, on ne peut anticiper un tel enchaînement d'événements inattendus », observe l’Ecossais.Lire aussi : Bianchi victime d'un « mauvais concours de circonstances »Lauda et Prost se rejoignent néanmoins sur un constat. « Nous devons garder à l’esprit que la course automobile est toujours dangereuse, avise le plus célèbre rescapé de l’histoire de la formule 1. Nous nous sommes habitués à ce que rien n’arrive, et tout à coup nous sommes tous surpris. » Quant au Français, il note que « cela fait vingt ans que l’on n’a pas vu un accident aussi grave en formule 1. Cette génération n’a pas été habituée à ce type d’accident. Cela me choque beaucoup, car j’ai l’impression de revoir les années 1980, où il y avait ce type d’accident toutes les deux ou trois courses. ». AUCUN MORT DEPUIS SENNAAu fil des décennies, la F1 n’a cessé de renforcer la protection des pilotes : sur les vingt-six qui ont perdu la vie lors d’un week-end de Grand Prix (hors Indianapolis) depuis l’Argentin Onofre Marimon en 1954 au Nürburgring, ils furent quatre dans les années 1950, neuf dans les années 1960 et autant dans les années 1970, deux dans les années 1980, idem dans les années 1990. Et il n’y en a eu aucun depuis. Depuis la mort d’Ayrton Senna, le 1er mai 1994 à Imola, lors du Grand Prix de Saint-Marin.Aucun accident grave ne s’était produit en course en F1 depuis celui de Felipe Massa, lors des qualifications du Grand Prix de Hongrie en juillet 2009. Le Brésilien, qui courait alors pour Ferrari, avait reçu à la figure une pièce de suspension perdue par son compatriote Rubens Barrichello, qui le précédait. Son casque fut détruit, et le coureur dut être hospitalisé pour commotion cérébrale et lésion à l’œil gauche. Sa saison fut terminée. Mais l’écurie Marussia avait été endeuillée en octobre 2013 par la disparition, à 33 ans, de sa pilote d’essai espagnole Maria de Villota. Plus d'un an auparavant, en juillet 2012, elle avait subi un terrible accident sur l’aérodrome anglais de Duxford lors d’un test aérodynamique. Sa monoplace ne s’était pas arrêtée et avait percuté un camion de l’écurie. La pilote avait perdu l'usage d'un œil.Lire aussi : Formule 1 : le mythe du risque zéroPrès de deux mois après l’accident de Jules Bianchi, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) communiquait le 3 décembre les conclusions de son enquête. En mettant en cause la responsabilité du pilote qui « n'a pas suffisamment ralenti pour éviter de perdre le contrôle ». « Si les pilotes respectent les indications du double drapeau jaune, alors ni eux ni les commissaires ne devraient être mis en danger », ajoutait-elle. L’intervention de l’engin de levage est mise hors de cause, elle a été « conforme à la réglementation ». Pour la saison 2015, la FIA a annoncé qu’elle avait approuvé un nouveau système de « safety car virtuelle », testé en fin de saison. Celui-ci permettra de faire ralentir automatiquement et instantanément tous les pilotes, sur ordre de la direction de la course, si une portion du circuit devient dangereuse.UNE SAISON EN ENFERSurtout, il apparaît dans le rapport que la Marussia de Jules Bianchi était incompatible avec les réglages du système « FailSafe ». Le pilote français a tenté de l’actionner en appuyant en même temps et des deux pieds sur l’accélérateur et le frein afin de couper le moteur.  La manœuvre n’a pas fonctionné à cause du « coordinateur de couple » qui contrôle le système de freinage électronique (BBW) du train arrière.Pour l’écurie, c’est le triste épilogue d’une saison en enfer. Marussia a été placée en redressement judiciaire après une dernière sortie lors du Grand Prix de Russie, pour lequel elle n’a engagé qu’une voiture le 12 octobre. Elle sera ensuite liquidée et ses actifs seront mis aux enchères. Lire aussi : Le sport en 2014 : et Marie Bochet rafla quatre médailles d'orBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 24.01.2015 à 16h53 • Mis à jour le24.01.2015 à 16h57 Un quart-temps, 37 points. Si Golden State a signé sa 35e victoire en 41 matches devant Sacramento (126-101), elle le doit en grande partie à Klay Thompson, qui a fini la rencontre avec 52 points, dont 37 inscrits durant la 3e période, nouveau record de la NBA.Le joueur, âgé de 24 ans, a inscrit 37 des 41 points de son équipe lors de cette période. Il a amélioré de quatre points le record du quart-temps le plus prolifique établi par Carmelo Anthony (33 points) en 2008. Thompson a tenté 13 tirs lors de cette période et les a tous réussis, dont neuf à trois points! Il a ensuite suivi la dernière période du banc et a fini la rencontre avec des « stats » impressionnantes : 52 points en 33 minutes, 11 sur 15 à trois points, cinq passes, deux rebonds, quatre interceptions et deux contres.JOAKIM NOAH REVIENT DE BLESSUREDe son côté, Atlanta a signé son quinzième succès consécutif avec sa victoire devant Oklahoma City (103-93). Le précédent record, 14 succès de suite, avait été établi par les Hawks cuvée 1993-1994 : cette saison-là, ils avaient terminé la saison régulière en tête de la conférence Est, avant de chuter au 2e tour des play-offs face à Indiana. Les Hawks pourraient très bien poursuivre cette série avec quatre matches à domicile, mais ils sont toutefois encore très loin de la plus longue série de victoires dans l'histoire de la NBA établie par les Los Angeles Lakers (33 victoires) en 1971-1972.Côté français, avec ses 17 points et quatre passes décisives en 23 minutes, Tony Parker a mis les San AntonioSpurs sur les rails d'une nette victoire face aux Lakers alors qu'ils avaient sombré à Chicago (104-81) deux jours plus tôt. « La différence, c'est qu'on a mis du rythme dans ce match, Tony nous a bien lancés », s'est félicité Gregg Popovich, qui n'avait pas ménagé ses joueurs après leur déroute face aux Bulls. De son côté, pour son premier match depuis le 14 janvier après une blessure à une cheville, Joakim Noah a marqué six points et pris sept rebonds en 23 minutes face à Dallas. Adrien Pécout La plupart des joueurs qui disputent la Coupe d'Afrique des nations 2015 évoluent en Europe. Le contingent le plus important - soizante-quatorze d'entre eux - provient du championnat de France. Mais certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur pays natal. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition, qui se tient jusqu'au 8 février en Guinée équatoriale.Aaron Appindangoye, lui, joue pour la sélection du Gabon. Sur les vingt-trois joueurs, il est l'un des deux seuls joueurs à évoluer encore au pays, dans le club du CF Mounana. Alors que les Panthères ont déjà disputé deux matchs et affrontent, dimanche 25 janvier, la Guinée équatoriale, le défenseur de vingt-deux ans raconte son quotidien au pays.  UNE CENTAINE DE SUPPORTEURS« Au Gabon, le football est le sport numéro un, aucun sport ne passe avant. Mais je suis au regret de constater que les gens s’intéressent surtout à notre équipe nationale. Quand les Panthères jouent au pays, que ce soit à Libreville ou en province, à Bitam, elle fait le plein à chaque fois. Alors que pour des matchs entre clubs, il n’y a pas beaucoup de monde au stade. Même pour des matchs de première division, ils sont à peine une centaine de supporteurs en tribunes. Et parfois encore moins.Cette saison, c’est encore plus compliqué que d’habitude : alors qu’il devait reprendre en septembre dernier, il y a cinq mois, notre championnat national n’a toujours pas redémarré. La principale raison qui explique ça, ce sont les problèmes de financement des clubs, mais franchement, je ne saurais entrer dans les détails. Depuis la rentrée, nos clubs ne font que des matchs amicaux entre eux. Dans ces conditions, il est de plus en dur pour des joueurs locaux comme moi de jouer en équipe nationale. Pour pouvoir nous observer correctement, quand le nouveau sélectionneur est arrivé, je me souviens qu’il a organisé une semaine de détection à Libreville. Il a demandé à plusieurs locaux de faire un stage avec lui, pour tester notre niveau. Finalement, il n’a retenu que deux joueurs : moi-même et un autre de mes coéquipiers.400 000 FRANCS CFA MINIMUM Aujourd’hui, notre sélection a de plus en plus de joueurs qui se sont déjà expatriés. Et dans les championnats étrangers où ils sont maintenant, ils jouent la plupart du temps à un niveau plus élevé que nous autres au Gabon. Ici, le championnat est passé professionnel depuis seulement deux saisons. Moi, je joue dans l’un des plus gros clubs du pays, à Mounouna. Il y aussi le Mangasport ou le FC Missile, le club de l’armée. Le salaire minium tourne autour de 400 000 – 500 000 francs CFA par mois [près de 600 euros]. Avec, on vit déjà bien. Mais malgré tout, mon objectif est de sortir moi aussi du Gabon. Ça fait quand même pas mal d’années que je joue ici et le rêve de tout jeune football africain, c’est de s’expatrier. Pour que les Gabonais aient envie de rester au pays, il faudrait déjà que le niveau de notre championnat s’améliore. Et aussi que nos clubs puissent nous assurer des salaires avec des sommes pas très loin de celles que l’on pourrait gagner en Europe…FACEBOOK, REPAIRE D'AGENTSMon agent, un Français, m’avait trouvé un essai à Bastia en 2013. Finalement, ça n’avait rien donné. Ces derniers mois, plusieurs autres agents ont essayé de me joindre sur les réseaux sociaux comme Facebook, par exemple. Pour se faire remarquer par un agent ou un recruteur, l’une des solutions  est de pouvoir jouer des matchs avec la sélection nationale. Ou alors, on peut toujours avec l’équipe réserve du Gabon, l’'équipe des locaux', comme on dit.C’est une sélection composée exclusivement de joueurs locaux qui, comme moi, jouent toute l’année au Gabon. 'L’équipe des locaux' n’a pas le droit de jouer la CAN, mais elle peut participer au CHAN [Championnat d’Afrique des nations]. J’y ai  moi-même participé l’année dernière. C’est un peu comme la CAN, sauf que cette compétition est réservée aux joueurs qui évoluent en Afrique toute l’année. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 24.01.2015 à 07h30 | Stéphane Lauer (New York, correspondant) Une fois n'est pas coutume, à neuf jours du Superbowl, la grande finale du championnat de football américain, l'événement sportif le plus suivi, toutes les conversations ne portent pas sur les futurs héros de l'année, mais sur le ballon du match. Baptisé par les médias le « Deflategate », le scandale des ballons dégonflés agite la National Football League (NFL) et tout le pays.Tout est parti du contrôle des ballons qui ont été utilisés lors du match d'accès au Superbowl, qui a vu dimanche 18 janvier la victoire écrasante des New England Patriots sur les Colts d'Indianapolis sur le score de 45 à 7. Lors d'un match, chaque équipe utilise ses propres ballons lorsqu'elle est en phase d'attaque. Or, à l'issue de cette partie, les officiels de la NFL se sont rendu compte que onze des douze ballons fournis par les Patriots étaient significativement sous-gonflés. Un détail, mais qui peut modifier la préhension de la balle et donc faciliter le travail du quarterback, c'est-à-dire le poste qui mène l'offensive en passant le ballon à un coéquipier pour qu'il marque derrière la ligne adverse. Lors de ce match, Tom Brady, le quarterback des Patriots a ainsi réussi trois passes, qui se sont traduites par des touchdowns, l'équivalent d'un essai au rugby.« UNE FAÇON JUSTE ET LOYALE »« Je n'étais pas au courant de la situation jusqu'à lundi matin », a plaidé Bill Belichick, jeudi 22 janvier, lors d'une conférence de presse. « Je peux vous dire qu'au cours de toute ma carrière d'entraîneur, je n'ai jamais parlé à un joueur ou à un membre de l'encadrement de la pression des ballons. C'est un sujet que je n'ai jamais soulevé », s'est-il défendu, avouant qu'il en avait appris plus sur le sujet ces trois derniers jours qu'en quarante ans de NFL.L'affaire a été jugée suffisamment sérieuse pour que Tom Brady, la vedette des Patriots, accepte d'avancer d'un jour sa conférence de presse, prévue initialement vendredi. « Du début à la fin de la partie, je n'ai pas pensé au ballon », a-t-il affirmé, soulignant qu'il n'avait remarqué aucune différence une fois celui-ci en main. « Je pensais que nous avions gagné le match d'une façon juste et loyale », a-t-il ajouté avant de quitter la conférence, au cours de laquelle la stratégie qui pourrait être utilisée dimanche 1er février lors du Superbowl contre les Seahawks de Seattle est passée complètement au second plan.DES AUTOCOLLANTS « DEFLATRIOTS »Malgré son nom, l'équipe des New England Patriots suscite autant la jalousie pour ses huit participations au Superbowl et ses trois titres de NFL (en 2001, 2003 et 2004), que la critique à la suite d'une autre affaire qui avait entaché sa réputation en 2007. Il ne s'agissait pas à l'époque d'un « Deflategate », mais d'un « Spygate », Bill Belichick, déjà lui, ayant été accusé d'avoir filmé les entraînements de leur adversaire du moment, les New York Jets. Une pratique formellement interdite par le règlement de la NFL. L'équipe et l'entraîneur avaient été condamnés respectivement à des amendes de 250 000 et 500 000 dollars.La NFL n'avait pas besoin de ce nouveau scandale au terme d'une saison qui a été émaillée par des affaires de violences conjugales impliquant plusieurs joueurs, et elle a décidé de mener l'enquête. Ses résultats sont attendus dans les prochains jours. En attendant, les passions se déchaînent à travers le pays, notamment au travers des réseaux sociaux. Des autocollants « Deflatriots » commencent à apparaître sur les voitures. Joe Dator, le dessinateur du magazine The New Yorker, en a fait son dessin du jour vendredi. On y voit trois joueurs de football comploter autour d'un ballon dégonflé, dont l'un d'eux déclare : « Pour moi, ça me paraît bien aussi. » « Quel coup ! » titrait en « une » The New York Post la veille, tandis que des « experts » se succèdent sur les plateaux de télévision pour tenter d'expliquer, vidéo à l'appui, les avantages que procure un ballon sous-gonflé.Stéphane Lauer (New York, correspondant)Correspondant à New YorkSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez Pour son dernier seizième de finale, dans la soirée du vendredi 23 janvier, la Coupe de France s'est offert une opposition Paris-Marseille en guise de dessert. Mais le cadeau n'a rien d'une affiche bling-bling. Pas question d'un duel entre deux cadors de Ligue 1 survendu par une chaîne cryptée voulant exciter ses abonnés. Il s'agit plutôt d'une rencontre entre deux « petits poucets », comme cette compétition se plaît parfois à en proposer.A Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), à quelques centaines de mètres du périphérique parisien, dans un stade Bauer qui exhale une odeur de frites-ketchup et de bière mêlées, le Red Star accueille Marseille Consolat pour une place en huitième de finale. Les deux clubs partagent quelques points communs. D'abord, celui de jouer en National, la troisième division, l'antichambre du monde professionnel.Ensuite, d'avoir éliminé une équipe professionnelle de Ligue 2 au tour précédent. Surtout, d'évoluer dans l'ombre d'un voisin encombrant : le Paris Saint Germain pour le Red Star, l'Olympique de Marseille pour le Groupe Sportif Consolat. Des « grand frères » avec qui ils partagent peu de choses, si ce n'est une proximité géographique.Pour autant, le parallélisme s'arrête là. Car au moment même où, au milieu des années 1960, la cité des quartiers Nord de Marseille, Consolat, voyait naître en son sein un petit club au plus bas de l'échelle locale, le Red Star retrouvait l'élite du football national après quelques saisons d'errements.Lire aussi (édition abonnés) : A l'ombre de l'OMVainqueur de cinq Coupes de France (1921, 1922, 1923, 1928 et 1942) au cours de sa riche et tourmentée histoire, le Red Star, né en 1897, cherche à raviver les souvenirs de ses plus belles années. Du côté de Consolat, monté pour la première fois en National à l'été 2014, on goûte au parfum inédit d'un seizième de finale de Coupe de France. En un clin d'œil ironique, le club provençal y est parvenu l'année même où l'Olympique de Marseille a subi l'affront d'une élimination face aux amateurs de Grenoble, au tour précédent.SPECTACLE EN TRIBUNESVendredi soir, le stade Bauer affiche complet, si l'on ose dire. En fait, seule la tribune d'honneur de l'enceinte au charme désuet – construit en 1909, le stade a été rénové dans les années 1970 – est remplie, les deux autres restent vides ou presque. « Nous n'avons pas d'homologation préfectorale pour accueillir 3 000 personnes », explique Pauline Gamerre, la jeune directrice générale du Red Star. Les tribunes pourraient accueillir trois fois plus de monde.Les supporteurs clameront pourtant leur amour pour leur stade pendant toute la rencontre, répétant en boucle : « Le Red Star, c'est à Bauer, Le Red Star, c'est à Bauer », avec quelques variantes, comme, « Bauer, gardien de notre histoire, Il est gravé dans nos cœurs ». Alors que le club joue la montée en Ligue 2, le débat autour du futur lieu d'accueil de l'équipe première demeure un sujet de désaccords permanents entre supporteurs et dirigeants. Les premiers souhaitant pour la plupart rester dans un Bauer modernisé, quand les seconds privilégient la construction d'une nouvelle enceinte sur les docks de Saint-Ouen.« Le stade incarne le caractère populaire du Red Star, en lien avec Saint-Ouen, explique Sylvain, membre du Collectif Red Star Bauer. On ne veut pas rentrer dans un discours consistant à dire : “C'est soit la modernité aux Docks, soit on s'enterre ici”. » Charly, membre des Perry Boys, un groupe de supporteurs, acquiesce avec ses propres mots. Un bonnet sur la tête, une bière à la main, celui qui supporte le Red Star « depuis 1993 », tente de résumer l'état d'esprit : « Pour nous, l'important c'est la classe ouvrière. Ici, en tribunes, tu peux être un reubeu qui a fait quinze ans de prison, ou, comme moi, un skinhead qui joue dans un groupe de reggae, tout le monde est mélangé. »De fait, le spectacle, lors de la première mi-temps, se situe plus en tribunes que sur la pelouse synthétique, où les occasions se font rares. On fait exploser quelques pétards. Pour faire passer le temps, on s'en prend à l'arbitre, coupable de ne pas avoir sifflé une bousculade : « Flic, arbitre ou militaire, ce qu'on ferait pas pour un salaire. »PAS DE RÉELLE RIVALITÉEn tribune de presse, deux journalistes comoriens tentent de lutter contre le froid en s'enflammant au moindre embryon d'action dangereuse. « Nous sommes ici parce que trois des titulaires de Consolat – Mohamed et Youssef M'Changama et Salimou Mramboini – sont Comoriens », explique Kassim Oumouri, qui travaille pour Radio Comores Marseille. Avant d'ajouter, dans un rire : « A Marseille, il y a 90 000 Comoriens, c'est la cinquième île des Comores. » Ce sera la seule présence de la presse internationale.La mi-temps est sifflée. Aucun but pour se réchauffer. Tradition oblige, certains spectateurs essaient bien d'entonner des chants hostiles aux Marseillais, mais le cœur n'y est pas tout à fait, faute de réelle rivalité entre les deux clubs. Sur le terrain, le Red Star domine des joueurs de Consolat empruntés, mais sans conclure. Les retardataires, bloqués dans la queue pour prendre leur sandwich merguez, ne verront pas le but à la reprise de la seconde mi-temps inscrit par le capitaine Samuel Allegro, bientôt 37 ans. Deux penalties et un but plus tard, le Red Star s'assure son billet (2-0) pour le tour suivant, contre Saint Etienne, autre club au riche passé. Les Marseillais, eux, devront lutter pour leur maintien en National.« C'est bien de retrouver la lumière », résume, dans les travées du stade, l'ancien international Steve Marlet, aujourd'hui directeur sportif du Red Star. Il faut dire que le club, redescendu au niveau régional, en Division d'honneur, au début des années 2000, revient de loin. Patrice Haddad, le président, évoque avec des journalistes le stade Jean Bouin comme éventuel lieu d'accueil pour les huitièmes de finale : « Ce serait pas mal… »Mais vendredi soir, les amoureux du Red Star semblent surtout vouloir profiter du moment. Avant d'aller boire quelques dernières mousses à « L'Olympic de Saint-Ouen », le bistrot juste à côté, plusieurs dizaines de supporteurs continuent à chanter en tribunes. Une poignée d'entre eux, les plus téméraires, se sont installés au sommet des grillages. Et tous entonnent un nouveau refrain : « Au Stade de France, on n'ira pas, au Stade de France, on n'ira pas… » Vendredi soir, une victoire à Bauer suffisait à leur bonheur.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 23.01.2015 à 18h18 • Mis à jour le23.01.2015 à 18h33 Après la série de scandales de dopage qui ont frappé l'athlétisme russe, Valentin Maslakov, 70 ans, entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, a démissionné vendredi. La carrière d'entraîneur du septuagénaire durait depuis près de quarante ans.>> Lire : L'athlétisme russe miné par le dopage« Nous discutons avec lui depuis longtemps à ce sujet, a déclaré Valentin Balakhnichev, président de la Fédération russe d'athlétisme. Il n'a pas pris la décision de démissionner seul dans son coin. Il nous a consultés. Mais vous devez comprendre que, dans un organisme public, tout le monde partage la responsabilité. Il a pris une décision digne. »Cette décision intervient alors que la Fédération russe fait face à une enquête de l'Agence mondiale antidopage et trois jours après l'annonce de la suspension pour dopage de cinq marcheurs russes dont trois champions olympiques. « Je pense qu'il y aura d'autres démissions », a déclaré le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, ajoutant qu'il n'avait pas encore identifié « d'autres candidats certains » au départ. Le président Balakhnichev avait lui déclaré mercredi qu'il avait songé à démissionner mais qu'il ne le ferait pas avant la résolution des scandales de dopage et la réforme de l'équipe nationale d'athlétisme. Avant que les dernières affaires n'éclatent, l'homme avait déjà annoncé qu'il ne briguerait pas un autre mandat l'an prochain.En décembre 2014, la chaîne allemande ARD avait affirmé qu'il aurait reçu une somme de 450 000 dollars de la part de la marathonienne russe Liliya Shobukhov pour lui éviter une suspension pour dopage. Balakhnichev avait déclaré que sa Fédération avait l'intention de poursuivre en diffamation la chaîne.  Catherine Pacary Qu'est-ce qui fait encore courir Sébastien Loeb ? Après avoir quitté officiellement les pistes du championnat du monde des rallyes (WRC) en octobre 2013 pour se frotter au plus tranquille championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), le nonuple champion du monde (de 2004 à 2012) avait annoncé, à la fin de novembre 2014, qu'il participerait au Rallye Monte-Carlo. Jeudi, le pilote français a tenu parole en prenant le départ de la première épreuve de la saison. Et, pour son retour, il a commencé par un coup de maître en remportant la première spéciale. Au volant de sa Citroën DS3, il a signé le premier temps scratch – soit le meilleur temps toutes catégories confondues –, avec 30 secondes d'avance sur l'autre Sébastien, Ogier, double champion du monde en titre. Mais, vendredi après-midi, les choses se sont gâtées. Parti à la faute, Loeb a tordu sa roue arrière gauche et a perdu plusieurs minutes. Après les 6 épreuves spéciales de la deuxième journée, Sébastien Ogier se retrouvait donc seul en tête du classement général.« SEB LOEB EST JUSTE UN CONCURRENT DE PLUS POUR MOI » « C'est une pige : si je suis capable de me battre, tant mieux, sinon, ce n'est pas grave », avait prévenu Loeb avant le début de la course.  Sébastien Ogier, son ex-coéquipier jusqu'en 2011 condamné à rester dans l'ombre de Loeb jusqu'en 2013, voit-il pour autant d'un très bon œil le retour de son homonyme ? « Seb Loeb est juste un concurrent de plus pour moi », dit-il, diplomate.Petit rappel historique. Après que Loeb eut annoncé, en septembre 2012, son intention de lever le pied en rallye, l'année 2013 ne l'avait vu participer qu'à quatre épreuves WRC : Monte-Carlo, la Suède, l'Argentine puis le Rallye de France, chez lui, en Alsace. Cette dernière épreuve avait scellé sa retraite dans la catégorie sur une triste sortie de route, le 6 octobre 2013. Ogier, qui allait être sacré champion du monde cette année-là (il a conservé son titre en 2014), avait remporté la course alors que Loeb faisait ses adieux à la compétition en terminant sur le toit de sa DS3... Compétiteur et pilote hors norme, l'Alsacien, qui aura 41 ans en février, connaît parfaitement le Rallye Monte-Carlo pour l'avoir remporté à sept reprises. Pour vaincre de nouveau, il faudra toutefois qu'il retrouve le pilotage spécifique à ce rallye, et qu'il se réhabitue aux notes et à la voix de Daniel Elena, son copilote. Même s'il s'était rassuré en remportant, dimanche 30 novembre 2014, le 60e Rallye du Var à Sainte-Maxime avec son épouse, Séverine, comme copilote, le challenge est d'une autre envergure. Sa Citroën DS3 quatre roues motrices a beaucoup évolué. Il court, de plus, en 14e position – celle-ci étant définie en fonction du classement du championnat WRC 2014, auquel il n'a pas participé…Sébastien Ogier, lui, fait la course en tête et retrouve sa vallée natale du Champsaur. Au volant d'une Polo R WRC équipée d'un nouveau moteur, d'une nouvelle boîte, d'une nouvelle transmission, il bénéficie d'une équipe Volkswagen au plus haut niveau depuis deux ans. L'écart sur la ligne de départ entre les deux voitures est tel que les conditions de pilotage sont très différentes pour les deux hommes. Le gel, annoncé et bien installé, avantagera Loeb. Faut-il pour autant s'en remettre aux cieux ?Les deux pilotes, qui ont appris à avoir de l'estime l'un pour l'autre depuis leur séparation tumultueuse, ont tenté de limiter les enjeux. « Qu'est-ce qu'on risque ? Pas grand-chose, assurait Sébastien Loeb dans L'Equipe du 22 janvier. Ogier gagnera son championnat derrière, et puis voilà. » « Ce n'est pas sur cette course que nous prouverons notre valeur », renchérissait le cadet.« SANS HÉSITER LONGTEMPS »S'il est vrai que, sportivement, Sébastien Loeb n'a plus grand-chose à prouver (une contre-performance de sa part sera mise au compte de sa trop longue absence), la position de Sébastien Ogier, en lice pour un troisième titre mondial, est plus délicate.D'un point de vue extrasportif, en revanche, les risques changent de camp. Sébastien Ogier ne peut que se réjouir de la publicité que le sportif préféré des Français offre au championnat du monde et à cette première épreuve. Sébastien Loeb, qui a connu tous les honneurs mais a fini troisième du championnat du monde des voitures de tourisme, ne cesse de jurer que son retour au rallye n'est motivé que par « le plaisir », par l'envie de piloter, de partager avec son public. Toutefois, l'Alsacien a relevé « sans hésiter longtemps » le défi proposé par Yves Matton, le patron de Citroën Racing, de participer en guest star au « Monte-Carl ». Et les multiples sites Internet (événementiels, officiels, de vente, de fans...) s'en font largement l'écho. De plus, Citroën, qui sort d'une année compliquée, lance les festivités du 60e anniversaire de la DS et souhaite que ses DS3 WRC engagées par l'Abu Dhabi Citroën Total WRT jouissent d'une certaine visibilité.UN EXERCICE PÉRILLEUXLe come-back est un exercice périlleux. Jusqu'ici, ceux qui s'y sont essayés (Marcus Grönholm, Carlos Sainz) ont échoué. Sébastien Loeb a réussi son entrée. Mais le Monte-Carlo est long, et tout peut arriver. D'autant qu'il faut compter avec la valeur des autres concurrents .Parmi eux, les deux titulaires de l'équipe Hyundai, le Belge Thierry Neuville, 26 ans, et l'Espagnol Dani Sordo, 31 ans. Le premier, 45 rallyes au compteur, même s'il « n'aime pas trop le Monte-Carlo »  – et pour cause, il n'a jamais réussi à le finir – est actuellement 9e au classement général. Considéré comme l'un des grands espoirs de la nouvelle génération de pilotes, il avait créé la surprise en devenant vice-champion du monde en 2013 – au volant d'une Ford privée aux couleurs du Qatar – derrière… Sébastien Ogier.Le second pilote Hyundai, Dani Sordo (10e au classement général à 2 min 2 s), est beaucoup plus expérimenté, avec 116 rallyes courus depuis 2003. Longtemps le lieutenant de Sébastien Loeb, il s'est retrouvé de fait abonné aux deuxièmes places. Où l'on retrouve, par pilotes interposés, nos deux protagonistes.Catherine PacaryJournaliste au Monde 10.01.2015 à 00h18 • Mis à jour le10.01.2015 à 00h22 Le Stade Français a démontré qu'il n'évoluait actuellement pas dans les mêmes sphères que Castres, largement battu (49-13) vendredi au stade Jean-Bouin en ouverture de la 16e journée d'un Top 14 de nouveau dominé par le club parisien. Ce succès bonifié donne provisoirement au Stade Français cinq points d'avance sur Clermont (2e, 45 pts) qui refermera ce 16e épisode de la saison samedi (20h45) face à Brive au stade Marcel-Michelin.Au-delà du classement, l'équipe parisienne, toujours invaincue à Jean-Bouin, est plus que jamais dans les clous pour réaliser son objectif prioritaire: atteindre la phase finale du championnat pour la première fois depuis 2009. Vendredi soir, la 7e place est reléguée à 15 points, un matelas bien confortable avant d'aborder deux semaines européennes qui ne préoccuperont guère le Stade Français.De son côté, Castres n'a pas réussi à préserver la fragile dynamique née de deux succès à domicile. Le CO est 13e et risque de voir Bayonne, 12e avec le même nombre de points (28), prendre ses distances en recevant Lyon samedi (18h30). L'objectif pour l'équipe tarnaise sera de ne pas perdre trop de force en Coupe d'Europe afin de se concentrer sur la venue de Toulouse lors de la 17e journée fin janvier qui sera encore cruciale en vue du maintien.DES CASTRAIS INDISCIPLINÉSVendredi soir, le CO a en tout cas vécu un cauchemar tant il n'a jamais semblé en mesure de rivaliser avec le Stade Français. Les hommes de Darricarrère et Milhas ont été surclassés en mêlée fermée et dans la dimension physique en général. Indisciplinés, ils ont été sanctionnés de trois cartons jaunes qui ont ajouté à leur handicap de départ.Logiquement, le Stade Français en a profité pour creuser l'écart et rapidement l'enjeu fut de savoir à quel moment il s'adjugerait le bonus offensif. Il était assuré à l'heure de jeu sur un essai de Parisse derrière une mêlée renversante, couronnant l'énorme travail de sape des avants.Auparavant, l'ailier fidjien Waisea avait ouvert le bal dès le quart d'heure de jeu pour inscrire son 8e essai de la saison.Le centre Jonathan Danty en puissance avait doublé la mise avant la pause (35) atteinte avec une marge confortable (23-6), grâce également à la botte de Jules Plisson, auteur d'un quasi sans-faute au pied (19 points au total). Un essai gag de l'ailier castrais Rémy Grosso encaissé au retour des vestiaires ralentissait l'inéxorable marche en avant parisienne. Mais elle reprenait sous l'impulsion du capitaine Sergio Parisse (54, 60). Parisse, magnifiquement servi au pied par Plisson, portait le coup de grâce à la sirène (80), son troisième essai de la soirée, le sixième des Parisiens. 09.01.2015 à 14h56 • Mis à jour le09.01.2015 à 15h01 | Henri Seckel Le 18 décembre 2014, on apprenait que Steeve Guénot avait été suspendu un an par l'Agence française de lutte antidopage (AFLD) le 30 juillet dernier. Non pas pour un contrôle positif, mais parce que le champion olympique 2008 de lutte gréco-romaine s'était rendu coupable, en l'espace de dix-huit mois, de trois manquements au règlement antidopage, à savoir deux absences lors de contrôles inopinés (un « no show », dans le jargon), et un « défaut de remplissage » du logiciel ADAMS (Système d'Administration et de Gestion Antidopage), la plate-forme informatique dédiée à l'organisation de ces contrôles.Suffisant pour être privé pendant un an - jusqu'au 30 juillet 2015, donc - de toute compétition, alors que les Mondiaux de lutte auront lieu du 7 au 15 septembre à Las Vegas (Etats-Unis), moins d'un an avant les Jeux olympiques de Rio, où Steeve Guénot espère reconquérir sa couronne perdue en 2012. Alors qu'il lui reste six mois de suspension à purger, le Français de 29 ans répond aux questions du Monde, et raconte les contraintes qu'implique la lutte antidopage.En quoi consiste le système ADAMS ?Tous les trois mois, il faut remplir un calendrier du trimestre suivant en indiquant, pour chaque jour, un lieu et un créneau d'une heure où l'on sera disponible pour un contrôle inopiné. Si pour tel jour, j'indique que je serai chez moi à tel créneau horaire, il faut impérativement que je sois chez moi ce jour-là à ce créneau horaire-là. Un contrôle peut avoir lieu à la maison, à l'entraînement, ou en stage. Je dois aussi indiquer où je dors chaque nuit.Que s'est-il passé lors des deux « no show » qui vous sont reprochés entre février et juillet 2014 ?Les contrôleurs sont venus chez moi, et je n'étais pas chez moi.Et que signifie « défaut de remplissage » ?J'ai rempli mon planning en retard, vu que je ne suis pas très sérieux dans tout ce qui est administratif. Parfois ils sont indulgents, si on a quelques jours de retard, mais normalement, c'est vraiment quinze jours avant le début du trimestre qu'il faut remplir son planning.Pouvez-vous réellement connaître à l'avance votre planning pour chaque jour des trois mois suivants ?Bin non. Le planning sportif, oui, en général, on le connaît. Mais moi, à l'époque des « no show », j'étais blessé [à la hanche], je ne savais pas trop quand j'allais me faire opérer, un coup on me disait oui, un coup on me disait non, alors j'étais un peu à droite, à gauche. Et pour ce qui est des week-ends, je ne prévois jamais à l'avance ce que je fais, donc c'est compliqué.« IL Y EN A PLEIN QUI RATENT DES CONTRÔLES »Le système ADAMS interdit toute improvisation dans votre vie, vous devez tout prévoir longtemps à l'avance.On peut toujours faire des modifications dans son planning, mais si on change son adresse, il faut prévenir au plus tard la veille, avant 17 heures. Si je décide de partir en week-end le samedi, il faut que je prévienne au plus tard à 17 heures le vendredi. Mais si je finis l'entraînement le vendredi après 17 heures passées, c'est trop tard. Et si je suis à une soirée, il est onze heures, minuit, et je décide de ne pas rentrer dormir chez moi, je fais comment ? Bin non, je ne peux pas, il faut que je dorme chez moi. C'est difficile, parce qu'on n'y pense pas 24 heures sur 24. On doit penser à beaucoup d'autres choses, l'entraînement, les soins, les régimes. On n'a pas forcément toujours la tête à ça. Ce système est-il trop contraignant ?Je suis inscrit dans le système ADAMS depuis 2008, et tout se passait bien tant que j'avais un rythme de vie normal et que je n'étais pas blessé. Là, c'est un manque de sérieux de ma part, parce que je n'étais pas trop dedans, j'étais blessé, je ne savais pas quand j'allais me faire opérer, j'étais en mode « vacances ». Mais c'est un peu contraignant, oui. C'est facile de rater un contrôle. Il y en a plein à qui ça arrive.Vous n'êtes pas un cas isolé au sein de la lutte française ?Non, il y en plein qui se sont fait avoir là-dessus, qui ont eu trois no show. Tarik Belmadani [lutteur qui a participé aux Jeux olympiques de Londres] avait pris neuf mois de suspension pour trois no show en 2010. Ça arrive dans d'autres sports aussi. Teddy Tamgho [triple sauteur français, champion du monde en titre] a pris un an pour ça il y a pas longtemps [en mars 2014].« AVEC ADAMS, C'EST UN PEU COMME SION AVAIT UN BRACELET ÉLECTRONIQUE »N'est-ce pas un peu pesant de devoir être localisable quasiment en permanence ?Si. C'est un peu comme si on avait un bracelet électronique. Je sais que le judoka Loïc Korval en est à deux no show en ce moment. Donc lui, il ne sort plus de chez lui.Est-ce un sujet de discussion entre sportifs ? Oui. Tous ceux qui sont ciblés en ont marre.Quel autre système serait possible ?J'en sais rien. On pourrait peut-être simplement donner notre programme sportif, dire quand et où on s'entraîne ou quand et où on est en stage, et ils pourraient venir à ces moments-là, ça ne changerait rien. Si on est dopé, d'une semaine à l'autre, je ne pense pas que ça change quelque chose.Y a-t-il des pays où, plus qu'ailleurs, votre sport est touché par le dopage ?Les grandes nations de la lutte, comme l'Iran, la Russie, la Turquie, c'est un peu ces pays-là. Là-bas, les lutteurs jouent leur vie. En France, on ne va pas se doper pour gagner même pas un kopeck.Un an de suspension pour vos trois manquements, est-ce excessif ?Oui. Je vais louper les Jeux européens [à Bakou, en Azerbaïdjan, en juin 2015]. Et après il y a les Championnats du monde en septembre. Moi, je ne peux pas refaire de compétition avant le mois d'août, donc pour la préparation, ça ne va pas être top.La situation actuelle compromet-elle vos chances d'aller aux Jeux de Rio ?Non, parce que les premières phases de qualification sont en septembre. C'est juste que je ne pourrai pas me préparer correctement. Après, il y aura des tournois de qualification olympique en 2016. Mais ce que je voudrais, ce serait pouvoir me qualifier lors des Championnats du monde.Henri Seckel 09.01.2015 à 07h18 • Mis à jour le09.01.2015 à 10h25 Boston a été désignée jeudi ville candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'été en 2024, a annoncé le comité olympique américain (USOC).La ville du Massachusetts, dont le marathon a été endeuillé le 15 avril 2013 par un attentat, a été préférée à Los Angeles, San Francisco et Washington. Plusieurs tours de vote ont été nécessaires avant que Boston ne fût choisie à l'unanimité, a précisé l'USOC, réuni à Denver.Les Etats-Unis ont accueilli pour la dernière fois les Jeux d'été à Atlanta en 1996, et ceux d'hiver à Salt Lake City en 2002. La désignation de la ville-hôte des JO 2024 se fera mi-2017.Dans tous les cas, la ville devra faire face à de solides concurrentes. Rome s'est déjà déclarée. L'Allemagne, quant à elle, devrait mettre Berlin ou Hambourg en avant pour 2024 ou 2028. Paris doit également se décider en début d'année pour une éventuelle candidature. Battues dans la course à l'édition 2020, Bakou ou Doha pourraient aussi être en lice. L'Afrique du Sud, enfin, pourrait présenter une candidature commune Johannesburg-Pretoria.Lire aussi : Vers des JO organisés par plusieurs villes ou pays 08.01.2015 à 12h03 • Mis à jour le09.01.2015 à 17h49 Mercredi 7 janvier, à 20h30, le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d-Asc s'est tu. Joueurs et supporteurs des deux équipes s'étaient unis pour une minute de silence avant le coup d'envoi du match de championnat de France entre Lille et Evian, une rencontre en retard de la 14e journée de Ligue 1.Interrogé à l'issue de sa défaite face à Lille (1-0), le milieu de terrain Cédric Barbosa a exprimé son soutien à l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, victime quelques heures plus tôt d'un attentat qui a coûté la vie à douze personnes. « On est fier d'être Français donc ça fait mal au coeur. On avait 1h30 pour prendre du plaisir et c'est ce qu'on a essayé de faire tant bien que mal. Maintenant je vais jeter un coup d'oeil à ce qu'il se passe. C'est une chose atroce et on ne peut être que touché. »Dans un communiqué, la Fédération française de football a indiqué jeudi qu'une minute de silence serait aussi observée « sur tous les terrains de l'Hexagone, ce week-end, lors des rencontres des compétitions nationales, régionales et départementales ».Solidaire, la Ligue espagnole de football a également annoncé vendredi qu'« une minute de silence respectueuse » serait organisée « en mémoire des douze personnes tuées dans ce tragique attentat ». Cette mesure concernera tous les matches de la 18e journée de la Liga et de la 20e journée de la Liga Adelante, la deuxième division espagnole. « ATTENTAT BARBARE »Le football n'est pas le seul sport à avoir réagi. Les matchs de Top 14 et Pro D2 prévus ce week-end seront eux aussi précédés d'une minute de silence. « Je suis plus que consterné, je suis abasourdi. (...) C'est le 11 septembre de la presse, il y aura un avant et un après », a déclaré Mourad Boudjellal. Le président du Rugby club toulonnais fut l'ancien éditeur des dessinateurs Charb et Tignou, abattus mercredi. Mourad Boudjellal avait rencontré Charb et Tignous en 1995, lorsqu'il avait édité l'album « Charlie Hebdo saute sur Toulon » (éditions du Soleil), « à l'époque où le Front national dirigeait la ville ». « C'est terrifiant. Je connaissais aussi bien Cabu [tué également mercredi], c'était la gentillesse sur terre et c'est inimaginable de le voir mourir sous des balles ».« La Fédération française de basket-ball présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes de l'attentat d'hier, a déclaré pour sa part le président de la Fédérattion, Jean-Pierre Siutat, dans un communiqué. Elle souhaite s'associer à l'élan de solidarité nationale et demande à l'ensemble de nos clubs de faire observer, ce week-end, avant chaque rencontre, une minute de silence. Les valeurs de notre sport et du sport en général doivent contribuer à lutter contre toutes les formes de barbarie et à préserver l'unité nationale dont nous avons tous besoin. »A l'étranger, le président allemand du Comité international olympique, Thomas Bach, a fait part de son « sentiment d’horreur »  et de sa « profonde émotion » à propos de « l’attaque abominable et révoltante survenue mercredi à Paris ». « Cet attentat barbare est une grave atteinte aux valeurs des peuples libres et civilisés du  monde, de toute religion ou croyance », dénonce l'ancien fleurettiste, champion olympique en 1976.Au-delà de ces manifestations de solidarité, nombreuses ont été les réactions sur les réseaux sociaux. Celle de Renaud Lavillenie, champion olympique du saut à la perche, qui a repris le mot d'ordre général « Je suis Charlie » :#JeSuisCharlie http://t.co/iNJJKpcGlQ— Renaud LAVILLENIE (@airlavillenie)require(["twitter/widgets"]);Celle de Martin Fourcade, double champion olympique de biathlon :Que de quiétude ce matin à l'entraînement...comment l'homme peut être aussi cruel? #JeSuisCharlie http://t.co/JNTjbRoGEu— Martin Fourcade (@martinfkde)require(["twitter/widgets"]);Celle du basketteur Ali Traoré, vice-champion d'Europe 2011 : Des gens qui font des dessins quoi.Et il caricature tout le monde en plus..C'est incroyable.— TraoreBaby5Ali (@bomaye12)require(["twitter/widgets"]);Celle du champion du monde de triple saut Teddy Tamgho, qui en a profité pour récuser « tout amalgame » entre terrorisme et islam :Acte EXTREMISTE,qui va nourrir l'amalgame.Les intelligents liront le Coran et verront que ça n'a rien à voir avec ce que fait une minorité— Tamgho Teddy (@TeddyTamgho)require(["twitter/widgets"]);Ou encore celle de l'ancien cycliste américain Lance Armstrong, destitué de ses sept Tours de France (1999-2005) pour dopage, qui a exprimé « ses plus profondes condoléances » et a appelé la ville de Paris a être « forte » :My deepest condolences go out to those affected by the shootings in #Paris - truly one of the greatest cities anywhere. ParisSTRONG!— Lance Armstrong (@lancearmstrong)require(["twitter/widgets"]);LES MÉDIAS SPORTIFS SOLIDAIRES Les quotidiens sportifs ont également tenu à montrer leur solidarité avec l'hebdomadaire satirique. L'Equipe, resté très discret au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 – seul un dessin de Chenez faisait alors référence à l'attentat dans le journal du lendemain – a illustré sa Une de jeudi par un dessin représentant des supporteurs effondrés et en larmes. Au dessus de leurs têtes, le score « Liberté : 0 - Barbarie : 12 », en référence aux douze morts de Charlie Hebdo.En pages 2 et 3, sur fond noir, le quotidien sportif a repris des dessins de Charlie Hebdo sur le sujet du sport, avec un humour souvent grinçant, comme ces deux sumos squelettiques et à trois bras combattant près de la centrale nucléaire de Fukushima ou Franck Ribéry, à propos des quotas, réclamant « on veut encore plus de putes ».En Espagne, le journal sportif Marca, proche du Real Madrid, a aussi rendu hommage à l'hebdomadaire en insérant le logo « Je suis Charlie » à côté de son titre -recolorisé bleu-blanc-rouge- avec une reproduction de la devise française revisité à l'Espagnole : « Liberté, égalité, fraternité... y contra el fanatismo ». 07.01.2015 à 17h02 • Mis à jour le08.01.2015 à 16h30 Le légendaire boxeur Mohamed Ali a quitté, mardi 6 janvier au soir, l'hôpital de Louisville (Kentucky) où il était soigné pour une infection urinaire, ont rapporté mercredi 7 janvier les médias américains. L'ancien champion du monde des lourds, âgé de 72 ans, avait été hospitalisé il y a quinze jours pour ce qui semblait d'abord être une pneumonie mais s'est avéré être un problème urinaire.« La légende de la boxe a complètement récupéré et se trouve désormais chez lui. Il est impatient de fêter son 73e anniversaire le 17 janvier avec sa famille et ses amis », a déclaré son porte-parole Bob Gunnell.M. Ali souffre de la maladie de Parkinson depuis les années 1980. L'ancien champion a fait de moins en moins d'apparitions en public ces dernières années, à mesure de l'intensification des symptômes de sa maladie.« THE GREATEST »Né Cassius Clay, champion olympique de la catégorie des mi-lourds à Rome en 1960, il avait commencé sa carrière professionnelle la même année, devenant champion du monde WBA en 1964 en battant Sonny Liston par K.-O. au septième round. Il avait alors rejeté ce qu'il qualifiait de « nom d'esclave » pour prendre celui de Mohamed Ali, en se convertissant à l'islam.Lire aussi : En 1964, Cassius Clay avait (trop) la coteMaître mondial incontesté de la catégorie, celui qu'on surnommait « The Greatest » (« le plus grand ») avait choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, pour ses convictions religieuses.Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi, avant de redevenir champion du monde en 1967, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par K.-O. sur George Foreman lors du « combat dans la jungle » à Kinshasa, en République démocratique du Congo.Il avait perdu son titre aux points face à Leon Spinks le 15 février 1978 et l'avait récupéré en prenant sa revanche le 15 septembre de la même année. Il avait terminé sa carrière professionnelle sur une défaite aux points face à Trevor Berbick, le 11 décembre 1981 au Queen Elizabeth Sports Centre de Nassau. Yann Bouchez Les histoires d'amour finissent mal, en général. Loin des yeux, loin du coeur, dit-on. Mais celle de Fernando Torres avec l'Atlético Madrid est si particulière qu'elle s'accomode mal de ce type de généralités. Et le retour - après plus de sept ans d'exil et au moins autant de changements capillaires - de l'enfant chéri de l'Atlético, qui devrait être aligné ce soir (21 heures) lors de la rencontre de huitième de finale de Coupe du Roi face au Real Madrid, s'effectuera sans doute dans un contexte d'intense émotion du côté des supporteurs. Lire aussi : les fans de l'Atletico Madrid en masse pour accueillir Fernando TorresLes aficionados de l'Atlético n'ont pas oublié El Niño - qui conserve son surnom enfantin malgré ses 30 ans le rapprochant plus de la fin de carrière que de ses débuts. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer un chiffre : dimanche 4 janvier, ils étaient environ 45 000 dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, au bord de la rivière Manzaneres, pour saluer le retour de Torres, prêté lors du mercato d'hiver par le club italien du Milan AC. On pourrait également citer les 2 000 maillots floqués à son nom vendus durant la seule journée de dimanche.« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que j'ai fait pour que vous me traitiez aussi bien », s'est étonné, tout en modestie, le nouvel attaquant madrilène, dimanche. Et d'ajouter, pour évoquer son retour dans le club de ses débuts, qu'il avait quitté à l'été 2007 : « Cela faisait très longtemps que j'attendais ce moment. Et ça y est, je suis là. » Si ce type de déclaration résonne parfois comme une formule d'une banalité affligeante dans la bouche de certains footballeurs globe-trotteurs habitués à changer de maillot à chaque saison, elle prend une tonalité singulière dans celle de Torres, lui qui débuta en professionnel sous les couleurs de l'Atlético à dix-sept ans seulement, en 2001, lors d'un match contre Leganes. L'Atlético Madrid évoluait à l'époque en deuxième division. Le club de la capitale espagnole essuyait alors les conséquences des excès de son président Jesus Gil y Gil (1987-2003).Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 19 ans, Fernando Torres est promu capitaine. Avec les Rojiblancos (rouge et blanc, couleurs de l'Atlético), il dispute cinq saisons de Liga, inscrivant 75 buts, dont 19 lors de la saison 2003-2004. En tout, il marque 91 buts en 241 matchs. Mais au-delà de ces statistiques, il porte souvent à bout de pied une équipe qui n'a pas encore pris sa dimension actuelle.UN EXIL DE SEPT ANSC'est pour rejoindre un plus grand club et alourdir un palmarès squelettique pas à la hauteur de son talent - un championnat de deuxième division espagnole, en 2002 -, que Torres quitte Madrid pour rejoindre le Liverpool FC à l'été 2007. Un exil réalisé sans enthousiasme excessif, plus pour donner une autre ampleur à sa carrière.Dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, le pari est réussi au niveau individuel : il améliore encore ses statistiques de buteur, avec 24 buts en Premier League dès sa première saison. Mais barré par les autres ténors du Big Four, les Reds ne gagnent rien. Alors Torres se rattrape sous le maillot de l'équipe d'Espagne, avec laquelle il remporte l'Euro 2008 - un but en finale qui lui vaudra de terminer 3e du Ballon d'or cette saison-là- et la Coupe du monde 2010.En janvier 2011, il est transféré à Chelsea contre 58 millions d'euros. Une coquette somme qui semble peser sur son efficacité : il lui faudra attendre le mois d'avril pour marquer son premier but avec son nouveau club. Mais alors que ses performances personnelles chutent, tout comme son poids dans le jeu des Blues, où son efficacité le cantonne à un rôle de joker, son palmarès en club suit une courbe inverse : en 2012, il remporte la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. En 2013, la Ligue Europa. Avec la sélection espagnole, il gagne le championnat d'Europe 2012, devenant au passage le premier joueur de l'histoire à être buteur lors de deux finales d'un Euro.Mais il n'arrive jamais vraiment à s'imposer à Chelsea et rejoint en prêt le Milan AC à l'été 2014. En Série A, il n'arrive pas à s'imposer comme un titulaire indiscutable, mais le club italien décide de cet hiver de lever l'option d'achat et de le prêter dans la foulée à l'Atlético.« FERNANDO N'ARRIVE PAS COMME LE SAUVEUR »Si l'engouement autour de son retour à Madrid est aujourd'hui incontestable, l'attaquant suscite autant d'espoirs que d'incertitudes. « La forte charge émotionnelle et l'inconnue footballistique vont de pair depuis l'annonce du retour de Fernando Torres à l'Atlético », résume le journal El Pais dans son édition du 7 janvier. Sa capacité de s'adapter dans l'effectif de l'actuel troisième de la Liga sera déterminante. Depuis son départ en 2007, l'Atlético Madrid est un club qui a su grandir. Surtout avec l'arrivée de Diego Simeone sur le banc des Rojiblancos, en 2011. Vainqueur de la Ligue Europa en 2010 et 2012, le club a disputé la finale de la Ligue des champions en 2014 - perdue face au Real Madrid - et s'est habitué à jouer les premiers rôles en Liga, aux côtés des deux ogres que sont le Real et le Barça. En 2014, au terme d'une saison haletante, l'Atlético a remporté le championnat espagnol grâce à sa force collective, même s'il s'appuyait sur de fortes individualités.« Fernando n'arrive pas comme le sauveur », a tenu à tempérer Diego Simeone, pour elnever les pressions sur les épaules de l'Espagnol, qui pourrait être une force d'appoint pour Mario Mandzukic et Antoine Griezmann sur le front de l'attaque de l'Atlético. Il devrait être aligné d'entrée aux côtés du Français ce soir pour affronter le Real.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Heureux les amateurs de vélo outre-Rhin : le Tour de France s'apprête à faire son retour à la télévision publique allemande. Le groupe ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de la Grande Boucle, a annoncé mercredi 7 janvier avoir conclu un accord avec la chaîne ARD pour les deux prochaines éditions, qui seront donc les premières accessibles à l'ensemble de la population allemande depuis le Tour 2011.Cette année-là, ARD et ZDF (l'autre chaîne publique allemande) avaient décidé de ne pas renouveler leur contrat, car elles ne souhaitaient plus cautionner une épreuve décrédibilisée par le dopage - Alberto Contador était alors sur le point de d'être déchu de sa victoire dans le Tour 2010 pour un contrôle positif. Depuis l'édition 2012, seule la chaîne privée Eurosport retransmettait donc la course chez nos voisins. Les chaînes publiques limitaient leur couverture à des résumés quotidiens à base d'images produites par ASO.Le contrat que vient de signer ARD (sans ZDF), limité aux Tours 2015 et 2016, s'élève à « moins de cinq millions d'euros », selon les informations du site internet du Spiegel. Il prévoit la diffusion en direct de la fin de chaque étape, à partir de 16 heures. De quoi permettre aux passionnés allemands de la petite reine de s'enflammer pour les sprints de Marcel Kittel et Andre Greipel, ou les contre-la-montre de Tony Martin - ces trois coureurs allemands ont remporté seize étapes sur les trois dernières éditions du Tour, que seule une poignée de leurs compatriotes abonnés à Eurosport a donc pu voir en direct.>> Lire : Et sur le Tour, c'est aussi l'Allemagne qui gagneUne clause du contrat permettra à la chaîne d'y mettre fin en cas de scandale de dopage. C'est précisément pour cette raison que la chaîne, diffuseur historique du Tour avec ZDF, avait cessé la retransmission en plein pendant l'édition 2007. Le contrôle positif  (testostérone), pendant l'épreuve, de Patrik Sinkewitz, coureur (allemand) de l'équipe (allemande) T-Mobile, avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder un vase rempli de scandales.Début 2006, Jan Ullrich, vainqueur du Tour 1997 et ancienne idole du pays, avait été identifié comme l'un des clients du docteur Eufemiano Fuentes, soupçonné d'être à l'origine d'un vaste réseau de dopage sanguin, et condamné en 2013 à un an de prison pour « délit contre la santé publique ». Avant le Tour 2007, un ancien soigneur de l'équipe T-Mobile, avait révélé dans ses mémoires que les victoires du Danois Bjarne Riis et de Jan Ullrich - tous deux coureurs de la formation allemande - en 1996 et 1997 étaient le résultat d'un dopage institutionalisé à base d'EPO.20 MILLIONS POUR 2009-2011, 5 POUR 2015-2016Dans la foulée, plusieurs anciens coureurs de l'équipe, dont Udo Bölts, Rolf Aldag, Jörg Jaksche et Erik Zabel, reconnaissaient les faits, tout comme Lothar Heinrich et Andreas Schmid, les deux médecins de l'équipe accusés d'avoir administré les produits dopants aux coureurs. Bjarne Riis lui-même avait convoqué une conférence de presse pour expliquer qu'il avait bien « pris des [substances] prohibées ». Tout cela n'avait pas empêché ARD et ZDF d'être de retour l'année suivante sur la Grande Boucle, qu'elles avaient donc cessé de diffuser en 2012.Les efforts en faveur de la lutte antidopage et les bons résultats obtenus ces dernières années par les coureurs allemands ont fait évoluer la situation. « ARD est la chaîne historique et la voir revenir est une excellente nouvelle pour nous, pour le Tour de France et pour le cyclisme en général », s'est réjoui Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, qui regrettera peut-être tout de même que le montant des droits télé ait fondu : ASO avait reçu quelque 20 millions d'euros de la télévision publique allemande pour les droits de diffusion entre 2009 et 2011.Henri Seckel 06.01.2015 à 19h09 • Mis à jour le07.01.2015 à 11h07 La saison 2015 démarre aussi mal que la précédente s'était achevée pour Jo-Wilfried Tsonga. Le tennisman français, no 12 mondial, ne disputera pas l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année, qui débute le 19 janvier à Melbourne.C’est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd’hui de reporter... http://t.co/U2cgcJmSYa http://t.co/Kf4nbgFPJh— Jo-Wilfried Tsonga (@tsonga7)require(["twitter/widgets"]);« C'est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd'hui de reporter mon début de saison en faisant l'impasse sur l'Open d'Australie, a annoncé le Manceau sur son site internet, mercredi 7 janvier. Je souffre toujours d'une inflammation de l'avant-bras (syndrome de l’intersection) et cela ne me permet pas d'être à 100 % de mes capacités en compétition. » Tsonga sera de retour sur les courts après « trois semaines de soin ».C'est cette même blessure au bras, contractée lors du tournoi de Tokyo en septembre 2014, qui avait contraint le no 1 français à renoncer au double de la finale de la Coupe Davis face à la Suisse, fin novembre, vingt-quatre heures après sa défaite lors du premier match face à Stanislas Wawrinka. Dans la foulée, Tsonga avait été remplacé par Richard Gasquet pour l'ultime simple face à Roger Federer, lequel avait offert à la Suisse son premier saladier d'argent.COUPE DAVIS, NON ; IPTL, OUI ; OPEN D'AUSTRALIE, NONUne semaine après la finale de la Coupe Davis, le Français était à Manille (Philippines), pour disputer la première étape de l'IPTL (International Premier Tennis League), nouveau tournoi d'exhibition organisé lors de l'intersaison, période qui était jusqu'à présent mise à profit par les joueurs pour récupérer et préparer la saison suivante. Il avait encore joué jusqu'au 12 décembre à Singapour, New Delhi (Inde) et Dubaï (Emirats arabes unis), la suite de cette lucrative tournée qui lui avait permis d'empocher un million de dollars (environ 800 000 euros). Puis il avait déclaré forfait pour la Hopman Cup (4-10 janvier) avant, donc, de faire de même pour l'Open d'Australie.Dans une interview à L'Equipe, parue le 12 décembre, Tsonga avait semblé anticiper le cours des événements : « Je prends beaucoup de recul sur les choses. Si je rate l’Open d’Australie mais que je joue bien à Roland-Garros et à Wimbledon, est-ce qu’à la fin de ma carrière, je me dirai que j’ai raté un Open d’Australie ? J’ai bien sûr envie de le jouer, mais il faut que je fasse les choses pour moi. » Yann Bouchez Le marathonien français James Theuri a été interdit de compétition pendant un an pour trois manquements à des contrôles antidopage. La décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, datée du 20 novembre 2014, a été publiée mardi 6 janvier sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA). La sanction court jusqu'au 23 décembre 2015.Agé de 36 ans, Theuri était l'un des meilleurs spécialistes nationaux du marathon. Kényan de naissance et naturalisé le 23 février 2006, il possède un record de 2 h 10 min 39 s sur la distance, établi en 2009, et compte onze sélections en équipe de France, dont une participation aux Championnats d'Europe de Barcelone, en 2010 (abandon).Il faisait partie des sept athlètes masculins retenus dans le « collectif marathon » mis en place par la FFA en avril 2014 pour favoriser l'émulation dans cette discipline, au travers de stages communs. Auteur de 2 h 14 min 48 s au marathon de Rotterdam, le 13 avril, il devait faire partie de l'équipe de France de marathon aux Championnats d'Europe de Zurich. Mais la nouvelle d'un troisième no show (non-présentation à un contrôle antidopage) au début de l'été l'en a empêché.« IL FAUT ÊTRE HYPER RIGOUREUX »Joint par Le Monde mardi, Philippe Rémond, responsable du collectif marathon avec Jean-François Pontier, était désabusé. C'est lui qui avait convaincu James Theuri de s'aligner en marathon en 2014 et de participer au collectif français.« Avec le logiciel Adams, il faut être hyper rigoureux, explique Philippe Rémond. Au bout de trois no show, la sanction tombe. James m'a appelé cet été parce qu'il avait été informé de son troisième no show, qui s'est passé dans des conditions assez rocambolesques. Je n'ai pas voulu accepter cette décision sans se battre, c'est pour ça que je suis allé le représenter devant la commission [disciplinaire de première instance de la FFA], de mémoire avant les Championnats d'Europe de Zurich. Il a été relaxé [par une déicsion du 27 août 2014]. Tu peux pas dire : “Ce mec, il est fiable à cent pour cent.” Mais en l'occurrence, James je le connais bien et je savais que c'était de la négligence. »Et Philippe Rémond de décrire les conditions « rocambolesques » racontées par l'athlète pour son troisième no show :« Le contrôleur vient un matin à 6 heures, il sonne à la porte. Le téléphone de James est sur silencieux, la sonnette ne marche pas. Le mec ne met pas de mot sur la boîte aux lettres, il l'informe simplement par un message sur le téléphone : “Je suis passé, vous n'étiez pas là. Je suis reparti, boum, sanction.” Ça, ça ne me plaît pas comme attitude. James se réveille vers 8 heures, voit qu'il a un message. Il rappelle le mec, qui était déjà parti. » LA LÉGION ÉTRANGÈREAprès avoir couru pour la Légion étrangère au milieu des années 2000, James Theuri avait longtemps été licencié au Clermont athlétisme auvergne (entre 2007 et 2013), avant de se séparer de son entraîneur Jean-François Pontier, également manageur du hors stade à la FFA, et de rejoindre le club de la SCO Sainte Marguerite à Marseille. Avec le club marseillais, il est notamment devenu champion de France de semi-marathon à Saint-Denis, le 26 octobre. « Il est parti de Clermont, mais s'est dit : “Jeff va continuer à remplir les cases sur le logiciel.” », explique Philippe Rémond.Une négligence qui pourrait probablement coûter sa place à l'athlète dans le collectif marathon. A moins que la FFA ne fasse preuve de la même mansuétude qu'elle a eue vis-à-vis de Teddy Tamgho. Suspendu lui aussi un an pour trois no show, le champion du monde du triple saut a été invité cet été aux Championnats d'Europe d'athlétisme de Zurich, où il a assisté à plusieurs journées d'épreuves dans les tribunes du stade Letzigrund, aux côtés des membres de la délégation tricolore et du directeur technique national de l'athlétisme français, Ghani Yalouz.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.01.2015 à 13h29 • Mis à jour le21.01.2015 à 15h27 | Yann Bouchez Inséparables jusqu'au bout, ou presque. Un gros mois après l'annonce, le 16 décembre 2014, de la retraite de Thierry Henry, son comparse sur le front de l'attaque des Bleus, David Trezeguet, 37 ans, champion du monde en 1998 et d'Europe en 2000 remisera au placard ses crampons de footballeur professionnel.La nouvelle suscite moins d'écho médiatique que l'information concernant l'ex-attaquant d'Arsenal et des New York Red Bulls. L'Equipe avait consacré sa « une » et plusieurs pages à Thierry Henry, appelant à un jubilé avec le maillot des Bleus pour rendre hommage à son immense carrière. Dans son édition de mercredi 21 janvier, le quotidien sportif ne consacre qu'une demi-page au Franco-Argentin de 37 ans.Il faut dire que la nouvelle n'est pas encore tout à fait officielle. Contrairement à Thierry Henry, qui avait expliqué la fin de sa carrière dans un message publié sur son compte Facebook, ce n'est pas Trezeguet qui annoncé sa retraite, mais le quotidien argentin Clarin, le 20 janvier.L'ex-attaquant, actuellement en vacances, ne s'est pas encore exprimé publiquement. Depuis son arrivée en Argentine, en 2012, il refusait les demandes d'interview. Selon Clarin, son agent a confirmé l'information, et David Trezeguet pourrait se rendre prochainement en Italie pour intégrer l'encadrement de la Juventus Turin, un club où il a joué pendant une décennie (2000-2010).LE BUT EN OR DE L'EURO 2000Cette retraite discrète correspond finalement bien au footballeur à la voix douce. Sur le terrain, David Trezeguet a toujours cultivé avec une certaine réussite l'art de se faire oublier par ses défenseurs. Pas le genre à peser vraiment sur le jeu, mais souvent décisif, illustration parfaite du renard des surfaces. « Un avant-centre n'existe que s'il marque des buts, expliquait-il dès le début de sa carrière dans un article du Monde daté du 20 mai 2000. Ma mentalité me porte toujours à guetter une balle de but. »« Trezegol », son surnom en référence à sa lucidité à l'approche des filets, jonglait avec les paradoxes. Troisième meilleur buteur (34 réalisations en 71 sélections) de l'équipe de France, derrière Thierry Henry (51 buts) et Michel Platini (41 buts), il n'a pourtant jamais bénéficié d'un véritable statut de titulaire, une situation qui lui a souvent pesé. Il n'a pour autant pas qu'un simple joker.En 2008, il s'était mis en retraite des Bleus. Une décision sur laquelle il était revenu. Sans toutefois être à nouveau appelé par le sélectionneur. En 2012, le site de So Foot avait milité pour son retour chez les Bleus lors de l'Euro, afin que l'équipe de France retrouvât « du frisson, de la classe et de l'expérience ». Le sélectionneur de l'époque, Laurent Blanc, n'avait pas pris ce pari risqué.Peu importe, au fond, son parcours reste lié à celui de l'équipe de France. Deux images resteront gravées dans son histoire avec les Bleus. Sa reprise de volée lors du match face à l'Italie, un soir de juillet 2000, en finale de l'Euro. Entré à la 76e minute, David Trezeguet inscrit alors en prolongations un but en or salvateur. Sur un centre d'un autre remplaçant, Robert Pires — on notera que Pires est désormais le seul champion du monde et d'Europe à ne pas avoir pris sa retraite —, sa puissante frappe du gauche, modèle d'équilibre, vient se loger sous la barre de Francesco Toldo et briser les espoirs d'Italiens qui avaient sorti un peu trop tôt le champagne.La France réalise alors un doublé Coupe du monde 1998-Euro 2000. A l'époque, « Trezegol », qui a participé aux deux aventures, n'a pas encore 23 ans, mais déjà un palmarès de vieux briscard.Le second souvenir marquant avec l'équipe de France sera beaucoup moins joyeux. Le 9 juillet 2006, en finale de Coupe du monde face à… l'Italie, l'attaquant, rentré en jeu dans les prolongations, voit sa frappe s'écraser sur la barre de Gianluigi Buffon lors de la séance des tirs au but. Si le coup de tête de Zinédine Zidane relègue l'échec de Trezeguet au second plan, il est le seul des dix joueurs à avoir raté son penalty. Six ans après la finale de l'Euro, l'Italie peut lui dire merci. Cruelle ironie.GLOBE-TROTTER EN FIN DE CARRIÈREDe l'autre côté des Alpes, cela fait alors longtemps que le joueur formé à Monaco au côté de Thierry Henry bénéficie d'une flatteuse réputation de buteur. De 2000 à 2010, sous les couleurs de la « Vieille Dame », l'attaquant marque à 171 reprises, devenant le meilleur buteur étranger de la Juventus.Vainqueur de la Supercoupe d'Italie en 2002 et 2003, champion d'Italie les mêmes années — le titre de 2006 ayant été retiré à la suite de l'affaire des matchs truqués du Calcio —, il décide de rester lors de la relégation du club en Serie B décidée par les instances italiennes et participera à faire remonter le club en Serie A. Il ne lui manquera finalement qu'une consécration en Ligue des champions, qui n'arriva jamais, malgré une finale en 2003, perdue aux tirs au but face au Milan AC.« Une moyenne de 17 buts par saison, comme ton numéro de maillot : cela suffit pour dire quel buteur tu es, avait estimé son ex-coéquipier Alessandro Del Piero lors de son départ de la Juventus. Mais pour moi qui ai joué avec toi, il n'y a pas besoin de chiffres. Ce fut un honneur d'avoir joué au côté d'un des plus grands attaquants du monde. »Depuis 2010, Trezeguet ne figurait plus parmi le gratin mondial. Il avait pris goût aux voyages, parfois lucratifs. Après une saison à Hercules Alicante, en Espagne (2010-2011), et quelques mois sous les couleurs de Bani Yas d'Abou Dhabi (2011), le Franco-Argentin avait tenté l'aventure dans son pays d'origine d'abord avec River Plate (2012-2013) puis avec les Newell's Old Boys (2013-2014). En juillet 2014, il annonçait qu'il rejoignait le FC Pune City et l'Indian Super League, championnat créé pour promouvoir le ballon rond en Inde. Sa dernière destination, à moins d'un très improbable démenti du joueur.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.01.2015 à 03h00 • Mis à jour le21.01.2015 à 09h37 Les favoris sont décidément bousculés en ce début de Coupe d'Afrique des nations (CAN). Mardi 20 janvier, la Côte d'Ivoire a patiné face à la Guinée (1-1), tandis que Mali et Cameroun se sont neutralisés (1-1) dans le groupe D de la CAN 2015.Les Ivoiriens d'Hervé Renard peuvent en témoigner, eux qui ont raté leurs débuts face à l'équipe la moins huppée du groupe. Yaya Touré n'a pas fait valoir son statut de quadruple meilleur joueur africain en titre, et son équipe n'a pu qu'égaliser par le remplaçant Doumbia (72e minute) après avoir été menée sur une superbe volée de Yattara (36e).Les Eléphants ont fait preuve d'une stérilité étonnante dans le jeu et inquiétante pour les prochains matchs, d'autant que leur élément le plus tranchant, Gervinho, qui a trouvé la barre (17e), a été exclu pour un mauvais geste (58e).La Guinée, de son côté, met un peu de baume au cœur de son peuple touché par le virus Ebola. « On est un peu sur la frustration parce qu'on laisse filer le match au moment où on avait le contrôle des événements avec l'exclusion de Gervinho. On n'a pas su enfoncer le clou. Faire match nul contre la Côte d'Ivoire reste un bon résultat », a noté le sélectionneur du « Syli national » (« éléphant national », en soussou), Michel Dussuyer.UN CAMEROUN-MALI INTENSE A défaut d'une débauche d'occasions nettes, le match de la soirée dans la capitale équato-guinéenne entre le Mali (3e des Coupes d'Afrique 2012 et 2013) et le Cameroun mondialiste a été intense, engagé, et pourrait laisser des traces physiquement.Les « Aigles », guidés par leur capitaine, Seydou Keita, ont ouvert la marque par Sambou Yatabaré, oublié au deuxième poteau à la réception d'un coup franc (71e), avant qu'Oyongo n'égalise sur un exploit personnel (84e).« L'idée, c'était de gagner le match, le but concédé est venu d'un coup de pied arrêté et d'une erreur de concentration d'un joueur, et ça fait mal », a déploré Volker Finke, le sélectionneur des « Lions indomptables ». 20.01.2015 à 19h13 • Mis à jour le21.01.2015 à 08h17 | Alexis Delcambre La Ligue nationale de rugby (LNR) a annoncé sur Twitter, mardi 20 janvier, attribuer à Canal+ les droits de diffusion du championnat de France de rugby pour les quatre prochaines saisons (2015-2019).Canal+ conserve donc le Top 14, un des piliers de son offre sportive, malgré l'intervention de la justice, qui avait demandé à la LNR de revoir sa copie en lançant un nouvel appel d'offres, après avoir dénoncé l'accord de gré à gré conclu entre la LNR et la chaîne cryptée. C'est la chaîne beIN Sports qui avait porté plainte pour « entente anticoncurrentielle ». >> Lire aussi l'analyse : Les droits du Top 14 de rugby vont être remis sur le marchéA peine vingt-quatre heures se sont écoulées entre la réception des offres, lundi à 17 heures, et le choix de Canal+. Signe que les patrons du rugby français n'entendaient pas remettre en question leur choix initial. Mais aussi que Canal+, qui versera 74 millions d'euros par saison — un record —, n'entend pas renoncer à son positionnement sur le rugby.Seule ombre au tableau pour Canal+, le lot acquis ne comprend pas la finale du Top 14, pour laquelle la LNR a indiqué avoir reçu plusieurs offres pour une diffusion en clair ou sur une chaîne payante.« Ce nouveau partenariat, d'un montant jamais atteint dans le rugby professionnel au plan international, permet au Top 14 de continuer à renforcer son exposition (...) et de conforter son statut de championnat le plus attractif au monde », s'est félicité la Ligue dans un communiqué.« Le Top 14 vient enrichir l'offre rugby la plus large à la télévision » a indiqué Canal+, qui détient déjà les droits du Super-15, du Four Nations, des tournées du XV de France dans l'hémisphère Sud, et a racheté lundi à TF1 27 des 48 matches de la prochaine Coupe du monde.De son côté, beIN Sports a pris « acte » de la décision de la LNR. Celle-ci a aussi reçu cinq offres pour la diffusion de la ProD2 pour les cinq prochaines saisons et annoncera le lauréat ultérieurement.Alexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 20.01.2015 à 09h58 • Mis à jour le20.01.2015 à 10h43 TF1 a annoncé, lundi 19 janvier, avoir revendu à Canal+ 27 des 48 matchs de la prochaine Coupe du monde de rugby, du 18 septembre au 31 octobre 2015 en Angleterre, confirmant une information du Figaro.A travers l'accord exclusif conclu entre les deux chaînes, « le groupe TF1, détenteur exclusif des droits de la Coupe du monde de rugby 2015, rétrocède au groupe Canal+ le droit de diffuser en direct et en exclusivité 27 matchs pour ses abonnés ainsi qu'un magazine dédié à la compétition », rapporte le communiqué de la première chaîne.De son côté, TF1 diffusera « en direct les cérémonies d'ouverture et de clôture, la diffusion de 21 matchs, dont en exclusivité tous les matchs du XV de France, les meilleures affiches des phases de poule, deux quarts de finale, les deux demi-finales, le match pour la 3e place et la finale ». TF1 dispose également des droits pour l'exploitation multiécrans de la compétition.Aucun détail sur le montant d'acquisition ou de cession de ces droits n'a été communiqué.TF1 avait déboursé 130 millions d'euros pour les droits de la dernière Coupe du monde de football au Brésil, et en a récupéré 30 millions après la revente d'une partie à beIN Sports. 19.01.2015 à 18h14 • Mis à jour le19.01.2015 à 19h33 | Bruno Lesprit Elle rêvait de consolider sa place dans l’histoire du ski mondial. C’est chose faite depuis ce lundi 19 janvier. En remportant sur la piste de l’Olympia delle Tofane le Super-G de Cortina d'Ampezzo, en Italie, l'Américaine Lindsey Vonn a remporté sa 63e victoire en Coupe du monde et établi un nouveau record, après avoir égalé la veille celui de l’Autrichienne Annemarie Moser-Pröll. Le précédent datait de 1980. « Il ne pouvait rien arriver de mieux au monde du ski, s’est inclinée Moser-Pröll, 61 ans, interrogée par l'agence autrichienne APA. Avec ses performances, Lindsey Vonn rehausse la valeur de ce sport. »« C’était de la folie, a réagi la championne. Ce record est de l'histoire désormais, cela signifie beaucoup pour moi. Il a tenu trente-cinq ans, et j'espère bien que le mieux tiendra encore trente-cinq ans au minimum. » A 30 ans, Lindsey Vonn ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle a déjà annoncé son intention de poursuivre sa carrière au moins jusqu'en 2018, avec les Jeux olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud. A raison de cinq victoires en moyenne par saison (moyenne grevée par de multiples blessures), elle peut même espérer défier les 86 victoires, arrêtées en 1989, du légendaire Suédois Ingemar Stenmark.Elle a débuté la saison tambour battant avec quatre victoires après avoir dû renoncer, la mort dans l'âme, à participer aux Jeux olympiques de Sotchi en février 2014. Elle s'était surblessée après sa terrible chute en février 2013, à Schladming (Autriche), qui avait provoqué une rupture des ligaments et une indisponibilité de neuf mois. SPEED QUEENLindsey Vonn détenait déjà le plus nombre de globes remportés en Coupe du monde, 17 au total dont quatre gros (2008, 2009, 2010, 2012). L’appétit de la « Speed Queen » n'a cessé de grandir depuis sa première victoire en descente à Lake Louise (Canada) le 3 décembre 2004, immédiatement suivie d’un succès en Super G. En décembre 2007, elle s’adjugeait le combiné puis le slalom l’hiver suivant. Son ski est devenu total lorsqu’elle a accroché la cinquième branche qui manquait à son étoile. Le géant lui échappait. Elle l'a dompté dès l'ouverture de la saison 2011-2012, à Sölden, en Autriche, en s'offrant le plus beau des cadeaux pour ses 27 ans. Première Américaine à triompher dans chacune des disciplines du ski alpin, elle a ainsi rejoint le sélect club des – désormais – cinq détentrices de grand chelem, au côté des Suédoises Pernilla Wiberg et Anja Pärson, de l'Autrichienne Petra Kronberger et de la Croate Janica Kostelic. « J'accomplis chaque rêve l'un après l'autre, avait-elle déclaré. Je n'avais jamais pensé atteindre ce niveau. » Née en 1984 à Saint Paul, Lindsey Kildow a grandi dans le Minnesota, un Etat souvent enneigé à défaut d'être montagneux. Elle est pourtant une enfant du ski puisque le grand-père et le père ont été des compétiteurs. A 2 ans, la gamine monte sur des planches et effectue ses premiers schuss à Buck Hill, à moins de 100 mètres d'altitude. Mais un coach autrichien de renom, prospecteur de talents, Erich Sailer, a élu domicile dans la modeste station des Flatlands. Il ne passe évidemment pas à côté de la prodige. La vie de famille s'organise autour d'elle. On emménage dans le Colorado, à Vail, deuxième station du pays, où Lindsey dispose d'une piste de slalom privée.Elle a déclaré ne pas avoir eu d'amis d'enfance, handicapée par sa « gaucherie et [son] manque d'assurance ». On a du mal à le croire. Mais elle se forge un leitmotiv, inlassablement répété, qui semble droit sorti d'une Bible évangéliste : « Si tu travailles dur, cela paiera tôt ou tard. » Et cela paie tôt : à 9 ans, elle participe déjà à des compétitions internationales, et elle remporte à 14 ans le Trofeo Topolino italien, course de référence des jeunes skieurs. Trois ans plus tard, l'Amérique s'éprend, lors des Jeux olympiques de Salt Lake City, de cette mineure qui obtient le 6e rang au combiné. Son idole est Picabo Street, première Américaine à avoir remporté le classement de la descente en 1995 et médaille d'or en super-G à Nagano en 1998. Elle va pulvériser le modèle. « En raison de la liste particulièrement longue de performances de cette athlète, certains de ses résultats ne sont pas communiqués », indique désormais la fiche officielle de Lindsey Vonn. Son palmarès est long comme une nuit polaire.CASSE-COUMême quand elle ne gagne pas, la dame trouve le moyen de faire parler d'elle. En 2005, elle remporte la descente à Val-d'Isère. Conformément à la tradition, on lui offre une vache, généralement échangée contre une prime. Elle a préféré conserver l'animal, baptisé en toute simplicité Olympe, pour bien signifier sur quelles cimes évolue sa maîtresse. Quatre ans plus tard, toujours à Val-d'Isère, elle parvient à s'entailler le pouce en empoignant une bouteille de champagne, sabrée avec une lame de patin. Comme si ses chutes, souvent spectaculaires, ne suffisaient pas. Car Lindsey Vonn est une casse-cou, prête à tous les risques en resserrant au maximum ses courbes. Cette imprudence se double d'une propension peu commune à rectifier immédiatement ses erreurs.Ses blessures alimentent les débats. Il y eut sa hanche, puis son genou et enfin son tibia, au centre de toutes les conversations lors des Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. La lésion ne l'a nullement empêché de remporter sa première médaille olympique – en or – dans la descente, ce qui a donné crédit aux mauvaises langues la soupçonnant de simuler pour multiplier les leurres : si elle déçoit, l'excuse est toute trouvée ; si elle triomphe, son mérite n'en est que plus grand. Elle a peu apprécié ces remarques et déclaré se méfier désormais des médias comme de la peste, du moins ceux de l'Europe. « Heureusement, les médias américains sont plus sympas avec moi. »Depuis Erich Sailer, les Autrichiens font toutefois exception. C'est que, derrière cette ascension vertigineuse, on trouve Red Bull, la boisson énergisante créée près de Salzbourg, depuis que Lindsey Vonn a rejoint le projet « Special Athletes ». Prise en charge à ses 20 ans par le Tyrolien Robert Trenkwalder, elle a été transformée en machine à gagner, méthodes d'entraînement germaniques à la clé : exercices dès 6 heures du matin, fitness et physiothérapie, camps d'été au Chili et en Nouvelle-Zélande. « Autour d'elle, il y a une armada qui déploie les moyens nécessaires et l'emmène en jet privé, nous déclarait Jean-Philippe Vulliet, alors chef de l'équipe de France féminine. Elle a le talent d'assumer cela, cette grosse structure, en même temps que son statut de favorite. Nous, on est totalement à l'opposé, comme dans tous les sports d'ailleurs. »SÉANCES DE MANNEQUINATL'essentiel de son temps libre permet de maintenir la forme. Elle affirme consacrer près de six heures à des jeux de danse sur sa Xbox 360 Kinect – ses propos sont autant émaillés de noms de marques qu'un roman de Bret Easton Ellis. La speed queen est aussi une dancing queen.Comme son actuel compagnon, le golfeur Tiger Woods, la championne ne ménage pas non plus ses efforts pour populariser son sport, ce qui passe principalement par des séances de mannequinat. A ses débuts, sa plastique agréable – pour peu que l'on soit sensible à l'esthétique des actrices de série B hollywoodiennes – a un temps instillé le doute. Le ski féminin n'avait-il pas trouvé son Anna Kournikova, la Russo-Américaine qui a davantage affolé les moteurs de recherche que le palmarès du tennis ? La suite a infligé un cinglant démenti à cette vision sexiste. On a tout de même pu croire qu'elle s'était reconvertie dans la natation lorsqu'elle a posé, dans la neige, pour le numéro annuel « maillots de bain » de Sports Illustrated. La position latérale qu'elle adopte fait débat. Un fléchissement tout schuss de skieuse ? Un cliché sexiste ? C'est cette seconde hypothèse qu'a retenue sur son blog une universitaire du Minnesota, Nicole LaVoi. En déclenchant une avalanche de réactions hostiles, essentiellement masculines. « J'essaie de promouvoir notre sport du mieux possible et de le rendre grand public », s'est défendue Lindsey Vonn.Elle a pu aussi apparaître dans un épisode de New York police judiciaire, sa série préférée depuis sa tendre enfance. Et à force d'être comparée à Sharon Stone, elle a fini par se glisser dans la robe blanche que portait l'actrice de Basic Instinct – sans évidemment imiter le chassé-croisé des jambes – pour ESPN, Entertainment and Sports Programming Network. Une chaîne dont la thématique est taillée à sa mesure.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.01.2015 à 15h59 • Mis à jour le18.01.2015 à 16h44 | Anthony Hernandez La plupart des joueurs qui disputeront la Coupe d'Afrique des nations 2015 évoluent en Europe. La France fournit, cette année encore, le plus important contingent, avec soizante-quatorze joueurs sélectionnés. Mais du Cameroun au Burkina Faso, en passant par la Tunisie et la République démocratique du Congo, certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur championnat national. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition, qui débute samedi 17  janvier en Guinée équatoriale.Avant la rencontre entre la Tunisie et le Cap-Vert, à 20 heures, à Ebebiyin, Houcine Ragued, milieu de terrain de l'Espérance de Tunis, évoque la ferveur du football au pays des Aigles de Carthage. L'ancien joueur du Paris–Saint-Germain, du Slavia Prague ou de Karabükspor (Turquie), né à Saint-Germain-en-Laye en 1983, raconte l'amour vibrant des Tunisiens pour leurs clubs, plus que pour leur sélection.L'AMOUR DU CLUB EN ÉTENDARD« Si cela fait dix ans que je suis international tunisien [Tunisie olympique en 2004 et Tunisie à partir de 2006], cela fait deux ans que je connais la vie en Tunisie, depuis mon arrivée, en 2012, à l'Espérance de Tunis. Ma famille est originaire de Djerba, dans le sud du pays. Les Tunisiens soutiennent énormément leur club, plus que la sélection. Même dans les petites villes du Sud, la ferveur pour leur club des habitants est impressionnante. « Lorsque tu achètes ton pain, dans les cafés, chez le coiffeur, la discussion tourne toujours autour du football. Le policier, le douanier ou la mère de famille avec ses enfants, tous vont te parler de foot. Ici, l'attachement à un club fait partie de ton identité. A Tunis, on te demande ton nom et ensuite on te demande si tu es espérantiste [supporteur de l'Espérance de Tunis] ou clubiste [supporteur du Club africain]. »UNE RIVALITÉ FORTE« L'Espérance de Tunis est le plus grand club tunisien [vingt-six championnats et quatorze coupes] et l'un des meilleurs clubs africains [deux Ligues des champions d'Afrique, une Coupe de la CAF et une Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe]. La rivalité est très forte entre les deux plus grands clubs de Tunis, l'Espérance et le Club africain, mais elle existe aussi avec d'autres clubs comme l'Etoile sportive de Sousse, le club sportif sfaxien ou encore le club athlétique bizertin.  « A Sousse, les gens te regardent quand tu es joueur de l'Espérance. Lorsque tu te comportes avec respect, il n'y a pas de problème. A l'inverse, j'ai connu des joueurs qui étaient obligés d'être escortés lorsqu'ils jouaient avec la sélection à Sousse. Les supporteurs se souvenaient d'un mauvais geste à leur encontre lors de matchs de championnat.  « A Tunis, un quartier va soutenir l'Espérance, puis la rue juste à côté sera elle derrière le Club africain. Dans une famille, tu entendras souvent dire : “Malheureusement, mon fils est espérantiste”, ou heureusement ne l'est pas, et vice et versa. »UN CHAMPIONNAT DE BON NIVEAU MALGRÉ LA CRISE POLITIQUE« Le championnat est d'un bon niveau. Il existe cinq ou six clubs de tête en Tunisie, capables de bien figurer dans les compétitions africaines. Sfax a déjà remporté la Coupe de la CAF, Bizerte se comporte toujours bien dans les Coupes africaines. L'Etoile du Sahel [Sousse] a gagné des Coupes africaines, dont la Ligue des champions. Performance que l'on peut mettre aussi à l'actif du Club africain.« Nous avons la chance d'avoir des passionnés de football comme présidents. A l'Espérance, Hamdi Meddeb [son soutien affiché au président Ben Ali avait créé la polémique, notamment avec le président du Club athlétique bizertin Mehdi Ben Gharbia] est le président depuis 2007. Il investit beaucoup.« Au Club africain, Slim Riahi, président depuis 2012, a bien recruté : Saber Khalifa, prêté par l'OM, l'international algérien Abdelmoumene Djabou, Tijani Belaïd, passé par l'Inter et en provenance de Moreirense [Portugal] ou encore Stéphane Nater, qui vient de Suisse [il a les nationalités suisse, française et tunisienne].« Le championnat se développe, même si la crise politique a ralenti le processus. Le football tunisien a besoin d'infrastructures, mais il est normal que l'Etat avance sur d'autres dossiers plus prioritaires. Les stades pourraient être remplis sans les restrictions liées à la situation politique. La capacité des stades est souvent limitée. « Pour le derby, le 24 décembre, entre l'Espérance et le Club africain, sur une capacité totale de soixante mille places du stade olympique de Radès, on a autorisé treize mille spectateurs. A 3 heures du matin, les gens faisaient la queue pour acheter leur billet. La police et le service de sécurité ont dû intervenir. Les gens sont en manque de foot, mais il faut respecter ces mesures prises par les autorités, telles que l'interdiction des mineurs, la présentation d'une pièce d'identité ou des horaires de match où les gens travaillent. J'espère que bientôt les familles pourront revenir dans les stades en toute sécurité. »UNE SÉLECTION QUI S'APPUIE SUR DES JOUEURS LOCAUX« Historiquement, la sélection tunisienne a toujours eu beaucoup de joueurs issus du championnat tunisien. Le vivier est extraordinaire, et le championnat d'un bon niveau. Pour cette CAN 2015, nous sommes onze à évoluer en Tunisie. En 2004, lors de la dernière victoire tunisienne à la CAN, les joueurs du cru étaient encore plus nombreux. En général, les joueurs africains s'exportent moins bien lorsque leur sélection a moins de résultat, ce qui a été notre cas depuis 2004. En Tunisie, nous avons aussi moins de joueurs binationaux qu'en Algérie, par exemple. « Avoir une ossature de joueurs qui évoluent en Tunisie est très intéressant, à mon avis, pour les qualifications à la CAN ou à la Coupe du monde. Ce n'est pas toujours évident de passer d'un match au Parc des Princes à un terrain en synthétique du Malawi ! D'ailleurs, je ne sais pas si certaines bonnes équipes européennes pourraient franchir les qualifications africaines. » « En tout cas, je suis certain que les Tunisiens ne s'imaginent pas sans joueurs de l'Espérance ou du Club africain en équipe nationale de Tunisie. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.01.2015 à 15h25 • Mis à jour le18.01.2015 à 15h34 L'Américaine Lindsey Vonn a égalé le record des 62 victoires en Coupe du monde de ski alpin dames de l'Autrichienne Annemarie Moser-Pröll en gagnant dimanche la descente de Cortina d'Ampezzo.Vonn a devancé l'Autrichienne Elisabeth Görgl et l'Italienne Daniela Merighetti sur l'Olympia delle Tofane, dans les Dolomites, une piste fétiche où elle s'impose pour la sixième fois.L'Américaine pourrait devenir l'unique détentrice du record dès lundi à l'occasion du Super-G qui sera disputé à Cortina.LE SUPER-G POUR UN RECORDLa quatrième place échoit à une autre Italienne, Elena Fanchini, vainqueur surprise « à domicile » dans la descente de vendredi, reprise de celle qui avait été annulée à Bad Kleinkirchheim, en Autriche.Leader de la Coupe du monde, Tina Maze, termine cinquième et consolide sa position en tête du classement. Sa dauphine Mikaela Shiffrin ne disputait pas la descente et Anna Fenninger, tenante du gros globe et troisième au général, n'a terminé que 9e à Cortina. 17.01.2015 à 19h03 • Mis à jour le17.01.2015 à 21h45 Samedi, à Bata, la Guinée équatoriale, pays hôte de la CAN 2015, a manqué le coche lors du match d'ouverture. Les locaux ont mené jusqu'à la 87e minute de jeu face au Congo, entraîné par le Français Claude Le Roy (1-1). Les buts ont été inscrits par Nsue à la 16e minute de jeu et par Thievy.Lire : la Coupe d'Afrique des nations, une compétition en quarantaine Ancien joueur de l'équipe de France Espoirs, Bifouma Thievy, a donc sauvé les Diables rouges, même si ce score de parité, qui reflète les débats, n'arrange pas vraiment les deux équipes avant l'affiche entre le Burkina Faso et le Gabon.Effet local oblige, le Nzalang nacional (éclair national) a d'emblée mis plus de fougue dans la partie, alors que les Congolais semblaient dépassés, comme anesthésiés par l'ambiance, et largement battus dans l'agressivité. Cet écart s'est donc vite traduit au tableau d'affichage, avec l'ouverture du score signée Nsue Lopez, après une transmission plein axe d'Edu Salvador.Les deux joueurs étaient d'ailleurs les principaux poisons pour les adversaires, entre un capitaine multipliant les appels, avec encore une frappe excentrée dangereuse (70e), et son très vif passeur décisif. Balboa, l'autre attaquant, qui avait inscrit le but de la victoire lors du premier match du Nzalang dans une CAN (en 2012, déjà à Bata), se tenait en soutien, dans un rôle précieux. Mais il perdait son duel avec le gardien (61e).DISCOURS D'OBIANGLes Congolais, eux, s'efforçaient de poser le jeu, autour des organisateurs Oniangue et Ndinga, et ont contrôlé la seconde période en montant progressivement en puissance, jusqu'à faire le siège des cages adverses dans le dernier quart d'heure, siège finalement récompensé. Bifouma libérait les siens sur la fin et douchait les 35 000 supporters locaux.Avant cela, le président Teodoro Obiang avait déclaré pendant la cérémonie d'ouverture de la compétition : « La Guinée équatoriale est fière d'organiser la Coupe d'Afrique des nations 2015 malgré les critiques de (ses) ennemis ». Cet État de moins de 800 000 habitants a repris l'organisation de la CAN en novembre après le désistement du Maroc.Teodoro Obiang Nguema tient le pays, troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, d'une main de fer depuis son coup d'État en 1979. 17.01.2015 à 18h10 • Mis à jour le17.01.2015 à 20h49 Champion d'Europe en titre, le Racing club de Toulon s'est largement imposé samedi face à la province nord-irlandaise de l'Ulster (60-22). Les joueurs de Bernard Laporte ont inscrit pas moins de sept essais et ont pu compter sur la botte du Gallois Halfpenny, auteur de sept transformations et de deux pénalités. Les essais varois sont l'oeuvre de Sanchez, Habana, Armitage (3), Castrogiovanni, Bastareaud et Gorgodze. L'Ulster a tout de même réussi à marquer quatre essais.Toulon est assuré de disputer les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby grâce à cette victoire bonifiée. Les Toulonnais (18 points) prennent cinq points et ne pourront plus être rejoints par les Anglais de Leicester (13 points) en tête de la poule 3 lors de la 6e et dernière journée.L'objectif fixé par Bernard Laporte avant la rencontre était clair : neuf points en deux matchs, pour se donner toutes les chances de jouer un quart de finale à Mayol... Et dissiper tous les doutes après les deux défaites consécutives en Top 14, face au Stade français puis Montpellier.LE BONHEUR DE MAYOLMalgré un moment de flottement en première période, qui a vu l'Ulster inscrire deux essais par le demi d'ouverture Paddy Jackson (12), puis par Mike McComish sur un ballon porté (22), le RCT a fait la moitié du chemin samedi, et peut envisager plus sereinement son déplacement au Pays de Galles, samedi prochain, pour affronter les Llanelli Scarlets.Les Toulonnais ont aussi fait le bonheur de Mayol en passant à huit reprises la ligne d'en but de l'Ulster, après des chandelles qui ont inscrit huit essais d'arrières (Sanchez, 3)de toute les manières possibles, à l'image de Mathieu Bastareaud qui s'en allait mettre à l'abri les Varois... en roulade juste avant la mi-temps (37). Ils se sont ensuite relâchés, encaissant deux essais par Payne (68) et collectif (78). Mais à ce moment du match, ils menaient déjà de plus de 40 points... 17.01.2015 à 15h19 • Mis à jour le17.01.2015 à 15h22 L'entraîneur du PSG Laurent Blanc a indiqué samedi que ses deux joueurs Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, privés des trois premiers matchs du Paris SG en 2015 par mesure disciplinaire, sont désormais « à disposition du groupe », sans préciser s'il les retiendrait contre Evian dimanche en Ligue 1.« On a réintégré Edinson (Cavani) et Lavezzi, ils se ré-entraînent depuis 5-6 jours avec nous, ils seront à disposition du groupe, mais vous saurez ce (samedi) soir si ils sont convoqués pour Evian », a dit le coach parisien en début d'après-midi devant la presse. Le groupe retenu contre Evian sera dévoilé en soirée.« Rien n'est oublié, mais après il y a un groupe, un collectif, des objectifs, et il y a deux joueurs importants, tu ne peux pas te passer d'eux, on pense qu'on a fait ce qu'il fallait faire (la punition, ndlr), il faut qu'ils assument leur bêtise, ils sont conscients qu'ils en ont fait une, déjà », a poursuivi Blanc.LA FIN DES PASSE-DROITSLavezzi et Cavani avaient été privés des trois premiers matches du PSG en 2015, toutes compétitions confondues, car ils avaient manqué la reprise de l'entraînement cet hiver après avoir prolongé leurs vacances. Ces absences avaient fait désordre alors que Blanc venait d'annoncer la fin des passe-droits.Par ailleurs, Blanc a assuré que le PSG abordait le match contre Evian « de la meilleure manière car ça faisait très très longtemps qu'ont n'avait pas eu un effectif au grand complet, depuis le début de la saison je ne sais pas si c'est arrivé une fois ». « On est au complet, en forme physiquement, à part Clément Chantome qui sera un peu court peut être », a conclu l'entraîneur du PSG. Anthony Hernandez La plupart des joueurs qui disputeront la Coupe d'Afrique des nations 2015 évoluent en Europe. La France fournit, cette année encore, le plus important contingent, avec soizante-quatorze joueurs sélectionnés. Mais du Cameroun au Burkina Faso, en passant par la Tunisie et la République démocratique du Congo, certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur championnat national. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition, qui débute samedi 17  janvier en Guinée équatoriale.Avant la rencontre entre la Tunisie et le Cap-Vert, à 20 heures, à Ebebiyin, Houcine Ragued, milieu de terrain de l'Espérance de Tunis, évoque la ferveur du football au pays des Aigles de Carthage. L'ancien joueur du Paris–Saint-Germain, du Slavia Prague ou de Karabükspor (Turquie), né à Saint-Germain-en-Laye en 1983, raconte l'amour vibrant des Tunisiens pour leurs clubs, plus que pour leur sélection.L'AMOUR DU CLUB EN ÉTENDARD« Si cela fait dix ans que je suis international tunisien [Tunisie olympique en 2004 et Tunisie à partir de 2006], cela fait deux ans que je connais la vie en Tunisie, depuis mon arrivée, en 2012, à l'Espérance de Tunis. Ma famille est originaire de Djerba, dans le sud du pays. Les Tunisiens soutiennent énormément leur club, plus que la sélection. Même dans les petites villes du Sud, la ferveur pour leur club des habitants est impressionnante. « Lorsque tu achètes ton pain, dans les cafés, chez le coiffeur, la discussion tourne toujours autour du football. Le policier, le douanier ou la mère de famille avec ses enfants, tous vont te parler de foot. Ici, l'attachement à un club fait partie de ton identité. A Tunis, on te demande ton nom et ensuite on te demande si tu es espérantiste [supporteur de l'Espérance de Tunis] ou clubiste [supporteur du Club africain]. »UNE RIVALITÉ FORTE« L'Espérance de Tunis est le plus grand club tunisien [vingt-six championnats et quatorze coupes] et l'un des meilleurs clubs africains [deux Ligues des champions d'Afrique, une Coupe de la CAF et une Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe]. La rivalité est très forte entre les deux plus grands clubs de Tunis, l'Espérance et le Club africain, mais elle existe aussi avec d'autres clubs comme l'Etoile sportive de Sousse, le club sportif sfaxien ou encore le club athlétique bizertin.  « A Sousse, les gens te regardent quand tu es joueur de l'Espérance. Lorsque tu te comportes avec respect, il n'y a pas de problème. A l'inverse, j'ai connu des joueurs qui étaient obligés d'être escortés lorsqu'ils jouaient avec la sélection à Sousse. Les supporteurs se souvenaient d'un mauvais geste à leur encontre lors de matchs de championnat.  « A Tunis, un quartier va soutenir l'Espérance, puis la rue juste à côté sera elle derrière le Club africain. Dans une famille, tu entendras souvent dire : “Malheureusement, mon fils est espérantiste”, ou heureusement ne l'est pas, et vice et versa. »UN CHAMPIONNAT DE BON NIVEAU MALGRÉ LA CRISE POLITIQUE« Le championnat est d'un bon niveau. Il existe cinq ou six clubs de tête en Tunisie, capables de bien figurer dans les compétitions africaines. Sfax a déjà remporté la Coupe de la CAF, Bizerte se comporte toujours bien dans les Coupes africaines. L'Etoile du Sahel [Sousse] a gagné des Coupes africaines, dont la Ligue des champions. Performance que l'on peut mettre aussi à l'actif du Club africain.« Nous avons la chance d'avoir des passionnés de football comme présidents. A l'Espérance, Hamdi Meddeb [son soutien affiché au président Ben Ali avait créé la polémique, notamment avec le président du Club athlétique bizertin Mehdi Ben Gharbia] est le président depuis 2007. Il investit beaucoup.« Au Club africain, Slim Riahi, président depuis 2012, a bien recruté : Saber Khalifa, prêté par l'OM, l'international algérien Abdelmoumene Djabou, Tijani Belaïd, passé par l'Inter et en provenance de Moreirense [Portugal] ou encore Stéphane Nater, qui vient de Suisse [il a les nationalités suisse, française et tunisienne].« Le championnat se développe, même si la crise politique a ralenti le processus. Le football tunisien a besoin d'infrastructures, mais il est normal que l'Etat avance sur d'autres dossiers plus prioritaires. Les stades pourraient être remplis sans les restrictions liées à la situation politique. La capacité des stades est souvent limitée. « Pour le derby, le 24 décembre, entre l'Espérance et le Club africain, sur une capacité totale de soixante mille places du stade olympique de Radès, on a autorisé treize mille spectateurs. A 3 heures du matin, les gens faisaient la queue pour acheter leur billet. La police et le service de sécurité ont dû intervenir. Les gens sont en manque de foot, mais il faut respecter ces mesures prises par les autorités, telles que l'interdiction des mineurs, la présentation d'une pièce d'identité ou des horaires de match où les gens travaillent. J'espère que bientôt les familles pourront revenir dans les stades en toute sécurité. »UNE SÉLECTION QUI S'APPUIE SUR DES JOUEURS LOCAUX« Historiquement, la sélection tunisienne a toujours eu beaucoup de joueurs issus du championnat tunisien. Le vivier est extraordinaire, et le championnat d'un bon niveau. Pour cette CAN 2015, nous sommes onze à évoluer en Tunisie. En 2004, lors de la dernière victoire tunisienne à la CAN, les joueurs du cru étaient encore plus nombreux. En général, les joueurs africains s'exportent moins bien lorsque leur sélection a moins de résultat, ce qui a été notre cas depuis 2004. En Tunisie, nous avons aussi moins de joueurs binationaux qu'en Algérie, par exemple. « Avoir une ossature de joueurs qui évoluent en Tunisie est très intéressant, à mon avis, pour les qualifications à la CAN ou à la Coupe du monde. Ce n'est pas toujours évident de passer d'un match au Parc des Princes à un terrain en synthétique du Malawi ! D'ailleurs, je ne sais pas si certaines bonnes équipes européennes pourraient franchir les qualifications africaines. » « En tout cas, je suis certain que les Tunisiens ne s'imaginent pas sans joueurs de l'Espérance ou du Club africain en équipe nationale de Tunisie. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.01.2015 à 15h25 • Mis à jour le18.01.2015 à 15h34 L'Américaine Lindsey Vonn a égalé le record des 62 victoires en Coupe du monde de ski alpin dames de l'Autrichienne Annemarie Moser-Pröll en gagnant dimanche la descente de Cortina d'Ampezzo.Vonn a devancé l'Autrichienne Elisabeth Görgl et l'Italienne Daniela Merighetti sur l'Olympia delle Tofane, dans les Dolomites, une piste fétiche où elle s'impose pour la sixième fois.L'Américaine pourrait devenir l'unique détentrice du record dès lundi à l'occasion du Super-G qui sera disputé à Cortina.LE SUPER-G POUR UN RECORDLa quatrième place échoit à une autre Italienne, Elena Fanchini, vainqueur surprise « à domicile » dans la descente de vendredi, reprise de celle qui avait été annulée à Bad Kleinkirchheim, en Autriche.Leader de la Coupe du monde, Tina Maze, termine cinquième et consolide sa position en tête du classement. Sa dauphine Mikaela Shiffrin ne disputait pas la descente et Anna Fenninger, tenante du gros globe et troisième au général, n'a terminé que 9e à Cortina. 17.01.2015 à 19h03 • Mis à jour le17.01.2015 à 21h45 Samedi, à Bata, la Guinée équatoriale, pays hôte de la CAN 2015, a manqué le coche lors du match d'ouverture. Les locaux ont mené jusqu'à la 87e minute de jeu face au Congo, entraîné par le Français Claude Le Roy (1-1). Les buts ont été inscrits par Nsue à la 16e minute de jeu et par Thievy.Lire : la Coupe d'Afrique des nations, une compétition en quarantaine Ancien joueur de l'équipe de France Espoirs, Bifouma Thievy, a donc sauvé les Diables rouges, même si ce score de parité, qui reflète les débats, n'arrange pas vraiment les deux équipes avant l'affiche entre le Burkina Faso et le Gabon.Effet local oblige, le Nzalang nacional (éclair national) a d'emblée mis plus de fougue dans la partie, alors que les Congolais semblaient dépassés, comme anesthésiés par l'ambiance, et largement battus dans l'agressivité. Cet écart s'est donc vite traduit au tableau d'affichage, avec l'ouverture du score signée Nsue Lopez, après une transmission plein axe d'Edu Salvador.Les deux joueurs étaient d'ailleurs les principaux poisons pour les adversaires, entre un capitaine multipliant les appels, avec encore une frappe excentrée dangereuse (70e), et son très vif passeur décisif. Balboa, l'autre attaquant, qui avait inscrit le but de la victoire lors du premier match du Nzalang dans une CAN (en 2012, déjà à Bata), se tenait en soutien, dans un rôle précieux. Mais il perdait son duel avec le gardien (61e).DISCOURS D'OBIANGLes Congolais, eux, s'efforçaient de poser le jeu, autour des organisateurs Oniangue et Ndinga, et ont contrôlé la seconde période en montant progressivement en puissance, jusqu'à faire le siège des cages adverses dans le dernier quart d'heure, siège finalement récompensé. Bifouma libérait les siens sur la fin et douchait les 35 000 supporters locaux.Avant cela, le président Teodoro Obiang avait déclaré pendant la cérémonie d'ouverture de la compétition : « La Guinée équatoriale est fière d'organiser la Coupe d'Afrique des nations 2015 malgré les critiques de (ses) ennemis ». Cet État de moins de 800 000 habitants a repris l'organisation de la CAN en novembre après le désistement du Maroc.Teodoro Obiang Nguema tient le pays, troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, d'une main de fer depuis son coup d'État en 1979. 17.01.2015 à 18h10 • Mis à jour le17.01.2015 à 20h49 Champion d'Europe en titre, le Racing club de Toulon s'est largement imposé samedi face à la province nord-irlandaise de l'Ulster (60-22). Les joueurs de Bernard Laporte ont inscrit pas moins de sept essais et ont pu compter sur la botte du Gallois Halfpenny, auteur de sept transformations et de deux pénalités. Les essais varois sont l'oeuvre de Sanchez, Habana, Armitage (3), Castrogiovanni, Bastareaud et Gorgodze. L'Ulster a tout de même réussi à marquer quatre essais.Toulon est assuré de disputer les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby grâce à cette victoire bonifiée. Les Toulonnais (18 points) prennent cinq points et ne pourront plus être rejoints par les Anglais de Leicester (13 points) en tête de la poule 3 lors de la 6e et dernière journée.L'objectif fixé par Bernard Laporte avant la rencontre était clair : neuf points en deux matchs, pour se donner toutes les chances de jouer un quart de finale à Mayol... Et dissiper tous les doutes après les deux défaites consécutives en Top 14, face au Stade français puis Montpellier.LE BONHEUR DE MAYOLMalgré un moment de flottement en première période, qui a vu l'Ulster inscrire deux essais par le demi d'ouverture Paddy Jackson (12), puis par Mike McComish sur un ballon porté (22), le RCT a fait la moitié du chemin samedi, et peut envisager plus sereinement son déplacement au Pays de Galles, samedi prochain, pour affronter les Llanelli Scarlets.Les Toulonnais ont aussi fait le bonheur de Mayol en passant à huit reprises la ligne d'en but de l'Ulster, après des chandelles qui ont inscrit huit essais d'arrières (Sanchez, 3)de toute les manières possibles, à l'image de Mathieu Bastareaud qui s'en allait mettre à l'abri les Varois... en roulade juste avant la mi-temps (37). Ils se sont ensuite relâchés, encaissant deux essais par Payne (68) et collectif (78). Mais à ce moment du match, ils menaient déjà de plus de 40 points... 17.01.2015 à 15h19 • Mis à jour le17.01.2015 à 15h22 L'entraîneur du PSG Laurent Blanc a indiqué samedi que ses deux joueurs Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, privés des trois premiers matchs du Paris SG en 2015 par mesure disciplinaire, sont désormais « à disposition du groupe », sans préciser s'il les retiendrait contre Evian dimanche en Ligue 1.« On a réintégré Edinson (Cavani) et Lavezzi, ils se ré-entraînent depuis 5-6 jours avec nous, ils seront à disposition du groupe, mais vous saurez ce (samedi) soir si ils sont convoqués pour Evian », a dit le coach parisien en début d'après-midi devant la presse. Le groupe retenu contre Evian sera dévoilé en soirée.« Rien n'est oublié, mais après il y a un groupe, un collectif, des objectifs, et il y a deux joueurs importants, tu ne peux pas te passer d'eux, on pense qu'on a fait ce qu'il fallait faire (la punition, ndlr), il faut qu'ils assument leur bêtise, ils sont conscients qu'ils en ont fait une, déjà », a poursuivi Blanc.LA FIN DES PASSE-DROITSLavezzi et Cavani avaient été privés des trois premiers matches du PSG en 2015, toutes compétitions confondues, car ils avaient manqué la reprise de l'entraînement cet hiver après avoir prolongé leurs vacances. Ces absences avaient fait désordre alors que Blanc venait d'annoncer la fin des passe-droits.Par ailleurs, Blanc a assuré que le PSG abordait le match contre Evian « de la meilleure manière car ça faisait très très longtemps qu'ont n'avait pas eu un effectif au grand complet, depuis le début de la saison je ne sais pas si c'est arrivé une fois ». « On est au complet, en forme physiquement, à part Clément Chantome qui sera un peu court peut être », a conclu l'entraîneur du PSG. 16.01.2015 à 23h04 Nice, sur la lancée de sa victoire contre Lorient, a réussi un joli coup en l'emportant (2-1) sur le terrain d'un Bordeaux aux carences criantes en l'absence de ses Africains, vendredi 16 janvier en ouverture de la 21e journée de L1. C'est plus qu'un coup d'arrêt pour les hommes de Willy Sagnol, qui s'étaient montrés solidaires à Monaco, mais n'ont pas été à la hauteur face à des Aiglons plus entreprenants et qui ont fini par porter l'estocade.Deux buts, d'Amavi et surtout de Pléa à la dernière minute, ont scellé un succès logique en termes de volonté, d'emprise et de maîtrise. Passée la première demi-heure d'une rare insignifiance, les Girondins avaient su pourtant semer la zizanie dans l'arrière-garde azuréenne privée de Bodmer.Si la première tentative, née d'un une-deux entre Rolan et Touré, n'était pas cadrée par l'Uruguayen (31e minute), la suivante, une minute plus tard, débouchait sur un penalty accordé par M. Millot pour une faute de Hassen sur Maurice-Belay. Rolan, d'un contre-pied, ouvrait le score et lançait enfin ce premier acte devenu nerveux, avec 5 cartons jaunes distribués en douze minutes. Nice répliquait toutefois : Bauthéac, sur coup franc (35e) et corner directs (45e), n'était pas loin de faire mouche, imité par Carlos Eduardo d'une reprise en ciseau spectaculaire (41e).BUT DE PLÉA À LA 90e MINUTEA la reprise, Hassen a dû repousser un coup franc de Touré (49e), mais les Aiglons, plus vifs, plus entreprenants, à l'image de Carlos Eduardo, ont pris le contrôle du jeu, et ont été logiquement récompensé s: un coup franc excentré et lointain d'Eysseric trouvait la tête d'Amavi, qui trompait Carrasso d'une belle déviation (1-1, 66e). De quoi donner des ailes au petit latéral gauche visiteur, qui tentait trois minutes plus tard du droit après avoir dribblé deux Bordelais dans la surface.Et les Girondins ? Un brin perdus, en manque de liant, de talents en l'absence de Diabaté, blessé, ou Khazri, à la CAN. Tout juste un coup franc à signaler et, quand même, une frappe de Sertic des 25 mètres qui trouvait la barre de Hassen resté scotché sur sa ligne (78e). C'était le dernier pétard aquitain, vite oublié par une kyrielle de contres niçois, mal menés jusqu'au dernier, à l'ultime minute : Eysseric, alerté par Mendy, lançait Bauthéac qui centrait sur Pléa pour un plat du pied qui crucifiait Carrasso abandonné par sa défense (1-2, 90e). Alexis Delcambre La Ligue nationale de rugby (LNR) a annoncé sur Twitter, mardi 20 janvier, attribuer à Canal+ les droits de diffusion du championnat de France de rugby pour les quatre prochaines saisons (2015-2019).Canal+ conserve donc le Top 14, un des piliers de son offre sportive, malgré l'intervention de la justice, qui avait demandé à la LNR de revoir sa copie en lançant un nouvel appel d'offres, après avoir dénoncé l'accord de gré à gré conclu entre la LNR et la chaîne cryptée. C'est la chaîne beIN Sports qui avait porté plainte pour « entente anticoncurrentielle ». >> Lire aussi l'analyse : Les droits du Top 14 de rugby vont être remis sur le marchéA peine vingt-quatre heures se sont écoulées entre la réception des offres, lundi à 17 heures, et le choix de Canal+. Signe que les patrons du rugby français n'entendaient pas remettre en question leur choix initial. Mais aussi que Canal+, qui versera 74 millions d'euros par saison — un record —, n'entend pas renoncer à son positionnement sur le rugby.Alexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 20.01.2015 à 09h58 • Mis à jour le20.01.2015 à 10h43 TF1 a annoncé, lundi 19 janvier, avoir revendu à Canal+ 27 des 48 matchs de la prochaine Coupe du monde de rugby, du 18 septembre au 31 octobre 2015 en Angleterre, confirmant une information du Figaro.A travers l'accord exclusif conclu entre les deux chaînes, « le groupe TF1, détenteur exclusif des droits de la Coupe du monde de rugby 2015, rétrocède au groupe Canal+ le droit de diffuser en direct et en exclusivité 27 matchs pour ses abonnés ainsi qu'un magazine dédié à la compétition », rapporte le communiqué de la première chaîne.De son côté, TF1 diffusera « en direct les cérémonies d'ouverture et de clôture, la diffusion de 21 matchs, dont en exclusivité tous les matchs du XV de France, les meilleures affiches des phases de poule, deux quarts de finale, les deux demi-finales, le match pour la 3e place et la finale ». TF1 dispose également des droits pour l'exploitation multiécrans de la compétition.Aucun détail sur le montant d'acquisition ou de cession de ces droits n'a été communiqué.TF1 avait déboursé 130 millions d'euros pour les droits de la dernière Coupe du monde de football au Brésil, et en a récupéré 30 millions après la revente d'une partie à beIN Sports. 19.01.2015 à 18h14 • Mis à jour le19.01.2015 à 19h33 | Bruno Lesprit Elle rêvait de consolider sa place dans l’histoire du ski mondial. C’est chose faite depuis ce lundi 19 janvier. En remportant sur la piste de l’Olympia delle Tofane le Super-G de Cortina d'Ampezzo, en Italie, l'Américaine Lindsey Vonn a remporté sa 63e victoire en Coupe du monde et établi un nouveau record, après avoir égalé la veille celui de l’Autrichienne Annemarie Moser-Pröll. Le précédent datait de 1980. « Il ne pouvait rien arriver de mieux au monde du ski, s’est inclinée Moser-Pröll, 61 ans, interrogée par l'agence autrichienne APA. Avec ses performances, Lindsey Vonn rehausse la valeur de ce sport. »« C’était de la folie, a réagi la championne. Ce record est de l'histoire désormais, cela signifie beaucoup pour moi. Il a tenu trente-cinq ans, et j'espère bien que le mieux tiendra encore trente-cinq ans au minimum. » A 30 ans, Lindsey Vonn ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle a déjà annoncé son intention de poursuivre sa carrière au moins jusqu'en 2018, avec les Jeux olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud. A raison de cinq victoires en moyenne par saison (moyenne grevée par de multiples blessures), elle peut même espérer défier les 86 victoires, arrêtées en 1989, du légendaire Suédois Ingemar Stenmark.Elle a débuté la saison tambour battant avec quatre victoires après avoir dû renoncer, la mort dans l'âme, à participer aux Jeux olympiques de Sotchi en février 2014. Elle s'était surblessée après sa terrible chute en février 2013, à Schladming (Autriche), qui avait provoqué une rupture des ligaments et une indisponibilité de neuf mois. SPEED QUEENLindsey Vonn détenait déjà le plus nombre de globes remportés en Coupe du monde, 17 au total dont quatre gros (2008, 2009, 2010, 2012). L’appétit de la « Speed Queen » n'a cessé de grandir depuis sa première victoire en descente à Lake Louise (Canada) le 3 décembre 2004, immédiatement suivie d’un succès en Super G. En décembre 2007, elle s’adjugeait le combiné puis le slalom l’hiver suivant. Son ski est devenu total lorsqu’elle a accroché la cinquième branche qui manquait à son étoile. Le géant lui échappait. Elle l'a dompté dès l'ouverture de la saison 2011-2012, à Sölden, en Autriche, en s'offrant le plus beau des cadeaux pour ses 27 ans. Première Américaine à triompher dans chacune des disciplines du ski alpin, elle a ainsi rejoint le sélect club des – désormais – cinq détentrices de grand chelem, au côté des Suédoises Pernilla Wiberg et Anja Pärson, de l'Autrichienne Petra Kronberger et de la Croate Janica Kostelic. « J'accomplis chaque rêve l'un après l'autre, avait-elle déclaré. Je n'avais jamais pensé atteindre ce niveau. » Née en 1984 à Saint Paul, Lindsey Kildow a grandi dans le Minnesota, un Etat souvent enneigé à défaut d'être montagneux. Elle est pourtant une enfant du ski puisque le grand-père et le père ont été des compétiteurs. A 2 ans, la gamine monte sur des planches et effectue ses premiers schuss à Buck Hill, à moins de 100 mètres d'altitude. Mais un coach autrichien de renom, prospecteur de talents, Erich Sailer, a élu domicile dans la modeste station des Flatlands. Il ne passe évidemment pas à côté de la prodige. La vie de famille s'organise autour d'elle. On emménage dans le Colorado, à Vail, deuxième station du pays, où Lindsey dispose d'une piste de slalom privée.Elle a déclaré ne pas avoir eu d'amis d'enfance, handicapée par sa « gaucherie et [son] manque d'assurance ». On a du mal à le croire. Mais elle se forge un leitmotiv, inlassablement répété, qui semble droit sorti d'une Bible évangéliste : « Si tu travailles dur, cela paiera tôt ou tard. » Et cela paie tôt : à 9 ans, elle participe déjà à des compétitions internationales, et elle remporte à 14 ans le Trofeo Topolino italien, course de référence des jeunes skieurs. Trois ans plus tard, l'Amérique s'éprend, lors des Jeux olympiques de Salt Lake City, de cette mineure qui obtient le 6e rang au combiné. Son idole est Picabo Street, première Américaine à avoir remporté le classement de la descente en 1995 et médaille d'or en super-G à Nagano en 1998. Elle va pulvériser le modèle. « En raison de la liste particulièrement longue de performances de cette athlète, certains de ses résultats ne sont pas communiqués », indique désormais la fiche officielle de Lindsey Vonn. Son palmarès est long comme une nuit polaire.CASSE-COUMême quand elle ne gagne pas, la dame trouve le moyen de faire parler d'elle. En 2005, elle remporte la descente à Val-d'Isère. Conformément à la tradition, on lui offre une vache, généralement échangée contre une prime. Elle a préféré conserver l'animal, baptisé en toute simplicité Olympe, pour bien signifier sur quelles cimes évolue sa maîtresse. Quatre ans plus tard, toujours à Val-d'Isère, elle parvient à s'entailler le pouce en empoignant une bouteille de champagne, sabrée avec une lame de patin. Comme si ses chutes, souvent spectaculaires, ne suffisaient pas. Car Lindsey Vonn est une casse-cou, prête à tous les risques en resserrant au maximum ses courbes. Cette imprudence se double d'une propension peu commune à rectifier immédiatement ses erreurs.Ses blessures alimentent les débats. Il y eut sa hanche, puis son genou et enfin son tibia, au centre de toutes les conversations lors des Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. La lésion ne l'a nullement empêché de remporter sa première médaille olympique – en or – dans la descente, ce qui a donné crédit aux mauvaises langues la soupçonnant de simuler pour multiplier les leurres : si elle déçoit, l'excuse est toute trouvée ; si elle triomphe, son mérite n'en est que plus grand. Elle a peu apprécié ces remarques et déclaré se méfier désormais des médias comme de la peste, du moins ceux de l'Europe. « Heureusement, les médias américains sont plus sympas avec moi. »Depuis Erich Sailer, les Autrichiens font toutefois exception. C'est que, derrière cette ascension vertigineuse, on trouve Red Bull, la boisson énergisante créée près de Salzbourg, depuis que Lindsey Vonn a rejoint le projet « Special Athletes ». Prise en charge à ses 20 ans par le Tyrolien Robert Trenkwalder, elle a été transformée en machine à gagner, méthodes d'entraînement germaniques à la clé : exercices dès 6 heures du matin, fitness et physiothérapie, camps d'été au Chili et en Nouvelle-Zélande. « Autour d'elle, il y a une armada qui déploie les moyens nécessaires et l'emmène en jet privé, nous déclarait Jean-Philippe Vulliet, alors chef de l'équipe de France féminine. Elle a le talent d'assumer cela, cette grosse structure, en même temps que son statut de favorite. Nous, on est totalement à l'opposé, comme dans tous les sports d'ailleurs. »SÉANCES DE MANNEQUINATL'essentiel de son temps libre permet de maintenir la forme. Elle affirme consacrer près de six heures à des jeux de danse sur sa Xbox 360 Kinect – ses propos sont autant émaillés de noms de marques qu'un roman de Bret Easton Ellis. La speed queen est aussi une dancing queen.Comme son actuel compagnon, le golfeur Tiger Woods, la championne ne ménage pas non plus ses efforts pour populariser son sport, ce qui passe principalement par des séances de mannequinat. A ses débuts, sa plastique agréable – pour peu que l'on soit sensible à l'esthétique des actrices de série B hollywoodiennes – a un temps instillé le doute. Le ski féminin n'avait-il pas trouvé son Anna Kournikova, la Russo-Américaine qui a davantage affolé les moteurs de recherche que le palmarès du tennis ? La suite a infligé un cinglant démenti à cette vision sexiste. On a tout de même pu croire qu'elle s'était reconvertie dans la natation lorsqu'elle a posé, dans la neige, pour le numéro annuel « maillots de bain » de Sports Illustrated. La position latérale qu'elle adopte fait débat. Un fléchissement tout schuss de skieuse ? Un cliché sexiste ? C'est cette seconde hypothèse qu'a retenue sur son blog une universitaire du Minnesota, Nicole LaVoi. En déclenchant une avalanche de réactions hostiles, essentiellement masculines. « J'essaie de promouvoir notre sport du mieux possible et de le rendre grand public », s'est défendue Lindsey Vonn.Elle a pu aussi apparaître dans un épisode de New York police judiciaire, sa série préférée depuis sa tendre enfance. Et à force d'être comparée à Sharon Stone, elle a fini par se glisser dans la robe blanche que portait l'actrice de Basic Instinct – sans évidemment imiter le chassé-croisé des jambes – pour ESPN, Entertainment and Sports Programming Network. Une chaîne dont la thématique est taillée à sa mesure.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.01.2015 à 16h56 • Mis à jour le19.01.2015 à 19h24 | Rémi Dupré Suivez en direct Algérie-Afrique du Sud à partir de 20h.  Christian Gourcuff devrait ressentir une pointe d’appréhension, lundi 19 janvier, lorsque retentira le Kassaman, l’hymne national algérien, dans le ciel du stade de Mongomo, l’une des quatre villes hôtes de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015. C’est dans cette commune de 53 000 âmes, par ailleurs cité natale de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, inamovible président de la Guinée-Equatoriale depuis 1979, que le sélectionneur des « Fennecs » va diriger son premier match lors d’une compétition internationale. Pour son baptême du feu dans la poule C, l’ex-entraîneur historique de Lorient (1982-1986, 1991-2001 et 2003-2014) défiera l’Afrique du Sud, lauréate de l’édition 1996, organisée sur son sol, qui ne s’était plus qualifiée directement pour la compétition depuis 2008. Après cette entrée en matière face aux « Bafana-Bafana », l’Algérie affrontera le Ghana, le 23 janvier, puis, quatre jours plus tard, le Sénégal, coaché par le Français Alain Giresse.Lire aussi : CAN 2015 : « Ce qui s'est passé avant le match d'ouverture est indigne de l'Afrique »Vainqueurs de la CAN 1990 sur leurs terres, les Fennecs ont préparé le tournoi à Alger, au Centre technique national (CTN) de la Fédération algérienne de football (FAF), à Sidi Moussa. Le 11 janvier, les « Guerriers du désert » ont disputé une rencontre amicale contre la Tunisie (1-1), au stade de Radès, près de Tunis. Christian Gourcuff n’a guère apprécié la prestation livrée ce jour-là par ses joueurs. « On a perdu beaucoup de ballons devant nos buts. Ce n'est pas possible et c'est irresponsable, a tonné le technicien breton. J'ai toujours insisté sur la nécessité d'imposer notre jeu dans chaque rencontre. Nous n'allons pas déroger à la règle en Guinée-Equatoriale. » Avant de prendre leurs quartiers à Mongomo, les Fennecs ont fait une courte escale à Malabo, la capitale équato-guinéenne, afin d’effectuer des tests de dépistage de la fièvre Ebola.FAIRE OUBLIER « COACH VAHID »Arrivé en juillet 2014 à la tête des équipes A et A’ (uniquement composée de joueurs locaux), Christian Gourcuff a succédé au Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic, en poste depuis 2011, dans une atmosphère particulièrement lyrique. Au Brésil, la sélection algérienne venait de réaliser l’un des plus grands exploits de son histoire en atteignant les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Après leur élimination héroïque contre l’Allemagne (2-1 après prolongations), les Fennecs sont ovationnés par des Algérois en transe à leur retour dans la capitale. « Zid, ya Wahid ! » (« reste encore, Vahid ! »), scande alors la foule, qui réclame le maintien du coach aux méthodes musclées mais payantes. « Vahid doit rester avec nous. C'est une grande équipe que nous avons », va jusqu’à déclarer le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. Dans les esprits, l’épopée du Mondial 2014 a même supplanté le « triomphe de Gijon », lorsque l’Algérie avait battu (2-1) la République fédérale d'Allemagne au premier tour de l’édition 1982.Malgré les suppliques et les lamentations du peuple, « coach Vahid » quitte son poste pour rejoindre le club turc de Trabzonspor. Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, fait alors appel à Christian Gourcuff, sondé dès le printemps et qui s’est rendu au Brésil pour superviser les Fennecs durant le tournoi planétaire. La feuille de route assignée au technicien de 59 ans est claire : entretenir la spirale vertueuse engagée par une sélection qui s’est hissée dans le Top 20 au classement FIFA, se qualifier pour les demi-finales de la CAN 2015 et passer le premier tour lors du Mondial 2018, en Russie. Le Finistérien sort alors d’une « rupture amoureuse » avec le FC Lorient, après vingt-cinq ans d’un règne divisé en trois périodes. « On est passé de l’amateurisme au professionnalisme [de la division supérieure régionale à l'élite], on a ensuite construit vers la Ligue 1, puis on a consolidé le club en Ligue 1 », confiait-il au Monde en mai 2014. Il venait alors de disputer son dernier match au stade du Moustoir, battu par Lille (4-1), laissant les rênes de l’équipe à son adjoint Sylvain Ripoll. Les « Merlus » avaient fini la saison à une « plus qu’honorable » huitième place en championnat. L’ancien professeur de mathématiques, fasciné par le « jeu du Brésil des années 1970 », le FC Nantes d'Arribas, Vincent et Suaudeau, le « grand Milan AC d’Arrigo Sacchi » et le Barça de Pep Guardiola, sortait d’un exercice 2013-2014 éprouvant. Considéré tel le garant de l’identité du FC Lorient, fait de jeu en mouvements et d’humilité, Christian Gourcuff était rentré en conflit avec son président, l’homme d’affaires Loïc Féry, à la tête du club depuis 2009.LE DÉPART DE LORIENT« Si j’étais resté, je n’aurais pas été fidèle au FC Lorient, considérait le technicien. En partant, je lui reste fidèle. En vingt-cinq ans, il y a eu beaucoup de moments difficiles. La mémoire s’efface. Beaucoup de gens ne connaissent pas toutes les difficultés qu’on a vécues. Les présidences tournent. On est beaucoup dans l’éphémère, dans le foot. On ne se penche pas tout le temps sur le passé. Savoir d’où on vient est important pour le futur. J’en veux à Loïc Féry. Dans un rapport de forces président-entraîneur, le président gagne. Il y avait un problème stratégique et humain, plus profond : c’était la conception de l’entreprise. Si j’avais été un entraîneur qui avait été là depuis deux ans, j’aurais cohabité. Mais quand ça fait vingt-cinq ans que vous construisez le club, il y a des choses que vous ne supportez pas. Mon histoire a fait que ça s’est mal terminé. » En septembre 2013, la vente du jeune prodige lorientais Mario Lemina à l’Olympique de Marseille, réalisée par Loïc Féry malgré le refus de son entraîneur, avait mis le feu aux poudres.« Il faut tourner la page et avancer, assurait Christian Gourcuff. C’est le gros problème de l’investissement passionnel qu’on a dans un club. Quand on avait de la passion, c’est comme une rupture amoureuse. La thérapie est de repartir dans un autre projet et de s’investir à fond. Je l’ai vécu après mon passage à Rennes [en 2002]. Je suis resté deux mois… c’était invivable. Je me suis remis dans un projet au Qatar. J’avais besoin de m’éloigner. »En contact avancé avec la FAF, il évoquait alors à demi-mot son prochain challenge à la tête des Fennecs. Son devoir de réserve l'empêchait d'en parler de manière trop explicite. « Quand l’entraîneur arrive, ça roule parce qu’il y a toujours une phase de grâce. Tenir, c’est très difficile, développait-il. Mais il y a une forme d’appréhension. Il y a une forme de danger. On en tire un surcroît de motivation. On arrive à un stade de sa carrière où les risques font partie du challenge. Le plus difficile dans le métier d’entraîneur est l’option temps pour mettre en place des choses, créer un collectif. Avec une sélection, c’est très limité, réduit. Je ne me fixe pas de limite d’âge pour exercer. C’est la motivation qui compte. Quand on se fixe une limite, c’est qu’on y est plus. C’est un point de non-retour. »« UN JEU CREATIF »L’ex-entraîneur lorientais est arrivé à Alger avec dans ses bagages Guillaume Marie, son préparateur physique, qui officiait auparavant au Havre, et l’ancien joueur lorientais (2006-2010) et ex-international algérien (2001-2010) Yazid Mansouri, promu adjoint et manageur général. Il a également désigné un deuxième adjoint local, Nabil Neghiz, afin de donner des gages à la FAF. Il a surtout importé ses idées de l'autre côté de la Méditerranée. « J’ai des antimodèles : tout ce qui est axé sur la destruction, sur l’impact physique. Je ne me retrouve pas là-dedans. La conception du foot n’est pas négociable, insistait-il en mai 2014. Pour moi, elle ne s’adapte pas aux circonstances. C’est beaucoup plus profond que ça. C’est une façon d’être, de voir la vie. Ça va plus loin qu’une question d’efficacité sur un match. Je préfère vivre avec mes idées que mourir avec celles des autres. »« J'ai choisi l'Algérie pour deux raisons, a-t-il expliqué lors de sa première conférence de presse. La première est relative au potentiel du football algérien, représenté par le talent de ses joueurs, dont certains avaient travaillé avec moi à Lorient, à l'image de Saïfi et Mansouri. En plus, je pense que l'équipe est formée actuellement de joueurs très intéressants dont le style de jeu, basé sur la créativité et la technique, correspond à ma philosophie. »Lire notre entretien : « A la CAN, il y a une surreprésentation des anciennes puissances coloniales »Le quinquagénaire s’est également engagé à entretenir des relations apaisées avec les médias locaux, particulièrement exigeants depuis l'épopée du Mondial 2014. « Ce qu’on appelle la communication est plus un effet d’esbroufe qui s’est développé. Cet aspect-là existait avant dans une moindre mesure. Le savoir-faire est important, mais le faire savoir est capital maintenant. Communiquer, c’est dire les choses. Et la communication n’est pas conçue comme ça dans le football, déplorait-il au printemps 2014. C’est, au contraire, ne pas dire les choses, ou alors dire des choses qui sont fausses. On en dit le minimum, ou on dit des banalités pour ne pas se mettre en difficulté. C’est presque du mensonge. C’est un terme qui est dénué de son sens premier. On est toujours dans la vente de quelque chose. »Depuis qu'il a pris en main les Fennecs, Christian Gourcuff enchaîne les allers-retours entre son pavillon de Hennebont, commune située à une dizaine de kilomètres de Lorient, et une résidence d’Etat, nichée dans l’ouest d’Alger, dans laquelle il a élu domicile. En Algérie, il est escorté au quotidien par un garde rapproché pour des raisons de sécurité. Prônant « un jeu créatif », Christian Gourcuff le pédagogue s’est appuyé sur les cadres de l’effectif (le solide défenseur Rafik Halliche ou le chevronné capitaine Mehdi Lacen) présent au Brésil ainsi que sur les talentueux milieux Yacine Brahimi (FC Porto) et Sofiane Feghouli (Valence CF).UN NÉOPHYTE SUR LA SCÈNE AFRICAINEEn septembre 2014, le technicien a entamé son parcours qualificatif pour la CAN 2015 par une victoire (2-1) face à l’Ethiopie sur le terrain marécageux et bosselé du stadium d’Addis-Abeda, à 2 400 mètres d’altitude. Le Breton a enchaîné sur quatre succès consécutifs avant de concéder, en novembre au Mali, sa première défaite (2-0) comme sélectionneur. Pour bâtir son groupe dans l’optique du tournoi continental, il se repose sur la quasi-totalité des « mondialistes » transcendés par son prédécesseur en y agrégeant quelques pépites comme le milieu de Newcastle Abeid Mehdi et les Parmesans Djamel Mesbah et Ishak Belfodil. En Guinée-Equatoriale, Christian Gourcuff fait partie des six techniciens français aux commandes d’une sélection engagée dans la CAN. En comparaison avec les « monstres sacrés » et « sorciers blancs » que sont Claude Leroy (Congo), vainqueur de l’édition 1988 avec le Cameroun et huit participations au compteur, Hervé Renard (Côte d’Ivoire), victorieux avec la Zambie en 2012, et Henri Kasperczak (Mali), en lice pour la sixième fois, le Finistérien fait figure de néophyte sur la scène africaine. Loin d’avoir encore fait oublier Vahid Halilhodzic, il entend glaner un trophée qui échappe aux Fennecs depuis vingt-cinq ans. Soit une éternité pour les supporteurs algériens.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 19.01.2015 à 10h32 • Mis à jour le19.01.2015 à 13h04 | Adrien Pécout En huit participations – un record –, l'entraîneur français Claude Le Roy « [n’avait] jusque-là jamais eu ce genre de problèmes ». Juste avant le match d’ouverture de cette trentième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) contre la Guinée équatoriale, pays hôte au régime controversé, le bus du sélectionneur du Congo et de son équipe a été coincé dans les embouteillages pendant plus d’une heure, samedi 17 janvier, jusqu’au stade de Bata. Malgré une égalisation arrachée de justesse (1-1), l'entraîneur, joint au téléphone par Le Monde, en veut toujours autant aux organisateurs du tournoi.Lire aussi : L'incroyable défi des Diables rouges du CongoPourquoi critiquez-vous la façon dont la Guinée équatoriale a organisé ce début de tournoi ? Claude Le Roy : Sur un parcours où nous mettions les jours précédents douze à treize minutes pour aller jusqu’au stade, on est tombés sur des embouteillages qui nous ont fait mettre soixante-cinq minutes pour le même trajet. Cette désorganisation était parfaitement organisée ! S’ils l'avaient voulu, des policiers auraient pu libérer une voie au milieu de la route pour faciliter le passage de notre bus. Au niveau du protocole, les organisateurs connaissaient exactement le chemin à suivre et ils auraient dû nous libérer des voies d’accès.Mais, au lieu de ça, tout le monde riait de nous voir bloqués... Des policiers, il y en avait des centaines sur le parcours jusqu'au stade, et pas un ne bougeait. Je pense que la Confédération africaine de football a été un peu ulcérée par cet épisode, même si elle est prête à accepter beaucoup de choses venant de la part du « sauveur » de la CAN [la Guinée équatoriale a repris en ultime recours l’organisation du tournoi après le renoncement du Maroc].Comment avez-vous meublé l’attente pendant ces embouteillages ? En réalité, je ne savais pas quoi dire. J’ai simplement conseillé aux joueurs de boire et de rester concentrés, pour ne pas perdre de l’énergie. Surtout que, d'un seul coup, la clim’ n'existait plus. Je ne suis pas un adepte de la climatisation, mais, quand il fait 35 °C dehors et qu’on est confiné dans un bus pendant une heure, ça peut servir. Car, à l’intérieur, la température peut très bien monter jusqu’à 40 °C.Finalement, on n’est arrivés au stade qu'une heure avant le coup d’envoi du match, alors que réglementairement on doit se présenter au moins une heure et demie avant le début… Ce qui est terrible, c’est que, pendant des semaines, mon équipe a fonctionné à la minute près, nous avions été attentifs à tout, le temps de digestion, le temps de récupération, et là, d’un seul coup, mes joueurs se retrouvent juste avant le match d’ouverture à n’avoir même plus le temps pour leurs massages, leurs stretchings, etc.A une heure du coup d’envoi, impossible de rattraper le temps perdu ? Notre équipe n’a même pas pu voir le terrain avant de commencer le match, parce que la pelouse était alors occupée par la cérémonie d’ouverture avec les chefs d’Etat. Tout le contraire de ce qu’il faut faire normalement pour bien aborder un match. Et au plus haut niveau, ça ne pardonne pas. Notre début de match difficile n’est pas uniquement la résultante de tout ça, mais on peut quand même voir dans cette addition de petits inconvénients une explication importante.D’autant que mon équipe, elle n’a aucune marge, il faut toujours qu’elle soit à son maximum pour pouvoir faire un résultat. Bon, finalement, nous avons malgré tout réussi à égaliser. Et après le match, notre capitaine Prince Oniangué est allé directement se coucher. Il se sentait mal, car il avait pris un coup de chaud dans le bus…En début de semaine, votre hôtel n’avait pas assez de chambres pour l’ensemble de l’effectif du Congo. Est-ce toujours le cas ?  Oui, on est toujours au même endroit. Nous sommes ici à 35 personnes. Tous les 23 joueurs dorment dans des petits lits individuels. Mais plusieurs membres de mon staff doivent dormir à deux dans le même lit : le kiné, l’ostéo, mon entraîneur adjoint, le préparateur physique… Ici, on aura tout connu. En revanche, en ce qui me concerne, j’ai quand même une chambre à moi. C’est le privilège de l’âge ! (Rires.) Et puis il faut dire que, la nuit, je ne dors pas. Ou très peu. Je passe mon temps à regarder des matchs.En huit participations à la CAN, aviez-vous déjà vécu de telles situations ? J’ai déjà participé à huit Coupes d’Afrique des nations en tant qu’entraîneur, j’ai déjà suivi des Euros, des Copa America, et rien de tel ne m’était encore jamais arrivé, je n’avais jusque-là jamais eu ce genre de problèmes. En réalité, ça ne pouvait se produire qu’en Guinée équatoriale… A mon avis, la fédération locale de football n’a rien à voir à ça, c’est plutôt à cause de leur gouvernement. Mais bon, comme maintenant on a déjà affronté ce pays, on ne connaîtra sans doute plus ce genre de problème…Ce sont des trucs dont on aurait pu entendre parler il y a trente ou quarante ans, mais plus maintenant. Ce qui s’est passé est indigne de l’Afrique. C’est d’autant plus dommage que, durant les éliminatoires de cette CAN, on a vu pour la première fois pas mal de victoires à l’extérieur, donc je trouvais que la situation s’améliorait et qu’il y avait de moins de problèmes pour les sélections nationales en déplacement.Jusqu’alors, quelle était la situation la plus perturbante à laquelle vous aviez dû faire face durant une CAN ?Lors de ma première CAN, en 1986, il m’était arrivé un truc invraisemblable avec l’équipe du Cameroun. Cette année-là, la compétition était organisée en Egypte. Et, la veille de la finale, nous avions dû nous entraîner parmi les passants dans un jardin public ! Je me souviens qu’on avait utilisé des pierres pour remplacer les poteaux. Les familles et les enfants égyptiens que l’on croisait nous disaient tous qu’on allait perdre 3-0, 4-0… A l’époque, pour des raisons de sécurité, nous n’avions pas pu nous entraîner au stade [un mois plus tôt, les policiers égyptiens avaient lancé une mutinerie contre le régime de Moubarak].Bien sûr, le choix d’un jardin public n’était pas beaucoup plus sûr… Ce dont je me souviens aussi, c’est surtout que le plus grand joueur égyptien de l’époque avait eu deux cartons jaunes en demi-finales et qu’il avait quand même pu jouer contre nous la finale. Une réunion extraordinaire de la Confédération africaine de football s’était tenue dans la soirée qui précédait. Taher Abouzeid avait donc finalement joué et nous avions perdu aux tirs au but.Adrien PécoutJournaliste au Monde 18.01.2015 à 23h47 • Mis à jour le19.01.2015 à 09h14 Marseille a souffert pour s'offrir un dixième succès consécutif au Vélodrome face à Guingamp (2-1), dimanche, en clôture de la 21e journée de Ligue 1.Dès la cinquième minute pourtant, le Marseillais, Dimitri Payet, qui restait sur deux matches moyen, lançait dans la profondeur André-Pierre Gignac, mais le centre de celui-ci ne trouvait personne. C'est encore Payet qui permettait à Alessandrini de s'essayer à un contrôle en porte-manteau et en pivot dans la surface, qu'il ne cadrait pas (14e minute). Et c'est toujours Payet qui a provoqué des coups francs (17e, 30e, 36e), dont le premier, dévié de la tête par Gignac, aurait permis à Marseille d'ouvrir le score sans le sauvetage du gardien guingampais Jonas Lössl.THAUVIN HUÉFlorian Thauvin, lui, s'est fait huer par le Vélodrome en fin de première mi-temps et à sa sortie. Le milieu offensif marseillais a multiplié les mauvais choix dans le dernier quart d'heure, oubliant notamment de lever le nez pour se perdre en dribbles stériles au ras de la défense (42e, 44e).L'OM, de plus en plus fébrile à mesure que les minutes s'écoulaient, peinait à convertir ses occasions et, malgré son emprise sur le jeu, manquait de se retrouver mené au score, notamment sur une tête de Sankharé à la réception d'un centre de Beauvue en contre, qui venait mourir sur le poteau de Steve Mandanda (33e).DÉLIVRÉS À LA 84eLes Guingampais, privés de leur autre arme offensive Christophe Mandanne, suspendu après son exclusion en Coupe de la Ligue, s'en remettaient surtout à la vivacité de Beauvue (15e, 54e, 75e) et aux coups de pieds arrêtés pour porter le danger devant les buts marseillais (7e, 13e). Mais Lemina finissait par délivrer le Vélodrome d'une tête, à la 84e minute, avant que Gignac  (89e) ne scelle le match.Malgré la réduction du score dans les arrêts de jeu sur un penalty de Claudio Beauvue (90e+2) et l'exclusion de Rod Fanni, les Marseillais se sont un peu rassurés dans le jeu en montrant qu'ils n'avaient rien perdu de leur animation offensive, mais pendant une mi-temps seulement, avant que Romain Alessandrini, tout juste revenu de blessure, ne soit remplacé. Marcelo Bielsa a ensuite dû bricoler en faisant rentrer Michy Batshuayi, et permuter ses attaquants, une approche qui n'avait pas paru le satisfaire lors de la défaite à Montpellier (2-1) il y a une semaine.Après ce match, les Marseillais demeurent toujours deuxièmes au classement, un point derrière le leader lyonnais. 25.01.2015 à 18h25 • Mis à jour le25.01.2015 à 18h41 | Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Un « tifo » géant déployé dans une tribune du Standard de Liège a choqué, dimanche 25 janvier, alors que l'équipe locale recevait sa grande rivale bruxelloise, le Sporting d'Anderlecht. La banderole géante reprenait la formule « Red or dead » (« rouge ou mort »), le slogan du noyau dur des supporteurs. Le Standard joue en rouge et blanc et l'équipe est familièrement désignée comme « Les Rouches ».Le scandale est né du dessin qui ornait le tifo : l'image d'un guerrier armé d'un sabre et tenant de la main gauche la tête grimaçante de Steven Defour, le meneur de jeu de l'équipe adverse. Une allusion un peu trop évidente aux pratiques du groupe terroriste Etat islamique, le jour même où deux otages japonais ont sans doute subi le même sort que d'autres otages avant eux…Et au Standard Liège, on a le sens de l'hospitalité pour Steven Defour, ancien rouche maintenant à Anderlecht.. #Foot http://t.co/IecOSQxQp9— Christophe-C Garnier (@ChrisCGarnier)require(["twitter/widgets"]);Un transfert perçu comme une « trahison »Steven Defour a commencé sa carrière à Genk avant de jouer au Standard, dont il a été capitaine. Il a remporté deux titres de champion de Belgique avec ce club. Il a ensuite passé plusieurs années au FC Porto avant d'intégrer, pour la saison actuelle, l'équipe d'Anderlecht. Les fans liégeois ne lui ont pas pardonné ce qu'ils estiment être une trahison. Ils avaient promis de lui réserver un accueil dont il se souviendrait lors du match de dimanche, qui marquait son retour au stade de Liège-Sclessin.Personne ne s'attendait toutefois à une image d'un pareil mauvais goût même si la direction du club et la police, méfiantes, avaient apparemment demandé aux « ultras » de leur montrer le calicot géant avant le démarrage de la rencontre. Les supporteurs auraient sorti une autre banderole avant de procéder à une substitution. L'autoroute menant de Liège à Bruxelles était quant à elle ornée de nombreux slogans hostiles au médian d'Anderlecht.Demande de sanctionsL'attitude des supporteurs – qui auraient travaillé six semaines à la confection de leur tifo – a suscité une réprobation unanime. De nombreuses personnes ont réclamé une sanction de la fédération belge de football. « De mauvais goût, stupide et inacceptable », a même tweeté un vice-premier ministre, le libéral Didier Reynders, originaire de Liège.Manifestement déstabilisé, Steven Defour a reçu deux cartons jaunes, ce qui lui a valu une exclusion en deuxième mi-temps. Le Standard a remporté la rencontre 2-0.Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.01.2015 à 17h09 Le Français Sébastien Ogier (VW), double champion du monde en titre, a remporté pour la 3e fois le Rallye Monte Carlo, dimanche à Monaco, et la marque allemande a signé un triplé en Principauté.Ogier a terminé loin devant ses coéquipiers Jari-Matti Latvala, à une minute, et Andreas Mikkelsen, à deux minutes. Le patron de VW Motorsport, Jost Capito, a indiqué après l'arrivée qu'il n'y avait pas eu de consignes de course et ce n'était pas la peine car le Finlandais, en progrès constants, était ravi de sa 2e place.C'est le premier triplé d'une marque automobile au Monte-Carlo depuis celui de Citroën en 2003, avec le jeune Sébastien Loeb devant Colin McRae et Carlos Sainz. Les précédents étaient l'oeuvre d'Alpine-Renault, Lancia (deux fois) et Audi.C'est aussi la 3e victoire d'Ogier en Principauté, après celle de 2009 dans une Peugeot 207, dans le cadre du Challenge intercontinental des rallyes (IRC), et celle de l'an dernier pour Volkswagen, en Mondial WRC, dans la foulée de son premier sacre. Trois succès conquis à des moments différents de l'ascension irrésistible d'Ogier, originaire des Hautes-Alpes, vers les sommets du rallye mondial.« C'est fabuleux et ça rend très fier », a réagi Ogier. « Dans un rallye, il faut réussir à rester calme et l'expérience nous aide, car ça fait un petit moment qu'on est là. On commence à savoir un peu plus gérer les situations difficiles », a-t-il ajouté.SÉBASTIEN LOEB HUITIÈMECitroën n'a pas pu empêcher ce triplé allemand mais a animé tout le rallye, grâce notamment au revenant Sébastien Loeb qui a signé cinq temps scratch et mené en début de rallye, alors qu'il n'avait plus roulé en WRC depuis octobre 2013.Le champion alsacien termine dans les points, à la 8e place, malgré une grosse touchette vendredi dans l'ES8 qui a mis fin à son duel au sommet avec Ogier. Après cette pige exceptionnelle, il retournera en mars vers les courses sur circuit. Un autre rallye cette année « n'est pas à l'ordre du jour », a affirmé le champion alsacien avant de prendre congé.Lire l'article : Rallye Monte-Carlo : le retour de Sébastien Loeb« Loeb a répondu présent et il a été fidèle à lui-même. Il a fait une petite erreur dans des conditions piégeuses, ça peut arriver à tout le monde », a résumé Ogier, magnanime. Une fois la menace Loeb écartée, le Gapençais a fait une course « à la Loeb », en gérant au mieux les portions glissantes et les changements de pneus.Dimanche matin, Loeb, neuf fois champion du monde, a mis un point final à son « passage » remarqué au Monte-Carlo en signant le meilleur temps dans le fameux col de Turini (ES14, 31 km). Son coéquipier Kris Meeke a signé les deux autres temps scratch du jour et pris les trois points de bonus de la Power Stage (ES15)... devant Loeb.Ogier a aussi eu le plaisir de prendre la tête du classement à domicile, vendredi, quand les spéciales étaient tracées sur le plateau du Champsaur, au nord de Gap, tout près de la maison de la famille Ogier. Ca restera son « meilleur souvenir » de cette 83e édition, a-t-il souligné dimanche.« C'est la plus belle atmosphère que j'aie vue en rallye, avec le soutien incroyable du public. Ca renforce le plaisir que j'ai pu avoir cette semaine. Je voulais aussi remercier tous les gens qui me soutiennent depuis le début ».Le succès populaire de cette 83e édition a été une combinaison de l'effet Ogier, autour de Gap, et de l'effet Loeb, sur tout le parcours. Ce Loeb dont Ogier a repris l'une des bonnes habitudes : commencer la saison par une victoire au Monte-Carlo. 25.01.2015 à 15h57 • Mis à jour le25.01.2015 à 16h08 Toulouse, battu à Montpellier (26-27), n'est pas parvenu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby, dimanche à l'occasion de la sixième et dernière journée de la phase de poules.Les Toulousains, détenteurs du record de titres européens (4), ne s'étaient pas non plus qualifiés en 2012-2013. Avec 17 points, ils ne peuvent pas terminer premiers de leur poule 4, ni parmi l'un des trois meilleurs deuxièmes toutes poules confondues.Toulouse, également non qualifié pour la phase finale du Championnat pour le moment (7e), avait pourtant toutes les cartes en mains pour décrocher son billet à Montpellier, où un succès lui suffisait.CLERMONT QUALIFIÉ AVANT DE JOUERLes Rouge et Noir étaient ainsi en tête 20 à 9 et avec le vent dans le dos à la 43e minute après deux essais transformés de Clément Poitrenaud (29e) et Toby Flood (43e), à chaque fois à la suite de coups de pieds contrés de l'arrière du MHR Pierre Bérard, et deux pénalités de Luke McAlister (33e et 40e).Mais ils ont ensuite été menés 20-21 après avoir encaissé deux essais, dont un transformé, de Lucas Dupont (46e et 50e). Repassés devant à deux reprises (23-21 puis 26-24) après deux pénalités de Flood (58e et 65e), ils ont fini par s'incliner sur une dernière pénalité de Ben Lucas(67e).Clermont est de son côté qualifié pour les quarts de la Coupe d'Europe avant même d'affronter Saracens (à 16 h 15). 25.01.2015 à 15h16 • Mis à jour le25.01.2015 à 17h32 La plupart des joueurs qui disputent la Coupe d'Afrique des nations 2015 évoluent en Europe. Le contingent le plus important – 74 d'entre eux – provient du championnat de France. Mais certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur pays natal. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition, qui se tient jusqu'au 8 février en Guinée équatoriale.Chancel Massa, lui, joue pour le Congo. Sur les vingt-trois joueurs de sa sélection, il est l'un des huit à évoluer encore au pays, dans le club des Léopards de Dolisie. Alors que les Diables rouges ont déjà disputé deux matchs et affrontent le Burkina Faso, dimanche 25 janvier, le gardien de but remplaçant de vingt-huit ans raconte son quotidien.5 000 EUROS PAR MOIS« Au pays, certains joueurs du championnat gagnent 200 ou 300 euros par mois. Dans les clubs, même en première division, on compte aussi pas mal d'étudiants. Certains week-ends, s'ils ont trop de boulot avec leurs études, ils ne viennent d'ailleurs pas jouer avec nous. D'autres personnes touchent gros, même s'il n'y a pas encore de statut pro. Nous, les cadres de l'équipe nationale qui jouent encore dans notre championnat, on est un peu au-dessus des autres. Moi, je touche 5 000 euros par mois. Je joue aux Léopards de Dolisie, le club le plus riche du pays. Notre président est un homme d'affaires. Et maintenant, chaque fois que je vais en équipe nationale pour un match, je touche des primes de présence aussi importante que les joueurs de la sélection qui viennent de clubs étrangers. Alors qu'autrefois, les pros venus d'Europe recevaient par exemple 1 000 €, deux fois plus que les locaux. » « Le championnat du Congo n'est pas trop actif. Parfois, ça s'arrête à cause de problèmes entre la Fédération congolaise de football et nos clubs. Et à ce moment-là, les présidents de clubs ne nous versent plus aucun salaire ! La saison dernière, le championnat s'était interrompu pendant deux à trois mois : les clubs disaient qu'ils n'avaient pas reçu les subventions nécessaires et qu'ils n'avaient pas assez d'argent. Cette année, heureusement, notre championnat a repris. » NI TÉLÉ NI RADIO« Tous les mois, je pense à mon avenir, je garde des sous de côté et j'en donne aussi aux membres de ma famille ou à un orphelinat. Dès que j'ai la possibilité d'aider, je fais des dons. C'est aussi pour ça je voudrais toucher encore un peu plus et jouer à l'étranger. Pour aller où ? Le footballeur ne choisit pas. Je m'imaginerais très bien même dans un club d'un autre pays d'Afrique, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Egypte, là-bas, les infrastructures sont de meilleure qualité. Avant, les clubs congolais étaient plus populaires que l'équipe nationale, mais maintenant, c'est l'inverse. Bien sûr, il y a encore du monde au stade pour les rencontres entre les Léopards de Dolisie et les Diables noirs. Mais la plupart des matchs entre clubs congolais ne sont même pas télévisés, ni même retransmis à la radio, sauf peut-être pour la finale de la Coupe du Congo. L'Etat n'a pas les moyens pour payer la diffusion de tous ces matchs-là. En fait, les gens se tiennent beaucoup au courant par téléphone. » PETITS PAS DE CÔTÉ « Malheureusement, nos vestiaires manquent parfois également d'entretien. Il n'y a pas vraiment de personnel pour nettoyer après chaque match, et il nous arrive parfois d'avoir des problèmes de pénurie d'eau dans les douches. Moi, j'ai commencé tout petit, à l'âge de 13 ans. J'étais déjà gardien réserviste dans un club de deuxième division. Un club de quartier où il n'avait pas vraiment d'argent pour recruter un gardien remplaçant. Et à partir de l'année suivante, j'ai même joué titulaire ! Pour un gardien, jouer au Congo, c'est souvent compliqué. Quand la pelouse n'est pas très bonne, tu n'as pas trop de repères, tu fais un plongeon à gauche, tu mets les mains… mais la balle prend un faux rebond et change alors de trajectoire ! Quand la pelouse est trop sèche et pas assez arrosée, il est alors compliqué de plonger. Bon, maintenant, avec l'expérience, quand ce n'est pas la peine de plonger, je fais plutôt des petits pas de côté pour capter le ballon. » 24.01.2015 à 22h14 Le Cameroun n'a pas réussi à dominer la Guinée (1-1) et a maintenu le suspense dans un groupe D extrêmement indécis, samedi à Malabo, au 1er tour de la CAN-2015.Ce résultat arrange surtout la Côte d'Ivoire, de nouveau tenue en échec par le Mali (1-1) plus tôt dans la journée. Avec quatre équipes à 2 petits points en deux rencontres, cette poule est loin d'avoir rendu son verdict et la qualification pour les quarts de finale se décidera lors de la dernière journée, mercredi.Les Lions Indomptables ont cru avoir fait le plus dur en ouvrant la marque par Benjamin Moukandjo sur un corner direct dévié dans son but par le malheureux gardien guinéen Naby Yattara (13e). Mais Ibrahima Traoré a égalisé juste avant la pause sur un exploit individuel, une magnifique frappe croisée à l'entrée de la surface (42e).GROUPE TRÈS RELEVÉLe Syli National, sur le papier la plus faible formation de ce groupe très relevé, continue ainsi de jouer les trouble-fêtes et peut encore rêver d'une accession au prochain tour, ce qui ne lui est plus arrivé depuis 2008.Le Cameroun, absent des deux dernières éditions, devra de son côté aller chercher son billet au cours d'un choc contre la Côte d'Ivoire qui s'annonce irrespirable. Il pourra regretter de ne pas avoir assez muselé l'intenable Traoré, un véritable poison pour la défense des Lions.Avant son but, le joueur de Moenchengladbach avait déjà buté in extremis sur Joseph Ebogo (36e) puis a bien failli doubler la mise sur un tir enroulé (47e) alors que les Camerounais ont eux trop gâché, à l'image d'Aboubacar (10e, 34e, 64e) ou de Stéphane Mbia (90e), et ont même manqué de peu de se faire surprendre par Naby Keita (75e).Orphelins de Samuel Eto'o, le recordman des buts inscrits en phase finale de Coupe d'Afrique (18 réalisations), ils n'ont pas encore trouvé un tueur des surfaces et pourront maudire leur stérilité offensive. A méditer avant de se frotter aux Eléphants ivoiriens. 24.01.2015 à 19h56 • Mis à jour le24.01.2015 à 19h59 Longtemps menée au score par le Mali, la Côte d'Ivoire a été sauvée de justesse sur une égalisation tardive de Max-Alain Gradel (1-1) et peut respirer malgré une nouvelle production indigente, samedi à Malabo dans le groupe D de la CAN 2015.Pendant près de 86 minutes, les Eléphants se sont montrés indignes de leur statut de prétendants au titre. Mais l'attaquant stéphanois a surgi in extremis pour permettre aux siens de grappiller leur deuxième point dans le tournoi et de pouvoir encore croire à une qualification pour les quarts de finale.Les Ivoiriens ne sont donc pas encore totalement terrassés même si ce deuxième nul, après celui concédé d'entrée face à la Guinée (1-1), est loin d'être glorieux. Cueillis à froid sur une magnifique reprise en demi-volée de l'ancien attaquant de Saint-Etienne Bakary Sako (7e), ils n'ont trouvé leur salut que sur ce coup de canif de Gradel, sorti judicieusement du banc un peu plus tôt.Tout se jouera dans quatre jours pour les troupes d'Hervé Renard, qui n'ont désormais plus d'autres choix que de l'emporter contre le Cameroun, mercredi, si elles veulent rester en vie dans la compétition et ne pas quitter la Guinée Equatoriale sur un terrible échec.PRESTATION INDIGNE D'UN FAVORI POUR LA CÔTE D'IVOIRELa suspension pour deux rencontres de Gervinho, leur atout offensif Nnuméro un, aura coûté très cher aux Ivoiriens et le duo Bony-Doumbia n'est pas parvenu à faire oublier l'attaquant de l'AS Rome. Renard avait pourtant effectué trois changements par rapport au 1er match. Mais cela ne s'est guère vu sur la pelouse.Des transmissions trop lentes, des erreurs techniques grossières: la prestation des Eléphants a été indigne d'un favori et comme lors de la première rencontre, les cadres ont largement failli. A commencer par Yaya Touré.Hervé Renard avait pourtant exhorté le quadruple meilleur joueur africain d'assumer enfin ses nouvelles responsabilités de capitaine et d'être à la hauteur de son statut. Mais le milieu de Manchester City est resté amorphe dans le jeu et ses grands gestes pour inviter ses coéquipiers à se révolter n'ont servi à rien. On l'a même vu s'énerver en deuxième période contre le jeune défenseur Eric Bailly (20 ans).Renard est lui aussi sorti de ses gonds. Image rare, il a à plusieurs reprises vertement secoué, tel un minime, le médiocre défenseur Serge Kanon. Les Maliens ont eux peut-être eu le tort de gérer tranquillement leur avance après le but de Sako, se contentant de subir les assauts vains de la Côte d'Ivoire.Convaincants face au Cameroun (1-1), les partenaires de Seydou Keita, demi-finalistes des deux dernières éditions, restent tout de même bien placés pour se hisser au prochain tour, un billet qu'ils iront chercher contre la Guinée. La dernière journée s'annonce brûlante. 24.01.2015 à 18h16 • Mis à jour le24.01.2015 à 19h35 Chelsea et Manchester City ont été humiliés samedi à domicile par Bradford (4-2) et Middlesbrough (2-0), deux équipes de divisions inférieures, et à l'immense surprise générale sont éliminés de la Coupe d'Angleterre dès les 16es de finale.Les Blues, qui menaient tranquillement 2-0 avec une équipe bis et avaient prévenu qu'une élimination serait « honteuse », ont encaissés ensuite trois buts contre le 6e de 3e division. Le leader intouchable de Premier League concède un revers historique à Stamford Bridge contre les Bantams, qui restaient sur 12 revers à Londres depuis leur dernière victoire en 1912. Seule consolation, son dauphin Manchester City n'a pas fait mieux contre le 2e de 2e division et concède un 2e revers à domicile après celui contre Arsenal (2-0) et aligne même un 3e match sans victoire.MANCHESTER UNITED DEVRA REJOUER FACE À CAMBRIDGEMiddlesbrough, dont le gardien Osorio a dégouté les Citizens avant d'ouvrir le score à la reprise et de le conforter dans les arrêts de jeu, est désormais invaincu lors de ses quatre derniers matches en Cup chez City, qui concède pour la première fois cette saison un 2e match sans marquer de but, et décroche contre cet adversaire sa 4e qualification contre deux éliminations.Dimanche, Arsenal affrontera Brighton, et essaiera de connaître un sort différent des grosses équipes d'Angleterre.Avant la réception de Bolton par Liverpool en fin d'après-midi, le sort a continué de ravager la Premier League, puisque Swansea a été éliminé à Blackburn (3-1) et que Sunderland devra rejouer à Fulham (2e division) après son 0-0 au Stadium of Light.Vendredi, Cambridge, le Petit Poucet de 4e division, a tenu en échec Manchester United (0-0) en ouverture des 16es de finale de la Coupe d'Angleterre. La rencontre sera donc rejouée avec l'antre des Red Devils, Old Trafford, pour cadre. Mais les hommes de Louis van Gaal, éliminés cet été de la Coupe de la Ligue par MK Dons, une équipe de 3e division, devront se montrer plus performants devant leur public afin de ne pas connaître la même mésaventure. Adrien Pécout A huit mois du Mondial, Phillipe Saint-André a annoncé, jeudi 15 janvier, la liste des trente-et-un joueurs français convoqués en stage à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales) pour préparer le Tournoi des six nations 2015, prévu du 7 février au 21 mars.Effectuée à Arcueil (Val-de-Marne) au siège de l'opérateur téléphonique Orange - et partenaire du XV de France - l'annonce de « PSA » ressemble fort à une pré-liste en vue de la huitième édition de la Coupe du monde, qui se tiendra en Angleterre et au pays de Galles (18 septembre - 31 octobre).Globalement satisfait des derniers tests-matchs de novembre, le sélectionneur du XV de France a reconduit l'ossature de l'effectif qui avait battu les Fidji (40-15) et l'Australie (29-26), puis perdu contre l'Argentine (13-18) lors de la tournée automnale.« ICI QUE J'AI ÉTÉ FORMÉ »Saint-André a toutefois effectué quelques retouches par rapport à ces précédents rassemblements. La convocation de l'ailier Noa Nakaitaci (Clermont) est ainsi à signaler, tout comme l'absence de Benjamin Fall (Montpellier) et Maxime Mermoz (Toulon), ou encore le retour du troisième ligne Louis Picamoles (Stade toulousain), de l'ailier Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles), du pilier Eddy Ben Arous (Racing Métro) et du trois-quarts Rémi Lamerat (Castres). Né aux Fidji puis arrivé en France il y a quatre ans, Noa Nakaitaci aura ce mois-ci l'occasion d'honorer sa première véritable cape en équipe de France. Il avait certes déjà été aligné lors de la tournée estivale de 2013,  mais n'avait disputé qu'un simple match amical (38-15) face à la province néo-zélandaise d'Auckland au cours duquel, bien que remplaçant, il avait néanmoins trouvé le temps d'inscrire deux essais.Dans une interview au Monde, le joueur de 24 ans confiait en novembre 2014 son désir de s'installer chez les Bleus :Je veux jouer pour le XV de France. Je suis encore jeune. Je veux rendre ma femme fière de moi. C’est ici que j’ai été formé et que j’ai beaucoup appris. C’est ici que le rugby est devenu un vrai métier pour moi. Si je continue à être bon chaque semaine, pourquoi pas disputer la Coupe du monde.Sous la mandature de Philippe Saint-André, contesté pour son faible bilan depuis sa prise de fonction à la tête de la sélection nationale, la France n'a jamais brillé au Tournoi des six nations, terminant à la 4e place en 2012 et 2014, et, pis encore, à la 6e place et dernière place en 2013. Le XV de France, tel un ciel d’automneNoa Nakaitaci : « Je veux jouer pour le XV de France »-------------------------------------------------------------------------------------------Avants : Atonio (La Rochelle), Ben Arous (Racing Métro), Mas (Montpellier), Menini (Toulon), Slimani (Stade français) - Guirado (Toulon), Kayser (Clermont) - Flanquart (Stade français), Maestri (Stade toulousain), Papé (Stade français), Taofifenua (Toulon) - Chouly (Clermont), Dusautoir (Stade toulousain), Le Roux (Racing Métro), Nyanga (Stade toulousain), Ollivon (Bayonne), Picamoles (Stade toulousain). Arrières : Kockott (Castres), Tillous-Borde (Toulon) - Tales (Castres), Lopez (Clermont) - Bastareaud (Toulon), Dumoulin (Racing Métro), Fofana (Clermont), Lamerat (Castres) - Guitoune (Bordeaux-Bègles), Huget (Stade toulousain), Nakaitaci (Clermont), Thomas (Racing Métro) - Dulin (Racing Métro), Spedding (Bayonne). Adrien PécoutJournaliste au Monde 14.01.2015 à 19h34 • Mis à jour le15.01.2015 à 09h09 Les demi-finales de la Coupe de la Ligue opposeront Lille au PSG et Monaco à Bastia, les mardi 3 et mercredi 4 février. Monaco s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue en éliminant difficilement Guingamp (2-0), pourtant rapidement réduit à dix, mercredi au Stade Louis-II. Si Monaco demeure, avec le Paris Saint-Germain, la dernière formation encore qualifiée dans quatre compétitions cette saison, elle le paie cher puisqu'elle a perdu son milieu Bakayoko, touché à une cuisse. Conjuguée aux absences de Kondogbia et Toulalan, cette blessure est une nouvelle tuile pour les rouge et blanc, sinistrés au milieu.Leonardo Jardim, dont le groupe enchaîne les matchs tous les trois jours, avait pourtant décidé de faire tourner la moitié de l'équipe qui n'avait pu, dimanche, s'imposer face à Bordeaux (0-0) en championnat. Subasic, Echiejile, Fabinho, Martial et Ocampos laissaient leur place à Stekelenburg, Kurzawa, Wallace, Berbatov et Germain. Le gardien néerlandais était le premier à se mettre en évidence.A la suite d'un renvoi de la tête de Wallace plein axe, il s'interposait avec force sur une reprise de Sankharé, dont la deuxième tentative, de la tête, flirtait avec la barre transversale. Après cette première frayeur, les Azuréens allaient ouvrir la marque sur l'action suivante. Ferreira Carrasco centrait pour Berbatov, dont la tête croisée piquée battait un Lössl incertain (1-0, 8e). Monaco avait fait le plus dur. Mais face à des Guingampais qui prenaient le jeu à leur compte, les coéquipiers de Carvalho étaient ballotés.EXCLUSION DE MANDANNEServi par Mandanne en retrait, Giresse, plein axe, ne cadrait pas une magnifique opportunité. Pied obligeait Stekelenburg à s'employer en deux temps, puis, sur un centre de Pied, Sankharé, devançait Raggi et reprenait du gauche sur le poteau à trois mètres des buts monégasques. Les hommes de Jocelyn Gourvennec avaient laissé passer leur chance. D'autant plus que, dans la minute suivante, ils se retrouvaient à dix à la suite de l'exclusion de Mandanne, trop véhément envers le rusé et expérimenté capitaine monégasque Carvalho (36e).Ce fait de jeu perturbait les Bretons. Et, avant la mi-temps, Ferreira Carrasco avait l'occasion de doubler la mise de la tête et du pied droit. Raggi ne parvenait également pas à reprendre à la suite d'une bourde de Lössl, maladroit. A la pause, Jardim sortait Carvalho, à l'origine de l'exclusion de Mandanne, pour faire entrer Fabinho. Raggi passait dans l'axe avec Wallace. Le technicien portugais était obligé, dans la foulée, de sortir Bakayoko, touché à une cuisse et remplacé par Diallo.Même à onze contre dix, Monaco, visiblement fatigué, ne parvenait pas à maîtriser le ballon. Les Azuréens réussissaient cependant à se créer de nouvelles opportunités en contre. Lössl se couchait bien sur une frappe de Ferreira Carrasco. Puis, il sortait impeccablement devant Berbatov, bien décalé par Silva. Le Bulgare était ensuite trop court sur un centre de Germain, avant d'être averti pour une simulation peu évidente et de laisser sa place à Martial, qui marquait, en contre, le deuxième but monégasque à la dernière seconde d'une fin de match dominée par Guingamp (2-0, 90e + 4).LILLE BAT NANTES ET RETROUVE DES COULEURS Lille, de son côté, retrouve des couleurs en Coupe. Largués du haut de tableau après une première partie de saison difficile (11e à 15 points de la tête), les Nordistes s'offrent l'occasion d'accrocher une qualification européenne.Deux coups d'éclats ont suffi pour passer l'obstacle nantais. Corchia a d'abord montré la voie, dès l'entame, en décochant des 25 mètres une frappe limpide dans le petit filet d'un Riou impuissant (9e). Inspiré par le geste génial de son coéquipier, Kjaer doublait la mise en seconde période d'un maître coup-franc, qui laissa le portier nantais scotché sur place (69e).En dépit de plusieurs occasions franches, les « Canaris », tombés face à un Enyeama des grands soirs, confirment leur stérilité offensive entrevue lors du triste 0-0 face à Metz dimanche en championnat. 14.01.2015 à 16h35 • Mis à jour le14.01.2015 à 16h50 Monaco et Guingamp, formations encore qualifiées en Coupe d'Europe, s'affrontent mercredi 14 janvier au stade Louis-II en quarts de finale de Coupe de la Ligue (à partir de 17 heures), compétition qualificative... pour l'Europe. Le vainqueur de ce match retrouvera en demies Paris et Bastia, déjà qualifiés, mais aussi le gagnant de Lille-Nantes, également programmé mercredi (20 heures).Lire aussi : Le PSG et Bastia en demi-finalesCe duel d'europhiles intervient au moment où, à l'indice UEFA (Union européenne de football), la France (6e) est talonnée par la Russie et devancée par le Portugal. « Nous, Guingamp et Paris sommes les représentants de la France à l'étranger, estime l'entraîneur portugais de Monaco, Leonardo Jardim. [...] On sait que c'est très important pour la valorisation de son football à l'international, où il lui est difficile d'être vu. »Monaco, vainqueur de son groupe de la Ligue des champions malgré un statut initial défavorable, et Guingamp, deuxième du sien en Ligue Europa, sont parvenus à atténuer les faiblesses de Lyon, piteusement éliminé avant la phase de poules de Ligue Europa, Lille et Saint-Etienne, incapables de remporter le moindre succès en 12 matches dans cette compétition.Dans le sillage du Paris SG, Monaco a même offert un ballon d'oxygène au football français en éliminant Lisbonne et Saint-Pétersbourg, représentants de pays concurrents. « Il y a deux équipes françaises en 8e de finale de C1, poursuit Jardim. L'attention sur le football français est plus soutenue. »« IL FAUT NOUS PROTÉGER »Tel un commercial aguerri, Jardim récite un discours formaté par sa direction depuis que la Ligue de football professionnel a contraint le club monégasque à monnayer sa participation à la L1 l'été dernier (50 millions d'euros contre l'autorisation de posséder son siège social en Principauté). Ses paroles demeurent toutefois criantes de vérité. Comme par le passé, Monaco redevient essentiel pour l'indice français.Depuis de nombreuses saisons, la France lutte loin derrière l'Espagne, l'Angleterre et l'Allemagne. Même les clubs italiens, souvent annoncés déclinants, sont, systématiquement depuis 5 ans, meilleurs que les Français. Avec six clubs toujours engagés (dont 5 en Ligue Europa), les Transalpins, 4e à l'indice UEFA (62 343 points), accentueront même leur avance en juin prochain.Pour autant, Monaco et Guingamp, tout comme le PSG, auront, au printemps, un rôle essentiel : pérenniser l'avenir des clubs français sur la scène continentale. L'objectif est de récupérer la 5e place, qui permet d'éviter un tour préliminaire de C1 au 3e de L1, laissée au Portugal.Sur la saison en cours, la France (5e, 9 416 points) devance les Espagnols (6e, 7 916 points) qui ont deux clubs toujours en course. « Il faut donc nous protéger, réplique Jardim.  Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi on joue dimanche (contre Bordeaux, ndlr), mercredi [Guingamp], puis samedi [Nantes]. Pourtant, nous avons alerté la Ligue. » Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport (CIES) décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen. Le mercato d’hiver bat son plein. Beaucoup de supporteurs espèrent que leurs clubs se montrent ambitieux en engageant de nouvelles recrues. Les analyses menées au sein de l'Observatoire du football du CIES montrent cependant que le succès dépend bien plus de la capacité à garder durablement les meilleurs éléments que du nombre de transferts réalisés.Barcelone, Real Madrid, Bayern Munich, Chelsea : qu’est-ce qui les différencie des équipes rivales ? On pourrait mentionner leur richesse, mais d’autres clubs, comme Manchester City ou le Paris-Saint-Germain, disposent aussi de moyens considérables. Contrairement à ces derniers, cependant, ils ont récemment gagné la Ligue des champions et ont terminé à la première place de leur groupe lors de l’édition actuelle. Ils se situent en outre aux 25 premières places du classement européen des équipes avec les effectifs les plus stables : Real Madrid (4e), Barcelone (6e), Bayern Munich (10e) et Chelsea (24e). Manchester City pointe à la 41e place et Paris- Saint-Germain n’est que 115e. Lire : Le classement européen des équipes les plus stablesAutre caractéristique intéressante : l’âge moyen de recrutement des membres actuels de l’effectif des quatre derniers vainqueurs de la Ligue des champions se situe entre 22,3 ans pour Real Madrid et 23,8 ans pour Chelsea. Cette valeur monte à 24,5 ans pour le Paris-Saint-Germain et jusqu’à 25,6 ans pour Manchester City.Ces données montrent que le succès se planifie. Avec d'énormes moyens financiers, Manchester City et le PSG ont certes gagné rapidement des titres dans leur pays, mais devront vraisemblablement attendre encore quelques années pour triompher en Ligue des champions. Pour ce faire, si l'Union européenne de football association (UEFA) le permet, ils devront investir encore des sommes considérables pour garder leurs meilleurs éléments, tout en en ayant le nez fin pour recruter les nouveaux Yaya Touré ou Zlatan Ibrahimovic.Sans cela, les compétitions européennes risquent fort de devenir encore plus ennuyeuses qu'elles ne le sont déjà. Désormais, pour les grosses écuries, la phase de poule constitue en effet une sorte d'échauffement. Au fil des ans, il y a de moins en moins de prétendants non seulement à la victoire, mais aussi à une « simple » place en quarts de finale.UNE MEILLEURE REDISTRIBUTION DES INDEMNITÉS DE TRANSFERTPour élargir le cercle des équipes ambitieuses, les instances dirigeantes du football feraient bien de renforcer les mécanismes de redistribution au sein du football professionnel, notamment en ce qui concerne les droits télévisuels et les indemnités de transfert. Sur ce dernier plan, pourquoi ne pas répartir systématiquement les sommes payées à toute la chaîne des clubs ayant contribué au développement des joueurs, au prorata du nombre de saisons ou de matchs disputés dans chaque équipe ?De cette manière, les clubs pourraient monnayer de manière bien plus importante et durable qu'aujourd'hui les efforts consentis en matière de formation. L'Olympique de Marseille, par exemple, aurait ainsi pu gagner un bon pactole lors du transfert de Samir Nasri d'Arsenal à Manchester City (28 millions d'euros). Et Lille aurait pu faire de même à l'occasion du transfert de Yohann Cabaye de Newcastle au Paris-Saint-Germain (27 millions d'euros).Ainsi, une meilleure redistribution des indemnités de transfert encouragerait les équipes à se focaliser encore davantage sur la valorisation de joueurs formés localement, au lieu de spéculer à outrance sur le marché des transferts. Dans un contexte de financiarisation du football où les joueurs deviennent des marchandises, la formation est de plus en plus sacrifiée sur l'autel du business. Comme le montre l'Atlas digital de l'Observatoire du football, le pourcentage de joueurs formés au club dans 31 championnats européens de première division a atteint un minimum historique lors de la saison en cours (20,1 %). Parallèlement, le turnover de joueurs n'a jamais été aussi élevé : 41,5 % des membres des effectifs actuels ont été recrutés après le 1er janvier 2014.L'ABANDON DE LA FORMATION AU PROFIT DE LA SPÉCULATIONL'abandon de la formation au profit de la spéculation n'est pas profitable au football. Il en va de même de la compétitivité des équipes. Le premier rapport mensuel de l'Observatoire du football montre en effet que depuis 2009, 34 % des équipes ayant recruté plus de 15 joueurs en début de saison ont fini par descendre de catégorie. Leur probabilité de relégation est deux fois plus élevée que pour les clubs ayant engagé entre 11 et 15 joueurs (17 %) et trois fois plus élevée que pour les équipes avec dix nouvelles recrues au plus (10,6 %). Les nombreuses analyses menées lors des dix dernières années montrent que la stabilité des effectifs confère aux clubs un avantage compétitif sur les équipes rivales, que ce soit sur le plan sportif (meilleurs résultats à court et moyen terme) ou économique (plus grande capacité à intégrer des joueurs formés localement et à générer des plus-values en cas de transfert).Des indicateurs de stabilité comme la permanence moyenne des joueurs dans le club d'appartenance ou le pourcentage de nouvelles recrues dans l'effectif prennent ainsi tout leur sens pour juger de la pertinence des stratégies de gestion mises en place. Au-delà du renforcement des mécanismes de redistribution, pour protéger le football contre les mauvaises pratiques de certains dirigeants, encourager la formation et accroître la compétitivité des équipes, il serait donc également opportun de réfléchir à l'introduction de limites dans le nombre de transferts consentis. Il s'agirait notamment de définir aussi précisément que possible le niveau souhaité d'une telle limitation afin d'atteindre les buts escomptés sans entraver la libre-circulation des footballeurs, ni provoquer une distorsion du marché dans le respect du principe de la proportionnalité.En attendant, les supporters du Paris-Saint-Germain peuvent tout de même se réjouir de la stabilité grandissante de l'effectif de leur équipe (seulement cinq transferts en début de saison), en espérant que le fair-play financier ne sera pas un obstacle insurmontable pour recruter les quelques vedettes dont le club aura encore besoin pour franchir les dernières marches qui le conduiront vers les sommets européens.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) 13.01.2015 à 23h17 • Mis à jour le14.01.2015 à 07h34 Le onze de la capitale s'est imposé 1 but à 0 face à Saint-Etienne sur la pelouse du stade à Geoffroy-Guichard, mardi 13 janvier en quart de finale de la Coupe de la Ligue. Le géant suédois Zlatan Ibrahimovic a inscrit le seul but de la rencontre à la 72e minute. Ce dernier a marqué en reprenant de la poitrine un centre délivré de l'aile droite par le Brésilien Lucas. Malgré la parade du gardien Stéphane Ruffier, le ballon est bien entré dans la cage ; ce que n'a semble-t-il pas compris le public, qui s'en est pris à l'arbitre de surface par des jets de projectiles, provoquant l'interruption de la partie pour une dizaine de minutes. Saint-Etienne a été bien près d'égaliser à la 85e minute sur une tête de Van Wolfswinkel, détournée par une parade splendide de Douchez, titulaire dans le but parisien pour les matches de Coupes nationales.Le Paris-Saint-Germain, tenant du titre, poursuit donc sa route dans la compétition. Cette qualification pour les demi-finales va redonner le sourire aux hommes de Laurent Blanc, encore en course dans les trois coupes (C1, Coupe de France, Coupe de la Ligue), après leur humiliation samedi à Bastia en Ligue 1 (défaite 4-2).Revivre le fil du match : Coupe de la Ligue : Paris Saint-Germain contre Saint-EtienneQUALIFICATION DE BASTIA Sur leur pelouse, les Corses ont d'ailleurs eux aussi valider leur ticket pour le dernier carré, en venant à bout de Rennes, 3 buts à 1. Ils ont réussi à renverser une situation mal engagée après l'ouverture du score pour les Bretons grâce à Sylvain Armand (12e), d'une frappe à ras de terre dans la surface de réparation. Sébastien Squillaci au retour des vestiaires (46e) parvient à égaliser à la suite d'une volée de Djibril Cissé, entré à la mi-temps, repoussée par Benoît Costil le portier breton.A la 70e minute, le capitaine rennais, Danzé, marquait de la tête au second poteau un but… contre son camp, avant que Cissé ne parachève le succès des siens en fin de match (89e), d'un tir imparable seul devant Costil, face à une équipe de Rennes réduite à neuf après les exclusions du Norvégien Konradsen (65e) et de la recrue albanaise Lenjani (76e) pour son premier match en France.Les deux derniers quarts de la Coupe de la Ligue opposent, mercredi 14 janvier, Monaco à Guingamp et Lille à Nantes. Bruno Lesprit Il était le dernier survivant d’une des sélections les plus mythiques et maudites de l’histoire du football, le « Onze d’or » hongrois des années 1950. Mythique parce qu’hégémonique, redoutée et pratiquement irrésistible. Maudite parce qu’elle fut incapable d’enlever le trophée suprême, la Coupe du monde. Le défenseur Jeno Buzansky est mort, dimanche 11 janvier à Esztergom, près de Budapest, à l’âge de 89 ans. Depuis la disparition en juin 2014 du gardien de but Gyula Grosics – dit « la Panthère noire » pour la couleur de sa tenue –  en juin 2014, il était le seul joueur encore en vie de la phalange réputée indestructible qui s’inclina à la surprise générale contre l’Allemagne de l’Ouest le 4 juillet 1954 en finale du Mondial. Du côté des vainqueurs, le résultat fut célébré sous le nom de « Miracle de Berne ». Pour les perdants, il restera comme un cruel et inexplicable désastre, le seul revers que connut en 50 rencontres (dont 42 victoires) la Hongrie lors de son règne, de 1950 à 1956.Buzansky ne rata que deux matches de cette fantastique épopée. Défenseur latéral droit au Dorogi FC, modeste club dont le principal fait de gloire est d’avoir atteint la finale de Coupe de Hongrie en 1952, il fut convoqué en sélection en novembre 1950. L’entraîneur Gusztav Sebes avait entrepris de révolutionner ce sport en adoptant un schéma offensif en 4-2-4.  Un « football socialiste », selon lui, qui exigeait à la fois virtuosité technique, polyvalence dans les tâches et un engagement physique constant.Aujourd’hui désuet et abandonné, ce 4-2-4 proposait une alternative souple au rigide « W-M » mis au point par les Anglais dans les années 1920 avec deux inters et trois avants.  « Quand nous attaquions, chacun attaquait, et en défense c’était pareil, devait plus tard commenter la star Ferenc Puskas. Nous étions le prototype du football total », modèle que reprendront à leur compte les « Hollandais volants » des années 1970 avec Johann Cruyff. Ainsi le rôle de Buzansky n’était pas cantonné au labeur défensif. Même s’il n’a pas inscrit de but en sélection, il venait souvent prêter pied fort aux attaquants de son couloir droit. Ce qui peut sembler banal aujourd’hui ne l’était pas alors.LE « MAJOR GALOPANT » ET « TÊTE D'OR »L’Aranycsapat (Onze d’or) bénéficiait d’une génération du même métal. Il était constitué d’artistes, les avant-centres Puskas (alias le « Major galopant ») et Nandor Hidegkuti, les ailiers Zoltan Czibor et Sandor Kocsis (« Tête d’or »), le demi stratège Jozsef Bozsik, pour ne citer que les plus illustres des « Magyars magiques ». Buzansky était l’un des plus discrets, le seul à ne pas évoluer dans les deux grands clubs de la capitale, le Honved (le club de l’armée) ou le MTK  (celui de la police, un temps rebaptisé Vörös Lobogo, soit « drapeau rouge »). Depuis la mise en place de la République populaire en 1949, l'autre institution budapestoise, le Ferencvaros, considérée comme bourgeoise, avait été délestée de ses meilleurs éléments (Coczis, Czibor, Lazlo Budai) au bénéfice du Honved, qui profitait du service militaire pour se renforcer.Comme pour Attila, figure nationale, l’herbe des pelouses européennes ne repoussait plus au passage du Onze d’or. Pour sa première sortie hors du bloc communiste, il terrifia le monde en 1952 aux Jeux olympiques d’Helsinki en triomphant de la Yougoslavie en finale (2-0). Auparavant l’Italie (3-0), la Turquie (7-1) puis la Suède (6-0) avaient été mises au supplice. Aux médailles d’or furent ajoutées l’année suivante la Coupe internationale européenne (ou Coupe Dr Gerö), un ancêtre en miniature de l’Euro mettant aux prises la l’Italie, la Suisse, l’Autriche, la Tchécoslovaquie et la Hongrie. En finale, à Rome, la  Squadra Azzura fut une nouvelle fois battue et sur le même score.Restait aux Magyars à se mesurer aux inventeurs du jeu, les Anglais, isolés dans leur île mais convaincus de leur superbe et de leur domination. Le 25 novembre 1953 fut organisé un des innombrables matches « du siècle » de l’histoire du football. Les Lions, qui n’avaient jamais été vaincus sur leur sol par des continentaux, s’inclinèrent lourdement (6-3) à Wembley devant plus de 100 000 supporteurs effarés. Une revanche fut programmée à Budapest en mai 1954. Elle ne fit qu’amplifier le verdict : 7-1 pour les Hongrois. La France de Raymond Kopa devait regretter de ne les avoir jamais affrontés.LE DÉSASTRE DE BERNEAussi, pour la Coupe du monde 1954 qui débutait en juin, les observateurs étaient-ils unanimes : le trophée Jules-Rimet ne pouvait échapper aux mains du major – et capitaine – Puskas. Ni la Corée du Sud (9-0) ni même le futur vainqueur, l’Allemagne de l’Ouest (8-3), ne firent illusion au premier tour. A l’inverse des Uruguayens qui, en demi-finale, contraignirent les Hongrois à d’humiliantes prolongations (4-2).Avant la finale, au stade du Wankdorf de Berne, on ne doutait de rien quand bien même Puskas claudiquait depuis la première rencontre face aux Allemands. Au Nep, le « stade du peuple » à Budapest, les socles étaient déjà prêts à accueillir les statues des héros. Ailleurs, le tokaj était prêt. Et fut débouché quand, après seulement huit minutes, les Hongrois, maîtres du ballon, eurent déjà inscrits deux buts.Mais la pluie battante annonçait l’imminence d’une intervention divine, ou d’une catastrophe, selon le camp. Les favoris ne devaient plus connaître la moindre réussite. Ils furent en revanche rapidement rejoints au score. A cinq minutes du coup de sifflet final, Helmut Rahn leur porta le coup de grâce. Pour la République fédérale d’Allemagne, cette victoire valait renaissance après la chute du nazisme et marquait la conscience d’une identité ouest-allemande. Pour la Hongrie, soumise au régime policier du stalinien Matyas Rakozi, un jour noir. Il fallut désigner un ou des coupables. Au premier rang de l’accusation se trouva sans surprise la défense, et notamment le gardien Gyula Grosics, bientôt écarté du Honved et de la sélection avant d’être réhabilité. Finalement, Sebes perdit sa place en juin 1956 pour être remplacé par son assistant Marton Bukovi, le tacticien du MTK à qui l’on devait le 4-2-4. Le Onze d’or reprit pourtant ses bonnes vieilles habitudes en enchaînant aussitôt 19 nouveaux matches sans défaite – et seulement trois nuls. En septembre 1956, il s’imposa (1-0) au stade Lénine de Moscou en infligeant aux Soviétiques leur premier revers à domicile. L’URSS entendait pourtant prendre la relève au titre de meilleure équipe du camp socialiste. Moins de deux mois plus tard, un événement dramatique mit brutalement fin à l’épopée magyare : le 4 novembre 1956, les chars russes entraient dans Budapest pour écraser  l’insurrection populaire.TROIS TRANSFUGESLe Honved disputait cette saison-là la Coupe d’Europe des clubs champions. Au premier tour, il affrontait l’Atletic Bilbao. Après une courte défaite (2-3) au Pays basque, le retour, prévu le 20 décembre, fut déplacé au stade du Heysel à Bruxelles. Il se conclut par un match nul (3-3) et une élimination. Les joueurs, sous l’impulsion de leur entraîneur Bela Guttmann, refusèrent de rentrer au pays, en dépit des  menaces de leur fédération,  et organisèrent une tournée pour lever des fonds en Italie, en Espagne et au Portugal. La FIFA condamna cette initiative en leur interdisant d’utiliser le nom Honved.Trois devinrent des transfuges. Czibor signa avec la Roma, avant de rejoindre Kocsis à Barcelone. Convoité par les plus grands clubs, Puskas ne devait porter le maillot du Real Madrid qu’en 1958. Le Onze d’or se disloqua. Il n’existait plus en 1958 lorsque la Hongrie s’avéra incapable de franchir en Suède le premier tour lors de la Coupe du monde. La voie du déclin était tracée pour le football national mais il ne fut précipité que dans les années 1970.En cette funeste année 1956, Buzansky avait joué son dernier match en sélection. En 1960, il mit un terme à sa carrière de footballeur pour prendre les commandes d’entraîneur de son club de Dorogi. Loin d'une gloire inachevée et du chaos du monde.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.01.2015 à 09h23 • Mis à jour le13.01.2015 à 18h03 | Rémi Dupré Suivez Saint-Etienne-PSG en direct à partir de 21h00. « Le PSG ne gagnera pas tous ses matchs 7-0. Et s'il le faisait, cela ne satisferait pas le public. Nous avons dominé le football français durant de nombreuses années (de 2002 à 2008, sept titres consécutifs de champion de France) en misant sur nos fonds propres. Par expérience, je sais que c'est difficile d'exercer une suprématie. Dans trois à cinq ans, l'écart avec le PSG se sera resserré. A moyen terme, l'instrument de régulation qu'est le fair-play financier va pleinement jouer son rôle. »Dans un entretien au Monde, en septembre 2012, Jean-Michel Aulas prophétisait la fin de l’hégémonie du PSG à moyen terme. Actuellement leader du championnat avec quatre points d’avance sur son rival parisien, double tenant du titre et rétrogradé à la quatrième place de Ligue 1, le président de l’Olympique lyonnais voit, à ce jour, ses prévisions se confirmer. S’il a légèrement pâti des sanctions que lui a imposées l’UEFA (limitation dans le domaine des transferts et amende ferme de 20 millions d’euros), en mai 2014, dans le cadre du fair-play financier, le club de la capitale se trouve dans une situation critique sur le plan sportif.C’est la première fois depuis la saison 2009-2010 qu’il ne figure pas sur le podium de la Ligue 1 à l’issue de la 20e journée. Soit une mauvaise passe inédite pour la formation parisienne depuis son rachat, en juin 2011, par les actionnaires de Qatar Sports Investments (QSI). A titre de comparaison, le PSG compte actuellement huit points et quatre victoires de moins que l’an dernier, au même stade de l’épreuve. Il a par ailleurs inscrit douze buts de moins que lors de l’exercice précédent.Lire aussi: Ligue 1 : Saint-Etienne déloge Paris du podiumEscouade au style de jeu mirifique et véritable rouleau compresseur il y a peu, le club de la capitale s’est mué en collectif médiocre, aux mouvements prévisibles et qui semble épuisé physiquement et moralement. En tout état de cause, il ne fait plus figure d’épouvantail à l’échelle hexagonale et européenne malgré son effectif expérimenté et stable, son budget pharaonique (entre 480 et 500 millions d'euros)  et ses recrutements onéreux (plus de 430 millions d'euros dépensés depuis 2011).LA DÉROUTE DE FURIANIBattu sèchement (4-2) samedi 10 janvier à Bastia alors qu’il menait 2-0, le PSG a fait preuve d’une certaine suffisance face à une équipe qui errait, il y a quelques jours, à l’avant-dernière place du classement. « C’est la première fois de ma carrière que ça m’arrive, a pesté après la rencontre le Suédois Zlatan Ibrahimovic, laborieux à Furiani. On doit se réveiller. » Peinant à s’offrir des occasions nettes, le onze de Laurent Blanc s’est surtout révélé friable défensivement. A l’image du tandem brésilien Thiago Silva-David Luiz, fautif sur la dernière réalisation des Corses. « On s'est peut-être dit que le match était facile, qu'on allait s'imposer facilement », a considéré Laurent Blanc à Bastia.Soixante-douze heures après cette déroute, la formation parisienne se déplace mardi à Saint-Etienne, troisième au classement et invaincu en championnat depuis le 5 octobre 2014, pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue (à suivre en direct à partir de 21h). Victorieuse (2-1) à Reims le 10 janvier, l'ASSE a notamment bouté la phalange de la capitale hors du podium en championnat.Lundi, au centre d’entraînement du PSG, Laurent Blanc a assuré que son « staff assumait ses responsabilités ». « Quand ça joue bien, il y a des louanges, et à juste titre. Quand les résultats sont mauvais, c'est le discours de l'entraîneur qui est remis en cause. Dès qu'il y a un grain de sel, ça se transforme en catastrophe », a poursuivi le Cévenol.Fragilisé en décembre après les deux défaites consécutives concédées par ses protégés contre Barcelone (3-1), en Ligue des champions, puis Guingamp (1-0), en championnat, le « Président » avait pourtant loué « le nouvel élan » impulsé par ses joueurs, le 5 janvier, après leur victoire (3-0) à Montpellier, en 32es de finale de Coupe de France. « VOUS ME CROYEZ PEUT ÊTRE FOU »A Bastia, l’ex-international français avait choisi de se passer de l’Uruguayen Edinson Cavani et de l’Argentin Ezequiel Lavezzi, qui avaient écopé d’une amende pour avoir « séché » le stage de préparation de leur club à Marrakech (Maroc), durant la trêve hivernale. Une attitude que le coach du PSG a qualifiée d’« inacceptable ». Alors qu'ils ont repris l'entraînement avec le groupe parisien, les deux attaquants n'ont pas été convoqués pour le déplacement à Geoffroy-Guichard. « Quand ça touche le mental, ça peut toucher tout le monde. C'est très compliqué pour l'entraîneur. C'est un problème qui peut prendre un peu de temps à régler », a estimé Laurent Blanc. Confronté à la méforme de certains cadres (Thiago Motta, Thiago Silva, Blaise Matuidi) et à une litanie de blessures (dont celle du canonnier Zlatan Ibrahimovic, indisponible durant sept semaines cet automne en raison d’une inflammation du talon), l’entraîneur parisien avait promis de « durcir » son management avant la reprise de la Ligue 1.Loin de galvaniser ses troupes, son discours tenu, à la mi-temps, dans les vestiaires de Furiani, s’est révélé contre-productif. Arrivé à Paris en juin 2013, après que sept ou huit entraîneurs de renommée mondiale eurent refusé de succéder à l’Italien Carlo Ancelotti, Laurent Blanc reste pourtant en lice dans les quatre compétitions que dispute le PSG (Championnat, Ligue des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue) cette saison.  «C'est une chance de rejouer demain après la défaite à Bastia, a indiqué le technicien avant d’affronter le vainqueur de l’édition 2013 de la Coupe de la Ligue. Jusqu’à présent soutenu par sa direction, le champion du monde 1998 a conscience qu’une contre-performance à Geoffroy-Guichard pourrait entamer le crédit dont il dispose encore aux yeux de son président Nasser Al-Khelaïfi. Tenant du titre, le PSG n’a pas le droit à l’erreur face à des Verts ambitieux. « Il faut rester optimiste car nous pouvons atteindre nos objectifs, a exhorté Laurent Blanc, qui prépare déjà la réception de Chelsea au Parc des Princes, le 17 février, en 8es de finale de la Ligue des champions. Vous n'y croyez peut être pas, et vous me croyez peut être fou, mais tout va très vite dans le football, dans un sens comme dans l'autre. » Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez Johan Cruyff (1971, 1973 et 1974), Michel Platini (1983,1984 et 1985) et Marco Van Basten (1988, 1989 et 1992), voici la prestigieuse liste de triples lauréats que Cristiano Ronaldo rejoint lundi en remportant le Ballon d'or 2014, la plus célèbre distinction individuelle du football. Après ses succès de 2008 et de 2013, sans surprise, le Portugais du Real Madrid a devancé Lionel Messi (Argentine/FC Barcelone) et Manuel Neuer (Allemagne/Bayern Munich).>> Lire le reportage : Cristiano Ronaldo, l'enfant de MadèreA 29 ans, le natif de Madère profite encore une fois largement du changement du collège électoral opéré en 2010 (lorsque le vote des capitaines et des sélectionneurs est venu s'ajouter à celui des journalistes) qui met en avant les performances individuelles au détriment du palmarès collectif, en particulier en 2014, année de Coupe du monde. Comme les Espagnols Iniesta et Xavi, champions du monde en 2010, le gardien allemand Manuel Neuer n'est pas parvenu à convertir le sacre de sa sélection à son profit, pour devenir le deuxième gardien de l'histoire à récolter le Ballon d'or (Lev Yachine en 1963).Et comme l'année dernière, malgré une Coupe du monde médiocre (élimination au premier tour et un seul but inscrit), les statistiques du Portugais sous le maillot du Real Madrid ont été plus impressionnantes que celles de Lionel Messi, pourtant plus performant pendant le Mondial brésilien (finaliste et auteur de 4 buts). En soixante rencontres jouées sur l'année civile 2014, Ronaldo a marqué 61 fois. Lors de la saison de Liga 2013-2014, conclue à la troisième place par le Real, le Portugais a terminé meilleur buteur avec 31 buts. Encore plus impressionnant, avec 17 buts inscrits en Ligue des champions en 2013-2014, il a largement participé au dixième titre européen du Real, la fameuse « Decima ».>> Lire aussi : Messi-Ronaldo, le tandem de la démesureEn faisant abstraction du fiasco de la Coupe du monde, Cristiano Ronaldo a tout de même remporté quatre trophées avec le Real Madrid : la Ligue des champions, la Coupe d'Espagne, la Supercoupe d'Europe et le Mondial des clubs, même si cette dernière compétition disputée en décembre ne compte pas dans le vote clôturé en novembre. L'UEFA avait déjà à moitié tranché en lui décernant en août le prix du meilleur joueur d'Europe 2013-2014.PLATINI VOULAIT UN ALLEMANDLe 5 novembre, Ronaldo avait également reçu le Soulier d'or, qui récompense le buteur le plus profilique du Vieux continent. A cette occasion, il ne cachait pas ses ambitions : « Je ne me contente pas d'être le meilleur joueur du Portugal, je veux être le meilleur de tous les temps. Cela se produira ou non, mais je vais travailler pour cela. J'écris mon histoire pas à pas et il me reste beaucoup de temps. Quand j'arrêterai ma carrière, je regarderai les statistiques pour voir si je suis parmi les meilleurs, et j'y serai sûrement ».Ce choix ne satisfait pas tout le monde à l'UEFA, à commencer par son propre président, le Français Michel Platini. « Je l'avais déjà dit il y a quatre ans. Il fallait alors que gagne un Espagnol puisque l'Espagne avait gagné la Coupe du monde. Cette année, c'est l'Allemagne », avait-il déclaré en novembre dernier. Très mécontents de cette prise de position qu'ils estimaient injustes, le Real Madrid et les nombreux supporteurs de CR7 peuvent à présent souffler : leur favori n'est plus qu'à une unité de Messi, quadruple Ballon d'or en 2009, 2010, 2011 et 2012.Le triple Ballon d'or français pourra se consoler avec les titres de meilleur entraîneur et meilleure joueuse qui sont revenues respectivement au seléctionneur de l'Allemagne, Joachim Löw et à Nadine Kessler, la milieu de terrain de Wolfsburg, le vainqueur de la Ligue des champions féminine. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Dimanche 11 janvier au soir, le stade Aimé-Giral de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a accueilli un événement inédit dans l'histoire du championnat de France de rugby féminin, vieux de quatre décennies. Pour la première fois depuis sa création, une rencontre du Top 8 a été diffusée en direct et en intégralité sur une chaîne de télévision.A domicile, à partir de 19 h 30, les Perpignanaises ont dominé hier soir (33-10) leurs homologues montpelliéraines devant les caméras d'Eurosport. « On travaillait sur ce projet depuis septembre 2014. L'engouement observé l'été dernier autour de la Coupe du monde féminine nous y a incités », explique le journaliste et commentateur Nicolas Delage.Lire l'article (édition abonnés) : Le XV de France féminin gagne le match de l'audienceOrganisé à Marcoussis (Essonne) puis à Paris, le Mondial féminin avait attiré des audiences inattendues. Jusqu'à 2,2 millions de téléspectateurs avaient suivi sur France 4 la demi-finale que les Françaises perdirent contre le Canada, soit 10,2 % de part d'audience. De son côté, à l'échelle d'une chaîne thématique, Eurosport avait aussi enregistré de bons résultats : « Deux cent mille spectateurs en moyenne », selon Nicolas Delage.Lundi, la chaîne paneuropéenne n'a pas souhaité révéler les audiences de ce Perpignan-Montpellier comptant pour la 11e journée du Top 8. Quoi qu'il en soit, Canal+ et France 4 s'apprêtent déjà à lui succéder : dès la fin de décembre, les deux chaînes ont annoncé qu'elles diffuseraient respectivement Lille-Perpignan le samedi 24 janvier, puis Montpellier-Blagnac le lendemain, dans le cadre des 24 Heures du sport féminin. « DEVENIR PROFESSIONNELLES… »Sur sa lancée, France 4 diffusera aussi la finale du Top 8, le 3 mai prochain. Intégralement amateur, le championnat de France de rugby féminin reste pour l'heure un investissement abordable. « Pour Perpignan-Montpellier, nous n'avons pas eu de droits télé à payer, la Fédération française de rugby a passé un accord avec nous, explique-t-on à Eurosport. Nous avons seulement eu à payer nos propres frais de production. »Ce week-end, la chaîne avait ainsi disposé neuf caméras autour du terrain. Un dispositif qui a aussi servi à retransmettre, un peu plus tôt dans la journée, le match masculin de Pro D2 entre Perpignan et Carcassonne. « Depuis le départ, on cherchait à trouver une date qui nous permette de coupler ces deux matchs à Perpignan », précise Nicolas Delage.Les joueuses de la section féminine de l'Union sportive arlequins perpignanais (USAP) ne s'en plaindront pas. « Toute cette médiatisation, puis le fait de jouer à Aimé-Giral [14 000 places], forcément, ça fait rêver », confiait en préambule Lucie Sagols. D'ordinaire, la troisième ligne de Perpignan doit en effet se contenter du stade Ramis et de ses quelques centaines de spectateurs.En parallèle du sport, cette Catalane de 24 ans suit une formation d'éducatrice spécialisée : « Si les médias commencent à parler de nous, peut-être que les joueuses de rugby pourront devenir professionnelles, dans un futur lointain ? Ce serait beau de pouvoir s'entraîner tous les jours. Ce week-end, j'en parlais encore avec mes parents lorsqu'on a regardé les matchs des garçons du Top 14 [sur Canal+]. » SOUDAINE EXPOSITIONCette soudaine exposition effraie l'ancienne joueuse Marie-Alice Yahé : « Si on me demandait mon avis, je dirais que ce ne serait pas aider le rugby féminin que de diffuser le championnat », estimait-elle en novembre sur Rugbyrama.fr. Retirée des terrains depuis l'an passé à cause de commotions cérébrales à répétition, l'ex-joueuse de Perpignan et du XV de France considère le Top 8 encore trop « faible » par rapport au niveau international.Pour Lucie Sagols, au contraire, « le niveau du championnat de France est déjà suffisamment élevé pour être télévisé, il y a maintenant beaucoup plus d'équipes qui peuvent jouer le haut de tableau ». Quatrième du classement, Perpignan a ainsi su prendre le meilleur lors de ce choc régional face à une équipe de Montpellier qui occupe pourtant la tête du classement et qui reste sur deux titres d'affilée en Top 8.Lire aussi : En France, le rugby féminin cherche sa place« Le match contre Montpellier dimanche n'a pas changé notre façon de préparer la rencontre, explique Christelle Le Duff, demie d'ouverture de Perpignan et de l'équipe de France. Mais le fait qu'il passe à la télévision aura forcément ajouté une pression supplémentaire pour toutes celles qui n'ont jamais joué de matchs retransmis. Je leur ai simplement dit que ce serait “tout bénéfice” pour notre club et pour le rugby féminin en général. »L'internationale française de 32 ans, elle, a découvert le cirque médiatique il y a quelques mois déjà. Longtemps snobées, les joueuses du XV de France féminin ont expérimenté leur premier direct télévisé en 2012 lors d'un match du Tournoi des six nations sur France 4. La chaîne publique couvrira à nouveau trois de leurs rencontres durant l'édition 2015 : contre l'Ecosse (7 février), le pays de Galles (27 février), et l'Angleterre (21 mars).Adrien PécoutJournaliste au Monde 14.01.2015 à 13h04 • Mis à jour le14.01.2015 à 15h59 | Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport (CIES) décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen. Le mercato d’hiver bat son plein. Beaucoup de supporteurs espèrent que leurs clubs se montrent ambitieux en engageant de nouvelles recrues. Les analyses menées au sein de l'Observatoire du football du CIES montrent cependant que le succès dépend bien plus de la capacité à garder durablement les meilleurs éléments que du nombre de transferts réalisés.Barcelone, Real Madrid, Bayern Munich, Chelsea : qu’est-ce qui les différencie des équipes rivales ? On pourrait mentionner leur richesse, mais d’autres clubs, comme Manchester City ou le Paris-Saint-Germain, disposent aussi de moyens considérables. Contrairement à ces derniers, cependant, ils ont récemment gagné la Ligue des champions et ont terminé à la première place de leur groupe lors de l’édition actuelle. Ils se situent en outre aux 25 premières places du classement européen des équipes avec les effectifs les plus stables : Real Madrid (4e), Barcelone (6e), Bayern Munich (10e) et Chelsea (24e). Manchester City pointe à la 41e place et Paris- Saint-Germain n’est que 115e. Lire : Le classement européen des équipes les plus stablesAutre caractéristique intéressante : l’âge moyen de recrutement des membres actuels de l’effectif des quatre derniers vainqueurs de la Ligue des champions se situe entre 22,3 ans pour Real Madrid et 23,8 ans pour Chelsea. Cette valeur monte à 24,5 ans pour le Paris-Saint-Germain et jusqu’à 25,6 ans pour Manchester City.Ces données montrent que le succès se planifie. Avec d'énormes moyens financiers, Manchester City et le PSG ont certes gagné rapidement des titres dans leur pays, mais devront vraisemblablement attendre encore quelques années pour triompher en Ligue des champions. Pour ce faire, si l'Union européenne de football association (UEFA) le permet, ils devront investir encore des sommes considérables pour garder leurs meilleurs éléments, tout en en ayant le nez fin pour recruter les nouveaux Yaya Touré ou Zlatan Ibrahimovic.Sans cela, les compétitions européennes risquent fort de devenir encore plus ennuyeuses qu'elles ne le sont déjà. Désormais, pour les grosses écuries, la phase de poule constitue en effet une sorte d'échauffement. Au fil des ans, il y a de moins en moins de prétendants non seulement à la victoire, mais aussi à une « simple » place en quarts de finale.UNE MEILLEURE REDISTRIBUTION DES INDEMNITÉS DE TRANSFERTPour élargir le cercle des équipes ambitieuses, les instances dirigeantes du football feraient bien de renforcer les mécanismes de redistribution au sein du football professionnel, notamment en ce qui concerne les droits télévisuels et les indemnités de transfert. Sur ce dernier plan, pourquoi ne pas répartir systématiquement les sommes payées à toute la chaîne des clubs ayant contribué au développement des joueurs, au prorata du nombre de saisons ou de matchs disputés dans chaque équipe ?De cette manière, les clubs pourraient monnayer de manière bien plus importante et durable qu'aujourd'hui les efforts consentis en matière de formation. L'Olympique de Marseille, par exemple, aurait ainsi pu gagner un bon pactole lors du transfert de Samir Nasri d'Arsenal à Manchester City (28 millions d'euros). Et Lille aurait pu faire de même à l'occasion du transfert de Yohann Cabaye de Newcastle au Paris-Saint-Germain (27 millions d'euros).Ainsi, une meilleure redistribution des indemnités de transfert encouragerait les équipes à se focaliser encore davantage sur la valorisation de joueurs formés localement, au lieu de spéculer à outrance sur le marché des transferts. Dans un contexte de financiarisation du football où les joueurs deviennent des marchandises, la formation est de plus en plus sacrifiée sur l'autel du business. Comme le montre l'Atlas digital de l'Observatoire du football, le pourcentage de joueurs formés au club dans 31 championnats européens de première division a atteint un minimum historique lors de la saison en cours (20,1 %). Parallèlement, le turnover de joueurs n'a jamais été aussi élevé : 41,5 % des membres des effectifs actuels ont été recrutés après le 1er janvier 2014.L'ABANDON DE LA FORMATION AU PROFIT DE LA SPÉCULATIONL'abandon de la formation au profit de la spéculation n'est pas profitable au football. Il en va de même de la compétitivité des équipes. Le premier rapport mensuel de l'Observatoire du football montre en effet que depuis 2009, 34 % des équipes ayant recruté plus de 15 joueurs en début de saison ont fini par descendre de catégorie. Leur probabilité de relégation est deux fois plus élevée que pour les clubs ayant engagé entre 11 et 15 joueurs (17 %) et trois fois plus élevée que pour les équipes avec dix nouvelles recrues au plus (10,6 %). Les nombreuses analyses menées lors des dix dernières années montrent que la stabilité des effectifs confère aux clubs un avantage compétitif sur les équipes rivales, que ce soit sur le plan sportif (meilleurs résultats à court et moyen terme) ou économique (plus grande capacité à intégrer des joueurs formés localement et à générer des plus-values en cas de transfert).Des indicateurs de stabilité comme la permanence moyenne des joueurs dans le club d'appartenance ou le pourcentage de nouvelles recrues dans l'effectif prennent ainsi tout leur sens pour juger de la pertinence des stratégies de gestion mises en place. Au-delà du renforcement des mécanismes de redistribution, pour protéger le football contre les mauvaises pratiques de certains dirigeants, encourager la formation et accroître la compétitivité des équipes, il serait donc également opportun de réfléchir à l'introduction de limites dans le nombre de transferts consentis. Il s'agirait notamment de définir aussi précisément que possible le niveau souhaité d'une telle limitation afin d'atteindre les buts escomptés sans entraver la libre-circulation des footballeurs, ni provoquer une distorsion du marché dans le respect du principe de la proportionnalité.En attendant, les supporters du Paris-Saint-Germain peuvent tout de même se réjouir de la stabilité grandissante de l'effectif de leur équipe (seulement cinq transferts en début de saison), en espérant que le fair-play financier ne sera pas un obstacle insurmontable pour recruter les quelques vedettes dont le club aura encore besoin pour franchir les dernières marches qui le conduiront vers les sommets européens.Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) 13.01.2015 à 23h17 • Mis à jour le14.01.2015 à 07h34 Le onze de la capitale s'est imposé 1 but à 0 face à Saint-Etienne sur la pelouse du stade à Geoffroy-Guichard, mardi 13 janvier en quart de finale de la Coupe de la Ligue. Le géant suédois Zlatan Ibrahimovic a inscrit le seul but de la rencontre à la 72e minute. Ce dernier a marqué en reprenant de la poitrine un centre délivré de l'aile droite par le Brésilien Lucas. Malgré la parade du gardien Stéphane Ruffier, le ballon est bien entré dans la cage ; ce que n'a semble-t-il pas compris le public, qui s'en est pris à l'arbitre de surface par des jets de projectiles, provoquant l'interruption de la partie pour une dizaine de minutes. Saint-Etienne a été bien près d'égaliser à la 85e minute sur une tête de Van Wolfswinkel, détournée par une parade splendide de Douchez, titulaire dans le but parisien pour les matches de Coupes nationales.Le Paris-Saint-Germain, tenant du titre, poursuit donc sa route dans la compétition. Cette qualification pour les demi-finales va redonner le sourire aux hommes de Laurent Blanc, encore en course dans les trois coupes (C1, Coupe de France, Coupe de la Ligue), après leur humiliation samedi à Bastia en Ligue 1 (défaite 4-2).Revivre le fil du match : Coupe de la Ligue : Paris Saint-Germain contre Saint-EtienneQUALIFICATION DE BASTIA Sur leur pelouse, les Corses ont d'ailleurs eux aussi valider leur ticket pour le dernier carré, en venant à bout de Rennes, 3 buts à 1. Ils ont réussi à renverser une situation mal engagée après l'ouverture du score pour les Bretons grâce à Sylvain Armand (12e), d'une frappe à ras de terre dans la surface de réparation. Sébastien Squillaci au retour des vestiaires (46e) parvient à égaliser à la suite d'une volée de Djibril Cissé, entré à la mi-temps, repoussée par Benoît Costil le portier breton.A la 70e minute, le capitaine rennais, Danzé, marquait de la tête au second poteau un but… contre son camp, avant que Cissé ne parachève le succès des siens en fin de match (89e), d'un tir imparable seul devant Costil, face à une équipe de Rennes réduite à neuf après les exclusions du Norvégien Konradsen (65e) et de la recrue albanaise Lenjani (76e) pour son premier match en France.Les deux derniers quarts de la Coupe de la Ligue opposent, mercredi 14 janvier, Monaco à Guingamp et Lille à Nantes. Bruno Lesprit Il était le dernier survivant d’une des sélections les plus mythiques et maudites de l’histoire du football, le « Onze d’or » hongrois des années 1950. Mythique parce qu’hégémonique, redoutée et pratiquement irrésistible. Maudite parce qu’elle fut incapable d’enlever le trophée suprême, la Coupe du monde. Le défenseur Jeno Buzansky est mort, dimanche 11 janvier à Esztergom, près de Budapest, à l’âge de 89 ans. Depuis la disparition en juin 2014 du gardien de but Gyula Grosics – dit « la Panthère noire » pour la couleur de sa tenue –  en juin 2014, il était le seul joueur encore en vie de la phalange réputée indestructible qui s’inclina à la surprise générale contre l’Allemagne de l’Ouest le 4 juillet 1954 en finale du Mondial. Du côté des vainqueurs, le résultat fut célébré sous le nom de « Miracle de Berne ». Pour les perdants, il restera comme un cruel et inexplicable désastre, le seul revers que connut en 50 rencontres (dont 42 victoires) la Hongrie lors de son règne, de 1950 à 1956.Buzansky ne rata que deux matches de cette fantastique épopée. Défenseur latéral droit au Dorogi FC, modeste club dont le principal fait de gloire est d’avoir atteint la finale de Coupe de Hongrie en 1952, il fut convoqué en sélection en novembre 1950. L’entraîneur Gusztav Sebes avait entrepris de révolutionner ce sport en adoptant un schéma offensif en 4-2-4.  Un « football socialiste », selon lui, qui exigeait à la fois virtuosité technique, polyvalence dans les tâches et un engagement physique constant.Aujourd’hui désuet et abandonné, ce 4-2-4 proposait une alternative souple au rigide « W-M » mis au point par les Anglais dans les années 1920 avec deux inters et trois avants.  « Quand nous attaquions, chacun attaquait, et en défense c’était pareil, devait plus tard commenter la star Ferenc Puskas. Nous étions le prototype du football total », modèle que reprendront à leur compte les « Hollandais volants » des années 1970 avec Johann Cruyff. Ainsi le rôle de Buzansky n’était pas cantonné au labeur défensif. Même s’il n’a pas inscrit de but en sélection, il venait souvent prêter pied fort aux attaquants de son couloir droit. Ce qui peut sembler banal aujourd’hui ne l’était pas alors.LE « MAJOR GALOPANT » ET « TÊTE D'OR »L’Aranycsapat (Onze d’or) bénéficiait d’une génération du même métal. Il était constitué d’artistes, les avant-centres Puskas (alias le « Major galopant ») et Nandor Hidegkuti, les ailiers Zoltan Czibor et Sandor Kocsis (« Tête d’or »), le demi stratège Jozsef Bozsik, pour ne citer que les plus illustres des « Magyars magiques ». Buzansky était l’un des plus discrets, le seul à ne pas évoluer dans les deux grands clubs de la capitale, le Honved (le club de l’armée) ou le MTK  (celui de la police, un temps rebaptisé Vörös Lobogo, soit « drapeau rouge »). Depuis la mise en place de la République populaire en 1949, l'autre institution budapestoise, le Ferencvaros, considérée comme bourgeoise, avait été délestée de ses meilleurs éléments (Coczis, Czibor, Lazlo Budai) au bénéfice du Honved, qui profitait du service militaire pour se renforcer.Comme pour Attila, figure nationale, l’herbe des pelouses européennes ne repoussait plus au passage du Onze d’or. Pour sa première sortie hors du bloc communiste, il terrifia le monde en 1952 aux Jeux olympiques d’Helsinki en triomphant de la Yougoslavie en finale (2-0). Auparavant l’Italie (3-0), la Turquie (7-1) puis la Suède (6-0) avaient été mises au supplice. Aux médailles d’or furent ajoutées l’année suivante la Coupe internationale européenne (ou Coupe Dr Gerö), un ancêtre en miniature de l’Euro mettant aux prises la l’Italie, la Suisse, l’Autriche, la Tchécoslovaquie et la Hongrie. En finale, à Rome, la  Squadra Azzura fut une nouvelle fois battue et sur le même score.Restait aux Magyars à se mesurer aux inventeurs du jeu, les Anglais, isolés dans leur île mais convaincus de leur superbe et de leur domination. Le 25 novembre 1953 fut organisé un des innombrables matches « du siècle » de l’histoire du football. Les Lions, qui n’avaient jamais été vaincus sur leur sol par des continentaux, s’inclinèrent lourdement (6-3) à Wembley devant plus de 100 000 supporteurs effarés. Une revanche fut programmée à Budapest en mai 1954. Elle ne fit qu’amplifier le verdict : 7-1 pour les Hongrois. La France de Raymond Kopa devait regretter de ne les avoir jamais affrontés.LE DÉSASTRE DE BERNEAussi, pour la Coupe du monde 1954 qui débutait en juin, les observateurs étaient-ils unanimes : le trophée Jules-Rimet ne pouvait échapper aux mains du major – et capitaine – Puskas. Ni la Corée du Sud (9-0) ni même le futur vainqueur, l’Allemagne de l’Ouest (8-3), ne firent illusion au premier tour. A l’inverse des Uruguayens qui, en demi-finale, contraignirent les Hongrois à d’humiliantes prolongations (4-2).Avant la finale, au stade du Wankdorf de Berne, on ne doutait de rien quand bien même Puskas claudiquait depuis la première rencontre face aux Allemands. Au Nep, le « stade du peuple » à Budapest, les socles étaient déjà prêts à accueillir les statues des héros. Ailleurs, le tokaj était prêt. Et fut débouché quand, après seulement huit minutes, les Hongrois, maîtres du ballon, eurent déjà inscrits deux buts.Mais la pluie battante annonçait l’imminence d’une intervention divine, ou d’une catastrophe, selon le camp. Les favoris ne devaient plus connaître la moindre réussite. Ils furent en revanche rapidement rejoints au score. A cinq minutes du coup de sifflet final, Helmut Rahn leur porta le coup de grâce. Pour la République fédérale d’Allemagne, cette victoire valait renaissance après la chute du nazisme et marquait la conscience d’une identité ouest-allemande. Pour la Hongrie, soumise au régime policier du stalinien Matyas Rakozi, un jour noir. Il fallut désigner un ou des coupables. Au premier rang de l’accusation se trouva sans surprise la défense, et notamment le gardien Gyula Grosics, bientôt écarté du Honved et de la sélection avant d’être réhabilité. Finalement, Sebes perdit sa place en juin 1956 pour être remplacé par son assistant Marton Bukovi, le tacticien du MTK à qui l’on devait le 4-2-4. Le Onze d’or reprit pourtant ses bonnes vieilles habitudes en enchaînant aussitôt 19 nouveaux matches sans défaite – et seulement trois nuls. En septembre 1956, il s’imposa (1-0) au stade Lénine de Moscou en infligeant aux Soviétiques leur premier revers à domicile. L’URSS entendait pourtant prendre la relève au titre de meilleure équipe du camp socialiste. Moins de deux mois plus tard, un événement dramatique mit brutalement fin à l’épopée magyare : le 4 novembre 1956, les chars russes entraient dans Budapest pour écraser  l’insurrection populaire.TROIS TRANSFUGESLe Honved disputait cette saison-là la Coupe d’Europe des clubs champions. Au premier tour, il affrontait l’Atletic Bilbao. Après une courte défaite (2-3) au Pays basque, le retour, prévu le 20 décembre, fut déplacé au stade du Heysel à Bruxelles. Il se conclut par un match nul (3-3) et une élimination. Les joueurs, sous l’impulsion de leur entraîneur Bela Guttmann, refusèrent de rentrer au pays, en dépit des  menaces de leur fédération,  et organisèrent une tournée pour lever des fonds en Italie, en Espagne et au Portugal. La FIFA condamna cette initiative en leur interdisant d’utiliser le nom Honved.Trois devinrent des transfuges. Czibor signa avec la Roma, avant de rejoindre Kocsis à Barcelone. Convoité par les plus grands clubs, Puskas ne devait porter le maillot du Real Madrid qu’en 1958. Le Onze d’or se disloqua. Il n’existait plus en 1958 lorsque la Hongrie s’avéra incapable de franchir en Suède le premier tour lors de la Coupe du monde. La voie du déclin était tracée pour le football national mais il ne fut précipité que dans les années 1970.En cette funeste année 1956, Buzansky avait joué son dernier match en sélection. En 1960, il mit un terme à sa carrière de footballeur pour prendre les commandes d’entraîneur de son club de Dorogi. Loin d'une gloire inachevée et du chaos du monde.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.01.2015 à 09h23 • Mis à jour le13.01.2015 à 18h03 | Rémi Dupré Suivez Saint-Etienne-PSG en direct à partir de 21h00. « Le PSG ne gagnera pas tous ses matchs 7-0. Et s'il le faisait, cela ne satisferait pas le public. Nous avons dominé le football français durant de nombreuses années (de 2002 à 2008, sept titres consécutifs de champion de France) en misant sur nos fonds propres. Par expérience, je sais que c'est difficile d'exercer une suprématie. Dans trois à cinq ans, l'écart avec le PSG se sera resserré. A moyen terme, l'instrument de régulation qu'est le fair-play financier va pleinement jouer son rôle. »Dans un entretien au Monde, en septembre 2012, Jean-Michel Aulas prophétisait la fin de l’hégémonie du PSG à moyen terme. Actuellement leader du championnat avec quatre points d’avance sur son rival parisien, double tenant du titre et rétrogradé à la quatrième place de Ligue 1, le président de l’Olympique lyonnais voit, à ce jour, ses prévisions se confirmer. S’il a légèrement pâti des sanctions que lui a imposées l’UEFA (limitation dans le domaine des transferts et amende ferme de 20 millions d’euros), en mai 2014, dans le cadre du fair-play financier, le club de la capitale se trouve dans une situation critique sur le plan sportif.C’est la première fois depuis la saison 2009-2010 qu’il ne figure pas sur le podium de la Ligue 1 à l’issue de la 20e journée. Soit une mauvaise passe inédite pour la formation parisienne depuis son rachat, en juin 2011, par les actionnaires de Qatar Sports Investments (QSI). A titre de comparaison, le PSG compte actuellement huit points et quatre victoires de moins que l’an dernier, au même stade de l’épreuve. Il a par ailleurs inscrit douze buts de moins que lors de l’exercice précédent.Lire aussi: Ligue 1 : Saint-Etienne déloge Paris du podiumEscouade au style de jeu mirifique et véritable rouleau compresseur il y a peu, le club de la capitale s’est mué en collectif médiocre, aux mouvements prévisibles et qui semble épuisé physiquement et moralement. En tout état de cause, il ne fait plus figure d’épouvantail à l’échelle hexagonale et européenne malgré son effectif expérimenté et stable, son budget pharaonique (entre 480 et 500 millions d'euros)  et ses recrutements onéreux (plus de 430 millions d'euros dépensés depuis 2011).LA DÉROUTE DE FURIANIBattu sèchement (4-2) samedi 10 janvier à Bastia alors qu’il menait 2-0, le PSG a fait preuve d’une certaine suffisance face à une équipe qui errait, il y a quelques jours, à l’avant-dernière place du classement. « C’est la première fois de ma carrière que ça m’arrive, a pesté après la rencontre le Suédois Zlatan Ibrahimovic, laborieux à Furiani. On doit se réveiller. » Peinant à s’offrir des occasions nettes, le onze de Laurent Blanc s’est surtout révélé friable défensivement. A l’image du tandem brésilien Thiago Silva-David Luiz, fautif sur la dernière réalisation des Corses. « On s'est peut-être dit que le match était facile, qu'on allait s'imposer facilement », a considéré Laurent Blanc à Bastia.Soixante-douze heures après cette déroute, la formation parisienne se déplace mardi à Saint-Etienne, troisième au classement et invaincu en championnat depuis le 5 octobre 2014, pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue (à suivre en direct à partir de 21h). Victorieuse (2-1) à Reims le 10 janvier, l'ASSE a notamment bouté la phalange de la capitale hors du podium en championnat.Lundi, au centre d’entraînement du PSG, Laurent Blanc a assuré que son « staff assumait ses responsabilités ». « Quand ça joue bien, il y a des louanges, et à juste titre. Quand les résultats sont mauvais, c'est le discours de l'entraîneur qui est remis en cause. Dès qu'il y a un grain de sel, ça se transforme en catastrophe », a poursuivi le Cévenol.Fragilisé en décembre après les deux défaites consécutives concédées par ses protégés contre Barcelone (3-1), en Ligue des champions, puis Guingamp (1-0), en championnat, le « Président » avait pourtant loué « le nouvel élan » impulsé par ses joueurs, le 5 janvier, après leur victoire (3-0) à Montpellier, en 32es de finale de Coupe de France. « VOUS ME CROYEZ PEUT ÊTRE FOU »A Bastia, l’ex-international français avait choisi de se passer de l’Uruguayen Edinson Cavani et de l’Argentin Ezequiel Lavezzi, qui avaient écopé d’une amende pour avoir « séché » le stage de préparation de leur club à Marrakech (Maroc), durant la trêve hivernale. Une attitude que le coach du PSG a qualifiée d’« inacceptable ». Alors qu'ils ont repris l'entraînement avec le groupe parisien, les deux attaquants n'ont pas été convoqués pour le déplacement à Geoffroy-Guichard. « Quand ça touche le mental, ça peut toucher tout le monde. C'est très compliqué pour l'entraîneur. C'est un problème qui peut prendre un peu de temps à régler », a estimé Laurent Blanc. Confronté à la méforme de certains cadres (Thiago Motta, Thiago Silva, Blaise Matuidi) et à une litanie de blessures (dont celle du canonnier Zlatan Ibrahimovic, indisponible durant sept semaines cet automne en raison d’une inflammation du talon), l’entraîneur parisien avait promis de « durcir » son management avant la reprise de la Ligue 1.Loin de galvaniser ses troupes, son discours tenu, à la mi-temps, dans les vestiaires de Furiani, s’est révélé contre-productif. Arrivé à Paris en juin 2013, après que sept ou huit entraîneurs de renommée mondiale eurent refusé de succéder à l’Italien Carlo Ancelotti, Laurent Blanc reste pourtant en lice dans les quatre compétitions que dispute le PSG (Championnat, Ligue des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue) cette saison.  «C'est une chance de rejouer demain après la défaite à Bastia, a indiqué le technicien avant d’affronter le vainqueur de l’édition 2013 de la Coupe de la Ligue. Jusqu’à présent soutenu par sa direction, le champion du monde 1998 a conscience qu’une contre-performance à Geoffroy-Guichard pourrait entamer le crédit dont il dispose encore aux yeux de son président Nasser Al-Khelaïfi. Tenant du titre, le PSG n’a pas le droit à l’erreur face à des Verts ambitieux. « Il faut rester optimiste car nous pouvons atteindre nos objectifs, a exhorté Laurent Blanc, qui prépare déjà la réception de Chelsea au Parc des Princes, le 17 février, en 8es de finale de la Ligue des champions. Vous n'y croyez peut être pas, et vous me croyez peut être fou, mais tout va très vite dans le football, dans un sens comme dans l'autre. » Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez Johan Cruyff (1971, 1973 et 1974), Michel Platini (1983,1984 et 1985) et Marco Van Basten (1988, 1989 et 1992), voici la prestigieuse liste de triples lauréats que Cristiano Ronaldo rejoint lundi en remportant le Ballon d'or 2014, la plus célèbre distinction individuelle du football. Après ses succès de 2008 et de 2013, sans surprise, le Portugais du Real Madrid a devancé Lionel Messi (Argentine/FC Barcelone) et Manuel Neuer (Allemagne/Bayern Munich).>> Lire le reportage : Cristiano Ronaldo, l'enfant de MadèreA 29 ans, le natif de Madère profite encore une fois largement du changement du collège électoral opéré en 2010 (lorsque le vote des capitaines et des sélectionneurs est venu s'ajouter à celui des journalistes) qui met en avant les performances individuelles au détriment du palmarès collectif, en particulier en 2014, année de Coupe du monde. Comme les Espagnols Iniesta et Xavi, champions du monde en 2010, le gardien allemand Manuel Neuer n'est pas parvenu à convertir le sacre de sa sélection à son profit, pour devenir le deuxième gardien de l'histoire à récolter le Ballon d'or (Lev Yachine en 1963).Et comme l'année dernière, malgré une Coupe du monde médiocre (élimination au premier tour et un seul but inscrit), les statistiques du Portugais sous le maillot du Real Madrid ont été plus impressionnantes que celles de Lionel Messi, pourtant plus performant pendant le Mondial brésilien (finaliste et auteur de 4 buts). En soixante rencontres jouées sur l'année civile 2014, Ronaldo a marqué 61 fois. Lors de la saison de Liga 2013-2014, conclue à la troisième place par le Real, le Portugais a terminé meilleur buteur avec 31 buts. Encore plus impressionnant, avec 17 buts inscrits en Ligue des champions en 2013-2014, il a largement participé au dixième titre européen du Real, la fameuse « Decima ».>> Lire aussi : Messi-Ronaldo, le tandem de la démesureEn faisant abstraction du fiasco de la Coupe du monde, Cristiano Ronaldo a tout de même remporté quatre trophées avec le Real Madrid : la Ligue des champions, la Coupe d'Espagne, la Supercoupe d'Europe et le Mondial des clubs, même si cette dernière compétition disputée en décembre ne compte pas dans le vote clôturé en novembre. L'UEFA avait déjà à moitié tranché en lui décernant en août le prix du meilleur joueur d'Europe 2013-2014.PLATINI VOULAIT UN ALLEMANDLe 5 novembre, Ronaldo avait également reçu le Soulier d'or, qui récompense le buteur le plus profilique du Vieux continent. A cette occasion, il ne cachait pas ses ambitions : « Je ne me contente pas d'être le meilleur joueur du Portugal, je veux être le meilleur de tous les temps. Cela se produira ou non, mais je vais travailler pour cela. J'écris mon histoire pas à pas et il me reste beaucoup de temps. Quand j'arrêterai ma carrière, je regarderai les statistiques pour voir si je suis parmi les meilleurs, et j'y serai sûrement ».Ce choix ne satisfait pas tout le monde à l'UEFA, à commencer par son propre président, le Français Michel Platini. « Je l'avais déjà dit il y a quatre ans. Il fallait alors que gagne un Espagnol puisque l'Espagne avait gagné la Coupe du monde. Cette année, c'est l'Allemagne », avait-il déclaré en novembre dernier. Très mécontents de cette prise de position qu'ils estimaient injustes, le Real Madrid et les nombreux supporteurs de CR7 peuvent à présent souffler : leur favori n'est plus qu'à une unité de Messi, quadruple Ballon d'or en 2009, 2010, 2011 et 2012.Le triple Ballon d'or français pourra se consoler avec les titres de meilleur entraîneur et meilleure joueuse qui sont revenues respectivement au seléctionneur de l'Allemagne, Joachim Löw et à Nadine Kessler, la milieu de terrain de Wolfsburg, le vainqueur de la Ligue des champions féminine. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout Dimanche 11 janvier au soir, le stade Aimé-Giral de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a accueilli un événement inédit dans l'histoire du championnat de France de rugby féminin, vieux de quatre décennies. Pour la première fois depuis sa création, une rencontre du Top 8 a été diffusée en direct et en intégralité sur une chaîne de télévision.A domicile, à partir de 19 h 30, les Perpignanaises ont dominé hier soir (33-10) leurs homologues montpelliéraines devant les caméras d'Eurosport. « On travaillait sur ce projet depuis septembre 2014. L'engouement observé l'été dernier autour de la Coupe du monde féminine nous y a incités », explique le journaliste et commentateur Nicolas Delage.Lire l'article (édition abonnés) : Le XV de France féminin gagne le match de l'audienceOrganisé à Marcoussis (Essonne) puis à Paris, le Mondial féminin avait attiré des audiences inattendues. Jusqu'à 2,2 millions de téléspectateurs avaient suivi sur France 4 la demi-finale que les Françaises perdirent contre le Canada, soit 10,2 % de part d'audience. De son côté, à l'échelle d'une chaîne thématique, Eurosport avait aussi enregistré de bons résultats : « Deux cent mille spectateurs en moyenne », selon Nicolas Delage.Lundi, la chaîne paneuropéenne n'a pas souhaité révéler les audiences de ce Perpignan-Montpellier comptant pour la 11e journée du Top 8. Quoi qu'il en soit, Canal+ et France 4 s'apprêtent déjà à lui succéder : dès la fin de décembre, les deux chaînes ont annoncé qu'elles diffuseraient respectivement Lille-Perpignan le samedi 24 janvier, puis Montpellier-Blagnac le lendemain, dans le cadre des 24 Heures du sport féminin. « DEVENIR PROFESSIONNELLES… »Sur sa lancée, France 4 diffusera aussi la finale du Top 8, le 3 mai prochain. Intégralement amateur, le championnat de France de rugby féminin reste pour l'heure un investissement abordable. « Pour Perpignan-Montpellier, nous n'avons pas eu de droits télé à payer, la Fédération française de rugby a passé un accord avec nous, explique-t-on à Eurosport. Nous avons seulement eu à payer nos propres frais de production. »Ce week-end, la chaîne avait ainsi disposé neuf caméras autour du terrain. Un dispositif qui a aussi servi à retransmettre, un peu plus tôt dans la journée, le match masculin de Pro D2 entre Perpignan et Carcassonne. « Depuis le départ, on cherchait à trouver une date qui nous permette de coupler ces deux matchs à Perpignan », précise Nicolas Delage.Les joueuses de la section féminine de l'Union sportive arlequins perpignanais (USAP) ne s'en plaindront pas. « Toute cette médiatisation, puis le fait de jouer à Aimé-Giral [14 000 places], forcément, ça fait rêver », confiait en préambule Lucie Sagols. D'ordinaire, la troisième ligne de Perpignan doit en effet se contenter du stade Ramis et de ses quelques centaines de spectateurs.En parallèle du sport, cette Catalane de 24 ans suit une formation d'éducatrice spécialisée : « Si les médias commencent à parler de nous, peut-être que les joueuses de rugby pourront devenir professionnelles, dans un futur lointain ? Ce serait beau de pouvoir s'entraîner tous les jours. Ce week-end, j'en parlais encore avec mes parents lorsqu'on a regardé les matchs des garçons du Top 14 [sur Canal+]. » SOUDAINE EXPOSITIONCette soudaine exposition effraie l'ancienne joueuse Marie-Alice Yahé : « Si on me demandait mon avis, je dirais que ce ne serait pas aider le rugby féminin que de diffuser le championnat », estimait-elle en novembre sur Rugbyrama.fr. Retirée des terrains depuis l'an passé à cause de commotions cérébrales à répétition, l'ex-joueuse de Perpignan et du XV de France considère le Top 8 encore trop « faible » par rapport au niveau international.Pour Lucie Sagols, au contraire, « le niveau du championnat de France est déjà suffisamment élevé pour être télévisé, il y a maintenant beaucoup plus d'équipes qui peuvent jouer le haut de tableau ». Quatrième du classement, Perpignan a ainsi su prendre le meilleur lors de ce choc régional face à une équipe de Montpellier qui occupe pourtant la tête du classement et qui reste sur deux titres d'affilée en Top 8.Lire aussi : En France, le rugby féminin cherche sa place« Le match contre Montpellier dimanche n'a pas changé notre façon de préparer la rencontre, explique Christelle Le Duff, demie d'ouverture de Perpignan et de l'équipe de France. Mais le fait qu'il passe à la télévision aura forcément ajouté une pression supplémentaire pour toutes celles qui n'ont jamais joué de matchs retransmis. Je leur ai simplement dit que ce serait “tout bénéfice” pour notre club et pour le rugby féminin en général. »L'internationale française de 32 ans, elle, a découvert le cirque médiatique il y a quelques mois déjà. Longtemps snobées, les joueuses du XV de France féminin ont expérimenté leur premier direct télévisé en 2012 lors d'un match du Tournoi des six nations sur France 4. La chaîne publique couvrira à nouveau trois de leurs rencontres durant l'édition 2015 : contre l'Ecosse (7 février), le pays de Galles (27 février), et l'Angleterre (21 mars).Adrien PécoutJournaliste au Monde Henri Seckel Coup dur pour l'équipe de France de handball : son ailier droit Luc Abalo, blessé aux adducteurs courant décembre, ne participera pas au championnat du monde qui aura lieu du 15 janvier au 1er février au Qatar. « La lésion musculaire de Luc Abalo tarde à se résorber, a fait savoir la Fédération française de handball dans un communiqué publié lundi 12 janvier. L’équipe de France préfère le laisser au repos dans son club. Luc Abalo est donc forfait pour le Mondial 2015. »Le sélectionneur Claude Onesta dévoilera lundi soir, après la rencontre de préparation face à l'Autriche (à 19 heures, à Créteil) la liste des 16 joueurs sélectionnés pour le Qatar. Le petit et véloce Guillaume Joli, champion de France avec Dunkerque l'an passé, évoluant désormais à Wetzlar (Allemagne), a de grandes chances d'être amené à suppléer Abalo à l'aile droite, un poste que Valentin Porte, plus costaud que Joli, et utilisé comme arrière lors de l'Euro au Danemark l'an dernier, pourrait également occuper, puisqu'il est ailier de formation.FAVORIS QUAND MÊMEL'équipe de France, championne d'Europe il y a un an alors qu'elle était privée de joueurs majeurs (Xavier Barachet et Bertrand Gille blessés, Didier Dinart et Guillaume Gille jeunes retraités, Thierry Omeyer arrivé en cours de compétition) aura quand même l'étiquette de favori collée sur le maillot au Qatar. Les Bleus, également champions olympiques en titre, tâcheront d'y conquérir une cinquième étoile de champions du monde, après les titres de 1995, 2001, 2009 et 2011.Le forfait d'Abalo, présent pour tous les succès tricolores depuis 2006, est en fait surtout un coup dur pour le spectacle, tant le gaucher parisien régale le public par ses gestes ahurissants :Henri Seckel 11.01.2015 à 19h36 • Mis à jour le12.01.2015 à 09h09 Lyon a pris la tête de la Ligue 1 après sa victoire sur Toulouse (3-0), dimanche sur son terrain, au terme d'un match de la 20e journée au cours duquel l'attaquant Alexandre Lacazette a inscrit deux nouveaux buts. Ce dernier a ainsi porté son total à 19 cette saison en championnat et conforte ainsi sa première place au classement des buteurs. Il a également délivré cinq passes décisives cette saison. C'est le neuvième succès d'affilée à domicile en L1 pour l'Olympique lyonnais, du jamais-vu depuis 2001, à l'époque sur une période de mars à septembre.L'OL, 17e après quatre journées, détrône ainsi Marseille, défait vendredi à Montpellier (2-1) et profite également du revers du Paris SG samedi à Bastia (4-2). Lyon, qui compte un point d'avance sur l'OM, et trois sur Saint-Etienne (3e), n'avait plus été leader après vingt journées depuis janvier 2013 et une victoire à Troyes (2-1) qui lui avait alors donné un total de 41 points, contre 42 cette fois-ci. Lire aussi : Ligue 1 : Saint-Etienne déloge Paris du podiumVendredi, l'entraîneur Hubert Fournier évoquait, parmi les handicaps à gérer sur la seconde moitié du championnat, l'incertitude sur la capacité de ses joueurs à maîtriser l'aspect émotionnel des rencontres à forts enjeux en fin de saison. Même si on n'en est pas encore à évoquer un huitième titre, peut-être ceux-ci lui ont-ils donné un élément de réponse. Car ils n'ont pas failli au moment de prendre les commandes face à un adversaire assez faible néanmoins, 15e avec un point d'avance sur le premier relégable Evian, et qui n'a gagné aucune de ses cinq dernières rencontres toutes compétitions confondues.MEILLEURE ATTAQUE DE LIGUE 1Lacazette, servi par Nabil Fekir, a ouvert la marque rapidement avec un tir du droit en force malgré le retour de Uros Spajic (14). Il a inscrit son deuxième but à la suite d'une action menée dans l'axe par Corentin Tolisso (27). Fekir a porté le score à 3-0 en début de seconde période d'un tir du droit après avoir été alerté par Rachid Ghezzal (48), inscrivant son huitième but personnel en L1 cette saison (5 passes décisives). Cette avance a récompensé une bonne maîtrise de la jeune équipe lyonnaise, qui continue de susciter match après match un réel élan de sympathie et qui a encore développé un bon jeu offensif dans un stade de Gerland particulièrement enthousiaste après avoir parfaitement respecté une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de la semaine.Par ailleurs, l'OL, meilleure attaque de Ligue 1 (43 buts), a été dangereux sur une tentative de Rachid Ghezzal, titularisé comme meneur de jeu, qui ne pouvait cadrer en raison d'un angle trop fermé (16). Puis c'est Christophe Jallet qui poussait le gardien Ali Ahamada à repousser du pied (23). En fin de partie, Yoann Gourcuff, entré à la 82e minute, se créait aussi une belle occasion (88).De leur côté, les Toulousains ont été dangereux avec un tir d'Oscar Trejo passant de peu à côté (12) et un autre de Pantxi Sirieix, détourné par Milan Bisevac (31). Martin Braithwaite était le plus menaçant, mais manquait le cadre (34, 90+1) et échouait devant le gardien Anthony Lopes (45) qui stoppait aussi une tentative d'Adrien Regattin (90). Lire aussi : Ligue 1 : Monaco et Bordeaux campent sur leurs positions 11.01.2015 à 12h45 • Mis à jour le13.01.2015 à 11h50 | Yann Bouchez et Adrien Pécout Ferenc Puskas est un joueur qui pèse lourd dans l'histoire du football. Pas vraiment parce que cet attaquant hongrois des années 1950 présentait souvent des kilos superflus sur le terrain, qui semblaient s'envoler une fois balle au pied, mais surtout parce qu'il a marqué son sport, inscrivant plus de 700 buts au cours de sa carrière, terminée au Real Madrid. De quoi donner son nom au prix récompensant le plus beau but de l'année et qui a été attribué par la FIFA au Colombien James Rodriguez, lundi 12 janvier, quelques instants avant la remise du Ballon d'or à Cristiano Ronaldo.Pour la première fois depuis la création de ce trophée, en 2009, une femme figurait parmi les trois finalistes. Le footballeuse irlandaise Stéphanie Roche, qui jusqu'en ce début d'année évoluait à l'ASPTT Albi, en D1 féminine – elle va quitter le club du Tarn –, a été sélectionnée pour un but inscrit en première division irlandaise, à la fin de l'année 2013.La vidéo de sa belle reprise de volée, postée par sa coach sur YouTube, a connu un impressionnant succès, avec plusieurs millions de vues. L'annonce de sa nomination parmi les dix buts sélectionnés pour le prix Puskas, cet automne, s'est accompagnée d'un soutien médiatique, de nombreux articles parus dans la presse française et internationale racontant cette histoire un peu folle.Face au Colombien James Rodriguez et au Néerlandais Robin Van Persie, les deux autres finalistes, buteurs lors du Mondial au Brésil, la présence de cette footballeuse jusqu'alors inconnue apparaît comme une rafraîchissante surprise. Le football affiche souvent son soutien pour les « Petits Poucets ». Ce facteur pourrait s'avérer déterminant sachant que le vote pour le prix Puskas appartient aux internautes. Mais le but de Stéphanie Roche aurait-il mérité d'être désigné plus beau but de l'année ?OUI, CAR « EST BEAU CE QUI PLAÎT UNIVERSELLEMENT »Un contrôle du pied droit parfait à la réception d'une passe transversale. Une aile de pigeon pour se débarrasser de son adversaire, puis une reprise de volée du pied gauche, à l'entrée de la surface de réparation. Enfin, un ballon qui frôle le poteau droit de la gardienne adverse avant de finir sa course dans les filets. L'enchaînement de Stéphanie Roche, techniquement parfait, est celui que tous les enfants qui aiment jouer dans la cour de récréation rêvent de marquer une fois dans leur vie.Peu importe le fait qu'il ait été inscrit lors d'un match de première division irlandaise avec le Peamount United contre Wexford, dans un championnat créé il y a quatre ans à peine. Peu importe que seules quelques poignées de supporteurs aient pu l'admirer en direct. S'il avait disposé d'une connexion Internet, Kant aurait à coup sûr encensé l'Irlandaise. « Est beau ce qui plaît universellement sans concept », aurait ensuite écrit le philosophe allemand en guise de commentaire, au bas d'une vidéo mise en ligne sur YouTube.Pas la peine, cependant, d'avoir écrit la Critique de la faculté de juger pour défendre efficacement Stéphanie Roche. Un coup d'oeil à l'historique des premiers prix Puskas suffit déjà amplement. On s'y rend compte que les précédents lauréats n'ont pas eu besoin de marquer en finale de la Ligue des champions ou de la Coupe du monde pour figurer en tête du classement. Le but de Neymar en 2011 ? Inscrit dans un match de championnat brésilien. Celui du Slovaque Miroslav Stoch en 2012 ? Un missile décoché en championnat turc. Et que dire du retourné acrobatique de Zlatan Ibrahimovic, primé en 2013 ? Une fulgurance délicieuse, soit, mais inscrite à l'occasion d'un simple match amical Suède-Angleterre.Des lauréats, pour l'heure, le prix Puskas n'en compte guère. Créé en 2009, ce trophée est presque aussi jeune que le championnat de foot féminin en Irlande. Raison de plus pour innover. Si les footballeuses peuvent prétendre au trophée de « meilleure joueuse de la FIFA » depuis 2001, le Ballon d'Or reste un trophée exclusivement masculin. En sacrant une femme, le prix Puskas aurait brisé les convenances et offrirait un symbole fort au football féminin. A quelques mois de la Coupe du monde 2015 au Canada (6 juin - 5 juillet), peut-être serait-il temps de rappeler aux sceptiques que, oui, une femme peut marquer des buts à faire pâlir d'envie les hommes...Sur le terrain de la symbolique, faire passer l'avant-centre irlandaise avant James Rodriguez et Robin van Persie, c'eût été également rendre un juste retour d'ascenseur au « football d'en bas ». Jusqu'à son arrivée à Albi cette saison, la joueuse - qui a inscrit plus de 70 buts en trois saisons dans le championat irlandais - était contrainte d'entraîner des équipes de jeunes pour gagner sa vie.Stéphanie Roche n'aurait pas gagné plus d'argent si elle avait remporté le prix Puskas, une récompense purement honorifique. Là n'est pas l'essentiel. Filmé d'une main incertaine, son but fleure bon ce football où l'on ne tape dans la balle que pour le seul plaisir du jeu. Un football où ni l'argent, ni les médias n'ont encore fait leur œuvre. Un football que tout le monde peut pratiquer et qu'il aurait été bon, enfin, de récompenser à sa juste valeur. NON CAR C'EST JUSTE UN (BEAU) BUT VIRALDepuis l'annonce de sa nomination parmi les dix finalistes du prix Puskas, le 12 novembre, la volée de Stéphanie Roche a suscité un concert de louanges. Nombre d'entre elles provenaient de personnalités – masculines, le plus souvent – du football qui n'avaient pas encore eu connaissance de ce but inscrit il y a plus d'un an, le 20 octobre 2013.Ainsi de l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, qui a estimé « magnifique » l'enchaînement de la joueuse irlandaise, après l'avoir vu cet automne lors d'une conférence de presse sur une tablette numérique que lui tendait un journaliste. Et le technicien d'apporter alors quelques précisions à son jugement, comme pour agrémenter son compliment d'un bémol : « Si c'était en finale de la Ligue des champions (féminines) ou dans un match avec 100 000 personnes, ça aurait fait un grand bruit. »L'entraîneur parisien souligne ainsi la principale faiblesse concernant la réalisation de Stéphanie Roche. Si l'enchaînement contrôle de la poitrine, aile de pigeon et reprise de volée est exquis de justesse technique, il a été réalisé lors d'un match de première division irlandaise, avec son club de Peamount United FC, face aux joueuses de Wexford Youths, devant quelques poignées de supporteurs. Pas d'enjeu majeur donc, ni de pression lors de l'exécution du geste.Il est d'ailleurs possible de regretter que la FIFA n'ait pas trouvé, parmi les dix nominés, de but exceptionnel dans une compétition majeure de football féminin, telle que la Ligue des champions. En 2013, les dirigeants du football mondial avaient choisi de nominer la joueuse française de l'OL Louisa Nécib pour un but en D1 féminine et l'Australienne Lisa de Vanna, buteuse dans le championnat américain. Elles n'avaient pas été retenues parmi les trois finalistes. La FIFA a cette fois peut être cédé en voyant les clics engendrés par le but de la joueuse irlandaise.La vidéo de Stéphanie Roche, postée sur Internet par la coach de la footballeuse, a été vue plus de 3 millions de fois. Un énorme buzz. Mais un but YouTube mérite-t-il vraiment d'être sacré plus beau but de l'année ? Répondre par l'affirmative reviendrait à nier l'une des caractéristiques du football, sport populaire par excellence : la beauté d'un match et des actions qui le composent se révèle souvent proportionnelle à l'intensité et à l'enjeu qui l'entoure. L'importance de la compétition lors de laquelle a été inscrit le but devrait rester un facteur déterminant.La reprise du Colombien James Rodriguez, en huitièmes de finale de la Coupe du monde face à l'Uruguay, est sublime en elle-même, mais aussi parce qu'elle permet à son pays de s'ouvrir les portes des quarts de finale pour la première fois de son histoire. Quant à la tête plongeante de Robin Van Persie, bijou d'intelligence et d'instinct mêlés, elle fut le premier pavé jeté dans la mare espagnole et le premier indice du naufrage de la Roja au Brésil.Ces deux buts sont devenus « mémorables », au sens où ils sont entrés dans l'histoire de la Coupe du monde. A ce titre, ces deux finalistes du prix Puskas méritent davantage de figurer au palmarès du plus beau but de l'année. Qu'ils soient récompensés ou pas, ils font désormais partie de l'Histoire de ce sport. Sans rien enlever à l'extraordinaire geste de Stéphanie Roche, sa volée ne pourra pas y prétendre, même si elle avait reçu le prix.Reposant sur le vote des internautes, le prix Puskas aurait très bien pu être attribué à Stéphanie Roche. Plus que la récompense du plus beau but de l'année, on aurait alors assisté à la consécration d'un véritable phénomène viral. Pas sûr que cela soit la meilleure forme de reconnaissance pour le football féminin.____________________________________________________________________Les deux autres finalistes, dont le lauréat, James Rodriguez : Pour se faire une idée, et parce qu'ils ne sont pas vilains non plus.Adrien PécoutJournaliste au MondeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.01.2015 à 22h24 • Mis à jour le11.01.2015 à 12h49 Le Paris SG, renversé puis giflé à Bastia (4-2), a non seulement manqué de rejoindre Marseille en tête du classement, mais s'est en plus fait déloger du podium par Saint-Etienne, vainqueur à Reims (2-1), samedi lors de la 20e journée du championnat. Décidément, le PSG règle ses pas sur les pas de Marseille. Comme lors des 16e (nul) et 18e (défaite) journées, la contre-performance du leader marseillais a été imitée par le champion de France, incapable de saisir l'opportunité de recoller au classement.Mais cette fois, au lendemain du revers de l'OM à Montpellier (2-1), la gifle reçue par Paris en Corse a une résonance inédite et soulève un grand nombre de questions sur la santé réelle de son équipe. D'une part parce que voir Paris prendre 4 buts en un match, après avoir mené de deux, ne s'est jamais produit depuis que le club vit son ère qatarie. Ses dirigeants, le président Nasser Al-Khelaifi en tête, n'ont sans doute pas apprécié le résultat, ni la banderole à leur endroit: « Le Qatar finance le PSG... et le terrorisme ».APATHIE PARISIENNELaurent Blanc non plus n'a pas apprécié, fustigeant la suffisance de ses joueurs et le « manque de respect » vis à vis de Bastia. Qui le lui a bien fait payer. Certes, en se réveillant avec un penalty, certes en profitant de l'apathie de la défense parisienne sur coups de pieds arrêtés (3 buts sur 4), certes avec ce soupçon de réussite qui aide à parfaire les soirées comme les reprise de volées, en l'occurrence celle de Palmieri pour le but du 3-2. Euphorique, le Bastiais y est même allé d'un doublé en toute fin de match pour alourdir la marque et permettre à son club de sortir de la zone rouge (15e).Les bonnes résolutions entrevues à Montpellier la semaine passée en Coupe de France (3-0) n'ont pas été confirmées, malgré une première demi-heure qui laissait augurer d'une voie vers la guérison avec les buts de Lucas et Rabiot. Le PSG semble souffrir de maux très profonds que Blanc ne parvient pas à soigner. « Le Président » va devoir vite trouver le bon remède, car à défaut de pouvoir lutter pour la première place, c'est sa 3e que Paris, désormais 4e, a perdu samedi, au profit de Saint-Etienne.5E VICTOIRE POUR LES VERTSCar au contraire de sa victime collatérale du soir, l'ASSE a bien saisi l'opportunité de grimper sur le podium, en s'imposant à Reims (2-1). Grâce à cette 5e victoire en six matches, les Stéphanois comptent désormais 39 points. Soit un de mieux que Paris et deux de moins que l'OM, sous la menace directe de Lyon (39 pts également) susceptible de prendre les commandes de la L1 s'il bat Toulouse, dimanche.Peu importe que le voisin honni en profite à son tour, Saint-Etienne sait qu'il est le grand gagnant du samedi et il le doit notamment à Ruffier, impérial dans les cages, et à son stratège Hamouma, qui a obtenu le coup franc transformé par Mollo juste avant la pause, et qui a lui même doublé le score d'un tir enroulé à l'entame de la seconde période. Les Verts peuvent sourire et montrer les dents: ils recevront mardi nul autre que Paris et sa grise mine en quart de finale de la Coupe de la Ligue...Ces deux-là vont mieux. Trois jours après avoir battu Evian/Thonon (1-0) en match en retard de la 14e journée, le Losc a remis le couvert contre le dernier Caen. Certes sur le même score minimal, mais les orages semblent être passés pour René Girard, un temps contesté, et ses joueurs (11e). Pour Guingamp, le début 2015 s'inscrit dans la lignée de décembre 2014, avec une victoire (2-0) tranquille aux dépens de Lens (18e), la 4e en cinq journées, qui hisse le club breton au 13e rang. Mandanne et Beauvue sur penalty ont marqué pour les Bretons, à égalité de points (25) avec Nice (12e), vainqueur de Lorient (3-1). Bruno Lesprit  Elle rêvait de consolider sa place dans l’histoire du ski mondial. C’est chose faite depuis ce lundi 19 janvier. En remportant sur la piste de l’Olympia delle Tofane le Super-G de Cortina d'Ampezzo, en Italie, Lindsey Vonn a remporté sa 63e victoire en Coupe du monde et établi un nouveau record, après avoir égalé la veille celui de l’Autrichienne Annemarie Moser-Pröll. Le précédent datait de 1980. « Il ne pouvait rien arriver de mieux au monde du ski, s’est inclinée Moser-Pröll, 61 ans, interrogée par l'agence autrichienne APA. Avec ses performances, Lindsey Vonn rehausse la valeur de ce sport »« C’était de la folie, a réagi la championne. Ce record est de l'histoire désormais, cela signifie beaucoup pour moi. Il a tenu 35 ans, et j'espère bien que le mieux tiendra encore 35 ans au minimum ».  A 30 ans, Lindsey Vonn ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle a déjà annoncé son intention de poursuivre sa carrière au moins jusqu'en 2018, avec les Jeux olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud.  A raison de cinq victoires en moyenne par saison (moyenne grevée par de multiples blessures), elle peut même espérer défier les 86 victoires, arrêtées en 1989, du légendaire  Suédois Ingemar Stenmark.Elle a débuté la saison tambour battant avec quatre victoires après avoir dû renoncer, la mort dans l'âme, à participer aux Jeux olympiques de Sotchi en février 2014.  Elle s'était surblessée après sa terrible chute en février 2013, à Schladming (Autriche), qui avait provoqué une rupture des ligaments et une indisponibilité de neuf mois. SPEED QUEENLindsey Vonn détenait déjà le plus nombre de globes remportés en Coupe du monde, 17 au total dont quatre gros (2008, 2009, 2010, 2012).  L’appétit de la speed queen n'a cessé de grandir depuis sa première victoire en descente à Lake Louise (Canada) le 3 décembre 2004, immédiatement suivie d’un succès en Super G. En décembre 2007, elle s’adjugeait le combiné puis le slalom l’hiver suivant.  Son ski est devenu total lorsqu’elle a accroché la cinquième branche qui manquait à son étoile. Le géant lui échappait. Elle l'a dompté dès l'ouverture de la saison 2011-2012, à Sölden, en Autriche, en s'offrant le plus beau des cadeaux pour ses 27 ans. Première Américaine à triompher dans chacune des disciplines du ski alpin, elle a ainsi rejoint le sélect club des - désormais - cinq, détentrices de grand chelem, au côté des Suédoises Pernilla Wiberg et Anja Pärson, de l'Autrichienne Petra Kronberger et de la Croate Janica Kostelic.  « J'accomplis chaque rêve l'un après l'autre, avait-elle déclaré.  Je n'avais jamais pensé atteindre ce niveau. » Née en 1984 à Saint Paul, Lindsey Kildow a grandi dans le Minnesota, un Etat souvent enneigé à défaut d'être montagneux. Elle est pourtant une enfant du ski puisque le grand-père et le père ont été des compétiteurs. A 2 ans, la gamine monte sur des planches et effectue ses premiers schuss à Buck Hill, à moins de 100 m d'altitude. Mais un coach autrichien de renom, prospecteur de talents, Erich Sailer, a élu domicile dans la modeste station des Flatlands. Il ne passe évidemment pas à côté de la prodige. La vie de famille s'organise autour d'elle. On emménage dans le Colorado, à Vail, deuxième station du pays, où Lindsey dispose d'une piste de slalom privée.Elle a déclaré ne pas avoir eu d'amis d'enfance, handicapée par sa « gaucherie et [son] manque d'assurance ». On a du mal à le croire. Mais elle se forge un leitmotiv, inlassablement répété, qui semble droit sorti d'une Bible évangéliste : « Si tu travailles dur, cela paiera tôt ou tard. » Et cela paie tôt : à 9 ans, elle participe déjà à des compétitions internationales, et elle remporte à 14 ans le Trofeo Topolino italien, course de référence des jeunes skieurs. Trois ans plus tard, l'Amérique s'éprend, lors des Jeux olympiques de Salt Lake City, de cette mineure qui obtient le 6e rang au combiné. Son idole est Picabo Street, première Américaine à avoir remporté le classement de la descente en 1995 et médaille d'or en super-G à Nagano en 1998. Elle va pulvériser le modèle. « En raison de la liste particulièrement longue de performances de cette athlète, certains de ses résultats ne sont pas communiqués », indique désormais  la fiche officielle de Lindsey Vonn.  Son palmarès est long comme une nuit polaire.CASSE-COUMême quand elle ne gagne pas, la dame trouve le moyen de faire parler d'elle. En 2005, elle remporte la descente à Val-d'Isère. Conformément à la tradition, on lui offre une vache, généralement échangée contre une prime. Elle a préféré conserver l'animal, baptisé en toute simplicité Olympe, pour bien signifier sur quelles cimes évolue sa maîtresse. Quatre ans plus tard, toujours à Val-d'Isère, elle parvient à s'entailler le pouce en empoignant une bouteille de champagne, sabrée avec une lame de patin. Comme si ses chutes, souvent spectaculaires, ne suffisaient pas. Car Lindsey Vonn est une casse-cou, prête à tous les risques en resserrant au maximum ses courbes. Cette imprudence se double d'une propension peu commune à rectifier immédiatement ses erreurs.Ses blessures alimentent les débats. Il y eut sa hanche, puis son genou et enfin son tibia, au centre de toutes les conversations lors des Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. La lésion ne l'a nullement empêché de remporter sa première médaille olympique - en or - dans la descente, ce qui a donné crédit aux mauvaises langues la soupçonnant de simuler pour multiplier les leurres : si elle déçoit, l'excuse est toute trouvée ; si elle triomphe, son mérite n'en est que plus grand. Elle a peu apprécié ces remarques et déclaré se méfier désormais des médias comme de la peste, du moins ceux de l'Europe. « Heureusement, les médias américains sont plus sympas avec moi. »Depuis Erich Sailer, les Autrichiens font toutefois exception. C'est que, derrière cette ascension vertigineuse, on trouve Red Bull, la boisson énergisante créée près de Salzbourg, depuis que Lindsey Vonn a rejoint le projet « Special Athletes ». Prise en charge à ses 20 ans par le Tyrolien Robert Trenkwalder, elle a été transformée en machine à gagner, méthodes d'entraînement germaniques à la clé : exercices dès 6 heures du matin, fitness et physiothérapie, camps d'été au Chili et en Nouvelle-Zélande. « Autour d'elle, il y a une armada qui déploie les moyens nécessaires et l'emmène en jet privé, nous déclarait Jean-Philippe Vulliet, alors chef de l'équipe de France féminine. Elle a le talent d'assumer cela, cette grosse structure, en même temps que son statut de favorite. Nous, on est totalement à l'opposé, comme dans tous les sports d'ailleurs.. »SÉANCES DE MANNEQUINATL'essentiel de son temps libre permet de maintenir la forme. Elle affirme consacrer près de six heures à des jeux de danse sur sa Xbox 360 Kinect - ses propos sont autant émaillés de noms de marques qu'un roman de Bret Easton Ellis. La speed queen est aussi une dancing queen.Comme son actuel compagnon, le golfeur Tiger Woods, la championne ne ménage pas non plus ses efforts pour populariser son sport, ce qui passe principalement par des séances de mannequinat. A ses débuts, sa plastique agréable - pour peu que l'on soit sensible à l'esthétique des actrices de série B hollywoodiennes - a un temps instillé le doute. Le ski féminin n'avait-il pas trouvé son Anna Kournikova, la Russo-Américaine qui a davantage affolé les moteurs de recherche que le palmarès du tennis ? La suite a infligé un cinglant démenti à cette vision sexiste. On a tout de même pu croire qu'elle s'était reconvertie dans la natation lorsqu'elle a posé, dans la neige, pour le numéro annuel « maillots de bain » de Sports Illustrated. La position latérale qu'elle adopte fait débat. Un fléchissement tout schuss de skieuse ? Un cliché sexiste ? C'est cette seconde hypothèse qu'a retenue sur son blog une universitaire du Minnesota, Nicole LaVoi. En déclenchant une avalanche de réactions hostiles, essentiellement masculines. « J'essaie de promouvoir notre sport du mieux possible et de le rendre grand public », s'est défendue Lindsey Vonn. Elle a pu aussi apparaître dans un épisode de « New York police judiciaire », sa série préférée depuis sa tendre enfance. Et à force d'être comparée à Sharon Stone, elle a fini par se glisser dans la robe blanche que portait l'actrice de Basic Instinct - sans évidemment imiter le chassé-croisé des jambes - pour ESPN, Entertainment and Sports Programming Network. Une chaîne dont la thématique est taillée à sa mesure.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 19.01.2015 à 16h56 • Mis à jour le19.01.2015 à 18h12 | Rémi Dupré Suivez en direct Algérie-Afrique du Sud à partir de 20h.  Christian Gourcuff devrait ressentir une pointe d’appréhension, lundi 19 janvier, lorsque retentira le Kassaman, l’hymne national algérien, dans le ciel du stade de Mongomo, l’une des quatre villes hôtes de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015. C’est dans cette commune de 53 000 âmes, par ailleurs cité natale de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, inamovible président de la Guinée-Equatoriale depuis 1979, que le sélectionneur des « Fennecs » va diriger son premier match lors d’une compétition internationale. Pour son baptême du feu dans la poule C, l’ex-entraîneur historique de Lorient (1982-1986, 1991-2001 et 2003-2014) défiera l’Afrique du Sud, lauréate de l’édition 1996, organisée sur son sol, qui ne s’était plus qualifiée directement pour la compétition depuis 2008. Après cette entrée en matière face aux « Bafana-Bafana », l’Algérie affrontera le Ghana, le 23 janvier, puis, quatre jours plus tard, le Sénégal, coaché par le Français Alain Giresse.Lire aussi : CAN 2015 : « Ce qui s'est passé avant le match d'ouverture est indigne de l'Afrique »Vainqueurs de la CAN 1990 sur leurs terres, les Fennecs ont préparé le tournoi à Alger, au Centre technique national (CTN) de la Fédération algérienne de football (FAF), à Sidi Moussa. Le 11 janvier, les « Guerriers du désert » ont disputé une rencontre amicale contre la Tunisie (1-1), au stade de Radès, près de Tunis. Christian Gourcuff n’a guère apprécié la prestation livrée ce jour-là par ses joueurs. « On a perdu beaucoup de ballons devant nos buts. Ce n'est pas possible et c'est irresponsable, a tonné le technicien breton. J'ai toujours insisté sur la nécessité d'imposer notre jeu dans chaque rencontre. Nous n'allons pas déroger à la règle en Guinée-Equatoriale. » Avant de prendre leurs quartiers à Mongomo, les Fennecs ont fait une courte escale à Malabo, la capitale équato-guinéenne, afin d’effectuer des tests de dépistage de la fièvre Ebola.FAIRE OUBLIER « COACH VAHID »Arrivé en juillet 2014 à la tête des équipes A et A’ (uniquement composée de joueurs locaux), Christian Gourcuff a succédé au Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic, en poste depuis 2011, dans une atmosphère particulièrement lyrique. Au Brésil, la sélection algérienne venait de réaliser l’un des plus grands exploits de son histoire en atteignant les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Après leur élimination héroïque contre l’Allemagne (2-1 après prolongations), les Fennecs sont ovationnés par des Algérois en transe à leur retour dans la capitale. « Zid, ya Wahid ! » (« reste encore, Vahid ! »), scande alors la foule, qui réclame le maintien du coach aux méthodes musclées mais payantes. « Vahid doit rester avec nous. C'est une grande équipe que nous avons », va jusqu’à déclarer le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. Dans les esprits, l’épopée du Mondial 2014 a même supplanté le « triomphe de Gijon », lorsque l’Algérie avait battu (2-1) la République fédérale d'Allemagne au premier tour de l’édition 1982.Malgré les suppliques et les lamentations du peuple, « coach Vahid » quitte son poste pour rejoindre le club turc de Trabzonspor. Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, fait alors appel à Christian Gourcuff, sondé dès le printemps et qui s’est rendu au Brésil pour superviser les Fennecs durant le tournoi planétaire. La feuille de route assignée au technicien de 59 ans est claire : entretenir la spirale vertueuse engagée par une sélection qui s’est hissée dans le Top 20 au classement FIFA, se qualifier pour les demi-finales de la CAN 2015 et passer le premier tour lors du Mondial 2018, en Russie. Le Finistérien sort alors d’une « rupture amoureuse » avec le FC Lorient, après vingt-cinq ans d’un règne divisé en trois périodes. « On est passé de l’amateurisme au professionnalisme [de la division supérieure régionale à l'élite], on a ensuite construit vers la Ligue 1, puis on a consolidé le club en Ligue 1 », confiait-il au Monde en mai 2014. Il venait alors de disputer son dernier match au stade du Moustoir, battu par Lille (4-1), laissant les rênes de l’équipe à son adjoint Sylvain Ripoll. Les « Merlus » avaient fini la saison à une « plus qu’honorable » huitième place en championnat. L’ancien professeur de mathématiques, fasciné par le « jeu du Brésil des années 1970 », le FC Nantes d'Arribas, Vincent et Suaudeau, le « grand Milan AC d’Arrigo Sacchi » et le Barça de Pep Guardiola, sortait d’un exercice 2013-2014 éprouvant. Considéré tel le garant de l’identité du FC Lorient, fait de jeu en mouvements et d’humilité, Christian Gourcuff était rentré en conflit avec son président, l’homme d’affaires Loïc Féry, à la tête du club depuis 2009.LE DÉPART DE LORIENT« Si j’étais resté, je n’aurais pas été fidèle au FC Lorient, considérait le technicien. En partant, je lui reste fidèle. En vingt-cinq ans, il y a eu beaucoup de moments difficiles. La mémoire s’efface. Beaucoup de gens ne connaissent pas toutes les difficultés qu’on a vécues. Les présidences tournent. On est beaucoup dans l’éphémère, dans le foot. On ne se penche pas tout le temps sur le passé. Savoir d’où on vient est important pour le futur. J’en veux à Loïc Féry. Dans un rapport de forces président-entraîneur, le président gagne. Il y avait un problème stratégique et humain, plus profond : c’était la conception de l’entreprise. Si j’avais été un entraîneur qui avait été là depuis deux ans, j’aurais cohabité. Mais quand ça fait vingt-cinq ans que vous construisez le club, il y a des choses que vous ne supportez pas. Mon histoire a fait que ça s’est mal terminé. » En septembre 2013, la vente du jeune prodige lorientais Mario Lemina à l’Olympique de Marseille, réalisée par Loïc Féry malgré le refus de son entraîneur, avait mis le feu aux poudres.« Il faut tourner la page et avancer, assurait Christian Gourcuff. C’est le gros problème de l’investissement passionnel qu’on a dans un club. Quand on avait de la passion, c’est comme une rupture amoureuse. La thérapie est de repartir dans un autre projet et de s’investir à fond. Je l’ai vécu après mon passage à Rennes [en 2002]. Je suis resté deux mois… c’était invivable. Je me suis remis dans un projet au Qatar. J’avais besoin de m’éloigner. »En contact avancé avec la FAF, il évoquait alors à demi-mot son prochain challenge à la tête des Fennecs. Son devoir de réserve l'empêchait d'en parler de manière trop explicite. « Quand l’entraîneur arrive, ça roule parce qu’il y a toujours une phase de grâce. Tenir, c’est très difficile, développait-il. Mais il y a une forme d’appréhension. Il y a une forme de danger. On en tire un surcroît de motivation. On arrive à un stade de sa carrière où les risques font partie du challenge. Le plus difficile dans le métier d’entraîneur est l’option temps pour mettre en place des choses, créer un collectif. Avec une sélection, c’est très limité, réduit. Je ne me fixe pas de limite d’âge pour exercer. C’est la motivation qui compte. Quand on se fixe une limite, c’est qu’on y est plus. C’est un point de non-retour. »« UN JEU CREATIF »L’ex-entraîneur lorientais est arrivé à Alger avec dans ses bagages Guillaume Marie, son préparateur physique, qui officiait auparavant au Havre, et l’ancien joueur lorientais (2006-2010) et ex-international algérien (2001-2010) Yazid Mansouri, promu adjoint et manageur général. Il a également désigné un deuxième adjoint local, Nabil Neghiz, afin de donner des gages à la FAF. Il a surtout importé ses idées de l'autre côté de la Méditerranée. « J’ai des antimodèles : tout ce qui est axé sur la destruction, sur l’impact physique. Je ne me retrouve pas là-dedans. La conception du foot n’est pas négociable, insistait-il en mai 2014. Pour moi, elle ne s’adapte pas aux circonstances. C’est beaucoup plus profond que ça. C’est une façon d’être, de voir la vie. Ça va plus loin qu’une question d’efficacité sur un match. Je préfère vivre avec mes idées que mourir avec celles des autres. »« J'ai choisi l'Algérie pour deux raisons, a-t-il expliqué lors de sa première conférence de presse. La première est relative au potentiel du football algérien, représenté par le talent de ses joueurs, dont certains avaient travaillé avec moi à Lorient, à l'image de Saïfi et Mansouri. En plus, je pense que l'équipe est formée actuellement de joueurs très intéressants dont le style de jeu, basé sur la créativité et la technique, correspond à ma philosophie. »Lire notre entretien : « A la CAN, il y a une surreprésentation des anciennes puissances coloniales »Le quinquagénaire s’est également engagé à entretenir des relations apaisées avec les médias locaux, particulièrement exigeants depuis l'épopée du Mondial 2014. « Ce qu’on appelle la communication est plus un effet d’esbroufe qui s’est développé. Cet aspect-là existait avant dans une moindre mesure. Le savoir-faire est important, mais le faire savoir est capital maintenant. Communiquer, c’est dire les choses. Et la communication n’est pas conçue comme ça dans le football, déplorait-il au printemps 2014. C’est, au contraire, ne pas dire les choses, ou alors dire des choses qui sont fausses. On en dit le minimum, ou on dit des banalités pour ne pas se mettre en difficulté. C’est presque du mensonge. C’est un terme qui est dénué de son sens premier. On est toujours dans la vente de quelque chose. »Depuis qu'il a pris en main les Fennecs, Christian Gourcuff enchaîne les allers-retours entre son pavillon de Hennebont, commune située à une dizaine de kilomètres de Lorient, et une résidence d’Etat, nichée dans l’ouest d’Alger, dans laquelle il a élu domicile. En Algérie, il est escorté au quotidien par un garde rapproché pour des raisons de sécurité. Prônant « un jeu créatif », Christian Gourcuff le pédagogue s’est appuyé sur les cadres de l’effectif (le solide défenseur Rafik Halliche ou le chevronné capitaine Mehdi Lacen) présent au Brésil ainsi que sur les talentueux milieux Yacine Brahimi (FC Porto) et Sofiane Feghouli (Valence CF).UN NÉOPHYTE SUR LA SCÈNE AFRICAINEEn septembre 2014, le technicien a entamé son parcours qualificatif pour la CAN 2015 par une victoire (2-1) face à l’Ethiopie sur le terrain marécageux et bosselé du stadium d’Addis-Abeda, à 2 400 mètres d’altitude. Le Breton a enchaîné sur quatre succès consécutifs avant de concéder, en novembre au Mali, sa première défaite (2-0) comme sélectionneur. Pour bâtir son groupe dans l’optique du tournoi continental, il se repose sur la quasi-totalité des « mondialistes » transcendés par son prédécesseur en y agrégeant quelques pépites comme le milieu de Newcastle Abeid Mehdi et les Parmesans Djamel Mesbah et Ishak Belfodil. En Guinée-Equatoriale, Christian Gourcuff fait partie des six techniciens français aux commandes d’une sélection engagée dans la CAN. En comparaison avec les « monstres sacrés » et « sorciers blancs » que sont Claude Leroy (Congo), vainqueur de l’édition 1988 avec le Cameroun et huit participations au compteur, Hervé Renard (Côte d’Ivoire), victorieux avec la Zambie en 2012, et Henri Kasperczak (Mali), en lice pour la sixième fois, le Finistérien fait figure de néophyte sur la scène africaine. Loin d’avoir encore fait oublier Vahid Halilhodzic, il entend glaner un trophée qui échappe aux Fennecs depuis vingt-cinq ans. Soit une éternité pour les supporteurs algériens.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 19.01.2015 à 10h32 • Mis à jour le19.01.2015 à 13h04 | Adrien Pécout En huit participations – un record –, l'entraîneur français Claude Le Roy « [n’avait] jusque-là jamais eu ce genre de problèmes ». Juste avant le match d’ouverture de cette trentième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) contre la Guinée équatoriale, pays hôte au régime controversé, le bus du sélectionneur du Congo et de son équipe a été coincé dans les embouteillages pendant plus d’une heure, samedi 17 janvier, jusqu’au stade de Bata. Malgré une égalisation arrachée de justesse (1-1), l'entraîneur, joint au téléphone par Le Monde, en veut toujours autant aux organisateurs du tournoi.Lire aussi : L'incroyable défi des Diables rouges du CongoPourquoi critiquez-vous la façon dont la Guinée équatoriale a organisé ce début de tournoi ? Claude Le Roy : Sur un parcours où nous mettions les jours précédents douze à treize minutes pour aller jusqu’au stade, on est tombés sur des embouteillages qui nous ont fait mettre soixante-cinq minutes pour le même trajet. Cette désorganisation était parfaitement organisée ! S’ils l'avaient voulu, des policiers auraient pu libérer une voie au milieu de la route pour faciliter le passage de notre bus. Au niveau du protocole, les organisateurs connaissaient exactement le chemin à suivre et ils auraient dû nous libérer des voies d’accès.Mais, au lieu de ça, tout le monde riait de nous voir bloqués... Des policiers, il y en avait des centaines sur le parcours jusqu'au stade, et pas un ne bougeait. Je pense que la Confédération africaine de football a été un peu ulcérée par cet épisode, même si elle est prête à accepter beaucoup de choses venant de la part du « sauveur » de la CAN [la Guinée équatoriale a repris en ultime recours l’organisation du tournoi après le renoncement du Maroc].Comment avez-vous meublé l’attente pendant ces embouteillages ? En réalité, je ne savais pas quoi dire. J’ai simplement conseillé aux joueurs de boire et de rester concentrés, pour ne pas perdre de l’énergie. Surtout que, d'un seul coup, la clim’ n'existait plus. Je ne suis pas un adepte de la climatisation, mais, quand il fait 35 °C dehors et qu’on est confiné dans un bus pendant une heure, ça peut servir. Car, à l’intérieur, la température peut très bien monter jusqu’à 40 °C.Finalement, on n’est arrivés au stade qu'une heure avant le coup d’envoi du match, alors que réglementairement on doit se présenter au moins une heure et demie avant le début… Ce qui est terrible, c’est que, pendant des semaines, mon équipe a fonctionné à la minute près, nous avions été attentifs à tout, le temps de digestion, le temps de récupération, et là, d’un seul coup, mes joueurs se retrouvent juste avant le match d’ouverture à n’avoir même plus le temps pour leurs massages, leurs stretchings, etc.A une heure du coup d’envoi, impossible de rattraper le temps perdu ? Notre équipe n’a même pas pu voir le terrain avant de commencer le match, parce que la pelouse était alors occupée par la cérémonie d’ouverture avec les chefs d’Etat. Tout le contraire de ce qu’il faut faire normalement pour bien aborder un match. Et au plus haut niveau, ça ne pardonne pas. Notre début de match difficile n’est pas uniquement la résultante de tout ça, mais on peut quand même voir dans cette addition de petits inconvénients une explication importante.D’autant que mon équipe, elle n’a aucune marge, il faut toujours qu’elle soit à son maximum pour pouvoir faire un résultat. Bon, finalement, nous avons malgré tout réussi à égaliser. Et après le match, notre capitaine Prince Oniangué est allé directement se coucher. Il se sentait mal, car il avait pris un coup de chaud dans le bus…En début de semaine, votre hôtel n’avait pas assez de chambres pour l’ensemble de l’effectif du Congo. Est-ce toujours le cas ?  Oui, on est toujours au même endroit. Nous sommes ici à 35 personnes. Tous les 23 joueurs dorment dans des petits lits individuels. Mais plusieurs membres de mon staff doivent dormir à deux dans le même lit : le kiné, l’ostéo, mon entraîneur adjoint, le préparateur physique… Ici, on aura tout connu. En revanche, en ce qui me concerne, j’ai quand même une chambre à moi. C’est le privilège de l’âge ! (Rires.) Et puis il faut dire que, la nuit, je ne dors pas. Ou très peu. Je passe mon temps à regarder des matchs.En huit participations à la CAN, aviez-vous déjà vécu de telles situations ? J’ai déjà participé à huit Coupes d’Afrique des nations en tant qu’entraîneur, j’ai déjà suivi des Euros, des Copa America, et rien de tel ne m’était encore jamais arrivé, je n’avais jusque-là jamais eu ce genre de problèmes. En réalité, ça ne pouvait se produire qu’en Guinée équatoriale… A mon avis, la fédération locale de football n’a rien à voir à ça, c’est plutôt à cause de leur gouvernement. Mais bon, comme maintenant on a déjà affronté ce pays, on ne connaîtra sans doute plus ce genre de problème…Ce sont des trucs dont on aurait pu entendre parler il y a trente ou quarante ans, mais plus maintenant. Ce qui s’est passé est indigne de l’Afrique. C’est d’autant plus dommage que, durant les éliminatoires de cette CAN, on a vu pour la première fois pas mal de victoires à l’extérieur, donc je trouvais que la situation s’améliorait et qu’il y avait de moins de problèmes pour les sélections nationales en déplacement.Jusqu’alors, quelle était la situation la plus perturbante à laquelle vous aviez dû faire face durant une CAN ?Lors de ma première CAN, en 1986, il m’était arrivé un truc invraisemblable avec l’équipe du Cameroun. Cette année-là, la compétition était organisée en Egypte. Et, la veille de la finale, nous avions dû nous entraîner parmi les passants dans un jardin public ! Je me souviens qu’on avait utilisé des pierres pour remplacer les poteaux. Les familles et les enfants égyptiens que l’on croisait nous disaient tous qu’on allait perdre 3-0, 4-0… A l’époque, pour des raisons de sécurité, nous n’avions pas pu nous entraîner au stade [un mois plus tôt, les policiers égyptiens avaient lancé une mutinerie contre le régime de Moubarak].Bien sûr, le choix d’un jardin public n’était pas beaucoup plus sûr… Ce dont je me souviens aussi, c’est surtout que le plus grand joueur égyptien de l’époque avait eu deux cartons jaunes en demi-finales et qu’il avait quand même pu jouer contre nous la finale. Une réunion extraordinaire de la Confédération africaine de football s’était tenue dans la soirée qui précédait. Taher Abouzeid avait donc finalement joué et nous avions perdu aux tirs au but.Adrien PécoutJournaliste au Monde 18.01.2015 à 23h47 • Mis à jour le19.01.2015 à 09h14 Marseille a souffert pour s'offrir un dixième succès consécutif au Vélodrome face à Guingamp (2-1), dimanche, en clôture de la 21e journée de Ligue 1.Dès la cinquième minute pourtant, le Marseillais, Dimitri Payet, qui restait sur deux matches moyen, lançait dans la profondeur André-Pierre Gignac, mais le centre de celui-ci ne trouvait personne. C'est encore Payet qui permettait à Alessandrini de s'essayer à un contrôle en porte-manteau et en pivot dans la surface, qu'il ne cadrait pas (14e minute). Et c'est toujours Payet qui a provoqué des coups francs (17e, 30e, 36e), dont le premier, dévié de la tête par Gignac, aurait permis à Marseille d'ouvrir le score sans le sauvetage du gardien guingampais Jonas Lössl.THAUVIN HUÉFlorian Thauvin, lui, s'est fait huer par le Vélodrome en fin de première mi-temps et à sa sortie. Le milieu offensif marseillais a multiplié les mauvais choix dans le dernier quart d'heure, oubliant notamment de lever le nez pour se perdre en dribbles stériles au ras de la défense (42e, 44e).L'OM, de plus en plus fébrile à mesure que les minutes s'écoulaient, peinait à convertir ses occasions et, malgré son emprise sur le jeu, manquait de se retrouver mené au score, notamment sur une tête de Sankharé à la réception d'un centre de Beauvue en contre, qui venait mourir sur le poteau de Steve Mandanda (33e).DÉLIVRÉS À LA 84eLes Guingampais, privés de leur autre arme offensive Christophe Mandanne, suspendu après son exclusion en Coupe de la Ligue, s'en remettaient surtout à la vivacité de Beauvue (15e, 54e, 75e) et aux coups de pieds arrêtés pour porter le danger devant les buts marseillais (7e, 13e). Mais Lemina finissait par délivrer le Vélodrome d'une tête, à la 84e minute, avant que Gignac  (89e) ne scelle le match.Malgré la réduction du score dans les arrêts de jeu sur un penalty de Claudio Beauvue (90e+2) et l'exclusion de Rod Fanni, les Marseillais se sont un peu rassurés dans le jeu en montrant qu'ils n'avaient rien perdu de leur animation offensive, mais pendant une mi-temps seulement, avant que Romain Alessandrini, tout juste revenu de blessure, ne soit remplacé. Marcelo Bielsa a ensuite dû bricoler en faisant rentrer Michy Batshuayi, et permuter ses attaquants, une approche qui n'avait pas paru le satisfaire lors de la défaite à Montpellier (2-1) il y a une semaine.Après ce match, les Marseillais demeurent toujours deuxièmes au classement, un point derrière le leader lyonnais. 18.01.2015 à 19h13 • Mis à jour le18.01.2015 à 22h03 Dimanche à Ebibeyin, le premier match du groupe B entre la Zambie et la République démocratique du Congo s'est terminé sur le même score que le match d'ouverture samedi entre la Guinée équatoriale et le Congo (1-1). Avec ce nul face à un concurrent direct, les Congolais manquent l'occasion de mettre la pression sur la Tunisie, opposée plus tard en soirée au Cap-Vert (20 h) et qui entend justifier son statut de favori.Dans cette rencontre aux allures de derby de l'Afrique subtropicale --les pays partagent une longue frontière commune-- ce sont pourtant les « Congolais » de la Zambie qui ont failli faire pencher la balance en leur faveur. En seulement une minute. Sur la première action du match, Singuluma, attaquant du prestigieux club congolais du TP Mazembe, profite avec son « double coéquipier » Kalaba de la surprenante passivité de la défense adverse, totalement spectatrice, pour inscrire le but le plus rapide de la compétition (2e).LES LÉOPARDS DOIVENT RÉGLER LA MIRETrop friables en défense et imprécis en attaque, les « Léopards » de la RDC, en lice pour leur deuxième CAN d'affilée, manquent leur entrée. Et pourtant ils ont eu des occasions. Dieumerci Mbokani d'abord a vu le ciel le fuir au moment d'égaliser (8e). A l'affût sur une grosse faute de main du gardien zambien Mweene, héros de la séance de tirs au but victorieuse lors de la finale de 2012 contre la Côte d'Ivoire, l'ancien attaquant de l'AS Monaco a manqué l'immanquable l'offrande en tirant au-dessus.C'est Bolasie qui a finalement sauvé les siens de l'affront, récompensé de ses efforts après deux occasions manquées en première période (32e, 42e). Bien servi en retrait, l'ailier de Crystal Palace n'a pas manqué la troisième, en concluant le mouvement d'un plat du pied imparable (66e).Sevrés du titre suprême du continent depuis 1968 et 1974, les Congolais vont devoir régler la mire dans le dernier geste pour espérer aller loin. Avec seulement 9 des 23 héros de l'édition victorieuse en 2012, la Zambie, prématurément éliminée dès le premier tour de la CAN 2013, a montré de son côté ses limites physiques pour répéter l'exploit de la bande à Hervé Renard. 18.01.2015 à 15h59 • Mis à jour le18.01.2015 à 23h09 | Anthony Hernandez La plupart des joueurs qui disputeront la Coupe d'Afrique des nations 2015 évoluent en Europe. La France fournit, cette année encore, le plus important contingent, avec soizante-quatorze joueurs sélectionnés. Mais du Cameroun au Burkina Faso, en passant par la Tunisie et la République démocratique du Congo, certains internationaux africains défendent encore les couleurs d'un club de leur championnat national. Le Monde leur donne la parole à l'occasion de cette compétition, qui débute samedi 17  janvier en Guinée équatoriale.Alors que la Tunisie a été accrochée dimanche lors de ses débuts dans la CAN 2015 face au Cap-Vert (1-1), Hocine Ragued, milieu de terrain international de l'Espérance de Tunis, évoque la ferveur du football au pays des Aigles de Carthage. L'ancien joueur du Paris–Saint-Germain, du Slavia Prague ou de Karabükspor (Turquie), né à Saint-Germain-en-Laye en 1983, raconte l'amour vibrant des Tunisiens pour leurs clubs, plus que pour leur sélection.L'AMOUR DU CLUB EN ÉTENDARD« Si cela fait dix ans que je suis international tunisien [Tunisie olympique en 2004 et Tunisie à partir de 2006], cela fait deux ans que je connais la vie en Tunisie, depuis mon arrivée, en 2012, à l'Espérance de Tunis. Ma famille est originaire de Djerba, dans le sud du pays. Les Tunisiens soutiennent énormément leur club, plus que la sélection. Même dans les petites villes du Sud, la ferveur pour leur club des habitants est impressionnante. « Lorsque tu achètes ton pain, dans les cafés, chez le coiffeur, la discussion tourne toujours autour du football. Le policier, le douanier ou la mère de famille avec ses enfants, tous vont te parler de foot. Ici, l'attachement à un club fait partie de ton identité. A Tunis, on te demande ton nom et ensuite on te demande si tu es espérantiste [supporteur de l'Espérance de Tunis] ou clubiste [supporteur du Club africain]. »UNE RIVALITÉ FORTE« L'Espérance de Tunis est le plus grand club tunisien [vingt-six championnats et quatorze coupes] et l'un des meilleurs clubs africains [deux Ligues des champions d'Afrique, une Coupe de la CAF et une Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe]. La rivalité est très forte entre les deux plus grands clubs de Tunis, l'Espérance et le Club africain, mais elle existe aussi avec d'autres clubs comme l'Etoile sportive de Sousse, le club sportif sfaxien ou encore le club athlétique bizertin.  « A Sousse, les gens te regardent quand tu es joueur de l'Espérance. Lorsque tu te comportes avec respect, il n'y a pas de problème. A l'inverse, j'ai connu des joueurs qui étaient obligés d'être escortés lorsqu'ils jouaient avec la sélection à Sousse. Les supporteurs se souvenaient d'un mauvais geste à leur encontre lors de matchs de championnat.  « A Tunis, un quartier va soutenir l'Espérance, puis la rue juste à côté sera elle derrière le Club africain. Dans une famille, tu entendras souvent dire : “Malheureusement, mon fils est espérantiste”, ou heureusement ne l'est pas, et vice et versa. »UN CHAMPIONNAT DE BON NIVEAU MALGRÉ LA CRISE POLITIQUE« Le championnat est d'un bon niveau. Il existe cinq ou six clubs de tête en Tunisie, capables de bien figurer dans les compétitions africaines. Sfax a déjà remporté la Coupe de la CAF, Bizerte se comporte toujours bien dans les Coupes africaines. L'Etoile du Sahel [Sousse] a gagné des Coupes africaines, dont la Ligue des champions. Performance que l'on peut mettre aussi à l'actif du Club africain.« Nous avons la chance d'avoir des passionnés de football comme présidents. A l'Espérance, Hamdi Meddeb [son soutien affiché au président Ben Ali avait créé la polémique, notamment avec le président du Club athlétique bizertin Mehdi Ben Gharbia] est le président depuis 2007. Il investit beaucoup.« Au Club africain, Slim Riahi, président depuis 2012, a bien recruté : Saber Khalifa, prêté par l'OM, l'international algérien Abdelmoumene Djabou, Tijani Belaïd, passé par l'Inter et en provenance de Moreirense [Portugal] ou encore Stéphane Nater, qui vient de Suisse [il a les nationalités suisse, française et tunisienne].« Le championnat se développe, même si la crise politique a ralenti le processus. Le football tunisien a besoin d'infrastructures, mais il est normal que l'Etat avance sur d'autres dossiers plus prioritaires. Les stades pourraient être remplis sans les restrictions liées à la situation politique. La capacité des stades est souvent limitée. « Pour le derby, le 24 décembre, entre l'Espérance et le Club africain, sur une capacité totale de soixante mille places du stade olympique de Radès, on a autorisé treize mille spectateurs. A 3 heures du matin, les gens faisaient la queue pour acheter leur billet. La police et le service de sécurité ont dû intervenir. Les gens sont en manque de foot, mais il faut respecter ces mesures prises par les autorités, telles que l'interdiction des mineurs, la présentation d'une pièce d'identité ou des horaires de match où les gens travaillent. J'espère que bientôt les familles pourront revenir dans les stades en toute sécurité. »UNE SÉLECTION QUI S'APPUIE SUR DES JOUEURS LOCAUX« Historiquement, la sélection tunisienne a toujours eu beaucoup de joueurs issus du championnat tunisien. Le vivier est extraordinaire, et le championnat d'un bon niveau. Pour cette CAN 2015, nous sommes onze à évoluer en Tunisie. En 2004, lors de la dernière victoire tunisienne à la CAN, les joueurs du cru étaient encore plus nombreux. En général, les joueurs africains s'exportent moins bien lorsque leur sélection a moins de résultat, ce qui a été notre cas depuis 2004. En Tunisie, nous avons aussi moins de joueurs binationaux qu'en Algérie, par exemple. « Avoir une ossature de joueurs qui évoluent en Tunisie est très intéressant, à mon avis, pour les qualifications à la CAN ou à la Coupe du monde. Ce n'est pas toujours évident de passer d'un match au Parc des Princes à un terrain en synthétique du Malawi ! D'ailleurs, je ne sais pas si certaines bonnes équipes européennes pourraient franchir les qualifications africaines. » « En tout cas, je suis certain que les Tunisiens ne s'imaginent pas sans joueurs de l'Espérance ou du Club africain en équipe nationale de Tunisie. »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré La date limite du dépôt des candidatures à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA) est fixée ce jeudi à minuit. Alors que le gong va retentir dans une poignée d'heures, plusieurs prétendants à la fonction suprême sont sortis du bois dans les ultimes instants. Pour la première fois dans l’histoire de la FIFA, ils devraient être quatre à briguer, le 29 mai, lors du congrès de Zurich, les suffrages des 209 fédérations nationales constitutives de l’organisation. S’ils étaient cinq à vouloir mettre un terme au règne du dirigeant sortant Joseph Blatter, en poste depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat de quatre ans, seuls trois challengers semblent en mesure de respecter le point 13 du « règlement électoral » de la FIFA. A savoir « avoir joué un rôle actif dans le football […] pendant deux des cinq dernières années » et « présenter des déclarations de soutien d’au moins cinq associations [nationales] ». Lire aussi notre éditorial : Carton rouge… à Joseph BlatterA bientôt 79 ans, le Suisse Joseph Blatter est le grandissime favori dans la course à sa succession. Le Valaisan est d’ores et déjà soutenu par cinq des six confédérations continentales, dont l’Afrique et ses 53 nations. Désireux de s’accrocher à son trône coûte que coûte, le patriarche fête en 2015 ses quatre décennies de présence dans l’administration de la FIFA, où il était arrivé en tant que directeur des programmes de développement. Réélu sans opposant en 2007 et 2011, le quasi-octogénaire est confronté à un inédit front anti-Blatter alors que l’image du gouvernement du football mondial se dégrade, entre soupçons de corruption, démissions et exclusions en série au sein du comité exécutif, manque de transparence, verrouillage politique et attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Tour d’horizon des adversaires de l’inamovible patron de la FIFA. Le prince Ali Bin Al-Hussein (Jordanie), 39 ans : Dirigeant de la Fédération jordanienne et demi-frère du roi Abdallah II, le prince Ali Bin Al-Hussein s’est porté candidat le 6 janvier. Membre du comité exécutif et vice-président de la FIFA depuis 2011, il n’avait donc pas participé, le 2 décembre 2010, au vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. A l’automne 2014, il avait réclamé la publication du rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur les conditions d’obtention des deux prochains tournois planétaires. Il était soutenu dans cette démarche par d’autres membres du comité exécutif tels le Nord-Irlandais Jim Boyce, Sunil Gulati (Etats-Unis), Jeffrey Webb (îles Caïman) et le Français Michel Platini. Ce dernier, ex-conseiller de Joseph Blatter mais devenu depuis son « meilleur ennemi », le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) s’est d’emblée réjoui de la candidature du dirigeant jordanien : « Je connais bien le prince Ali. Il a toute la légitimité pour occuper les plus hautes responsabilités. Nous allons maintenant attendre ses propositions et son programme pour l'avenir du football. » « Je me porte candidat (…) parce que j'estime qu'il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport, a fait valoir le prince, qui est par ailleurs membre du comité exécutif de la Confédération asiatique de football (AFC). Cela n'a pas été une décision facile. Elle est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés à la FIFA. » Il a notamment égratigné la présidence de Joseph Blatter : « Le football mérite une gouvernance de classe mondiale et un modèle d'éthique. Le message que je n'ai cessé d'entendre est que le temps est venu pour un changement. »  >> Lire aussi : Le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein défie Blatter à la présidence de la FIFAPersonnalité respectée, Ali Bin Al-Hussein ne fait actuellement pas l’unanimité au sein de la Confédération asiatique, qui soutient officiellement Joseph Blatter. L'influent koweïtien Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, président du Comité olympique asiatique (OCA), a d’ailleurs réitéré son soutien au Suisse, jugeant qu’il « était trop tôt » pour le prince de se présenter à la présidence de la FIFA.Michael van Praag (Pays-Bas), 67 ans : Président de la Fédération hollandaise de football depuis 2008, le sexagénaire au crâne glabre et aux yeux cerclés de petites lunettes est sorti de l’anonymat le 10 juin 2014, à la veille du Congrès de la FIFA à Sao Paulo (Brésil). Ce jour-là, le dirigeant batave avait apostrophé Joseph Blatter alors que l’Helvète venait d’annoncer aux délégués européens qu’il venait de « changer d’avis » et souhaitait « poursuivre sa mission » à la tête de l’institution. Le Néerlandais s’est alors levé et s’est directement adressé au Suisse : « Je vous aime beaucoup, n’y voyez rien de personnel, mais la réputation de la FIFA est aujourd’hui indissociable de la corruption, la FIFA a un président, vous êtes donc responsable et vous ne devriez pas vous représenter. »Alors qu’il a attendu vainement l’émergence d’un « candidat crédible comme Blatter » tel que Michel Platini, Michael van Praag s’est finalement lancé dans la course, mardi 27 janvier. Réputé pour son intégrité, ce membre du comité exécutif de l’UEFA a donné une première conférence de presse, le lendemain, au stade olympique d’Amsterdam. « La suspicion plane constamment sur la FIFA : conflits d’intérêts, népotisme, corruption », a lancé le Batave. L’ancien président du club de l’Ajax et vainqueur la Ligue des champions en 1995 a indiqué qu’il avait reçu les parrainages de la Belgique, de la Suède, de l’Ecosse, de la Roumanie et des îles Féroé. Ironiquement, il a proposé une porte de sortie à Joseph Blatter, l’invitant à prendre la tête d’une « Fondation Sepp Blatter », au service des « enfants défavorisés ». Michael van Praag a indiqué qu’il ne briguait qu’un seul mandat de quatre ans et souhaitait, à son terme, passer le témoin à une nouvelle « génération ». « Je n’ai rien contre M. Blatter. En vérité, je l’aime beaucoup. Cependant, quelqu’un qui a dirigé aussi longtemps une organisation et qui est devenu l’incarnation de son image déplorable ne peut plus être le symbole d’une opération de modernisation d’une nouvelle FIFA », a-t-il assuré. Il a indiqué qu’il entamerait bientôt sa campagne en approchant des « figures clés » du football. Il a notamment reçu le soutien de Mino Raiola, l'agent italo-hollandais de Zlatan Ibrahimovic, qui avait hésité à se porter candidat.Luis Figo (Portugal), 42 ans : Il sera l’attraction médiatique de cette élection. A la surprise générale, l’ancien international portugais (127 sélections entre 1991 et 2006) Luis Figo a annoncé, mercredi 28 janvier, soit la veille de la date limite du dépôt des candidatures, qu’il se lançait dans la course. « Je me soucie du football et quand je regarde l’image de la FIFA – pas seulement maintenant, mais lors des dernières années –, je n’aime pas ça. Si vous tapez FIFA sur Internet, le premier mot qui apparaît, c’est scandale. Nous devons nous employer à faire évoluer cette image. Le football mérite mieux que ça », a expliqué lors d’un entretien accordé à la chaîne américaine CNN l'ancienne star du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009), qui déclinera son programme « dans les prochaines semaines ».Lire aussi : Le Portugais Luis Figo candidat lui aussi à la présidence de la FIFAL'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, serait à l'origine de sa décision. « Quand j’ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j’ai pensé que c’était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n’avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ? s'est interrogé le Ballon d'or 2000, qui pourrait faire de l'ombre médiatique à ses rivaux en vertu de sa notoriété. Si vous n’avez vraiment rien à cacher, vous devez le faire. »Finaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo a assuré avoir recueilli, avant la date limite du dépôt des candidatures prévue jeudi 29 janvier à minuit, cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour être retenu pour l'élection programmée le 29 mai. « C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football », a indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutient naturellement son compatriote.Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA). Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière  en 2009. Au cours de sa longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions  en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne). Luis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. « La candidature de Luis Figo est un grand pas pour le football. Sa longue carrière garantit le meilleur pour le futur. Je crois en son caractère et en sa détermination, aussi bien qu'en sa passion pour le jeu. Il sera un président focalisé sur le football et son avancée globale, agissant étroitement avec les Fédérations », a estimé le « Special One » dans un communiqué. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque José Mourinho était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000). L'ex-capitaine de la sélection du Portugal a également reçu l'appui de l'ancien défenseur blaugrana (1989-1995) Ronald Koeman.Alors qu’il a renoncé à se présenter, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls a laissé entendre, mercredi 29 janvier, que Luis Figo serait le candidat soutenu par l’UEFA. « La candidature de Luis Figo a été mise en avant par Michel Platini », a-t-il estimé. « Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », a de son côté déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA.Deux autres candidtas pourraient ne pas obtenir les cinq parrainages nécessairesJérôme Champagne (France), 56 ans : Le quinquagénaire avait été le premier candidat à se lancer dans l’arène, en janvier 2014, défendant la « multipolarité du football » et souhaitant donner davantage de pouvoir aux fédérations nationales au détriment des confédérations au sein du comité exécutif. Le Francilien a travaillé à la FIFA entre 1999 et 2010, notamment comme conseiller diplomatique de Joseph Blatter, secrétaire-général adjoint de l’institution puis directeur des relations internationales. Depuis son départ de la FIFA, il conseille les fédérations de Chypre du Nord, de la Palestine et du Kosovo.Lire notre entretien : Jérôme Champagne : « A la FIFA, on doit parfois dîner avec le diable »Bénéficiant du soutien de l’icône brésilienne Pelé, il a effectué une tournée mondiale (Inde, Hongrie, etc.) afin de défendre ses idées tout en rédigeant plusieurs lettres thématiques. Mercredi 21 janvier, il était présent à Bruxelles (Belgique) pour le lancement du mouvement « New FIFA now », initié par le patron de l’équipementier sportif Skins et homme d’affaires australien Jaime Fuller. Quelques jours auparavant, il avait indiqué qu’il lui manquait encore les parrainages nécessaires pour faire valider sa candidature. « Je vais tout tenter jusqu’à demain à minuit, confiait-il à L’Equipe, mercredi 28 janvier. Mais c’est dur pour un candidat comme moi. Depuis que van Praag s’est déclaré, j’ai perdu trois lettres de fédérations européennes. Certains ont des moyens sonnants et trébuchants pour convaincre… Pas moi. A l’arrivée, on va avoir une opposition entre la FIFA et l’UEFA et on oublie les vrais enjeux. (…) Dans cette campagne, cela tourne à l’anti-blatterisme primaire. Mais Blatter va gagner. Pour ma part, si je n’ai pas les parrainages nécessaires, je continuerai comme citoyen du football. Et, le moment venu, je soutiendrai le candidat le plus proche de mes idées. »David Ginola (France), 48 ans : Avec Luis Figo, il est le deuxième ancien joueur international à s’être lancé dans la course. L’ex-attaquant des Bleus et du Paris-Saint-Germain a déclaré sa candidature à la mi-janvier, s’attirant un torrent de moqueries et de railleries. Le consultant vedette de Canal+ a notamment proposé d’organiser le Mondial féminin juste après la Coupe du monde masculine. « El Magnifico » est sponsorisé par le site irlandais de paris en ligne Paddy Power. Son partenaire avait financé sa campagne à hauteur de 330 000 euros. Alors qu’il avait lancé une souscription avec l’objectif de recueillir 3 millions d’euros, il n’a récolté à ce jour que 6 700 euros.Sauf surprise, l’ancien tricolore ne devrait pas recueillir les cinq parrainages nécessaires. « De l’espoir, j’en ai toujours, mais il faut reconnaître que c’est assez bloqué pour un candidat libre comme moi, qui n’a pas de soutien au sein de l’institution », a-t-il déclaré au Parisien, mardi 27 janvier. Il assurait pourtant avoir eu des « retours positifs » de certaines fédérations, « notamment les plus petites ».Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Eugénie Dumas et Mathilde Damgé Canary Wharf, avec ses gratte-ciel aux couleurs des géants de la finance mondiale, représente le symbole du trading européen. Il est désormais aux couleurs qataries.Lire en édition abonnés : A Londres, le Qatar rachète Canary WharfL'envol économique du Qatar s'accompagne en effet d'une stratégie d'investissement rodée, qui panache logique de placement et logique de développement, politique et prestige.Le pays se diversifie dans une myriade de secteurs, privilégiant les marques. Cliquez sur l'image ci-dessous pour explorer les investissements du richissime émirat :Lire en édition abonnés : La stratégie d'expansion du fonds souverain qatariPassion pour le sportSa passion pour le sport s'est confirmée dans les dix dernières années : des participations dans le groupe Lagardère, le Prix de l'Arc de triomphe, la chaîne de télévision beIn Sports, les clubs du PSG, du FC Barcelone, d'Al Gharafa SC et de Paris Handball. Le handball, sport d'origine allemande, dont le championnat mondial se tient cette semaine à Doha et où brille l'équipe nationale locale... majoritairement composée d'étrangers fraîchement naturalisés et soutenue par des supporters espagnols invités pour l'occasion.Lire : Le Qatar fait main basse sur le handL'émirat investit aussi dans les infrastructures – en témoignent les stades Al-Wakrah et Khalifa construits en vue du Mondial de football 2022 – ainsi que dans l'organisation d'événements liés au sport.Mais la partie n'est pas encore gagnée pour l'émirat : le Conseil de l'Europe a demandé à la FIFA de revoter. Selon un rapport adopté mardi par les députés européens, la procédure d'attribution de la Coupe du monde de football a été « profondément entachée d'illégalité ».Lire en édition abonnés : Le Qatar accroît sa mise dans le monde hippique françaisEugénie DumasJournaliste au MondeMathilde DamgéDe l'éco, du décryptage et une pincée de dataSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez A 30 ans, Jared Tallent pourrait être un homme comblé. Il l'est, en grande partie. Le marcheur australien, avec trois médailles olympiques glanées à Pékin (2008) et à Londres (2012), présente un joli palmarès. Mais, alors que se profilent les Jeux de Rio, en 2016, Jared Tallent apparaît aussi comme un champion frustré.L'Australien possède une particularité dont il se serait sûrement bien passé. Parmi les athlètes qui l'ont devancé sur ses trois podiums olympiques, il y eut à chaque fois un marcheur ensuite suspendu pour dopage.Flashback. Le 16 août 2008, à Pékin, Jared Tallent termine le 20 km marche derrière le Russe Valery Borchin et l'Equatorien Jefferson Perez. Six jours plus tard, le 22 août, il obtient la deuxième place du 50 km marche, à plus de deux minutes de l'Italien Alex Schwazer. En 2012 à Londres, sur 50 km, l'Australien termine derrière le Russe Sergey Kirdyapkin.PASSEPORTS BIOLOGIQUES ANORMAUXBorchin, Schwazer, Kirdyapkin : tous sont depuis tombés pour dopage. L'Italien a été contrôlé positif à l'EPO juste avant les Jeux de Londres, alors que de forts soupçons pesaient sur lui. Borchin et Kirdyapkin, eux, purgent une suspension depuis le 25 octobre 2012 pour des données anormales sur leur passeport biologique.Leur sanction n'a été révélée que le 20 janvier 2015 par l'agence antidopage russe (Rusada). Borchin est interdit de compétition pour une durée de huit ans. Kirdyapkin, lui, s'est vu infliger une suspension de trois ans et trois mois. La Rusada a également annoncé les suspensions d'autres marcheurs de premier rang, dont Sergey Bakulin, champion du monde du 50 km marche à Daegu, en Corée du Sud, titré en 2011 devant son compatriote Denis Nizhegorodov (disparu des radars depuis) et... un certain Jared Tallent. « Je n'ai pas été surpris par l'annonce des suspensions des Russes, assure au Monde Jared Tallent. Il y a eu beaucoup de problèmes dans la marche russe, depuis longtemps. L'entraîneur des marcheurs, Viktor Chegin, a vu vingt et un de ses athlètes suspendus pour dopage ! Le premier remonte à 1999. Ces athlètes n'avaient presque pas concouru depuis les Jeux de Londres, en 2012. Ils ont tous déclaré forfait quelques jours avant les Mondiaux de Moscou, en 2013, donc je savais qu'il se passait quelque chose. Je me doutais qu'ils purgeaient une suspension et je pensais que c'était une suspension qui allait rester secrète. Mais quand cela a été annoncé, je n'ai pas été surpris. Vous ne pouvez pas avoir confiance dans les athlètes de Viktor Chegin. »SITUATION UBUESQUESi l'annonce de la sanction de cinq marcheurs russes de premier plan, le 20 janvier, peut être vue comme une avancée dans la lutte contre le dopage, l'Australien s'indigne de la décision de la Rusada. La sanction infligée au champion olympique du 50 km marche à Londres semble de prime abord assez lourde. Mais pour Tallent, la situation est ubuesque, car les dirigeants de l'athlétisme russe ont permis à Sergey Kirdyapkin de s'aligner à Rio, en 2016. Surtout, ils ne lui ont pas retiré sa médaille d'or de Londres.« Si l'on regarde le cas de Kirdyapkin, il a des résultats anormaux jusqu'en juin 2012, avec des valeurs sanguines anormales, explique l'athlète de Canberra. Mais ses résultats sanguins, pendant les Jeux de Londres, ne sont pas anormaux, donc on lui dit : “Tu es propre à Londres, tu peux garder tes médailles.” C'est scandaleux. Normalement, avec le passeport biologique, on annule tous les résultats depuis la première fois où sont apparues les valeurs anormales. Pour lui, ce fut 2009 et 2010. Donc ses résultats devraient être annulés depuis 2009. »« A LONDRES, J'ÉTAIS LE VÉRITABLE VAINQUEUR »Avec une telle décision, l'or olympique reviendrait alors à Tallent. Et l'Australien ne serait pas du genre à refuser ce nouveau métal. « J'ai toujours pensé depuis Londres que j'étais le véritable vainqueur, confie-t-il. J'avais de gros doutes sur les Russes depuis 2008, avant les Jeux de Pékin, lorsque cinq des athlètes de Saransk, où s'entraînent les marcheurs, ont été contrôlés positifs à l'EPO. Cela montrait qu'ils se dopaient en groupe. Depuis, les cas se sont accumulés. Donc je savais que c'était une question de temps pour récupérer la médaille d'or. Je pense que je la mérite, j'étais le meilleur athlète propre ce jour-là. »Le 23 janvier, Jared Tallent a rappelé sur Twitter qu'il demandait la démission de Viktor Chegin depuis 2008. « Chegin bénéficie de nombreux soutiens en Russie », déplore-t-il. En s'exprimant sur ces sujets régulièrement et sans demi-mesure, Tallent espère peut-être une réaction de la fédération internationale d'athlétisme. Et bénéficier, un jour, du titre de champion olympique de Londres, ce qui est encore loin d'être acquis.In 2008 I called for Viktor Chegin to be banned. Over 6 years later and he's still killing our sport. #banchegin http://t.co/7HVmfkFFvf— Jared Tallent (@JaredTallent)require(["twitter/widgets"]);La médaille d'or de Schwazer de 2008 ne lui reviendra jamais, cela semble une certitude : l'Italien n'a été contrôlé positif à l'EPO que quatre ans plus tard, et en 2008, l'IAAF n'avait pas encore mis en place le passeport biologique, seul moyen de confondre des athlètes qui n'ont pas subi de contrôle positif. Il faudra donc se contenter de croire Schwazer lorsqu'il assure qu'il était propre à Pékin. En attendant, un jour peut-être, de récupérer l'or de 2012, Jared Tallent continue de s'entraîner, en Australie. A Rio, pour ses troisièmes Jeux, il visera à nouveau un podium, et, si possible, la plus haute marche. Mais il devra très probablement faire avec le retour de Sergey Kirdyapkin. Sans oublier une nouvelle génération, formée à Saransk, qui a émergé au niveau de l'élite mondiale.« Il y a déjà de nouveaux marcheurs russes, très jeunes et avec des performances extraordinaires pour leur âge, ne s'étonne plus Tallent. Ça peut vous donner des indices sur le fait qu'ils s'entraînent de la même manière — même si je ne peux pas l'affirmer à coup sûr. Ça sera dur de les battre. Je ferai de mon mieux, et j'espère gagner l'or à Rio. Je suis très déterminé. » Lire l'article : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russeYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.01.2015 à 11h25 • Mis à jour le29.01.2015 à 17h40 | Anthony Hernandez Si la dramatique séance de tirs au but est parfois comparée à une loterie injuste, l'édition 2015 de la Coupe d'Afrique des nations renoue avec une ancienne pratique encore plus décriée. Dans le groupe D, face au Cameroun, à la Côte d'Ivoire ou lors de leur duel mercredi, la Guinée et le Mali ont concédé trois matchs nuls, sur le même score 1-1.A égalité de points, de buts encaissés et marqués, les deux sélections ont été départagées par un tirage au sort jeudi, à 16 heures, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale où se déroule la 30e édition de la CAN. Chanceux au tirage, les Guinéens affronteront en quart de finale le Ghana des frères Ayew.Du côté malien, le président de la Fédération Boubacar Baba Diarra ne pouvait cacher sa déception. « C'est la pire des cruautés que de soumettre une équipe à ce genre d'exercice. On aurait préféré perdre sur des critères sportifs mais pas sur des critères extra-sportifs », a-t-il déclaré. « Il faut qu'on revoie le règlement. On aurait pu imaginer des subterfuges, par exemple au début de la compétition, commencer à compter les corners, le coups francs, jouer sur le fair-play mais pas perdre comme ça », a-t-il ajouté.On imaginait sans peine l'état d'esprit des deux sélectionneurs, suspendus au verdict impitoyable du destin. « Il faut résoudre le problème de la qualification et des résultats toujours sur le terrain, jamais sur tirage au sort, ça ne correspond pas à l'esprit sportif », avait lancé Henri Kasperczak, l'entraîneur franco-polonais du Mali, tandis que son homologue Michel Dussuyer estimait qu'aucune équipe « ne mérite d'être éliminée comme ça ». LE FAIR-PLAY PAS PRIS EN COMPTELa Commission d'organisation de la compétition aurait pu éviter ce recours au hasard en ajoutant d'autres critères pour départager les équipes comme le fair-play : le nombre de cartons jaunes et de cartons rouges. La Guinée se serait ainsi qualifiée grâce à seulement deux cartons jaunes reçus contre six pour les Maliens.En cas d'égalité mercredi dans les matchs Cameroun/Cote d'Ivoire et Guinée/Mali, les 2 qualifiés seront tirés au sort http://t.co/PHcL0jc4zy— CAN2015 Canal+ (@CAN2015_CANAL)require(["twitter/widgets"]);Ce dénouement dramatique n'est pas une première dans l'histoire de la CAN. En 1988, l'Algérie éliminait la Côte d'Ivoire à l'issue d'un tirage au sort et se qualifiait pour les demi-finales de la compétition organisée au Maroc et qui ne regroupait que huit pays. En 1972, au Cameroun, le Congo bénéficie lui aussi de cet incroyable arbitraire aux dépens du Maroc. Les coéquipiers de François M'Pelé remportent même dans la foulée leur unique Coupe d'Afrique.QUELQUES PRÉCÉDENTSMais l'utilisation du tirage au sort n'est pas une spécificité du football africain. La Coupe du monde 1990 a connu un tirage au sort aux conséquences plus agréables. L'Irlande et les Pays-Bas terminent à égalité parfaite et les Irlandais remportent le tirage au sort. Cependant, les Néerlandais sont repêchés parmi les meilleurs troisièmes. Un autre exemple, cette fois-ci européen, s'est déroulé lors du championnat d'Europe 1968 en Italie. En demi-finale, les Italiens et les Soviétiques ne parviennent pas à se départager aux termes de deux rencontres. Ce sont finalement les locaux qui gagnent leur place en finale grâce à un tirage au sort.La Guinée continue donc l'aventure et tentera d'imiter les Congolais en remportant sa première CAN.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré  Le 10 mars, Joseph Blatter fêtera ses 79 printemps. A cet âge fort respectable, le Suisse pourrait logiquement aspirer à une retraite bien méritée dans sa ville natale de Viège, dans le canton du Valais, région réputée pour son air pur et vivifiant. Mais à l’époque où même les monarques européens et autres papes ont appris à passer la main, le président de la Fédération internationale de football (FIFA) n’entend pas abdiquer. Jeudi 29 janvier, « Sepp » a officiellement déposé sa candidature pour un cinquième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement de la FIFA. En place depuis 1998, il avait succédé au Brésilien Joao Havelange, dont il fut durant dix-sept ans le dévoué secrétaire général.L’issue du scrutin du 29 mai ne laisse pas de place au doute. Arrivé à la FIFA il y a tout juste quarante ans, en 1975, en tant que directeur des programmes de développement, l’Helvète est aujourd'hui soutenu par cinq des six confédérations continentales. Seule l’Union des associations européennes de football (UEFA), présidée par son ancien ami Michel Platini, le snobe tout en n'osant le défier frontalement. Homme d’appareil, spécialiste de la cartographie électorale du football mondial, le Valaisan sait que la grande majorité des 209 fédérations nationales constitutives de la FIFA lui sont dévouées corps et âmes.UN EMPIRE VERROUILLÉ À TRIPLE TOURComme son prédécesseur, Joseph IV, a verrouillé son empire à triple tour, multipliant les programmes de développements en faveur des continents défavorisés et en fonction de ses intérêts. Depuis 2002 et sa victoire dans les urnes face au Camerounais Issa Hayatou, devenu depuis numéro deux de la Fédération, il s’échine à faire le vide autour de lui. Candidat unique, il fut plébiscité en 2007 et 2011, à l'issue de congrès guignolesques et dénués de débat.Désireux de s’accrocher à son trône, viscéralement attaché à son rang et ses privilèges de quasi-chef d’Etat, le monarque s'est toujours bien gardé à préparer sa succession. En mai, il plastronnera, victorieux comme toujours sans avoir eu besoin de combattre. Parodie démocratique oblige. Que pèseront dans les urnes ses adversaires déclarés que sont le très discret président de la Fédération hollandaise, Michael van Praag, l'ancien Ballon d'or Luis Figo et le prince jordanien, Ali Bin Al-Hussein. Tous les trois se sont déclarés sur le tard mais ont reçu les cinq parrainages nécessaires pour avoir le droit de défier le tout-puissant Blatter.L'ex-secrétaire générale de la FIFA, le Français Jérôme Champagne, qui s'était pourtant déclaré le premier, et l'ancien joueur du PSG David Ginola, dont la campagne tardive a été financée par un site irlandais de pari en ligne, n'ont visiblement pas réussi à réunir les cinq soutiens. Quant au Chilien Harold Mayne-Nicholls, il a annoncé mercredi qu'il renonçait finalement à se présenter. Il faut dire qu'il fait l'objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA dans le cadre de l’attribution contestée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Lire aussi : Luis Figo candidat lui aussi à la présidence de la FIFALe Qatar, justement, aurait dû être le boulet du patriarche Blatter. Qu'importe si le calendrier hivernal du tournoi planétaire, organisé dans sept ans par l’émirat gazier, n’est toujours pas arrêté. Qu'importe si cinq membres du comité exécutif de la FIFA ont démissionné ou ont été suspendus depuis 2010 et le vote d’attribution des deux prochains Mondiaux. Qu'importe si Michael J. Garcia, chargé d’enquêter sur ce dossier, a démissionné, furieux de voir son rapport dans un premier temps enterré. Le funambule Joseph Blatter résiste à tout, blanchi à chaque fois, lavé de tout soupçon, notamment à la suite de la faillite de la société ISL, en 2001. Il avait fermé les yeux devant la corruption, plaidant pour la stabilité politique, feignant la transparence. En attendant, les principaux sponsors de la FIFA ont rompu leur contrat, préférant quitter le bateau ivre alors que l’image de l’institution se dégrade continuellement.Par le passé, le Suisse réclamait mielleusement un « dernier mandat » pour achever son interminable mission. En 2015, le géronte ne prend même plus ce type de précaution. En 2019, à la fin de son cinquième mandat, le roué helvète soufflera ses 83 bougies, soit une de plus que son prédécesseur Joao Havelange, lorsqu'il avait passé la main, en 1998. Tout porte à croire que Joseph Blatter entend mourir sur le trône, tel un monarque absolu. Seul un très inattendu carton rouge adressé lors du scrutin du 29 mai pourrait empêcher « Joseph IV » d'accomplir ce dessein.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.01.2015 à 09h09 • Mis à jour le29.01.2015 à 09h11 La Russe Maria Sharapova affrontera l'Américaine Serena Williams, samedi, en finale de l'Open d'Australie. Serena Williams a battu jeudi sa compatriote Madison Keys, 35e, en deux sets (7-6, 6-2), à Melbourne.  Lire aussi : Open d'Australie : des Français en finale du doubleLa cadette des soeurs Williams disputera sa 23e finale de Grand Chelem contre Maria Sharapova, la numéro 2 mondiale, qui a dominé sa compatriote Ekaterina Makarova (6-3, 6-2) un peu plus tôt.Ce sera sa sixième finale à Melbourne. Elle a remporté les cinq précédentes, la dernière en 2010. La reine de la WTA sera favorite au regard des chiffres. Elle a remporté ses 14 derniers duels contre sa dauphine, qui ne l'a plus battue depuis la finale du Masters en 2004.Serena Williams vise elle un 19e titre du Grand Chelem pour dépasser ses compatriotes Martina Navratilova et Chris Evert et se rapprocher du record de l'Allemande Steffi Graf (22).Avec cette victoire contre Keys, elle est déjà assurée de conserver la première place à l'issue du tournoi, même en cas de défaite en finale.FIN AU BEAU PARCOURS DE MADISON KEYSJeudi, elle a mis fin au beau parcours de Madison Keys, qui disputait sa première demi-finale en Grand Chelem, et qu'elle affrontait pour la première fois. L'espoir du tennis américain, 19 ans, s'était notamment offert le scalp de la Tchèque Petra Kvitova, N.4 mondiale et deux fois lauréate de Wimbledon (2011, 2014) au troisième tour, et avait écarté Venus Williams en quarts de finale.C'est justement sous les yeux de sa soeur aînée que Serena s'est imposée. Après un premier set très disputé où Keys a mené 3-1, la N.1 mondiale a fait parler sa puissance et son service (13 aces). Dans ce secteur, Keys a aussi fait admirer son talent (12 aces) mais elle a été moins résistante dans les échanges. La N.1 mondiale a fait la différence en acculant sa jeune compatriote grâce à sa force de frappe en retour.« Cela a été très difficile dans le premier set. Elle a vraiment très bien joué. Il fallait être forte mentalement pour s'en sortir », a souligné Serena après la rencontre. Victorieuse de la première manche au tie-break, elle a mis un coup d'accélérateur mais a été un peu ralentie sur la fin par Keys, qui a sauvé huit balles de match. 28.01.2015 à 21h43 • Mis à jour le29.01.2015 à 09h57 On ne connaît encore qu'un nom des deux qualifiés du groupe D pour les quarts de finale de la Coupe des nations. Il s'agit de la Côte d'Ivoire, qui a battu le Cameroun 1 à 0, mercredi 28 janvier à Malabo. En revanche, le match entre la Guinée et le Mali s'étant terminé par un nul (1-1), un tirage au sort désignera le deuxième qualifié.Avec cinq points après sa victoire, mercredi, grâce à un but de Max-Alain Gradel à la 35e minute, la Côte d'Ivoire termine en tête du groupe D et affrontera l'Algérie en quarts.Dans l'autre rencontre du groupe, à Mongomo, c'est Kevin Constant qui a ouvert la marque sur penalty pour la Guinée. Mais la joie des Guinéens n'a duré que jusque la reprise, puisque Modibo Maïga a égalisé (47e) pour remettre Maliens et Guinéen à égalité parfaite : trois points, trois buts marqués et trois buts encaissés. Le tirage au sort pour les départager aura lieu jeudi.Le Cameroun, dernier avec deux points, est éliminé.Lire aussi : CAN 2015 : l'Algérie et le Ghana en quarts de finale Pierre Jullien Au sens propre, aujourd’hui le moins usuel, le mot renvoie à un « terrain entouré de barrières et aménagé pour des courses de chars, des courses à pied » ou à un « terrain pour les courses de chevaux », selon le Trésor de la langue française informatisé. Par métonymie, la carrière représente la distance qu’un cheval peut parcourir sans perdre haleine, la distance à parcourir dans une course et, par analogie, on parlera d’un astre qui commence ou achève sa carrière, sa trajectoire.Au figuré, il désigne la « profession où l’on s’engage et dont on peut parcourir les degrés ». Apparue au XVIe siècle, la forme moderne du mot serait empruntée à l’italien carriera (« course rapide d’un cheval ») attestée au XIIIe siècle, dérivée du latin carrus (« charriot », « fourgon »).Mettre en œuvre ? Vivre ensemble ? Qu’est-ce que l’entreprise ?Une carrière, c’est aussi un lieu où l’on taille les pierres, rappelle le Petit Robert (du latin quadrus, « carré » … Ne dit-­on pas aller au charbon, pour « aller travailler » !… Le Dictionnaire de l’école des femmes (Institut de l’École normale supérieure, 2013), définit la « carrière » comme une « course d’obstacles sur terrain mouvant avec handicaps pour certaines. L’important reste qu’elle ne se termine pas au fond de la mine à pousser des wagonnets. Ne pas confondre avec mine de diamants… ».« Célibataire cinquantenaire sans enfants »« Lorsque l’on dit d’une femme qu’elle a fait une belle carrière, on pense souvent en même temps “… mais à quel prix ?  (…). On préférera donc s’apitoyer sur le sort d’une célibataire cinquantenaire sans enfants, même si elle dispose d’un chauffeur. Elle au moins, paie le prix de ses ambitions carriéristes. Seule ».Un point de vue pas unanimement partagé, si l’on se réfère à un sondage Ifop pour l’association Mercredi­c­papa publié le 12 décembre 2014, réalisé auprès de cadres hommes du privé ou du public : ces derniers sont en effet 81 % à estimer « satisfaisante » l’équité hommes­-femmes en termes d’évolution professionnelle et 80 % à juger positivement l’équivalence de rémunération dans la culture de leur entreprise.Dans une étude plus récente publiée par l’Edhec le 8 janvier, les principaux objectifs de carrière que citent les jeunes diplômés interrogés consistent à acquérir de nouvelles compétences (49 %), avoir de la diversité dans les missions (17 %) et avoir une perspective internationale (14 %). Et 87 % indiquent qu’ils quitteraient leur poste si leur objectif principal de carrière n’était pas atteint. De « carrière » à « barrière », qu’une seule lettre sépare, cela reste une question de « course » où les gagnants sont limités…Pierre JullienJournaliste généraliste Service économieSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré  Il est le sixième candidat, à ce jour, à se lancer dans la course à la présidence de la Fédération internationale de football. Mercredi 28 janvier, l'ancien international portugais Luis Figo (127 sélections entre 1991 et 2006), 42 ans, a annoncé dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNN son souhait de défier le dirigeant sortant de la FIFA Joseph Blatter, en poste depuis 1998 et qui brigue un cinquième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement du football mondial.« Je me soucie du football et quand je regarde l’image de la FIFA – pas seulement maintenant, mais lors des dernières années -, je n’aime pas ça. Si vous tapez FIFA sur internet, le premier mot qui apparaît, c’est scandale. Nous devons nous employer à faire évoluer cette image.  Le football mérite mieux que ça », a expliqué l'ancienne star du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009), qui déclinera son programme « dans les prochaines semaines. » L'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, serait à l'origine de sa décision. « Quand j’ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j’ai pensé que c’était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n’avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ?, s'est interrogé le Ballon d'or 2000, qui pourrait faire de l'ombre médiatique à ses rivaux en vertu de sa notoriété. Si vous n’avez vraiment rien à cacher, vous devez le faire.»« Le football m'a beaucoup donné durant ma vie et je veux donner quelque chose au jeu en retour, s'est-il justifié dans un communiqué. Lors des derniers mois, j'ai vu l'image de la FIFA se détériorer et je m'adresse à tous les gens du football, joueurs, entraîneurs, présidents d'associations, aux nombreuses personnes qui m'ont demandé de faire quelque chose. Au cours de ma carrière, j'ai travaillé à tous les niveaux du jeu. Cela m'a conféré un point de vue unique et une compréhension et je me sens capable d'améliorer la discussion autour de l'avenir de la FIFA et l'avenir du jeu. » LES CINQ PARRAINAGES EN POCHEFinaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo assure avoir recueilli, avant la date limite du dépôt des candidatures prévue jeudi 29 janvier à minuit, cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour être retenu pour l'élection programmée le 29 mai lors du Congrès de Zurich. «C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football», a indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutient naturellement son compatriote.Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la Commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA). Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière  en 2009. Au cours de son longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne).LE SOUTIEN DE MOURINHOLuis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. « La candidature de Luis Figo est un grand pas pour le football. Sa longue carrière garantit le meilleur pour le futur. Je crois en son caractère et en sa détermination, aussi bien que en sa passion pour le jeu. Il sera un président focalisé sur le football et son avancée globale, agissant étroitement avec les Fédérations», a estimé le « Special One» dans un communiqué. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque José Mourinho était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000). L'ex-capitaine de la sélection du Portugal a également reçu l'appui de l'ancien défenseur blaugrana (1989-1995) Ronald Koeman. Figo est le deuxième joueur de stature internationale à se lancer dans la course à la présidence après le Français David Ginola, dont la campagne tardive a été financée par un site irlandais de paris en ligne. L'ex-buteur du PSG n'est pas assuré de recueillir les cinq parrainages nécessaires, tout comme le diplomate français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA. A contrario, le prince jordanien Ali Bin al Hussein, vice-président de la FIFA depuis 2011, et le président de la fédération hollandaise Michael van Praag, candidats eux aussi, ont affirmé avoir collecté les cinq lettres de recommandations requises pour défier Joseph Blatter fin mai.FIGO, LE CANDIDAT DE L'UEFA?De son côté, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls a renoncé à se présenter. Le quinquagénaire fait notamment l'objet d'une enquête du Comité d'éthique de la FIFA dans le cadre de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Le Sud-américain est soupçonné de « conflit d'intérêt»  pour avoir négocié des bourses d'études pour son fils et son neveu avec le responsable de l'académie Aspire au Qatar.  « Je pense qu'il y a des gens mieux préparés que moi, a-t-il expliqué. Il y a trois candidatures fortes qui avancent mes idées: celle de Michael van Praag, et celle du prince Ali Bin al Hussein. Je les soutiens. Et depuis aujourd'hui, il y a celle de Luis Figo qui a été mise en avant par Michel Platini (le président français de l'UEFA qui a renoncé à affronter Joseph Blatter, en août 2014). »Seule Confédération continentale à ne pas soutenir Joseph Blatter, l'UEFA attend de comparer les programmes des candidats en lice avant de se positionner. « Des candidats crédibles avec de nouvelles idées (aideront) à un débat ouvert dans la campagne électorale pour la présidence de la FIFA. Il est bon pour la FIFA et pour le football d'avoir des candidats valables avec une grande expérience dans le sport, venant de différents endroits du monde. Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », a déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit et Romain Imbach Sur les 368 joueurs retenus pour disputer la 30e Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui débute le 17 janvier en Guinée équatoriale, 292 (soit 79,3 %) évoluent en dehors du pays de leur sélection. Lire aussi : « A la CAN, il y a une surreprésentation des anciennes puissances coloniales »L’Europe est, de loin, le premier continent employeur, puisque les deux tiers des compétiteurs (bon nombre étant des binationaux) des seize équipes en lice portent d’ordinaire les couleurs de clubs affiliés à l'Union européenne de football association (UEFA), la confédération européenne. Par pays, la France arrive largement en tête de la représentation, avec 75 joueurs, soit un sélectionné sur cinq qui joue dans un club français (Ligue 1 et 2 ou National). Très loin devant l’Espagne (25), l’Angleterre (23) et la Belgique (22), au coude-à-coude. La Turquie arrive en cinquième position, avec deux fois plus de joueurs que l’Allemagne.Les clubs africains (essentiellement ceux du Maghreb, d’Afrique australe et de République démocratique du Congo) attirent une trentaine de joueurs qui ne sont pas des nationaux. Malgré le boom du football, la part de l’Asie et celle de l’Amérique du Nord demeurent marginales. A noter, enfin, qu’aucun footballeur de la CAN ne dispute de championnat sud-américain, ni océanien. .pad_left_5{ padding-left: 5px; } .marg_top_10{ margin-top: 10px; } .legend_inond li{ display:inline; } .legend_inond li{ padding-left: 3px; margin-right: 10px; }ul.legend_inond{margin:10 0 10 0!important;} .col_1{ border-left:20px solid rgb(141, 221, 200); } .col_2{ border-left:20px solid rgb(230, 191, 131); } .col_3{ border-left:20px solid rgb(229, 168, 239); } .col_4{ border-left:20px solid rgb(150, 224, 148); }Près de 80 % des joueurs évoluent en dehors du pays de leur sélectionNombre de joueurs par fédérationEurope (UEFA)Afrique (CAF)Asie (AFC)Amérique du Nord et Centrale (CONCACAF)Afrique du sud: 5Afrique du sud 5 Algérie: 3Algérie 3Angola: 3Angola 3Congo: 1Congo 1Egypte: 2Egypte 2Ghana: 1Ghana 1Guinée: 2Guinée 2Maroc: 6Maroc 6 R. D. du Congo: 5R. D. du Congo 5Soudan: 1Soudan 1Tunisie: 4Tunisie 4Chine: 1Chine 1Emirats Arabes Unis: 3E.-A.-U. 3Inde: 1Inde 1Hong Kong: 1Hong Kong 1Iran: 1Iran 1Qatar: 2Qatar 2Etats-Unis: 3USA 3Mexique: 1Mexique 1Allemagne: 7Allemagne 7Andorre: 1Andorre 1Angleterre: 23Angleterre 23Autriche: 2Autri. 2Belgique: 22Belgique 22Bulgarie: 2Bulg. 2Chypre: 3Chypre 3Croatie: 1Croatie 1Danemark: 4Danemark 4Ecosse: 3Ecosse 3Espagne: 25Espagne 25Finlande: 1Finlande 1France: 74France 74Gibraltar: 1Gibraltar 1Grèce: 3Grèce 3Hongrie: 1Hongrie 1Israël: 2Israël 2Italie: 10Italie 10Malte: 1Malte 1Moldavie: 1Moldavie 1Norvège: 3Norvège 3Pays-Bas: 4Pays-Bas 4Portugal: 13Portugal 13Roumanie: 6Roumanie 6Russie: 7Russie 7Rép. Tchèque: 2R. Tch. 2Slovaquie: 1Slovaquie 1Suisse: 8Suisse 8Turquie: 14Turquie 14Ukraine: 1Ukraine 1Romain ImbachJournaliste au MondeBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.01.2015 à 16h50 Samedi 17 janvier débute la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations. Pays hôte contesté (vidéo ci-dessous), la Guinée équatoriale ouvrira la compétition à 17 heures face au Congo, dans la ville de Bata. Exclue des éliminatoires pour avoir fait jouer un joueur non qualifié, puis repêchée depuis que le Maroc a renoncé à l'organisation du tournoi, cette sélection figure parmi les seize équipes en lice dans cette CAN 2015. Tour d'horizon.GROUPE A : LE BURKINA FASO ATTENDU Suprenant finaliste de la précédente édition, le Burkina Faso confirmera-t-il le potentiel affiché il y a deux ans ? Son sélectionneur belge, Paul Put, s'appuie toujours sur les mêmes éléments : le défenseur Bakary Koné (Lyon), le milieu de terrain et capitaine Charles Kaboré (Krasnodar, ex-OM), Alain Traoré (Lorient) ou encore les attaquants Aristide Bancé (D1 finlandaise) et Jonathan Pitroipa (D1 émiratie, ex-Rennes), élu meilleur joueur de l'édition 2013.Les Etalons devront se défaire d'un groupe où figure également le pays hôte, la Guinée équatoriale, a priori la plus faible du groupe. Pour corser les choses, le Nzalang Nacional vient de limoger son entraîneur espagnol, Andoni Goikoetxea, pour le remplacer par l'Argentin Esteban Becker. Pour leur première participation, en 2012, déjà à domicile, les Equato-Guinéens avaient cependant atteint les quarts de finale.Composée de joueurs habitués aux championnats peu relevés (Estonie, Malte, Hongkong), la sélection locale disputera le match d'ouverture face au Congo de Claude Le Roy. Champion d'Afrique en 1988 avec le Cameroun, le Français en est déjà à sa huitième CAN en tant qu'entraîneur, un record. Il vient déjà d'accomplir un exploit en qualifiant pour la phase finale ses Diables rouges, au détriment du Nigeria, tenant du titre.Ses joueurs, parmi lesquels les milieux Prince Oniangue (Reims) et Delvin Ndinga (Olympiakos, ancien d'Auxerre et Monaco), devront également prendre garde au Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang (Borussia Dortmund). En l'absence du Camerounais Eto'o et de l'Ivoirien Drogba, l'avant-centre gabonais pourrait devenir la principale gâchette offensive de cette CAN 2015. Lire l'article (édition abonnés) : Une Coupe en quarantaineGROUPE B : LA TUNISIE EN TÊTE D'AFFICHE Formation la plus redoutable du groupe B, la Tunisie sort de plusieurs échecs cuisants : éliminations au 1er tour en 2010 et 2013, quarts de finale en 2012... Emmenés par le défenseur Aymen Abdennour (Monaco) et le milieu Wahbi Khazri (Bordeaux), les Aigles de Carthage tenteront de rompre le signe indien à l'aide de l'entraîneur belge Georges Leekens, leur dixième sélectionneur depuis 2008. Après un sans-faute au cours des éliminatoires, les Tunisiens feront face ce mois-ci à trois équipes moins armées. Gagnante de l'édition 2012 organisée également en Guinée équatoriale, la Zambie a perdu son entraîneur Hervé Renard, qui a rejoint la Côte d'Ivoire, et son capitaine emblématique Chris Katongo, élu meilleur joueur du tournoi il y a trois ans. Quant à la République démocratique du Congo, elle comptera capitaliser sur les succès de ses deux grands clubs, le Tout-Puissant Mazembe (quadruple champion d'Afrique en 1967, 1968, 2009, 2010 et finaliste du Mondial des clubs en 2010) et l'AS Vita Club, finaliste de la Ligue des champions en 2014. Mais les Léopards n'ont plus eu accès aux quarts de finale depuis 2006. Le Cap-Vert apparaît comme le maillon faible du groupe. Deux ans après sa première participation à la CAN, marquée par une qualification historique pour les quarts de finale, la sélection cap-verdienne fait profil bas. Sa seule bouée de sauvetage a pour nom Ryan Mendes, attaquant souvent remplaçant à Lille.GROUPE C : L'ALGÉRIE MISE SUR GOURCUFFEquipe africaine la mieux placée au classement FIFA (18e), l'Algérie est aussi celle qui a fait la plus forte impression lors du Mondial 2014 en bousculant jusqu'en prolongation l'Allemagne sur son parcours de championne du monde, en 8es de finale. Désormais entraînée par le Français Christian Gourcuff (ex-Lorient), elle dispose de deux leaders techniques : Sofiane Feghouli (Valence) et Yacine Brahimi (Porto).Mais avant de viser un deuxième titre continental après celui de 1990, il s'agira d'abord de s'extirper de cette poule C que l'on présente comme le « groupe de la mort ». De fait, le Ghana a réussi à intégrer le dernier carré des quatre dernières Coupes d'Afrique… sans aucun titre à la clé. Après un Mondial (élimination dès la phase de poules), l'équipe des frères Ayew et du capitaine Asamoah Gyan lorgnent un 5e titre de champion d'Afrique.Le Sénégal, lui, se doit une revanche après ses deux dernières CAN (2008 et 2012) soldées par des fiascos au premier tour. En poste depuis début 2013 avec les Lions de la Téranga, le Français Alain Giresse a pris le parti de snober l'efficace avant-centre Demba Ba (Besiktas), tout en renouvelant sa confiance à Moussa Sow (Fenerbahçe) et Papiss Cissé (Newcastle).Et l'Afrique du Sud ? Qualifiée pour la première fois depuis 2008 (elle était invitée d'office en 2013 en tant qu'organisatrice), elle connaît un regain de confiance grâce à sa probante campagne éliminatoire (aucune défaite). Le drame qui a touché l'équipe sud-africaine en octobre – le meurtre de son gardien et capitaine Senzo Meyiwa – a aussi contribué à une forme d'union sacrée.Lire : Brésill 2014 : l'Allemagne met fin au rêve algérienGROUPE D : LA CÔTE D'IVOIRE ORPHELINE DE DROGBA La plupart des regards se tourneront vers les Eléphants ivoiriens, toujours aussi craints en Coupe d'Afrique, mais désormais orphelins de leur légendaire avant-centre Didier Drogba (Chelsea), qui a quitté la sélection après le Mondial 2014. Le milieu de terrain Yaya Touré (Manchester City), sacré pour la 4e fois joueur de l'année par la Confédération africaine de football (CAF), sera en revanche bien présent. Sous la houlette du Français Hervé Renard, vainqueur surprise avec la Zambie en 2012, les Ivoiriens affronteront dans ce groupe D le Mali. Demi-finalistes des deux dernières éditions, les Aigles maliens du Franco-Polonais Henri Kasperczak devront se passer de leur attaquant Cheick Diabaté (Bordeaux), touché au genou.Le Cameroun a, lui, tourné la page des années Samuel Eto'o (Everton). Quadruples champions d'Afrique mais absents en 2012 et 2013, les Lions indomptables ont beaucoup à se faire pardonner après un Mondial qui a viré au ridicule. En témoignent les humiliations subies face au Brésil (4-1) et à la Croatie (4-0), sans parler du coup de tête asséné par Benoît Assou-Ekotto à son coéquipier Benjamin Moukandjo en plein match contre les Croates…Face à ces trois places fortes du football africain, la Guinée ne peut espérer grand-chose. Sa présence en quarts de finale créerait la sensation. L'équipe du Français Michel Dussuyer espère tout de même procurer un peu de joie à ce pays touché de plein fouet par le virus Ebola. La CAF a d'ailleurs délocalisé ses dernières rencontres de qualification au Maroc, où le Syli National a aussi effectué sa préparation.Lire aussi : Des fans des Eléphants sans visa 16.01.2015 à 10h54 • Mis à jour le16.01.2015 à 11h06 L'ancien directeur sportif du PSG, le Brésilien Leonardo, réclame à la Fédération française de football (FFF) un peu plus de 8,5 millions d'euros de dommages et intérêts pour sa suspension de quatorze mois, a fait savoir vendredi la FFF, confirmant une information du Parisien. « Je peux vous confirmer cette demande. On va étudier ça et voir si on dit oui ou non », a déclaré à l'AFP Jean Lapeyre, le directeur juridique de la Fédération.« Quand on considère que le montant est raisonnable, on peut régler les choses à l'amiable. Si ce n'est pas le cas, ce sera aux tribunaux de dire éventuellement quel serait un montant raisonnable », a-t-il ajouté. Lire aussi : Le Conseil d'Etat donne raison à Leonardo face à la FFFLeonardo, alors directeur sportif du Paris-Saint-Germain, avait été suspendu neuf mois de toutes fonctions officielles par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel pour avoir bousculé Alexandre Castro, l'arbitre du match PSG-Valenciennes du 5 mai 2013.La commission supérieure d'appel de la FFF avait ensuite porté la durée de cette sanction à quatorze mois. Le Brésilien avait porté l'affaire devant la justice administrative, qui lui avait donné raison.« C'EST ABSOLUMENT FAUX »Parmi les arguments soulevés par Leonardo pour justifier sa demande figure l'impossibilité pour lui de poursuivre sa carrière, que ce soit en France ou à l'étranger. « En ce qui concerne l'étranger, c'est absolument faux. La demande d'extension de la sanction à l'étranger a effectivement été demandée, mais la FIFA ne l'a jamais prononcée. Pas un seul jour il n'a été empêché de travailler à l'étranger », a déclaré M. Lapeyre. 15.01.2015 à 15h56 • Mis à jour le16.01.2015 à 19h33 | Joan Tilouine et Pierre Lepidi Puisqu’il en allait de l’honneur du football africain, l’enjeu était à la dimension du continent. Depuis 1957, date de création de la première Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Soudan, la prestigieuse compétition sportive s’est toujours déroulée aux dates prévues par la Confédération africaine de football (CAF). Malgré les aléas, les incertitudes et les menaces propres au continent. La 30e édition de la CAN n’échappera pas à cette règle immuable, mais il s’en est fallu de peu. La compétition se déroulera bien du samedi 17 janvier au dimanche 8 février, comme l’avait fixé le calendrier de la CAF. Mais c’est en Guinée équatoriale et non au Maroc, initialement désigné comme pays hôte, que les seize équipes vont se disputer le titre continental. Et cela n’était pas prévu il y a seulement deux mois.A Bata, la Guinée équatoriale va donc lancer la fête samedi 17 janvier (à 16 heures GMT) contre le Congo du sélectionneur français Claude Le Roy. C’est au terme d’un long bras de fer entre la CAF et le Maroc que ce petit pays d’Afrique centrale, d’environ 700 000 habitants, a obtenu cet honneur.Tout commence le 10 octobre, lorsque le ­Maroc fait savoir qu’il demande un report de la compétition à cause des risques de propagation d’Ebola, qui avait alors fait près de 5 000 morts en Afrique de l’Ouest (plus de 8 000 aujourd’hui), principalement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone. Il s’appuie notamment sur une série d’études et de rapports commandés pour l’occasion, dont les tests de simulation se révèlent préoccupants : les stades n’étant pas situés dans les grandes villes et le service de traitement des maladies infectieuses se trouvant à Casablanca, la situation pourrait devenir grave si le virus franchissait les portes du royaume.« Ce tournoi doit être maintenu »Mais trois semaines plus tard, la CAF maintient l’événement aux dates prévues. Sûre d’elle-même, l’instance invite même les journalistes à s’accréditer sur son site Internet. Le Maroc tient bon, en appuyant sa volonté de report – de six mois ou un an – sur un rapport édité par l’Organisation mondiale de la santé.Sauf qu’on ne conteste pas l’autorité de la CAF, ni celle de son puissant président, Issa Hayatou. Comme un hasard du destin, le ­Camerounais avait été élu à Casablanca, au Maroc. Mais c’était en 1988, il y a si longtemps. « Ce tournoi doit être maintenu aux dates prévues. Il en va de la survie de la CAF », lance Constant Omari, membre du comité exécutif, en rappelant qu’il s’agit aussi d’une question de crédibilité auprès des partenaires financiers, dont Orange (sponsor principal de l’épreuve) ou BeIN Sports. En coulisses, les ­palabres et les négociations s’éternisent. Mais sans surprise, le 11 novembre, la CAF retire ­définitivement l’organisation du tournoi au Maroc. La colère d’Issa Hayatou atteint son paroxysme. Il évoque à l’encontre des Lions de l’Atlas une suspension de quatre ans, « comme celle ayant frappé le Nigeria, qui avait boycotté l’édition de 1996 ».Rabat vitupère contre l’attitude de ce « boss » jugé arrogant. « Ce n’est pas Hayatou, soumis à des intérêts politico-mercantilistes, qui va faire plier le Maroc, qui l’a toujours tenu au courant de ses décisions », s’indigne un proche du palais. « Il n’était pas question de céder face aux injonctions de la CAF car le risque ­sanitaire était trop grand », indique l’ancien ministre des sports, Mohamed Ouzzine. Au nom de la sécurité sanitaire puis de leur souveraineté, les ­Marocains sont restés inflexibles, tout en maintenant les liaisons aériennes de la Royal Air Maroc avec les pays ravagés par Ebola. Reste à savoir si le virus Ebola est l’unique raison ayant poussé le Maroc à exiger un report.Plusieurs sources pointent un kaléidoscope de menaces venues s’ajouter à celle du virus. A commencer par les risques sécuritaires, et la crainte d’attentats islamistes dans ce pays fréquemment cité comme cible par l’Etat islamique. On évoque aussi un rapport des services de sécurité mettant en exergue des probabilités élevées de manifestations en faveur du Sahara occidental, ce territoire que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Côté marocain, on n’a pas oublié l’attitude plus ferme d’Issa Hayatou après son passage à ­Alger, le 31 octobre.« Les autorités marocaines ne pouvaient ignorer les résultats d’un sondage qui indiquait clairement qu’une large majorité de la population ne voulait plus de ce tournoi… »Et sur le plan strictement sportif ? Le public algérien se délectait par avance à l’idée de voir le roi du Maroc remettre la coupe aux Fennecs, grand favoris de la CAN après leur performance à la Coupe du monde 2014 au Brésil et leur parcours lors des qualifications. Mais il n’en sera rien, et il est bien difficile de connaître les motivations réelles du royaume. « Je ne crois pas que d’autres raisons que les risques liés à Ebola aient influencé le Maroc dans sa décision de faire primer la santé publique et la sécurisation de son industrie touristique, donc de son économie, sur les intérêts financiers de la CAN », explique Mohamed Benhammou, du Centre marocain d’études stratégiques. Pape Diouf, ex-président de l’Olympique de Marseille (de 2005 à 2009), avance un autre argument : « Les autorités marocaines ne pouvaient ignorer les résultats d’un sondage qui indiquait clairement qu’une large majorité de la population ne voulait plus de ce tournoi… »Quelles que soient les raisons, la CAF a dû trouver rapidement un successeur. L’Afrique du Sud et le Ghana, deux pays susceptibles d’accueillir l’événement, se sont déclarés hors jeu pour des raisons économiques. Le Nigeria aurait pu être tenté, mais les attaques du groupe Boko Haram ont plombé la candidature éventuelle du champion d’Afrique en ­titre. Le Qatar, qui s’est officiellement proposé pour supplanter le Maroc, pouvait réunir toutes les conditions (logistique, infrastructures…), à l’exception d’une : il n’est pas en Afrique. L’honneur du continent et de la CAF étant en jeu, il fallait donc chercher ailleurs.Pour la Guinée équatoriale et son président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979 – le record de longévité des présidents en exercice –, l’occasion était belle d’apparaître sur le devant de la scène comme le « sauveur ». Et pour avoir organisé conjointement le tournoi avec le Gabon en 2012, le pays, qui déborde de pétrodollars (3e producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne), disposait aussi d’un certain savoir-faire en matière d’événementiel, notamment parce qu’il a organisé le congrès de l’Union africaine en juin 2014 à Sipopo, une ville artificielle proche de la capitale, Malabo. La Guinée équatoriale offrait donc suffisamment de garanties pour rassurer la CAF.« Ecran de fumée »Mais pour les différentes associations des droits de l’homme, cette attribution est un cauchemar. Human Rights Watch dénonce « un écran de fumée destiné à cacher les abus du régime Obiang ». En France, Teodorin Obiang, l’un des fils du président de ce pays considéré comme l’un des plus corrompus par Transparency International, est visé par une enquête pour blanchiment, détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance dans le cadre de l’affaire des « biens mal acquis ». Jeudi 15 janvier, les partis de l'opposition équato-guinéenne ont demandé à la population de boycotter « cette CAN qui va vous rendre plus pauvres et plus esclaves », selon une déclaration signée par Convergence pour la démocratie sociale, (CPDS), l'Union populaire (UP) et la Force démocrate républicaine (FDR). Mais cet appel de l'opposition, qui ne compte qu'un seul député, a peu de chances d'être suivi.Loin du terrain judiciaire et politique, la Guinée équatoriale s’est lancé le défi : se préparer en deux mois. Elle a dû notamment mettre aux normes les stades d’Ebibeyin et de Mongomo, non utilisés lors de la CAN 2012, contrairement à ceux de Malabo et Bata. « Tout est en train d’être résolu », a assuré le ministre des sports, Francisco Pascual Eyegue Obama Asue, le 7 janvier.Mais la peur d’Ebola, elle, n’a fait que se déplacer. « Beaucoup d’habitants se félicitent de l’arrivée du tournoi, mais d’autres craignent que le virus contamine le pays alors qu’aucun cas n’a encore été recensé ici, explique Samuel Obiang (sans rapport avec la famille présidentielle), journaliste indépendant basé à Malabo. Ça a divisé le pays, malgré les propos rassurants du président. » Des mesures exceptionnelles ont été envisagées : prise de température des passagers à l’aéroport, médecins spécialisés, création de centres d’isolement… « On ne sent pas encore d’engouement mais il va naître, comme d’habitude, à la dernière minute », assure Samuel Obiang. L’enthousiasme dépendra aussi des performances de l’équipe nationale, dont le nouveau sélectionneur, l’Argentin Esteban Becker, a été nommé à la rescousse le 6 janvier.Pour avoir aligné un joueur non autorisé lors d’un match dans le cadre des éliminatoires, le Nzalang Nacional (classé 118e au classement FIFA) avait été disqualifié de la CAN. Une chance tombée du ciel lui permet aujourd’hui de l’organiser. Et de sauver l’honneur du foot africain.Joan TilouineJournaliste au MondePierre LepidiJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Pécout A huit mois du Mondial, Phillipe Saint-André a révélé, jeudi 15 janvier, la liste des trente-et-un joueurs français convoqués en stage à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales) pour préparer le Tournoi des six nations 2015, prévu du 7 février au 21 mars.Effectuée à Arcueil (Val-de-Marne) au siège de l'opérateur téléphonique Orange - et partenaire du XV de France - cette annonce ressemble fort à une pré-liste en vue de la huitième édition de la Coupe du monde, qui se tiendra en Angleterre et au pays de Galles (18 septembre - 31 octobre).Globalement satisfait des derniers tests-matchs de novembre, le sélectionneur du XV de France a reconduit l'ossature de l'effectif qui avait battu les Fidji (40-15) et l'Australie (29-26), puis perdu contre l'Argentine (13-18) lors de la tournée automnale.« ICI QUE J'AI ÉTÉ FORMÉ »Saint-André a toutefois effectué quelques retouches par rapport à ces précédents rassemblements. La convocation de l'ailier Noa Nakaitaci (Clermont) est ainsi à signaler, tout comme l'absence de Benjamin Fall (Montpellier) et Maxime Mermoz (Toulon), ou encore le retour du troisième ligne Louis Picamoles (Stade toulousain), de l'ailier Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles), du pilier Eddy Ben Arous (Racing Métro) et du trois-quarts Rémi Lamerat (Castres). Né aux Fidji puis arrivé en France il y a quatre ans, Noa Nakaitaci aura ce mois-ci l'occasion d'honorer sa première véritable cape en équipe de France. Il avait certes déjà été aligné lors de la tournée estivale de 2013,  mais n'avait disputé qu'un simple match amical (38-15) face à la province néo-zélandaise d'Auckland qui ne comptait pas comme une sélection et au cours duquel, bien que remplaçant, il avait néanmoins trouvé le temps d'inscrire deux essais.Dans une interview au Monde, le joueur de 24 ans confiait en novembre 2014 son désir de s'installer chez les Bleus :Je veux jouer pour le XV de France. Je suis encore jeune. Je veux rendre ma femme fière de moi. C’est ici que j’ai été formé et que j’ai beaucoup appris. C’est ici que le rugby est devenu un vrai métier pour moi. Si je continue à être bon chaque semaine, pourquoi pas disputer la Coupe du monde.Sous la mandature de Philippe Saint-André, contesté pour son faible bilan depuis sa prise de fonction à la tête de la sélection, la France n'a jamais brillé au Tournoi des six nations, terminant à la 4e place en 2012 et 2014, et, pis encore, à la 6e et dernière place en 2013. Le XV de France, tel un ciel d’automneNoa Nakaitaci : « Je veux jouer pour le XV de France »-----------------------------------------------------------------------Avants : Atonio (La Rochelle), Ben Arous (Racing Métro), Mas (Montpellier), Menini (Toulon), Slimani (Stade français) - Guirado (Toulon), Kayser (Clermont) - Flanquart (Stade français), Maestri (Stade toulousain), Papé (Stade français), Taofifenua (Toulon) - Chouly (Clermont), Dusautoir (Stade toulousain), Le Roux (Racing Métro), Nyanga (Stade toulousain), Ollivon (Bayonne), Picamoles (Stade toulousain). Arrières : Kockott (Castres), Tillous-Borde (Toulon) - Tales (Castres), Lopez (Clermont) - Bastareaud (Toulon), Dumoulin (Racing Métro), Fofana (Clermont), Lamerat (Castres) - Guitoune (Bordeaux-Bègles), Huget (Stade toulousain), Nakaitaci (Clermont), Thomas (Racing Métro) - Dulin (Racing Métro), Spedding (Bayonne). Adrien PécoutJournaliste au Monde 03.01.2015 à 12h20 • Mis à jour le03.01.2015 à 12h23 L'OGC Nice (Ligue 1) a confirmé sur Twitter et par un communiqué diffusé sur son site, samedi 3 décembre, avoir trouvé un accord de principe avec l'ancien joueur de l'équipe de France Hatem Ben Arfa (27 ans, 13 sélections) pour sa venue dans le club azuréen cette intersaison. Il devrait passer une visite médicale lundi.L’OGC Nice confirme avoir trouvé un accord de principe avec Hatem Ben Arfa !http://t.co/DpzQHNGuXy— OGC Nice (@ogcnice)require(["twitter/widgets"]);L'attaquant devrait donc faire son retour sur les pelouses de la Ligue 1 quatre ans et demi après son départ de l'Olympique de Marseille. Transféré à Newcastle en 2010, il a connu quatre saisons très inégales en Premier League, où il n'a pas été épargné par les blessures, les Magpies le prêtant au modeste club de Hull City cette saison. Sa dernière apparition avec les Bleus remonte à un match contre la Suède lors de l'Euro 2012.Son arrivée, si elle se concrétise, ne devrait donner lieu à aucune transaction entre les deux clubs, Ben Arfa ayant résilié son contrat avec Newcastle. 02.01.2015 à 23h43 • Mis à jour le03.01.2015 à 07h31 Le Stade Français s'est incliné vendredi 2 janvier contre Lyon (12-9) sur la pelouse du Matmut Stadium de Vénissieux, en ouverture de la 15e journée de Top 14.  En tête du championnat depuis sa victoire dimanche dernier contre Toulon, le club de la capitale – réduit à 14 dès la 32e minute après le carton rouge de Morné Steyn – n'a pas confirmé dans le Rhône. Cette défaite avec le point de bonus défensif place les Parisiens sous la menace des Toulonnais, qui peuvent reprendre leur trône en cas de victoire samedi à Montpellier.Les deux essais de l'ailier fidjien Mosese Ratuvou offrent à la formation rhodanienne un bon bol d'air dans la course au maintien. Le LOU remonte provisoirement au 9e rang (30 points). Les Lyonnais poursuivent donc sur leur belle lancée, entamée dimanche avec leur victoire sur Clermont.BONNE ENTAME PARISIENNEL'ouvreur sud-africain Morné Steyn pourra oublier sa première titularisation avec Paris. Il a été exclu pour un coup de pied sur Ratuvou, laissant ses coéquipiers à 14 pendant près de 50 minutes. Le Stade Français avait choisi de faire tourner en alignant au coup d'envoi seulement cinq joueurs (Nayacalevu, Tomas, Parisse, Papé, Bonfils) qui avaient débuté contre Toulon dimanche dernier.Dominateurs en mêlée, les Parisiens réalisaient la meilleure entame. Une pénalité (6e) et un drop (12e) de Steyn, sous les poteaux, leur permettaient de prendre la tête d'entrée. Mais les Lyonnais, très en jambes, ne leur laissaient aucune occasion d'essai. Au contraire, ils affolaient à plusieurs reprises la ligne. Kendrick Lynn (26e), Stephen Brett (38e), Waisele Sukanaveita (40e) étaient stoppés dans les derniers mètres.DOUBLÉ DE RATUVOULes Lyonnais trouvaient finalement la faille après une touche à hauteur des 22 mètres. Le pack était arrêté à cinq mètres de la ligne, et le demi de mêlée, Ricky Januarie, trouvait son ailier, Ratuvou. Son essai était validé par l'arbitre vidéo (5-6, 29e).En deuxième période, le Stade Français se reposait sur le jeu au pied de Jules Plisson. Mais le LOU tenait sa proie. Le jeu se débridait et à l'issue d'une séquence de plus de trois minutes, Ratuvou, meilleur marqueur en Pro D2 la saison dernière, réalisait le doublé avec un essai transformé par Jérôme Porical et donnait l'avantage à son équipe (12-6. 50e). Plisson réduisait le score sur une pénalité (12-9, 60e) avant de rater l'occasion d'égaliser après une nouvelle faute en mêlée des Lyonnais (70e). Le leader avait laissé passer sa chance. Laurent Telo  L'ex-star de l'équipe de France, Thierry Henry, n'a pas choisi d'achever sa carrière chez les Chamois niortais. En revanche, celle de l'équipe du Brésil, Adriano, pourrait terminer la sienne au sein de la formation du Havre dès le début de l'année 2015. Il lui donnerait un lustre jamais vu dans la Ligue 2 du football français.Il fut un temps pas si lointain où l'avant-centre brésilien était surnommé « l'Empereur » et faisait régner la terreur dans les surfaces de réparation. Dans les années 2000, il a marqué des légions de buts pour l'Inter Milan, ainsi que sous le maillot du Brésil. La suite récente de ses aventures sportives est un peu plus erratique.Adriano Leite Ribeiro a souffert de nombreux problèmes physiques et psychologiques qui ont entaché sa carrière d'une inconstance coupable, entre championnats italiens et brésiliens. Aujourd'hui, âgé de (seulement) 32 ans, il tente une énième résurrection au Havre Athletic Club (HAC), le doyen des clubs français, fondé en 1872. Il a lui-même annoncé sa venue dans un tweet du 25 décembre : « Un joyeux Noël pour mes nouveaux supporters du Havre. Très heureux d'être avec vous pour un nouveau challenge sportif !!! » « Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui »Certains observateurs estiment que ses kilos superflus obèrent d'ores et déjà l'efficacité d'un transfert davantage bling-bling que sportif. « La réponse sera donnée sur le terrain, contre-attaque Jean-Pierre Louvel, président en exercice du Havre AC. Physiquement, il a été pire qu'aujourd'hui, il n'est pas loin de sa meilleure forme. » Quoi qu'il en soit, le transfert d'Adriano au Havre « n'est pas du tout utopique, poursuit Louvel. Le joueur est d'accord, le club est d'accord. Le transfert est suspendu à deux conditions. Que le dossier de reprise soit définitivement bouclé et que la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) donne son feu vert. On est dans la dernière ligne droite. On sera fixé au plus tard le 9 janvier ».Le futur président du club, l'ancien rugbyman Christophe Maillol, est un homme d'affaires atypique comme il en existe beaucoup au sein de cette activité volatile qu'est le football. Il est parvenu, grâce à ses contacts au Brésil, à convaincre Adriano et il a apporté des garanties bancaires évaluées à 20 millions d'euros, un engagement qu'il qualifie d'« irrévocable ». Seulement, avant le HAC, Christophe Maillol avait déjà tenté d'escalader la scène en rachetant les clubs de Nantes, Grenoble et Nîmes. Triple échec. Ce qui lui vaut, depuis lors, une réputation. « Je répondrai sur tout ce qui a été dit sur moi en temps et en heure, promet Maillol. Beaucoup vont s'étouffer. »≥≥ A lire aussi : Christophe Maillol, le marchand de sommeil du football français (édition abonnés)L'ex-ministre Eric Besson, atout inattenduFoin de procès d'intention. Si le rachat du club se réalise, Christophe Maillol, nouvel actionnaire majoritaire à hauteur de 94 %, pourrait apporter dans ses valises une seconde tête d'affiche pour renforcer l'équipe, dirigeante cette fois. Une garantie de sérieux qui se nomme Eric Besson, l'ancien cadre du Parti socialiste et l'ancien ministre de l'immigration (2009-2010), puis de l'industrie (2010-2012) de Nicolas Sarkozy, fondu de football.« Lorsque le processus d'acquisition sera achevé, je deviendrai président du conseil de surveillance », dit-il. Depuis le Brésil - « J'y suis en vacances, le recrutement des joueurs ne m'appartient pas » -, Eric Besson estime que l'impact médiatique d'Adriano est « fort » et loue « sa capacité à attirer de futurs coéquipiers ». D'ailleurs, Christophe Maillol l'assure : « Ça n'est pas fini. D'autres stars vont débarquer au Havre. »Eric Besson qualifie son putatif président de « généreux, optimiste, fonceur, attachant, courageux, plein d'énergie, qui va au bout de ses rêves ». Avec ce nouveau personnel, l'objectif du HAC tombe sous le sens : retrouver la Ligue 1, quittée en 2009, pour y résider durablement. Laurent TeloJournaliste au Monde 02.01.2015 à 15h46 • Mis à jour le02.01.2015 à 16h28 A force, Uli Hoeness devait commencer à trouver le temps long dans la cellule de sa prison. L'ancien président du Bayern Munich (2009-2014), club le plus titré d'Allemagne, s'est vu accorder un régime de semi-liberté à partir du vendredi 2 janvier, sept mois après son incarcération pour fraude fiscale.Cette annonce du ministère de la justice de Bavière ne pouvait mieux tomber : le dirigeant fêtera lundi prochain son 63e anniversaire. Ce personnage aux colères légendaires avait été condamné à une peine de trois ans et demi de prison pour avoir omis de déclarer au fisc allemand de généreux revenus boursiers en Suisse, puis avait été incarcéré le 2 juin à la prison de Landsberg, en Bavière.Lire l'article : Uli Hoeness, la chute d'une idole allemandePar ailleurs responsable d'une prospère entreprise de saucisses industrielles, Hoeness avait déjà bénéficié de deux permissions de sortie pour Noël, du 24 au 26 décembre, puis pour le Nouvel An. « Hoeness s'entraîne à la liberté », titre désormais le tabloïd allemand Bild, quotidien le plus lu du pays, publiant en « une » un cliché de l'ancien dirigeant en train de marcher dans la neige aux côtés de son épouse Susi.Après avoir été joueur, puis président du club entre 2009 et 2014 avec à la clé un titre en Ligue des champions (2013), Hoeness avait démissionné de ses fonctions au sein du Bayern après sa condamnation pour céder sa place à Karl Hopfner. A partir de la semaine prochaine, il prendra de nouvelles fonctions : le voilà dorénavant chargé de bâtir un nouveau centre d'entraînement et de veiller aux équipes de jeunes.A 18 HEURES DANS SA CELLULESon régime de semi-liberté l'obligera à rentrer chaque soir à 18 heures pour dormir dans sa cellule. Mais la loi allemande l'autorise à solliciter une libération conditionnelle à mi-peine, ce qui pourrait lui permettre de sortir de détention début 2016.Estimé à 3,5 millions d'euros au terme de l'enquête, le montant de sa fraude fiscale avait atteint 27,2 millions d'euros au fil des témoignages accablants durant son procès, avant d'être finalement porté à 28,5 millions d'euros dans l'énoncé du jugement. 02.01.2015 à 10h57 • Mis à jour le02.01.2015 à 19h48 On le pensait lié à vie aux « Reds », et pourtant, Steven Gerrard s'apprête à marcher seul. Le capitaine emblématique de Liverpool a annoncé en conférence de presse, vendredi 2 janvier, qu'il quitterait son club de toujours à la fin de la saison.Le milieu de terrain de 34 ans a annoncé avoir pris « la décision la plus difficile de sa vie » après « grande réflexion ». Et s'il a choisi de mettre un terme aux rumeurs en ce début d'année, c'est afin que « le manager et le club ne soient pas distraits par les spéculations sur [s]on avenir ».Le joueur de Liverpool n'a pas encore indiqué son nouveau point de chute. « Mais il ne s'agira pas d'un club concurrent, a assuré Gerrard. Je ne pourrai pas jouer contre Liverpool. » Des médias britanniques évoquent déjà une éventuelle signature en Major League Soccer, le championnat nord-américain où ont déjà officié d'autres stars du football anglais, David Beckham et, dernièrement, Thierry Henry.« J'espère qu'un jour je pourrai revenir à Liverpool pour rendre de nouveau service au club », a déclaré l'icône des Reds, éliminés cette saison dès les phases de poules de la Ligue des champions par le FC Bâle, en Coupe d'Europe.Arrivé à l'âge de 9 ans, Gerrard a accompli toute sa carrière professionnelle au sein du club de la Mersey. Seize longues saisons synonymes de 695 apparitions, 180 buts et 11 trophées.Gerrard a remporté presque toutes les compétitions de clubs, et notamment la Ligue des champions, en 2005, à l'issue d'une finale haletante contre le Milan AC. Le capitaine des Reds, menés 3-0 à la mi-temps, avait ramené les siens à deux buts d'écart d'un but de la tête, à Istanbul, avant d'obtenir le pénalty de l'égalisation. Liverpool s'était finalement imposé aux tirs au but.L'ancien international (114 sélections), qui a quitté l'équipe d'Angleterre à l'issue du Mondial 2014, avait précisé en octobre qu'il n'entendait pas mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison. Le 2 décembre, à l'issue du match contre Leicester City (3-1), il avait aussi déclaré : « Pour mon contrat, je déciderai quand je serai prêt. Là, il n'y a rien à dire. Les supporteurs savent que quand ce sera le cas je ferai une annonce. » ONZE TROPHÉES, MAIS PAS DE CHAMPIONNATL'histoire d'amour aurait pu tourner court à plusieurs reprises. En 2004, Gerrard repousse une offre alléchante de Chelsea après avoir hésité à quitter son club de toujours. « Je n’étais pas satisfait des progrès du club, admettait alors l’ancien international anglais. Pour la première fois de ma carrière j’ai pensé à la possibilité de partir. »En 2005, le divorce est presque consommé. Chelsea revient à la charge, et Steven Gerrard rejette une offre de prolongation de contrat. Le président du club, Rick Parry, déclare alors : « Il a fait comprendre qu'il veut partir et je pense que ça a l'air assez définitif. » Le lendemain, Gerrard renouvelle finalement son contrat.Sous le maillot des « Reds », seules deux compétitions lui ont jusque-là échappé : le championnat d'Angleterre et le championnat du monde des clubs.  La saison dernière, alors qu'il suffit d'un match nul à Liverpool contre Chelsea pour filer vers le titre, « Stevie G » glisse sur une passe en retrait anodine, laissant l'attaquant londonien Demba Ba filer aux buts. Liverpool s'incline 2-0 et finit deuxième, derrière Manchester City.Aujourd'hui, il ne reste désormais plus que quelques mois au milieu de terrain pour combler ce manque avec Liverpool. La mission paraît mal engagée : Steven Gerrard et ses coéquipiers, mal en point cette saison, ne pointent cette saison qu'à la huitième place de Premier League, à 17 points des équipes de tête, Chelsea et Manchester City.#LFC can confirm that Steven Gerrard is to leave the club at the end of the 2014-15 season #LFCicon http://t.co/an6AjmFgvE— Liverpool FC (@LFC)require(["twitter/widgets"]); 02.01.2015 à 06h43 • Mis à jour le02.01.2015 à 10h47 Le club de football de Nîmes est à nouveau soupçonné d'avoir cherché à truquer l'un de ses matchs en 2014. Selon Le Parisien/Aujourd'hui en France du vendredi 2 janvier, « le match Nîmes-Istres (1-0) du 18 avril 2014, comptant pour la 34e journée de Ligue 2, a lui aussi fait l'objet d'une tentative d'arrangement ».« Ce ne sont pas six mais sept rencontres du Nîmes Olympique de la saison dernière qui sont désormais visées par des soupçons de corruption », comptabilise le quotidien, alors que six personnes sont déjà mises en examen dans cette affaire, dont Jean-Marc Conrad, président du club nîmois qui a démissionné, Serge Kasparian, principal actionnaire du club, et Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen.Lire la rétrospective : Le sport en 2014 : et Nîmes tenta d'arranger des matchsHUIT CLUBS CONCERNÉSD'après le quotidien, le FC Istres Ouest Provence a envoyé à la Ligue de football professionnel (LFP) ainsi qu'au procureur de la République un courrier dans lequel il relate qu'un de ses joueurs a été approché par un intermédiaire dans les jours précédant la rencontre avec Nîmes.« Vu ce qui s'était passé dans le courant du mois de novembre avec le club du Nîmes Olympique, j'ai transmis l'information à la police. J'ai envoyé le 7 ou 8 décembre un courrier à la Ligue de football professionnel, et au procureur de la République le 15 décembre », confirme au journal le président d'Istres, Henry Cremadès. « Il va y avoir une enquête, et les différents protagonistes du dossier vont être entendus (…). Une chose est certaine : nous sommes les victimes dans cette affaire », assure le dirigeant.« Avec la révélation de cette nouvelle tentative de corruption, ce sont désormais huit clubs et plus d'une cinquantaine de personnes du football français (joueurs, entraîneurs, dirigeants, intermédiaires, etc.) qui sont concernés par cette affaire », conclut Le Parisien. 31.12.2014 à 16h36 • Mis à jour le02.01.2015 à 14h37 Moins de sport les années impaires ? Certes, l'agenda sportif 2015 ne comporte pas de Jeux olympiques, ni de Mondial ou d'Euro de football masculin. Mais plusieurs compétitions majeures vont rythmer l'année à venir. A noter dans vos agendas.Du 15 janvier au 1er février 2015Handball. Moins polémique que le Mondial de foot, prévu au Qatar en 2022, le Championnat du monde de handball a aussi les honneurs du généreux émirat. L'équipe de France s'y déplace avec la ferme intention de reconquérir un titre cédé en 2011 et d'accrocher une cinquième étoile à son maillot. ­Championne d'Europe – pour la troisième fois – en 2014, la bande à Onesta y croit.Du 17 janvier au 8 févrierFootball. Moins désirée par le Maroc en raison de l'épidémie de fièvre Ebola, la Coupe d'Afrique des nations (CAN) sera ­finalement hébergée par la Guinée-Equatoriale. ­L'Algérie, désormais cornaquée par le Français Christian Gourcuff, fait figure d'épouvantail.Lire l'article : La Coupe d'Afrique des nations 2015 sera organisée en Guinée-Equatoriale Du 6 février au 21 marsRugby. Moins attendu que la Coupe du monde, le Tournoi des six nations devrait être un bon galop d'essai pour les ­rares prétendants au titre du Vieux Continent : l'Angleterre et le Pays de Galles, hôtes du Mondial, et la France, qui échangerait bien l'un de ses neuf grands chelems dans le tournoi contre une victoire en Coupe du monde.Du 17 février au 6 juinFootball. Moins envahissante qu'un Mondial ou un Euro, la Ligue des champions draine tout de même une audience planétaire, captivée par les stars du Real Madrid, du Bayern Munich ou du PSG. Car, au stade des huitièmes ­de finale, ­Paris est toujours dans la course. Le 6 juin, pour la finale à Berlin, c'est moins sûr.Du 18 au 22 févrierCyclisme. Moins embêtés par les affaires de dopage que leurs cousins de la route, les pistards ont rendez-vous sur le tout nouvel anneau du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines pour les Championnats du monde. François Pervis et Grégory Baugé voudront enflammer la piste ­devant leur public.Lire la chronique : Attention, les Frenchies ont leur vélodrome !, par Paul SmithDu 1er au 17 maiHockey sur glace. Moins de charge patriotique prévue pour les Russes aux Championnats du monde à Prague et Ostrava (en République tchèque) qu'aux Jeux de Sotchi, où l'élimination de la Russie, chez elle, avait viré au drame ­national. Sans le regard accusateur de Vladimir ­Poutine, ils joueront plus détendus pour conserver leur titre.Lire l'article (édition abonnés) : La Russie pleure l’élimination de ses hockeyeursDu 25 mai au 7 juinTennis. Moins de pluie pendant la quinzaine de Roland-Garros aiderait grandement les organisateurs du tournoi. Et éviterait peut-être que les chances françaises se ­transforment en pétards mouillés.Du 6 juin au 5 juilletFootball. Moins « testostéronée » que le Mondial masculin, la septième édition de la Coupe du monde féminine se tiendra au Canada. Les Françaises viseront cette fois-ci une place en finale. Il y a quatre ans, leur demi-finale perdue contre les Etats-Unis avait réuni 2,4 millions de téléspectateurs sur Direct 8, record absolu d’audience pour une chaîne de la TNT.Lire l'article : Mondial 2015 : Des footballeuses retirent leur plainte contre la FIFA Du 4 au 26 juilletCyclisme. Moins d'abandons dans les premières étapes ménagerait le suspense du Tour, largement émoussé en 2014 après les chutes de Chris Froome et Alberto Contador. Pourtant, c'est d'Utrecht, aux Pays-Bas, que débute la 102e édition de la Grande Boucle : attention aux pavés !Lire l'article : Le sport en 2014 : Et deux Français montèrent sur le podium du TourDu 22 au 30 aoûtAthlétisme. Moins grandioses que des Jeux, les championnats du monde d'athlétisme offrent tout de même une belle visibilité. Pékin, adepte de la diplomatie par le sport, ne s'y est pas trompé. La capitale chinoise déroulera le tapis rouge aux stars de la piste, à commencer par Usain Bolt, auteur du triplé 100 m, 200 m et 4 × 100 m à Moscou en 2013. Du 5 au 20 septembreBasket. Moins rodés sans leur meneur de jeu Tony Parker, les Bleus ont pourtant terminé à la 3e place la Coupe du monde 2014. Avec ou sans leurs stars de la NBA, ils essaieront de conserver leur – premier – titre européen. Une chance, avec le forfait de l'Ukraine, la phase finale de l'Euro est organisée en France.Du 18 septembre au 31 octobreRugby. Moins prolifique qu'une année paire (synonyme de Jeux olympiques ou de Mondial de foot), 2015 devrait toutefois produire quelques moments forts… et ovales. Les Anglais, en compagnie des Gallois, accueillent la 8e Coupe du monde de rugby, avec l'espoir de remporter pour la deuxième fois un trophée qui échappe au XV de France. 31.12.2014 à 08h58 • Mis à jour le31.12.2014 à 12h47 |Rémi Dupré Il y a d'abord eu cette vibrante reprise a cappella d'Hino Nacional Brasileiro, l'hymne national, entonné jovialement par la coulée jaune et verte massée dans les travées du stade Mineirao de Belo Horizonte. Puis les supporteurs de la Seleçao, cueillis à froid, se sont tus. Soudainement. Au fil des minutes, la tristesse, la colère et la honte ont pris le pas sur la stupeur et la confusion. Sur les joues des spectateurs, les larmes ont abondamment coulé. Avant même la mi-temps, certains ont choisi de quitter précipitamment l'enceinte, refusant d'assister à la débâcle. Enfin, c'est sous les huées et un tonnerre d'applaudissements narquois que s'est refermée la page la plus sombre de l'histoire du sport brésilien.Le résumé du match en vidéoMardi 8 juillet, au terme d'un match surréaliste, les Auriverde ont sombré en demi-finales de « leur » Mondial, pulvérisés (7-1) par l'équipe d'Allemagne. Plus qu'une humiliante déroute, le crash de la Seleçao dans son jardin constitue un fiasco cauchemardesque. Les hommes du sélectionneur Felipe Scolari – lui-même sacré champion du monde douze ans plus tôt – rêvaient pourtant de se qualifier pour la finale, programmée le 13 juillet au mythique Maracana de Rio de Janeiro. A défaut d'accrocher une sixième étoile à son maillot après les triomphes de 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, la Seleçao assistera donc au couronnement (1-0 après prolongations) de son bourreau contre l'ennemi juré argentin. Les Auriverde aspiraient surtout à venger leurs illustres aînés, humiliés, eux, par l'Uruguay (2-1) au Maracana en 1950, lors de l'ultime match de la première Coupe du monde organisée au pays du futebol. Loin d'effacer le souvenir encore vivace du « Maracanaço », les joueurs brésiliens devront à jamais porter sur leurs épaules ce que les observateurs ont rapidement appelé le « Mineiraço ». Depuis 1920 et un revers (6-0) contre l'Uruguay, la Seleçao n'avait jamais subi une défaite d'une telle ampleur.DES SIGNES AVANT-COUREURSLa redoutable efficacité de la Nationalmannschaft n'explique pas tout. Alors que leur pays est plongé dans un climat de tension sociale, entre fronde syndicale et colère populaire envers le gouvernement fédéral, les Auriverde ont abordé ce Mondial avec l'angoisse de décevoir tout un peuple. Sexagénaire pétri de principes défensifs dépassés, Luiz Felipe Scolari a fait confiance à l'effectif qu'il a mené, un an plus tôt et sur ses terres, à la victoire en finale de la Coupe des confédérations. « Si nous gagnons, nous irons tous au paradis. Si nous perdons, nous irons tous en enfer », assurait, avant le coup d'envoi de la 20e édition du tournoi planétaire, José Maria Marin, le président de la Confédération brésilienne de football, dans les colonnes du quotidien brésilien O Globo. Le ton était donné. Le 12 juin, les feux d'artifice qui saturent le ciel de l'Arena Corinthians de Sao Paulo masquent mal la piètre performance de la Seleçao, menée au score mais victorieuse (3-1) à l'arraché de la Croatie en match d'ouverture. Prodige du FC Barcelone, considéré comme l'héritier du « Roi Pelé », l'attaquant Neymar inscrit un doublé. A 22 ans, il est la seule lueur d'espoir du pays, l'électron libre aux inspirations géniales qui tire vers le haut une phalange peu ingénieuse, limitée sur le plan technique. Lors de son deuxième match de poule, le Brésil n'arrive guère à tromper le gardien mexicain Guillermo Ochoa et fait match nul (0-0) face à son rival d'Amérique centrale. La correction (4-1) infligée ensuite au Cameroun ne camoufle guère les lacunes tactiques des Auriverde.LES ABSENCES DE NEYMAR ET DE THIAGO SILVALe 28 juin, à Belo Horizonte, la Seleçao se retrouve au bord du précipice en 8es de finale contre le Chili. Acrochée (1-1) par la « Roja », elle est sauvée par les réflexes de son gardien, le vétéran Julio Cesar (34 ans). Mais le pays assiste, médusé, aux jérémiades du capitaine Thiago Silva, à bout nerveusement et en larmes lors de la séance des penaltys. Quatre jours plus tard, à Fortaleza, le défenseur du Paris-Saint-Germain inscrit le premier but de sa sélection, imité par son nouveau partenaire en club David Luiz, auteur d'un coup franc sublime, contre la Colombie, en quarts de finale. Le Brésil s'impose douloureusement (2-1), mais perd son joyau Neymar, victime d'une fracture aux vertèbres lombaires et sorti sur civière après une charge du défenseur adverse Juan Zuniga. Il enregistre par ailleurs la suspension de sa vigie Thiago Silva pour les demi-finales après que ce dernier a écopé d'un second carton jaune en voulant empêcher le gardien colombien de dégager. Avant de rallier Belo Horizonte pour défier la Nationalmannschaft, les Brésiliens bénéficient d'un véritable soutien populaire malgré leur parcours sinueux. Ils ont répété leurs gammes, retranchés dans leur quartier général de Granja Comary, à Teresopolis (Etat de Rio). Au coup d'envoi du match, c'est le défenseur à la tignasse folle, David Luiz, qui porte le brassard de capitaine. Dès les premières minutes, le Seleçao multiplient les raids, s'empalant sur l'arrière-garde allemande. Appliqués, les hommes de Joachim Löw font rapidement parler la foudre. A la 11e minute, Thomas Müller, libre de tout marquage, crucifie une première fois Julio Cesar. Redoublements de passes, jeu métronomique, justesse technique, rapidité des mouvements : la Nationalmannschaft semble s'être appropriée le « joga bonito », ce style très offensif et esthétique, apanage des Auriverde durant une quarantaine d'années, entre 1950 et 1990.« LA PIRE SELECAO DE L'HISTOIRE »Les lignes brésiliennes s'étirent et les Allemands accélèrent pour tuer le match. A la 23e minute, Miroslav Klose, 36 ans, aggrave le score et devient ainsi le meilleur buteur de l'histoire du Mondial avec 16 réalisations à son actif. La banderille de l'avant-centre de la Lazio de Rome n'est que la première étape d'une séquence irrationnelle. En six minutes, la Nationalmannschaft, impitoyable, va inscrire 4 buts au terme d'enchaînements collectifs d'une fluidité inouïe. La cage de Julio Cesar se meut en passoire et le stade Mineirao bascule dans l'horreur. Un silence gêné règne parmi les journalistes étrangers attablés en tribune de presse. Groggy sur son banc, Luis Felipe Scolari tente vainement de rasséréner ses joueurs. Par grappes éparses, plusieurs milliers de supporteurs brésiliens quittent les travées du stade à la mi-temps. Ceux qui sont restés maudissent la « pire Seleçao de l'histoire » et évoquent les conséquences de cette déroute sur les élections d'octobre. Le « Mineiraço » représente une aubaine pour les opposants à la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, héritière honnie du bien-aimé Lula et qui brigue un second mandat. Au retour des vestiaires, les Auriverde butent désespérément sur Manuel Neuer, le portier allemand aux réflexes robotiques. A la 79e minute, les sarcasmes du public laissent place à des encouragements narquois quand André Schürrle inscrit le septième but allemand. Loin d'apaiser le chagrin des 200 millions de Brésiliens, la réalisation tardive d'Oscar (90e) a juste le mérite d'atténuer la débâcle.Le responsable autodésigné de ce drame national est le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, pourtant perçu comme le sauveur de la nation depuis le sacre de 2002. Les traits tirés, le visage blême, le patron de la Seleçao tient à s'excuser auprès du peuple brésilien pour cette « errerur ». Son homologue allemand, Joachim Löw, fait preuve de compassion : « On a perdu au Mondial 2006 contre l'Italie, chez nous, au même stade de la compétition et on sait ce que le peuple brésilien ressent. Je comprends que ce soit très difficile à digérer, très douloureux. » Dans les rues de Belo Horizonte, les pleurs ont laissé place aux rires incrédules, teintés d'autodérision. La Coupe du monde semble finie pour les Brésiliens. LA CHUTE DE SCOLARIPourtant, le 12 juillet, les Auriverde doivent éviter un nouveau cataclysme face aux Pays-Bas, lors de la petite finale du tournoi organisée au stade Mané-Garrincha de Brasilia, l'un des écrins les plus imposants de la compétition. Même s'il est déjà trop tard pour restaurer le crédit d'une sélection qui est la risée de plusieurs milliards de téléspectateurs. Malgré les changements effectués par Luiz Felipe Scolari, la Seleçao coule à nouveau. Miné par l'élimination de sa formation, fragile psychologiquement, Thiago Silva provoque un penalty dès la 3e minute. La sentence est transformée par Robin Van Persie. Inconsistants, brouillons, déjà marqués du sceau du déshonneur, les Brésiliens s'inclinent sèchement (3-0) contre les Bataves et échouent à accrocher le podium de « leur » tournoi. A Brasilia, les Auriverde s'attirent huées et moqueries. Sur la plage de Copacabana, à Rio, les supporteurs argentins qui patientent avant la finale s'en donnent à cœur joie et raillent avec gourmandise les Cariocas.Fort logiquement, Luiz Felipe Scolari ne se relèvera pas d'un pareil fiasco. Le 22 juillet, il est remplacé par l'ex-capitaine des champions du monde 1994, Carlos Dunga. Limogé après l'échec de la Seleçao au terme du Mondial en Afrique du Sud, le quadragénaire retrouvait ainsi un siège qu'il avait occupé durant quatre ans (2006-2010). Sa première décision fut de confier le brassard de capitaine à Neymar, le seul Auriverde dont l'image de marque ne fut pas écornée par cette déroute. Particulièrement critiquée durant la compétition, Dilma Rousseff, fut, elle, réélue pour un second mandat, le 26 octobre, avec 51 % des suffrages.>> Lire : La Coupe du monde vue du Daudet (Paris 14e)Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 30.12.2014 à 11h16 • Mis à jour le30.12.2014 à 15h22 Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé, mardi 30 décembre, l'interdiction de transferts pour les deux prochaines périodes, soit jusqu'en janvier 2016, du FC Barcelone pour des infractions relatives au transfert de dix joueurs mineurs.« Le groupe spécial a constaté que le FC Barcelone avait enfreint les règles concernant la protection des mineurs et l'enregistrement des mineurs qui fréquentent des académies de football. En conséquence, la décision de la FIFA [prise en avril] est confirmée dans son intégralité et la sanction demeure en vigueur. »Le club espagnol sera ainsi interdit de recruter lors des deux prochains mercatos (janvier et été 2015) et devra s'acquitter d'une amende de 450 000 francs suisses (374 142 euros).La Fédération internationale  de football association (FIFA), dont la décision avait fait l'effet d'une bombe en avril dernier, reproche au club espagnol le recrutement de plusieurs mineurs, dont les transferts sont en principe interdits, sauf trois cas de figure spécifiques.LE BARÇA A DÉPENSÉ PLUS DE 150 MILLIONS D'EUROS CET ÉTÉSe disant victime d'une « grave injustice », Barcelone s'est défendu en mettant en avant la qualité de ses programmes éducatifs et de son centre de formation, la « Masia », mondialement connue, dont sont issus des stars comme Lionel Messi, Xavi ou Andres Iniesta.Fin avril, le club avait provisoirement désamorcé cette sanction en obtenant de la FIFA que son appel devant la Commission de recours fût suspensif. Barcelone a profité de ce sursis pour recruter cet été, ce qui lui a permis de renouveler en profondeur son effectif professionnel, en fin de cycle, et même d'anticiper la possible application de l'interdiction de mercato en dépensant plus de 150 millions d'euros sur le marché des transferts. Le club avait notamment enregistré la signature de l'Uruguayen Luis Suarez pour 81 millions d'euros. 07.01.2015 à 16h08 • Mis à jour le07.01.2015 à 18h34 | Yann Bouchez Les histoires d'amour finissent mal, en général. Loin des yeux, loin du coeur, dit-on. Mais celle de Fernando Torres avec l'Atlético Madrid est si particulière qu'elle s'accomode mal de ce type de généralités. Et le retour - après plus de sept ans d'exil et au moins autant de changements capillaires - de l'enfant chéri de l'Atlético, qui devrait être aligné ce soir (21 heures) lors de la rencontre de huitième de finale de Coupe du Roi face au Real Madrid, s'effectuera sans doute dans un contexte d'intense émotion du côté des supporteurs. Lire aussi : les fans de l'Atletico Madrid en masse pour accueillir Fernando TorresLes aficionados de l'Atlético n'ont pas oublié El Niño - qui conserve son surnom enfantin malgré ses 30 ans le rapprochant plus de la fin de carrière que de ses débuts. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer un chiffre : dimanche 4 janvier, ils étaient environ 45 000 dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, au bord de la rivière Manzaneres, pour saluer le retour de Torres, prêté lors du mercato d'hiver par le club italien du Milan AC. On pourrait également citer les 2 000 maillots floqués à son nom vendus durant la seule journée de dimanche.« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que j'ai fait pour que vous me traitiez aussi bien », s'est étonné, tout en modestie, le nouvel attaquant madrilène, dimanche. Et d'ajouter, pour évoquer son retour dans le club de ses débuts, qu'il avait quitté à l'été 2007 : « Cela faisait très longtemps que j'attendais ce moment. Et ça y est, je suis là. » Si ce type de déclaration résonne parfois comme une formule d'une banalité affligeante dans la bouche de certains footballeurs globe-trotteurs habitués à changer de maillot à chaque saison, elle prend une tonalité singulière dans celle de Torres, lui qui débuta en professionnel sous les couleurs de l'Atlético à dix-sept ans seulement, en 2001, lors d'un match contre Leganes. L'Atlético Madrid évoluait à l'époque en deuxième division. Le club de la capitale espagnole essuyait alors les conséquences des excès de son président Jesus Gil y Gil (1987-2003).Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 19 ans, Fernando Torres est promu capitaine. Avec les Rojiblancos (rouge et blanc, couleurs de l'Atlético), il dispute cinq saisons de Liga, inscrivant 75 buts, dont 19 lors de la saison 2003-2004. En tout, il marque 91 buts en 241 matchs. Mais au-delà de ces statistiques, il porte souvent à bout de pied une équipe qui n'a pas encore pris sa dimension actuelle.UN EXIL DE SEPT ANSC'est pour rejoindre un plus grand club et alourdir un palmarès squelettique pas à la hauteur de son talent - un championnat de deuxième division espagnole, en 2002 -, que Torres quitte Madrid pour rejoindre le Liverpool FC à l'été 2007. Un exil réalisé sans enthousiasme excessif, plus pour donner une autre ampleur à sa carrière.Dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, le pari est réussi au niveau individuel : il améliore encore ses statistiques de buteur, avec 24 buts en Premier League dès sa première saison. Mais barré par les autres ténors du Big Four, les Reds ne gagnent rien. Alors Torres se rattrape sous le maillot de l'équipe d'Espagne, avec laquelle il remporte l'Euro 2008 - un but en finale qui lui vaudra de terminer 3e du Ballon d'or cette saison-là- et la Coupe du monde 2010.En janvier 2011, il est transféré à Chelsea contre 58 millions d'euros. Une coquette somme qui semble peser sur son efficacité : il lui faudra attendre le mois d'avril pour marquer son premier but avec son nouveau club. Mais alors que ses performances personnelles chutent, tout comme son poids dans le jeu des Blues, où son efficacité le cantonne à un rôle de joker, son palmarès en club suit une courbe inverse : en 2012, il remporte la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. En 2013, la Ligue Europa. Avec la sélection espagnole, il gagne le championnat d'Europe 2012, devenant au passage le premier joueur de l'histoire à être buteur lors de deux finales d'un Euro.Mais il n'arrive jamais vraiment à s'imposer à Chelsea et rejoint en prêt le Milan AC à l'été 2014. En Série A, il n'arrive pas à s'imposer comme un titulaire indiscutable, mais le club italien décide de cet hiver de lever l'option d'achat et de le prêter dans la foulée à l'Atlético.« FERNANDO N'ARRIVE PAS COMME LE SAUVEUR »Si l'engouement autour de son retour à Madrid est aujourd'hui incontestable, l'attaquant suscite autant d'espoirs que d'incertitudes. « La forte charge émotionnelle et l'inconnue footballistique vont de pair depuis l'annonce du retour de Fernando Torres à l'Atlético », résume le journal El Pais dans son édition du 7 janvier. Sa capacité de s'adapter dans l'effectif de l'actuel troisième de la Liga sera déterminante. Depuis son départ en 2007, l'Atlético Madrid est un club qui a su grandir. Surtout avec l'arrivée de Diego Simeone sur le banc des Rojiblancos, en 2011. Vainqueur de la Ligue Europa en 2010 et 2012, le club a disputé la finale de la Ligue des champions en 2014 - perdue face au Real Madrid - et s'est habitué à jouer les premiers rôles en Liga, aux côtés des deux ogres que sont le Real et le Barça. En 2014, au terme d'une saison haletante, l'Atlético a remporté le championnat espagnol grâce à sa force collective, même s'il s'appuyait sur de fortes individualités.« Fernando n'arrive pas comme le sauveur », a tenu à tempérer Diego Simeone, pour elnever les pressions sur les épaules de l'Espagnol, qui pourrait être une force d'appoint pour Mario Mandzukic et Antoine Griezmann sur le front de l'attaque de l'Atlético. Il devrait être aligné d'entrée aux côtés du Français ce soir pour affronter le Real.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Heureux les amateurs de vélo outre-Rhin : le Tour de France s'apprête à faire son retour à la télévision publique allemande. Le groupe ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de la Grande Boucle, a annoncé mercredi 7 janvier avoir conclu un accord avec la chaîne ARD pour les deux prochaines éditions, qui seront donc les premières accessibles à l'ensemble de la population allemande depuis le Tour 2011.Cette année-là, ARD et ZDF (l'autre chaîne publique allemande) avaient décidé de ne pas renouveler leur contrat, car elles ne souhaitaient plus cautionner une épreuve décrédibilisée par le dopage - Alberto Contador était alors sur le point de d'être déchu de sa victoire dans le Tour 2010 pour un contrôle positif. Depuis l'édition 2012, seule la chaîne privée Eurosport retransmettait donc la course chez nos voisins. Les chaînes publiques limitaient leur couverture à des résumés quotidiens à base d'images produites par ASO.Le contrat que vient de signer ARD (sans ZDF), limité aux Tours 2015 et 2016, s'élève à « moins de cinq millions d'euros », selon les informations du site internet du Spiegel. Il prévoit la diffusion en direct de la fin de chaque étape, à partir de 16 heures. De quoi permettre aux passionnés allemands de la petite reine de s'enflammer pour les sprints de Marcel Kittel et Andre Greipel, ou les contre-la-montre de Tony Martin - ces trois coureurs allemands ont remporté seize étapes sur les trois dernières éditions du Tour, que seule une poignée de leurs compatriotes abonnés à Eurosport a donc pu voir en direct.>> Lire : Et sur le Tour, c'est aussi l'Allemagne qui gagneUne clause du contrat permettra à la chaîne d'y mettre fin en cas de scandale de dopage. C'est précisément pour cette raison que la chaîne, diffuseur historique du Tour avec ZDF, avait cessé la retransmission en plein pendant l'édition 2007. Le contrôle positif  (testostérone), pendant l'épreuve, de Patrik Sinkewitz, coureur (allemand) de l'équipe (allemande) T-Mobile, avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder un vase rempli de scandales.Début 2006, Jan Ullrich, vainqueur du Tour 1997 et ancienne idole du pays, avait été identifié comme l'un des clients du docteur Eufemiano Fuentes, soupçonné d'être à l'origine d'un vaste réseau de dopage sanguin, et condamné en 2013 à un an de prison pour « délit contre la santé publique ». Avant le Tour 2007, un ancien soigneur de l'équipe T-Mobile, avait révélé dans ses mémoires que les victoires du Danois Bjarne Riis et de Jan Ullrich - tous deux coureurs de la formation allemande - en 1996 et 1997 étaient le résultat d'un dopage institutionalisé à base d'EPO.20 MILLIONS POUR 2009-2011, 5 POUR 2015-2016Dans la foulée, plusieurs anciens coureurs de l'équipe, dont Udo Bölts, Rolf Aldag, Jörg Jaksche et Erik Zabel, reconnaissaient les faits, tout comme Lothar Heinrich et Andreas Schmid, les deux médecins de l'équipe accusés d'avoir administré les produits dopants aux coureurs. Bjarne Riis lui-même avait convoqué une conférence de presse pour expliquer qu'il avait bien « pris des [substances] prohibées ». Tout cela n'avait pas empêché ARD et ZDF d'être de retour l'année suivante sur la Grande Boucle, qu'elles avaient donc cessé de diffuser en 2012.Les efforts en faveur de la lutte antidopage et les bons résultats obtenus ces dernières années par les coureurs allemands ont fait évoluer la situation. « ARD est la chaîne historique et la voir revenir est une excellente nouvelle pour nous, pour le Tour de France et pour le cyclisme en général », s'est réjoui Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, qui regrettera peut-être tout de même que le montant des droits télé ait fondu : ASO avait reçu quelque 20 millions d'euros de la télévision publique allemande pour les droits de diffusion entre 2009 et 2011.Henri Seckel 06.01.2015 à 19h09 • Mis à jour le07.01.2015 à 11h07 La saison 2015 démarre aussi mal que la précédente s'était achevée pour Jo-Wilfried Tsonga. Le tennisman français, no 12 mondial, ne disputera pas l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année, qui débute le 19 janvier à Melbourne.C’est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd’hui de reporter... http://t.co/U2cgcJmSYa http://t.co/Kf4nbgFPJh— Jo-Wilfried Tsonga (@tsonga7)require(["twitter/widgets"]);« C'est avec beaucoup de déception que je me vois contraint aujourd'hui de reporter mon début de saison en faisant l'impasse sur l'Open d'Australie, a annoncé le Manceau sur son site internet, mercredi 7 janvier. Je souffre toujours d'une inflammation de l'avant-bras (syndrome de l’intersection) et cela ne me permet pas d'être à 100 % de mes capacités en compétition. » Tsonga sera de retour sur les courts après « trois semaines de soin ».C'est cette même blessure au bras, contractée lors du tournoi de Tokyo en septembre 2014, qui avait contraint le no 1 français à renoncer au double de la finale de la Coupe Davis face à la Suisse, fin novembre, vingt-quatre heures après sa défaite lors du premier match face à Stanislas Wawrinka. Dans la foulée, Tsonga avait été remplacé par Richard Gasquet pour l'ultime simple face à Roger Federer, lequel avait offert à la Suisse son premier saladier d'argent.COUPE DAVIS, NON ; IPTL, OUI ; OPEN D'AUSTRALIE, NONUne semaine après la finale de la Coupe Davis, le Français était à Manille (Philippines), pour disputer la première étape de l'IPTL (International Premier Tennis League), nouveau tournoi d'exhibition organisé lors de l'intersaison, période qui était jusqu'à présent mise à profit par les joueurs pour récupérer et préparer la saison suivante. Il avait encore joué jusqu'au 12 décembre à Singapour, New Delhi (Inde) et Dubaï (Emirats arabes unis), la suite de cette lucrative tournée qui lui avait permis d'empocher un million de dollars (environ 800 000 euros). Puis il avait déclaré forfait pour la Hopman Cup (4-10 janvier) avant, donc, de faire de même pour l'Open d'Australie.Dans une interview à L'Equipe, parue le 12 décembre, Tsonga avait semblé anticiper le cours des événements : « Je prends beaucoup de recul sur les choses. Si je rate l’Open d’Australie mais que je joue bien à Roland-Garros et à Wimbledon, est-ce qu’à la fin de ma carrière, je me dirai que j’ai raté un Open d’Australie ? J’ai bien sûr envie de le jouer, mais il faut que je fasse les choses pour moi. » Yann Bouchez Le marathonien français James Theuri a été interdit de compétition pendant un an pour trois manquements à des contrôles antidopage. La décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, datée du 20 novembre 2014, a été publiée mardi 6 janvier sur le site de la Fédération française d'athlétisme (FFA). La sanction court jusqu'au 23 décembre 2015.Agé de 36 ans, Theuri était l'un des meilleurs spécialistes nationaux du marathon. Kényan de naissance et naturalisé le 23 février 2006, il possède un record de 2 h 10 min 39 s sur la distance, établi en 2009, et compte onze sélections en équipe de France, dont une participation aux Championnats d'Europe de Barcelone, en 2010 (abandon).Il faisait partie des sept athlètes masculins retenus dans le « collectif marathon » mis en place par la FFA en avril 2014 pour favoriser l'émulation dans cette discipline, au travers de stages communs. Auteur de 2 h 14 min 48 s au marathon de Rotterdam, le 13 avril, il devait faire partie de l'équipe de France de marathon aux Championnats d'Europe de Zurich. Mais la nouvelle d'un troisième no show (non-présentation à un contrôle antidopage) au début de l'été l'en a empêché.« IL FAUT ÊTRE HYPER RIGOUREUX »Joint par Le Monde mardi, Philippe Rémond, responsable du collectif marathon avec Jean-François Pontier, était désabusé. C'est lui qui avait convaincu James Theuri de s'aligner en marathon en 2014 et de participer au collectif français.« Avec le logiciel Adams, il faut être hyper rigoureux, explique Philippe Rémond. Au bout de trois no show, la sanction tombe. James m'a appelé cet été parce qu'il avait été informé de son troisième no show, qui s'est passé dans des conditions assez rocambolesques. Je n'ai pas voulu accepter cette décision sans se battre, c'est pour ça que je suis allé le représenter devant la commission [disciplinaire de première instance de la FFA], de mémoire avant les Championnats d'Europe de Zurich. Il a été relaxé [par une déicsion du 27 août 2014]. Tu peux pas dire : “Ce mec, il est fiable à cent pour cent.” Mais en l'occurrence, James je le connais bien et je savais que c'était de la négligence. »Et Philippe Rémond de décrire les conditions « rocambolesques » racontées par l'athlète pour son troisième no show :« Le contrôleur vient un matin à 6 heures, il sonne à la porte. Le téléphone de James est sur silencieux, la sonnette ne marche pas. Le mec ne met pas de mot sur la boîte aux lettres, il l'informe simplement par un message sur le téléphone : “Je suis passé, vous n'étiez pas là. Je suis reparti, boum, sanction.” Ça, ça ne me plaît pas comme attitude. James se réveille vers 8 heures, voit qu'il a un message. Il rappelle le mec, qui était déjà parti. » LA LÉGION ÉTRANGÈREAprès avoir couru pour la Légion étrangère au milieu des années 2000, James Theuri avait longtemps été licencié au Clermont athlétisme auvergne (entre 2007 et 2013), avant de se séparer de son entraîneur Jean-François Pontier, également manageur du hors stade à la FFA, et de rejoindre le club de la SCO Sainte Marguerite à Marseille. Avec le club marseillais, il est notamment devenu champion de France de semi-marathon à Saint-Denis, le 26 octobre. « Il est parti de Clermont, mais s'est dit : “Jeff va continuer à remplir les cases sur le logiciel.” », explique Philippe Rémond.Une négligence qui pourrait probablement coûter sa place à l'athlète dans le collectif marathon. A moins que la FFA ne fasse preuve de la même mansuétude qu'elle a eue vis-à-vis de Teddy Tamgho. Suspendu lui aussi un an pour trois no show, le champion du monde du triple saut a été invité cet été aux Championnats d'Europe d'athlétisme de Zurich, où il a assisté à plusieurs journées d'épreuves dans les tribunes du stade Letzigrund, aux côtés des membres de la délégation tricolore et du directeur technique national de l'athlétisme français, Ghani Yalouz.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.01.2015 à 08h11 • Mis à jour le06.01.2015 à 18h03 Le prince jordanien, vice-président de la FIFA et représentant de l'Asie, a annoncé, mardi 6 janvier, son intention de présenter sa candidature à la présidence de la fédération face au sortant, le Suisse Joseph Blatter, et au Français Jérôme Champagne.« Je me porte candidat à la présidence de la FIFA parce que j'estime qu'il est temps de sortir des polémiques internes pour revenir au sport », a déclaré le prince sur son compte Twitter.I am seeking the presidency of FIFA because I believe it is time to shift the focus away from administrative controversy and back to sport.— Ali Bin Al Hussein (@AliBinAlHussein)require(["twitter/widgets"]);« Cela n'a pas été une décision facile. Elle est le fruit d'une longue réflexion et de nombreuses discussions avec des collègues respectés au sein de la FIFA ces derniers mois », a-t-il expliqué.Le prince a implicitement éreinté la gestion controversée de Joseph Blatter, candidat à 78 ans à un cinquième mandat. Le football mondial, a-t-il dit, « mérite une gouvernance de classe mondiale ». La FIFA doit être « une organisation de service et un modèle d'éthique, de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il ajouté.Lire (édition abonnés) : Joseph Blatter joue les prolongations à la tête de la FIFARÉFORMES ATTENDUESLes réformes sont attendues afin d'apporter plus de transparence au sein de la FIFA et d'éradiquer les soupçons de corruption qui minent l'institution depuis plusieurs années, le mode d'attribution des Mondiaux devrait ainsi changer, après les critiques nées des attributions des éditions 2018 à la Russie et 2022 au Qatar. La démission le 17 décembre 2014 de l'auteur du rapport d'enquête sur ces deux attributions ayant encore jeté le trouble au sein de la fédération.Lire : FIFA confidential, le rapport qui fait trembler la planète footLire : « La démission de Garcia est un échec pour la FIFA », estime son vice-présidentL'élection présidentielle à la FIFA se tiendra dans le cadre du Congrès électif de Zurich le 29 mai. Les candidats ont jusqu'au 29 janvier pour se déclarer. Joseph Blatter a annoncé début septembre être à nouveau candidat au poste qu'il occupe depuis 1998. Jérôme Champagne, 56 ans, ancien vice-secrétaire général de l'organisation, s'est également déclaré mais il n'a, sur le papier, aucune chance d'être élu.Le Français Michel Platini, 59 ans, président de l'Union européenne de football (UEFA), était le seul en mesure de menacer Blatter dans cette élection. Mais il a annoncé le 28 août qu'il ne briguerait pas la présidence de la FIFA, préférant se représenter pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA.Le patron du football européen a implicitement soutenu le prince Ali bin Al Hussein. « Je connais bien le Prince Ali, a expliqué le quinquagénaire dans un communiqué transmis à l'AFP. Il a toute la légitimité pour occuper les plus hautes responsabilités. Nous allons maintenant attendre ses propositions et son programme pour l'avenir du football. » 05.01.2015 à 22h07 • Mis à jour le06.01.2015 à 12h01 |Bruno Lesprit Quatre ans après avoir été victime d’une grave sortie de route, il avait titré Défense de mourir son livre de témoignage publié en 1968 (chez Solar et réédité en 2012 aux éditions du Palmier). Survivant d’un temps où les pilotes de Formule 1 narguaient la Camarde chaque week-end de Grand Prix, Jean-Pierre Beltoise est mort lundi 5 janvier à Dakar (Sénégal) après avoir subi deux accidents vasculaires cérébraux. Il était âgé de 77 ans. D’une polyvalence complète, autant pour l’auto que pour la moto, il reste d’abord comme le vainqueur du Grand Prix 1972 de Monaco.Né en 1937 dans un bastion français de l’automobile, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le garçon a grandi dans l’Essonne, à proximité de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Un terrain de jeu idéal pour cet esprit rebelle, épris de vitesse et de liberté, symbolisés selon lui par les sports mécaniques. Après vingt-six mois passés en Algérie, dont il conservera de douloureux souvenirs, il peut débuter une carrière de pilote de moto, concrétisée par onze titres de champion de France entre 1961 et 1964 et un beau doublé en 1963 avec des victoires à Montlhéry international et aux 24 Heures du Mans.MIRACULÉ À REIMS Il est alors temps pour lui de tenter l’aventure automobile. Sa première course, en 1964, aurait pu être la dernière. Le 4 juillet, aux 12 Heures de Reims, son Djet, monoplace mise au point par René Bonnet, dérape et prend feu. « En rattrapant l’alpine de Mauro Bianchi, précédée par une Grand Tourisme Ferrari, je ne vis pas l’essence coulant du réservoir de la GT, écrit Beltoise dans Défense de mourir. (…) Je partis violemment en glissade non contrôlée des quatre roues, amorçais une série de têtes à queue et de tonneaux qui se terminèrent en une folle cabriole dans le fossé. La René Bonnet s’embrasa instantanément. J’avais été éjecté dès le premier tonneau. Les secours ne vinrent pas tout de suite. Lorsqu’arrivèrent les pompiers dans leurs combinaisons d’amiante argenté, la René Bonnet était entièrement calcinée. Et l’on crut que j’étais carbonisé. Un commissaire de piste me retrouva, par hasard, évanoui dans un fossé, la jugulaire du casque passée comme un nœud coulant autour de mon cou, à demi étranglé. J’avais été éjecté à plus de 50 mètres de la voiture en feu… » Entretemps, Tommy Franklin, spécialiste radiophonique de l’automobile, a annoncé la mort de Beltoise sur les ondes de France Inter. Le revenant, qui restera dix mois hospitalisé, est menacé d’une amputation du bras gauche. Le membre sera sauvé au prix d’un blocage au niveau du coude. Il en faut plus pour le décourager. Dès 1965, Beltoise rejoint l’écurie Matra Sports de Jean-Luc Lagardère en Formule 3 et obtient comme une belle revanche une première victoire à Reims avant de décrocher le titre de champion de France. Il passe naturellement à la F2 l’année suivante, à une époque où cette catégorie permet aux jeunes loups de défier les cadors de la F1 – et réciproquement. Beltoise a ainsi l’opportunité de se mesurer à des légendes comme Jim Clark,  Jackie Stewart ou Jochen Rindt, et même de les battre à l’occasion.   En 1968, il devient champion d’Europe de F2 après un triomphe à Hockenheim, éclipsé et endeuillé par la mort de Clark sur le circuit allemand. Cette même année voit ses débuts en F1. Mais sa carrière prend encore un mauvais tour en 1971, quand il est suspendu trois mois par la Fédération internationale de l'automobile. Celle-ci estime que sa responsabilité est engagée dans l’accident qui a coûté la vie à l’Italien Ignazio Giunti, 29 ans, lors des 1 000 km de Buenos Aires, étape du championnat du monde des voitures de sport. Le pilote de Ferrari avait percuté l’arrière de la Matra de Beltoise, en panne d’essence et poussée par son conducteur en travers de la piste afin de rejoindre le stand.MAÎTRE DE LA PLUIEEn F1, des trahisons mécaniques et beaucoup de malchance empêcheront Beltoise de se construire un palmarès à la hauteur de son talent : trois victoires au total, mais une seule en championnat du monde. C’est donc à Monaco, en 1972, qu’il fait valoir un de ses points forts, la  conduite sous la pluie, pour s’imposer sur la première marche du podium devant Jackie Ickx et Emerson Fittipaldi. Le pilote de British Racing Motors (BRM) a bientôt comme coéquipiers Niki Lauda et Clay Regazzoni mais l’écurie peine à retrouver son lustre de la décennie précédente incarnée par Graham Hill. En octobre 1973, Beltoise perd son beau-frère, François Cevert, lors des essais sur le circuit américain de Watkins Glen. Il met un terme à sa carrière en F1 dès l’année suivante.C’est en sport-prototypes qu’il étoffera son bilan avec 12 victoires. Associé à son ami Henri Pescarolo, il remporte notamment en 1976 les 24 Heures du Mans (catégorie GTP) à bord d’une Inaltera-Rondeau. Il commence cette même année à concourir dans la catégorie tourisme où il effectuera son ultime saison en 1993 avec une Porsche Carrera. Modèle pour des générations de pilotes français l’autre « Bébel » national avait été depuis longtemps immortalisé en tant que membre de l’écurie Vaillante, dans la bande dessinée Michel Vaillant de Jean Graton, à l’origine de bien des vocations.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.01.2015 à 10h48 • Mis à jour le05.01.2015 à 11h23 Dans les frimas du Stade des Alpes, l'Olympique de Marseille a écrit, dimanche 4 janvier, une page de l'histoire de la Coupe de France qu'il cherchera à vite tourner. Mais l'encre de sa défaite face à Grenoble, pensionnaire de CFA, la quatrième division, fait déjà tache. En s'inclinant en trente-deuxièmes de finale (3-3 à l'issue des prolongations, 5-4 aux tirs au but), la « performance » des joueurs de Marcelo Bielsa, leaders de la Ligue 1, s'inscrit dans une longue lignée d'échecs du club méridional dans cette compétition.Marseille cultive les paradoxes en Coupe de France. L'OM est le club le plus titré, avec dix trophées (devant le PSG, huit, et Saint-Etienne, six). Mais il est aussi à la diète depuis sa dernière finale remportée, en 1989. Jean-Pierre Papin, auteur d'un triplé, et l'Allemand Klaus Allofs, avaient alors permis à l'OM de s'imposer face à Monaco (4-3). Depuis, les vingt-cinq dernières années ont été émaillées d'échecs plus ou moins cuisants et de deux finales consécutives perdues, en 2006 et en 2007, face à Sochaux et à Paris.  Lire aussi : Coupe de France : les résultats des 32es de finalesL'ÉCHEC CUISANT FACE À CARQUEFOU EN 2008Au rang des éliminations qui serviront peut-être à relativiser la claque reçue à Grenoble par un club évoluant trois divisions en dessous d'eux, les Marseillais pourront se rappeler l'échec face à Carquefou, en 2008, au stade des huitièmes de finale. Le club de la Loire-Atlantique évoluait alors en CFA 2, la cinquième division, et n'avait même pas eu à attendre la séance de tirs au but pour s'imposer face à des Marseillais muets en attaque (1-0). En 2012, c'est Quevilly, pensionnaire de National, qui avait battu l'OM en quarts de finale (3-1 après prolongations). Mais pas sûr que l'évocation de ces souvenirs suffisent à consoler les hommes de Marcelo Bielsa.Pour le technicien, il n'y a rien de bon à retenir de cette rencontre. « Ce n'est pas un match à analyser, déclara-t-il après le match. La défaite est injustifiable. N'importe quelle explication ne nous empêcherait pas d'être responsables. Cela n'a aucun sens que je revoie le match. Il n'y a aucune manière d'expliquer une telle défaite. Les reproches sont pour moi, avec cette manière de jouer où les différences entre les deux équipes sont aussi grandes. Je dirigeais l'équipe qui avait tous les avantages pour s'imposer. J'ai plus de responsabilités que mes joueurs. »Si l'OM a aligné une équipe avec de nombreux titulaires habituels en Ligue 1 (NKoulou, Morel, Romao, Imbula, Thauvin, Payet, Gignac), la titularisation de Brice Samba dans les cages n'a pas été couronnée de réussite. Trois fois, les Marseillais ont mené au score. Trois fois, ils ont été rejoints par les Grenoblois. La dernière fois le fut dans les ultimes secondes des prolongations, sur une tête de Selim Bengriba. Et la magie, ou la cruauté, de la Coupe de France voulut que ce fût un ex-Grenoblois, Florian Thauvin, qui ratât le penalty pour l'OM.Aux  côtés de Marseille, six autres clubs de l'élite ont été éliminés de la compétition ce week-end, en attendant la dernière rencontre entre Montpellier et le PSG, ce soir à 20 h 45. Les leaders de la Ligue 1, eux, ne peuvent désormais pas se tromper d'objectif : éliminés de la Coupe de la Ligue en seizièmes de finale par Rennes et pas qualifiés en Coupe d'Europe, ils ne disputeront que le championnat jusqu'à la fin de la saison. Une compétition dans laquelle ils possèdent deux points d'avance sur leur premier poursuivant, Lyon. 04.01.2015 à 17h06 • Mis à jour le04.01.2015 à 17h12 Huit ans après son départ, Fernando Torres, dit « El Nino », est revenu dans son club formateur de l'Atletico Madrid. Preuve de l'amour que lui portent ses supporteurs, entre 35 000 et 40 000 personnes s'étaient déplaçées au stade, uniquement pour voir et entendre le joueur. En 2001, Torres a débuté, à seulement 17 ans, alors que l'Atletico peinait en deuxième division espagnole. Et après la remontée en Liga, Torres est progressivement devenu la figure de proue du club, dont il a porté le brassard de capitaine et pour lequel il a inscrit 91 buts en 244 matches. Il a ensuite joué pour Liverpool dès 2007, puis à Chelsea et au Milan AC, où il a un peu perdu de son football. Il pourrait remettre les couleurs de son club formateur dès mercredi, lors d'un choc avec les frères ennemis du Real Madrid en Coupe du roi. Constant Wicherek Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a annoncé, jeudi 27 août, la liste des vingt-trois joueurs retenus pour se déplacer au Portugal le 4 septembre et recevoir à Bordeaux la Serbie trois jours plus tard.Chez les gardiens, la hiérarchie demeure inchangée. Hugo Lloris garde les buts, suppléé par Steve Mandanda. Stéphane Ruffier, le portier de Saint-Etienne, conserve sa place de numéro 3.La défense est le plus gros chantier de l’équipe tricolore. Didier Deschamps a décidé de se passer de Mamadou Sakho. Le héros de la double confrontation contre l’Ukraine en novembre 2013, en difficulté dans son club de Liverpool, est le deuxième défenseur central le plus utilisé – sélectionné à vingt et unes reprises – par le sélectionneur depuis l’arrivée de ce dernier à la tête des Bleus, le 8 juillet 2012. Pour le remplacer, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille a convoqué Eliaquim Mangala, Laurent Koscielny et Kurt Zouma, qui se disputeront une place de titulaire pour accompagner Raphaël Varane. Patrice Evra occupera le flan gauche de la défense, doublé par Benoît Trémoulinas, tandis que Mathieu Debuchy et Bacary Sagna évolueront au poste de latéral droit.Au milieu de terrain, le sélectionneur tricolore témoigne sa confiance aux mêmes. Paul Pogba, Geoffrey Kondogbia, Blaise Matuidi, Moussa Sissoko, Morgan Schneiderlin et Yohan Cabaye postuleront pour une place dans l’entrejeu français.En attaque, Didier Deschamps a dû se passer des services d’Alexandre Lacazette, blessé au dos. Pour le remplacer, un nouveau venu, Anthony Martial (19 ans), accompagne Karim Benzema, Nabil Fekir, Olivier Giroud, Antoine Griezmann et Mathieu Valbuena. Liste des 23 Bleus contre le Portugal et la SerbieGardiens : Hugo Lloris (Tottenham, Angleterre), Steve Mandanda (Marseille), Stéphane Ruffier (Saint-Etienne).Défenseurs : Patrice Evra (Juventus Turin, Italie), Laurent Koscielny (Arsenal, Angleterre), Bacary Sagna (Manchester City, Angleterre), Mamadou Sakho (Liverpool, Angleterre), Raphaël Varane (Real Madrid, Espagne), Benoît Trémoulinas (FC Séville, Espagne), Kurt Zouma (Chelsea, Angleterre), Mathieu Debuchy (Arsenal, Angleterre).Milieux de terrain : Paul Pogba (Juventus Turin, Italie), Yohan Cabaye (Crystal Palace, Angleterre), Geoffrey Kondogbia (Inter Milan, Italie), Blaise Matuidi (PSG), Moussa Sissoko (Newcastle, Angleterre), Morgan Schneiderlin (Manchester United, Angleterre).Attaquants : Mathieu Valbuena (Lyon), Karim Benzema (Real Madrid, Espagne), Antoine Griezmann (Atlético Madrid, Espagne), Anthony Martial (Monaco), Nabil Fekir (Lyon), Olivier Giroud (Arsenal, Angleterre). Constant Wicherek 27.08.2015 à 12h01 En mars 2011, Mario Balotelli, s’ennuyant ferme au centre d’entraînement de Manchester City, décide de lancer des fléchettes sur les jeunes du centre de formation qui passaient par là. En octobre de la même année, l’Italien et ses amis mettent le feu à sa nouvelle maison en allumant des pétards et des feux d’artifice dans la salle de bains. La liste des frasques de l’international italien est encore longue, c’est sans doute pourquoi les dirigeants du Milan AC, où il est prêté par Liverpool pour la saison, ont décidé de prendre les devants.Le Guardian, qui cite La Gazzetta dello Sport, annonce ainsi que le contrat signé par Balotelli contiendrait quelques clauses de bon comportement afin de s’assurer que l’image du club milanais, où l’attaquant est déjà passé entre janvier 2013 et juin 2014, ne soit pas écornée.Exit donc les coupes de cheveux farfelues, les accoutrements délirants et les manières déplacées. Adriano Galliani, vice-président du club, a calqué les clauses du contrat sur les règles qui s’appliquent aux militaires engagés dans l’armée de l’air italienne.Balotelli ne devra pas dégrader l’image du club et, dans ce but, ses comptes Twitter, Facebook et Instagram seront également surveillés de près. Il aura interdiction de fumer – il avait été pris en flagrant délit dans les toilettes d’un train en 2013 – et de fréquenter les boîtes de nuit. Sa consommation d’alcool sera également encadrée. Pendant un moment « Super Mario » devra donc faire profil bas. 😁😁😁😁😁 S.M. 😂. Une photo publiée par Mario Balotelli🇮🇹🗿👪 (@mb459) le 20 Août 2015 à 3h48 PDT 26.08.2015 à 16h42 • Mis à jour le26.08.2015 à 18h22 Eliminé avec l’AS Monaco lors du barrage de Ligue des champions contre Valence, Layvin Kurzawa participera quand même à la plus prestigieuse compétition européenne avec le Paris Saint-Germain. C’est l’entraîneur parisien Laurent Blanc lui-même qui a officialisé, mercredi 26 août, au micro de France Bleu, l’arrivée du latéral gauche international français.« C’est un très bon joueur qui nous rejoint, un jeune joueur avec un potentiel très intéressant pour le Paris Saint-Germain. »Selon L’Equipe, Monaco et le club parisien auraient trouvé un accord à hauteur de 24 millions d’euros. Le latéral gauche était attendu à Paris mercredi après-midi pour signer un contrat de cinq ans. A Paris, Kurzawa sera la doublure de Maxwell, puisque Lucas Digne devrait être prêté pour une saison à l’AS Roma.Quelques heures plus tard, le club du Rocher a annoncé l’arrivée du défenseur portugais de 27 ans, Fabio Coentrao, en provenance du Real Madrid. Il remplacera, poste pour poste le jeune Français. Constant Wicherek Malgré sa défaite (2-1), mardi 25 août, contre Monaco au stade Louis-II, le Valence CF s’est qualifié pour la phase finale de la Ligue des champions (C1) en vertu de sa victoire (3-1) acquise, six jours auparavant, à Mestalla. Le club valencian rejoint donc le FC Barcelone (sacré en Liga), le Real Madrid (2e au classement), l’Atlético Madrid (3e) et le FC Séville (5e) dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Depuis ce mardi et la qualification des joueurs de Nuno Espirito Santo aux dépens de ceux de Leonardo Jardim, l’Espagne, qui occupe la première place au classement par nations de l’Union des associations européennes de football (UEFA), est entrée encore un peu plus dans l’histoire. Cette saison, elle comptera cinq représentants en Ligue des champions, dont le tirage au sort est prévu ce jeudi (17 h 45) à Monaco. Une première.Fort de ses quatre ambassadeurs en Ligue des champions (les trois premiers du championnat sont qualifiés directement pour la phase finale et le quatrième pour les barrages), la nation ibérique a profité d’une réforme de la réglementation des compétitions européennes pour élargir sa représentation. En effet, le vainqueur de la Ligue Europa (C3) de la saison dernière – en l’occurrence le FC Séville – se retrouve dorénavant reversé pour la saison suivante en C1. Cette surreprésentation semble bienvenue plus d’un an après le fiasco de la sélection espagnole, éliminée au premier tour lors du Mondial 2014.Cinq titres en Ligue des champions depuis 2006En Europe, les clubs espagnols ne sont pas habitués à partager. En atteste le palmarès de la Ligue des champions et de l’Europa League. En C1, le tenant du titre est le FC Barcelone – victorieux en juin contre la Juventus Turin (3-1) – et l’équipe la plus titrée est le Real Madrid – dix victoires dont la fameuse « decima » remportée en 2014 contre son frère ennemi de l’Atlético Madrid. En C3, le FC Séville, en plus d’être le vainqueur de l’édition 2014-2015 – (victoire 3-2 contre les Ukrainiens de Dnipropetrovsk) fin mai – est aussi le club qui a remporté le plus cette épreuve avec quatre titres (en 2006, 2007, en 2014 et 2015). Sur les dix dernières années, le football espagnol s’est arrogé la Ligue des champions à cinq reprises, avec quatre titres pour le seul FC Barcelone (2006, 2009, 2011, 2015).Cette domination du football ibérique se vérifie en Ligue Europa avec six trophées glanés depuis 2006 – dont deux pour l’Atlético Madrid (2010, 2012). En outre, les amateurs de football ont pu assister à deux finales cent pour cent espagnoles récemment, la première en Ligue Europa en 2012 entre l’Atlético Madrid et l’Athletic Bilbao de Marcelo Bielsa et la seconde en 2014, celle-ci opposant les frères madrilènes, le Real et l’Atlético.Alors que les dernières rencontres comptant pour les barrages retour de la Ligue des champions ont eu lieu ce mercredi soir, l’Espagne est assurée de compter davantage de représentants que ses rivaux. En s’imposant face à au Club de Bruges, Manchester United (3-1/4-0) , rejoint les trois autres représentants de la Perfide Albion (Chelsea, Arsenal et Manchester City). Qualifié aussi suite à sa double confrontaion contre les Romains de la Lazio, le Bayern Leverkusen (0-1/3-0), l’Allemagne alignera aussi quatre formations dans le tableau final de la plus prestigieuse des compétitions continentales dont le tirage au sort à lieu ce jeudi à Monaco (17h45).Constant Wicherek Rémi Dupré Meilleur buteur de la Coupe du monde 1998 (avec six réalisations), organisé dans l’Hexagone, l’ex-attaquant Davor Suker préside la Fédération croate depuis 2012. Membre du comité exécutif de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis mars, il soutient Michel Platini, patron de la Confédération européenne, qui briguera la succession de Joseph Blatter à la tête de la Fédération internationale (FIFA), le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale. Alors que le candidat français lance sa campagne à Monaco, vendredi 28 août, l’ex-canonnier de la sélection « au damier » explique son choix au Monde.Quel regard portez-vous sur la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ? Je pense que Michel Platini représente une bonne solution pour la FIFA et le football mondial. Il est l’un des plus grands joueurs de l’histoire. C’est pourquoi il est identifiable et respecté à travers le monde. Il a montré durant son mandat à la tête de l’UEFA qu’il était aussi un grand dirigeant. Il a été courageux et déterminé dans ses décisions. L’UEFA est très bien organisée et il apporterait ainsi son expérience à la FIFA. Il sait comment protéger l’intégrité du jeu, comment combattre le racisme ou comment affronter les défis financiers. L’UEFA a su commercialiser ses compétitions, comme la Ligue des champions, l’Euro ; et la FIFA a besoin de cette expertise au niveau mondial.Voterez-vous pour Michel Platini, le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA ?Dans tous les cas, Michel Platini bénéficiera du plein soutien de la Fédération croate et de moi-même. Nous croyons en sa capacité à diriger. Peu importe si c’est à l’UEFA ou à la FIFA, sa présence et sa vision sont positives pour le monde du football.Peut-il réformer la FIFA ? Oui, je le pense. S’il y a quelque chose qui distingue Michel Platini, c’est sa vision. Quand il est devenu le président de l’UEFA (en 2007), il n’a pas eu peur de prendre des décisions importantes qu’il estimait bonnes pour le football. Ce qui est assez impressionnant est qu’il ait réussi à satisfaire à la fois les grands clubs et les grands championnats en augmentant les revenus commerciaux des compétitions, et les clubs et championnats plus modestes, en leur donnant davantage de chances de se qualifier pour la Ligue des champions, par exemple.« Platini est identifiable et respecté à travers le monde. Il a montré durant son mandat à la tête de l’UEFA qu’il était aussi un grand dirigeant. Il a été courageux et déterminé dans ses décisions. »Des projets comme le fair-play financier, la lutte contre le racisme, l’Euro 2020 organisé dans treize pays, la Ligue des nations [qui remplacera, à l’horizon 2018-2019, les matchs amicaux entre nations européennes], le nouveau format des qualifications pour l’Euro prouvent que Michel Platini a la vision pour piloter d’aussi grandes organisations. C’est pourquoi je n’ai aucun doute sur sa capacité à savoir ce dont la FIFA a besoin en ce moment, et à défendre les bonnes valeurs, comme la solidarité.Comment jugez-vous ce début de campagne, propice aux attaques en tous genres ?J’espère qu’il y aura un authentique débat. Des élections démocratiques, ouvertes et transparentes seraient bénéfiques pour la FIFA. Je crois fermement que Michel Platini est le meilleur candidat, mais ce serait bien d’entendre d’autres idées, des approches alternatives émanant de différentes personnalités durant la campagne. Je suis persuadé que la nouvelle ère qui va s’ouvrir à la FIFA sera caractérisée par des discussions plus ouvertes et démocratiques qu’elles ne l’étaient par le passé entre les Confédérations et les Fédérations nationales. Ces discussions tendront aussi vers l’intérêt du football et non vers des intérêts particuliers.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Catherine Pacary Guy Ligier incarnait l’automobile française depuis plus d’un demi-siècle, de la formule 1 à la voiturette électrique, du pilote au directeur de l’écurie aux neuf victoires en Grand Prix. Il est mort, dimanche 23 août à Nevers (Nièvre), à l’âge de 85 ans. Son physique trapu – il a pratiqué l’aviron et le rugby, où il officiait au poste de pilier au RC Vichy – était en accord avec son caractère bien trempé. Une constitution qui l’a servi tout au long de son existence.Né en 1930 à Vichy, dans l’Allier, Guy Ligier commence sa carrière professionnelle comme apprenti boucher. Son exutoire ? Le sport, l’aviron, le rugby, la moto. L’époque est propice aux entrepreneurs. Guy Ligier se lance ensuite dans le BTP, sans savoir qu’il va découvrir, à l’aube des années 1960, l’automobile, sa passion qui ne le quittera plus.Le départ est donné en 1964, lorsqu’il participe aux 24 Heures du Mans au volant d’une Porsche 904 – il courra l’épreuve à huit reprises. Son meilleur classement : une deuxième place en 1975. Rallyes, endurance, formule 3, formule 2… Il finira par disputer douze Grands Prix de F1. L’histoire retient sa sixième place en Allemagne en 1967.Guy Ligier rêve, avec son coéquipier et ami Jo Schlesser, de construire « de bonnes voitures ». Ils se lancent l’année suivante et fondent l’écurie Intersport. Mais le 7 juillet 1968, Jo Schlesser se tue lors du Grand Prix de France à Grand-Couronne, en Seine-Maritime. En hommage, les Ligier porteront la dénomination « JS ». Guy Ligier saisit sa chance en 1970. Matra retiré de la compétition en F1, il récupère le moteur V12, l’annonceur Seita et l’ingénieur Gérard Ducarouge (mort le 19 février 2015). Il laisse son entreprise de travaux publics à un ami pour se consacrer pleinement à son écurie. Au Mans encore, en 1971, il croise un certain Jacques Laffite. C’est lui qui pilotera la première F1 Ligier en 1976.« La passion à l’état pur »Jacques Laffite remporte, dès 1977, le Grand Prix de Suède, première victoire 100 % française – pilote/moteur/châssis – en F1 depuis 1950. Mais La Marseillaise ne retentit pas. Les organisateurs n’ont pas envisagé un seul instant une victoire de la voiture « bleue France ». « C’est un bon souvenir, j’aurais dû chanter a cappella. A l’époque je n’ai pas osé », se souvient Jacques Laffite. « C’était un homme entier, coléreux, mais j’aime bien les gens comme ça. » Laffite va gagner cinq autres Grands Prix avec Ligier : « Il fallait être hargneux pour gagner. J’étais un peu comme lui. On disait qu’il était mon deuxième papa. » Aux six victoires du duo Laffite-Ligier s’ajoutent celles de Patrick Depailler en 1979 et de Didier Pironi en 1980. Ligier est alors au sommet de sa gloire.En 1981, Jacques Laffite perd le titre de champion du monde des pilotes lors de la dernière manche à Las Vegas. La réussite n’est plus au rendez-vous. Tout au long des années 1980, beaucoup dénoncent les investissements de l’Etat et des entreprises nationales dans l’écurie française. Certes, Guy Ligier est un ami du président François Mitterrand. Ils se sont rencontrés alors que l’entrepreneur œuvrait sur le chantier du circuit de Magny-Cours et que l’homme politique était élu de la Nièvre. Mais la situation devient intenable. Le 25 novembre 1992, Guy Ligier annonce sa retraite. Cyril de Rouvre, président de la financière Robur, rachète Ligier F1, puis revend l’écurie à Flavio Briatore.Il faut attendre 1996 et le Grand Prix de Monaco pour que le nom de Ligier soit à nouveau associé à la victoire. L’unique succès d’Olivier Panis en F1, le dernier de l’écurie Ligier, le dernier d’un pilote français jusqu’à ce jour… Une bouffée d’oxygène pour l’écurie Ligier, encore en difficulté. En mars 1997, Alain Prost rachète l’écurie et la renomme Prost Grand Prix. Sur Twitter, il a rendu hommage à celui qui « incarnait la passion à l’état pur ».Lire aussi : Prost en F1, le rêve déçu d’un titre mondial F1 100 % françaisMalgré la retraite, Guy Ligier sortait régulièrement de son silence. A l’automne 2012, c’était pour défendre la candidature d’un Grand Prix de France à Magny-Cours. Idem en 2013, sans plus de succès. Depuis un an, il s’était associé au patron de l’écurie OAK Racing, Jacques Nicolet. Ensemble, ils ont construit la Ligier JS P2 pour les courses d’endurance. En juin, Guy Ligier soutenait encore ses voitures sur les bords du circuit sarthois, là où il a débuté. « Je l’ai vu se bagarrer pour Le Mans Classic », témoigne Pierre Fillon, directeur de l’Automobile Club de l’Ouest.Les obsèques de Guy Ligier ont lieu vendredi 28 août en l’église Saint-Louis de Vichy.Catherine PacaryJournaliste au Monde 11.08.2015 à 23h35 • Mis à jour le12.08.2015 à 09h24 Un but de Pedro en prolongation a permis au FC Barcelone de remporter la Supercoupe d’Europe, mardi 11 août, contre Séville (5-4 a.p.), au terme d’un scénario ébouriffant qui a vu le club catalan mener 4-1, dilapider son avance et arracher la victoire à la 115e minute.L’attaquant international espagnol, remplaçant au coup d’envoi après avoir fait part au club de ses envies de départ, s’est levé du banc pour offrir le trophée au Barça, soit le quatrième titre des Catalans en 2015, après la Liga, la Coupe du roi et la Ligue des champions.Auparavant, Lionel Messi avait répondu par deux splendides coups francs directs (7e, 16e) à celui du Sévillan Ever Banega (3e), avant deux autres buts barcelonais signés Rafinha (44e) et Luis Suarez (52e). Mais Séville a égalisé à 4-4 et arraché la prolongation grâce à un but de José Antonio Reyes (57e), un penalty transformé par Kevin Gameiro (72e) et une égalisation de Yevhen Konoplyanka (81e).Les 2 bijoux du soir de Messi sur CF— Renaud_FCB (@Renaud HEISENBERG )require(["twitter/widgets"]); 11.08.2015 à 17h52 • Mis à jour le12.08.2015 à 10h14 Après avoir contesté les accusations de dopage émises dans la presse au début du mois d’août, la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a trouvé une autre manière de répondre au scandale. Mardi 11 août, l’instance a dit dans un communiqué avoir de nouveau analysé certains échantillons d’athlète.Résultat : l’IAAF déclare avoir décelé 32 contrôles positifs concernant 28 athlètes sur une période allant des championnats du monde 2005, à Helsinki (Finlande), jusqu’au meeting d’Osaka (Japon), en 2007.Pour des raisons juridiques, l’IAAF ne révèle pas l’identité des athlètes contrôlés positifs a posteriori, mais précise qu’aucun des athlètes qui participeront dans onze jours aux Mondiaux 2015, à Pékin, n’est concerné.Helsinki 2005 avait en particulier été le théâtre des exploits de l’Américain Justin Gatlin, doublement sacré sur 100 m et sur 200 m, et qui s’avance en favori face au Jamaïcain Usain Bolt à Pékin. Ce même Gatlin ne fait donc pas partie des athlètes contrôlés positifs après les nouvelles analyses.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif« Une grande majorité des 28 athlètes concernés ont pris leur retraite, certains d’entre eux ont déjà été sanctionnés, et une très petite partie restent actifs dans le sport », précise l’IAAF, qui a d’ores et déjà suspendu ceux qui restent en activité.L’IAAF avait déjà fait de nouvelles analyses sur des échantillons d’Helsinki 2005 en mars 2013, qui ont donné six résultats positifs. Le nouveau code mondial antidopage, en vigueur depuis janvier 2015, permet désormais d’effectuer des analyses sur des échantillons conservés depuis dix ans, et plus seulement huit ans comme le spécifiait le précédent code.« L’IAAF ne se voile pas la face »L’IAAF a donc décidé de procéder en avril à de nouvelles analyses, intégrant les progrès de la science dans la lutte contre le dopage, concernant des échantillons des Mondiaux 2005 (1 688 participants) ainsi ceux d’Osaka en 2007 (près de 1 800 participants).Les 28 cas découverts sont de nouveaux cas, qui s’ajoutent aux 9 déjà recensés sur l’ensemble des nouvelles analyses effectuées concernant des championnats du monde. « L’IAAF ne se voile pas la face par rapport au fait que certains athlètes continuent de tricher (…), mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir et utiliserons tous les outils disponibles pour protéger les athlètes propres, qui forment la majeure partie de notre sport », conclut l’IAAF.Lire aussi :Dopage : nouvelles suspicions autour du marathon de LondresLes résultats de ces analyses sont annoncés alors que le monde de l’athlétisme est fortement secoué par plusieurs scandales de dopage. Dans un documentaire diffusé au début du mois d’août, et détaillé par le Sunday Times, la chaîne publique allemande ARD avait construit ses accusations de dopage sur une analyse faite par deux spécialistes australiens qui s’appuyaient sur la base de données de 12 000 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012 sur 5 000 athlètes.Au regard de ces tests, parmi toutes les médailles mondiales ou olympiques décernées dans les épreuves de demi-fond et de fond durant la période 2001-2012, une sur trois ferait l’objet de suspicions (soit 146, dont 55 d’or). Des suspicions que l’IAAF avait taxées de « naïveté » en les qualifiant d’« inexactes ». Alexis Hache « Un coach à la hauteur » de l’Olympique de Marseille. Dans le communiqué de la direction publié dimanche 9 août en réaction à la démission de Marcelo Bielsa, les mots employés étaient avant tout destinés à stigmatiser le déserteur argentin, coupable de laisser le club orphelin à l’issue de la première journée de championnat et de placer « ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution ».Voilà donc la présidence phocéenne en quête du coach idoine. Adjoint de Bielsa comme d’Elie Baup avant lui et propulsé par défaut à la tête du club, Franck Passi n’a pas le profil recherché par le « board » olympien, qui rêve d’hommes au palmarès flamboyant, habitués des grosses cylindrées européennes, prônant l’offensive sur le terrain et capables de transcender une équipe qui, aujourd’hui, ne fait plus rêver personne. Le plus : qu’il n’ait pas le caractère imprévisible d’« El Loco » qui, en l’espace d’une conférence de presse d’à peu près six minutes, a justifié son légendaire surnom.Il suffit de regarder la liste des entraîneurs passés de l’Olympique de Marseille pour se convaincre du désir fou qui doit animer en ce moment Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune. L’ère Bernard Tapie est loin, mais les Beckenbauer ou Goethals d’aujourd’hui sont tout de même l’objet de fantasmes inavouables.Ceux qui ne signeront (probablement) pasJürgen KloppL’apparition du nom de l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund dans cette liste en dit déjà long sur le profil ciblé par Vincent Labrune. Après avoir porté le club allemand en finale de la Ligue des champions et animé la Bundesliga dans un duel de plusieurs saisons avec le Bayern Munich, Klopp a décidé de prendre une année sabbatique. Et a d’ores et déjà, selon son agent, refusé une offre de l’OM. Pas Klopp donc.Eric GeretsGerets, c’est une certaine idée de l’OM. L’entraîneur belge, coach marseillais de 2007 à 2009, n’a rien gagné sur la Canebière – si ce n’est le trophée UNFP de meilleur entraîneur de la saison 2008-2009 – mais a fait rêver les supporteurs. Une victoire historique à Anfield contre Liverpool en Ligue des champions pour son premier match à la tête du club, deux places sur le podium de la Ligue 1 (3e puis 2e), un caractère bien trempé et un côté paternaliste adoré au Vélodrome… Mais le Belge, récemment débarqué du poste d’entraîneur du club émirati d’Al-Jazira, entend prendre sa retraite. Pas sûr que le challenge olympien le fasse changer d’avis.Zinedine ZidaneNul besoin de vous faire un dessin, Zizou serait accueilli au Vélodrome sous des gerbes de fleurs et des concerts de louanges. Ou pas. L’enfant de la Castellane, qui n’a jamais joué à Marseille (il a été formé à Cannes avant de s’envoler pour Bordeaux), est évidemment adulé dans sa ville natale. Mais son parcours d’entraîneur est pour le moins limité. Adjoint d’Ancelotti au Real Madrid, il dirige depuis un an l’équipe réserve de la Maison Blanche avec plus ou moins de succès. Son manque d’expérience et ses liens très forts avec le Real sont des obstacles quasi insurmontables.Et aussi : Carlo Ancelotti, Guus Hiddink, André Villas-BoasCeux qui ont la classe italienneCesare PrandelliIl est l’homme qui, en 2010, a relancé la Squaddra Azzurra après le fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Celui qui, auparavant, avait fait rêver les supporteurs de la Fiorentina en alliant beau jeu et résultats. Sans poste depuis son départ de Galatasaray, en novembre 2014, il pourrait, selon La Provence, avoir envie de se remettre rapidement au travail. Mais toujours selon le quotidien marseillais, il ne serait pas très chaud à l’idée de débarquer sur la Canebière.Vincenzo MontellaA Florence, on a eu de la chance ces dernières années. Autre candidat adepte d’un football champagne, l’Italien, ancien buteur de l’AS Rome, a quitté son poste à la Fiorentina à l’issue de la saison dernière. Jeune (41 ans), mais néanmoins déjà doté d’une belle réputation (trois fois quatrième consécutivement en Serie A avec la Fiorentina), Montella a tout du prétendant parfait. Point non négligeable : il est libre de tout contrat, et Marseille serait une nouvelle étape tout indiquée dans sa jeune carrière.Et aussi : Walter Mazzari, Luciano Spalletti, Roberto Di MatteoCelui qui est aussi argentinMarcelo GallardoJoueur fantasque, adoré par les siens, détesté par les autres, l’ancien numéro 10 de l’AS Monaco est devenu un entraîneur qui gagne. A la tête de River Plate depuis un peu plus d’un an, l’Argentin vient de remporter la Copa Libertadores, la Ligue des champions sud-américaine. Son nom est évoqué par La Provence pour succéder à Bielsa, dont il est considéré comme l’un des héritiers pour son amour d’un football offensif. Mais, alors que River est toujours en course pour remporter le championnat argentin, Gallardo pourrait-il tout plaquer et se laisser tenter par l’aventure marseillaise ? D’autant que son histoire avec l’OM est plutôt compliquée : personne n’a oublié « l’épisode du tunnel » qui, lors d’un Marseille-Monaco d’avril 2000, avait vu Gallardo s’écharper avec Christophe Galtier dans les couloirs du bouillant Vélodrome.Celui qui n’a pas d’histoire avec l’OMPatrick VieiraDéjà cité en avril, le nom de l’ancien capitaine des Bleus (107 sélections) a de nouveau été évoqué par Eurosport dans la liste des potentiels successeurs de Bielsa. Chargé depuis deux ans de l’équipe réserve de Manchester City, Vieira devra un jour ou l’autre se lancer dans le grand bain. Si Marseille est un challenge relevé, rien ne paraît trop grand pour l’immense Patrick. Point positif : il retrouverait à l’OM Abou Diaby, ex-« futur Vieira » à la carrière minée par les blessures. Et entraîner son clone, ce n’est pas donné à tout le monde.Celui qui ne doit pas signerFabrizio RavanelliRavanelli, ce n’est pas qu’un auto croc-en-jambe de génie contre le PSG. C’est également depuis 2011 une « carrière » d’entraîneur, d’abord comme coach de l’équipe réserve de la Juventus, puis à Ajaccio pendant quelques mois mouvementés en 2013. Si l’ancien joueur de l’OM (1997-1999) avait en 2012 clamé haut et fort son rêve d’entraîner un jour Marseille, pas sûr que la réciproque soit vraie du côté des dirigeants olympiens.Celui qui doit signerPascal DuprazParce qu’il est libre, Pascal. Parce qu’il a critiqué Bielsa la saison dernière à l’issue de l’ubuesque défaite marseillaise au Vélodrome face à Lorient (3-5). Parce qu’on veut encore entendre des choses comme ça en Ligue 1.Alexis HacheJournaliste au Monde 10.08.2015 à 19h30 La montée en Pro D2 semble s’éloigner encore un peu plus pour les rugbymen lillois, privés d’accession en deuxième division pour raisons administratives. Après avoir essuyé le refus de la Fédération française de rugby (FFR), le club lillois a subi, lundi 10 août, celui du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).« Le conciliateur du CNOSF propose [...] de s’en tenir à la décision de la commission d’appel fédérale de la FFR du 20 juillet 2015 et par conséquent de ne pas remettre en cause cette décision », annonce sur son site officiel Lille Métropole rugby (LMR).Le LMR, dont la montée en Pro D2 a été refusée par la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) en juin puis par la commission d’appel de la FFR le mois suivant, avait fait appel mi-juillet auprès du CNOSF et avait plaidé son dossier lundi 3 août devant cette instance.« Nous contestons la décision du CNOSF [...] en espérant avoir un référé avant le début du championnat », indique le club, alors que la prochaine saison de Pro D2 débutera le 20 août. En l’état, c’est le club de Dax qui sera repêché pour rester en deuxième division à la place de Lille, qui avait pourtant acquis sur le terrain le droit de devenir la première équipe de rugby nordiste à intégrer un championnat professionnel en devenant vice-champion de France de Fédérale 1 (3e division).« Je n’ose croire à un “sudisme” des instances »« Les “soutiers” du sport pro ont gagné ! », a déploré dans un communiqué Gérard Caudron, maire de Villeneuve-d’Asc, ville qui héberge le stade du LMR. Cet avis du CNOSF a été jugé « incompréhensible » par Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille (communauté urbaine de Lille), « vu les efforts que nous avons fournis et les garanties apportées » . « Je n’ose pourtant croire à un “sudisme” des instances [...]. C’est pourquoi je m’associe à la démarche de Jean-Paul Luciani [président du LMR] et de ses collaborateurs : la bataille continue au tribunal administratif », a indiqué M. Castelain.En juin, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) avait empêché le LMR de monter en Pro D2 après avoir mis au jour des dettes d’environ 800 000 euros datant de la période 2011-2014. Le club a indiqué avoir épongé ce déficit en moins de trois semaines, notamment après avoir récolté plus de 100 000 euros grâce à une campagne de financement participatif sur Internet. Il a même déjà bâti un budget pour la saison 2015-2016 avoisinant les cinq millions d’euros, avec 33 joueurs professionnels, dont dix nouvelles recrues. Un projet plus que jamais contrarié. 10.08.2015 à 09h33 • Mis à jour le11.08.2015 à 11h02 | Rémi Dupré De son bref passage d’une saison aux commandes de l’Olympique de Marseille, l’Argentin Marcelo Bielsa laissera l’image d’un entraîneur vénéré par les spectateurs du Stade-Vélodrome. Il restera dans les mémoires comme un stakhanoviste féru de séances vidéo, un coach insondable et éruptif qui égala, à l’automne 2014, le record de huit victoires consécutives enregistré par son prédécesseur Rolland Courbis lors de l’exercice 1998-1999. Mais les supporteurs phocéens garderont surtout le souvenir d’un technicien qui osa démissionner à l’issue de la première journée de championnat. Samedi 8 août, le natif de Rosario a provoqué un séisme sur la Canebière en quittant le navire olympien, quelques minutes après un revers inaugural (0-1) concédé à domicile face à Caen.Pour justifier son abdication, l’entraîneur de 60 ans a pointé un désaccord « d’ordre privé » avec la direction du club alors que la prolongation de son contrat jusqu’à l’horizon 2017 était quasiment bouclée. « Nous avions trouvé un accord sans faille et, clairement, il n’y avait plus rien à revoir, a détaillé en conférence d’après-match « El Loco » (le fou), en poste depuis juillet 2014, qui avait terminé à la 4e place de la Ligue 1 la saison dernière. Puis, le club, à travers deux personnes [le directeur général Philippe Pérez et Igor Levin, l’avocat de Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de l’OM], m’a communiqué qu’il voulait changer des points. » « Situation d’instabilité »L’ex-patron de la sélection argentine (1998-2004) a rendu public le contenu d’une lettre rédigée après la tenue, mercredi 5 août, de l’explosive réunion avec MM. Pérez et Levin. « Je ne peux pas accepter la situation d’instabilité qu’ils ont générée en voulant changer le contrat, y développe celui qui avait, en février 2011, claqué avec fracas la porte de la sélection chilienne. Ma position est donc de ne pas continuer de travailler avec vous, elle est définitive. Le travail en commun exige un minimum de confiance que nous n’avons plus. » Cette missive a été portée à la connaissance de Vincent Labrune, président de l’OM depuis 2011 et homme de confiance de Margarita Louis-Dreyfus, juste après la défaite de son équipe.« Je suis, évidemment, comme tous les supporteurs de l’OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa », a réagi M. Labrune, qui a provisoirement confié les rênes du onze olympien à Franck Passi, l’adjoint de l’Argentin. « L’OM ne peut en aucun cas être prisonnier des exigences de quelqu’un qui place ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution », a renchéri la direction du club dans un communiqué. Selon Canal+, le refus de l’actionnaire d’accorder une prime de 300 000 euros au technicien serait, entre autres, à l’origine de sa démission.Jeudi 6 août, Bielsa avait pourtant loué le travail réalisé par son président lors du mercato estival. Et ce, malgré les départs de ses cadres André-Pierre Gignac, André Ayew, Gianni Imbula ainsi que Dimitri Payet, et le recrutement des internationaux français Lassana Diarra et Abou Diaby, deux milieux en manque de temps de jeu et qui ont accumulé les blessures ces dernières années. Ce jour-là, on apprenait que le préparateur physique belge Jan van Winckel, bras droit de Bielsa, venait de prendre la porte sans explication.Dirigeants fragilisésL’abdication du coach argentin fragilise les dirigeants de l’OM, un club réputé pour ses guerres de clans et qui a connu trois entraîneurs depuis le départ à l’été 2012 de Didier Deschamps, alors nommé sélectionneur des Bleus. « La démission de Bielsa, c’est l’échec de Labrune. Il est en première ligne et va maintenant jouer les vierges effarouchées, glisse un connaisseur des arcanes de l’OM. C’est lui qui s’est auto-congratulé de l’avoir fait venir. Il s’est trompé sur l’homme. Il n’a plus de fusible maintenant. » « Bielsa n’a jamais aimé Labrune, assure un proche du club. Il l’a toujours catalogué comme un menteur patenté. » En septembre 2014, le technicien n’avait-il pas déjà critiqué son patron, lui reprochant de n’avoir pas « tenu ses promesses » dans le domaine du recrutement ?Qui pourrait succéder à l’icône du Vélodrome alors que le club phocéen est plongé dans une crise sans précédent ? Le nom de l’Allemand Jürgen Klopp, ex-coach à succès du Borussia Dortmund (2008-2015), alimente les rumeurs. « Il est assez intelligent pour ne pas venir, sourit un expert de l’OM. Si Labrune veut continuer de flatter le public et de faire dans la démagogie, il essaiera de faire revenir le Belge Eric Gerets [aux manettes de 2007 à 2009]. La vérité, c’est qu’on ignore ce qu’il va se passer. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel (Kazan, Russie) « Une grande équipe sait finir ses championnats. » Oui, comme il y a deux ans à Barcelone, la natation française a « su finir » ses Mondiaux à Kazan en glanant deux ultimes médailles au dernier jour, dimanche 9 août : l’or pour Camille Lacourt sur 50 m dos, et le bronze pour le relais 4 × 100 m 4 nages, traditionnelle course de clôture. Mais le jugement du directeur technique national (DTN) Jacques Favre est inexact. C’est le mot « équipe » qui est un peu fort.Pas tant au niveau de la cohésion collective des 28 nageurs et nageuses ayant fait le voyage en Russie, dont les entraîneurs français ont loué la solidité, qu’au niveau des résultats. Un rapide coup d’œil au palmarès suffit pour comprendre qu’à Kazan, l’équipe de France, c’était Florent Manaudou et Camille Lacourt.C’est à ces deux jeunes gens que la délégation tricolore doit ses six médailles (quatre d’or, une d’argent, une de bronze), soit trois de moins qu’en 2013. Complètement – les 50 m nage libre et papillon pour le premier, les 50 m et 100 m dos pour le second – ou en partie, pour les deux obtenues en relais – le 4 × 100 m avec Manaudou, le 4 × 100 m 4 nages avec Lacourt. « Derrière quelques individus qui nous donnent du plaisir et une exposition, il y a quand même un certain vide », constate Fabrice Pellerin, ancien entraîneur de Yannick Agnel et de Camille Muffat, désormais directeur de l’équipe de France féminine.Lire aussi :Le relais 4 × 100 m, une spécialité françaiseMarseille, capitale de la natation A Kazan sont apparues de façon criante deux caractéristiques de la sélection nationale. Elle se confond de plus en plus avec le Cercle des nageurs de Marseille, plus capitale de la natation tricolore que jamais : 10 des 28 Bleus présents aux Mondiaux sont licenciés du CNM, dont Jacques Favre est un ancien nageur, et dont le manageur, Romain Barnier, est aussi l’entraîneur en chef de l’équipe de France. Jérémy Stravius est le seul médaillé (4 × 100 m nage libre) à ne pas s’entraîner au-dessus de la plage des Catalans. Et l’Amiénois est le seul non-Marseillais à avoir goûté à la saveur d’une finale en Russie, avec la Calédonienne Lara Grangeon (400 m 4 nages).Cette dernière illustre, en creux, le second phénomène marquant : elle est l’unique nageuse française, sur les quatorze sélectionnées, à s’être glissée parmi les huit meilleures mondiales de sa discipline. « Ce n’est évidemment pas suffisant », concède Jacques Favre, DTN d’une natation hexagonale structurellement fragile. Longtemps portée par Laure Manaudou (retraitée en 2013) puis Camille Muffat (retraitée en 2014, un an avant sa mort), l’équipe de France féminine « est aujourd’hui à construire, en manque de talents, loin de ce qui se fait de mieux au niveau mondial », admet sans détour Fabrice Pellerin : « Notre natation a toujours existé à travers des individualités. Si on en enlève une ou deux, il reste la forêt derrière les arbres. »Et la forêt n’est pas luxuriante. La faiblesse de la natation féminine et la dépendance envers deux nageurs miraculeux n’incitent pas à l’optimisme, à douze mois des Jeux olympiques de Rio. L’olympiade suivante pourrait même s’avérer très douloureuse si les « arbres » venaient à disparaître, et marquer un retour deux décennies en arrière, à l’époque où la natation française, lors des grandes compétitions, ne comptait pas le nombre de médaillés, mais de finalistes. « Oui, on est inquiets, très inquiets, mais on va bouger », assure Jacques Favre. « Ce qui arrive à la natation féminine peut très bien arriver un jour à la natation masculine », prévient Romain Barnier. Fabrice Pellerin énumère : « Il faut travailler sur la formation, les critères de sélection, la culture de la natation en France. C’est un vaste chantier. »Débat sur les critères de sélection Immanquablement, à Kazan, cette question des critères de sélection – le temps minimum imposé aux nageurs avant une compétition internationale pour obtenir leur sélection – a été évoquée. « Soit on établit les critères pour participer en espérant entrer en demi-finales, soit on se dit que le but, c’est que tout nageur qualifié entre au moins en finale ou chope des médailles, expose Fabrice Pellerin, partisan de cette seconde philosophie. Si demain on me dit : “les critères sont revus, ça va faire mal aux fesses, il n’y aura que huit nageurs qualifiés, mais les huit pourront prétendre à une médaille”, ça me va parfaitement. Dans ce cas, il faudra non pas corriger nos critères, mais les révolutionner. »C’est ce qu’avait fait le DTN Claude Fauquet après les catastrophiques Jeux d’Atlanta, en 1996, où la natation française, pourtant largement représentée, avait rapporté zéro médaille et quatre malheureuses places de finaliste. La révolution de Fauquet avait eu des conséquences spectaculaires – seuls cinq Français avaient participé aux Mondiaux 2001 à Fukuoka (Japon) – mais elle est aujourd’hui tenue pour responsable des succès suivants de la natation bleue aux Jeux de Sydney (Maracineanu), Athènes (Manaudou, etc.) ou Pékin (Bernard, etc.).Romain Barnier, lui, ne voit pas le durcissement des critères comme un remède miracle : « On a l’impression qu’il suffit de déplacer le curseur et que tout le monde va progresser. Les critères sont un des points importants de la réflexion, mais ce n’est pas le point unique qui va transformer la natation française. »L’entraîneur en chef des Bleus, en plus d’un solide circuit de meetings qui se met en place en France, et de séjours à l’étranger (Etats-Unis, Brésil) pour confronter les nageurs français au gratin international, mise volontiers sur autre chose : « Les Jeux olympiques à Paris en 2024, il n’y aurait rien de mieux comme moteur, et cela laisserait huit ans pour préparer de nouveaux champions. »Henri Seckel (Kazan, Russie) 09.08.2015 à 20h40 • Mis à jour le09.08.2015 à 20h42 L’équipe de Russie sera bien autorisée à participer à l’Euro 2015. La Fédération internationale de basket-ball (FIBA) en a fait l’annonce, dimanche 9 août, en marge du match amical France-Russie programmé le même jour à Villeurbanne.Fin juillet, la FIBA avait pourtant suspendu la Fédération russe pour la forcer à régler « des problèmes institutionnels et légaux persistants ». Un conflit entre l’actuelle présidente de la Fédération, Yulia Anikeyeva, et ses prédécesseurs est à l’origine des blocages.Après avoir entendu dimanche la Fédération, le ministère des sports et le Comité national olympique russes, l’instance dirigeante du basket mondial a maintenu la sanction, mais a « autorisé exceptionnellement les joueurs et les dirigeants à participer aux compétitions à venir ».L’Euro 2015 débutera le 5 septembre dans quatre pays : France, Croatie, Allemagne, Lettonie). Les Bleus affronteront la Russie le 9 septembre à Montpellier dans le cadre du premier tour.Alors que les Bleus avaient remporté en 2013 le premier titre majeur de leur histoire, il y a deux ans, les Russes bouclaient cet Euro organisé en Slovénie à la dernière place de leur groupe après avoir été médaillés d’or (2007) puis de bronze (2011). 12.08.2015 à 20h46 • Mis à jour le13.08.2015 à 07h53 | Alexis Hache Si la date limite des transferts est fixée au 31 août minuit, les clubs de Ligue 1 n’ont pas attendu les derniers jours pour se ruer sur le marché. Les meilleures équipes du championnat se sont pour la plupart bien renforcées dans l’optique de contester la suprématie du PSG sur la scène nationale, même si le club de la capitale, libéré de l’emprise du fair-play financier, reste a priori au-dessus du lot avec son budget astronomique. Tour d’horizon des forces en présence avant la deuxième journée de Ligue 1 ce week-end.Paris Saint-Germain A tout seigneur, tout honneur. Le champion en titre a pu cet été casser sa tirelire comme il y a deux ans lors de l’arrivée d’Edinson Cavani. Dans le rôle de l’Uruguayen, un Argentin : Angel Di Maria, en provenance de Manchester United, a signé pour 63 millions d’euros au PSG (2e plus gros transfert de l’histoire de la L 1 derrière… Cavani et ses 64 millions d’euros). Rapide, technique, excellent passeur, le gaucher de 27 ans va de toute évidence pousser un joueur sur le banc (Pastore, Lucas), mais l’équipe de Laurent Blanc devrait y gagner. L’Argentin sait être décisif dans les grands rendez-vous (homme du match de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et l’Atletico Madrid en 2014), un atout qui ne peut qu’aider le PSG à passer, enfin, le cap des quarts de finale dans la prestigieuse compétition européenne, objectif avoué des dirigeants qataris. Pas encore tout à fait remis de sa blessure aux ischio-jambiers, Di Maria devrait être opérationnel pour le match contre Monaco le 30 août.Moins médiatisées, les arrivées du gardien allemand Kevin Trapp (25 ans) et du milieu défensif français Benjamin Stambouli (24 ans) ont également renforcé l’équipe parisienne. Le premier, arrivé de Francfort, a déjà pris la place de Sirigu dans les cages parisiennes. Si les rencontres contre Lyon lors du Trophée des champions et contre Lille lors de la première journée de L 1 ne lui ont pas permis de se mettre beaucoup en évidence, le portier allemand a été recruté pour son jeu à la Manuel Neuer, qui évolue régulièrement à la manière d’un libero sur le terrain, coupant les trajectoires des passes longues et jouant très haut sur le terrain. Un onzième joueur de champ en quelque sorte.Stambouli arrive, lui, de Tottenham plus discrètement et remplace numériquement dans l’effectif Yohan Cabaye, parti chercher du temps de jeu à Crystal Palace. Rolland Courbis, qui l’a entraîné à Montpellier lors de la saison 2013-2014, le décrivait en juillet dans Le Parisien comme un joueur « puissant ». « Physiquement, c’est Hulk et, techniquement, il est précis, explique Courbis. Et puis, surtout, c’est un joueur malin, très bon dans l’anticipation et l’interception. Ensuite, quand il récupère le ballon, il peut aller très vite vers l’avant. » Tout à fait le genre de profil recherché par Laurent Blanc en somme.Lyon Moins tape-à-l’œil, le recrutement lyonnais n’en est pas moins intéressant. La signature de Mathieu Valbuena mardi a confirmé les ambitions du club de Jean-Michel Aulas : continuer d’embêter le PSG en France avec des moyens moins importants et présenter une équipe compétitive en Ligue des champions. L’ancien Marseillais, après une saison passée au Dynamo Moscou, revient en France avec l’Euro 2016 en tête. Sur le terrain, son association avec Lacazette et Fekir est prometteuse. Meilleur passeur de L 1 en 2013, puis du championnat russe la saison dernière, il devrait évoluer sur le terrain en meneur de jeu derrière les deux attaquants, qui ont déjà d’excellents automatismes. Il devrait également faire quelque peu oublier l’absence de Clément Grenier, indisponible pour quatre mois après sa rupture totale du tendon droit fémoral de la jambe gauche le 24 juillet.Avant Valbuena, Lyon avait déjà récruté Claudio Beauvue, Jérémy Morel et Rafael. Beauvue, révélation guingampaise la saison passée avec 27 buts inscrits toutes compétitions confondues, arrive en renfort d’une attaque lyonnaise déjà efficace (72 buts lors du dernier exercice). Proche de Lacazette, il devrait toutefois être remplaçant, étant donné la bonne entente sur le terrain entre le meilleur buteur de L 1 la saison dernière et Fekir. Même si Njie et Benzia s’en vont, la présence de Beauvue permettra à Hubert Fournier de faire souffler l’un des cadres lors des matchs de coupe. Reste à confirmer que sa bonne forme l’année dernière n’était pas un feu de paille.Du côté de la défense, Lyon a acquis avec Jérémy Morel un joueur d’expérience (31 ans), capable d’évoluer à gauche comme dans l’axe, habitué de la pression avec l’Olympique de Marseille, où il fut moqué par les supporters malgré une saison convaincante sous l’ère Bielsa, et connu pour son excellent état d’esprit. Il a d’ailleurs terminé 3e du désormais fameux ballon d’eau fraîche décerné par Les Cahiers du football. Son portrait sur le site des Cahiers en mai dernier résumait parfaitement le joueur, consciencieux et généreux.Quant à Rafael, il vient en France retrouver de la confiance après une saison où il a peu joué avec Manchester United sous la direction de Louis Van Gaal. Pas certain pourtant que le Brésilien retrouve la sélection brésilienne aussi vite qu’il le souhaiterait : il sera à Lyon en concurrence avec Christophe Jallet, actuellement blessé mais élu dans l’équipe type de la Ligue 1 la saison passée.Monaco En deux ans, le club de la Principauté a complètement changé sa stratégie, comme le montrait le journal L’Equipe en juillet. Finis les transferts mirobolants et l’achat de superstars, place aux jeunes talents. Kondogbia (37 millions d’euros) et Ferreira-Carrasco (20 millions d’euros) ont été vendus cher et ont apporté des fonds pour investir dans l’avenir. Au rayon des arrivées, le joueur le plus attendu est sans doute Stephan El Shaarawy. L’Italien de 22 ans, qui a pour l’instant débuté ses matchs avec Monaco sur le banc, s’est montré tranchant à chaque fois qu’il est entré sur la pelouse. Dernier exemple en date : entré en jeu (43e) lors du derby contre Nice à l’occasion de la première journée de L 1, le joueur prêté par Milan a été impliqué sur les deux buts monégasques. Si les blessures qui l’ont souvent éloigné des terrains avec Milan ne se répètent pas, El Shaarawy a tout de la (très) bonne pioche pour l’ASM.Recrue la plus chère de ce mercato monégasque (15 millions d’euros), Ivan Cavaleiro arrive de Benfica avec le statut de grand espoir du football portugais collé sur le front. Attaquant polyvalent, il devra toutefois faire oublier une saison très moyenne avec le Deportivo La Corogne, où il avait été prêté l’année dernière (3 buts en 33 matchs). Comme le rappelait récemment France football, Cavaleiro peut se targuer d’avoir déjà « enrhumé » Dani Alves. Un peu comme Bernard Mendy avec Roberto Carlos en 2004. Méfiance, donc.La liste des jeunes arrivés cet été sur le Rocher est longue, mais on retiendra encore le transfert du Malien Adama Traoré, acheté à Lille pour 14 millions d’euros. Un pari puisqu’il n’a disputé que vingt rencontres de Ligue 1 avec le LOSC. Elu meilleur joueur de la Coupe du monde des moins de 20 ans cet été, Traoré a succédé au palmarès à un certain Paul Pogba. Dont acte.Marseille Entre le départ de Marcelo Bielsa et ceux de nombreux cadres (Gignac, André Ayew, Morel, Imbula, Payet, Fanni), l’OM pourrait renommer ces dernières semaines « l’été meurtrier ». Dans l’attente de trouver un nouveau coach, Marseille va également devoir faire taire les critiques sur un recrutement composé de paris. Arrivés pour pallier les départs au milieu et apporter leur expérience, Lassana Diarra et Abou Diaby totalisent à eux deux 1 match joué la saison dernière… Diarra n’a pas joué avec le Lokomotiv Moscou en 2014-2015 pour cause de conflit financier avec le club, ce qui a mené à la rupture de son contrat. Sa dernière saison à plus de 20 matchs remonte à 2013 avec l’Anzhi Makhachkala (Russie). Il a pour lui l’avantage d’être polyvalent au milieu et de pouvoir jouer latéral si besoin.Pour Diaby, c’est un peu « l’éternel retour ». Sur les 10 saisons qu’il a passées à Arsenal, il a accumulé 42 blessures. Le milieu défensif n’a ainsi disputé que 23 rencontres sur les quatre dernières années. L’OM lui a même concocté un contrat sur mesure avec des primes de participations, selon La Provence. Au meilleur de sa forme, l’ancien gunner n’a pas d’égal au milieu de terrain, et son impact rappelle celui de Patrick Vieira à qui il a souvent été comparé. Adoubé par Laurent Blanc et Didier Deschamps lorsqu’ils étaient sélectionneurs de l’équipe de France, comme le rappelle Pierre Ménès sur Le Phocéen, Diaby a tout pour rayonner à l’OM si son corps le laisse enfin tranquille.Karim Rekik sera également l’un des joueurs à suivre cette saison. A 20 ans, le défenseur néerlandais d’origine tunisienne sort de deux saisons pleines avec le PSV Heindoven où il était prêté par Manchester City. So foot note qu’il s’est imposé d’emblée dans l’effectif de Philip Cocu, disputant 54 matchs dans le championnat des Pays-Bas. Avec le départ de Morel, sa place de titulaire aux côtés de Nkoulou est quasiment assurée. Même s’il était avant tout voulu par Bielsa, la démission de l’Argentin ne devrait pas remettre en cause son temps de jeu dans une équipe où seul Doria, banni du temps d’« El Loco », semble en mesure de le concurrencer.Et les autres ?Après avoir échoué à passer devant Marseille lors de la dernière journée de Ligue 1 la saison dernière, Saint-Etienne a recruté français cet été. Parmi les principales arrivées, celles de Jean-Christophe Bahebeck (prêté par le PSG) et de Nolan Roux (Lille) en attaque doivent permettre de faire oublier le départ de Max-Alain Gradel, meilleur buteur stéphanois l’an dernier (17 buts en L 1).Du côté de Bordeaux, l’été a été calme, très calme. Mis à part l’arrivée du Serbe Milan Gajic (champion du monde des moins de 20 ans) pour remplacer Mariano au poste de latéral droit, pas grand-chose à signaler. Sinon que les meilleures recrues seront sans doute les joueurs longtemps blessés comme Jussiê, Henri Saivet et Cheick Diabaté.Enfin, on aimerait que le retour d’Hatem Ben Arfa en Ligue 1 soit une renaissance. Officiellement à Nice après un imbroglio réglementaire qui lui avait interdit de porter les couleurs niçoises lors des six derniers mois, l’ancien lyonnais a une nouvelle occasion de prouver qu’il n’est pas que l’homme des écarts de conduite, mais bien le talent brut repéré il y a seize ans à Clairefontaine, capable d’inscrire des buts d’anthologie et de nous rappeler ce qui nous fait tant aimer le football.Alexis HacheJournaliste au Monde 11.08.2015 à 23h35 • Mis à jour le12.08.2015 à 09h24 Un but de Pedro en prolongation a permis au FC Barcelone de remporter la Supercoupe d’Europe, mardi 11 août, contre Séville (5-4 a.p.), au terme d’un scénario ébouriffant qui a vu le club catalan mener 4-1, dilapider son avance et arracher la victoire à la 115e minute.L’attaquant international espagnol, remplaçant au coup d’envoi après avoir fait part au club de ses envies de départ, s’est levé du banc pour offrir le trophée au Barça, soit le quatrième titre des Catalans en 2015, après la Liga, la Coupe du roi et la Ligue des champions.Auparavant, Lionel Messi avait répondu par deux splendides coups francs directs (7e, 16e) à celui du Sévillan Ever Banega (3e), avant deux autres buts barcelonais signés Rafinha (44e) et Luis Suarez (52e). Mais Séville a égalisé à 4-4 et arraché la prolongation grâce à un but de José Antonio Reyes (57e), un penalty transformé par Kevin Gameiro (72e) et une égalisation de Yevhen Konoplyanka (81e).Les 2 bijoux du soir de Messi sur CF— Renaud_FCB (@Renaud HEISENBERG )require(["twitter/widgets"]); 11.08.2015 à 17h52 • Mis à jour le12.08.2015 à 10h14 Après avoir contesté les accusations de dopage émises dans la presse au début du mois d’août, la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a trouvé une autre manière de répondre au scandale. Mardi 11 août, l’instance a dit dans un communiqué avoir de nouveau analysé certains échantillons d’athlète.Résultat : l’IAAF déclare avoir décelé 32 contrôles positifs concernant 28 athlètes sur une période allant des championnats du monde 2005, à Helsinki (Finlande), jusqu’au meeting d’Osaka (Japon), en 2007.Pour des raisons juridiques, l’IAAF ne révèle pas l’identité des athlètes contrôlés positifs a posteriori, mais précise qu’aucun des athlètes qui participeront dans onze jours aux Mondiaux 2015, à Pékin, n’est concerné.Helsinki 2005 avait en particulier été le théâtre des exploits de l’Américain Justin Gatlin, doublement sacré sur 100 m et sur 200 m, et qui s’avance en favori face au Jamaïcain Usain Bolt à Pékin. Ce même Gatlin ne fait donc pas partie des athlètes contrôlés positifs après les nouvelles analyses.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif« Une grande majorité des 28 athlètes concernés ont pris leur retraite, certains d’entre eux ont déjà été sanctionnés, et une très petite partie restent actifs dans le sport », précise l’IAAF, qui a d’ores et déjà suspendu ceux qui restent en activité.L’IAAF avait déjà fait de nouvelles analyses sur des échantillons d’Helsinki 2005 en mars 2013, qui ont donné six résultats positifs. Le nouveau code mondial antidopage, en vigueur depuis janvier 2015, permet désormais d’effectuer des analyses sur des échantillons conservés depuis dix ans, et plus seulement huit ans comme le spécifiait le précédent code.« L’IAAF ne se voile pas la face »L’IAAF a donc décidé de procéder en avril à de nouvelles analyses, intégrant les progrès de la science dans la lutte contre le dopage, concernant des échantillons des Mondiaux 2005 (1 688 participants) ainsi ceux d’Osaka en 2007 (près de 1 800 participants).Les 28 cas découverts sont de nouveaux cas, qui s’ajoutent aux 9 déjà recensés sur l’ensemble des nouvelles analyses effectuées concernant des championnats du monde. « L’IAAF ne se voile pas la face par rapport au fait que certains athlètes continuent de tricher (…), mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir et utiliserons tous les outils disponibles pour protéger les athlètes propres, qui forment la majeure partie de notre sport », conclut l’IAAF.Lire aussi :Dopage : nouvelles suspicions autour du marathon de LondresLes résultats de ces analyses sont annoncés alors que le monde de l’athlétisme est fortement secoué par plusieurs scandales de dopage. Dans un documentaire diffusé au début du mois d’août, et détaillé par le Sunday Times, la chaîne publique allemande ARD avait construit ses accusations de dopage sur une analyse faite par deux spécialistes australiens qui s’appuyaient sur la base de données de 12 000 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012 sur 5 000 athlètes.Au regard de ces tests, parmi toutes les médailles mondiales ou olympiques décernées dans les épreuves de demi-fond et de fond durant la période 2001-2012, une sur trois ferait l’objet de suspicions (soit 146, dont 55 d’or). Des suspicions que l’IAAF avait taxées de « naïveté » en les qualifiant d’« inexactes ». Alexis Hache « Un coach à la hauteur » de l’Olympique de Marseille. Dans le communiqué de la direction publié dimanche 9 août en réaction à la démission de Marcelo Bielsa, les mots employés étaient avant tout destinés à stigmatiser le déserteur argentin, coupable de laisser le club orphelin à l’issue de la première journée de championnat et de placer « ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution ».Voilà donc la présidence phocéenne en quête du coach idoine. Adjoint de Bielsa comme d’Elie Baup avant lui et propulsé par défaut à la tête du club, Franck Passi n’a pas le profil recherché par le « board » olympien, qui rêve d’hommes au palmarès flamboyant, habitués des grosses cylindrées européennes, prônant l’offensive sur le terrain et capables de transcender une équipe qui, aujourd’hui, ne fait plus rêver personne. Le plus : qu’il n’ait pas le caractère imprévisible d’« El Loco » qui, en l’espace d’une conférence de presse d’à peu près six minutes, a justifié son légendaire surnom.Il suffit de regarder la liste des entraîneurs passés de l’Olympique de Marseille pour se convaincre du désir fou qui doit animer en ce moment Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune. L’ère Bernard Tapie est loin, mais les Beckenbauer ou Goethals d’aujourd’hui sont tout de même l’objet de fantasmes inavouables.Ceux qui ne signeront (probablement) pasJürgen KloppL’apparition du nom de l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund dans cette liste en dit déjà long sur le profil ciblé par Vincent Labrune. Après avoir porté le club allemand en finale de la Ligue des champions et animé la Bundesliga dans un duel de plusieurs saisons avec le Bayern Munich, Klopp a décidé de prendre une année sabbatique. Et a d’ores et déjà, selon son agent, refusé une offre de l’OM. Pas Klopp donc.Eric GeretsGerets, c’est une certaine idée de l’OM. L’entraîneur belge, coach marseillais de 2007 à 2009, n’a rien gagné sur la Canebière – si ce n’est le trophée UNFP de meilleur entraîneur de la saison 2008-2009 – mais a fait rêver les supporteurs. Une victoire historique à Anfield contre Liverpool en Ligue des champions pour son premier match à la tête du club, deux places sur le podium de la Ligue 1 (3e puis 2e), un caractère bien trempé et un côté paternaliste adoré au Vélodrome… Mais le Belge, récemment débarqué du poste d’entraîneur du club émirati d’Al-Jazira, entend prendre sa retraite. Pas sûr que le challenge olympien le fasse changer d’avis.Zinedine ZidaneNul besoin de vous faire un dessin, Zizou serait accueilli au Vélodrome sous des gerbes de fleurs et des concerts de louanges. Ou pas. L’enfant de la Castellane, qui n’a jamais joué à Marseille (il a été formé à Cannes avant de s’envoler pour Bordeaux), est évidemment adulé dans sa ville natale. Mais son parcours d’entraîneur est pour le moins limité. Adjoint d’Ancelotti au Real Madrid, il dirige depuis un an l’équipe réserve de la Maison Blanche avec plus ou moins de succès. Son manque d’expérience et ses liens très forts avec le Real sont des obstacles quasi insurmontables.Et aussi : Carlo Ancelotti, Guus Hiddink, André Villas-BoasCeux qui ont la classe italienneCesare PrandelliIl est l’homme qui, en 2010, a relancé la Squaddra Azzurra après le fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Celui qui, auparavant, avait fait rêver les supporteurs de la Fiorentina en alliant beau jeu et résultats. Sans poste depuis son départ de Galatasaray, en novembre 2014, il pourrait, selon La Provence, avoir envie de se remettre rapidement au travail. Mais toujours selon le quotidien marseillais, il ne serait pas très chaud à l’idée de débarquer sur la Canebière.Vincenzo MontellaA Florence, on a eu de la chance ces dernières années. Autre candidat adepte d’un football champagne, l’Italien, ancien buteur de l’AS Rome, a quitté son poste à la Fiorentina à l’issue de la saison dernière. Jeune (41 ans), mais néanmoins déjà doté d’une belle réputation (trois fois quatrième consécutivement en Serie A avec la Fiorentina), Montella a tout du prétendant parfait. Point non négligeable : il est libre de tout contrat, et Marseille serait une nouvelle étape tout indiquée dans sa jeune carrière.Et aussi : Walter Mazzari, Luciano Spalletti, Roberto Di MatteoCelui qui est aussi argentinMarcelo GallardoJoueur fantasque, adoré par les siens, détesté par les autres, l’ancien numéro 10 de l’AS Monaco est devenu un entraîneur qui gagne. A la tête de River Plate depuis un peu plus d’un an, l’Argentin vient de remporter la Copa Libertadores, la Ligue des champions sud-américaine. Son nom est évoqué par La Provence pour succéder à Bielsa, dont il est considéré comme l’un des héritiers pour son amour d’un football offensif. Mais, alors que River est toujours en course pour remporter le championnat argentin, Gallardo pourrait-il tout plaquer et se laisser tenter par l’aventure marseillaise ? D’autant que son histoire avec l’OM est plutôt compliquée : personne n’a oublié « l’épisode du tunnel » qui, lors d’un Marseille-Monaco d’avril 2000, avait vu Gallardo s’écharper avec Christophe Galtier dans les couloirs du bouillant Vélodrome.Celui qui n’a pas d’histoire avec l’OMPatrick VieiraDéjà cité en avril, le nom de l’ancien capitaine des Bleus (107 sélections) a de nouveau été évoqué par Eurosport dans la liste des potentiels successeurs de Bielsa. Chargé depuis deux ans de l’équipe réserve de Manchester City, Vieira devra un jour ou l’autre se lancer dans le grand bain. Si Marseille est un challenge relevé, rien ne paraît trop grand pour l’immense Patrick. Point positif : il retrouverait à l’OM Abou Diaby, ex-« futur Vieira » à la carrière minée par les blessures. Et entraîner son clone, ce n’est pas donné à tout le monde.Celui qui ne doit pas signerFabrizio RavanelliRavanelli, ce n’est pas qu’un auto croc-en-jambe de génie contre le PSG. C’est également depuis 2011 une « carrière » d’entraîneur, d’abord comme coach de l’équipe réserve de la Juventus, puis à Ajaccio pendant quelques mois mouvementés en 2013. Si l’ancien joueur de l’OM (1997-1999) avait en 2012 clamé haut et fort son rêve d’entraîner un jour Marseille, pas sûr que la réciproque soit vraie du côté des dirigeants olympiens.Celui qui doit signerPascal DuprazParce qu’il est libre, Pascal. Parce qu’il a critiqué Bielsa la saison dernière à l’issue de l’ubuesque défaite marseillaise au Vélodrome face à Lorient (3-5). Parce qu’on veut encore entendre des choses comme ça en Ligue 1.Alexis HacheJournaliste au Monde 10.08.2015 à 19h30 La montée en Pro D2 semble s’éloigner encore un peu plus pour les rugbymen lillois, privés d’accession en deuxième division pour raisons administratives. Après avoir essuyé le refus de la Fédération française de rugby (FFR), le club lillois a subi, lundi 10 août, celui du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).« Le conciliateur du CNOSF propose [...] de s’en tenir à la décision de la commission d’appel fédérale de la FFR du 20 juillet 2015 et par conséquent de ne pas remettre en cause cette décision », annonce sur son site officiel Lille Métropole rugby (LMR).Le LMR, dont la montée en Pro D2 a été refusée par la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) en juin puis par la commission d’appel de la FFR le mois suivant, avait fait appel mi-juillet auprès du CNOSF et avait plaidé son dossier lundi 3 août devant cette instance.« Nous contestons la décision du CNOSF [...] en espérant avoir un référé avant le début du championnat », indique le club, alors que la prochaine saison de Pro D2 débutera le 20 août. En l’état, c’est le club de Dax qui sera repêché pour rester en deuxième division à la place de Lille, qui avait pourtant acquis sur le terrain le droit de devenir la première équipe de rugby nordiste à intégrer un championnat professionnel en devenant vice-champion de France de Fédérale 1 (3e division).« Je n’ose croire à un “sudisme” des instances »« Les “soutiers” du sport pro ont gagné ! », a déploré dans un communiqué Gérard Caudron, maire de Villeneuve-d’Asc, ville qui héberge le stade du LMR. Cet avis du CNOSF a été jugé « incompréhensible » par Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille (communauté urbaine de Lille), « vu les efforts que nous avons fournis et les garanties apportées » . « Je n’ose pourtant croire à un “sudisme” des instances [...]. C’est pourquoi je m’associe à la démarche de Jean-Paul Luciani [président du LMR] et de ses collaborateurs : la bataille continue au tribunal administratif », a indiqué M. Castelain.En juin, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) avait empêché le LMR de monter en Pro D2 après avoir mis au jour des dettes d’environ 800 000 euros datant de la période 2011-2014. Le club a indiqué avoir épongé ce déficit en moins de trois semaines, notamment après avoir récolté plus de 100 000 euros grâce à une campagne de financement participatif sur Internet. Il a même déjà bâti un budget pour la saison 2015-2016 avoisinant les cinq millions d’euros, avec 33 joueurs professionnels, dont dix nouvelles recrues. Un projet plus que jamais contrarié. 10.08.2015 à 09h33 • Mis à jour le11.08.2015 à 11h02 | Rémi Dupré De son bref passage d’une saison aux commandes de l’Olympique de Marseille, l’Argentin Marcelo Bielsa laissera l’image d’un entraîneur vénéré par les spectateurs du Stade-Vélodrome. Il restera dans les mémoires comme un stakhanoviste féru de séances vidéo, un coach insondable et éruptif qui égala, à l’automne 2014, le record de huit victoires consécutives enregistré par son prédécesseur Rolland Courbis lors de l’exercice 1998-1999. Mais les supporteurs phocéens garderont surtout le souvenir d’un technicien qui osa démissionner à l’issue de la première journée de championnat. Samedi 8 août, le natif de Rosario a provoqué un séisme sur la Canebière en quittant le navire olympien, quelques minutes après un revers inaugural (0-1) concédé à domicile face à Caen.Pour justifier son abdication, l’entraîneur de 60 ans a pointé un désaccord « d’ordre privé » avec la direction du club alors que la prolongation de son contrat jusqu’à l’horizon 2017 était quasiment bouclée. « Nous avions trouvé un accord sans faille et, clairement, il n’y avait plus rien à revoir, a détaillé en conférence d’après-match « El Loco » (le fou), en poste depuis juillet 2014, qui avait terminé à la 4e place de la Ligue 1 la saison dernière. Puis, le club, à travers deux personnes [le directeur général Philippe Pérez et Igor Levin, l’avocat de Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de l’OM], m’a communiqué qu’il voulait changer des points. » « Situation d’instabilité »L’ex-patron de la sélection argentine (1998-2004) a rendu public le contenu d’une lettre rédigée après la tenue, mercredi 5 août, de l’explosive réunion avec MM. Pérez et Levin. « Je ne peux pas accepter la situation d’instabilité qu’ils ont générée en voulant changer le contrat, y développe celui qui avait, en février 2011, claqué avec fracas la porte de la sélection chilienne. Ma position est donc de ne pas continuer de travailler avec vous, elle est définitive. Le travail en commun exige un minimum de confiance que nous n’avons plus. » Cette missive a été portée à la connaissance de Vincent Labrune, président de l’OM depuis 2011 et homme de confiance de Margarita Louis-Dreyfus, juste après la défaite de son équipe.« Je suis, évidemment, comme tous les supporteurs de l’OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa », a réagi M. Labrune, qui a provisoirement confié les rênes du onze olympien à Franck Passi, l’adjoint de l’Argentin. « L’OM ne peut en aucun cas être prisonnier des exigences de quelqu’un qui place ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution », a renchéri la direction du club dans un communiqué. Selon Canal+, le refus de l’actionnaire d’accorder une prime de 300 000 euros au technicien serait, entre autres, à l’origine de sa démission.Jeudi 6 août, Bielsa avait pourtant loué le travail réalisé par son président lors du mercato estival. Et ce, malgré les départs de ses cadres André-Pierre Gignac, André Ayew, Gianni Imbula ainsi que Dimitri Payet, et le recrutement des internationaux français Lassana Diarra et Abou Diaby, deux milieux en manque de temps de jeu et qui ont accumulé les blessures ces dernières années. Ce jour-là, on apprenait que le préparateur physique belge Jan van Winckel, bras droit de Bielsa, venait de prendre la porte sans explication.Dirigeants fragilisésL’abdication du coach argentin fragilise les dirigeants de l’OM, un club réputé pour ses guerres de clans et qui a connu trois entraîneurs depuis le départ à l’été 2012 de Didier Deschamps, alors nommé sélectionneur des Bleus. « La démission de Bielsa, c’est l’échec de Labrune. Il est en première ligne et va maintenant jouer les vierges effarouchées, glisse un connaisseur des arcanes de l’OM. C’est lui qui s’est auto-congratulé de l’avoir fait venir. Il s’est trompé sur l’homme. Il n’a plus de fusible maintenant. » « Bielsa n’a jamais aimé Labrune, assure un proche du club. Il l’a toujours catalogué comme un menteur patenté. » En septembre 2014, le technicien n’avait-il pas déjà critiqué son patron, lui reprochant de n’avoir pas « tenu ses promesses » dans le domaine du recrutement ?Qui pourrait succéder à l’icône du Vélodrome alors que le club phocéen est plongé dans une crise sans précédent ? Le nom de l’Allemand Jürgen Klopp, ex-coach à succès du Borussia Dortmund (2008-2015), alimente les rumeurs. « Il est assez intelligent pour ne pas venir, sourit un expert de l’OM. Si Labrune veut continuer de flatter le public et de faire dans la démagogie, il essaiera de faire revenir le Belge Eric Gerets [aux manettes de 2007 à 2009]. La vérité, c’est qu’on ignore ce qu’il va se passer. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel (Kazan, Russie) « Une grande équipe sait finir ses championnats. » Oui, comme il y a deux ans à Barcelone, la natation française a « su finir » ses Mondiaux à Kazan en glanant deux ultimes médailles au dernier jour, dimanche 9 août : l’or pour Camille Lacourt sur 50 m dos, et le bronze pour le relais 4 × 100 m 4 nages, traditionnelle course de clôture. Mais le jugement du directeur technique national (DTN) Jacques Favre est inexact. C’est le mot « équipe » qui est un peu fort.Pas tant au niveau de la cohésion collective des 28 nageurs et nageuses ayant fait le voyage en Russie, dont les entraîneurs français ont loué la solidité, qu’au niveau des résultats. Un rapide coup d’œil au palmarès suffit pour comprendre qu’à Kazan, l’équipe de France, c’était Florent Manaudou et Camille Lacourt.C’est à ces deux jeunes gens que la délégation tricolore doit ses six médailles (quatre d’or, une d’argent, une de bronze), soit trois de moins qu’en 2013. Complètement – les 50 m nage libre et papillon pour le premier, les 50 m et 100 m dos pour le second – ou en partie, pour les deux obtenues en relais – le 4 × 100 m avec Manaudou, le 4 × 100 m 4 nages avec Lacourt. « Derrière quelques individus qui nous donnent du plaisir et une exposition, il y a quand même un certain vide », constate Fabrice Pellerin, ancien entraîneur de Yannick Agnel et de Camille Muffat, désormais directeur de l’équipe de France féminine.Lire aussi :Le relais 4 × 100 m, une spécialité françaiseMarseille, capitale de la natation A Kazan sont apparues de façon criante deux caractéristiques de la sélection nationale. Elle se confond de plus en plus avec le Cercle des nageurs de Marseille, plus capitale de la natation tricolore que jamais : 10 des 28 Bleus présents aux Mondiaux sont licenciés du CNM, dont Jacques Favre est un ancien nageur, et dont le manageur, Romain Barnier, est aussi l’entraîneur en chef de l’équipe de France. Jérémy Stravius est le seul médaillé (4 × 100 m nage libre) à ne pas s’entraîner au-dessus de la plage des Catalans. Et l’Amiénois est le seul non-Marseillais à avoir goûté à la saveur d’une finale en Russie, avec la Calédonienne Lara Grangeon (400 m 4 nages).Cette dernière illustre, en creux, le second phénomène marquant : elle est l’unique nageuse française, sur les quatorze sélectionnées, à s’être glissée parmi les huit meilleures mondiales de sa discipline. « Ce n’est évidemment pas suffisant », concède Jacques Favre, DTN d’une natation hexagonale structurellement fragile. Longtemps portée par Laure Manaudou (retraitée en 2013) puis Camille Muffat (retraitée en 2014, un an avant sa mort), l’équipe de France féminine « est aujourd’hui à construire, en manque de talents, loin de ce qui se fait de mieux au niveau mondial », admet sans détour Fabrice Pellerin : « Notre natation a toujours existé à travers des individualités. Si on en enlève une ou deux, il reste la forêt derrière les arbres. »Et la forêt n’est pas luxuriante. La faiblesse de la natation féminine et la dépendance envers deux nageurs miraculeux n’incitent pas à l’optimisme, à douze mois des Jeux olympiques de Rio. L’olympiade suivante pourrait même s’avérer très douloureuse si les « arbres » venaient à disparaître, et marquer un retour deux décennies en arrière, à l’époque où la natation française, lors des grandes compétitions, ne comptait pas le nombre de médaillés, mais de finalistes. « Oui, on est inquiets, très inquiets, mais on va bouger », assure Jacques Favre. « Ce qui arrive à la natation féminine peut très bien arriver un jour à la natation masculine », prévient Romain Barnier. Fabrice Pellerin énumère : « Il faut travailler sur la formation, les critères de sélection, la culture de la natation en France. C’est un vaste chantier. »Débat sur les critères de sélection Immanquablement, à Kazan, cette question des critères de sélection – le temps minimum imposé aux nageurs avant une compétition internationale pour obtenir leur sélection – a été évoquée. « Soit on établit les critères pour participer en espérant entrer en demi-finales, soit on se dit que le but, c’est que tout nageur qualifié entre au moins en finale ou chope des médailles, expose Fabrice Pellerin, partisan de cette seconde philosophie. Si demain on me dit : “les critères sont revus, ça va faire mal aux fesses, il n’y aura que huit nageurs qualifiés, mais les huit pourront prétendre à une médaille”, ça me va parfaitement. Dans ce cas, il faudra non pas corriger nos critères, mais les révolutionner. »C’est ce qu’avait fait le DTN Claude Fauquet après les catastrophiques Jeux d’Atlanta, en 1996, où la natation française, pourtant largement représentée, avait rapporté zéro médaille et quatre malheureuses places de finaliste. La révolution de Fauquet avait eu des conséquences spectaculaires – seuls cinq Français avaient participé aux Mondiaux 2001 à Fukuoka (Japon) – mais elle est aujourd’hui tenue pour responsable des succès suivants de la natation bleue aux Jeux de Sydney (Maracineanu), Athènes (Manaudou, etc.) ou Pékin (Bernard, etc.).Romain Barnier, lui, ne voit pas le durcissement des critères comme un remède miracle : « On a l’impression qu’il suffit de déplacer le curseur et que tout le monde va progresser. Les critères sont un des points importants de la réflexion, mais ce n’est pas le point unique qui va transformer la natation française. »L’entraîneur en chef des Bleus, en plus d’un solide circuit de meetings qui se met en place en France, et de séjours à l’étranger (Etats-Unis, Brésil) pour confronter les nageurs français au gratin international, mise volontiers sur autre chose : « Les Jeux olympiques à Paris en 2024, il n’y aurait rien de mieux comme moteur, et cela laisserait huit ans pour préparer de nouveaux champions. »Henri Seckel (Kazan, Russie) 23.08.2015 à 05h09 • Mis à jour le23.08.2015 à 09h17 L’Espagnol Miguel Angel Lopez a été sacré champion du monde du 20 km marche, le plus beau titre de sa carrière à 27 ans, dimanche 22 août à Pékin. Lopez s’est imposé en 1 heure 19 minutes et 14 secondes, devant le Chinois Zhen Wang (1 h 19 min 29 s) et le Canadien Benjamin Thorne (1 h 19 min 57 s), médaille de bronze.Lopez faisait partie des favoris, eut égard à son palmarès dans la discipline : troisième aux précédents Mondiaux de Moscou en 2013 et champion d’Europe en titre l’an passé à Zurich. Il avait également pris la cinquième place aux JO de Londres en 2012.La victoire s’est dessinée en fin de courseL’Espagnol a sculpté son succès comme une œuvre d’art, en se jouant en fin de course de ses adversaires dans de bonnes conditions de chaleur tempérées par une légère brise. Le parcours, tracé autour du stade olympique, ne laissait guère de place à l’improvisation avec une boucle courte extrêmement répétitive.Zhen Wang, troisième des JO de Londres en 2012, a cru un instant triompher devant son public, qui s’était massé en nombre en bord de route. Mais les nombreux drapeaux chinois agités à son attention n’ont pas suffi. Il a finalement été rejoint au dix-septième kilomètre par Lopez, qui allait ensuite le déposer avant d’entrer seul dans le Nid d’oiseau, le stade olympique. Adrien Pecout  Serait-ce le fameux match référence que Philippe Saint-André appelle de ses vœux depuis maintenant quatre ans ? Les deux essais encaissés interdisent de le penser (contre seulement un, côté français), mais la victoire (25 à 20) du XV de France sur l’Angleterre, samedi 22 août, au Stade de France, aura au moins le mérite d’apporter aux Bleus la confiance qui leur faisait jusque-là défaut.A quatre semaines du lancement de la Coupe du monde chez ces mêmes Anglais, c’est déjà ça de pris. Le sélectionneur français Philippe Saint-André ne s’en plaindra pas, en tout cas : c’est fort de cette victoire de prestige que « PSA », jusque-là si contesté, communiquera sa liste des 31 joueurs retenus pour le Mondial dimanche 23 août, dans le décor confiné du Centre national de rugby, à Marcoussis (Essone).UN SUPPLEMENT D'ALLANT OFFENSIFCe samedi, toujours est-il que les Français sur le terrain ont cette fois livré un match autrement plus probant que la semaine passée, à Londres, lorsqu’ils avaient chuté  (19-14)  face à une équipe d’Angleterre « bis », dans le temple londonien de Twickenham. Contrairement à la semaine dernière, les Bleus, eux aussi remaniés entre temps, ont su apporter un supplément d’allant offensif.Pour preuve, le seul essai français du match : un cadrage débordement de Yoann Huget, bien servi sur la gauche, qui a pris de vitesse la ligne arrière pour s’en aller aplatir le ballon et entériner la domination française (20-6, 48e). Mais le plus dur avait été fait auparavant. En première période, plus entreprenant que les Anglais, les Bleus ont validé leur domination à grand renfort de pénalités : d’abord par Scott Spedding aux 40 m (3-0, 3e), puis, plus près de la cible, par l’intermédiaire de Frédéric Michalak (11e, 17e, 26e, 33e).MICHALAK, MEILLEUR MARQUEUR DE L'HISTOIRE DU XV DE FRANCECes coups de pied auront permis à l’ouvreur toulonnais de devenir le meilleur marqueur de l’historire du XV de France. Ce dernier dépasse désormais le record de 380 points inscrits par son aîné « Titou » Lamaison. L’histoire retiendra que le joueur à la plus grande longévité en équipe de France, présent chez les Bleus depuis 2001, aura également transformé en deuxième période l’essai de Huget (22-12, 48e). Aligné en charnière aux côtés de Sébastien Tillous-Borde, son coéquipier en club, Frédéric Michalak, marquera ensuite une cinquième pénalité (25-6, 66e) qui viendra effacer son raté quelques instants plus tôt (52e).Et l’Angleterre, dans tout cela ? Les futurs hôtes de la Coupe du monde auront attendu au bas mot une demi-heure pour commencer à se signaler. Autant les « réservistes » de la semaine passée avaient assuré le spectacle à Londres (l’ailier droit Anthony Watson), autant les Anglais alignés à Saint-Denis — supposément l’équipe type du XV de la Rose — auront semblé plus longs au démarrage au moment d’enclencher des mouvements offensifs.UN SURCROIT DE SERENITEL’Angleterre de George Ford, auteur de deux pénalités en première période (27e et 39e), aura proposé un tout autre visage au retour des vestiaires. La sélection de Stuart Lancaster inscrira même deux essais tardifs (et transformés), entretenant jusqu’au bout l’espoir de revenir au score. D’abord, une première banderille de Danny Cipriani (25-13, 72e), entré en cours de match. Puis un raid côté gauche du centre Jonathan Joseph qui aura battu à la course le nouvel entrant Gaël Fickou, déjà pris de vitesse la semaine dernière sur un essai d’Anthony Watson.En conférence de presse, « PSA » s'est félicité de ce match remporté « avec énormément d'intensité, beaucoup de combats, c'est bien pour la confiance de ce groupe, on a su gagner ce bras de fer, même si on a tangué sur les dix dernières minutes. » « On a de vrais compétiteurs, des joueurs de qualité mais qui n'avaient pas eu de préparation depuis trois ans et demi. Là, en six-sept semaines de préparation, on a pu voir les progrès, mais on ne va pas s'enflammer », a apprécié Saint-André, lequel vient de réserver divers stages « commando » à son groupe de 36 joueurs présélectionnés depuis le 6 juillet. Revigoré par ce 101e duel franco-anglais (le 39e seulement à l'avantage des Bleus depuis 1906), le XV de France version Saint-André s'offre donc un surcroît de sérénité à l'approche du Mondial anglais. Les Bleus disputeront un troisième et dernier test-match en vue de l'épreuve, samedi 5 septembre, toujours au Stade de France, face aux Ecossais de l'ancien coach clermontois Vern Cotter. L'ultime tour de chauffe en vue de la Coupe du Monde, que la France ouvrira le 19 septembre, à Twickenham, contre l'Italie.Adrien Pecout 22.08.2015 à 19h06 • Mis à jour le22.08.2015 à 21h13  Lyon a confirmé ses difficultés actuelles en perdant à domicile face à Rennes (2-1), samedi lors de la 3e journée de Ligue 1, et reste du coup distancé de cinq points par le PSG, premier du classement.La journée avait été lancée vendredi par le succès à Montpellier du club de la capitale (1-0) qui lui permet de conforter sa place de leader, et sera close dimanche par Marseille-Troyes avec la première de l'Espagnol Michel sur le banc de l'OM, qui reste sur deux défaites.Lyon avait connu une pré-saison agitée, entre mauvais matches de préparation, négociations tendues avec Lacazette et non match dans le Trophée des Champions (0-2 face au PSG). Et après deux premiers matches moyens qui lui avaient tout de même permis d'engranger quatre points (0-0 contre Lorient et 1-0 à Guingamp), il a essuyé sa première défaite.L'OL S'EST FAIT SURPRENDREFace à une formation rennaise pourtant en configuration très défensive, l'OL s'est fait surprendre par un but de Zeffane (56e), tout juste transféré de... Lyon. Les Bretons avaient déjà ouvert le score par Pedro Henrique (7e), après une erreur de Yanga-Mbiwa pour sa première sous le maillot de l'OL, et Fekir avait égalisé dans la foulée (12e).Lacazette, peu en vue, est resté muet et a même été remplacé à l'heure de jeu, par Beauvue. L'association Fekir-Valbuena a montré quelques promesses, mais n'a pu éviter le revers. Rennes de son côté réalise une bonne opération en comptant désormais 6 points. En soirée, Monaco (4 points) est attendu à Toulouse après son revers à Valence mercredi en barrage aller de Ligue des champions (3-1). 22.08.2015 à 05h39 L’Erythréen Ghirmay Ghebreslassie est devenu à 19 ans le plus jeune champion du monde du marathon pour sa troisième expérience sur la distance (42,195 km), samedi 22 août à Pékin où les principaux favoris ont échoué dans la chaleur. Ghebreslassie a devancé, en 2 heures 12 minutes 27 secondes, l’Ethiopien Yemane Tsegay (2h13.07) et l’Ougandais Munyo Solomon Mutai (2h13 : 29.), médailles d’argent et de bronze.Deuxième du marathon de Hambourg cette saison, Ghebreslassie avait été lièvre pour sa première expérience, au marathon de Chicago 2014, terminant 6e après avoir emmené les ténors jusqu’au 35e km sur le rythme du record du monde. Cette fois, c’est lui, le gamin, qui a pris en main le drapeau de son pays à l’entrée du stade olympique pour triompher. Le vainqueur porte quasiment le patronyme du célèbre éthiopien Hailé Gebreselassie, double champion olympique du 10 000 m (1996/2000).Lire notre note de blog : Pékin, deux trois, partez !Sous un ciel bleu, la couleur de son maillot, et une chaleur déjà écrasante, le nouveau médaillé d’or est resté longtemps au sein du peloton des meilleurs, avant de rejoindre et dépasser l’inconnu Tsepo Ramonene, du Lesotho, qui a connu des minutes de gloire, seul en tête, entre les 28e et 35e km.Un des animateurs de la course, le vétéran (41 ans) Italien Ruggero Pertile, a terminé au pied du podium (2 h 14.22). Tenant du titre mondial et champion olympique à Londres, l’Ougandais Stephen Kiprotich s’est classé 6e (2 h 14 : 42.). L’armada kényane, avec notamment Dennis Kimetto, détenteur du record du monde (2 h 02 : 57), a connu une déroute. Le premier, Mark Korir, a pris seulement la 22e place. 21.08.2015 à 22h57 • Mis à jour le21.08.2015 à 22h59 Un nouveau but du milieu de terrain parisien Blaise Matuidi a permis au Paris-Saint-Germain de gagner vendredi à Montpellier (1-0) et de poursuivre sa série vertueuse en tête de la Ligue 1 : trois journées, trois victoires et aucun but encaissé.Servi par Maxwell, le Parisien a trompé le gardien Jonathan Ligali dans un angle fermé (60e) pour concrétiser une domination parisienne jusque-là stérile. Il avait déjà marqué contre le Gazélec Ajaccio dimanche (2-0).Symétriquement, Montpellier reste scotché à la dernière place, sans la moindre victoire ni le plus petit but marqué. Paris de son côté va bien, hormis la blessure de Javier Pastore dès le début du match, remplacé par Adrien Rabiot (10e). La sortie de l’Argentin a changé les plans de Laurent Blanc, qui avait placé Pastore derrière les trois attaquants.Cette option très offensive a fait long feu. Mais le PSG, toujours privé de Zlatan Ibrahimovic, pas assez remis de son entorse au genou droit pour figurer dans le groupe, n’a pas eu besoin de trop forcer son talent pour venir à bout de la lanterne rouge.Il passera un test un peu plus sérieux dimanche prochain à Monaco, contre une des seules équipes capables de contester sa domination sur la Ligue 1, qui dure depuis trois ans.  11.08.2015 à 14h00 | Alexis Hache « Un coach à la hauteur » de l’Olympique de Marseille. Dans le communiqué de la direction publié dimanche 9 août en réaction à la démission de Marcelo Bielsa, les mots employés étaient avant tout destinés à stigmatiser le déserteur argentin, coupable de laisser le club orphelin à l’issue de la première journée de championnat et de placer « ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution ».Voilà donc la présidence phocéenne en quête du coach idoine. Adjoint de Bielsa comme d’Elie Baup avant lui et propulsé par défaut à la tête du club, Franck Passi n’a pas le profil recherché par le « board » olympien, qui rêve d’hommes au palmarès flamboyant, habitués des grosses cylindrées européennes, prônant l’offensive sur le terrain et capables de transcender une équipe qui, aujourd’hui, ne fait plus rêver personne. Le plus : qu’il n’ait pas le caractère imprévisible d’« El Loco » qui, en l’espace d’une conférence de presse d’à peu près six minutes, a justifié son légendaire surnom.Il suffit de regarder la liste des entraîneurs passés de l’Olympique de Marseille pour se convaincre du désir fou qui doit animer en ce moment Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune. L’ère Bernard Tapie est loin, mais les Beckenbauer ou Goethals d’aujourd’hui sont tout de même l’objet de fantasmes inavouables.Ceux qui ne signeront (probablement) pasJürgen KloppL’apparition du nom de l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund dans cette liste en dit déjà long sur le profil ciblé par Vincent Labrune. Après avoir porté le club allemand en finale de la Ligue des champions et animé la Bundesliga dans un duel de plusieurs saisons avec le Bayern Munich, Klopp a décidé de prendre une année sabbatique. Et a d’ores et déjà, selon son agent, refusé une offre de l’OM. Pas Klopp donc.Eric GeretsGerets, c’est une certaine idée de l’OM. L’entraîneur belge, coach marseillais de 2007 à 2009, n’a rien gagné sur la Canebière – si ce n’est le trophée UNFP de meilleur entraîneur de la saison 2008-2009 – mais a fait rêver les supporteurs. Une victoire historique à Anfield contre Liverpool en Ligue des champions pour son premier match à la tête du club, deux places sur le podium de la Ligue 1 (3e puis 2e), un caractère bien trempé et un côté paternaliste adoré au Vélodrome… Mais le Belge, récemment débarqué du poste d’entraîneur du club émirati d’Al-Jazira, entend prendre sa retraite. Pas sûr que le challenge olympien le fasse changer d’avis.Zinedine ZidaneNul besoin de vous faire un dessin, Zizou serait accueilli au Vélodrome sous des gerbes de fleurs et des concerts de louanges. Ou pas. L’enfant de la Castellane, qui n’a jamais joué à Marseille (il a été formé à Cannes avant de s’envoler pour Bordeaux), est évidemment adulé dans sa ville natale. Mais son parcours d’entraîneur est pour le moins limité. Adjoint d’Ancelotti au Real Madrid, il dirige depuis un an l’équipe réserve de la Maison Blanche avec plus ou moins de succès. Son manque d’expérience et ses liens très forts avec le Real sont des obstacles quasi insurmontables.Et aussi : Carlo Ancelotti, Guus Hiddink, André Villas-BoasCeux qui ont la classe italienneCesare PrandelliIl est l’homme qui, en 2010, a relancé la Squaddra Azzurra après le fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Celui qui, auparavant, avait fait rêver les supporteurs de la Fiorentina en alliant beau jeu et résultats. Sans poste depuis son départ de Galatasaray, en novembre 2014, il pourrait, selon La Provence, avoir envie de se remettre rapidement au travail. Mais toujours selon le quotidien marseillais, il ne serait pas très chaud à l’idée de débarquer sur la Canebière.Vincenzo MontellaA Florence, on a eu de la chance ces dernières années. Autre candidat adepte d’un football champagne, l’Italien, ancien buteur de l’AS Rome, a quitté son poste à la Fiorentina à l’issue de la saison dernière. Jeune (41 ans), mais néanmoins déjà doté d’une belle réputation (trois fois quatrième consécutivement en Serie A avec la Fiorentina), Montella a tout du prétendant parfait. Point non négligeable : il est libre de tout contrat, et Marseille serait une nouvelle étape tout indiquée dans sa jeune carrière.Et aussi : Walter Mazzari, Luciano Spalletti, Roberto Di MatteoCelui qui est aussi argentinMarcelo GallardoJoueur fantasque, adoré par les siens, détesté par les autres, l’ancien numéro 10 de l’AS Monaco est devenu un entraîneur qui gagne. A la tête de River Plate depuis un peu plus d’un an, l’Argentin vient de remporter la Copa Libertadores, la Ligue des champions sud-américaine. Son nom est évoqué par La Provence pour succéder à Bielsa, dont il est considéré comme l’un des héritiers pour son amour d’un football offensif. Mais, alors que River est toujours en course pour remporter le championnat argentin, Gallardo pourrait-il tout plaquer et se laisser tenter par l’aventure marseillaise ? D’autant que son histoire avec l’OM est plutôt compliquée : personne n’a oublié « l’épisode du tunnel » qui, lors d’un Marseille-Monaco d’avril 2000, avait vu Gallardo s’écharper avec Christophe Galtier dans les couloirs du bouillant Vélodrome.Celui qui n’a pas d’histoire avec l’OMPatrick VieiraDéjà cité en avril, le nom de l’ancien capitaine des Bleus (107 sélections) a de nouveau été évoqué par Eurosport dans la liste des potentiels successeurs de Bielsa. Chargé depuis deux ans de l’équipe réserve de Manchester City, Vieira devra un jour ou l’autre se lancer dans le grand bain. Si Marseille est un challenge relevé, rien ne paraît trop grand pour l’immense Patrick. Point positif : il retrouverait à l’OM Abou Diaby, ex-« futur Vieira » à la carrière minée par les blessures. Et entraîner son clone, ce n’est pas donné à tout le monde.Celui qui ne doit pas signerFabrizio RavanelliRavanelli, ce n’est pas qu’un auto croc-en-jambe de génie contre le PSG. C’est également depuis 2011 une « carrière » d’entraîneur, d’abord comme coach de l’équipe réserve de la Juventus, puis à Ajaccio pendant quelques mois mouvementés en 2013. Si l’ancien joueur de l’OM (1997-1999) avait en 2012 clamé haut et fort son rêve d’entraîner un jour Marseille, pas sûr que la réciproque soit vraie du côté des dirigeants olympiens.Celui qui doit signerPascal DuprazParce qu’il est libre, Pascal. Parce qu’il a critiqué Bielsa la saison dernière à l’issue de l’ubuesque défaite marseillaise au Vélodrome face à Lorient (3-5). Parce qu’on veut encore entendre des choses comme ça en Ligue 1.Alexis HacheJournaliste au Monde 10.08.2015 à 19h30 La montée en Pro D2 semble s’éloigner encore un peu plus pour les rugbymen lillois, privés d’accession en deuxième division pour raisons administratives. Après avoir essuyé le refus de la Fédération française de rugby (FFR), le club lillois a subi, lundi 10 août, celui du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).« Le conciliateur du CNOSF propose [...] de s’en tenir à la décision de la commission d’appel fédérale de la FFR du 20 juillet 2015 et par conséquent de ne pas remettre en cause cette décision », annonce sur son site officiel Lille Métropole rugby (LMR).Le LMR, dont la montée en Pro D2 a été refusée par la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) en juin puis par la commission d’appel de la FFR le mois suivant, avait fait appel mi-juillet auprès du CNOSF et avait plaidé son dossier lundi 3 août devant cette instance.« Nous contestons la décision du CNOSF [...] en espérant avoir un référé avant le début du championnat », indique le club, alors que la prochaine saison de Pro D2 débutera le 20 août. En l’état, c’est le club de Dax qui sera repêché pour rester en deuxième division à la place de Lille, qui avait pourtant acquis sur le terrain le droit de devenir la première équipe de rugby nordiste à intégrer un championnat professionnel en devenant vice-champion de France de Fédérale 1 (3e division).« Je n’ose croire à un “sudisme” des instances »« Les “soutiers” du sport pro ont gagné ! », a déploré dans un communiqué Gérard Caudron, maire de Villeneuve-d’Asc, ville qui héberge le stade du LMR. Cet avis du CNOSF a été jugé « incompréhensible » par Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille (communauté urbaine de Lille), « vu les efforts que nous avons fournis et les garanties apportées » . « Je n’ose pourtant croire à un “sudisme” des instances [...]. C’est pourquoi je m’associe à la démarche de Jean-Paul Luciani [président du LMR] et de ses collaborateurs : la bataille continue au tribunal administratif », a indiqué M. Castelain.En juin, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) avait empêché le LMR de monter en Pro D2 après avoir mis au jour des dettes d’environ 800 000 euros datant de la période 2011-2014. Le club a indiqué avoir épongé ce déficit en moins de trois semaines, notamment après avoir récolté plus de 100 000 euros grâce à une campagne de financement participatif sur Internet. Il a même déjà bâti un budget pour la saison 2015-2016 avoisinant les cinq millions d’euros, avec 33 joueurs professionnels, dont dix nouvelles recrues. Un projet plus que jamais contrarié. 10.08.2015 à 09h33 • Mis à jour le11.08.2015 à 11h02 | Rémi Dupré De son bref passage d’une saison aux commandes de l’Olympique de Marseille, l’Argentin Marcelo Bielsa laissera l’image d’un entraîneur vénéré par les spectateurs du Stade-Vélodrome. Il restera dans les mémoires comme un stakhanoviste féru de séances vidéo, un coach insondable et éruptif qui égala, à l’automne 2014, le record de huit victoires consécutives enregistré par son prédécesseur Rolland Courbis lors de l’exercice 1998-1999. Mais les supporteurs phocéens garderont surtout le souvenir d’un technicien qui osa démissionner à l’issue de la première journée de championnat. Samedi 8 août, le natif de Rosario a provoqué un séisme sur la Canebière en quittant le navire olympien, quelques minutes après un revers inaugural (0-1) concédé à domicile face à Caen.Pour justifier son abdication, l’entraîneur de 60 ans a pointé un désaccord « d’ordre privé » avec la direction du club alors que la prolongation de son contrat jusqu’à l’horizon 2017 était quasiment bouclée. « Nous avions trouvé un accord sans faille et, clairement, il n’y avait plus rien à revoir, a détaillé en conférence d’après-match « El Loco » (le fou), en poste depuis juillet 2014, qui avait terminé à la 4e place de la Ligue 1 la saison dernière. Puis, le club, à travers deux personnes [le directeur général Philippe Pérez et Igor Levin, l’avocat de Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de l’OM], m’a communiqué qu’il voulait changer des points. » « Situation d’instabilité »L’ex-patron de la sélection argentine (1998-2004) a rendu public le contenu d’une lettre rédigée après la tenue, mercredi 5 août, de l’explosive réunion avec MM. Pérez et Levin. « Je ne peux pas accepter la situation d’instabilité qu’ils ont générée en voulant changer le contrat, y développe celui qui avait, en février 2011, claqué avec fracas la porte de la sélection chilienne. Ma position est donc de ne pas continuer de travailler avec vous, elle est définitive. Le travail en commun exige un minimum de confiance que nous n’avons plus. » Cette missive a été portée à la connaissance de Vincent Labrune, président de l’OM depuis 2011 et homme de confiance de Margarita Louis-Dreyfus, juste après la défaite de son équipe.« Je suis, évidemment, comme tous les supporteurs de l’OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa », a réagi M. Labrune, qui a provisoirement confié les rênes du onze olympien à Franck Passi, l’adjoint de l’Argentin. « L’OM ne peut en aucun cas être prisonnier des exigences de quelqu’un qui place ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution », a renchéri la direction du club dans un communiqué. Selon Canal+, le refus de l’actionnaire d’accorder une prime de 300 000 euros au technicien serait, entre autres, à l’origine de sa démission.Jeudi 6 août, Bielsa avait pourtant loué le travail réalisé par son président lors du mercato estival. Et ce, malgré les départs de ses cadres André-Pierre Gignac, André Ayew, Gianni Imbula ainsi que Dimitri Payet, et le recrutement des internationaux français Lassana Diarra et Abou Diaby, deux milieux en manque de temps de jeu et qui ont accumulé les blessures ces dernières années. Ce jour-là, on apprenait que le préparateur physique belge Jan van Winckel, bras droit de Bielsa, venait de prendre la porte sans explication.Dirigeants fragilisésL’abdication du coach argentin fragilise les dirigeants de l’OM, un club réputé pour ses guerres de clans et qui a connu trois entraîneurs depuis le départ à l’été 2012 de Didier Deschamps, alors nommé sélectionneur des Bleus. « La démission de Bielsa, c’est l’échec de Labrune. Il est en première ligne et va maintenant jouer les vierges effarouchées, glisse un connaisseur des arcanes de l’OM. C’est lui qui s’est auto-congratulé de l’avoir fait venir. Il s’est trompé sur l’homme. Il n’a plus de fusible maintenant. » « Bielsa n’a jamais aimé Labrune, assure un proche du club. Il l’a toujours catalogué comme un menteur patenté. » En septembre 2014, le technicien n’avait-il pas déjà critiqué son patron, lui reprochant de n’avoir pas « tenu ses promesses » dans le domaine du recrutement ?Qui pourrait succéder à l’icône du Vélodrome alors que le club phocéen est plongé dans une crise sans précédent ? Le nom de l’Allemand Jürgen Klopp, ex-coach à succès du Borussia Dortmund (2008-2015), alimente les rumeurs. « Il est assez intelligent pour ne pas venir, sourit un expert de l’OM. Si Labrune veut continuer de flatter le public et de faire dans la démagogie, il essaiera de faire revenir le Belge Eric Gerets [aux manettes de 2007 à 2009]. La vérité, c’est qu’on ignore ce qu’il va se passer. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel (Kazan, Russie) « Une grande équipe sait finir ses championnats. » Oui, comme il y a deux ans à Barcelone, la natation française a « su finir » ses Mondiaux à Kazan en glanant deux ultimes médailles au dernier jour, dimanche 9 août : l’or pour Camille Lacourt sur 50 m dos, et le bronze pour le relais 4 × 100 m 4 nages, traditionnelle course de clôture. Mais le jugement du directeur technique national (DTN) Jacques Favre est inexact. C’est le mot « équipe » qui est un peu fort.Pas tant au niveau de la cohésion collective des 28 nageurs et nageuses ayant fait le voyage en Russie, dont les entraîneurs français ont loué la solidité, qu’au niveau des résultats. Un rapide coup d’œil au palmarès suffit pour comprendre qu’à Kazan, l’équipe de France, c’était Florent Manaudou et Camille Lacourt.C’est à ces deux jeunes gens que la délégation tricolore doit ses six médailles (quatre d’or, une d’argent, une de bronze), soit trois de moins qu’en 2013. Complètement – les 50 m nage libre et papillon pour le premier, les 50 m et 100 m dos pour le second – ou en partie, pour les deux obtenues en relais – le 4 × 100 m avec Manaudou, le 4 × 100 m 4 nages avec Lacourt. « Derrière quelques individus qui nous donnent du plaisir et une exposition, il y a quand même un certain vide », constate Fabrice Pellerin, ancien entraîneur de Yannick Agnel et de Camille Muffat, désormais directeur de l’équipe de France féminine.Lire aussi :Le relais 4 × 100 m, une spécialité françaiseMarseille, capitale de la natation A Kazan sont apparues de façon criante deux caractéristiques de la sélection nationale. Elle se confond de plus en plus avec le Cercle des nageurs de Marseille, plus capitale de la natation tricolore que jamais : 10 des 28 Bleus présents aux Mondiaux sont licenciés du CNM, dont Jacques Favre est un ancien nageur, et dont le manageur, Romain Barnier, est aussi l’entraîneur en chef de l’équipe de France. Jérémy Stravius est le seul médaillé (4 × 100 m nage libre) à ne pas s’entraîner au-dessus de la plage des Catalans. Et l’Amiénois est le seul non-Marseillais à avoir goûté à la saveur d’une finale en Russie, avec la Calédonienne Lara Grangeon (400 m 4 nages).Cette dernière illustre, en creux, le second phénomène marquant : elle est l’unique nageuse française, sur les quatorze sélectionnées, à s’être glissée parmi les huit meilleures mondiales de sa discipline. « Ce n’est évidemment pas suffisant », concède Jacques Favre, DTN d’une natation hexagonale structurellement fragile. Longtemps portée par Laure Manaudou (retraitée en 2013) puis Camille Muffat (retraitée en 2014, un an avant sa mort), l’équipe de France féminine « est aujourd’hui à construire, en manque de talents, loin de ce qui se fait de mieux au niveau mondial », admet sans détour Fabrice Pellerin : « Notre natation a toujours existé à travers des individualités. Si on en enlève une ou deux, il reste la forêt derrière les arbres. »Et la forêt n’est pas luxuriante. La faiblesse de la natation féminine et la dépendance envers deux nageurs miraculeux n’incitent pas à l’optimisme, à douze mois des Jeux olympiques de Rio. L’olympiade suivante pourrait même s’avérer très douloureuse si les « arbres » venaient à disparaître, et marquer un retour deux décennies en arrière, à l’époque où la natation française, lors des grandes compétitions, ne comptait pas le nombre de médaillés, mais de finalistes. « Oui, on est inquiets, très inquiets, mais on va bouger », assure Jacques Favre. « Ce qui arrive à la natation féminine peut très bien arriver un jour à la natation masculine », prévient Romain Barnier. Fabrice Pellerin énumère : « Il faut travailler sur la formation, les critères de sélection, la culture de la natation en France. C’est un vaste chantier. »Débat sur les critères de sélection Immanquablement, à Kazan, cette question des critères de sélection – le temps minimum imposé aux nageurs avant une compétition internationale pour obtenir leur sélection – a été évoquée. « Soit on établit les critères pour participer en espérant entrer en demi-finales, soit on se dit que le but, c’est que tout nageur qualifié entre au moins en finale ou chope des médailles, expose Fabrice Pellerin, partisan de cette seconde philosophie. Si demain on me dit : “les critères sont revus, ça va faire mal aux fesses, il n’y aura que huit nageurs qualifiés, mais les huit pourront prétendre à une médaille”, ça me va parfaitement. Dans ce cas, il faudra non pas corriger nos critères, mais les révolutionner. »C’est ce qu’avait fait le DTN Claude Fauquet après les catastrophiques Jeux d’Atlanta, en 1996, où la natation française, pourtant largement représentée, avait rapporté zéro médaille et quatre malheureuses places de finaliste. La révolution de Fauquet avait eu des conséquences spectaculaires – seuls cinq Français avaient participé aux Mondiaux 2001 à Fukuoka (Japon) – mais elle est aujourd’hui tenue pour responsable des succès suivants de la natation bleue aux Jeux de Sydney (Maracineanu), Athènes (Manaudou, etc.) ou Pékin (Bernard, etc.).Romain Barnier, lui, ne voit pas le durcissement des critères comme un remède miracle : « On a l’impression qu’il suffit de déplacer le curseur et que tout le monde va progresser. Les critères sont un des points importants de la réflexion, mais ce n’est pas le point unique qui va transformer la natation française. »L’entraîneur en chef des Bleus, en plus d’un solide circuit de meetings qui se met en place en France, et de séjours à l’étranger (Etats-Unis, Brésil) pour confronter les nageurs français au gratin international, mise volontiers sur autre chose : « Les Jeux olympiques à Paris en 2024, il n’y aurait rien de mieux comme moteur, et cela laisserait huit ans pour préparer de nouveaux champions. »Henri Seckel (Kazan, Russie) 09.08.2015 à 20h40 • Mis à jour le09.08.2015 à 20h42 L’équipe de Russie sera bien autorisée à participer à l’Euro 2015. La Fédération internationale de basket-ball (FIBA) en a fait l’annonce, dimanche 9 août, en marge du match amical France-Russie programmé le même jour à Villeurbanne.Fin juillet, la FIBA avait pourtant suspendu la Fédération russe pour la forcer à régler « des problèmes institutionnels et légaux persistants ». Un conflit entre l’actuelle présidente de la Fédération, Yulia Anikeyeva, et ses prédécesseurs est à l’origine des blocages.Après avoir entendu dimanche la Fédération, le ministère des sports et le Comité national olympique russes, l’instance dirigeante du basket mondial a maintenu la sanction, mais a « autorisé exceptionnellement les joueurs et les dirigeants à participer aux compétitions à venir ».L’Euro 2015 débutera le 5 septembre dans quatre pays : France, Croatie, Allemagne, Lettonie). Les Bleus affronteront la Russie le 9 septembre à Montpellier dans le cadre du premier tour.Alors que les Bleus avaient remporté en 2013 le premier titre majeur de leur histoire, il y a deux ans, les Russes bouclaient cet Euro organisé en Slovénie à la dernière place de leur groupe après avoir été médaillés d’or (2007) puis de bronze (2011). 09.08.2015 à 19h15 • Mis à jour le10.08.2015 à 10h30 Dauphin de Paris la saison précédente, Lyon a dû se contenter d’un match nul (0-0) en clôture de la première journée du championnat de France 2015-2016, dimanche 9 août, à Gerland, face à Lorient. Ce match conclut un week-end inaugural marqué par la démission surprise de l’entraîneur Marcelo Bielsa après la défaite (1-0) de Marseille contre Caen, mais aussi par la courte victoire (1-0) du Paris-Saint-Germain, triple champion de France en titre, sur la pelouse de Lille.Lyon, de son côté, a maîtrisé les débats face à Lorient dimanche soir. Sans pour autant convertir cette domination en but. En atteste cette triple occasion (11e minute) : d’abord une frappe de Nabil Fekir sur le poteau après un centre de l’ancien Guingampais Claudio Beauvue ; puis un tir d’Alexandre Lacazette repoussé par Benjamin Lecomte ; dans la foulée, les mains du gardien lorientais repousseront une seconde tentative, cette fois de la tête, de l’avant-centre de Lyon.Meilleur buteur du précédent championnat avec 27 buts, Lacazette restera donc muet ce soir. L’attaquant aura l’occasion de se rattraper : après un feuilleton estival l’annonçant sur le départ, il vient de prolonger d’un an son contrat, portant désormais à 2019 sa date d’expiration.Lire notre analyse :Ligue 1 : pourquoi Bielsa a claqué la porte de l’OMMis sous pression, les Bretons ont toutefois failli jeter un froid à Gerland. Sur une balle en contre, bien lancé en profondeur côté gauche, Raphaël Guerreiro crochète le portier lyonnais, Anthony Lopes, puis décoche une frappe déviée sur la barre transversale par Samuel Umtiti (37e).Au retour des vestiaires, le match a donné lieu à une nouvelle poussée rhodanienne. La mainmise progressive des Gones sur le match s’est notamment traduite par une frappe du droit du milieu Arnold Mvuemba en dehors de la surface (68e). Là encore, tentative bien détournée par Benjamin Lecomte.Bordeaux douché devant son publicPlus tôt dans la journée, dimanche après-midi, les Girondins de Bordeaux perdaient quant à eux leur première journée du championnat de France 2015-2016, dimanche 9 août, en s’inclinant à domicile face au Stade de Reims (2-1) dans les ultimes instants du match.Bordeaux avait ouvert le score juste avant la mi-temps par l’entremise de Wahbi Khazri (41e), auteur d’un tir à bout portant. La ténacité des Rémois aura finalement permis à ces derniers d’égaliser grâce à un but tardif de Nicolas de Preville (80e), puis à prendre l’avantage grâce à Jordan Siebatcheu (87e), croisant sa frappe face au portier girondin venu à sa rencontre.Lire aussi :L’OM battu d’entrée à domicile, Angers leader provisoire de Ligue 1Dans le même temps, pareil retournement de situation s’est produit à Toulouse. Le club local a réussi à inverser la tendance en sa faveur en marquant par deux fois - d’abord via Martin Braithwaite (27e), puis Wissam Ben Yedder (53e). Deux répliques qui ont annihilé l’avantage que les Stéphanois s’étaient procuré après une tête de Loïc Perrin (17e), à la réception d’un corner.Le récapitulatif de cette première journée :Vendredi 7 août Lille-Paris (0-1)Samedi 8 août Marseille-Caen (0-1) Montpellier-Angers (0-2) Nice-Monaco (1-2) Bastia-Rennes (2-1) Nantes-Guingamp (1-0) Troyes-Gazélec Ajaccio (0-0)Dimanche 9 août Bordeaux-Reims (1-2) Toulouse-Saint-Etienne (2-1) Lyon-Lorient (0-0) 31.08.2015 à 11h46 • Mis à jour le31.08.2015 à 14h20 Après Melbourne en janvier, Paris en juin et Londres en juillet, Serena Williams, 33 ans, veut faire chavirer New York et l’US Open - qui débute aujourd’hui - pour entrer un peu plus encore dans l’histoire du tennis féminin.A New York, elle est chez elle. La reine du tennis féminin, fait la loi à Flushing Meadows depuis 2012 sans interruption. « Quand j’étais enfant, l’US Open était vraiment le tournoi que je rêvais de gagner », a-t-elle rappelé cette semaine.Mais l’édition 2015 du rendez-vous new-yorkais n’est pas un tournoi du Grand Chelem comme les autres: en cas de succès, elle sera seulement la quatrième joueuse de l’histoire à avoir remporté les quatre tournois majeurs la même année, la première depuis l’Allemande Steffi Graf en 1988.Son dernier revers à Flushing Meadows remonte à la finale de l’édition 2011. Cette année, elle n’a concédé que deux défaites. Surtout, l’opposition paraît incapable de la stopper. Et le forfait de Maria Sharapova ne fait que renforcer l’image de favorite de l’américaine.Djokovic sous pressionCôté masculin, Novak Djokovic aborde lui aussi le tournoi avec le costume de favori. Le numéro 1 mondial réalise une incroyable année 2015 avec ses sacres à l’Open d’Australie et Wimbledon et ses quatre victoires en Masters 1000. Le Serbe a disputé dix finales lors de ses dix derniers tournois et son plus mauvais résultat en 2015 est son quart de finale à Doha en début d’année.Ni Murray ni Federer, ses deux grands challengers, ne peuvent se prévaloir d’un tel bilan mais l’un et l’autre ont montré cet été qu’ils ne faisaient aucun complexe face au numéro 1 mondial. Murray a ainsi décroché à Montréal le 35e titre de sa carrière avec la manière après une finale où il a étouffé « Djoko ». Quant à Federer, il a fait encore plus forte impression à Cincinnati avec un tennis enthousiasmant et spectaculaire qui a écoeuré le Serbe.A New York, sa tâche sera rendue compliquée à cause du tirage au sort qui a placé sur sa route dès les quarts de finale l’Espagnol Rafael Nadal qui a certes perdu de sa superbe (8e mondial, deux quarts de finale pour meilleur résultat en Grand Chelem en 2015) mais reste un sacré client.D’autres peuvent créer la surprise : Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros et Kei Nishikori s’est installé dans le top 4 mondial depuis sa finale perdue à New York en 2014.Il y a un an, Marin Cilic a montré le chemin à suivre: la domination du « Big Four », reformaté en 2015 en « Big Three », n’est pas une fatalité. 30.08.2015 à 16h30 • Mis à jour le30.08.2015 à 19h29 Bordeaux a obtenu son premier succès de la saison en Ligue 1 contre Nantes (2-0), réduit à dix en seconde période, dimanche lors de la 4e journée.Moins de trois jours après leur qualification compliquée obtenue au Kazakhstan en Europa League, les hommes de Sagnol ont montré de belles dispositions et s’éloignent du même coup de la zone dangereuse (10e).Tout le contraire des Canaris, étonnamment amorphes dans la touffeur aquitaine au point que l’on s’est un temps demandé quelle équipe avait fait le long déplacement aux portes de la Chine cette semaine.Hormis une tentative de Sigthorsson un peu trop excentré d’entrée et une frappe dangereuse signée Audel bien sortie par Carrasso (53e), de retour après son entorse de la cheville, la partition des hommes de Der Zakarian a été plutôt inquiétante.De quoi aider les Girondins dans leur opération reconquête, de points et de confiance. Plus entreprenants que face à Reims, leur domination outrancière a longtemps été stérile mais leur abnégation justement récompensée avant la pause.Khazri rate une panenka mais se rattrapeLe détonateur aurait dû être Khazri à la 39e minute. Il l’a été, mais dans les interminables arrêts de jeu du premier acte, dus aux fumigènes lancés par les supporteurs du virage sud. Cinq minutes plus tôt, le Franco-Tunisien manqua complétement sa panenka sur un penalty obtenu par Maurice-Belay, accroché par Djidji (38e).Mais Khazri n’a pas eu le temps de douter car après une combinaison avec Crivelli, il gagnait cette fois son duel avec le portier nantais, qui encaissait son premier but de la saison (1-0, 45e+3).Les Nantais ont semblé se réveiller au retour des vestiaires, jusqu’à l’expulsion de Lenjani (50e) pour une semelle sur Chantôme qui changea les plans tactiques des visiteurs, tout près de concéder un deuxième but suite à un corner de Khazri, dévié de la tête par Saivet et repoussé par Riou. Mais la tête de Yambéré ne trouvait que la transversale (58e).Ce n’était que partie remise pour les Bordelais qui, après plusieurs essais, arrivaient enfin à doubler l’écart par leur seule et unique recrue jusque-là, le Serbe Milan Gagic, d’une frappe des 20 mètres imparables (2-0, 87e).Bastia réduit à neufL’AS Saint-Etienne, elle aussi qualifiée sans briller en coupe d’Europe, s’est imposée (2-1), au stade Geoffroy-Guichard aux dépens d’une équipe de Bastia frustrée, réduite à neuf.Dès la troisième minute, Alexander Djiku, emporté par son élan, s’était rendu coupable d’un jeu dangereux sur Fabien Lemoine, lequel a néanmoins pu reprendre le jeu rapidement. C’est la seconde fois consécutive en championnat que les Verts se retrouvent en supériorité numérique rapidement. A Lorient (1-0), c’est le gardien Benjamin Lecomte qui avait été exclu dès la première minute.L’arbitre Antony Gautier devait exclure ensuite François Kamano en seconde période après un choc avec le gardien Stéphane Ruffier qui a, lui aussi, repris le jeu très vite (72e) : le troisième carton rouge de Bastia cette saison, déjà.Les Verts ont enchaîné un troisième succès consécutif, le second en Ligue 1 où ils pointent au huitième rang (7 points), devancés à la différence de buts par Bastia. L’attaque stéphanoise peu convaincanteLe défenseur central et capitaine Loïc Perrin a donné l’avantage à son équipe en reprenant un corner, peu évident, qu’il avait obtenu après un premier tir sur la barre de Romain Hamouma (21e).Le meneur de jeu Valentin Eysseric, prêté par Nice le 17 août et dont c’était le troisième match avec l’ASSE, a porté le score à 2-1 d’un tir lointain.Entretemps, le Sporting avait égalisé par Gaël Danic qui profitait d’une mésentente entre Lemoine et Kevin Théophile-Catherine (41e) concrétisant une bonne fin de première période avec une occasion de Yannick Cahuzac et une autre de Floyd Ayité.Malgré cette victoire, l’AS Saint-Etienne, qui espère faire signer dans les prochaines heures l’avant-centre slovène Robert Beric (Rapid Vienne), présent dans les tribunes dimanche, n’a, une nouvelle fois, guère brillé par son attaque (4 tirs cadrés sur 20) malgré une nette possession du ballon (64,3 %) et sa supériorité numérique.Eysseric, Nolan Roux, Jean-Christophe Bahebeck ont tour à tour échoué dans leur tentative alors qu’un tir lointain de Benoît Assou-Ekotto passait de peu à côté et la seconde période n’a pas du tout été convaincante dans l’animation offensive avec un seul tir probant de Roux, détourné par Jesper Hansen dans les arrêts de jeu.L’attaquant prêté par le Paris Saint-Germain Jean-Christophe Bahebeck a dû sortir à la mi-temps, victime d’une « baisse de tension », a indiqué le club stéphanois à l’AFP. La rencontre s’est disputée à partir de 14H00 par une température caniculaire de 35 degrés. 29.08.2015 à 18h09 • Mis à jour le29.08.2015 à 18h22 | Rémi Dupré Si Michel Platini a officialisé, le 29 juillet, sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), un autre français pourrait aussi se lancer dans la course à la succession du Suisse Joseph Sepp Blatter – 79 ans, et en poste depuis 1998 – lors du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale, prévu le 26 février 2016.Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA depuis 2007, envisagerait de défier dans les urnes le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), affirme la BBC.Lire aussi :FIFA : le faux-départ en campagne de Michel PlatiniSelon la télévision britannique, le dirigeant de 54 ans a sondé une confédération continentale, ainsi qu’une fédération nationale, afin de faire l’inventaire de ses possibles soutiens. Il se serait également entretenu avec plusieurs cadres de la FIFA.Ces derniers lui auraient alors déconseillé de se présenter, considérant que sa candidature pourrait constituer un « message négatif » envoyé à la justice américaine, qui enquête actuellement sur le versement de dessous-de-table et autres pots-de-vin à plusieurs pontes de l’instance mondiale, dont sept ont été arrêtés à Zurich, le 27 mai.« Cadavres dans le placard »« On ignore si le Français a pris sa décision finale », indique la BBC. En marge de la FIFA, certains observateurs estiment qu’une candidature de Valcke constituerait « un suicide », pointant les « cadavres qu’il a dans son placard ». « Plus rien ne me surprend, mais il n’a aucune chance », glisse au Monde un ancien membre du comité exécutif de l’instance.« Il est plus proche de Sepp que Platini », fait remarquer un ancien collaborateur de Blatter, alors que ce dernier multiplie les attaques envers son ancien allié. A la tête de l’imposante administration (350 salariés) de la Fédération internationale depuis huit ans, Valcke avait indiqué qu’il quitterait son poste lorsque le patriarche du foot mondial remettrait son mandat à disposition du congrès de la FIFA.Le 2 juin, quelques heures avant l’annonce de l’abdication prochaine du Valaisan, le New York Times affirmait que le numéro 2 de l’organisation était dans le viseur de la justice américaine. Selon les enquêteurs du FBI, le bras droit de Joseph Blatter aurait supervisé le versement de 10 millions de dollars (9,1 millions d’euros) à Jack Warner, ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf) et ancien vice-président de la FIFA, qui fait aujourd’hui partie des neuf responsables de la Fédération inculpés par la justice américaine pour corruption. Une transaction initiée en 2008 par le comité d’organisation du Mondial sud-africain de 2010 pour soutenir la « diaspora africaine » dans les Caraïbes.Lire aussi :Le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, à son tour dans la tourmente ?Le patronyme de Jérôme Valcke ne figurait pas dans l’acte d’accusation déposé mercredi 27 mai auprès du tribunal fédéral de Brooklyn. Interrogé par le New York Times, Jérôme Valcke avait démenti avoir autorisé ce paiement, et assure ne pas en avoir le pouvoir. La FIFA avait alors pointé la responsabilité de l’Argentin Julio Grondona, vice-président en charge des finances et mort en juillet 2014.Un ressuscitéA 54 ans, Valcke passe pour un ressuscité, rompu aux turpitudes, cabales et autres zones d’ombre de la richissime fédération. Ancien chef de la direction de la chaîne Sport+ (1997-2002), le Parisien a ensuite œuvré pour l’agence de droits sportifs Sportfive, avant de prendre le poste de directeur du marketing et de la télévision de la FIFA.En 2006, il est accusé par MasterCard, partenaire de la Coupe du monde depuis 1990, de ne pas avoir respecté une clause stipulant que le géant américain est prioritaire pour reconduire son contrat. L’affaire finit devant la Cour de justice de New York, et la FIFA verse 90 millions d’euros de dédommagements à MasterCard.Ayant négocié avec Visa, le dirigeant français est alors limogé par Blatter, mais il retrouve rapidement grâce aux yeux du septuagénaire. En juillet 2007, le polyglotte est nommé secrétaire général de la fédération, une promotion qui continue de poser encore question.Dans le dossier du « Qatargate », ses détracteurs l’accusent d’avoir décidé d’attribuer en même temps les Mondiaux 2018 et 2022 afin de rassurer les partenaires économiques de la FIFA, dont la marque Coca-Cola, et ainsi de favoriser une hausse de la valeur des contrats. Le 7 juillet 2010, Jérôme Valcke fut le signataire d’une circulaire rappelant aux pays candidats à l’organisation des 21e et 22e éditions de la Coupe du monde de « s’abstenir d’essayer d’influencer les membres du Comité exécutif de la FIFA (...) notamment en leur offrant des avantages pour des comportements particuliers ». En mai 2011, dans un email adressé à Jack Warner, il avait accusé le Qatar « d’avoir acheté la Coupe du monde. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 30.08.2015 à 05h25 • Mis à jour le30.08.2015 à 10h11 L’Ethiopienne Mare Dibaba, 25 ans, est devenue championne du monde du marathon en 2 heures 27 minutes et 35 secondes, devançant au sprint la Kényane Helah Kiprop (2 h 27 min 36 s) et Eunice Kirwa (2 h 27 min 39 s), du Bahreïn, dimanche matin à Pékin.La Kényane Edna Kiplagat, double tenante du titre (2013, 2011), a pris la cinquième place, décrochée à deux kilomètres de l’arrivée.Première Ethiopienne championne du mondeDibaba, qui n’a pas de lien de parenté proche avec les célèbres sœurs Tirunesh et Genzebe Dibaba, héroïnes de la piste, a déjoué la force collective du Kenya, qui a également placé Jemina Sumsong à la quatrième place.L’Azerbaïdjan avait cherché en 2009 à faire concourir la lauréate sous ses couleurs, mais la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), ayant découvert des anomalies dans sa date de naissance, lui avait interdit de participer aux championnats d’Europe juniors 2009 pour son nouveau pays.Finalement, Mare Dibaba, première Ethiopienne championne du monde, était repartie dans son pays de naissance. Cette saison, Dibaba avait terminé deuxième à Boston. Rémi Dupré Si Michel Platini a officialisé, le 29 juillet, sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), un autre français pourrait aussi se lancer dans la course à la succession du Suisse Joseph Sepp Blatter – 79 ans, et en poste depuis 1998 – lors du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale, prévu le 26 février 2016.Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA depuis 2007, envisagerait de défier dans les urnes le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), affirme la BBC.Lire aussi :FIFA : le faux-départ en campagne de Michel PlatiniSelon la télévision britannique, le dirigeant de 54 ans a sondé une confédération continentale, ainsi qu’une fédération nationale, afin de faire l’inventaire de ses possibles soutiens. Il se serait également entretenu avec plusieurs cadres de la FIFA.Ces derniers lui auraient alors déconseillé de se présenter, considérant que sa candidature pourrait constituer un « message négatif » envoyé à la justice américaine, qui enquête actuellement sur le versement de dessous-de-table et autres pots-de-vin à plusieurs pontes de l’instance mondiale, dont sept ont été arrêtés à Zurich, le 27 mai.« Cadavres dans le placard »« On ignore si le Français a pris sa décision finale », indique la BBC. En marge de la FIFA, certains observateurs estiment qu’une candidature de Valcke constituerait « un suicide », pointant les « cadavres qu’il a dans son placard ». « Plus rien ne me surprend, mais il n’a aucune chance », glisse au Monde un ancien membre du comité exécutif de l’instance.« Il est plus proche de Sepp que Platini », fait remarquer un ancien collaborateur de Blatter, alors que ce dernier multiplie les attaques envers son ancien allié. A la tête de l’imposante administration (350 salariés) de la Fédération internationale depuis huit ans, Valcke avait indiqué qu’il quitterait son poste lorsque le patriarche du foot mondial remettrait son mandat à disposition du congrès de la FIFA.Le 2 juin, quelques heures avant l’annonce de l’abdication prochaine du Valaisan, le New York Times affirmait que le numéro 2 de l’organisation était dans le viseur de la justice américaine. Selon les enquêteurs du FBI, le bras droit de Joseph Blatter aurait supervisé le versement de 10 millions de dollars (9,1 millions d’euros) à Jack Warner, ex-patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf) et ancien vice-président de la FIFA, qui fait aujourd’hui partie des neuf responsables de la Fédération inculpés par la justice américaine pour corruption. Une transaction initiée en 2008 par le comité d’organisation du Mondial sud-africain de 2010 pour soutenir la « diaspora africaine » dans les Caraïbes.Lire aussi :Le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, à son tour dans la tourmente ?Le patronyme de Jérôme Valcke ne figurait pas dans l’acte d’accusation déposé mercredi 27 mai auprès du tribunal fédéral de Brooklyn. Interrogé par le New York Times, Jérôme Valcke avait démenti avoir autorisé ce paiement, et assure ne pas en avoir le pouvoir. La FIFA avait alors pointé la responsabilité de l’Argentin Julio Grondona, vice-président en charge des finances et mort en juillet 2014.Un ressuscitéA 54 ans, Valcke passe pour un ressuscité, rompu aux turpitudes, cabales et autres zones d’ombre de la richissime fédération. Ancien chef de la direction de la chaîne Sport+ (1997-2002), le Parisien a ensuite œuvré pour l’agence de droits sportifs Sportfive, avant de prendre le poste de directeur du marketing et de la télévision de la FIFA.En 2006, il est accusé par MasterCard, partenaire de la Coupe du monde depuis 1990, de ne pas avoir respecté une clause stipulant que le géant américain est prioritaire pour reconduire son contrat. L’affaire finit devant la Cour de justice de New York, et la FIFA verse 90 millions d’euros de dédommagements à MasterCard.Ayant négocié avec Visa, le dirigeant français est alors limogé par Blatter, mais il retrouve rapidement grâce aux yeux du septuagénaire. En juillet 2007, le polyglotte est nommé secrétaire général de la fédération, une promotion qui continue de poser encore question.Dans le dossier du « Qatargate », ses détracteurs l’accusent d’avoir décidé d’attribuer en même temps les Mondiaux 2018 et 2022 afin de rassurer les partenaires économiques de la FIFA, dont la marque Coca-Cola, et ainsi de favoriser une hausse de la valeur des contrats. Le 7 juillet 2010, Jérôme Valcke fut le signataire d’une circulaire rappelant aux pays candidats à l’organisation des 21e et 22e éditions de la Coupe du monde de « s’abstenir d’essayer d’influencer les membres du Comité exécutif de la FIFA (...) notamment en leur offrant des avantages pour des comportements particuliers ». En mai 2011, dans un email adressé à Jack Warner, il avait accusé le Qatar « d’avoir acheté la Coupe du monde. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 28.08.2015 à 22h55 En déplacement à Guingamp, l’Olympique de Marseille s’est incliné 2 à 0 en ouverture de la 4e journée de Ligue 1, vendredi 28 août. Après une victoire prometteuse (6-0) la semaine dernière à domicile contre Troyes, les Marseillais, dominateurs, ne sont pas parvenus à déstabiliser la défense bretonne.Battu lors des trois premières journées, l’En-Avant Guingamp s’est enfin imposé dans son stade du Roudourou. L’équipe de Jocelyn Gourvennec a marqué par deux fois en contre. Sloan Privat a d’abord fait trembler les filets marseillais à la 72e minute après un beau travail de Jimmy Briand, puis Nicolas Benezet a trouvé la faille à la 89e minute sur une belle frappe en dehors de la surface de réparation. En début de match, les Bretons avaient d’abord raté un penalty. 28.08.2015 à 10h28 | Constant Wicherek En convoquant Anthony Martial (19 ans) en équipe de France pour affronter le Portugal (le 4 septembre) et la Serbie (le 7 septembre), Didier Deschamps allonge la liste de jeunes pousses sélectionnées en Equipe de France depuis son entrée en fonction le 8 juillet 2012.Lire aussi :Equipe de France : Didier Deschamps convoque Anthony MartialDepuis cette date, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille balaie, en effet, la légende selon laquelle il ne s’appuierait que sur des joueurs plutôt âgés et très expérimentés. Il a ainsi convoqué une quinzaine de joueurs ayant 23 ans ou moins. D’ailleurs, lors de la Coupe du monde au Brésil en 2014, la sélection était la plus jeune – 26,65 ans de moyenne d’âge – présentées par les Bleus depuis 1998.Parmi eux, l’étonnante génération championne du monde des moins de 20 ans en 2013. La preuve : Paul Pogba (22 ans, Juventus Turin) et Raphaël Varane (22 ans, Real Madrid) sont vite devenus des hommes forts des titulaires de Didier Deschamps. Et, s’ils n’ont pas été de l’aventure brésilienne, Geoffrey Kondogbia (22 ans, Inter Milan), Lucas Digne (22 ans, AS Roma) et Kurt Zouma (20 ans, Chelsea), eux aussi sacrés en 2013, sont fréquemment convoqués avec les A depuis un an.Le vivier lyonnaisLa construction de la défense des Tricolores après le mandat de Laurent Blanc (2010-2012) fut au centre des débats à chaque annonce des nouvelles listes. Une nouvelle fois, de nombreux essais avec les jeunes furent effectués, puisque Mamadou Sakho (Liverpool) a été testé dès 2012 alors qu’il n’avait que 22 ans, même âge pour Eliaquim Mangala (Manchester City) lorsqu’il est lancé dans le grand bain en 2013. Enfin Layvin Kurzawa n’a eu sa chance que très récemment – en novembre 2014 – à la suite de bonnes performances avec son ancien club l’AS Monaco, à 22 ans aussi.Lire aussi :Kurzawa quitte Monaco pour le PSG... Coentrao le remplaceDans cette quête incessante de la jeunesse, Deschamps utilise à plein les ressources de la Ligue 1 pour composer l’équipe nationale. Notamment au sein du vivier lyonnais.Ainsi, pour son premier match officiel sur le banc français – le 15 août 2012, match nul contre l’Uruguay (0-0) au Havre –, Deschamps convoque et titularise Maxime Gonalons, alors âgé de 23 ans, dans l’entre-jeu français. Alexandre Lacazette, lui, prend la place de Jérémy Ménez forfait pour la tournée en Amérique du Sud alors qu’il n’a pas encore 22 ans.De son côté, Clément Grenier a profité d’une absence – celle de Samir Nasri – pour honorer sa première sélection en bleu en juin 2013, à 22 ans également.Dernier jeune Lyonnais appelé, Nabil Fekir, effectue ses débuts en mars 2015 lors de la défaite contre le Brésil (3-1), à 21 ans.Constant Wicherek 27.08.2015 à 18h05 | François Bégaudeau (Ecrivain) Gaël Monfils venant de « mettre un terme à sa collaboration » avec Jan De Witt, il aborde l’US Open sans coach. Handicap ? Le bon sens estimera que oui. Depuis que le sport est sport, il y a des entraîneurs ; depuis que le sport est sport, on estime impossible de performer sans eux. Sauf qu’ayant abordé l’édition 2014 du même tournoi dans une situation similaire, Monfils n’y a été battu qu’en quarts par Federer après avoir eu deux balles de match. Même en admettant que « la Monf » soit un joueur atypique, ce fait réveille le joyeux soupçon qui vient parfois chatouiller le cerveau : qu’ils soient de drague, de self-esteem ou de tennis, il se pourrait bien que les coachs ne servent à rien.Toujours possible, alors, d’opposer à cette thèse des figures comme Lennart Bergelin, consacré pygmalion de Borg par la mémoire officielle. Mais on sait que la mémoire officielle est amnésique. Elle oublie au passage ce qu’une rétrospective d’été de ce journal rappelait, à savoir que c’est le joueur qui a ­imposé son revers à deux mains révolutionnaire à l’entraîneur perplexe, et non l’inverse.Toujours possible d’évoquer, plus proches de nous, les résurrections d’Andy Murray et surtout Serena Williams depuis qu’ils ­travaillent avec, respectivement, Amélie Mauresmo et Patrick Mouratoglou. Or la ­configuration mixte de ces deux attelages consolide le soupçon quant au réel apport d’un coach. Si talentueuse qu’elle ait été sur un court, Mauresmo ne saurait, en matière de tennis hommes, surpasser l’expertise de son poulain, qui le vit de l’intérieur depuis vingt-cinq ans ; et qu’a donc la cadette Williams à apprendre d’un type qui n’a ­jamais éprouvé le haut niveau, et a disputé peu de tournois féminins ?Les amoureux de la verticalité soutiendront que cet écart d’expérience donne justement la distance nécessaire pour évaluer les points perfectibles de son champion. Le coach est d’autant plus utile qu’il n’est pas aveuglé par une identification au joueur, son regard demeurant extérieur et donc lucide. En somme, n’importe qui peut endosser la ­fonction, du moment qu’il a des yeux et qu’il est aussi peu connaisseur que possible. Se confirme ce que nous savions : le meilleur maître est ignorant.Hélas, l’affaire se consomme en des termes beaucoup moins subversifs. A écouter les ­intéressés, l’apport du coach ne concerne pas le jeu, mais, on s’en doutait, la psychologie. « J’agis sur le mental dans l’op­tique d’être perfor­mant, déclare Mouratoglou à Gala, hebdomadaire de sport pointu. Je suis capable de mettre un joueur dans son état d’ex­cel­lence. » Où l’on voit que le coach, c’est son ­génie, conditionne son joueur à gagner et non à perdre, et qu’il vise habilement à le rendre meilleur plutôt que moins bon. Où il apparaît décidément qu’il n’a rien à offrir qu’une présence. Celle d’un papa, vers lequel le joueur se retourne pour savoir s’il a bien fait, comme un enfant prend ses parents à témoin, pour validation, du gribouillage qu’il vient de commettre. C’est un peu triste, mais comment en vouloir à des individus qui, pris en charge dès le plus jeune âge puis continûment conseillés, orientés, analysés, sermonnés, loués, récompensés, rétribués, n’ont jamais eu l’occasion de penser par ­eux-mêmes ? A LIRE CETTE SEMAINE DANS LE CAHIER « SPORT & FORME » DU MONDE– Teddy Riner : « Il y a un vrai risque que le dopage se banalise » Le judoka, champion olympique des lourds, entre en lice, samedi 29 août, pour décrocher un huitième titre mondial à Astana, au Kazakhstan.– On a retrouvé Hailé Gébrésélassié, le négus du marathon L’ancien champion olympique et du monde s’est reconverti en businessman multicartes. Et caresse l’idée d’entrer en politique.– Platini en terrain miné Candidat à la présidence de la FIFA, le dirigeant de l’UEFA Michel Platini lance sa campagne vendredi 28 août, à Monaco. Sous le feu nourri de ses adversaires et surtout de Joseph Blatter, le patron démissionnaire de l’instance mondiale.– Les Icare du Wingsuit Pourquoi risquer sa vie pour quelques instants dans les airs ? Les « wingsuiteurs » expliquent leur attrait ou leur désamour pour ce sport extrême où les accidents sont le plus souvent mortels.François Bégaudeau (Ecrivain) Constant Wicherek Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a annoncé, jeudi 27 août, la liste des vingt-trois joueurs retenus pour se déplacer au Portugal le 4 septembre et recevoir à Bordeaux la Serbie trois jours plus tard.Chez les gardiens, la hiérarchie demeure inchangée. Hugo Lloris garde les buts, suppléé par Steve Mandanda. Stéphane Ruffier, le portier de Saint-Etienne, conserve sa place de numéro 3.La défense est le plus gros chantier de l’équipe tricolore. Didier Deschamps a décidé de se passer de Mamadou Sakho. Le héros de la double confrontation contre l’Ukraine en novembre 2013, en difficulté dans son club de Liverpool, est le deuxième défenseur central le plus utilisé – sélectionné à vingt et unes reprises – par le sélectionneur depuis l’arrivée de ce dernier à la tête des Bleus, le 8 juillet 2012. Pour le remplacer, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille a convoqué Eliaquim Mangala, Laurent Koscielny et Kurt Zouma, qui se disputeront une place de titulaire pour accompagner Raphaël Varane. Patrice Evra occupera le flan gauche de la défense, doublé par Benoît Trémoulinas, tandis que Mathieu Debuchy et Bacary Sagna évolueront au poste de latéral droit.Au milieu de terrain, le sélectionneur tricolore témoigne sa confiance aux mêmes. Paul Pogba, Geoffrey Kondogbia, Blaise Matuidi, Moussa Sissoko, Morgan Schneiderlin et Yohan Cabaye postuleront pour une place dans l’entrejeu français.En attaque, Didier Deschamps a dû se passer des services d’Alexandre Lacazette, blessé au dos. Pour le remplacer, un nouveau venu, Anthony Martial (19 ans), accompagne Karim Benzema, Nabil Fekir, Olivier Giroud, Antoine Griezmann et Mathieu Valbuena. Liste des 23 Bleus contre le Portugal et la SerbieGardiens : Hugo Lloris (Tottenham, Angleterre), Steve Mandanda (Marseille), Stéphane Ruffier (Saint-Etienne).Défenseurs : Patrice Evra (Juventus Turin, Italie), Laurent Koscielny (Arsenal, Angleterre), Bacary Sagna (Manchester City, Angleterre), Raphaël Varane (Real Madrid, Espagne), Benoît Trémoulinas (FC Séville, Espagne), Kurt Zouma (Chelsea, Angleterre), Mathieu Debuchy (Arsenal, Angleterre), Eliaquim Mangala (Manchester City/ENG).Milieux de terrain : Paul Pogba (Juventus Turin, Italie), Yohan Cabaye (Crystal Palace, Angleterre), Geoffrey Kondogbia (Inter Milan, Italie), Blaise Matuidi (PSG), Moussa Sissoko (Newcastle, Angleterre), Morgan Schneiderlin (Manchester United, Angleterre).Attaquants : Mathieu Valbuena (Lyon), Karim Benzema (Real Madrid, Espagne), Antoine Griezmann (Atlético Madrid, Espagne), Anthony Martial (Monaco), Nabil Fekir (Lyon), Olivier Giroud (Arsenal, Angleterre). Constant Wicherek 27.08.2015 à 12h01 En mars 2011, Mario Balotelli, s’ennuyant ferme au centre d’entraînement de Manchester City, décide de lancer des fléchettes sur les jeunes du centre de formation qui passaient par là. En octobre de la même année, l’Italien et ses amis mettent le feu à sa nouvelle maison en allumant des pétards et des feux d’artifice dans la salle de bains. La liste des frasques de l’international italien est encore longue, c’est sans doute pourquoi les dirigeants du Milan AC, où il est prêté par Liverpool pour la saison, ont décidé de prendre les devants.Le Guardian, qui cite La Gazzetta dello Sport, annonce ainsi que le contrat signé par Balotelli contiendrait quelques clauses de bon comportement afin de s’assurer que l’image du club milanais, où l’attaquant est déjà passé entre janvier 2013 et juin 2014, ne soit pas écornée.Exit donc les coupes de cheveux farfelues, les accoutrements délirants et les manières déplacées. Adriano Galliani, vice-président du club, a calqué les clauses du contrat sur les règles qui s’appliquent aux militaires engagés dans l’armée de l’air italienne.Balotelli ne devra pas dégrader l’image du club et, dans ce but, ses comptes Twitter, Facebook et Instagram seront également surveillés de près. Il aura interdiction de fumer – il avait été pris en flagrant délit dans les toilettes d’un train en 2013 – et de fréquenter les boîtes de nuit. Sa consommation d’alcool sera également encadrée. Pendant un moment « Super Mario » devra donc faire profil bas. 😁😁😁😁😁 S.M. 😂. Une photo publiée par Mario Balotelli🇮🇹🗿👪 (@mb459) le 20 Août 2015 à 3h48 PDT 06.08.2015 à 15h40 • Mis à jour le06.08.2015 à 16h07 Sans policiers, pas de match. Telle est en tout cas la conclusion qui s’impose pour cinq rencontres de la première journée du championnat des Pays-Bas prévues ce week-end, et finalement reportées en raison de grèves de la police. Dans un communiqué publié jeudi 4 août, la Fédération néerlandaise de football (KNVB) indique avoir pris la décision de reporter ces matchs « après concertation avec les clubs et les maires concernés », dans la mesure où « les autorités locales avaient décidé d’interdire ces rencontres en raison d’une action de la police ».Dans le cadre d’une série d’actions syndicales, la police a en effet décidé de ne pas encadrer quatre des neuf matches de football prévus les samedi 8 et dimanche 9 août. Les matchs ADO La Haye-PSV Eindhoven, Heerenveen-De Graafschap, Groningue-Twente, PEC Zwolle-Cambuur et NEC-Excelsior Rotterdam se joueront donc les mardi 11 et mercredi 12 août. Les supporteurs de l’ADO, qui devaient accueillir les champions en titre du PSV ce week-end, projettent d’aller manifester samedi dans le centre de La Haye, « pour obliger les policiers à travailler ».Le Tour de France épargnéQuatre autres rencontres, dont AZ Alkmaar-Ajax Amsterdam et Feyenoord Rotterdam-Utrecht seront en revanche jouées comme prévu, notamment grâce à la mobilisation d’un nombre plus important de stadiers que d’ordinaire.Les policiers demandent depuis plusieurs mois une augmentation salariale après quatre années de gel des salaires. Ils souhaitent aussi des bonus pour avoir subi une réorganisation et une meilleure compensation pour les heures supplémentaires. Le ministre néerlandais de la sécurité et de la justice, Ivo Opstelten, a réaffirmé cette semaine ne pas être en mesure d’accorder une augmentation de salaire aussi importante que celle souhaitée par les policiers.Les syndicats de police avaient menacé de perturber le passage du Tour de France aux Pays-Bas, au début de juillet, mais avaient finalement renoncé à arrêter le peloton sur un pont de Rotterdam. Ils s’étaient contentés de manifester en marge du Tour. 06.08.2015 à 11h06 • Mis à jour le06.08.2015 à 11h44 Les hommes d’affaires argentins Hugo et Mariano Jinkis, soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin à des dirigeants du football dans le cadre du vaste scandale de corruption touchant la Fédération internationale de football (FIFA), ont refusé devant un tribunal le principe de leur extradition vers les Etats-Unis.Hugo Jinkis et son fils Mariano, dirigeants de Full Play, société de marketing sportif spécialisée dans les droits de retransmission télévisée, sont assignés à résidence près de Buenos Aires (Argentine), le temps que la justice de leur pays examine la demande d’extradition vers les Etats-Unis.Lire aussi :Scandale de la FIFA : les Etats-Unis demandent l’extradition de sept responsablesUn tribunal fédéral argentin déterminera si les deux suspects, qui font déjà l’objet d’une procédure pour fraude devant la justice de leur pays, doivent être ou non extradés.Au total neuf élus de la FIFA et cinq professionnels du marketing sportif avaient été inculpés par la justice américaine, le 27 mai, par les autorités dans le cadre d’une affaire de corruption. Ce jour-là, sept responsables de la FIFA avaient été arrêtés en Suisse, à la demande des autorités américaines, à la veille du début du congrès de l’instance faîtière du football.Un autre homme d’affaires argentin impliquéOutre Hugo Jinkis et son fils Mariano, sept responsables de la FIFA ont déjà fait l’objet d’une demande d’extradition. Le dirigeant Jeffrey Webb, ancien vice-président de la FIFA, a été le premier de ces sept dirigeants à avoir été extradé vers les Etats-Unis, le 16 juillet. Celui-ci a plaidé non coupable samedi 18 juillet à New York et s’est vu remettre en liberté contre une caution de 10 millions de dollars.Un autre homme d’affaires argentin est également concerné par ces procédures. Alejandro Burzaco s’était rendu à la police italienne fin juin avant d’être extradé vers les Etats-Unis. L’ancien président de Torneos y Competencias, une entreprise de marketing sportif, a plaidé non coupable vendredi 31 juillet après s’être vu signifier les charges retenues contre lui au tribunal fédéral de Brooklyn. 05.08.2015 à 18h12 • Mis à jour le06.08.2015 à 15h37 | Lucie Soullier « Vous ne parlez de nous que quand il y a un accident… » Aurore Asso est lassée. Choquée aussi, par la disparition de Natalia Molchanova. A 53 ans, la détentrice de 41 records mondiaux d’apnée n’est pas remontée d’une plongée, dimanche 2 août, au large de Formentera, une île des Baléares. Alors Aurore Asso, qui détient le record de France de profondeur avec palmes (82 m), a l’impression d’avoir perdu sa « légende », à un mois des championnats du monde d’apnée en extérieur à Chypre.Lire aussi :Natalia Molchanova, légende de l’apnée, portée disparue après une plongéeComment une telle experte des profondeurs, qui pouvait, immobile, retenir son souffle pendant neuf minutes et nager 182 m sous la surface à la seule force de la brasse a-t-elle pu se perdre dans les abîmes ? Apparemment, elle n’était « pas longée », souligne Aurore Asso. D’habitude, les plongeurs s’accrochent à un câble lui-même relié à un bateau ou une bouée en surface. Un peu comme un surfeur reste lié à sa planche. Pas cette fois, semblerait-il. « Mais cela ne pourrait pas nous arriver en compétition. » Alors, pas dangereuse l’apnée ? Non, « pas quand elle est faite dans les règles », pour Arthur Guérin-Boeri.De la piscine à l’océanLui pratique surtout en piscine, « j’habite à Paris, alors c’est plus facile ». Double champion du monde d’apnée dynamique, il a décroché son deuxième titre la semaine dernière à Mulhouse, en atteignant 182,88 m. « En grand bassin, c’est plus facile », précise-t-il encore.L’apnée compte trois disciplines phare en piscine : l’apnée statique, qui consiste à rester le plus longtemps immobile sans respirer (le record de Natalia Molchanova est de 9 min et 2 s) ; l’apnée dynamique, où il s’agit de parcourir la plus longue distance en retenant son souffle avec une monopalme (son record est de 237 mètres) ; l’apnée dynamique sans palme, et donc à la seule force de la brasse (son record est de 182 mètres).Deux autres épreuves sont venues s’ajouter : le 16 × 50 m, une épreuve d’endurance où une respiration est autorisée tous les 50 m. Et le 100 m en sprint. Sans respirer, évidemment. Mais l’apnée se pratique aussi en mer et en « no limit », où le plongeur descend avec un poids et remonte avec un ballon. Une discipline popularisée par le film Le Grand Bleu, mais qui est aussi la plus dangereuse et la moins pratiquée. « On est alors tributaires du matériel, souligne Arthur Guérin-Boeri. Avec les palmes, on ne compte que sur nous. Là, si le ballon ne se gonfle pas… » La plupart des plongeurs font de l’apnée en poids constant, qui consiste à descendre et remonter avec ou sans palmes, ou encore en immersion libre, en se faisant glisser le long d’un câble.Dans le New York Times, Natalia Molchanova comparaît l’apnée en piscine « à courir sur un tapis roulant au lieu de courir en forêt ». Là encore, Aurore Asso suit sa légende : « La connexion avec la nature est essentielle. » Pourquoi ?Mais que cherchent-ils si profondément ? Et surtout, qu’y trouvent-ils pour plonger toujours plus loin ? Arthur Guérin-Boeri évoque un voyage introspectif aux limites de ce que l’être humain est capable d’explorer : « On apprivoise un milieu où on n’est pas censés se trouver. » Même soif de découvertes pour Aurore Asso. A 8 ans, elle plongeait pour récupérer des coquillages lors de ses vacances en Grèce. A 36 ans, elle est en quête de trésors moins matériels : « Je trouve des réponses sur la vie, la mort, la liberté… » Sans oxygène, elle a donc la force de penser ? Non, justement. « En apnée, on diminue l’activité cérébrale. On arrête de bouger, on accepte le néant. »Sa discipline lui permet d’abandonner les tracas de la vie quotidienne, de quitter ses pensées. Tout simplement car son corps l’y oblige. Au terme de thérapie, elle préfère celui de philosophie. « Sauf que j’ai remplacé un océan de livres par l’océan tout court. » Et de citer Socrate : « “Connais-toi toi-même.” C’est ça que m’a apportée l’apnée. » Apprendre à écouter son corps et ses désirs mais aussi à « savoir dire non ». Pour savoir quand remonter ? « Ça, on sait », s’accordent les deux apnéistes. Notamment parce qu’il ne s’agit pas de descendre 30 m de plus à chaque fois. Accepter la pression, le froid, le noirAlors même si « on n’est pas des dauphins », plaisante Arthur, le corps s’adapte, à force d’entraînement. « Il faut accepter la pression, le froid, le noir. » Mais tout cela n’est qu’une question d’entraînement assurent les deux champions. Progresser petit à petit, mètre par mètre, permet au corps de prendre des réflexes d’immersion : le cœur ralentit, le sang se concentre dans les organes vitaux… Finalement, le corps fait tout. « Le seul travail du plongeur est de se détendre », assure le Parisien. Facile.Lire aussi :Apnée : au bout du souffleIl faut tout de même penser à jouer au hamster de l’oxygène. Car en arrivant dans les profondeurs, difficile de récupérer l’air trop rare des poumons pour l’envoyer vers les oreilles, comme vous le faites machinalement dans l’avion. Il faut donc en garder en stock dans les joues, pour soulager les oreilles au bon moment.Certains évoquent également des hallucinations dans les profondeurs. C’est le cas de Guillaume Néry, qui racontait ses flashs en 2012 :« J’ai des petites hallucinations ; je vois des images, des flashs. Ma fille, mes parents, un visage que j’ai croisé le matin. Une fois, je nous ai vus, ma copine et moi, en train de nous marier. »Le monde du silence appelle cela des « narcoses ». Celui de la nuit parlerait de trips, sans acides.Une fois au fond pourtant, l’apnée n’est qu’à moitié réalisée. Il faut ensuite remonter. Et d’autres accidents peuvent arriver. Une syncope, un accident de décompression, un tympan percé… « Mais la prise de risque est personnelle, insiste Aurore Asso. Il faut connaître ses limites, celles du corps et de l’âme. » N’a-t-elle pas peur, un jour, de ne plus vouloir remonter ? Non, car la remontée est aussi belle que la descente, selon elle. « Au fond, tout est plus foncé, plus froid. Alors le retour vers la lumière est incroyable. » Et l’on ne sait plus si elle parle du corps ou de l’âme. Lucie SoullierJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.08.2015 à 22h47 • Mis à jour le05.08.2015 à 06h36 Une semaine après sa victoire en Suisse (1-3), Monaco a assuré sa qualification pour les barrages de la Ligue des champions en battant une nouvelle fois les Young Boys de Berne sur le score sans appel de 4-0 lors du troisième tour préliminaire, mardi 4 août.A quatre jours de leur première rencontre de la saison en Ligue 1 dans le derby contre Nice, les Monégasques n’ont pas manqué leur répétition générale, ne laissant jamais aux Suisses l’espoir d’un renversement de situation.Sur sa pelouse du stade Louis-II, Monaco a toutefois attendu la seconde période pour se mettre à l’abri. Mais le réveil des joueurs de Leonardo Jardim s’est conclu par un feu d’artifice offensif. En un peu plus de vingt minutes, ils ont ainsi inscrit quatre buts.Un adversaire plus coriace en barragesIvan Cavaleiro a été le premier à se mettre en valeur (54e). Le Portugais, arrivé cet été sur le Rocher, avait déjà marqué lors du match aller. Dix minutes plus tard, Kurzawa reprenait de la tête un corner tiré par Moutinho (2-0). Martial (70e) et El Shaarawi (77e) se chargeaient ensuite d’envoyer définitivement l’ASM en barrages de la Ligue des champions.Le tirage au sort aura lieu vendredi. Les Monégasques devraient alors hériter d’un adversaire un peu plus coriace que les Suisses. En effet, Monaco ne bénéficiera pas du statut de tête de série en vertu de son classement UEFA assez faible et risque donc de devoir affronter Manchester United, Valence ou le Bayer Leverkusen.En fonction des derniers qualifiés mercredi, les deux autres adversaires possibles de Monaco lors de ce barrage seront à choisir entre le Sporting Portugal, la Lazio Rome, le Shakhtar Donetsk et le CSKA Moscou. Les matches allers du barrage auront lieu les 18 et 19 août, les matches retours du 25 au 26 août. 04.08.2015 à 17h29 • Mis à jour le04.08.2015 à 18h10 La route est encore longue. Quart-finaliste la saison dernière, mais pour l’heure en troisième tour préliminaire de la nouvelle Ligue des champions, l’Association sportive de Monaco (ASM) doit se qualifier face aux Youngs Boys de Berne pour accéder ensuite aux barrages, puis à la phase finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs.Victorieuse du club suisse à l’aller (3-1), la formation monégasque entend assurer sa qualification mardi 4 août à domicile lors du match retour, au Stade Louis-II (20 h 45), pour ce qui sera son premier match officiel de la saison devant son public.Lire aussi :Ligue des champions : Monaco s’impose face à Berne et entrevoit les barragesLa méfiance est toutefois de mise. Car, si Monaco l’a emporté à l’expérience en Suisse, tout n’a pas été parfait sur le terrain synthétique de Berne. Après une première période monocorde, le onze de Jardim, qui avait pourtant élevé la voix dans les vestiaires à la pause, a tangué dangereusement avant de parvenir à faire la différence.Sportivement, les Monégasques ne semblent pas encore prêts et affichent encore des disparités de niveau malgré une semaine de travail supplémentaire. Même si la totalité de l’effectif est opérationnel, Bernardo Silva (de retour de blessure) et Aymen Abdennour (dont le départ est toujours d’actualité) ne sont pas encore au point.De l’agitation en coulissesSur le plan administratif également, le club n’est pas encore totalement stable. Après un mercato très agité (arrivées, entre autres, du milieu croate Mario Pasalic, prêté par Chelsea, de l’avant-centre italien Stefan El Shaarawy, prêté par l’AC Milan, et du milieu malien Adama Traoré, en provenance de Lille), certaines divergences internes ont été étalées au grand jour.Le directeur sportif Luis Campos, peu en phase avec le directeur général adjoint Nicolas Holveck, recruté la saison dernière en provenance de Nancy, et peu enclin à le voir empiéter sur son domaine, a donné sa démission, qui n’est pas encore effective, selon la presse.Vadim Vasilyev, patron exécutif du club monégasque et homme de confiance du propriétaire du club, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, aura tout intérêt à composer avec les sensibilités des uns et des autres et à faire preuve de finesse diplomatique pour éviter le clash dans cette opposition d’égo.Sur le terrain comme en coulisses, le très chaud été monégasque est donc encore loin d’avoir rendu son verdict. En cas de qualification pour les barrages, Monaco – dont l’indice UEFA ne permet pas d’être tête de série – risque de retrouver des gros calibres comme Manchester United, Valence, le Bayer Leverkusen ou encore le Shakhtar Donetsk. Avec ou sans les Monégasques, le tirage au sort de ces barrages se tiendra vendredi 7 août. 04.08.2015 à 11h34 • Mis à jour le04.08.2015 à 12h24 | Henri Seckel (Kazan, Russie) Leur dernière collaboration datait de 2007. Cette année-là, Laure Manaudou décidait de changer d’air et de plaquer Philippe Lucas, l’entraîneur qui avait d’elle fait une championne olympique (Athènes, 2004). Huit ans plus tard, les deux visages les plus célèbres de la natation française sont réunis à l’écran, sur France 2, pour commenter, tous les jours, aux côtés d’Alexandre Boyon, les championnats du monde organisés jusqu’au dimanche 9 août à Kazan, en Russie.« Nous sommes une chaîne généraliste, alors nos consultants doivent être à la fois des spécialistes et des gens très connus, pour lesquels on n’a pas besoin d’incrustation à l’écran », explique Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions. Emmanuel Petit en football ou Laurent Jalabert en cyclisme font partie de ces « personnages sans sous-titre » immédiatement identifiables qu’on peut voir sur le service public. « En matière de natation, c’était difficile de trouver plus connu que Laure Manaudou et Philippe Lucas. »Pour les deux intéressés, c’est une première. « Je le fais parce qu’il y a Laure », dit Philippe (52 ans). « Et moi je le fais parce qu’il y a Philippe », répond Laure (28 ans). Et parce qu’il y a Alexandre Boyon : « C’est un des seuls journalistes avec lesquels je ne me sois pas engueulée, c’est aussi pour ça que j’ai accepté », rigole l’ancienne nageuse, dont les relations avec les médias, pendant sa carrière, ont parfois été orageuses.Têtes d’affiche de luxeEntre l’entraîneur et son ancienne élève, tout n’a pas toujours été simple non plus, même s’ils assurent que, contrairement à la croyance populaire, ils n’ont jamais été mortellement fâchés. Depuis le début des Mondiaux, dimanche 2 août, tout se passe bien, témoigne Alexandre Boyon : « Pendant longtemps, il y avait une révérence de Laure envers Philippe quand ils étaient tous les deux en plateau. Avec ses sorties à la Audiard et ses biscotos, il prenait toute la place. Là, elle trouve la sienne. »« J’étais assez stressée, mais ça s’est bien passé », racontait Laure Manaudou après une première journée où elle a eu le plaisir d’assister au sacre de son petit frère Florent avec le relais 4 x 100 m, au cours duquel elle a gardé un calme étonnant à l’antenne. Une retenue, malgré le stress et l’émotion, qu’elle est parvenue à conserver, lundi 3 août, lors du 50 mètres papillon, remporté également par Florent Manaudou. Etonnant même Alex Boyon, dont elle souligne l’impressionnante culture du sport. « Je me rends compte que je ne connais rien à la natation par rapport à lui ! Je vais lui demander ses fiches. »Pas besoin, répond le commentateur. Ce n’est pas vraiment son rôle. « En voyant l’attitude ou le virage d’un nageur, Laure et Philippe n’ont pas besoin de regarder le chrono pour dire : “Il va souffrir dans la deuxième longueur.” Je ne décrypterai jamais de la même manière qu’eux, parce que je n’ai pas passé cinq heures par jour dans l’eau pendant des années. »Le service public espère-t-il des millions de téléspectateurs supplémentaires grâce à ses deux têtes d’affiche de luxe ? « L’audience, ça n’est pas une question de consultants, assure Alexandre Boyon. Une finale de Coupe du monde de foot commentée par un doberman, les gens la regarderont quand même. » Il n’empêche, Daniel Bilalian assure déjà vouloir « renouveler l’expérience pour les Jeux olympiques de Rio », en 2016. D’autant que le couple Manaudou-Lucas n’est pas inabordable : « Le prix d’un consultant de renommée nationale. »Jusqu’au 9 août, tous les jours à partir de 16 h 25 sur France 2.Henri Seckel (Kazan, Russie) Adrien Pécout « Les clubs japonais et anglais commencent eux aussi à vouloir faire flamber les prix pour recruter. Et vous verrez, dans quelques années, il n’est pas impossible que des joueurs français s’expatrient au Japon. » En réalité, la prédiction que nous avait tenue Mourad Boudjellal en 2014 se vérifie dès cette année.Cet été, Nicolas Kraska joue les pionniers. Le Français de 26 ans effectue sa préparation avec les Toshiba Brave Lupus, club japonais qu’il a rejoint dès le mois d’avril dernier et avec lequel il prépare depuis ce temps le prochain championnat. Mardi 4 juin, le trois-quarts centre se rodait en match amical face à l’équipe des Toyota Verblitz (14 heures, heure locale).Pour le début de la saison régulière, il devra en revanche ronger son frein jusqu’au mois de novembre, au lendemain de la Coupe du monde 2015 en Angleterre. En attendant, l’ancien joueur d’Albi (Pro D2) et de Cognac (Fédérale 1, troisième division française) découvre donc le rugby à la japonaise, dans le futur pays hôte du Mondial 2019.« Le rugby sert à apporter un peu d’humanisme »Son lieu de travail ? Un stade au milieu des fabriques du géant de l’électronique Toshiba, dans une zone industrielle de Fuchu, près de Tokyo. « A 9 heures du matin, j’arrive avec les ingénieurs et les autres employés de l’usine. Là, tu passes devant le portail, un vélo à la main, et tu montres à l’entrée ton petit badge de l’entreprise avec photo. Sauf que là, il n’y a pas marqué ingénieur mais “rugby player”. »L’équipe des Brave Lupus – curieuse appellation qui mêle anglais et latin – détient le record de titres en Top League (5 entre 2005 et 2010). Un championnat national qui réunit depuis 2003 seize équipes toutes rattachées à une entreprise. Car Toshiba n’est pas la seule firme à contrôler une équipe. Comme le rappellent les logos ou les dénominations des clubs concernés, Coca-Cola, Panasonic, Yamaha, Toyota Suntory (boissons alcoolisées) ou Kobe Steel (sidérurgie) possèdent chacun également leur propre structure.Pour Nicolas Kraska, ce système paternaliste a du sens :« Le rugby représente des valeurs de solidarité, de famille, et je pense que Toshiba veut s’associer à cette image-là, pour montrer qu’elle est une entreprise famille. Vu que le Japon a une société individualiste, le rugby sert à apporter un peu plus d’humanisme et de collectivité dans ces entreprises où il y a tellement de monde que personne ne se connaît. »Ce que reflètent les tribunes : « Sur les 4 000 spectateurs en moyenne qui viennent nous voir au stade lors des matchs, il y en aurait la moitié qui sont des employés. » Et pour certains salariés, le lien usine-entreprise va même plus loin :« Dans l’équipe, on est une cinquantaine de joueurs. Et pour certains joueurs japonais, ils pointent à l’usine à 8 h 30, ils débauchent à 13 h 30 et ils ont ensuite le droit d’être détachés au rugby l’après-midi. »« Près de 6 000 euros par mois »Les membres de la sélection japonaise et les recrues étrangères comme Kraska, à l’inverse, se consacrent au rugby à plein temps. « Au Japon, je gagne beaucoup mieux ma vie, près de 6 000 euros par mois, nets d’impôts. Le club m’a aussi fourni un logement avec déjà quelques meubles, télé, micro-ondes… Quand je jouais en deuxième division française, je gagnais à peine plus du smic [1 457 euros]. » Formé au Racing-Métro, le joueur sort de trois saisons à Albi (Pro D2), puis d’une demi-saison mitigée à Cognac (Fédérale 1) qui l’a d’autant plus incité à aller voir ailleurs.L’idée de tenter l’aventure nippone l’a pris il y a trois ans déjà. Le jeune Francilien, d’origine thaïlandaise par sa mère, découvre à l’époque dans la presse les aventures du Franco-Philippin Patrice Olivier. Egalement trois-quarts centre, celui-ci avait quitté Béziers (Pro D2) pour signer au Yamaha Jubilo, dans la ville d’Iwata. « A l’époque, la possibilité de partir m’intéressait déjà, je lui avais demandé des renseignements sur Facebook. Avec mes origines asiatiques, je me suis dit que je me verrais bien jouer là-bas moi aussi, que ce serait plus facile pour l’intégration. »Au point de proposer finalement ses propres services aux clubs japonais, cette année, par l’intermédiaire du groupe d’agents Essentially. Mandaté par le joueur, l’agent Yann Grivaz n’a pas assisté directement aux négociations entre les représentants de Toshiba et les représentants d’Essentially implantés au Japon : « Je ne sais pas si le PDG s’est fait conseiller. Tout est opaque. Tu sais que ça se passe dans la tour, mais tu ne sais pas à quel niveau. Un jour tu montes le dossier tout en haut et il faut simplement attendre qu’il redescende. »A chaque fois, toujours le même procédé : bien penser à se munir d’un CV et de vidéos pour présenter le joueur en question. « Même pour François Steyn, il a sans doute fallu faire un CV et une vidéo, suppose Yann Grivaz à propos du champion du monde sud-africain, vedette des Brave Lupus lors de la saison précédente… et ancien joueur du Racing-Métro lui aussi. Parce que les dirigeants, là-haut, ils ne le connaissent pas. Ils peuvent te faire une offre à un 1 million d’euros par an un pour un joueur qu’ils ne connaissaient pas il y a encore deux semaines. Pour l’instant, je comparerais plus ça un loto qu’à un eldorado. »Ce loto a toutefois ses limites : pour permettre aux joueurs locaux d’avoir du temps de jeu et de s’aguerrir dans l’ombre de joueurs comme les Néo-Zélandais Richard Kahui et Tanerau Latimer, le championnat japonais obéit en effet à des règlements très protectionnistes. « Les clubs ont droit à deux joueurs étrangers non asiatiques, et également à un joueur étranger asiatique », explique Nicolas Kraska, qui profite de sa double nationalité française et thaïlandaise pour être référencé comme joueur asiatique.Coupe du monde 2019 à l’horizonDe quoi libérer une place supplémentaire, donc, pour d’éventuelles recrues sud-africaines, néo-zélandaises ou australiennes en provenance du championnat de Super Rugby. « Les joueurs occidentaux ne vont jamais au Japon, ils ne font pas de tests-matchs là-bas », ajoute Nicolas Kraska, ancien international français de rugby à 7 (2010-2011) pour expliquer les réticences des joueurs européens toujours aussi frileux, quant à eux, à l’idée de s’expatrier à des milliers de kilomètres de leurs stades.Terre de rugby depuis le XIXe siècle, et notamment de rugby universitaire, le Japon offre également un dépaysement sur le plan sportif : « Le jeu ressemble beaucoup à ce qu’on voit en Super Rugby [compétition qui oppose des formations néo-zélandaises, sud-africaines, australiennes... ainsi qu’une équipe argentine et une japonaise à partir de 2016], c’est beaucoup moins stéréotypé qu’en France. Au Japon, c’est vraiment du jeu, du jeu, du jeu. Un ruck de deux joueurs, et hop, ça déblaie. Même dans tes 10 mètres, tu joues à la main, très peu au pied. Il y a beaucoup de passes, beaucoup de ballons à l’aile, beaucoup de mouvement. »Alors qu’il projette d’apprendre le japonais, Nicolas Kraska se verrait bien « terminer [sa] carrière au Japon » en compagnie de Laure, sa compagne. Sous contrat pour deux saisons, le Français pourrait même espérer se qualifier pour la Coupe du monde 2019 sous les couleurs de la Thaïlande, le pays maternel. Sans aucune perspective d’intégrer le XV de France, le joueur aura alors 30 ans et verrait déjà la chose comme une « consécration ».Adrien PécoutJournaliste au Monde Adrien Pécout L’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) se serait bien passée d’une publicité aussi désastreuse. A trois semaines des championnats du monde 2015 de Pékin (du 22 au 30 août), plane désormais le spectre d’une affaire de dopage à l’ampleur inédite.Dans un documentaire diffusé samedi 1er août sur la chaîne publique allemande ARD, puis dans un dossier publié le lendemain par l’hebdomadaire britannique Sunday Times, a été révélé un fichier compromettant que l’IAAF gardait secret : la liste de 12 359 tests sanguins pratiqués sur plus de 5 000 athlètes en l’espace de onze ans, entre les championnats du monde d’athlétisme d’Edmonton (Canada), en 2001, et les Jeux olympiques de Londres, en 2012.Soumis à l’expertise de deux spécialistes de la lutte antidopage, les résultats livrent une conclusion accablante : selon les chercheurs australiens Michael Ashenden et Robin Parisotto, au regard de ces tests sanguins, parmi toutes les médailles mondiales ou olympiques décernées dans les épreuves de demi-fond et de fond durant la période 2001-2012, une sur trois ferait l’objet de suspicions. Soit 146 médailles, dont 55 en or. L’ensemble des catégories concernées va du 800 m au marathon. « Souvent, deux des trois médaillés ont probablement eu recours au dopage sanguin durant leur carrière », estime même Michael Ashenden, cité par l’ARD.Plus largement, plus de 800 athlètes contrôlés présenteraient des valeurs sanguines suspectes, voire hautement suspectes. L’identité de ceux qui composent cette liste (et qui ont tous conservé leurs titres) n’a pas été divulguée, mais il est toutefois précisé que n’y figurent ni Usain Bolt, la star jamaïcaine du sprint, ni le Britannique Mo Farah, champion olympique sur 5 000 m et sur 10 000 m.« Pour moi, poursuit M. Ashenden, l’athlétisme est dans la même situation diabolique que le cyclisme professionnel il y a vingt ans. » Avec son binôme, l’hématologue australien s’était distingué pour avoir mis au point la méthode de détection de l’érythropoïétine (EPO), molécule « miracle » qui faisait fureur dans les pelotons des années 1990.Russie et Kenya démententSoupçonnée d’avoir favorisé un climat d’impunité, l’Association internationale des fédérations d’athlétisme s’est contentée d’une réponse timide : « L’IAAF a toujours fait la preuve qu’elle était absolument consciente qu’elle ne pouvait pas se permettre qu’il y ait des doutes sur les performances accomplies par ses athlètes », a déclaré son président, Lamine Diack, lundi 3 août à Kuala Lumpur, en marge de la 128e session du Comité international olympique. Alors qu’il cédera son poste à l’Ukrainien Serguei Bubka ou au Britannique Sebastian Coe dès la fin du mois, le Sénégalais a prévenu : « Il y a derrière tout cela une volonté de redistribution de médailles, faisons-y attention. »L’Agence mondiale antidopage (AMA), en revanche, s’est déclarée « très préoccupée par ces nouvelles accusations » de dopage. Celles-ci « vont, une nouvelle fois, porter atteinte aux athlètes intègres dans le monde », considère son président, Craig Reedie, dans un communiqué.Le documentaire de l’ARD met surtout en cause deux pays : la Russie, dont la chaîne avait déjà dénoncé la corruption et le dopage organisé dans l’athlétisme lors d’un documentaire en décembre 2014, ainsi que le Kenya.Cette fois-ci, les enquêteurs allemands ont révélé un extrait sonore dans lequel une voix féminine attribuée à Mariya Savinova, championne olympique en titre du 800 m, reconnaît avoir pris des hormones de croissance. En caméra cachée, ils ont aussi enregistré des propos pour le moins troublants d’Anastasia Bazdireva, autre coureuse de 800 m : « Avec les anabolisants, j’ai les muscles durs. […] C’est dur, mais ça va. Tu te sens différent avec les anabolisants. »Une nouvelle salve d’accusations à laquelle a vite réagi le ministre russe des sports : « Il semblerait que quelqu’un cherche à ruiner l’athlétisme en diffusant de tels films, a déclaré Vitaly Mutko à l’agence Itar-Tass. Dans tous les cas, c’est un non-sens de fonder des accusations sur ce documentaire. » Le documentaire a aussi jeté le trouble au Kenya, pays où la « volonté de dissimuler le dopage » se manifesterait, selon les enquêteurs d’ARD, jusqu’au « sommet de la fédération d’athlétisme ». En atteste une séquence montrant – là encore en caméra cachée – des injections de produits dopants « dangereux ». Par voie de presse, la Fédération kényane d’athlétisme reproche à la chaîne d’avoir émis « de sérieuses allégations sur l’intégrité de [ses] leaders passés et présents […] sans leur donner l’occasion d’apporter des réponses », procédé qu’elle juge « extrêmement suspect et malintentionné ».Adrien PécoutJournaliste au Monde Henri Seckel (Kazan, Russie, envoyé spécial) Et le miracle continue. A tel point que cela s’apparente de plus en plus à une habitude. L’équipe de France de natation masculine a encore remporté le relais 4 × 100 m d’une grande compétition, dimanche 2 août, au premier jour des championnats du monde organisés jusqu’au 9 août à Kazan, en Russie. En décrochant l’or – en 3’ 10”74, soit 45 centièmes de moins que des Russes poussés par les 11 000 spectateurs de la Kazan Arena –, le quatuor composé de Mehdy Metella, Florent Manaudou, Fabien Gilot et Jérémy Stravius a imité ses prédécesseurs des Mondiaux de Barcelone (2013), de l’Euro de Berlin (2014), celui de Debrecen (Hongrie, 2012), et des Jeux olympiques de Londres (2012).Voilà plus de trois ans que l’équipe de France maîtrise la discipline en grand bassin, où elle n’a plus laissé échapper le moindre de ces relais à sensations depuis celui des championnats du monde de Shanghaï, en 2011 (2e derrière l’Australie). « C’est devenu presque normal que le 4 × 100 français gagne, alors que tous les ans, ça se joue à peu de chose », avertissait Fabien Gilot avant la course.Zéro virgule zéro zéroLe doyen de la troupe (31 ans), capitaine tricolore de toutes les batailles depuis les Mondiaux de 2003, ne pensait pas si bien dire : il a été à deux doigts de faire capoter la belle affaire, et il a bien fallu un petit miracle pour que lui et ses camarades ne soient pas mis hors course. Ce miracle, le voici : 0,00.Zéro virgule zéro zéro. En secondes, le temps de réaction de Gilot, troisième relayeur. C’est-à-dire l’écart entre l’instant où le premier doigt de Florent Manaudou touchait le mur, et celui où le dernier orteil de Fabien Gilot quittait le plot de départ. Un temps de réaction moyen se situe plutôt autour de vingt centièmes de seconde (0,20 s), et il existe une tolérance de – 0,03 s  : un nageur est donc autorisé à légèrement anticiper l’arrivée de son prédécesseur. Mais Gilot a failli l’anticiper un peu trop, et commettre un faux départ fatal.« On était sûrs qu’on était disqualifiés, raconte Romain Barnier, entraîneur en chef des Bleus.A l’œil, le 0,00 donne l’impression d’être [un départ] volé. Je savais qu’il restait une chance par rapport au – 0,03 mais je suis dit : “Il a fait – 0,05.” Avec les autres entraîneurs, on s’est regardés en se disant : “Ah c’est con, on l’avait, celui-là.On l’a perdu sur une erreur technique.”Fabien nous a gâché la fin de la course en tant que spectateurs ! »Les quatre nageurs, eux, ne semblaient pas s’être autant alarmés, même si Gilot admettait avoir « joué avec le feu ». Pour le reste, c’était un concours de sérénité au sein de ce carré magique, qui n’a d’ailleurs pas exulté outre mesure à l’arrivée d’une course pourtant étouffante. « Ce n’était pas gagné d’avance mais ça s’est quand même passé comme on l’avait imaginé, assure Jérémy Stravius. Fabien [Gilot] connaît bien les stratégies de toutes les équipes. Encore une fois, il avait tout analysé, il avait déjà le schéma de course et ça s’est passé comme on l’espérait. »Une « French touch »Le relais 4 × 100 m, épreuve reine des compétitions de natation, devient tranquillement une spécialité française. Les Bleus y connaissent ces derniers temps une réussite irrationnelle, évoquant celle des handballeurs tricolores, ces « Experts » auxquels ­Gilot souhaite « piquer » le surnom.Comment expliquer un tel succès ? Il repose, certes, sur quelque chose d’impalpable. « L’âme des relais se crée dans de petites réunions, un peu informelles au départ, mais quand tu sors de là, tu as de la testostérone partout », explique le directeur technique national (DTN) Jacques Favre. Avant les Mondiaux, c’est au cours d’une réunion des relayeurs à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, à Paris, que la victoire a commencé à se tisser. « Je crois aux signes, presque anodins, mais qui font la différence. Un sourire, un clin d’œil… Et puis il y a une façon de se transcender dans les relais qui est monstrueuse chez certains. Fabien Gilot, c’est l’archétype du relayeur », lui qui nage plus vite son 100 m avec trois coéquipiers que seul.« Mais il y a aussi un savoir-faire français, poursuit le DTN. Dans le choix de l’ordre des relayeurs. C’est essentiel. Même le matin, en séries. Parce qu’il faut savoir dans quelle ligne tu veux être l’après-midi, au bord ou au centre [ce qui dépend de la place en séries le matin]. » En l’occurrence, les Français ne voulaient pas nager à côté des Russes, dont ils se doutaient qu’ils seraient à bloc dès le matin, et donc au milieu – théoriquement les meilleures lignes – l’après-midi. Ainsi, ­Manaudou et Stravius n’ont pas disputé les séries. Tout un équilibre, que n’ont pas trouvé les Australiens et Américains, exclus dès le matin, trop lents.L’histoire a prouvé l’importance de l’ordre des quatre relayeurs, notamment depuis 2008 et le traumatisme de la défaite olympique de Pékin. Cette année-là, les Français étaient sans doute les plus forts sur le papier, mais ils avaient perdu face aux Etats-Unis, avec Alain Bernard en finisseur qui ne savait pas finir. Cette fois, avant la course, les quatre meilleurs Russes de l’année sur 100 m avaient nagé plus vite que les quatre meilleurs Français. Et les Français ont gagné, tout comme ils ont gagné à Londres en 2012 ou à Barcelone l’année d’après, alors qu’ils n’étaient pas les plus forts dans l’absolu.Romain Barnier évoque « une sorte de French touch », qu’il décrit ainsi :« Un mélange d’ambition, de compétence, avec un peu de poésie dans tout ça. Ils font des choses qu’on n’arrive pas forcément à expliquer. Il y a une part de magie qui appartient à ces quatre athlètes. Quand on les quitte, on ne sait pas comment ça va se passer, et à la fin, ils vous rapportent une histoire, et on fait comme vous : on s’en délecte. »Le relais a en tout cas joliment lancé la délégation tricolore, qui pouvait espérer voir Florent ­Manaudou s’imposer, lundi 3 août, lors du 50 m papillon, ou sur le 50 m nage libre, samedi 8. Le 100 m et le 50 m dos (mardi 4 et dimanche 9), avec Camille ­Lacourt et Jérémy Stravius, constituent également des objectifs dorés à portée de bras. Et le 100 m nage libre, jeudi 6, pour Stravius et Gilot ? Là, pour le coup, il faudrait un miracle.Henri Seckel (Kazan, Russie, envoyé spécial) 02.08.2015 à 14h11 • Mis à jour le02.08.2015 à 16h24 A trois semaines des championnats du monde qui se tiendront du 22 au 30 août à Pékin, les soupçons de dopage refont surface dans le milieu de l’athlétisme. Le Sunday Times britannique et le groupe de radio-diffusion allemand ARD/WRD publient samedi 1er et dimanche 2 août les résultats d’une vaste enquête portant sur une base de données de 12 000 tests sanguins entre 2001 et 2012, et détenus par la Fédération internationale de l’athlétisme (IAAF).L’analyse de ces tests effectués sur 5 000 athlètes montre que plus de 800 d’entre eux ont donné des échantillons sanguins qui soit étaient « anormaux », soit « suggéraient grandement » le dopage, rapporte la BBC qui a également eu accès aux documents. Sur les 146 médaillés mondiaux ou olympiques de 2001 à 2012 sur les distances de demi-fond et fond, un tiers présenterait des valeurs suspectes. Les disciplines les plus suspectes sont le 1 500 m et le 20 km marche. Selon la BBC, des soupçons planent sur dix médailles olympiques gagnées lors des Jeux de Londres de 2012. Et sur certains podiums, les trois médaillés avaient des résultats sanguins douteux.L’analyse de cette base de données cible deux pays en particulier : la Russie, déjà visée par une enquête de l’Agence mondiale antidopage depuis décembre, et le Kenya, un pays où la « volonté de dissimuler le dopage » serait présente « jusqu’au sommet de la fédération d’athlétisme », selon le Sunday Times. Le pourcentage de Francais aux valeurs anormales est de 5 %, ce qui place leur pays plutôt parmi les bons élèves.Lire aussi :L’athlétisme russe miné par le dopagePas de commentaire de l’IAAFDes tests sanguins anormaux ne sont pas en eux-mêmes une preuve de dopage, mais la publication de ces données est très embarrassante pour l’IAAF, en pleine succession interne : un nouveau président doit être élu le 19 août à Pékin, à l’occasion des Mondiaux d’athlétisme – les anciens champions olympiques Sebastian Coe et Serguei Bubka sont candidats pour le poste.« Nous devons attendre la transcription de tout cela avant de faire des commentaires », a déclaré dimanche à la presse le secrétaire général de l’IAAF, Essar Gabriel. La fédération internationale, détentrice de cette fameuse base de données sur laquelle se sont appuyés le Sunday Times et l’ARD, s’est fendue d’un communiqué expliquant que les seuls contrôles anti-dopage fiables sont ceux menés en accord avec le protocole très strict établi dans le cadre du passeport biologique : « Toute autre approche (...) n’est que de la spéculation ».L’Agence mondiale antidopage (AMA), qui s’est dite « très inquiète », a quant à elle annoncé que sa commission indépendante, chargée il y a quelques mois d’enquêter sur le dopage au sein de l’athlétisme russe, élargirait son enquête.Notre enquête :Contrôles antidopage : pas vu, (pas)pris 07.08.2015 à 19h39 Après les critiques, l’action. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé, vendredi 7 août, son intention d’enquêter en urgence sur les accusations de dopage massif chez les athlètes, lancées en début de mois, non sans avoir critiqué au préalable l’enquête qui a été à l’origine de ces révélations par la chaîne publique allemande ARD et l’hebdomadaire britannique Sunday Times.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif« L’AMA s’engage à assurer la protection de la confidentialité des athlètes, et c’est pourquoi elle a demandé à sa commission indépendante d’ouvrir urgemment une enquête », a déclaré le président britannique de l’organisation, Craig Reedie, dans un communiqué. « Nous avons confiance dans l’IAAF, qui a officiellement accepté de coopérer entièrement avec la commission en ce qui concerne ses investigations », a ajouté le dirigeant à propos de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), soupçonnée par les journalistes de l’ARD et du Sunday Times d’avoir fermé les yeux sur des tests sanguins suspects.Ces deux médias fondent leurs accusations sur une base de données de 12 000 échantillons sanguins prélevés et détenus par l’IAAF. Au regard de ces tests, parmi toutes les médailles mondiales ou olympiques décernées dans les épreuves de demi-fond et de fond durant la période 2001-2012, une sur trois ferait l’objet de suspicions (soit 146, dont 55 en or). Des données insuffisantesLes spécialistes du dopage australiens Michael Ashenden et Robin Parisotto, qui ont pu prendre connaissance des informations obtenues par les deux médias, ont conclu que le dopage était beaucoup plus répandu que ce qui était admis jusqu’alors. David Howman a, lui, rappelé que le règlement de l’AMA stipule qu’il faut l’unanimité entre trois experts pour que l’utilisation de substances interdites par un sportif soit avérée.Désireux de s’attaquer à ce scandale de dopage supposé, Craig Reedie a toutefois déploré la « la manière dont les données [ébruitées par le Sunday Times et ARD] ont été obtenues, ont été transmises (à ces médias) et ont été analysées ». Le directeur général de l’AMA, David Howman a, par ailleurs, ajouté qu’il serait « imprudent » de tirer des conclusions à partir des informations ayant fuité dans la presse. « Une partie des données est antérieure au passeport biologique, introduit en 2009. Ces données ne peuvent pas suffire pour établir, juridiquement ou non, des faits de dopage, a-t-il expliqué. De plus, des résultats sanguins atypiques, qui peuvent apparaître dans les échantillons de 2009-2012, ne signifient pas nécessairement la prise de substance dopante. »David Howman a, lui, rappelé que le règlement de l’AMA stipule qu’il faut l’unanimité entre trois experts pour que l’utilisation de substances interdites par un sportif soit avérée. Or, l’enquête conjointe d’ARD et du Sunday Times, à la suite de laquelle l’AMA s’était déclarée « très préoccupée » dès dimanche 2 août, reposait sur les analyses de « seulement » deux spécialistes du dopage, les Australiens Michael Ashenden et Robin Parisotto. Bruno Lesprit et Adrien Pécout Triple tenant du titre en Ligue 1, et par ailleurs détenteur des dernières Coupe de France et Coupe de la Ligue, le Paris-Saint-Germain donnera le coup d’envoi du championnat 2015-2016, vendredi 7 août (à partir de 20 h 30), sur la pelouse de Lille, au stade Pierre-Mauroy. En attendant, présentation – forcément subjective – des enjeux de la saison.Paris et les autres En 1952, pour préserver l’intérêt de leur épreuve, malgré l’avance écœurante de Fausto Coppi (28 minutes), les organisateurs du Tour de France avaient institué en cours de route un prix exceptionnel destiné au deuxième. Faudra-t-il un jour en arriver à pareille extrémité avec la Ligue 1 de football ? Les mauvaises langues seraient tentées de le croire, arguant que le Paris-Saint-Germain, triple champion de France en titre et en quête d’un quatrième sacre consécutif, a déjà littéralement tué tout semblant de suspense.De fait, cette saison encore, il y aura Paris et les autres. Le budget du PSG (500 millions d’euros) équivaut à ceux cumulés de Lyon, Marseille, Lille, Saint-Etienne et Bordeaux. Ou à deux fois celui de Monaco, pourtant deuxième plus grosse enveloppe du championnat.Affranchis des contraintes du fair-play financier de l’UEFA qui réfrénaient leurs ardeurs dépensières la saison dernière, les actionnaires qatariens du club ont de nouveau flambé cet été : près de 63 millions d’euros auraient été investis pour l’Argentin Angel Di Maria, ancien ailier du Real Madrid puis de Manchester United. Soit le deuxième plus important transfert du football français (ou plutôt parisien) après celui d’Edinson Cavani, que le PSG avait acheté à Naples à l’été 2013 moyennant 64 millions d’euros.Lire aussi :Ligue 1 : le PSG va-t-il encore creuser l’écart avec les autres clubs ?Nanti de sa nouvelle recrue, qui ne sera opérationnelle que dans deux à trois semaines, le PSG a accessoirement recruté deux joueurs achetés à vil prix : le gardien allemand de Francfort Kevin Trapp et le milieu français de Tottenham Benjamin Stambouli, à respectivement 10 et 9 millions d’euros. Des emplettes suffisantes qui permettent aux Parisiens d’espérer, en sus d’un énième titre de champion de France, dépasser enfin ce stade des quarts de finale de la Ligue des champions sur lequel ils butent depuis trois ans.Dans le pré carré français, peu de clubs paraissent en mesure de faire pièce à la domination nationale du club de la capitale. Par correction, citons tout de même Lyon et Monaco, deuxième et troisième de la saison passée. Sous le contrôle de son président russe, le milliardaire Dmitri Rybolovlev, le club de la Principauté a étoffé ses rangs de jeunes joueurs venus en prêt : le milieu de terrain croate Mario Pasalic (Chelsea) ou l’avant-centre italien Stefan el-Shaarawy (AC Milan), des éléments de valeur auxquels s’ajoutent, entre autres, le milieu malien Adama Traoré, recruté à Lille, ou l’attaquant argentin Guido Carrillo, en provenance d’Estudiantes. Le « Gaz » au premier étageMoins qu’un promu, c’est un Petit Poucet égaré dans la forêt des géants. Et, en réalité, la principale attraction de la saison 2015-2016. Héritier du club corporatif des gaziers et électriciens d’Ajaccio, professionnel depuis 2012 seulement, le Gazélec Ajaccio, dit « le Gaz », se retrouve pour la première fois de son histoire au premier étage du football français. Voilà qui contrecarre pour le moins les projets de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, soucieux de sécuriser l’élite professionnelle.L’avocat avait eu la moustache sévère à l’été 2014 lorsqu’il avait barré l’accès à la Ligue 2 aux Ariégeois de Luzenac, qui avaient pourtant gagné leur accession sur les pelouses. Il n’a pu récidiver à l’échelon supérieur avec l’équipe corse, qui dispose d’un stade, certes, exigu (quoiqu’agrandi à 5 000 places), mais parfaitement aux normes. Le Gaz fait même partie, avec son éternel rival de l’AC Ajaccio et Auxerre, des trois uniques clubs pros en France à en être propriétaires.Champions de France amateurs à quatre reprises dans les années 1960, les Diàvuli Rossi s’étaient vu refuser une montée en Ligue 2 en 1999, au motif, depuis abrogé, qu’une ville de moins de 100 000 habitants ne peut compter deux clubs professionnels dans une même division. Ils furent alors éclipsés par l’AC Ajaccio qui retrouva l’élite au début des années 2000. Encore en CFA (Quatrième Division) lors de la saison 2010-2011, les Gaziers ont brûlé depuis les étapes, parfois trop précipitamment puisque leur montée en Ligue 2 en 2012 (accompagnée d’une demi-finale de Coupe de France) fut sanctionnée d’une relégation en fin de saison.Un an seulement après avoir retrouvé le deuxième échelon, les voici dans la cour des grands. Les « stars » de l’équipe sont le buteur Grégory Pujol (ex-icône valenciennoise) et le défenseur Jérémie Bréchet (jadis, Lionceau sochalien), tous deux 35 ans. Le budget, porté à 14 millions d’euros (soit 36 fois moins que celui du Paris-Saint-Germain), ne permettra aucune folie d’ici la fin du mercato estival. Autant dire qu’un maintien constituerait déjà un miracle. Mais le Gaz était parvenu en mai à être vice-champion de Ligue 2 avec le plus petit budget de ce championnat : 4,5 millions d’euros.Trois chevaux de retourLa Ligue 1 les avait oubliés et ils comptent bien se rappeler à son meilleur souvenir. Trois joueurs promis à un brillant avenir et dont le talent s’est quelque peu dissipé depuis sur les pelouses d’Europe sont de retour avec la ferme intention de redorer leur blason. En tête du trio, l’ingérable milieu offensif Hatem Ben Arfa, que Nice a eu enfin le droit d’aligner après six mois d’imbroglio contractuel. A 28 ans, l’ancienne pépite du centre de formation de l’Olympique lyonnais, qui a porté treize fois le maillot bleu, tentera d’oublier son échec en Premier League (tempéré par quelques coups d’éclat), à Newcastle puis à Hull, où il n’a disputé que neuf matches la saison passée. ll faudra seulement que le technicien de Nice Claude Puel déploie des trésors de diplomatie, car Ben Arfa s’est brouillé avec la quasi-totalité de ses entraîneurs successifs.Un autre international (16 sélections) et ancien pensionnaire de l’élite anglaise revient en France, le milieu Abou Diaby, dont les neuf années passées à Arsenal ont été gâchées par des blessures à répétition. Les médecins de l’Olympique de Marseille sont avisés. A l’OM, Diaby aura cette saison pour coéquipier le demi défensif Lassana Diarra, titulaire en équipe de France au temps de Raymond Domenech avec 28 capes. Après avoir joué une saison seulement en Ligue 1 (au Havre), Lass Diarra a été ballotté en Angleterre (Chelsea, Arsenal, Portsmouth), au Real Madrid et jusqu’en Russie (Anji Makhatchkala, Lokomotiv Moscou). Pour être peu à peu oublié dans son pays d’origine. On veut croire que le fait que l’Euro se disputera en France en juin 2016 n’est évidemment pour rien dans ces rapatriements. La « goal line technology » clôt les débatsLe ballon a-t-il ou non franchi la ligne de but ? Pour répondre à cette question universelle, les savants fous du football ont proposé un système au nom anglais : la « goal line technology ». Déjà en vigueur lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, ce dispositif s’étendra à partir de la saison 2015-2016 aux vingt enceintes de Première Division.Gage de sa modernité et de son caractère résolument high-tech, la Ligue de football professionnelle aura signé un chèque de 200 000 euros par club pour doter de quatorze caméras chacun des stades. Munis d’une montre « intelligente », tous les arbitres recevront un système d’alerte leur permettant de prendre la décision qui s’impose.S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un arbitrage vidéo généralisé, cette technologie aura au moins le mérite d’épargner à la rétine de l’arbitre ses habituelles et très humaines hésitations. Mais, en même temps qu’il délestera l’« homme en noir » de choix cornéliens, l’engin appauvrira considérablement le charme de ces débats sans fin qui ont fait l’histoire du football. Avec « la goal ligne technology », adieu les digressions, bonjour la rationalisation.Si pareil instrument avait existé au siècle dernier, pas sûr que l’on disserterait encore sur la finale de la Coupe du monde 1966 et le fameux but de sir Geoff Hurst, victorieux pour les Anglais, mais litigieux pour les Allemands. A ce titre, ce rappel historique explique peut-être aussi pourquoi la société qui commercialise ces dispositifs de surveillance, Goal Control, se situe justement en Allemagne, dans la ville de Würselen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), près d’Aix-la-Chapelle.Adrien PécoutJournaliste au MondeBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.08.2015 à 12h40 • Mis à jour le07.08.2015 à 13h34 Cueillis à froid en Finlande le week-end dernier, les basketteurs français veulent donner le vrai départ de leur campagne de préparation à l’Euro 2015 – compétition organisée dans quatre pays dont la France – en battant la Serbie, l’un des favoris pour le titre, vendredi 7 août, à Nancy (19 h 30).Dans le camp français, on ne panique certes pas après la défaite (76-67) contre des Finlandais en principe largement inférieurs aux Bleus, et qui seront leurs premiers adversaires à l’Euro, le 5 septembre à Montpellier. Mais le sélectionneur national, Vincent Collet, convient qu’il a « senti un peu trop de confort et de satisfaction dans l’équipe au début de la préparation ». « Ce ne sont pas les valeurs qui nous permettront d’atteindre notre objectif. Il va falloir être plus exigeants », prévient l’entraîneur, qui a entre-temps récupéré à Nancy trois éléments-clés absents du premier déplacement : Nicolas Batum et Boris Diaw, revenus d’un voyage express à Johannesburg où ils avaient disputé un match de gala au sein d’une équipe composée de joueurs d’origine africaine, face à une sélection mondiale, et Nando de Colo, remis d’une blessure au mollet.Revanche de la demi-finaleCes renforts devraient changer la donne par rapport au match de Tampere, où les Finlandais s’étaient régalés à trois points face à des Bleus amorphes en défense, au moins en début de rencontre. Absent lors de cette déconvenue, Nicolas Batum estime que cette défaite initiale « était simplement un bon réveil « » et que les Bleus n’ont « pas à dramatiser ».Se réveiller, il le faudra pour battre la Serbie, candidate à la première marche du podium et dernière équipe en date à avoir vaincu les Français en compétition officielle, l’an passé en demi-finale de la Coupe du monde. « C’est déjà un gros test. Au niveau du basket, on ne sera sûrement pas encore au point, mais il va falloir montrer un autre état d’esprit et beaucoup plus d’agressivité. On veut se racheter du match en Finlande », promet Florent Piétrus.Après Nancy, Tony Parker et ses coéquipiers rejoindront Villeurbanne, où ils affronteront la Russie, un autre sérieux client au podium européen, si du moins le différend qui oppose sa fédération à la Fédération internationale de basket est aplani d’ici à l’Euro et la menace d’exclusion de la compétition écartée.La préparation de l’équipe de France :Vendredi 7 août (19 h 30) : France-Serbie à NancyDimanche 9 août (19 h 15) : France-Russie à VilleurbanneMercredi 12 août (19 heures) : Serbie-France à BelgradeVendredi 14 août (20 h 30) : France-Ukraine à NantesDimanche 16 août (19 h 30) : France-Ukraine à Mouilleron-le-Captif (Vendée)Vendredi 21 août (20 h 45) : France-Géorgie à RouenSamedi 22 août (18 h 30) : France-Belgique à StrasbourgVendredi 28 août (19 h 15) : France-Allemagne à StrasbourgDimanche 30 août (15 heures) : Allemagne-France à Cologne Adrien Pécout Pas la peine d’attendre un autographe d’Usain Bolt. A 28 ans, le roi jamaïcain du sprint est bien trop jeune pour la course programmée à Lyon, vendredi 7 août. Sur la ligne de départ de ce 100 mètres, les huit concurrents auraient plutôt l’âge d’être son grand-père, voire son arrière-grand-père. Dans la catégorie « 90 ans et plus », à partir de 16 h 50, ils participeront à l’épreuve phare de la 21e édition – la première en France – des championnats du monde d’athlétisme vétérans.S’il veut battre son propre record (20’’41, contre 9’’58 pour « Bolt l’Eclair »), le Brésilien Frederico Fischer, 98 ans, aura surtout intérêt à se munir d’un bon parasol ou d’un brumisateur. Sur la piste du stade de Balmont, dans le quartier lyonnais de La Duchère, l’aïeul devrait courir sous une température infernale : près de 40 °C. « Le niveau d’alerte canicule a été décrété, alors, quel que soit l’âge, même pour des sportifs bien plus jeunes, ce ne sera pas un temps idéal », concède Loïc Morcel. Ce responsable de la Croix-Rouge coordonne plus de trente secouristes aux côtés de cinq médecins durant toute la compétition, du 4 au 16 août.Contrôles antidopageSitôt bouclé le sprint des nonagénaires, la cérémonie d’ouverture officielle de la compétition prendra le relais. Marcel Ferrari, le président de la ligue Rhône-Alpes de la Fédération française d’athlétisme, aurait très bien pu, à 63 ans, participer à la compétition, avec les 8 058 inscrits, venus de 98 pays, et classés par tranches de cinq ans à partir de 35 ans.Autant les prévenir : même à leur âge respectable, certains feront l’objet d’un contrôle antidopage. « L’Agence française de lutte contre le dopage en prévoit une centaine, il n’y en aura jamais autant eu depuis la création de l’événement [en 1975] », glisse Jean Thomas, trésorier de la fédération internationale des vétérans, la World Masters Athletics.Un gage de maturité dont pourraient s’inspirer les prochains championnats du monde pour « jeunes » – ceux d’Usain Bolt –, qui débuteront à Pékin le 22 août. Une enquête de la chaîne allemande ARD et du Sunday Times a révélé le 1er août des soupçons de dopage de masse chez les athlètes. Sans en préciser l’âge, politesse oblige.Adrien PécoutJournaliste au Monde Rémi Dupré La question taraude les ­observateurs du championnat de France. Le fossé, déjà béant, entre le Paris-Saint-Germain et les dix-neuf autres pensionnaires de ­Ligue 1 va-t-il encore se creuser lors de l’exercice 2015-2016 ? Avant son déplacement, vendredi 7 août, sur la pelouse du Lille olympique sporting club (LOSC), en match d’ouverture de la 1re journée, la locomotive du football français semble déjà lancée à toute allure, comme promise à un quatrième sacre consécutif.Dotée d’un budget annuel de 500 millions d’euros, l’armada parisienne sort d’une préparation estivale concluante, ponctuée par un succès (2-0) contre l’Olympique lyonnais, son dauphin de la saison dernière, le 2 août à Montréal (Canada), en finale du Trophée des champions. Et elle s’est encore renforcée en officialisant, jeudi 6 août, le recrutement de l’ailier argentin Angel Di Maria, acheté à Manchester United contre 63 millions d’euros (hors bonus). Il s’agit du deuxième plus gros transfert du football français après l’acquisition par le club parisien de l’attaquant uruguayen Edinson Cavani, à l’été 2013, pour 64 millions d’euros.Auteure d’un quadruplé inédit (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des champions) à l’issue de l’exercice précédent, l’équipe entraînée par Laurent Blanc aspire encore à tout rafler sur la scène nationale. Propriété du fonds Qatar Sports Investments (QSI) depuis juin 2011, la formation de la capitale entend surtout briser le plafond de verre qui circonscrit ses ambitions sur l’échiquier européen. « Chaque année, les exigences sont de plus en plus importantes. Nous sommes entrés dans la cour des grands », a estimé Laurent Blanc le 1er août.Gestion sourcilleuseConstamment éliminé en quarts de finale de Ligue des champions ces trois dernières saisons, dont deux fois par le FC Barcelone (en 2013 et 2015), le PSG avait clairement pâti, la saison dernière, des règles du fair-play financier (FPF) mises en œuvre par l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui imposent aux clubs participant aux compétitions continentales de ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent.En mai 2014, l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA avait infligé au PSG une amende de 60 millions d’euros, dont 20 millions ferme, pour ses entorses au FPF. Les dirigeants parisiens avaient par ailleurs vu leurs dépenses en matière de transferts limitées – ils devaient se contenter d’une enveloppe de 60 millions d’euros à débourser pour une seule recrue – et leur masse salariale (237 millions d’euros) étroitement encadrée. Par ailleurs, Laurent Blanc ne pouvait inscrire que 21 joueurs, au lieu de 25, en Ligue des champions. Or, début juillet, l’ICFC a décidé de lever les sanctions imposées au triple champion de France en titre.Par cet acte de clémence, l’instance européenne a ainsi salué la gestion sourcilleuse du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et de son directeur général, Jean-Claude Blanc. Au printemps, les deux hommes avaient présenté des comptes équilibrés alors qu’ils ne s’étaient initialement engagés à le faire qu’à l’horizon 2016. Si elle est tenue de ne pas laisser filer ses déficits, la direction parisienne a retrouvé une marge de manœuvre et peut désormais réinvestir de manière massive sur le marché des transferts. Elle qui a déboursé plus de 430 millions d’euros dans le domaine du recrutement entre 2011 et 2014. « Nous n’aurons pas un budget illimité », avait toutefois prévenu dans un communiqué Nasser Al-Khelaïfi, sitôt l’annonce de la levée des sanctions.Au cours des premières semaines du mercato estival, les dignitaires de QSI ont opté pour la frugalité. Ils ont d’abord dépensé 8,5 millions d’euros pour enrôler le gardien allemand Kevin Trapp, un transfuge de l’Eintracht Francfort qui ne compte aucune sélection nationale, afin de reléguer sur le banc des remplaçants leur portier italien Salvatore Sirigu, décevant la saison passée. Les recruteurs de la capitale ont ensuite attiré dans leurs filets le milieu Benjamin Stambouli, acheté contre 9 millions d’euros au club londonien de Tottenham.Visées continentalesLa direction du PSG est passée à la vitesse supérieure en s’offrant jusqu’en 2019 les services d’Angel Di Maria, 27 ans, pisté depuis plus d’un an par le staff parisien. Finaliste malheureux de la Coupe du monde 2014 contre l’Allemagne, le dribbleur est censé incarner les visées continentales de QSI. L’Argentin a tenu sa première conférence de presse, jeudi 6 août, sous les lambris dorés et les tentures de l’Hôtel Shangri-La, dans le 16e arrondissement de Paris. Par conséquent, celle de Laurent Blanc, prévue la veille du match à Lille, a été tout bonnement annulée.« J’avais envie de faire partie de ce projet pour gagner une deuxième Ligue des champions », a déclaré le natif de Rosario, qui a déjà remporté la prestigieuse compétition européenne en mai 2014, lorsqu’il évoluait au Real Madrid. Membre de l’écurie de joueurs dont les intérêts sont gérés par le puissant agent portugais Jorge Mendes, Di Maria sera présenté aux spectateurs du Parc des Princes, dimanche 16 août, lors de la réception du Gazélec Ajaccio, promu en Ligue 1. Il ne devrait faire son baptême du feu sous le maillot du PSG que « dans deux à trois semaines ».D’ici là, les Parisiens tenteront d’esquiver les chausse-trapes et ce, dès vendredi à Lille, en l’absence de leur buteur suédois Zlatan Ibrahimovic, victime d’une entorse du genou. Le club de la capitale ne s’est jamais imposé lors de la journée inaugurale du championnat depuis son rachat par QSI.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel (Kazan, Russie, envoyé spécial) Décidément, il pousse des phénomènes de la natation dans le Maryland. Vous connaissiez Michael Phelps, le « Kid de Baltimore », sportif le plus titré de l’histoire des Jeux olympiques − dix-huit fois. Voici Katie Ledecky, la gamine de Bethesda, qui partage avec son glorieux voisin cette tendance à multiplier les médailles. Laure Manaudou fait d’ailleurs volontiers le rapprochement : « Katie Ledecky, c’est Michael Phelps au féminin. »Au féminin, « Michael Phelps » ne nage que le crawl (au masculin, on le voit aussi sur les courses de papillon et de 4 nages), mais Kathleen Genevieve Ledecky possède la même capacité à transformer tout ce qu’elle nage en or. Championne olympique du 800 m à Londres en 2012 (à l’âge de 15 ans), puis championne du monde du 400 m, du 800 m et du 1 500 m l’année suivante à Barcelone, la nageuse de 18 ans, qui promène un sourire permanent autour du bassin des championnats du monde à Kazan, peut faire encore mieux, samedi 8 août.En cas de succès sur le 800 m − lequel, sauf blessure en grimpant sur le plot de départ, ne fait aucun doute −, elle aura réussi un quadruplé en individuel inédit aux Mondiaux, elle qui a déjà remporté, outre le 4 × 200 avec le relais américain, le 200 m, le 400 m et le 1 500 m en Russie. Sur cette dernière distance, elle a même amélioré son propre record du monde, désormais fixé à la marque stupéfiante de 15’25”48.« Entre nous, on blague en disant qu’elle va pousser des garçons à la retraite si elle continue à nager aussi vite », rigole Frank Busch, directeur de l’équipe nationale américaine. De fait, Katie Ledecky nage plus vite que beaucoup des garçons avec qui elle s’entraîne au Nation’s Capital Swim Club, dans la banlieue de Washington. Son record du 1 500 m la placerait au 5e rang français de la discipline chez les garçons en 2015, et aurait constitué un record du monde masculin en 1975 (15’27”79, par l’Australien Stephen Holland). Une affaire de mentalDétentrice du record sur 400 m et 800 m, la crawleuse de 1,78 m est aujourd’hui seule au monde, et voit fleurir les références à l’Australienne Shane Gould, unique nageuse à avoir détenu simultanément, dans les années 1970, tous les records du monde en nage libre, du 100 m au 1 500 m – Ledecky ne nage pas (encore) sur la première distance.Pour expliquer le prodige, Frank Busch évoque « une façon différente de ressentir l’eau » et « un formidable transfert d’oxygène ». Fabrice Pellerin, ex-entraîneur de Yannick Agnel et de Camille Muffat, parle de la « coordination intéressante » et de la « façon de boiter d’un bras, synonyme de chaîne musculaire très forte d’un côté », chez cette fille qui, dit-il, « nage comme un mec ». « Elle a cette capacité d’accélérer et de tuer la course quand elle veut », juge Laure Manaudou.C’est aussi une affaire de mental : « Elle a dépassé la notion de confrontation, elle est là pour jouer, c’est une approche de la compétition saine et facilitante », typiquement américaine, estime Fabrice Pellerin. Laure Manaudou confirme : « On a le sentiment que gagner ou perdre importe peu, alors que moi, j’avais parfois l’impression de jouer ma vie sur une course. »Comme tout athlète sortant du lot désormais, la nageuse doit affronter le doute. « Katie a un don, balaie Franck Busch. Elle ne prend rien, elle n’est même pas capable d’épeler le nom d’un produit. » Même confiance chez Fabrice Pellerin : « Je n’ai jamais entendu un seul soupçon sur Phelps, alors qu’on ne pouvait pas faire pire en termes de répétition des courses. Mais ça suintait le talent, on connaissait le travail qu’il y avait derrière. On ne peut pas soupçonner Ledecky si on n’a jamais soupçonné Phelps. »Henri Seckel (Kazan, Russie, envoyé spécial) 06.08.2015 à 18h39 Le Cervin vient de livrer un de ses vieux mystères. Des ossements découverts l’an dernier au pied du glacier alpin ont été attribués grâce à leur ADN à deux alpinistes japonais, presque quarante-cinq ans jour pour jour après leur disparition.Lire aussi :Le Cervin ou l'invention de l'alpinismeLes deux hommes n’avaient plus montré signe de vie après le 18 août 1970. Les recherches engagées à l’époque avaient été vaines. En septembre dernier, un alpiniste avait repéré des ossements au pied du glacier du Cervin, à 2 800 mètres d’altitude. Les restes humains ont été transmis au médecin légiste de l’Institut central des hôpitaux valaisans à Sion. En collaboration avec des experts de la médecine légale, deux profils ADN ont pu être établis.La police cantonale s’est alors lancée dans des recherches avec l’aide du consulat du Japon à Genève. Elles ont permis de retrouver des membres de la famille de ces deux alpinistes au Japon. La comparaison ADN a prouvé que les ossements retrouvés correspondaient bien aux deux alpinistes japonais, Michio Oikawa (22 ans au moment de sa mort) et Kobayachi Masayuki (21 ans).Avec le réchauffement climatique, la fonte et le recul des glaciers permettent la découverte de plus en plus fréquente de corps d’alpinistes disparus parfois depuis plusieurs dizaines d’années. L’an dernier, le corps d’un alpiniste porté disparu depuis quarante ans après un accident a été découvert sur un glacier des Alpes bernoises. L’enquête avait permis d’établir qu’il s’agissait d’un ressortissant tchèque âgé de 21 ans à l’époque.Lire aussi :La vérité enfouie du mont Cervin 30.07.2015 à 09h42 • Mis à jour le31.07.2015 à 10h04 | Alicia Dauby Qui peut encore prétendre que, dans les bassins, grâce et élégance sont l’apanage des femmes ? Avec deux épreuves mixtes de natation synchronisée au programme des championnats du monde, les nageurs masculins ont enfin l’occasion de montrer l’étendue de leur talent lors de l’édition 2015 des Mondiaux, du 24 juillet au 9 août, sur les rives de la Volga, à Kazan, en Russie.Décidée en décembre 2014 par la Fédération internationale de natation (FINA), la création des duos mixtes est une grande nouveauté à ce niveau de compétition. Jusqu’à présent, et depuis 2000, la FINA ne les autorisait que dans des compétitions mineures.A 36 ans, l’Américain Bill May est ainsi devenu, dimanche 26 juillet, le premier homme sacré champion du monde de natation synchronisée en remportant le duo technique avec sa partenaire Christina Jones. Jeudi 30 juillet, le duo tricolore composé de Benoît Beaufils, 37 ans, et Virginie Dedieu, 36 ans, troisième des qualifications, a manqué l’opportunité d’apporter une médaille à la délégation française dans l’épreuve du duo libre en terminant quatrième.Une vision genrée du sportMême si la gent masculine pratique depuis le XIXe siècle les ballets aquatiques (épreuve par équipes), la natation synchronisée a longtemps été victime de stéréotypes. « On a toujours associé les caractères de la masculinité à la force, l’énergie, pendant que la féminité s’exprimait plutôt au sein d’activités artistiques, gymniques et douces », précise Thierry Terret, auteur de l’ouvrage Sport et genre (L’Harmattan, 2006), ancien directeur du Centre de recherche et d’innovation sur le sport (CRIS) à l’université Lyon-I et désormais recteur de l’académie de La Réunion.L’admission des hommes dans le plus prestigieux événement international de ce sport sonne donc comme une mini-révolution. Notre vision du sport, rappelle Thierry Terret, est genrée : « Dans toutes les cultures et les sociétés qui ont été touchées par les sports modernes, le sport a fonctionné en catégorisant d’un côté les pratiques connotées comme étant masculines et de l’autre celles considérées comme étant féminines. »L’exemple de la natation synchronisée, discipline olympique depuis 1984, est particulier : il est rare de voir les athlètes masculins exclus d’un sport. A l’inverse des femmes, longtemps privées notamment d’épreuves d’athlétisme comme les lancers ou le saut à la perche, jugées « trop en force » ou « dangereuses ». « Il y a relativement peu de cas comme celui de la natation synchronisée car, historiquement, le sport est une invention d’hommes pour les hommes. Des exemples comme la GRS (gymnastique rythmique et sportive), d’où les hommes ont été longtemps écartés, demeurent très rares », rappelle Thierry Terret.« On incarne une nouveauté »A l’image des Etats-Unis ou du Canada, la France autorise depuis le début des années 1990 les compétitions mixtes. Sylvie Neuville, directrice de la natation synchronisée à la Fédération française de natation (FFN), considère ainsi l’arrivée des nageurs comme la possibilité de voir son sport évoluer : « Le duo mixte a réellement du sens car il s’agit de présenter une nouvelle manière de nager qui mêle émotion et performance physique. »En congé du show aquatique « The Dream » à Las Vegas, auquel il participe depuis 2004, Benoît Beaufils est revenu à la compétition pour les Mondiaux de Kazan. « On incarne une nouveauté. Les gens s’arrêtent pour nous regarder à l’entraînement. Le duo mixte est plus artistique, il y a plus de danse, plus de liberté que dans les chorégraphies féminines », explique-t-il.Malgré la quatrième place, avec sa complice de duo, Virginie Dedieu, triple championne du monde en solo, elle aussi sortie de sa retraite sportive pour l’occasion, Benoît Beaufils est déjà entré dans l’histoire de son sport. Mais il faudra attendre pour voir les premiers médaillés olympiques masculins en natation synchronisée : en 2016, seules les nageuses sont attendues aux Jeux de Rio.Alicia Dauby 29.07.2015 à 18h15 | Rémi Dupré Le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini a annoncé mercredi sa candidature à la présidence de la FIFA. Après les scandales de corruption et l’enquête américaine, le président de la Fédération internationale de football association Joseph Blatter a enfin été contraint de passer la main. Jacques Lambert, patron de la société d’organisation de l’Euro 2016 de football (Euro 2016 SAS), revient sur cette décision attendue de la part d’un de ses proches. Lambert dirigeait en effet le comité d’organisation du Mondial 1998 au côté de l’ancien triple Ballon d’or.Quelle est votre réaction suite à l’annonce de la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ?Ce n’est pas vraiment une surprise. Dans la mesure où Michel avait pris sa décision il y a un certain nombre de jours, c’était assez naturel qu’il l’officialise maintenant. Il a pris le temps de la réflexion et a consulté ceux qu’il devait consulter. Son nom était cité parmi les candidats potentiels. Cela permet de clarifier les choses au niveau de l’UEFA et des autres confédérations. Les autres prétendants vont désormais devoir se situer par rapport à lui.Quelles sont les conséquences envisageables de cette candidature pour l’UEFA et l’Euro 2016, organisé en France ?Il n’y aura aucune conséquence, ni dans l’immédiat, ni dans la durée. Michel Platini va rester président de l’UEFA jusqu’à fin février 2016. Nous continuerons à travailler ensemble jusque-là. Comme je ne doute pas un seul instant de sa victoire, il deviendra président de la FIFA trois mois et demi avant l’ouverture de l’Euro. Toutes les décisions importantes auront alors été prises et nous serons dans les derniers préparatifs.Doutez-vous de sa capacité à se muer en homme politique à dimension internationale ?Lorsqu’il est devenu président de l’UEFA en 2007, beaucoup doutaient de ses capacités à diriger. Il a démontré sa parfaite maîtrise de ce type d’exercice en réglant notamment le conflit entre le G14 (ancien lobby des clubs les plus riches d’Europe) et les instances internationales. Il est devenu un fin politique et il est un grand connaisseur du foot international. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas faire à la FIFA ce qu’il a réussi à l’UEFA.Est-ce l’ultime marche de son ascension politique ?Il n’a que 60 ans et on ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. Mais oui, devenir président de la FIFA, c’est accéder à l’instance suprême du football. Pour Michel Platini, c’est la dernière marche d’un parcours sans faute. Celui d’un joueur devenu coprésident du comité d’organisation du Mondial 1998 puis dirigeant international.Lire aussi :Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFAPeut-il être l’homme qui sortira la FIFA de sa crise actuelle ?Je le pense. Vous connaissez la valeur cardinale de Michel dans la gestion des affaires : c’est le jeu. À la FIFA, il sera moins dans les compétitions et sur les terrains qu’il ne l’était à l’UEFA. Il sera davantage impliqué dans les réformes comme les transferts, la tierce propriété des joueurs. Je mets de côté les affaires de corruption qui sont malheureusement des questions conjoncturelles. Mais concernant l’avenir de ce sport, il sera dans son rôle.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Mustapha Kessous Un documentaire qui revient sur les anonymes qui suivent la Grande Boucle depuis 1903 (mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP).Sans eux, le Tour serait probablement une petite course départementale. Sans eux, le Tour ne serait jamais devenu un « monument » national. Chaque été, depuis plus d’un siècle, des centaines de milliers d’anonymes vont saluer la Grande Boucle à la manière d’un proche parent à qui l’on va rendre visite, en famille et entre amis.Depuis 1903, année de la première édition du Tour de France, des millions de visages différents posent le même regard passionné et bienveillant – pour ne pas dire clément – sur cette compétition cycliste, la plus médiatique au monde. « Le Tour est une vieille histoire marquée par un peuple qui vit au bord des routes », a dit, un jour, l’ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet (PCF). Et c’est bien au bord de ces routes que l’on entend le mieux battre le cœur de la petite reine.Ils adorent le Tour, le détestent parfois, le dénigrent souvent et continuent, année après année, à se masser sur la place de l’église, à la sortie du village ou encore sur le côté d’un col hors catégorie… C’en est presque irrationnel ! En 2012, les organisateurs ont dénombré tout au long du parcours douze millions de spectateurs – de trente-huit nationalités différentes. Beaucoup d’entre eux attendent des heures – parfois des jours – pour apercevoir quelques secondes seulement le fameux peloton qui file à plus de 40 km/h. Peu importe, le Tour de France est une kermesse géante, le seul sport « gratuit » qui passe au pied des maisons et des immeubles, une belle course qui réveille une partie du pays (immobile le reste de l’année), une compétition de haut niveau où l’on peut encore parler aux coureurs et les toucher, une épreuve qui rend nostalgique…Cette foule qui a adulé PoulidorGrâce au Tour, on redécouvre des coins de France oubliés, des accents que l’on pensait perdus, des paysages que l’on ne croyait exister qu’à l’autre bout du monde. Voilà ce que donne à voir, grâce aux images d’archives, La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, un documentaire réalisé en 2013 à l’occasion du centenaire de la course et qui tente de retracer l’histoire de la grande « randonnée », à travers ces amoureux du vélo qui accompagnent et encouragent chaque mois de juillet la Grande Boucle et sa caravane publicitaire.Cette foule a adulé Raymond Poulidor, maudit l’insolent Eddy Merckx au point de développer la notion d’« anti-merckxisme ». Le 11 juillet 1975, à 150 mètres de l’arrivée au sommet du puy de Dôme, un spectateur, le poing fermé, était allé jusqu’à frapper Merckx au foie, forçant ainsi le Maillot jaune à lâcher un bras du guidon pour se toucher le ventre. Après la ligne d’arrivée, le Belge était parti à la recherche de son agresseur et, l’ayant trouvé, il le dénonça à la police. La foule du bord des routes peut être violente, taquine, gênante lorsqu’elle manifeste et bloque la course pour faire entendre une cause ou dénonciatrice quand elle hisse des panneaux dénonçant le dopage. Fidèle au rendez-vous, elle joue en tout cas pleinement son rôle dans ce spectacle vivant qu’est le Tour de France.La Foule des bords de route ne laisse en tout cas personne de côté, capable d’intéresser ceux qui méprisent le Tour autant que ceux qui en sont passionnés. Ces derniers n’apprendront rien mais auront probablement beaucoup de plaisir à revoir des images qui réveilleront de beaux souvenirs. Dommage que la voix off conte aussi mal l’épopée de la Grande Boucle !La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, de Marion Cantor (Fr., 2013, 52 min). Mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP.Mustapha KessousReporterSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Marion Van Renterghem En ce milieu des années 1970, les posters de Björn Borg commencent à décorer les chambres des ados ou les toilettes des parents. Le petit écran a cessé depuis peu d’être un objet de luxe, la deuxième chaîne de télévision a quitté le noir et blanc pour la couleur, une troisième chaîne vient d’être créée et, vu la rareté des programmes, la finale de Roland-Garros du dimanche après-midi est, autant qu’« Apostrophes » le vendredi soir, un rendez-vous universel.Qu’on aime le tennis ou non, le jeune prodige suédois qui emporte la finale en 1974, avec ses longues jambes, le bandeau Fila qui retient sa crinière d’archange et son air de rock star impénétrable, retient l’attention des minettes mondiales. Les mères s’extasient sur son charisme tranquille, les pères lui trouvent les yeux trop rapprochés.Cette même année 1974, un tennisman d’un autre style débarque aussi sur les téléviseurs. Jimmy Connors remporte pas moins que les trois autres tournois du Grand Chelem, les internationaux d’Australie, Wimbledon et l’US Open. Jimmy l’Américain plaît aussi aux filles, avec sa coupe au bol et sa frange brune qui souligne son regard boudeur. Il a un caractère de cochon, râle, grogne, crache par terre, casse ses raquettes, pousse des « Ahan ! » de bûcheron, bref, le contraire de son futur adversaire Borg, alias « Iceborg », le monstre froid au bandeau blanc qui ne sourit jamais et souffle sur ses ongles entre chaque point.Connors-Borg : le gaucher bouffeur de viande venu du Midwest, toujours à l’offensive, et l’impavide rockeur blond de la Baltique, bien élevé à la social-démocratie suédoise, en fond de court. Une troisième figure domine 1974 chez les dames : la timide Américaine Chris Evert, future compagne de Connors, qui remporte Roland-Garros et gagnera dès lors au moins un tournoi du Grand Chelem par an, de 1974 à 1986.Ces trois-là ne se doutent pas qu’ils sont en train de révolutionner le tennis mondial, en raison d’un point commun dont le grand public se fiche autant qu’il excite les commentateurs. Ce n’est pas seulement leurs belles gueules qui font les affaires des magazines, mais un geste très bizarre : tous les trois ont la particularité de tenir la raquette avec les deux mains en revers. Rien de plus banal aujourd’hui, mais à l’époque la chose est radicalement nouvelle et perçue comme une hérésie barbare. Les professeurs de tennis font les gros yeux aux élèves qui mettent les deux mains sur le manche, et ne prescrivent que le gracieux revers à une main, il est vrai plus élégant.« Ils ont trouvé le truc »Et voilà que soudain, en 1974, le circuit se trouve dominé par trois champions au revers à deux mains. Le mot circule : « Ils ont trouvé le truc. » S’ils gagnent, c’est à cause de ce style peu orthodoxe. Du jour au lendemain, le revers à deux mains est enseigné dans les écoles. La révolution du tennis est en marche. Quarante ans plus tard, les cheveux de Björn sont passés du blond au blanc mais il a toujours ses yeux bleus concentrés, son sourire minimaliste et un penchant assez limité pour le bavardage et l’exubérance. On lui demanderait bien de mettre son bandeau Fila au milieu du front, histoire de retrouver les bons souvenirs d’antan, mais la politesse baltique n’est pas des plus incitatives.En ce mois de juillet, Björn Borg est venu au Classic Tennis Tour de Saint-Tropez (Var) participer « pour la dernière fois », annonce-t-il, à l’un de ces tournois d’exhibition où il s’affronte à d’autres légendes du tennis. Marat Safin, Ievgueni Kafelnikov, Ilie Nastase, Fabrice Santoro ou Mansour Bahrami sont là. Jimmy Connors devait venir, il a décliné pour cause de mal à la hanche. Parmi les trois révolutionnaires de 1974, Connors-Evert-Borg, ce dernier bouscule l’Histoire encore davantage en ajoutant un puissant effet de lift, comme l’Argentin Guillermo Vilas, à une main, presque au même moment.Avec son revers à deux mains lifté touchant à la perfection, Björn Borg plonge les experts dans un état d’ébahissement. La première fois que le futur champion tient une raquette, c’est à Södertälje, près de Stockholm, en 1965. Il a neuf ans et aucune idée de la technique. Son père fait des tournois de tennis de table, lui pratique le hockey sur glace et il prend naturellement la raquette comme une canne de hockey : « comme ça », dit-il (il se lève, pivote son buste vers la gauche et fait le geste d’un revers à deux mains).Il commence tout seul contre une porte de garage puis débarque au club local où les professeurs s’escriment à lui faire passer cette fâcheuse habitude de mettre ses deux mains sur le manche en revers. « Ils ont tout fait pour m’en dissuader, raconte-t-il. Ils me disaient : “Tu ne peux pas jouer comme ça, ça ne peut pas marcher, ce n’est pas beau, ce n’est pas comme ça qu’on fait, tu vas te faire mal au bras’’, etc. Je disais : “OK, je vais essayer’’, mais je n’avais aucune envie de faire autrement, c’était mon geste. » Son coach Lennart Bergelin, qui le prend en mains dès l’âge de 13 ans, décide de ne pas le contrarier.De son côté, Jimmy Connors, né au fin fond de l’Illinois, est très tôt envoyé en Californie pour y être entraîné par un grand champion d’origine équatorienne, Pancho Segura. Celui-ci, fils du gardien du tennis-club de Guayaquil, avait commencé en se bricolant des raquettes et en tapant des balles sur le mur pendant que les riches débattaient sur les courts. Il est petit, souffreteux, a les jambes maigres et arquées. Quand il s’empare pour la première fois d’une vraie raquette, elle est trop lourde. Il la prend à deux mains et improvise des coups droits en tournant fortement les épaules pour se donner plus de force. Le premier grand coup droit à deux mains du tennis est né.Pancho Segura a droit à toutes les moqueries, mais il marque les années 1940 et 1950 et ce n’est pas lui, comme Burgelin avec Borg, qui va contrarier le coup si spécial de son élève. Il l’encourage. Le geste de revers de Jimmy Connors, qui semble venir du base-ball, est l’exacte réplique du fameux coup droit à deux mains de Pancho Segura.D’autres revers à deux mains surgissent ici et là, à l’époque des Borg-Connors et avant. L’Australien John Bromwich le pratique déjà avant-guerre, puis les Sud-Africains Cliff Drysdale ou Frew McMillan, l’Italien Beppe Merlo, les Français Jean-Claude Barclay ou Daniel Contet. Le coup reste marginal et l’apanage des plus petits champions. Personne n’a l’idée de l’intégrer dans le registre classique du tennis. Chaque fois, il se pratique par les hasards des vies de chacun.C’est l’affaire des moins riches, comme McMillan, dont la famille n’a pas les moyens de payer un professeur, qui s’emparent comme ils peuvent de raquettes trop lourdes pour eux. C’est l’affaire de ceux au physique moins bien loti, comme Jean-Claude Barclay, qui n’a rien pour faire un champion : petit, gaucher contrarié, malingre, bigleux, une vue à 2/10e, interdit de sport à l’école, il est la risée des profs de gym mais hérite d’une raquette et la tient n’importe comment, avec une prise à l’envers. La myopie l’oblige à se concentrer plus que la moyenne, le handicap physique à inventer un revers à deux mains incongru et laid qui part de tout en bas comme une pelle. Il sert à la manière de Jacques Tati dans Les Vacances de M. Hulot. Résultat : les adversaires n’y comprennent rien. A force de jouer tout à l’envers, et très vite, Barclay perce au début des années 1970  : par étrangeté. Sportif mondial le plus populaireMais c’est Björn Borg qui change tout. L’immense champion remporte six Roland-Garros et cinq Wimbledon avec sa raquette en bois Donnay et domine totalement le tennis mondial de 1974 à 1981, au point de devenir, avec Mohamed Ali, le sportif le plus populaire dans le monde. Il est si concentré et se déplace si vite que le terrain semble moins large de son côté. Jeu de jambes, accélérations fulgurantes, retours de service et passing-shots sont sa marque. Son coup droit lifté est exceptionnel, son revers à deux mains redoutable.« L’avantage du revers à deux mains, explique-t-il, c’est la puissance que tu donnes et le fait que l’adversaire peut moins deviner la trajectoire. L’inconvénient, c’est que tu n’as pas la même amplitude, mais je compensais en me déplaçant très bien et très vite. Grâce à Jimmy et moi, je pense, les coachs se sont décontractés : ils ont arrêté de contraindre les jeunes à reverrer à une main. Ce n’est pas mieux à deux mains, c’est juste qu’il faut laisser parler son tempérament. »Jean-Paul Loth, ancien entraîneur et commentateur fameux, en est d’autant plus convaincu qu’il avait commis l’erreur d’avoir détruit la confiance d’un joueur en l’obligeant à renoncer à sa deuxième main. « En gagnant tout, Borg a fichu le bazar, raconte-t-il. On n’a plus pu arrêter les enfants qui voulaient l’imiter. Tout a changé depuis. La méthode française ne proscrit plus le revers à deux mains, sans le préconiser a priori. » C’est le revers à deux mains qui règne aujourd’hui sur le tennis, mais celui à une main n’est pas pour autant has been puisque, sur les cinquante meilleurs joueurs du monde, environ un tiers le pratique. Ceux de Federer, Mauresmo, Henin, Gasquet ou Wawrinka devraient au moins figurer parmi les sept merveilles du monde.L’apparition du revers à deux mains n’est qu’un symptôme : celui du grand chamboulement des années 1970 dans le tennis. « Les raquettes, les cordages, l’argent, la télévision, les pays, les nouveaux, les balles, les chaussures, les surfaces, la puissance, les effets, tout change à ce moment-là, note l’ancien champion Patrick Proisy. Les nouveaux gestes interviennent comme des antidotes aux inventions. Le tennis n’est plus le même sport. »L’étrangeté du revers lifté de Borg intriguait au plus haut point Raymond Aron, dont l’œuvre intellectuelle a injustement laissé plus de traces que sa passion immense pour le tennis. Le maître de philosophie politique pratiquait ce sport de manière obsessionnelle et dans un style classique, à très bon niveau. En rentrant un jour des tribunes de Roland-Garros, l’éditorialiste de L’Express a tenu à se faire expliquer le fameux geste dans l’ascenseur, au siège de l’hebdomadaire, par le grand reporter Yves Stavridès, qui passait par là. Les confrères de ces années 1980 se gondolent encore au souvenir de leur camarade agrippant par-derrière le poignet du vieux Raymond, dans l’ascenseur de L’Express, pour une leçon de lift. Tiens, une idée de thèse : de l’influence de Björn Borg sur l’œuvre de Raymond Aron.Prochain article : Henri MendrasChanger le monde : c’est le thème de l’édition 2015 du Monde Festival qui se tiendra les 25, 26 et 27 septembre à Paris avec Anne Hidalgo, Emmanuel Macron, Thomas Piketty, Matthieu Ricard, Evgeny Morozov, Jordi Savall… Comment réguler Internet ? Va-t-on vers la fin de la croissance ? Quels contre pouvoirs à la civilisation numérique ? La musique peut-elle changer le monde ? Retrouvez le programme sur Le Monde Festival. Marion Van RenterghemJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 27.07.2015 à 09h57 • Mis à jour le27.07.2015 à 16h44 Plus de moteur ? Moins d’essence ? Que retenir de notre traditionnel bilan « radars », désormais référence internationale en matière de « watts » et puissances développées par les coureurs, principal sujet clivant de cette édition 2015 ? Que le cyclisme est sur la voie de la rédemption ? Certes. Mais les performances et le comportement de Chris Froome et de son dauphin Nairo Quintana restent une vraie préoccupation.Le cyclisme se cherchait des héros, capables de faire vibrer le spectateur et le suiveur, plutôt que des champions dont tout le monde oublie vite le nom et le palmarès. Le duo français Pinot-Bardet, en baisse d’efficience respectivement de 6 % et 7 % par rapport au Tour 2014, sous la barre des 390 watts étalons de moyenne dans les cols radars de l’édition 2015, a brillé comme jamais ponctuellement en remportant chacun son étape. Comme quoi, un niveau de performance raisonnable peut devenir spectaculaire et enfin permettre de se couvrir de gloire. C’est nouveau.Des gènes d’« antilope pronghorn »Vincenzo Nibali, le lauréat 2014, seul à avoir passé la barre suspecte des 410 watts l’an passé (417), a perdu 5 % de son potentiel et finit au pied du podium à 396 watts de moyenne. Son « grand raid » victorieux lors de la 19e étape, où il a enchaîné sans décliner trois cols (Croix-de-Fer, Mollard, Toussuire) entre 390 et 400 watts, c’est tout de même mieux que ceux du Virenque de la grande époque et pas loin de ce que pouvait réaliser Rasmussen. Disons qu’il a su récupérer après ses ratés dans les Pyrénées. C’est italien.Alberto Contador, avec 394 watts de rendement, a chuté de 10 % en efficacité par rapport à son deuxième Tour victorieux de 2009 (439 watts). C’est énorme. Les mauvaises langues avisées disent qu’il n’a plus de moteur dans son vélo et moins d’essence. Il a essayé à de nombreuses reprises de s’envoler comme naguère, frappant le vide de son épée. Disons qu’on lui a arraché ses lauriers et la rose, et qu’il a emporté dans sa chute, malgré les sceptiques, son panache. C’est espagnol. Chris Froome, lui, a tué le Tour le jour de la fête nationale, à la Pierre-Saint-Martin. Comme il l’avait fait en 2013 à Ax et au mont Ventoux. Il a écœuré ses adversaires et stupéfié jusqu’au fameux préparateur d’Armstrong, Michele Ferrari, qui s’est demandé s’il n’avait pas des gènes d’« antilope pronghorn ». Son matériel, un peu tard, a donc été vérifié à notre demande (Le Monde du mardi 21 juillet) dans les Alpes. Nous avions gentiment proposé à Froome de renouveler ses cadences infernales pour montrer sa bonne foi. Il n’a pas pu. Tout juste a-t-il « géré » son avance avec son équipe, pour finir son Tour exactement au seuil « suspect » de 410 watts. Bien calculé. C’est anglais.La conférence de presse organisée par son équipe Sky a été un modèle de tentative de manipulation visant à semer la confusion et à faire croire au miracle. Watts, piège à com’. Froome aurait seulement développé 5,75 watts par kilo (w/kg) à la Pierre-Saint-Martin, chiffre aberrant livré en pâture par son staff. Il aurait donc des capacités physiques inférieures à celles de ceux qu’il bat, pas moins. That’s it ! Son capteur SRM surestimerait sa puissance de 6 % à cause de son pédalier de forme ovoïde. Chris Froome, avec 5,85 w/kg réels, aurait dû finir à 434 watts étalons à l’Alpe d’Huez, en suivant la logique « Sky » des 6 % de surestimation. Il aurait dû battre Quintana, comme à la Pierre-Saint-Martin. Mais il a terminé à 1 minute 20 secondes derrière.Un coureur « à l’ancienne »En 2013, afin qu’ils nous donnent des explications sur les performances incroyables de leur poulain, son manager, Brailsford, et son « scientiste », Kerrison, nous avaient pourtant expliqué ce plateau n’avait « aucun effet sur la performance » en termes de watts. Les tricheries sont toujours accompagnées de mensonges dans les cours d’école. Froome ne gagnera pas une troisième édition du Tour de France si son matériel est vérifié au bon moment au bon endroit. Reste aussi à étudier sérieusement ses capacités « exceptionnelles », si « spéciales » en laboratoire, ce qui n’a jamais été fait. Ce serait so British.Nairo Quintana l’emportera haut la main. Le petit grimpeur est le seul qui progresse (+ 1 %, avec 413 watts contre 410 en 2013) et qui n’a pas faibli dans les Alpes après les Pyrénées. Il n’est pourtant pas dans la recherche des « gains marginaux » vendus par Sky. C’est un coureur « à l’ancienne ». Il a battu, avec l’aide de Valverde, 35 ans, 3e de ce Tour à 407 watts, le record du radar de la Toussuire en 44 minutes 30 secondes, mais également celui de la Croix-de-Fer, avant de réaliser le meilleur temps sur l’Alpe-d’Huez en 39 minutes 22 secondes, à 430 watts étalons pour 6,35 w/kg. Détonant ! C’est colombien.Antoine Vayer Yann Bouchez Une promesse, en guise de conclusion. Alors que le soleil effectuait une timide apparition, dimanche 26 juillet, sur le podium des Champs-Elysées, le vainqueur du Tour de France, Chris Froome, a-t-il tenté une dernière fois de convaincre les sceptiques, ou voulait-il rassurer ceux qui croient en lui ? Après avoir remercié ses équipiers – avec lesquels il a franchi, bras dessus, bras dessous, la ligne d’arrivée, bien après le vainqueur du jour, l’Allemand André Greipel –, les dirigeants de son équipe Sky puis sa femme, le Britannique a terminé son discours sous forme de serment : « Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité. »Chris Froome aurait pu clore en insistant sur le plaisir de remporter pour la deuxième fois l’épreuve, après son premier succès en 2013. Avec le maillot à pois du meilleur grimpeur en plus, cette fois, après avoir abandonné sur chute en 2014. Le Britannique a préféré souligner le fait que ce maillot jaune était « mérité ». Les mots en disent souvent long sur l’état émotionnel du vainqueur. En 2005, Lance Armstrong, après avoir bouclé son septième et dernier Tour victorieux, avait, en guise d’au revoir, tenu ces propos restés célèbres : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas au miracle, au rêve. Tant pis pour eux. » Sept ans plus tard, le « rêve » s’est transformé en cauchemar pour l’Américain, effacé des tablettes de la Grande Boucle pour dopage systématique. Le filiforme Britannique ne présente pas l’arrogance de l’Américain ni son glacial charisme. Il sort pourtant de trois semaines plus compliquées que pourraient le laisser penser ses 16 journées – sur 21 étapes – passées en jaune.Une puissance déroutanteAprès une première semaine de compétition parfaite, où il déjoue les pièges dans lesquels tombent ses rivaux, c’est le 14 juillet que son Tour bascule. Lors de la première étape pyrénéenne, entre Tarbes et la Pierre-Saint-Martin, il surclasse tous ses concurrents dans l’ascension finale. Sur le plan sportif, c’est un coup de maître. Plus que les écarts créés – une minute d’avance sur son premier poursuivant, le Colombien Nairo Quintana, son dauphin à Paris –, l’impression visuelle marque. Assis sur sa selle, une fréquence de pédalage supérieure à celle de tous ses adversaires, le Britannique dégage une puissance déroutante. C’est aussi le début des ennuis.Dès lors, Chris Froome doit se livrer à un exercice constant d’auto-justification. En conférence de presse, les questions tournent autour des doutes que suscite sa performance. Il y répond sans jamais vraiment perdre son sang-froid. « J’ai essayé d’être un porte-parole [de la lutte antidopage] autant que j’ai pu, assure-t-il le 14 juillet. J’ai parlé avec l’UCI [Union cycliste internationale], j’ai fait des suggestions aux organes dirigeants, je me suis prononcé en faveur des contrôles de nuit (…), qu’est-ce que je suis censé faire de plus ? » Inlassablement, il répète le même message face aux micros : « Je m’entraîne neuf mois par an, souvent de 6 heures à 22 heures. Que les gens viennent me voir et me disent si je ne suis pas clean. »« Nous sommes une équipe propre »Si le Britannique garde toujours un sourire de circonstance, le climat de suspicion l’agace parfois. Le 14 juillet, alors que fusent les questions à propos d’une vidéo publiée sur Internet par notre chroniqueur Antoine Vayer, ex-entraîneur de Festina, montrant sa phénoménale attaque dans le mont Ventoux lors du Tour 2013 avec les données de son capteur de puissance, il répond que « les données sont vieilles de deux ans, je me concentre sur la course et rien ne me fera dévier de ça ». Pourtant, au soir du 18 juillet, c’est lui qui, de son propre chef, affirme avoir été victime d’un geste déplacé de la part d’un spectateur lors de l’étape entre Rodez et Mende : « Après 50, 60 kilomètres, un spectateur a jeté une tasse avec de l’urine dedans en criant : “Dopé !” Je suis extrêmement déçu d’entendre ça. Je ne pointe pas le public, c’est vraiment une minorité. Pour moi, la responsabilité revient à une partie du traitement médiatique, qui est très irresponsable. »« Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité »La scène n’a pas été enregistrée, mais le coureur vient de faire changer de terrain la polémique, d’autant qu’il sera par la suite victime de crachats et d’autres gestes d’incivilité, filmés cette fois. Dans son viseur, les « clowns » qui commentent ses données de puissance et les commentateurs de France Télévisions, les ex-cyclistes Laurent Jalabert (« extraterrestre ») et Cédric Vasseur (« le vélo pédalait tout seul ») qui ont laissé transparaître en direct leur étonnement quant aux performances du maillot jaune. Après une étape, le journaliste Gérard Holtz évoque avec la femme de Chris Froome, Michelle Cound, l’atmosphère tendue autour de l’équipe Sky. Son mari lance, ironique : « On peut dire merci à Laurent pour ça. »A l’image de son attitude sur le vélo, où il grappille la moindre seconde, comme si la victoire finale en dépendait, Chris Froome n’entend pas perdre la bataille médiatique. Et sur ce terrain, il est loin d’avoir mal géré la situation. Alors que sa femme a dérapé sur les réseaux sociaux, s’en prenant aux « ignorants, fous irresponsables », lui a toujours maîtrisé ses prises de parole. Sur le terrain sportif, lors des deux dernières étapes alpestres, il a même laissé filer du temps à son dauphin Nairo Quintana, montrant pour la première fois du Tour ce qui pouvait apparaître comme des signes de faiblesses. Sans que l’on sache quel était son degré de contrôle sur l’écart laissé à son rival.Sur les Champs-Elysées, le patron de Sky, Dave Brailsford, a apporté un élément de réponse : « J’estime que tactiquement ce fut le meilleur Tour de l’équipe. Les gars n’ont pas commis une seule faute pour avoir de nouveau un vainqueur britannique au Tour de France. » Et Sir Brailsford, qui triomphe pour la troisième fois en quatre ans à Paris depuis le sacre de Bradley Wiggins en 2012, d’ajouter, en écho au serment de Froome : « Nous sommes une équipe propre. Nous roulons proprement. Chris est propre et tout le monde peut avoir confiance à 100 % en ce que nous faisons. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.07.2015 à 19h55 • Mis à jour le26.07.2015 à 20h21 | Clément Guillou Andre Greipel n’a pas gagné le maillot vert mais il était bien le meilleur sprinteur de ce Tour : l’Allemand l’a confirmé en remportant en force le sprint sur les Champs-Elysées, malgré le retour de Bryan Coquard, deuxième.Chris Froome, de son côté, a été assuré de la victoire finale dès le premier passage sur la ligne d’arrivée des Champs-Elysées. En effet, la pluie ayant rendu le pavé des Champs-Elysées glissant, le jury des commissaires a décidé d’une neutralisation chronométrique à 68,5 kilomètres de l’arrivée, pour la première fois depuis 2005.C’est toutefois le soleil qui a accueilli les coureurs sur « la plus belle avenue du monde », qui accueillait le peloton pour la 40e année consécutive, et Chris Froome a pu se permettre de franchir la ligne quelques secondes derrière le peloton, entouré de ses sept coéquipiers restants. L’équipe Sky avait obtenue de l’Union cycliste internationale de porter des maillots spéciaux, où la bande habituellement bleue avait viré au jaune.Vaines tentatives d’échappéeLa dernière étape, partie de Sèvres, a été comme d’habitude sans intérêt et moins joyeuse que d’ordinaire en raison de la pluie tombant sur la banlieue parisienne.Quelques coureurs ont bien tenté de mener une échappée sur les Champs-Elysées, notamment le Portugais Nelson Oliveira (Lampre), le Français Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché) et le Belge Kenneth Van Bilsen (Lotto-Soudal), mais les équipes Lotto-Soudal et Europcar n’entendaient pas laisser passer une dernière occasion de lever les bras pour Andre Greipel et Bryan Coquard.C’est l’équipe Katusha qui a lancé le sprint dans la ligne droite finale pour Alexander Kristoff mais, comme à chaque fois sur ce Tour de France, le grand Norvégien s’est retrouvé dans le vent trop tôt. Il a été débordé par Andre Greipel qui a entraîné dans son sillage Bryan Coquard. Le Français d’Europcar n’a pas réussi à remonter l’Allemand, qui remporte sa quatrième victoire dans ce Tour 2015. Le triomphe allemandC’est une résurrection pour le corpulent sprinteur allemand qui, à 32 ans, semblait en perte de vitesse pure depuis quelques saisons et dépassé par son jeune compatriote Marcel Kittel. En l’absence de ce dernier, qui avait remporté les deux derniers sprints sur les Champs-Elysées, Greipel s’est rappelé au souvenir des supporteurs de son pays, d’autant plus que le Tour de France faisait cette année son retour en direct sur la télévision publique allemande.Il parachève le formidable Tour de France du cyclisme allemand, avec six victoires d’étape – sept l’an dernier – et un maillot jaune porté trois jours par Tony Martin, jusqu’à son abandon sur chute. L’Allemagne manque d’un coureur de grand tour mais le jeune champion national Emmanuel Buchmann, troisième de l’étape de Cauterets, a montré des bribes de son talent de grimpeur.Dans cette hiérarchie mouvante du sprint, Mark Cavendish confirme qu’il a bien rétrogradé, malgré sa victoire d’étape à Fougères : il finit sixième sur les Champs, son plus mauvais résultat sur cette arrivée dont il connaît tous les pièges (quatre fois vainqueur et deux fois troisième).Froome-Quintana, le duel continueLes supporteurs britanniques ne sont pas malheureux pour autant : pour la troisième fois en quatre ans, ils ont vu l’un des leurs défiler en jaune sur les Champs-Elysées, même si Chris Froome, natif du Kenya et élevé en Afrique du Sud, leur semble bien moins british que Bradley Wiggins.Sur le podium, Froome devance comme en 2013 Nairo Quintana. Leur duel devrait marquer les prochaines années. Le leader de Sky, 30 ans, se voit continuer les sacrifices encore huit ans. Et Quintana n’a que 25 ans. Au moins laissera-t-il l’an prochain la possibilité à d’autres de remporter le classement du meilleur jeune.Sur la troisième marche du podium, l’Espagnol Alejandro Valverde, 35 ans et aussi fort qu’avant sa suspension pour dopage sanguin dans l’affaire Puerto (2010-2012), est là pour rappeler au cyclisme les efforts qu’il lui reste à faire pour retrouver la confiance du public.Le palmarès complet du Tour de France 2015Classement général1er : Chris Froome (Grande-Bretagne, Sky)2e : Nairo Quintana (Colombie, Movistar)3e : Alejandro Valverde (Espagne, Movistar)Classement par pointsPeter Sagan (Slovaquie, Tinkoff-Saxo)Classement de la montagneChris FroomeClassement du meilleur jeuneNairo QuintanaClassement par équipesMovistar (Espagne)Super-combatif du TourRomain Barder (France, AG2R)Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou 72C’est l’écart final en secondes entre le maillot jaune et son dauphin, finalement minime et qui ne correspond pas à l’impression qu’a donné ce Tour de France, qui semblait plié dès la première étape de montagne. Surtout, c’est un peu moins que le temps perdu par Nairo Quintana dans les bordures de la première étape en ligne, aux Pays-Bas : une minute et 28 secondes.Il est rare que l’écart entre les deux premiers du classement final soit si faible. C’est arrivé dans les années post-Lance Armstrong mais une seule fois entre 1990 et 2005. #container_14378476402{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378476402{ height:500px; } #container_14378476402 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378476402 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378476402 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378476402 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La plus faible marge depuis 2008Ecart entre les deux premiers du classement général à l'arrivée du Tour(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378476402", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Ecart en secondes" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", Quintana","2014 - Nibali > Péraud","2013 - Froome > Quintana","2012 - Wiggins > Froome","2011 - Evans > A. 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En 2009, Floyd Landis avait devancé Oscar Pereiro de 57 secondes avant de disparaître du palmarès pour la même raison.76Témoin de la difficulté de ce Tour, l’écart entre le premier et le vingtième du classement général est le plus élevé depuis… 1969. Cette année-là, Eddy Merckx avait mis une heure et 17 minutes entre lui et l’Italien Michele Dancelli. En 2015, Chris Froome a devancé Jan Bakelandts, grimpeur belge d’AG2R, d’une heure 16 minutes et 36 secondes.Cet écart inhabituel s’explique par le fait que seule une poignée de coureurs n’ont pas connu de mauvais jour. Thibaut Pinot, par exemple, finit 16e en ayant terminé une étape de montagne dans un gruppetto. Par ailleurs, des écarts très importants ont été creusés sur les étapes de La Toussuire et du Plateau de Beille. De l’avis général, ce Tour de France fut le plus difficile de ces dernières années, avec très peu de journées calmes. #container_14378481658{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378481658{ height:500px; } #container_14378481658 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378481658 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378481658 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378481658 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le Tour le plus durEcart entre le premier et le 20è du classement final(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378481658", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 30, max: 80, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2015","2014","2013","2012","2011","2010","2009","2008","2007","2006"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Retard du 20e", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 76.36 ], [ "", 52.11 ], [ "", 41.46 ], [ "", 42.26 ], [ "", 33.04 ], [ "", 33.28 ], [ "", 34.48 ], [ "", 31.5 ], [ "", 38.16 ], [ "", 43.31 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " minutes", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}38Avec 36 abandons et deux mises hors course (Luca Paolini et Eduardo Sepulveda), le peloton se présente très amaigri à Paris, à l’image du maillot jaune. Dix-neuf pourcent des partants n’ont pas vu les Champs-Elysées, en raison des chutes de la première semaine et des fortes chaleurs qui ont éprouvé les organismes. #container_14379171789{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171789{ height:500px; } #container_14379171789 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171789 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171789 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171789 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Un nombre élevé d'abandonsUn coureur sur cinq n'est pas arrivé à Paris(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Note : En 2006, 2007 et 2008, des équipes entières ont été exclues ou ont décidé de quitter le Tour de France en raison d’affaires de dopage, rendant difficile la comparaison avec 2015. En 2012, 13 coureurs ont abandonné en raison d’une seule chute, sur la route de Metz durant la 6e étape.39,64C’est la moyenne horaire de Chris Froome avant la dernière étape, et une nouvelle preuve de la grande difficulté de ce Tour de France. Elle repasse sous la barre symbolique des 40 kilomètres/heure, dépassée à dix reprises depuis 1999. Toutefois, tirer des conclusions sur le degré de « propreté » de la course à partir de sa moyenne horaire n’aurait aucun sens. #container_14379171788{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171788{ height:500px; } #container_14379171788 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171788 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171788 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171788 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Froome, vainqueur le moins rapide depuis 2010Moyenne du vainqueur du Tour de France depuis 10 ans(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379171788", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: 38 , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Moyenne du vainqueur du Tour", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 40.78 ], [ "", 39.23 ], [ "", 40.49 ], [ "", 40.31 ], [ "", 39.59 ], [ "", 39.79 ], [ "", 39.72 ], [ "", 40.54 ], [ "", 40.68 ], [ "", 39.64 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " km/heure", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}16Peter Sagan est, avec Chris Froome, l’autre grand homme de ce Tour de France : avant les Champs-Elysées, il a fini cinq fois deuxième d’étape sans jamais gagner ! Ses places de dauphin ont été obtenues dans des circonstances variées. Sprint dans l’étape des bordures aux Pays-Bas, sprint massif à Amiens, arrivée en côte au Havre et à Rodez, étape de montagne à Gap. À cet égard, la remise du prix de « super-combatif » à Romain Bardet apparaît comme une décision étonnante.Sagan, à seulement 25 ans, a déjà terminé 16 fois deuxième d’étape dans le Tour pour seulement quatre victoires. Il a déjà en vue le triste record d’Erik Zabel. #container_14378490979{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490979{ height:500px; } #container_14378490979 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490979 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490979 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490979 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Peter Sagan au panthéon des dauphinsDeuxièmes places d'étape obtenues sur le Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490979", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 15, max: 23, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Eddy Merckx","Nicolas Frantz","Lucien Petit-Breton","Charles Pélissier","Stan Ockers","Jan Janssen","Peter Sagan"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: 8, label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de deuxièmes places", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 22 ], [ "", 21 ], [ "", 19 ], [ "", 18 ], [ "", 17 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Toutefois, s’il continue sur cette voie, il pourra tutoyer un autre record du sprinteur allemand : celui du nombre de maillots verts. Sagan en a déjà remporté quatre en autant de participations… Et cela, malgré le changement de barème opéré cette année en vue de favoriser les vainqueurs de sprints massifs. #container_14379269514{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379269514{ height:500px; } #container_14379269514 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379269514 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379269514 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379269514 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Sagan rejoint Sean KellyVictoires au classement par points du Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379269514", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#608a32","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Peter Sagan","Jan Janssen","Eddy Merckx","Freddy Maertens","Djamolidine Abdoujaparov","Robbie McEwen"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires au classement par points", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}5Le nombre de Français dans les 20 premiers du classement général. C’est presque aussi bien qu’en 2014, et c’est une performance jamais réalisée dans les années de disette du cyclisme français, entre l’affaire Festina en 1998 et 2010.L’âge de ces Français bien placés au classement général est aussi une promesse pour les années à venir. Pierre Rolland (10e, 28 ans) et l’équipier d’AG2R Mickaël Chérel (18e, 29 ans) sont encore dans la force de l’âge et Romain Bardet (9e, 24 ans), Warren Barguil (14e, 23 ans) et Thibaut Pinot (16e, 25 ans) ont théoriquement leurs meilleures années devant eux. #container_14378490978{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490978{ height:500px; } #container_14378490978 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490978 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490978 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490978 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Tour réussi pour les FrançaisPrésents au classement général et dans la chasse aux étapes(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490978", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} 0", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:0 }, labels: { useHTML: false, format: "{value} 0", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Français dans les 20 premiers", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 2 ], [ "", 5 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Victoires d'étape françaises", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 6 ], [ "", 1 ], [ "", 5 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ] ], "type": "area", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Côté étapes, les Français sont dans la moyenne de leurs dernières années avec trois victoires. La différence avec les années passées réside dans la manière dont elles ont été acquises : à la pédale devant les meilleurs puncheurs du peloton pour Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne, et dans la haute montagne pour Romain Bardet et Thibaut Pinot.6Le nombre de victoires d’étape remportées par l’Allemagne, l’année où la télévision publique allemande s’est remise à retransmettre le Tour de France en direct. Andre Greipel en a décroché quatre au sprint, Tony Martin s’est imposé en force dans l’étape des pavés à Cambrai et Simon Geschke a été le plus épatant vainqueur d’une étape de montagne, à Pra-Loup. De quoi faire oublier l’absence pour méforme du meilleur sprinteur du monde en 2014, Marcel Kittel.Les Allemands avaient aussi dominé la course aux victoires d’étape l’an dernier, en faisant encore mieux : sept victoires. Sur le classement de la décennie, les coureurs allemands ont encore un léger retard sur les Britanniques, qui ont engrangé trois victoires cette année grâce à Mark Cavendish, Chris Froome et Steve Cummings. #container_14378506706{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378506706{ height:500px; } #container_14378506706 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378506706 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378506706 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378506706 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Domination britannique et allemandeEtapes gagnées sur le Tour de France depuis 2010(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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Chris Froome ne l’a pas vraiment cherché, même s’il a tout de même sprinté en haut des cols quand il l’a pu, mais il remporte le classement du meilleur grimpeur devant Nairo Quintana et Romain Bardet, signe que l’évolution du barème permet désormais de récompenser vraiment les spécialistes des ascensions.Le précédent doublé remonte à… 1970, avec Eddy Merckx – qui l’année précédente avait aussi raflé le classement du combiné. Mais à cette époque là, le maillot à pois n’existait pas encore. Il a été créé en 1975.2/3Avec Nairo Quintana et Alejandro Valverde en 2e et 3e position, l’équipe espagnole Movistar, meilleure équipe de ce Tour de France, place deux hommes sur le podium. Une tendance lourde ces derniers temps, puisque c’est déjà arrivé en 2012 (Wiggins 1er, Froome 2e), 2011 (Andy et Fränk Schleck 2e et 3e), 2009 (Contador 1er et Armstrong 3e avant d’être déclassé) et 2007 (Contador 1er et Leipheimer 3e avant d’être déclassé).Clément GuillouJournaliste au Monde Lucie Soullier « Vous ne parlez de nous que quand il y a un accident… » Aurore Asso est lassée. Choquée aussi, par la disparition de Natalia Molchanova. A 53 ans, la détentrice de 41 records mondiaux d’apnée n’est pas remontée d’une plongée, dimanche 2 août, au large de Formentera, une île des Baléares. Alors Aurore Asso, qui détient le record de France de profondeur avec palmes (82 m), a l’impression d’avoir perdu sa « légende », à un mois des championnats du monde d’apnée en extérieur à Chypre. Lire aussi :Natalia Molchanova, légende de l’apnée, portée disparue après une plongéeComment une telle experte des profondeurs, qui pouvait, immobile, retenir son souffle pendant neuf minutes et nager 182 m sous la surface à la seule force de la brasse a-t-elle pu se perdre dans les abîmes ? Apparemment, elle n’était « pas longée », souligne Aurore Asso. D’habitude, les plongeurs s’accrochent à un câble lui-même relié à un bateau ou une bouée en surface. Un peu comme un surfeur reste lié à sa planche. Pas cette fois, semblerait-il. « Mais cela ne pourrait pas nous arriver en compétition. » Alors, pas dangereuse l’apnée ? Non, « pas quand elle est faite dans les règles », pour Arthur Guérin-Boeri.De la piscine à l’océanLui pratique surtout en piscine, « j’habite à Paris, alors c’est plus facile ». Double champion du monde d’apnée dynamique, il a décroché son deuxième titre la semaine dernière à Mulhouse, en atteignant 182,88 m. « En grand bassin, c’est plus facile », précise-t-il encore.L’apnée compte trois disciplines phare en piscine : l’apnée statique, qui consiste à rester le plus longtemps immobile sans respirer (le record de Natalia Molchanova est de 9 min et 2 s) ; l’apnée dynamique, où il s’agit de parcourir la plus longue distance en retenant son souffle avec une monopalme (son record est de 237 mètres) ; l’apnée dynamique sans palme, et donc à la seule force de la brasse (son record est de 182 mètres).Deux autres épreuves sont venues s’ajouter : le 16 × 50 m, une épreuve d’endurance où une respiration est autorisée tous les 30 m. Et le 100 m en sprint. Sans respirer, évidemment. Mais l’apnée se pratique aussi en mer et en « no limit », où le plongeur descend avec un poids et remonte avec un ballon. Une discipline popularisée par le film Le Grand Bleu, mais qui est aussi la plus dangereuse et la moins pratiquée. « On est alors tributaires du matériel, souligne Arthur Guérin-Boeri. Avec les palmes, on ne compte que sur nous. Là, si le ballon ne se gonfle pas… » La plupart des plongeurs font de l’apnée en poids constant, qui consiste à descendre et remonter avec ou sans palmes, ou encore en immersion libre, en se faisant glisser le long d’un câble.Dans le New York Times, Natalia Molchanova comparaît l’apnée en piscine « à courir sur un tapis roulant au lieu de courir en forêt ». Là encore, Aurore Asso suit sa légende : « La connexion avec la nature est essentielle. » Pourquoi ?Mais que cherchent-ils si profondément ? Et surtout, qu’y trouvent-ils pour plonger toujours plus loin ? Arthur Guérin-Boeri évoque un voyage introspectif aux limites de ce que l’être humain est capable d’explorer : « On apprivoise un milieu où on n’est pas censés se trouver. » Même soif de découvertes pour Aurélie Asso. A 8 ans, elle plongeait pour récupérer des coquillages lors de ses vacances en Grèce. A 36 ans, elle est en quête de trésors moins matériels : « Je trouve des réponses sur la vie, la mort, la liberté… » Sans oxygène, elle a donc la force de penser ? Non, justement. « En apnée, on diminue l’activité cérébrale. On arrête de bouger, on accepte le néant. »Sa discipline lui permet d’abandonner les tracas de la vie quotidienne, de quitter ses pensées. Tout simplement car son corps l’y oblige. Au terme de thérapie, elle préfère celui de philosophie. « Sauf que j’ai remplacé un océan de livres par l’océan tout court. » Et de citer Socrate : « “Connais-toi toi-même.” C’est ça que m’a apportée l’apnée. » Apprendre à écouter son corps et ses désirs mais aussi à « savoir dire non ». Pour savoir quand remonter ? « Ça, on sait », s’accordent les deux apnéistes. Notamment parce qu’il ne s’agit pas de descendre 30 m de plus à chaque fois. Accepter la pression, le froid, le noirAlors même si « on n’est pas des dauphins », plaisante Arthur, le corps s’adapte, à force d’entraînement. « Il faut accepter la pression, le froid, le noir. » Mais tout cela n’est qu’une question d’entraînement assurent les deux champions. Progresser petit à petit, mètre par mètre, permet au corps de prendre des réflexes d’immersion : le cœur ralentit, le sang se concentre dans les organes vitaux… Finalement, le corps fait tout. « Le seul travail du plongeur est de se détendre », assure le Parisien. Facile.Lire aussi :Apnée : au bout du souffleIl faut tout de même penser à jouer au hamster de l’oxygène. Car en arrivant dans les profondeurs, difficile de récupérer l’air trop rare des poumons pour l’envoyer vers les oreilles, comme vous le faites machinalement dans l’avion. Il faut donc en garder en stock dans les joues, pour soulager les oreilles au bon moment.Certains évoquent également des hallucinations dans les profondeurs. C’est le cas de Guillaume Néry, qui racontait ses flashs en 2012 :« J’ai des petites hallucinations ; je vois des images, des flashs. Ma fille, mes parents, un visage que j’ai croisé le matin. Une fois, je nous ai vus, ma copine et moi, en train de nous marier. »Le monde du silence appelle cela des « narcoses ». Celui de la nuit parlerait de trips, sans acides.Une fois au fond pourtant, l’apnée n’est qu’à moitié réalisée. Il faut ensuite remonter. Et d’autres accidents peuvent arriver. Une syncope, un accident de décompression, un tympan percé… « Mais la prise de risque est personnelle, insiste Aurore Asso. Il faut connaître ses limites, celles du corps et de l’âme. » N’a-t-elle pas peur, un jour, de ne plus vouloir remonter ? Non, car la remontée est aussi belle que la descente, selon elle. « Au fond, tout est plus foncé, plus froid. Alors le retour vers la lumière est incroyable. » Et l’on ne sait plus si elle parle du corps ou de l’âme.Lucie SoullierJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 04.08.2015 à 22h47 • Mis à jour le05.08.2015 à 06h36 Une semaine après sa victoire en Suisse (1-3), Monaco a assuré sa qualification pour les barrages de la Ligue des champions en battant une nouvelle fois les Young Boys de Berne sur le score sans appel de 4-0 lors du troisième tour préliminaire, mardi 4 août.A quatre jours de leur première rencontre de la saison en Ligue 1 dans le derby contre Nice, les Monégasques n’ont pas manqué leur répétition générale, ne laissant jamais aux Suisses l’espoir d’un renversement de situation.Sur sa pelouse du stade Louis-II, Monaco a toutefois attendu la seconde période pour se mettre à l’abri. Mais le réveil des joueurs de Leonardo Jardim s’est conclu par un feu d’artifice offensif. En un peu plus de vingt minutes, ils ont ainsi inscrit quatre buts.Un adversaire plus coriace en barragesIvan Cavaleiro a été le premier à se mettre en valeur (54e). Le Portugais, arrivé cet été sur le Rocher, avait déjà marqué lors du match aller. Dix minutes plus tard, Kurzawa reprenait de la tête un corner tiré par Moutinho (2-0). Martial (70e) et El Shaarawi (77e) se chargeaient ensuite d’envoyer définitivement l’ASM en barrages de la Ligue des champions.Le tirage au sort aura lieu vendredi. Les Monégasques devraient alors hériter d’un adversaire un peu plus coriace que les Suisses. En effet, Monaco ne bénéficiera pas du statut de tête de série en vertu de son classement UEFA assez faible et risque donc de devoir affronter Manchester United, Valence ou le Bayer Leverkusen.En fonction des derniers qualifiés mercredi, les deux autres adversaires possibles de Monaco lors de ce barrage seront à choisir entre le Sporting Portugal, la Lazio Rome, le Shakhtar Donetsk et le CSKA Moscou. Les matches allers du barrage auront lieu les 18 et 19 août, les matches retours du 25 au 26 août. 04.08.2015 à 17h29 • Mis à jour le04.08.2015 à 18h10 La route est encore longue. Quart-finaliste la saison dernière, mais pour l’heure en troisième tour préliminaire de la nouvelle Ligue des champions, l’Association sportive de Monaco (ASM) doit se qualifier face aux Youngs Boys de Berne pour accéder ensuite aux barrages, puis à la phase finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs.Victorieuse du club suisse à l’aller (3-1), la formation monégasque entend assurer sa qualification mardi 4 août à domicile lors du match retour, au Stade Louis-II (20 h 45), pour ce qui sera son premier match officiel de la saison devant son public.Lire aussi :Ligue des champions : Monaco s’impose face à Berne et entrevoit les barragesLa méfiance est toutefois de mise. Car, si Monaco l’a emporté à l’expérience en Suisse, tout n’a pas été parfait sur le terrain synthétique de Berne. Après une première période monocorde, le onze de Jardim, qui avait pourtant élevé la voix dans les vestiaires à la pause, a tangué dangereusement avant de parvenir à faire la différence.Sportivement, les Monégasques ne semblent pas encore prêts et affichent encore des disparités de niveau malgré une semaine de travail supplémentaire. Même si la totalité de l’effectif est opérationnel, Bernardo Silva (de retour de blessure) et Aymen Abdennour (dont le départ est toujours d’actualité) ne sont pas encore au point.De l’agitation en coulissesSur le plan administratif également, le club n’est pas encore totalement stable. Après un mercato très agité (arrivées, entre autres, du milieu croate Mario Pasalic, prêté par Chelsea, de l’avant-centre italien Stefan El Shaarawy, prêté par l’AC Milan, et du milieu malien Adama Traoré, en provenance de Lille), certaines divergences internes ont été étalées au grand jour.Le directeur sportif Luis Campos, peu en phase avec le directeur général adjoint Nicolas Holveck, recruté la saison dernière en provenance de Nancy, et peu enclin à le voir empiéter sur son domaine, a donné sa démission, qui n’est pas encore effective, selon la presse.Vadim Vasilyev, patron exécutif du club monégasque et homme de confiance du propriétaire du club, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, aura tout intérêt à composer avec les sensibilités des uns et des autres et à faire preuve de finesse diplomatique pour éviter le clash dans cette opposition d’égo.Sur le terrain comme en coulisses, le très chaud été monégasque est donc encore loin d’avoir rendu son verdict. En cas de qualification pour les barrages, Monaco – dont l’indice UEFA ne permet pas d’être tête de série – risque de retrouver des gros calibres comme Manchester United, Valence, le Bayer Leverkusen ou encore le Shakhtar Donetsk. Avec ou sans les Monégasques, le tirage au sort de ces barrages se tiendra vendredi 7 août. Henri Seckel (Kazan, Russie) Leur dernière collaboration datait de 2007. Cette année-là, Laure Manaudou décidait de changer d’air et de plaquer Philippe Lucas, l’entraîneur qui avait d’elle fait une championne olympique (Athènes, 2004). Huit ans plus tard, les deux visages les plus célèbres de la natation française sont réunis à l’écran, sur France 2, pour commenter, tous les jours, aux côtés d’Alexandre Boyon, les championnats du monde organisés jusqu’au dimanche 9 août à Kazan, en Russie.« Nous sommes une chaîne généraliste, alors nos consultants doivent être à la fois des spécialistes et des gens très connus, pour lesquels on n’a pas besoin d’incrustation à l’écran », explique Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions. Emmanuel Petit en football ou Laurent Jalabert en cyclisme font partie de ces « personnages sans sous-titre » immédiatement identifiables qu’on peut voir sur le service public. « En matière de natation, c’était difficile de trouver plus connu que Laure Manaudou et Philippe Lucas. »Pour les deux intéressés, c’est une première. « Je le fais parce qu’il y a Laure », dit Philippe (52 ans). « Et moi je le fais parce qu’il y a Philippe », répond Laure (28 ans). Et parce qu’il y a Alexandre Boyon : « C’est un des seuls journalistes avec lesquels je ne me sois pas engueulée, c’est aussi pour ça que j’ai accepté », rigole l’ancienne nageuse, dont les relations avec les médias, pendant sa carrière, ont parfois été orageuses.Têtes d’affiche de luxeEntre l’entraîneur et son ancienne élève, tout n’a pas toujours été simple non plus, même s’ils assurent que, contrairement à la croyance populaire, ils n’ont jamais été mortellement fâchés. Depuis le début des Mondiaux, dimanche 2 août, tout se passe bien, témoigne Alexandre Boyon : « Pendant longtemps, il y avait une révérence de Laure envers Philippe quand ils étaient tous les deux en plateau. Avec ses sorties à la Audiard et ses biscotos, il prenait toute la place. Là, elle trouve la sienne. »« J’étais assez stressée, mais ça s’est bien passé », racontait Laure Manaudou après une première journée où elle a eu le plaisir d’assister au sacre de son petit frère Florent avec le relais 4 x 100 m, au cours duquel elle a gardé un calme étonnant à l’antenne. Une retenue, malgré le stress et l’émotion, qu’elle est parvenue à conserver, lundi 3 août, lors du 50 mètres papillon, remporté également par Florent Manaudou. Etonnant même Alex Boyon, dont elle souligne l’impressionnante culture du sport. « Je me rends compte que je ne connais rien à la natation par rapport à lui ! Je vais lui demander ses fiches. »Pas besoin, répond le commentateur. Ce n’est pas vraiment son rôle. « En voyant l’attitude ou le virage d’un nageur, Laure et Philippe n’ont pas besoin de regarder le chrono pour dire : “Il va souffrir dans la deuxième longueur.” Je ne décrypterai jamais de la même manière qu’eux, parce que je n’ai pas passé cinq heures par jour dans l’eau pendant des années. »Le service public espère-t-il des millions de téléspectateurs supplémentaires grâce à ses deux têtes d’affiche de luxe ? « L’audience, ça n’est pas une question de consultants, assure Alexandre Boyon. Une finale de Coupe du monde de foot commentée par un doberman, les gens la regarderont quand même. » Il n’empêche, Daniel Bilalian assure déjà vouloir « renouveler l’expérience pour les Jeux olympiques de Rio », en 2016. D’autant que le couple Manaudou-Lucas n’est pas inabordable : « Le prix d’un consultant de renommée nationale. »Jusqu’au 9 août, tous les jours à partir de 16 h 25 sur France 2.Henri Seckel (Kazan, Russie) Adrien Pécout « Les clubs japonais et anglais commencent eux aussi à vouloir faire flamber les prix pour recruter. Et vous verrez, dans quelques années, il n’est pas impossible que des joueurs français s’expatrient au Japon. » En réalité, la prédiction que nous avait tenue Mourad Boudjellal en 2014 se vérifie dès cette année.Cet été, Nicolas Kraska joue les pionniers. Le Français de 26 ans effectue sa préparation avec les Toshiba Brave Lupus, club japonais qu’il a rejoint dès le mois d’avril dernier et avec lequel il prépare depuis ce temps le prochain championnat. Mardi 4 juin, le trois-quarts centre se rodait en match amical face à l’équipe des Toyota Verblitz (14 heures, heure locale).Pour le début de la saison régulière, il devra en revanche ronger son frein jusqu’au mois de novembre, au lendemain de la Coupe du monde 2015 en Angleterre. En attendant, l’ancien joueur d’Albi (Pro D2) et de Cognac (Fédérale 1, troisième division française) découvre donc le rugby à la japonaise, dans le futur pays hôte du Mondial 2019.« Le rugby sert à apporter un peu d’humanisme »Son lieu de travail ? Un stade au milieu des fabriques du géant de l’électronique Toshiba, dans une zone industrielle de Fuchu, près de Tokyo. « A 9 heures du matin, j’arrive avec les ingénieurs et les autres employés de l’usine. Là, tu passes devant le portail, un vélo à la main, et tu montres à l’entrée ton petit badge de l’entreprise avec photo. Sauf que là, il n’y a pas marqué ingénieur mais “rugby player”. »L’équipe des Brave Lupus – curieuse appellation qui mêle anglais et latin – détient le record de titres en Top League (5 entre 2005 et 2010). Un championnat national qui réunit depuis 2003 seize équipes toutes rattachées à une entreprise. Car Toshiba n’est pas la seule firme à contrôler une équipe. Comme le rappellent les logos ou les dénominations des clubs concernés, Coca-Cola, Panasonic, Yamaha, Toyota Suntory (boissons alcoolisées) ou Kobe Steel (sidérurgie) possèdent chacun également leur propre structure.Pour Nicolas Kraska, ce système paternaliste a du sens :« Le rugby représente des valeurs de solidarité, de famille, et je pense que Toshiba veut s’associer à cette image-là, pour montrer qu’elle est une entreprise famille. Vu que le Japon a une société individualiste, le rugby sert à apporter un peu plus d’humanisme et de collectivité dans ces entreprises où il y a tellement de monde que personne ne se connaît. »Ce que reflètent les tribunes : « Sur les 4 000 spectateurs en moyenne qui viennent nous voir au stade lors des matchs, il y en aurait la moitié qui sont des employés. » Et pour certains salariés, le lien usine-entreprise va même plus loin :« Dans l’équipe, on est une cinquantaine de joueurs. Et pour certains joueurs japonais, ils pointent à l’usine à 8 h 30, ils débauchent à 13 h 30 et ils ont ensuite le droit d’être détachés au rugby l’après-midi. »« Près de 6 000 euros par mois »Les membres de la sélection japonaise et les recrues étrangères comme Kraska, à l’inverse, se consacrent au rugby à plein temps. « Au Japon, je gagne beaucoup mieux ma vie, près de 6 000 euros par mois, nets d’impôts. Le club m’a aussi fourni un logement avec déjà quelques meubles, télé, micro-ondes… Quand je jouais en deuxième division française, je gagnais à peine plus du smic [1 457 euros]. » Formé au Racing-Métro, le joueur sort de trois saisons à Albi (Pro D2), puis d’une demi-saison mitigée à Cognac (Fédérale 1) qui l’a d’autant plus incité à aller voir ailleurs.L’idée de tenter l’aventure nippone l’a pris il y a trois ans déjà. Le jeune Francilien, d’origine thaïlandaise par sa mère, découvre à l’époque dans la presse les aventures du Franco-Philippin Patrice Olivier. Egalement trois-quarts centre, celui-ci avait quitté Béziers (Pro D2) pour signer au Yamaha Jubilo, dans la ville d’Iwata. « A l’époque, la possibilité de partir m’intéressait déjà, je lui avais demandé des renseignements sur Facebook. Avec mes origines asiatiques, je me suis dit que je me verrais bien jouer là-bas moi aussi, que ce serait plus facile pour l’intégration. »Au point de proposer finalement ses propres services aux clubs japonais, cette année, par l’intermédiaire du groupe d’agents Essentially. Mandaté par le joueur, l’agent Yann Grivaz n’a pas assisté directement aux négociations entre les représentants de Toshiba et les représentants d’Essentially implantés au Japon : « Je ne sais pas si le PDG s’est fait conseiller. Tout est opaque. Tu sais que ça se passe dans la tour, mais tu ne sais pas à quel niveau. Un jour tu montes le dossier tout en haut et il faut simplement attendre qu’il redescende. »A chaque fois, toujours le même procédé : bien penser à se munir d’un CV et de vidéos pour présenter le joueur en question. « Même pour François Steyn, il a sans doute fallu faire un CV et une vidéo, suppose Yann Grivaz à propos du champion du monde sud-africain, vedette des Brave Lupus lors de la saison précédente… et ancien joueur du Racing-Métro lui aussi. Parce que les dirigeants, là-haut, ils ne le connaissent pas. Ils peuvent te faire une offre à un 1 million d’euros par an un pour un joueur qu’ils ne connaissaient pas il y a encore deux semaines. Pour l’instant, je comparerais plus ça un loto qu’à un eldorado. »Ce loto a toutefois ses limites : pour permettre aux joueurs locaux d’avoir du temps de jeu et de s’aguerrir dans l’ombre de joueurs comme les Néo-Zélandais Richard Kahui et Tanerau Latimer, le championnat japonais obéit en effet à des règlements très protectionnistes. « Les clubs ont droit à deux joueurs étrangers non asiatiques, et également à un joueur étranger asiatique », explique Nicolas Kraska, qui profite de sa double nationalité française et thaïlandaise pour être référencé comme joueur asiatique.Coupe du monde 2019 à l’horizonDe quoi libérer une place supplémentaire, donc, pour d’éventuelles recrues sud-africaines, néo-zélandaises ou australiennes en provenance du championnat de Super Rugby. « Les joueurs occidentaux ne vont jamais au Japon, ils ne font pas de tests-matchs là-bas », ajoute Nicolas Kraska, ancien international français de rugby à 7 (2010-2011) pour expliquer les réticences des joueurs européens toujours aussi frileux, quant à eux, à l’idée de s’expatrier à des milliers de kilomètres de leurs stades.Terre de rugby depuis le XIXe siècle, et notamment de rugby universitaire, le Japon offre également un dépaysement sur le plan sportif : « Le jeu ressemble beaucoup à ce qu’on voit en Super Rugby [compétition qui oppose des formations néo-zélandaises, sud-africaines, australiennes... ainsi qu’une équipe argentine et une japonaise à partir de 2016], c’est beaucoup moins stéréotypé qu’en France. Au Japon, c’est vraiment du jeu, du jeu, du jeu. Un ruck de deux joueurs, et hop, ça déblaie. Même dans tes 10 mètres, tu joues à la main, très peu au pied. Il y a beaucoup de passes, beaucoup de ballons à l’aile, beaucoup de mouvement. »Alors qu’il projette d’apprendre le japonais, Nicolas Kraska se verrait bien « terminer [sa] carrière au Japon » en compagnie de Laure, sa compagne. Sous contrat pour deux saisons, le Français pourrait même espérer se qualifier pour la Coupe du monde 2019 sous les couleurs de la Thaïlande, le pays maternel. Sans aucune perspective d’intégrer le XV de France, le joueur aura alors 30 ans et verrait déjà la chose comme une « consécration ».Adrien PécoutJournaliste au Monde Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) Curieuse croix de saint George ! Le drapeau géant de l’Angleterre que formèrent les spectateurs à l’aide de pancartes rouges et blanches semblait quelque peu lacunaire, à l’approche du coup d’envoi, par la faute de gradins vides : près de 20 000 places vacantes dans un stade de Twickenham qui peut en contenir 82 000, cela se voit. A Londres, samedi 15 août, l’Angleterre n’était pas encore tout à fait en configuration Coupe du monde. A un mois du lancement de l’épreuve, le futur pays hôte a toutefois profité de ce premier match de préparation face à la France (19-14) pour livrer un aperçu de sa force de frappe.Ils l’ignorent peut-être, mais les aoûtiens en tribunes ont fêté samedi soir la 55e victoire du XV de la Rose sur la France en 100 matchs tout rond. Du bruit, il y en eut surtout pour acclamer les fulgurances d’Anthony Watson et de Jonny May. Les deux ailiers ont inscrit les trois essais anglais, et chacun avec classe : un cadrage-débordement de Watson sur le malheureux Brice Dulin (11e minute) ; puis un sprint du susnommé pour conclure un redoublement de passes (18e) ; enfin, une percée de May à la réception d’une subtile passe au pied, dans le dos de la défense (46e).Les frissons de 2003« Elémentaire pour Watson », titre au lendemain du match le Sunday Telegraph. L’hebdomadaire conservateur présente même le jeune ailier droit de Bath – à peine 21 ans et 10 capes – comme une « superstar » en puissance de cette huitième édition du Mondial. Il faut bien ça pour espérer revivre les frissons de 2003, lors du sacre de la Rose en Australie, le seul d’un pays de l’hémisphère Nord en Coupe du monde…La trajectoire de Sam Burgess, elle aussi, a de quoi inspirer les médias. Demi-finaliste du Mondial de rugby à XIII il y a deux ans en Angleterre, ce transfuge de 26 ans débutait samedi soir avec le XV de la Rose. Suffisant pour intégrer à la fin du mois la liste des trente et un Anglais retenus pour la Coupe du monde quinziste ? Le sélectionneur Stuart Lancaster préfère en tout cas pardonner le carton jaune du solide trois-quarts centre (36e), coupable d’avoir retenu le Français Morgan Parra au moment d’une pénalité : « Il a su prendre les bonnes décisions quand il fallait faire la passe ou plutôt garder le ballon. Et, comme on s’y attendait, il a apporté son impact physique en défense. »Un autre novice a lui aussi été exclu dix minutes : le troisième-ligne Calum Clark. Son absence a facilité le seul essai français du match, œuvre de Fulgence Ouedraogo, au terme d’une poussée collective (61e). En creux, cette sanction souligne les faiblesses du XV de la Rose aligné samedi soir, par moments friable en mêlée. Stuart Lancaster lui-même s’est dit « ravi » d’avoir remporté un match « un peu brouillon » et « serré ».Le « groupe de la mort »Habile pirouette pour rappeler qu’il vient de gagner en l’absence de nombreux cadres, ménagés pour l’occasion. De fait, treize des quinze titulaires ont changé par rapport à ceux qui avaient dynamité la France (55-35) en mars au Tournoi des six ­nations. Tous pourraient retrouver les « Frenchies » du sélectionneur Philippe Saint-André dès le samedi 22 août à Saint-Denis, au Stade de France, lors du second test-match programmé entre les deux pays. Puis le 5 septembre, l’Angleterre recevra ­l’Irlande lors d’un ultime tour de chauffe.Sur cette même pelouse de Twickenham, les rugbymen ­anglais devront évidemment s’attendre à davantage de pression le 18 septembre. Ils ouvriront alors leur Mondial face aux joueurs Fidjiens avec l’espoir de survivre au « groupe de la mort », qui ­réunit également Australiens, Gallois et Uruguayens. Puis de revenir dans ce temple de l’Ovalie, le 31 octobre, date de la finale de la « Rugby World Cup » 2015.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde Anthony Hernandez L’ombre de Marcelo Bielsa plane encore sur l’Olympique de Marseille. Démissionnaire et rentré sans demander son reste à Rosario, sa ville argentine natale, après un seul match – une défaite face à Caen samedi 8 août – le charismatique entraîneur laisse un club en plein doute après une deuxième défaite en deux journées de championnat à Reims (1-0).« El loco » n’a certainement pas visionné dimanche 16 août la prestation plus que poussive de ses anciennes troupes au stade Auguste-Delaune. Il n’a donc pas vu la passivité, sur le but rémois, du Belge Michy Batshuayi, remplaçant désigné du buteur André-Pierre Gignac, exilé au Mexique. Il n’a également pas assisté à l’expulsion de l’un de ses ex-joueurs clés Alayxis Romao. Pas plus qu’il n’a pu s’emporter devant les prestations très moyennes de Florian Thauvin ou de Lucas Ocampos, comme méconnaissables.Il faut dire qu’avec l’exigeant Bielsa les joueurs olympiens n’avaient pas intérêt se montrer nonchalants ou attentistes. Au vu de la copie rendue ce dimanche, l’entraîneur intérimaire Franck Passi n’inspire pas la même crainte aux footballeurs marseillais. En tout cas, il n’a pas su trouver les mots pour évacuer au plus vite les doutes. « Il faut arrêter de parler de traumatisme. On a mis notre mouchoir dessus dimanche dernier. Il ne faut pas se cacher derrière cette excuse », a pourtant déclaré l’ancien adjoint de Marcelo Bielsa.« Ça change la donne »L’attaquant Lucas Ocampos, désiré et soutenu par son compatriote argentin, comme d’autres joueurs logiquement contrariés par le départ soudain, semble marqué : « Je ne sais pas si ça a fait mal à l’équipe, mais changer d’entraîneur, une seule journée après le début du championnat, ça change la donne ». À l’image de son capitaine et gardien de but, Steve Mandanda, qui pointe « un problème mental » et appelle le groupe à « changer d’état d’esprit », les Marseillais vont devoir se montrer solides pour échapper à cette période trouble et ce dès le dimanche 23 août lors de la réception déjà cruciale de Troyes. Ainsi, après les refus des entraîneurs allemand, Jürgen Klopp, et italien, Cesare Prandelli, le club phocéen n’a toujours pas trouvé de successeur au fantasque Sud-Américain.hernandez@lemonde.fr@antho_hdzAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.08.2015 à 17h43 • Mis à jour le17.08.2015 à 09h33 | Adrien Pécout Qu’en restera-t-il dans un mois ? Que restera-t-il de ce test-match perdu (19-14, trois essais à un) face aux Anglais, samedi 15 août, dans l’antre londonien de Twickenham, chez les futurs hôtes de la Coupe du monde ? Le XV de France a encore un mois de labeur - et encore deux matchs de préparation, à nouveau contre l’Angleterre, puis contre l’Écosse - pour corriger ce qui peut encore l’être. Un mois pour éviter le camouflet lors du lancement du Mondial face à l’Italie, le 19 septembre, sur cette même pelouse de Twickenham.À défaut de victoire, ce 100e duel franco-anglais de l’histoire aura peut-être au moins livré quelques enseignements à Philippe Saint-André. Ce serait heureux : en quête d’une équipe type depuis quatre longues et douloureuses saisons (seulement 15 victoires en 38 matchs), le sélectionneur français annoncera la liste des 31 joueurs retenus pour la Coupe du monde dès la semaine prochaine, le 23 août, au lendemain de la réception des Anglais au Stade de France.Lire aussi :Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre« Il y a du positif, un peu de négatif aussi, bien sûr », reconnaissait « PSA », dans les entrailles de Twickenham, sans avoir besoin de trop développer son message. Le négatif ? Force est de constater qu’il provient des ailes. Aligné exceptionnellement à l’aile gauche, l’arrière Brice Dulin se souviendra longtemps de ce choix tactique. Le Castrais s’est fait balayer sur le premier essai d’Anthony Watson (11e minute), à créditer d’un cadrage-débordement du plus bel effet. Preuve qu’il n’en voulait pas spécialement à lui, le joueur de Bath récidivera peu après (18e), à la conclusion d’un mouvement collectif, alors que Dulin avait cédé sa place à Gaël Fickou pour saignement.Watson ne fut pas seul ailier anglais à faire souffrir les Bleus de Saint-André - qui, pour l’occasion, jouaient en rouge. Sofiane Guitoune, titularisé côté droit, a lui aussi vécu un 15 août infernal. Incapable de rivaliser avec la créativité offensive de ses vis-à-vis, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles aura également failli en défense. À peine deux plaquages réussis, et une montée à l’abordage qui a laissé champ libre à l’autre ailier anglais du soir, Jonny May (46e), auteur du troisième essai anglais grâce à une astucieuse passe au pied de l’arrière Alex Goode dans le dos de la défense. Autre point négatif : la fébrilité observable sur certaines remises en jeu. Nommé capitaine pour sa 80e sélection - le troisième-ligne et habituel préposé au brassard, Thierry Dusautoir, ayant déclaré forfait pour cause de contusion à un genou - le talonneur du Racing Dimitri Szarzewski aura « bazardé » deux de ses touches. L’une d’elles provoquera justement le troisième et ultime essai, œuvre de Jonny May (46e). « Ça a été compliqué de faire des lancements, convient le centre Alexandre Dumoulin, lui aussi du Racing, et guère en verve aux côtés de Rémi Lamerat. On a eu un problème de communication car il y avait tellement de bruit pendant le match qu’on ne s’entendait pas. »« Il y en a qui ont gagné des points »Les 63 113 spectateurs - sur plus de 80 000 places - ont également vociféré lorsque Morgan Parra aurait plutôt eu besoin de calme pour ses pénalités. Finalement titulaire en charnière, le demi de mêlée clermontois fait partie des satisfactions françaises. Auteur d’un sans-faute en pénalité, Parra aura frappé trois fois : aux 22 m (7e), depuis 40 m (26e) et face aux poteaux (33e). Associé à l’ouvreur montpelliérain François Trinh-Duc pour la première fois depuis 2013, Parra a ensuite cédé sa place à Rory Kockott. Ce dernier a loupé la transformation (61e) qui aurait agrémenté l’essai en fin de match de Fulgence Ouedraogo. Le Montpelliérain a profité d’un ballon porté à l’heure de jeu, alors que le carton jaune de Calum Clark (54e) avait laissé les Anglais à 14 joueurs contre 15.Mené seulement 12-9 à la mi-temps (sans avoir exploité l’expulsion temporaire de Sam Burgess, le transfuge du rugby à XIII tout en percussions, qui fêtait sa première sélection avec le XV de la Rose), emmené par un Louis Picamoles très conquérant en troisième-ligne, ce XV de France expérimental a surtout présenté des gages de solidité en mêlée. Mention spéciale au pilier Vincent Debaty (Clermont), ainsi qu’au vétéran Nicolas Mas (Montpellier) : les deux hommes ont manifestement su tirer profit des six semaines de préparation « commando » que viennent d’endurer les troupes de Saint-André. « Il y a eu beaucoup d’engagement physique même si c’était un match amical, a d’ailleurs apprécié celui-ci. Ça piquait. »Samedi 22 août, au Stade de France, de nouveau face aux Anglais (dont l’équipe, samedi, avait également un caractère très hypothétique), Philippe Saint-André disposera encore d’un match pour se livrer à des réglages de dernière minute. Le lendemain viendra l’heure des choix. Parmi les trente-six joueurs présélectionnés en vue du Mondial, le sélectionneur français devra alors en écarter cinq pour remettre sa liste définitive, à deux semaines d’un troisième d’un ultime test-match contre l’Écosse. Certains titulaires de cet Angleterre-France à Twickenham auront-ils à le regretter ? Réponse sibylline de Philippe Saint-André : « Il y en a qui ont gagné des points, d’autres qui en ont perdu. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 15.08.2015 à 15h59 • Mis à jour le15.08.2015 à 16h20 Le Malaisien Lee Chong Wei, déjà battu trois fois en finale, aura une nouvelle occasion de devenir enfin champion du monde de badminton dimanche 16 août à Djakarta, dans une réédition de la finale 2014 contre le Chinois Chen Long. L’Espagnole Carolina Marin sera aussi là pour défendre son titre.Lire : un contrôle positif pour le numéro 1 mondialDe retour d’une suspension de huit mois pour dopage, l’ancien numéro un mondial, descendu à la quarante-cinquième place durant son absence forcée, s’est facilement qualifié pour la finale contre le numéro deux mondial, Jan O. Jorgensen, 21-7, 21-19.En quarts, le Danois avait sorti le Chinois Lin Dan (numéro cinq), alias « maître Lin », double champion olympique en titre et quintuple champion du monde.L’Espagnole Marin en finaleChampion du monde en titre et numéro un mondial, Chen Long sera donc également présent dimanche en finale, après sa victoire 21-9, 21-15 contre le numéro quatre mondial, le Japonais Kento Momota.En simple dames, la Chine ne sera pas là pour prendre sa revanche dimanche, après avoir cédé sa couronne à l’Europe en 2014. Sortie en huitièmes de finale, la championne olympique et vice-championne du monde Li Xuerui ne sera que spectatrice d’une finale opposant l’Espagnole Carolina Marin à sa dauphine actuelle au classement mondial, l’Indienne Saina Nehwal.En simple, aucun des Français en lice n’est allé au-delà du deuxième tour, Brice Leverdez, trente-et-unième mondial et leader du badminton tricolore, se faisant même sortir dès son premier tour par le modeste Anglais Toby Penty, seulement quatre-vingt-troisième mondial. 15.08.2015 à 00h36 • Mis à jour le15.08.2015 à 12h13 Le champion d’Europe à terre ! Le FC Barcelone a été balayé 4 buts à 0 vendredi 14 août à Bilbao, en match aller de la Supercoupe d’Espagne, au terme d’une rencontre cauchemardesque qui devrait marquer les esprits et empêcher les Catalans, sauf improbable retournement, d’engranger un sextuplé de trophées en 2015.Un lob splendide de près de 50 mètres signé Mikel San José (13e) et un triplé d’Aritz Aduriz (53e, 62e, 68e sur penalty) ont permis à l’Athletic de terrasser l’équipe barcelonaise, qui rêvait d’un nouveau titre après avoir raflé le triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps, puis la Supercoupe d’Europe mardi.Un Barça méconnaissableL’opération reconquête lors du match retour lundi prochain au Nou Camp s’annonce déjà hypothétique pour un onze pourtant présenté comme le meilleur d’Europe ces derniers mois.Impossible de reconnaître le Barça triomphant du printemps dans l’équipe fébrile et inefficace qui a perdu pied au Pays basque. Les Catalans ont au passage subi leur pire correction depuis la gifle reçue en demi-finale de la Ligue des champions 2013 contre le Bayern Munich (4-0, 3-0).Erreurs défensives grossières, inefficacité offensive patente, manque de maîtrise dans le jeu… Pour son deuxième match de la saison, tout est allé de travers pour Barcelone, déjà sévèrement bousculé mardi soir lors d’une Supercoupe d’Europe remportée au forceps contre Séville (5-4 après prolongation).Bilbao proche d’un premier trophée depuis 1984Certes le Barça a clairement manqué de fraîcheur après cette folle débauche d’énergie à Tbilissi, en Géorgie… avec à la clé un éprouvant voyage retour. Mais les cinq changements opérés par l’entraîneur Luis Enrique au coup d’envoi ont apporté plus de désorganisation que de sang neuf, en particulier en défense, où le pressing basque a considérablement gêné les sorties de balle catalanes.Les Basques sont ainsi tout proches de remporter leur premier trophée depuis 1984. Et voilà le Barça plongé dans le doute dès les premiers rendez-vous de cette nouvelle saison. 14.08.2015 à 18h40 • Mis à jour le14.08.2015 à 21h09 Philippe Saint-André a annoncé, vendredi 14 août, la liste des quinze joueurs qu’il titularisera samedi pour le test-match du XV de France en Angleterre, dans le temple londonien de Twickenham. Ce match amical sera le premier d’une série de trois rencontres destinées à préparer les Bleus en vue de la Coupe du monde (18 septembre - 31 octobre), qu’ils disputeront dans un mois en Angleterre.Principale innovation de l’équipe alignée ce week-end ? La reconstitution de la charnière composée du demi de mêlée Morgan Parra et de l’ouvreur François Trinh-Duc. Ce binôme n’avait plus commencé ensemble en équipe de France depuis le 23 février 2013, après avoir été l’une des solutions préférentielles de Marc Lièvremont (2008-2011), le prédécesseur de Philippe Saint-André.Lire aussi :Le XV de France au début du tunnel face à l’AngleterreQuelques revenants tâcheront aussi de se distinguer : les troisièmes-lignes Fulgence Ouedraogo et Louis Picamoles, ou encore le talonneur Dimitri Szarzewski, désigné capitaine en l’absence sur blessure de Thierry Dusautoir. Et au centre, Rémi Lamerat et Alexandre Dumoulin formeront une paire également à surveiller.Pour les 36 Bleus présélectionnés par « PSA » en vue du Mondial, il ne reste plus que deux matchs pour retenir son attention : celui du 15 août à Twickenham, ainsi que la revanche au Stade de France, le 22 août. Saint-André livrera au lendemain de ce deuxième match, et à deux semaines d’un troisième et ultime test-match à Saint-Denis contre l’Ecosse, sa liste des 31 joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde, que les Bleus ouvriront le 19 septembre, à Twickenham, face à l’Italie.Piliers : Nicolas Mas (Montpellier), Vincent Debaty (Clermont)Talonneur : Dimitri Szarzewski, capitaine (Racing 92)Deuxième-ligne : Alexandre Flanquart (Stade français), Yoann Maestri (Stade toulousain)Troisième-ligne : Yannick Nyanga (Racing 92), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Louis Picamoles (Stade toulousain)Demi de mêlée : Morgan Parra (Clermont)Demi d’ouverture : François Trinh-Duc (Montpellier)Ailiers : Brice Dulin (Racing 92), Sofiane Guitoune (Union Bordeaux-Bègles)Centres : Alexandre Dumoulin (Racing 92), Rémi Lamerat (Castres)Arrière : Scott Spedding (Clermont)Remplaçants : Guilhem Guirado (Toulon), Xavier Chiocci (Toulon), Uini Atonio (La Rochelle), Sébastien Vahaamahina (Clermont), Loann Goujon (La Rochelle), Rory Kockott (Castres), Rémi Talès (Racing 92), Gaël Fickou (Stade toulousain) 22.08.2015 à 05h39 L’Erythréen Ghirmay Ghebreslassie est devenu à 19 ans le plus jeune champion du monde du marathon pour sa troisième expérience sur la distance (42,195 km), samedi 22 août à Pékin où les principaux favoris ont échoué dans la chaleur. Ghebreslassie a devancé, en 2 heures 12 minutes 27 secondes, l’Ethiopien Yemane Tsegay (2h13.07) et l’Ougandais Munyo Solomon Mutai (2h13 : 29.), médailles d’argent et de bronze.Deuxième du marathon de Hambourg cette saison, Ghebreslassie avait été lièvre pour sa première expérience, au marathon de Chicago 2014, terminant 6e après avoir emmené les ténors jusqu’au 35e km sur le rythme du record du monde. Cette fois, c’est lui, le gamin, qui a pris en main le drapeau de son pays à l’entrée du stade olympique pour triompher. Le vainqueur porte quasiment le patronyme du célèbre éthiopien Hailé Gebreselassie, double champion olympique du 10 000 m (1996/2000).Lire notre note de blog : Pékin, deux trois, partez !Sous un ciel bleu, la couleur de son maillot, et une chaleur déjà écrasante, le nouveau médaillé d’or est resté longtemps au sein du peloton des meilleurs, avant de rejoindre et dépasser l’inconnu Tsepo Ramonene, du Lesotho, qui a connu des minutes de gloire, seul en tête, entre les 28e et 35e km.Un des animateurs de la course, le vétéran (41 ans) Italien Ruggero Pertile, a terminé au pied du podium (2 h 14.22). Tenant du titre mondial et champion olympique à Londres, l’Ougandais Stephen Kiprotich s’est classé 6e (2 h 14 : 42.). L’armada kényane, avec notamment Dennis Kimetto, détenteur du record du monde (2 h 02 : 57), a connu une déroute. Le premier, Mark Korir, a pris seulement la 22e place. 21.08.2015 à 22h57 • Mis à jour le21.08.2015 à 22h59 Un nouveau but du milieu de terrain parisien Blaise Matuidi a permis au Paris-Saint-Germain de gagner vendredi à Montpellier (1-0) et de poursuivre sa série vertueuse en tête de la Ligue 1 : trois journées, trois victoires et aucun but encaissé.Servi par Maxwell, le Parisien a trompé le gardien Jonathan Ligali dans un angle fermé (60e) pour concrétiser une domination parisienne jusque-là stérile. Il avait déjà marqué contre le Gazélec Ajaccio dimanche (2-0).Symétriquement, Montpellier reste scotché à la dernière place, sans la moindre victoire ni le plus petit but marqué. Paris de son côté va bien, hormis la blessure de Javier Pastore dès le début du match, remplacé par Adrien Rabiot (10e). La sortie de l’Argentin a changé les plans de Laurent Blanc, qui avait placé Pastore derrière les trois attaquants.Cette option très offensive a fait long feu. Mais le PSG, toujours privé de Zlatan Ibrahimovic, pas assez remis de son entorse au genou droit pour figurer dans le groupe, n’a pas eu besoin de trop forcer son talent pour venir à bout de la lanterne rouge.Il passera un test un peu plus sérieux dimanche prochain à Monaco, contre une des seules équipes capables de contester sa domination sur la Ligue 1, qui dure depuis trois ans.  Anthony Hernandez et Yann Bouchez 大家好. « Dàjiā hǎo », pour ceux qui ne comprendraient pas les caractères de l’Empire du milieu. Si cette phrase vous paraît toujours du chinois – ce en quoi vous n’auriez pas vraiment tort –, la voici en français : « Bonjour à tous ». Voilà, c’est parti ! Avec six heures de décalage horaire, les Mondiaux d’athlétisme débutent demain à Pékin. Les dieux du stade étant apparemment bien lunés, l’écart des fuseaux horaires entre la France et la Chine permettra aux téléspectateurs français de suivre l’immense majorité des finales en milieu de journée.Bon, si vous voulez regarder celle du marathon masculin, qui inaugure la compétition, il faudra se lever en pleine nuit – ou ne pas se coucher –, histoire d’être debout à 1 h 35 du matin. Mais mis à part certaines épreuves de fond, les finales se dérouleront en début d’après-midi.« Voilà qui n’est pas trop tôt », se diront les aoûtiens qui apprécient les grasses matinées et pourront profiter de la compétition en sirotant leur apéro. « Voilà qui n’est pas trop tôt », pensent aussi certains athlètes qui trépignent depuis quelques jours dans leurs hôtels. « Voilà qui n’est pas trop tôt », doit-on aussi se dire à l’IAAF. Les membres de la fédération internationale d’athlétisme, qui viennent juste d’élire le Britannique Sebastian Coe à leur tête, ont ainsi l’occasion de faire parler de ce sport autrement que par les récentes affaires de dopage qui l’ont éclaboussé. Les proverbes étant à la Chine ce que les frites sont à la Belgique, une spécialité locale, nous avons évidemment... 20.08.2015 à 19h18 • Mis à jour le21.08.2015 à 09h53 Le pilier d’Oyonnax Jérémy Castex a été condamné par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR), jeudi 20 août, à 1 500 euros d’amende et à deux semaines de suspension pour « non-respect des obligations relatives aux paris sportifs ».Arthur Bonneval (Toulouse), Lucas Chouvet (Oyonnax) et Richard Fourcade (Aurillac, Pro D2), les trois autres joueurs professionnels convoqués par la commission de discipline pour avoir contrevenu aux dispositions sur l’interdiction de parier pour les « acteurs des compétitions », se sont vu infliger une amende de 1 500 euros avec sursis et un blâme.Les quatre joueurs professionnels, ainsi que deux joueurs amateurs qui doivent, eux, comparaître devant la commission de discipline de la FFR, ont été coupables de ne pas avoir respecté l’interdiction de parier sur des matchs de Top 14 ou de Pro D2. Aucune pratique susceptible de révéler une tentative de fraude ou de manipulation n’a toutefois été décelée.Ces sanctions font suite à une procédure conjointe de la LNR et de la Fédération française de rugby. Dans le cadre de la réglementation sur les paris, les deux instances avaient lancé une procédure de rapprochement de leurs fichiers auprès de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), pour savoir si des joueurs ou des entraîneurs avaient parié sur les compétitions organisées entre le 1er juillet 2014 et le 31 mars 2015.Castex étant actuellement blessé pour une durée estimée à trois mois, sa suspension ne prendra effet que le 15 novembre. La LNR précise qu’il sera requalifié à compter du 30 novembre, « sous réserve d’une évolution favorable et justifiée de sa blessure ». 20.08.2015 à 15h53 • Mis à jour le22.08.2015 à 16h28 | Rémi Dupré Candidat à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), le Sud-Coréen Chung Mong-joon n’a pas choisi par hasard Paris, lundi 17 août, comme point de départ de sa campagne. A 63 ans, l’héritier de l’empire industriel Hyundai et ancien vice-président de la FIFA (1994-2011) défiera dans les urnes son principal adversaire, le Français Michel Platini, patron de l’Union européenne des associations de football (UEFA), lors du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale, prévu le 26 février 2016, à Zurich. Devant une tasse de thé fumante, il a reçu Le Monde à l’hôtel Shangri-La, dans le 16e arrondissement de Paris, afin d’exposer son programme. Patron de la fédération sud-coréenne pendant seize ans (1993-2009) et du comité d’organisation de son pays lors de la Coupe du monde nippo-coréenne de 2002, le milliardaire s’est toujours posé comme l’opposant numéro un au Suisse Joseph Blatter, président de la FIFA depuis 1998, et dont il brigue désormais la succession.En revanche, il ne s’attendait pas à ce que, sa candidature à peine officialisée, l’agence Bloomberg annonce qu’il serait visé par une enquête du comité d’éthique de la FIFA. Elle porterait sur l’utilisation des dons qu’il a versés aux fédérations haïtienne et pakistanaise en 2010, après le tremblement de terre et les inondations dans ces pays. «  Si ces informations sont exactes, a réagi M. Chung, nous condamnons cela comme une tentative cynique et immorale de la FIFA de dénaturer jusqu’aux dons humanitaires par calcul politique.  » Selon le journal allemand Welt am Sonntag, il ferait également l’objet d’une enquête du même comité d’éthique. Et ce suite à la proposition qu’il aurait émise, dans une lettre envoyée au comité exécutif de la FIFA, en 2010, de créer un fonds international pour le développement du football. Candidate à l’attribution du Mondial 2022, la Corée du Sud aurait alors souhaité participer à divers projets de soutien dans le monde à hauteur de 777 millions de dollars. Dans un communiqué, Chung Mong-joon a réclamé le départ immédiat de Joseph Blatter, lui demandant d’« arrêter d’interférer dans l’élection. »Pourquoi avez-vous choisi d’annoncer votre candidature à Paris, sur les terres de Platini, et berceau de la FIFA ?Les Homo sapiens sont des animaux ­rationnels. Le football, c’est la passion. Mais l’élection à la FIFA est d’abord une question de raisonnement, de logique. J’espère que plusieurs fédérations européennes m’apporteront leur soutien. Comme disait Napoléon : « Impossible n’est pas français. »Pourquoi êtes-vous candidat ?Ce qui s’est passé à la FIFA est une honte. L’organisation traverse une crise profonde. Son succès financier a rendu ses leaders aveugles sur le plan de l’éthique. A l’instar de Blatter, ils pensent être les propriétaires du football et non ses gardiens. Après des décennies de corruption galopante et endémique, la FIFA a besoin d’un leader qui puisse ramener du bon sens. Lorsque j’y étais, j’étais l’unique opposant critique envers Blatter à avoir fait preuve de constance. J’ai réclamé de la transparence. Maintenant que le monde entier sait enfin, pour la corruption à la FIFA, je me sens en mission.Il n’y a pas eu de vraies élections depuis 2002 et la défaite du Camerounais Issa Hayatou contre Blatter. Quand j’ai vu que l’ancien régime pouvait se prolonger après l’annonce, le 2 juin, de la démission prochaine de Blatter, j’ai pensé que je ­devais agir.Quelles sont vos propositions ?La FIFA devrait être une organisation ouverte et démocratique. Elle a besoin de plus de transparence et d’un système de « poids et contrepoids », de séparation des pouvoirs, entre le président, le comité exécutif et les corps judiciaires, dont les responsables doivent être nommés par une commission indépendante. Le congrès de la FIFA [qui est composée des 209 fédérations nationales] doit devenir un authentique forum. C’est actuellement un lieu propice au one-man-show. Et il faut aussi une limite des mandats.Les informations financières, comme les salaires, bonus et dépenses du président de la FIFA, doivent être rendues ­publiques. Lors d’une réunion du comité exécutif, en 2002, j’ai demandé à Blatter de révéler son salaire. Il m’a lancé un ­regard noir et a refusé de le faire avec arrogance. Même les PDG des entreprises qui font du profit s’y prêtent. La FIFA est une organisation à but non lucratif. Elle doit retrouver le sens de l’honneur et sa fierté. Son président est aujourd’hui hué dans tous les stades du monde. Si je suis élu, je ne ferai qu’un mandat de quatre ans pour éliminer la corruption.Que pensez-vous de la candidature de Michel Platini ?Mon bon ami Michel ne devrait pas se présenter. Il a été le premier à faire activement campagne pour Blatter en 1998 contre Lennart Johansson [alors patron de l’UEFA]. Il semble penser que Blatter est corrompu. S’il le pense, il doit prendre ses responsabilités. Si Johansson avait été élu, la FIFA ne serait pas dans une telle ­pagaille. Platini doit prendre sa part de responsabilité. La réalité, c’est que Blatter reste son mentor. C’est en 1998 que Blatter a hérité de la culture de la corruption initiée par son prédécesseur, Joao Havelange. Platini a eu son premier poste à la FIFA en tant que conseiller de Blatter. Il y a entamé sa carrière grâce à lui. Leur relation était celle d’un père avec son fils.Platini a vite gravi les échelons de la FIFA avec le soutien de Blatter. Il est devenu d’abord vice-président. Puis, en 2007, Blatter a bafoué l’indépendance du comité exécutif et interféré dans l’élection d’une confédération en soutenant Platini avant son élection à la tête de l’UEFA.Blatter et Platini sont pourtant en conflit depuis des années.Quoi qu’il dise, Platini incarne la continuité du régime de Blatter. Même si ce dernier l’accuse aujourd’hui d’avoir été influencé dans son soutien au Qatar pour le vote d’attribution du Mondial 2022. C’est l’exemple le plus éclatant de la profonde détérioration des critères éthiques à la FIFA.Moi, je représente le changement. Je suis le seul candidat qui a commencé sa carrière à la tête d’une fédération nationale. Michel fut un grand joueur. Mais ce n’est pas suffisant pour être un bon dirigeant. Le prochain président doit être un ­gestionnaire de crise, pas un directeur technique. Platini a récemment qualifié Blatter d’ennemi. Des fédérations jadis proches de Blatter l’ont aussi dit. Soudainement, c’est devenu à la mode.Vous avez, vous-même, siégé au ­comité exécutif avec Platini.Platini dit qu’il ne savait pas, pour la corruption à la FIFA. Je le crois. Mais cela ne suffit pas de le dire. Il aurait dû être plus avisé et faire quelque chose pour stopper la corruption. J’ai échoué à l’endiguer mais j’ai essayé et fait de mon mieux. Dès 1995, j’ai pointé ces problèmes. C’est la différence entre Platini et moi.Quel regard portez-vous sur le bilan de Joseph Blatter ?La FIFA a connu un boom économique, ces quarante dernières années, avec Blatter comme secrétaire général puis comme président. Mais a-t-il favorisé le développement du foot ou a-t-il été le principal bénéficiaire de ce développement ? Le succès financier de la FIFA est un château de sable.Blatter accable tout le monde alors qu’il est la cause de la corruption. Il accuse le comité exécutif et les confédérations continentales d’en être responsables et se pose en victime. Il est comme un cannibale qui, à la fois, mange ses parents et pleure car il est orphelin. En 1998, il avait promis à son allié qatari Mohamed Ben Hammam [radié à vie de la FIFA pour fraude électorale en 2012] qu’il lui léguerait un jour le pouvoir, mais il n’a jamais tenu sa promesse.Comment avez-vous accueilli l’annonce de son abdication prochaine ?C’était souhaitable depuis longtemps. J’avais appelé à la démission de Blatter bien avant l’élection de mai. Cependant, il reste en poste jusqu’en février 2016, et va superviser l’élection et les réformes avant de partir. C’est une blague. Comme le Parlement européen l’a réclamé en juin, il doit partir tout de suite. Blatter ne doit pas désigner son successeur ni tenter d’influer sur le prochain scrutin. Le comité exécutif de la FIFA devrait nommer un président intérimaire. Seule une élection saine, avec des débats publics et télévisés entre les candidats, peut sauver l’institution. C’est le prochain président élu qui devra initier les réformes. Blatter ne s’occupe même plus des affaires courantes à la FIFA. Pourquoi reste-t-il ?Vous avez participé au vote ayant ­attribué les Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au ­Qatar. La Corée du Sud candidatait pour 2022. Comment réagissez-vous aux allégations de corruption autour de ce scrutin ?C’est Blatter qui a eu l’idée de décider de cette attribution conjointe et précoce. C’est sa responsabilité. Maintenant, s’il y a la preuve évidente que le vote a été truqué d’une manière ou d’une autre, il ­devra y en avoir un nouveau. Le rapport d’enquête de Michael Garcia doit être ­publié dès que possible. C’est criminel d’essayer de le cacher. Pour l’attribution du Mondial 2026, le vote du ­congrès devra avoir lieu en 2020.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 19.08.2015 à 23h29 • Mis à jour le20.08.2015 à 08h02 L’AS Monaco, trahie par sa défense, a chuté mercredi 19 août à Valence (3-1) en barrage aller de la Ligue des champions. Cette défaite complique sérieusement ses chances de qualification avant le retour mardi prochain en Principauté. Pour arracher leur billet d’accès en C1, les Monégasques vont devoir garder la fougue offensive qui a longtemps étouffé les Valenciens dans le sillage de l’épatant Anthony Martial, passeur sur le but de Mario Pasalic (49e minute de jeu). Mais il faudra aussi que l’ASM resserre les rangs derrière, où de grossières fautes de marquage ont permis à Rodrigo Moreno (4e), Dani Parejo (59e) et Sofiane Feghouli (86e) de donner un clair avantage à Valence.A mi-chemin de ce barrage, Valence a réussi à virer en tête et l’Espagne peut entrevoir un cinquième représentant en phase de poules cette saison, ce qui serait du jamais vu en Ligue des champions. Mais il reste une seconde manche.La défense monégasque a tanguéMonaco peut toutefois nourrir des regrets car le coffre-fort défensif de la saison dernière n’a pas montré les mêmes garanties dans un stade Mestalla surchauffé (27 °C au coup d’envoi). De fait, l’arrière-garde monégasque a beaucoup tremblé face à la vitesse des attaquants valenciens, notamment sur le flanc gauche où Elderson Echiejile remplaçait Layvin Kurzawa. Le défenseur nigérian a peiné à contenir les montées de son vis-à-vis, Sofiane Feghouli, sans doute le meilleur joueur de Valence mercredi. Et c’est sur une astucieuse remise de la tête de l’Algérien que Rodrigo Moreno, étrangement seul, a pu ouvrir la marque en se jetant (4e). Si la défense a tangué en l’absence d’Aymen Abdennour, forfait car officiellement en phase de reprise, l’attaque monégasque a vite pris les commandes du match dans le sillage de Martial.L’avant-centre a eu plusieurs occasions très nettes, dont un but refusé pour hors-jeu (39e). Surtout, il s’est battu, a arraché des ballons et créé des brèches pour ses partenaires : lancé par l’attaquant, Bernardo Silva a placé une frappe à angle fermé que Mathew Ryan n’a pu que détourner sur son poteau (33e).Un but méritéEn début de seconde période, un énième déboulé de Martial a permis à Mario Pasalic d’égaliser d’une frappe rasante (49e). Un but mérité au vu de la mainmise progressive des Monégasques.Aussitôt plongé dans la stupeur, Mestalla a commencé à siffler lorsque Valence, acculé devant sa surface, s’est montré incapable de ressortir proprement le ballon. Mais l’enthousiasme est vite revenu, une fois encore grâce à un marquage très lâche des Monégasques : sur une remise en retrait de l’Argentin Pablo Piatti, qui venait tout juste d’entrer, le capitaine Dani Parejo a fusillé le gardien au plus fort de la domination monégasque (59e).Et Feghouli, qui n’a pas ménagé ses efforts dans ce match, a été récompensé en inscrivant d’une puissante frappe croisée le troisième but valencien à la suite d’un corner (86e). Un avantage très précieux pour les hommes de Nuno Espirito Santo, qui rêvent de regoûter à la Ligue des champions après deux saisons d’absence. Mais si Monaco domine autant au match retour, qui dit que l’exploit n’est pas possible ? 26.08.2015 à 16h25 • Mis à jour le26.08.2015 à 17h06 | Rémi Dupré Meilleur buteur de la Coupe du monde 1998 (avec six réalisations), organisé dans l’Hexagone, l’ex-attaquant Davor Suker préside la Fédération croate depuis 2012. Membre du comité exécutif de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis mars, il soutient Michel Platini, patron de la Confédération européenne, qui briguera la succession de Joseph Blatter à la tête de la Fédération internationale (FIFA), le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de l’instance mondiale. Alors que le candidat français lance sa campagne à Monaco, vendredi 28 août, l’ex-canonnier de la sélection « au damier » explique son choix au Monde.Quel regard portez-vous sur la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ? Je pense que Michel Platini représente une bonne solution pour la FIFA et le football mondial. Il est l’un des plus grands joueurs de l’histoire. C’est pourquoi il est identifiable et respecté à travers le monde. Il a montré durant son mandat à la tête de l’UEFA qu’il était aussi un grand dirigeant. Il a été courageux et déterminé dans ses décisions. L’UEFA est très bien organisée et il apporterait ainsi son expérience à la FIFA. Il sait comment protéger l’intégrité du jeu, comment combattre le racisme ou comment affronter les défis financiers. L’UEFA a su commercialiser ses compétitions, comme la Ligue des champions, l’Euro ; et la FIFA a besoin de cette expertise au niveau mondial.Voterez-vous pour Michel Platini, le 26 février 2016, lors du congrès électif extraordinaire de la FIFA ?Dans tous les cas, Michel Platini bénéficiera du plein soutien de la Fédération croate et de moi-même. Nous croyons en sa capacité à diriger. Peu importe si c’est à l’UEFA ou à la FIFA, sa présence et sa vision sont positives pour le monde du football.Peut-il réformer la FIFA ? Oui, je le pense. S’il y a quelque chose qui distingue Michel Platini, c’est sa vision. Quand il est devenu le président de l’UEFA (en 2007), il n’a pas eu peur de prendre des décisions importantes qu’il estimait bonnes pour le football. Ce qui est assez impressionnant est qu’il ait réussi à satisfaire à la fois les grands clubs et les grands championnats en augmentant les revenus commerciaux des compétitions, et les clubs et championnats plus modestes, en leur donnant davantage de chances de se qualifier pour la Ligue des champions, par exemple.« Platini est identifiable et respecté à travers le monde. Il a montré durant son mandat à la tête de l’UEFA qu’il était aussi un grand dirigeant. Il a été courageux et déterminé dans ses décisions. »Des projets comme le fair-play financier, la lutte contre le racisme, l’Euro 2020 organisé dans treize pays, la Ligue des nations [qui remplacera, à l’horizon 2018-2019, les matchs amicaux entre nations européennes], le nouveau format des qualifications pour l’Euro prouvent que Michel Platini a la vision pour piloter d’aussi grandes organisations. C’est pourquoi je n’ai aucun doute sur sa capacité à savoir ce dont la FIFA a besoin en ce moment, et à défendre les bonnes valeurs, comme la solidarité.Comment jugez-vous ce début de campagne, propice aux attaques en tous genres ?J’espère qu’il y aura un authentique débat. Des élections démocratiques, ouvertes et transparentes seraient bénéfiques pour la FIFA. Je crois fermement que Michel Platini est le meilleur candidat, mais ce serait bien d’entendre d’autres idées, des approches alternatives émanant de différentes personnalités durant la campagne. Je suis persuadé que la nouvelle ère qui va s’ouvrir à la FIFA sera caractérisée par des discussions plus ouvertes et démocratiques qu’elles ne l’étaient par le passé entre les Confédérations et les Fédérations nationales. Ces discussions tendront aussi vers l’intérêt du football et non vers des intérêts particuliers.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Catherine Pacary Guy Ligier incarnait l’automobile française depuis plus d’un demi-siècle, de la formule 1 à la voiturette électrique, du pilote au directeur de l’écurie aux neuf victoires en Grand Prix. Il est mort, dimanche 23 août à Nevers (Nièvre), à l’âge de 85 ans. Son physique trapu – il a pratiqué l’aviron et le rugby, où il officiait au poste de pilier au RC Vichy – était en accord avec son caractère bien trempé. Une constitution qui l’a servi tout au long de son existence.Né en 1930 à Vichy, dans l’Allier, Guy Ligier commence sa carrière professionnelle comme apprenti boucher. Son exutoire ? Le sport, l’aviron, le rugby, la moto. L’époque est propice aux entrepreneurs. Guy Ligier se lance ensuite dans le BTP, sans savoir qu’il va découvrir, à l’aube des années 1960, l’automobile, sa passion qui ne le quittera plus.Le départ est donné en 1964, lorsqu’il participe aux 24 Heures du Mans au volant d’une Porsche 904 – il courra l’épreuve à huit reprises. Son meilleur classement : une deuxième place en 1975. Rallyes, endurance, formule 3, formule 2… Il finira par disputer douze Grands Prix de F1. L’histoire retient sa sixième place en Allemagne en 1967.Guy Ligier rêve, avec son coéquipier et ami Jo Schlesser, de construire « de bonnes voitures ». Ils se lancent l’année suivante et fondent l’écurie Intersport. Mais le 7 juillet 1968, Jo Schlesser se tue lors du Grand Prix de France à Grand-Couronne, en Seine-Maritime. En hommage, les Ligier porteront la dénomination « JS ». Guy Ligier saisit sa chance en 1970. Matra retiré de la compétition en F1, il récupère le moteur V12, l’annonceur Seita et l’ingénieur Gérard Ducarouge (mort le 19 février 2015). Il laisse son entreprise de travaux publics à un ami pour se consacrer pleinement à son écurie. Au Mans encore, en 1971, il croise un certain Jacques Laffite. C’est lui qui pilotera la première F1 Ligier en 1976.« La passion à l’état pur »Jacques Laffite remporte, dès 1977, le Grand Prix de Suède, première victoire 100 % française – pilote/moteur/châssis – en F1 depuis 1950. Mais La Marseillaise ne retentit pas. Les organisateurs n’ont pas envisagé un seul instant une victoire de la voiture « bleue France ». « C’est un bon souvenir, j’aurais dû chanter a cappella. A l’époque je n’ai pas osé », se souvient Jacques Laffite. « C’était un homme entier, coléreux, mais j’aime bien les gens comme ça. » Laffite va gagner cinq autres Grands Prix avec Ligier : « Il fallait être hargneux pour gagner. J’étais un peu comme lui. On disait qu’il était mon deuxième papa. » Aux six victoires du duo Laffite-Ligier s’ajoutent celles de Patrick Depailler en 1979 et de Didier Pironi en 1980. Ligier est alors au sommet de sa gloire.En 1981, Jacques Laffite perd le titre de champion du monde des pilotes lors de la dernière manche à Las Vegas. La réussite n’est plus au rendez-vous. Tout au long des années 1980, beaucoup dénoncent les investissements de l’Etat et des entreprises nationales dans l’écurie française. Certes, Guy Ligier est un ami du président François Mitterrand. Ils se sont rencontrés alors que l’entrepreneur œuvrait sur le chantier du circuit de Magny-Cours et que l’homme politique était élu de la Nièvre. Mais la situation devient intenable. Le 25 novembre 1992, Guy Ligier annonce sa retraite. Cyril de Rouvre, président de la financière Robur, rachète Ligier F1, puis revend l’écurie à Flavio Briatore.Il faut attendre 1996 et le Grand Prix de Monaco pour que le nom de Ligier soit à nouveau associé à la victoire. L’unique succès d’Olivier Panis en F1, le dernier de l’écurie Ligier, le dernier d’un pilote français jusqu’à ce jour… Une bouffée d’oxygène pour l’écurie Ligier, encore en difficulté. En mars 1997, Alain Prost rachète l’écurie et la renomme Prost Grand Prix. Sur Twitter, il a rendu hommage à celui qui « incarnait la passion à l’état pur ».Lire aussi : Prost en F1, le rêve déçu d’un titre mondial F1 100 % françaisMalgré la retraite, Guy Ligier sortait régulièrement de son silence. A l’automne 2012, c’était pour défendre la candidature d’un Grand Prix de France à Magny-Cours. Idem en 2013, sans plus de succès. Depuis un an, il s’était associé au patron de l’écurie OAK Racing, Jacques Nicolet. Ensemble, ils ont construit la Ligier JS P2 pour les courses d’endurance. En juin, Guy Ligier soutenait encore ses voitures sur les bords du circuit sarthois, là où il a débuté. « Je l’ai vu se bagarrer pour Le Mans Classic », témoigne Pierre Fillon, directeur de l’Automobile Club de l’Ouest.Les obsèques de Guy Ligier auront lieu vendredi 28 août en l’église Saint-Louis de Vichy.Catherine PacaryJournaliste au Monde 25.08.2015 à 18h15 • Mis à jour le25.08.2015 à 18h22 L’AS Monaco retrouve le Valence CF ce mardi (à 20 h 45) au Stade Louis II en barrage retour de Ligue des champions, six jours après sa défaite (3-1) concédée en Espagne. Deux clubs en restructuration qui collaborent étroitement avec l’influent agent portugais Jorge Mendes.Le patron de la compagnie Gestifute (536 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014) est l’un des hommes les plus puissants du football mondial. Le 25 juillet, le natif de Lisbonne n’était-il pas apparu au 2e rang – derrière Michel Platini – du classement des personnalités les plus influentes du ballon rond établi par le site américain ESPN ? Son rôle ? Gérer la carrière des joueurs et des entraîneurs, voire conseiller des présidents de club. Le Lusitanien de 49 ans compte de nombreux clients, parmi lesquels ses têtes de gondole José Mourinho, le coach de Chelsea, et Cristiano Ronaldo, l’attaquant du Real Madrid.Depuis quelque temps déjà, Mendes s’est immiscé dans le cercle très fermé des conseillers de dirigeants. C’est ainsi qu’après avoir transféré ses protégés colombiens James Rodriguez et Falcao (pour 105 millions d’euros) et son compatriote portugais Joao Moutinho (25 millions d’euros) à Monaco à l’été 2013, il s’est rapproché du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’ASM depuis décembre 2011. Pour Valence, la situation est encore plus limpide. C’est l’agent lui-même qui a introduit l’homme d’affaires singapourien Peter Lim dans les arcanes du football, l’incitant à acheter le club espagnol en octobre 2014.Nuno Espirito Santo, à l’origine de la fortune de MendesA Monaco comme à Valence, Mendes opte pour la même stratégie. Il s’est tout d’abord rapproché des décideurs puis a mis en place son réseau. Sur le Rocher, le super-agent fait enrôler ses stars avant de placer quelques joueurs plus âgés de son catalogue comme Carvalho, 35 ans à son arrivée dans la Principauté. En juin 2014, il place son compatriote Leonardo Jardim sur le banc de l’ASM. Puis, cet été, il impose aux commandes de Valence Nuno Espirito Santo, l’ex-coach de Rio Ave (2012-2014). Ce dernier fut notamment le premier client de Mendes.En janvier 1997, celui qui évolue comme gardien à Guimaraes est transféré par l’agent débutant au club espagnol du Deportivo La Corogne. Devenu proche d’Augusto César Lendoiro, le président de la formation galicienne, Mendes fait ensuite du «Depor » la pierre angulaire de son réseau naissant. Il s’implante ensuite en Espagne en proposant ses joueurs les plus talentueux et autres « seconds couteaux » à des clubs comme l’Atlético Madrid et le Real Saragosse.Jeu de chaises musicalesPar ailleurs, l’impresario a réussi à éteindre tous les contre-pouvoirs au sein des deux clubs en y imposant ses proches aux postes clés de l’organigramme. Luis Campos, un proche de Mendes, est devenu, au printemps 2014, directeur sportif de Monaco. Démissionnaire fin juillet, ce dernier a été nommé, début août, conseiller spécial de Vadim Vasilyev, le numéro 2 du club monégasque. A Valence, Mendes a obtenu, cet été, le départ du directeur sportif Rufete et du président exécutif Salvo. Le tandem avait commis l’erreur de tenter d’imposer leurs choix à Peter Lim dans le domaine du recrutement et ainsi de court-circuiter l’agent portugais.Certains présidents refusent toutefois d’ouvrir toutes les vannes à l’écurie Mendes. Ce fut le cas de Florentino Perez, le dirigeant du Real Madrid, qui a refusé d’enrôler Falcao à l’été 2014. « Si je fais venir Falcao, je devrais m’en aller et mettre Jorge Mendes comme président», s’est-il justifié à l’époque, interrogé par un journaliste de la radio espagnole Cope.A l’inverse, toutes les vannes sont ouvertes sur le Rocher. En atteste le recrutement de nombreux joueurs de l’écurie Mendes comme Fabinho, Wallace, Ivan Cavaleiro, Echiejile, Helder Costa ou encore la pépite portugaise Bernardo Silva. L’impresario compte également de nombreux clients au sein du Valence CF tels Joao Cancelo, Rodrigo Moreno, Zakaria Bakkali, Enzo Perez et André Gomes.Quel que soit le dénouement de ce barrage retour, Jorge Mendes est, lui, assuré de participer à la phase finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes.Constant Wicherek 02.08.2015 à 14h11 • Mis à jour le02.08.2015 à 16h24 A trois semaines des championnats du monde qui se tiendront du 22 au 30 août à Pékin, les soupçons de dopage refont surface dans le milieu de l’athlétisme. Le Sunday Times britannique et le groupe de radio-diffusion allemand ARD/WRD publient samedi 1er et dimanche 2 août les résultats d’une vaste enquête portant sur une base de données de 12 000 tests sanguins entre 2001 et 2012, et détenus par la Fédération internationale de l’athlétisme (IAAF).L’analyse de ces tests effectués sur 5 000 athlètes montre que plus de 800 d’entre eux ont donné des échantillons sanguins qui soit étaient « anormaux », soit « suggéraient grandement » le dopage, rapporte la BBC qui a également eu accès aux documents. Sur les 146 médaillés mondiaux ou olympiques de 2001 à 2012 sur les distances de demi-fond et fond, un tiers présenterait des valeurs suspectes. Les disciplines les plus suspectes sont le 1 500 m et le 20 km marche. Selon la BBC, des soupçons planent sur dix médailles olympiques gagnées lors des Jeux de Londres de 2012. Et sur certains podiums, les trois médaillés avaient des résultats sanguins douteux.L’analyse de cette base de données cible deux pays en particulier : la Russie, déjà visée par une enquête de l’Agence mondiale antidopage depuis décembre, et le Kenya, un pays où la « volonté de dissimuler le dopage » serait présente « jusqu’au sommet de la fédération d’athlétisme », selon le Sunday Times. Le pourcentage de Francais aux valeurs anormales est de 5 %, ce qui place leur pays plutôt parmi les bons élèves.Lire aussi :L’athlétisme russe miné par le dopagePas de commentaire de l’IAAFDes tests sanguins anormaux ne sont pas en eux-mêmes une preuve de dopage, mais la publication de ces données est très embarrassante pour l’IAAF, en pleine succession interne : un nouveau président doit être élu le 19 août à Pékin, à l’occasion des Mondiaux d’athlétisme – les anciens champions olympiques Sebastian Coe et Serguei Bubka sont candidats pour le poste.« Nous devons attendre la transcription de tout cela avant de faire des commentaires », a déclaré dimanche à la presse le secrétaire général de l’IAAF, Essar Gabriel. La fédération internationale, détentrice de cette fameuse base de données sur laquelle se sont appuyés le Sunday Times et l’ARD, s’est fendue d’un communiqué expliquant que les seuls contrôles anti-dopage fiables sont ceux menés en accord avec le protocole très strict établi dans le cadre du passeport biologique : « Toute autre approche (...) n’est que de la spéculation ».L’Agence mondiale antidopage (AMA), qui s’est dite « très inquiète », a quant à elle annoncé que sa commission indépendante, chargée il y a quelques mois d’enquêter sur le dopage au sein de l’athlétisme russe, élargirait son enquête.Notre enquête :Contrôles antidopage : pas vu, (pas)pris 31.07.2015 à 20h50 • Mis à jour le31.07.2015 à 20h54 L’AC Arles-Avignon, qui avait passé une saison en Ligue 1, en 2010-2011 et évoluait encore en Ligue 2 de football la saison dernière, va déposer le bilan suite à une descente aux enfers qui l’a mené à être rétrogradé administrativement de National en CFA. Ce dépôt, annoncé vendredi 31 juillet par le président du club, Marcel Salerno, aboutira à la disparition de sa section professionnelle.« La société anonyme sportive professionnelle devient sans intérêt, s’agissant désormais de la gestion d’un club ayant perdu son statut professionnel » écrit-il dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’« une décision lourde de conséquences d’un point de vue moral et humain ».« La décision de rétrogradation (...) est vécue comme une véritable injustice », ajoute le président du club qui emploie 23 salariés (joueurs, encadrement et personnel administratif). Alicia Dauby Qui peut encore prétendre que, dans les bassins, grâce et élégance sont l’apanage des femmes ? Avec deux épreuves mixtes de natation synchronisée au programme des championnats du monde, les nageurs masculins ont enfin l’occasion de montrer l’étendue de leur talent lors de l’édition 2015 des Mondiaux, du 24 juillet au 9 août, sur les rives de la Volga, à Kazan, en Russie.Décidée en décembre 2014 par la Fédération internationale de natation (FINA), la création des duos mixtes est une grande nouveauté à ce niveau de compétition. Jusqu’à présent, et depuis 2000, la FINA ne les autorisait que dans des compétitions mineures.A 36 ans, l’Américain Bill May est ainsi devenu, dimanche 26 juillet, le premier homme sacré champion du monde de natation synchronisée en remportant le duo technique avec sa partenaire Christina Jones. Jeudi 30 juillet, le duo tricolore composé de Benoît Beaufils, 37 ans, et Virginie Dedieu, 36 ans, troisième des qualifications, a manqué l’opportunité d’apporter une médaille à la délégation française dans l’épreuve du duo libre en terminant quatrième.Une vision genrée du sportMême si la gent masculine pratique depuis le XIXe siècle les ballets aquatiques (épreuve par équipes), la natation synchronisée a longtemps été victime de stéréotypes. « On a toujours associé les caractères de la masculinité à la force, l’énergie, pendant que la féminité s’exprimait plutôt au sein d’activités artistiques, gymniques et douces », précise Thierry Terret, auteur de l’ouvrage Sport et genre (L’Harmattan, 2006), ancien directeur du Centre de recherche et d’innovation sur le sport (CRIS) à l’université Lyon-I et désormais recteur de l’académie de La Réunion.L’admission des hommes dans le plus prestigieux événement international de ce sport sonne donc comme une mini-révolution. Notre vision du sport, rappelle Thierry Terret, est genrée : « Dans toutes les cultures et les sociétés qui ont été touchées par les sports modernes, le sport a fonctionné en catégorisant d’un côté les pratiques connotées comme étant masculines et de l’autre celles considérées comme étant féminines. »L’exemple de la natation synchronisée, discipline olympique depuis 1984, est particulier : il est rare de voir les athlètes masculins exclus d’un sport. A l’inverse des femmes, longtemps privées notamment d’épreuves d’athlétisme comme les lancers ou le saut à la perche, jugées « trop en force » ou « dangereuses ». « Il y a relativement peu de cas comme celui de la natation synchronisée car, historiquement, le sport est une invention d’hommes pour les hommes. Des exemples comme la GRS (gymnastique rythmique et sportive), d’où les hommes ont été longtemps écartés, demeurent très rares », rappelle Thierry Terret.« On incarne une nouveauté »A l’image des Etats-Unis ou du Canada, la France autorise depuis le début des années 1990 les compétitions mixtes. Sylvie Neuville, directrice de la natation synchronisée à la Fédération française de natation (FFN), considère ainsi l’arrivée des nageurs comme la possibilité de voir son sport évoluer : « Le duo mixte a réellement du sens car il s’agit de présenter une nouvelle manière de nager qui mêle émotion et performance physique. »En congé du show aquatique « The Dream » à Las Vegas, auquel il participe depuis 2004, Benoît Beaufils est revenu à la compétition pour les Mondiaux de Kazan. « On incarne une nouveauté. Les gens s’arrêtent pour nous regarder à l’entraînement. Le duo mixte est plus artistique, il y a plus de danse, plus de liberté que dans les chorégraphies féminines », explique-t-il.Malgré la quatrième place, avec sa complice de duo, Virginie Dedieu, triple championne du monde en solo, elle aussi sortie de sa retraite sportive pour l’occasion, Benoît Beaufils est déjà entré dans l’histoire de son sport. Mais il faudra attendre pour voir les premiers médaillés olympiques masculins en natation synchronisée : en 2016, seules les nageuses sont attendues aux Jeux de Rio.Alicia Dauby 29.07.2015 à 18h15 | Rémi Dupré Le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini a annoncé mercredi sa candidature à la présidence de la FIFA. Après les scandales de corruption et l’enquête américaine, le président de la Fédération internationale de football association Joseph Blatter a enfin été contraint de passer la main. Jacques Lambert, patron de la société d’organisation de l’Euro 2016 de football (Euro 2016 SAS), revient sur cette décision attendue de la part d’un de ses proches. Lambert dirigeait en effet le comité d’organisation du Mondial 1998 au côté de l’ancien triple Ballon d’or.Quelle est votre réaction suite à l’annonce de la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ?Ce n’est pas vraiment une surprise. Dans la mesure où Michel avait pris sa décision il y a un certain nombre de jours, c’était assez naturel qu’il l’officialise maintenant. Il a pris le temps de la réflexion et a consulté ceux qu’il devait consulter. Son nom était cité parmi les candidats potentiels. Cela permet de clarifier les choses au niveau de l’UEFA et des autres confédérations. Les autres prétendants vont désormais devoir se situer par rapport à lui.Quelles sont les conséquences envisageables de cette candidature pour l’UEFA et l’Euro 2016, organisé en France ?Il n’y aura aucune conséquence, ni dans l’immédiat, ni dans la durée. Michel Platini va rester président de l’UEFA jusqu’à fin février 2016. Nous continuerons à travailler ensemble jusque-là. Comme je ne doute pas un seul instant de sa victoire, il deviendra président de la FIFA trois mois et demi avant l’ouverture de l’Euro. Toutes les décisions importantes auront alors été prises et nous serons dans les derniers préparatifs.Doutez-vous de sa capacité à se muer en homme politique à dimension internationale ?Lorsqu’il est devenu président de l’UEFA en 2007, beaucoup doutaient de ses capacités à diriger. Il a démontré sa parfaite maîtrise de ce type d’exercice en réglant notamment le conflit entre le G14 (ancien lobby des clubs les plus riches d’Europe) et les instances internationales. Il est devenu un fin politique et il est un grand connaisseur du foot international. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas faire à la FIFA ce qu’il a réussi à l’UEFA.Est-ce l’ultime marche de son ascension politique ?Il n’a que 60 ans et on ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. Mais oui, devenir président de la FIFA, c’est accéder à l’instance suprême du football. Pour Michel Platini, c’est la dernière marche d’un parcours sans faute. Celui d’un joueur devenu coprésident du comité d’organisation du Mondial 1998 puis dirigeant international.Lire aussi :Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFAPeut-il être l’homme qui sortira la FIFA de sa crise actuelle ?Je le pense. Vous connaissez la valeur cardinale de Michel dans la gestion des affaires : c’est le jeu. À la FIFA, il sera moins dans les compétitions et sur les terrains qu’il ne l’était à l’UEFA. Il sera davantage impliqué dans les réformes comme les transferts, la tierce propriété des joueurs. Je mets de côté les affaires de corruption qui sont malheureusement des questions conjoncturelles. Mais concernant l’avenir de ce sport, il sera dans son rôle.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Mustapha Kessous Un documentaire qui revient sur les anonymes qui suivent la Grande Boucle depuis 1903 (mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP).Sans eux, le Tour serait probablement une petite course départementale. Sans eux, le Tour ne serait jamais devenu un « monument » national. Chaque été, depuis plus d’un siècle, des centaines de milliers d’anonymes vont saluer la Grande Boucle à la manière d’un proche parent à qui l’on va rendre visite, en famille et entre amis.Depuis 1903, année de la première édition du Tour de France, des millions de visages différents posent le même regard passionné et bienveillant – pour ne pas dire clément – sur cette compétition cycliste, la plus médiatique au monde. « Le Tour est une vieille histoire marquée par un peuple qui vit au bord des routes », a dit, un jour, l’ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet (PCF). Et c’est bien au bord de ces routes que l’on entend le mieux battre le cœur de la petite reine.Ils adorent le Tour, le détestent parfois, le dénigrent souvent et continuent, année après année, à se masser sur la place de l’église, à la sortie du village ou encore sur le côté d’un col hors catégorie… C’en est presque irrationnel ! En 2012, les organisateurs ont dénombré tout au long du parcours douze millions de spectateurs – de trente-huit nationalités différentes. Beaucoup d’entre eux attendent des heures – parfois des jours – pour apercevoir quelques secondes seulement le fameux peloton qui file à plus de 40 km/h. Peu importe, le Tour de France est une kermesse géante, le seul sport « gratuit » qui passe au pied des maisons et des immeubles, une belle course qui réveille une partie du pays (immobile le reste de l’année), une compétition de haut niveau où l’on peut encore parler aux coureurs et les toucher, une épreuve qui rend nostalgique…Cette foule qui a adulé PoulidorGrâce au Tour, on redécouvre des coins de France oubliés, des accents que l’on pensait perdus, des paysages que l’on ne croyait exister qu’à l’autre bout du monde. Voilà ce que donne à voir, grâce aux images d’archives, La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, un documentaire réalisé en 2013 à l’occasion du centenaire de la course et qui tente de retracer l’histoire de la grande « randonnée », à travers ces amoureux du vélo qui accompagnent et encouragent chaque mois de juillet la Grande Boucle et sa caravane publicitaire.Cette foule a adulé Raymond Poulidor, maudit l’insolent Eddy Merckx au point de développer la notion d’« anti-merckxisme ». Le 11 juillet 1975, à 150 mètres de l’arrivée au sommet du puy de Dôme, un spectateur, le poing fermé, était allé jusqu’à frapper Merckx au foie, forçant ainsi le Maillot jaune à lâcher un bras du guidon pour se toucher le ventre. Après la ligne d’arrivée, le Belge était parti à la recherche de son agresseur et, l’ayant trouvé, il le dénonça à la police. La foule du bord des routes peut être violente, taquine, gênante lorsqu’elle manifeste et bloque la course pour faire entendre une cause ou dénonciatrice quand elle hisse des panneaux dénonçant le dopage. Fidèle au rendez-vous, elle joue en tout cas pleinement son rôle dans ce spectacle vivant qu’est le Tour de France.La Foule des bords de route ne laisse en tout cas personne de côté, capable d’intéresser ceux qui méprisent le Tour autant que ceux qui en sont passionnés. Ces derniers n’apprendront rien mais auront probablement beaucoup de plaisir à revoir des images qui réveilleront de beaux souvenirs. Dommage que la voix off conte aussi mal l’épopée de la Grande Boucle !La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, de Marion Cantor (Fr., 2013, 52 min). Mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP.Mustapha KessousReporterSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Marion Van Renterghem En ce milieu des années 1970, les posters de Björn Borg commencent à décorer les chambres des ados ou les toilettes des parents. Le petit écran a cessé depuis peu d’être un objet de luxe, la deuxième chaîne de télévision a quitté le noir et blanc pour la couleur, une troisième chaîne vient d’être créée et, vu la rareté des programmes, la finale de Roland-Garros du dimanche après-midi est, autant qu’« Apostrophes » le vendredi soir, un rendez-vous universel.Qu’on aime le tennis ou non, le jeune prodige suédois qui emporte la finale en 1974, avec ses longues jambes, le bandeau Fila qui retient sa crinière d’archange et son air de rock star impénétrable, retient l’attention des minettes mondiales. Les mères s’extasient sur son charisme tranquille, les pères lui trouvent les yeux trop rapprochés.Cette même année 1974, un tennisman d’un autre style débarque aussi sur les téléviseurs. Jimmy Connors remporte pas moins que les trois autres tournois du Grand Chelem, les internationaux d’Australie, Wimbledon et l’US Open. Jimmy l’Américain plaît aussi aux filles, avec sa coupe au bol et sa frange brune qui souligne son regard boudeur. Il a un caractère de cochon, râle, grogne, crache par terre, casse ses raquettes, pousse des « Ahan ! » de bûcheron, bref, le contraire de son futur adversaire Borg, alias « Iceborg », le monstre froid au bandeau blanc qui ne sourit jamais et souffle sur ses ongles entre chaque point.Connors-Borg : le gaucher bouffeur de viande venu du Midwest, toujours à l’offensive, et l’impavide rockeur blond de la Baltique, bien élevé à la social-démocratie suédoise, en fond de court. Une troisième figure domine 1974 chez les dames : la timide Américaine Chris Evert, future compagne de Connors, qui remporte Roland-Garros et gagnera dès lors au moins un tournoi du Grand Chelem par an, de 1974 à 1986.Ces trois-là ne se doutent pas qu’ils sont en train de révolutionner le tennis mondial, en raison d’un point commun dont le grand public se fiche autant qu’il excite les commentateurs. Ce n’est pas seulement leurs belles gueules qui font les affaires des magazines, mais un geste très bizarre : tous les trois ont la particularité de tenir la raquette avec les deux mains en revers. Rien de plus banal aujourd’hui, mais à l’époque la chose est radicalement nouvelle et perçue comme une hérésie barbare. Les professeurs de tennis font les gros yeux aux élèves qui mettent les deux mains sur le manche, et ne prescrivent que le gracieux revers à une main, il est vrai plus élégant.« Ils ont trouvé le truc »Et voilà que soudain, en 1974, le circuit se trouve dominé par trois champions au revers à deux mains. Le mot circule : « Ils ont trouvé le truc. » S’ils gagnent, c’est à cause de ce style peu orthodoxe. Du jour au lendemain, le revers à deux mains est enseigné dans les écoles. La révolution du tennis est en marche. Quarante ans plus tard, les cheveux de Björn sont passés du blond au blanc mais il a toujours ses yeux bleus concentrés, son sourire minimaliste et un penchant assez limité pour le bavardage et l’exubérance. On lui demanderait bien de mettre son bandeau Fila au milieu du front, histoire de retrouver les bons souvenirs d’antan, mais la politesse baltique n’est pas des plus incitatives.En ce mois de juillet, Björn Borg est venu au Classic Tennis Tour de Saint-Tropez (Var) participer « pour la dernière fois », annonce-t-il, à l’un de ces tournois d’exhibition où il s’affronte à d’autres légendes du tennis. Marat Safin, Ievgueni Kafelnikov, Ilie Nastase, Fabrice Santoro ou Mansour Bahrami sont là. Jimmy Connors devait venir, il a décliné pour cause de mal à la hanche. Parmi les trois révolutionnaires de 1974, Connors-Evert-Borg, ce dernier bouscule l’Histoire encore davantage en ajoutant un puissant effet de lift, comme l’Argentin Guillermo Vilas, à une main, presque au même moment.Avec son revers à deux mains lifté touchant à la perfection, Björn Borg plonge les experts dans un état d’ébahissement. La première fois que le futur champion tient une raquette, c’est à Södertälje, près de Stockholm, en 1965. Il a neuf ans et aucune idée de la technique. Son père fait des tournois de tennis de table, lui pratique le hockey sur glace et il prend naturellement la raquette comme une canne de hockey : « comme ça », dit-il (il se lève, pivote son buste vers la gauche et fait le geste d’un revers à deux mains).Il commence tout seul contre une porte de garage puis débarque au club local où les professeurs s’escriment à lui faire passer cette fâcheuse habitude de mettre ses deux mains sur le manche en revers. « Ils ont tout fait pour m’en dissuader, raconte-t-il. Ils me disaient : “Tu ne peux pas jouer comme ça, ça ne peut pas marcher, ce n’est pas beau, ce n’est pas comme ça qu’on fait, tu vas te faire mal au bras’’, etc. Je disais : “OK, je vais essayer’’, mais je n’avais aucune envie de faire autrement, c’était mon geste. » Son coach Lennart Bergelin, qui le prend en mains dès l’âge de 13 ans, décide de ne pas le contrarier.De son côté, Jimmy Connors, né au fin fond de l’Illinois, est très tôt envoyé en Californie pour y être entraîné par un grand champion d’origine équatorienne, Pancho Segura. Celui-ci, fils du gardien du tennis-club de Guayaquil, avait commencé en se bricolant des raquettes et en tapant des balles sur le mur pendant que les riches débattaient sur les courts. Il est petit, souffreteux, a les jambes maigres et arquées. Quand il s’empare pour la première fois d’une vraie raquette, elle est trop lourde. Il la prend à deux mains et improvise des coups droits en tournant fortement les épaules pour se donner plus de force. Le premier grand coup droit à deux mains du tennis est né.Pancho Segura a droit à toutes les moqueries, mais il marque les années 1940 et 1950 et ce n’est pas lui, comme Burgelin avec Borg, qui va contrarier le coup si spécial de son élève. Il l’encourage. Le geste de revers de Jimmy Connors, qui semble venir du base-ball, est l’exacte réplique du fameux coup droit à deux mains de Pancho Segura.D’autres revers à deux mains surgissent ici et là, à l’époque des Borg-Connors et avant. L’Australien John Bromwich le pratique déjà avant-guerre, puis les Sud-Africains Cliff Drysdale ou Frew McMillan, l’Italien Beppe Merlo, les Français Jean-Claude Barclay ou Daniel Contet. Le coup reste marginal et l’apanage des plus petits champions. Personne n’a l’idée de l’intégrer dans le registre classique du tennis. Chaque fois, il se pratique par les hasards des vies de chacun.C’est l’affaire des moins riches, comme McMillan, dont la famille n’a pas les moyens de payer un professeur, qui s’emparent comme ils peuvent de raquettes trop lourdes pour eux. C’est l’affaire de ceux au physique moins bien loti, comme Jean-Claude Barclay, qui n’a rien pour faire un champion : petit, gaucher contrarié, malingre, bigleux, une vue à 2/10e, interdit de sport à l’école, il est la risée des profs de gym mais hérite d’une raquette et la tient n’importe comment, avec une prise à l’envers. La myopie l’oblige à se concentrer plus que la moyenne, le handicap physique à inventer un revers à deux mains incongru et laid qui part de tout en bas comme une pelle. Il sert à la manière de Jacques Tati dans Les Vacances de M. Hulot. Résultat : les adversaires n’y comprennent rien. A force de jouer tout à l’envers, et très vite, Barclay perce au début des années 1970  : par étrangeté. Sportif mondial le plus populaireMais c’est Björn Borg qui change tout. L’immense champion remporte six Roland-Garros et cinq Wimbledon avec sa raquette en bois Donnay et domine totalement le tennis mondial de 1974 à 1981, au point de devenir, avec Mohamed Ali, le sportif le plus populaire dans le monde. Il est si concentré et se déplace si vite que le terrain semble moins large de son côté. Jeu de jambes, accélérations fulgurantes, retours de service et passing-shots sont sa marque. Son coup droit lifté est exceptionnel, son revers à deux mains redoutable.« L’avantage du revers à deux mains, explique-t-il, c’est la puissance que tu donnes et le fait que l’adversaire peut moins deviner la trajectoire. L’inconvénient, c’est que tu n’as pas la même amplitude, mais je compensais en me déplaçant très bien et très vite. Grâce à Jimmy et moi, je pense, les coachs se sont décontractés : ils ont arrêté de contraindre les jeunes à reverrer à une main. Ce n’est pas mieux à deux mains, c’est juste qu’il faut laisser parler son tempérament. »Jean-Paul Loth, ancien entraîneur et commentateur fameux, en est d’autant plus convaincu qu’il avait commis l’erreur d’avoir détruit la confiance d’un joueur en l’obligeant à renoncer à sa deuxième main. « En gagnant tout, Borg a fichu le bazar, raconte-t-il. On n’a plus pu arrêter les enfants qui voulaient l’imiter. Tout a changé depuis. La méthode française ne proscrit plus le revers à deux mains, sans le préconiser a priori. » C’est le revers à deux mains qui règne aujourd’hui sur le tennis, mais celui à une main n’est pas pour autant has been puisque, sur les cinquante meilleurs joueurs du monde, environ un tiers le pratique. Ceux de Federer, Mauresmo, Henin, Gasquet ou Wawrinka devraient au moins figurer parmi les sept merveilles du monde.L’apparition du revers à deux mains n’est qu’un symptôme : celui du grand chamboulement des années 1970 dans le tennis. « Les raquettes, les cordages, l’argent, la télévision, les pays, les nouveaux, les balles, les chaussures, les surfaces, la puissance, les effets, tout change à ce moment-là, note l’ancien champion Patrick Proisy. Les nouveaux gestes interviennent comme des antidotes aux inventions. Le tennis n’est plus le même sport. »L’étrangeté du revers lifté de Borg intriguait au plus haut point Raymond Aron, dont l’œuvre intellectuelle a injustement laissé plus de traces que sa passion immense pour le tennis. Le maître de philosophie politique pratiquait ce sport de manière obsessionnelle et dans un style classique, à très bon niveau. En rentrant un jour des tribunes de Roland-Garros, l’éditorialiste de L’Express a tenu à se faire expliquer le fameux geste dans l’ascenseur, au siège de l’hebdomadaire, par le grand reporter Yves Stavridès, qui passait par là. Les confrères de ces années 1980 se gondolent encore au souvenir de leur camarade agrippant par-derrière le poignet du vieux Raymond, dans l’ascenseur de L’Express, pour une leçon de lift. Tiens, une idée de thèse : de l’influence de Björn Borg sur l’œuvre de Raymond Aron.Prochain article : Henri MendrasChanger le monde : c’est le thème de l’édition 2015 du Monde Festival qui se tiendra les 25, 26 et 27 septembre à Paris avec Anne Hidalgo, Emmanuel Macron, Thomas Piketty, Matthieu Ricard, Evgeny Morozov, Jordi Savall… Comment réguler Internet ? Va-t-on vers la fin de la croissance ? Quels contre pouvoirs à la civilisation numérique ? La musique peut-elle changer le monde ? Retrouvez le programme sur Le Monde Festival. Marion Van RenterghemJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 24.08.2015 à 01h44 • Mis à jour le24.08.2015 à 10h46 Le Français Guy Ligier, ancien pilote et fondateur de l’écurie de formule 1 du même nom, est décédé à l’âge de 85 ans, ont annoncé dimanche 23 août plusieurs médias français, une information confirmée en soirée par un membre de sa famille.Né le 12 juillet 1930 à Vichy, dans l’Allier, Guy Ligier a disputé 12 Grands Prix de F1 et marqué un seul point, en 1967 au GP d’Allemagne, sur le Nürburgring. Il a fondé son écurie en 1976 et bénéficié pendant toute son existence du soutien de la SEITA, la régie française des tabacs.Son pilote fétiche est alors Jacques Laffite qui a remporté six GP de F1 dans des Ligier bleues portant toutes les initiales JS pour Jo Schlesser, un grand ami de Ligier, et équipées de moteurs Matra ou Ford-Cosworth. Deux autres pilotes français vont aussi gagner des GP en Ligier : Patrick Depailler en 1979 et Didier Pironi en 1980.Grand ami de MitterrandC’est encore au volant d’une Ligier, mais équipée d’un moteur Mugen-Honda, qu’Olivier Panis a remporté en 1996 le GP de Monaco, sa seule victoire en F1 et la dernière d’une Ligier dans la catégorie reine du sport automobile.Grand ami de Guy Ligier, François Mitterrand, devenu président de la République, a incité l’Etat et les collectivités locales à investir beaucoup d’argent public dans le circuit de Magny-Cours, près de Nevers, pour qu’il accueille le GP de France de F1, de 1991 à 2008.Après 326 GP disputés entre 1976 et 1996 (pour 9 victoires, 9 pole positions et 50 podiums), Ligier, alors en grande difficulté financière, a été rachetée par Alain Prost. Le quadruple champion du monde de F1 l’a rebaptisée Prost GP mais n’a jamais réussi à obtenir une victoire en 83 GP disputés de 1997 à 2001.Les héritiers de Guy Ligier se sont lancés dans la fabrication de voiturettes sans permis, très demandées sur le marché européen. Plus récemment, l’entrepreneur Jacques Nicolet a relancé la marque dans le sport automobile, avec l’accord de son fondateur, en la baptisant Ligier des prototypes. L’écurie participe aux 24 Heures du Mans et au Championnat du monde d’endurance (WEC). 23.08.2015 à 22h35  L'Italien Vincenzo Nibali (Astana), vainqueur du Tour de France 2014, a été exclu dimanche du Tour d'Espagne pour s'être accroché à sa voiture alors qu'il tentait de revenir dans le peloton après avoir été distancé par une chute, ont fait savoir les organisateurs. « La décision appartient au jury technique et nous en avons été informés », a déclaré à la presse Javier Guillen, directeur général de la Vuelta. « C'est mauvais pour le cyclisme, pour le coureur (Nibali), pour la Vuelta et son image, parce que nous perdons un des favoris. Nous acceptons la décision pour éviter tout précédent. » L'exclusion de Nibali, 4e du dernier Tour de France, est un coup de tonnerre pour l'épreuve espagnole après seulement deux étapes. L'Italien, vainqueur de la Vuelta 2010, figurait parmi les favoris pour la victoire finale de cette édition 2015 aux côtés du Britannique Chris Froome, du Colombien Nairo Quintana et de l'Espagnol Alejandro Valverde.Dimanche après-midi, lors de la 2e étape courue entre Alhaurin de la Torre et Caminito del Rey, Nibali a été pris dans une chute massive sur une longue ligne droite à 30 km de l'arrivée. Relégué dans un deuxième peloton, l'Italien est néanmoins parvenu à revenir dans le groupe des favoris, même s'il a ensuite été décroché dans l'ascension finale, terminant à la 31e place.La chaîne Eurosport a diffusé une vidéo filmée depuis hélicoptère où l'on voit le champion italien à la tête d'un groupe de coureurs attardés. Le vainqueur du Tour d'Espagne 2010 semble se porter à hauteur de sa voiture et aussitôt, coureur et véhicule produisent une nette accélération qui décroche tous les autres poursuivants.« Nous avons parlé avec les juges et leur décision d'exclure Nibali de la course était claire », a déclaré Stefano Zanini, l'un des directeurs sportifs d'Astana. « Nous avons demandé de la clémence et que soit appliquée une sanction en temps mais les juges ont estimé qu'une action de ce type créait un précédent pour les autres coureurs », a-t-il ajouté.Cette exclusion fait écho à celle de l'Argentin Eduardo Sepulveda sur le dernier Tour de France en juillet: le coureur de Bretagne-Séché avait été mis hors course pour avoir effectué quelques dizaines de mètres en voiture.En 2010, Froome avait, pour sa part, été exclu du Tour d'Italie pour s'être aggrippé à une moto.C'est le Colombien Johan Esteban Chaves qui a remporté dimanche la 2e étape de la Vuelta, endossant du même coup le maillot rouge de leader. Lundi, la 3e étape conduira les coureurs de Mijas à Malaga sur 158,4 km 23.08.2015 à 16h08 • Mis à jour le23.08.2015 à 16h24  Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), parti en pole position, a remporté le Grand Prix de Belgique de Formule 1, dimanche à Spa-Francorchamps, devant son coéquipier Nico Rosberg et le Français Romain Grosjean (Lotus). Auteur d'un nouveau sans-faute, de bout en bout, le double champion du monde et leader du championnat n'a jamais été inquiété et a bouclé, après 43 tours d'une course intense, épargnée par la pluie, sa 39e victoire en F1, dont six en 2015.C'est aussi en onze courses, le 7e doublé des Flèches d'Argent cette saison. Hamilton, implacable, a terminé avec deux secondes d'avance sur Rosberg et a donc récidivé à Spa où il avait déjà gagné en 2010 au volant d'une McLaren. « C'est une journée de rêve. Nico allait très vite aujourd'hui, mais à chaque fois j'ai pu trouver la parade », a réagi Hamilton sur le podium.« J'ai complètement raté mon départ, et Lewis mérite de gagner. Je vais partir très vite car ma femme peut accoucher à tout moment », a dit Rosberg, encore battu à la régulière par son ami d'enfance.La bonne affaire du jour a été réalisée par Grosjean, monté sur son 10e podium de F1, en 75 Grands Prix, après avoir mieux géré ses pneus que Sebastian Vettel (Ferrari): le quadruple champion du monde a crevé son pneu arrière droit, trop usé, à deux tours de la fin.Les places d'honneur sont allées à deux autres gros bagarreurs, le Russe Daniil Kvyat (Red Bull) et le Mexicain Sergio Pérez (Force India), qui ont assuré le spectacle pendant une heure et demie devant près de 60.000 spectateurs ravis de leur après-midi. 22.08.2015 à 23h08 • Mis à jour le24.08.2015 à 13h51 | Adrien Pécout Serait-ce le fameux match référence que Philippe Saint-André appelle de ses vœux depuis maintenant quatre saisons ? Les deux essais anglais interdisent de le penser (contre seulement un, côté français), mais la victoire (25 à 20) du XV de France sur l’Angleterre en test-match, samedi 22 août, au Stade de France, aura au moins le mérite d’apporter aux Bleus la confiance qui leur faisait jusque-là défaut.A quatre semaines du lancement de la Coupe du monde chez ces mêmes Anglais, c’est déjà ça de pris. Le sélectionneur français Philippe Saint-André ne s’en plaindra pas, en tout cas : c’est fort de cette victoire de prestige que « PSA », jusque-là si contesté, communiquera sa liste des 31 joueurs retenus pour le Mondial dimanche 23 août, dans le décor confiné du Centre national de rugby, à Marcoussis (Essone).UN SUPPLEMENT D'ALLANT OFFENSIFCe samedi, toujours est-il que les Français sur le terrain ont cette fois livré un match autrement plus probant que la semaine passée, à Londres, lorsqu’ils avaient chuté  (19-14)  face à une équipe d’Angleterre « bis », dans le temple londonien de Twickenham. Contrairement à la semaine dernière, les Bleus, eux aussi remaniés entre temps, ont su apporter un supplément d’allant offensif.Pour preuve, le seul essai français du match : un cadrage débordement de Yoann Huget, bien servi sur la gauche, qui a pris de vitesse la ligne arrière pour s’en aller aplatir le ballon et entériner la domination française (20-6, 48e). Mais le plus dur avait été fait auparavant. En première période, plus entreprenants que les Anglais, les Bleus ont validé leur domination à grand renfort de pénalités : d’abord par Scott Spedding aux 40 m (3-0, 3e), puis, plus près de la cible, par l’intermédiaire de Frédéric Michalak (11e, 17e, 26e, 33e).MICHALAK, MEILLEUR MARQUEUR DE L'HISTOIRE DU XV DE FRANCECes coups de pied auront permis à l’ouvreur toulonnais de devenir le meilleur marqueur de l’historire du XV de France. Avec 394 points — dont 17 samedi soir —, ce dernier dépasse désormais le record de 380 points inscrits par son aîné « Titou » Lamaison. L’histoire retiendra que le joueur à la plus grande longévité en équipe de France, présent chez les Bleus depuis 2001, aura également transformé en deuxième période l’essai de Huget (22-12, 48e). Aligné en charnière aux côtés de Sébastien Tillous-Borde, son coéquipier en club, Frédéric Michalak marquera ensuite une cinquième pénalité (25-6, 66e) qui viendra effacer son raté quelques instants plus tôt (52e).Et l’Angleterre, dans tout cela ? Les futurs hôtes de la Coupe du monde auront attendu au bas mot une demi-heure pour commencer à se signaler. Autant les « réservistes » de la semaine passée avaient assuré le spectacle à Londres (l’ailier droit Anthony Watson), autant les Anglais alignés à Saint-Denis — supposément l’équipe type du XV de la Rose — auront semblé plus longs au démarrage au moment d’enclencher des mouvements offensifs.UN SURCROIT DE SERENITEL’Angleterre de George Ford, auteur de deux pénalités en première période (27e et 39e), aura proposé un tout autre visage au retour des vestiaires. La sélection de Stuart Lancaster inscrira même deux essais tardifs (et transformés), entretenant jusqu’au bout l’espoir de revenir au score. D’abord, une première banderille de Danny Cipriani (25-13, 72e), entré en cours de match. Puis un raid côté gauche du centre Jonathan Joseph qui aura battu à la course le nouvel entrant Gaël Fickou, déjà pris de vitesse la semaine dernière sur un essai d’Anthony Watson.En conférence de presse, « PSA » s'est félicité de ce match remporté « avec énormément d'intensité, beaucoup de combats, c'est bien pour la confiance de ce groupe, on a su gagner ce bras de fer, même si on a tangué sur les dix dernières minutes. » « On a de vrais compétiteurs, des joueurs de qualité mais qui n'avaient pas eu de préparation depuis trois ans et demi. Là, en six-sept semaines de préparation, on a pu voir les progrès, mais on ne va pas s'enflammer », a apprécié Saint-André, lequel vient de réserver divers stages « commando » à son groupe de 36 joueurs présélectionnés depuis le 6 juillet. Revigoré par ce 101e duel franco-anglais (le 39e seulement à l'avantage des Bleus depuis 1906), le XV de France version Saint-André s'offre donc un surcroît de sérénité à l'approche du Mondial anglais. Les Bleus disputeront un troisième et dernier test-match en vue de l'épreuve, samedi 5 septembre, toujours au Stade de France, face aux Ecossais de l'ancien coach clermontois Vern Cotter. L'ultime tour de chauffe en vue de la Coupe du Monde, que la France ouvrira le 19 septembre, à Twickenham, contre l'Italie.Adrien PécoutJournaliste au Monde 10.08.2015 à 06h34 • Mis à jour le10.08.2015 à 10h44 | Henri Seckel (Kazan, Russie) « Une grande équipe sait finir ses championnats. » Oui, comme il y a deux ans à Barcelone, la natation française a « su finir » ses Mondiaux à Kazan en glanant deux ultimes médailles au dernier jour, dimanche 9 août : l’or pour Camille Lacourt sur 50 m dos, et le bronze pour le relais 4 × 100 m 4 nages, traditionnelle course de clôture. Mais le jugement du directeur technique national (DTN) Jacques Favre est inexact. C’est le mot « équipe » qui est un peu fort.Pas tant au niveau de la cohésion collective des 28 nageurs et nageuses ayant fait le voyage en Russie, dont les entraîneurs français ont loué la solidité, qu’au niveau des résultats. Un rapide coup d’œil au palmarès suffit pour comprendre qu’à Kazan, l’équipe de France, c’était Florent Manaudou et Camille Lacourt.C’est à ces deux jeunes gens que la délégation tricolore doit ses six médailles (quatre d’or, une d’argent, une de bronze), soit trois de moins qu’en 2013. Complètement – les 50 m nage libre et papillon pour le premier, les 50 m et 100 m dos pour le second – ou en partie, pour les deux obtenues en relais – le 4 × 100 m avec Manaudou, le 4 × 100 m 4 nages avec Lacourt. « Derrière quelques individus qui nous donnent du plaisir et une exposition, il y a quand même un certain vide », constate Fabrice Pellerin, ancien entraîneur de Yannick Agnel et de Camille Muffat, désormais directeur de l’équipe de France féminine.Lire aussi :Le relais 4 × 100 m, une spécialité françaiseMarseille, capitale de la natation A Kazan sont apparues de façon criante deux caractéristiques de la sélection nationale. Elle se confond de plus en plus avec le Cercle des nageurs de Marseille, plus capitale de la natation tricolore que jamais : 10 des 28 Bleus présents aux Mondiaux sont licenciés du CNM, dont Jacques Favre est un ancien nageur, et dont le manageur, Romain Barnier, est aussi l’entraîneur en chef de l’équipe de France. Jérémy Stravius est le seul médaillé (4 × 100 m nage libre) à ne pas s’entraîner au-dessus de la plage des Catalans. Et l’Amiénois est le seul non-Marseillais à avoir goûté à la saveur d’une finale en Russie, avec la Calédonienne Lara Grangeon (400 m 4 nages).Cette dernière illustre, en creux, le second phénomène marquant : elle est l’unique nageuse française, sur les quatorze sélectionnées, à s’être glissée parmi les huit meilleures mondiales de sa discipline. « Ce n’est évidemment pas suffisant », concède Jacques Favre, DTN d’une natation hexagonale structurellement fragile. Longtemps portée par Laure Manaudou (retraitée en 2013) puis Camille Muffat (retraitée en 2014, un an avant sa mort), l’équipe de France féminine « est aujourd’hui à construire, en manque de talents, loin de ce qui se fait de mieux au niveau mondial », admet sans détour Fabrice Pellerin : « Notre natation a toujours existé à travers des individualités. Si on en enlève une ou deux, il reste la forêt derrière les arbres. »Et la forêt n’est pas luxuriante. La faiblesse de la natation féminine et la dépendance envers deux nageurs miraculeux n’incitent pas à l’optimisme, à douze mois des Jeux olympiques de Rio. L’olympiade suivante pourrait même s’avérer très douloureuse si les « arbres » venaient à disparaître, et marquer un retour deux décennies en arrière, à l’époque où la natation française, lors des grandes compétitions, ne comptait pas le nombre de médaillés, mais de finalistes. « Oui, on est inquiets, très inquiets, mais on va bouger », assure Jacques Favre. « Ce qui arrive à la natation féminine peut très bien arriver un jour à la natation masculine », prévient Romain Barnier. Fabrice Pellerin énumère : « Il faut travailler sur la formation, les critères de sélection, la culture de la natation en France. C’est un vaste chantier. »Débat sur les critères de sélection Immanquablement, à Kazan, cette question des critères de sélection – le temps minimum imposé aux nageurs avant une compétition internationale pour obtenir leur sélection – a été évoquée. « Soit on établit les critères pour participer en espérant entrer en demi-finales, soit on se dit que le but, c’est que tout nageur qualifié entre au moins en finale ou chope des médailles, expose Fabrice Pellerin, partisan de cette seconde philosophie. Si demain on me dit : “les critères sont revus, ça va faire mal aux fesses, il n’y aura que huit nageurs qualifiés, mais les huit pourront prétendre à une médaille”, ça me va parfaitement. Dans ce cas, il faudra non pas corriger nos critères, mais les révolutionner. »C’est ce qu’avait fait le DTN Claude Fauquet après les catastrophiques Jeux d’Atlanta, en 1996, où la natation française, pourtant largement représentée, avait rapporté zéro médaille et quatre malheureuses places de finaliste. La révolution de Fauquet avait eu des conséquences spectaculaires – seuls cinq Français avaient participé aux Mondiaux 2001 à Fukuoka (Japon) – mais elle est aujourd’hui tenue pour responsable des succès suivants de la natation bleue aux Jeux de Sydney (Maracineanu), Athènes (Manaudou, etc.) ou Pékin (Bernard, etc.).Romain Barnier, lui, ne voit pas le durcissement des critères comme un remède miracle : « On a l’impression qu’il suffit de déplacer le curseur et que tout le monde va progresser. Les critères sont un des points importants de la réflexion, mais ce n’est pas le point unique qui va transformer la natation française. »L’entraîneur en chef des Bleus, en plus d’un solide circuit de meetings qui se met en place en France, et de séjours à l’étranger (Etats-Unis, Brésil) pour confronter les nageurs français au gratin international, mise volontiers sur autre chose : « Les Jeux olympiques à Paris en 2024, il n’y aurait rien de mieux comme moteur, et cela laisserait huit ans pour préparer de nouveaux champions. »Henri Seckel (Kazan, Russie) 09.08.2015 à 20h40 • Mis à jour le09.08.2015 à 20h42 L’équipe de Russie sera bien autorisée à participer à l’Euro 2015. La Fédération internationale de basket-ball (FIBA) en a fait l’annonce, dimanche 9 août, en marge du match amical France-Russie programmé le même jour à Villeurbanne.Fin juillet, la FIBA avait pourtant suspendu la Fédération russe pour la forcer à régler « des problèmes institutionnels et légaux persistants ». Un conflit entre l’actuelle présidente de la Fédération, Yulia Anikeyeva, et ses prédécesseurs est à l’origine des blocages.Après avoir entendu dimanche la Fédération, le ministère des sports et le Comité national olympique russes, l’instance dirigeante du basket mondial a maintenu la sanction, mais a « autorisé exceptionnellement les joueurs et les dirigeants à participer aux compétitions à venir ».L’Euro 2015 débutera le 5 septembre dans quatre pays : France, Croatie, Allemagne, Lettonie). Les Bleus affronteront la Russie le 9 septembre à Montpellier dans le cadre du premier tour.Alors que les Bleus avaient remporté en 2013 le premier titre majeur de leur histoire, il y a deux ans, les Russes bouclaient cet Euro organisé en Slovénie à la dernière place de leur groupe après avoir été médaillés d’or (2007) puis de bronze (2011). 09.08.2015 à 19h15 • Mis à jour le10.08.2015 à 10h30 Dauphin de Paris la saison précédente, Lyon a dû se contenter d’un match nul (0-0) en clôture de la première journée du championnat de France 2015-2016, dimanche 9 août, à Gerland, face à Lorient. Ce match conclut un week-end inaugural marqué par la démission surprise de l’entraîneur Marcelo Bielsa après la défaite (1-0) de Marseille contre Caen, mais aussi par la courte victoire (1-0) du Paris-Saint-Germain, triple champion de France en titre, sur la pelouse de Lille.Lyon, de son côté, a maîtrisé les débats face à Lorient dimanche soir. Sans pour autant convertir cette domination en but. En atteste cette triple occasion (11e minute) : d’abord une frappe de Nabil Fekir sur le poteau après un centre de l’ancien Guingampais Claudio Beauvue ; puis un tir d’Alexandre Lacazette repoussé par Benjamin Lecomte ; dans la foulée, les mains du gardien lorientais repousseront une seconde tentative, cette fois de la tête, de l’avant-centre de Lyon.Meilleur buteur du précédent championnat avec 27 buts, Lacazette restera donc muet ce soir. L’attaquant aura l’occasion de se rattraper : après un feuilleton estival l’annonçant sur le départ, il vient de prolonger d’un an son contrat, portant désormais à 2019 sa date d’expiration.Lire notre analyse :Ligue 1 : pourquoi Bielsa a claqué la porte de l’OMMis sous pression, les Bretons ont toutefois failli jeter un froid à Gerland. Sur une balle en contre, bien lancé en profondeur côté gauche, Raphaël Guerreiro crochète le portier lyonnais, Anthony Lopes, puis décoche une frappe déviée sur la barre transversale par Samuel Umtiti (37e).Au retour des vestiaires, le match a donné lieu à une nouvelle poussée rhodanienne. La mainmise progressive des Gones sur le match s’est notamment traduite par une frappe du droit du milieu Arnold Mvuemba en dehors de la surface (68e). Là encore, tentative bien détournée par Benjamin Lecomte.Bordeaux douché devant son publicPlus tôt dans la journée, dimanche après-midi, les Girondins de Bordeaux perdaient quant à eux leur première journée du championnat de France 2015-2016, dimanche 9 août, en s’inclinant à domicile face au Stade de Reims (2-1) dans les ultimes instants du match.Bordeaux avait ouvert le score juste avant la mi-temps par l’entremise de Wahbi Khazri (41e), auteur d’un tir à bout portant. La ténacité des Rémois aura finalement permis à ces derniers d’égaliser grâce à un but tardif de Nicolas de Preville (80e), puis à prendre l’avantage grâce à Jordan Siebatcheu (87e), croisant sa frappe face au portier girondin venu à sa rencontre.Lire aussi :L’OM battu d’entrée à domicile, Angers leader provisoire de Ligue 1Dans le même temps, pareil retournement de situation s’est produit à Toulouse. Le club local a réussi à inverser la tendance en sa faveur en marquant par deux fois - d’abord via Martin Braithwaite (27e), puis Wissam Ben Yedder (53e). Deux répliques qui ont annihilé l’avantage que les Stéphanois s’étaient procuré après une tête de Loïc Perrin (17e), à la réception d’un corner.Le récapitulatif de cette première journée :Vendredi 7 août Lille-Paris (0-1)Samedi 8 août Marseille-Caen (0-1) Montpellier-Angers (0-2) Nice-Monaco (1-2) Bastia-Rennes (2-1) Nantes-Guingamp (1-0) Troyes-Gazélec Ajaccio (0-0)Dimanche 9 août Bordeaux-Reims (1-2) Toulouse-Saint-Etienne (2-1) Lyon-Lorient (0-0) 09.08.2015 à 15h03 • Mis à jour le09.08.2015 à 18h46 Après ses révélations de la semaine précédente, le Sunday Times apporte une deuxième salve d’accusations de dopage dans l’athlétisme. Dans son édition du dimanche 9 août, l’hebdomadaire britannique a indiqué que le prestigieux marathon de Londres avait été remporté sept fois en douze ans par des athlètes dont les analyses de sang présentaient des résultats douteux, laissant suggérer qu’ils avaient pu se doper.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massifCette nouvelle révélation intervient donc une semaine après l’enquête, menée conjointement avec la chaîne publique allemande ARD, qui a divulgué un fichier confidentiel contenant les résultats sanguins de plus de 5 000 athlètes entre 2001 et 2012. Parmi toutes les médailles mondiales ou olympiques décernées dans les épreuves de demi-fond et de fond durant cette période, une sur trois ferait l’objet de suspicions, selon les spécialistes australiens du dopage Michael Ashenden et Robin Parisotto.Pour ce qui du marathon, le Sunday Times ne précise pas les années qui seraient en cause et qui concerneraient donc 30 % des vingt-quatre vainqueurs de l’épreuve sur la période concernée (douze éditions masculines, douze éditions féminines). Le journal affirme en outre que 32 lauréats de six marathons majeurs – Londres, Boston, Chicago, New York, Berlin et Tokyo – auraient dû faire face à une enquête après des analyses de sang douteuses : soit un quart des gagnants au total.Le responsable du marathon de Londres, Nick Bitel, a réagi dimanche, dans un communiqué, se disant « très inquiet » de ces informations et affirmant que le marathon appliquait une politique « zéro tolérance » à la question du dopage. « Nous continuons à être à l’avant-garde des mesures pour lutter contre le dopage des coureurs de marathon (…), mais nous ne pouvons pas le faire seul. » Nick Bitel a ainsi déclaré « [compter] énormément » sur l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF).L’IAAF déjà stupéfiéeL’hebdomadaire ajoute par ailleurs que le Britannique Mo Farah, champion olympique 2012 des 5 000 et 10 000 m, fait partie de huit athlètes qui ont accepté de publier leurs tests sanguins pour attester de leur probité. « La décision de publier ces tests est personnelle. J’ai toujours dit que je ferai tout ce qu’il fallait pour prouver que je suis un athlète propre », déclare l’athlète de 32 ans, éclaboussé depuis début juin par les accusations de dopage de la BBC visant son entraîneur américain Alberto Salazar, directeur du Nike Oregon Project (NOP) à Portland.Samedi 8 août, à la veille de ce nouvel article, l’IAAF avait justement pris soin d’adresser un démenti aux premières accusations de l’ARD et du Sunday Times. La fédération internationale reproche notamment aux deux chercheurs sollicités par les médias, Michael Ashenden et Robin Parisotto, d’avoir « fait mine d’ignorer que plus de 60 athlètes ont été sanctionnés sur la base de tests sanguins anormaux, tous prélevés depuis 2009, des athlètes qui avant d’être démasqués comme des tricheurs [par l’IAAF] avaient gagné 140 médailles internationales, battu trois records du monde et gagné six grands marathons ».Prise à partie par les deux médias pour son laxisme supposé, la Fédération mondiale a ajouté avoir trouvé « stupéfiant que deux experts ayant une telle connaissance du code de l’Agence mondiale antidopage et du cadre de la lutte antidopage aient accepté d’analyser une base de données qu’ils savaient avoir été obtenue sans l’accord de l’IAAF ou des athlètes ». Alexis Hache Choqués, abasourdis, déroutés, sonnés, hébétés, sidérés… La langue française sera sans doute trop peu fournie ce matin pour qualifier l’état d’esprit marseillais au lendemain de l’annonce de la démission de Marcelo Bielsa. Quelques minutes après le coup de sifflet final de la première rencontre de la saison en Ligue 1 conclue par une défaite contre Caen (0-1) au Vélodrome, l’entraîneur argentin s’en est allé. En y mettant les formes, comme toujours. Le spectacle avant tout, credo sans cesse asséné sur le terrain par « El Loco », le fou, durant les quatorze mois de son règne mouvementé sur la Canebière.« Je suis, évidemment, comme tous les supporteurs de l’OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa », a écrit Vincent Labrune, le président marseillais, sur le site du club.« J’ai, ce soir, du mal à comprendre comment une simple réunion, mercredi, sur des détails techniques de ce contrat avec l’avocat de l’actionnaire et mon directeur général puisse être à l’origine de ce départ précipité, alors que tous ses souhaits avaient été exaucés. »Dans sa lettre, Bielsa évoque en effet une « situation d’instabilité » générée par un changement dans le contrat qu’il devait signer et « un minimum de confiance » à présent envolé. Sans doute aura-t-il l’occasion de donner plus de détails à Vincent Labrune sur ce sujet au moment d’acter son départ. Certains, comme Bruno Roger-Petit ou Daniel Riolo, y voient déjà l’œuvre de Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire du club, qui aurait poussé Bielsa au départ.La direction du club a réagi à la démission de Bielsa, dimanche après-midi, dans un communiqué virulent. Le « board » de l’OM dénonce l’attitude d’un entraîneur « qui place ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution » et refuse « de se soumettre à la loi d’un seul homme ». Entre Margarita Louis-Dreyfus et Marcelo Bielsa, le torchon aura donc fini de brûler par médias interposés, laissant le club seule victime de cette guerre longtemps menée en coulisses.Thauvin « choqué » et sur les nerfsImmense fut également la surprise pour les joueurs, avertis en même temps que la presse de la décision de l’imprévisible Argentin. Le capitaine de l’OM, Steve Mandanda, a évoqué au micro de Canal+ un « gros coup de massue ».« Il y a eu pas mal de déception, il a fait progresser la quasi-totalité de ce groupe. Le côté délicat, c’est qu’il y a des joueurs qui sont venus pour lui. Nous, on était bien avec lui, avec un bon fond de jeu par rapport à d’autres saisons… Il a pris une décision, il faut l’accepter. »Si comme le dit le gardien, « le timing n’est pas extraordinaire », il a tenu à insister sur le fait qu’il fallait désormais « faire front pour rebondir ». Alors que l’Olympique de Marseille a déjà perdu quelques-uns de ses meilleurs joueurs à l’intersaison, la solidarité devra en effet être de mise pour surmonter ce nouvel épisode délicat.Protégé de Bielsa, l’attaquant Florian Thauvin était tout aussi affecté par le départ de son entraîneur, même si, à l’instar de son capitaine, il a voulu afficher une détermination à toute épreuve. « On est tous choqués, c’est une grosse déception. On n’a pas vu Bielsa, mais on a eu une discussion dans le vestiaire avec le président qui nous a rassurés, on ne va pas rester là-dessus, il y a une saison à faire. »Malgré cette belle volonté de façade, les nerfs étaient visiblement à vif hier soir. Selon RTL, à la sortie du stade, Thauvin aurait eu une altercation avec un supporteur qui l’aurait insulté et lui aurait craché dessus. Le Marseillais aurait répondu par un fauchage avant d’être maîtrisé par quelques personnes.Info #RTL : vive altercation physique entre Florian Thauvin et des supporters à la sortie du Stade vélodrome— PhilSANFOURCHE (@Sanfourche Philippe)require(["twitter/widgets"]);Ce matin, comme l’écrit L’Equipe, Marcelo Bielsa s’est rendu au centre d’entraînement de l’OM à 9 heures pour dire au revoir aux joueurs. Nul ne sait encore ce qu’il a bien pu leur dire. L’Argentin laisse derrière lui une équipe en chantier, à l’avenir incertain, mais qui pourrait bien récolter un jour les fruits du travail si particulier d’« El Loco ».En Argentine, le stade des Newell’s Old Boys porte son nom ; le Chili, qu’il a un temps entraîné, est devenu l’une des meilleures nations sud-américaines. En 2010, les supporteurs chiliens chantaient d’ailleurs déjà « Bielsa no se va » (« Bielsa, ne t’en vas pas »). Un chant transformé il y a quelques mois dans les travées du Vélodrome en banderoles, messages d’amour de supporteurs conquis par ce personnage atypique. Mais finalement, Bielsa s’en est allé, dans un ultime geste technique. Le « coup de massue » va laisser des traces.Alexis HacheJournaliste au Monde Rémi Dupré C’est une abdication qui résume assez bien le personnage que se plaît à incarner Marcelo Bielsa. Depuis samedi 8 août, à 23 heures, l’Olympique de Marseille est en crise à la suite de l’annonce fracassante de la démission de son entraîneur argentin, en poste depuis l’été 2014. Quelques minutes après la défaite (0-1) inaugurale de la formation phocéenne contre Caen, lors de la 1re journée de Ligue 1, « El Loco » (« le Fou ») s’est plié à une très classique séance de questions-réponses, commentant le revers de ses protégés dans l’auditorium du Vélodrome. Puis, le natif de Rosario a indiqué devant un auditoire médusé qu’il quittait ses fonctions. Lui qui avait déclaré, quarante-huit heures plus tôt, avoir trouvé un « accord » sur les termes d’une prolongation de contrat jusqu’à l’horizon 2017 avec son président Vincent Labrune. « Mais le document n’a pas encore été signé », avait-il précisé.Lire aussi :Ligue 1 : l’entraîneur de l’OM Marcelo Bielsa démissionnePour justifier sa décision « définitive », le sexagénaire a pointé un désaccord « d’ordre privé » avec la direction du club olympien. « Nous avions trouvé un accord sans faille, et clairement, il n’y avait plus rien à revoir, a détaillé Marcelo Bielsa. Puis, le club, à travers deux personnes [le directeur général Philippe Pérez et Igor Levin, l’avocat de Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de l’OM], m’a communiqué qu’il voulait changer des points. » Organisée mercredi 5 août, cette réunion s’était tenue en l’absence de Vincent Labrune, qui selon le coach démissionnaire avait « autorité » sur son administration, et donc sur ce revirement. Dans la nuit qui a suivi, l’ex-sélectionneur argentin (1998-2004) a donc rédigé une lettre à M. Labrune pour l’informer de son départ. Cette missive a été remise à l’intéressé après la défaite de l’OM. Elle a été lue aux médias lors de cette conférence de presse d’anthologie par le traducteur de Bielsa.« Comme vous le savez, j’ai refusé plusieurs offres importantes parce que je voulais rester à Marseille, y développe l’ex-entraîneur de l’Athletic Bilbao (2011-2013). Je ne le regrette pas, car je l’ai fait avec beaucoup d’enthousiasme et j’étais très attiré par ce projet. Je me suis adapté aux variations constantes du plan sportif, mais après trois mois de discussion et à deux jours du début de la compétition officielle, je ne peux pas accepter la situation d’instabilité qu’ils ont générée en voulant changer le contrat. Ma position est donc de ne pas continuer de travailler avec vous, elle est définitive. Le travail en commun exige un minimum de confiance que nous n’avons plus. »« Bielsa n’a jamais aimé Labrune »Jeudi 6 août, Marcelo Bielsa avait pourtant loué le travail réalisé par son président lors du mercato estival et les décisions « consensuelles » prises en amont du recrutement de joueurs comme les internationaux français Lassana Diarra ou Abou Diaby. Ce jour-là, on apprenait que son bras droit, le préparateur physique belge Jan Van Winckel, venait de prendre la porte pour des raisons inconnues.Après l’annonce de son entraîneur, Vincent Labrune s’est dit « évidemment, comme tous les supporteurs de l’OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa ». « Nous avions tous deux trouvé depuis plusieurs semaines un accord pour la prolongation de son contrat », a réagi l’homme de confiance de Margarita Louis-Dreyfus. Celui qui dirige l’OM depuis 2011 se retrouve désormais en première ligne. « Le départ de Bielsa, c’est l’échec de Labrune, qui va maintenant jouer les vierges effarouchées, glisse un connaisseur des arcanes de l’OM. C’est lui qui s’est auto-congratulé de l’avoir fait venir. Il n’a plus de fusible maintenant. »Vincent Labrune avait déjà essuyé les critiques publiques de son coach, en septembre 2014. Fraîchement arrivé sur la Canebière, l’ex-sélectionneur du Chili (2007-2011) avait reproché à son patron de n’avoir pas tenu ses engagements en matière de transferts. « Aucun joueur n’est arrivé sur ma décision. J’ai proposé douze options et aucune ne s’est concrétisée », avait-il soupiré. Vincent Labrune n’avait alors pas bronché. Quinze jours et deux victoires plus tard, Bielsa assurait n’être sous contrat que pour un an avec Marseille au lieu de deux comme initialement annoncé. « Bielsa n’a jamais aimé Labrune, assure un proche du club. Il l’a toujours catalogué comme un menteur patenté. »« Coup de massue »Le départ inattendu de Bielsa plonge désormais les supporteurs marseillais dans un profond désarroi. « Bielsa a contribué à stabiliser les abonnements [32 000], qui chutaient, assurait au Monde, en novembre 2014, Christian Cataldo, président de l’association des Dodgers. On est tous derrière lui. Il est très populaire. Les projecteurs sont braqués sur lui. Il s’est donné un rôle mais il est loin d’être loco. C’est même un intellectuel. Avec le coup de la glacière, il joue très bien son personnage. Si, cette année, l’OM est champion face au PSG, grâce à sa régularité, ce serait l’un des plus grands exploits du club. Les responsables de groupes de supporteurs aimeraient rencontrer Bielsa pour lui dire qu’on est à fond derrière lui. Mais c’est un homme qui a besoin d’être dans son monde, dans sa bulle. »La démission de cet insondable stakhanoviste, obnubilé par les séances vidéos, a provoqué un séisme au sein du vestiaire marseillais. Capitaine et gardien de l’OM depuis 2007, l’international français Steve Mandanda a parlé de « coup de massue » au micro de Canal+. « S’il y a une “star” dans l’équipe, c’est le coach, confiait le portier au Monde, en avril. C’est lui qui prend tout. Quelque part, cela nous fait aussi du bien car on est moins mis en lumière et c’est plus ­facile pour l’ensemble du groupe. C’est une personne qui aime et connaît ses joueurs, qui donne le maximum pour eux. Ça, on ne peut pas lui retirer. Ce serait bien qu’il reste. Les supporteurs méritent de voir du beau jeu, de voir l’OM en haut du classement. »Les méthodes dirigistes de Marcelo Bielsa avaient dans un premier temps porté leurs fruits la saison dernière. S’il avait terminé à la quatrième place du classement, l’Argentin avait égalé, à l’automne 2014, le record de huit victoires consécutives de son prédécesseur Rolland Courbis, enregistré lors de la saison 1998-1999.« S’ils n’ont pas tenu leurs promesses, ils n’ont aucune chance de retenir Marcelo »Pour de nombreux observateurs, la démission de Bielsa était prévisible. La plupart d’entre eux le dépeignent volontiers comme un salarié « ingérable ». L’ombrageux technicien n’avait-il pas déjà claqué la porte de l’Atlas Guadalajara, au Mexique, en 1995 ? Il venait alors de se disputer avec son préparateur physique. Ne s’était-il pas mis à dos la direction de l’Athletic Bilbao après son accrochage avec le maître d’œuvre de la rénovation des infrastructures du club, coupable à ses yeux de ne pas avoir tenu les délais ? En 2011, l’Argentin avait quitté ses fonctions à la tête de la sélection chilienne à la suite du départ du président de sa fédération, Harold Mayne-Nicholls. « S’ils promettent et qu’ils n’ont pas tenu leurs promesses, ils n’ont aucune chance de retenir Marcelo », glisse au Monde un ancien compagnon de route de Bielsa.« Ce départ peut être une bonne nouvelle pour l’OM, un moyen de tourner la page Bielsa, confie un fin connaisseur du club phocéen. L’équipe pourrait retrouver des fondamentaux et un équilibre dignes d’une équipe européenne. » Qui pourrait succéder à l’icône du Vélodrome ? Le nom de l’Allemand Jürgen Klopp, ex-coach à succès du Borussia Dortmund (2008-2015), alimente les rumeurs ces dernières semaines. « Il est assez intelligent pour ne pas venir, sourit-on aux portes du Vélodrome. Si Labrune veut flatter le public, il essayera de faire revenir le Belge Eric Gerets [2007-2009]. La vérité, c’est qu’on ne sait pas ce qu’il va se passer. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Anthony Hernandez et Yann Bouchez 大家好. « Dàjiā hǎo », pour ceux qui ne comprendraient pas les caractères de l’Empire du milieu. Si cette phrase vous paraît toujours du chinois – ce en quoi vous n’auriez pas vraiment tort –, la voici en français : « Bonjour à tous ». Voilà, c’est parti ! Avec six heures de décalage horaire, les Mondiaux d’athlétisme débutent demain à Pékin. Les dieux du stade étant apparemment bien lunés, l’écart des fuseaux horaires entre la France et la Chine permettra aux téléspectateurs français de suivre l’immense majorité des finales en milieu de journée.Bon, si vous voulez regarder celle du marathon masculin, qui inaugure la compétition, il faudra se lever en pleine nuit – ou ne pas se coucher –, histoire d’être debout à 1 h 35 du matin. Mais mis à part certaines épreuves de fond, les finales se dérouleront en début d’après-midi.« Voilà qui n’est pas trop tôt », se diront les aoûtiens qui apprécient les grasses matinées et pourront profiter de la compétition en sirotant leur apéro. « Voilà qui n’est pas trop tôt », pensent aussi certains athlètes qui trépignent depuis quelques jours dans leurs hôtels. « Voilà qui n’est pas trop tôt », doit-on aussi se dire à l’IAAF. Les membres de la fédération internationale d’athlétisme, qui viennent juste d’élire le Britannique Sebastian Coe à leur tête, ont ainsi l’occasion de faire parler de ce sport autrement que par les récentes affaires de dopage qui l’ont éclaboussé. Les proverbes étant à la Chine ce que les frites sont à la Belgique, une spécialité locale, nous avons évidemment... 20.08.2015 à 19h18 • Mis à jour le21.08.2015 à 09h53 Le pilier d’Oyonnax Jérémy Castex a été condamné par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR), jeudi 20 août, à 1 500 euros d’amende et à deux semaines de suspension pour « non-respect des obligations relatives aux paris sportifs ».Arthur Bonneval (Toulouse), Lucas Chouvet (Oyonnax) et Richard Fourcade (Aurillac, Pro D2), les trois autres joueurs professionnels convoqués par la commission de discipline pour avoir contrevenu aux dispositions sur l’interdiction de parier pour les « acteurs des compétitions », se sont vu infliger une amende de 1 500 euros avec sursis et un blâme.Les quatre joueurs professionnels, ainsi que deux joueurs amateurs qui doivent, eux, comparaître devant la commission de discipline de la FFR, ont été coupables de ne pas avoir respecté l’interdiction de parier sur des matchs de Top 14 ou de Pro D2. Aucune pratique susceptible de révéler une tentative de fraude ou de manipulation n’a toutefois été décelée.Ces sanctions font suite à une procédure conjointe de la LNR et de la Fédération française de rugby. Dans le cadre de la réglementation sur les paris, les deux instances avaient lancé une procédure de rapprochement de leurs fichiers auprès de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), pour savoir si des joueurs ou des entraîneurs avaient parié sur les compétitions organisées entre le 1er juillet 2014 et le 31 mars 2015.Castex étant actuellement blessé pour une durée estimée à trois mois, sa suspension ne prendra effet que le 15 novembre. La LNR précise qu’il sera requalifié à compter du 30 novembre, « sous réserve d’une évolution favorable et justifiée de sa blessure ». 20.08.2015 à 12h37 • Mis à jour le20.08.2015 à 19h01 L’entraîneur du XV de France, Philippe Saint-André, a annoncé, jeudi 20 août, la composition de l’équipe qui affrontera l’Angleterre, samedi à 21 heures au Stade de France. Avec un XV largement remanié, les Français auront à cœur de prendre leur revanche à domicile après la défaite 19-14 en terre anglaise.Alignée pour la première fois avec le XV de France samedi contre l’Angleterre, la charnière formée de Sébastien Tillous-Borde et Frédéric Michalak toutefois possède un vécu commun à Toulon, même si elle a finalement peu joué ensemble en compétition.Au lieu de reconduire François Trinh-Duc et Morgan Parra, binôme titularisé la semaine passée, Philippe Saint-André s’apprête donc à tester sa 17e charnière depuis qu’il a pris les commandes du XV de France en février 2012.PSA a justifié son choix : « On a toujours été cohérent, on a dit qu’on voulait donner du temps de jeu aux 36 joueurs, pour que tout le monde ait sa chance avant l’annonce du groupe » définitif pour le Mondial, dimanche 23 août, au lendemain de ce deuxième test-match face à l’Angleterre.Première ligne : Eddy Ben Arous ; Guilhem Guirado ; Rabah SlimaniDeuxième ligne : Pascal Papé ; Yoann MaestriTroisième ligne : Damien Chouly ; Louis Picamoles ; Bruno Le RouxCharnière : Sébastien Tillous-Borde ; Frédéric MichalakCentre : Wesley Fofana ; Mathieu BastaraudAiliers : Noa Nakaitaci ; Yoann HugetArrière : Scott Spedding.Remplaçants : Benjamin Kayser, Vincent Debaty, Uini Atonio, Alexandre Flanquart, Yannick Nyanga, Rory Kockott, Rémi Talès, Gaël Fickou. 19.08.2015 à 15h35 • Mis à jour le20.08.2015 à 06h42 | Rémi Dupré Les dirigeants de l’Olympique de Marseille auront mis onze jours pour trouver un successeur à l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, démissionnaire le 8 août 2015 après la défaite inaugurale (0-1) du club phocéen contre Caen, lors de la première journée de Ligue 1.Ce mercredi, l’Espagnol José Miguel Gonzalez Martin del Campo alias « Michel » s’est installé officiellement sur le banc de l’OM. Le coach de 52 ans a paraphé un contrat de deux ans avec la formation olympienne. Son baptême du feu sur les pelouses françaises est prévu le 28 août, à Guingamp, lors de la quatrième journée du championnat. Soit cinq jours après la réception de Troyes, dimanche 23 août.L’ex-milieu et véritable légende du Real Madrid (1982-1996) a fait notamment partie de la fameuse « Quinta del Buitre » (la quinte du vautour), avec les stars des Merengue Emilio Butragueno et Manolo Sanchis. Sextuple vainqueur de la Liga avec les Galactiques, il a auparavant dirigé les clubs espagnols de Getafe (2009-2011), le FC Séville (2012-2013) et le club grec de l’Olympiakos Le Pirée (2013-2015). C’est sur la péninsule hellénique que l’Espagnol a constitué son palmarès d’entraîneur en remportant à deux reprises le championnat et la Coupe de Grèce. Il avait néanmoins été démis de ses fonctions en janvier par les dirigeants de l’Olympiakos.Selon La Provence, l’ancien international espagnol (1985-1992) est le premier technicien à avoir rencontré Vincent Labrune, le président de l’OM. Et ce moins de quarante-huit heures après le départ fracassant de Marcelo Bielsa. Le natif de Madrid aurait notamment visionné tous les matchs de préparation du club phocéen afin de se faire un avis sur son effectif.Un personnage policé et élégantVendredi 20 août, Michel devrait débarquer au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus avec ses adjoints. Entraîneur intérimaire lors du dernier revers (1-0) des Phocéens à Reims et ancien bras droit de Bielsa, Franck Passi devrait conserver son poste. Il en serait de même pour Thomas Bénédet, l’analyste vidéo qui officiait sous la férule de l’éruptif argentin.Personnage policé et élégant, Michel faisait partie d’une « short list » de trois noms, parmi lesquels figurait celui de l’ex-international et sélectionneur (2006-2008) italien Roberto Donadoni, qui officiait à la tête de Parme jusqu’à sa récente faillite. Le 13 août, en conférence presse, Vincent Labrune avait laissé entendre qu’il était en quête d’un entraîneur étranger. « Ce n’est pas une question de passeport, mais de philosophie », avait-il glissé.Le quinquagénaire aura pour mission d’enrayer la mauvaise dynamique de l’OM, actuellement avant-dernier de Ligue 1, et d’effacer le traumatisme causé par la démission inattendue de Bielsa, stakhanoviste adulé par le public du Vélodrome. Double vainqueur de la Coupe de l’UEFA (1985, 1986) avec le Real Madrid, il devrait apporter au club phocéen son expérience européenne alors qu’il connaîtra, en fin de semaine, ses adversaires en Ligue Europa.Michel est notamment représenté par le fonds d’investissement Doyen Sports, basé à Londres mais enregistré à Malte. Cette nébuleuse particulièrement active en Espagne et au Portugal est dirigée par Nelio Lucas, qui est intervenu sur le transfert au FC Porto… du Marseillais Giannelli Imbula contre 20 millions d’euros.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 18.08.2015 à 15h09 • Mis à jour le18.08.2015 à 16h09 Après sa large victoire face au FC Barcelone lors du match aller (4-0) de la Supercoupe d’Espagne, vendredi 14 août, l’Athletic Bilbao a pu se contenter d’un match nul (1-1) sur la pelouse catalane, lundi 17 août au soir, pour décrocher son premier titre en trente et un ans.Lire aussi :Supercoupe d’Espagne : le Barça balayé par l’Athletic Bilbao De son côté, le Barça était condamné à sortir le grand jeu s’il voulait avoir une chance de revenir et de tenter de réaliser l’exploit de remonter les quatre buts d’écart. Etant donné la solidité affichée par les Basques au match aller, la mission s’annonçait presque impossible. Seul Lionel Messi a redonné espoir à ses supporteurs, juste avant la mi-temps (44e minute), en réalisant un superbe mouvement sur une balle de Javier Mascherano.En seconde période, les actions prenaient une tout autre tournure. Toujours aussi fébrile (17 buts encaissés en huit rencontres), la défense catalane s’en est, dans un premier temps, remise à son dernier rempart, Claudio Bravo. Le gardien chilien a d’ailleurs parfaitement assuré face à l’attaquant Aritz Aduriz à la 55e minute.La sanction devait tomber quelque vingt minutes plus tard. Alors que le défenseur français du Barça, Jérémy Mathieu, peu à son avantage hier, perdait un nouveau duel aérien, il laissait une fois encore à Aritz Aduriz la mission de déjouer le portier catalan, en deux temps (74e).Le Barça privé de Gerard Piqué ?Par ailleurs, le cas du défenseur du FC Barcelone, Gerard Piqué, n’est pas encore réglé. Expulsé à la 55e minute après s’en être pris violemment à un arbitre assistant sur un hors-jeu litigieux non signalé, l’international espagnol, âgé de 28 ans, pourrait être suspendu entre 4 et 12 matchs, selon le compte-rendu de l’arbitre central publié sur le site de la Fédération espagnole (RFEF). Le comité de discipline doit se réunir mercredi 19 août, précise la presse espagnole.Si cette sanction se confirme, il s’agira d’un coup dur pour le Barça alors que le Championnat d’Espagne débute vendredi. Le Barça, qui retrouvera l’Athletic Bilbao au stade San Mames dès dimanche 23 août, en ouverture de la Liga. 17.08.2015 à 10h36 • Mis à jour le19.08.2015 à 17h49 | Rémi Dupré C’est un déplacement qui donne des sueurs froides aux joueurs et dirigeants de l’AS Monaco. Mercredi 19 août, au stade de Mestalla, le club de la Principauté affrontera les Espagnols du Valence CF – double finaliste de l’épreuve en 2000 et 2001 –, lors du barrage aller de la Ligue des champions. Cinq jours après un peu rassurant match nul (0-0) à domicile face à Lille, lors de la deuxième journée de Ligue 1.La formation du Rocher, tombeuse (3-1, 4-0) au tour précédent des Young Boys Berne (Suisse), doit désormais franchir l’obstacle ibérique afin de valider sa qualification pour la plus prestigieuse des compétitions européennes. Eliminés (0-1, 0-0) en quarts de ­finale du tournoi, la saison passée, par la Juventus Turin, les Rouge et Blanc entendent participer pour la deuxième année d’affilée au banquet des notables du continent.Alors que la manche retour face aux « Naranjas » est programmée mardi 25 août au stade Louis-II, un succès conforterait la stratégie actuellement mise en place par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, 48 ans, propriétaire et président du club ­depuis décembre 2011. L’ancien magnat de la potasse, 156e fortune mondiale (avec 7,7 milliards d’euros), selon le classement annuel établi par le magazine américain Forbes, a ramené, en 2013, l’ASM en Ligue 1 avant d’en refaire une escouade capable de briller sur l’échiquier européen.Club le plus dépensier sur le continent il y a encore deux saisons, avec 166 millions d’euros investis sur le marché des transferts, l’institution monégasque prône désormais la rigueur budgétaire. Ce virage stratégique ou « redimensionnement du projet », comme le formulent les dirigeants, s’est traduit par la vente pour 80 millions d’euros, à l’été 2014, du Colombien James Rodriguez au Real Madrid ainsi que par le prêt de son compatriote Radamel Falcao à Manchester United. Pour justifier ce revirement, les proches de Dmitri Rybolovlev ont souligné les ­contraintes liées au fair-play financier (FFP) instauré par l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui interdisent aux formations participant aux compétitions continentales de dépenser plus qu’elles ne gagnent.Une amende de 3 millions d’eurosA l’issue de l’exercice 2013-2014, le déficit du club avoisinait les 100 millions d’euros. « J’avais annoncé dès l’été 2013 que le temps des grands investissements était terminé, confiait en février au Monde le Russe Vadim Vasilyev, vice-président de l’ASM. Les règles du FFP ont accéléré l’évolution du projet. »Comme ce fut le cas pour le Paris-Saint-Germain un an plus tôt, le club de la Principauté a été sanctionné par l’UEFA, en mai, dans le cadre du fair-play financier. A l’instar de neuf autres formations, l’ASM a scellé un accord avec l’instance européenne et doit s’acquitter d’une amende de 3 millions d’euros, qui sera retenue de ses gains liés à son parcours en Ligue des champions la saison passée. Cette somme sera majorée de 10 millions d’euros si les comptes ne sont pas ramenés à l’équilibre lors de l’exercice 2017-2018. La phalange entraînée par le Portugais Leonardo Jardim s’appuie donc sur une myriade de jeunes joueurs formés à l’académie de la Turbie, comme le défenseur Layvin Kurzawa. Ils sont encadrés par des grognards expérimentés, tels l’arrière lusitanien Ricardo Carvalho, 37 ans, ou l’ex-international français Jérémy Toulalan, 31 ans.Tout en « satisfaisant raisonnablement » le prince Albert II de Monaco, le tournant pris par Dmitri Rybolovlev a rassuré les membres du conseil d’administration du club. « La politique de fuite en avant n’est plus d’actualité. L’orientation est satisfaisante. Il y a de la continuité, de la régularité, même si notre modèle est moins prestigieux, confie au Monde l’un d’eux. C’est solide sur la durée. Les comptes sont bien tenus. »Dmitri Rybolovlev a récupéré 3,5 milliards d’euros à la suite d’un jugement, en juin, de la cour de justice de Genève dans le cadre de sa procédure de divorce d’avec son ancienne épouse, Elena. Mais le 9 juillet, le quadragénaire a appris que le Conseil d’Etat jugeait illégal le compromis trouvé, en janvier 2014, entre l’ASM et la Ligue de football professionnel permettant au club de conserver son siège social en Principauté en échange du versement de 50 millions d’euros.Une kyrielle de jeunes joueursDésireux d’alléger sa masse salariale, l’oligarque n’a pas hésité à vendre au prix fort les talentueux Geoffrey Kondogbia (pour 42 millions d’euros) et Yannick Ferreira-Carrasco (une vingtaine de millions d’euros), respectivement à l’Inter Milan et l’Atlético Madrid. En juillet, le prêt à Chelsea de Falcao, qui n’aura joué qu’une vingtaine de matchs sous le maillot monégasque, a rapporté en outre une dizaine de millions d’euros. Cette opération permet à l’ASM d’économiser 14 millions d’euros. Un montant qui correspond au salaire annuel de l’attaquant colombien.Disposant d’une enveloppe budgétaire de 125 millions d’euros cette saison, la direction monégasque a par ailleurs recruté une kyrielle de jeunes joueurs – notamment le Portugais Ivan Cavaleiro (contre 15 millions d’euros), en provenance de Benfica –, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 21 ans. Elle a en outre obtenu du Milan AC le prêt (avec une option d’achat de 14 millions d’euros) de l’attaquant italien d’origine égyptienne Stephan El-Shaarawy, 22 ans.A l’origine de ces transactions, le Portugais Luis Campos a démissionné à la fin de juillet de son poste de directeur sportif. Le départ fracassant de ce proche de l’agent lusitanien Jorge Mendes, lui-même ­représentant de Falcao, montre que le « redimensionnement du projet » a tout de même provoqué quelques remous à l’ASM.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) Curieuse croix de saint George ! Le drapeau géant de l’Angleterre que formèrent les spectateurs à l’aide de pancartes rouges et blanches semblait quelque peu lacunaire, à l’approche du coup d’envoi, par la faute de gradins vides : près de 20 000 places vacantes dans un stade de Twickenham qui peut en contenir 82 000, cela se voit. A Londres, samedi 15 août, l’Angleterre n’était pas encore tout à fait en configuration Coupe du monde. A un mois du lancement de l’épreuve, le futur pays hôte a toutefois profité de ce premier match de préparation face à la France (19-14) pour livrer un aperçu de sa force de frappe.Ils l’ignorent peut-être, mais les aoûtiens en tribunes ont fêté samedi soir la 55e victoire du XV de la Rose sur la France en 100 matchs tout rond. Du bruit, il y en eut surtout pour acclamer les fulgurances d’Anthony Watson et de Jonny May. Les deux ailiers ont inscrit les trois essais anglais, et chacun avec classe : un cadrage-débordement de Watson sur le malheureux Brice Dulin (11e minute) ; puis un sprint du susnommé pour conclure un redoublement de passes (18e) ; enfin, une percée de May à la réception d’une subtile passe au pied, dans le dos de la défense (46e).Les frissons de 2003« Elémentaire pour Watson », titre au lendemain du match le Sunday Telegraph. L’hebdomadaire conservateur présente même le jeune ailier droit de Bath – à peine 21 ans et 10 capes – comme une « superstar » en puissance de cette huitième édition du Mondial. Il faut bien ça pour espérer revivre les frissons de 2003, lors du sacre de la Rose en Australie, le seul d’un pays de l’hémisphère Nord en Coupe du monde…La trajectoire de Sam Burgess, elle aussi, a de quoi inspirer les médias. Demi-finaliste du Mondial de rugby à XIII il y a deux ans en Angleterre, ce transfuge de 26 ans débutait samedi soir avec le XV de la Rose. Suffisant pour intégrer à la fin du mois la liste des trente et un Anglais retenus pour la Coupe du monde quinziste ? Le sélectionneur Stuart Lancaster préfère en tout cas pardonner le carton jaune du solide trois-quarts centre (36e), coupable d’avoir retenu le Français Morgan Parra au moment d’une pénalité : « Il a su prendre les bonnes décisions quand il fallait faire la passe ou plutôt garder le ballon. Et, comme on s’y attendait, il a apporté son impact physique en défense. »Un autre novice a lui aussi été exclu dix minutes : le troisième-ligne Calum Clark. Son absence a facilité le seul essai français du match, œuvre de Fulgence Ouedraogo, au terme d’une poussée collective (61e). En creux, cette sanction souligne les faiblesses du XV de la Rose aligné samedi soir, par moments friable en mêlée. Stuart Lancaster lui-même s’est dit « ravi » d’avoir remporté un match « un peu brouillon » et « serré ».Le « groupe de la mort »Habile pirouette pour rappeler qu’il vient de gagner en l’absence de nombreux cadres, ménagés pour l’occasion. De fait, treize des quinze titulaires ont changé par rapport à ceux qui avaient dynamité la France (55-35) en mars au Tournoi des six ­nations. Tous pourraient retrouver les « Frenchies » du sélectionneur Philippe Saint-André dès le samedi 22 août à Saint-Denis, au Stade de France, lors du second test-match programmé entre les deux pays. Puis le 5 septembre, l’Angleterre recevra ­l’Irlande lors d’un ultime tour de chauffe.Sur cette même pelouse de Twickenham, les rugbymen ­anglais devront évidemment s’attendre à davantage de pression le 18 septembre. Ils ouvriront alors leur Mondial face aux joueurs fidjiens avec l’espoir de survivre au « groupe de la mort », qui ­réunit également Australiens, Gallois et Uruguayens. Puis de revenir dans ce temple de l’Ovalie, le 31 octobre, date de la finale de la « Rugby World Cup » 2015.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde Anthony Hernandez L’ombre de Marcelo Bielsa plane encore sur l’Olympique de Marseille. Démissionnaire et rentré sans demander son reste à Rosario, sa ville argentine natale, après un seul match – une défaite face à Caen samedi 8 août – le charismatique entraîneur laisse un club en plein doute après une deuxième défaite en deux journées de championnat à Reims (1-0).« El loco » n’a certainement pas visionné dimanche 16 août la prestation plus que poussive de ses anciennes troupes au stade Auguste-Delaune. Il n’a donc pas vu la passivité, sur le but rémois, du Belge Michy Batshuayi, remplaçant désigné du buteur André-Pierre Gignac, exilé au Mexique. Il n’a également pas assisté à l’expulsion de l’un de ses ex-joueurs clés Alayxis Romao. Pas plus qu’il n’a pu s’emporter devant les prestations très moyennes de Florian Thauvin ou de Lucas Ocampos, comme méconnaissables.Il faut dire qu’avec l’exigeant Bielsa les joueurs olympiens n’avaient pas intérêt se montrer nonchalants ou attentistes. Au vu de la copie rendue ce dimanche, l’entraîneur intérimaire Franck Passi n’inspire pas la même crainte aux footballeurs marseillais. En tout cas, il n’a pas su trouver les mots pour évacuer au plus vite les doutes. « Il faut arrêter de parler de traumatisme. On a mis notre mouchoir dessus dimanche dernier. Il ne faut pas se cacher derrière cette excuse », a pourtant déclaré l’ancien adjoint de Marcelo Bielsa.« Ça change la donne »L’attaquant Lucas Ocampos, désiré et soutenu par son compatriote argentin, comme d’autres joueurs logiquement contrariés par le départ soudain, semble marqué : « Je ne sais pas si ça a fait mal à l’équipe, mais changer d’entraîneur, une seule journée après le début du championnat, ça change la donne ». À l’image de son capitaine et gardien de but, Steve Mandanda, qui pointe « un problème mental » et appelle le groupe à « changer d’état d’esprit », les Marseillais vont devoir se montrer solides pour échapper à cette période trouble et ce dès le dimanche 23 août lors de la réception déjà cruciale de Troyes. Ainsi, après les refus des entraîneurs allemand, Jürgen Klopp, et italien, Cesare Prandelli, le club phocéen n’a toujours pas trouvé de successeur au fantasque Sud-Américain.hernandez@lemonde.fr@antho_hdzAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.08.2015 à 14h58 • Mis à jour le18.08.2015 à 15h04 La justice nicaraguayenne va poursuivre Julio Rocha, ancien président de la Fédération nationale de football et l’un des sept responsables de la Fédération internationale de football association (FIFA) arrêtés en Suisse, le 27 mai, dans le cadre du scandale de corruption, pour blanchiment d’argent et enrichissement illicite, a révélé lundi le ministère public.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFAToujours détenu en Suisse, Julio Rocha a accepté, vendredi 14 août, d’être extradé vers son pays d’origine. Initialement, une plainte a été déposée le 10 juin par le directeur de l’Institut des sports du Nicaragua, a expliqué la procureure générale de la République, Julia Guido. Selon elle, l’enquête a déterminé que Julio Rocha a reçu un pot-de-vin de 100 000 dollars (90 375 euros) dans le cadre de négociations sur l’octroi des droits de diffusion à la société Traffic Sports USA.Priorité à la demande nicaraguayenneLes Etats-Unis avaient également réclamé l’extradition de Julio Rocha. Le ministère de la justice de la Suisse a donc précisé aux responsables américains qu’ils devaient dans un premier temps accepter de laisser la priorité à la demande nicaraguayenne. En cas de désaccord du côté américain, la justice suisse tranchera, selon le ministère.Lire aussi :La justice américaine dénonce la culture de la « corruption » à la FIFAJulio Rocha a été président de la Fédération de football du Nicaragua et du Comité olympique nicaraguayen de 1997 à 2009 ; il a été chargé du bureau de développement de la FIFA à partir de 2012. L’enquête américaine pour corruption au sein de la FIFA a, jusqu’ici, mené à l’inculpation de quatorze personnes. Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) Curieuse croix de saint George ! Le drapeau géant de l’Angleterre que formèrent les spectateurs à l’aide de pancartes rouges et blanches semblait quelque peu lacunaire, à l’approche du coup d’envoi, par la faute de gradins vides : près de 20 000 places vacantes dans un stade de Twickenham qui peut en contenir 82 000, cela se voit. A Londres, samedi 15 août, l’Angleterre n’était pas encore tout à fait en configuration Coupe du monde. A un mois du lancement de l’épreuve, le futur pays hôte a toutefois profité de ce premier match de préparation face à la France (19-14) pour livrer un aperçu de sa force de frappe.Ils l’ignorent peut-être, mais les aoûtiens en tribunes ont fêté samedi soir la 55e victoire du XV de la Rose sur la France en 100 matchs tout rond. Du bruit, il y en eut surtout pour acclamer les fulgurances d’Anthony Watson et de Jonny May. Les deux ailiers ont inscrit les trois essais anglais, et chacun avec classe : un cadrage-débordement de Watson sur le malheureux Brice Dulin (11e minute) ; puis un sprint du susnommé pour conclure un redoublement de passes (18e) ; enfin, une percée de May à la réception d’une subtile passe au pied, dans le dos de la défense (46e).Les frissons de 2003« Elémentaire pour Watson », titre au lendemain du match le Sunday Telegraph. L’hebdomadaire conservateur présente même le jeune ailier droit de Bath – à peine 21 ans et 10 capes – comme une « superstar » en puissance de cette huitième édition du Mondial. Il faut bien ça pour espérer revivre les frissons de 2003, lors du sacre de la Rose en Australie, le seul d’un pays de l’hémisphère Nord en Coupe du monde…La trajectoire de Sam Burgess, elle aussi, a de quoi inspirer les médias. Demi-finaliste du Mondial de rugby à XIII il y a deux ans en Angleterre, ce transfuge de 26 ans débutait samedi soir avec le XV de la Rose. Suffisant pour intégrer à la fin du mois la liste des trente et un Anglais retenus pour la Coupe du monde quinziste ? Le sélectionneur Stuart Lancaster préfère en tout cas pardonner le carton jaune du solide trois-quarts centre (36e), coupable d’avoir retenu le Français Morgan Parra au moment d’une pénalité : « Il a su prendre les bonnes décisions quand il fallait faire la passe ou plutôt garder le ballon. Et, comme on s’y attendait, il a apporté son impact physique en défense. »Un autre novice a lui aussi été exclu dix minutes : le troisième-ligne Calum Clark. Son absence a facilité le seul essai français du match, œuvre de Fulgence Ouedraogo, au terme d’une poussée collective (61e). En creux, cette sanction souligne les faiblesses du XV de la Rose aligné samedi soir, par moments friable en mêlée. Stuart Lancaster lui-même s’est dit « ravi » d’avoir remporté un match « un peu brouillon » et « serré ».Le « groupe de la mort »Habile pirouette pour rappeler qu’il vient de gagner en l’absence de nombreux cadres, ménagés pour l’occasion. De fait, treize des quinze titulaires ont changé par rapport à ceux qui avaient dynamité la France (55-35) en mars au Tournoi des six ­nations. Tous pourraient retrouver les « Frenchies » du sélectionneur Philippe Saint-André dès le samedi 22 août à Saint-Denis, au Stade de France, lors du second test-match programmé entre les deux pays. Puis le 5 septembre, l’Angleterre recevra ­l’Irlande lors d’un ultime tour de chauffe.Sur cette même pelouse de Twickenham, les rugbymen ­anglais devront évidemment s’attendre à davantage de pression le 18 septembre. Ils ouvriront alors leur Mondial face aux joueurs fidjiens avec l’espoir de survivre au « groupe de la mort », qui ­réunit également Australiens, Gallois et Uruguayens. Puis de revenir dans ce temple de l’Ovalie, le 31 octobre, date de la finale de la « Rugby World Cup » 2015.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde Anthony Hernandez L’ombre de Marcelo Bielsa plane encore sur l’Olympique de Marseille. Démissionnaire et rentré sans demander son reste à Rosario, sa ville argentine natale, après un seul match – une défaite face à Caen samedi 8 août – le charismatique entraîneur laisse un club en plein doute après une deuxième défaite en deux journées de championnat à Reims (1-0).« El loco » n’a certainement pas visionné dimanche 16 août la prestation plus que poussive de ses anciennes troupes au stade Auguste-Delaune. Il n’a donc pas vu la passivité, sur le but rémois, du Belge Michy Batshuayi, remplaçant désigné du buteur André-Pierre Gignac, exilé au Mexique. Il n’a également pas assisté à l’expulsion de l’un de ses ex-joueurs clés Alayxis Romao. Pas plus qu’il n’a pu s’emporter devant les prestations très moyennes de Florian Thauvin ou de Lucas Ocampos, comme méconnaissables.Il faut dire qu’avec l’exigeant Bielsa les joueurs olympiens n’avaient pas intérêt se montrer nonchalants ou attentistes. Au vu de la copie rendue ce dimanche, l’entraîneur intérimaire Franck Passi n’inspire pas la même crainte aux footballeurs marseillais. En tout cas, il n’a pas su trouver les mots pour évacuer au plus vite les doutes. « Il faut arrêter de parler de traumatisme. On a mis notre mouchoir dessus dimanche dernier. Il ne faut pas se cacher derrière cette excuse », a pourtant déclaré l’ancien adjoint de Marcelo Bielsa.« Ça change la donne »L’attaquant Lucas Ocampos, désiré et soutenu par son compatriote argentin, comme d’autres joueurs logiquement contrariés par le départ soudain, semble marqué : « Je ne sais pas si ça a fait mal à l’équipe, mais changer d’entraîneur, une seule journée après le début du championnat, ça change la donne ». À l’image de son capitaine et gardien de but, Steve Mandanda, qui pointe « un problème mental » et appelle le groupe à « changer d’état d’esprit », les Marseillais vont devoir se montrer solides pour échapper à cette période trouble et ce dès le dimanche 23 août lors de la réception déjà cruciale de Troyes. Ainsi, après les refus des entraîneurs allemand, Jürgen Klopp, et italien, Cesare Prandelli, le club phocéen n’a toujours pas trouvé de successeur au fantasque Sud-Américain.hernandez@lemonde.fr@antho_hdzAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.08.2015 à 17h43 • Mis à jour le17.08.2015 à 09h33 | Adrien Pécout Qu’en restera-t-il dans un mois ? Que restera-t-il de ce test-match perdu (19-14, trois essais à un) face aux Anglais, samedi 15 août, dans l’antre londonien de Twickenham, chez les futurs hôtes de la Coupe du monde ? Le XV de France a encore un mois de labeur - et encore deux matchs de préparation, à nouveau contre l’Angleterre, puis contre l’Écosse - pour corriger ce qui peut encore l’être. Un mois pour éviter le camouflet lors du lancement du Mondial face à l’Italie, le 19 septembre, sur cette même pelouse de Twickenham.À défaut de victoire, ce 100e duel franco-anglais de l’histoire aura peut-être au moins livré quelques enseignements à Philippe Saint-André. Ce serait heureux : en quête d’une équipe type depuis quatre longues et douloureuses saisons (seulement 15 victoires en 38 matchs), le sélectionneur français annoncera la liste des 31 joueurs retenus pour la Coupe du monde dès la semaine prochaine, le 23 août, au lendemain de la réception des Anglais au Stade de France.Lire aussi :Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre« Il y a du positif, un peu de négatif aussi, bien sûr », reconnaissait « PSA », dans les entrailles de Twickenham, sans avoir besoin de trop développer son message. Le négatif ? Force est de constater qu’il provient des ailes. Aligné exceptionnellement à l’aile gauche, l’arrière Brice Dulin se souviendra longtemps de ce choix tactique. Le Castrais s’est fait balayer sur le premier essai d’Anthony Watson (11e minute), à créditer d’un cadrage-débordement du plus bel effet. Preuve qu’il n’en voulait pas spécialement à lui, le joueur de Bath récidivera peu après (18e), à la conclusion d’un mouvement collectif, alors que Dulin avait cédé sa place à Gaël Fickou pour saignement.Watson ne fut pas seul ailier anglais à faire souffrir les Bleus de Saint-André - qui, pour l’occasion, jouaient en rouge. Sofiane Guitoune, titularisé côté droit, a lui aussi vécu un 15 août infernal. Incapable de rivaliser avec la créativité offensive de ses vis-à-vis, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles aura également failli en défense. À peine deux plaquages réussis, et une montée à l’abordage qui a laissé champ libre à l’autre ailier anglais du soir, Jonny May (46e), auteur du troisième essai anglais grâce à une astucieuse passe au pied de l’arrière Alex Goode dans le dos de la défense. Autre point négatif : la fébrilité observable sur certaines remises en jeu. Nommé capitaine pour sa 80e sélection - le troisième-ligne et habituel préposé au brassard, Thierry Dusautoir, ayant déclaré forfait pour cause de contusion à un genou - le talonneur du Racing Dimitri Szarzewski aura « bazardé » deux de ses touches. L’une d’elles provoquera justement le troisième et ultime essai, œuvre de Jonny May (46e). « Ça a été compliqué de faire des lancements, convient le centre Alexandre Dumoulin, lui aussi du Racing, et guère en verve aux côtés de Rémi Lamerat. On a eu un problème de communication car il y avait tellement de bruit pendant le match qu’on ne s’entendait pas. »« Il y en a qui ont gagné des points »Les 63 113 spectateurs - sur plus de 80 000 places - ont également vociféré lorsque Morgan Parra aurait plutôt eu besoin de calme pour ses pénalités. Finalement titulaire en charnière, le demi de mêlée clermontois fait partie des satisfactions françaises. Auteur d’un sans-faute en pénalité, Parra aura frappé trois fois : aux 22 m (7e), depuis 40 m (26e) et face aux poteaux (33e). Associé à l’ouvreur montpelliérain François Trinh-Duc pour la première fois depuis 2013, Parra a ensuite cédé sa place à Rory Kockott. Ce dernier a loupé la transformation (61e) qui aurait agrémenté l’essai en fin de match de Fulgence Ouedraogo. Le Montpelliérain a profité d’un ballon porté à l’heure de jeu, alors que le carton jaune de Calum Clark (54e) avait laissé les Anglais à 14 joueurs contre 15.Mené seulement 12-9 à la mi-temps (sans avoir exploité l’expulsion temporaire de Sam Burgess, le transfuge du rugby à XIII tout en percussions, qui fêtait sa première sélection avec le XV de la Rose), emmené par un Louis Picamoles très conquérant en troisième-ligne, ce XV de France expérimental a surtout présenté des gages de solidité en mêlée. Mention spéciale au pilier Vincent Debaty (Clermont), ainsi qu’au vétéran Nicolas Mas (Montpellier) : les deux hommes ont manifestement su tirer profit des six semaines de préparation « commando » que viennent d’endurer les troupes de Saint-André. « Il y a eu beaucoup d’engagement physique même si c’était un match amical, a d’ailleurs apprécié celui-ci. Ça piquait. »Samedi 22 août, au Stade de France, de nouveau face aux Anglais (dont l’équipe, samedi, avait également un caractère très hypothétique), Philippe Saint-André disposera encore d’un match pour se livrer à des réglages de dernière minute. Le lendemain viendra l’heure des choix. Parmi les trente-six joueurs présélectionnés en vue du Mondial, le sélectionneur français devra alors en écarter cinq pour remettre sa liste définitive, à deux semaines d’un troisième d’un ultime test-match contre l’Écosse. Certains titulaires de cet Angleterre-France à Twickenham auront-ils à le regretter ? Réponse sibylline de Philippe Saint-André : « Il y en a qui ont gagné des points, d’autres qui en ont perdu. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 15.08.2015 à 15h59 • Mis à jour le15.08.2015 à 16h20 Le Malaisien Lee Chong Wei, déjà battu trois fois en finale, aura une nouvelle occasion de devenir enfin champion du monde de badminton dimanche 16 août à Djakarta, dans une réédition de la finale 2014 contre le Chinois Chen Long. L’Espagnole Carolina Marin sera aussi là pour défendre son titre.Lire : un contrôle positif pour le numéro 1 mondialDe retour d’une suspension de huit mois pour dopage, l’ancien numéro un mondial, descendu à la quarante-cinquième place durant son absence forcée, s’est facilement qualifié pour la finale contre le numéro deux mondial, Jan O. Jorgensen, 21-7, 21-19.En quarts, le Danois avait sorti le Chinois Lin Dan (numéro cinq), alias « maître Lin », double champion olympique en titre et quintuple champion du monde.L’Espagnole Marin en finaleChampion du monde en titre et numéro un mondial, Chen Long sera donc également présent dimanche en finale, après sa victoire 21-9, 21-15 contre le numéro quatre mondial, le Japonais Kento Momota.En simple dames, la Chine ne sera pas là pour prendre sa revanche dimanche, après avoir cédé sa couronne à l’Europe en 2014. Sortie en huitièmes de finale, la championne olympique et vice-championne du monde Li Xuerui ne sera que spectatrice d’une finale opposant l’Espagnole Carolina Marin à sa dauphine actuelle au classement mondial, l’Indienne Saina Nehwal.En simple, aucun des Français en lice n’est allé au-delà du deuxième tour, Brice Leverdez, trente-et-unième mondial et leader du badminton tricolore, se faisant même sortir dès son premier tour par le modeste Anglais Toby Penty, seulement quatre-vingt-troisième mondial. 15.08.2015 à 00h36 • Mis à jour le15.08.2015 à 12h13 Le champion d’Europe à terre ! Le FC Barcelone a été balayé 4 buts à 0 vendredi 14 août à Bilbao, en match aller de la Supercoupe d’Espagne, au terme d’une rencontre cauchemardesque qui devrait marquer les esprits et empêcher les Catalans, sauf improbable retournement, d’engranger un sextuplé de trophées en 2015.Un lob splendide de près de 50 mètres signé Mikel San José (13e) et un triplé d’Aritz Aduriz (53e, 62e, 68e sur penalty) ont permis à l’Athletic de terrasser l’équipe barcelonaise, qui rêvait d’un nouveau titre après avoir raflé le triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps, puis la Supercoupe d’Europe mardi.Un Barça méconnaissableL’opération reconquête lors du match retour lundi prochain au Nou Camp s’annonce déjà hypothétique pour un onze pourtant présenté comme le meilleur d’Europe ces derniers mois.Impossible de reconnaître le Barça triomphant du printemps dans l’équipe fébrile et inefficace qui a perdu pied au Pays basque. Les Catalans ont au passage subi leur pire correction depuis la gifle reçue en demi-finale de la Ligue des champions 2013 contre le Bayern Munich (4-0, 3-0).Erreurs défensives grossières, inefficacité offensive patente, manque de maîtrise dans le jeu… Pour son deuxième match de la saison, tout est allé de travers pour Barcelone, déjà sévèrement bousculé mardi soir lors d’une Supercoupe d’Europe remportée au forceps contre Séville (5-4 après prolongation).Bilbao proche d’un premier trophée depuis 1984Certes le Barça a clairement manqué de fraîcheur après cette folle débauche d’énergie à Tbilissi, en Géorgie… avec à la clé un éprouvant voyage retour. Mais les cinq changements opérés par l’entraîneur Luis Enrique au coup d’envoi ont apporté plus de désorganisation que de sang neuf, en particulier en défense, où le pressing basque a considérablement gêné les sorties de balle catalanes.Les Basques sont ainsi tout proches de remporter leur premier trophée depuis 1984. Et voilà le Barça plongé dans le doute dès les premiers rendez-vous de cette nouvelle saison. 20.08.2015 à 12h37 • Mis à jour le20.08.2015 à 12h54 L’entraîneur du XV de France, Philippe Saint-André, a annoncé, jeudi 20 août, la composition de l’équipe qui affrontera l’Angleterre, samedi à 21 heures au Stade de France. Avec un XV largement remanié, les Français auront à cœur de prendre leur revanche à domicile après la défaite 19-14 en terre anglaise.Première ligne : Eddy Ben Arous ; Guilhem Guirado ; Rabah SlimaniDeuxième ligne : Pascal Papé ; Yoann MaestriTroisième ligne : Damien Chouly ; Louis Picamoles ; Bruno Le RouxCharnière : Sébastien Tillous-Borde ; Frédéric MichalakCentre : Wesley Fofana ; Mathieu BastaraudAiliers : Noa Nakaitaci ; Yoann HugetArrière : Scott Spedding.Remplaçants : Benjamin Kayser, Vincent Debaty, Uini Atonio, Alexandre Flanquart, Yannick Nyanga, Rory Kockott, Rémi Talès, Gaël Fickou. 19.08.2015 à 15h35 • Mis à jour le20.08.2015 à 06h42 | Rémi Dupré Les dirigeants de l’Olympique de Marseille auront mis onze jours pour trouver un successeur à l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, démissionnaire le 8 août 2015 après la défaite inaugurale (0-1) du club phocéen contre Caen, lors de la première journée de Ligue 1.Ce mercredi, l’Espagnol José Miguel Gonzalez Martin del Campo alias « Michel » s’est installé officiellement sur le banc de l’OM. Le coach de 52 ans a paraphé un contrat de deux ans avec la formation olympienne. Son baptême du feu sur les pelouses françaises est prévu le 28 août, à Guingamp, lors de la quatrième journée du championnat. Soit cinq jours après la réception de Troyes, dimanche 23 août.L’ex-milieu et véritable légende du Real Madrid (1982-1996) a fait notamment partie de la fameuse « Quinta del Buitre » (la quinte du vautour), avec les stars des Merengue Emilio Butragueno et Manolo Sanchis. Sextuple vainqueur de la Liga avec les Galactiques, il a auparavant dirigé les clubs espagnols de Getafe (2009-2011), le FC Séville (2012-2013) et le club grec de l’Olympiakos Le Pirée (2013-2015). C’est sur la péninsule hellénique que l’Espagnol a constitué son palmarès d’entraîneur en remportant à deux reprises le championnat et la Coupe de Grèce. Il avait néanmoins été démis de ses fonctions en janvier par les dirigeants de l’Olympiakos.Selon La Provence, l’ancien international espagnol (1985-1992) est le premier technicien à avoir rencontré Vincent Labrune, le président de l’OM. Et ce moins de quarante-huit heures après le départ fracassant de Marcelo Bielsa. Le natif de Madrid aurait notamment visionné tous les matchs de préparation du club phocéen afin de se faire un avis sur son effectif.Un personnage policé et élégantVendredi 20 août, Michel devrait débarquer au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus avec ses adjoints. Entraîneur intérimaire lors du dernier revers (1-0) des Phocéens à Reims et ancien bras droit de Bielsa, Franck Passi devrait conserver son poste. Il en serait de même pour Thomas Bénédet, l’analyste vidéo qui officiait sous la férule de l’éruptif argentin.Personnage policé et élégant, Michel faisait partie d’une « short list » de trois noms, parmi lesquels figurait celui de l’ex-international et sélectionneur (2006-2008) italien Roberto Donadoni, qui officiait à la tête de Parme jusqu’à sa récente faillite. Le 13 août, en conférence presse, Vincent Labrune avait laissé entendre qu’il était en quête d’un entraîneur étranger. « Ce n’est pas une question de passeport, mais de philosophie », avait-il glissé.Le quinquagénaire aura pour mission d’enrayer la mauvaise dynamique de l’OM, actuellement avant-dernier de Ligue 1, et d’effacer le traumatisme causé par la démission inattendue de Bielsa, stakhanoviste adulé par le public du Vélodrome. Double vainqueur de la Coupe de l’UEFA (1985, 1986) avec le Real Madrid, il devrait apporter au club phocéen son expérience européenne alors qu’il connaîtra, en fin de semaine, ses adversaires en Ligue Europa.Michel est notamment représenté par le fonds d’investissement Doyen Sports, basé à Londres mais enregistré à Malte. Cette nébuleuse particulièrement active en Espagne et au Portugal est dirigée par Nelio Lucas, qui est intervenu sur le transfert au FC Porto… du Marseillais Giannelli Imbula contre 20 millions d’euros.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 18.08.2015 à 15h09 • Mis à jour le18.08.2015 à 16h09 Après sa large victoire face au FC Barcelone lors du match aller (4-0) de la Supercoupe d’Espagne, vendredi 14 août, l’Athletic Bilbao a pu se contenter d’un match nul (1-1) sur la pelouse catalane, lundi 17 août au soir, pour décrocher son premier titre en trente et un ans.Lire aussi :Supercoupe d’Espagne : le Barça balayé par l’Athletic Bilbao De son côté, le Barça était condamné à sortir le grand jeu s’il voulait avoir une chance de revenir et de tenter de réaliser l’exploit de remonter les quatre buts d’écart. Etant donné la solidité affichée par les Basques au match aller, la mission s’annonçait presque impossible. Seul Lionel Messi a redonné espoir à ses supporteurs, juste avant la mi-temps (44e minute), en réalisant un superbe mouvement sur une balle de Javier Mascherano.En seconde période, les actions prenaient une tout autre tournure. Toujours aussi fébrile (17 buts encaissés en huit rencontres), la défense catalane s’en est, dans un premier temps, remise à son dernier rempart, Claudio Bravo. Le gardien chilien a d’ailleurs parfaitement assuré face à l’attaquant Aritz Aduriz à la 55e minute.La sanction devait tomber quelque vingt minutes plus tard. Alors que le défenseur français du Barça, Jérémy Mathieu, peu à son avantage hier, perdait un nouveau duel aérien, il laissait une fois encore à Aritz Aduriz la mission de déjouer le portier catalan, en deux temps (74e).Le Barça privé de Gerard Piqué ?Par ailleurs, le cas du défenseur du FC Barcelone, Gerard Piqué, n’est pas encore réglé. Expulsé à la 55e minute après s’en être pris violemment à un arbitre assistant sur un hors-jeu litigieux non signalé, l’international espagnol, âgé de 28 ans, pourrait être suspendu entre 4 et 12 matchs, selon le compte-rendu de l’arbitre central publié sur le site de la Fédération espagnole (RFEF). Le comité de discipline doit se réunir mercredi 19 août, précise la presse espagnole.Si cette sanction se confirme, il s’agira d’un coup dur pour le Barça alors que le Championnat d’Espagne débute vendredi. Le Barça, qui retrouvera l’Athletic Bilbao au stade San Mames dès dimanche 23 août, en ouverture de la Liga. 17.08.2015 à 10h36 • Mis à jour le19.08.2015 à 17h49 | Rémi Dupré C’est un déplacement qui donne des sueurs froides aux joueurs et dirigeants de l’AS Monaco. Mercredi 19 août, au stade de Mestalla, le club de la Principauté affrontera les Espagnols du Valence CF – double finaliste de l’épreuve en 2000 et 2001 –, lors du barrage aller de la Ligue des champions. Cinq jours après un peu rassurant match nul (0-0) à domicile face à Lille, lors de la deuxième journée de Ligue 1.La formation du Rocher, tombeuse (3-1, 4-0) au tour précédent des Young Boys Berne (Suisse), doit désormais franchir l’obstacle ibérique afin de valider sa qualification pour la plus prestigieuse des compétitions européennes. Eliminés (0-1, 0-0) en quarts de ­finale du tournoi, la saison passée, par la Juventus Turin, les Rouge et Blanc entendent participer pour la deuxième année d’affilée au banquet des notables du continent.Alors que la manche retour face aux « Naranjas » est programmée mardi 25 août au stade Louis-II, un succès conforterait la stratégie actuellement mise en place par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, 48 ans, propriétaire et président du club ­depuis décembre 2011. L’ancien magnat de la potasse, 156e fortune mondiale (avec 7,7 milliards d’euros), selon le classement annuel établi par le magazine américain Forbes, a ramené, en 2013, l’ASM en Ligue 1 avant d’en refaire une escouade capable de briller sur l’échiquier européen.Club le plus dépensier sur le continent il y a encore deux saisons, avec 166 millions d’euros investis sur le marché des transferts, l’institution monégasque prône désormais la rigueur budgétaire. Ce virage stratégique ou « redimensionnement du projet », comme le formulent les dirigeants, s’est traduit par la vente pour 80 millions d’euros, à l’été 2014, du Colombien James Rodriguez au Real Madrid ainsi que par le prêt de son compatriote Radamel Falcao à Manchester United. Pour justifier ce revirement, les proches de Dmitri Rybolovlev ont souligné les ­contraintes liées au fair-play financier (FFP) instauré par l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui interdisent aux formations participant aux compétitions continentales de dépenser plus qu’elles ne gagnent.Une amende de 3 millions d’eurosA l’issue de l’exercice 2013-2014, le déficit du club avoisinait les 100 millions d’euros. « J’avais annoncé dès l’été 2013 que le temps des grands investissements était terminé, confiait en février au Monde le Russe Vadim Vasilyev, vice-président de l’ASM. Les règles du FFP ont accéléré l’évolution du projet. »Comme ce fut le cas pour le Paris-Saint-Germain un an plus tôt, le club de la Principauté a été sanctionné par l’UEFA, en mai, dans le cadre du fair-play financier. A l’instar de neuf autres formations, l’ASM a scellé un accord avec l’instance européenne et doit s’acquitter d’une amende de 3 millions d’euros, qui sera retenue de ses gains liés à son parcours en Ligue des champions la saison passée. Cette somme sera majorée de 10 millions d’euros si les comptes ne sont pas ramenés à l’équilibre lors de l’exercice 2017-2018. La phalange entraînée par le Portugais Leonardo Jardim s’appuie donc sur une myriade de jeunes joueurs formés à l’académie de la Turbie, comme le défenseur Layvin Kurzawa. Ils sont encadrés par des grognards expérimentés, tels l’arrière lusitanien Ricardo Carvalho, 37 ans, ou l’ex-international français Jérémy Toulalan, 31 ans.Tout en « satisfaisant raisonnablement » le prince Albert II de Monaco, le tournant pris par Dmitri Rybolovlev a rassuré les membres du conseil d’administration du club. « La politique de fuite en avant n’est plus d’actualité. L’orientation est satisfaisante. Il y a de la continuité, de la régularité, même si notre modèle est moins prestigieux, confie au Monde l’un d’eux. C’est solide sur la durée. Les comptes sont bien tenus. »Dmitri Rybolovlev a récupéré 3,5 milliards d’euros à la suite d’un jugement, en juin, de la cour de justice de Genève dans le cadre de sa procédure de divorce d’avec son ancienne épouse, Elena. Mais le 9 juillet, le quadragénaire a appris que le Conseil d’Etat jugeait illégal le compromis trouvé, en janvier 2014, entre l’ASM et la Ligue de football professionnel permettant au club de conserver son siège social en Principauté en échange du versement de 50 millions d’euros.Une kyrielle de jeunes joueursDésireux d’alléger sa masse salariale, l’oligarque n’a pas hésité à vendre au prix fort les talentueux Geoffrey Kondogbia (pour 42 millions d’euros) et Yannick Ferreira-Carrasco (une vingtaine de millions d’euros), respectivement à l’Inter Milan et l’Atlético Madrid. En juillet, le prêt à Chelsea de Falcao, qui n’aura joué qu’une vingtaine de matchs sous le maillot monégasque, a rapporté en outre une dizaine de millions d’euros. Cette opération permet à l’ASM d’économiser 14 millions d’euros. Un montant qui correspond au salaire annuel de l’attaquant colombien.Disposant d’une enveloppe budgétaire de 125 millions d’euros cette saison, la direction monégasque a par ailleurs recruté une kyrielle de jeunes joueurs – notamment le Portugais Ivan Cavaleiro (contre 15 millions d’euros), en provenance de Benfica –, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 21 ans. Elle a en outre obtenu du Milan AC le prêt (avec une option d’achat de 14 millions d’euros) de l’attaquant italien d’origine égyptienne Stephan El-Shaarawy, 22 ans.A l’origine de ces transactions, le Portugais Luis Campos a démissionné à la fin de juillet de son poste de directeur sportif. Le départ fracassant de ce proche de l’agent lusitanien Jorge Mendes, lui-même ­représentant de Falcao, montre que le « redimensionnement du projet » a tout de même provoqué quelques remous à l’ASM.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) Curieuse croix de saint George ! Le drapeau géant de l’Angleterre que formèrent les spectateurs à l’aide de pancartes rouges et blanches semblait quelque peu lacunaire, à l’approche du coup d’envoi, par la faute de gradins vides : près de 20 000 places vacantes dans un stade de Twickenham qui peut en contenir 82 000, cela se voit. A Londres, samedi 15 août, l’Angleterre n’était pas encore tout à fait en configuration Coupe du monde. A un mois du lancement de l’épreuve, le futur pays hôte a toutefois profité de ce premier match de préparation face à la France (19-14) pour livrer un aperçu de sa force de frappe.Ils l’ignorent peut-être, mais les aoûtiens en tribunes ont fêté samedi soir la 55e victoire du XV de la Rose sur la France en 100 matchs tout rond. Du bruit, il y en eut surtout pour acclamer les fulgurances d’Anthony Watson et de Jonny May. Les deux ailiers ont inscrit les trois essais anglais, et chacun avec classe : un cadrage-débordement de Watson sur le malheureux Brice Dulin (11e minute) ; puis un sprint du susnommé pour conclure un redoublement de passes (18e) ; enfin, une percée de May à la réception d’une subtile passe au pied, dans le dos de la défense (46e).Les frissons de 2003« Elémentaire pour Watson », titre au lendemain du match le Sunday Telegraph. L’hebdomadaire conservateur présente même le jeune ailier droit de Bath – à peine 21 ans et 10 capes – comme une « superstar » en puissance de cette huitième édition du Mondial. Il faut bien ça pour espérer revivre les frissons de 2003, lors du sacre de la Rose en Australie, le seul d’un pays de l’hémisphère Nord en Coupe du monde…La trajectoire de Sam Burgess, elle aussi, a de quoi inspirer les médias. Demi-finaliste du Mondial de rugby à XIII il y a deux ans en Angleterre, ce transfuge de 26 ans débutait samedi soir avec le XV de la Rose. Suffisant pour intégrer à la fin du mois la liste des trente et un Anglais retenus pour la Coupe du monde quinziste ? Le sélectionneur Stuart Lancaster préfère en tout cas pardonner le carton jaune du solide trois-quarts centre (36e), coupable d’avoir retenu le Français Morgan Parra au moment d’une pénalité : « Il a su prendre les bonnes décisions quand il fallait faire la passe ou plutôt garder le ballon. Et, comme on s’y attendait, il a apporté son impact physique en défense. »Un autre novice a lui aussi été exclu dix minutes : le troisième-ligne Calum Clark. Son absence a facilité le seul essai français du match, œuvre de Fulgence Ouedraogo, au terme d’une poussée collective (61e). En creux, cette sanction souligne les faiblesses du XV de la Rose aligné samedi soir, par moments friable en mêlée. Stuart Lancaster lui-même s’est dit « ravi » d’avoir remporté un match « un peu brouillon » et « serré ».Le « groupe de la mort »Habile pirouette pour rappeler qu’il vient de gagner en l’absence de nombreux cadres, ménagés pour l’occasion. De fait, treize des quinze titulaires ont changé par rapport à ceux qui avaient dynamité la France (55-35) en mars au Tournoi des six ­nations. Tous pourraient retrouver les « Frenchies » du sélectionneur Philippe Saint-André dès le samedi 22 août à Saint-Denis, au Stade de France, lors du second test-match programmé entre les deux pays. Puis le 5 septembre, l’Angleterre recevra ­l’Irlande lors d’un ultime tour de chauffe.Sur cette même pelouse de Twickenham, les rugbymen ­anglais devront évidemment s’attendre à davantage de pression le 18 septembre. Ils ouvriront alors leur Mondial face aux joueurs fidjiens avec l’espoir de survivre au « groupe de la mort », qui ­réunit également Australiens, Gallois et Uruguayens. Puis de revenir dans ce temple de l’Ovalie, le 31 octobre, date de la finale de la « Rugby World Cup » 2015.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde Anthony Hernandez L’ombre de Marcelo Bielsa plane encore sur l’Olympique de Marseille. Démissionnaire et rentré sans demander son reste à Rosario, sa ville argentine natale, après un seul match – une défaite face à Caen samedi 8 août – le charismatique entraîneur laisse un club en plein doute après une deuxième défaite en deux journées de championnat à Reims (1-0).« El loco » n’a certainement pas visionné dimanche 16 août la prestation plus que poussive de ses anciennes troupes au stade Auguste-Delaune. Il n’a donc pas vu la passivité, sur le but rémois, du Belge Michy Batshuayi, remplaçant désigné du buteur André-Pierre Gignac, exilé au Mexique. Il n’a également pas assisté à l’expulsion de l’un de ses ex-joueurs clés Alayxis Romao. Pas plus qu’il n’a pu s’emporter devant les prestations très moyennes de Florian Thauvin ou de Lucas Ocampos, comme méconnaissables.Il faut dire qu’avec l’exigeant Bielsa les joueurs olympiens n’avaient pas intérêt se montrer nonchalants ou attentistes. Au vu de la copie rendue ce dimanche, l’entraîneur intérimaire Franck Passi n’inspire pas la même crainte aux footballeurs marseillais. En tout cas, il n’a pas su trouver les mots pour évacuer au plus vite les doutes. « Il faut arrêter de parler de traumatisme. On a mis notre mouchoir dessus dimanche dernier. Il ne faut pas se cacher derrière cette excuse », a pourtant déclaré l’ancien adjoint de Marcelo Bielsa.« Ça change la donne »L’attaquant Lucas Ocampos, désiré et soutenu par son compatriote argentin, comme d’autres joueurs logiquement contrariés par le départ soudain, semble marqué : « Je ne sais pas si ça a fait mal à l’équipe, mais changer d’entraîneur, une seule journée après le début du championnat, ça change la donne ». À l’image de son capitaine et gardien de but, Steve Mandanda, qui pointe « un problème mental » et appelle le groupe à « changer d’état d’esprit », les Marseillais vont devoir se montrer solides pour échapper à cette période trouble et ce dès le dimanche 23 août lors de la réception déjà cruciale de Troyes. Ainsi, après les refus des entraîneurs allemand, Jürgen Klopp, et italien, Cesare Prandelli, le club phocéen n’a toujours pas trouvé de successeur au fantasque Sud-Américain.hernandez@lemonde.fr@antho_hdzAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.08.2015 à 17h43 • Mis à jour le17.08.2015 à 09h33 | Adrien Pécout Qu’en restera-t-il dans un mois ? Que restera-t-il de ce test-match perdu (19-14, trois essais à un) face aux Anglais, samedi 15 août, dans l’antre londonien de Twickenham, chez les futurs hôtes de la Coupe du monde ? Le XV de France a encore un mois de labeur - et encore deux matchs de préparation, à nouveau contre l’Angleterre, puis contre l’Écosse - pour corriger ce qui peut encore l’être. Un mois pour éviter le camouflet lors du lancement du Mondial face à l’Italie, le 19 septembre, sur cette même pelouse de Twickenham.À défaut de victoire, ce 100e duel franco-anglais de l’histoire aura peut-être au moins livré quelques enseignements à Philippe Saint-André. Ce serait heureux : en quête d’une équipe type depuis quatre longues et douloureuses saisons (seulement 15 victoires en 38 matchs), le sélectionneur français annoncera la liste des 31 joueurs retenus pour la Coupe du monde dès la semaine prochaine, le 23 août, au lendemain de la réception des Anglais au Stade de France.Lire aussi :Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre« Il y a du positif, un peu de négatif aussi, bien sûr », reconnaissait « PSA », dans les entrailles de Twickenham, sans avoir besoin de trop développer son message. Le négatif ? Force est de constater qu’il provient des ailes. Aligné exceptionnellement à l’aile gauche, l’arrière Brice Dulin se souviendra longtemps de ce choix tactique. Le Castrais s’est fait balayer sur le premier essai d’Anthony Watson (11e minute), à créditer d’un cadrage-débordement du plus bel effet. Preuve qu’il n’en voulait pas spécialement à lui, le joueur de Bath récidivera peu après (18e), à la conclusion d’un mouvement collectif, alors que Dulin avait cédé sa place à Gaël Fickou pour saignement.Watson ne fut pas seul ailier anglais à faire souffrir les Bleus de Saint-André - qui, pour l’occasion, jouaient en rouge. Sofiane Guitoune, titularisé côté droit, a lui aussi vécu un 15 août infernal. Incapable de rivaliser avec la créativité offensive de ses vis-à-vis, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles aura également failli en défense. À peine deux plaquages réussis, et une montée à l’abordage qui a laissé champ libre à l’autre ailier anglais du soir, Jonny May (46e), auteur du troisième essai anglais grâce à une astucieuse passe au pied de l’arrière Alex Goode dans le dos de la défense. Autre point négatif : la fébrilité observable sur certaines remises en jeu. Nommé capitaine pour sa 80e sélection - le troisième-ligne et habituel préposé au brassard, Thierry Dusautoir, ayant déclaré forfait pour cause de contusion à un genou - le talonneur du Racing Dimitri Szarzewski aura « bazardé » deux de ses touches. L’une d’elles provoquera justement le troisième et ultime essai, œuvre de Jonny May (46e). « Ça a été compliqué de faire des lancements, convient le centre Alexandre Dumoulin, lui aussi du Racing, et guère en verve aux côtés de Rémi Lamerat. On a eu un problème de communication car il y avait tellement de bruit pendant le match qu’on ne s’entendait pas. »« Il y en a qui ont gagné des points »Les 63 113 spectateurs - sur plus de 80 000 places - ont également vociféré lorsque Morgan Parra aurait plutôt eu besoin de calme pour ses pénalités. Finalement titulaire en charnière, le demi de mêlée clermontois fait partie des satisfactions françaises. Auteur d’un sans-faute en pénalité, Parra aura frappé trois fois : aux 22 m (7e), depuis 40 m (26e) et face aux poteaux (33e). Associé à l’ouvreur montpelliérain François Trinh-Duc pour la première fois depuis 2013, Parra a ensuite cédé sa place à Rory Kockott. Ce dernier a loupé la transformation (61e) qui aurait agrémenté l’essai en fin de match de Fulgence Ouedraogo. Le Montpelliérain a profité d’un ballon porté à l’heure de jeu, alors que le carton jaune de Calum Clark (54e) avait laissé les Anglais à 14 joueurs contre 15.Mené seulement 12-9 à la mi-temps (sans avoir exploité l’expulsion temporaire de Sam Burgess, le transfuge du rugby à XIII tout en percussions, qui fêtait sa première sélection avec le XV de la Rose), emmené par un Louis Picamoles très conquérant en troisième-ligne, ce XV de France expérimental a surtout présenté des gages de solidité en mêlée. Mention spéciale au pilier Vincent Debaty (Clermont), ainsi qu’au vétéran Nicolas Mas (Montpellier) : les deux hommes ont manifestement su tirer profit des six semaines de préparation « commando » que viennent d’endurer les troupes de Saint-André. « Il y a eu beaucoup d’engagement physique même si c’était un match amical, a d’ailleurs apprécié celui-ci. Ça piquait. »Samedi 22 août, au Stade de France, de nouveau face aux Anglais (dont l’équipe, samedi, avait également un caractère très hypothétique), Philippe Saint-André disposera encore d’un match pour se livrer à des réglages de dernière minute. Le lendemain viendra l’heure des choix. Parmi les trente-six joueurs présélectionnés en vue du Mondial, le sélectionneur français devra alors en écarter cinq pour remettre sa liste définitive, à deux semaines d’un troisième d’un ultime test-match contre l’Écosse. Certains titulaires de cet Angleterre-France à Twickenham auront-ils à le regretter ? Réponse sibylline de Philippe Saint-André : « Il y en a qui ont gagné des points, d’autres qui en ont perdu. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 24.08.2015 à 20h35 • Mis à jour le24.08.2015 à 20h54 Le Pérou a annoncé lundi 24 août qu’il renonçait à accueillir le rallye-raid auto-moto Dakar 2016, qui devait s’élancer de Lima en janvier, en raison du phénomène climatique El Niño.« En prévision des effets [provoqués par El Niño] sur la population, nous avons décidé d’annuler notre participation aux événements automobiles Dakar Series 2015 et au rallye Dakar 2016 », a expliqué le ministère du commerce extérieur péruvien. L’édition 2016 devait s’élancer de Lima le 3 janvier, pour se conclure le 16 janvier à Rosario, en Argentine, après un passage à Salta, au pied de la cordillère des Andes.Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur de la course, a déclaré prendre acte de la décision des autorités péruviennes en précisant que « le parcours définitif du Dakar 2016 sera[it] révélé au cours de la seconde quinzaine de septembre ».Lire aussi :El Niño de retour après cinq ans d’absence 24.08.2015 à 01h44 • Mis à jour le24.08.2015 à 10h46 Le Français Guy Ligier, ancien pilote et fondateur de l’écurie de formule 1 du même nom, est décédé à l’âge de 85 ans, ont annoncé dimanche 23 août plusieurs médias français, une information confirmée en soirée par un membre de sa famille.Né le 12 juillet 1930 à Vichy, dans l’Allier, Guy Ligier a disputé 12 Grands Prix de F1 et marqué un seul point, en 1967 au GP d’Allemagne, sur le Nürburgring. Il a fondé son écurie en 1976 et bénéficié pendant toute son existence du soutien de la SEITA, la régie française des tabacs.Son pilote fétiche est alors Jacques Laffite qui a remporté six GP de F1 dans des Ligier bleues portant toutes les initiales JS pour Jo Schlesser, un grand ami de Ligier, et équipées de moteurs Matra ou Ford-Cosworth. Deux autres pilotes français vont aussi gagner des GP en Ligier : Patrick Depailler en 1979 et Didier Pironi en 1980.Grand ami de MitterrandC’est encore au volant d’une Ligier, mais équipée d’un moteur Mugen-Honda, qu’Olivier Panis a remporté en 1996 le GP de Monaco, sa seule victoire en F1 et la dernière d’une Ligier dans la catégorie reine du sport automobile.Grand ami de Guy Ligier, François Mitterrand, devenu président de la République, a incité l’Etat et les collectivités locales à investir beaucoup d’argent public dans le circuit de Magny-Cours, près de Nevers, pour qu’il accueille le GP de France de F1, de 1991 à 2008.Après 326 GP disputés entre 1976 et 1996 (pour 9 victoires, 9 pole positions et 50 podiums), Ligier, alors en grande difficulté financière, a été rachetée par Alain Prost. Le quadruple champion du monde de F1 l’a rebaptisée Prost GP mais n’a jamais réussi à obtenir une victoire en 83 GP disputés de 1997 à 2001.Les héritiers de Guy Ligier se sont lancés dans la fabrication de voiturettes sans permis, très demandées sur le marché européen. Plus récemment, l’entrepreneur Jacques Nicolet a relancé la marque dans le sport automobile, avec l’accord de son fondateur, en la baptisant Ligier des prototypes. L’écurie participe aux 24 Heures du Mans et au Championnat du monde d’endurance (WEC). 23.08.2015 à 22h35  L'Italien Vincenzo Nibali (Astana), vainqueur du Tour de France 2014, a été exclu dimanche du Tour d'Espagne pour s'être accroché à sa voiture alors qu'il tentait de revenir dans le peloton après avoir été distancé par une chute, ont fait savoir les organisateurs. « La décision appartient au jury technique et nous en avons été informés », a déclaré à la presse Javier Guillen, directeur général de la Vuelta. « C'est mauvais pour le cyclisme, pour le coureur (Nibali), pour la Vuelta et son image, parce que nous perdons un des favoris. Nous acceptons la décision pour éviter tout précédent. » L'exclusion de Nibali, 4e du dernier Tour de France, est un coup de tonnerre pour l'épreuve espagnole après seulement deux étapes. L'Italien, vainqueur de la Vuelta 2010, figurait parmi les favoris pour la victoire finale de cette édition 2015 aux côtés du Britannique Chris Froome, du Colombien Nairo Quintana et de l'Espagnol Alejandro Valverde.Dimanche après-midi, lors de la 2e étape courue entre Alhaurin de la Torre et Caminito del Rey, Nibali a été pris dans une chute massive sur une longue ligne droite à 30 km de l'arrivée. Relégué dans un deuxième peloton, l'Italien est néanmoins parvenu à revenir dans le groupe des favoris, même s'il a ensuite été décroché dans l'ascension finale, terminant à la 31e place.La chaîne Eurosport a diffusé une vidéo filmée depuis hélicoptère où l'on voit le champion italien à la tête d'un groupe de coureurs attardés. Le vainqueur du Tour d'Espagne 2010 semble se porter à hauteur de sa voiture et aussitôt, coureur et véhicule produisent une nette accélération qui décroche tous les autres poursuivants.« Nous avons parlé avec les juges et leur décision d'exclure Nibali de la course était claire », a déclaré Stefano Zanini, l'un des directeurs sportifs d'Astana. « Nous avons demandé de la clémence et que soit appliquée une sanction en temps mais les juges ont estimé qu'une action de ce type créait un précédent pour les autres coureurs », a-t-il ajouté.Cette exclusion fait écho à celle de l'Argentin Eduardo Sepulveda sur le dernier Tour de France en juillet: le coureur de Bretagne-Séché avait été mis hors course pour avoir effectué quelques dizaines de mètres en voiture.En 2010, Froome avait, pour sa part, été exclu du Tour d'Italie pour s'être aggrippé à une moto.C'est le Colombien Johan Esteban Chaves qui a remporté dimanche la 2e étape de la Vuelta, endossant du même coup le maillot rouge de leader. Lundi, la 3e étape conduira les coureurs de Mijas à Malaga sur 158,4 km 15.08.2015 à 15h55 • Mis à jour le15.08.2015 à 16h27 Alors que la voie semblait libre pour Michel Platini, président de l’Union européenne de football (UEFA), vers la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, le président démissionnaire de l’institution, a contre-attaqué. Le Suisse, englué dans un vaste scandale de corruption, a affirmé, samedi 15 août dans le quotidien néerlandais De Volkskrant, que l’ancien capitaine de l’équipe de France aurait évoqué la prison pour le dissuader d’être candidat à sa réélection à la tête de la FIFA en mai.Cette menace, à peine voilée, aurait été faite par Michel Platini au frère de Joseph Blatter, à Zurich le 29 mai, quelques heures avant le vote qui allait conduire à la réélection de Joseph Blatter à la tête de l’instance mondiale du football. « Durant le déjeuner, Platini s’est assis à la table de mon frère et lui a dit : “Dis à [Joseph] de retirer sa candidature, ou il ira en prison” », a affirmé Joseph Blatter au quotidien néerlandais, précisant n’avoir appris que récemment par son frère ces propos supposés de Michel Platini.Emporté par la succession d’affaires de corruption qui ont ébranlé la FIFA, le Suisse avait annoncé quatre jours plus tard qu’il remettrait son mandat lors d’un « congrès électif extraordinaire », prévu pour le 26 février 2016.À l’époque, Michel Platini avait livré une autre version de ce déjeuner. « Trop, c’est trop, j’en ai marre  !, avait-il lâché. La FIFA, c’est notre maison mère. Elle ne mérite pas d’être traitée comme ça. Si je n’avais pas demandé sa démission en ami à Sepp, qui l’aurait fait  ? » Michel Platini avait ensuite confié que Blatter avait « été affecté, touché  » par sa demande. « Il m’a dit que c’était trop tard pour qu’il parte et que cela aurait été possible si je lui avais demandé cela il y a plusieurs jours ou semaines. Je lui ai dit que cela aurait été formidable pour son image s’il avait décidé de nous quitter », avait ajouté le candidat à la succession du Suisse.Lire aussi :Michel Platini en lice pour la présidence de la FIFADes « allégations ridicules »Samedi, une source proche de Michel Platini a qualifié ces nouvelles affirmations de Joseph Blatter d’« histoire montée de toutes pièces ». Il s’agit de « la dernière d’une série de tentatives de Zurich pour distraire le monde des vrais problèmes auxquels la FIFA est confrontée », a poursuivi cette source.Lire aussi :Platini doit ouvrir une nouvelle ère à la FIFAQuant au silence dont fait preuve l’ancien numéro 10 des Bleus à propos de ces accusations, cette source affirme que cela ne l’intéresse pas :« Le président de l’UEFA ne va pas donner de crédit à ces allégations ridicules en y répondant. M. Platini est actuellement plus préoccupé par la préparation d’un programme qui puisse restaurer l’image et la réputation de la FIFA et qui puisse surtout développer le football dans le monde entier. »Michel Platini est officiellement candidat à la présidence de la FIFA depuis le 29 juillet. Le seul autre candidat officiellement déclaré est pour l’instant le Sud-Coréen Chung Mong-joon, qui détaillera son programme lundi à Paris. Le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, seul candidat contre Joseph Blatter en mai, pourrait lui aussi entrer en lice. 14.08.2015 à 23h15 Monaco, tenu en échec par Lille 0-0, vendredi 14 août, prend malgré tout la tête du championnat de France avec quatre points dans l’attente des autres rencontres de la 2e journée, samedi et dimanche.De leur côté, Lille et son nouvel entraîneur Hervé Renard, double champion d’Afrique avec la Zambie et la Côte d’Ivoire, ont marqué le premier point de la saison après s’être inclinés 1-0 lors du match inaugural face au Paris SG, triple tenant du titre.Monaco a aussi perdu deux joueurs importants : l’international français Layvin Kurzawa et le Portugais Joao Moutinho, tous deux blessés. 14.08.2015 à 16h08 • Mis à jour le15.08.2015 à 06h04 Dix mille dollars d’amende, soit 8 964 euros, c’est la première sanction infligée par l’ATP au joueur australien Nick Kyrgios, 20 ans, pour les « propos insultants » qu’il a tenus à l’encontre du joueur suisse Stanislas Wawrinka, mercredi 12 août, lors de la troisième journée des Masters 1000 de Montréal (Canada) : « Kokkinakis a baisé ta copine, mec, désolé de te le dire. » (« Kokkinakis banged your girlfriend. Sorry to tell you that mate. ») Les paroles de l’Australien n’ont pas été entendues sur le moment par le Suisse, mais les micros des télévisions ont tout enregistré.Outre cette somme (la plus élevée prévue par le règlement pour « débordement verbal »), l’Association du tennis professionnel a décidé, après avoir visionné la vidéo de la partie, de lui infliger une seconde amende, de 2 500 dollars (2 241 euros), en raison d’un « commentaire » contraire à l’esprit sportif adressé à un ramasseur de balle. L’ATP a annoncé, de plus, l’ouverture d’une enquête, qui pourrait déboucher sur la suspension du jeune joueur australien.Mercredi, « dans le feu de l’action »Retour sur l’incident. Dans un premier temps, mercredi 12 août, à l’issue du match gagné par Nick Kyrgios sur abandon de Stanislas Wawrika, souffrant du dos (6-7 [6-8], 6-3, 4-0), l’Australien n’a pas présenté d’excuses. Il a juste expliqué avoir dit ça « dans le feu de l’action », croyant n’être entendu par personne. « C’est juste sorti comme ça », a ajouté le joueur, évasif. Il a prétendu alors ne pas avoir rencontré son adversaire dans les vestiaires. Stanislas Wawrinka : « Ce n’est pas la première fois qu’il [Nick Kyrgios] a de gros problèmes sur le terrain. »Ce qu’a démenti Stanislas Wawrinka dès son arrivée en zone mixte : « Il a essayé de m’éviter, mais je l’ai chopé. Ce qu’on s’est dit restera dans les vestiaires, mais il y a des choses qu’on ne peut pas dire. Peu importe le stress, ce qui se passe sur le terrain. Peu importe qui il vise. » « Ce n’est pas la première fois qu’il [Nick Kyrgios] a de gros problèmes sur le terrain par rapport à ce qu’il dit et à comment il agit », a ajouté le Suisse, qui a poursuivi en réclamant des sanctions. « J’espère que l’ATP va prendre de grosses décisions contre lui. Il est jeune, peut-être, mais il n’a aucune excuse. A chaque match, il a des problèmes, il se comporte très mal. Le problème, c’est qu’il se comporte très mal envers les autres gens autour de lui, les autres joueurs, les ramasseurs, les arbitres. »Selon L’Equipe du 14 août, mercredi soir, le frère et la mère de Nick Kyrgios en ont « rajouté » sur Twitter : « Œil pour œil… faites vos recherches avant de claironner des choses comme des moutons... » Un commentaire effacé par la suite.Jeudi, la polémique, la défaite et les excusesTout au long de la journée de jeudi, la polémique s’est propagée dans la métropole québécoise. Les joueurs ont affiché leur franche solidarité avec le numéro 5 mondial. « Rien n’excuse le fait de diriger sa colère vers son adversaire », a ainsi déclaré le numéro 1, Novak Djokovic, après sa victoire — express — contre l’Américain John Sock (6-2, 6-1). En début de soirée, après quelques huées lors de son arrivée sur le court Banque nationale de Montréal pour disputer le huitième de finale, Nick Kyrgios a été battu facilement par l’Américain John Isner (7-5, 6-3).Le jeune joueur a mis vingt-quatre heures à prendre conscience de l’onde de choc produite. Jeudi, il s’excusait sur son compte Facebook :«  Je voudrais profiter de cette occasion pour présenter mes excuses pour les commentaires que j’ai faits pendant le match hier soir contre Stan Wawrinka. Mes propos, tenus dans le feu de l’action, étaient inacceptables à plusieurs niveaux. En plus de m’excuser en privé, ce que j’ai fait, je voudrais aussi faire des excuses publiques ici. Je prends l’entière responsabilité de mes actes et regrette ce qui s’est passé. »Vendredi, on enchaîneVendredi 14 août, le capitaine australien de Coupe Davis, Wally Masur, a assuré que Nick Kyrgios participerait, quoi qu’il en soit, à la demi-finale contre l’Angleterre en septembre et s’est réjoui que le jeune Australien ait présenté des excuses. Lleyton Hewitt, récemment annoncé comme le nouveau « mentor » du 41e joueur mondial Nick Kyrgios (séparé de son coach Todd Larkham depuis la fin de juin), va devoir retrousser ses manches et faire preuve de tous ses talents, tant sportifs que diplomatiques, en attendant les conclusions de l’enquête ouverte par l’ATP.Lire aussi :A Roland-Garros, les « bad boys » se font discrets 14.08.2015 à 11h02 • Mis à jour le15.08.2015 à 18h02 | Rémi Dupré « C’est important de dire au revoir après avoir fait quelque chose de bien. » Le 20 juillet, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, confirmait qu’il quitterait la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA) lors du prochain « congrès électif extraordinaire » de l’institution, programmé le 26 février 2016. Emporté par la litanie d’affaires de corruption qui ont ébranlé la FIFA, le Valaisan – en poste depuis 1998 et réélu le 29 mai pour un cinquième mandat – annonçait alors la mise en place d’une « task force indépendante » censée échafauder un programme de réformes institutionnelles.Introduction de limites du nombre de mandats pour le président et les membres du comité exécutif, contrôle de leur « probité » et divulgation des « rémunérations individuelles » : plusieurs propositions ont déjà été émises par Domenico Scala, patron du comité d’audit et de conformité de la FIFA. Elles devront être ratifiées par les délégués des 209 fédérations nationales qui constituent le congrès de l’instance mondiale.Pour diriger cette « commission des réformes », la FIFA a opté, mardi 11 août, pour l’avocat lausannois François Carrard, 77 ans. Ce compatriote de « Sepp » Blatter, spécialiste du droit du sport, a été notamment directeur général du Comité international olympique (CIO) de 1989 à 2003. Il s’y est distingué, en 2000, en tant que coordinateur du comité de réformes du CIO, alors que l’institution était secouée par le scandale relatif au vote d’attribution, en 1995, des Jeux d’hiver de 2002 à Salt Lake City (Utah).Des dignitaires dans la commission« C’est une crise très importante, comparable à ce que j’ai connu avec le CIO de 1998 à 2000. On retrouve les accusations de corruption, des réformes structurelles à mener, les interférences du monde politique ou des sponsors », a réagi M. Carrard après sa nomination comme « président indépendant » de ladite commission. « La FIFA est au pied du mur, elle doit se réformer », glisse-il au Monde.« Nous sommes convaincus qu’il peut aider la FIFA à renforcer ses structures de gouvernance d’une manière crédible et sensée », a déclaré à son propos Joseph Blatter. Démissionnaire du Comité international olympique en juillet après y avoir siégé seize ans durant, le patriarche du foot mondial a notamment côtoyé l’avocat lorsqu’il dirigeait le comité de réformes du CIO.Le « docteur » Carrard pilotera un groupe de travail composé de quinze membres. A l’instar des partenaires commerciaux de la FIFA, chacune des six confédérations continentales a nommé deux délégués. Officiellement candidat à la succession de son ancien mentor Blatter et patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini s’y est notamment fait représenter par son secrétaire général, Gianni Infantino. Contacté par Le Monde, un haut dirigeant de la FIFA ne masque pas son scepticisme quant à la composition de cette commission. Sous couvert d’anonymat, il met en doute « l’état d’esprit de certains membres » et pointe « une situation propice aux conflits d’intérêts ».Plusieurs dignitaires du comité exécutif de la FIFA siègent dans cette commission. Outre le Congolais Constant Omari, fervent partisan de Blatter, on y retrouve l’influent cheikh koweïtien Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, nouvel allié de Platini et par ailleurs membre du CIO, ainsi que l’Egyptien Hany Abo Rida, qui a participé, le 2 décembre 2010, au vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. Nommé en décembre 2014 directeur général de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol), l’Ibère Gorka Villar participera également à ce groupe de travail. Ce quadragénaire est le fils d’Angel Maria Villar Llona, patron de la Fédération espagnole depuis 1988, vice-président de la FIFA et membre de son comité exécutif. Ce dernier a, lui aussi, participé au scrutin d’attribution des deux prochaines Coupes du monde. Soupçonné d’avoir procédé à un échange de votes avec le Qatar alors que l’Espagne postulait, en tandem avec le Portugal, à l’organisation du Mondial 2018, il fait actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA.François Carrard réussira-t-il là où son compatriote Mark Pieth, jadis désigné pour plancher sur une réforme de la gouvernance de la Fédération internationale, a échoué en 2013 ? « Cette commission a été créée au regard de l’environnement actuel qui entache l’image et l’honorabilité de la FIFA », assure au Monde Constant Omari. Le groupe de travail doit se réunir pour la première fois avant la prochaine réunion du comité exécutif de la FIFA, programmée les 24 et 25 septembre. « Le temps presse », s’agace un cadre de la Fédération internationale. « Ce comité n’est pas compétent pour faire de vraies réformes. Je crains que tout cela ne soit qu’un théâtre d’ombres avec de longues procédures, grince un ex-compagnon de route de Joseph Blatter. Un peu comme pour toutes les commissions mises en place à la FIFA. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout L’objet est de forme ovoïde, a des rebonds capricieux et se transmet à la main d’avant en arrière. Mais savent-ils seulement encore s’en servir ? Depuis six semaines, les joueurs du XV de France ont très peu touché à un ballon de rugby. Lancée le 6 juillet, leur préparation en vue de la prochaine Coupe du monde aura été davantage physique que ludique. Désormais, les Bleus voient enfin le bout du tunnel. Ou plutôt son début  : les voilà qui traversent la Manche pour affronter l’Angleterre devant son public de Twicken­ham, à Londres, samedi 15 août (à partir de 21 heures). Cette virée insulaire marque le premier de leurs trois matchs amicaux, à un mois du Mondial que les Français disputeront dans ce même pays, et en partie sur cette même pelouse.L’équipe de France défiera ce week-end pour la 100e fois de son histoire le XV de la Rose. Depuis 1906, Français et Anglais entretiennent une rivalité immarcescible, et toujours défavorable aux premiers nommés : seulement 38 victoires françaises, contre 54 succès anglais, auxquels s’ajoutent 7 matchs nuls censés préserver un semblant d’entente cordiale entre les deux sélections.Au cœur des critiquesSans doute le XV de France version 2015 aura-t-il en tête des préoccupations plus urgentes que ces statistiques d’historiens. Depuis quatre ans, ses résultats ­inquiètent et font de lui un candidat de moins en moins crédible pour l’obtention de la huitième édition de la Coupe du monde. Au cœur des critiques (déjà 20 revers en 37 matchs), le sélectionneur Philippe Saint-André y croit pourtant : « On a confiance dans les joueurs, ils ont montré du caractère et énormément de qualités et de volonté. Pour rattraper notre retard, cela va être “commando”, du gros travail et beaucoup d’investissement », expliquait-il dès le mois de mars à l’issue du Tournoi des six nations. Déjà à Twickenham, déjà face à l’Angleterre, les Français avaient alors conclu leur ­dernier match en date sur une défaite fleuve (55-35), aussi grisante (5 essais inscrits) qu’alarmante (7 encaissés).Depuis lors, l’avertissement de « PSA » s’est déjà vérifié au propre comme au figuré. « Commando », cet été le fut d’abord par sa charge de travail, aussi bien au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne), que dans les hauteurs de Tignes (Savoie), et enfin dans le ­domaine de Falgos (Pyrénées-Orientales). Au programme de juillet : « 70 % » d’exercices physiques, selon le préparateur attitré de l’équipe, Julien Deloire. Cet homme – que tant de joueurs ont dû maudire en pleine ascension sur leur vélo ou en plein ahanement sur leur appareil de musculation – a ensuite réduit la cadence. Conformément à sa propre feuille de route, Philippe Saint-André a promis au mois d’août davantage de séances de « rugby » que de sessions centrées sur le « physique » : « 60 % » contre « 40 % », d’après ses savants calculs.« Commando », cette préparation à la Coupe du monde le fut également lorsque les Bleus du rugby investirent, lundi 3 août, toujours dans l’Essonne, un centre d’entraînement du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Ce jour-là, plutôt que de parfaire leur art du plaquage, les Français se sont initiés à d’autres subtilités : maniement des armes, saut d’un viaduc et, en point d’orgue, une simulation où il s’agissait, par grappes de joueurs, de négocier dans l’obscurité la libération d’un otage. « On ne voyait rien, on était une dizaine en file indienne, c’était vraiment de la cohésion : le premier nous guidait et ensuite il fallait faire passer le message. A la fin, quand on ­devait sauver l’otage, on était tous serrés, c’était vraiment un maul », témoigne Sofiane Guitoune, le trois-quarts de l’Union Bordeaux-Bègles, qui s’est manifestement pris au jeu.Plus impromptues, les visites matinales de l’Agence française de lutte contre le dopage ont également rythmé l’été. Parmi les trente-six rugbymen présélectionnés pour la Coupe du monde, dix ont fait l’objet d’un test antidopage, mercredi 12 août, à la veille de leur départ de Falgos pour l’Angleterre. Huit tests similaires avaient déjà eu lieu à Tignes, le 21 juillet, et vingt-cinq à Marcoussis, le 7 août. « Le docteur vient te réveiller à 7 heures du matin et tu lui jettes une chaussure pour qu’il ferme la porte ! », racontait la semaine passée le jeune Gaël Fickou, sur le ton de la blague.Double confrontationLe trois-quarts du Stade toulousain fait partie des vingt-cinq joueurs convoqués samedi pour ce test-match initial face à l’Angleterre. Parmi les onze recalés figure le capitaine habituel, Thierry Dusautoir. Victime d’une contusion au genou gauche lors d’une opposition, le 5 août, le troisième-ligne toulousain devrait toutefois être d’aplomb pour le deuxième test-match, dans une semaine, face à ces mêmes Anglais, cette fois au Stade de France. « On va essayer, je dis bien essayer, de donner du temps de jeu à tout le monde sur les deux matchs », a annoncé Philippe Saint-André avec une bonne dose de précaution oratoire.De fait, pour les trente-six Bleus encore en course, il ne reste plus que cette double confrontation franco-anglaise pour retenir l’attention de Saint-André. Celui-ci annoncera dès le 23 août, à deux semaines d’un troisième et ultime test-match contre l’Ecosse, la liste des trente et un joueurs conviés à la Coupe du monde. Pour le XV de France, ce samedi 15 août chez les futurs hôtes de la Coupe du monde ressemblera donc à tout, sauf à un jour férié. Du reste, le calendrier anglais (à dominante anglicane) n’inclut pas l’Assomption parmi ses dates chômées.Adrien PécoutJournaliste au Monde Catherine Pacary Julie Bresset a commencé sérieusement le VTT à l’âge de 9 ans. Et elle avait tout gagné à 24. Tout gagner, ce sont une médaille d’or olympique en cross-country, lors des Jeux de Londres de 2012, et deux titres de championne du monde, à Saalfelden Leogang (Autriche) en septembre de la même année, et à Pietermaritzburg (Afrique du Sud) le 31 août 2013. Une précocité record dans une spécialité où la maturité s’exprime souvent autour de la quarantaine. « Elle a une technique de pilotage hors norme, commentait alors son entraîneur, Benoît Gloux. Elle n’a pas le blocage de la peur. Elle a déjà réalisé en trois ans ce que font les autres filles en dix… » Un exploit souligné dans les médias. Une notoriété envahissante.Lire aussi : La fulgurante trajectoire de Julie BressetUn « tout » difficile à assumer ? « Tout est arrivé très vite. Sur le coup, je n’ai pas réagi. Et il y a quelques jours, j’ai réalisé qu’il y a trois ans, c’est moi qui étais médaillée olympique », répond aujourd’hui l’athlète de 26 ans, jointe à Montgenèvre (Hautes-Alpes), où elle participe, du 14 au 16 août, à la finale de la Coupe de France. La station est fière d’organiser cette compétition dans les trois disciplines, VTT descente, cross-country et trial. Fière également que Julie Bresset ait choisi cette « petite » compétition pour marquer son grand retour. La nouvelle est récente, annoncée le 7 août par Julie Bresset elle-même sur Twitter.« J’ai décidé avec mon staff de reprendre la compétition au mois d’août. Au programme finale de la Coupe de France de VTT à Montgenèvre et finale de la Coupe du Monde à Val Di Sole. Je fais les “finish” de la saison 😉. En espérant que je ne souffre pas trop. Mon but est d’être opérationnelle sur ces courses. Le reste on verra. »L’ex-jeune femme fougueuse et insouciante a désormais un discours posé. Victime d’un burn-out en 2014, elle a enchaîné les problèmes de santé et n’a repris l’entraînement que depuis trois semaines. Comment va-t-elle ? « Beaucoup mieux ! Après avoir pris les coups les plus durs, être au plus bas, je ne peux que remonter. Cela fait du bien de repartir de la maison », confiait-elle mercredi 12 août, tout juste arrivée dans la station pionnière du VTT en France.La Bretonne a eu le temps d’analyser la situation. Longtemps, alors qu’elle enchaînait les victoires, elle a dit que tout allait bien. « J’ai toujours été comme ça. » Puis, l’entraînement est devenu surentraînement. Auréolée de ses titres, la jeune cycliste voulait faire plaisir à tout le monde. Chez elle, en Bretagne, où elle connaît chacun, il est difficile de dire non… Et puis il y a les déceptions. « Tant que je gagnais, tout le monde était près de moi. Lorsque cela a été moins bien, certains se sont détournés. C’est cela surtout que j’ai découvert. »Un préparateur mental, un nutritionniste, mais plus d’entraîneurUn « tout » pour un effondrement. Dont elle se relève. La championne a appris à se connaître, à écouter son corps. Depuis novembre 2014, elle ne travaille plus au conseil régional de Bretagne. En mars, elle a emménagé à Besançon (Doubs). Là, elle sait qu’elle ne dira pas oui à tout le monde. Là, elle bénéficie de meilleurs équipements. Depuis janvier, Julie Bresset travaille également avec un préparateur mental, « une nouveauté que j’apprécie ». Et un médecin spécialisé dans la micronutrition la conseille. « Je fais attention sans me prendre la tête. Diététique et sports sont intimement liés. »Elle a également pris des décisions, parfois difficiles. Comme celle de se séparer de son entraîneur, Benoît Gloux, qu’elle n’a pas remplacé. Pour l’instant c’est son « staff » et la fédération cycliste qui l’épaulent. « Le nouveau DTM [directeur technique manager], “Monsieur” Jacquet, est là ; il nous soutient. » Retrouver son meilleur niveauElle a découvert également l’incroyable ferveur du public. Comme au début de mai, lors de la manche de Coupe de France qui se courait sur ses terres, à Ploeuc-sur-Lié. « Cela faisait quinze jours que j’étais malade [victime d’un virus]. J’ai quand même pris le départ. Je n’avais jamais vu autant de spectateurs pour ce genre d’épreuves. Ils m’encourageaient, me portaient. J’ai fait une course horrible, mais ils s’en moquaient. J’ai fini grâce à eux, pour donner une bonne image de moi. » Comme quoi, ne pas savoir dire non n’est pas toujours une erreur. Après tous ces changements, Julie Bresset rêve de retrouver son meilleur niveau, « ne plus se poser de questions. Que ça roule tout seul. Ce serait dommage que je sois dégoûtée de mon sport. » Elle retrouve les bases, pour remonter les marches une à une. Alors, quand à la fin de juillet, on lui a proposé de participer aux Championnats de France… « Pourquoi pas Montgenèvre, la Coupe du monde et un stage en équipe de France entre les deux ? J’ai donné mon feu vert. » La médaillée olympique a désormais à nouveau un planning d’entraînements, un agenda de compétitions. L’impression de repartir du bon pied. Sans appréhension ? « Si ! Vu ma condition physique… Mais j’ai envie de courir, que ça se passe bien. Le VTT, ça ne pardonne pas. »« Pendant la course, c’est la guerre ! »C’est pourtant cela qui lui a plu dans le cross-country. C’est pourquoi elle a choisi cette discipline, plutôt que le trial ou la descente, pour lesquels elle présentait pourtant de meilleures prédispositions techniques. « En cross-country, on est tout un groupe de nanas au départ et on fonce. Je ne suis pas seule face à un chrono. » C’est une bonne ambiance, même si, « après, pendant la course, c’est la guerre ! »Prête à en découdre, Julie Bresset pense à l’avenir, à la reconnaissance du parcours de Montgenèvre, samedi, à la course dimanche. Au début d’octobre, elle ne pourra pas participer à la grande rencontre vététiste de Roc Azur, programmé en même temps que les présélections pour les Jeux olympiques de Rio, en 2016. Rio est un si beau challenge à relever.Des rêves plein la tête, Julie Bresset enfourche son vélo – un BH espagnol, modèle Ultimate de 29 pouces en compétition, toujours le même depuis 2010 – pour faire « une petite récup d’une petite heure avec un petit col » repéré pas loin. Avant de retrouver ses parents et les jeunes du club de Saint-Brieuc, se baigner avec eux dans le torrent — trois d’entre eux concourent. La soirée de mercredi s’est passée au camping d’altitude — Montgenèvre est perché à 1 860 mètres. C’est là que loge la médaillée olympique et double championne du monde de VTT. « Cela ne me dérange pas. J’aime bien les choses simples. »Julie Bresset est à suivre sur son site officiel, sur Facebook et Twitter@juliebresset1Dates1989 Naît le 9 juin à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).2010 Championne de France de VTT cross-country. Egalement en 2011, 2012, 2013.2012 Championne olympique, le 11 août, à Londres (Royaume-Uni). Championne du monde, le 9 septembre en Autriche.2013 Deuxième titre de championne du monde, le 31 août, malgré une fracture de la clavicule en avril.2014 Championnats de France de VTT de Montgenèvre, du 14 au 16 août.Catherine PacaryJournaliste au Monde 12.08.2015 à 20h46 • Mis à jour le13.08.2015 à 07h53 | Alexis Hache Si la date limite des transferts est fixée au 31 août minuit, les clubs de Ligue 1 n’ont pas attendu les derniers jours pour se ruer sur le marché. Les meilleures équipes du championnat se sont pour la plupart bien renforcées dans l’optique de contester la suprématie du PSG sur la scène nationale, même si le club de la capitale, libéré de l’emprise du fair-play financier, reste a priori au-dessus du lot avec son budget astronomique. Tour d’horizon des forces en présence avant la deuxième journée de Ligue 1 ce week-end.Paris Saint-Germain A tout seigneur, tout honneur. Le champion en titre a pu cet été casser sa tirelire comme il y a deux ans lors de l’arrivée d’Edinson Cavani. Dans le rôle de l’Uruguayen, un Argentin : Angel Di Maria, en provenance de Manchester United, a signé pour 63 millions d’euros au PSG (2e plus gros transfert de l’histoire de la L 1 derrière… Cavani et ses 64 millions d’euros). Rapide, technique, excellent passeur, le gaucher de 27 ans va de toute évidence pousser un joueur sur le banc (Pastore, Lucas), mais l’équipe de Laurent Blanc devrait y gagner. L’Argentin sait être décisif dans les grands rendez-vous (homme du match de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et l’Atletico Madrid en 2014), un atout qui ne peut qu’aider le PSG à passer, enfin, le cap des quarts de finale dans la prestigieuse compétition européenne, objectif avoué des dirigeants qataris. Pas encore tout à fait remis de sa blessure aux ischio-jambiers, Di Maria devrait être opérationnel pour le match contre Monaco le 30 août.Moins médiatisées, les arrivées du gardien allemand Kevin Trapp (25 ans) et du milieu défensif français Benjamin Stambouli (24 ans) ont également renforcé l’équipe parisienne. Le premier, arrivé de Francfort, a déjà pris la place de Sirigu dans les cages parisiennes. Si les rencontres contre Lyon lors du Trophée des champions et contre Lille lors de la première journée de L 1 ne lui ont pas permis de se mettre beaucoup en évidence, le portier allemand a été recruté pour son jeu à la Manuel Neuer, qui évolue régulièrement à la manière d’un libero sur le terrain, coupant les trajectoires des passes longues et jouant très haut sur le terrain. Un onzième joueur de champ en quelque sorte.Stambouli arrive, lui, de Tottenham plus discrètement et remplace numériquement dans l’effectif Yohan Cabaye, parti chercher du temps de jeu à Crystal Palace. Rolland Courbis, qui l’a entraîné à Montpellier lors de la saison 2013-2014, le décrivait en juillet dans Le Parisien comme un joueur « puissant ». « Physiquement, c’est Hulk et, techniquement, il est précis, explique Courbis. Et puis, surtout, c’est un joueur malin, très bon dans l’anticipation et l’interception. Ensuite, quand il récupère le ballon, il peut aller très vite vers l’avant. » Tout à fait le genre de profil recherché par Laurent Blanc en somme.Lyon Moins tape-à-l’œil, le recrutement lyonnais n’en est pas moins intéressant. La signature de Mathieu Valbuena mardi a confirmé les ambitions du club de Jean-Michel Aulas : continuer d’embêter le PSG en France avec des moyens moins importants et présenter une équipe compétitive en Ligue des champions. L’ancien Marseillais, après une saison passée au Dynamo Moscou, revient en France avec l’Euro 2016 en tête. Sur le terrain, son association avec Lacazette et Fekir est prometteuse. Meilleur passeur de L 1 en 2013, puis du championnat russe la saison dernière, il devrait évoluer sur le terrain en meneur de jeu derrière les deux attaquants, qui ont déjà d’excellents automatismes. Il devrait également faire quelque peu oublier l’absence de Clément Grenier, indisponible pour quatre mois après sa rupture totale du tendon droit fémoral de la jambe gauche le 24 juillet.Avant Valbuena, Lyon avait déjà récruté Claudio Beauvue, Jérémy Morel et Rafael. Beauvue, révélation guingampaise la saison passée avec 27 buts inscrits toutes compétitions confondues, arrive en renfort d’une attaque lyonnaise déjà efficace (72 buts lors du dernier exercice). Proche de Lacazette, il devrait toutefois être remplaçant, étant donné la bonne entente sur le terrain entre le meilleur buteur de L 1 la saison dernière et Fekir. Même si Njie et Benzia s’en vont, la présence de Beauvue permettra à Hubert Fournier de faire souffler l’un des cadres lors des matchs de coupe. Reste à confirmer que sa bonne forme l’année dernière n’était pas un feu de paille.Du côté de la défense, Lyon a acquis avec Jérémy Morel un joueur d’expérience (31 ans), capable d’évoluer à gauche comme dans l’axe, habitué de la pression avec l’Olympique de Marseille, où il fut moqué par les supporters malgré une saison convaincante sous l’ère Bielsa, et connu pour son excellent état d’esprit. Il a d’ailleurs terminé 3e du désormais fameux ballon d’eau fraîche décerné par Les Cahiers du football. Son portrait sur le site des Cahiers en mai dernier résumait parfaitement le joueur, consciencieux et généreux.Quant à Rafael, il vient en France retrouver de la confiance après une saison où il a peu joué avec Manchester United sous la direction de Louis Van Gaal. Pas certain pourtant que le Brésilien retrouve la sélection brésilienne aussi vite qu’il le souhaiterait : il sera à Lyon en concurrence avec Christophe Jallet, actuellement blessé mais élu dans l’équipe type de la Ligue 1 la saison passée.Monaco En deux ans, le club de la Principauté a complètement changé sa stratégie, comme le montrait le journal L’Equipe en juillet. Finis les transferts mirobolants et l’achat de superstars, place aux jeunes talents. Kondogbia (37 millions d’euros) et Ferreira-Carrasco (20 millions d’euros) ont été vendus cher et ont apporté des fonds pour investir dans l’avenir. Au rayon des arrivées, le joueur le plus attendu est sans doute Stephan El Shaarawy. L’Italien de 22 ans, qui a pour l’instant débuté ses matchs avec Monaco sur le banc, s’est montré tranchant à chaque fois qu’il est entré sur la pelouse. Dernier exemple en date : entré en jeu (43e) lors du derby contre Nice à l’occasion de la première journée de L 1, le joueur prêté par Milan a été impliqué sur les deux buts monégasques. Si les blessures qui l’ont souvent éloigné des terrains avec Milan ne se répètent pas, El Shaarawy a tout de la (très) bonne pioche pour l’ASM.Recrue la plus chère de ce mercato monégasque (15 millions d’euros), Ivan Cavaleiro arrive de Benfica avec le statut de grand espoir du football portugais collé sur le front. Attaquant polyvalent, il devra toutefois faire oublier une saison très moyenne avec le Deportivo La Corogne, où il avait été prêté l’année dernière (3 buts en 33 matchs). Comme le rappelait récemment France football, Cavaleiro peut se targuer d’avoir déjà « enrhumé » Dani Alves. Un peu comme Bernard Mendy avec Roberto Carlos en 2004. Méfiance, donc.La liste des jeunes arrivés cet été sur le Rocher est longue, mais on retiendra encore le transfert du Malien Adama Traoré, acheté à Lille pour 14 millions d’euros. Un pari puisqu’il n’a disputé que vingt rencontres de Ligue 1 avec le LOSC. Elu meilleur joueur de la Coupe du monde des moins de 20 ans cet été, Traoré a succédé au palmarès à un certain Paul Pogba. Dont acte.Marseille Entre le départ de Marcelo Bielsa et ceux de nombreux cadres (Gignac, André Ayew, Morel, Imbula, Payet, Fanni), l’OM pourrait renommer ces dernières semaines « l’été meurtrier ». Dans l’attente de trouver un nouveau coach, Marseille va également devoir faire taire les critiques sur un recrutement composé de paris. Arrivés pour pallier les départs au milieu et apporter leur expérience, Lassana Diarra et Abou Diaby totalisent à eux deux 1 match joué la saison dernière… Diarra n’a pas joué avec le Lokomotiv Moscou en 2014-2015 pour cause de conflit financier avec le club, ce qui a mené à la rupture de son contrat. Sa dernière saison à plus de 20 matchs remonte à 2013 avec l’Anzhi Makhachkala (Russie). Il a pour lui l’avantage d’être polyvalent au milieu et de pouvoir jouer latéral si besoin.Pour Diaby, c’est un peu « l’éternel retour ». Sur les 10 saisons qu’il a passées à Arsenal, il a accumulé 42 blessures. Le milieu défensif n’a ainsi disputé que 23 rencontres sur les quatre dernières années. L’OM lui a même concocté un contrat sur mesure avec des primes de participations, selon La Provence. Au meilleur de sa forme, l’ancien gunner n’a pas d’égal au milieu de terrain, et son impact rappelle celui de Patrick Vieira à qui il a souvent été comparé. Adoubé par Laurent Blanc et Didier Deschamps lorsqu’ils étaient sélectionneurs de l’équipe de France, comme le rappelle Pierre Ménès sur Le Phocéen, Diaby a tout pour rayonner à l’OM si son corps le laisse enfin tranquille.Karim Rekik sera également l’un des joueurs à suivre cette saison. A 20 ans, le défenseur néerlandais d’origine tunisienne sort de deux saisons pleines avec le PSV Heindoven où il était prêté par Manchester City. So foot note qu’il s’est imposé d’emblée dans l’effectif de Philip Cocu, disputant 54 matchs dans le championnat des Pays-Bas. Avec le départ de Morel, sa place de titulaire aux côtés de Nkoulou est quasiment assurée. Même s’il était avant tout voulu par Bielsa, la démission de l’Argentin ne devrait pas remettre en cause son temps de jeu dans une équipe où seul Doria, banni du temps d’« El Loco », semble en mesure de le concurrencer.Et les autres ?Après avoir échoué à passer devant Marseille lors de la dernière journée de Ligue 1 la saison dernière, Saint-Etienne a recruté français cet été. Parmi les principales arrivées, celles de Jean-Christophe Bahebeck (prêté par le PSG) et de Nolan Roux (Lille) en attaque doivent permettre de faire oublier le départ de Max-Alain Gradel, meilleur buteur stéphanois l’an dernier (17 buts en L 1).Du côté de Bordeaux, l’été a été calme, très calme. Mis à part l’arrivée du Serbe Milan Gajic (champion du monde des moins de 20 ans) pour remplacer Mariano au poste de latéral droit, pas grand-chose à signaler. Sinon que les meilleures recrues seront sans doute les joueurs longtemps blessés comme Jussiê, Henri Saivet et Cheick Diabaté.Enfin, on aimerait que le retour d’Hatem Ben Arfa en Ligue 1 soit une renaissance. Officiellement à Nice après un imbroglio réglementaire qui lui avait interdit de porter les couleurs niçoises lors des six derniers mois, l’ancien lyonnais a une nouvelle occasion de prouver qu’il n’est pas que l’homme des écarts de conduite, mais bien le talent brut repéré il y a seize ans à Clairefontaine, capable d’inscrire des buts d’anthologie et de nous rappeler ce qui nous fait tant aimer le football.Alexis HacheJournaliste au Monde 11.08.2015 à 23h35 • Mis à jour le12.08.2015 à 09h24 Un but de Pedro en prolongation a permis au FC Barcelone de remporter la Supercoupe d’Europe, mardi 11 août, contre Séville (5-4 a.p.), au terme d’un scénario ébouriffant qui a vu le club catalan mener 4-1, dilapider son avance et arracher la victoire à la 115e minute.L’attaquant international espagnol, remplaçant au coup d’envoi après avoir fait part au club de ses envies de départ, s’est levé du banc pour offrir le trophée au Barça, soit le quatrième titre des Catalans en 2015, après la Liga, la Coupe du roi et la Ligue des champions.Auparavant, Lionel Messi avait répondu par deux splendides coups francs directs (7e, 16e) à celui du Sévillan Ever Banega (3e), avant deux autres buts barcelonais signés Rafinha (44e) et Luis Suarez (52e). Mais Séville a égalisé à 4-4 et arraché la prolongation grâce à un but de José Antonio Reyes (57e), un penalty transformé par Kevin Gameiro (72e) et une égalisation de Yevhen Konoplyanka (81e).Les 2 bijoux du soir de Messi sur CF— Renaud_FCB (@Renaud HEISENBERG )require(["twitter/widgets"]); 14.08.2015 à 12h58 • Mis à jour le14.08.2015 à 16h32 Le Conseil d’Etat a tranché provisoirement, vendredi 14 août, le litige qui oppose la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) sur le nombre de montées ou de descentes de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2.La LFP, qui souhaitait passer de trois à deux « ascenseurs » dès l’issue de la saison 2015-2016, avait vu son initiative annulée par le comité exécutif de la FFF.Sans se prononcer sur le fond du dossier, le juge des référés du Conseil d’Etat a refusé d’annuler la décision de la FFF, maintenant le système actuel (trois montées en Ligue 1, trois relégations en Ligue 2) au moins « jusqu’à ce que le Conseil d’Etat se prononce sur le fond de l’affaire ».La plus haute juridiction administrative française a retoqué le recours de la LFP « pour défaut d’urgence », estimant qu’elle aurait tout le temps de se prononcer sur le sujet d’ici à la fin du championnat, et que rien ne justifiait de prendre une décision dès maintenant, alors que les clubs professionnels souhaitaient être fixés dès le début de saison sur les règles du jeu.« Le juge [...] a [...] constaté que les requérants n’apportaient aucun élément concret pour démontrer que cette décision risquait, dans l’intervalle, d’affecter gravement la situation des clubs et de désorganiser les championnats déjà en cours ».En conséquence, le juge des référés n’a pas examiné la deuxième requête, diamétralement opposée, dans laquelle des clubs de Ligue 2 réclamaient la suspension administrative de la décision de la LFP.Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a pris « acte avec satisfaction » d’une décision qui, selon lui, « démontre que cette réforme méritait plus de concertation, plus de dialogue entre les parties concernées et plus de temps pour trouver le meilleur compromis et la mettre en oeuvre ». « C’est dommage, car l’incertitude demeure. L’affaire sera donc jugée plus tard sur le fond. Ce n’est que partie remise », a réagi le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez.Rien n’interdirait en effet le Conseil d’Etat de trancher finalement sur le fond en faveur de la LFP dans quelques mois, faisant passer à deux le nombre de montées et de descentes dès la saison 2015-2016.Dans un communiqué conjoint, Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, et Thierry Braillard, secrétaire d’Etat en charge des sports, ont invité « une nouvelle fois les acteurs au dialogue, à l’unité et à la responsabilité. Le sport que l’on aime est celui qui se déroule sur les terrains, pas dans les prétoires », ont-ils ajouté, en réitérant leur « proposition de médiation ».Lire les explications :Ligue 1 : pourquoi cette fronde des clubs de l’élite ? Catherine Pacary Julie Bresset a commencé sérieusement le VTT à l’âge de 9 ans. Et elle avait tout gagné à 24. Tout gagner, ce sont une médaille d’or olympique en cross-country, lors des Jeux de Londres de 2012, et deux titres de championne du monde, à Saalfelden Leogang (Autriche) en septembre de la même année, et à Pietermaritzburg (Afrique du Sud) le 31 août 2013. Une précocité record dans une spécialité où la maturité s’exprime souvent autour de la quarantaine. « Elle a une technique de pilotage hors norme, commentait alors son entraîneur, Benoît Gloux. Elle n’a pas le blocage de la peur. Elle a déjà réalisé en trois ans ce que font les autres filles en dix… » Un exploit souligné dans les médias. Une notoriété envahissante.Lire aussi : La fulgurante trajectoire de Julie BressetUn « tout » difficile à assumer ? « Tout est arrivé très vite. Sur le coup, je n’ai pas réagi. Et il y a quelques jours, j’ai réalisé qu’il y a trois ans, c’est moi qui étais médaillée olympique », répond aujourd’hui l’athlète de 26 ans, jointe à Montgenèvre (Hautes-Alpes), où elle participe, du 14 au 16 août, à la finale de la Coupe de France. La station est fière d’organiser cette compétition dans les trois disciplines, VTT descente, cross-country et trial. Fière également que Julie Bresset ait choisi cette « petite » compétition pour marquer son grand retour. La nouvelle est récente, annoncée le 7 août par Julie Bresset elle-même sur Twitter.« J’ai décidé avec mon staff de reprendre la compétition au mois d’août. Au programme finale de la Coupe de France de VTT à Montgenèvre et finale de la Coupe du Monde à Val Di Sole. Je fais les “finish” de la saison 😉. En espérant que je ne souffre pas trop. Mon but est d’être opérationnelle sur ces courses. Le reste on verra. »L’ex-jeune femme fougueuse et insouciante a désormais un discours posé. Victime d’un burn-out en 2014, elle a enchaîné les problèmes de santé et n’a repris l’entraînement que depuis trois semaines. Comment va-t-elle ? « Beaucoup mieux ! Après avoir pris les coups les plus durs, être au plus bas, je ne peux que remonter. Cela fait du bien de repartir de la maison », confiait-elle mercredi 12 août, tout juste arrivée dans la station pionnière du VTT en France.La Bretonne a eu le temps d’analyser la situation. Longtemps, alors qu’elle enchaînait les victoires, elle a dit que tout allait bien. « J’ai toujours été comme ça. » Puis, l’entraînement est devenu surentraînement. Auréolée de ses titres, la jeune cycliste voulait faire plaisir à tout le monde. Chez elle, en Bretagne, où elle connaît chacun, il est difficile de dire non… Et puis il y a les déceptions. « Tant que je gagnais, tout le monde était près de moi. Lorsque cela a été moins bien, certains se sont détournés. C’est cela surtout que j’ai découvert. »Un préparateur mental, un nutritionniste, mais plus d’entraîneurUn « tout » pour un effondrement. Dont elle se relève. La championne a appris à se connaître, à écouter son corps. Depuis novembre 2014, elle ne travaille plus au conseil régional de Bretagne. En mars, elle a emménagé à Besançon (Doubs). Là, elle sait qu’elle ne dira pas oui à tout le monde. Là, elle bénéficie de meilleurs équipements. Depuis janvier, Julie Bresset travaille également avec un préparateur mental, « une nouveauté que j’apprécie ». Et un médecin spécialisé dans la micronutrition la conseille. « Je fais attention sans me prendre la tête. Diététique et sports sont intimement liés. »Elle a également pris des décisions, parfois difficiles. Comme celle de se séparer de son entraîneur, Benoît Gloux, qu’elle n’a pas remplacé. Pour l’instant c’est son « staff » et la fédération cycliste qui l’épaulent. « Le nouveau DTM [directeur technique manager], “Monsieur” Jacquet, est là ; il nous soutient. » Retrouver son meilleur niveauElle a découvert également l’incroyable ferveur du public. Comme au début de mai, lors de la manche de Coupe de France qui se courait sur ses terres, à Ploeuc-sur-Lié. « Cela faisait quinze jours que j’étais malade [victime d’un virus]. J’ai quand même pris le départ. Je n’avais jamais vu autant de spectateurs pour ce genre d’épreuves. Ils m’encourageaient, me portaient. J’ai fait une course horrible, mais ils s’en moquaient. J’ai fini grâce à eux, pour donner une bonne image de moi. » Comme quoi, ne pas savoir dire non n’est pas toujours une erreur. Après tous ces changements, Julie Bresset rêve de retrouver son meilleur niveau, « ne plus se poser de questions. Que ça roule tout seul. Ce serait dommage que je sois dégoûtée de mon sport. » Elle retrouve les bases, pour remonter les marches une à une. Alors, quand à la fin de juillet, on lui a proposé de participer aux Championnats de France… « Pourquoi pas Montgenèvre, la Coupe du monde et un stage en équipe de France entre les deux ? J’ai donné mon feu vert. » La médaillée olympique a désormais à nouveau un planning d’entraînements, un agenda de compétitions. L’impression de repartir du bon pied. Sans appréhension ? « Si ! Vu ma condition physique… Mais j’ai envie de courir, que ça se passe bien. Le VTT, ça ne pardonne pas. »« Pendant la course, c’est la guerre ! »C’est pourtant cela qui lui a plu dans le cross-country. C’est pourquoi elle a choisi cette discipline, plutôt que le trial ou la descente, pour lesquels elle présentait pourtant de meilleures prédispositions techniques. « En cross-country, on est tout un groupe de nanas au départ et on fonce. Je ne suis pas seule face à un chrono. » C’est une bonne ambiance, même si, « après, pendant la course, c’est la guerre ! »Prête à en découdre, Julie Bresset pense à l’avenir, à la reconnaissance du parcours de Montgenèvre, samedi, à la course dimanche. Au début d’octobre, elle ne pourra pas participer à la grande rencontre vététiste de Roc Azur, programmé en même temps que les présélections pour les Jeux olympiques de Rio, en 2016. Rio est un si beau challenge à relever.Des rêves plein la tête, Julie Bresset enfourche son vélo – un BH espagnol, modèle Ultimate de 29 pouces en compétition, toujours le même depuis 2010 – pour faire « une petite récup d’une petite heure avec un petit col » repéré pas loin. Avant de retrouver ses parents et les jeunes du club de Saint-Brieuc, se baigner avec eux dans le torrent — trois d’entre eux concourent. La soirée de mercredi s’est passée au camping d’altitude — Montgenèvre est perché à 1 860 mètres. C’est là que loge la médaillée olympique et double championne du monde de VTT. « Cela ne me dérange pas. J’aime bien les choses simples. »Julie Bresset est à suivre sur son site officiel, sur Facebook et Twitter@juliebresset1Dates1989 Naît le 9 juin à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).2010 Championne de France de VTT cross-country. Egalement en 2011, 2012, 2013.2012 Championne olympique, le 11 août, à Londres (Royaume-Uni). Championne du monde, le 9 septembre en Autriche.2013 Deuxième titre de championne du monde, le 31 août, malgré une fracture de la clavicule en avril.2014 Championnats de France de VTT de Montgenèvre, du 14 au 16 août.Catherine PacaryJournaliste au Monde 12.08.2015 à 20h46 • Mis à jour le13.08.2015 à 07h53 | Alexis Hache Si la date limite des transferts est fixée au 31 août minuit, les clubs de Ligue 1 n’ont pas attendu les derniers jours pour se ruer sur le marché. Les meilleures équipes du championnat se sont pour la plupart bien renforcées dans l’optique de contester la suprématie du PSG sur la scène nationale, même si le club de la capitale, libéré de l’emprise du fair-play financier, reste a priori au-dessus du lot avec son budget astronomique. Tour d’horizon des forces en présence avant la deuxième journée de Ligue 1 ce week-end.Paris Saint-Germain A tout seigneur, tout honneur. Le champion en titre a pu cet été casser sa tirelire comme il y a deux ans lors de l’arrivée d’Edinson Cavani. Dans le rôle de l’Uruguayen, un Argentin : Angel Di Maria, en provenance de Manchester United, a signé pour 63 millions d’euros au PSG (2e plus gros transfert de l’histoire de la L 1 derrière… Cavani et ses 64 millions d’euros). Rapide, technique, excellent passeur, le gaucher de 27 ans va de toute évidence pousser un joueur sur le banc (Pastore, Lucas), mais l’équipe de Laurent Blanc devrait y gagner. L’Argentin sait être décisif dans les grands rendez-vous (homme du match de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et l’Atletico Madrid en 2014), un atout qui ne peut qu’aider le PSG à passer, enfin, le cap des quarts de finale dans la prestigieuse compétition européenne, objectif avoué des dirigeants qataris. Pas encore tout à fait remis de sa blessure aux ischio-jambiers, Di Maria devrait être opérationnel pour le match contre Monaco le 30 août.Moins médiatisées, les arrivées du gardien allemand Kevin Trapp (25 ans) et du milieu défensif français Benjamin Stambouli (24 ans) ont également renforcé l’équipe parisienne. Le premier, arrivé de Francfort, a déjà pris la place de Sirigu dans les cages parisiennes. Si les rencontres contre Lyon lors du Trophée des champions et contre Lille lors de la première journée de L 1 ne lui ont pas permis de se mettre beaucoup en évidence, le portier allemand a été recruté pour son jeu à la Manuel Neuer, qui évolue régulièrement à la manière d’un libero sur le terrain, coupant les trajectoires des passes longues et jouant très haut sur le terrain. Un onzième joueur de champ en quelque sorte.Stambouli arrive, lui, de Tottenham plus discrètement et remplace numériquement dans l’effectif Yohan Cabaye, parti chercher du temps de jeu à Crystal Palace. Rolland Courbis, qui l’a entraîné à Montpellier lors de la saison 2013-2014, le décrivait en juillet dans Le Parisien comme un joueur « puissant ». « Physiquement, c’est Hulk et, techniquement, il est précis, explique Courbis. Et puis, surtout, c’est un joueur malin, très bon dans l’anticipation et l’interception. Ensuite, quand il récupère le ballon, il peut aller très vite vers l’avant. » Tout à fait le genre de profil recherché par Laurent Blanc en somme.Lyon Moins tape-à-l’œil, le recrutement lyonnais n’en est pas moins intéressant. La signature de Mathieu Valbuena mardi a confirmé les ambitions du club de Jean-Michel Aulas : continuer d’embêter le PSG en France avec des moyens moins importants et présenter une équipe compétitive en Ligue des champions. L’ancien Marseillais, après une saison passée au Dynamo Moscou, revient en France avec l’Euro 2016 en tête. Sur le terrain, son association avec Lacazette et Fekir est prometteuse. Meilleur passeur de L 1 en 2013, puis du championnat russe la saison dernière, il devrait évoluer sur le terrain en meneur de jeu derrière les deux attaquants, qui ont déjà d’excellents automatismes. Il devrait également faire quelque peu oublier l’absence de Clément Grenier, indisponible pour quatre mois après sa rupture totale du tendon droit fémoral de la jambe gauche le 24 juillet.Avant Valbuena, Lyon avait déjà récruté Claudio Beauvue, Jérémy Morel et Rafael. Beauvue, révélation guingampaise la saison passée avec 27 buts inscrits toutes compétitions confondues, arrive en renfort d’une attaque lyonnaise déjà efficace (72 buts lors du dernier exercice). Proche de Lacazette, il devrait toutefois être remplaçant, étant donné la bonne entente sur le terrain entre le meilleur buteur de L 1 la saison dernière et Fekir. Même si Njie et Benzia s’en vont, la présence de Beauvue permettra à Hubert Fournier de faire souffler l’un des cadres lors des matchs de coupe. Reste à confirmer que sa bonne forme l’année dernière n’était pas un feu de paille.Du côté de la défense, Lyon a acquis avec Jérémy Morel un joueur d’expérience (31 ans), capable d’évoluer à gauche comme dans l’axe, habitué de la pression avec l’Olympique de Marseille, où il fut moqué par les supporters malgré une saison convaincante sous l’ère Bielsa, et connu pour son excellent état d’esprit. Il a d’ailleurs terminé 3e du désormais fameux ballon d’eau fraîche décerné par Les Cahiers du football. Son portrait sur le site des Cahiers en mai dernier résumait parfaitement le joueur, consciencieux et généreux.Quant à Rafael, il vient en France retrouver de la confiance après une saison où il a peu joué avec Manchester United sous la direction de Louis Van Gaal. Pas certain pourtant que le Brésilien retrouve la sélection brésilienne aussi vite qu’il le souhaiterait : il sera à Lyon en concurrence avec Christophe Jallet, actuellement blessé mais élu dans l’équipe type de la Ligue 1 la saison passée.Monaco En deux ans, le club de la Principauté a complètement changé sa stratégie, comme le montrait le journal L’Equipe en juillet. Finis les transferts mirobolants et l’achat de superstars, place aux jeunes talents. Kondogbia (37 millions d’euros) et Ferreira-Carrasco (20 millions d’euros) ont été vendus cher et ont apporté des fonds pour investir dans l’avenir. Au rayon des arrivées, le joueur le plus attendu est sans doute Stephan El Shaarawy. L’Italien de 22 ans, qui a pour l’instant débuté ses matchs avec Monaco sur le banc, s’est montré tranchant à chaque fois qu’il est entré sur la pelouse. Dernier exemple en date : entré en jeu (43e) lors du derby contre Nice à l’occasion de la première journée de L 1, le joueur prêté par Milan a été impliqué sur les deux buts monégasques. Si les blessures qui l’ont souvent éloigné des terrains avec Milan ne se répètent pas, El Shaarawy a tout de la (très) bonne pioche pour l’ASM.Recrue la plus chère de ce mercato monégasque (15 millions d’euros), Ivan Cavaleiro arrive de Benfica avec le statut de grand espoir du football portugais collé sur le front. Attaquant polyvalent, il devra toutefois faire oublier une saison très moyenne avec le Deportivo La Corogne, où il avait été prêté l’année dernière (3 buts en 33 matchs). Comme le rappelait récemment France football, Cavaleiro peut se targuer d’avoir déjà « enrhumé » Dani Alves. Un peu comme Bernard Mendy avec Roberto Carlos en 2004. Méfiance, donc.La liste des jeunes arrivés cet été sur le Rocher est longue, mais on retiendra encore le transfert du Malien Adama Traoré, acheté à Lille pour 14 millions d’euros. Un pari puisqu’il n’a disputé que vingt rencontres de Ligue 1 avec le LOSC. Elu meilleur joueur de la Coupe du monde des moins de 20 ans cet été, Traoré a succédé au palmarès à un certain Paul Pogba. Dont acte.Marseille Entre le départ de Marcelo Bielsa et ceux de nombreux cadres (Gignac, André Ayew, Morel, Imbula, Payet, Fanni), l’OM pourrait renommer ces dernières semaines « l’été meurtrier ». Dans l’attente de trouver un nouveau coach, Marseille va également devoir faire taire les critiques sur un recrutement composé de paris. Arrivés pour pallier les départs au milieu et apporter leur expérience, Lassana Diarra et Abou Diaby totalisent à eux deux 1 match joué la saison dernière… Diarra n’a pas joué avec le Lokomotiv Moscou en 2014-2015 pour cause de conflit financier avec le club, ce qui a mené à la rupture de son contrat. Sa dernière saison à plus de 20 matchs remonte à 2013 avec l’Anzhi Makhachkala (Russie). Il a pour lui l’avantage d’être polyvalent au milieu et de pouvoir jouer latéral si besoin.Pour Diaby, c’est un peu « l’éternel retour ». Sur les 10 saisons qu’il a passées à Arsenal, il a accumulé 42 blessures. Le milieu défensif n’a ainsi disputé que 23 rencontres sur les quatre dernières années. L’OM lui a même concocté un contrat sur mesure avec des primes de participations, selon La Provence. Au meilleur de sa forme, l’ancien gunner n’a pas d’égal au milieu de terrain, et son impact rappelle celui de Patrick Vieira à qui il a souvent été comparé. Adoubé par Laurent Blanc et Didier Deschamps lorsqu’ils étaient sélectionneurs de l’équipe de France, comme le rappelle Pierre Ménès sur Le Phocéen, Diaby a tout pour rayonner à l’OM si son corps le laisse enfin tranquille.Karim Rekik sera également l’un des joueurs à suivre cette saison. A 20 ans, le défenseur néerlandais d’origine tunisienne sort de deux saisons pleines avec le PSV Heindoven où il était prêté par Manchester City. So foot note qu’il s’est imposé d’emblée dans l’effectif de Philip Cocu, disputant 54 matchs dans le championnat des Pays-Bas. Avec le départ de Morel, sa place de titulaire aux côtés de Nkoulou est quasiment assurée. Même s’il était avant tout voulu par Bielsa, la démission de l’Argentin ne devrait pas remettre en cause son temps de jeu dans une équipe où seul Doria, banni du temps d’« El Loco », semble en mesure de le concurrencer.Et les autres ?Après avoir échoué à passer devant Marseille lors de la dernière journée de Ligue 1 la saison dernière, Saint-Etienne a recruté français cet été. Parmi les principales arrivées, celles de Jean-Christophe Bahebeck (prêté par le PSG) et de Nolan Roux (Lille) en attaque doivent permettre de faire oublier le départ de Max-Alain Gradel, meilleur buteur stéphanois l’an dernier (17 buts en L 1).Du côté de Bordeaux, l’été a été calme, très calme. Mis à part l’arrivée du Serbe Milan Gajic (champion du monde des moins de 20 ans) pour remplacer Mariano au poste de latéral droit, pas grand-chose à signaler. Sinon que les meilleures recrues seront sans doute les joueurs longtemps blessés comme Jussiê, Henri Saivet et Cheick Diabaté.Enfin, on aimerait que le retour d’Hatem Ben Arfa en Ligue 1 soit une renaissance. Officiellement à Nice après un imbroglio réglementaire qui lui avait interdit de porter les couleurs niçoises lors des six derniers mois, l’ancien lyonnais a une nouvelle occasion de prouver qu’il n’est pas que l’homme des écarts de conduite, mais bien le talent brut repéré il y a seize ans à Clairefontaine, capable d’inscrire des buts d’anthologie et de nous rappeler ce qui nous fait tant aimer le football.Alexis HacheJournaliste au Monde 11.08.2015 à 23h35 • Mis à jour le12.08.2015 à 09h24 Un but de Pedro en prolongation a permis au FC Barcelone de remporter la Supercoupe d’Europe, mardi 11 août, contre Séville (5-4 a.p.), au terme d’un scénario ébouriffant qui a vu le club catalan mener 4-1, dilapider son avance et arracher la victoire à la 115e minute.L’attaquant international espagnol, remplaçant au coup d’envoi après avoir fait part au club de ses envies de départ, s’est levé du banc pour offrir le trophée au Barça, soit le quatrième titre des Catalans en 2015, après la Liga, la Coupe du roi et la Ligue des champions.Auparavant, Lionel Messi avait répondu par deux splendides coups francs directs (7e, 16e) à celui du Sévillan Ever Banega (3e), avant deux autres buts barcelonais signés Rafinha (44e) et Luis Suarez (52e). Mais Séville a égalisé à 4-4 et arraché la prolongation grâce à un but de José Antonio Reyes (57e), un penalty transformé par Kevin Gameiro (72e) et une égalisation de Yevhen Konoplyanka (81e).Les 2 bijoux du soir de Messi sur CF— Renaud_FCB (@Renaud HEISENBERG )require(["twitter/widgets"]); 11.08.2015 à 17h52 • Mis à jour le12.08.2015 à 10h14 Après avoir contesté les accusations de dopage émises dans la presse au début du mois d’août, la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a trouvé une autre manière de répondre au scandale. Mardi 11 août, l’instance a dit dans un communiqué avoir de nouveau analysé certains échantillons d’athlète.Résultat : l’IAAF déclare avoir décelé 32 contrôles positifs concernant 28 athlètes sur une période allant des championnats du monde 2005, à Helsinki (Finlande), jusqu’au meeting d’Osaka (Japon), en 2007.Pour des raisons juridiques, l’IAAF ne révèle pas l’identité des athlètes contrôlés positifs a posteriori, mais précise qu’aucun des athlètes qui participeront dans onze jours aux Mondiaux 2015, à Pékin, n’est concerné.Helsinki 2005 avait en particulier été le théâtre des exploits de l’Américain Justin Gatlin, doublement sacré sur 100 m et sur 200 m, et qui s’avance en favori face au Jamaïcain Usain Bolt à Pékin. Ce même Gatlin ne fait donc pas partie des athlètes contrôlés positifs après les nouvelles analyses.Lire aussi :A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif« Une grande majorité des 28 athlètes concernés ont pris leur retraite, certains d’entre eux ont déjà été sanctionnés, et une très petite partie restent actifs dans le sport », précise l’IAAF, qui a d’ores et déjà suspendu ceux qui restent en activité.L’IAAF avait déjà fait de nouvelles analyses sur des échantillons d’Helsinki 2005 en mars 2013, qui ont donné six résultats positifs. Le nouveau code mondial antidopage, en vigueur depuis janvier 2015, permet désormais d’effectuer des analyses sur des échantillons conservés depuis dix ans, et plus seulement huit ans comme le spécifiait le précédent code.« L’IAAF ne se voile pas la face »L’IAAF a donc décidé de procéder en avril à de nouvelles analyses, intégrant les progrès de la science dans la lutte contre le dopage, concernant des échantillons des Mondiaux 2005 (1 688 participants) ainsi ceux d’Osaka en 2007 (près de 1 800 participants).Les 28 cas découverts sont de nouveaux cas, qui s’ajoutent aux 9 déjà recensés sur l’ensemble des nouvelles analyses effectuées concernant des championnats du monde. « L’IAAF ne se voile pas la face par rapport au fait que certains athlètes continuent de tricher (…), mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir et utiliserons tous les outils disponibles pour protéger les athlètes propres, qui forment la majeure partie de notre sport », conclut l’IAAF.Lire aussi :Dopage : nouvelles suspicions autour du marathon de LondresLes résultats de ces analyses sont annoncés alors que le monde de l’athlétisme est fortement secoué par plusieurs scandales de dopage. Dans un documentaire diffusé au début du mois d’août, et détaillé par le Sunday Times, la chaîne publique allemande ARD avait construit ses accusations de dopage sur une analyse faite par deux spécialistes australiens qui s’appuyaient sur la base de données de 12 000 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012 sur 5 000 athlètes.Au regard de ces tests, parmi toutes les médailles mondiales ou olympiques décernées dans les épreuves de demi-fond et de fond durant la période 2001-2012, une sur trois ferait l’objet de suspicions (soit 146, dont 55 d’or). Des suspicions que l’IAAF avait taxées de « naïveté » en les qualifiant d’« inexactes ». Alexis Hache « Un coach à la hauteur » de l’Olympique de Marseille. Dans le communiqué de la direction publié dimanche 9 août en réaction à la démission de Marcelo Bielsa, les mots employés étaient avant tout destinés à stigmatiser le déserteur argentin, coupable de laisser le club orphelin à l’issue de la première journée de championnat et de placer « ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l’institution ».Voilà donc la présidence phocéenne en quête du coach idoine. Adjoint de Bielsa comme d’Elie Baup avant lui et propulsé par défaut à la tête du club, Franck Passi n’a pas le profil recherché par le « board » olympien, qui rêve d’hommes au palmarès flamboyant, habitués des grosses cylindrées européennes, prônant l’offensive sur le terrain et capables de transcender une équipe qui, aujourd’hui, ne fait plus rêver personne. Le plus : qu’il n’ait pas le caractère imprévisible d’« El Loco » qui, en l’espace d’une conférence de presse d’à peu près six minutes, a justifié son légendaire surnom.Il suffit de regarder la liste des entraîneurs passés de l’Olympique de Marseille pour se convaincre du désir fou qui doit animer en ce moment Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune. L’ère Bernard Tapie est loin, mais les Beckenbauer ou Goethals d’aujourd’hui sont tout de même l’objet de fantasmes inavouables.Ceux qui ne signeront (probablement) pasJürgen KloppL’apparition du nom de l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund dans cette liste en dit déjà long sur le profil ciblé par Vincent Labrune. Après avoir porté le club allemand en finale de la Ligue des champions et animé la Bundesliga dans un duel de plusieurs saisons avec le Bayern Munich, Klopp a décidé de prendre une année sabbatique. Et a d’ores et déjà, selon son agent, refusé une offre de l’OM. Pas Klopp donc.Eric GeretsGerets, c’est une certaine idée de l’OM. L’entraîneur belge, coach marseillais de 2007 à 2009, n’a rien gagné sur la Canebière – si ce n’est le trophée UNFP de meilleur entraîneur de la saison 2008-2009 – mais a fait rêver les supporteurs. Une victoire historique à Anfield contre Liverpool en Ligue des champions pour son premier match à la tête du club, deux places sur le podium de la Ligue 1 (3e puis 2e), un caractère bien trempé et un côté paternaliste adoré au Vélodrome… Mais le Belge, récemment débarqué du poste d’entraîneur du club émirati d’Al-Jazira, entend prendre sa retraite. Pas sûr que le challenge olympien le fasse changer d’avis.Zinedine ZidaneNul besoin de vous faire un dessin, Zizou serait accueilli au Vélodrome sous des gerbes de fleurs et des concerts de louanges. Ou pas. L’enfant de la Castellane, qui n’a jamais joué à Marseille (il a été formé à Cannes avant de s’envoler pour Bordeaux), est évidemment adulé dans sa ville natale. Mais son parcours d’entraîneur est pour le moins limité. Adjoint d’Ancelotti au Real Madrid, il dirige depuis un an l’équipe réserve de la Maison Blanche avec plus ou moins de succès. Son manque d’expérience et ses liens très forts avec le Real sont des obstacles quasi insurmontables.Et aussi : Carlo Ancelotti, Guus Hiddink, André Villas-BoasCeux qui ont la classe italienneCesare PrandelliIl est l’homme qui, en 2010, a relancé la Squaddra Azzurra après le fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Celui qui, auparavant, avait fait rêver les supporteurs de la Fiorentina en alliant beau jeu et résultats. Sans poste depuis son départ de Galatasaray, en novembre 2014, il pourrait, selon La Provence, avoir envie de se remettre rapidement au travail. Mais toujours selon le quotidien marseillais, il ne serait pas très chaud à l’idée de débarquer sur la Canebière.Vincenzo MontellaA Florence, on a eu de la chance ces dernières années. Autre candidat adepte d’un football champagne, l’Italien, ancien buteur de l’AS Rome, a quitté son poste à la Fiorentina à l’issue de la saison dernière. Jeune (41 ans), mais néanmoins déjà doté d’une belle réputation (trois fois quatrième consécutivement en Serie A avec la Fiorentina), Montella a tout du prétendant parfait. Point non négligeable : il est libre de tout contrat, et Marseille serait une nouvelle étape tout indiquée dans sa jeune carrière.Et aussi : Walter Mazzari, Luciano Spalletti, Roberto Di MatteoCelui qui est aussi argentinMarcelo GallardoJoueur fantasque, adoré par les siens, détesté par les autres, l’ancien numéro 10 de l’AS Monaco est devenu un entraîneur qui gagne. A la tête de River Plate depuis un peu plus d’un an, l’Argentin vient de remporter la Copa Libertadores, la Ligue des champions sud-américaine. Son nom est évoqué par La Provence pour succéder à Bielsa, dont il est considéré comme l’un des héritiers pour son amour d’un football offensif. Mais, alors que River est toujours en course pour remporter le championnat argentin, Gallardo pourrait-il tout plaquer et se laisser tenter par l’aventure marseillaise ? D’autant que son histoire avec l’OM est plutôt compliquée : personne n’a oublié « l’épisode du tunnel » qui, lors d’un Marseille-Monaco d’avril 2000, avait vu Gallardo s’écharper avec Christophe Galtier dans les couloirs du bouillant Vélodrome.Celui qui n’a pas d’histoire avec l’OMPatrick VieiraDéjà cité en avril, le nom de l’ancien capitaine des Bleus (107 sélections) a de nouveau été évoqué par Eurosport dans la liste des potentiels successeurs de Bielsa. Chargé depuis deux ans de l’équipe réserve de Manchester City, Vieira devra un jour ou l’autre se lancer dans le grand bain. Si Marseille est un challenge relevé, rien ne paraît trop grand pour l’immense Patrick. Point positif : il retrouverait à l’OM Abou Diaby, ex-« futur Vieira » à la carrière minée par les blessures. Et entraîner son clone, ce n’est pas donné à tout le monde.Celui qui ne doit pas signerFabrizio RavanelliRavanelli, ce n’est pas qu’un auto croc-en-jambe de génie contre le PSG. C’est également depuis 2011 une « carrière » d’entraîneur, d’abord comme coach de l’équipe réserve de la Juventus, puis à Ajaccio pendant quelques mois mouvementés en 2013. Si l’ancien joueur de l’OM (1997-1999) avait en 2012 clamé haut et fort son rêve d’entraîner un jour Marseille, pas sûr que la réciproque soit vraie du côté des dirigeants olympiens.Celui qui doit signerPascal DuprazParce qu’il est libre, Pascal. Parce qu’il a critiqué Bielsa la saison dernière à l’issue de l’ubuesque défaite marseillaise au Vélodrome face à Lorient (3-5). Parce qu’on veut encore entendre des choses comme ça en Ligue 1.Alexis HacheJournaliste au Monde 10.08.2015 à 19h30 La montée en Pro D2 semble s’éloigner encore un peu plus pour les rugbymen lillois, privés d’accession en deuxième division pour raisons administratives. Après avoir essuyé le refus de la Fédération française de rugby (FFR), le club lillois a subi, lundi 10 août, celui du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).« Le conciliateur du CNOSF propose [...] de s’en tenir à la décision de la commission d’appel fédérale de la FFR du 20 juillet 2015 et par conséquent de ne pas remettre en cause cette décision », annonce sur son site officiel Lille Métropole rugby (LMR).Le LMR, dont la montée en Pro D2 a été refusée par la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) en juin puis par la commission d’appel de la FFR le mois suivant, avait fait appel mi-juillet auprès du CNOSF et avait plaidé son dossier lundi 3 août devant cette instance.« Nous contestons la décision du CNOSF [...] en espérant avoir un référé avant le début du championnat », indique le club, alors que la prochaine saison de Pro D2 débutera le 20 août. En l’état, c’est le club de Dax qui sera repêché pour rester en deuxième division à la place de Lille, qui avait pourtant acquis sur le terrain le droit de devenir la première équipe de rugby nordiste à intégrer un championnat professionnel en devenant vice-champion de France de Fédérale 1 (3e division).« Je n’ose croire à un “sudisme” des instances »« Les “soutiers” du sport pro ont gagné ! », a déploré dans un communiqué Gérard Caudron, maire de Villeneuve-d’Asc, ville qui héberge le stade du LMR. Cet avis du CNOSF a été jugé « incompréhensible » par Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille (communauté urbaine de Lille), « vu les efforts que nous avons fournis et les garanties apportées » . « Je n’ose pourtant croire à un “sudisme” des instances [...]. C’est pourquoi je m’associe à la démarche de Jean-Paul Luciani [président du LMR] et de ses collaborateurs : la bataille continue au tribunal administratif », a indiqué M. Castelain.En juin, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) avait empêché le LMR de monter en Pro D2 après avoir mis au jour des dettes d’environ 800 000 euros datant de la période 2011-2014. Le club a indiqué avoir épongé ce déficit en moins de trois semaines, notamment après avoir récolté plus de 100 000 euros grâce à une campagne de financement participatif sur Internet. Il a même déjà bâti un budget pour la saison 2015-2016 avoisinant les cinq millions d’euros, avec 33 joueurs professionnels, dont dix nouvelles recrues. Un projet plus que jamais contrarié. Rémi Dupré Les dirigeants de l’Olympique de Marseille auront mis onze jours pour trouver un successeur à l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, démissionnaire le 8 août 2015 après la défaite inaugurale (0-1) du club phocéen contre Caen, lors de la première journée de Ligue 1.Ce mercredi, l’Espagnol José Miguel Gonzalez Martin del Campo alias « Michel » s’est installé officiellement sur le banc de l’OM. Le coach de 52 ans a paraphé un contrat de deux ans avec la formation olympienne. Son baptême du feu sur les pelouses françaises est prévu le 28 août, à Guingamp, lors de la quatrième journée du championnat. Soit cinq jours après la réception de Troyes, dimanche 23 août.L’ex-milieu et véritable légende du Real Madrid (1982-1996) a fait notamment partie de la fameuse « Quinta del Buitre » (la quinte du vautour), avec les stars des Merengue Emilio Butragueno et Manolo Sanchis. Sextuple vainqueur de la Liga avec les Galactiques, il a auparavant dirigé les clubs espagnols de Getafe (2009-2011), le FC Séville (2012-2013) et le club grec de l’Olympiakos Le Pirée (2013-2015). C’est sur la péninsule hellénique que l’Espagnol a constitué son palmarès d’entraîneur en remportant à deux reprises le championnat et la Coupe de Grèce. Il avait néanmoins été démis de ses fonctions en janvier par les dirigeants de l’Olympiakos.Selon La Provence, l’ancien international espagnol (1985-1992) est le premier technicien à avoir rencontré Vincent Labrune, le président de l’OM. Et ce moins de quarante-huit heures après le départ fracassant de Marcelo Bielsa. Le natif de Madrid aurait notamment visionné tous les matchs de préparation du club phocéen afin de se faire un avis sur son effectif.Un personnage policé et élégantVendredi 20 août, Michel devrait débarquer au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus avec ses adjoints. Entraîneur intérimaire lors du dernier revers (1-0) des Phocéens à Reims et ancien bras droit de Bielsa, Franck Passi devrait conserver son poste. Il en serait de même pour Thomas Bénédet, l’analyste vidéo qui officiait sous la férule de l’éruptif argentin.Personnage policé et élégant, Michel faisait partie d’une « short list » de trois noms, parmi lesquels figurait celui de l’ex-international et sélectionneur (2006-2008) italien Roberto Donadoni, qui officiait à la tête de Parme jusqu’à sa récente faillite. Le 13 août, en conférence presse, Vincent Labrune avait laissé entendre qu’il était en quête d’un entraîneur étranger. « Ce n’est pas une question de passeport, mais de philosophie », avait-il glissé.Le quinquagénaire aura pour mission d’enrayer la mauvaise dynamique de l’OM, actuellement avant-dernier de Ligue 1, et d’effacer le traumatisme causé par la démission inattendue de Bielsa, stakhanoviste adulé par le public du Vélodrome. Double vainqueur de la Coupe de l’UEFA (1985, 1986) avec le Real Madrid, il devrait apporter au club phocéen son expérience européenne alors qu’il connaîtra, en fin de semaine, ses adversaires en Ligue Europa.Michel est notamment représenté par le fonds d’investissement Doyen Sports, basé à Londres mais enregistré à Malte. Cette nébuleuse particulièrement active en Espagne et au Portugal est dirigée par Nelio Lucas, qui est intervenu sur le transfert au FC Porto… du Marseillais Giannelli Imbula contre 20 millions d’euros.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 18.08.2015 à 15h09 • Mis à jour le18.08.2015 à 16h09 Après sa large victoire face au FC Barcelone lors du match aller (4-0) de la Supercoupe d’Espagne, vendredi 14 août, l’Athletic Bilbao a pu se contenter d’un match nul (1-1) sur la pelouse catalane, lundi 17 août au soir, pour décrocher son premier titre en trente et un ans.Lire aussi :Supercoupe d’Espagne : le Barça balayé par l’Athletic Bilbao De son côté, le Barça était condamné à sortir le grand jeu s’il voulait avoir une chance de revenir et de tenter de réaliser l’exploit de remonter les quatre buts d’écart. Etant donné la solidité affichée par les Basques au match aller, la mission s’annonçait presque impossible. Seul Lionel Messi a redonné espoir à ses supporteurs, juste avant la mi-temps (44e minute), en réalisant un superbe mouvement sur une balle de Javier Mascherano.En seconde période, les actions prenaient une tout autre tournure. Toujours aussi fébrile (17 buts encaissés en huit rencontres), la défense catalane s’en est, dans un premier temps, remise à son dernier rempart, Claudio Bravo. Le gardien chilien a d’ailleurs parfaitement assuré face à l’attaquant Aritz Aduriz à la 55e minute.La sanction devait tomber quelque vingt minutes plus tard. Alors que le défenseur français du Barça, Jérémy Mathieu, peu à son avantage hier, perdait un nouveau duel aérien, il laissait une fois encore à Aritz Aduriz la mission de déjouer le portier catalan, en deux temps (74e).Le Barça privé de Gerard Piqué ?Par ailleurs, le cas du défenseur du FC Barcelone, Gerard Piqué, n’est pas encore réglé. Expulsé à la 55e minute après s’en être pris violemment à un arbitre assistant sur un hors-jeu litigieux non signalé, l’international espagnol, âgé de 28 ans, pourrait être suspendu entre 4 et 12 matchs, selon le compte-rendu de l’arbitre central publié sur le site de la Fédération espagnole (RFEF). Le comité de discipline doit se réunir mercredi 19 août, précise la presse espagnole.Si cette sanction se confirme, il s’agira d’un coup dur pour le Barça alors que le Championnat d’Espagne débute vendredi. Le Barça, qui retrouvera l’Athletic Bilbao au stade San Mames dès dimanche 23 août, en ouverture de la Liga. 17.08.2015 à 10h36 • Mis à jour le19.08.2015 à 17h49 | Rémi Dupré C’est un déplacement qui donne des sueurs froides aux joueurs et dirigeants de l’AS Monaco. Mercredi 19 août, au stade de Mestalla, le club de la Principauté affrontera les Espagnols du Valence CF – double finaliste de l’épreuve en 2000 et 2001 –, lors du barrage aller de la Ligue des champions. Cinq jours après un peu rassurant match nul (0-0) à domicile face à Lille, lors de la deuxième journée de Ligue 1.La formation du Rocher, tombeuse (3-1, 4-0) au tour précédent des Young Boys Berne (Suisse), doit désormais franchir l’obstacle ibérique afin de valider sa qualification pour la plus prestigieuse des compétitions européennes. Eliminés (0-1, 0-0) en quarts de ­finale du tournoi, la saison passée, par la Juventus Turin, les Rouge et Blanc entendent participer pour la deuxième année d’affilée au banquet des notables du continent.Alors que la manche retour face aux « Naranjas » est programmée mardi 25 août au stade Louis-II, un succès conforterait la stratégie actuellement mise en place par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, 48 ans, propriétaire et président du club ­depuis décembre 2011. L’ancien magnat de la potasse, 156e fortune mondiale (avec 7,7 milliards d’euros), selon le classement annuel établi par le magazine américain Forbes, a ramené, en 2013, l’ASM en Ligue 1 avant d’en refaire une escouade capable de briller sur l’échiquier européen.Club le plus dépensier sur le continent il y a encore deux saisons, avec 166 millions d’euros investis sur le marché des transferts, l’institution monégasque prône désormais la rigueur budgétaire. Ce virage stratégique ou « redimensionnement du projet », comme le formulent les dirigeants, s’est traduit par la vente pour 80 millions d’euros, à l’été 2014, du Colombien James Rodriguez au Real Madrid ainsi que par le prêt de son compatriote Radamel Falcao à Manchester United. Pour justifier ce revirement, les proches de Dmitri Rybolovlev ont souligné les ­contraintes liées au fair-play financier (FFP) instauré par l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui interdisent aux formations participant aux compétitions continentales de dépenser plus qu’elles ne gagnent.Une amende de 3 millions d’eurosA l’issue de l’exercice 2013-2014, le déficit du club avoisinait les 100 millions d’euros. « J’avais annoncé dès l’été 2013 que le temps des grands investissements était terminé, confiait en février au Monde le Russe Vadim Vasilyev, vice-président de l’ASM. Les règles du FFP ont accéléré l’évolution du projet. »Comme ce fut le cas pour le Paris-Saint-Germain un an plus tôt, le club de la Principauté a été sanctionné par l’UEFA, en mai, dans le cadre du fair-play financier. A l’instar de neuf autres formations, l’ASM a scellé un accord avec l’instance européenne et doit s’acquitter d’une amende de 3 millions d’euros, qui sera retenue de ses gains liés à son parcours en Ligue des champions la saison passée. Cette somme sera majorée de 10 millions d’euros si les comptes ne sont pas ramenés à l’équilibre lors de l’exercice 2017-2018. La phalange entraînée par le Portugais Leonardo Jardim s’appuie donc sur une myriade de jeunes joueurs formés à l’académie de la Turbie, comme le défenseur Layvin Kurzawa. Ils sont encadrés par des grognards expérimentés, tels l’arrière lusitanien Ricardo Carvalho, 37 ans, ou l’ex-international français Jérémy Toulalan, 31 ans.Tout en « satisfaisant raisonnablement » le prince Albert II de Monaco, le tournant pris par Dmitri Rybolovlev a rassuré les membres du conseil d’administration du club. « La politique de fuite en avant n’est plus d’actualité. L’orientation est satisfaisante. Il y a de la continuité, de la régularité, même si notre modèle est moins prestigieux, confie au Monde l’un d’eux. C’est solide sur la durée. Les comptes sont bien tenus. »Dmitri Rybolovlev a récupéré 3,5 milliards d’euros à la suite d’un jugement, en juin, de la cour de justice de Genève dans le cadre de sa procédure de divorce d’avec son ancienne épouse, Elena. Mais le 9 juillet, le quadragénaire a appris que le Conseil d’Etat jugeait illégal le compromis trouvé, en janvier 2014, entre l’ASM et la Ligue de football professionnel permettant au club de conserver son siège social en Principauté en échange du versement de 50 millions d’euros.Une kyrielle de jeunes joueursDésireux d’alléger sa masse salariale, l’oligarque n’a pas hésité à vendre au prix fort les talentueux Geoffrey Kondogbia (pour 42 millions d’euros) et Yannick Ferreira-Carrasco (une vingtaine de millions d’euros), respectivement à l’Inter Milan et l’Atlético Madrid. En juillet, le prêt à Chelsea de Falcao, qui n’aura joué qu’une vingtaine de matchs sous le maillot monégasque, a rapporté en outre une dizaine de millions d’euros. Cette opération permet à l’ASM d’économiser 14 millions d’euros. Un montant qui correspond au salaire annuel de l’attaquant colombien.Disposant d’une enveloppe budgétaire de 125 millions d’euros cette saison, la direction monégasque a par ailleurs recruté une kyrielle de jeunes joueurs – notamment le Portugais Ivan Cavaleiro (contre 15 millions d’euros), en provenance de Benfica –, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 21 ans. Elle a en outre obtenu du Milan AC le prêt (avec une option d’achat de 14 millions d’euros) de l’attaquant italien d’origine égyptienne Stephan El-Shaarawy, 22 ans.A l’origine de ces transactions, le Portugais Luis Campos a démissionné à la fin de juillet de son poste de directeur sportif. Le départ fracassant de ce proche de l’agent lusitanien Jorge Mendes, lui-même ­représentant de Falcao, montre que le « redimensionnement du projet » a tout de même provoqué quelques remous à l’ASM.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) Curieuse croix de saint George ! Le drapeau géant de l’Angleterre que formèrent les spectateurs à l’aide de pancartes rouges et blanches semblait quelque peu lacunaire, à l’approche du coup d’envoi, par la faute de gradins vides : près de 20 000 places vacantes dans un stade de Twickenham qui peut en contenir 82 000, cela se voit. A Londres, samedi 15 août, l’Angleterre n’était pas encore tout à fait en configuration Coupe du monde. A un mois du lancement de l’épreuve, le futur pays hôte a toutefois profité de ce premier match de préparation face à la France (19-14) pour livrer un aperçu de sa force de frappe.Ils l’ignorent peut-être, mais les aoûtiens en tribunes ont fêté samedi soir la 55e victoire du XV de la Rose sur la France en 100 matchs tout rond. Du bruit, il y en eut surtout pour acclamer les fulgurances d’Anthony Watson et de Jonny May. Les deux ailiers ont inscrit les trois essais anglais, et chacun avec classe : un cadrage-débordement de Watson sur le malheureux Brice Dulin (11e minute) ; puis un sprint du susnommé pour conclure un redoublement de passes (18e) ; enfin, une percée de May à la réception d’une subtile passe au pied, dans le dos de la défense (46e).Les frissons de 2003« Elémentaire pour Watson », titre au lendemain du match le Sunday Telegraph. L’hebdomadaire conservateur présente même le jeune ailier droit de Bath – à peine 21 ans et 10 capes – comme une « superstar » en puissance de cette huitième édition du Mondial. Il faut bien ça pour espérer revivre les frissons de 2003, lors du sacre de la Rose en Australie, le seul d’un pays de l’hémisphère Nord en Coupe du monde…La trajectoire de Sam Burgess, elle aussi, a de quoi inspirer les médias. Demi-finaliste du Mondial de rugby à XIII il y a deux ans en Angleterre, ce transfuge de 26 ans débutait samedi soir avec le XV de la Rose. Suffisant pour intégrer à la fin du mois la liste des trente et un Anglais retenus pour la Coupe du monde quinziste ? Le sélectionneur Stuart Lancaster préfère en tout cas pardonner le carton jaune du solide trois-quarts centre (36e), coupable d’avoir retenu le Français Morgan Parra au moment d’une pénalité : « Il a su prendre les bonnes décisions quand il fallait faire la passe ou plutôt garder le ballon. Et, comme on s’y attendait, il a apporté son impact physique en défense. »Un autre novice a lui aussi été exclu dix minutes : le troisième-ligne Calum Clark. Son absence a facilité le seul essai français du match, œuvre de Fulgence Ouedraogo, au terme d’une poussée collective (61e). En creux, cette sanction souligne les faiblesses du XV de la Rose aligné samedi soir, par moments friable en mêlée. Stuart Lancaster lui-même s’est dit « ravi » d’avoir remporté un match « un peu brouillon » et « serré ».Le « groupe de la mort »Habile pirouette pour rappeler qu’il vient de gagner en l’absence de nombreux cadres, ménagés pour l’occasion. De fait, treize des quinze titulaires ont changé par rapport à ceux qui avaient dynamité la France (55-35) en mars au Tournoi des six ­nations. Tous pourraient retrouver les « Frenchies » du sélectionneur Philippe Saint-André dès le samedi 22 août à Saint-Denis, au Stade de France, lors du second test-match programmé entre les deux pays. Puis le 5 septembre, l’Angleterre recevra ­l’Irlande lors d’un ultime tour de chauffe.Sur cette même pelouse de Twickenham, les rugbymen ­anglais devront évidemment s’attendre à davantage de pression le 18 septembre. Ils ouvriront alors leur Mondial face aux joueurs fidjiens avec l’espoir de survivre au « groupe de la mort », qui ­réunit également Australiens, Gallois et Uruguayens. Puis de revenir dans ce temple de l’Ovalie, le 31 octobre, date de la finale de la « Rugby World Cup » 2015.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde Anthony Hernandez L’ombre de Marcelo Bielsa plane encore sur l’Olympique de Marseille. Démissionnaire et rentré sans demander son reste à Rosario, sa ville argentine natale, après un seul match – une défaite face à Caen samedi 8 août – le charismatique entraîneur laisse un club en plein doute après une deuxième défaite en deux journées de championnat à Reims (1-0).« El loco » n’a certainement pas visionné dimanche 16 août la prestation plus que poussive de ses anciennes troupes au stade Auguste-Delaune. Il n’a donc pas vu la passivité, sur le but rémois, du Belge Michy Batshuayi, remplaçant désigné du buteur André-Pierre Gignac, exilé au Mexique. Il n’a également pas assisté à l’expulsion de l’un de ses ex-joueurs clés Alayxis Romao. Pas plus qu’il n’a pu s’emporter devant les prestations très moyennes de Florian Thauvin ou de Lucas Ocampos, comme méconnaissables.Il faut dire qu’avec l’exigeant Bielsa les joueurs olympiens n’avaient pas intérêt se montrer nonchalants ou attentistes. Au vu de la copie rendue ce dimanche, l’entraîneur intérimaire Franck Passi n’inspire pas la même crainte aux footballeurs marseillais. En tout cas, il n’a pas su trouver les mots pour évacuer au plus vite les doutes. « Il faut arrêter de parler de traumatisme. On a mis notre mouchoir dessus dimanche dernier. Il ne faut pas se cacher derrière cette excuse », a pourtant déclaré l’ancien adjoint de Marcelo Bielsa.« Ça change la donne »L’attaquant Lucas Ocampos, désiré et soutenu par son compatriote argentin, comme d’autres joueurs logiquement contrariés par le départ soudain, semble marqué : « Je ne sais pas si ça a fait mal à l’équipe, mais changer d’entraîneur, une seule journée après le début du championnat, ça change la donne ». À l’image de son capitaine et gardien de but, Steve Mandanda, qui pointe « un problème mental » et appelle le groupe à « changer d’état d’esprit », les Marseillais vont devoir se montrer solides pour échapper à cette période trouble et ce dès le dimanche 23 août lors de la réception déjà cruciale de Troyes. Ainsi, après les refus des entraîneurs allemand, Jürgen Klopp, et italien, Cesare Prandelli, le club phocéen n’a toujours pas trouvé de successeur au fantasque Sud-Américain.hernandez@lemonde.fr@antho_hdzAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 16.08.2015 à 17h43 • Mis à jour le17.08.2015 à 09h33 | Adrien Pécout Qu’en restera-t-il dans un mois ? Que restera-t-il de ce test-match perdu (19-14, trois essais à un) face aux Anglais, samedi 15 août, dans l’antre londonien de Twickenham, chez les futurs hôtes de la Coupe du monde ? Le XV de France a encore un mois de labeur - et encore deux matchs de préparation, à nouveau contre l’Angleterre, puis contre l’Écosse - pour corriger ce qui peut encore l’être. Un mois pour éviter le camouflet lors du lancement du Mondial face à l’Italie, le 19 septembre, sur cette même pelouse de Twickenham.À défaut de victoire, ce 100e duel franco-anglais de l’histoire aura peut-être au moins livré quelques enseignements à Philippe Saint-André. Ce serait heureux : en quête d’une équipe type depuis quatre longues et douloureuses saisons (seulement 15 victoires en 38 matchs), le sélectionneur français annoncera la liste des 31 joueurs retenus pour la Coupe du monde dès la semaine prochaine, le 23 août, au lendemain de la réception des Anglais au Stade de France.Lire aussi :Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre« Il y a du positif, un peu de négatif aussi, bien sûr », reconnaissait « PSA », dans les entrailles de Twickenham, sans avoir besoin de trop développer son message. Le négatif ? Force est de constater qu’il provient des ailes. Aligné exceptionnellement à l’aile gauche, l’arrière Brice Dulin se souviendra longtemps de ce choix tactique. Le Castrais s’est fait balayer sur le premier essai d’Anthony Watson (11e minute), à créditer d’un cadrage-débordement du plus bel effet. Preuve qu’il n’en voulait pas spécialement à lui, le joueur de Bath récidivera peu après (18e), à la conclusion d’un mouvement collectif, alors que Dulin avait cédé sa place à Gaël Fickou pour saignement.Watson ne fut pas seul ailier anglais à faire souffrir les Bleus de Saint-André - qui, pour l’occasion, jouaient en rouge. Sofiane Guitoune, titularisé côté droit, a lui aussi vécu un 15 août infernal. Incapable de rivaliser avec la créativité offensive de ses vis-à-vis, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles aura également failli en défense. À peine deux plaquages réussis, et une montée à l’abordage qui a laissé champ libre à l’autre ailier anglais du soir, Jonny May (46e), auteur du troisième essai anglais grâce à une astucieuse passe au pied de l’arrière Alex Goode dans le dos de la défense. Autre point négatif : la fébrilité observable sur certaines remises en jeu. Nommé capitaine pour sa 80e sélection - le troisième-ligne et habituel préposé au brassard, Thierry Dusautoir, ayant déclaré forfait pour cause de contusion à un genou - le talonneur du Racing Dimitri Szarzewski aura « bazardé » deux de ses touches. L’une d’elles provoquera justement le troisième et ultime essai, œuvre de Jonny May (46e). « Ça a été compliqué de faire des lancements, convient le centre Alexandre Dumoulin, lui aussi du Racing, et guère en verve aux côtés de Rémi Lamerat. On a eu un problème de communication car il y avait tellement de bruit pendant le match qu’on ne s’entendait pas. »« Il y en a qui ont gagné des points »Les 63 113 spectateurs - sur plus de 80 000 places - ont également vociféré lorsque Morgan Parra aurait plutôt eu besoin de calme pour ses pénalités. Finalement titulaire en charnière, le demi de mêlée clermontois fait partie des satisfactions françaises. Auteur d’un sans-faute en pénalité, Parra aura frappé trois fois : aux 22 m (7e), depuis 40 m (26e) et face aux poteaux (33e). Associé à l’ouvreur montpelliérain François Trinh-Duc pour la première fois depuis 2013, Parra a ensuite cédé sa place à Rory Kockott. Ce dernier a loupé la transformation (61e) qui aurait agrémenté l’essai en fin de match de Fulgence Ouedraogo. Le Montpelliérain a profité d’un ballon porté à l’heure de jeu, alors que le carton jaune de Calum Clark (54e) avait laissé les Anglais à 14 joueurs contre 15.Mené seulement 12-9 à la mi-temps (sans avoir exploité l’expulsion temporaire de Sam Burgess, le transfuge du rugby à XIII tout en percussions, qui fêtait sa première sélection avec le XV de la Rose), emmené par un Louis Picamoles très conquérant en troisième-ligne, ce XV de France expérimental a surtout présenté des gages de solidité en mêlée. Mention spéciale au pilier Vincent Debaty (Clermont), ainsi qu’au vétéran Nicolas Mas (Montpellier) : les deux hommes ont manifestement su tirer profit des six semaines de préparation « commando » que viennent d’endurer les troupes de Saint-André. « Il y a eu beaucoup d’engagement physique même si c’était un match amical, a d’ailleurs apprécié celui-ci. Ça piquait. »Samedi 22 août, au Stade de France, de nouveau face aux Anglais (dont l’équipe, samedi, avait également un caractère très hypothétique), Philippe Saint-André disposera encore d’un match pour se livrer à des réglages de dernière minute. Le lendemain viendra l’heure des choix. Parmi les trente-six joueurs présélectionnés en vue du Mondial, le sélectionneur français devra alors en écarter cinq pour remettre sa liste définitive, à deux semaines d’un troisième d’un ultime test-match contre l’Écosse. Certains titulaires de cet Angleterre-France à Twickenham auront-ils à le regretter ? Réponse sibylline de Philippe Saint-André : « Il y en a qui ont gagné des points, d’autres qui en ont perdu. »Adrien PécoutJournaliste au Monde 28.08.2015 à 22h55 En déplacement à Guingamp, l’Olympique de Marseille s’est incliné 2 à 0 en ouverture de la 4e journée de Ligue 1, vendredi 28 août. Après une victoire prometteuse (6-0) la semaine dernière à domicile contre Troyes, les Marseillais, dominateurs, ne sont pas parvenus à déstabiliser la défense bretonne.Battu lors des trois premières journées, l’En-Avant Guingamp s’est enfin imposé dans son stade du Roudourou. L’équipe de Jocelyn Gourvennec a marqué par deux fois en contre. Sloan Privat a d’abord fait trembler les filets marseillais à la 72e minute après un beau travail de Jimmy Briand, puis Nicolas Benezet a trouvé la faille à la 89e minute sur une belle frappe en dehors de la surface de réparation. En début de match, les Bretons avaient d’abord raté un penalty. Rémi Dupré (Monaco, envoyé spécial) Le message envoyé au Monde, lundi 25 août, par l’Union des associations européennes de football (UEFA) avait le mérite d’être clair. « Michel Platini présentera une partie de son programme ainsi que la personne qui s’occupera de ses relations presse pour la campagne. » Au lendemain du tirage au sort de la phase finale de la Ligue des champions, le dirigeant français de l’UEFA allait donc officiellement lancer, vendredi 28 août, à Monaco, lors d’une conférence de presse, sa campagne pour les élections à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA).Un mois après avoir annoncé sa candidature par une lettre envoyée aux patrons des 209 fédérations nationales, celui qui brigue la succession de son ex-mentor, le Suisse Joseph « Sepp » Blatter – 79 ans et en poste depuis 1998 –, a soudainement fait volte-face, décidant, au dernier moment, qu’il n’évoquerait finalement pas ces échéances électorales. « La campagne ne sera pas le sujet de la conférence de presse », a confirmé au Monde un porte-parole de l’UEFA. Sous le feu nourri du président sortant de la FIFA et de ses challengers, au premier rang desquels figure le Sud-Coréen Chung Mong-joon, l’ex-numéro 10 des Bleus a opté pour une stratégie défensive, préférant garder le silence. « C’est une question d’ajustement, observe un proche de « Platoche ». Sans doute veut-il parler plus tard pour laisser moins de temps à ses adversaires (officiels ou officieux) de fourbir leurs armes. »« Ni le lieu, ni le moment de parler de la FIFA »Engoncé dans son costume, le patron du foot européen, 60 ans, s’est donc livré vendredi à un numéro d’équilibriste face à une horde de journalistes désireux de le questionner sur sa future campagne. « C’est le channel in the middle », a plaisanté le triple Ballon d’or (1983, 1984, 1985), en scrutant la séparation physique entre les représentants des médias anglais qui s’étaient installés tous du même côté de la salle Guelfe du Forum Grimaldi, et les autres. « C’est ma neuvième conférence de presse traditionnelle de lancement de saison de l’UEFA, a déclaré le natif de Jœuf (Meurthe-et-Moselle). J’espère que vous vous êtes reposés, que vous avez l’esprit vif. Je suis ici pour parler exclusivement de l’UEFA. Ce n’est ni le lieu ni le moment de parler de la FIFA. Les élections auront lieu le 26 février 2016, dans six mois. On aura le temps d’en parler. Je viens avec mon costume et ma casquette de président de l’UEFA. » « J’espère que Pedro sera un bon gendarme si je ne peux pas répondre aux questions », a-t-il souri, se tournant vers son porte-parole, Pedro Pinto.L’ex-capitaine des Tricolores a alors laissé son secrétaire général, Gianni Infantino, faire un point sur l’évolution des règles du fair-play financier, sur l’incroyable baisse de l’endettement cumulé des clubs européens (de 1,7 milliard d’euros en 2011 à 487 millions en 2014), et sur l’Euro 2016, organisé en France l’an prochain.« That’s not a good question mais bien essayé » Après un dernier exposé sur la notion de « respect », valeur cardinale de l’UEFA sous sa présidence, Platini a ensuite joué au ping-pong verbal avec les journalistes. « Vous avez l’air d’avoir un job fantastique. Pourquoi voulez-vous le quitter ? », l’a alors interrogé un reporter anglais. « Mon destin est de quitter l’UEFA dans six mois si je suis élu à la FIFA, ou dans trois ans et demi à la fin de mon mandat », a répondu le dirigeant, arrivé à la tête de l’UEFA en 2007 et réélu pour un troisième mandat en mars.« That’s not a good question mais bien essayé », a-t-il lancé à un journaliste qui évoquait la « campagne de dénigrement » que Sepp Blatter aurait initiée à son encontre. « Pourquoi l’UEFA est-elle épargnée par les scandales qui ont ébranlé la FIFA ? », a tenté avec plus de succès un reporter. « C’est le mérite du président, a gloussé Platini, qui entend polir sa posture de chevalier blanc dans les mois à venir. A l’UEFA, on respecte tous les mécanismes de contrôle, les appels d’offres. Ce sont les gens qui font les règles, pas l’inverse. » Une attaque à peine voilée adressée à Blatter et aux patrons des confédérations tombés dans les filets de la justice américaine en mai tel Jeffrey Webb, ancien vice-président de la FIFA et ex-dirigeant de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf).Le sexagénaire a affirmé qu’il ne solliciterait pas un nouveau mandat à la tête de l’UEFA, en mars 2019, s’il était battu aux élections à la FIFA.Quand présentera-t-il son programme ? « One day », a pouffé l’intéressé alors que le dépôt des candidatures est prévu le 26 octobre. Soit quatre mois avant le scrutin. Le sexagénaire a toutefois affirmé qu’il ne solliciterait pas un nouveau mandat à la tête de l’UEFA, en mars 2019, s’il était battu aux élections à la FIFA. « Cela veut peut-être dire que je suis pour une limite des mandats », a-t-il glissé, faisant allusion aux réformes possibles qui vont, dès début septembre, être étudiées par le nouveau comité des réformes de la FIFA, où siégera Gianni Infantino.Un journaliste espagnol lui a alors demandé si Angel Maria Villar, puissant patron de la Fédération ibérique et vice-président de la FIFA, pourrait être son « successeur » à la tête de l’UEFA. « Je ne sais pas quel sera mon avenir donc je ne peux pas spéculer sur l’avenir de M. Villar », a répondu Platini.Au terme de la conférence de presse, le patron du foot européen a pris un ton solennel : « Je sais pourquoi vous étiez venus. Je suis profondément déçu de n’avoir pu répondre à vos questions. Excusez-moi. Je sais que c’est difficile de venir à Monaco. C’est un gros effort avec cette absence de soleil, ce mauvais temps. » Dehors, le mercure atteignait alors les trente degrés et les touristes se baladaient sur les berges, parfaisant leur bronzage.Rémi Dupré (Monaco, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 28.08.2015 à 10h28 | Constant Wicherek En convoquant Anthony Martial (19 ans) en équipe de France pour affronter le Portugal (le 4 septembre) et la Serbie (le 7 septembre), Didier Deschamps allonge la liste de jeunes pousses sélectionnées en Equipe de France depuis son entrée en fonction le 8 juillet 2012.Lire aussi :Equipe de France : Didier Deschamps convoque Anthony MartialDepuis cette date, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille balaie, en effet, la légende selon laquelle il ne s’appuierait que sur des joueurs plutôt âgés et très expérimentés. Il a ainsi convoqué une quinzaine de joueurs ayant 23 ans ou moins. D’ailleurs, lors de la Coupe du monde au Brésil en 2014, la sélection était la plus jeune – 26,65 ans de moyenne d’âge – présentées par les Bleus depuis 1998.Parmi eux, l’étonnante génération championne du monde des moins de 20 ans en 2013. La preuve : Paul Pogba (22 ans, Juventus Turin) et Raphaël Varane (22 ans, Real Madrid) sont vite devenus des hommes forts des titulaires de Didier Deschamps. Et, s’ils n’ont pas été de l’aventure brésilienne, Geoffrey Kondogbia (22 ans, Inter Milan), Lucas Digne (22 ans, AS Roma) et Kurt Zouma (20 ans, Chelsea), eux aussi sacrés en 2013, sont fréquemment convoqués avec les A depuis un an.Le vivier lyonnaisLa construction de la défense des Tricolores après le mandat de Laurent Blanc (2010-2012) fut au centre des débats à chaque annonce des nouvelles listes. Une nouvelle fois, de nombreux essais avec les jeunes furent effectués, puisque Mamadou Sakho (Liverpool) a été testé dès 2012 alors qu’il n’avait que 22 ans, même âge pour Eliaquim Mangala (Manchester City) lorsqu’il est lancé dans le grand bain en 2013. Enfin Layvin Kurzawa n’a eu sa chance que très récemment – en novembre 2014 – à la suite de bonnes performances avec son ancien club l’AS Monaco, à 22 ans aussi.Lire aussi :Kurzawa quitte Monaco pour le PSG... Coentrao le remplaceDans cette quête incessante de la jeunesse, Deschamps utilise à plein les ressources de la Ligue 1 pour composer l’équipe nationale. Notamment au sein du vivier lyonnais.Ainsi, pour son premier match officiel sur le banc français – le 15 août 2012, match nul contre l’Uruguay (0-0) au Havre –, Deschamps convoque et titularise Maxime Gonalons, alors âgé de 23 ans, dans l’entre-jeu français. Alexandre Lacazette, lui, prend la place de Jérémy Ménez forfait pour la tournée en Amérique du Sud alors qu’il n’a pas encore 22 ans.De son côté, Clément Grenier a profité d’une absence – celle de Samir Nasri – pour honorer sa première sélection en bleu en juin 2013, à 22 ans également.Dernier jeune Lyonnais appelé, Nabil Fekir, effectue ses débuts en mars 2015 lors de la défaite contre le Brésil (3-1), à 21 ans.Constant Wicherek 27.08.2015 à 18h05 | François Bégaudeau (Ecrivain) Gaël Monfils venant de « mettre un terme à sa collaboration » avec Jan De Witt, il aborde l’US Open sans coach. Handicap ? Le bon sens estimera que oui. Depuis que le sport est sport, il y a des entraîneurs ; depuis que le sport est sport, on estime impossible de performer sans eux. Sauf qu’ayant abordé l’édition 2014 du même tournoi dans une situation similaire, Monfils n’y a été battu qu’en quarts par Federer après avoir eu deux balles de match. Même en admettant que « la Monf » soit un joueur atypique, ce fait réveille le joyeux soupçon qui vient parfois chatouiller le cerveau : qu’ils soient de drague, de self-esteem ou de tennis, il se pourrait bien que les coachs ne servent à rien.Toujours possible, alors, d’opposer à cette thèse des figures comme Lennart Bergelin, consacré pygmalion de Borg par la mémoire officielle. Mais on sait que la mémoire officielle est amnésique. Elle oublie au passage ce qu’une rétrospective d’été de ce journal rappelait, à savoir que c’est le joueur qui a ­imposé son revers à deux mains révolutionnaire à l’entraîneur perplexe, et non l’inverse.Toujours possible d’évoquer, plus proches de nous, les résurrections d’Andy Murray et surtout Serena Williams depuis qu’ils ­travaillent avec, respectivement, Amélie Mauresmo et Patrick Mouratoglou. Or la ­configuration mixte de ces deux attelages consolide le soupçon quant au réel apport d’un coach. Si talentueuse qu’elle ait été sur un court, Mauresmo ne saurait, en matière de tennis hommes, surpasser l’expertise de son poulain, qui le vit de l’intérieur depuis vingt-cinq ans ; et qu’a donc la cadette Williams à apprendre d’un type qui n’a ­jamais éprouvé le haut niveau, et a disputé peu de tournois féminins ?Les amoureux de la verticalité soutiendront que cet écart d’expérience donne justement la distance nécessaire pour évaluer les points perfectibles de son champion. Le coach est d’autant plus utile qu’il n’est pas aveuglé par une identification au joueur, son regard demeurant extérieur et donc lucide. En somme, n’importe qui peut endosser la ­fonction, du moment qu’il a des yeux et qu’il est aussi peu connaisseur que possible. Se confirme ce que nous savions : le meilleur maître est ignorant.Hélas, l’affaire se consomme en des termes beaucoup moins subversifs. A écouter les ­intéressés, l’apport du coach ne concerne pas le jeu, mais, on s’en doutait, la psychologie. « J’agis sur le mental dans l’op­tique d’être perfor­mant, déclare Mouratoglou à Gala, hebdomadaire de sport pointu. Je suis capable de mettre un joueur dans son état d’ex­cel­lence. » Où l’on voit que le coach, c’est son ­génie, conditionne son joueur à gagner et non à perdre, et qu’il vise habilement à le rendre meilleur plutôt que moins bon. Où il apparaît décidément qu’il n’a rien à offrir qu’une présence. Celle d’un papa, vers lequel le joueur se retourne pour savoir s’il a bien fait, comme un enfant prend ses parents à témoin, pour validation, du gribouillage qu’il vient de commettre. C’est un peu triste, mais comment en vouloir à des individus qui, pris en charge dès le plus jeune âge puis continûment conseillés, orientés, analysés, sermonnés, loués, récompensés, rétribués, n’ont jamais eu l’occasion de penser par ­eux-mêmes ? A LIRE CETTE SEMAINE DANS LE CAHIER « SPORT & FORME » DU MONDE– Teddy Riner : « Il y a un vrai risque que le dopage se banalise » Le judoka, champion olympique des lourds, entre en lice, samedi 29 août, pour décrocher un huitième titre mondial à Astana, au Kazakhstan.– On a retrouvé Hailé Gébrésélassié, le négus du marathon L’ancien champion olympique et du monde s’est reconverti en businessman multicartes. Et caresse l’idée d’entrer en politique.– Platini en terrain miné Candidat à la présidence de la FIFA, le dirigeant de l’UEFA Michel Platini lance sa campagne vendredi 28 août, à Monaco. Sous le feu nourri de ses adversaires et surtout de Joseph Blatter, le patron démissionnaire de l’instance mondiale.– Les Icare du Wingsuit Pourquoi risquer sa vie pour quelques instants dans les airs ? Les « wingsuiteurs » expliquent leur attrait ou leur désamour pour ce sport extrême où les accidents sont le plus souvent mortels.François Bégaudeau (Ecrivain) Anthony Hernandez et Yann Bouchez (Pékin, envoyés spéciaux) Le coureur est tout sourire, à peine transpirant. De temps en temps, il sort une blague. Devant la quinzaine de journalistes qui tendent leurs dictaphones et leurs téléphones portables, dans les travées du stade olympique de Pékin, Mo Farah, lunettes de soleil remontées sur le front, s’amuse avec les médias anglophones. En ce mercredi 26 août, juste après les séries du 5 000 m où sa qualification pour la finale de samedi ne fut qu’une formalité bien qu’il eût trébuché pendant la course, la tête d’affiche du demi-fond britannique affiche ostensiblement sa décontraction.« Je ne l’avais jamais vu aussi heureux cette année qu’aujourd’hui, assure Ben Bloom, rédacteur au Telegraph. J’en ai été très surpris. Mais il était comme ça les années précédentes, il rigolait tout le temps. Sa médaille d’or [sur le 10 000 m, samedi 22 août] a changé son attitude. Ces derniers mois, il ne savait pas trop quoi dire, il ne savait pas comment ça serait interprété. Comme il a réalisé qu’il était à nouveau sur les “unes” pour de bonnes raisons, après l’avoir été pour de mauvaises, il est heureux à nouveau. »Mercredi, Mo Farah n’avait aucune raison de perdre sa bonne humeur. Lors des quelques minutes d’échanges avec la presse, aucune allusion n’a été faite aux « mauvaises raisons », entendez par là les soupçons de dopage qui le touchent plus ou moins directement depuis plusieurs mois. Les journalistes n’ont parlé que des « bonnes raisons », c’est-à-dire ses courses. Et, de ce point de vue strictement sportif, les Mondiaux du Britannique sont pour l’instant idylliques.Des adversaires impuissantsLors de l’épreuve du 10 000 m, le 22 août, il s’est imposé dans le dernier tour sans grande difficulté. Les trois Kényans présents lors de la finale ont eu beau s’entraider pour durcir le rythme durant la majeure partie de la course, rien n’y a fait : Mo Farah, qui a pourtant trébuché à la fin de la course, a placé une de ses accélérations dont il a le secret. Ses adversaires ont dû céder, impuissants. Une fois de plus. Quelques minutes après avoir remporté sa sixième médaille d’or consécutive dans un championnat majeur – Jeux olympiques et Mondiaux –, un record dans l’histoire du demi-fond long, l’athlète à la barbichette est allé faire un tour d’honneur, enroulé dans l’Union Jack, devant les tribunes du Nid d’oiseau déjà presque vides.« Cette victoire veut dire beaucoup pour moi, ces dernières semaines n’ont pas été faciles, a-t-il commenté à propos de son quatrième titre mondial, une série commencée lors des championnats de Daegu (Corée du Sud), en 2011. J’ai laissé ma course parler pour moi. » Et le double champion olympique d’ajouter : « Je n’avais pas la pression plus que d’habitude. De toute façon, je n’aurai jamais autant de pression que pour les Jeux de Londres, où toute une nation m’attendait. »« Le grand public ne croit plus en Mo Farah, à cause de ce qui a été écrit dans la presse. Il n’y a pas de preuves contre lui, mais les gens n’y croient plus. C’est triste. »Devenu un héros au Royaume-Uni après ses deux sacres en 2012, son image publique s’est pourtant sensiblement dégradée ces derniers temps. Ben Bloom, le journaliste anglais, résume : « Le grand public ne croit plus en Mo Farah, à cause de ce qui a été écrit dans la presse. Il n’y a pas de preuves contre lui, mais les gens n’y croient plus. C’est triste. »Depuis le début de l’année, le coureur d’origine somalienne – il est né dans la Corne de l’Afrique avant de venir au Royaume-Uni, à l’âge de 8 ans – a dû faire face à une succession d’affaires embarrassantes. En février, les journaux britanniques ont révélé qu’il avait effectué un stage d’entraînement en Ethiopie aux côtés d’Hamza Driouch, un athlète qatari convaincu de dopage et déjà suspendu au moment du stage. Les explications de la fédération britannique et de l’agent de Mo Farah, confuses et contradictoires, n’ont pas dissipé ce premier malaise.En juin, la BBC a révélé qu’Alberto Salazar, à la tête du Nike Oregon Project, que Farah a rejoint en 2011, était au cœur d’une enquête de l’agence antidopage américaine. Quelques jours plus tard, le Daily Mail a fait ses gros titres sur le fait que Mo Farah a raté deux contrôles antidopage en 2010 et 2011 – ce qui, soit dit en passant, n’est pas répréhensible.Progression chronométrique impressionnanteMais au-delà de ces affaires dont la plus grave, celle visant son entraîneur, ne le concerne pas directement, l’ascension de Mo ­Farah au cours de ces dernières années a surpris les observateurs habitués à fréquenter les stades d’athlétisme. Lui qui, sur la piste, n’était jamais monté sur un podium mondial ou olympique avant ses 28 ans a connu une progression chronométrique impressionnante qui correspond avec son arrivée dans le groupe d’entraînement de Salazar.Sur 1 500 m, son meilleur chrono est passé de 3 min 33 sec 98 en 2009 à 3 min 28 sec 81 en 2013, un record d’Europe qui tient toujours. Sur 10 000 m, lui qui n’avait jamais fait mieux que 27 min 28 sec 44 en 2010 a abaissé sa marque à 26 min 46 sec 57 dès la saison suivante. « Il y a quelques années, on disait qu’un athlète trop jeune qui arrivait sur le circuit, c’était suspect, relativise Philippe Dupont, entraîneur national à la Fédération française d’athlétisme. On parlait d’une maturité vers 25 ans chez les coureurs de demi-fond. Il n’y a pas de vérité sur les âges. »Le coach du steepleur français Mahiedine Mekhissi et de l’Algérien Taoufik Makhloufi est plus gêné pour expliquer l’extrême polyvalence de Farah, capable de battre le record d’Europe du 1 500 m tout en étant sacré, la même année, champion du monde du 5 000 m et du 10 000 m, avant de courir son premier marathon, début 2014, en 2 h 08 min. « Cela interpelle, mais je ne sais pas comment se passe sa préparation hivernale. Je ne peux donc pas dire : “C’est impossible.” »Outre-Manche, les marques de soutien ont été nombreuses. L’ex-marathonienne Paula Radcliffe, pourfendeuse du dopage mais elle aussi touchée par les soupçons au cours de sa carrière, a estimé au début des Mondiaux que Mo Farah « avait très bien géré » les allégations. Cet été, même s’il a annulé sa venue au meeting de Birmingham, le 7 juin, le demi-fondeur a continué à s’entraîner, sortant parfois de son silence pour nier toute pratique dopante et assurer qu’il était « 100 % clean ».« Les gens aiment parfois pointer du doigt  »Début août, il a publié certaines de ses données sanguines afin de montrer sa probité. Il n’est pas sûr que cela suffise à convaincre les sceptiques. « C’est comme Usain Bolt, compare Ben Bloom. Les gens se disent : “Comment quelqu’un peut-il être aussi bon ?” » Fin juillet, lors du meeting de Londres, la star jamaïcaine a pris la défense du Britannique : « Je suis désolé pour Mo, parce que chaque jour je lis dans les journaux qu’on essaie de le descendre. Je pense qu’il travaille très dur. Les erreurs de quelqu’un [Salazar] lui causent des problèmes, j’espère qu’il ne stresse pas trop. Cela fait partie du sport, les gens aiment parfois pointer du doigt. »Comme face au sprinteur jamaïcain, la concurrence se retrouve souvent démunie. Si Caleb Mwangangi Ndiku, l’un des Kényans engagés dans la finale du 5 000 m de samedi, veut essayer d’y croire, il reconnaît que la mission s’annonce extrêmement compliquée. « Rien n’est impossible, on peut le défier, estime-t-il. Mais le gars est fort, il faudra à la fois être costaud au niveau des jambes et de la tête. Il n’est pas facile à battre. Il court en 2 h 08 sur marathon, j’en serais bien incapable. Et c’est un gars qui court le 1 500 mètres en 3 min 28 s. Il est très fort en endurance et, en même temps, a beaucoup de vitesse. »Les journalistes anglais qui suivent la compétition à Pékin n’ont pas trop de doutes quant à l’identité du vainqueur. « A moins qu’on ne lui fasse un croche-patte, il sera titré, prévoit Ben Bloom. Même si les Kényans accélèrent la course, il peut gagner. Si c’est une course lente, il l’emporte toujours parce qu’il a un très bon finish. Bref, je pense qu’il va gagner. » Pour ce qui est des soupçons, Mo ­Farah semble s’être fait une raison : il peut toujours courir. Voilà bien le seul adversaire qu’il ne pourra pas complètement distancer.Yann Bouchez (Pékin, envoyés spéciaux)Journaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 15.08.2015 à 15h59 • Mis à jour le15.08.2015 à 16h20 Le Malaisien Lee Chong Wei, déjà battu trois fois en finale, aura une nouvelle occasion de devenir enfin champion du monde de badminton dimanche 16 août à Djakarta, dans une réédition de la finale 2014 contre le Chinois Chen Long. L’Espagnole Carolina Marin sera aussi là pour défendre son titre.Lire : un contrôle positif pour le numéro 1 mondialDe retour d’une suspension de huit mois pour dopage, l’ancien numéro un mondial, descendu à la quarante-cinquième place durant son absence forcée, s’est facilement qualifié pour la finale contre le numéro deux mondial, Jan O. Jorgensen, 21-7, 21-19.En quarts, le Danois avait sorti le Chinois Lin Dan (numéro cinq), alias « maître Lin », double champion olympique en titre et quintuple champion du monde.L’Espagnole Marin en finaleChampion du monde en titre et numéro un mondial, Chen Long sera donc également présent dimanche en finale, après sa victoire 21-9, 21-15 contre le numéro quatre mondial, le Japonais Kento Momota.En simple dames, la Chine ne sera pas là pour prendre sa revanche dimanche, après avoir cédé sa couronne à l’Europe en 2014. Sortie en huitièmes de finale, la championne olympique et vice-championne du monde Li Xuerui ne sera que spectatrice d’une finale opposant l’Espagnole Carolina Marin à sa dauphine actuelle au classement mondial, l’Indienne Saina Nehwal.En simple, aucun des Français en lice n’est allé au-delà du deuxième tour, Brice Leverdez, trente-et-unième mondial et leader du badminton tricolore, se faisant même sortir dès son premier tour par le modeste Anglais Toby Penty, seulement quatre-vingt-troisième mondial. 15.08.2015 à 00h36 • Mis à jour le15.08.2015 à 12h13 Le champion d’Europe à terre ! Le FC Barcelone a été balayé 4 buts à 0 vendredi 14 août à Bilbao, en match aller de la Supercoupe d’Espagne, au terme d’une rencontre cauchemardesque qui devrait marquer les esprits et empêcher les Catalans, sauf improbable retournement, d’engranger un sextuplé de trophées en 2015.Un lob splendide de près de 50 mètres signé Mikel San José (13e) et un triplé d’Aritz Aduriz (53e, 62e, 68e sur penalty) ont permis à l’Athletic de terrasser l’équipe barcelonaise, qui rêvait d’un nouveau titre après avoir raflé le triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps, puis la Supercoupe d’Europe mardi.Un Barça méconnaissableL’opération reconquête lors du match retour lundi prochain au Nou Camp s’annonce déjà hypothétique pour un onze pourtant présenté comme le meilleur d’Europe ces derniers mois.Impossible de reconnaître le Barça triomphant du printemps dans l’équipe fébrile et inefficace qui a perdu pied au Pays basque. Les Catalans ont au passage subi leur pire correction depuis la gifle reçue en demi-finale de la Ligue des champions 2013 contre le Bayern Munich (4-0, 3-0).Erreurs défensives grossières, inefficacité offensive patente, manque de maîtrise dans le jeu… Pour son deuxième match de la saison, tout est allé de travers pour Barcelone, déjà sévèrement bousculé mardi soir lors d’une Supercoupe d’Europe remportée au forceps contre Séville (5-4 après prolongation).Bilbao proche d’un premier trophée depuis 1984Certes le Barça a clairement manqué de fraîcheur après cette folle débauche d’énergie à Tbilissi, en Géorgie… avec à la clé un éprouvant voyage retour. Mais les cinq changements opérés par l’entraîneur Luis Enrique au coup d’envoi ont apporté plus de désorganisation que de sang neuf, en particulier en défense, où le pressing basque a considérablement gêné les sorties de balle catalanes.Les Basques sont ainsi tout proches de remporter leur premier trophée depuis 1984. Et voilà le Barça plongé dans le doute dès les premiers rendez-vous de cette nouvelle saison. 14.08.2015 à 18h40 • Mis à jour le14.08.2015 à 21h09 Philippe Saint-André a annoncé, vendredi 14 août, la liste des quinze joueurs qu’il titularisera samedi pour le test-match du XV de France en Angleterre, dans le temple londonien de Twickenham. Ce match amical sera le premier d’une série de trois rencontres destinées à préparer les Bleus en vue de la Coupe du monde (18 septembre - 31 octobre), qu’ils disputeront dans un mois en Angleterre.Principale innovation de l’équipe alignée ce week-end ? La reconstitution de la charnière composée du demi de mêlée Morgan Parra et de l’ouvreur François Trinh-Duc. Ce binôme n’avait plus commencé ensemble en équipe de France depuis le 23 février 2013, après avoir été l’une des solutions préférentielles de Marc Lièvremont (2008-2011), le prédécesseur de Philippe Saint-André.Lire aussi :Le XV de France au début du tunnel face à l’AngleterreQuelques revenants tâcheront aussi de se distinguer : les troisièmes-lignes Fulgence Ouedraogo et Louis Picamoles, ou encore le talonneur Dimitri Szarzewski, désigné capitaine en l’absence sur blessure de Thierry Dusautoir. Et au centre, Rémi Lamerat et Alexandre Dumoulin formeront une paire également à surveiller.Pour les 36 Bleus présélectionnés par « PSA » en vue du Mondial, il ne reste plus que deux matchs pour retenir son attention : celui du 15 août à Twickenham, ainsi que la revanche au Stade de France, le 22 août. Saint-André livrera au lendemain de ce deuxième match, et à deux semaines d’un troisième et ultime test-match à Saint-Denis contre l’Ecosse, sa liste des 31 joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde, que les Bleus ouvriront le 19 septembre, à Twickenham, face à l’Italie.Piliers : Nicolas Mas (Montpellier), Vincent Debaty (Clermont)Talonneur : Dimitri Szarzewski, capitaine (Racing 92)Deuxième-ligne : Alexandre Flanquart (Stade français), Yoann Maestri (Stade toulousain)Troisième-ligne : Yannick Nyanga (Racing 92), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Louis Picamoles (Stade toulousain)Demi de mêlée : Morgan Parra (Clermont)Demi d’ouverture : François Trinh-Duc (Montpellier)Ailiers : Brice Dulin (Racing 92), Sofiane Guitoune (Union Bordeaux-Bègles)Centres : Alexandre Dumoulin (Racing 92), Rémi Lamerat (Castres)Arrière : Scott Spedding (Clermont)Remplaçants : Guilhem Guirado (Toulon), Xavier Chiocci (Toulon), Uini Atonio (La Rochelle), Sébastien Vahaamahina (Clermont), Loann Goujon (La Rochelle), Rory Kockott (Castres), Rémi Talès (Racing 92), Gaël Fickou (Stade toulousain) 14.08.2015 à 12h58 • Mis à jour le14.08.2015 à 18h58 Le Conseil d’Etat a tranché provisoirement, vendredi 14 août, le litige qui oppose la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) sur le nombre de montées ou de descentes de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2.La LFP, qui souhaitait passer de trois à deux « ascenseurs » dès l’issue de la saison 2015-2016, avait vu son initiative annulée par le comité exécutif de la FFF.Sans se prononcer sur le fond du dossier, le juge des référés du Conseil d’Etat a refusé d’annuler la décision de la FFF, maintenant le système actuel (trois montées en Ligue 1, trois relégations en Ligue 2) au moins « jusqu’à ce que le Conseil d’Etat se prononce sur le fond de l’affaire ».La plus haute juridiction administrative française a retoqué le recours de la LFP « pour défaut d’urgence », estimant qu’elle aurait tout le temps de se prononcer sur le sujet d’ici à la fin du championnat, et que rien ne justifiait de prendre une décision dès maintenant, alors que les clubs professionnels souhaitaient être fixés dès le début de saison sur les règles du jeu.« Le juge [...] a [...] constaté que les requérants n’apportaient aucun élément concret pour démontrer que cette décision risquait, dans l’intervalle, d’affecter gravement la situation des clubs et de désorganiser les championnats déjà en cours ».En conséquence, le juge des référés n’a pas examiné la deuxième requête, diamétralement opposée, dans laquelle des clubs de Ligue 2 réclamaient la suspension administrative de la décision de la LFP.Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a pris « acte avec satisfaction » d’une décision qui, selon lui, « démontre que cette réforme méritait plus de concertation, plus de dialogue entre les parties concernées et plus de temps pour trouver le meilleur compromis et la mettre en oeuvre ». « C’est dommage, car l’incertitude demeure. L’affaire sera donc jugée plus tard sur le fond. Ce n’est que partie remise », a réagi le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez.Rien n’interdirait en effet le Conseil d’Etat de trancher finalement sur le fond en faveur de la LFP dans quelques mois, faisant passer à deux le nombre de montées et de descentes dès la saison 2015-2016.Dans un communiqué conjoint, Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, et Thierry Braillard, secrétaire d’Etat en charge des sports, ont invité « une nouvelle fois les acteurs au dialogue, à l’unité et à la responsabilité. Le sport que l’on aime est celui qui se déroule sur les terrains, pas dans les prétoires », ont-ils ajouté, en réitérant leur « proposition de médiation ».Lire les explications :Ligue 1 : pourquoi cette fronde des clubs de l’élite ? Rémi Dupré « C’est important de dire au revoir après avoir fait quelque chose de bien. » Le 20 juillet, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, confirmait qu’il quitterait la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA) lors du prochain « congrès électif extraordinaire » de l’institution, programmé le 26 février 2016. Emporté par la litanie d’affaires de corruption qui ont ébranlé la FIFA, le Valaisan – en poste depuis 1998 et réélu le 29 mai pour un cinquième mandat – annonçait alors la mise en place d’une « task force indépendante » censée échafauder un programme de réformes institutionnelles.Introduction de limites du nombre de mandats pour le président et les membres du comité exécutif, contrôle de leur « probité » et divulgation des « rémunérations individuelles » : plusieurs propositions ont déjà été émises par Domenico Scala, patron du comité d’audit et de conformité de la FIFA. Elles devront être ratifiées par les délégués des 209 fédérations nationales qui constituent le congrès de l’instance mondiale.Pour diriger cette « commission des réformes », la FIFA a opté, mardi 11 août, pour l’avocat lausannois François Carrard, 77 ans. Ce compatriote de « Sepp » Blatter, spécialiste du droit du sport, a été notamment directeur général du Comité international olympique (CIO) de 1989 à 2003. Il s’y est distingué, en 2000, en tant que coordinateur du comité de réformes du CIO, alors que l’institution était secouée par le scandale relatif au vote d’attribution, en 1995, des Jeux d’hiver de 2002 à Salt Lake City (Utah).Des dignitaires dans la commission« C’est une crise très importante, comparable à ce que j’ai connu avec le CIO de 1998 à 2000. On retrouve les accusations de corruption, des réformes structurelles à mener, les interférences du monde politique ou des sponsors », a réagi M. Carrard après sa nomination comme « président indépendant » de ladite commission. « La FIFA est au pied du mur, elle doit se réformer », glisse-il au Monde.« Nous sommes convaincus qu’il peut aider la FIFA à renforcer ses structures de gouvernance d’une manière crédible et sensée », a déclaré à son propos Joseph Blatter. Démissionnaire du Comité international olympique en juillet après y avoir siégé seize ans durant, le patriarche du foot mondial a notamment côtoyé l’avocat lorsqu’il dirigeait le comité de réformes du CIO.Le « docteur » Carrard pilotera un groupe de travail composé de quinze membres. A l’instar des partenaires commerciaux de la FIFA, chacune des six confédérations continentales a nommé deux délégués. Officiellement candidat à la succession de son ancien mentor Blatter et patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini s’y est notamment fait représenter par son secrétaire général, Gianni Infantino. Contacté par Le Monde, un haut dirigeant de la FIFA ne masque pas son scepticisme quant à la composition de cette commission. Sous couvert d’anonymat, il met en doute « l’état d’esprit de certains membres » et pointe « une situation propice aux conflits d’intérêts ».Lire aussi :Platini doit ouvrir une nouvelle ère à la FIFAPlusieurs dignitaires du comité exécutif de la FIFA siègent dans cette commission. Outre le Congolais Constant Omari, fervent partisan de Blatter, on y retrouve l’influent cheikh koweïtien Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, nouvel allié de Platini et par ailleurs membre du CIO, ainsi que l’Egyptien Hany Abo Rida, qui a participé, le 2 décembre 2010, au vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. Nommé en décembre 2014 directeur général de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol), l’Ibère Gorka Villar participera également à ce groupe de travail. Ce quadragénaire est le fils d’Angel Maria Villar Llona, patron de la Fédération espagnole depuis 1988, vice-président de la FIFA et membre de son comité exécutif. Ce dernier a, lui aussi, participé au scrutin d’attribution des deux prochaines Coupes du monde. Soupçonné d’avoir procédé à un échange de votes avec le Qatar alors que l’Espagne postulait, en tandem avec le Portugal, à l’organisation du Mondial 2018, il fait actuellement l’objet d’une enquête du comité d’éthique de la FIFA.François Carrard réussira-t-il là où son compatriote Mark Pieth, jadis désigné pour plancher sur une réforme de la gouvernance de la Fédération internationale, a échoué en 2013 ? « Cette commission a été créée au regard de l’environnement actuel qui entache l’image et l’honorabilité de la FIFA », assure au Monde Constant Omari. Le groupe de travail doit se réunir pour la première fois avant la prochaine réunion du comité exécutif de la FIFA, programmée les 24 et 25 septembre. « Le temps presse », s’agace un cadre de la Fédération internationale. « Ce comité n’est pas compétent pour faire de vraies réformes. Je crains que tout cela ne soit qu’un théâtre d’ombres avec de longues procédures, grince un ex-compagnon de route de Joseph Blatter. Un peu comme pour toutes les commissions mises en place à la FIFA. »Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 02.08.2015 à 14h11 • Mis à jour le02.08.2015 à 16h24 A trois semaines des championnats du monde qui se tiendront du 22 au 30 août à Pékin, les soupçons de dopage refont surface dans le milieu de l’athlétisme. Le Sunday Times britannique et le groupe de radio-diffusion allemand ARD/WRD publient samedi 1er et dimanche 2 août les résultats d’une vaste enquête portant sur une base de données de 12 000 tests sanguins entre 2001 et 2012, et détenus par la Fédération internationale de l’athlétisme (IAAF).L’analyse de ces tests effectués sur 5 000 athlètes montre que plus de 800 d’entre eux ont donné des échantillons sanguins qui soit étaient « anormaux », soit « suggéraient grandement » le dopage, rapporte la BBC qui a également eu accès aux documents. Sur les 146 médaillés mondiaux ou olympiques de 2001 à 2012 sur les distances de demi-fond et fond, un tiers présenterait des valeurs suspectes. Les disciplines les plus suspectes sont le 1 500 m et le 20 km marche. Selon la BBC, des soupçons planent sur dix médailles olympiques gagnées lors des Jeux de Londres de 2012. Et sur certains podiums, les trois médaillés avaient des résultats sanguins douteux.L’analyse de cette base de données cible deux pays en particulier : la Russie, déjà visée par une enquête de l’Agence mondiale antidopage depuis décembre, et le Kenya, un pays où la « volonté de dissimuler le dopage » serait présente « jusqu’au sommet de la fédération d’athlétisme », selon le Sunday Times. Le pourcentage de Francais aux valeurs anormales est de 5 %, ce qui place leur pays plutôt parmi les bons élèves.Lire aussi :L’athlétisme russe miné par le dopagePas de commentaire de l’IAAFDes tests sanguins anormaux ne sont pas en eux-mêmes une preuve de dopage, mais la publication de ces données est très embarrassante pour l’IAAF, en pleine succession interne : un nouveau président doit être élu le 19 août à Pékin, à l’occasion des Mondiaux d’athlétisme – les anciens champions olympiques Sebastian Coe et Serguei Bubka sont candidats pour le poste.« Nous devons attendre la transcription de tout cela avant de faire des commentaires », a déclaré dimanche à la presse le secrétaire général de l’IAAF, Essar Gabriel. La fédération internationale, détentrice de cette fameuse base de données sur laquelle se sont appuyés le Sunday Times et l’ARD, s’est fendue d’un communiqué expliquant que les seuls contrôles anti-dopage fiables sont ceux menés en accord avec le protocole très strict établi dans le cadre du passeport biologique : « Toute autre approche (...) n’est que de la spéculation ».L’Agence mondiale antidopage (AMA), qui s’est dite « très inquiète », a quant à elle annoncé que sa commission indépendante, chargée il y a quelques mois d’enquêter sur le dopage au sein de l’athlétisme russe, élargirait son enquête.Notre enquête :Contrôles antidopage : pas vu, (pas)pris 31.07.2015 à 20h50 • Mis à jour le31.07.2015 à 20h54 L’AC Arles-Avignon, qui avait passé une saison en Ligue 1, en 2010-2011 et évoluait encore en Ligue 2 de football la saison dernière, va déposer le bilan suite à une descente aux enfers qui l’a mené à être rétrogradé administrativement de National en CFA. Ce dépôt, annoncé vendredi 31 juillet par le président du club, Marcel Salerno, aboutira à la disparition de sa section professionnelle.« La société anonyme sportive professionnelle devient sans intérêt, s’agissant désormais de la gestion d’un club ayant perdu son statut professionnel » écrit-il dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’« une décision lourde de conséquences d’un point de vue moral et humain ».« La décision de rétrogradation (...) est vécue comme une véritable injustice », ajoute le président du club qui emploie 23 salariés (joueurs, encadrement et personnel administratif). Alicia Dauby Qui peut encore prétendre que, dans les bassins, grâce et élégance sont l’apanage des femmes ? Avec deux épreuves mixtes de natation synchronisée au programme des championnats du monde, les nageurs masculins ont enfin l’occasion de montrer l’étendue de leur talent lors de l’édition 2015 des Mondiaux, du 24 juillet au 9 août, sur les rives de la Volga, à Kazan, en Russie.Décidée en décembre 2014 par la Fédération internationale de natation (FINA), la création des duos mixtes est une grande nouveauté à ce niveau de compétition. Jusqu’à présent, et depuis 2000, la FINA ne les autorisait que dans des compétitions mineures.A 36 ans, l’Américain Bill May est ainsi devenu, dimanche 26 juillet, le premier homme sacré champion du monde de natation synchronisée en remportant le duo technique avec sa partenaire Christina Jones. Jeudi 30 juillet, le duo tricolore composé de Benoît Beaufils, 37 ans, et Virginie Dedieu, 36 ans, troisième des qualifications, a manqué l’opportunité d’apporter une médaille à la délégation française dans l’épreuve du duo libre en terminant quatrième.Une vision genrée du sportMême si la gent masculine pratique depuis le XIXe siècle les ballets aquatiques (épreuve par équipes), la natation synchronisée a longtemps été victime de stéréotypes. « On a toujours associé les caractères de la masculinité à la force, l’énergie, pendant que la féminité s’exprimait plutôt au sein d’activités artistiques, gymniques et douces », précise Thierry Terret, auteur de l’ouvrage Sport et genre (L’Harmattan, 2006), ancien directeur du Centre de recherche et d’innovation sur le sport (CRIS) à l’université Lyon-I et désormais recteur de l’académie de La Réunion.L’admission des hommes dans le plus prestigieux événement international de ce sport sonne donc comme une mini-révolution. Notre vision du sport, rappelle Thierry Terret, est genrée : « Dans toutes les cultures et les sociétés qui ont été touchées par les sports modernes, le sport a fonctionné en catégorisant d’un côté les pratiques connotées comme étant masculines et de l’autre celles considérées comme étant féminines. »L’exemple de la natation synchronisée, discipline olympique depuis 1984, est particulier : il est rare de voir les athlètes masculins exclus d’un sport. A l’inverse des femmes, longtemps privées notamment d’épreuves d’athlétisme comme les lancers ou le saut à la perche, jugées « trop en force » ou « dangereuses ». « Il y a relativement peu de cas comme celui de la natation synchronisée car, historiquement, le sport est une invention d’hommes pour les hommes. Des exemples comme la GRS (gymnastique rythmique et sportive), d’où les hommes ont été longtemps écartés, demeurent très rares », rappelle Thierry Terret.« On incarne une nouveauté »A l’image des Etats-Unis ou du Canada, la France autorise depuis le début des années 1990 les compétitions mixtes. Sylvie Neuville, directrice de la natation synchronisée à la Fédération française de natation (FFN), considère ainsi l’arrivée des nageurs comme la possibilité de voir son sport évoluer : « Le duo mixte a réellement du sens car il s’agit de présenter une nouvelle manière de nager qui mêle émotion et performance physique. »En congé du show aquatique « The Dream » à Las Vegas, auquel il participe depuis 2004, Benoît Beaufils est revenu à la compétition pour les Mondiaux de Kazan. « On incarne une nouveauté. Les gens s’arrêtent pour nous regarder à l’entraînement. Le duo mixte est plus artistique, il y a plus de danse, plus de liberté que dans les chorégraphies féminines », explique-t-il.Malgré la quatrième place, avec sa complice de duo, Virginie Dedieu, triple championne du monde en solo, elle aussi sortie de sa retraite sportive pour l’occasion, Benoît Beaufils est déjà entré dans l’histoire de son sport. Mais il faudra attendre pour voir les premiers médaillés olympiques masculins en natation synchronisée : en 2016, seules les nageuses sont attendues aux Jeux de Rio.Alicia Dauby 29.07.2015 à 18h15 | Rémi Dupré Le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini a annoncé mercredi sa candidature à la présidence de la FIFA. Après les scandales de corruption et l’enquête américaine, le président de la Fédération internationale de football association Joseph Blatter a enfin été contraint de passer la main. Jacques Lambert, patron de la société d’organisation de l’Euro 2016 de football (Euro 2016 SAS), revient sur cette décision attendue de la part d’un de ses proches. Lambert dirigeait en effet le comité d’organisation du Mondial 1998 au côté de l’ancien triple Ballon d’or.Quelle est votre réaction suite à l’annonce de la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ?Ce n’est pas vraiment une surprise. Dans la mesure où Michel avait pris sa décision il y a un certain nombre de jours, c’était assez naturel qu’il l’officialise maintenant. Il a pris le temps de la réflexion et a consulté ceux qu’il devait consulter. Son nom était cité parmi les candidats potentiels. Cela permet de clarifier les choses au niveau de l’UEFA et des autres confédérations. Les autres prétendants vont désormais devoir se situer par rapport à lui.Quelles sont les conséquences envisageables de cette candidature pour l’UEFA et l’Euro 2016, organisé en France ?Il n’y aura aucune conséquence, ni dans l’immédiat, ni dans la durée. Michel Platini va rester président de l’UEFA jusqu’à fin février 2016. Nous continuerons à travailler ensemble jusque-là. Comme je ne doute pas un seul instant de sa victoire, il deviendra président de la FIFA trois mois et demi avant l’ouverture de l’Euro. Toutes les décisions importantes auront alors été prises et nous serons dans les derniers préparatifs.Doutez-vous de sa capacité à se muer en homme politique à dimension internationale ?Lorsqu’il est devenu président de l’UEFA en 2007, beaucoup doutaient de ses capacités à diriger. Il a démontré sa parfaite maîtrise de ce type d’exercice en réglant notamment le conflit entre le G14 (ancien lobby des clubs les plus riches d’Europe) et les instances internationales. Il est devenu un fin politique et il est un grand connaisseur du foot international. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas faire à la FIFA ce qu’il a réussi à l’UEFA.Est-ce l’ultime marche de son ascension politique ?Il n’a que 60 ans et on ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. Mais oui, devenir président de la FIFA, c’est accéder à l’instance suprême du football. Pour Michel Platini, c’est la dernière marche d’un parcours sans faute. Celui d’un joueur devenu coprésident du comité d’organisation du Mondial 1998 puis dirigeant international.Lire aussi :Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFAPeut-il être l’homme qui sortira la FIFA de sa crise actuelle ?Je le pense. Vous connaissez la valeur cardinale de Michel dans la gestion des affaires : c’est le jeu. À la FIFA, il sera moins dans les compétitions et sur les terrains qu’il ne l’était à l’UEFA. Il sera davantage impliqué dans les réformes comme les transferts, la tierce propriété des joueurs. Je mets de côté les affaires de corruption qui sont malheureusement des questions conjoncturelles. Mais concernant l’avenir de ce sport, il sera dans son rôle.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Mustapha Kessous Un documentaire qui revient sur les anonymes qui suivent la Grande Boucle depuis 1903 (mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP).Sans eux, le Tour serait probablement une petite course départementale. Sans eux, le Tour ne serait jamais devenu un « monument » national. Chaque été, depuis plus d’un siècle, des centaines de milliers d’anonymes vont saluer la Grande Boucle à la manière d’un proche parent à qui l’on va rendre visite, en famille et entre amis.Depuis 1903, année de la première édition du Tour de France, des millions de visages différents posent le même regard passionné et bienveillant – pour ne pas dire clément – sur cette compétition cycliste, la plus médiatique au monde. « Le Tour est une vieille histoire marquée par un peuple qui vit au bord des routes », a dit, un jour, l’ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet (PCF). Et c’est bien au bord de ces routes que l’on entend le mieux battre le cœur de la petite reine.Ils adorent le Tour, le détestent parfois, le dénigrent souvent et continuent, année après année, à se masser sur la place de l’église, à la sortie du village ou encore sur le côté d’un col hors catégorie… C’en est presque irrationnel ! En 2012, les organisateurs ont dénombré tout au long du parcours douze millions de spectateurs – de trente-huit nationalités différentes. Beaucoup d’entre eux attendent des heures – parfois des jours – pour apercevoir quelques secondes seulement le fameux peloton qui file à plus de 40 km/h. Peu importe, le Tour de France est une kermesse géante, le seul sport « gratuit » qui passe au pied des maisons et des immeubles, une belle course qui réveille une partie du pays (immobile le reste de l’année), une compétition de haut niveau où l’on peut encore parler aux coureurs et les toucher, une épreuve qui rend nostalgique…Cette foule qui a adulé PoulidorGrâce au Tour, on redécouvre des coins de France oubliés, des accents que l’on pensait perdus, des paysages que l’on ne croyait exister qu’à l’autre bout du monde. Voilà ce que donne à voir, grâce aux images d’archives, La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, un documentaire réalisé en 2013 à l’occasion du centenaire de la course et qui tente de retracer l’histoire de la grande « randonnée », à travers ces amoureux du vélo qui accompagnent et encouragent chaque mois de juillet la Grande Boucle et sa caravane publicitaire.Cette foule a adulé Raymond Poulidor, maudit l’insolent Eddy Merckx au point de développer la notion d’« anti-merckxisme ». Le 11 juillet 1975, à 150 mètres de l’arrivée au sommet du puy de Dôme, un spectateur, le poing fermé, était allé jusqu’à frapper Merckx au foie, forçant ainsi le Maillot jaune à lâcher un bras du guidon pour se toucher le ventre. Après la ligne d’arrivée, le Belge était parti à la recherche de son agresseur et, l’ayant trouvé, il le dénonça à la police. La foule du bord des routes peut être violente, taquine, gênante lorsqu’elle manifeste et bloque la course pour faire entendre une cause ou dénonciatrice quand elle hisse des panneaux dénonçant le dopage. Fidèle au rendez-vous, elle joue en tout cas pleinement son rôle dans ce spectacle vivant qu’est le Tour de France.La Foule des bords de route ne laisse en tout cas personne de côté, capable d’intéresser ceux qui méprisent le Tour autant que ceux qui en sont passionnés. Ces derniers n’apprendront rien mais auront probablement beaucoup de plaisir à revoir des images qui réveilleront de beaux souvenirs. Dommage que la voix off conte aussi mal l’épopée de la Grande Boucle !La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, de Marion Cantor (Fr., 2013, 52 min). Mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP.Mustapha KessousReporterSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit et Adrien Pécout Triple tenant du titre en Ligue 1, et par ailleurs détenteur des dernières Coupe de France et Coupe de la Ligue, le Paris-Saint-Germain donnera le coup d’envoi du championnat 2015-2016, vendredi 7 août (à partir de 20 h 30), sur la pelouse de Lille, au stade Pierre-Mauroy. En attendant, présentation – forcément subjective – des enjeux de la saison.Paris et les autres En 1952, pour préserver l’intérêt de leur épreuve, malgré l’avance écœurante de Fausto Coppi (28 minutes), les organisateurs du Tour de France avaient institué en cours de route un prix exceptionnel destiné au deuxième. Faudra-t-il un jour en arriver à pareille extrémité avec la Ligue 1 de football ? Les mauvaises langues seraient tentées de le croire, arguant que le Paris-Saint-Germain, triple champion de France en titre et en quête d’un quatrième sacre consécutif, a déjà littéralement tué tout semblant de suspense.De fait, cette saison encore, il y aura Paris et les autres. Le budget du PSG (500 millions d’euros) équivaut à ceux cumulés de Lyon, Marseille, Lille, Saint-Etienne et Bordeaux. Ou à deux fois celui de Monaco, pourtant deuxième plus grosse enveloppe du championnat.Affranchis des contraintes du fair-play financier de l’UEFA qui réfrénaient leurs ardeurs dépensières la saison dernière, les actionnaires qatariens du club ont de nouveau flambé cet été : près de 63 millions d’euros auraient été investis pour l’Argentin Angel Di Maria, ancien ailier du Real Madrid puis de Manchester United. Soit le deuxième plus important transfert du football français (ou plutôt parisien) après celui d’Edinson Cavani, que le PSG avait acheté à Naples à l’été 2013 moyennant 64 millions d’euros.Lire aussi :Ligue 1 : le PSG va-t-il encore creuser l’écart avec les autres clubs ?Nanti de sa nouvelle recrue, qui ne sera opérationnelle que dans deux à trois semaines, le PSG a accessoirement recruté deux joueurs achetés à vil prix : le gardien allemand de Francfort Kevin Trapp et le milieu français de Tottenham Benjamin Stambouli, à respectivement 10 et 9 millions d’euros. Des emplettes suffisantes qui permettent aux Parisiens d’espérer, en sus d’un énième titre de champion de France, dépasser enfin ce stade des quarts de finale de la Ligue des champions sur lequel ils butent depuis trois ans.Dans le pré carré français, peu de clubs paraissent en mesure de faire pièce à la domination nationale du club de la capitale. Par correction, citons tout de même Lyon et Monaco, deuxième et troisième de la saison passée. Sous le contrôle de son président russe, le milliardaire Dmitri Rybolovlev, le club de la Principauté a étoffé ses rangs de jeunes joueurs venus en prêt : le milieu de terrain croate Mario Pasalic (Chelsea) ou l’avant-centre italien Stefan el-Shaarawy (AC Milan), des éléments de valeur auquel s’ajoutent, entre autres, le milieu malien Adama Traoré, recruté à Lille, ou l’attaquant argentin Guido Carrillo, en provenance d’Estudiantes. Le « Gaz » au premier étageMoins qu’un promu, c’est un Petit Poucet égaré dans la forêt des géants. Et, en réalité, la principale attraction de la saison 2015-2016. Héritier du club corporatif des gaziers et électriciens d’Ajaccio, professionnel depuis 2012 seulement, le Gazélec Ajaccio, dit « le Gaz », se retrouve pour la première fois de son histoire au premier étage du football français. Voilà qui contrecarre pour le moins les projets de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, soucieux de sécuriser l’élite professionnelle.L’avocat avait eu la moustache sévère à l’été 2014 lorsqu’il avait barré l’accès à la Ligue 2 aux Ariégeois de Luzenac, qui avaient pourtant gagné leur accession sur les pelouses. Il n’a pu récidiver à l’échelon supérieur avec l’équipe corse, qui dispose d’un stade, certes, exigu (quoiqu’agrandi à 5 000 places), mais parfaitement aux normes. Le Gaz fait même partie, avec son éternel rival de l’AC Ajaccio et Auxerre, des trois uniques clubs pros en France à en être propriétaires.Champions de France amateurs à quatre reprises dans les années 1960, les Diàvuli Rossi s’étaient vu refuser une montée en Ligue 2 en 1999, au motif, depuis abrogé, qu’une ville de moins de 100 000 habitants ne peut compter deux clubs professionnels dans une même division. Ils furent alors éclipsés par l’AC Ajaccio qui retrouva l’élite au début des années 2000. Encore en CFA (Quatrième Division) lors de la saison 2010-2011, les Gaziers ont brûlé depuis les étapes, parfois trop précipitamment puisque leur montée en Ligue 2 en 2012 (accompagnée d’une demi-finale de Coupe de France) fut sanctionnée d’une relégation en fin de saison.Un an seulement après avoir retrouvé le deuxième échelon, les voici dans la cour des grands. Les « stars » de l’équipe sont le buteur Grégory Pujol (ex-icône valenciennoise) et le défenseur Jérémie Bréchet (jadis, Lionceau sochalien), tous deux 35 ans. Le budget, porté à 14 millions d’euros (soit 36 fois moins que celui du Paris-Saint-Germain), ne permettra aucune folie d’ici la fin du mercato estival. Autant dire qu’un maintien constituerait déjà un miracle. Mais le Gaz était parvenu en mai à être vice-champion de Ligue 2 avec le plus petit budget de ce championnat : 4,5 millions d’euros.Trois chevaux de retourLa Ligue 1 les avait oubliés et ils comptent bien se rappeler à son meilleur souvenir. Trois joueurs promis à un brillant avenir et dont le talent s’est quelque peu dissipé depuis sur les pelouses d’Europe sont de retour avec la ferme intention de redorer leur blason. En tête du trio, l’ingérable milieu offensif Hatem Ben Arfa, que Nice a eu enfin le droit d’aligner après six mois d’imbroglio contractuel. A 28 ans, l’ancienne pépite du centre de formation de l’Olympique lyonnais, qui a porté treize fois le maillot bleu, tentera d’oublier son échec en Premier League (tempéré par quelques coups d’éclat), à Newcastle puis à Hull, où il n’a disputé que neuf matches la saison passée. ll faudra seulement que le technicien de Nice Claude Puel déploie des trésors de diplomatie, car Ben Arfa s’est brouillé avec la quasi-totalité de ses entraîneurs successifs.Un autre international (16 sélections) et ancien pensionnaire de l’élite anglaise revient en France, le milieu Abou Diaby, dont les neuf années passées à Arsenal ont été gâchées par des blessures à répétition. Les médecins de l’Olympique de Marseille sont avisés. A l’OM, Diaby aura cette saison pour coéquipier le demi défensif Lassana Diarra, titulaire en équipe de France au temps de Raymond Domenech avec 28 capes. Après avoir joué une saison seulement en Ligue 1 (au Havre), Lass Diarra a été ballotté en Angleterre (Chelsea, Arsenal, Portsmouth), au Real Madrid et jusqu’en Russie (Anji Makhatchkala, Lokomotiv Moscou). Pour être peu à peu oublié dans son pays d’origine. On veut croire que le fait que l’Euro se disputera en France en juin 2016 n’est évidemment pour rien dans ces rapatriements. La « goal line technology » clôt les débatsLe ballon a-t-il ou non franchi la ligne de but ? Pour répondre à cette question universelle, les savants fous du football ont proposé un système au nom anglais : la « goal line technology ». Déjà en vigueur lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, ce dispositif s’étendra à partir de la saison 2015-2016 aux vingt enceintes de Première Division.Gage de sa modernité et de son caractère résolument high-tech, la Ligue de football professionnelle aura signé un chèque de 200 000 euros par club pour doter de quatorze caméras chacun des stades. Munis d’une montre « intelligente », tous les arbitres recevront un système d’alerte leur permettant de prendre la décision qui s’impose.S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un arbitrage vidéo généralisé, cette technologie aura au moins le mérite d’épargner à la rétine de l’arbitre ses habituelles et très humaines hésitations. Mais, en même temps qu’il délestera l’« homme en noir » de choix cornéliens, l’engin appauvrira considérablement le charme de ces débats sans fin qui ont fait l’histoire du football. Avec « la goal ligne technology », adieu les digressions, bonjour la rationalisation.Si pareil instrument avait existé au siècle dernier, pas sûr que l’on disserterait encore sur la finale de la Coupe du monde 1966 et le fameux but de sir Geoff Hurst, victorieux pour les Anglais, mais litigieux pour les Allemands. A ce titre, ce rappel historique explique peut-être aussi pourquoi la société qui commercialise ces dispositifs de surveillance, Goal Control, se situe justement en Allemagne, dans la ville de Würselen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), près d’Aix-la-Chapelle.Adrien PécoutJournaliste au MondeBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.08.2015 à 12h40 • Mis à jour le07.08.2015 à 13h34 Cueillis à froid en Finlande le week-end dernier, les basketteurs français veulent donner le vrai départ de leur campagne de préparation à l’Euro 2015 – compétition organisée dans quatre pays dont la France – en battant la Serbie, l’un des favoris pour le titre, vendredi 7 août, à Nancy (19 h 30).Dans le camp français, on ne panique certes pas après la défaite (76-67) contre des Finlandais en principe largement inférieurs aux Bleus, et qui seront leurs premiers adversaires à l’Euro, le 5 septembre à Montpellier. Mais le sélectionneur national, Vincent Collet, convient qu’il a « senti un peu trop de confort et de satisfaction dans l’équipe au début de la préparation ». « Ce ne sont pas les valeurs qui nous permettront d’atteindre notre objectif. Il va falloir être plus exigeants », prévient l’entraîneur, qui a entre-temps récupéré à Nancy trois éléments-clés absents du premier déplacement : Nicolas Batum et Boris Diaw, revenus d’un voyage express à Johannesburg où ils avaient disputé un match de gala au sein d’une équipe composée de joueurs d’origine africaine, face à une sélection mondiale, et Nando de Colo, remis d’une blessure au mollet.Revanche de la demi-finaleCes renforts devraient changer la donne par rapport au match de Tampere, où les Finlandais s’étaient régalés à trois points face à des Bleus amorphes en défense, au moins en début de rencontre. Absent lors de cette déconvenue, Nicolas Batum estime que cette défaite initiale « était simplement un bon réveil « » et que les Bleus n’ont « pas à dramatiser ».Se réveiller, il le faudra pour battre la Serbie, candidate à la première marche du podium et dernière équipe en date à avoir vaincu les Français en compétition officielle, l’an passé en demi-finale de la Coupe du monde. « C’est déjà un gros test. Au niveau du basket, on ne sera sûrement pas encore au point, mais il va falloir montrer un autre état d’esprit et beaucoup plus d’agressivité. On veut se racheter du match en Finlande », promet Florent Piétrus.Après Nancy, Tony Parker et ses coéquipiers rejoindront Villeurbanne, où ils affronteront la Russie, un autre sérieux client au podium européen, si du moins le différend qui oppose sa fédération à la Fédération internationale de basket est aplani d’ici à l’Euro et la menace d’exclusion de la compétition écartée.La préparation de l’équipe de France :Vendredi 7 août (19 h 30) : France-Serbie à NancyDimanche 9 août (19 h 15) : France-Russie à VilleurbanneMercredi 12 août (19 heures) : Serbie-France à BelgradeVendredi 14 août (20 h 30) : France-Ukraine à NantesDimanche 16 août (19 h 30) : France-Ukraine à Mouilleron-le-Captif (Vendée)Vendredi 21 août (20 h 45) : France-Géorgie à RouenSamedi 22 août (18 h 30) : France-Belgique à StrasbourgVendredi 28 août (19 h 15) : France-Allemagne à StrasbourgDimanche 30 août (15 heures) : Allemagne-France à Cologne Rémi Dupré La question taraude les ­observateurs du championnat de France. Le fossé, déjà béant, entre le Paris-Saint-Germain et les dix-neuf autres pensionnaires de ­Ligue 1 va-t-il encore se creuser lors de l’exercice 2015-2016 ? Avant son déplacement, vendredi 7 août, sur la pelouse du Lille olympique sporting club (LOSC), en match d’ouverture de la 1re journée, la locomotive du football français semble déjà lancée à toute allure, comme promise à un quatrième sacre consécutif.Dotée d’un budget annuel de 500 millions d’euros, l’armada parisienne sort d’une préparation estivale concluante, ponctuée par un succès (2-0) contre l’Olympique lyonnais, son dauphin de la saison dernière, le 2 août à Montréal (Canada), en finale du Trophée des champions. Et elle s’est encore renforcée en officialisant, jeudi 6 août, le recrutement de l’ailier argentin Angel Di Maria, acheté à Manchester United contre 63 millions d’euros (hors bonus). Il s’agit du deuxième plus gros transfert du football français après l’acquisition par le club parisien de l’attaquant uruguayen Edinson Cavani, à l’été 2013, pour 64 millions d’euros.Auteure d’un quadruplé inédit (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des champions) à l’issue de l’exercice précédent, l’équipe entraînée par Laurent Blanc aspire encore à tout rafler sur la scène nationale. Propriété du fonds Qatar Sports Investments (QSI) depuis juin 2011, la formation de la capitale entend surtout briser le plafond de verre qui circonscrit ses ambitions sur l’échiquier européen. « Chaque année, les exigences sont de plus en plus importantes. Nous sommes entrés dans la cour des grands », a estimé Laurent Blanc le 1er août.Gestion sourcilleuseConstamment éliminé en quarts de finale de Ligue des champions ces trois dernières saisons, dont deux fois par le FC Barcelone (en 2013 et 2015), le PSG avait clairement pâti, la saison dernière, des règles du fair-play financier (FPF) mises en œuvre par l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui imposent aux clubs participant aux compétitions continentales de ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent.En mai 2014, l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA avait infligé au PSG une amende de 60 millions d’euros, dont 20 millions ferme, pour ses entorses au FPF. Les dirigeants parisiens avaient par ailleurs vu leurs dépenses en matière de transferts limitées – ils devaient se contenter d’une enveloppe de 60 millions d’euros à débourser pour une seule recrue – et leur masse salariale (237 millions d’euros) étroitement encadrée. Par ailleurs, Laurent Blanc ne pouvait inscrire que 21 joueurs, au lieu de 25, en Ligue des champions. Or, début juillet, l’ICFC a décidé de lever les sanctions imposées au triple champion de France en titre.Par cet acte de clémence, l’instance européenne a ainsi salué la gestion sourcilleuse du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et de son directeur général, Jean-Claude Blanc. Au printemps, les deux hommes avaient présenté des comptes équilibrés alors qu’ils ne s’étaient initialement engagés à le faire qu’à l’horizon 2016. Si elle est tenue de ne pas laisser filer ses déficits, la direction parisienne a retrouvé une marge de manœuvre et peut désormais réinvestir de manière massive sur le marché des transferts. Elle qui a déboursé plus de 430 millions d’euros dans le domaine du recrutement entre 2011 et 2014. « Nous n’aurons pas un budget illimité », avait toutefois prévenu dans un communiqué Nasser Al-Khelaïfi, sitôt l’annonce de la levée des sanctions.Au cours des premières semaines du mercato estival, les dignitaires de QSI ont opté pour la frugalité. Ils ont d’abord dépensé 8,5 millions d’euros pour enrôler le gardien allemand Kevin Trapp, un transfuge de l’Eintracht Francfort qui ne compte aucune sélection nationale, afin de reléguer sur le banc des remplaçants leur portier italien Salvatore Sirigu, décevant la saison passée. Les recruteurs de la capitale ont ensuite attiré dans leurs filets le milieu Benjamin Stambouli, acheté contre 9 millions d’euros au club londonien de Tottenham.Visées continentalesLa direction du PSG est passée à la vitesse supérieure en s’offrant jusqu’en 2019 les services d’Angel Di Maria, 27 ans, pisté depuis plus d’un an par le staff parisien. Finaliste malheureux de la Coupe du monde 2014 contre l’Allemagne, le dribbleur est censé incarner les visées continentales de QSI. L’Argentin a tenu sa première conférence de presse, jeudi 6 août, sous les lambris dorés et les tentures de l’Hôtel Shangri-La, dans le 16e arrondissement de Paris. Par conséquent, celle de Laurent Blanc, prévue la veille du match à Lille, a été tout bonnement annulée.« J’avais envie de faire partie de ce projet pour gagner une deuxième Ligue des champions », a déclaré le natif de Rosario, qui a déjà remporté la prestigieuse compétition européenne en mai 2014, lorsqu’il évoluait au Real Madrid. Membre de l’écurie de joueurs dont les intérêts sont gérés par le puissant agent portugais Jorge Mendes, Di Maria sera présenté aux spectateurs du Parc des Princes, dimanche 16 août, lors de la réception du Gazélec Ajaccio, promu en Ligue 1. Il ne devrait faire son baptême du feu sous le maillot du PSG que « dans deux à trois semaines ».D’ici là, les Parisiens tenteront d’esquiver les chausse-trapes et ce, dès vendredi à Lille, en l’absence de leur buteur suédois Zlatan Ibrahimovic, victime d’une entorse du genou. Le club de la capitale ne s’est jamais imposé lors de la journée inaugurale du championnat depuis son rachat par QSI.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 06.08.2015 à 18h39 Le Cervin vient de livrer un de ses vieux mystères. Des ossements découverts l’an dernier au pied du glacier alpin ont été attribués grâce à leur ADN à deux alpinistes japonais, presque quarante-cinq ans jour pour jour après leur disparition.Lire aussi :Le Cervin ou l'invention de l'alpinismeLes deux hommes n’avaient plus montré signe de vie après le 18 août 1970. Les recherches engagées à l’époque avaient été vaines. En septembre dernier, un alpiniste avait repéré des ossements au pied du glacier du Cervin, à 2 800 mètres d’altitude. Les restes humains ont été transmis au médecin légiste de l’Institut central des hôpitaux valaisans à Sion. En collaboration avec des experts de la médecine légale, deux profils ADN ont pu être établis.La police cantonale s’est alors lancée dans des recherches avec l’aide du consulat du Japon à Genève. Elles ont permis de retrouver des membres de la famille de ces deux alpinistes au Japon. La comparaison ADN a prouvé que les ossements retrouvés correspondaient bien aux deux alpinistes japonais, Michio Oikawa (22 ans au moment de sa mort) et Kobayachi Masayuki (21 ans).Avec le réchauffement climatique, la fonte et le recul des glaciers permettent la découverte de plus en plus fréquente de corps d’alpinistes disparus parfois depuis plusieurs dizaines d’années. L’an dernier, le corps d’un alpiniste porté disparu depuis quarante ans après un accident a été découvert sur un glacier des Alpes bernoises. L’enquête avait permis d’établir qu’il s’agissait d’un ressortissant tchèque âgé de 21 ans à l’époque.Lire aussi :La vérité enfouie du mont Cervin 06.08.2015 à 15h40 • Mis à jour le06.08.2015 à 16h07 Sans policiers, pas de match. Telle est en tout cas la conclusion qui s’impose pour cinq rencontres de la première journée du championnat des Pays-Bas prévues ce week-end, et finalement reportées en raison de grèves de la police. Dans un communiqué publié jeudi 4 août, la Fédération néerlandaise de football (KNVB) indique avoir pris la décision de reporter ces matchs « après concertation avec les clubs et les maires concernés », dans la mesure où « les autorités locales avaient décidé d’interdire ces rencontres en raison d’une action de la police ».Dans le cadre d’une série d’actions syndicales, la police a en effet décidé de ne pas encadrer quatre des neuf matches de football prévus les samedi 8 et dimanche 9 août. Les matchs ADO La Haye-PSV Eindhoven, Heerenveen-De Graafschap, Groningue-Twente, PEC Zwolle-Cambuur et NEC-Excelsior Rotterdam se joueront donc les mardi 11 et mercredi 12 août. Les supporteurs de l’ADO, qui devaient accueillir les champions en titre du PSV ce week-end, projettent d’aller manifester samedi dans le centre de La Haye, « pour obliger les policiers à travailler ».Le Tour de France épargnéQuatre autres rencontres, dont AZ Alkmaar-Ajax Amsterdam et Feyenoord Rotterdam-Utrecht seront en revanche jouées comme prévu, notamment grâce à la mobilisation d’un nombre plus important de stadiers que d’ordinaire.Les policiers demandent depuis plusieurs mois une augmentation salariale après quatre années de gel des salaires. Ils souhaitent aussi des bonus pour avoir subi une réorganisation et une meilleure compensation pour les heures supplémentaires. Le ministre néerlandais de la sécurité et de la justice, Ivo Opstelten, a réaffirmé cette semaine ne pas être en mesure d’accorder une augmentation de salaire aussi importante que celle souhaitée par les policiers.Les syndicats de police avaient menacé de perturber le passage du Tour de France aux Pays-Bas, au début de juillet, mais avaient finalement renoncé à arrêter le peloton sur un pont de Rotterdam. Ils s’étaient contentés de manifester en marge du Tour. 06.08.2015 à 11h06 • Mis à jour le06.08.2015 à 11h44 Les hommes d’affaires argentins Hugo et Mariano Jinkis, soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin à des dirigeants du football dans le cadre du vaste scandale de corruption touchant la Fédération internationale de football (FIFA), ont refusé devant un tribunal le principe de leur extradition vers les Etats-Unis.Hugo Jinkis et son fils Mariano, dirigeants de Full Play, société de marketing sportif spécialisée dans les droits de retransmission télévisée, sont assignés à résidence près de Buenos Aires (Argentine), le temps que la justice de leur pays examine la demande d’extradition vers les Etats-Unis.Lire aussi :Scandale de la FIFA : les Etats-Unis demandent l’extradition de sept responsablesUn tribunal fédéral argentin déterminera si les deux suspects, qui font déjà l’objet d’une procédure pour fraude devant la justice de leur pays, doivent être ou non extradés.Au total neuf élus de la FIFA et cinq professionnels du marketing sportif avaient été inculpés par la justice américaine, le 27 mai, par les autorités dans le cadre d’une affaire de corruption. Ce jour-là, sept responsables de la FIFA avaient été arrêtés en Suisse, à la demande des autorités américaines, à la veille du début du congrès de l’instance faîtière du football.Un autre homme d’affaires argentin impliquéOutre Hugo Jinkis et son fils Mariano, sept responsables de la FIFA ont déjà fait l’objet d’une demande d’extradition. Le dirigeant Jeffrey Webb, ancien vice-président de la FIFA, a été le premier de ces sept dirigeants à avoir été extradé vers les Etats-Unis, le 16 juillet. Celui-ci a plaidé non coupable samedi 18 juillet à New York et s’est vu remettre en liberté contre une caution de 10 millions de dollars.Un autre homme d’affaires argentin est également concerné par ces procédures. Alejandro Burzaco s’était rendu à la police italienne fin juin avant d’être extradé vers les Etats-Unis. L’ancien président de Torneos y Competencias, une entreprise de marketing sportif, a plaidé non coupable vendredi 31 juillet après s’être vu signifier les charges retenues contre lui au tribunal fédéral de Brooklyn. 05.08.2015 à 18h12 • Mis à jour le06.08.2015 à 15h37 | Lucie Soullier « Vous ne parlez de nous que quand il y a un accident… » Aurore Asso est lassée. Choquée aussi, par la disparition de Natalia Molchanova. A 53 ans, la détentrice de 41 records mondiaux d’apnée n’est pas remontée d’une plongée, dimanche 2 août, au large de Formentera, une île des Baléares. Alors Aurore Asso, qui détient le record de France de profondeur avec palmes (82 m), a l’impression d’avoir perdu sa « légende », à un mois des championnats du monde d’apnée en extérieur à Chypre.Lire aussi :Natalia Molchanova, légende de l’apnée, portée disparue après une plongéeComment une telle experte des profondeurs, qui pouvait, immobile, retenir son souffle pendant neuf minutes et nager 182 m sous la surface à la seule force de la brasse a-t-elle pu se perdre dans les abîmes ? Apparemment, elle n’était « pas longée », souligne Aurore Asso. D’habitude, les plongeurs s’accrochent à un câble lui-même relié à un bateau ou une bouée en surface. Un peu comme un surfeur reste lié à sa planche. Pas cette fois, semblerait-il. « Mais cela ne pourrait pas nous arriver en compétition. » Alors, pas dangereuse l’apnée ? Non, « pas quand elle est faite dans les règles », pour Arthur Guérin-Boeri.De la piscine à l’océanLui pratique surtout en piscine, « j’habite à Paris, alors c’est plus facile ». Double champion du monde d’apnée dynamique, il a décroché son deuxième titre la semaine dernière à Mulhouse, en atteignant 182,88 m. « En grand bassin, c’est plus facile », précise-t-il encore.L’apnée compte trois disciplines phare en piscine : l’apnée statique, qui consiste à rester le plus longtemps immobile sans respirer (le record de Natalia Molchanova est de 9 min et 2 s) ; l’apnée dynamique, où il s’agit de parcourir la plus longue distance en retenant son souffle avec une monopalme (son record est de 237 mètres) ; l’apnée dynamique sans palme, et donc à la seule force de la brasse (son record est de 182 mètres).Deux autres épreuves sont venues s’ajouter : le 16 × 50 m, une épreuve d’endurance où une respiration est autorisée tous les 50 m. Et le 100 m en sprint. Sans respirer, évidemment. Mais l’apnée se pratique aussi en mer et en « no limit », où le plongeur descend avec un poids et remonte avec un ballon. Une discipline popularisée par le film Le Grand Bleu, mais qui est aussi la plus dangereuse et la moins pratiquée. « On est alors tributaires du matériel, souligne Arthur Guérin-Boeri. Avec les palmes, on ne compte que sur nous. Là, si le ballon ne se gonfle pas… » La plupart des plongeurs font de l’apnée en poids constant, qui consiste à descendre et remonter avec ou sans palmes, ou encore en immersion libre, en se faisant glisser le long d’un câble.Dans le New York Times, Natalia Molchanova comparaît l’apnée en piscine « à courir sur un tapis roulant au lieu de courir en forêt ». Là encore, Aurore Asso suit sa légende : « La connexion avec la nature est essentielle. » Pourquoi ?Mais que cherchent-ils si profondément ? Et surtout, qu’y trouvent-ils pour plonger toujours plus loin ? Arthur Guérin-Boeri évoque un voyage introspectif aux limites de ce que l’être humain est capable d’explorer : « On apprivoise un milieu où on n’est pas censés se trouver. » Même soif de découvertes pour Aurore Asso. A 8 ans, elle plongeait pour récupérer des coquillages lors de ses vacances en Grèce. A 36 ans, elle est en quête de trésors moins matériels : « Je trouve des réponses sur la vie, la mort, la liberté… » Sans oxygène, elle a donc la force de penser ? Non, justement. « En apnée, on diminue l’activité cérébrale. On arrête de bouger, on accepte le néant. »Sa discipline lui permet d’abandonner les tracas de la vie quotidienne, de quitter ses pensées. Tout simplement car son corps l’y oblige. Au terme de thérapie, elle préfère celui de philosophie. « Sauf que j’ai remplacé un océan de livres par l’océan tout court. » Et de citer Socrate : « “Connais-toi toi-même.” C’est ça que m’a apportée l’apnée. » Apprendre à écouter son corps et ses désirs mais aussi à « savoir dire non ». Pour savoir quand remonter ? « Ça, on sait », s’accordent les deux apnéistes. Notamment parce qu’il ne s’agit pas de descendre 30 m de plus à chaque fois. Accepter la pression, le froid, le noirAlors même si « on n’est pas des dauphins », plaisante Arthur, le corps s’adapte, à force d’entraînement. « Il faut accepter la pression, le froid, le noir. » Mais tout cela n’est qu’une question d’entraînement assurent les deux champions. Progresser petit à petit, mètre par mètre, permet au corps de prendre des réflexes d’immersion : le cœur ralentit, le sang se concentre dans les organes vitaux… Finalement, le corps fait tout. « Le seul travail du plongeur est de se détendre », assure le Parisien. Facile.Lire aussi :Apnée : au bout du souffleIl faut tout de même penser à jouer au hamster de l’oxygène. Car en arrivant dans les profondeurs, difficile de récupérer l’air trop rare des poumons pour l’envoyer vers les oreilles, comme vous le faites machinalement dans l’avion. Il faut donc en garder en stock dans les joues, pour soulager les oreilles au bon moment.Certains évoquent également des hallucinations dans les profondeurs. C’est le cas de Guillaume Néry, qui racontait ses flashs en 2012 :« J’ai des petites hallucinations ; je vois des images, des flashs. Ma fille, mes parents, un visage que j’ai croisé le matin. Une fois, je nous ai vus, ma copine et moi, en train de nous marier. »Le monde du silence appelle cela des « narcoses ». Celui de la nuit parlerait de trips, sans acides.Une fois au fond pourtant, l’apnée n’est qu’à moitié réalisée. Il faut ensuite remonter. Et d’autres accidents peuvent arriver. Une syncope, un accident de décompression, un tympan percé… « Mais la prise de risque est personnelle, insiste Aurore Asso. Il faut connaître ses limites, celles du corps et de l’âme. » N’a-t-elle pas peur, un jour, de ne plus vouloir remonter ? Non, car la remontée est aussi belle que la descente, selon elle. « Au fond, tout est plus foncé, plus froid. Alors le retour vers la lumière est incroyable. » Et l’on ne sait plus si elle parle du corps ou de l’âme. Lucie SoullierJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 26.04.2015 à 22h56 • Mis à jour le27.04.2015 à 08h11 Au lendemain de la démonstration de force du PSG face à Lille (6-1), l'Olympique lyonnais a rappelé, dimanche soir, qu'il possédait aussi une équipe au-dessus du lot. Les hommes d'Hubert Fournier se sont imposés sur la pelouse de Reims (4-2), et récupèrent le fauteuil de leader abandonné la veille aux Parisiens. Les deux clubs sont ex aequo au classement (68 points), six points devant leur plus proche poursuivant, Monaco. Lyon possède une meilleure différence de buts (+39 contre + 35). Mais Paris compte un match en retard, à disputer mardi (21 heures), face à Metz, au Parc des princes.>> Revivez Reims - Lyon, minute par minuteComme leurs rivaux de la capitale samedi, les Rhodaniens ont vécu un début de match de rêve, qui laissera des regrets aux supporters arrivés en retard au stade ou devant leur écran. Ils menaient 2-0 après six minutes de jeu grâce à une tête peu académique de Tolisso, et une reprise du plat du pied gauche de Lacazette – son 26e but en championnat –, à la conclusion d'un mouvement somptueux comme les Lyonnais en proposent plus souvent qu'à leur tour cette saison.Plus dur en seconde périodeD'une frappe du gauche détournée par Gonalons, Peuget stoppait l'hémorragie et permettait aux Rémois de respirer un peu (1-2, 13e). N'Jie, quelques minutes plus tard, leur replongeait la tête sous l'eau, d'un bijou de reprise de l'extérieur du pied droit, à la réception d'un centre de Bedimo (1-3, 20e).En seconde période, l'OL subissait un peu plus le combat, et Lopes ne devait qu'à son poteau gauche de ne pas voir Reims réduire l'écart sur une tête de Devaux. Quelques contres bien menés mais mal conclus auraient pu permettre aux Lyonnais de se mettre à l'abri. Le défenseur rémois Tacalfred allait finalement s'en charger, d'un lob aussi joli qu'involontaire sur son propre gardien de but (1-4, 90e). Un dernier corner repris victorieusement de la tête par Charbonnier n'y changerait rien (2-4, 90e + 2). Il reste quatre rencontres à Lyon – face à l'Evian-Thonon-Gaillard, à Caen, face à Bordeaux, et à Rennes – pour réussir l'impossible : chiper au PSG le titre de champion de France qui lui semble promis. Après leur match en retard face à Metz, avant-dernier du classement, les Parisiens se lanceront dans une dernière ligne droite très abordable – à Nantes, face à Guingamp, à Montpellier, et face à Reims. Il leur faudrait un miracle pour espérer les y dépasser, mais les Lyonnais se sont offert le droit d'y croire.>> Le classement de la Ligue 1Lire aussi : le Bayern, sacré pour la 25e fois, la Juve, pas encore 26.04.2015 à 20h03 • Mis à jour le27.04.2015 à 00h05 Il fallait y croire jusqu'à la dernière seconde. Jusqu'au dernier dixième de seconde, en l'occurrence, puisque c'est le temps qu'il restait à jouer lorsque le ballon a quitté les mains de TJ Campbell pour filer dans le panier. Grâce à ces deux ultimes points du meneur de jeu de Nanterre, le club francilien s'est imposé 64-63 en finale de l'Eurochallenge face à Trabzonspor (Turquie), qui était pourtant soutenu, dans sa salle, par 7000 spectateurs bouillants.Voyez plutôt le dernier panier de cette rencontre à couper le souffle :Et voici les 23 dernières secondes du match, en version turque :A la suite de ce panier au bout du bout du temps règlementaire, la salle s'est trouvée plongée dans un long moment de flottement, le temps que les arbitres de la rencontre ne revoient l'action au ralenti de nombreuses fois.Nanterre win EuroChallenge on Campbell's layup at the buzzer. Refs weren't the only ones checking instant replay. http://t.co/3PBXZj6Kdk— Simon Jatsch (@sJacas)require(["twitter/widgets"]);Finalement, au bout de deux interminables minutes de visionnage, les joueurs de la Jeunesse Sportive des Fontenelles (JSF) de Nanterre étaient officiellement déclarés vainqueurs, et pouvaient laisser éclater leur joie.Cela faisait treize ans qu'un club français masculin n'avait pas remporté de coupe d'Europe. Le dernier titre continental d'un club hexagonal avait été obtenu en 2002 par Nancy, en Coupe Korac, l'ancêtre de l'Eurochallenge. Nanterre rejoint aussi Limoges (1982, 1983 et 2000) et Pau-Orthez (1984) au palmarès de la moins prestigieuse des trois compétitions européennes (derrière l'Euroligue et l'Eurocoupe), à laquelle ne participent pas les clubs d'Espagne, de Grèce, de Pologne, d'Israël et d'ex-Yougoslavie, qui sont autant de places fortes du basket continental. Aucun autre club français n'a gagné de Coupe d'Europe, Limoges ayant aussi remporté la Coupe des Coupes (1988) et la Coupe des clubs champions (1993), ancêtre de l'Euroligue.Pour Nanterre, actuel second du championnat de France, il s'agit d'un véritable exploit, en l'absence de son meilleur joueur Mykal Riley, blessé à un pied en demi-finale face à Francfort (84-79). Privée de son leader, la « JSF », qui a fait preuve d'un solide mental dans une ambiance très hostile, a vu surgir Jérémy Nzeulie, inattendu joker offensif en première période (10 points à 100% de réussite, 14 au total).Les Franciliens menaient 37-28 à la pause, puis 53-47 à l'entame du dernier quart-temps, dans lequel ils allaient connaître un trou d'air, et Trabzonspor revenait à égalité à quatre minutes du terme (56-56). A 13 secondes la fin, les Turcs prenaient l'avantage. On connaît la suite.>> La feuille de match de la finaleLire aussi : « Nanterre a concilié l'ambition et le maintien de ses valeurs » 26.04.2015 à 17h41 • Mis à jour le26.04.2015 à 18h12 Eliminés de la Ligue des champions, en mauvaise posture en championnat, les handballeurs du PSG se sont offert une éclaircie dimanche, en remportant la Coupe de France, grâce à leur victoire sur Nantes (32-26) au stade Pierre-de-Coubertin, à Paris.>> Le résumé de la rencontre en vidéoLes Parisiens conservent ainsi le tropée conquis l'an passé, et engrangent un quatrième titre depuis le rachat du club en 2012 par le fonds d'investissement Qatar Sports Investments (QSI), après celui de champion de France en 2013, la Coupe de France en 2014 et le Trophée des champions en 2015.Un match à rebondissementsAprès un début de partie à l'avantage de Nantes, qui a trouvé plusieurs fois Igor Anic au pivot (7-5, 10e), grâce en particulier à un Alberto Entrerrios excellent à la passe, le PSG a inversé la tendance. Une plus grande aggressivité défensive, conjuguée au réveil de Thierry Omeyer dans ses cages, lui a permis de rester douze minutes sans encaisser le moindre but entre la 13e et la 25e minute. De quoi prendre le large (12-9, 22e). La situation des Nantais a empiré après un début de seconde période animé par le Parisien Jeffrey M'tima, excellent sur son aile gauche (15-19, 36e). Mais ils n'ont pas craqué, en continuant à trouver des solutions au pivot (19-20, 42e). Discret jusque-là, Valero Rivera a même brièvement replacé Nantes devant (23-22, 46e). Mais M'tima, brillant et toujours impeccablement servi par Mikkel Hansen, a permis au PSG de repartir de l'avant avec un 3-0 en quatre minutes (27-24, 54e). Nantes ne s'en est jamais remis.Le doublé Coupe-championnat, mission impossible ?Le PSG, éliminé la semaine dernière en quart de finale de la Ligue des champions par le club hongrois de Veszprem, aura désormais pour objectif d'ajouter à sa Coupe le titre de champion de France, que Dunkerque lui a soufflé l'an dernier. La tâche sera compliquée : à cinq journées de la fin, les partenaires de Luc Abalo comptent trois points de retard sur Montpellier, qu'ils iront défier lors de la prochaine journée, jeudi 7 mai.Mais avec la victoire à deux points, un succès ne suffirait pas au PSG pour prendre la tête du classement. Il faudrait pour cela que Daniel Narcisse et Cie réussissent un sans-faute jusqu'au bout de la saison, et que dans le même temps, Montpellier, qui doit encore affronter de solides équipes (Chambéry, Dunkerque), commette un faux-pas. Le scénario d'une deuxième saison d'affilée sans titre de champion pour Paris se dessine. 26.04.2015 à 15h53 • Mis à jour le26.04.2015 à 22h59 Saint-Étienne a un temps humé l'odeur du podium de la Ligue 1 dimanche, lors de la 34e journée du championnat, avant d'en être délogé par Monaco quelques heures plus tard. Les Verts se sont imposés à domicile face à Montpellier, grâce à une jolie frappe de l'extérieur de la surface réussie à la 20e minute par son avant-centre ivoirien Max-Alain Gradel, qui a frappé pour la 12e fois de la saison.>> Revivez Saint-Étienne - Montpellier, minute par minuteAvec ce neuvième match d'affilée sans défaite (cinq victoires et quatre nuls), Saint-Étienne s'était temporairement hissé sur la troisième marche du podium avec 60 points, soit un de plus que l'AS Monaco. Le club du Rocher a récupéré son bien dans la foulée en venant facilement à bout de la lanterne rouge, le RC Lens (3-0). Deux buts de Ferreira Carrasco et Martial avant la pause, et un de Silva à vingt minutes du terme, ont scellé le sort du club nordiste, qui n'est pas encore officiellement en Ligue 2, mais qui, avec 12 points de retard sur le premier non-relégable à quatre jourées de la fin du championnat, aura besoin de quatre miracles pour se maintenir en Ligue 1.>> Revivez Lens - Monaco, minute par minuteLes Monégaques, eux, comptent toujours six points de retard sur la seconde place, occupée par Lyon, qui s'est imposé à Reims (4-2) dimanche soir. Saint-Étienne, quatrième, peut continuer à croire doucement en ses chances d'accrocher la troisième place en fin de saison, et ainsi de se qualifier pour les barrages de la Ligue des champions, ce qui ne lui est plus arrivé depuis la saison 1981/82. L'Europe, l'Olympique de Marseille ne la verra peut-être pas la saison prochaine. L'OM, en plein cauchemar après sa déroute à domicile face à Lorient vendredi soir (5-3), dégringole à la 5e place (57 points), et se trouve à présent sous la menace des Girondins de Bordeaux (55), tenus en échec hier (1-1) par l'avant-dernier du classement, Metz.>> Le classement de la Ligue 1 25.04.2015 à 20h11 Pour son premier combat aux Etats-Unis depuis 2008, Vladimir Klitschko n'aura, a priori, pas grand-chose à faire pour battre l'Américain Bryant Jennings, samedi soir à New York (à 22 heures, c'est-à-dire à 4 heures du matin, dimanche, en France). Il aura probablement plus de mal à attirer l'attention des fans du noble art, qui n'ont que le « combat du siècle » à l'esprit : celui qui opposera le Philippin Manny Pacquiao à l'Américain Floyd Mayweather samedi prochain.Sept ans après sa victoire face au Russe Sultan Ibragimov, l'Ukrainien retrouve le Madison Square Garden pour remettre en jeu ses titres IBF, WBA, WBO et IBO des lourds. « Boxer aux Etats-Unis est toujours un événement important, souligne le boxeur de 39 ans, qui détient un titre mondial depuis neuf ans sans interruption, soit la deuxième plus longue série de l'histoire après Joe Louis (11 ans et 8 mois, entre 1937 et 1949). C'est énorme que deux grands combats aient lieu en une semaine. J'espère que cela va donner envie à des jeunes de se mettre à la boxe plutôt que de faire des bêtises, et essayer de devenir les prochains Floyd (Mayweather), Manny (Pacquiao), Klitschko et Jennings. »Une dernière étape avant d'unifier toutes les ceintures« Je suis impatient, le public américain m'a manqué, mais j'étais très occupé et l'intérêt en Europe était énorme », explique le cadet des frères Klitschko. N'en déplaise au colosse de 1,98 m et 110 kg, l'actualité de la boxe est surtout dominée par le choc très attendu, samedi 2 mai à Las Vegas, entre Manny Pacquiao et Floyd Mayweather, pour les titres WBC, WBA et WBO des welters. Klitschko, dont le palmarès affiche 63 victoires, dont 53 avant la limite, pour 3 défaites, a beau se présenter comme « le meilleur boxeur du monde » et promettre « un combat très spectaculaire », sa domination sur la catégorie reine, acquise au fil de combats très calculés et sans panache, joue contre lui hors d'Europe. Son adversaire dispute, lui, le combat le plus important de sa carrière : invaincu en 19 combats, dont 10 remportés avant la limite, Jennings, 30 ans, est ambitieux, même si son dernier combat remonte à plus de 270 jours. « Je veux montrer que ce n'est qu'un être humain, pas un super-héros aux pouvoirs surnaturels. Je me suis entraîné pour gagner ce titre », a prévenu le boxeur de Philadelphie, qui pourra compter sur le soutien du public.En cas de succès, Vladimir Klitschko pourrait tenter d'unifier la catégorie-reine avec la ceinture WBC détenue par l'Américain Deontay Wilder, qui a détrôné en janvier le Canadien Bermane Stiverne à Las Vegas. Cette ceinture WBC a longtemps été détenue par son frère Vitali, 43 ans, qui a quitté les rings pour embrasser une carrière politique, laquelle l'a conduit à la mairie de Kiev, la capitale ukrainienne, en mai 2014. Henri Seckel Evidemment, la Ligue 1, c'est plus facile. Le PSG a infligé samedi à l'équipe de Lille une leçon de football digne de celle qu'il avait reçue de la part du FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions ces derniers jours (défaites 3-1 à l'aller, puis 2-0 au retour). Le club de la capitale s'est imposé 6-1 au terme d'une rencontre à sens unique comptant pour la 34e journée, et a repris la tête du championnat à Lyon, sur qui il compte trois points d'avance.>> Revivez le déroulement du match, minute par minuteEn l'absence de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le premier de ses trois matchs de suspension, mais avec le retour de blessure du précieux milieu italien Thiago Motta, le PSG s'est très vite mis à l'abri grâce à des buts précoces signés Maxwell après 26 secondes – deuxième but le plus rapide de la saison, derrière celui du Marseillais Gignac, au bout de 20 secondes, face à Evian-Thonon-Gaillard en septembre – et Cavani, auteur d'une superbe frappe piquée au-dessus d'Enyeama à la 4e minute.Doublé pour Cavani, triplé pour LavezziCavani aurait pu inscrire un doublé à la 28e minute, en se présentant seul face au gardien lillois, mais l'Uruguayen, étincelant après avoir été si faible face au Barça, a choisi de donner le but du 3-0 à Lavezzi. C'est l'Argentin qui allait s'offrir un doublé, un quart d'heure plus tard, en convertissant un joli débordement de Matuidi (4-0, 42e). Après une telle première période, il était à craindre que la seconde ne soit un peu longue pour les joueurs lillois comme pour les spectateurs parisiens. Loin de là : la réduction du score de Basa (59e), l'expulsion de Corchia et le penalty transformé par Cavani dans la foulée (73e), suivi d'un troisième but de Lavezzi (77e) – son premier triplé pour le PSG –, et les fulgurances de Javier Pastore ont donné un joli relief aux quarante-cinq dernières minutes de la rencontre.Après six victoires lors des sept derniers matchs, cet après-midi cauchemardesque marque un coup d'arrêt pour les Lillois, qui restent scotchés à la 7e place, et auront du mal à accrocher l'Europe en fin de saison. « Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire », explique l'entraîneur nordiste René Girard, qui dit quand même : « On a été inexistants. Contre un adversaire comme ça, on ne peut pas se permettre d'être aussi... allez, je vais dire moyen pour ne pas être méchant. A nous de retenir la leçon. Ce sont des grands garçons, ils savent qu'ils sont passés à côté. Je ne leur en veux pas, un jour j'en ai pris neuf. »Paris toujours en course pour un triplé inéditPas sûr que ce succès tranquille consolera les Parisiens de l'élimination en Coupe d'Europe, mais il apaisera un peu la douleur de la double claque reçue face à Barcelone. L'équipe de Laurent Blanc reste plus que jamais en course pour un triplé inédit : championnat – Coupe de France – Coupe de la Ligue (remportée il y a deux semaines face à Bastia).Un seul adversaire semble encore pouvoir priver les Parisiens d'un troisième titre de champion d'affilée : l'Olympique lyonnais. L'OL aura l'occasion de se hisser au niveau du PSG dimanche, lors de son déplacement à Reims (21 heures). Mais le PSG compte un match en retard, à disputer mardi (à 21 heures) au Parc des princes face à Metz, avant-dernier.>> Le programme de la 34e journée>> Le classement de la Ligue 1Henri Seckel 12.04.2015 à 16h55 • Mis à jour le12.04.2015 à 18h24 | Clément Guillou L'Allemand John Degenkolb (Giant-Alpecin) a remporté dimanche le Paris-Roubaix le plus indécis de ces dernières années, cent dix-neuf ans après la première et seule victoire allemande dans « l'Enfer du Nord », lors de la première édition.Il est allé bien plus vite que Josef Fischer, premier coureur au palmarès de Paris-Roubaix, en 1896 : poussé par le vent de dos, la nouvelle star du cyclisme allemand a franchi la ligne moins de six heures après le départ de Compiègne, bouclant la classique à 43,476 km/h, la deuxième moyenne la plus rapide de l'ère moderne (depuis que le parcours a été durci en 1968).Degenkolb, deuxième l'an dernier, était attendu comme l'un des favoris du jour et a maîtrisé son sujet jusqu'à sa victoire au sprint, devant le Tchèque Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step) et le Belge Greg Van Avermaet (BMC). Ses coéquipiers l'ont déjà rebaptisé Degencobble (en anglais, « cobbles » signifie « pavés »).Vainqueur de Milan-San Remo et septième du Tour des Flandes, Degenkolb est, avec le Norvégien Alexander Kristoff (10e dimanche) l'autre héros de la saison des classiques. Les deux sprinteurs, âgés respectivement de 26 et 27 ans, ont confirmé qu'une nouvelle génération était arrivée à maturité. Le passage de relais s'est fait en l'absence, sur blessure, des favoris traditionnels et trentenaires Tom Boonen et Fabian Cancellara.Ancien policier doté d'une fine moustache, armé d'un certain sens de l'humour et de son aisance en anglais, le coureur né en RDA quelques mois avant la chute du Mur a tout pour devenir la nouvelle star du cyclisme mondial.Du suspense jusqu'au boutLa course a été l'une des plus indécise de ces dernières années. Une trentaine de coureurs composaient encore le peloton à la sortie du carrefour de l'Arbre, secteur pavé généralement décisif. Aucune équipe n'a été en mesure de contrôler la course et, en l'absence de Boonen et Cancellara, pas un coureur n'était en mesure de se détacher du peloton sur les pavés. Les Belges Stijn Vandenbergh ou Jürgen Roelandts ont pourtant essayé.C'est finalement sur une portion bitumée que la bonne attaque est partie, celle des Belges Greg Van Avermaet, leader de la BMC, et Yves Lampaert, équipier talentueux d'Etixx-Quick Step. Le duo a pris du champ sur un groupe désorganisé et a été rejoint par John Degenkolb, visiblement le plus à l'aise toute la journée sur les pavés. Quatre autres coureurs ont réussi à combler l'écart et c'est un groupe de sept qui s'est présenté sur le vélodrome. C'est la première fois depuis 1997 et la victoire de Frédéric Guesdon qu'un groupe aussi fourni se présentait pour la victoire.Lampaert a bien tenté d'emmener le sprint pour son leader Zdenek Stybar, mais le Tchèque s'est retrouvé trop vite seul en tête à 200 mètres de l'arrivée. Degenkolb, calé dans sa roue et visiblement le plus lucide, l'a débordé facilement.Le premier Français, le jeune Florian Sénéchal (Cofidis), est arrivé 17e, se prouvant qu'il pourrait « un jour gagner cette course ». Juste derrière lui, Bradley Wiggins (Sky). Pour sa dernière apparition dans une grande course sur route, le Britannique s'est montré à plusieurs reprises. Mais le vainqueur du Tour de France 2012 n'a pu suivre les attaquants dans le final. « Si je le pouvais, je partagerais le pavé »« C'était le plus grand rêve de ma carrière », a dit l'Allemand après l'arrivée. « On a su s'économiser. On a regardé comment ça se passait avant de se rapprocher de l'avant dans les derniers kilomètres. Mais c'est le succès de toute une équipe. Si je le pouvais, je partagerais le pavé. »Le doublé San Remo - Paris-Roubaix n'avait été réalisé qu'une fois dans l'histoire, par Sean Kelly, l'idole de Degenkolb, en 1986, a souligné le coureur de Giant-Alpecin.Sa victoire aurait pu être remise en question par un incident de course survenu à 87 kilomètres de l'arrivée : une partie du peloton a alors été bloqué par un passage à niveau automatique qui s'est fermé avant le passage d'un TGV. De nombreux coureurs ont forcé le passage – ce qui est interdit par le règlement – avant que les officiels de la course bloquent les autres concurrents. Mais les commissaires n'ont souhaité déclasser aucun concurrent car le nombre de fautifs et la vitesse à laquelle ils étaient passés ne permettait pas de les identifier, a expliqué le directeur de l'épreuve Thierry Gouvenou.Clément GuillouJournaliste au Monde 12.04.2015 à 14h49 • Mis à jour le12.04.2015 à 18h34 Une partie du peloton de Paris-Roubaix a été bloqué par un passage à niveau qui s'est fermé à son passage, dimanche 12 avril, à 87 kilomètres de l'arrivée. Une trentaine de coureurs, parmi lesquels on distinguait le champion de France Arnaud Démare (FDJ) et le favori Alexander Kristoff (Katusha), ont forcé le passage avant que les officiels de la course ne bloquent les autres concurrents au niveau des barrières automatiques.Il ne s'est écoulé que sept secondes entre le passage du dernier coureur sur les rails et l'arrivée du TGV.Dans les minutes suivantes, les régulateurs postés devant le peloton ont temporisé afin que les retardataires puissent reprendre place dans le groupe. L'incident a bénéficié à l'échappée, qui a gagné une vingtaine de secondes.« Il n'a pas été possible aux coureurs de tête de s'arrêter dans des conditions de sécurité suffisantes », a estimé après l'arrivée le président du jury des commissaires, le Belge Guy Dobbelaere. « Le peloton se trouvait à 10 mètres lorsque les barrières ont commencé à se fermer ».« En neutralisant la course pendant quelques instants, pour ne pas pénaliser ceux qui se sont arrêtés, on a respecté l'esprit du règlement », a déclaré à l'AFP le directeur de course Thierry Gouvenou. « En théorie, ceux qui passent alors que les barrières sont fermées sont mis hors course. En pratique, cette fois, cela aurait été une injustice vis-à-vis des coureurs qui auraient été mal identifiés », a souligné Thierry Gouvenou.Le manager de l'équipe Trek Luca Guercilena, dans un message sur Twitter relayé par le triple vainqueur de Paris-Roubaix Fabian Cancellara (absent de cette édition pour cause de blessure), avait réclamé le déclassement de ces coureurs.Apply the rules @UCI_cycling !!!— Luca Guercilena (@l_guercilena)require(["twitter/widgets"]);Lors du Paris-Roubaix 2006, à 10 kilomètres de l'arrivée, trois coureurs à la poursuite de Fabian Cancellara avaient été retardés par un passage à niveau. Ils avaient néanmoins franchi les barrières, prenant de l'avance sur un groupe derrière eux où figurait Tom Boonen. Peter Van Petegem, Leif Hoste et Vladimir Gusev, qui avaient pris les places de deuxième à quatrième, avaient été déclassés après l'arrivée.@Paris_Roubaix @UCI_cycling #ParisRoubaix http://t.co/0cxIWaqbkw— Ronaldinho (@RonaldCoune)require(["twitter/widgets"]); 12.04.2015 à 12h26 • Mis à jour le12.04.2015 à 12h28 | Clément Guillou Jean­-Jacques Maréchal, 77 ans, sait réciter les dix premiers de l'étape du Puy-de-Dôme sur le Tour de France 1964. Il connaît aussi le palmarès intégral de la Grande Boucle mais bute sur 1912 et ça le fâche. C'est peut­-être qu'Odile Defraye, vainqueur cette année­-là, était belge et leader de l'équipe Alcyon. Et dans la famille Maréchal, un Belge de chez Alcyon, cela n'évoque que des mauvais souvenirs.C'est une histoire d'il y a quatre-vingt-cinq ans que cet ancien agent immobilier raconte avec énergie et dans le détail, en prenant à peine le temps de dire bonjour. Non qu'il soit malpoli ; juste très remonté. En 1930, son père, Jean Maréchal, franchit en premier la ligne d'arrivée de Paris-­Roubaix –­ dont on célèbre dimanche la 113e édition –, mais est déclassé quelques heures plus tard au profit de son dauphin, le Belge Julien Vervaecke de chez Alcyon. La version officielle indique que Maréchal l'a fait tomber à 5 km de l'arrivée.En novembre 2014, les trois frères Maréchal ont fait parvenir une lettre au président de la Fédération française de cyclisme (FFC), David Lappartient. Objet : « Requête en révision de la décision du 20 avril 1930 qui a conduit à la disqualification du vainqueur, le coureur Jean Maréchal, lors de Paris­-Roubaix en le plaçant à la 2e place. » La missive était accompagnée d'un épais dossier de presse plaidant la cause du paternel et d'une lettre manuscrite à David Lappartient, signée : « Avec toute mon amitié, Jean-­Jacques ».Le déclassement de son père n'a jamais empêché Jean­-Jacques Maréchal de dormir, dans son pavillon de Montesson, un coin coquet des Yvelines où les jardinets sont proprets et les voisins polis. Jusqu'à l'an dernier, il n'avait d'ailleurs jamais songé à réclamer quoi que ce soit.Mais voilà ce que c'est que de courir les banquets d'anciennes gloires du cyclisme, où gravitent les mémoires vivantes du sport. On mange, on boit, et des idées émergent. Telle celle du Roubaisien Pascal Sergent, historien du cyclisme avec une appétence particulière pour l'Enfer du Nord : « Il faut qu'on remette ton père premier de Paris-­Roubaix », a-­t-­il lancé au fils Maréchal lors d'un repas en Bretagne, en octobre. Un mois plus tard, la lettre était partie.« C'est une injustice » « Cette affaire l'a marqué toute sa vie », dit Jean-­Jacques Maréchal au sujet de son père. « Mais il n'a jamais voulu se battre. Alors que c'est une injustice », répète-t­-il en boucle. « Et comme Jean-Jacques est Balance, il aime bien la justice », glisse discrètement sa femme, Anne-­Marie.Jean Maréchal, un gamin du quartier Vaugirard à Paris, avait « un côté Jean Gabin » assure le fiston. Il arrondit les fins de mois avec des publicités pour de la brillantine ou des cigarettes, lui qui n'en a jamais grillé une. C'est vrai qu'il est beau, sur cette photo entre l'horloge normande et la grande vitrine, ainsi que sur les albums à sa gloire qu'a étalés le couple Maréchal sur sa toile cirée. Cheveux soigneusement peignés vers l'arrière, profil angélique, c'est Hugo Koblet avant l'heure. Il a 20 ans quand il prend le départ du Paris­-Roubaix. Un petit marchand de cycles à quelques rues de chez lui, Pierre Colin, a accepté de l'équiper ainsi que trois coureurs, des indépendants comme on dit à l'époque. Autant dire qu'il est seul, comparé aux armadas Alcyon ou Dilecta.Le départ est donné à Argenteuil à 7 h 48, l'arrivée avenue des Villas à Roubaix, plus de huit heures et 255 km plus tard. L'itinéraire est, à l'époque, presque intégralement pavé et les coureurs alternent, quand ils le peuvent, entre le trottoir et le bas­-côté. Dans le final, il est échappé avec le Belge Julien Vervaecke.« Un violent coup d'épaule droite »« Maréchal accomplit un labeur formidable, menant le train pendant 40 km sans désemparer, malgré un fort vent debout. Car Vervaecke, sur l'ordre de son directeur sportif, se refusa à mener », déplore le reporter du Miroir des Sports. Le Belge tente de le piéger en attaquant, mais Jean Maréchal le reprend à 5 km de Roubaix. « A cet endroit, le sentier n'est pas très large », écrit Pascal Sergent dans Paris-­Roubaix, chronique d'une légende. « Les champions jouent du coude : l'accrochage est inévitable. Vervaecke, déséquilibré, effectue une pirouette dans le fossé. » Maréchal a filé et franchit la ligne avec 24 s d'avance. Acclamations, évanouissement, hymne. Le jeune Français est dans son bain, à l'Hôtel du Nord de Roubaix, quand son manageur vient le chercher. « Si l'on ne m'avait pas remis la main dessus, je n'aurais sans doute pas été rétrogradé », dira­-t­-il. Le directeur sportif de l'équipe Alcyon, Ludovic Feuillet, a porté réclamation. « La réunion des commissaires a eu lieu environ une heure et demie après l'arrivée, à l'hôtel où j'étais descendu ; tous ces messieurs étaient là », raconte Jean Maréchal dans une lettre soixante ans plus tard. En présence d'Henri Desgranges et Jacques Goddet, qui dirige la première course de sa vie – il sera ensuite directeur du Tour de France de 1936 à 1987 –, on lui annonce sa rétrogradation à la deuxième place, sur la foi du témoignage du commissaire présent dans la voiture Alcyon, un certain Degraine, qui mentionne « un violent coup d'épaule droite ».« Ne pleure plus, petit Jean »Goddet s'y oppose et dénonce une injustice, le lendemain dans L'Auto : « Ne pleure plus, petit Jean, cela, tout le monde le saura. » Bien plus tard, il classera la performance de Maréchal l'indépendant parmi les cinq plus grands exploits de l'histoire de Paris­-Roubaix. Selon les défenseurs du Français, « tout ne fut qu'une histoire de gros sous ». D'ailleurs, avance-t­-on, s'il avait vraiment été coupable, il aurait été disqualifié.« Ludovic Feuillet était un grand manitou du vélo, un homme avec beaucoup de pouvoir, rappelle Maréchal. C'est lui qui a porté le pet contre mon père. Et Colin n'avait pas les moyens d'acheter des publicités dans L'Auto, le journal organisateur. Alors qu'Alcyon, fabricant puissant, en a publié plusieurs le lendemain pour célébrer la victoire de son coureur. »Quinze jours plus tard, Jean Maréchal prouve sa valeur en remportant Paris­-Tours. Mais ce sera sa dernière grande victoire sur route. Il se met au demi­-fond, sur piste, pour gagner plus d'argent. Après les deux ­roues, il passe à quatre en ouvrant des auto-­écoles dans son 15e arrondissement. L'une est toujours dans la famille et Jean­-Jacques, sur sa voiture à double commande, y a enseigné l'art du créneau à Michel Sardou. Le père Jean est mort en 1993, à l'âge de 83 ans. « On se heurte à des éléments de droit »Ses enfants aimeraient bien que Paris­-Roubaix 1930 ait deux vainqueurs, comme l'édition 1949 lorsque, à la suite d'une erreur d'aiguillage dans le final, André Mahé et Serse Coppi, le frère de Fausto, furent tous deux déclarés vainqueurs. Que « ce brave gars » de Julien Vervaecke soit déclassé, ça embêterait Jean-­Jacques, qui frissonne en retrouvant une photo du vainqueur et de son père bras dessus bras dessous, sur une course en 1931.Le champion flamand est mort à 40 ans, dix ans après sa victoire sur tapis vert. Fusillé par des soldats polonais intégrés à l'armée britannique, alors qu'il s'opposait à la réquisition de son bar de Menin, un village de Flandre-­Occidentale à la frontière française.David Lappartient n'a pas encore répondu officiellement à la requête des enfants Maréchal. Mais, joint par Le Monde, il ne leur laisse que peu d'espoirs d'y accéder favorablement.« Sur le fond, M. Maréchal a raison. On peut légitimement considérer que Jean Maréchal s'est fait voler. Mais on se heurte à quelques éléments de droit. Je ne sais pas qui, de l'UCI ou de la FFC, a compétence en la matière, et il y a un délai de prescription qui varie en fonction des courses. J'ai transmis au service juridique, le dossier n'est pas tombé aux oubliettes. Mais il n'est pas évident que l'on puisse rendre justice à Jean Maréchal aussi longtemps après les fais. »Pas sûr que Jean­-Jacques Maréchal s'en formalise. Dans le fond, il est d'accord avec son père, qui lui disait : « Si j'avais été déclaré vainqueur, j'aurais été un anonyme, un vainqueur parmi d'autres de Paris­-Roubaix. Alors que cette histoire­-là, on en parlera toujours. »Clément GuillouJournaliste au Monde 12.04.2015 à 11h13 • Mis à jour le12.04.2015 à 18h55 Le Kényan Mark Korir a remporté, dimanche 12 avril, la 39e édition du marathon de Paris en 2 h, 5 min et 48 s. Son compatriote Luka Kanda finit deuxième et l'Ethiopien Seboka Tola troisième. L'Ethiopienne Meseret Mengistu s'est imposée en 2 h 23 min 24 s. Quelque 54 000 anonymes s'étaient élancés en cette journée polluée, et se sont éparpillés sur les 42,195 km de l'exigeant parcours parisien.Mark Korir, 30 ans, enregistre son premier succès de prestige dans un marathon international, et passe sous la barre symbolique des 2 h 6 min. Il n'égale pas le record, cependant, établi l'an dernier par l'Ethiopien Kenenisa Bekele, probablement le plus grand coureur de fond de l'histoire, qui participait alors à son premier marathon (2 h 5 min 4 s).Bienvenue sur la ligne d'arrivée ! / Welcome to the finish line! 👏 #ParisMarathon https://t.co/U5oEX0AblU— Marathon de Paris (@parismarathon)require(["twitter/widgets"]);Un autre coureur Kényan, Mike Kigen, avait fait exploser la course à 10 km de l'arrivée, après l'écrémage principal du groupe des favoris survenu la mi-course passée. Un duel chasseur-chassé a ensuite animé le final, entre Kigen et Korir. A 5 km de la fin, Korir, qui avait bien économisé ses forces autour du 30e km, a rejoint Kigen pour le déposer dans le bois de Boulogne. Dans la foulée, Kigen craquait et lâchait le podium.Côté coureuses, Meseret Mengistu, invitée surprise par les organisateurs, d'où son maillot siglé du sponsor titre de l'épreuve Schneider Electric, a explosé son record personnel, qui était alors de 2 h 29 min 22 s, établi en 2013. L'Ethiopienne de 25 ans a devancé dans le final sa compatriote Amane Gobena et la Kényane Visiline Jepkesho.Les classementsMessieurs1. Mark Korir (KEN), 2h05:492. Luka Kanda (KEN) 2h07:203. Seboka Tola (ETH) 2h07:334. Mike Kigen (KEN) 2h07:425. Gilbert Kirwa (KEN) 2h07:446. Laban Korir (KEN) 2h07:547. Deresse Chimsa (ETH) 2h07:568. Joel Kimurer (KEN) 2h09:469. Pius Kirop (KEN) 2h09:5810. Sintayehu Legese (ETH) 2h11:0711. Abdellatif Meftah (FRA) 2h11:23...15. Yohan Durand (FRA) 2h14:00...18. Badredine Zioini (FRA) 2h15:5019. Thimothée Bommier (FRA) 2h16:36Dames1. Meseret Mengistu (ETH), 2h23:262. Amane Gobena (ETH) 2h23:303. Visiline Jepkesho (KEN) 2h24:444. Meskerem Assefa (ETH) 2h25:585. Marta Megra (ETH) 2h26:206. Bruktayit Eshetu (ETH) 2h26:487. Meseret Legesse (ETH) 2h27:288. Atsede Bayisa (ETH) 2h28:139. Emily Ngetich (KEN) 2h30:4710. Martha Komu (FRA) 2h33:3311. Karine Pasquier (FRA) 2h34:5512. Corinne Herbreteau (FRA) 2h36:26 12.04.2015 à 01h19 • Mis à jour le12.04.2015 à 10h34 La traditionnelle conférence d'après-match n'a pas été des plus sereines dans les travées du Stade de France après la nette victoire du PSG en finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia, samedi 11 avril.En dépit de la victoire, le PSG a mis ses menaces à exécution. A l'une des questions posées par un journaliste de Canal+, l'attaché de presse Yann Guérin a pris la parole et dit : « On n'accepte pas les questions du groupe Canal+ ». Le PSG, ainsi que l'OM, ont décidé de boycotter la chaîne cryptée jusqu'au 30 mai, après l'annonce des suspensions de Zlatan Ibrahimovic (4 matches) et Dimitri Payet (2 matches).Les joueurs du Paris SG devaient fêter leur victoire « raisonnablement » en raison de la préparation du match de Ligue des champions contre le FC Barcelone, a toutefois concédé aux autres journalistes leur entraîneur Laurent Blanc. « C'est une belle victoire, certes, mais pour les échéances qui nous attendent, gagner est la meilleure façon de se préparer. On n'a pas le temps d'apprécier à sa juste valeur cette victoire, car dès demain il faut se préparer pour Barcelone », a-t-il ajouté.Thiriez a « manqué de respect » aux BastiaisDe son côté, l'entraîneur de Bastia Ghislain Printant a estimé que le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez avait manqué de respect à ses joueurs en ne les saluant pas avant la finale de la Coupe de la Ligue perdue samedi face au PSG (4-0).« J'étais scandalisé quand on est venu m'annoncer ça. On a un merveilleux public, une équipe qui essaie de jouer au foot, et aujourd'hui, on a manqué d'un grand respect à mes joueurs. Et ça, ça fait très mal ».« Le PSG a gagné 4-0, bravo, OK, je pense qu'il va être content, il va pouvoir boire sa coupe de champagne. C'est purement un scandale. Moi, il m'a fallu rassembler mes joueurs, être digne comme l'est ce peuple, et monter là haut, on l'a fait par respect pour le Sporting Club Bastia, nos dirigeants, notre public, mais nous, on nous a pas respectés ».L'entraîneur de Bastia s'en est également pris à l'arbitre, estimant que ce dernier avait « tué le match » en appliquant la double peine, penalty et expulsion, à son défenseur Squillaci. « je suis passablement énervé quand je revois l'action, qu'on puisse prendre un carton rouge là dessus, a-t-il poursuivi. Il ne s'est pas rendu compte qu'il a tué le match, gâché la fête. Il nous a enlevé des forces, le match est devenu beaucoup plus compliqué pour nous. »Lire aussi : « Le SC Bastia reste un point de repère identitaire fort pour les Corses » 11.04.2015 à 23h09 • Mis à jour le12.04.2015 à 04h14 | Clément Guillou  La finale de la Coupe de la Ligue entre le Paris Saint-Germain et Bastia a duré 20 minutes. Le temps pour Zlatan Ibrahimovic d'ouvrir le score sur pénalty et pour Sébastien Squillaci, défenseur corse pourtant expérimenté, de prendre un carton rouge sur la même action.Réduits à dix, les Bastiais n'ont jamais pu réagir et inquiéter Nicolas Douchez, le gardien titulaire du PSG en coupe, et c'est sans trembler que les Parisiens ont gagné leur cinquième Coupe de la Ligue, vingt ans après la première édition remportée déjà contre Bastia. Ibrahimovic a inscrit un deuxième but juste avant la mi-temps sans rien devoir à personne et Edinson Cavani a alourdi le score en fin de match.Lire : Coupe de la Ligue : le PSG boycotte Canal+, l'entraîneur de Bastia charge ThiriezLes quelque 25 000 supporters corses, arrivés tôt dans la capitale, ont eu le temps de montrer leur savoir faire en terme d'animation dans les rues de Paris et dans les travées du Stade de France. Mais le voyage était un peu long pour un quart d'heure d'espoir.C'est la deuxième coupe de la saison pour Laurent Blanc et ses hommes, après le Trophée des Champions en début de saison (2-0 contre Guingamp), mais les plus prestigieuses restent à venir : le quart de finale de Ligue des Champions contre le FC Barcelone et la fin de la Ligue 1, qu'il domine d'une courte tête, diront si le PSG a réussi sa saison. La finale de la Coupe de France le 30 mai face à Auxerre sera un lot de consolation ou une apothéose.Double peineLe seul suspense de la rencontre, finalement, a résidé dans l'avant-match : le président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez, allait-il serrer la main des joueurs au risque d'affronter l'hostilité des joueurs et supporters bastiais ? Le spectacle proposé par la ligue avant la rencontre serait-il moins embarassant que les années précédentes ? Dans les deux cas, la réponse fut non. Les Bastiais éviteront d'ailleurs presque tous la main de Frédéric Thiriez au moment de la remise des médailles de finalistes.C'est que les Corses sont convaincus que la Ligue leur en veut, et ce n'est pas le scénario de la finale qui les fera changer d'avis. Ils avaient su, dans le premier quart d'heure, faire jeu égal avec le PSG. Mais l'arbitre de la finale, M. Bastien, a été accusé par l'entraîneur et les joueurs du Sporting d'avoir tué le match en appliquant la double peine sur une incursion dans la surface d'Ezequiel Lavezzi, bien servi par Ibrahimovic, à la 19e minute.Pénalty, transformé par le Suédois dans la lucarne droite d'Alphone Areola. Et carton rouge pour Squillaci, auteur de l'obstruction. Si Benoît Bastien a loué une villa en Corse cet été, il est peut-être encore temps d'annuler. Les Parisiens, à l'équipe assez remodelée en raison des blessures et de l'accumulation des matches (Rabiot, Aurier et Lavezzi titulaires), ont un peu traîné à se mettre à l'abri. Le danger est souvent venu de Serge Aurier sur son côté droit et d'Ezequiel Lavezzi, malheureux à la conclusion.Les Bastiais têtes bassesÀ la 41è minute, Mathieu Peybernes, entré en jeu à la place de Danic, relançait un centre d'Aurier sur Ibrahimovic qui le sanctionnait d'un enchaînement contrôle de la poitrine et tir du droit impeccable. Alphonse Areola, gardien prêté par le PSG, était battu pour la deuxième fois et les Bastiais rentraient aux vestiaires la tête baissée, avec un fort sentiment d'injustice.L'entame de la deuxième période n'était pas plus simple mais l'inefficacité d'Ezequiel Lavezzi permettait aux Corses d'y croire encore un peu. La tête de Florian Marange, à la 55è minute, frôlait le cadre et n'offrait pas aux supporters bastiais quelques grammes d'espoir.Areola, face à Verratti et sur une subtile tentative de lob de Marquinhos, protégeait longtemps un semblant de suspense. Mais, après deux occasions bastiaises, il s'inclinait une troisième fois sur une tête parfaitement croisée de Cavani, servi par Aurier.La victoire parisienne tournait à la démonstration dans les arrêts de jeu quand Cavani, parfaitement lancé dans la profondeur par Ibrahimovic, s'offrait lui aussi un doublé pas inutile pour la confiance, quatre jours avant le match aller contre le Barça. L'intensité et l'adversité seront autrement plus fortes, mercredi au Parc des Princes.Clément GuillouJournaliste au Monde 11.04.2015 à 20h20 Pau, en dominant Montauban (31-5) avec le bonus offensif obtenu à quatre minutes du terme, a été promu en Top 14 samedi, à trois journées de la fin de la saison de Pro D2 et neuf ans après sa descente.La victoire des Palois n'a guère fait de doute mais il aura fallu attendre les toutes dernières minutes de la rencontre pour voir Vatubua (76e) inscrire l'essai du bonus offensif, synonyme de montée dans l'élite. C'est une juste récompense pour les Béarnais, défaits deux fois en finale d'accession contre Mont-de-Marsan et Brive ces trois dernières années, qui ont préféré survoler leur division cette saison pour ne pas revivre ces moments pénibles.La Section n'a laissé que des miettes à ses concurrents à plus fort pedigree (Perpignan, Biarritz), ce qui lui a permis de songer depuis un moment déjà au grand saut dans l'élite qu'elle retrouve après neuf ans de purgatoire.« C'est le bon moment pour monter, c'était l'année où il fallait monter, c'était l'objectif, résumait dans la semaine le président Bernard Pontneau. On va continuer à investir, l'année prochaine, le staff sera encore agrandi pour avoir les moyens d'avoir une haute performance ».Recrutement haut de gammeAu niveau financier d'abord, son budget devrait tourner autour de 15 millions d'euros (contre 9,5 Millions cette saison), avec un allié historique, le groupe Total, qui a annoncé fin mars qu'il allait quasiment doubler son partenariat (de 2,5 millions à 4,5 millions d'euros), favorisant ainsi les desseins palois, en terme de recrutement notamment.Après les expérimentés Jean Bouilhou et Damien Traille, rapatriés sur Pau la saison dernière, le club béarnais a frappé fort cet hiver en recrutant Conrad Smith, centre All-Black titulaire, puis récemment le 2e ligne international de Clermont Julien Pierre.L'officialisation de la montée devrait accélérer d'autres dossiers, comme par exemple celui de l'ouvreur, avec le All-Black Colin Slade comme piste privilégiée. Les réseaux du manageur néo-zélandais Simon Mannix, passé par le Munster, qui a structuré l'édifice et optimisé le médical et la préparation physique, devraient aussi jouer à fond pour étoffer la Section et l'aider à faire le grand saut.« Notre objectif, c'est de pérenniser dans l'élite », confiait il y a peu le président palois. « Il faut qu'on apprenne très rapidement ce Top 14 pour pouvoir y rester, l'objectif numéro un ça va être ça. Le club se donnera ensuite les moyens de ses objectifs. Rome ne s'est pas faite en un jour. »« Pourquoi on limiterait l'ambition ? », s'interroge Mannix. « Moi, je n'ai pas envie de parler de maintien. » Preuve enfin que la Section compte dans le paysage palois, la ville dirigée par François Bayrou, supporteur fidèle, a promis d'agrandir l'enceinte du Hameau qui devrait passer de 13500 places aujourd'hui à 18000 fin 2016 dont 14000 assises. 13.04.2015 à 13h06 • Mis à jour le13.04.2015 à 15h35 | Anthony Hernandez Le football français développe la fâcheuse habitude de pointer du doigt l'arbitrage pour expliquer tous ses malheurs. Régulièrement, chaque club entonne le refrain du mal-aimé où les arbitres, la Ligue professionnelle de football (LFP) ou les instances s'allieraient pour les empêcher de réussir.La semaine dernière, l'hystérie a encore franchi un pas et certains dénoncent même un complot. Parisiens et Marseillais, les rivaux historiques, forment ainsi une alliance inédite pour boycotter Canal+, jugé responsable des suspensions de leurs joueurs vedettes, Zlatan Ibrahimovic (4 matchs) et Dimitri Payet (2 matchs).Lire : Le PSG et l'OM boycottent Canal+Le week-end n'a pas fait retomber la pression, au contraire. Au Stade de France samedi 11 avril, la finale de la Coupe de la Ligue a donné lieu à de nouveaux épisodes de tensions. Avant la rencontre, l'entraîneur parisien, Laurent Blanc, a une nouvelle fois remis en cause le calendrier : « Quand on dit que le PSG est favorisé parce qu'il a les moyens ou la possibilité de dicter, c'est faux. Ici, en France, on n'aide pas les gens qui réussissent, c'est comme ça, il faut en prendre acte. » Le calendrier pour BlancAprès l'obtention de son premier titre de la saison (victoire 4-0 avec un carton rouge sévère pour les Bastiais), sûrement pas le dernier, l'ancien sélectionneur français n'a pas pu se retenir une nouvelle fois : « C'est dommage, parce que d'habitude quand on gagne une coupe on a le temps de l'apprécier, là, ce n'est pas le cas. Les calendriers sont parfois mal faits. On aurait aimé fêter ça ce soir, on va le fêter, mais j'espère raisonnablement. » On peut conseiller au PSG d'arrêter de gagner s'il veut moins jouer. Lire aussi : Coupe de la Ligue : ambiance houleuse après la victoire du PSGCôté bastiais, les Corses n'ont pas été en reste. En dehors de la classique remise en cause de l'arbitrage, l'entraîneur de Bastia, Ghislain Printant, a estimé que Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, avait « manqué de respect » à ses joueurs en ne les saluant pas avant la finale.« J'étais scandalisé quand on est venu m'annoncer ça. On a un merveilleux public, une équipe qui essaie de jouer au foot, et aujourd'hui on a manqué d'un grand respect à mes joueurs. Et ça, ça fait très mal ! »« Le PSG a gagné 4-0. Bravo, OK ! Je pense qu'il [Frédéric Thiriez] va être content, il va pouvoir boire sa coupe de champagne. C'est purement un scandale. Moi, il m'a fallu rassembler mes joueurs, être digne comme l'est ce peuple, et monter là haut, on l'a fait par respect pour le Sporting Club Bastia, nos dirigeants, notre public, mais nous, on nous a pas respectés. »Dimanche, la 32e journée de Ligue 1 a été clôturée en beauté par « l'écœurement » du président délégué de l'OM, Vincent Labrune. Défaits 1-0 à Bordeaux, avec des décisions arbitrales jugées défavorables, les Marseillais, à l'exception de l'entraîneur, Marcelo Bielsa, sont apparus très remontés. Alors qu'il a constitué un dossier pour dénoncer les propos de son homologue lyonnais sur l'arbitrage, Vincent Labrune a lâché une tirade féroce contre l'arbitre Bartolomeu Varela et contre les instances du football français.Lire aussi : « l'OM dénonce l'arbitrage du match perdu face à Bordeaux »La réaction du défenseur de l'OM Rod Fanni résume bien le sentiment d'être maltraité, l'impression que l'on veut nuire à son club :« Plus ça va, plus l'arbitrage français me dégoûte de la L1, je ne trouve pas mes mots. On est obligé de faire avec, c'est décevant de voir des choses pareilles. A un moment donné, ça fait péter les plombs, il faut se calmer, se ressaisir. Dans la tête, ça perturbe beaucoup. Mais il ne faut pas se cacher que derrière ça. On ne veut pas d'aide, mais qu'on soit plus juste avec nous, c'est ce que l'on demande. Ne pas nous nuire, ce serait bien. »     Mais Parisiens, Marseillais et Bastiais n'ont pas le monopole de l'indignation et du sentiment d'injustice. En février, après le nul face au PSG (1-1), le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, avait lâché une série de tweets dont il a le secret. Nous n'en reproduirons qu'un seul ici, à titre d'exemple, mais il dresse une critique en cinq points de l'arbitrage de cette rencontre.1 Er main de Matuidi = penalty ( certains autocrates ont estimé que le ballon allait à la main : vaste complot corporatiste ) c'tait penalty— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas)require(["twitter/widgets"]);En septembre, Leonardo Jardim, l'entraîneur portugais de Monaco, avait aussi témoigné d'un sentiment de persécution. Après une défaite face à Nice, il avait déclaré : « Je demande à ce que le corps arbitral respecte l'AS Monaco au même titre que les autres équipes de Ligue 1. Nous sommes tristes du résultat. Ce fut un match difficile. Et je découvre l'arbitrage français. » Tout le monde se plaintPlus récemment, le 7 avril, il s'en était également pris à l'arbitrage après le match nul de Monaco face à Montpellier (0-0) : « Les deux situations où il peut siffler penalty sont deux situations très importantes pour le match. Je regarde les matchs des équipes qui sont sur le podium. Quand c'est penalty, c'est penalty. Et ça fait la différence à de nombreuses reprises. » Si l'on résume les positions des quatre premières équipes de Ligue 1 – le PSG, Lyon, Monaco et Marseille –, la Ligue professionnelle de football et les arbitres mettent tout en œuvre pour que le champion soit… Lens. Il ne faut pas limiter ces plaintes incessantes aux « gros » du championnat, les autres équipes ne sont pas en reste.Entre désir d'influer sur les prochaines décisions arbitrales, par une pression pernicieuse, ou réel sentiment d'injustice difficilement quantifiable, la situation n'est pas prête de s'améliorer. Il est toujours plus aisé de justifier ses défaites par des causes extérieures et de remobiliser ses troupes par la désignation d'un ennemi commun. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.04.2015 à 09h19 • Mis à jour le13.04.2015 à 10h15 Le néo-Suisse Romain Duguet a remporté la première grande victoire de sa carrière sur sa jument Quorida de Treho, dimanche dans le Grand Prix du Saut Hermès disputé dans le cadre grandiose du Grand Palais, à Paris. D'origine française, naturalisé en 2012, Bernois d'adoption depuis bien plus longtemps, Duguet, 34 ans ne s'était jamais imposé dans un Grand Prix 5 étoiles. Lire aussi : Equitation : Pénélope et les filles, en selle« Je ne me suis pas mis une pression particulière en raison du niveau de l'épreuve, aujourd'hui », racontait Duguet, qui sautait avec un de ses chevaux habituels alors que nombre de ses concurrents étaient associés à de nouvelles (et plus jeunes) montures en raison de la proximité de la finale de la Coupe du monde, la semaine prochaine à Las Vegas. « Quorida m'a offert une belle victoire. Elle a sauté de manière fantastique autant sur le premier parcours que dans le barrage. C'était un grand jour », s'enthousiasmait Duguet, après son sans-faute en barrage réalisé en 38,99 sur la jument qu'il monte depuis quatre ans, depuis deux ans en Grand Prix.Accueilli en 2012 dans l'équipe suisse, Duguet a tenu dimanche à remercier son coéquipier Steve Guerdat, champion olympique à Londres, « qui [lui] a ouvert les portes de l'équipe », l'une des plus concurrentielles au monde. Troisième dimanche sur Corbinian (sans-faute en barrage en 40,52), Guerdat a expliqué avoir voulu préserver sa monture, âgée d'à peine 9 ans, en finale.« Je n'ai pas trop osé »« Je n'ai pas trop osé », racontait-il, à la veille de son départ pour Las Vegas où l'attend sa monture habituelle. Amy Graham, l'Australienne installée en Normandie, a pris la deuxième place de l'épreuve sur Bella Baloubet grâce à un temps de 40,31 en barrages. Le meilleur Français, Philippe Rozier, a terminé 6e avec 4 points de pénalité et 40,42 sur Rahotep de Toscane.« Mon cheval confirme qu'il est là depuis quelques concours », se félicitait-il, avant de déplorer « une petite faute sur le 2 ». « Mais heureusement que Romain a changé de nationalité, sinon je ne serais que 2e Français aujourd'hui », plaisantait Rozier. Adrien Pécout Après des interventions de chaque groupe politique, lundi matin, Anne Hidalgo a fini par inviter les membres du Conseil de Paris à « procéder à un vote historique qui marque un moment important dans notre vie collective ». Une forêt de mains qui se lèvent, puis des applaudissements. A 10 h 39, la maire de Paris le déclare solennellement : « Mes chers collègues, nous voilà engagés dans l'aventure olympique. »Impossible pour l'heure de quantifier avec exactitude le décompte, mais l'issue du résultat ne souffre aucune contestation. Les membres du Conseil de Paris ont adopté le vœu que leur a transmis Anne Hidalgo, le 23 mars. Désormais favorable aux Jeux d'été malgré le traumatisme des récents échecs parisiens (1992, 2008 et 2012), la maire de la capitale leur proposait d'« engager pleinement et avec responsabilité Paris » vers un acte de candidature officiel, d'ici au 15 septembre prochain.A l'occasion d'un point presse organisé un peu plus tôt dans les salons de ce même Hôtel de ville, Anne Hidalgo avait affirmé en préambule sa satisfaction d'avoir remporté l'adhésion massive de dix-neuf des vingt arrondissements parisiens, les 30 et 31 mars. « La question n'est pas “est-ce qu'il faut organiser les Jeux olympiques”, mais plutôt  “pourquoi faut-il les organiser” ? Notre candidature doit porter ce message universel du 11 janvier, a-t-elle affirmé en allusion aux manifestations contre les attentats terroristes ayant visé le journal Charlie Hebdo et une supérette casher. Le sport doit être un facteur d'inclusion dans notre société cosmopolite. »Pour le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, « ce vote des élus parisiens est une très bonne nouvelle. Nous sommes désormais tous unis pour une candidature collégiale - Etat, Région et Ville - derrière Bernard Lapasset et le mouvement sportif. Avec une telle association, les chances d'une candidature officielle de Paris sont renforcées. Il faudra que cette candidature ait des retombées économiques et culturelles pour l'ensemble des Franciliens et des Français. »Le « rapport d'opportunité » enthousiasteDans le long processus olympique, cette session d'avril marque une étape significative. Elle s'inscrit dans le prolongement du « rapport d'opportunité » remis en grande pompe dans les salons de l'hôtel de ville, il y a deux mois, pour démontrer l'intérêt d'accueillir l'événement planétaire, estimer le coût d'une candidature (environ 6,2 milliards d'euros, un montant volontairement présenté comme raisonnable) et souligner ses chances de victoire face aux villes déjà officiellement prétendantes (Hambourg, Rome, Boston).Un rapport enthousiaste, soit, mais sans réelle surprise (voir notre analyse en vidéo). Mme Hidalgo l'avait reçu des mains de Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international, dont la mission consiste précisément à obtenir l'organisation d'un tel raout en France. Mis dans la confidence, seuls quelques privilégiés ont également pu prendre connaissance du document dans son intégralité.Lire notre analyse : Ce que dit l'étude de faisabilitéParmi eux, Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, ainsi que Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France. Le reste de la population, y compris les membres du Conseil de Paris, se contentera donc pour le moment de la note de synthèse d'une quarantaine de pages, censée en résumer quelque 250 (sans trop entrer dans les détails, confidentialité oblige). Un Conseil de Paris à l'unissonLors de cette séance du 13 avril, à gauche comme à droite de l'échiquier politique, la majorité des cent soixante-trois membres du Conseil de Paris a voté en faveur d'une candidature parisienne aux Jeux 2024. Les 30 et 31 mars, en interne, ce vœu d'Anne Hidalgo avait déjà été approuvé au sein de dix-neuf des vingt arrondissements de la ville. Seul le 2e arrondissement, comme on pouvait s'y attendre de la part d'un territoire où les écologistes détiennent la majorité, a rejeté le texte. A l'exception d'Europe Ecologie-Les Verts (et de Danielle Simonnet, élue du Front de gauche), au moment de se prononcer au Conseil de Paris, tous les groupes politiques ont donc affiché la même volonté d'accueillir les JO. Là-dessus, le consensus vaut pour tous : socialistes de la majorité municipale comme communistes, radicaux de gauche, centristes et opposants de droite.L'enjeu du vote Le vote positif de lundi a une conséquence immédiate : permettre à la Ville de Paris de participer aux travaux de l'association Ambition olympique et paralympique, qui se réunira pour la première fois mercredi 15 avril, pour plancher sur « une feuille de route », a indiqué le centriste Jean-François Martins, adjoint aux sports d'Anne Hidalgo présent à ses côtés. Conçu en vue d'une candidature, cet atelier comprend déjà le Comité national olympique et sportif français et la région Ile-de-France, qui a annoncé son adhésion par la voix de Jean-Paul Huchon. Pour la classe politique, il s'agit ici de créer cette symbiose avec le mouvement sportif qui avait tant fait défaut à Paris lors de sa défaite face à Londres pour la tenue des Jeux olympiques 2012.Conformément au souhait d'Anne Hidalgo, les membres du Conseil de Paris ont donc décidé de rejoindre le groupe d'étude qui travaillera sous la présidence de Bernard Lapasset. Par ailleurs président de World Rugby, la fédération internationale de ce sport, l'homme a été nommé dès décembre 2012 par le gouvernement français pour diriger le Comité français du sport international. Sa feuille de route ? Faire oublier les multiples candidatures ratées en à peine plus de vingt ans (Jeux d'été 1992, 2008 et 2012 pour Paris, 2004 pour Lille et Jeux d'hiver 2018 pour Annecy) et refaire de la France « une terre d'accueil de premier plan pour les plus grands événements sportifs internationaux ». De fait, Paris attend le retour des Jeux olympiques en son sein depuis l'édition de 1924.Les prochaines échéancesL'officialisation de la candidature de Paris aux Jeux olympiques 2024 appartiendra à Anne Hidalgo et à Bernard Lapasset. Tous deux ont jusqu'au 15 septembre prochain, date limite de dépôt, pour cosigner l'acte officiel. « Il faut faire attention à ne pas nous faire doubler dans la ligne droite », a ajouté Anne Hidalgo. Face aux médias, la maire de Paris a annoncé que le dépôt de la candidature surviendrait en principe « entre juin et septembre 2015». La France aurait alors à peine deux ans pour convaincre les membres du Comité international olympique. Le choix de la ville qui accueillera les Jeux olympiques se fera en effet durant l'été 2017, à Lima (Pérou), à l'occasion de la 130e session du Comité international olympique.La maire de Paris a annoncé lundi que le dépôt de la candidature surviendrait en principe « entre juin et septembre ». D'ici-là, la toute nouvelle association Ambition olympique et paralympique se réunira pour la première fois, mercredi 15 avril, pour plancher sur « une feuille de route », a indiqué Jean-François Martins, adjoint aux sports d'Anne Hidalgo.Lire aussi : Paris doit-il se prendre aux Jeux ?Entre-temps, Anne Hidalgo aura également à gérer un autre dossier en parallèle : Paris a jusqu'au printemps 2016 pour postuler à l'organisation de l'Expo universelle de 2025. « Pour l'instant, il faut faire progresser les deux candidatures, chercher même les complémentarités. L'Expo est portée par l'Etat, pas par Paris », avait rappelé Mme Hidalgo au Parisien, longtemps partagée entre ces deux rendez-vous. D'ici là, l'édile entend lancer l'année prochaine « une grande consultation » auprès des Parisiens. Une échéance tardive, puisque la date butoir des candidatures pour les JO 2024 tombera quelques mois plus tôt, dès septembre 2015. « Je ne sais pas encore si cette consultation sera un référendum », a ajouté lundi la maire de Paris.Pour l'heure, à la veille du vote du Conseil de Paris, 61 % des Français se disaient favorables à l'accueil des Jeux olympiques, d'après un sondage publié dimanche 12 avril par l'institut Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui en France. Mais, s'il fallait choisir entre l'un ou l'autre de ces événements, une majorité de personnes interrogées (57 %) préférerait toutefois se focaliser sur l'organisation de l'Exposition universelle.Adrien PécoutJournaliste au Monde 13.04.2015 à 00h30 • Mis à jour le13.04.2015 à 05h51 Le président de l'Olympique de Marseille Vincent Labrune a fait connaître son « écœurement » dimanche après la défaite de son club à Bordeaux, estimant que l'OM ne joue « pas la même compétition que les autres  » en raison de décisions arbitrales qu'il juge défavorables.>> Lire aussi : Bordeaux bat miraculeusement Marseille et conserve son invincibilitéÀ défaut de vouloir répondre à Canal +, que l'OM et le PSG ont annoncé boycotter jusqu'à la fin de la saison, Vincent Labrune a donné une interview colérique à la chaîne officielle de son club :« C'est grave parce que ça fait des semaines et des mois que ça dure, on ne fait pas la même compétition que les autres. (...) On ne respecte pas notre travail, on ne respecte pas les investissements forts faits par notre actionnaire (Margarita Louis-Dreyfus, ndlr) qui était venue soutenir l'équipe ce soir. Donc peut-être que si on ne peut pas faire la même compétition que les autres, on ira faire autre chose. »Les Marseillais estiment notamment avoir lésés lors des rencontres face à Lyon, en mars, et au Paris Saint-Germain, dimanche dernier. Ce dimanche soir, ils ont perdu à Bordeaux 1-0 après avoir été lésés, selon eux, de deux pénaltys : l'un sur une obstruction de Nicolas Pallois sur Romain Alessandrini et l'autre sur une main de Cédric Yambéré dans sa surface.Conseil national de l'éthique« Le classement n'est pas juste, n'est pas conforme à la réalité de nos performances. C'est plus que décevant, c'est absolument écoeurant à un point qu'il est difficile d'imaginer ce qu'on ressent », a ajouté Vincent Labrune.Les propos du président marseillais interviennent une semaine après qu'il a fait parvenir au Conseil national de l'éthique de la Fédération un dossier compilant les déclarations de Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais, sur les arbitres et plus généralement le monde du football français.Jeudi, le Marseillais Dimitri Payet a lui été suspendu deux matches par la commission de discipline de la Ligue pour les propos injurieux prononcés vis-à-vis du corps arbitral après la rencontre face à Lyon.« L'arbitrage français me dégoûte de la L1 »Dimanche soir dans les couloirs du stade Chaban-Delmas, les joueurs marseillais ont fait écho à la colère présidentielle.Rod Fanni a été le plus vindicatif :« Plus ça va, plus l'arbitrage français me dégoûte de la L1, je ne trouve pas mes mots. Maintenant, on est obligé de faire avec, c'est décevant de voir des choses pareilles. »« Dans la tête, ça perturbe beaucoup », a insisté le latéral marseillais, demandant « qu'on soit plus juste avec (eux) ».« On est très déçu par rapport à certaines fautes qui n'ont pas été sifflées. Ce sont des faits de jeu qui s'accumulent contre nous en ce moment et qui nous pénalisent », a ainsi déclaré Romain Alessandrini, qui a touché deux fois les montants bordelais.Bielsa ne commente pasLe défenseur Nicolas Nkoulou préférait simplement parler de match « frustrant », « surtout à la vue des événements du match ».L'entraîneur Marcelo Bielsa a quant à lui fait comme toujours preuve de pondération en refusant, par principe, de commenter les décisions arbitrales, même si sa colère était visible sur la charge de Nicolas Pallois contre Romain Alessandrini à la 45e minute. >> Lire aussi : Pour Bielsa, la défaite est de sa faute (comme d'habitude)« Évidemment nous ne nous attendions pas à cette chute et je crois que nous ne méritons pas non plus d'avoir quitté le podium mais je crois et j'ai l'espoir que nous allons changer tout cela durant la fin du championnat », a-t-il dit en conférence de presse, retenant « la manière de jouer de l'équipe ». Clément Guillou Il doit y avoir, quelque part sous le Parc Lescure devenu stade Chaban-Delmas, quelques pattes de lapin et une poupée vaudou portant un maillot de l'Olympique de Marseille. On ne voit pas d'autre explication au fait que les Girondins de Bordeaux aient conservé depuis 1977 leur invincibilité face à leur ennemi marseillais. Surtout dimanche soir, lors d'un match que les joueurs de Marcelo Bielsa ont largement dominé mais que les Bordelais ont remporté grâce à un but de leur défenseur Cédric Yambéré à l'heure de jeu.C'était, disaient les supporteurs bordelais, leur unique objectif de la fin de saison : conserver jusqu'à leur déménagement dans le nouveau stade, en fin de saison, l'invincibilité face au club qu'ils détestent le plus. Chaque année, ils se présentaient avec une banderole défaite interdite lors du dernier entraînement avant la rencontre. Cette année, le message était : « Lescure imprenable pour l'éternité ». Avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final, les ultras bordelais ont fait à leurs joueurs la fête qu'ils méritaient.Magnifique tifo du Virage sud. Bravo les Ultras #fcgbom #historique http://t.co/g2r6ZBqQvv— FCGirondins Bordeaux (@girondins)require(["twitter/widgets"]);Ce succès permet aux Bordelais de nourrir d'autres espoirs : sixièmes avec 54 points, ils ne sont qu'à deux longueurs de la cinquième place qualificative en Ligue Europa (la sixième le sera aussi en cas de victoire du PSG en Coupe de France) et à quatre du podium, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des Champions. Compte tenu de la qualité de jeu affichée par les Girondins, ce serait inespéré.Pour les Marseillais, c'est une deuxième défaite consécutive après celle, tout aussi dure à digérer, à domicile contre Paris dimanche dernier. Ils quittent le podium pour la première fois depuis le mois d'août, doublés par Monaco (3-0 à Caen vendredi), conséquence d'une année 2015 bien moins brillante que la précédente : depuis le 1er janvier, ils sont 14e de Ligue 1.C'est désormais la troisième place qui va faire l'objet d'une lutte acharnée et à cet égard, la réception de Monaco le 9 mai sera cruciale.Payet et Alessandrini brillantsLa technique, la vision du jeu et l'organisation, au moins jusqu'au but adverse, étaient pourtant supérieures dans le camp marseillais. Mais à la 60e minute, l'arrière droit Mariano a vu s'ouvrir un boulevard dans son couloir déserté par Jérémy Morel et pu délivrer un centre en retrait parfait pour Yambéré, dont la présence dans la surface de réparation témoigne de l'abnégation des Marine et Blanc ce dimanche soir. Sa reprise de volée parfaite du droit fut le seul tir cadré de la rencontre pour les joueurs de Willy Sagnol.Avant cela, les Girondins avaient été les premiers à toucher le poteau, sur un éclair de génie de Mariano qui reprenait de volée et sans contrôle un dégagement raté de Steve Mandanda (15e). Mais les occasions les plus construites étaient marseillaises.La vista de Dimitri Payet, une constante cette saison, et les accélérations de Romain Alessandrini, vision plus rare, ont mis les défenseurs adverses au supplice et créé quantité d'occasions. Alessandrini touchait lui-même deux fois les montants, d'abord à la 19e minute dans un angle fermé puis à la 41e sur une frappe enroulée déviée sur sa barre par Cédric Carrasso, impeccable face à son ancien club.Un arbitrage discuté Les Marseillais renouaient avec leurs envies d'étriper un arbitre à la 45e lorsque le même Alessandrini, lancé par Florian Thauvin, était bousculé dans son dos par Nicolas Pallois alors qu'il se présentait face au but. Bartolomeu Varela n'accordait pas le pénalty réclamé avec virulence par les joueurs, le banc et les supporteurs marseillais. L'arbitrage avait déjà fait l'objet de leur courroux lors des précédents chocs en 2015 : face au PSG dimanche, lorsqu'une main de Marquinhos, involontaire selon l'arbitre, n'avait pas été sifflée ; et face à Lyon en mars lorsqu'un but marqué par Lucas Ocampos n'avait pas été validé bien que le ballon ait franchi la ligne.Lire aussi : L'arbitrage « absolument écœurant » selon le président de l'OM45e Alessandrini balancé dans la surface, faute flagrante! L'arbitre n'accorde pas de penalty. Mais qu'est-ce qu'il leur faut ?!? #FCGBOM— Olympique Marseille (@OM_Officiel)require(["twitter/widgets"]);Comme le leur avait recommandé Marcelo Bielsa contre Paris, dans une tirade ayant fait le bonheur des réseaux sociaux cette semaine, les Marseillais « avalaient leur venin » et remettaient la pression au retour des vestiaires. Ils obtenaient plusieurs occasions franches grâce aux débordements de ses latéraux, mais faiblissaient après le but bordelais. C'est aussi une constante de la saison marseillaise : la dernière demie-heure est rarement du niveau des deux premières.Les Bordelais tremblaient malgré tout jusqu'à la dernière minute des arrêts de jeu, lorsque Ludovic Sané dégageait du genou un centre brûlant. Mais il y avait bien une sorte de malédiction qui pesait sur les Marseillais à Lescure. Heureusement pour eux, c'est fini la saison prochaine.Clément GuillouJournaliste au Monde 12.04.2015 à 20h17 • Mis à jour le12.04.2015 à 20h46 Et si le football anglais avait retrouvé son Manchester United ? Sous l'impulsion d'un excellent Ashley Young, les hommes de Louis Van Gaal ont allongé leur série de victoires en remportant le match le plus important de l'année pour leur supporter face à l'ennemi Manchester City, après quatre défaites d'affilée dans le derby mancunien.« Tu vas te faire virer demain matin ! » (« You're getting sacked in the morning ») Les supporters d'United, chambreurs, ont bien compris qu'ils avaient mis leurs rivaux de City et son entraîneur Manuel Pellegrini dans l'embarras en les humiliant sur la pelouse d'Old Trafford (4-2), lors d'un derby intense et bruyant comme on les aime.United a réalisé l'un de ses meilleurs matches de la saison, qui lui permet de distancer de quatre points son adversaire du jour et de rester à la troisième place de Premier League avec 65 points, derrière Chelsea (73 points après sa victoire 1-0 contgre Queens Park Rangers) et Arsenal (66). « Lors des 20 derniers matches, on a été meilleurs que la plupart des autres équipes », a souligné Van Gaal. « Je suis très fier. On progresse, mais il est encore tôt pour attendre le match parfait. »City et Pellegrini en difficultéCette sixième victoire d'affilée confirme que Van Gaal a redressé une équipe moribonde la saison dernière et réveillé des joueurs dont la carrière semblait en pente descendante, comme Ashley Young, auteur du but de l'égalisation à la 14e minuite et double passeur décisif, et Marouane Fellaini, qui a donné l'avantage aux siens de la tête à la 28e minute.City, à l'inverse, n'a gagné que quatre de ses 15 derniers matches toutes compétitions confondues. Sa forme actuelle, comparée à celle de ses poursuivants Liverpool et Southampton, met en péril la qualification pour la Ligue des Champions et la place de Manuel Pellegrini sur le banc la saison prochaine, un an après l'obtention du titre. « Il nous reste six matches, on doit se battre jusqu'au bout. C'est très important pour le club, moi, les joueurs d'être en C1 l'an prochain », a dit le Chilien, visiblement désemparé devant une équipe « qui joue si bien uniquement 20 minutes ».Les coéquipiers de Gaël Clichy, très en difficulté ce dimanche comme le reste des défenseurs, avaient pourtant ouvert le score logiquement grâce à Sergio Agüero. Mais on ne verra plus grand chose de la part des attaquants de City jusqu'à la réduction du score, pour l'honneur, de l'Argentin à la 89e minute - son 100e but avec le club.À l'inverse, Manchester United a épaté par son engagement, sa constance dans l'effort et les combinaisons à droite entre Juan Mata, Ander Herrera et Antonio Valencia. Juan Mata avait beau être hors jeu au départ du ballon sur le troisième but, la victoire des rouges ne souffrait aucune contestation et le quatrième but, marqué de la tête par Chris Smalling, soulignait davantage la faiblesse de la défense de City. 12.04.2015 à 19h17 • Mis à jour le12.04.2015 à 23h49 A l'issue d'une triste après-midi de football lors de la 32è journée de Ligue 1, la lutte se dessine entre quatre équipes pour éviter la place de dernier relégable, alors que Lens et Metz semblent presque condamnés.Six des sept rencontres de la journées se sont terminées sur le score de 1-0, après la victoire de Monaco à Caen 3-0 vendredi soir. La dernière ? Un 0-0 entre Lens et Lorient.La victoire la plus importante du jour est signée Toulouse, qui s'est imposé 1-0 contre Montpellier grâce à un but de l'Argentin Oscar Trejo dans les arrêts de jeu de la première période.Lutte pour éviter la 18e placeCe succès ne permet pas aux Toulousains de sortir de la zone de relégation mais de revenir à égalité de points avec Lorient, auteur d'un triste match nul 0-0 à Lens, et Reims, battu à domicile par Nice (0-1). Les Rémois, dirigés pour la première fois par Olivier Guégan après le licenciement de Jean-Luc Vasseur dans la semaine, ont eu des occasions d'égaliser contre Nice mais le but du jeune Algérien Mohamed Saïd Benrahma en début de rencontre a suffi à donner la victoire aux Azuréens.Toulouse, Lorient et Reims comptent 35 points et sont départagées à la différence de but. Evian-Thonon Gaillard, battu par Lille 1-0, n'est pas beaucoup plus à l'aise avec 36 points. Les Lillois, grâce à une cinquième victoire en six matches obtenue sur un pénalty transformé par Sofiane Boufal à la 80e minute, peuvent encore croire à une qualification pour la Ligue Europa. Ils n'ont plus que deux points de retard sur Montpellier, septième, et quatre sur Bordeaux, sixième.Saint-Etienne, en revanche, semble hors de portée. La victoire contre Nantes (1-0) permet aux Verts de recoller à Marseille et de s'accrocher à une cinquième place qui enverra son locataire en Ligue Europa.>> Lire aussi : Saint-Etienne renoue avec la victoire avant le derbyLens laisse passer sa dernière chance Lens, c'est quasiment sûr, ne sera plus en Ligue 1 la saison prochaine : la réception de Lorient ressemblait à un match de la dernière chance que les Sang et Or n'ont pas su concrétiser. Le match, d'une grande pauvreté technique, est tout aussi inquiétant pour les Merlus, qui ne se sont créés aucune occasion franche.La zone de relégation se rapproche aussi pour Guingamp, battu 1-0 à Rennes sur un but de Ola Toivonen à la 80e minute. La 18e place n'est plus qu'à quatre points pour les héros de l'hiver.Les deux derniers matches de la journée, qui concernent les finalistes de la Coupe de la Ligue samedi soir, se disputeront plus tard : Lyon-Bastia mercredi et PSG-Metz le 28 avril.>> Lire aussi : Le PSG remporte la Coupe de la Ligue et rêve de grand chelem 12.04.2015 à 16h55 • Mis à jour le13.04.2015 à 00h50 | Clément Guillou L'Allemand John Degenkolb (Giant-Alpecin) a remporté dimanche le Paris-Roubaix le plus indécis de ces dernières années, cent dix-neuf ans après la première et seule victoire allemande dans « l'Enfer du Nord », lors de la première édition.Il est allé bien plus vite que Josef Fischer, premier coureur au palmarès de Paris-Roubaix, en 1896 : poussé par le vent de dos, la nouvelle star du cyclisme allemand a franchi la ligne moins de six heures après le départ de Compiègne, bouclant la classique à 43,476 km/h, la deuxième moyenne la plus rapide de l'ère moderne (depuis que le parcours a été durci en 1968).Degenkolb, deuxième l'an dernier, était attendu comme l'un des favoris du jour et a maîtrisé son sujet jusqu'à sa victoire au sprint, devant le Tchèque Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step) et le Belge Greg Van Avermaet (BMC). Ses coéquipiers l'ont déjà rebaptisé Degencobble (en anglais, « cobbles » signifie « pavés »).Vainqueur de Milan-San Remo et septième du Tour des Flandes, Degenkolb est, avec le Norvégien Alexander Kristoff (10e dimanche) l'autre héros de la saison des classiques. Les deux sprinteurs, âgés respectivement de 26 et 27 ans, ont confirmé qu'une nouvelle génération était arrivée à maturité. Le passage de relais s'est fait en l'absence, sur blessure, des favoris traditionnels et trentenaires Tom Boonen et Fabian Cancellara.Ancien policier doté d'une fine moustache, armé d'un certain sens de l'humour et de son aisance en anglais, le coureur né en RDA quelques mois avant la chute du Mur a tout pour devenir la nouvelle star du cyclisme mondial.Du suspense jusqu'au boutLa course a été l'une des plus indécise de ces dernières années. Une trentaine de coureurs composaient encore le peloton à la sortie du carrefour de l'Arbre, secteur pavé généralement décisif. Aucune équipe n'a été en mesure de contrôler la course et, en l'absence de Boonen et Cancellara, pas un coureur n'était en mesure de se détacher du peloton sur les pavés. Les Belges Stijn Vandenbergh ou Jürgen Roelandts ont pourtant essayé.C'est finalement sur une portion bitumée que la bonne attaque est partie, celle des Belges Greg Van Avermaet, leader de la BMC, et Yves Lampaert, équipier talentueux d'Etixx-Quick Step. Le duo a pris du champ sur un groupe désorganisé et a été rejoint par John Degenkolb, visiblement le plus à l'aise toute la journée sur les pavés. Quatre autres coureurs ont réussi à combler l'écart et c'est un groupe de sept qui s'est présenté sur le vélodrome. C'est la première fois depuis 1997 et la victoire de Frédéric Guesdon qu'un groupe aussi fourni se présentait pour la victoire.Lampaert a bien tenté d'emmener le sprint pour son leader Zdenek Stybar, mais le Tchèque s'est retrouvé trop vite seul en tête à 200 mètres de l'arrivée. Degenkolb, calé dans sa roue et visiblement le plus lucide, l'a débordé facilement.Le premier Français, le jeune Florian Sénéchal (Cofidis), est arrivé 17e, se prouvant qu'il pourrait « un jour gagner cette course ». Juste derrière lui, Bradley Wiggins (Sky). Pour sa dernière apparition dans une grande course sur route, le Britannique s'est montré à plusieurs reprises. Mais le vainqueur du Tour de France 2012 n'a pu suivre les attaquants dans le final. « Si je le pouvais, je partagerais le pavé »« C'était le plus grand rêve de ma carrière », a dit l'Allemand après l'arrivée. « On a su s'économiser. On a regardé comment ça se passait avant de se rapprocher de l'avant dans les derniers kilomètres. Mais c'est le succès de toute une équipe. Si je le pouvais, je partagerais le pavé. »Le doublé San Remo - Paris-Roubaix n'avait été réalisé qu'une fois dans l'histoire moderne, par Sean Kelly, l'idole de Degenkolb, en 1986, a souligné le coureur de Giant-Alpecin.Sa victoire aurait pu être remise en question par un incident de course survenu à 87 kilomètres de l'arrivée : une partie du peloton a alors été bloqué par un passage à niveau automatique qui s'est fermé avant le passage d'un TGV. De nombreux coureurs ont forcé le passage – ce qui est interdit par le règlement – avant que les officiels de la course bloquent les autres concurrents. Mais les commissaires n'ont souhaité déclasser aucun concurrent car le nombre de fautifs et la vitesse à laquelle ils étaient passés ne permettait pas de les identifier, a expliqué le directeur de l'épreuve Thierry Gouvenou.Clément GuillouJournaliste au Monde Anthony Hernandez Dans un mois et demi, les Bleues iront disputer le Mondial 2015 au Canada (6 juin-5 juillet) avec une ambition qui n'a jamais été aussi forte. La préparation débutera le 11 mai à Clairefontaine.Surprenantes quatrièmes de la dernière Coupe du monde sur le sol allemand en 2011, les footballeuses françaises n'ont cessé depuis de progresser, portées par les bons résultats des clubs phares, l'Olympique lyonnais et le PSG. Il y aura d'ailleurs dix joueuses lyonnaises et sept joueuses parisiennes dans la liste des 23 heureuses élues.A la suite de la décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, qui a relaxé Laure Boulleau, menacée par une procédure ouverte pour trois manquements à ses obligations de localisation, la latérale gauche est bien présente.Le sélectionneur, Philippe Bergeroo, adjoint d'Aimé Jacquet lors du sacre de l'équipe de France masculine au Mondial 1998, a également fait le choix de désigner sept réservistes. « Nous sommes outsiders, laissons le statut de favorites à des équipes comme les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon ou le Canada », a expliqué l'ancien entraîneur du PSG (1999-2001).Ce qui ne l'empêche pas d'afficher des objectifs ambitieux :« On a fait pas mal de résultats ce qui a constitué une belle dynamique. Notre premier objectif sera de grimper sur le podium, chose que l'équipe de France féminine n'a jamais réussi à faire. »La perspective de l'organisation en 2019 en France du Mondial féminin est également un facteur essentiel à prendre en compte. L'intégration de jeunes joueuses dans le groupe en est l'illustration. « Le deuxième objectif est de préparer la Coupe du monde 2019 à domicile », confirme Philippe Bergeroo. Avant le départ au Canada, l'équipe de France jouera deux matchs amicaux contre la Russie et l'Ecosse, le 22 mai à Châteauroux et le 28 mai à Nancy. Au Canada, les Bleues seront opposées à l'Angleterre (mardi 9 juin), à la Colombie (samedi 13 juin) et au Mexique (mercredi 17 juin).La liste des vingt-troisGardiennes de but : Sarah Bouhaddi (Olympique lyonnais), Céline Deville (FCF Juvisy), Méline Gérard (Olympique lyonnais).Défenseures : Laure Boulleau (Paris-SG), Anaïg Butel (FCF Juvisy), Sabrina Delannoy (Paris-SG), Laura Georges (Paris-SG), Jessica Houara d'Hommeaux (Paris-SG), Amel Majri (Olympique lyonnais), Griedge Mbock Bathy (En Avant Guingamp), Wendie Renard (Olympique lyonnais).Milieux de terrain : Camille Abily (Olympique lyonnais), Elise Bussaglia (Olympique lyonnais), Kenza Dali (Paris-SG), Kheira Hamraoui (Paris-SG), Amandine Henry (Olympique lyonnais), Claire Lavogez (Montpellier HSC), Louisa Necib (Olympique lyonnais), Elodie Thomis (Olympique lyonnais).Attaquantes : Marie-Laure Delie (Paris-SG), Kadidiatou Diani (Juvisy FCF), Eugénie Le Sommer (Olympique lyonnais), Gaëtane Thiney (FCF Juvisy).Les réservistes Viviane Asseyi (Montpellier HSC), Charlotte Bilbault (ASJ Soyaux), Amandine Guérin (ASJ Soyaux), Aurélie Kaci (Paris-SG), Clarisse Le Bihan (En Avant Guingamp), Julie Soyer (Juvisy FCF), Sandie Toletti (Montpellier HSC).Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Lelièvre Jean-Michel Aulas a fini par céder. Après un début de polémique, l'Olympique lyonnais (OL) est revenu sur sa décision de ne pas attribuer dans son futur stade de siège ni de loge portant le numéro 42, celui du département de son grand rival Saint-Etienne.« Pour permettre à tous ceux qui nous ont fait des remarques d'apprécier, j'ai pris la décision de maintenir le “42” dans le grand stade » actuellement en construction à Décines-Charpieu, a annoncé mercredi soir sur Twitter Jean-Michel Aulas, le président de l'OL.Dans un communiqué distinct, l'OL précise :« Compte tenu des différentes réactions engendrées par l'initiative des services marketing du club qui se voulait être une simple taquinerie (...), la direction générale a pris cette décision [car] le derby doit demeurer un événement (...) empreint de folklore et de légende mais aussi de sincère amitié, excluant aversion et débordement. »« Clin d'Œil »Mardi, l'Olympique Lyonnais assurait qu'il ne fallait rien voir de méchant dans l'acte de ne pas attribuer le n°42. : « C'est un clin d'oeil mais pas du tout un manque de respect », affirmait le directeur de la communication du club, Olivier Blanc, tout en assurant que ce choix avait procédé d'une « décision collégiale de la partie administrative du club. » « Le derby, c'est ça aussi. Il faut le laisser au niveau de l'humour », ajoutait-il. Lire aussi : Ligue 1 : Lyon reprend la tête après son nul face à Saint-EtienneMais à cinquante kilomètres de la capitale des Gaules, c'est peu dire que la boutade passait mal : « Cette décision, qualifiée de trait d'humour par l'OL, illustre au contraire une forme d'ostracisme dangereux qui n'honore pas le club lyonnais et ses dirigeants, lesquels se rendent encore une fois coupables d'incitation à la haine », avait même tonné l'AS Saint-Etienne dans un communiqué publié mardi soir. Contactée par Le Monde, la direction des Verts n'avait pas souhaité réagir. Mais l'affaire, avait aussi pris un tour politique. Le sénateur socialiste de la Loire, Maurice Vincent, a sollicité mercredi l'intervention du sénateur et maire de Lyon Gérard Collomb afin que ce dernier « puisse faire entendre au club rhodanien la voix de la raison » sur l'absence du numéro 42 dans le futur stade de Lyon. Une décision qu'il estimait « particulièrement déplacée et inutilement provocatrice », d'autant, ajoutait-t-il, « qu'elle s'ajoute à des propos inadmissibles à l'encontre des Stéphanois » tenus dimanche soir. En effet, lors du derby, les supporteurs de l'Olympique Lyonnais avait déployé une banderole où il était inscrit: « Un tramway est votre fierté? Ca vous change des chariots de la mine. »Pour faire baisser la tension, l'édile de Lyon avait répondu aux Stéphanois sur Twitter sur le ton de l'humour..@lequipe @AFPLyon La pelouse sera verte et les Stéphanois seront les bienvenus au Grand Stade, notamment pour voir gagner l'@OL ;-) #TeamOL— Gérard Collomb (@gerardcollomb)require(["twitter/widgets"]);De son côté, le maire UMP de Saint-Etienne Gaël Perdriau « prend acte » de la décision d'attribuer le numéro 42 à un siège, qui « met un terme à une polémique aussi blessante qu'inutile ».Adrien LelièvreJournaliste au Monde Yann Bouchez Le Français Bertrand Moulinet, 8e au 20 km et 12e au 50 km marche des Jeux olympiques de Londres, a été contrôlé positif à un produit dopant. L'athlète a publié, mercredi 22 avril dans la soirée, un message sur sa page Facebook dans lequel il « informe » les internautes qu'il « vien[t] d'être contrôlé positif à une substance interdite par le Code mondial antidopage, en l'espèce du FG4592 ». Le FG-4952 est un médicament stimulant la production endogène d'érythropoïétine (EPO).Sur le réseau social, le marcheur international de 28 ans ajoute :« Les gendarmes de l'OCLAESP [Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique] sont venus à mon domicile ce matin pour effectuer une perquisition. J'ai reconnu avoir fait usage de cette molécule et déclaré vouloir renoncer à l'analyse de l'échantillon B. »Un peu plus tôt dans la soirée, c'est le site spécialisé dans l'athlétisme spe15.fr qui publiait en premier l'information, en utilisant le conditionnel. Selon le site, lors de la perquisition organisée à son domicile de Font Romeu, le marcheur « aurait tenté de dissimuler une valise comprenant des produits qui vont faire l'objet d'analyses ». Il aurait par ailleurs été contrôlé positif il y a deux semaines.Connu dans le milieu de l'athlétisme pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, Bertrand Moulinet n'avait pas non plus pour habitude de mesurer ses propos lorsqu'il était interrogé sur la question du dopage.« Avec un vrai toubib, on ne te chopera jamais. »Dans un entretien au Monde, en août 2012, après ses Jeux olympiques réussis, il déclarait alors, concernant la réussite des marcheurs chinois : « Je n'ai pas envie d'insinuer qu'ils sont dopés. Mais voilà, ce pays est le fournisseur mondial des produits dopants. Il y a des substances, aujourd'hui, qui sont indétectables : tu peux aller tranquille au contrôle, tu peux même te faire une piqûre juste avant un prélèvement. »>> Lire l'entretien dans son intégralité : « Les mecs qui trichent n'ont même pas peur du contrôleur »A la question de savoir si lui-même avait fait usage de produits dopants, celui qui travaillait à l'époque à la police aux frontières répondait :« A mon petit niveau, chaque année, j'ai une crise de conscience : pourquoi ne pas en prendre pour montrer tout ce que j'ai en moi ? Mais je suis policier, je ne peux pas être du côté de la loi et de l'autre. » Quant à l'efficacité de la lutte antidopage, il semblait en douter : « C'est une blague ! Les mecs qui trichent n'ont même pas peur du contrôleur. S'ils agissent bêtement, on les attrape, mais avec un vrai toubib, on ne te chopera jamais. »Enfin, l'entretien se terminait par une conclusion sibylline, semblant relativiser la gravité du dopage : « Les gens regardent le sport parce que c'est un spectacle. Un grand chanteur bourré à la coke n'empêche pas son public d'apprécier ses chansons. »« Je garde mes commentaires »Mardi soir, Bertrand Moulinet a terminé ainsi son communiqué : « Je suis très peiné pour les personnes qui fondaient espoir en moi et qui m'ont soutenu lors de ma pratique sportive en compétition. » Contacté par Le Monde, le marcheur a indiqué : « Je garde mes commentaires pour la justice et les commissions de discipline qui vont m'entendre. Je vous en dirai plus une fois que tout sera terminé. »Sélectionné à de nombreuses reprises en équipe de France, Bertrand Moulinet, licencié à Amiens, a connu quelques années difficiles après les Jeux de Londres. Le début de 2015 avait été très encourageant, puisqu'il avait amélioré, le 8 mars, son record du 20 km marche, à Arles (1 h 19 min 18 s), deux minutes derrière son compatriote, le triple champion d'Europe Yohann Diniz (1 h 17 min 2 s).Lire aussi son portrait : Athlétisme : Bertrand Moulinet marche au-delà du raisonnableYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.04.2015 à 22h38 • Mis à jour le23.04.2015 à 10h34 | Anthony Hernandez Les Monégasques n'ont pas réussi, mercredi 22 avril, face à la Juventus, là où les Parisiens ont également échoué, mardi, à Barcelone. Battu à l'aller (1-0) et tenu en échec au retour (0-0), Monaco ne passe pas les quarts de finale de la Ligue des champions.Le fil du match.Face à une équipe turinoise très prudente, bien regroupée en défense, Monaco a été obligé de prendre le jeu à son compte au stade Louis-II. Avec un but de retard encaissé à l'aller au Juventus Stadium, les Monégasques avaient l'impérieuse nécessité d'en inscrire à leur tour au moins un pour espérer une qualification en demi-finale, qu'ils n'ont plus atteinte depuis la saison 2003-2004 (finaliste face à Porto).La Juve défend bienMais, sans surprise, les Italiens ne se sont pas montrés gênés pour défendre. Malgré une nette domination de l'ensemble du match, l'ASM, troisième de Ligue 1, n'est pas parvenu à inscrire ce but tant espéré. Avec plus de situations dangereuses que de réelles occasions, et après l'élimination sans gloire du PSG hier à Barcelone, le club de la principauté ne sera donc pas le seul représentant français dans le dernier carré de la prestigieuse compétition européenne.Ainsi, dès la première minute, Giorgio Chiellini plongeait illicitement sur le ballon avec la main pour rattraper une glissade. L'antijeu caractérisé ne lui valait qu'un carton jaune. Cinq minutes plus tard, le milieu de terrain monégasque Geoffrey Kondogbia, intenable, manquait le cadre sur une belle demi-volée, puis voyait une autre de ses tentatives audacieuses bien captée par Gianluigi Buffon (19e). Auparavant, c'est le talentueux joueur portugais Bernardo Silva qui donnait à Monaco sa plus belle occasion : son incursion dans les cinq mètres de la Juventus était déviée in extremis en corner, et presque dans ses propres buts, par Andrea Barzagli (15e). Les joueurs de Leonardo Jardim pressaient admirablement leurs adversaires et, ainsi, l'attaquant Anthony Martial sprintait sur vingt mètres pour récupérer le ballon dans les pieds d'un défenseur turinois (33e).Pression monégasqueAlors que Monaco était, semble-t-il, privé d'un penalty qui aurait pu être sifflé à la suite d'une obstruction en pleine surface sur Kondogbia (37e), la Juventus exploitait enfin sans réussite deux pertes de ballon des locaux, Andrea Raggi et Jérémy Toulalan (43e et 44e).En deuxième période, pendant vingt minutes, Monaco imprimait un rythme fou à la rencontre. Les Turinois, asphyxiés par moment, ne rompaient pas. L'international français Patrice Evra sauvait la mise de son gardien Buffon, passé au travers sur un centre monégasque (49e). Puis, c'est Gianluigi Buffon en personne qui contrecarrait les espoirs monégasques, en sortant dans le bon timing face à Dimitar Berbatov, entré à la place de Toulalan, blessé (54e).Dès lors, Monaco ne parvenait plus à se créer d'occasions franches et multiplait les centres qui ne trouvaient que les redoutables défenseurs italiens. Large leader de Serie A, le triple champion d'Italie en titre rejoint le dernier carré en compagnie du Barça, du Bayern Munich et du Real Madrid.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.04.2015 à 19h04 • Mis à jour le22.04.2015 à 20h06 | Rémi Dupré Au match aller, sa science tactique avait bluffé son homologue turinois Massimiliano Allegri. Au bord de la pelouse du Juventus Stadium, Leonardo Jardim s'était époumoné pour replacer ses joueurs, attentif à chaque détail et surtout soucieux de contenir les déferlantes adverses. Battu sur la plus courte des marges (1-0), l'entraîneur portugais de l'AS Monaco était reparti de l'enceinte piémontaise avec le sentiment réconfortant de ne pas avoir hypothéqué ses chances avant les quarts de finale retour de la Ligue des champions, programmés au stade Louis-II, mercredi 22 avril. Lire aussi: Monaco-Juve : les retrouvailles des anciens « grévistes » Toulalan et Evra« On a perdu sur un penalty qui n'y est pas vraiment, avait déploré le technicien lusitanien, vivant comme une « injustice » la sentence sifflée par l'arbitre de la rencontre pour une faute commise en dehors de la surface monégasque. Tout est encore possible, on va jouer à domicile, devant nos supporteurs. On croit dans notre travail. »Plus la saison avance, plus le natif de Barcelona au Venezuela semble en passe de fendre l'armure. On le disait austère, effacé voire insipide lors de ses conférences de presse expéditives. L'épopée de l'ASM en Ligue des champions a permis au grand public de découvrir le tempérament éruptif de l'ancien entraîneur de Braga (2011-2012), de l'Olympiakos Le Pirée (2012-2013) et du Sporting Club de Lisbonne (2013-2014).« Le manque de respect d'Arsenal »Le 17 mars, sitôt la qualification pour les quarts obtenue (3-1, 0-2) face aux Londoniens d'Arsenal, le technicien de 40 ans avait jailli, furibard, dans les entrailles du stade Louis-II. Leonardo Jardim s'était départi un instant de son air de Droopy qui lui colle à la peau depuis son arrivée dans la Principauté, à l'été 2014, pointant « l'irrespect » des Gunners à l'égard de sa formation.« C'est la première fois que je vais faire un quart de finale de Ligue des champions, avait déclaré celui qui décrocha, cinq ans plus tôt, le titre de champion de deuxième division portugaise avec le SC Beira-Mar. Personne ne croyait en cela en début de compétition. Même en France ou à Monaco, personne n'y croyait. Le tirage au sort ? Ce sera comme pour les huitièmes de finale, toutes les équipes voudront tomber contre Monaco. »Son refus de serrer la main de l'icône Arsène Wenger avait alors interpellé. « Je n'ai pas serré la main d'Arsène Wenger [manageur d'Arsenal depuis 1996 et ancien coach de l'ASM entre 1987 et 1994], car il avait refusé de me serrer la main lors du match aller », s'était-il justifié, l'œil noir.La victoire (3-1) de ses joueurs à l'Emirates Stadium, le 25 février, fut son chef-d'œuvre. Depuis, l'entraîneur monégasque surfe sur ce succès en terres anglaises. A la tête d'une phalange constituée de grognards chevronnés (Ricardo Carvalho, Dimitar Berbatov, Jérémy Toulalan) et d'une escouade de pépites formées à l'académie de l'ASM (Yannick Ferreira-Carrasco, Layvin Kurzawa), Leonardo Jardim a su renverser la vapeur en Ligue 1. En septembre 2014, sa formation pataugeait à l'avant-dernière place du championnat. Actuellement juchée au troisième rang (à six points du leader lyonnais), elle vise une deuxième participation d'affilée à la phase finale de Ligue des champions, l'objectif défini par Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l'ASM depuis décembre 2011.Désigné en juin 2014 pour succéder à l'expérimenté italien Claudio Ranieri, Leonardo Jardim a longtemps ramé pour rendre son équipe compétitive. Il faut dire que ses dirigeants ne lui ont pas rendu la tâche facile. Dès sa nomination, le technicien a assisté, pantois, au virage stratégique opéré lors du mercato estival par sa direction. Ce changement de cap a été lancé avec la vente du milieu colombien James Rodriguez au Real Madrid pour un montant avoisinant 90 millions d'euros. Il s'est poursuivi avec le prêt (avec une option d'achat de 55 millions d'euros) de son compatriote Radamel Falcao à Manchester United.Revirement stratégiquePour expliquer ce revirement, le numéro 2 monégasque, Vadim Vasilyev, a agité l'argument du « fair-play financier » (FPF), en vertu duquel l'UEFA peut sanctionner les formations engagées dans les compétitions continentales si elles dépensent plus qu'elles ne gagnent. En novembre 2014, l'instance européenne a auditionné les dirigeants de l'ASM. Dans la foulée, elle a décidé de « poursuivre ses investigations concernant sept club », dont celui du Rocher.« J'avais annoncé dès l'été 2013 que le temps des grands investissements était terminé, assurait, en février, au Monde Vadim Vasilyev, qui a tout de même consenti à dépenser 16 millions d'euros cet hiver pour enrôler le Portugais Bernardo Silva. Les règles du FPF ont eu évidemment un impact à ce sujet, et cela a accéléré l'évolution du projet. Après, il faut séparer certaines opérations. La vente de James Rodriguez [vers le Real Madrid] est tout simplement le plus grand transfert de l'année [un bénéfice de près de 45 millions d'euros pour l'ASM] et l'un des plus grands de l'histoire. »D'autres événements expliquent cette inflexion de la politique de l'ASM. Plombé par un divorce à 3,3 milliards d'euros, Dmitri Rybolovlev a notamment accepté, en janvier 2014, de verser à la Ligue de football professionnel 50 millions d'euros, payables en deux fois et sur deux ans, afin que sa formation puisse bénéficier d'une dérogation et soit autorisée à conserver son siège dans la Principauté. Le manque d'attractivité commerciale du club dissuade aussi son actionnaire majoritaire de remettre la main à la poche. Lui qui s'offusque, en coulisses, de n'avoir toujours pas reçu du prince Albert II un passeport monégasque, précieux sésame qui lui permettrait de mettre ses actifs chypriotes à l'abri.Jorge Mendes en coulissesDans ce contexte sensible, Leonardo Jardim a fait preuve de souplesse et su tenir fermement la barre, appuyé par les membres de son staff technique. Sa nomination a coïncidé avec l'arrivée sur le Rocher d'une imposante diaspora portugaise, parmi laquelle figuraient ses adjoints Nelson Caldeira et Antonio Viera, le préparateur physique, Miguel Moita, et son assistant, Joao Sacramento.Derrière cette transhumance se camoufle le Lusitanien Luis Campos, proche collaborateur du puissant agent et patron de la société Gestifute Jorge Mendes (lui-même à l'origine de la venue à l'ASM de ses protégés Ricardo Carvalho, Joao Moutinho, Falcao, James Rodriguez , Elderson Uwa Echiejile et Bernardo Silva), nommé en août 2013 conseiller personnel de Vadim Vasilyev, bras droit du milliardaire Dmitri Rybolovlev. Au printemps 2014, Campos a remplacé le Transalpin Ricardo Peccini au poste de directeur technique du club. Auparavant, il avait été l'adjoint de l'entraîneur lusitanien José Mourinho, l'un des « poulains » de Jorge Mendes au Real Madrid.A l'aise dans cet environnement qui lui est si familier, Leonardo Jardim devrait poursuivre sa mission sur le Rocher la saison prochaine. Sous contrat à l'ASM jusqu'en juin 2016, l'austère quadragénaire aux cheveux ras a prouvé qu'il savait faire beaucoup avec peu. C'est exactement dans cette optique que les dirigeants monégasques avaient retenu son profil. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.04.2015 à 17h06 • Mis à jour le22.04.2015 à 18h48 A 22 ans, le Français Julian Alaphilippe a bien failli créer, mercredi, une sensation aussi vertigineuse que le mur de Huy. Mais il a finalement été devancé par l'Espagnol Alejandro Valverde au sommet de l'ultime et spectaculaire ascension de la Flèche wallonne, deuxième des trois classiques ardennaises, calée entre l'Amstel Gold Race remportée dimanche dernier par Michal Kwiatkowski et Liège-Bastogne-Liège, qui aura lieu dimanche prochain.Et de 3 pour Valverde / third victory for Valverde https://t.co/0FhTE1zs8I— Flèche Wallonne (@flechewallonne)require(["twitter/widgets"]);Après ses succès en 2006 et 2014, c'est la troisième fois que le leader de l'équipe Movistar remporte l'épreuve dont on disputait la 80e édition. Valverde, qui fêtera ses 35 ans samedi, en devient ainsi le co-recordman de victoires, aux côtés des Belges Eddy Merckx et Marcel Kint, et des Italiens Moreno Argentin et Davide Rebellin. Quant à Julian Alaphilippe, il est le premier Français à grimper sur le podium d'une classique ardennaise depuis la 3e place de Laurent Jalabert, déjà sur la Flèche wallonne, en 2000.Au moment où la course se dénouait, dans le dernier de ses 205 kilomètres, deux des grands favoris du jour en étaient déjà éliminés : le Belge Philippe Gilbert, vainqueur en 2011, ainsi que l'Irlandais Dan Martin avaient dû abandonner sur chute. Le Britannique Chris Froome, vainqueur du Tour de France 2013 et présent sur ces routes de Belgique qu'empruntera la 3e étape de la Grande boucle l'été prochain, est tombé, lui aussi. Touché au fessier, il a pu repartir, et termine 123e, à plus de 12 minutes de Valverde, lequel prolonge la belle série des Espagnols, vainqueurs des quatre dernières éditions de la Flèche wallonne (Rodriguez en 2012, Moreno en 2013, puis Valverde en 2014 et 2015).TOP 10 - @flechewallonne 2015 ! http://t.co/4SwilDazV0— Flèche Wallonne (@flechewallonne)require(["twitter/widgets"]);>> Le classement complet de l'édition 2015 Catherine Pacary Le rapport d'Human Rights Watch (HRW) n'y aura rien changé. Bernie Ecclestone, PDG du Formula One Group (FOG), qui gère les intérêts commerciaux de la formule 1, a confirmé, le 19 avril, la tenue d'un Grand Prix en Azerbaïdjan en 2016. La course, baptisée Grand Prix européen de Bakou, suivra un parcours de 4,3 km dans les rues de la capitale azérie, sur les bords de la Caspienne.Problème : selon le rapport de l'organisation humanitaire, l'Azerbaïdjan a accentué la répression  à l'encontre des défenseurs des droits humains, dans cette ancienne république soviétique. Plus de 33 d'entre eux – activistes politiques, journalistes, blogueurs – ont été condamnés ou emprisonnés. Et les comptes bancaires de plusieurs opposants ont été gelés. Le grand patron de la F1 a déclaré avoir lu le rapport, mais ne pas le croire vraiment. « J'ai l'impression que tout le monde est heureux. Il ne semble pas y avoir de gros problèmes. Il n'est pas question de retirer la course du calendrier », a-t-il conclu.Contactée par Le Monde, la Fédération internationale automobile n'a, quant à elle, pas souhaité réagir.Droits de l'hommePourtant, officiellement, les libertés individuelles ne laissent pas le monde de la F1 indifférent. Formula One Group a ainsi diffusé sur son site, le 16 avril juste avant le Grand Prix de Bahreïn, un communiqué dans lequel il s'engage à « respecter les droits de l'homme » dans l'organisation de ses courses. Tout un symbole : au printemps 2011, de violents affrontements avaient justement entraîné l'annulation du Grand Prix de F1 dans la monarchie sunnite.Dans son texte, Formula One Group déclare, en outre, « concentrer ses efforts » dans les secteurs qui sont sous son « influence directe », en prenant « des mesures appropriées pour surveiller les impacts potentiels [de ses activités] sur les droits de l'homme ». Ces « impacts » peuvent être « le résultat de nos relations d'affaires », précise la FOG, ce qui inclut « nos fournisseurs et promoteurs ». Avec l'organisation du Grand Prix d'Azerbaïdjan, Bernie Ecclestone ne fait qu'entériner une décision prise en 2014 pour remplacer le Grand Prix de Corée du Sud. « Je ne souhaite pas que nous retournions en Corée. Les organisateurs ont fait un bon travail mais ils n'ont pas achevé tout ce qu'ils s'étaient engagés à bâtir », avait-il alors justifié. « Je suis ravi d'annoncer officiellement que nous avons signé un contrat pour faire venir la F1 à Bakou en 2016 », assurait, pour sa part, le ministre de la jeunesse et des sports, Azad Rahimov. Qui ajoutait :« C'est un nouveau chapitre très significatif dans nos succès à répétition pour attirer les plus grands événements sportifs du monde dans notre pays. » Jeux européensLa formule 1 n'est d'ailleurs pas le seul sport séduit par Bakou. Les championnats d'Europe de judo s'y tiendront ainsi du 25 au 28 juin, en lieu et place de Glasgow.  Lire aussi : Pourquoi l’Euro de judo ne passera pas par GlasgowSurtout, la première édition des Jeux européens qui doivent aussi se dérouler en Azerbaïdjan du 12 au 28 juin, révolte les organisations de défense des droits de l'homme et l'opposition politique azerbaïdjanaise. Ces dernières  entendent mobiliser le plus possible à l'étranger pour empêcher la tenue de la compétion. Catherine PacaryJournaliste au Monde Rémi Dupré Barcelone (envoyé spécial)Sur le parking du mythique Camp Nou, le moteur du bus du Paris-Saint-Germain ronronne. « Rêver plus grand », peut-on lire sur les flancs du véhicule. Mais personne ne semble prendre cette devise au sérieux en cette douce soirée printanière. Logiquement battus (2-0) par le FC Barcelone en quarts de finale retour et éliminés de la Ligue des champions, les joueurs du club de la capitale mettent du temps à sortir des vestiaires. Engoncés dans leur smoking, les plus jeunes sortent sans répondre aux journalistes massés dans un des tunnels de la gigantesque enceinte. Même chose pour Olivier Létang, le directeur sportif adjoint de la formation parisienne. C’est finalement le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, qui s’adresse en premier aux médias.« C’était trop difficile de jouer contre le Barça avec quatre joueurs absents lors du match aller [Marco Verratti et Zlatan Ibrahimovic, suspendus, Thiago Motta et Thiago Silva, blessés], le Barça avait ses onze joueurs au retour. Mais ce n’est pas une excuse, a déclaré le quadragénaire, patron du club depuis son rachat en juin 2011 par le fonds Qatar Sports Investments (QSI). Ils ont l’une des meilleures équipes au monde, si ce n’est la meilleure. Cela fait quatre ans qu’on a acheté le PSG, Barcelone existe depuis plus de cent ans. On a pu voir la différence aujourd’hui entre les deux clubs. Mais cela ne va pas nous empêcher de continuer à mener à bien notre projet. On est motivés. »Le « projet » de QSI est de remporter la Ligue des champions à l’horizon 2018. A l’aune de la prestation montrée face au Barça, il semble encore bien utopique.Matuidi : « On va continuer à bosser »En bon soldat, le milieu de terrain Blaise Matuidi ne disait pas autre chose que son président après le match : « On veut rentrer dans l’histoire et on va continuer à bosser, on va tout faire pour progresser afin que cela soit mieux l’année prochaine. »Pilier du PSG, l’international français a été de toutes les campagnes européennes du club depuis son rachat par QSI. Il est bien placé pour constater le fossé qui sépare sa formation du Barça. Mais comment ne pas ressentir une pointe d’amertume lorsqu’on vient d’être éliminé pour la troisième fois d’affilée en quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes ?Après son exploit contre Chelsea (1-1, puis 2-2 après prolongations) en huitième de finale, l’équipe de la capitale avait là l’occasion de justifier ses visées continentales. Elle se déplaçait en terrain connu au Camp Nou. En mai 2013, alors entraînée par l’Italien Carlo Ancelotti, elle avait cru y tenir durant vingt et une minutes sa qualification pour le dernier carré. Eliminée au terme d’un solide match nul (1-1), elle avait quitté fièrement l’arène catalane.« Ce soir, le premier sentiment, c’est la déception et ensuite la fierté. Je ne me rappelle pas d’une équipe qui ait autant fait trembler le Barça. Il a juste manqué le deuxième but, avait à l’époque assuré le Brésilien Leonardo, alors directeur sportif du club. Je me rappellerai toujours le 14 juillet 2011 quand je suis arrivé au Parc, c’était le désert. Quand on voit vingt mois après où on en est, c’est plus grand que n’importe quel rêve qu’on aurait pu faire. »Ce semi-échec de la saison 2012-2013 avait donné du crédit au projet de QSI. Désormais les grandes écuries devraient se méfier de cette puissance émergente sur l’échiquier continental du football. Entretemps Leonardo a quitté le club (à l’été 2013) et le PSG a une nouvelle fois chuté (3-1, 2-0) en quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes, en avril 2014, cette fois face au Chelsea du madré José Mourinho.430 millions d’euros en transferts depuis l’été 2011Sanctionnée dans le cadre du fair-play financier (FPF) en vertu duquel les clubs européens ne doivent pas dépenser plus qu’ils ne gagnent, la formation parisienne a entamé sa troisième campagne continentale sous pavillon qatari avec malgré tout de solides ambitions. Comme une évidence pour un club qui a dépensé près de 430 millions d’euros en transferts depuis l’été 2011 et est doté d’une enveloppe budgétaire de 490 millions pour la saison en cours.Malgré un chiffre d’affaires (474 millions d’euros en 2013-2014) qui avoisine celui du Barça (486 millions), les dignitaires de QSI vont devoir s’armer de patience. Eux qui avaient fixé à Nasser Al-Khelaïfi l’objectif de remporter la Ligue des champions à l’horizon 2018. Le PSG pourra-t-il réellement aller plus loin dans la compétition la saison prochaine alors que les effets de sa sanction dans le cadre du FPF devraient encore se faire sentir lors du mercato estival ?« En ce qui nous concerne, il n’est pas possible d’atteindre cet objectif dans un délai aussi court », a martelé au Camp Nou la star parisienne Zlatan Ibrahimovic, 33 ans et dont le contrat au PSG se termine en 2016. L’avenir de plusieurs joueurs de l’effectif actuel se pose. L’Italien Thiago Motta aura 33 ans cet été. L’Argentin Ezequiel Lavezzi n’aura que 30 ans le 3 mai mais il est de plus en plus critiqué, tout comme l’attaquant uruguayen Edinson Cavani, acheté 65 millions d’euros, ou le défenseur Brésilien David Luiz, arraché à Chelsea pour 50 millions d’euros.Blanc : « Il faut être patient » « Il faut être patient, a affirmé l’entraîneur du PSG, Laurent Blanc, dans l’auditorium de l’enceinte catalane. On veut des résultats tout de suite, alors que cela prendra du temps. Mais Paris y arrivera, s’il conserve cette volonté, cet investissement. » Le position du Français, malgré le soutien officiel de son président mardi soir, est fragilisée par la déroute face à Barcelone.L’élimination en Ligue des champions a toutefois une vertu. En course pour décrocher un troisième titre consécutif en Ligue 1 et surtout pour réaliser un triplé inédit sur la scène hexagonale (après son sacre en Coupe de la Ligue et avant la finale de Coupe de France contre Auxerre le 29 mai), le PSG peut désormais pleinement se consacrer à ses objectifs domestiques.Les dirigeants parisiens ne désespèrent toutefois pas de rafler un trophée européen cette saison. Pour une fois, la plupart d’entre eux devraient se rendre, le 26 avril au stade Charléty, pour assister à la demi-finale retour de Ligue des champions qui opposera la section féminine du PSG aux Allemandes de Wolfsburg, doubles tenantes du titre. Victorieuses (2-0) à l’aller, les joueuses de la capitale sont toujours en course pour offrir à QSI son premier titre continental. Une consécration que les Qataris avaient plutôt imaginée au masculin en débarquant à Paris.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 21.04.2015 à 23h23 • Mis à jour le22.04.2015 à 07h53 Le Bayern Munich, l'un des deux grands favoris de la Ligue des champions, s'est qualifié pour les demi-finales de la compétition en éliminant Porto 6 à 1 en quart retour, mardi 21 avril en Bavière. Le Bayern, qui avait perdu l'aller 3 à 1, a renversé la situation chez lui .Empruntée et auteure de trois bévues défensives à l'aller, l'équipe de Pep Guardiola, efficace et euphorique à l'image de Robert Lewandowski, auteur d'un doublé, a fait voler en éclats la défense des Dragons, invaincus jusque-là, qui ont terminé la rencontre à dix après l'exclusion de Marcano en fin de match (87e).Le tout grâce notamment à une défense qui avait retrouvé rigueur et sérénité avec Holger Badstuber en remplacement de Dante, l'un des fautifs à Porto, en charnière centrale avec Jerome Boateng.sans Robben ni RibéryLe Bayern jouait toujours sans des pièces-maîtresses telles que Bastian Schweinsteiger, qui effectuait son retour sur le banc, et Franck Ribéry et Arjen Robben, qui pourraient réintégrer le groupe d'ici les demi-finales.« J'ai entièrement confiance en ce groupe », avait insisté Guardiola à la veille du second duel avec son ancien coéquipier du Barça, Julen Lapotegui. Et ses joueurs ont répondu de la plus belle des manière à la confiance du Catalan, lui évitant la première sortie en quarts de sa carrière d'entraîneur après les quatre demies aux commandes du Barça et la première bavaroise la saison dernière.Le tirage au sort des demi-finales aura lieu vendredi.Revivez le match : Bayern Munich-Porto Rémi Dupré (Barcelone, envoyé spécial) Au bord du précipice, le Paris-Saint-Germain devait accomplir un miracle pour se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions. Corrigé (3-1) sur ses terres par le FC Barcelone en quart de finale aller, le club de la capitale était contraint d’inscrire trois buts et de conserver sa cage inviolée au creux du célèbre Camp Nou. En somme, une mission impossible. Devant 96 000 socios survoltés, le PSG s’est une nouvelle fois incliné (2-0), mardi 21 avril, face au Barça du trident infernal composé des prodiges Lionel Messi, Neymar et Luis Suarez. Pour la troisième fois consécutive, les Parisiens sont éliminés aux portes des demi-finales. C’est un constat d’échec pour Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du club depuis 2011, qui s’est fixé comme ambition de gagner la plus prestigieuse des compétitions européennes à l’horizon 2018.A l’aéroport d’Orly, les supporteurs parisiens qui s’apprêtaient à prendre l’avion croyaient encore à l’exploit. Au point de s’inventer à voix haute des scénarios improbables. « But dans le premier quart d’heure », « on va marquer l’histoire », pouvait-on entendre dans une des salles d’attente du terminal sud. « Le PSG va se prendre une volée », ricanaient certains passagers, plus perplexes. Entre deux pintes de cerveza, les tifosi du PSG continuaient à afficher leur optimisme sur la majestueuse place de Catalogne, baignée de soleil.« On est chez nous », osent chanter, avant le coup d’envoi de la rencontre, les 4 000 supporteurs parisiens assis au sommet des tribunes vertigineuses du Camp Nou. Décontractés, leurs homologues Blaugrana prennent place avec langueur dans l’imposante enceinte. Dans une ambiance de kermesse, les joueurs barcelonais s’échauffent sans forcer, multipliant les transversales. Dans les tribunes de presse, les journalistes catalans évoquent davantage la position inconfortable du Bayern Munich, battu en quart de finale aller (3-1) par le FC Porto (mais qui s’est finalement qualifié en étrillant 6-1 au retour les Portugais) et coaché par l’ex-entraîneur du Barça Pep Guardiola (2008-2012), que la rencontre qui va se disputer sous leurs yeux.En l’absence des tauliers Thiago Silva et Thiago Motta, le premier Parisien à pénétrer sur la pelouse est Zlatan Ibrahimovic, porteur du brassard de capitaine. De retour de suspension, à l’instar du milieu italien Marco Verratti, l’attaquant suédois salue chaleureusement ses anciens coéquipiers du Barça Lionel Messi et Andrés Iniesta. Le buteur de 33 ans vit un calvaire en première période, privé de ballon par l’entrejeu barcelonais. Acculée dans son camp, sa formation subit les déferlantes adverses et paraît constamment au bord de la rupture. Comme au théâtre, les spectateurs du Camp Nou applaudissent à chaque changement d’aile bien sentie ou combinaison effectuée dans un espace réduit.Le récital d’IniestaAu quart d’heure de jeu, le capitaine du Barça et international espagnol Andrés Iniesta prouve qu’il est, à 30 ans, encore l’un des meilleurs milieux d’Europe. Le lutin aux contrôles soyeux et aux déviations ingénieuses traverse la pelouse, éliminant au passage trois Parisiens, avant de lancer dans la profondeur Neymar. L’attaquant brésilien élimine le portier du PSG Salvatore Sirigu avant de marquer dans le but vide. Le Camp Nou ronronne d’aise.Dos au mur, les hommes de Laurent Blanc tentent vainement de s’approcher de la cage barcelonaise. Et le but inscrit par Zlatan Ibrahimovic (18e) est logiquement refusé pour une position de hors-jeu. Cinq minutes plus tard, le Barça a l’occasion de doubler la mise, mais la volée de l’Argentin Lionel Messi s’envole au-dessus de la cage de Salvatore Sirigu. Supérieure techniquement, la formation entraînée par Luis Enrique continue à monopoliser le ballon, privant d’oxygène des Parisiens incapables de faire le jeu. Infatigable sur le flanc droit, le latéral Daniel Alves oblige Salvatore Sirigu à réaliser belle une parade (24e) avant que Neymar voie sa tentative de la tête captée par le portier italien du PSG.Dix minutes plus tard, les deux Brésiliens du Barça se mettent à nouveau en évidence. Daniel Alves adresse un centre à la précision chirurgicale que reprend victorieusement de la tête son compatriote Neymar. Bras croisés, en panne d’idées (comme il l’avait déclaré après le match aller), l’entraîneur du PSG Laurent Blanc assiste, médusé, à la déroute de son équipe.L’impuissance des ParisiensA l’image de Zlatan Ibrahimovic, les Parisiens montrent des signes d’agacement. Approximatifs et incapables d’aligner trois passes consécutives, ils semblent au bord du KO lorsque le coup de tête de Gerard Piqué (40e) passe juste à côté de la cage de Salvatore Sirigu. Nullement résignés, les supporteurs du PSG entonnent La Marseillaise alors que l’arbitre de la rencontre siffle la mi-temps.Au retour des vestiaires, les leaders de la Liga espagnole poursuivent leur démonstration malgré la sortie de leur maître à jouer Iniesta. A la 48e minute, le Croate aux cheveux d'or Ivan Rakitic décoche une frappe trop molle que Salvatore Sirigu capte avec aisance. Zlatan Ibrahimovic et consorts tentent de réagir, et Marco Verratti est proche de réduire le score (59e), mais sa frappe passe tout près de la cage de Marc-André ter Stegen, le portier du Barça.Conscient de l’impuissance de son escouade, Laurent Blanc lance alors dans l’arène catalane le Brésilien Lucas Moura. Mis au supplice par des Blaugrana subtils et inventifs, ses protégés se créent toutefois quelques occasions. A la 72e minute, alors qu’il pouvait servir idéalement son partenaire Javier Pastore, Zlatan Ibrahimovic décoche une lourde frappe que dévie Marc-André ter Stegen. Blaise Matuidi, Edison Cavani (78e), Lucas Moura (86e) puis l’Argentin Ezequiel Lavezzi (88e) ne sont guère plus vernis face au titan allemand. Auteur d’une frappe trop croisée (45e), Lionel Messi est, lui, proche de tripler la mise. Au coup de sifflet final, les Parisiens saluent furtivement leurs supporteurs avant de s’éclipser dans les entrailles de l’écrin.Au terme de cette rencontre cauchemardesque, l’aventure continentale du PSG s’achève logiquement. En mai 2013, la formation parisienne avait cru tenir durant vingt et une minutes sa qualification pour les demi-finales dans l’antre du Barça. Eliminée en quarts au terme d’un bon match nul (1-1) au Camp Nou, l’équipe de la capitale avait presque fait jeu égal avec les Blaugrana, justifiant ses ambitions européennes. Deux ans plus tard, en quête d’un triplé inédit sur la scène hexagonale (après son sacre en Coupe de la Ligue), elle n’a jamais semblé aussi minuscule qu’au creux de l’immense Camp Nou.Rémi Dupré (Barcelone, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 11.04.2015 à 17h33 • Mis à jour le11.04.2015 à 18h50 Clermont s'est incliné à domicile contre Oyonnax (10-11) samedi lors de la 22è journée du Top 14, un échec dont n'a pas profité le Racing-Métro pour recoller à la tête du classement. Le club francilien a en effet été rejoint in extremis par Montpellier (24-24) dans son stade Yves-du-Manoir, à Colombes.Une semaine après son élimination européenne sur le fil, le Racing-Métro a de nouveau laissé échapper dans les derniers instants la victoire à domicile. Les Ciel et Blanc menaient pourtant 24 à 10, avec le bonus offensif en poche, après le quatrième essai inscrit par Anthony Claassen (52è).Mais Montpellier a grignoté son retard par un essai en solitaire de Timoci Nagusa (72è) et la botte de Ben Lucas, auteur de 14 points dont la pénalité de l'égalisation (78è).Le Racing a même eu la pénalité de la gagne à la sirène, mais Johan Goosen, entré en jeu peu avant, l'a manquée. Les Franciliens, quatrièmes avec 57 points, ont donc raté l'occasion de faire un pas de plus vers les qualifications pour la phase finale et d'en écarter quasi définitivement un concurrent direct comme Montpellier. Ils sont même rejoints par Toulouse, vainqueur dans les derniers instants contre Bayonne (20-17) grâce à un essai de Louis Picamoles à deux minutes de la sonnerie.Clermont, largement remanié avant les demi-finales de la Coupe d'Europe, a aussi attendu la fin de la partie pour céder à domicile contre Oyonnax. L'Argentin Benjamin Urdapilleta a inscrit la pénalité de la victoire à la 75è minute et permet aux siens de conserver la sixième place qualificative pour les barrages devant Montpellier. Grâce au bonus défensif, Clermont reprend la première place au Stade Français en attendant le match du Racing Club de Toulon, en déplacement à Grenoble samedi après-midi.Dans un match décisif pour le maintien dans l'élite, Brive a dominé Lyon (22-20) et pris un peu d'air par rapport à la zone de relégation. Castres affronte Bordeaux-Bègles à 20h45 pour espérer en sortir à son tour. Patricia Jolly (Chamonix-Mont-Blanc, envoyée spéciale) Marko Prezelj est aussi à l’aise en crampons qu’à la tribune. Aussi, dans la soirée de samedi 11 avril, sur la scène du cinéma de Courmayeur (Italie) où seront décernés les 23e Piolets d’Or, le Slovène s’est promis de partager avec l’assistance ses doutes sérieux sur l’opportunité de décerner ces « Oscars de la montagne ». A 50 ans, le guide de montagne et alpiniste au CV époustouflant se sent d’autant plus légitime dans ce rôle d’empêcheur de tourner en rond qu’il entretient avec l’évènement une relation aussi ancienne qu’houleuse.« Les Piolets d’Or et moi sommes un vieux couple », plaisante le « vétéran » Prezelj.Lors de la soirée de gala de cette 23ème édition organisée du 9 au 12 avril entre Chamonix-Mont Blanc et Courmayeur, lui et ses compatriotes – Ales Cesen et Luka Lindic, respectivement âgés de 33 et 26 ans – doivent être honorés pour une « première » réalisée sur le Hagshu (6657 m) l’an passé. La voie qu’ils ont tracée sur les 1 350 mètres verticaux et éminemment techniques de la face nord de ce sommet situé dans le massif du Kishtwar, en Inde, était couverte à 90 % de glace. Marko Prezelj ne voit pour autant aucune raison d’en faire cas.Pas plus que de faire toute une histoire de la traversée complète de la Chaîne du Fitzroy réalisée en Argentine par les Américains Tommy Caldwell et Alex Honnold, 36 et 30 ans, ni de celle de l’ouverture de la face sud ouest du Thamserku (6618 m) au Népal par les Russes Aleksander Gukov et Aleksey Lonchinsky, 39 et 33 ans, eux aussi nominés… Non. La seule récompense qui vaille aux yeux du Slovène est le Piolet d’or que recevra l’alpiniste himalayiste et andiniste britannique Chris Bonington, 80 ans, pour l’ensemble de sa carrière. « Un concept nouveau et romantique »« J’ai perdu ma virginité très tôt par rapport aux Piolets d’Or et donc ma béatitude par rapport à ce type d’évènement », explique Prezelj. C’est en effet à l’âge de 26 ans, en 1991, qu’avec son compatriote Andrej Stremfelj pour l’ascension du Kangchenjunga Sud (8586 m), il a reçu le tout premier Piolet d’Or jamais décerné. A l’époque, une seule cordée était distinguée parmi une « short list » d’autres. Depuis une refonte opérée en 2008, l’organisation s’est mise à attribuer plusieurs récompenses à chaque édition. En 2013, elle a même honoré toutes les six cordées nominées, ce qui a suscité confusion et polémique…En 1991 donc, Marko Prezelj n’avait « pas vraiment réfléchi » à la portée que pouvait revêtir l’attribution d’un Piolet d’Or. « C’était un concept nouveau et romantique dont les Français qui veulent tout rendre important ont le secret, dit-il, et ça semblait sympa. Mais ça s’est mué en une sorte de monstre créant des jalousies et des rivalités parce qu’il est tout simplement impossible d’évaluer et de comparer entre elles des ascensions effectuées sur des continents différents, dans des conditions différentes. Chaque aventure est personnelle, vécue de manière unique y compris au sein d’une même cordée ».Pour mieux se faire comprendre, l’alpiniste convoque le réalisateur japonais Akira Kurosawa et Rashomon – son film de 1950 – qui met en lumière les interprétations contradictoires d’un viol et d’un meurtre par les différents protagonistes selon qu’ils sont victimes, témoins ou suspects.« Aux Piolets d’Or, il se passe la même chose, explique le grimpeur slovène. C’est la fiction d’un récit basé sur la réalité d’une ascension réalisée l’année précédente et que les souvenirs et le ressenti individuel ont forcément fait évoluer. Il ne reste de cette aventure que des cendres que la pluie et le vent ont déjà dispersées, et évaluer et récompenser cela me semble aussi incongru et vulgaire qu’il serait de décerner un Hot d’Or à un homme qui tente de raconter l’histoire d’amour sincère qu’il vit ». « Merde, ça n’en finira donc jamais ! »Marko Pretzelj pointe là les contradictions d’un évènement au programme ambitieux. Les Piolets d’Or se piquent en effet d’apprécier « sans distinction d’origine les grandes ascensions sur les montagnes du monde », tout en célébrant « le goût de l’aventure, l’audace et le sens de l’exploration », en exaltant « la beauté d’un geste individuel ou collectif », et en brandissant comme critères d’évaluation « l’élégance du style, l’esprit d’exploration, l’économie de moyens, le respect des hommes, des partenaires et intervenants locaux, et celui de l’environnement »…« Quand j’ai appris que nous faisions partie des trois cordées distinguées cette année, je me suis dit : “Merde, ça n’en finira donc jamais !” », sourit Marko Prezelj. Il est vrai que les Piolets d’Or lui collent aux crampons comme un vieux chewing gum. En 2007, alors que cette grand-messe était célébrée à Grenoble et qu’une seule et unique cordée était encore récompensée, il avait à nouveau emporté les suffrages avec son compatriote Boris Lorencic pour leur ouverture sur le pilier nord-west du Chomo Lahri (7326 m) au Tibet en 2006. Et Prezelj avait cueilli l’assistance à froid en refusant le trophée…« Ce jour là pour moi, il était plus important de tenir le micro pour exprimer enfin mon point de vue sur la dérive de l’évènement, se souvient-il. L’année précédente, j’avais réalisé trois expéditions en dix mois : une en Patagonie, celle en Alaska et une autre au Tibet, en organisant tout de A à Z ; et d’autres que moi décidaient que l’une était plus importante ou plus mémorable ? C’est ce qui a déclenché ma réaction à la cérémonie de 2007. »Le présentateur de la soirée lui avait repris le micro avant qu’il ne puisse terminer sa diatribe. Pour ne pas rester sur un malentendu, il avait ensuite rendu public un billet d’humeur intitulé « Gladiateurs et Clowns d’Or ». Il y critiquait l’esprit de compétition créé et encouragé par l’organisation d’alors et exhortait ses collègues alpinistes à ne pas l’accepter passivement sous peine d’être précipités dans une arène pour le seule plaisir d’un public friand de drames, prêts à encenser le vainqueur et à enterrer le vaincu. « La gloire est une putain qui couche un jour avec toi un jour avec le voisin », affirmait-il.L’égo des cimesLes convictions de Marko Prezelj ne l’ont pas empêché de parcourir sept heures de route pour rallier Chamonix, Courmayeur et leurs 23èmes Piolets d’Or. « Les snober reviendrait à agir de manière encore plus narcissique qu’un type se flatte d’avoir obtenu la récompense, estime-t-il, et je pense que l’évènement évolue dans une meilleure direction même s’il n’est pas parfait. Il est donc plus constructif d’être présent pour susciter le débat et contribuer à faire avancer les choses ».Selon le Slovène, pour promouvoir sainement l’alpinisme, les Piolets d’Or devraient prendre la route et monter chaque année leur chapiteau dans un pays montagneux différent. « Tel que l’évènement est conçu, observe-t-il, il ne profite réellement qu’à l’industrie touristique du Mont-Blanc déjà largement pourvue ». Pour lui, les Piolets d’Or devraient se muer en « festival », en un « grand rassemblement » avec pour point d’orgue l’attribution d’une seule distinction : celle d’un Piolet d’Or-carrière à un vieil alpiniste pour l’ensemble de ses réalisations.Car Marko Prezelj prévient : « En montagne, l’égo est dangereux, surtout pour les jeunes ». Il met en garde ceux qui prendraient les cimes pour « une scène ». « Quand on vieillit, dit-il, ce ne sont plus celles qu’on a gravies qui comptent, mais les gens avec lesquels on l’a fait et ce qu’on y a partagé avec eux ».La meilleure preuve qu’il faut considérer les Piolets d’Or avec recul ? « C’est du toc, ils sont en plastique doré », s’esclaffe Marko Prezelj, conteur décidément sans rival de cette 23e édition de l’évènement.Patricia Jolly (Chamonix-Mont-Blanc, envoyée spéciale)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 11.04.2015 à 15h25 • Mis à jour le11.04.2015 à 15h56 | Rémi Dupré C’est une prise de position inédite. Vendredi 10 avril, le Paris-Saint-Germain et l’Olympique de Marseille ont décidé conjointement de boycotter le groupe Canal + jusqu’au 30 mai, soit au lendemain de la finale de Coupe de France, programmée entre le club de la capitale et Auxerre, pensionnaire de Ligue 2.En début de soirée, les deux clubs ont publié le même communiqué sur leurs sites internet respectifs :« Soucieux d’éviter tout malentendu et afin de préserver l’intérêt et la régularité du championnat à sept journées de son terme, les dirigeants du Paris-Saint-Germain (l’OM) ont pris la décision de ne plus faire de déclarations publiques auprès des journalistes de Canal + jusqu’au samedi 30 mai. Cette mesure s’appliquera quels que soient les lieux et les circonstances (interviews, conférence de presse, etc.) à leurs joueurs et leurs staffs professionnels soumis à une forte pression engendrée par les enjeux de la fin de saison… »Cette mesure de rétorsion fait écho aux récentes décisions de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Jeudi 9 avril, l’instance a infligé quatre matchs de suspension ferme à la star parisienne Zlatan Ibrahimovic, et deux au milieu marseillais et international français Dimitri Payet pour des propos tenus sur des arbitres sur le chemin du vestiaire. « Ça fait quinze ans que je joue au foot, je n’ai jamais vu un arbitre aussi nul dans ce pays de merde », avait fulminé le géant suédois, le 15 mars, après la défaite (3-2) contre Bordeaux. Faisant référence à l’arbitre central de la rencontre, Lionel Jaffredo, le titan scandinave ne retrouvera les terrains de la Ligue 1 que le 9 mai, lors de la 36e journée.Pour traiter les dossiers Ibrahimovic et Payet, la commission de discipline s’était appuyée sur les séquences diffusées en boucle par Canal +.« Lourdement sanctionnés, le Paris-Saint-Germain (l’OM) , qui est l’un des clubs les plus médiatisés et qui génère les plus fortes audiences télévisées, ne veut pas prendre le risque de s’exposer à de nouvelles sanctions liées à des commentaires malencontreux provoqués par une décision arbitrale contestable, ajoute les deux clubs dans leur communiqué. Le nombre de caméras et de micros de chaînes du groupe Canal +, qui entourent l’équipe en toutes circonstances, et la possibilité d’un jugement a posteriori après la diffusion d’images retenues comme preuves à charge par les juges de notre football nous conduisent à adopter cette grande prudence. »« Situation d’otage »Cette mesure s’appliquera pour les matchs de Ligue 1 et de Ligue des champions diffusés par la chaîne cryptée. Mercredi 15 avril, le quart de finale aller PSG-FC Barcelone sera d’ailleurs retransmis en exclusivité par Canal +. Il en sera de même pour la manche retour, programmée mardi 21 avril au Camp Nou.Joint par Le Monde vendredi soir, le groupe Canal + réfléchissait à sa stratégie de communication. « Nous regrettons vivement les prises de position commune des clubs de l’OM et du PSG, qui vont priver Canal + et les téléspectateurs fans de football des déclarations publiques de leurs équipes et souhaitons qu’ils reviennent sur leur décision, a confié à l’Agence France-Presse Maxime Saada, directeur général adjoint du groupe Canal +, chargé des sports. Nous déplorons surtout que des images officielles, tournées autour des matchs (vestiaires, zones mixtes) nous placent de facto en situation d’otage de différends entre les clubs et les instances de discipline du football français et empêchent nos équipes de journalistes d’exercer leur métier. »Sollicité par Le Monde, l’OM nous a renvoyé vers son communiqué. Du côté parisien, on confirme que cette décision a été prise en « concertation » par les deux formations. « Pas plus de commentaires pour le moment », glisse-t-on au PSG. Ni l’OM, ni le club de la capitale n’ont annoncé qu’ils renonçaient à toucher à la part de droits télévisés que versera Canal + à la fin de la saison. Pour la période 2016-2020, la chaîne cryptée, qui fut le propriétaire du PSG entre 1991 et 2006 (avec une victoire en Coupe des Coupes en 1996 à la clé), devra s’acquitter de la somme de 540 millions d’euros au titre des droits télévisés du championnat de France (contre 186,5 millions pour sa concurrente beIN Sports, pilotée jusqu’en 2014 par le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi).La jurisprudence Motta-BrandaoSelon le quotidien L’Equipe, cette décision commune a été prise jeudi, lors d’une réunion de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF), par le président marseillais, Vincent Labrune, et par ses homologues parisiens, Nasser Al-Khelaïfi et Jean-Claude Blanc. Les deux clubs rivaux font donc, pour une fois, front commun et entendent ainsi protester contre le nombre d’images diffusées en dehors du terrain.Se sentant lésé, l’OM aurait notamment adressé à Canal + une mise en demeure à la suite de la diffusion, dans l’émission « J+1 », des séquences incriminantes dans le cadre de l’affaire Payet. La LFP devrait également envoyer un courrier à la chaîne cryptée afin de lui rappeler de ne pas mettre en avant de telles « scènes contraires à l’image du football » et de ne pas les diffuser en différé.Ce boycott est décidé alors que Canal + et beIN Sports entretiennent un conflit larvé depuis la création, en 2012, de cette dernière. Ancienne filiale du groupe qatari Al-Jazira, beIN Sports bénéficie d’un accès privilégié aux contenus vidéo du club parisien. Ce litige a eu notamment pour conséquence d’empêcher pendant un temps les joueurs du PSG d’apparaître sur le plateau du « Canal football club », l’émission phare de Canal +. « La situation s’est normalisée depuis, assurait-on au Monde, en mars, à la chaîne cryptée. On arrive à avoir des entretiens. On n’est pas blacklistés. »Alors qu’il s’alarme de la diffusion des séquences filmées en « coulisse », le PSG n’avait pas hésité à livrer à la commission de discipline de la LFP les images de vidéosurveillance du Parc des Princes dans l’affaire du coup de boule asséné, en août 2014, par l’attaquant brésilien de Bastia Brandao au milieu parisien Thiago Motta dans les couloirs de l’enceinte.L’attaquant de la formation corse avait écopé de six matchs de suspension et d’une peine d’un mois de prison ferme, sanction contre laquelle il a fait appel. L’avant-centre de 34 ans figure dans le groupe bastiais et pourrait effectuer son retour, samedi, lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre sa formation et le PSG de son ex-victime Thiago Motta.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Branle-bas de combat au Football club mantois. La formation des Yvelines aura déjà fort à faire face à l'équipe réserve du Paris-Saint-Germain, samedi 11 avril, dans le cadre du Championnat de France amateur (CFA, 4e division nationale). Mais il y a plus inquiétant encore. A partir de 16 heures, cette rencontre à domicile offrira surtout au club amateur l'occasion d'organiser sa première journée de mobilisation contre la mairie Front national (FN) de Mantes-la-Ville.Passée l'an dernier sous la gestion du parti d'extrême droite, la première commune d'Ile-de-France à être dirigée par le FN a décidé de réduire drastiquement les subventions versées à ce club populaire de football. Nabil Djellali, l'un des deux coprésidents du FC mantois, commente avec inquiétude la mesure votée lors du conseil municipal du 30 mars :« La mairie de Mantes-la-Ville souhaite notre disparition. Cette décision prise en plein milieu de saison, nous la ressentons comme une volonté de sa part de faire mourir le club. Elle remet tout notre équilibre en question. » En 2014, la nouvelle municipalité de Mantes-la-Ville avait déjà fait fondre les subventions annuelles de 77 500 euros à 60 450 euros. Et désormais, pour 2015, ces mêmes subventions se limiteront à un acompte de 15 112 euros. Soit cinq fois moins que la somme fixée en 2013, du temps de la majorité socialiste. Pis encore, ces subventions pourraient tout bonnement disparaître l'an prochain malgré la convention qui lie le club et la ville de 2013 à 2016…Lire notre reportage : A Mantes-la-Ville, le naufrage du PS a offert la commune au FNUn coup dur, forcément, pour cette formation aux finances déjà fragiles. Fruit d'une alliance intercommunale en 1994, le FC mantois se débrouille avec un budget annuel prévisionnel d'environ 650 000 euros. Et ce avec le concours de trois communes : Mantes-la-Ville, donc, où se trouvent le siège social et le stade du club ; Mantes-la-Jolie et Buchelay, qui apportent des subventions à hauteur de 100 000 et 14 000 euros annuels.Samedi, Nabil Djellali projette de « prendre la parole à la mi-temps ». Un discours en forme de SOS pour informer les supporteurs, mais aussi pour faire appel à leur solidarité. A un mois de la fin de la saison, le temps presse pour recueillir les milliers d'euros que se refuse à verser la mairie de Mantes-la-Ville. Autour de la tribune d'honneur et des rambardes du stade Aimé-Bergeal (enceinte de cinq mille places, du nom de l'ancien sénateur et maire socialiste de la ville de 1953 à 1973), le club espère d'éventuels donateurs…Près de mille licenciésDès le 3 avril, le FC mantois 78 annonçait dans un communiqué envisager « une procédure judiciaire devant le tribunal administratif afin de demander à la municipalité de respecter l'accord prévu par la convention 2013-2016 ». Mis en danger, le club vient déjà de prendre contact avec un avocat à la cour d'appel de Paris. Contactée par Le Monde, Me Samira Chellal attend de recevoir « la notification de la délibération du conseil municipal » de Mantes-la-Ville pour se prononcer sur une éventuelle action en justice.Le 7 avril, le club lançait ensuite une collecte de fonds sur Internet. « Nous ne pouvons pas nous laisser humilier sans rien dire, on doit se serrer les coudes », déclare Robert Mendy, entraîneur du FC mantois. En fin de saison, si le budget reste inférieur aux sommes escomptées en début de championnat, le technicien redoute « une rétrogradation administrative » de son équipe en division d'honneur (6e division). A long terme, il craint aussi le pire pour les jeunes générations. « Il ne faut pas que cette mairie détruise en un an tout le travail accompli en vingt ans. Notre club transmet des valeurs d'éducation et de citoyenneté. » Et le président Nabil Djellali de compléter :« En cas de baisse de subventions, évidemment qu'on va devoir supprimer des choses parmi toutes les actions socio-éducatives que nous menons auprès de nos gamins. Pendant l'année, nous avions jusque-là l'habitude de leurs proposer des journées hors football : des sorties théâtrales, des sorties au cinéma ou même des sorties en bateau à voile lors de stages sportifs. »Depuis sa création, le FC mantois 78 compte parmi les clubs formateurs les plus importants de la région. Cette saison encore, près de mille joueurs y ont pris une licence, dont trois cents parmi les dix-neuf mille habitants de Mantes-la-Ville. Dans le lot se cachent peut-être les successeurs des footballeurs professionnels ayant effectué leurs classes dans les équipes de jeunes du club : le milieu international Yann M'Vila, actuellement en Russie (Rubin Kazan) ; Moussa Sow, ancien meilleur buteur du championnat de France, parti pour la Turquie (Fenerbahçe) ; ou encore l'ex-attaquant parisien Amara Diané. Les syndicats également touchésDans les rangs du FC mantois, des joueurs de toutes origines et de confessions différentes se mêlent. Fier de cette diversité, Robert Mendy pense qu'elle pourrait également le desservir auprès de la mairie mantevilloise :« Notre club est multiculturel, mais selon des témoignages, certains membres du conseil municipal auraient parlé de nous comme d'un club communautaire. Nous vivons une situation de discrimination, parce que la population de notre club n'est pas du tout à l'image de ceux qui dirigent Mantes-la-Ville. D'ailleurs, on remarque que beaucoup d'associations ciblées ont des connotations étrangères… »Cette année, le club  figure parmi les associations les plus touchées par la baisse des subventions. Egalement concernées, pêle-mêle : une association de danse orientale (150 euros en 2013, rien en 2015 pour Orient'ales) ; des initiatives destinées à la jeunesse (700 euros en 2013, rien en 2015 pour Jeunes sans frontières) ; l'antenne locale de la Ligue des droits de l'homme (200 euros en 2013, rien en 2015) ; ou encore celles des syndicats (1 000 euros en 2013, rien en 2015 pour la Confédération générale du travail).Les autres associations sportives de la ville, en revanche, s'en tirent à meilleur compte. Contrairement au FC mantois, toutes conservent une jauge de dotation égale — voire supérieure — à celle de l'an passé. Le Club athlétique de Mantes-la-Ville progresse ainsi de 122 000 à 140 000 euros. Les adeptes de twirling bâton obtiennent quant à eux 1 000 euros de subvention, niveau auquel se situaient déjà les pêcheurs du Goujon mantais.Aux yeux du maire, des « z'y-va de banlieue » Le maire de Mantes-la-Ville, Cyril Nauth, justifie cette nouvelle répartition en assurant que le montant annuel des subventions peut tout à fait varier d'une année sur l'autre. « La Fédération française de football impose au FC mantois des travaux de restauration pour mettre aux normes le stade, nous allons donc baisser sa subvention à cause de cette dépense ponctuelle qui va déjà nous faire sortir un chèque de 240 000 euros », explique au Monde l'élu Front national de 33 ans qui administre l'une des onze mairies gagnées par le parti d'extrême droite lors des municipales de 2014. Et lorsqu'on lui fait observer que les travaux du stade Aimé-Bergeal bénéficieront aussi aux athlètes qui utilisent la piste d'athlétisme, celui-ci répond :  « Le FC mantois est très mal géré sur le plan financier, et ce n'est pas aux Mantevillois d'assumer tous ses dysfonctionnements. » Sur un autre registre, M. Nauth reproche au club de football de mener des actions « politisées ». « À l'instar de nos joueurs qui font parler d'eux sur les terrains, exprimez-vous demain à travers une démarche citoyenne», avait notamment recommandé le FC mantois sur Twitter, le 21 mars dernier, à la veille du premier tour des départementales. Dans le canton de Mantes-la-Jolie, ces élections auront finalement donné lieu à la défaite du FN face à un candidat d'union de la droite. « Manque de bol pour les dirigeants du FC mantois, l'an dernier, c'est nous qui avions gagné aux municipales. Au sein du club, quelques personnes avaient pourtant repris les éléments de langage de nos adversaires politiques pour faire en sorte que leurs sympathisants ne votent pas pour la liste Bleu Marine. »À l'instar de nos joueurs qui font parler d'eux sur les terrains, exprimez vous demain à travers une démarche citoyenne #departementales2015— FC Mantois (off.) (@fcm78)require(["twitter/widgets"]);Avec ses mots à lui, Cyril Nauth accuse également certains dirigeants du club de parler « de façon irrespectueuse », comme « un z'y-va de banlieue », quelqu'un qui dit « vas-y » à l'envers, en verlan. L'édile annonce déjà qu'à l'horizon 2016 le club aurait ainsi du mouron à se faire : « Dans la mesure où il joue déjà une stratégie de la provoc', effectivement, je ne me sens pas du tout obligé d'accorder une subvention l'année prochaine. » Cette perspective laisse un goût amer au défenseur et capitaine du FC mantois, Bakary Diabira (28 ans) : « Honnêtement, le maire de Mantes-la-Ville, je ne l'ai jamais vu au stade,  jamais vu à un match, jamais vu dans le vestiaire, donc il ne peut pas savoir ce que le foot nous apporte ou pas. Il faudrait y mettre de la bonne volonté, venir au stade, rencontrer les gens, voir l'organisation d'avant-match, d'après-match, et ensuite il pourra vraiment dire si les valeurs du club méritent ou non des investissements », estime ce footballeur natif de Mantes-la-Jolie, qui travaille comme conseiller au Pôle emploi des Mureaux.Pour l'heure, son équipe pointe à la dixième place sur seize du groupe A du championnat de France amateur (soit une de mieux que la réserve du PSG). Un championnat dans lequel le FC mantois et ses supporteurs entendent bien, coûte que coûte, se maintenir l'an prochain.Adrien PécoutJournaliste au Monde 10.04.2015 à 23h17 • Mis à jour le11.04.2015 à 11h24 Monaco a pris, provisoirement, la troisième place de Ligue 1, vendredi 10 avril, en gagnant, logiquement, à Caen (3-0), et prépare idéalement son quart aller de Ligue des champions contre la Juve, mardi, si toutefois la blessure de son capitaine Toulalan ne se révèle pas trop grave.Après avoir laissé filer la victoire contre Saint-Etienne (1-1) et Montpellier (0-0) à domicile, Monaco a confirmé son statut de meilleure équipe du championnat à l'extérieur en allant prendre trois points en Normandie, atteignant les cinquante-huit unités, soit une de plus que Marseille, qui se déplace à Bordeaux dimanche.Les Monégasques ont maîtrisé de bout en bout une partie qui leur permet d'atteindre leur meilleur classement de l'année et de continuer à rêver à la Ligue des champions pour l'année prochaine. Seule ombre au tableau : la sortie peu après la mi-temps de Jérémy Toulalan sur blessure. Le capitaine se tenait l'arrière de la cuisse (50e). Il a été remplacé par Fabinho, et est incertain pour le choc à Turin mardi, en quart de finale aller de C1.Doublé de Silva, blessure de ToulalanAprès vingt minutes rythmées, mais sans occasion franche, les hommes de Jardim ont placé une accélération qui s'est d'abord matérialisée par un tir de Bernardo Silva bien détourné par Rémy Vercoutre (22e). Sur le corner, Emiliano Sala, venu défendre, touchait nettement le ballon du bras levé au-dessus de sa tête, mais l'arbitre ne sifflait pas penalty, et, sur le corner suivant, Andra Raggi plaçait une tête au-dessus (23e).Six minutes plus tard, bien décalé par Toulalan sur la gauche, Yannick Ferreira Carrasco éliminait Dennis Appiah d'un dribble que n'aurait pas renié Cristiano Ronaldo, et centrait à ras de terre et en retrait pour la reprise du plat du pied d'Anthony Martial, poteau rentrant (1-0, 29e). Un peu après l'heure de jeu, Silva faisait le break sur un corner joué à deux avec Carrasco. Il enchaînait petit pont sur Nicolas Seube, crochet intérieur du pied droit et tir du pied gauche à ras de terre, pour un but de grande classe (2-0, 64e).A dix minutes de la fin, Martial ratait le doublé en tirant au-dessus des six mètres, après s'être ouvert le chemin du but d'un crochet intérieur. Silva ne laissait pas passer l'occasion, lui, d'y aller de son doublé, d'une subtile balle piquée de près, après un service en or de Martial (3-0, 85e). Monaco a vaincu le signe indien contre une équipe qu'elle n'avait plus battue depuis dix ans et dix matches (6 nuls, 4 défaites).Trop imprécis dans les trente derniers mètres, Caen n'a jamais baissé les bras, à l'image de Sala, qui s'est jeté en vain sur un centre fuyant d'Appiah (78e), mais son attaque, en si grande forme depuis le début de la phase retour, est cette fois restée muette. 10.04.2015 à 16h43 • Mis à jour le10.04.2015 à 17h46 Fédération française de rugby (FFR) cherche entraîneur. La FFR a officiellement lancé vendredi 10 avril un appel à candidatures pour le poste de manageur de l'équipe de France. L'heureux élu prendra la succession de Philippe Saint-André au lendemain de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.Quiconque souhaite devenir le nouvel entraîneur des Bleus devra postuler « par lettre recommandée avec accusé de réception avant le samedi 25 avril ». Chaque missive devra comporter une « lettre de motivation » indiquant un « projet de jeu » et un « projet de staff technique » pour le XV de France. Cet appel à candidatures fait suite à la première réunion de la commission chargée de désigner le successeur de Philippe Saint-André à la tête du XV de France, rassemblée vendredi au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne).Décision attendue entre le 15 et le 31 maiChapeauté par le président de la FFR, Pierre Camou, ce groupe de travail comprend également les vice-présidents Serge Blanco et Jean Dunyach, le directeur technique national Didier Retière, Jo Maso (ancien manageur du XV de France, désormais responsable de la communication à la FFR), Jean-Claude Skrela (ex-sélectionneur du XV de France et actuel manageur de l'équipe de France de rugby à VII), ainsi que Jean-Pierre Lux (membre du comité directeur et du bureau fédéral de la FFR).La commission a donc opté pour un processus ouvert alors qu'il était plutôt prévu qu'elle élabore une liste resserrée de profils susceptibles d'être intéressés par la fonction.« Il a été décidé collégialement qu’il fallait tirer les leçons du passé, ne plus cibler trois ou quatre entraîneurs, les auditionner, mais ouvrir au plus grand nombre puisque l’équipe de France appartient à tout le monde, a expliqué Jo Maso. Ensuite, nous regarderons les projets de chacun, nous les auditionnerons et à partir de là, nous déciderons démocratiquement. »>> Lire aussi : Philippe Saint-André, un sélectionneur dans la mêléeParmi les possibilités qui reviennent le plus souvent, plusieurs anciens internationaux français : Raphaël Ibanez, actuel manageur de l'Union Bordeaux-Bègles ; Fabien Pelous, manageur de l'équipe de France des moins de 20 ans et recordman du nombre de sélections avec les Bleus (118 entre 1995 et 2007) ; ou encore Fabien Galthié, ancien entraîneur de Montpellier mis à pied à la fin de l'année 2014. Un autre nom est également revenu dans les débats : celui de Guy Novès. Sollicité en 2011 lorsqu'il s'agissait de succéder à Marc Lièvremont à la tête des Bleus, l'entraîneur tutélaire du Stade toulousain avait à l'époque refusé le poste. Attendue entre le 15 et le 31 mai après une série d'auditions, l'annonce du successeur de Philippe Saint-André coupera court à toutes ces conjectures dans un mois. Catherine Pacary et Yann Bouchez Ils seront quelque 50 000, dont une très large majorité d'amateurs, à s'élancer, dimanche 12 avril, pour courir le marathon de Paris. Soit 42,195 kilomètres à parcourir, pas forcément dans les meilleures conditions puisque, vendredi 10 avril, la capitale connaît son troisième pic de pollution d'affilée, selon Airparif, chargé de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France.Depuis le début de l'année, la capitale a connu quatre alertes et dépassé dix fois le seuil d'alerte. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a enjoint, jeudi 9 avril, les responsables politiques à prendre les mesures nécessaires et envisageait de demander que soit instaurée, samedi, la circulation alternée dans sa ville, comme cela s'est produit lundi 23 mars. La ministre de l'environnement Ségolène Royal a aussitôt répondu qu'il n'en était pas question « pour l'instant ». Cette mesure est de toute façon prévue en cas de dépassement prévisible du seuil d'information au quatrième jour d'un épisode de pollution.Lire aussi : Pollution : la circulation alternée, en vigueur lundi, n'est pas reconduite mardiEntre air irrespirable et polémique politicienne, qu'en pensent les premiers concernés, à savoir les marathoniens ? Ont-ils peur pour leur santé ? Envisagent-ils de ne pas participer ? Louis-Marie, 30 ans : « Ne pas y aller,  je n'y pense même pas ! »Louis-Marie Poitou, 30 ans dans dix jours, n'envisage pas un seul instant de ne pas prendre le départ. Habitant Colombes, dans les Hauts-de-Seine, il travaille pour Action contre la faim et court pour cette ONG. Alors, « ne pas y aller, je n'y pense même pas. En plus, c'est mon premier marathon ! J'espère juste que les meilleures conditions seront réunies pour le bon déroulement de cette compétition mythique. Je regarde la météo attentivement pour voir si ça se lève. Je guette les prévisions sur les sites. C'est ma seule préoccupation. »Mais ne craint-il pas pour sa santé ? « La qualité de l'air est importante en toute situation. Pas seulement au moment du marathon. Je ne veux pas faire de mon cas particulier un cas général, mais là je vais courir pour ceux qui m'ont soutenu et pour mon association. Je me suis décidé tardivement, en novembre. Il n'y avait plus de dossards classiques. Soit je devais passer par un tour operator, soit par une association. Action contre la faim, cela me convient. » Encore fallait-il réunir les 800 euros demandés, avec le soutien de ses proches. « C'est un mode de collecte très développé à l'étranger », souligne-t-il. « Malheureusement, le marathon arrive au moment où il y a un pic de pollution. » Quant aux politiques, il a bien regardé les échanges de tweets entre Ségolène Royal et Anne Hidalgo, mais sans plus. Il s'engage autrement, en courant. Philippe, 41 ans, « Au-delà du marathon, c'est un problème qui doit être traité à l'échelle européenne »Cadre dans une banque, Philippe Boudard court simplement pour maintenir son équilibre, tant physique que psychologique. A 41 ans, il s'y est mis sérieusement depuis cinq ans et a participé à son premier marathon l'an dernier. La semaine précédant l'édition de 2014, Paris avait déjà connu une grave alerte à la pollution.Lire également : Faut-il interdire le Marathon de Paris ?Philippe ne s'en souvient pas particulièrement. Trop concentré peut-être sur son entraînement, surtout au cours des trois derniers mois, qu'il suit exclusivement à Paris, où il habite. Cependant, « je n'ai jamais couru pendant les pics de pollution, estime-t-il. Il m'est arrivé une fois de reporter une course au lendemain. Sinon, je sors quand même. » Et que ressent-il ?  « Je n'ai pas de gêne physique sur le moment, mais je me dis que, sur le long terme, cela n'est pas très bon pour ma santé. » Père de deux enfants, il aimerait que les politiques se saisissent du sujet, sans polémiquer. « Ils sont les rares à pouvoir agir, dit-il. Je n'ai pas lu d'étude sur ce qui serait le plus efficace. On a demandé à certaines entreprises de moins polluer, on a aussi parlé de l'épandage dans les champs et des pollutions qui viennent d'autres pays... Au-delà de Paris et du marathon, c'est un problème qui doit être traité à l'échelle européenne. Je ne sais ni quand ni comment, mais cela ne se résoudra pas de façon autonome. »Patrick Olson, 43 ans : « Une alerte pollution ? Je n'y ai pas fait attention »Patrick Olson, 43 ans, directeur général d'une société européenne, ne se souvient pas non plus du pic de pollution de l'an dernier, pour sa première participation. « Une alerte pollution ? Je n'y ai pas fait attention.  Non. On se prépare tellement de mois à l'avance... On a juste envie d'aller jusqu'au bout, quitte à se faire mal. Le principe de la première fois, c'est de finir. » Il s'entraîne à Paris, exclusivement : « Voir des arbres tout le temps, ce n'est pas rigolo », dit-il à moitié sérieusement. « Mais je cours vers 5 heures du matin, environ une heure à chaque fois. A cette heure-là, l'air est frais ! » Selon lui, si courir lors des pics de pollution procure une gêne, c'est surtout au niveau de « l'odeur, peut-être l'envie de tousser. » Aujourd'hui, il va aller récupérer son dossard au salon du running, nouveau partenaire de la course. Et surveiller la météo ! Christophe Montret, 39 ans : « Je n'ai rien ressenti de particulier, honnêtement »Christophe Montret, cadre de 39 ans, participe au Marathon de Paris pour la première fois. Mais il a déjà couru ceux de Toulouse et des Alpes-Maritimes, entre Nice et Cannes. Dimanche, il a un objecif, il voudrait « descendre sous les trois heures. Oui, je suis au courant de la pollution, mais pour moi, cela ne change rien. Je n'ai jamais envisagé de ne pas y aller. Parce que c'est quelque chose que l'on prépare depuis un certain temps. En général, il y a beaucoup de préparation. Je suis un entraînement qui me fait dire que ce n'est pas la pollution qui peut porter atteinte à ma santé. Mais je n'ai jamais couru lors de pics de pollution importants. » Et si cela devait arriver, « tant pis ! »  A Toulouse, où il vit, « nous avons aussi de la pollution, en été. Je ne me suis jamais arrêté de courir pour autant. Et je n'ai rien ressenti de particulier, honnêtement. Je n'ai peut-être jamais été soumis à des conditions de pollution intensive. En compétition, dimanche, si c'est le cas, ce sera la première fois. » En maillot bleu et dossard 51-52, il arrive samedi à Paris. En train.  Yohan Durand, 29 ans : « La pollution peut avoir une influence sur la course »Yohan Durand, 29 ans, est plus qu'un amateur. Coureur de fond sur 1 500 et 5 000 mètres, il est membre du Bergerac Athlétique Club et de l'équipe de France d'athlétisme. « La pollution, c'est quelque chose que je ne connais pas vraiment, reconnaît-il. J'habite en Dordogne et je me suis entraîné du côté du bassin d'Arcachon pour le marathon de Paris. Mais c'est quelque chose qui peut avoir une influence sur la course. » Avant cette première parisienne, il a terminé 43e des championnats du monde de semi-marathon en 2010 en Chine, à Nanning, une ville plutôt...polluée. « J'avais réalisé une performance moyenne, mais c'était plus lié à l'hydrométrie, même si je me souviens qu'il y avait un nuage bas à cause de la pollution. Sur le moment, c'est plus la météo qui m'avait gêné. Pour Paris, on m'a dit que les tunnels étaient les endroits où il y avait le plus de vapeurs de pots d'échappement et où on ressentait le plus la pollution », se souvient-il. Mais « honnêtement, la pollution c'est pas l'élément central avant d'aborder le marathon, il y a d'abord la météo, la forme pendant la course, les ravitaillements à bien gérer... Même si la pollution peut avoir des effets sur la santé en général. De plus, ce n'est pas un facteur sur lequel, en tant, que coureur je peux avoir une influence. » Qu'attend-il de cette première participation ? « Prendre un peu d'expérience », et pourquoi pas se qualifier pour les Mondiaux d'athlétisme de Pékin en août. « Là aussi, il faudra se poser la question de la pollution. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteCatherine PacaryJournaliste au Monde 30.04.2015 à 10h19 • Mis à jour le30.04.2015 à 10h35 | Abel Mestre C'est un peu le crépuscule des Dieux du football. Le Milan AC, club aux sept Ligues des champions, n'en finit pas de couler. Son énième défaite mercredi face au Genoa (3-1), à domicile, a un peu plus plongé le club dans la crise. Son entraîneur, Filippo Inzaghi – ancien attaquant vedette du club – est plus que menacé.Ce nouveau revers, le dixième cette saison, tombe au plus mal pour « Super Pippo ». Les tifosi du club ne le soutiennent plus, pas plus que les dirigeants. Pour la première fois, il apparaît résigné quant à son futur. A peine a-t-il déclaré, à l'issue de sa défaite, que l'équipe se devait de « finir dignement ce championnat » d'Italie. « Moi je ne lâche jamais, c'était comme ça dans ma carrière de joueur. J'ai tout donné, cela n'a pas suffi, le Milan prendra sa décision, on verra jeudi », faisant référence à la fin probable de son contrat. Selon le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport,  son probable successeur devrait être Cristian Brocchi, ancien milaniste lui aussi. Crise identitaireInzaghi a pourtant tout essayé pour se sortir de la nasse. Excédé par la mollesse de ses joueurs le week-end dernier face à l'Udinese – match que les Rossoneri ont perdu 2-1 –, il avait ainsi essayé de les « secouer » en les emmenant quatre jours en « stage intensif ». Las ! Cela n'a servi à rien. « La lumière s'est éteinte depuis le derby [1-1 contre l'Inter Milan], et nous avons du mal à la rallumer », reconnaît Inzaghi.On ne voit vraiment pas comment le Milan pourrait voir sa situation s'améliorer. Installé dans le ventre mou de la Série A à une 10e place indigne du rang de l'équipe – et, comble de l'humiliation, derrière son grand rival interiste, qui pointe à la 9e position –, le Milan AC n'ose même plus espérer une qualification pour une coupe européenne. Lire aussi : La Juventus, dernier rescapé d'un football italien en déclinPar ailleurs, à cette crise sportive, s'ajoute une crise d'identité du club. Son président, Silvio Berlusconi, propriétaire du club depuis 1986, ne fait pas mystère de sa recherche d'un nouvel investisseur. Deux pistes sont privilégiées : l'une chinoise, l'autre thaïlandaise. Le Cavaliere recevait ainsi mercredi soir, dans sa résidence d'Arcore, le Thaïlandais Bee Taechaubol qui voudrait prendre 60 % des parts du Milan. Selon L'Equipe du 30 avril, Bee Taechaubol aurait proposé 500 millions d'euros à l'ancien président du conseil italien.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.04.2015 à 16h00 • Mis à jour le30.04.2015 à 15h28 SAMEDI 2 MAICyclisme Moins célèbre que le Tour de France mais non dénué de charme, le Tour de Romandie peut être une bonne option pour tromper l’ennui en cas d’après-midi pluvieuse. Au programme de la cinquième et avant-dernière étape de l’épreuve : Fribourg - Champex-Lac. (16 heures, BeIN Sports max)Football Lyon accueille Evian Thonon Gaillard à l’occasion de la 35e journée de Ligue 1. Les hommes d’Hubert Fournier auront à cœur de ne pas prendre l’eau face aux Savoyards afin de conserver leurs chances de titre. Conseil aux parieurs : avec sa triplette Lacazette-Fekir-Njie en pleine forme, on mettrait plutôt une pièce sur l’OL. (17 heures, Canal +)Rugby Cocorico. Le RC Toulon et l’ASM Clermont Auvergne s’affrontent en finale de la Coupe d’Europe de rugby à Twickenham (Angleterre) pour le remake de l’édition 2013. En cas de victoire, les Toulonnais seraient les premiers à réaliser la passe de trois dans cette compétition, après leurs victoires en 2013 et 2014. Pas mal pour un club qui évoluait en Pro D2 en 2008. (17 h 40, France 2)Football Vous êtes une personne indécise ? Cela tombe plutôt bien, le MultiLigue 1 vous propose de jongler entre les pelouses du championnat de France sans quitter votre canapé. De quoi être sûr de voir des buts. Une denrée parfois rare lors des matchs du samedi soir. (20 heures, BeIn Sports 1)DIMANCHE 3 MAIFootball Le RC Lens boira-t-il le calice jusqu’à la lie ? Lanterne rouge de la Ligue 1, le club artésien se déplace à Lille au stade Pierre-Mauroy. Si les Sang et Or ne remportent pas ce match crucial, ils seront relégués après une saison cauchemardesque. Et sur la pelouse de leur pire ennemi pour ne rien arranger. (14 heures, BeIn Sports 1).Basket Sensation de la compétition, Le Portel (Pas-de-Calais), modeste club de Pro B, se mesurera à Strasbourg (Pro A) en finale de la Coupe de France de basket à la Halle Carpentier, à Paris. La belle histoire du week-end ? (18 h 35, Sport +)Hockey L’équipe de France masculine affronte la Suisse lors du tour préliminaire des championnats du monde de hockey sur glace, qui se déroulent cette année en République tchèque. Idéal pour se rafraîchir par une belle journée de printemps. (20 h 10, Sport +)Football Toujours en course pour réaliser un triplé historique (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue) dans l’Hexagone, le PSG se déplace à Nantes en clôture de la 35e journée. Avec un seul objectif : déplumer les Canaris. (21 heures, Canal +)LUNDI 4 MAI Tennis Le Masters 1 000 de Madrid vous aidera à savoir quels sont les joueurs en forme sur terre battue à quelques semaines de Roland-Garros. Surtout cette année, où les prestations moyennes de Rafael Nadal raniment le suspense. (21 heures, BeIn Sports 1)MARDI 5 MAIBasket Limoges-Le Mans : c’est l’affiche de la 31e journée de Pro A. On a vu plus sexy. Le Mans, 8e au classement, rêve toujours d’une qualification pour les playoffs, alors que la fin de la saison régulière approche à grands pas. Mais le club de la Sarthe n’aura pas la tâche facile sur le parquet des Limougeauds, qui l’avaient emporté largement au match aller. (20 h 45, Canal + Sport)MERCREDI 6 MAIFootball FC Barcelone-Bayern Munich : en voilà une affiche qui fait saliver ! Cette demi-finale aller de la Ligue des champions aura une saveur particulière pour Pep Guardiola, ancien entraîneur du Barça aujourd’hui sur le banc du club allemand. (20 h 45, Canal +)JEUDI 7 MAIHandball Qui de Montpellier ou du PSG sera champion de D1 cette saison ? On devrait y voir un peu plus clair après ce match aux allures de finale. Après les départs de Thierry Omeyer et William Accambray en début de saison, Montpellier, solide leader, veut retrouver sa couronne nationale, deux ans après « l’affaire des paris sportifs » qui a entaché sa réputation. Il devra écarter de sa route le PSG, son dauphin, qui avait été privé de titre par Dunkerque la saison dernière. (20 h 45, BeIn Sports 3) Rémi Dupré Avec l'ex-star portugaise Luis Figo et le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, le Hollandais Michael van Praag figure parmi les candidats qui défieront dans les urnes Joseph Blatter, le président sortant de la Fédération internationale de football (FIFA) – 79 ans et en place depuis 1998 – lors du prochain congrès de l'organisation, qui se tiendra le 29 mai à Zurich (Suisse).Agé de 67 ans, le patron de la Fédération royale néerlandaise de football (depuis 2008) et ancien dirigeant de l'Ajax Amsterdam (1989-2003) se confie au Monde à un mois du scrutin.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ? C'est de notoriété publique que je suis très inquiet à propos de la FIFA [Fédératin internationale de football association]. Il est maintenant temps que l'organisation soit normalisée et que sa pleine attention se concentre à nouveau sur le football. Pendant un moment j'ai espéré qu'un autre challenger crédible se mette en avant, mais cela n'est pas arrivé. Dans ce cas de figure, on ne doit pas se limiter à ses propres paroles, mais les traduire par des actes et de la détermination. C'est donc pourquoi j'ai annoncé ma candidature.Quand avez-vous songé à être candidat ? Avant Noël, quand il apparaissait que Jérôme Champagne [ex-secrétaire général adjoint de la FIFA et ancien conseiller diplomatique de Joseph Blatter] ne pourrait pas obtenir les parrainages nécessaires émanant d'au moins cinq fédérations. J'étais effrayé à l'idée qu'il n'y aurait aucun adversaire crédible face à Blatter.Le fait que le président de l'UEFA, Michel Platini, ait renoncé à se présenter a-t-il motivé votre décision ? Oui, ce n'est un secret pour personne. Je pense qu'il aurait été un candidat crédible.Pensez-vous réellement pouvoir gagner le 29 mai ? Bien entendu, sinon je ne serais pas rentré dans la course ! Je crois que la FIFA a besoin de changer, de progresser… Beaucoup de pays abondent dans mon sens.Quelles sont vos principales propositions pour réformer la FIFA ? J'ai décliné toutes mes idées, réformes dans mon programme intitulé « Football pour tous ». Je pense qu'il faudrait installer un « board », un conseil de la présidence, qui réunirait les dirigeants des confédérations afin de discuter des problèmes importants au lieu du « one-man-show » de Sepp Blatter, de sa gouvernance solitaire ; élargir la Coupe du monde à quarante nations [32 actuellement] ; davantage se concentrer sur le football et moins sur les règlements ; donner plus d'argent aux fédérations nationales. Il faudrait aussi davantage les soutenir à l'échelle régionale.Pourquoi souhaitez-vous ne faire qu'un seul mandat de quatre ans si vous êtes élu ? Parce que je veux laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants aussi rapidement que possible. Parce que je veux pleinement utiliser le temps dont je dispose durant mon mandat. Je ne veux gaspiller aucune minute en songeant à une possible réélection. Parce que je sais par expérience – dans les affaires, aussi bien dans le football des clubs qu'au niveau d'une fédération nationale – que les grandes étapes pour achever la modernisation, en somme réformer l'organisation, peuvent être réalisées en quatre ans.Qu'est-ce qui vous distingue de vos concurrents Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein ? Nous avons des idées similaires mais, durant la campagne, chacun met en avant ses propres propositions. J'ai purement et simplement plus d'expérience qu'eux dans le monde du football en tant qu'ancien président de l'Ajax d'Amsterdam [avec une victoire en Ligue des champions en 1995] et président de la fédération royale néerlandaise de football [depuis 2008]. Je pense être le candidat qui répondra le plus à ce besoin de réformer et qui a le plus d'expérience pour concrétiser cela. C'est merveilleux que je puisse notamment compter sur l'amitié et le soutien d'une icône comme Johan Cruyff. Lire aussi : FIFA : le candidat Luis Figo dévoile son programmePourriez-vous nouer des alliances avec Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein lors du congrès de Zurich ? Nous devrons voir comment les choses évoluent.En juin 2014, lors du congrès de la FIFA à Sao Paulo (Brésil), pourquoi avez-vous demandé à Joseph Blatter de ne pas se représenter ? Parce qu'il était temps que les choses changent. Et ce changement, ce processus de modernisation de l'organisation, ne peut pas être initié, chapeauté par le même individu, qui est devenu la personnification de son discrédit, de sa piètre image. Le même type qui en est, en fin de compte, responsable.Trouvez-vous choquant que Joseph Blatter soit candidat à un cinquième mandat, à 79 ans ? Je n'ai pas été très surpris quand il a annoncé qu'il se représentait pour un cinquième mandat. Mais j'étais néanmoins déçu.Que reprochez-vous spécifiquement à Joseph Blatter dans sa manière de diriger la FIFA ? Il y a beaucoup trop de pouvoirs concentrés dans les mains d'une seule personne. Le conseil ou « board » de la présidence que je veux créer nous aidera à changer cela. En outre Sepp Blatter ne semble prendre aucune part de responsabilité dans tout ce qui a mal tourné.Comment expliquez-vous que cinq des six confédérations continentales le soutiennent pour cette élection ? Ce n'est pas les confédérations qui voteront, le 29 mai. Ce sont les 209 fédérations nationales qui prendront part à ce scrutin de manière individuelle.Les leaders africains qualifient Joseph Blatter de « porte-voix des sans-voix ». Cette expression est-elle justifiée à vos yeux ? C'est leur opinion.Comment avez-vous réagi lorsque Joseph Blatter a refusé de débattre publiquement avec ses trois challengers ? C'est fâcheux. Le monde du football mérite de connaître les idées de chaque candidat.Qu'attendez-vous du congrès de Zurich ? Des élections honnêtes et ouvertes. Quel regard portez-vous sur les allégations de corruption autour du processus d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ? C'est difficile de dire ce qui s'est réellement passé. Je tiens à voir le rapport de Michael J. Garcia en entier [il doit être seulement publié sous une forme édulcorée et à une date indéfinie]. N'oubliez pas : les Pays-Bas et la Belgique ont participé à ce processus d'attribution [le Benelux postulait à l'organisation du Mondial 2018] donc nous garderons un œil sur la situation. A moins que des faits de corruption soient avérés et prouvés, nous devons accepter que les deux prochaines Coupes du monde aient été démocratiquement attribuées à ces deux pays et nous devons profiter pleinement de ces événements.Le rapport de Michael J. Garcia devrait-il être publié, même « sous une forme appropriée », avant le scrutin du 29 mai ? C'est ce que je ferais, mais ce n'est pas de mon ressort actuellement.La démission en décembre 2014 de l'enquêteur américain Michael J. Garcia met-elle en relief le manque de transparence de la FIFA ? Peut-être, c'est impossible pour moi de le dire maintenant, comme je n'ai pas vu le rapport. Je m'engage à publier intégralement, autant qu'il est légalement possible de le faire, le contenu du rapport de Michael J. Garcia quand je serai élu président de la FIFA.Le comité exécutif de la FIFA a-t-il pris la bonne décision en fixant le calendrier du Mondial au Qatar à novembre et décembre 2022 ? C'est un compromis nécessaire étant donné que la Coupe du monde sera au Qatar. Nous devrons en tirer le meilleur profit.Comment comptez-vous restaurer le crédit de la FIFA ? En gouvernant de manière honnête. En veillant à ce que la FIFA soit dirigée de façon transparente et ouverte.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.04.2015 à 09h14 • Mis à jour le29.04.2015 à 09h25 Pour la première fois depuis 2009, Houston a dépassé le premier tour des playoffs NBA en dominant Dallas mardi 28 avril. Les Rockets ont remporté la quatrième victoire décisive lors du match no 5 disputé dans leur salle sur le score sans appel de 103-94.James Harden, candidat déclaré au titre de meilleur joueur de la saison (MVP), a inscrit 28 points et fini une nouvelle fois meilleur marqueur de la rencontre. En demi-finale de conférence, l'équivalent des quarts de finale, Houston aura fort à faire : son adversaire sera soit les Clippers, soit San Antonio.Les Spurs à un match du prochain tourLes champions en titre, les Spurs de San Antonio, ont d'ailleurs arraché une victoire capitale dans la salle des Clippers mardi soir. La franchise texane s'est imposée pour la deuxième fois en trois matchs (111-107) au Staples Center et mène désormais trois victoires à deux. La faute au pivot des Clippers, DeAndre Jordan, qui a eu le malheur de commettre une interférence offensive en toute fin de match alors que son coéquippier Blake Griffin attaquait le cercle. Le panier a été annulé, précipitant la défaite des Clippers. 28.04.2015 à 23h26 • Mis à jour le29.04.2015 à 06h50 Le Paris SG, porté par Pastore triple passeur décisif, s'est rapproché de son troisième titre de champion de France consécutif après sa victoire contre Metz (3-1), acquise notamment grâce à des buts de Verratti et Cavani, mardi 28 avril en match en retard de la 32e journée de Ligue 1.Ce match de rattrapage devait lui permettre de remettre les pendules à l'heure, et Paris n'a pas manqué cette occasion en or. Il compte désormais 71 points, soient trois d'avance sur son dauphin Lyon, à quatre journées de la fin. L'équation est à présent très simple pour le PSG : s'il remporte ses quatre derniers matches de championnat, contre Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims, il sera sacré. Et il pourra ensuite tenter de réaliser un triplé inédit sur le plan national, avec la finale de la Coupe de France programmée le 30 mai contre Auxerre (L2).De quoi rendre spéciale et finalement très belle une saison qu'il espérait au départ grandiose, en étendant son hégémonie domestique à l'échelle du continent. Mais c'était sans compter sur le grand Barça de Messi, Neymar et Suarez, encore bien supérieur pour ce PSG là en quart de finale de la Ligue des champions (3-1, 2-0).Pastore et Verrati font la différenceParis n'a pas dans ses rangs le trio MSN pour lui donner des raisons de « rêver plus grand », mais il possède en Javier Pastore un artiste enfin épanoui et en Marco Verratti un joueur fuoriclasse comme il en existe peu dans sa tranche d'âge (22 ans), hormis Paul Pogba que les dirigeants qataris rêvent évidemment d'enrôler.Son ouverture du score, d'un tir ajusté dans le petit filet, confinant à une insolente facilité dans son exécution, après un premier caviar de Pastore, a mis Paris sur les bons rails après 25 minutes durant lesquelles il avait ronronné son football. A présent qu'il se met à marquer des buts (son 3e toutes compétitions confondues cette saison, le tout premier ayant été inscrit face au Barça en C1 à l'automne), « l'agitateur de talent » italien prend une dimension telle qu'il devient une des idoles du Parc des Princes.Comme son nom, celui de Cavani a également été scandé par les supporteurs parisiens. Il faut dire que son but du 2 à 0, son 12e en championnat, a été beau à voir. Après un nouvelle passe décisive de Pastore (9 au compteur en L1), l'Uruguayen a mis de la glu sur sa chaussure pour emmener le ballon avec lui et tromper Mfa sorti à sa rencontre (42e).Cavani brillant dans l'axeA nouveau placé dans l'axe de l'attaque, en l'absence de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le dernier de ses trois matches de suspension pour ses fameux propos injurieux, « El Matador » a en revanche manqué un autre duel avec le portier messin (59e). Ce qui aurait pu porter préjudice au PSG, alors que Metz venait de réduire la marque six minutes auparavant par Maïga, auteur d'une belle tête après un centre enroulé de Sarr, plus puissant que David Luiz sur son débordement.Mais à défaut de tuer le match par ses attaquants, alors que les jambes étaient légitimement bien lourdes, 72 heures après la fessée infligée à Lille (6-1) et pour son 8e match en 23 jours dans son marathon mois d'avril, c'est par un but du latéral droit Van Der Wiel que Paris a assis son succès (78e). Le Néerlandais, déjà buteur chanceux contre le Barça il y a deux semaines, a cette fois vu son tir victorieux insuffisamment freiné par Mfa.La passe décisive de Pastore, quant à elle, a bien été limpide et voilà l'Argentin deuxième meilleur de L1 à cet exercice avec dix offrandes, trois de moins que le Marseillais Dimitri Payet. Avec Pastore, Verratti et dès dimanche Ibrahimovic contre Nantes, Paris peut attaquer sa dernière ligne droite sereinement. 28.04.2015 à 18h20 • Mis à jour le28.04.2015 à 18h32 | Adrien Lelièvre Le Paris-Saint-Germain a une occasion rêvée de prendre seul la tête du classement de Ligue 1 s'il bat le FC Metz, qui stagne dans le fond du classement. Un duel en apparence facile pour le PSG mais qui peut être le tournant de la fin de saison.Les enjeux du matchLe retour à la dure réalité de la Ligue 1 peut parfois s'avérer brutal. Il y a une semaine, le rêve parisien de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions s'abîmait sur la pelouse du Camp Nou, à Barcelone. Ce soir, c'est face au FC Metz, promu dans l'élite et 19e au classement, que le PSG aura l'occasion de se rapprocher du titre de champion de France, l'objectif principal du club de la capitale en cette fin de saison.Les hommes de Laurent Blanc ont leur destin entre leurs pieds. Ex æquo avec l'Olympique lyonnais avec 68 points, le PSG pourrait, en cas de victoire, prendre trois points d'avance sur son rival dans la course au titre. Un succès est d'autant plus vital pour les Parisiens qu'ils possèdent une différence de buts défavorable (+ 35) par rapport à l'OL (+ 39). Le PSG affrontera ensuite Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims lors des quatre dernières journées de championnat. Autant d'adversaires à sa portée. Une équipe en formeLes Lillois peuvent en témoigner : les Parisiens ont digéré leur élimination en Ligue des champions. Privé de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, et de Thiago Silva, blessé, le PSG a fait exploser le LOSC (6-1) samedi après-midi au Parc des Princes au terme d'une prestation de haut niveau. Aussi maladroit devant le but que facétieux depuis son arrivée au club, Ezequiel Lavezzi a fait taire les critiques à cette occasion en inscrivant trois buts. Soit presque autant que lors de toute la saison (sept buts au total) en Ligue 1. Il devrait être aligné sur le flanc gauche de l'attaque parisienne ce soir. Edinson Cavani, double buteur contre Lille, avait également rempli sa mission samedi, bien aidé par les jolies inspirations de Thiago Motta et Javier Pastore. Il assurera l'intérim dans l'axe, à la place d'Ibrahimovic suspendu, et voudra, lui aussi, soigner ses statistiques après une saison en demi-teinte.Laurent Blanc enregistre le retour de son défenseur central et capitaine Thiago Silva, tandis que Salvatore Sirigu, Serge Aurier et Yohan Cabaye sont à l'infirmerie. En l'absence probable du portier italien, son remplaçant Nicolas Douchez devrait garder les buts parisiens. Le PSG, qui reste sur quatre victoires consécutives en championnat, a mis le turbo depuis la mi-janvier, et ce malgré un calendrier chargé. La perspective de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone devrait donner un souffle suffisant à l'équipe jusqu'à la fin du mois de mai.L'adversaireLe FC Metz joue sa peau en Ligue 1. Auteur d'une première partie de saison encourageante, les Messins ont depuis sombré dans les profondeurs du classement. Ils doivent à tout prix créer l'exploit dans la capitale pour entretenir la flamme d'un maintien dans l'élite, alors qu'ils comptent huit points de retard sur le premier club non relégable, le Stade de Reims.Motif d'espoir : les Grenats sont sur une dynamique positive. Ils ont engrangé huit points sur douze possibles lors de leurs quatre derniers matchs. Des résultats qui coïncident avec les regains de forme de Modibo Maïga, l'attaquant malien du club, auteur de huit buts en championnat, et Florent Malouda, de nouveau décisif après une saison terne en Moselle. Au match aller, les joueurs d'Albert Cartier avaient bousculé la phalange parisienne. Menés 2-0 à domicile, les Messins avaient réussi à recoller au score, avant de craquer en fin de partie sur un but de Lavezzi à la 84e minute de jeu. Adrien LelièvreJournaliste au Monde Rémi Dupré Désespérément en quête de l'argent promis depuis des mois par son actionnaire azéri Hafiz Mammadov, le président du RC Lens, Gervais Martel, est directement visé par une enquête de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Il en est de même pour son homologue havrais, Jean-Pierre Louvel, dont l'équipe a fait vainement l'objet d'un plan de rachat présenté par l'ex-rugbyman Christophe Maillol.Selon Le Parisien, « les vérificateurs des comptes des deux clubs ont vu passer entre leurs mains des documents bancaires où ne figurait aucun nom de banque, des ordres de virement avec des sommes qui n'étaient libellées dans aucune monnaie, voire des signatures vraisemblablement contrefaites ». Responsables des informations communiquées à l'instance, les deux dirigeants devraient être prochainement auditionnés. Commissaire aux comptes dans le civil, l'enquêteur rendra ses conclusions d'ici à deux mois et transmettra le dossier à la DNCG.Selon les règlements de la Ligue de football professionnel, la gamme des sanctions va de l'amende (entre 3 000 euros et 50 000 euros pour les clubs), au retrait de 3 à 9 points, à la non-homologation de contrats, jusqu'à la suspension ou radiation des dirigeants responsables. Jamais dans son histoire la DNCG n'a été jusqu'à cette extrémité. « On va prouver que tout ce qui a été dit sont des propos déplacés, inadaptés, qui ne correspondent pas à la réalité, a réagi Gervais Martel au micro de France Bleu Nord. Je suis scandalisé, je commence à en avoir marre que le RC Lens s'en prenne plein la tête !  »Saison cauchemardesqueA 60 ans, le dirigeant historique des « Sang et Or » vit pourtant une saison cauchemardesque, « baladé » par un actionnaire tout sauf fiable, car embourbé dans ses propres ennuis financiers. Alors que sa formation végète à la 20e et dernière place de Ligue 1 (à 12 points du premier club non relégable), le patron du club nordiste enchaîne les allers-retours à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, pour prier Hafiz Mammadov d'alimenter les caisses du club.C'est pourtant grâce à la vingtaine de millions d'euros investis par le milliardaire et PDG de la Holding Baghlan, spécialisée dans l'exploitation des hydrocarbures, les transports et le BTP, que Gervais Martel avait repris les commandes du club en juillet 2013, un an après les avoir laissées à contrecœur à Luc Dayan et au groupe Crédit agricole-nord de France, devenu actionnaire majoritaire après qu'il eut racheté ses parts.Pour l'ex-chef de rayon d'Auchan, devenu président du RC Lens en 1988 dix ans avant de remporter le Championnat de France, la manne de Mammadov représentait alors une bouffée d'oxygène. « C'est quelqu'un d'abordable, qui bosse tard à cause du décalage horaire par rapport à la Bourse de New York. L'Azerbaïdjan a pignon sur rue en France. C'est un pays tout neuf, qui va accueillir des matchs de l'Euro 2020, confiait Gervais Martel au Monde, en février 2014. On raconte beaucoup de choses négatives sur ce pays, alors qu'on aurait pu en faire autant pour d'autres nations qui aident le foot français. A part Lagardère à l'époque et Dreyfus à Marseille, peu de gens investissent dans le foot français. On aurait été con de ne pas signer avec Hafiz, car sinon d'autres clubs l'auraient fait. »Prêt à recruter des « Ibrahimovic ou des Falcao », Mammadov ne cachait guère ses ambitions. « Nous devons remonter en première division. Nous avons l'ambition d'être les meilleurs, et pour cela il faut investir, assurait, en novembre 2013, devant les caméras de Canal+ l'homme d'affaires. On investira autant qu'il y a besoin. » Coaché par Antoine Kombouaré, le RC Lens réussit finalement à valider sa montée en Ligue 1. Mais sa promotion est rapidement remise en cause, à l'été 2014, par la DNCG.Le gendarme financier du football français argue alors que Mammadov (absent lors de l'oral de passage de Gervais Martel devant l'instance) n'a pas apporté les garanties financières suffisantes. Mais le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), suivi par la DNCG et le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF), réintègre les Lensois en Ligue 1 contre l'engagement d'un virement de 4 millions d'euros en octobre, puis d'un nouveau versement de 14 millions d'euros en janvier 2015.Interdiction de recruterContraint de disputer cette saison ses rencontres à domicile au stade de la Licorne d'Amiens (12 000 places) durant les travaux de rénovation de l'enceinte Félix-Bollaert (41 000 places) dans l'optique de l'Euro 2016, le club artésien s'est vu par la suite notifier une interdiction de recruter tant que le premier paiement attendu n'était pas effectif.A la mi-août, le président de la DNCG, Richard Olivier, enfonçait le clou, brandissant la menace d'un dépôt de bilan du RC Lens pour l'hiver. Proche du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, Mammadov a depuis vu ses sorties d'argent bloquées. Un emprunt toxique de 112 millions d'euros lié à l'exploitation de forages en mer Caspienne serait à l'origine des soucis financiers de l'homme d'affaires.A la fin de eptembre 2014, le RCL assurait pourtant que son mécène avait déjà déposé 1,5 million d'euros sur le compte bancaire de la holding du club. Dans ce contexte anxiogène, Gervais Martel remuait ciel et terre pour sortir sa formation de l'ornière. En décembre, la DNCG levait partiellement cette interdiction de recruter à la suite du versement de 2,5 millions d'euros, les contrats de plusieurs joueurs lensois étant homologués. Un répit de courte durée pour Gervais Martel puisqu'un mois plus tard, après une demande du FC Sochaux, relégué à l'été 2014 en Ligue 2, le tribunal administratif de Besançon décidait d'invalider l'autorisation de montée en Ligue 1 accordée au club artésien. La FFF faisait alors appel.« Ce qui nous arrive, c'est un truc de fou ! »En quête des 14 millions d'euros dont Mammadov doit encore s'acquitter, le président des « Sang et Or » tente au printemps de « trouver une solution » avec son actionnaire. « Ou alors je trouve d'autres moyens avec d'autres gens, mais qui ne peuvent pas venir tant qu'il y a un actionnaire qui possède 99 % (…), assure-t-il en mars au Parisien, glissant au passage qu'il avait reçu le soutien de François Hollande, très impliqué dans ce dossier. Moi, ce qui compte, c'est que mon chien ne me morde pas le soir en rentrant chez moi, ça veut dire qu'il a confiance en moi. Qui à part Dieu pouvait prévoir qu'un mec qui met 24,5 millions d'euros à l'été 2013 soit aux abonnés absents l'année suivante ? C'était imprévisible. Ce qui nous arrive, c'est un truc de fou ! » Eprouvé physiquement, le sexagénaire n'a toutefois pas perdu sa combativité : « Le foot et Lens, c'est un engagement de vie. Je me bats comme un fou et je vais y arriver. Depuis un an, je suis vingt-quatre heures sur vingt-quatre à m'occuper des merdes du club. Je n'ai plus de vie. J'ai perdu 10 kg sans faire de régime. Je vis pour le club. Dans quinze ans, je n'ai pas envie d'entendre dire : “Martel, c'est le gars qui nous a apporté le titre de champion en 1998 et qui nous a fait déposer le bilan en 2015.” » Confronté au mécontentement des supporteurs lensois, promis à la descente en Ligue 2, Gervais Martel livre-là l'une des batailles les plus âpres de sa carrière. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou et Rémi Dupré Le Paris Saint-Germain n’a pas à intercéder en faveur du Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, estime le club de football appelé à l’aide par les défenseurs de l’ex-ouvrier soudeur.Le parquet général d’Indonésie a indiqué lundi 27 avril que le Français, dont le nom a été retiré de la liste des exécutions imminentes, serait fusillé si la procédure en cours devant le tribunal administratif était rejetée.Lire aussi :La justice indonésienne accorde un fragile sursis au Français Serge AtlaouiLe Paris Saint-Germain s’est retrouvé – bien malgré lui – impliqué dans cette affaire en raison de son investissement en Indonésie. En février, l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) avait adressé une lettre aux dirigeants du club afin que ces derniers plaident en faveur d’un assouplissement de la peine de Serge Atlaoui.« Nous avions envoyé un courrier à Nasser Al-Khelaïfi [le président du PSG] et Jean-Claude Blanc [son directeur général délégué] pour une demande de rendez-vous afin de discuter du partenariat scellé par le club en janvier avec la société indonésienne Garuda Food, précise Nicolas Perron, directeur des programmes d’ECPM. On voulait demander au PSG comment il pouvait relayer le soutien à Serge Atlaoui et aux autres condamnés à mort en Indonésie. Il n’y a pas eu de réponse malgré nos relances. »Le directeur général du club, Jean-Claude Blanc, a donné sa réponse lundi, a révélé Le Parisien. Elle est sans appel :« Bien que nous comprenions les efforts que vous développez en sa faveur, nous vous rappelons qu'à nos yeux, un club de football et ses joueurs doivent s'en tenir aux limites de leur territoire de légitimité et de compétence, fut-ce pour soutenir un ressortissant français. »Les Messins porteront un t-shirt au Parc des PrincesM. Perron ne cache pas sa déception : « La Mairie de Paris, elle, soutient notre campagne. Au regard de la notoriété médiatique du club dans cette région d’Asie, un soutien aurait une portée importante. Cela montre clairement que l’intérêt marketing supplante notre cause, que le business l’emporte sur les droits de l’homme. »À l’inverse, les joueurs du FC Metz, la ville de naissance de Serge Atlaoui, porteront ce mardi soir un t-shirt à son effigie au Parc des Princes, à l’occasion d’un match de Ligue 1 face au PSG. L’initiative d’ECPM et de la presse quotidienne locale a été validée par la Ligue de football professionnel (LFP).En marge de son partenariat scellé à Djakarta avec Garruda Food, le club parisien avait lancé, en novembre 2013 une version Indonésienne de son site Internet, en présence de l’ambassadeur indonésien en France. C’était la 7e déclinaison étrangère de PSG.fr, créé en 2000.« L’Indonésie, et l’Asie plus largement, est un marché qui possède un extraordinaire potentiel de fans de foot, expliquait à l’époque Jean-Claude Blanc. On a aussi choisi l’Indonésie parce que c’est un grand pays [230 millions d’habitants, 82 millions d’utilisateurs d’Internet] et, bien sûr parce que la Ligue 1 y est diffusée et que le PSG y représente un centre d’intérêt croissant puisque c’est souvent le choix prioritaire des diffuseurs. Notre ambition ne se limite pas au lancement du site, mais s’étend à la création d’une véritable plateforme multimédia. La page Facebook du PSG en indonésien regroupe déjà plus de 600 000 fans, nous avons également un compte Twitter local. Aujourd’hui, 20 % de notre trafic Internet provient de l’étranger. » Cette version du site était alimentée par trois journalistes à Djakarta.Pas de tournée prévue en Indonésie ? Par ailleurs, le PSG devrait effectuer « dans les trois années à venir » un Tour asiatique d’été, qui devait s’étendre à l’Indonésie, le Japon et la Chine. Lors de cette tournée de matchs amicaux, le club parisien devait affronter la sélection nationale indonésienne, actuellement 159e au classement FIFA.Dans sa lettre à Ensemble contre la peine de mort, Jean-Claude Blanc assure que « contrairement à ce qui a été affirmé par erreur, le Paris Saint-Germain n'a programmé aucune tournée en Indonésie ni l'été prochain, ni ultérieurement ».Il avait pourtant lui-même annoncé son intention de jouer en Asie, avec l’Indonésie parmi « les pays prioritaires », entre 2014 et 2016. Un match contre Liverpool était même prévu dans le pays l’été dernier mais le club anglais avait annulé la rencontre. L’ouverture d’une académie du PSG, « une école de football Paris Saint-Germain » était aussi prévue à l’époque.Désireux de conforter la notoriété de sa marque, le PSG avait effectué à l’été 2014 une mini-tournée en Asie, passant par Hongkong et Pékin, où il a remporté (2-0) le Trophée des champions face à Guingamp. Soucieux surtout d’étoffer ses revenus en termes de merchandising, les dirigeants parisiens ont notamment signé, en avril 2014, un contrat de trois ans (contre 1,3 million d’euros annuels) avec la société chinoise Huawei, troisième vendeur de smartphones dans le monde.Silence radio au PSG« J’ose espérer que le Paris-Saint-Germain aura la décence de renoncer à sa tournée en Indonésie », a tonné maître Richard Sédillot, l’avocat de Serge Atlaoui, dans les colonnes du Journal du dimanche. « Il n’y a pas de raison que le club ne soutienne pas un citoyen français qui risque d’être exécuté de manière imminente, insiste Nicolas Perron. Surtout quand on sait à quel point des joueurs emblématiques comme Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva sont populaires sur place. Ce serait essentiel que des joueurs de cette ampleur passent le message. »Selon ce responsable d’ECPM, « le temps est compté » pour Serge Atlaoui, qui risque d’être exécuté « d’un moment à l’autre ». Dimanche 26 avril, après la qualification de son équipe féminine en finale de la Ligue des champions, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait été interrogé sur ce dossier par RMC-Sport. Le dirigeant avait répondu « qu’il n’était pas avocat et qu’il n’y connaissait rien », avant que l’attaché de presse du club ne coupe court à l’échange, prétextant que son président « n’était pas là pour ça ».Lire aussi :Indonésie : les dessous du procès incohérent de Serge AtlaouiClément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 26.04.2015 à 22h56 • Mis à jour le28.04.2015 à 12h08 Au lendemain de la démonstration de force du PSG face à Lille (6-1), l'Olympique lyonnais a rappelé, dimanche soir, qu'il possédait aussi une équipe au-dessus du lot. Les hommes d'Hubert Fournier se sont imposés sur la pelouse de Reims (4-2), et récupèrent le fauteuil de leader abandonné la veille aux Parisiens. Les deux clubs sont ex aequo au classement (68 points), six points devant leur plus proche poursuivant, Monaco. Lyon possède une meilleure différence de buts (+39 contre + 35). Mais Paris compte un match en retard, à disputer mardi (21 heures), face à Metz, au Parc des princes.>> Revivez Reims - Lyon, minute par minuteComme leurs rivaux de la capitale samedi, les Rhodaniens ont vécu un début de match de rêve, qui laissera des regrets aux supporters arrivés en retard au stade ou devant leur écran. Ils menaient 2-0 après six minutes de jeu grâce à une tête peu académique de Tolisso, et une reprise du plat du pied gauche de Lacazette – son 26e but en championnat –, à la conclusion d'un mouvement somptueux comme les Lyonnais en proposent plus souvent qu'à leur tour cette saison.Plus dur en seconde périodeD'une frappe du gauche détournée par Gonalons, Peuget stoppait l'hémorragie et permettait aux Rémois de respirer un peu (1-2, 13e). N'Jie, quelques minutes plus tard, leur replongeait la tête sous l'eau, d'un bijou de reprise de l'extérieur du pied droit, à la réception d'un centre de Bedimo (1-3, 20e).En seconde période, l'OL subissait un peu plus le combat, et Lopes ne devait qu'à son poteau gauche de ne pas voir Reims réduire l'écart sur une tête de Devaux. Quelques contres bien menés mais mal conclus auraient pu permettre aux Lyonnais de se mettre à l'abri. Le défenseur rémois Tacalfred allait finalement s'en charger, d'un lob aussi joli qu'involontaire sur son propre gardien de but (1-4, 90e). Un dernier corner repris victorieusement de la tête par Charbonnier n'y changerait rien (2-4, 90e + 2). Il reste quatre rencontres à Lyon – face à l'Evian-Thonon-Gaillard, à Caen, face à Bordeaux, et à Rennes – pour réussir l'impossible : chiper au PSG le titre de champion de France qui lui semble promis. Après leur match en retard face à Metz, avant-dernier du classement, les Parisiens se lanceront dans une dernière ligne droite très abordable – à Nantes, face à Guingamp, à Montpellier, et face à Reims. Il leur faudrait un miracle pour espérer les y dépasser, mais les Lyonnais se sont offert le droit d'y croire.>> Le classement de la Ligue 1Lire aussi : le Bayern, sacré pour la 25e fois, la Juve, pas encore Adrien Lelièvre Le Paris-Saint-Germain a une occasion rêvée de prendre seul la tête du classement de Ligue 1 s'il bat le FC Metz, qui stagne dans le fond du classement. Un duel en apparence facile pour le PSG mais qui peut être le tournant de la fin de saison.Les enjeux du matchLe retour à la dure réalité de la Ligue 1 peut parfois s'avérer brutal. Il y a une semaine, le rêve parisien de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions s'abîmait sur la pelouse du Camp Nou, à Barcelone. Ce soir, c'est face au FC Metz, promu dans l'élite et 19e au classement, que le PSG aura l'occasion de se rapprocher du titre de champion de France, l'objectif principal du club de la capitale en cette fin de saison.Les hommes de Laurent Blanc ont leur destin entre leurs pieds. Ex æquo avec l'Olympique lyonnais avec 68 points, le PSG pourrait, en cas de victoire, prendre trois points d'avance sur son rival dans la course au titre. Un succès est d'autant plus vital pour les Parisiens qu'ils possèdent une différence de buts défavorable (+ 35) par rapport à l'OL (+ 39). Le PSG affrontera ensuite Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims lors des quatre dernières journées de championnat. Autant d'adversaires à sa portée. Une équipe en formeLes Lillois peuvent en témoigner : les Parisiens ont digéré leur élimination en Ligue des champions. Privé de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, et de Thiago Silva, blessé, le PSG a fait exploser le LOSC (6-1) samedi après-midi au Parc des Princes au terme d'une prestation de haut niveau. Aussi maladroit devant le but que facétieux depuis son arrivée au club, Ezequiel Lavezzi a fait taire les critiques à cette occasion en inscrivant trois buts. Soit presque autant que lors de toute la saison (sept buts au total) en Ligue 1. Il devrait être aligné sur le flanc gauche de l'attaque parisienne ce soir. Edinson Cavani, double buteur contre Lille, avait également rempli sa mission samedi, bien aidé par les jolies inspirations de Thiago Motta et Javier Pastore. Il assurera l'intérim dans l'axe, à la place d'Ibrahimovic suspendu, et voudra, lui aussi, soigner ses statistiques après une saison en demi-teinte.Laurent Blanc enregistre le retour de son défenseur central et capitaine Thiago Silva, tandis que Salvatore Sirigu, Serge Aurier et Yohan Cabaye sont à l'infirmerie. En l'absence probable du portier italien, son remplaçant Nicolas Douchez devrait garder les buts parisiens. Le PSG, qui reste sur quatre victoires consécutives en championnat, a mis le turbo depuis la mi-janvier, et ce malgré un calendrier chargé. La perspective de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone devrait donner un souffle suffisant à l'équipe jusqu'à la fin du mois de mai.L'adversaireLe FC Metz joue sa peau en Ligue 1. Auteur d'une première partie de saison encourageante, les Messins ont depuis sombré dans les profondeurs du classement. Ils doivent à tout prix créer l'exploit dans la capitale pour entretenir la flamme d'un maintien dans l'élite, alors qu'ils comptent huit points de retard sur le premier club non relégable, le Stade de Reims.Motif d'espoir : les Grenats sont sur une dynamique positive. Ils ont engrangé huit points sur douze possibles lors de leurs quatre derniers matchs. Des résultats qui coïncident avec les regains de forme de Modibo Maïga, l'attaquant malien du club, auteur de huit buts en championnat, et Florent Malouda, de nouveau décisif après une saison terne en Moselle. Au match aller, les joueurs d'Albert Cartier avaient bousculé la phalange parisienne. Menés 2-0 à domicile, les Messins avaient réussi à recoller au score, avant de craquer en fin de partie sur un but de Lavezzi à la 84e minute de jeu. Adrien LelièvreJournaliste au Monde Rémi Dupré Désespérément en quête de l'argent promis depuis des mois par son actionnaire azéri Hafiz Mammadov, le président du RC Lens, Gervais Martel, est directement visé par une enquête de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Il en est de même pour son homologue havrais, Jean-Pierre Louvel, dont l'équipe a fait vainement l'objet d'un plan de rachat présenté par l'ex-rugbyman Christophe Maillol.Selon Le Parisien, « les vérificateurs des comptes des deux clubs ont vu passer entre leurs mains des documents bancaires où ne figurait aucun nom de banque, des ordres de virement avec des sommes qui n'étaient libellées dans aucune monnaie, voire des signatures vraisemblablement contrefaites ». Responsables des informations communiquées à l'instance, les deux dirigeants devraient être prochainement auditionnés. Commissaire aux comptes dans le civil, l'enquêteur rendra ses conclusions d'ici à deux mois et transmettra le dossier à la DNCG.Selon les règlements de la Ligue de football professionnel, la gamme des sanctions va de l'amende (entre 3 000 euros et 50 000 euros pour les clubs), au retrait de 3 à 9 points, à la non-homologation de contrats, jusqu'à la suspension ou radiation des dirigeants responsables. Jamais dans son histoire la DNCG n'a été jusqu'à cette extrémité. « On va prouver que tout ce qui a été dit sont des propos déplacés, inadaptés, qui ne correspondent pas à la réalité, a réagi Gervais Martel au micro de France Bleu Nord. Je suis scandalisé, je commence à en avoir marre que le RC Lens s'en prenne plein la tête !  »Saison cauchemardesqueA 60 ans, le dirigeant historique des « Sang et Or » vit pourtant une saison cauchemardesque, « baladé » par un actionnaire tout sauf fiable, car embourbé dans ses propres ennuis financiers. Alors que sa formation végète à la 20e et dernière place de Ligue 1 (à 12 points du premier club non relégable), le patron du club nordiste enchaîne les allers-retours à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, pour prier Hafiz Mammadov d'alimenter les caisses du club.C'est pourtant grâce à la vingtaine de millions d'euros investis par le milliardaire et PDG de la Holding Baghlan, spécialisée dans l'exploitation des hydrocarbures, les transports et le BTP, que Gervais Martel avait repris les commandes du club en juillet 2013, un an après les avoir laissées à contrecœur à Luc Dayan et au groupe Crédit agricole-nord de France, devenu actionnaire majoritaire après qu'il eut racheté ses parts.Pour l'ex-chef de rayon d'Auchan, devenu président du RC Lens en 1988 dix ans avant de remporter le Championnat de France, la manne de Mammadov représentait alors une bouffée d'oxygène. « C'est quelqu'un d'abordable, qui bosse tard à cause du décalage horaire par rapport à la Bourse de New York. L'Azerbaïdjan a pignon sur rue en France. C'est un pays tout neuf, qui va accueillir des matchs de l'Euro 2020, confiait Gervais Martel au Monde, en février 2014. On raconte beaucoup de choses négatives sur ce pays, alors qu'on aurait pu en faire autant pour d'autres nations qui aident le foot français. A part Lagardère à l'époque et Dreyfus à Marseille, peu de gens investissent dans le foot français. On aurait été con de ne pas signer avec Hafiz, car sinon d'autres clubs l'auraient fait. »Prêt à recruter des « Ibrahimovic ou des Falcao », Mammadov ne cachait guère ses ambitions. « Nous devons remonter en première division. Nous avons l'ambition d'être les meilleurs, et pour cela il faut investir, assurait, en novembre 2013, devant les caméras de Canal+ l'homme d'affaires. On investira autant qu'il y a besoin. » Coaché par Antoine Kombouaré, le RC Lens réussit finalement à valider sa montée en Ligue 1. Mais sa promotion est rapidement remise en cause, à l'été 2014, par la DNCG.Le gendarme financier du football français argue alors que Mammadov (absent lors de l'oral de passage de Gervais Martel devant l'instance) n'a pas apporté les garanties financières suffisantes. Mais le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), suivi par la DNCG et le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF), réintègre les Lensois en Ligue 1 contre l'engagement d'un virement de 4 millions d'euros en octobre, puis d'un nouveau versement de 14 millions d'euros en janvier 2015.Interdiction de recruterContraint de disputer cette saison ses rencontres à domicile au stade de la Licorne d'Amiens (12 000 places) durant les travaux de rénovation de l'enceinte Félix-Bollaert (41 000 places) dans l'optique de l'Euro 2016, le club artésien s'est vu par la suite notifier une interdiction de recruter tant que le premier paiement attendu n'était pas effectif.A la mi-août, le président de la DNCG, Richard Olivier, enfonçait le clou, brandissant la menace d'un dépôt de bilan du RC Lens pour l'hiver. Proche du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, Mammadov a depuis vu ses sorties d'argent bloquées. Un emprunt toxique de 112 millions d'euros lié à l'exploitation de forages en mer Caspienne serait à l'origine des soucis financiers de l'homme d'affaires.A la fin de eptembre 2014, le RCL assurait pourtant que son mécène avait déjà déposé 1,5 million d'euros sur le compte bancaire de la holding du club. Dans ce contexte anxiogène, Gervais Martel remuait ciel et terre pour sortir sa formation de l'ornière. En décembre, la DNCG levait partiellement cette interdiction de recruter à la suite du versement de 2,5 millions d'euros, les contrats de plusieurs joueurs lensois étant homologués. Un répit de courte durée pour Gervais Martel puisqu'un mois plus tard, après une demande du FC Sochaux, relégué à l'été 2014 en Ligue 2, le tribunal administratif de Besançon décidait d'invalider l'autorisation de montée en Ligue 1 accordée au club artésien. La FFF faisait alors appel.« Ce qui nous arrive, c'est un truc de fou ! »En quête des 14 millions d'euros dont Mammadov doit encore s'acquitter, le président des « Sang et Or » tente au printemps de « trouver une solution » avec son actionnaire. « Ou alors je trouve d'autres moyens avec d'autres gens, mais qui ne peuvent pas venir tant qu'il y a un actionnaire qui possède 99 % (…), assure-t-il en mars au Parisien, glissant au passage qu'il avait reçu le soutien de François Hollande, très impliqué dans ce dossier. Moi, ce qui compte, c'est que mon chien ne me morde pas le soir en rentrant chez moi, ça veut dire qu'il a confiance en moi. Qui à part Dieu pouvait prévoir qu'un mec qui met 24,5 millions d'euros à l'été 2013 soit aux abonnés absents l'année suivante ? C'était imprévisible. Ce qui nous arrive, c'est un truc de fou ! » Eprouvé physiquement, le sexagénaire n'a toutefois pas perdu sa combativité : « Le foot et Lens, c'est un engagement de vie. Je me bats comme un fou et je vais y arriver. Depuis un an, je suis vingt-quatre heures sur vingt-quatre à m'occuper des merdes du club. Je n'ai plus de vie. J'ai perdu 10 kg sans faire de régime. Je vis pour le club. Dans quinze ans, je n'ai pas envie d'entendre dire : “Martel, c'est le gars qui nous a apporté le titre de champion en 1998 et qui nous a fait déposer le bilan en 2015.” » Confronté au mécontentement des supporteurs lensois, promis à la descente en Ligue 2, Gervais Martel livre-là l'une des batailles les plus âpres de sa carrière. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou et Rémi Dupré Le Paris Saint-Germain n’a pas à intercéder en faveur du Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, estime le club de football appelé à l’aide par les défenseurs de l’ex-ouvrier soudeur.Le parquet général d’Indonésie a indiqué lundi 27 avril que le Français, dont le nom a été retiré de la liste des exécutions imminentes, serait fusillé si la procédure en cours devant le tribunal administratif était rejetée.Lire aussi :La justice indonésienne accorde un fragile sursis au Français Serge AtlaouiLe Paris Saint-Germain s’est retrouvé – bien malgré lui – impliqué dans cette affaire en raison de son investissement en Indonésie. En février, l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) avait adressé une lettre aux dirigeants du club afin que ces derniers plaident en faveur d’un assouplissement de la peine de Serge Atlaoui.« Nous avions envoyé un courrier à Nasser Al-Khelaïfi [le président du PSG] et Jean-Claude Blanc [son directeur général délégué] pour une demande de rendez-vous afin de discuter du partenariat scellé par le club en janvier avec la société indonésienne Garuda Food, précise Nicolas Perron, directeur des programmes d’ECPM. On voulait demander au PSG comment il pouvait relayer le soutien à Serge Atlaoui et aux autres condamnés à mort en Indonésie. Il n’y a pas eu de réponse malgré nos relances. »Le directeur général du club, Jean-Claude Blanc, a donné sa réponse lundi, a révélé Le Parisien. Elle est sans appel :« Bien que nous comprenions les efforts que vous développez en sa faveur, nous vous rappelons qu'à nos yeux, un club de football et ses joueurs doivent s'en tenir aux limites de leur territoire de légitimité et de compétence, fut-ce pour soutenir un ressortissant français. »Les Messins porteront un t-shirt au Parc des PrincesM. Perron ne cache pas sa déception : « La Mairie de Paris, elle, soutient notre campagne. Au regard de la notoriété médiatique du club dans cette région d’Asie, un soutien aurait une portée importante. Cela montre clairement que l’intérêt marketing supplante notre cause, que le business l’emporte sur les droits de l’homme. »À l’inverse, les joueurs du FC Metz, la ville de naissance de Serge Atlaoui, porteront ce mardi soir un t-shirt à son effigie au Parc des Princes, à l’occasion d’un match de Ligue 1 face au PSG. L’initiative d’ECPM et de la presse quotidienne locale a été validée par la Ligue de football professionnel (LFP).En marge de son partenariat scellé à Djakarta avec Garruda Food, le club parisien avait lancé, en novembre 2013 une version Indonésienne de son site Internet, en présence de l’ambassadeur indonésien en France. C’était la 7e déclinaison étrangère de PSG.fr, créé en 2000.« L’Indonésie, et l’Asie plus largement, est un marché qui possède un extraordinaire potentiel de fans de foot, expliquait à l’époque Jean-Claude Blanc. On a aussi choisi l’Indonésie parce que c’est un grand pays [230 millions d’habitants, 82 millions d’utilisateurs d’Internet] et, bien sûr parce que la Ligue 1 y est diffusée et que le PSG y représente un centre d’intérêt croissant puisque c’est souvent le choix prioritaire des diffuseurs. Notre ambition ne se limite pas au lancement du site, mais s’étend à la création d’une véritable plateforme multimédia. La page Facebook du PSG en indonésien regroupe déjà plus de 600 000 fans, nous avons également un compte Twitter local. Aujourd’hui, 20 % de notre trafic Internet provient de l’étranger. » Cette version du site était alimentée par trois journalistes à Djakarta.Pas de tournée prévue en Indonésie ? Par ailleurs, le PSG devrait effectuer « dans les trois années à venir » un Tour asiatique d’été, qui devait s’étendre à l’Indonésie, le Japon et la Chine. Lors de cette tournée de matchs amicaux, le club parisien devait affronter la sélection nationale indonésienne, actuellement 159e au classement FIFA.Dans sa lettre à Ensemble contre la peine de mort, Jean-Claude Blanc assure que « contrairement à ce qui a été affirmé par erreur, le Paris Saint-Germain n'a programmé aucune tournée en Indonésie ni l'été prochain, ni ultérieurement ».Il avait pourtant lui-même annoncé son intention de jouer en Asie, avec l’Indonésie parmi « les pays prioritaires », entre 2014 et 2016. Un match contre Liverpool était même prévu dans le pays l’été dernier mais le club anglais avait annulé la rencontre. L’ouverture d’une académie du PSG, « une école de football Paris Saint-Germain » était aussi prévue à l’époque.Désireux de conforter la notoriété de sa marque, le PSG avait effectué à l’été 2014 une mini-tournée en Asie, passant par Hongkong et Pékin, où il a remporté (2-0) le Trophée des champions face à Guingamp. Soucieux surtout d’étoffer ses revenus en termes de merchandising, les dirigeants parisiens ont notamment signé, en avril 2014, un contrat de trois ans (contre 1,3 million d’euros annuels) avec la société chinoise Huawei, troisième vendeur de smartphones dans le monde.Silence radio au PSG« J’ose espérer que le Paris-Saint-Germain aura la décence de renoncer à sa tournée en Indonésie », a tonné maître Richard Sédillot, l’avocat de Serge Atlaoui, dans les colonnes du Journal du dimanche. « Il n’y a pas de raison que le club ne soutienne pas un citoyen français qui risque d’être exécuté de manière imminente, insiste Nicolas Perron. Surtout quand on sait à quel point des joueurs emblématiques comme Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva sont populaires sur place. Ce serait essentiel que des joueurs de cette ampleur passent le message. »Selon ce responsable d’ECPM, « le temps est compté » pour Serge Atlaoui, qui risque d’être exécuté « d’un moment à l’autre ». Dimanche 26 avril, après la qualification de son équipe féminine en finale de la Ligue des champions, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait été interrogé sur ce dossier par RMC-Sport. Le dirigeant avait répondu « qu’il n’était pas avocat et qu’il n’y connaissait rien », avant que l’attaché de presse du club ne coupe court à l’échange, prétextant que son président « n’était pas là pour ça ».Lire aussi :Indonésie : les dessous du procès incohérent de Serge AtlaouiClément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 26.04.2015 à 22h56 • Mis à jour le28.04.2015 à 12h08 Au lendemain de la démonstration de force du PSG face à Lille (6-1), l'Olympique lyonnais a rappelé, dimanche soir, qu'il possédait aussi une équipe au-dessus du lot. Les hommes d'Hubert Fournier se sont imposés sur la pelouse de Reims (4-2), et récupèrent le fauteuil de leader abandonné la veille aux Parisiens. Les deux clubs sont ex aequo au classement (68 points), six points devant leur plus proche poursuivant, Monaco. Lyon possède une meilleure différence de buts (+39 contre + 35). Mais Paris compte un match en retard, à disputer mardi (21 heures), face à Metz, au Parc des princes.>> Revivez Reims - Lyon, minute par minuteComme leurs rivaux de la capitale samedi, les Rhodaniens ont vécu un début de match de rêve, qui laissera des regrets aux supporters arrivés en retard au stade ou devant leur écran. Ils menaient 2-0 après six minutes de jeu grâce à une tête peu académique de Tolisso, et une reprise du plat du pied gauche de Lacazette – son 26e but en championnat –, à la conclusion d'un mouvement somptueux comme les Lyonnais en proposent plus souvent qu'à leur tour cette saison.Plus dur en seconde périodeD'une frappe du gauche détournée par Gonalons, Peuget stoppait l'hémorragie et permettait aux Rémois de respirer un peu (1-2, 13e). N'Jie, quelques minutes plus tard, leur replongeait la tête sous l'eau, d'un bijou de reprise de l'extérieur du pied droit, à la réception d'un centre de Bedimo (1-3, 20e).En seconde période, l'OL subissait un peu plus le combat, et Lopes ne devait qu'à son poteau gauche de ne pas voir Reims réduire l'écart sur une tête de Devaux. Quelques contres bien menés mais mal conclus auraient pu permettre aux Lyonnais de se mettre à l'abri. Le défenseur rémois Tacalfred allait finalement s'en charger, d'un lob aussi joli qu'involontaire sur son propre gardien de but (1-4, 90e). Un dernier corner repris victorieusement de la tête par Charbonnier n'y changerait rien (2-4, 90e + 2). Il reste quatre rencontres à Lyon – face à l'Evian-Thonon-Gaillard, à Caen, face à Bordeaux, et à Rennes – pour réussir l'impossible : chiper au PSG le titre de champion de France qui lui semble promis. Après leur match en retard face à Metz, avant-dernier du classement, les Parisiens se lanceront dans une dernière ligne droite très abordable – à Nantes, face à Guingamp, à Montpellier, et face à Reims. Il leur faudrait un miracle pour espérer les y dépasser, mais les Lyonnais se sont offert le droit d'y croire.>> Le classement de la Ligue 1Lire aussi : le Bayern, sacré pour la 25e fois, la Juve, pas encore 26.04.2015 à 20h03 • Mis à jour le27.04.2015 à 00h05 Il fallait y croire jusqu'à la dernière seconde. Jusqu'au dernier dixième de seconde, en l'occurrence, puisque c'est le temps qu'il restait à jouer lorsque le ballon a quitté les mains de TJ Campbell pour filer dans le panier. Grâce à ces deux ultimes points du meneur de jeu de Nanterre, le club francilien s'est imposé 64-63 en finale de l'Eurochallenge face à Trabzonspor (Turquie), qui était pourtant soutenu, dans sa salle, par 7000 spectateurs bouillants.Voyez plutôt le dernier panier de cette rencontre à couper le souffle :Et voici les 23 dernières secondes du match, en version turque :A la suite de ce panier au bout du bout du temps règlementaire, la salle s'est trouvée plongée dans un long moment de flottement, le temps que les arbitres de la rencontre ne revoient l'action au ralenti de nombreuses fois.Nanterre win EuroChallenge on Campbell's layup at the buzzer. Refs weren't the only ones checking instant replay. http://t.co/3PBXZj6Kdk— Simon Jatsch (@sJacas)require(["twitter/widgets"]);Finalement, au bout de deux interminables minutes de visionnage, les joueurs de la Jeunesse Sportive des Fontenelles (JSF) de Nanterre étaient officiellement déclarés vainqueurs, et pouvaient laisser éclater leur joie.Cela faisait treize ans qu'un club français masculin n'avait pas remporté de coupe d'Europe. Le dernier titre continental d'un club hexagonal avait été obtenu en 2002 par Nancy, en Coupe Korac, l'ancêtre de l'Eurochallenge. Nanterre rejoint aussi Limoges (1982, 1983 et 2000) et Pau-Orthez (1984) au palmarès de la moins prestigieuse des trois compétitions européennes (derrière l'Euroligue et l'Eurocoupe), à laquelle ne participent pas les clubs d'Espagne, de Grèce, de Pologne, d'Israël et d'ex-Yougoslavie, qui sont autant de places fortes du basket continental. Aucun autre club français n'a gagné de Coupe d'Europe, Limoges ayant aussi remporté la Coupe des Coupes (1988) et la Coupe des clubs champions (1993), ancêtre de l'Euroligue.Pour Nanterre, actuel second du championnat de France, il s'agit d'un véritable exploit, en l'absence de son meilleur joueur Mykal Riley, blessé à un pied en demi-finale face à Francfort (84-79). Privée de son leader, la « JSF », qui a fait preuve d'un solide mental dans une ambiance très hostile, a vu surgir Jérémy Nzeulie, inattendu joker offensif en première période (10 points à 100% de réussite, 14 au total).Les Franciliens menaient 37-28 à la pause, puis 53-47 à l'entame du dernier quart-temps, dans lequel ils allaient connaître un trou d'air, et Trabzonspor revenait à égalité à quatre minutes du terme (56-56). A 13 secondes la fin, les Turcs prenaient l'avantage. On connaît la suite.>> La feuille de match de la finaleLire aussi : « Nanterre a concilié l'ambition et le maintien de ses valeurs » 26.04.2015 à 17h41 • Mis à jour le26.04.2015 à 18h12 Eliminés de la Ligue des champions, en mauvaise posture en championnat, les handballeurs du PSG se sont offert une éclaircie dimanche, en remportant la Coupe de France, grâce à leur victoire sur Nantes (32-26) au stade Pierre-de-Coubertin, à Paris.>> Le résumé de la rencontre en vidéoLes Parisiens conservent ainsi le tropée conquis l'an passé, et engrangent un quatrième titre depuis le rachat du club en 2012 par le fonds d'investissement Qatar Sports Investments (QSI), après celui de champion de France en 2013, la Coupe de France en 2014 et le Trophée des champions en 2015.Un match à rebondissementsAprès un début de partie à l'avantage de Nantes, qui a trouvé plusieurs fois Igor Anic au pivot (7-5, 10e), grâce en particulier à un Alberto Entrerrios excellent à la passe, le PSG a inversé la tendance. Une plus grande aggressivité défensive, conjuguée au réveil de Thierry Omeyer dans ses cages, lui a permis de rester douze minutes sans encaisser le moindre but entre la 13e et la 25e minute. De quoi prendre le large (12-9, 22e). La situation des Nantais a empiré après un début de seconde période animé par le Parisien Jeffrey M'tima, excellent sur son aile gauche (15-19, 36e). Mais ils n'ont pas craqué, en continuant à trouver des solutions au pivot (19-20, 42e). Discret jusque-là, Valero Rivera a même brièvement replacé Nantes devant (23-22, 46e). Mais M'tima, brillant et toujours impeccablement servi par Mikkel Hansen, a permis au PSG de repartir de l'avant avec un 3-0 en quatre minutes (27-24, 54e). Nantes ne s'en est jamais remis.Le doublé Coupe-championnat, mission impossible ?Le PSG, éliminé la semaine dernière en quart de finale de la Ligue des champions par le club hongrois de Veszprem, aura désormais pour objectif d'ajouter à sa Coupe le titre de champion de France, que Dunkerque lui a soufflé l'an dernier. La tâche sera compliquée : à cinq journées de la fin, les partenaires de Luc Abalo comptent trois points de retard sur Montpellier, qu'ils iront défier lors de la prochaine journée, jeudi 7 mai.Mais avec la victoire à deux points, un succès ne suffirait pas au PSG pour prendre la tête du classement. Il faudrait pour cela que Daniel Narcisse et Cie réussissent un sans-faute jusqu'au bout de la saison, et que dans le même temps, Montpellier, qui doit encore affronter de solides équipes (Chambéry, Dunkerque), commette un faux-pas. Le scénario d'une deuxième saison d'affilée sans titre de champion pour Paris se dessine. 26.04.2015 à 15h53 • Mis à jour le26.04.2015 à 22h59 Saint-Étienne a un temps humé l'odeur du podium de la Ligue 1 dimanche, lors de la 34e journée du championnat, avant d'en être délogé par Monaco quelques heures plus tard. Les Verts se sont imposés à domicile face à Montpellier, grâce à une jolie frappe de l'extérieur de la surface réussie à la 20e minute par son avant-centre ivoirien Max-Alain Gradel, qui a frappé pour la 12e fois de la saison.>> Revivez Saint-Étienne - Montpellier, minute par minuteAvec ce neuvième match d'affilée sans défaite (cinq victoires et quatre nuls), Saint-Étienne s'était temporairement hissé sur la troisième marche du podium avec 60 points, soit un de plus que l'AS Monaco. Le club du Rocher a récupéré son bien dans la foulée en venant facilement à bout de la lanterne rouge, le RC Lens (3-0). Deux buts de Ferreira Carrasco et Martial avant la pause, et un de Silva à vingt minutes du terme, ont scellé le sort du club nordiste, qui n'est pas encore officiellement en Ligue 2, mais qui, avec 12 points de retard sur le premier non-relégable à quatre jourées de la fin du championnat, aura besoin de quatre miracles pour se maintenir en Ligue 1.>> Revivez Lens - Monaco, minute par minuteLes Monégaques, eux, comptent toujours six points de retard sur la seconde place, occupée par Lyon, qui s'est imposé à Reims (4-2) dimanche soir. Saint-Étienne, quatrième, peut continuer à croire doucement en ses chances d'accrocher la troisième place en fin de saison, et ainsi de se qualifier pour les barrages de la Ligue des champions, ce qui ne lui est plus arrivé depuis la saison 1981/82. L'Europe, l'Olympique de Marseille ne la verra peut-être pas la saison prochaine. L'OM, en plein cauchemar après sa déroute à domicile face à Lorient vendredi soir (5-3), dégringole à la 5e place (57 points), et se trouve à présent sous la menace des Girondins de Bordeaux (55), tenus en échec hier (1-1) par l'avant-dernier du classement, Metz.>> Le classement de la Ligue 1 Yann Bouchez Jour de foule devant l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). La formule est un brin excessive mais les discrets locaux de l'Agence, dans le très chic 7e arrondissement de Paris, avaient rarement été le théâtre d'un tel rassemblement de journalistes. Jeudi 9 avril, en milieu de matinée, ils étaient bien une grosse dizaine  à attendre, bien moins nombreux certes que la veille pour assister à la victoire du PSG en demi-finale de la Coupe de la Ligue, face à Saint-Etienne (4-1), mais tout de même.Il faut dire que ce n'est pas Zlatan Ibrahimovic qui est convoqué mais sa consoeur du Paris-Saint-Germain, Laure Boulleau, sous le coup d'une procédure disciplinaire pour trois manquements aux règles antidopage. La joueuse de l'équipe de France s'est présentée devant le collège de l'AFLD, accompagnée de ses avocats Alexis Gramblat et Guillaume Tapie. Il n'est pas difficile d'imaginer que la jeune femme de 28 ans aurait préféré préparer autrement le match amical avec les Bleus de ce soir face au Canada. Mais contrairement à Zlatan - qui se fera représenter ce soir à une autre audience très attendue devant la commission de discipline de la Ligue après ses insultes contre l'arbitre du match à Bordeaux -, Laure Boulleau est bien présente, en tenue de ville, pour assister à l'audience fixée par l'AFLD, malgré ce calendrier peu favorable.« L'AFLD s'est montrée intransigeante »Avec ses avocats, la joueuse a demandé à ce que l'audience soit publique, un cas extrêmement rare. L'AFLD, comme les athlètes mis en cause, préfèrent souvent la discrétion. Le cycliste Christophe Bassons, héraut de la lutte antidopage, est le dernier, le 11 avril 2013, à s'être exprimé publiquement devant les membres du collège de l'AFLD.Lire l'article : Dopage : Christophe Bassons blanchi par l'AFLDCette fois-ci, Me Alexis Gramblat est bien décidé à se servir de la publicité des débats pour souligner les carences de l'Agence. « L'AFLD s'est montrée jusqu'à présent intransigeante, expliquait-il déjà au Monde, le 12 mars. C'est bien qu'elle réponde devant tout le monde de ses propres erreurs et que chacun puisse juger de la façon dont sont organisés les contrôles antidopage en France. »Il faut pourtant, en ce jeudi matin, d'abord écouter Patrick Sassoust, procureur général de l'Agence, résumer l'affaire devant les huit autre membres du collège, tous des hommes. Méthodiquement, M. Sassoust rappelle les faits avec précision. Inscrite dans le « groupe cible » (comprendre des sportifs de haut-niveau) de l'AFLD depuis le début de l'année 2012, et systématiquement reconduite depuis, la sportive doit indiquer, chaque jour de l'année, un créneau d'une heure, entre 6 heures et 21 heures, avec un lieu précis où elle peut être contrôlée de manière inopinée. Trois manquements, et c'est la sanction.Il est reproché à Laure Boulleau deux contrôles manqués et un défaut de remplissage du logiciel ADAMS, entre mars 2013 et juin 2014. Le 10 juin 2014, date de son second et dernier contrôle manqué, la joueuse était en Guyane, en tournée avec les Bleues, et avait oublié de l'indiquer dans le logiciel ADAMS, où elle remplit son emploi du temps. La Fédération française de football (FFF) a décidé de blanchir la joueuse, notamment en raison des circonstances du dernier « no show ». L'AFLD en a décidé autrement et s'est emparée du dossier. La joueuse risque une suspension, généralement d'un an dans ce type de dossier.« Tous les sportifs ne sont pas des Zlatan »Après cet exposé des faits, la parole est donné à Me Gramblat, qui ne se prive pas d'en user. « Notre intention n'est pas de remettre en cause les obligations de localisation, on sait que c'est le seul moyen de lutter contre le dopage », tient-il d'abord à préciser, au début d'un monologue qui durera plus d'une demi-heure. Il s'agit d'abord de déminer la place. Mais l'attaque qui suit n'en est pas moins violente.Après avoir souligné que « tous les sportifs ne sont pas des Zlatan avec des aréopages d'agents pour remplir leur planning », l'avocat ajoute un peu maladroitement qu' « en d'autres lieux, pas très loin d'ici (l'Assemblée nationale n'est distante que de quelques centaines de mètres), on a entendu parler d'une maladie, la phobie administrative ».Sentant peut-être que ce terrain est glissant, même pour prouver la « bonne foi » de sa cliente, il préfère en venir rapidement à ses principaux arguments : « Lorsque la bonne foi n'est pas reconnue, on fait du droit. Et là, on remarque que l'AFLD n'est pas aussi intransigeante qu'elle demande de l'être aux sportifs. »Selon lui, l'Agence n'aurait pas dû se saisir du dossier après la décision de la FFF : « L'AFLD aurait pu faire sagement et honorablement amende honorable. Mais non. » Et Me Gramblat de conclure : « Nous demandons à l'Agence d'avoir l'honnêteté et l'humilité de reconnaître ses erreurs. »Les erreurs de l'Agence ? Elles sont nombreuses, d'après l'avocat. Selon lui, les deux préleveurs impliqués dans les deux contrôles manqués ne présentent pas « un agrément valable ». Absence de déclaration d'intérêts, formation initiale non respectée, les griefs égrénés entraînent « une nullité en chaîne », estime l'avocat.Dans un remake juridique de l'arroseur arrosé, l'avocat reproche à l'AFLD son manque de rigueur administrative. Face à ces accusations, les huit membres du Collège encaissent, comme des élèves à qui l'on ferait la leçon. On jurerait poindre de l'agacement chez certains d'entre eux, mais l'ambiance reste feutrée dans la grande pièce. Autre argument avancée par l'avocat et qui a le mérite cette fois de ne pas remettre en cause le fonctionnement de l'AFLD : avec le nouveau code mondial antidopage, depuis le 1er janvier 2015, les trois manquements aux règles antidopage doivent avoir lieu en l'espace de douze mois, et non dix-huit, pour pouvoir être sanctionnés. Or les manquements de Laure Boulleau s'étendent de mars 2013 à juin 2014, soit quinze mois. « Mme Boulleau ne saurait être sanctionnée car l'infraction n'est pas constituée », estime Me Gramblat.« Vous pensez la même chose de l'Agence que Zlatan de notre pays ? »Un brin taquin, Guy Joly, le premier président du collège, s'autorise une première question, une fois l'exposé de Me Grambat terminé. « Si j'ai bien compris, vous pensez la même chose de l'Agence que Zlatan de notre pays ? », fait-il mine de s'interroger, un brin taquin.Réponse de l'avocat : « Je n'ai pas employé les mêmes mots. »Pour ceux qui n'aurait pas compris la référence, précisons que l'attaquant suédois du PSG, dont le cas sera étudié jeudi soir par la commission de discipline de la Ligue, encourt plusieurs matchs de suspension pour des propos injurieux tenus à l'encontre d'un arbitre à l'issue de la rencontre de Ligue 1 face à Bordeaux, le 15 mars. Une tirade véhémente lors de laquelle Zlatan Ibrahimovic avait qualifié la France de « pays de merde ».Invitée à s'exprimer devant le Collège, Laure Boulleau se fait aussi timide que son avocat a été disert. « Je suis pour la lutte contre le dopage. Mes erreurs je les regrette, je ne suis pas en guerre… Emotionnellement, ce n'est pas facile de m'exprimer devant vous. » Et la joueuse d'ajouter : « Je pense que je suis beaucoup plus attentive. Je pense que j'ai beaucoup plus conscience » de l'importance des règles de localisation.« - Est-ce que quand on est internationale, on a quelqu'un pour nous aider (sous-entendu à remplir le logiciel de localisation) ?, demande Guy Joly.- Non.- Le médecin du PSG et de l'équipe de France ne vous ont jamais sensibilisée à cette question, notamment celle du troisième manquement ? , insiste un autre membre du Collège, Paul-André Tramier, ancien président de la Fédération française de badminton (1997-2013) et administrateur du Comité national olympique et sportif français.- Jamais », assure la joueuse.Laure Boulleau finit par concéder que son club comme l'encadrement des Bleues sont désormais plus attentifs à la question de la localisation, qui concerne une grosse poignée de footballeuses en France. En fond, transparaît le sujet de la récente professionnalisation du football féminin et des nouvelles exigences qui accompagnent cette évolution. Où l'on s'aperçoit que la découverte du professionalisme, encore récente dans le football féminin en France, n'est pas exempte de contraintes bien réelles. Mais le sujet ne sera pas abordé.Décision dans « 3 à 4 semaines »Est-ce parce qu'elle pensait que cela n'émouvrait pas ses interlocuteurs ? Ou parce qu'elle était trop intimidée ? Laure Boulleau n'a même pas évoqué le fait qu'une éventuelle suspension lui ferait rater la prochaine Coupe du monde, organisée du 6 juin au 5 juillet au Canada.Le Collège de l'AFLD a indiqué que sa décision serait connue d'ici « 3 à 4 semaines ». Une chose est donc d'ores et déjà sûre : Laure Boulleau pourra participer aux demi-finales de la Ligue des champions avec le PSG, face à Wolfsburg, les 18 et 25 avril.Lire l'article : Ligue des champions : le PSG en demi-finale (chez les filles)A l'heure de conclure l'audience, Guy Joly s'est rappelé avec un malin plaisir des conseils avisés qu'il a un jour reçus. « Un vieil avocat me disait : ''Le meilleur moyen de convaincre un tribunal, c'est de le séduire, de lui faire la cour.'' Nous vous dirons si vous avez été convaincants, si vous nous avez séduits. Mais rassurez-vous, nous nous prononcerons en droit. »Fallait-il y déceler une pique mouchetée à Me Gramblat ? Peut-être. La dernière phrase n'est en tout cas pas la moins importante, car il n'est pas sûr que les membres du collège aient vraiment été séduits par le recadrage musclé proposé par l'avocat de la joueuse. Si la décision de l'AFLD ne leur convenait pas, les défenseurs de Laure Boulleau porteront l'affaire devant le Conseil d'Etat.Dans l'assistance, un spectateur un peu particulier a suivi les débats avec grand intérêt dans l'espace restreint réservé au public. Il s'agit de Loïc Korval. Le judoka, champion d'Europe des moins de 66 kilos, un temps suspendu pour trois manquements aux obligations de localisation puis finalement relaxé, mardi, par sa Fédération, est lui aussi sous le coup d'une procédure disciplinaire de l'AFLD et devrait être auditionné courant mai.Lire le post de blog : Loïc Korval : « C’est une grande victoire pour moi »Depuis « le début de l'année », Loïc Korval a un nouvel avocat, qui a constaté des failles chez les préleveurs venus contrôler l'athlète. Son défenseur s'appelle Me Gramblat.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.04.2015 à 15h18 • Mis à jour le09.04.2015 à 16h06 Ce devait être la récompense d'une belle saison pour Philippe Kalt. Le 20 mars, ce natif de Colmar (Alsace) était désigné par la Fédération Française de Football (FFF) comme le quatrième arbitre de la finale de la Coupe de la Ligue, qui opposera samedi soir au Stade de France le Paris Saint-Germain au Sporting Club de Bastia. Une manière de féliciter l'homme en noir pour ses bons et loyaux services dans le métier.A 46 ans, Philippe Kalt est l'un des arbitres les plus expérimentés de l'Hexagone. Depuis 1995, il figure parmi les membres de Fédéral 1 (F1), l'équivalent de la première division des arbitres. Si bien que son nom est familier aux oreilles des mordus du ballon rond, qui l'ont vu traîner son sifflet et ses cartons sur les pelouses de France depuis deux décennies. Lors de ses années phares, entre 2009 et 2011, l'homme a même officié en Ligue des champions. La consécration pour les arbitres européens.PHILIPPE KALT JOUE DES COUDESMais l'honorable carrière de Philippe Kalt pourrait s'arrêter aussi net qu'un coup de sifflet : la faute à un vilain geste. Dimanche 5 avril, les Girondins de Bordeaux accueillaient le RC Lens à l'occasion de la 31e journée de Ligue 1. Une rencontre sans tension au cours de laquelle l'arbitre s'oublia l'espace d'une seconde. Tandis que le joueur du RC Lens Adamo Coulibaly, en colère, réclamait une faute non sifflée, Philippe Kalt lui assena un coup de coude afin de l'écarter de son champ de vision. Une réaction étrange, les arbitres étant plus souvent habitués à sanctionner les footballeurs avec des cartons après avoir été bousculés par des joueurs, comme le défenseur parisien Thiago Silva en fit les frais en 2013.Quelques jours après la rencontre, Adamo Coulibaly s'était ému de la réaction violente de l'arbitre dans le journal l'Equipe : « Sur le moment,  je ne me suis pas senti agressé mais, après, en regardant les images, je me dis que c'est un geste volontaire agressif », avait-il lancé. Et de préciser avec mordant : « Moi, si je l'avais fait à l'arbitre, j'aurais pris quinze, vingt matchs, un an de suspension ! » UNE RETRAITE ANTICIPÉE ?Alors que la polémique enflait, la punition de la direction technique de l'arbitrage (DTA) dirigée par Pascal Garibian n'a pas tardé à tomber : Philippe Kalt sera privé de finale de la Coupe de la Ligue ! Ironie de l'histoire, cette affaire intervient au beau milieu d'une autre tempête (dans un verre d'eau) dont le monde du football a le secret. Jeudi 9 avril, Zlatan Ibrahimovic pourrait écoper de plusieurs matchs de suspension de la part de la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Une décision très attendue. Lors de la rencontre Bordeaux-PSG du 15 mars, l'attaquant du club de la capitale avait tenu des propos peu amènes envers l'arbitre du match, Lionel Jaffredo, et la France, ce « pays de merde ! »A l'image du géant suédois qui avait fait amende honorable après sa saillie médiatique, Philippe Kalt a envoyé une lettre d'excuses au Racing Club de Lens. Mais cela n'a pas suffi pour qu'on lui passe l'éponge. Il encourt également une sanction de trois mois qui l'enverrait prématurément à la retraite. Philippe Kalt fêtera en effet ses 47 bougies au mois d'août. Atteint par la limite d'âge des arbitres, il devra raccrocher le sifflet et les crampons à la fin de la saison, et ce quelle que soit la décision de la DTA. Adrien Lelièvre Catherine Pacary Emporter une « goutte d'eau » Wise Pack avec soi plutôt qu'une encombrante bouteille pendant le marathon de Paris. C'est une des innovations sélectionnées par la Ville de Paris et l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) pour intégrer le Tremplin, premier « incubateur » de 17 start-up uniquement dévolu au sport.Parce que « pour assumer son rôle de ville sportive, Paris doit avoir de grands événements, comme l'Euro 2016, le Mondial ou le marathon de Paris. Il lui faut aussi de grands clubs – qu'elle a – et des lieux : ce sont l'Insep, l'Arena Paris Bercy [en rénovation]. Et puis il lui faut des projets, où s'inventent les solutions de demain, pour la billetterie comme pour l'activité sportive. A l'heure de candidatures peut-être plus importantes, Paris doit être à la hauteur. » Ainsi l'adjoint aux sports à la mairie de Paris,  Jean-François Martins, a-t-il introduit, jeudi 8 avril, les projets sélectionnés, parmi la centaine qui avaient répondu à l'appel lancé par la municipalité. 2 minutes trente secondesModernisme oblige, les dirigeants n'avaient que 2 minutes et trente secondes pour se présenter. Exercice remporté, à l'applaudimètre, par E-cotiz  inventeur d'un outil de gestion en ligne des cotisations, idéal pour les dirigeants de petits clubs, pas toujours formés à la comptabilité. Rappelons que les cotisations représentent 60 % de leurs ressources et sont encore payées à 65 % par chèque. Ainsi, selon une étude réalisées auprès de 5 000 associations, celles-ci gagnent en moyenne treize journées travaillées par an en utilisant E-cotiz. « C'est génial », entendait-on dans la salle. Sur le même créneau, l'application SportEasy, pour ordi, iPhone et Android, regroupe tous les éléments dont a besoin une équipe de sport amateur dans sa gestion quotidienne.Autre trouvaille plébiscitée par le parterre d'investisseurs et d'entrepreneurs réunis pour l'occasion, les doses hydratantes et énergétiques Wise Pack, entèrement naturelles et comestibles, alternatives aux contenants en plastique et aux gels d'efforts polluants. Moins représentées, les grosses structures ont des problèmes spécifiques, comme la billetterie, essentielle tant pour le club que pour les spectateurs. Pour elles, Tech'4'Team optimise, grâce à un algorithme, le prix des billets et Seaters propose aux organisateurs d'événements de maximiser leur taux d'occupation sans surbooking.  Le coach « qui vous engueule »Plusieurs idées ciblent un sport spécifique. Ainsi, à la veille du paris-Roubaix, la pédale connectée de Connected Cycle permet au cycliste d'être géolocalisé à tout instant. Pour les golfeurs, eGull invente la première carte à mémoire pour noter ses scores. Promis à un large écho en cette saison, YoFitness propose à chacun, chez soi, un programme sportif personnalisé selon une dizaines de critères, parmi lesquels l'humeur du coach, sympa ou « qui vous engueule ». Gymlib' propose, lui, la salle de sport en libre service grâce à la récupération et à la remise sur le marché des abonnements non utilisés (65 % de ceux qui s'abonnent abandonnent en cours de route)...Pour ne pas abandonner, justement, et parce que tout effort mérite réconfort, le site Running Heroes encourage les coureurs en leur faisant profiter d'offres commerciales privilégiées au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Dans la même perspective, LSee met la nutrition personnalisée à la portée de tous et l'adapte au métabolisme de chacun. Les hubs informatiques sont un autre grand domaine de recherche, qui relient entre eux tous les membres de « l'écosystème sportif ». Parmi eux, la plateforme Fosburit permet de trouver des financements par le biais d'un crowfunding ciblé ; Goaleo cherche seulement à être un lieu de rencontres et de mise en commun d'informations. En marge de cette catégorie, intéressant tant les pratiquants que les encadrants, Sportagraph redonne sa place à la photographie, redevenue indispensable à l'heure du mobile et des réseaux sociaux.Stade Jean-Bouin dans un anDans le sport, il y a un avant, un pendant et un après. Dans la catégorie « on refait le match », Mojjo fournit aux tennismen amateurs les vidéos et les statistiques de leur match. Pour analyser en toute quiétude les actions et les améliorer. En direction du milieu professionnel, Footvision offre une représentation modélisée du football et Mac-Lloyd Sport modernise la récupération de données vidéos afin d'étudier le mouvement des footballeurs sur le terrain. Les équipes de l'OL et du Racing sont ainsi équipés de leurs capteursAccueillies pour l'instant dans des locaux provisoires au 152 boulevard McDonald (19e), ces 17 entreprises innovantes de moins de cinq ans, sont appelées à investir, en mars 2016, l'emblématique stade Jean-Bouin, dans le 16e. Un quartier idéal dans sa fonctionalité puisqu'il concentre déjà le pôle le plus dynamique de la capitale, avec le Parc des Princes, Roland-Garros, le stade Pierre de Coubertin, les hippodromes d'Auteuil et de Longchamp...Catherine PacaryJournaliste au Monde 08.04.2015 à 15h19 • Mis à jour le08.04.2015 à 15h43 Le Gabon accueillera l'édition 2017 de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2017), a annoncé mercredi au Caire le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou.Le Gabon l'a emporté face à deux autres pays candidats, l'Algérie et le Ghana, pour organiser cette 31e édition de la CAN, qui devait initialement se disputer en Libye avant que ce pays, en proie à une guerre civile, ne se désiste.Le Gabon avait déjà coorganisé la CAN en 2012, avec la Guinée équatoriale, accueillant notamment la finale sur son sol, à Libreville.Le Maroc réintégréLe tirage au sort des qualifications à cette édition 2017 contient le Maroc, qui s'était désisté en novembre de l'organisation de la CAN 2015 (récupérée par la Guinée équatoriale). D'abord suspendu par la CAF, il a été réintégré aux qualifications après avoir obtenu gain de cause auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).Les trois CAN suivantes ont déjà été attribuées, au Cameroun (2019), à la Côte d'Ivoire (2021) et à la Guinée (2023). 08.04.2015 à 11h17 • Mis à jour le08.04.2015 à 13h53 | Catherine Pacary L'annonce imminente d'une candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques de 2024 ouvre des perspectives insoupçonnées… Alors qu'un nouveau pic de pollution sévit depuis mercredi 8 avril dans la capitale, la circulation et ses nuisances ne doivent pas être un frein à la candidature parisienne. Mieux, elle doit intégrer l'afflux de plusieurs centaines de milliers de touristes et d'athlètes qu'il va falloir loger, nourrir et acheminer d'un site à l'autre. Et si la solution était de tourner en rond ? Le président du groupe Parti communiste français-Front de gauche, Nicolas Bonnet-Oulaldj, propose ainsi de faire reprendre du service à la « petite ceinture », laquelle est au menu du prochain Conseil de Paris des 13 et 14 avril qui doit voter la candidature de la ville pour les JO 2024.La petite ceinture, ce sont 33 kilomètres de voies ferrées qui ont assuré le transport de passagers et de marchandises autour de la capitale jusqu'en 1934 – 1985 sur la ligne d'Auteuil –, pour les premiers, et 1992 pour le fret. Initialement le train devait être remplacé par un tram, idée finalement abandonnée en 1998 au profit du bus (l'actuel PC, pour « petite ceinture », pas « Parti communiste »)… Mais la SNCF, propriétaire de l'infrastructure, a préempté le tronçon nord-ouest, où circule l'actuel RER C. Ensuite, la partie entre Muette et Passy, dans le 16e arrondissement, ainsi qu'une longue portion dans le quartier nouveau du 15e et des pointillés dans les 17e et 18e arrondissements ont beaucoup plus récemment été végétalisés en zones de biodiversités, parfois proches du terrain vague…23 kilomètres de fricheRestent 23  kilomètres de friches, que la SNCF s'engage à mettre gracieusement à la disposition de la Ville. En contrepartie, l'entretien et les aménagements seront pris en charge par la collectivité parisienne ; la continuité de la petite ceinture sera préservée et les aménagements devront être réversibles, pour le cas où la SNCF veuille à nouveau exploiter des kilomètres de ligne. Point non négligeable, 15 millions d'euros sont prévus pour financer les travaux.Les réunions des 13 et 14 avril doivent permettre d'exposer les différents projets suceptibles de profiter d'une partie de cette manne. En préambule, la maire de Paris, Anne Hidalgo, présentait mardi 7 avril en compagnie du président de la SNCF Guillaume Pepy, les quelque 500 mètres du quartier de la gare de Rungis, dans le 13e arrondissement, qu'elle compte faire aménager en espaces plantés, façon « coulée verte », et rouvrir à la circulation piétonne en septembre.Maintenir une activité ferroviaire« Si vous voulez végétaliser la capitale, il faut le faire sur les berges de la Seine », réagit Nicolas Bonnet-Oulaldj. « Ceinture verte », « poumon vert » sont des expressions que cet élu de 40 ans récuse. Plus d'un tiers de la petite ceinture encore en friche est en effet en tunnel, et une grande partie est encaissée entre de hauts murs, impropres à la promenade bucolique.D'où la première proposition PCF-Front de gauche de maintenir une activité ferroviaire pour le transport de marchandise. Utilisant l'engagement pris par Paris et la SNCF de « réversibilité », il propose que de petites structures légères et peu bruyantes soient réinstallées. Les gares, axes « entrants » de Paris, seraient ainsi reliées, comme avant, aux plates-formes logistiques. Cela permettrait de satisfaire à l'engagement de l'adjoint à la maire, Jean-Louis Missica, du « dernier kilomètre propre », le long duquel le fret est transporté par de petits véhicules électriques. L'idée est d'ailleurs reprise et appuyée par l'Association sauvegarde petite ceinture. Partage  des voies« Il y a possibilité de relancer une activité non bruyante », Nicolas Bonnet-Oulaldj en est persuadé. C'est pourquoi il l'assortit d'un second « vœu », qui sera également présenté le 14 avril au Conseil de Paris, de partage des voies. Des parcours en vélo-rail et en draisine permettraient des balades découvertes, un train pédagogique pourrait également être mis en circulation à l'occasion des Jeux olympiques. Avant d'être pérennisé. Moins polluant que les bus, ce serait un « plus » pour la candidature parisienne. Et n'allez pas dire à Nicolas Bonnet-Oulaldj qu'il s'agit d'une mesure gadget : « Le gadget, c'est plutôt la coulée verte ! » Par une belle journée ensoleillée – et polluée – propice à l'optimisme, et pourquoi pas envisager le vélo-rail comme discipline olympique ?Catherine PacaryJournaliste au Monde 08.04.2015 à 09h58 • Mis à jour le08.04.2015 à 11h41 Mahiedine Mekhissi, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Pékin et de Londres sur 3 000 mètres steeple, et triple champion d'Europe de la discipline, est forfait pour les prochains Championnats du monde de Pékin (août 2015), a annoncé l'athlète de 30 ans mardi 7 avril.Le Français a été opéré lundi au Qatar pour des douleurs au pied droit, explique-t-il sur sa page Facebook, « la bonne nouvelle, l'opération s'est bien passée ; la mauvaise, c'est trois, quatre mois d'arrêt. Je suis donc contraint de faire une croix dès à présent sur la saison estivale, Championnats du monde à Pékin inclus », précise-t-il.// (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Bonjour à tous. Cela fait près de deux semaines que je me trouve au Qatar à Aspetar pour des soins et surtout rechercher...Mahiedine Mekhissi on mardi 7 avril 2015En août dernier, lors des Championnats d'Europe de Zurich, il avait défrayé la chronique en retirant son maillot avant la ligne d'arrivée du 3 000 m steeple qu'il dominait largement. Le Français avait été disqualifié avant de prendre sa revanche dans le 1 500 mètres.Rio en tête ?Double médaillé de bronze aux Mondiaux de Daegu en 2011 et de Moscou en 2013, Mekhissi vise certainement les Jeux olympiques de Rio l'an prochain. Sorti de nulle part, révélé lors de cette grand-messe planétaire du sport en 2008 en Chine, le coureur français prendrait date avec les légendes de l'athlétisme mondial en remportant un titre olympique au nez et à la barbe des spécialistes kényans de la discipline.Pour ce faire, il a besoin d'être en pleine capacité de ses moyens, d'où le sacrifice des Mondiaux qui, au contraire des Jeux olympiques, reviennent tous les deux ans dans le calendrier de l'athlétisme. 07.04.2015 à 18h21 • Mis à jour le07.04.2015 à 18h48 Leader de la Ligue 1, demi-finaliste de la Coupe de France, finaliste de la Coupe de la Ligue et quart de finaliste de la Ligue des champions, le PSG de Laurent Blanc aurait toutes les raisons de se réjouir de cette fin de saison palpitante.En ligne de mire : un hypothétique quadruplé qui ferait entrer le club parisien dans une autre dimension (la quatrième, forcément). C'était compter sans les blessures de David Luiz, Thiago Motta et Edinson Cavani dimanche soir face à l'Olympique de Marseille, qui ont légèrement assombri l'humeur de l'ancien sélectionneur des Bleus. >> Lire aussi : Ligue 1 : le suspense enfin levé ?Car si, au terme d'un match au suspense haletant, le PSG a sans doute écarté un concurrent direct dans la course au titre en s'imposant 3-2 sur la pelouse du Vélodrome, ce succès a été payé au prix fort : touchés tous deux à la cuisse gauche, le Brésilien David Luiz et son coéquipier italien Thiago Motta ont quitté prématurément la pelouse, laissant leurs partenaires finir la partie à 10 contre 11.Verdict médical : quatre semaines d'indisponibilité au minimum pour Luiz, et une absence estimée à dix jours pour Motta. Deux cailloux supplémentaires dans la chaussure de Laurent Blanc, qui comptait sur ces piliers de son équipe-type pour aborder un mois d'avril crucial pour le club. Un calendrier infernalRançon de ses succès nationaux et européens cette saison, le PSG disputera pas moins de sept rencontres lors des trois prochaines semaines – presque toutes décisives. Les hommes de Laurent Blanc poursuivent leur marathon contre Saint-Etienne mercredi soir au Parc des Princes pour une place en finale de la Coupe de France à Saint-Denis. Une ville qu'ils visiteront dès samedi soir pour la finale... de la Coupe de la Ligue contre le SC Bastia au Stade de France. Autre plat au menu copieux des joueurs parisiens, et pas des moindres : le FC Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des champions, le 15 avril à Paris. >>Lire aussi : Le calendrier d'enfer du PSGOutre les absences de Thiago Motta et David Luiz pour ce choc européen, l’entraîneur parisien devra composer avec les suspensions de Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti. Or Laurent Blanc aurait aimé disposer de toutes les forces en présence pour affronter le club catalan, qui fait figure d'épouvantail dans la compétition grâce à son intenable trident offensif Messi-Suarez-Neymar.Le champion du monde 1998 pourra toutefois compter sur son talisman Marquinhos – avec qui le PSG est invaincu cette saison – pour remplacer Luiz dans l'axe de la défense. Le Néerlandais Van der Wiel pourrait retrouver son poste d'arrière-droit, tandis que Lavezzi et Lucas seront vraisemblablement en concurrence pour épauler Cavani, légèrement blessé également lors du clasico et forfait contre les Verts, sur le front de l'attaque.Drôle de coïncidence : le PSG avait perdu quatre joueurs sur blessure à quelques jours du huitième de finale retour de la Ligue des champions contre Chelsea en février. Ce qui n'avait pas empêché les Parisiens d'éliminer l'équipe entraînée par José Mourinho au terme d'un match héroïque. Laurent Blanc priera très fort les dieux du football pour que l'histoire se répète contre ses adversaires au cours des prochaines semaines.Adrien Lelièvre 07.04.2015 à 12h59 | Clément Martel Et de cinq. En battant l'équipe de l'université du Wisconsin (68-63), les « Blue Devils » de Duke se sont adjugés lundi 6 avril la cinquième couronne de leur histoire. Le sacre des joueurs de l'université située à Durham, en Caroline du Nord, met fin à la March Madness, la « folie de mars », qui voit chaque année les Américain se prendre de passion pour le tournoi final de basket universitaire.Lire aussi : Basket : les Etats-Unis en proie à la « folie de mars »Emmenés par Tyus Jones, sacré MOP (Most Outstanding Player), meilleur joueur du Final Four, grâce à ses 23 points en finale, les joueurs de Duke ont remporté la rencontre grâce à une seconde mi-temps de haute volée. S'il ne fait pas partie des meilleurs « prospects » – ces joueurs dont le potentiel attire les équipes NBA – de l'université, éclipsé par le talent de ses coéquipiers Jahill Okafor et Justice Winslow, le meneur de poche des « Blue Devils » a fait preuve d'un sang-froid à toute épreuve, inscrivant 19 points en seconde mi-temps, dont un trois-points décisif.L'ombre du Coach KPour l'université du Wisconsin, le rêve s'arrête en finale. Les coéquipiers de Frank Kaminsky, sacré meilleur joueur de l'année en NCAA (le championnat universitaire américain), n'auront pas trouvé les ressources nécessaires pour rééditer leur exploit de la veille, qui les avait vu battre l'équipe – invaincue durant toute la saison – de Kentucky en demi-finale. Présents en finale pour la première fois depuis 1941, les « Badgers » ne rajouteront pas un second titre au palmarès de l'université.Un problème que ne connaît pas Duke, qui avec ce titre, garnit un peu plus sa salle des trophées. Université de renom dans le pays du basket universitaire, Duke, avec ce succès, consacre une fois de plus le travail de son entraîneur, Mike Krzyzewski, qui dirige aussi l'équipe américaine chaque été. Plus que ses joueurs, qui par essence ne font que passer le temps de leur cursus sur le campus de Durham, Coach « K » est la véritable star des « Blue Devils », et cette cinquième couronne depuis 1991 en fait le second meilleur coach universitaire de tous les temps.Lire aussi : Mondial de basket : le cas « coach K »Pour les université américaines, la fin du Final Four inaugure une nouvelle période, celle de la Draft. Dans les jours qui viennent, les meilleurs jeunes joueurs du pays devront décider s'ils se lancent dans le grand bain du professionnalisme et se présentent à la Draft NBA, cette sélection qui permet aux moins bonnes équipes de choisir les meilleurs potentiels. Des « prospects » dont ni Duke, ni Wisconsin ne manquent, et dont le départ obligera, comme chaque année, les universités américaines à reconstruire leurs effectifs.Clément MartelJournaliste au Monde Anthony Hernandez Précocité, titres en pagaille, records du monde puis graves blessures... La carrière du hurdler chinois Liu Xiang est un condensé d'émotions. Mais à 31 ans, le seul champion olympique masculin de l'Empire du milieu en athlétisme a décidé d'annoncer officiellement sa retraite sportive, qui n'était plus qu'un secret de polichinelle tant ses trois dernières années ont été difficiles.Véritable idole en Chine, après son sacre olympique à Athènes en 2004, assorti d'un temps canon égal au record du monde détenu alors par le Britannique Colin Jackson (12 s 91), le natif de Shanghaï arrive en position d'ultrafavori à domicile, et surtout avec un tendon d'Achille qui ne tient plus qu'à un fil,  lors des JO de Pékin en 2008. « Quand il est entré dans le stade olympique pour disputer les séries du 110 m haies, son tendon avait déjà à moitié lâché. Ils l'avaient mis sous infiltrations de corticoïdes. C'est évident que cela ne pouvait pas passer. Vous vous rendez compte jusqu'où son encadrement était prêt à aller ? », raconte Renaud Longuèvre, ancien entraîneur du hurdler français Ladji Doucouré, rival pendant quelques années du Chinois.Tendon d'Achille à moitié rompuLe coach français, qui entretient de bons rapports avec son homologue chinois, est d'ailleurs sollicité juste après l'incident, qui voit Liu Xiang quitter le célèbre « Nid d'oiseau » sans même pouvoir concourir, à la stupéfaction de ses milliers de fans. « Ils ont demandé plusieurs avis médicaux et je les ai mis en contact avec le professeur Saillant, qui a ausculté Liu au Club France. Il a confirmé la pré-rupture du tendon d'Achille », affirme Renaud Longuèvre.Après treize long mois d'absence, il revient à la compétition en 2010 mais ne retrouve son niveau qu'en 2011. Gêné par le Cubain Robles, il ne remporte que la médaille d'argent des Mondiaux de Daegu. En 2012, il termine également deuxième des Mondiaux en salle derrière l'Américain Merritt et devant le Français Martinot-Lagarde. En juin, à Eugene (Etats-Unis), il égale même le record du monde détenu par Robles en 12 s 87. Sa performance n'est pas homologuée à cause d'un vent trop favorable.Alors que le monde entier attend qu'il prenne enfin sa revanche lors des JO de Londres, Liu est victime d'une nouvelle blessure au tendon d'Achille en série du 110 m haies. Il termine la course à cloche-pied et sort de la même manière du stade. L'athlète chinois y gagne le surnom de « maudit des Jeux olympiques ». Renaud Longuèvre a un point de vue différent : « C'est l'usure classique du 110 m haies, qui est un vrai jeu de massacre. Quand vous êtes champion olympique, champion du monde, recordman du monde, on ne peut pas dire que vous avez raté votre carrière... »De fait, si Liu n'a plus couru depuis 2012, avant même d'avoir atteint les trente ans, il compense largement en ayant obtenu des résultats dès ses jeunes années. « En 2000, il termine 4e des Mondiaux junior alors qu'il n'est que cadet. On a découvert que les Chinois, pas réputés pour la qualité de leur athlétisme, avaient un jeune hurdler très fort et très talentueux », se souvient l'entraîneur français. En 2002, à l'âge de 19 ans, il s'empare du record du monde junior du 110 m haies (13 s 12), réalisé avec des haies à 1,06 m. Un record qui tient toujours puisque l'autre record junior (12 s 99), détenu depuis l'an passé par le Français Wilhem Belocian, a été passé sur des haies de 0,99 m.  Une décélération moins importanteEn 2003, lors des Mondiaux à Paris, il monte sur son premier podium grâce à une troisième place. « Liu a toujours eu un petit temps d'avance sur Ladji Doucouré. En 2004, en finale olympique, il prend un meilleur départ et personne ne le rattrape alors que Ladji tape la dixième haie et voit ses espoirs s'envoler », rappelle Renaud Longuèvre. A seulement 21 ans, Liu devient une idole dans son pays.Lors d'un stage commun à l'Insep, Ladji Doucouré et son entraîneur découvrent l'entraînement de Liu Xiang, basé sur l'élasticité et la souplesse, plus que sur la musculation. « Liu était un super technicien, qui finissait très fort ses courses. Il avait la capacité de beaucoup moins décélérer que ses adversaires après la 7e haie. Cette résistance à la fréquence était liée à la qualté du franchissement », analyse l'entraîneur tricolore.Alors que la Chine accueille au mois d'août les championnats du monde, les espoirs de médaille chinoise semble bien maigres. « L'athlétisme chinois souffre du manque de compétitions, c'est pour cela que les meilleurs athlètes essaient d'aller à l'étranger, comme les perchistes en France avec Damien Inocencio (ancien entraîneur de Lavillenie). Les Chinois ont du mal à dynamiser les choses de l'intérieur », explique Renaud Longuèvre. Le successeur de Liu Xiang n'est pas encore désigné.>> Lire : En Auvergne, la perche chinoise prend son envol Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.04.2015 à 14h20 • Mis à jour le06.04.2015 à 15h05 | Clément Guillou La présence de Marcelo Bielsa sur le banc de l'Olympique de Marseille est terriblement gênante pour son club. Car chaque défaite est l'occasion, pour l'entraîneur argentin, d'assumer ses responsabilités et d'exposer en creux le manque de classe de certains joueurs et de sa direction. Une différence de hauteur de vue qui serait tout aussi frappante si Bielsa entraînait Lyon ou le Paris Saint-Germain. Après la défaite de l'OM contre le PSG dimanche soir (2-3), « El Loco » a une nouvelle fois endossé la culpabilité du résultat :« C'est la philosophie de l'adversaire qui l'a emporté. Mais le match de nos joueurs a été positif. Le projet de jeu du PSG a été supérieur au nôtre. Il n'y a pas eu d'intervention du hasard ou d'autre chose. Il n'y aucune excuse que l'on pourrait présenter. J'insiste, j'ai vu un niveau satisfaisant de la part de nos joueurs mais le dispositif que j'avais proposé pour ce match n'a pas été satisfaisant. »Pendant que Bielsa faisait son autocritique en conférence de presse, regard baissé et visage aussi fermé que d'habitude, les responsables du site officiel du club affirmaient, catégoriques, que le défenseur parisien Marquinhos avait commis une main méritant un penalty en faveur de l'OM.Il y avait penalty : la preuve par l'image #Clip → http://t.co/YW6lDpdvbm — Olympique Marseille (@OM_Officiel)require(["twitter/widgets"]);« C'est la faute de l'arbitre » : une puissante analyse déjà faite par le président marseillais Vincent Labrune pour expliquer les cinq points perdus en deux matchs face à Lyon, qui évite, comme l'a déjà souligné Bielsa, de se poser des questions sur l'impuissance marseillaise face aux autres ténors du championat (quatre défaites et un nul face à Lyon, Paris et Monaco).« [MA RESPONSABILITÉ] EST TOTALE »C'est une constante dans la première saison de Marcelo Bielsa à Marseille : il assume seul les mauvais résultats de son équipe, de plus en plus souvent depuis que l'OM a quitté la première place. En février, lorsqu'il lui est demandé sa part de responsabilité dans la baisse des performances :« Elle est totale. Ce sont les mêmes joueurs, il n'y a pas de raison pour que je ne réussisse pas à tirer le meilleur d'eux. Le rôle des entraîneurs, c'est de préparer les joueurs et de faire en sorte qu'ils jouent bien ensemble. Depuis le début de l'année, nous n'avons pas été supérieurs à des équipes inférieures. On ne peut pas le reprocher à quelqu'un d'autre qu'à l'entraîneur. »Selon Bielsa, les joueurs doivent tout à leur travail et leur talent. Mais s'ils ne l'expriment pas, c'est de la faute de leur entraîneur. « Quand l'équipe court, c'est grâce aux joueurs, et quand elle ne court pas, c'est parce que l'entraîneur ne l'a pas assez préparée mentalement pour ça », dit-il avant le match aller contre Paris.Il assume aussi de ne pas avoir su faire naître « une harmonie » entre les attaquants André-Pierre Gignac et Michy Batshuayi et ne se reconnaît aucun mérite dans le retour en équipe de France de ses joueurs : « J'ai conscience des effets que produit ma méthode sur les joueurs à l'entraînement, mais dans le cas de Gignac et de Dimitri Payet, ce mérite leur revient seulement à eux, à leurs efforts personnels. Si je devais reconnaître une influence, je citerais plutôt celle de leurs coéquipiers qui les aident à se mettre en avant. »Il ne faut pas y voir le signe d'une humilité à toute épreuve. « Les grands leaders ont besoin, quand ils parlent, qu'on les écoute », expliquait en début de saison un Bielsa beaucoup plus sûr de lui, quelques jours avant de descendre en flammes le recrutement du club et de contresigner ses propos une semaine plus tard : « J'ai revu la conférence de presse et tout était juste et exact. »LES ENTRAÎNEURS, « CONTEURS DE L'EXPRESSION DES MEILLEURS JOUEURS »Bielsa ne pense pas non plus que l'entraîneur est responsable de tout ce qui se passe sur le terrain. « On observe souvent que le public, mais aussi les médias, accordent à l'entraîneur une trop grande importance, elle est surévaluée, surcotée », disait-il en début de saison. Dit plus poétiquement : « Les entraîneurs ne sont que les conteurs de l'expression des meilleurs joueurs. » Faudrait-il croire cet obsédé de l'analyse vidéo lorsqu'il affirme, dans un étrange paradoxe, ne jamais penser « que le résultat est dû à l'analyse très profonde que nous faisons des adversaires » ?En réalité, il faut surtout voir là une volonté de protéger son groupe. La seule critique qu'il consent à faire en public consiste à regretter régulièrement un manque d'efficacité de son équipe. C'est aussi une façon de souligner qu'elle a su se procurer beaucoup d'occasions.La propension de Bielsa à l'autoflagellation peut parfois virer à l'absurde, comme après le match nul obtenu à Saint-Etienne (2-2). Ce soir-là, le 22 février, il insiste sur son erreur d'avoir sorti Brice Dja Djédjé à l'occasion d'un triple changement à l'heure de jeu, oubliant de préciser que l'entrée au même moment d'Alessandrini et Batshuayi avaient renversé le cours de la rencontre en cinq minutes.UN RISQUE MESURÉSi Bielsa peut se permettre de s'offrir en victime expiatoire après chaque contre-performance marseillaise, c'est qu'il ne craint pas de se retrouver à la porte. D'abord parce qu'il jouit, parmi les supporteurs, d'une cote d'amour que lui envient ses 19 homologues de Ligue 1. Une popularité dans les tribunes qu'il a savamment entretenue à coups de déclarations que l'on devine sincères, comme : « Je n'aime pas être démagogique mais ce qui se passe au stade Vélodrome, on le voit dans très peu de stades du monde. » Ensuite parce que son maintien en poste passe dans son esprit après les résultats, comme il l'a démontré en critiquant frontalement son employeur dès le mois d'août ou en estimant, lorsque Vincent Labrune a évoqué une prolongation de son contrat en octobre, qu'il était trop tôt pour juger de la qualité de son travail.Le conseiller en communication Frank Tapiro, interrogé par Lequipe.fr en septembre sur la communication de Marcelo Bielsa, livrait une autre piste de réflexion. « Avec ses lunettes, son survêt, son regard au sol et sa manière de parler dans sa barbe en espagnol et sans aucune véhémence, il donne l'image de quelqu'un de pas sûr de lui, et les gens se disent qu'il est trop naïf pour être coupable. Je n'avais jamais vu ça en communication, et ça marche. » En clair : quand Bielsa explique que la défaite est de sa faute, sa façon de le dire indique le contraire.Clément GuillouJournaliste au Monde 06.04.2015 à 11h05 | Véronique Malécot Dimanche 5 avril, à 21 h 30 (heures de Paris), Abu Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, a remporté la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, le tour du monde à la voile et en équipages, entre Auckland en Nouvelle-Zélande et Itajai au Brésil. Ils ont parcouru les 6 776 milles nautiques (12 550 km environ) du parcours en 18 jours 23 heures et 30 minutes. C'est la deuxième victoire dans cette édition pour Ian Walker et son équipage.Depuis quelques jours, les quatre équipes en tête ont navigué à vue, se partageant la tête du classement. A quelques heures de l'arrivée, l'issue de la course était encore indécise. Mais au final, c'est Abu Dhabi Ocean Racing qui a pris l'ascendant sur ses concurrents.UNE ÉTAPE INDÉCISE JUSQU'AU BOUT« C'est incroyable. Cette étape est monstrueuse. En plus, on a claqué le record des 24 heures. Il y a une semaine environ, j'ai dit aux gars : ''Je le veux ce record même si ça nous oblige à ne pas faire totalement la route.'' C'est exactement ce qu'on a fait puis on est revenu sur les leaders. Depuis, nous avons vraiment très bien navigué jusqu'à ce finish très serré, a expliqué Ian Walker à l'arrivée. Quand Dongfeng a démâté, cela nous a un peu miné le moral. Il est devenu plus important de finir la manche quoi qu'il arrive que de terminer premier ou deuxième. On n'a pas voulu prendre trop de risques mais nous avons eu 50 nœuds de vent et une mer grosse à plusieurs reprises. On a essayé de gérer cela au mieux. On a perdu parfois du terrain sur les autres. Mais au final, c'était une bonne décision de naviguer prudemment.»Les marins d'Abu Dhabi Ocean Racing devancent de trente petites minutes l'équipage de bateau espagnol Mapfre, skippé par Iker Martinez, qui a réalisé le parcours en 19 jours et 2 minutes. L'arrivée a été également très disputée pour la troisième place entre l'équipage américano-turc de Team Alvimedica et l'équipage hollandais Team Brunel. Au final, c'est Team Alvimedica, skippé par Charlie Enright, qui l'emporte, en franchissant la ligne avec 1 minute et 16 secondes d'avance sur Team Brunel, mené par Bouwe Bekking. Au pointage ce lundi matin, le dernier bateau en course, Team SCA, skippé Samantha Davies, est à moins de 500 milles d'Itajai.L'ABANDON DE DONGFENGCette cinquième étape a été surtout marquée par l'abandon de Dongfeng Race Team, co-leader au classement général, le 1er avril, trois jours après que l'équipage ait cassé son mât au large du Cap Horn, alors qu'il menait la flotte. Les marins, à l'abri à Ushuaïa en Argentine, ont tout tenté pour remettre leur bateau en état et reprendre la course. Mais ils ont dû y renoncer devant l'ampleur des réparations. L'objectif de Charles Caudrelier, le skipper désormais, est de convoyer Dongfeng jusqu'à Itajai, et le reparer dans les temps pour être prêt pour le départ de la sixième étape le 19 avril. L'équipe technique et les deux équipiers chinois ont quitté Ushuaïa le 3 avril. Le reste de l'équipage rejoint Itajai par avion. Le bateau est attendu samedi 11 ou dimanche 12 avril à Itajai.Au classement général, Abu Dhabi Ocean Racing conforte sa place de leader avec 9 points. Dongfeng, malgré son abandon qui lui a coûté 8 points, reste deuxième avec 16 points. Team Brunel conserve la troisième place avec 18 points mais est rejoint par Mapfre à égalité de points. Team Alvimedica est cinquième avec 19 points et enfin Team SCA, sixième avec 29 points.Très sérieusement endommagé après s'être échoué sur un récif de l'océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé, Team Vestas Wind (DEN/Chris Nicholson), n'a pas pu prendre le départ de cette cinquième étape.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 19 avril pour rejoindre Newport aux Etats-Unis puis Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg, en Suède, où s'achèvera le 27 juin ce marathon planétaire en neuf étapes et autant de mois de course sur quatre océans.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 06.04.2015 à 10h07 • Mis à jour le06.04.2015 à 10h18 La Suède a remporté le Championnat du monde 2015 de curling messieurs en battant la Norvège en finale (9-5), dimanche à Halifax (Canada).Lire : Pierre qui glisse amasse les CanadiensLes Suédois, skippés par Niklas Edin, se sont imposés face aux tenants du titre et ont empoché la septième couronne mondiale de leur histoire, la première depuis 2004.La médaille de bronze est revenue au pays-hôte et à la nation de référence de la discipline (34 titres), le Canada, qui a battu la Finlande 8 à 4.Le classement final : 1. Suède ; 2. Norvège ; 3. Canada ; 4. Finlande ; 5. Etats-Unis ; 6. Japon ; 7. Suisse ; 8. Chine ; 9. République tchèque ; 10. Italie ; 11. Ecosse ; 12. Russie. Rémi Dupré (Marseille, envoyé spécial)) Aux abords du Stade Vélodrome, les supporteurs de l’olympique de Marseille oscillaient entre dépit et résignation après la défaite (3-2) concédée par leur formation contre le Paris-Saint-Germain, dimanche 5 avril, en clôture de la 31e journée de Ligue 1. « On ne pourra jamais les battre, pouvait-on entendre dans l’une des rames de la ligne 1 du métro phocéen. Ils sont trop forts. Affronter cette équipe, c’est comme affronter une grande équipe européenne. Le PSG, c’est l’OM des années 90 [celui de Bernard Tapie, vainqueur de la Ligue des champions en 1993]. C’est pas avec les joueurs qu’on a qu’on peut les battre. »La déception était à la hauteur des attentes du peuple phocéen, désireux d’empocher enfin un succès symbolique face au rival de la capitale après une série de six revers enregistrés. Las. Ce « clasico » aura donc débouché sur une énième victoire du PSG (la septième d’affilée), invaincu depuis sa débâcle (3-0) au Vélodrome, par une frisquette soirée de novembre 2011. Soit depuis une éternité. A l’époque, la grinta olympienne avait suffi à faire trébucher l’ennemi ancestral, tout juste racheté par le fonds Qatar Sports Investments.Dans les entrailles du Vélodrome, l’entraîneur de l’OM Marcelo Bielsa ne s’est pas départi de sa légendaire propension à jouer les paratonnerres pour protéger son groupe. Les yeux éternellement rivés sur son pupitre, « El Loco » (le Fou) a assuré que le « résultat était juste. » « Le match s’est déroulé comme je l’avais imaginé, a déclaré le technicien argentin. Nous ne pourrions vous présenter aucune excuse. On n’a jamais pu imposer notre jeu. Le dispositif que j’avais mis en place pour ce match n’a pas été satisfaisant. » Le natif de Rosario a confié qu’il était « déçu » de n’avoir pas offert la victoire aux 65 000 spectateurs du Vélodrome.L’OM hors course ?Devancé de cinq points par le leader parisien, et de quatre unités par le dauphin lyonnais, l’OM a-t-il tiré un trait définitif sur le titre ? « C’est très difficile d’affirmer que les possibilités soient intactes. Mais en tenant compte des points encore à disputer, on ne peut écarter aucune possibilité, a lancé le coach marseillais. Mais aussi je ne peux pas ignorer l’importance du match d’aujourd’hui, et la conséquence qui découle du fait de ne pas avoir pris de points. »Troisième au classement, la formation olympienne devra en outre s’accrocher dans la course au podium. « L’objectif numéro 1 est de retrouver la Ligue des champions », confiait au Monde avant la rencontre le gardien et capitaine marseillais Steve Mandanda. Or, l’OM (57 unités) risque de devoir batailler avec l’AS Monaco (54), quatrième avec un match en retard et encore engagé en Ligue des champions (quarts de finale contre la Juventus Turin les 14 et 22 avril), et l’AS Saint-Etienne (53), son poursuivant direct. Marcelo Bielsa a dû déjà entouré en rouge la date du 9 mai, jour de la réception de la formation du Rocher au Vélodrome, lors de l’antépénultième journée du championnat.La tentation est grande d’affirmer que ce clasico a permis de clarifier la donne sur les plans arithmétique et sportif en ce qui concerne le duo de tête du classement. En s’imposant avec autorité dans un environnement particulièrement hostile, le PSG a montré qu’il demeurait l’éternel favori dans sa course à sa succession. « On a eu la maîtrise du match », a affirmé Laurent Blanc, l’entraîneur des doubles tenants du titre, en conférence de presse. Désireux d’écourter la séance de questions-réponses, l’ex-défenseur de l’OM (1997-1999) a notamment prié les journalistes d’accélérer la cadence : « Allez-y, on a envie de vite rentrer. »Calendrier surchargé pour le PSGDavantage que le coup réalisé par ses joueurs au creux du volcan phocéen, le « Président » est revenu sur le marathon que dispute son escouade en avril. Maintenant que l’obstacle marseillais est franchi sans encombre, l’écurie parisienne doit jouer sept rencontres d’ici au 28 avril et la réception de la lanterne messine en championnat. Il s’est notamment attardé sur le « décalage horaire » fatal aux Argentins Ezequiel Lavezzi et Javier Pastore, tardivement rentrés de sélection et obligés de se lever à « 7 heures du matin pour prendre leur petit-déjeuner. »« Le clasico devrait être programmé avant la trêve internationale, a pesté Laurent Blanc. En une semaine, on va devoir disputer un match de Coupe de France, (demi-finale contre Saint-Etienne mercredi 8 avril), un de Coupe de la Ligue (finale face à Bastia samedi 11 avril) puis un de Ligue des champions (quart de finale aller contre le FC Barcelone mercredi 15 avril). On a un calendrier surchargé qui ne nous donne pas la possibilité de récupérer. » L’entraîneur parisien était d’autant plus énervé qu’il venait de perdre sur blessures David Luiz, Thiago Motta et Edinson Cavani, victimes de « problèmes musculaires ». « Ce n’est pas très bon signe », a assuré Laurent Blanc, qui a récemment récupéré plusieurs blessés (Yohan Cabaye, Lucas Moura).Encore en lice sur quatre tableaux, le PSG puise dans son expérience et dans les bienfaits de la préparation physique effectuée en janvier Marrakech (Maroc) pour sortir indemne des pires guêpiers. Mais pourra-t-il se permettre de s’éparpiller dans la dernière ligne droite du championnat alors que les écarts sont si serrés ? Son principal rival dans la course au titre devrait être l’Olympique lyonnais, qui a depuis longtemps prouvé son endurance. La liste de ses prochains adversaires en Ligue 1 (Nice, Metz, Lille, Nantes, Guingamp, Montpellier, Reims au programme) devrait toutefois inciter Laurent Blanc à faire tourner son effectif. En se cramponnant fermement à ses ambitions européennes, le PSG entretient jusqu’à présent un relatif suspense en Ligue 1. C’est ce qui rend ce cru 2014-2015 si capiteux.Rémi Dupré (Marseille, envoyé spécial))Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré C'est dans un Stade Vélodrome archicomble (65 148 spectateurs, soit le record d'affluence pour l'enceinte) et semblable à une étuve que le Paris-Saint-Germain s'est imposé (3-2) face à l'Olympique de Marseille, dimanche 5 avril, en match de clôture de la 31e journée de Ligue 1.Alors que l'ancien directeur sportif et entraîneur de l'OM, José Anigo leur avait promis « un tremblement de terre », les joueurs du club de la capitale ne sont finalement pas sortis calcinés du volcan phocéen. Ils en sont sortis indemnes - à l'exception de David Luiz et Thiago Motta, blessés durant la recontre -, remportant leur septième clasico consécutif contre leur rival. Grâce à ce succès, ils conservent la première place du classement, devançant d'un point leur dauphin lyonnais et de cinq unités leurs victimes du jour, englués au troisième rang.Devant son public, l'OM n'a pas réussi à s'extraire du cercle infernal dans lequel il végète face au PSG depuis trois saisons. Le club marseillais n'a plus battu son rival depuis novembre 2011. Sur ses terres, le onze olympien avait alors étrillé (3-0) l'équipe de la capitale, moins de six mois après son rachat par Qatar Sports Investments.A quelques heures du coup d'envoi de la rencontre, une marée blanche avait déferlé sur le Vélodrome. « Paris, Paris, on t'en… » fut sans doute la phrase la plus entendue dans les artères de la cité phocéenne en cet après-midi ensoleillé. Les supporteurs marseillais ont longuement répété leurs chants à la station de métro Rond point du Prado avant de garnir les vertigineuses travées du stade. Sous les arcanes métalliques, la tension monte d'un cran lorsque les joueurs du PSG pénètrent sur la pelouse pour l'échauffement, gratifiés alors de noms d'oiseaux, doigts d'honneur et autres amabilités.Tifo géantDavantage que Zlatan Ibrahimovic, auteur de six réalisations en sept clasicos depuis 2012, l'entraîneur parisien Laurent Blanc s'attire alors une nuée de sifflets lors de l'annonce de la composition des équipes. Après avoir copieusement hué l'ex-défenseur et « Président » de l'OM (1997-2000), les supporteurs phocéens ovationnent leur coach Marcelo Bielsa, objet d'un véritable culte de la personnalité au Vélodrome. De nombreuses banderoles à l'effigie d'« El Loco » sont alors agitées frénétiquement dans les tribunes.A l'entrée des équipes, les baffles du stade crachent « Jump » de Van Halen, devenu au fil du temps l'hymne de l'OM. Un tifo géant donne à l'enceinte une allure majestueuse. Les fumigènes plongent alors la pelouse dans un méphistophélique brouillard alors que le public offre aux visiteurs une acoustique hostile. Dès les premiers touchers de balle, une bronca assourdissante s'abat sur les protégés de Laurent Blanc.Malgré un pressing très haut, les Olympiens peinent en cette entame de match. Pareils à des lapins Duracell, les hommes de Marcelo Bielsa courent dans tous les sens, commettant de nombreuses fautes. A la 7e minute, Dimitri Payet expédie une demi-volée au-dessus de la cage de Salvatore Sirigu. Dans la foulée, l'Argentin Javier Pastore manque d'ouvrir le score pour les visiteurs. Bien lancé par Marco Verratti, « El Flaco » (le maigre) croise trop sa frappe alors qu'il se présente seul face à Steve Mandanda, le portier et capitaine de l'OM, qui dispute là son 19e clasico.A l'aise techniquement, les Parisiens trouvent les intervalles mais se font surprendre à la 30e minute lorsque Dimitri Payet adresse un centre impeccable à André-Pierre Gignac. Le numéro 9 de l'OM devance Marquinhos pour catapulter le ballon dans les filets de Salvatore Sirigu. Le Vélodrome explose. Près de son banc de touche, Marcelo Bielsa fait les cent pas, passant impavide à côté de sa légendaire glacière.Trois minutes plus tard, les supporteurs phocéens pouffent de rire lorsque le défenseur du PSG David Luiz est victime d'un claquage à la cuisse, laissant sa place au Hollandais Gregory Van der Wiel. Les hommes de Laurent Blanc sont alors en mauvaise posture. Mais à la 35e minute, Blaise Matuidi égalise contre le cours du jeu. A l'entrée de la surface olympienne, le milieu parisien crochète Brice Djadjedje avant de décocher une frappe enroulée du droit que Steve Mandanda ne peut qu'effleurer.Paris en position de force à sept journées de la finGroggy, le public se met à rugir lorsque son « goleador » André-Pierre Gignac inscrit un deuxième but (43e). Suite à une perte de balle de Marco Verratti, « APG » est bien servi par Jacques-Alaixys Romao et ajuste parfaitement Salvatore Sirigu à l'entrée de la surface. Tandis que l'arbitre renvoie les vingt-deux acteurs aux vestiaires, le public se lève pour applaudir sa formation.En début de seconde période, la ferveur baisse d'un cran dans les tribunes. A la 49e minute, Zlatan Ibrahimovic chute en frappant son coup franc aux abords de la surface marseillaise. Bénéficiant d'un contre favorable, le Brésilien Marquinhos récupère le ballon au point de penalty et crucifie Steve Mandanda. Il règne alors un silence de cathédrale. Et dans la foulée, Javier Pastore adresse un bon centre à Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois est à la lutte avec Jérémy Morel et c'est le défenseur olympien qui marque contre son camp entaclant. Sidérés, les supporteurs marseillais manifestent leur dépit en trépignant sur place.Agacé, le public réclame ensuite un penalty lorsque Marquinhos touche le ballon de la main dans la surface. Il frissonne quand Steve Mandanda effectue deux arrêts de classe devant Blaise Matuidi puis l'Argentin Ezequiel Lavezzi, qui a suppléé l'Uruguayen Edison Cavani. La rencontre perd alors en intensité. A la 83e minute, Zlatan Ibrahimovic est bien servi par Thiago Motta mais sa frappe s'écrase dans le petit filet de Steve Mandanda. Dans la foulée, le titan scandinave voit sa frappe repoussée par le capitaine de l'OM. Sous un déluge de boulettes de papier, Ezequiel Lavezzi est lui devenu la cible des supporteurs phocéens. Il ne peut tirer un corner, se plaignant auprès de l'arbitre.Les salves de Dimitri Payet et de Lucas Ocampos ne changent pas la donne. Les Parisiens jouent la montre dans le temps additionnel, conservant le ballon loin de leur moitié de terrain. Au coup de sifflet final, le Vélodrome se vide tristement. Zlatan Ibrahimovic et consorts peuvent,eux, jubiler. En s'imposant au creux du volcan phocéen, ils peuvent légitimement lorgner sur un troisième titre d'affilée en Ligue 1. A sept journées du terme de la saison, les hommes de Laurent Blanc paraissent en position de force.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 05.04.2015 à 17h46 Gap a été sacré champion de France de hockey sur glace, après sa victoire domicile contre Épinal (5-2) dans le septième match de la finale de la Ligue Magnus.Le club des Hautes-Alpes remporte son troisième titre, après ceux de 1977 et 1978, le deuxième consécutif pour son entraîneur italo-canadien Luciano Basile, sacré la saison passée avec Briançon.Menés 3 victoires à 1 dans la finale par Epinal, qui atteignait ce stade de la compétition pour la première fois de son histoire, les Rapaces ont remporté les trois derniers matches pour s'adjuger le titre.>> Lire aussi : Hockey : à Epinal, la révolution de palet 05.04.2015 à 16h52 • Mis à jour le05.04.2015 à 17h04 Les cyclistes professionnels le savent : il faut souvent posséder des dons d'équilibriste pour se mouvoir sans encombre au sein du peloton, sur les pavés ou dans les virages serrés. Mais quand les voitures accompagnatrices se mêlent à la danse, la partie se corse encore plus et devient inégale. C'est ce qui s'est produit dimanche après-midi lors du Tour des Flandres, l'une des plus grosses courses de la saison : deux coureurs, le Néo-Zélandais de l'équipe Trek, et  le Français Sébastien Chavanel, de la FDJ, ont subi la (mauvaise) conduite de voitures.Alors qu'il était présent dans un groupe d'échappés, Jesse Sergent a été renversé par une voiture suiveuse Shimano, qui l'a accroché dans un virage (voir les images ci-dessous).— (@)require(["twitter/widgets"]);Jesse Sergent souffrirait d'une fracture de la clavicule, et a dû abandonner. Il doit être opéré, a expliqué son équipe sur Twitter.update on @jessesergent he broket his left collarbone and need sorgery; Be strong Jesse..!!!— Trek Factory Racing (@TrekFactory)require(["twitter/widgets"]);Quelques minutes plus tard, le Français Sébastien Chavanel a lui aussi été victime de la circulation bien peu paisible ce dimanche. Alors qu'il allait s'arrêter à côté de la voiture de son équipe, la FDJ, un véhicule neutre siglé Shimano est venu percuter la voiture FDJ, qui a renversé son cycliste. Sébastien Chavanel ne souffrirait pas de blessure grave.Ces deux épisodes rappellent l'aventure malencontreuse du Néerlandais Johnny Hoogerland et de l'Espagnol Juan Antonio Flecha, renversés par une voiture de France Télévisions lors du Tour de France 2011. Des deux coureurs, qui filaient vers une éventuelle victoire d'étape, le Néerlandais avait été le plus gravement touché : il avait reçu à l'époque 33 points de suture. Avant de recevoir, en 2014, des compensations financières.Lire aussi : Johnny Hoogerland : « C'était un accident mais je ne pardonne pas » 05.04.2015 à 15h27 • Mis à jour le05.04.2015 à 15h51 Cristiano Ronaldo a signé un quintuplé inédit pour lui avec le Real Madrid pour atomiser Grenade (9-1) dimanche 5 avril en Championnat d'Espagne ; ce qui replace provisoirement les Madrilènes à 1 point du FC Barcelone, le leader, qui joue en soirée.Deux semaines après le clasico perdu face au Barça (2-1), le festival du Portugais lors de la 29e journée a fait beaucoup de bien à la « Maison blanche » (2e, 67 points). Et les Barcelonais, premier avec 68 points, se retrouvent sous pression avant leur déplacement sur la pelouse du Celta Vigo (19 heures).Pour Ronaldo, ses cinq buts au stade Santiago-Bernabeu ont fait oublier un début d'année au ralenti : frappe placée dans le petit filet opposé (30e), opportunisme sur un ballon mal repoussé par le gardien andalou Oier (36e), puissante frappe lointaine cafouillée par le portier (38e), tête plongeante sur une offrande de Gareth Bale (55e) et enfin tête placée sur un coup franc (89e). Soit son tout premier quintuplé depuis son arrivée à Madrid en 2009 !C'est une belle revanche pour « CR7 », à la peine en 2015 au point que l'entraîneur Carlo Ancelotti avait lui-même reconnu samedi la récente « petite baisse » de forme du triple Ballon d'or.Un doublé pour Karim Benzema« Cristiano s'améliore, il s'est amélioré comme le reste de l'équipe. Que dire de plus ? », s'est interrogé Ancelotti dimanche après la rencontre. « C'est une bonne chose pour lui et pour nous. » Avec désormais 36 buts, Ronaldo reprend les commandes du classements des buteurs de Liga aux dépens de Lionel Messi (32), qui va devoir cravacher pour revenir.En début de match, Bale avait ouvert le score sur un ballon volé (25e) et c'est Benzema qui a scellé le triomphe du trio d'attaque « BBC » avec un doublé, enchaînement contrôle-frappe en lucarne (52e) puis tir dévié (56e). Robert Ibanez a sauvé l'honneur de Grenade en fin de match (74e) et Diego Mainz a marqué contre son camp (84e).Bref, un début d'après-midi rêvé pour le Real Madrid, qui avait beaucoup à se faire pardonner devant son public après la défaite dans le clasico.Confiance de retour après une période orageuseLes Madrilènes ont montré au passage qu'ils ne comptaient pas lâcher prise dans la course au titre à l'abord de la dernière ligne droite. Le Barça, malgré ses quatre points d'avance au soir du clasico, sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur à Vigo.L'autre bonne nouvelle pour la « Maison blanche » a été le retour en milieu de terrain du Colombien James Rodriguez, titulaire deux mois après une fracture à un pied.L'ancien Monégasque a été plutôt tranchant, il a signé deux passes décisives et sa sortie, à l'heure de jeu, a été saluée par des applaudissements.Après une période orageuse, la confiance semble de retour au stade Bernabeu, et Ancelotti a vanté la « fraîcheur » physique de ses troupes. Mais un mois d'avril chargé, avec une double confrontation électrique contre l'Atlético en quarts de finale de C1, incite à la prudence.« C'est mathématique : je préfère gagner neuf matchs 1-0 qu'un seul match 9-0 », a d'ailleurs prévenu Carlo Ancelotti. Rémi Dupré Considéré par les observateurs comme la « finale » de la saison de Ligue 1, le déplacement du Paris Saint-Germain sur la pelouse de l'Olympique de Marseille, dimanche 5 avril, en clôture de la 31e journée de la Ligue 1, s'apparente à un début de marathon pour les joueurs du club de la capitale. Car les doubles champions de France en titre abordent un mois d'avril particulièrement périlleux. Encore en course sur quatre tableaux (Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue), performance unique en Europe, le club parisien va disputer huit matchs en l'espace de vingt-trois jours. Soit, en moyenne, une rencontre jouée tous les trois jours. La saison passée, le PSG avait joué sept matchs à la même période de l'année. Lire aussi : Steve Mandanda : « Depuis l’ère qatarie, on a du mal face au PSG »Alors que son infirmerie se vide progressivement (Yohan Cabaye et Lucas Moura sont sur le retour), le leader du championnat (qui compte un point d'avance sur Lyon et deux sur l'OM) a devant lui trois échéances en Ligue 1, programmées entre le 5 et le 28 avril. Après son déplacement à haut risque dans la cité phocéenne, le PSG ira à Nice puis recevra la lanterne rouge messine, en match décalé de la 32e journée du championnat. Pour cette dernière joute d'avril, Laurent Blanc devrait lancer dans l'arène ses remplaçants afin de laisser respirer ses cadres.Après avoir éliminé héroïquement Chelsea (1-1/2-2) au tour précédent, la formation de la capitale affrontera le FC Barcelone (« un tirage pas très favorable » de l'aveu de Laurent Blanc) en quarts de finale de Ligue des champions. Le match aller est prévu le 15 avril au Parc des Princes et le retour est programmé six jours plus tard au Camp Nou. En surchauffe, les Parisiens pourront se consoler en se disant que les Blaugrana, encore engagés sur trois tableaux (Liga, Coupe d'Europe, Coupe du Roi) disputeront également huit rencontres ce mois-ci (dont six en championnat).LE NON-REPORT DE LA DEMI-FINALE DE COUPE DE FRANCETenant du titre, le PSG devra également bien gérer sa finale de Coupe de la Ligue, fixée au 11 avril contre Bastia. En janvier, les Corses avaient infligé un sérieux revers (4-2) à des Parisiens trop suffisants. Confrontés à un agenda encombré, les dirigeants du club de la capitale sont désireux de remporter la Coupe de France, seul trophée national à n'être pas encore tombé dans l'escarcelle de Qatar Sports Investments, propriétaire du PSG depuis juin 2011. Pour remporter la compétition, les protégés de Laurent Blanc devront battre l'AS Saint-Etienne en demi-finales, le 8 avril au Parc des Princes.Une fois leur qualification pour les quarts de Ligue des champions acquise, les dirigeants du PSG ont d'emblée demandé à la Fédération française de football (FFF) d'alléger leur calendrier en reportant le match face aux Verts. Mais la FFF n'a pas donné de suite favorable à la requête parisienne. « Ce type de requête est inédit pour le club. Je suis profondément déçu de la rapidité d'une telle décision et surpris du refus de dialogue avec la direction du club, a déploré le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, le 13 mars, dans un communiqué. Il ne faut pas oublier une chose : le Paris Saint-Germain est le seul club en Europe à être encore en course dans quatre compétitions, ce qui est très éprouvant physiquement pour nos joueurs (...). Je trouve aujourd'hui dommage que les instances fédérales françaises nous obligent à choisir entre un titre national et un titre européen. »Le patron du PSG a, ensuite, fait appel de la décision de la FFF. Mais la Fédération est restée sur sa position en indiquant, néanmoins, qu'elle ne pouvait pas déplacer la rencontre sans l'accord des deux clubs. Or, les dirigeants des Verts ont posé leur veto à un éventuel report après avoir initialement donné un avis favorable. « Considérant que, pour sa part, l'AS Saint-Etienne (…) demande que la demi-finale soit maintenue au 8 avril 2015 (…) Considérant en tout état de cause, que, conformément aux dispositions de l'article 6.1 du règlement de la Coupe de France, la date et l'horaire d'une rencontre de Coupe de France, ne peuvent être modifiés, à la demande d'un club, qu'après accord de son adversaire (…) confirme la tenue de la rencontre PSG-AS Saint-Etienne le 8 avril 2015», a détaillé la commission supérieure d'appel de la FFF dans son procès-verbal.L'AS MONACO PAS MÉNAGÉE NON PLUS PAR LA LIGUELes dirigeants des Verts se sont, depuis, justifiés en faisant remarquer que si le PSG était parvenu à déplacer la date de sa demi-finale de Coupe de France, il aurait dû de toute façon affronter le FC Metz (lors de la 32e journée de L 1) le 8 avril (au lieu du 28). « Nous souhaitons que Monaco et le PSG aillent le plus loin possible en Ligue des champions », a confié le président du conseil de surveillance de l'ASSE Bernard Caïazzo, en marge du match amical France-Danemark, disputé le 29 mars à Geoffroy-Guichard.De son côté, Monaco n'a pas non plus obtenu gain de cause auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) pour décaler sa rencontre de championnat, programmée contre Montpellier, le 7 avril, afin de mieux préparer sa double confrontation face à la Juventus Turin (les 14 et 22 avril) en quarts de finale de Ligue des champions. « L'AS Monaco déplore donc l'absence de soutien de la LFP dans cette procédure. La désillusion est d'autant plus grande que notre demande n'a même pas eu le grand privilège de faire l'objet d'un débat au sein du bureau de la LFP, la Ligue ayant décidé unilatéralement de ne pas le réunir », ont réagi, amers, les dirigeants monégasques dans un communiqué.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Un siècle de rugby vous contemple. Doyen du championnat de France grâce à sa filiation avec le Racing club de France, le Racing Métro a disputé son premier quart de finale de Coupe d'Europe, dimanche 5 avril à Colombes, dans son stade Yves-du-Manoir, face aux Anglais des Saracens (défaite, 11 à 12). Cette affiche de Champions Cup marque une nouvelle étape dans l'histoire déjà longue du club des Hauts-de-Seine, elle-même révélatrice de l'évolution de ce sport.1892 : Premier titre de champion de FranceDix ans après sa création, le Racing club de France, formation omnisports, devient la première équipe à remporter le championnat de France de rugby. Et déjà à l'époque, le titre s'accompagne de la remise du fameux bouclier de Brennus, trophée confectionné par Charles Brennus, graveur ciseleur, joueur à ses heures, et dirigeant de la section rugby du Sporting club universitaire de France.Ce 20 mars, les Racingmen s'imposent (4-3) face au Stade français devant 2 000 curieux réunis au parc de Bagatelle, à l'intérieur du bois de Boulogne, pour découvrir ce nouveau sport importé d'Angleterre deux décennies auparavant. Les essais valent seulement deux points (au lieu de cinq aujourd'hui), et les transformations un seul (au lieu de deux). Le tout arbitré par un certain Pierre de Coubertin, ce même baron qui lancera, quatre ans plus tard, les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne.En 1892, le championnat se résume à ce simple match. Seuls le Racing et le Stade français ont répondu à l'appel de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). Alors capitaine et trois-quarts centre du Racing, Carlos de Candamo a donc le champ libre pour soulever le trophée. Symbole d'un sport encore réservé à une élite, le Péruvien deviendra par la suite diplomate. En 1919, il signera le traité de Versailles en qualité d'« envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire du Pérou à Paris ».1918 : Victoire en Coupe de l'EspéranceEffet collatéral de la première guerre mondiale, les clubs français devront se contenter d’un succédané de championnat entre 1915 et 1919, organisé avec le concours de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques. Cette compétition doit son nom – Coupe de l’Espérance – à la présence de nombreux jeunes joueurs censés remplacer les titulaires partis combattre au front. Tombeur de Grenoble (22-9), le Racing remportera l’édition 1918 de cette compétition qui a également récompensé le Stade toulousain (1916), le Stade nantais (1917), ainsi que le Stadoceste tarbais (1919). Pendant ce temps, plusieurs Racingmen d'avant-guerre laisseront leur vie au champ d'honneur. Parmi eux, le troisième-ligne Paul Dupré, le demi d'ouverture Marcel Burgun ou encore l'ailier Gaston Lane.1931 : Création du Challenge Yves-du-ManoirQuel fair-play ! Le Racing n’a jamais remporté la compétition qu’il a lui-même organisée et qui, en parallèle du championnat, a fait un temps office de Coupe de France. Créé en 1931, le challenge Yves-du-Manoir porte le nom du joueur du Racing qui périt, en 1928, aux commandes de son d’avion. Issu de l’aristocratie, Yves du Manoir avait seulement 23 ans lors de cet accident mortel, à Reuilly (Indre). L’ancien capitaine du XV de France donnera également son nom au stade actuel du Racing.Dans les années 1930, le Racing conçoit ce challenge comme une réponse aux querelles qui minent le championnat de France. Plusieurs clubs s’écharpent sur fond de soupçons de professionnalisme, les uns accusant les autres de déroger au sacro-saint principe de l'amateurisme en rémunérant leurs équipes. Quatorze d’entre eux quittent alors la toute jeune Fédération française de rugby (FFR), née en 1919, pour organiser une éphémère dissidence au sein de l’Union française de rugby amateur.Le Racing Club de France, lui, restera fidèle à la FFR. Pour la première édition de son challenge, six clubs loyalistes recevront son invitation. D’abord organisé comme un mini-championnat (dont le Racing a été finaliste en 1952), puis comme une compétition à élimination directe, le « Du-Manoir » disparaîtra avec l'arrivée du professionnalisme. Sous diverses appellations, plusieurs avatars tenteront ensuite de lui succéder : Coupe de France (1997-2000), puis Coupe de la Ligue (2001-2003), voire Challenge Sud Radio (2003). 1987 : « Show-biz » et nœud papillon roseAvec quelques années d’avance sur le passage au professionnalisme (1995), le Racing et son équipe de rugby riment déjà avec « show-biz », nouveau surnom des Franciliens. En 1987, chanteurs occasionnels (voir la vidéo ci-dessus), les Racingmen assurent le spectacle avec un sens prononcé du déguisement. Et ce, y compris sur la pelouse. Le 22 mai, pour la finale du championnat contre Toulon, Franck Mesnel, Eric Blanc et leurs coéquipiers joueront ainsi leur finale avec un nœud papillon rose autour du cou.Suffisant pour amuser la galerie et bousculer la bienséance rugbystique, mais pas assez pour éviter la défaite. Ce jour-là, à Paris, le Racing s’incline d’une courte tête (15-12) face au Toulon de Daniel Herrero, l'entraîneur au célèbre bandana rouge. « Les chenapans du 'show-biz' ont sorti suffisamment de poil à gratter pour secouer le Parc des Princes d'insoutenables démangeaisons », écrira Le Monde à l'issue de ce match (lire l'article édition abonnés).Quelques semaines plus tard, Franck Mesnel dispute avec les Bleus de l'équipe de France la finale de la première Coupe du monde : nouvelle finale et nouvelle défaite, cette fois sur le terrain de la Nouvelle-Zélande, à l’Eden Park d’Auckland. Même aux antipodes, Mesnel conserve alors un papillon rose dans la poche de son short, racontera plus tard le fondateur de la marque de vêtements... Eden Park.1990 : cinquième Brennus et coupe de... champagneLà encore, revoilà les « nœuds pap » du Racing sur la pelouse du Parc des Princes. De nouveau en finale du championnat, le 26 mai de cette année-là, les Ciel et Blanc (couleurs inspirées de l'université anglaise de Cambridge) persistent dans leurs excentricités. En prélude du match, l'arrière Jean-Baptiste Lafond profite d'ailleurs des présentations protocolaires pour remettre un de ses nœuds papillons au président François Mitterrand.A la mi-temps, les boute-en-train s’offrent même le luxe d’une coupe de champagne. Le breuvage leur portera bonheur. Le Racing s’impose face à Agen après prolongation (22-12). Le club remporte là son cinquième (et dernier en date) bouclier de Brennus. Un Graal auquel il aspirait depuis 1959 et la génération du troisième-ligne Michel Crauste ou de son acolyte François Moncla, venus en région parisienne pour accomplir leurs études à Gurcy-le-Châtel (Seine-et-Marne), au sein de l'école nationale des métiers d'EDF. 2001 : Alliance avec l'US MétroDepuis 2001, appelez-le Racing Métro. Relégué en Nationale 1, le Racing se résout à la fusion de son équipe une avec celle de l’Union sportive métropolitaine des transports, qui se trouvait déjà en troisième division nationale. Repêché en deuxième division grâce au désistement d’un club concurrent, le Racing Métro joue d’abord sous les ordres de Vincent Moscato, ancienne tête brûlée de Bègles et du Stade français, devenu entraîneur.Surprenante alliance : d'un côté, le Racing et son très sélect QG de la Croix-Catelan (16e arrondissement) ; de l'autre, l'US Métro, ce club « corpo » qui s’entraîne dans ses installations de La Croix-de-Berny, à Antony (Hauts-de-Seine). Au nom du pragmatisme économique, d’autres entités historiques procéderont elles aussi à des coalitions de ce genre pour survivre au plus haut niveau. Telle fut également la solution adoptée par le Club athlétique béglais et le Stade bordelais, réunis depuis 2006 sous la bannière de l'Union Bordeaux-Bègles.2012 : Match des 130 ansOn les avait quittés à la fin du XIXe siècle au bois de Boulogne devant 2 000 spectateurs. On les retrouve un siècle plus tard au Stade de France, à Saint-Denis, sous les yeux de plus de 41 000 personnes. Pour fêter ses 130 ans d'existence, le Racing a délocalisé dans l’enceinte dionysienne son match de championnat face au Stade français, ce même adversaire contre lequel il avait remporté la finale de la première édition du championnat.Les délocalisations, le Racing Métro 92 connaît. Son président depuis 2006 et fondateur du groupe immobilier Foncia, Jacky Lorenzetti, recourt souvent à ces déménagements ponctuels. Ce fut encore le cas en mars 2015, le Racing ayant « reçu » Grenoble au stade Océane du Havre. En jeu : développer l’image de marque des Ciel et Blanc et accroître leur nombre de supporteurs.2015 : Premier quart de finale de Coupe d'EuropeRemonté en Top 14 depuis 2009, le Racing Métro s'apprête, dimanche 5 avril, à disputer son premier quart de finale de Coupe d'Europe. Face à lui, les Anglais des Saracens, qui avaient perdu contre Toulon en finale de la précédente édition de la Champions Cup (alors nommée H-Cup), la plus prestigieuse compétition de clubs en Europe. Une étape cruciale, donc, dans le développement du club.Et ce n'est pas fini. En décembre 2014, depuis leur centre d'entraînement du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), les Franciliens avaient déjà annoncé un cadeau de Noël à leurs supporteurs. Considéré comme l’un des meilleurs à son poste, l’ouvreur néo-zélandais Dan Carter atterrira au Racing dès la fin de la Coupe du monde 2015 en Angleterre (septembre-octobre), où il défendra son titre avec les All Blacks. Le n° 10 devrait toucher pendant deux saisons une somme estimée à au moins un million d’euros par an.En bonne logique, le Néo-Zélandais devrait donc fouler la pelouse du futur stade du Racing, l’Arena 92. Une enceinte ultra-moderne de 32 000 places (et 40 000 en cas de concerts ou autres spectacles) dont on prévoit la livraison pour la fin de l’année 2016. Reflet d’un rugby en pleine métamorphose depuis deux décennies, le club doyen quittera alors son stade Yves-du-Manoir et ses 14 000 places pour migrer au pied des tours de la Défense, en plein quartier des affaires.  Adrien PécoutJournaliste au Monde 03.04.2015 à 22h55 Monaco n'est pas parvenu à battre un bon Saint-Etienne (1-1) vendredi soir au Stade Louis-II lors de la 31e journée, et reste éloigné du podium, à trois points de Marseille qui reçoit dimanche le leader parisien. Monaco, qui reçoit mardi prochain Montpellier dans son match en retard de la 25e journée, a d'ores et déjà raté son pari de prendre six points sur ces deux rencontres rapprochées à domicile, et de monter sur le podium. Avec ce match nul contre un concurrent direct, Toulalan et ses coéquipiers se retrouvent même en danger.Car Saint-Etienne a démontré qu'il avait l'étoffe pour faire le match avec les Azuréens, et même mieux. La formation de Christophe Galtier s'est idéalement préparée pour sa demi-finale de Coupe de France contre le Paris SG, en milieu de semaine prochaine.Le début de rencontre était assez équilibré entre deux formations qui se craignent. Le milieu de terrain monégasque peinait à prendre le dessus sur son vis-à-vis.Il faut dire que, même si le duo Toulalan-Kondogbia avec Moutinho un cran plus offensif sait faire preuve d'une réelle efficience lorsque les trois hommes sont en forme, le stéphanois (Diomandé-Nguemo-Lemoine) sait répliquer.Match ferméDans un match fermé, Monaco avait des difficultés à se retrouver en position favorable. Sur un centre de Moutinho, Matheus (préféré à Dirar, Silva ou Martial) plaçait une belle tête décroisée de peu à côté du poteau gauche de Ruffier (32).Mais les hommes de Leonardo Jardim n'allaient pas cadrer un tir de la mi-temps. Ferreira Carrasco en faisait trop, Berbatov et Matheus, pas assez. Face à ce Monaco, en délicatesse pour trouver des décalages, Saint-Etienne prenait peu de risque. Une seule tentative non cadrée de Diomandé (44e) était à noter avant la pause.Après la reprise, les Stéphanois s'installaient dans le camp monégasque. Et Monaco, qui tentait d'aspirer son adversaire, cherchait le contre. Berbatov parvenait pour une fois à sortir du marquage de Perrin mais sa reprise de l'extérieur dans la surface était encore imprécise (53e).Malgré ce fait de jeu, les Verts semblaient maîtriser la rencontre. Ils parvenaient d'ailleurs logiquement à ouvrir la marque. Erding devançait Wallace et reprenait parfaitement, d'une magnifique tête décroisée, un très bon centre du gauche de Tabanou (62e). Monaco, peu performant à domicile cette saison, était alors dans l'obligation de marquer. Jardim lançait Martial à la place de Matheus (66e). Deux minutes plus tard, l'international espoir égalisait d'une maîtresse volée du gauche (68e). La dynamique devenait monégasque pour quelques minutes. Puis le soufflé retombait. Galtier demandait à ses joueurs de cadenasser une fin de partie qui, malgré une belle frappe de Clerc (90 + 2) manquait trop de folie pour voir un vainqueur. 03.04.2015 à 16h58 • Mis à jour le03.04.2015 à 17h22 | Philippe Ridet (Rome, correspondant) Dix fois annoncées et autant de fois démenties, les tractations pour la vente du Milan AC, propriété de Silvio Berlusconi, semblent être entrées dans une phase cruciale. L'affaire pourrait se conclure avant la fin de la saison, marquée pour le mythique club de foot, plusieurs fois champion d'Europe, par une série de contre-performances. Les Rouges et Noirs actuellement entraînés par Filippo Inzaghi sont actuellement à 12 points de la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. Indigne.Selon la presse italienne, deux repreneurs sont sur les rangs. D'une part un homme d'affaires thaïlandais du nom de Bee Taechaubol qui porte les intérêts d'un groupe asiatique ; d'autre part, un industriel de Hong Kong, Richard Lee. Il n'est pas exclu que M. Taechaubol et M. Lee soient de mèche et travaillent en fait pour les mêmes intérêts. L'un et l'autre ont été vus dans les parages de la résidence de M. Berlusconi à Arcore, dans la banlieue de Milan.Le ou les repreneurs se porteraient acquéreur dans un premier temps de 20 % du club pour un montant de 195 millions d'euros, afin d'en prendre petit à petit le contrôle dans le courant de l'année 2016. Le montant de la transaction est estimé entre 1 et 1,5 milliard d'euros. L'ex Cavaliere aurait obtenu de ses interlocuteurs que sa fille Barbara, actuellement directrice générale, conserve ses fonctions.Coup dur pour la villePour la ville de Milan, ce changement de propriété est un nouveau coup dur après le rachat en octobre 2013 de l'Inter, le club rival, par un entrepreneur indonésien Erick Tohir qui en détient 70 % des parts. La capitale de Lombardie, où se tiendra l'Exposition universelle 2015, a vu également un de ses joyaux industriels, le fabricant de pneumatiques Pirelli, passer sous contrôle chinois.Mais au-delà du symbole, chacun s'accorde, en Italie, a voir dans cette vente en cours, un nouveau signal du déclin de Silvio Berlusconi. Acquis il y a 29 ans, le Milan AC a accompagné l'ascension politique de son propriétaire. Désormais exclu du Parlement, âgé de presque 79 ans, en baisse constante dans les sondages au point que son parti, Forza Italia, se voit promettre une nouvelle déroute lors des élections régionales de fin mai, l'ancien président du Conseil liquide les activités « non stratégiques » de son empire médiatique.Les succès du Milan AC lui ont permis de faire rêver les Italiens et de les persuader que les victoires en politique pouvaient être aussi éclatantes. Ils ont cessé d'y croire. Lui aussi.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Le Français Enzo Lefort, numéro 7 mondial, dispute vendredi le Master de fleuret Val de Seine, qui réunit les huit meilleurs spécialistes mondiaux. Battu en finale en 2013, sur le podium (3e) l'an passé, Lefort, 23 ans, espère faire mieux devant son public à partir de 20 heures. Le natif de Cayenne a débuté l'escrime à 5 ans en Guadeloupe, où il a grandi, après avoir assisté au sacre olympique de Laura Flessel (Atlanta 1996) à la télévision.Que représente le Master de Val de Seine pour les fleurettistes ?Les organisateurs offrent un plateau de haut niveau avec les huit meilleurs fleurettistes mondiaux. Il y a d'abord un enjeu sportif et, ensuite, la dotation du tournoi est une motivation supplémentaire.A combien s'établit-elle ?Le gagnant remporte 10 000 euros, le finaliste 5 000 et ainsi de suite de manière dégressive. C'est quasiment du jamais-vu dans notre sport.L'an dernier, vous avez été numéro 2 mondial, médaillé de bronze mondial en individuel et champion du monde par équipes. Comment se passe la saison 2015 ?L'an dernier, j'ai réalisé quatre podiums en Coupe du monde. Avec ma performance aux Mondiaux de Kazan (Russie), ma saison a été extraordinaire. Cette année, avec deux podiums en Coupe du monde, c'est déjà bien. Je dois en premier lieu accrocher la qualification aux championnats d'Europe (4 au 11 juin à Montreux en Suisse) et aux championnats du monde (13 au 19 juillet à Moscou). Ensuite, je vais tenter de réitérer mes résultats de 2014.  Dans un sport comme l'escrime, les Jeux olympiques de Rio sont, bien entendu, l'objectif numéro 1...Oui, et d'ailleurs la qualification olympique débute dès le mois de mai. Il faut d'abord essayer de qualifier l'équipe de France, ce qui donne le droit à trois concurrents. On compte tous les points des épreuves par équipes et on qualifie les meilleurs équipes mondiales ou le premier par continent. Pour les escrimeurs des autres pays, c'est le classement individuel qui entre en jeu ensuite dans la limite de deux places maximum. La dernière médaille olympique du fleuret français date des JO 2004 avec le titre de Brice Guyart. Or, chez les hommes, les fleurettistes français ont remporté neuf titres olympiques en individuel et sept par équipes. Comment peut-on expliquer ce mauvais passage ? On peut presque dire que c'est la faute à pas de chance. En 2008, le fleuret n'avait pas d'épreuve par équipes. En individuel, Erwann Le Péchoux a été battu in extremis en quarts, au pied d'un podium. En 2012, c'est toute l'escrime française qui est passée à côté. Je peux vous assurer qu'après la remise en question qui a suivie, on fera tout pour faire des médailles à Rio en 2016. En quoi a consisté cette remise en question ? Il y a eu d'abord des changements à la tête de la Fédération, que cela soit à la présidence ou à la DTN (Isabelle Spennato-Lamour est la nouvelle présidente). Notre arme, le fleuret, a également connu un changement d'entraîneur. Franck Boidin a également pris en charge le fleuret masculin. Désormais, on s'entraîne avec les femmes, de manière mixte. Un préparateur physique a été recruté pour prendre en compte la dimension physique de l'escrime en constante progression. Je pense que cela a pris et le titre par équipes l'an passé aux Mondiaux est un bon signe. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.04.2015 à 09h57 • Mis à jour le03.04.2015 à 11h25 Le Portel, pensionnaire de ProB, a créé une nouvelle sensation en s'offrant le scalp de Limoges (88-81), champion de France en titre, jeudi à domicile, pour accéder à la finale de la Coupe de France de basket-ball messieurs.Seulement huitième de la deuxième division du basket hexagonal, l'équipe du Pas-de-Calais avait précédemment sorti Villeurbanne en quart de finale, Le Havre en huitième et Le Mans en seizième.L'équipe dirigée par Eric Girard, un ancien entraîneur de Limoges, rencontrera en finale, le 3 mai à Paris, Strasbourg ou Dijon, deux autres équipes de ProA, qui s'affronteront dans l'autre demi-finale mardi prochain.Le Portel est le sixième club de ProB à se hisser en finale de cette compétition. Le dernier était... Limoges, battu en 2012 par Chalon-sur-Saône.Excellent DonaldsonDans une salle en fusion, les Limougeauds ont bien négocié la première mi-temps qu'ils menaient de neuf points (38-47), grâce à une insolente adresse derrière l'arc (7/10, 11/22 à la fin du match), un secteur où Jamar Smith excellait (3/3, 11 pts au total en 12 minutes). Mais la situation s'est gâtée au retour des vestiaires. Le Portel a profité d'une grosse absence du CSP pour réaliser un 15-0 (53-47).Emmenés par un excellent Jakim Donaldson à l'intérieur (26 pts, 6 rbds), les joueurs du Portel n'ont jamais lâché cet avantage, malgré les tentatives du CSP, revenu à 3 points en toute fin de match sur un tir primé de Smith (84-81).Mais Gary Chathuant, dans un bon jour lui aussi (18 pts), n'a pas tremblé sur lancers francs pour permettre à son équipe de voguer vers la victoire et réaliser un retentissant exploit. Catherine Pacary C'est une première, le Comité international olympique (CIO) publie, jeudi 2 avril, le montant des indemnités qu'il versera cette année à ses membres ainsi qu'à son président, Thomas Bach. Chacun de ses 102 membres actifs, dont les Français Guy Drut et Tony Estanguet, et de ses 35 membres honoraires percevra une indemnité journalière de 450 dollars (418 euros), quand ils siègent, ainsi qu'une indemnité annuelle de 7 000 dollars (6 500 euros) pour couvrir les « frais administratifs ». Parmi ces derniers, l'ancien président de l'Union cycliste internationale Hein Verbruggen. Le CIO précise que les frais de voyage et d'hébergement des membres, « tous bénévoles », sont déjà pris en charge.Les 14 membres de la commission exécutive recevront pour leur part une indemnité double (836 euros) par jour siégé. Quant au président, Thomas Bach, champion olympique d'escrime à Montréal en 1976 et avocat de profession « en mission chaque jour de l'année », il touchera une indemnité globale de 225 000 euros. Cette procédure doit conduire « à des économies pour le CIO et à plus de transparence », selon Youssoupha Ndiaye, le magistrat sénégalais qui préside la commission d'éthique.La publication de ces chiffres s'inscrit dans la politique de « transparence et de bonne gouvernance » voulue et défendue par le président allemand depuis son élection à la tête de l'instance internationale, le  10 septembre 2013.Lire le portrait (édition abonnés) : Thomas Bach, un homme d'affaires à la tête du CIOL'agenda 2020, signé le 8 décembre par le CIO à Monaco, comprend « 20 + 20 recommandations ». Parmi elles, « Accroître la transparence » stipule : « Le CIO produira un rapport d'activité et financier annuel, qui comprendra la politique d'indemnisation des membres du CIO. » La FIFA publie ses comptes, pas ses salairesSelon le CIO, c'est la première fois qu'une grande organisation sportive rend public de tels chiffres. Effectivement, côté ballon rond, la Fédération internationale de football association (FIFA) a jusqu'ici toujours refusé de détailler les rémunérations perçues par les membres de son comité exécutif ou par son président, Joseph Sepp Blatter.Lire également : Sepp Blatter, candidat une cinquième fois à la tête de la FIFALa FIFA publie simplement ses comptes tous les quatre ans. Comme elle vient de le faire, le 19 mars, à quelque deux mois de l'élection de son prochain président. La Fédération a rendu public ses comptes pour 2011-2014. Sans surprise, ils montrent la belle santé financière de l'association sise en Suisse. Sur ces quatre années, la FIFA a dégagé un bénéfice de 338 millions de dollars, avec un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros, certes inférieurs aux 631 millions de dollars de 2007-2010, mais qui incluent les surcoûts liés au Mondial 2014 au Brésil. Ces bénéfices ont permis à la FIFA d'augmenter ses réserves à 1,52 milliard d'euros en 2015, dont 72 % sont réutilisés « directement dans le football ».La Fédération est en revanche restée floue sur la rémunération de ses 474 employés, qui ont touché 397 millions sur quatre ans. Les émoluments du président Blatter et du comité exécutif n'ont pas été dévoilés. « Simplement parce que, contrairement à une entreprise cotée en Bourse, nous n'y sommes pas obligés», a expliqué à l'Agence France-Presse Markus Kattner, le directeur financier. « Nous ne croyons pas que la publication des salaires individuels apporterait quelque chose de plus », justifie un porte-parole de la FIFA contacté par Le Monde. De plus « les salaires des cadres supérieurs de la FIFA sont fixés par un organisme indépendant, le sous-comité de la rémunération ».L'UEFA à but non lucratifMême transparence réduite au niveau européen à l'Union européenne de football association (UEFA) – qui rappelle qu'elle est une « association à but non lucratif » – dans les comptes annuels qu'elle publie, mais avec de moins bons chiffres.Ainsi le rapport financier 2013-2014, présenté le 24 mars depuis Vienne (Autriche), montre un résultat d'exploitation avant versements de solidarité de 115,8 millions d'euros mais un résultat net négatif de 42,4 millions d'euros pour cette dernière saison (contre – 21,4 millions sur 2012-2013). On y apprend que les frais de gouvernance s'élèvent à 71,7 millions d'euros, en hausse de 4,1 % par rapport à l'exercice précédent. Mais, contrairement au CIO et à son président Thomas Bach, Michel Platini, fraichement réélu à la tête de lUEFA, ne précise ni le montant de son salaire ni ceux de ses 483 salariés.La commission d'éthique du CIO appelle « toutes les organisations sportives membres du mouvement olympique à adopter une politique semblable et à rendre publiques » les indemnités versées à leurs responsables, afin « d'accroître la transparence dans le mouvement sportif ».Lire : Michel Platini réélu par acclamation à la tête de l'UEFACatherine PacaryJournaliste au Monde 02.04.2015 à 11h07 • Mis à jour le02.04.2015 à 16h22 | Clément Guillou C'est dans un hôtel de l'aéroport de Genève que se joue aujourd'hui l'avenir de l'équipe Astana, dont l'Union cycliste internationale (UCI) réclame l'exclusion du World Tour, élite du cyclisme mondial. En jeu, la défense de son titre par Vincenzo Nibali en juillet sur les routes du Tour de France, mais pas seulement. Il faudra aux quatre juges suisses de la commission des licences des nerfs d'acier pour statuer sereinement dans un climat de tension exacerbée par des enjeux politiques et financiers.L'instance indépendante – mais financée par l'UCI –, présidée par un ancien juge du Tribunal fédéral suisse, va voir défiler tout au long de la journée des représentants de l'UCI, d'Astana et de l'Institut des sciences du sport de l'université de Lausanne (Issul). Ces derniers défendront le sérieux de leur audit mené en décembre et janvier, sur la base duquel la Fédération a recommandé le retrait de la licence d'Astana.>> Lire aussi : Cyclisme : l'UCI demande l'exclusion d'AstanaImportante délégation kazakheToute l'équipe kazakhe est mobilisée pour défendre sa cause : le manager Alexandre Vinokourov, le directeur sportif Dimitri Fofonov, le médecin-chef Joost de Maeseneer, l'avocat de l'équipe, plusieurs coureurs et des membres de la fédération kazakhe de cyclisme. A la mi-mars, elle a déjà fait parvenir un épais dossier à la commission expliquant ses procédures antidopage internes, répondant aux questions posées par l'audit de l'Issul et présentant sa nouvelle plateforme internet, accessible à tout l'encadrement, sur laquelle les coureurs envoient leurs données d'entraînement.D'un côté, une équipe aux moyens illimités car soutenue par l'Etat kazakh, levier politique qui lui avait valu d'être invitée sur le Tour de France 2007 malgré, déjà, les soupçons de dopage.>> Lire aussi : Astana, une vie à l'ombre du dopageDe l'autre, un président de l'UCI élu il y a 18 mois, Brian Cookson, qui joue la crédibilité et l'argent de sa fédération. En 2013, la commission des licences avait retiré sa licence à Katusha pour des raisons éthiques et financières : le TAS la lui avait réattribuée deux mois plus tard et l'affaire avait vidé les caisses, déjà pas très remplies, de la fédération basée à Aigle (Suisse). Décision pas avant 10 jours ?Les dirigeants d'Astana ont fait leurs calculs : la commission des licences aura trop d'éléments à analyser pour rendre sa décision dans la soirée ; et l'UCI ne prendra pas le risque de faire de l'ombre aux deux plus grandes classiques du calendrier, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, qui ont lieu les deux dimanche à venir. L'équipe kazakhe s'attend donc à finir les classiques flamandes sans encombres et à surveiller sa boîte mail à partir du lundi 13 avril. Si la commission des licences prive Astana de World Tour, l'équipe dit au Monde qu'elle « n'aura d'autre choix que de faire appel immédiatement devant le Tribunal arbitral du sport », une instance qu'elle considère comme plus indépendante. Pour justifier ses soupçons, Astana recommande d'ouvrir le journal néerlandais De Telegraaf de lundi : on pouvait y lire, sur la foi d'une source haut placée à l'UCI, que la décision de la commission statuerait contre la formation kazakhe. Astana se dit convaincu de gagner devant le TAS, citant les précédents des équipes Phonak et Katusha et le fait que « le règlement n'a pas changé depuis ». Le tribunal déciderait d'abord si cet appel est suspensif, une décision qu'il prend généralement en moins d'un mois. Il statuerait ensuite sur le fond. Pour Phonak et Katusha, le TAS s'était prononcé dans les deux mois suivant l'appel.Les Ardennaises de Nibali en périlDans l'attente de la décision sur l'effet suspensif de l'appel, Astana serait empêchée de courir, au moins en World Tour. La formation kazakhe pourrait ainsi rater les classiques ardennaises – Liège-Bastogne-Liège a lieu le 26 avril –, un objectif majeur de son leader, Vincenzo Nibali.Ces derniers jours, Astana a fait en sorte d'accentuer la pression sur les épaules de Brian Cookson. Igor Makarov, membre très influent de l'UCI, président de la fédération russe et artisan de l'élection de Cookson en 2013, a pris parti pour Astana, selon L'Equipe. Le président de la fédération italienne, Renato Di Rocco, a reproché dans un courrier au dirigeant britannique son absence de communication, selon lui, avec le comité de direction de l'UCI. La veille, Astana annonçait un accord de coopération entre les fédérations italienne et kazakhe. Une coïncidence que n'a pas manqué de relever Brian Cookson dans sa réponse au dirigeant italien, révélée par l'agence Reuters : « Mes engagements en termes de transparence et d'absence de conflits d'intérêt sont à la base de cette administration, et je sais que vous n'aimeriez pas que des doutes se fassent jour à ce sujet. » Ces manœuvres en coulisse se doublent de coups de fil fréquents des avocats d'Astana à l'université de Lausanne, comme pour rappeler aux chercheurs de l'Issul à qui ils s'attaquent.« Nette différence (avec) la réalité »Pour se décider, les quatre juges suisses auront à leur disposition le rapport de l'Issul, qui montre, selon l'UCI, une « nette différence entre la politique et la structure de l'équipe telles que présentées à la commission des licences en décembre et la réalité sur le terrain ». Six semaines d'observation et d'interviews – dont certaines « d'anciens coureurs aigris », selon Astana – ont permis aux trois sociologues de Lausanne de se faire une idée sur l'absence d'encadrement et de communication avec les coureurs, identifiées comme un facteur encourageant du dopage. Les juges pourraient aussi choisir de se fier au pedigree de leurs interlocuteurs du jour : Vinokourov, positif à une transfusion homologue en 2007, inculpé pour corruption en Belgique pour l'achat de la victoire dans Liège-Bastogne-Liège 2010 ; Dmitri Fofonov, positif à l'heptaminol, un stimulant mineur, en 2008 ; Joost de Maeseneer, médecin de la TVM de sinistre mémoire puis des équipes de Bjarne Riis, et accusé par Tyler Hamilton de l'avoir aidé à dissimuler la prise de produits dopants. L'identité des absents, dont le manager Giuseppe Martinelli et l'unique entraîneur Paolo Slongo, chaperon de Vincenzo Nibali, en dit tout aussi long sur la division au sein d'Astana. À se demander qui le vainqueur du Tour soutient dans le match qui va se jouer à Genève.Clément GuillouJournaliste au Monde Véronique Malécot Après avoir cassé son mât lundi 30 mars, l'équipage du bateau chinois Dongfeng Race Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, abandonne dans la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, la course à la voile autour du monde et en équipage. Les marins, qui ont espéré pendant trois jours pouvoir reprendre la course, ont finalement renoncé devant l'ampleur des réparations et le temps dont ils disposaient pour arriver à Itajai, au Brésil, dans les temps et être prêts pour l'étape suivante.« Nous avons décidé de nous retirer de l'étape car nous voulons être au départ de la prochaine étape et terminer la course. Si l'on veut être prêt, il nous faut quitter Ushuaïa dès que possible et aller directement vers Itajai en utilisant le moteur et la petite voile dont on dispose. C'est une course contre la montre, résume Charles Caudrelier, le skipper de Dongfeng. Nous nous concentrons pour être à 100 % de notre potentiel sur la prochaine étape et c'était le meilleur choix à faire. »Les marins et l'équipe technique de Dongfeng Race Team vont poursuivre leur course contre la montre pour remettre le bateau en état et le convoyer jusqu'à Itajai. En effet, de nombreuses réparations et adaptations (créer un réservoir de 1 500 litres de gazole dans un des ballasts avant) sont nécessaires avant de reprendre la mer. Selon les dernières informations fournies par l'équipe technique, le bateau pourrait quitter l'Argentine dès ce soir ou demain.« Une aventure fantastique »Les marins de Dongfeng, en majorité français, peuvent compter sur l'élan de solidarité à Ushuaïa. De nombreux Français, basés dans le port argentin, font leur possible pour aider l'équipage. « Nous sommes navrés d'être ici mais c'est depuis aujourd'hui une véritable aventure, explique Charles Caudrelier. C'est aussi ce que l'on cherche quand on va sur la Volvo Ocean Race. Je ne vais pas dire que je suis heureux mais j'aime ce que l'on est en train de réaliser en ce moment. Ça me rappelle ce qu'il s'est passé avec Groupama il y a 3 ans. [Groupama, skippé par Franck Cammas avait cassé son mât sur la même étape et avait finalement remportée l'épreuve en 2012.] Nous avions eu une aventure fantastique sur cette étape et tout s'est bien terminé. Nous pouvons peut-être espérer terminer aussi bien que Groupama ! »Charles Caudrelier espère pouvoir rejoindre le Brésil, une semaine avant le départ de la sixième étape (Itajai-Newport), programmé le 19 avril prochain, afin d'installer un nouveau mât et de pouvoir réparer et préparer le bateau. Le convoyage sera conduit en partie par l'équipe technique et devra prendre entre dix et douze jours, au moteur et à la voile. Le bateau est attendu, dans le meilleur des cas, vers le 9 avril dans le port brésilien. Avec cet abandon, Dongfeng Race Team, qui était leader au classement, va prendre 8 points au classement général, pour un total de 16 points après cinq étapes.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 08.04.2015 à 13h56 • Mis à jour le08.04.2015 à 14h37 Il y a deux certitudes à San Antonio : un soleil de plomb irradie toute l'année la ville du Texas ; et Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan, les trois grognards du club de National Basketball Association (NBA), font tourner en bourrique leurs adversaires. Et cela dure depuis 2002.Mardi soir 7 avril, les trois hommes ont été alignés ensemble pour la 730e fois par Gregg Popovitch, le charismatique coach de la franchise NBA. A la clef, une victoire probante (113-88) sur le parquet d'Oklahoma City, et un record battu : celui du nombre de matches disputés par un trio, effaçant au passage des tablettes la légendaire triplette constituée par Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish, qui porta au firmament les Boston Celtics dans les années 1980.On aurait pu les croire rassasiés. Après tout, le trio pèse 107 ans en âge cumulé. L'Américain Tim Duncan (38 ans) a les tempes grisonnantes, et l'Argentin Manu Ginobili (37 ans) ne peut plus masquer sa calvitie depuis quelques années. Du haut de ses 32 ans, le Français Tony Parker passerait presque pour un jeunot. C'est oublier qu'il a déjà disputé plus de mille rencontres sous les couleurs des Spurs ! Un record de précocité. Lire aussi : Tony Parker entre dans l'histoire de la NBASeulement voilà, le trio n'a pas encore dit son dernier mot. Car non contents de jouer ensemble, Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan ont pris une vilaine habitude depuis 2002 : gagner. Et avec la manière s'il vous plaît. Cette nuit, le trio a enregistré son 536e succès en NBA. Leur ratio de victoires par matches disputés s'établit désormais à plus de 73 %. Un chiffre qui dit tout de leur incroyable longévité.La longue domination des Spurs sur la NBAC'est sous la houlette de ce trio inséparable que les Spurs ont imposé leur domination sur la NBA au fil des ans et raflé quatre titres au total (2003-2005-2007-2014), celui acquis la saison dernière étant considéré par les amoureux du ballon orange comme une symphonie collective. La recette des Spurs est pourtant presque toujours identique : Tony Parker est à la baguette ; Manu Ginobili invente des passes impossibles ; et Tim Ducan remplit les paniers. Leurs adversaires ont beau connaître les astuces des trois stars, ils continuent à être pris à revers.A l'heure où les stars du basket écrasent de leur personnalité leur équipe, Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan cultivent pourtant leur discrétion. Comme si leurs performances sous la raquette leur suffisaient amplement. Ils sont à l'image de San Antonio, la deuxième ville de l'Etat du Texas, qui vit à l'ombre de Houston, de Dallas ou même d'Austin.Un déclin annoncé mais retardéCette saison, on annonçait une nouvelle fois le déclin du trio infernal — et donc de l'équipe. Il est vrai que Manu Ginobili n'a plus le même rendement que par le passé, et que Tony Parler n'a pas été épargné par les ennuis physiques. Les Spurs ont ainsi affiché un visage qu'on ne leur connaissait pas cet hiver, enchaînant des performances assez ternes.C'était compter sans l'orgueil de ses champions. Aidés comme cette nuit par un Kawhi Leonard en grande forme (26 points), les Spurs étalent de nouveau leur classe — ils sont sur une série de sept victoires consécutives — et confirment leur regain de forme au meilleur moment.Encore quatre succès et le trio Parker-Ginobili-Duncan battra le record de victoires ensemble en NBA (540 matches). Les Spurs aborderont ensuite les play-offs dans un rôle inédit de trouble-fête, eux qui depuis treize ans ont plutôt l'habitude de figurer parmi les grands favoris. Avec pour objectif d'arracher un cinquième titre ensemble avant les retraites de Duncan et de Ginobili ?Les deux joueurs n'ont rien annoncé de tel pour l'heure, mais leur décision est redoutée par les fans du club. Car, avec le temps, une troisième certitude a germé dans l'esprit des habitants de San Antonio : c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures.Adrien Lelièvre  Catherine Pacary L'annonce imminente d'une candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques de 2024 ouvre des perspectives insoupçonnées… Alors qu'un nouveau pic de pollution sévit depuis mercredi 8 avril dans la capitale, la circulation et ses nuisances ne doivent pas être un frein à la candidature parisienne. Mieux, elle doit intégrer l'afflux de plusieurs centaines de milliers de touristes et d'athlètes qu'il va falloir loger, nourrir et acheminer d'un site à l'autre. Et si la solution était de tourner en rond ? Le président du groupe Parti communiste français-Front de gauche, Nicolas Bonnet-Oulaldj, propose ainsi de faire reprendre du service à la « petite ceinture », laquelle est au menu du prochain Conseil de Paris des 13 et 14 avril qui doit voter la candidature de la ville pour les JO 2024.La petite ceinture, ce sont 33 kilomètres de voies ferrées qui ont assuré le transport de passagers et de marchandises autour de la capitale jusqu'en 1934 – 1985 sur la ligne d'Auteuil –, pour les premiers, et 1992 pour le fret. Initialement le train devait être remplacé par un tram, idée finalement abandonnée en 1998 au profit du bus (l'actuel PC, pour « petite ceinture », pas « Parti communiste »)… Mais la SNCF, propriétaire de l'infrastructure, a préempté le tronçon nord-ouest, où circule l'actuel RER C. Ensuite, la partie entre Muette et Passy, dans le 16e arrondissement, ainsi qu'une longue portion dans le quartier nouveau du 15e et des pointillés dans les 17e et 18e arrondissements ont beaucoup plus récemment été végétalisés en zones de biodiversités, parfois proches du terrain vague…23 kilomètres de fricheRestent 23  kilomètres de friches, que la SNCF s'engage à mettre gracieusement à la disposition de la Ville. En contrepartie, l'entretien et les aménagements seront pris en charge par la collectivité parisienne ; la continuité de la petite ceinture sera préservée et les aménagements devront être réversibles, pour le cas où la SNCF veuille à nouveau exploiter des kilomètres de ligne. Point non négligeable, 15 millions d'euros sont prévus pour financer les travaux.Les réunions des 13 et 14 avril doivent permettre d'exposer les différents projets suceptibles de profiter d'une partie de cette manne. En préambule, la maire de Paris, Anne Hidalgo, présentait mardi 7 avril en compagnie du président de la SNCF Guillaume Pepy, les quelque 500 mètres du quartier de la gare de Rungis, dans le 13e arrondissement, qu'elle compte faire aménager en espaces plantés, façon « coulée verte », et rouvrir à la circulation piétonne en septembre.Maintenir une activité ferroviaire« Si vous voulez végétaliser la capitale, il faut le faire sur les berges de la Seine », réagit Nicolas Bonnet-Oulaldj. « Ceinture verte », « poumon vert » sont des expressions que cet élu de 40 ans récuse. Plus d'un tiers de la petite ceinture encore en friche est en effet en tunnel, et une grande partie est encaissée entre de hauts murs, impropres à la promenade bucolique.D'où la première proposition PCF-Front de gauche de maintenir une activité ferroviaire pour le transport de marchandise. Utilisant l'engagement pris par Paris et la SNCF de « réversibilité », il propose que de petites structures légères et peu bruyantes soient réinstallées. Les gares, axes « entrants » de Paris, seraient ainsi reliées, comme avant, aux plates-formes logistiques. Cela permettrait de satisfaire à l'engagement de l'adjoint à la maire, Jean-Louis Missica, du « dernier kilomètre propre », le long duquel le fret est transporté par de petits véhicules électriques. L'idée est d'ailleurs reprise et appuyée par l'Association sauvegarde petite ceinture. Partage  des voies« Il y a possibilité de relancer une activité non bruyante », Nicolas Bonnet-Oulaldj en est persuadé. C'est pourquoi il l'assortit d'un second « vœu », qui sera également présenté le 14 avril au Conseil de Paris, de partage des voies. Des parcours en vélo-rail et en draisine permettraient des balades découvertes, un train pédagogique pourrait également être mis en circulation à l'occasion des Jeux olympiques. Avant d'être pérennisé. Moins polluant que les bus, ce serait un « plus » pour la candidature parisienne. Et n'allez pas dire à Nicolas Bonnet-Oulaldj qu'il s'agit d'une mesure gadget : « Le gadget, c'est plutôt la coulée verte ! » Par une belle journée ensoleillée – et polluée – propice à l'optimisme, et pourquoi pas envisager le vélo-rail comme discipline olympique ?Catherine PacaryJournaliste au Monde 08.04.2015 à 09h58 • Mis à jour le08.04.2015 à 11h41 Mahiedine Mekhissi, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Pékin et de Londres sur 3 000 mètres steeple, et triple champion d'Europe de la discipline, est forfait pour les prochains Championnats du monde de Pékin (août 2015), a annoncé l'athlète de 30 ans mardi 7 avril.Le Français a été opéré lundi au Qatar pour des douleurs au pied droit, explique-t-il sur sa page Facebook, « la bonne nouvelle, l'opération s'est bien passée ; la mauvaise, c'est trois, quatre mois d'arrêt. Je suis donc contraint de faire une croix dès à présent sur la saison estivale, Championnats du monde à Pékin inclus », précise-t-il.// (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Bonjour à tous. Cela fait près de deux semaines que je me trouve au Qatar à Aspetar pour des soins et surtout rechercher...Mahiedine Mekhissi on mardi 7 avril 2015En août dernier, lors des Championnats d'Europe de Zurich, il avait défrayé la chronique en retirant son maillot avant la ligne d'arrivée du 3 000 m steeple qu'il dominait largement. Le Français avait été disqualifié avant de prendre sa revanche dans le 1 500 mètres.Rio en tête ?Double médaillé de bronze aux Mondiaux de Daegu en 2011 et de Moscou en 2013, Mekhissi vise certainement les Jeux olympiques de Rio l'an prochain. Sorti de nulle part, révélé lors de cette grand-messe planétaire du sport en 2008 en Chine, le coureur français prendrait date avec les légendes de l'athlétisme mondial en remportant un titre olympique au nez et à la barbe des spécialistes kényans de la discipline.Pour ce faire, il a besoin d'être en pleine capacité de ses moyens, d'où le sacrifice des Mondiaux qui, au contraire des Jeux olympiques, reviennent tous les deux ans dans le calendrier de l'athlétisme. 07.04.2015 à 18h21 • Mis à jour le07.04.2015 à 18h48 Leader de la Ligue 1, demi-finaliste de la Coupe de France, finaliste de la Coupe de la Ligue et quart de finaliste de la Ligue des champions, le PSG de Laurent Blanc aurait toutes les raisons de se réjouir de cette fin de saison palpitante.En ligne de mire : un hypothétique quadruplé qui ferait entrer le club parisien dans une autre dimension (la quatrième, forcément). C'était compter sans les blessures de David Luiz, Thiago Motta et Edinson Cavani dimanche soir face à l'Olympique de Marseille, qui ont légèrement assombri l'humeur de l'ancien sélectionneur des Bleus. >> Lire aussi : Ligue 1 : le suspense enfin levé ?Car si, au terme d'un match au suspense haletant, le PSG a sans doute écarté un concurrent direct dans la course au titre en s'imposant 3-2 sur la pelouse du Vélodrome, ce succès a été payé au prix fort : touchés tous deux à la cuisse gauche, le Brésilien David Luiz et son coéquipier italien Thiago Motta ont quitté prématurément la pelouse, laissant leurs partenaires finir la partie à 10 contre 11.Verdict médical : quatre semaines d'indisponibilité au minimum pour Luiz, et une absence estimée à dix jours pour Motta. Deux cailloux supplémentaires dans la chaussure de Laurent Blanc, qui comptait sur ces piliers de son équipe-type pour aborder un mois d'avril crucial pour le club. Un calendrier infernalRançon de ses succès nationaux et européens cette saison, le PSG disputera pas moins de sept rencontres lors des trois prochaines semaines – presque toutes décisives. Les hommes de Laurent Blanc poursuivent leur marathon contre Saint-Etienne mercredi soir au Parc des Princes pour une place en finale de la Coupe de France à Saint-Denis. Une ville qu'ils visiteront dès samedi soir pour la finale... de la Coupe de la Ligue contre le SC Bastia au Stade de France. Autre plat au menu copieux des joueurs parisiens, et pas des moindres : le FC Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des champions, le 15 avril à Paris. >>Lire aussi : Le calendrier d'enfer du PSGOutre les absences de Thiago Motta et David Luiz pour ce choc européen, l’entraîneur parisien devra composer avec les suspensions de Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti. Or Laurent Blanc aurait aimé disposer de toutes les forces en présence pour affronter le club catalan, qui fait figure d'épouvantail dans la compétition grâce à son intenable trident offensif Messi-Suarez-Neymar.Le champion du monde 1998 pourra toutefois compter sur son talisman Marquinhos – avec qui le PSG est invaincu cette saison – pour remplacer Luiz dans l'axe de la défense. Le Néerlandais Van der Wiel pourrait retrouver son poste d'arrière-droit, tandis que Lavezzi et Lucas seront vraisemblablement en concurrence pour épauler Cavani, légèrement blessé également lors du clasico et forfait contre les Verts, sur le front de l'attaque.Drôle de coïncidence : le PSG avait perdu quatre joueurs sur blessure à quelques jours du huitième de finale retour de la Ligue des champions contre Chelsea en février. Ce qui n'avait pas empêché les Parisiens d'éliminer l'équipe entraînée par José Mourinho au terme d'un match héroïque. Laurent Blanc priera très fort les dieux du football pour que l'histoire se répète contre ses adversaires au cours des prochaines semaines.Adrien Lelièvre 07.04.2015 à 12h59 | Clément Martel Et de cinq. En battant l'équipe de l'université du Wisconsin (68-63), les « Blue Devils » de Duke se sont adjugés lundi 6 avril la cinquième couronne de leur histoire. Le sacre des joueurs de l'université située à Durham, en Caroline du Nord, met fin à la March Madness, la « folie de mars », qui voit chaque année les Américain se prendre de passion pour le tournoi final de basket universitaire.Lire aussi : Basket : les Etats-Unis en proie à la « folie de mars »Emmenés par Tyus Jones, sacré MOP (Most Outstanding Player), meilleur joueur du Final Four, grâce à ses 23 points en finale, les joueurs de Duke ont remporté la rencontre grâce à une seconde mi-temps de haute volée. S'il ne fait pas partie des meilleurs « prospects » – ces joueurs dont le potentiel attire les équipes NBA – de l'université, éclipsé par le talent de ses coéquipiers Jahill Okafor et Justice Winslow, le meneur de poche des « Blue Devils » a fait preuve d'un sang-froid à toute épreuve, inscrivant 19 points en seconde mi-temps, dont un trois-points décisif.L'ombre du Coach KPour l'université du Wisconsin, le rêve s'arrête en finale. Les coéquipiers de Frank Kaminsky, sacré meilleur joueur de l'année en NCAA (le championnat universitaire américain), n'auront pas trouvé les ressources nécessaires pour rééditer leur exploit de la veille, qui les avait vu battre l'équipe – invaincue durant toute la saison – de Kentucky en demi-finale. Présents en finale pour la première fois depuis 1941, les « Badgers » ne rajouteront pas un second titre au palmarès de l'université.Un problème que ne connaît pas Duke, qui avec ce titre, garnit un peu plus sa salle des trophées. Université de renom dans le pays du basket universitaire, Duke, avec ce succès, consacre une fois de plus le travail de son entraîneur, Mike Krzyzewski, qui dirige aussi l'équipe américaine chaque été. Plus que ses joueurs, qui par essence ne font que passer le temps de leur cursus sur le campus de Durham, Coach « K » est la véritable star des « Blue Devils », et cette cinquième couronne depuis 1991 en fait le second meilleur coach universitaire de tous les temps.Lire aussi : Mondial de basket : le cas « coach K »Pour les université américaines, la fin du Final Four inaugure une nouvelle période, celle de la Draft. Dans les jours qui viennent, les meilleurs jeunes joueurs du pays devront décider s'ils se lancent dans le grand bain du professionnalisme et se présentent à la Draft NBA, cette sélection qui permet aux moins bonnes équipes de choisir les meilleurs potentiels. Des « prospects » dont ni Duke, ni Wisconsin ne manquent, et dont le départ obligera, comme chaque année, les universités américaines à reconstruire leurs effectifs.Clément MartelJournaliste au Monde Anthony Hernandez Précocité, titres en pagaille, records du monde puis graves blessures... La carrière du hurdler chinois Liu Xiang est un condensé d'émotions. Mais à 31 ans, le seul champion olympique masculin de l'Empire du milieu en athlétisme a décidé d'annoncer officiellement sa retraite sportive, qui n'était plus qu'un secret de polichinelle tant ses trois dernières années ont été difficiles.Véritable idole en Chine, après son sacre olympique à Athènes en 2004, assorti d'un temps canon égal au record du monde détenu alors par le Britannique Colin Jackson (12 s 91), le natif de Shanghaï arrive en position d'ultrafavori à domicile, et surtout avec un tendon d'Achille qui ne tient plus qu'à un fil,  lors des JO de Pékin en 2008. « Quand il est entré dans le stade olympique pour disputer les séries du 110 m haies, son tendon avait déjà à moitié lâché. Ils l'avaient mis sous infiltrations de corticoïdes. C'est évident que cela ne pouvait pas passer. Vous vous rendez compte jusqu'où son encadrement était prêt à aller ? », raconte Renaud Longuèvre, ancien entraîneur du hurdler français Ladji Doucouré, rival pendant quelques années du Chinois.Tendon d'Achille à moitié rompuLe coach français, qui entretient de bons rapports avec son homologue chinois, est d'ailleurs sollicité juste après l'incident, qui voit Liu Xiang quitter le célèbre « Nid d'oiseau » sans même pouvoir concourir, à la stupéfaction de ses milliers de fans. « Ils ont demandé plusieurs avis médicaux et je les ai mis en contact avec le professeur Saillant, qui a ausculté Liu au Club France. Il a confirmé la pré-rupture du tendon d'Achille », affirme Renaud Longuèvre.Après treize long mois d'absence, il revient à la compétition en 2010 mais ne retrouve son niveau qu'en 2011. Gêné par le Cubain Robles, il ne remporte que la médaille d'argent des Mondiaux de Daegu. En 2012, il termine également deuxième des Mondiaux en salle derrière l'Américain Merritt et devant le Français Martinot-Lagarde. En juin, à Eugene (Etats-Unis), il égale même le record du monde détenu par Robles en 12 s 87. Sa performance n'est pas homologuée à cause d'un vent trop favorable.Alors que le monde entier attend qu'il prenne enfin sa revanche lors des JO de Londres, Liu est victime d'une nouvelle blessure au tendon d'Achille en série du 110 m haies. Il termine la course à cloche-pied et sort de la même manière du stade. L'athlète chinois y gagne le surnom de « maudit des Jeux olympiques ». Renaud Longuèvre a un point de vue différent : « C'est l'usure classique du 110 m haies, qui est un vrai jeu de massacre. Quand vous êtes champion olympique, champion du monde, recordman du monde, on ne peut pas dire que vous avez raté votre carrière... »De fait, si Liu n'a plus couru depuis 2012, avant même d'avoir atteint les trente ans, il compense largement en ayant obtenu des résultats dès ses jeunes années. « En 2000, il termine 4e des Mondiaux junior alors qu'il n'est que cadet. On a découvert que les Chinois, pas réputés pour la qualité de leur athlétisme, avaient un jeune hurdler très fort et très talentueux », se souvient l'entraîneur français. En 2002, à l'âge de 19 ans, il s'empare du record du monde junior du 110 m haies (13 s 12), réalisé avec des haies à 1,06 m. Un record qui tient toujours puisque l'autre record junior (12 s 99), détenu depuis l'an passé par le Français Wilhem Belocian, a été passé sur des haies de 0,99 m.  Une décélération moins importanteEn 2003, lors des Mondiaux à Paris, il monte sur son premier podium grâce à une troisième place. « Liu a toujours eu un petit temps d'avance sur Ladji Doucouré. En 2004, en finale olympique, il prend un meilleur départ et personne ne le rattrape alors que Ladji tape la dixième haie et voit ses espoirs s'envoler », rappelle Renaud Longuèvre. A seulement 21 ans, Liu devient une idole dans son pays.Lors d'un stage commun à l'Insep, Ladji Doucouré et son entraîneur découvrent l'entraînement de Liu Xiang, basé sur l'élasticité et la souplesse, plus que sur la musculation. « Liu était un super technicien, qui finissait très fort ses courses. Il avait la capacité de beaucoup moins décélérer que ses adversaires après la 7e haie. Cette résistance à la fréquence était liée à la qualté du franchissement », analyse l'entraîneur tricolore.Alors que la Chine accueille au mois d'août les championnats du monde, les espoirs de médaille chinoise semble bien maigres. « L'athlétisme chinois souffre du manque de compétitions, c'est pour cela que les meilleurs athlètes essaient d'aller à l'étranger, comme les perchistes en France avec Damien Inocencio (ancien entraîneur de Lavillenie). Les Chinois ont du mal à dynamiser les choses de l'intérieur », explique Renaud Longuèvre. Le successeur de Liu Xiang n'est pas encore désigné.>> Lire : En Auvergne, la perche chinoise prend son envol Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.04.2015 à 14h20 • Mis à jour le06.04.2015 à 15h05 | Clément Guillou La présence de Marcelo Bielsa sur le banc de l'Olympique de Marseille est terriblement gênante pour son club. Car chaque défaite est l'occasion, pour l'entraîneur argentin, d'assumer ses responsabilités et d'exposer en creux le manque de classe de certains joueurs et de sa direction. Une différence de hauteur de vue qui serait tout aussi frappante si Bielsa entraînait Lyon ou le Paris Saint-Germain. Après la défaite de l'OM contre le PSG dimanche soir (2-3), « El Loco » a une nouvelle fois endossé la culpabilité du résultat :« C'est la philosophie de l'adversaire qui l'a emporté. Mais le match de nos joueurs a été positif. Le projet de jeu du PSG a été supérieur au nôtre. Il n'y a pas eu d'intervention du hasard ou d'autre chose. Il n'y aucune excuse que l'on pourrait présenter. J'insiste, j'ai vu un niveau satisfaisant de la part de nos joueurs mais le dispositif que j'avais proposé pour ce match n'a pas été satisfaisant. »Pendant que Bielsa faisait son autocritique en conférence de presse, regard baissé et visage aussi fermé que d'habitude, les responsables du site officiel du club affirmaient, catégoriques, que le défenseur parisien Marquinhos avait commis une main méritant un penalty en faveur de l'OM.Il y avait penalty : la preuve par l'image #Clip → http://t.co/YW6lDpdvbm — Olympique Marseille (@OM_Officiel)require(["twitter/widgets"]);« C'est la faute de l'arbitre » : une puissante analyse déjà faite par le président marseillais Vincent Labrune pour expliquer les cinq points perdus en deux matchs face à Lyon, qui évite, comme l'a déjà souligné Bielsa, de se poser des questions sur l'impuissance marseillaise face aux autres ténors du championat (quatre défaites et un nul face à Lyon, Paris et Monaco).« [MA RESPONSABILITÉ] EST TOTALE »C'est une constante dans la première saison de Marcelo Bielsa à Marseille : il assume seul les mauvais résultats de son équipe, de plus en plus souvent depuis que l'OM a quitté la première place. En février, lorsqu'il lui est demandé sa part de responsabilité dans la baisse des performances :« Elle est totale. Ce sont les mêmes joueurs, il n'y a pas de raison pour que je ne réussisse pas à tirer le meilleur d'eux. Le rôle des entraîneurs, c'est de préparer les joueurs et de faire en sorte qu'ils jouent bien ensemble. Depuis le début de l'année, nous n'avons pas été supérieurs à des équipes inférieures. On ne peut pas le reprocher à quelqu'un d'autre qu'à l'entraîneur. »Selon Bielsa, les joueurs doivent tout à leur travail et leur talent. Mais s'ils ne l'expriment pas, c'est de la faute de leur entraîneur. « Quand l'équipe court, c'est grâce aux joueurs, et quand elle ne court pas, c'est parce que l'entraîneur ne l'a pas assez préparée mentalement pour ça », dit-il avant le match aller contre Paris.Il assume aussi de ne pas avoir su faire naître « une harmonie » entre les attaquants André-Pierre Gignac et Michy Batshuayi et ne se reconnaît aucun mérite dans le retour en équipe de France de ses joueurs : « J'ai conscience des effets que produit ma méthode sur les joueurs à l'entraînement, mais dans le cas de Gignac et de Dimitri Payet, ce mérite leur revient seulement à eux, à leurs efforts personnels. Si je devais reconnaître une influence, je citerais plutôt celle de leurs coéquipiers qui les aident à se mettre en avant. »Il ne faut pas y voir le signe d'une humilité à toute épreuve. « Les grands leaders ont besoin, quand ils parlent, qu'on les écoute », expliquait en début de saison un Bielsa beaucoup plus sûr de lui, quelques jours avant de descendre en flammes le recrutement du club et de contresigner ses propos une semaine plus tard : « J'ai revu la conférence de presse et tout était juste et exact. »LES ENTRAÎNEURS, « CONTEURS DE L'EXPRESSION DES MEILLEURS JOUEURS »Bielsa ne pense pas non plus que l'entraîneur est responsable de tout ce qui se passe sur le terrain. « On observe souvent que le public, mais aussi les médias, accordent à l'entraîneur une trop grande importance, elle est surévaluée, surcotée », disait-il en début de saison. Dit plus poétiquement : « Les entraîneurs ne sont que les conteurs de l'expression des meilleurs joueurs. » Faudrait-il croire cet obsédé de l'analyse vidéo lorsqu'il affirme, dans un étrange paradoxe, ne jamais penser « que le résultat est dû à l'analyse très profonde que nous faisons des adversaires » ?En réalité, il faut surtout voir là une volonté de protéger son groupe. La seule critique qu'il consent à faire en public consiste à regretter régulièrement un manque d'efficacité de son équipe. C'est aussi une façon de souligner qu'elle a su se procurer beaucoup d'occasions.La propension de Bielsa à l'autoflagellation peut parfois virer à l'absurde, comme après le match nul obtenu à Saint-Etienne (2-2). Ce soir-là, le 22 février, il insiste sur son erreur d'avoir sorti Brice Dja Djédjé à l'occasion d'un triple changement à l'heure de jeu, oubliant de préciser que l'entrée au même moment d'Alessandrini et Batshuayi avaient renversé le cours de la rencontre en cinq minutes.UN RISQUE MESURÉSi Bielsa peut se permettre de s'offrir en victime expiatoire après chaque contre-performance marseillaise, c'est qu'il ne craint pas de se retrouver à la porte. D'abord parce qu'il jouit, parmi les supporteurs, d'une cote d'amour que lui envient ses 19 homologues de Ligue 1. Une popularité dans les tribunes qu'il a savamment entretenue à coups de déclarations que l'on devine sincères, comme : « Je n'aime pas être démagogique mais ce qui se passe au stade Vélodrome, on le voit dans très peu de stades du monde. » Ensuite parce que son maintien en poste passe dans son esprit après les résultats, comme il l'a démontré en critiquant frontalement son employeur dès le mois d'août ou en estimant, lorsque Vincent Labrune a évoqué une prolongation de son contrat en octobre, qu'il était trop tôt pour juger de la qualité de son travail.Le conseiller en communication Frank Tapiro, interrogé par Lequipe.fr en septembre sur la communication de Marcelo Bielsa, livrait une autre piste de réflexion. « Avec ses lunettes, son survêt, son regard au sol et sa manière de parler dans sa barbe en espagnol et sans aucune véhémence, il donne l'image de quelqu'un de pas sûr de lui, et les gens se disent qu'il est trop naïf pour être coupable. Je n'avais jamais vu ça en communication, et ça marche. » En clair : quand Bielsa explique que la défaite est de sa faute, sa façon de le dire indique le contraire.Clément GuillouJournaliste au Monde 06.04.2015 à 11h05 | Véronique Malécot Dimanche 5 avril, à 21 h 30 (heures de Paris), Abu Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, a remporté la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, le tour du monde à la voile et en équipages, entre Auckland en Nouvelle-Zélande et Itajai au Brésil. Ils ont parcouru les 6 776 milles nautiques (12 550 km environ) du parcours en 18 jours 23 heures et 30 minutes. C'est la deuxième victoire dans cette édition pour Ian Walker et son équipage.Depuis quelques jours, les quatre équipes en tête ont navigué à vue, se partageant la tête du classement. A quelques heures de l'arrivée, l'issue de la course était encore indécise. Mais au final, c'est Abu Dhabi Ocean Racing qui a pris l'ascendant sur ses concurrents.UNE ÉTAPE INDÉCISE JUSQU'AU BOUT« C'est incroyable. Cette étape est monstrueuse. En plus, on a claqué le record des 24 heures. Il y a une semaine environ, j'ai dit aux gars : ''Je le veux ce record même si ça nous oblige à ne pas faire totalement la route.'' C'est exactement ce qu'on a fait puis on est revenu sur les leaders. Depuis, nous avons vraiment très bien navigué jusqu'à ce finish très serré, a expliqué Ian Walker à l'arrivée. Quand Dongfeng a démâté, cela nous a un peu miné le moral. Il est devenu plus important de finir la manche quoi qu'il arrive que de terminer premier ou deuxième. On n'a pas voulu prendre trop de risques mais nous avons eu 50 nœuds de vent et une mer grosse à plusieurs reprises. On a essayé de gérer cela au mieux. On a perdu parfois du terrain sur les autres. Mais au final, c'était une bonne décision de naviguer prudemment.»Les marins d'Abu Dhabi Ocean Racing devancent de trente petites minutes l'équipage de bateau espagnol Mapfre, skippé par Iker Martinez, qui a réalisé le parcours en 19 jours et 2 minutes. L'arrivée a été également très disputée pour la troisième place entre l'équipage américano-turc de Team Alvimedica et l'équipage hollandais Team Brunel. Au final, c'est Team Alvimedica, skippé par Charlie Enright, qui l'emporte, en franchissant la ligne avec 1 minute et 16 secondes d'avance sur Team Brunel, mené par Bouwe Bekking. Au pointage ce lundi matin, le dernier bateau en course, Team SCA, skippé Samantha Davies, est à moins de 500 milles d'Itajai.L'ABANDON DE DONGFENGCette cinquième étape a été surtout marquée par l'abandon de Dongfeng Race Team, co-leader au classement général, le 1er avril, trois jours après que l'équipage ait cassé son mât au large du Cap Horn, alors qu'il menait la flotte. Les marins, à l'abri à Ushuaïa en Argentine, ont tout tenté pour remettre leur bateau en état et reprendre la course. Mais ils ont dû y renoncer devant l'ampleur des réparations. L'objectif de Charles Caudrelier, le skipper désormais, est de convoyer Dongfeng jusqu'à Itajai, et le reparer dans les temps pour être prêt pour le départ de la sixième étape le 19 avril. L'équipe technique et les deux équipiers chinois ont quitté Ushuaïa le 3 avril. Le reste de l'équipage rejoint Itajai par avion. Le bateau est attendu samedi 11 ou dimanche 12 avril à Itajai.Au classement général, Abu Dhabi Ocean Racing conforte sa place de leader avec 9 points. Dongfeng, malgré son abandon qui lui a coûté 8 points, reste deuxième avec 16 points. Team Brunel conserve la troisième place avec 18 points mais est rejoint par Mapfre à égalité de points. Team Alvimedica est cinquième avec 19 points et enfin Team SCA, sixième avec 29 points.Très sérieusement endommagé après s'être échoué sur un récif de l'océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé, Team Vestas Wind (DEN/Chris Nicholson), n'a pas pu prendre le départ de cette cinquième étape.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 19 avril pour rejoindre Newport aux Etats-Unis puis Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg, en Suède, où s'achèvera le 27 juin ce marathon planétaire en neuf étapes et autant de mois de course sur quatre océans.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 06.04.2015 à 10h07 • Mis à jour le06.04.2015 à 10h18 La Suède a remporté le Championnat du monde 2015 de curling messieurs en battant la Norvège en finale (9-5), dimanche à Halifax (Canada).Lire : Pierre qui glisse amasse les CanadiensLes Suédois, skippés par Niklas Edin, se sont imposés face aux tenants du titre et ont empoché la septième couronne mondiale de leur histoire, la première depuis 2004.La médaille de bronze est revenue au pays-hôte et à la nation de référence de la discipline (34 titres), le Canada, qui a battu la Finlande 8 à 4.Le classement final : 1. Suède ; 2. Norvège ; 3. Canada ; 4. Finlande ; 5. Etats-Unis ; 6. Japon ; 7. Suisse ; 8. Chine ; 9. République tchèque ; 10. Italie ; 11. Ecosse ; 12. Russie. 01.04.2015 à 16h36 | Patricia Jolly La majorité des équipes engagées dans la prochaine Coupe de l'America, organisée en juin 2017 aux Bermudes, a voté pour une modification de la jauge et décidé de régater sur des catamarans de 45 à 50 pieds (environ 15 mètres), plutôt que sur les bateaux de 62 pieds (environ 19 mètres) précédemment utilisés, a-t-on appris mercredi 1er avril.« Le changement pour [l'utilisation de] ce nouveau Class America est une avancée majeure pour l'épreuve, a déclaré le directeur commercial de la Coupe de l'America, Harvey Schiller, à l'issue du vote. Les équipes sont tombées d'accord sur le fait que les coûts actuels ne sont ni justifiés ni acceptables, et une majorité d'entre elles a pris la sage décision de les réduire. Cela donne à la Coupe de l'America une base solide pour l'avenir. »La décision de changer la jauge en adoptant des bateaux plus petits que ceux initialement prévus n'a pas été unanime. Les Néo-Zélandais y étaient opposés, quant aux Italiens de Luna Rossa Challenge, ils y étaient hostiles au point qu'ils avaient menacé de se retirer de la compétition si cette décision était prise. L'Australien Jimmy Spithill, skippeur d'Oracle Team USA (détentrice de la « Cup »), n'a pas caché que ce nouveau projet avait été compliqué à mettre en place « Les équipes — y compris la nôtre — avaient déjà bien avancé dans la conception d'un AC62, mais il faut adopter une perspective plus large. Il nous fallait diminuer les coûts tout en respectant la dimension du défi architectural qui a toujours joué un rôle crucial dans la course à la victoire de la Coupe de l'America », a-t-il expliqué.« Réduire les coûts actuels »Une majorité des équipes engagées a opté pour le nouveau support dans l'espoir qu'il sera également utilisé lors de l'édition suivante et qu'il suscitera les vocations de nouvelles équipes en leur facilitant l'accès à l'épreuve technologiquement comme financièrement.« Ces changements visent à réduire les coûts actuels et les difficultés qui sont des obstacles pour des équipes souhaitant participer à la Coupe de l'America », a déclaré Iain Percy, le directeur du défi suédois Artemis Racing. « Pour que la Coupe ait un retentissement international, il faut qu'elle soit accessible aux meilleures équipes et pas seulement aux plus grosses ni aux plus riches », a ajouté le Français Franck Cammas, skippeur du Team France.Six équipes ont confirmé leur participation à l'édition 2017 de la Coupe de l'America : le tenant du titre, Oracle Team USA, de Larry Ellison ; le défi suédois Artemis Racing ; le défi britannique Ben Ainslie Racing ; le défi néo-zélandais Emirates Team New Zealand ; le défi italien Luna Rossa Challenge ; et le défi français Team France.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Eprise de transparence, la Fédération internationale de football (FIFA) a publié sur son site Internet, mercredi 1er avril, l'intégralité du rapport de l'enquêteur américain Michael J. Garcia sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, et sur les lourds soupçons de corruption qui planent sur le petit émirat depuis qu'il a obtenu l'organisation du Mondial.Las. En ce 1er avril, il est permis de prendre ses fantasmes pour des réalités tant la FIFA semble bien loin de divulguer le contenu dudit document. Lire aussi : l'enquêteur Michael Garcia démissionne de la FIFATout juste réélu pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA, mardi 24 mars, le Français Michel Platini a esquissé un sourire narquois lorsque les journalistes lui ont demandé s'il pensait que le rapport d'enquête réalisé par l'Américain Michael J. Garcia serait « publié un jour ». « Tout le monde sait qu'il n'y aura rien jusqu'aux élections » présidentielles à la FIFA, prévues le 29 mai lors du congrès de la Fédération internationale à Zurich, en Suisse, a répondu le patron du football européen. « Nous ne sommes pas stupides. Tout le monde le sait. Je pense que le rapport sera publié après les élections. »« Mais est-ce que ce sera “le” rapport Garcia ? Je ne suis pas sûr que cela sera le vrai. Ça pourrait être “un” rapport Garcia, a fait ironiquement remarquer l'ex-numéro 10 des Bleus. Vous savez mieux que moi comment ça se passe… » L'allusion platinienne renvoie aux récentes révélations du journal allemand Der Spiegel. En février, l'hebdomadaire avait affirmé que le rapport sur la réforme de la gouvernance de la FIFA réalisé par le juriste et criminologue Mark Pieth avait été édulcoré par Marco Villiger, directeur des affaires juridiques de la Fédération. Il accusait ce dernier d'avoir fait retirer des références au président de la FIFA, Joseph Blatter, et à son implication ou à sa responsabilité dans le cadre de l'affaire International Sport and Leisure, du nom de l'ancienne société de marketing qui gérait les droits télévisés de l'institution avant sa faillite, en 2001.Platini : « dans les meilleurs délais »Le 19 décembre 2014, Michel Platini s'était réjoui après le vote unanime du comité exécutif de la FIFA (dont il est membre) en faveur de la parution dudit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et « une fois que les procédures en cours concernant plusieurs personnes ser[aie]nt terminées ». Oui, mais quand ? « Il était important que le comité exécutif décide de publier le rapport Garcia, avait alors réagi Michel Platini dans un communiqué. Je me suis toujours battu pour davantage de transparence et c'est donc un pas dans la bonne direction. Reste à espérer que le rapport puisse être publié dans les meilleurs délais. Il en va de la crédibilité de la FIFA. »« La Fédération internationale doit publier autant de pièces du rapport qu'il est légalement possible de le faire», confiait alors au Monde le Nord-Irlandais Jim Boyce, vice-président de la FIFA. « Il est temps de refermer ce chapitre douloureux et je souhaite une publication rapide et complète du rapport », avait, de son côté, déclaré le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA, et qui n'a pu se présenter à l'élection présidentielle après qu'il eut échoué à obtenir les cinq parrainages nécessaires.Quatre membres du comité exécutif qui avaient pris part au vote d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, tenu le 2 décembre 2010, font ou ont fait l'objet d'une enquête disciplinaire de Michael J. Garcia : Michel D'Hooghe (Belgique), Angel Villar Llona (Espagne), Worawi Makudi (Thaïlande) et Franz Beckenbauer (Allemagne). En clair, la FIFA ne devrait publier ledit rapport (du moins sous une forme dite « appropriée») une fois que les procédures visant ces personnalités seront bouclées.Le premier dignitaire cité a été blanchi le 24 février par la chambre de jugement du comité d'éthique de la FIFA. Patron de la commission médicale de la Fédération, M. D'Hooghe avait notamment reçu un tableau de la part du comité de candidature russe à l'organisation du Mondial 2018. Un des membres de sa famille s'était vu par ailleurs offrir un emploi au Qatar, qui briguait alors l'obtention de l'édition 2022. Ex-patron de la commission d'évaluation technique chargée d'examiner les dossiers des nations candidates, le Chilien Harold Mayne-Nicholls est, lui aussi, actuellement visé par une procédure du comité d'éthique. « J'ai répondu à toutes ses questions. Cela fait partie des règles du jeu », avait assuré au Monde ce dernier, avant de renoncer à se lancer dans la course à la présidence de la FIFA.« Sous une forme appropriée »La décision du comité exécutif de publier « sous une forme appropriée » le rapport Garcia avait été prise moins de quarante-huit heures après la démission fracassante de son auteur, qui occupait le poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA depuis 2012. Le 13 novembre 2014, l'enquêteur américain avait fulminé en lisant la synthèse de son travail présentée par l'Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d'éthique. Le magistrat munichois avait relevé des éléments douteux mais de « portée très limitée ». Il avait conclu que l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 n'avait pas lieu d'être remise en cause.« La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport », avait alors riposté l'ex-procureur de New York. Le quinquagénaire avait fait appel de la «décision» de son confrère allemand auprès de la commission de recours de la FIFA. Il militait pour obtenir la publication complète de son rapport. Mais l'Américain a été débouté le 16 décembre. Une publication « après l'achèvement de toutes les procédures »La date de parution dudit rapport Garcia représente l'une des principales zones d'ombre qui enténèbrent la campagne à la présidence de la FIFA. En poste depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, est actuellement soutenu par cinq confédérations sur six. A la fin de mai, il affrontera dans les urnes l'ex-star portugaise Luis Figo, le prince jordanien et vice-président de la FIFA, Ali bin Al-Hussein, et le patron de la Fédération hollandaise, Michael van Praag, soutenus eux par l'UEFA. Alors que la tenue des deux prochains Mondiaux en Russie et au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre 2022) est désormais acquise, l'Helvète aurait-il intérêt à ce que le contenu des investigations de Michael J. Garcia ne soit pas divulgué avant le scrutin ? «Depuis le temps qu’on l’attend, je ne sais pas s’il sortira un jour ce rapport Garcia », persifle un ancien cadre de la Fédération internationale.« J'ignore quels progrès seront réalisés par les enquêteurs avant l'élection », affirme un proche du dossier. « Ce qui est clair, c'est que la FIFA n'a pas de contrôle sur le timing, car c'est la prérogative du comité d'éthique, assure une autre source. Seul ce dernier sait combien de procédures disciplinaires sont toujours en cours. » Joint par Le Monde, le Suisse Cornel Borbély, successeur de Michael J. Garcia au poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique, « ne s'exprime pas à propos de la date de publication » du document. Par son porte-parole, il fait savoir que « le rapport sera publié après l'achèvement de toutes les procédures dans une forme appropriée ». « Le terme “forme appropriée” se réfère au fait que, avec cette publication, les droits (y compris le droit à la vie privée) des personnes qui y sont mentionnées, notamment des whistleblowers (lanceurs d'alerte), mais aussi de toutes les personnes contre lesquelles une enquête a été menée sont à protéger », précise-t-il. Reste à savoir si ce souci de « protéger » ne s'apparente pas au culte du secret auquel la FIFA est viscéralement attachée. Contacté par Le Monde, Michael J.Garcia n'a pas répondu à nos nombreuses sollicitations.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 01.04.2015 à 06h08 • Mis à jour le01.04.2015 à 07h06 Le meneur français des San Antonio Spurs Tony Parker est entré dans l'histoire de la NBA, mardi 31 mars, en disputant à 32 ans son 1 000e match de saison régulière avec un impressionnant bilan de 718 victoires.Lire le portrait : Mister Tony et Monsieur ParkerAvec la victoire des Spurs à Miami (95-81), Parker a atteint 1 000 matchs de saison régulière en quatorze saisons, plus vite qu'aucun autre joueur, et avec le meilleur ratio de succès. « Quand tu regardes l'histoire de la NBA et tous les noms, c'est vrai que c'est assez impressionnant », a admis Parker.« Je ne savais même pas que c'était mon 1 000e match »« Pour être honnête, je ne le savais même pas que c'était mon 1 000e match, c'est mes amis qui me l'ont dit, à force de recevoir des textos toute la journée, a poursuivi « TP ». Je me suis juste concentré sur le match qu'il fallait qu'on gagne », a-t-il relevé à propos de cette rencontre, qui assure quasiment la qualification des Spurs pour les play-offs 2015.« Quand j'ai grandi, je rêvais juste de jouer en NBA. Si je sortais du banc, j'étais content, je voulais juste jouer, je n'aurais jamais pu imaginer atteindre ce chiffre », a reconnu l'ancien joueur du PSG Racing, qui a rejoint la NBA en 2001. « Je retiens de ce parcours les titres. J'ai eu de la chance d'arriver dans une bonne équipe », a rappelé le quadruple champion NBA.« Ce que je retiens, c'est aussi la longévité, prendre soin de son corps, faire les sacrifices qu'il faut pour rester dans l'équipe, dans le système de jeu, dans l'équipe, car ici, on fait tout en équipe », a-t-il insisté. Rémi Dupré Le Kazakhstan, qui postule à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2022, étudie la possibilité de déposer également une candidature pour accueillir la Coupe du monde 2026 de football. C'est ce qu'a fait savoir mardi le président de la Fédération kazakhe, Yerlan Kozhagapanov, au quotidien russe Sport Express. « Nous sommes en train de discuter de cette question avec le gouvernement de mon pays et d'évaluer quelles sont nos possibilités », a affirmé M. Kozhagapanov, également adjoint au maire d'Astana, la capitale du Kazakhstan.« Notre pays connaît un développement rapide, notre économie est en croissance [4,6 % en 2014 grâce à d'importantes réserves d'hydrocarbures]. Pourquoi pas ?, a-t-il déclaré. Nous voulons organiser les Jeux d'hiver en 2022 [la ville d'Almaty est à la lutte avec Pékin], et nous envisageons de nous engager dans la course à l'organisation du Mondial 2026. »Le président kazakh « intéressé »Il a assuré que le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir depuis 1990 et par ailleurs président honoraire de la fédération nationale de football, était personnellement intéressé par une candidature de son pays à l'organisation de ce Mondial. Affilié à la FIFA depuis 1994 et à l'UEFA depuis 2002 (il était auparavant lié à la Confédération asiatique), le Kazakhstan n'est jamais parvenu à se qualifier pour une grande compétition internationale. La sélection kazakhe (138e au classement FIFA) est actuellement lanterne rouge du groupe A des éliminatoires pour l'Euro 2016, organisé en France. En mars 2014, la capitale Astana avait accueilli le 38e congrès de l'UEFA.Le pays hôte du Mondial 2026 sera désigné en mai 2017 à Kuala Lumpur (Malaisie) par les 209 Fédérations nationales qui constituent le congrès de la FIFA. En 2013, l'instance internationale avait décidé que le vote d'attribution des Coupes du monde ne serait plus l'apanage des membres de son comité exécutif. Cette réforme fait suite aux scandales de corruption qui ont émaillé le scrutin d'attribution (le 2 décembre 2010) des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. C'était surtout l'un des engagements du président de la FIFA, Joseph Blatter, lors de sa réélection pour un quatrième mandat en 2011.Selon l'instance, le processus de candidatures pour le Mondial 2026 « s'ouvrira cette année ». La Fédération internationale approuvera les règlements pour le processus d'appel d'offres lors de son prochain congrès, le 30 mai à Zurich, en Suisse. « La campagne sera transparente dès la première minute du processus, et ce jusqu'à la prise de décision », a déclaré, en mars, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke.Le Mexique, la Colombie, le Canada ont déjà fait acte de candidatureDès septembre 2012, le Mexique s’était déclaré candidat à l’organisation de la Coupe du monde de football en 2026. « Les infrastructures se développent dans notre pays et nous sommes capables de répondre aux exigences de la FIFA. Nous allons nous battre pour cette Coupe du monde, il y aura une forte concurrence avec les Etats-Unis », avait à l'époque indiqué Justino Compean, président de la Fédération mexicaine. Le pays d’Amérique centrale a organisé la compétition en 1970 et 1986 et deviendrait, en cas de victoire, le premier à accueillir à trois reprises le plus prestigieux des tournois.En mars 2010, la Colombie avait également fait acte de candidature par la voix de son président Alvaro Uribe. En 1986, elle n'avait pu accueillir le Mondial en raison de ses difficultés économiques sous la présidence de Belisario Betancur. La Colombie avait renoncé à organiser le Mondial 2014, soutenant la candidature de son voisin brésilien. Visant initialement l'édition 2026, le Maroc semble hors jeu depuis son refus d'accueillir la Coupe d'Afrique des nations 2015.En janvier 2014, le Canada avait également émis le souhait de postuler à l'organisation du Mondial 2026 alors qu'il accueille déjà le tournoi féminin en 2015. « Nous sommes le seul pays du G8 qui n'a encore jamais accueilli la Coupe du monde », avait notamment fait remarquer en 2013 Victor Montagliani, le patron de la Fédération canadienne.les Etats-unis candidats si...« Tout le monde sait que les Etats-Unis peuvent organiser cet événement avec un an de préavis, et je sais que le Mexique et le Canada sont très intéressés », avait confié en mars le président de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), Jeffrey Webb.Grands perdants (huit voix contre quatorze pour le Qatar) du vote d'attribution du Mondial 2022, les Etats-Unis ont conditionné leur candidature pour l'édition 2026 à une réforme du mode de scrutin. En octobre 2013, le président de la Fédération américaine (USSF) et membre du comité exécutif de la FIFA, Sunil Gulati, avait réclamé des « règles plus claires ».« Va-t-il y avoir un système de rotation [des continents], ou non ? s'interrogeait-il alors que son pays avait organisé la compétition en 1994. Cela doit être établi assez en avance pour que les gens sachent. Je pense que ce vote devrait être rendu public. » Si le système de rotation était maintenu, la FIFA pourrait repousser les candidatures européennes et asiatiques, étant donné que la Coupe du monde de 2018 aura lieu en Russie et que celle de 2022 se déroulera au Qatar.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Christophe-Cécil Garnier Pour Epinal, l'image est belle. En finale de la Ligue Magnus, le championnat de France de hockey, face à Gap, les Spinaliens ont déjoué tous les pronostics. Peu de supporters vosgiens auraient pu imaginer, à la fin de la saison dernière, que leurs protégés, vêtus de leurs tuniques orange et noire, accéderaient au dernier stade de la compétition pour la première fois de leur histoire et de surcroit qu'ils mèneraient trois victoires à deux (après leure défaite à Gap mardi soir) avant le 6e match chez eux à Poissompré, vendredi soir. Et aucun n'aurait pu prévoir que ce serait sous ces couleurs et ce nom : Gamyo Epinal.Au début de l'été dernier, le club s'appelait encore les Dauphins et évoluait naturellement en bleu ciel. Du moins jusqu'au 4 juillet, date à laquelle le club a annoncé lors de la soirée de présentation de la saison 2014-2015 l'arrivée comme sponsor numéro un du studio Gamyo. Une société de développement de jeux vidéo sur smartphones et tablettes créée en 2013 dans le sud-est de la France et qui appartient au groupe Maeva of America. L'entreprise n'est toutefois pas un partenaire comme les autres puisque celle-ci a apposé sa marque au nom de l'équipe. « Nous sommes la première équipe française à utiliser un naming commercial pour son club. C'est un partenariat sur le long terme qui nous permet d'avoir des ambitions réelles », déclarait alors fièrement Anthony Maurice, le manager général du désormais Gamyo Epinal. L'objectif affiché : obtenir un titre national dans les six prochaines années, avant la fin du partenariat.« Petit buzz marketing et médiatique »En France, la pratique du naming s'est presque essentiellement réduite à nommer les stades et enceintes sportives – comme la MMArena du Mans et l'Allianz Riviera de l'OGC Nice en football, ou encore la Park&Suites Arena montpelliéraine en rugby. Le Gamyo Epinal est donc aujourd'hui un des seuls club de sport collectif français à avoir changé son nom, son logo et ses couleurs pour un partenaire. Le club de football du Matra Racing, dans les années 1980 et l'Adecco Asvel en basket au début des années 2000 avaient aussi changé leur nom pour celui d'une entreprise, avant que cette dernière se désengage. Une telle manœuvre n'est d'ailleurs plus possible dans le milieu du ballon rond, où le règlement l'interdit, à l'inverse du hockey sur glace.De fait, sur un budget d'1,3 million d'euros, Gamyo Studio participe à hauteur de 5 % à 10 % par saison. Soit environ 100 000 euros, le tiers du budget de sponsoring du club vosgien. Une fortune en comparaison de la somme moyenne qu'octroie un sponsor (5 000 euros). Ce qui explique le changement de nom pour son manager général : « On voulait trouver un moyen publicitaire qui corresponde au montant de l'apport, et au-delà du naming, on n'a pas trouvé mieux. On savait aussi qu'on réaliserait par là un petit buzz marketing et médiatique ».L'arrivée de Gamyo a notamment permis d'attirer des recrues prestigieuses, comme l'entraîneur Philippe Bozon, premier Français à avoir joué dans la Ligue nationale de hockey, le championnat nord-américain. « Cela nous a permis d'avoir une équipe capable de lutter pour le titre de champion de France », surenchérit Anthony Maurice.Un sacre national serait une première pour le club, créé il y a 109 ans, qui n'est plus qu'à une victoire de cet objectif après avoir battu trois fois les Rapaces de Gap (sur une série de sept matchs). Cette situation n'aurait d'ailleurs jamais pu se produire si la Ligue Magnus ne qualifiait pas les douze premiers du championnat pour un tour préliminaire de playoffs. Huitième de la saison régulière sur quatorze, le Gamyo a dû affronter de nombreux cadors – comme l'Étoile noire de Strasbourg, le club qui avait éliminé les Spinaliens la saison dernière, ou les Dragons de Rouen, favoris de cette édition. Des matchs remportés pour la plus grande joie de leurs supporters, essentiels lors de ces victoires. La patinoire de Poissompré, d'une capacité de 1 500 places, a une réputation de véritable enfer pour les visiteurs. Son taux de remplissage (96 %) est d'ailleurs le meilleur de tout le championnat cette saison. « On a eu peur quand le nom a changé »Et les travées n'ont pas été désertées, malgré le changement d'identité. « On était évidemment très content que quelqu'un apporte un soutien financier, explique Renate Zander, présidente des Crazy Boys, l'un des deux groupes de supporters. Mais on a été surpris, on a eu peur quand le nom a changé. » Si elle explique que de nombreux fans ont « eu du mal » au début de la saison avec le nom, elle concède que le sponsor aurait pu être plus handicapant. « On ne peut pas faire cela avec n'importe quelle marque. Gamyo ça marche bien pour les supporters car c'est relativement peu connu. On aurait eu une entreprise comme Nescafé, par exemple, ça aurait été beaucoup plus dur ».Du côté de la direction de Gamyo, on estime que tout a été pensé avec le club de hockey. « Ce n'est pas notre studio de jeux vidéo qui a décidé des couleurs et du logo, assure Romain Casolari, le dirigeant du groupe dont dépend Gamyo Studio, qui a rencontré de nombreux supporters – jusqu'à participer à la création d'un second club de fans, Génératyon Cannibales, qui avait disparu. Depuis, les récents résultats ont même formé un nouvel élan. « Je pense que les gens ont adhéré. J'ai vendu plus de maillots en trois semaines qu'en trois saisons ! », s'exclame Anthony Maurice.Le fait que les supporters aient finalement adhéré rapidement à ce changement d'identité s'explique par plusieurs éléments. Epinal a déjà changé de nom par le passé, se nommant tour à tour les « Écureuils », les « Renards » et enfin les « Dauphins ». Et le sport de glace bénéficie d'une « appropriation moins importante de l'environnement public et médiatique, relève Eric Ropert, le président de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG). Si demain une marque voulait associer son nom à l'Olympique de Marseille et enlever le nom de la ville, il y aurait une levée de boucliers ». La conjoncture économique est également une explication. « On vient d'une situation dans les années 1990 qui était très complexe économiquement, rappelle le président de la FFHG, lorsque les clubs ne connaissaient qu'une succession de dépôts de bilan et de liquidations. On a même créé, avant la Fédération, une commission de contrôle et de gestion ! ».« Les partenariats sont des cycles »L'arrivée de partenaires comme Gamyo est donc bienvenue pour des clubs au budget moyen de 1,5 million d'euros. Certaines équipes possèdent déjà des partenariats, sans changer l'identité des équipes pour autant. Rouen, le club le plus fortuné de la Ligue Magnus, avec 2,7 millions d'euros de budget, est associé à la compagnie d'assurances Matmut, « qui est le plus gros partenaire du hockey français », précise Eric Ropert. « Eux ne se sont pas posés la question de placer leur marque. Et pourtant le montant qu'ils mettent est bien supérieur à celui de Gamyo à Epinal », poursuit le patron de la Fédération. Si la situation du hockey sur glace français s'améliore, certaines équipes commencent à rembourser leurs dettes. « C'est plus une question philosophique sur le long terme. Dans la construction d'un modèle économique, la marque est importante. Les partenariats sont des cycles. Est-ce que le jour où le partenaire se retire, cela aura un impact sur la longévité de la marque ? » , s'interroge Eric Ropert.« Contractuellement, il est écrit qu'au bout des six ans, la réflexion sera ouverte sur le fait de garder le nom “Gamyo”, répond le manager du club d'Epinal, Anthony Maurice, sachant bien que le sponsor a la possibilité de ne plus vouloir donner sa marque au club. Nous, on veut inscrire une identité autour de Gamyo et j'espère qu'eux aussi. Je pense qu'on est parti pour plus de six ans  »...  « à moins qu'une très grande marque, comme Redbull, arrive avec plus de moyens, estime Romain Casolari, de Gamyo. Mais c'est peu probable. Dans tous les cas, le club garderait la jouissance de la marque ». Et peut-être un premier titre...Christophe-Cécil GarnierJournaliste au Monde 31.03.2015 à 10h40 • Mis à jour le31.03.2015 à 16h38 La filière économique « foot professionnel » génère en France 6 milliards d'euros, soit plus que celles du disque ou du livre... mais un unique club porte les deux tiers de la croissance de ses pairs. Ah, si le PSG n'existait pas !« Le PSG, c'est l'arbre qui cache la forêt, derrière, les clubs font le dos rond », a expliqué Philippe Diallo, directeur général de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), en rendant public lundi le Baromètre des impacts économiques et sociaux du foot pro (soit 40 clubs de D1 et D2 ainsi que 4 clubs de National ayant conservé leur statut pro).« Les clubs ont été touchés par la crise et, sauf l'arrivée de nouveaux actionnaires, la situation est plus difficile pour les clubs en raison des problèmes de leurs partenaires et sponsors », poursuivait-il. Un seul chiffre pour mesurer la hauteur de l'arbre parisien et le désert que masquent ses bons résultats financiers : sur la saison 2012-2013, les clubs professionnels français ont globalement enregistré une croissance de 20,8 % de leur chiffre d'affaires cumulé (1,5 milliard d'euros).Les recettes de sponsoring en forte baisseMais, si l'on exclut le PSG du calcul, il est en diminution de 3,7 % (à 1,1 milliard d'euros), en raison notamment de la baisse de 61 millions des droits télé pour 2012-2016, et de la forte diminution des recettes de sponsoring liée à la crise. Avec 400 millions de chiffre d'affaires, le club de la capitale – devenu propriété des Qataris de QSI en 2011 – enregistre, en revanche, une progression de 100 % sur cette même période. Et engrange, à lui seul, plus d'un quart des revenus des 44 clubs pro.En dépit de la locomotive parisienne, les revenus du foot professionnel en France restent largement distancés par ceux de ses rivaux européens. A droits télé comparables (620 millions d'euros, contre 632 en France), la Bundesliga a encore creusé l'écart avec la L1 : le différentiel entre leurs revenus a ainsi augmenté de 37 % en six ans, grâce notamment à la capacité des clubs allemands à générer de fortes recettes les jours de match dans des stades de nouvelle génération.« Le total des revenus strictement liés à la compétition (droits TV, billetterie, sponsoring) ne couvre pas les charges, décrypte Philippe Diallo. Les clubs enregistrent un déficit de 300 millions. Le seul mécanisme qui permette de retrouver l'équilibre est celui des transferts, il s'agit de trouver un complément de revenu pour revenir à l'équilibre. » L'écart entre les championnats européens en matière de compétitivité tient en effet à la grande différence de traitement des clubs du continent en matière fiscale.Les cotisations pèsent dans les résultats des clubsQuand en France un club débourse 504 000 euros de charges (hors taxe à 75 %) pour un salaire annuel brut de 1,8 million, son homologue allemand verse, quant à lui, 12 000 euros de cotisations. En 2013, les clubs professionnels ont payé 714 millions d'euros de cotisations sociales et fiscales (dont 23 pour la taxe à 75 %), soit la moitié des contributions de la filière (qui inclut les sous-traitants, les équipementiers, le BTP, les médias, les paris en ligne) qui se montent à un milliard et demi, alors que les clubs ne représentent que 25 % de ses revenus.En hausse de 19 %, à 6 milliards d'euros, le chiffre d'affaires total de cette filière est accompagné d'une augmentation du nombre d'emplois directs et indirects générés par ses activités. Le « foot pro » occupe aujourd'hui 26 107 actifs, à temps partiel ou plein, soit 1 000 de plus qu'en 2013. Une hausse directement liée à la campagne de rénovation ou construction de stades, en vue de l'Euro 2016. « Pour que les nouveaux stades soient un relais de croissance, il faut que les clubs soient associés à leur gestion », conclut Philippe Diallo en pointant qu'en France un seul d'entre eux, l'Olympique lyonnais, est aujourd'hui propriétaire de son enceinte, vecteur de croissance des années à venir. 30.03.2015 à 19h34 • Mis à jour le30.03.2015 à 19h43 Les obsèques religieuses de Florence Arthaud étaient célébrées, lundi 30 mars après-midi, en l'église Saint-Séverin, à Paris, dans le 5e arrondissement. A l'extérieur, une foule d'anonymes s'était massée. Des livres de condoléances avaient été mis à disposition sur le parvis. A l'intérieur, quelque 500 proches emplissaient la nef ; devant l'autel, une quarantaine de gerbes de fleurs étaient posées. « Je pense particulièrement à vous, Marie, a déclaré le père Guillaume Normand, curé de la paroisse, dans son homélie, à l'attention de la fille unique de la navigatrice. Je pense également à vous, sa famille de sang et sa famille de la mer. Je pense enfin à la foule des visages qui vous sont inconnus et pour qui Florence Arthaud, la petite fiancée de l'Atlantique, aura tant représenté. »Hubert Arthaud, le frère de Florence, a également pris la parole pour saluer la mémoire d'un « héros fragile », d'une femme « passionnée, qui aimait les autres ». Le marin solitaire Yves Parlier a lui parlé de « quelqu'un d'assez extraordinaire, qui a ouvert beaucoup de voies, notamment pour les femmes ». « Elle est aujourd'hui sur un océan d'étoiles », a-t-il cité en faisant référence à l'autobiographie parue le 19 mars, Cette nuit la mer est noire, dans laquelle elle parle de son père, l'éditeur Jacques Arthaud, qui maintenant « navigue sur un océan d'étoiles ». « Elle trace un beau sillage et j'espère qu'elle va nous emmener vers la paix. Des marins de cette trempe, il n'y en a pas beaucoup. »Lire la critique : Florence Arthaud, livre libreParmi les personnalités présentes, les navigateurs et gens de la mer étaient présents en nombre : Philippe Monnet, Titouan Lamazou, Gérard Petitpas, Marc Guillemot, Eugène Riguidel, mais aussi le présentateur Georges Pernoud ou Jacqueline Tabarly, dont le mari était tant admiré par Florence Arthaud.Nouvel hommage le 28 avrilDe nombreux sportifs avaient aisso tenu à venir, dont la cycliste Jeannie longo, l'explorateur Jean-Louis Etienne, mais aussi Paul Watson, le fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, et le ministre Thierry Braillard.L'accident mortel du 9 mars, survenu entre deux hélicoptères lors du tournage de l'émission de téléréalité « Dropped », a tué neuf autre personnes dont sept Français en Argentine, parmi lesquels la nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine.Lire aussi : La nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine ont été inhumésLe 28 avril, les marins rendront un nouvel hommage à Florence Arthaud, en mer, devant le monastère de l'île de Saint-Honorat, au large de Cannes (Alpes-Maritimes). Ensuite, la famille seule se rassemblera au cimetière de l'île de Saint-Marguerite. Ses cendres seront déposées dans la tombe, où est déjà enterré son frère, en même temps que celles de son père. Clément Guillou L'athlétisme russe et la fédération internationale (IAAF) sont dans la tourmente depuis la diffusion, en décembre 2014, d'un documentaire sur la télévision publique allemande ARD. Cette enquête apportait des preuves de l'existence d'un système de dopage organisé au sein de l'athlétisme russe.Plusieurs athlètes et marcheurs russes de renom ont depuis été suspendus, même si l'agence russe antidopage n'a annulé que leurs résultats obtenus depuis les Jeux olympiques de Londres, permettant à deux marcheurs de garder leur médailles. L'IAAF a fait appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport.Lire notre article : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russeNous avons rencontré à Lausanne le réalisateur de ce documentaire, le spécialiste du dopage Hans-Joachim Seppelt. Il dénonce l'attitude de l'IAAF depuis ses révélations et raconte la difficulté d'enquêter sur ces pratiques.Le Monde : comment l'IAAF a-t-elle réagi après la diffusion de votre documentaire sur le dopage en Russie ?Hans-Joachim Seppelt : elle ne m'a demandé aucun document sur la Russie. La seule chose qu'elle voulait, c'était la liste d'athlètes aux valeurs sanguines suspicieuses. L'IAAF a préféré me menacer. Elle m'a fait envoyer un courrier par un cabinet d'avocats londonien, il y a deux semaines, demandant de quoi j'allais parler dans les deux conférences auxquelles j'allais participer sur la lutte antidopage. Ils me demandaient aussi quelles images j'allais éventuellement montrer et m'ont dit clairement que si je fournissais à des tiers des informations et des documents sur l'IAAF, ils porteraient plainte contre moi. Comment a débuté votre enquête sur le système russe ?Avant les Jeux olympiques de Sotchi, j'ai réalisé un sujet dans lequel on voyait en caméra cachée un médecin me proposer, pour 100 000 euros, un nouveau produit dopant indétectable, le « full-size MGF » [une hormone de croissance]. Puis nous avons fait une autre enquête sur l'utilisation du gaz Xénon par les athlètes russes, qui a eu un retentissement très important. C'est là que j'ai été approché par d'autres personnes, dont Vitali Stepanov [époux de l'athlète et lanceuse d'alerte Ioulia Stepanova, et ancien employé de l'agence antidopage russe].C'est la première fois que j'ai eu la possibilité de révéler l'existence d'un système de dopage organisé, de montrer les différents niveaux de responsabilité, en fournissant des preuves. Normalement, sur la question du dopage, on en est réduit à relayer des accusations, des suspicions. Mais cette fois, c'était différent. Et je n'ai pas eu à demander ces preuves à mes sources. Ce sont elles qui m'ont proposé de les produire car elles voulaient être sûres que personne ne puisse contester leurs allégations. Elles ont pris beaucoup de risques, c'était très courageux de leur part.« Les responsables de l'antidopage subissent beaucoup de pressions »Comment jugez-vous la réaction de l'Agence mondiale antidopage, qui a mis sur pied une commission d'enquête qui doit rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année ?Elle ne pourra rendre son rapport d'ici les championnats du monde d'athlétisme, ce qui est regrettable parce que je pense qu'ils auraient pu aller plus vite, mais il faut respecter ça. Si ce temps est bien utilisé, s'ils suspendent des entraîneurs et des athlètes après les Mondiaux, alors ça va.Mais pour être honnête, j'aurais fait différemment. J'aurais demandé à l'IAAF si ce n'était pas le moment de suspendre provisoirement toute l'équipe de Russie. Mais de toute évidence, l'IAAF ne le veut pas. Il y a une campagne présidentielle, Sebastian Coe contre Sergueï Bubka, donc ils agissent dans leur propre intérêt. Ils ont besoin de voix.Je crois que la plupart des personnes responsables de la lutte antidopage font de leur mieux, à l'IAAF et ailleurs. Mais elles n'ont pas d'argent, elles subissent beaucoup de pressions politiques, elles doivent protéger leur travail et leur famille donc elles ne parlent pas. Il faut du courage. Certains ont une réelle volonté. Mais il faut les trouver.Lire notre interview : David Howman : « Le passeport biologique ne doit pas être utilisé pour tricher » L'une de vos enquêtes récentes portait sur le dopage dans l'athlétisme kényan. Avez-vous le sentiment que des progrès ont été faits depuis la diffusion de votre documentaire en 2012 ?Oui. J'ai l'impression que l'AMA a fait en sorte d'établir un système antidopage plus crédible en partenariat avec l'IAAF qui, elle, a admis en 2012 qu'il était visiblement impossible de faire des contrôles sanguins dans ce pays mais n'a pas suffisamment agi. J'ai parfois l'impression que la seule manière de faire avancer les choses, c'est d'exposer ces problèmes au grand jour. Car certaines fédérations essayent de régler les problèmes en interne. Le premier objectif de ces fédérations, ce n'est pas de purifier leur sport, c'est de protéger sa réputation. Comment expliquez-vous que beaucoup de révélations sur les affaires de dopage viennent des médias allemands ?En 2006, il y a eu un grand débat en Allemagne sur la façon dont la télévision devait couvrir le sport. C'était l'été de la Coupe du monde chez nous et du Tour de France [dont Jan Ullrich était favori], et certains journalistes étaient critiqués pour leur absence de distance. Lorsque les liens entre Jan Ullrich et le préparateur Eufemiano Fuentes ont été révélés, au départ du Tour de France et en pleine Coupe du monde, on s'est dit que ça ne pouvait plus continuer comme ça.Une unité d'enquête sur le dopage a vu le jour en 2007 sur la WDR, l'antenne de la télévision publique ARD dans l'Ouest. Je n'ai pas besoin de faire un sujet chaque semaine. Je suis absolument libre et c'est le meilleur moyen de couvrir le dopage, qui est à mon avis l'un des champs d'investigation journalistique les plus complexes. Car tout le monde est perdant s'il en parle : les sponsors, les entraîneurs, les athlètes, les docteurs… En parler, c'est mauvais pour la réputation de leur sport, donc ils ne préfèrent pas. C'est compliqué de trouver des lanceurs d'alerte.La ZDF a aussi un enquêteur sur le dopage à plein temps. La télévision allemande est la seule, dans le monde, à investir des sommes substantielles sur le sujet. Peut-être parce que les Allemands sont un peu fous et différents. Beaucoup d'Allemands sont inquiets de la façon dont le monde du sport tourne, de la corruption, des histoires de la FIFA…Lire notre article : Joseph IV et ses bouffonsClément GuillouJournaliste au Monde Véronique Malécot Alors que la flotte de la Volvo Ocean Race se rapprochait du cap Horn, dans la cinquième étape  du tour du monde à la voile et en équipage, le bateau chinois Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a cassé son mât, lundi 30 mars, peu après 5 heures (heure française).L'équipage est sain et sauf et se dirige vers Ushuaïa (Argentine), où l'attend son équipe technique. Le bateau devrait y arriver d'ici à vingt-quatre ou trente-six heures, soit mardi après midi heure française. « On allait moins vite. On était vraiment sur la réserve et on naviguait normalement. On était à un ris fractionné [voilure réduite] avec 25-30 nœuds de vent, ce qui tout a fait résonnable. D'un seul coup, bang ! », explique Charles Caudrelier joint par Inmarsat. « J'étais à l'intérieur. J'ai cru que c'était le safran qui avait cassé. Je suis sorti, et même sur le pont ils ne comprenaient pas très bien parce qu'il nous restait encore les voiles. Ils pensaient que c'était la tête de la grand voile qui avait cassé et qui s'était décrochée du mât. En fait non, c'est le mât qui était cassé. Il a cassé très haut », a-t-il ajouté.Le skippeur Charles Caudrelier n'estime pas avoir fait d'erreur, les conditions météorologiques n'avaient rien d'extrêmes : « C'étaient des conditions tout à fait raisonnables, surtout pour ces coins-là. Il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter pour le mât. »« Un démâtage heureux »Désormais, deux scénarios s'offrent désormais au skippeur : soit rejoindre Itajai par ses propres moyens et finir dernier de l'étape, soit abandonner et rejoindre le port brésilien au plus vite, réparer et être prêt pour la prochaine étape. « On ne va pas encore abandonner parce qu'on a toujours la solution, comme on l'avait fait avec Groupama de terminer sous gréement de fortune. Ça me paraît quand même compliqué pour être, ensuite à temps, au départ de la prochaine étape.  Mais l'objectif est de gagner deux points. Il y a quand même deux points à prendre entre une place de sixième et un abandon. Mais ça va être difficile. L'option B, c'est d'arriver à ramener le bateau à Itajai le vite possible et être prêt pour la prochaine étape. C'est mon objectif no 1 aujourd'hui. Il faut être à Itajai, prêt, pour regagner des points que l'on a perdus. »Charles Caudrelier estime que les prochains jours vont être durs pour l'équipage, mais note avoir eu de la chance dans son malheur : « On aurait pu casser en plein milieu du Pacifique, dans notre malheur on ne casse pas trop loin de la côte et on peut réagir vite. Il y a des démâtages plus malheureux. »Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 30.03.2015 à 12h12 • Mis à jour le30.03.2015 à 12h43 Tiger Woods, qui fut numéro 1 mondial pendant six cent vingt-trois semaines cumulées, est sorti du top 100 pour la première fois depuis octobre 1996. Il est passé de la 96e à la 104e place dans le nouveau classement mondial, publié lundi 30 mars.>> Lire : Tiger Woods, la crise de la quarantaineL'Américain âgé de 39 ans, bardé de 14 titres en Grand Chelem, n'avait plus jamais quitté le club des cent premiers mondiaux depuis qu'il y était entré, en octobre 1996, après sa première victoire chez les professionnels, à Las Vegas. Il était alors âgé de 20 ans et à l'aube d'une carrière exceptionnelle.Douleurs au dosLa dernière fois que Woods a occupé le fauteuil de numéro 1 mondial remonte à mai 2014. Depuis, des douleurs récurrentes au dos, qui ont sapé l'efficacité de son swing, ont fait dérailler sa carrière. En janvier, Woods avait rapporté à l'Open de Phoenix une carte de 82, la pire de sa carrière professionnelle, commencée pendant l'été 1996. Il n'avait même pas pu passer le cut dans ce tournoi, à l'issue duquel il avait été éjecté du top 50 pour la première fois depuis plus de trois ans.Une énième douleur au dos l'a contraint au forfait pendant le premier tour de l'Open de Torrey Pines, au début de février. Il avait ensuite déclaré qu'il faisait une pause et qu'il ne reviendrait sur le green que quand il aurait retrouvé son jeu. 05.04.2015 à 17h46 Gap a été sacré champion de France de hockey sur glace, après sa victoire domicile contre Épinal (5-2) dans le septième match de la finale de la Ligue Magnus.Le club des Hautes-Alpes remporte son troisième titre, après ceux de 1977 et 1978, le deuxième consécutif pour son entraîneur italo-canadien Luciano Basile, sacré la saison passée avec Briançon.Menés 3 victoires à 1 dans la finale par Epinal, qui atteignait ce stade de la compétition pour la première fois de son histoire, les Rapaces ont remporté les trois derniers matches pour s'adjuger le titre.>> Lire aussi : Hockey : à Epinal, la révolution de palet 05.04.2015 à 16h52 • Mis à jour le05.04.2015 à 17h04 Les cyclistes professionnels le savent : il faut souvent posséder des dons d'équilibriste pour se mouvoir sans encombre au sein du peloton, sur les pavés ou dans les virages serrés. Mais quand les voitures accompagnatrices se mêlent à la danse, la partie se corse encore plus et devient inégale. C'est ce qui s'est produit dimanche après-midi lors du Tour des Flandres, l'une des plus grosses courses de la saison : deux coureurs, le Néo-Zélandais de l'équipe Trek, et  le Français Sébastien Chavanel, de la FDJ, ont subi la (mauvaise) conduite de voitures.Alors qu'il était présent dans un groupe d'échappés, Jesse Sergent a été renversé par une voiture suiveuse Shimano, qui l'a accroché dans un virage (voir les images ci-dessous).— (@)require(["twitter/widgets"]);Jesse Sergent souffrirait d'une fracture de la clavicule, et a dû abandonner. Il doit être opéré, a expliqué son équipe sur Twitter.update on @jessesergent he broket his left collarbone and need sorgery; Be strong Jesse..!!!— Trek Factory Racing (@TrekFactory)require(["twitter/widgets"]);Quelques minutes plus tard, le Français Sébastien Chavanel a lui aussi été victime de la circulation bien peu paisible ce dimanche. Alors qu'il allait s'arrêter à côté de la voiture de son équipe, la FDJ, un véhicule neutre siglé Shimano est venu percuter la voiture FDJ, qui a renversé son cycliste. Sébastien Chavanel ne souffrirait pas de blessure grave.Ces deux épisodes rappellent l'aventure malencontreuse du Néerlandais Johnny Hoogerland et de l'Espagnol Juan Antonio Flecha, renversés par une voiture de France Télévisions lors du Tour de France 2011. Des deux coureurs, qui filaient vers une éventuelle victoire d'étape, le Néerlandais avait été le plus gravement touché : il avait reçu à l'époque 33 points de suture. Avant de recevoir, en 2014, des compensations financières.Lire aussi : Johnny Hoogerland : « C'était un accident mais je ne pardonne pas » 05.04.2015 à 15h27 • Mis à jour le05.04.2015 à 15h51 Cristiano Ronaldo a signé un quintuplé inédit pour lui avec le Real Madrid pour atomiser Grenade (9-1) dimanche 5 avril en Championnat d'Espagne ; ce qui replace provisoirement les Madrilènes à 1 point du FC Barcelone, le leader, qui joue en soirée.Deux semaines après le clasico perdu face au Barça (2-1), le festival du Portugais lors de la 29e journée a fait beaucoup de bien à la « Maison blanche » (2e, 67 points). Et les Barcelonais, premier avec 68 points, se retrouvent sous pression avant leur déplacement sur la pelouse du Celta Vigo (19 heures).Pour Ronaldo, ses cinq buts au stade Santiago-Bernabeu ont fait oublier un début d'année au ralenti : frappe placée dans le petit filet opposé (30e), opportunisme sur un ballon mal repoussé par le gardien andalou Oier (36e), puissante frappe lointaine cafouillée par le portier (38e), tête plongeante sur une offrande de Gareth Bale (55e) et enfin tête placée sur un coup franc (89e). Soit son tout premier quintuplé depuis son arrivée à Madrid en 2009 !C'est une belle revanche pour « CR7 », à la peine en 2015 au point que l'entraîneur Carlo Ancelotti avait lui-même reconnu samedi la récente « petite baisse » de forme du triple Ballon d'or.Un doublé pour Karim Benzema« Cristiano s'améliore, il s'est amélioré comme le reste de l'équipe. Que dire de plus ? », s'est interrogé Ancelotti dimanche après la rencontre. « C'est une bonne chose pour lui et pour nous. » Avec désormais 36 buts, Ronaldo reprend les commandes du classements des buteurs de Liga aux dépens de Lionel Messi (32), qui va devoir cravacher pour revenir.En début de match, Bale avait ouvert le score sur un ballon volé (25e) et c'est Benzema qui a scellé le triomphe du trio d'attaque « BBC » avec un doublé, enchaînement contrôle-frappe en lucarne (52e) puis tir dévié (56e). Robert Ibanez a sauvé l'honneur de Grenade en fin de match (74e) et Diego Mainz a marqué contre son camp (84e).Bref, un début d'après-midi rêvé pour le Real Madrid, qui avait beaucoup à se faire pardonner devant son public après la défaite dans le clasico.Confiance de retour après une période orageuseLes Madrilènes ont montré au passage qu'ils ne comptaient pas lâcher prise dans la course au titre à l'abord de la dernière ligne droite. Le Barça, malgré ses quatre points d'avance au soir du clasico, sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur à Vigo.L'autre bonne nouvelle pour la « Maison blanche » a été le retour en milieu de terrain du Colombien James Rodriguez, titulaire deux mois après une fracture à un pied.L'ancien Monégasque a été plutôt tranchant, il a signé deux passes décisives et sa sortie, à l'heure de jeu, a été saluée par des applaudissements.Après une période orageuse, la confiance semble de retour au stade Bernabeu, et Ancelotti a vanté la « fraîcheur » physique de ses troupes. Mais un mois d'avril chargé, avec une double confrontation électrique contre l'Atlético en quarts de finale de C1, incite à la prudence.« C'est mathématique : je préfère gagner neuf matchs 1-0 qu'un seul match 9-0 », a d'ailleurs prévenu Carlo Ancelotti. Rémi Dupré Considéré par les observateurs comme la « finale » de la saison de Ligue 1, le déplacement du Paris Saint-Germain sur la pelouse de l'Olympique de Marseille, dimanche 5 avril, en clôture de la 31e journée de la Ligue 1, s'apparente à un début de marathon pour les joueurs du club de la capitale. Car les doubles champions de France en titre abordent un mois d'avril particulièrement périlleux. Encore en course sur quatre tableaux (Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue), performance unique en Europe, le club parisien va disputer huit matchs en l'espace de vingt-trois jours. Soit, en moyenne, une rencontre jouée tous les trois jours. La saison passée, le PSG avait joué sept matchs à la même période de l'année. Lire aussi : Steve Mandanda : « Depuis l’ère qatarie, on a du mal face au PSG »Alors que son infirmerie se vide progressivement (Yohan Cabaye et Lucas Moura sont sur le retour), le leader du championnat (qui compte un point d'avance sur Lyon et deux sur l'OM) a devant lui trois échéances en Ligue 1, programmées entre le 5 et le 28 avril. Après son déplacement à haut risque dans la cité phocéenne, le PSG ira à Nice puis recevra la lanterne rouge messine, en match décalé de la 32e journée du championnat. Pour cette dernière joute d'avril, Laurent Blanc devrait lancer dans l'arène ses remplaçants afin de laisser respirer ses cadres.Après avoir éliminé héroïquement Chelsea (1-1/2-2) au tour précédent, la formation de la capitale affrontera le FC Barcelone (« un tirage pas très favorable » de l'aveu de Laurent Blanc) en quarts de finale de Ligue des champions. Le match aller est prévu le 15 avril au Parc des Princes et le retour est programmé six jours plus tard au Camp Nou. En surchauffe, les Parisiens pourront se consoler en se disant que les Blaugrana, encore engagés sur trois tableaux (Liga, Coupe d'Europe, Coupe du Roi) disputeront également huit rencontres ce mois-ci (dont six en championnat).LE NON-REPORT DE LA DEMI-FINALE DE COUPE DE FRANCETenant du titre, le PSG devra également bien gérer sa finale de Coupe de la Ligue, fixée au 11 avril contre Bastia. En janvier, les Corses avaient infligé un sérieux revers (4-2) à des Parisiens trop suffisants. Confrontés à un agenda encombré, les dirigeants du club de la capitale sont désireux de remporter la Coupe de France, seul trophée national à n'être pas encore tombé dans l'escarcelle de Qatar Sports Investments, propriétaire du PSG depuis juin 2011. Pour remporter la compétition, les protégés de Laurent Blanc devront battre l'AS Saint-Etienne en demi-finales, le 8 avril au Parc des Princes.Une fois leur qualification pour les quarts de Ligue des champions acquise, les dirigeants du PSG ont d'emblée demandé à la Fédération française de football (FFF) d'alléger leur calendrier en reportant le match face aux Verts. Mais la FFF n'a pas donné de suite favorable à la requête parisienne. « Ce type de requête est inédit pour le club. Je suis profondément déçu de la rapidité d'une telle décision et surpris du refus de dialogue avec la direction du club, a déploré le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, le 13 mars, dans un communiqué. Il ne faut pas oublier une chose : le Paris Saint-Germain est le seul club en Europe à être encore en course dans quatre compétitions, ce qui est très éprouvant physiquement pour nos joueurs (...). Je trouve aujourd'hui dommage que les instances fédérales françaises nous obligent à choisir entre un titre national et un titre européen. »Le patron du PSG a, ensuite, fait appel de la décision de la FFF. Mais la Fédération est restée sur sa position en indiquant, néanmoins, qu'elle ne pouvait pas déplacer la rencontre sans l'accord des deux clubs. Or, les dirigeants des Verts ont posé leur veto à un éventuel report après avoir initialement donné un avis favorable. « Considérant que, pour sa part, l'AS Saint-Etienne (…) demande que la demi-finale soit maintenue au 8 avril 2015 (…) Considérant en tout état de cause, que, conformément aux dispositions de l'article 6.1 du règlement de la Coupe de France, la date et l'horaire d'une rencontre de Coupe de France, ne peuvent être modifiés, à la demande d'un club, qu'après accord de son adversaire (…) confirme la tenue de la rencontre PSG-AS Saint-Etienne le 8 avril 2015», a détaillé la commission supérieure d'appel de la FFF dans son procès-verbal.L'AS MONACO PAS MÉNAGÉE NON PLUS PAR LA LIGUELes dirigeants des Verts se sont, depuis, justifiés en faisant remarquer que si le PSG était parvenu à déplacer la date de sa demi-finale de Coupe de France, il aurait dû de toute façon affronter le FC Metz (lors de la 32e journée de L 1) le 8 avril (au lieu du 28). « Nous souhaitons que Monaco et le PSG aillent le plus loin possible en Ligue des champions », a confié le président du conseil de surveillance de l'ASSE Bernard Caïazzo, en marge du match amical France-Danemark, disputé le 29 mars à Geoffroy-Guichard.De son côté, Monaco n'a pas non plus obtenu gain de cause auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) pour décaler sa rencontre de championnat, programmée contre Montpellier, le 7 avril, afin de mieux préparer sa double confrontation face à la Juventus Turin (les 14 et 22 avril) en quarts de finale de Ligue des champions. « L'AS Monaco déplore donc l'absence de soutien de la LFP dans cette procédure. La désillusion est d'autant plus grande que notre demande n'a même pas eu le grand privilège de faire l'objet d'un débat au sein du bureau de la LFP, la Ligue ayant décidé unilatéralement de ne pas le réunir », ont réagi, amers, les dirigeants monégasques dans un communiqué.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Pécout Un siècle de rugby vous contemple. Doyen du championnat de France grâce à sa filiation avec le Racing club de France, le Racing Métro a disputé son premier quart de finale de Coupe d'Europe, dimanche 5 avril à Colombes, dans son stade Yves-du-Manoir, face aux Anglais des Saracens (défaite, 11 à 12). Cette affiche de Champions Cup marque une nouvelle étape dans l'histoire déjà longue du club des Hauts-de-Seine, elle-même révélatrice de l'évolution de ce sport.1892 : Premier titre de champion de FranceDix ans après sa création, le Racing club de France, formation omnisports, devient la première équipe à remporter le championnat de France de rugby. Et déjà à l'époque, le titre s'accompagne de la remise du fameux bouclier de Brennus, trophée confectionné par Charles Brennus, graveur ciseleur, joueur à ses heures, et dirigeant de la section rugby du Sporting club universitaire de France.Ce 20 mars, les Racingmen s'imposent (4-3) face au Stade français devant 2 000 curieux réunis au parc de Bagatelle, à l'intérieur du bois de Boulogne, pour découvrir ce nouveau sport importé d'Angleterre deux décennies auparavant. Les essais valent seulement deux points (au lieu de cinq aujourd'hui), et les transformations un seul (au lieu de deux). Le tout arbitré par un certain Pierre de Coubertin, ce même baron qui lancera, quatre ans plus tard, les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne.En 1892, le championnat se résume à ce simple match. Seuls le Racing et le Stade français ont répondu à l'appel de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). Alors capitaine et trois-quarts centre du Racing, Carlos de Candamo a donc le champ libre pour soulever le trophée. Symbole d'un sport encore réservé à une élite, le Péruvien deviendra par la suite diplomate. En 1919, il signera le traité de Versailles en qualité d'« envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire du Pérou à Paris ».1918 : Victoire en Coupe de l'EspéranceEffet collatéral de la première guerre mondiale, les clubs français devront se contenter d’un succédané de championnat entre 1915 et 1919, organisé avec le concours de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques. Cette compétition doit son nom – Coupe de l’Espérance – à la présence de nombreux jeunes joueurs censés remplacer les titulaires partis combattre au front. Tombeur de Grenoble (22-9), le Racing remportera l’édition 1918 de cette compétition qui a également récompensé le Stade toulousain (1916), le Stade nantais (1917), ainsi que le Stadoceste tarbais (1919). Pendant ce temps, plusieurs Racingmen d'avant-guerre laisseront leur vie au champ d'honneur. Parmi eux, le troisième-ligne Paul Dupré, le demi d'ouverture Marcel Burgun ou encore l'ailier Gaston Lane.1931 : Création du Challenge Yves-du-ManoirQuel fair-play ! Le Racing n’a jamais remporté la compétition qu’il a lui-même organisée et qui, en parallèle du championnat, a fait un temps office de Coupe de France. Créé en 1931, le challenge Yves-du-Manoir porte le nom du joueur du Racing qui périt, en 1928, aux commandes de son d’avion. Issu de l’aristocratie, Yves du Manoir avait seulement 23 ans lors de cet accident mortel, à Reuilly (Indre). L’ancien capitaine du XV de France donnera également son nom au stade actuel du Racing.Dans les années 1930, le Racing conçoit ce challenge comme une réponse aux querelles qui minent le championnat de France. Plusieurs clubs s’écharpent sur fond de soupçons de professionnalisme, les uns accusant les autres de déroger au sacro-saint principe de l'amateurisme en rémunérant leurs équipes. Quatorze d’entre eux quittent alors la toute jeune Fédération française de rugby (FFR), née en 1919, pour organiser une éphémère dissidence au sein de l’Union française de rugby amateur.Le Racing Club de France, lui, restera fidèle à la FFR. Pour la première édition de son challenge, six clubs loyalistes recevront son invitation. D’abord organisé comme un mini-championnat (dont le Racing a été finaliste en 1952), puis comme une compétition à élimination directe, le « Du-Manoir » disparaîtra avec l'arrivée du professionnalisme. Sous diverses appellations, plusieurs avatars tenteront ensuite de lui succéder : Coupe de France (1997-2000), puis Coupe de la Ligue (2001-2003), voire Challenge Sud Radio (2003). 1987 : « Show-biz » et nœud papillon roseAvec quelques années d’avance sur le passage au professionnalisme (1995), le Racing et son équipe de rugby riment déjà avec « show-biz », nouveau surnom des Franciliens. En 1987, chanteurs occasionnels (voir la vidéo ci-dessus), les Racingmen assurent le spectacle avec un sens prononcé du déguisement. Et ce, y compris sur la pelouse. Le 22 mai, pour la finale du championnat contre Toulon, Franck Mesnel, Eric Blanc et leurs coéquipiers joueront ainsi leur finale avec un nœud papillon rose autour du cou.Suffisant pour amuser la galerie et bousculer la bienséance rugbystique, mais pas assez pour éviter la défaite. Ce jour-là, à Paris, le Racing s’incline d’une courte tête (15-12) face au Toulon de Daniel Herrero, l'entraîneur au célèbre bandana rouge. « Les chenapans du 'show-biz' ont sorti suffisamment de poil à gratter pour secouer le Parc des Princes d'insoutenables démangeaisons », écrira Le Monde à l'issue de ce match (lire l'article édition abonnés).Quelques semaines plus tard, Franck Mesnel dispute avec les Bleus de l'équipe de France la finale de la première Coupe du monde : nouvelle finale et nouvelle défaite, cette fois sur le terrain de la Nouvelle-Zélande, à l’Eden Park d’Auckland. Même aux antipodes, Mesnel conserve alors un papillon rose dans la poche de son short, racontera plus tard le fondateur de la marque de vêtements... Eden Park.1990 : cinquième Brennus et coupe de... champagneLà encore, revoilà les « nœuds pap » du Racing sur la pelouse du Parc des Princes. De nouveau en finale du championnat, le 26 mai de cette année-là, les Ciel et Blanc (couleurs inspirées de l'université anglaise de Cambridge) persistent dans leurs excentricités. En prélude du match, l'arrière Jean-Baptiste Lafond profite d'ailleurs des présentations protocolaires pour remettre un de ses nœuds papillons au président François Mitterrand.A la mi-temps, les boute-en-train s’offrent même le luxe d’une coupe de champagne. Le breuvage leur portera bonheur. Le Racing s’impose face à Agen après prolongation (22-12). Le club remporte là son cinquième (et dernier en date) bouclier de Brennus. Un Graal auquel il aspirait depuis 1959 et la génération du troisième-ligne Michel Crauste ou de son acolyte François Moncla, venus en région parisienne pour accomplir leurs études à Gurcy-le-Châtel (Seine-et-Marne), au sein de l'école nationale des métiers d'EDF. 2001 : Alliance avec l'US MétroDepuis 2001, appelez-le Racing Métro. Relégué en Nationale 1, le Racing se résout à la fusion de son équipe une avec celle de l’Union sportive métropolitaine des transports, qui se trouvait déjà en troisième division nationale. Repêché en deuxième division grâce au désistement d’un club concurrent, le Racing Métro joue d’abord sous les ordres de Vincent Moscato, ancienne tête brûlée de Bègles et du Stade français, devenu entraîneur.Surprenante alliance : d'un côté, le Racing et son très sélect QG de la Croix-Catelan (16e arrondissement) ; de l'autre, l'US Métro, ce club « corpo » qui s’entraîne dans ses installations de La Croix-de-Berny, à Antony (Hauts-de-Seine). Au nom du pragmatisme économique, d’autres entités historiques procéderont elles aussi à des coalitions de ce genre pour survivre au plus haut niveau. Telle fut également la solution adoptée par le Club athlétique béglais et le Stade bordelais, réunis depuis 2006 sous la bannière de l'Union Bordeaux-Bègles.2012 : Match des 130 ansOn les avait quittés à la fin du XIXe siècle au bois de Boulogne devant 2 000 spectateurs. On les retrouve un siècle plus tard au Stade de France, à Saint-Denis, sous les yeux de plus de 41 000 personnes. Pour fêter ses 130 ans d'existence, le Racing a délocalisé dans l’enceinte dionysienne son match de championnat face au Stade français, ce même adversaire contre lequel il avait remporté la finale de la première édition du championnat.Les délocalisations, le Racing Métro 92 connaît. Son président depuis 2006 et fondateur du groupe immobilier Foncia, Jacky Lorenzetti, recourt souvent à ces déménagements ponctuels. Ce fut encore le cas en mars 2015, le Racing ayant « reçu » Grenoble au stade Océane du Havre. En jeu : développer l’image de marque des Ciel et Blanc et accroître leur nombre de supporteurs.2015 : Premier quart de finale de Coupe d'EuropeRemonté en Top 14 depuis 2009, le Racing Métro s'apprête, dimanche 5 avril, à disputer son premier quart de finale de Coupe d'Europe. Face à lui, les Anglais des Saracens, qui avaient perdu contre Toulon en finale de la précédente édition de la Champions Cup (alors nommée H-Cup), la plus prestigieuse compétition de clubs en Europe. Une étape cruciale, donc, dans le développement du club.Et ce n'est pas fini. En décembre 2014, depuis leur centre d'entraînement du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), les Franciliens avaient déjà annoncé un cadeau de Noël à leurs supporteurs. Considéré comme l’un des meilleurs à son poste, l’ouvreur néo-zélandais Dan Carter atterrira au Racing dès la fin de la Coupe du monde 2015 en Angleterre (septembre-octobre), où il défendra son titre avec les All Blacks. Le n° 10 devrait toucher pendant deux saisons une somme estimée à au moins un million d’euros par an.En bonne logique, le Néo-Zélandais devrait donc fouler la pelouse du futur stade du Racing, l’Arena 92. Une enceinte ultra-moderne de 32 000 places (et 40 000 en cas de concerts ou autres spectacles) dont on prévoit la livraison pour la fin de l’année 2016. Reflet d’un rugby en pleine métamorphose depuis deux décennies, le club doyen quittera alors son stade Yves-du-Manoir et ses 14 000 places pour migrer au pied des tours de la Défense, en plein quartier des affaires.  Adrien PécoutJournaliste au Monde 04.04.2015 à 20h58 En se hissant pour la quatrième année de suite en demi-finale de Coupe d'Europe, Clermont, large vainqueur de Northampton samedi (37-5), a brillamment ouvert la voie au Racing-Métro et à Toulon qui abattront leurs cartes dimanche contre des clubs anglais.Voilà donc Clermont solidement arrimé dans la confrérie des grands d'Europe après avoir livré une démonstration à Marcel-Michelin. S'il manque un titre à leur CV continental, ils se sont donné samedi après-midi une bonne raison de croire à un avenir radieux.Dépassé physiquement et dans l'organisation collective, Northampton a été grillé à très haute intensité dans tous les secteurs par des Auvergnats auteurs de quatre essais transformés au final. L'essentiel de ce triomphe a été bâti en première période, un petit chef d'oeuvre achevé à 27-0 après notamment un doublé de l'ailier du XV de France Noa Nakaitaci.Toulon et le Racing-Métro jouent dimancheLes Auvergnats recevront le week-end du 18-19 avril le vainqueur du match entre le Racing-Métro et les Saracens, dimanche (13 h 45) à Colombes. La rencontre sera délocalisée à Saint-Etienne, au stade Geoffroy-Guichard et ses 39 774 places qui satisfait ainsi aux exigences de l'organisateur à ce niveau de la compétition (une enceinte d'au moins 20 000 sièges).Les Franciliens, qui découvrent cette saison la phase finale continentale, partent un peu dans l'inconnu chez eux face aux Sarries. Charge à eux de gérer la pression contre des Anglais très expérimentés, après avoir enchaîné un quart en 2012, une demie en 2013 et une finale en 2014.Les Clermontois auront quoi qu'il arrive des repères face à leurs adversaires. Ils connaissent bien évidemment parfaitement les Ciel et Blanc de leurs oppositions en Top 14.Et ils ont affronté cette saison en poule les Saracens contre qui ils ont une revanche à prendre: les Anglais les avaient balayés en demi-finale l'an passé à Twickenham, pour ce qui reste comme l'une des pires humiliations européennes de l'ASM (46-6).Toulon, double champion d'Europe en titre, voudra aussi asseoir sa domination sur le continent en accueillant dimanche (16 h 15) à Mayol les London Wasps, qui font un peu figure d'invités-surprises des quarts de finale.Les hommes de Bernard Laporte ont été mis face à leurs responsabilités cette semaine après avoir perdu en Top 14 le week-end passé contre Toulouse (34-24) alors qu'ils avaient le match en mains.Terribles compétiteurs alléchés par l'odeur des phases finales, les Toulonnais savent aussi mettre en route le rouleau-compresseur au bon moment. Ils découvriront dimanche si le moteur n'est pas encrassé.Le Leinster qualifié face à BathIls auront en tout cas un joli défi en perspective puisqu'en cas de qualification, ils recevront le Leinster au stade Vélodrome de Marseille. L'an passé, ce choc des étoiles face au triple vainqueur de l'épreuve (2009, 2011, 2012) avait tourné court en faveur du RCT, dès les quarts de finale (29-14).Les Irlandais ont souffert samedi face à Bath (18-15) pour obtenir leur billet, dans un match plus fermé qu'attendu. Ils s'en sont remis exclusivement à la botte du centre Ian Madigan, en capitalisant sur la chronique indiscipline anglaise en première période.L'ouvreur du XV de la Rose et de Bath George Ford a certes livré au public de Lansdowne Road deux éclairs de génie, pour inscrire le premier essai de son équipe et offrir le second, mais cela n'a pas suffi à combler l'écart dans une fin de match irrespirable.Les partenaires de Jamie Heaslip devront trouver d'autres solutions en attaque pour franchir la prochaine marche. Mais avec cette huitième demi-finale de leur histoire européenne, ils donnent un petit accent celte à un cercle très franco-anglais. 04.04.2015 à 17h20 • Mis à jour le04.04.2015 à 19h54 Arsenal a giflé Liverpool 4 à 1, samedi à l'Emirates Stadium, et s'est installé provisoirement à la deuxième place du Championnat d'Angleterre, à quatre points du leader Chelsea, qui joue à domicile en fin d'après-midi (18 h 30) contre Stoke.Manchester City devra attendre lundi soir le dernier match de la 31e journée pour tenter de reconquérir le deuxième rang, en déplacement à Londres contre Crystal Palace.Il a suffi de huit minutes aux Gunners, en fin de première période, pour assommer leurs adversaires en marquant trois buts. Après un début de match riche en occasions des deux côtés, Arsenal a ouvert le score par le jeune défenseur latéral Hector Bellerin (37e), vite imité par Mesut Ozil (40e), puis par Alexis Sanchez (45e). A l'abri, les Londoniens n'ont pas paniqué quand Jordan Henderson a réduit le score sur penalty (76e).La forme exceptionnelle de GiroudArsenal a franchi une marche en l'emportant à domicile contre un membre du top 5, ce qui ne lui était arrivé qu'une fois lors des onze derniers chocs du genre à l'Emirates. L'équipe d'Arsène Wenger est celle qui a engrangé le plus de points en 2015, avec dix victoires en onze matchs de championnat, juste devant Liverpool.L'entraîneur français profite de la forme exceptionnelle d'Olivier Giroud, une nouvelle fois buteur en toute fin de match (91e). C'est le 14e but en championnat de l'ancien Montpelliérain et son septième lors des sept derniers matchs de son équipe.Les Reds, cinquièmes, ont encore perdu un terrain précieux dans la course à la Ligue des Champions. Battus par Manchester United lors de la précédente journée après une série de cinq succès, ils ont manqué l'occasion de se relancer.L'absence de Steven Gerrard et de Martin Skrtel, qui entamaient une suspension de trois matchs, s'est fait sentir, leurs remplaçants Lucas Leiva et Kolo Touré montrant beaucoup de fragilité.MANCHESTER UNITED, TROISIÈME PROVISOIREMalgré les remous suscités par le refus de Raheem Sterling de signer la prolongation de contrat que Liverpool lui proposait, l'entraîneur Brendan Rogers avait titularisé le jeune attaquant anglais, mais il n'a pas été décisif.Manchester United, vainqueur 3-1 d'Aston Villa samedi à Old Trafford lors de la 31e journée du Championnat d'Angleterre, a repris provisoirement la 3e place à l'autre club de la ville, City.Les Red Devils l'ont emporté avec autorité et conservent une chance de décrocher la 3e place, synonyme de prochaine Ligue des champions.Contre Aston Villa, 16e, ManU s'est facilité la tâche grâce à son milieu de terrain espagnol Ander Herrera, qui a ouvert le score juste avant la pause, puis a doublé la mise dans le temps additionnel. Entre-temps, Wayne Rooney avait doublé la mise à la 79e minute, avant que Benteke ne réduise la marque dans la minute suivante.Manchester United dispose d'un point d'avance sur City, qui se déplace à Crystal Palace (12e) lundi. Quel que soit le résultat des Citizens, le derby la semaine prochaine à Old Trafford vaudra très cher.« Nous ne sommes toujours pas assurés de nous qualifier pour la Ligue des champions », a affirmé l'entraîneur Louis van Gaal, ravi des défaites de ses concurrents directs Southampton à Everton (1-0) et Liverpool, mais qui se méfie d'un retour de Tottenham.Ses joueurs comptent toutefois sept et huit points d'avance sur Southampton et Liverpool, de quoi regarder vers la 3e place plutôt que la 4e qui oblige de passer par les tours de qualification pour la C1. 17.04.2015 à 13h40 • Mis à jour le17.04.2015 à 14h56 | Clément Guillou et Adrien Lelièvre Le retour de David Luiz sur le terrain dix jours après une lésion musculaire n'est pas miraculeux malgré la méthode intriguante du physiothérapeute qui l'a soigné, jugent des médecins du sport interrogés par Le Monde. Le défenseur brésilien a consulté en Russie un compatriote physiothérapeute du Zénith Saint-Petersbourg, spécialiste des remises sur pied expéditives et conseillé à David Luiz par son ancien entraîneur à Chelsea, le Portugais André Villas-Boas. Après sa blessure contre l'Olympique de Marseille le 5 avril, le Paris Saint-Germain a annoncé une indisponibilité de quatre à cinq semaines pour son défenseur central, un diagnostic qui n'a jamais changé officiellement. Mais à son retour de Russie, David Luiz a été intégré au groupe affrontant Barcelone (1-3) et a été contraint de jouer plus d'une heure à la suite de la blessure de Thiago Silva. Il a connu une soirée cauchemardesque, subissant un petit pont de Luis Suarez sur chacun des buts de l'Uruguayen.>> Lire aussi : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGDans une interview au Parisien et au site Internet du Journal du dimanche, Eduardo Santos décrit une méthode qu'il veut à la fois rigoureuse et révolutionnaire :« Pour moi, ce n'est pas un miracle. Je ne suis pas un sorcier, mais un docteur. J'ai un diplôme en physiothérapie, une spécialisation post-universitaire dans le sport, un master en biomédecine et doctorat en biomédecine sportive. J'ai développé un programme qui est une technique de travail en profondeur sous la peau permettant d'accélérer d'au moins 50 % le processus de rétablissement. »« Pas de méthode étrange ou suspecte »Si Eduardo Santos était français, on le qualifierait sans doute de kinésithérapeute pratiquant la physiothérapie. C'est le cas de Denis Bellaiche, kiné à Paris. Il estime que David Luiz n'a pas pu retrouver le terrain aussi vite avec uniquement de la physiothérapie. « En tout cas, la méthode utilisée par ce gars-là n'est pas utilisée par les physiothérapeutes en France », ajoute-t-il.>> Lire aussi : David Luiz et le miracle de « la médecine russe »Eduardo Santos décrit une méthode qui semble rudimentaire :« J'ai utilisé une aiguille, sans produit dedans et très fine, et des électrodes. Il a aussi effectué du renforcement musculaire et un travail en piscine de musculation. Pour faire bref, j'ai nettoyé le muscle et je l'ai renforcé avec notamment de l'électrostimulation. Au lieu d'attendre une semaine entre les différentes étapes, j'ai tout fait simultanément ou presque. »« Nettoyer le muscle, je ne sais pas ce que ça veut dire. Quant à ses méthodes, elles ne me parlent pas du tout », commente Marc Bouvard, directeur du centre de biologie et médecine du sport de Pau, qui a travaillé dans des clubs de rugby et de basket-ball. « Il y a peut-être un souci de traduction. »Pour autant, il « ne croit pas qu'il y ait une méthode étrange ou suspecte ».Un diagnostic trop rapide ?« On sait qu'une même lésion ne cicatrise pas à la même vitesse en fonction des joueurs, la variabilité individuelle a été démontrée scientifiquement. » Par ailleurs, le principe d'avoir fait reprendre l'exercice très vite à David Luiz, afin qu'il soit prêt pour le match contre le Barça, lui semble des plus logiques : « La remise en activité précoce d'un muscle, lorsque la douleur le permet, accélère la cicatrisation. Le repos absolu prolongé n'est pas un allié. »La clé de l'énigme se trouve, selon lui, dans l'estimation grossière annoncée par Laurent Blanc dès le soir du match contre Marseille : quatre à cinq semaines d'arrêt. Même avis pour Jean-Pierre Paclet, ancien médecin de l'équipe de France de football :« Un bilan de lésion musculaire se fait sur l'évolution dans les quarante-huit premières heures. Et une blessure de type 2, c'est une blessure intermédiaire, celles qui posent le plus de difficultés, quant à l'évalution de la période d'arrêt. On s'en remet entre dix jours et quatre semaines. Si l'évolution clinique est rapidement favorable, s'il n'y a pas de réveil de douleur, ça peut être possible de le faire jouer quelques minutes, dix jours après la blessure. »Quant au docteur, « soit il est miraculeux, soit mère nature a voulu que la blessure cicatrise vite. » Et le docteur Paclet penche pour la deuxième hypothèse et un David Luiz particulièrement solide : « Il s'est basé sur le ressenti du footballeur. Malgré la sophistication des méthodes, la certitude de guérison, c'est quand le joueur ne ressent plus de douleur et se sent prêt à jouer. »« Peur de ne pas en avoir mis assez dedans »Demeure une incohérence : pourquoi Laurent Blanc a-t-il parlé, en conférence de presse après le match contre Barcelone, de « méthodes aux résultats plus rapides que la médecine classique » ? Et à quoi David Luiz faisait-il référence en disant en zone mixte : « On avait peur de ne pas en avoir mis assez dedans » ?Les regards se tournent vers les injections de PRP (plasma riche en plaquettes), mais Eduardo Santos affirme ne pas avoir eu recours à cette méthode. Les PRP ont été retirés de la liste des interdictions de l'Agence mondiale antidopage (AMA) en 2011. Bien qu'il s'agisse d'administrer des facteurs de croissance, ce que l'AMA interdit dans certains cas, les études actuelles ne montrent pas d'amélioration de la performance. Elles sont, en revanche, efficaces pour accélérer la cicatrisation du muscle et couramment pratiquées par la médecine française du sport.Quelle que soit sa méthode de guérison, déjà éprouvée sur plusieurs sportifs lusophones, David Luiz a été une aubaine pour Eduardo Santos. Dans le milieu du football professionnel, la réputation de certains docteurs réputés remettre sur pied plus rapidement que d'autres peut leur assurer des revenus très confortables. Le Brésilien a d'ailleurs volontiers répondu aux médias français, insistant comme David Luiz sur le fait que la durée d'absence prévue était bien d'un mois. Il a aussi posé sur son compte Instagram avec le champion. "True success is overcoming the fear of being unsuccessful." Thank you @davidluiz_4 for your confidence. Congratulations for your perseverance! You are a warrior! "O verdadeiro sucesso é superar o medo de ser mal sucedido." Obrigado @ davidluiz_4 pela sua confiança. Parabéns pela perseverança! Você é um guerreiro! 👊🏻👊🏼⚽️💪🏻💪🏼 Une photo publiée par eduphysio (@eduphysio) le 15 Avril 2015 à 14h15 PDTUne communication qui a choqué Marc Bouvard : « Ce confrère n'aurait pas dû parler comme il l'a fait. Un footballeur professionnel mérite le secret médical comme vous et moi. »Adrien LelièvreJournaliste au MondeClément GuillouJournaliste au Monde 17.04.2015 à 10h15 • Mis à jour le17.04.2015 à 11h03 Il y aura à partir de la saison prochaine une petite dose d'assistance vidéo à l'arbitrage en Ligue 1 avec l'introduction annoncée jeudi de la technologie sur la ligne de but, déjà utilisée en Angleterre et lors du dernier Mondial. Pas de quoi révolutionner cependant l'arbitrage français, qui n'en finit plus ces dernières semaines de subir les attaques en règle des acteurs de la Ligue 1. « C'est une décision unanime de notre conseil d'administration », a déclaré Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), après l'adoption de cette technologie qui permet de déterminer si un ballon a franchi (ou non) la ligne de but.Lire : l'arbitrage vidéo entre sur le terrainCette petite révolution ne touchera que la Ligue 1. La Ligue 2 et la Coupe de la Ligue ne sont pas concernées, pas plus que la Coupe de France. « Il faut désormais établir un cahier des charges et consulter les deux principaux opérateurs : l'anglais Hawk-Eye et l'allemand GoalControl. Cela sera entièrement financé et supervisé par la Ligue », a précisé M. Thiriez à la sortie du conseil d'administration de la Ligue, soulignant que les prix de ces systèmes avaient chuté.« J'ai longtemps été réticent, car cela avait un coût élevé pour un bénéfice mineur. Ça ne sert que deux à trois fois par an », a estimé le patron de la Ligue, confirmant au passage le principal argument des détracteurs de cette technologie.A plusieurs reprises par le passé, M. Thiriez avait évoqué un coût de « 200 000 à 300 000 euros par stade » pour justifier son refus d'instaurer cette technologie. « Mais c'est désormais moins cher. Et compte tenu de la baisse considérable des prix, j'ai considéré que la France n'avait pas le droit de rester à l'écart de ce qui se fait ailleurs », a-t-il ajouté.Lire : « Sur la ligne de but, la vidéo a réponse à tout »« Tout ce qui peut aider les arbitres, je suis pour », a lancé le patron de la Ligue, qui a rappelé être à l'origine de l'utilisation des drapeaux de touche électroniques et des micros et oreillettes qui équipent les arbitres. « Il n'est pas possible de laisser les arbitres seuls sans leur donner les éléments dont tout le monde dispose », a-t-il conclu.Utilisée lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, la technologie sur la ligne de but est déjà en vigueur en Angleterre et entrera en service en Allemagne au début de la saison prochaine. L'Italie devrait également l'adopter prochainement et elle sera aussi utilisée lors du Mondial féminin, en juin et juillet au Canada.Lors du Mondial brésilien, c'est d'ailleurs le Français Karim Benzema qui était entré dans la petite histoire en étant le premier à marquer en Coupe du Monde un but validé grâce à la GLT (pour « Goal Line Technology »). C'était face au Honduras et l'utilisation du système avait été assez approximative.Lire : Comment fonctionne la technologie qui a confirmé le but de la France contre le HondurasA la 48e minute du match, Benzema avait envoyé une frappe qui touchait le poteau avant de revenir sur le gardien Valladares en flottant au-dessus de la fameuse ligne de but. Sur les écrans géants, l'inscription « No Goal » était apparue en premier, en référence au début de l'action, avant que le ballon soit touché par le gardien. Dans un deuxième temps, l'inscription « Goal » était alors apparue et l'arbitre avait validé le but.Plus récemment, le match Marseille-Lyon (0-0) avait été marqué par une action sur laquelle un ballon du Marseillais Ocampos semblait avoir franchi la ligne du gardien Lopes sans que l'arbitre accorde le but, à la grande colère des Provençaux. Frédéric Thiriez a assuré jeudi que cet incident n'avait en aucun cas pesé sur la décision prise par la Ligue. « Cela a été un cheminement lent, mais motivé par la baisse du prix », a-t-il répété. Bruno Lesprit (Bruges, envoyé spécial) Admirables supporteurs du Club brugeois ! Qui applaudissent leur équipe même quand celle-ci concède un médiocre et inquiétant match nul (0-0) face à une formation ukrainienne au nom imprononçable, pour le flamand comme pour le francophone. Ils sont prêts à tout pardonner tant que les joueurs respectent le nouveau mot d’ordre du club, en anglais, pour mieux signifier ses visées continentales : « No Sweat no Glory ».La sueur est à dire vrai la principale ressource dont disposent les hommes du légendaire Michel Preud’homme, « le » gardien de la Coupe du Monde 1994. Elle n’a pas suffi pour prendre l’avantage sur Dniepropetrovsk sous une pluie fine, jeudi 16 avril en quart de finale aller de la Ligue Europa. C’est donc au stade olympique de Kiev, le 23 avril, que les « blauw en zwart » (bleu et noir) devront chercher leur qualification pour renouer avec leur grandiose passé européen.Le banquet des gueuxBruges-Dniepropetrovsk : cette affiche improbable à ce stade des compétitions continentales, est pour le moins exotique, sinon folklorique. Elle fleure bon la coupe de l’UEFA à papa, voire celle des villes de foire. Mais c’est sans doute la seule utilité que l’on peut reconnaître à la Ligue Europa. Permettre aux gueux, écartés du banquet de la très lucrative Ligue des Champions, taillée pour les nantis et les nouveaux riches, de ripailler de leur côté avec les restes. A priori aucune de ces deux formations ne passerait la phase de poules du tournoi suprême. Alors, elles peuvent au moins vibrer avec ce qu’on leur laisse.C’est ainsi que Bruges a pu succomber à nouveau à la fièvre des soirées européennes. En ville, Chinois et Coréens — qui ont pris la relève des Japonais — profitent du printemps au bord des canaux, admirent les ravissantes maisons flamandes, se laissent bercer par le tintement des carillons et font provision de chocolats. La « Venise du Nord » est éternelle même si une autre ville disputant cette appellation, Saint-Pétersbourg, est présente en quarts de finale de la Ligue Europa. Le club brugeois pourrait d’ailleurs la retrouver au prochain tour puisque le Zénith, club de cœur de Vladimir Poutine et propriété du géant russe Gasprom, s’est incliné avantageusement (2-1) à Séville.Les touristes asiatiques semblent tout ignorer de l’événement de la soirée. Le peuple brugeois converge, lui, vers le stade Jan-Breydel, comble, même si, comme l’affirme un supporteur avec un sens aigu de la litote, « ce n’est tout de même pas une affiche exceptionnelle ». L’entraîneur Michel Preud’homme n’a pas non plus fait de diplomatie et de tact en commentant le tirage au sort. Dniepropetrovsk « a beau ne pas être un nom célèbre et cela a beau ne pas être un déplacement attrayant, une équipe qui élimine l’Ajax mérite notre respect. C’est une formation qui fait mal jouer son adversaire. Ils jouent de manière agressive et disciplinée avec une bonne organisation ». « Je risquerais de mal prononcer les noms »Ce teasing catastrophique n’a pas empêché Jan-Breydel d’être bondé jusqu’aux cintres. Le seul endroit où il reste de la place est le bout de virage réservé aux supporteurs des visiteurs, peu nombreux. Enroulée dans le drapeau national bleu et jaune, une jeune Slave est sollicitée par la télévision qui peinait à en trouver une. Dans la salle de presse, des journalistes ukrainiens tentent d’enseigner à leurs confrères belges la bonne prononciation pour la ville du Dniepr, roulements de « r » inclus. Peine perdue. « Vous m’épargnerez la composition de l’équipe adverse, annonce en direct un reporter radio, je risquerais de mal prononcer les noms. »Longtemps sevré de joutes contientales, Bruges n’entend pourtant pas bouder son plaisir. Le dernier quart européen du Club brugeois remonte à vingt ans et à la défunte Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes. Chelsea avait coupé l’herbe sous le pied des Gazelles. Deux décennies plus tard, le prix des billets s’échelonne toujours raisonnablement de 10 à 20 € en pré-vente pour les abonnés — et ici pratiquement tout le monde l’est. Le Club n’en est pas un pour les touristes ou les VIP. Les 30 000 places ne suffisent plus à canaliser l’engouement populaire et un projet de nouvelle enceinte est à l’étude dans la commune de Loppem, fédérant l’opposition des riverains et des écologistes.Le club et le cercleComme San Siro à Milan, Jan-Breydel (du nom du chef de la corporation des bouchers qui s’insurgea contre la noblesse au Moyen-âge) abrite en outre deux pensionnaires : le Club, donc, et son parent pauvre local, le Cercle. Les Bleus et les Verts, qui ont réparti leur couleur sur chaque moitié du stade. Sur l’allée qui y mène flottent des étendards des anciennes gloires des deux équipes, respectant une stricte parité.Mais un supporteur du Cercle, qui soutient le Club pour la circonstance, n’est pas dupe de cet égalitarisme : « Je préfère le Cercle car il est plus local, explique-t-il en délaissant devant une « frittuur » son cornet de frites et sa fricadelle. Le Club a des supporteurs un peu partout dans le pays, à Waregem, Courtrai et même à Gand. Mais bon, mon équipe est actuellement relégable en première division belge et ne fait plus le poids depuis longtemps. Avec elle, les chances d’assister à des matchs européens sont nulles. » De fait, le fanshop du Cercle est minuscule et ferait passer celui du Club pour un supermarché. Les Brugeois, donc, se retrouvent derrière le meilleur ambassadeur de la ville. Car, avec ses treize titres de champion (le dernier en 2005) et ses onze coupes de Belgique (la plus récente a été remportée le 22 mars au stade-Baudouin de Bruxelles face au grand rival national, Anderlecht), le Club Brugge KV (pour Koninklijke Voetbalvereniging, soit association royale de football), dans l’élite sans discontinuer depuis 1959, présente le deuxième plus beau palmarès du football belge après Anderlecht. Les Bruxellois lui ont d’ailleurs piqué sa devise humaniste (elle-même empruntée au poète latin Juvénal), Mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain).« Plus vieux que le Real ou le Bayern »Fondés en 1891, les Blauw en Zwart se targuent d’être « plus vieux que l’Ajax, la Juventus, le Real Madrid, le FC Barcelone ou le Bayern de Munich. » Ils ne disposent évidemment pas de leur palmarès européen même si l’équipe connut un âge d’or, dans la seconde moitié des années 1970, en accompagnement de la professionnalisation du foot belge. Sous la houlette de l’Autrichien Ernst Happel, qui avait remporté la Coupe d’Europe des clubs champions avec le Feyenoord Rotterdam en 1970 et devait diriger la sélection néerlandaise lors du Mondial argentin de 1978, le Club devint le premier en Belgique à atteindre une finale européenne, celle de la Coupe de l’UEFA, en 1976, après avoir éliminé Lyon, la Roma, l’AC Milan et Hambourg. La gloire lui fut refusée par Liverpool.Deux ans plus tard, il devint la seule - à ce jour - phalange du pays à disputer une finale de Coupe d’Europe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions. Une nouvelle fois, le rêve fut brisé, à Wembley, par les démoniaques « Reds ». Depuis, il s’est hissé deux fois en demi-finale, éliminé en Coupe de l’UEFA par l’Espanyol Barcelone en 1988 puis en Coupe des coupes par le Werder Brême en 1992. Il ne risque pas de retrouver les Allemands au prochain tour puisque ceux-ci se sont inclinés lourdement inclinés à domicile (4-1) face à Naples.Preud’homme providentielDéstabilisé par une valse d’entraîneurs et même de présidents dans les années 2000, le Club a retrouvé toute sa superbe avec l’arrivée de Michel Preud’homme en septembre 2013. A 56 ans, l’entraîneur est la star de l’équipe et inspire d’autant plus confiance qu’il a déjà remporté un trophée européen quand il gardait les buts de Malines, vainqueur de la Coupe des Coupes en 1988. Comme technicien, il a permis au Standard de Liège d’être champion, ce qui était attendu depuis un quart de siècle, avant de vadrouiller de La Gantoise à Twente, aux Pays Bas, et à l’Al Shabab Riyad. Limogé par les Saoudiens en septembre 2013, il a profité du renvoi, le lendemain, de son prédécesseur à Bruges, l’Espagnol Juan Carlos Garrido, pour éviter le chômage.Preud’homme n’est pas menacé, son équipe brillant sur tous les tableaux. Après avoir remporté la Coupe de Belgique, elle peut espérer réaliser le doublé puisqu’elle est en tête du championnat à l’heure des play-off (auxquels participent les six premiers), avec deux points d’avance sur La Gantoise et Anderlecht et quatre sur le Standard Liège.Cet appétit insatiable a un revers que connaît bien le Paris Saint-Germain : les blessures et l’usure du banc. Les moyens en moins. Contre le Dnipro, Bruges a dû se contenter de préserver l’essentiel : ses chances. Le Club demeure le seul encore invaincu en Ligue Europa avec onze victoires et quatre nuls et a appris avec fierté qu’il a accédé à la deuxième place du classement de la Ligue Europa (derrière l’Inter Milan) qui prend en compte les résultats depuis la création de la Coupe de l’UEFA en 1971. Cette performance confirme la remarquable santé du football belge avec la génération Hazard et Kompany, la nation émargeant actuellement au troisième rang du classement Fifa, derrière l’Allemagne et l’Argentine, mais devant le Brésil ou la France, onzième.Jeu fruste et foutraqueAlors, peu importe que l’opposition entre Bruges et Dniepropetrovsk n’obéisse pas aux canons esthétiques de la Ligue des Champions mais plutôt à l’ordinaire de la Ligue 1. Une déchetterie technique considérable, des défenses perméables à merci sauvées par les maladresses des attaquants (ce qui explique le 0-0), un jeu fruste de part et d’autre misant sur le contre, un peu foutraque. Bref, un football qui n’a pas encore été rationalisé, qui n’est toujours pas scientifique.Deux individualités émergent dans le Club mais aucune n’est belge : le gardien Matthew Ryan, titulaire de la sélection australienne au Mondial brésilien, présente des garanties pour le match retour, de même que l’ailier israélien Lior Refaelov, qui a déjà inscrit six buts en Ligue Europa. La lenteur du capitaine vétéran Timmy Simons (38 ans et 98 sélections nationales), positionné en défense centrale à cause des forfaits, est en revanche peu rassurante surtout que Dniepropetrovsk possède un vif et redoutable numéro 10, Yevhen Konoplyanka.Simons avait d’ailleurs disputé la seule confrontation précédente entre les deux équipes. C’était en 2004 lors de la phase de groupes. Un match unique que les Ukrainiens avaient remporté à domicile 3-2. Cette fois, ils ne joueront pas dans leur ville mais dans la capitale en raison du conflit ukrainien. Ce qui a nécessité l’inversion des matches aller et retour, le Dynamo Kiev recevant jeudi la Fiorentina avec laquelle il a partagé les points (1-1). A défaut de sensation belge, il pourrait donc y avoir une surprise, éventuellement double, d’Ukraine en Ligue Europa.Bruno Lesprit (Bruges, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste David Revault d'Allonnes (Envoyé spécial, Lausanne) « Il ne faut pas politiser les Jeux, en faire un enjeu politique », confiait François Hollande en privé, en marge de sa visite d'Etat de deux jours en Suisse, jeudi 15 avril. La visite du chef de l'Etat au siège du Comité international olympique (CIO), qui concluait le déplacement mais n'en faisait techniquement pas partie, apparaît pourtant évidemment comme un acte politique.Visite officiellement informelle et de courtoisie, la rencontre entre M. Hollande et le président du CIO, Thomas Bach, avait bien pour objectif, selon l'Elysée, de « souligner la valeur de la candidature française » et de « demander au CIO un certain nombre de précisions » concernant le cahier des charges de l'événement. « Dans toute compétition, il y a des règles, et il convient de les respecter », a déclaré M. Hollande, fair play, à l'issue de la rencontre et d'une visite du Musée olympique.Des Jeux à la « couleur environnementale »Car si la candidature de Paris pour les JO de 2024 n'est pas encore officiellement déclarée, et si le chef de l'Etat n'a pas à la porter personnellement, ce dernier, au cours de l'entretien avec le patron de l'olympisme mondial, a bien souligné « combien la France est attachée à cette candidature et quel est le sens que nous entendons lui donner : les valeurs de l'olympisme, de la jeunesse, de l'ouverture et de la liberté ». Pour se démarquer des villes concurrentes, Boston, Rome ou Hambourg, le président français a ainsi vanté les « conditions d'accueil des sportifs » et la « couleur environnementale »qui pourrait être conférée à ces Jeux, qui, pour la première fois, « pourraient être écologiquement responsables », selon l'Elysée.M. Hollande a ainsi officiellement convié M. Bach à la conférence internationale sur le climat de Paris, en décembre, invitation que ce dernier a acceptée . « J'ai dit que la France était prête à se mobiliser et que c'était pour nous un enjeu, un enjeu de participation et de mobilisation autour de ce que le mouvement olympique représente, a précisé le chef de l'Etat. Ce serait une formidable opportunité pour la France tout entière d'être au rendez vous de 2024. »Le président, qui était accompagné de Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë monoplace et membre du CIO, et de Denis Masseglia, président du comité olympique français, a l'intention de « faire apparaître l'adhésion de la population » et de souligner un « rassemblement très large » autour de cette candidature, qui, si elle aboutissait, permettrait à Paris d'accueillir à nouveau les Jeux olympiques, un siècle pile après ceux de 1924. « Les informations que nous avons reçues sont très encourageantes. Paris a beaucoup à offrir », a courtoisement déclaré M. Bach à l'issue de son entretien avec le chef de l'Etat. « Vous avez tous les atouts », a-t-il ajouté, très urbain. Pas sûr cependant, au-delà des traditionnelles formules de politesse, que Paris ait d'ores et déjà fait le break avec ses concurrents.David Revault d'Allonnes (Envoyé spécial, Lausanne)Grand reporter au service politique. En charge de l'ElyséeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Lelièvre La série noire continue pour le Paris Saint-Germain. Cette fois, c'est son capitaine, Thiago Silva, qui s'est retrouvé à l'infirmerie dès la 21e minute du quart de finale face au FC Barcelone, mercredi soir.Touché à la cuisse gauche, « O Monstro », a été contraint de céder sa place à son compatriote brésilien David Luiz, à peine rétabli d'une blessure identique contractée le 5 avril lors du sommet OM-PSG, et remis sur pied pour le choc contre les Catalans après un séjour médical express en Russie. Lien de cause à effet ou pas, David Luiz, victime des arabesques de Luis Suárez, parut dépassé par les événements et laissa l'attaquant uruguayen inscrire deux buts. Lire aussi: Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGLa séquence du remplacement de Thiago Silva par David Luiz est un bon résumé (médical) de la saison 2014-2015 du PSG. L'entraîneur de l'équipe, Laurent Blanc, a rarement disposé d'un effectif au complet. Ce qui n'empêche pas ses joueurs d'être encore en mesure de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone. Mais les chances du PSG de soulever la coupe aux grandes oreilles se sont considérablement réduites après la défaite 3-1 à domicile contre le Barça.Blanc concède une « erreur »La déveine parisienne a commencé dès l'été avec – déjà – une blessure de Thiago Silva. Entre deux journées de Ligue 1, le PSG avait accepté de disputer une rencontre à Naples le 11 août 2014. La raison de ce déplacement inhabituel ? Une clause du contrat d'Edison Cavani après le transfert du joueur entre les deux clubs, obligeant le PSG à venir fouler la pelouse du stade San Paolo pour un match amical sous peine de sanction financière. Une victoire deux buts à un plus tard, le PSG rentrait en France délesté de Thiago Silva, blessé pour deux mois. Laurent Blanc avait alors concédé avoir avoir commis « une erreur » en laissant jouer le Brésilien si tôt après son retour en France.Dans la foulée, ce fut au tour de Zlatan Ibrahimovic de fréquenter les couloirs de l'infirmerie. Contre le SC Bastia, mi-août,  le « bad boy » avait dû abandonner ses partenaires de jeu en raison d'une « blessure étrange », dixit son entraîneur. Revenu plus vite que prévu sur les terrains, le géant Suédois devait vite rechuter, avec une blessure au talon qui alimenta débats et polémiques sur la durée de son absence. Le PSG n'enregistra son retour complet qu'en novembre 2014 après sept semaines d'arrêt. Deux autres épisodes tragi-comiques ont scandé la saison du club qatari : les quatre blessés côté parisien du match PSG-Caen (Yohan Cabaye, Marquinhos, Serge Aurier et Lucas Moura) le 14 février, contraignant les hommes de Laurent Blanc à finir à 9 contre 11 ; et la double blessure de Thiago Motta et David Luiz au Vélodrome le 5 avril. Après cette rencontre, l'ancien sélectionneur des Bleus avait tonné contre le calendrier du club, jugé trop lourd :« On a un calendrier surchargé comme vous le savez et on ne nous donne pas la possibilité de pouvoir récupérer. Alors, on en prend acte : on va faire en sorte de jouer dans la même semaine un match de L 1, un de Coupe de la Ligue et un de Coupe de France avant de jouer la Ligue des champions. J'ai rarement vu ça et avoir deux blessés ce soir est vraiment le point négatif. Il va falloir faire avec, mais il faudrait qu'on arrête d'avoir des blessés, car cela va devenir compliqué de faire l'équipe. »Le club parisien paierait-il sa réussite sportive alors que la fin de saison approche ? Mercredi soir, les Parisiens disputaient leur cinquantième match officiel de la saison. De quoi fatiguer les organismes. Par ailleurs, onze joueurs de l'équipe ont pris part à la Coupe du monde au Brésil l'été dernier. Leur préparation physique s'en est trouvée écourtée.Laurent Blanc dispose également d'un effectif peu étoffé avec seulement 23 joueurs, dont quatre gardiens de but. Et en Ligue des champions, grosse dévoreuse d'énergie, c'est pire : en raison des sanctions imposées par l'UEFA au club pour non-respect du fair-play financier, le PSG n'avait pu inscrire que 21 joueurs dans cette compétition, au lieu des 25 autorisés.Le médecin du club dans le viseur de BlancAfin que son équipe puisse être capable de jouer sur tous les tableaux cette saison, Laurent Blanc, peu adepte du turnover, avait pourtant emmené ses joueurs au Maroc cet hiver. Au programme : un stage axé sur le physique et la récupération.« Dans notre philosophie de jeu qui est d'avoir la balle, d'être techniquement très bon, il faut être bon physiquement, avait déclaré l'entraîneur en guise de bilan du stage. Ce travail que nous avons fait au Maroc dans des conditions parfaites nous a permis d'avoir un mois de janvier difficile, mais ça a été bénéfique pour mon groupe. On a bien fait de travailler de cette manière », avait précisé Blanc.Mais si le PSG enchaîne depuis les bons résultats sportifs, ces quelques jours au Royaume chérifien n'ont pas pas permis d'enrayer la spirale infernale des blessures.Ce n'est pas la première fois que cette question revient  au PSG. Selon Le Parisien, le club de la capitale avait tenté sans succès de se séparer de son médecin l'été dernier. Laurent Blanc reprochait alors au docteur Eric Rolland d'avoir autorisé Zlatan Ibrahimovic et Gregory Van der Wiel à aller se soigner à l'étranger sans avoir été consulté.Adrien LelièvreJournaliste au Monde 16.04.2015 à 13h01 | Quentin Moynet « Ils voulaient tuer nos supporteurs. » Le président de l'En avant Guingamp, Bertrand Desplat, est encore sous le choc. Le 26 février, quelques dizaines de hooligans du Dynamo Kiev tentent d'envahir la tribune des supporteurs guingampais pour en découdre, contraignant l'arbitre à interrompre le seizième de finale retour. « Je n'ai pas vu des supporteurs, j'ai vu une meute, il n'y a pas d'autres mots, avec des gens assoiffés de violence, explique Bertrand Desplat au micro de France Info après la rencontre. Une heure plus tard, à quelque 2 000 kilomètres de Kiev, une banane géante en plastique est lancée aux pieds du joueur ivoirien de l'AS Rome Gervinho par un ou plusieurs « supporteurs » du Feyenoord Rotterdam. Là encore, le match est interrompu. Reverra-t-on les mêmes scènes de violence jeudi soir avec les quarts de finale aller de la compétition ?UN FAN D'ANDERLECHT POIGNARDÉ À LA CUISSE...Ces deux incidents sont les derniers d'une longue série enregistrés depuis le début de la saison en Europe : 29 fans du Standard de Liège interpellés à Rotterdam après des heurts en octobre ; des bagarres à Lille la veille de la rencontre entre le LOSC et Everton, toujours en octobre ; des jets de poubelle sur les forces de l'ordre par des hooligans polonais du Legia Varsovie en novembre ; des chants racistes à l'encontre du gardien de Lokeren, Boubacar Barry, encore par les supporteurs du Legia ; une dizaine de supporteurs de Saint-Etienne blessés par leurs homologues du Dniepropetrovsk en plein centre-ville en décembre 2014 ; un fan d'Anderlecht poignardé à la cuisse par un hooligan du Dynamo Moscou dans son hôtel en février... Point commun de ces événements, ils ont tous pour cadre la Ligue Europa.A l'exception de l'incident raciste qui s'est produit dans le métro parisien après le huitième de finale PSG-Chelsea, sa grande sœur, la Ligue des champions, est pour l'instant épargnée.Lire : Mobilisation après l’acte raciste des supporteurs de ChelseaCela s'explique notamment par le profil des équipes qui disputent ces deux compétitions. La Ligue des champions accueille presque exclusivement des clubs riches et puissants, dont les dispositifs de sécurité sont parfaitement huilés. Ce n'est pas le cas de la Ligue Europa où évoluent de nombreux clubs peu habitués à gérer de tels événements, ce dont profitent les hooligans. Face à ces débordements, les instances du football entendent sévir. « Malheureusement, nous avons connaissance, dans le cadre des matchs qui viennent de se dérouler, de scènes de violence et de racisme dans les stades et en dehors, que ni l'UEFA ni les vrais fans de football ne peuvent tolérer », a déploré Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA, après les incidents du 26 février.Lire aussi : Violences : Blatter dénonce, l'UEFA va sanctionner« Tous les organes du football doivent mettre en œuvre les résolutions contre la discrimination datant du congrès de la FIFA en 2013 », a insisté Sepp Blatter, président de la Fédération. Le 31 mai 2013, le congrès de la FIFA avait adopté une résolution durcissant les sanctions en cas de racisme, avec notamment un retrait de points et/ou une relégation. L'UEFA a également pris des mesures de précaution. Depuis le 21 mars 2014 et l'annexion de la Crimée par la Russie, clubs ukrainiens et russes ne peuvent ainsi plus se rencontrer. PLATINI MET EN GARDE CONTRE LA « MONTÉE DES EXTRÊMES »En marge de sa réélection à la présidence de l'UEFA le 24 mars, Michel Platini a mis en garde contre une « montée des nationalismes et des extrêmes en Europe. » « Cette tendance insidieuse, on la retrouve dans nos stades car le football est le reflet de la société », a-t-il ajouté avant d'appeler « à une prise des consciences des pouvoirs publics afin d'éviter que nous revivions les heures sombres d'un passé pas si lointain, un passé où les hooligans et fanatiques en tout genre faisaient régner la loi dans quelques stades d'Europe. »Lire le compte rendu : Ligue Europa : Guingamp s'arrête à KievDébut mars, le Dynamo Kiev s'est vu infliger une amende de 70 000 euros et un huis-clos partiel, suite aux débordements de certains de ses supporteurs contre ceux de Guingamp. La commission de discipline de l'UEFA a également ouvert une enquête sur le Feyenoord Rotterdam. Michel Platini a quant à lui réclamé un « durcissement des interdictions de stade au niveau européen » et « la création d'une police européenne du sport. »Quentin Moynet 16.04.2015 à 09h14 • Mis à jour le16.04.2015 à 09h34 Maudit mercredi pour le Paris-Saint-Germain. Les Parisiens ont été dépassés par les Barcelonais (3-1) au Parc des Princes en quart de finale aller de la Ligue des champions et ont sérieusement hypothéqué leurs chances de qualification avant le match retour au Camp Nou mardi prochain. Ils ont également cédé leur fauteuil de leader de la Ligue 1 à l'Olympique lyonnais. Lire aussi : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGLyon a en effet repris la tête du championnat grâce à sa victoire à Gerland contre Bastia (2-0) en match en retard de la 32e journée, sur des réalisations de Mohamed Yattara et Alexandre Lacazette. Le PSG, désormais deuxième avec 2 points de retard, doit mettre à jour son calendrier le 28 avril en recevant Metz (19e). L'OL compte désormais 6 points d'avance sur Monaco (3e) et 7 points sur Marseille (4e). Les Bastiais restent 14es avec deux longueurs d'avance sur Toulouse, premier relégable (18e).« Je ne pense pas que le break soit fait »« Je ne pense pas que le break soit fait, car il y a encore trop de points en jeu. Mais force est de constater que nous sommes à six journées de la fin et nous sommes toujours là. Nous avons un match hyper intéressant à jouer et à préparer dimanche soir [contre Saint-Etienne, 5e à huit longueurs] et après celui-ci nous y verrons un peu plus clair », a estimé l'entraîneur rhodanien, Hubert Fournier.Yattara a donné l'avantage aux Lyonnais en reprenant, du gauche, un centre adressé de l'aile gauche par Clément Grenier, à la suite d'un corner mal renvoyé par la défense corse (77e). Grenier, rétabli d'une pubalgie qui l'avait éloigné des terrains depuis le mois d'août, faisait son retour dans l'effectif professionnel lyonnais. Il était entré en jeu un quart d'heure plus tôt à la place de Steed Malbranque (61e), alors que Yattara était sur le terrain depuis deux minutes après avoir pris la place de Nabil Fekir (75e).25e but de Lacazette« C'est un soulagement pour moi, car j'attendais cela depuis très longtemps pour revenir et revivre des moments comme celui de ce soir. Le plus important était de gagner, au-delà de mon retour et celui de Gueïda [Fofana] qu'il ne faut pas oublier non plus [il était aussi remplaçant]. Nous avons toutes nos armes pour continuer sur cette lancée dans le sprint final », s'est réjouit Clément Grenier après la rencontre.Huit minutes plus tard, Lacazette portait le score à 2-0 en reprenant un centre délivré de l'aile gauche par Clinton Njie, à la conclusion d'un contre.L'attaquant international, en tête du classement des buteurs, inscrit ainsi son 25e but de la saison, égalisant le record lyonnais d'André Guy qui remontait à la saison 1968-1969. L'OL peut ainsi aborder sereinement le derby contre Saint-Etienne, dimanche, toujours à Gerland. Ces deux buts ont récompensé une large domination des Lyonnais, qui ont su donner de la vitesse à leur jeu après la pause, après une première période décevante où ils n'ont pas su opérer suffisamment de changements de rythme. Rémi Dupré Cela faisait trente-trois matchs et presque neuf ans que le Paris-Saint-Germain ne s’était plus incliné au Parc des Princes en Coupe d’Europe. Mercredi 15 avril, le FC Barcelone a mis fin à cette folle série entamée à l’automne 2006 en étrillant (3-1) le club de la capitale dans son antre, en quarts de finale aller de la Ligue des champions. De son côté, le grand Bayern Munich a perdu sur le même score dans l’arène du FC Porto.Figurant pour la troisième saison consécutive dans le top 8 continental, le PSG est dans une position inconfortable voire désespérée à six jours de la manche retour au Camp Nou. Déjà éliminés à ce stade de l’épreuve lors des deux dernières éditions du tournoi, les joueurs parisiens devront réaliser un exploit (inscrire trois buts sans en encaisser un seul par exemple) en Catalogne face à l’actuel leader de la Liga espagnole pour atteindre le dernier carré.Avant la rencontre, le public du Parc des Princes a fait preuve d’une certaine nervosité, ressassant l’échec de sa formation contre le Barça (2-2 et 1-1), il y a deux ans. L’entrée de l’effectif parisien pour l’échauffement électrise encore plus l’atmosphère. Une nuée de sifflets s’abat sur les Catalans alors qu’ils pénètrent sur la pelouse, vêtus de jaune fluo. Revenu de Russie, où il a été soigné suite à un pépin musculaire contracté dix jours plus tôt à Marseille, le défenseur brésilien du PSG David Luiz enchaîne les frappes, sourire aux lèvres.Le PSG diminuéPrivé de ses tauliers italiens du milieu de terrain Marco Verratti (suspendu) et Thiago Motta (blessé), le onze parisien apparaît diminué dès le coup d’envoi. La menace barcelonaise se précise dès l’entame de la partie. A plusieurs reprises, l’arrière-garde parisienne doit stopper in extremis l’arrière gauche catalan Jordi Alba. Orphelin de son partenaire suédois Zlatan Ibrahimovic (lui aussi suspendu), Edinson Cavani s’époumone vainement à la cime de l’attaque du PSG, bien muselé par la charnière adverse Piqué-Mascherano. Suppléant les expérimentés Motta et Verratti, Adrien Rabiot et Yohan Cabaye tentent péniblement de lustrer l’entrejeu parisien.De son côté, le trident infernal du Barça composé de Neymar, Luis Suarez et Lionel Messi donne des sueurs froides à la défense adverse. Au quart d’heure de jeu, le lutin argentin est tout proche d’ouvrir le score mais sa jolie frappe enroulée percute le poteau de Salvatore Sirigu, le portier du PSG. Constamment alimentés en offrandes par leur capitaine Andres Iniesta, les attaquants barcelonais sèment la panique aux abords de la surface parisienne. Et à la 19e minute de jeu, Lionel Messi lance le Brésilien Neymar qui trompe Sirigu d’une frappe croisée.Sonnés, les spectateurs parisiens se mettent à grimacer lorsqu’ils voient Thiago Silva, victime d’un problème musculaire, donner son brassard à Blaise Matuidi avant de quitter la pelouse (20e). La sentinelle brésilienne est remplacée par son compatriote David Luiz, dont la présence dans le groupe retenu par l’entraîneur du PSG Laurent Blanc avait surpris les observateurs tant la convalescence de l’Auriverde fut rapide. Inspiré, Neymar continue d’amuser la galerie et voit se frappe bloquée par Salvatore Sirigu (25e). Deux minutes plus tard, Edinson Cavani se retrouve lancé plein axe par Ezequiel Lavezzi. Mais l’Uruguayen s’empale sur le rugueux Mascherano à l’entrée de la surface adverse.David Luiz se transforme alors en « chauffeur de salle », exhortant le public du Parc à manifester plus bruyamment son soutien. A la 35e minute, le Brésilien Maxwell adresse un bon centre à Edison Cavani, dont la reprise du plat du pied est aisément captée par Marc-André ter Stegen, le gardien barcelonais. Plus conquérant à l’approche de la mi-temps, le PSG regagne toutefois les vestiaires sur un score en sa défaveur. Poussés par le public du Parc, les protégés de Laurent Blanc se montrent plus incisifs dans les duels au retour du vestiaire. A la 49e minute, Javier Pastore expédie une belle frappe du pied droit qui oblige ter Stegen à se coucher. Deux minutes plus tard, le jeune Adrien Rabiot (20 ans) décoche une autre salve dans les gants du gardien catalan. Touché, le capitaine du Barça Andres Iniesta doit, lui, quitter définitivement la pelouse sur civière. Les supporteurs parisiens jubilent ensuite lorsque Lionel Messi écope d’un carton jaune (53e) pour une faute commise sur Marquinhos.Les exploits de SuarezMalgré de belles combinaisons, le PSG s’expose aux raids éclair du Barça. Et Marquinhos sauve sa formation (64e) en annihilant un contre mené par le trio Neymar-Suarez- Messi. Désireux d’arracher l’égalisation, Laurent Blanc lance dans l’arène le brésilien Lucas Moura, de retour sur les pelouses après deux mois d’arrêt. A peine l’ailier parisien est-il rentré que Luis Suarez plombe définitivement les supporteurs parisiens. Parti sur le flanc droit, le prodige uruguayen mystifie David Luiz et Maxwell avant de battre Salvatore Sirigu (67e).Les hommes de Laurent Blanc se ruent à l’assaut du camp barcelonais et Edinson Cavani voit sa lourde frappe miraculeusement repoussée par ter Stegen, auteur d’un plongeon spectaculaire. Massés en tribunes de presse, les journalistes catalans frémissent lorsque Lionel Messi esquive deux défenseurs avant d’expédier un missile juste au-dessous de la cage de Salvatore Sirigu. Soucieux de conserver son précieux avantage, l’entraîneur barcelonais Luis Enrique fait entrer le défenseur français Jérémy Mathieu.Luis Suarez, lui, enterre les derniers espoirs du PSG. Bien lancé, l’Uruguayen efface une nouvelle fois David Luiz avant de tromper Salvatore Sirigu d’une jolie frappe sous la barre (79e). Les supporteurs parisiens n’ont pas le temps de larmoyer puisque leur formation réduit la marque dans la foulée. Gregory van der Wiel décoche une demi-volée limpide que Jérémy Mathieu détourne dans son propre but (82e). Supérieurs techniquement, les Barcelonais se contentent ensuite de monopoliser le ballon. Dans les ultimes minutes de la partie, Ezequiel Lavezzi se retrouvent tout proche d’inscrire un deuxième but pour sa formation mais l’Argentin s’emmêle les pinceaux. « Merci Paris », scande timidement le public du Parc, comme résigné, alors que le coup franc de Lionel Messi est repoussé par Salvatore Sirigu.Au coup de sifflet final, Laurent Blanc accuse le coup. Quasiment condamnée, sa formation devra accomplir un miracle, mardi 21 avril, en Catalogne. Mais ses chances semblent presque nulles tant son infériorité fut flagrante au Parc des Princes.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Il y a certaines choses qui ne s'achètent pas. Pour tout le reste, il y a le PSG. Déçu de la torpeur dans laquelle est parfois plongée le Parc des Princes pendant les matchs de son équipe, le club de la Qatar Investment Authority (QIA) a fait entrer depuis deux matchs des tambours chargés d'accompagner les chants des supporteurs.Ces tambours, employés selon nos informations par un prestataire du club, ont tapé en rythme mercredi dernier, en demi-finale de la Coupe de France contre Saint-Etienne (4-1) et samedi pour la finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia (4-0), au Stade de France. On ignore encore s'ils participeront au quart de finale aller de la Ligue des champions contre le FC Barcelone ce soir : le service de communication du club dit n'être pas au courant de leur existence et expédie prestement la question.>> Lire aussi : PSG-Barcelone, Acte VDepuis le plan de sécurisation du Parc des Princes adopté par l'ancien président Robin Leproux, en 2010, les mégaphones, tambours et autres éléments d'animation, pourtant utilisés par les supporteurs dans tous les stades de football d'Europe, sont interdits. A l'orée de la saison 2013-2014, des abonnés de la tribune Boulogne avaient approché le club pour obtenir le droit de réintroduire un mégaphone et des tambours dans les tribunes, afin de relancer une ambiance jugée décevante. « Refus très ferme des dirigeants », avait rapporté So Foot.com.Des percussionnistes employés par un prestataire du clubLes tambours, indispensables pour scander les chants et augmenter les décibels, ont donc fait leur retour à Auteuil et Boulogne. « La première fois, c'était contre Saint-Etienne, certifie Romain, placeur en tribunes. Quand des chants étaient lancés, ils suivaient le rythme. Ce n'était pas la folie, mais ça faisait un peu plus de bruit et les chant duraient un peu plus longtemps. »Trois tambours étaient présents au milieu de chaque virage, selon des témoins, et les percussionnistes étaient encadrés par trois accompagnateurs en veste noire. Les stadiers du Parc des Princes arborent une veste rouge. Selon nos informations, les préposés au tambour sont employés par l'entreprise Media Drop, spécialiste de l'animation d'événements sportifs. Partenaire de plusieurs grandes fédérations françaises et de clubs de football (Lille), de rugby et de basket, elle s'occupe depuis la saison 2013-2014 des animations d'entrée des joueurs pour le PSG. Malgré plusieurs relances, Media Drop n'a pas souhaité faire de commentaire.« Aucune culture des chants »Antoine Diebold, abonné de la tribune Boulogne, a discuté avec les percussionnistes lors du match contre Saint-Etienne :« Ils nous ont dit que si le PSG trouvait ça convaincant, ils continueraient. Ça prouve que le club veut faire quelque chose pour l'ambiance. C'est une bonne idée, mais le PSG ne fait pas cela avec les bonnes personnes. Ils n'étaient pas dans le rythme. D'évidence, ils n'avaient aucune culture des chants. »Le principe de payer pour faire du bruit dans un stade trop calme rappelle celui mis en place par les organisateurs du championnat du monde de handball au Qatar. En janvier, ils avaient invité, tous frais payés, des Espagnols pour soutenir la sélection qatarie montée grâce à des naturalisations de joueurs.>> Lire aussi : Les aficionados du QatarPlusieurs tentatives pour remplacer les UltrasDepuis l'éviction des supporteurs ultras – l'évocation d'une association défunte à travers le port d'une écharpe peut valoir l'expulsion du stade – le Paris-Saint-Germain tente de ressusciter l'ambiance au Parc des Princes par ses propres moyens. Il offre des drapeaux à agiter pendant les rencontres ou organise des « tifos », animations visuelles d'avant-match, comme l'an dernier lors du match aller contre le Barça.Celui mis en place pour le match contre Chelsea n'avait pas produit l'effet visuel attendu. Les spectateurs étaient moins disciplinés et impliqués que ne l'étaient les ultras, dont la préparation d'un tifo pouvait prendre des semaines entières, avait expliqué l'un des organisateurs de l'animation à 20 Minutes.fr : « Les gens prennent des photos ou regardent l'entrée des joueurs plutôt que de brandir leur feuille. »On va devoir appeler Champollion pour dechiffrer le Tifo du PSG #PSGCHE http://t.co/nZCztMSLT6— FTV Sporf (@SportFTV)require(["twitter/widgets"]);Avant le coup d'envoi du match de mercredi soir, le PSG va tenter de faire chanter au Parc des Princes un chant historique des ultras parisiens, O Ville Lumière, sur l'air de Flower of Scotland. Il l'a annoncé sur son site officiel en publiant les paroles. Il y a quelques années, le club avait déjà tenté l'expérience en diffusant l'hymne écossais joué par des cornemuses. Les deux chants n'étant pas sur le même rythme, l'initiative avait fait un flop et suscité les huées d'une partie du stade.L'ambiance parfois feutrée du stade fait une publicité négative au club dans les médias et a été critiquée par certains joueurs comme récemment David Luiz contre Caen. Elle préoccupe le directeur général du club, Jean-Claude Blanc. «A son arrivée en 2011, Jean-Claude Blanc avait promis un dialogue, et dit qu'il nous redonnerait un rôle d'intermédiaire au stade, expliquait au Monde en 2013 Philippe Pereira, ancien porte-parole des « indépendants » de la tribune Boulogne. Il nous avait assuré que les mesures du plan Leproux évolueraient. » Jean-Claude Blanc s'était heurté, selon RMC, au refus du ministère de l'intérieur, très impliqué dans la gestion des anciens ultras parisiens.>> Lire aussi : Le PSG et ses Ultras résistantsEn 2012, So Foot avait raconté l'histoire d'un groupe de supporteurs du virage Boulogne ayant pu introduire un tambour et une sono dans sa tribune après négociations avec le PSG. Sans expérience, ils n'avaient pas réussi à réveiller la tribune. Au bout d'un certain temps, des personnes accréditées par le club, bandeau PSG sur le bras, avaient récupéré les micros : ils étaient membres du collectif Sportitude, une association de lutte contre le racisme et le hooliganisme dans les stades.Clément GuillouJournaliste au Monde Adrien Lelièvre Avec ses hôpitaux prestigieux et ses grands noms de la médecine, Paris est une destination prisée par les adeptes du tourisme médical, cette pratique consistant à voyager à l'étranger pour se faire soigner. Chaque année, la capitale voit défiler des chefs d'Etat étrangers grabataires en quête d'une cure de jouvence sur les bords de Seine. C'est pourtant en direction de Saint-Pétersbourg, en Russie, que le défenseur brésilien du PSG, David Luiz, a mis le cap ces derniers jours pour se refaire une santé. Lire aussi : Ligue des champions : « Ce soir, boycottons le PSG ! »On avait quitté le plus célèbre footballeur chevelu grimaçant, le 5 avril, sur la pelouse du Vélodrome à l'occasion du clasico face à l'OM. Auteur d'une remontée de balle énergique dont il a le secret, il s'était blessé aux ischios-jambiers. Verdict médical : quatre semaines d'arrêt au minum.L.Blanc " @DavidLuiz_4 sera indisponible 4 semaines et Thiago Motta 10 jours suite à leurs blessures face à Marseille." #PSGASSE7 Avril 2015Un coup dur pour Laurent Blanc, qui a fait de l'ancien joueur de Chelsea, acheté à prix d'or au mercato d'été (50 millions d'euros), l'un de ses hommes liges cette saison. Mais, miracle – ou mirage –, voilà qu'on retrouve David Luiz dix jours plus tard dans l'effectif parisien convoqué par Laurent Blanc pour le choc contre le FC Barcelone. Il pourrait même prétendre à une place de titulaire et affronter le redoutable trio d'attaque Messi-Suarez-Neymar ce soir au Parc des Princes.La rapidité foudroyante de son retour interpelleSelon le journal Le Parisien, David Luiz aurait pris le chemin de la Russie sur les conseils de son ancien entraîneur à Chelsea, André Villas-Boas, désormais à la tête du Zénith Saint-Pétersbourg. Un voyage dont le PSG n'a parlé ni à Canal+ – le club est en froid avec la chaîne cryptée –, ni aux autres médias. Dans la ville fondée par le tsar Pierre le Grand au début du XVIIIe siècle, le joueur se serait vu prodiguer des soins revigorants. Au point que la rapidité foudroyante de son retour interpelle.« Il existe différentes sortes de blessures aux ischios-jambiers, explique le médecin du sport Jean Hallade-Massu. Cela peut aller de la petite déchirure microfibrillaire à une déchirure plus grave avec présence d'un hématome, jusqu'à la rupture complète. En fonction de la taille de la lésion, le temps d'immobilisation n'est évidemment pas le même. Par ailleurs, tous les sportifs ne récupèrent pas au même rythme. »Selon le spécialiste, les progrès de la médecine concernant les blessures aux ischios-jambiers ont été importants ces dernières années : « On dispose de nouveaux moyens thérapeutiques dans le traitement des lésions musculaires, souligne-t-il. Résultat : on peut faire gagner du temps dans la récupération, avec par exemple des injections enrichies en plaquettes (PRP) qu'on applique au niveau de la blessure afin optimiser la cicatrisation. » La technique des PRP a été retirée de la liste des méthodes interditesLa technique dite des PRP -dont on ne sait pas si elle a été utilisée par les médecins russes dans le cas de David Luiz- a été retirée de la liste des méthodes interdites par l'Agence mondiale antidopage en 2013 seulement. Les spécialistes du dopage suspectent pourtant depuis plusieurs années les médecins – notamment des clubs de foot – d'utiliser les PRP pour stimuler les facteurs de croissance dont l'administration, elle, reste prohibée. Selon le docteur Jean Hallade-Massu, en tout cas, les blessures aux ischios-jambiers sont « fréquentes » chez les footballeurs et la méthode des PRP affiche des « résultats probants ».Ce voyage médical miraculeux de David Luiz en rappelle un autre, tout ausi exotique. Celui effectué la saison dernière par Diego Costa en Serbie. Alors qu'il souffrait de problèmes récurrents à la cuisse, le teigneux attaquant espagnol, qui portait à l'époque les couleurs de l'Atlético Madrid, s'était rendu à Belgrade chez la mystérieuse guériseuse Marijana Kovacevic pour y recevoir des soins à base d'électrodes et de... placenta de jument. Un traitement de cheval qui avait cependant été insuffisant pour le remettre pleinement sur pied. Lors de la finale de la Ligue des champions, Diego Costa avait dû quitter ses partenaires de jeu au bout de neuf minutes en raison de ses douleurs musculaires. La médecine russe ne pourrait être que de la poudre aux yeux de David Luiz… Lire aussi : Ligue des champions : PSG-Barcelone, acte VAdrien LelièvreJournaliste au Monde Rémi Dupré Au match aller, sa science tactique avait bluffé son homologue turinois Massimiliano Allegri. Au bord de la pelouse du Juventus Stadium, Leonardo Jardim s'était époumoné pour replacer ses joueurs, attentif à chaque détail et surtout soucieux de contenir les déferlantes adverses. Battu sur la plus courte des marges (1-0), l'entraîneur portugais de l'AS Monaco était reparti de l'enceinte piémontaise avec le sentiment réconfortant de ne pas avoir hypothéqué ses chances avant les quarts de finale retour de la Ligue des champions, programmés au stade Louis-II, mercredi 22 avril. Lire aussi: Monaco-Juve : les retrouvailles des anciens « grévistes » Toulalan et Evra« On a perdu sur un penalty qui n'y est pas vraiment, avait déploré le technicien lusitanien, vivant comme une « injustice » la sentence sifflée par l'arbitre de la rencontre pour une faute commise en dehors de la surface monégasque. Tout est encore possible, on va jouer à domicile, devant nos supporteurs. On croit dans notre travail. »Plus la saison avance, plus le natif de Barcelona au Venezuela semble en passe de fendre l'armure. On le disait austère, effacé voire insipide lors de ses conférences de presse expéditives. L'épopée de l'ASM en Ligue des champions a permis au grand public de découvrir le tempérament éruptif de l'ancien entraîneur de Braga (2011-2012), de l'Olympiakos Le Pirée (2012-2013) et du Sporting Club de Lisbonne (2013-2014).« Le manque de respect d'Arsenal »Le 17 mars, sitôt la qualification pour les quarts obtenue (3-1, 0-2) face aux Londoniens d'Arsenal, le technicien de 40 ans avait jailli, furibard, dans les entrailles du stade Louis-II. Leonardo Jardim s'était départi un instant de son air de Droopy qui lui colle à la peau depuis son arrivée dans la Principauté, à l'été 2014, pointant « l'irrespect » des Gunners à l'égard de sa formation.« C'est la première fois que je vais faire un quart de finale de Ligue des champions, avait déclaré celui qui décrocha, cinq ans plus tôt, le titre de champion de deuxième division portugaise avec le SC Beira-Mar. Personne ne croyait en cela en début de compétition. Même en France ou à Monaco, personne n'y croyait. Le tirage au sort ? Ce sera comme pour les huitièmes de finale, toutes les équipes voudront tomber contre Monaco. »Son refus de serrer la main de l'icône Arsène Wenger avait alors interpellé. « Je n'ai pas serré la main d'Arsène Wenger [manageur d'Arsenal depuis 1996 et ancien coach de l'ASM entre 1987 et 1994], car il avait refusé de me serrer la main lors du match aller », s'était-il justifié, l'œil noir.La victoire (3-1) de ses joueurs à l'Emirates Stadium, le 25 février, fut son chef-d'œuvre. Depuis, l'entraîneur monégasque surfe sur ce succès en terres anglaises. A la tête d'une phalange constituée de grognards chevronnés (Ricardo Carvalho, Dimitar Berbatov, Jérémy Toulalan) et d'une escouade de pépites formées à l'académie de l'ASM (Yannick Ferreira-Carrasco, Layvin Kurzawa), Leonardo Jardim a su renverser la vapeur en Ligue 1. En septembre 2014, sa formation pataugeait à l'avant-dernière place du championnat. Actuellement juchée au troisième rang (à six points du leader lyonnais), elle vise une deuxième participation d'affilée à la phase finale de Ligue des champions, l'objectif défini par Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l'ASM depuis décembre 2011.Désigné en juin 2014 pour succéder à l'expérimenté italien Claudio Ranieri, Leonardo Jardim a longtemps ramé pour rendre son équipe compétitive. Il faut dire que ses dirigeants ne lui ont pas rendu la tâche facile. Dès sa nomination, le technicien a assisté, pantois, au virage stratégique opéré lors du mercato estival par sa direction. Ce changement de cap a été lancé avec la vente du milieu colombien James Rodriguez au Real Madrid pour un montant avoisinant 90 millions d'euros. Il s'est poursuivi avec le prêt (avec une option d'achat de 55 millions d'euros) de son compatriote Radamel Falcao à Manchester United.Revirement stratégiquePour expliquer ce revirement, le numéro 2 monégasque, Vadim Vasilyev, a agité l'argument du « fair-play financier » (FPF), en vertu duquel l'UEFA peut sanctionner les formations engagées dans les compétitions continentales si elles dépensent plus qu'elles ne gagnent. En novembre 2014, l'instance européenne a auditionné les dirigeants de l'ASM. Dans la foulée, elle a décidé de « poursuivre ses investigations concernant sept club », dont celui du Rocher.« J'avais annoncé dès l'été 2013 que le temps des grands investissements était terminé, assurait, en février, au Monde Vadim Vasilyev, qui a tout de même consenti à dépenser 16 millions d'euros cet hiver pour enrôler le Portugais Bernardo Silva. Les règles du FPF ont eu évidemment un impact à ce sujet, et cela a accéléré l'évolution du projet. Après, il faut séparer certaines opérations. La vente de James Rodriguez [vers le Real Madrid] est tout simplement le plus grand transfert de l'année [un bénéfice de près de 45 millions d'euros pour l'ASM] et l'un des plus grands de l'histoire. »D'autres événements expliquent cette inflexion de la politique de l'ASM. Plombé par un divorce à 3,3 milliards d'euros, Dmitri Rybolovlev a notamment accepté, en janvier 2014, de verser à la Ligue de football professionnel 50 millions d'euros, payables en deux fois et sur deux ans, afin que sa formation puisse bénéficier d'une dérogation et soit autorisée à conserver son siège dans la Principauté. Le manque d'attractivité commerciale du club dissuade aussi son actionnaire majoritaire de remettre la main à la poche. Lui qui s'offusque, en coulisses, de n'avoir toujours pas reçu du prince Albert II un passeport monégasque, précieux sésame qui lui permettrait de mettre ses actifs chypriotes à l'abri.Jorge Mendes en coulissesDans ce contexte sensible, Leonardo Jardim a fait preuve de souplesse et su tenir fermement la barre, appuyé par les membres de son staff technique. Sa nomination a coïncidé avec l'arrivée sur le Rocher d'une imposante diaspora portugaise, parmi laquelle figuraient ses adjoints Nelson Caldeira et Antonio Viera, le préparateur physique, Miguel Moita, et son assistant, Joao Sacramento.Derrière cette transhumance se camoufle le Lusitanien Luis Campos, proche collaborateur du puissant agent et patron de la société Gestifute Jorge Mendes (lui-même à l'origine de la venue à l'ASM de ses protégés Ricardo Carvalho, Joao Moutinho, Falcao, James Rodriguez , Elderson Uwa Echiejile et Bernardo Silva), nommé en août 2013 conseiller personnel de Vadim Vasilyev, bras droit du milliardaire Dmitri Rybolovlev. Au printemps 2014, Campos a remplacé le Transalpin Ricardo Peccini au poste de directeur technique du club. Auparavant, il avait été l'adjoint de l'entraîneur lusitanien José Mourinho, l'un des « poulains » de Jorge Mendes au Real Madrid.A l'aise dans cet environnement qui lui est si familier, Leonardo Jardim devrait poursuivre sa mission sur le Rocher la saison prochaine. Sous contrat à l'ASM jusqu'en juin 2016, l'austère quadragénaire aux cheveux ras a prouvé qu'il savait faire beaucoup avec peu. C'est exactement dans cette optique que les dirigeants monégasques avaient retenu son profil. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.04.2015 à 17h06 • Mis à jour le22.04.2015 à 18h48 A 22 ans, le Français Julian Alaphilippe a bien failli créer, mercredi, une sensation aussi vertigineuse que le mur de Huy. Mais il a finalement été devancé par l'Espagnol Alejandro Valverde au sommet de l'ultime et spectaculaire ascension de la Flèche wallonne, deuxième des trois classiques ardennaises, calée entre l'Amstel Gold Race remportée dimanche dernier par Michal Kwiatkowski et Liège-Bastogne-Liège, qui aura lieu dimanche prochain.Et de 3 pour Valverde / third victory for Valverde https://t.co/0FhTE1zs8I— Flèche Wallonne (@flechewallonne)require(["twitter/widgets"]);Après ses succès en 2006 et 2014, c'est la troisième fois que le leader de l'équipe Movistar remporte l'épreuve dont on disputait la 80e édition. Valverde, qui fêtera ses 35 ans samedi, en devient ainsi le co-recordman de victoires, aux côtés des Belges Eddy Merckx et Marcel Kint, et des Italiens Moreno Argentin et Davide Rebellin. Quant à Julian Alaphilippe, il est le premier Français à grimper sur le podium d'une classique ardennaise depuis la 3e place de Laurent Jalabert, déjà sur la Flèche wallonne, en 2000.Au moment où la course se dénouait, dans le dernier de ses 205 kilomètres, deux des grands favoris du jour en étaient déjà éliminés : le Belge Philippe Gilbert, vainqueur en 2011, ainsi que l'Irlandais Dan Martin avaient dû abandonner sur chute. Le Britannique Chris Froome, vainqueur du Tour de France 2013 et présent sur ces routes de Belgique qu'empruntera la 3e étape de la Grande boucle l'été prochain, est tombé, lui aussi. Touché au fessier, il a pu repartir, et termine 123e, à plus de 12 minutes de Valverde, lequel prolonge la belle série des Espagnols, vainqueurs des quatre dernières éditions de la Flèche wallonne (Rodriguez en 2012, Moreno en 2013, puis Valverde en 2014 et 2015).TOP 10 - @flechewallonne 2015 ! http://t.co/4SwilDazV0— Flèche Wallonne (@flechewallonne)require(["twitter/widgets"]);>> Le classement complet de l'édition 2015 Catherine Pacary Le rapport d'Human Rights Watch (HRW) n'y aura rien changé. Bernie Ecclestone, PDG du Formula One Group (FOG), qui gère les intérêts commerciaux de la formule 1, a confirmé, le 19 avril, la tenue d'un Grand Prix en Azerbaïdjan en 2016. La course, étrangement baptisée Grand Prix européen de Bakou, suivra un parcours de 4,3 km dans les rues de la capitale azérie, sur les bords de la Caspienne.Problème : selon le rapport de l'organisation humanitaire, l'Azerbaïdjan a accentué la répression  à l'encontre des défenseurs des droits humains, dans cette ancienne république soviétique. Plus de 33 d'entre eux – activistes politiques, journalistes, blogueurs – ont été condamnés ou emprisonnés. Et les comptes bancaires de plusieurs opposants ont été gelés. Le grand patron de la F1 a déclaré avoir lu le rapport, mais ne pas le croire vraiment. « J'ai l'impression que tout le monde est heureux. Il ne semble pas y avoir de gros problèmes. Il n'est pas question de retirer la course du calendrier », a-t-il conclu. Contactée par Le Monde, la Fédération internationale automobile n'a, quant à elle, pas souhaité réagir.Droits de l'hommePourtant, officiellement, les libertés individuelles ne laissent pas le monde de la F1 indifférent. Formula One Group a ainsi diffusé sur son site, le 16 avril juste avant le Grand Prix de Bahreïn, un communiqué dans lequel il s'engage à « respecter les droits de l'homme » dans l'organisation de ses courses. Tout un symbole : au printemps 2011, de violents affrontements avaient justement entraîné l'annulation du Grand Prix de F1 dans la monarchie sunnite.Dans son texte, Formula One Group déclare, en outre, « concentrer ses efforts » dans les secteurs qui sont sous son « influence directe », en prenant « des mesures appropriées pour surveiller les impacts potentiels [de ses activités] sur les droits de l'homme ». Ces « impacts » peuvent être « le résultat de nos relations d'affaires », précise la FOG, ce qui inclut « nos fournisseurs et promoteurs ». Avec l'organisation du Grand Prix d'Azerbaïdjan, Bernie Ecclestone ne fait qu'entériner une décision prise en 2014 pour remplacer le Grand Prix de Corée du Sud. « Je ne souhaite pas que nous retournions en Corée. Les organisateurs ont fait un bon travail mais ils n'ont pas achevé tout ce qu'ils s'étaient engagés à bâtir », avait-il alors justifié. « Je suis ravi d'annoncer officiellement que nous avons signé un contrat pour faire venir la F1 à Bakou en 2016 », assurait, pour sa part, le ministre de la jeunesse et des sports, Azad Rahimov. Qui ajoutait :« C'est un nouveau chapitre très significatif dans nos succès à répétition pour attirer les plus grands événements sportifs du monde dans notre pays. » La formule 1 n'est d'ailleurs pas le seul sport séduit par Bakou. Les championnats d'Europe de judo s'y tiendront ainsi du 25 au 28 juin, en lieu et place de Glasgow.  Lire aussi : Pourquoi l’Euro de judo ne passera pas par GlasgowCatherine PacaryJournaliste au Monde Rémi Dupré Barcelone (envoyé spécial)Sur le parking du mythique Camp Nou, le moteur du bus du Paris-Saint-Germain ronronne. « Rêver plus grand », peut-on lire sur les flancs du véhicule. Mais personne ne semble prendre cette devise au sérieux en cette douce soirée printanière. Logiquement battus (2-0) par le FC Barcelone en quarts de finale retour et éliminés de la Ligue des champions, les joueurs du club de la capitale mettent du temps à sortir des vestiaires. Engoncés dans leur smoking, les plus jeunes sortent sans répondre aux journalistes massés dans un des tunnels de la gigantesque enceinte. Même chose pour Olivier Létang, le directeur sportif adjoint de la formation parisienne. C’est finalement le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, qui s’adresse en premier aux médias.« C’était trop difficile de jouer contre le Barça avec quatre joueurs absents lors du match aller [Marco Verratti et Zlatan Ibrahimovic, suspendus, Thiago Motta et Thiago Silva, blessés], le Barça avait ses onze joueurs au retour. Mais ce n’est pas une excuse, a déclaré le quadragénaire, patron du club depuis son rachat en juin 2011 par le fonds Qatar Sports Investments (QSI). Ils ont l’une des meilleures équipes au monde, si ce n’est la meilleure. Cela fait quatre ans qu’on a acheté le PSG, Barcelone existe depuis plus de cent ans. On a pu voir la différence aujourd’hui entre les deux clubs. Mais cela ne va pas nous empêcher de continuer à mener à bien notre projet. On est motivés. »Le « projet » de QSI est de remporter la Ligue des champions à l’horizon 2018. A l’aune de la prestation montrée face au Barça, il semble encore bien utopique.Matuidi : « On va continuer à bosser »En bon soldat, le milieu de terrain Blaise Matuidi ne disait pas autre chose que son président après le match : « On veut rentrer dans l’histoire et on va continuer à bosser, on va tout faire pour progresser afin que cela soit mieux l’année prochaine. »Pilier du PSG, l’international français a été de toutes les campagnes européennes du club depuis son rachat par QSI. Il est bien placé pour constater le fossé qui sépare sa formation du Barça. Mais comment ne pas ressentir une pointe d’amertume lorsqu’on vient d’être éliminé pour la troisième fois d’affilée en quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes ?Après son exploit contre Chelsea (1-1, puis 2-2 après prolongations) en huitième de finale, l’équipe de la capitale avait là l’occasion de justifier ses visées continentales. Elle se déplaçait en terrain connu au Camp Nou. En mai 2013, alors entraînée par l’Italien Carlo Ancelotti, elle avait cru y tenir durant vingt et une minutes sa qualification pour le dernier carré. Eliminée au terme d’un solide match nul (1-1), elle avait quitté fièrement l’arène catalane.« Ce soir, le premier sentiment, c’est la déception et ensuite la fierté. Je ne me rappelle pas d’une équipe qui ait autant fait trembler le Barça. Il a juste manqué le deuxième but, avait à l’époque assuré le Brésilien Leonardo, alors directeur sportif du club. Je me rappellerai toujours le 14 juillet 2011 quand je suis arrivé au Parc, c’était le désert. Quand on voit vingt mois après où on en est, c’est plus grand que n’importe quel rêve qu’on aurait pu faire. »Ce semi-échec de la saison 2012-2013 avait donné du crédit au projet de QSI. Désormais les grandes écuries devraient se méfier de cette puissance émergente sur l’échiquier continental du football. Entretemps Leonardo a quitté le club (à l’été 2013) et le PSG a une nouvelle fois chuté (3-1, 2-0) en quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes, en avril 2014, cette fois face au Chelsea du madré José Mourinho.430 millions d’euros en transferts depuis l’été 2011Sanctionnée dans le cadre du fair-play financier (FPF) en vertu duquel les clubs européens ne doivent pas dépenser plus qu’ils ne gagnent, la formation parisienne a entamé sa troisième campagne continentale sous pavillon qatari avec malgré tout de solides ambitions. Comme une évidence pour un club qui a dépensé près de 430 millions d’euros en transferts depuis l’été 2011 et est doté d’une enveloppe budgétaire de 490 millions pour la saison en cours.Malgré un chiffre d’affaires (474 millions d’euros en 2013-2014) qui avoisine celui du Barça (486 millions), les dignitaires de QSI vont devoir s’armer de patience. Eux qui avaient fixé à Nasser Al-Khelaïfi l’objectif de remporter la Ligue des champions à l’horizon 2018. Le PSG pourra-t-il réellement aller plus loin dans la compétition la saison prochaine alors que les effets de sa sanction dans le cadre du FPF devraient encore se faire sentir lors du mercato estival ?« En ce qui nous concerne, il n’est pas possible d’atteindre cet objectif dans un délai aussi court », a martelé au Camp Nou la star parisienne Zlatan Ibrahimovic, 33 ans et dont le contrat au PSG se termine en 2016. L’avenir de plusieurs joueurs de l’effectif actuel se pose. L’Italien Thiago Motta aura 33 ans cet été. L’Argentin Ezequiel Lavezzi n’aura que 30 ans le 3 mai mais il est de plus en plus critiqué, tout comme l’attaquant uruguayen Edinson Cavani, acheté 65 millions d’euros, ou le défenseur Brésilien David Luiz, arraché à Chelsea pour 50 millions d’euros.Blanc : « Il faut être patient » « Il faut être patient, a affirmé l’entraîneur du PSG, Laurent Blanc, dans l’auditorium de l’enceinte catalane. On veut des résultats tout de suite, alors que cela prendra du temps. Mais Paris y arrivera, s’il conserve cette volonté, cet investissement. » Le position du Français, malgré le soutien officiel de son président mardi soir, est fragilisée par la déroute face à Barcelone.L’élimination en Ligue des champions a toutefois une vertu. En course pour décrocher un troisième titre consécutif en Ligue 1 et surtout pour réaliser un triplé inédit sur la scène hexagonale (après son sacre en Coupe de la Ligue et avant la finale de Coupe de France contre Auxerre le 29 mai), le PSG peut désormais pleinement se consacrer à ses objectifs domestiques.Les dirigeants parisiens ne désespèrent toutefois pas de rafler un trophée européen cette saison. Pour une fois, la plupart d’entre eux devraient se rendre, le 26 avril au stade Charléty, pour assister à la demi-finale retour de Ligue des champions qui opposera la section féminine du PSG aux Allemandes de Wolfsburg, doubles tenantes du titre. Victorieuses (2-0) à l’aller, les joueuses de la capitale sont toujours en course pour offrir à QSI son premier titre continental. Une consécration que les Qataris avaient plutôt imaginée au masculin en débarquant à Paris.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 21.04.2015 à 23h23 • Mis à jour le22.04.2015 à 07h53 Le Bayern Munich, l'un des deux grands favoris de la Ligue des champions, s'est qualifié pour les demi-finales de la compétition en éliminant Porto 6 à 1 en quart retour, mardi 21 avril en Bavière. Le Bayern, qui avait perdu l'aller 3 à 1, a renversé la situation chez lui .Empruntée et auteure de trois bévues défensives à l'aller, l'équipe de Pep Guardiola, efficace et euphorique à l'image de Robert Lewandowski, auteur d'un doublé, a fait voler en éclats la défense des Dragons, invaincus jusque-là, qui ont terminé la rencontre à dix après l'exclusion de Marcano en fin de match (87e).Le tout grâce notamment à une défense qui avait retrouvé rigueur et sérénité avec Holger Badstuber en remplacement de Dante, l'un des fautifs à Porto, en charnière centrale avec Jerome Boateng.sans Robben ni RibéryLe Bayern jouait toujours sans des pièces-maîtresses telles que Bastian Schweinsteiger, qui effectuait son retour sur le banc, et Franck Ribéry et Arjen Robben, qui pourraient réintégrer le groupe d'ici les demi-finales.« J'ai entièrement confiance en ce groupe », avait insisté Guardiola à la veille du second duel avec son ancien coéquipier du Barça, Julen Lapotegui. Et ses joueurs ont répondu de la plus belle des manière à la confiance du Catalan, lui évitant la première sortie en quarts de sa carrière d'entraîneur après les quatre demies aux commandes du Barça et la première bavaroise la saison dernière.Le tirage au sort des demi-finales aura lieu vendredi.Revivez le match : Bayern Munich-Porto Rémi Dupré (Barcelone, envoyé spécial) Au bord du précipice, le Paris-Saint-Germain devait accomplir un miracle pour se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions. Corrigé (3-1) sur ses terres par le FC Barcelone en quart de finale aller, le club de la capitale était contraint d’inscrire trois buts et de conserver sa cage inviolée au creux du célèbre Camp Nou. En somme, une mission impossible. Devant 96 000 socios survoltés, le PSG s’est une nouvelle fois incliné (2-0), mardi 21 avril, face au Barça du trident infernal composé des prodiges Lionel Messi, Neymar et Luis Suarez. Pour la troisième fois consécutive, les Parisiens sont éliminés aux portes des demi-finales. C’est un constat d’échec pour Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du club depuis 2011, qui s’est fixé comme ambition de gagner la plus prestigieuse des compétitions européennes à l’horizon 2018.A l’aéroport d’Orly, les supporteurs parisiens qui s’apprêtaient à prendre l’avion croyaient encore à l’exploit. Au point de s’inventer à voix haute des scénarios improbables. « But dans le premier quart d’heure », « on va marquer l’histoire », pouvait-on entendre dans une des salles d’attente du terminal sud. « Le PSG va se prendre une volée », ricanaient certains passagers, plus perplexes. Entre deux pintes de cerveza, les tifosi du PSG continuaient à afficher leur optimisme sur la majestueuse place de Catalogne, baignée de soleil.« On est chez nous », osent chanter, avant le coup d’envoi de la rencontre, les 4 000 supporteurs parisiens assis au sommet des tribunes vertigineuses du Camp Nou. Décontractés, leurs homologues Blaugrana prennent place avec langueur dans l’imposante enceinte. Dans une ambiance de kermesse, les joueurs barcelonais s’échauffent sans forcer, multipliant les transversales. Dans les tribunes de presse, les journalistes catalans évoquent davantage la position inconfortable du Bayern Munich, battu en quart de finale aller (3-1) par le FC Porto (mais qui s’est finalement qualifié en étrillant 6-1 au retour les Portugais) et coaché par l’ex-entraîneur du Barça Pep Guardiola (2008-2012), que la rencontre qui va se disputer sous leurs yeux.En l’absence des tauliers Thiago Silva et Thiago Motta, le premier Parisien à pénétrer sur la pelouse est Zlatan Ibrahimovic, porteur du brassard de capitaine. De retour de suspension, à l’instar du milieu italien Marco Verratti, l’attaquant suédois salue chaleureusement ses anciens coéquipiers du Barça Lionel Messi et Andrés Iniesta. Le buteur de 33 ans vit un calvaire en première période, privé de ballon par l’entrejeu barcelonais. Acculée dans son camp, sa formation subit les déferlantes adverses et paraît constamment au bord de la rupture. Comme au théâtre, les spectateurs du Camp Nou applaudissent à chaque changement d’aile bien sentie ou combinaison effectuée dans un espace réduit.Le récital d’IniestaAu quart d’heure de jeu, le capitaine du Barça et international espagnol Andrés Iniesta prouve qu’il est, à 30 ans, encore l’un des meilleurs milieux d’Europe. Le lutin aux contrôles soyeux et aux déviations ingénieuses traverse la pelouse, éliminant au passage trois Parisiens, avant de lancer dans la profondeur Neymar. L’attaquant brésilien élimine le portier du PSG Salvatore Sirigu avant de marquer dans le but vide. Le Camp Nou ronronne d’aise.Dos au mur, les hommes de Laurent Blanc tentent vainement de s’approcher de la cage barcelonaise. Et le but inscrit par Zlatan Ibrahimovic (18e) est logiquement refusé pour une position de hors-jeu. Cinq minutes plus tard, le Barça a l’occasion de doubler la mise, mais la volée de l’Argentin Lionel Messi s’envole au-dessus de la cage de Salvatore Sirigu. Supérieure techniquement, la formation entraînée par Luis Enrique continue à monopoliser le ballon, privant d’oxygène des Parisiens incapables de faire le jeu. Infatigable sur le flanc droit, le latéral Daniel Alves oblige Salvatore Sirigu à réaliser belle une parade (24e) avant que Neymar voie sa tentative de la tête captée par le portier italien du PSG.Dix minutes plus tard, les deux Brésiliens du Barça se mettent à nouveau en évidence. Daniel Alves adresse un centre à la précision chirurgicale que reprend victorieusement de la tête son compatriote Neymar. Bras croisés, en panne d’idées (comme il l’avait déclaré après le match aller), l’entraîneur du PSG Laurent Blanc assiste, médusé, à la déroute de son équipe.L’impuissance des ParisiensA l’image de Zlatan Ibrahimovic, les Parisiens montrent des signes d’agacement. Approximatifs et incapables d’aligner trois passes consécutives, ils semblent au bord du KO lorsque le coup de tête de Gerard Piqué (40e) passe juste à côté de la cage de Salvatore Sirigu. Nullement résignés, les supporteurs du PSG entonnent La Marseillaise alors que l’arbitre de la rencontre siffle la mi-temps.Au retour des vestiaires, les leaders de la Liga espagnole poursuivent leur démonstration malgré la sortie de leur maître à jouer Iniesta. A la 48e minute, le Croate aux cheveux d'or Ivan Rakitic décoche une frappe trop molle que Salvatore Sirigu capte avec aisance. Zlatan Ibrahimovic et consorts tentent de réagir, et Marco Verratti est proche de réduire le score (59e), mais sa frappe passe tout près de la cage de Marc-André ter Stegen, le portier du Barça.Conscient de l’impuissance de son escouade, Laurent Blanc lance alors dans l’arène catalane le Brésilien Lucas Moura. Mis au supplice par des Blaugrana subtils et inventifs, ses protégés se créent toutefois quelques occasions. A la 72e minute, alors qu’il pouvait servir idéalement son partenaire Javier Pastore, Zlatan Ibrahimovic décoche une lourde frappe que dévie Marc-André ter Stegen. Blaise Matuidi, Edison Cavani (78e), Lucas Moura (86e) puis l’Argentin Ezequiel Lavezzi (88e) ne sont guère plus vernis face au titan allemand. Auteur d’une frappe trop croisée (45e), Lionel Messi est, lui, proche de tripler la mise. Au coup de sifflet final, les Parisiens saluent furtivement leurs supporteurs avant de s’éclipser dans les entrailles de l’écrin.Au terme de cette rencontre cauchemardesque, l’aventure continentale du PSG s’achève logiquement. En mai 2013, la formation parisienne avait cru tenir durant vingt et une minutes sa qualification pour les demi-finales dans l’antre du Barça. Eliminée en quarts au terme d’un bon match nul (1-1) au Camp Nou, l’équipe de la capitale avait presque fait jeu égal avec les Blaugrana, justifiant ses ambitions européennes. Deux ans plus tard, en quête d’un triplé inédit sur la scène hexagonale (après son sacre en Coupe de la Ligue), elle n’a jamais semblé aussi minuscule qu’au creux de l’immense Camp Nou.Rémi Dupré (Barcelone, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Adrien Lelièvre Sortir le Bayern Munich de la Ligue des champions pour le centième match de Pep Guardiola à la tête du club bavarois, les joueurs du FC Porto y pensent très fort depuis leur succès éclatant la semaine dernière à domicile (3-1). Et ce soir, à l'Allianz Arena, les Portugais se retrouvent dans la peau du favori de ce quart de finale que les spécialistes avaient donné un peu vite au vainqueur de l'édition 2013. Lire aussi : Ligue des champions : le Bayern échoue à PortoA croire qu'une bonne fée s'est penchée sur le berceau de Jorge Nuno de Lima Pinto da Costa, l'indéboulonnable président du club de Porto. En poste depuis 1982, l'homme tient de Midas, ce roi phrygien qui, selon la légende, transformait tout ce qu'il touchait en or. Lorsqu'il est arrivé aux manettes, la ville baignée par les eaux du Douro vivotait à l'ombre de Lisbonne et de son club phare, le Benfica.Trente-trois ans – et cinquante-six titres ! – plus tard, le rapport de forces s'est nettement inversé. Si bien que l'honorable M. Pinto da Costa, âgé de 77 ans, ne doit plus savoir où ranger les trophées accumulés par son club.Des idées à défaut de millionsL'histoire du FC Porto, c'est celle d'un miracle permanent. A défaut d'avoir des millions, le club a des idées. Et c'est déjà pas mal pour se faire une place au soleil sur la planète football. Prenez Ricardo Quaresma, auteur au match aller d'un beau doublé contre Manuel Neuer, le dernier rempart du Bayern Munich et des champions du monde allemands. Le joueur avait tout pour faire une immense carrière – à commencer par un solide appétit pour les coupes de cheveux de mauvais goût. Mais, de choix de carrière ratés en excès en tous genres, l'ailier à la technique soyeuse est passé à côté des belles années footballistiques qui lui étaient promises. Or, après une courte expérience dans les sables des Emirats arabes unis, Ricardo Quaresma a ressuscité à Porto.L'autre buteur du match aller s'appelle Jackson Martinez. Son parcours professionnel dit tout du flair du FC Porto. Cet élégant attaquant colombien évoluait au Chiapas Futbol Club, au Mexique, quand il a été débauché par M. Pinto da Costa. La suite ? Quatre-vingt-sept buts en cent vingt-sept matchs, et une foule de clubs européens à ses pieds. Tous prêts à le recruter à prix d'or.C'est la grande force du FC Porto. Repérer les graines de star à l'étranger, parfois dans des pays exotiques ; les laisser s'épanouir plusieurs mois dans la Liga Sagres, le championnat portugais ; puis les revendre rubis sur l'ongle pour pérenniser l'avenir.VertigeLa liste des grands joueurs passés par le FC Porto ces quinze dernières années donne le vertige : Hulk, Falcao, James Rodriguez, Deco, Mangala, Carvalho, Lisandro Lopez, etc. Tous ont revêtu le maillot bleu et blanc avant de faire les beaux jours des grandes écuries européennes. Dernier exemple en date : le Brésilien Danilo, latéral droit de son état, rejoindra le Real Madrid l'été prochain pour la modique somme de 31,5 millions d'euros.Avec son championnat réputé plus facile et sa langue, le portugais, idéale pour l'adaptation des Brésiliens et aisée à apprendre pour les Sud-Américains hispanophones, le Portugal fait office de sas dans l'Europe du football avant le grand saut en Espagne ou en Angleterre. Maicon (Brésilien), Alex Sandro (Brésilien), absent ce soir comme Danilo, et Héctor Miguel Herrera (Mexicain), trois autres joueurs majeurs de l'entraîneur espagnol du club, Julen Lopetegui, en font encore la démonstration cette saison.Le président de Porto voudra voir ses joueurs briller face à un Bayern Munich animé d'un sentiment de revanche après sa contre-performance de la semaine dernière. Avec en ligne de mire une qualification dans le dernier carré et l'espoir secret de remporter la Coupe d'Europe, comme en 2004 sous les ordres de José Mourinho. Car M. Pinto da Costa, aussi rusé que doué en affaires, ne le sait que trop bien : existe-t-il un meilleur argument de vente pour ses poulains les plus doués qu'une victoire en finale de Ligue des champions ?Adrien LelièvreJournaliste au Monde Abel Mestre C'est une statistique qui ne rassure pas le camp parisien : en Ligue des champions, aucune équipe n'a réussi à se qualifier en ayant perdu 3-1 à domicile. Autre fait qui n'est pas de bon augure pour le Paris-Saint-Germain : cette saison, aucune équipe n'est parvenue à marquer trois buts au Camp Nou, l'antre barcelonais.C'est peu dire que le Paris-Saint-Germain part en mission impossible pour Barcelone, mardi 21 avril au soir, pour le quart de finale retour de la Ligue des champions. Les Catalans sont en effet repartis victorieux (1-3) du match aller, le 15 avril, au Parc des Princes. Il faudra donc aux hommes de Laurent Blanc marquer au moins trois buts au Camp Nou pour espérer accéder aux demi-finales.Décevant il y a une semaine, le Paris-Saint-Germain devra également hausser son niveau de jeu. L'un des secteurs clés sera la défense. Sans son capitaine Thiago Silva, mais avec David Luiz — auteur d'une piètre prestation lors de l'aller —, l'arrière-garde parisienne aura fort à faire face au « trio infernal » de l'attaque blaugrana, composé de Neymar, de Messi et de Suarez. Lire aussi : Ligue des champions : le PSG face à l'attaque de feu du BarçaLaurent Blanc a résumé, lundi, toute la difficulté de l'exercice :« Je pense qu'on aura la possibilité de marquer, j'en suis convaincu. Mais le gros problème avec Barcelone, c'est qu'il faut aussi ne pas en prendre. Ça, c'est quasiment impossible. »  De son côté, Blaise Matuidi essaye de positiver comme il le peut : « Tant qu'il y a une chance, il faut la jouer à fond, sinon ce n'est même pas la peine de prendre l'avion. »Chef d'orchestreCependant, quelques bonnes nouvelles sont enregistrées par le onze de la capitale. D'abord, les retours, après suspension, de Zlatan Ibrahimovic en attaque et de l'Italien Marco Verratti, chef d'orchestre du milieu parisien. De quoi rassurer l'Argentin Javier Pastore : « Ça va changer beaucoup de choses. Ils sont tous les deux fondamentaux », estime-t-il. En revanche, Thiago Motta, encore trop juste physiquement, ne sera pas sur la pelouse mardi soir. Finalement, les Parisiens pourront aussi mardi soir se fonder sur leur match référence contre Chelsea, le 11 mars. Réduits à dix contre onze à Stamford Bridge, les coéquipiers de Javier Pastore avaient réussi l'exploit d'arracher le match nul (2-2) après les prolongations et de valider leur ticket pour les quarts. Ils se remémoreront surtout un autre exploit, qui date, lui, de plus de trente ans. Le FC Metz était  parvenu, en 1984, à s'imposer 4-1 à Barcelone, après avoir été sèchement battu 4-2 à l'aller.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Lelièvre C'est le trio de tous les superlatifs. Et de toutes les peurs pour les défenses adverses. On lui a trouvé logiquement un sigle : « MSN » (Messi-Suarez-Neymar). Réponse à la « BBC » (Bale, Benzema, Cristiano Ronaldo) du Real Madrid, vainqueur de la Ligue des champions en 2014, en même temps que clin d'œil à l'ancienne plate-forme de messagerie instantanée. Et comme la regrettée MSN Messenger, le trident offensif composé de Lionel Messi, Luis Suarez et Neymar fait parler la planète entière depuis sa formation à l'automne 2014. Lire aussi : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGLaurent Blanc, l'entraîneur du Paris-Saint-Germain, est prévenu. Si ses ouailles encaissent le moindre but ce soir au Camp Nou, les chances de qualification du PSG pour les demi-finales, déjà infimes après la déroute du match aller (1-3), risquent de s'envoler définitivement. On suggérera donc à la défense parisienne, petit conseil d'ami, de garder un œil attentif sur ces trois joueurs pour ne pas dire adieu trop vite aux espoirs d'exploit. Car avec eux la poudre parle presque à tous les coups.Rafale de butsLe Barça comptait déjà dans ses rangs Lionel Messi. Un – petit – ogre qui empile les buts comme les enfants les cubes depuis ses débuts sous les couleurs du club catalan – il a inscrit son 400e but contre le FC Valence samedi. Mais en 2013, et malgré son génie argentin, le « Més » a perdu sa couronne nationale au profit du Real Madrid. La solution pour reconquérir le royaume d'Espagne ? Recruter l'astre brésilien Neymar. Pari perdu. L'an dernier, le titre est resté dans la capitale, cette fois-ci du côté de l'Atlético Madrid, qui s'était en plus payé le luxe d'éliminer le Barça de la Ligue des champions en quarts de finale.Alors cet été, les dirigeants du FC Barcelone ont sorti une nouvelle fois le chéquier et attrapé dans leurs filets l'Urugayen Luis Suarez. Un joueur qui, quand il ne plante pas ses dents dans les épaules de ses adversaires, plante des buts dans les cages adverses.Cette décision avait plongé Johan Cruijff dans un profond scepticisme : « Je ne comprends pas comment le Barça peut proposer un système de jeu incluant Messi, Neymar et Luis Suarez dans l'équipe », avait lâché le « Hollandais volant », qui propulsa le Barça sur le toit de l'Europe entre 1988 et 1996.Mais voilà, le nouvel entraîneur des Blaugranas cette saison, Luis Enrique, semble y être parvenu. Son équipe est en tête de la Liga, finaliste de la Coupe d'Espagne et a déjà un pied en demi-finale de la Ligue des champions après sa nette victoire au Parc des Princes, mercredi dernier. Ce soir-là, Lionel Messi avait eu la grâce de ne pas tromper Sirigu, le portier italien du PSG. Un événement assez rare pour être souligné. Ses deux compères d'attaque avaient du coup pris le relais, inscrivant les trois buts du match avec une facilité déconcertante. David Luiz, le défenseur du club de la capitale, n'en dort toujours pas.Moins de « tiki-taka », plus de folie créatriceLe Barça de Luis Enrique a certes conservé le style de jeu qui avait valu à son club son incroyable succès sous Pep Guardiola, basé sur la possession du ballon et les redoublements de passes courtes. Mais il est devenu plus imprévisible. En résumé : Neymar danse avec le ballon ; Suarez, en pointe, prend la profondeur ; et Messi soigne la finition. Et quand cela ne fonctionne pas, les artistes inversent leurs rôles, au risque de donner le tournis à leurs adversaires. C'est ainsi que le trio a inscrit la bagatelle de 93 buts cette saison (46 pour Messi, 28 pour Neymar et 19 pour Suarez qui avait été suspendu jusqu'au 25 octobre 2014 pour sa morsure du Mondial). La barre des 100 devrait bientôt tomber – pas ce soir, doit espérer Laurent Blanc.Un résumé en vidéo de ce dont est capable le trio Messi-Suarez-Neymar.Emmené par ce trio diabolique d'efficacité, le Barça fait figure d'épouvantail dans la compétition européenne. Messi, Suarez et Neymar y ont déjà fait trembler les filets à 18 reprises. Les trois hommes affichent leur complicité sur comme en dehors des terrains. Ils ont su laisser leurs ego au vestiaire pour mieux servir le collectif du club catalan, qui surfe sur une dynamique positive. On en oublierait presque qu'ils sont originaires des trois grands pays de football rivaux de l'Amérique du Sud : l'Argentine, l'Uruguay et le Brésil. La preuve que la diplomatie du football fonctionne. Lire : Affaire Neymar : le président du Barça mis en examen pour fraude fiscaleIl n'y a peut-être qu'à la justice et à la police que les trois joueurs ne parviennent pas à échapper : Luis Suárez a déjà été attrapé à plusieurs reprises par la patrouille pour ses tendances cannibales ; Neymar est au cœur d'un scandale sur le montant réel de son transfert – sous-estimé par l'équipe dirigeante précédente – à Barcelone ; et Lionel Messi est soupconné de fraude fiscale. Pas sûr que les défenseurs du PSG puissent en faire autant ce soir au Camp Nou.Adrien LelièvreJournaliste au Monde 20.04.2015 à 23h31 • Mis à jour le21.04.2015 à 09h46 A la veille du quart de finale retour de Ligue des champions à Barcelone, le Paris-Saint-Germain et l'Olympique de Marseille ont mis un terme à leur boycott de la chaîne Canal+, qui durait depuis dix jours, ont annoncé les deux clubs lundi 20 avril, évoquant une volonté de la Ligue de football professionnel de « clarifier l'utilisation » des images tournées hors terrain.Lire : Le PSG et l’OM boycottent Canal+Canal+ s'est aussitôt « félicité » de cette décision : la chaîne payante « se félicite de l'arrêt du boycott des clubs du PSG et de l'OM à l'encontre de ses équipes de journalistes, qui pourront ainsi reprendre leur travail et relater avec rigueur et professionnalisme l'actualité de l'ensemble des clubs de la Ligue 1 », a-t-elle indiqué dans un bref communiqué. La chaîne cryptée « se réjouit de surcroît de reprendre des relations normalisées et un échange constructif avec ces deux clubs avec lesquels il entretient une relation historique », conclut le texte.« Notre message est passé »« La décision du Paris SG de suspendre toutes relations avec les chaînes du groupe Canal+ était justifiée par notre volonté de changer les choses, avait écrit le club parisien dans un communiqué. Nous avons de bonnes raisons de penser que notre message est passé auprès de la LFP. »« Les positions fortes prises par son président Frédéric Thiriez en faveur d'une modification dès la saison prochaine des conditions dans lesquelles les images des joueurs seront prises au moment de leur entrée dans les vestiaires nous semblent constituer une avancée réelle pour l'ensemble des clubs professionnels. »« Dans un souci d'apaisement, alors que la fin de saison promet d'être intense jusqu'à son terme, nous décidons de suspendre notre décision mais nous resterons vigilants à protéger nos joueurs et nous veillerons aux conditions dans lesquelles seront diffusées les images produites », conclut le club de la capitale.La direction de l'OM, de son côté, avait tenu « à préciser qu'elle a pu avoir, au cours de ces derniers jours, des discussions constructives avec la direction de Canal+ et qu'elle est convaincue qu'une avancée positive a pu être enregistrée sur ce dossier particulièrement important pour tous les clubs de Ligue 1 ».« Donner une image positive du football »Le 10 avril, le PSG et l'Olympique de Marseille avaient annoncé leur décision de boycotter Canal+ au lendemain des sanctions infligées à leurs joueurs Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet pour des propos tenus en marge des matches et diffusés par la chaîne.Les sanctions des deux joueurs ont été réduites après une proposition de conciliation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Selon le PSG, « le CNOSF lui-même a reconnu que les images tournées au moment de l'entrée dans les vestiaires “ont reçu une publicité” qui a fortement influencé les opinions de la Commission de discipline ».La Ligue et son président Frédéric Thiriez avaient semblé prendre le parti des clubs dans cette affaire en envoyant à Canal+ un courrier de mise en demeure lui demandant de respecter les dispositions de l'article 8 du contrat de diffusion liant les deux parties.Cet article prévoit que les attributaires des droits de diffusion s'engagent « à ne pas promouvoir des scènes contraires à l'image du football [attitudes inappropriées des acteurs ou des spectateurs] et à donner une image positive du football en mettant l'accent sur les beaux gestes et le beau jeu ». Adrien Lelièvre Londres aura l'accent français samedi 2 mai. La capitale britannique l'avait déjà un peu avec ses 300 000 Frenchies installés sur les rives de la Tamise. Elle l'aura davantage encore à cette date, quand elle sera prise d'assaut par des hordes de supporteurs français venus pour la finale de la Coupe d'Europe, qui opposera Toulon à Clermont dans le temple du rugby à Twickenham.Dimanche après-midi, les Rouge et Noir de Toulon ont éliminé les Irlandais de Leinster en demi-finale de la prestigieuse compétition, rejoignant sur la dernière marche les Jaunards de Clermont, qui s'étaient défaits la veille des griffes des Saracens. La finale Toulon-Clermont aura un air de « déjà-vu », comme disent avec délicatesse les Britanniques diplômés des meilleures universités du pays. En 2013, les deux clubs s'étaient déjà affrontés à ce stade de la compétition. Toulon s'était alors imposé d'un cheveu, avant de rééditer l'exploit l'année suivante contre les Saracens.Si l'histoire venait à se répéter le 2 mai, les Sudistes, désormais privés de Jonny Wilkinson, parti à la retraite l'été dernier, seraient les premiers à réaliser la passe de trois dans l'histoire du rugby. Et dire que le club de Mourad Boudjellal n'a rejoint le Top 14 qu'en 2008 et ne dispute la reine des coupes d'Europe que depuis la saison 2011-2012…En cette année du bicentenaire de la bataille de Waterloo, célébrée bruyamment outre-Manche, on serait tenté d'écrire que la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de l'organisation du Top 14, est en passe d'achever quelques-uns des rêves les plus fous de l'empereur Napoléon Ier : réussir le blocus économique de l'Angleterre – du moins dans la sphère de l'ovalie – et asseoir son hégémonie en Europe – sur les gazons, s'entend.« Le meilleur championnat du monde »Il ne faut pas chercher trop loin pour comprendre pourquoi la Coupe d'Europe sera française pour la quatrième fois en six ans, quel que soit le vainqueur à Twickenham. Le niveau du Top 14 a augmenté ces dernières saisons, de l'avis des joueurs comme des spécialistes de ce sport. Au point de devenir le meilleur championnat du monde ? Son principal représentant n'en doute plus : « Cette image de meilleur championnat du monde, ce n'est pas une appellation marketing, c'est un jugement qui repose sur une réalité », avait confié à notre journal Paul Goze, président de la LNR, en novembre 2014. Cette réussite insolente a des raisons sportives. La France est une ancienne terre de rugby. Elle possède un savoir-faire reconnu dans la formation des jeunes joueurs ainsi que des clubs puissamment enracinés dans leur territoire. Aussi les succès enregistrés par Toulon sur la scène européenne depuis trois ans ne sauraient masquer ceux obtenus par le Stade toulousain (4 titres) et Brive (1 titre) dans les années 1990 et 2000. Il n'empêche : si sept des douze derniers finalistes de la Coupe d'Europe battaient pavillon en France, cela tient surtout à l'essor économique du Top 14, qui a fait des clubs tricolores des écuries redoutées en Europe.De l'argent, des stars et des déficitsCar, en plus d'être le championnat le plus compétitif de la planète, le Top 14 est devenu le championnat le plus riche du monde. Cette saison, par exemple, le budget moyen des clubs du Top 14 s'élevait à 21 millions d'euros environ. Les finalistes de la Coupe d'Europe, l'ASM Clermont Auvergne (27,90 millions d'euros) et le RC Toulon (25,37 millions d'euros) possèdent ainsi les deuxième et troisième budgets de l'élite, derrière Toulouse. De quoi nourrir leurs ambitions européennes.Et la LNR peut voir venir grâce aux droits télévisuels qui remplissent généreusement les caisses des clubs. En 2014, elle a conclu un accord avec le diffuseur Canal+ d'un montant de 355 millions d'euros pour la période 2014-2019. Soit une manne de 70 à 72 millions d'euros à se répartir chaque saison. La Pro D2, l'échelon inférieur, en profite également. Elle vient de signer un contrat de 31 millions d'euros avec Canal+ Sport, Eurosport et France 3 pour la période 2015-2020. A la clé : 6,2 millions d'euros par exercice, qui lui donneront une visibilité médiatique et une assise économique supérieures.La France est ainsi devenue un aimant pour les meilleurs joueurs et managers étrangers, et cette situation ne fait pas que des heureux. Comme la Ligue 1 avec la Premier League en football, le championnat anglais de rugby s'inquiète de la fuite des vedettes du ballon ovale vers l'Hexagone, lui qui a longtemps séduit les stars de l'hémisphère Sud en jouant sur sa proximité culturelle et linguistique, ainsi que sur son attractivité économique. Lire aussi : les vingt ans qui ont métamorphosé le rugbyInterrogé après les demi-finales de la Coupe d'Europe par The Guardian, Brian O'Driscoll, légende irlandaise du rugby, s'en est ému, critiquant notamment le salary cap, qui bloque la masse salariale des clubs anglais à 5,78 millions d'euros par an, contre 10 millions d'euros pour ceux du Top 14.« Le salary cap est un facteur important [dans la domination française en Europe], parce que l'argent attire les meilleurs joueurs. Je serais curieux de voir combien de joueurs de l'hémisphère Sud [Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains] vont arriver en Angleterre ou en Irlande après la Coupe du monde, et combien vont débarquer en France. J'imagine que la majorité ira en France », a-t-il déclaré au quotidien britannique.L'argent qui coule dans le rugby français ne signifie pas pour autant que les clubs professionnels en font une gestion exemplaire. La semaine dernière, la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), le gendarme financier du rugby, a publié son rapport annuel. Ce dernier souligne que les clubs de Top 14 et de Pro D2 ont accumulé un déficit record de 33,891 millions d'euros lors de la saison 2013-2014. Son plus mauvais chiffre depuis 1998. Le rapport relève également que la masse salariale moyenne brute « joueurs » des clubs a connu une augmentation de 12 % la même année. Lire aussi : Rugby : déficits record pour les clubs françaisMauvaise gestion ou pas, les prophéties de Brian O'Driscoll sont déjà en train de se réaliser, alors que la Coupe du monde, organisée cet automne en Angleterre et au pays de Galles, n'a pas encore commencé. A peine promue en Top 14 après neuf ans en Pro D2, la Section paloise, soutenue par le groupe Total, a officialisé au début de la semaine dernière la signature de l'international All Blacks Colin Slade, champion du monde en 2011. Tout un symbole.     Adrien LelièvreJournaliste au Monde 25.04.2015 à 20h11 Pour son premier combat aux Etats-Unis depuis 2008, Vladimir Klitschko n'aura, a priori, pas grand-chose à faire pour battre l'Américain Bryant Jennings, samedi soir à New York (à 22 heures, c'est-à-dire à 4 heures du matin, dimanche, en France). Il aura probablement plus de mal à attirer l'attention des fans du noble art, qui n'ont que le « combat du siècle » à l'esprit : celui qui opposera le Philippin Manny Pacquiao à l'Américain Floyd Mayweather samedi prochain.Sept ans après sa victoire face au Russe Sultan Ibragimov, l'Ukrainien retrouve le Madison Square Garden pour remettre en jeu ses titres IBF, WBA, WBO et IBO des lourds. « Boxer aux Etats-Unis est toujours un événement important, souligne le boxeur de 39 ans, qui détient un titre mondial depuis neuf ans sans interruption, soit la deuxième plus longue série de l'histoire après Joe Louis (11 ans et 8 mois, entre 1937 et 1949). C'est énorme que deux grands combats aient lieu en une semaine. J'espère que cela va donner envie à des jeunes de se mettre à la boxe plutôt que de faire des bêtises, et essayer de devenir les prochains Floyd (Mayweather), Manny (Pacquiao), Klitschko et Jennings. »Une dernière étape avant d'unifier toutes les ceintures« Je suis impatient, le public américain m'a manqué, mais j'étais très occupé et l'intérêt en Europe était énorme », explique le cadet des frères Klitschko. N'en déplaise au colosse de 1,98 m et 110 kg, l'actualité de la boxe est surtout dominée par le choc très attendu, samedi 2 mai à Las Vegas, entre Manny Pacquiao et Floyd Mayweather, pour les titres WBC, WBA et WBO des welters. Klitschko, dont le palmarès affiche 63 victoires, dont 53 avant la limite, pour 3 défaites, a beau se présenter comme « le meilleur boxeur du monde » et promettre « un combat très spectaculaire », sa domination sur la catégorie reine, acquise au fil de combats très calculés et sans panache, joue contre lui hors d'Europe. Son adversaire dispute, lui, le combat le plus important de sa carrière : invaincu en 19 combats, dont 10 remportés avant la limite, Jennings, 30 ans, est ambitieux, même si son dernier combat remonte à plus de 270 jours. « Je veux montrer que ce n'est qu'un être humain, pas un super-héros aux pouvoirs surnaturels. Je me suis entraîné pour gagner ce titre », a prévenu le boxeur de Philadelphie, qui pourra compter sur le soutien du public.En cas de succès, Vladimir Klitschko pourrait tenter d'unifier la catégorie-reine avec la ceinture WBC détenue par l'Américain Deontay Wilder, qui a détrôné en janvier le Canadien Bermane Stiverne à Las Vegas. Cette ceinture WBC a longtemps été détenue par son frère Vitali, 43 ans, qui a quitté les rings pour embrasser une carrière politique, laquelle l'a conduit à la mairie de Kiev, la capitale ukrainienne, en mai 2014. Henri Seckel Evidemment, la Ligue 1, c'est plus facile. Le PSG a infligé samedi à l'équipe de Lille une leçon de football digne de celle qu'il avait reçue de la part du FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions ces derniers jours (défaites 3-1 à l'aller, puis 2-0 au retour). Le club de la capitale s'est imposé 6-1 au terme d'une rencontre à sens unique comptant pour la 34e journée, et a repris la tête du championnat à Lyon, sur qui il compte trois points d'avance.>> Revivez le déroulement du match, minute par minuteEn l'absence de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le premier de ses trois matchs de suspension, mais avec le retour de blessure du précieux milieu italien Thiago Motta, le PSG s'est très vite mis à l'abri grâce à des buts précoces signés Maxwell après 26 secondes – deuxième but le plus rapide de la saison, derrière celui du Marseillais Gignac, au bout de 20 secondes, face à Evian-Thonon-Gaillard en septembre – et Cavani, auteur d'une superbe frappe piquée au-dessus d'Enyeama à la 4e minute.Doublé pour Cavani, triplé pour LavezziCavani aurait pu inscrire un doublé à la 28e minute, en se présentant seul face au gardien lillois, mais l'Uruguayen, étincelant après avoir été si faible face au Barça, a choisi de donner le but du 3-0 à Lavezzi. C'est l'Argentin qui allait s'offrir un doublé, un quart d'heure plus tard, en convertissant un joli débordement de Matuidi (4-0, 42e). Après une telle première période, il était à craindre que la seconde ne soit un peu longue pour les joueurs lillois comme pour les spectateurs parisiens. Loin de là : la réduction du score de Basa (59e), l'expulsion de Corchia et le penalty transformé par Cavani dans la foulée (73e), suivi d'un troisième but de Lavezzi (77e) – son premier triplé pour le PSG –, et les fulgurances de Javier Pastore ont donné un joli relief aux quarante-cinq dernières minutes de la rencontre.Après six victoires lors des sept derniers matchs, cet après-midi cauchemardesque marque un coup d'arrêt pour les Lillois, qui restent scotchés à la 7e place, et auront du mal à accrocher l'Europe en fin de saison. « Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire », explique l'entraîneur nordiste René Girard, qui dit quand même : « On a été inexistants. Contre un adversaire comme ça, on ne peut pas se permettre d'être aussi... allez, je vais dire moyen pour ne pas être méchant. A nous de retenir la leçon. Ce sont des grands garçons, ils savent qu'ils sont passés à côté. Je ne leur en veux pas, un jour j'en ai pris neuf. »Paris toujours en course pour un triplé inéditPas sûr que ce succès tranquille consolera les Parisiens de l'élimination en Coupe d'Europe, mais il apaisera un peu la douleur de la double claque reçue face à Barcelone. L'équipe de Laurent Blanc reste plus que jamais en course pour un triplé inédit : championnat – Coupe de France – Coupe de la Ligue (remportée il y a deux semaines face à Bastia).Un seul adversaire semble encore pouvoir priver les Parisiens d'un troisième titre de champion d'affilée : l'Olympique lyonnais. L'OL aura l'occasion de se hisser au niveau du PSG dimanche, lors de son déplacement à Reims (21 heures). Mais le PSG compte un match en retard, à disputer mardi (à 21 heures) au Parc des princes face à Metz, avant-dernier.>> Le programme de la 34e journée>> Le classement de la Ligue 1Henri Seckel 25.04.2015 à 12h13 • Mis à jour le25.04.2015 à 17h01 L’histoire d’amour entre Nanterre et le basket européen ne se dément pas. Après avoir brillé en Euroligue en 2013, le petit budget de Pro A s’est qualifié vendredi pour la finale de l’Eurochallenge, la moins relevée des trois coupes d’Europe.Nanterre a battu le club allemand de Francfort (86-79) dans la salle de Trabzon, en Turquie, qui reçoit le Final Four (finale à quatre) de l’Eurochallenge, et qui se dressera face aux Franciliens dimanche en finale, après sa victoire (83-63) sur l’équipe roumaine de Targu Jiu.Le match s’est joué dans les derniers instants puisque Francfort menait 74-73 à une minute et demie de la fin. Deux paniers à trois points de Kyle Weems, meilleur marqueur de la rencontre avec 25 points, ont permis à Nanterre de repasser devant et de prendre le large.Magnifique 3 points de @Kjw3434 pour @JSFNanterre ! #EuroChallenge http://t.co/grZmdSXKOm— lequipe21 (@L'ÉQUIPE 21)require(["twitter/widgets"]);Troisième finale d’un club françaisComme prévu, le déficit de taille a mis Nanterre en difficulté au rebond (malgré les huit prises de Mouhamadou Jaiteh) mais le jeu collectif et surtout une grande efficacité à trois points (17/27, 63% de réussite) ont placé l’équipe hexagonale en tête tout au long de la rencontre.Cette place en finale assure à Nanterre une présence en Eurocoupe, la deuxième coupe d’Europe, la saison prochaine.C’est la troisième fois qu’un club français se qualifie pour la finale de cette jeune compétition née en 2004, et d’un niveau relativement faible comparé aux deux autres coupes d’Europe. En 2009 et 2012, Cholet puis Châlon s’étaient inclinés en finale.Dimanche à 18 heures, les Turcs de Trabzonspor, dans leur salle forcément bruyante, constitueraient un adversaire difficile pour les joueurs de Pascal Donnadieu, actuels deuxièmes du championnat de France.Une victoire permettrait de rappeler à l’Europe du basket l’existence de ce petit club de la banlieue parisienne, auteur de l’une des plus grosses surprises de l’histoire récente du sport français avec son titre de champion de France en 2013 suivi d’une victoire de prestige en Euroligue à Barcelone.>> Lire aussi : Euroligue de basket : « Nanterre a concilié l'ambition et le maintien de ses valeurs » 24.04.2015 à 23h12 En supériorité numérique pendant plus d'une période, le Stade toulousain a attendu le dernier quart d'heure pour s'imposer au Stade français (12-21) et ainsi faire un pas de plus vers la qualification, vendredi 24 avril, en ouverture de la 23e journée de Top 14.Après cette quatrième victoire de suite, la deuxième à l'extérieur après celle acquise contre Toulon à Marseille (34-24), le club le plus titré de France prend provisoirement 11 points d'avance sur le premier non-qualifié, Montpellier.A trois journées de la fin de la phase régulière, il a donc pris une bonne option sur la qualification, sur un barrage à domicile et peut même encore éventuellement lorgner une des deux premières places ! Une position qui semblait inconcevable à la fin de l'été, lorsqu'il était englué dans une série noire de cinq défaites de suite, inédite depuis plus de cinquante ans.Mais Toulouse n'est jamais aussi fringant qu'à l'approche de la phase finale, encore dans les cordes du Stade français malgré cette troisième défaite lors des quatre derniers matchs disputés à Jean-Bouin (après celles concédées contre Oyonnax et Grenoble).Mais le mauvais souvenir de la fin de saison dernière et une qualification échappée après laquelle ils courent depuis 2009 pourraient revenir trotter dans les têtes de Parisiens.Malgré un baroud d'honneur, ils n'ont même pas pu arracher un point de bonus défensif après l'essai de Yannick Nyanga, qui a aplati en coin après une percée de Sébastien Bézy récupérant une touche toulousaine ratée (75e).Ils ne peuvent cependant s'en prendre qu'à eux-mêmes, ou plutôt au coup de sang de Jonathan Danty, qui s'est fait justice après un croche-pied de Vincent Clerc (36e), laissant ses partenaires terminer le match à quatorze.Des Toulousains de retourCette 36e minute a d'ailleurs été électrique, comme l'ensemble du match : au départ de l'action, un plaquage haut de Nemiah Tialata sur Laurent Sempéré, et à la fin une échauffourée…Jusque-là, le Stade français avait pourtant le match plutôt en main et mettait un gros volume de jeu, poussant à la faute des Toulousains sanctionnés par le pied de Jules Plisson, auteur de trois pénalités (2e, 7e, 19e).Mais après une pénalité de Jean-Marc Doussain (4e), Toulouse a recollé par un essai de Maxime Médard (23e). Puis est donc arrivée cette fameuse 36e minute et, nouveau coup dur, la sortie dans la foulée juste avant la mi-temps sur blessure de Plisson.C'en était visiblement trop pour Paris, qui, après avoir résisté pendant les vingt premières minutes de la seconde période, a fini par plier face à des Toulousains décidément de retour. 24.04.2015 à 17h39 • Mis à jour le24.04.2015 à 20h27 | Adrien Lelièvre  Il y a encore quelques mois, l'Olympique de Marseille (OM) n'aurait sans doute fait qu'une bouchée du FC Lorient, modeste 18e de Ligue 1, qui se présente vendredi soir au Stade-Vélodrome.Cet automne, et jusqu'aux premiers frimas de l'hiver, rien ne semblait pouvoir arrêter la marche en avant de l'OM. Pressing à la gorge, redoublement de passes, débordements incessants sur les ailes, le tout avec une débauche d'énergie étourdissante : l'OM dictait sa loi et son jeu sur les pelouses du championnat. Les Phocéens enchaînaient les succès éclatants sous le regard impavide de Marcelo Bielsa, l'entraîneur argentin du club.Dans son nouvel habit de lumière, le Vélodrome rugissait de nouveau. Et les affluences des matchs des Marseillais gonflaient régulièrement au-delà des 60 000 spectateurs, après deux années assez calmes en raison des travaux de rénovation et du manque de spectacle proposé. Mi-séduite mi-amusée, la France s'enthousiasmait pour « el Loco » : ce technicien charismatique, pénétré de l'importance de sa mission, est capable de tirer le meilleur de ses joueurs. Y compris de ceux dont on n'attendait rien.L'OM s'était même payé le luxe de finir l'année 2014 sur un titre – certes honorifique – de champion d'automne. Et certains supporteurs du club olympien de se prendre à rêver d'un titre de champion de France glané au nez et à la barbe du PSG, le rival et favori de l'exercice.Baisse de rythmeQuatre mois plus tard, l'euphorie est retombée sur la Canebière. Moins efficaces devant le but, plus fébriles en défense, émoussés physiquement et, il est vrai, pas toujours aidés par les décisions du corps arbitral, les Phocéens tirent la langue. La rencontre de ce soir face aux Merlus de Sylvain Ripoll est donc de toute première importance pour les hommes de Bielsa. C'est simple : l'OM doit stopper l'hémorragie après trois défaites consécutives contre le PSG, Bordeaux et Nantes. Pour se relancer dans le sprint final, Lorient fait figure de proie idéale pour l'OM : avec une victoire lors de ses sept derniers matchs seulement, l'équipe bretonne est à la dérive en Ligue 1. En ratant quelques marches au cours des dernières semaines, l'OM a non seulement vu Paris, Lyon et Monaco prendre de l'avance au classement, mais aussi Saint-Etienne revenir sur ses talons. Une quatrième voire une cinquième place en championnat, synonyme de non-qualification pour la Ligue des champions, constituerait une contre-performance sportive. Elle grèverait par ailleurs les finances du club, déjà déficitaires de 12,5 millions d'euros à la fin de la saison 2013-2014.Pas encore mortsMais, il ne faut pas s'y tromper. A cinq journées du dénouement, les Marseillais ne sont pas morts. Et ont encore quelques atouts de première importance à faire valoir. Ainsi, ils occupent la quatrième place du championnat, à deux unités seulement de l'AS Monaco, troisième. Un concurrent direct qu'ils recevront le 10 mai.Ils récupèrent en outre Dimitri Payet ce soir après la réduction de sa suspension par le CNOSF. Or quand l'ancien joueur de Lille est au meilleur de sa forme, il est un maillon essentiel du dispositif tactique de Marcelo Bielsa. Et avec André-Pierre Gignac et Michy Batshuayi qui se disputent une place de titulaire en attaque, les Olympiens disposent toujours de deux artificiers redoutables. Qu'ils règlent bien la mire, et l'OM redeviendra un poison permanent pour les défenses de l'Hexagone.Adrien LelièvreJournaliste au Monde Clément Guillou La semaine du Paris-Saint-Germain est sauvée. Sur le plan sportif, le club parisien a été sorti sans ménagement de la Ligue des Champions mais administrativement, il vient de remporter une victoire avec la publication au Journal Officiel du 23 avril d’un fichier de la préfecture de police qui l’aidera à « choisir son public ». > Lire aussi : Le PSG et ses ultras résistantsLe « fichier Stade » (PDF) n’est pas exactement un nouveau-né. La préfecture de police s’en servait déjà sans jamais avoir consulté la Commission nationale informatique et liberté (CNIL).« C’est une régularisation puisque le fichier n’avait pas d’existence légale, alors qu’il existait », précise la CNIL au Monde. « Le fichier avait été découvert dans le cadre d’un contrôle qui a été fait en 2014. Ce contrôle a généré le dépôt d’un dossier de demande de fichier. »Une liste d’informations particulièrement longueIl vise à « prévenir les troubles à l’ordre public » dans toutes les manifestations sportives des départements sous sa juridiction (Paris et petite couronne) ainsi que dans tous les matchs du Paris-Saint-Germain, y compris à l’extérieur.La liste des informations pouvant être collectées dans ce but est particulièrement longue. Outre les éléments habituels d’identification, on trouve les comportements et déplacements, l’activité sur les « blogs et réseaux sociaux », l’immatriculation des véhicules et les « personnes entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec l’intéressé ». Ces données pourront aussi être croisées – manuellement – avec plusieurs autres fichiers.Seule la cellule de la préfecture de police chargée de la gestion des supporteurs pourra accéder au fichier, mais les clubs ou fédérations qui le demandent pourront avoir accès à tout ou partie de ces données personnelles.Il n’y aura que les données des interdits de stade pourront être transmises aux clubs et fédérations, a précisé la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) à lequipe.fr.Le préfet de police et la DNLH, cellule du ministère de l’intérieur chargée de la sécurité dans les stades, ont toujours soutenu sans faille la politique du PSG vis-à-vis de ses supporteurs. Leurs détracteurs dénoncent une certaine connivence avec les dirigeants parisiens. Ainsi, comme l’avait révélé le site Mediapart, le patron de la DNLH, le commissaire Antoine Boutonnet, avait participé à la fête du titre de champion du PSG en 2013.N’importe quel supporteur de 13 ans ou plusDepuis plusieurs années, le club parisien alimente un fichier de supporteurs indésirables mais non interdits de stade, ni judiciairement (IDS) ni administrativement (IAS). La CNIL, alertée, a mené l’enquête sur cette liste et découvert qu’elle comportait en 2013 plus de 2 000 noms, livrés par la préfecture de police de Paris.En janvier 2014, elle avait demandé au club parisien d’effacer ces supporteurs de son fichier. Elle avait accepté qu’y figurent les mauvais payeurs mais pas, comme le souhaitait le PSG, les supporteurs « ayant un comportement non conforme aux valeurs du club.» Lire aussi : La CNIL interdit au PSG le fichage illégal de ses supporteursPlusieurs éléments laissent à penser que ces mises en garde n’ont pas été entendues par le club, ce qui a provoqué de nouvelles investigations de la CNIL fin 2014 au siège du club. L’affaire suit son cours, dit l’autorité administrative.» Lire aussi : Le PSG annule des places pour un match de ses fémininesLe fichier créé va bien plus loin que celui fait par le PSG. La Commission n’a pourtant émis (PDF) que de rares réserves, relevant par exemple « le risque d’enregistrer dans le traitement un nombre important de personnes, sans justification », un avis qui, finalement, n’a pas été suivi. En effet, n’importe quel supporteur d’une équipe francilienne peut, dès ses 13 ans, se retrouver dans le fichier Stade.« Un fichier fait pour le compte du PSG »Aux yeux de certains supporteurs historiques du PSG, ce fichier est un coup de main donné par le ministère de l’intérieur au club et à sa politique de tri entre les supporteurs, pourtant déjà condamnée par la justice.« C’est un fichier clairement fait pour le PSG alors qu’il existe déjà un fichier des personnes interdites de stade, déplore Me Pierre Barthélémy, avocat de supporteurs du PSG. Je ne pensais pas que l’Etat allait autoriser ce fichier. Là, c’est pire qu’une validation, puisqu’il le fait pour le compte du PSG. »Des accusations contestées par la CNIL : « C’est un fichier créé et tenu par la préfecture de police de Paris, ce qui n’a rien à voir avec le PSG, même si on peut avoir une population commune. »Me Barthélémy prépare un recours contre l’arrêté de création du fichier, qu’il juge disproportionné par rapport à l’objectif poursuivi.« La liste des informations collectées est hallucinante et les raisons d’être fichées sont très vagues. Il n’existe même pas de fichier si large pour la criminalité en bande organisée. Nous sommes prêts à aller devant les juridictions européennes, notamment parce que ce fichier sera partagé avec une entreprise privée, qui plus est détenue par le fonds souverain d’un pays étranger. »Le Paris-Saint-Germain est, depuis 2011, la propriété de Qatar Sports Investments (QSI), le volet sportif du fonds souverain qatari.Clément GuillouJournaliste au Monde 24.04.2015 à 12h31 • Mis à jour le24.04.2015 à 16h10 Effectué vendredi 24 avril au siège de l'Union européenne de football (UEFA), à Nyon (Suisse), le tirage au sort de la Ligue des champions a dévoilé les affiches des demi-finales : ce sera Barcelone-Bayern Munich et Juventus-Real Madrid.Ces demi-finales se disputeront les mardi 5 et mercredi 6 mai, puis la semaine suivante. En jeu : une place en finale, samedi 6 juin, à l'Olympiastadion de Berlin. A eux seuls, ces quatre mastodontes du football européen ont déjà remporté vingt et une fois la compétition de clubs la plus prestigieuse du continent : dix pour le Real (dont l'an passé), cinq pour le Bayern, quatre pour le Barça et deux pour la Juventus.Le retour de Guardiola en CatalogneLa confrontation entre les Espagnols du Barça et les Allemands du Bayern permettra à Pep Guardiola, entraîneur du club bavarois depuis 2013, d'affronter le club catalan sur le banc duquel il a déjà remporté à deux reprises la « Coupe aux grandes oreilles » (2009 et 2011).  Pour accéder cette année encore en demies, le FC Barcelone vient d'éliminer le Paris-Saint-Germain en quarts de finale, les 15 et 21 avril (3-1, 2-0). L'autre représentant du championnat de France, Monaco, a également chuté à ce stade de la compétition, face aux Italiens de la Juventus (1-0, 0-0). Catherine Pacary C'est une première, le Comité international olympique (CIO) publie, jeudi 2 avril, le montant des indemnités qu'il versera cette année à ses membres ainsi qu'à son président, Thomas Bach. Chacun de ses 102 membres actifs, dont les Français Guy Drut et Tony Estanguet, et de ses 35 membres honoraires percevra une indemnité journalière de 450 dollars (418 euros), quand ils siègent, ainsi qu'une indemnité annuelle de 7 000 dollars (6 500 euros) pour couvrir les « frais administratifs ». Parmi ces derniers, l'ancien président de l'Union cycliste internationale Hein Verbruggen. Le CIO précise que les frais de voyage et d'hébergement des membres, « tous bénévoles », sont déjà pris en charge.Les 14 membres de la commission exécutive recevront pour leur part une indemnité double (836 euros) par jour siégé. Quant au président, Thomas Bach, champion olympique d'escrime à Montréal en 1976 et avocat de profession « en mission chaque jour de l'année », il touchera une indemnité globale de 225 000 euros. Cette procédure doit conduire « à des économies pour le CIO et à plus de transparence », selon Youssoupha Ndiaye, le magistrat sénégalais qui préside la commission d'éthique.La publication de ces chiffres s'inscrit dans la politique de « transparence et de bonne gouvernance » voulue et défendue par le président allemand depuis son élection à la tête de l'instance internationale, le  10 septembre 2013.Lire le portrait (édition abonnés) : Thomas Bach, un homme d'affaires à la tête du CIOL'agenda 2020, signé le 8 décembre par le CIO à Monaco, comprend « 20 + 20 recommandations ». Parmi elles, « Accroître la transparence » stipule : « Le CIO produira un rapport d'activité et financier annuel, qui comprendra la politique d'indemnisation des membres du CIO. » La FIFA publie ses comptes, pas ses salairesSelon le CIO, c'est la première fois qu'une grande organisation sportive rend public de tels chiffres. Effectivement, côté ballon rond, la Fédération internationale de football association (FIFA) a jusqu'ici toujours refusé de détailler les rémunérations perçues par les membres de son comité exécutif ou par son président, Joseph Sepp Blatter.Lire également : Sepp Blatter, candidat une cinquième fois à la tête de la FIFALa FIFA publie simplement ses comptes tous les quatre ans. Comme elle vient de le faire, le 19 mars, à quelque deux mois de l'élection de son prochain président. La Fédération a rendu public ses comptes pour 2011-2014. Sans surprise, ils montrent la belle santé financière de l'association sise en Suisse. Sur ces quatre années, la FIFA a dégagé un bénéfice de 338 millions de dollars, avec un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros, certes inférieurs aux 631 millions de dollars de 2007-2010, mais qui incluent les surcoûts liés au Mondial 2014 au Brésil. Ces bénéfices ont permis à la FIFA d'augmenter ses réserves à 1,52 milliard d'euros en 2015, dont 72 % sont réutilisés « directement dans le football ».La Fédération est en revanche restée floue sur la rémunération de ses 474 employés, qui ont touché 397 millions sur quatre ans. Les émoluments du président Blatter et du comité exécutif n'ont pas été dévoilés. « Simplement parce que, contrairement à une entreprise cotée en Bourse, nous n'y sommes pas obligés», a expliqué à l'Agence France-Presse Markus Kattner, le directeur financier. « Nous ne croyons pas que la publication des salaires individuels apporterait quelque chose de plus », justifie un porte-parole de la FIFA contacté par Le Monde. De plus « les salaires des cadres supérieurs de la FIFA sont fixés par un organisme indépendant, le sous-comité de la rémunération ».L'UEFA à but non lucratifMême transparence réduite au niveau européen à l'Union européenne de football association (UEFA) – qui rappelle qu'elle est une « association à but non lucratif » – dans les comptes annuels qu'elle publie, mais avec de moins bons chiffres.Ainsi le rapport financier 2013-2014, présenté le 24 mars depuis Vienne (Autriche), montre un résultat d'exploitation avant versements de solidarité de 115,8 millions d'euros mais un résultat net négatif de 42,4 millions d'euros pour cette dernière saison (contre – 21,4 millions sur 2012-2013). On y apprend que les frais de gouvernance s'élèvent à 71,7 millions d'euros, en hausse de 4,1 % par rapport à l'exercice précédent. Mais, contrairement au CIO et à son président Thomas Bach, Michel Platini, fraichement réélu à la tête de lUEFA, ne précise ni le montant de son salaire ni ceux de ses 483 salariés.La commission d'éthique du CIO appelle « toutes les organisations sportives membres du mouvement olympique à adopter une politique semblable et à rendre publiques » les indemnités versées à leurs responsables, afin « d'accroître la transparence dans le mouvement sportif ».Lire : Michel Platini réélu par acclamation à la tête de l'UEFACatherine PacaryJournaliste au Monde 02.04.2015 à 11h07 • Mis à jour le02.04.2015 à 16h22 | Clément Guillou C'est dans un hôtel de l'aéroport de Genève que se joue aujourd'hui l'avenir de l'équipe Astana, dont l'Union cycliste internationale (UCI) réclame l'exclusion du World Tour, élite du cyclisme mondial. En jeu, la défense de son titre par Vincenzo Nibali en juillet sur les routes du Tour de France, mais pas seulement. Il faudra aux quatre juges suisses de la commission des licences des nerfs d'acier pour statuer sereinement dans un climat de tension exacerbée par des enjeux politiques et financiers.L'instance indépendante – mais financée par l'UCI –, présidée par un ancien juge du Tribunal fédéral suisse, va voir défiler tout au long de la journée des représentants de l'UCI, d'Astana et de l'Institut des sciences du sport de l'université de Lausanne (Issul). Ces derniers défendront le sérieux de leur audit mené en décembre et janvier, sur la base duquel la Fédération a recommandé le retrait de la licence d'Astana.>> Lire aussi : Cyclisme : l'UCI demande l'exclusion d'AstanaImportante délégation kazakheToute l'équipe kazakhe est mobilisée pour défendre sa cause : le manager Alexandre Vinokourov, le directeur sportif Dimitri Fofonov, le médecin-chef Joost de Maeseneer, l'avocat de l'équipe, plusieurs coureurs et des membres de la fédération kazakhe de cyclisme. A la mi-mars, elle a déjà fait parvenir un épais dossier à la commission expliquant ses procédures antidopage internes, répondant aux questions posées par l'audit de l'Issul et présentant sa nouvelle plateforme internet, accessible à tout l'encadrement, sur laquelle les coureurs envoient leurs données d'entraînement.D'un côté, une équipe aux moyens illimités car soutenue par l'Etat kazakh, levier politique qui lui avait valu d'être invitée sur le Tour de France 2007 malgré, déjà, les soupçons de dopage.>> Lire aussi : Astana, une vie à l'ombre du dopageDe l'autre, un président de l'UCI élu il y a 18 mois, Brian Cookson, qui joue la crédibilité et l'argent de sa fédération. En 2013, la commission des licences avait retiré sa licence à Katusha pour des raisons éthiques et financières : le TAS la lui avait réattribuée deux mois plus tard et l'affaire avait vidé les caisses, déjà pas très remplies, de la fédération basée à Aigle (Suisse). Décision pas avant 10 jours ?Les dirigeants d'Astana ont fait leurs calculs : la commission des licences aura trop d'éléments à analyser pour rendre sa décision dans la soirée ; et l'UCI ne prendra pas le risque de faire de l'ombre aux deux plus grandes classiques du calendrier, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, qui ont lieu les deux dimanche à venir. L'équipe kazakhe s'attend donc à finir les classiques flamandes sans encombres et à surveiller sa boîte mail à partir du lundi 13 avril. Si la commission des licences prive Astana de World Tour, l'équipe dit au Monde qu'elle « n'aura d'autre choix que de faire appel immédiatement devant le Tribunal arbitral du sport », une instance qu'elle considère comme plus indépendante. Pour justifier ses soupçons, Astana recommande d'ouvrir le journal néerlandais De Telegraaf de lundi : on pouvait y lire, sur la foi d'une source haut placée à l'UCI, que la décision de la commission statuerait contre la formation kazakhe. Astana se dit convaincu de gagner devant le TAS, citant les précédents des équipes Phonak et Katusha et le fait que « le règlement n'a pas changé depuis ». Le tribunal déciderait d'abord si cet appel est suspensif, une décision qu'il prend généralement en moins d'un mois. Il statuerait ensuite sur le fond. Pour Phonak et Katusha, le TAS s'était prononcé dans les deux mois suivant l'appel.Les Ardennaises de Nibali en périlDans l'attente de la décision sur l'effet suspensif de l'appel, Astana serait empêchée de courir, au moins en World Tour. La formation kazakhe pourrait ainsi rater les classiques ardennaises – Liège-Bastogne-Liège a lieu le 26 avril –, un objectif majeur de son leader, Vincenzo Nibali.Ces derniers jours, Astana a fait en sorte d'accentuer la pression sur les épaules de Brian Cookson. Igor Makarov, membre très influent de l'UCI, président de la fédération russe et artisan de l'élection de Cookson en 2013, a pris parti pour Astana, selon L'Equipe. Le président de la fédération italienne, Renato Di Rocco, a reproché dans un courrier au dirigeant britannique son absence de communication, selon lui, avec le comité de direction de l'UCI. La veille, Astana annonçait un accord de coopération entre les fédérations italienne et kazakhe. Une coïncidence que n'a pas manqué de relever Brian Cookson dans sa réponse au dirigeant italien, révélée par l'agence Reuters : « Mes engagements en termes de transparence et d'absence de conflits d'intérêt sont à la base de cette administration, et je sais que vous n'aimeriez pas que des doutes se fassent jour à ce sujet. » Ces manœuvres en coulisse se doublent de coups de fil fréquents des avocats d'Astana à l'université de Lausanne, comme pour rappeler aux chercheurs de l'Issul à qui ils s'attaquent.« Nette différence (avec) la réalité »Pour se décider, les quatre juges suisses auront à leur disposition le rapport de l'Issul, qui montre, selon l'UCI, une « nette différence entre la politique et la structure de l'équipe telles que présentées à la commission des licences en décembre et la réalité sur le terrain ». Six semaines d'observation et d'interviews – dont certaines « d'anciens coureurs aigris », selon Astana – ont permis aux trois sociologues de Lausanne de se faire une idée sur l'absence d'encadrement et de communication avec les coureurs, identifiées comme un facteur encourageant du dopage. Les juges pourraient aussi choisir de se fier au pedigree de leurs interlocuteurs du jour : Vinokourov, positif à une transfusion homologue en 2007, inculpé pour corruption en Belgique pour l'achat de la victoire dans Liège-Bastogne-Liège 2010 ; Dmitri Fofonov, positif à l'heptaminol, un stimulant mineur, en 2008 ; Joost de Maeseneer, médecin de la TVM de sinistre mémoire puis des équipes de Bjarne Riis, et accusé par Tyler Hamilton de l'avoir aidé à dissimuler la prise de produits dopants. L'identité des absents, dont le manager Giuseppe Martinelli et l'unique entraîneur Paolo Slongo, chaperon de Vincenzo Nibali, en dit tout aussi long sur la division au sein d'Astana. À se demander qui le vainqueur du Tour soutient dans le match qui va se jouer à Genève.Clément GuillouJournaliste au Monde Véronique Malécot Après avoir cassé son mât lundi 30 mars, l'équipage du bateau chinois Dongfeng Race Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, abandonne dans la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, la course à la voile autour du monde et en équipage. Les marins, qui ont espéré pendant trois jours pouvoir reprendre la course, ont finalement renoncé devant l'ampleur des réparations et le temps dont ils disposaient pour arriver à Itajai, au Brésil, dans les temps et être prêts pour l'étape suivante.« Nous avons décidé de nous retirer de l'étape car nous voulons être au départ de la prochaine étape et terminer la course. Si l'on veut être prêt, il nous faut quitter Ushuaïa dès que possible et aller directement vers Itajai en utilisant le moteur et la petite voile dont on dispose. C'est une course contre la montre, résume Charles Caudrelier, le skipper de Dongfeng. Nous nous concentrons pour être à 100 % de notre potentiel sur la prochaine étape et c'était le meilleur choix à faire. »Les marins et l'équipe technique de Dongfeng Race Team vont poursuivre leur course contre la montre pour remettre le bateau en état et le convoyer jusqu'à Itajai. En effet, de nombreuses réparations et adaptations (créer un réservoir de 1 500 litres de gazole dans un des ballasts avant) sont nécessaires avant de reprendre la mer. Selon les dernières informations fournies par l'équipe technique, le bateau pourrait quitter l'Argentine dès ce soir ou demain.« Une aventure fantastique »Les marins de Dongfeng, en majorité français, peuvent compter sur l'élan de solidarité à Ushuaïa. De nombreux Français, basés dans le port argentin, font leur possible pour aider l'équipage. « Nous sommes navrés d'être ici mais c'est depuis aujourd'hui une véritable aventure, explique Charles Caudrelier. C'est aussi ce que l'on cherche quand on va sur la Volvo Ocean Race. Je ne vais pas dire que je suis heureux mais j'aime ce que l'on est en train de réaliser en ce moment. Ça me rappelle ce qu'il s'est passé avec Groupama il y a 3 ans. [Groupama, skippé par Franck Cammas avait cassé son mât sur la même étape et avait finalement remportée l'épreuve en 2012.] Nous avions eu une aventure fantastique sur cette étape et tout s'est bien terminé. Nous pouvons peut-être espérer terminer aussi bien que Groupama ! »Charles Caudrelier espère pouvoir rejoindre le Brésil, une semaine avant le départ de la sixième étape (Itajai-Newport), programmé le 19 avril prochain, afin d'installer un nouveau mât et de pouvoir réparer et préparer le bateau. Le convoyage sera conduit en partie par l'équipe technique et devra prendre entre dix et douze jours, au moteur et à la voile. Le bateau est attendu, dans le meilleur des cas, vers le 9 avril dans le port brésilien. Avec cet abandon, Dongfeng Race Team, qui était leader au classement, va prendre 8 points au classement général, pour un total de 16 points après cinq étapes.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 01.04.2015 à 16h36 | Patricia Jolly La majorité des équipes engagées dans la prochaine Coupe de l'America, organisée en juin 2017 aux Bermudes, a voté pour une modification de la jauge et décidé de régater sur des catamarans de 45 à 50 pieds (environ 15 mètres), plutôt que sur les bateaux de 62 pieds (environ 19 mètres) précédemment utilisés, a-t-on appris mercredi 1er avril.« Le changement pour [l'utilisation de] ce nouveau Class America est une avancée majeure pour l'épreuve, a déclaré le directeur commercial de la Coupe de l'America, Harvey Schiller, à l'issue du vote. Les équipes sont tombées d'accord sur le fait que les coûts actuels ne sont ni justifiés ni acceptables, et une majorité d'entre elles a pris la sage décision de les réduire. Cela donne à la Coupe de l'America une base solide pour l'avenir. »La décision de changer la jauge en adoptant des bateaux plus petits que ceux initialement prévus n'a pas été unanime. Les Néo-Zélandais y étaient opposés, quant aux Italiens de Luna Rossa Challenge, ils y étaient hostiles au point qu'ils avaient menacé de se retirer de la compétition si cette décision était prise. L'Australien Jimmy Spithill, skippeur d'Oracle Team USA (détentrice de la « Cup »), n'a pas caché que ce nouveau projet avait été compliqué à mettre en place « Les équipes — y compris la nôtre — avaient déjà bien avancé dans la conception d'un AC62, mais il faut adopter une perspective plus large. Il nous fallait diminuer les coûts tout en respectant la dimension du défi architectural qui a toujours joué un rôle crucial dans la course à la victoire de la Coupe de l'America », a-t-il expliqué.« Réduire les coûts actuels »Une majorité des équipes engagées a opté pour le nouveau support dans l'espoir qu'il sera également utilisé lors de l'édition suivante et qu'il suscitera les vocations de nouvelles équipes en leur facilitant l'accès à l'épreuve technologiquement comme financièrement.« Ces changements visent à réduire les coûts actuels et les difficultés qui sont des obstacles pour des équipes souhaitant participer à la Coupe de l'America », a déclaré Iain Percy, le directeur du défi suédois Artemis Racing. « Pour que la Coupe ait un retentissement international, il faut qu'elle soit accessible aux meilleures équipes et pas seulement aux plus grosses ni aux plus riches », a ajouté le Français Franck Cammas, skippeur du Team France.Six équipes ont confirmé leur participation à l'édition 2017 de la Coupe de l'America : le tenant du titre, Oracle Team USA, de Larry Ellison ; le défi suédois Artemis Racing ; le défi britannique Ben Ainslie Racing ; le défi néo-zélandais Emirates Team New Zealand ; le défi italien Luna Rossa Challenge ; et le défi français Team France.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Eprise de transparence, la Fédération internationale de football (FIFA) a publié sur son site Internet, mercredi 1er avril, l'intégralité du rapport de l'enquêteur américain Michael J. Garcia sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, et sur les lourds soupçons de corruption qui planent sur le petit émirat depuis qu'il a obtenu l'organisation du Mondial.Las. En ce 1er avril, il est permis de prendre ses fantasmes pour des réalités tant la FIFA semble bien loin de divulguer le contenu dudit document. Lire aussi : l'enquêteur Michael Garcia démissionne de la FIFATout juste réélu pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA, mardi 24 mars, le Français Michel Platini a esquissé un sourire narquois lorsque les journalistes lui ont demandé s'il pensait que le rapport d'enquête réalisé par l'Américain Michael J. Garcia serait « publié un jour ». « Tout le monde sait qu'il n'y aura rien jusqu'aux élections » présidentielles à la FIFA, prévues le 29 mai lors du congrès de la Fédération internationale à Zurich, en Suisse, a répondu le patron du football européen. « Nous ne sommes pas stupides. Tout le monde le sait. Je pense que le rapport sera publié après les élections. »« Mais est-ce que ce sera “le” rapport Garcia ? Je ne suis pas sûr que cela sera le vrai. Ça pourrait être “un” rapport Garcia, a fait ironiquement remarquer l'ex-numéro 10 des Bleus. Vous savez mieux que moi comment ça se passe… » L'allusion platinienne renvoie aux récentes révélations du journal allemand Der Spiegel. En février, l'hebdomadaire avait affirmé que le rapport sur la réforme de la gouvernance de la FIFA réalisé par le juriste et criminologue Mark Pieth avait été édulcoré par Marco Villiger, directeur des affaires juridiques de la Fédération. Il accusait ce dernier d'avoir fait retirer des références au président de la FIFA, Joseph Blatter, et à son implication ou à sa responsabilité dans le cadre de l'affaire International Sport and Leisure, du nom de l'ancienne société de marketing qui gérait les droits télévisés de l'institution avant sa faillite, en 2001.Platini : « dans les meilleurs délais »Le 19 décembre 2014, Michel Platini s'était réjoui après le vote unanime du comité exécutif de la FIFA (dont il est membre) en faveur de la parution dudit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et « une fois que les procédures en cours concernant plusieurs personnes ser[aie]nt terminées ». Oui, mais quand ? « Il était important que le comité exécutif décide de publier le rapport Garcia, avait alors réagi Michel Platini dans un communiqué. Je me suis toujours battu pour davantage de transparence et c'est donc un pas dans la bonne direction. Reste à espérer que le rapport puisse être publié dans les meilleurs délais. Il en va de la crédibilité de la FIFA. »« La Fédération internationale doit publier autant de pièces du rapport qu'il est légalement possible de le faire», confiait alors au Monde le Nord-Irlandais Jim Boyce, vice-président de la FIFA. « Il est temps de refermer ce chapitre douloureux et je souhaite une publication rapide et complète du rapport », avait, de son côté, déclaré le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA, et qui n'a pu se présenter à l'élection présidentielle après qu'il eut échoué à obtenir les cinq parrainages nécessaires.Quatre membres du comité exécutif qui avaient pris part au vote d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, tenu le 2 décembre 2010, font ou ont fait l'objet d'une enquête disciplinaire de Michael J. Garcia : Michel D'Hooghe (Belgique), Angel Villar Llona (Espagne), Worawi Makudi (Thaïlande) et Franz Beckenbauer (Allemagne). En clair, la FIFA ne devrait publier ledit rapport (du moins sous une forme dite « appropriée») une fois que les procédures visant ces personnalités seront bouclées.Le premier dignitaire cité a été blanchi le 24 février par la chambre de jugement du comité d'éthique de la FIFA. Patron de la commission médicale de la Fédération, M. D'Hooghe avait notamment reçu un tableau de la part du comité de candidature russe à l'organisation du Mondial 2018. Un des membres de sa famille s'était vu par ailleurs offrir un emploi au Qatar, qui briguait alors l'obtention de l'édition 2022. Ex-patron de la commission d'évaluation technique chargée d'examiner les dossiers des nations candidates, le Chilien Harold Mayne-Nicholls est, lui aussi, actuellement visé par une procédure du comité d'éthique. « J'ai répondu à toutes ses questions. Cela fait partie des règles du jeu », avait assuré au Monde ce dernier, avant de renoncer à se lancer dans la course à la présidence de la FIFA.« Sous une forme appropriée »La décision du comité exécutif de publier « sous une forme appropriée » le rapport Garcia avait été prise moins de quarante-huit heures après la démission fracassante de son auteur, qui occupait le poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA depuis 2012. Le 13 novembre 2014, l'enquêteur américain avait fulminé en lisant la synthèse de son travail présentée par l'Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d'éthique. Le magistrat munichois avait relevé des éléments douteux mais de « portée très limitée ». Il avait conclu que l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 n'avait pas lieu d'être remise en cause.« La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport », avait alors riposté l'ex-procureur de New York. Le quinquagénaire avait fait appel de la «décision» de son confrère allemand auprès de la commission de recours de la FIFA. Il militait pour obtenir la publication complète de son rapport. Mais l'Américain a été débouté le 16 décembre. Une publication « après l'achèvement de toutes les procédures »La date de parution dudit rapport Garcia représente l'une des principales zones d'ombre qui enténèbrent la campagne à la présidence de la FIFA. En poste depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, est actuellement soutenu par cinq confédérations sur six. A la fin de mai, il affrontera dans les urnes l'ex-star portugaise Luis Figo, le prince jordanien et vice-président de la FIFA, Ali bin Al-Hussein, et le patron de la Fédération hollandaise, Michael van Praag, soutenus eux par l'UEFA. Alors que la tenue des deux prochains Mondiaux en Russie et au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre 2022) est désormais acquise, l'Helvète aurait-il intérêt à ce que le contenu des investigations de Michael J. Garcia ne soit pas divulgué avant le scrutin ? «Depuis le temps qu’on l’attend, je ne sais pas s’il sortira un jour ce rapport Garcia », persifle un ancien cadre de la Fédération internationale.« J'ignore quels progrès seront réalisés par les enquêteurs avant l'élection », affirme un proche du dossier. « Ce qui est clair, c'est que la FIFA n'a pas de contrôle sur le timing, car c'est la prérogative du comité d'éthique, assure une autre source. Seul ce dernier sait combien de procédures disciplinaires sont toujours en cours. » Joint par Le Monde, le Suisse Cornel Borbély, successeur de Michael J. Garcia au poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique, « ne s'exprime pas à propos de la date de publication » du document. Par son porte-parole, il fait savoir que « le rapport sera publié après l'achèvement de toutes les procédures dans une forme appropriée ». « Le terme “forme appropriée” se réfère au fait que, avec cette publication, les droits (y compris le droit à la vie privée) des personnes qui y sont mentionnées, notamment des whistleblowers (lanceurs d'alerte), mais aussi de toutes les personnes contre lesquelles une enquête a été menée sont à protéger », précise-t-il. Reste à savoir si ce souci de « protéger » ne s'apparente pas au culte du secret auquel la FIFA est viscéralement attachée. Contacté par Le Monde, Michael J.Garcia n'a pas répondu à nos nombreuses sollicitations.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 01.04.2015 à 06h08 • Mis à jour le01.04.2015 à 07h06 Le meneur français des San Antonio Spurs Tony Parker est entré dans l'histoire de la NBA, mardi 31 mars, en disputant à 32 ans son 1 000e match de saison régulière avec un impressionnant bilan de 718 victoires.Lire le portrait : Mister Tony et Monsieur ParkerAvec la victoire des Spurs à Miami (95-81), Parker a atteint 1 000 matchs de saison régulière en quatorze saisons, plus vite qu'aucun autre joueur, et avec le meilleur ratio de succès. « Quand tu regardes l'histoire de la NBA et tous les noms, c'est vrai que c'est assez impressionnant », a admis Parker.« Je ne savais même pas que c'était mon 1 000e match »« Pour être honnête, je ne le savais même pas que c'était mon 1 000e match, c'est mes amis qui me l'ont dit, à force de recevoir des textos toute la journée, a poursuivi « TP ». Je me suis juste concentré sur le match qu'il fallait qu'on gagne », a-t-il relevé à propos de cette rencontre, qui assure quasiment la qualification des Spurs pour les play-offs 2015.« Quand j'ai grandi, je rêvais juste de jouer en NBA. Si je sortais du banc, j'étais content, je voulais juste jouer, je n'aurais jamais pu imaginer atteindre ce chiffre », a reconnu l'ancien joueur du PSG Racing, qui a rejoint la NBA en 2001. « Je retiens de ce parcours les titres. J'ai eu de la chance d'arriver dans une bonne équipe », a rappelé le quadruple champion NBA.« Ce que je retiens, c'est aussi la longévité, prendre soin de son corps, faire les sacrifices qu'il faut pour rester dans l'équipe, dans le système de jeu, dans l'équipe, car ici, on fait tout en équipe », a-t-il insisté. Rémi Dupré Le Kazakhstan, qui postule à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2022, étudie la possibilité de déposer également une candidature pour accueillir la Coupe du monde 2026 de football. C'est ce qu'a fait savoir mardi le président de la Fédération kazakhe, Yerlan Kozhagapanov, au quotidien russe Sport Express. « Nous sommes en train de discuter de cette question avec le gouvernement de mon pays et d'évaluer quelles sont nos possibilités », a affirmé M. Kozhagapanov, également adjoint au maire d'Astana, la capitale du Kazakhstan.« Notre pays connaît un développement rapide, notre économie est en croissance [4,6 % en 2014 grâce à d'importantes réserves d'hydrocarbures]. Pourquoi pas ?, a-t-il déclaré. Nous voulons organiser les Jeux d'hiver en 2022 [la ville d'Almaty est à la lutte avec Pékin], et nous envisageons de nous engager dans la course à l'organisation du Mondial 2026. »Le président kazakh « intéressé »Il a assuré que le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir depuis 1990 et par ailleurs président honoraire de la fédération nationale de football, était personnellement intéressé par une candidature de son pays à l'organisation de ce Mondial. Affilié à la FIFA depuis 1994 et à l'UEFA depuis 2002 (il était auparavant lié à la Confédération asiatique), le Kazakhstan n'est jamais parvenu à se qualifier pour une grande compétition internationale. La sélection kazakhe (138e au classement FIFA) est actuellement lanterne rouge du groupe A des éliminatoires pour l'Euro 2016, organisé en France. En mars 2014, la capitale Astana avait accueilli le 38e congrès de l'UEFA.Le pays hôte du Mondial 2026 sera désigné en mai 2017 à Kuala Lumpur (Malaisie) par les 209 Fédérations nationales qui constituent le congrès de la FIFA. En 2013, l'instance internationale avait décidé que le vote d'attribution des Coupes du monde ne serait plus l'apanage des membres de son comité exécutif. Cette réforme fait suite aux scandales de corruption qui ont émaillé le scrutin d'attribution (le 2 décembre 2010) des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. C'était surtout l'un des engagements du président de la FIFA, Joseph Blatter, lors de sa réélection pour un quatrième mandat en 2011.Selon l'instance, le processus de candidatures pour le Mondial 2026 « s'ouvrira cette année ». La Fédération internationale approuvera les règlements pour le processus d'appel d'offres lors de son prochain congrès, le 30 mai à Zurich, en Suisse. « La campagne sera transparente dès la première minute du processus, et ce jusqu'à la prise de décision », a déclaré, en mars, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke.Le Mexique, la Colombie, le Canada ont déjà fait acte de candidatureDès septembre 2012, le Mexique s’était déclaré candidat à l’organisation de la Coupe du monde de football en 2026. « Les infrastructures se développent dans notre pays et nous sommes capables de répondre aux exigences de la FIFA. Nous allons nous battre pour cette Coupe du monde, il y aura une forte concurrence avec les Etats-Unis », avait à l'époque indiqué Justino Compean, président de la Fédération mexicaine. Le pays d’Amérique centrale a organisé la compétition en 1970 et 1986 et deviendrait, en cas de victoire, le premier à accueillir à trois reprises le plus prestigieux des tournois.En mars 2010, la Colombie avait également fait acte de candidature par la voix de son président Alvaro Uribe. En 1986, elle n'avait pu accueillir le Mondial en raison de ses difficultés économiques sous la présidence de Belisario Betancur. La Colombie avait renoncé à organiser le Mondial 2014, soutenant la candidature de son voisin brésilien. Visant initialement l'édition 2026, le Maroc semble hors jeu depuis son refus d'accueillir la Coupe d'Afrique des nations 2015.En janvier 2014, le Canada avait également émis le souhait de postuler à l'organisation du Mondial 2026 alors qu'il accueille déjà le tournoi féminin en 2015. « Nous sommes le seul pays du G8 qui n'a encore jamais accueilli la Coupe du monde », avait notamment fait remarquer en 2013 Victor Montagliani, le patron de la Fédération canadienne.les Etats-unis candidats si...« Tout le monde sait que les Etats-Unis peuvent organiser cet événement avec un an de préavis, et je sais que le Mexique et le Canada sont très intéressés », avait confié en mars le président de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), Jeffrey Webb.Grands perdants (huit voix contre quatorze pour le Qatar) du vote d'attribution du Mondial 2022, les Etats-Unis ont conditionné leur candidature pour l'édition 2026 à une réforme du mode de scrutin. En octobre 2013, le président de la Fédération américaine (USSF) et membre du comité exécutif de la FIFA, Sunil Gulati, avait réclamé des « règles plus claires ».« Va-t-il y avoir un système de rotation [des continents], ou non ? s'interrogeait-il alors que son pays avait organisé la compétition en 1994. Cela doit être établi assez en avance pour que les gens sachent. Je pense que ce vote devrait être rendu public. » Si le système de rotation était maintenu, la FIFA pourrait repousser les candidatures européennes et asiatiques, étant donné que la Coupe du monde de 2018 aura lieu en Russie et que celle de 2022 se déroulera au Qatar.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Christophe-Cécil Garnier Pour Epinal, l'image est belle. En finale de la Ligue Magnus, le championnat de France de hockey, face à Gap, les Spinaliens ont déjoué tous les pronostics. Peu de supporters vosgiens auraient pu imaginer, à la fin de la saison dernière, que leurs protégés, vêtus de leurs tuniques orange et noire, accéderaient au dernier stade de la compétition pour la première fois de leur histoire et de surcroit qu'ils mèneraient trois victoires à deux (après leure défaite à Gap mardi soir) avant le 6e match chez eux à Poissompré, vendredi soir. Et aucun n'aurait pu prévoir que ce serait sous ces couleurs et ce nom : Gamyo Epinal.Au début de l'été dernier, le club s'appelait encore les Dauphins et évoluait naturellement en bleu ciel. Du moins jusqu'au 4 juillet, date à laquelle le club a annoncé lors de la soirée de présentation de la saison 2014-2015 l'arrivée comme sponsor numéro un du studio Gamyo. Une société de développement de jeux vidéo sur smartphones et tablettes créée en 2013 dans le sud-est de la France et qui appartient au groupe Maeva of America. L'entreprise n'est toutefois pas un partenaire comme les autres puisque celle-ci a apposé sa marque au nom de l'équipe. « Nous sommes la première équipe française à utiliser un naming commercial pour son club. C'est un partenariat sur le long terme qui nous permet d'avoir des ambitions réelles », déclarait alors fièrement Anthony Maurice, le manager général du désormais Gamyo Epinal. L'objectif affiché : obtenir un titre national dans les six prochaines années, avant la fin du partenariat.« Petit buzz marketing et médiatique »En France, la pratique du naming s'est presque essentiellement réduite à nommer les stades et enceintes sportives – comme la MMArena du Mans et l'Allianz Riviera de l'OGC Nice en football, ou encore la Park&Suites Arena montpelliéraine en rugby. Le Gamyo Epinal est donc aujourd'hui un des seuls club de sport collectif français à avoir changé son nom, son logo et ses couleurs pour un partenaire. Le club de football du Matra Racing, dans les années 1980 et l'Adecco Asvel en basket au début des années 2000 avaient aussi changé leur nom pour celui d'une entreprise, avant que cette dernière se désengage. Une telle manœuvre n'est d'ailleurs plus possible dans le milieu du ballon rond, où le règlement l'interdit, à l'inverse du hockey sur glace.De fait, sur un budget d'1,3 million d'euros, Gamyo Studio participe à hauteur de 5 % à 10 % par saison. Soit environ 100 000 euros, le tiers du budget de sponsoring du club vosgien. Une fortune en comparaison de la somme moyenne qu'octroie un sponsor (5 000 euros). Ce qui explique le changement de nom pour son manager général : « On voulait trouver un moyen publicitaire qui corresponde au montant de l'apport, et au-delà du naming, on n'a pas trouvé mieux. On savait aussi qu'on réaliserait par là un petit buzz marketing et médiatique ».L'arrivée de Gamyo a notamment permis d'attirer des recrues prestigieuses, comme l'entraîneur Philippe Bozon, premier Français à avoir joué dans la Ligue nationale de hockey, le championnat nord-américain. « Cela nous a permis d'avoir une équipe capable de lutter pour le titre de champion de France », surenchérit Anthony Maurice.Un sacre national serait une première pour le club, créé il y a 109 ans, qui n'est plus qu'à une victoire de cet objectif après avoir battu trois fois les Rapaces de Gap (sur une série de sept matchs). Cette situation n'aurait d'ailleurs jamais pu se produire si la Ligue Magnus ne qualifiait pas les douze premiers du championnat pour un tour préliminaire de playoffs. Huitième de la saison régulière sur quatorze, le Gamyo a dû affronter de nombreux cadors – comme l'Étoile noire de Strasbourg, le club qui avait éliminé les Spinaliens la saison dernière, ou les Dragons de Rouen, favoris de cette édition. Des matchs remportés pour la plus grande joie de leurs supporters, essentiels lors de ces victoires. La patinoire de Poissompré, d'une capacité de 1 500 places, a une réputation de véritable enfer pour les visiteurs. Son taux de remplissage (96 %) est d'ailleurs le meilleur de tout le championnat cette saison. « On a eu peur quand le nom a changé »Et les travées n'ont pas été désertées, malgré le changement d'identité. « On était évidemment très content que quelqu'un apporte un soutien financier, explique Renate Zander, présidente des Crazy Boys, l'un des deux groupes de supporters. Mais on a été surpris, on a eu peur quand le nom a changé. » Si elle explique que de nombreux fans ont « eu du mal » au début de la saison avec le nom, elle concède que le sponsor aurait pu être plus handicapant. « On ne peut pas faire cela avec n'importe quelle marque. Gamyo ça marche bien pour les supporters car c'est relativement peu connu. On aurait eu une entreprise comme Nescafé, par exemple, ça aurait été beaucoup plus dur ».Du côté de la direction de Gamyo, on estime que tout a été pensé avec le club de hockey. « Ce n'est pas notre studio de jeux vidéo qui a décidé des couleurs et du logo, assure Romain Casolari, le dirigeant du groupe dont dépend Gamyo Studio, qui a rencontré de nombreux supporters – jusqu'à participer à la création d'un second club de fans, Génératyon Cannibales, qui avait disparu. Depuis, les récents résultats ont même formé un nouvel élan. « Je pense que les gens ont adhéré. J'ai vendu plus de maillots en trois semaines qu'en trois saisons ! », s'exclame Anthony Maurice.Le fait que les supporters aient finalement adhéré rapidement à ce changement d'identité s'explique par plusieurs éléments. Epinal a déjà changé de nom par le passé, se nommant tour à tour les « Écureuils », les « Renards » et enfin les « Dauphins ». Et le sport de glace bénéficie d'une « appropriation moins importante de l'environnement public et médiatique, relève Eric Ropert, le président de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG). Si demain une marque voulait associer son nom à l'Olympique de Marseille et enlever le nom de la ville, il y aurait une levée de boucliers ». La conjoncture économique est également une explication. « On vient d'une situation dans les années 1990 qui était très complexe économiquement, rappelle le président de la FFHG, lorsque les clubs ne connaissaient qu'une succession de dépôts de bilan et de liquidations. On a même créé, avant la Fédération, une commission de contrôle et de gestion ! ».« Les partenariats sont des cycles »L'arrivée de partenaires comme Gamyo est donc bienvenue pour des clubs au budget moyen de 1,5 million d'euros. Certaines équipes possèdent déjà des partenariats, sans changer l'identité des équipes pour autant. Rouen, le club le plus fortuné de la Ligue Magnus, avec 2,7 millions d'euros de budget, est associé à la compagnie d'assurances Matmut, « qui est le plus gros partenaire du hockey français », précise Eric Ropert. « Eux ne se sont pas posés la question de placer leur marque. Et pourtant le montant qu'ils mettent est bien supérieur à celui de Gamyo à Epinal », poursuit le patron de la Fédération. Si la situation du hockey sur glace français s'améliore, certaines équipes commencent à rembourser leurs dettes. « C'est plus une question philosophique sur le long terme. Dans la construction d'un modèle économique, la marque est importante. Les partenariats sont des cycles. Est-ce que le jour où le partenaire se retire, cela aura un impact sur la longévité de la marque ? » , s'interroge Eric Ropert.« Contractuellement, il est écrit qu'au bout des six ans, la réflexion sera ouverte sur le fait de garder le nom “Gamyo”, répond le manager du club d'Epinal, Anthony Maurice, sachant bien que le sponsor a la possibilité de ne plus vouloir donner sa marque au club. Nous, on veut inscrire une identité autour de Gamyo et j'espère qu'eux aussi. Je pense qu'on est parti pour plus de six ans  »...  « à moins qu'une très grande marque, comme Redbull, arrive avec plus de moyens, estime Romain Casolari, de Gamyo. Mais c'est peu probable. Dans tous les cas, le club garderait la jouissance de la marque ». Et peut-être un premier titre...Christophe-Cécil GarnierJournaliste au Monde 31.03.2015 à 10h40 • Mis à jour le31.03.2015 à 16h38 La filière économique « foot professionnel » génère en France 6 milliards d'euros, soit plus que celles du disque ou du livre... mais un unique club porte les deux tiers de la croissance de ses pairs. Ah, si le PSG n'existait pas !« Le PSG, c'est l'arbre qui cache la forêt, derrière, les clubs font le dos rond », a expliqué Philippe Diallo, directeur général de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), en rendant public lundi le Baromètre des impacts économiques et sociaux du foot pro (soit 40 clubs de D1 et D2 ainsi que 4 clubs de National ayant conservé leur statut pro).« Les clubs ont été touchés par la crise et, sauf l'arrivée de nouveaux actionnaires, la situation est plus difficile pour les clubs en raison des problèmes de leurs partenaires et sponsors », poursuivait-il. Un seul chiffre pour mesurer la hauteur de l'arbre parisien et le désert que masquent ses bons résultats financiers : sur la saison 2012-2013, les clubs professionnels français ont globalement enregistré une croissance de 20,8 % de leur chiffre d'affaires cumulé (1,5 milliard d'euros).Les recettes de sponsoring en forte baisseMais, si l'on exclut le PSG du calcul, il est en diminution de 3,7 % (à 1,1 milliard d'euros), en raison notamment de la baisse de 61 millions des droits télé pour 2012-2016, et de la forte diminution des recettes de sponsoring liée à la crise. Avec 400 millions de chiffre d'affaires, le club de la capitale – devenu propriété des Qataris de QSI en 2011 – enregistre, en revanche, une progression de 100 % sur cette même période. Et engrange, à lui seul, plus d'un quart des revenus des 44 clubs pro.En dépit de la locomotive parisienne, les revenus du foot professionnel en France restent largement distancés par ceux de ses rivaux européens. A droits télé comparables (620 millions d'euros, contre 632 en France), la Bundesliga a encore creusé l'écart avec la L1 : le différentiel entre leurs revenus a ainsi augmenté de 37 % en six ans, grâce notamment à la capacité des clubs allemands à générer de fortes recettes les jours de match dans des stades de nouvelle génération.« Le total des revenus strictement liés à la compétition (droits TV, billetterie, sponsoring) ne couvre pas les charges, décrypte Philippe Diallo. Les clubs enregistrent un déficit de 300 millions. Le seul mécanisme qui permette de retrouver l'équilibre est celui des transferts, il s'agit de trouver un complément de revenu pour revenir à l'équilibre. » L'écart entre les championnats européens en matière de compétitivité tient en effet à la grande différence de traitement des clubs du continent en matière fiscale.Les cotisations pèsent dans les résultats des clubsQuand en France un club débourse 504 000 euros de charges (hors taxe à 75 %) pour un salaire annuel brut de 1,8 million, son homologue allemand verse, quant à lui, 12 000 euros de cotisations. En 2013, les clubs professionnels ont payé 714 millions d'euros de cotisations sociales et fiscales (dont 23 pour la taxe à 75 %), soit la moitié des contributions de la filière (qui inclut les sous-traitants, les équipementiers, le BTP, les médias, les paris en ligne) qui se montent à un milliard et demi, alors que les clubs ne représentent que 25 % de ses revenus.En hausse de 19 %, à 6 milliards d'euros, le chiffre d'affaires total de cette filière est accompagné d'une augmentation du nombre d'emplois directs et indirects générés par ses activités. Le « foot pro » occupe aujourd'hui 26 107 actifs, à temps partiel ou plein, soit 1 000 de plus qu'en 2013. Une hausse directement liée à la campagne de rénovation ou construction de stades, en vue de l'Euro 2016. « Pour que les nouveaux stades soient un relais de croissance, il faut que les clubs soient associés à leur gestion », conclut Philippe Diallo en pointant qu'en France un seul d'entre eux, l'Olympique lyonnais, est aujourd'hui propriétaire de son enceinte, vecteur de croissance des années à venir. 24.04.2015 à 12h31 • Mis à jour le24.04.2015 à 16h10 Effectué vendredi 24 avril au siège de l'Union européenne de football (UEFA), à Nyon (Suisse), le tirage au sort de la Ligue des champions a dévoilé les affiches des demi-finales : ce sera Barcelone-Bayern Munich et Juventus-Real Madrid.Ces demi-finales se disputeront les mardi 5 et mercredi 6 mai, puis la semaine suivante. En jeu : une place en finale, samedi 6 juin, à l'Olympiastadion de Berlin. A eux seuls, ces quatre mastodontes du football européen ont déjà remporté vingt et une fois la compétition de clubs la plus prestigieuse du continent : dix pour le Real (dont l'an passé), cinq pour le Bayern, quatre pour le Barça et deux pour la Juventus.Le retour de Guardiola en CatalogneLa confrontation entre les Espagnols du Barça et les Allemands du Bayern permettra à Pep Guardiola, entraîneur du club bavarois depuis 2013, d'affronter le club catalan sur le banc duquel il a déjà remporté à deux reprises la « Coupe aux grandes oreilles » (2009 et 2011).  Pour accéder cette année encore en demies, le FC Barcelone vient d'éliminer le Paris-Saint-Germain en quarts de finale, les 15 et 21 avril (3-1, 2-0). L'autre représentant du championnat de France, Monaco, a également chuté à ce stade de la compétition, face aux Italiens de la Juventus (1-0, 0-0). 24.04.2015 à 09h01 • Mis à jour le24.04.2015 à 16h32 Deux clubs italiens, Naples et la Fiorentina, et un espagnol, Séville, tenant du titre, se sont qualifiés pour les demi-finales de l'Europa League, en compagnie d'un ukrainien, Dnipropetrovsk, jeudi soir à l'issue des quarts de finale retour de la Ligue Europa (C3). Résumé d'une soirée en 4 actes.Zénith Saint-Pétersbourg - FC Séville (2-2)C'était le match le plus spectaculaire. Séville, qui s'était imposé à l'aller 2 à 1 contre Zénith Saint-Pétersbourg, allait tout droit à la prolongation, alors que le club russe menait 2 à 1 au retour après un but somptueux de Hulk. Mais Kevin Gameiro, entré en jeu dix minutes avant, a égalisé à la 85e minute (2-2), éliminant le club d'André Villas-Boas.Le club andalou poursuit donc sa route dans une C3 familière, puisqu'il en a gagné trois, que ce soit sous l'ancien nom de Coupe de l'UEFA (en 2006) ou l'actuel de Ligue Europa (2007 et 2014). Seuls l'Inter Milan, la Juventus et Liverpool ont un palmarès similaire.Naples - Wolfsburg (2-2)Naples avait fait le plus dur à l'aller avec une large victoire 4 à 1 infligée aux « Loups » de Wolfsburg. Les Italiens n'ont pas été aussi mordants au retour, avec un nul 2 à 2 qui leur permet évidemment de passer au stade supérieur. Le coach du « Napoli », Rafael Benitez, maîtrise lui aussi la C3. Il l'a déjà remportée avec Valence (2004) et Chelsea (2013).Fiorentina-Dynamo Kiev (2-0)L'autre pensionnaire du Calcio, la Fiorentina, qui avait fait match nul contre le Dynamo Kiev à l'aller (1-1), s'est qualifiée avec un succès à la maison 2 à 0.Les Italiens ont pris la maîtrise du match très rapidement. Les Ukrainiens, eux, se voyaient réduits à 10 à la 40e minute du match. Un avantage dont a profité Mario Gomes trois minutes après en ouvrant le score. La « Viola » ne signant sa deuxième réalisation que dans les arrêts de jeu de la seconde période.Dnipropetrovsk - FC Bruges (1-0)Après un match aller sans épaisseur, les Ukrainiens arrachent, à domicile, leur qualification avec le plus petit des scores contre les hommes de Michel Preud'homme qui enregistrent, du coup, leur première défaite, cette saison, en Ligue Europa. En revanche, pour Dnipropetrovsk, cette qualification a quelque chose d'historique : cette équipe n'avait plus connu ce niveau de la compétition depuis 1990. Lire aussi : Ligue Europa : Bruges veut prolonger son retour sur la scène continentaleLes demies finales de la Ligue Europa opposeront, d'un côté Naples à Dnipropetrovsk quand le FC Séville affrontera la Fiorentina. 23.04.2015 à 18h42 • Mis à jour le24.04.2015 à 11h49 | Yann Bouchez Les cas de dopage dans la marche se multiplient. Mercredi 22 avril, le Français Bertrand Moulinet, 8e aux Jeux de Londres au 20 km marche, a annoncé qu'il avait été contrôlé positif au FG-4952, un médicament stimulant la production endogène d'érythropoïétine (EPO). Une affaire qui fait suite à plusieurs cas de coureurs russes suspendus pour des passeports biologiques anormaux.Leader de la discipline, le triple champion d'Europe Yohann Diniz, également recordman du monde du 50 km marche, a accepté de répondre aux questions du Monde.Le Monde : Vous avez été surpris par l'annonce du contrôle positif de Bertrand Moulinet ?Yohann Diniz : Oui, bien sûr. Je l'ai appris ce matin. J'ai reçu plein de textos dans la soirée et la nuit, mais j'étais au lit. Je l'ai su ce matin. Au même moment, il y avait, d'ailleurs, un contrôleur de l'IAAF qui m'attendait à la maison, quand je suis rentré de l'entraînement, pour un contrôle inopiné chez moi ! Vous connaissiez bien Bertrand Moulinet ?On se côtoyait en équipe de France, mais on n'a jamais été trop ensemble.Quels sont vos sentiments après la révélation de cette affaire ?Je suis attristé par cette nouvelle, malheureux pour lui. Mais aussi malheureux pour la mauvaise image que cela peut véhiculer pour la discipline et pour les plus jeunes.L'image de la marche a été particulièrement entachée par les affaires de dopage à répétition…On est comme toutes les disciplines d'endurance de longue durée, comme le marathon, comme le cyclisme. On est touché par le dopage, même s'il n'y a pas de gros enjeux financiers par rapport à d'autres disciplines. Malheureusement, certains franchissent la ligne pour y arriver, et aller au-delà de leurs capacités physiologiques.Mais il n'y a pas que l'aspect physiologique pour expliquer une performance, le mental va au-delà du dopage et nous permet de lutter contre des athlètes qui peuvent être aidés par des substances dopantes.Comment expliquer le fait que des marcheurs propres puissent rivaliser avec des athlètes convaincus de dopage ?Bertrand Moulinet a décidé d'être athlète de haut niveau depuis très longtemps – avant il a fait du cyclisme, puis de la marche, son père était un grand marcheur. Il a voulu devenir un très grand athlète, et a ensuite vécu des galères. Est-ce que ce sont ces galères qui l'ont fait basculer du mauvais côté, quand il a été blessé deux années de suite avant de revenir derrière ? Chacun a ses trajectoires de vie.Quelle est la vôtre ?J'ai eu une enfance difficile, souvent livré à moi-même. J'ai appris la vie un peu tout seul, je n'ai pas tout le temps pris les bonnes décisions. J'ai fait des erreurs, dont j'ai retenu beaucoup de choses. Quand je me suis mis vraiment à faire du sport – au début c'était pour me réinsérer socialement et me sauver la vie –, il m'était inconcevable de pouvoir tricher. Le mental fait tout, les expériences de la vie et ma trajectoire très particulière m'ont permis d'être performant et de continuer à croire qu'on peut faire des performances en étant propre. Dans ma vie, j'ai eu une seconde chance et je n'ai jamais eu – et n'aurai jamais – envie de tricher avec cette seconde chance. Je veux pouvoir me regarder dans une glace toute ma vie. En voulez-vous à Bertrand Moulinet ?Non, je suis plutôt attristé pour lui. Il a triché, donc il y aura forcément des conséquences, au niveau de la fédération. Les sanctions seront méritées parce qu'il a triché, mais pour l'homme c'est dommage d'en arriver là. C'est aussi un gage : on a une fédération qui fonctionne bien en matière de lutte antidopage, en collaboration avec l'AFLD [Agence française de lutte contre le dopage] et les gendarmes de l'Oclaesp [Office central de lutte contre les atteintes à la santé publique], qui collaborent bien. On arrive à faire tomber les athlètes mais c'est difficile, parce qu'il faut sortir la grosse artillerie. Ceux qui trichent le font vraiment très bien, donc pour les avoir c'est vraiment de plus en plus dur parce que les produits sont souvent en avance. Bertrand est l'un des premiers à se faire attraper avec cette molécule [FG-4592]. C'est bien, la lutte progresse.La révélation, au début de l'année, des suspensions d'athlètes russes est intervenue tardivement. Comment l'expliquer ?Comme l'a dit Jared Tallent [un marcheur international australien], ils ont été couverts par leur fédération, sinon on l'aurait su rapidement. La fédération, l'IAAF [Association internationale des fédérations d'athlétisme], l'agence antidopage du pays, l'Agence mondiale antidopage ont accès à ces valeurs [des passeports biologiques]. Lire aussi : Le dopage ? « Tout le monde est perdant s'il en parle »Mais certaines fédérations peuvent être tentées de protéger leurs athlètes. Ne faut-il pas rendre plus accessibles les données des passeports biologiques ?Ce sont quand même des données médicales. C'est surtout à la fédération de jouer le jeu et de dire : « Cet athlète là est dopé » ou : « Il y a des anomalies, donc on va essayer de l'attraper. » On est plutôt une fédération où, quand on voit des anomalies sur le passeport biologique, on sort l'artillerie lourde avec l'AFLD, l'Oclaesp et ainsi de suite… Beaucoup de fédérations jouent le jeu, d'autres pas. Je serais même pour aller plus loin, notamment sur la géolocalisation. Avec un smartphone, on est géolocalisable n'importe quand : pourquoi ne pas simplifier la règle et ne plus avoir de « no show » [absences à un contrôle], qui peuvent être contestés ? Cela pourrait être un moyen de lutter encore un peu mieux contre le dopage et de resserrer encore plus la fenêtre de tir pour les tricheurs. Cela ne vous inquiète pas, en termes de privation de libertés ?Non. Déjà sur la plateforme Adams, on doit mettre ce qu'on doit faire dans la journée. Etre géolocalisable pourrait permettre de mettre fin au laxisme vis-à-vis de certains « no show ». Je pense que cette forme de géolocalisation ne dérangerait pas les athlètes qui sont de bonne foi. Et il ne faut pas oublier que le dopage vient gangrener le sport en général. On parle de l'athlétisme, aujourd'hui de la marche, mais j'aimerais bien aussi qu'on parle du foot, du rugby, de la natation, du golf, du tennis… On n'est pas les seuls.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Dans un mois et demi, les Bleues iront disputer le Mondial 2015 au Canada (6 juin-5 juillet) avec une ambition qui n'a jamais été aussi forte. La préparation débutera le 11 mai à Clairefontaine.Surprenantes quatrièmes de la dernière Coupe du monde sur le sol allemand en 2011, les footballeuses françaises n'ont cessé depuis de progresser, portées par les bons résultats des clubs phares, l'Olympique lyonnais et le PSG. Il y aura d'ailleurs dix joueuses lyonnaises et sept joueuses parisiennes dans la liste des 23 heureuses élues.A la suite de la décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, qui a relaxé Laure Boulleau, menacée par une procédure ouverte pour trois manquements à ses obligations de localisation, la latérale gauche est bien présente.Le sélectionneur, Philippe Bergeroo, adjoint d'Aimé Jacquet lors du sacre de l'équipe de France masculine au Mondial 1998, a également fait le choix de désigner sept réservistes. « Nous sommes outsiders, laissons le statut de favorites à des équipes comme les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon ou le Canada », a expliqué l'ancien entraîneur du PSG (1999-2001).Ce qui ne l'empêche pas d'afficher des objectifs ambitieux :« On a fait pas mal de résultats ce qui a constitué une belle dynamique. Notre premier objectif sera de grimper sur le podium, chose que l'équipe de France féminine n'a jamais réussi à faire. »La perspective de l'organisation en 2019 en France du Mondial féminin est également un facteur essentiel à prendre en compte. L'intégration de jeunes joueuses dans le groupe en est l'illustration. « Le deuxième objectif est de préparer la Coupe du monde 2019 à domicile », confirme Philippe Bergeroo. Avant le départ au Canada, l'équipe de France jouera deux matchs amicaux contre la Russie et l'Ecosse, le 22 mai à Châteauroux et le 28 mai à Nancy. Au Canada, les Bleues seront opposées à l'Angleterre (mardi 9 juin), à la Colombie (samedi 13 juin) et au Mexique (mercredi 17 juin).La liste des vingt-troisGardiennes de but : Sarah Bouhaddi (Olympique lyonnais), Céline Deville (FCF Juvisy), Méline Gérard (Olympique lyonnais).Défenseures : Laure Boulleau (Paris-SG), Anaïg Butel (FCF Juvisy), Sabrina Delannoy (Paris-SG), Laura Georges (Paris-SG), Jessica Houara d'Hommeaux (Paris-SG), Amel Majri (Olympique lyonnais), Griedge Mbock Bathy (En Avant Guingamp), Wendie Renard (Olympique lyonnais).Milieux de terrain : Camille Abily (Olympique lyonnais), Elise Bussaglia (Olympique lyonnais), Kenza Dali (Paris-SG), Kheira Hamraoui (Paris-SG), Amandine Henry (Olympique lyonnais), Claire Lavogez (Montpellier HSC), Louisa Necib (Olympique lyonnais), Elodie Thomis (Olympique lyonnais).Attaquantes : Marie-Laure Delie (Paris-SG), Kadidiatou Diani (Juvisy FCF), Eugénie Le Sommer (Olympique lyonnais), Gaëtane Thiney (FCF Juvisy).Les réservistes Viviane Asseyi (Montpellier HSC), Charlotte Bilbault (ASJ Soyaux), Amandine Guérin (ASJ Soyaux), Aurélie Kaci (Paris-SG), Clarisse Le Bihan (En Avant Guingamp), Julie Soyer (Juvisy FCF), Sandie Toletti (Montpellier HSC).Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Lelièvre Jean-Michel Aulas a fini par céder. Après un début de polémique, l'Olympique lyonnais (OL) est revenu sur sa décision de ne pas attribuer dans son futur stade de siège ni de loge portant le numéro 42, celui du département de son grand rival Saint-Etienne.« Pour permettre à tous ceux qui nous ont fait des remarques d'apprécier, j'ai pris la décision de maintenir le “42” dans le grand stade » actuellement en construction à Décines-Charpieu, a annoncé mercredi soir sur Twitter Jean-Michel Aulas, le président de l'OL.Dans un communiqué distinct, l'OL précise :« Compte tenu des différentes réactions engendrées par l'initiative des services marketing du club qui se voulait être une simple taquinerie (...), la direction générale a pris cette décision [car] le derby doit demeurer un événement (...) empreint de folklore et de légende mais aussi de sincère amitié, excluant aversion et débordement. »« Clin d'Œil »Mardi, l'Olympique Lyonnais assurait qu'il ne fallait rien voir de méchant dans l'acte de ne pas attribuer le n°42. : « C'est un clin d'oeil mais pas du tout un manque de respect », affirmait le directeur de la communication du club, Olivier Blanc, tout en assurant que ce choix avait procédé d'une « décision collégiale de la partie administrative du club. » « Le derby, c'est ça aussi. Il faut le laisser au niveau de l'humour », ajoutait-il. Lire aussi : Ligue 1 : Lyon reprend la tête après son nul face à Saint-EtienneMais à cinquante kilomètres de la capitale des Gaules, c'est peu dire que la boutade passait mal : « Cette décision, qualifiée de trait d'humour par l'OL, illustre au contraire une forme d'ostracisme dangereux qui n'honore pas le club lyonnais et ses dirigeants, lesquels se rendent encore une fois coupables d'incitation à la haine », avait même tonné l'AS Saint-Etienne dans un communiqué publié mardi soir. Contactée par Le Monde, la direction des Verts n'avait pas souhaité réagir. Mais l'affaire, avait aussi pris un tour politique. Le sénateur socialiste de la Loire, Maurice Vincent, a sollicité mercredi l'intervention du sénateur et maire de Lyon Gérard Collomb afin que ce dernier « puisse faire entendre au club rhodanien la voix de la raison » sur l'absence du numéro 42 dans le futur stade de Lyon. Une décision qu'il estimait « particulièrement déplacée et inutilement provocatrice », d'autant, ajoutait-t-il, « qu'elle s'ajoute à des propos inadmissibles à l'encontre des Stéphanois » tenus dimanche soir. En effet, lors du derby, les supporteurs de l'Olympique Lyonnais avait déployé une banderole où il était inscrit: « Un tramway est votre fierté? Ca vous change des chariots de la mine. »Pour faire baisser la tension, l'édile de Lyon avait répondu aux Stéphanois sur Twitter sur le ton de l'humour..@lequipe @AFPLyon La pelouse sera verte et les Stéphanois seront les bienvenus au Grand Stade, notamment pour voir gagner l'@OL ;-) #TeamOL— Gérard Collomb (@gerardcollomb)require(["twitter/widgets"]);De son côté, le maire UMP de Saint-Etienne Gaël Perdriau « prend acte » de la décision d'attribuer le numéro 42 à un siège, qui « met un terme à une polémique aussi blessante qu'inutile ».Adrien LelièvreJournaliste au Monde Yann Bouchez Le Français Bertrand Moulinet, 8e au 20 km et 12e au 50 km marche des Jeux olympiques de Londres, a été contrôlé positif à un produit dopant. L'athlète a publié, mercredi 22 avril dans la soirée, un message sur sa page Facebook dans lequel il « informe » les internautes qu'il « vien[t] d'être contrôlé positif à une substance interdite par le Code mondial antidopage, en l'espèce du FG4592 ». Le FG-4952 est un médicament stimulant la production endogène d'érythropoïétine (EPO).Sur le réseau social, le marcheur international de 28 ans ajoute :« Les gendarmes de l'OCLAESP [Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique] sont venus à mon domicile ce matin pour effectuer une perquisition. J'ai reconnu avoir fait usage de cette molécule et déclaré vouloir renoncer à l'analyse de l'échantillon B. »Un peu plus tôt dans la soirée, c'est le site spécialisé dans l'athlétisme spe15.fr qui publiait en premier l'information, en utilisant le conditionnel. Selon le site, lors de la perquisition organisée à son domicile de Font Romeu, le marcheur « aurait tenté de dissimuler une valise comprenant des produits qui vont faire l'objet d'analyses ». Il aurait par ailleurs été contrôlé positif il y a deux semaines.Connu dans le milieu de l'athlétisme pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, Bertrand Moulinet n'avait pas non plus pour habitude de mesurer ses propos lorsqu'il était interrogé sur la question du dopage.« Avec un vrai toubib, on ne te chopera jamais. »Dans un entretien au Monde, en août 2012, après ses Jeux olympiques réussis, il déclarait alors, concernant la réussite des marcheurs chinois : « Je n'ai pas envie d'insinuer qu'ils sont dopés. Mais voilà, ce pays est le fournisseur mondial des produits dopants. Il y a des substances, aujourd'hui, qui sont indétectables : tu peux aller tranquille au contrôle, tu peux même te faire une piqûre juste avant un prélèvement. »>> Lire l'entretien dans son intégralité : « Les mecs qui trichent n'ont même pas peur du contrôleur »A la question de savoir si lui-même avait fait usage de produits dopants, celui qui travaillait à l'époque à la police aux frontières répondait :« A mon petit niveau, chaque année, j'ai une crise de conscience : pourquoi ne pas en prendre pour montrer tout ce que j'ai en moi ? Mais je suis policier, je ne peux pas être du côté de la loi et de l'autre. » Quant à l'efficacité de la lutte antidopage, il semblait en douter : « C'est une blague ! Les mecs qui trichent n'ont même pas peur du contrôleur. S'ils agissent bêtement, on les attrape, mais avec un vrai toubib, on ne te chopera jamais. »Enfin, l'entretien se terminait par une conclusion sibylline, semblant relativiser la gravité du dopage : « Les gens regardent le sport parce que c'est un spectacle. Un grand chanteur bourré à la coke n'empêche pas son public d'apprécier ses chansons. »« Je garde mes commentaires »Mardi soir, Bertrand Moulinet a terminé ainsi son communiqué : « Je suis très peiné pour les personnes qui fondaient espoir en moi et qui m'ont soutenu lors de ma pratique sportive en compétition. » Contacté par Le Monde, le marcheur a indiqué : « Je garde mes commentaires pour la justice et les commissions de discipline qui vont m'entendre. Je vous en dirai plus une fois que tout sera terminé. »Sélectionné à de nombreuses reprises en équipe de France, Bertrand Moulinet, licencié à Amiens, a connu quelques années difficiles après les Jeux de Londres. Le début de 2015 avait été très encourageant, puisqu'il avait amélioré, le 8 mars, son record du 20 km marche, à Arles (1 h 19 min 18 s), deux minutes derrière son compatriote, le triple champion d'Europe Yohann Diniz (1 h 17 min 2 s).Lire aussi son portrait : Athlétisme : Bertrand Moulinet marche au-delà du raisonnableYann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.04.2015 à 22h38 • Mis à jour le23.04.2015 à 10h34 | Anthony Hernandez Les Monégasques n'ont pas réussi, mercredi 22 avril, face à la Juventus, là où les Parisiens ont également échoué, mardi, à Barcelone. Battu à l'aller (1-0) et tenu en échec au retour (0-0), Monaco ne passe pas les quarts de finale de la Ligue des champions.Le fil du match.Face à une équipe turinoise très prudente, bien regroupée en défense, Monaco a été obligé de prendre le jeu à son compte au stade Louis-II. Avec un but de retard encaissé à l'aller au Juventus Stadium, les Monégasques avaient l'impérieuse nécessité d'en inscrire à leur tour au moins un pour espérer une qualification en demi-finale, qu'ils n'ont plus atteinte depuis la saison 2003-2004 (finaliste face à Porto).La Juve défend bienMais, sans surprise, les Italiens ne se sont pas montrés gênés pour défendre. Malgré une nette domination de l'ensemble du match, l'ASM, troisième de Ligue 1, n'est pas parvenu à inscrire ce but tant espéré. Avec plus de situations dangereuses que de réelles occasions, et après l'élimination sans gloire du PSG hier à Barcelone, le club de la principauté ne sera donc pas le seul représentant français dans le dernier carré de la prestigieuse compétition européenne.Ainsi, dès la première minute, Giorgio Chiellini plongeait illicitement sur le ballon avec la main pour rattraper une glissade. L'antijeu caractérisé ne lui valait qu'un carton jaune. Cinq minutes plus tard, le milieu de terrain monégasque Geoffrey Kondogbia, intenable, manquait le cadre sur une belle demi-volée, puis voyait une autre de ses tentatives audacieuses bien captée par Gianluigi Buffon (19e). Auparavant, c'est le talentueux joueur portugais Bernardo Silva qui donnait à Monaco sa plus belle occasion : son incursion dans les cinq mètres de la Juventus était déviée in extremis en corner, et presque dans ses propres buts, par Andrea Barzagli (15e). Les joueurs de Leonardo Jardim pressaient admirablement leurs adversaires et, ainsi, l'attaquant Anthony Martial sprintait sur vingt mètres pour récupérer le ballon dans les pieds d'un défenseur turinois (33e).Pression monégasqueAlors que Monaco était, semble-t-il, privé d'un penalty qui aurait pu être sifflé à la suite d'une obstruction en pleine surface sur Kondogbia (37e), la Juventus exploitait enfin sans réussite deux pertes de ballon des locaux, Andrea Raggi et Jérémy Toulalan (43e et 44e).En deuxième période, pendant vingt minutes, Monaco imprimait un rythme fou à la rencontre. Les Turinois, asphyxiés par moment, ne rompaient pas. L'international français Patrice Evra sauvait la mise de son gardien Buffon, passé au travers sur un centre monégasque (49e). Puis, c'est Gianluigi Buffon en personne qui contrecarrait les espoirs monégasques, en sortant dans le bon timing face à Dimitar Berbatov, entré à la place de Toulalan, blessé (54e).Dès lors, Monaco ne parvenait plus à se créer d'occasions franches et multiplait les centres qui ne trouvaient que les redoutables défenseurs italiens. Large leader de Serie A, le triple champion d'Italie en titre rejoint le dernier carré en compagnie du Barça, du Bayern Munich et du Real Madrid.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 22.04.2015 à 19h04 • Mis à jour le22.04.2015 à 20h06 | Rémi Dupré Au match aller, sa science tactique avait bluffé son homologue turinois Massimiliano Allegri. Au bord de la pelouse du Juventus Stadium, Leonardo Jardim s'était époumoné pour replacer ses joueurs, attentif à chaque détail et surtout soucieux de contenir les déferlantes adverses. Battu sur la plus courte des marges (1-0), l'entraîneur portugais de l'AS Monaco était reparti de l'enceinte piémontaise avec le sentiment réconfortant de ne pas avoir hypothéqué ses chances avant les quarts de finale retour de la Ligue des champions, programmés au stade Louis-II, mercredi 22 avril. Lire aussi: Monaco-Juve : les retrouvailles des anciens « grévistes » Toulalan et Evra« On a perdu sur un penalty qui n'y est pas vraiment, avait déploré le technicien lusitanien, vivant comme une « injustice » la sentence sifflée par l'arbitre de la rencontre pour une faute commise en dehors de la surface monégasque. Tout est encore possible, on va jouer à domicile, devant nos supporteurs. On croit dans notre travail. »Plus la saison avance, plus le natif de Barcelona au Venezuela semble en passe de fendre l'armure. On le disait austère, effacé voire insipide lors de ses conférences de presse expéditives. L'épopée de l'ASM en Ligue des champions a permis au grand public de découvrir le tempérament éruptif de l'ancien entraîneur de Braga (2011-2012), de l'Olympiakos Le Pirée (2012-2013) et du Sporting Club de Lisbonne (2013-2014).« Le manque de respect d'Arsenal »Le 17 mars, sitôt la qualification pour les quarts obtenue (3-1, 0-2) face aux Londoniens d'Arsenal, le technicien de 40 ans avait jailli, furibard, dans les entrailles du stade Louis-II. Leonardo Jardim s'était départi un instant de son air de Droopy qui lui colle à la peau depuis son arrivée dans la Principauté, à l'été 2014, pointant « l'irrespect » des Gunners à l'égard de sa formation.« C'est la première fois que je vais faire un quart de finale de Ligue des champions, avait déclaré celui qui décrocha, cinq ans plus tôt, le titre de champion de deuxième division portugaise avec le SC Beira-Mar. Personne ne croyait en cela en début de compétition. Même en France ou à Monaco, personne n'y croyait. Le tirage au sort ? Ce sera comme pour les huitièmes de finale, toutes les équipes voudront tomber contre Monaco. »Son refus de serrer la main de l'icône Arsène Wenger avait alors interpellé. « Je n'ai pas serré la main d'Arsène Wenger [manageur d'Arsenal depuis 1996 et ancien coach de l'ASM entre 1987 et 1994], car il avait refusé de me serrer la main lors du match aller », s'était-il justifié, l'œil noir.La victoire (3-1) de ses joueurs à l'Emirates Stadium, le 25 février, fut son chef-d'œuvre. Depuis, l'entraîneur monégasque surfe sur ce succès en terres anglaises. A la tête d'une phalange constituée de grognards chevronnés (Ricardo Carvalho, Dimitar Berbatov, Jérémy Toulalan) et d'une escouade de pépites formées à l'académie de l'ASM (Yannick Ferreira-Carrasco, Layvin Kurzawa), Leonardo Jardim a su renverser la vapeur en Ligue 1. En septembre 2014, sa formation pataugeait à l'avant-dernière place du championnat. Actuellement juchée au troisième rang (à six points du leader lyonnais), elle vise une deuxième participation d'affilée à la phase finale de Ligue des champions, l'objectif défini par Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l'ASM depuis décembre 2011.Désigné en juin 2014 pour succéder à l'expérimenté italien Claudio Ranieri, Leonardo Jardim a longtemps ramé pour rendre son équipe compétitive. Il faut dire que ses dirigeants ne lui ont pas rendu la tâche facile. Dès sa nomination, le technicien a assisté, pantois, au virage stratégique opéré lors du mercato estival par sa direction. Ce changement de cap a été lancé avec la vente du milieu colombien James Rodriguez au Real Madrid pour un montant avoisinant 90 millions d'euros. Il s'est poursuivi avec le prêt (avec une option d'achat de 55 millions d'euros) de son compatriote Radamel Falcao à Manchester United.Revirement stratégiquePour expliquer ce revirement, le numéro 2 monégasque, Vadim Vasilyev, a agité l'argument du « fair-play financier » (FPF), en vertu duquel l'UEFA peut sanctionner les formations engagées dans les compétitions continentales si elles dépensent plus qu'elles ne gagnent. En novembre 2014, l'instance européenne a auditionné les dirigeants de l'ASM. Dans la foulée, elle a décidé de « poursuivre ses investigations concernant sept club », dont celui du Rocher.« J'avais annoncé dès l'été 2013 que le temps des grands investissements était terminé, assurait, en février, au Monde Vadim Vasilyev, qui a tout de même consenti à dépenser 16 millions d'euros cet hiver pour enrôler le Portugais Bernardo Silva. Les règles du FPF ont eu évidemment un impact à ce sujet, et cela a accéléré l'évolution du projet. Après, il faut séparer certaines opérations. La vente de James Rodriguez [vers le Real Madrid] est tout simplement le plus grand transfert de l'année [un bénéfice de près de 45 millions d'euros pour l'ASM] et l'un des plus grands de l'histoire. »D'autres événements expliquent cette inflexion de la politique de l'ASM. Plombé par un divorce à 3,3 milliards d'euros, Dmitri Rybolovlev a notamment accepté, en janvier 2014, de verser à la Ligue de football professionnel 50 millions d'euros, payables en deux fois et sur deux ans, afin que sa formation puisse bénéficier d'une dérogation et soit autorisée à conserver son siège dans la Principauté. Le manque d'attractivité commerciale du club dissuade aussi son actionnaire majoritaire de remettre la main à la poche. Lui qui s'offusque, en coulisses, de n'avoir toujours pas reçu du prince Albert II un passeport monégasque, précieux sésame qui lui permettrait de mettre ses actifs chypriotes à l'abri.Jorge Mendes en coulissesDans ce contexte sensible, Leonardo Jardim a fait preuve de souplesse et su tenir fermement la barre, appuyé par les membres de son staff technique. Sa nomination a coïncidé avec l'arrivée sur le Rocher d'une imposante diaspora portugaise, parmi laquelle figuraient ses adjoints Nelson Caldeira et Antonio Viera, le préparateur physique, Miguel Moita, et son assistant, Joao Sacramento.Derrière cette transhumance se camoufle le Lusitanien Luis Campos, proche collaborateur du puissant agent et patron de la société Gestifute Jorge Mendes (lui-même à l'origine de la venue à l'ASM de ses protégés Ricardo Carvalho, Joao Moutinho, Falcao, James Rodriguez , Elderson Uwa Echiejile et Bernardo Silva), nommé en août 2013 conseiller personnel de Vadim Vasilyev, bras droit du milliardaire Dmitri Rybolovlev. Au printemps 2014, Campos a remplacé le Transalpin Ricardo Peccini au poste de directeur technique du club. Auparavant, il avait été l'adjoint de l'entraîneur lusitanien José Mourinho, l'un des « poulains » de Jorge Mendes au Real Madrid.A l'aise dans cet environnement qui lui est si familier, Leonardo Jardim devrait poursuivre sa mission sur le Rocher la saison prochaine. Sous contrat à l'ASM jusqu'en juin 2016, l'austère quadragénaire aux cheveux ras a prouvé qu'il savait faire beaucoup avec peu. C'est exactement dans cette optique que les dirigeants monégasques avaient retenu son profil. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 22.04.2015 à 17h06 • Mis à jour le22.04.2015 à 18h48 A 22 ans, le Français Julian Alaphilippe a bien failli créer, mercredi, une sensation aussi vertigineuse que le mur de Huy. Mais il a finalement été devancé par l'Espagnol Alejandro Valverde au sommet de l'ultime et spectaculaire ascension de la Flèche wallonne, deuxième des trois classiques ardennaises, calée entre l'Amstel Gold Race remportée dimanche dernier par Michal Kwiatkowski et Liège-Bastogne-Liège, qui aura lieu dimanche prochain.Et de 3 pour Valverde / third victory for Valverde https://t.co/0FhTE1zs8I— Flèche Wallonne (@flechewallonne)require(["twitter/widgets"]);Après ses succès en 2006 et 2014, c'est la troisième fois que le leader de l'équipe Movistar remporte l'épreuve dont on disputait la 80e édition. Valverde, qui fêtera ses 35 ans samedi, en devient ainsi le co-recordman de victoires, aux côtés des Belges Eddy Merckx et Marcel Kint, et des Italiens Moreno Argentin et Davide Rebellin. Quant à Julian Alaphilippe, il est le premier Français à grimper sur le podium d'une classique ardennaise depuis la 3e place de Laurent Jalabert, déjà sur la Flèche wallonne, en 2000.Au moment où la course se dénouait, dans le dernier de ses 205 kilomètres, deux des grands favoris du jour en étaient déjà éliminés : le Belge Philippe Gilbert, vainqueur en 2011, ainsi que l'Irlandais Dan Martin avaient dû abandonner sur chute. Le Britannique Chris Froome, vainqueur du Tour de France 2013 et présent sur ces routes de Belgique qu'empruntera la 3e étape de la Grande boucle l'été prochain, est tombé, lui aussi. Touché au fessier, il a pu repartir, et termine 123e, à plus de 12 minutes de Valverde, lequel prolonge la belle série des Espagnols, vainqueurs des quatre dernières éditions de la Flèche wallonne (Rodriguez en 2012, Moreno en 2013, puis Valverde en 2014 et 2015).TOP 10 - @flechewallonne 2015 ! http://t.co/4SwilDazV0— Flèche Wallonne (@flechewallonne)require(["twitter/widgets"]);>> Le classement complet de l'édition 2015 Catherine Pacary Le rapport d'Human Rights Watch (HRW) n'y aura rien changé. Bernie Ecclestone, PDG du Formula One Group (FOG), qui gère les intérêts commerciaux de la formule 1, a confirmé, le 19 avril, la tenue d'un Grand Prix en Azerbaïdjan en 2016. La course, baptisée Grand Prix européen de Bakou, suivra un parcours de 4,3 km dans les rues de la capitale azérie, sur les bords de la Caspienne.Problème : selon le rapport de l'organisation humanitaire, l'Azerbaïdjan a accentué la répression  à l'encontre des défenseurs des droits humains, dans cette ancienne république soviétique. Plus de 33 d'entre eux – activistes politiques, journalistes, blogueurs – ont été condamnés ou emprisonnés. Et les comptes bancaires de plusieurs opposants ont été gelés. Le grand patron de la F1 a déclaré avoir lu le rapport, mais ne pas le croire vraiment. « J'ai l'impression que tout le monde est heureux. Il ne semble pas y avoir de gros problèmes. Il n'est pas question de retirer la course du calendrier », a-t-il conclu.Contactée par Le Monde, la Fédération internationale automobile n'a, quant à elle, pas souhaité réagir.Droits de l'hommePourtant, officiellement, les libertés individuelles ne laissent pas le monde de la F1 indifférent. Formula One Group a ainsi diffusé sur son site, le 16 avril juste avant le Grand Prix de Bahreïn, un communiqué dans lequel il s'engage à « respecter les droits de l'homme » dans l'organisation de ses courses. Tout un symbole : au printemps 2011, de violents affrontements avaient justement entraîné l'annulation du Grand Prix de F1 dans la monarchie sunnite.Dans son texte, Formula One Group déclare, en outre, « concentrer ses efforts » dans les secteurs qui sont sous son « influence directe », en prenant « des mesures appropriées pour surveiller les impacts potentiels [de ses activités] sur les droits de l'homme ». Ces « impacts » peuvent être « le résultat de nos relations d'affaires », précise la FOG, ce qui inclut « nos fournisseurs et promoteurs ». Avec l'organisation du Grand Prix d'Azerbaïdjan, Bernie Ecclestone ne fait qu'entériner une décision prise en 2014 pour remplacer le Grand Prix de Corée du Sud. « Je ne souhaite pas que nous retournions en Corée. Les organisateurs ont fait un bon travail mais ils n'ont pas achevé tout ce qu'ils s'étaient engagés à bâtir », avait-il alors justifié. « Je suis ravi d'annoncer officiellement que nous avons signé un contrat pour faire venir la F1 à Bakou en 2016 », assurait, pour sa part, le ministre de la jeunesse et des sports, Azad Rahimov. Qui ajoutait :« C'est un nouveau chapitre très significatif dans nos succès à répétition pour attirer les plus grands événements sportifs du monde dans notre pays. » Jeux européensLa formule 1 n'est d'ailleurs pas le seul sport séduit par Bakou. Les championnats d'Europe de judo s'y tiendront ainsi du 25 au 28 juin, en lieu et place de Glasgow.  Lire aussi : Pourquoi l’Euro de judo ne passera pas par GlasgowSurtout, la première édition des Jeux européens qui doivent aussi se dérouler en Azerbaïdjan du 12 au 28 juin, révolte les organisations de défense des droits de l'homme et l'opposition politique azerbaïdjanaise. Ces dernières  entendent mobiliser le plus possible à l'étranger pour empêcher la tenue de la compétion. Catherine PacaryJournaliste au Monde 10.04.2015 à 16h43 • Mis à jour le10.04.2015 à 17h46 Fédération française de rugby (FFR) cherche entraîneur. La FFR a officiellement lancé vendredi 10 avril un appel à candidatures pour le poste de manageur de l'équipe de France. L'heureux élu prendra la succession de Philippe Saint-André au lendemain de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.Quiconque souhaite devenir le nouvel entraîneur des Bleus devra postuler « par lettre recommandée avec accusé de réception avant le samedi 25 avril ». Chaque missive devra comporter une « lettre de motivation » indiquant un « projet de jeu » et un « projet de staff technique » pour le XV de France. Cet appel à candidatures fait suite à la première réunion de la commission chargée de désigner le successeur de Philippe Saint-André à la tête du XV de France, rassemblée vendredi au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne).Décision attendue entre le 15 et le 31 maiChapeauté par le président de la FFR, Pierre Camou, ce groupe de travail comprend également les vice-présidents Serge Blanco et Jean Dunyach, le directeur technique national Didier Retière, Jo Maso (ancien manageur du XV de France, désormais responsable de la communication à la FFR), Jean-Claude Skrela (ex-sélectionneur du XV de France et actuel manageur de l'équipe de France de rugby à VII), ainsi que Jean-Pierre Lux (membre du comité directeur et du bureau fédéral de la FFR).La commission a donc opté pour un processus ouvert alors qu'il était plutôt prévu qu'elle élabore une liste resserrée de profils susceptibles d'être intéressés par la fonction.« Il a été décidé collégialement qu’il fallait tirer les leçons du passé, ne plus cibler trois ou quatre entraîneurs, les auditionner, mais ouvrir au plus grand nombre puisque l’équipe de France appartient à tout le monde, a expliqué Jo Maso. Ensuite, nous regarderons les projets de chacun, nous les auditionnerons et à partir de là, nous déciderons démocratiquement. »>> Lire aussi : Philippe Saint-André, un sélectionneur dans la mêléeParmi les possibilités qui reviennent le plus souvent, plusieurs anciens internationaux français : Raphaël Ibanez, actuel manageur de l'Union Bordeaux-Bègles ; Fabien Pelous, manageur de l'équipe de France des moins de 20 ans et recordman du nombre de sélections avec les Bleus (118 entre 1995 et 2007) ; ou encore Fabien Galthié, ancien entraîneur de Montpellier mis à pied à la fin de l'année 2014. Un autre nom est également revenu dans les débats : celui de Guy Novès. Sollicité en 2011 lorsqu'il s'agissait de succéder à Marc Lièvremont à la tête des Bleus, l'entraîneur tutélaire du Stade toulousain avait à l'époque refusé le poste. Attendue entre le 15 et le 31 mai après une série d'auditions, l'annonce du successeur de Philippe Saint-André coupera court à toutes ces conjectures dans un mois. Catherine Pacary et Yann Bouchez Ils seront quelque 50 000, dont une très large majorité d'amateurs, à s'élancer, dimanche 12 avril, pour courir le marathon de Paris. Soit 42,195 kilomètres à parcourir, pas forcément dans les meilleures conditions puisque, vendredi 10 avril, la capitale connaît son troisième pic de pollution d'affilée, selon Airparif, chargé de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France.Depuis le début de l'année, la capitale a connu quatre alertes et dépassé dix fois le seuil d'alerte. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a enjoint, jeudi 9 avril, les responsables politiques à prendre les mesures nécessaires et envisageait de demander que soit instaurée, samedi, la circulation alternée dans sa ville, comme cela s'est produit lundi 23 mars. La ministre de l'environnement Ségolène Royal a aussitôt répondu qu'il n'en était pas question « pour l'instant ». Cette mesure est de toute façon prévue en cas de dépassement prévisible du seuil d'information au quatrième jour d'un épisode de pollution.Lire aussi : Pollution : la circulation alternée, en vigueur lundi, n'est pas reconduite mardiEntre air irrespirable et polémique politicienne, qu'en pensent les premiers concernés, à savoir les marathoniens ? Ont-ils peur pour leur santé ? Envisagent-ils de ne pas participer ? Louis-Marie, 30 ans : « Ne pas y aller,  je n'y pense même pas ! »Louis-Marie Poitou, 30 ans dans dix jours, n'envisage pas un seul instant de ne pas prendre le départ. Habitant Colombes, dans les Hauts-de-Seine, il travaille pour Action contre la faim et court pour cette ONG. Alors, « ne pas y aller, je n'y pense même pas. En plus, c'est mon premier marathon ! J'espère juste que les meilleures conditions seront réunies pour le bon déroulement de cette compétition mythique. Je regarde la météo attentivement pour voir si ça se lève. Je guette les prévisions sur les sites. C'est ma seule préoccupation. »Mais ne craint-il pas pour sa santé ? « La qualité de l'air est importante en toute situation. Pas seulement au moment du marathon. Je ne veux pas faire de mon cas particulier un cas général, mais là je vais courir pour ceux qui m'ont soutenu et pour mon association. Je me suis décidé tardivement, en novembre. Il n'y avait plus de dossards classiques. Soit je devais passer par un tour operator, soit par une association. Action contre la faim, cela me convient. » Encore fallait-il réunir les 800 euros demandés, avec le soutien de ses proches. « C'est un mode de collecte très développé à l'étranger », souligne-t-il. « Malheureusement, le marathon arrive au moment où il y a un pic de pollution. » Quant aux politiques, il a bien regardé les échanges de tweets entre Ségolène Royal et Anne Hidalgo, mais sans plus. Il s'engage autrement, en courant. Philippe, 41 ans, « Au-delà du marathon, c'est un problème qui doit être traité à l'échelle européenne »Cadre dans une banque, Philippe Boudard court simplement pour maintenir son équilibre, tant physique que psychologique. A 41 ans, il s'y est mis sérieusement depuis cinq ans et a participé à son premier marathon l'an dernier. La semaine précédant l'édition de 2014, Paris avait déjà connu une grave alerte à la pollution.Lire également : Faut-il interdire le Marathon de Paris ?Philippe ne s'en souvient pas particulièrement. Trop concentré peut-être sur son entraînement, surtout au cours des trois derniers mois, qu'il suit exclusivement à Paris, où il habite. Cependant, « je n'ai jamais couru pendant les pics de pollution, estime-t-il. Il m'est arrivé une fois de reporter une course au lendemain. Sinon, je sors quand même. » Et que ressent-il ?  « Je n'ai pas de gêne physique sur le moment, mais je me dis que, sur le long terme, cela n'est pas très bon pour ma santé. » Père de deux enfants, il aimerait que les politiques se saisissent du sujet, sans polémiquer. « Ils sont les rares à pouvoir agir, dit-il. Je n'ai pas lu d'étude sur ce qui serait le plus efficace. On a demandé à certaines entreprises de moins polluer, on a aussi parlé de l'épandage dans les champs et des pollutions qui viennent d'autres pays... Au-delà de Paris et du marathon, c'est un problème qui doit être traité à l'échelle européenne. Je ne sais ni quand ni comment, mais cela ne se résoudra pas de façon autonome. »Patrick Olson, 43 ans : « Une alerte pollution ? Je n'y ai pas fait attention »Patrick Olson, 43 ans, directeur général d'une société européenne, ne se souvient pas non plus du pic de pollution de l'an dernier, pour sa première participation. « Une alerte pollution ? Je n'y ai pas fait attention.  Non. On se prépare tellement de mois à l'avance... On a juste envie d'aller jusqu'au bout, quitte à se faire mal. Le principe de la première fois, c'est de finir. » Il s'entraîne à Paris, exclusivement : « Voir des arbres tout le temps, ce n'est pas rigolo », dit-il à moitié sérieusement. « Mais je cours vers 5 heures du matin, environ une heure à chaque fois. A cette heure-là, l'air est frais ! » Selon lui, si courir lors des pics de pollution procure une gêne, c'est surtout au niveau de « l'odeur, peut-être l'envie de tousser. » Aujourd'hui, il va aller récupérer son dossard au salon du running, nouveau partenaire de la course. Et surveiller la météo ! Christophe Montret, 39 ans : « Je n'ai rien ressenti de particulier, honnêtement »Christophe Montret, cadre de 39 ans, participe au Marathon de Paris pour la première fois. Mais il a déjà couru ceux de Toulouse et des Alpes-Maritimes, entre Nice et Cannes. Dimanche, il a un objecif, il voudrait « descendre sous les trois heures. Oui, je suis au courant de la pollution, mais pour moi, cela ne change rien. Je n'ai jamais envisagé de ne pas y aller. Parce que c'est quelque chose que l'on prépare depuis un certain temps. En général, il y a beaucoup de préparation. Je suis un entraînement qui me fait dire que ce n'est pas la pollution qui peut porter atteinte à ma santé. Mais je n'ai jamais couru lors de pics de pollution importants. » Et si cela devait arriver, « tant pis ! »  A Toulouse, où il vit, « nous avons aussi de la pollution, en été. Je ne me suis jamais arrêté de courir pour autant. Et je n'ai rien ressenti de particulier, honnêtement. Je n'ai peut-être jamais été soumis à des conditions de pollution intensive. En compétition, dimanche, si c'est le cas, ce sera la première fois. » En maillot bleu et dossard 51-52, il arrive samedi à Paris. En train.  Yohan Durand, 29 ans : « La pollution peut avoir une influence sur la course »Yohan Durand, 29 ans, est plus qu'un amateur. Coureur de fond sur 1 500 et 5 000 mètres, il est membre du Bergerac Athlétique Club et de l'équipe de France d'athlétisme. « La pollution, c'est quelque chose que je ne connais pas vraiment, reconnaît-il. J'habite en Dordogne et je me suis entraîné du côté du bassin d'Arcachon pour le marathon de Paris. Mais c'est quelque chose qui peut avoir une influence sur la course. » Avant cette première parisienne, il a terminé 43e des championnats du monde de semi-marathon en 2010 en Chine, à Nanning, une ville plutôt...polluée. « J'avais réalisé une performance moyenne, mais c'était plus lié à l'hydrométrie, même si je me souviens qu'il y avait un nuage bas à cause de la pollution. Sur le moment, c'est plus la météo qui m'avait gêné. Pour Paris, on m'a dit que les tunnels étaient les endroits où il y avait le plus de vapeurs de pots d'échappement et où on ressentait le plus la pollution », se souvient-il. Mais « honnêtement, la pollution c'est pas l'élément central avant d'aborder le marathon, il y a d'abord la météo, la forme pendant la course, les ravitaillements à bien gérer... Même si la pollution peut avoir des effets sur la santé en général. De plus, ce n'est pas un facteur sur lequel, en tant, que coureur je peux avoir une influence. » Qu'attend-il de cette première participation ? « Prendre un peu d'expérience », et pourquoi pas se qualifier pour les Mondiaux d'athlétisme de Pékin en août. « Là aussi, il faudra se poser la question de la pollution. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteCatherine PacaryJournaliste au Monde Rémi Dupré Le joli triplé inscrit par Zlatan Ibrahimovic, mercredi 8 avril, lors de la victoire (4-1) du Paris-Saint-Germain contre Saint-Etienne en demi-finale de Coupe de France, n'aura pas suscité la clémence des membres de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Réunie en conclave jeudi 9 avril en fin de journée, ils ont décidé d'infliger quatre matchs de suspension ferme à l'attaquant suédois après ses dérapages verbaux lors de la défaite de son club (3-2) à Bordeaux, dimanche 15 mars, lors de la 29e journée.Il ne rejouera en championnat que le 9 mai pour la réception de Guingamp au Parc des Princes, lors de la 36e journée. Dans le meilleur des cas, il lui restera alors quatre rencontres de Ligue 1, la finale de la Coupe de France (le 30 mai contre Auxerre), et quatre matchs de Ligue des champions à disputer, si d'aventure les Parisiens se hissaient jusqu'à la dernière marche, le 6 juin à Berlin. La suspension prenant effet mardi 14 avril, le PSG pourra compter sur son buteur pour la finale de la Coupe de la Ligue, samedi, face à Bastia, mais Laurent Blanc devra se passer de ses services à Nice le 18 avril, face à Lille le 25 avril, contre Metz le 28 avril et à Nantes le 2 mai. Egalemùent suspendu en Ligue des champions après son carton rouge face à Chelsea, Ibrahimovic manquera également le match aller des quarts de finales contre le FC Barcelone, mercredi 15 avril, au Parc des Princes.SANCTION EXEMPLAIREDans son rapport, la commission de discipline avait relevé des « propos injurieux » de Zlatan Ibrahimovic à l'encontre de l'arbitre et du quatrième arbitre de la rencontre Johan Hamel. L'arbitre central du match Lionel Jaffredo avait provoqué l'ire du titan scandinave en ne sifflant pas un coup franc indirect dans la surface bordelaise à la suite d'une passe en retrait captée avec les mains par le gardien des Girondins Cédric Carrasso.Sur le chemin des vestiaires, le natif de Malmö avait lâché en anglais devant les caméras : « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG, nous sommes trop bons pour vous, vous devriez vous estimer heureux de nous voir à la télévision. » Une saillie qui allait rapidement susciter une vague – parfois surjouée – d'indignation. Le lendemain, le buteur parisien s'était excusé dans un message vidéo diffusé par son club, assurait qu'il ne parlait « que de football. » Le président de la commission, Sébastien Deneux, a estimé qu'il s'agisait de « propos grossiers et injurieux à l'endroit du corps arbitral ».  Lire aussi : Zlatan et la Ligue 1, l'amour vacheLe deuxième meilleur buteur de l'histoire du PSG (102 réalisations, soit à sept buts du record du Portugais Pedro Miguel Pauleta) ne s'était pas déplacé au siège de la LFP. Il était représenté par l'avocat du club parisien François Klein. Pour affiner leur jugement, les membres de la commission de discipline ont notamment revisionné la séquence d'après-match diffusée par Canal+. UN CALENDRIER LÉGER EN AVRILContrairement à ses coéquipiers, il bénéficiera d'un calendrier plutôt léger en ce mois d'avril et devrait un temps regagner ses pénates en Suède pour une partie de pêche. Suspendu lors du quart de finale aller de Ligue des champion contre le FC Barcelone à la suite de son carton rouge récolté au tour précédent face à Chelsea, Zlatan Ibrahimovic fera un premier retour au Camp Nou pour la manche retour, mardi 21 avril.En compagnie du « Pitbull » hollandais Edgar Davis, le Suédois détient actuellement le record de cartons rouges (quatre) écopés en Ligue des champions. Depuis son arrivée en Ligue 1, en août 2012, « Ibra » a écopé de quinze cartons jaunes et d'un seul rouge. A titre de comparaison, son partenaire italien Marco Verratti a, lui, écopé de trente et un cartons jaunes et d'un rouge depuis trois saisons.AVENIR EN POINTILLÉCette sanction exemplaire relance le débat sur l'avenir en pointillé de l'attaquant scandinave au PSG. Lié officiellement au club jusqu'à l'été 2016, « Ibra » honorera-t-il sa dernière année de contrat dans la capitale alors qu'il entend participer à l'Euro 2016 – organisé dans l'Hexagone – avec son équipe nationale ? Selon le journal suédois Aftonbladet, il viendrait de faire une demande de visa permanent aux Etats-Unis. Pour rejoindre la lucrative Major League Soccer ? « Zlatan ne sera pas un joueur de banc de touche, qui peut entrer en cours de jeu, aider l'équipe dans le vestiaire, etc. Zlatan, ou il est le joueur de l'équipe, ou il n'est rien. Pour moi, il peut continuer encore huit ans, car il a une telle hygiène de vie », confiait récemment à L'Equipe son agent Mino Raiola.« S'il y a un transfert, ça veut dire que le PSG doit collaborer à un transfert. Ce qui m'amène à dire : pratiquement, non ! Aujourd'hui, il est encore le joueur le plus important du projet PSG. Il est où, son remplaçant ? Il est où, le nouveau Zlatan ? questionnait-il. C'est impossible à trouver aujourd'hui et le PSG le sait. Zlatan est unique, vous n'avez qu'un joueur au monde qui mesure 1,96 m, avec la technique de Messi, le caractère de Muhammad Ali, la force de Mike Tyson… » Un profil unique dont le club parisien aura clairement besoin pour boucler cette fin de saison aux allures de véritable marathon.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez Jour de foule devant l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). La formule est un brin excessive mais les discrets locaux de l'Agence, dans le très chic 7e arrondissement de Paris, avaient rarement été le théâtre d'un tel rassemblement de journalistes. Jeudi 9 avril, en milieu de matinée, ils étaient bien une grosse dizaine  à attendre, bien moins nombreux certes que la veille pour assister à la victoire du PSG en demi-finale de la Coupe de la Ligue, face à Saint-Etienne (4-1), mais tout de même.Il faut dire que ce n'est pas Zlatan Ibrahimovic qui est convoqué mais sa consoeur du Paris-Saint-Germain, Laure Boulleau, sous le coup d'une procédure disciplinaire pour trois manquements aux règles antidopage. La joueuse de l'équipe de France s'est présentée devant le collège de l'AFLD, accompagnée de ses avocats Alexis Gramblat et Guillaume Tapie. Il n'est pas difficile d'imaginer que la jeune femme de 28 ans aurait préféré préparer autrement le match amical avec les Bleus de ce soir face au Canada. Mais contrairement à Zlatan - qui se fera représenter ce soir à une autre audience très attendue devant la commission de discipline de la Ligue après ses insultes contre l'arbitre du match à Bordeaux -, Laure Boulleau est bien présente, en tenue de ville, pour assister à l'audience fixée par l'AFLD, malgré ce calendrier peu favorable.« L'AFLD s'est montrée intransigeante »Avec ses avocats, la joueuse a demandé à ce que l'audience soit publique, un cas extrêmement rare. L'AFLD, comme les athlètes mis en cause, préfèrent souvent la discrétion. Le cycliste Christophe Bassons, héraut de la lutte antidopage, est le dernier, le 11 avril 2013, à s'être exprimé publiquement devant les membres du collège de l'AFLD.Lire l'article : Dopage : Christophe Bassons blanchi par l'AFLDCette fois-ci, Me Alexis Gramblat est bien décidé à se servir de la publicité des débats pour souligner les carences de l'Agence. « L'AFLD s'est montrée jusqu'à présent intransigeante, expliquait-il déjà au Monde, le 12 mars. C'est bien qu'elle réponde devant tout le monde de ses propres erreurs et que chacun puisse juger de la façon dont sont organisés les contrôles antidopage en France. »Il faut pourtant, en ce jeudi matin, d'abord écouter Patrick Sassoust, procureur général de l'Agence, résumer l'affaire devant les huit autre membres du collège, tous des hommes. Méthodiquement, M. Sassoust rappelle les faits avec précision. Inscrite dans le « groupe cible » (comprendre des sportifs de haut-niveau) de l'AFLD depuis le début de l'année 2012, et systématiquement reconduite depuis, la sportive doit indiquer, chaque jour de l'année, un créneau d'une heure, entre 6 heures et 21 heures, avec un lieu précis où elle peut être contrôlée de manière inopinée. Trois manquements, et c'est la sanction.Il est reproché à Laure Boulleau deux contrôles manqués et un défaut de remplissage du logiciel ADAMS, entre mars 2013 et juin 2014. Le 10 juin 2014, date de son second et dernier contrôle manqué, la joueuse était en Guyane, en tournée avec les Bleues, et avait oublié de l'indiquer dans le logiciel ADAMS, où elle remplit son emploi du temps. La Fédération française de football (FFF) a décidé de blanchir la joueuse, notamment en raison des circonstances du dernier « no show ». L'AFLD en a décidé autrement et s'est emparée du dossier. La joueuse risque une suspension, généralement d'un an dans ce type de dossier.« Tous les sportifs ne sont pas des Zlatan »Après cet exposé des faits, la parole est donné à Me Gramblat, qui ne se prive pas d'en user. « Notre intention n'est pas de remettre en cause les obligations de localisation, on sait que c'est le seul moyen de lutter contre le dopage », tient-il d'abord à préciser, au début d'un monologue qui durera plus d'une demi-heure. Il s'agit d'abord de déminer la place. Mais l'attaque qui suit n'en est pas moins violente.Après avoir souligné que « tous les sportifs ne sont pas des Zlatan avec des aréopages d'agents pour remplir leur planning », l'avocat ajoute un peu maladroitement qu' « en d'autres lieux, pas très loin d'ici (l'Assemblée nationale n'est distante que de quelques centaines de mètres), on a entendu parler d'une maladie, la phobie administrative ».Sentant peut-être que ce terrain est glissant, même pour prouver la « bonne foi » de sa cliente, il préfère en venir rapidement à ses principaux arguments : « Lorsque la bonne foi n'est pas reconnue, on fait du droit. Et là, on remarque que l'AFLD n'est pas aussi intransigeante qu'elle demande de l'être aux sportifs. »Selon lui, l'Agence n'aurait pas dû se saisir du dossier après la décision de la FFF : « L'AFLD aurait pu faire sagement et honorablement amende honorable. Mais non. » Et Me Gramblat de conclure : « Nous demandons à l'Agence d'avoir l'honnêteté et l'humilité de reconnaître ses erreurs. »Les erreurs de l'Agence ? Elles sont nombreuses, d'après l'avocat. Selon lui, les deux préleveurs impliqués dans les deux contrôles manqués ne présentent pas « un agrément valable ». Absence de déclaration d'intérêts, formation initiale non respectée, les griefs égrénés entraînent « une nullité en chaîne », estime l'avocat.Dans un remake juridique de l'arroseur arrosé, l'avocat reproche à l'AFLD son manque de rigueur administrative. Face à ces accusations, les huit membres du Collège encaissent, comme des élèves à qui l'on ferait la leçon. On jurerait poindre de l'agacement chez certains d'entre eux, mais l'ambiance reste feutrée dans la grande pièce. Autre argument avancée par l'avocat et qui a le mérite cette fois de ne pas remettre en cause le fonctionnement de l'AFLD : avec le nouveau code mondial antidopage, depuis le 1er janvier 2015, les trois manquements aux règles antidopage doivent avoir lieu en l'espace de douze mois, et non dix-huit, pour pouvoir être sanctionnés. Or les manquements de Laure Boulleau s'étendent de mars 2013 à juin 2014, soit quinze mois. « Mme Boulleau ne saurait être sanctionnée car l'infraction n'est pas constituée », estime Me Gramblat.« Vous pensez la même chose de l'Agence que Zlatan de notre pays ? »Un brin taquin, Guy Joly, le premier président du collège, s'autorise une première question, une fois l'exposé de Me Grambat terminé. « Si j'ai bien compris, vous pensez la même chose de l'Agence que Zlatan de notre pays ? », fait-il mine de s'interroger, un brin taquin.Réponse de l'avocat : « Je n'ai pas employé les mêmes mots. »Pour ceux qui n'aurait pas compris la référence, précisons que l'attaquant suédois du PSG, dont le cas sera étudié jeudi soir par la commission de discipline de la Ligue, encourt plusieurs matchs de suspension pour des propos injurieux tenus à l'encontre d'un arbitre à l'issue de la rencontre de Ligue 1 face à Bordeaux, le 15 mars. Une tirade véhémente lors de laquelle Zlatan Ibrahimovic avait qualifié la France de « pays de merde ».Invitée à s'exprimer devant le Collège, Laure Boulleau se fait aussi timide que son avocat a été disert. « Je suis pour la lutte contre le dopage. Mes erreurs je les regrette, je ne suis pas en guerre… Emotionnellement, ce n'est pas facile de m'exprimer devant vous. » Et la joueuse d'ajouter : « Je pense que je suis beaucoup plus attentive. Je pense que j'ai beaucoup plus conscience » de l'importance des règles de localisation.« - Est-ce que quand on est internationale, on a quelqu'un pour nous aider (sous-entendu à remplir le logiciel de localisation) ?, demande Guy Joly.- Non.- Le médecin du PSG et de l'équipe de France ne vous ont jamais sensibilisée à cette question, notamment celle du troisième manquement ? , insiste un autre membre du Collège, Paul-André Tramier, ancien président de la Fédération française de badminton (1997-2013) et administrateur du Comité national olympique et sportif français.- Jamais », assure la joueuse.Laure Boulleau finit par concéder que son club comme l'encadrement des Bleues sont désormais plus attentifs à la question de la localisation, qui concerne une grosse poignée de footballeuses en France. En fond, transparaît le sujet de la récente professionnalisation du football féminin et des nouvelles exigences qui accompagnent cette évolution. Où l'on s'aperçoit que la découverte du professionalisme, encore récente dans le football féminin en France, n'est pas exempte de contraintes bien réelles. Mais le sujet ne sera pas abordé.Décision dans « 3 à 4 semaines »Est-ce parce qu'elle pensait que cela n'émouvrait pas ses interlocuteurs ? Ou parce qu'elle était trop intimidée ? Laure Boulleau n'a même pas évoqué le fait qu'une éventuelle suspension lui ferait rater la prochaine Coupe du monde, organisée du 6 juin au 5 juillet au Canada.Le Collège de l'AFLD a indiqué que sa décision serait connue d'ici « 3 à 4 semaines ». Une chose est donc d'ores et déjà sûre : Laure Boulleau pourra participer aux demi-finales de la Ligue des champions avec le PSG, face à Wolfsburg, les 18 et 25 avril.Lire l'article : Ligue des champions : le PSG en demi-finale (chez les filles)A l'heure de conclure l'audience, Guy Joly s'est rappelé avec un malin plaisir des conseils avisés qu'il a un jour reçus. « Un vieil avocat me disait : ''Le meilleur moyen de convaincre un tribunal, c'est de le séduire, de lui faire la cour.'' Nous vous dirons si vous avez été convaincants, si vous nous avez séduits. Mais rassurez-vous, nous nous prononcerons en droit. »Fallait-il y déceler une pique mouchetée à Me Gramblat ? Peut-être. La dernière phrase n'est en tout cas pas la moins importante, car il n'est pas sûr que les membres du collège aient vraiment été séduits par le recadrage musclé proposé par l'avocat de la joueuse. Si la décision de l'AFLD ne leur convenait pas, les défenseurs de Laure Boulleau porteront l'affaire devant le Conseil d'Etat.Dans l'assistance, un spectateur un peu particulier a suivi les débats avec grand intérêt dans l'espace restreint réservé au public. Il s'agit de Loïc Korval. Le judoka, champion d'Europe des moins de 66 kilos, un temps suspendu pour trois manquements aux obligations de localisation puis finalement relaxé, mardi, par sa Fédération, est lui aussi sous le coup d'une procédure disciplinaire de l'AFLD et devrait être auditionné courant mai.Lire le post de blog : Loïc Korval : « C’est une grande victoire pour moi »Depuis « le début de l'année », Loïc Korval a un nouvel avocat, qui a constaté des failles chez les préleveurs venus contrôler l'athlète. Son défenseur s'appelle Me Gramblat.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 09.04.2015 à 15h18 • Mis à jour le09.04.2015 à 16h06 Ce devait être la récompense d'une belle saison pour Philippe Kalt. Le 20 mars, ce natif de Colmar (Alsace) était désigné par la Fédération Française de Football (FFF) comme le quatrième arbitre de la finale de la Coupe de la Ligue, qui opposera samedi soir au Stade de France le Paris Saint-Germain au Sporting Club de Bastia. Une manière de féliciter l'homme en noir pour ses bons et loyaux services dans le métier.A 46 ans, Philippe Kalt est l'un des arbitres les plus expérimentés de l'Hexagone. Depuis 1995, il figure parmi les membres de Fédéral 1 (F1), l'équivalent de la première division des arbitres. Si bien que son nom est familier aux oreilles des mordus du ballon rond, qui l'ont vu traîner son sifflet et ses cartons sur les pelouses de France depuis deux décennies. Lors de ses années phares, entre 2009 et 2011, l'homme a même officié en Ligue des champions. La consécration pour les arbitres européens.PHILIPPE KALT JOUE DES COUDESMais l'honorable carrière de Philippe Kalt pourrait s'arrêter aussi net qu'un coup de sifflet : la faute à un vilain geste. Dimanche 5 avril, les Girondins de Bordeaux accueillaient le RC Lens à l'occasion de la 31e journée de Ligue 1. Une rencontre sans tension au cours de laquelle l'arbitre s'oublia l'espace d'une seconde. Tandis que le joueur du RC Lens Adamo Coulibaly, en colère, réclamait une faute non sifflée, Philippe Kalt lui assena un coup de coude afin de l'écarter de son champ de vision. Une réaction étrange, les arbitres étant plus souvent habitués à sanctionner les footballeurs avec des cartons après avoir été bousculés par des joueurs, comme le défenseur parisien Thiago Silva en fit les frais en 2013.Quelques jours après la rencontre, Adamo Coulibaly s'était ému de la réaction violente de l'arbitre dans le journal l'Equipe : « Sur le moment,  je ne me suis pas senti agressé mais, après, en regardant les images, je me dis que c'est un geste volontaire agressif », avait-il lancé. Et de préciser avec mordant : « Moi, si je l'avais fait à l'arbitre, j'aurais pris quinze, vingt matchs, un an de suspension ! » UNE RETRAITE ANTICIPÉE ?Alors que la polémique enflait, la punition de la direction technique de l'arbitrage (DTA) dirigée par Pascal Garibian n'a pas tardé à tomber : Philippe Kalt sera privé de finale de la Coupe de la Ligue ! Ironie de l'histoire, cette affaire intervient au beau milieu d'une autre tempête (dans un verre d'eau) dont le monde du football a le secret. Jeudi 9 avril, Zlatan Ibrahimovic pourrait écoper de plusieurs matchs de suspension de la part de la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Une décision très attendue. Lors de la rencontre Bordeaux-PSG du 15 mars, l'attaquant du club de la capitale avait tenu des propos peu amènes envers l'arbitre du match, Lionel Jaffredo, et la France, ce « pays de merde ! »A l'image du géant suédois qui avait fait amende honorable après sa saillie médiatique, Philippe Kalt a envoyé une lettre d'excuses au Racing Club de Lens. Mais cela n'a pas suffi pour qu'on lui passe l'éponge. Il encourt également une sanction de trois mois qui l'enverrait prématurément à la retraite. Philippe Kalt fêtera en effet ses 47 bougies au mois d'août. Atteint par la limite d'âge des arbitres, il devra raccrocher le sifflet et les crampons à la fin de la saison, et ce quelle que soit la décision de la DTA. Adrien Lelièvre Catherine Pacary Emporter une « goutte d'eau » Wise Pack avec soi plutôt qu'une encombrante bouteille pendant le marathon de Paris. C'est une des innovations sélectionnées par la Ville de Paris et l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) pour intégrer le Tremplin, premier « incubateur » de 17 start-up uniquement dévolu au sport.Parce que « pour assumer son rôle de ville sportive, Paris doit avoir de grands événements, comme l'Euro 2016, le Mondial ou le marathon de Paris. Il lui faut aussi de grands clubs – qu'elle a – et des lieux : ce sont l'Insep, l'Arena Paris Bercy [en rénovation]. Et puis il lui faut des projets, où s'inventent les solutions de demain, pour la billetterie comme pour l'activité sportive. A l'heure de candidatures peut-être plus importantes, Paris doit être à la hauteur. » Ainsi l'adjoint aux sports à la mairie de Paris,  Jean-François Martins, a-t-il introduit, jeudi 8 avril, les projets sélectionnés, parmi la centaine qui avaient répondu à l'appel lancé par la municipalité. 2 minutes trente secondesModernisme oblige, les dirigeants n'avaient que 2 minutes et trente secondes pour se présenter. Exercice remporté, à l'applaudimètre, par E-cotiz  inventeur d'un outil de gestion en ligne des cotisations, idéal pour les dirigeants de petits clubs, pas toujours formés à la comptabilité. Rappelons que les cotisations représentent 60 % de leurs ressources et sont encore payées à 65 % par chèque. Ainsi, selon une étude réalisées auprès de 5 000 associations, celles-ci gagnent en moyenne treize journées travaillées par an en utilisant E-cotiz. « C'est génial », entendait-on dans la salle. Sur le même créneau, l'application SportEasy, pour ordi, iPhone et Android, regroupe tous les éléments dont a besoin une équipe de sport amateur dans sa gestion quotidienne.Autre trouvaille plébiscitée par le parterre d'investisseurs et d'entrepreneurs réunis pour l'occasion, les doses hydratantes et énergétiques Wise Pack, entèrement naturelles et comestibles, alternatives aux contenants en plastique et aux gels d'efforts polluants. Moins représentées, les grosses structures ont des problèmes spécifiques, comme la billetterie, essentielle tant pour le club que pour les spectateurs. Pour elles, Tech'4'Team optimise, grâce à un algorithme, le prix des billets et Seaters propose aux organisateurs d'événements de maximiser leur taux d'occupation sans surbooking.  Le coach « qui vous engueule »Plusieurs idées ciblent un sport spécifique. Ainsi, à la veille du paris-Roubaix, la pédale connectée de Connected Cycle permet au cycliste d'être géolocalisé à tout instant. Pour les golfeurs, eGull invente la première carte à mémoire pour noter ses scores. Promis à un large écho en cette saison, YoFitness propose à chacun, chez soi, un programme sportif personnalisé selon une dizaines de critères, parmi lesquels l'humeur du coach, sympa ou « qui vous engueule ». Gymlib' propose, lui, la salle de sport en libre service grâce à la récupération et à la remise sur le marché des abonnements non utilisés (65 % de ceux qui s'abonnent abandonnent en cours de route)...Pour ne pas abandonner, justement, et parce que tout effort mérite réconfort, le site Running Heroes encourage les coureurs en leur faisant profiter d'offres commerciales privilégiées au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Dans la même perspective, LSee met la nutrition personnalisée à la portée de tous et l'adapte au métabolisme de chacun. Les hubs informatiques sont un autre grand domaine de recherche, qui relient entre eux tous les membres de « l'écosystème sportif ». Parmi eux, la plateforme Fosburit permet de trouver des financements par le biais d'un crowfunding ciblé ; Goaleo cherche seulement à être un lieu de rencontres et de mise en commun d'informations. En marge de cette catégorie, intéressant tant les pratiquants que les encadrants, Sportagraph redonne sa place à la photographie, redevenue indispensable à l'heure du mobile et des réseaux sociaux.Stade Jean-Bouin dans un anDans le sport, il y a un avant, un pendant et un après. Dans la catégorie « on refait le match », Mojjo fournit aux tennismen amateurs les vidéos et les statistiques de leur match. Pour analyser en toute quiétude les actions et les améliorer. En direction du milieu professionnel, Footvision offre une représentation modélisée du football et Mac-Lloyd Sport modernise la récupération de données vidéos afin d'étudier le mouvement des footballeurs sur le terrain. Les équipes de l'OL et du Racing sont ainsi équipés de leurs capteursAccueillies pour l'instant dans des locaux provisoires au 152 boulevard McDonald (19e), ces 17 entreprises innovantes de moins de cinq ans, sont appelées à investir, en mars 2016, l'emblématique stade Jean-Bouin, dans le 16e. Un quartier idéal dans sa fonctionalité puisqu'il concentre déjà le pôle le plus dynamique de la capitale, avec le Parc des Princes, Roland-Garros, le stade Pierre de Coubertin, les hippodromes d'Auteuil et de Longchamp...Catherine PacaryJournaliste au Monde 08.04.2015 à 15h19 • Mis à jour le08.04.2015 à 15h43 Le Gabon accueillera l'édition 2017 de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2017), a annoncé mercredi au Caire le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou.Le Gabon l'a emporté face à deux autres pays candidats, l'Algérie et le Ghana, pour organiser cette 31e édition de la CAN, qui devait initialement se disputer en Libye avant que ce pays, en proie à une guerre civile, ne se désiste.Le Gabon avait déjà coorganisé la CAN en 2012, avec la Guinée équatoriale, accueillant notamment la finale sur son sol, à Libreville.Le Maroc réintégréLe tirage au sort des qualifications à cette édition 2017 contient le Maroc, qui s'était désisté en novembre de l'organisation de la CAN 2015 (récupérée par la Guinée équatoriale). D'abord suspendu par la CAF, il a été réintégré aux qualifications après avoir obtenu gain de cause auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).Les trois CAN suivantes ont déjà été attribuées, au Cameroun (2019), à la Côte d'Ivoire (2021) et à la Guinée (2023). 08.04.2015 à 11h17 • Mis à jour le10.04.2015 à 11h50 | Catherine Pacary L'annonce imminente d'une candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques de 2024 ouvre des perspectives insoupçonnées… Alors qu'un nouveau pic de pollution sévit depuis mercredi 8 avril dans la capitale, la circulation et ses nuisances ne doivent pas être un frein à la candidature parisienne. Mieux, elle doit intégrer l'afflux de plusieurs centaines de milliers de touristes et d'athlètes qu'il va falloir loger, nourrir et acheminer d'un site à l'autre. Et si la solution était de tourner en rond ? Le président du groupe Parti communiste français-Front de gauche, Nicolas Bonnet-Oulaldj, propose ainsi de faire reprendre du service à la « petite ceinture », laquelle est au menu du prochain Conseil de Paris des 13 et 14 avril qui doit voter la candidature de la ville pour les JO 2024.La petite ceinture, ce sont 33 kilomètres de voies ferrées qui ont assuré le transport de passagers et de marchandises autour de la capitale jusqu'en 1934 – 1985 sur la ligne d'Auteuil –, pour les premiers, et 1992 pour le fret. Initialement le train devait être remplacé par un tram, idée finalement abandonnée en 1998 au profit du bus (l'actuel PC, pour « petite ceinture », pas « Parti communiste »)… Mais la SNCF, propriétaire de l'infrastructure, a préempté le tronçon nord-ouest, où circule l'actuel RER C. Ensuite, la partie entre Muette et Passy, dans le 16e arrondissement, ainsi qu'une longue portion dans le quartier nouveau du 15e et des pointillés dans les 17e et 18e arrondissements ont beaucoup plus récemment été végétalisés en zones de biodiversités, parfois proches du terrain vague…23 kilomètres de fricheRestent 23  kilomètres de friches, que la SNCF s'engage à mettre gracieusement à la disposition de la Ville. En contrepartie, l'entretien et les aménagements seront pris en charge par la collectivité parisienne ; la continuité de la petite ceinture sera préservée et les aménagements devront être réversibles, pour le cas où la SNCF veuille à nouveau exploiter des kilomètres de ligne. Point non négligeable, 15 millions d'euros sont prévus pour financer les travaux.Les réunions des 13 et 14 avril doivent permettre d'exposer les différents projets suceptibles de profiter d'une partie de cette manne. En préambule, la maire de Paris, Anne Hidalgo, présentait mardi 7 avril en compagnie du président de la SNCF Guillaume Pepy, les quelque 500 mètres du quartier de la gare de Rungis, dans le 13e arrondissement, qu'elle compte faire aménager en espaces plantés, façon « coulée verte », et rouvrir à la circulation piétonne en septembre.Maintenir une activité ferroviaire« Si vous voulez végétaliser la capitale, il faut le faire sur les berges de la Seine », réagit Nicolas Bonnet-Oulaldj. « Ceinture verte », « poumon vert » sont des expressions que cet élu de 40 ans récuse. Plus d'un tiers de la petite ceinture encore en friche est en effet en tunnel, et une grande partie est encaissée entre de hauts murs, impropres à la promenade bucolique.D'où la première proposition PCF-Front de gauche de maintenir une activité ferroviaire pour le transport de marchandise. Utilisant l'engagement pris par Paris et la SNCF de « réversibilité », il propose que de petites structures légères et peu bruyantes soient réinstallées. Les gares, axes « entrants » de Paris, seraient ainsi reliées, comme avant, aux plates-formes logistiques. Cela permettrait de satisfaire à l'engagement de l'adjoint à la maire, Jean-Louis Missica, du « dernier kilomètre propre », le long duquel le fret est transporté par de petits véhicules électriques. L'idée est d'ailleurs reprise et appuyée par l'Association sauvegarde petite ceinture. Partage  des voies« Il y a possibilité de relancer une activité non bruyante », Nicolas Bonnet-Oulaldj en est persuadé. C'est pourquoi il l'assortit d'un second « vœu », qui sera également présenté le 14 avril au Conseil de Paris, de partage des voies. Des parcours en vélo-rail et en draisine permettraient des balades découvertes, un train pédagogique pourrait également être mis en circulation à l'occasion des Jeux olympiques. Avant d'être pérennisé. Moins polluant que les bus, ce serait un « plus » pour la candidature parisienne. Et n'allez pas dire à Nicolas Bonnet-Oulaldj qu'il s'agit d'une mesure gadget : « Le gadget, c'est plutôt la coulée verte ! » Par une belle journée ensoleillée – et polluée – propice à l'optimisme, et pourquoi pas envisager le vélo-rail comme discipline olympique ?Catherine PacaryJournaliste au Monde 08.04.2015 à 09h58 • Mis à jour le08.04.2015 à 11h41 Mahiedine Mekhissi, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Pékin et de Londres sur 3 000 mètres steeple, et triple champion d'Europe de la discipline, est forfait pour les prochains Championnats du monde de Pékin (août 2015), a annoncé l'athlète de 30 ans mardi 7 avril.Le Français a été opéré lundi au Qatar pour des douleurs au pied droit, explique-t-il sur sa page Facebook, « la bonne nouvelle, l'opération s'est bien passée ; la mauvaise, c'est trois, quatre mois d'arrêt. Je suis donc contraint de faire une croix dès à présent sur la saison estivale, Championnats du monde à Pékin inclus », précise-t-il.// (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Bonjour à tous. Cela fait près de deux semaines que je me trouve au Qatar à Aspetar pour des soins et surtout rechercher...Mahiedine Mekhissi on mardi 7 avril 2015En août dernier, lors des Championnats d'Europe de Zurich, il avait défrayé la chronique en retirant son maillot avant la ligne d'arrivée du 3 000 m steeple qu'il dominait largement. Le Français avait été disqualifié avant de prendre sa revanche dans le 1 500 mètres.Rio en tête ?Double médaillé de bronze aux Mondiaux de Daegu en 2011 et de Moscou en 2013, Mekhissi vise certainement les Jeux olympiques de Rio l'an prochain. Sorti de nulle part, révélé lors de cette grand-messe planétaire du sport en 2008 en Chine, le coureur français prendrait date avec les légendes de l'athlétisme mondial en remportant un titre olympique au nez et à la barbe des spécialistes kényans de la discipline.Pour ce faire, il a besoin d'être en pleine capacité de ses moyens, d'où le sacrifice des Mondiaux qui, au contraire des Jeux olympiques, reviennent tous les deux ans dans le calendrier de l'athlétisme. 20.04.2015 à 23h31 • Mis à jour le21.04.2015 à 09h46 A la veille du quart de finale retour de Ligue des champions à Barcelone, le Paris-Saint-Germain et l'Olympique de Marseille ont mis un terme à leur boycott de la chaîne Canal+, qui durait depuis dix jours, ont annoncé les deux clubs lundi 20 avril, évoquant une volonté de la Ligue de football professionnel de « clarifier l'utilisation » des images tournées hors terrain.Lire : Le PSG et l’OM boycottent Canal+Canal+ s'est aussitôt « félicité » de cette décision : la chaîne payante « se félicite de l'arrêt du boycott des clubs du PSG et de l'OM à l'encontre de ses équipes de journalistes, qui pourront ainsi reprendre leur travail et relater avec rigueur et professionnalisme l'actualité de l'ensemble des clubs de la Ligue 1 », a-t-elle indiqué dans un bref communiqué. La chaîne cryptée « se réjouit de surcroît de reprendre des relations normalisées et un échange constructif avec ces deux clubs avec lesquels il entretient une relation historique », conclut le texte.« Notre message est passé »« La décision du Paris SG de suspendre toutes relations avec les chaînes du groupe Canal+ était justifiée par notre volonté de changer les choses, avait écrit le club parisien dans un communiqué. Nous avons de bonnes raisons de penser que notre message est passé auprès de la LFP. »« Les positions fortes prises par son président Frédéric Thiriez en faveur d'une modification dès la saison prochaine des conditions dans lesquelles les images des joueurs seront prises au moment de leur entrée dans les vestiaires nous semblent constituer une avancée réelle pour l'ensemble des clubs professionnels. »« Dans un souci d'apaisement, alors que la fin de saison promet d'être intense jusqu'à son terme, nous décidons de suspendre notre décision mais nous resterons vigilants à protéger nos joueurs et nous veillerons aux conditions dans lesquelles seront diffusées les images produites », conclut le club de la capitale.La direction de l'OM, de son côté, avait tenu « à préciser qu'elle a pu avoir, au cours de ces derniers jours, des discussions constructives avec la direction de Canal+ et qu'elle est convaincue qu'une avancée positive a pu être enregistrée sur ce dossier particulièrement important pour tous les clubs de Ligue 1 ».« Donner une image positive du football »Le 10 avril, le PSG et l'Olympique de Marseille avaient annoncé leur décision de boycotter Canal+ au lendemain des sanctions infligées à leurs joueurs Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet pour des propos tenus en marge des matches et diffusés par la chaîne.Les sanctions des deux joueurs ont été réduites après une proposition de conciliation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Selon le PSG, « le CNOSF lui-même a reconnu que les images tournées au moment de l'entrée dans les vestiaires “ont reçu une publicité” qui a fortement influencé les opinions de la Commission de discipline ».La Ligue et son président Frédéric Thiriez avaient semblé prendre le parti des clubs dans cette affaire en envoyant à Canal+ un courrier de mise en demeure lui demandant de respecter les dispositions de l'article 8 du contrat de diffusion liant les deux parties.Cet article prévoit que les attributaires des droits de diffusion s'engagent « à ne pas promouvoir des scènes contraires à l'image du football [attitudes inappropriées des acteurs ou des spectateurs] et à donner une image positive du football en mettant l'accent sur les beaux gestes et le beau jeu ». Adrien Lelièvre Londres aura l'accent français samedi 2 mai. La capitale britannique l'avait déjà un peu avec ses 300 000 Frenchies installés sur les rives de la Tamise. Elle l'aura davantage encore à cette date, quand elle sera prise d'assaut par des hordes de supporteurs français venus pour la finale de la Coupe d'Europe, qui opposera Toulon à Clermont dans le temple du rugby à Twickenham.Dimanche après-midi, les Rouge et Noir de Toulon ont éliminé les Irlandais de Leinster en demi-finale de la prestigieuse compétition, rejoignant sur la dernière marche les Jaunards de Clermont, qui s'étaient défaits la veille des griffes des Saracens. La finale Toulon-Clermont aura un air de « déjà-vu », comme disent avec délicatesse les Britanniques diplômés des meilleures universités du pays. En 2013, les deux clubs s'étaient déjà affrontés à ce stade de la compétition. Toulon s'était alors imposé d'un cheveu, avant de rééditer l'exploit l'année suivante contre les Saracens.Si l'histoire venait à se répéter le 2 mai, les Sudistes, désormais privés de Jonny Wilkinson, parti à la retraite l'été dernier, seraient les premiers à réaliser la passe de trois dans l'histoire du rugby. Et dire que le club de Mourad Boudjellal n'a rejoint le Top 14 qu'en 2008 et ne dispute la reine des coupes d'Europe que depuis la saison 2011-2012…En cette année du bicentenaire de la bataille de Waterloo, célébrée bruyamment outre-Manche, on serait tenté d'écrire que la Ligue nationale de rugby (LNR), chargée de l'organisation du Top 14, est en passe d'achever quelques-uns des rêves les plus fous de l'empereur Napoléon Ier : réussir le blocus économique de l'Angleterre – du moins dans la sphère de l'ovalie – et asseoir son hégémonie en Europe – sur les gazons, s'entend.« Le meilleur championnat du monde »Il ne faut pas chercher trop loin pour comprendre pourquoi la Coupe d'Europe sera française pour la quatrième fois en six ans, quel que soit le vainqueur à Twickenham. Le niveau du Top 14 a augmenté ces dernières saisons, de l'avis des joueurs comme des spécialistes de ce sport. Au point de devenir le meilleur championnat du monde ? Son principal représentant n'en doute plus : « Cette image de meilleur championnat du monde, ce n'est pas une appellation marketing, c'est un jugement qui repose sur une réalité », avait confié à notre journal Paul Goze, président de la LNR, en novembre 2014. Cette réussite insolente a des raisons sportives. La France est une ancienne terre de rugby. Elle possède un savoir-faire reconnu dans la formation des jeunes joueurs ainsi que des clubs puissamment enracinés dans leur territoire. Aussi les succès enregistrés par Toulon sur la scène européenne depuis trois ans ne sauraient masquer ceux obtenus par le Stade toulousain (4 titres) et Brive (1 titre) dans les années 1990 et 2000. Il n'empêche : si sept des douze derniers finalistes de la Coupe d'Europe battaient pavillon en France, cela tient surtout à l'essor économique du Top 14, qui a fait des clubs tricolores des écuries redoutées en Europe.De l'argent, des stars et des déficitsCar, en plus d'être le championnat le plus compétitif de la planète, le Top 14 est devenu le championnat le plus riche du monde. Cette saison, par exemple, le budget moyen des clubs du Top 14 s'élevait à 21 millions d'euros environ. Les finalistes de la Coupe d'Europe, l'ASM Clermont Auvergne (27,90 millions d'euros) et le RC Toulon (25,37 millions d'euros) possèdent ainsi les deuxième et troisième budgets de l'élite, derrière Toulouse. De quoi nourrir leurs ambitions européennes.Et la LNR peut voir venir grâce aux droits télévisuels qui remplissent généreusement les caisses des clubs. En 2014, elle a conclu un accord avec le diffuseur Canal+ d'un montant de 355 millions d'euros pour la période 2014-2019. Soit une manne de 70 à 72 millions d'euros à se répartir chaque saison. La Pro D2, l'échelon inférieur, en profite également. Elle vient de signer un contrat de 31 millions d'euros avec Canal+ Sport, Eurosport et France 3 pour la période 2015-2020. A la clé : 6,2 millions d'euros par exercice, qui lui donneront une visibilité médiatique et une assise économique supérieures.La France est ainsi devenue un aimant pour les meilleurs joueurs et managers étrangers, et cette situation ne fait pas que des heureux. Comme la Ligue 1 avec la Premier League en football, le championnat anglais de rugby s'inquiète de la fuite des vedettes du ballon ovale vers l'Hexagone, lui qui a longtemps séduit les stars de l'hémisphère Sud en jouant sur sa proximité culturelle et linguistique, ainsi que sur son attractivité économique. Lire aussi : les vingt ans qui ont métamorphosé le rugbyInterrogé après les demi-finales de la Coupe d'Europe par The Guardian, Brian O'Driscoll, légende irlandaise du rugby, s'en est ému, critiquant notamment le salary cap, qui bloque la masse salariale des clubs anglais à 5,78 millions d'euros par an, contre 10 millions d'euros pour ceux du Top 14.« Le salary cap est un facteur important [dans la domination française en Europe], parce que l'argent attire les meilleurs joueurs. Je serais curieux de voir combien de joueurs de l'hémisphère Sud [Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains] vont arriver en Angleterre ou en Irlande après la Coupe du monde, et combien vont débarquer en France. J'imagine que la majorité ira en France », a-t-il déclaré au quotidien britannique.L'argent qui coule dans le rugby français ne signifie pas pour autant que les clubs professionnels en font une gestion exemplaire. La semaine dernière, la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), le gendarme financier du rugby, a publié son rapport annuel. Ce dernier souligne que les clubs de Top 14 et de Pro D2 ont accumulé un déficit record de 33,891 millions d'euros lors de la saison 2013-2014. Son plus mauvais chiffre depuis 1998. Le rapport relève également que la masse salariale moyenne brute « joueurs » des clubs a connu une augmentation de 12 % la même année. Lire aussi : Rugby : déficits record pour les clubs françaisMauvaise gestion ou pas, les prophéties de Brian O'Driscoll sont déjà en train de se réaliser, alors que la Coupe du monde, organisée cet automne en Angleterre et au pays de Galles, n'a pas encore commencé. A peine promue en Top 14 après neuf ans en Pro D2, la Section paloise, soutenue par le groupe Total, a officialisé au début de la semaine dernière la signature de l'international All Blacks Colin Slade, champion du monde en 2011. Tout un symbole.     Adrien LelièvreJournaliste au Monde Henri Seckel Après Sexe, drogue et économie, Sexe, drogue et Ludwig van Beethoven ou encore Sexe, drogue et profiteroles, un petit nouveau vient allonger la liste des livres dont le titre recourt à cette formule légèrement racoleuse, et à forte teneur en buzz potentiel : Sexe, drogue et natation, par Amaury Leveaux, 29 ans et retraité des bassins depuis 2013 (sortie le 22 avril, éditions Fayard, 245 pages, 18 euros).Visiblement, la ficelle marche encore : lundi matin, toute la presse en ligne mettait en avant « l'autobiographie sans concession » (TF1) ou « sulfureuse » (Le Figaro) de l'ancien nageur, auteur d'un « livre choc » (L'Equipe) dans lequel il « balance tout » (Closer). La dépêche de l'Agence France-Presse sur « l'autobiographie rock'n'roll » de l'ancien nageur a été largement copiée-collée par les rédactions, dont certaines n'ont manifestement pas lu ce livre qui ne tient pas les promesses de son sous-titre : « Un nageur brise l'omerta ».En l'occurrence, « briser l'omerta », selon Leveaux, c'est raconter que les nageurs jouent de leur physique et de leur notoriété pour séduire en boîte de nuit ; qu'un membre de l'équipe de France a passé un moment avec une prostituée dans un local à poubelles à l'occasion des Jeux olympiques de Pékin, en 2008 ; que certains « ne crachent pas sur un rail de cocaïne de temps en temps » et qu'un « beau gosse de l'équipe de France, chouchou du grand public », s'est retrouvé à « sniffer un rail de coke entre les seins de l'attachée de presse d'une boîte de nuit » où les nageurs faisaient la fête, lors des Jeux de Londres en 2012.Injections de testostérone« Briser l'omerta », ce n'est donc pas éclairer l'amateur de natation sur le dopage dans la natation mondiale. Le sujet est abordé dans l'un des chapitres les plus intéressants du livre, de manière malheureusement bien allusive. Amaury Leveaux y évoque une nageuse russe avec qui il s'entraînait sous les ordres de Philippe Lucas, et qui retournait parfois dans son pays pour recevoir « des injections de testostérone ». Celle-ci a par ailleurs révélé à Leveaux ce stratagème de la délégation russe pour échapper aux contrôleurs lors des stages d'entraînement : « Chaque nageur était “doublé” par un autre qui portait le même nom sur son passeport. C'est la doublure, cantonnée dans sa chambre d'hôtel et vierge de tout produit interdit, qui se présentait à la place de celui qui venait de terminer l'épreuve, sans que les officiels ne s'aperçoivent de quoi que ce soit. »Leveaux mentionne également le cas du Brésilien Cesar Cielo, champion olympique et multiple champion du monde contrôlé positif en 2011 mais jamais condamné, ou celui des nageurs chinois sortis de nulle part qui se sont mis à gagner à partir des Jeux de Pékin. Mais il n'approfondit pas, n'apporte aucune information nouvelle, au point qu'on se demande ce qu'il sait de la réalité du dopage dans la natation.Dans le chapitre sur la cocaïne, Leveaux assure que cette drogue n'est pas consommée uniquement dans un cadre festif, mais qu'il s'agit aussi d'un « produit dopant, un euphorisant qui donne le sentiment d'être invincible et jamais fatigué ». Il laisse ainsi entendre que des nageurs pourraient en prendre avant une course – hypothèse peu probable –, mais ne développe pas. Là aussi, il laisse le lecteur dans le flou.La Fédération française en prend pour son gradeBien plus que par la révélation de son amour secret (et jamais consommé) pour Laure Manaudou, par l'agacement que lui inspirent les nageurs du club de Marseille qu'il traite de « cagoles », ou encore par le récit de son exploit aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 – manger cent nuggets de poulet d'une traite, avant de tout vomir –, on est touché par le chapitre relatant son enfance dans une cité du Territoire de Belfort, ou par celui que Leveaux consacre à la mort de son père pendant les Mondiaux de Rome en 2009.Finalement, la vraie réussite du livre, le passage qui donne réellement le sentiment que Leveaux se mouille un peu, est le chapitre dans lequel il dézingue la Fédération française de natation : un repaire de « dinosaures » qui « écument les bons restos et sifflent des grands vins », dont l'apport pour la natation se résume au « Néant, avec un N majuscule », et qui « presse[nt] les nageurs comme des citrons avant de les jeter à la poubelle quand ils arrivent en fin de carrière ».« Une balle dans la tête »La lecture de Sexe, drogue et natation laisse une curieuse impression. Leveaux assure vouloir montrer que l'image de « bad boy » vaguement je-m'en-foutiste qui lui colle à la peau n'est pas justifiée, mais il la cultive soigneusement avec cette autobiographie. « Je n'ai pas de comptes à régler, pas de revanche à prendre, pas de frustration à dépasser », assure-t-il. Bourré de talent, mais jamais titré en individuel dans les grands rendez-vous (Jeux olympiques ou championnats du monde en grand bassin), il confesse néanmoins sa jalousie envers Alain Bernard, qui a plus souvent fait la « une » de L'Equipe que lui. Et dégomme gentiment l'image de Yannick Agnel, souvent présenté comme un anti-Leveaux, sage et intello : « Pure fabrication des médias. »Leveaux se défend de vouloir attirer les projecteurs, il souhaite « simplement raconter l'envers du décor ». Mais, avec cette autobiographie titrée comme elle l'est, l'ancien nageur issu d'un milieu modeste, qui s'est retrouvé propulsé dans la lumière grâce à la natation et a adoré ça, s'offre un joli coup de pub en crachant dans la piscine.Amaury Leveaux était un type attachant, avec qui on savait qu'il allait se passer quelque chose. On a parfois l'impression qu'il a été dépassé par son personnage anticonformiste, ce qui le pousse à sortir quelques énormités, comme celle-ci, dans l'interview accordée dimanche à L'Equipe : « Les tricheurs, c’est comme les pédophiles… Une balle dans la tête. » Henri Seckel 20.04.2015 à 11h13 • Mis à jour le20.04.2015 à 15h44 Thiago Silva, défenseur central brésilien du Paris-Saint-Germain, ne sera finalement pas du voyage à Barcelone, mardi 21 avril en quart de finale retour de la Ligue des champions. Le club parisien, qui doit remonter un retard de deux buts après sa défaite au Parc des Princes (1-3), l'a annoncé sur son site Internet.Il figurait dans le groupe annoncé dimanche par le PSG, à l'inverse de Thiago Motta, blessé à une cuisse depuis le match contre Marseille.Thiago Silva s'est blessé à la cuisse gauche à la 21e minute du match aller. Il a été remplacé par son compatriote David Luiz, revenu de blessure plus tôt que prévu.Lire aussi : Pour le PSG, la blessure est profondeLaurent Blanc aura donc peu de solutions pour composer sa défense à Barcelone. David Luiz et Marquinhos, déjà alignés samedi à Nice (1-3 pour le PSG), sont favoris pour former la charnière centrale. Serge Aurier toujours suspendu, Gregory Van der Wiel devrait jouer à droite et Maxwell à gauche. Les deux latéraux ont été préservés contre Nice.Lire aussi : Ligue 1 : le PSG rebondit à NiceAu milieu de terrain et en attaque, les retours de suspension de Marco Verratti et de Zlatan Ibrahimovic offrent davantage de solutions à Laurent Blanc qu'au match aller. 20.04.2015 à 08h00 Pour la deuxième année consécutive, Suzuki remporte l'épreuve reine d'endurance moto, les 24 Heures du Mans, dimanche 19 avril, avec sa no 30, pilotée par Vincent Philippe, Anthony Delhalle et Etienne Masson. Large victoire, puisqu'elle devance de huit tours son premier poursuivant, la Kawasaki no 11.La GSXR 1000 du Suzuki Endurance Racing Team (SERT) n'a pas connu de soucis mécaniques mais a dû composer avec un pilote souffrant, Anthony Delhalle, incapable, à l'aube, d'effectuer ses relais. Inversement, la Kawasaki pilotée par le trio Leblanc-Lagrive-Foret, a été contrainte d'effectuer une course à handicap après s'être beaucoup attardée dans les premières heures à la suite de la chute de Fabien Foret. « Il a commis l'erreur qu'il ne fallait pas commettre, regrettait Gilles Staffler, le directeur de l'écurie SRC. Il faut maintenant ouvrir les gaz pour prendre le plus de points possibles au championnat. » Une consigne qui a été suivie, puisque la Kawasaki no 11, classée 38e à l'issue de la  troisième heure, a tourné au rythme des hommes de tête pendant les vingt et une heures suivantes, stabilisant son écart à huit tours mais progressant de 36 rangs pour prendre de précieux points. Côté Honda, la no 11, très rapide et très économe en carburant, a pris la tête peu avant la fin de la deuxième heure. Mais des soucis d'embrayage, de refroidissement et d'huile ont freiné sa progression, jusqu'à l'abandon à 10 h 42 dimanche matin.Les Yamaha assurent le spectacleRestait donc Yamaha pour venir perturber la marche triomphale de la Suzuki, qui a tourné comme une horloge, mais la marque aux diapasons a échoué. La no 7 de l'écurie autrichienne Yart a pourtant donné l'impression de pouvoir y parvenir, d'autant que l'un de ses pilotes, le Sud-Africain Sheridan Morais, a réalisé des pointes de vitesse exceptionnelles. Ce dernier, déjà sur le podium en 2014 pour sa première expérience au Mans, avait déjà battu le record du tour lors des essais. L'abandon à 4 h 50 sur casse moteur a mis fin à tous ses espoirs.L'autre Yamaha, la no 94, championne du monde en titre, a pris le relais, mais un mauvais départ et quelques problèmes l'ont reléguée à la 5e place. « J'ai dû demander à David Checa de laisser ses deux coéquipiers finir seuls les six dernières heures », a expliqué Christophe Guyot, le team manager du GMT 94. La 94 s'est néanmoins fait souffler la politesse par la no 72, quatrième, détentrice de la Coupe du monde Superstock et chef de file de ces motos, plus proches de la série, qui ont fait le spectacle.Lire aussi : Au Mans, la moto donne du boulot 19.04.2015 à 20h31 • Mis à jour le20.04.2015 à 12h54 A cinq semaines de Roland-Garros, le numéro 1 mondial Novak Djokovic a remporté son deuxième Masters 1000 de Monte-Carlo, lors de la finale face au Tchèque Tomas Berdych, 8e joueur mondial, en trois manches (7-5, 4-6, 6-3), dimanche 19 avril. Déjà lauréat à Monaco en 2013, le champion serbe poursuit son impressionnant parcours avec ce succès dans le premier tournoi important de la saison sur terre battue, une surface qui visiblement lui convient, avant le tournoi parisien (24 mai - 7 juin) qu'il espère enfin conquérir.Novak Djokovik impressionne depuis le début de l'année, après avoir déjà remporté les trois premiers grands rendez-vous : l'Open d'Australie puis les Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami. Il s'agit de son quatrième succès consécutif dans cette catégorie – juste en-dessous des tournois majeurs – si l'on inclut le Paris-Bercy gagné en novembre 2014.Triplé inéditAvec ce 23e succès en Masters 1000, à Monte-Carlo, il réalise un triplé inédit, rejoint Roger Federer et n'est plus qu'à quatre longueurs du record de Rafael Nadal, et ses 27 victoires. Depuis six mois, le Serbe n'a laissé que des miettes à ses concurrents, ayant aussi gagné le « tournoi des maîtres », pour la troisième année d'affilée, fin novembre 2014.En battant en demi-finale, samedi 18 avril, Rafael Nadal (6-3, 6-3), la référence sur terre battue, Novak Djokovic avait déjà fait un grand pas vers le titre. Donné largement favori contre Tomas Berdych, il n'a toutefois pas affiché sa solidité habituelle dans un match au niveau décousu et interrompu pendant soixante-dix minutes par la pluie lors de la deuxième manche.Lire aussi : Tennis : Gaël Monfils éliminé en demi-finale à Monte CarloEn face, après vingt-cinq minutes de haut niveau, Tomas Berdych, alors qu'il menait 2-0 puis 3-1, a multiplié les fautes directes (19 dans la première manche) à force de prendre des risques. Revenu à 3-3, le Serbe en a profité pour creuser l'écart. Sous pression à 5-3, Berdych a retardé l'échéance avec davantage de régularité dans les échanges. Interruption par la pluieSans être impressionnant, Djokovic a conclu ce premier acte sur sa troisième balle de set (7-5), grâce à une meilleure gestion des moments clés. L'interruption par la pluie (à 3-2) a électrisé Berdych, qui a lâché les coups avec un peu de réussite. Après avoir profité d'une amortie trop lisible de Djokovic (5-3), le Tchèque a égalisé en poussant le Serbe à commettre une 26e faute directe (6-4). Berdych est pourtant retombé dans ses travers en cumulant sept erreurs en trois jeux.Fatigué peut-être, Novak Djokovic, qui menait 4-0, a eu du mal à conclure. Après avoir sauvé une balle de débreak à 4-2, et manqué une balle de match à 5-3, le Serbe a finalement réussi à gérer son dernier jeu de service. 19.04.2015 à 16h51 • Mis à jour le19.04.2015 à 19h28 Après sa victoire (2-0) face à Bordeaux, dimanche 19 avril lors de la 33e journée de Ligue 1, les Lillois se trouvent potentiellement qualifiés pour l'Europa League. Accessoirement, le LOSC n'est plus qu'à 4 points (à 50 points) des Girondins dans la lutte pour la 6e place du championnat et laisse sa 8e place à Montpellier. C'est la sixième victoire des Nordistes en sept matchs, grâce aux deux buts de Nolan Roux et d'Adama Traoré. Bordeaux, qui restait pourtant sur quatre succès en cinq matches, conserve sa 6e place avec 54 points.Le LOSC a pris le jeu à son compte dès le début de la rencontre. Et marquait dès la deuxième occasion : Boufal, qui a déjà offert la victoire à Lille dimanche 12 avril à Evian (1-0), a dribblé Ilori avant de centrer pour Roux, qui plaçait une tête décroisée imparable (1-0, 14e). Bordeaux a commencé à réagir à la demi-heure de jeu, avec trois occasions coup sur coup. D'abord celle offerte par Khazri, devancé de justesse par Enyeama (29e) ; puis le gardien nigérian devait dégager à l'entrée de la surface devant Rolan (31e) ; et l'attaquant uruguayen tentait sa chance de loin détournée par Enyeama d'une claquette (35e). Calmer les joueursDe retour des vestiaires sur un score de (1-0) , les joueurs de Willy Sagnol ont continué sur la même dynamique. Bordeaux poussait mais péchait dans le dernier geste. Les esprits ont commencé à s'échauffer. Après une première altercation entre Balmont et Poko, une deuxième entre Boufal et Ilori entraînaient la venue sur la pelouse des encadrements des deux équipes pour calmer les joueurs.Les Girondins accentuaient leur domination et il fallait un nouveau sauvetage d'Enyeama pour préserver le score. Après une perte de balle de Mavuba, Saivet plaçait une frappe du bout du pied qu'Enyeama détournait miraculeusement sur son poteau (74e). Peu après, Sidibé manquait le KO en butant sur Carrasso après avoir éliminé deux Bordelais dans la surface (79e). Il a fallu attendre le temps additionnel pour que Boufal délivre un « caviar » pour Traoré, qui a conclu avec sang-froid pour un score final de (2-0). Le prochain rendez-vous pour les joueurs de René Girard sera face aux Parisiens samedi 25 avril au Parc des Princes.A voir : Ligue 1 : revivez Lille-Bordeaux (2-0) en direct Montpellier-Caen (1-0)L'autre match de l'après-midi opposait Montpellier à Caen. Un match qui aurait aussi pu ne pas être joué compte tenu de l'état de la pelouse, à la limite du pratiquable par endroits, après les grosses pluies qui se sont abattues dans l'Hérault. Montpellier a fini par venir à bout (1-0) de Caen, qui stagne à la 13e place, à 3 points de la zone rouge.Les joueur de Montpellier ont fait la différence dès la 4e minute par leur stoppeur vétéran Vitorino Hilton, qui a coupé de la tête un corner d'Anthony Mounier. S'en est suivi un enchaînement de glissades, de contrôles manqués, de passes freinées par l'eau, comme celle de Barrios qui n'est jamais arrivée dans les pieds de Dabo, pourtant en position de doubler le score (63e). A noter également la blessure au pied de Féret, taclé par Deplagne, qui a forcé le stratège caennais à quitter la pelouse. Voir aussi : Ligue 1 : revivez Montpellier-Caen (1-0) 18.04.2015 à 18h44 • Mis à jour le18.04.2015 à 19h22 La République tchèque mène 2-0 face à la France à l'issue de la première journée de sa demi-finale de Fed Cup à Ostrava, en République tchèque, et n'a donc plus qu'un match à gagner, demain dimanche 19 avril, pour accéder à sa quatrième finale en cinq ans. La France, elle, n'a plus droit à l'erreur après la défaite de la Française Caroline Garcia en simple.Lucie Safarova, numéro 13 mondiale, a en effet battu Caroline Garcia (29e mondiale) en trois sets (4-6, 7-6 (7/1)), 6-1), au terme d'un match enlevé. La jeune Française de 21 ans, en plein progrès ces derniers mois, a été très proche du succès. La rencontre a basculé au dizième jeu de la deuxième manche, lorsque la Française, qui menait (1-0 et 5-4) jusqu'alors, a raté cinq balles de match, alors que son adversaire était au service.Safarova en a profité pour se ressaisir. Garcia n'a pu prendre qu'un seul point dans le tie-break. Touchée moralement, Caroline Garcia a cédé le troisième set sans pouvoir trop résister, à la grande joie des quelque 5 000 spectateurs du CEZ Arena. « Si j'ai perdu, c'est que j'ai fait des erreurs et qu'il faut encore que je progresse, a confié Garcia. Je vais être positive pour demain. »« C'est ça le tennis »De son côté, Safarova, triple championne de la Fed Cup en 2011, 2012 et 2014, s'est dit « très heureuse » d'avoir apporté ce premier point à son équipe. « C'est ça le tennis : si la dernière balle n'est pas encore jouée, il sera toujours possible de faire quelque chose », a-t-elle résumé.Lors de la seconde rencontre, Petra Kvitova (numéro 4 mondiale) a vite démontré que son arrêt d'un mois et demi pour cause de fatigue lui avait été bénéfique. Elle a battu plutôt aisément Kristina Mladenovic (58e) en deux sets (6-3, 6-4). Artisane du renversement de situation face à l'Italie, Mladenovic a été préférée par la capitaine française Amélie Mauresmo à Alizé Cornet (28e). « Ce n'était pas facile de jouer après la pause, mais le fait de bien entrer dans la partie m'a encouragée », a confié la double championne de Wimbledon (2011, 2014). « C'est aussi Lucie qui m'a beaucoup aidé en gagnant son match contre Garcia », a-t-elle ajouté.Dimanche, Kvitova rencontrera Garcia, avant le match de Safarova contre Mladenovic. La France ne part pas vaincue, puisqu'elle a éjà réussi à surmonter ce même genre d'obstacle au premier tour, sur le sol italien, en quarts.Lire aussi : Tennis : les Françaises en demi-finale de Fed Cup 18.04.2015 à 15h51 • Mis à jour le18.04.2015 à 19h12 Le Français Gaël Monfils a été éliminé en demi-finale du Masters 1000 de Monte-Carlo par Tomas Berdych, numéro 8 mondial (6-1, 6-4). C'est la quatrième fois que le Tchèque accède à ce niveau dans une compétition de cette catégorie, et la première fois à Monte-Carlo – les Masters 1000 se situant juste en-dessous des tournois du Grand Chelem. Il a remporté Paris-Bercy en 2005 et s'est incliné en finale à Miami en 2010 et à Madrid en 2012. Cette année encore, Cédric Pioline, lauréat du tournoi en 2000, reste donc le dernier Français à avoir atteint la finale.Lire aussi : Monfils élimine Federer à Monte-CarloGaël Monfils s'est-il ressenti de son dernier match contre Roger Federer, qu'il a réussi à battre au tour précédent ? Avec seulement 46 % de premières balles réussies et un jeu peu inspiré, Gaël Monfils n'a pas vraiment inquiété Tomas Berdych, qui a d'ailleurs déjà battu le Français 5 fois en 6 matchs. Il a d'entrée de jeu attaqué le Français sur son revers. Et Gaël Monfils a rapidement concédé un break (3-1) sur un retour puissant en coup droit du Tchèque. Ce dernier a enchaîné avec deux jeux blancs avant de conclure en provoquant une faute de Monfils, qui ratait son passing de revers.Nadal-Djokovic, l'autre demi-finale chocLe Français a tenté de changer de rythme dans le second set. Il a ralenti les échanges. Mais cela n'a pas empêché le Tchèque de faire à nouveau le break et d'inscrire son sixième jeu d'affilée (1-0). Monfils a réagi et réussi à égaliser (1-1)... avant de perdre son service. Il a continué d'y croire en se procurant deux balles de 3 à 2. Retour manqué. Par la suite, Gaël Monfils n'a pu été en mesure de gêner l'avancée de Tomas Berdych.Le Tchèque rencontrera le vainqueur de l'autre demi-finale entre Rafael Nadal, déjà huit fois lauréat de l'épreuve, et Novak Djokovic, numéro 1 mondial.   Adrien Pécout Chaque chose en son temps. Alors que le championnat de France s'achèvera au mois de juin, Clermont et Toulon, pour l'heure en tête du Top 14, disputent déjà ce week-end des matchs décisifs en Coupe d'Europe. Samedi 18 avril, à partir de 16 h 15 au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, les Clermontois rencontrent en demi-finale les Anglais des Saracens, finalistes de l'édition précédente. Et dimanche, les doubles tenants en titre toulonnais recevront les Irlandais du Leinster dans une autre enceinte habituellement dévolue au football, le stade Vélodrome à Marseille.Talonneur du XV de France et de Clermont, un titre de champion de France mais déjà trois défaites en finale de Coupe d'Europe dans son rétroviseur, le « Jaunard » Benjamin Kayser, 30 ans, explique au Monde.fr les différences entre ces deux compétitions. Deux trophées qu'il est rare de gagner en l'espace d'une même saison. Jusqu'à cette année, seules deux équipes y sont déjà parvenues : Toulouse en 1996, puis, dernièrement, Toulon en 2014.Quelle compétition privilégier entre le championnat de France et la Coupe d'Europe ?Benjamin Kayser : La Coupe d'Europe arrive toujours en premier dans le calendrier. Et donc, obligatoirement, elle s'impose comme une priorité dans la gestion des coachs. Les phases de poules sont vraiment intransigeantes et hyper compliquées. Si on n'est pas bons en octobre, novembre ou décembre, il faut finir le boulot en janvier pour se qualifier en quarts de finale. Durant la saison, on a constamment des piqûres de rappel, des espèces de huitièmes de finale de Coupe d'Europe.Alors qu'en championnat de France, on peut toujours se rattraper. Avec le nouveau Top 14 et ce système de barrages, même le 6e [de la saison régulière] peut être champion de France. Donc il y a toujours cette possibilité de voir le champion se dessiner vers la fin.Créée en 1995, la Coupe d'Europe est-elle déjà devenue plus prestigieuse que le championnat de France, lancé en 1892 ?Non. Je pense qu’un joueur qui n’a jamais levé le bouclier de Brennus [trophée qui récompense le vainqueur du championnat de France] vous répondra malgré tout que le championnat est toujours plus important. Il y a une telle ferveur, un tel historique, c’est exceptionnel. J’ai eu la chance de le brandir une fois [en 2007, avec le Stade français], mais j'ai malheureusement perdu mes trois finales de Coupe d’Europe [en 2005 avec le Stade français, en 2009 avec les Anglais de Leicester et en 2013 avec Clermont]. Donc, dans mon esprit, c'est sûr que mes objectifs individuels sont un petit peu différents maintenant... A force, les priorités varient en fonction des parcours personnels.Pourquoi reste-t-il plus important d'ouvrir son palmarès avec un Brennus qu'avec un titre européen ?Tout jeune, on est « endoctriné ». On fait des phases finales à partir de la catégorie des moins de 15 ans, on affronte tous les grands clubs, et c'est ce qui nous fait vibrer en France. D'ailleurs, un championnat sans phases finales [où il suffirait donc d'être premier d'un classement général, sans finir par des matchs à élimination directe] serait très compliqué à faire accepter. Nous avons cette culture de la phase finale inculquée depuis toujours. Et puis, il y a aussi cette idée que la finale du championnat de France est toujours à Paris [depuis 1974 au Parc des Princes, puis depuis 1998 au Stade de France, à Saint-Denis]. En début de saison, on se dit toujours « Montons à Paris, il faut qu'on se retrouve là-bas».Quelle différence entre une finale de championnat et de Coupe d'Europe ?Le rugby en France n'est pas le même que celui en Coupe d'Europe, qui n'est lui-même pas le même que celui des équipes nationales. L'arbitrage est différent, déjà. En Coupe d'Europe, il faut s'adapter à des arbitres qui parlent anglais et qui sont plus pointilleux sur certaines choses. Ils valorisent peut-être un petit moins que les arbitres français les phases de conquête et la domination physique...Le ressenti du public n'est pas exactement le même. J'ai fait deux finales franco-françaises de Coupe d'Europe [Toulouse-Stade français en 2005 et Toulon-Clermont en 2013] et pourtant, ça n'a rien à voir avec une finale de Top 14. Ce n'est pas placé au même moment de la saison. En Coupe d'Europe, ce ne sera jamais le dernier le match de la saison, et ce n'est pas souvent en France [la finale 2015 aura lieu à Londres, le 2 mai], alors il y a moins de public qui se déplace...Depuis trois saisons, comment expliquer que Toulon, Clermont et les Londoniens des Saracens se retrouvent toujours en demi-finales de la Coupe d'Europe ?Il ne faut pas tirer de grandes conclusions. Cela s'explique déjà par des scénarios incroyables. Les Saracens ont failli être éliminés dès la phase de poules, mais finalement, grâce au résultat de Toulouse à Montpellier [défaite 27 à 26], ils vont en quarts de finale. Là, ils font alors un exploit contre le Racing en gagnant à la dernière seconde.Globalement, il y a quand même toujours une ou deux équipes surprises par saison. Par exemple, il y a quelques années [en 2012], Edimbourg avait battu Toulouse et s'était qualifiée pour les demi-finales. Du jamais-vu. Le niveau est de plus en plus homogène. Il n'y a quasiment plus aucun écart entre les clubs. Surtout depuis sa nouvelle formule à 20 clubs [contre 24 jusqu'en 2014]. Maintenant, toutes les poules sont très relevées, il n'y en pas une qui favorise les uns ou les autres.A cinq mois de la Coupe du monde, comment interpréter le contraste entre les bons résultats des clubs français en Coupe d'Europe et les contre-performances des Bleus au Tournoi des six nations ?C'est très différent. Les équipes sont différentes, les compétitions aussi. Il se trouve que, pour plein de raisons, les résultats ne sont pas encore là en équipe de France, mais il ne faut pas faire de comparaison. On n'a pas besoin de voir que les clubs français tournent bien en Coupe d'Europe – ce qui est une évidence – pour se rendre compte qu'il y a de la qualité en équipe de France et qu'on « sous-performe ». On est les premiers à le dire et il me tarde juste que l'on puisse montrer toute l'étendue du talent de l'équipe de France. Je pense qu'il est bien plus élevé que ce qu'on a pu montrer jusque-là.Adrien PécoutJournaliste au Monde 17.04.2015 à 14h16 • Mis à jour le17.04.2015 à 18h25  La Ligue de football professionnel (LFP)  a finalement fait preuve de clémence. La LFP a réduit vendredi la suspension de l'attaquant du Paris-Saint-Germain,  Zlatan Ibrahimovic de quatre à trois matchs fermes, pour ses propos grossiers envers le corps arbitral, après le match contre Bordeaux, dans les travées du stade Chaban-Delmas, le 15 mars. Ibrahimovic fera son retour sur les pelouses de Ligue 1 le 2 mai face à Nantes.Dans le même temps, la sanction de l'attaquant de l'Olympique de Marseille, Dimitri Payet, a été ramenée de deux matchs fermes à un match ferme et un match avec sursis pour son coup de colère après la confrontation face à Lyon, le 15 mars également.Ces suspensions avaient entraîné le boycott par les clubs du PSG et de l'OM de Canal+, « jugé coupable » d'avoir diffusé les images.Lire aussi : La Ligue 1 au bord de la crise de nerfsL'instance ainsi valide la proposition de conciliation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), rendu aujourd'hui, qui avait été saisi en début de semaine par le PSG et Marseille. Lire : Le PSG va devoir apprendre à jouer sans Zlatan Clément Guillou et Adrien Lelièvre Le retour de David Luiz sur le terrain dix jours après une lésion musculaire n'est pas miraculeux malgré la méthode intriguante du physiothérapeute qui l'a soigné, jugent des médecins du sport interrogés par Le Monde. Le défenseur brésilien a consulté en Russie un compatriote physiothérapeute du Zénith Saint-Petersbourg, spécialiste des remises sur pied expéditives et conseillé à David Luiz par son ancien entraîneur à Chelsea, le Portugais André Villas-Boas. Après sa blessure contre l'Olympique de Marseille le 5 avril, le Paris Saint-Germain a annoncé une indisponibilité de quatre à cinq semaines pour son défenseur central, un diagnostic qui n'a jamais changé officiellement. Mais à son retour de Russie, David Luiz a été intégré au groupe affrontant Barcelone (1-3) et a été contraint de jouer plus d'une heure à la suite de la blessure de Thiago Silva. Il a connu une soirée cauchemardesque, subissant un petit pont de Luis Suarez sur chacun des buts de l'Uruguayen.>> Lire aussi : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGDans une interview au Parisien et au site Internet du Journal du dimanche, Eduardo Santos décrit une méthode qu'il veut à la fois rigoureuse et révolutionnaire :« Pour moi, ce n'est pas un miracle. Je ne suis pas un sorcier, mais un docteur. J'ai un diplôme en physiothérapie, une spécialisation post-universitaire dans le sport, un master en biomédecine et doctorat en biomédecine sportive. J'ai développé un programme qui est une technique de travail en profondeur sous la peau permettant d'accélérer d'au moins 50 % le processus de rétablissement. »« Pas de méthode étrange ou suspecte »Si Eduardo Santos était français, on le qualifierait sans doute de kinésithérapeute pratiquant la physiothérapie. C'est le cas de Denis Bellaiche, kiné à Paris. Il estime que David Luiz n'a pas pu retrouver le terrain aussi vite avec uniquement de la physiothérapie. « En tout cas, la méthode utilisée par ce gars-là n'est pas utilisée par les physiothérapeutes en France », ajoute-t-il.>> Lire aussi : David Luiz et le miracle de « la médecine russe »Eduardo Santos décrit une méthode qui semble rudimentaire :« J'ai utilisé une aiguille, sans produit dedans et très fine, et des électrodes. Il a aussi effectué du renforcement musculaire et un travail en piscine de musculation. Pour faire bref, j'ai nettoyé le muscle et je l'ai renforcé avec notamment de l'électrostimulation. Au lieu d'attendre une semaine entre les différentes étapes, j'ai tout fait simultanément ou presque. »« Nettoyer le muscle, je ne sais pas ce que ça veut dire. Quant à ses méthodes, elles ne me parlent pas du tout », commente Marc Bouvard, directeur du centre de biologie et médecine du sport de Pau, qui a travaillé dans des clubs de rugby et de basket-ball. « Il y a peut-être un souci de traduction. »Pour autant, il « ne croit pas qu'il y ait une méthode étrange ou suspecte ».Un diagnostic trop rapide ?« On sait qu'une même lésion ne cicatrise pas à la même vitesse en fonction des joueurs, la variabilité individuelle a été démontrée scientifiquement. » Par ailleurs, le principe d'avoir fait reprendre l'exercice très vite à David Luiz, afin qu'il soit prêt pour le match contre le Barça, lui semble des plus logiques : « La remise en activité précoce d'un muscle, lorsque la douleur le permet, accélère la cicatrisation. Le repos absolu prolongé n'est pas un allié. »La clé de l'énigme se trouve, selon lui, dans l'estimation grossière annoncée par Laurent Blanc dès le soir du match contre Marseille : quatre à cinq semaines d'arrêt. Même avis pour Jean-Pierre Paclet, ancien médecin de l'équipe de France de football :« Un bilan de lésion musculaire se fait sur l'évolution dans les quarante-huit premières heures. Et une blessure de type 2, c'est une blessure intermédiaire, celles qui posent le plus de difficultés, quant à l'évalution de la période d'arrêt. On s'en remet entre dix jours et quatre semaines. Si l'évolution clinique est rapidement favorable, s'il n'y a pas de réveil de douleur, ça peut être possible de le faire jouer quelques minutes, dix jours après la blessure. »Quant au docteur, « soit il est miraculeux, soit mère nature a voulu que la blessure cicatrise vite. » Et le docteur Paclet penche pour la deuxième hypothèse et un David Luiz particulièrement solide : « Il s'est basé sur le ressenti du footballeur. Malgré la sophistication des méthodes, la certitude de guérison, c'est quand le joueur ne ressent plus de douleur et se sent prêt à jouer. »« Peur de ne pas en avoir mis assez dedans »Demeure une incohérence : pourquoi Laurent Blanc a-t-il parlé, en conférence de presse après le match contre Barcelone, de « méthodes aux résultats plus rapides que la médecine classique » ? Et à quoi David Luiz faisait-il référence en disant en zone mixte : « On avait peur de ne pas en avoir mis assez dedans » ?Les regards se tournent vers les injections de PRP (plasma riche en plaquettes), mais Eduardo Santos affirme ne pas avoir eu recours à cette méthode. Les PRP ont été retirés de la liste des interdictions de l'Agence mondiale antidopage (AMA) en 2011. Bien qu'il s'agisse d'administrer des facteurs de croissance, ce que l'AMA interdit dans certains cas, les études actuelles ne montrent pas d'amélioration de la performance. Elles sont, en revanche, efficaces pour accélérer la cicatrisation du muscle et couramment pratiquées par la médecine française du sport.Quelle que soit sa méthode de guérison, déjà éprouvée sur plusieurs sportifs lusophones, David Luiz a été une aubaine pour Eduardo Santos. Dans le milieu du football professionnel, la réputation de certains docteurs réputés remettre sur pied plus rapidement que d'autres peut leur assurer des revenus très confortables. Le Brésilien a d'ailleurs volontiers répondu aux médias français, insistant comme David Luiz sur le fait que la durée d'absence prévue était bien d'un mois. Il a aussi posé sur son compte Instagram avec le champion. "True success is overcoming the fear of being unsuccessful." Thank you @davidluiz_4 for your confidence. Congratulations for your perseverance! You are a warrior! "O verdadeiro sucesso é superar o medo de ser mal sucedido." Obrigado @ davidluiz_4 pela sua confiança. Parabéns pela perseverança! Você é um guerreiro! 👊🏻👊🏼⚽️💪🏻💪🏼 Une photo publiée par eduphysio (@eduphysio) le 15 Avril 2015 à 14h15 PDTUne communication qui a choqué Marc Bouvard : « Ce confrère n'aurait pas dû parler comme il l'a fait. Un footballeur professionnel mérite le secret médical comme vous et moi. »Adrien LelièvreJournaliste au MondeClément GuillouJournaliste au Monde 17.04.2015 à 10h15 • Mis à jour le17.04.2015 à 11h03 Il y aura à partir de la saison prochaine une petite dose d'assistance vidéo à l'arbitrage en Ligue 1 avec l'introduction annoncée jeudi de la technologie sur la ligne de but, déjà utilisée en Angleterre et lors du dernier Mondial. Pas de quoi révolutionner cependant l'arbitrage français, qui n'en finit plus ces dernières semaines de subir les attaques en règle des acteurs de la Ligue 1. « C'est une décision unanime de notre conseil d'administration », a déclaré Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), après l'adoption de cette technologie qui permet de déterminer si un ballon a franchi (ou non) la ligne de but.Lire : l'arbitrage vidéo entre sur le terrainCette petite révolution ne touchera que la Ligue 1. La Ligue 2 et la Coupe de la Ligue ne sont pas concernées, pas plus que la Coupe de France. « Il faut désormais établir un cahier des charges et consulter les deux principaux opérateurs : l'anglais Hawk-Eye et l'allemand GoalControl. Cela sera entièrement financé et supervisé par la Ligue », a précisé M. Thiriez à la sortie du conseil d'administration de la Ligue, soulignant que les prix de ces systèmes avaient chuté.« J'ai longtemps été réticent, car cela avait un coût élevé pour un bénéfice mineur. Ça ne sert que deux à trois fois par an », a estimé le patron de la Ligue, confirmant au passage le principal argument des détracteurs de cette technologie.A plusieurs reprises par le passé, M. Thiriez avait évoqué un coût de « 200 000 à 300 000 euros par stade » pour justifier son refus d'instaurer cette technologie. « Mais c'est désormais moins cher. Et compte tenu de la baisse considérable des prix, j'ai considéré que la France n'avait pas le droit de rester à l'écart de ce qui se fait ailleurs », a-t-il ajouté.Lire : « Sur la ligne de but, la vidéo a réponse à tout »« Tout ce qui peut aider les arbitres, je suis pour », a lancé le patron de la Ligue, qui a rappelé être à l'origine de l'utilisation des drapeaux de touche électroniques et des micros et oreillettes qui équipent les arbitres. « Il n'est pas possible de laisser les arbitres seuls sans leur donner les éléments dont tout le monde dispose », a-t-il conclu.Utilisée lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, la technologie sur la ligne de but est déjà en vigueur en Angleterre et entrera en service en Allemagne au début de la saison prochaine. L'Italie devrait également l'adopter prochainement et elle sera aussi utilisée lors du Mondial féminin, en juin et juillet au Canada.Lors du Mondial brésilien, c'est d'ailleurs le Français Karim Benzema qui était entré dans la petite histoire en étant le premier à marquer en Coupe du Monde un but validé grâce à la GLT (pour « Goal Line Technology »). C'était face au Honduras et l'utilisation du système avait été assez approximative.Lire : Comment fonctionne la technologie qui a confirmé le but de la France contre le HondurasA la 48e minute du match, Benzema avait envoyé une frappe qui touchait le poteau avant de revenir sur le gardien Valladares en flottant au-dessus de la fameuse ligne de but. Sur les écrans géants, l'inscription « No Goal » était apparue en premier, en référence au début de l'action, avant que le ballon soit touché par le gardien. Dans un deuxième temps, l'inscription « Goal » était alors apparue et l'arbitre avait validé le but.Plus récemment, le match Marseille-Lyon (0-0) avait été marqué par une action sur laquelle un ballon du Marseillais Ocampos semblait avoir franchi la ligne du gardien Lopes sans que l'arbitre accorde le but, à la grande colère des Provençaux. Frédéric Thiriez a assuré jeudi que cet incident n'avait en aucun cas pesé sur la décision prise par la Ligue. « Cela a été un cheminement lent, mais motivé par la baisse du prix », a-t-il répété. Bruno Lesprit (Bruges, envoyé spécial) Admirables supporteurs du Club brugeois ! Qui applaudissent leur équipe même quand celle-ci concède un médiocre et inquiétant match nul (0-0) face à une formation ukrainienne au nom imprononçable, pour le flamand comme pour le francophone. Ils sont prêts à tout pardonner tant que les joueurs respectent le nouveau mot d’ordre du club, en anglais, pour mieux signifier ses visées continentales : « No Sweat no Glory ».La sueur est à dire vrai la principale ressource dont disposent les hommes du légendaire Michel Preud’homme, « le » gardien de la Coupe du Monde 1994. Elle n’a pas suffi pour prendre l’avantage sur Dniepropetrovsk sous une pluie fine, jeudi 16 avril en quart de finale aller de la Ligue Europa. C’est donc au stade olympique de Kiev, le 23 avril, que les « blauw en zwart » (bleu et noir) devront chercher leur qualification pour renouer avec leur grandiose passé européen.Le banquet des gueuxBruges-Dniepropetrovsk : cette affiche improbable à ce stade des compétitions continentales, est pour le moins exotique, sinon folklorique. Elle fleure bon la coupe de l’UEFA à papa, voire celle des villes de foire. Mais c’est sans doute la seule utilité que l’on peut reconnaître à la Ligue Europa. Permettre aux gueux, écartés du banquet de la très lucrative Ligue des Champions, taillée pour les nantis et les nouveaux riches, de ripailler de leur côté avec les restes. A priori aucune de ces deux formations ne passerait la phase de poules du tournoi suprême. Alors, elles peuvent au moins vibrer avec ce qu’on leur laisse.C’est ainsi que Bruges a pu succomber à nouveau à la fièvre des soirées européennes. En ville, Chinois et Coréens — qui ont pris la relève des Japonais — profitent du printemps au bord des canaux, admirent les ravissantes maisons flamandes, se laissent bercer par le tintement des carillons et font provision de chocolats. La « Venise du Nord » est éternelle même si une autre ville disputant cette appellation, Saint-Pétersbourg, est présente en quarts de finale de la Ligue Europa. Le club brugeois pourrait d’ailleurs la retrouver au prochain tour puisque le Zénith, club de cœur de Vladimir Poutine et propriété du géant russe Gasprom, s’est incliné avantageusement (2-1) à Séville.Les touristes asiatiques semblent tout ignorer de l’événement de la soirée. Le peuple brugeois converge, lui, vers le stade Jan-Breydel, comble, même si, comme l’affirme un supporteur avec un sens aigu de la litote, « ce n’est tout de même pas une affiche exceptionnelle ». L’entraîneur Michel Preud’homme n’a pas non plus fait de diplomatie et de tact en commentant le tirage au sort. Dniepropetrovsk « a beau ne pas être un nom célèbre et cela a beau ne pas être un déplacement attrayant, une équipe qui élimine l’Ajax mérite notre respect. C’est une formation qui fait mal jouer son adversaire. Ils jouent de manière agressive et disciplinée avec une bonne organisation ». « Je risquerais de mal prononcer les noms »Ce teasing catastrophique n’a pas empêché Jan-Breydel d’être bondé jusqu’aux cintres. Le seul endroit où il reste de la place est le bout de virage réservé aux supporteurs des visiteurs, peu nombreux. Enroulée dans le drapeau national bleu et jaune, une jeune Slave est sollicitée par la télévision qui peinait à en trouver une. Dans la salle de presse, des journalistes ukrainiens tentent d’enseigner à leurs confrères belges la bonne prononciation pour la ville du Dniepr, roulements de « r » inclus. Peine perdue. « Vous m’épargnerez la composition de l’équipe adverse, annonce en direct un reporter radio, je risquerais de mal prononcer les noms. »Longtemps sevré de joutes contientales, Bruges n’entend pourtant pas bouder son plaisir. Le dernier quart européen du Club brugeois remonte à vingt ans et à la défunte Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes. Chelsea avait coupé l’herbe sous le pied des Gazelles. Deux décennies plus tard, le prix des billets s’échelonne toujours raisonnablement de 10 à 20 € en pré-vente pour les abonnés — et ici pratiquement tout le monde l’est. Le Club n’en est pas un pour les touristes ou les VIP. Les 30 000 places ne suffisent plus à canaliser l’engouement populaire et un projet de nouvelle enceinte est à l’étude dans la commune de Loppem, fédérant l’opposition des riverains et des écologistes.Le club et le cercleComme San Siro à Milan, Jan-Breydel (du nom du chef de la corporation des bouchers qui s’insurgea contre la noblesse au Moyen-âge) abrite en outre deux pensionnaires : le Club, donc, et son parent pauvre local, le Cercle. Les Bleus et les Verts, qui ont réparti leur couleur sur chaque moitié du stade. Sur l’allée qui y mène flottent des étendards des anciennes gloires des deux équipes, respectant une stricte parité.Mais un supporteur du Cercle, qui soutient le Club pour la circonstance, n’est pas dupe de cet égalitarisme : « Je préfère le Cercle car il est plus local, explique-t-il en délaissant devant une « frittuur » son cornet de frites et sa fricadelle. Le Club a des supporteurs un peu partout dans le pays, à Waregem, Courtrai et même à Gand. Mais bon, mon équipe est actuellement relégable en première division belge et ne fait plus le poids depuis longtemps. Avec elle, les chances d’assister à des matchs européens sont nulles. » De fait, le fanshop du Cercle est minuscule et ferait passer celui du Club pour un supermarché. Les Brugeois, donc, se retrouvent derrière le meilleur ambassadeur de la ville. Car, avec ses treize titres de champion (le dernier en 2005) et ses onze coupes de Belgique (la plus récente a été remportée le 22 mars au stade-Baudouin de Bruxelles face au grand rival national, Anderlecht), le Club Brugge KV (pour Koninklijke Voetbalvereniging, soit association royale de football), dans l’élite sans discontinuer depuis 1959, présente le deuxième plus beau palmarès du football belge après Anderlecht. Les Bruxellois lui ont d’ailleurs piqué sa devise humaniste (elle-même empruntée au poète latin Juvénal), Mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain).« Plus vieux que le Real ou le Bayern »Fondés en 1891, les Blauw en Zwart se targuent d’être « plus vieux que l’Ajax, la Juventus, le Real Madrid, le FC Barcelone ou le Bayern de Munich. » Ils ne disposent évidemment pas de leur palmarès européen même si l’équipe connut un âge d’or, dans la seconde moitié des années 1970, en accompagnement de la professionnalisation du foot belge. Sous la houlette de l’Autrichien Ernst Happel, qui avait remporté la Coupe d’Europe des clubs champions avec le Feyenoord Rotterdam en 1970 et devait diriger la sélection néerlandaise lors du Mondial argentin de 1978, le Club devint le premier en Belgique à atteindre une finale européenne, celle de la Coupe de l’UEFA, en 1976, après avoir éliminé Lyon, la Roma, l’AC Milan et Hambourg. La gloire lui fut refusée par Liverpool.Deux ans plus tard, il devint la seule - à ce jour - phalange du pays à disputer une finale de Coupe d’Europe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions. Une nouvelle fois, le rêve fut brisé, à Wembley, par les démoniaques « Reds ». Depuis, il s’est hissé deux fois en demi-finale, éliminé en Coupe de l’UEFA par l’Espanyol Barcelone en 1988 puis en Coupe des coupes par le Werder Brême en 1992. Il ne risque pas de retrouver les Allemands au prochain tour puisque ceux-ci se sont inclinés lourdement inclinés à domicile (4-1) face à Naples.Preud’homme providentielDéstabilisé par une valse d’entraîneurs et même de présidents dans les années 2000, le Club a retrouvé toute sa superbe avec l’arrivée de Michel Preud’homme en septembre 2013. A 56 ans, l’entraîneur est la star de l’équipe et inspire d’autant plus confiance qu’il a déjà remporté un trophée européen quand il gardait les buts de Malines, vainqueur de la Coupe des Coupes en 1988. Comme technicien, il a permis au Standard de Liège d’être champion, ce qui était attendu depuis un quart de siècle, avant de vadrouiller de La Gantoise à Twente, aux Pays Bas, et à l’Al Shabab Riyad. Limogé par les Saoudiens en septembre 2013, il a profité du renvoi, le lendemain, de son prédécesseur à Bruges, l’Espagnol Juan Carlos Garrido, pour éviter le chômage.Preud’homme n’est pas menacé, son équipe brillant sur tous les tableaux. Après avoir remporté la Coupe de Belgique, elle peut espérer réaliser le doublé puisqu’elle est en tête du championnat à l’heure des play-off (auxquels participent les six premiers), avec deux points d’avance sur La Gantoise et Anderlecht et quatre sur le Standard Liège.Cet appétit insatiable a un revers que connaît bien le Paris Saint-Germain : les blessures et l’usure du banc. Les moyens en moins. Contre le Dnipro, Bruges a dû se contenter de préserver l’essentiel : ses chances. Le Club demeure le seul encore invaincu en Ligue Europa avec onze victoires et quatre nuls et a appris avec fierté qu’il a accédé à la deuxième place du classement de la Ligue Europa (derrière l’Inter Milan) qui prend en compte les résultats depuis la création de la Coupe de l’UEFA en 1971. Cette performance confirme la remarquable santé du football belge avec la génération Hazard et Kompany, la nation émargeant actuellement au troisième rang du classement Fifa, derrière l’Allemagne et l’Argentine, mais devant le Brésil ou la France, onzième.Jeu fruste et foutraqueAlors, peu importe que l’opposition entre Bruges et Dniepropetrovsk n’obéisse pas aux canons esthétiques de la Ligue des Champions mais plutôt à l’ordinaire de la Ligue 1. Une déchetterie technique considérable, des défenses perméables à merci sauvées par les maladresses des attaquants (ce qui explique le 0-0), un jeu fruste de part et d’autre misant sur le contre, un peu foutraque. Bref, un football qui n’a pas encore été rationalisé, qui n’est toujours pas scientifique.Deux individualités émergent dans le Club mais aucune n’est belge : le gardien Matthew Ryan, titulaire de la sélection australienne au Mondial brésilien, présente des garanties pour le match retour, de même que l’ailier israélien Lior Refaelov, qui a déjà inscrit six buts en Ligue Europa. La lenteur du capitaine vétéran Timmy Simons (38 ans et 98 sélections nationales), positionné en défense centrale à cause des forfaits, est en revanche peu rassurante surtout que Dniepropetrovsk possède un vif et redoutable numéro 10, Yevhen Konoplyanka.Simons avait d’ailleurs disputé la seule confrontation précédente entre les deux équipes. C’était en 2004 lors de la phase de groupes. Un match unique que les Ukrainiens avaient remporté à domicile 3-2. Cette fois, ils ne joueront pas dans leur ville mais dans la capitale en raison du conflit ukrainien. Ce qui a nécessité l’inversion des matches aller et retour, le Dynamo Kiev recevant jeudi la Fiorentina avec laquelle il a partagé les points (1-1). A défaut de sensation belge, il pourrait donc y avoir une surprise, éventuellement double, d’Ukraine en Ligue Europa.Bruno Lesprit (Bruges, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste David Revault d'Allonnes (Envoyé spécial, Lausanne) « Il ne faut pas politiser les Jeux, en faire un enjeu politique », confiait François Hollande en privé, en marge de sa visite d'Etat de deux jours en Suisse, jeudi 15 avril. La visite du chef de l'Etat au siège du Comité international olympique (CIO), qui concluait le déplacement mais n'en faisait techniquement pas partie, apparaît pourtant évidemment comme un acte politique.Visite officiellement informelle et de courtoisie, la rencontre entre M. Hollande et le président du CIO, Thomas Bach, avait bien pour objectif, selon l'Elysée, de « souligner la valeur de la candidature française » et de « demander au CIO un certain nombre de précisions » concernant le cahier des charges de l'événement. « Dans toute compétition, il y a des règles, et il convient de les respecter », a déclaré M. Hollande, fair play, à l'issue de la rencontre et d'une visite du Musée olympique.Des Jeux à la « couleur environnementale »Car si la candidature de Paris pour les JO de 2024 n'est pas encore officiellement déclarée, et si le chef de l'Etat n'a pas à la porter personnellement, ce dernier, au cours de l'entretien avec le patron de l'olympisme mondial, a bien souligné « combien la France est attachée à cette candidature et quel est le sens que nous entendons lui donner : les valeurs de l'olympisme, de la jeunesse, de l'ouverture et de la liberté ». Pour se démarquer des villes concurrentes, Boston, Rome ou Hambourg, le président français a ainsi vanté les « conditions d'accueil des sportifs » et la « couleur environnementale »qui pourrait être conférée à ces Jeux, qui, pour la première fois, « pourraient être écologiquement responsables », selon l'Elysée.M. Hollande a ainsi officiellement convié M. Bach à la conférence internationale sur le climat de Paris, en décembre, invitation que ce dernier a acceptée . « J'ai dit que la France était prête à se mobiliser et que c'était pour nous un enjeu, un enjeu de participation et de mobilisation autour de ce que le mouvement olympique représente, a précisé le chef de l'Etat. Ce serait une formidable opportunité pour la France tout entière d'être au rendez vous de 2024. »Le président, qui était accompagné de Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë monoplace et membre du CIO, et de Denis Masseglia, président du comité olympique français, a l'intention de « faire apparaître l'adhésion de la population » et de souligner un « rassemblement très large » autour de cette candidature, qui, si elle aboutissait, permettrait à Paris d'accueillir à nouveau les Jeux olympiques, un siècle pile après ceux de 1924. « Les informations que nous avons reçues sont très encourageantes. Paris a beaucoup à offrir », a courtoisement déclaré M. Bach à l'issue de son entretien avec le chef de l'Etat. « Vous avez tous les atouts », a-t-il ajouté, très urbain. Pas sûr cependant, au-delà des traditionnelles formules de politesse, que Paris ait d'ores et déjà fait le break avec ses concurrents.David Revault d'Allonnes (Envoyé spécial, Lausanne)Grand reporter au service politique. En charge de l'ElyséeSuivreAller sur la page de ce journaliste Adrien Lelièvre La série noire continue pour le Paris Saint-Germain. Cette fois, c'est son capitaine, Thiago Silva, qui s'est retrouvé à l'infirmerie dès la 21e minute du quart de finale face au FC Barcelone, mercredi soir.Touché à la cuisse gauche, « O Monstro », a été contraint de céder sa place à son compatriote brésilien David Luiz, à peine rétabli d'une blessure identique contractée le 5 avril lors du sommet OM-PSG, et remis sur pied pour le choc contre les Catalans après un séjour médical express en Russie. Lien de cause à effet ou pas, David Luiz, victime des arabesques de Luis Suárez, parut dépassé par les événements et laissa l'attaquant uruguayen inscrire deux buts. Lire aussi: Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGLa séquence du remplacement de Thiago Silva par David Luiz est un bon résumé (médical) de la saison 2014-2015 du PSG. L'entraîneur de l'équipe, Laurent Blanc, a rarement disposé d'un effectif au complet. Ce qui n'empêche pas ses joueurs d'être encore en mesure de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone. Mais les chances du PSG de soulever la coupe aux grandes oreilles se sont considérablement réduites après la défaite 3-1 à domicile contre le Barça.Blanc concède une « erreur »La déveine parisienne a commencé dès l'été avec – déjà – une blessure de Thiago Silva. Entre deux journées de Ligue 1, le PSG avait accepté de disputer une rencontre à Naples le 11 août 2014. La raison de ce déplacement inhabituel ? Une clause du contrat d'Edison Cavani après le transfert du joueur entre les deux clubs, obligeant le PSG à venir fouler la pelouse du stade San Paolo pour un match amical sous peine de sanction financière. Une victoire deux buts à un plus tard, le PSG rentrait en France délesté de Thiago Silva, blessé pour deux mois. Laurent Blanc avait alors concédé avoir avoir commis « une erreur » en laissant jouer le Brésilien si tôt après son retour en France.Dans la foulée, ce fut au tour de Zlatan Ibrahimovic de fréquenter les couloirs de l'infirmerie. Contre le SC Bastia, mi-août,  le « bad boy » avait dû abandonner ses partenaires de jeu en raison d'une « blessure étrange », dixit son entraîneur. Revenu plus vite que prévu sur les terrains, le géant Suédois devait vite rechuter, avec une blessure au talon qui alimenta débats et polémiques sur la durée de son absence. Le PSG n'enregistra son retour complet qu'en novembre 2014 après sept semaines d'arrêt. Deux autres épisodes tragi-comiques ont scandé la saison du club qatari : les quatre blessés côté parisien du match PSG-Caen (Yohan Cabaye, Marquinhos, Serge Aurier et Lucas Moura) le 14 février, contraignant les hommes de Laurent Blanc à finir à 9 contre 11 ; et la double blessure de Thiago Motta et David Luiz au Vélodrome le 5 avril. Après cette rencontre, l'ancien sélectionneur des Bleus avait tonné contre le calendrier du club, jugé trop lourd :« On a un calendrier surchargé comme vous le savez et on ne nous donne pas la possibilité de pouvoir récupérer. Alors, on en prend acte : on va faire en sorte de jouer dans la même semaine un match de L 1, un de Coupe de la Ligue et un de Coupe de France avant de jouer la Ligue des champions. J'ai rarement vu ça et avoir deux blessés ce soir est vraiment le point négatif. Il va falloir faire avec, mais il faudrait qu'on arrête d'avoir des blessés, car cela va devenir compliqué de faire l'équipe. »Le club parisien paierait-il sa réussite sportive alors que la fin de saison approche ? Mercredi soir, les Parisiens disputaient leur cinquantième match officiel de la saison. De quoi fatiguer les organismes. Par ailleurs, onze joueurs de l'équipe ont pris part à la Coupe du monde au Brésil l'été dernier. Leur préparation physique s'en est trouvée écourtée.Laurent Blanc dispose également d'un effectif peu étoffé avec seulement 23 joueurs, dont quatre gardiens de but. Et en Ligue des champions, grosse dévoreuse d'énergie, c'est pire : en raison des sanctions imposées par l'UEFA au club pour non-respect du fair-play financier, le PSG n'avait pu inscrire que 21 joueurs dans cette compétition, au lieu des 25 autorisés.Le médecin du club dans le viseur de BlancAfin que son équipe puisse être capable de jouer sur tous les tableaux cette saison, Laurent Blanc, peu adepte du turnover, avait pourtant emmené ses joueurs au Maroc cet hiver. Au programme : un stage axé sur le physique et la récupération.« Dans notre philosophie de jeu qui est d'avoir la balle, d'être techniquement très bon, il faut être bon physiquement, avait déclaré l'entraîneur en guise de bilan du stage. Ce travail que nous avons fait au Maroc dans des conditions parfaites nous a permis d'avoir un mois de janvier difficile, mais ça a été bénéfique pour mon groupe. On a bien fait de travailler de cette manière », avait précisé Blanc.Mais si le PSG enchaîne depuis les bons résultats sportifs, ces quelques jours au Royaume chérifien n'ont pas pas permis d'enrayer la spirale infernale des blessures.Ce n'est pas la première fois que cette question revient  au PSG. Selon Le Parisien, le club de la capitale avait tenté sans succès de se séparer de son médecin l'été dernier. Laurent Blanc reprochait alors au docteur Eric Rolland d'avoir autorisé Zlatan Ibrahimovic et Gregory Van der Wiel à aller se soigner à l'étranger sans avoir été consulté.Adrien LelièvreJournaliste au Monde Clément Guillou Il y a certaines choses qui ne s'achètent pas. Pour tout le reste, il y a le PSG. Déçu de la torpeur dans laquelle est parfois plongée le Parc des Princes pendant les matchs de son équipe, le club de la Qatar Investment Authority (QIA) a fait entrer depuis deux matchs des tambours chargés d'accompagner les chants des supporteurs.Ces tambours, employés selon nos informations par un prestataire du club, ont tapé en rythme mercredi dernier, en demi-finale de la Coupe de France contre Saint-Etienne (4-1) et samedi pour la finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia (4-0), au Stade de France. On ignore encore s'ils participeront au quart de finale aller de la Ligue des champions contre le FC Barcelone ce soir : le service de communication du club dit n'être pas au courant de leur existence et expédie prestement la question.>> Lire aussi : PSG-Barcelone, Acte VDepuis le plan de sécurisation du Parc des Princes adopté par l'ancien président Robin Leproux, en 2010, les mégaphones, tambours et autres éléments d'animation, pourtant utilisés par les supporteurs dans tous les stades de football d'Europe, sont interdits. A l'orée de la saison 2013-2014, des abonnés de la tribune Boulogne avaient approché le club pour obtenir le droit de réintroduire un mégaphone et des tambours dans les tribunes, afin de relancer une ambiance jugée décevante. « Refus très ferme des dirigeants », avait rapporté So Foot.com.Des percussionnistes employés par un prestataire du clubLes tambours, indispensables pour scander les chants et augmenter les décibels, ont donc fait leur retour à Auteuil et Boulogne. « La première fois, c'était contre Saint-Etienne, certifie Romain, placeur en tribunes. Quand des chants étaient lancés, ils suivaient le rythme. Ce n'était pas la folie, mais ça faisait un peu plus de bruit et les chant duraient un peu plus longtemps. »Trois tambours étaient présents au milieu de chaque virage, selon des témoins, et les percussionnistes étaient encadrés par trois accompagnateurs en veste noire. Les stadiers du Parc des Princes arborent une veste rouge. Selon nos informations, les préposés au tambour sont employés par l'entreprise Media Drop, spécialiste de l'animation d'événements sportifs. Partenaire de plusieurs grandes fédérations françaises et de clubs de football (Lille), de rugby et de basket, elle s'occupe depuis la saison 2013-2014 des animations d'entrée des joueurs pour le PSG. Malgré plusieurs relances, Media Drop n'a pas souhaité faire de commentaire.« Aucune culture des chants »Antoine Diebold, abonné de la tribune Boulogne, a discuté avec les percussionnistes lors du match contre Saint-Etienne :« Ils nous ont dit que si le PSG trouvait ça convaincant, ils continueraient. Ça prouve que le club veut faire quelque chose pour l'ambiance. C'est une bonne idée, mais le PSG ne fait pas cela avec les bonnes personnes. Ils n'étaient pas dans le rythme. D'évidence, ils n'avaient aucune culture des chants. »Le principe de payer pour faire du bruit dans un stade trop calme rappelle celui mis en place par les organisateurs du championnat du monde de handball au Qatar. En janvier, ils avaient invité, tous frais payés, des Espagnols pour soutenir la sélection qatarie montée grâce à des naturalisations de joueurs.>> Lire aussi : Les aficionados du QatarPlusieurs tentatives pour remplacer les UltrasDepuis l'éviction des supporteurs ultras – l'évocation d'une association défunte à travers le port d'une écharpe peut valoir l'expulsion du stade – le Paris-Saint-Germain tente de ressusciter l'ambiance au Parc des Princes par ses propres moyens. Il offre des drapeaux à agiter pendant les rencontres ou organise des « tifos », animations visuelles d'avant-match, comme l'an dernier lors du match aller contre le Barça.Celui mis en place pour le match contre Chelsea n'avait pas produit l'effet visuel attendu. Les spectateurs étaient moins disciplinés et impliqués que ne l'étaient les ultras, dont la préparation d'un tifo pouvait prendre des semaines entières, avait expliqué l'un des organisateurs de l'animation à 20 Minutes.fr : « Les gens prennent des photos ou regardent l'entrée des joueurs plutôt que de brandir leur feuille. »On va devoir appeler Champollion pour dechiffrer le Tifo du PSG #PSGCHE http://t.co/nZCztMSLT6— FTV Sporf (@SportFTV)require(["twitter/widgets"]);Avant le coup d'envoi du match de mercredi soir, le PSG va tenter de faire chanter au Parc des Princes un chant historique des ultras parisiens, O Ville Lumière, sur l'air de Flower of Scotland. Il l'a annoncé sur son site officiel en publiant les paroles. Il y a quelques années, le club avait déjà tenté l'expérience en diffusant l'hymne écossais joué par des cornemuses. Les deux chants n'étant pas sur le même rythme, l'initiative avait fait un flop et suscité les huées d'une partie du stade.L'ambiance parfois feutrée du stade fait une publicité négative au club dans les médias et a été critiquée par certains joueurs comme récemment David Luiz contre Caen. Elle préoccupe le directeur général du club, Jean-Claude Blanc. «A son arrivée en 2011, Jean-Claude Blanc avait promis un dialogue, et dit qu'il nous redonnerait un rôle d'intermédiaire au stade, expliquait au Monde en 2013 Philippe Pereira, ancien porte-parole des « indépendants » de la tribune Boulogne. Il nous avait assuré que les mesures du plan Leproux évolueraient. » Jean-Claude Blanc s'était heurté, selon RMC, au refus du ministère de l'intérieur, très impliqué dans la gestion des anciens ultras parisiens.>> Lire aussi : Le PSG et ses Ultras résistantsEn 2012, So Foot avait raconté l'histoire d'un groupe de supporteurs du virage Boulogne ayant pu introduire un tambour et une sono dans sa tribune après négociations avec le PSG. Sans expérience, ils n'avaient pas réussi à réveiller la tribune. Au bout d'un certain temps, des personnes accréditées par le club, bandeau PSG sur le bras, avaient récupéré les micros : ils étaient membres du collectif Sportitude, une association de lutte contre le racisme et le hooliganisme dans les stades.Clément GuillouJournaliste au Monde Adrien Lelièvre Avec ses hôpitaux prestigieux et ses grands noms de la médecine, Paris est une destination prisée par les adeptes du tourisme médical, cette pratique consistant à voyager à l'étranger pour se faire soigner. Chaque année, la capitale voit défiler des chefs d'Etat étrangers grabataires en quête d'une cure de jouvence sur les bords de Seine. C'est pourtant en direction de Saint-Pétersbourg, en Russie, que le défenseur brésilien du PSG, David Luiz, a mis le cap ces derniers jours pour se refaire une santé. Lire aussi : Ligue des champions : « Ce soir, boycottons le PSG ! »On avait quitté le plus célèbre footballeur chevelu grimaçant, le 5 avril, sur la pelouse du Vélodrome à l'occasion du clasico face à l'OM. Auteur d'une remontée de balle énergique dont il a le secret, il s'était blessé aux ischios-jambiers. Verdict médical : quatre semaines d'arrêt au minum.L.Blanc " @DavidLuiz_4 sera indisponible 4 semaines et Thiago Motta 10 jours suite à leurs blessures face à Marseille." #PSGASSE7 Avril 2015Un coup dur pour Laurent Blanc, qui a fait de l'ancien joueur de Chelsea, acheté à prix d'or au mercato d'été (50 millions d'euros), l'un de ses hommes liges cette saison. Mais, miracle – ou mirage –, voilà qu'on retrouve David Luiz dix jours plus tard dans l'effectif parisien convoqué par Laurent Blanc pour le choc contre le FC Barcelone. Il pourrait même prétendre à une place de titulaire et affronter le redoutable trio d'attaque Messi-Suarez-Neymar ce soir au Parc des Princes.La rapidité foudroyante de son retour interpelleSelon le journal Le Parisien, David Luiz aurait pris le chemin de la Russie sur les conseils de son ancien entraîneur à Chelsea, André Villas-Boas, désormais à la tête du Zénith Saint-Pétersbourg. Un voyage dont le PSG n'a parlé ni à Canal+ – le club est en froid avec la chaîne cryptée –, ni aux autres médias. Dans la ville fondée par le tsar Pierre le Grand au début du XVIIIe siècle, le joueur se serait vu prodiguer des soins revigorants. Au point que la rapidité foudroyante de son retour interpelle.« Il existe différentes sortes de blessures aux ischios-jambiers, explique le médecin du sport Jean Hallade-Massu. Cela peut aller de la petite déchirure microfibrillaire à une déchirure plus grave avec présence d'un hématome, jusqu'à la rupture complète. En fonction de la taille de la lésion, le temps d'immobilisation n'est évidemment pas le même. Par ailleurs, tous les sportifs ne récupèrent pas au même rythme. »Selon le spécialiste, les progrès de la médecine concernant les blessures aux ischios-jambiers ont été importants ces dernières années : « On dispose de nouveaux moyens thérapeutiques dans le traitement des lésions musculaires, souligne-t-il. Résultat : on peut faire gagner du temps dans la récupération, avec par exemple des injections enrichies en plaquettes (PRP) qu'on applique au niveau de la blessure afin optimiser la cicatrisation. » La technique des PRP a été retirée de la liste des méthodes interditesLa technique dite des PRP -dont on ne sait pas si elle a été utilisée par les médecins russes dans le cas de David Luiz- a été retirée de la liste des méthodes interdites par l'Agence mondiale antidopage en 2013 seulement. Les spécialistes du dopage suspectent pourtant depuis plusieurs années les médecins – notamment des clubs de foot – d'utiliser les PRP pour stimuler les facteurs de croissance dont l'administration, elle, reste prohibée. Selon le docteur Jean Hallade-Massu, en tout cas, les blessures aux ischios-jambiers sont « fréquentes » chez les footballeurs et la méthode des PRP affiche des « résultats probants ».Ce voyage médical miraculeux de David Luiz en rappelle un autre, tout ausi exotique. Celui effectué la saison dernière par Diego Costa en Serbie. Alors qu'il souffrait de problèmes récurrents à la cuisse, le teigneux attaquant espagnol, qui portait à l'époque les couleurs de l'Atlético Madrid, s'était rendu à Belgrade chez la mystérieuse guériseuse Marijana Kovacevic pour y recevoir des soins à base d'électrodes et de... placenta de jument. Un traitement de cheval qui avait cependant été insuffisant pour le remettre pleinement sur pied. Lors de la finale de la Ligue des champions, Diego Costa avait dû quitter ses partenaires de jeu au bout de neuf minutes en raison de ses douleurs musculaires. La médecine russe ne pourrait être que de la poudre aux yeux de David Luiz… Lire aussi : Ligue des champions : PSG-Barcelone, acte VAdrien LelièvreJournaliste au Monde Rémi Dupré C’est une statistique flatteuse que le Paris-Saint-Germain s’est empressé de mettre en valeur sur son site internet à quelques heures de la réception du FC Barcelone, mercredi 15 avril, lors des quarts de finale aller de la Ligue des champions. Toutes compétitions européennes confondues, le club de la capitale est invaincu au Parc des Princes depuis 33 matchs (pour 22 victoires et 11 nuls, 66 buts inscrits contre 22 encaissés).Cette affolante série a été amorcée après la dernière défaite en date du PSG sur la scène continentale. Soit un revers (4-2) contre les Israéliens de l’Hapoël Tel-Aviv, le 24 novembre 2006, en phase de poules de la défunte Coupe de l’UEFA. Un match qui reste aussi un terrible souvenir pour une autre raison : c’est à l’issue de cette rencontre que le supporteur Julien Quemener fut tué par un policier lors d’échauffourées.A l’époque, l’entraîneur parisien s’appelait Guy Lacombe. Depuis, quatre coachs (Paul Le Guen, Antoine Kombouaré, Carlo Ancelotti et Laurent Blanc) ont succédé au technicien moustachu sur le banc de la formation de la capitale.ENCORE LOIN DU RECORD DE MANCHESTER UNITEDAlors que le Parc des Princes apparaît comme une forteresse inexpugnable, le PSG affiche la meilleure série d’invincibilité en cours à domicile parmi les huit formations en lice en quarts de finale de Ligue des champions. Le record de Manchester United, invaincu durant 56 rencontres européennes à Old Trafford, entre 1956 et 1997, paraît toutefois hors de portée pour les Parisiens.Depuis sa dernière défaite sur la scène continentale, le PSG s’est offert le scalp de plusieurs formations de renom. Si les trophées de chasse ont été plus rares (victoire notamment contre le FC Séville en 2010 en Ligue Europa) durant les dernières années de l’ère Colony Capital (2006-2011), le onze parisien a souvent dompté les écuries européennes qui se présentaient dans son arène depuis son rachat par le fonds Qatar Sports Investments (pour 10 victoires, 4 nuls, 32 buts inscrits contre 13 encaissés).TABLEAU DE CHASSEPour son retour en Ligue des champions lors de la saison 2012-2013, l’équipe alors entraînée par l’Italien Carlo Ancelotti avait notamment fait tomber (4-1) le Dynamo Kiev et le FC Porto (2-1). L’année suivante, la formation pilotée par Laurent Blanc avait renversé Benfica (3-0) et surtout Chelsea (3-1), lors des quarts de finale aller de la compétition. Un succès de prestige qui n’avait toutefois pas permis à des Parisiens balayés (2-0) au retour de se hisser au tour suivant.Cette saison, outre un succès (3-1) contre l’Ajax Amsterdam en phase de poules, le double champion de France en titre a accroché le FC Barcelone à son tableau de chasse. Mais la victoire (3-2) acquise le 30 septembre 2014 contre les Blaugrana a été effacée par la défaite (3-1) concédée au Camp Nou, en décembre. « C’est un peu la famille, on a joué plusieurs fois contre le PSG ces dernières années, a glissé l’entraîneur catalan Luis Enrique, à la veille du quart de finale aller. Ils ont montré que c’était une très bonne équipe en phase de groupes, j’avais dit dès le début que je la considérais comme un prétendant au titre. Le fait d’éliminer Chelsea l’a montré. C’est une confrontation très ouverte, et passionnante pour les deux équipes. »Invaincu toutes compétitions confondues au Parc des Princes depuis le 7 mai 2014 et un revers (2-1) en Ligue 1 contre Rennes, le PSG entend protéger son bastion et prolonger son incroyable série européenne face au Barça de Messi, Neymar et consorts. « C’est un paradoxe car on joue à domicile, mais il faudra avant tout bien défendre », a assuré Laurent Blanc, qui enregistre les absences de Marco Verratti, Zlatan Ibrahimovic (suspendus) et de Thiago Motta (blessé). Il y a deux ans, en concédant le nul (2-2) à domicile à l’aller, les Parisiens avaient hypothéqué leurs chances de qualification pour les demi-finales. Leur performance méritoire (1-1) au Camp Nou n’avait pas permis de changer la donne.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.04.2015 à 12h16 • Mis à jour le15.04.2015 à 17h06 | Adrien Lelièvre C'est presque devenu une habitude : le PSG et le FC Barcelone se retrouvent pour la cinquième fois depuis avril 2013 en quarts de finale de la Ligue des champions, mercredi soir au Parc des Princes. Retour sur leurs derniers affrontements (deux nuls, une victoire et une défaite pour les Parisiens) dans cette compétition.Episode 1 - PSG-Barcelone : 2-2.  2 avril 2013 C'est la deuxième saison du PSG version qatarie et le club de la capitale atteint déjà les quarts de finale de la Ligue des champions. Paris n'est pas favori face au grand Barça, mais le match aller, disputé avec David Beckham titulaire, lui laisse des espoirs. Messi ouvre le score en première période puis tout s'emballe à dix minutes de la fin. Ibrahimovic égalise (79e), Xavi remet le Barça devant sur penalty (89e) et Matuidi signe le 2-2 dans le temps additionnel. Paris reste en vie et confirme que ses aspirations à intégrer la cour des grands sont légitimes.Episode 2 - Barcelone-PSG : 1-1. 10 avril 2013 Le PSG fait mieux que résister. Privé de son principal moteur de l'entre-jeu, Matuidi (suspendu), le club de la capitale y a même vraiment cru pendant vingt minutes, entre le 1-0 signé Pastore, au bout d'une action de contre-attaque éclair achevée par une balle piquée (50e), et l'égalisation de Pedro, sur une remise de Villa, d'une frappe puissante et placée (71e). L'entrée en jeu de Messi, présent sur l'action, a fait basculer le match. Mais au Camp Nou, Paris a réussi à déstabiliser Barcelone. L'expérience, quoique teintée de regrets, ressemble à une première pierre dans la construction d'un PSG qui dream bigger (« rêve plus grand »), selon son slogan.Episode 3 - PSG-Barcelone 3-2. 30 septembre 2014 Les deux clubs se retrouvent cette fois en poules. Paris n'est pas au mieux et multiplie les matchs nuls, quatre lors des cinq matchs qui précèdent le choc. Surtout, Ibrahimovic est absent. Pourtant, ce match aller reste l'un des sommets de la saison parisienne. Portés par un immense David Luiz, auteur du premier but, les joueurs de Laurent Blanc l'emportent 3-2 dans une magnifique ambiance au Parc des Princes. Messi a pourtant répondu du tac au tac au défenseur brésilien. Mais Verratti, de la tête, puis Matuidi permettent au PSG de signer un bel exploit européen malgré un deuxième but catalan signé Neymar.Le résumé de la rencontre en vidéo.Champions League - JOURNEE 2 - Résumé Psg 3 - 2 BarcaEpisode 4 - Barcelone-PSG : 3-1. 10 décembre 2014 C'est la première place du groupe qui est en jeu. Un match nul suffit aux Parisiens mais Barcelone va se révéler très supérieur. Malgré l'ouverture du score signé Ibrahimovic, les Catalans surclassent le PSG pour une nette victoire 3-1. Le très inhabituel et très offensif 3-5-2 choisi par l'entraîneur catalan Luis Enrique a beaucoup perturbé les Parisiens. Mais c'est surtout la classe des attaquants du Barça qui a fait la différence avec un but chacun pour Messi, Suarez et Neymar. « J'espère que c'est la dernière défaite de la saison », avait alors lâché le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi. Quatre jours plus tard, Paris tombait de nouveau à Guignamp. Mais le rendez-vous de mercredi soir au Parc des Princes prouve que Laurent Blanc et les siens ont su se relever. A lire aussi : Ligue des champions : « Ce soir, boycottons le PSG ! »Adrien LelièvreJournaliste au Monde Anthony Hernandez Philippe Christanval, Frédéric Dehu, et à un degré moindre Laurent Blanc guettaient Jérémy Mathieu, la malédiction des défenseurs centraux français au FC Barcelone. Arrivé à l'intersaison pour 20 millions d'euros en provenance du club espagnol de Valence, le défenseur de 31 ans a fait taire les sceptiques en s'imposant au sein du Barça. Lire aussi : Ligue des champions : PSG-Barcelone, acte VLe joueur formé à Sochaux a joué à 31 reprises depuis le début de la saison et a même inscrit trois buts, dont les deux derniers de la tête face au Real Madrid dans le Clasico (21 mars, 2-1) et face au Celta Vigo (5 avril, 1-0). En tête de la Liga avec 4 points d'avance sur le Real, avant d'affronter le PSG en quart de finale aller de la Ligue des champions mercredi, l'entraîneur catalan Luis Enrique sait qu'il peut compter sur les qualités du grand rouquin (1,89 m).« Nous connaissions Jérémy [Mathieu] depuis son arrivée en Espagne. Nous ne sommes pas surpris, nous avons toujours dit que c'était un bon renfort, a déclaré en conférence de presse Luis Enrique, entraîneur du FC Barcelone, au sujet de son défenseur français. Je juge Jérémy sur son rendement sur l'ensemble de la saison. Depuis le début, il est à la hauteur. Mon opinion ne change pas après ses deux buts.  »C'est Guy Lacombe, aujourd'hui responsable de la formation des entraîneurs à la Direction technique nationale, qui a lancé Jérémy Mathieu dans le grand bain à Sochaux lors de la saison 2002-2003. « A mon arrivée, j'ai confié l'entraînement à mes adjoints et j'ai observé le groupe. Quand j'ai vu ce joueur grand, rapide, vif, gaucher et bon de la tête, je me suis dit “Purée, si avec tout cela tu ne peux pas jouer en pro... !” », se souvient l'ancien joueur, champion olympique en 1984.A l'époque, à l'aube de ses trois saisons sochaliennes, marquées notamment par une Coupe de la Ligue, une belle cinquième place en Ligue 1 et des campagnes européennes, le jeune joueur doit régler des soucis de personnalité. « Il était très introverti. Il a fallu l'ouvrir aux autres. En plus, il avait suscité de la jalousie car il était le seul jeune à qui le président avait offert une voiture. Il en était le premier mal à l'aise. Je lui avais dit que tout serait réglé en étant bon sur le terrain… », raconte Guy Lacombe.A Barcelone, la trentaine passée, après quatre saisons riches à Valence et un brassard de capitaine lors de la dernière saison,  Mathieu a également dû faire ses preuves et vaincre les réticences de certains cadres du Barça. « Au début, c'était difficile. J'ai senti que Piqué était un peu réticent à mon sujet. Après quelques matchs, un feeling s'est installé et je crois que maintenant tout va mieux », a-t-il confié au micro de France 2.Pour son ancien entraîneur, Guy Lacombe, le caractère de Mathieu peut même expliquer cette adaptation réussie. « Même s'il a évolué, il garde un caractère réservé, calme. Mais sur le terrain, on peut compter sur lui, car il est toujours au service de l'équipe. Cela va bien au Barça je trouve », analyse-t-il.« L'axe lui convient parfaitement »Milieu gauche de formation, puis longtemps utilisé au poste de latéral gauche, à Sochaux, Toulouse (2005 - 2009) ou à Valence (2009-2014), il est replacé dans l'axe de la défense par Ernesto Valverde en février 2013. Il s'impose comme titulaire et débute la saison suivante à ce poste, une reconversion qui ne surprend pas Guy Lacombe : « Je l'avais fait joué sur un match ou deux en défenseur central. Je me souviens d'un match à Monaco où l'on s'était retrouvé à dix notamment. Lui voulait essayer de jouer en six, mais il a besoin d'avoir le jeu devant lui. Avec la qualité de son pied gauche, l'axe lui convient parfaitement. »Plus que de retrouver son ancien joueur comme pilier de la défense catalane, c'est plutôt son transfert de Sochaux à Toulouse qui avait surpris Guy Lacombe. « On le voyait tous dans un club plus huppé. Peut-être aurait-il été international plus tôt s'il avait rejoint un autre club », défend celui qui a également entraîné Rennes et Monaco. L'âge tardif de son recrutement par le Barça lui semble un gage de plus de la réussite de Jérémy Mathieu à Barcelone.  « Je ne me suis pas inquiété outre mesure cet été quand il a signé au Barça. Si le Barça met 20 millions sur lui, à 30 ans, c'est que le club est sûr de lui. Parfois, sur un joueur de 23-24 ans, on peut se tromper plus facilement lors d'un recrutement. Les Barcelonais l'ont en plus cotoyé quatre ans en Liga sous les couleurs de Valence. »    S'il veut définitivement s'imposer au Barça, marquer de son empreinte le club, à l'instar surtout de son compatriote Eric Abidal, Jérémy Mathieu devra remporter des trophées et enchaîner par une deuxième, voire une troisième saison en tant que titulaire au sein de la défense barcelonaise. Car si on associe le passage de Christanval au FC Barcelone à un flop, c'est surtout à sa deuxième saison presque blanche que l'ancien international le doit (5 matchs disputés et une grave blessure au genou).En 2001-2002, l'ancien Monégasque avait disputé 42 matchs dont treize en Ligue des champions pour une place de demi-finaliste européen. Grâce à ce premier exercice, il était même sélectionné pour la Coupe du monde 2002. On espère pour Jérémy Mathieu, seulement quatre capes en maillot tricolore, une vraie chance chez les Bleus et un destin blaugrana plus étoffé. Lire aussi : Ligue des champions : « Ce soir, boycottons le PSG ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.04.2015 à 22h42 • Mis à jour le14.04.2015 à 22h59 L'Atlético et le Real Madrid se sont neutralisés (0-0) dans un derby accroché mardi en quart aller de Ligue des champions, renvoyant au match retour dans une semaine leurs envies de revanche de la finale 2014, remportée par la « Maison blanche » (4-1 a.p.).Au stade Vicente-Calderon, les héros ont été défensifs : plusieurs parades splendides du gardien colchonero Jan Oblak ont écœuré les attaquants du Real, tandis que le défenseur merengue Raphaël Varane a été impérial pour étouffer les tentatives adverses, écartant un dernier ballon chaud au coup de sifflet final.L'Atlético aime le derbyAvant le quart retour mercredi prochain au stade Santiago-Bernabeu, la suprématie entre les deux Madrid reste indécise : le Real a dominé au nombre d'occasions, mais l'Atlético n'a toujours pas perdu un derby en sept confrontations cette saison et il n'a en outre pas encaissé ce but à domicile qui l'aurait mis en danger.C'était un match pour guerriers, riche en chocs et en accrochages. Un match où le batailleur Mario Mandzukic a eu le visage ensanglanté par un coup de coude de Sergio Ramos et s'est même retrouvé victime d'un coup de poing de Dani Carvajal, deux actions non sanctionnées qui ont échauffé les esprits.Dans un stade Calderon battu par les rafales, le vent a d'abord soufflé du côté du Real Madrid, bien décidé à effacer sa série noire contre son voisin, dont la gifle mémorable reçue début février en Liga (4-0). Et curieusement, l'Atletico a été dominé dans l'intensité en début de match, un trait qui est pourtant son habituelle marque de fabrique. Plus agressif et plus précis, le Real a d'ailleurs eu le ballon et les occasions les plus franches en première période (10 tentatives à 3) et seul le gardien slovène Jan Oblak, immense mardi soir, a empêché l'ouverture du score merengue. Le portier a capté une frappe de Dani Carvajal (2e), gagné ses duels avec Gareth Bale (4e, 31e) et écœuré les attaquants adverses, comme sur ce coup franc de Cristiano Ronaldo (9e). Il a surtout sorti une parade exceptionnelle sur une non moins exceptionnelle frappe de l'extérieur du pied de James Rodriguez qui filait au ras du poteau (36e).Varane et Oblak impressionnantsCôté merengue, le mur s'appelait Raphaël Varane : préféré à Pepe en défense centrale, le Français a été impeccable par sa vitesse et son placement. On l'a même vu traverser tout le terrain au sprint balle au pied sur un contre fou, qui n'a néanmoins rien donné (43e).Et il n'a laissé que des miettes à son compatriote Antoine Griezmann, en pointe avec l'Atlético : « Grizi », bien que précieux dans les remontées de balle de l'« Atleti », n'a été dangereux que sur une frappe en pivot captée par Iker Casillas (38e) et une tête hors du cadre (45e).Au fil des minutes, le match s'est fermé, malgré quelques fulgurances ponctuelles d'Arda Turan ou de Ronaldo, très discret mardi soir. Et si le Real avait bien commencé, l'Atlético a fini plus fort : frappe de Diego Godin au-desssu (81e), bourde de Casillas sur une sortie aérienne (89e) et ciseau de Mario mal repoussé par Casillas (90e). Anthony Hernandez L'AS Monaco a subi mardi 14 avril à Turin sa troisième défaite de la saison en Ligue des champions (1-0), après celles infligées par Benfica en phase de groupes et par Arsenal en huitième de finale retour. La Juventus, triple championnne d'Italie en titre, a assuré l'essentiel en s'imposant 1-0 sur un penalty d'Arturo Vidal (56e).Relire le minute par minuteDans huit jours, les Monégasques devront forcer leur nature pour obtenir leur qualification à domicile, eux qui s'appuient sur une solide organisation défensive et un jeu redoutable de contre-attaques.Des situations de but monégasquesSans contrevenir à son style de jeu, l'AS Monaco s'est pourtant offert une prestation de qualité au Juventus Stadium. A l'exception de quelques fautes de marquage et de relance, comme lors des tentatives de Carlos Tevez (26e) ou d'Arturo Vidal (44e), isolés, les joueurs de Leonardo Jardim ont plutôt bien résisté et se sont même procuré de belles situations de but.Porté par le travail de ses joueurs de couloir, Nabil Dirar et Yannick Ferreira Carrasco, l'attaquant de pointe Anthony Martial mis en difficulté par sa vitesse et sa qualité technique les défenseurs centraux italiens, Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci.A la 9e minute de jeu, l'ancien attaquant lyonnais s'échappa sur le côté gauche pour décaler idéalement son coéquipier Ferreira Carrasco. Le Belge buta malheureusement sur le gardien Buffon. Trente minutes plus tard, Martial était proche de pousser Chiellini à la faute en pleine surface de réparation. L'arbitre de la rencontre, le Tchèque Kralovec, décida à juste titre de ne pas siffler de penalty (38e). Malgré la possession du ballon en leur faveur, les Turinois ne firent pas montre d'une folle originalité. Et pour battre Monaco, troisième de Ligue 1 et seulement deux fois battu cette saison en Ligue des champions (Benfica et Arsenal), le triple champion d'Italie en titre dut monter en gamme en deuxième période.Un penalty pour débloquer le matchChose faite au terme de dix minutes intenses, puisqu'une superbe ouverture d'Andrea Pirlo trouvait en profondeur l'attaquant espagnol Alvaro Morata. Le Monégasque Ricardo Carvalho stoppa la course de son adversaire en pleine surface de réparation. Le Chilien Vidal transforma le penalty pour l'ouverture du score turinoise (56e, 1-0).Avant cela, Monaco avait une fois de plus manqué d'efficacité. Le nouvel entrant Bernardo Silva avait trouvé la main ferme de Buffon à la conclusion d'une contre-attaque menée par Ferreira Carrasco (54e). L'international français Geoffrey Kondogbia inquiéta plus tard le gardien de la Juventus sur une belle frappe des 20 mètres (64e).Si le club de la Principauté est toujours en mesure de se qualifier pour une quatrième demi-finale de Ligue des champions (1994, 1998 et finaliste en 2004), la tâche s'annonce ardue face au large leader de Serie A, en tête de son championnat avec 12 points d'avance sur la Lazio Rome. Demain au Parc des Princes, le PSG tentera lui aussi de ne pas hypothéquer ses chances de qualification à l'issue des quatre-vingt-dix premières minutes de jeu face au grand Barça.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.04.2015 à 18h35 • Mis à jour le14.04.2015 à 19h03 | Adrien Lelièvre C'est un match qui aura un parfum de revanche : l'Atlético Madrid reçoit son voisin du Real pour un choc 100 % madrilène, remake de la finale 2014, mardi soir en quarts de finale aller de la Ligue des champions.Suivez Atletico-Real en direct sur Le Monde.frAtlético-Real, en plus d'être un derby, est en passe de devenir un vrai classique : les deux clubs madrilènes s'affrontent ce soir pour la onzième fois depuis février 2014, toutes compétitions confondues ! Le Real de Carlo Ancelotti avait remporté la fameuse « Decima », dixième C1 du club, au détriment de l'Atletico de Diego Simeone (4-1 a.p.) lors d'une finale au scénario incroyable, avec l'égalisation in extremis de Sergio Ramos offrant une prolongation aux Merengues dans laquelle ils allaient finalement lourdement s'imposer.Les buts de la finale de la Ligue des champions 2014.L'Atlético prend le dessusDepuis, l'Atlético, champion d'Espagne en titre, a pris un net avantage : il a remporté la Supercoupe nationale (1-1, 1-0), a créé la surprise en s'imposant deux fois en Liga (2-1 à Bernabeu et surtout 4-0 le 7 février à domicile), et a pris le meilleur en huitième de finale de Coupe du roi (2-0, 2-2).L'idée de revanche est donc dans les deux camps, même si on prend soin de l'évacuer, comme l'entraîneur du Real Madrid, Carlo Ancelotti : « Nous n'avons pas d'obsession vis-à-vis de l'Atlético, nous avons seulement l'envie de gagner ce quart qui peut nous conduire en demi-finale, un stade très proche de la finale. Notre rêve n'est pas de battre l'Atletico Madrid, c'est de rêver à la Undecima [la onzième C1 du club]. »Les deux équipes se présenteront au complet. Côté Real, James Rodriguez et Sergio Ramos sont de nouveau disponibles, tout comme Mandzukic pour les « Colchoneros ». Ce sera aussi un duel de buteurs. Cristiano Ronaldo, déjà 49 buts toutes compétitions confondues cette saison, a l'occasion de s'emparer seul de la tête du classement des buteurs en C1 cette saison s'il inscrit au moins un doublé.En face, le Français Antoine Griezmann voudra transposer sur la scène européenne sa forme éblouissante en Liga (quatre buts en trois matchs, pour un total de 18 cette saison, son record personnel).Adrien LelièvreJournaliste au Monde Rémi Dupré Le milieu de l'AS Monaco Jérémy Toulalan sera-t-il titularisé par son entraîneur Leonardo Jardim, mardi soir, sur la pelouse de la Juventus Turin, en quarts de finale aller de Ligue des champions ? Victime d'une contracture aux ischio-jambiers face à Caen, vendredi 10 avril, lors de 32e journée de Ligue 1, l'ex-milieu du FC Nantes (2001-2006) et de l'Olympique lyonnais (2006-2011) figure pourtant dans le groupe qui va défier les Bianconeri. Mais des doutes subsistent sur la capacité du capitaine de la formation du Rocher à tenir sa place dans l'enceinte piémontaise.Suivez Juventus-Monaco en direct sur Le Monde.frTaulier d'un onze rouge et blanc encore en course pour le titre en championnat (3e à quatre points du leader parisien), l'ex-international tricolore (36 sélections entre 2006 et 2010) vit, à bientôt 32 ans, une expérience revigorante dans la Principauté. Son recrutement par le président-milliardaire de l'ASM Dimitri Rybolovlev n'avait guère suscité de déferlante médiatique. Mais depuis les départs à l'été 2014 des stars colombiennes Falcao et James Rodriguez, le natif de Nantes est devenu l'un des symboles du projet mis en place par l'oligarque russe et ex-magnat de la potasse. « Ce projet lui plaît, assure son entourage. Il conseille les jeunes joueurs sur les plans du jeu, du comportement. Il avait besoin d'un challenge : faire remonter l'ASM et disputer la Ligue des champions. Lorsqu'il était à Malaga [2011-2013], c'était le même type de projet. »« Il ne décevra jamais »« Pour que nos jeunes joueurs réussissent, il doivent être encadrés par des joueurs d'expérience comme Toulalan », glissait, en février au Monde, le vice-président du club Vadim Vasilyev. Respecté sur le Rocher, où il s'épanouit avec sa famille, le milieu aux cheveux argentés vient de prolonger son contrat avec l'ASM jusqu'en 2017. « Il s'est rendu indispensable à Monaco, confie son ex-coach à l'OL Claude Puel (2008-2011), qui entraîne actuellement l'OGC Nice. Comme partout où il passe, il est inamovible. Il y a lui et les autres. Il fait du Toulalan. C'est comme Ibra au PSG. On sait qu'il ne décevra jamais. »En 2011, après cinq années passées avec les Gones, Jérémy Toulalan avait surpris les observateurs en s'exilant à Malaga, en Espagne. Il venait de vivre une dernière saison pénible avec l'OL. Il avait alors semblé traîner son spleen sur les pelouses de Ligue 1, comme hanté par la tragi-comédie de la grève du bus de Knysna, lors du Mondial 2010. Cinq ans après ce qui constitue le pire fiasco du football français, la « Toule » retrouvera à la Juventus Stadium son ancien partenaire en sélection Patrice Evra, capitaine des Bleus lors du tournoi sud-africain. Titulaire indiscutable avec les Bianconeri, l'arrière gauche a notamment fait les grandes heures de l'ASM entraînée par Didier Deschamps (2002-2005). Au printemps 2004, il s'était d'ailleurs incliné (3-0) en finale de Ligue des champions face au FC Porto.Evra : « Accroche-toi et ça devrait aller »« On s'entend super bien. C'est du passé. C'est oublié, avait déclaré, durant le Mondial 2014, le latéral gauche à propos de Jérémy Toulalan et des séquelles laissées par le désastre sud-africain. En 2010, je lui ai dit : “Accroche-toi et ça devrait aller.” S'il veut qu'on aille manger ensemble, ça sera avec plaisir. » La différence notable entre les deux mutins de Knysna est que le défenseur de la Juve est, à bientôt 34 ans, encore titulaire avec les Bleus et devrait disputer l'Euro 2016 (sa cinquième compétition internationale consécutive avec les Bleus), organisé en France, alors que le milieu monégasque a tiré, à 26 ans, un trait définitif sur sa carrière internationale sans même avoir eu besoin de l'officialiser.Le 20 juin 2010, Jérémy Toulalan avait eu un rôle majeur dans la mutinerie des Bleus. L'un de ses conseillers fut notamment l'un des deux corédacteurs du fameux communiqué lu par le sélectionneur Raymond Domenech devant des médias hystériques et postés au bord de la pelouse du « Field of dreams » (« terrain des rêves ») de l'hôtel Pezula, dont les Tricolores avaient fait leur camp de base durant la compétition.« Ce qu'il s'est passé en 2010 l'a foudroyé »Eliminés au premier tour du tournoi, le staff et les joueurs de l'équipe de France avaient été auditionnés par les trois membres de la « mission d'information » chargée d'enquêter sur le fiasco sud-africain. « Toulalan était un garçon très très secret, se souvient Laurent Davenas, l'un des membres de cette « mission », qui avait eu huit jours pour mener ses investigations. C'était frappant de voir que ces joueurs qui disputaient une Coupe du monde à l'autre bout de la planète n'étaient en contact qu'avec leurs agents ou leurs avocats. »Considéré comme l'un des meneurs de la grève, Jérémy Toulalan avait écopé d'un match de suspension contre 18 pour Nicolas Anelka, 3 pour Franck Ribéry et 5 pour le capitaine Patrice Evra. Ignoré par Laurent Blanc (2010-2012), sondé par son successeur à la tête des Tricolores Didier Deschamps, il a depuis refusé de réintégrer la sélection dans l'optique du Mondial brésilien.« C'est une question de principes. Il n’en veut à personne mais il ne veut pas côtoyer à nouveau des gens qui n'avaient pas le même regard que lui sur ces événements, des gens qui ont su faire comme si de rien n'était, qui n'avaient pas la même lecture que lui », explique Fabrice Bryand, ancien médecin du FC Nantes (1989-2008) et des Bleus (2010-2012), aujourd'hui chargé de l'équipe de France féminine. Adjoint de Raymond Domenech (2008-2010) puis de Laurent Blanc (2010-2012), Alain Boghossian estime, lui, que « ce qu'il s'est passé en 2010 a foudroyé » l'ex-milieu lyonnais. « Ça a enrayé sa carrière internationale», ajoute le champion du monde 1998. Le 7 juin, contre la Belgique, Patrice Evra devrait, lui, honorer sa 66e sélection. Jérémy Toulalan sera alors en vacances.  Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 14.04.2015 à 13h14 • Mis à jour le14.04.2015 à 17h55 | Adrien Pécout Il faut croire qu'il ne fait pas bon être un club de football amateur dans l'une des onze municipalités remportées par le Front national. Après celui de Mantes-la-Ville (Yvelines), c'est au tour du club de Beaucaire, dans le Gard, de voir ses subventions drastiquement diminuées.Le Stade beaucairois, modeste pensionnaire de division d'honneur régionale (7e division nationale), perdra ainsi à partir de la saison prochaine la moitié de ses subventions, comme l'a annoncé au Monde Laurent Quinto, secrétaire général du club. L'enveloppe financière passera de « 80 500 euros à 40 000 euros », déplore M. Quinto, navré de cette décision prise lors du conseil municipal de vendredi 10 avril. De quoi faire fondre un budget, que la direction du Stade beaucairois estime cette année à 130 000 euros.Lire aussi : Le FC mantois se mobilise contre la mairie FNUne mesure choc qui met en péril l'un des plus anciens clubs du Gard, fondé en 1908. Face à cette situation d'urgence, le président du Stade beaucairois, Georges Cornillon, envisage une décision aussi douloureuse que désespérée :« Aujourd'hui, notre comité directeur se réunit. Il est possible que toute la direction du club choisisse dès ce  soir de démissionner collectivement à partir de la saison prochaine. Et ensuite, j'ai bien peur que personne ne veuille reprendre le club… »D'ores et déjà privé d'un tiers de son budget pour la saison à venir, le club gardois subit peu ou prou la même mésaventure que le Football club mantois. Pensionnaire du Championnat de France amateur (4e échelon national), ce club de la banlieue parisienne a lui aussi été durement touché, dès le 30 mars. D'où là mobilisation que les dirigeants des Yvelines ont organisée le week-end dernier, à l'occasion d'un match à domicile, pour protester contre la mairie FN. Alors que dans les Yvelines les dirigeants semblent déterminés à contester la mesure, ceux de Beaucaire s'avouent plutôt résignés. Il faut dire qu'ici, vu le budget annuel du club, la situation est peut-être encore plus préoccupante que pour le FC mantois et son budget supérieur à 600 000 euros, malgré 45 000 euros de subvention en moins.« Peut-être un peu trop cosmopolite... »Homme « de gauche », sans pour autant être adhérent d'un parti, tête de liste aux municipales de 2008, Georges Cornillon vient de siéger pendant onze ans dans l'opposition comme conseiller municipal de Beaucaire. Une ville de seize mille habitants qui fut communiste jusqu'au début des années 1980, puis qui glissa vers la droite ou le centre droit pour basculer finalement, en 2014, à l'extrême droite. Le nouveau maire, Julien Sanchez, est un proche de Jean-Marie Le Pen. C'est, par ailleurs, dans cette ville que  Marine Le Pen est allée le 11 janvier « rendre hommage » aux victimes des attentats au siège de Charlie-Hebdo et dans un magasin Hyper Cacher, à Paris. Même s'il ne figure plus parmi les élus, Georges Cornillon a tenu à assister au conseil municipal du 10 avril. Il raconte la scène :« J'y suis allé pour entendre les débats. Et quand j'ai vu ce qui allait se décider, je me suis levé pour dire à l'équipe municipale : “Vous êtes les fossoyeurs de toutes les associations de Beaucaire, vous voulez qu'au lieu de jouer au foot, tous nos licenciés se retrouvent à traîner dans les rues ?” »Hors de lui, le dirigeant a finalement tourné les talons plus tôt que prévu. « Si je n'étais pas parti de moi-même, je me serais fait sortir par la police municipale. » Avec le recul, le septuagénaire voit une explication principale à cette baisse substantielle de subvention : « Notre club compte trois cent quatre-vingt-quatre licenciés et, parmi eux, une majorité de Maghrébins, alors, vous comprenez… » Et Laurent Quinto de regretter à son tour : « Apparemment, le FN n'aime pas trop le ballon, on est peut-être un peu trop cosmopolite… » Le jeune et nouvel édile de la ville réfute pourtant tout soupçon de discrimination : « Contrairement à tout ce que l'on peut dire, je ne vise pas du tout les jeunes de l'immigration ou je ne sais quoi », tente-t-il de se défendre. Puis, citant l'exemple du club local de football en salle : « La preuve, le club de futsal a lui aussi la plupart des joueurs issus de l'immigration, et pourtant, nous avons décidé d'augmenter sa subvention annuelle de 2 000 euros à 7 000 euros par an.»« Il faut aussi que les associations se bougent »Elu l'an dernier, le trentenaire s'était déjà fait remarquer plus tôt dans l'année en coupant les vivres au centre socio-culturel La Maison du vivre-ensemble, fermé le 28 janvier. Le mois suivant, il décidait d'interdire l'accès aux cantines scolaires aux enfants dont les parents n'ont pas réglé au préalable les frais d'inscription. Invoquant sa volonté de ne pas augmenter les impôts des Beaucairois malgré les baisses de dotation de « l'Etat socialiste », Julien Sanchez justifie le traitement infligé au club de football local : « A Beaucaire, la somme était démesurée par rapport aux autres associations sportives. Le club d'aviron de la ville, deuxième association qui touche le plus d'argent, n'a que 28 000 euros par an. » A propos de ce désengagement municipal, le maire ajoute : « Il n'y a pas que l'argent public qui doit servir aux associations, il faut aussi qu'elles se bougent et qu'elles aillent chercher des subventions auprès d'entreprises et solliciter des sponsors. » Démarche compliquée, toutefois, quand on ne joue qu'en septième division nationale. Autre piste, selon Julien Sanchez qui n'hésite pas à se faire ironique : « Sinon, le club peut également demander de l'argent aux socialistes du conseil régional, ils n'ont qu'à dire que le méchant maire de Beaucaire est horrible. »« On ne va pas vendre des chichis ! »Finaliste de la Coupe de la région Languedoc-Roussillon, prévue à la mi-mai, le Stade beaucairois ignore pour le moment de quoi son avenir sera fait. « On ne peut quand même pas se permettre de passer toute l'année prochaine à vendre des chichis ou des crêpes pour gagner de l'argent, ce n'est pas notre vocation », enrage Laurent Quinto. Qui poursuit, toujours aussi colère : « La ville avait postulé pour servir de ville d'accueil à une sélection nationale pour l'Euro 2016. Là, je vais dire à la Fédération française de football qu'il faut refuser. On ne va quand même pas accueillir une équipe nationale dans une ville qui est en train de tuer le sport ! » Epaulé par l'ancien défenseur marseillais Johnny Ecker, lui-même ancien joueur du club, le Stade beaucairois avait par ailleurs l'intention d'ouvrir une cellule de formation spécialement destinée à sa section féminine. Projet aujourd'hui plus que compromis.Adrien PécoutJournaliste au Monde Rémi Dupré Le milieu de l'AS Monaco Jérémy Toulalan sera-t-il titularisé par son entraîneur Leonardo Jardim, mardi soir, sur la pelouse de la Juventus Turin, en quarts de finale aller de Ligue des champions ? Victime d'une contracture aux ischio-jambiers face à Caen, vendredi 10 avril, lors de 32e journée de Ligue 1, l'ex-milieu du FC Nantes (2001-2006) et de l'Olympique lyonnais (2006-2011) figure pourtant dans le groupe qui va défier les Bianconeri. Mais des doutes subsistent sur la capacité du capitaine de la formation du Rocher à tenir sa place dans l'enceinte piémontaise.Taulier d'un onze rouge et blanc encore en course pour le titre en championnat (3e à quatre points du leader parisien), l'ex-international tricolore (36 sélections entre 2006 et 2010) vit, à bientôt 32 ans, une expérience revigorante dans la Principauté. Son recrutement par le président-milliardaire de l'ASM Dimitri Rybolovlev n'avait guère suscité de déferlante médiatique. Mais depuis les départs à l'été 2014 des stars colombiennes Falcao et James Rodriguez, le natif de Nantes est devenu l'un des symboles du projet mis en place par l'oligarque russe et ex-magnat de la potasse. « Ce projet lui plaît, assure son entourage. Il conseille les jeunes joueurs sur les plans du jeu, du comportement. Il avait besoin d'un challenge : faire remonter l'ASM et disputer la Ligue des champions. Lorsqu'il était à Malaga [2011-2013], c'était le même type de projet. »« Il ne décevra jamais »« Pour que nos jeunes joueurs réussissent, il doivent être encadrés par des joueurs d'expérience comme Toulalan », glissait, en février au Monde, le vice-président du club Vadim Vasilyev. Respecté sur le Rocher, où il s'épanouit avec sa famille, le milieu aux cheveux argentés vient de prolonger son contrat avec l'ASM jusqu'en 2017. « Il s'est rendu indispensable à Monaco, confie son ex-coach à l'OL Claude Puel (2008-2011), qui entraîne actuellement l'OGC Nice. Comme partout où il passe, il est inamovible. Il y a lui et les autres. Il fait du Toulalan. C'est comme Ibra au PSG. On sait qu'il ne décevra jamais. »En 2011, après cinq années passées avec les Gones, Jérémy Toulalan avait surpris les observateurs en s'exilant à Malaga, en Espagne. Il venait de vivre une dernière saison pénible avec l'OL. Il avait alors semblé traîner son spleen sur les pelouses de Ligue 1, comme hanté par la tragi-comédie de la grève du bus de Knysna, lors du Mondial 2010. Cinq ans après ce qui constitue le pire fiasco du football français, la « Toule » retrouvera à la Juventus Stadium son ancien partenaire en sélection Patrice Evra, capitaine des Bleus lors du tournoi sud-africain. Titulaire indiscutable avec les Bianconeri, l'arrière gauche a notamment fait les grandes heures de l'ASM entraînée par Didier Deschamps (2002-2005). Au printemps 2004, il s'était d'ailleurs incliné (3-0) en finale de Ligue des champions face au FC Porto.Evra : « Accroche-toi et ça devrait aller »« On s'entend super bien. C'est du passé. C'est oublié, avait déclaré, durant le Mondial 2014, le latéral gauche à propos de Jérémy Toulalan et des séquelles laissées par le désastre sud-africain. En 2010, je lui ai dit : “Accroche-toi et ça devrait aller.” S'il veut qu'on aille manger ensemble, ça sera avec plaisir. » La différence notable entre les deux mutins de Knysna est que le défenseur de la Juve est, à bientôt 34 ans, encore titulaire avec les Bleus et devrait disputer l'Euro 2016 (sa cinquième compétition internationale consécutive avec les Bleus), organisé en France, alors que le milieu monégasque a tiré, à 26 ans, un trait définitif sur sa carrière internationale sans même avoir eu besoin de l'officialiser.Le 20 juin 2010, Jérémy Toulalan avait eu un rôle majeur dans la mutinerie des Bleus. L'un de ses conseillers fut notamment l'un des deux corédacteurs du fameux communiqué lu par le sélectionneur Raymond Domenech devant des médias hystériques et postés au bord de la pelouse du « Field of dreams » (« terrain des rêves ») de l'hôtel Pezula, dont les Tricolores avaient fait leur camp de base durant la compétition.« Ce qu'il s'est passé en 2010 l'a foudroyé »Eliminés au premier tour du tournoi, le staff et les joueurs de l'équipe de France avaient été auditionnés par les trois membres de la « mission d'information » chargée d'enquêter sur le fiasco sud-africain. « Toulalan était un garçon très très secret, se souvient Laurent Davenas, l'un des membres de cette « mission », qui avait eu huit jours pour mener ses investigations. C'était frappant de voir que ces joueurs qui disputaient une Coupe du monde à l'autre bout de la planète n'étaient en contact qu'avec leurs agents ou leurs avocats. »Considéré comme l'un des meneurs de la grève, Jérémy Toulalan avait écopé d'un match de suspension contre 18 pour Nicolas Anelka, 3 pour Franck Ribéry et 5 pour le capitaine Patrice Evra. Ignoré par Laurent Blanc (2010-2012), sondé par son successeur à la tête des Tricolores Didier Deschamps, il a depuis refusé de réintégrer la sélection dans l'optique du Mondial brésilien.« C'est une question de principes. Il n’en veut à personne mais il ne veut pas côtoyer à nouveau des gens qui n'avaient pas le même regard que lui sur ces événements, des gens qui ont su faire comme si de rien n'était, qui n'avaient pas la même lecture que lui », explique Fabrice Bryand, ancien médecin du FC Nantes (1989-2008) et des Bleus (2010-2012), aujourd'hui chargé de l'équipe de France féminine. Adjoint de Raymond Domenech (2008-2010) puis de Laurent Blanc (2010-2012), Alain Boghossian estime, lui, que « ce qu'il s'est passé en 2010 a foudroyé » l'ex-milieu lyonnais. « Ça a enrayé sa carrière internationale», ajoute le champion du monde 1998. Le 7 juin, contre la Belgique, Patrice Evra devrait, lui, honorer sa 66e sélection. Jérémy Toulalan sera alors en vacances.  Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 14.04.2015 à 13h14 • Mis à jour le14.04.2015 à 17h55 | Adrien Pécout Il faut croire qu'il ne fait pas bon être un club de football amateur dans l'une des onze municipalités remportées par le Front national. Après celui de Mantes-la-Ville (Yvelines), c'est au tour du club de Beaucaire, dans le Gard, de voir ses subventions drastiquement diminuées.Le Stade beaucairois, modeste pensionnaire de division d'honneur régionale (7e division nationale), perdra ainsi à partir de la saison prochaine la moitié de ses subventions, comme l'a annoncé au Monde Laurent Quinto, secrétaire général du club. L'enveloppe financière passera de « 80 500 euros à 40 000 euros », déplore M. Quinto, navré de cette décision prise lors du conseil municipal de vendredi 10 avril. De quoi faire fondre un budget, que la direction du Stade beaucairois estime cette année à 130 000 euros.Lire aussi : Le FC mantois se mobilise contre la mairie FNUne mesure choc qui met en péril l'un des plus anciens clubs du Gard, fondé en 1908. Face à cette situation d'urgence, le président du Stade beaucairois, Georges Cornillon, envisage une décision aussi douloureuse que désespérée :« Aujourd'hui, notre comité directeur se réunit. Il est possible que toute la direction du club choisisse dès ce  soir de démissionner collectivement à partir de la saison prochaine. Et ensuite, j'ai bien peur que personne ne veuille reprendre le club… »D'ores et déjà privé d'un tiers de son budget pour la saison à venir, le club gardois subit peu ou prou la même mésaventure que le Football club mantois. Pensionnaire du Championnat de France amateur (4e échelon national), ce club de la banlieue parisienne a lui aussi été durement touché, dès le 30 mars. D'où là mobilisation que les dirigeants des Yvelines ont organisée le week-end dernier, à l'occasion d'un match à domicile, pour protester contre la mairie FN. Alors que dans les Yvelines les dirigeants semblent déterminés à contester la mesure, ceux de Beaucaire s'avouent plutôt résignés. Il faut dire qu'ici, vu le budget annuel du club, la situation est peut-être encore plus préoccupante que pour le FC mantois et son budget supérieur à 600 000 euros, malgré 45 000 euros de subvention en moins.« Peut-être un peu trop cosmopolite... »Homme « de gauche », sans pour autant être adhérent d'un parti, tête de liste aux municipales de 2008, Georges Cornillon vient de siéger pendant onze ans dans l'opposition comme conseiller municipal de Beaucaire. Une ville de seize mille habitants qui fut communiste jusqu'au début des années 1980, puis qui glissa vers la droite ou le centre droit pour basculer finalement, en 2014, à l'extrême droite. Le nouveau maire, Julien Sanchez, est un proche de Jean-Marie Le Pen. C'est, par ailleurs, dans cette ville que  Marine Le Pen est allée le 11 janvier « rendre hommage » aux victimes des attentats au siège de Charlie-Hebdo et dans un magasin Hyper Cacher, à Paris. Même s'il ne figure plus parmi les élus, Georges Cornillon a tenu à assister au conseil municipal du 10 avril. Il raconte la scène :« J'y suis allé pour entendre les débats. Et quand j'ai vu ce qui allait se décider, je me suis levé pour dire à l'équipe municipale : “Vous êtes les fossoyeurs de toutes les associations de Beaucaire, vous voulez qu'au lieu de jouer au foot, tous nos licenciés se retrouvent à traîner dans les rues ?” »Hors de lui, le dirigeant a finalement tourné les talons plus tôt que prévu. « Si je n'étais pas parti de moi-même, je me serais fait sortir par la police municipale. » Avec le recul, le septuagénaire voit une explication principale à cette baisse substantielle de subvention : « Notre club compte trois cent quatre-vingt-quatre licenciés et, parmi eux, une majorité de Maghrébins, alors, vous comprenez… » Et Laurent Quinto de regretter à son tour : « Apparemment, le FN n'aime pas trop le ballon, on est peut-être un peu trop cosmopolite… » Le jeune et nouvel édile de la ville réfute pourtant tout soupçon de discrimination : « Contrairement à tout ce que l'on peut dire, je ne vise pas du tout les jeunes de l'immigration ou je ne sais quoi », tente-t-il de se défendre. Puis, citant l'exemple du club local de football en salle : « La preuve, le club de futsal a lui aussi la plupart des joueurs issus de l'immigration, et pourtant, nous avons décidé d'augmenter sa subvention annuelle de 2 000 euros à 7 000 euros par an.»« Il faut aussi que les associations se bougent »Elu l'an dernier, le trentenaire s'était déjà fait remarquer plus tôt dans l'année en coupant les vivres au centre socio-culturel La Maison du vivre-ensemble, fermé le 28 janvier. Le mois suivant, il décidait d'interdire l'accès aux cantines scolaires aux enfants dont les parents n'ont pas réglé au préalable les frais d'inscription. Invoquant sa volonté de ne pas augmenter les impôts des Beaucairois malgré les baisses de dotation de « l'Etat socialiste », Julien Sanchez justifie le traitement infligé au club de football local : « A Beaucaire, la somme était démesurée par rapport aux autres associations sportives. Le club d'aviron de la ville, deuxième association qui touche le plus d'argent, n'a que 28 000 euros par an. » A propos de ce désengagement municipal, le maire ajoute : « Il n'y a pas que l'argent public qui doit servir aux associations, il faut aussi qu'elles se bougent et qu'elles aillent chercher des subventions auprès d'entreprises et solliciter des sponsors. » Démarche compliquée, toutefois, quand on ne joue qu'en septième division nationale. Autre piste, selon Julien Sanchez qui n'hésite pas à se faire ironique : « Sinon, le club peut également demander de l'argent aux socialistes du conseil régional, ils n'ont qu'à dire que le méchant maire de Beaucaire est horrible. »« On ne va pas vendre des chichis ! »Finaliste de la Coupe de la région Languedoc-Roussillon, prévue à la mi-mai, le Stade beaucairois ignore pour le moment de quoi son avenir sera fait. « On ne peut quand même pas se permettre de passer toute l'année prochaine à vendre des chichis ou des crêpes pour gagner de l'argent, ce n'est pas notre vocation », enrage Laurent Quinto. Qui poursuit, toujours aussi colère : « La ville avait postulé pour servir de ville d'accueil à une sélection nationale pour l'Euro 2016. Là, je vais dire à la Fédération française de football qu'il faut refuser. On ne va quand même pas accueillir une équipe nationale dans une ville qui est en train de tuer le sport ! » Epaulé par l'ancien défenseur marseillais Johnny Ecker, lui-même ancien joueur du club, le Stade beaucairois avait par ailleurs l'intention d'ouvrir une cellule de formation spécialement destinée à sa section féminine. Projet aujourd'hui plus que compromis.Adrien PécoutJournaliste au Monde 14.04.2015 à 10h43 • Mis à jour le14.04.2015 à 11h10 | Raffaele Poli (responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Chaque mois, l'Observatoire du football du Centre international d'étude du sport décrypte pour Le Monde les grandes tendances qui traversent le football européen.Le football anglais est le leader financier incontesté du football européen et mondial. Pourtant, aucune équipe d'outre-Manche ne s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions qui débutent mardi 14 avril. Simple coïncidence ou démonstration que l'argent n'est pas aussi roi qu'on le croit ? Les huitièmes de finale de la Ligue des champions ont été très amers pour les clubs anglais. Si Manchester City et Chelsea n'ont pas eu un tirage au sort facile, c'est surtout la manière dont ils ont été éliminés par Barcelone et par le Paris Saint-Germain qui devrait inquiéter les supporteurs.De même, la qualification de Monaco aux dépens d'Arsenal est amplement méritée du point de vue du jeu exprimé lors du match aller. L'organisation de l'équipe de la principauté a été pratiquement parfaite face à un club londonien truffé de talents, mais où chaque joueur a cru pouvoir résoudre à lui seul le duel. Il n'y a donc plus de clubs anglais en quarts de finale, une situation qui ne s'était produite qu'une seule fois depuis la saison 1995-1996, mais tout de même pour la deuxième fois depuis 2012-2013. Ce n'est probablement pas dû au hasard. Si l'argent est le nerf de la guerre, force est de constater que les clubs anglais n'en font pas le meilleur usage.Aucun club n'avait autant dépensé que le Real MadridNous pouvons postuler qu'au-delà d'un certain seuil permettant aux clubs de garder leurs meilleurs joueurs et d'étoffer leur effectif avec un ou deux talents par an, l'argent n'est plus aussi décisif qu'on le croit souvent. Au-delà de la monnaie sonnante et trébuchante, d'autres éléments entrent en ligne de compte : programmation, philosophie de jeu, tradition, ambiance dans le vestiaire, environnement, identification, etc.Mais où se situe le seuil au-dessus duquel l'argent perdrait de l'importance ? Et surtout, comment va-t-il évoluer à l'avenir ? De 2009-2010 à 2013-2014, la moyenne des sommes de transfert payées pour recruter les joueurs présents dans l'effectif des équipes finalistes a été de 230 millions d'euros. On observe cependant une inflation des coûts pour assembler une équipe gagnante. Lors de la saison en cours, alors que nous n'en sommes qu'aux quarts de finale, les huit équipes qualifiées ont dépensé en moyenne 270 millions d'euros pour recruter les joueurs présents dans l'effectif.Dans l'histoire du football, aucun club n'avait autant dépensé pour composer son effectif que le Real Madrid lors de la saison en cours : 590 millions d'euros. Le club ayant le moins investi, le FC Porto, a grandement bénéficié de l'aide d'investisseurs tiers pour accéder au parc de joueurs à sa disposition. Le « vrai » montant est vraisemblablement supérieur à celui enregistré pour Monaco. #container_1429000146183{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_1429000146183{ height:500px; } #container_1429000146183 .titre{ position:relative; z-index:5 } #container_1429000146183 .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } #container_1429000146183 .subtitre{ display:block; }Le PSG plus cher que BarceloneSommes des indemnités de transfert payées pour recruter les joueurs présents dans l’effectif(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } });//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_1429000146183", backgroundColor: 'rgba(255,255,255,0)', borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", events:{ load:function(){ this.credits.element.onmouseenter = function(){ this.style.cursor = 'default' } this.credits.element.onclick = function(){} } } }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"], credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 }, }, title: { text: "" }, subtitle: { text: ""}, plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true } }, yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"en millions d'euros" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }] }, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' } }], xAxis:{ type:"linear", categories:["Real Madrid ","Paris St-Germain","FC Barcelone","Moyenne","Bayern Munich","Juventus Turin","Atlético de Madrid ","AS Monaco","FC Porto"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }] }, tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"millions d'euros", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: "" }, legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Montant en millions", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 590 ], [ "", 443 ], [ "", 336 ], [ "", 270 ], [ "", 254 ], [ "", 200 ], [ "", 134 ], [ "", 110 ], [ "", 92 ] ], "color": "#0386c3" }] }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);Les montants à investir en salaires et transferts pour prétendre disputer et remporter la Ligue des champions sont sans doute destinés à s'accroître à l'avenir, parallèlement à l'augmentation des chiffres d'affaires du cercle restreint des clubs les plus riches et célèbres. La Premier League anglaise vient de conclure un accord qui, pour la période 2016-2019, lui rapportera près de 7 milliards d'euros en droits de télévision : une augmentation de 70 % par rapport au contrat actuellement en vigueur. La vente des droits pour les marchés étrangers complétera ces recettes à hauteur de 4 à 5 milliards d'euros. Cette manne permettra aux clubs anglais de dominer leurs concurrents sur un plan financier, encore plus qu'aujourd'hui.Dégradation extrême de l'équilibreSi les vingt équipes de Premier League font d'ores et déjà partie des quarante clubs avec le plus gros chiffre d'affaires en Europe, dans deux ans, elles seront probablement toutes dans le top 30, et quinze aux vingt premières places. A ce rythme, la Premier League pourra attirer encore plus de talents et deviendra l'équivalent de ce que représente la National Basketball Association (NBA) pour le basket. Néanmoins, il sera intéressant d'analyser dans quelle mesure la domination économique se transposera sur le plan sportif. Le Real Madrid, le FC Barcelone, le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain, sauf entrave majeure pour cause de désengagement des mécènes actuels ou de fair-play financier, vont-ils continuer à être des rivaux sérieux, malgré leurs budgets probablement bien plus petits que ceux des clubs anglais ?Dans tous les cas, sans nouveaux mécanismes de distribution ou réformes radicales des formats de compétition, le nombre de clubs participant à la Ligue des champions avec une ambition légitime de la remporter ne va pas augmenter. Bien au contraire, il faut plutôt s'attendre à une baisse. Nul ne peut dire aujourd'hui jusqu'où peut aller ce processus. Finalement, peut-être, ce sera justement une dégradation extrême de l'équilibre qui permettra à la grande « famille » du football d'envisager sérieusement des solutions. Pour l'instant, comme pour le réchauffement climatique, il y a toujours des négationnistes prêts à s'insurger pour affirmer que le déséquilibre n'est qu'une vue de l'esprit. Lire l'analyse : Ligue des champions : la guerre des talentsRaffaele Poli (responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) 13.04.2015 à 13h06 • Mis à jour le13.04.2015 à 15h35 | Anthony Hernandez Le football français développe la fâcheuse habitude de pointer du doigt l'arbitrage pour expliquer tous ses malheurs. Régulièrement, chaque club entonne le refrain du mal-aimé où les arbitres, la Ligue professionnelle de football (LFP) ou les instances s'allieraient pour les empêcher de réussir.La semaine dernière, l'hystérie a encore franchi un pas et certains dénoncent même un complot. Parisiens et Marseillais, les rivaux historiques, forment ainsi une alliance inédite pour boycotter Canal+, jugé responsable des suspensions de leurs joueurs vedettes, Zlatan Ibrahimovic (4 matchs) et Dimitri Payet (2 matchs).Lire : Le PSG et l'OM boycottent Canal+Le week-end n'a pas fait retomber la pression, au contraire. Au Stade de France samedi 11 avril, la finale de la Coupe de la Ligue a donné lieu à de nouveaux épisodes de tensions. Avant la rencontre, l'entraîneur parisien, Laurent Blanc, a une nouvelle fois remis en cause le calendrier : « Quand on dit que le PSG est favorisé parce qu'il a les moyens ou la possibilité de dicter, c'est faux. Ici, en France, on n'aide pas les gens qui réussissent, c'est comme ça, il faut en prendre acte. » Le calendrier pour BlancAprès l'obtention de son premier titre de la saison (victoire 4-0 avec un carton rouge sévère pour les Bastiais), sûrement pas le dernier, l'ancien sélectionneur français n'a pas pu se retenir une nouvelle fois : « C'est dommage, parce que d'habitude quand on gagne une coupe on a le temps de l'apprécier, là, ce n'est pas le cas. Les calendriers sont parfois mal faits. On aurait aimé fêter ça ce soir, on va le fêter, mais j'espère raisonnablement. » On peut conseiller au PSG d'arrêter de gagner s'il veut moins jouer. Lire aussi : Coupe de la Ligue : ambiance houleuse après la victoire du PSGCôté bastiais, les Corses n'ont pas été en reste. En dehors de la classique remise en cause de l'arbitrage, l'entraîneur de Bastia, Ghislain Printant, a estimé que Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, avait « manqué de respect » à ses joueurs en ne les saluant pas avant la finale.« J'étais scandalisé quand on est venu m'annoncer ça. On a un merveilleux public, une équipe qui essaie de jouer au foot, et aujourd'hui on a manqué d'un grand respect à mes joueurs. Et ça, ça fait très mal ! »« Le PSG a gagné 4-0. Bravo, OK ! Je pense qu'il [Frédéric Thiriez] va être content, il va pouvoir boire sa coupe de champagne. C'est purement un scandale. Moi, il m'a fallu rassembler mes joueurs, être digne comme l'est ce peuple, et monter là haut, on l'a fait par respect pour le Sporting Club Bastia, nos dirigeants, notre public, mais nous, on nous a pas respectés. »Dimanche, la 32e journée de Ligue 1 a été clôturée en beauté par « l'écœurement » du président délégué de l'OM, Vincent Labrune. Défaits 1-0 à Bordeaux, avec des décisions arbitrales jugées défavorables, les Marseillais, à l'exception de l'entraîneur, Marcelo Bielsa, sont apparus très remontés. Alors qu'il a constitué un dossier pour dénoncer les propos de son homologue lyonnais sur l'arbitrage, Vincent Labrune a lâché une tirade féroce contre l'arbitre Bartolomeu Varela et contre les instances du football français.Lire aussi : « l'OM dénonce l'arbitrage du match perdu face à Bordeaux »La réaction du défenseur de l'OM Rod Fanni résume bien le sentiment d'être maltraité, l'impression que l'on veut nuire à son club :« Plus ça va, plus l'arbitrage français me dégoûte de la L1, je ne trouve pas mes mots. On est obligé de faire avec, c'est décevant de voir des choses pareilles. A un moment donné, ça fait péter les plombs, il faut se calmer, se ressaisir. Dans la tête, ça perturbe beaucoup. Mais il ne faut pas se cacher que derrière ça. On ne veut pas d'aide, mais qu'on soit plus juste avec nous, c'est ce que l'on demande. Ne pas nous nuire, ce serait bien. »     Mais Parisiens, Marseillais et Bastiais n'ont pas le monopole de l'indignation et du sentiment d'injustice. En février, après le nul face au PSG (1-1), le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, avait lâché une série de tweets dont il a le secret. Nous n'en reproduirons qu'un seul ici, à titre d'exemple, mais il dresse une critique en cinq points de l'arbitrage de cette rencontre.1 Er main de Matuidi = penalty ( certains autocrates ont estimé que le ballon allait à la main : vaste complot corporatiste ) c'tait penalty— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas)require(["twitter/widgets"]);En septembre, Leonardo Jardim, l'entraîneur portugais de Monaco, avait aussi témoigné d'un sentiment de persécution. Après une défaite face à Nice, il avait déclaré : « Je demande à ce que le corps arbitral respecte l'AS Monaco au même titre que les autres équipes de Ligue 1. Nous sommes tristes du résultat. Ce fut un match difficile. Et je découvre l'arbitrage français. » Tout le monde se plaintPlus récemment, le 7 avril, il s'en était également pris à l'arbitrage après le match nul de Monaco face à Montpellier (0-0) : « Les deux situations où il peut siffler penalty sont deux situations très importantes pour le match. Je regarde les matchs des équipes qui sont sur le podium. Quand c'est penalty, c'est penalty. Et ça fait la différence à de nombreuses reprises. » Si l'on résume les positions des quatre premières équipes de Ligue 1 – le PSG, Lyon, Monaco et Marseille –, la Ligue professionnelle de football et les arbitres mettent tout en œuvre pour que le champion soit… Lens. Il ne faut pas limiter ces plaintes incessantes aux « gros » du championnat, les autres équipes ne sont pas en reste.Entre désir d'influer sur les prochaines décisions arbitrales, par une pression pernicieuse, ou réel sentiment d'injustice difficilement quantifiable, la situation n'est pas prête de s'améliorer. Il est toujours plus aisé de justifier ses défaites par des causes extérieures et de remobiliser ses troupes par la désignation d'un ennemi commun. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 13.04.2015 à 09h19 • Mis à jour le13.04.2015 à 10h15 Le néo-Suisse Romain Duguet a remporté la première grande victoire de sa carrière sur sa jument Quorida de Treho, dimanche dans le Grand Prix du Saut Hermès disputé dans le cadre grandiose du Grand Palais, à Paris. D'origine française, naturalisé en 2012, Bernois d'adoption depuis bien plus longtemps, Duguet, 34 ans ne s'était jamais imposé dans un Grand Prix 5 étoiles. Lire aussi : Equitation : Pénélope et les filles, en selle« Je ne me suis pas mis une pression particulière en raison du niveau de l'épreuve, aujourd'hui », racontait Duguet, qui sautait avec un de ses chevaux habituels alors que nombre de ses concurrents étaient associés à de nouvelles (et plus jeunes) montures en raison de la proximité de la finale de la Coupe du monde, la semaine prochaine à Las Vegas. « Quorida m'a offert une belle victoire. Elle a sauté de manière fantastique autant sur le premier parcours que dans le barrage. C'était un grand jour », s'enthousiasmait Duguet, après son sans-faute en barrage réalisé en 38,99 sur la jument qu'il monte depuis quatre ans, depuis deux ans en Grand Prix.Accueilli en 2012 dans l'équipe suisse, Duguet a tenu dimanche à remercier son coéquipier Steve Guerdat, champion olympique à Londres, « qui [lui] a ouvert les portes de l'équipe », l'une des plus concurrentielles au monde. Troisième dimanche sur Corbinian (sans-faute en barrage en 40,52), Guerdat a expliqué avoir voulu préserver sa monture, âgée d'à peine 9 ans, en finale.« Je n'ai pas trop osé »« Je n'ai pas trop osé », racontait-il, à la veille de son départ pour Las Vegas où l'attend sa monture habituelle. Amy Graham, l'Australienne installée en Normandie, a pris la deuxième place de l'épreuve sur Bella Baloubet grâce à un temps de 40,31 en barrages. Le meilleur Français, Philippe Rozier, a terminé 6e avec 4 points de pénalité et 40,42 sur Rahotep de Toscane.« Mon cheval confirme qu'il est là depuis quelques concours », se félicitait-il, avant de déplorer « une petite faute sur le 2 ». « Mais heureusement que Romain a changé de nationalité, sinon je ne serais que 2e Français aujourd'hui », plaisantait Rozier. Adrien Pécout Après des interventions de chaque groupe politique, lundi matin, Anne Hidalgo a fini par inviter les membres du Conseil de Paris à « procéder à un vote historique qui marque un moment important dans notre vie collective ». Une forêt de mains qui se lèvent, puis des applaudissements. A 10 h 39, la maire de Paris le déclare solennellement : « Mes chers collègues, nous voilà engagés dans l'aventure olympique. »Impossible pour l'heure de quantifier avec exactitude le décompte, mais l'issue du résultat ne souffre aucune contestation. Les membres du Conseil de Paris ont adopté le vœu que leur a transmis Anne Hidalgo, le 23 mars. Désormais favorable aux Jeux d'été malgré le traumatisme des récents échecs parisiens (1992, 2008 et 2012), la maire de la capitale leur proposait d'« engager pleinement et avec responsabilité Paris » vers un acte de candidature officiel, d'ici au 15 septembre prochain.A l'occasion d'un point presse organisé un peu plus tôt dans les salons de ce même Hôtel de ville, Anne Hidalgo avait affirmé en préambule sa satisfaction d'avoir remporté l'adhésion massive de dix-neuf des vingt arrondissements parisiens, les 30 et 31 mars. « La question n'est pas “est-ce qu'il faut organiser les Jeux olympiques”, mais plutôt  “pourquoi faut-il les organiser” ? Notre candidature doit porter ce message universel du 11 janvier, a-t-elle affirmé en allusion aux manifestations contre les attentats terroristes ayant visé le journal Charlie Hebdo et une supérette casher. Le sport doit être un facteur d'inclusion dans notre société cosmopolite. »Pour le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, « ce vote des élus parisiens est une très bonne nouvelle. Nous sommes désormais tous unis pour une candidature collégiale - Etat, Région et Ville - derrière Bernard Lapasset et le mouvement sportif. Avec une telle association, les chances d'une candidature officielle de Paris sont renforcées. Il faudra que cette candidature ait des retombées économiques et culturelles pour l'ensemble des Franciliens et des Français. »Le « rapport d'opportunité » enthousiasteDans le long processus olympique, cette session d'avril marque une étape significative. Elle s'inscrit dans le prolongement du « rapport d'opportunité » remis en grande pompe dans les salons de l'hôtel de ville, il y a deux mois, pour démontrer l'intérêt d'accueillir l'événement planétaire, estimer le coût d'une candidature (environ 6,2 milliards d'euros, un montant volontairement présenté comme raisonnable) et souligner ses chances de victoire face aux villes déjà officiellement prétendantes (Hambourg, Rome, Boston).Un rapport enthousiaste, soit, mais sans réelle surprise (voir notre analyse en vidéo). Mme Hidalgo l'avait reçu des mains de Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international, dont la mission consiste précisément à obtenir l'organisation d'un tel raout en France. Mis dans la confidence, seuls quelques privilégiés ont également pu prendre connaissance du document dans son intégralité.Lire notre analyse : Ce que dit l'étude de faisabilitéParmi eux, Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, ainsi que Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France. Le reste de la population, y compris les membres du Conseil de Paris, se contentera donc pour le moment de la note de synthèse d'une quarantaine de pages, censée en résumer quelque 250 (sans trop entrer dans les détails, confidentialité oblige). Un Conseil de Paris à l'unissonLors de cette séance du 13 avril, à gauche comme à droite de l'échiquier politique, la majorité des cent soixante-trois membres du Conseil de Paris a voté en faveur d'une candidature parisienne aux Jeux 2024. Les 30 et 31 mars, en interne, ce vœu d'Anne Hidalgo avait déjà été approuvé au sein de dix-neuf des vingt arrondissements de la ville. Seul le 2e arrondissement, comme on pouvait s'y attendre de la part d'un territoire où les écologistes détiennent la majorité, a rejeté le texte. A l'exception d'Europe Ecologie-Les Verts (et de Danielle Simonnet, élue du Front de gauche), au moment de se prononcer au Conseil de Paris, tous les groupes politiques ont donc affiché la même volonté d'accueillir les JO. Là-dessus, le consensus vaut pour tous : socialistes de la majorité municipale comme communistes, radicaux de gauche, centristes et opposants de droite.L'enjeu du vote Le vote positif de lundi a une conséquence immédiate : permettre à la Ville de Paris de participer aux travaux de l'association Ambition olympique et paralympique, qui se réunira pour la première fois mercredi 15 avril, pour plancher sur « une feuille de route », a indiqué le centriste Jean-François Martins, adjoint aux sports d'Anne Hidalgo présent à ses côtés. Conçu en vue d'une candidature, cet atelier comprend déjà le Comité national olympique et sportif français et la région Ile-de-France, qui a annoncé son adhésion par la voix de Jean-Paul Huchon. Pour la classe politique, il s'agit ici de créer cette symbiose avec le mouvement sportif qui avait tant fait défaut à Paris lors de sa défaite face à Londres pour la tenue des Jeux olympiques 2012.Conformément au souhait d'Anne Hidalgo, les membres du Conseil de Paris ont donc décidé de rejoindre le groupe d'étude qui travaillera sous la présidence de Bernard Lapasset. Par ailleurs président de World Rugby, la fédération internationale de ce sport, l'homme a été nommé dès décembre 2012 par le gouvernement français pour diriger le Comité français du sport international. Sa feuille de route ? Faire oublier les multiples candidatures ratées en à peine plus de vingt ans (Jeux d'été 1992, 2008 et 2012 pour Paris, 2004 pour Lille et Jeux d'hiver 2018 pour Annecy) et refaire de la France « une terre d'accueil de premier plan pour les plus grands événements sportifs internationaux ». De fait, Paris attend le retour des Jeux olympiques en son sein depuis l'édition de 1924.Les prochaines échéancesL'officialisation de la candidature de Paris aux Jeux olympiques 2024 appartiendra à Anne Hidalgo et à Bernard Lapasset. Tous deux ont jusqu'au 15 septembre prochain, date limite de dépôt, pour cosigner l'acte officiel. « Il faut faire attention à ne pas nous faire doubler dans la ligne droite », a ajouté Anne Hidalgo. Face aux médias, la maire de Paris a annoncé que le dépôt de la candidature surviendrait en principe « entre juin et septembre 2015». La France aurait alors à peine deux ans pour convaincre les membres du Comité international olympique. Le choix de la ville qui accueillera les Jeux olympiques se fera en effet durant l'été 2017, à Lima (Pérou), à l'occasion de la 130e session du Comité international olympique.La maire de Paris a annoncé lundi que le dépôt de la candidature surviendrait en principe « entre juin et septembre ». D'ici-là, la toute nouvelle association Ambition olympique et paralympique se réunira pour la première fois, mercredi 15 avril, pour plancher sur « une feuille de route », a indiqué Jean-François Martins, adjoint aux sports d'Anne Hidalgo.Lire aussi : Paris doit-il se prendre aux Jeux ?Entre-temps, Anne Hidalgo aura également à gérer un autre dossier en parallèle : Paris a jusqu'au printemps 2016 pour postuler à l'organisation de l'Expo universelle de 2025. « Pour l'instant, il faut faire progresser les deux candidatures, chercher même les complémentarités. L'Expo est portée par l'Etat, pas par Paris », avait rappelé Mme Hidalgo au Parisien, longtemps partagée entre ces deux rendez-vous. D'ici là, l'édile entend lancer l'année prochaine « une grande consultation » auprès des Parisiens. Une échéance tardive, puisque la date butoir des candidatures pour les JO 2024 tombera quelques mois plus tôt, dès septembre 2015. « Je ne sais pas encore si cette consultation sera un référendum », a ajouté lundi la maire de Paris.Pour l'heure, à la veille du vote du Conseil de Paris, 61 % des Français se disaient favorables à l'accueil des Jeux olympiques, d'après un sondage publié dimanche 12 avril par l'institut Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui en France. Mais, s'il fallait choisir entre l'un ou l'autre de ces événements, une majorité de personnes interrogées (57 %) préférerait toutefois se focaliser sur l'organisation de l'Exposition universelle.Adrien PécoutJournaliste au Monde 13.04.2015 à 00h30 • Mis à jour le13.04.2015 à 05h51 Le président de l'Olympique de Marseille Vincent Labrune a fait connaître son « écœurement » dimanche après la défaite de son club à Bordeaux, estimant que l'OM ne joue « pas la même compétition que les autres  » en raison de décisions arbitrales qu'il juge défavorables.>> Lire aussi : Bordeaux bat miraculeusement Marseille et conserve son invincibilitéÀ défaut de vouloir répondre à Canal +, que l'OM et le PSG ont annoncé boycotter jusqu'à la fin de la saison, Vincent Labrune a donné une interview colérique à la chaîne officielle de son club :« C'est grave parce que ça fait des semaines et des mois que ça dure, on ne fait pas la même compétition que les autres. (...) On ne respecte pas notre travail, on ne respecte pas les investissements forts faits par notre actionnaire (Margarita Louis-Dreyfus, ndlr) qui était venue soutenir l'équipe ce soir. Donc peut-être que si on ne peut pas faire la même compétition que les autres, on ira faire autre chose. »Les Marseillais estiment notamment avoir lésés lors des rencontres face à Lyon, en mars, et au Paris Saint-Germain, dimanche dernier. Ce dimanche soir, ils ont perdu à Bordeaux 1-0 après avoir été lésés, selon eux, de deux pénaltys : l'un sur une obstruction de Nicolas Pallois sur Romain Alessandrini et l'autre sur une main de Cédric Yambéré dans sa surface.Conseil national de l'éthique« Le classement n'est pas juste, n'est pas conforme à la réalité de nos performances. C'est plus que décevant, c'est absolument écoeurant à un point qu'il est difficile d'imaginer ce qu'on ressent », a ajouté Vincent Labrune.Les propos du président marseillais interviennent une semaine après qu'il a fait parvenir au Conseil national de l'éthique de la Fédération un dossier compilant les déclarations de Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais, sur les arbitres et plus généralement le monde du football français.Jeudi, le Marseillais Dimitri Payet a lui été suspendu deux matches par la commission de discipline de la Ligue pour les propos injurieux prononcés vis-à-vis du corps arbitral après la rencontre face à Lyon.« L'arbitrage français me dégoûte de la L1 »Dimanche soir dans les couloirs du stade Chaban-Delmas, les joueurs marseillais ont fait écho à la colère présidentielle.Rod Fanni a été le plus vindicatif :« Plus ça va, plus l'arbitrage français me dégoûte de la L1, je ne trouve pas mes mots. Maintenant, on est obligé de faire avec, c'est décevant de voir des choses pareilles. »« Dans la tête, ça perturbe beaucoup », a insisté le latéral marseillais, demandant « qu'on soit plus juste avec (eux) ».« On est très déçu par rapport à certaines fautes qui n'ont pas été sifflées. Ce sont des faits de jeu qui s'accumulent contre nous en ce moment et qui nous pénalisent », a ainsi déclaré Romain Alessandrini, qui a touché deux fois les montants bordelais.Bielsa ne commente pasLe défenseur Nicolas Nkoulou préférait simplement parler de match « frustrant », « surtout à la vue des événements du match ».L'entraîneur Marcelo Bielsa a quant à lui fait comme toujours preuve de pondération en refusant, par principe, de commenter les décisions arbitrales, même si sa colère était visible sur la charge de Nicolas Pallois contre Romain Alessandrini à la 45e minute. >> Lire aussi : Pour Bielsa, la défaite est de sa faute (comme d'habitude)« Évidemment nous ne nous attendions pas à cette chute et je crois que nous ne méritons pas non plus d'avoir quitté le podium mais je crois et j'ai l'espoir que nous allons changer tout cela durant la fin du championnat », a-t-il dit en conférence de presse, retenant « la manière de jouer de l'équipe ». Clément Guillou Il doit y avoir, quelque part sous le Parc Lescure devenu stade Chaban-Delmas, quelques pattes de lapin et une poupée vaudou portant un maillot de l'Olympique de Marseille. On ne voit pas d'autre explication au fait que les Girondins de Bordeaux aient conservé depuis 1977 leur invincibilité face à leur ennemi marseillais. Surtout dimanche soir, lors d'un match que les joueurs de Marcelo Bielsa ont largement dominé mais que les Bordelais ont remporté grâce à un but de leur défenseur Cédric Yambéré à l'heure de jeu.C'était, disaient les supporteurs bordelais, leur unique objectif de la fin de saison : conserver jusqu'à leur déménagement dans le nouveau stade, en fin de saison, l'invincibilité face au club qu'ils détestent le plus. Chaque année, ils se présentaient avec une banderole défaite interdite lors du dernier entraînement avant la rencontre. Cette année, le message était : « Lescure imprenable pour l'éternité ». Avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final, les ultras bordelais ont fait à leurs joueurs la fête qu'ils méritaient.Magnifique tifo du Virage sud. Bravo les Ultras #fcgbom #historique http://t.co/g2r6ZBqQvv— FCGirondins Bordeaux (@girondins)require(["twitter/widgets"]);Ce succès permet aux Bordelais de nourrir d'autres espoirs : sixièmes avec 54 points, ils ne sont qu'à deux longueurs de la cinquième place qualificative en Ligue Europa (la sixième le sera aussi en cas de victoire du PSG en Coupe de France) et à quatre du podium, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des Champions. Compte tenu de la qualité de jeu affichée par les Girondins, ce serait inespéré.Pour les Marseillais, c'est une deuxième défaite consécutive après celle, tout aussi dure à digérer, à domicile contre Paris dimanche dernier. Ils quittent le podium pour la première fois depuis le mois d'août, doublés par Monaco (3-0 à Caen vendredi), conséquence d'une année 2015 bien moins brillante que la précédente : depuis le 1er janvier, ils sont 14e de Ligue 1.C'est désormais la troisième place qui va faire l'objet d'une lutte acharnée et à cet égard, la réception de Monaco le 9 mai sera cruciale.Payet et Alessandrini brillantsLa technique, la vision du jeu et l'organisation, au moins jusqu'au but adverse, étaient pourtant supérieures dans le camp marseillais. Mais à la 60e minute, l'arrière droit Mariano a vu s'ouvrir un boulevard dans son couloir déserté par Jérémy Morel et pu délivrer un centre en retrait parfait pour Yambéré, dont la présence dans la surface de réparation témoigne de l'abnégation des Marine et Blanc ce dimanche soir. Sa reprise de volée parfaite du droit fut le seul tir cadré de la rencontre pour les joueurs de Willy Sagnol.Avant cela, les Girondins avaient été les premiers à toucher le poteau, sur un éclair de génie de Mariano qui reprenait de volée et sans contrôle un dégagement raté de Steve Mandanda (15e). Mais les occasions les plus construites étaient marseillaises.La vista de Dimitri Payet, une constante cette saison, et les accélérations de Romain Alessandrini, vision plus rare, ont mis les défenseurs adverses au supplice et créé quantité d'occasions. Alessandrini touchait lui-même deux fois les montants, d'abord à la 19e minute dans un angle fermé puis à la 41e sur une frappe enroulée déviée sur sa barre par Cédric Carrasso, impeccable face à son ancien club.Un arbitrage discuté Les Marseillais renouaient avec leurs envies d'étriper un arbitre à la 45e lorsque le même Alessandrini, lancé par Florian Thauvin, était bousculé dans son dos par Nicolas Pallois alors qu'il se présentait face au but. Bartolomeu Varela n'accordait pas le pénalty réclamé avec virulence par les joueurs, le banc et les supporteurs marseillais. L'arbitrage avait déjà fait l'objet de leur courroux lors des précédents chocs en 2015 : face au PSG dimanche, lorsqu'une main de Marquinhos, involontaire selon l'arbitre, n'avait pas été sifflée ; et face à Lyon en mars lorsqu'un but marqué par Lucas Ocampos n'avait pas été validé bien que le ballon ait franchi la ligne.Lire aussi : L'arbitrage « absolument écœurant » selon le président de l'OM45e Alessandrini balancé dans la surface, faute flagrante! L'arbitre n'accorde pas de penalty. Mais qu'est-ce qu'il leur faut ?!? #FCGBOM— Olympique Marseille (@OM_Officiel)require(["twitter/widgets"]);Comme le leur avait recommandé Marcelo Bielsa contre Paris, dans une tirade ayant fait le bonheur des réseaux sociaux cette semaine, les Marseillais « avalaient leur venin » et remettaient la pression au retour des vestiaires. Ils obtenaient plusieurs occasions franches grâce aux débordements de ses latéraux, mais faiblissaient après le but bordelais. C'est aussi une constante de la saison marseillaise : la dernière demie-heure est rarement du niveau des deux premières.Les Bordelais tremblaient malgré tout jusqu'à la dernière minute des arrêts de jeu, lorsque Ludovic Sané dégageait du genou un centre brûlant. Mais il y avait bien une sorte de malédiction qui pesait sur les Marseillais à Lescure. Heureusement pour eux, c'est fini la saison prochaine.Clément GuillouJournaliste au Monde 19.04.2015 à 18h57 • Mis à jour le19.04.2015 à 20h27 A l'issue d'un match très serré, il aura fallu les prolongations pour départager les deux équipes et permettre à Toulon de décrocher son billet pour la finale de la Champions Cup, en éliminant l'équipe de Leinster (25-20), dimanche 19 avril, lors de la seconde demi-finale. Le champion européen sera donc français, puisque les Toulonnais, double tenants du titre, vont retrouver les Clermontois en finale, le 2 mai. Un remake de 2013. Il y a deux ans, le RCT avait triomphé des Auvergnats pour s'offrir sa première Coupe d'Europe.Lire aussi : Rugby : Clermont en finale de la Champions CupCe fut pourtant laborieux pour les hommes de Bernard Laporte. Un match Toulon-Leinster incertain jusqu'aux derniers instants. D'abord 9-9 en première partie, puis 12-12 avant les prolongations. Et 15-15... jusqu'à la 90e minute, lorsque Halfpenny réussit une pénalité d'environ 50 mètres, le ballon retombant juste derrière la barre transversale. Un essais qui a comme débloqué la rencontre, puisqu'il était suivi d'un essai de Habana, toujours pour Toulon ! Sur une passe sautée mal ajustée de Madigan, Habana a intercepté et fait parlé sa rapidité pour aller inscrire en solitaire le premier essai du match. Un essais transformé par Halpenny, un Gallois décidément décisif dans cette rencontre.Il aura donc fallu attendre les prolongations pour voir, non pas un mais, des essais. Puisque O'Brien applatissait pour le Leinster à la 95e minute, menant le score à 25-20. Mais Gopperth trouve le poteau et manque la transformation. Les Toulonnais enchaînaient alors les « pick and go » avant le gag de fin de match, l'irruption d'un chat sur la pelouse du Vélodrome, qui a réussi à se jouer de la sécurité. Le félin n'y changera rien. Le score en reste à 25-20 pour Toulon, double tenant du titre, qui pourra peut-être s'offrir un troisième sacre européen, ce qui serait historique, à Twikhenham.Voir aussi : Coupe d'Europe de rugby : revivez Toulon-Leinster 19.04.2015 à 11h50 • Mis à jour le19.04.2015 à 11h53 Cinq matchs se disputaient, samedi 18 avril à 20 heures, lors de la trente-troisième journée de Ligue 1.Metz-Lens (3-1) Victoire méritée du FC Metz (3-1), qui se donne de l'air au classement et des raisons d'y croire jusqu'au bout. Les Grenats ont dominé le match du début à la fin, profitant des errements défensifs des Sang et Or, qui n'ont jamais paru en mesure de remporter la rencontre. Maïga, auteur d'un doublé, a été le grand bonhomme de cette rencontre pour les Graoullys. Les Artésiens, eux, sont lâchés par leur adversaire du jour, et comptent désormais onze points de retard sur Evian, première équipe non relégable. L'équipe d'Antoine Kombouaré pourrait être officiellement reléguée en Ligue 2 dès la prochaine journée.Lorient-Toulouse (0-1) Pour la première fois depuis le 5 novembre, Lorient se retrouve dans la zone de relégation. Grâce au seul but de Braithwaite à la 28e minute, Toulouse l'emporte. Bien en place tout au long de la rencontre, le TFC, même réduit à dix en fin de match, réalise là une excellente opération en sortant de la zone rouge. Par contre, la situation se complique pour Lorient, premier relégable à deux points d'Evian-Thonon-Gaillard. Les Toulousains ont gagné la bataille du maintien.Monaco-Rennes (1-1) Autant les Monégasques ont dominé la première mi-temps, autant ils sont apparus en difficulté dans la seconde. Habibou, rentré en fin de rencontre, surprend en marquant à trois minutes de la fin. Une égalisation méritée par des Guingampais qui se sont offert de nombreuses occasions en seconde partie. Monaco ne compte plus que deux points d'avance sur Marseille, et pourrait descendre du podium en cas de succès de Saint-Etienne ce dimanche face à Lyon. Rappelons de plus qu'ils rencontrent la Juventus de Turin en Ligue des champions le 22 avril.Bastia-Reims (1-2) C'était un des matchs les plus importants de cette trente-troisième journée. D'abord parce que Bastia revenait à Furiani, à domicile. Mais Bastia n'a pas pu en profiter. La réduction du score n'a pas suffi. Le club insulaire, qui signe son cinquième match de Ligue 1 sans victoire et rétrograde au quinzième rang, dépassé par… le Stade de Reims. Le résultat apparaît logique pour une équipe rémoise qui a su faire front, avec une belle maîtrise. Les hommes d'Olivier Guégan prennent trois points d'avance sur la zone rouge, tandis que Bastia n'en a que deux.Guingamp - Evian-Thonon-Gaillard (1-1) Les Guingampais ne décrochent que l'égalité, après avoir pourtant mené tout au long de cette rencontre à domicile. C'est un très bon point pour Evian. Guingamp, douzième, conserve toutefois, normalement, toutes ses chances de rester en Ligue 1.Lire aussi : Ligue 1 : le PSG prend la tête du championnat 18.04.2015 à 19h01 • Mis à jour le18.04.2015 à 21h18 Le Paris-Saint-Germain reprend la tête du championnat, samedi 18 avril, en battant Nice (3-1) à l'Allianz Riviera. Avec encore un match en retard à disputer contre Metz, le PSG compte un point d'avance sur Lyon, qui doit recevoir Saint-Etienne dimanche. les Parisiens étaient très attendus pour cette 33e journée de Ligue 1 après sa déconvenue face au Barça en Ligue des champions, il y a à peine trois jours.Lire : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGTrès critiqué lors de ce match européen, Edinson Cavani s'est fait justice lui-même, en prenant Pouplin à contre-pied et en marquant à la 69e minute de jeu sur penalty. L'Uruguayen a ainsi fait le break en faveur du club parisien (3-1), après le deuxième but de Javier Pastore à la 63e minute. Cette deuxième mi-temps parisienne tranche avec une première partie de jeu dominée par les Niçois. Même si Paris inscrivait le premier but par Pastore, à la 39e minute, un peu contre le jeu, Nice égalisait grâce à un but de Mathieu Bodmer dans les arrêts de jeu avant la pause.Sirigu du bout des gansLors des premières 45 minutes, les Parisiens se sont ainsi montrés imprécis dans la transmission, pas toujours impliqués dans le pressing, et en difficulté dans l'entrejeu jusqu'au remplacement de Yohan Cabaye par le titulaire habituel Blaise Matuidi à l'heure de jeu. Mais réalistes, aussi, cadrant deux fois en première mi-temps pour marquer sur une passe lumineuse dans la profondeur de Lucas pour Pastore.En face, une fois le milieu parisien densifié, les Niçois n'ont plus fait illusion en seconde période. Même s'ils ont failli virer en tête quand Carlos Eduardo a sauté plus haut que David Luiz dans la surface : mais Sirigu a détourné la tête du brésilien sur son poteau du bout des gants (50e minute). Deux minutes plus tôt, Pouplin avait offert un sursis à son équipe en détournant une frappe puissante à bout portant de David Luiz, à la suite d'un corner de Lucas détourné de la tête par Serge Aurier (48e minute). « Prendre match après match »« Nous sommes contents du résultat. Il était important de réagir, a déclaré Blaise Matuidi en zone mixte. Tout n'a pas été parfait, mais nous avons livré une bonne seconde période après une première moyenne. C'était un déplacement compliqué car il venait très rapidement après notre défaite devant le Barça et ne précède le quart retour que de quelques jours. Ce rendez-vous niçois était un virage important dans la course au titre. Le titre sera entre PSG, Lyon et sans doute Monaco. Le match retour ? Ce sera évidemment très difficile, mais il faudra jouer à fond à Barcelone, sinon, inutile de prendre l'avion. »« C'était un déplacement difficile, a confirmé Serge Aurier, un match très important pour nous. Il ne fallait pas se rater et gagner quelle que soit la manière. Pour le triplé national ce sera difficile, on est attendu par toutes les équipes. Il faudra encore se montrer réaliste, parce qu'on joue des matchs d'hommes, mais pour nous c'est très important de prendre match après match. A titre personnel, je reviens de blessure, je me sens bien, et n'ai besoin que d'enchaîner les matchs pour tenir le rythme. »Voir : Ligue 1 : revivez Nice-PSG (1-3) 18.04.2015 à 18h15 • Mis à jour le18.04.2015 à 21h29 L'ASM s'est qualifié pour la finale de la Coupe d'Europe, samedi 18 avril au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, en venant à bout (13-9) des Saracens au terme d'un match très disputé. C'est le jeu au pied de Brock James, et surtout un essai de Wesley Fofana au tout début de la seconde période qui a permis aux Auvergnats de prendre l'avantage au score pour ne plus jamais le lâcher.Clermont affrontera en finale le vainqueur du match entre Toulon et Leinster. Les jaunards prennent-là une revanche sur les Saracens, qui les avaient battus en demi-finale l'an passé à Twickenham. Clermont retourne en finale deux ans après et une défaite contre Toulon. Pour une seconde revanche ?« Les mettre sous pression »« La joie est là, forcément, mais on n'a pas gagné le titre. Il n'y a rien de gagné. On a la possibilité de jouer une finale, c'est la prochaine étape. Bien sûr, je suis très heureux et très fier d'avoir remporté ce match-là pour les joueurs, pour le club, mais il reste un match à gagner », a déclaré le manager de Clermont, Franck Azéma, qui retient de cette rencontre la capacité des joueurs « à ne pas lâcher mentalement et à rester dans le match de bout en bout. » >> Lire aussi : Benjamin Kayser : « La Coupe d'Europe de rugby s'impose comme une priorité »Lors de la conférence de presse qui a suivi, le troisième ligne et capitaine de Clermont Damien Chouly a expliqué : « En première période, on est resté sous pression car on n'a pas su mettre la main sur le ballon, pour différentes raisons. L'idée à la mi-temps était de profiter du fait que nous donnions le coup d'envoi pour les mettre sous pression. On l'a très bien fait car on récupère une mêlée sur le coup envoi et l'essai vient de là. » « Un public extraordinaire »« La première période n'a pas été comme nous le voulions, a détaillé pour sa part le trois-quarts Wesley Fofana. Nous avons subi les impacts et les Saracens ont pris l'ascendant sur le jeu. Nous ne nous sommes pas affolés. Dans le vestiaire, à la mi-temps, nous sommes restés calmes. Nous nous sommes bien parlés. Il y avait quelques petits détails à régler. Nous sommes revenus plus agressifs. Nous avons bien accéléré en seconde période. » Pour Jean-Marc Lhermet, directeur sportif, « la qualification est acquise et nous allons pouvoir aller chercher cette coupe qui manque à notre club. C'était compliqué. Cela se joue sur peu de choses. Nous avons été mis sous pression en première période mais nous avons su réagir après la mi-temps avec le soutien d'un public extraordinaire qui nous a supporté de la première à la dernière seconde ».A voir : Champions Cup de rugby : revivez Clermont-Saracens (13-9) 18.04.2015 à 11h37 • Mis à jour le18.04.2015 à 20h58 | Adrien Pécout Chaque chose en son temps. Alors que le championnat de France s'achèvera au mois de juin, Clermont et Toulon, pour l'heure en tête du Top 14, disputent déjà ce week-end des matchs décisifs en Coupe d'Europe. Samedi 18 avril, à partir de 16 h 15 au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, les Clermontois rencontrent en demi-finale les Anglais des Saracens, finalistes de l'édition précédente. Et dimanche, les doubles tenants en titre toulonnais recevront les Irlandais du Leinster dans une autre enceinte habituellement dévolue au football, le stade Vélodrome à Marseille.Talonneur du XV de France et de Clermont, un titre de champion de France mais déjà trois défaites en finale de Coupe d'Europe dans son rétroviseur, le « Jaunard » Benjamin Kayser, 30 ans, explique au Monde.fr les différences entre ces deux compétitions. Deux trophées qu'il est rare de gagner en l'espace d'une même saison. Jusqu'à cette année, seules deux équipes y sont déjà parvenues : Toulouse en 1996, puis, dernièrement, Toulon en 2014.Quelle compétition privilégier entre le championnat de France et la Coupe d'Europe ?Benjamin Kayser : La Coupe d'Europe arrive toujours en premier dans le calendrier. Et donc, obligatoirement, elle s'impose comme une priorité dans la gestion des coachs. Les phases de poules sont vraiment intransigeantes et hyper compliquées. Si on n'est pas bons en octobre, novembre ou décembre, il faut finir le boulot en janvier pour se qualifier en quarts de finale. Durant la saison, on a constamment des piqûres de rappel, des espèces de huitièmes de finale de Coupe d'Europe.Alors qu'en championnat de France, on peut toujours se rattraper. Avec le nouveau Top 14 et ce système de barrages, même le 6e [de la saison régulière] peut être champion de France. Donc il y a toujours cette possibilité de voir le champion se dessiner vers la fin.Créée en 1995, la Coupe d'Europe est-elle déjà devenue plus prestigieuse que le championnat de France, lancé en 1892 ?Non. Je pense qu’un joueur qui n’a jamais levé le bouclier de Brennus [trophée qui récompense le vainqueur du championnat de France] vous répondra malgré tout que le championnat est toujours plus important. Il y a une telle ferveur, un tel historique, c’est exceptionnel. J’ai eu la chance de le brandir une fois [en 2007, avec le Stade français], mais j'ai malheureusement perdu mes trois finales de Coupe d’Europe [en 2005 avec le Stade français, en 2009 avec les Anglais de Leicester et en 2013 avec Clermont]. Donc, dans mon esprit, c'est sûr que mes objectifs individuels sont un petit peu différents maintenant... A force, les priorités varient en fonction des parcours personnels.Pourquoi reste-t-il plus important d'ouvrir son palmarès avec un Brennus qu'avec un titre européen ?Tout jeune, on est « endoctriné ». On fait des phases finales à partir de la catégorie des moins de 15 ans, on affronte tous les grands clubs, et c'est ce qui nous fait vibrer en France. D'ailleurs, un championnat sans phases finales [où il suffirait donc d'être premier d'un classement général, sans finir par des matchs à élimination directe] serait très compliqué à faire accepter. Nous avons cette culture de la phase finale inculquée depuis toujours. Et puis, il y a aussi cette idée que la finale du championnat de France est toujours à Paris [depuis 1974 au Parc des Princes, puis depuis 1998 au Stade de France, à Saint-Denis]. En début de saison, on se dit toujours « Montons à Paris, il faut qu'on se retrouve là-bas».Quelle différence entre une finale de championnat et de Coupe d'Europe ?Le rugby en France n'est pas le même que celui en Coupe d'Europe, qui n'est lui-même pas le même que celui des équipes nationales. L'arbitrage est différent, déjà. En Coupe d'Europe, il faut s'adapter à des arbitres qui parlent anglais et qui sont plus pointilleux sur certaines choses. Ils valorisent peut-être un petit moins que les arbitres français les phases de conquête et la domination physique...Le ressenti du public n'est pas exactement le même. J'ai fait deux finales franco-françaises de Coupe d'Europe [Toulouse-Stade français en 2005 et Toulon-Clermont en 2013] et pourtant, ça n'a rien à voir avec une finale de Top 14. Ce n'est pas placé au même moment de la saison. En Coupe d'Europe, ce ne sera jamais le dernier le match de la saison, et ce n'est pas souvent en France [la finale 2015 aura lieu à Londres, le 2 mai], alors il y a moins de public qui se déplace...Depuis trois saisons, comment expliquer que Toulon, Clermont et les Londoniens des Saracens se retrouvent toujours en demi-finales de la Coupe d'Europe ?Il ne faut pas tirer de grandes conclusions. Cela s'explique déjà par des scénarios incroyables. Les Saracens ont failli être éliminés dès la phase de poules, mais finalement, grâce au résultat de Toulouse à Montpellier [défaite 27 à 26], ils vont en quarts de finale. Là, ils font alors un exploit contre le Racing en gagnant à la dernière seconde.Globalement, il y a quand même toujours une ou deux équipes surprises par saison. Par exemple, il y a quelques années [en 2012], Edimbourg avait battu Toulouse et s'était qualifiée pour les demi-finales. Du jamais-vu. Le niveau est de plus en plus homogène. Il n'y a quasiment plus aucun écart entre les clubs. Surtout depuis sa nouvelle formule à 20 clubs [contre 24 jusqu'en 2014]. Maintenant, toutes les poules sont très relevées, il n'y en pas une qui favorise les uns ou les autres.A cinq mois de la Coupe du monde, comment interpréter le contraste entre les bons résultats des clubs français en Coupe d'Europe et les contre-performances des Bleus au Tournoi des six nations ?C'est très différent. Les équipes sont différentes, les compétitions aussi. Il se trouve que, pour plein de raisons, les résultats ne sont pas encore là en équipe de France, mais il ne faut pas faire de comparaison. On n'a pas besoin de voir que les clubs français tournent bien en Coupe d'Europe – ce qui est une évidence – pour se rendre compte qu'il y a de la qualité en équipe de France et qu'on « sous-performe ». On est les premiers à le dire et il me tarde juste que l'on puisse montrer toute l'étendue du talent de l'équipe de France. Je pense qu'il est bien plus élevé que ce qu'on a pu montrer jusque-là.Lire aussi : Rugby : Clermont en finale de la Champions CupAdrien PécoutJournaliste au Monde Rémi Dupré Avec l'ex-star portugaise Luis Figo et le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, le Hollandais Michael van Praag figure parmi les candidats qui défieront dans les urnes Joseph Blatter, le président sortant de la Fédération internationale de football (FIFA) – 79 ans et en place depuis 1998 – lors du prochain congrès de l'organisation, qui se tiendra le 29 mai à Zurich (Suisse).Agé de 67 ans, le patron de la Fédération royale néerlandaise de football (depuis 2008) et ancien dirigeant de l'Ajax Amsterdam (1989-2003) se confie au Monde à un mois du scrutin.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ? C'est de notoriété publique que je suis très inquiet à propos de la FIFA [Fédératin internationale de football association]. Il est maintenant temps que l'organisation soit normalisée et que sa pleine attention se concentre à nouveau sur le football. Pendant un moment j'ai espéré qu'un autre challenger crédible se mette en avant, mais cela n'est pas arrivé. Dans ce cas de figure, on ne doit pas se limiter à ses propres paroles, mais les traduire par des actes et de la détermination. C'est donc pourquoi j'ai annoncé ma candidature.Quand avez-vous songé à être candidat ? Avant Noël, quand il apparaissait que Jérôme Champagne [ex-secrétaire général adjoint de la FIFA et ancien conseiller diplomatique de Joseph Blatter] ne pourrait pas obtenir les parrainages nécessaires émanant d'au moins cinq fédérations. J'étais effrayé à l'idée qu'il n'y aurait aucun adversaire crédible face à Blatter.Le fait que le président de l'UEFA, Michel Platini, ait renoncé à se présenter a-t-il motivé votre décision ? Oui, ce n'est un secret pour personne. Je pense qu'il aurait été un candidat crédible.Pensez-vous réellement pouvoir gagner le 29 mai ? Bien entendu, sinon je ne serais pas rentré dans la course ! Je crois que la FIFA a besoin de changer, de progresser… Beaucoup de pays abondent dans mon sens.Quelles sont vos principales propositions pour réformer la FIFA ? J'ai décliné toutes mes idées, réformes dans mon programme intitulé « Football pour tous ». Je pense qu'il faudrait installer un « board », un conseil de la présidence, qui réunirait les dirigeants des confédérations afin de discuter des problèmes importants au lieu du « one-man-show » de Sepp Blatter, de sa gouvernance solitaire ; élargir la Coupe du monde à quarante nations [32 actuellement] ; davantage se concentrer sur le football et moins sur les règlements ; donner plus d'argent aux fédérations nationales. Il faudrait aussi davantage les soutenir à l'échelle régionale.Pourquoi souhaitez-vous ne faire qu'un seul mandat de quatre ans si vous êtes élu ? Parce que je veux laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants aussi rapidement que possible. Parce que je veux pleinement utiliser le temps dont je dispose durant mon mandat. Je ne veux gaspiller aucune minute en songeant à une possible réélection. Parce que je sais par expérience – dans les affaires, aussi bien dans le football des clubs qu'au niveau d'une fédération nationale – que les grandes étapes pour achever la modernisation, en somme réformer l'organisation, peuvent être réalisées en quatre ans.Qu'est-ce qui vous distingue de vos concurrents Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein ? Nous avons des idées similaires mais, durant la campagne, chacun met en avant ses propres propositions. J'ai purement et simplement plus d'expérience qu'eux dans le monde du football en tant qu'ancien président de l'Ajax d'Amsterdam [avec une victoire en Ligue des champions en 1995] et président de la fédération royale néerlandaise de football [depuis 2008]. Je pense être le candidat qui répondra le plus à ce besoin de réformer et qui a le plus d'expérience pour concrétiser cela. C'est merveilleux que je puisse notamment compter sur l'amitié et le soutien d'une icône comme Johan Cruyff. Lire aussi : FIFA : le candidat Luis Figo dévoile son programmePourriez-vous nouer des alliances avec Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein lors du congrès de Zurich ? Nous devrons voir comment les choses évoluent.En juin 2014, lors du congrès de la FIFA à Sao Paulo (Brésil), pourquoi avez-vous demandé à Joseph Blatter de ne pas se représenter ? Parce qu'il était temps que les choses changent. Et ce changement, ce processus de modernisation de l'organisation, ne peut pas être initié, chapeauté par le même individu, qui est devenu la personnification de son discrédit, de sa piètre image. Le même type qui en est, en fin de compte, responsable.Trouvez-vous choquant que Joseph Blatter soit candidat à un cinquième mandat, à 79 ans ? Je n'ai pas été très surpris quand il a annoncé qu'il se représentait pour un cinquième mandat. Mais j'étais néanmoins déçu.Que reprochez-vous spécifiquement à Joseph Blatter dans sa manière de diriger la FIFA ? Il y a beaucoup trop de pouvoirs concentrés dans les mains d'une seule personne. Le conseil ou « board » de la présidence que je veux créer nous aidera à changer cela. En outre Sepp Blatter ne semble prendre aucune part de responsabilité dans tout ce qui a mal tourné.Comment expliquez-vous que cinq des six confédérations continentales le soutiennent pour cette élection ? Ce n'est pas les confédérations qui voteront, le 29 mai. Ce sont les 209 fédérations nationales qui prendront part à ce scrutin de manière individuelle.Les leaders africains qualifient Joseph Blatter de « porte-voix des sans-voix ». Cette expression est-elle justifiée à vos yeux ? C'est leur opinion.Comment avez-vous réagi lorsque Joseph Blatter a refusé de débattre publiquement avec ses trois challengers ? C'est fâcheux. Le monde du football mérite de connaître les idées de chaque candidat.Qu'attendez-vous du congrès de Zurich ? Des élections honnêtes et ouvertes. Quel regard portez-vous sur les allégations de corruption autour du processus d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ? C'est difficile de dire ce qui s'est réellement passé. Je tiens à voir le rapport de Michael J. Garcia en entier [il doit être seulement publié sous une forme édulcorée et à une date indéfinie]. N'oubliez pas : les Pays-Bas et la Belgique ont participé à ce processus d'attribution [le Benelux postulait à l'organisation du Mondial 2018] donc nous garderons un œil sur la situation. A moins que des faits de corruption soient avérés et prouvés, nous devons accepter que les deux prochaines Coupes du monde aient été démocratiquement attribuées à ces deux pays et nous devons profiter pleinement de ces événements.Le rapport de Michael J. Garcia devrait-il être publié, même « sous une forme appropriée », avant le scrutin du 29 mai ? C'est ce que je ferais, mais ce n'est pas de mon ressort actuellement.La démission en décembre 2014 de l'enquêteur américain Michael J. Garcia met-elle en relief le manque de transparence de la FIFA ? Peut-être, c'est impossible pour moi de le dire maintenant, comme je n'ai pas vu le rapport. Je m'engage à publier intégralement, autant qu'il est légalement possible de le faire, le contenu du rapport de Michael J. Garcia quand je serai élu président de la FIFA.Le comité exécutif de la FIFA a-t-il pris la bonne décision en fixant le calendrier du Mondial au Qatar à novembre et décembre 2022 ? C'est un compromis nécessaire étant donné que la Coupe du monde sera au Qatar. Nous devrons en tirer le meilleur profit.Comment comptez-vous restaurer le crédit de la FIFA ? En gouvernant de manière honnête. En veillant à ce que la FIFA soit dirigée de façon transparente et ouverte.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.04.2015 à 09h14 • Mis à jour le29.04.2015 à 09h25 Pour la première fois depuis 2009, Houston a dépassé le premier tour des playoffs NBA en dominant Dallas mardi 28 avril. Les Rockets ont remporté la quatrième victoire décisive lors du match no 5 disputé dans leur salle sur le score sans appel de 103-94.James Harden, candidat déclaré au titre de meilleur joueur de la saison (MVP), a inscrit 28 points et fini une nouvelle fois meilleur marqueur de la rencontre. En demi-finale de conférence, l'équivalent des quarts de finale, Houston aura fort à faire : son adversaire sera soit les Clippers, soit San Antonio.Les Spurs à un match du prochain tourLes champions en titre, les Spurs de San Antonio, ont d'ailleurs arraché une victoire capitale dans la salle des Clippers mardi soir. La franchise texane s'est imposée pour la deuxième fois en trois matchs (111-107) au Staples Center et mène désormais trois victoires à deux. La faute au pivot des Clippers, DeAndre Jordan, qui a eu le malheur de commettre une interférence offensive en toute fin de match alors que son coéquippier Blake Griffin attaquait le cercle. Le panier a été annulé, précipitant la défaite des Clippers. 28.04.2015 à 23h26 • Mis à jour le29.04.2015 à 06h50 Le Paris SG, porté par Pastore triple passeur décisif, s'est rapproché de son troisième titre de champion de France consécutif après sa victoire contre Metz (3-1), acquise notamment grâce à des buts de Verratti et Cavani, mardi 28 avril en match en retard de la 32e journée de Ligue 1.Ce match de rattrapage devait lui permettre de remettre les pendules à l'heure, et Paris n'a pas manqué cette occasion en or. Il compte désormais 71 points, soient trois d'avance sur son dauphin Lyon, à quatre journées de la fin. L'équation est à présent très simple pour le PSG : s'il remporte ses quatre derniers matches de championnat, contre Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims, il sera sacré. Et il pourra ensuite tenter de réaliser un triplé inédit sur le plan national, avec la finale de la Coupe de France programmée le 30 mai contre Auxerre (L2).De quoi rendre spéciale et finalement très belle une saison qu'il espérait au départ grandiose, en étendant son hégémonie domestique à l'échelle du continent. Mais c'était sans compter sur le grand Barça de Messi, Neymar et Suarez, encore bien supérieur pour ce PSG là en quart de finale de la Ligue des champions (3-1, 2-0).Pastore et Verrati font la différenceParis n'a pas dans ses rangs le trio MSN pour lui donner des raisons de « rêver plus grand », mais il possède en Javier Pastore un artiste enfin épanoui et en Marco Verratti un joueur fuoriclasse comme il en existe peu dans sa tranche d'âge (22 ans), hormis Paul Pogba que les dirigeants qataris rêvent évidemment d'enrôler.Son ouverture du score, d'un tir ajusté dans le petit filet, confinant à une insolente facilité dans son exécution, après un premier caviar de Pastore, a mis Paris sur les bons rails après 25 minutes durant lesquelles il avait ronronné son football. A présent qu'il se met à marquer des buts (son 3e toutes compétitions confondues cette saison, le tout premier ayant été inscrit face au Barça en C1 à l'automne), « l'agitateur de talent » italien prend une dimension telle qu'il devient une des idoles du Parc des Princes.Comme son nom, celui de Cavani a également été scandé par les supporteurs parisiens. Il faut dire que son but du 2 à 0, son 12e en championnat, a été beau à voir. Après un nouvelle passe décisive de Pastore (9 au compteur en L1), l'Uruguayen a mis de la glu sur sa chaussure pour emmener le ballon avec lui et tromper Mfa sorti à sa rencontre (42e).Cavani brillant dans l'axeA nouveau placé dans l'axe de l'attaque, en l'absence de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le dernier de ses trois matches de suspension pour ses fameux propos injurieux, « El Matador » a en revanche manqué un autre duel avec le portier messin (59e). Ce qui aurait pu porter préjudice au PSG, alors que Metz venait de réduire la marque six minutes auparavant par Maïga, auteur d'une belle tête après un centre enroulé de Sarr, plus puissant que David Luiz sur son débordement.Mais à défaut de tuer le match par ses attaquants, alors que les jambes étaient légitimement bien lourdes, 72 heures après la fessée infligée à Lille (6-1) et pour son 8e match en 23 jours dans son marathon mois d'avril, c'est par un but du latéral droit Van Der Wiel que Paris a assis son succès (78e). Le Néerlandais, déjà buteur chanceux contre le Barça il y a deux semaines, a cette fois vu son tir victorieux insuffisamment freiné par Mfa.La passe décisive de Pastore, quant à elle, a bien été limpide et voilà l'Argentin deuxième meilleur de L1 à cet exercice avec dix offrandes, trois de moins que le Marseillais Dimitri Payet. Avec Pastore, Verratti et dès dimanche Ibrahimovic contre Nantes, Paris peut attaquer sa dernière ligne droite sereinement. 28.04.2015 à 18h20 • Mis à jour le28.04.2015 à 18h32 | Adrien Lelièvre Le Paris-Saint-Germain a une occasion rêvée de prendre seul la tête du classement de Ligue 1 s'il bat le FC Metz, qui stagne dans le fond du classement. Un duel en apparence facile pour le PSG mais qui peut être le tournant de la fin de saison.Les enjeux du matchLe retour à la dure réalité de la Ligue 1 peut parfois s'avérer brutal. Il y a une semaine, le rêve parisien de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions s'abîmait sur la pelouse du Camp Nou, à Barcelone. Ce soir, c'est face au FC Metz, promu dans l'élite et 19e au classement, que le PSG aura l'occasion de se rapprocher du titre de champion de France, l'objectif principal du club de la capitale en cette fin de saison.Les hommes de Laurent Blanc ont leur destin entre leurs pieds. Ex æquo avec l'Olympique lyonnais avec 68 points, le PSG pourrait, en cas de victoire, prendre trois points d'avance sur son rival dans la course au titre. Un succès est d'autant plus vital pour les Parisiens qu'ils possèdent une différence de buts défavorable (+ 35) par rapport à l'OL (+ 39). Le PSG affrontera ensuite Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims lors des quatre dernières journées de championnat. Autant d'adversaires à sa portée. Une équipe en formeLes Lillois peuvent en témoigner : les Parisiens ont digéré leur élimination en Ligue des champions. Privé de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, et de Thiago Silva, blessé, le PSG a fait exploser le LOSC (6-1) samedi après-midi au Parc des Princes au terme d'une prestation de haut niveau. Aussi maladroit devant le but que facétieux depuis son arrivée au club, Ezequiel Lavezzi a fait taire les critiques à cette occasion en inscrivant trois buts. Soit presque autant que lors de toute la saison (sept buts au total) en Ligue 1. Il devrait être aligné sur le flanc gauche de l'attaque parisienne ce soir. Edinson Cavani, double buteur contre Lille, avait également rempli sa mission samedi, bien aidé par les jolies inspirations de Thiago Motta et Javier Pastore. Il assurera l'intérim dans l'axe, à la place d'Ibrahimovic suspendu, et voudra, lui aussi, soigner ses statistiques après une saison en demi-teinte.Laurent Blanc enregistre le retour de son défenseur central et capitaine Thiago Silva, tandis que Salvatore Sirigu, Serge Aurier et Yohan Cabaye sont à l'infirmerie. En l'absence probable du portier italien, son remplaçant Nicolas Douchez devrait garder les buts parisiens. Le PSG, qui reste sur quatre victoires consécutives en championnat, a mis le turbo depuis la mi-janvier, et ce malgré un calendrier chargé. La perspective de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone devrait donner un souffle suffisant à l'équipe jusqu'à la fin du mois de mai.L'adversaireLe FC Metz joue sa peau en Ligue 1. Auteur d'une première partie de saison encourageante, les Messins ont depuis sombré dans les profondeurs du classement. Ils doivent à tout prix créer l'exploit dans la capitale pour entretenir la flamme d'un maintien dans l'élite, alors qu'ils comptent huit points de retard sur le premier club non relégable, le Stade de Reims.Motif d'espoir : les Grenats sont sur une dynamique positive. Ils ont engrangé huit points sur douze possibles lors de leurs quatre derniers matchs. Des résultats qui coïncident avec les regains de forme de Modibo Maïga, l'attaquant malien du club, auteur de huit buts en championnat, et Florent Malouda, de nouveau décisif après une saison terne en Moselle. Au match aller, les joueurs d'Albert Cartier avaient bousculé la phalange parisienne. Menés 2-0 à domicile, les Messins avaient réussi à recoller au score, avant de craquer en fin de partie sur un but de Lavezzi à la 84e minute de jeu. Adrien LelièvreJournaliste au Monde Rémi Dupré Désespérément en quête de l'argent promis depuis des mois par son actionnaire azéri Hafiz Mammadov, le président du RC Lens, Gervais Martel, est directement visé par une enquête de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Il en est de même pour son homologue havrais, Jean-Pierre Louvel, dont l'équipe a fait vainement l'objet d'un plan de rachat présenté par l'ex-rugbyman Christophe Maillol.Selon Le Parisien, « les vérificateurs des comptes des deux clubs ont vu passer entre leurs mains des documents bancaires où ne figurait aucun nom de banque, des ordres de virement avec des sommes qui n'étaient libellées dans aucune monnaie, voire des signatures vraisemblablement contrefaites ». Responsables des informations communiquées à l'instance, les deux dirigeants devraient être prochainement auditionnés. Commissaire aux comptes dans le civil, l'enquêteur rendra ses conclusions d'ici à deux mois et transmettra le dossier à la DNCG.Selon les règlements de la Ligue de football professionnel, la gamme des sanctions va de l'amende (entre 3 000 euros et 50 000 euros pour les clubs), au retrait de 3 à 9 points, à la non-homologation de contrats, jusqu'à la suspension ou radiation des dirigeants responsables. Jamais dans son histoire la DNCG n'a été jusqu'à cette extrémité. « On va prouver que tout ce qui a été dit sont des propos déplacés, inadaptés, qui ne correspondent pas à la réalité, a réagi Gervais Martel au micro de France Bleu Nord. Je suis scandalisé, je commence à en avoir marre que le RC Lens s'en prenne plein la tête !  »Saison cauchemardesqueA 60 ans, le dirigeant historique des « Sang et Or » vit pourtant une saison cauchemardesque, « baladé » par un actionnaire tout sauf fiable, car embourbé dans ses propres ennuis financiers. Alors que sa formation végète à la 20e et dernière place de Ligue 1 (à 12 points du premier club non relégable), le patron du club nordiste enchaîne les allers-retours à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, pour prier Hafiz Mammadov d'alimenter les caisses du club.C'est pourtant grâce à la vingtaine de millions d'euros investis par le milliardaire et PDG de la Holding Baghlan, spécialisée dans l'exploitation des hydrocarbures, les transports et le BTP, que Gervais Martel avait repris les commandes du club en juillet 2013, un an après les avoir laissées à contrecœur à Luc Dayan et au groupe Crédit agricole-nord de France, devenu actionnaire majoritaire après qu'il eut racheté ses parts.Pour l'ex-chef de rayon d'Auchan, devenu président du RC Lens en 1988 dix ans avant de remporter le Championnat de France, la manne de Mammadov représentait alors une bouffée d'oxygène. « C'est quelqu'un d'abordable, qui bosse tard à cause du décalage horaire par rapport à la Bourse de New York. L'Azerbaïdjan a pignon sur rue en France. C'est un pays tout neuf, qui va accueillir des matchs de l'Euro 2020, confiait Gervais Martel au Monde, en février 2014. On raconte beaucoup de choses négatives sur ce pays, alors qu'on aurait pu en faire autant pour d'autres nations qui aident le foot français. A part Lagardère à l'époque et Dreyfus à Marseille, peu de gens investissent dans le foot français. On aurait été con de ne pas signer avec Hafiz, car sinon d'autres clubs l'auraient fait. »Prêt à recruter des « Ibrahimovic ou des Falcao », Mammadov ne cachait guère ses ambitions. « Nous devons remonter en première division. Nous avons l'ambition d'être les meilleurs, et pour cela il faut investir, assurait, en novembre 2013, devant les caméras de Canal+ l'homme d'affaires. On investira autant qu'il y a besoin. » Coaché par Antoine Kombouaré, le RC Lens réussit finalement à valider sa montée en Ligue 1. Mais sa promotion est rapidement remise en cause, à l'été 2014, par la DNCG.Le gendarme financier du football français argue alors que Mammadov (absent lors de l'oral de passage de Gervais Martel devant l'instance) n'a pas apporté les garanties financières suffisantes. Mais le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), suivi par la DNCG et le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF), réintègre les Lensois en Ligue 1 contre l'engagement d'un virement de 4 millions d'euros en octobre, puis d'un nouveau versement de 14 millions d'euros en janvier 2015.Interdiction de recruterContraint de disputer cette saison ses rencontres à domicile au stade de la Licorne d'Amiens (12 000 places) durant les travaux de rénovation de l'enceinte Félix-Bollaert (41 000 places) dans l'optique de l'Euro 2016, le club artésien s'est vu par la suite notifier une interdiction de recruter tant que le premier paiement attendu n'était pas effectif.A la mi-août, le président de la DNCG, Richard Olivier, enfonçait le clou, brandissant la menace d'un dépôt de bilan du RC Lens pour l'hiver. Proche du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, Mammadov a depuis vu ses sorties d'argent bloquées. Un emprunt toxique de 112 millions d'euros lié à l'exploitation de forages en mer Caspienne serait à l'origine des soucis financiers de l'homme d'affaires.A la fin de eptembre 2014, le RCL assurait pourtant que son mécène avait déjà déposé 1,5 million d'euros sur le compte bancaire de la holding du club. Dans ce contexte anxiogène, Gervais Martel remuait ciel et terre pour sortir sa formation de l'ornière. En décembre, la DNCG levait partiellement cette interdiction de recruter à la suite du versement de 2,5 millions d'euros, les contrats de plusieurs joueurs lensois étant homologués. Un répit de courte durée pour Gervais Martel puisqu'un mois plus tard, après une demande du FC Sochaux, relégué à l'été 2014 en Ligue 2, le tribunal administratif de Besançon décidait d'invalider l'autorisation de montée en Ligue 1 accordée au club artésien. La FFF faisait alors appel.« Ce qui nous arrive, c'est un truc de fou ! »En quête des 14 millions d'euros dont Mammadov doit encore s'acquitter, le président des « Sang et Or » tente au printemps de « trouver une solution » avec son actionnaire. « Ou alors je trouve d'autres moyens avec d'autres gens, mais qui ne peuvent pas venir tant qu'il y a un actionnaire qui possède 99 % (…), assure-t-il en mars au Parisien, glissant au passage qu'il avait reçu le soutien de François Hollande, très impliqué dans ce dossier. Moi, ce qui compte, c'est que mon chien ne me morde pas le soir en rentrant chez moi, ça veut dire qu'il a confiance en moi. Qui à part Dieu pouvait prévoir qu'un mec qui met 24,5 millions d'euros à l'été 2013 soit aux abonnés absents l'année suivante ? C'était imprévisible. Ce qui nous arrive, c'est un truc de fou ! » Eprouvé physiquement, le sexagénaire n'a toutefois pas perdu sa combativité : « Le foot et Lens, c'est un engagement de vie. Je me bats comme un fou et je vais y arriver. Depuis un an, je suis vingt-quatre heures sur vingt-quatre à m'occuper des merdes du club. Je n'ai plus de vie. J'ai perdu 10 kg sans faire de régime. Je vis pour le club. Dans quinze ans, je n'ai pas envie d'entendre dire : “Martel, c'est le gars qui nous a apporté le titre de champion en 1998 et qui nous a fait déposer le bilan en 2015.” » Confronté au mécontentement des supporteurs lensois, promis à la descente en Ligue 2, Gervais Martel livre-là l'une des batailles les plus âpres de sa carrière. Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou et Rémi Dupré Le Paris Saint-Germain n’a pas à intercéder en faveur du Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, estime le club de football appelé à l’aide par les défenseurs de l’ex-ouvrier soudeur.Le parquet général d’Indonésie a indiqué lundi 27 avril que le Français, dont le nom a été retiré de la liste des exécutions imminentes, serait fusillé si la procédure en cours devant le tribunal administratif était rejetée.Lire aussi :La justice indonésienne accorde un fragile sursis au Français Serge AtlaouiLe Paris Saint-Germain s’est retrouvé – bien malgré lui – impliqué dans cette affaire en raison de son investissement en Indonésie. En février, l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) avait adressé une lettre aux dirigeants du club afin que ces derniers plaident en faveur d’un assouplissement de la peine de Serge Atlaoui.« Nous avions envoyé un courrier à Nasser Al-Khelaïfi [le président du PSG] et Jean-Claude Blanc [son directeur général délégué] pour une demande de rendez-vous afin de discuter du partenariat scellé par le club en janvier avec la société indonésienne Garuda Food, précise Nicolas Perron, directeur des programmes d’ECPM. On voulait demander au PSG comment il pouvait relayer le soutien à Serge Atlaoui et aux autres condamnés à mort en Indonésie. Il n’y a pas eu de réponse malgré nos relances. »Le directeur général du club, Jean-Claude Blanc, a donné sa réponse lundi, a révélé Le Parisien. Elle est sans appel :« Bien que nous comprenions les efforts que vous développez en sa faveur, nous vous rappelons qu'à nos yeux, un club de football et ses joueurs doivent s'en tenir aux limites de leur territoire de légitimité et de compétence, fut-ce pour soutenir un ressortissant français. »Les Messins porteront un t-shirt au Parc des PrincesM. Perron ne cache pas sa déception : « La Mairie de Paris, elle, soutient notre campagne. Au regard de la notoriété médiatique du club dans cette région d’Asie, un soutien aurait une portée importante. Cela montre clairement que l’intérêt marketing supplante notre cause, que le business l’emporte sur les droits de l’homme. »À l’inverse, les joueurs du FC Metz, la ville de naissance de Serge Atlaoui, porteront ce mardi soir un t-shirt à son effigie au Parc des Princes, à l’occasion d’un match de Ligue 1 face au PSG. L’initiative d’ECPM et de la presse quotidienne locale a été validée par la Ligue de football professionnel (LFP).En marge de son partenariat scellé à Djakarta avec Garruda Food, le club parisien avait lancé, en novembre 2013 une version Indonésienne de son site Internet, en présence de l’ambassadeur indonésien en France. C’était la 7e déclinaison étrangère de PSG.fr, créé en 2000.« L’Indonésie, et l’Asie plus largement, est un marché qui possède un extraordinaire potentiel de fans de foot, expliquait à l’époque Jean-Claude Blanc. On a aussi choisi l’Indonésie parce que c’est un grand pays [230 millions d’habitants, 82 millions d’utilisateurs d’Internet] et, bien sûr parce que la Ligue 1 y est diffusée et que le PSG y représente un centre d’intérêt croissant puisque c’est souvent le choix prioritaire des diffuseurs. Notre ambition ne se limite pas au lancement du site, mais s’étend à la création d’une véritable plateforme multimédia. La page Facebook du PSG en indonésien regroupe déjà plus de 600 000 fans, nous avons également un compte Twitter local. Aujourd’hui, 20 % de notre trafic Internet provient de l’étranger. » Cette version du site était alimentée par trois journalistes à Djakarta.Pas de tournée prévue en Indonésie ? Par ailleurs, le PSG devrait effectuer « dans les trois années à venir » un Tour asiatique d’été, qui devait s’étendre à l’Indonésie, le Japon et la Chine. Lors de cette tournée de matchs amicaux, le club parisien devait affronter la sélection nationale indonésienne, actuellement 159e au classement FIFA.Dans sa lettre à Ensemble contre la peine de mort, Jean-Claude Blanc assure que « contrairement à ce qui a été affirmé par erreur, le Paris Saint-Germain n'a programmé aucune tournée en Indonésie ni l'été prochain, ni ultérieurement ».Il avait pourtant lui-même annoncé son intention de jouer en Asie, avec l’Indonésie parmi « les pays prioritaires », entre 2014 et 2016. Un match contre Liverpool était même prévu dans le pays l’été dernier mais le club anglais avait annulé la rencontre. L’ouverture d’une académie du PSG, « une école de football Paris Saint-Germain » était aussi prévue à l’époque.Désireux de conforter la notoriété de sa marque, le PSG avait effectué à l’été 2014 une mini-tournée en Asie, passant par Hongkong et Pékin, où il a remporté (2-0) le Trophée des champions face à Guingamp. Soucieux surtout d’étoffer ses revenus en termes de merchandising, les dirigeants parisiens ont notamment signé, en avril 2014, un contrat de trois ans (contre 1,3 million d’euros annuels) avec la société chinoise Huawei, troisième vendeur de smartphones dans le monde.Silence radio au PSG« J’ose espérer que le Paris-Saint-Germain aura la décence de renoncer à sa tournée en Indonésie », a tonné maître Richard Sédillot, l’avocat de Serge Atlaoui, dans les colonnes du Journal du dimanche. « Il n’y a pas de raison que le club ne soutienne pas un citoyen français qui risque d’être exécuté de manière imminente, insiste Nicolas Perron. Surtout quand on sait à quel point des joueurs emblématiques comme Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva sont populaires sur place. Ce serait essentiel que des joueurs de cette ampleur passent le message. »Selon ce responsable d’ECPM, « le temps est compté » pour Serge Atlaoui, qui risque d’être exécuté « d’un moment à l’autre ». Dimanche 26 avril, après la qualification de son équipe féminine en finale de la Ligue des champions, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait été interrogé sur ce dossier par RMC-Sport. Le dirigeant avait répondu « qu’il n’était pas avocat et qu’il n’y connaissait rien », avant que l’attaché de presse du club ne coupe court à l’échange, prétextant que son président « n’était pas là pour ça ».Lire aussi :Indonésie : les dessous du procès incohérent de Serge AtlaouiClément GuillouJournaliste au MondeRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 26.04.2015 à 22h56 • Mis à jour le28.04.2015 à 12h08 Au lendemain de la démonstration de force du PSG face à Lille (6-1), l'Olympique lyonnais a rappelé, dimanche soir, qu'il possédait aussi une équipe au-dessus du lot. Les hommes d'Hubert Fournier se sont imposés sur la pelouse de Reims (4-2), et récupèrent le fauteuil de leader abandonné la veille aux Parisiens. Les deux clubs sont ex aequo au classement (68 points), six points devant leur plus proche poursuivant, Monaco. Lyon possède une meilleure différence de buts (+39 contre + 35). Mais Paris compte un match en retard, à disputer mardi (21 heures), face à Metz, au Parc des princes.>> Revivez Reims - Lyon, minute par minuteComme leurs rivaux de la capitale samedi, les Rhodaniens ont vécu un début de match de rêve, qui laissera des regrets aux supporters arrivés en retard au stade ou devant leur écran. Ils menaient 2-0 après six minutes de jeu grâce à une tête peu académique de Tolisso, et une reprise du plat du pied gauche de Lacazette – son 26e but en championnat –, à la conclusion d'un mouvement somptueux comme les Lyonnais en proposent plus souvent qu'à leur tour cette saison.Plus dur en seconde périodeD'une frappe du gauche détournée par Gonalons, Peuget stoppait l'hémorragie et permettait aux Rémois de respirer un peu (1-2, 13e). N'Jie, quelques minutes plus tard, leur replongeait la tête sous l'eau, d'un bijou de reprise de l'extérieur du pied droit, à la réception d'un centre de Bedimo (1-3, 20e).En seconde période, l'OL subissait un peu plus le combat, et Lopes ne devait qu'à son poteau gauche de ne pas voir Reims réduire l'écart sur une tête de Devaux. Quelques contres bien menés mais mal conclus auraient pu permettre aux Lyonnais de se mettre à l'abri. Le défenseur rémois Tacalfred allait finalement s'en charger, d'un lob aussi joli qu'involontaire sur son propre gardien de but (1-4, 90e). Un dernier corner repris victorieusement de la tête par Charbonnier n'y changerait rien (2-4, 90e + 2). Il reste quatre rencontres à Lyon – face à l'Evian-Thonon-Gaillard, à Caen, face à Bordeaux, et à Rennes – pour réussir l'impossible : chiper au PSG le titre de champion de France qui lui semble promis. Après leur match en retard face à Metz, avant-dernier du classement, les Parisiens se lanceront dans une dernière ligne droite très abordable – à Nantes, face à Guingamp, à Montpellier, et face à Reims. Il leur faudrait un miracle pour espérer les y dépasser, mais les Lyonnais se sont offert le droit d'y croire.>> Le classement de la Ligue 1Lire aussi : le Bayern, sacré pour la 25e fois, la Juve, pas encore 26.04.2015 à 20h03 • Mis à jour le27.04.2015 à 00h05 Il fallait y croire jusqu'à la dernière seconde. Jusqu'au dernier dixième de seconde, en l'occurrence, puisque c'est le temps qu'il restait à jouer lorsque le ballon a quitté les mains de TJ Campbell pour filer dans le panier. Grâce à ces deux ultimes points du meneur de jeu de Nanterre, le club francilien s'est imposé 64-63 en finale de l'Eurochallenge face à Trabzonspor (Turquie), qui était pourtant soutenu, dans sa salle, par 7000 spectateurs bouillants.Voyez plutôt le dernier panier de cette rencontre à couper le souffle :Et voici les 23 dernières secondes du match, en version turque :A la suite de ce panier au bout du bout du temps règlementaire, la salle s'est trouvée plongée dans un long moment de flottement, le temps que les arbitres de la rencontre ne revoient l'action au ralenti de nombreuses fois.Nanterre win EuroChallenge on Campbell's layup at the buzzer. Refs weren't the only ones checking instant replay. http://t.co/3PBXZj6Kdk— Simon Jatsch (@sJacas)require(["twitter/widgets"]);Finalement, au bout de deux interminables minutes de visionnage, les joueurs de la Jeunesse Sportive des Fontenelles (JSF) de Nanterre étaient officiellement déclarés vainqueurs, et pouvaient laisser éclater leur joie.Cela faisait treize ans qu'un club français masculin n'avait pas remporté de coupe d'Europe. Le dernier titre continental d'un club hexagonal avait été obtenu en 2002 par Nancy, en Coupe Korac, l'ancêtre de l'Eurochallenge. Nanterre rejoint aussi Limoges (1982, 1983 et 2000) et Pau-Orthez (1984) au palmarès de la moins prestigieuse des trois compétitions européennes (derrière l'Euroligue et l'Eurocoupe), à laquelle ne participent pas les clubs d'Espagne, de Grèce, de Pologne, d'Israël et d'ex-Yougoslavie, qui sont autant de places fortes du basket continental. Aucun autre club français n'a gagné de Coupe d'Europe, Limoges ayant aussi remporté la Coupe des Coupes (1988) et la Coupe des clubs champions (1993), ancêtre de l'Euroligue.Pour Nanterre, actuel second du championnat de France, il s'agit d'un véritable exploit, en l'absence de son meilleur joueur Mykal Riley, blessé à un pied en demi-finale face à Francfort (84-79). Privée de son leader, la « JSF », qui a fait preuve d'un solide mental dans une ambiance très hostile, a vu surgir Jérémy Nzeulie, inattendu joker offensif en première période (10 points à 100% de réussite, 14 au total).Les Franciliens menaient 37-28 à la pause, puis 53-47 à l'entame du dernier quart-temps, dans lequel ils allaient connaître un trou d'air, et Trabzonspor revenait à égalité à quatre minutes du terme (56-56). A 13 secondes la fin, les Turcs prenaient l'avantage. On connaît la suite.>> La feuille de match de la finaleLire aussi : « Nanterre a concilié l'ambition et le maintien de ses valeurs » Adrien Lelièvre La série noire continue pour le Paris Saint-Germain. Cette fois, c'est son capitaine, Thiago Silva, qui s'est retrouvé à l'infirmerie dès la 21e minute du quart de finale face au FC Barcelone, mercredi soir.Touché à la cuisse gauche, « O Monstro », a été contraint de céder sa place à son compatriote brésilien David Luiz, à peine rétabli d'une blessure identique contractée le 5 avril lors du sommet OM-PSG, et remis sur pied pour le choc contre les Catalans après un séjour médical express en Russie. Lien de cause à effet ou pas, David Luiz, victime des arabesques de Luis Suárez, parut dépassé par les événements et laissa l'attaquant uruguayen inscrire deux buts. Lire aussi: Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGLa séquence du remplacement de Thiago Silva par David Luiz est un bon résumé (médical) de la saison 2014-2015 du PSG. L'entraîneur de l'équipe, Laurent Blanc, a rarement disposé d'un effectif au complet. Ce qui n'empêche pas ses joueurs d'être encore en mesure de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone. Mais les chances du PSG de soulever la coupe aux grandes oreilles se sont considérablement réduites après la défaite 3-1 à domicile contre le Barça.Blanc concède une « erreur »La déveine parisienne a commencé dès l'été avec – déjà – une blessure de Thiago Silva. Entre deux journées de Ligue 1, le PSG avait accepté de disputer une rencontre à Naples le 11 août 2014. La raison de ce déplacement inhabituel ? Une clause du contrat d'Edison Cavani après le transfert du joueur entre les deux clubs, obligeant le PSG à venir fouler la pelouse du stade San Paolo pour un match amical sous peine de sanction financière. Une victoire deux buts à un plus tard, le PSG rentrait en France délesté de Thiago Silva, blessé pour deux mois. Laurent Blanc avait alors concédé avoir avoir commis « une erreur » en laissant jouer le Brésilien si tôt après son retour en France.Dans la foulée, ce fut au tour de Zlatan Ibrahimovic de fréquenter les couloirs de l'infirmerie. Contre le SC Bastia, mi-août,  le « bad boy » avait dû abandonner ses partenaires de jeu en raison d'une « blessure étrange », dixit son entraîneur. Revenu plus vite que prévu sur les terrains, le géant Suédois devait vite rechuter, avec une blessure au talon qui alimenta débats et polémiques sur la durée de son absence. Le PSG n'enregistra son retour complet qu'en novembre 2014 après sept semaines d'arrêt. Deux autres épisodes tragi-comiques ont scandé la saison du club qatari : les quatre blessés côté parisien du match PSG-Caen (Yohan Cabaye, Marquinhos, Serge Aurier et Lucas Moura) le 14 février, contraignant les hommes de Laurent Blanc à finir à 9 contre 11 ; et la double blessure de Thiago Motta et David Luiz au Vélodrome le 5 avril. Après cette rencontre, l'ancien sélectionneur des Bleus avait tonné contre le calendrier du club, jugé trop lourd :« On a un calendrier surchargé comme vous le savez et on ne nous donne pas la possibilité de pouvoir récupérer. Alors, on en prend acte : on va faire en sorte de jouer dans la même semaine un match de L 1, un de Coupe de la Ligue et un de Coupe de France avant de jouer la Ligue des champions. J'ai rarement vu ça et avoir deux blessés ce soir est vraiment le point négatif. Il va falloir faire avec, mais il faudrait qu'on arrête d'avoir des blessés, car cela va devenir compliqué de faire l'équipe. »Le club parisien paierait-il sa réussite sportive alors que la fin de saison approche ? Mercredi soir, les Parisiens disputaient leur cinquantième match officiel de la saison. De quoi fatiguer les organismes. Par ailleurs, onze joueurs de l'équipe ont pris part à la Coupe du monde au Brésil l'été dernier. Leur préparation physique s'en est trouvée écourtée.Laurent Blanc dispose également d'un effectif peu étoffé avec seulement 23 joueurs, dont quatre gardiens de but. Et en Ligue des champions, grosse dévoreuse d'énergie, c'est pire : en raison des sanctions imposées par l'UEFA au club pour non-respect du fair-play financier, le PSG n'avait pu inscrire que 21 joueurs dans cette compétition, au lieu des 25 autorisés.Le médecin du club dans le viseur de BlancAfin que son équipe puisse être capable de jouer sur tous les tableaux cette saison, Laurent Blanc, peu adepte du turnover, avait pourtant emmené ses joueurs au Maroc cet hiver. Au programme : un stage axé sur le physique et la récupération.« Dans notre philosophie de jeu qui est d'avoir la balle, d'être techniquement très bon, il faut être bon physiquement, avait déclaré l'entraîneur en guise de bilan du stage. Ce travail que nous avons fait au Maroc dans des conditions parfaites nous a permis d'avoir un mois de janvier difficile, mais ça a été bénéfique pour mon groupe. On a bien fait de travailler de cette manière », avait précisé Blanc.Mais si le PSG enchaîne depuis les bons résultats sportifs, ces quelques jours au Royaume chérifien n'ont pas pas permis d'enrayer la spirale infernale des blessures.Ce n'est pas la première fois que cette question revient  au PSG. Selon Le Parisien, le club de la capitale avait tenté sans succès de se séparer de son médecin l'été dernier. Laurent Blanc reprochait alors au docteur Eric Rolland d'avoir autorisé Zlatan Ibrahimovic et Gregory Van der Wiel à aller se soigner à l'étranger sans avoir été consulté.Adrien LelièvreJournaliste au Monde 16.04.2015 à 13h01 | Quentin Moynet « Ils voulaient tuer nos supporteurs. » Le président de l'En avant Guingamp, Bertrand Desplat, est encore sous le choc. Le 26 février, quelques dizaines de hooligans du Dynamo Kiev tentent d'envahir la tribune des supporteurs guingampais pour en découdre, contraignant l'arbitre à interrompre le seizième de finale retour. « Je n'ai pas vu des supporteurs, j'ai vu une meute, il n'y a pas d'autres mots, avec des gens assoiffés de violence, explique Bertrand Desplat au micro de France Info après la rencontre. Une heure plus tard, à quelque 2 000 kilomètres de Kiev, une banane géante en plastique est lancée aux pieds du joueur ivoirien de l'AS Rome Gervinho par un ou plusieurs « supporteurs » du Feyenoord Rotterdam. Là encore, le match est interrompu. Reverra-t-on les mêmes scènes de violence jeudi soir avec les quarts de finale aller de la compétition ?UN FAN D'ANDERLECHT POIGNARDÉ À LA CUISSE...Ces deux incidents sont les derniers d'une longue série enregistrés depuis le début de la saison en Europe : 29 fans du Standard de Liège interpellés à Rotterdam après des heurts en octobre ; des bagarres à Lille la veille de la rencontre entre le LOSC et Everton, toujours en octobre ; des jets de poubelle sur les forces de l'ordre par des hooligans polonais du Legia Varsovie en novembre ; des chants racistes à l'encontre du gardien de Lokeren, Boubacar Barry, encore par les supporteurs du Legia ; une dizaine de supporteurs de Saint-Etienne blessés par leurs homologues du Dniepropetrovsk en plein centre-ville en décembre 2014 ; un fan d'Anderlecht poignardé à la cuisse par un hooligan du Dynamo Moscou dans son hôtel en février... Point commun de ces événements, ils ont tous pour cadre la Ligue Europa.A l'exception de l'incident raciste qui s'est produit dans le métro parisien après le huitième de finale PSG-Chelsea, sa grande sœur, la Ligue des champions, est pour l'instant épargnée.Lire : Mobilisation après l’acte raciste des supporteurs de ChelseaCela s'explique notamment par le profil des équipes qui disputent ces deux compétitions. La Ligue des champions accueille presque exclusivement des clubs riches et puissants, dont les dispositifs de sécurité sont parfaitement huilés. Ce n'est pas le cas de la Ligue Europa où évoluent de nombreux clubs peu habitués à gérer de tels événements, ce dont profitent les hooligans. Face à ces débordements, les instances du football entendent sévir. « Malheureusement, nous avons connaissance, dans le cadre des matchs qui viennent de se dérouler, de scènes de violence et de racisme dans les stades et en dehors, que ni l'UEFA ni les vrais fans de football ne peuvent tolérer », a déploré Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA, après les incidents du 26 février.Lire aussi : Violences : Blatter dénonce, l'UEFA va sanctionner« Tous les organes du football doivent mettre en œuvre les résolutions contre la discrimination datant du congrès de la FIFA en 2013 », a insisté Sepp Blatter, président de la Fédération. Le 31 mai 2013, le congrès de la FIFA avait adopté une résolution durcissant les sanctions en cas de racisme, avec notamment un retrait de points et/ou une relégation. L'UEFA a également pris des mesures de précaution. Depuis le 21 mars 2014 et l'annexion de la Crimée par la Russie, clubs ukrainiens et russes ne peuvent ainsi plus se rencontrer. PLATINI MET EN GARDE CONTRE LA « MONTÉE DES EXTRÊMES »En marge de sa réélection à la présidence de l'UEFA le 24 mars, Michel Platini a mis en garde contre une « montée des nationalismes et des extrêmes en Europe. » « Cette tendance insidieuse, on la retrouve dans nos stades car le football est le reflet de la société », a-t-il ajouté avant d'appeler « à une prise des consciences des pouvoirs publics afin d'éviter que nous revivions les heures sombres d'un passé pas si lointain, un passé où les hooligans et fanatiques en tout genre faisaient régner la loi dans quelques stades d'Europe. »Lire le compte rendu : Ligue Europa : Guingamp s'arrête à KievDébut mars, le Dynamo Kiev s'est vu infliger une amende de 70 000 euros et un huis-clos partiel, suite aux débordements de certains de ses supporteurs contre ceux de Guingamp. La commission de discipline de l'UEFA a également ouvert une enquête sur le Feyenoord Rotterdam. Michel Platini a quant à lui réclamé un « durcissement des interdictions de stade au niveau européen » et « la création d'une police européenne du sport. »Quentin Moynet 16.04.2015 à 09h14 • Mis à jour le16.04.2015 à 09h34 Maudit mercredi pour le Paris-Saint-Germain. Les Parisiens ont été dépassés par les Barcelonais (3-1) au Parc des Princes en quart de finale aller de la Ligue des champions et ont sérieusement hypothéqué leurs chances de qualification avant le match retour au Camp Nou mardi prochain. Ils ont également cédé leur fauteuil de leader de la Ligue 1 à l'Olympique lyonnais. Lire aussi : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSGLyon a en effet repris la tête du championnat grâce à sa victoire à Gerland contre Bastia (2-0) en match en retard de la 32e journée, sur des réalisations de Mohamed Yattara et Alexandre Lacazette. Le PSG, désormais deuxième avec 2 points de retard, doit mettre à jour son calendrier le 28 avril en recevant Metz (19e). L'OL compte désormais 6 points d'avance sur Monaco (3e) et 7 points sur Marseille (4e). Les Bastiais restent 14es avec deux longueurs d'avance sur Toulouse, premier relégable (18e).« Je ne pense pas que le break soit fait »« Je ne pense pas que le break soit fait, car il y a encore trop de points en jeu. Mais force est de constater que nous sommes à six journées de la fin et nous sommes toujours là. Nous avons un match hyper intéressant à jouer et à préparer dimanche soir [contre Saint-Etienne, 5e à huit longueurs] et après celui-ci nous y verrons un peu plus clair », a estimé l'entraîneur rhodanien, Hubert Fournier.Yattara a donné l'avantage aux Lyonnais en reprenant, du gauche, un centre adressé de l'aile gauche par Clément Grenier, à la suite d'un corner mal renvoyé par la défense corse (77e). Grenier, rétabli d'une pubalgie qui l'avait éloigné des terrains depuis le mois d'août, faisait son retour dans l'effectif professionnel lyonnais. Il était entré en jeu un quart d'heure plus tôt à la place de Steed Malbranque (61e), alors que Yattara était sur le terrain depuis deux minutes après avoir pris la place de Nabil Fekir (75e).25e but de Lacazette« C'est un soulagement pour moi, car j'attendais cela depuis très longtemps pour revenir et revivre des moments comme celui de ce soir. Le plus important était de gagner, au-delà de mon retour et celui de Gueïda [Fofana] qu'il ne faut pas oublier non plus [il était aussi remplaçant]. Nous avons toutes nos armes pour continuer sur cette lancée dans le sprint final », s'est réjouit Clément Grenier après la rencontre.Huit minutes plus tard, Lacazette portait le score à 2-0 en reprenant un centre délivré de l'aile gauche par Clinton Njie, à la conclusion d'un contre.L'attaquant international, en tête du classement des buteurs, inscrit ainsi son 25e but de la saison, égalisant le record lyonnais d'André Guy qui remontait à la saison 1968-1969. L'OL peut ainsi aborder sereinement le derby contre Saint-Etienne, dimanche, toujours à Gerland. Ces deux buts ont récompensé une large domination des Lyonnais, qui ont su donner de la vitesse à leur jeu après la pause, après une première période décevante où ils n'ont pas su opérer suffisamment de changements de rythme. Rémi Dupré Cela faisait trente-trois matchs et presque neuf ans que le Paris-Saint-Germain ne s’était plus incliné au Parc des Princes en Coupe d’Europe. Mercredi 15 avril, le FC Barcelone a mis fin à cette folle série entamée à l’automne 2006 en étrillant (3-1) le club de la capitale dans son antre, en quarts de finale aller de la Ligue des champions. De son côté, le grand Bayern Munich a perdu sur le même score dans l’arène du FC Porto.Figurant pour la troisième saison consécutive dans le top 8 continental, le PSG est dans une position inconfortable voire désespérée à six jours de la manche retour au Camp Nou. Déjà éliminés à ce stade de l’épreuve lors des deux dernières éditions du tournoi, les joueurs parisiens devront réaliser un exploit (inscrire trois buts sans en encaisser un seul par exemple) en Catalogne face à l’actuel leader de la Liga espagnole pour atteindre le dernier carré.Avant la rencontre, le public du Parc des Princes a fait preuve d’une certaine nervosité, ressassant l’échec de sa formation contre le Barça (2-2 et 1-1), il y a deux ans. L’entrée de l’effectif parisien pour l’échauffement électrise encore plus l’atmosphère. Une nuée de sifflets s’abat sur les Catalans alors qu’ils pénètrent sur la pelouse, vêtus de jaune fluo. Revenu de Russie, où il a été soigné suite à un pépin musculaire contracté dix jours plus tôt à Marseille, le défenseur brésilien du PSG David Luiz enchaîne les frappes, sourire aux lèvres.Le PSG diminuéPrivé de ses tauliers italiens du milieu de terrain Marco Verratti (suspendu) et Thiago Motta (blessé), le onze parisien apparaît diminué dès le coup d’envoi. La menace barcelonaise se précise dès l’entame de la partie. A plusieurs reprises, l’arrière-garde parisienne doit stopper in extremis l’arrière gauche catalan Jordi Alba. Orphelin de son partenaire suédois Zlatan Ibrahimovic (lui aussi suspendu), Edinson Cavani s’époumone vainement à la cime de l’attaque du PSG, bien muselé par la charnière adverse Piqué-Mascherano. Suppléant les expérimentés Motta et Verratti, Adrien Rabiot et Yohan Cabaye tentent péniblement de lustrer l’entrejeu parisien.De son côté, le trident infernal du Barça composé de Neymar, Luis Suarez et Lionel Messi donne des sueurs froides à la défense adverse. Au quart d’heure de jeu, le lutin argentin est tout proche d’ouvrir le score mais sa jolie frappe enroulée percute le poteau de Salvatore Sirigu, le portier du PSG. Constamment alimentés en offrandes par leur capitaine Andres Iniesta, les attaquants barcelonais sèment la panique aux abords de la surface parisienne. Et à la 19e minute de jeu, Lionel Messi lance le Brésilien Neymar qui trompe Sirigu d’une frappe croisée.Sonnés, les spectateurs parisiens se mettent à grimacer lorsqu’ils voient Thiago Silva, victime d’un problème musculaire, donner son brassard à Blaise Matuidi avant de quitter la pelouse (20e). La sentinelle brésilienne est remplacée par son compatriote David Luiz, dont la présence dans le groupe retenu par l’entraîneur du PSG Laurent Blanc avait surpris les observateurs tant la convalescence de l’Auriverde fut rapide. Inspiré, Neymar continue d’amuser la galerie et voit se frappe bloquée par Salvatore Sirigu (25e). Deux minutes plus tard, Edinson Cavani se retrouve lancé plein axe par Ezequiel Lavezzi. Mais l’Uruguayen s’empale sur le rugueux Mascherano à l’entrée de la surface adverse.David Luiz se transforme alors en « chauffeur de salle », exhortant le public du Parc à manifester plus bruyamment son soutien. A la 35e minute, le Brésilien Maxwell adresse un bon centre à Edison Cavani, dont la reprise du plat du pied est aisément captée par Marc-André ter Stegen, le gardien barcelonais. Plus conquérant à l’approche de la mi-temps, le PSG regagne toutefois les vestiaires sur un score en sa défaveur. Poussés par le public du Parc, les protégés de Laurent Blanc se montrent plus incisifs dans les duels au retour du vestiaire. A la 49e minute, Javier Pastore expédie une belle frappe du pied droit qui oblige ter Stegen à se coucher. Deux minutes plus tard, le jeune Adrien Rabiot (20 ans) décoche une autre salve dans les gants du gardien catalan. Touché, le capitaine du Barça Andres Iniesta doit, lui, quitter définitivement la pelouse sur civière. Les supporteurs parisiens jubilent ensuite lorsque Lionel Messi écope d’un carton jaune (53e) pour une faute commise sur Marquinhos.Les exploits de SuarezMalgré de belles combinaisons, le PSG s’expose aux raids éclair du Barça. Et Marquinhos sauve sa formation (64e) en annihilant un contre mené par le trio Neymar-Suarez- Messi. Désireux d’arracher l’égalisation, Laurent Blanc lance dans l’arène le brésilien Lucas Moura, de retour sur les pelouses après deux mois d’arrêt. A peine l’ailier parisien est-il rentré que Luis Suarez plombe définitivement les supporteurs parisiens. Parti sur le flanc droit, le prodige uruguayen mystifie David Luiz et Maxwell avant de battre Salvatore Sirigu (67e).Les hommes de Laurent Blanc se ruent à l’assaut du camp barcelonais et Edinson Cavani voit sa lourde frappe miraculeusement repoussée par ter Stegen, auteur d’un plongeon spectaculaire. Massés en tribunes de presse, les journalistes catalans frémissent lorsque Lionel Messi esquive deux défenseurs avant d’expédier un missile juste au-dessous de la cage de Salvatore Sirigu. Soucieux de conserver son précieux avantage, l’entraîneur barcelonais Luis Enrique fait entrer le défenseur français Jérémy Mathieu.Luis Suarez, lui, enterre les derniers espoirs du PSG. Bien lancé, l’Uruguayen efface une nouvelle fois David Luiz avant de tromper Salvatore Sirigu d’une jolie frappe sous la barre (79e). Les supporteurs parisiens n’ont pas le temps de larmoyer puisque leur formation réduit la marque dans la foulée. Gregory van der Wiel décoche une demi-volée limpide que Jérémy Mathieu détourne dans son propre but (82e). Supérieurs techniquement, les Barcelonais se contentent ensuite de monopoliser le ballon. Dans les ultimes minutes de la partie, Ezequiel Lavezzi se retrouvent tout proche d’inscrire un deuxième but pour sa formation mais l’Argentin s’emmêle les pinceaux. « Merci Paris », scande timidement le public du Parc, comme résigné, alors que le coup franc de Lionel Messi est repoussé par Salvatore Sirigu.Au coup de sifflet final, Laurent Blanc accuse le coup. Quasiment condamnée, sa formation devra accomplir un miracle, mardi 21 avril, en Catalogne. Mais ses chances semblent presque nulles tant son infériorité fut flagrante au Parc des Princes.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Il y a certaines choses qui ne s'achètent pas. Pour tout le reste, il y a le PSG. Déçu de la torpeur dans laquelle est parfois plongée le Parc des Princes pendant les matchs de son équipe, le club de la Qatar Investment Authority (QIA) a fait entrer depuis deux matchs des tambours chargés d'accompagner les chants des supporteurs.Ces tambours, employés selon nos informations par un prestataire du club, ont tapé en rythme mercredi dernier, en demi-finale de la Coupe de France contre Saint-Etienne (4-1) et samedi pour la finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia (4-0), au Stade de France. On ignore encore s'ils participeront au quart de finale aller de la Ligue des champions contre le FC Barcelone ce soir : le service de communication du club dit n'être pas au courant de leur existence et expédie prestement la question.>> Lire aussi : PSG-Barcelone, Acte VDepuis le plan de sécurisation du Parc des Princes adopté par l'ancien président Robin Leproux, en 2010, les mégaphones, tambours et autres éléments d'animation, pourtant utilisés par les supporteurs dans tous les stades de football d'Europe, sont interdits. A l'orée de la saison 2013-2014, des abonnés de la tribune Boulogne avaient approché le club pour obtenir le droit de réintroduire un mégaphone et des tambours dans les tribunes, afin de relancer une ambiance jugée décevante. « Refus très ferme des dirigeants », avait rapporté So Foot.com.Des percussionnistes employés par un prestataire du clubLes tambours, indispensables pour scander les chants et augmenter les décibels, ont donc fait leur retour à Auteuil et Boulogne. « La première fois, c'était contre Saint-Etienne, certifie Romain, placeur en tribunes. Quand des chants étaient lancés, ils suivaient le rythme. Ce n'était pas la folie, mais ça faisait un peu plus de bruit et les chant duraient un peu plus longtemps. »Trois tambours étaient présents au milieu de chaque virage, selon des témoins, et les percussionnistes étaient encadrés par trois accompagnateurs en veste noire. Les stadiers du Parc des Princes arborent une veste rouge. Selon nos informations, les préposés au tambour sont employés par l'entreprise Media Drop, spécialiste de l'animation d'événements sportifs. Partenaire de plusieurs grandes fédérations françaises et de clubs de football (Lille), de rugby et de basket, elle s'occupe depuis la saison 2013-2014 des animations d'entrée des joueurs pour le PSG. Malgré plusieurs relances, Media Drop n'a pas souhaité faire de commentaire.« Aucune culture des chants »Antoine Diebold, abonné de la tribune Boulogne, a discuté avec les percussionnistes lors du match contre Saint-Etienne :« Ils nous ont dit que si le PSG trouvait ça convaincant, ils continueraient. Ça prouve que le club veut faire quelque chose pour l'ambiance. C'est une bonne idée, mais le PSG ne fait pas cela avec les bonnes personnes. Ils n'étaient pas dans le rythme. D'évidence, ils n'avaient aucune culture des chants. »Le principe de payer pour faire du bruit dans un stade trop calme rappelle celui mis en place par les organisateurs du championnat du monde de handball au Qatar. En janvier, ils avaient invité, tous frais payés, des Espagnols pour soutenir la sélection qatarie montée grâce à des naturalisations de joueurs.>> Lire aussi : Les aficionados du QatarPlusieurs tentatives pour remplacer les UltrasDepuis l'éviction des supporteurs ultras – l'évocation d'une association défunte à travers le port d'une écharpe peut valoir l'expulsion du stade – le Paris-Saint-Germain tente de ressusciter l'ambiance au Parc des Princes par ses propres moyens. Il offre des drapeaux à agiter pendant les rencontres ou organise des « tifos », animations visuelles d'avant-match, comme l'an dernier lors du match aller contre le Barça.Celui mis en place pour le match contre Chelsea n'avait pas produit l'effet visuel attendu. Les spectateurs étaient moins disciplinés et impliqués que ne l'étaient les ultras, dont la préparation d'un tifo pouvait prendre des semaines entières, avait expliqué l'un des organisateurs de l'animation à 20 Minutes.fr : « Les gens prennent des photos ou regardent l'entrée des joueurs plutôt que de brandir leur feuille. »On va devoir appeler Champollion pour dechiffrer le Tifo du PSG #PSGCHE http://t.co/nZCztMSLT6— FTV Sporf (@SportFTV)require(["twitter/widgets"]);Avant le coup d'envoi du match de mercredi soir, le PSG va tenter de faire chanter au Parc des Princes un chant historique des ultras parisiens, O Ville Lumière, sur l'air de Flower of Scotland. Il l'a annoncé sur son site officiel en publiant les paroles. Il y a quelques années, le club avait déjà tenté l'expérience en diffusant l'hymne écossais joué par des cornemuses. Les deux chants n'étant pas sur le même rythme, l'initiative avait fait un flop et suscité les huées d'une partie du stade.L'ambiance parfois feutrée du stade fait une publicité négative au club dans les médias et a été critiquée par certains joueurs comme récemment David Luiz contre Caen. Elle préoccupe le directeur général du club, Jean-Claude Blanc. «A son arrivée en 2011, Jean-Claude Blanc avait promis un dialogue, et dit qu'il nous redonnerait un rôle d'intermédiaire au stade, expliquait au Monde en 2013 Philippe Pereira, ancien porte-parole des « indépendants » de la tribune Boulogne. Il nous avait assuré que les mesures du plan Leproux évolueraient. » Jean-Claude Blanc s'était heurté, selon RMC, au refus du ministère de l'intérieur, très impliqué dans la gestion des anciens ultras parisiens.>> Lire aussi : Le PSG et ses Ultras résistantsEn 2012, So Foot avait raconté l'histoire d'un groupe de supporteurs du virage Boulogne ayant pu introduire un tambour et une sono dans sa tribune après négociations avec le PSG. Sans expérience, ils n'avaient pas réussi à réveiller la tribune. Au bout d'un certain temps, des personnes accréditées par le club, bandeau PSG sur le bras, avaient récupéré les micros : ils étaient membres du collectif Sportitude, une association de lutte contre le racisme et le hooliganisme dans les stades.Clément GuillouJournaliste au Monde Adrien Lelièvre Avec ses hôpitaux prestigieux et ses grands noms de la médecine, Paris est une destination prisée par les adeptes du tourisme médical, cette pratique consistant à voyager à l'étranger pour se faire soigner. Chaque année, la capitale voit défiler des chefs d'Etat étrangers grabataires en quête d'une cure de jouvence sur les bords de Seine. C'est pourtant en direction de Saint-Pétersbourg, en Russie, que le défenseur brésilien du PSG, David Luiz, a mis le cap ces derniers jours pour se refaire une santé. Lire aussi : Ligue des champions : « Ce soir, boycottons le PSG ! »On avait quitté le plus célèbre footballeur chevelu grimaçant, le 5 avril, sur la pelouse du Vélodrome à l'occasion du clasico face à l'OM. Auteur d'une remontée de balle énergique dont il a le secret, il s'était blessé aux ischios-jambiers. Verdict médical : quatre semaines d'arrêt au minum.L.Blanc " @DavidLuiz_4 sera indisponible 4 semaines et Thiago Motta 10 jours suite à leurs blessures face à Marseille." #PSGASSE7 Avril 2015Un coup dur pour Laurent Blanc, qui a fait de l'ancien joueur de Chelsea, acheté à prix d'or au mercato d'été (50 millions d'euros), l'un de ses hommes liges cette saison. Mais, miracle – ou mirage –, voilà qu'on retrouve David Luiz dix jours plus tard dans l'effectif parisien convoqué par Laurent Blanc pour le choc contre le FC Barcelone. Il pourrait même prétendre à une place de titulaire et affronter le redoutable trio d'attaque Messi-Suarez-Neymar ce soir au Parc des Princes.La rapidité foudroyante de son retour interpelleSelon le journal Le Parisien, David Luiz aurait pris le chemin de la Russie sur les conseils de son ancien entraîneur à Chelsea, André Villas-Boas, désormais à la tête du Zénith Saint-Pétersbourg. Un voyage dont le PSG n'a parlé ni à Canal+ – le club est en froid avec la chaîne cryptée –, ni aux autres médias. Dans la ville fondée par le tsar Pierre le Grand au début du XVIIIe siècle, le joueur se serait vu prodiguer des soins revigorants. Au point que la rapidité foudroyante de son retour interpelle.« Il existe différentes sortes de blessures aux ischios-jambiers, explique le médecin du sport Jean Hallade-Massu. Cela peut aller de la petite déchirure microfibrillaire à une déchirure plus grave avec présence d'un hématome, jusqu'à la rupture complète. En fonction de la taille de la lésion, le temps d'immobilisation n'est évidemment pas le même. Par ailleurs, tous les sportifs ne récupèrent pas au même rythme. »Selon le spécialiste, les progrès de la médecine concernant les blessures aux ischios-jambiers ont été importants ces dernières années : « On dispose de nouveaux moyens thérapeutiques dans le traitement des lésions musculaires, souligne-t-il. Résultat : on peut faire gagner du temps dans la récupération, avec par exemple des injections enrichies en plaquettes (PRP) qu'on applique au niveau de la blessure afin optimiser la cicatrisation. » La technique des PRP a été retirée de la liste des méthodes interditesLa technique dite des PRP -dont on ne sait pas si elle a été utilisée par les médecins russes dans le cas de David Luiz- a été retirée de la liste des méthodes interdites par l'Agence mondiale antidopage en 2013 seulement. Les spécialistes du dopage suspectent pourtant depuis plusieurs années les médecins – notamment des clubs de foot – d'utiliser les PRP pour stimuler les facteurs de croissance dont l'administration, elle, reste prohibée. Selon le docteur Jean Hallade-Massu, en tout cas, les blessures aux ischios-jambiers sont « fréquentes » chez les footballeurs et la méthode des PRP affiche des « résultats probants ».Ce voyage médical miraculeux de David Luiz en rappelle un autre, tout ausi exotique. Celui effectué la saison dernière par Diego Costa en Serbie. Alors qu'il souffrait de problèmes récurrents à la cuisse, le teigneux attaquant espagnol, qui portait à l'époque les couleurs de l'Atlético Madrid, s'était rendu à Belgrade chez la mystérieuse guériseuse Marijana Kovacevic pour y recevoir des soins à base d'électrodes et de... placenta de jument. Un traitement de cheval qui avait cependant été insuffisant pour le remettre pleinement sur pied. Lors de la finale de la Ligue des champions, Diego Costa avait dû quitter ses partenaires de jeu au bout de neuf minutes en raison de ses douleurs musculaires. La médecine russe ne pourrait être que de la poudre aux yeux de David Luiz… Lire aussi : Ligue des champions : PSG-Barcelone, acte VAdrien LelièvreJournaliste au Monde Rémi Dupré C’est une statistique flatteuse que le Paris-Saint-Germain s’est empressé de mettre en valeur sur son site internet à quelques heures de la réception du FC Barcelone, mercredi 15 avril, lors des quarts de finale aller de la Ligue des champions. Toutes compétitions européennes confondues, le club de la capitale est invaincu au Parc des Princes depuis 33 matchs (pour 22 victoires et 11 nuls, 66 buts inscrits contre 22 encaissés).Cette affolante série a été amorcée après la dernière défaite en date du PSG sur la scène continentale. Soit un revers (4-2) contre les Israéliens de l’Hapoël Tel-Aviv, le 24 novembre 2006, en phase de poules de la défunte Coupe de l’UEFA. Un match qui reste aussi un terrible souvenir pour une autre raison : c’est à l’issue de cette rencontre que le supporteur Julien Quemener fut tué par un policier lors d’échauffourées.A l’époque, l’entraîneur parisien s’appelait Guy Lacombe. Depuis, quatre coachs (Paul Le Guen, Antoine Kombouaré, Carlo Ancelotti et Laurent Blanc) ont succédé au technicien moustachu sur le banc de la formation de la capitale.ENCORE LOIN DU RECORD DE MANCHESTER UNITEDAlors que le Parc des Princes apparaît comme une forteresse inexpugnable, le PSG affiche la meilleure série d’invincibilité en cours à domicile parmi les huit formations en lice en quarts de finale de Ligue des champions. Le record de Manchester United, invaincu durant 56 rencontres européennes à Old Trafford, entre 1956 et 1997, paraît toutefois hors de portée pour les Parisiens.Depuis sa dernière défaite sur la scène continentale, le PSG s’est offert le scalp de plusieurs formations de renom. Si les trophées de chasse ont été plus rares (victoire notamment contre le FC Séville en 2010 en Ligue Europa) durant les dernières années de l’ère Colony Capital (2006-2011), le onze parisien a souvent dompté les écuries européennes qui se présentaient dans son arène depuis son rachat par le fonds Qatar Sports Investments (pour 10 victoires, 4 nuls, 32 buts inscrits contre 13 encaissés).TABLEAU DE CHASSEPour son retour en Ligue des champions lors de la saison 2012-2013, l’équipe alors entraînée par l’Italien Carlo Ancelotti avait notamment fait tomber (4-1) le Dynamo Kiev et le FC Porto (2-1). L’année suivante, la formation pilotée par Laurent Blanc avait renversé Benfica (3-0) et surtout Chelsea (3-1), lors des quarts de finale aller de la compétition. Un succès de prestige qui n’avait toutefois pas permis à des Parisiens balayés (2-0) au retour de se hisser au tour suivant.Cette saison, outre un succès (3-1) contre l’Ajax Amsterdam en phase de poules, le double champion de France en titre a accroché le FC Barcelone à son tableau de chasse. Mais la victoire (3-2) acquise le 30 septembre 2014 contre les Blaugrana a été effacée par la défaite (3-1) concédée au Camp Nou, en décembre. « C’est un peu la famille, on a joué plusieurs fois contre le PSG ces dernières années, a glissé l’entraîneur catalan Luis Enrique, à la veille du quart de finale aller. Ils ont montré que c’était une très bonne équipe en phase de groupes, j’avais dit dès le début que je la considérais comme un prétendant au titre. Le fait d’éliminer Chelsea l’a montré. C’est une confrontation très ouverte, et passionnante pour les deux équipes. »Invaincu toutes compétitions confondues au Parc des Princes depuis le 7 mai 2014 et un revers (2-1) en Ligue 1 contre Rennes, le PSG entend protéger son bastion et prolonger son incroyable série européenne face au Barça de Messi, Neymar et consorts. « C’est un paradoxe car on joue à domicile, mais il faudra avant tout bien défendre », a assuré Laurent Blanc, qui enregistre les absences de Marco Verratti, Zlatan Ibrahimovic (suspendus) et de Thiago Motta (blessé). Il y a deux ans, en concédant le nul (2-2) à domicile à l’aller, les Parisiens avaient hypothéqué leurs chances de qualification pour les demi-finales. Leur performance méritoire (1-1) au Camp Nou n’avait pas permis de changer la donne.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 15.04.2015 à 12h16 • Mis à jour le15.04.2015 à 17h06 | Adrien Lelièvre C'est presque devenu une habitude : le PSG et le FC Barcelone se retrouvent pour la cinquième fois depuis avril 2013 en quarts de finale de la Ligue des champions, mercredi soir au Parc des Princes. Retour sur leurs derniers affrontements (deux nuls, une victoire et une défaite pour les Parisiens) dans cette compétition.Episode 1 - PSG-Barcelone : 2-2.  2 avril 2013 C'est la deuxième saison du PSG version qatarie et le club de la capitale atteint déjà les quarts de finale de la Ligue des champions. Paris n'est pas favori face au grand Barça, mais le match aller, disputé avec David Beckham titulaire, lui laisse des espoirs. Messi ouvre le score en première période puis tout s'emballe à dix minutes de la fin. Ibrahimovic égalise (79e), Xavi remet le Barça devant sur penalty (89e) et Matuidi signe le 2-2 dans le temps additionnel. Paris reste en vie et confirme que ses aspirations à intégrer la cour des grands sont légitimes.Episode 2 - Barcelone-PSG : 1-1. 10 avril 2013 Le PSG fait mieux que résister. Privé de son principal moteur de l'entre-jeu, Matuidi (suspendu), le club de la capitale y a même vraiment cru pendant vingt minutes, entre le 1-0 signé Pastore, au bout d'une action de contre-attaque éclair achevée par une balle piquée (50e), et l'égalisation de Pedro, sur une remise de Villa, d'une frappe puissante et placée (71e). L'entrée en jeu de Messi, présent sur l'action, a fait basculer le match. Mais au Camp Nou, Paris a réussi à déstabiliser Barcelone. L'expérience, quoique teintée de regrets, ressemble à une première pierre dans la construction d'un PSG qui dream bigger (« rêve plus grand »), selon son slogan.Episode 3 - PSG-Barcelone 3-2. 30 septembre 2014 Les deux clubs se retrouvent cette fois en poules. Paris n'est pas au mieux et multiplie les matchs nuls, quatre lors des cinq matchs qui précèdent le choc. Surtout, Ibrahimovic est absent. Pourtant, ce match aller reste l'un des sommets de la saison parisienne. Portés par un immense David Luiz, auteur du premier but, les joueurs de Laurent Blanc l'emportent 3-2 dans une magnifique ambiance au Parc des Princes. Messi a pourtant répondu du tac au tac au défenseur brésilien. Mais Verratti, de la tête, puis Matuidi permettent au PSG de signer un bel exploit européen malgré un deuxième but catalan signé Neymar.Le résumé de la rencontre en vidéo.Champions League - JOURNEE 2 - Résumé Psg 3 - 2 BarcaEpisode 4 - Barcelone-PSG : 3-1. 10 décembre 2014 C'est la première place du groupe qui est en jeu. Un match nul suffit aux Parisiens mais Barcelone va se révéler très supérieur. Malgré l'ouverture du score signé Ibrahimovic, les Catalans surclassent le PSG pour une nette victoire 3-1. Le très inhabituel et très offensif 3-5-2 choisi par l'entraîneur catalan Luis Enrique a beaucoup perturbé les Parisiens. Mais c'est surtout la classe des attaquants du Barça qui a fait la différence avec un but chacun pour Messi, Suarez et Neymar. « J'espère que c'est la dernière défaite de la saison », avait alors lâché le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi. Quatre jours plus tard, Paris tombait de nouveau à Guignamp. Mais le rendez-vous de mercredi soir au Parc des Princes prouve que Laurent Blanc et les siens ont su se relever. A lire aussi : Ligue des champions : « Ce soir, boycottons le PSG ! »Adrien LelièvreJournaliste au Monde Anthony Hernandez Philippe Christanval, Frédéric Dehu, et à un degré moindre Laurent Blanc guettaient Jérémy Mathieu, la malédiction des défenseurs centraux français au FC Barcelone. Arrivé à l'intersaison pour 20 millions d'euros en provenance du club espagnol de Valence, le défenseur de 31 ans a fait taire les sceptiques en s'imposant au sein du Barça. Lire aussi : Ligue des champions : PSG-Barcelone, acte VLe joueur formé à Sochaux a joué à 31 reprises depuis le début de la saison et a même inscrit trois buts, dont les deux derniers de la tête face au Real Madrid dans le Clasico (21 mars, 2-1) et face au Celta Vigo (5 avril, 1-0). En tête de la Liga avec 4 points d'avance sur le Real, avant d'affronter le PSG en quart de finale aller de la Ligue des champions mercredi, l'entraîneur catalan Luis Enrique sait qu'il peut compter sur les qualités du grand rouquin (1,89 m).« Nous connaissions Jérémy [Mathieu] depuis son arrivée en Espagne. Nous ne sommes pas surpris, nous avons toujours dit que c'était un bon renfort, a déclaré en conférence de presse Luis Enrique, entraîneur du FC Barcelone, au sujet de son défenseur français. Je juge Jérémy sur son rendement sur l'ensemble de la saison. Depuis le début, il est à la hauteur. Mon opinion ne change pas après ses deux buts.  »C'est Guy Lacombe, aujourd'hui responsable de la formation des entraîneurs à la Direction technique nationale, qui a lancé Jérémy Mathieu dans le grand bain à Sochaux lors de la saison 2002-2003. « A mon arrivée, j'ai confié l'entraînement à mes adjoints et j'ai observé le groupe. Quand j'ai vu ce joueur grand, rapide, vif, gaucher et bon de la tête, je me suis dit “Purée, si avec tout cela tu ne peux pas jouer en pro... !” », se souvient l'ancien joueur, champion olympique en 1984.A l'époque, à l'aube de ses trois saisons sochaliennes, marquées notamment par une Coupe de la Ligue, une belle cinquième place en Ligue 1 et des campagnes européennes, le jeune joueur doit régler des soucis de personnalité. « Il était très introverti. Il a fallu l'ouvrir aux autres. En plus, il avait suscité de la jalousie car il était le seul jeune à qui le président avait offert une voiture. Il en était le premier mal à l'aise. Je lui avais dit que tout serait réglé en étant bon sur le terrain… », raconte Guy Lacombe.A Barcelone, la trentaine passée, après quatre saisons riches à Valence et un brassard de capitaine lors de la dernière saison,  Mathieu a également dû faire ses preuves et vaincre les réticences de certains cadres du Barça. « Au début, c'était difficile. J'ai senti que Piqué était un peu réticent à mon sujet. Après quelques matchs, un feeling s'est installé et je crois que maintenant tout va mieux », a-t-il confié au micro de France 2.Pour son ancien entraîneur, Guy Lacombe, le caractère de Mathieu peut même expliquer cette adaptation réussie. « Même s'il a évolué, il garde un caractère réservé, calme. Mais sur le terrain, on peut compter sur lui, car il est toujours au service de l'équipe. Cela va bien au Barça je trouve », analyse-t-il.« L'axe lui convient parfaitement »Milieu gauche de formation, puis longtemps utilisé au poste de latéral gauche, à Sochaux, Toulouse (2005 - 2009) ou à Valence (2009-2014), il est replacé dans l'axe de la défense par Ernesto Valverde en février 2013. Il s'impose comme titulaire et débute la saison suivante à ce poste, une reconversion qui ne surprend pas Guy Lacombe : « Je l'avais fait joué sur un match ou deux en défenseur central. Je me souviens d'un match à Monaco où l'on s'était retrouvé à dix notamment. Lui voulait essayer de jouer en six, mais il a besoin d'avoir le jeu devant lui. Avec la qualité de son pied gauche, l'axe lui convient parfaitement. »Plus que de retrouver son ancien joueur comme pilier de la défense catalane, c'est plutôt son transfert de Sochaux à Toulouse qui avait surpris Guy Lacombe. « On le voyait tous dans un club plus huppé. Peut-être aurait-il été international plus tôt s'il avait rejoint un autre club », défend celui qui a également entraîné Rennes et Monaco. L'âge tardif de son recrutement par le Barça lui semble un gage de plus de la réussite de Jérémy Mathieu à Barcelone.  « Je ne me suis pas inquiété outre mesure cet été quand il a signé au Barça. Si le Barça met 20 millions sur lui, à 30 ans, c'est que le club est sûr de lui. Parfois, sur un joueur de 23-24 ans, on peut se tromper plus facilement lors d'un recrutement. Les Barcelonais l'ont en plus cotoyé quatre ans en Liga sous les couleurs de Valence. »    S'il veut définitivement s'imposer au Barça, marquer de son empreinte le club, à l'instar surtout de son compatriote Eric Abidal, Jérémy Mathieu devra remporter des trophées et enchaîner par une deuxième, voire une troisième saison en tant que titulaire au sein de la défense barcelonaise. Car si on associe le passage de Christanval au FC Barcelone à un flop, c'est surtout à sa deuxième saison presque blanche que l'ancien international le doit (5 matchs disputés et une grave blessure au genou).En 2001-2002, l'ancien Monégasque avait disputé 42 matchs dont treize en Ligue des champions pour une place de demi-finaliste européen. Grâce à ce premier exercice, il était même sélectionné pour la Coupe du monde 2002. On espère pour Jérémy Mathieu, seulement quatre capes en maillot tricolore, une vraie chance chez les Bleus et un destin blaugrana plus étoffé. Lire aussi : Ligue des champions : « Ce soir, boycottons le PSG ! »Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 14.04.2015 à 22h42 • Mis à jour le14.04.2015 à 22h59 L'Atlético et le Real Madrid se sont neutralisés (0-0) dans un derby accroché mardi en quart aller de Ligue des champions, renvoyant au match retour dans une semaine leurs envies de revanche de la finale 2014, remportée par la « Maison blanche » (4-1 a.p.).Au stade Vicente-Calderon, les héros ont été défensifs : plusieurs parades splendides du gardien colchonero Jan Oblak ont écœuré les attaquants du Real, tandis que le défenseur merengue Raphaël Varane a été impérial pour étouffer les tentatives adverses, écartant un dernier ballon chaud au coup de sifflet final.L'Atlético aime le derbyAvant le quart retour mercredi prochain au stade Santiago-Bernabeu, la suprématie entre les deux Madrid reste indécise : le Real a dominé au nombre d'occasions, mais l'Atlético n'a toujours pas perdu un derby en sept confrontations cette saison et il n'a en outre pas encaissé ce but à domicile qui l'aurait mis en danger.C'était un match pour guerriers, riche en chocs et en accrochages. Un match où le batailleur Mario Mandzukic a eu le visage ensanglanté par un coup de coude de Sergio Ramos et s'est même retrouvé victime d'un coup de poing de Dani Carvajal, deux actions non sanctionnées qui ont échauffé les esprits.Dans un stade Calderon battu par les rafales, le vent a d'abord soufflé du côté du Real Madrid, bien décidé à effacer sa série noire contre son voisin, dont la gifle mémorable reçue début février en Liga (4-0). Et curieusement, l'Atletico a été dominé dans l'intensité en début de match, un trait qui est pourtant son habituelle marque de fabrique. Plus agressif et plus précis, le Real a d'ailleurs eu le ballon et les occasions les plus franches en première période (10 tentatives à 3) et seul le gardien slovène Jan Oblak, immense mardi soir, a empêché l'ouverture du score merengue. Le portier a capté une frappe de Dani Carvajal (2e), gagné ses duels avec Gareth Bale (4e, 31e) et écœuré les attaquants adverses, comme sur ce coup franc de Cristiano Ronaldo (9e). Il a surtout sorti une parade exceptionnelle sur une non moins exceptionnelle frappe de l'extérieur du pied de James Rodriguez qui filait au ras du poteau (36e).Varane et Oblak impressionnantsCôté merengue, le mur s'appelait Raphaël Varane : préféré à Pepe en défense centrale, le Français a été impeccable par sa vitesse et son placement. On l'a même vu traverser tout le terrain au sprint balle au pied sur un contre fou, qui n'a néanmoins rien donné (43e).Et il n'a laissé que des miettes à son compatriote Antoine Griezmann, en pointe avec l'Atlético : « Grizi », bien que précieux dans les remontées de balle de l'« Atleti », n'a été dangereux que sur une frappe en pivot captée par Iker Casillas (38e) et une tête hors du cadre (45e).Au fil des minutes, le match s'est fermé, malgré quelques fulgurances ponctuelles d'Arda Turan ou de Ronaldo, très discret mardi soir. Et si le Real avait bien commencé, l'Atlético a fini plus fort : frappe de Diego Godin au-desssu (81e), bourde de Casillas sur une sortie aérienne (89e) et ciseau de Mario mal repoussé par Casillas (90e). Philippe Ridet (Rome, correspondant) Dix fois annoncées et autant de fois démenties, les tractations pour la vente du Milan AC, propriété de Silvio Berlusconi, semblent être entrées dans une phase cruciale. L'affaire pourrait se conclure avant la fin de la saison, marquée pour le mythique club de foot, plusieurs fois champion d'Europe, par une série de contre-performances. Les Rouges et Noirs actuellement entraînés par Filippo Inzaghi sont actuellement à 12 points de la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. Indigne.Selon la presse italienne, deux repreneurs sont sur les rangs. D'une part un homme d'affaires thaïlandais du nom de Bee Taechaubol qui porte les intérêts d'un groupe asiatique ; d'autre part, un industriel de Hong Kong, Richard Lee. Il n'est pas exclu que M. Taechaubol et M. Lee soient de mèche et travaillent en fait pour les mêmes intérêts. L'un et l'autre ont été vus dans les parages de la résidence de M. Berlusconi à Arcore, dans la banlieue de Milan.Le ou les repreneurs se porteraient acquéreur dans un premier temps de 20 % du club pour un montant de 195 millions d'euros, afin d'en prendre petit à petit le contrôle dans le courant de l'année 2016. Le montant de la transaction est estimé entre 1 et 1,5 milliard d'euros. L'ex Cavaliere aurait obtenu de ses interlocuteurs que sa fille Barbara, actuellement directrice générale, conserve ses fonctions.Coup dur pour la villePour la ville de Milan, ce changement de propriété est un nouveau coup dur après le rachat en octobre 2013 de l'Inter, le club rival, par un entrepreneur indonésien Erick Tohir qui en détient 70 % des parts. La capitale de Lombardie, où se tiendra l'Exposition universelle 2015, a vu également un de ses joyaux industriels, le fabricant de pneumatiques Pirelli, passer sous contrôle chinois.Mais au-delà du symbole, chacun s'accorde, en Italie, a voir dans cette vente en cours, un nouveau signal du déclin de Silvio Berlusconi. Acquis il y a 29 ans, le Milan AC a accompagné l'ascension politique de son propriétaire. Désormais exclu du Parlement, âgé de presque 79 ans, en baisse constante dans les sondages au point que son parti, Forza Italia, se voit promettre une nouvelle déroute lors des élections régionales de fin mai, l'ancien président du Conseil liquide les activités « non stratégiques » de son empire médiatique.Les succès du Milan AC lui ont permis de faire rêver les Italiens et de les persuader que les victoires en politique pouvaient être aussi éclatantes. Ils ont cessé d'y croire. Lui aussi.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Le Français Enzo Lefort, numéro 7 mondial, dispute vendredi le Master de fleuret Val de Seine, qui réunit les huit meilleurs spécialistes mondiaux. Battu en finale en 2013, sur le podium (3e) l'an passé, Lefort, 23 ans, espère faire mieux devant son public à partir de 20 heures. Le natif de Cayenne a débuté l'escrime à 5 ans en Guadeloupe, où il a grandi, après avoir assisté au sacre olympique de Laura Flessel (Atlanta 1996) à la télévision.Que représente le Master de Val de Seine pour les fleurettistes ?Les organisateurs offrent un plateau de haut niveau avec les huit meilleurs fleurettistes mondiaux. Il y a d'abord un enjeu sportif et, ensuite, la dotation du tournoi est une motivation supplémentaire.A combien s'établit-elle ?Le gagnant remporte 10 000 euros, le finaliste 5 000 et ainsi de suite de manière dégressive. C'est quasiment du jamais-vu dans notre sport.L'an dernier, vous avez été numéro 2 mondial, médaillé de bronze mondial en individuel et champion du monde par équipes. Comment se passe la saison 2015 ?L'an dernier, j'ai réalisé quatre podiums en Coupe du monde. Avec ma performance aux Mondiaux de Kazan (Russie), ma saison a été extraordinaire. Cette année, avec deux podiums en Coupe du monde, c'est déjà bien. Je dois en premier lieu accrocher la qualification aux championnats d'Europe (4 au 11 juin à Montreux en Suisse) et aux championnats du monde (13 au 19 juillet à Moscou). Ensuite, je vais tenter de réitérer mes résultats de 2014.  Dans un sport comme l'escrime, les Jeux olympiques de Rio sont, bien entendu, l'objectif numéro 1...Oui, et d'ailleurs la qualification olympique débute dès le mois de mai. Il faut d'abord essayer de qualifier l'équipe de France, ce qui donne le droit à trois concurrents. On compte tous les points des épreuves par équipes et on qualifie les meilleurs équipes mondiales ou le premier par continent. Pour les escrimeurs des autres pays, c'est le classement individuel qui entre en jeu ensuite dans la limite de deux places maximum. La dernière médaille olympique du fleuret français date des JO 2004 avec le titre de Brice Guyart. Or, chez les hommes, les fleurettistes français ont remporté neuf titres olympiques en individuel et sept par équipes. Comment peut-on expliquer ce mauvais passage ? On peut presque dire que c'est la faute à pas de chance. En 2008, le fleuret n'avait pas d'épreuve par équipes. En individuel, Erwann Le Péchoux a été battu in extremis en quarts, au pied d'un podium. En 2012, c'est toute l'escrime française qui est passée à côté. Je peux vous assurer qu'après la remise en question qui a suivie, on fera tout pour faire des médailles à Rio en 2016. En quoi a consisté cette remise en question ? Il y a eu d'abord des changements à la tête de la Fédération, que cela soit à la présidence ou à la DTN (Isabelle Spennato-Lamour est la nouvelle présidente). Notre arme, le fleuret, a également connu un changement d'entraîneur. Franck Boidin a également pris en charge le fleuret masculin. Désormais, on s'entraîne avec les femmes, de manière mixte. Un préparateur physique a été recruté pour prendre en compte la dimension physique de l'escrime en constante progression. Je pense que cela a pris et le titre par équipes l'an passé aux Mondiaux est un bon signe. Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.04.2015 à 16h31 • Mis à jour le02.04.2015 à 17h30 | Catherine Pacary C'est une première, le Comité international olympique (CIO) publie, jeudi 2 avril, le montant des indemnités qu'il versera cette année à ses membres ainsi qu'à son président, Thomas Bach. Chacun de ses 102 membres actifs, dont les Français Guy Drut et Tony Estanguet, et de ses 35 membres honoraires percevra une indemnité journalière de 450 dollars (418 euros), quand ils siègent, ainsi qu'une indemnité annuelle de 7 000 dollars (6 500 euros) pour couvrir les « frais administratifs ». Parmi ces derniers, l'ancien président de l'Union cycliste internationale Hein Verbruggen. Le CIO précise que les frais de voyage et d'hébergement des membres, « tous bénévoles », sont déjà pris en charge.Les 14 membres de la commission exécutive recevront pour leur part une indemnité double (836 euros) par jour siégé. Quant au président, Thomas Bach, champion olympique d'escrime à Montréal en 1976 et avocat de profession « en mission chaque jour de l'année », il touchera une indemnité globale de 225 000 euros. Cette procédure doit conduire « à des économies pour le CIO et à plus de transparence », selon Youssoupha Ndiaye, le magistrat sénégalais qui préside la commission d'éthique.La publication de ces chiffres s'inscrit dans la politique de « transparence et de bonne gouvernance » voulue et défendue par le président allemand depuis son élection à la tête de l'instance internationale, le  10 septembre 2013.Lire le portrait (édition abonnés) : Thomas Bach, un homme d'affaires à la tête du CIOL'agenda 2020, signé le 8 décembre par le CIO à Monaco, comprend « 20 + 20 recommandations ». Parmi elles, « Accroître la transparence » stipule : « Le CIO produira un rapport d'activité et financier annuel, qui comprendra la politique d'indemnisation des membres du CIO. » La FIFA publie ses comptes, pas ses salairesSelon le CIO, c'est la première fois qu'une grande organisation sportive rend public de tels chiffres. Effectivement, côté ballon rond, la Fédération internationale de football association (FIFA) a jusqu'ici toujours refusé de détailler les rémunérations perçues par les membres de son comité exécutif ou par son président, Joseph Sepp Blatter.Lire également : Sepp Blatter, candidat une cinquième fois à la tête de la FIFALa FIFA publie simplement ses comptes tous les quatre ans. Comme elle vient de le faire, le 19 mars, à quelque deux mois de l'élection de son prochain président. La Fédération a rendu public ses comptes pour 2011-2014. Sans surprise, ils montrent la belle santé financière de l'association sise en Suisse. Sur ces quatre années, la FIFA a dégagé un bénéfice de 338 millions de dollars, avec un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros, certes inférieurs aux 631 millions de dollars de 2007-2010, mais qui incluent les surcoûts liés au Mondial 2014 au Brésil. Ces bénéfices ont permis à la FIFA d'augmenter ses réserves à 1,52 milliard d'euros en 2015, dont 72 % sont réutilisés « directement dans le football ».La Fédération est en revanche restée floue sur la rémunération de ses 474 employés, qui ont touché 397 millions sur quatre ans. Les émoluments du président Blatter et du comité exécutif n'ont pas été dévoilés. « Simplement parce que, contrairement à une entreprise cotée en Bourse, nous n'y sommes pas obligés», a expliqué à l'Agence France-Presse Markus Kattner, le directeur financier. « Nous ne croyons pas que la publication des salaires individuels apporterait quelque chose de plus », justifie un porte-parole de la FIFA contacté par Le Monde. De plus « les salaires des cadres supérieurs de la FIFA sont fixés par un organisme indépendant, le sous-comité de la rémunération ».L'UEFA à but non lucratifMême transparence réduite au niveau européen à l'Union européenne de football association (UEFA) – qui rappelle qu'elle est une « association à but non lucratif » – dans les comptes annuels qu'elle publie, mais avec de moins bons chiffres.Ainsi le rapport financier 2013-2014, présenté le 24 mars depuis Vienne (Autriche), montre un résultat d'exploitation avant versements de solidarité de 115,8 millions d'euros mais un résultat net négatif de 42,4 millions d'euros pour cette dernière saison (contre – 21,4 millions sur 2012-2013). On y apprend que les frais de gouvernance s'élèvent à 71,7 millions d'euros, en hausse de 4,1 % par rapport à l'exercice précédent. Mais, contrairement au CIO et à son président Thomas Bach, Michel Platini, fraichement réélu à la tête de lUEFA, ne précise ni le montant de son salaire ni ceux de ses 483 salariés.La commission d'éthique du CIO appelle « toutes les organisations sportives membres du mouvement olympique à adopter une politique semblable et à rendre publiques » les indemnités versées à leurs responsables, afin « d'accroître la transparence dans le mouvement sportif ».Lire : Michel Platini réélu par acclamation à la tête de l'UEFACatherine PacaryJournaliste au Monde 02.04.2015 à 11h07 • Mis à jour le02.04.2015 à 16h22 | Clément Guillou C'est dans un hôtel de l'aéroport de Genève que se joue aujourd'hui l'avenir de l'équipe Astana, dont l'Union cycliste internationale (UCI) réclame l'exclusion du World Tour, élite du cyclisme mondial. En jeu, la défense de son titre par Vincenzo Nibali en juillet sur les routes du Tour de France, mais pas seulement. Il faudra aux quatre juges suisses de la commission des licences des nerfs d'acier pour statuer sereinement dans un climat de tension exacerbée par des enjeux politiques et financiers.L'instance indépendante – mais financée par l'UCI –, présidée par un ancien juge du Tribunal fédéral suisse, va voir défiler tout au long de la journée des représentants de l'UCI, d'Astana et de l'Institut des sciences du sport de l'université de Lausanne (Issul). Ces derniers défendront le sérieux de leur audit mené en décembre et janvier, sur la base duquel la Fédération a recommandé le retrait de la licence d'Astana.>> Lire aussi : Cyclisme : l'UCI demande l'exclusion d'AstanaImportante délégation kazakheToute l'équipe kazakhe est mobilisée pour défendre sa cause : le manager Alexandre Vinokourov, le directeur sportif Dimitri Fofonov, le médecin-chef Joost de Maeseneer, l'avocat de l'équipe, plusieurs coureurs et des membres de la fédération kazakhe de cyclisme. A la mi-mars, elle a déjà fait parvenir un épais dossier à la commission expliquant ses procédures antidopage internes, répondant aux questions posées par l'audit de l'Issul et présentant sa nouvelle plateforme internet, accessible à tout l'encadrement, sur laquelle les coureurs envoient leurs données d'entraînement.D'un côté, une équipe aux moyens illimités car soutenue par l'Etat kazakh, levier politique qui lui avait valu d'être invitée sur le Tour de France 2007 malgré, déjà, les soupçons de dopage.>> Lire aussi : Astana, une vie à l'ombre du dopageDe l'autre, un président de l'UCI élu il y a 18 mois, Brian Cookson, qui joue la crédibilité et l'argent de sa fédération. En 2013, la commission des licences avait retiré sa licence à Katusha pour des raisons éthiques et financières : le TAS la lui avait réattribuée deux mois plus tard et l'affaire avait vidé les caisses, déjà pas très remplies, de la fédération basée à Aigle (Suisse). Décision pas avant 10 jours ?Les dirigeants d'Astana ont fait leurs calculs : la commission des licences aura trop d'éléments à analyser pour rendre sa décision dans la soirée ; et l'UCI ne prendra pas le risque de faire de l'ombre aux deux plus grandes classiques du calendrier, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, qui ont lieu les deux dimanche à venir. L'équipe kazakhe s'attend donc à finir les classiques flamandes sans encombres et à surveiller sa boîte mail à partir du lundi 13 avril. Si la commission des licences prive Astana de World Tour, l'équipe dit au Monde qu'elle « n'aura d'autre choix que de faire appel immédiatement devant le Tribunal arbitral du sport », une instance qu'elle considère comme plus indépendante. Pour justifier ses soupçons, Astana recommande d'ouvrir le journal néerlandais De Telegraaf de lundi : on pouvait y lire, sur la foi d'une source haut placée à l'UCI, que la décision de la commission statuerait contre la formation kazakhe. Astana se dit convaincu de gagner devant le TAS, citant les précédents des équipes Phonak et Katusha et le fait que « le règlement n'a pas changé depuis ». Le tribunal déciderait d'abord si cet appel est suspensif, une décision qu'il prend généralement en moins d'un mois. Il statuerait ensuite sur le fond. Pour Phonak et Katusha, le TAS s'était prononcé dans les deux mois suivant l'appel.Les Ardennaises de Nibali en périlDans l'attente de la décision sur l'effet suspensif de l'appel, Astana serait empêchée de courir, au moins en World Tour. La formation kazakhe pourrait ainsi rater les classiques ardennaises – Liège-Bastogne-Liège a lieu le 26 avril –, un objectif majeur de son leader, Vincenzo Nibali.Ces derniers jours, Astana a fait en sorte d'accentuer la pression sur les épaules de Brian Cookson. Igor Makarov, membre très influent de l'UCI, président de la fédération russe et artisan de l'élection de Cookson en 2013, a pris parti pour Astana, selon L'Equipe. Le président de la fédération italienne, Renato Di Rocco, a reproché dans un courrier au dirigeant britannique son absence de communication, selon lui, avec le comité de direction de l'UCI. La veille, Astana annonçait un accord de coopération entre les fédérations italienne et kazakhe. Une coïncidence que n'a pas manqué de relever Brian Cookson dans sa réponse au dirigeant italien, révélée par l'agence Reuters : « Mes engagements en termes de transparence et d'absence de conflits d'intérêt sont à la base de cette administration, et je sais que vous n'aimeriez pas que des doutes se fassent jour à ce sujet. » Ces manœuvres en coulisse se doublent de coups de fil fréquents des avocats d'Astana à l'université de Lausanne, comme pour rappeler aux chercheurs de l'Issul à qui ils s'attaquent.« Nette différence (avec) la réalité »Pour se décider, les quatre juges suisses auront à leur disposition le rapport de l'Issul, qui montre, selon l'UCI, une « nette différence entre la politique et la structure de l'équipe telles que présentées à la commission des licences en décembre et la réalité sur le terrain ». Six semaines d'observation et d'interviews – dont certaines « d'anciens coureurs aigris », selon Astana – ont permis aux trois sociologues de Lausanne de se faire une idée sur l'absence d'encadrement et de communication avec les coureurs, identifiées comme un facteur encourageant du dopage. Les juges pourraient aussi choisir de se fier au pedigree de leurs interlocuteurs du jour : Vinokourov, positif à une transfusion homologue en 2007, inculpé pour corruption en Belgique pour l'achat de la victoire dans Liège-Bastogne-Liège 2010 ; Dmitri Fofonov, positif à l'heptaminol, un stimulant mineur, en 2008 ; Joost de Maeseneer, médecin de la TVM de sinistre mémoire puis des équipes de Bjarne Riis, et accusé par Tyler Hamilton de l'avoir aidé à dissimuler la prise de produits dopants. L'identité des absents, dont le manager Giuseppe Martinelli et l'unique entraîneur Paolo Slongo, chaperon de Vincenzo Nibali, en dit tout aussi long sur la division au sein d'Astana. À se demander qui le vainqueur du Tour soutient dans le match qui va se jouer à Genève.Clément GuillouJournaliste au Monde Véronique Malécot Après avoir cassé son mât lundi 30 mars, l'équipage du bateau chinois Dongfeng Race Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, abandonne dans la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, la course à la voile autour du monde et en équipage. Les marins, qui ont espéré pendant trois jours pouvoir reprendre la course, ont finalement renoncé devant l'ampleur des réparations et le temps dont ils disposaient pour arriver à Itajai, au Brésil, dans les temps et être prêts pour l'étape suivante.« Nous avons décidé de nous retirer de l'étape car nous voulons être au départ de la prochaine étape et terminer la course. Si l'on veut être prêt, il nous faut quitter Ushuaïa dès que possible et aller directement vers Itajai en utilisant le moteur et la petite voile dont on dispose. C'est une course contre la montre, résume Charles Caudrelier, le skipper de Dongfeng. Nous nous concentrons pour être à 100 % de notre potentiel sur la prochaine étape et c'était le meilleur choix à faire. »Les marins et l'équipe technique de Dongfeng Race Team vont poursuivre leur course contre la montre pour remettre le bateau en état et le convoyer jusqu'à Itajai. En effet, de nombreuses réparations et adaptations (créer un réservoir de 1 500 litres de gazole dans un des ballasts avant) sont nécessaires avant de reprendre la mer. Selon les dernières informations fournies par l'équipe technique, le bateau pourrait quitter l'Argentine dès ce soir ou demain.« Une aventure fantastique »Les marins de Dongfeng, en majorité français, peuvent compter sur l'élan de solidarité à Ushuaïa. De nombreux Français, basés dans le port argentin, font leur possible pour aider l'équipage. « Nous sommes navrés d'être ici mais c'est depuis aujourd'hui une véritable aventure, explique Charles Caudrelier. C'est aussi ce que l'on cherche quand on va sur la Volvo Ocean Race. Je ne vais pas dire que je suis heureux mais j'aime ce que l'on est en train de réaliser en ce moment. Ça me rappelle ce qu'il s'est passé avec Groupama il y a 3 ans. [Groupama, skippé par Franck Cammas avait cassé son mât sur la même étape et avait finalement remportée l'épreuve en 2012.] Nous avions eu une aventure fantastique sur cette étape et tout s'est bien terminé. Nous pouvons peut-être espérer terminer aussi bien que Groupama ! »Charles Caudrelier espère pouvoir rejoindre le Brésil, une semaine avant le départ de la sixième étape (Itajai-Newport), programmé le 19 avril prochain, afin d'installer un nouveau mât et de pouvoir réparer et préparer le bateau. Le convoyage sera conduit en partie par l'équipe technique et devra prendre entre dix et douze jours, au moteur et à la voile. Le bateau est attendu, dans le meilleur des cas, vers le 9 avril dans le port brésilien. Avec cet abandon, Dongfeng Race Team, qui était leader au classement, va prendre 8 points au classement général, pour un total de 16 points après cinq étapes.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 01.04.2015 à 16h36 | Patricia Jolly La majorité des équipes engagées dans la prochaine Coupe de l'America, organisée en juin 2017 aux Bermudes, a voté pour une modification de la jauge et décidé de régater sur des catamarans de 45 à 50 pieds (environ 15 mètres), plutôt que sur les bateaux de 62 pieds (environ 19 mètres) précédemment utilisés, a-t-on appris mercredi 1er avril.« Le changement pour [l'utilisation de] ce nouveau Class America est une avancée majeure pour l'épreuve, a déclaré le directeur commercial de la Coupe de l'America, Harvey Schiller, à l'issue du vote. Les équipes sont tombées d'accord sur le fait que les coûts actuels ne sont ni justifiés ni acceptables, et une majorité d'entre elles a pris la sage décision de les réduire. Cela donne à la Coupe de l'America une base solide pour l'avenir. »La décision de changer la jauge en adoptant des bateaux plus petits que ceux initialement prévus n'a pas été unanime. Les Néo-Zélandais y étaient opposés, quant aux Italiens de Luna Rossa Challenge, ils y étaient hostiles au point qu'ils avaient menacé de se retirer de la compétition si cette décision était prise. L'Australien Jimmy Spithill, skippeur d'Oracle Team USA (détentrice de la « Cup »), n'a pas caché que ce nouveau projet avait été compliqué à mettre en place « Les équipes — y compris la nôtre — avaient déjà bien avancé dans la conception d'un AC62, mais il faut adopter une perspective plus large. Il nous fallait diminuer les coûts tout en respectant la dimension du défi architectural qui a toujours joué un rôle crucial dans la course à la victoire de la Coupe de l'America », a-t-il expliqué.« Réduire les coûts actuels »Une majorité des équipes engagées a opté pour le nouveau support dans l'espoir qu'il sera également utilisé lors de l'édition suivante et qu'il suscitera les vocations de nouvelles équipes en leur facilitant l'accès à l'épreuve technologiquement comme financièrement.« Ces changements visent à réduire les coûts actuels et les difficultés qui sont des obstacles pour des équipes souhaitant participer à la Coupe de l'America », a déclaré Iain Percy, le directeur du défi suédois Artemis Racing. « Pour que la Coupe ait un retentissement international, il faut qu'elle soit accessible aux meilleures équipes et pas seulement aux plus grosses ni aux plus riches », a ajouté le Français Franck Cammas, skippeur du Team France.Six équipes ont confirmé leur participation à l'édition 2017 de la Coupe de l'America : le tenant du titre, Oracle Team USA, de Larry Ellison ; le défi suédois Artemis Racing ; le défi britannique Ben Ainslie Racing ; le défi néo-zélandais Emirates Team New Zealand ; le défi italien Luna Rossa Challenge ; et le défi français Team France.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Eprise de transparence, la Fédération internationale de football (FIFA) a publié sur son site Internet, mercredi 1er avril, l'intégralité du rapport de l'enquêteur américain Michael J. Garcia sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, et sur les lourds soupçons de corruption qui planent sur le petit émirat depuis qu'il a obtenu l'organisation du Mondial.Las. En ce 1er avril, il est permis de prendre ses fantasmes pour des réalités tant la FIFA semble bien loin de divulguer le contenu dudit document. Lire aussi : l'enquêteur Michael Garcia démissionne de la FIFATout juste réélu pour un troisième mandat à la tête de l'UEFA, mardi 24 mars, le Français Michel Platini a esquissé un sourire narquois lorsque les journalistes lui ont demandé s'il pensait que le rapport d'enquête réalisé par l'Américain Michael J. Garcia serait « publié un jour ». « Tout le monde sait qu'il n'y aura rien jusqu'aux élections » présidentielles à la FIFA, prévues le 29 mai lors du congrès de la Fédération internationale à Zurich, en Suisse, a répondu le patron du football européen. « Nous ne sommes pas stupides. Tout le monde le sait. Je pense que le rapport sera publié après les élections. »« Mais est-ce que ce sera “le” rapport Garcia ? Je ne suis pas sûr que cela sera le vrai. Ça pourrait être “un” rapport Garcia, a fait ironiquement remarquer l'ex-numéro 10 des Bleus. Vous savez mieux que moi comment ça se passe… » L'allusion platinienne renvoie aux récentes révélations du journal allemand Der Spiegel. En février, l'hebdomadaire avait affirmé que le rapport sur la réforme de la gouvernance de la FIFA réalisé par le juriste et criminologue Mark Pieth avait été édulcoré par Marco Villiger, directeur des affaires juridiques de la Fédération. Il accusait ce dernier d'avoir fait retirer des références au président de la FIFA, Joseph Blatter, et à son implication ou à sa responsabilité dans le cadre de l'affaire International Sport and Leisure, du nom de l'ancienne société de marketing qui gérait les droits télévisés de l'institution avant sa faillite, en 2001.Platini : « dans les meilleurs délais »Le 19 décembre 2014, Michel Platini s'était réjoui après le vote unanime du comité exécutif de la FIFA (dont il est membre) en faveur de la parution dudit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et « une fois que les procédures en cours concernant plusieurs personnes ser[aie]nt terminées ». Oui, mais quand ? « Il était important que le comité exécutif décide de publier le rapport Garcia, avait alors réagi Michel Platini dans un communiqué. Je me suis toujours battu pour davantage de transparence et c'est donc un pas dans la bonne direction. Reste à espérer que le rapport puisse être publié dans les meilleurs délais. Il en va de la crédibilité de la FIFA. »« La Fédération internationale doit publier autant de pièces du rapport qu'il est légalement possible de le faire», confiait alors au Monde le Nord-Irlandais Jim Boyce, vice-président de la FIFA. « Il est temps de refermer ce chapitre douloureux et je souhaite une publication rapide et complète du rapport », avait, de son côté, déclaré le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA, et qui n'a pu se présenter à l'élection présidentielle après qu'il eut échoué à obtenir les cinq parrainages nécessaires.Quatre membres du comité exécutif qui avaient pris part au vote d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, tenu le 2 décembre 2010, font ou ont fait l'objet d'une enquête disciplinaire de Michael J. Garcia : Michel D'Hooghe (Belgique), Angel Villar Llona (Espagne), Worawi Makudi (Thaïlande) et Franz Beckenbauer (Allemagne). En clair, la FIFA ne devrait publier ledit rapport (du moins sous une forme dite « appropriée») une fois que les procédures visant ces personnalités seront bouclées.Le premier dignitaire cité a été blanchi le 24 février par la chambre de jugement du comité d'éthique de la FIFA. Patron de la commission médicale de la Fédération, M. D'Hooghe avait notamment reçu un tableau de la part du comité de candidature russe à l'organisation du Mondial 2018. Un des membres de sa famille s'était vu par ailleurs offrir un emploi au Qatar, qui briguait alors l'obtention de l'édition 2022. Ex-patron de la commission d'évaluation technique chargée d'examiner les dossiers des nations candidates, le Chilien Harold Mayne-Nicholls est, lui aussi, actuellement visé par une procédure du comité d'éthique. « J'ai répondu à toutes ses questions. Cela fait partie des règles du jeu », avait assuré au Monde ce dernier, avant de renoncer à se lancer dans la course à la présidence de la FIFA.« Sous une forme appropriée »La décision du comité exécutif de publier « sous une forme appropriée » le rapport Garcia avait été prise moins de quarante-huit heures après la démission fracassante de son auteur, qui occupait le poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA depuis 2012. Le 13 novembre 2014, l'enquêteur américain avait fulminé en lisant la synthèse de son travail présentée par l'Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d'éthique. Le magistrat munichois avait relevé des éléments douteux mais de « portée très limitée ». Il avait conclu que l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 n'avait pas lieu d'être remise en cause.« La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport », avait alors riposté l'ex-procureur de New York. Le quinquagénaire avait fait appel de la «décision» de son confrère allemand auprès de la commission de recours de la FIFA. Il militait pour obtenir la publication complète de son rapport. Mais l'Américain a été débouté le 16 décembre. Une publication « après l'achèvement de toutes les procédures »La date de parution dudit rapport Garcia représente l'une des principales zones d'ombre qui enténèbrent la campagne à la présidence de la FIFA. En poste depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, est actuellement soutenu par cinq confédérations sur six. A la fin de mai, il affrontera dans les urnes l'ex-star portugaise Luis Figo, le prince jordanien et vice-président de la FIFA, Ali bin Al-Hussein, et le patron de la Fédération hollandaise, Michael van Praag, soutenus eux par l'UEFA. Alors que la tenue des deux prochains Mondiaux en Russie et au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre 2022) est désormais acquise, l'Helvète aurait-il intérêt à ce que le contenu des investigations de Michael J. Garcia ne soit pas divulgué avant le scrutin ? «Depuis le temps qu’on l’attend, je ne sais pas s’il sortira un jour ce rapport Garcia », persifle un ancien cadre de la Fédération internationale.« J'ignore quels progrès seront réalisés par les enquêteurs avant l'élection », affirme un proche du dossier. « Ce qui est clair, c'est que la FIFA n'a pas de contrôle sur le timing, car c'est la prérogative du comité d'éthique, assure une autre source. Seul ce dernier sait combien de procédures disciplinaires sont toujours en cours. » Joint par Le Monde, le Suisse Cornel Borbély, successeur de Michael J. Garcia au poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique, « ne s'exprime pas à propos de la date de publication » du document. Par son porte-parole, il fait savoir que « le rapport sera publié après l'achèvement de toutes les procédures dans une forme appropriée ». « Le terme “forme appropriée” se réfère au fait que, avec cette publication, les droits (y compris le droit à la vie privée) des personnes qui y sont mentionnées, notamment des whistleblowers (lanceurs d'alerte), mais aussi de toutes les personnes contre lesquelles une enquête a été menée sont à protéger », précise-t-il. Reste à savoir si ce souci de « protéger » ne s'apparente pas au culte du secret auquel la FIFA est viscéralement attachée. Contacté par Le Monde, Michael J.Garcia n'a pas répondu à nos nombreuses sollicitations.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 01.04.2015 à 06h08 • Mis à jour le01.04.2015 à 07h06 Le meneur français des San Antonio Spurs Tony Parker est entré dans l'histoire de la NBA, mardi 31 mars, en disputant à 32 ans son 1 000e match de saison régulière avec un impressionnant bilan de 718 victoires.Lire le portrait : Mister Tony et Monsieur ParkerAvec la victoire des Spurs à Miami (95-81), Parker a atteint 1 000 matchs de saison régulière en quatorze saisons, plus vite qu'aucun autre joueur, et avec le meilleur ratio de succès. « Quand tu regardes l'histoire de la NBA et tous les noms, c'est vrai que c'est assez impressionnant », a admis Parker.« Je ne savais même pas que c'était mon 1 000e match »« Pour être honnête, je ne le savais même pas que c'était mon 1 000e match, c'est mes amis qui me l'ont dit, à force de recevoir des textos toute la journée, a poursuivi « TP ». Je me suis juste concentré sur le match qu'il fallait qu'on gagne », a-t-il relevé à propos de cette rencontre, qui assure quasiment la qualification des Spurs pour les play-offs 2015.« Quand j'ai grandi, je rêvais juste de jouer en NBA. Si je sortais du banc, j'étais content, je voulais juste jouer, je n'aurais jamais pu imaginer atteindre ce chiffre », a reconnu l'ancien joueur du PSG Racing, qui a rejoint la NBA en 2001. « Je retiens de ce parcours les titres. J'ai eu de la chance d'arriver dans une bonne équipe », a rappelé le quadruple champion NBA.« Ce que je retiens, c'est aussi la longévité, prendre soin de son corps, faire les sacrifices qu'il faut pour rester dans l'équipe, dans le système de jeu, dans l'équipe, car ici, on fait tout en équipe », a-t-il insisté. Rémi Dupré Le Kazakhstan, qui postule à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2022, étudie la possibilité de déposer également une candidature pour accueillir la Coupe du monde 2026 de football. C'est ce qu'a fait savoir mardi le président de la Fédération kazakhe, Yerlan Kozhagapanov, au quotidien russe Sport Express. « Nous sommes en train de discuter de cette question avec le gouvernement de mon pays et d'évaluer quelles sont nos possibilités », a affirmé M. Kozhagapanov, également adjoint au maire d'Astana, la capitale du Kazakhstan.« Notre pays connaît un développement rapide, notre économie est en croissance [4,6 % en 2014 grâce à d'importantes réserves d'hydrocarbures]. Pourquoi pas ?, a-t-il déclaré. Nous voulons organiser les Jeux d'hiver en 2022 [la ville d'Almaty est à la lutte avec Pékin], et nous envisageons de nous engager dans la course à l'organisation du Mondial 2026. »Le président kazakh « intéressé »Il a assuré que le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir depuis 1990 et par ailleurs président honoraire de la fédération nationale de football, était personnellement intéressé par une candidature de son pays à l'organisation de ce Mondial. Affilié à la FIFA depuis 1994 et à l'UEFA depuis 2002 (il était auparavant lié à la Confédération asiatique), le Kazakhstan n'est jamais parvenu à se qualifier pour une grande compétition internationale. La sélection kazakhe (138e au classement FIFA) est actuellement lanterne rouge du groupe A des éliminatoires pour l'Euro 2016, organisé en France. En mars 2014, la capitale Astana avait accueilli le 38e congrès de l'UEFA.Le pays hôte du Mondial 2026 sera désigné en mai 2017 à Kuala Lumpur (Malaisie) par les 209 Fédérations nationales qui constituent le congrès de la FIFA. En 2013, l'instance internationale avait décidé que le vote d'attribution des Coupes du monde ne serait plus l'apanage des membres de son comité exécutif. Cette réforme fait suite aux scandales de corruption qui ont émaillé le scrutin d'attribution (le 2 décembre 2010) des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. C'était surtout l'un des engagements du président de la FIFA, Joseph Blatter, lors de sa réélection pour un quatrième mandat en 2011.Selon l'instance, le processus de candidatures pour le Mondial 2026 « s'ouvrira cette année ». La Fédération internationale approuvera les règlements pour le processus d'appel d'offres lors de son prochain congrès, le 30 mai à Zurich, en Suisse. « La campagne sera transparente dès la première minute du processus, et ce jusqu'à la prise de décision », a déclaré, en mars, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke.Le Mexique, la Colombie, le Canada ont déjà fait acte de candidatureDès septembre 2012, le Mexique s’était déclaré candidat à l’organisation de la Coupe du monde de football en 2026. « Les infrastructures se développent dans notre pays et nous sommes capables de répondre aux exigences de la FIFA. Nous allons nous battre pour cette Coupe du monde, il y aura une forte concurrence avec les Etats-Unis », avait à l'époque indiqué Justino Compean, président de la Fédération mexicaine. Le pays d’Amérique centrale a organisé la compétition en 1970 et 1986 et deviendrait, en cas de victoire, le premier à accueillir à trois reprises le plus prestigieux des tournois.En mars 2010, la Colombie avait également fait acte de candidature par la voix de son président Alvaro Uribe. En 1986, elle n'avait pu accueillir le Mondial en raison de ses difficultés économiques sous la présidence de Belisario Betancur. La Colombie avait renoncé à organiser le Mondial 2014, soutenant la candidature de son voisin brésilien. Visant initialement l'édition 2026, le Maroc semble hors jeu depuis son refus d'accueillir la Coupe d'Afrique des nations 2015.En janvier 2014, le Canada avait également émis le souhait de postuler à l'organisation du Mondial 2026 alors qu'il accueille déjà le tournoi féminin en 2015. « Nous sommes le seul pays du G8 qui n'a encore jamais accueilli la Coupe du monde », avait notamment fait remarquer en 2013 Victor Montagliani, le patron de la Fédération canadienne.les Etats-unis candidats si...« Tout le monde sait que les Etats-Unis peuvent organiser cet événement avec un an de préavis, et je sais que le Mexique et le Canada sont très intéressés », avait confié en mars le président de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), Jeffrey Webb.Grands perdants (huit voix contre quatorze pour le Qatar) du vote d'attribution du Mondial 2022, les Etats-Unis ont conditionné leur candidature pour l'édition 2026 à une réforme du mode de scrutin. En octobre 2013, le président de la Fédération américaine (USSF) et membre du comité exécutif de la FIFA, Sunil Gulati, avait réclamé des « règles plus claires ».« Va-t-il y avoir un système de rotation [des continents], ou non ? s'interrogeait-il alors que son pays avait organisé la compétition en 1994. Cela doit être établi assez en avance pour que les gens sachent. Je pense que ce vote devrait être rendu public. » Si le système de rotation était maintenu, la FIFA pourrait repousser les candidatures européennes et asiatiques, étant donné que la Coupe du monde de 2018 aura lieu en Russie et que celle de 2022 se déroulera au Qatar.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Christophe-Cécil Garnier Pour Epinal, l'image est belle. En finale de la Ligue Magnus, le championnat de France de hockey, face à Gap, les Spinaliens ont déjoué tous les pronostics. Peu de supporters vosgiens auraient pu imaginer, à la fin de la saison dernière, que leurs protégés, vêtus de leurs tuniques orange et noire, accéderaient au dernier stade de la compétition pour la première fois de leur histoire et de surcroit qu'ils mèneraient trois victoires à deux (après leure défaite à Gap mardi soir) avant le 6e match chez eux à Poissompré, vendredi soir. Et aucun n'aurait pu prévoir que ce serait sous ces couleurs et ce nom : Gamyo Epinal.Au début de l'été dernier, le club s'appelait encore les Dauphins et évoluait naturellement en bleu ciel. Du moins jusqu'au 4 juillet, date à laquelle le club a annoncé lors de la soirée de présentation de la saison 2014-2015 l'arrivée comme sponsor numéro un du studio Gamyo. Une société de développement de jeux vidéo sur smartphones et tablettes créée en 2013 dans le sud-est de la France et qui appartient au groupe Maeva of America. L'entreprise n'est toutefois pas un partenaire comme les autres puisque celle-ci a apposé sa marque au nom de l'équipe. « Nous sommes la première équipe française à utiliser un naming commercial pour son club. C'est un partenariat sur le long terme qui nous permet d'avoir des ambitions réelles », déclarait alors fièrement Anthony Maurice, le manager général du désormais Gamyo Epinal. L'objectif affiché : obtenir un titre national dans les six prochaines années, avant la fin du partenariat.« Petit buzz marketing et médiatique »En France, la pratique du naming s'est presque essentiellement réduite à nommer les stades et enceintes sportives – comme la MMArena du Mans et l'Allianz Riviera de l'OGC Nice en football, ou encore la Park&Suites Arena montpelliéraine en rugby. Le Gamyo Epinal est donc aujourd'hui un des seuls club de sport collectif français à avoir changé son nom, son logo et ses couleurs pour un partenaire. Le club de football du Matra Racing, dans les années 1980 et l'Adecco Asvel en basket au début des années 2000 avaient aussi changé leur nom pour celui d'une entreprise, avant que cette dernière se désengage. Une telle manœuvre n'est d'ailleurs plus possible dans le milieu du ballon rond, où le règlement l'interdit, à l'inverse du hockey sur glace.De fait, sur un budget d'1,3 million d'euros, Gamyo Studio participe à hauteur de 5 % à 10 % par saison. Soit environ 100 000 euros, le tiers du budget de sponsoring du club vosgien. Une fortune en comparaison de la somme moyenne qu'octroie un sponsor (5 000 euros). Ce qui explique le changement de nom pour son manager général : « On voulait trouver un moyen publicitaire qui corresponde au montant de l'apport, et au-delà du naming, on n'a pas trouvé mieux. On savait aussi qu'on réaliserait par là un petit buzz marketing et médiatique ».L'arrivée de Gamyo a notamment permis d'attirer des recrues prestigieuses, comme l'entraîneur Philippe Bozon, premier Français à avoir joué dans la Ligue nationale de hockey, le championnat nord-américain. « Cela nous a permis d'avoir une équipe capable de lutter pour le titre de champion de France », surenchérit Anthony Maurice.Un sacre national serait une première pour le club, créé il y a 109 ans, qui n'est plus qu'à une victoire de cet objectif après avoir battu trois fois les Rapaces de Gap (sur une série de sept matchs). Cette situation n'aurait d'ailleurs jamais pu se produire si la Ligue Magnus ne qualifiait pas les douze premiers du championnat pour un tour préliminaire de playoffs. Huitième de la saison régulière sur quatorze, le Gamyo a dû affronter de nombreux cadors – comme l'Étoile noire de Strasbourg, le club qui avait éliminé les Spinaliens la saison dernière, ou les Dragons de Rouen, favoris de cette édition. Des matchs remportés pour la plus grande joie de leurs supporters, essentiels lors de ces victoires. La patinoire de Poissompré, d'une capacité de 1 500 places, a une réputation de véritable enfer pour les visiteurs. Son taux de remplissage (96 %) est d'ailleurs le meilleur de tout le championnat cette saison. « On a eu peur quand le nom a changé »Et les travées n'ont pas été désertées, malgré le changement d'identité. « On était évidemment très content que quelqu'un apporte un soutien financier, explique Renate Zander, présidente des Crazy Boys, l'un des deux groupes de supporters. Mais on a été surpris, on a eu peur quand le nom a changé. » Si elle explique que de nombreux fans ont « eu du mal » au début de la saison avec le nom, elle concède que le sponsor aurait pu être plus handicapant. « On ne peut pas faire cela avec n'importe quelle marque. Gamyo ça marche bien pour les supporters car c'est relativement peu connu. On aurait eu une entreprise comme Nescafé, par exemple, ça aurait été beaucoup plus dur ».Du côté de la direction de Gamyo, on estime que tout a été pensé avec le club de hockey. « Ce n'est pas notre studio de jeux vidéo qui a décidé des couleurs et du logo, assure Romain Casolari, le dirigeant du groupe dont dépend Gamyo Studio, qui a rencontré de nombreux supporters – jusqu'à participer à la création d'un second club de fans, Génératyon Cannibales, qui avait disparu. Depuis, les récents résultats ont même formé un nouvel élan. « Je pense que les gens ont adhéré. J'ai vendu plus de maillots en trois semaines qu'en trois saisons ! », s'exclame Anthony Maurice.Le fait que les supporters aient finalement adhéré rapidement à ce changement d'identité s'explique par plusieurs éléments. Epinal a déjà changé de nom par le passé, se nommant tour à tour les « Écureuils », les « Renards » et enfin les « Dauphins ». Et le sport de glace bénéficie d'une « appropriation moins importante de l'environnement public et médiatique, relève Eric Ropert, le président de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG). Si demain une marque voulait associer son nom à l'Olympique de Marseille et enlever le nom de la ville, il y aurait une levée de boucliers ». La conjoncture économique est également une explication. « On vient d'une situation dans les années 1990 qui était très complexe économiquement, rappelle le président de la FFHG, lorsque les clubs ne connaissaient qu'une succession de dépôts de bilan et de liquidations. On a même créé, avant la Fédération, une commission de contrôle et de gestion ! ».« Les partenariats sont des cycles »L'arrivée de partenaires comme Gamyo est donc bienvenue pour des clubs au budget moyen de 1,5 million d'euros. Certaines équipes possèdent déjà des partenariats, sans changer l'identité des équipes pour autant. Rouen, le club le plus fortuné de la Ligue Magnus, avec 2,7 millions d'euros de budget, est associé à la compagnie d'assurances Matmut, « qui est le plus gros partenaire du hockey français », précise Eric Ropert. « Eux ne se sont pas posés la question de placer leur marque. Et pourtant le montant qu'ils mettent est bien supérieur à celui de Gamyo à Epinal », poursuit le patron de la Fédération. Si la situation du hockey sur glace français s'améliore, certaines équipes commencent à rembourser leurs dettes. « C'est plus une question philosophique sur le long terme. Dans la construction d'un modèle économique, la marque est importante. Les partenariats sont des cycles. Est-ce que le jour où le partenaire se retire, cela aura un impact sur la longévité de la marque ? » , s'interroge Eric Ropert.« Contractuellement, il est écrit qu'au bout des six ans, la réflexion sera ouverte sur le fait de garder le nom “Gamyo”, répond le manager du club d'Epinal, Anthony Maurice, sachant bien que le sponsor a la possibilité de ne plus vouloir donner sa marque au club. Nous, on veut inscrire une identité autour de Gamyo et j'espère qu'eux aussi. Je pense qu'on est parti pour plus de six ans  »...  « à moins qu'une très grande marque, comme Redbull, arrive avec plus de moyens, estime Romain Casolari, de Gamyo. Mais c'est peu probable. Dans tous les cas, le club garderait la jouissance de la marque ». Et peut-être un premier titre...Christophe-Cécil GarnierJournaliste au Monde 07.04.2015 à 12h59 | Clément Martel Et de cinq. En battant l'équipe de l'université du Wisconsin (68-63), les « Blue Devils » de Duke se sont adjugés lundi 6 avril la cinquième couronne de leur histoire. Le sacre des joueurs de l'université située à Durham, en Caroline du Nord, met fin à la March Madness, la « folie de mars », qui voit chaque année les Américain se prendre de passion pour le tournoi final de basket universitaire.Lire aussi : Basket : les Etats-Unis en proie à la « folie de mars »Emmenés par Tyus Jones, sacré MOP (Most Outstanding Player), meilleur joueur du Final Four, grâce à ses 23 points en finale, les joueurs de Duke ont remporté la rencontre grâce à une seconde mi-temps de haute volée. S'il ne fait pas partie des meilleurs « prospects » – ces joueurs dont le potentiel attire les équipes NBA – de l'université, éclipsé par le talent de ses coéquipiers Jahill Okafor et Justice Winslow, le meneur de poche des « Blue Devils » a fait preuve d'un sang-froid à toute épreuve, inscrivant 19 points en seconde mi-temps, dont un trois-points décisif.L'ombre du Coach KPour l'université du Wisconsin, le rêve s'arrête en finale. Les coéquipiers de Frank Kaminsky, sacré meilleur joueur de l'année en NCAA (le championnat universitaire américain), n'auront pas trouvé les ressources nécessaires pour rééditer leur exploit de la veille, qui les avait vu battre l'équipe – invaincue durant toute la saison – de Kentucky en demi-finale. Présents en finale pour la première fois depuis 1941, les « Badgers » ne rajouteront pas un second titre au palmarès de l'université.Un problème que ne connaît pas Duke, qui avec ce titre, garnit un peu plus sa salle des trophées. Université de renom dans le pays du basket universitaire, Duke, avec ce succès, consacre une fois de plus le travail de son entraîneur, Mike Krzyzewski, qui dirige aussi l'équipe américaine chaque été. Plus que ses joueurs, qui par essence ne font que passer le temps de leur cursus sur le campus de Durham, Coach « K » est la véritable star des « Blue Devils », et cette cinquième couronne depuis 1991 en fait le second meilleur coach universitaire de tous les temps.Lire aussi : Mondial de basket : le cas « coach K »Pour les université américaines, la fin du Final Four inaugure une nouvelle période, celle de la Draft. Dans les jours qui viennent, les meilleurs jeunes joueurs du pays devront décider s'ils se lancent dans le grand bain du professionnalisme et se présentent à la Draft NBA, cette sélection qui permet aux moins bonnes équipes de choisir les meilleurs potentiels. Des « prospects » dont ni Duke, ni Wisconsin ne manquent, et dont le départ obligera, comme chaque année, les universités américaines à reconstruire leurs effectifs.Clément MartelJournaliste au Monde Anthony Hernandez Précocité, titres en pagaille, records du monde puis graves blessures... La carrière du hurdler chinois Liu Xiang est un condensé d'émotions. Mais à 31 ans, le seul champion olympique masculin de l'Empire du milieu en athlétisme a décidé d'annoncer officiellement sa retraite sportive, qui n'était plus qu'un secret de polichinelle tant ses trois dernières années ont été difficiles.Véritable idole en Chine, après son sacre olympique à Athènes en 2004, assorti d'un temps canon égal au record du monde détenu alors par le Britannique Colin Jackson (12 s 91), le natif de Shanghaï arrive en position d'ultrafavori à domicile, et surtout avec un tendon d'Achille qui ne tient plus qu'à un fil,  lors des JO de Pékin en 2008. « Quand il est entré dans le stade olympique pour disputer les séries du 110 m haies, son tendon avait déjà à moitié lâché. Ils l'avaient mis sous infiltrations de corticoïdes. C'est évident que cela ne pouvait pas passer. Vous vous rendez compte jusqu'où son encadrement était prêt à aller ? », raconte Renaud Longuèvre, ancien entraîneur du hurdler français Ladji Doucouré, rival pendant quelques années du Chinois.Tendon d'Achille à moitié rompuLe coach français, qui entretient de bons rapports avec son homologue chinois, est d'ailleurs sollicité juste après l'incident, qui voit Liu Xiang quitter le célèbre « Nid d'oiseau » sans même pouvoir concourir, à la stupéfaction de ses milliers de fans. « Ils ont demandé plusieurs avis médicaux et je les ai mis en contact avec le professeur Saillant, qui a ausculté Liu au Club France. Il a confirmé la pré-rupture du tendon d'Achille », affirme Renaud Longuèvre.Après treize long mois d'absence, il revient à la compétition en 2010 mais ne retrouve son niveau qu'en 2011. Gêné par le Cubain Robles, il ne remporte que la médaille d'argent des Mondiaux de Daegu. En 2012, il termine également deuxième des Mondiaux en salle derrière l'Américain Merritt et devant le Français Martinot-Lagarde. En juin, à Eugene (Etats-Unis), il égale même le record du monde détenu par Robles en 12 s 87. Sa performance n'est pas homologuée à cause d'un vent trop favorable.Alors que le monde entier attend qu'il prenne enfin sa revanche lors des JO de Londres, Liu est victime d'une nouvelle blessure au tendon d'Achille en série du 110 m haies. Il termine la course à cloche-pied et sort de la même manière du stade. L'athlète chinois y gagne le surnom de « maudit des Jeux olympiques ». Renaud Longuèvre a un point de vue différent : « C'est l'usure classique du 110 m haies, qui est un vrai jeu de massacre. Quand vous êtes champion olympique, champion du monde, recordman du monde, on ne peut pas dire que vous avez raté votre carrière... »De fait, si Liu n'a plus couru depuis 2012, avant même d'avoir atteint les trente ans, il compense largement en ayant obtenu des résultats dès ses jeunes années. « En 2000, il termine 4e des Mondiaux junior alors qu'il n'est que cadet. On a découvert que les Chinois, pas réputés pour la qualité de leur athlétisme, avaient un jeune hurdler très fort et très talentueux », se souvient l'entraîneur français. En 2002, à l'âge de 19 ans, il s'empare du record du monde junior du 110 m haies (13 s 12), réalisé avec des haies à 1,06 m. Un record qui tient toujours puisque l'autre record junior (12 s 99), détenu depuis l'an passé par le Français Wilhem Belocian, a été passé sur des haies de 0,99 m.  Une décélération moins importanteEn 2003, lors des Mondiaux à Paris, il monte sur son premier podium grâce à une troisième place. « Liu a toujours eu un petit temps d'avance sur Ladji Doucouré. En 2004, en finale olympique, il prend un meilleur départ et personne ne le rattrape alors que Ladji tape la dixième haie et voit ses espoirs s'envoler », rappelle Renaud Longuèvre. A seulement 21 ans, Liu devient une idole dans son pays.Lors d'un stage commun à l'Insep, Ladji Doucouré et son entraîneur découvrent l'entraînement de Liu Xiang, basé sur l'élasticité et la souplesse, plus que sur la musculation. « Liu était un super technicien, qui finissait très fort ses courses. Il avait la capacité de beaucoup moins décélérer que ses adversaires après la 7e haie. Cette résistance à la fréquence était liée à la qualté du franchissement », analyse l'entraîneur tricolore.Alors que la Chine accueille au mois d'août les championnats du monde, les espoirs de médaille chinoise semble bien maigres. « L'athlétisme chinois souffre du manque de compétitions, c'est pour cela que les meilleurs athlètes essaient d'aller à l'étranger, comme les perchistes en France avec Damien Inocencio (ancien entraîneur de Lavillenie). Les Chinois ont du mal à dynamiser les choses de l'intérieur », explique Renaud Longuèvre. Le successeur de Liu Xiang n'est pas encore désigné.>> Lire : En Auvergne, la perche chinoise prend son envol Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 06.04.2015 à 14h20 • Mis à jour le06.04.2015 à 15h05 | Clément Guillou La présence de Marcelo Bielsa sur le banc de l'Olympique de Marseille est terriblement gênante pour son club. Car chaque défaite est l'occasion, pour l'entraîneur argentin, d'assumer ses responsabilités et d'exposer en creux le manque de classe de certains joueurs et de sa direction. Une différence de hauteur de vue qui serait tout aussi frappante si Bielsa entraînait Lyon ou le Paris Saint-Germain. Après la défaite de l'OM contre le PSG dimanche soir (2-3), « El Loco » a une nouvelle fois endossé la culpabilité du résultat :« C'est la philosophie de l'adversaire qui l'a emporté. Mais le match de nos joueurs a été positif. Le projet de jeu du PSG a été supérieur au nôtre. Il n'y a pas eu d'intervention du hasard ou d'autre chose. Il n'y aucune excuse que l'on pourrait présenter. J'insiste, j'ai vu un niveau satisfaisant de la part de nos joueurs mais le dispositif que j'avais proposé pour ce match n'a pas été satisfaisant. »Pendant que Bielsa faisait son autocritique en conférence de presse, regard baissé et visage aussi fermé que d'habitude, les responsables du site officiel du club affirmaient, catégoriques, que le défenseur parisien Marquinhos avait commis une main méritant un penalty en faveur de l'OM.Il y avait penalty : la preuve par l'image #Clip → http://t.co/YW6lDpdvbm — Olympique Marseille (@OM_Officiel)require(["twitter/widgets"]);« C'est la faute de l'arbitre » : une puissante analyse déjà faite par le président marseillais Vincent Labrune pour expliquer les cinq points perdus en deux matchs face à Lyon, qui évite, comme l'a déjà souligné Bielsa, de se poser des questions sur l'impuissance marseillaise face aux autres ténors du championat (quatre défaites et un nul face à Lyon, Paris et Monaco).« [MA RESPONSABILITÉ] EST TOTALE »C'est une constante dans la première saison de Marcelo Bielsa à Marseille : il assume seul les mauvais résultats de son équipe, de plus en plus souvent depuis que l'OM a quitté la première place. En février, lorsqu'il lui est demandé sa part de responsabilité dans la baisse des performances :« Elle est totale. Ce sont les mêmes joueurs, il n'y a pas de raison pour que je ne réussisse pas à tirer le meilleur d'eux. Le rôle des entraîneurs, c'est de préparer les joueurs et de faire en sorte qu'ils jouent bien ensemble. Depuis le début de l'année, nous n'avons pas été supérieurs à des équipes inférieures. On ne peut pas le reprocher à quelqu'un d'autre qu'à l'entraîneur. »Selon Bielsa, les joueurs doivent tout à leur travail et leur talent. Mais s'ils ne l'expriment pas, c'est de la faute de leur entraîneur. « Quand l'équipe court, c'est grâce aux joueurs, et quand elle ne court pas, c'est parce que l'entraîneur ne l'a pas assez préparée mentalement pour ça », dit-il avant le match aller contre Paris.Il assume aussi de ne pas avoir su faire naître « une harmonie » entre les attaquants André-Pierre Gignac et Michy Batshuayi et ne se reconnaît aucun mérite dans le retour en équipe de France de ses joueurs : « J'ai conscience des effets que produit ma méthode sur les joueurs à l'entraînement, mais dans le cas de Gignac et de Dimitri Payet, ce mérite leur revient seulement à eux, à leurs efforts personnels. Si je devais reconnaître une influence, je citerais plutôt celle de leurs coéquipiers qui les aident à se mettre en avant. »Il ne faut pas y voir le signe d'une humilité à toute épreuve. « Les grands leaders ont besoin, quand ils parlent, qu'on les écoute », expliquait en début de saison un Bielsa beaucoup plus sûr de lui, quelques jours avant de descendre en flammes le recrutement du club et de contresigner ses propos une semaine plus tard : « J'ai revu la conférence de presse et tout était juste et exact. »LES ENTRAÎNEURS, « CONTEURS DE L'EXPRESSION DES MEILLEURS JOUEURS »Bielsa ne pense pas non plus que l'entraîneur est responsable de tout ce qui se passe sur le terrain. « On observe souvent que le public, mais aussi les médias, accordent à l'entraîneur une trop grande importance, elle est surévaluée, surcotée », disait-il en début de saison. Dit plus poétiquement : « Les entraîneurs ne sont que les conteurs de l'expression des meilleurs joueurs. » Faudrait-il croire cet obsédé de l'analyse vidéo lorsqu'il affirme, dans un étrange paradoxe, ne jamais penser « que le résultat est dû à l'analyse très profonde que nous faisons des adversaires » ?En réalité, il faut surtout voir là une volonté de protéger son groupe. La seule critique qu'il consent à faire en public consiste à regretter régulièrement un manque d'efficacité de son équipe. C'est aussi une façon de souligner qu'elle a su se procurer beaucoup d'occasions.La propension de Bielsa à l'autoflagellation peut parfois virer à l'absurde, comme après le match nul obtenu à Saint-Etienne (2-2). Ce soir-là, le 22 février, il insiste sur son erreur d'avoir sorti Brice Dja Djédjé à l'occasion d'un triple changement à l'heure de jeu, oubliant de préciser que l'entrée au même moment d'Alessandrini et Batshuayi avaient renversé le cours de la rencontre en cinq minutes.UN RISQUE MESURÉSi Bielsa peut se permettre de s'offrir en victime expiatoire après chaque contre-performance marseillaise, c'est qu'il ne craint pas de se retrouver à la porte. D'abord parce qu'il jouit, parmi les supporteurs, d'une cote d'amour que lui envient ses 19 homologues de Ligue 1. Une popularité dans les tribunes qu'il a savamment entretenue à coups de déclarations que l'on devine sincères, comme : « Je n'aime pas être démagogique mais ce qui se passe au stade Vélodrome, on le voit dans très peu de stades du monde. » Ensuite parce que son maintien en poste passe dans son esprit après les résultats, comme il l'a démontré en critiquant frontalement son employeur dès le mois d'août ou en estimant, lorsque Vincent Labrune a évoqué une prolongation de son contrat en octobre, qu'il était trop tôt pour juger de la qualité de son travail.Le conseiller en communication Frank Tapiro, interrogé par Lequipe.fr en septembre sur la communication de Marcelo Bielsa, livrait une autre piste de réflexion. « Avec ses lunettes, son survêt, son regard au sol et sa manière de parler dans sa barbe en espagnol et sans aucune véhémence, il donne l'image de quelqu'un de pas sûr de lui, et les gens se disent qu'il est trop naïf pour être coupable. Je n'avais jamais vu ça en communication, et ça marche. » En clair : quand Bielsa explique que la défaite est de sa faute, sa façon de le dire indique le contraire.Clément GuillouJournaliste au Monde 06.04.2015 à 11h05 | Véronique Malécot Dimanche 5 avril, à 21 h 30 (heures de Paris), Abu Dhabi Ocean Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, a remporté la cinquième étape de la Volvo Ocean Race, le tour du monde à la voile et en équipages, entre Auckland en Nouvelle-Zélande et Itajai au Brésil. Ils ont parcouru les 6 776 milles nautiques (12 550 km environ) du parcours en 18 jours 23 heures et 30 minutes. C'est la deuxième victoire dans cette édition pour Ian Walker et son équipage.Depuis quelques jours, les quatre équipes en tête ont navigué à vue, se partageant la tête du classement. A quelques heures de l'arrivée, l'issue de la course était encore indécise. Mais au final, c'est Abu Dhabi Ocean Racing qui a pris l'ascendant sur ses concurrents.UNE ÉTAPE INDÉCISE JUSQU'AU BOUT« C'est incroyable. Cette étape est monstrueuse. En plus, on a claqué le record des 24 heures. Il y a une semaine environ, j'ai dit aux gars : ''Je le veux ce record même si ça nous oblige à ne pas faire totalement la route.'' C'est exactement ce qu'on a fait puis on est revenu sur les leaders. Depuis, nous avons vraiment très bien navigué jusqu'à ce finish très serré, a expliqué Ian Walker à l'arrivée. Quand Dongfeng a démâté, cela nous a un peu miné le moral. Il est devenu plus important de finir la manche quoi qu'il arrive que de terminer premier ou deuxième. On n'a pas voulu prendre trop de risques mais nous avons eu 50 nœuds de vent et une mer grosse à plusieurs reprises. On a essayé de gérer cela au mieux. On a perdu parfois du terrain sur les autres. Mais au final, c'était une bonne décision de naviguer prudemment.»Les marins d'Abu Dhabi Ocean Racing devancent de trente petites minutes l'équipage de bateau espagnol Mapfre, skippé par Iker Martinez, qui a réalisé le parcours en 19 jours et 2 minutes. L'arrivée a été également très disputée pour la troisième place entre l'équipage américano-turc de Team Alvimedica et l'équipage hollandais Team Brunel. Au final, c'est Team Alvimedica, skippé par Charlie Enright, qui l'emporte, en franchissant la ligne avec 1 minute et 16 secondes d'avance sur Team Brunel, mené par Bouwe Bekking. Au pointage ce lundi matin, le dernier bateau en course, Team SCA, skippé Samantha Davies, est à moins de 500 milles d'Itajai.L'ABANDON DE DONGFENGCette cinquième étape a été surtout marquée par l'abandon de Dongfeng Race Team, co-leader au classement général, le 1er avril, trois jours après que l'équipage ait cassé son mât au large du Cap Horn, alors qu'il menait la flotte. Les marins, à l'abri à Ushuaïa en Argentine, ont tout tenté pour remettre leur bateau en état et reprendre la course. Mais ils ont dû y renoncer devant l'ampleur des réparations. L'objectif de Charles Caudrelier, le skipper désormais, est de convoyer Dongfeng jusqu'à Itajai, et le reparer dans les temps pour être prêt pour le départ de la sixième étape le 19 avril. L'équipe technique et les deux équipiers chinois ont quitté Ushuaïa le 3 avril. Le reste de l'équipage rejoint Itajai par avion. Le bateau est attendu samedi 11 ou dimanche 12 avril à Itajai.Au classement général, Abu Dhabi Ocean Racing conforte sa place de leader avec 9 points. Dongfeng, malgré son abandon qui lui a coûté 8 points, reste deuxième avec 16 points. Team Brunel conserve la troisième place avec 18 points mais est rejoint par Mapfre à égalité de points. Team Alvimedica est cinquième avec 19 points et enfin Team SCA, sixième avec 29 points.Très sérieusement endommagé après s'être échoué sur un récif de l'océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé, Team Vestas Wind (DEN/Chris Nicholson), n'a pas pu prendre le départ de cette cinquième étape.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 19 avril pour rejoindre Newport aux Etats-Unis puis Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg, en Suède, où s'achèvera le 27 juin ce marathon planétaire en neuf étapes et autant de mois de course sur quatre océans.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 06.04.2015 à 10h07 • Mis à jour le06.04.2015 à 10h18 La Suède a remporté le Championnat du monde 2015 de curling messieurs en battant la Norvège en finale (9-5), dimanche à Halifax (Canada).Lire : Pierre qui glisse amasse les CanadiensLes Suédois, skippés par Niklas Edin, se sont imposés face aux tenants du titre et ont empoché la septième couronne mondiale de leur histoire, la première depuis 2004.La médaille de bronze est revenue au pays-hôte et à la nation de référence de la discipline (34 titres), le Canada, qui a battu la Finlande 8 à 4.Le classement final : 1. Suède ; 2. Norvège ; 3. Canada ; 4. Finlande ; 5. Etats-Unis ; 6. Japon ; 7. Suisse ; 8. Chine ; 9. République tchèque ; 10. Italie ; 11. Ecosse ; 12. Russie. Rémi Dupré (Marseille, envoyé spécial)) Aux abords du Stade Vélodrome, les supporteurs de l’olympique de Marseille oscillaient entre dépit et résignation après la défaite (3-2) concédée par leur formation contre le Paris-Saint-Germain, dimanche 5 avril, en clôture de la 31e journée de Ligue 1. « On ne pourra jamais les battre, pouvait-on entendre dans l’une des rames de la ligne 1 du métro phocéen. Ils sont trop forts. Affronter cette équipe, c’est comme affronter une grande équipe européenne. Le PSG, c’est l’OM des années 90 [celui de Bernard Tapie, vainqueur de la Ligue des champions en 1993]. C’est pas avec les joueurs qu’on a qu’on peut les battre. »La déception était à la hauteur des attentes du peuple phocéen, désireux d’empocher enfin un succès symbolique face au rival de la capitale après une série de six revers enregistrés. Las. Ce « clasico » aura donc débouché sur une énième victoire du PSG (la septième d’affilée), invaincu depuis sa débâcle (3-0) au Vélodrome, par une frisquette soirée de novembre 2011. Soit depuis une éternité. A l’époque, la grinta olympienne avait suffi à faire trébucher l’ennemi ancestral, tout juste racheté par le fonds Qatar Sports Investments.Dans les entrailles du Vélodrome, l’entraîneur de l’OM Marcelo Bielsa ne s’est pas départi de sa légendaire propension à jouer les paratonnerres pour protéger son groupe. Les yeux éternellement rivés sur son pupitre, « El Loco » (le Fou) a assuré que le « résultat était juste. » « Le match s’est déroulé comme je l’avais imaginé, a déclaré le technicien argentin. Nous ne pourrions vous présenter aucune excuse. On n’a jamais pu imposer notre jeu. Le dispositif que j’avais mis en place pour ce match n’a pas été satisfaisant. » Le natif de Rosario a confié qu’il était « déçu » de n’avoir pas offert la victoire aux 65 000 spectateurs du Vélodrome.L’OM hors course ?Devancé de cinq points par le leader parisien, et de quatre unités par le dauphin lyonnais, l’OM a-t-il tiré un trait définitif sur le titre ? « C’est très difficile d’affirmer que les possibilités soient intactes. Mais en tenant compte des points encore à disputer, on ne peut écarter aucune possibilité, a lancé le coach marseillais. Mais aussi je ne peux pas ignorer l’importance du match d’aujourd’hui, et la conséquence qui découle du fait de ne pas avoir pris de points. »Troisième au classement, la formation olympienne devra en outre s’accrocher dans la course au podium. « L’objectif numéro 1 est de retrouver la Ligue des champions », confiait au Monde avant la rencontre le gardien et capitaine marseillais Steve Mandanda. Or, l’OM (57 unités) risque de devoir batailler avec l’AS Monaco (54), quatrième avec un match en retard et encore engagé en Ligue des champions (quarts de finale contre la Juventus Turin les 14 et 22 avril), et l’AS Saint-Etienne (53), son poursuivant direct. Marcelo Bielsa a dû déjà entouré en rouge la date du 9 mai, jour de la réception de la formation du Rocher au Vélodrome, lors de l’antépénultième journée du championnat.La tentation est grande d’affirmer que ce clasico a permis de clarifier la donne sur les plans arithmétique et sportif en ce qui concerne le duo de tête du classement. En s’imposant avec autorité dans un environnement particulièrement hostile, le PSG a montré qu’il demeurait l’éternel favori dans sa course à sa succession. « On a eu la maîtrise du match », a affirmé Laurent Blanc, l’entraîneur des doubles tenants du titre, en conférence de presse. Désireux d’écourter la séance de questions-réponses, l’ex-défenseur de l’OM (1997-1999) a notamment prié les journalistes d’accélérer la cadence : « Allez-y, on a envie de vite rentrer. »Calendrier surchargé pour le PSGDavantage que le coup réalisé par ses joueurs au creux du volcan phocéen, le « Président » est revenu sur le marathon que dispute son escouade en avril. Maintenant que l’obstacle marseillais est franchi sans encombre, l’écurie parisienne doit jouer sept rencontres d’ici au 28 avril et la réception de la lanterne messine en championnat. Il s’est notamment attardé sur le « décalage horaire » fatal aux Argentins Ezequiel Lavezzi et Javier Pastore, tardivement rentrés de sélection et obligés de se lever à « 7 heures du matin pour prendre leur petit-déjeuner. »« Le clasico devrait être programmé avant la trêve internationale, a pesté Laurent Blanc. En une semaine, on va devoir disputer un match de Coupe de France, (demi-finale contre Saint-Etienne mercredi 8 avril), un de Coupe de la Ligue (finale face à Bastia samedi 11 avril) puis un de Ligue des champions (quart de finale aller contre le FC Barcelone mercredi 15 avril). On a un calendrier surchargé qui ne nous donne pas la possibilité de récupérer. » L’entraîneur parisien était d’autant plus énervé qu’il venait de perdre sur blessures David Luiz, Thiago Motta et Edinson Cavani, victimes de « problèmes musculaires ». « Ce n’est pas très bon signe », a assuré Laurent Blanc, qui a récemment récupéré plusieurs blessés (Yohan Cabaye, Lucas Moura).Encore en lice sur quatre tableaux, le PSG puise dans son expérience et dans les bienfaits de la préparation physique effectuée en janvier Marrakech (Maroc) pour sortir indemne des pires guêpiers. Mais pourra-t-il se permettre de s’éparpiller dans la dernière ligne droite du championnat alors que les écarts sont si serrés ? Son principal rival dans la course au titre devrait être l’Olympique lyonnais, qui a depuis longtemps prouvé son endurance. La liste de ses prochains adversaires en Ligue 1 (Nice, Metz, Lille, Nantes, Guingamp, Montpellier, Reims au programme) devrait toutefois inciter Laurent Blanc à faire tourner son effectif. En se cramponnant fermement à ses ambitions européennes, le PSG entretient jusqu’à présent un relatif suspense en Ligue 1. C’est ce qui rend ce cru 2014-2015 si capiteux.Rémi Dupré (Marseille, envoyé spécial))Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Rémi Dupré C'est dans un Stade Vélodrome archicomble (65 148 spectateurs, soit le record d'affluence pour l'enceinte) et semblable à une étuve que le Paris-Saint-Germain s'est imposé (3-2) face à l'Olympique de Marseille, dimanche 5 avril, en match de clôture de la 31e journée de Ligue 1.Alors que l'ancien directeur sportif et entraîneur de l'OM, José Anigo leur avait promis « un tremblement de terre », les joueurs du club de la capitale ne sont finalement pas sortis calcinés du volcan phocéen. Ils en sont sortis indemnes - à l'exception de David Luiz et Thiago Motta, blessés durant la recontre -, remportant leur septième clasico consécutif contre leur rival. Grâce à ce succès, ils conservent la première place du classement, devançant d'un point leur dauphin lyonnais et de cinq unités leurs victimes du jour, englués au troisième rang.Devant son public, l'OM n'a pas réussi à s'extraire du cercle infernal dans lequel il végète face au PSG depuis trois saisons. Le club marseillais n'a plus battu son rival depuis novembre 2011. Sur ses terres, le onze olympien avait alors étrillé (3-0) l'équipe de la capitale, moins de six mois après son rachat par Qatar Sports Investments.A quelques heures du coup d'envoi de la rencontre, une marée blanche avait déferlé sur le Vélodrome. « Paris, Paris, on t'en… » fut sans doute la phrase la plus entendue dans les artères de la cité phocéenne en cet après-midi ensoleillé. Les supporteurs marseillais ont longuement répété leurs chants à la station de métro Rond point du Prado avant de garnir les vertigineuses travées du stade. Sous les arcanes métalliques, la tension monte d'un cran lorsque les joueurs du PSG pénètrent sur la pelouse pour l'échauffement, gratifiés alors de noms d'oiseaux, doigts d'honneur et autres amabilités.Tifo géantDavantage que Zlatan Ibrahimovic, auteur de six réalisations en sept clasicos depuis 2012, l'entraîneur parisien Laurent Blanc s'attire alors une nuée de sifflets lors de l'annonce de la composition des équipes. Après avoir copieusement hué l'ex-défenseur et « Président » de l'OM (1997-2000), les supporteurs phocéens ovationnent leur coach Marcelo Bielsa, objet d'un véritable culte de la personnalité au Vélodrome. De nombreuses banderoles à l'effigie d'« El Loco » sont alors agitées frénétiquement dans les tribunes.A l'entrée des équipes, les baffles du stade crachent « Jump » de Van Halen, devenu au fil du temps l'hymne de l'OM. Un tifo géant donne à l'enceinte une allure majestueuse. Les fumigènes plongent alors la pelouse dans un méphistophélique brouillard alors que le public offre aux visiteurs une acoustique hostile. Dès les premiers touchers de balle, une bronca assourdissante s'abat sur les protégés de Laurent Blanc.Malgré un pressing très haut, les Olympiens peinent en cette entame de match. Pareils à des lapins Duracell, les hommes de Marcelo Bielsa courent dans tous les sens, commettant de nombreuses fautes. A la 7e minute, Dimitri Payet expédie une demi-volée au-dessus de la cage de Salvatore Sirigu. Dans la foulée, l'Argentin Javier Pastore manque d'ouvrir le score pour les visiteurs. Bien lancé par Marco Verratti, « El Flaco » (le maigre) croise trop sa frappe alors qu'il se présente seul face à Steve Mandanda, le portier et capitaine de l'OM, qui dispute là son 19e clasico.A l'aise techniquement, les Parisiens trouvent les intervalles mais se font surprendre à la 30e minute lorsque Dimitri Payet adresse un centre impeccable à André-Pierre Gignac. Le numéro 9 de l'OM devance Marquinhos pour catapulter le ballon dans les filets de Salvatore Sirigu. Le Vélodrome explose. Près de son banc de touche, Marcelo Bielsa fait les cent pas, passant impavide à côté de sa légendaire glacière.Trois minutes plus tard, les supporteurs phocéens pouffent de rire lorsque le défenseur du PSG David Luiz est victime d'un claquage à la cuisse, laissant sa place au Hollandais Gregory Van der Wiel. Les hommes de Laurent Blanc sont alors en mauvaise posture. Mais à la 35e minute, Blaise Matuidi égalise contre le cours du jeu. A l'entrée de la surface olympienne, le milieu parisien crochète Brice Djadjedje avant de décocher une frappe enroulée du droit que Steve Mandanda ne peut qu'effleurer.Paris en position de force à sept journées de la finGroggy, le public se met à rugir lorsque son « goleador » André-Pierre Gignac inscrit un deuxième but (43e). Suite à une perte de balle de Marco Verratti, « APG » est bien servi par Jacques-Alaixys Romao et ajuste parfaitement Salvatore Sirigu à l'entrée de la surface. Tandis que l'arbitre renvoie les vingt-deux acteurs aux vestiaires, le public se lève pour applaudir sa formation.En début de seconde période, la ferveur baisse d'un cran dans les tribunes. A la 49e minute, Zlatan Ibrahimovic chute en frappant son coup franc aux abords de la surface marseillaise. Bénéficiant d'un contre favorable, le Brésilien Marquinhos récupère le ballon au point de penalty et crucifie Steve Mandanda. Il règne alors un silence de cathédrale. Et dans la foulée, Javier Pastore adresse un bon centre à Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois est à la lutte avec Jérémy Morel et c'est le défenseur olympien qui marque contre son camp entaclant. Sidérés, les supporteurs marseillais manifestent leur dépit en trépignant sur place.Agacé, le public réclame ensuite un penalty lorsque Marquinhos touche le ballon de la main dans la surface. Il frissonne quand Steve Mandanda effectue deux arrêts de classe devant Blaise Matuidi puis l'Argentin Ezequiel Lavezzi, qui a suppléé l'Uruguayen Edison Cavani. La rencontre perd alors en intensité. A la 83e minute, Zlatan Ibrahimovic est bien servi par Thiago Motta mais sa frappe s'écrase dans le petit filet de Steve Mandanda. Dans la foulée, le titan scandinave voit sa frappe repoussée par le capitaine de l'OM. Sous un déluge de boulettes de papier, Ezequiel Lavezzi est lui devenu la cible des supporteurs phocéens. Il ne peut tirer un corner, se plaignant auprès de l'arbitre.Les salves de Dimitri Payet et de Lucas Ocampos ne changent pas la donne. Les Parisiens jouent la montre dans le temps additionnel, conservant le ballon loin de leur moitié de terrain. Au coup de sifflet final, le Vélodrome se vide tristement. Zlatan Ibrahimovic et consorts peuvent,eux, jubiler. En s'imposant au creux du volcan phocéen, ils peuvent légitimement lorgner sur un troisième titre d'affilée en Ligue 1. A sept journées du terme de la saison, les hommes de Laurent Blanc paraissent en position de force.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 05.04.2015 à 17h46 Gap a été sacré champion de France de hockey sur glace, après sa victoire domicile contre Épinal (5-2) dans le septième match de la finale de la Ligue Magnus.Le club des Hautes-Alpes remporte son troisième titre, après ceux de 1977 et 1978, le deuxième consécutif pour son entraîneur italo-canadien Luciano Basile, sacré la saison passée avec Briançon.Menés 3 victoires à 1 dans la finale par Epinal, qui atteignait ce stade de la compétition pour la première fois de son histoire, les Rapaces ont remporté les trois derniers matches pour s'adjuger le titre.>> Lire aussi : Hockey : à Epinal, la révolution de palet 05.04.2015 à 16h52 • Mis à jour le05.04.2015 à 17h04 Les cyclistes professionnels le savent : il faut souvent posséder des dons d'équilibriste pour se mouvoir sans encombre au sein du peloton, sur les pavés ou dans les virages serrés. Mais quand les voitures accompagnatrices se mêlent à la danse, la partie se corse encore plus et devient inégale. C'est ce qui s'est produit dimanche après-midi lors du Tour des Flandres, l'une des plus grosses courses de la saison : deux coureurs, le Néo-Zélandais de l'équipe Trek, et  le Français Sébastien Chavanel, de la FDJ, ont subi la (mauvaise) conduite de voitures.Alors qu'il était présent dans un groupe d'échappés, Jesse Sergent a été renversé par une voiture suiveuse Shimano, qui l'a accroché dans un virage (voir les images ci-dessous).— (@)require(["twitter/widgets"]);Jesse Sergent souffrirait d'une fracture de la clavicule, et a dû abandonner. Il doit être opéré, a expliqué son équipe sur Twitter.update on @jessesergent he broket his left collarbone and need sorgery; Be strong Jesse..!!!— Trek Factory Racing (@TrekFactory)require(["twitter/widgets"]);Quelques minutes plus tard, le Français Sébastien Chavanel a lui aussi été victime de la circulation bien peu paisible ce dimanche. Alors qu'il allait s'arrêter à côté de la voiture de son équipe, la FDJ, un véhicule neutre siglé Shimano est venu percuter la voiture FDJ, qui a renversé son cycliste. Sébastien Chavanel ne souffrirait pas de blessure grave.Ces deux épisodes rappellent l'aventure malencontreuse du Néerlandais Johnny Hoogerland et de l'Espagnol Juan Antonio Flecha, renversés par une voiture de France Télévisions lors du Tour de France 2011. Des deux coureurs, qui filaient vers une éventuelle victoire d'étape, le Néerlandais avait été le plus gravement touché : il avait reçu à l'époque 33 points de suture. Avant de recevoir, en 2014, des compensations financières.Lire aussi : Johnny Hoogerland : « C'était un accident mais je ne pardonne pas » 27.05.2015 à 16h33 | Véronique Malécot Mercredi 27 mai, à 7 h 9 (heure française), Team-Brunel a remporté la septième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile et en équipage, entre Newport aux Etats-Unis et Lisbonne au Portugal. Parti le 17 mai, l’équipage du skippeur Bouwe Bekking a bouclé les 2 800 milles nautiques (environ 5 200 km) du parcours en 9 jours 11 heures et 9 minutes. C’est la deuxième victoire pour l’équipage néerlandais après sa victoire dans la deuxième étape, en décembre dernier.Un finish interminableLes derniers milles de l’étape ont été longs, très longs. C’est à une embouchure du Tage sans vent et sur une mer d’huile, que Team-Brunel a remporté cette deuxième victoire, avançant parfois à seulement un nœud (1,8 km/h) vers la ligne. Mais les marins néerlandais ont réussi à conserver leur première place acquise deux jours plus tôt, après le passage de l’anticyclone des Açores. Arrivé au ponton, Bouwe Bekking a félicité son équipage et l’équipe à terre : « Tout le monde a fait un super boulot à bord et merci aussi à l’équipe à terre. C’est super de gagner ici à Lisbonne. Tu ne sais jamais avant de finir ce qui peut se passer surtout quand tu finis comme ici dans pas de vent du tout. J’ai souvent traversé l’Atlantique et c’est probablement ma traversée la plus facile sur le plan des conditions météo. Mais la course a été tellement intense. Cette étape prendra une grande place dans mes souvenirs. » Le skippeur a également félicité ses jeunes équipiers, embarqués pour cette septième étape. « Nous avions quatre équipiers de moins de 30 ans à bord. Ils ont fait un travail fantastique. »Team-Brunel devance l’équipage espagnol de Mapfre d’environ vingt minutes. Les hommes d’Iker Martinez ont réalisé le parcours en 9 jours 11 heures et 31 minutes. « Nous sommes plus que fiers. C’est une super étape pour nous, un très bon résultat ! C’était compliqué. Il y a eu pas mal de changements en tête de la flotte, beaucoup de variations dans les places et une grosse bataille. Du vent léger, une étape longue. On s’attendait à avoir plus de vent. Team-Brunel avait une bonne vitesse. Et enfin, cette arrivée sur Lisbonne… sans vent… On a été obligés de se battre vraiment jusqu’au bout. »Le cauchemar de « Dongfeng-Race-Team »Alors qu’ils ont mené à plusieurs reprises la flotte depuis le 22 mai et qu’ils étaient sortis premiers de l’anticyclone des Açores, les marins de Dongfeng-Race-Team ont vu leurs poursuivants revenir et les dépasser. C’est d’abord Team-Brunel, qui après le passage de l’anticyclone, profitant d’une risée, dépasse le bateau chinois et creuse l’écart. Ensuite l’équipage sino-français a réussi à rester au contact de Team-Brunel et Mapfre. Mais, ce matin, à l’arrivée à l’embouchure du Tage, les hommes de Dongfeng-Race-Team, englués dans une zone sans vent, ont assisté impuissants à l’envol de Mapfre juste devant eux.La troisième place leur semble alors acquise, mais c’est sans compter le retour incroyable de l’équipage turco-américain de Team-Alvemedica. Une régate côtière d’une très forte intensité pour la troisième place s’engage alors entre les deux bateaux, qui sont au coude-à-coude. Et alors que Dongfeng-Race-Team aurait pu reprendre l’avantage, une fausse manœuvre fait s’envoler tous leurs espoirs. Au final, les hommes de Charles Caudrelier finissent quatrièmes à 55 secondes du troisième, Team-Alvimedica, skippé par Charlie Enright.« Je m’en veux, je m’en veux terriblement !, a déclaré Charles Caudrelier après l’arrivée. Mon équipe a fait un super boulot, mais moi, ce matin, j’étais nerveux. Du coup, j’ai commis une erreur… Perdre une place comme ça, laisser partir un point ! On a laissé passer notre chance sur cette étape. C’est la vie. » Au classement général provisoire, Abu-Dhabi-Ocean-Racing, arrivé à une inhabituelle cinquième place dans la septième étape, conserve la tête avec 16 points. Team-Brunel (22 points) réalise une très bonne opération avec sa victoire, revenant à un point du deuxième Donfeng-Race-Team (21 points). Mapfre est quatrième avec 26 points, Team-Alvimedica cinquième avec 27 points, Team-SCA, sixième avec 35 points.Ce classement pourrait évoluer dans les prochains jours puisque le jury international doit juger quatre cas de violations supposées des règles de la course par Team SCA, Dongfeng-Race-Team et Mapfre. Le jury, après audition des différentes parties – comité de course et concurrents –, devra décider si des pénalités doivent être appliquées.Le départ de la prochaine étape, Lisbonne-Lorient, sera donné le 7 juin. Cette huitième étape sera marquée par le retour de Team-Vestas-Wind, qui, après s’être échoué en décembre dernier, reprend la course avec un bateau neuf.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Ancien cadre de la Fédération internationale de football association (1984 – 1995 puis 2001-2003), Guido Tognoni critique sévèrement le système mis en place sous la présidence de Joseph Blatter et celle de son prédécesseur brésilien Joao Havelange.Alors que sept hauts responsables de la FIFA ont été arrêtés, mercredi 27 mai, sur ordre de la police américaine, l’ex-conseiller personnel de Joseph Blatter pointe les aspects les plus polémiques de sa gouvernance.Quel regard portez-vous sur le choix du président, Joseph Blatter, de briguer un 5e mandat, à 79 ans ? Blatter est convaincu qu’il est le meilleur. Il a face à lui un candidat peu connu [le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein], qui n’a pas d’idées, pas de programme. C’est impossible pour lui de battre Blatter. C’est impossible de déposer un président qui est candidat à sa réélection. La seule possibilité serait de limiter les mandats, en évitant ces batailles formelles. Le président de la FIFA ferait ses huit ans et ne serait plus le grand pape. Mais c’est impossible de changer les statuts de la FIFA, puisqu’il faut 75 % des voix. Sachant qu’il y a 85 % de petites et moyennes fédérations à la FIFA (sur les 209 pays membres), ces dernières ne vont pas se massacrer elles-mêmes.Pourquoi ces « petites » fédérations soutiennent-elles Joseph Blatter ? Depuis que Blatter gouverne la FIFA, il dit aux petites fédérations, et c’est sa mission : « Je suis le seul qui vous protège contre l’ambition de l’UEFA [Union européenne de football association] de gouverner la FIFA. » L’UEFA conserve son statut de confédération la plus puissante, mais elle ne peut pas contredire politiquement Blatter. Ce qui se passait sous Lennart Johansson [président de l’UEFA de 1990 à 2007] se reproduit avec Michel Platini [depuis 2007]. L’UEFA est absorbée par ses compétitions, son succès économique. Elle n’a pas l’ambition de gouverner la FIFA. Blatter est responsable de la mauvaise image de la FIFA. Michael van Praag [le président de la Fédération hollandaise, qui a déclaré forfait à huit jours du vote pour se rallier à Ali Bin Al-Hussein] et Greg Dyke [le président de la Fédération anglaise] ont raison quand ils le disent. Le problème de l’UEFA est qu’elle ne veut plus voir le visage de Blatter – elle veut quelqu’un d’autre – mais elle n’a pas les moyens politiques de le renverser. L’UEFA a pourtant présenté un candidat unique contre Blatter…L’UEFA n’a pas d’ambition mondiale, elle se contente des produits de la Ligue des champions, de ses revenus marketing. Elle n’est pas unie. Platini a dit qu’il ne soutiendrait pas Blatter, mais seules 30 ou 35 fédérations européennes respecteront sa consigne. Platini savait qu’il allait perdre s’il se présentait. Le but de l’UEFA est que Blatter ne soit pas réélu avec une standing ovation. La question importante n’est pas de savoir s’il va gagner, mais comment va-t-il punir l’UEFA et Platini après le congrès ? Il a indiqué que la Concacaf [Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes] méritait plus de places à la Coupe du monde et a ainsi obtenu son soutien. Blatter peut facilement punir de manière « élégante » l’UEFA et lui enlever un pays pour le Mondial.Les programmes de développement mis en place par la FIFA permettent-ils à Joseph Blatter de se maintenir au pouvoir ? Blatter est attaché au pouvoir dans le football. C’est sa passion. Il manipule tout. Son but est de se maintenir au pouvoir. Etre président de la FIFA, cela signifie faire campagne pendant quatre ans. C’est distribuer des cadeaux, verser de l’argent, faire des faveurs à des amis, punir ceux qui ne suivent pas. Il faut douter du fait que la FIFA soit démocratique. Montserrat aux Antilles, et ses 5 000 habitants, pèse autant politiquement que la France ; San Marin, autant que l’Italie ; Liechtenstein, autant que l’Allemagne ; Hongkong, autant que la Chine. C’est ridicule.Chaque président de la FIFA présente des programmes de développement. C’est un moyen de rester en place. La FIFA est obligée de faire des programmes de développement. Il n’y a pas de système décentralisé, donc c’est le président qui en profite. Il faut regarder ces programmes avec distance et cynisme. Blatter fait la promotion de l’universalisme et les Africains veulent surtout du « cash ». L’image de la FIFA n’a pas d’importance. Le Mondial 2010 pouvait-il être organisé par l’Afrique du Sud ? C’est un cadeau de Blatter. Seules dix économies dans le monde peuvent absorber une Coupe du monde. Les petites fédérations peuvent participer aux éliminatoires en touchant des bourses. Elles n’ont pas à se plaindre, c’est leur intérêt financier. Au moins vingt fédérations ne pourraient pas participer aux éliminatoires sans ça. Pensez-vous qu’Andorre ou Gibraltar contribuent au développement du football ?Cette fracture entre l’Europe et le reste du monde va-t-elle se prolonger ? Selon mon avis, Platini n’a pas l’ambition de lutter pour devenir président de la FIFA. Il est content à la tête de l’UEFA, la confédération dominante sur les plans de football et du commerce. Il voit ses limites. Ce sera plus facile pour un Asiatique ou un Arabe de devenir président de la FIFA qu’un Européen. La fracture va se prolonger. Une partie des autres confédérations n’aiment pas l’UEFA. Blatter et son prédécesseur brésilien, Havelange (1974-1998), ont toujours donné l’impression qu’ils protégeaient le reste du monde des appétits de l’UEFA. La FIFA est-elle une organisation corrompue ? Depuis quarante ans et l’intronisation de Havelange, la FIFA a la culture de la corruption. Blatter ne l’a pas initiée, mais il a toujours toléré la corruption. C’est un moyen de rester au pouvoir. Havelange, lui, était corrompu. Blatter a soigné les Warner, Teixeira, Blazer, Hayatou [actuel vice-président senior de la FIFA et patron de la Confédération africaine de football]. Il n’est pas intervenu pour ces cas de corruption. Quand on vend des droits télé pour 1 dollar, c’est de la corruption. La corruption, ce n’est pas seulement accepter de l’argent dans des enveloppes. La corruption a beaucoup de facettes.Quand Blatter parle de tolérance zéro contre la corruption, combien de présidents de fédérations nationales auraient le droit de vote si on respectait ce principe ? Vous pensez que la Fédération italienne va se plaindre de la corruption ? Quatre-vingt-dix pour cent des fédérations se foutent du jugement du public à l’égard de la FIFA. En Afrique, Asie, Europe de l’Est, ils n’ont aucune raison de se plaindre de la corruption. Ils se taisent.Pour le Qatar [qui s’est vu attribuer le Mondial 2022], Ben Hammam [ex-vice président de la FIFA et patron de la Confédération asiatique de football, radié à vie en 2012] a simplement appliqué les règles de la FIFA de manière extrême. Il a fait ce que tout le monde faisait. Comment le Japon et la Corée du Sud ont eu le Mondial, en 2002 ? Et l’Allemagne, en 2006 ? Vous pensez qu’il n’y avait que des saints ? L’attribution conjointe des deux prochaines Coupes du monde a été une erreur stupide.Qu’attendez-vous du prochain congrès de la FIFA ? Un congrès de la FIFA, c’est une secte avec son rituel, la musique, avec le patron qui défend l’image de la FIFA. Le congrès, c’est le domaine de Blatter. C’est un conférencier génial. Il manipule le congrès comme il veut. Le bloc arabe, africain et asiatique ainsi que les pays de l’Est européens vont le soutenir. La vérité est que, durant les congrès, on ne sait pas quoi faire deux jours durant avec les délégués des Fédérations. La FIFA, c’est une mafia d’une certaine façon. On résout les problèmes en famille. Mais il faut le dire : on ne tue pas les gens, il n’y a pas de système criminel, on ne trafique pas de drogues. Mais la FIFA est sous observation du FBI qui a été plus loin que Garcia [auteur d’un rapport sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar]. Blatter joue toujours avec le temps. Combien de commissions a-t-il mis en place ? On oubliera le rapport Garcia, qui n’y connaissait rien en foot. Hans-Joachim Eckert, le président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA, a enterré l’affaire, il a loué Blatter dans sa synthèse. C’était ridicule.Joseph Blatter léguera-t-il un jour son trône ?Blatter souhaite et peut rester au pouvoir jusqu’à sa mort. Il ne dit plus que c’est son dernier mandat. De toute façon, personne ne le croirait plus. Tout ce qui est « présidence honoraire », ce n’est pas assez pour lui. Il a cette joie d’avoir le pouvoir. Il aime les honneurs, celles des chefs d’Etat, du pape, auquel il peut rendre visite. Il est dans la position d’un homme qui a des responsabilités, sans qu’elles soient énormes ou difficiles, qui a des caisses d’argent.Je ne sais pas s’il a des comptes secrets. L’argent tombe et vient sans problème. Blatter est devenu mégalomane, il se sent responsable pour les recettes. Les droits télé qui augmentent, c’est le dieu de la FIFA. Il n’y a que des amis ! Blatter a distribué l’argent, il a instrumentalisé Platini – qui a commis une erreur en disant qu’il avait voté pour le Qatar – Bin Hammam, Havelange, tout le monde. Blatter n’a pas la stature et le prestige qu’avait son prédécesseur. Tout le monde tremblait devant Havelange. Ce n’est pas le cas avec Blatter.S’il a encore la capacité de s’exprimer avec clarté, Blatter peut rester président encore huit ans. Il aura laissé une FIFA solide économiquement et financièrement. Il a accompagné la globalisation du foot. Il n’est pas attaquable et peut fournir de l’argent à la FIFA. Il a le désir d’attribuer le Mondial 2026 à la Chine.Ce système peut-il se perpétuer après le règne de Joseph Blatter ?Le système va se perpétuer après Blatter. C’est pour ça qu’il faut limiter les mandats. La FIFA était une bonne idée qui a été pervertie. Son prestige est tombé.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.05.2015 à 05h46 • Mis à jour le27.05.2015 à 10h12   Cleveland s’est qualifié mardi 26 mai pour la finale NBA après avoir remporté la finale de la Conférence est contre Atlanta sur le score sans appel de quatre victoires à zéro. Les « Cleveland Cavaliers » ont décroché leur quatrième victoire consécutive face aux Hawks 118 à 88 devant leur public survolté.Cleveland disputera la deuxième finale NBA de son histoire, la première depuis 2007, à partir du 4 juin contre Golden State ou Houston, opposés dans la finale de la Conférence ouest. Golden State mène la série trois victoires à une et peut se qualifier en remportant le match 5 à domicile mercredi.Le grand artisan de la victoire dans le match 4 et plus largement de la résurrection de Cleveland s’appelle LeBron James. Il disputera sa cinquième finale NBA consécutive.Cleveland rêve d’un premier titre« King James » a fini la rencontre de mardi avec 23 points, 9 rebonds et 7 passes en seulement trente minutes de jeu, puisqu’il a suivi l’intégralité de la 4e période depuis le banc des remplaçants.Revenu l’été dernier à Cleveland, le club de ses débuts en NBA, après quatre saisons et deux titres à Miami, James, 30 ans, a montré qu’il était, outre un joueur phénoménal, un meneur d’hommes sans équivalent.Cleveland n’avait plus disputé les playoffs NBA depuis son départ en 2010 et avait commencé la saison sans certitudes avec un entraîneur, David Blatt, nouveau venu dans la ligue la plus relevée au monde, et un effectif profondément remanié.Il espère maintenant offrir à Cleveland un premier titre, et à toute une région malmenée économiquement, un peu de fierté, après des décennies d’insuccès, aussi bien en basket qu’en baseball et football américain.Lire notre reportage à Cleveland : LeBron James, attendu comme le messie à « Miserable City » 26.05.2015 à 15h36 • Mis à jour le26.05.2015 à 15h51 | Pierre Breteau Depuis 1968, et le début de « l'ère Open » (qui a ouvert les tournois aux professionnels), huit joueuses françaises et douze joueurs français ont atteint au moins les quarts de finale à Roland-Garros. Et presque tous les ans, un joueur ou une joueuse parvient à se hisser parmi les huit derniers sportifs du tournoi.Comment se lit ce graphiqueChaque cercle représente les performances d'un(e) joueur(se) français(e) au-delà des huitièmes de finale, de 1968 à 2014. Survolez avec la souris pour afficher tous les matchs du joueur et les détails du match. Vous pouvez filtrer entre messieurs et dames avec les boutons en haut à droite.Défait(e)s en quartsLes joueurs tricolores semblent atteindre un plafond après le quart de finale. Depuis 1968, 42 quarts ont été disputés par des Français, se soldant seulement 19 fois par un passage en demi-finale. En tout, seuls trois joueurs ont atteint la finale : Patrick Proisy en 1972 et Henri Leconte en 1988, avant de s'incliner ; Yannick Noah l'emporte lui en 1983 face au Suédois Mats Wilander.Chez les dames, une seule joueuse s'est hissée en finale, mais à trois reprises : Mary Pierce s'incline en 1994 et 2005 mais la Franco-Américaine est repartie avec la coupe Suzanne-Lenglen en 2000.Peu nombreux en demiesRécemment, en comparant les performances de leurs prédécesseurs, l'intrusion de Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale en 2013, celle de Marion Bartoli en 2011 ou celle de Gaël Monfils en 2008 sont plus rares dans le parcours des joueurs français. Mais ils se situent en fait dans la moyenne des « anciens ». Dans les années 1970, six ont joué une demi, quatre dans les années 1980, trois dans les années 1990, quatre dans les années 2000 et déjà deux entre 2010 et 2014.Des chiffres qui n'interdisent pas d'espérer voir la France envoyer une ou un représentant en quart de finale, voire au-delà, lors de l'édition 2015.Pierre BreteauJournaliste au Monde Bruno Lesprit Pour accompagner le French Open de tennis qui a débuté dimanche 24 mai, on peut bien sûr se contenter de musique concrète : le bruit des balles écrasant la brique pilée, le timbre alangui de l’arbitre, les applaudissements des spectateurs, les râles de Maria Sharapova… Il est possible aussi pour se mettre dans le bain d’écouter entre deux matchs les rares chansons que ce sport a suscitées. La place du tennis dans la musique populaire est en effet sans commune mesure avec celle que tient le roi football (élément indispensable à tout commentaire social d’un songwriter britannique) ou la boxe - que l’on songe au Battling Joe d’Yves Montand, au Géant Jones de Jacques Higelin ou au Eye of The Tiger, de Survivor.Cette pénurie est d’ailleurs une anomalie. D’abord en raison de l’analogie évidente entre les instruments à cordes, plus d’un gamin ayant rêvé d’être une rockstar, muni d’une raquette de tennis devant un miroir. Ensuite parce qu’il existe des exemples de porosité entre ces milieux : Yannick Noah est devenu un chanteur à succès, d’autres (d’Ilie Nastase à Caroline Wozniacki) se sont emparés d’un micro - et auraient d’ailleurs mieux fait de s’abstenir. Les frères Bryan, maîtres du double, ont même monté un groupe, The Bryan Bros Band. Dans l’autre sens, Lars Ulrich, le batteur californien de Metallica, aurait dû suivre l’exemple de son père Torben et de son grand-père Einer, qui ont tous deux représenté le Danemark en Coupe Davis, s’il n’avait rencontré en route Deep Purple et le hard-rock.Voici donc, toute superstition exclue, treize titres évoquant de près ou de loin la balle jaune et ses adorateurs.Erik Satie, « Le Tennis » (1914)La présence du compositeur des Gymnopédies à côté de vulgaires saltimbanques fera s’étrangler d’indignation les mélomanes. En plus, il ne s’agit pas là d’une « chanson », mais d’une courte œuvre de piano, issue de Sports et divertissements, un ensemble de 21 pièces comprenant également La Pêche, Le Golf ou Les Courses. On ignore si le Normand Satie a manié la raquette, son seul lien avéré avec Roland-Garros étant plutôt sa collection de parapluies. La version proposée est elle du grand pianiste Aldo Ciccolini, mort le 1er février.(à partir de 11: 44)Elton John, « Philadelphia Freedom » (1975)L’ancien patron du Football Club de Watford aime le sport et surtout les célébrités. Parmi les innombrables qu’il a côtoyées figurent évidemment Diana, princesse de Galles, mais aussi la championne américaine à lunettes Billie Jean King, destinataire de ce Philadelphia Freedom, composé alors qu’Elton John était artistiquement au sommet. Les Philadelphia Freedoms étaient l’équipe de cette militante de la cause des femmes qui remporta en 1973 la « bataille des sexes » contre le retraité machiste Bobby Riggs, qui l’avait défiée. Outre un hommage à cette équipe qui participait à la WTT, la ligue World Team Tennis opposant des équipes aux noms de villes, la chanson se voulait un coup de chapeau à la scène musicale de la métropole de Pennsylvanie, connue sous le nom de « Philly Sound », pré-disco avec ses pulsations et ses cascades de cordes (voir les productions de Kenny Gamble et Leon Huff). Les conditions étaient réunies pour enfanter la plus grande chanson de tennis de tous les temps. Malheureusement, le parolier d’Elton John, Bernie Taupin, n’a respecté en rien le cahier des charges. Ignorant de la chose tennistique, il a été incapable de pondre un texte qui ait quoi que ce soit en rapport avec le sport bien-aimé et s’est contenté de généralités. Sinon, on rappellera que Billie Jean de Michael Jackson n’a aucun lien avec Billie Jean King.Alain Chamfort, « Tennisman » (1977)Serge Gainsbourg n’a pas écrit que sur le sexe. La preuve avec cet extrait de l’album Rock’n’Rose (piste 5), le deuxième enregistré par Alain Chamfort. Erratum : Serge Gainsbourg n’a jamais écrit que sur le sexe. Illustration : « Qui est l’plus beau de tous les dieux du stade/Le prototype qui plait aux femmes/Champion plein aux as couvert d’pub et de badges/Tennisman, tennisman/C’est un playboy un gentleman/Tennisman, tennisman/Qui a ses supporters, ses fans ». Le joueur de tennis est assimilé à une rockstar déclenchant l’hystérie d’une meute de groupies. Gainsbourg ne s’est pas trop foulé la cheville, ça sent le jet de bistrot en cinq minutes mais une fulgurance identifie aussitôt son auteur : « Le racket d’la raquette les rockets/Smash et passing shot, il connaît par cœur ». Alain Chamfort place une voix de fausset sur une musique qui emprunte largement au rock funky californien. Cela ressemble beaucoup à ce que faisait à l’époque Véronique Sanson. Logique : c’est enregistré dans le même studio à Los Angeles, avec les mêmes musiciens (quelques uns formeront le groupe Toto). Gainsbourg devait avoir avec le tennis une relation strictement télévisuelle et apparemment distante. Il parvient - c’est un exploit - à ne citer aucun joueur.Pierre Barouh, « Le tennis » (1977)L’auteur de La Bicyclette et du « chabadabada » d’Un homme et une femme propose sa vision du sport à raquette dans cet extrait de l’album Le Pollen : « Wimbledon ou Roland-Garros/Depuis des années tu y penses/Et dans tous tes rêves de gosse/C'était comme une lancinance ». Une ballade sensible au texte quasi philosophique, mais chargé de mots bien compliqués (« l’impondérable », « l’insondable »). Bel effort d’originalité cependant.Philippe Lavil, « Tennis » (1982)Philippe Durand de La Villejégu du Fresnay, pour l’état-civil, ne fait pas que taper sur des bambous. Là, il cogne dans la balle jaune sur la face B (à l’époque des 45-tours vinyles) de son célèbre tube. Ça commence pédagogiquement et tranquillement par : « Une ch'mise, un short et un survêt’/Deux boîtes de balles et deux raquettes » afin de camper le décor, puis ça s’accélère. En matière de name-droping, Lavil annonce l’avènement de Vincent Delerm, salué plus bas : « Me voilà devenu Noah/Jimmy Connors ou Panatta », « J'ai l'toucher d'balle de Gerulaitis/Et je me crois à Flushing Meadow/Râlant plus fort que McEnroe », « Vous n'avez qu'à r'garder Vilas », « Je laisse ma place à Dominguez », « Avantage Ashe ! », « Je vais tenter des amorties/À épater Victor Pecci », « Faut trois fois rien pour que j'l'écrase/Il me manque le coach de Nastase (C'est nase !) », « Si je n'ai pas le coup droit d'Mayer/J'ai au moins la raquette de Tanner », etc. On frôle l’indigestion avec cette litanie rédigée, le classement ATP sous le nez. Attention, la musique avec ses synthés de supermarché et sa boîte à rythme hors d’âge pourra heurter les jeunes oreilles, plus datée encore qu’un survêtement Sergio Tacchini ou une raquette Dunlop en bois brut. Belle trouvaille, cependant, la voix « off » qui annonce les scores.Hugh Laurie, « I’m in Love With Steffi Graf » (1995)Le futur Dr House dans ses activités de chanteur, développées pour la série humoristique « A Bit of Fry and Laurie » diffusée par la BBC au début des années 1990. Il campe ici un fan maniaque de Steffi Graf, annonçant que « Gazon ou terre battue/Elle vous écorchera le cul » et finit par laisser entendre qu’il s’en est pris à sa rivale, cette « fille avec des couettes, 16 ans et pleine de hargne », soit Monica Seles, victime d’une agression au couteau en 1993 à Hambourg.Dan Bern, « Monica » (1998)Monica Seles toujours, mais sur un mode tragique. Dan Bern, chanteur américain folk-rock un peu obscur car soumis à une rude concurrence (cet original se revendique en effet de l’héritage de Bob Dylan et de Bruce Springsteen) a consacré un mini-album entier à la cause tennistique, le bien nommé Tennis Songs. Les cinq chansons ont pour titres Monica, John McEnroe, Tennis, US Open Blues et Jack Kramer Wood Racket. Enregistrée d’abord pour l’album Fifty Eggs, qui débutait par la chanson Tiger Woods, Monica est une adresse à Seles assez hallucinante (piste 11, extrait) : Dan Bern se souvient de la championne à 16 ans à l’US Open (« Je n’avais jamais vu quelqu’un de si vivant à la télé avant ») jusqu’au drame d’Hambourg. A partir de là, ça se gâte avec des comparaisons pour le moins audacieuses : « Te voilà, Monica/Sur la croix avec Jésus/Et Martin Luther King/Comme John Lennon près de cet hôtel/Tu dois payer pour tes péchés ». Euh…Dionysos, « McEnroe’s Poetry » (2002)Cet extrait de l’album Western sous la neige s’annonce comme un hommage au génie caractériel du tennis américain. Le texte court, en anglais, est plutôt incompréhensible. Les adorateurs du groupe de Valence (Drôme) répliqueront qu’il s’inscrit dans « une veine poétique surréaliste à la Tim Burton ». De fait, le début est prometteur : « Je me sens comme John McEnroe/Quand il faisait chauffer ses cordes ». Mieux encore : « Connaissez-vous mon poème/Il sera écrit avec le sang/Avec le sang des mauvais arbitres/Mon sac de tennis sent la poudre ». On accroche, on attend l’hapax mais le chanteur Mathias Malzieu fait retomber le soufflé en annonçant brutalement qu’ « il n’y a plus rien en rapport avec le tennis ». Cruelle déception. Musicalement, c’est du rock énervé, un peu bourrin, produit par Steve Albini, donc représentatif du rock américain « indie » des années 1990 (Pixies, Nirvana).Mac Dre & Mac Mall, « Da US Open » (2005)Ancien taulard, le rappeur Andre Louis Hicks (alias Mac Dre, et Andre Macassi pour les besoins de ce morceau) a terminé l’album Da Us Open, en collaboration avec son compère Mac Mall (rebaptisé Mall Macenroe), peu de temps avant son assassinat dans des circonstances jamais élucidées, en novembre 2004 sur une route du Missouri. Sous un titre se référant directement à Flushing Meadow, les gaillards posent sur la pochette sur un court de tennis en tenue non réglementaire. Le résultat est conforme aux clichés véhiculés par le hip hop west coast avec du « bitch » à gogo et, tout de même, quelques lignes sur McEnroe, dit « Mac the Most ».Vincent Delerm, « Les jambes de Steffi Graf » (2006)L’autre Normand de cette sélection (avec Satie) est un spectateur régulier de la Porte d’Auteuil – son portrait immuable, avec une barbe poivre et sel de trois jours, est publié année après année dans le quotidien officiel de Roland-Garros, à la rubrique « people ». Extrait du troisième album de Vincent Delerm, Les piqûres d’araignée, Les Jambes de Steffi Graf (et non le nez, réservé à Cléopâtre) est une des plus belles chansons jamais écrites sur une sportive (piste 13, extrait). Fétichiste, rohmérien (il s’agit possiblement d’une variante du Genou de Claire), l’auteur tire les larmes aux yeux de l’auditeur en égrenant, de son inimitable timbre erratique, des souvenirs empreints de nostalgie. Bien sûr, le chanteur de La natation synchronisée ne peut, une fois de plus, résister à sa manie du name dropping. Il fait un peu son malin en citant les noms ici hors sujet des athlètes allemande Heike Dreschler et jamaïcano-slovène Merlene Ottey. Mais il chute en beauté et emporte le morceau en convoquant le souvenir de la splendide Argentine dont le fuselage traumatisa une génération de puceaux : « Je sais pas où sont parties les jambes de Sabatini ». Membre de la « génération Stefan Edberg et Boris Becker », Delerm a été aussi pratiquant, comme il s’en est expliqué lors de son spectacle « Memory », en 2011 : « Je me souviens que ça m’énervait de ne pas transpirer, alors que j’avais un bracelet en éponge pour enlever la sueur. »Foals, « The French Open » (2008)Le seul titre recensé sur le tournoi parisien lui-même a été curieusement enregistré par un de ces groupes anglais que le magazine New Musical Express annonce chaque semaine comme la huitième merveille du rock. Il est extrait du premier album des Foals, Antidotes. Ces gars d’Oxford avaient apparemment déjà fumé le gazon de Wimbledon. Le texte commence par un effort très méritoire de s’exprimer dans la langue d’Henri Leconte : « Un peu d'air sur la terre/Air sur la/Air sur la/Air sur la terre ». Ensuite sont répétés comme un mantra ces mots : « Wasted games/All these wasted games/Racquet's gadgets ». Ce doit être puissant, on imagine. Les fans du groupe se disputent en tout cas sur le sens à donner à tout cela. L’un a repéré qu’ « Un peu d’air sur la terre » est le slogan de Lacoste. Un autre prétend qu’il s’agirait d’un hommage à Andy Roddick. Après quelques jolies notes d’harmonium sur l’intro, les vieux grincheux ressassant que « c’était mieux avant » ne manqueront pas de s’écrier : « Mais… c’est une face B des Talking Heads ! Wyclef Jean, « Venus (I’m Ready) » (2008) Un hymne à la gloire de l’aînée des sœurs Williams, bientôt 35 ans. Il a été enregistré par le musicien d’origine haïtienne Wyclef Jean, ex-membre des Fugees, après sa rencontre avec la championne en 2008 à l’occasion d’un épisode de la série télévisée « Iconoclasts ». On ne peut pas dire que l’iconoclasme caractérise la musique ni les paroles, d’un paresse vertigineuse. Le travail a été fait à la va vite pour célébrer la troisième médaille d’or olympique de Venus Williams (obtenue en double aux Jeux de Pékin avec sa sœur Serena) et à temps pour le tournoi de l’US Open. Le sujet est décrit comme une divinité antique : « Son nom est Venus/Souveraine de l’univers/Maîtresse de tous les gazons/Que cela soit écrit et accompli. » Amen.Martin Solveig & Dragonette, « Hello » (2010)Le DJ aux faux airs d’Hervé Vilard a fait un carton avec cette scie de dancefloors, chantée par Martina Sorbara, du groupe canadien Dragonette, plus la voix off de Nelson Monfort convié à en faire des tonnes. Le texte n’a rien à voir avec le tennis et est purement anecdotique. Le clip, en revanche, a pour cadre le Central de Roland-Garros. Solveig, 47e au classement de DJ Mag, y affronte son compère Bob Sinclar (35e). On s’en ficherait complètement si Novak Djokovic, Gaël Monfils et Mathilde Johansson (en juge de ligne) ne faisaient pas une apparition. Le succès de Hello a incité Madonna à recruter Solveig pour MDNA, un de ses pires albums.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Elisabeth Pineau « Résidu d’avorton, casse-toi de ta chaise ! Tu n’as pas le droit de me faire ça. C’est mon anniversaire. » Non, nous ne sommes pas en train d’imaginer Rafael Nadal en train d’invectiver l’arbitre le 3 juin, s’il venait à perdre en quarts de finale de Roland-Garros le jour de ses 29 ans. Pourtant, cette apostrophe a bien été lancée par un joueur de tennis. C’était le 2 septembre 1991 à l’US Open, et le furibond n’était autre que Jimmy Connors, s’estimant victime d’une erreur de jugement lors d’un match à l’ambiance électrique.Près de vingt-cinq ans plus tard, le tennis se résume à un spectacle convenu livré par des acteurs bien élevés, obséquieux, presque bridés. Un circuit trop aseptisé, dénoncent les nostalgiques d’une époque où les matchs relevaient de bras de fer aussi passionnés que sanguins. Et où les hargneux s’appelaient « Jimbo » Connors, « Big Mac » (Enroe), « Nasty » Nastase et, quelques années plus tard, Andre Agassi, Marcelo Rios ou Marat Safin.Lire aussi :Le retour de flamme de Victoria AzarenkaA défaut d’avoir trouvé un successeur pérenne à McEnroe et sa bande, le circuit peut compter sur l’Australien Nicholas Kyrgios pour s’illustrer sur les courts et en dehors. Jets de raquettes, provocations verbales tant envers l’arbitre que son adversaire, dégaine insolente… A 20 ans, le natif de Canberra, tee-shirts flashy, chaîne en or autour du cou et diamant à l’oreille, traîne déjà une réputation de sale gosse.Fâcheux ? « Non, rétorque-t-il au Monde, ça ne me gêne pas du tout qu’on me traite d’arrogant. Je crois que dans tous les sports, les plus grands athlètes ont une énorme confiance en eux. Il y a peu de joueurs de 19 ou 20 ans capables de battre les meilleurs de tous les temps. » Car jusqu’à présent, les résultats suivent. Non content de s’être offert le scalp de Rafael Nadal en huitièmes de finale l’an dernier à Wimbledon, Kyrgios (30e au classement) a cette fois évincé Roger Federer début mai lors du Masters 1000 de Madrid au terme d’un match où – fait rare pour être relevé – plusieurs décisions arbitrales litigieuses ont fait sortir le Suisse de ses gonds. Et son Roland-Garros a bien commencé avec une victoire facile (6-3, 6-4, 6-3) lundi face à l’Ouzbek Denis Istomin.Ere du « tennistiquement » correctLe Bâlois est le premier à constater que, globalement, ses congénères se sont assagis. « Les joueurs ont compris que ça ne valait pas vraiment le coup de balancer des raquettes ou de parler avec les juges de ligne, déclarait-il dans un entretien au Monde du 23 mai. Parce que ça peut se retourner contre soi, et les joueurs ont envie d’être aimés du public et des autres joueurs. » Force est de reconnaître que Federer, apôtre de la bienséance, a contribué à renforcer cette ère du « tennistiquement » correct. Et à ramener dans le droit chemin les brebis égarées. Au début de sa carrière, le jeune Novak Djokovic clamait haut et fort son ambition d’occuper le trône de numéro un mondial. Son caractère facétieux s’exprimait sur le terrain, s’y livrant à des imitations plutôt convaincantes. Las, l’impudence du Serbe ne fut pas du goût de ses victimes, Federer et Nadal en tête. Le Serbe n’eut d’autre choix que de rentrer dans le rang.Depuis, seul le Letton Ernests Gulbis a osé égratigner les « Big Four » : « Roger, Rafa, Novak et Murray sont tous les quatre des joueurs ennuyeux. Honnêtement, ils sont chiants », avait-il lancé dans un entretien à L’Equipe en 2013. Qu’il perde ou qu’il gagne, ses conférences de presse valent toujours le détour. Sur le terrain, on peut aussi compter sur l’Italien Fabio Fognini, à la mauvaise foi légendaire, pour sortir le tennis de l’ennui. Interrogé lundi 25 mai à son sujet, Benoît Paire, son prochain adversaire au 2e tour de Roland-Garros, n’a pas caché son enthousiasme à l’idée de l’affronter sur la terre battue parisienne : « J’adore le regarder jouer, c’est fantasque, j’aime ça ! » En matière de caractère explosif, le Français n’est pas en reste : « Je pense qu’il [Fognini] est plus fou que moi, même si je suis bien touché quand même. Il est capable de faire n’importe quoi aussi. »« Le code de conduite est devenu plus strict »Mais contrairement à leurs aînés, les joueurs les plus extravagants du XXIe siècle pèchent par un manque de régularité au plus haut niveau. « Le palmarès d’un McEnroe lui permettait d’en jouer pour mettre la pression sur l’arbitre, les juges de ligne, j’en ai moi-même fait l’expérience, témoigne Eric Winogradsky, ancien joueur désormais responsable du haut niveau masculin à la FFT. Et puis le règlement s’est renforcé ; aujourd’hui, au moindre écart, les joueurs sont rapidement sanctionnés. » Un constat partagé par Fabrice Santoro : « Le code de conduite est devenu plus strict, mais des fois, on aimerait bien que les joueurs s’expriment un peu plus. »Derrière Nick Kyrgios, d’autres fortes personnalités émergent parmi les joueurs prometteurs. Ainsi du Russe Andrey Rublev, 17 ans, 208e au classement et au caractère bien trempé, qui se targue d’avoir déjà sept joueurs du Top 100 à son tableau de chasse. Ou du Croate Borna Coric, 18 ans, 46e mondial, qui se considère tout simplement comme « le meilleur de sa génération ». « C’est un mort de faim, avec un langage corporel et verbal flagrant », atteste Eric Winogradsky.De là à se poser en héritiers des « bad boys » des années 1970 et 1980 ? L’ancien 89e mondial est sceptique. « Kyrgios, Rublev, Coric… Ces garçons sont plus démonstratifs qu’ultra-charismatiques comme pouvaient l’être McEnroe, Connors et les autres. Ça n’a rien à voir avec ce qui se faisait à l’époque. » Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.05.2015 à 07h03 Les organisateurs de l’Euro 2016 dévoileront ce matin le prix des billets pour les 51 matchs du championnat d’Europe de football qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016. Selon Le Parisien, la grille tarifaire devrait comporter des milliers de places à moins de 30 euros. Habituellement divisé en trois catégories, les tarifs devraient cette fois en comporter quatre avec un prix « bas » situé autour de 25 euros.Au total, 2,5 millions de tickets, répartis dans dix stades, seront mis en vente à compter du mercredi 10 juin (dont un million à l’étranger). Les candidats pourront déposer, pendant un mois, leur demande sur un site internet dédié. Puis un tirage au sort sera effectué. L’attribution des places ne devrait pas excédé quatre par personne. 11.05.2015 à 00h24 • Mis à jour le11.05.2015 à 09h20 Le légendaire coureur éthiopien Haile Gebreselassie, âgé de 42 ans, a annoncé à l’issue du 10 km de Manchester, où il s’est classé seizième, dimanche 10 mai, qu’il arrêtait la compétition.« Courir, c’est ma vie, je n’arrête pas la course, j’arrête la compétition », a déclaré l'Ethiopien à la BBC. « Je suis très heureux de finir ici. Je savais que cela allait être ma dernière [compétition] », a-t-il ajouté à propos d’une course qu’il a remportée cinq fois (2005, 2009, 2010, 2011 et 2012).Double champion olympiqueGebreselassie, révélé par une double victoire sur 5 000 et 10 000 m aux championnats du monde juniors en 1992, avait déjà annoncé sa retraite en 2010, avant de revenir quelques mois plus tard sur sa décision.Double champion olympique du 10 000 m, en 1996 à Atlanta et en 2000 à Sydney, également quadruple champion du monde sur la distance entre 1993 et 1999, l’Ethiopien aux 27 records du monde, dont ceux des 5 000 m et 10 000 m, était ensuite progressivement passé au marathon.Parmi ses grands succès sur le goudron figurent quatre victoires à Berlin, où il a deux années de suite établi un nouveau record du monde (2007 et 2008), devenant le premier homme de l’histoire à passer sous 2 h 4 min (2 h 3 min 59 s).Idole en EthiopieSi la plupart de ses records ne tiennent plus – celui du marathon a été porté à 2 h 2 min 57 s par le Kényan Dennis Kimetto, à Berlin encore une fois, en septembre 2014 –, Gebreselassie reste détenteur de ceux du 20 000 m et de l’heure.L’annonce de sa retraite a été confirmée à l’Association internationale des fédérations d’athlétisme par Jos Hermens, son manager. Gebreselassie, idole en Ethiopie, où il est devenu homme d’affaires, est également ambassadeur de plusieurs organisations des Nations unies. 10.05.2015 à 20h52 • Mis à jour le11.05.2015 à 07h38 Andy Murray a remporté dimanche à Madrid le premier tournoi Masters 1000 sur terre battue de sa carrière avec une victoire inattendue mais maîtrisée sur l'Espagnol Rafael Nadal, tenant du titre, en deux sets 6-3 6-2.C'est la première fois que l'Ecossais (no 3 mondial), qui avait remporté lundi à Munich son tout premier titre sur terre, bat le Majorquin (no 4) sur sa surface fétiche.Nadal hors du top 5 ATPMurray a mis Nadal sous pression au début de chaque manche et il s'est montré le plus agressif pour l'emporter en 1 h 28 face au nonuple vainqueur de Roland-Garros, quatre fois sacré à Madrid (2005, 2010, 2013, 2014).Cette victoire est un gros coup dur pour l'Espagnol qui semblait avoir retrouvé ses sensations cette semaine après un début d'année compliqué. Nadal devrait en outre chuter au 7e rang au prochain classement ATP, soit sa première excursion hors du top 5 mondial depuis dix ans, ce qui risque de le priver d'un statut protégé à Roland-Garros.Décidément, quelque chose semble clocher chez Nadal, qui est retombé dans la fébrilité affichée il y a deux semaines lors de son élimination précoce à Barcelone. Pour sa septième finale à Madrid, l'Espagnol a commencé par enchaîner les fautes directes (12 points perdus sur les 14 premiers joués) et laissé Murray mener rapidement 3-0.Ultime faute directeOn a vite vu que le Nadal conquérant qui venait de croquer Grigor Dimitrov en quarts puis Tomas Berydych en demies avait cédé sa place au Nadal hésitant du début d'année. Coup droit déréglé, service bousculé, aucune balle de break transformée dans la première manche puis aucune créée dans la seconde...Malgré un sursaut en fin de premier set, l'Espagnol a traversé ce match comme une ombre, finissant par s'incliner sur une ultime balle expédiée dans le filet.C'est tout le mérite de Murray d'avoir réussi à replonger dans le doute un Nadal qui relevait à peine la tête. A deux semaines de Roland-Garros (24 mai-7 juin), le Majorquin va devoir sérieusement se remobiliser s'il veut remporter une 10e couronne à Paris. 10.05.2015 à 18h31 • Mis à jour le11.05.2015 à 08h52 Vous avez décroché de l'actu ce week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations qui ont rythmé ces samedi 9 et dimanche 10 mai.Quatre morts dans l'accident d'un avion militaire d'Airbus en Espagne Un avion militaire A400M d'Airbus s'est écrasé samedi près de l'aéroport de Séville (Andalousie) en Espagne. L'accident a fait quatre morts. L'appareil était destiné à la Turquie, selon Airbus et transportait six passagers et effectuait son premier vol. Les boîtes noires ont été retrouvées dimanche et seront analysées dans les jours à venir.  Ce crash s’ajoute aux difficultés en nombre pour cet avion de transport. Sorti en 2013, il se voulait le modèle phare des avions militaires d’Airbus. Avant même son lancement, les retards et surcoûts se sont accumulés, à tel point que les premières livraisons attendues en 2010 ont été décalées et le programme a été majoré de 6,2 milliards d’euros partagés à l’époque entre Airbus et ses clients – soit 30 % de dépassement de budget.Voir aussi : Crash de Séville : déboires et handicaps en série pour le cargo A400M Vives tensions en Macédoine après la mort de policiers, tués par un groupe armé « voisin » Samedi 9 et dimanche 10 mai, des accrochages armés ont eu lieu à la frontière commune avec le Kosovo, dans la ville de Kumanovo au nord. Au moins vingt-deux personnes, dont huit policiers, sont mortes. Les quatorze autres victimes sont des assaillants présumés albanais, selon les autorités macédoniennes. Dimanche, les policiers encerclaient toujours les attaquants retranchés dans la ville de Kumanovo.En alerte, la Serbie, pays limitrophe du Kosovo et de la Macédoine a immédiatement déployé des troupes à sa frontière. Belgrade a eu son propre conflit (1998-1999) avec les Albanais de l'UCK, l'armée de libération du Kosovo, et entretient toujours des relations délicates avec son ancienne province. Lire : Vingt-deux personnes dont huit policiers tués dans des affrontements en Macédoine9-Mai : le jour de grâce de Poutine La Russie a célébré samedi, en grande pompes, l'anniversaire de sa victoire contre l'Allemagne nazie, il y a soixante-dix ans. Les cérémonies ont été un succès pour le chef d’Etat. Les badauds réunis à la Place Rouge ont pu admirer un défilé militaire spectaculaire, au cours duquel plus de 16 000 militaires, des centaines de chars et de blindés, ainsi que des avions et des hélicoptères de combat ont paradé. A cette démonstration de force s’est ajoutée une véritable démonstration populaire.Lire aussi : Cérémonies du 9-Mai : Moscou aux couleurs militairesTournée marathon de François Hollande aux Antilles Le président a entamé vendredi soir une visite éclair de l'archipel, qui doit le conduire à visiter pas moins de six îles en cinq jours, dont Cuba et Haïti. Le thème phare de cette tournée demeure le climat. Samedi, le chef d'Etat a présidé à Fort-de-France (Martinique) un sommet sur ce sujet où il a évoqué « l'appel de Fort de France », destiné à attirer l'attention de la commmunauté internationale sur les effets du réchauffement climatique dans la zone caraïbe. Il doit inaugurer dimanche soir le Mémorial ACTe, dédié aux victimes de la traite et de l'esclavage.>> Lire aussi : Aux Antilles, un François Hollande aux airs de candidat Ligue 1 : Lyon laisse le PSG filer vers le titre Football. Le Paris Saint-Germain a fait un grand pas vers le titre de champion de France de football en étrillant Guingamp vendredi (6-0) et en profitant de la défaite de son dauphin, Lyon, à Caen (0-3). Dans le bas du tableau, le FC Metz est officiellement relégué en Ligue 2 après une nouvelle défaite, à domicile contre Lorient (0-4). Evian-Thonon est en mauvaise position pour se maintenir, en comptant quatre points de retard sur le premier non-relégable, Reims, qui l'a battu samedi (2-3).Rugby. En rugby, le leader toulonnais, champion d'Europe la semaine dernière, s'est imposé contre Castres (37-21) tandis que son dauphin et finaliste malheureux la semaine dernière, Clermont, a vaincu Grenoble (37-17). Le Stade Français s'est offert dimanche le derby francilien face au Racing Metro (28-19).F1. Le pilote allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté dimanche le Grand Prix d'Espagne de Formule 1 devant son coéquipier britannique, Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari). Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne) Heureux, euphorique, l’Allemand Nico Rosberg remporte le Grand Prix d’Espagne sur Mercedes, dimanche 10 mai. Parti pour la première fois depuis le début de la saison en pole position, personne ne l’a inquiété tout au long des 66 tours du circuit de Catalogne, pas même son coéquipier Lewis Hamilton, deuxième devant la Ferrari de Sebastian Vettel et la Williams de Valtteri Bottas.Fernando Alonso a suivi la seconde partie de la course sur les écrans de la « caravane » McLaren, avec le sourire parfois, assurant le relationnel, alors qu’il venait d’abandonner, à cause de problèmes de freins, au 28e tour, devant son public. L’autre McLaren, pilotée par Jenson Button, finit 16e.Pourtant pas d’effondrement lors de la conférence de presse d’après course de l’écurie britannique. Toute l’équipe entièrement remaniée depuis un an sait qu’elle aura encore des réglages à effectuer, donc des pannes. C’était prévu.Eric Boullier, directeur de la compétition de l’écurie britannique, détaille pour Le Monde la stratégie McLaren. D’abord un nouveau pilote, Fernando Alonso, âprement négocié après huit mois de discussions. Ensuite un nouveau moteur, avec le retour dans la F1 du motoriste Honda. Un pas essentiel pour l’équipe, même s’il l’a contrainte à se séparer de 20 % de ses techniciens pour intégrer les arrivants. Enfin, un nouveau coordinateur.« La F1 fait grandir »« Tout est à faire chez McLaren », commence Eric Boullier en s’installant dans son bureau du deuxième étage d’un des vans trucks modulables qui abritent le staff des écuries, derrière les paddocks, hors du regard du public. Au-delà du discours préparé donc, les résultats d’une écurie qui possède « de jolies ressources » doivent commencer à se voir en trois ans, « en suivant un cahier de charges normal », comme lors de la greffe du pilote Michaël Schumacher à la Scuderia ou pour que Mercedes enchaîne enfin les performances.Seulement il y a les impondérables. Un réglage plus délicat que prévu à effectuer, un pilote, Fernando Alonso, blessé lors des essais hivernaux de février sur ce même circuit de Catalogne, ce qui l’a éloigné des pistes plus longtemps que prévu, et l’a amené à faire ses conférences de presse avec des lunettes noires. Eric Boullier n’essaie pas de nous faire croire que c’est pour respecter son contrat avec son sponsor lunetier.Course au développementC’est dû à une petite infection aux yeux, avec crème et gonflement, qui ne le gêne pas pour conduire. Mais « pour son image », mieux vaut garder des lunettes. La gestion de la vie privée a beaucoup changé depuis la montée en force des smartphones et des réseaux sociaux…Cela se passe comment la relation pilote-directeur ? « Selon un système que j’ai toujours appliqué : absolue parité [entre les pilotes] et transparence totale. » Chaque pilote en effet a sa propre équipe technique, qui règle chacune sa voiture. Les deux travaillent néanmoins ensemble et lorsqu’il y a un arbitrage à effectuer, c’est Eric Boullier qui s’y colle, puisqu’il est le plus gradé. « Au-delà de la course sur le circuit, il y a la course au développement. Lorsque nous recevons un produit nouveau, par exemple un nouvel aileron, bien souvent nous n’en avons qu’un. Et comme a priori une nouveauté est conçue pour améliorer les performances, les deux pilotes veulent la tester. »Selon quels critères sont-ils départagés ? Un subtil mélange de diplomatie politique et de technique commerciale, entre la discussion de marchand de tapis et la dette pour service rendu. « Actuellement je suis en dette vis-à-vis d’un pilote. » Nous ne saurons pas lequel. Ce qui ne pose pas de problème, entre deux pilotes « intelligents et bien éduqués, passionnés par le désir de victoire et très professionnels. » S’il faut les distinguer, disons que Jenson Button est plus spontané quand Fernando Alonso est plus fermé ; mais avant tout deux personnes « normales », derrière l’image de la star pilote.Grand Prix d’Espagne : les 10 précédents vainqueursLes 10 derniers vainqueurs du Grand Prix d'Espagne de Formule 1 sur le circuit de Catalogne à Montmelo, près de Barcelone : 2014 Lewis Hamilton, Britannique, sur Mercedes. 2013 Fernando Alonso, Espagnol, sur Ferrari. 2012 Pastor Maldonado, Vénézuélien, sur Williams-Renault. 2011 Sebastian Vettel, Allemand, sur Red Bull-Renault. 2010 Mark Webber, Australien, sur Red Bull-Renault. 2009 Jenson Button, Britannique, sur Brawn GP. 2008 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur Ferrari. 2007 Felipe Massa, Brésilien, sur Ferrari. 2006 Fernando Alonso, Espagnol, sur Renault. 2005 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur McLaren-Mercedes.  « Il fallait faire les changements maintenant, reprend Eric Boullier dans un argumentaire plus classique. McLaren était dans une spirale négative. Et il n’y a rien de pire. Je pense que nous l’avons stoppée. » Il marque une pause. « Je pense que nous avons le meilleur duo de pilotes de F1. Inconsciemment, il poursuit son analyse par secteur. Et Honda fait un excellent travail. Ils ont mis au point un nouveau moteur qui en moins de deux ans commence à donner des résultats. » C’est essentiel. Avec l’arrivée de Honda, McLaren n’est plus simple client du motoriste Mercedes. « Car la F1 fonctionne à l’inverse des autres secteurs commerciaux. Ici le client n’est pas roi. Le fournisseur se sert en priorité », explique Eric Boullier.Le Français a également un avis sur le dénigrement hexagonal envers la Formule 1 et les sports motorisés en général. « Lorsqu’il y a dix matchs de football organisés en une semaine drainant chacun une moyenne de 10 000 spectateurs, le déplacement de ces derniers pollue beaucoup plus que vingt Formule 1 qui tournent sur un circuit ».Alors qu’il n’y a plus de Grand Prix tricolore, les pilotes auront tout de même un petit parfum de France dans deux semaines, lors de la prochaine course organisée le 24 mai, à Monaco.Lire aussi :Formule E : Monaco organise sa première course de voitures électriquesCatherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne)Journaliste au Monde 10.05.2015 à 16h12 • Mis à jour le10.05.2015 à 23h06 Saint-Etienne n'a pas tremblé dimanche lors de la réception de Nice pour le compte de la 36e journée de Ligue 1 (5-0). Les buts stéphanois ont été inscrits par Perrin (25e), Clément (40e), Erding (62e), Gradel (84e) et Monnet-Paquet (88e).L'ASSE a très bien réagi après la défaite concédée à Bastia (1-0), samedi dernier. Elle avait suscité de vives critiques de la part de l'entraîneur Christophe Galtier regrettant « le manque d'implication » de ses joueurs.Grâce à ce succès, les Verts sont désormais à deux points de Monaco, troisième, et à égalité avec l'OM. Les joueurs de Christophe Galtier peuvent encore décrocher la troisième place, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des champions.Mounier libère MontpellierDe son côté, Montpellier croit encore également à l'Europe après sa victoire à Lens (1-0), grâce à un but de Mounier dans les arrêts de jeu, qui lui permet de rester à trois longueurs de la 6e place, susceptible d'être qualificative pour la Ligue Europa.Le club héraultais (7e) compte désormais 56 points, soit trois de moins que Bordeaux, qui a battu Nantes samedi (2-1). Un retard rattrapable alors qu'il reste deux matchs à disputer, dont celui de la 38e journée, qu'il jouera chez les Girondins, son rival pour la 6e place, qui pourra être synonyme de 3e tour préliminaire de C3 si le PSG remporte la Coupe de France le 30 mai contre Auxerre (L2). 10.05.2015 à 15h37 • Mis à jour le10.05.2015 à 15h59 Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Joseph Blatter, a reçu dimanche 10 mai à Zurich le président de la Fédération israélienne de football, Ofer Eini, et son homologue palestinien, Jibril Rajoub, lequel demande à l'instance de suspendre Israël lors de son prochain congrès.Ces discussions se sont déroulées après que la FIFA s'est entretenue avec chacune des parties à tour de rôle, a indiqué la Fédération internationale dans un communiqué, ajoutant que les deux fédérations étaient disposées à poursuivre ce dialogue. L'objet de cette rencontre concerne la requête par la Palestine auprès de la FIFA de suspendre Israël.Blatter contre une suspensionMais M. Blatter s'est prononcé contre cette suspension mardi. « Une telle situation ne devrait pas arriver au congrès de la FIFA, parce que la suspension d'une fédération, quelle que soit la raison, est toujours nuisible à l'organisation dans son ensemble », a-t-il déclaré en marge de l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) à son siège, au Caire.La Palestine dénonce « le comportement raciste d'Israël à l'encontre des Arabes » et la création de « cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens en violation du droit international ».Projet de résolutionElle accuse aussi Israël d'entraver les activités sportives dans les territoires occupés, notamment en imposant des restrictions de mouvement entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée et en contrôlant l'importation d'équipements sportifs.La fédération palestinienne compte donc présenter un projet de résolution lors du prochain congrès de l'instance, qui débute le 28 mai. Pour être adopté, il devra recueillir trois quarts des votes des deux cent neuf membres.Joseph Blatter a quant à lui annoncé qu'il rendrait toutefois visite aux présidents des deux fédérations en leur pays pour poursuivre le dialogue, avant même la tenue du congrès de la FIFA, selon le communiqué de l'instance. Rémi Dupré En habitué des joutes européennes anxiogènes, l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti à prier ses joueurs de rester « sereins » avant la réception de la Juventus Turin, ce soir à 20h45, en demi-finales retour de la Ligue des champions. Celui qui avait qualifié la défaite (2-1) concédée par sa formation à l’aller de « résultat pas bon mais pas si mauvais que ça » compte sur le soutien des 80 000 socios massés dans les travées de Santiago Bernabeu pour s’ouvrir le chemin de la finale, programmée le 6 juin à Berlin. Et ainsi affronter le rival barcelonais, tombeur mardi 12 mai du Bayern Munich (3-0/ 2-3), lors d’un deuxième choc 100% espagnol consécutif à ce stade ultime de l’épreuve.Suivez Real-Juventus en direct à partir de 20h45Un an après avoir offert aux Galactiques leur dixième (la Decima) titre en Ligue des champions, en s’imposant en finale (4-1 après prolongations) face à l’Atlético Madrid, «Carletto » affiche une expérience inégalable sur le plan continental. Victorieux à trois reprises de la plus prestigieuse des compétitions européennes en tant qu’entraîneur (dont deux fois avec le Milan AC en 2003 et 2007), le Transalpin l’a également remportée par deux fois comme joueur sous les couleurs lombardes. C’était en 1989 et 1990. Soit avant la mise en place de la nouvelle formule de l’épreuve en 1993.Depuis, aucun club n’a réussi à glaner le trophée aux grandes oreilles deux années consécutives. « C'est un moment important de la saison, nous sommes proches d'entrer dans l'histoire », a reconnu le technicien italien, qui rêve de réaliser le doublé avec les Merengue et ainsi d’être le premier entraîneur à soulever le trophée à quatre reprises (devant l’ex-manageur de Liverpool Bob Paisley, vainqueur en 1977, 78 et 81). Pour arriver à ses fins, il devra renverser des Bianconeri qu’il a entraînés durant deux saisons (1999-2001) et battus en finale de Ligue des champions en 2003.Des critiques récurrentesMalgré son charisme naturel et son CV à rallonge, le natif de Reggiolo (Emilie- Romagne) traverse actuellement une zone de turbulences. Alors que les journaux espagnols ont multiplié les commentaires désobligeants après sa défaite contre la Juve, l’ex-coach (entre autres) de Chelsea (2009-2011) et du Paris Saint-Germain (2011-2013) prête le flanc aux critiques depuis qu’il a décidé de titulariser au milieu de terrain son défenseur central Sergio Ramos, spectral face à la Juve lors de la manche aller. « Je n’écarte pas la possibilité que Ramos joue dans l’entrejeu », a lâché le technicien de 55 ans avant la rencontre pour moucher les médias et montrer son indépendance d’esprit.Lire aussi :Ligue des champions : Pogba, l’atout français de la JuventusCes derniers ne l’ont pas épargné depuis le match nul (2-2) concédé par sa formation contre Valence, le 9 mai, lors de la 36e journée de la Liga. Relégués à quatre points du leader barcelonais à deux matchs du terme de la saison de champion, les Merengue ont quasiment fait une croix sur le titre. « Nous avons manqué de concentration sur les détails et cela nous a coûté cher lors des derniers matchs », a reconnu Carlo Ancelotti, qui comptera face à la Juve sur le retour de son avant-centre Karim Benzema, indisponible durant un mois en raison d’une entorse au genou.Contraint de s’exprimer sur les sifflets récurrents qui visent son expérimenté gardien et capitaine Iker Casillas (33 ans, formé au club), le coach de la « Casa blanca » a tenu par ailleurs à éteindre la polémique créée par l’agent de son ailier gallois Gareth Bale, particulièrement décevant ces dernières semaines. « Il ne brille pas parce que ses coéquipiers ne lui donnent pas assez le ballon, avait déclaré Jonathan Barnett, l’impresario du numéro 11 madrilène, enrôlé contre près de 100 millions d’euros à l’été 2013 par les Merengue. Il aurait pu se plaindre et frapper à la porte du manager mais il ne veut énerver personne. » « Il ne connaît pas notre vestiaire. Il ferait mieux de se taire », a réagi le Transalpin, un brin courroucé.L’ombre de ZidaneSous contrat jusqu’en 2016 avec le Real, Carlo Ancelotti sait qu’une élimination dans le dernier carré pourrait lui être fatale. Cette saison, la presse espagnole n’a cessé d’annoncer les patronymes de ses putatifs successeurs. Parmi eux figurent ceux du fantasque Allemand Jürgen Klopp, qui claquera la porte du Borussia Dortmund en fin de saison après le mauvais parcours de ses protégés en Bundesliga, et de son ancien adjoint (durant la saison 2013-2014) Zinédine Zidane. Entraîneur de la réserve des Galactiques (la « Castilla »), l’ex-numéro 10 des Bleus ronge son frein en Segunda B (troisième division espagnole). Auteurs d’un début de saison chaotique, ses protégés occupent actuellement la 7e place du championnat et ont tiré un trait sur la montée.L’icône française bénéficie en outre du soutien sans faille de son président Florentino Pérez, aux côtés duquel il a officié par le passé comme conseiller puis directeur sportif. De surcroît, l’ex-star des Galactiques (2001-2006) vient de réussir son grand oral devant la Fédération française de football (FFF) et la Direction technique nationale et a ainsi obtenu le brevet d'entraîneur professionnel français (BEPF), soit le diplôme le plus élevé. « Il a eu l'humilité de prendre la réserve alors qu'il pourrait exercer au plus haut niveau », confiait en octobre 2014 au Monde son formateur Guy Lacombe. Signe qu’à bientôt 43 ans, Zizou aspire rapidement à passer du statut d’apprenti à celui de numéro 1. En cas d’un faux pas d’Ancelotti face à la Juve, un boulevard s’ouvrirait devant lui.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 12.05.2015 à 22h44 • Mis à jour le12.05.2015 à 22h47 Les joueurs du Bayern Munich auront tout tenté pour essayer de provoquer le miracle qui les qualifierait pour la finale de la Ligue des champions. Las ! Vainqueurs 3-2 contre le Barça mardi 12 mai, ils échouent tout de même en demi-finale, assomés par l'avantage pris, au match aller, par le club catalan à domicile (3-0).La multiplication des occasions en deuxième mi-temps n'aura permis au Bayern que de marquer deux buts (Lewandowki à la 59e et Müller à la 74e), venant s'ajouter à celui de Benatia, qui avait ouvert le score dès la 7e minute. Mais les Barcelonais ont pu compter sur Neymar, auteur d'un doublé, pour réduire le score et empêcher les Munichois, qui devaient alors gagner par quatre buts d'écart pour se qualifier, de s'envoler sur leur propre pelouse.Le FC Barcelone disputera donc la finale le 6 juin, face au vainqueur du duel Juventus de Turin-Real Madrid qui se départageront mercredi soir, après la victoire 2-1 de la Vieille Dame au match aller. Bruno Lesprit Ils se seront donné des frayeurs jusqu’au bout. Les hockeyeurs français ont néanmoins conservé leur place dans l’élite mondiale en remportant une miraculeuse victoire (3-2) contre les Lettons, mardi 12 mai à l’O2 Arena de Prague, lors de leur septième et ultime match du tour préliminaire des Championnats du monde.Les Bleus, qui avaient comme impératif de s’imposer pour éviter une relégation dans la division inférieure, l’ont fait à l’issue des tirs au but. Les tireurs Damien Fleury, Julien Desrosiers et Stéphane Da Costa ont réussi un sans-faute, le gardien Cristobal Huet stoppant pour sa part le tir de fusillade de Kaspars Daugavins.Les hommes du sélectionneur canadien, Dave Henderson, sont revenus de loin puisqu’ils étaient menés 2-0 au début du deuxième tiers-temps, piégés par l’opportunisme de ce même Daugavins,puis de Guntis Galvins. Leur domination massive (35 tirs contre 13) a tardé à se concrétiser dans le troisième tiers-temps grâce à Stéphane Da Costa puis Sacha Treille.Douzième rang confirmé Avec un bilan de deux victoires, contre la Lettonie et face à l’Autriche (2-0), pour cinq défaites, la France, douzième nation mondiale, termine au sixième rang du groupe A, en devançant, avec le même nombre de points, la Lettonie et l’Autriche, reléguée alors qu’elle venait d’être promue. Les Bleus finissent douzièmes du classement général, ce qui est donc conforme à leur place dans la hiérarchie. Dans un groupe plus relevé, ils n’ont pu rééditer leur exploit de l’an passé lorsqu’ils s’étaient hissés en quarts de finale à Minsk (Biélorussie).Ce maintien dans une élite qu’ils n’ont plus quittée depuis 2008 permet désormais d’envisager avec sérénité les Mondiaux 2017. Ils seront en effet coorganisés par la France (qui ne les avait plus accueillis depuis 1951), au Palais omnisports de Paris-Bercy, et par l’Allemagne, à Cologne.L’autre promue, la Slovénie, n’a pas non plus survécu, dans le groupe B. Comme l’Autriche, elle cédera sa place en 2016 au Kazakhstan et à la Hongrie pour les prochains Championnats du monde qui auront lieu à Moscou et à Saint-Pétersbourg. La France devra alors encore batailler pour sa survie, à un an de « sa » compétition.En attendant, les Mondiaux continuent sans les Français. Deux affiches des quarts de finale sont déjà connues : Canada-Biélorussie et Etats-Unis - Suisse. La République tchèque, pays hôte, et la Suède rencontreront soit la Russie, tenante du titre, soit la Finlande. La finale est prévue le 17 mai à Prague.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.05.2015 à 07h03 Les organisateurs de l’Euro 2016 dévoileront ce matin le prix des billets pour les 51 matchs du championnat d’Europe de football qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016. Selon Le Parisien, la grille tarifaire devrait comporter des milliers de places à moins de 30 euros. Habituellement divisé en trois catégories, les tarifs devraient cette fois en comporter quatre avec un prix « bas » situé autour de 25 euros.Au total, 2,5 millions de tickets, répartis dans dix stades, seront mis en vente à compter du mercredi 10 juin (dont un million à l’étranger). Les candidats pourront déposer, pendant un mois, leur demande sur un site internet dédié. Puis un tirage au sort sera effectué. L’attribution des places ne devrait pas excédé quatre par personne. 11.05.2015 à 00h24 • Mis à jour le11.05.2015 à 09h20 Le légendaire coureur éthiopien Haile Gebreselassie, âgé de 42 ans, a annoncé à l’issue du 10 km de Manchester, où il s’est classé seizième, dimanche 10 mai, qu’il arrêtait la compétition.« Courir, c’est ma vie, je n’arrête pas la course, j’arrête la compétition », a déclaré l'Ethiopien à la BBC. « Je suis très heureux de finir ici. Je savais que cela allait être ma dernière [compétition] », a-t-il ajouté à propos d’une course qu’il a remportée cinq fois (2005, 2009, 2010, 2011 et 2012).Double champion olympiqueGebreselassie, révélé par une double victoire sur 5 000 et 10 000 m aux championnats du monde juniors en 1992, avait déjà annoncé sa retraite en 2010, avant de revenir quelques mois plus tard sur sa décision.Double champion olympique du 10 000 m, en 1996 à Atlanta et en 2000 à Sydney, également quadruple champion du monde sur la distance entre 1993 et 1999, l’Ethiopien aux 27 records du monde, dont ceux des 5 000 m et 10 000 m, était ensuite progressivement passé au marathon.Parmi ses grands succès sur le goudron figurent quatre victoires à Berlin, où il a deux années de suite établi un nouveau record du monde (2007 et 2008), devenant le premier homme de l’histoire à passer sous 2 h 4 min (2 h 3 min 59 s).Idole en EthiopieSi la plupart de ses records ne tiennent plus – celui du marathon a été porté à 2 h 2 min 57 s par le Kényan Dennis Kimetto, à Berlin encore une fois, en septembre 2014 –, Gebreselassie reste détenteur de ceux du 20 000 m et de l’heure.L’annonce de sa retraite a été confirmée à l’Association internationale des fédérations d’athlétisme par Jos Hermens, son manager. Gebreselassie, idole en Ethiopie, où il est devenu homme d’affaires, est également ambassadeur de plusieurs organisations des Nations unies. 10.05.2015 à 20h52 • Mis à jour le11.05.2015 à 07h38 Andy Murray a remporté dimanche à Madrid le premier tournoi Masters 1000 sur terre battue de sa carrière avec une victoire inattendue mais maîtrisée sur l'Espagnol Rafael Nadal, tenant du titre, en deux sets 6-3 6-2.C'est la première fois que l'Ecossais (no 3 mondial), qui avait remporté lundi à Munich son tout premier titre sur terre, bat le Majorquin (no 4) sur sa surface fétiche.Nadal hors du top 5 ATPMurray a mis Nadal sous pression au début de chaque manche et il s'est montré le plus agressif pour l'emporter en 1 h 28 face au nonuple vainqueur de Roland-Garros, quatre fois sacré à Madrid (2005, 2010, 2013, 2014).Cette victoire est un gros coup dur pour l'Espagnol qui semblait avoir retrouvé ses sensations cette semaine après un début d'année compliqué. Nadal devrait en outre chuter au 7e rang au prochain classement ATP, soit sa première excursion hors du top 5 mondial depuis dix ans, ce qui risque de le priver d'un statut protégé à Roland-Garros.Décidément, quelque chose semble clocher chez Nadal, qui est retombé dans la fébrilité affichée il y a deux semaines lors de son élimination précoce à Barcelone. Pour sa septième finale à Madrid, l'Espagnol a commencé par enchaîner les fautes directes (12 points perdus sur les 14 premiers joués) et laissé Murray mener rapidement 3-0.Ultime faute directeOn a vite vu que le Nadal conquérant qui venait de croquer Grigor Dimitrov en quarts puis Tomas Berydych en demies avait cédé sa place au Nadal hésitant du début d'année. Coup droit déréglé, service bousculé, aucune balle de break transformée dans la première manche puis aucune créée dans la seconde...Malgré un sursaut en fin de premier set, l'Espagnol a traversé ce match comme une ombre, finissant par s'incliner sur une ultime balle expédiée dans le filet.C'est tout le mérite de Murray d'avoir réussi à replonger dans le doute un Nadal qui relevait à peine la tête. A deux semaines de Roland-Garros (24 mai-7 juin), le Majorquin va devoir sérieusement se remobiliser s'il veut remporter une 10e couronne à Paris. 10.05.2015 à 18h31 • Mis à jour le11.05.2015 à 08h52 Vous avez décroché de l'actu ce week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations qui ont rythmé ces samedi 9 et dimanche 10 mai.Quatre morts dans l'accident d'un avion militaire d'Airbus en Espagne Un avion militaire A400M d'Airbus s'est écrasé samedi près de l'aéroport de Séville (Andalousie) en Espagne. L'accident a fait quatre morts. L'appareil était destiné à la Turquie, selon Airbus et transportait six passagers et effectuait son premier vol. Les boîtes noires ont été retrouvées dimanche et seront analysées dans les jours à venir.  Ce crash s’ajoute aux difficultés en nombre pour cet avion de transport. Sorti en 2013, il se voulait le modèle phare des avions militaires d’Airbus. Avant même son lancement, les retards et surcoûts se sont accumulés, à tel point que les premières livraisons attendues en 2010 ont été décalées et le programme a été majoré de 6,2 milliards d’euros partagés à l’époque entre Airbus et ses clients – soit 30 % de dépassement de budget.Voir aussi : Crash de Séville : déboires et handicaps en série pour le cargo A400M Vives tensions en Macédoine après la mort de policiers, tués par un groupe armé « voisin » Samedi 9 et dimanche 10 mai, des accrochages armés ont eu lieu à la frontière commune avec le Kosovo, dans la ville de Kumanovo au nord. Au moins vingt-deux personnes, dont huit policiers, sont mortes. Les quatorze autres victimes sont des assaillants présumés albanais, selon les autorités macédoniennes. Dimanche, les policiers encerclaient toujours les attaquants retranchés dans la ville de Kumanovo.En alerte, la Serbie, pays limitrophe du Kosovo et de la Macédoine a immédiatement déployé des troupes à sa frontière. Belgrade a eu son propre conflit (1998-1999) avec les Albanais de l'UCK, l'armée de libération du Kosovo, et entretient toujours des relations délicates avec son ancienne province. Lire : Vingt-deux personnes dont huit policiers tués dans des affrontements en Macédoine9-Mai : le jour de grâce de Poutine La Russie a célébré samedi, en grande pompes, l'anniversaire de sa victoire contre l'Allemagne nazie, il y a soixante-dix ans. Les cérémonies ont été un succès pour le chef d’Etat. Les badauds réunis à la Place Rouge ont pu admirer un défilé militaire spectaculaire, au cours duquel plus de 16 000 militaires, des centaines de chars et de blindés, ainsi que des avions et des hélicoptères de combat ont paradé. A cette démonstration de force s’est ajoutée une véritable démonstration populaire.Lire aussi : Cérémonies du 9-Mai : Moscou aux couleurs militairesTournée marathon de François Hollande aux Antilles Le président a entamé vendredi soir une visite éclair de l'archipel, qui doit le conduire à visiter pas moins de six îles en cinq jours, dont Cuba et Haïti. Le thème phare de cette tournée demeure le climat. Samedi, le chef d'Etat a présidé à Fort-de-France (Martinique) un sommet sur ce sujet où il a évoqué « l'appel de Fort de France », destiné à attirer l'attention de la commmunauté internationale sur les effets du réchauffement climatique dans la zone caraïbe. Il doit inaugurer dimanche soir le Mémorial ACTe, dédié aux victimes de la traite et de l'esclavage.>> Lire aussi : Aux Antilles, un François Hollande aux airs de candidat Ligue 1 : Lyon laisse le PSG filer vers le titre Football. Le Paris Saint-Germain a fait un grand pas vers le titre de champion de France de football en étrillant Guingamp vendredi (6-0) et en profitant de la défaite de son dauphin, Lyon, à Caen (0-3). Dans le bas du tableau, le FC Metz est officiellement relégué en Ligue 2 après une nouvelle défaite, à domicile contre Lorient (0-4). Evian-Thonon est en mauvaise position pour se maintenir, en comptant quatre points de retard sur le premier non-relégable, Reims, qui l'a battu samedi (2-3).Rugby. En rugby, le leader toulonnais, champion d'Europe la semaine dernière, s'est imposé contre Castres (37-21) tandis que son dauphin et finaliste malheureux la semaine dernière, Clermont, a vaincu Grenoble (37-17). Le Stade Français s'est offert dimanche le derby francilien face au Racing Metro (28-19).F1. Le pilote allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté dimanche le Grand Prix d'Espagne de Formule 1 devant son coéquipier britannique, Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari). Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne) Heureux, euphorique, l’Allemand Nico Rosberg remporte le Grand Prix d’Espagne sur Mercedes, dimanche 10 mai. Parti pour la première fois depuis le début de la saison en pole position, personne ne l’a inquiété tout au long des 66 tours du circuit de Catalogne, pas même son coéquipier Lewis Hamilton, deuxième devant la Ferrari de Sebastian Vettel et la Williams de Valtteri Bottas.Fernando Alonso a suivi la seconde partie de la course sur les écrans de la « caravane » McLaren, avec le sourire parfois, assurant le relationnel, alors qu’il venait d’abandonner, à cause de problèmes de freins, au 28e tour, devant son public. L’autre McLaren, pilotée par Jenson Button, finit 16e.Pourtant pas d’effondrement lors de la conférence de presse d’après course de l’écurie britannique. Toute l’équipe entièrement remaniée depuis un an sait qu’elle aura encore des réglages à effectuer, donc des pannes. C’était prévu.Eric Boullier, directeur de la compétition de l’écurie britannique, détaille pour Le Monde la stratégie McLaren. D’abord un nouveau pilote, Fernando Alonso, âprement négocié après huit mois de discussions. Ensuite un nouveau moteur, avec le retour dans la F1 du motoriste Honda. Un pas essentiel pour l’équipe, même s’il l’a contrainte à se séparer de 20 % de ses techniciens pour intégrer les arrivants. Enfin, un nouveau coordinateur.« La F1 fait grandir »« Tout est à faire chez McLaren », commence Eric Boullier en s’installant dans son bureau du deuxième étage d’un des vans trucks modulables qui abritent le staff des écuries, derrière les paddocks, hors du regard du public. Au-delà du discours préparé donc, les résultats d’une écurie qui possède « de jolies ressources » doivent commencer à se voir en trois ans, « en suivant un cahier de charges normal », comme lors de la greffe du pilote Michaël Schumacher à la Scuderia ou pour que Mercedes enchaîne enfin les performances.Seulement il y a les impondérables. Un réglage plus délicat que prévu à effectuer, un pilote, Fernando Alonso, blessé lors des essais hivernaux de février sur ce même circuit de Catalogne, ce qui l’a éloigné des pistes plus longtemps que prévu, et l’a amené à faire ses conférences de presse avec des lunettes noires. Eric Boullier n’essaie pas de nous faire croire que c’est pour respecter son contrat avec son sponsor lunetier.Course au développementC’est dû à une petite infection aux yeux, avec crème et gonflement, qui ne le gêne pas pour conduire. Mais « pour son image », mieux vaut garder des lunettes. La gestion de la vie privée a beaucoup changé depuis la montée en force des smartphones et des réseaux sociaux…Cela se passe comment la relation pilote-directeur ? « Selon un système que j’ai toujours appliqué : absolue parité [entre les pilotes] et transparence totale. » Chaque pilote en effet a sa propre équipe technique, qui règle chacune sa voiture. Les deux travaillent néanmoins ensemble et lorsqu’il y a un arbitrage à effectuer, c’est Eric Boullier qui s’y colle, puisqu’il est le plus gradé. « Au-delà de la course sur le circuit, il y a la course au développement. Lorsque nous recevons un produit nouveau, par exemple un nouvel aileron, bien souvent nous n’en avons qu’un. Et comme a priori une nouveauté est conçue pour améliorer les performances, les deux pilotes veulent la tester. »Selon quels critères sont-ils départagés ? Un subtil mélange de diplomatie politique et de technique commerciale, entre la discussion de marchand de tapis et la dette pour service rendu. « Actuellement je suis en dette vis-à-vis d’un pilote. » Nous ne saurons pas lequel. Ce qui ne pose pas de problème, entre deux pilotes « intelligents et bien éduqués, passionnés par le désir de victoire et très professionnels. » S’il faut les distinguer, disons que Jenson Button est plus spontané quand Fernando Alonso est plus fermé ; mais avant tout deux personnes « normales », derrière l’image de la star pilote.Grand Prix d’Espagne : les 10 précédents vainqueursLes 10 derniers vainqueurs du Grand Prix d'Espagne de Formule 1 sur le circuit de Catalogne à Montmelo, près de Barcelone : 2014 Lewis Hamilton, Britannique, sur Mercedes. 2013 Fernando Alonso, Espagnol, sur Ferrari. 2012 Pastor Maldonado, Vénézuélien, sur Williams-Renault. 2011 Sebastian Vettel, Allemand, sur Red Bull-Renault. 2010 Mark Webber, Australien, sur Red Bull-Renault. 2009 Jenson Button, Britannique, sur Brawn GP. 2008 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur Ferrari. 2007 Felipe Massa, Brésilien, sur Ferrari. 2006 Fernando Alonso, Espagnol, sur Renault. 2005 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur McLaren-Mercedes.  « Il fallait faire les changements maintenant, reprend Eric Boullier dans un argumentaire plus classique. McLaren était dans une spirale négative. Et il n’y a rien de pire. Je pense que nous l’avons stoppée. » Il marque une pause. « Je pense que nous avons le meilleur duo de pilotes de F1. Inconsciemment, il poursuit son analyse par secteur. Et Honda fait un excellent travail. Ils ont mis au point un nouveau moteur qui en moins de deux ans commence à donner des résultats. » C’est essentiel. Avec l’arrivée de Honda, McLaren n’est plus simple client du motoriste Mercedes. « Car la F1 fonctionne à l’inverse des autres secteurs commerciaux. Ici le client n’est pas roi. Le fournisseur se sert en priorité », explique Eric Boullier.Le Français a également un avis sur le dénigrement hexagonal envers la Formule 1 et les sports motorisés en général. « Lorsqu’il y a dix matchs de football organisés en une semaine drainant chacun une moyenne de 10 000 spectateurs, le déplacement de ces derniers pollue beaucoup plus que vingt Formule 1 qui tournent sur un circuit ».Alors qu’il n’y a plus de Grand Prix tricolore, les pilotes auront tout de même un petit parfum de France dans deux semaines, lors de la prochaine course organisée le 24 mai, à Monaco.Lire aussi :Formule E : Monaco organise sa première course de voitures électriquesCatherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne)Journaliste au Monde 23.05.2015 à 15h59 Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), leader du Championnat du monde de formule 1, partira en pole position pour le Grand Prix de Monaco de formule 1, dimanche 24 mai, à côté de son coéquipier allemand, Nico Rosberg.Pour la cinquième fois en six séances de qualifications cette saison, mais pour la première fois à Monaco depuis ses débuts en F1, le double champion du monde (2008, 2014) a réussi le meilleur temps, devançant Rosberg de 34 centièmes de seconde.L'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) et l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull-Renault) s'élanceront de la deuxième ligne, devant le Russe Daniil Kvyat (Red Bull) et le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari). Le Français Romain Grosjean (Lotus) partira de la seizième place, après avoir écopé d'une pénalité de cinq places. 23.05.2015 à 07h45 • Mis à jour le23.05.2015 à 16h41 Les Bleuets emmenés par Luca Zidane et portés par Odsonne Edouard, auteur d'un triplé en finale face à l'Allemagne (4-1), ont été sacrés champions d'Europe des moins de 17 ans, offrant à la France un 2e titre continental onze ans après le premier.Lire aussi :Dans la famille Zidane, Luca le gardienAprès la fameuse « génération 87 » des Benzema, Nasri, Ben Arfa et Ménez titrée en 2004, il faut donc désormais retenir la « génération 98 », celle des Zidane, Edouard, Ikoné et Corgnat, qui se pose en digne successeur de son aînée, au moins au niveau du palmarès.Elle aura même l'occasion, cet automne au Chili au Mondial de la même catégorie d'âge, de faire encore mieux, si elle rejoint dans l'histoire la « génération 1984 » de Florent Sinama-Pongolle, sacrée en 2001.Mais en attendant, ce qu'a réussi l'équipe de Jean-Claude Giuntini est déjà une très belle réussite. Et si Luca Zidane fut le héros de la demi-finale contre la Belgique (1-1 a.p. 2-1 t.a.b.) en repoussant trois tirs au but lors de la séance fatidique, c'est encore une fois Odsonne Edouard qui a été le grand artisan du succès face aux Allemands. L'avant-centre français a inscrit un triplé, portant à huit son compteur buts final dans le tournoi dont il finit de loin meilleur réalisateur.Il a d'abord ouvert la marque juste avant la pause, en reprenant un centre en retrait de Jonathan Ikoné. Un but 100 % PSG. Puis, il a de nouveau trompé Frommann, d'un tir croisé et puissant à l'entrée de la surface à la 47e minute.Le Parisien a enfin éteint les espoirs allemands à dix minutes du terme, en trompant une nouvelle fois le portier adverse, dans un registre plus en finesse avec un ballon piqué imparable.La France dominatriceCar, entre-temps, la « mini-Mannschaft » était revenue au score par Karakas à la 50e minute. Un but qui aurait pu être attribué contre son camp à Zidane, qui a repoussé la tête adverse, avant de pousser malgré lui le ballon dans le but au rebond.Le gardien français, nullement affecté, s'est ressaisi trois minutes plus tard en détournant un tir puissant de Kohlert, comme il l'avait fait sur une autre frappe d'Eggstein (42e), alors que l'Allemagne vivait un rare temps fort dans une rencontre globalement maîtrisée par la France.Dominatrice, elle aurait d'ailleurs pu mener plus tôt si Cognat (7e), Ikoné (14e, 65e) ou Jeff Reine-Adélaïde (24e), avaient été réalistes face à Frommann. Mais c'est finalement Gül contre son camp qui a alourdi le score dans le temps additionnel.Qu'importe, l'heure était bien celle d'Odsonne Edouard, un prénom et un nom à retenir au moins aussi bien que celui de Luca Zidane. Clément Guillou Il dure, le miracle nanterrien. En est-ce encore un ? « Quand on est 12e budget de Pro A et qu’on fait ce qu’on a fait, oui, on peut encore parler de miracle », insiste Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la JSF Nanterre. Championne de France en 2013, vainqueur de la Coupe de France en 2014, vainqueur de l’EuroChallenge en 2015 : au rythme d’un exploit par an, on s’habitue aux surnaturelles performances des grands hommes verts.Cette année, ils abordent les playoffs de Pro A dans la peau du deuxième de la saison régulière. Nanterre a été le dernier à contester la suprématie de Strasbourg, finissant avec 25 victoires pour neuf défaites. Devant Limoges et l’Asvel, places fortes du basket français aux ressources deux fois supérieures.Comme souvent, Nanterre a brillé en attaque, la meilleure du championnat avec plus de 82 points par match en moyenne. Mais la JSF s’est aussi renforcée en défense, la quatrième de Pro A. « On nous réduit à une équipe de “pistoleros” mais on est parvenu à une certaine cohérence des deux côtés du terrain », se réjouit Pascal Donnadieu.« Notre marge de progression est fragile »Difficile, cette année encore, de ressortir un joueur du succès nanterrien. D’ailleurs, aucun banlieusard ne figure dans le cinq majeur de la saison. L’entraîneur « prend ça comme un compliment, ça veut dire qu’une force collective se dégage ». Ces dernières semaines, le bel ensemble a subi des coups durs.L’ailier Mykal Riley, le meilleur Nanterrien en 2014-2015, s’est blessé pour la fin de saison en demi-finale de la Coupe d’Europe. Johan Passave-Ducteil, l’homme fort dans la raquette et dans le vestiaire de l’équipe, marchait en béquilles lors de la soirée de remise des trophées de la LNB, dimanche 17 mai. Le diagnostic tombait le lendemain : rupture des ligaments croisés du genou droit, « plusieurs mois d’absence ».Donnadieu, artisan des 11 promotions du club depuis le niveau départemental, aborde les playoffs inquiet.« Quand vous perdez votre meilleur joueur, pendant un ou deux matches vous trouvez des solutions, chacun fait un peu plus. Mais sur la durée, forcément, ça devient plus compliqué. En playoffs, il faut avoir la faculté de monter encore son niveau. Or, notre marge de progression, compte tenu des absences, est plus que fragile. C’est ce qui me fait peur. »Au premier tour, le représentant de la banlieue rouge dans l’élite du basket français sera opposé à Nancy, restée dans les quatre premiers du classement presque toute la saison. Le duel, en deux manches gagnantes, s’annonce comme le plus serré des quarts de finale. Nancy sera aussi amoindri dans la raquette avec la perte de Florent Pietrus, le meilleur défenseur de Pro A cette saison. Donnadieu prépare « des stratégies défensives différentes pour ne pas user les trois ou quatre joueurs majeurs qui devront rester longtemps sur le parquet ».« Il ne faut pas être rassasié »Comment, à nouveau, battre sur plusieurs matchs des équipes plus grandes en taille et plus expérimentées ? Avant la finale de l’Eurochallenge gagnée dans une salle bouillante, à Trabzon (Turquie), Donnadieu a écrit cinq mots sur le « paperboard » : « confiance », « solidarité », « mission », « générosité », « enthousiasme ». En deux phrases : « Il ne faut pas être rassasié. Mon job, au-delà des options tactiques, c’est de faire en sorte qu’ils croient en eux et qu’ils aient envie de repousser les limites les plus folles. » Cela fait vingt-huit ans qu’il s’y attelle, dans le club dirigé par son père Jean.La famille passe encore son temps à tenter de convaincre des sponsors avec sa belle histoire. Elle ne comprend pas comment un club du Grand Paris, à deux pas de la Défense et doté d’une enviable image médiatique, ne parvient pas à attirer davantage de sponsors ni de subventions. Le conseil général des Hauts-de-Seine (tenu par la droite), est jugé un peu radin, versant dix fois moins à la JSF Nanterre (ville de gauche) qu’au riche club de rugby du Racing Métro 92.La fragilité de l’effectif de la deuxième meilleure équipe de France est le reflet de sa précarité économique. « Parfois, on s’essouffle, reconnaît l’entraîneur. C’est un grand danger qui nous guette. »Clément GuillouJournaliste au Monde 22.05.2015 à 12h17 • Mis à jour le22.05.2015 à 15h54 Le tirage au sort de Roland-Garros, effectué vendredi midi, n'a pas été clément avec Rafael Nadal. Le tenant du titre, neuf fois vainqueur du tournoi ces dix dernières années, se retrouve en effet dans la même partie de tableau que Novak Djokovic, qu'il rencontrera donc en quart de finale si les deux hommes parviennent jusque-là. Ce serait leur premier affrontement aussi tôt dans un tournoi depuis 2007.Une telle situation est rendue possible par le classement de l'Espagnol – n°7 mondial –, le plus mauvais de sa carrière à l'entame du tournoi parisien, en conséquence duquel il n'était pas « protégé » et risquait de tomber sur un gros morceau dès les quarts de finale. Un énorme morceau, en l'occurrence.Federer - Monfils en huitièmes ?Nadal n'aura décidément pas la partie facile, puisque pour avoir l'honneur de retrouver Djokovic en quart, il lui faudra se débarrasser de Grigor Dimitrov en huitièmes. Le cas échéant, il faudrait ensuite venir à bout d'Andy Murray en demi-finale, qui l'a battu récemment en finale du tournoi de Madrid.Côté tricolore, Gaël Monfils peut se préparer à un huitième de finale étincelant face à Roger Federer, qui ne doit pas être fâché de voir Djokovic, Nadal et Murray dans l'autre moitié du tableau. La route de Richard Gasquet risque ne pas dépasser ce stade, auquel il devrait retrouver Novak Djokovic. Quant à Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga, s'ils se hissent à ce niveau, ils y affronteront vraisemblablement Stan Wawrinka et Tomas Berdych.>> Le tableau complet du tournoi masculinLes huitièmes de finale potentiels, si la logique du classement est respectée, ce qui n'est évidemment pas toujours le casDjokovic - GasquetNadal - DimitrovMurray - IsnerFerrer - CilicNishikori - LopezBerdych - TsongaWawrinka - SimonFederer - MonfilsLes quarts de finale potentiels, toujours selon la même logiqueNadal - DjokovicMurray - FerrerBerdych - NishikoriFederer - WawrinkaLes demi-finales potentielles, toujours selon la même logiqueDjokovic - MurrayFederer - BerdychLa finale potentielle, toujours selon la même logiqueDjokovic - FedererLe vainqueur potentiel, toujours selon la même logiqueDjokovic Catherine Pacary Dans la famille Zidane, je demande Luca. Si son père, Zinédine, n’est plus à présenter, les amateurs de football ont découvert le jeune homme mardi 19 mai à l’occasion de la demi-finale de l’Euro des moins de 17 ans (U17), face à la Belgique (1-1, 2-1 t.a.b). Avec une panenka ratée, trois tirs aux buts arrêtés… Luca Zidane n’est pas passé inaperçu. Loin de là.En qualifiant la France pour la finale contre l’Allemagne – que la France a remporté face à l’Allemagne – le jeune joueur a été le héros du match. Si les Bleus, déjà qualifiés pour le Mondial (17 octobre-8 novembre au Chili) l’emportent ce soir, ce sera leur deuxième titre européen dans cette catégorie, après celui de 2004 gagné par l’équipe de Nasri, Ben Arfa et Benzema.Lire aussi : Zidane (junior) envoie les Bleuets en finaleJusqu’alors le deuxième fils – Luca a 16 ans – de Zinédine Zidane n’était pas le plus connu de la fratrie qui compte quatre garçons : Enzo, 20 ans ; Théo, 12 ans ; et Elyaz, 9 ans. Avant la fameuse demi-finale de mardi, l’attention médiatique s’était focalisée sur Enzo, l’aîné, que l’on a pu présenter comme le successeur de son père. Cependant, beaucoup d’observateurs sont revenus sur cette analyse et assurent que le joueur n’aura pas la carrière de son père.Car, comme très souvent dans les dynasties, l’héritage se transmet de père en fils. Chez les Zidane, c’est le football que les quatre fils de « Zizou » ont reçu. Tous sont footballeurs, au Real Madrid, comme papa qui entraîne aujourd’hui l’équipe réserve de la « Casa blanca ». Une différence notable cependant : tous sont milieux de terrains, sauf un : Luca, qui a choisi de garder les buts. Né le 13 mai 1998 à Marseille, deux mois presque jour pour jour avant que son père entre dans la légende en marquant deux buts en finale du Mondial face au Brésil, Luca cultive les particularismes. D’abord en assumant son nom, Luca Zidane, contrairement à Enzo qui a pris le nom de sa mère, Fernandez. Ensuite, en choisissant le poste de gardien, qu’il occupe au Real avec l’équipe des U17 – les moins de 17 ans.« A force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Zinédine ZidaneUn choix peut-être un peu contraint par les parties disputées avec Enzo et son père dans le jardin de la maison familiale à Madrid. « Pour jouer, il y a toujours un qui tire et un qui arrête, expliquait en novembre Zinédine dans le journal algérien Le Buteur. Donc, il fallait un gardien de but. Le plus grand choisit toujours le beau rôle, et donc c’était Enzo qui tirait et Luca qui faisait gardien de but… Au départ, ce n’était pas prévu qu’il fasse ça, mais à force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but parce que ça lui plaît. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Et puis à ce poste, son père ne peut pas tellement le conseiller. « C’est peut-être pour ça qu’il a choisi d’être goal ! »Luca est donc rentré, dès ses 6 ans, à « La Fabrica », le centre de formation du Real. Repéré lors du tournoi d’Al-Kass au Qatar, il participe, à la mi-mars 2014 à l’entraînement de l’équipe A, à Madrid. C’est désormais un grand adolescent (1,87 mètre) que Carlo Ancelotti salue en arrivant. La ressemblance avec son père est frappante.« Parfaitement intégré »Le portier enchaîne avec un stage de présélection à Clairefontaine, l’occasion de faire ses preuves. Le sélectionneur Claude Giuntini tire alors, dans L’Equipe, un bilan plutôt positif de cette « première » : « On regarde l’état d’esprit, l’amour du jeu, la capacité à enchaîner les tâches, l’aisance technique et le sens de l’équipe. Luca a montré beaucoup d’application, d’investissement et s’est parfaitement intégré. » « En tout cas, il travaille bien et il a les qualités pour faire quelque chose, avait anticipé son père, dans Le Buteur. C’est toujours pareil : quand vous avez des qualités à la base, vous pouvez toujours réussir. Cela dit, il doit attendre. Il est jeune, tout juste 16 ans. »Jean-Claude Giuntini ne tarit pas d’éloges sur son poulain : « On sent chez [Luca] beaucoup d’assurance et beaucoup de respect. Il est très agréable à vivre. Il est considéré, les relations que les autres ont avec lui sont tout à fait normales, cordiales, sincères. Il n’y a pas du tout de principe de courtisans ou autre. »Ses copains confirment. « Ça fait bizarre, au début, d’accompagner un garçon qui se nomme Zidane, admet son coéquipier Mamadou Doucouré (PSG), dans un entretien au Parisien. On le regarde avec de grands yeux et puis ça passe vite. Luca est génial ! Il n’est pas arrivé en roulant des épaules pour dire “Je m’appelle Zidane, écartez-vous !” Pas du tout ! Il s’est intégré sans jouer sur la célébrité de son nom. » Son partenaire parisien Alec Georgen abonde : « Avant de le connaître, on m’avait dit “Tu verras, c’est Zidane, on ne peut pas l’approcher !” C’est tout le contraire. Luca est super abordable. On discute tout le temps, il se sent bien avec nous. Finalement, on oublie son nom. Pour nous, c’est juste Luca, notre pote. »« Luca est quelqu’un de bien. Il fait partie des joueurs qui tirent le groupe vers le haut. Il est plein de modestie et de talent, continue M. Giuntini. Luca présente les conditions d’un gardien de niveau international, après il faudra suivre son évolution, sa capacité à se remettre en question. »Catherine PacaryJournaliste au Monde Catherine Pacary   La Mairie de Paris s’est décidée très vite, la veille pour le lendemain. Alors que le tournoi officiel de Roland-Garros débute dimanche, elle a convoqué, jeudi 21 mai, quelques journalistes pour leur exposer « in situ », dans les jardins des Serres d’Auteuil, le projet d’extension souhaité par la Fédération française de tennis (FFT) et soutenu par la Ville. Portée, sans doute, par les conclusions de l’étude du cabinet Egis, commandée en février par la ministre de l’environnement et déposée à l’Hôtel de Ville lundi 18 mai. Ce rapport, payé par la FFT, conclut en effet à la supériorité du projet dit « des Serres d’Auteuil » sur le projet alternatif, présenté par les associations de défense du patrimoine et de l’environnement. Ce dernier consistant à couvrir partiellement l’autoroute A13 pour y installer des courts d’entraînement.Lire aussi :Roland-Garros : encore un rapport favorable à l’extension sur les serres d’AuteuilTrois adjoints à la Mairie de Paris étaient là : Pénélope Komitès, chargée des espaces verts et de la biodiversité ; Jean-François Martins, pour les sports ; et Jean-Louis Missika, chargé de l’urbanisme. Mais aussi Alain Riou, directeur général adjoint de la FFT ; Gilles Jourdan, responsable du projet ; et l’architecte Marc Mimram. Sans compter les responsables de communication.Pourquoi un tel déploiement ? « Si l’on veut que Roland-Garros reste un tournoi de tennis majeur, il doit s’agrandir », a expliqué en substance M. Martins. Actuellement, il est au bord de la saturation. Avec le risque que les joueurs et les sponsors préfèrent, à moyenne échéance, des tournois plus lointains mais offrant un meilleur confort. Le maintien au top niveau est à ce prix – actuellement, Roland-Garros est le tournoi le plus retransmis dans le monde. Autre impératif : que ce stade soit rénové à temps pour appuyer la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024.« C’est beau »« Le projet de la Fédération a plus d’avantages et moins d’inconvénients », a enchaîné Marc Mimram, s’appuyant sur l’étude Egis. Plus simple, moins cher de 80 millions d’euros et avec un bilan carbone deux fois moindre, la couverture partielle de l’autoroute plombant le projet alternatif dans ce domaine. Plans et « vues d’artiste » en main, l’architecte a ensuite présenté le futur court des Serres : 4 900 places, une technologie de pointe, qui doit permettre, en lieu et place des actuelles serres techniques, de créer un court semi-enterré et entouré de nouvelles serres contemporaines. « Ce que l’on va voir du stade, ce sont les serres », a-t-il martelé. Parallèlement, l’actuel court no 1 serait démoli pour offrir un plus large espace de circulation. Et « non, nous ne toucherons pas aux serres de Formigé [Jean-Camille, 1845-1926]. C’était un grand architecte ! Nous détruirons des serres techniques, qui n’ont pas la même valeur patrimoniale », a déclaré Marc Mimram, visiblement excédé. « En France, le débat ne s’arrête jamais. On est entré dans le passage à l’acte. Il faut valider les permis de construire. » « C’est beau », commente Pénélope Komitès… Les petits bâtiments en meulière seront quant à eux restaurés. Actuellement, ils abritent des monte-charges, des cartons… Pour quel usage futur ? L’organisation de soirées VIP ? Pas du tout, assure-t-on côté Fédération. Tout un chacun pourra se les approprier, les associations les utiliser. Quant au patrimoine végétal, il sera traité avec le plus grand soin et protégé du trafic des spectateurs (7 000 lors de l’afflux maximal).« Au cœur d’enjeux politiques »Présenté ainsi, avec des vues et dessins ne figurant que deux ou trois badauds noyés dans la végétation, le projet de la Fédération est séduisant. Le passage au même moment dans les jardins d’Agnès Popelin, une des leaders des opposants, ne perturbe en rien la démonstration. Pourtant rien n’est fait et rien ne peut se faire sans l’accord des deux ministères, celui de la culture et celui de l’environnement. Or, la ministre Ségolène Royal s’est déjà opposée à la maire Anne Hidalgo sur le projet. Et Claude Goasguen, maire du 16e arrondissement, un temps convaincu par la Fédération, semble tourner casaque depuis quelque temps.#LoveNewRG« Nous sommes au cœur d’enjeux politiques », déplore Gilles Jourdan. Cet homme, riverain depuis plus de quarante ans du site, a été rappelé par la Fédération de tennis il y a quatre ans pour mener le projet à bien. Il ne peut être taxé de vouloir abîmer les lieux. Pourquoi ne pas avoir retenu le projet alternatif ? « Il coûte 80 millions de plus et c’est nous [la Fédération] qui payons. C’est nous qui payons tout. Nous n’avons pas les moyens. » En effet, si le stade Jean-Bouin, tout proche, a été financé par la municipalité, il n’en va pas de même pour Roland-Garros. « Nous ne pouvons que nous en réjouir !, s’exclame l’adjoint au maire Jean-François Martins. Le financement public est là pour combler les manques. Or, la Fédération de tennis assure son équilibre financier. De même que le PSG, par exemple. En revanche, le rugby n’a pas de gros moyens. C’est pourquoi nous avons construit Jean-Bouin. »Partout, dans la presse, sur les murs, mais aussi le long de l’enceinte du site, le « nouveau Roland-Garros » s’affiche. Sans restriction, sans condition. De quoi apporter de l’eau au moulin de ceux qui estiment que la Ville de Paris veut passer en force. Les spectateurs peuvent même suivre le projet des Serres d’Auteuil sur Twitter avec #LoveNewRG. Pas sûr que tout le monde « aime ». Catherine PacaryJournaliste au Monde 21.05.2015 à 15h02 • Mis à jour le23.05.2015 à 16h48 | Elisabeth Pineau et Henri Seckel (Monte-Carlo, envoyés spéciaux) Comment se retrouver en tête-à-tête avec Roger Federer ? Le coincer dans un couloir à l’issue d’une conférence de presse d’après-match ? L’alpaguer sur un trottoir de Wollerau (Suisse) ou de Dubaï (Emirats arabes unis) entre deux tournois ? Envoyer 50 demandes d’interview à son agent ? Autant d’options hélas vouées à l’échec.Restent les sponsors. Federer, icône du tennis mondial, est également celle d’une marque de montres aussi suisses que lui, à qui il a vendu son précieux poignet et un peu de son temps. En cette ère de surmédiatisation du sport, dont les vedettes sont devenues inaccessibles, c’est la piste Rolex qu’il fallait suivre pour atteindre le plus grand joueur de tous les temps, actuellement numéro 2 au classement mondial.Contrepartie de l’accès privilégié qui nous est offert : évoquer le partenariat entre Roger et Rolex. Sachez donc que le premier est « heureux » de compter la seconde à ses côtés « quels que soient [ses] résultats », que la « relation complètement naturelle » qui les unit « dépasse l’aspect commercial », et que le prestigieux horloger a « toujours été une forme de source d’inspiration » pour le tennisman de 33 ans.C’est à la mi-avril, dans le salon de son sponsor au Tournoi de Monte-Carlo, qu’on a retrouvé Roger Federer, élégant et sympathique, pour parler tennis peu avant l’ouverture de Roland-Garros, dimanche 24 mai. Un tournoi qui lui a toujours résisté, sauf une fois, en 2009.Jetons un œil sur votre parcours à Paris ces dernières années : finale en 2011, demie en 2012, quart en 2013, huitième en 2014. Faut-il s’inquiéter pour 2015 ?Non, j’espère que non… En 2013, je souffrais du dos, c’est aussi simple que ça. Je n’étais pas à 100 %, et à Roland-Garros, quand tu n’es pas au mieux sur le plan physique, tu n’obtiens pas de grands résultats. C’est vrai que l’année dernière j’ai été très déçu de perdre contre Gulbis, parce qu’ensuite j’aurais joué Berdych en quart de finale et je pense que j’aurais été dans le dernier carré. Cette année, si je trouve mon jeu, si je suis bien physiquement, je pense que je suis capable de beaucoup de choses.Votre objectif à Roland-Garros peut-il encore être de remporter le tournoi ?Quelque part, oui, j’aimerais soulever une fois encore la coupe des mousquetaires, mais ce serait quand même une surprise assez incroyable. Sur terre battue, j’ai un peu moins de repères, je n’ai pas passé beaucoup de temps sur cette surface ces dernières années, mais l’objectif, c’est quand même celui-là. Il faut viser haut, sans oublier les premiers tours, pour ne pas subir une défaite comme à l’Open d’Australie cette année [au 3e tour contre l’Italien Andreas Seppi].Après y avoir perdu quatre fois d’affilée contre Rafael Nadal entre 2005 et 2008, dont trois fois en finale, y a-t-il eu un moment où vous vous êtes dit : « Bon, je ne gagnerai jamais Roland » ?Non, je ne me suis jamais dit que je n’allais jamais gagner, mais c’est clair que c’était un peu frustrant, en étant si proche de la victoire. Et on te dit qu’une finale, ce n’est pas vraiment top. C’est vrai qu’en 2008 j’ai perdu très sèchement [6-1, 6-3, 6-0], mais l’année d’après je suis revenu et j’ai gagné Roland, je suis très fier de ça.Et Novak Djokovic, qui réalise une saison fantastique, certes, mais qui a perdu ses six matchs à Roland-Garros face à Nadal, pensez-vous qu’il craigne de ne jamais remporter le seul tournoi du Grand Chelem qui lui manque ?Non, je pense qu’il se dit plutôt : « Je me rapproche de plus en plus. » Après, s’il perd encore une fois, et puis encore une fois, à un moment donné, il va peut-être se dire : « Ah, il ne me reste plus beaucoup de temps. » Cela dit, je suis désolé, j’adore Roland, mais les journalistes et le public pensent qu’on doit toujours tout gagner alors qu’on peut tout de même avoir une superbe carrière à côté de Roland-Garros. Aujourd’hui, je dois répondre à des questions sur le fait que je n’ai jamais remporté Monte-Carlo et Rome. Ouais, OK. Ça va, tu ne peux pas tout gagner. Ce que tu peux faire, c’est tout essayer. C’est ce que fait Novak. C’est ce que j’ai essayé de faire pendant quinze ans. L’important, c’est de ne pas avoir de regrets.Pourquoi n’avez-vous pas pris votre retraite après avoir enfin gagné la Coupe Davis, en novembre 2014, face à la France ?Bonne question. Forcément, j’ai eu cette réflexion. Mais sur le coup, je me suis dit : « Je ne sais pas encore ce que je veux faire. » Et je ne voulais pas prendre ma retraite pour en sortir dans quatre ans si, tout d’un coup, j’avais envie de revenir. Ce qui ne me ressemblerait pas du tout. Et puis apparemment, je dois encore jouer une rencontre de Coupe Davis avant les Jeux olympiques de Rio, même si je trouve cette règle ridicule. Peut-être qu’avec du recul, je me rendrai compte que ça aurait été bien d’arrêter là-dessus, mais sur le moment, je n’ai pas pu prendre cette décision.Etes-vous capable de remporter encore un tournoi du Grand Chelem ?Je pense que oui, honnêtement, quand je vois comment j’ai joué l’année dernière à Wimbledon [défaite en finale face à Djokovic] et à l’US Open [défaite en demi-finale face à Cilic, vainqueur du tournoi]. Je peux encore gagner des Grand Chelem. Roland, c’est peut-être le plus difficile pour moi. Je pense que j’ai plus de chances avec les autres tournois.Votre record de 17 tournois du Grand ­Chelem est-il menacé ?Oui, Rafa [Nadal] n’est pas loin [avec ses 14 titres], il peut y parvenir. Mais les records sont là pour être battus, alors je regarde ça tranquillement. J’ai eu mon heure quand j’ai battu le record de Sampras [14]. Sampras a eu son moment quand il a battu celui d’Emerson [12]. C’est une chose qu’on ne pourra jamais m’enlever.Vous pourriez espérer que votre record tienne le plus longtemps possible…Oui, mais en même temps, tu es content pour celui qui fait mieux que toi. Aujourd’hui, on est dans une époque régie par les records et l’idée qu’il faut les battre. Quand j’étais jeune, ce n’était même pas un sujet de discussion. Ça a commencé vers la fin de la carrière de Sampras.En 2008, après une défaite en demi-finale à Melbourne, vous disiez avoir « créé un monstre ». De quoi s’agissait-il ?Pendant des années, les gens étaient choqués quand je perdais un set, et les journalistes ont commencé à dire que je n’avais plus le droit de perdre un match. Arriver en finale ? C’est mauvais. En demi-finale ? Je n’en parle même pas. Un quart de finale ? C’est comme si j’avais perdu au premier tour. C’était devenu un peu trop extrême, les gens ne voyaient plus vraiment clair.C’était pesant, de vivre et de jouer avec cette pression ?Non, pas vraiment, mais j’étais parfois un peu frustré que certains résultats ne soient pas appréciés à leur juste valeur. Rafa, Novak et même Murray se sont mis à gagner tout le temps, et les médias pensent que c’est normal. Mais ce n’est pas du tout normal. Ce qu’ils font, surtout Novak et Rafa, c’est tout simplement incroyable, et je ne suis pas sûr que tout le monde en soit vraiment conscient.Etes-vous soulagé de ne plus être archifavori à chaque tournoi ?Un tout petit peu, même si je dois reconnaître que j’aime bien être le favori.Jusqu’à quel âge vous verra-t-on sur un court ? Le temps que vos jumeaux âgés de 1 an soient assez grands pour vous voir jouer ?Ma femme dit ça pour rigoler. Enfin je ne sais pas, peut-être qu’elle est sérieuse en fait. Peut-être que les garçons vont prolonger ma carrière. On verra.On vous voit au moins jusqu’aux Jeux olympiques de Rio, à l’été 2016 ?En principe, oui. Bon, c’est dans un an et demi, mais c’est un souhait. Les JO, c’est quelque chose de phénoménal.Et au-delà ?Je ne pense pas que je prendrai ma retraite après Rio. Beaucoup de gens pensent que je vais arrêter après les Jeux, mais je n’ai jamais dit ça. Je n’ai aucune idée de comment et où ça va se passer.Vous imaginez-vous entraîneur un jour ?Pour motiver des jeunes en Suisse, jouer un peu avec eux, donner des conseils aux coachs, ça oui, pas de problème. Continuer à voyager sur le circuit après tant d’années, en revanche, c’est très difficile à imaginer. Mais c’était la même chose pour Stefan Edberg [son entraîneur], je pense qu’il n’aurait jamais imaginé revenir sur le circuit quinze ans après avoir pris sa retraite… Dans un premier temps, je me vois plutôt dans les affaires, au service de ma fondation [la Roger Federer Foundation, en faveur de l’éducation des enfants], avec ma famille, en Suisse. Dans le tennis aussi, d’une manière ou d’une autre, mais je ne sais pas exactement comment.La vie d’un tennisman classé au-delà du Top 120 – en gros, ceux qui ne participent pas régulièrement aux Grand Chelem – est souvent précaire. Seriez-vous prêt à rogner sur votre dotation pour permettre à ces « galériens du tennis » de mieux vivre de leur sport ?C’est un sujet important, dont on a beaucoup parlé au sein du Conseil des joueurs. On aimerait que le plus de joueurs possible profitent du circuit, mais il ne faut pas déconner non plus et organiser un circuit qui récompense les perdants. Juste parce que tu fais du tennis, tu vas gagner 20 000 dollars pour perdre au premier tour d’un petit tournoi ? Non, je suis désolé. A un moment donné, il faut d’abord prouver sa valeur. La dotation des tournois Challengers ou Futures [2e et 3e divisions du tennis mondial] augmente quand même toujours, et dans les plus grands tournois, on a vraiment fait des grands pas en avant en termes de répartition. Mais c’est vrai que pour les joueurs au-delà du Top 120, on peut encore faire de petits ajustements vers le haut.Le jeu, lui, s’est uniformisé, les surfaces ont été ralenties, les serveurs-volleyeurs ont disparu au profit des cogneurs de fond de court. Ça vous arrive de vous ennuyer en regardant du tennis ?Je trouve ça un peu dommage que, parmi les 100 meilleurs mondiaux, il n’y en ait pas une vingtaine qui montent tout le temps au filet, et une vingtaine très loin derrière qui ne jouent qu’avec du lift. Avant, tu avais vraiment des mecs qui ne savaient pas du tout jouer du fond de court, et d’autres qui ne savaient pas du tout jouer à la volée. Aujourd’hui, tout le monde sait tout faire. Donc c’est intéressant, mais c’est vrai que quand il y a deux styles exactement identiques face à face, et que chaque point se déroule de la même façon, j’ai du mal à regarder.Qu’est-ce qui vous manque du tennis du XXe siècle ?J’ai l’impression qu’à l’époque, dans chaque tournoi, il y avait toujours un joueur capable, sur un match, d’être en feu et de jouer en montant. Du coup, s’il servait et volleyait bien, c’était très difficile à breaker, et il pouvait gagner 7-6, 6-4 ou 7-6, 7-6. Aujourd’hui, il faut frapper trop de très bonnes balles pour battre les meilleurs, alors en principe, ces meilleurs-là vont toujours trouver un moyen pour gagner. Beaucoup de joueurs nous laissent trop jouer au lieu de prendre des risques et de voir ce que ça peut donner. J’aimerais en voir, même parmi ceux classés dans le Top 5 ou le Top 10, dire : « OK, je n’aime pas être à la volée, mais je vais essayer de jouer en montant, de vraiment m’appliquer, et de faire service-volée une ou deux fois par jeu. »Vous-même, vous n’avez jamais envisagé de faire service-volée pendant tout un match pour battre Nadal à Roland-Garros ?C’est facile à dire, mais c’est très difficile à faire. J’ai essayé un peu en finale à Rome, en 2013. J’ai perdu 6-1, 6-3. Voilà [sourire]. Il faut jouer comme ça à chaque match d’un tournoi pour pouvoir le faire aussi en finale contre le meilleur joueur sur terre battue.Ce qui n’existe plus vraiment, ce sont des râleurs façon McEnroe, Connors ou Nastase. On ne peut plus gueuler sur un court aujourd’hui ?Si, on peut, mais ça enlève beaucoup de concentration, les joueurs ont compris que ça ne valait pas vraiment le coup de balancer des raquettes ou de parler avec les juges de ligne. Parce que ça peut se retourner contre soi, et les joueurs ont envie d’être aimés du public et des autres joueurs. On voit beaucoup de très bons comportements maintenant, alors le mec qui gueule aujourd’hui sur un court, c’est un fou furieux. Mais à la base, c’est pour ça que j’étais contre le Hawk-Eye [système numérique qui permet de vérifier où a rebondi la balle]. Parce que ça a enlevé tout le dialogue avec le juge arbitre. A l’époque, quand le juge de ligne disait « out », tu allais à la chaise du juge arbitre : « Non ! Si ! Out ! Non ! C’est pas possible ! T’as raté le truc ! » Aujourd’hui, tu lèves le doigt et tu dis : « Hawk-Eye. » Ça me manque un peu, ce côté personnel. Il y avait de la vie. Et pour moi c’était bien, parce que beaucoup de joueurs perdaient leur concentration à cause de ça, et derrière je pouvais parfois saisir ma chance.De manière générale, tout semble aujourd’hui sous contrôle dans la vie d’un joueur…Le côté privé n’existe plus vraiment, soyons honnêtes. Avec les smartphones et les réseaux sociaux, c’est devenu très compliqué. A l’époque, c’était plus décontracté, tu pouvais beaucoup plus être toi-même, tu n’avais pas autant de gens autour de toi, Edberg était pote avec des journalistes. Depuis dix ans, le tennis est dans une autre dimension, il y a un côté incroyablement professionnel. Quand j’ai vu Rafa, Murray ou Djokovic connaître leurs premiers succès beaucoup plus tôt que moi, avec une équipe de cinq mecs autour d’eux, j’ai trouvé ça incroyable. Moi, au début de ma carrière, j’avais juste mon coach. Ça m’aurait rendu fou d’avoir cinq personnes et de n’avoir en fait pas le droit de perdre, parce que tu dois au moins aller en quart ou demi-finale pour être à l’équilibre financièrement. Ça aurait été trop pour moi. Pour ça, je les admire. Je me demande combien de temps ils vont pouvoir jouer, parce que, depuis le début de leur carrière, ils sont soumis à un régime extrêmement strict et sérieux. Vous pensez qu’ils risquent de saturer plus tôt que vous ?Peut-être. Je me demande. Cela dit, ils ont vraiment l’air contents sur le circuit, je pense qu’ils ont trouvé leur équilibre.Comment expliquer que vous n’ayez ­jamais, chose rare, perdu un match sur abandon ?J’ai eu un peu de chance, parce qu’en 2005 je me tords la cheville, et si cela m’était arrivé pendant le match, je n’aurais pas pu continuer. Mais c’est sûr que j’ai souvent joué alors que j’avais des douleurs ou que j’étais malade. Je me suis toujours dit : « Si tu abandonnes, c’est vraiment parce que tu penses que tu vas mettre ta carrière en péril. » Mes capacités physiques, peut-être mon style de jeu aussi, me permettent de jouer assez bien même quand je suis blessé. J’arrive à faire en sorte que l’adversaire ne le voie presque pas.Etait-ce le cas en finale de la dernière Coupe Davis, avant laquelle on ne parlait que de votre dos en compote après votre forfait en finale du Masters de Londres une semaine plus tôt ?Contre Gaël [Monfils, le vendredi], j’avais méga peur, et lui a très bien joué [victoire en trois sets]. J’avais peur dans les glissades, je ne savais pas exactement comment mon dos allait tenir. Le double [samedi, avec Wawrinka face à Gasquet-Benneteau] m’a redonné beaucoup de confiance, et le dimanche [face à Gasquet] j’étais beaucoup mieux. Je me suis fait un tout petit peu mal vers la fin du premier set, mais rien de grave, et j’ai su gérer la situation.Comment vous êtes-vous retapé entre le Masters et la finale de la Coupe Davis ? Avez-vous reçu des soins quotidiens ?Cela n’a même pas été aussi extrême que ça. Je demandais au physio : « On ne doit pas faire plus de soins ? » Et lui disait : « Tu peux en faire tant, mais pas plus. » Alors lundi, mardi, j’attendais dans le canapé, et j’avais toujours mal. Mercredi après-midi, j’ai commencé à courir un peu, et je me suis dit que, du coup, je pouvais jouer au tennis. Donc jeudi, je me suis échauffé pendant une heure quarante-cinq pour jouer une demi-heure. J’ai juste fait des frappes toutes simples, en espérant que ça tienne. Quand j’ai perdu contre Gaël, Stan [Wawrinka] est venu sur le terrain, il a dit : « Comment tu t’es senti ? » J’ai dit : « Un peu mieux vers la fin de match. » Il a dit : « Parfait, c’est tout ce dont on a besoin. »On n’entend quasiment jamais parler de contrôles antidopage positifs dans le tennis. Parce qu’il n’y en a pas ? Parce qu’on nous les cache ? Parce qu’il n’y a pas assez de contrôles ?On pourrait certainement faire plus de contrôles. Même dans les tournois ATP 250 [les plus petits tournois du circuit principal], dès que tu atteins un niveau où, financièrement, ça devient intéressant, il faut des contrôles. C’est important de savoir que l’on va se faire tester chaque fois que l’on joue un tournoi. Quand tu gagnes trois tournois et que deux mois plus tard tu ne t’es toujours pas fait contrôler, ça n’est pas normal. Peut-être qu’il faudrait aussi conserver les échantillons plus longtemps, pour pouvoir punir un mec plus tard, le cas échéant. Et je trouve qu’il n’y a pas assez de tests hors compétition. Mais je pense quand même que le programme marche ; le passeport biologique, c’est déjà un début.Combien de contrôles subissez-vous par an ?L’année où j’en ai subi le plus, c’était 2004, il y en avait peut-être eu 25. Je me rappelle avoir eu trois tests d’affilée sur un week-end de Coupe Davis, vendredi, samedi, dimanche. Maintenant, j’ai l’impression que c’est plutôt 15 par an.Y a-t-il eu des contrôles antidopage pendant ou après la finale de la Coupe Davis ?Très honnêtement, je ne m’en souviens plus.Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteHenri Seckel (Monte-Carlo, envoyés spéciaux) Abel Mestre Citer un auteur fait toujours bon effet. Surtout lorsqu’on est footballeur et qu’on le fait par l’intermédiaire du réseau social Instagram, lieu peu propice aux débats littéraires. C’est, en tout cas, ce qu’a fait Karim Benzema, mercredi soir. Il faut dire que pour l’attaquant vedette des Bleus, il s’agissait de défendre son honneur. Rien de moins.La presse espagnole a en effet révélé que Karim Benzema avait été arrêté lundi 18 mai aux abords de l’aéroport de Madrid lors d’un contrôle routier. N’ayant pas ses papiers sur lui, selon le quotidien El Pais et la radio Cadena Ser qui citent des sources policières, le joueur du Real Madrid a vu son luxueux véhicule – une Rolls-Royce – immobilisé.Flashé, en 2013, à 216 km/hUne injustice, donc, pour le Français qui, une fois rentré chez lui, s’est empressé de poster une photo sur Instagram le montrant tout sourire au volant d’une voiture, avec son permis de conduire. Une photo indatable par ailleurs et qui ne prouve pas grand-chose, si ce n’est que Karim Benzema a eu, un jour, son permis entre les mains. Mais passons. Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d'ennui. #AnatoleFrance Une photo publiée par Karim Benzema (@karimbenzema) le 20 Mai 2015 à 5h30 PDTPour le joueur, ce cliché est la preuve irréfutable qu’il est victime d’une sorte de cabale. D’où, en commentaire de la photo, cette citation : « Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d’ennui #AnatoleFrance. » Un message qui a surpris ses quatre millions d’abonnés. D’autant plus que Benzema est un amateur connu de conduite rapide, comme le montre cette vidéo postée par le quotidien sportif espagnol, Marca.Ce n’est pas la première fois que Karim Benzema a des ennuis à cause de sa façon de manier le volant. En 2013, il fut en effet flashé à… 216 km/h sur une portion de route limitée à 100. Il avait été filmé par les caméras de surveillance de la police municipale au volant d’une Audi louée par le club.Lire aussi : Benzema convoqué devant le tribunalCette polémique survient à un mauvais moment pour le joueur, qui s’est vu remettre dimanche 17 mai le « Prix engagement social et citoyen du footballeur professionnel » pour son fonds de dotation « partages 9 », structure restée inconnue jusquà ce jour.Le Prix engagement social et citoyen du joueur pro revient donc à @Benzema ! Cc @UNFP @FFF #TPSFF2015 http://t.co/X4ahU9h2Ss— FondaCtionFoot (@FondaCtionduFootball)require(["twitter/widgets"]);Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.05.2015 à 01h47 • Mis à jour le21.05.2015 à 10h22 Le Qatar n’a pas tenu ses promesses de réformes de son code du travail, au centre de vives critiques en vue de l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022, selon l’ONG Amnesty International.Dans le dernier de ses rapports, publié jeudi 21 mai et dénonçant « l’exploitation généralisée des travailleurs migrants au Qatar », Amnesty accuse le pays d’avoir failli à sa promesse, faite en mai 2014, d’introduire des réformes dans des domaines cruciaux, dont le versement des salaires, le système de parrainage dit « Kafala », qui met l’employé à la merci de son employeur, ou les restrictions sur un changement d’employeur. Pour Mustafa Qadri, un chercheur d’Amnesty sur les expatriés du Golfe, il y a « de sérieux doutes sur l’engagement du Qatar à lutter contre les abus sur les migrants ».Lire : Le Qatar promet d'améliorer la condition de ses travailleurs étrangers« Simple opération de relations publiques »Selon le rapport intitulé « Promettre peu, faire moins », l’organisation de défense des droits de l’homme, qui se base sur des statistiques obtenues auprès des gouvernements de l’Inde et du Népal, les deux plus grands pourvoyeurs de migrants, 441 travailleurs originaires de ces deux pays sont morts au Qatar en 2014. Amnesty ne précise pas les causes des décès.« Le gouvernement avait fait des promesses pour améliorer les droits des travailleurs migrants au Qatar, mais dans la pratique il n’y a pas eu de progrès significatifs », ajoute Qadri en soupçonnant l’émirat d’avoir voulu faire « une simple opération de relations publiques ».Amnesty énumère neuf domaines « fondamentaux » pour la réforme et affirme que Doha n’a réalisé que « des progrès limités » dans cinq de ces domaines. Le Qatar est notamment visé pour son manquement à désigner 300 inspecteurs du travail avant la fin de 2014 et pour la lente introduction d’un système électronique pour la paie des salaires, même si cette dernière mesure est « la plus importante réforme » entreprise jusqu’ici.Lire aussi (édition abonnés) :Dans les camps du Mondial 2022Des responsables ont admis début mai que les réformes prenaient plus de temps que prévu, tout en réaffirmant leur volonté de changer la situation. Le ministre du travail, Abdallah Ben Saleh Al-Khulaïfi, a ainsi déclaré qu’il était « à 90 % » certain que le système de la « Kafala » serait remplacé vers la fin de cette année, ajoutant que le système de protection des salaires serait opérationnel d’ici la mi-août, tout comme des améliorations dans l’hébergement des migrants.Réponse de la FIFAAmnesty a par ailleurs appelé la Fédération internationale de football (FIFA) à « accorder la priorité » à ce dossier et à « exhorter les autorités qataries, publiquement et en privé, à mettre en œuvre de véritables réformes pour protéger les droits des migrants ». La Fifa a répondu par un communiqué en affirmant avoir, « de manière répétée, alerté publiquement » le Qatar à ce sujet, et vouloir « continuer d’exhorter les autorités qataries à accomplir les réformes et abolir le système de la “Kafala” ».L’organisme dirigeant du football mondial se félicite que sa Coupe du monde « serve de catalyseur à un changement significatif » de la situation des travailleurs immigrés et souligne qu’« aucun des incidents mentionnés dans le rapport ne s’est déroulé sur les sites des stades ». La FIFAespère que les « standards » imposés aux entreprises collaborant à ces chantiers « soient étendus pour servir de référence dans le pays entier ».La publication du rapport se place dans un contexte de turbulences pour l’émirat. Lundi, la BBC a signalé qu’un de ses journalistes avait été détenu pendant vingt-quatre heures à Doha après avoir filmé un groupe de travailleurs népalais employés sur un des chantiers. En outre, deux sponsors officiels de la Fédération internationale de football, Coca-Cola et Visa, ont exprimé mercredi leurs inquiétudes sur les conditions de travail des immigrés sur les chantiers. Yann Bouchez La coureuse Laïla Traby s’apprête à disputer un marathon… judiciaire. Deux jours après que Le Monde a révélé, lundi 18 mai, la décision de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de suspendre pour trois ans la médaillée de bronze des championnats d’Europe 2014 après un contrôle positif à l’EPO, son avocat, Me Stéphane Mésonès, nous a indiqué, par le biais d’un communiqué, que la sportive « entend[ait] saisir le Conseil d’Etat aux fins d’annulation de la sanction prononcée » par l’Agence.Lire aussi :Dopage : l’athlète française Laïla Traby suspendue trois ansLe 7 novembre 2014, Laïla Traby a été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, près de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue de sa garde à vue, elle a dû se soumettre à un contrôle antidopage qui a révélé la présence d’EPO. En revanche, « la présence de somatotrophine [hormone de croissance] n’a nullement été incriminée », assure l’avocat dans le communiqué.« L’ennemi délateur qui circule masqué »Le texte, long de trois pages, reprend assez largement la théorie du « complot » avancée depuis le début de l’affaire de la sportive. En effet, Me Mésonès déclare que « cette affaire a commencé par une dénonciation anonyme, de sorte que [Laïla Traby] ne sera jamais en mesure de pouvoir identifier l’ennemi délateur qui circule masqué dans les coulisses avec, de surcroît, des garanties d’impunité ».Il développe l’idée d’un « sport féminin de haut niveau où la concurrence y est parfois encore plus impitoyable que chez les hommes » et assure que « l’idée d’un stratagème orchestré par une adversaire a tout de suite traversé l’esprit [de Laïla Traby] ».Comme la coureuse l’avait fait il y a plusieurs mois, Me Mésonès rappelle que « trois athlètes partageaient le chalet qu’ils louaient en colocation avec Laïla Traby. Lors de l’arrivée des gendarmes au petit matin, l’un [des sportifs] s’est échappé par la fenêtre du rez-de-chaussée ». Et l’avocat d’ajouter : « Fort intriguée par ce départ, pour le moins précipité, dont les gendarmes sont témoins, Laïla Traby s’étonne [de] ne pas voir les forces de l’ordre intervenir, et pour cause, ceux-ci rétorquent : “Peu importe, c’est vous que nous sommes venus voir…” !!!! » L’avocat croit savoir que le fugueur n’a pas été « retrouvé ni authentifié ».Me Mésonès avance ses pions contre le résultat du contrôle positif en lui-même dans la seconde partie du communiqué. Selon lui, « Laïla Traby a sollicité immédiatement une contre-expertise sur l’échantillon B, mais dans un autre laboratoire que celui de Châtenay-Malabry qui est la propriété de l’AFLD, organisme qui juge après avoir participé à l’enquête… ».« Faux positifs à l’EPO »C’est à une dénonciation de la lutte antidopage en France que se livre le défenseur de Laïla Traby, notamment lorsqu’il ajoute : « Les laboratoires ne sont pas infaillibles, et il leur est difficile de se déjuger », mentionnant au passage le cas de « faux positifs à l’EPO » évoqués dans des « publications scientifiques », « notamment en cas de stress aigu ou d’infection urinaire, très fréquente chez les femmes ».L’avocat regrette que « l’AFLD n’a[it] finalement pas ordonné à un quelconque laboratoire l’analyse de l’échantillon B, de sorte que Laïla Traby s’estime fondée à soutenir que l’acte de dopage ne peut être regardé comme avéré ».Pour mieux comprendre cette stratégie de défense, il convient de rappeler que Me Mésonès est également l’avocat de Hassan Hirt. Cet ancien athlète international spécialiste du demi-fond, sélectionné pour les Jeux de Londres, a fait l’objet d’un contrôle, en août 2012, qui a révélé des traces d’EPO.Or, depuis 2012, Hassan Hirt et son conseil ont adopté la même stratégie que dans le cas de Laïla Traby, assurant ne pas avoir pu analyser l’échantillon B. Comme Traby, Hirt a avancé la possibilité du « faux positif » et déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Cependant la haute juridiction administrative a rejeté la demande de l’athlète dans une décision du 11 mai. Un arrêt qui n’a pas fait grand bruit après des années de procédure.Une petite différence tout de même : à l’époque de son contrôle, en 2012, l’échantillon n’avait pas été envoyé au laboratoire de Châtenay-Malabry, alors fermé. Il avait été analysé au laboratoire de Lausanne, en Suisse, ce qui montre que la méfiance de Me Mésonès ne se limiterait pas aux laboratoires français.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 11.05.2015 à 00h24 • Mis à jour le11.05.2015 à 09h20 Le légendaire coureur éthiopien Haile Gebreselassie, âgé de 42 ans, a annoncé à l’issue du 10 km de Manchester, où il s’est classé seizième, dimanche 10 mai, qu’il arrêtait la compétition.« Courir, c’est ma vie, je n’arrête pas la course, j’arrête la compétition », a déclaré l'Ethiopien à la BBC. « Je suis très heureux de finir ici. Je savais que cela allait être ma dernière [compétition] », a-t-il ajouté à propos d’une course qu’il a remportée cinq fois (2005, 2009, 2010, 2011 et 2012).Double champion olympiqueGebreselassie, révélé par une double victoire sur 5 000 et 10 000 m aux championnats du monde juniors en 1992, avait déjà annoncé sa retraite en 2010, avant de revenir quelques mois plus tard sur sa décision.Double champion olympique du 10 000 m, en 1996 à Atlanta et en 2000 à Sydney, également quadruple champion du monde sur la distance entre 1993 et 1999, l’Ethiopien aux 27 records du monde, dont ceux des 5 000 m et 10 000 m, était ensuite progressivement passé au marathon.Parmi ses grands succès sur le goudron figurent quatre victoires à Berlin, où il a deux années de suite établi un nouveau record du monde (2007 et 2008), devenant le premier homme de l’histoire à passer sous 2 h 4 min (2 h 3 min 59 s).Idole en EthiopieSi la plupart de ses records ne tiennent plus – celui du marathon a été porté à 2 h 2 min 57 s par le Kényan Dennis Kimetto, à Berlin encore une fois, en septembre 2014 –, Gebreselassie reste détenteur de ceux du 20 000 m et de l’heure.L’annonce de sa retraite a été confirmée à l’Association internationale des fédérations d’athlétisme par Jos Hermens, son manager. Gebreselassie, idole en Ethiopie, où il est devenu homme d’affaires, est également ambassadeur de plusieurs organisations des Nations unies. 10.05.2015 à 20h52 • Mis à jour le11.05.2015 à 07h38 Andy Murray a remporté dimanche à Madrid le premier tournoi Masters 1000 sur terre battue de sa carrière avec une victoire inattendue mais maîtrisée sur l'Espagnol Rafael Nadal, tenant du titre, en deux sets 6-3 6-2.C'est la première fois que l'Ecossais (no 3 mondial), qui avait remporté lundi à Munich son tout premier titre sur terre, bat le Majorquin (no 4) sur sa surface fétiche.Nadal hors du top 5 ATPMurray a mis Nadal sous pression au début de chaque manche et il s'est montré le plus agressif pour l'emporter en 1 h 28 face au nonuple vainqueur de Roland-Garros, quatre fois sacré à Madrid (2005, 2010, 2013, 2014).Cette victoire est un gros coup dur pour l'Espagnol qui semblait avoir retrouvé ses sensations cette semaine après un début d'année compliqué. Nadal devrait en outre chuter au 7e rang au prochain classement ATP, soit sa première excursion hors du top 5 mondial depuis dix ans, ce qui risque de le priver d'un statut protégé à Roland-Garros.Décidément, quelque chose semble clocher chez Nadal, qui est retombé dans la fébrilité affichée il y a deux semaines lors de son élimination précoce à Barcelone. Pour sa septième finale à Madrid, l'Espagnol a commencé par enchaîner les fautes directes (12 points perdus sur les 14 premiers joués) et laissé Murray mener rapidement 3-0.Ultime faute directeOn a vite vu que le Nadal conquérant qui venait de croquer Grigor Dimitrov en quarts puis Tomas Berydych en demies avait cédé sa place au Nadal hésitant du début d'année. Coup droit déréglé, service bousculé, aucune balle de break transformée dans la première manche puis aucune créée dans la seconde...Malgré un sursaut en fin de premier set, l'Espagnol a traversé ce match comme une ombre, finissant par s'incliner sur une ultime balle expédiée dans le filet.C'est tout le mérite de Murray d'avoir réussi à replonger dans le doute un Nadal qui relevait à peine la tête. A deux semaines de Roland-Garros (24 mai-7 juin), le Majorquin va devoir sérieusement se remobiliser s'il veut remporter une 10e couronne à Paris. 10.05.2015 à 18h31 • Mis à jour le11.05.2015 à 08h52 Vous avez décroché de l'actu ce week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations qui ont rythmé ces samedi 9 et dimanche 10 mai.Quatre morts dans l'accident d'un avion militaire d'Airbus en Espagne Un avion militaire A400M d'Airbus s'est écrasé samedi près de l'aéroport de Séville (Andalousie) en Espagne. L'accident a fait quatre morts. L'appareil était destiné à la Turquie, selon Airbus et transportait six passagers et effectuait son premier vol. Les boîtes noires ont été retrouvées dimanche et seront analysées dans les jours à venir.  Ce crash s’ajoute aux difficultés en nombre pour cet avion de transport. Sorti en 2013, il se voulait le modèle phare des avions militaires d’Airbus. Avant même son lancement, les retards et surcoûts se sont accumulés, à tel point que les premières livraisons attendues en 2010 ont été décalées et le programme a été majoré de 6,2 milliards d’euros partagés à l’époque entre Airbus et ses clients – soit 30 % de dépassement de budget.Voir aussi : Crash de Séville : déboires et handicaps en série pour le cargo A400M Vives tensions en Macédoine après la mort de policiers, tués par un groupe armé « voisin » Samedi 9 et dimanche 10 mai, des accrochages armés ont eu lieu à la frontière commune avec le Kosovo, dans la ville de Kumanovo au nord. Au moins vingt-deux personnes, dont huit policiers, sont mortes. Les quatorze autres victimes sont des assaillants présumés albanais, selon les autorités macédoniennes. Dimanche, les policiers encerclaient toujours les attaquants retranchés dans la ville de Kumanovo.En alerte, la Serbie, pays limitrophe du Kosovo et de la Macédoine a immédiatement déployé des troupes à sa frontière. Belgrade a eu son propre conflit (1998-1999) avec les Albanais de l'UCK, l'armée de libération du Kosovo, et entretient toujours des relations délicates avec son ancienne province. Lire : Vingt-deux personnes dont huit policiers tués dans des affrontements en Macédoine9-Mai : le jour de grâce de Poutine La Russie a célébré samedi, en grande pompes, l'anniversaire de sa victoire contre l'Allemagne nazie, il y a soixante-dix ans. Les cérémonies ont été un succès pour le chef d’Etat. Les badauds réunis à la Place Rouge ont pu admirer un défilé militaire spectaculaire, au cours duquel plus de 16 000 militaires, des centaines de chars et de blindés, ainsi que des avions et des hélicoptères de combat ont paradé. A cette démonstration de force s’est ajoutée une véritable démonstration populaire.Lire aussi : Cérémonies du 9-Mai : Moscou aux couleurs militairesTournée marathon de François Hollande aux Antilles Le président a entamé vendredi soir une visite éclair de l'archipel, qui doit le conduire à visiter pas moins de six îles en cinq jours, dont Cuba et Haïti. Le thème phare de cette tournée demeure le climat. Samedi, le chef d'Etat a présidé à Fort-de-France (Martinique) un sommet sur ce sujet où il a évoqué « l'appel de Fort de France », destiné à attirer l'attention de la commmunauté internationale sur les effets du réchauffement climatique dans la zone caraïbe. Il doit inaugurer dimanche soir le Mémorial ACTe, dédié aux victimes de la traite et de l'esclavage.>> Lire aussi : Aux Antilles, un François Hollande aux airs de candidat Ligue 1 : Lyon laisse le PSG filer vers le titre Football. Le Paris Saint-Germain a fait un grand pas vers le titre de champion de France de football en étrillant Guingamp vendredi (6-0) et en profitant de la défaite de son dauphin, Lyon, à Caen (0-3). Dans le bas du tableau, le FC Metz est officiellement relégué en Ligue 2 après une nouvelle défaite, à domicile contre Lorient (0-4). Evian-Thonon est en mauvaise position pour se maintenir, en comptant quatre points de retard sur le premier non-relégable, Reims, qui l'a battu samedi (2-3).Rugby. En rugby, le leader toulonnais, champion d'Europe la semaine dernière, s'est imposé contre Castres (37-21) tandis que son dauphin et finaliste malheureux la semaine dernière, Clermont, a vaincu Grenoble (37-17). Le Stade Français s'est offert dimanche le derby francilien face au Racing Metro (28-19).F1. Le pilote allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté dimanche le Grand Prix d'Espagne de Formule 1 devant son coéquipier britannique, Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari). Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne) Heureux, euphorique, l’Allemand Nico Rosberg remporte le Grand Prix d’Espagne sur Mercedes, dimanche 10 mai. Parti pour la première fois depuis le début de la saison en pole position, personne ne l’a inquiété tout au long des 66 tours du circuit de Catalogne, pas même son coéquipier Lewis Hamilton, deuxième devant la Ferrari de Sebastian Vettel et la Williams de Valtteri Bottas.Fernando Alonso a suivi la seconde partie de la course sur les écrans de la « caravane » McLaren, avec le sourire parfois, assurant le relationnel, alors qu’il venait d’abandonner, à cause de problèmes de freins, au 28e tour, devant son public. L’autre McLaren, pilotée par Jenson Button, finit 16e.Pourtant pas d’effondrement lors de la conférence de presse d’après course de l’écurie britannique. Toute l’équipe entièrement remaniée depuis un an sait qu’elle aura encore des réglages à effectuer, donc des pannes. C’était prévu.Eric Boullier, directeur de la compétition de l’écurie britannique, détaille pour Le Monde la stratégie McLaren. D’abord un nouveau pilote, Fernando Alonso, âprement négocié après huit mois de discussions. Ensuite un nouveau moteur, avec le retour dans la F1 du motoriste Honda. Un pas essentiel pour l’équipe, même s’il l’a contrainte à se séparer de 20 % de ses techniciens pour intégrer les arrivants. Enfin, un nouveau coordinateur.« La F1 fait grandir »« Tout est à faire chez McLaren », commence Eric Boullier en s’installant dans son bureau du deuxième étage d’un des vans trucks modulables qui abritent le staff des écuries, derrière les paddocks, hors du regard du public. Au-delà du discours préparé donc, les résultats d’une écurie qui possède « de jolies ressources » doivent commencer à se voir en trois ans, « en suivant un cahier de charges normal », comme lors de la greffe du pilote Michaël Schumacher à la Scuderia ou pour que Mercedes enchaîne enfin les performances.Seulement il y a les impondérables. Un réglage plus délicat que prévu à effectuer, un pilote, Fernando Alonso, blessé lors des essais hivernaux de février sur ce même circuit de Catalogne, ce qui l’a éloigné des pistes plus longtemps que prévu, et l’a amené à faire ses conférences de presse avec des lunettes noires. Eric Boullier n’essaie pas de nous faire croire que c’est pour respecter son contrat avec son sponsor lunetier.Course au développementC’est dû à une petite infection aux yeux, avec crème et gonflement, qui ne le gêne pas pour conduire. Mais « pour son image », mieux vaut garder des lunettes. La gestion de la vie privée a beaucoup changé depuis la montée en force des smartphones et des réseaux sociaux…Cela se passe comment la relation pilote-directeur ? « Selon un système que j’ai toujours appliqué : absolue parité [entre les pilotes] et transparence totale. » Chaque pilote en effet a sa propre équipe technique, qui règle chacune sa voiture. Les deux travaillent néanmoins ensemble et lorsqu’il y a un arbitrage à effectuer, c’est Eric Boullier qui s’y colle, puisqu’il est le plus gradé. « Au-delà de la course sur le circuit, il y a la course au développement. Lorsque nous recevons un produit nouveau, par exemple un nouvel aileron, bien souvent nous n’en avons qu’un. Et comme a priori une nouveauté est conçue pour améliorer les performances, les deux pilotes veulent la tester. »Selon quels critères sont-ils départagés ? Un subtil mélange de diplomatie politique et de technique commerciale, entre la discussion de marchand de tapis et la dette pour service rendu. « Actuellement je suis en dette vis-à-vis d’un pilote. » Nous ne saurons pas lequel. Ce qui ne pose pas de problème, entre deux pilotes « intelligents et bien éduqués, passionnés par le désir de victoire et très professionnels. » S’il faut les distinguer, disons que Jenson Button est plus spontané quand Fernando Alonso est plus fermé ; mais avant tout deux personnes « normales », derrière l’image de la star pilote.Grand Prix d’Espagne : les 10 précédents vainqueursLes 10 derniers vainqueurs du Grand Prix d'Espagne de Formule 1 sur le circuit de Catalogne à Montmelo, près de Barcelone : 2014 Lewis Hamilton, Britannique, sur Mercedes. 2013 Fernando Alonso, Espagnol, sur Ferrari. 2012 Pastor Maldonado, Vénézuélien, sur Williams-Renault. 2011 Sebastian Vettel, Allemand, sur Red Bull-Renault. 2010 Mark Webber, Australien, sur Red Bull-Renault. 2009 Jenson Button, Britannique, sur Brawn GP. 2008 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur Ferrari. 2007 Felipe Massa, Brésilien, sur Ferrari. 2006 Fernando Alonso, Espagnol, sur Renault. 2005 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur McLaren-Mercedes.  « Il fallait faire les changements maintenant, reprend Eric Boullier dans un argumentaire plus classique. McLaren était dans une spirale négative. Et il n’y a rien de pire. Je pense que nous l’avons stoppée. » Il marque une pause. « Je pense que nous avons le meilleur duo de pilotes de F1. Inconsciemment, il poursuit son analyse par secteur. Et Honda fait un excellent travail. Ils ont mis au point un nouveau moteur qui en moins de deux ans commence à donner des résultats. » C’est essentiel. Avec l’arrivée de Honda, McLaren n’est plus simple client du motoriste Mercedes. « Car la F1 fonctionne à l’inverse des autres secteurs commerciaux. Ici le client n’est pas roi. Le fournisseur se sert en priorité », explique Eric Boullier.Le Français a également un avis sur le dénigrement hexagonal envers la Formule 1 et les sports motorisés en général. « Lorsqu’il y a dix matchs de football organisés en une semaine drainant chacun une moyenne de 10 000 spectateurs, le déplacement de ces derniers pollue beaucoup plus que vingt Formule 1 qui tournent sur un circuit ».Alors qu’il n’y a plus de Grand Prix tricolore, les pilotes auront tout de même un petit parfum de France dans deux semaines, lors de la prochaine course organisée le 24 mai, à Monaco.Lire aussi :Formule E : Monaco organise sa première course de voitures électriquesCatherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne)Journaliste au Monde 10.05.2015 à 16h12 • Mis à jour le10.05.2015 à 23h06 Saint-Etienne n'a pas tremblé dimanche lors de la réception de Nice pour le compte de la 36e journée de Ligue 1 (5-0). Les buts stéphanois ont été inscrits par Perrin (25e), Clément (40e), Erding (62e), Gradel (84e) et Monnet-Paquet (88e).L'ASSE a très bien réagi après la défaite concédée à Bastia (1-0), samedi dernier. Elle avait suscité de vives critiques de la part de l'entraîneur Christophe Galtier regrettant « le manque d'implication » de ses joueurs.Grâce à ce succès, les Verts sont désormais à deux points de Monaco, troisième, et à égalité avec l'OM. Les joueurs de Christophe Galtier peuvent encore décrocher la troisième place, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des champions.Mounier libère MontpellierDe son côté, Montpellier croit encore également à l'Europe après sa victoire à Lens (1-0), grâce à un but de Mounier dans les arrêts de jeu, qui lui permet de rester à trois longueurs de la 6e place, susceptible d'être qualificative pour la Ligue Europa.Le club héraultais (7e) compte désormais 56 points, soit trois de moins que Bordeaux, qui a battu Nantes samedi (2-1). Un retard rattrapable alors qu'il reste deux matchs à disputer, dont celui de la 38e journée, qu'il jouera chez les Girondins, son rival pour la 6e place, qui pourra être synonyme de 3e tour préliminaire de C3 si le PSG remporte la Coupe de France le 30 mai contre Auxerre (L2). 10.05.2015 à 15h37 • Mis à jour le10.05.2015 à 15h59 Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Joseph Blatter, a reçu dimanche 10 mai à Zurich le président de la Fédération israélienne de football, Ofer Eini, et son homologue palestinien, Jibril Rajoub, lequel demande à l'instance de suspendre Israël lors de son prochain congrès.Ces discussions se sont déroulées après que la FIFA s'est entretenue avec chacune des parties à tour de rôle, a indiqué la Fédération internationale dans un communiqué, ajoutant que les deux fédérations étaient disposées à poursuivre ce dialogue. L'objet de cette rencontre concerne la requête par la Palestine auprès de la FIFA de suspendre Israël.Blatter contre une suspensionMais M. Blatter s'est prononcé contre cette suspension mardi. « Une telle situation ne devrait pas arriver au congrès de la FIFA, parce que la suspension d'une fédération, quelle que soit la raison, est toujours nuisible à l'organisation dans son ensemble », a-t-il déclaré en marge de l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) à son siège, au Caire.La Palestine dénonce « le comportement raciste d'Israël à l'encontre des Arabes » et la création de « cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens en violation du droit international ».Projet de résolutionElle accuse aussi Israël d'entraver les activités sportives dans les territoires occupés, notamment en imposant des restrictions de mouvement entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée et en contrôlant l'importation d'équipements sportifs.La fédération palestinienne compte donc présenter un projet de résolution lors du prochain congrès de l'instance, qui débute le 28 mai. Pour être adopté, il devra recueillir trois quarts des votes des deux cent neuf membres.Joseph Blatter a quant à lui annoncé qu'il rendrait toutefois visite aux présidents des deux fédérations en leur pays pour poursuivre le dialogue, avant même la tenue du congrès de la FIFA, selon le communiqué de l'instance. Adrien Pécout Du champagne pour fêter la victoire, et le sourire du prince Albert en arrière-plan. A Monaco, la scène évoque un banal Grand Prix de formule 1. Mais, samedi 9 mai, le sacre du Suisse Sébastien Buemi (écurie e-Dams Renault) avait pourtant quelque chose d’historique : il s’agissait de la première course de voitures électriques organisée dans la principauté. Lancé cette saison seulement, le championnat du monde de formule E réunit depuis déjà sept courses des voitures au moteur 100 % électrique.Conséquence directe : face aux yachts du port de Monaco, il faut tendre l’oreille pour distinguer le son de ces moteurs moins polluants… mais aussi bien moins sonores. « Là, en Formule E, les voitures roulent en étant presque silencieuses. On n’entend que leurs coups de frein et leurs pneus qui dérapent », constate Melvin Diez, 19 ans, étudiant en école d’ingénieur. Dans les gradins, sensation surréaliste pour les passionnés de formule 1, qui ont davantage l’habitude de porter des boules Quiès pour se protéger du vacarme.« J’ai trouvé l’absence de bruit des voitures plus agréable », apprécie Sylvain Poncet, un logisticien de 36 ans, accompagné de son père. A l’inverse, de nombreux mordus de sports automobiles ont justement besoin de leur dose de décibels pour prendre du plaisir. Parce qu’« ils trouvaient ça un peu mou », Julien Krettly et ses amis ont ainsi quitté l’e-Prix plus tôt que prévu dans l’après-midi. « La F1, ça envoie quand même beaucoup plus de bruit ! », s’exclame, en guise de justification, cet informaticien de 26 ans.Musique techno et speakers polyglottesComme pour compenser le mutisme des bolides, des amplis crachent à pleins tubes de la musique techno, qui peine cependant à animer le public. Pendant toute l’heure de course, des speakers polyglottes (français, anglais, allemand, italien) prennent le relais pour informer le public de l’avancée des quarante-sept tours de piste.En tribunes, plus de 19 000 spectateurs, mais aucune recette de billetterie. Pour garnir les tribunes, toutes les places ont été offertes sur réservation. « Sinon je ne sais pas si je serais venue, jusque-là je n’ai encore jamais acheté de billet pour aller au Grand Prix de F1 », reconnaît Gisèle Menges, une policière de 58 ans qui a fait le déplacement en civile depuis la commune voisine de Menton (Alpes-Maritimes).Et qu’a-t-elle vu ? Très peu de dépassements (les voitures roulent pourtant à plus de 200 km/h), très peu de bagarres et, pour tout dire, peu de suspense. Sébastien Buemi, parti en pole position, a remporté une course presque aussi sage que l’attitude des spectateurs. Seul frisson : un carambolage en début de parcours dans un de ces goulets d’étranglement dont le Rocher a le secret.En fin de course, classé 7e, Stéphane Sarrazin garde la tête haute : « Le niveau sportif est top, plusieurs pilotes viennent de la formule 1 », assure le pilote de l’écurie monégasque Venturi. A son actif, le Français compte une maigre course (1999) dans la compétition la plus prestigieuse du sport automobile. Les trois pilotes en tête du classement général du championnat du monde de formule E ont tous, eux aussi, déjà occupé un baquet de F1 : le Brésilien Lucas di Grassi (19 courses en 2010), mais aussi son compatriote à l’illustre ascendance, Nelson Piquet Jr (28 courses entre 2008 et 2009), et bien sûr Sébastien Buemi (55 courses entre 2009 et 2011).Aujourd’hui, ces anciens de la F1 doivent donc se contenter de jouer avec des voitures électriques. Loin de se lamenter, Stéphane Sarrazin souligne plutôt l’« engouement » croissant autour de la formule E : « La formule 1, ça reste le summum, mais la formule E offre une ouverture sur le monde. » Depuis septembre 2014, ce championnat du monde inaugural a déjà visité sept des dix circuits urbains au programme : Pékin (Chine), Putrajaya (Malaisie), Punta del Este (Uruguay), Buenos Aires (Argentine), Miami (Etats-Unis), Long Beach (Etats-Unis) et Monaco. Ce crochet européen passera ensuite par Berlin (23 mai), Moscou (6 juin) puis Londres (27 et 28 juin).Grand Prix de F1 dans deux semainesLe président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), le Français Jean Todt, a fait le déplacement en personne pour fêter l’arrivée de la formule E à Monaco. Dans les rues, à chaque lampadaire ou presque, une affiche annonce l’e-Prix monégasque (l’appellation « Grand Prix » étant réservée à la f1).« La FIA nous a demandé de raccourcir le tracé pour ce week-end : il fait environ 1,8 kilomètre pour la formule E, contre 3,4 kilomètres d’habitude pour la formule 1, détaille Michel Ferry, commissaire général de l’Automobile club de Monaco, institution qui fête cette année ses 125 ans et qui organise également chaque année depuis 1929 le Grand Prix automobile de Monaco.Le dirigeant estime à « 2 millions d’euros » les frais d’organisation de l’e-Prix. Rien de commun avec les sommes « confidentielles », et bien plus élevées, que Monaco débourse chaque année pour son Grand Prix de formule 1, dont la prochaine édition aura lieu dans à peine deux semaines, du vendredi 22 au dimanche 24 mai. Cette année, les deux championnats partagent les mêmes installations temporaires, mais roulent encore à deux vitesses bien distinctes. Idem, rien de comparable entre les budgets annuels des écuries de formule E et les sommes brassées en formule 1. Selon Jean-Paul Driot, son cofondateur, l’écurie e-Dams avoisine ainsi les « 4 millions d’euros » à l’année. Les plus grosses cylindrées de F1, elles, dépassent allègrement le seuil des 200 millions d’euros. « Nous, on doit essayer de rester dans une fourchette de 5 à 7 millions d’euros maximum. L’idée étant de faire prendre conscience au public que les voitures électriques, ça peut avancer, et que ça peut même faire des courses. »La marge de progression est pourtant encore importante : aujourd’hui, pour cause de batterie à plat, chaque pilote doit encore changer de voiture en pleine course. « La formule E permettra des progrès dans le développement technologique, poursuit le dirigeant. A plus long terme, dans cinq ans, une seule voiture suffira pour faire toute la course, ce qui veut dire une batterie deux fois plus importante qu’aujourd’hui. Et dans le même temps on essaiera aussi de réduire le volume de la batterie dans la voiture. » Des innovations destinées ensuite, au-delà du simple discours environnemental, à dégager des profits pour l’ensemble de l’industrie automobile.Désormais superviseur d’e-Dams Renault, Alain Prost suit aux premières loges le parcours de son fils Nicolas, pilote titulaire et coéquipier de Sébastien Buemi dans ce nouveau championnat. « La F1 a déjà son marché, mais je pense que la formule E peut avoir un marché différent, considère le quadruple champion du monde de F1 (1985, 1986, 1989, 1993), qui espère que la formule E s’arrêtera aussi à Paris dès la saison prochaine. Il serait stupide de comparer les deux championnats, c’est comme si vous compariez le rugby et le football : il y a un ballon, un public, des joueurs, pourtant, ce sont deux choses différentes. » Les oreilles des spectateurs monégasques confirmeront.Adrien PécoutJournaliste au Monde 31.05.2015 à 16h00 • Mis à jour le31.05.2015 à 17h59 | Catherine Pacary L’événement fait la « une » de l’affiche officielle des 24 Heures du Mans 2015. Après seize ans d’absence, Nissan Motorsport, forfait pour les deux premières manches du championnat du monde d'endurance (WEC), va enfin faire son grand retour au plus haut niveau de l'endurance automobile. Dimanche 31 mai, au Mans, le constructeur japonais étrennera sa nouvelle voiture lors d’essais ouverts au public.Face à Audi, Toyota et Porsche, les trois principaux concurrents de la catégorie-reine (LMP1, pour Le Mans Prototype), celle des gros prototypes à moteur hybride, la nouvelle Nissan GT-R LM Nismo, un monstre de plus de 1 000 chevaux à traction avant, se fait déjà désirer. Pour l'heure, tous ses essais, privés, se sont déroulés à huis clos, ou presque, en Europe et aux Etats-Unis.Quelques photos ont déjà filtré, grâce à un service de communication très actif, mais il s’agira cette fois de voir à l’œuvre cette voiture révolutionnaire sur le grand circuit de la Sarthe (13,629 kilomètres).« Un défi incroyable » Ben Bowldy, le concepteur de l’engin, évoque carrément « un défi incroyable ». L’ingénieur avait donné rendez-vous au Monde dès la mi-mai pour dévoiler, avec l’enthousiasme d’un grand enfant mais des mots choisis, la GT-R LM Nismo. Sous les sourcils roux, les petits yeux vifs sont en mouvement permanent.Si vous ne connaissez pas Ben Bowldy, peut-être avez-vous vu la Deltawing, sa précédente création. Prototype en delta, avec ses deux roues avant très fines (10 centimètres) et très proches, précédant un arrière large au look de dragster, et motorisé par Nissan en 2012 pour participer aux 24 Heures du Mans catégorie LMP2 avant le « petit Le Mans » américain d’Atlanta à l’automne. Mais, lors des qualifications, la manœuvre périlleuse d’une Porsche 911 GT3 envoie le prototype en un spectaculaire tonneau. Le pilote, Gunnar Jeannette, s’en sort indemne...Plus récemment, un autre accident marque le team Nissan. Le 28 mars, sur le circuit de Nürburgring, le pilote anglais Jann Mardenborough s’envole littéralement au volant de sa GT-R avant de retomber dans le public, tuant un spectateur. L’équipe Nissan a donc plus que jamais besoin de se projeter dans l’avenir. Aujourd’hui, disparues, les petites roues à l’avant. Au contraire, les roues avant de la GT-R Nismo LM sont plus larges qu’à l’arrière et le profil très allongé fait plus songer à une création des studios Marvel qu’à une voiture de course. Pour arriver à un tel résultat, l’ingénieur britannique est reparti de zéro. Avec, en tête, l’idée de simplifier au maximum, sans a priori.Traction avant hybrideAvec les nouvelles normes entrées en vigueur en 2014, parmi lesquelles la baisse de 30 % d’énergie consommée pour une vitesse inchangée, l’inventivité s’est débridée. La GT-R Nismo LM est donc une traction hybride avant équipée d’un V6 3 litres biturbo. La seule ainsi motorisée en 2015 – toutes les autres sont des propulsions –, du jamais vu depuis 1997.« Nous devons innover. L’innovation est le seul moyen pour faire avancer la technologie, et pour que le public l’apprécie. » Et n’ait plus peur du progrès. Ben Bowlby en est convaincu. Alors il a inventé un système de récupération d’énergie unique au niveau des roues, un peu semblable à celui utilisé en Formule 1. Persuadé que les roues avant sont sous-employées, le mouvement leur est d’abord transmis, d’où leur largeur exceptionnelle de 35 cm, grâce à une boîte séquentielle de 5 rapports, puis seulement, si nécessaire, aux roues arrières (de 23 cm).La GT-R Nismo LM stocke l’énergie récupérée lors des décélérations dans un volant d’inertie (et non, comme d’ordinaire dans une batterie) situé sous les pieds du pilote ; ce volant n’est pas entraîné électriquement, mais mécaniquement, par une transmission toroïdale. Une innovation encore, qui, selon Nissan, permet à cette chaîne de traction hybride de générer une puissance cumulée instantanée de 1 250 à 1 500 chevaux.9 pilotes, dont 3 issus de la Nissan AcademyTrois exemplaires sont engagés pour les 24 Heures des 13 et 14 juin, conduites par 9 pilotes. Trois d’entre eux, Lucas Ordonez, Jann Mardenborough et Mark Shulzhitskiy – qui a remplacé Marc Gené–, sont issus de la Nissan Académie, cette « école » de pilote qui recrute... à partir d’un jeu vidéo sur Playstation. Rien d’anecdotique, si l’on pense que les pilotes d’avion sont aujourd’hui essentiellement formés sur simulateurs. « Une école précieuse, qui épure la pratique du pilotage, favorise l’instinct et l’intelligence de conduite », selon Ben Bowlby. Faute de préparation, la GT-R LM a déclaré forfait pour les deux premières manches, à Silverstone en avril et à Spa en mai.Au Mans, les pilotes sont conscients qu’un véhicule aussi innovant va nécessiter des réglages importants. « Avec la GT-R Nismo LM, le défi, c’est de gagner. Pour l’instant, nous avons à apprendre, à acquérir de l’expérience, et dans le futur, pourquoi pas, l’emporter. » La mise en pratique débute donc ce week-end, lors des séances d’essais.24 Heures du Mans, pratiqueTroisième manche du Championnat du monde d’Endurance automobile 2015Dates : les 13 et 14 juin 2015 Tarifs : 56,25 euros (pour les membres de l’Automobile Club de l’Ouest) et 75 euros pour l’enceinte générale ; gratuit pour les moins de 16 ans. Journée test : dimanche 31 mai. Vérifications techniques et administratives : les 7 et 8 juin. Essais libres et qualificatifs : les 10 et 11 juin. Départ des 83e 24 Heures du Mans moto : samedi 13 juin à 15 heures. Informations et réservations : www.24h-lemans.com Réseaux sociaux : Facebook, 24 Heures du Mans – ACO Official ; Twitter@24heuresdumans Hashtag : #24LM WebTV : lemans-tv.com Equipages Nissan des 24 Heures du MansNuméro 21: le Japonais Tsugio Matsuda, l’Espagnol Lucas Ordonez et le Russe Mark Shulzhitskiy.Numéro 22 : Alex Buncombe (Britannique connu pour ses vidéos sur Youtube), Harry Tincknell (Britannique) et l’Allemand Michael Krumm.Numéro 23 : Max Chilton et Jann Mardenborough, deux Britanniques, et le Français Olivier Pla.>> Lire aussi : La F1 est-elle en train de perdre son trône ?Calendrier du Championnat du monde d’endurance FIA 2015Huit courses automobiles sont réparties sur quatre continents :12 avril Les 6 Heures de Silverstone (Grande-Bretagne).2 mai Les 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique).13-14 juin Les 24 Heures du Mans (France), 24 heures.10 août Les 6 Heures de Nürburgring (Allemagne). A noter la première participation du circuit au championnat.19 septembre Les 6 heures du Circuit des Amériques, à Elroy près d’Austin (Texas, Etats-Unis).11 octobre Les 6 heures de Fuji (Japon).1er novembre Les 6 heures de Shanghaï (Chine).21 novembre Les 6 heures de Bahreïn (Royaume de Bahreïn).Catherine PacaryJournaliste au Monde 31.05.2015 à 12h45 • Mis à jour le31.05.2015 à 13h07 L'équipe de France masculine de volley-ball a battu une deuxième fois en deux jours la Corée du Sud 3-0 (25-17, 25-21, 25-21) en Ligue mondiale, dimanche 31 à mai Suwon.Victorieux en quatre sets samedi, les Bleus se sont cette fois imposés plus nettement pour leur deuxième match dans la compétition et ont notamment considérablement réduit leur nombre de fautes par rapport à la veille.Après deux journées, l'équipe de France, quatrième du Mondial-2014, occupe la tête du groupe D, avec six points. Les joueurs de Laurent Tillie vont désormais s'envoler vers le Japon, pour une double confrontation le week-end prochain (6 et 7 juin), où ils chercheront à confirmer leurs bons débuts en Ligue mondiale. Patricia Jolly (Lorient (Morbihan), envoyée spéciale) Dans l’ancienne base de sous-marins de Kéroman, à Lorient, leurs hangars à bateaux ne se dressent qu’à quelques encablures l’un de l’autre, mais Jérémie Beyou (Maître Coq) et Yann Eliès (Groupe Queguiner-Leucémie Espoir) ne se sont guère croisés ces derniers temps et ce « chacun chez soi » était délibéré.Ce dimanche 31 mai est pour eux une journée spéciale. A 16 h 45, avec 37 autres concurrents, ils largueront les amarres pour prendre le départ de la 46e Solitaire du Figaro. Cette course en quatre étapes disputées « à armes égales » pendant près d’un mois sur des monotypes de 10,10 m pourrait les départager. Eliès y a participé 15 fois et Beyou 14 fois. Le skipper de Maître Coq s’est imposé l’an passé, en 2011 et en 2005 et pourrait devenir le premier navigateur à remporter quatre fois cette épreuve. Le skipper de Gueguiner-Leucémie Espoir, lui, a gagné en 2012 et en 2013, après s’être classé 2e en 2009 et en 2004.« Fraîcheur psychologique »Ces dernières semaines donc, Jérémie Beyou, 38 ans, et Yann Eliès, 41 ans – qui se livrent des joutes sur l’eau depuis leur plus tendre enfance et leurs années d’Optimist – se sont comme reniflés à distance. Jérémie Beyou, le genou droit dans une attelle il y a encore une semaine, après avoir subi le 28 avril une arthroscopie du genou pour nettoyer un cartilage rotulien et opérer un ménisque usé par les chocs à répétition subis sur ses montures, affiche un moral d’acier. « Mon bateau est à l’eau depuis le 15 janvier et j’ai beaucoup navigué, a-t-il expliqué au Monde. Et je n’ai vraiment arrêté ma préparation physique qu’une semaine et demie. J’ai passé jusqu’à six heures par jour en rééducation au centre de Kerpape pendant trois semaines, entouré d’une équipe habituée aux sportifs de haut niveau et à leurs exigences. Du coup, cela m’a apporté une fraîcheur psychologique que je n’avais pas connue depuis longtemps ».Yann Eliès a pris ici ou là des nouvelles de sa santé. « Il a souvent demandé si j’avais encore mes béquilles, rigole Jérémie. C’est qu’il devait s’inquiéter, j’ai bluffé un peu ». Eliès confirme. « Un adversaire blessé signifie pour moi ‘attention danger’, il ne faut pas se laisser aller à la compassion, je le sais d’autant mieux que les blessures m’ont toujours transcendé ». Eliès connaît lui aussi chaque recoin du centre de rééducation de Kerpape, tout proche de Lorient. Fin 2008, alors qu’il manœuvrait en solitaire à l’avant de son monocoque de 60 pieds (18,28 m) dans les mers du Sud pendant le Vendée Globe, il s’est brisé le fémur gauche, le bassin, et s’est fracturé plusieurs vertèbres lombaires. Opérations, six semaines de fauteuil roulant, doutes… C’est finalement à son adversaire de toujours, Jérémie Beyou, que Yann Eliès s’est adressé lorsqu’il a voulu remonter sur un bateau, en avril 2009, quatre mois après l’accident qui avait failli tourner au drame.« Je voulais aller sur l’eau pour savoir où j’en étais, or je me sentais très faible, raconte Yann Eliès, reconnaissant. Je ne pouvais faire faire ça avec n’importe qui. » Jérémie Beyou s’est prêté à l’exercice de bon cœur. « Yann remontait la pente, dit-il. Il se remusclait et n’était pas sûr de se sentir à l’aise. Je n’avais jamais connu la blessure mais je comprenais sa position. On a fait cette sortie discrètement, pour éviter les rumeurs de ponton ou de bistrot qui ne sont pas toujours agréables. »A l’heure de s’affronter à nouveau sur l’eau, les deux hommes n’oublient pas que cette édition de la Solitaire du Figaro ne se résumera pas à leur duel. « Tout le monde manœuvre vite et bien, remarque Jérémie. On n’a pas droit à l’erreur ». « Il y a des jeunes très impressionnants et plein de nouveaux anglais », ajoute Yann. Mais ces deux briscards sont passés maîtres dans l’art de gérer les phases de récupérations de cette course exigeante sur l’eau comme aux escales.« Intoxiquer les adversaires »« Pour intoxiquer les adversaires, on a parfois tendance à tenir un discours équivoque, reconnaît Jérémie Beyou. A mes débuts, j’étais impressionné par Michel Desjoyeaux [triple vainqueur de la Solitaire, lui aussi] qui prétendait ne jamais dormir, alors que je m’écroulais des heures. Et puis j’ai appris à connaître mes rythmes, à me reposer régulièrement par tranches de vingt minutes. Sur nos bateaux, on fait ni plus ni moins ce que font les mères qui se réveillent instinctivement quand leur enfant est malade. Comme si c’était mon bébé, je sens quand mon voilier s’arrête, s’étouffe… Dès que quelque chose n’est plus régulier, je suis en alerte et je réagis.  »Yann Eliès confirme qu’il est indispensable de « dormir le plus possible pour conserver la maîtrise de ses capacités physiques et intellectuelles ». « Sur une Solitaire, on est en manque de sommeil, reconnait-il, mais on dort quand même trois à quatre heures par jour sur des étapes qui durent trois ou quatre jours. Ça nous met dans un état proche de l’ivresse, une ivresse de fatigue, un engourdissement du cerveau, et chacun le gère différemment, mais ça s’apprend. Il y a des mecs ivres qui réussissent à rentrer et d’autres qui terminent dans le fossé. »Aux escales, leurs résultats permettent aussi à Beyou et Eliès de disposer depuis plusieurs années d’un budget de fonctionnement qui leur assure des hôtels plus confortables que les combi-cars de certains jeunes adversaires. Et ils s’organisent pour être toujours les premiers sur la table des kinésithérapeutes de la course.Ni l’un ni l’autre n’imagine renoncer de sitôt à la Solitaire du Figaro. « C’est dur mais il y a beaucoup moins de stress que sur un Vendée Globe, dit Jérémie, et lors des arrivées victorieuses de nuit avec tous ces gens venus nous attendre sur l’eau ou sur les pontons, il se passe vraiment quelque chose. » « Les victoires d’étapes ou finales sont des moments que peu de gens ont la chance de vivre, et après lesquelles j’ai couru un paquet d’années, renchérit Yann Eliès. C’est une émotion à laquelle on devient accro, et tant que je sais que je peux y aspirer, je participerai à cette course. »Etapes :Bordeaux (Pauillac) – Sanxenxo (Espagne) : Départ le 31 mai, 461 milles nautiques (853 km)Sanxenxo (Espagne) – La Cornouaille via l’Ile d’Yeu : Départ le 7 juin, 522 milles nautiques (966 km)La Cornouaille – Fastnet Rock – Torbay (Irlande) : Départ le 14 juin, 602 milles nautiques (1 115 km) Torbay (Irlande) – Dieppe : Départ le 21 juin, 600 milles nautiques (1 111 km)Patricia Jolly (Lorient (Morbihan), envoyée spéciale)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Simon Roger Avant le départ de la 46e édition de la Solitaire du Figaro, le skipper Alain Gautier en dit plus sur cette célèbre course de voile. Une compétition qu'il connaît bien pour l'avoir remportée en 1989 et qui s'élancera cette année depuis Pauillac (Gironde), au nord de Bordeaux, dimanche 31 mai (à partir de 17 h 05). Comme ses trente-huit concurrents, dont Yann Eliès et Jérémie Beyou, le navigateur breton de cinquante-trois ans est parti pour une course de quatre étapes qui le ménera jusqu'à Dieppe (Seine-Maritime), le 24 juin, 2185 milles plus loin (environ 4050 kilomètres).Vous prenez le départ de votre 17e Solitaire du Figaro dimanche. On ne vous voit plus dans les transatlantiques, mais finalement, vous n'avez jamais cessé de naviguer ?Alain Gautier : A l'exception des années 2012-2013 ! Jusqu'en 2010, j'ai travaillé avec les Suisses d'Alinghi. J'ai ensuite été au côté de Bertrand Pacé avec Aleph, l'une des deux équipes françaises préparant la Coupe de l'America. J'ai participé à la saison 2011 en AC45, mais ensuite, j'ai très peu navigué si ce n'est sur le trimaran Sensation, mais pas en mode course.Pour quelle raison vous êtes-vous retiré des grandes courses à la voile?Parce que je ressentais une lassitude. J'appartiens à la génération des marins qui étaient à la fois leur propre team manager, le propriétaire de leur bateau et le skipper. Cela fait trois casquettes et sur 30 ans de carrière, ça pèse, surtout quand arrivent les emmerdes ! Aujourd'hui, pratiquement plus aucun skipper n'est propriétaire de son bateau. Du coup, j'ai arrêté prématurément, sans doute trop tôt. Après deux ans de pause, je me suis dit l'an passé qu'à 52 ans, je n'étais pas si vieux que ça pour barrer un voilier.La Solitaire du Figaro, dont vous êtes l'un des habitués, vous réserve-t-elle encore des surprises ?J'ai beaucoup d'affection pour cette course que j'ai courue déjà 16 fois. Sportivement parlant, cela reste l'une des épreuves les plus dures à gagner parce que tout le monde a le même bateau. Ce sont des budgets restreints donc les jeunes peuvent s'aligner au départ, comme je l'avais fait quand j'avais 18 ans. Je me retrouve aujourd'hui confronté à des fils de marins contre qui j'ai courus !Le Figaro est-il toujours un passage obligé pour les marins qui veulent briller dans la course au large ?Les grandes courses en France, ce sont la Route du Rhum et le Vendée Globe. Si l'on regarde les résultats des vainqueurs de ces deux épreuves sur les vingt dernières années, 80 % d'entre eux ont remporté à un moment ou un autre le Figaro. Les jeunes d'aujourd'hui, comme François Gabart, ont dix fois plus de choses à disposition que moi à mon époque, et comme ils ont du talent, ils progressent vite. Le Figaro est une étape obligée si tu veux devenir professionnel sur les courses au large.La course est-elle très différente de ce qu'elle était il y a trente ans ?Pour mon premier Figaro en 1980, j'avais 18 ans. Trente ans plus tard, le professionnalisme est passé par là. La technologie n'a rien à voir. Nous, on n'avait pas de GPS, pas de pilote automatique, on embarquait sur des bateaux de propriétaires pas configurés pour naviguer en solitaire. C'était dur, c'était autre chose.Et c'était risqué. Pendant une étape, vous êtes tombé à l'eau, le cauchemar de tout marin...Cela peut encore arriver, mais aujourd'hui, on a une télécommande sur nous pour modifier le pilote automatique. Lorsqu'elle n'est plus dans un rayon de 15 mètres du bateau, le pilote pousse la barre et arrête le bateau. Cet appareil améliore la sécurité, comme la petite balise AIS que l'on porte sur nous et qui se déclenche si l'on tombe à l'eau. La voile est peut-être moins dangereuse mais la mer reste dangereuse. Désormais, les pêcheurs ont eux aussi des balises individuelles, ils ont accepté progressivement de s'en servir et cela a sauvé des vies.Estimez-vous avoir fait « carrière » trop tôt ?Non, je ne regrette strictement rien. Etre salarié d'un team de voile, c'est confortable mais cela ne correspond pas forcément à mon état d'esprit. L'écart était moins grand par le passé, mais les courses ont toujours rassemblé plusieurs profils de skippers. Rappelez-vous l'association entre Philippe Poupon et Fleury Michon dans les années 1980. Elf Aquitaine à l'époque avait aussi un beau budget. A partir du moment où le professionnalisme se développe, on sait qu'il y aura un écart entre un François Gabart, skipper de Team Macif, et un Tanguy De Lamotte, qui gère son projet différemment. C'est ce qui est intéressant dans le sport, comme lorsque Guingamp remporte la Coupe de France de football [en 2009 et 2014] ! Les skippers français restent majoritairement focalisés sur la course en solitaire. Pour quelle raison ? Cette attraction pour le solitaire existe et existera toujours. On a fêté l'année dernière les cinquante ans de la victoire d'Eric Tabarly dans la Transat anglaise, en 1964. C'était le début du professionnalisme, même s'il n'avait pas de sponsor. Les Français n'étaient pas du tout branchés voile à l'époque, le yachting est une pratique très anglo-saxonne. Tabarly a ouvert une voie dans laquelle se sont engouffrés les marins et les chantiers de bateaux : Bénéteau est devenu le leader mondial un peu grâce à lui et à l'appel d'air qu'il a créé. La Volvo Ocean Race [le tour du monde en équipage et par étape] est une très belle course mais elle n'aura jamais, en France, la notoriété d'une Route du Rhum ou d'un Vendée Globe.Le Figaro ou le Vendée Globe sont deux facettes d'une même passion française pour la voile en solitaire...  Il faut comprendre le public, il vient aux Sables d'Olonnes [port de départ du Vendée Globe] voir des marins qui vont passer trois mois en mer, tout seuls, pour accomplir leur tour du monde. A Lorient, la Volvo Race arrivait de Lisbonne, c'est-à-dire après 48 heures de mer sur des voiliers qui naviguent avec 12 hommes à bord. Le public n'y voit rien d'exceptionnel. Dans les pays anglo-saxons en revanche, la voile, c'est en équipage, un point c'est tout. Un gars qui navigue tout seul, c'est le signe qu'il est asocial !Quel regard portez-vous sur le projet Team France pour la prochaine Coupe de l'America ?La Coupe de l'America est une très belle aventure. J'ai eu la chance de la vivre dans la meilleure équipe de l'époque, Alinghi, qui l'a remportée deux fois de suite. Moi qui suis passionné de sport auto, ce mélange de haute technologie et de travail d'équipe, c'est qui se rapproche le plus de la F1. Encore plus maintenant que la Coupe se joue en multi. Ce qui est dommage, ce sont les fameuses règles issues du Deed of Gift, le règlement développé autour de la « Cup », qui donne tous les pouvoirs au vainqueur. Le protocole est encore trop favorable aux équipes riches. Quand on n'a pas de milliardaire sous la main, c'est compliqué, mais Team France a des atouts. Cammas a la légitimité pour mener à bien ce projet, Desjoyeaux est au top au niveau technique et Kersauzon a toujours aimé la Coupe et a un super carnet d'adresses.Vous n'avez jamais été un chasseur de records, pourquoi ?  Ce n'est pas ma tasse de thé. On m'a proposé de faire des Jules-Verne mais je n'ai y jamais participé. J'aime la voile, partir d'un endroit et se battre pour arriver le premier. Si tu finis premier, tu sais que tu as bien navigué. Un skipper qui bat un record, il a peut-être bien navigué mais on n'est pas sûr qu'il n'ait pas commis d'erreurs ! J'aime les lignes de départ avec plusieurs adversaires.Vous ne serez pas déçu avec la 46e Solitaire du Figaro, dont le départ à Bordeaux rassemble 39 concurrents...Tant mieux. Mais il ne faut pas se leurrer, la voile n'est pas un sport populaire. Il faut l'accepter. Sur le Vendée Globe, j'entends des skippers se plaindre qu'on n'arrive pas à dégager des bénéfices qui soient reversés aux coureurs, un peu dans le style des droits télé du football. Mais le Vendée Globe draine un million de spectateurs sur un mois parce que c'est gratuit. S'il fallait payer un droit d'entrée pour rejoindre les pontons, on n'aurait pas le même succès. Je trouve que la voile s'en sort plutôt bien pour un sport qui ne figure qu'à la 12e place du classement des fédérations en nombre de licenciés, derrière le foot, le tennis, l'équitation, et même la pétanque !Simon RogerJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 30.05.2015 à 22h59 • Mis à jour le31.05.2015 à 06h40 Après la Coupe de la Ligue puis le championnat de France, le Paris - Saint-Germain (PSG) a réussi cette saison une passe de trois inédite grâce à son sacre en finale de la Coupe de France, samedi 30 mai, au Stade de France, aux dépens (1-0) d’une vaillante équipe d’Auxerre. Et même un quadruplé, diront les plus précis, si l’on inclut également dans la moisson l’honorifique Trophée des champions soulevé l’été dernier en tout début de saison.C’est simple : tous les titres que le club pouvait gagner cette saison en France, le PSG les a remportés. Mais samedi soir, à Saint-Denis, il fallut pourtant attendre l’heure de jeu pour voir le club de la capitale prendre l’avantage sur l’Association de la jeunesse auxerroise (AJA), modeste pensionnaire de Ligue 2 (deuxième division française). D’une tête smashée, sur un centre de Gregory van der Wiel côté droit, le buteur uruguayen du PSG, Edinson Cavani, aura eu raison d’un portier adverse jusque-là très alerte, Donovan Léon (1-0, 65e minute).Neuf Coupes de France pour ParisAvec cette ouverture du score en finale, ainsi que ses dix buts inscrits lors des sept dernières journées de championnat, l’avant-centre sud-américain confirme là son retour en forme. Une manière également de justifier le montant exorbitant qu’avait déboursé les nouveaux propriétaires qataris du PSG, voici deux ans, pour le recruter à Naples : près de 64 millions d’euros, une somme qui en avait fait le joueur le plus onéreux de Ligue 1.« Il y a beaucoup de regrets, on passe à côté de quelque chose. Nous avons eu des actions, nous avons résisté le plus longtemps possible, le PSG a eu une action et il a réussi à la mettre », a pour sa part commenté Donovan Léon, au micro de France Télévisions. Redescendu depuis 2012 en Ligue 2, championnat où il a fini cette saison à la 9e place, Auxerre pourra regretter ses occasions manquées. Comme cette frappe de Cheick Diarra (63e) légèrement trop enlevée, ou ce ballon chaud dans la surface, finalement sorti en corner (59e). De son côté le Paris-Saint-Germain aura longtemps buté sur l’arrière-garde icaunaise. Voire sur les poteaux, puisque la frappe du milieu Thiago Motta, décochée à l’extérieur de la surface, a heurté le montant gauche de Donovan Léon (40e). Celui-ci avait auparavant été décisif à deux reprises face aux tentatives de Zlatan Ibrahimovic : une frappe (31e), puis une tête (35e).Le pragmatisme du PSG et de ses vedettes, triples championnes de France en titre, aura finalement permis aux Parisiens de remporter la neuvième Coupe de France de l’histoire du club. Soit cinq de plus que les titres d’Auxerre (1994, 1996, 2003 et 2005)... mais une de moins que l’Olympique de Marseille, leur grand rival, toujours détenteur du record en la matière.Une première depuis l’arrivée du QatarPour le nouveau propriétaire du Paris-Saint-Germain, le fonds d’investissement Qatar Sports Investments (QSI), il s’agit toutefois d’une première. Depuis l’arrivée de QSI aux commandes du club, en 2011, la Coupe de France s’était jusque-là toujours refusée aux Rouge et Bleu, qui s’en étaient pourtant fait une spécialité entre 1982 et 2010.Evincé il y a un mois en quarts de finale de la Ligue des champions contre Barcelone, mais hégémonique sur le sol français, le Paris-Saint-Germain parachève donc sa saison par un ultime tour d’honneur au Stade de France. Et ce, sous le regard de son entraîneur Laurent Blanc, lequel avait déjà remporté la Coupe de France en 1996, mais à l’époque comme joueur... de l’AJ Auxerre. 30.05.2015 à 18h16 • Mis à jour le30.05.2015 à 20h46 | Rémi Dupré Président du club d’Auxerre depuis 2013, Guy Cotret se confie au « Monde » avant la finale de la Coupe de France qui oppose l’Association de la jeunesse auxerroise (AJA) au Paris-Saint-Germain (PSG), samedi 30 mai, à partir de 21 heures.Que représente pour l’AJ Auxerre, pensionnaire de Ligue 2, cette finale de la Coupe de France programmée contre le PSG, triple champion de France en titre ? C’est très symbolique au regard de la période délicate que vient de traverser l’AJA. On est descendus en Ligue 2 en 2012 après trente ans passés dans l’élite. C’est un phénomène que le monde du football n’attendait pas. Ce fut une descente aux enfers. On a repris le club en avril 2013, alors qu’il était en mauvaise posture sportivement et quasiment à l’agonie sur le plan financier puisqu’on était à quelques jours du dépôt de bilan. C’est une renaissance.Cette finale intervient dix ans après la dernière victoire de l’AJA – alors entraînée par Guy Roux – dans cette compétition. Qu’est-ce que cela représente ? Cela a refermé l’ère Guy Roux. Pour les gens, l’AJA, c’était le trio Hamel-Roux-Bourgoin. Mais il faut savoir tourner une page. Il nous appartient d’écrire un beau paragraphe de l’histoire de l’AJA.Auxerre a remporté quatre fois la Coupe de France et sept fois la coupe Gambardella. L’AJA est clairement une équipe de coupe…Oui, on est une équipe de coupe. On n’a pas le budget pour rivaliser avec de grosses formations et il ne nous est pas permis d’envisager une participation en Ligue des champions. Donc on joue des coups. L’année passée fut difficile et cette saison fut plus conforme à nos attentes en Ligue 2. On aurait pu jouer notre accession en Ligue 1. La Coupe de France est la cerise sur le gâteau. C’est la consécration d’un mouvement initié l’an dernier avec notre victoire en coupe Gambardella. Un ou deux joueurs qui ont gagné la Gambardella avec les jeunes reviennent au Stade de France cette année avec les pros.Lire aussi :La doublureLa stratégie de l’AJA est-elle encore fondée sur la formation ?La formation est le sens unique du club, son ADN. On investit 4 millions d’euros par an dans notre nouveau centre de formation inauguré en 2013, soit un tiers de notre budget, ce qui est colossal pour un club de Ligue 2. L’AJA n’a pas de sens si elle ne s’appuie pas sur la formation. Auxerre est une ville moyenne de 40 000 habitants, le bassin est peu peuplé. On doit trouver un modèle d’excellence qui nous permet de générer des talents qui vont rejoindre l’équipe pro et que nous revendrons un jour.Cette finale va opposer le triple champion de France en titre au 9e de Ligue 2. Ce duel est-il complètement déséquilibré ?Il est déséquilibré. On ne nous parle que de ça et cela a pollué notre fin de parcours en Ligue 2. Si j’avais le choix, j’aurais préféré revenir en Ligue 1 que de disputer une finale de Coupe de France. Certains me demandent : « Mais comment allez-vous faire face au PSG ? » On va jouer notre match à fond même si je ressens un peu d’angoisse, d’appréhension. Il y a le contexte, les 80 000 spectateurs, le protocole avec le président de la République. La plupart de nos joueurs ne sont pas habitués à cette ambiance même s’il y aura 20 000 supporteurs auxerrois au Stade de France. Ceux du PSG le sont. Ils mettent six buts face à des équipes de Ligue 1…Si l’AJA l’emportait, elle empêcherait le PSG de réaliser un triplé inédit (Ligue 1, Coupe de la Ligue, Coupe de France) sur la scène nationale. C’est une source de motivation ?On va axer notre motivation là-dessus, pour entraver la marche triomphale du PSG. On a battu Guingamp en demi-finales. Guingamp avait battu le PSG en Ligue 1. Sur un match, tout est possible. On est des pros, pas des amateurs et on ira au bout de notre démarche. Sur le plan médiatique, cette finale vous permet-elle de mettre en valeur votre projet ?C’est l’avantage d’être en finale. La notoriété du club s’est effondrée aux yeux des personnes extérieures au milieu du football. Cette finale montre que quelque chose se passe au club. C’est bien aussi pour les partenaires commerciaux qui nous accompagnent. C’est un renouveau.Lors de la reprise du club, avez-vous pris le temps d’analyser les raisons de la chute sportive de l’AJA, qui évoluait encore en Ligue des champions à l’automne 2010 ?Cette chute sportive est difficile à expliquer. La chute financière l’est davantage. Il n’y a pas eu de prise de conscience du changement de niveau qu’impliquait la descente en Ligue 2. On a connu une année vertigineuse après la descente en Ligue 2 avec des déficits, une masse salariale exorbitante, des contrats en cours. On était dans un rêve hérité du modèle associatif originel de l’AJA. Cette descente aux enfers s’explique par ce manque d’attention par rapport aux contraintes de la Ligue 2. Il y a deux ans, l’AJA affichait un déficit de 16 millions d’euros. Ce n’est pas rien. Il a fallu relancer la formation et s’attacher aux aspects financiers urgents pour pérenniser le club. Je suis satisfait de notre entraîneur Jean-Luc Vannuchi (nommé en 2014) et de son staff. Je crois aux jeunes entraîneurs.Quels seront les objectifs du club la saison prochaine ?Notre budget sera de 12,5 millions d’euros en Ligue 2. Notre objectif est de rejouer les premiers rôles dès la saison prochaine. On était à quatre points du podium cette saison. On veut conserver l’ossature de l’équipe avec deux ou trois recrues et jouer d’emblée le haut du tableau. La montée ne se décrète pas. Notre modèle économique serait plus évident pour nous si on était en Ligue 1 qu’en Ligue 2 en termes de charges. Nous sommes propriétaires de notre stade, cela nous coûte très cher. Cela serait plus facile financièrement si on jouait dans le ventre mou de la Ligue 1.Que direz-vous à vos joueurs avant qu’ils ne foulent la pelouse du Stade de France ?Je leur dirai : « C’est normal que vous soyez là. Vous vous souviendrez toute votre vie de ce 30 mai 2015. Mais pour ne pas avoir de regret et que la fête soit totale, il faut que vous jouiez à fond cette finale. » Je ne pense pas qu’ils seront écrasés par l’histoire du club. Ils ne sont pas dans ce registre. Ils sont dans une période d’excitation. J’ai peur qu’ils jouent trop le match avant de l’avoir disputé. Il y a aussi l’entourage. Toute la ville leur parle de la finale quand ils vont chercher leur pain. Avant la finale, on essaie de les mettre dans une bulle afin qu’ils retrouvent un peu de sérénité et qu’ils soient concentrés à 100 %.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Elisabeth Pineau 8 juin 1997 : un jeune Brésilien de 20 ans classé au 66e rang mondial crée la surprise en s’imposant à Roland-Garros. Avec son style aérien et ses pratiques peu conventionnelles, le joueur aux boucles blondes et aux tenues bariolées entre dans l’histoire du tennis et du sport brésilien. Il sera sacré deux autres fois Porte d’Auteuil, en 2000 et 2001, année où il laisse – littéralement – une trace dans l’histoire du tournoi en dessinant un cœur géant sur le central avec sa raquette, sous l’ovation du public.De passage à Paris pour la promotion de sa biographie en français Guga, un Brésilien, une passion française (Talent Sport, 448 pages, 22 euros), l’ex-numéro un mondial remettra, dimanche 7 juin, la coupe des Mousquetaires au vainqueur du tournoi du Grand Chelem parisien. L’occasion de revenir sur sa carrière, achevée en 2008.Il paraît que vous avez été plus impressionné le jour où vous avez découvert Roland-Garros que par Wimbledon, pourtant considéré comme « le temple du tennis » ?Oui, car Roland-Garros est le premier très grand tournoi auquel j’ai participé. C’était encore plus imposant que ce que j’avais imaginé. Dès que j’y ai mis les pieds, j’ai voulu faire partie de l’histoire du tournoi d’une manière ou d’une autre.A ce propos, revenons à votre première victoire improbable en 1997 (finale remportée contre Sergi Bruguera) : à quel stade avez-vous réalisé que vous pouviez aller au bout du tournoi ?Jusqu’à mon match contre le Russe Yevgeny Kafelnikov [en quarts], je me disais que j’avais 0,000001 % de chance d’aller au bout, mais après ma victoire contre lui [6-2, 5-7, 2-6, 6-0, 6-4], j'ai eu un déclic. Quand je l’ai battu, je me rappelle être sorti du court avec la conviction que je gagnerai Roland-Garros. Je venais de battre successivement Thomas Muster et Andreï Medvedev, ce qui constituait déjà deux grosses performances, et ensuite, donc, Kafeknikov : en tant que numéro 3 mondial, c’était l’un des grands favoris. Je le considérais comme un monstre, il était tellement au-dessus de moi. Face à lui, j’avais l’impression d’être David contre Goliath. Après ces trois matchs, je me suis dit que je méritais de remporter le tournoi.Même si mes résultats jusqu’à 1997 ne faisaient en aucun cas de moi un favori, ni un outsider potentiel… Cette année-là, je n’aurais jamais dû connaître une telle épopée : combien de fois a-t-on déjà vu un joueur qui n’a encore jamais gagné un seul tournoi parvenir à gagner un Grand Chelem ? Pour moi, c’était trop tôt, je n’étais pas préparé. Aujourd’hui encore, j’essaie de comprendre mais je ne peux expliquer ce qui m’est arrivé [rires].Ce parcours et votre style ont déclenché ce qu’on a appelé la « Gugamania »…Oui, je l’ai constatée pour la première fois lors de mon match contre Muster : je jouais si loin de mon pays et je ressentais des émotions que je n’avais connues jusque-là qu’en Coupe Davis… J’entrais dans une autre dimension. C’est difficile de décrire cette interaction que j’avais avec le public, l’énergie qu’il me transmettait. Grâce à lui, j’ai découvert un nouveau « Guga ». Le fait de jouer tout en essayant de surprendre les spectateurs à chaque coup, tout cela me fascinait.Votre look était loin des traditions en 1997… Est-il vrai que la direction du tournoi de Roland-Garros a alors voulu vous en faire changer ?En tennis, il y a des conventions, des traditions, y compris en matière vestimentaire. Tant que je jouais sur des courts annexes, ma tenue bariolée bleu et jaune ne posait aucun problème aux organisateurs. Mais quand j’ai commencé à jouer sur des grands courts, ils ont tiqué. Ils sont venus me voir pour me demander si je pouvais changer pour en mettre une plus sobre mais je leur ai dit : « C’est trop tard, vous auriez dû me demander ça avant le début du tournoi ! Comment voulez-vous que je change en pleine compétition ? » Ça m’aurait rendu dingue ! [rires]Regrettez-vous qu’à part des Monfils ou des Fognini par exemple, qui assurent le spectacle, les joueurs se prennent parfois trop au sérieux sur les courts ?Non, pas vraiment, on ne joue pas au tennis pour s’amuser mais pour gagner. C’est vrai que moi, j’aimais impliquer le public dans mes matchs, je trouvais ça plus amusant à regarder pour les spectateurs. Créer du lien avec le public, c’est un aspect du jeu que je trouve stimulant. Mais pour moi, même s’ils sont différents, le simple fait que les Nadal, Federer et Djokovic produisent un tennis incroyable les rend intéressants.Roger Federer a déclaré récemment qu’il trouvait parfois le tennis ennuyeux à regarder tant le jeu s’est uniformisé. Partagez-vous son avis ?Je crois que le tennis reste un vrai divertissement. Certes, le circuit est animé par trois ou quatre joueurs seulement, mais les joueurs du Big Four [Federer, Nadal, Djokovic et Murray] ont une telle marge sur leurs adversaires, ils ont hissé le niveau de jeu si haut… Sans eux, le tennis est parfois ennuyeux, ils concentrent tellement l’attention. Quand ils se seront retirés du circuit, les générations suivantes auront un sacré défi à relever pour espérer faire aussi bien. Mais, pour moi, le jeu en lui-même n’a rien de lassant.Lire aussi :Roger Federer : « On peut avoir une belle carrière à côté de Roland-Garros »Justement, à vos yeux, quels sont les changements les plus flagrants du jeu par rapport à votre époque ?Aujourd’hui, les joueurs font preuve de beaucoup plus de constance et de régularité que nous, qui traversions davantage de hauts et de bas. Et leur résistance physique est bien meilleure.Votre revers à une main était l’un des plus beaux du circuit. De moins en moins de joueurs en sont adeptes, n’est-ce pas un peu dommage ?Cela fait simplement partie de l’évolution du tennis. Le jeu est devenu tellement plus rapide que c’est l’une des raisons pour lesquelles les joueurs n’y ont pratiquement plus recours. C’est plus facile de retourner à deux mains qu’à une seule. Certes, c’est un coup très esthétique, très fluide, mais je pense qu’à l’avenir, plus aucun joueur n’exécutera son revers à une main.Quel joueur vous impressionne le plus aujourd’hui ?C’est difficile de répondre. Nadal m’impressionne encore tous les jours car malgré les difficultés qu’il rencontre, il essaie de retrouver son meilleur niveau. L’an dernier, je doutais vraiment qu’il remporte Roland-Garros pour la 9e fois et puis il l’a fait ! Idem pour Federer : il a 33 ans et est encore numéro deux mondial… Djokovic, lui, ne cesse de démontrer un niveau de jeu toujours plus relevé. Ils écrivent l’histoire de notre sport.Auriez-vous aimé rivaliser avec Rafael Nadal, nonuple vainqueur à Roland-Garros ?Peut-être qu’en 2005, j’aurais eu mes chances, mais ensuite, les choses se sont compliquées, j’ai eu des problèmes de santé [une blessure à la hanche l’a notamment contraint à prendre sa retraite]. Sans cela, qui sait ? On aurait peut-être été amenés à s’affronter une vingtaine de fois. J’aurais adoré jouer contrer lui, il m’aurait certainement poussé à hausser un peu plus mon niveau de jeu. L’affronter aurait sans doute constitué le plus gros défi de ma carrière mais on ne va pas revenir en arrière…Quel est votre pronostic pour cette édition 2015 ?Pour moi, Djokovic est de loin le favori, il gagne tous les tournois qu’il dispute… Mais en même temps, quand on connaît ses statistiques ici à Paris, il faudrait être fou de ne pas parier aussi sur Nadal. La question, c’est de savoir si Djokovic sera capable de conserver l’ascendant qu’il a pris ces derniers mois sur Nadal s’ils venaient à se rencontrer en quarts.Depuis votre retraite en 2008, à quoi occupez-vous vos journées ?Je m’occupe de ma fondation [l’Institut Gustavo Kuerten, fondé en 2000], qui vise à aider les enfants handicapés et issus d’un milieu défavorisé à pratiquer le tennis et d’autres activités sportives. Et puis je fais partie du comité des athlètes des Jeux de Rio [dix-neuf personnalités du sport brésilien siègent au Conseil des sports en vue des Jeux olympiques de 2016]. En fait, je suis assez occupé !Elisabeth PineauJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 30.05.2015 à 06h00 • Mis à jour le30.05.2015 à 10h20 De nouvelles inculpations dans le cadre du scandale de corruption qui ébranle la FIFA sont probables, a confié vendredi 28 mai au New York Times le patron du service des enquêtes du fisc américain.Lire les réactions :« Le football a perdu » après l’élection de Blatter à la tête de la FIFA« Je suis plutôt confiant dans le fait qu’il va y avoir une nouvelle vague d’inculpations », a indiqué Richard Weber, responsable de la cellule enquêtes criminelles de l’Internal Revenue Service (IRS). « Nous croyons vraiment qu’il y a d’autres personnes et d’autres sociétés impliquées dans des actes criminels », a-t-il poursuivi, tout en refusant de donner des précisions sur les personnes ciblées par son service.« On s’attaque à la corruption »M. Weber a par ailleurs balayé la thèse selon laquelle la première vague d’inculpations de hauts dirigeants de la FIFA, annoncée mercredi en plein comité exécutif de l’instance internationale, était destinée à empêcher la réélection de Joseph Blatter. « Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu une décision (…) de s’en prendre au football, on s’attaque à la corruption », a-t-il insisté.Selon lui, enquêtant au départ sur les déclarations fiscales de Chuck Blazer – ancien secrétaire général de la Concacaf (Confédération d’Amérique du nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes) –, c’est de fil en aiguille que l’IRS a été amené à se pencher sur la corruption au sein de la FIFA, en coopération avec le FBI.Lire aussi :Chuck Blazer, « la taupe » du FBI au cœur du systèmeChuck Blazer est devenu informateur de la justice américaine qui l’a inculpé en novembre 2013 de racket, virements frauduleux, blanchiment d’argent, évasion fiscale, et échec à remplir un dossier sur ses comptes à l’étranger. « Notre expertise nous permet de suivre l’argent dans une affaire de corruption internationale comme celle-là », a expliqué M. Weber. Quatorze élus de la FIFA, actuels et anciens, ainsi que cinq partenaires commerciaux de l’instance qui gère le football mondial, ont été inculpés mercredi pour corruption, racket et blanchiment.Le procureur fédéral par intérim de Brooklyn, Kelly Currie, avait prévenu le monde du football : « [C’est] le début de notre effort, pas la fin ». Les quarante-sept chefs d’inculpation retenus par la justice américaine dans le scandale de la FIFA portent sur une période de vingt-cinq ans et des sommes d’un montant global de 150 millions de dollars en pots-de-vin et rétrocommissions en échange de droits TV et marketing pour des tournois internationaux.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFA 29.05.2015 à 23h22 • Mis à jour le30.05.2015 à 13h34 Le Stade Français a livré une copie de haute volée pour battre son voisin du Racing-Métro (38-15), vendredi 29 mai à Jean-Bouin en barrages du Top 14, et ainsi s’offrir une chance de rêver en attendant Toulon en demi-finales.On ne peut s’empêcher d’évoquer la gloire passée du Stade français au lustre quelque peu retrouvé vendredi soir au sortir d’une jolie démonstration de classe contre le Racing. Equipe phare de la fin des années 90 aux années 2000, le club parisien était porté depuis disparu depuis six ans de la phase finale du championnat : voilà qu’il y signe un retour fracassant.Saison régulière maîtrisée de bout en boutLes hommes de Gonzalo Quesada n’ont encore rien gagné et la route est pentue jusqu’à un éventuel bouclier de Brennus, qui passera d’abord par Bordeaux et une demie face à Toulon, le tenant du titre, vendredi ou samedi prochain. Mais leur saison régulière maîtrisée de bout en bout et leur volonté de produire un jeu léché et vivifiant quel que soit l’enjeu donnent quelques raisons de s’enthousiasmer.En revanche, le Racing-Métro repartira de Jean-Bouin avec des idées noires et le sentiment d’avoir plutôt raté sa saison. Battu trois fois cette année par le Stade Français, il n’a jamais vraiment rivalisé durant ce match et s’arrête donc en barrage, après avoir atteint les demi-finales l’an passé. Certes l’encadrement et le président Jacky Lorenzetti opposeront leur première qualification à des quarts de Coupe d’Europe comme motif de se réjouir de cet exercice, mais ce ne sera guère convaincant.Surtout, les entraîneurs Laurent Travers et Laurent Labit pourront s’interroger sur l’absence chronique de leaders de jeu dans les grands moments de l’équipe, en dépit d’un effectif constellé. Sans vraiment d’âme ni la force de caractère qui lui a permis de s’imposer à Toulouse l’an dernier au même stade de la compétition, le Racing est tout simplement passé à côté vendredi.Sexton quitte le Racing la tête bassePire, on n’a rien vu de ses habituels points forts, à savoir sa conquête et son agressivité. L’archi-domination en mêlée fermée des Parisiens en première période leur a ainsi offert deux essais. Le premier dès la 10e minute, conclu sur les extérieurs par le remuant centre Waisea. Le second, de pénalité, obtenu juste après l’exclusion temporaire du pilier Luc Ducalcon, mis au supplice (34e) comme tout le cinq de devant.Face à la réjouissante stratégie large-large mise en place par les Parisiens, les Racingmen n’ont guère donné motif d’y croire, à l’image de son maître à jouer Jonathan Sexton, à côté de la plaque dans pratiquement tout ce qu’il a entrepris. L’international irlandais quitte ainsi le club la tête basse, sans satisfaire sa promesse d’aider le Racing à obtenir le titre tant attendu.Seule petite étincelle, l’essai de l’excellent demi de mêlée Maxime Machenaud juste avant la pause qui permettait encore au Racing d’espérer un retour en seconde période (17-7). Espoir méthodiquement douché par l’artificier du Stade français Morné Steyn (10/10 au pied), qui enfilait pénalité sur pénalité, accroissant l’avantage parisien, et scellait la marque à la sirène, sous les vivats d’un public rassasié. 28.05.2015 à 16h09 • Mis à jour le28.05.2015 à 16h48 | Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Le scandale de corruption qui secoue la Fédération internationale de football (FIFA) éveille la défiance de Moscou, qui soupçonne les Etats-Unis de nourrir de noirs desseins à son encontre en empêchant la réélection de Joseph Blatter, candidat à sa propre succession à la tête de l’organisation et partisan affiché de l’organisation par la Russie de la Coupe du monde 2018.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFA« M. Blatter avait toutes les chances d’être réélu, et nous connaissons quelles pressions ont été exercées sur lui pour empêcher la tenue de la Coupe du monde de football en Russie », a déclaré le président Vladimir Poutine, selon des propos rapportés sur le site de la présidence russe jeudi 28 mai. « Blatter, a-t-il poursuivi, considère que le sport doit avoir un impact positif sur la politique et servir de base au dialogue et à la réconciliation. » Manifestement, pour le chef du Kremlin, les relations bilatérales entre Moscou et Washington, très dégradées depuis le conflit en Ukraine, en sont encore loin.Lire aussi :FIFA : un front uni se dessine contre BlatterM. Poutine n’a en effet « pas de doutes » : la mise en cause de plusieurs fonctionnaires de la FIFA, interpellés en Suisse et faisant l’objet d’une demande d’extradition des Etats-Unis, constitue une ingérence américaine de plus dans les affaires du monde en général et dans l’orbite russe en particulier.« Ces arrestations, a souligné le chef de l’Etat russe, semblent très étranges, car elles ont été effectuées à la demande des Etats-Unis (…), mais ces fonctionnaires ne sont pas des citoyens américains et si quelque chose s’est produit, cela n’a pas eu lieu sur leur territoire. » La procédure engagée, « même en supposant que les Etats-Unis ont un certain droit d’extradition », constitue donc aux yeux de M. Poutine une « violation » grossière des règles internationales et « une nouvelle tentative flagrante d’étendre sa juridiction à d’autres Etats ».Edward Snowden, Julian Assange…Pour étayer son propos sur les dépassements américains, M. Poutine a agité dans la foulée le cas d’Edward Snowden, un informaticien ancien employé de la CIA réfugié en Russie après avoir révélé des programmes de surveillance de masse : « Nous connaissons bien la position des Etats-Unis au sujet d’un ancien employé des services spéciaux, membre de l’agence nationale de sécurité, qui a dévoilé la pratique d’actions illégales des Etats-Unis à l’échelle mondiale, y compris en écoutant des dirigeants étrangers (…) Tout le monde en parle, y compris en Europe, mais personne ne veut lui donner le droit d’asile… »De Snowden, le président russe est ensuite passé à la situation de l’Australien Julian Assange à l’origine de la divulgation des câbles diplomatiques américains sur WikiLeaks, « obligé de se cacher dans une ambassade étrangère depuis quelques années ». « Pourquoi je me rappelle ces histoires ? a-t-il conclu. Parce que nos partenaires utilisent des méthodes illégales pour atteindre leurs propres fins égoïstes, en poursuivant les gens. Je n’exclus pas que, dans le cas de la FIFA, ce soit la même chose. »Lire aussi :Scandale de la FIFA : Paris, Londres et Moscou divisés sur le sort de Sepp BlatterA l’unisson du président, les médias russes dénoncent, à travers le scandale qui frappe la FIFA, une offensive ciblée, oubliant le Qatar désigné comme le pays organisateur du Mondial en 2022. « Un complot contre la Russie ? » s’est ainsi interrogé dès mercredi soir l’hebdomadaire Troud sur son site Internet.Le ton monte en Russie, où l’on ne manque jamais de critiquer l’ancien adversaire de la guerre froide, ni d’imputer à la Maison Blanche la volonté de vouloir déstabiliser la zone d’influence russe, voire la Russie elle-même, à travers les « révolutions de couleur ». Jeudi, le président de la Commission russe de lutte contre la corruption, Kirill Kabanov, s’en est à son tour mêlé, en laissant entendre que l’affaire de la FIFA serait utilisée à des fins politiques : « Cette situation pourrait jouer contre la Russie et la Coupe du monde de 2018 », a-t-il déclaré.Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)Correspondante à MoscouSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 28.05.2015 à 12h42 • Mis à jour le28.05.2015 à 16h46 | Catherine Pacary Tous les matchs de Roland-Garros ne se jouent pas sur terre battue. Jeudi matin, une partie très disputée avait lieu au Conseil de Paris. Et cette rencontre interminable oppose une fois encore les tenants des deux projets d’extension du site sportif de l’Ouest parisien. Un agrandissement indispensable si l’on veut que Roland-Garros, arrivé à saturation, conserve son rang dans le tournoi du Grand Chelem et ne soit pas délaissé au profit de sites plus exotiques, mieux équipés et mieux payés. Une nécessité actée en 2011. Mais depuis, deux projets s’opposent.Le premier, présenté par la Fédération française de tennis (FFT) et soutenu par la maire de Paris, Anne Hidalgo, utilise les jardins des serres d’Auteuil pour y bâtir un court de 5 000 places, à demi enterré et entouré de nouvelles serres, en lieu et place des actuelles serres techniques. Les grandes serres classées de Formigé ne seraient pas touchées et la destruction du court numéro un permettrait une meilleure gestion du flux des spectateurs. Coût du projet : quelque 400 millions d’euros, entièrement financés par la FFT.Le Conseil de Paris a adopté à une courte majorité jeudi deux vœux des écologistes demandant au gouvernement, contre l’avis de la mairie, de temporiser sur ce projet d’extension Roland-Garros. Un vote qui n’a pas vraiment satisfait la maire de Paris. « Le projet de la FFT est le meilleur, car il apporte des solutions aux problèmes d’espace et de gestion des flux qui mettent en danger la pérennité même du tournoi de Roland-Garros », a tranché jeudi Anne Hidalgo, qui a hâte de terminer le point. Il est important d’affirmer aujourd’hui, après un très long processus de travail et de concertation, que le nouveau stade Roland Garros, “c’est parti !” Une impartialité mise en douteUtiliser les jardins des serres d’Auteuil, détruire les serres techniques… autant d’éléments jugés inacceptables par les associations de défense de l’environnement et des monuments historiques. Leur projet alternatif propose de couvrir en partie l’autoroute A13 qui longe le site pour y installer des courts d’entraînement. Le court numéro un ne serait pas détruit mais agrandi. Avantage : les jardins des serres seraient préservés. Inconvénient : un surcoût de 80 millions d’euros, selon le rapport commandé en février par la ministre de l’écologie au cabinet Egis et remis le 18 mai à la Mairie de Paris. « Quatre-vingts millions ?, réagit Yves Contassot, conseiller de Paris EELV. Moins de 10 millions, dit-il au Monde. Et je le démontrerai demain. »Le groupe écologique a en effet déposé un vœu, débattu ce 28 mai au Conseil de Paris. Il demande que « la ministre en charge des sites [refuse] toute autorisation de travaux » tant qu’une étude complémentaire « indépendante » n’aura pas été réalisée – rien ne peut se faire sans l’accord des ministères de la culture et de l’écologie. Il met en doute en effet l’impartialité du cabinet Egis, payé par la FFT, mais également lié à l’architecte du court des Serres, Marc Mimram, dans une autre réalisation, celle de la gare TGV de Montpellier, comme le montre le site d’Egis. L’architecte Marc Mimram est, par ailleurs, jusqu’ici plutôt connu pour ses réalisations de ponts, parmi lesquels l’ex-passerelle Solferino rebaptisée Léopold-Sédar-Senghor, inaugurée le 14 décembre 1999 puis fermée au public moins de huit jours après car jugée trop glissante. Elle n’a rouvert que le 20 novembre 2000, après l’ajout de quatre amortisseurs et de bandes antidérapantes, pour un surcoût de 6 millions de francs. Un pont dont Marc Mimram est néanmoins très fier.« Roland-Garros, c’est parti ! »En face, la Mairie de Paris met la pression : « Il y a eu un énième rapport, un énième avis sur la question de la couverture du périphérique, qui montre que c’est extrêmement cher. Si les opposants ont de l’argent à dépenser, qu’ils le disent, qu’ils le mettent sur la table. En ce qui concerne la Ville, ce n’est plus un sujet sur lequel on va continuer à creuser. Roland-Garros, c’est parti ! », explique Anne Hidalgo. La Ville interpelle désormais directement le gouvernement et son premier ministre, Manuel Valls – qu’elle sait plus favorable au projet de la FFT que Ségolène Royal. La Mairie de Paris avait, par ailleurs, organisé prestement, jeudi 21 mai, une visite guidée des jardins des serres d’Auteuil pour la presse. Parallèlement, dans la presse, sur les murs, le long de l’enceinte du site, le « nouveau Roland-Garros » s’affiche aux yeux de tous comme un futur certain.Lire aussi :Extension de Roland-Garros : la Ville de Paris veut en finir« L’adversaire » ne s’en émeut pas outre mesure. « Tout cela va se faire tranquillement », assure Yves Contassot, persuadé de rallier, jeudi, les votes UMP et centristes. Il ne manque pas d’arguments. Les auteurs de l’étude Egis et leurs conclusions reconnaîtraient ainsi que « le projet associatif répondait aux fonctionnalités demandées par la FFT », et que « les deux projets n’avaient aucune incidence sur l’éventuel déroulement des Jeux olympiques sur le site » en 2024. Deux points souvent avancés par la Ville.La FFT ne cache pas son impatience. « Il y a un moment où les gens doivent prendre leur décision », tranche Gilles Jourdan, responsable du projet de la Fédération. Au gouvernement de jouer.Catherine PacaryJournaliste au Monde William Audureau C’est le genre de coïncidence dont l’entreprise américaine Electronic Arts, qui édite chaque année depuis 1993 le jeu vidéo officiel de la FIFA, se serait bien passée. Mercredi 27 mai, alors que la journée était marquée par l’arrestation de sept hauts responsables de la FIFA par la police fédérale suisse dans le cadre d’une enquête des autorités américaines pour corruption dans l’attribution de plusieurs Coupes du monde et contrats de droits télévisuels, Electronic Arts annonçait la sortie de FIFA 16, suite de FIFA 15, jeu vidéo le plus vendu en France en 2014.Plus que l’annonce d’un nouvel épisode, prévisible pour une série au rythme de sortie annuel, c’est surtout le timing qui a interpellé.Je ne sais pas si annoncer FIFA 16 le jour où des responsables de la FIFA sont arrêtés pour corruption était vraiment une brillante idée.— netsabes (@netsabes)require(["twitter/widgets"]);Selon une pratique de plus en plus courante, Electronic Arts n’a d’ailleurs révélé aucun détail sur le contenu du jeu, des précisions devant être données jeudi 28 mai. Une éternité dans ce contexte sulfureux, et une aubaine pour les petits plaisantins, qui se sont amusés à remplacer Lionel Messi sur la jaquette du prochain épisode par Sepp Blatter, le très controversé président de la FIFA.Exclu : les jaquettes de Fifa 16 sont prêtes http://t.co/llL6rPBAGo— Instant_Foot (@Instant Foot)require(["twitter/widgets"]);Et des joueurs s’interrogent : FIFA 16 peut-il encore rester un jeu de football ? Ou ne devrait-il pas se rapprocher d’un jeu de gangsters type GTA ?LA PORTADA DEL FIFA 16!— ddd_ok (@#DuroDeDomar)require(["twitter/widgets"]);(« La couverture de FIFA 16 ! ») New FIFA 16 cover revealed. http://t.co/GAnY6spNb0— sagamersforum (@SA Gamer)require(["twitter/widgets"]);« La nouvelle jaquette de FIFA 16 dévoilée. »)Par le passé, la FIFA est déjà intervenue beaucoup plus directement dans le développement des jeux vidéo, notamment à la fin des années 1990, pour faire retirer la possibilité offerte au joueur de plonger pour simuler une faute. Motif : cette mécanique de jeu faisait du tort aux valeurs de fair-play prônée par l’institution.William AudureauJournaliste au Monde 28.05.2015 à 06h31   Golden State s'est qualifié pour la finale NBA où il affrontera Cleveland à partir du 4 juin, après avoir remporté la finale de conférence Ouest contre Houston, mercredi 27 mai.Les Warriors, meilleure équipe du Championnat nord-américain à l'issue de la saison régulière (67 victoires-15 défaites), a remporté le match N.5 104 à 90 et la série contre les Rockets quatre victoires à une.Première finale depuis 1975Golden State participera à sa première finale NBA depuis 1975, date de son seul titre. Le duel entre Stephen Curry, le meneur des Warriors élu meilleur joueur de la saison 2014-15, et le star de Cleveland qui disputera sa cinquième finale consécutive, s'annonce palpitant et spectaculaire.La victoire des Warriors a toutefois été longue à se dessiner : les Rockets ont beaucoup mieux débuté la rencontre qu'eux et leur ont tenu la dragée haute jusqu'en 2e période. Golden State est alors passée en tête, mais sans arriver à distancer son adversaire, toujours menaçant malgré les treize ballons perdues de James Harden, un record dans l'histoire des play-offs NBA. Il faudra attendre la seconde partie du 4e quart-temps pour que les Warriors disposent de dix points d'avance (80-70).Lire aussi :La malédiction d’un rappeur américain frappe-t-elle une star NBA ?Les Rockets ont tout tenté en musclant leur jeu, mais ils ont dû se rendre à l'évidence : Golden State est bien la meilleure équipe à l'ouest. Son triomphe est aussi celui de son entraîneur, l'ancien joueur Steve Kerr qui faisait ses débuts de coach cette saison. Il sera opposé en finale NBA à un autre « rookie », David Blatt, une première dans l'histoire depuis la première saison de la Ligue en 1946-47. 28.05.2015 à 00h30 • Mis à jour le28.05.2015 à 12h34 | Clément Martel En cuisine, mieux vaut éviter de mettre la main dans le plat de son voisin. Cette maxime s’applique désormais au basket, surtout depuis qu’une étrange malédiction plane autour de certains joueurs NBA. Tout du moins à en croire son auteur, loin d’être un gourou, mais qui a tendance à se prendre pour un dieu. Lil B, autosurnommé - on n’est jamais mieux servi que par soi-même - « The Based God », est un rappeur originaire de la baie de San Francisco qui a joué au Festival Coachella le mois dernier, possède de nombreux fans.S’il est sur le devant d’une scène ces temps-ci, ce n’est pas à cause de sa musique, mais parce qu’il a pris le pas sur les playoffs NBA grâce à quelques interventions dont il a le secret. Oubliez les tirs au buzzer victorieux, les joueurs magnifiques… Le microcosme du basket américain ne parle plus que de Lil B depuis que ce dernier s’en est pris à plusieurs stars. Non pas physiquement, ça ne conviendrait pas à cet artiste qui lance régulièrement des « je vous aime » à son public, mais d’une façon inédite jusque-là. Il se vante de leur avoir attiré le mauvais œil !Sa dernière victime est surnommée « The Beard » (la barbe), et joue pour les Houston Rockets. James Harden, deuxième meilleur scoreur de la ligue cette saison, deuxième au vote de MVP (« Most valuable player », meilleur joueur de la saison), est aussi la seconde victime du « Based God Curse » (la malédiction du Based God) après Kevin Durant, son ancien coéquipier du Oklahoma City Thunder.Une « Cooking dance » de tropAvec ses Rockets, le barbu Harden affronte les Golden State Warriors en finale de Conférence Ouest, avec pour le vainqueur (au meilleur des sept manches), le droit d’affronter les Cavs d’un LeBron James en mission, qualifiés mardi pour la finale NBA. Et le sort semble avoir fonctionné, car jusque-là intenable en Playoffs, Harden a perdu ses moyens lors du match suivant la menace de Lil B, ne marquant - lui le scoreur en série - que trois de ses seize tentatives au cours d’une défaite mémorable (80-115).Les Warriors, menés par la petite merveille Stephen Curry, MVP de la saison régulière, sont l’équipe de cœur du rappeur californien, qui s’est fait connaître avec le groupe local The Pack. Pourtant, ne voyez pas dans le sort lancé à la star adverse une façon de soutenir plus ardemment l’équipe du Golden State. Non, car Lil B « ne fait pas de blagues » a-t-il affirmé aux nombreux médias qui se sont passionnés pour ce cas sortant de l’ordinaire après que les réseaux sociaux s’en soient émus. Et s’il s’en est pris à Harden, c’est parce que ce dernier lui a volé une danse dont il revendique la paternité.People that steal from Lil B will pay now or later all you have to do is pay respect to the original and the leader blind ones will - Lil B— LILBTHEBASEDGOD (@Lil B From The Pack)require(["twitter/widgets"]);L’objet du délire de Lil B : la « cooking dance ». Cet ensemble de mouvements copiant les gestes du cuistot sur la piste de danse a été popularisé - entre autres - par le rappeur dans son clip « I cook » en 2010. On y voit l’artiste mimer le fouet du cuisinier mélangeant les ingrédients.Un geste que, clame-t-il, James Harden lui a volé, ce qui a attiré sur lui l’œil du Base God. L’arrière des Rockets a en effet pris l’habitude de célébrer ses tirs au buzzer et autres grosses actions par un mouvement de la main rappelant, en effet la gestuelle de Lil B.He’s cookin’ 25 points and counting. http://t.co/J3PhluNVPE— HoustonRockets (@Houston Rockets)require(["twitter/widgets"]);Mercredi soir, les Warriors avaient la possibilité de boucler la série à domicile et d’aller défier les Cavaliers de LeBron James – que Lil B a brièvement menacé sur Twitter avant qu’un de ses coéquipier ne lui rende hommage –, et les deux protagonistes de cette étrange affaire ont été réunis dans l’Oracle Arena. Lil B, devenu le centre d’attention de la NBA depuis quelques jours, s’est en effet rendu au match. Avec à la clé une défaite des Rockets (90-104), et une performance «  historique » de James Harden. Avec treize ballons perdus, le barbu le plus célèbre de la Ligue a battu un record dans l’histoire des playoffs. A cause du «  Based God Curse » ? Nul ne le saura jamais, mais le spectacle est sorti vainqueur de cette dispute autour d’une danse.Clément MartelJournaliste au Monde 27.05.2015 à 18h04 • Mis à jour le28.05.2015 à 08h42 | Adrien Pécout et Stéphane Lauer (New York, correspondant) Après les arrestations, les explications. La justice américaine a annoncé, mercredi 27 mai, que neuf dirigeants ou anciens dirigeants de la Fédération internationale de football association (FIFA), quatre professionnels du marketing sportif et un spécialiste des droits télé sont poursuivis pour « faits de racket, escroquerie par voie électronique, blanchiment d’argent », à la veille de l’ouverture du 65e congrès (28 et 29 mai) de l’instance sportive à Zurich. Le ministère américain de la justice a toutefois assuré que cette élection n’avait joué aucun rôle dans le calendrier de la procédure judiciaire en cours.Lire aussi :Suspectés de corruption, sept cadres de la FIFA arrêtésCes faits ont été exposés mercredi lors d’une conférence de presse, tenue dans les locaux du ministère de la justice à Brooklyn, à New York, en présence de la ministre de la justice, Loretta Lynch, du directeur du FBI, James Comey, du responsable des enquêtes criminelles du fisc américain, Richard Weber, et du procureur fédéral du district Est de New York, Kelly Currie, qui a promis que les interpellations de ce jour n’étaient qu’« un début».Quelques heures auparavant, sept hauts responsables de la FIFA, dont le vice-président et membre du comité exécutif, Jeffrey Webb, avaient été arrêtés par la police suisse à Zurich, à la demande de la justice américaine. Placés en détention, ils devraient être extradés vers les Etats-Unis. Six ont déclaré qu’ils s’y opposaient. Egalement interpellé, Nicolas Leoz, ex-membre du Comité exécutif et président du Conmebol, la Confédération sud-américaine de football, est accusé de corruption dans le cadre du renouvellement d’accords commerciaux.« Un système vieux de vingt-quatre ans »La liste comprend aussi Eduardo Li, le président de la fédération du Costa Rica ; Julio Rocha, le responsable du développement de la FIFA et président de la fédération du Nicaragua ; Costas Takkas, collaborateur de M. Webb et ex-secrétaire général de l’association de football des Iles Caïman ; Eugenio Figueredo, membre du comité exécutif de la FIFA et ancien président de la fédération de l’Uruguay ; Rafael Esquivel, président de la fédération du Venezuela, ou encore le responsable des tournois olympiques, José Maria Marin. Enfin, parmi les professionnels du marketing, se trouvent un Américain et trois Argentins.Avec cette enquête, la justice américaine entend s’attaquer à « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international », selon les mots de Mme Lynch, qui a en particulier qualifié l’attribution de la Coupe du monde 2010 de corrompue ». Ce « système » aurait brassé jusqu’à 150 millions de dollars (137 millions d’euros) entre 1991 et 2015, détaille un communiqué du département de la justice des Etats-Unis, publié dans la matinée. Plus généralement, est décrite dans ce texte une pratique « systémique » touchant à la fois les Etats-Unis et plusieurs pays étrangers, couvrant « au moins deux générations d’officiels du football, qui ont abusé de leur position pour toucher des pots-de-vin et des commissions occultes de plusieurs millions de dollars ». La troisième réélection de Joseph Blatter à la tête de la FIFA en 2011 y est notamment dénoncée.Le document de la justice américaine mentionne aussi la réception de pots-de-vin et de commission occultes « dans le cadre du parrainage de la CBF (Confédération brésilienne de football) par une importante société américaine de vêtements de sport », sans toutefois citer l’équipementier sportif Nike, pourtant sponsor historique de la Seleçao.La Copa America 2016 également dans le collimateurOutre l’attribution de la Coupe du monde 2010 et l’élection à la présidence de la FIFA en 2011, « la plupart de ces pots-de-vin et commissions occultes » sollicités et reçus par les dirigeants de la FIFA concernent « la commercialisation des droits média et marketing » de matchs ou de compétitions, peut-on lire dans le document du département de la justice. Toutes les rencontres se situent en Amérique :- des éliminatoires de la Coupe du monde dans la zone Concacaf (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes) ; - des éliminatoires et des phases finales de la Coupe Concacaf ; - des matchs de clubs en Ligue des champions de la zone Concacaf ; - la Copa America, prévue en 2016 pour la première fois aux Etats-Unis et organisée conjointement par la Concacaf et la Conmebol, institution sud-américaine qui fêtera l’an prochain son centenaire ; - des matchs de clubs en Copa Libertadores, équivalent sud-américain de la Ligue des champions ; - des matchs de clubs en Coupe du Brésil, organisée par la CBF, fédération nationale en charge du football brésilien.Le dénouement de cette enquête a été possible grâce aux informations fournies par plusieurs personnes impliquées dans le scandale, lesquelles ont plaidé coupable pour alléger leur peine. Il s’agit des deux fils de Jack Warner, qui a néanmoins réaffirmé mercredi son innocence. « Si la justice américaine me veut, ils savent où me trouver. Je dors très profondément la nuit », a-t-il affirmé sur une chaîne de télévision de Trinidad-et-Tobago.Lire aussi :« La FIFA est une mafia »L’enquête s’est surtout accélérée à partir de 2011 quand Charles Blazer, alors qu’il faisait partie du Comité exécutif de la FIFA, a commencé à coopérer avec les enquêteurs en fournissant des informations au FBI sur des fraudes présumées et sur le blanchiment d’argent au sein de l’organisation. Agé de 70 ans, M. Blazer, qui a été secrétaire général de la Concacaf, avait accepté d’enregistrer des conversations avec d’autres responsables de la FIFA, alors qu’il était accusé par la justice d’évasion fiscale.La loi américaine permet de poursuivre des ressortissants étrangers à l’extérieur du territoire des Etats-Unis à partir du moment où les faits reprochés ont été commis grâce à une banque ou à un fournisseur d’accès à Internet situé aux Etats-Unis. Couramment utilisée dans les cas de terrorisme, cette procédure peut aussi être appliquée dans les affaires de corruption.Adrien PécoutJournaliste au MondeStéphane Lauer (New York, correspondant)Correspondant à New YorkSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.05.2015 à 16h47 • Mis à jour le09.05.2015 à 17h06 Toulon a pris une bonne option pour la qualification directe pour les demi-finales de Top 14 en s'imposant contre Castres (37-21), malgré la perte du point de bonus en fin de match samedi à Mayol en ouverture de la 24e journée.Les Toulonnais comptent provisoirement neufs points d'avance sur le troisième, Toulouse, et huit sur Clermont, grâce à Steffon Armitage (11e), un rush inattendu du pilier Xavier Chiocci (19e), un doublé de Josua Tuisova (31e, 44e) et un essai de l'arrière gallois Leigh Halfpenny (64e).Perte du bonus offensifMalgré la perte du point de bonus offensif en fin de match sur des essais de Rory Kockott (73e) puis Romain Cabannes (75e), les Varois sont en position de force à deux journées de la fin de la saison régulière pour tenter de s'offrir un « doublé du doublé », coupe d'Europe et Top 14. Ils ont aussi démontré leur capacité à ne pas s'enflammer, une semaine à peine après avoir réussi un triplé historique en finale de Coupe d'Europe contre Clermont (24-18).Castres, qui se présentait avec une équipe largement remaniée en prévision d'un match crucial pour le maintien dans une semaine contre Brive, n'a jamais fait illusion face à des Toulonnais appliqués en mêlée, supérieurs en conquête, solides en défense, réalistes offensivement. Egalement coupables de quelques erreurs grossières lors de leurs temps forts, les Tarnais n'avaient, avant l'entrée en jeu de Rory Kockott, passé la ligne d'en but qu'à une reprise, par Romain Martial servi au pied par Julien Dumora (18e).Il est vrai qu'ils avaient été avertis dès le début du match. Il y a d'abord eu ce tifo déployé dès les premiers sons de cloche du « Hells Bells » d'AC/DC, sur lesquels les équipes font leur rentrée à Mayol. Puis ce coup d'envoi donné dans une ambiance de coupe d'Europe et un stade à guichets fermés, venu voir le trophée européen conquis à Twickenham et présenté au public après le match.Masoe d'entréeIl y a enfin eu cet énorme placage de Chris Masoe dès le renvoi toulonnais, prélude à une nouvelle démonstration du troisième ligne néo-zélandais. Rafutant à tout va, c'est lui qui a fait progresser le RCT de 20 mètres pour permettre à Steffon Armitage d'ouvrir la marque (11e).Pour le reste, Xavier Chiocci a surpris tout le monde en délivrant un sprint de 20 mètres pour aplatir un ballon mal négocié par le Castrais Christophe Samson, le discret Tuisova a fait parler ses appuis de feu pour s'offrir un doublé (31e, 44e) et Halfpenny s'est fait pardonner ses deux transformations ratées en marquant le 5e essai toulonnais. Pas suffisant pour assurer le bonus, mais bien assez pour ne pas gâcher la célébration du triplé européen.Lire : les secrets du succès historique de Toulon 09.05.2015 à 15h31 • Mis à jour le09.05.2015 à 15h49 L'équipe de France de hockey sur glace est passée près de l'exploit, samedi à Prague, en s'inclinant (4-3) sans rougir contre le Canada lors de son cinquième match du Mondial 2015.Au classement, les Bleus vont chuter d'au moins une place à la fin de la journée puisqu'ils n'ont qu'un point d'avance sur les deux derniers du groupe A, l'Autriche et la Lettonie, qui s'affrontaient samedi après-midi.Les vedettes canadiennes de la NHLLes Bleus étaient promis à une déculottée contre les doubles champions olympiques canadiens et leurs vedettes NHL Sidney Crosby, Claude Giroux, Taylor Hall, Tyler Seguin, Matt Duchene, Nathan MacKinnon, Jason Spezza... Il n'en a rien été. Et finalement, c'est l'équipe de France qui a posé le plus de problèmes aux joueurs à la feuille d'érable alors que les Canadiens avaient écrasé la Lettonie (6-1), atomisé l'Allemagne (10-0), dominé la République tchèque (6-3) et renversé la Suède (6-4) dans leurs précédents matchs.Les hommes du sélectionneur Dave Henderson, eux, ont réussi deux premières lors de ce Mondial. Ils ont été l'unique formation à encaisser moins de six buts contre le Canada et la seule équipe à lui inscrire un but en supériorité numérique. Pourtant les Bleus avaient entamé la rencontre du mauvais patin. Antoine Roussel manquait d'abord une cage vide, puis ses coéquipiers de Dallas, Spezza et Seguin, se connectaient en supériorité numérique pour donner l'avantage aux Canadiens (11 min 26 s). Ensuite, Jordan Eberle trouvait le fond du filet d'un tir du revers (2-0, 12 min 32 s). Dans le sillage d'un Ronan Quemener calme et solide pour sa première titularisation dans les cages françaises, les Bleus réduisaient l'écart en fin de première période. Julien Desrosiers, laissé libre par Crosby, trompait Martin Jones du côté de la mitaine (2-1, 16 min 31 s).Une belle résistanceGalvanisés, le capitaine Laurent Meunier et Benjamin Dieudé-Fauvel répondaient physiquement aux Canadiens en deuxième tiers, et Quemener (39 arrêts) frustrait successivement Brent Burns et Giroux. Mais les Français finissaient par craquer sur une réplique exacte du premier but. En « power play », Spezza trouvait à nouveau Seguin pour mener 3-1 (37 min 20 s).Les Bleus ne lâchaient rien. Yorick Treille réduisait la marque en supériorité numérique en déviant un tir de Meunier (46 min 21 s). Electrisé, Roussel lançait une contre-attaque et trouvait Damien Fleury. Celui-ci déviait du patin et la rondelle trouvait le chemin des filets (3-3, 46 min 56 s). En 35 secondes, la France avait égalisé.Un peu indisciplinée, la troupe de Dave Henderson encaissait toutefois un dernier but en infériorité numérique, une déviation d'Eberle sur un tir de Burns (4-3, 49 min 18 s). Poussés par le public pragois, les Bleus tentaient ensuite l'impossible pour revenir dans le match, sans succès. Ils avaient déjà accompli une belle prouesse. Jean-Michel Normand Le Red Star a brillamment assuré sa montée en Ligue 2 après sa victoire aux dépens d'Istres (4-0), vendredi 8 mai lors de la 32e journée de National. Leader du championnat avec 66 points, il ne peut plus être rejoint par le 4e, Strasbourg, distancé à sept longueurs alors qu'il reste deux journées à disputer et donc six points seulement à glaner. Seize ans après sa descente en National, le Red Star va donc évoluer de nouveau en Ligue 2, mais une condition reste à remplir : trouver un stade conforme aux normes requises par la Ligue de football professionnel.Le stade Bauer, son antre historique de Saint-Ouen, n'est pas habilité à recevoir des rencontres de foot professionnel et le club francilien doit proposer aux instances un stade de repli d'ici début juin. Le stade Bauer, dont la configuration est actuellement limitée à 3 000 places, fait depuis 1909 la fierté de son club créé douze ans auparavant et de ses supporteurs. Mais sa vétusté ne lui permet pas de répondre aux normes, essentiellement sur le plan de la sécurité, pour accueillir des matchs de Ligue 2.Eviter le « syndrome Luzenac »Des possibilités en Ile-de-France existent, parmi lesquelles le stade Michel-Hidalgo de Saint-Gratien, Jean-Bouin, dévolu aux rugbymen du Stade français, voire le Stade de France, bien que trop grand. Des éventualités que refusent d'envisager les groupes de supporteurs les plus actifs qui considèrent que « le Red Star, c'est Bauer ». Les dirigeants du Red Star n'ont pas encore déterminé leur choix, mais le temps presse désormais pour éviter le « syndrome Luzenac ».L'an passé, le club ariégeois avait gagné sur le terrain le droit de monter en Ligue 2 en terminant deuxième de National, mais son accession avait ensuite précisément capoté à cause de la non-conformité de son stade. « La région parisienne offre tout de même plusieurs possibilités », indique une source proche du dossier, pour qui les stades du Mans ou d'Amiens, qui a accueilli les matches du RC Lens en Ligue 1 cette saison, n'auraient pas les faveurs de la Ligue de football professionnel (LFP).Objectif maintien« Le club a jusqu'à fin mai, début juin pour faire son choix et le soumettre aux instances », a toutefois rappelé le directeur sportif du club, Steve Marlet. Après quoi ce choix sera soumis à l'examen de la commission fédérale des terrains et installations sportives de la Fédération française de football, avant d'être in fine homologué par la LFP. Sur la question du budget que devront présenter ses dirigeants à la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), le gendarme financier du foot, rien n'indique à ce jour que le Red Star, présidé par le producteur Patrice Haddad depuis 2008, « ne puisse pas assumer financièrement son accession en L2 », estime encore un familier des instances.« De 3 millions d'euros cette saison, le budget va plus que doubler rien qu'avec les droits télévisés », à hauteur de 4,5 millions, éclaire le directeur sportif. Selon lui, la montée en Ligue 2 pourrait d'ailleurs amener « de potentiels partenaires à cogner à la porte » et rejoindre des groupes comme Bouygues ou Dailymotion. Et l'ambition sportive en Ligue 2 ? « Le maintien, répond sans ambages Marlet. Il serait prétentieux de dire qu'on va jouer autre chose. »Club emblématiqueEn dépit des vicissitudes qu'il a connu (deux rétrogradations au plus bas de l'échelle en 1978 et 2003 ont sanctionné de graves problèmes de gestion) et de son absence de trophées (le dernier est la Coupe de France en… 1942), l'Etoile rouge occupe une place à part dans le football francais. Ce club a toujours conservé une forte identité populaire dans une région où les clubs professionnels en ont toujours manquė.Son statut de formation emblématique de la banlieue et du « 9-3 » ainsi que l'ancrage marqué à gauche de ses supporteurs lui donnent une coloration politique revendiquée, caractéristique assez peu répandue en France. En février, Francois Hollande était venu assister à une rencontre de Coupe de France entre le Red Star et Saint-Etienne. A cette occasion, le président de la République avait fait savoir la sympathie que lui inspire de longue date ce club qui, ces dernières années, a vu éclore plusieurs joueurs de haut niveau tels Steve Marlet, Abou Diaby ou Alexandre Song.La saison 2014-2015 en National pourrait sourire à une autre formation francilienne. En allant gagner (2-1) contre Marseille-Consolat, le Paris FC consolide sa position de deuxième au classement. La formation de la capitale, qui joue au stade Charléty à Paris et fit un temps maison commune avec le PSG au début des années 1970, pourrait valider sa montée la Ligue 2 lors de la prochaine journée, le 15 mai.>> Lire : Football : le Red Star se souvient de ses résistantsJean-Michel NormandJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 08.05.2015 à 21h24 Dix clubs qui faisaient l'objet d'enquêtes dans le cadre du fair-play financier se sont vu infliger par l'Union des associations européennes de football (UEFA), a annoncé cette dernière vendredi 8 mai. Selon ce principe, un club ne peut pas dépenser plus qu'il ne gagne, sous peine de punitions pouvant aller jusqu'à l'exclusion des compétitions organisées sous l'égide de l'UEFA. Parmi les équipes visées figurent notamment l'AS Monaco, l'Inter Milan ou encore l'AS Rome. Elles ont toutes accepté leur condamnation.Le club de la Principauté devra s'acquitter d'une somme de 13 millions d'euros. Celle-ci sera retenue sur les gains liés à sa participation cette saison à la Ligue des champions, où il a atteint les quarts de finale. Monaco se voit contraint de limiter le nombre de joueurs qu'il pourra inscrire en compétition européenne la saison prochaine à 22, contre 25 habituellement.De plus, il s'engage à ramener son déficit à 15 millions d'euros pour les deux prochains exercices et à revenir à l'équilibre lors de la saison 2017-2018. Dans un communiqué, la direction de la formation monégasque a estimé avoir « évité des sanctions plus lourdes ». « Cet accord intervient après de longs mois d'audits et d'échanges entre l'instance de contrôle européenne et le club », est-il précisé dans le texte. Sanctions plus lourdes pour l'Inter MilanL'Inter Milan, de son côté, n'a pas été aussi chanceux. Les « Noir et Bleu » devront verser 20 millions d'euros à l'UEFA et ne pourront inscrire que 21 joueurs en compétition européenne la saison prochaine.L'instance de contrôle financier des clubs de l'UEFA avait indiqué en septembre avoir ouvert des enquêtes formelles sur sept clubs – l'AS Monaco, l'AS Roma, Besiktas, l'Inter Milan, Krasnodar, Liverpool et le Sporting Portugal –, participant à la Ligue des champions ou à l'Europa League. Ces formations présentaient un déficit dépassant le seuil autorisé, selon leurs rapports financiers des années 2012 et 2013.Neuf équipes avaient déjà été sanctionnées pour non-conformité avec le fair-play financier, notamment le Paris-SG et Manchester City. Toutes avaient accepté leurs sanctions disciplinaires, réglementaires ou financières. Aucune n'a voulu faire appel devant l'Union européenne ou le Tribunal arbitral du sport.Lire l'article : Fair-play financier : le PSG sanctionné par l'UEFA 08.05.2015 à 12h56 • Mis à jour le08.05.2015 à 16h06 | Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La réunification de Chypre, l’île de Méditerranée divisée depuis quarante et un ans, est imminente… sur les terrains de football. Le 8 mai, Hasan Sertoglu, le président de la Fédération chypriote turque de football (CTFA), va demander aux clubs du Nord l’approbation de nouveaux statuts, un processus qui devrait aboutir à leur réintégration au sein de la Fédération chypriote grecque (CFA), au sud, fondée ensemble en 1934 et seule reconnue internationalement.Pour les joueurs chypriotes turcs, il s’agit d’un « retour à la maison », explique Jérôme Champagne, ancien diplomate et ancien dirigeant de la FIFA, aujourd’hui consultant en football. « Chypriotes turcs et grecs ont joué ensemble pendant vingt et un ans. En 1955, tout est parti à vau-l’eau. L’Eglise orthodoxe a déclaré que les équipes chypriotes turques ne pouvaient pas jouer sur les terrains dont elle était propriétaire. Les Chypriotes turcs ont alors créé une fédération séparée, développe encore Jérôme Champagne.En 1974, réagissant à un coup d’Etat des nationalistes chypriotes grecs avides de voir Chypre rattachée à la Grèce, l’armée turque est intervenue au nord de l’île. La partition est devenue officielle en novembre 1983 avec la création de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée. Dès lors, les footballeurs chypriotes turcs ont été tenus à l’écart des grandes compétitions.« Diplomatie du football »En 2004, le plan proposé par les Nations unies pour une réunification de l’île sous une forme fédérale reçut l’approbation massive des Chypriotes turcs (65 % pour) et la désapprobation massive des Chypriotes grecs (76 % contre) lors du référendum organisé sur l’île. Peu après, la République de Chypre était intégrée à l’Union européenne (UE) tandis que la RTCN retournait à son isolement.Pour la société civile chypriote turque, assoiffée de changement, le désenchantement fut grand. Mais la volonté d’aller de l’avant l’a emporté. Jérôme Champagne raconte : « En 2012, la CTFA m’a choisi comme négociateur. Un an plus tard, il y a eu un arrangement entre les deux fédérations en vue d’une future réunification. Pour y parvenir, il a fallu rédiger une dizaine de versions de l’accord. Les nationalistes du nord de l’île ont été virulents, mais Hasan Sertoglu a tenu bon. Au sud, Costakis Koutsokoumnis [le président de la CFA] a manifesté le même courage. »Depuis 2014, la Fédération chypriote turque est ainsi ouverte aux joueurs chypriotes grecs. Deux d’entre eux ont récemment signé des contrats avec un club au nord. « Après cela, l’un d’eux a reçu des menaces de mort », déplore Jérôme Champagne. Malgré ces aléas, le désir d’en finir avec la partition est fort du côté turc, comme en témoigne l’élection récente du social-démocrate et militant de la réconciliation, Mustafa Akinci, à la tête de la RTCN depuis le 26 avril.Grippées depuis octobre 2014, les négociations sous l’égide des Nations unies vont reprendre. Pour aboutir, elles devraient s’inspirer de la « diplomatie du football » dont le succès est un puissant indicateur du malaise ressenti par les deux communautés. Les chypriotes turcs n’en peuvent plus de l’isolement, même si 95 % d’entre eux sont aujourd’hui titulaires d’un passeport de l’UE. Malaise aussi chez les Chypriotes grecs, aux prises avec de grosses difficultés économiques. « Comment des gens qui ne peuvent pas faire du sport ensemble peuvent-ils faire la paix ? », résume Hasan Sertoglu sur son compte Twitter.Marie Jégo (Istanbul, correspondante)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.05.2015 à 18h07 • Mis à jour le08.05.2015 à 18h03 | Catherine Pacary Vendredi 8 mai, une femme s’est installée dans le baquet d’une formule 1 et a enchaîné les tours sur le circuit de Barcelone, au volant de la nouvelle FW37 de l’écurie Williams. Malgré sa dextérité et ses preformances, elle ne participera pas aux qualifications, le lendemain. Et elle ne sera pas non plus sur la grille de départ, dimanche 10 mai, pour le Grand Prix d’Espagne. Car, dans le monde très masculin de la F1, la femme reste – pour l’instant – cantonnée au rôle de pilote d’essai. Tester les freins, la résistance, l’accélération de la voiture, en rendre compte aux ingénieurs, afin de leur permettre d’améliorer les performances et la fiabilité du bolide  : c’est ce que vient de faire Susie Wolf pour préparer le bolide du Finlandais Valtteri Bottas, l’un des deux titulaires chez Williams.La prochaine apparition de la Britannique de 32 ans dans une F1 en essai officiel (comprendre avant un Grand Prix) aura lieu chez elle, à Silverstone, le 5 juillet. Là même où, la saison passée, Susie Wolf a pris part à sa première séance d’essais. Cela faisait vingt-deux ans, depuis l’Italienne Giovanna Amati au volant d’une Brabham, qu’une femme n’avait plus participé à une séance officielle d’essais. A Silverstone, Susie Wolff avait bouclé… quatre tours, une panne moteur la contraignant à un retour anticipé au stand. Mais cela a suffi à convaincre l’écurie de Sir Williams, dirigée par sa fille Claire, de confirmer ­Susie dans son statut de ­pilote d’essai.«  J’ai commencé à faire des compétitions de karting dès l’âge de 8 ans, explique ­Susie Wolff. Je n’ai jamais pensé avoir à prouver qu’une femme pouvait réussir dans un sport automobile. J’ai simplement suivi ma passion en voulant être la meilleure pilote de course possible. Mais je me sens fière si ce que je réussis peut inspirer d’autres femmes. Je crois profondément qu’il faut suivre son instinct et se fixer des buts dans la vie. On se définit par notre force de caractère, non par notre sexe.  »Née Stoddart le 6 décembre 1982 à Oban, petite ville de 8 000 habitants au cœur de l’Ecosse, Susie baigne dès son enfance dans le milieu des sports mécaniques – son père tient alors un magasin de motos. Sacrée meilleure pilote de kart de 1996 à 1999, elle découvre sa vocation en voyant une course de formule 3 – qui permet aux pilotes aspirants de faire leurs preuves. Elle fait ses armes, de 2006 à 2012, dans le championnat allemand de voitures de tourisme, le DTM, un des plus renommés, sur Mercedes. Elle y gagne la reconnaissance professionnelle. C’est là aussi qu’elle rencontre l’Autrichien Christian Toto Wolff, patron de Mercedes-AMG, qu’elle épouse en octobre 2011.Il dirige Mercedes, elle pilote pour Williams. Deux écuries concurrentes sous un même toit, sur la rive suisse du lac de Constance où réside le couple. Et le soir au coin du feu, on parle forcément F1 dans la famille Wolff ? «  Mon mariage n’est pas un échec au point que nous n’ayons que cela à nous raconter !  », ironise la pilote.Son enthousiasme et sa joie de vivre ne doivent pas masquer sa détermination. Qui s’applique en premier lieu à sa condition physique. Si être un petit gabarit (1,68 m, 53 kg) est un avantage pour se glisser dans des baquets de plus en plus étroits, encore faut-il le conserver. Alors, régime strict. Et pas d’alcool, sauf pour fêter une victoire.« Les gens ne réalisent pas à quel point la F1 est physique »« Les gens ne réalisent pas à quel point la F1 est physique, dit-elle. Bien sûr, ils voient les Grands Prix à la télévision, et les voitures qui tournent. Ils pensent que l’on s’assoit et que c’est facile. » En réalité, il faut amortir l’enchaînement très violent des accélérations et des freinages. Susie se définit d’ailleurs comme une « athlète » sur sa page Facebook. Chaque jour, elle ­alterne des séances d’endurance, course à pied ou vélo, d’équilibre (avec lancers de balle pour la coordination œil-main) et des exercices en salle. Elle dispose même d’une machine spécialement conçue pour elle, afin de renforcer les muscles du cou, très sollicités lors des courses. Cette performance physique, justement, est invoquée par certains comme un obstacle à la présence de femmes en compétition alors que le sport automobile est l’un des trois seuls sports mixtes avec la voile et l’équitation. Le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, a récemment proposé l’organisation de courses féminines en lever de rideau des Grands Prix pour attirer de nouveaux sponsors. « Je ne vais pas ­polémiquer, commente calmement Susie Wolff. Chacun a son opinion. J’ai piloté toute ma vie comme un concurrent normal. Je ne vais pas changer maintenant ! » Pourl’Espagnole Carmen Jorda, 26 ans, pilote de développement (et non d’essai) chez Lotus et qui court depuis trois saisons en GP3, une antichambre de la F1, c’est en revanche une « bonne idée ».Gagner un Grand PrixDans l’histoire de la F1, seules deux femmes ont participé à des Grands Prix. En 1958, l’Italienne Maria Teresa De Filippis a disputé trois courses et signé son meilleur classement (10e) à Spa. Vingt ans plus tard, sa compatriote Lella Lombardi a couru douze Grands Prix et terminé 6e en Espagne, un exploit. C’était il y a quarante ans ! Depuis, trois femmes pilotes ont échoué à se qualifier : l’Anglaise Divina Galica en 1978 (et auparavant en 1976), la Sud-Africaine Désiré Wilson en 1980, et Giovanna Amati en 1992. L’Espagnole Maria de Villota, nommée pilote d’essai chez Marussia en 2012, n’a pas pu boucler son premier essai, blessée grièvement lors d’un accident. Elle sera retrouvée morte en octobre 2013, à son domicile.Gagner un Grand Prix, un jour, Susie Wolff ne veut-elle pas y penser ? «  Mettons une femme sur la grille de départ et laissons-la courir avant de commencer à discuter sur les vainqueurs de la course.  » Etre sur la grille de départ, elle y a cru, pour le premier Grand Prix de la saison, en Australie, le 15 mars, lorsque Valtteri Bottas a déclaré forfait une heure avant le départ. Mais Williams a préféré n’aligner qu’une voiture, avant d’embaucher l’Allemand Adrian Sutil comme pilotederéserve. « Je suis déçue mais je respecte le choix de l’écurie », avait-elle alors réagi. « Il n’y a rien à ajouter. Valtteri est complètement remis, et personne d’autre ne conduira sa voiture lors de la course  », dit-elle aujourd’hui.Le monde de la F1 est dur pour tous, hommes et femmes, et les places sont chères. A Barcelone, lors des derniers essais d’avant-saison, le 19 février sur le circuit de Catalogne, la jeune Ecossaise a bouclé 86 tours, avant que Felipe Nasr (Sauber) ne la percute et qu’ils finissent tous deux dans les graviers. « Je n’essaie pas d’être un exemple pour les autres femmes, même si je suis ravie lorsque j’en rencontre dont la réussite a été inspirée par d’autres succès féminins. » Il n’y a que sur la piste qu’elle veut convaincre. « Mon but est de bien faire mon travail de pilote d’essai cette année. Williams a fait un bon début de saison, mais nous devons continuer à pousser pour combler l’écart avec les Mercedes et les Ferrari. Et j’espère qu’une occasion de courir en compétition se présentera. »Vendredi 8 mai, à Barcelone, Susie Wolff a «  fait le job  » au volant de la voiture de Valterri Bottas. Après avoir signé un 1’33’’029 à la 19e minute, elle est nettement remontée au 10e rang en 1’30’’543, mais encore à une seconde pleine de l’autre pilote Williams, Felipe Massa. «  Cette voiture a beaucoup de potentiel, elle a fait un pas en avant par rapport à celle de 2014. J’ai senti des améliorations, en particulier sur les freins, l’équilibre général, et la motricité en sortie de virage », avait-elle prévenu. Ensuite, au point presse, elle a répondu aux questions. Quand une femme va-t-elle prendre le départ d’un Grand Prix. Parfois, elle aimerait bien que l’on oublie qu’elle est une femme. C’est arrivé une fois. «  A Melbourne [avant le Grand Prix inaugural], j’étais stupéfaite quand l’entretien a été terminé  : il n’y avait eu aucune question sur mon genre. C’est une avancée !  »Dates6 décembre 1982 Naissance de Susie Stoddart à Oban (Ecosse).2006 Début de sa carrière en DTM, le championnat allemand de voitures de tourisme.15 octobre 2011 Mariage avec Christian Toto Wolff, le patron de l’écurie Mercedes.4 juillet 2014 Participe à sa première séance d’essai avant le Grand Prix d’Angleterre.28 novembre 2014 Nommée pilote d’essai officiel de l’écurie Williams.8 mai 2015 Participe à la séance d’essai du Grand Prix d’EspagneCatherine PacaryJournaliste au Monde 07.05.2015 à 17h51 • Mis à jour le09.05.2015 à 07h37 | Clément Guillou (Cannes, envoyé spécial) La vie de Victoria Ravva se raconte en chiffres. Dix-huit titres de championne de France de volley. Deux Ligues des champions. Vingt saisons à Cannes. Deux petites filles. Quatre passeports − soviétique, géorgien, azerbaïdjanais et enfin français. Elle sort ce dernier de son sac à main. C’est ­celui qui la raconte le mieux.Date de naissance  : 31 octobre 1975. Quarante ans bientôt. Elle s’y voit déjà. Dans sa tête, Ravva a déjà 40 ans, âge canonique pour une sportive de haut niveau. Une limite qu’elle ne dépassera pas.Samedi 9 mai à Paris, elle disputera son dernier match professionnel, la finale du championnat de France face au voisin, Le Cannet (en direct sur Eurosport à 20h15). Elle sera évidemment dans le six majeur du Racing Club de Cannes. Elle va évidemment gagner. Comme tous les printemps depuis 1998, même si la victoire du Cannet en finale de la Coupe de France instille un semblant de suspense. «  Maintenant, c’est quand on perd qu’on fait le buzz  », constate avec une pointe d’accent pas vraiment méridional la centrale d’une équipe en reconstruction.Victoria Ravva a annoncé sa retraite et promis : elle va la prendre. Mais combien de temps celle-ci durera-t-elle ? Déjà, elle n’exclut pas de revenir sur les terrains dans un rôle de femme providentielle. «  Si, l’année prochaine, l’équipe est en difficulté et qu’elle me propose de revenir l’aider, je me connais, j’aurai du mal à dire non. C’est difficile de laisser ta famille tomber quand elle a besoin de toi. Mais j’espère qu’ils n’auront pas besoin d’une femme de 40 ans !  »« J’ai toujours eu une forme d’arrogance »Toute l’année, l’entraîneur chinois Yan Fang, autre pilier de l’aventure cannoise, l’a tannée pour qu’elle continue. Elle le dit spontanément. Ravva est orgueilleuse et «  fière  » et le répète. «  Fière d’avoir atteint 40 ans dans le sport de haut niveau, d’avoir traversé les générations. Je vis bien avec mon âge.  »Taille  : 1,89 m. A 14 ans, elle mesure déjà 1,84 m. «  Pas facile. Les gens peuvent être méchants ou maladroits. Je suis devenue bien dans mon corps un peu plus tard, et le sport m’a aidée à assumer mon physique. Heureusement, j’ai toujours eu en moi une forme d’arrogance. Quand je voyais que mes copines sortaient avec des garçons et pas moi, je me suis mis dans la tête que j’allais devenir une star. Je voulais absolument qu’on me remarque. Cela m’a aidée à travailler plus que les autres. »Cette grande femme blonde assure qu’elle ne s’est jamais sentie aussi bien dans son corps. Pourtant, son outil de travail est aujourd’hui tout rouillé.«  Je ne suis pas toute neuve ! Je sens que mon corps peut lâcher à n’importe quel entraînement. Je marche aux anti-inflammatoires, au Voltarène, des trucs comme ça, presque tous les jours pendant la saison. Sans ça, ce serait difficile de m’entraîner. J’ai des douleurs tout le temps : aux genoux, aux épaules, dans le dos. Le matin quand je me lève, c’est pas très sexy ! Je marche comme un robot le temps de dérouler mes articulations.  »Conséquence de la répétition des sauts et des smashs – toujours du bras droit –, elle ne peut plus plier son genou gauche à plus de 90 degrés,« nettoie les vitres de la main gauche », souffre de plusieurs hernies discales et «  est condamnée à faire du sport toute [sa] vie si [elle] ne veut pas des prothèses partout  ». Une journée sans douleurs, elle n’en a plus croisé ­depuis vingt ans. Elle s’est habituée. Elle dit que ça aide à supporter. Le calendrier glamour, « juste du marketing sportif »Son corps a plusieurs fois tenté de la virer des parquets. Une opération du genou gauche à 25 ans, une grossesse multiple à 31, une rupture du tendon d’Achille à 37. Elle est toujours revenue. Pourquoi s’infliger ça ? «  L’amour de la compétition et les défis que j’ai besoin de me fixer.  »Couleur des yeux  : verts. Toujours mis en valeur par un maquillage soutenu, ils sont les plus connus du volley féminin français. Tous les ans, à l’initiative d’Anny Courtade, la présidente du Racing Club de Cannes, les joueuses du club posent pour un calendrier de photos dénudées. «  Juste du marketing sportif  », insiste ­Ravva, qui apprécie le «  côté glamour  » de ces photos en lingerie. L’idée ? Montrer qu’on peut «  jouer au volley mais aussi être belles et provocantes  ».Faut-il en passer par là pour vendre une compétition sans suspense en France  ? Oui, à l’en croire. «  Malheureusement, c’est une façon de faire parler de notre sport. Tous les médias sont là quand on sort le calendrier ! On s’est fait beaucoup attaquer là-dessus par des sports plus féministes, mais pourquoi pas  ? Ça dérange qui  ?  » Ça dérange notamment Béatrice Barbusse, sociologue du sport et ancienne présidente du club de handball – masculin – d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui a déclaré en octobre 2014 dans L’Equipe Magazine  : «  Elle me fait de la peine. (…) Sa démarche contribue à faire perdurer les stéréotypes de genre et à maintenir les femmes dans un statut inférieur.  »L’accusation énerve Victoria Ravva  : «  A la base, je suis assez féministe. Je me bats pour la parité dans le sport, médiatique ou salariale. Les hommes aussi se dénudent pour des calendriers. Dès lors que tu n’es pas forcée et que tu le fais avec plaisir, pourquoi pas  ?  »Le sport en URSS, « c’était une boucherie »Si Victoria Ravva a vampirisé le peu d’attention médiatique pour le volley ­féminin, c’est, insiste-t-elle, à son corps défendant. Quand Cannes a commencé à gagner en Coupe d’Europe, elle était déjà une ancienne, présentait l’avantage de parler français et, surtout, d’avoir «  le verbe et le contact faciles  ». C’est vrai  : «  Vica  » est une reine de la promotion. Elle veut en faire son métier et entamera l’an prochain une formation en management et marketing, dans l’espoir d’exercer au Racing, aux côtés d’Anny Courtade et de Yan Fang. Lieu de naissance : Tbilissi (Géorgie). L’enfance « ni riche ni pauvre », passée au pied des immeubles, dehors, est heureuse. Puis Victoria Ravva s’enferme dans les salles de sport. Elle n’a jamais choisi de jouer au volley. Le ballon lui est tombé dans les mains par atavisme familial, à 5 ans. Les parents, ingénieurs de formation ayant varié les métiers au gré des crises économiques, jouaient en équipe nationale géorgienne, un cran en dessous de la grande sélection soviétique.Avant même l’adolescence, le volley cesse d’être un amusement, lorsqu’elle intègre l’école du sport soviétique. Un système écrasant, à un point qu’«  on ne peut imaginer  », dont Victoria Ravva garde l’orgueil d’être sortie par le haut. Les stages pour intégrer les équipes nationales de jeunes délivraient douze sésames pour cent candidates. «  Soit tu tiens, soit tu ne tiens pas  : c’était une boucherie. A la vie, à la mort. Cinq entraînements par jour, et pas des drôles  : parfois, on ne voyait jamais un filet. On répétait les manchettes face au mur.  »Déracinée à 14 ans, Ravva intègre la grande équipe du BZBK Bakou, avec qui elle multiplie les voyages – «  C’est pour ça que les sportifs faisaient rêver  » – et vit la chute de l’URSS, coupures d’eau chaude et repas de rien en fin de mois. «  Les entraîneurs nous aidaient comme ils pouvaient. Ça a duré un an.  »Son passeport azerbaïdjanais et les méthodes de Bakou bloqueront son transfert à Cannes quatre mois, le temps d’un procès devant la Fédération internationale de volley-ball, qui se solde par une suspension de deux ans pour les fédérations géorgienne et azerbaïdjanaise.Lorsqu’elle est naturalisée française, en 2002, Ravva doit abandonner la nationalité géorgienne. Parler de nation avec la volleyeuse, c’est être emporté dans le tourbillon des identités régionales dans l’Union soviétique des années 1980. «  Mes parents étaient géorgiens mais leurs parents étaient un mélange de Russes, d’Ukrainiens et de Polonais. Pour les Géorgiens, je suis russe. Pour les Russes, c’est l’inverse. J’ai été élevée plutôt comme une Géorgienne mais on a plutôt une culture russe, raconte-t-elle. Je ne me suis jamais sentie enfermée ni par une nationalité ni par une culture. Je m’attache plus aux gens qu’aux pays. »Lieu de résidence  : La Roquette-sur-Siagne (Alpes-Maritimes). Montagne, mer et soleil  : dans l’arrière-pays cannois, la native de Tbilissi a retrouvé les paysages de ses vacances au bord de la mer Noire, «  la Côte d’Azur de l’URSS  ». Elle habite depuis peu une maison blanche avec piscine, à l’intérieur épuré. Le Cannet, le club qui peut gâcher sa sortie, est à cinq kilomètres à vol d’oiseau. Samedi, en finale, assure-t-elle, l’important sera «  de ne pas en faire trop, car ça ne marche jamais  ».Dates1975 Naissance à Tbilissi (Géorgie).1989 Titulaire au BZBK Bakou (Azerbaïdjan).1995 Arrivée au Racing Club de Cannes.2003 Deuxième titre de championne d’Europe des clubs, meilleure joueuse du Final Four.2015 Le 9 mai, 20e finale de championnat de France (dont une seule défaite).Clément Guillou (Cannes, envoyé spécial)Journaliste au Monde 07.05.2015 à 11h36 • Mis à jour le08.05.2015 à 13h03 La finale de la Ligue des champions, le 6 juin, à Berlin, pourrait, comme l'an dernier, opposer deux clubs espagnols : le Real Madrid, s'il bat la Juventus de Turin sur ses terres, à Santiago-Bernabeu, mercredi 13 mai, et le FC Barcelone, qui vient de donner une leçon au Bayern Munich. A moins que les joueurs ne se mettent en grève ! Telle est, en tous cas, la menace brandie, jeudi 7 mai, par le syndicat des footballeurs espagnols (AFE), soutenu par des grands noms du ballon rond ibérique, à l'instar des madrilènes Iker Casillas et Sergio Ramos, et des catalans Gerard Piqué, Andres Iniesta et Xavi Hernandez. Depuis la veille, le football national est menacé de paralysie. La raison avancée est la répartition des juteux droits télévisuels remis en question par un décret gouvernemental. La Fédération espagnole de football (RFEF) a ainsi annoncé mercredi la suspension de toutes les compétitions à partir du 16 mai. La Fédération ne veut pas entendre parler du texte que vient de faire passer le gouvernement de Mariano Rajoy visant à centraliser la vente de ces droits, pour mieux les redistribuer entre tous les clubs et qu'ils ne soient plus au bénéfice principal des deux géants du foot national : le Real et le Barça. Lire aussi : Ligue des champions : Messi (et le Barça) assomment le BayernDans ce bras de fer, la Ligue de football professionnel (LFP), souvent opposée à la Fédération, est du côté du gouvernement. La LFP et le gouvernement ont d'ailleurs vivement réagi mercredi soir à l'annonce de la RFEF : la LFP a annoncé qu'elle contesterait cette suspension et qu'elle avait lancé « les actions légales correspondantes devant les organes administratifs et judiciaires compétents » pour défendre les droits des clubs et des compétitions qu'elle organise.Et le Conseil supérieur des sports (CSD), organe dépendant du gouvernement, a déclaré considérer que la RFEF recherchait des « excuses pour justifier un affrontement permanent » et pour « ne pas rendre de l'argent public sans justification et ne pas se soumettre aux audits prévus par la loi ».Dans ce dossier, la Fédération semble agir dans le seul objectif de protéger le FC Barcelone et le Real Madrid, qui ne sont pourtant pas les plus mal lotis. Selon la dernière étude annuelle rendue publique au début de 2015 par le cabinet d'analyse financière Deloitte, le Real est le club le plus riche au monde avec des revenus estimés à 549,5 millions d'euros, juste devant...son rival catalan. Selon le magazine économique Forbes, les deux géants espagnols sont aussi les deux clubs les mieux valorisés au monde : 2,873 milliards d'euros pour le Real, 2,782 milliards d'euros pour le Barça.En attendant l'issue de cet éventuel bras de fer au sommet des instances sportives espagnoles, l'annonce de la Fédération menace l'organisation des deux dernières journées du championnat d'Espagne, programmées respectivement le 17 et le 23 mai. La finale de la Coupe du roi entre le FC Barcelone et l'Athletic Bilbao, le 30 mai au Camp Nou, est également menacée.Mieux répartir les drois télévisuels« Nous réitérons l'offre de dialogue de la part de la RFEF au gouvernement espagnol », insiste toutefois la Fédération, qui espère, à l'approche d'élections régionales et municipales de la fin du mois de mai, que le gouvernement lâche du lest. Elle souligne son désaccord quant à la répartition des droits et la fiscalité ainsi que concernant la suppression de revenus tirés des paris prévus par le décret approuvé le 30 avril par le gouvernement. Ce décret avait été adopté à la demande, récurrente, des « petits » clubs du championnat, car jusqu'à présent, et contrairement aux autres grands championnats européens, chaque club de Liga négociait individuellement ; ce qui assurait la part du lion au Real Madrid et au FC Barcelone.Selon ce décret, les équipes de la Liga récupéreront 90 % des droits. Le système prévoit pour les clubs de première division une répartition pour moitié égalitaire et tenant compte pour les 50 % restants des résultats des équipes et de leurs revenus propres, notamment. Le nouveau système a été présenté comme plus rentable par le ministre José Ignacio Wert, selon qui la ligue anglaise a généré 1,8 milliard d'euros en 2013-2014, alors que son équivalent espagnol n'a rapporté que 800 millions environ. La Liga a dit espérer atteindre au moins 1 milliard avec le nouveau système. De quoi tenter de résister à la Premier League britannique, qui vient de signer un contrat astronomique de 6,9 milliards d'euros pour la période 2016-2019.« L'argent privé du football »La Fédération dénonce « les ingérences continues » du Conseil supérieur des sports. Et elle reproche au gouvernement une « attitude irrespectueuse » à son égard, l'accusant d'utiliser « l'argent privé du football (…) afin de mettre en place des politiques sportives pour des activités étrangères au football ». « En échange de notre collaboration et aide désintéressées, nous avons eu comme réponse une expropriation de certains droits de base », comme le droit à l'audiovisuel, affirme la RFEF.Dans un communiqué publié mercredi soir, la LFP a vivement critiqué la RFEF, estimant que la Ligue est seule organisatrice des compétitions professionnelles. La LFP a d'ailleurs convoqué une assemblée générale extraordinaire des clubs pour lundi. Une grève avait affecté le Championnat d'Espagne au début de la saison 2011-2012, et la première journée de Liga avait dû être reportée. Les joueurs réclamaient alors notamment un fond de garantie pour leurs salaires afin de les protéger en cas de faillite d'un club. Véronique Malécot Jeudi 7 mai, à 4 h 3 (heure française), Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a remporte la sixième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile et en équipage, entre Itajai au Brésil et Newport aux Etats-Unis. Partis le 19 avril, l'équipage franco-chinois a bouclé les 5 010 milles nautiques (environ 9 300 km) du parcours en 17 jours, 9 heures et 3 minutes. C'est la deuxième victoire dans cette édition pour Charles Caudrelier et son équipage. Lire aussi notre entretien : Caudrelier : « Sur cette Volvo Race, on crée une histoire avec les Chinois »En tête de la flotte depuis cinq jours, Dongfeng-Race-Team a arraché la victoire à Abu-Dhabi-Ocean-Racing, qui a franchi la ligne seulement 3 minutes et 25 secondes après le bateau franco-chinois.« Un travail fantastique »Sur la ligne d'arrivée, Charles Caudrelier a dédié cette victoire à son équipe à terre :« Je suis très fier de mon équipe. Cette sixième étape à commencer à Ushuaia. L'équipe technique a travaillé très dur pour que l'on puisse avoir le bateau à temps. C'est leur victoire ! »En effet, il y a à peine plus d'un mois, l'équipage cassait son mât près du cap Horn. A partir de là, une course contre la montre s'était engagée pour Dongfeng-Race-Team, afin d'être sur la ligne de départ de la sixième étape. L'équipe à terre n'avait eu qu'une semaine pour remâter et réparer le bateau. « Je pense que tout le monde a fait un travail fantastique. On a tous progressé, toute l'équipe, et en particulier les Chinois. Je l'ai ressenti sur cette étape. »La lutte entre Dongfeng-Race-Team et Abu-Dhabi-Ocean-Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, a été acharnée jusqu'au bout. Depuis plusieurs jours, les deux bateaux naviguaient à vue. « Cette étape a été très dure, reconnaît Charles Caudrelier à l'arrivée. Abu-Dhabi a très bien navigué. Il y a une ou deux nuits, nous avons fait une erreur qui aurait pu nous coûter cher. Les autres n'ont cessé de revenir. C'était une superbe bataille. » Le skippeur avoue même : « Ça s'est joué à une toute petite risée. Ce [mercredi] matin, on avait 7 milles d'avance sur Abu-Dhabi. Ils sont revenus à 0,2 mille et ils ont même été devant nous pendant quelques secondes. Ils ont engagé un véritable “match race” sur la fin. »Prochaine étape le 17 maiDe son côté, Ian Walker est très fier de sa deuxième place. « Je pense qu'on a mieux navigué sur cette étape que sur toutes les autres. On est revenu après une première semaine très compliquée. » Le skippeur britannique a félicité Charles Caudrelier et son équipage : « Ils ont très bien navigué. Ils ont mérité de gagner. »Les arrivées se sont poursuivies dans la nuit avec en troisième position Team-Brunel, skippé par Bouwe Bekking (17 j, 9 h 56 min) et Mapfre mené par l'Espagnol Xabi Fernandez (17 j, 10 h 34 min). Au pointage de 5 h 30 (heure française), Team-Alvimedica était en cinquième position, suivi par l'équipage féminin de Team SCA.Au classement général provisoire, Abu-Dhabi-Ocean-Racing conserve la tête avec 11 points. La victoire de Dongfeng-Race-Team leur permet de revenir à 6 points du leader avec 17 points. Team-Brunel est troisième avec 21 points, suivi de Mapfre avec 24 points.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 17 mai pour revenir en Europe, à Lisbonne, avant Lorient et l'arrivée finale à Göteborg, en Suède, à la fin de juin.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Dave Henderson, le sélectionneur canadien de l’équipe de France de hockey sur glace, avait prédit que la chance finirait bien par tourner. Les faits lui ont donné raison mardi 5 mai, puisque après deux tentatives infructueuses contre l’Allemagne et la Suisse, La Marseillaise a pour la première fois retenti à l’O2 Arena de Prague, lors des championnats du monde organisés par la République tchèque.Lire aussi :Mondial de Hockey : la Suisse enterre les illusions françaisesPourtant dominés en possession de palet, les Français se sont imposés 2-0 dans le troisième tiers-temps et engrangent trois premiers points précieux pour le maintien dans l’élite mondiale. Les quarts de finale ne sont eux plus d’actualité — si tant est qu’ils ne l’aient jamais été.C’est avec un immense sentiment de soulagement que les joueurs, malchanceux contre les Allemands puis trahis par leurs nerfs face aux Helvètes, ont accueilli cette victoire. « On n’avait pas eu les résultats qu’on espérait dans les deux premiers matchs, a déclaré Sacha Treille. Ça commence à être plaisant car on peut se lâcher, on peut jouer. » Le blanchisseur « Cristo »« L’Autriche était meilleure que nous, a concédé pour sa part avec honnêteté et réalisme le capitaine Laurent Meunier. Ça n’a pas été beau, mais Cristo a été énorme. » « Cristo », c’est le vétéran de Lausanne, Cristobal Huet, 39 ans, auteur d’un blanchissage (aucun but encaissé dans un match par un unique gardien) avec 23 arrêts, sauveur lui-même sauvé à deux reprises par ses poteaux en fin de match. « Il a fait le boulot, s’est félicité Henderson, en rappelant qu’« un gardien c’est 50 % de l’équipe ». « Un sacré bon goal », s’est incliné à son tour le coach autrichien Dan Ratushny.Le succès a été conquis de haute lutte, dans la sueur (« Il fait extrêmement chaud dans cette patinoire, on perd beaucoup d’énergie et beaucoup d’eau », selon Laurent Meunier), la solidarité et la solidité défensive. En jeu de puissance (supériorité numérique), Damien Fleury a fini par trouver la faille à la 46e minute. Un « Allez les Bleus ! », pour une fois ferme et non timide, s’est alors fait entendre dans les gradins. A la dernière minute, Meunier a pu glisser le palet dans le but vide, profitant de la sortie du gardien autrichien au bénéfice d’un attaquant.« On a du mal à marquer »« On était vraiment dans le pétrin. Cela a été une délivrance car on a du mal à marquer cette année, a reconnu Stéphane Da Costa. Contre l’Allemagne, on s’était tiré une balle dans le pied à la fin du match. Contre la Suisse, je me suis blessé tôt. » Annoncé « hors glace » sur la feuille de match, l’attaquant du CSKA Moscou est finalement rentré. Pour le meilleur puisqu’il a été à l’origine du premier but. « On sort un peu la tête du sable », a soufflé l’autre star des Bleus, l’ailier Antoine Roussel, qui évolue à Dallas en NHL, la ligue nord-américaine.Et maintenant ? L’opération maintien continue. « Il se joue toujours à la fin, rappelle Dave Henderson. On va aller chercher les points car trois ne suffiront pas. » « A la fin » ? Le technicien ne croit pas si bien dire puisque la France disputera sa septième et ultime rencontre de poule le 12 juin contre la Lettonie, l’adversaire restant qui semble le plus à sa portée et qui occupe actuellement la funeste dernière place de ce groupe A.Les trois autres sont en effet autrement effrayants : le 7 mai, les Tchèques sauront recevoir les Bleus dans leur temple, qui sera comble et non aux deux tiers vide (moins de 6 000 spectateurs) comme mardi. Des places étaient même occupées par des supporteurs italiens alors que leur sélection, reléguée en 2014, n’est pas présente en République tchèque.Ensuite, il faudra serrer les rangs face aux Canadiens de la superstar Sidney Crosby, qui ont martyrisé les Lettons (6-1) et les Allemands (10-0), puis devant les numéros un mondiaux, ces impitoyables Suédois qui ont fait de même avec les Autrichiens (6-1) et les pauvres Baltes (8-1). Autant dire que « Cristo » aura du boulot au nettoyage.Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.05.2015 à 22h43 • Mis à jour le06.05.2015 à 12h38 La Juventus de Turin peut commencer à rêver d'une finale de Ligue des champions après sa victoire à domicile, mardi 5 mai, en demi-finale aller, face au Real Madrid.Le club italien s'est imposé grâce à deux coups d'éclat de Carlos Tevez, l'Apache, qui a transformé en or les deux bons ballons qu'il a eus. Une frappe sèche déviée a amené le premier but, signé Alvaro Morata (8e minute) contre son ancien club, et un contre saignant en solitaire a provoqué un penalty qu'il a lui-même transformé (57e).Plus brillant techniquement, le Real a égalisé par Cristiano Ronaldo, qui marquait là son neuvième but en Ligue des champions cette saison. Avec ce précieux but à l'extérieur et sa qualité de jeu, enivrante sur quelques actions, le Real garde toutefois de bonnes chances d'aller défendre son titre de champion, ce qu'aucun club n'est parvenu à faire depuis l'AC Milan en 1990. 05.05.2015 à 10h07 Le meneur de jeu américain Stephen Curry a été élu lundi meilleur joueur (MVP) de la saison régulière 2014-2015 de NBA, a annoncé lundi le championnat nord-américain de basket-ball dans un communiqué. Stephen Curry, auteur d'un record de paniers à trois points en saison régulière avec les Golden State Warriors, a été plébiscité, obtenant 1 198 points, et étant nommé à 100 reprises (sur 130 votes) à la première place. Lire notre portrait : Stephen Curry, la fine gâchette de la NBALe vote a été réalisé par 129 journalistes et diffuseurs de la NBA aux États-Unis et au Canada, tandis que les supporteurs disposaient d'une voix, en allant voter sur le site internet de la NBA. L'arrière américain de Houston James Harden, qui avait estimé mi-avril « mériter » le titre de MVP, a pris la deuxième place du classement avec 936 points, devant LeBron James de Cleveland (552) quatre fois MVP entre 2008 et 2013.Les Golden Stade Warriors ont remporté 67 rencontres lors de la saison régulière, un record pour la franchise, terminant en tête de la conférence Ouest. Après avoir aisément disposé de La Nouvelle-Orléans au 1er tour des plays-offs (4-0), ils ont battu dimanche soir les Memphis Grizzlies 101 à 86 lors de la première rencontre du 2e tour. Avec une moyenne de 23,8 points sur la saison régulière, Stephen Curry figure à la sixième place des marqueurs de NBA. En moyenne, il a également délivré 7,7 passes décisives et réalisé 2,04 interceptions. Mais c'est surtout sa statistique à trois points qui a impressionné: le joueur a inscrit 286 paniers primés, établissant un nouveau record pour une saison régulière de NBA, effaçant des tablettes sa précédente marque de 272 lors de la saison 2013-2014.Ainsi, il a pratiquement tiré aussi souvent derrière la ligne des trois points (44,3%), qu'à l'intérieur de la zone (48,7%).Curry devient le deuxième joueurs des Warriors de Golden State à remporter la prestigieuse distinction. L'ancienne gloire des Warriors, Wilt Chamberlain (1936-1999) avait été élu MVP de la saison 1959-1960, alors que la franchise jouait à Philadelphie. Lire aussi : Stephen Curry marque 77 tirs à 3 points d'affilée... à l’entraînemen Rémi Dupré  « Je ne cherche pas à poser des problèmes au PSG. Je me place uniquement sur le plan éthique et politique, car je trouve que ça commence à faire beaucoup. » Samedi 2 mai, après la victoire (2-0) de sa formation contre Evian - Thonon-Gaillard, lors de la 35e journée de Ligue 1, le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a pris un ton mielleux en se confiant à L'Equipe. Pourtant, le dirigeant des Gones venait quelques heures plus tôt, devant les caméras de Canal+, d'adresser plusieurs flèches enduites de curare à l'équipe de la capitale, sa principale rivale dans la course au titre. Trois points séparant actuellement le leader parisien de son dauphin lyonnais. Lire aussi : Ligue 1 : le PSG se rapproche d'un troisième sacreL'objet du courroux de l'inamovible patron de l'OL : la réduction de la suspension de la star parisienne Zlatan Ibrahimovic de 4 à 3 matchs proposée par les conciliateurs du Comité national olympique et sportif français (Cnosf) et validée le 17 avril par la Ligue de football professionnel (LFP) − en même temps que la réduction de la suspension du Marseillais Dimitri Payet −, et la présence du buteur suédois, de retour à la compétition, le lendemain, sur la pelouse du stade de La Beaujoire, contre le FC Nantes.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise et j'ai fait une enquête ces quinze derniers jours pour savoir comment s'était tenue cette décision, a glissé le président de l'OL au quotidien sportif. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ (la chaîne qui a diffusé la séquence des propos injurieux de Zlatan Ibrahimovic, le 15 mars, à Bordeaux) n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »Par ailleurs, Jean-Michel Aulas a assuré qu'il signifierait, lundi 4 mai, au Cnosf cette non-convocation préalable du bureau de la LFP. « Et on a de fortes chances d'avoir gain de cause », a-t-il affirmé. Alors qu'il espérait que les Canaris posent une réserve à la présence de Zlatan Ibrahimovic à La Beaujoire, son homologue nantais Waldemar Kita a tenu à respecter la décision de la Ligue.En creux, le très procédurier patron lyonnais tempête contre ce qui s'apparente à un arrangement au sein de la LFP. « En fait, la veille, lors du conseil d'administration [de la LFP], le sujet [de la réduction de la sanction d'Ibrahimovic] a été abordé alors que Jean-Michel Aulas était parti. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'une sorte d'échange par rapport à la problématique Canal +, PSG et OM [qui boycottaient alors les micros de Canal +]. De façon tacite, on avait compris qu'accepter la conciliation du Cnosf était le bon moyen de ramener le calme », a expliqué à L'Equipe, Bernard Caïazzo, le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne, pourtant pas le meilleur ami du frère et ennemi lyonnais. Depuis, le PSG et l'OM ont mis fin au boycott.Bras de ferRêvant toujours d'entraver, « lors de la dernière journée », la marche triomphale du PSG version qatarie vers un troisième titre de champion de France consécutif, Jean-Michel Aulas se livre à un bras de fer  avec les dirigeants parisiens. Le sexagénaire n'a pas oublié le penalty retiré, puis transformé par Zlatan Ibrahimovic, en février, lors du choc (1-1) entre les deux ténors de la Ligue 1. Il aborde la question des problèmes financiers du RC Lens, indiquant que son concurrent de la capitale pourrait directement en pâtir. Car si les Sang et Or sont déclarés en faillite avant le terme du championnat, « cela pourrait impliquer un changement du classement si les confrontations face à Lens n'étaient plus comptabilisées », déclare M. Aulas, enclin à tenir une comptabilité d'épicier. Victorieux à deux reprises contre le club artésien, le PSG pourrait ainsi être privé de six points précieux dans ce cas de figure. Battu au match aller, l'OL n'en perdrait alors que trois seulement…Les saillies du président de l'OL ont particulièrement froissé les cadres du PSG. « Est-ce que vous me voyez parler des autres clubs ? Est-ce normal ? Est-ce le mode de fonctionnement ? Je ne comprends pas », avait tonné, le 16 avril, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, devant le conseil d'administration de la LFP. « Qu'il s'occupe d'abord de son club », a réagi à Nantes le milieu du PSG Blaise Matuidi. « À ce moment de la saison, il faut savoir garder son calme. L'entraîneur doit avoir confiance en ses joueurs et bien préparer son équipe. Il ne faut surtout pas se préoccuper des autres », a ajouté un Laurent Blanc flegmatique.Thiriez dans le viseur ?Dans un communiqué, le patron de la LFP Frédéric Thiriez a invité, dimanche, le président lyonnais « à faire preuve de sang-froid, à relire tranquillement les règlements et surtout à laisser place au jeu et au terrain ». Jean-Michel Aulas a aussitôt riposté en assurant, sur le site de l'OL, qu'il n'avait pas « cherché à intimider personne et pas davantage tenté d'exercer une quelconque pression sur qui que ce soit ». Et le vice-président de la LFP d'ajouter qu'il n'avait pas « l'intention de renoncer à poser la question de la régularité et des conséquences d'une “délibération” surprenante déjà en sa forme ainsi que de ses conséquences ne serait-ce qu'au niveau des commissions de la LFP et plus particulièrement de la commission de discipline ».Cette énième saillie du patron des Gones, en poste depuis 1987 et septuple champion de France (de 2002 à 2008), traduit son souhait de se démarquer du président de la LFP, en place depuis 2002 et dont le mandat expire en 2016.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) C’est toute la difficulté d’être nouvellement attendu : il faut aussitôt démentir l’hypothèse d’un malentendu. Pendant longtemps, il n’y eut pas grand-chose à espérer des hockeyeurs français, considérés comme des nains des patinoires. La donne a été brutalement bouleversée par le quart de finale atteint lors du Mondial de 2014 en Biélorussie, le premier pour les Bleus depuis 1995. La France dans le grand 8 planétaire : s’agissait-il de l’avènement d’une nation de la glace, d’une méprise, voire d’un accident de l’histoire ?Un an plus tard, la deuxième défaite d’affilée encaissée par les hommes du sélectionneur canadien Dave Henderson lors des Mondiaux 2015, organisés par la République tchèque, semble écarter la première option. Après l’Allemagne la veille (2-1), les Bleus se sont inclinés 3-1 contre la Suisse, dimanche 3 mai à Prague, et n’ont toujours pas emmagasiné le moindre point.Douzième nation mondiale au classement de la Fédération internationale, la France s’était placée en délicate posture dès son entrée dans la compétition. Une réaction immédiate s’imposait face à la « Nati », finaliste en 2013, septième dans la hiérarchie. Les Helvètes avaient cette même obligation pour avoir été battus à la surprise générale et aux tirs de fusillade (4-3) contre l’Autriche, promue dans l’élite.Patinoire rougeComme les Allemands face aux Français la veille, ils ont l’avantage ce dimanche soir d’évoluer devant leur public. Clairsemée avec 9 000 spectateurs, soit la moitié de la capacité, la patinoire de l’O2 Arena n’est plus pavoisée de blanc mais de rouge, le bleu restant une couleur presque introuvable.« Le hockey est le deuxième sport national chez les Suisses après le football, explique Philippe Lacarrière, membre de la Fédération internationale. En France on en est loin. Rares sont les supporteurs à suivre la sélection en déplacement. Le challenge pour 2017 [le Palais omnisports de Paris-Bercy accueillera la compétition avec Cologne] sera de développer une culture du hockey qui ne se limite pas à Paris, les Alpes et quelques poches dans la plaine. » Le dirigeant français envie évidemment le pays hôte : « Sur une population de 10 millions d’habitants, les Tchèques comptent 100 000 licenciés. »Des croix blanches ont été disposées dans les travées, mais nulle compassion chrétienne. Dès leur entrée sur la glace, les Bleus sont sifflés. Piqués au vif et bien décidés à se relancer, les Suisses prennent d’assaut le but de Cristobal Huet. Leurs adversaires réagissent par une bonne séquence et manquent d’ouvrir le score avec un palet heurtant le poteau. Les actions fusent ensuite d’un but à l’autre.Sept minutes de cauchemarL’indécision dure jusqu’aux sept dernières minutes de la période, cauchemardesques. Les malheurs bleus commencent par la sortie de Stéphane Da Costa, victime d’un cisaillement au genou. Après la mise hors jeu de l’attaquant du CSKA Moscou, c’est Sacha Treille qui doit séjourner en prison pour cinq minutes, pour un coup de coude à l’évidence involontaire. Dans la foulée, les Suisses parviennent à leurs fins par Denis Hollenstein, dont le tir heurte Huet avant de filer vers les filets. La validation de ce but met alors Antoine Roussel hors de lui. Considérant qu’il est entaché d’un hors-jeu, l’ailier de Dallas conteste, récidive, et finit par être exclu de la rencontre.Répondant aux provocations, les Français ont perdu leurs nerfs. On s’étonne presque, dans cet enchaînement d’incidents, que la Suisse ne mène pas plus largement à la fin du premier tiers-temps.A la reprise, les Helvètes dominent les Bleus et doublent logiquement la marque grâce à un but superbe de Roman Josi. Sonnés, le capitaine Laurent Meunier et ses camarades subissent, atones en attaque, fébriles en défense. La coda d’I Will Survive résonne ironiquement dans la patinoire car l’ambiance n’est pas franchement à France 1998. Les Suisses font la « ola » et les velléités offensives des Bleus, impuissants même lorsqu’ils bénéficient de la supériorité numérique, sont huées.Réaction d’orgueilLe troisième tiers provoque pourtant une salutaire réaction d’orgueil et une réduction du score grâce à un but brouillon mais plein de rage de Damien Raux, consécutif à un nouveau sauvetage de Huet. A dix minutes du terme, l’espoir d’une égalisation renaît, douché dans la dernière minute par un troisième but suisse, inscrit dans une cage vide, Huet ayant cédé sa place à un attaquant.Avec ce deuxième revers, les Français ne peuvent décemment poursuivre qu’un seul objectif pour la semaine à venir : éviter la dernière place de leur groupe, synonyme de relégation dans la division inférieure, qu’ils ont quittée en 2008. « On a toujours dit qu’on jouait pour le maintien », a insisté Dave Henderson, qui veut croire que « la chance va finir par tourner ». « On va panser les plaies et revenir avec un mental conquérant », promet le technicien. Son assistant, Pierre Pousse, a tout de même reconnu que ses joueurs avaient fait des « choses stupides », car « ils jouent avec le cœur » : « C’est dur à encaisser, mais il reste cinq matchs. »Les dirigeants français avaient pris soin d’indiquer que renouveler la campagne de Minsk de 2014 serait une gageure. La raison principale n’est probablement pas une baisse de niveau des Bleus mais la configuration au Mondial de ce groupe A, singulièrement relevé puisqu’il comporte comme épouvantails la Suède, le Canada, dans une moindre mesure la République tchèque, et aucune équipe mineure.Blizzard canadien en vueLes autres résultats de dimanche n’ont d’ailleurs rien de rassurant puisque les Allemands, bourreaux des Bleus, ont été balayés par un blizzard soufflé du Grand Nord. Emmenés par leur superstar Sidney Crosby, les Canadiens les ont humiliés sur le score embarrassant de 10 à 0.En 2014, les Français avaient débuté leur campagne par une victoire (3-2) sur un Canada de série B. La probabilité qu’un tel résultat se reproduise paraît définitivement écartée, l’équipe à la feuille d’érable, qui avait martyrisé auparavant les Lettons (6-1), faisant figure de terreur impitoyable. Les doubles champions olympiques en titre ont tous les atouts cette année pour conquérir cette couronne qui leur échappe depuis 2007.La novice autrichienne, qui se présentera devant les Bleus mardi 5 mai, ne jouit évidemment pas d’une telle réputation. Etrillée elle aussi dimanche, mais par la Suède (6-1), elle offre l’opportunité d’une première victoire, indispensable pour rester au top. Ce sera, des côtés, un match de la peur. Une nouvelle déconvenue ferait sombrer les hockeyeurs français dans une spirale négative et laisserait peu de chances de succès avant d’affronter les Tchèques, les Canadiens, les Suédois et enfin les Lettons, neuvièmes mondiaux.Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Abel Mestre Le Paris-Saint-Germain a repris son fauteuil de leader de la Ligue 1 et ne semble pas prêt de le laisser. En s'imposant à Nantes (2-0) en clôture de la 35e journée du championnat de France, les coéquipiers de Thiago Silva ont empoché trois points précieux dans la course au titre. A trois journées de la fin de la saison, les Parisiens comptent 74 points contre 71 pour leur concurrent direct, l'Olympique lyonnais. Lire aussi : polémique entre Frédéric Thiriez et Jean-Michel AulasEvoluant dans son 4-3-3 classique, le PSG a montré, une nouvelle fois sur les terrains hexagonaux, une réelle volonté offensive. Le trident de l'attaque parisienne (Ibrahimovic, Cavani et Pastore) a, en effet, causé beaucoup de souci à une défense nantaise qui a souvent pris l'eau.Dès le début du match, les Parisiens montrent leurs intentions. Monopolisant le ballon, le 11 de la capitale ouvre le score à la 3e minute. Côté gauche, Maxwell déborde et centre pour Ibrahimovic qui se retourne et tente un tir. Mais Cavani est sur la trajectoire. L'Urugayen n'hésite pas et place une reprise croisée du droit qui finit dans le but après avoir touché le poteau gauche du but de Rudy Riou.Les joueurs de la Capitale sentent alors qu'ils peuvent faire le break. Ils ne laissent pas respirer leurs adversaires. Les vagues bleu marine se succèdent devant les cages nantaises. A l'image de ces trois occasions nettes pour Cavani, à chaque fois après une superbe action collective (12e, 13e et 14e minutes de jeu). Mais Riou tient bon et sauve son équipe.Les Nantais se rebellentAcculés pendant un bon quart d'heure, les Nantais décident ensuite de se rebeller contre la domination parisienne. Galvanisés par les chants venant des travées de la Beaujoire, leurs actions sont plus incisives. Ils dominent régulièrement la défense parisienne dans le jeu aérien. Comme sur cette tête puissante de Serge Gakpé après un bon travail d'Alejandro Bedoya. Mais Douchez veille et capte le ballon.Quelques minutes après, Bedoya — encore lui — centre pour Lucas Deaux qui remet dans l'axe pour Johan Audel qui reprend de volée. Au-dessus de la barre.Mais malgré ce pressing et un Paris-Saint-Germain moins tranchant, les Nantais ne parviennent pas à tromper Douchez, ni sur action de jeu, ni sur coups de pied arrêtés (29e et 30e).Les Parisiens profitent de ce manque de réalisme pour aggraver la marque. Sur une action initiée par Thiago Motta, Ibrahimovic dos au but, glisse le ballon entre les jambes d'Oswaldo Vizcarrondo pour Matuidi dans l'axe. Le milieu parisien ajuste Riou d'une frappe puissante en première intention (31e).Seconde période moins intenseMais les Nantais ne désarment pas pour autant. Ils donnent tout ce qu'ils peuvent pour revenir au score, sans succès. Bedoya n'est pas loin de marquer mais un Douchez impeccable sort sa tête d'une main droite ferme (41e).Après la pause l'intensité de la rencontre retombe. Les Parisiens sont dans la gestion du résultat. La sortie de Matuidi à la 52e minute (le choc avec Djilobodji à la 27e minute qui a valu un jaune au Nantais semble avoir laissé des traces) par Adrien Rabiot prive le PSG de ses projections et de son jeu vers l'avant.Le jeu est aussi beaucoup plus haché, les fautes se multipliant, avec deux cartons jaunes pour Paris et trois pour Nantes, alors même qu'en première période les deux formations n'avaient récolté qu'un carton chacune. Les Nantais ne renoncent pas pour autant, finissant même par dominer la seconde période, malgré quelques incursions dangereuses des joueurs de Laurent Blanc dans le camp des Canaris.Grâce à cette victoire, les Parisiens peuvent aborder la fin de championnat avec une certaine sérénité. En effet, pour les trois dernières journées du championnat, le PSG affrontera des équipes soit de fin de tableau, soit dans le ventre mou du championnat, à commencer par Guingamp (10e), vendredi 8 mai, au Parc des Princes. Lire aussi : Lens relégué en Ligue 2Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.05.2015 à 20h15 L'équipe de France messieurs de handball, championne olympique, du monde et d'Europe en titre, a décroché son billet pour l'Euro qui se tiendra en janvier prochain en Pologne, en battant la Macédoine dimanche (35-24) à Toulouse.Avec cette quatrième victoire en quatre journées, les Experts sont d'ores et déjà assurés d'aller défendre leur titre en Pologne du 15 au 31 janvier. Une qualification dont personne ne doutait...Pour leur premier match en France depuis la conquête de leur cinquième titre mondial au Qatar le 1er février, les Experts ont su imposer leur rythme à des Macédoniens - neuvièmes du dernier championnat du Monde et seule équipe du groupe 6 capable de rivaliser avec eux - dont ils s'étaient défaits dans la douleur mercredi à Skopje (27-25).Omeyer décisifDimanche, devant les 4.226 spectateurs du Palais des Sports à guichets fermés, Kiril Lazarov, arrière droit du FC Barcelone, et ses coéquipiers ont accroché pendant un quart d'heure des Français maintenus à flot par des arrêts décisifs de Thierry Omeyer (7 arrêts à la pause), capitaine des Experts depuis la blessure du Toulousain Jérôme Fernandez en Coupe de la Ligue en mars.Car en leur infligeant un 5-0 en sept minutes (13-8 à la 22e) et une leçon de réalisme avec un Luc Abalo assurant le spectacle, les Experts ont rapidement pris l'ascendant, se permettant même de faire souffler Abalo, remplacé par Guillaume Joli, et Nikola Karabatic, remplacé par Timothey N'Guessan, avant de rentrer au vestiaire avec sept buts d'avance (17-10).Domination françaiseConservant une confortable avance (de 5 à 7 buts) pendant les dix premières minutes de la deuxième période - avec notamment le premier but en Bleu d'Adrien Di Panda (3/3), appelé par Claude Onesta pour pallier au forfait de l'arrière gauche William Accambray, victime d'une grave entorse du genou mercredi en Macédoine -, les Français se sont un peu relâchés et ont laissé les Macédoniens revenir à trois buts (42e).Avant de réaccélérer notamment sur l'impulsion de Daniel Narcisse (4/4) et de Nikola Karabatic (6/9) et de gérer leur avance d'une dizaine de buts jusqu'au coup de sifflet final.Déjà qualifiés, les Experts auront encore deux matchs à jouer les 10 et 13 juin en République Tchèque et contre la Suisse à Clermont-Ferrand. Deux équipes dont ils étaient facilement venus à bout lors des deux premières journées de qualifications à l'automne dernier (41-25 contre la République tchèque en octobre et 33-24 contre la Suisse en novembre). 03.05.2015 à 19h20 | Abel Mestre Les hommes de Laurent Blanc n'ont pas le choix. S'ils veulent s'installer comme leaders du championnat, ils doivent aller gagner dimanche 3 mai face à Nantes, lors de la 35e journée de Ligue 1.Avec un Olympique lyonnais conquérant à ses trousses, le PSG est sous pression. Et n'a pas le droit à l'erreur dans le sprint final. Si les Parisiens l'emportent à la Beaujoire, ils mettront leurs rivaux à trois points. De quoi leur donner un peu d'air à trois journées de la fin du championnat.Pour décrocher cette victoire fondamentale dans la course au titre, le PSG aura un atout de taille – dans tous les sens du terme –, en la personne de Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois fera en effet son grand retour sur les pelouses de Ligue 1 ce soir, après ses trois matchs de suspension, pour des propos injurieux envers le corps arbitral. Lire : Ligue 1 : sanctions réduites pour Ibrahimovic et PayetOutre « Zlatan », Laurent Blanc pourra aussi compter sur ses « rampes de lancement » du milieu de terrain que sont les Italiens Thiago Motta et Marco Verratti mais aussi le Français Blaise Matuidi. L'animation et la création devraient être l'œuvre de Javier Pastore auteur de sa meilleure saison sous les couleurs de la capitale. C'est dire combien la tâche des Nantais, dixièmes du classement, sera difficile, même si la défense parisienne est loin d'être imperméable et est capable de grossières erreurs. Un triplé en perspectiveSorti par la petite porte de la Ligue des champions, le PSG vise désormais un éventuel triplé hexagonal. Un exploit qui serait historique. Avec déjà la Coupe de la ligue en poche, les Parisiens sont sur la bonne voie. Mais, pour réussir cette passe de trois, ils devront gagner, le 30 mai, la Coupe de France dans la finale qui les opposera à l'AJ Auxerre, pensionnaire de Ligue 2. Et, surtout, décrocher un troisième titre de champions d'affilée. Ce qui n'aura rien d'aisé, tant Lyon mord les mollets parisiens. Lire : Ligue 1 : Lyon reprend la tête, en attendant le match du PSGCe tête-à-tête avec Lyon n'est d'ailleurs pas des plus agréables pour le Paris-Saint-Germain. Tenant du titre, il fait figure de favori depuis le début de la saison. Comment pourrait-il en être autrement lorsque l'on voit l'effectif du PSG et ses stars amenées à coups de millions qataris ? Dès lors, Lyon a beau jeu d'endosser le rôle du « petit » face à « l'ogre » parisien. Calendrier favorable pour ParisCar le duel sportif se joue aussi dans les médias. Un exercice dans lequel excelle Jean-Michel Aulas, président de l'OL. Avec un certain sens du timing, M. Aulas a ainsi lâché, dimanche, sa petite bombe hebdomadaire, en faisant entendre que le PSG avait passé un accord avec la Ligue professionnelle de football dans le but de favoriser le onze de la Capitale. Une polémique que Frédéric Thiriez, président de la LFP, s'est évertué à démentir en appelant M. Aulas à « faire preuve de sang-froid ». Pas sûr  que cette mini controverse déstabilise le PSG. Lire : Football: polémique entre Frédéric Thiriez et Jean-Michel AulasUn chose est certaine : le calendrier est plutôt favorable aux Parisiens. Pour leurs trois derniers matchs de Ligue 1 cette saison, ils affronteront des équipes qui sont soit dans le ventre mou du classement (Guigamp le 8 mai), soit dans les dernières places (Evian le 16 mai et Reims le 23 mai). En revanche, Lyon aura un tableau plus difficile avec, successivement, des matchs contre Caen, Bordeaux et Rennes.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré  « Je ne cherche pas à poser des problèmes au PSG. Je me place uniquement sur le plan éthique et politique, car je trouve que ça commence à faire beaucoup. » Samedi 2 mai, après la victoire (2-0) de sa formation contre Evian - Thonon-Gaillard, lors de la 35e journée de Ligue 1, le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a pris un ton mielleux en se confiant à L'Equipe. Pourtant, le dirigeant des Gones venait quelques heures plus tôt, devant les caméras de Canal+, d'adresser plusieurs flèches enduites de curare à l'équipe de la capitale, sa principale rivale dans la course au titre. Trois points séparant actuellement le leader parisien de son dauphin lyonnais. Lire aussi : Ligue 1 : le PSG se rapproche d'un troisième sacreL'objet du courroux de l'inamovible patron de l'OL : la réduction de la suspension de la star parisienne Zlatan Ibrahimovic de 4 à 3 matchs proposée par les conciliateurs du Comité national olympique et sportif français (Cnosf) et validée le 17 avril par la Ligue de football professionnel (LFP) − en même temps que la réduction de la suspension du Marseillais Dimitri Payet −, et la présence du buteur suédois, de retour à la compétition, le lendemain, sur la pelouse du stade de La Beaujoire, contre le FC Nantes.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise et j'ai fait une enquête ces quinze derniers jours pour savoir comment s'était tenue cette décision, a glissé le président de l'OL au quotidien sportif. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ (la chaîne qui a diffusé la séquence des propos injurieux de Zlatan Ibrahimovic, le 15 mars, à Bordeaux) n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »Par ailleurs, Jean-Michel Aulas a assuré qu'il signifierait, lundi 4 mai, au Cnosf cette non-convocation préalable du bureau de la LFP. « Et on a de fortes chances d'avoir gain de cause », a-t-il affirmé. Alors qu'il espérait que les Canaris posent une réserve à la présence de Zlatan Ibrahimovic à La Beaujoire, son homologue nantais Waldemar Kita a tenu à respecter la décision de la Ligue.En creux, le très procédurier patron lyonnais tempête contre ce qui s'apparente à un arrangement au sein de la LFP. « En fait, la veille, lors du conseil d'administration [de la LFP], le sujet [de la réduction de la sanction d'Ibrahimovic] a été abordé alors que Jean-Michel Aulas était parti. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'une sorte d'échange par rapport à la problématique Canal +, PSG et OM [qui boycottaient alors les micros de Canal +]. De façon tacite, on avait compris qu'accepter la conciliation du Cnosf était le bon moyen de ramener le calme », a expliqué à L'Equipe, Bernard Caïazzo, le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne, pourtant pas le meilleur ami du frère et ennemi lyonnais. Depuis, le PSG et l'OM ont mis fin au boycott.Bras de ferRêvant toujours d'entraver, « lors de la dernière journée », la marche triomphale du PSG version qatarie vers un troisième titre de champion de France consécutif, Jean-Michel Aulas se livre à un bras de fer  avec les dirigeants parisiens. Le sexagénaire n'a pas oublié le penalty retiré, puis transformé par Zlatan Ibrahimovic, en février, lors du choc (1-1) entre les deux ténors de la Ligue 1. Il aborde la question des problèmes financiers du RC Lens, indiquant que son concurrent de la capitale pourrait directement en pâtir. Car si les Sang et Or sont déclarés en faillite avant le terme du championnat, « cela pourrait impliquer un changement du classement si les confrontations face à Lens n'étaient plus comptabilisées », déclare M. Aulas, enclin à tenir une comptabilité d'épicier. Victorieux à deux reprises contre le club artésien, le PSG pourrait ainsi être privé de six points précieux dans ce cas de figure. Battu au match aller, l'OL n'en perdrait alors que trois seulement…Les saillies du président de l'OL ont particulièrement froissé les cadres du PSG. « Est-ce que vous me voyez parler des autres clubs ? Est-ce normal ? Est-ce le mode de fonctionnement ? Je ne comprends pas », avait tonné, le 16 avril, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, devant le conseil d'administration de la LFP. « Qu'il s'occupe d'abord de son club », a réagi à Nantes le milieu du PSG Blaise Matuidi. « À ce moment de la saison, il faut savoir garder son calme. L'entraîneur doit avoir confiance en ses joueurs et bien préparer son équipe. Il ne faut surtout pas se préoccuper des autres », a ajouté un Laurent Blanc flegmatique.Thiriez dans le viseur ?Dans un communiqué, le patron de la LFP Frédéric Thiriez a invité, dimanche, le président lyonnais « à faire preuve de sang-froid, à relire tranquillement les règlements et surtout à laisser place au jeu et au terrain ». Jean-Michel Aulas a aussitôt riposté en assurant, sur le site de l'OL, qu'il n'avait pas « cherché à intimider personne et pas davantage tenté d'exercer une quelconque pression sur qui que ce soit ». Et le vice-président de la LFP d'ajouter qu'il n'avait pas « l'intention de renoncer à poser la question de la régularité et des conséquences d'une “délibération” surprenante déjà en sa forme ainsi que de ses conséquences ne serait-ce qu'au niveau des commissions de la LFP et plus particulièrement de la commission de discipline ».Cette énième saillie du patron des Gones, en poste depuis 1987 et septuple champion de France (de 2002 à 2008), traduit son souhait de se démarquer du président de la LFP, en place depuis 2002 et dont le mandat expire en 2016.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) C’est toute la difficulté d’être nouvellement attendu : il faut aussitôt démentir l’hypothèse d’un malentendu. Pendant longtemps, il n’y eut pas grand-chose à espérer des hockeyeurs français, considérés comme des nains des patinoires. La donne a été brutalement bouleversée par le quart de finale atteint lors du Mondial de 2014 en Biélorussie, le premier pour les Bleus depuis 1995. La France dans le grand 8 planétaire : s’agissait-il de l’avènement d’une nation de la glace, d’une méprise, voire d’un accident de l’histoire ?Un an plus tard, la deuxième défaite d’affilée encaissée par les hommes du sélectionneur canadien Dave Henderson lors des Mondiaux 2015, organisés par la République tchèque, semble écarter la première option. Après l’Allemagne la veille (2-1), les Bleus se sont inclinés 3-1 contre la Suisse, dimanche 3 mai à Prague, et n’ont toujours pas emmagasiné le moindre point.Douzième nation mondiale au classement de la Fédération internationale, la France s’était placée en délicate posture dès son entrée dans la compétition. Une réaction immédiate s’imposait face à la « Nati », finaliste en 2013, septième dans la hiérarchie. Les Helvètes avaient cette même obligation pour avoir été battus à la surprise générale et aux tirs de fusillade (4-3) contre l’Autriche, promue dans l’élite.Patinoire rougeComme les Allemands face aux Français la veille, ils ont l’avantage ce dimanche soir d’évoluer devant leur public. Clairsemée avec 9 000 spectateurs, soit la moitié de la capacité, la patinoire de l’O2 Arena n’est plus pavoisée de blanc mais de rouge, le bleu restant une couleur presque introuvable.« Le hockey est le deuxième sport national chez les Suisses après le football, explique Philippe Lacarrière, membre de la Fédération internationale. En France on en est loin. Rares sont les supporteurs à suivre la sélection en déplacement. Le challenge pour 2017 [le Palais omnisports de Paris-Bercy accueillera la compétition avec Cologne] sera de développer une culture du hockey qui ne se limite pas à Paris, les Alpes et quelques poches dans la plaine. » Le dirigeant français envie évidemment le pays hôte : « Sur une population de 10 millions d’habitants, les Tchèques comptent 100 000 licenciés. »Des croix blanches ont été disposées dans les travées, mais nulle compassion chrétienne. Dès leur entrée sur la glace, les Bleus sont sifflés. Piqués au vif et bien décidés à se relancer, les Suisses prennent d’assaut le but de Cristobal Huet. Leurs adversaires réagissent par une bonne séquence et manquent d’ouvrir le score avec un palet heurtant le poteau. Les actions fusent ensuite d’un but à l’autre.Sept minutes de cauchemarL’indécision dure jusqu’aux sept dernières minutes de la période, cauchemardesques. Les malheurs bleus commencent par la sortie de Stéphane Da Costa, victime d’un cisaillement au genou. Après la mise hors jeu de l’attaquant du CSKA Moscou, c’est Sacha Treille qui doit séjourner en prison pour cinq minutes, pour un coup de coude à l’évidence involontaire. Dans la foulée, les Suisses parviennent à leurs fins par Denis Hollenstein, dont le tir heurte Huet avant de filer vers les filets. La validation de ce but met alors Antoine Roussel hors de lui. Considérant qu’il est entaché d’un hors-jeu, l’ailier de Dallas conteste, récidive, et finit par être exclu de la rencontre.Répondant aux provocations, les Français ont perdu leurs nerfs. On s’étonne presque, dans cet enchaînement d’incidents, que la Suisse ne mène pas plus largement à la fin du premier tiers-temps.A la reprise, les Helvètes dominent les Bleus et doublent logiquement la marque grâce à un but superbe de Roman Josi. Sonnés, le capitaine Laurent Meunier et ses camarades subissent, atones en attaque, fébriles en défense. La coda d’I Will Survive résonne ironiquement dans la patinoire car l’ambiance n’est pas franchement à France 1998. Les Suisses font la « ola » et les velléités offensives des Bleus, impuissants même lorsqu’ils bénéficient de la supériorité numérique, sont huées.Réaction d’orgueilLe troisième tiers provoque pourtant une salutaire réaction d’orgueil et une réduction du score grâce à un but brouillon mais plein de rage de Damien Raux, consécutif à un nouveau sauvetage de Huet. A dix minutes du terme, l’espoir d’une égalisation renaît, douché dans la dernière minute par un troisième but suisse, inscrit dans une cage vide, Huet ayant cédé sa place à un attaquant.Avec ce deuxième revers, les Français ne peuvent décemment poursuivre qu’un seul objectif pour la semaine à venir : éviter la dernière place de leur groupe, synonyme de relégation dans la division inférieure, qu’ils ont quittée en 2008. « On a toujours dit qu’on jouait pour le maintien », a insisté Dave Henderson, qui veut croire que « la chance va finir par tourner ». « On va panser les plaies et revenir avec un mental conquérant », promet le technicien. Son assistant, Pierre Pousse, a tout de même reconnu que ses joueurs avaient fait des « choses stupides », car « ils jouent avec le cœur » : « C’est dur à encaisser, mais il reste cinq matchs. »Les dirigeants français avaient pris soin d’indiquer que renouveler la campagne de Minsk de 2014 serait une gageure. La raison principale n’est probablement pas une baisse de niveau des Bleus mais la configuration au Mondial de ce groupe A, singulièrement relevé puisqu’il comporte comme épouvantails la Suède, le Canada, dans une moindre mesure la République tchèque, et aucune équipe mineure.Blizzard canadien en vueLes autres résultats de dimanche n’ont d’ailleurs rien de rassurant puisque les Allemands, bourreaux des Bleus, ont été balayés par un blizzard soufflé du Grand Nord. Emmenés par leur superstar Sidney Crosby, les Canadiens les ont humiliés sur le score embarrassant de 10 à 0.En 2014, les Français avaient débuté leur campagne par une victoire (3-2) sur un Canada de série B. La probabilité qu’un tel résultat se reproduise paraît définitivement écartée, l’équipe à la feuille d’érable, qui avait martyrisé auparavant les Lettons (6-1), faisant figure de terreur impitoyable. Les doubles champions olympiques en titre ont tous les atouts cette année pour conquérir cette couronne qui leur échappe depuis 2007.La novice autrichienne, qui se présentera devant les Bleus mardi 5 mai, ne jouit évidemment pas d’une telle réputation. Etrillée elle aussi dimanche, mais par la Suède (6-1), elle offre l’opportunité d’une première victoire, indispensable pour rester au top. Ce sera, des côtés, un match de la peur. Une nouvelle déconvenue ferait sombrer les hockeyeurs français dans une spirale négative et laisserait peu de chances de succès avant d’affronter les Tchèques, les Canadiens, les Suédois et enfin les Lettons, neuvièmes mondiaux.Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Abel Mestre Le Paris-Saint-Germain a repris son fauteuil de leader de la Ligue 1 et ne semble pas prêt de le laisser. En s'imposant à Nantes (2-0) en clôture de la 35e journée du championnat de France, les coéquipiers de Thiago Silva ont empoché trois points précieux dans la course au titre. A trois journées de la fin de la saison, les Parisiens comptent 74 points contre 71 pour leur concurrent direct, l'Olympique lyonnais. Lire aussi : polémique entre Frédéric Thiriez et Jean-Michel AulasEvoluant dans son 4-3-3 classique, le PSG a montré, une nouvelle fois sur les terrains hexagonaux, une réelle volonté offensive. Le trident de l'attaque parisienne (Ibrahimovic, Cavani et Pastore) a, en effet, causé beaucoup de souci à une défense nantaise qui a souvent pris l'eau.Dès le début du match, les Parisiens montrent leurs intentions. Monopolisant le ballon, le 11 de la capitale ouvre le score à la 3e minute. Côté gauche, Maxwell déborde et centre pour Ibrahimovic qui se retourne et tente un tir. Mais Cavani est sur la trajectoire. L'Urugayen n'hésite pas et place une reprise croisée du droit qui finit dans le but après avoir touché le poteau gauche du but de Rudy Riou.Les joueurs de la Capitale sentent alors qu'ils peuvent faire le break. Ils ne laissent pas respirer leurs adversaires. Les vagues bleu marine se succèdent devant les cages nantaises. A l'image de ces trois occasions nettes pour Cavani, à chaque fois après une superbe action collective (12e, 13e et 14e minutes de jeu). Mais Riou tient bon et sauve son équipe.Les Nantais se rebellentAcculés pendant un bon quart d'heure, les Nantais décident ensuite de se rebeller contre la domination parisienne. Galvanisés par les chants venant des travées de la Beaujoire, leurs actions sont plus incisives. Ils dominent régulièrement la défense parisienne dans le jeu aérien. Comme sur cette tête puissante de Serge Gakpé après un bon travail d'Alejandro Bedoya. Mais Douchez veille et capte le ballon.Quelques minutes après, Bedoya — encore lui — centre pour Lucas Deaux qui remet dans l'axe pour Johan Audel qui reprend de volée. Au-dessus de la barre.Mais malgré ce pressing et un Paris-Saint-Germain moins tranchant, les Nantais ne parviennent pas à tromper Douchez, ni sur action de jeu, ni sur coups de pied arrêtés (29e et 30e).Les Parisiens profitent de ce manque de réalisme pour aggraver la marque. Sur une action initiée par Thiago Motta, Ibrahimovic dos au but, glisse le ballon entre les jambes d'Oswaldo Vizcarrondo pour Matuidi dans l'axe. Le milieu parisien ajuste Riou d'une frappe puissante en première intention (31e).Seconde période moins intenseMais les Nantais ne désarment pas pour autant. Ils donnent tout ce qu'ils peuvent pour revenir au score, sans succès. Bedoya n'est pas loin de marquer mais un Douchez impeccable sort sa tête d'une main droite ferme (41e).Après la pause l'intensité de la rencontre retombe. Les Parisiens sont dans la gestion du résultat. La sortie de Matuidi à la 52e minute (le choc avec Djilobodji à la 27e minute qui a valu un jaune au Nantais semble avoir laissé des traces) par Adrien Rabiot prive le PSG de ses projections et de son jeu vers l'avant.Le jeu est aussi beaucoup plus haché, les fautes se multipliant, avec deux cartons jaunes pour Paris et trois pour Nantes, alors même qu'en première période les deux formations n'avaient récolté qu'un carton chacune. Les Nantais ne renoncent pas pour autant, finissant même par dominer la seconde période, malgré quelques incursions dangereuses des joueurs de Laurent Blanc dans le camp des Canaris.Grâce à cette victoire, les Parisiens peuvent aborder la fin de championnat avec une certaine sérénité. En effet, pour les trois dernières journées du championnat, le PSG affrontera des équipes soit de fin de tableau, soit dans le ventre mou du championnat, à commencer par Guingamp (10e), vendredi 8 mai, au Parc des Princes. Lire aussi : Lens relégué en Ligue 2Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.05.2015 à 20h15 L'équipe de France messieurs de handball, championne olympique, du monde et d'Europe en titre, a décroché son billet pour l'Euro qui se tiendra en janvier prochain en Pologne, en battant la Macédoine dimanche (35-24) à Toulouse.Avec cette quatrième victoire en quatre journées, les Experts sont d'ores et déjà assurés d'aller défendre leur titre en Pologne du 15 au 31 janvier. Une qualification dont personne ne doutait...Pour leur premier match en France depuis la conquête de leur cinquième titre mondial au Qatar le 1er février, les Experts ont su imposer leur rythme à des Macédoniens - neuvièmes du dernier championnat du Monde et seule équipe du groupe 6 capable de rivaliser avec eux - dont ils s'étaient défaits dans la douleur mercredi à Skopje (27-25).Omeyer décisifDimanche, devant les 4.226 spectateurs du Palais des Sports à guichets fermés, Kiril Lazarov, arrière droit du FC Barcelone, et ses coéquipiers ont accroché pendant un quart d'heure des Français maintenus à flot par des arrêts décisifs de Thierry Omeyer (7 arrêts à la pause), capitaine des Experts depuis la blessure du Toulousain Jérôme Fernandez en Coupe de la Ligue en mars.Car en leur infligeant un 5-0 en sept minutes (13-8 à la 22e) et une leçon de réalisme avec un Luc Abalo assurant le spectacle, les Experts ont rapidement pris l'ascendant, se permettant même de faire souffler Abalo, remplacé par Guillaume Joli, et Nikola Karabatic, remplacé par Timothey N'Guessan, avant de rentrer au vestiaire avec sept buts d'avance (17-10).Domination françaiseConservant une confortable avance (de 5 à 7 buts) pendant les dix premières minutes de la deuxième période - avec notamment le premier but en Bleu d'Adrien Di Panda (3/3), appelé par Claude Onesta pour pallier au forfait de l'arrière gauche William Accambray, victime d'une grave entorse du genou mercredi en Macédoine -, les Français se sont un peu relâchés et ont laissé les Macédoniens revenir à trois buts (42e).Avant de réaccélérer notamment sur l'impulsion de Daniel Narcisse (4/4) et de Nikola Karabatic (6/9) et de gérer leur avance d'une dizaine de buts jusqu'au coup de sifflet final.Déjà qualifiés, les Experts auront encore deux matchs à jouer les 10 et 13 juin en République Tchèque et contre la Suisse à Clermont-Ferrand. Deux équipes dont ils étaient facilement venus à bout lors des deux premières journées de qualifications à l'automne dernier (41-25 contre la République tchèque en octobre et 33-24 contre la Suisse en novembre). 03.05.2015 à 19h20 | Abel Mestre Les hommes de Laurent Blanc n'ont pas le choix. S'ils veulent s'installer comme leaders du championnat, ils doivent aller gagner dimanche 3 mai face à Nantes, lors de la 35e journée de Ligue 1.Avec un Olympique lyonnais conquérant à ses trousses, le PSG est sous pression. Et n'a pas le droit à l'erreur dans le sprint final. Si les Parisiens l'emportent à la Beaujoire, ils mettront leurs rivaux à trois points. De quoi leur donner un peu d'air à trois journées de la fin du championnat.Pour décrocher cette victoire fondamentale dans la course au titre, le PSG aura un atout de taille – dans tous les sens du terme –, en la personne de Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois fera en effet son grand retour sur les pelouses de Ligue 1 ce soir, après ses trois matchs de suspension, pour des propos injurieux envers le corps arbitral. Lire : Ligue 1 : sanctions réduites pour Ibrahimovic et PayetOutre « Zlatan », Laurent Blanc pourra aussi compter sur ses « rampes de lancement » du milieu de terrain que sont les Italiens Thiago Motta et Marco Verratti mais aussi le Français Blaise Matuidi. L'animation et la création devraient être l'œuvre de Javier Pastore auteur de sa meilleure saison sous les couleurs de la capitale. C'est dire combien la tâche des Nantais, dixièmes du classement, sera difficile, même si la défense parisienne est loin d'être imperméable et est capable de grossières erreurs. Un triplé en perspectiveSorti par la petite porte de la Ligue des champions, le PSG vise désormais un éventuel triplé hexagonal. Un exploit qui serait historique. Avec déjà la Coupe de la ligue en poche, les Parisiens sont sur la bonne voie. Mais, pour réussir cette passe de trois, ils devront gagner, le 30 mai, la Coupe de France dans la finale qui les opposera à l'AJ Auxerre, pensionnaire de Ligue 2. Et, surtout, décrocher un troisième titre de champions d'affilée. Ce qui n'aura rien d'aisé, tant Lyon mord les mollets parisiens. Lire : Ligue 1 : Lyon reprend la tête, en attendant le match du PSGCe tête-à-tête avec Lyon n'est d'ailleurs pas des plus agréables pour le Paris-Saint-Germain. Tenant du titre, il fait figure de favori depuis le début de la saison. Comment pourrait-il en être autrement lorsque l'on voit l'effectif du PSG et ses stars amenées à coups de millions qataris ? Dès lors, Lyon a beau jeu d'endosser le rôle du « petit » face à « l'ogre » parisien. Calendrier favorable pour ParisCar le duel sportif se joue aussi dans les médias. Un exercice dans lequel excelle Jean-Michel Aulas, président de l'OL. Avec un certain sens du timing, M. Aulas a ainsi lâché, dimanche, sa petite bombe hebdomadaire, en faisant entendre que le PSG avait passé un accord avec la Ligue professionnelle de football dans le but de favoriser le onze de la Capitale. Une polémique que Frédéric Thiriez, président de la LFP, s'est évertué à démentir en appelant M. Aulas à « faire preuve de sang-froid ». Pas sûr  que cette mini controverse déstabilise le PSG. Lire : Football: polémique entre Frédéric Thiriez et Jean-Michel AulasUn chose est certaine : le calendrier est plutôt favorable aux Parisiens. Pour leurs trois derniers matchs de Ligue 1 cette saison, ils affronteront des équipes qui sont soit dans le ventre mou du classement (Guigamp le 8 mai), soit dans les dernières places (Evian le 16 mai et Reims le 23 mai). En revanche, Lyon aura un tableau plus difficile avec, successivement, des matchs contre Caen, Bordeaux et Rennes.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.05.2015 à 19h09 • Mis à jour le03.05.2015 à 20h06 Richard Gasquet, 28 ans et 28e mondial, n'a laissé aucune chance au jeune Australien Nick Kyrgios en finale dimanche du tournoi ATP d'Estoril, qu'il a dominé 6-3 et 6-2 en à peine plus d'une heure de match.Très appliqué et sous les yeux de son nouveau coach, l'Espagnol Sergi Bruguera, deux fois vainqueur à Roland-Garros, Gasquet a nettement dominé une rencontre à sens unique dans laquelle il a été particulièrement efficace au service, marquant des points sur 93 % de ses premières balles.Le Français compte maintenant autant de victoires que de défaites (12) dans les finales qu'il a disputées sur le circuit et mène deux victoires à une contre Kyrgios dans leurs affrontements directs, puisque l'Australien l'avait battu en 5 sets à Wimbledon l'an dernier après une première victoire du Français en trois sets en Coupe Davis.Gasquet plus brillantPar un temps maussade et sur un court en terre battue plus lent en raison des pluies de la matinée, Kyrgios, qui disputait sa première finale ATP, n'a pas pu faire parler sa puissance et, le plus souvent, n'a pas tenu l'échange contre Gasquet, plus brillant et infiniment plus régulier que le joueur de Canberra (17 fautes non provoquées contre 6).Après un premier break pour mener 4 jeux à 2, Gasquet a pris une seconde fois le service de son adversaire dans une première manche qu'il a remportée 6-3 en moins d'une demi-heure (26 min). Il n'allait pas desserrer l'étreinte dans la seconde, à l'exception du 7e jeu où il a du écarter trois balles de break.Nick Kyrgios, 46e mondial, qui a fêté ses 20 ans pendant le tournoi portugais, n'a pas fait dans la finesse sur le court et même reçu un avertissement.Il a cependant reconnu sportivement à la fin du match la démonstration de Gasquet, qu'il a jugé « très impressionnant », et affirmé s'être « bien amusé pendant toute la semaine ».« J'ai fait un grand match et je suis très content de la manière dont je joue », a assuré pour sa part Gasquet en se tournant vers Bruguera. 03.05.2015 à 16h47 • Mis à jour le03.05.2015 à 16h55 Chelsea a remporté dimanche le 5e titre de champion d'Angleterre de son histoire, le premier depuis 2010, en battant Crystal Palace (1-0) lors de la 35e journée. Le but de la délivrance face à Crystal Palace est venu à la 45e minute sur une tête d'Eden Hazard, tout juste désigné meilleur joueur de la saison par ses pairs, qui a repris un penalty détourné une première fois par le gardien adverse.Après avoir terminé 3e en 2014, un an après son retour à Londres, l'entraîneur portugais José Mourinho ramène ainsi les Blues au sommet de la Premier League avec en prime un doublé championnat-Coupe de la Ligue. Seule ombre au tableau durant cet exercice faste, l'échec européen avec l'élimination en 8e de finale de la Ligue des champions contre le Paris SG.Judicieux mercatoEn Angleterre en revanche, Chelsea a largement dominé les débats, faisant la course en tête dès la 1re journée. Seul Manchester City a pu le rejoindre le 1er janvier (égalité parfaite) avant de couler ensuite. Chelsea ne s'est incliné que 2 fois en Premier League et sa dernière défaite date justement du 1er janvier contre Tottenham (5-3).Son judicieux mercato estival (Courtois, Fabregas, Costa) lui a permis de démarrer en fanfare la saison puis de gérer son avance ensuite.Il s'agit du 8e titre de champion raflé par José Mourinho (Porto 2003, 2004; Chelsea 2005, 2006, 2015; Inter Milan 2009, 2010, Real Madrid 2012) 03.05.2015 à 16h29 • Mis à jour le03.05.2015 à 16h39  Déjà relégué en L2 depuis samedi, Lens a pris un nouveau coup de massue en perdant à Lille (3-1) le 112e du derby du nord, le premier disputé au Stade Pierra-Mauroy, dimanche lors de la 35e journée de Ligue 1.C'est le latéral gauche Djibril Sidibé qui a offert la victoire au Losc en fin de match, avant qu'Origi ne corse l'addition dans le temps additionnel. Lens avait pourtant ouvert le score par Chavarria, mais Boufal avait égalisé sur penalty peu avant la mi-temps.Une semaine après la claque reçue au Parc des Princes face au PSG (6-1), Lille a bien réagi et s'est replacé dans la course à la sixième place, potentiellement qualificative pour l'Europa League. Avec trois points de retard sur Bordeaux et trois matches à disputer, tout est encore possible pour les Dogues.Dénouement cruelPour Lens, toujours dernier (26 points) et condamné à la L2 depuis samedi soir, le dénouement est cruel puisque le RCL a réalisé un bon match sur la pelouse de son rival nordiste.Le gardien Rudy Riou a longtemps retardé l'échéance et sauvé son équipe du naufrage en réalisant plusieurs parades décisives devant Lopes (8e), Roux (33e), Balmont (43e) ou encore Traoré (88e), mais il n'a rien pu faire sur le penalty et le tir de Sidibé.Dès le début de la rencontre, disputée dans une chaude ambiance au Stade Pierre-Mauroy, une fois n'est pas coutume, Lille monopolisait le ballon mais butait sur une défense lensoise très regroupée.Lens faisait alors preuve d'une efficacité redoutable en ouvrant le score sur sa première occasion. Lancé par le jeune latéral droit Moore, Chavarria prenait de vitesse Rozehnal et battait Enyeama de près, dans un silence de cathédrale tout juste perturbé par l'explosion de joie des supporters lensois (0-1, 24e).Egalisation méritéeAprès deux occasions manquées par Roux, Lille obtenait finalement une égalisation méritée sur un penalty de Boufal consécutif à une faute de Landre sur Traoré (1-1, 41e).Après une première période très rythmée et plaisante, l'intensité baissait grandement après la pause.Alors que l'on se dirigeait vers un match nul, Sidibé faisait basculer le match. A l'origine de l'action côté gauche, il s'arrachait dans la surface pour résister à Boulanger puis Kantari et glisser le ballon au ras du poteau de Riou (2-1, 74e). Lens buvait le calice jusqu'à la lie en encaissant en contre un troisième but d'Origi dans le temps additionnel (3-1, 90e+3). 03.05.2015 à 15h19 • Mis à jour le03.05.2015 à 18h59 L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté le Grand Prix d'Espagne catégorie MotoGP, quatrième épreuve du Championnat du monde 2015, dimanche 3 mai sur le circuit de Jerez.Le double champion du monde MotoGP (2010/2012) a signé un 55e succès, le 34e en MotoGP, devançant son compatriote Marc Marquez (Honda) et l'Italien Valentino Rossi (Yamaha), qui conserve la tête du Championnat du monde.Lorenzo, le plus rapide tout le week-end sur une piste où il avait déjà connu quatre succès par le passé, n'a laissé à personne le soin de prendre le commandement et a conservé la tête jusqu'au drapeau à damiers. « Je me sentais bien, particulièrement sur les freinages », a-t-il dit.Les Ducati décevantesMarc Marquez, double champion du monde en titre, diminué par un auriculaire tout juste opéré, a néanmoins réussi à prendre de gros points pour gagner trois places au classement général, où il figure dorénavant en quatrième position.Valentino Rossi, parti de la deuxième ligne, a réussi un excellent départ pour se positionner 3e dès le 3e tour et monter sur le podium non sans avoir tenté de revenir sur Marquez, sans succès. « J'ai commencé à avoir des problèmes avec l'avant de la moto. J'ai perdu trop de temps en début de course. Mais je suis content d'avoir décroché un 200e podium! », a déclaré Rossi.Seules les Ducati ont déçu, les deux Andrea, Iannone et Dovizioso, se classant aux 6e et 9e places. 08.05.2015 à 12h56 • Mis à jour le08.05.2015 à 16h06 | Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La réunification de Chypre, l’île de Méditerranée divisée depuis quarante et un ans, est imminente… sur les terrains de football. Le 8 mai, Hasan Sertoglu, le président de la Fédération chypriote turque de football (CTFA), va demander aux clubs du Nord l’approbation de nouveaux statuts, un processus qui devrait aboutir à leur réintégration au sein de la Fédération chypriote grecque (CFA), au sud, fondée ensemble en 1934 et seule reconnue internationalement.Pour les joueurs chypriotes turcs, il s’agit d’un « retour à la maison », explique Jérôme Champagne, ancien diplomate et ancien dirigeant de la FIFA, aujourd’hui consultant en football. « Chypriotes turcs et grecs ont joué ensemble pendant vingt et un ans. En 1955, tout est parti à vau-l’eau. L’Eglise orthodoxe a déclaré que les équipes chypriotes turques ne pouvaient pas jouer sur les terrains dont elle était propriétaire. Les Chypriotes turcs ont alors créé une fédération séparée, développe encore Jérôme Champagne.En 1974, réagissant à un coup d’Etat des nationalistes chypriotes grecs avides de voir Chypre rattachée à la Grèce, l’armée turque est intervenue au nord de l’île. La partition est devenue officielle en novembre 1983 avec la création de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée. Dès lors, les footballeurs chypriotes turcs ont été tenus à l’écart des grandes compétitions.« Diplomatie du football »En 2004, le plan proposé par les Nations unies pour une réunification de l’île sous une forme fédérale reçut l’approbation massive des Chypriotes turcs (65 % pour) et la désapprobation massive des Chypriotes grecs (76 % contre) lors du référendum organisé sur l’île. Peu après, la République de Chypre était intégrée à l’Union européenne (UE) tandis que la RTCN retournait à son isolement.Pour la société civile chypriote turque, assoiffée de changement, le désenchantement fut grand. Mais la volonté d’aller de l’avant l’a emporté. Jérôme Champagne raconte : « En 2012, la CTFA m’a choisi comme négociateur. Un an plus tard, il y a eu un arrangement entre les deux fédérations en vue d’une future réunification. Pour y parvenir, il a fallu rédiger une dizaine de versions de l’accord. Les nationalistes du nord de l’île ont été virulents, mais Hasan Sertoglu a tenu bon. Au sud, Costakis Koutsokoumnis [le président de la CFA] a manifesté le même courage. »Depuis 2014, la Fédération chypriote turque est ainsi ouverte aux joueurs chypriotes grecs. Deux d’entre eux ont récemment signé des contrats avec un club au nord. « Après cela, l’un d’eux a reçu des menaces de mort », déplore Jérôme Champagne. Malgré ces aléas, le désir d’en finir avec la partition est fort du côté turc, comme en témoigne l’élection récente du social-démocrate et militant de la réconciliation, Mustafa Akinci, à la tête de la RTCN depuis le 26 avril.Grippées depuis octobre 2014, les négociations sous l’égide des Nations unies vont reprendre. Pour aboutir, elles devraient s’inspirer de la « diplomatie du football » dont le succès est un puissant indicateur du malaise ressenti par les deux communautés. Les chypriotes turcs n’en peuvent plus de l’isolement, même si 95 % d’entre eux sont aujourd’hui titulaires d’un passeport de l’UE. Malaise aussi chez les Chypriotes grecs, aux prises avec de grosses difficultés économiques. « Comment des gens qui ne peuvent pas faire du sport ensemble peuvent-ils faire la paix ? », résume Hasan Sertoglu sur son compte Twitter.Marie Jégo (Istanbul, correspondante)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.05.2015 à 18h07 • Mis à jour le08.05.2015 à 18h03 | Catherine Pacary Vendredi 8 mai, une femme s’est installée dans le baquet d’une formule 1 et a enchaîné les tours sur le circuit de Barcelone, au volant de la nouvelle FW37 de l’écurie Williams. Malgré sa dextérité et ses preformances, elle ne participera pas aux qualifications, le lendemain. Et elle ne sera pas non plus sur la grille de départ, dimanche 10 mai, pour le Grand Prix d’Espagne. Car, dans le monde très masculin de la F1, la femme reste – pour l’instant – cantonnée au rôle de pilote d’essai. Tester les freins, la résistance, l’accélération de la voiture, en rendre compte aux ingénieurs, afin de leur permettre d’améliorer les performances et la fiabilité du bolide  : c’est ce que vient de faire Susie Wolf pour préparer le bolide du Finlandais Valtteri Bottas, l’un des deux titulaires chez Williams.La prochaine apparition de la Britannique de 32 ans dans une F1 en essai officiel (comprendre avant un Grand Prix) aura lieu chez elle, à Silverstone, le 5 juillet. Là même où, la saison passée, Susie Wolf a pris part à sa première séance d’essais. Cela faisait vingt-deux ans, depuis l’Italienne Giovanna Amati au volant d’une Brabham, qu’une femme n’avait plus participé à une séance officielle d’essais. A Silverstone, Susie Wolff avait bouclé… quatre tours, une panne moteur la contraignant à un retour anticipé au stand. Mais cela a suffi à convaincre l’écurie de Sir Williams, dirigée par sa fille Claire, de confirmer ­Susie dans son statut de ­pilote d’essai.«  J’ai commencé à faire des compétitions de karting dès l’âge de 8 ans, explique ­Susie Wolff. Je n’ai jamais pensé avoir à prouver qu’une femme pouvait réussir dans un sport automobile. J’ai simplement suivi ma passion en voulant être la meilleure pilote de course possible. Mais je me sens fière si ce que je réussis peut inspirer d’autres femmes. Je crois profondément qu’il faut suivre son instinct et se fixer des buts dans la vie. On se définit par notre force de caractère, non par notre sexe.  »Née Stoddart le 6 décembre 1982 à Oban, petite ville de 8 000 habitants au cœur de l’Ecosse, Susie baigne dès son enfance dans le milieu des sports mécaniques – son père tient alors un magasin de motos. Sacrée meilleure pilote de kart de 1996 à 1999, elle découvre sa vocation en voyant une course de formule 3 – qui permet aux pilotes aspirants de faire leurs preuves. Elle fait ses armes, de 2006 à 2012, dans le championnat allemand de voitures de tourisme, le DTM, un des plus renommés, sur Mercedes. Elle y gagne la reconnaissance professionnelle. C’est là aussi qu’elle rencontre l’Autrichien Christian Toto Wolff, patron de Mercedes-AMG, qu’elle épouse en octobre 2011.Il dirige Mercedes, elle pilote pour Williams. Deux écuries concurrentes sous un même toit, sur la rive suisse du lac de Constance où réside le couple. Et le soir au coin du feu, on parle forcément F1 dans la famille Wolff ? «  Mon mariage n’est pas un échec au point que nous n’ayons que cela à nous raconter !  », ironise la pilote.Son enthousiasme et sa joie de vivre ne doivent pas masquer sa détermination. Qui s’applique en premier lieu à sa condition physique. Si être un petit gabarit (1,68 m, 53 kg) est un avantage pour se glisser dans des baquets de plus en plus étroits, encore faut-il le conserver. Alors, régime strict. Et pas d’alcool, sauf pour fêter une victoire.« Les gens ne réalisent pas à quel point la F1 est physique »« Les gens ne réalisent pas à quel point la F1 est physique, dit-elle. Bien sûr, ils voient les Grands Prix à la télévision, et les voitures qui tournent. Ils pensent que l’on s’assoit et que c’est facile. » En réalité, il faut amortir l’enchaînement très violent des accélérations et des freinages. Susie se définit d’ailleurs comme une « athlète » sur sa page Facebook. Chaque jour, elle ­alterne des séances d’endurance, course à pied ou vélo, d’équilibre (avec lancers de balle pour la coordination œil-main) et des exercices en salle. Elle dispose même d’une machine spécialement conçue pour elle, afin de renforcer les muscles du cou, très sollicités lors des courses. Cette performance physique, justement, est invoquée par certains comme un obstacle à la présence de femmes en compétition alors que le sport automobile est l’un des trois seuls sports mixtes avec la voile et l’équitation. Le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, a récemment proposé l’organisation de courses féminines en lever de rideau des Grands Prix pour attirer de nouveaux sponsors. « Je ne vais pas ­polémiquer, commente calmement Susie Wolff. Chacun a son opinion. J’ai piloté toute ma vie comme un concurrent normal. Je ne vais pas changer maintenant ! » Pourl’Espagnole Carmen Jorda, 26 ans, pilote de développement (et non d’essai) chez Lotus et qui court depuis trois saisons en GP3, une antichambre de la F1, c’est en revanche une « bonne idée ».Gagner un Grand PrixDans l’histoire de la F1, seules deux femmes ont participé à des Grands Prix. En 1958, l’Italienne Maria Teresa De Filippis a disputé trois courses et signé son meilleur classement (10e) à Spa. Vingt ans plus tard, sa compatriote Lella Lombardi a couru douze Grands Prix et terminé 6e en Espagne, un exploit. C’était il y a quarante ans ! Depuis, trois femmes pilotes ont échoué à se qualifier : l’Anglaise Divina Galica en 1978 (et auparavant en 1976), la Sud-Africaine Désiré Wilson en 1980, et Giovanna Amati en 1992. L’Espagnole Maria de Villota, nommée pilote d’essai chez Marussia en 2012, n’a pas pu boucler son premier essai, blessée grièvement lors d’un accident. Elle sera retrouvée morte en octobre 2013, à son domicile.Gagner un Grand Prix, un jour, Susie Wolff ne veut-elle pas y penser ? «  Mettons une femme sur la grille de départ et laissons-la courir avant de commencer à discuter sur les vainqueurs de la course.  » Etre sur la grille de départ, elle y a cru, pour le premier Grand Prix de la saison, en Australie, le 15 mars, lorsque Valtteri Bottas a déclaré forfait une heure avant le départ. Mais Williams a préféré n’aligner qu’une voiture, avant d’embaucher l’Allemand Adrian Sutil comme pilotederéserve. « Je suis déçue mais je respecte le choix de l’écurie », avait-elle alors réagi. « Il n’y a rien à ajouter. Valtteri est complètement remis, et personne d’autre ne conduira sa voiture lors de la course  », dit-elle aujourd’hui.Le monde de la F1 est dur pour tous, hommes et femmes, et les places sont chères. A Barcelone, lors des derniers essais d’avant-saison, le 19 février sur le circuit de Catalogne, la jeune Ecossaise a bouclé 86 tours, avant que Felipe Nasr (Sauber) ne la percute et qu’ils finissent tous deux dans les graviers. « Je n’essaie pas d’être un exemple pour les autres femmes, même si je suis ravie lorsque j’en rencontre dont la réussite a été inspirée par d’autres succès féminins. » Il n’y a que sur la piste qu’elle veut convaincre. « Mon but est de bien faire mon travail de pilote d’essai cette année. Williams a fait un bon début de saison, mais nous devons continuer à pousser pour combler l’écart avec les Mercedes et les Ferrari. Et j’espère qu’une occasion de courir en compétition se présentera. »Vendredi 8 mai, à Barcelone, Susie Wolff a «  fait le job  » au volant de la voiture de Valterri Bottas. Après avoir signé un 1’33’’029 à la 19e minute, elle est nettement remontée au 10e rang en 1’30’’543, mais encore à une seconde pleine de l’autre pilote Williams, Felipe Massa. «  Cette voiture a beaucoup de potentiel, elle a fait un pas en avant par rapport à celle de 2014. J’ai senti des améliorations, en particulier sur les freins, l’équilibre général, et la motricité en sortie de virage », avait-elle prévenu. Ensuite, au point presse, elle a répondu aux questions. Quand une femme va-t-elle prendre le départ d’un Grand Prix. Parfois, elle aimerait bien que l’on oublie qu’elle est une femme. C’est arrivé une fois. «  A Melbourne [avant le Grand Prix inaugural], j’étais stupéfaite quand l’entretien a été terminé  : il n’y avait eu aucune question sur mon genre. C’est une avancée !  »Dates6 décembre 1982 Naissance de Susie Stoddart à Oban (Ecosse).2006 Début de sa carrière en DTM, le championnat allemand de voitures de tourisme.15 octobre 2011 Mariage avec Christian Toto Wolff, le patron de l’écurie Mercedes.4 juillet 2014 Participe à sa première séance d’essai avant le Grand Prix d’Angleterre.28 novembre 2014 Nommée pilote d’essai officiel de l’écurie Williams.8 mai 2015 Participe à la séance d’essai du Grand Prix d’EspagneCatherine PacaryJournaliste au Monde 07.05.2015 à 17h13 • Mis à jour le07.05.2015 à 17h23 Avec 136 voix pour, 37 contre et 4 abstentions, le conseil régional d'Ile-de-France a apporté, jeudi 7 mai, un large soutien à la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, trois semaines après le Conseil de Paris. Sur une assemblée de 210 conseillers, 177 votants se sont ainsi exprimés.Lire aussi (pour les abonnés) : JO 2024, Exposition universelle 2025 : le double pari risqué du gouvernementSeul le Front de gauche-Parti de gauche et alternatifs (FDG-PGA) a voté non, alors que les élus écologistes d'EELV se divisaient sur le ralliement de la région à l'association Ambition olympique, présidée par Bernard Lapasset, chargée de préfigurer le comité de candidature pour 2024.Jean-Paul Huchon, président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France et partisan historique d'une nouvelle campagne olympique, est intervenu, au préalable, pour plaider en faveur d'une candidature « à l'image de notre région, intelligente, innovante et populaire ». « Les JO sont une chance unique pour l'Ile-de-France », a-t-il ajouté, estimant qu'ils pourraient être une « vitrine » de ce qui se fait de mieux dans la région et une « occasion unique pour les entreprises franciliennes de montrer leur savoir-faire ».Plus qu'en 2012, les JO de 2024 seraient en effet ceux de la métropole et de l'Ile-de-France, l'absence de foncier disponible dans Paris intra-muros obligeant à construire les équipements manquants dans les départements limitrophes. « Cette candidature n'est possible que tripartite [Etat, région, Ville de Paris]. D'autant que nous avons construit et financé les grands équipements », a rappelé M. Huchon, refusant que la région serve de faire-valoir à la Ville de Paris. Parmi les infrastructures construites depuis 2005, date de l'échec de la candidature de Paris 2012, citons le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, le golf national de Guyancourt et la base nautique d'aviron et de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne. Bernard Lapasset a fait remarquer, de son côté, que Jean-Paul Huchon avait été l'un des « premiers artisans du soutien au projet, élément de départ important qui a aidé à définir sa faisabilité », à l'époque où la maire de Paris, Anne Hidalgo, exprimait son manque d'enthousiasme, voire son opposition au projet.Lire l'entretien avec M. Huchon : « Nous ne pouvons pas nous arrêter au périphérique »Le président de la Fédération internationale de rugby, la World Rugby, a par ailleurs promis aux conseillers franciliens que les Jeux de 2024 permettraient à l'Ile-de-France de recevoir un héritage concret, composé, entre autres, des 15 000 chambres du futur village olympique, soit 5 000 logements.« les transports d'abord »Candidate à la présidence de la région Ile-de-France aux élections de décembre, Valérie Pécresse a plaidé au nom de l'UMP pour que les transports soient « l'héritage majeur » des Jeux. La députée de la deuxième circonscription des Yvelines a ainsi mis l'accent sur l'un des points cruciaux du dossier, commun à tous les projets olympiques. « Des Jeux, oui, mais les transports d'abord », a-t-elle assené. Mme Pécresse a également soulevé le point de la participation financière de la Ville de Paris. « Les JO seront ceux de l'Ile-de-France plus que ceux de Paris, mais Paris sera la première bénéficiaire, a-t-elle estimé. Nous devons engager des discussions avec Anne Hidalgo pour que Paris finance des projets, y compris ceux qui ne sont pas sur son territoire. »La candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 doit être officialisée entre la fin de juin et la mi-juillet. 07.05.2015 à 10h52 | Véronique Malécot Jeudi 7 mai, à 4 h 3 (heure française), Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a remporte la sixième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile et en équipage, entre Itajai au Brésil et Newport aux Etats-Unis. Partis le 19 avril, l'équipage franco-chinois a bouclé les 5 010 milles nautiques (environ 9 300 km) du parcours en 17 jours, 9 heures et 3 minutes. C'est la deuxième victoire dans cette édition pour Charles Caudrelier et son équipage. Lire aussi notre entretien : Caudrelier : « Sur cette Volvo Race, on crée une histoire avec les Chinois »En tête de la flotte depuis cinq jours, Dongfeng-Race-Team a arraché la victoire à Abu-Dhabi-Ocean-Racing, qui a franchi la ligne seulement 3 minutes et 25 secondes après le bateau franco-chinois.« Un travail fantastique »Sur la ligne d'arrivée, Charles Caudrelier a dédié cette victoire à son équipe à terre :« Je suis très fier de mon équipe. Cette sixième étape à commencer à Ushuaia. L'équipe technique a travaillé très dur pour que l'on puisse avoir le bateau à temps. C'est leur victoire ! »En effet, il y a à peine plus d'un mois, l'équipage cassait son mât près du cap Horn. A partir de là, une course contre la montre s'était engagée pour Dongfeng-Race-Team, afin d'être sur la ligne de départ de la sixième étape. L'équipe à terre n'avait eu qu'une semaine pour remâter et réparer le bateau. « Je pense que tout le monde a fait un travail fantastique. On a tous progressé, toute l'équipe, et en particulier les Chinois. Je l'ai ressenti sur cette étape. »La lutte entre Dongfeng-Race-Team et Abu-Dhabi-Ocean-Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, a été acharnée jusqu'au bout. Depuis plusieurs jours, les deux bateaux naviguaient à vue. « Cette étape a été très dure, reconnaît Charles Caudrelier à l'arrivée. Abu-Dhabi a très bien navigué. Il y a une ou deux nuits, nous avons fait une erreur qui aurait pu nous coûter cher. Les autres n'ont cessé de revenir. C'était une superbe bataille. » Le skippeur avoue même : « Ça s'est joué à une toute petite risée. Ce [mercredi] matin, on avait 7 milles d'avance sur Abu-Dhabi. Ils sont revenus à 0,2 mille et ils ont même été devant nous pendant quelques secondes. Ils ont engagé un véritable “match race” sur la fin. »Prochaine étape le 17 maiDe son côté, Ian Walker est très fier de sa deuxième place. « Je pense qu'on a mieux navigué sur cette étape que sur toutes les autres. On est revenu après une première semaine très compliquée. » Le skippeur britannique a félicité Charles Caudrelier et son équipage : « Ils ont très bien navigué. Ils ont mérité de gagner. »Les arrivées se sont poursuivies dans la nuit avec en troisième position Team-Brunel, skippé par Bouwe Bekking (17 j, 9 h 56 min) et Mapfre mené par l'Espagnol Xabi Fernandez (17 j, 10 h 34 min). Au pointage de 5 h 30 (heure française), Team-Alvimedica était en cinquième position, suivi par l'équipage féminin de Team SCA.Au classement général provisoire, Abu-Dhabi-Ocean-Racing conserve la tête avec 11 points. La victoire de Dongfeng-Race-Team leur permet de revenir à 6 points du leader avec 17 points. Team-Brunel est troisième avec 21 points, suivi de Mapfre avec 24 points.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 17 mai pour revenir en Europe, à Lisbonne, avant Lorient et l'arrivée finale à Göteborg, en Suède, à la fin de juin.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 06.05.2015 à 21h58 • Mis à jour le07.05.2015 à 16h27 | Stéphane Lauer (New York, correspondant) Les vainqueurs du Super Bowl 2015, les New England Patriots, ont bien utilisé des ballons intentionnellement dégonflés pour se qualifier pour le match final de la saison. Telle est en substance la conclusion de l’enquête menée par National Football League (NFL), rendue publique mercredi 6 mai. Des employés de l’équipe sont, de façon « plus que probable », « impliqués dans un effort délibéré pour contourner les règles », indique le rapport.Cette affaire de ballons dégonflés, baptisée aux Etats-Unis le « Deflategate », avait fait grand bruit à la veille de la finale du championnat de football américain, remporté le 1er février par les New England Patriots face aux Seattle Seahawks 28 à 24. Lors du match d’accès à la finale, perdu 45 à 7 par les Colts d’Indianapolis, ceux-ci s’étaient plaints du niveau de pression des ballons utilisés des Patriots. Au football américain, l’équipe attaquante joue effectivement avec ses propres ballons.Trahis par des SMSOr, après vérification, la NFL s’était rendu compte que, sur les douze ballons avec lesquels les Patriots avaient joué, onze étaient notoirement sous-gonflés. Une faible pression n’est pas anodine : cela modifie la préhension de la balle et donc peut faciliter le travail du quarterback, le poste qui mène l’offensive en passant le ballon à un coéquipier pour qu’il marque derrière la ligne adverse.A l’époque l’entraîneur des Patriots, Bill Belichick et son quarterback vedette, Tom Brady, avaient affirmé ne rien savoir de cette affaire. Mais l’enquête de la NFL, qui s’appuie notamment sur des échanges de SMS, révèle que deux employés de l’équipe ont effectivement dégonflé les ballons quelques minutes avant le coup d’envoi. Si le rapport blanchit l’entraîneur et le reste de l’équipe, en revanche, il indique que Tom Brady, l’un des joueurs les mieux payé du championnat, aurait été au courant du subterfuge. Même si les enquêteurs estiment que les preuves concernant le quarterback sont moins évidentes que pour les deux employés, néanmoins, ils « ne croient pas que ces derniers se seraient engagés dans une telle conduite sans le consentement de Brady ».« Aucune preuve incontestable »« Troy Vincent [le vice-président de la NFL] et son équipe étudieront les mesures à prendre à la lumière du rapport, à la fois en ce qui concerne d’éventuelles mesures disciplinaires et des changements nécessaires dans les protocoles pour éviter de futurs incidents de ce type », a déclaré Roger Goodell, le commissaire de la NFL. Il affirme que, « dans le même temps, nous allons continuer nos efforts pour protéger l’intégrité du jeu et promouvoir l’esprit sportif à tout instant ». De son côté, le propriétaire des Patriots, Robert Kraft, a reconnu être « déçu » par ces révélations, tout en affirmant qu’elles n’indiquaient à ce stade « aucune preuve incontestable d’un dégonflement délibéré des ballons », assure-t-il. Le 26 janvier, M. Kraft avait déclaré : « Tom [Brady], Bill [Belichick] et moi sommes ensemble depuis quinze ans. Ils font partie de ma famille et, si nous avons eu parfois des discussions compliquées, je ne les ai jamais vus me mentir », avait-il déclaré, tout en se disant « confiant » sur l’issue de l’enquête.En attendant, cette affaire ne va redorer le blason ni de la NFL ni des Patriots. La ligue a connu la saison dernière une série de scandales à propos de violences conjugales impliquant plusieurs stars du football américain. Par ailleurs, Arthur Blank, le propriétaire des Falcons d’Atlanta, avait avoué, juste après la fin du championnat, avoir triché. Lorsque Atlanta recevait, un bruit artificiel était diffusé dans le stade dans le but de déconcentrer leurs adversaires.Lire : L'annus horribilis du football américainPour les Patriots, ce n’est pas la première fois qu’ils sont au cœur d’une tricherie. En 2007, Bill Belichick avait été accusé d’avoir filmé les entraînements de l’adversaire du moment, les New York Jets. Une pratique formellement interdite par le règlement de la NFL. L’équipe et l’entraîneur avaient été condamnés respectivement à des amendes de 250 000 et 500 000 dollars (220 000 et 440 000 euros environ).Stéphane Lauer (New York, correspondant)Correspondant à New YorkSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Dave Henderson, le sélectionneur canadien de l’équipe de France de hockey sur glace, avait prédit que la chance finirait bien par tourner. Les faits lui ont donné raison mardi 5 mai, puisque après deux tentatives infructueuses contre l’Allemagne et la Suisse, La Marseillaise a pour la première fois retenti à l’O2 Arena de Prague, lors des championnats du monde organisés par la République tchèque.Lire aussi :Mondial de Hockey : la Suisse enterre les illusions françaisesPourtant dominés en possession de palet, les Français se sont imposés 2-0 dans le troisième tiers-temps et engrangent trois premiers points précieux pour le maintien dans l’élite mondiale. Les quarts de finale ne sont eux plus d’actualité — si tant est qu’ils ne l’aient jamais été.C’est avec un immense sentiment de soulagement que les joueurs, malchanceux contre les Allemands puis trahis par leurs nerfs face aux Helvètes, ont accueilli cette victoire. « On n’avait pas eu les résultats qu’on espérait dans les deux premiers matchs, a déclaré Sacha Treille. Ça commence à être plaisant car on peut se lâcher, on peut jouer. » Le blanchisseur « Cristo »« L’Autriche était meilleure que nous, a concédé pour sa part avec honnêteté et réalisme le capitaine Laurent Meunier. Ça n’a pas été beau, mais Cristo a été énorme. » « Cristo », c’est le vétéran de Lausanne, Cristobal Huet, 39 ans, auteur d’un blanchissage (aucun but encaissé dans un match par un unique gardien) avec 23 arrêts, sauveur lui-même sauvé à deux reprises par ses poteaux en fin de match. « Il a fait le boulot, s’est félicité Henderson, en rappelant qu’« un gardien c’est 50 % de l’équipe ». « Un sacré bon goal », s’est incliné à son tour le coach autrichien Dan Ratushny.Le succès a été conquis de haute lutte, dans la sueur (« Il fait extrêmement chaud dans cette patinoire, on perd beaucoup d’énergie et beaucoup d’eau », selon Laurent Meunier), la solidarité et la solidité défensive. En jeu de puissance (supériorité numérique), Damien Fleury a fini par trouver la faille à la 46e minute. Un « Allez les Bleus ! », pour une fois ferme et non timide, s’est alors fait entendre dans les gradins. A la dernière minute, Meunier a pu glisser le palet dans le but vide, profitant de la sortie du gardien autrichien au bénéfice d’un attaquant.« On a du mal à marquer »« On était vraiment dans le pétrin. Cela a été une délivrance car on a du mal à marquer cette année, a reconnu Stéphane Da Costa. Contre l’Allemagne, on s’était tiré une balle dans le pied à la fin du match. Contre la Suisse, je me suis blessé tôt. » Annoncé « hors glace » sur la feuille de match, l’attaquant du CSKA Moscou est finalement rentré. Pour le meilleur puisqu’il a été à l’origine du premier but. « On sort un peu la tête du sable », a soufflé l’autre star des Bleus, l’ailier Antoine Roussel, qui évolue à Dallas en NHL, la ligue nord-américaine.Et maintenant ? L’opération maintien continue. « Il se joue toujours à la fin, rappelle Dave Henderson. On va aller chercher les points car trois ne suffiront pas. » « A la fin » ? Le technicien ne croit pas si bien dire puisque la France disputera sa septième et ultime rencontre de poule le 12 juin contre la Lettonie, l’adversaire restant qui semble le plus à sa portée et qui occupe actuellement la funeste dernière place de ce groupe A.Les trois autres sont en effet autrement effrayants : le 7 mai, les Tchèques sauront recevoir les Bleus dans leur temple, qui sera comble et non aux deux tiers vide (moins de 6 000 spectateurs) comme mardi. Des places étaient même occupées par des supporteurs italiens alors que leur sélection, reléguée en 2014, n’est pas présente en République tchèque.Ensuite, il faudra serrer les rangs face aux Canadiens de la superstar Sidney Crosby, qui ont martyrisé les Lettons (6-1) et les Allemands (10-0), puis devant les numéros un mondiaux, ces impitoyables Suédois qui ont fait de même avec les Autrichiens (6-1) et les pauvres Baltes (8-1). Autant dire que « Cristo » aura du boulot au nettoyage.Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.05.2015 à 22h43 • Mis à jour le06.05.2015 à 12h38 La Juventus de Turin peut commencer à rêver d'une finale de Ligue des champions après sa victoire à domicile, mardi 5 mai, en demi-finale aller, face au Real Madrid.Le club italien s'est imposé grâce à deux coups d'éclat de Carlos Tevez, l'Apache, qui a transformé en or les deux bons ballons qu'il a eus. Une frappe sèche déviée a amené le premier but, signé Alvaro Morata (8e minute) contre son ancien club, et un contre saignant en solitaire a provoqué un penalty qu'il a lui-même transformé (57e).Plus brillant techniquement, le Real a égalisé par Cristiano Ronaldo, qui marquait là son neuvième but en Ligue des champions cette saison. Avec ce précieux but à l'extérieur et sa qualité de jeu, enivrante sur quelques actions, le Real garde toutefois de bonnes chances d'aller défendre son titre de champion, ce qu'aucun club n'est parvenu à faire depuis l'AC Milan en 1990. 30.04.2015 à 10h34 A trois jours d'un nouveau « combat du siècle » du monde de la boxe, Manny Pacquiao et Floyd Mayweather se sont retrouvés mercredi à Las Vegas (Nevada) pour la traditionnelle conférence de presse et ont échangé quelques petites piques. Mais pour les provocations, menaces et autres insultes, il faudra repasser. Le « combat du siècle », une histoire américaineLes yeux dans les yeux, Pacquiao et Mayweather se sont affrontés du regard pendant quelques secondes, mais leur face-à-face pour les objectifs des photographes et caméras de télévision n'a pas dégénéré. Cela fait pourtant cinq ans qu'ils attendent d'en découdre dans ce combat qui, bien des fois, a semblé impossible à organiser.Même s'ils ne se portent pas dans leur cœur, ils ont échangé quelques amabilités. « Je ne peux pas nier que cela va être un combat intéressant, Pacquiao n'est pas arrivé là sans battre de grands boxeurs », a insisté Mayweather qui s'était présenté quelques jours plus tôt comme le meilleur boxeur de l'histoire.« Notre but à tous les deux est de donner du plaisir aux spectateurs, j'espère que Floyd et moi allons donner notre maximum et entrer tous les deux dans l'histoire de la boxe », lui a répondu Pacquiao (57 victoires, cinq défaites et deux nuls). Mayweather-Pacquiao, à coups de millions« Inutile d'en rajouter »Comme si les enjeux de ce « combat du siècle », sportif – trois ceintures (WBC, WBA et WBO des welters) et l'invincibilité de Mayweather, vainqueur de ses 47 précédents combats – et surtout financier – 300 à 400 millions de dollars de recettes attendues, des bourses de 120 et 80 millions pour Mayweather et Pacquiao – les paralysaient.L'Américain de 38 ans, sportif le mieux payé de la planète, a avancé une autre explication à cette atmosphère empreinte de respect qui dénote avec l'attente électrique que suscite le combat : l'expérience.« Parler fort, provoquer, je l'ai fait dans le passé, je suis plus âgé et plus sage, inutile d'en rajouter », a insisté celui qui est surnommé « Money ». « Avant je faisais mon show, j'étais le flamboyant “Money”, pas la peine de faire cela maintenant », a poursuivi Mayweather qui mettra un terme à sa carrière fin 2015 après un dernier combat en septembre et avec, espère-t-il, un palmarès vierge de toute défaite.« Je veux être une source d'inspiration », a de son côté insisté Pacquiao, qui a rappelé son improbable parcours, d'enfant des rues à première fortune et député des Philippines. Ancien joueur invétéré et coureur de jupons, le Philippin de 36 ans a rappelé qu'il « tirait sa force de Dieu ».« Pas un duel entre le bien et le mal »Le discours de Pacquiao et les rappels incessants par la presse des démêlés de Mayweather avec la justice pour des actes répétés de violences conjugales ont fini par agacer l'Américain. « Il ne faudrait pas faire de ce combat un duel entre le bien et le mal, ce sont avant tout deux boxeurs au top qui s'affrontent, a balayé « Pretty Boy » (littéralement, beau gosse), son actuel surnom. Je crois en moi et je crois que je vais gagner, je suis le plus fort et le plus costaud de nous deux. »La réponse est venue sans tarder : Freddie Roach, l'entraîneur de Pacquiao, s'est fendu de la seule véritable (petite) provocation de la journée. « Je me demande si [Mayweather] va répondre présent », a-t-il fait mine de s'interroger.« Il n'a pas envie de se battre », a estimé Roach, qui a entraîné par le passé Mike Tyson, Virgil Hill, Oscar de la Hoya et Bernard Hopkins. A-t-il visé juste ou au contraire décuplé la motivation de Mayweather ? Réponse samedi vers 22 heures locales devant 16 800 spectateurs, dont un parterre de célébrités, et des dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde. 7 500 dollars pour assister au combat Abel Mestre C'est un peu le crépuscule des Dieux du football. Le Milan AC, club aux sept Ligues des champions, n'en finit pas de couler. Son énième défaite mercredi face au Genoa (3-1), à domicile, a un peu plus plongé le club dans la crise. Son entraîneur, Filippo Inzaghi – ancien attaquant vedette du club – est plus que menacé.Ce nouveau revers, le dixième cette saison, tombe au plus mal pour « Super Pippo ». Les tifosi du club ne le soutiennent plus, pas plus que les dirigeants. Pour la première fois, il apparaît résigné quant à son futur. A peine a-t-il déclaré, à l'issue de sa défaite, que l'équipe se devait de « finir dignement ce championnat » d'Italie. « Moi je ne lâche jamais, c'était comme ça dans ma carrière de joueur. J'ai tout donné, cela n'a pas suffi, le Milan prendra sa décision, on verra jeudi », faisant référence à la fin probable de son contrat. Selon le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport,  son probable successeur devrait être Cristian Brocchi, ancien milaniste lui aussi. Crise identitaireInzaghi a pourtant tout essayé pour se sortir de la nasse. Excédé par la mollesse de ses joueurs le week-end dernier face à l'Udinese – match que les Rossoneri ont perdu 2-1 –, il avait ainsi essayé de les « secouer » en les emmenant quatre jours en « stage intensif ». Las ! Cela n'a servi à rien. « La lumière s'est éteinte depuis le derby [1-1 contre l'Inter Milan], et nous avons du mal à la rallumer », reconnaît Inzaghi.On ne voit vraiment pas comment le Milan pourrait voir sa situation s'améliorer. Installé dans le ventre mou de la Série A à une 10e place indigne du rang de l'équipe – et, comble de l'humiliation, derrière son grand rival interiste, qui pointe à la 9e position –, le Milan AC n'ose même plus espérer une qualification pour une coupe européenne. Lire aussi : La Juventus, dernier rescapé d'un football italien en déclinPar ailleurs, à cette crise sportive, s'ajoute une crise d'identité du club. Son président, Silvio Berlusconi, propriétaire du club depuis 1986, ne fait pas mystère de sa recherche d'un nouvel investisseur. Deux pistes sont privilégiées : l'une chinoise, l'autre thaïlandaise. Le Cavaliere recevait ainsi mercredi soir, dans sa résidence d'Arcore, le Thaïlandais Bee Taechaubol qui voudrait prendre 60 % des parts du Milan. Selon L'Equipe du 30 avril, Bee Taechaubol aurait proposé 500 millions d'euros à l'ancien président du conseil italien.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.04.2015 à 16h00 • Mis à jour le30.04.2015 à 15h28 SAMEDI 2 MAICyclisme Moins célèbre que le Tour de France mais non dénué de charme, le Tour de Romandie peut être une bonne option pour tromper l’ennui en cas d’après-midi pluvieuse. Au programme de la cinquième et avant-dernière étape de l’épreuve : Fribourg - Champex-Lac. (16 heures, BeIN Sports max)Football Lyon accueille Evian Thonon Gaillard à l’occasion de la 35e journée de Ligue 1. Les hommes d’Hubert Fournier auront à cœur de ne pas prendre l’eau face aux Savoyards afin de conserver leurs chances de titre. Conseil aux parieurs : avec sa triplette Lacazette-Fekir-Njie en pleine forme, on mettrait plutôt une pièce sur l’OL. (17 heures, Canal +)Rugby Cocorico. Le RC Toulon et l’ASM Clermont Auvergne s’affrontent en finale de la Coupe d’Europe de rugby à Twickenham (Angleterre) pour le remake de l’édition 2013. En cas de victoire, les Toulonnais seraient les premiers à réaliser la passe de trois dans cette compétition, après leurs victoires en 2013 et 2014. Pas mal pour un club qui évoluait en Pro D2 en 2008. (17 h 40, France 2)Football Vous êtes une personne indécise ? Cela tombe plutôt bien, le MultiLigue 1 vous propose de jongler entre les pelouses du championnat de France sans quitter votre canapé. De quoi être sûr de voir des buts. Une denrée parfois rare lors des matchs du samedi soir. (20 heures, BeIn Sports 1)DIMANCHE 3 MAIFootball Le RC Lens boira-t-il le calice jusqu’à la lie ? Lanterne rouge de la Ligue 1, le club artésien se déplace à Lille au stade Pierre-Mauroy. Si les Sang et Or ne remportent pas ce match crucial, ils seront relégués après une saison cauchemardesque. Et sur la pelouse de leur pire ennemi pour ne rien arranger. (14 heures, BeIn Sports 1).Basket Sensation de la compétition, Le Portel (Pas-de-Calais), modeste club de Pro B, se mesurera à Strasbourg (Pro A) en finale de la Coupe de France de basket à la Halle Carpentier, à Paris. La belle histoire du week-end ? (18 h 35, Sport +)Hockey L’équipe de France masculine affronte la Suisse lors du tour préliminaire des championnats du monde de hockey sur glace, qui se déroulent cette année en République tchèque. Idéal pour se rafraîchir par une belle journée de printemps. (20 h 10, Sport +)Football Toujours en course pour réaliser un triplé historique (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue) dans l’Hexagone, le PSG se déplace à Nantes en clôture de la 35e journée. Avec un seul objectif : déplumer les Canaris. (21 heures, Canal +)LUNDI 4 MAI Tennis Le Masters 1 000 de Madrid vous aidera à savoir quels sont les joueurs en forme sur terre battue à quelques semaines de Roland-Garros. Surtout cette année, où les prestations moyennes de Rafael Nadal raniment le suspense. (21 heures, BeIn Sports 1)MARDI 5 MAIBasket Limoges-Le Mans : c’est l’affiche de la 31e journée de Pro A. On a vu plus sexy. Le Mans, 8e au classement, rêve toujours d’une qualification pour les playoffs, alors que la fin de la saison régulière approche à grands pas. Mais le club de la Sarthe n’aura pas la tâche facile sur le parquet des Limougeauds, qui l’avaient emporté largement au match aller. (20 h 45, Canal + Sport)MERCREDI 6 MAIFootball FC Barcelone-Bayern Munich : en voilà une affiche qui fait saliver ! Cette demi-finale aller de la Ligue des champions aura une saveur particulière pour Pep Guardiola, ancien entraîneur du Barça aujourd’hui sur le banc du club allemand. (20 h 45, Canal +)JEUDI 7 MAIHandball Qui de Montpellier ou du PSG sera champion de D1 cette saison ? On devrait y voir un peu plus clair après ce match aux allures de finale. Après les départs de Thierry Omeyer et William Accambray en début de saison, Montpellier, solide leader, veut retrouver sa couronne nationale, deux ans après « l’affaire des paris sportifs » qui a entaché sa réputation. Il devra écarter de sa route le PSG, son dauphin, qui avait été privé de titre par Dunkerque la saison dernière. (20 h 45, BeIn Sports 3) Adrien Pécout Ni tracts, ni banderoles, ni slogans. Vendredi 1er mai, à Paris comme ailleurs, l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) ne participera pas aux cortèges qui défileront pour célébrer la journée internationale des travailleurs. Chaque 1er-Mai, ce curieux syndicat préfère rester discret. « On ne participe pas aux manifestations, parce qu’on a conscience de représenter des personnes privilégiées ; si on y était, comment serait-on regardés ? Comment serait-on acceptés ? » se demande Sylvain Kastendeuch, qui se définit comme « libéral ». Coprésident de l’UNFP ­depuis 2006, l’ancien défenseur central du FC Metz – qui a été adjoint au maire centriste de Metz de 2001 à 2008 – reçoit dans un spacieux bureau du 2e arrondissement parisien. Propriétaire de ses propres locaux, le syndicat occupe trois étages d’un immeuble cossu, à proximité de la place de la Bourse.Pour l’UNFP, il y aurait, pourtant, de quoi pavoiser. A l’heure où la France affiche l’un des taux de syndicalisation les plus faibles d’Europe (entre 7 % et 8 %), l’organisation syndicale – qui est en situation de monopole – revendique pour sa part près de 94 % d’adhérents sur les 1 100 joueurs professionnels du pays. Et elle est formelle : même le multimillionnaire Zlatan Ibrahimovic, attaquant vedette du Paris-Saint-Germain, fait partie du lot. « Nous sommes sur une petite niche, explique Sylvain Kastendeuch. Nous avons une telle proximité avec les joueurs que, forcément, on arrive à leur expliquer ce qu’on fait, à justifier cette confiance. Et ce n’est pas parce que les footballeurs gagnent beaucoup d’argent que les employeurs peuvent se permettre de tout décider. Tentation qu’ont pourtant parfois les présidents de clubs... »9,5 millions d’euros de budget annuelLe maillage est aussi simple qu’efficace. Trois délégués régionaux se partagent le territoire pour rendre visite, au moins une fois par mois, à chaque club professionnel de Ligue 1, Ligue 2 et National (3e division). David Terrier, ancien coéquipier de Kastendeuch dans la défense de Metz, écume les équipes du Nord, de l’Est et du centre. L’ancien gardien Philippe Flucklinger, qui joua lui aussi à Metz, sillonne la Corse et le Sud-Est. Quant à leur troisième collègue, ­Fabien Safanjon, l’ex-défenseur de Gueugnon, il s’occupe du reste, à savoir tout l’Ouest.Au sein des clubs, les trois hommes ont toujours un relais privilégié. En début de saison, dans toutes les équipes, l’UNFP nomme un joueur qui doit représenter le syndicat dans le vestiaire. « J’ai été choisi parce que je connais bien l’histoire du club et toutes les personnes qui y travaillent », estime le défenseur Romain Danzé (28 ans). Délégué de l’UNFP au Stade rennais, le Breton a peu de difficultés à convaincre ses coéquipiers de prendre leur carte au syndicat : « Ils savent que c’est important. Il y a des gens qui sont là pour nous défendre, et on est bien contents de trouver le syndicat quand on a des petites choses à régler. Dans le foot pro, comme on vit dans une bulle et que l’on n’a pas à se plaindre de grand-chose, dès qu’il y a un problème ou un litige, toute notre profession en parle, alors, ça sensibilise les joueurs. » Coût d’une cotisation : 320 euros en Ligue 1, 260 euros en Ligue 2. Des sommes qui ne sont pas indexées sur le ­salaire des joueurs.Les cotisations restent marginales dans les 9,5 millions d’euros de budget annuel de l’UNFP qui sont, en très grande partie, abondés par les droits télé que lui reverse la ­Ligue de football professionnel. Un budget primordial quand on sait tous les domaines dans lesquels intervient le syndicat. Blessures, gestion de capital, transfert, après-carrière… Pour chaque cas de figure, l’UNFP propose ses services, par le biais de l’une de ses « branches ». Ainsi, depuis 1988, Europ Sports Assur prend en charge les blessures, les invalidités, voire les décès des joueurs – en 1980, le milieu de terrain bordelais Omar Sahnoun mourait d’une crise cardiaque en plein entraînement, à Bordeaux. Pour les questions de patrimoine, en revanche, demander Europ Sports Conseils (depuis 1990). Et, en cas de contrat à négocier, au lieu de recourir à un agent traditionnel, s’adresser à Europ Sports Management ­(depuis 2002). Enfin, une fois les crampons raccrochés, toquer à la porte d’Europ Sports Reconversion (depuis 1991).« Quand on enlève les 100 plus gros salaires de ­Ligue 1, le salaire moyen d’un footballeur est loin d’atteindre des sommets »Une aide plus que nécessaire, selon Sylvain Kastendeuch, qui tient à rappeler que tous les footballeurs professionnels ne vivent pas comme des ­nababs : « Le grand public doit savoir que quand on enlève les 100 plus gros salaires de ­Ligue 1, le salaire moyen d’un footballeur est loin d’atteindre des sommets. » L’ancien capitaine du FC Metz mentionne les carrières dont la durée est de plus en plus courte (« six ans et demi »). Puisévoque le spectre du chômage, principalement pour des joueurs ­issus de Ligue 2 et de National : « Pour certains, il y a une vraie précarité. Tous les ans, 250 pros se retrouvent en fin de contrat. La plupart s’inscrivent à Pôle emploi. Et, aujourd’hui, en cours de saison, une centaine de joueurs restent encore au chômage… » Chaque été, l’UNFP tente de remédier à la situation. Elle organise des stages et des matchs amicaux destinés aux joueurs en quête d’un nouvel employeur.Mais l’UNFP ne se contente pas d’être un « syndicat de services ». Elle s’efforce aussi de défendre les acquis obtenus de haute lutte à ses débuts. Car football et syndicalisme n’ont pas toujours fait bon ménage. Alors que le football français devient professionnel dès 1932, l’UNFP naît le 16 novembre 1961. Un avocat, Jacques Bertrand, le crée avec l’aide de deux joueurs : le célèbre buteur rémois Just Fontaine, mais aussi Eugène N’Jo Léa, étudiant en droit et attaquant camerounais du Racing Club de Paris. Leur victoire la plus significative ? La création du « contrat à temps ». Jusqu’alors en effet, les présidents de club avaient la possibilité de conserver leurs joueurs jusqu’à l’âge de 35 ans… tout comme ils pouvaient les congédier à chaque instant. Un « esclavage » dénoncé par Raymond Kopa, la vedette de l’époque, et dont le syndicat obtient l’abrogation en 1969. ­De nos jours, les joueurs sont protégés le temps du contrat qui les lie à leur club.Faux kidnappingPour préserver cette conquête sociale, l’UNFP a ensuite dû utiliser la manière forte et une certaine violence symbolique. Au mois de novembre 1972, Jacques Bertrand échafaude un faux kidnapping de Marius Trésor, qu’il cache chez lui, dans l’Oise, pendant huit jours ! Le fondateur de l’UNFP entend alors protester contre les méthodes des dirigeants d’Ajaccio et de Marseille. Leur tort : avoir négocié le transfert du jeune défenseur tout en l’ayant exclu des discussions.Un mois plus tard, le 2 décembre 1972, le syndicat déclenche une courte grève qui reste encore aujourd’hui la seule – effective – de son histoire. Cette action fait reculer les dirigeants de club qui désiraient malmener le nouveau contrat à temps. Mieux, elle favorise l’élaboration d’une charte qui a désormais valeur de convention collective.« Les patrons avaient tous les droits, et nous, aucun. Mais, maintenant, les joueurs se régalent »« Les patrons avaient tous les droits, et nous, aucun. Mais, maintenant, les joueurs se régalent », déclare au Monde le vétéran Just Fontaine. Depuis, peut-être moins pugnace que dans les décennies 1960 ou 1970, l’UNFP ­continue malgré tout à faire entendre sa voix. « La charte du football, la convention collective, le fait qu’on soit autour de la table et qu’on discute avec eux du calendrier, des modalités des compétitions, ça embête les dirigeants… », maintient Sylvain Kastendeuch. En octobre 2008, le syndicat déposait un préavis de grève qui a failli menacer le choc Marseille-Paris. Il s’agissait alors de protester contre la possibilité que les présidents de club obtiennent la majorité des voix au conseil d’administration de la Ligue de football professionnel. Ces derniers souhaitaient passer de 12 à 14 voix sur 25, mais se sont finalement rétractés.Le cas français fait cependant figure d’exception dans le paysage du football moderne. « Mis à part le syndicat des footballeurs anglais, qui prélève directement les cotisations sur les salaires, les autres syndicats de footballeurs pro ont en moyenne des taux de syndicalisation qui vont de 10 % à 70 % », explique ­Philippe Piat, coprésident de l’UNFP et président de la FIFPro, fédération mondiale créée à l’initiative des Français en 1965. Ce qui inspire la réflexion suivante à Nicolas Seube, défenseur du Stade Malherbe de Caen et délégué syndical : « Si, en France, l’UNFP représentait seulement 7 % ou 8 % des joueurs, les présidents rigoleraient bien… »Adrien PécoutJournaliste au Monde Rémi Dupré Avec l'ex-star portugaise Luis Figo et le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, le Hollandais Michael van Praag figure parmi les candidats qui défieront dans les urnes Joseph Blatter, le président sortant de la Fédération internationale de football (FIFA) – 79 ans et en place depuis 1998 – lors du prochain congrès de l'organisation, qui se tiendra le 29 mai à Zurich (Suisse).Agé de 67 ans, le patron de la Fédération royale néerlandaise de football (depuis 2008) et ancien dirigeant de l'Ajax Amsterdam (1989-2003) se confie au Monde à un mois du scrutin.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ? C'est de notoriété publique que je suis très inquiet à propos de la FIFA [Fédératin internationale de football association]. Il est maintenant temps que l'organisation soit normalisée et que sa pleine attention se concentre à nouveau sur le football. Pendant un moment j'ai espéré qu'un autre challenger crédible se mette en avant, mais cela n'est pas arrivé. Dans ce cas de figure, on ne doit pas se limiter à ses propres paroles, mais les traduire par des actes et de la détermination. C'est donc pourquoi j'ai annoncé ma candidature.Quand avez-vous songé à être candidat ? Avant Noël, quand il apparaissait que Jérôme Champagne [ex-secrétaire général adjoint de la FIFA et ancien conseiller diplomatique de Joseph Blatter] ne pourrait pas obtenir les parrainages nécessaires émanant d'au moins cinq fédérations. J'étais effrayé à l'idée qu'il n'y aurait aucun adversaire crédible face à Blatter.Le fait que le président de l'UEFA, Michel Platini, ait renoncé à se présenter a-t-il motivé votre décision ? Oui, ce n'est un secret pour personne. Je pense qu'il aurait été un candidat crédible.Pensez-vous réellement pouvoir gagner le 29 mai ? Bien entendu, sinon je ne serais pas rentré dans la course ! Je crois que la FIFA a besoin de changer, de progresser… Beaucoup de pays abondent dans mon sens.Quelles sont vos principales propositions pour réformer la FIFA ? J'ai décliné toutes mes idées, réformes dans mon programme intitulé « Football pour tous ». Je pense qu'il faudrait installer un « board », un conseil de la présidence, qui réunirait les dirigeants des confédérations afin de discuter des problèmes importants au lieu du « one-man-show » de Sepp Blatter, de sa gouvernance solitaire ; élargir la Coupe du monde à quarante nations [32 actuellement] ; davantage se concentrer sur le football et moins sur les règlements ; donner plus d'argent aux fédérations nationales. Il faudrait aussi davantage les soutenir à l'échelle régionale.Pourquoi souhaitez-vous ne faire qu'un seul mandat de quatre ans si vous êtes élu ? Parce que je veux laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants aussi rapidement que possible. Parce que je veux pleinement utiliser le temps dont je dispose durant mon mandat. Je ne veux gaspiller aucune minute en songeant à une possible réélection. Parce que je sais par expérience – dans les affaires, aussi bien dans le football des clubs qu'au niveau d'une fédération nationale – que les grandes étapes pour achever la modernisation, en somme réformer l'organisation, peuvent être réalisées en quatre ans.Qu'est-ce qui vous distingue de vos concurrents Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein ? Nous avons des idées similaires mais, durant la campagne, chacun met en avant ses propres propositions. J'ai purement et simplement plus d'expérience qu'eux dans le monde du football en tant qu'ancien président de l'Ajax d'Amsterdam [avec une victoire en Ligue des champions en 1995] et président de la fédération royale néerlandaise de football [depuis 2008]. Je pense être le candidat qui répondra le plus à ce besoin de réformer et qui a le plus d'expérience pour concrétiser cela. C'est merveilleux que je puisse notamment compter sur l'amitié et le soutien d'une icône comme Johan Cruyff. Lire aussi : FIFA : le candidat Luis Figo dévoile son programmePourriez-vous nouer des alliances avec Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein lors du congrès de Zurich ? Nous devrons voir comment les choses évoluent.En juin 2014, lors du congrès de la FIFA à Sao Paulo (Brésil), pourquoi avez-vous demandé à Joseph Blatter de ne pas se représenter ? Parce qu'il était temps que les choses changent. Et ce changement, ce processus de modernisation de l'organisation, ne peut pas être initié, chapeauté par le même individu, qui est devenu la personnification de son discrédit, de sa piètre image. Le même type qui en est, en fin de compte, responsable.Trouvez-vous choquant que Joseph Blatter soit candidat à un cinquième mandat, à 79 ans ? Je n'ai pas été très surpris quand il a annoncé qu'il se représentait pour un cinquième mandat. Mais j'étais néanmoins déçu.Que reprochez-vous spécifiquement à Joseph Blatter dans sa manière de diriger la FIFA ? Il y a beaucoup trop de pouvoirs concentrés dans les mains d'une seule personne. Le conseil ou « board » de la présidence que je veux créer nous aidera à changer cela. En outre Sepp Blatter ne semble prendre aucune part de responsabilité dans tout ce qui a mal tourné.Comment expliquez-vous que cinq des six confédérations continentales le soutiennent pour cette élection ? Ce n'est pas les confédérations qui voteront, le 29 mai. Ce sont les 209 fédérations nationales qui prendront part à ce scrutin de manière individuelle.Les leaders africains qualifient Joseph Blatter de « porte-voix des sans-voix ». Cette expression est-elle justifiée à vos yeux ? C'est leur opinion.Comment avez-vous réagi lorsque Joseph Blatter a refusé de débattre publiquement avec ses trois challengers ? C'est fâcheux. Le monde du football mérite de connaître les idées de chaque candidat.Qu'attendez-vous du congrès de Zurich ? Des élections honnêtes et ouvertes. Quel regard portez-vous sur les allégations de corruption autour du processus d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ? C'est difficile de dire ce qui s'est réellement passé. Je tiens à voir le rapport de Michael J. Garcia en entier [il doit être seulement publié sous une forme édulcorée et à une date indéfinie]. N'oubliez pas : les Pays-Bas et la Belgique ont participé à ce processus d'attribution [le Benelux postulait à l'organisation du Mondial 2018] donc nous garderons un œil sur la situation. A moins que des faits de corruption soient avérés et prouvés, nous devons accepter que les deux prochaines Coupes du monde aient été démocratiquement attribuées à ces deux pays et nous devons profiter pleinement de ces événements.Le rapport de Michael J. Garcia devrait-il être publié, même « sous une forme appropriée », avant le scrutin du 29 mai ? C'est ce que je ferais, mais ce n'est pas de mon ressort actuellement.La démission en décembre 2014 de l'enquêteur américain Michael J. Garcia met-elle en relief le manque de transparence de la FIFA ? Peut-être, c'est impossible pour moi de le dire maintenant, comme je n'ai pas vu le rapport. Je m'engage à publier intégralement, autant qu'il est légalement possible de le faire, le contenu du rapport de Michael J. Garcia quand je serai élu président de la FIFA.Le comité exécutif de la FIFA a-t-il pris la bonne décision en fixant le calendrier du Mondial au Qatar à novembre et décembre 2022 ? C'est un compromis nécessaire étant donné que la Coupe du monde sera au Qatar. Nous devrons en tirer le meilleur profit.Comment comptez-vous restaurer le crédit de la FIFA ? En gouvernant de manière honnête. En veillant à ce que la FIFA soit dirigée de façon transparente et ouverte.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou Les murets gris des Dales, ces vertes vallées caractéristiques du Yorkshire, vont de nouveau être pris d’assaut ce premier week-end de mai : le peloton revient dans le plus grand comté d’Angleterre pour une course de trois étapes organisée dix mois après l’épatant succès du départ du Tour de France.Dix ans plus tôt, quand les victoires de David Millar sur le Tour traversaient à peine la Manche, il n’y aurait eu que les moutons à tête noire et quelques mollets épilés pour venir voir les coureurs traverser ces landes inhospitalières.Début juillet 2014, ils furent, selon les organisateurs, 3,3 millions en cumulé sur les routes pour applaudir Marcel Kittel à Harrogate et Vincenzo Nibali à Sheffield. « J’ai l’impression d’avoir passé quatre heures en boîte de nuit », avait salué le Gallois Geraint Thomas. Fish and chips, fromage wensleydale et pintes bien servies dans des pubs de campagne, sans oublier une bonne dose de francophilie : coureurs, suiveurs et organisateurs, Christian Prudhomme en tête, étaient repartis le cœur serré. Yorkshire on fire« Le plus beau Grand Départ de l’histoire », avait clamé le directeur du Tour, qui dira peut-être la même chose cette année à Utrecht (Pays-Bas). Et qu’importe si certains locaux osaient de dangereux selfies au passage du peloton, qu’ils regardaient filer à 80 km/h dans les descentes.Standing I the middle of the road with you back turned while 200 cyclists come at you, just to take a selfie. #think #TDF2014— tejay_van (@Tejay van Garderen)require(["twitter/widgets"]);« Comme des gamins »« Avec le vélo, les Britanniques sont comme des gamins qui viennent de découvrir un nouveau jouet, compare Ned Boulting, commentateur de cyclisme sur la chaîne ITV. Ils en veulent tout le temps, ils sont obsédés. Ils veulent lire, rouler, regarder des courses. » Longtemps sport de niche en Grande-Bretagne, le cyclisme a désormais atteint un statut comparable au tennis, à la formule 1 ou à l’athlétisme.« Le Grand Départ était l’aboutissement d’un apprentissage très accéléré du public britannique, commencé en 2008 avec la première victoire d’étape de Mark Cavendish sur le Tour de France. La plupart du public britannique amateur de vélo est parti de zéro et est devenu expert en l’espace de six ans seulement. »De sorte que même les championnats du monde de snooker, qui s’achèvent le même week-end à Sheffield, ne devraient pas suffire à éclipser cette nouvelle épreuve, la deuxième de ce niveau dans le pays après le Tour de Grande-Bretagne, qui a lieu en septembre.Derrière cette course, il y a encore Amaury Sport Organisation (ASO), l’organisateur de la Grande Boucle : avant même le Grand Départ, le Yorkshire lui a confié pour dix ans l’organisation de cette course par étapes. D’ici là, le « Tour de Yorkshire » – « Ils voulaient quelque chose qui se rapproche le plus possible de “Tour de France” », précise ASO – devrait avoir rejoint le World Tour, le nec plus ultra du cyclisme mondial.Bientôt le World Tour ?« Cela doit devenir une des plus grandes courses du calendrier. On fera ce qu’il faut pour y arriver », dit au Monde Gary Verity, directeur passionné et chauvin de Welcome to Yorkshire, l’office de tourisme du comté. Il ambitionne de faire de sa région la « capitale européenne du cyclisme », rien que ça. Le Tour de Yorkshire féminin, aujourd’hui limité à un jour de course samedi, va se développer et il rêve d’un nouveau Grand Départ du Tour de France, « dans cinq ou dix ans ».Gary Verity, un berger de 49 ans passé par la City, avait eu l’idée d’accueillir le Tour de France dans son pays pour faire pièce au voisin Manchester, transformé par l’organisation des Jeux du Commonwealth en 2002.Pour battre Edimbourg, soutenue par le gouvernement et la fédération britanniques, ainsi que les candidatures a priori plus séduisantes de Florence et Barcelone, il avait convaincu Christian Prudhomme à force de survols du Yorkshire en hélicoptère, repas étoilés Michelin et message de soutien de Mark Cavendish diffusé sur un grand écran à Leeds. Un séjour qui avait séduit le directeur du Tour, reparti en prononçant cette phrase improbable : « Yorkshire is very sexy. »Du vendredi 1er mai au dimanche 3 mai, Gary Verity attend un à deux millions de personnes, attirées par l’ancien maillot jaune Marcel Kittel mais surtout l’auguste barbe de Sir Bradley Wiggins, qui disputera là sa dernière course.Lire aussi :Wiggins, the endLa « der des ders » de WigginsLe premier vainqueur britannique du Tour de France a changé d’équipe en cours de saison, passant de la puissante Sky à une équipe portant son nom et un maillot frappé de la cocarde de la Royal Air Force, hommage à la culture mod qu’il vénère.#WIGGINS are in town! #TdY #RGB http://t.co/LhdUYLXDVV— OfficialWIGGINS (@Wiggins)require(["twitter/widgets"]); : Bradley Wiggins, icône modIl n’aurait pas dû être autorisé à courir sous ses nouvelles couleurs avant le 1er juin, mais l’UCI, dirigée par l’ancien directeur de la fédération britannique Brian Cookson, a offert un passe-droit à l’icône du royaume.Gênant hasard du calendrier : la dérogation fut annoncée quatre jours après la publication d’un rapport dénonçant les traitements de faveur offerts à Lance Armstrong par les précédents dirigeants du cyclisme mondial. Le Texan avait notamment obtenu en 2009 de disputer en Australie une course dont le règlement de l’UCI aurait dû le priver.Brian Cookson a été un peu gêné aux entournures, expliquant que la commission route de l’UCI avait pris la décision et qu’il n’y était pas pour grand chose mais que, s’il fallait le refaire, les choses auraient été considérées d’un autre œil. Gary Verity assume de son côté d’avoir fait le forcing pour obtenir la participation de Wiggins.Mais le quadruple champon olympique, tourné vers sa future tentative de record de l’heure - le 7 juin à Londres, les 6000 places sont parties en sept minutes -, « sera surtout en tournée d’adieu », observe Ned Boulting.Le favori de l’épreuve, qui devrait se jouer lors de la très vallonnée troisième étape, sera un gars du coin, le jeune coureur du Yorkshire Ben Swift. Mais peu importe la nationalité du vainqueur, l’épreuve est là pour durer : « Les racines du vélo sont aujourd’hui suffisamment implantées pour résister sans victoire britannique. »Clément GuillouJournaliste au Monde 29.04.2015 à 09h14 • Mis à jour le29.04.2015 à 09h25 Pour la première fois depuis 2009, Houston a dépassé le premier tour des playoffs NBA en dominant Dallas mardi 28 avril. Les Rockets ont remporté la quatrième victoire décisive lors du match no 5 disputé dans leur salle sur le score sans appel de 103-94.James Harden, candidat déclaré au titre de meilleur joueur de la saison (MVP), a inscrit 28 points et fini une nouvelle fois meilleur marqueur de la rencontre. En demi-finale de conférence, l'équivalent des quarts de finale, Houston aura fort à faire : son adversaire sera soit les Clippers, soit San Antonio.Les Spurs à un match du prochain tourLes champions en titre, les Spurs de San Antonio, ont d'ailleurs arraché une victoire capitale dans la salle des Clippers mardi soir. La franchise texane s'est imposée pour la deuxième fois en trois matchs (111-107) au Staples Center et mène désormais trois victoires à deux. La faute au pivot des Clippers, DeAndre Jordan, qui a eu le malheur de commettre une interférence offensive en toute fin de match alors que son coéquippier Blake Griffin attaquait le cercle. Le panier a été annulé, précipitant la défaite des Clippers. 28.04.2015 à 23h26 • Mis à jour le29.04.2015 à 06h50 Le Paris SG, porté par Pastore triple passeur décisif, s'est rapproché de son troisième titre de champion de France consécutif après sa victoire contre Metz (3-1), acquise notamment grâce à des buts de Verratti et Cavani, mardi 28 avril en match en retard de la 32e journée de Ligue 1.Ce match de rattrapage devait lui permettre de remettre les pendules à l'heure, et Paris n'a pas manqué cette occasion en or. Il compte désormais 71 points, soient trois d'avance sur son dauphin Lyon, à quatre journées de la fin. L'équation est à présent très simple pour le PSG : s'il remporte ses quatre derniers matches de championnat, contre Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims, il sera sacré. Et il pourra ensuite tenter de réaliser un triplé inédit sur le plan national, avec la finale de la Coupe de France programmée le 30 mai contre Auxerre (L2).De quoi rendre spéciale et finalement très belle une saison qu'il espérait au départ grandiose, en étendant son hégémonie domestique à l'échelle du continent. Mais c'était sans compter sur le grand Barça de Messi, Neymar et Suarez, encore bien supérieur pour ce PSG là en quart de finale de la Ligue des champions (3-1, 2-0).Pastore et Verrati font la différenceParis n'a pas dans ses rangs le trio MSN pour lui donner des raisons de « rêver plus grand », mais il possède en Javier Pastore un artiste enfin épanoui et en Marco Verratti un joueur fuoriclasse comme il en existe peu dans sa tranche d'âge (22 ans), hormis Paul Pogba que les dirigeants qataris rêvent évidemment d'enrôler.Son ouverture du score, d'un tir ajusté dans le petit filet, confinant à une insolente facilité dans son exécution, après un premier caviar de Pastore, a mis Paris sur les bons rails après 25 minutes durant lesquelles il avait ronronné son football. A présent qu'il se met à marquer des buts (son 3e toutes compétitions confondues cette saison, le tout premier ayant été inscrit face au Barça en C1 à l'automne), « l'agitateur de talent » italien prend une dimension telle qu'il devient une des idoles du Parc des Princes.Comme son nom, celui de Cavani a également été scandé par les supporteurs parisiens. Il faut dire que son but du 2 à 0, son 12e en championnat, a été beau à voir. Après un nouvelle passe décisive de Pastore (9 au compteur en L1), l'Uruguayen a mis de la glu sur sa chaussure pour emmener le ballon avec lui et tromper Mfa sorti à sa rencontre (42e).Cavani brillant dans l'axeA nouveau placé dans l'axe de l'attaque, en l'absence de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le dernier de ses trois matches de suspension pour ses fameux propos injurieux, « El Matador » a en revanche manqué un autre duel avec le portier messin (59e). Ce qui aurait pu porter préjudice au PSG, alors que Metz venait de réduire la marque six minutes auparavant par Maïga, auteur d'une belle tête après un centre enroulé de Sarr, plus puissant que David Luiz sur son débordement.Mais à défaut de tuer le match par ses attaquants, alors que les jambes étaient légitimement bien lourdes, 72 heures après la fessée infligée à Lille (6-1) et pour son 8e match en 23 jours dans son marathon mois d'avril, c'est par un but du latéral droit Van Der Wiel que Paris a assis son succès (78e). Le Néerlandais, déjà buteur chanceux contre le Barça il y a deux semaines, a cette fois vu son tir victorieux insuffisamment freiné par Mfa.La passe décisive de Pastore, quant à elle, a bien été limpide et voilà l'Argentin deuxième meilleur de L1 à cet exercice avec dix offrandes, trois de moins que le Marseillais Dimitri Payet. Avec Pastore, Verratti et dès dimanche Ibrahimovic contre Nantes, Paris peut attaquer sa dernière ligne droite sereinement. 28.04.2015 à 18h20 • Mis à jour le28.04.2015 à 18h32 | Adrien Lelièvre Le Paris-Saint-Germain a une occasion rêvée de prendre seul la tête du classement de Ligue 1 s'il bat le FC Metz, qui stagne dans le fond du classement. Un duel en apparence facile pour le PSG mais qui peut être le tournant de la fin de saison.Les enjeux du matchLe retour à la dure réalité de la Ligue 1 peut parfois s'avérer brutal. Il y a une semaine, le rêve parisien de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions s'abîmait sur la pelouse du Camp Nou, à Barcelone. Ce soir, c'est face au FC Metz, promu dans l'élite et 19e au classement, que le PSG aura l'occasion de se rapprocher du titre de champion de France, l'objectif principal du club de la capitale en cette fin de saison.Les hommes de Laurent Blanc ont leur destin entre leurs pieds. Ex æquo avec l'Olympique lyonnais avec 68 points, le PSG pourrait, en cas de victoire, prendre trois points d'avance sur son rival dans la course au titre. Un succès est d'autant plus vital pour les Parisiens qu'ils possèdent une différence de buts défavorable (+ 35) par rapport à l'OL (+ 39). Le PSG affrontera ensuite Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims lors des quatre dernières journées de championnat. Autant d'adversaires à sa portée. Une équipe en formeLes Lillois peuvent en témoigner : les Parisiens ont digéré leur élimination en Ligue des champions. Privé de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, et de Thiago Silva, blessé, le PSG a fait exploser le LOSC (6-1) samedi après-midi au Parc des Princes au terme d'une prestation de haut niveau. Aussi maladroit devant le but que facétieux depuis son arrivée au club, Ezequiel Lavezzi a fait taire les critiques à cette occasion en inscrivant trois buts. Soit presque autant que lors de toute la saison (sept buts au total) en Ligue 1. Il devrait être aligné sur le flanc gauche de l'attaque parisienne ce soir. Edinson Cavani, double buteur contre Lille, avait également rempli sa mission samedi, bien aidé par les jolies inspirations de Thiago Motta et Javier Pastore. Il assurera l'intérim dans l'axe, à la place d'Ibrahimovic suspendu, et voudra, lui aussi, soigner ses statistiques après une saison en demi-teinte.Laurent Blanc enregistre le retour de son défenseur central et capitaine Thiago Silva, tandis que Salvatore Sirigu, Serge Aurier et Yohan Cabaye sont à l'infirmerie. En l'absence probable du portier italien, son remplaçant Nicolas Douchez devrait garder les buts parisiens. Le PSG, qui reste sur quatre victoires consécutives en championnat, a mis le turbo depuis la mi-janvier, et ce malgré un calendrier chargé. La perspective de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone devrait donner un souffle suffisant à l'équipe jusqu'à la fin du mois de mai.L'adversaireLe FC Metz joue sa peau en Ligue 1. Auteur d'une première partie de saison encourageante, les Messins ont depuis sombré dans les profondeurs du classement. Ils doivent à tout prix créer l'exploit dans la capitale pour entretenir la flamme d'un maintien dans l'élite, alors qu'ils comptent huit points de retard sur le premier club non relégable, le Stade de Reims.Motif d'espoir : les Grenats sont sur une dynamique positive. Ils ont engrangé huit points sur douze possibles lors de leurs quatre derniers matchs. Des résultats qui coïncident avec les regains de forme de Modibo Maïga, l'attaquant malien du club, auteur de huit buts en championnat, et Florent Malouda, de nouveau décisif après une saison terne en Moselle. Au match aller, les joueurs d'Albert Cartier avaient bousculé la phalange parisienne. Menés 2-0 à domicile, les Messins avaient réussi à recoller au score, avant de craquer en fin de partie sur un but de Lavezzi à la 84e minute de jeu. Adrien LelièvreJournaliste au Monde 05.05.2015 à 10h07 Le meneur de jeu américain Stephen Curry a été élu lundi meilleur joueur (MVP) de la saison régulière 2014-2015 de NBA, a annoncé lundi le championnat nord-américain de basket-ball dans un communiqué. Stephen Curry, auteur d'un record de paniers à trois points en saison régulière avec les Golden State Warriors, a été plébiscité, obtenant 1 198 points, et étant nommé à 100 reprises (sur 130 votes) à la première place. Lire notre portrait : Stephen Curry, la fine gâchette de la NBALe vote a été réalisé par 129 journalistes et diffuseurs de la NBA aux États-Unis et au Canada, tandis que les supporteurs disposaient d'une voix, en allant voter sur le site internet de la NBA. L'arrière américain de Houston James Harden, qui avait estimé mi-avril « mériter » le titre de MVP, a pris la deuxième place du classement avec 936 points, devant LeBron James de Cleveland (552) quatre fois MVP entre 2008 et 2013.Les Golden Stade Warriors ont remporté 67 rencontres lors de la saison régulière, un record pour la franchise, terminant en tête de la conférence Ouest. Après avoir aisément disposé de La Nouvelle-Orléans au 1er tour des plays-offs (4-0), ils ont battu dimanche soir les Memphis Grizzlies 101 à 86 lors de la première rencontre du 2e tour. Avec une moyenne de 23,8 points sur la saison régulière, Stephen Curry figure à la sixième place des marqueurs de NBA. En moyenne, il a également délivré 7,7 passes décisives et réalisé 2,04 interceptions. Mais c'est surtout sa statistique à trois points qui a impressionné: le joueur a inscrit 286 paniers primés, établissant un nouveau record pour une saison régulière de NBA, effaçant des tablettes sa précédente marque de 272 lors de la saison 2013-2014.Ainsi, il a pratiquement tiré aussi souvent derrière la ligne des trois points (44,3%), qu'à l'intérieur de la zone (48,7%).Curry devient le deuxième joueurs des Warriors de Golden State à remporter la prestigieuse distinction. L'ancienne gloire des Warriors, Wilt Chamberlain (1936-1999) avait été élu MVP de la saison 1959-1960, alors que la franchise jouait à Philadelphie. Lire aussi : Stephen Curry marque 77 tirs à 3 points d'affilée... à l’entraînemen Rémi Dupré  « Je ne cherche pas à poser des problèmes au PSG. Je me place uniquement sur le plan éthique et politique, car je trouve que ça commence à faire beaucoup. » Samedi 2 mai, après la victoire (2-0) de sa formation contre Evian - Thonon-Gaillard, lors de la 35e journée de Ligue 1, le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a pris un ton mielleux en se confiant à L'Equipe. Pourtant, le dirigeant des Gones venait quelques heures plus tôt, devant les caméras de Canal+, d'adresser plusieurs flèches enduites de curare à l'équipe de la capitale, sa principale rivale dans la course au titre. Trois points séparant actuellement le leader parisien de son dauphin lyonnais. Lire aussi : Ligue 1 : le PSG se rapproche d'un troisième sacreL'objet du courroux de l'inamovible patron de l'OL : la réduction de la suspension de la star parisienne Zlatan Ibrahimovic de 4 à 3 matchs proposée par les conciliateurs du Comité national olympique et sportif français (Cnosf) et validée le 17 avril par la Ligue de football professionnel (LFP) − en même temps que la réduction de la suspension du Marseillais Dimitri Payet −, et la présence du buteur suédois, de retour à la compétition, le lendemain, sur la pelouse du stade de La Beaujoire, contre le FC Nantes.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise et j'ai fait une enquête ces quinze derniers jours pour savoir comment s'était tenue cette décision, a glissé le président de l'OL au quotidien sportif. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ (la chaîne qui a diffusé la séquence des propos injurieux de Zlatan Ibrahimovic, le 15 mars, à Bordeaux) n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »Par ailleurs, Jean-Michel Aulas a assuré qu'il signifierait, lundi 4 mai, au Cnosf cette non-convocation préalable du bureau de la LFP. « Et on a de fortes chances d'avoir gain de cause », a-t-il affirmé. Alors qu'il espérait que les Canaris posent une réserve à la présence de Zlatan Ibrahimovic à La Beaujoire, son homologue nantais Waldemar Kita a tenu à respecter la décision de la Ligue.En creux, le très procédurier patron lyonnais tempête contre ce qui s'apparente à un arrangement au sein de la LFP. « En fait, la veille, lors du conseil d'administration [de la LFP], le sujet [de la réduction de la sanction d'Ibrahimovic] a été abordé alors que Jean-Michel Aulas était parti. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'une sorte d'échange par rapport à la problématique Canal +, PSG et OM [qui boycottaient alors les micros de Canal +]. De façon tacite, on avait compris qu'accepter la conciliation du Cnosf était le bon moyen de ramener le calme », a expliqué à L'Equipe, Bernard Caïazzo, le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne, pourtant pas le meilleur ami du frère et ennemi lyonnais. Depuis, le PSG et l'OM ont mis fin au boycott.Bras de ferRêvant toujours d'entraver, « lors de la dernière journée », la marche triomphale du PSG version qatarie vers un troisième titre de champion de France consécutif, Jean-Michel Aulas se livre à un bras de fer  avec les dirigeants parisiens. Le sexagénaire n'a pas oublié le penalty retiré, puis transformé par Zlatan Ibrahimovic, en février, lors du choc (1-1) entre les deux ténors de la Ligue 1. Il aborde la question des problèmes financiers du RC Lens, indiquant que son concurrent de la capitale pourrait directement en pâtir. Car si les Sang et Or sont déclarés en faillite avant le terme du championnat, « cela pourrait impliquer un changement du classement si les confrontations face à Lens n'étaient plus comptabilisées », déclare M. Aulas, enclin à tenir une comptabilité d'épicier. Victorieux à deux reprises contre le club artésien, le PSG pourrait ainsi être privé de six points précieux dans ce cas de figure. Battu au match aller, l'OL n'en perdrait alors que trois seulement…Les saillies du président de l'OL ont particulièrement froissé les cadres du PSG. « Est-ce que vous me voyez parler des autres clubs ? Est-ce normal ? Est-ce le mode de fonctionnement ? Je ne comprends pas », avait tonné, le 16 avril, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, devant le conseil d'administration de la LFP. « Qu'il s'occupe d'abord de son club », a réagi à Nantes le milieu du PSG Blaise Matuidi. « À ce moment de la saison, il faut savoir garder son calme. L'entraîneur doit avoir confiance en ses joueurs et bien préparer son équipe. Il ne faut surtout pas se préoccuper des autres », a ajouté un Laurent Blanc flegmatique.Thiriez dans le viseur ?Dans un communiqué, le patron de la LFP Frédéric Thiriez a invité, dimanche, le président lyonnais « à faire preuve de sang-froid, à relire tranquillement les règlements et surtout à laisser place au jeu et au terrain ». Jean-Michel Aulas a aussitôt riposté en assurant, sur le site de l'OL, qu'il n'avait pas « cherché à intimider personne et pas davantage tenté d'exercer une quelconque pression sur qui que ce soit ». Et le vice-président de la LFP d'ajouter qu'il n'avait pas « l'intention de renoncer à poser la question de la régularité et des conséquences d'une “délibération” surprenante déjà en sa forme ainsi que de ses conséquences ne serait-ce qu'au niveau des commissions de la LFP et plus particulièrement de la commission de discipline ».Cette énième saillie du patron des Gones, en poste depuis 1987 et septuple champion de France (de 2002 à 2008), traduit son souhait de se démarquer du président de la LFP, en place depuis 2002 et dont le mandat expire en 2016.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) C’est toute la difficulté d’être nouvellement attendu : il faut aussitôt démentir l’hypothèse d’un malentendu. Pendant longtemps, il n’y eut pas grand-chose à espérer des hockeyeurs français, considérés comme des nains des patinoires. La donne a été brutalement bouleversée par le quart de finale atteint lors du Mondial de 2014 en Biélorussie, le premier pour les Bleus depuis 1995. La France dans le grand 8 planétaire : s’agissait-il de l’avènement d’une nation de la glace, d’une méprise, voire d’un accident de l’histoire ?Un an plus tard, la deuxième défaite d’affilée encaissée par les hommes du sélectionneur canadien Dave Henderson lors des Mondiaux 2015, organisés par la République tchèque, semble écarter la première option. Après l’Allemagne la veille (2-1), les Bleus se sont inclinés 3-1 contre la Suisse, dimanche 3 mai à Prague, et n’ont toujours pas emmagasiné le moindre point.Douzième nation mondiale au classement de la Fédération internationale, la France s’était placée en délicate posture dès son entrée dans la compétition. Une réaction immédiate s’imposait face à la « Nati », finaliste en 2013, septième dans la hiérarchie. Les Helvètes avaient cette même obligation pour avoir été battus à la surprise générale et aux tirs de fusillade (4-3) contre l’Autriche, promue dans l’élite.Patinoire rougeComme les Allemands face aux Français la veille, ils ont l’avantage ce dimanche soir d’évoluer devant leur public. Clairsemée avec 9 000 spectateurs, soit la moitié de la capacité, la patinoire de l’O2 Arena n’est plus pavoisée de blanc mais de rouge, le bleu restant une couleur presque introuvable.« Le hockey est le deuxième sport national chez les Suisses après le football, explique Philippe Lacarrière, membre de la Fédération internationale. En France on en est loin. Rares sont les supporteurs à suivre la sélection en déplacement. Le challenge pour 2017 [le Palais omnisports de Paris-Bercy accueillera la compétition avec Cologne] sera de développer une culture du hockey qui ne se limite pas à Paris, les Alpes et quelques poches dans la plaine. » Le dirigeant français envie évidemment le pays hôte : « Sur une population de 10 millions d’habitants, les Tchèques comptent 100 000 licenciés. »Des croix blanches ont été disposées dans les travées, mais nulle compassion chrétienne. Dès leur entrée sur la glace, les Bleus sont sifflés. Piqués au vif et bien décidés à se relancer, les Suisses prennent d’assaut le but de Cristobal Huet. Leurs adversaires réagissent par une bonne séquence et manquent d’ouvrir le score avec un palet heurtant le poteau. Les actions fusent ensuite d’un but à l’autre.Sept minutes de cauchemarL’indécision dure jusqu’aux sept dernières minutes de la période, cauchemardesques. Les malheurs bleus commencent par la sortie de Stéphane Da Costa, victime d’un cisaillement au genou. Après la mise hors jeu de l’attaquant du CSKA Moscou, c’est Sacha Treille qui doit séjourner en prison pour cinq minutes, pour un coup de coude à l’évidence involontaire. Dans la foulée, les Suisses parviennent à leurs fins par Denis Hollenstein, dont le tir heurte Huet avant de filer vers les filets. La validation de ce but met alors Antoine Roussel hors de lui. Considérant qu’il est entaché d’un hors-jeu, l’ailier de Dallas conteste, récidive, et finit par être exclu de la rencontre.Répondant aux provocations, les Français ont perdu leurs nerfs. On s’étonne presque, dans cet enchaînement d’incidents, que la Suisse ne mène pas plus largement à la fin du premier tiers-temps.A la reprise, les Helvètes dominent les Bleus et doublent logiquement la marque grâce à un but superbe de Roman Josi. Sonnés, le capitaine Laurent Meunier et ses camarades subissent, atones en attaque, fébriles en défense. La coda d’I Will Survive résonne ironiquement dans la patinoire car l’ambiance n’est pas franchement à France 1998. Les Suisses font la « ola » et les velléités offensives des Bleus, impuissants même lorsqu’ils bénéficient de la supériorité numérique, sont huées.Réaction d’orgueilLe troisième tiers provoque pourtant une salutaire réaction d’orgueil et une réduction du score grâce à un but brouillon mais plein de rage de Damien Raux, consécutif à un nouveau sauvetage de Huet. A dix minutes du terme, l’espoir d’une égalisation renaît, douché dans la dernière minute par un troisième but suisse, inscrit dans une cage vide, Huet ayant cédé sa place à un attaquant.Avec ce deuxième revers, les Français ne peuvent décemment poursuivre qu’un seul objectif pour la semaine à venir : éviter la dernière place de leur groupe, synonyme de relégation dans la division inférieure, qu’ils ont quittée en 2008. « On a toujours dit qu’on jouait pour le maintien », a insisté Dave Henderson, qui veut croire que « la chance va finir par tourner ». « On va panser les plaies et revenir avec un mental conquérant », promet le technicien. Son assistant, Pierre Pousse, a tout de même reconnu que ses joueurs avaient fait des « choses stupides », car « ils jouent avec le cœur » : « C’est dur à encaisser, mais il reste cinq matchs. »Les dirigeants français avaient pris soin d’indiquer que renouveler la campagne de Minsk de 2014 serait une gageure. La raison principale n’est probablement pas une baisse de niveau des Bleus mais la configuration au Mondial de ce groupe A, singulièrement relevé puisqu’il comporte comme épouvantails la Suède, le Canada, dans une moindre mesure la République tchèque, et aucune équipe mineure.Blizzard canadien en vueLes autres résultats de dimanche n’ont d’ailleurs rien de rassurant puisque les Allemands, bourreaux des Bleus, ont été balayés par un blizzard soufflé du Grand Nord. Emmenés par leur superstar Sidney Crosby, les Canadiens les ont humiliés sur le score embarrassant de 10 à 0.En 2014, les Français avaient débuté leur campagne par une victoire (3-2) sur un Canada de série B. La probabilité qu’un tel résultat se reproduise paraît définitivement écartée, l’équipe à la feuille d’érable, qui avait martyrisé auparavant les Lettons (6-1), faisant figure de terreur impitoyable. Les doubles champions olympiques en titre ont tous les atouts cette année pour conquérir cette couronne qui leur échappe depuis 2007.La novice autrichienne, qui se présentera devant les Bleus mardi 5 mai, ne jouit évidemment pas d’une telle réputation. Etrillée elle aussi dimanche, mais par la Suède (6-1), elle offre l’opportunité d’une première victoire, indispensable pour rester au top. Ce sera, des côtés, un match de la peur. Une nouvelle déconvenue ferait sombrer les hockeyeurs français dans une spirale négative et laisserait peu de chances de succès avant d’affronter les Tchèques, les Canadiens, les Suédois et enfin les Lettons, neuvièmes mondiaux.Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Abel Mestre Le Paris-Saint-Germain a repris son fauteuil de leader de la Ligue 1 et ne semble pas prêt de le laisser. En s'imposant à Nantes (2-0) en clôture de la 35e journée du championnat de France, les coéquipiers de Thiago Silva ont empoché trois points précieux dans la course au titre. A trois journées de la fin de la saison, les Parisiens comptent 74 points contre 71 pour leur concurrent direct, l'Olympique lyonnais. Lire aussi : polémique entre Frédéric Thiriez et Jean-Michel AulasEvoluant dans son 4-3-3 classique, le PSG a montré, une nouvelle fois sur les terrains hexagonaux, une réelle volonté offensive. Le trident de l'attaque parisienne (Ibrahimovic, Cavani et Pastore) a, en effet, causé beaucoup de souci à une défense nantaise qui a souvent pris l'eau.Dès le début du match, les Parisiens montrent leurs intentions. Monopolisant le ballon, le 11 de la capitale ouvre le score à la 3e minute. Côté gauche, Maxwell déborde et centre pour Ibrahimovic qui se retourne et tente un tir. Mais Cavani est sur la trajectoire. L'Urugayen n'hésite pas et place une reprise croisée du droit qui finit dans le but après avoir touché le poteau gauche du but de Rudy Riou.Les joueurs de la Capitale sentent alors qu'ils peuvent faire le break. Ils ne laissent pas respirer leurs adversaires. Les vagues bleu marine se succèdent devant les cages nantaises. A l'image de ces trois occasions nettes pour Cavani, à chaque fois après une superbe action collective (12e, 13e et 14e minutes de jeu). Mais Riou tient bon et sauve son équipe.Les Nantais se rebellentAcculés pendant un bon quart d'heure, les Nantais décident ensuite de se rebeller contre la domination parisienne. Galvanisés par les chants venant des travées de la Beaujoire, leurs actions sont plus incisives. Ils dominent régulièrement la défense parisienne dans le jeu aérien. Comme sur cette tête puissante de Serge Gakpé après un bon travail d'Alejandro Bedoya. Mais Douchez veille et capte le ballon.Quelques minutes après, Bedoya — encore lui — centre pour Lucas Deaux qui remet dans l'axe pour Johan Audel qui reprend de volée. Au-dessus de la barre.Mais malgré ce pressing et un Paris-Saint-Germain moins tranchant, les Nantais ne parviennent pas à tromper Douchez, ni sur action de jeu, ni sur coups de pied arrêtés (29e et 30e).Les Parisiens profitent de ce manque de réalisme pour aggraver la marque. Sur une action initiée par Thiago Motta, Ibrahimovic dos au but, glisse le ballon entre les jambes d'Oswaldo Vizcarrondo pour Matuidi dans l'axe. Le milieu parisien ajuste Riou d'une frappe puissante en première intention (31e).Seconde période moins intenseMais les Nantais ne désarment pas pour autant. Ils donnent tout ce qu'ils peuvent pour revenir au score, sans succès. Bedoya n'est pas loin de marquer mais un Douchez impeccable sort sa tête d'une main droite ferme (41e).Après la pause l'intensité de la rencontre retombe. Les Parisiens sont dans la gestion du résultat. La sortie de Matuidi à la 52e minute (le choc avec Djilobodji à la 27e minute qui a valu un jaune au Nantais semble avoir laissé des traces) par Adrien Rabiot prive le PSG de ses projections et de son jeu vers l'avant.Le jeu est aussi beaucoup plus haché, les fautes se multipliant, avec deux cartons jaunes pour Paris et trois pour Nantes, alors même qu'en première période les deux formations n'avaient récolté qu'un carton chacune. Les Nantais ne renoncent pas pour autant, finissant même par dominer la seconde période, malgré quelques incursions dangereuses des joueurs de Laurent Blanc dans le camp des Canaris.Grâce à cette victoire, les Parisiens peuvent aborder la fin de championnat avec une certaine sérénité. En effet, pour les trois dernières journées du championnat, le PSG affrontera des équipes soit de fin de tableau, soit dans le ventre mou du championnat, à commencer par Guingamp (10e), vendredi 8 mai, au Parc des Princes. Lire aussi : Lens relégué en Ligue 2Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.05.2015 à 20h15 L'équipe de France messieurs de handball, championne olympique, du monde et d'Europe en titre, a décroché son billet pour l'Euro qui se tiendra en janvier prochain en Pologne, en battant la Macédoine dimanche (35-24) à Toulouse.Avec cette quatrième victoire en quatre journées, les Experts sont d'ores et déjà assurés d'aller défendre leur titre en Pologne du 15 au 31 janvier. Une qualification dont personne ne doutait...Pour leur premier match en France depuis la conquête de leur cinquième titre mondial au Qatar le 1er février, les Experts ont su imposer leur rythme à des Macédoniens - neuvièmes du dernier championnat du Monde et seule équipe du groupe 6 capable de rivaliser avec eux - dont ils s'étaient défaits dans la douleur mercredi à Skopje (27-25).Omeyer décisifDimanche, devant les 4.226 spectateurs du Palais des Sports à guichets fermés, Kiril Lazarov, arrière droit du FC Barcelone, et ses coéquipiers ont accroché pendant un quart d'heure des Français maintenus à flot par des arrêts décisifs de Thierry Omeyer (7 arrêts à la pause), capitaine des Experts depuis la blessure du Toulousain Jérôme Fernandez en Coupe de la Ligue en mars.Car en leur infligeant un 5-0 en sept minutes (13-8 à la 22e) et une leçon de réalisme avec un Luc Abalo assurant le spectacle, les Experts ont rapidement pris l'ascendant, se permettant même de faire souffler Abalo, remplacé par Guillaume Joli, et Nikola Karabatic, remplacé par Timothey N'Guessan, avant de rentrer au vestiaire avec sept buts d'avance (17-10).Domination françaiseConservant une confortable avance (de 5 à 7 buts) pendant les dix premières minutes de la deuxième période - avec notamment le premier but en Bleu d'Adrien Di Panda (3/3), appelé par Claude Onesta pour pallier au forfait de l'arrière gauche William Accambray, victime d'une grave entorse du genou mercredi en Macédoine -, les Français se sont un peu relâchés et ont laissé les Macédoniens revenir à trois buts (42e).Avant de réaccélérer notamment sur l'impulsion de Daniel Narcisse (4/4) et de Nikola Karabatic (6/9) et de gérer leur avance d'une dizaine de buts jusqu'au coup de sifflet final.Déjà qualifiés, les Experts auront encore deux matchs à jouer les 10 et 13 juin en République Tchèque et contre la Suisse à Clermont-Ferrand. Deux équipes dont ils étaient facilement venus à bout lors des deux premières journées de qualifications à l'automne dernier (41-25 contre la République tchèque en octobre et 33-24 contre la Suisse en novembre). 03.05.2015 à 19h20 | Abel Mestre Les hommes de Laurent Blanc n'ont pas le choix. S'ils veulent s'installer comme leaders du championnat, ils doivent aller gagner dimanche 3 mai face à Nantes, lors de la 35e journée de Ligue 1.Avec un Olympique lyonnais conquérant à ses trousses, le PSG est sous pression. Et n'a pas le droit à l'erreur dans le sprint final. Si les Parisiens l'emportent à la Beaujoire, ils mettront leurs rivaux à trois points. De quoi leur donner un peu d'air à trois journées de la fin du championnat.Pour décrocher cette victoire fondamentale dans la course au titre, le PSG aura un atout de taille – dans tous les sens du terme –, en la personne de Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois fera en effet son grand retour sur les pelouses de Ligue 1 ce soir, après ses trois matchs de suspension, pour des propos injurieux envers le corps arbitral. Lire : Ligue 1 : sanctions réduites pour Ibrahimovic et PayetOutre « Zlatan », Laurent Blanc pourra aussi compter sur ses « rampes de lancement » du milieu de terrain que sont les Italiens Thiago Motta et Marco Verratti mais aussi le Français Blaise Matuidi. L'animation et la création devraient être l'œuvre de Javier Pastore auteur de sa meilleure saison sous les couleurs de la capitale. C'est dire combien la tâche des Nantais, dixièmes du classement, sera difficile, même si la défense parisienne est loin d'être imperméable et est capable de grossières erreurs. Un triplé en perspectiveSorti par la petite porte de la Ligue des champions, le PSG vise désormais un éventuel triplé hexagonal. Un exploit qui serait historique. Avec déjà la Coupe de la ligue en poche, les Parisiens sont sur la bonne voie. Mais, pour réussir cette passe de trois, ils devront gagner, le 30 mai, la Coupe de France dans la finale qui les opposera à l'AJ Auxerre, pensionnaire de Ligue 2. Et, surtout, décrocher un troisième titre de champions d'affilée. Ce qui n'aura rien d'aisé, tant Lyon mord les mollets parisiens. Lire : Ligue 1 : Lyon reprend la tête, en attendant le match du PSGCe tête-à-tête avec Lyon n'est d'ailleurs pas des plus agréables pour le Paris-Saint-Germain. Tenant du titre, il fait figure de favori depuis le début de la saison. Comment pourrait-il en être autrement lorsque l'on voit l'effectif du PSG et ses stars amenées à coups de millions qataris ? Dès lors, Lyon a beau jeu d'endosser le rôle du « petit » face à « l'ogre » parisien. Calendrier favorable pour ParisCar le duel sportif se joue aussi dans les médias. Un exercice dans lequel excelle Jean-Michel Aulas, président de l'OL. Avec un certain sens du timing, M. Aulas a ainsi lâché, dimanche, sa petite bombe hebdomadaire, en faisant entendre que le PSG avait passé un accord avec la Ligue professionnelle de football dans le but de favoriser le onze de la Capitale. Une polémique que Frédéric Thiriez, président de la LFP, s'est évertué à démentir en appelant M. Aulas à « faire preuve de sang-froid ». Pas sûr  que cette mini controverse déstabilise le PSG. Lire : Football: polémique entre Frédéric Thiriez et Jean-Michel AulasUn chose est certaine : le calendrier est plutôt favorable aux Parisiens. Pour leurs trois derniers matchs de Ligue 1 cette saison, ils affronteront des équipes qui sont soit dans le ventre mou du classement (Guigamp le 8 mai), soit dans les dernières places (Evian le 16 mai et Reims le 23 mai). En revanche, Lyon aura un tableau plus difficile avec, successivement, des matchs contre Caen, Bordeaux et Rennes.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.05.2015 à 19h09 • Mis à jour le03.05.2015 à 20h06 Richard Gasquet, 28 ans et 28e mondial, n'a laissé aucune chance au jeune Australien Nick Kyrgios en finale dimanche du tournoi ATP d'Estoril, qu'il a dominé 6-3 et 6-2 en à peine plus d'une heure de match.Très appliqué et sous les yeux de son nouveau coach, l'Espagnol Sergi Bruguera, deux fois vainqueur à Roland-Garros, Gasquet a nettement dominé une rencontre à sens unique dans laquelle il a été particulièrement efficace au service, marquant des points sur 93 % de ses premières balles.Le Français compte maintenant autant de victoires que de défaites (12) dans les finales qu'il a disputées sur le circuit et mène deux victoires à une contre Kyrgios dans leurs affrontements directs, puisque l'Australien l'avait battu en 5 sets à Wimbledon l'an dernier après une première victoire du Français en trois sets en Coupe Davis.Gasquet plus brillantPar un temps maussade et sur un court en terre battue plus lent en raison des pluies de la matinée, Kyrgios, qui disputait sa première finale ATP, n'a pas pu faire parler sa puissance et, le plus souvent, n'a pas tenu l'échange contre Gasquet, plus brillant et infiniment plus régulier que le joueur de Canberra (17 fautes non provoquées contre 6).Après un premier break pour mener 4 jeux à 2, Gasquet a pris une seconde fois le service de son adversaire dans une première manche qu'il a remportée 6-3 en moins d'une demi-heure (26 min). Il n'allait pas desserrer l'étreinte dans la seconde, à l'exception du 7e jeu où il a du écarter trois balles de break.Nick Kyrgios, 46e mondial, qui a fêté ses 20 ans pendant le tournoi portugais, n'a pas fait dans la finesse sur le court et même reçu un avertissement.Il a cependant reconnu sportivement à la fin du match la démonstration de Gasquet, qu'il a jugé « très impressionnant », et affirmé s'être « bien amusé pendant toute la semaine ».« J'ai fait un grand match et je suis très content de la manière dont je joue », a assuré pour sa part Gasquet en se tournant vers Bruguera. 03.05.2015 à 16h47 • Mis à jour le03.05.2015 à 16h55 Chelsea a remporté dimanche le 5e titre de champion d'Angleterre de son histoire, le premier depuis 2010, en battant Crystal Palace (1-0) lors de la 35e journée. Le but de la délivrance face à Crystal Palace est venu à la 45e minute sur une tête d'Eden Hazard, tout juste désigné meilleur joueur de la saison par ses pairs, qui a repris un penalty détourné une première fois par le gardien adverse.Après avoir terminé 3e en 2014, un an après son retour à Londres, l'entraîneur portugais José Mourinho ramène ainsi les Blues au sommet de la Premier League avec en prime un doublé championnat-Coupe de la Ligue. Seule ombre au tableau durant cet exercice faste, l'échec européen avec l'élimination en 8e de finale de la Ligue des champions contre le Paris SG.Judicieux mercatoEn Angleterre en revanche, Chelsea a largement dominé les débats, faisant la course en tête dès la 1re journée. Seul Manchester City a pu le rejoindre le 1er janvier (égalité parfaite) avant de couler ensuite. Chelsea ne s'est incliné que 2 fois en Premier League et sa dernière défaite date justement du 1er janvier contre Tottenham (5-3).Son judicieux mercato estival (Courtois, Fabregas, Costa) lui a permis de démarrer en fanfare la saison puis de gérer son avance ensuite.Il s'agit du 8e titre de champion raflé par José Mourinho (Porto 2003, 2004; Chelsea 2005, 2006, 2015; Inter Milan 2009, 2010, Real Madrid 2012) 17.05.2015 à 04h35 • Mis à jour le17.05.2015 à 11h06 Le club de Boca Juniors a été disqualifié de la Copa Libertadores 2015 après l’agression dans son stade de joueurs de River Plate, aspergés de produits chimiques toxiques, ayant conduit à la suspension du huitième de finale retour. Le club argentin de River Plate est qualifié sur tapis vert pour les quarts de finale de la compétition et affrontera le club brésilien des Corinthians.La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a annoncé samedi soir que sa commission de discipline avait décidé « de disqualifier Boca Juniors de la Copa Libertadores 2015, sans l’exclure des prochaines éditions ». Boca jouera à huis clos ses quatre prochaines rencontres à domicile de Copa Libertadores et devra payer une amende de 200 000 dollars, poursuit le communiqué de la Conmebol.Lire aussi :En Argentine, les supporteurs de Boca gazent les joueurs de RiverJeudi, le match au sommet des huitièmes de finale retour de la Copa Libertadores n’a pas pu reprendre après la mi-temps, quatre joueurs de River ayant été agressés lors de leur retour sur le terrain après le repos, dans le tunnel gonflable censé protéger les joueurs de jets de projectiles. Boca Juniors a sept jours pour faire appel de la décision, précise la Confédération sud-américaine.En quittant le siège de la Conmebol où il avait plaidé la cause de son club, Daniel Angelici a regretté que la deuxième mi-temps du match retour n’ait pas été rejouée. L’expertise scientifique a déterminé que le produit toxique contenait notamment un acide et du piment. Vendredi, la Conmebol s’était émue d’un incident « d’une énorme gravité ». Pour le président de la FIFA, Joseph Blatter, « la violence devrait quitter le football », mais « le football ne peut pas être meilleur que la société ».Les rencontres entre Boca Juniors et River Plate, baptisées Superclasico en Argentine, sont des matchs qui se jouent généralement sous haute tension, tant la rivalité est forte entre les deux grands du football argentins. Jeudi, River Plate doit recevoir les Corinthians en quart de finale aller de la Copa Libertadores, selon le calendrier communiqué la Conmebol. 16.05.2015 à 22h51 • Mis à jour le17.05.2015 à 08h53 | Rémi Dupré Cette fois, Montpellier n'a pas contrarié l'appétit de l'ogre PSG. En 2012, à la surprise générale, le club de Louis Nicollin avait privé le Paris-Saint-Germain version qatari d'un premier titre de champion de France. Trois ans plus tard, les joueurs de Rolland Courbis n'ont rien pu faire pour éviter la défaite (2-1), samedi soir, sur leur pelouse et priver le PSG, propriété du fonds Qatar Sports Investments depuis juin 2011, d'un troisième sacre consécutif, le cinquième de l'histoire du club après ceux de 1986 et 1994. Lire les réactions : Le PSG doit « aller encore plus loin »Avant la 38e et dernière journée de championnat, samedi 23 mai, les Parisiens ne peuvent plus être rejoint par leur dauphin, l'Olympique lyonnais, relégué à huit points après leur match nul (1-1) face aux Girondins de Bordeaux. Le club de Jean-Michel Aulas n'a pas réussi à suivre le rythme imprimé dans la dernière ligne droite par l'escouade coachée par Laurent Blanc. Samedi soir, ce sont Blaise Matuidi et Ezequiel Lavezzi qui ont assuré la victoire au club de la capitale, la huitième de suite. Lire la chronique d'Arnaud Tsamère : Ouf, Jean-Michel va pouvoir se taireEn quête d'un triplé inédit après son sacre en Coupe de la Ligue et avant la finale de Coupe de France qui l'opposera le 30 mai à l'AJ Auxerre, pensionnaire de Ligue 2, le technicien parisien a des raisons de savourer ce troisième sacre personnel en Ligue 1 comme entraîneur après ceux avec les Bordeaux en 2009 et le PSG la saison passée.Confrontée à une litanie de blessures (sa star Zlatan Ibrahimovic, absente à Montpellier, est restée indisponible durant sept semaines à l'automne), sanctionnée par l'UEFA dans le cadre du fair-play financier, la phalange parisienne a réussi à dépasser son rival lyonnais dans le sprint final.«Un management un peu plus dur »Elle aura cependant attendu le 20 mars et la 30e journée pour prendre la tête du classement et ne plus la lâcher, réalisant un carton plein avec huit victoires en autant de matchs (pour vingt-huit buts inscrits). Durant huit mois, elle avait pourtant peiné à endosser son statut de locomotive, chahutée par l'Olympique lyonnais et son escouade de jeunes talents formés dans son académie.Le PSG avait d'aileurs entamé la saison 2014-2015 en concédant un nul rageant (2-2) sur la pelouse de Reims avant de partager les points avec l'OL (1-1) puis Monaco (1-1), ses principaux concurrents dans la course au titre. En décembre 2014, le club parisien traverse une zone de turbulences après sa défaite (1-0) à Guingamp, quatre jours après une gifle (3-1) reçue par le FC Barcelone en phase de poules de Ligue des champions.Neutralisé (0-0) par Montpellier au Parc des Princes, il est relégué à la dernière marche du podium, à trois points du leader lyonnais, au moment d'aborder la trêve de Noël. Laurent Blanc promet alors un «management un peu plus dur » avant d'emmener ses joueurs à Marrakech (Maroc) pour le traditionnel stage hivernal. « La performance des joueurs a été en dessous de ce qu'on attendait d'eux, déclare-t-il, amer. On travaille pour faire des matchs pleins. Force est de constater qu'on n'y arrive pas. »La reprise 2015 est douloureuse pour les Parisiens, battus (4-2) le 10 janvier à Bastia, alors englué à l'avant-dernière place. Un électrochoc car ensuite, ils ne s'inclineront plus jusqu'au 15 mars et une défaite (3-2) à Bordeaux. Une défaite qui laissera cependant des traces : Zlatan Ibrahimovic soulève un tollé général en profèrant une bordée d'injures -filmée par Canal Plus- contre l'arbitre du match et se retrouve suspendu quatre matchs, finalement réduit à trois par la Ligue de football professionnel, au grand dam de Jean-Michel Aulas. Lire la chronique de François Bégaudeau : Le PSG et le « pays de merde », par François BégaudeauAprès son élimination sans gloire par le FC Barcelone en quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG avance en roue libre sur la scène domestique, écrasant Lille (6-1) et Guingamp (6-0) au Parc des Princes. Le 9 mai, lors de la 36e journée, la chute de l'OL (3-0) à Caen offre alors un boulevard aux Parisiens, tuant le semblant de suspense qui entourait encore cette fin de saison.Alors que les dirigeants du PSG aspirent à gonfler le budget du club (jusqu'à 530 millions euros) lors de l' exercice 2015-2016 pour rivaliser sur la scène européenne, leur formation pourrait prolonger son hégémonie dans les années à venir. Depuis le règne de l'OL (2002-2008) et de l'OM de Bernard Tapie (1989-1993), aucune équipe n'a semblé autant dominer l'échiquier hexagonal. Et ni l'OL ni l'OM n'avait réalisé le triplé championnat-Coupe de France-Coupe de la Ligue qui semble désormais promis à cette irrestible PSG. Lire notre enquête : Les supporteurs du PSG et de la Ligue 1 ne sont pas à la fêteRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 16.05.2015 à 18h47 • Mis à jour le16.05.2015 à 19h01 En 2012, Montpellier, à la surprise générale, avait privé le PSG version qatari d'un premier titre de champion de France. Trois ans plus tard, le club de Louis Nicollin, relégué à la 7e place du classement, n'a pas les moyens de priver le Paris-Saint-Germain d'un troisième sacre consécutif. Tout au plus, les joueurs de Rolland Courbis peuvent-ils retarder l'échéance s'ils parviennent à battre, ce soir, ceux de Laurent Blanc. >> Suivez Montpellier-PSG en direct à partir de 21h00 Tout autre résultat et le PSG pourra sabler le champagne dès ce soir. Avant cette 37e et avant-dernière journée de Ligue 2, les Parisiens possèdent en effet six points d'avance sur l'Olympique lyonnais. Un point leur suffit donc face à Montpellier pour être champion de France avant l'ultime journée, samedi prochain. Après son cuisant revers à à Caen (3-0), le week-end dernier, l'OL a quasiment abandonné toute chance de titre. Car même si les Parisiens perdaient à Montpellier puis face à Reims et que Lyon s'imposait dans le même temps face à Bordeaux ce soir puis à Rennes, la différence de buts est largement à la faveur du PSG (+45 contre +38).Proche d'un triplé historiquePour conquérir ce troisième titre, un dernier effort est demandé à l'équipe de Laurent Blanc, privée de Zlatan Ibrahimovic (blessé au mollet) et des deux milieux de terrain italiens Thiago Motta et Marco Verratti suspendus, mais qui devrait récupérer le défenseur brésilien David Luiz. Elle pourra cependant compter sur l'Argentin Javier Pastore et l'Uruguayen Edinson Cavani, auteur de six buts lors des trois derniers matches.Critiqué après l'élimination peu glorieuse face au FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions, Laurent sait l'importance du match à Montpellier :« On sait ce qu'on a à faire, gagner comme toujours. C'est un match décisif, il peut nous faire atteindre notre objectif, c'est le match le plus important de notre saison »L'entraîneur sait surtout que remporter le titre à Montpellier, c'est se rapprocher d'un triplé national historique, puisque après avoir remporté la Coupe de la Ligue en avril, le PSG disputera la finale de la Coupe de France face à un adversaire à sa portée Auxerre, qui évolue en Ligue 2, le 30 mai.Montpellier, pour sa part, a une bonne raison de repousser le sacre parisien, puisqu'un succès pourrait lui permettre de se hisser à la 6e place aux dépens de Bordeaux, si les Girondins venaient à chuter à Lyon. Or cette 6e place sera qualificative pour la Ligue Europa League... si Paris remporte la Coupe de France.Un nul suffit aussi à l'OLA l'instar du PSG, un nul suffit à l'OL pour verrouiller sa place de dauphin, directement qualificative pour la Ligue des champions. Derrière, Monaco (3e), qui n'a plus que deux points d'avance sur Marseille (4e) et Saint-Etienne (5e), doit s'imposer face à la lanterne rouge pour assurer la 3e place qualificative pour le tour préliminaire de la compétition européenne.L'OM doit s'imposer à Lille pour entretenir l'espoir. Tout comme les Verts à Évian/Thonon s'impose. Evian/Thonon (18e) qui n'a pas le droit à l'erreur sous peine de relégation. Lire aussi : Les supporteurs du PSG et de la Ligue 1 ne sont pas à la fête 16.05.2015 à 17h15 • Mis à jour le16.05.2015 à 17h57 2 minutes et 56 secondes, voilà le temps, très court, qu'il aura fallu à Sadio Mané pour inscrire le triplé le plus rapide de l'histoire de la Premier League anglaise. Le meneur sénégalais de Southampton a réussi cette prouesse, samedi, en championnat, contre Aston Villa, laminé 6-1.Sadio Mané améliore ainsi le précédent record de l'attaquant de Liverpool, Robbie Fowler, qui lui n'avait eu besoin que de 4 minutes et 33 secondes pour parvenir au même résultat. Ce record tenait depuis 1994. Le joueur de 23 ans, arrivé fin août chez les Saints en provenance de Salzbourg, en Autriche, a ouvert le score à la 13e minute en reprenant un premier tir repoussé par le gardien. Dans la minute suivante, il a intercepté une passe en retrait et trompé le gardien avant de parachever son oeuvre à la 16e minute d'un tir puissant.Dix buts en championnat Depuis la création de la Premier League lors de la saison 1992-1993, personne n'avait été aussi rapide pour inscrire trois buts. Le record absolu dans le football anglais reste toutefois la propriété de James Hayter. Entré en jeu à la 84e minute en 2004 contre Wrexham lors d'un match de 3e division, le triplé du remplaçant de Bournemouth avait été chronométré en 2 minutes et 20 secondes. Sadio Mané en est désormais, lui, à 10 buts en championnat cette saison. 16.05.2015 à 03h01 • Mis à jour le17.05.2015 à 14h04 Le Comité international olympique (CIO) a confirmé, vendredi 15 mai, que le relais français récupérerait la médaille de bronze du 4 × 100 mètres des Jeux olympiques 2012 à Londres à la suite de la disqualification des Etats-Unis.« Tout le monde va monter d’un cran » au classement, a expliqué une source au CIO, précisant qu’une annonce formelle serait faite ultérieurement.Les Etats-Unis ont été dépossédés mercredi de la médaille d’argent de leur relais masculin du 4 × 100 m en raison du cas de dopage de Tyson Gay.L’argent pour Trinité-et-TobagoLa Jamaïque avait remporté la course devant les Etats-Unis et Trinité-et-Tobago, qui s’empare donc de la médaille d’argent. La France, qui avait fini quatrième, va donc récupérer le bronze.En finale, le quatuor tricolore, composé de Jimmy Vicaut, Christophe Lemaitre, Pierre-Alexis Pessonneaux et Ronald Pognon, avait pris la 5e place sur la ligne, en 38 s 16, mais bénéficié immédiatement de la disqualification du Canada, arrivé quatrième.La Jamaïque, avec le roi Usain Bolt pour terminer, avait amélioré son record du monde en 36 s 84, devançant les Etats-Unis (37 s 4). A distance, Trinité-et-Tobago s’était emparé de la médaille de bronze (38 s 12). 15.05.2015 à 22h58 • Mis à jour le16.05.2015 à 16h46  Lanterne rouge de la Ligue 2 il y a deux ans, évoluant en Nationale il y a encore un an, le Gazélec Ajaccio a connu une ascension inédite qui lui ouvrira, la saison prochaine, les portes de la Ligue 1, pour la première fois de son histoire. Il a conforté, vendredi 15 mai, sa place de deuxième au classement de la Ligue 2, en l'emportant (3-2) face à Niort et ne pourra plus être délogé du podium qui le conduit dans la ligue supérieure.Avec un tout petit budget (12 millions d'euros), deux fois moins que Bastia, le plus petit club de L1 de la saison qui s'achève, un stade à rénover pour ramener la capacité à 5 000 places, améliorer l'éclairage et la tribune de presse, le club devra se faire sa place au sein de l'élite que son rival local, l'AC Ajaccio, a connue jusqu'à l'année dernière. Les forces se sont inversées : c'est ce dernier qui est aujourd'hui à la lutte pour se maintenir en Ligue 2.Le troisième billet pour l'élite se jouait en grande partie en Lorraine, où Angers a souffert à la fin d'une rencontre tendue mais est reparti avec un point (0-0). Ce nul, combiné à celui de Dijon à Tours (0-0), profite au SCO, troisième avec 61 points et qui n'aura besoin que d'un match nul lors de la dernière journée contre Nîmes, pendant que Nancy et Dijon, quatrième et cinquième avec 58 points, s'affronteront en Bourgogne. Clément Guillou Il dure, le miracle nanterrien. En est-ce encore un ? « Quand on est 12e budget de Pro A et qu’on fait ce qu’on a fait, oui, on peut encore parler de miracle », insiste Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la JSF Nanterre. Championne de France en 2013, vainqueur de la Coupe de France en 2014, vainqueur de l’EuroChallenge en 2015 : au rythme d’un exploit par an, on s’habitue aux surnaturelles performances des grands hommes verts.Cette année, ils abordent les playoffs de Pro A dans la peau du deuxième de la saison régulière. Nanterre a été le dernier à contester la suprématie de Strasbourg, finissant avec 25 victoires pour neuf défaites. Devant Limoges et l’Asvel, places fortes du basket français aux ressources deux fois supérieures.Comme souvent, Nanterre a brillé en attaque, la meilleure du championnat avec plus de 82 points par match en moyenne. Mais la JSF s’est aussi renforcée en défense, la quatrième de Pro A. « On nous réduit à une équipe de “pistoleros” mais on est parvenu à une certaine cohérence des deux côtés du terrain », se réjouit Pascal Donnadieu.« Notre marge de progression est fragile »Difficile, cette année encore, de ressortir un joueur du succès nanterrien. D’ailleurs, aucun banlieusard ne figure dans le cinq majeur de la saison. L’entraîneur « prend ça comme un compliment, ça veut dire qu’une force collective se dégage ». Ces dernières semaines, le bel ensemble a subi des coups durs.L’ailier Mykal Riley, le meilleur Nanterrien en 2014-2015, s’est blessé pour la fin de saison en demi-finale de la Coupe d’Europe. Johan Passave-Ducteil, l’homme fort dans la raquette et dans le vestiaire de l’équipe, marchait en béquilles lors de la soirée de remise des trophées de la LNB, dimanche 17 mai. Le diagnostic tombait le lendemain : rupture des ligaments croisés du genou droit, « plusieurs mois d’absence ».Donnadieu, artisan des 11 promotions du club depuis le niveau départemental, aborde les playoffs inquiet.« Quand vous perdez votre meilleur joueur, pendant un ou deux matches vous trouvez des solutions, chacun fait un peu plus. Mais sur la durée, forcément, ça devient plus compliqué. En playoffs, il faut avoir la faculté de monter encore son niveau. Or, notre marge de progression, compte tenu des absences, est plus que fragile. C’est ce qui me fait peur. »Au premier tour, le représentant de la banlieue rouge dans l’élite du basket français sera opposé à Nancy, restée dans les quatre premiers du classement presque toute la saison. Le duel, en deux manches gagnantes, s’annonce comme le plus serré des quarts de finale. Nancy sera aussi amoindri dans la raquette avec la perte de Florent Pietrus, le meilleur défenseur de Pro A cette saison. Donnadieu prépare « des stratégies défensives différentes pour ne pas user les trois ou quatre joueurs majeurs qui devront rester longtemps sur le parquet ».« Il ne faut pas être rassasié »Comment, à nouveau, battre sur plusieurs matchs des équipes plus grandes en taille et plus expérimentées ? Avant la finale de l’Eurochallenge gagnée dans une salle bouillante, à Trabzon (Turquie), Donnadieu a écrit cinq mots sur le « paperboard » : « confiance », « solidarité », « mission », « générosité », « enthousiasme ». En deux phrases : « Il ne faut pas être rassasié. Mon job, au-delà des options tactiques, c’est de faire en sorte qu’ils croient en eux et qu’ils aient envie de repousser les limites les plus folles. » Cela fait vingt-huit ans qu’il s’y attelle, dans le club dirigé par son père Jean.La famille passe encore son temps à tenter de convaincre des sponsors avec sa belle histoire. Elle ne comprend pas comment un club du Grand Paris, à deux pas de la Défense et doté d’une enviable image médiatique, ne parvient pas à attirer davantage de sponsors ni de subventions. Le conseil général des Hauts-de-Seine (tenu par la droite), est jugé un peu radin, versant dix fois moins à la JSF Nanterre (ville de gauche) qu’au riche club de rugby du Racing Métro 92.La fragilité de l’effectif de la deuxième meilleure équipe de France est le reflet de sa précarité économique. « Parfois, on s’essouffle, reconnaît l’entraîneur. C’est un grand danger qui nous guette. »Clément GuillouJournaliste au Monde 22.05.2015 à 12h17 • Mis à jour le22.05.2015 à 15h54 Le tirage au sort de Roland-Garros, effectué vendredi midi, n'a pas été clément avec Rafael Nadal. Le tenant du titre, neuf fois vainqueur du tournoi ces dix dernières années, se retrouve en effet dans la même partie de tableau que Novak Djokovic, qu'il rencontrera donc en quart de finale si les deux hommes parviennent jusque-là. Ce serait leur premier affrontement aussi tôt dans un tournoi depuis 2007.Une telle situation est rendue possible par le classement de l'Espagnol – n°7 mondial –, le plus mauvais de sa carrière à l'entame du tournoi parisien, en conséquence duquel il n'était pas « protégé » et risquait de tomber sur un gros morceau dès les quarts de finale. Un énorme morceau, en l'occurrence.Federer - Monfils en huitièmes ?Nadal n'aura décidément pas la partie facile, puisque pour avoir l'honneur de retrouver Djokovic en quart, il lui faudra se débarrasser de Grigor Dimitrov en huitièmes. Le cas échéant, il faudrait ensuite venir à bout d'Andy Murray en demi-finale, qui l'a battu récemment en finale du tournoi de Madrid.Côté tricolore, Gaël Monfils peut se préparer à un huitième de finale étincelant face à Roger Federer, qui ne doit pas être fâché de voir Djokovic, Nadal et Murray dans l'autre moitié du tableau. La route de Richard Gasquet risque ne pas dépasser ce stade, auquel il devrait retrouver Novak Djokovic. Quant à Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga, s'ils se hissent à ce niveau, ils y affronteront vraisemblablement Stan Wawrinka et Tomas Berdych.>> Le tableau complet du tournoi masculinLes huitièmes de finale potentiels, si la logique du classement est respectée, ce qui n'est évidemment pas toujours le casDjokovic - GasquetNadal - DimitrovMurray - IsnerFerrer - CilicNishikori - LopezBerdych - TsongaWawrinka - SimonFederer - MonfilsLes quarts de finale potentiels, toujours selon la même logiqueNadal - DjokovicMurray - FerrerBerdych - NishikoriFederer - WawrinkaLes demi-finales potentielles, toujours selon la même logiqueDjokovic - MurrayFederer - BerdychLa finale potentielle, toujours selon la même logiqueDjokovic - FedererLe vainqueur potentiel, toujours selon la même logiqueDjokovic Catherine Pacary Dans la famille Zidane, je demande Luca. Si son père, Zinédine, n’est plus à présenter, les amateurs de football ont découvert le jeune homme mardi 19 mai à l’occasion de la demi-finale de l’Euro des moins de 17 ans (U17), face à la Belgique (1-1, 2-1 t.a.b). Avec une panenka ratée, trois tirs aux buts arrêtés… Luca Zidane n’est pas passé inaperçu. Loin de là.En qualifiant la France pour la finale contre l’Allemagne – qui se jouera ce soir en Bulgarie – le jeune joueur a été le héros du match. Si les Bleus, déjà qualifiés pour le Mondial (17 octobre-8 novembre au Chili) l’emportent ce soir, ce sera leur deuxième titre européen dans cette catégorie, après celui de 2004 gagné par l’équipe de Nasri, Ben Arfa et Benzema.Lire aussi : Zidane (junior) envoie les Bleuets en finaleJusqu’alors le deuxième fils – Luca a 16 ans – de Zinédine Zidane n’était pas le plus connu de la fratrie qui compte quatre garçons : Enzo, 20 ans ; Théo, 12 ans ; et Elyaz, 9 ans. Avant la fameuse demi-finale de mardi, l’attention médiatique s’était focalisée sur Enzo, l’aîné, que l’on a pu présenter comme le successeur de son père. Cependant, beaucoup d’observateurs sont revenus sur cette analyse et assurent que le joueur n’aura pas la carrière de son père.Car, comme très souvent dans les dynasties, l’héritage se transmet de père en fils. Chez les Zidane, c’est le football que les quatre fils de « Zizou » ont reçu. Tous sont footballeurs, au Real Madrid, comme papa qui entraîne aujourd’hui l’équipe réserve de la « Casa blanca ». Une différence notable cependant : tous sont milieux de terrains, sauf un : Luca, qui a choisi de garder les buts. Né le 13 mai 1998 à Marseille, deux mois presque jour pour jour avant que son père entre dans la légende en marquant deux buts en finale du Mondial face au Brésil, Luca cultive les particularismes. D’abord en assumant son nom, Luca Zidane, contrairement à Enzo qui a pris le nom de sa mère, Fernandez. Ensuite, en choisissant le poste de gardien, qu’il occupe au Real avec l’équipe des U17 – les moins de 17 ans.« A force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Zinédine ZidaneUn choix peut-être un peu contraint par les parties disputées avec Enzo et son père dans le jardin de la maison familiale à Madrid. « Pour jouer, il y a toujours un qui tire et un qui arrête, expliquait en novembre Zinédine dans le journal algérien Le Buteur. Donc, il fallait un gardien de but. Le plus grand choisit toujours le beau rôle, et donc c’était Enzo qui tirait et Luca qui faisait gardien de but… Au départ, ce n’était pas prévu qu’il fasse ça, mais à force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but parce que ça lui plaît. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Et puis à ce poste, son père ne peut pas tellement le conseiller. « C’est peut-être pour ça qu’il a choisi d’être goal ! »Luca est donc rentré, dès ses 6 ans, à « La Fabrica », le centre de formation du Real. Repéré lors du tournoi d’Al-Kass au Qatar, il participe, à la mi-mars 2014 à l’entraînement de l’équipe A, à Madrid. C’est désormais un grand adolescent (1,87 mètre) que Carlo Ancelotti salue en arrivant. La ressemblance avec son père est frappante.« Parfaitement intégré »Le portier enchaîne avec un stage de présélection à Clairefontaine, l’occasion de faire ses preuves. Le sélectionneur Claude Giuntini tire alors, dans L’Equipe, un bilan plutôt positif de cette « première » : « On regarde l’état d’esprit, l’amour du jeu, la capacité à enchaîner les tâches, l’aisance technique et le sens de l’équipe. Luca a montré beaucoup d’application, d’investissement et s’est parfaitement intégré. » « En tout cas, il travaille bien et il a les qualités pour faire quelque chose, avait anticipé son père, dans Le Buteur. C’est toujours pareil : quand vous avez des qualités à la base, vous pouvez toujours réussir. Cela dit, il doit attendre. Il est jeune, tout juste 16 ans. »Jean-Claude Giuntini ne tarit pas d’éloges sur son poulain : « On sent chez [Luca] beaucoup d’assurance et beaucoup de respect. Il est très agréable à vivre. Il est considéré, les relations que les autres ont avec lui sont tout à fait normales, cordiales, sincères. Il n’y a pas du tout de principe de courtisans ou autre. »Ses copains confirment. « Ça fait bizarre, au début, d’accompagner un garçon qui se nomme Zidane, admet son coéquipier Mamadou Doucouré (PSG), dans un entretien au Parisien. On le regarde avec de grands yeux et puis ça passe vite. Luca est génial ! Il n’est pas arrivé en roulant des épaules pour dire “Je m’appelle Zidane, écartez-vous !” Pas du tout ! Il s’est intégré sans jouer sur la célébrité de son nom. » Son partenaire parisien Alec Georgen abonde : « Avant de le connaître, on m’avait dit “Tu verras, c’est Zidane, on ne peut pas l’approcher !” C’est tout le contraire. Luca est super abordable. On discute tout le temps, il se sent bien avec nous. Finalement, on oublie son nom. Pour nous, c’est juste Luca, notre pote. »« Luca est quelqu’un de bien. Il fait partie des joueurs qui tirent le groupe vers le haut. Il est plein de modestie et de talent, continue M. Giuntini. Luca présente les conditions d’un gardien de niveau international, après il faudra suivre son évolution, sa capacité à se remettre en question. »Catherine PacaryJournaliste au Monde Catherine Pacary   La Mairie de Paris s’est décidée très vite, la veille pour le lendemain. Alors que le tournoi officiel de Roland-Garros débute dimanche, elle a convoqué, jeudi 21 mai, quelques journalistes pour leur exposer « in situ », dans les jardins des Serres d’Auteuil, le projet d’extension souhaité par la Fédération française de tennis (FFT) et soutenu par la Ville. Portée, sans doute, par les conclusions de l’étude du cabinet Egis, commandée en février par la ministre de l’environnement et déposée à l’Hôtel de Ville lundi 18 mai. Ce rapport, payé par la FFT, conclut en effet à la supériorité du projet dit « des Serres d’Auteuil » sur le projet alternatif, présenté par les associations de défense du patrimoine et de l’environnement. Ce dernier consistant à couvrir partiellement l’autoroute A13 pour y installer des courts d’entraînement.Lire aussi :Roland-Garros : encore un rapport favorable à l’extension sur les serres d’AuteuilTrois adjoints à la Mairie de Paris étaient là : Pénélope Komitès, chargée des espaces verts et de la biodiversité ; Jean-François Martins, pour les sports ; et Jean-Louis Missika, chargé de l’urbanisme. Mais aussi Alain Riou, directeur général adjoint de la FFT ; Gilles Jourdan, responsable du projet ; et l’architecte Marc Mimram. Sans compter les responsables de communication.Pourquoi un tel déploiement ? « Si l’on veut que Roland-Garros reste un tournoi de tennis majeur, il doit s’agrandir », a expliqué en substance M. Martins. Actuellement, il est au bord de la saturation. Avec le risque que les joueurs et les sponsors préfèrent, à moyenne échéance, des tournois plus lointains mais offrant un meilleur confort. Le maintien au top niveau est à ce prix – actuellement, Roland-Garros est le tournoi le plus retransmis dans le monde. Autre impératif : que ce stade soit rénové à temps pour appuyer la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024.« C’est beau »« Le projet de la Fédération a plus d’avantages et moins d’inconvénients », a enchaîné Marc Mimram, s’appuyant sur l’étude Egis. Plus simple, moins cher de 80 millions d’euros et avec un bilan carbone deux fois moindre, la couverture partielle de l’autoroute plombant le projet alternatif dans ce domaine. Plans et « vues d’artiste » en main, l’architecte a ensuite présenté le futur court des Serres : 4 900 places, une technologie de pointe, qui doit permettre, en lieu et place des actuelles serres techniques, de créer un court semi-enterré et entouré de nouvelles serres contemporaines. « Ce que l’on va voir du stade, ce sont les serres », a-t-il martelé. Parallèlement, l’actuel court no 1 serait démoli pour offrir un plus large espace de circulation. Et « non, nous ne toucherons pas aux serres de Formigé [Jean-Camille, 1845-1926]. C’était un grand architecte ! Nous détruirons des serres techniques, qui n’ont pas la même valeur patrimoniale », a déclaré Marc Mimram, visiblement excédé. « En France, le débat ne s’arrête jamais. On est entré dans le passage à l’acte. Il faut valider les permis de construire. » « C’est beau », commente Pénélope Komitès… Les petits bâtiments en meulière seront quant à eux restaurés. Actuellement, ils abritent des monte-charges, des cartons… Pour quel usage futur ? L’organisation de soirées VIP ? Pas du tout, assure-t-on côté Fédération. Tout un chacun pourra se les approprier, les associations les utiliser. Quant au patrimoine végétal, il sera traité avec le plus grand soin et protégé du trafic des spectateurs (7 000 lors de l’afflux maximal).« Au cœur d’enjeux politiques »Présenté ainsi, avec des vues et dessins ne figurant que deux ou trois badauds noyés dans la végétation, le projet de la Fédération est séduisant. Le passage au même moment dans les jardins d’Agnès Popelin, une des leaders des opposants, ne perturbe en rien la démonstration. Pourtant rien n’est fait et rien ne peut se faire sans l’accord des deux ministères, celui de la culture et celui de l’environnement. Or, la ministre Ségolène Royal s’est déjà opposée à la maire Anne Hidalgo sur le projet. Et Claude Goasguen, maire du 16e arrondissement, un temps convaincu par la Fédération, semble tourner casaque depuis quelque temps.#LoveNewRG« Nous sommes au cœur d’enjeux politiques », déplore Gilles Jourdan. Cet homme, riverain depuis plus de quarante ans du site, a été rappelé par la Fédération de tennis il y a quatre ans pour mener le projet à bien. Il ne peut être taxé de vouloir abîmer les lieux. Pourquoi ne pas avoir retenu le projet alternatif ? « Il coûte 80 millions de plus et c’est nous [la Fédération] qui payons. C’est nous qui payons tout. Nous n’avons pas les moyens. » En effet, si le stade Jean-Bouin, tout proche, a été financé par la municipalité, il n’en va pas de même pour Roland-Garros. « Nous ne pouvons que nous en réjouir !, s’exclame l’adjoint au maire Jean-François Martins. Le financement public est là pour combler les manques. Or, la Fédération de tennis assure son équilibre financier. De même que le PSG, par exemple. En revanche, le rugby n’a pas de gros moyens. C’est pourquoi nous avons construit Jean-Bouin. »Partout, dans la presse, sur les murs, mais aussi le long de l’enceinte du site, le « nouveau Roland-Garros » s’affiche. Sans restriction, sans condition. De quoi apporter de l’eau au moulin de ceux qui estiment que la Ville de Paris veut passer en force. Les spectateurs peuvent même suivre le projet des Serres d’Auteuil sur Twitter avec #LoveNewRG. Pas sûr que tout le monde « aime ». Catherine PacaryJournaliste au Monde 21.05.2015 à 10h27 • Mis à jour le21.05.2015 à 14h14 | Abel Mestre Citer un auteur fait toujours bon effet. Surtout lorsqu’on est footballeur et qu’on le fait par l’intermédiaire du réseau social Instagram, lieu peu propice aux débats littéraires. C’est, en tout cas, ce qu’a fait Karim Benzema, mercredi soir. Il faut dire que pour l’attaquant vedette des Bleus, il s’agissait de défendre son honneur. Rien de moins.La presse espagnole a en effet révélé que Karim Benzema avait été arrêté lundi 18 mai aux abords de l’aéroport de Madrid lors d’un contrôle routier. N’ayant pas ses papiers sur lui, selon le quotidien El Pais et la radio Cadena Ser qui citent des sources policières, le joueur du Real Madrid a vu son luxueux véhicule – une Rolls-Royce – immobilisé.Flashé, en 2013, à 216 km/hUne injustice, donc, pour le Français qui, une fois rentré chez lui, s’est empressé de poster une photo sur Instagram le montrant tout sourire au volant d’une voiture, avec son permis de conduire. Une photo indatable par ailleurs et qui ne prouve pas grand-chose, si ce n’est que Karim Benzema a eu, un jour, son permis entre les mains. Mais passons. Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d'ennui. #AnatoleFrance Une photo publiée par Karim Benzema (@karimbenzema) le 20 Mai 2015 à 5h30 PDTPour le joueur, ce cliché est la preuve irréfutable qu’il est victime d’une sorte de cabale. D’où, en commentaire de la photo, cette citation : « Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d’ennui #AnatoleFrance. » Un message qui a surpris ses quatre millions d’abonnés. D’autant plus que Benzema est un amateur connu de conduite rapide, comme le montre cette vidéo postée par le quotidien sportif espagnol, Marca.Ce n’est pas la première fois que Karim Benzema a des ennuis à cause de sa façon de manier le volant. En 2013, il fut en effet flashé à… 216 km/h sur une portion de route limitée à 100. Il avait été filmé par les caméras de surveillance de la police municipale au volant d’une Audi louée par le club.Lire aussi : Benzema convoqué devant le tribunalCette polémique survient à un mauvais moment pour le joueur, qui s’est vu remettre dimanche 17 mai le « Prix engagement social et citoyen du footballeur professionnel » pour son fonds de dotation « partages 9 », structure restée inconnue jusquà ce jour.Le Prix engagement social et citoyen du joueur pro revient donc à @Benzema ! Cc @UNFP @FFF #TPSFF2015 http://t.co/X4ahU9h2Ss— FondaCtionFoot (@FondaCtionduFootball)require(["twitter/widgets"]);Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.05.2015 à 01h47 • Mis à jour le21.05.2015 à 10h22 Le Qatar n’a pas tenu ses promesses de réformes de son code du travail, au centre de vives critiques en vue de l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022, selon l’ONG Amnesty International.Dans le dernier de ses rapports, publié jeudi 21 mai et dénonçant « l’exploitation généralisée des travailleurs migrants au Qatar », Amnesty accuse le pays d’avoir failli à sa promesse, faite en mai 2014, d’introduire des réformes dans des domaines cruciaux, dont le versement des salaires, le système de parrainage dit « Kafala », qui met l’employé à la merci de son employeur, ou les restrictions sur un changement d’employeur. Pour Mustafa Qadri, un chercheur d’Amnesty sur les expatriés du Golfe, il y a « de sérieux doutes sur l’engagement du Qatar à lutter contre les abus sur les migrants ».Lire : Le Qatar promet d'améliorer la condition de ses travailleurs étrangers« Simple opération de relations publiques »Selon le rapport intitulé « Promettre peu, faire moins », l’organisation de défense des droits de l’homme, qui se base sur des statistiques obtenues auprès des gouvernements de l’Inde et du Népal, les deux plus grands pourvoyeurs de migrants, 441 travailleurs originaires de ces deux pays sont morts au Qatar en 2014. Amnesty ne précise pas les causes des décès.« Le gouvernement avait fait des promesses pour améliorer les droits des travailleurs migrants au Qatar, mais dans la pratique il n’y a pas eu de progrès significatifs », ajoute Qadri en soupçonnant l’émirat d’avoir voulu faire « une simple opération de relations publiques ».Amnesty énumère neuf domaines « fondamentaux » pour la réforme et affirme que Doha n’a réalisé que « des progrès limités » dans cinq de ces domaines. Le Qatar est notamment visé pour son manquement à désigner 300 inspecteurs du travail avant la fin de 2014 et pour la lente introduction d’un système électronique pour la paie des salaires, même si cette dernière mesure est « la plus importante réforme » entreprise jusqu’ici.Lire aussi (édition abonnés) :Dans les camps du Mondial 2022Des responsables ont admis début mai que les réformes prenaient plus de temps que prévu, tout en réaffirmant leur volonté de changer la situation. Le ministre du travail, Abdallah Ben Saleh Al-Khulaïfi, a ainsi déclaré qu’il était « à 90 % » certain que le système de la « Kafala » serait remplacé vers la fin de cette année, ajoutant que le système de protection des salaires serait opérationnel d’ici la mi-août, tout comme des améliorations dans l’hébergement des migrants.Réponse de la FIFAAmnesty a par ailleurs appelé la Fédération internationale de football (FIFA) à « accorder la priorité » à ce dossier et à « exhorter les autorités qataries, publiquement et en privé, à mettre en œuvre de véritables réformes pour protéger les droits des migrants ». La Fifa a répondu par un communiqué en affirmant avoir, « de manière répétée, alerté publiquement » le Qatar à ce sujet, et vouloir « continuer d’exhorter les autorités qataries à accomplir les réformes et abolir le système de la “Kafala” ».L’organisme dirigeant du football mondial se félicite que sa Coupe du monde « serve de catalyseur à un changement significatif » de la situation des travailleurs immigrés et souligne qu’« aucun des incidents mentionnés dans le rapport ne s’est déroulé sur les sites des stades ». La FIFAespère que les « standards » imposés aux entreprises collaborant à ces chantiers « soient étendus pour servir de référence dans le pays entier ».La publication du rapport se place dans un contexte de turbulences pour l’émirat. Lundi, la BBC a signalé qu’un de ses journalistes avait été détenu pendant vingt-quatre heures à Doha après avoir filmé un groupe de travailleurs népalais employés sur un des chantiers. En outre, deux sponsors officiels de la Fédération internationale de football, Coca-Cola et Visa, ont exprimé mercredi leurs inquiétudes sur les conditions de travail des immigrés sur les chantiers. Yann Bouchez La coureuse Laïla Traby s’apprête à disputer un marathon… judiciaire. Deux jours après que Le Monde a révélé, lundi 18 mai, la décision de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de suspendre pour trois ans la médaillée de bronze des championnats d’Europe 2014 après un contrôle positif à l’EPO, son avocat, Me Stéphane Mésonès, nous a indiqué, par le biais d’un communiqué, que la sportive « entend[ait] saisir le Conseil d’Etat aux fins d’annulation de la sanction prononcée » par l’Agence.Lire aussi :Dopage : l’athlète française Laïla Traby suspendue trois ansLe 7 novembre 2014, Laïla Traby a été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, près de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue de sa garde à vue, elle a dû se soumettre à un contrôle antidopage qui a révélé la présence d’EPO. En revanche, « la présence de somatotrophine [hormone de croissance] n’a nullement été incriminée », assure l’avocat dans le communiqué.« L’ennemi délateur qui circule masqué »Le texte, long de trois pages, reprend assez largement la théorie du « complot » avancée depuis le début de l’affaire de la sportive. En effet, Me Mésonès déclare que « cette affaire a commencé par une dénonciation anonyme, de sorte que [Laïla Traby] ne sera jamais en mesure de pouvoir identifier l’ennemi délateur qui circule masqué dans les coulisses avec, de surcroît, des garanties d’impunité ».Il développe l’idée d’un « sport féminin de haut niveau où la concurrence y est parfois encore plus impitoyable que chez les hommes » et assure que « l’idée d’un stratagème orchestré par une adversaire a tout de suite traversé l’esprit [de Laïla Traby] ».Comme la coureuse l’avait fait il y a plusieurs mois, Me Mésonès rappelle que « trois athlètes partageaient le chalet qu’ils louaient en colocation avec Laïla Traby. Lors de l’arrivée des gendarmes au petit matin, l’un [des sportifs] s’est échappé par la fenêtre du rez-de-chaussée ». Et l’avocat d’ajouter : « Fort intriguée par ce départ, pour le moins précipité, dont les gendarmes sont témoins, Laïla Traby s’étonne [de] ne pas voir les forces de l’ordre intervenir, et pour cause, ceux-ci rétorquent : “Peu importe, c’est vous que nous sommes venus voir…” !!!! » L’avocat croit savoir que le fugueur n’a pas été « retrouvé ni authentifié ».Me Mésonès avance ses pions contre le résultat du contrôle positif en lui-même dans la seconde partie du communiqué. Selon lui, « Laïla Traby a sollicité immédiatement une contre-expertise sur l’échantillon B, mais dans un autre laboratoire que celui de Châtenay-Malabry qui est la propriété de l’AFLD, organisme qui juge après avoir participé à l’enquête… ».« Faux positifs à l’EPO »C’est à une dénonciation de la lutte antidopage en France que se livre le défenseur de Laïla Traby, notamment lorsqu’il ajoute : « Les laboratoires ne sont pas infaillibles, et il leur est difficile de se déjuger », mentionnant au passage le cas de « faux positifs à l’EPO » évoqués dans des « publications scientifiques », « notamment en cas de stress aigu ou d’infection urinaire, très fréquente chez les femmes ».L’avocat regrette que « l’AFLD n’a[it] finalement pas ordonné à un quelconque laboratoire l’analyse de l’échantillon B, de sorte que Laïla Traby s’estime fondée à soutenir que l’acte de dopage ne peut être regardé comme avéré ».Pour mieux comprendre cette stratégie de défense, il convient de rappeler que Me Mésonès est également l’avocat de Hassan Hirt. Cet ancien athlète international spécialiste du demi-fond, sélectionné pour les Jeux de Londres, a fait l’objet d’un contrôle, en août 2012, qui a révélé des traces d’EPO.Or, depuis 2012, Hassan Hirt et son conseil ont adopté la même stratégie que dans le cas de Laïla Traby, assurant ne pas avoir pu analyser l’échantillon B. Comme Traby, Hirt a avancé la possibilité du « faux positif » et déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Cependant la haute juridiction administrative a rejeté la demande de l’athlète dans une décision du 11 mai. Un arrêt qui n’a pas fait grand bruit après des années de procédure.Une petite différence tout de même : à l’époque de son contrôle, en 2012, l’échantillon n’avait pas été envoyé au laboratoire de Châtenay-Malabry, alors fermé. Il avait été analysé au laboratoire de Lausanne, en Suisse, ce qui montre que la méfiance de Me Mésonès ne se limiterait pas aux laboratoires français.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Ridet (Rome, correspondant) « Le football truqué », titre mercredi 20 mai le quotidien de gauche La Repubblica. « Le football pourri », renchérit La Stampa, propriété du groupe Fiat Chrysler Automobiles. « Tout est faussé », insiste Il Fatto Quotidiano, réputé pour ses enquêtes. Au lendemain de la découverte d’un nouveau scandale de matchs arrangés, dans les petites divisions, et de soupçons d’entente illicite entre les chaînes de télévision Sky Italia (groupe Murdoch) et Mediaset (propriété de Silvio Berlusconi) pour se partager la manne des retransmissions télévisées, le monde du ballon rond italien a mal au crâne. Et légèrement mal au cœur.Mardi, une cinquantaine de personnes – présidents de club, dirigeants, joueurs – ont été arrêtées dans une dizaine de régions à la suite d’une enquête du parquet de Catanzaro (Calabre) baptisée « Dirty Soccer » (« football sale »). Les policiers les soupçonnent d’avoir arrangé des dizaines de rencontres de Lega Pro (3e division) et Serie D (4e division) afin d’assurer à des parieurs italiens, mais également serbes, slovènes, albanais ou maltais, des gains à coup sûr. Comme dans les autres scandales de Calcioscommesse (« paris sur le football ») déjà mis au jour, les parieurs misaient moins sur le résultat de la rencontre que sur le nombre de buts marqués ou l’écart du résultat, plus difficiles à repérer. Les organisateurs de cette arnaque sont également soupçonnés d’être en relation avec la ’Ndrangheta, la mafia de Calabre.Journée noireLe dernier scandale à avoir éclaboussé le football italien remonte à juin 2011, lorsque le parquet de Crémone avait mis en examen des joueurs et des responsables de club de Serie A soupçonnés d’avoir truqué le résultat de certaines rencontres au profit d’une officine de paris sise à Hongkong. L’affaire n’est toujours pas résolue. Elle faisait suite à celle du Calciopoli (arbitres achetés) en 2006 qui avait valu à la Juventus de Turin d’être privée de deux titres de champions d’Italie et d’être reléguée en Serie B, lequel scandale suivait suivi de celui du Totonero (paris clandestins) en 1980 qui avait coûté une rétrogradation à l’AC Milan et deux ans de suspension à l’attaquant de l’équipe nationale, Paolo Rossi.Mais il était dit que la journée du 20 mai devait être noire. A peine les magouilleurs de petites rencontres de province étaient-ils dans le bureau des magistrats que l’AGCM que la direction de la concurrence italienne annonçait l’ouverture d’une enquête sur l’attribution des droits télévisuels de la Serie A, à Sky Italia et Mediaset. Cette fois, les policiers traquent le très gros poisson. Les deux groupes sont soupçonnés de s’être entendus pour barrer la route à de nouveaux entrants après avoir obtenu de la Ligue italienne de football les droits de retransmission des matchs des huit principales équipes du championnat pour les trois prochaines saisons. La Ligue italienne et Infront, la société de gestion des droits sportifs qui a organisé les enchères, sont également dans le collimateur des enquêteurs.Matteo Renzi dit « basta ! »Pourtant, les amateurs du football italien croyaient en avoir fini avec les scandales à répétition. La qualification de la Juventus Turin, déjà sacrée championne d’Italie, pour la finale de la Ligue des champions qui se jouera le 10 juin contre le FC Barcelone résonnait comme le signal d’une renaissance. Un sentiment confirmé par le parcours de Naples et de la Fiorentina en Ligue Europa, toutes deux sorties de la compétition en demi-finales.Et, puisque le football, en Italie, est aussi une affaire d’Etat, le premier ministre Matteo Renzi a appelé à se débarrasser de « ces personnages encombrants ». « Le foot, a-t-il déclaré mardi, appartient aux familles et non à ces professionnels de la polémique, des sociétés de droits télévisuels. Je lance un appel à la Ligue professionnelle, à la Fédération, au comité olympique afin qu’ils nettoient le football italien. A l’étranger on se moque de nous. Basta ! »Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.05.2015 à 12h13 • Mis à jour le20.05.2015 à 15h01 | Clément Guillou Le Tour d’Italie s’est peut-être joué mardi 19 mai dans la banlieue de Forli, sur le littoral adriatique, loin des cols de la dernière semaine où l’explication entre Alberto Contador, Fabio Aru et Richie Porte était attendue. Au lendemain de la première journée de repos, un fait de course à double fond a fait perdre, en tout, trois minutes à l’Australien et confirmé l’imprévisibilité totale de ce Giro.Richie Porte a crevé. Au pire moment. A 6 kilomètres de l’arrivée, alors que les équipes de sprinteurs étaient lancées à près de 60 km/h pour tenter de reprendre l’échappée du jour – sans y parvenir, laissant l’anonyme Italien Nicola Boem décrocher le succès de sa carrière –, et avant la limite des 3 kilomètres, lorsque les temps sont figés pour le classement général et qu’un incident technique ne porte plus à conséquence. Dépanné sur-le-champ, il rallia l’arrivée dans la roue de ses équipiers à 47 secondes du peloton du maillot rose.« C’est rageant, on passe dix jours à lutter pour une seconde ou deux et là, sur un simple coup de malchance… », soufflait-il à l’arrivée, sans se douter que ce temps perdu n’était rien à côté des deux minutes qu’il allait perdre, dans le secret de la réunion des commissaires, quelques heures plus tard.Dépannage interdit entre adversairesCar Richie Porte remerciait vite son bienfaiteur sur les réseaux sociaux, sans savoir qu’il se mettait un bâton dans les roues. L’Australien avait reçu l’aide – et la roue avant – de son compatriote et ami Simon Clarke, qui comme lui dut s’exiler à la fin de la décennie passée en Italie pour apprendre le métier. If that's not Aussie mate ship then what is? Punctured and clarkey gave me his front wheel #oweyouabeer 🍻 Une photo publiée par Richie (@richie_porte) le 19 Mai 2015 à 9h23 PDTSimon Clarke, ancien maillot rose, ne court pas chez Sky comme Richie Porte, mais dans l’équipe australienne Orica GreenEdge. C’est beau, non ? Regardez, même les organisateurs de la course en ont eu les larmes aux yeux.This is cycling. This is the best sport in the world.— giroditalia (@Giro d'Italia)require(["twitter/widgets"]);C’est beau, oui, mais ce geste de fair-play, de solidarité entre pairs du peloton est interdit par le règlement de l’UCI. Le dépannage de ravitaillement, oui ; le dépannage technique, non. Une règle ancestrale qui vise notamment à empêcher « l’achat » d’un coup de main d’un adversaire. La sanction prévue par le règlement dans ce cas est de 200 francs suisses (192 euros) d’amende et de deux minutes de pénalité au classement général pour les deux protagonistes. Dave Brailsford, le manageur de l’équipe Sky, a bien tenté de plaider la cause de son leader lors d’une réunion brève mais houleuse, selon le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport. Sans succès. « Quelle serait la crédibilité du Tour d’Italie s’il n’appliquait pas le règlement international ? », a interrogé l’organisateur Mauro Vegni. « Ce serait un précédent désastreux. On ne pouvait faire autrement. »L’esprit et la lettreLes détracteurs, nombreux, de la riche équipe britannique trouveront là manière à se moquer d’une formation qui se vante de faire attention aux moindres détails et de révolutionner son sport mais n’en connaît pas le règlement.Il y a l’esprit et la lettre plaidaient cependant les partisans de Richie Porte, y compris au sein du peloton. Et, dans l’esprit, Clarke a fait preuve de solidarité et n’a pas biaisé la course : comme le montrent les photos de l’incident, un homme de la Sky s’est tout de suite arrêté et aurait tout aussi bien pu porter assistance à son leader. En cas de problème mécanique, les commissaires ont par ailleurs l’habitude de fermer les yeux sur les poussettes d’adversaire ou l’abri derrière une voiture, en théorie proscrits. Enfin, au début d’avril, les coureurs passés sous un passage à niveau pendant Paris-Roubaix n’avaient pas été sanctionnés.Feeling sad for @richie_porte. Tried to help a friend as most would. I'm sorry about the outcome of all this!— SimoClarke (@Simon Clarke)require(["twitter/widgets"]);Les coureurs eux-mêmes déploraient cette sévérité. « Je suis déçu pour Richie. Quand il t’arrive quelque chose dans la finale d’une course, tu ne penses ni à regarder tes pulsations ni au règlement », a réagi Alberto Contador, porteur du maillot rose. « Je dois avouer que je ne connaissais pas non plus cette règle », a dit Fabio Aru.Au départ de la 11e étape mercredi midi, après une nuit de sommeil, Porte réagissait avec calme et détermination : « C’était un infraction au règlement technique, bien que ce soit la dernière chose à laquelle je pensais sur le moment (...) Personne ne doit douter de ma détermination, toujours, à gagner cette course. Il reste deux semaines. Cela a été un très beau Giro jusqu’ici. Il reste beaucoup d’étapes, certaines difficiles et l’équipe est vraiment survoltée et déterminée à reprendre du temps après cet incident », a dit l’Australien cité par le site Cyclingnews.Trois minutes de retardSur Twitter, le peloton regrettait que le Giro puisse se jouer sur une décision des commissaires. Le mouvement de protestation envisagé n’a évidemment pas eu lieu : le peloton est loin d’être uniforme et sa force collective ne se manifeste généralement que sous l’emprise d’un patron. Et le Giro n’en a pas, comme le regrette le Français Jérôme Pineau.Y a t il encore une pseudo solidarité dans le peloton ? Y a t il encore des tauliers dans le peloton? Réponse demain ...— jejeroule44 (@jerome pineau)require(["twitter/widgets"]);Porte était, après la première semaine de course, le favori légitime pour avoir prouvé sa capacité à suivre les deux grimpeurs avant de, sans doute, les assommer dans le long contre-la-montre prévu samedi. Avec trois minutes et neuf secondes de retard sur Contador, la victoire à Milan le 31 mai est difficile à envisager pour l’équipe Sky.Si l’Australien veut se donner des raisons d’espérer, il en trouvera dans l’exemple du Français Romain Sicard, qui, pénalisé pour la même raison sur le Tour de l’Avenir 2009, avait malgré tout remporté le classement final.Clément GuillouJournaliste au Monde 19.05.2015 à 17h51 • Mis à jour le19.05.2015 à 18h37 Un coup pour rien. La requête déposée auprès du Comité national olympique sportif français (Cnosf) par le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, contestant la réduction de sanctions envers Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet, a été jugée « irrecevable ». Le club rhodanien a reçu un courrier pour l'informer de la décision mais pas les attendus expliquant les motifs du rejet de la demande.Jean-Michel Aulas avait contesté le 7 mai la réduction de sanctions de Zlatan Ibrahimovic (PSG) de quatre à trois matchs de suspension et de Dimitri Payet (Marseille) de deux à un match, prononcée le 17 avril par la Ligue de football professionnel, dont le président de l'OL est également vice-président. Cette décision confirmait une proposition de conciliation du Cnosf, rendue quelques jours plus tôt.CourrouxLes deux attaquants avaient été sanctionnés, après des insultes contre les arbitres captées par les caméras de Canal+. Leurs équipes respectives avaient alors décidé, dans un premier temps, de boycotter la chaîne avant de revenir sur leur décision, une fois les sanctions diminuées. Le président de l'OL ne cachait pas son courroux. Il criait à l'injustice et dénonçait un arrangement entre amis, concocté pour mettre fin au boycott de la chaîne cryptée. Selon lui, la réduction des sanctions à l'encontre du Parisien était un acte de favoritisme entaché d'irrégularités.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise, et j'ai fait une enquête pour savoir comment s'était tenue cette décision, a ainsi affirmé le président de l'OL au quotidien L'Equipe début mai. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »>> Lire aussi : Ligue 1 : Jean-Michel Aulas à l'attaque 26.05.2015 à 15h36 • Mis à jour le26.05.2015 à 15h51 | Pierre Breteau Depuis 1968, et le début de « l'ère Open » (qui a ouvert les tournois aux professionnels), huit joueuses françaises et douze joueurs français ont atteint au moins les quarts de finale à Roland-Garros. Et presque tous les ans, un joueur ou une joueuse parvient à se hisser parmi les huit derniers sportifs du tournoi.Comment se lit ce graphiqueChaque cercle représente les performances d'un(e) joueur(se) français(e) au-delà des huitièmes de finale, de 1968 à 2014. Survolez avec la souris pour afficher tous les matchs du joueur et les détails du match. Vous pouvez filtrer entre messieurs et dames avec les boutons en haut à droite.Défait(e)s en quartsLes joueurs tricolores semblent atteindre un plafond après le quart de finale. Depuis 1968, 42 quarts ont été disputés par des Français, se soldant seulement 19 fois par un passage en demi-finale. En tout, seuls trois joueurs ont atteint la finale : Patrick Proisy en 1972 et Henri Leconte en 1988, avant de s'incliner ; Yannick Noah l'emporte lui en 1983 face au Suédois Mats Wilander.Chez les dames, une seule joueuse s'est hissée en finale, mais à trois reprises : Mary Pierce s'incline en 1994 et 2005 mais la Franco-Américaine est repartie avec la coupe Suzanne-Lenglen en 2000.Peu nombreux en demiesRécemment, en comparant les performances de leurs prédécesseurs, l'intrusion de Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale en 2013, celle de Marion Bartoli en 2011 ou celle de Gaël Monfils en 2008 sont plus rares dans le parcours des joueurs français. Mais ils se situent en fait dans la moyenne des « anciens ». Dans les années 1970, six ont joué une demi, quatre dans les années 1980, trois dans les années 1990, quatre dans les années 2000 et déjà deux entre 2010 et 2014.Des chiffres qui n'interdisent pas d'espérer voir la France envoyer une ou un représentant en quart de finale, voire au-delà, lors de l'édition 2015.Pierre BreteauJournaliste au Monde Bruno Lesprit Pour accompagner le French Open de tennis qui a débuté dimanche 24 mai, on peut bien sûr se contenter de musique concrète : le bruit des balles écrasant la brique pilée, le timbre alangui de l’arbitre, les applaudissements des spectateurs, les râles de Maria Sharapova… Il est possible aussi pour se mettre dans le bain d’écouter entre deux matchs les rares chansons que ce sport a suscitées. La place du tennis dans la musique populaire est en effet sans commune mesure avec celle que tient le roi football (élément indispensable à tout commentaire social d’un songwriter britannique) ou la boxe - que l’on songe au Battling Joe d’Yves Montand, au Géant Jones de Jacques Higelin ou au Eye of The Tiger, de Survivor.Cette pénurie est d’ailleurs une anomalie. D’abord en raison de l’analogie évidente entre les instruments à cordes, plus d’un gamin ayant rêvé d’être une rockstar, muni d’une raquette de tennis devant un miroir. Ensuite parce qu’il existe des exemples de porosité entre ces milieux : Yannick Noah est devenu un chanteur à succès, d’autres (d’Ilie Nastase à Caroline Wozniacki) se sont emparés d’un micro - et auraient d’ailleurs mieux fait de s’abstenir. Les frères Bryan, maîtres du double, ont même monté un groupe, The Bryan Bros Band. Dans l’autre sens, Lars Ulrich, le batteur californien de Metallica, aurait dû suivre l’exemple de son père Torben et de son grand-père Einer, qui ont tous deux représenté le Danemark en Coupe Davis, s’il n’avait rencontré en route Deep Purple et le hard-rock.Voici donc, toute superstition exclue, treize titres évoquant de près ou de loin la balle jaune et ses adorateurs.Erik Satie, « Le Tennis » (1914)La présence du compositeur des Gymnopédies à côté de vulgaires saltimbanques fera s’étrangler d’indignation les mélomanes. En plus, il ne s’agit pas là d’une « chanson », mais d’une courte œuvre de piano, issue de Sports et divertissements, un ensemble de 21 pièces comprenant également La Pêche, Le Golf ou Les Courses. On ignore si le Normand Satie a manié la raquette, son seul lien avéré avec Roland-Garros étant plutôt sa collection de parapluies. La version proposée est elle du grand pianiste Aldo Ciccolini, mort le 1er février.(à partir de 11: 44)Elton John, « Philadelphia Freedom » (1975)L’ancien patron du Football Club de Watford aime le sport et surtout les célébrités. Parmi les innombrables qu’il a côtoyées figurent évidemment Diana, princesse de Galles, mais aussi la championne américaine à lunettes Billie Jean King, destinataire de ce Philadelphia Freedom, composé alors qu’Elton John était artistiquement au sommet. Les Philadelphia Freedoms étaient l’équipe de cette militante de la cause des femmes qui remporta en 1973 la « bataille des sexes » contre le retraité machiste Bobby Riggs, qui l’avait défiée. Outre un hommage à cette équipe qui participait à la WTT, la ligue World Team Tennis opposant des équipes aux noms de villes, la chanson se voulait un coup de chapeau à la scène musicale de la métropole de Pennsylvanie, connue sous le nom de « Philly Sound », pré-disco avec ses pulsations et ses cascades de cordes (voir les productions de Kenny Gamble et Leon Huff). Les conditions étaient réunies pour enfanter la plus grande chanson de tennis de tous les temps. Malheureusement, le parolier d’Elton John, Bernie Taupin, n’a respecté en rien le cahier des charges. Ignorant de la chose tennistique, il a été incapable de pondre un texte qui ait quoi que ce soit en rapport avec le sport bien-aimé et s’est contenté de généralités. Sinon, on rappellera que Billie Jean de Michael Jackson n’a aucun lien avec Billie Jean King.Alain Chamfort, « Tennisman » (1977)Serge Gainsbourg n’a pas écrit que sur le sexe. La preuve avec cet extrait de l’album Rock’n’Rose (piste 5), le deuxième enregistré par Alain Chamfort. Erratum : Serge Gainsbourg n’a jamais écrit que sur le sexe. Illustration : « Qui est l’plus beau de tous les dieux du stade/Le prototype qui plait aux femmes/Champion plein aux as couvert d’pub et de badges/Tennisman, tennisman/C’est un playboy un gentleman/Tennisman, tennisman/Qui a ses supporters, ses fans ». Le joueur de tennis est assimilé à une rockstar déclenchant l’hystérie d’une meute de groupies. Gainsbourg ne s’est pas trop foulé la cheville, ça sent le jet de bistrot en cinq minutes mais une fulgurance identifie aussitôt son auteur : « Le racket d’la raquette les rockets/Smash et passing shot, il connaît par cœur ». Alain Chamfort place une voix de fausset sur une musique qui emprunte largement au rock funky californien. Cela ressemble beaucoup à ce que faisait à l’époque Véronique Sanson. Logique : c’est enregistré dans le même studio à Los Angeles, avec les mêmes musiciens (quelques uns formeront le groupe Toto). Gainsbourg devait avoir avec le tennis une relation strictement télévisuelle et apparemment distante. Il parvient - c’est un exploit - à ne citer aucun joueur.Pierre Barouh, « Le tennis » (1977)L’auteur de La Bicyclette et du « chabadabada » d’Un homme et une femme propose sa vision du sport à raquette dans cet extrait de l’album Le Pollen : « Wimbledon ou Roland-Garros/Depuis des années tu y penses/Et dans tous tes rêves de gosse/C'était comme une lancinance ». Une ballade sensible au texte quasi philosophique, mais chargé de mots bien compliqués (« l’impondérable », « l’insondable »). Bel effort d’originalité cependant.Philippe Lavil, « Tennis » (1982)Philippe Durand de La Villejégu du Fresnay, pour l’état-civil, ne fait pas que taper sur des bambous. Là, il cogne dans la balle jaune sur la face B (à l’époque des 45-tours vinyles) de son célèbre tube. Ça commence pédagogiquement et tranquillement par : « Une ch'mise, un short et un survêt’/Deux boîtes de balles et deux raquettes » afin de camper le décor, puis ça s’accélère. En matière de name-droping, Lavil annonce l’avènement de Vincent Delerm, salué plus bas : « Me voilà devenu Noah/Jimmy Connors ou Panatta », « J'ai l'toucher d'balle de Gerulaitis/Et je me crois à Flushing Meadow/Râlant plus fort que McEnroe », « Vous n'avez qu'à r'garder Vilas », « Je laisse ma place à Dominguez », « Avantage Ashe ! », « Je vais tenter des amorties/À épater Victor Pecci », « Faut trois fois rien pour que j'l'écrase/Il me manque le coach de Nastase (C'est nase !) », « Si je n'ai pas le coup droit d'Mayer/J'ai au moins la raquette de Tanner », etc. On frôle l’indigestion avec cette litanie rédigée, le classement ATP sous le nez. Attention, la musique avec ses synthés de supermarché et sa boîte à rythme hors d’âge pourra heurter les jeunes oreilles, plus datée encore qu’un survêtement Sergio Tacchini ou une raquette Dunlop en bois brut. Belle trouvaille, cependant, la voix « off » qui annonce les scores.Hugh Laurie, « I’m in Love With Steffi Graf » (1995)Le futur Dr House dans ses activités de chanteur, développées pour la série humoristique « A Bit of Fry and Laurie » diffusée par la BBC au début des années 1990. Il campe ici un fan maniaque de Steffi Graf, annonçant que « Gazon ou terre battue/Elle vous écorchera le cul » et finit par laisser entendre qu’il s’en est pris à sa rivale, cette « fille avec des couettes, 16 ans et pleine de hargne », soit Monica Seles, victime d’une agression au couteau en 1993 à Hambourg.Dan Bern, « Monica » (1998)Monica Seles toujours, mais sur un mode tragique. Dan Bern, chanteur américain folk-rock un peu obscur car soumis à une rude concurrence (cet original se revendique en effet de l’héritage de Bob Dylan et de Bruce Springsteen) a consacré un mini-album entier à la cause tennistique, le bien nommé Tennis Songs. Les cinq chansons ont pour titres Monica, John McEnroe, Tennis, US Open Blues et Jack Kramer Wood Racket. Enregistrée d’abord pour l’album Fifty Eggs, qui débutait par la chanson Tiger Woods, Monica est une adresse à Seles assez hallucinante (piste 11, extrait) : Dan Bern se souvient de la championne à 16 ans à l’US Open (« Je n’avais jamais vu quelqu’un de si vivant à la télé avant ») jusqu’au drame d’Hambourg. A partir de là, ça se gâte avec des comparaisons pour le moins audacieuses : « Te voilà, Monica/Sur la croix avec Jésus/Et Martin Luther King/Comme John Lennon près de cet hôtel/Tu dois payer pour tes péchés ». Euh…Dionysos, « McEnroe’s Poetry » (2002)Cet extrait de l’album Western sous la neige s’annonce comme un hommage au génie caractériel du tennis américain. Le texte court, en anglais, est plutôt incompréhensible. Les adorateurs du groupe de Valence (Drôme) répliqueront qu’il s’inscrit dans « une veine poétique surréaliste à la Tim Burton ». De fait, le début est prometteur : « Je me sens comme John McEnroe/Quand il faisait chauffer ses cordes ». Mieux encore : « Connaissez-vous mon poème/Il sera écrit avec le sang/Avec le sang des mauvais arbitres/Mon sac de tennis sent la poudre ». On accroche, on attend l’hapax mais le chanteur Mathias Malzieu fait retomber le soufflé en annonçant brutalement qu’ « il n’y a plus rien en rapport avec le tennis ». Cruelle déception. Musicalement, c’est du rock énervé, un peu bourrin, produit par Steve Albini, donc représentatif du rock américain « indie » des années 1990 (Pixies, Nirvana).Mac Dre & Mac Mall, « Da US Open » (2005)Ancien taulard, le rappeur Andre Louis Hicks (alias Mac Dre, et Andre Macassi pour les besoins de ce morceau) a terminé l’album Da Us Open, en collaboration avec son compère Mac Mall (rebaptisé Mall Macenroe), peu de temps avant son assassinat dans des circonstances jamais élucidées, en novembre 2004 sur une route du Missouri. Sous un titre se référant directement à Flushing Meadow, les gaillards posent sur la pochette sur un court de tennis en tenue non réglementaire. Le résultat est conforme aux clichés véhiculés par le hip hop west coast avec du « bitch » à gogo et, tout de même, quelques lignes sur McEnroe, dit « Mac the Most ».Vincent Delerm, « Les jambes de Steffi Graf » (2006)L’autre Normand de cette sélection (avec Satie) est un spectateur régulier de la Porte d’Auteuil – son portrait immuable, avec une barbe poivre et sel de trois jours, est publié année après année dans le quotidien officiel de Roland-Garros, à la rubrique « people ». Extrait du troisième album de Vincent Delerm, Les piqûres d’araignée, Les Jambes de Steffi Graf (et non le nez, réservé à Cléopâtre) est une des plus belles chansons jamais écrites sur une sportive (piste 13, extrait). Fétichiste, rohmérien (il s’agit possiblement d’une variante du Genou de Claire), l’auteur tire les larmes aux yeux de l’auditeur en égrenant, de son inimitable timbre erratique, des souvenirs empreints de nostalgie. Bien sûr, le chanteur de La natation synchronisée ne peut, une fois de plus, résister à sa manie du name dropping. Il fait un peu son malin en citant les noms ici hors sujet des athlètes allemande Heike Dreschler et jamaïcano-slovène Merlene Ottey. Mais il chute en beauté et emporte le morceau en convoquant le souvenir de la splendide Argentine dont le fuselage traumatisa une génération de puceaux : « Je sais pas où sont parties les jambes de Sabatini ». Membre de la « génération Stefan Edberg et Boris Becker », Delerm a été aussi pratiquant, comme il s’en est expliqué lors de son spectacle « Memory », en 2011 : « Je me souviens que ça m’énervait de ne pas transpirer, alors que j’avais un bracelet en éponge pour enlever la sueur. »Foals, « The French Open » (2008)Le seul titre recensé sur le tournoi parisien lui-même a été curieusement enregistré par un de ces groupes anglais que le magazine New Musical Express annonce chaque semaine comme la huitième merveille du rock. Il est extrait du premier album des Foals, Antidotes. Ces gars d’Oxford avaient apparemment déjà fumé le gazon de Wimbledon. Le texte commence par un effort très méritoire de s’exprimer dans la langue d’Henri Leconte : « Un peu d'air sur la terre/Air sur la/Air sur la/Air sur la terre ». Ensuite sont répétés comme un mantra ces mots : « Wasted games/All these wasted games/Racquet's gadgets ». Ce doit être puissant, on imagine. Les fans du groupe se disputent en tout cas sur le sens à donner à tout cela. L’un a repéré qu’ « Un peu d’air sur la terre » est le slogan de Lacoste. Un autre prétend qu’il s’agirait d’un hommage à Andy Roddick. Après quelques jolies notes d’harmonium sur l’intro, les vieux grincheux ressassant que « c’était mieux avant » ne manqueront pas de s’écrier : « Mais… c’est une face B des Talking Heads ! Wyclef Jean, « Venus (I’m Ready) » (2008) Un hymne à la gloire de l’aînée des sœurs Williams, bientôt 35 ans. Il a été enregistré par le musicien d’origine haïtienne Wyclef Jean, ex-membre des Fugees, après sa rencontre avec la championne en 2008 à l’occasion d’un épisode de la série télévisée « Iconoclasts ». On ne peut pas dire que l’iconoclasme caractérise la musique ni les paroles, d’un paresse vertigineuse. Le travail a été fait à la va vite pour célébrer la troisième médaille d’or olympique de Venus Williams (obtenue en double aux Jeux de Pékin avec sa sœur Serena) et à temps pour le tournoi de l’US Open. Le sujet est décrit comme une divinité antique : « Son nom est Venus/Souveraine de l’univers/Maîtresse de tous les gazons/Que cela soit écrit et accompli. » Amen.Martin Solveig & Dragonette, « Hello » (2010)Le DJ aux faux airs d’Hervé Vilard a fait un carton avec cette scie de dancefloors, chantée par Martina Sorbara, du groupe canadien Dragonette, plus la voix off de Nelson Monfort convié à en faire des tonnes. Le texte n’a rien à voir avec le tennis et est purement anecdotique. Le clip, en revanche, a pour cadre le Central de Roland-Garros. Solveig, 47e au classement de DJ Mag, y affronte son compère Bob Sinclar (35e). On s’en ficherait complètement si Novak Djokovic, Gaël Monfils et Mathilde Johansson (en juge de ligne) ne faisaient pas une apparition. Le succès de Hello a incité Madonna à recruter Solveig pour MDNA, un de ses pires albums.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 25.05.2015 à 19h20 • Mis à jour le25.05.2015 à 20h02 La tenante du titre, Maria Sharapova, a réussi lundi 25 mai son entrée en matière à Roland-Garros, une terre qu’elle a su apprivoiser au fil du temps, lors d’une deuxième journée plutôt paisible, où les spectateurs attendaient l’arrivée d’Andy Murray.En remportant son deuxième titre à Paris en 2014 (après 2012), Sharapova a fait des Internationaux de France un rendez-vous à part, elle qui avait longtemps préféré les surfaces rapides, plus propices à son jeu de « cogneuse ».Victorieuse de la Roumaine Simona Halep (numéro 3) lors d’une finale intense en trois manches l’an passé, la « Tsarine » a rencontré bien moins de résistance pour son retour sur le court Philippe-Chatrier.Sifflets du publicSon adversaire, l’Estonienne Kaia Kanepi (50e), qu’elle a battue pour la cinquième fois en autant de duels (6-2, 6-4), ne l’a pas trop perturbée, sauf peut-être dans le second set. La quintuple lauréate de tournois majeurs, sur toutes les surfaces, a seulement calé dans la seconde manche, au moment de servir pour mener 4-1.Revenue à 3-3, Kanepi a fini par céder au dixième jeu, en offrant le match sur une double faute.La tenante du titre, qui affrontera au deuxième tour sa compatriote Vitalia Diatchenko, 91e, a ensuite quitté le court central sous quelques sifflets d’un public déçu de ne pas l’entendre s’exprimer au micro du commentateur Cédric Pioline. La raison ? Elle était « gênée à la gorge », ce qui expliquait sans doute la moindre intensité sonore de ses cris dans les échanges. 25.05.2015 à 18h42 • Mis à jour le25.05.2015 à 19h32 | Clément Guillou L’information a ému la revue spécialisée Le Monde du camping-car : le cycliste Richie Porte, l’un des favoris du Tour d’Italie, allait dormir tout au long de l’épreuve dans un six-roues. Enfin, ça, c’est ce qui était prévu au départ. Car, après un bon début de Giro, les choses sont allées de mal en pis pour l’Australien, qui mit un terme au fiasco lundi, lors de la deuxième journée de repos, alors qu’il était repoussé à trente-cinq minutes du leader Alberto Contador. Un abandon recommandé par les médecins de l’équipe Sky, car Porte souffrait, au genou et à la hanche, d’une chute survenue trois jours plus tôt.Le « motorhome » de Richie Porte n’aura donc pas fait de miracle. Il s’agissait là d’une nouvelle expérience de l’équipe britannique Sky, vainqueur des Tours de France 2012 et 2013 avec Bradley Wiggins et Chris Froome, qui s’est fait une spécialité de puiser des « gains marginaux » de progression dans des détails. Ici, le but était d’optimiser les conditions de repos du leader : environnement silencieux et aseptisé, gain de temps avec l’absence de valise, literie maison. Il y passait ses soirées et ses nuits, après le repas pris en commun avec le reste de l’équipe à l’hôtel.« Dès que la Sky met des choses en place, ça fait jaser, mais sur le plan de la récupération ça peut être très positif », estime l’entraîneur de l’équipe FDJ, Julien Pinot. « La nutrition et le sommeil sont les paramètres les plus importants pour la récupération », elle-même facteur de réussite primordial sur une course de trois semaines.Le camping-car et le cyclisme, une histoire d’amourPour une fois, la Sky était restée discrète sur cette innovation. Le camping-car américain a été repéré par la presse. Pas n’importe lequel, le Fleetwood Excursion 39R, 12 mètres de long, « un hôtel cinq étoiles sur six roues », promet la brochure.La Sky, si prompte à railler le conservatisme du cyclisme, savait-elle qu’elle entretenait ainsi le lien charnel unissant le camping-car au vélo ? Il suffit de se rappeler les victoires sur le Giro des équipes Mobilvetta (1998-2002) ou Vacansoleil (2009-2013), qui ont porté haut les couleurs de l’industrie du tourisme sur roue. Ce sont aussi ces engins, généralement immatriculés FR, BE ou NL, qui créent des embouteillages dans les descentes de cols du Tour de France, et c’est dans un modeste camping-car que Michele Ferrari, le préparateur italien, recevait ses clients dopés sur les aires d’autoroute.Devant la curiosité suscitée par l’engin, garé tous les soirs devant l’hôtel attribué au reste de la Sky, le patron de l’équipe, Dave Brailsford, avait consenti à offrir une visite guidée aux journalistes sous réserve qu’ils appliquent sur leurs mains un gel hypo-allergénique. Comprenez bien : « Si l’un d’entre vous a un rhume et qu’il ouvre la porte, puisque Richie pose à son tour la main sur la poignée, il tombera malade. »Richie appréciait ce Tour d’Italie en camping-car : « C’est bien de pouvoir s’échapper de la course un peu. C’est une forme de sanctuaire. (…) Le plus important pour moi, c’est qu’il dispose d’un lit confortable. A 22 heures je peux me mettre au lit et dormir confortablement. »Optimisation du sommeilDepuis plusieurs années, une poignée d’équipes dont la Sky permettent déjà à leurs coureurs de dormir chaque soir dans les mêmes surmatelas – dont ils choisissent la densité – duvets et oreillers. D’autres équipes moins fortunées ont noué un partenariat avec un fournisseur d’oreillers, permettant aux coureurs de garder le même chez eux et en course. De même, la plupart des équipes du World Tour, l’élite mondiale, disposent d’un cuisinier sur les plus grandes courses pour échapper à la nourriture médiocre et peu équilibrée des hôtels espagnols et français.L’idée du camping-car est venue, selon le journaliste britannique Daniel Friebe, d’un ami de Mark Cavendish, le pilote de moto Cal Crutchlow, venu rendre visite au sprinteur sur une course en 2012. L’Anglais avait été surpris d’apprendre que les équipes dormaient dans des hôtels de la région de la ville d’arrivée, tandis que les pilotes de sports mécaniques se reposent dans des camions luxueux similaires à celui de Richie Porte. Cavendish en avait parlé à son équipe de l’époque, la Sky. Qui a appliqué la recette trois ans plus tard.L’optimisation du sommeil est le dernier chantier en date de la Sky et ne devrait pas s’arrêter à cette mauvaise expérience. Sans dire si Chris Froome disposerait de son propre camping-car sur le Tour de France, Dave Brailsford s’est demandé si « le futur du cyclisme ce n’est pas que l’on n’utilise plus les hôtels ».Rupture d’égalitéSur les courses de vélo, y compris le Tour de France, les équipes sont réparties dans des hôtels de la région, qui sont plus souvent des chaînes bon marché que des châteaux. Sur le Tour, les organisateurs veillent à l’équité des distances à parcourir et des conditions d’hébergement. Ce n’est pas le cas partout. « Sur une Vuelta, on s’était retrouvé un soir sur deux dans des hôtels craignos en bord d’autoroute, tandis que les grosses équipes dormaient chaque soir dans des paradores [hôtels de luxe espagnols] », se souvient Julien Pinot.De même, tandis que les coureurs étaient astreints jusqu’à récemment à voyager par le même mode de transport, bus ou avion collectif, on a vu ces dernières années certains leaders bénéficier d’un transport en hélicoptère – comme Porte sur ce Giro.La méthode de la Sky, qui pourrait bien être imitée par d’autres, crée ainsi deux ruptures d’égalité : entre les formations les plus riches et les autres – le budget de la Sky est plus de deux fois supérieur à celui des équipes françaises – et entre le leader et ses équipiers, qui peuvent se sentir délaissés. L’hébergement de luxe de Richie Porte a ainsi choqué certains dans le peloton. « Il serait bon de rester un peu plus simple et d'essayer de mettre les compétiteurs sur un pied d'égalité », a dit à l’AFP le directeur sportif d’AG2R Laurent Biondi, suivi en cela par plusieurs confrères.De sorte que Richie Porte, qui aurait pu devenir le héros malheureux de ce Tour d’Italie en raison de ses avanies – chute et pénalité pour s’être fait dépanner par un adversaire –, n’inspira jamais la moindre pitié aux tifosis italiens. Lire aussi :En cyclisme, la solidarité peut coûter cherClément GuillouJournaliste au Monde Adrien Pécout Heureusement, diront les mauvaises langues, qu’il reste la chistera ou les épreuves de « force basque ». Car, la saison prochaine, aucun club de rugby ne représentera le Pays basque au plus haut niveau national. Après le Biarritz olympique (BO) la saison dernière, l’Aviron bayonnais vient lui aussi de connaître une rétrogradation en Pro D2 (deuxième division). En dépit de leur large victoire en guise de baroud d’honneur contre La Rochelle (45-12), samedi 23 mai, les Bayonnais ont terminé à l’avant-dernière place de la saison régulière.Pour la première fois depuis sa création, le Top 14 devra donc apprendre à se passer de ses deux clubs basques historiques. Principal coupable de la déchéance de l’Aviron, triple champion de France (1913, 1934, 1943), et de Biarritz, quintuple champion (entre 1935 et 2006) ? Le professionnalisme. Depuis 1995, « le rugby de haut niveau français quitte peu à peu les zones de tradition et de culture rugbystiques, notamment la côte basque, pour se déplacer vers des zones de chalandise aux bassins économiques plus importants », déplorait déjà l’an passé Marcel Martin, trésorier de la Ligue nationale de rugby et président d’honneur de Biarritz, lors de la relégation biarrote.« Dégâts » du professionnalismeSeulement 45 000 habitants à Bayonne, et à peine 25 000 à Biarritz. Trop peu, à l’évidence, pour constituer un budget capable de rivaliser avec les équipes les mieux armées du championnat – Toulon, Clermont et Toulouse, le Stade français ou le Racing Métro, toutes qualifiées pour les phases finales du championnat. Pour Patrick Wolff, vice-président de la Ligue, le déclin basque illustre « les premiers vrais dégâts apparents et qui doivent nous réveiller quant à ce que doit être le professionnalisme », s’alarme-t-il dans le quotidien sportif L’Equipe. « Aujourd’hui, les budgets s’envolent, les déficits se creusent. »Cette saison, Bayonne affichait le troisième budget le plus faible du championnat (15,8 millions d’euros). Et lors de sa descente, Biarritz avait le cinquième plus faible (16,9 millions d’euros). Ces chiffres confirment leur fragilité économique. Mais soulignent aussi, en creux, que des équipes encore moins bien loties peuvent tout de même survivre. En atteste l’exploit d’Oyonnax, avant-dernier budget du championnat cette année (14 millions d’euros) et pourtant qualifié pour les barrages des phases finales contre Toulouse, le plus gros budget du Top 14 (35 millions d’euros).Malgré l’exemple rhônalpin d’Oyonnax, l’heure est au pessimisme pour le Pays basque. A terme, l’avenir par la constitution d’« un seul club représentatif de tout le territoire au plus haut niveau », explique au Monde Pierre Balirac, président du comité Côte basque-Landes à la Fédération française de rugby, le plus important du pays en termes de ratio entre pratiquants et nombre d’habitants (16 000 licenciés). Cette entité unique pourrait résulter d’une fusion au plus haut niveau entre les équipes unes de Biarritz et Bayonne, tout en préservant les structures amateurs des deux clubs.La crainte d’une fusionLa fusion entre l’Aviron et le BO ? Un serpent de mer qui revient surtout en période de disette sportive. Le 21 mai, à quelques jours de la rétrogradation de Bayonne, le président biarrot Serge Blanco a pourtant réuni la presse pour démentir tout projet de fusion dans l’immédiat. L’ancien arrière du XV de France et de Biarritz a reconnu tout au plus « une simple réflexion, car oui le rugby basque est en danger ». Puis a condamné les menaces dont son homologue bayonnais Manu Mérin s’était plaint, pour lui et son entourage, quelques jours plus tôt.Déjà envisagée la saison précédente, la perspective d’une fusion effarouche les supporteurs de ces deux formations distantes d’à peine cinq kilomètres. Deux institutions centenaires de plus en plus suspendues aux investissements de leurs mécènes. Depuis deux décennies, le club de Biarritz doit ainsi sa survie aux finances du groupe de conseil et services informatiques Capgemini et de son dirigeant octogénaire Serge Kampf, grand argentier du rugby tricolore. Quant à Bayonne, l’Aviron tourne depuis 2007 grâce au soutien du lunetier Alain Afflelou.Lassé d’investir dans le rugby, l’actionnaire principal et ancien président de l’Aviron bayonnais a cependant annoncé dès le mois d’avril qu’il avait cédé toutes ses parts (près de 50 % du club) à un groupe d’actionnaires déjà en place au sein du capital. Cette décision d’Afflelou accentue le désengagement amorcé l’an passé, puisqu’il avait déjà supprimé l’essentiel de ses partenariats avec le club, faisant chuter le budget de 18,1 millions d’euros à 15,8 millions d’euros.Baisse de recettesAuteur d’une Histoire du rugby au Pays basque (éditions Sud-Ouest, 2014), Alban David résume le changement de paradigme économique depuis la décennie 1990 : « La place centrale prise par le nerf de la guerre induit un déplacement progressif du pouvoir. Autrefois administré par les notables locaux et les anciens joueurs, le destin des clubs passe désormais entre les mains d’hommes d’affaires qui n’appartiennent pas au monde ovale », analyse ce jeune professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Bayonne et joueur de rugby amateur.Le budget de l’Aviron bayonnais chutera encore sans doute à la rentrée prochaine sous l’effet combiné d’une baisse des recettes de billetterie, des partenariats et des droits télé, comme ce fut le cas pour Biarritz un an auparavant (de 16,9 millions à 11 millions d’euros), incapable entre-temps de remonter dans l’élite. Pour ne rien arranger, le club bayonnais fait déjà face au départ de ses meilleurs éléments. L’arrière Scott Spedding a ainsi d’ores et déjà annoncé son futur déménagement à Clermont.Naturalisé français l’an passé, le Sud-Africain fait d’ailleurs figure d’exception : il est le seul joueur d’un club basque à figurer dans la liste des 36 joueurs du XV de France sélectionnés en vue de préparer la Coupe du monde 2015 en Angleterre. Quatre ans plus tôt, pour la précédente édition du tournoi, Biarritz et Bayonne comptaient encore six hommes en sélection : les Biarrots Fabien Barcela, Raphaël Lakafia, Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili, Damien Traille et le Bayonnais Cédric Heymans.« Cathédrale » du rugby françaisEt que dire alors des générations précédentes ? Entre les éclairs virtuoses d’un Serge Blanco dans les années 1980, d’un Jean Dauger dans les années 1940 (à sa mort, ce trois-quarts donna son nom au stade de Bayonne), ou encore les plaquages de Jean Sébédio, « Peyo » Dospital ou Pascal Ondarts, le Pays basque et ses joueurs ont longtemps constitué une valeur sûre du rugby français. Même pour l’ancien joueur et entraîneur toulonnais Daniel Herrero, qui a puisé dans ses souvenirs d’enfance au moment d’écrire L’Esprit du jeu, l’âme des peuples (2007, éditions La Table ronde) :« Par chansons interposées, je découvris les noms de Mauléon, de Bayonne, de Saint-Jean-de-Luz, avant ceux des capitales européennes. Pourquoi les petits rugbymen de Toulon apprenaient-ils les chants basques avant “La Marseillaise”, “Le Chant des partisans” ou “Douce France” ? Eh bien, couillons que vous êtes, parce que pour nous, gens d’Ovalie, le Pays basque est une terre de référence. Une cathédrale. »Dans l’ombre de Biarritz et de l’Aviron, le déclin du rugby basque se traduit également par la disparition au plus haut niveau de villes à la démographie encore plus modeste. En 1977-1978, alors que l’élite se composait de 80 clubs, le championnat de France promettait à l’inverse des « derbys basques » à tous les coins de rue : la poule D du groupe A comprenait ainsi le Saint-Jean-de-Luz Olympique, l’Aviron bayonnais, le Biarritz Olympique, le Boucau Stade, mais aussi les voisins landais de Tyrosse et Dax. Autant de clubs pour qui, en l’état actuel, la Pro D2 figure un horizon indépassable.Bilan de la saison régulièreA l’issue de cette 26e et dernière journée de la saison régulière, l’Aviron bayonnais, avant-dernier, descend donc en compagnie de Lyon, bon dernier. Victimes d’un championnat aux exigences de plus en plus élevées, les Bayonnais subissent là une rétrogradation malgré leur total de 52 points cette saison, un record pour un club relégué.A l’autre extrémité du classement, on connaît déjà le nom de deux demi-finalistes du championnat : Toulon et Clermont, respectivement premier et deuxième du Top 14, affronteront à ce stade de la compétition les vainqueurs des barrages Stade français-Racing Métro et Toulouse-Oyonnax. Barrages : Stade français-Racing Métro (vendredi 29 mai, à partir de 21 heures) ; Toulouse-Oyonnax (samedi 30 mai, à partir de 16 h 30).Demi-finales : Toulon contre le Stade français ou le Racing Métro (vendredi 5 juin, à Bordeaux, à partir de 21 heures) ; Clermont contre Toulouse ou Oyonnax (samedi 6 juin, à Bordeaux, à partir de 16 h 30).Finale : Samedi 13 juin, au Stade de France, à partir de 21 heures.Adrien PécoutJournaliste au Monde David Gauthier Sans elle, pas de glissades de Rafael Nadal. Ni même de Roland-Garros. La terre battue est inscrite dans l’ADN du tournoi. Pour percer les mystères de cette surface, il faut pénétrer dans le ventre du court central, le Philippe-Chatrier. Au bout d’un couloir blanc, une pièce modeste – une table, un frigo, des casiers, et deux larges écrans de télévision accrochés au mur – héberge l’« équipe du Chatrier », comme l’appelle affectueusement Bruno Slastan, le responsable des courts de Roland-Garros. Ce lundi 18 mai, il est déjà à pied-d’œuvre. Les qualifications commencent le lendemain. Cent vingt-cinq agents d’entretien sont mobilisés et chargés de veiller à la qualité des terrains pendant les trois semaines du tournoi.Bruno Slastan est un peu le père protecteur de la terre battue de Roland-Garros. Il la chouchoute, en prend soin. Mais la rencontre entre l’homme et la surface ocre aurait pu ne jamais avoir lieu. Alors métreur en bâtiment à Soissons (Aisne) dans une entreprise de terrain de tennis en béton poreux, l’un de ses collègues devient responsable des courts de Roland. Il lui propose un poste. « Je lui ai répondu : “Ça se trouve où, Roland-Garros ?”, plaisante-t-il. Quand il m’a dit “Paris”, je n’étais pas franchement emballé. » C’était en 1989. Vingt-six ans plus tard, le voilà devenu responsable à son tour.Une surface vivante Ses connaissances sur le sujet se sont étoffées. Il ne souhaite pas entrer dans des considérations trop techniques et se contente d’évoquer « l’infrastructure traditionnelle des courts de “Roland”. Un réseau drainant est installé à la base, surmonté d’une couche de terre et cailloux, d’une autre de mâchefer [résidu de la combustion du charbon] et de 7 à 8 centimètres de calcaire compact ». Une fine couche de brique pilée – responsable de la couleur ocre – est ensuite déversée sur le court. « A la pelle, à l’ancienne ! », ajoute Bruno. L’ingrédient magique de ce millefeuille rocailleux est la couche de calcaire, appelée « le Banc royal », extraite des carrières de Saint-Maximin (Oise). La méthode de sélection de la roche est gardée secrète par l’entreprise (voir encadré). « C’est une roche extraordinaire, tendre et fine, appuie-t-il en spécialiste. On pourrait presque jouer sans la brique pilée, directement dessus. »Le calcaire a besoin d’eau pour être compact et garder sa consistance. Le responsable des courts aime se considérer comme un agriculteur – l’arrosoir en moins –, obligé d’irriguer son champ pour éviter qu’il ne se craquèle sous la chaleur. Il s’avoue parfois déconcerté devant les réactions de la capricieuse terre battue. « Une année, on avait eu une période de fortes pluies puis un énorme soleil. Un terrain a cloqué. Il y avait plein de boursouflures, comme si de la pelouse allait sortir de terre. » La surface dépend de la météo et réagit aux écarts de température, d’humidité et d’ensoleillement. « Elle est vivante, quelque part. »« Y a “Roland” et les autres » Bruno Slastan vient de recevoir un message sur son téléphone. Un journaliste italien, pour évoquer les problèmes rencontrés au tournoi de Rome (catégorie Masters 1000) la semaine passée (du 11 au 17 mai). De nombreux joueurs, Djokovic en tête, se sont plaints de la qualité de la terre battue. « Ce n’est pas mon rôle de critiquer les autres tournois, évacue-t-il aussitôt. Mais il y a “Roland” et les autres. On existe depuis plus longtemps [Roland-Garros, créé en 1925, succède au championnat de France, créé en 1891] en terre battue. Un joueur sait à l’avance qu’il va jouer sur un court de qualité. On se fixe une exigence. » Ainsi, deux joueurs évoluant l’un sur le court central et l’autre sur le court 18 auront les mêmes conditions de jeu.Cet entretien, ces matériaux de qualité et ce savoir-faire ne sont pas seulement au service du coup droit lifté surpuissant de Rafael Nadal. « Et la terre battue ne l’aide pas toujours », avance Julien Evrard. Professeur de tennis à Troyes le restant de l’année, il rejoint l’équipe du Philippe-Chatrier pendant les trois semaines de Roland. Il continue son expertise : « Quand la terre est sèche, le rebond d’une balle liftée est plus haut. Une terre humide freine la balle, et donc la hauteur du rebond. » Julien est persuadé que l’interruption du match entre Djokovic et Nadal pendant la finale de 2012 à cause de la pluie a profité à l’Espagnol – qui finira par remporter le match –, gêné dans son lift par les conditions de jeu humides. « C’est significatif de la terre battue. Quelqu’un qui a un lift diabolique, la pluie va le tuer. »Cloué sur placeBruno Slastan n’a pas toujours eu cette maîtrise technique. Il s’était notamment distingué lors de sa première année à Roland-Garros, en 1989. Pour tracer avec précision les lignes blanches des courts, l’équipe de l’entretien doit tendre des lignes de fer, fixées au sol par des clous. Une fois l’opération terminée, ils oublient cette fois-là d’enlever un clou. Le prévisible arriva. « Un joueur Norvégien s’est cassé la gueule sur le clou et s’est fait mal, raconte-t-il. On a dû aller voir un des directeurs du tournoi. On n’en menait pas large. » La réponse du directeur ne manque pas de l’étonner : « Il m’a dit : “Pensez à faire vacciner tous les joueurs contre le tétanos pour l’année prochaine.” »Ses échanges avec les joueurs sont aujourd’hui moins piquants, « même si certains se plaignent parfois de la qualité des terrains. Souvent après une défaite, bizarrement. On m’a sorti une fois que le court était gondolé »... Pas la peine d’insister, il ne lâchera pas le nom du joueur en gondole. De toute façon, son préféré est Gaël Monfils, « jamais critique, envers aucun tournoi ». Il miserait d’ailleurs bien sur le showman français pour aller loin cette année. Mais celui qui le laisse sans voix, depuis dix ans, est l’ogre de la surface : Rafael Nadal. « A la fin d’un match, à l’endroit où il réceptionne les services, il appuie tellement sur ses jambes qu’il laisse des encoches dans la terre ! »« On a le temps de mettre en place son jeu » Paul-Henri Mathieu ne contredirait pas Bruno Slastan. Le joueur français (12e mondial en avril 2008) est l’un des rares à avoir tenu tête à Rafael Nadal sur le court Philippe-Chatrier. C’était le 4 juin 2006, au troisième tour, et le Majorquin avait eu besoin de 4 sets et près de cinq heures de jeu pour s’en sortir (5-7, 6-4, 6-4, 6-4). Il connaît bien les conditions de jeu Porte d’Auteuil et a réalisé ses meilleurs résultats sur terre battue (deux titres en 2007, à Casablanca et Gstaad). Contacté par Le Monde, Paul-Henri Mathieu est revenu sur ce match contre l’Espagnol, et plus généralement sur son approche du tennis sur terre, au moment d’entamer cette année son 13e Roland-Garros :« Les conditions de jeu étaient rapide ce jour-là, il faisait très sec. Je sentais que j’étais au contact, proche de son niveau de jeu. Mais jouer sur le Philippe-Chatrier ne s’improvise pas. C’est l’un des plus grands courts du monde. Le recul est très important. On peut être vite perdu si l’on n’a pas l’habitude. Pour nous, Français, c’est un court mythique, qui nous galvanise. Avant le début de la saison sur terre, on bosse différemment le cardio pour anticiper les longs échanges. Pareil avec les chevilles et les adducteurs, pour mieux contrôler les glissades et gérer l’instabilité. J’aime cette surface. Cela me permet de lancer des bras de fer. On a le temps de mettre en place son jeu. Je peux placer plus facilement des coups courts croisés, et repousser l’adversaire avec de grandes balles liftées. » Paul-Henri Mathieu ne traversera pas le tableau du tournoi cette année (son meilleur résultat à Roland-Garros est un huitième de finale en 2002). Il affrontait dimanche pour son premier tour le Japonais Kei Nishikori, tête de série nnuméro 5, sur le court Suzanne-Lenglen. Malgré un beau bras de fer au second set, il s’est incliné en trois manches (6-3, 7-5, 6-1). Le Banc royal : un calcaire d’exceptionLe calcaire, si prisé par le responsable des courts de Roland-Garros Bruno Slastan, provient des carrières de Saint-Maximin (Oise). Il n’est pas choisi au hasard. « On le sélectionne selon les veines que l’on découvre dans la roche », expose Benjamin Alameda, énigmatique. Le responsable technique des terrains de tennis en terre battue de l’entreprise Supersol ne veut pas en dire trop. La « bonne recette » de l’entreprise doit rester secrète. Supersol fournit du calcaire pour des courts du monde entier. Mais, pour répondre aux exigences du tournoi parisien, la fabrication et la sélection pour Roland-Garros sont spécifiques. « Sachez seulement qu’on doit descendre entre 6 et 8 mètres pour trouver une strate de calcaire tendre. » Le calcaire sera ensuite étalé sur le court, puis compacté avec un rouleau. Benjamin Alameda insiste sur le « savoir-faire artisanal » et « l’immense travail manuel » nécessaires. La brique pilée déversée à la pelle sur les courts est également produite par l’entreprise dans l’Oise. Bien avant de garnir les courts de tennis, la pierre calcaire provenant des carrières de Saint-Maximin a servi à la restauration des plus beaux monuments de Paris : le Pont-Neuf, le Louvre, Versailles, le Palais-Bourbon, la tour Saint-Jacques, la Sainte-Chapelle, les Invalides… La liste est longue.   David Gauthier Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) « Tiens, Kate Middleton vient d’avoir un bébé. » Dans le train de banlieue qui les mène jusqu’au stade, les supporteurs de Clermont et Toulon adaptent leurs sujets de conversation à l’actualité de la Couronne britannique. Réunis dans les mêmes compartiments, tous convergent vers l’enceinte londonienne de Twickenham. Perfidie du sport, samedi 2 mai (à partir de 18 heures), la finale franco-française de la 20e Coupe d’Europe de rugby se tiendra en effet dans le temple du rugby anglais.Aux abords du stade et même dans le centre-ville, impossible de louper Auvergnats et Provençaux. En jaune et bleu pour les uns, en rouge et noir pour les autres, des grappes de supporteurs patientent jusqu’au coup d’envoi. Sur les 82 000 places de l’enceinte, on annonce seulement 50 000 spectateurs. Et parmi eux, une majorité de Français, tous déçus d’une si faible affluence : « Le stade ne sera pas plein, parce que les Anglais n’ont pas envie de venir voir deux équipes françaises, peste le Clermontois Yohann, un restaurateur de 28 ans, en provenance du massif du Sancy. Il faudrait que les organisateurs de la compétition choisissent le lieu du stade en fonction des équipes qui se qualifient pour la finale. »« 500 euros de budget par personne »Sélectionné dès l’année dernière, le stade de Twickenham oblige les milliers de supporteurs français en goguette à un déplacement souvent onéreux. Alain, un supporteur clermontois de 64 ans, fait les comptes : « Pour moi et ma famille, le voyage en train et le billet pour le match représente un budget de 500 euros par personne, hors frais de limonade », plaisante ce gérant de société spécialisé dans les débits de boisson. Accompagné de son fils, le « Jaunard » a sorti l’appareil photo pour immortaliser sa présence sur la place de Piccadilly Circus, face à l’écran géant où défilent publicité sur publicité.A vue d’œil, le jaune et bleu des Clermontois paraît plus représenté que le rouge et noir des Toulonnais. Sur le ton de la plaisanterie, Jean-François, 59 ans, évoque une lassitude pour les supporteurs du Rugby club toulonnais (RCT) : « Nous, maintenant, on a l’habitude des finales, alors qu’eux, pas encore », chambre ce retraité de la marine nationale, venue en provenance de Martigues. Manière de rappeler que ce match face à Clermont revêt une importance historique pour les Varois : en cas de victoire, leur équipe deviendrait la première de l’histoire à remporter trois fois d’affilée la Coupe d’Europe de rugby.Places gratuites« Les Anglais qui viennent au stade prendront parti pour Clermont, ils ont trop peur que Toulon devienne la première équipe avec trois titres d’affilée », s’amuse Pierre-Alexandre, 19 ans, un étudiant en classe prépa scientifique. Pour éviter que Twickenham sonne trop creux, les organisateurs ont en effet voulu rameuter le public local en proposant des places gratuites. « Chez les Anglais, il y aura sans doute plus de spectateurs que de supporteurs », redoute le jeune homme dont le bandana rouge rappelle celui de Daniel Herrero, l’ancien entraîneur du RCT. Alors que Nathalie a payé sa place plein tarif (70 euros) des semaines à l’avance, cette Clermontoise trouve « honteux » de distribuer gratuitement les mêmes places. Membre des Arvernes de Lutèce, un groupe de supporteurs implanté à Paris, « Nanou » menace de changer de sport en cas de nouvelle défaite de Clermont en finale. « Si on perd encore, je me mets au badminton », blague cette comptable de 48 ans. Comme pour mieux conjurer le sort et la scoumoune auvergnate.Sa première finale de Coupe d’Europe, en 2013, Clermont l’avait déjà perdue face à Toulon. Dominateurs pendant l’essentiel du match, les Jaunards avaient craqué en toute fin de partie. Une constante pour eux : il leur avait fallu endurer dix défaites en finales jusqu’à leur première victoire en championnat de France de rugby, en 2010. « Là, je la sens bien, cette finale », déclare toutefois la fille de Nathalie, plutôt optimiste à l’idée d’affronter Toulon, double champion d’Europe et champion de France en titre.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde 02.05.2015 à 15h25 • Mis à jour le02.05.2015 à 16h21 Le Britannique Andy Murray, troisième joueur mondial, s'est qualifié pour les demi-finales du tournoi sur terre battue de Munich en battant samedi le Tchèque Lukas Rosol, 4-6, 6-3, 6-2.Le champion olympique 2012, tête de série numéro 1, enchaînera samedi par la demi-finale contre l'Espagnol Roberto Bautista Agut, qualifié plus tôt aux dépens du Dominicain Victor Estrella Burgos, 4-6, 6-0, 6-0.Murray a surmonté la perte du premier set, alors qu'il menait 4-1, pour faire ensuite cavalier seul en prenant sept fois le service de son adversaire durant les deux manches suivantes.EnchaînementLa confrontation a été marquée par un petit accrochage entre les deux joueurs lors du changement de côté, entraînant une discussion animée entre l'arbitre et Murray qui se plaignait d'un coup d'épaule de provocation de la part de Rosol.L'Allemand Philipp Kohlschreiber, tête de série numéro 5, est venu à bout du Belge David Goffin, (2-6, 6-3, 6-4), pour rejoindre en demi-finales le qualifié autrichien Gerald Melzer, vainqueur du duel avec son compatriote Dominic Thiem en trois manches, (7-6, 3-6, 6-3).L'enchaînement des matchs a été imposé par l'annulation de la journée de vendredi en raison de la pluie. Adrien Pécout L’affiche est alléchante, mais elle perturbe sûrement le sommeil de Napolioni Nalaga. Samedi 2 mai, l’ailier fidjien de Clermont disputera la finale de la Coupe d’Europe face à Toulon, formation avec laquelle il a déjà prévu de s’engager pour la saison prochaine. Chassé-croisé prévu à Twickenham, le temple londonien du rugby, à partir de 18 heures. « “Nap’s” fait partie de la famille, il restera parmi les grands noms du club, assure Jean-Marc Lhermet, directeur sportif et ancien joueur de Clermont. Il nous a déjà fait gagner un nombre incroyable de matchs. »De quoi rendre son départ encore plus amer. A la fin de 2014, lorsque Toulon a annoncé ce futur recrutement, le public de Clermont a réagi aussi sec. Le 20 décembre, lors du match contre Castres, des sifflets ont fusé dans les gradins du stade Marcel-Michelin contre le trois-quarts centre de 29 ans. Un signe de « déception » plus qu’une volonté d’« agression », pour Jean-Marc Lhermet. « Très vite, on a tous été désolés de ces sifflets », confirme Thierry Fraisse, coordinateur des associations de supporteurs à Clermont.Et d’ajouter : « Au match suivant, il a même eu une ovation. On ne peut pas lui en vouloir, depuis le passage au rugby professionnel, ce n’est pas le premier et ce ne sera pas le dernier à quitter le club. Moi, je ne l’avais pas sifflé : premièrement, je ne sais pas siffler, et deuxièmement, je considère qu’il nous a déjà beaucoup donné. » De fait, Nalaga a plutôt été généreux depuis huit saisons. Désigné meilleur joueur du championnat en 2009, il a fini meilleur marqueur à trois reprises (2008, 2009 et 2013).Lire aussi :Rugby : la Coupe d’Europe, pré carré franco-britanniqueNalaga et ses jambes de feu ont jusque-là inscrit 80 essais, soit le quatrième meilleur total dans l’histoire du Top 14. Celui qui reste dans toutes les mémoires ? Le ballon aplati contre Perpignan, en 2010, lors de cette fameuse finale qui offrit à Clermont le seul titre de son histoire en championnat de France. Et, si l’on inclut aussi ceux en Coupes d’Europe, le total d’essais dépasse même les 100. Ironie de l’histoire : le 101e essai a été marqué lors de ce fameux match de décembre 2014 contre Castres, sous les sifflets, comme l’a rappelé son coéquipier Benjamin Kayser. « Dommage de siffler 101 essais pour l’ASM », écrivait alors sur Twitter le talonneur de Clermont et du XV de France.Dommage de siffler 101 essais pr l ASM... Moi ça fait 4 ans que je le vois suer et saigner ss le même maillot que moi et c le plus important— BenjaminKayser (@Benjamin Kayser)require(["twitter/widgets"]);D’un naturel discret, l’international fidjien a tout de même reconnu que « changer de club était vraiment une décision difficile à prendre ». « Ça fait longtemps que je suis à Clermont. Les gars vont me manquer », explique le colosse (1,91 m pour 105 kg) au quotidien régional La Montagne. Puis ajoute, comme pour dissiper tout soupçon de conflit d’intérêts : « Je veux tout donner pour cette équipe. Car je veux vraiment gagner quelque chose avec Clermont avant mon départ. » Face à Toulon, double champion d’Europe en titre, un sacre en Coupe d’Europe validerait le long chemin entrepris depuis son arrivée en France. Mourad Boudjellal, le président varois, parle avec admiration de sa prochaine recrue et de son adversaire du jour. Jamais à court d’images, le dirigeant compare « Nalaga en forme » à « un Obélix », « un déménageur », « une sorte de Jonah Lomu fidjien ». Fair-play, le patron toulonnais souligne aussi qu’il s’agit d’« une vraie trouvaille clermontoise ».En 2006, le jeune joueur se fait remarquer avec les Fidji lors du championnat du monde des moins de 21 ans. La compétition se déroule en Auvergne, sous les yeux de plusieurs responsables l’ASM Clermont. Parmi eux : Freddy Maso, chargé des équipes de jeunes des « Jaune et Bleu ». Il se souvient : « Physiquement, il était déjà assez imposant. Des joueurs comme lui, ça se remarque assez facilement. Dès qu’il avait le ballon, pas besoin d’être un spécialiste pour le repérer. Même ma grand-mère l’aurait repéré. » Les jeunes joueurs fidjiens terminent alors seulement neuvièmes sur douze de la compétition, mais Nalaga, révélation du tournoi, a gagné le droit de rester en France.« Filière »Il devient alors le « premier joueur de la filière fidjienne » – selon les mots de Jean-Marc Lhermet – à s’installer au centre de formation clermontois. Fils d’un international fidjien qui a participé à la première la Coupe du monde (1987), le jeune « Napo » jouait jusqu’alors dans son pays natal pour la province de Nadroga. Son adaptation en Auvergne est une telle réussite qu’en 2011 Clermont signe un partenariat avec l’académie de Nadroga en 2011. Désormais, le club apporte du matériel, des crampons et des chasubles, et des éducateurs aux équipes de jeunes du coin. En échange, il recrute dans ses rangs les Fidjiens les plus prometteurs. L’ailier Noa Nakaitaci a ainsi atterri en Auvergne dès 2010… pour arriver jusqu’en équipe de France à compter de 2013 (au rugby, il suffit de résider trois ans consécutifs sans avoir joué pour une autre sélection pour être sélectionnable). Napolioni Nalaga, pour sa part, a toujours joué pour l’équipe nationale des Fidji.« Timide… sauf sur le terrain »Au-delà des aspects strictement sportifs, la personnalité du Fidjien est complexe. En témoigne sa longue période de déprime en 2011, qui l’a cloué aux Fidji et l’a fait disparaître de la circulation pendant plus d’une saison. « À la fin de l’année 2010, il part pour prendre quelques jours de vacances aux Fidji, se souvient Jean-Marc Lhermet. Finalement, il est rentré un an et demi plus tard. » Entre-temps, très secret quant à sa vie privée, le joueur aurait été miné par des « affaires de famille ». Notamment, selon le bihebdomadaire Midi olympique, par un mariage qu’aurait voulu lui imposer sa mère.Sous le maillot fidjien, Nalaga trouve finalement la motivation pour disputer la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande, où il marque même un essai contre la Namibie. Puis signe en Australie, à Perth, pour un passage peu convaincant de 11 matchs avec l’équipe de Western Force. Pour le grand retour à Marcel-Michelin, il faudra en fait patienter jusqu’à l’été 2012. En catimini, comme à son habitude, d’après Thierry Fraisse : « On le voit très peu dans Clermont, il ne sort pas beaucoup. Personne ne peut se vanter de l’avoir vu dans un bar ou en boîte de nuit. Lui, il connaît le chemin de la maison jusqu’au stade, et c’est tout. Il est très timide… sauf sur le terrain. »Adrien PécoutJournaliste au Monde Adrien Pécout et Maxime Vaudano La Coupe d’Europe de rugby, 20e du nom, livrera son verdict samedi 2 mai. Dans le temple londonien de Twickenham, deux clubs français se disputeront le Graal à partir de 18 heures : Toulon jouera pour un historique troisième sacre d’affilée, et Clermont tentera de se venger de son revers face à ces mêmes Varois, il y a deux ans.Une chose est sûre: à l’issue de cette cinquième finale franco-française, la France confortera sa suprématie sur cette compétition avec un huitième titre en Coupe d’Europe. Rien d’étonnant à cela : depuis sa naissance, parallèle à la professionalisation du rugby, le trophée a systématiquement récompensé soit des clubs français (sept titres, dont quatre pour Toulouse, club le plus titré, un pour Brive et déjà deux pour Toulon), anglais (six titres), ou irlandais (six titres)..ui-tooltip { font-family:arial;}.ui-tooltip ul { list-style: none; margin:0; padding:0;}.ui-tooltip ul li { border-left-style:solid; border-left-width:10px; padding-left:10px; margin:2px 0;} #chart_rugby { width: 534px; float:left;}#chart_rugby svg { width: 534px; 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Une place est également mise en jeu entre le 7e du Top 14 et le 7e de Premiership. Puis, Irlandais, Gallois, Ecossais et Italiens se partagent ensuite les sept tickets restants, avec des variations d’année en année selon le classement de leurs équipes en Pro 12, championnat qui réunit tous ces pays.Depuis le début, par crainte de perdre leur influence, les Anglais ont manqué à l’appel lors de deux éditions. Ils boycottèrent d’abord celle de 1995-1996, puis celle de 1998-1999, sur fond de désaccord avec la société organisatrice du tournoi. Etablie en Irlande, l’European Rugby Cup (ERC) a désormais cédé sa place à une nouvelle structure, née en avril 2014: l’European Professional Club Rugby (EPCR). Ce changement a également entraîné une nouvelle formule pour la compétition (passage de vingt-quatre à vingt clubs) et l’adoption d’un nouveau nom (Champions Cup à la place de H Cup).Avec du recul, le boycott de 1995 aura au moins eu le mérite d’apporter un zeste d’exotisme. Le 12 octobre de cette année-là, le premier match de l’histoire de la Coupe d’Europe se déroulait en effet... en Roumanie. Ce jour-là, à domicile, le Farul Constanta subissait les assauts du Stade Toulousain (54-10), qui remportera quelques mois plus tard le premier de ses quatre titres continentaux. Les Roumains avaient été conviés pour pallier l’absence des Anglais et, depuis cette édition inaugurale (à seulement douze clubs), ils attendent toujours une nouvelle invitation. #container_14304815065{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14304815065{ height:450px; } #container_14304815065 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14304815065 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14304815065 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14304815065 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Participations à la Coupe d'Europe par pays(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14304815065", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#F19300","#80B904","#285a82","#FFc832","#821400","#191919","#FFc832"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["France","Angleterre","Pays de Galles","Italie","Ecosse","Roumanie"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Participation", "color": "#0386c3", colorByPoint:true, "data": [ [ "", 118 ], [ "", 109 ], [ "", 78 ], [ "", 40 ], [ "", 39 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, enabled: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Si la France se distingue grâce à ses clubs et à leur force de frappe financière, elle éprouve davantage de difficultés avec ses arbitres. Règle mécanique : histoire d’éviter tout soupçon, plus il y aura de clubs français en finale, moins il y aura d’arbitres de la même nationalité à ce stade de la compétition. Par le passé, à chaque fois qu’ils ont été à l’honneur, les Français ont eu à arbitrer des duels anglo-irlandais. Ce fut le cas pour Joël Dumé en 2000 (Northampton-Munster), pour Joël Jutge en 2002 (Leicester-Munster) et pour Romain Poite en 2011 (Northampton-Leinster). Pour diriger la finale de 2015, les organisateurs ont sollicité un Gallois, en la personne de l’expérimenté Nigel Owens. #container_14304817221{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14304817221{ height:400px; } #container_14304817221 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14304817221 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14304817221 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14304817221 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Nationalité de l'arbitre principal en finale(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14304817221", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#28beaa","#F19300","#ff3232","#0386c3","#285a82","#821400","#FFc832","#191919",], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Pays de Galles","Irlande","Angleterre","France","Ecosse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Arbitre principal en finale", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, colorByPoint:true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, enabled: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Au grand dam de leurs supporteurs, Toulon et Clermont disputeront cette finale de l’édition 2015 loin des stade Mayol et Michelin. La rencontre se tiendra à Londres, dans un stade de Twickenham (82 000 places) que l’on annonce à moitié vide, malgré les billets offerts en catastrophe pour attirer des spectateurs potentiels. En 2013, la précédente finale Toulon-Clermont s’était déjà tenue à l’étranger. Et plus précisément à Dublin, dans les travées copieusement remplies de l’Aviva Stadium (50 000 spectateurs).Au total, la France a hébergé la finale à seulement à trois reprises : au Parc Lescure de Bordeaux pour la victoire de Bath sur Brive (1998), au Parc des Princes pour celle de Leicester sur le Stade français (2001) et au Stade de France pour le choc hexagonal Stade toulousain - Biarritz olympique (2010). Mais les nombreux internationaux français de Clermont et Toulonnais, plus heureux en club qu’en équipe de France, peuvent tout de même se réjouir de leur présence à Twickenham. Un bon tour de chauffe pour eux en vue de leur entrée en matière dans la prochaine Coupe du monde, le 19 septembre prochain, contre l’Italie. #container_14304823729{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14304823729{ height:500px; } #container_14304823729 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14304823729 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14304823729 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14304823729 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Pays ayant organisé la finale de la Coupe d'Europe(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14304823729", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#F19300","#ff3232","#0386c3","#28beaa","#285a82","#FFc832","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Pays de Galles","Angleterre","France","Irlande","Ecosse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Organisation de la finale", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 7 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ] ], "type": "", colorByPoint:true, "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, enabled: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Adrien PécoutJournaliste au MondeMaxime VaudanoJournaliste au Monde.frSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 02.05.2015 à 03h47 • Mis à jour le02.05.2015 à 15h11 L'homme d'affaires thaïlandais Bee Taechaubol est sur le point de racheter 51 % des parts de l'AC Milan à Silvio Berlusconi.Lire : Berlusconi décidé à se débarrasser du Milan AC« M. Berlusconi a dit oui à M. Bee, rendez-vous samedi  à Arcore », la résidence du propriétaire du Milan, écrit la Gazzetta dello sport sur son site internet, vendredi 1er mai.Après plusieurs jours de négociations dans la capitale lombarde, l'accord est en cours de conclusion. Plusieurs sites de journaux italiens, qui évoquent une négociation à hauteur 500 millions d'euros. Cependant, samedi après-midi, le Cavaliere continuait d'entretenir le suspense.« Nous nous sommes donné rendez-vous dans quelque temps pour pouvoir définir chaque aspect de l'avenir du Milan », a dit M. Berlusconi en sortant d'une réunion à l'hôtel Park Hyatt de Milan, avançant même la possibilité de rester majoritaire à hauteur de 51% des parts. M. Berlusconi devrait, en tout état de cause, rester président du club quelle que soit la répartition des actions entre les deux.« Quasiment amis »« Avec M. Bee nous sommes devenus quasiment amis », a ajouté l'ancien président du conseil, expliquant que « l'opération permettrait à la marque Milan, la plus connue parmi les clubs de football, d'avoir une commercialisation dans les pays asiatiques ».De son côté, « M. Bee » comme le surnomment les Italiens, a affirmé qu'il fallait « encore un peu de temps, il reste des détails à définir ». Silvio Berlusconi a racheté l'AC Milan le 20 février 1986. Le club a remporté notamment cinq Ligues des champions sous sa présidence, mais il connaît une grave crise sportive depuis plusieurs saisons.Lire aussi : Football : le Milan AC continue sa chute De plus en plus de millionnaires étrangers s'intéressent aux clubs italiens. L'Inter, l'autre grand club de Milan, est propriété de l'homme d'affaires indonésien Erick Thohir depuis novembre 2013. L'AS Rome appartient, quant à elle, à l'Américain James Pallotta depuis juillet 2011.Plus bas dans la hiérarchie du « calcio », Bologne (2e division) a été racheté en octobre par l'Américain Joe Tacopina, et le club de Venise, (4e div.) est aux mains du Russe Youri Korabline depuis mars 2011. 01.05.2015 à 17h16 • Mis à jour le01.05.2015 à 17h20 La trente-cinquième journée de Ligue 1 s'ouvre ce soir avec Metz-Marseille, une rencontre où la victoire est impérative, que ce soit pour les Marseillais s'ils veulent accrocher le podium synonyme de Ligue des champions, ou pour les Messins dans leur quête de maintien.Le problème pour l'Olympique de Marseille tient au fait que, après huit mois de compétition menés tambour battant dans les hauteurs du classement, le club flanche au pire moment. Aussi, après quatre revers d'affilée, dont une dernière débâcle à domicile contre Lorient (5-3), qui ont évanoui ses rêves de titre et l'ont fait tomber à la cinquième place, à cinq longueurs de Monaco (3e), Marseille n'a d'autre choix que de réagir et s'imposer en Moselle. Lire aussi : Ligue 1 : l'OM s'écroule à domicile contre LorientA quatre journées du terme, il y a donc urgence pour l'équipe marseillaise, mais également pour Marcelo Bielsa, fragilisé par sa gestion de crise et ses choix tactiques, et dont l'avenir est en pointillé du côté de la Canebière.L'entraîneur argentin, qui devra faire sans Dja Djédjé et Morel, mais récupérera Mendy pour ce match essentiel, a en tout cas reçu le soutien de Dimitri Payet, qui a nié fermement que les joueurs auraient lâché celui que l'on surnomme « El Loco ». « Je ne peux pas laisser dire ça, si on a pu espérer remporter le titre, c'est grâce à ce coach-là », a tenu à dire le milieu de terrain international.Opération maintien pour MetzDu côté du FC Metz, la préoccupation n'est pas la même, avec une dix-neuvième place et huit points de retard sur un trio aux portes de la zone rouge, Reims, Lorient, Caen.Autant dire que les espoirs de rester en Ligue 1 sont très minces pour Albert Cartier et ses hommes, qui pourraient même acter dès ce week-end leur descente en Ligue 2 par une conjonction de résultats en leur défaveur.Seul motif d'espoir pour les Messins, jusqu'à leur défaite mardi à Paris (3-1) pour le match en retard de la trente-deuxième journée, ils restaient sur deux nuls et deux victoires, toutes à domicile. Leur dynamique est donc meilleure que celle l'OM et elle traduit surtout du mieux en termes de jeu.Dimanche, c'est Lens qui pourrait être officiellement relégué, à l'occasion du derby à Lille, tandis que dans la lutte pour le titre Paris tentera à Nantes de conserver son fauteuil de leader, convoité par Lyon qui aura reçu Evian-Thonon la veille. 30.04.2015 à 10h19 • Mis à jour le30.04.2015 à 10h35 | Abel Mestre C'est un peu le crépuscule des Dieux du football. Le Milan AC, club aux sept Ligues des champions, n'en finit pas de couler. Son énième défaite mercredi face au Genoa (3-1), à domicile, a un peu plus plongé le club dans la crise. Son entraîneur, Filippo Inzaghi – ancien attaquant vedette du club – est plus que menacé.Ce nouveau revers, le dixième cette saison, tombe au plus mal pour « Super Pippo ». Les tifosi du club ne le soutiennent plus, pas plus que les dirigeants. Pour la première fois, il apparaît résigné quant à son futur. A peine a-t-il déclaré, à l'issue de sa défaite, que l'équipe se devait de « finir dignement ce championnat » d'Italie. « Moi je ne lâche jamais, c'était comme ça dans ma carrière de joueur. J'ai tout donné, cela n'a pas suffi, le Milan prendra sa décision, on verra jeudi », faisant référence à la fin probable de son contrat. Selon le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport,  son probable successeur devrait être Cristian Brocchi, ancien milaniste lui aussi. Crise identitaireInzaghi a pourtant tout essayé pour se sortir de la nasse. Excédé par la mollesse de ses joueurs le week-end dernier face à l'Udinese – match que les Rossoneri ont perdu 2-1 –, il avait ainsi essayé de les « secouer » en les emmenant quatre jours en « stage intensif ». Las ! Cela n'a servi à rien. « La lumière s'est éteinte depuis le derby [1-1 contre l'Inter Milan], et nous avons du mal à la rallumer », reconnaît Inzaghi.On ne voit vraiment pas comment le Milan pourrait voir sa situation s'améliorer. Installé dans le ventre mou de la Série A à une 10e place indigne du rang de l'équipe – et, comble de l'humiliation, derrière son grand rival interiste, qui pointe à la 9e position –, le Milan AC n'ose même plus espérer une qualification pour une coupe européenne. Lire aussi : La Juventus, dernier rescapé d'un football italien en déclinPar ailleurs, à cette crise sportive, s'ajoute une crise d'identité du club. Son président, Silvio Berlusconi, propriétaire du club depuis 1986, ne fait pas mystère de sa recherche d'un nouvel investisseur. Deux pistes sont privilégiées : l'une chinoise, l'autre thaïlandaise. Le Cavaliere recevait ainsi mercredi soir, dans sa résidence d'Arcore, le Thaïlandais Bee Taechaubol qui voudrait prendre 60 % des parts du Milan. Selon L'Equipe du 30 avril, Bee Taechaubol aurait proposé 500 millions d'euros à l'ancien président du conseil italien.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 29.04.2015 à 16h00 • Mis à jour le30.04.2015 à 15h28 SAMEDI 2 MAICyclisme Moins célèbre que le Tour de France mais non dénué de charme, le Tour de Romandie peut être une bonne option pour tromper l’ennui en cas d’après-midi pluvieuse. Au programme de la cinquième et avant-dernière étape de l’épreuve : Fribourg - Champex-Lac. (16 heures, BeIN Sports max)Football Lyon accueille Evian Thonon Gaillard à l’occasion de la 35e journée de Ligue 1. Les hommes d’Hubert Fournier auront à cœur de ne pas prendre l’eau face aux Savoyards afin de conserver leurs chances de titre. Conseil aux parieurs : avec sa triplette Lacazette-Fekir-Njie en pleine forme, on mettrait plutôt une pièce sur l’OL. (17 heures, Canal +)Rugby Cocorico. Le RC Toulon et l’ASM Clermont Auvergne s’affrontent en finale de la Coupe d’Europe de rugby à Twickenham (Angleterre) pour le remake de l’édition 2013. En cas de victoire, les Toulonnais seraient les premiers à réaliser la passe de trois dans cette compétition, après leurs victoires en 2013 et 2014. Pas mal pour un club qui évoluait en Pro D2 en 2008. (17 h 40, France 2)Football Vous êtes une personne indécise ? Cela tombe plutôt bien, le MultiLigue 1 vous propose de jongler entre les pelouses du championnat de France sans quitter votre canapé. De quoi être sûr de voir des buts. Une denrée parfois rare lors des matchs du samedi soir. (20 heures, BeIn Sports 1)DIMANCHE 3 MAIFootball Le RC Lens boira-t-il le calice jusqu’à la lie ? Lanterne rouge de la Ligue 1, le club artésien se déplace à Lille au stade Pierre-Mauroy. Si les Sang et Or ne remportent pas ce match crucial, ils seront relégués après une saison cauchemardesque. Et sur la pelouse de leur pire ennemi pour ne rien arranger. (14 heures, BeIn Sports 1).Basket Sensation de la compétition, Le Portel (Pas-de-Calais), modeste club de Pro B, se mesurera à Strasbourg (Pro A) en finale de la Coupe de France de basket à la Halle Carpentier, à Paris. La belle histoire du week-end ? (18 h 35, Sport +)Hockey L’équipe de France masculine affronte la Suisse lors du tour préliminaire des championnats du monde de hockey sur glace, qui se déroulent cette année en République tchèque. Idéal pour se rafraîchir par une belle journée de printemps. (20 h 10, Sport +)Football Toujours en course pour réaliser un triplé historique (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue) dans l’Hexagone, le PSG se déplace à Nantes en clôture de la 35e journée. Avec un seul objectif : déplumer les Canaris. (21 heures, Canal +)LUNDI 4 MAI Tennis Le Masters 1 000 de Madrid vous aidera à savoir quels sont les joueurs en forme sur terre battue à quelques semaines de Roland-Garros. Surtout cette année, où les prestations moyennes de Rafael Nadal raniment le suspense. (21 heures, BeIn Sports 1)MARDI 5 MAIBasket Limoges-Le Mans : c’est l’affiche de la 31e journée de Pro A. On a vu plus sexy. Le Mans, 8e au classement, rêve toujours d’une qualification pour les playoffs, alors que la fin de la saison régulière approche à grands pas. Mais le club de la Sarthe n’aura pas la tâche facile sur le parquet des Limougeauds, qui l’avaient emporté largement au match aller. (20 h 45, Canal + Sport)MERCREDI 6 MAIFootball FC Barcelone-Bayern Munich : en voilà une affiche qui fait saliver ! Cette demi-finale aller de la Ligue des champions aura une saveur particulière pour Pep Guardiola, ancien entraîneur du Barça aujourd’hui sur le banc du club allemand. (20 h 45, Canal +)JEUDI 7 MAIHandball Qui de Montpellier ou du PSG sera champion de D1 cette saison ? On devrait y voir un peu plus clair après ce match aux allures de finale. Après les départs de Thierry Omeyer et William Accambray en début de saison, Montpellier, solide leader, veut retrouver sa couronne nationale, deux ans après « l’affaire des paris sportifs » qui a entaché sa réputation. Il devra écarter de sa route le PSG, son dauphin, qui avait été privé de titre par Dunkerque la saison dernière. (20 h 45, BeIn Sports 3) Adrien Pécout Ni tracts, ni banderoles, ni slogans. Vendredi 1er mai, à Paris comme ailleurs, l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) ne participera pas aux cortèges qui défileront pour célébrer la journée internationale des travailleurs. Chaque 1er-Mai, ce curieux syndicat préfère rester discret. « On ne participe pas aux manifestations, parce qu’on a conscience de représenter des personnes privilégiées ; si on y était, comment serait-on regardés ? Comment serait-on acceptés ? » se demande Sylvain Kastendeuch, qui se définit comme « libéral ». Coprésident de l’UNFP ­depuis 2006, l’ancien défenseur central du FC Metz – qui a été adjoint au maire centriste de Metz de 2001 à 2008 – reçoit dans un spacieux bureau du 2e arrondissement parisien. Propriétaire de ses propres locaux, le syndicat occupe trois étages d’un immeuble cossu, à proximité de la place de la Bourse.Pour l’UNFP, il y aurait, pourtant, de quoi pavoiser. A l’heure où la France affiche l’un des taux de syndicalisation les plus faibles d’Europe (entre 7 % et 8 %), l’organisation syndicale – qui est en situation de monopole – revendique pour sa part près de 94 % d’adhérents sur les 1 100 joueurs professionnels du pays. Et elle est formelle : même le multimillionnaire Zlatan Ibrahimovic, attaquant vedette du Paris-Saint-Germain, fait partie du lot. « Nous sommes sur une petite niche, explique Sylvain Kastendeuch. Nous avons une telle proximité avec les joueurs que, forcément, on arrive à leur expliquer ce qu’on fait, à justifier cette confiance. Et ce n’est pas parce que les footballeurs gagnent beaucoup d’argent que les employeurs peuvent se permettre de tout décider. Tentation qu’ont pourtant parfois les présidents de clubs... »9,5 millions d’euros de budget annuelLe maillage est aussi simple qu’efficace. Trois délégués régionaux se partagent le territoire pour rendre visite, au moins une fois par mois, à chaque club professionnel de Ligue 1, Ligue 2 et National (3e division). David Terrier, ancien coéquipier de Kastendeuch dans la défense de Metz, écume les équipes du Nord, de l’Est et du centre. L’ancien gardien Philippe Flucklinger, qui joua lui aussi à Metz, sillonne la Corse et le Sud-Est. Quant à leur troisième collègue, ­Fabien Safanjon, l’ex-défenseur de Gueugnon, il s’occupe du reste, à savoir tout l’Ouest.Au sein des clubs, les trois hommes ont toujours un relais privilégié. En début de saison, dans toutes les équipes, l’UNFP nomme un joueur qui doit représenter le syndicat dans le vestiaire. « J’ai été choisi parce que je connais bien l’histoire du club et toutes les personnes qui y travaillent », estime le défenseur Romain Danzé (28 ans). Délégué de l’UNFP au Stade rennais, le Breton a peu de difficultés à convaincre ses coéquipiers de prendre leur carte au syndicat : « Ils savent que c’est important. Il y a des gens qui sont là pour nous défendre, et on est bien contents de trouver le syndicat quand on a des petites choses à régler. Dans le foot pro, comme on vit dans une bulle et que l’on n’a pas à se plaindre de grand-chose, dès qu’il y a un problème ou un litige, toute notre profession en parle, alors, ça sensibilise les joueurs. » Coût d’une cotisation : 320 euros en Ligue 1, 260 euros en Ligue 2. Des sommes qui ne sont pas indexées sur le ­salaire des joueurs.Les cotisations restent marginales dans les 9,5 millions d’euros de budget annuel de l’UNFP qui sont, en très grande partie, abondés par les droits télé que lui reverse la ­Ligue de football professionnel. Un budget primordial quand on sait tous les domaines dans lesquels intervient le syndicat. Blessures, gestion de capital, transfert, après-carrière… Pour chaque cas de figure, l’UNFP propose ses services, par le biais de l’une de ses « branches ». Ainsi, depuis 1988, Europ Sports Assur prend en charge les blessures, les invalidités, voire les décès des joueurs – en 1980, le milieu de terrain bordelais Omar Sahnoun mourait d’une crise cardiaque en plein entraînement, à Bordeaux. Pour les questions de patrimoine, en revanche, demander Europ Sports Conseils (depuis 1990). Et, en cas de contrat à négocier, au lieu de recourir à un agent traditionnel, s’adresser à Europ Sports Management ­(depuis 2002). Enfin, une fois les crampons raccrochés, toquer à la porte d’Europ Sports Reconversion (depuis 1991).« Quand on enlève les 100 plus gros salaires de ­Ligue 1, le salaire moyen d’un footballeur est loin d’atteindre des sommets »Une aide plus que nécessaire, selon Sylvain Kastendeuch, qui tient à rappeler que tous les footballeurs professionnels ne vivent pas comme des ­nababs : « Le grand public doit savoir que quand on enlève les 100 plus gros salaires de ­Ligue 1, le salaire moyen d’un footballeur est loin d’atteindre des sommets. » L’ancien capitaine du FC Metz mentionne les carrières dont la durée est de plus en plus courte (« six ans et demi »). Puisévoque le spectre du chômage, principalement pour des joueurs ­issus de Ligue 2 et de National : « Pour certains, il y a une vraie précarité. Tous les ans, 250 pros se retrouvent en fin de contrat. La plupart s’inscrivent à Pôle emploi. Et, aujourd’hui, en cours de saison, une centaine de joueurs restent encore au chômage… » Chaque été, l’UNFP tente de remédier à la situation. Elle organise des stages et des matchs amicaux destinés aux joueurs en quête d’un nouvel employeur.Mais l’UNFP ne se contente pas d’être un « syndicat de services ». Elle s’efforce aussi de défendre les acquis obtenus de haute lutte à ses débuts. Car football et syndicalisme n’ont pas toujours fait bon ménage. Alors que le football français devient professionnel dès 1932, l’UNFP naît le 16 novembre 1961. Un avocat, Jacques Bertrand, le crée avec l’aide de deux joueurs : le célèbre buteur rémois Just Fontaine, mais aussi Eugène N’Jo Léa, étudiant en droit et attaquant camerounais du Racing Club de Paris. Leur victoire la plus significative ? La création du « contrat à temps ». Jusqu’alors en effet, les présidents de club avaient la possibilité de conserver leurs joueurs jusqu’à l’âge de 35 ans… tout comme ils pouvaient les congédier à chaque instant. Un « esclavage » dénoncé par Raymond Kopa, la vedette de l’époque, et dont le syndicat obtient l’abrogation en 1969. ­De nos jours, les joueurs sont protégés le temps du contrat qui les lie à leur club.Faux kidnappingPour préserver cette conquête sociale, l’UNFP a ensuite dû utiliser la manière forte et une certaine violence symbolique. Au mois de novembre 1972, Jacques Bertrand échafaude un faux kidnapping de Marius Trésor, qu’il cache chez lui, dans l’Oise, pendant huit jours ! Le fondateur de l’UNFP entend alors protester contre les méthodes des dirigeants d’Ajaccio et de Marseille. Leur tort : avoir négocié le transfert du jeune défenseur tout en l’ayant exclu des discussions.Un mois plus tard, le 2 décembre 1972, le syndicat déclenche une courte grève qui reste encore aujourd’hui la seule – effective – de son histoire. Cette action fait reculer les dirigeants de club qui désiraient malmener le nouveau contrat à temps. Mieux, elle favorise l’élaboration d’une charte qui a désormais valeur de convention collective.« Les patrons avaient tous les droits, et nous, aucun. Mais, maintenant, les joueurs se régalent »« Les patrons avaient tous les droits, et nous, aucun. Mais, maintenant, les joueurs se régalent », déclare au Monde le vétéran Just Fontaine. Depuis, peut-être moins pugnace que dans les décennies 1960 ou 1970, l’UNFP ­continue malgré tout à faire entendre sa voix. « La charte du football, la convention collective, le fait qu’on soit autour de la table et qu’on discute avec eux du calendrier, des modalités des compétitions, ça embête les dirigeants… », maintient Sylvain Kastendeuch. En octobre 2008, le syndicat déposait un préavis de grève qui a failli menacer le choc Marseille-Paris. Il s’agissait alors de protester contre la possibilité que les présidents de club obtiennent la majorité des voix au conseil d’administration de la Ligue de football professionnel. Ces derniers souhaitaient passer de 12 à 14 voix sur 25, mais se sont finalement rétractés.Le cas français fait cependant figure d’exception dans le paysage du football moderne. « Mis à part le syndicat des footballeurs anglais, qui prélève directement les cotisations sur les salaires, les autres syndicats de footballeurs pro ont en moyenne des taux de syndicalisation qui vont de 10 % à 70 % », explique ­Philippe Piat, coprésident de l’UNFP et président de la FIFPro, fédération mondiale créée à l’initiative des Français en 1965. Ce qui inspire la réflexion suivante à Nicolas Seube, défenseur du Stade Malherbe de Caen et délégué syndical : « Si, en France, l’UNFP représentait seulement 7 % ou 8 % des joueurs, les présidents rigoleraient bien… »Adrien PécoutJournaliste au Monde 24.05.2015 à 17h29 • Mis à jour le24.05.2015 à 18h10 L’Espagnol Mikel Landa (Astana) a remporté la 15e étape du Tour d’Italie, dimanche 24 mai, sur les hauteurs de Madonna di Campiglio.L’Espagnol Alberto Contador (Tinkoff), troisième de l’étape, a conservé le maillot rose de leader, à une semaine de l’arrivée à Milan. Contador, bien qu’esseulé, a contrôlé ses adversaires dans cette arrivée au sommet sans jamais paraître en difficulté.Sur la ligne installée à 1 715 mètres d’altitude, Landa a précédé de quelques secondes le Russe Yury Trofimov au terme des 165 kilomètres. Contador, qui n’a pas réagi à l’attaque de Landa à 600 mètres de la ligne, a franchi la ligne devant son dauphin, l’Italien Fabio Aru (Astana), à la veille de la seconde journée de repos.Première victoire dans un grand tourLes équipiers d’Aru ont dicté le rythme tout au long de l’ascension finale, longue de 15,5 km mais d’une pente modérée (5,9 %). Ils ont été surpris par Contador au sprint intermédiaire jugé au pied de la montée (2 secondes pour le maillot rose). Mais ils sont parvenus à gagner l’étape grâce à Landa, vainqueur pour la première fois dans un grand tour à l’âge de 25 ans.A Madonna di Campiglio, où le Giro n’est pas revenu depuis l’épisode de l’exclusion du Pirate italien Marco Pantani en 1999, Contador précède désormais Aru de 2 min 35 sec. Le Giro se termine dimanche 31 mai à Milan. 24.05.2015 à 15h13 • Mis à jour le24.05.2015 à 16h55 Les Suisses Roger Federer (tête de série numéro 2), et Stanislas Wawrinka (numéro 8) n’ont pas traîné dimanche sur les courts de Roland-Garros, où ils se sont qualifiés en douceur pour le deuxième tour.Pour sa 17e apparition (consécutive) à Roland-Garros, Federer n’a eu aucun mal à se défaire, en 1 h 50 min, du Colombien Alejandro Falla, 111e mondial, en trois sets : 6-3, 6-3, 6-4.Falla avait réussi à perturber le Suisse un jour de juin 2010 à Wimbledon, où il l’avait poussé à un match en cinq sets au premier tour. Mais sur terre battue l’écart entre les deux joueurs est beaucoup plus important. Le lucky loser colombien a essayé dès qu’il a pu de mettre en place son jeu d’attaque. Mais il n’a jamais pu désorganiser la défense de Federer.Balles de break sauvéesLe Suisse, qui avait été éliminé en huitièmes de finale l’an passé par le Letton Ernests Gulbis, futur demi-finaliste, s’est aussi montré pleinement en contrôle sur son service (deux balles de break concédées et sauvées). Il affrontera au prochain tour l’Espagnol Marcel Granollers ou l’Allemand Matthias Bachinger, issu des qualifications.Lire aussi : Roland-Garros : et si c’était de nouveau l’heure de Roger ? et Roger Federer : « J’aimerais soulever une fois encore la coupe » à Roland-GarrosFederer pourrait croiser en quarts de finale Wawrinka. Son compatriote a été encore plus rapide (1 h 36 min) pour écarter le Turc Marsel Ilhan (82e) en trois sets : 6-3, 6-2, 6-3.Le Vaudois a ainsi fait oublier sa défaite au premier tour l’an passé contre l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez. Ce revers avait d’autant plus surpris qu’il avait remporté quelques mois plus tôt à l’Open d’Australie le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière.Un peu inconstant depuis le début de l’année 2015, Wawrinka a joué un match plein contre un joueur qui n’a gagné que deux de ses 19 derniers matchs contre un membre du top 100. 23.05.2015 à 18h23 • Mis à jour le24.05.2015 à 10h29 Bayonne a été relégué en Pro D2 à l'issue de la 26e et dernière journée du Top 14 samedi qui a vu le Racing-Métro et Oyonnax se qualifier pour la phase finale, aux dépens de Bordeaux-Bègles. Le Pays Basque, place forte du rugby français, disparaît de l'élite.Avec leurs sept essais face aux Rochelais, les Bayonnais y ont cru, d'autant qu'ils sont habitués de ces matchs à la vie à la mort, comme en 2006 et 2014 où ils se sont sauvés au bout du suspense. Mais leur destin n'était plus entre leurs mains et le bonus offensif décroché par Brive face au Stade Français (27-0), couplé au bonus défensif obtenu par Grenoble à Lyon (24-29) les a fait plonger.Rassemblés au centre du terrain après le coup de sifflet final, afin d'attendre la fin des autres matchs, les joueurs se sont écroulés pour certains, comme l'arrière international Scott Spedding, en partance pour Clermont. Avant de faire le tour d'honneur des vaincus sous les acclamations du stade Jean-Dauger.« Le rugby c'est comme la vie, tu peux tomber mais la chose la plus importante, c'est que tu te relèves et tu continue à avancer », a clamé le manager Pato Noriega.Le serpent de mer de la fusion avec BiarritzBayonne, relégable depuis sa défaite à Toulouse lors de la 22e journée, aura payé ses errements cette saison et en particulier son incapacité à décrocher le moindre succès loin de ses bases. Les triples champions de France (1913, 1934, 1943) joueront donc en Pro D2 la saison prochaine pour la première fois depuis leur remontée dans l'élite il y a onze ans.Au-delà du cas bayonnais, cette relégation marque la disparition du Pays Basque, place forte du rugby français, de l'élite: les frères ennemis du Biarritz Olympique, quintuples champions de France (1935, 1939, 2002, 2005, 2006) étaient en effet descendus la saison dernière. Les deux clubs désormais tous deux en Pro D2, reste à savoir si le serpent de mer des discussions sur une fusion dans le cadre d'une grande entité basque seront relancées.Lire aussi : A Biarritz, la messe est diteStoppé net lundi par le président de l'Aviron, Manu Mérin, après une première tentative avortée il y a un an et demi, ce projet, honni par les supporters, est souhaité par le monde économique et par certains décideurs. Les deux clubs font face à des difficultés financières depuis le désengagement de leurs soutiens majeurs (Serge Kampf et Cap Gemini au BO ; Alain Afflelou, qui a vendu ses parts de Bayonne fin avril). « Le rugby basque est en danger », martelait jeudi le président du BO, Serge Blanco. Les Bayonnais auront désormais du mal à le contredire.Le Racing-Métro (53-10 contre Castres, 65 pts) et Oyonnax (17-46 à Toulon, 62 pts) ont eux décroché les deux derniers billets pour la phase finale aux dépens de Bordeaux-Bègles (61 pts), battu à Toulouse (22-23) et qui jouera dimanche prochain un barrage pour se qualifier pour la prochaine Coupe d'Europe. 23.05.2015 à 15h59 Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), leader du Championnat du monde de formule 1, partira en pole position pour le Grand Prix de Monaco de formule 1, dimanche 24 mai, à côté de son coéquipier allemand, Nico Rosberg.Pour la cinquième fois en six séances de qualifications cette saison, mais pour la première fois à Monaco depuis ses débuts en F1, le double champion du monde (2008, 2014) a réussi le meilleur temps, devançant Rosberg de 34 centièmes de seconde.L'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) et l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull-Renault) s'élanceront de la deuxième ligne, devant le Russe Daniil Kvyat (Red Bull) et le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari). Le Français Romain Grosjean (Lotus) partira de la seizième place, après avoir écopé d'une pénalité de cinq places. 23.05.2015 à 07h45 • Mis à jour le23.05.2015 à 16h41 Les Bleuets emmenés par Luca Zidane et portés par Odsonne Edouard, auteur d'un triplé en finale face à l'Allemagne (4-1), ont été sacrés champions d'Europe des moins de 17 ans, offrant à la France un 2e titre continental onze ans après le premier.Lire aussi :Dans la famille Zidane, Luca le gardienAprès la fameuse « génération 87 » des Benzema, Nasri, Ben Arfa et Ménez titrée en 2004, il faut donc désormais retenir la « génération 98 », celle des Zidane, Edouard, Ikoné et Corgnat, qui se pose en digne successeur de son aînée, au moins au niveau du palmarès.Elle aura même l'occasion, cet automne au Chili au Mondial de la même catégorie d'âge, de faire encore mieux, si elle rejoint dans l'histoire la « génération 1984 » de Florent Sinama-Pongolle, sacrée en 2001.Mais en attendant, ce qu'a réussi l'équipe de Jean-Claude Giuntini est déjà une très belle réussite. Et si Luca Zidane fut le héros de la demi-finale contre la Belgique (1-1 a.p. 2-1 t.a.b.) en repoussant trois tirs au but lors de la séance fatidique, c'est encore une fois Odsonne Edouard qui a été le grand artisan du succès face aux Allemands. L'avant-centre français a inscrit un triplé, portant à huit son compteur buts final dans le tournoi dont il finit de loin meilleur réalisateur.Il a d'abord ouvert la marque juste avant la pause, en reprenant un centre en retrait de Jonathan Ikoné. Un but 100 % PSG. Puis, il a de nouveau trompé Frommann, d'un tir croisé et puissant à l'entrée de la surface à la 47e minute.Le Parisien a enfin éteint les espoirs allemands à dix minutes du terme, en trompant une nouvelle fois le portier adverse, dans un registre plus en finesse avec un ballon piqué imparable.La France dominatriceCar, entre-temps, la « mini-Mannschaft » était revenue au score par Karakas à la 50e minute. Un but qui aurait pu être attribué contre son camp à Zidane, qui a repoussé la tête adverse, avant de pousser malgré lui le ballon dans le but au rebond.Le gardien français, nullement affecté, s'est ressaisi trois minutes plus tard en détournant un tir puissant de Kohlert, comme il l'avait fait sur une autre frappe d'Eggstein (42e), alors que l'Allemagne vivait un rare temps fort dans une rencontre globalement maîtrisée par la France.Dominatrice, elle aurait d'ailleurs pu mener plus tôt si Cognat (7e), Ikoné (14e, 65e) ou Jeff Reine-Adélaïde (24e), avaient été réalistes face à Frommann. Mais c'est finalement Gül contre son camp qui a alourdi le score dans le temps additionnel.Qu'importe, l'heure était bien celle d'Odsonne Edouard, un prénom et un nom à retenir au moins aussi bien que celui de Luca Zidane. 10.05.2015 à 16h12 • Mis à jour le10.05.2015 à 18h51 Saint-Etienne n'a pas tremblé dimanche lors de la réception de Nice pour le compte de la 36e journée de Ligue 1 (5-0). Les buts stéphanois ont été inscrits par Perrin (25e), Clément (40e), Erding (62e), Gradel (84e) et Monnet-Paquet (88e). Grâce à ce succès, les Verts sont désormais quatrièmes avec 63 points, à deux points de Monaco et avec trois points d'avance sur Marseille. Ces deux équipes s'affrontent ce soir à partir de 21 h au Stade Vélodrome. Les joueurs de Christophe Galtier peuvent encore décrocher la troisième place, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des champions. Mounier libère MontpellierDe son côté, Montpellier croit encore également à l'Europe après sa victoire à Lens (1-0), grâce à un but de Mounier dans les arrêts de jeu, qui lui permet de rester à trois longueurs de la 6e place, susceptible d'être qualificative pour la Ligue Europa.Le club héraultais (7e) compte désormais 56 points, soit trois de moins que Bordeaux, qui a battu Nantes samedi (2-1). Un retard rattrapable alors qu'il reste deux matchs à disputer, dont celui de la 38e journée, qu'il jouera chez les Girondins, son rival pour la 6e place, qui pourra être synonyme de 3e tour préliminaire de C3 si le PSG remporte la Coupe de France le 30 mai contre Auxerre (L2). 10.05.2015 à 15h37 • Mis à jour le10.05.2015 à 15h59 Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Joseph Blatter, a reçu dimanche 10 mai à Zurich le président de la Fédération israélienne de football, Ofer Eini, et son homologue palestinien, Jibril Rajoub, lequel demande à l'instance de suspendre Israël lors de son prochain congrès.Ces discussions se sont déroulées après que la FIFA s'est entretenue avec chacune des parties à tour de rôle, a indiqué la Fédération internationale dans un communiqué, ajoutant que les deux fédérations étaient disposées à poursuivre ce dialogue. L'objet de cette rencontre concerne la requête par la Palestine auprès de la FIFA de suspendre Israël.Blatter contre une suspensionMais M. Blatter s'est prononcé contre cette suspension mardi. « Une telle situation ne devrait pas arriver au congrès de la FIFA, parce que la suspension d'une fédération, quelle que soit la raison, est toujours nuisible à l'organisation dans son ensemble », a-t-il déclaré en marge de l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) à son siège, au Caire.La Palestine dénonce « le comportement raciste d'Israël à l'encontre des Arabes » et la création de « cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens en violation du droit international ».Projet de résolutionElle accuse aussi Israël d'entraver les activités sportives dans les territoires occupés, notamment en imposant des restrictions de mouvement entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée et en contrôlant l'importation d'équipements sportifs.La fédération palestinienne compte donc présenter un projet de résolution lors du prochain congrès de l'instance, qui débute le 28 mai. Pour être adopté, il devra recueillir trois quarts des votes des deux cent neuf membres.Joseph Blatter a quant à lui annoncé qu'il rendrait toutefois visite aux présidents des deux fédérations en leur pays pour poursuivre le dialogue, avant même la tenue du congrès de la FIFA, selon le communiqué de l'instance. Adrien Pécout Du champagne pour fêter la victoire, et le sourire du prince Albert en arrière-plan. A Monaco, la scène évoque un banal Grand Prix de formule 1. Mais, samedi 9 mai, le sacre du Suisse Sébastien Buemi (écurie e-Dams Renault) avait pourtant quelque chose d’historique : il s’agissait de la première course de voitures électriques organisée dans la principauté. Lancé cette saison seulement, le championnat du monde de formule E réunit depuis déjà sept courses des voitures au moteur 100 % électrique.Conséquence directe : face aux yachts du port de Monaco, il faut tendre l’oreille pour distinguer le son de ces moteurs moins polluants… mais aussi bien moins sonores. « Là, en Formule E, les voitures roulent en étant presque silencieuses. On n’entend que leurs coups de frein et leurs pneus qui dérapent », constate Melvin Diez, 19 ans, étudiant en école d’ingénieur. Dans les gradins, sensation surréaliste pour les passionnés de formule 1, qui ont davantage l’habitude de porter des boules Quiès pour se protéger du vacarme.« J’ai trouvé l’absence de bruit des voitures plus agréable », apprécie Sylvain Poncet, un logisticien de 36 ans, accompagné de son père. A l’inverse, de nombreux mordus de sports automobiles ont justement besoin de leur dose de décibels pour prendre du plaisir. Parce qu’« ils trouvaient ça un peu mou », Julien Krettly et ses amis ont ainsi quitté l’e-Prix plus tôt que prévu dans l’après-midi. « La F1, ça envoie quand même beaucoup plus de bruit ! », s’exclame, en guise de justification, cet informaticien de 26 ans.Musique techno et speakers polyglottesComme pour compenser le mutisme des bolides, des amplis crachent à pleins tubes de la musique techno, qui peine cependant à animer le public. Pendant toute l’heure de course, des speakers polyglottes (français, anglais, allemand, italien) prennent le relais pour informer le public de l’avancée des quarante-sept tours de piste.En tribunes, plus de 19 000 spectateurs, mais aucune recette de billetterie. Pour garnir les tribunes, toutes les places ont été offertes sur réservation. « Sinon je ne sais pas si je serais venue, jusque-là je n’ai encore jamais acheté de billet pour aller au Grand Prix de F1 », reconnaît Gisèle Menges, une policière de 58 ans qui a fait le déplacement en civile depuis la commune voisine de Menton (Alpes-Maritimes).Et qu’a-t-elle vu ? Très peu de dépassements (les voitures roulent pourtant à plus de 200 km/h), très peu de bagarres et, pour tout dire, peu de suspense. Sébastien Buemi, parti en pole position, a remporté une course presque aussi sage que l’attitude des spectateurs. Seul frisson : un carambolage en début de parcours dans un de ces goulets d’étranglement dont le Rocher a le secret.En fin de course, classé 7e, Stéphane Sarrazin garde la tête haute : « Le niveau sportif est top, plusieurs pilotes viennent de la formule 1 », assure le pilote de l’écurie monégasque Venturi. A son actif, le Français compte une maigre course (1999) dans la compétition la plus prestigieuse du sport automobile. Les trois pilotes en tête du classement général du championnat du monde de formule E ont tous, eux aussi, déjà occupé un baquet de F1 : le Brésilien Lucas di Grassi (19 courses en 2010), mais aussi son compatriote à l’illustre ascendance, Nelson Piquet Jr (28 courses entre 2008 et 2009), et bien sûr Sébastien Buemi (55 courses entre 2009 et 2011).Aujourd’hui, ces anciens de la F1 doivent donc se contenter de jouer avec des voitures électriques. Loin de se lamenter, Stéphane Sarrazin souligne plutôt l’« engouement » croissant autour de la formule E : « La formule 1, ça reste le summum, mais la formule E offre une ouverture sur le monde. » Depuis septembre 2014, ce championnat du monde inaugural a déjà visité sept des dix circuits urbains au programme : Pékin (Chine), Putrajaya (Malaisie), Punta del Este (Uruguay), Buenos Aires (Argentine), Miami (Etats-Unis), Long Beach (Etats-Unis) et Monaco. Ce crochet européen passera ensuite par Berlin (23 mai), Moscou (6 juin) puis Londres (27 et 28 juin).Grand Prix de F1 dans deux semainesLe président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), le Français Jean Todt, a fait le déplacement en personne pour fêter l’arrivée de la formule E à Monaco. Dans les rues, à chaque lampadaire ou presque, une affiche annonce l’e-Prix monégasque (l’appellation « Grand Prix » étant réservée à la f1).« La FIA nous a demandé de raccourcir le tracé pour ce week-end : il fait environ 1,8 kilomètre pour la formule E, contre 3,4 kilomètres d’habitude pour la formule 1, détaille Michel Ferry, commissaire général de l’Automobile club de Monaco, institution qui fête cette année ses 125 ans et qui organise également chaque année depuis 1929 le Grand Prix automobile de Monaco.Le dirigeant estime à « 2 millions d’euros » les frais d’organisation de l’e-Prix. Rien de commun avec les sommes « confidentielles », et bien plus élevées, que Monaco débourse chaque année pour son Grand Prix de formule 1, dont la prochaine édition aura lieu dans à peine deux semaines, du vendredi 22 au dimanche 24 mai. Cette année, les deux championnats partagent les mêmes installations temporaires, mais roulent encore à deux vitesses bien distinctes. Idem, rien de comparable entre les budgets annuels des écuries de formule E et les sommes brassées en formule 1. Selon Jean-Paul Driot, son cofondateur, l’écurie e-Dams avoisine ainsi les « 4 millions d’euros » à l’année. Les plus grosses cylindrées de F1, elles, dépassent allègrement le seuil des 200 millions d’euros. « Nous, on doit essayer de rester dans une fourchette de 5 à 7 millions d’euros maximum. L’idée étant de faire prendre conscience au public que les voitures électriques, ça peut avancer, et que ça peut même faire des courses. »La marge de progression est pourtant encore importante : aujourd’hui, pour cause de batterie à plat, chaque pilote doit encore changer de voiture en pleine course. « La formule E permettra des progrès dans le développement technologique, poursuit le dirigeant. A plus long terme, dans cinq ans, une seule voiture suffira pour faire toute la course, ce qui veut dire une batterie deux fois plus importante qu’aujourd’hui. Et dans le même temps on essaiera aussi de réduire le volume de la batterie dans la voiture. » Des innovations destinées ensuite, au-delà du simple discours environnemental, à dégager des profits pour l’ensemble de l’industrie automobile.Désormais superviseur d’e-Dams Renault, Alain Prost suit aux premières loges le parcours de son fils Nicolas, pilote titulaire et coéquipier de Sébastien Buemi dans ce nouveau championnat. « La F1 a déjà son marché, mais je pense que la formule E peut avoir un marché différent, considère le quadruple champion du monde de F1 (1985, 1986, 1989, 1993), qui espère que la formule E s’arrêtera aussi à Paris dès la saison prochaine. Il serait stupide de comparer les deux championnats, c’est comme si vous compariez le rugby et le football : il y a un ballon, un public, des joueurs, pourtant, ce sont deux choses différentes. » Les oreilles des spectateurs monégasques confirmeront.Adrien PécoutJournaliste au Monde 10.05.2015 à 02h59 • Mis à jour le10.05.2015 à 17h43 Samedi 9 et dimanche 10 mai, des accrochages armés ont eu lieu à la frontière de la Macédoine avec le Kosovo, au nord, au cours desquels vingt-deux personnes, dont huit policiers, sont mortes. Les quatorze autres victimes sont des assaillants présumés albanais. Trente-sept individus ont également été blessés.Ces incidents inquiètent l'ensemble des Balkans. L'Union européenne s'est également déclarée « profondément préoccupée » par ces violences, qui réveillent la crainte d'un conflit similaire à celui de 2001, qui avait opposé les rebelles albanais aux autorités.Kumanovo en état de siègeDimanche 10 mai, les affrontements se sont poursuivis dans l’ex-république yougoslave de 2,1 millions d'habitants, à majorité slave orthodoxe. Les forces de l'ordre traquaient à Kumanovo, ville du Nord à majorité albanaise musulmane, un « groupe armé venu d'un pays voisin » pour perpétrer une « attaque terroriste contre les institutions de l'Etat, en bénéficiant d'un soutien sur place ». Des troupes d'élite, des transports de troupes blindés, des policiers casqués et portant des gilets pare-balles avaient bouclé la localité, où étaient retranchés les membres du groupe. Des hélicoptères des forces de l'ordre survolaient la ville.  Un porte-parole de la police a annoncé dimanche après-midi que l'opération contre le groupe armé était sur le point de s'achever. Ce dernier a signalé que plus d'une trentaine de personnes au total avaient participé à l'attaque, pour la plupart des citoyens de Macédoine, mais aussi cinq du Kosovo et un d'Albanie, tous présumés d'origine albanaise.Les autorités ont appelé la population au calme et proclamé dimanche deux jours de deuil national.La Serbie renforce ses troupes à la frontièreLa Serbie, elle aussi voisine du nord de la Macédoine, a aussitôt annoncé qu'elle renforçait ses troupes à cette frontière. Belgrade a eu son propre conflit (1998-1999) avec les Albanais de l'UCK, l'armée de libération du Kosovo, et entretient toujours des relations délicates avec son ancienne province. Au printemps 1999, la répression par Belgrade de la guérilla indépendantiste et de la population civile avait été suivie d'une opération de l'OTAN, qui avait entraîné, à l'issue de soixante-dix-huit jours de frappes aériennes, le retrait des forces serbes du Kosovo. En 2008, avec l'appui des Etats-Unis et de la majorité des pays membres de l'Union européenne, le Kosovo proclamait son indépendance, un statut que la Serbie refuse toujours de reconnaître.Le spectre du conflit de 2001Pour sa part, la Macédoine, a également connu en 2001 un conflit avec ses propres rebelles albanais, qui réclamaient davantage de droits. Ces derniers étaient soutenus en hommes et en armes par l'ancienne guérilla kosovare. Sous la pression occidentale, les accords d'Ohrid (Macédoine) mirent alors fin à six mois de conflit. Ces accords ont apporté aux Albanais, en majorité de confession musulmane, et qui représentent environ 25 % des 2,1 millions d'habitants en Macédoine, davantage de droits au sein de la société.Lire aussi : La hantise d'un conflit à la bosniaque plane à SkopjeCandidate à l'adhésion à l'UE depuis dix ans, la Macédoine est par ailleurs en proie à une grave crise politique qui oppose depuis des mois les principales formations slaves, l'opposition de gauche accusant le pouvoir conservateur de corruption et d'avoir mis sur écoute 20 000 personnes, dont des hommes politiques, des journalistes et des chefs religieux. 09.05.2015 à 20h57 • Mis à jour le10.05.2015 à 08h46 | Catherine Pacary Il reçoit dans son bureau situé en bout des paddocks, au troisième étage, avec vue dégagée sur la dernière boucle d’avant ligne droite. Salvador Servia est souriant, confiant aussi. Alors que la France a supprimé son Grand Prix il y a bien trop longtemps et que l’Allemagne, ou plutôt le circuit du Nurburing, s’est désisté au dernier moment, Salavador Servia dirige celui de Catalogne, à Montmelo, depuis 2011 et n’envisage pas un instant d’arrêter. Il aurait le secret pour rendre un Grand Prix de Formule 1 rentable…La F1, c’est cher…« Le Grand Prix de Barcelone n’est pas rentable au sens strict, parce que la F1 ne peut pas être rentable, explique-t-il l’œil amusé. Le circuit ne gagne pas d’argent et nous bénéficions de l’assistance de la France, de la Grande-Bretagne, du Benelux. Mais si l’on prend en compte l’impact économique et touristique, là, nous sommes rentables. » Il reprend : « On s’est habitué au low cost, avec les incommodités que cela impose. » Sous-entendu, c’est dommage - toute personne voyageant à bas coût appréciera.La F1, c’est cher. C’est normal au regard des technologies de pointe utilisées, et ce n’est pas nouveau. Toutefois, ici à Montmelo, il y a des tarifs pour toutes les bourses - et qui n’ont pas été augmentés depuis sept ans. À partir de 44 euros en tribune, pour assister aux essais du jeudi, et 104 euros les trois jours sur la pelouse. « Ce n’est pas cher, intéressant pour les familles et bucolique » ; jusqu’à 495 euros, pour ceux qui en ont assez du low cost. À ce prix, les places pour la journée sont numérotées dans les gradins positionnés dans les parties les plus spectaculaires du tracé. Jusqu’à l’arrivée en hélicoptère possible.Le carré VIP de la FOM, l’organisation commerciale et financière de la Formule 1 dirigée par le vieux Bernie Ecclestone, est une entité privée, dont les places à 4 000 dollars trouvent toujours preneurs. De même pour les places luxe du circuit, intégralement réservées par une clientèle étrangère passionnée. Et la passion, Salvador Servia, 71 ans, connaît, lui qui a participé à 18 Paris-Dakar, à 11 rallyes de Monte Carlo pour une meilleure place de septième en 1977, et a été double champion d’Espagne de rallye, en 1985 et 1986.Contrat prolongé jusqu’en 2019A propos d’âge, s’entend-il bien avec « Bernie » ? Ce n’est pas le sujet. le grand argentier dirige. Il est incontournable. « Le circuit de Catalogne avait un contrat avec la FOM jusqu’en 2016 pour l’organisation des Grands Prix de F1. Nous l’avons prolongé, hier [vendredi 7 mai] jusqu’en 2019. » Belle réussite, qui permet à l’entreprise de vivre. Pour devenir vraiment bénéficiaire il faudrait 120 000 spectateurs à chaque Grand Prix et une hausse des prix pendant cinq ans, évalue le manager à la louche.« L’atout du circuit de Montmelo est d’être situé près d’une très grande ville, à trente minutes, enchaîne Salvador Servia. Mais, ils ne viennent pas » ! Non que les Barcelonais ne soient pas passionnés. Ils suivent Fernando Alonso, leur héros national depuis dix ans. Et en 2007, année où le pilote espagnol a été champion du monde, 140 000 personnes sont venues assister au Grand Prix (contre 80 000 estimées cette année, dont 10 % de Français). Depuis, ils attendent son retour. « Mais ils attendent devant la télévision », plaisante à moitié Salvador Servia. C’est que le public est exigeant. Il devrait être satisfait cette année puisque pour la première fois il y a trois pilotes espagnols, avec Carlos Sainz Jr et Roberto Merhi. Mais il veut plus : que Fernando Alonso revienne et gagne. Samedi 9 mai, lors des qualifications, il n’a pas passé le cap des « Q3 », et n’entre pas dans les dix premiers sur la grille de départ de dimanche. Lors de la conférence de presse de McLaren-Honda, Fernando Alonso est apparu avec ses lunettes de soleil. Son infection aux yeux ne le dérangerait pas. Tendu au début, il a retrouvé le sourire au fil des questions posées par des journalistes conquis. À côté de lui, son coéquipier Jason Button. Comme dimanche sur la grille de départ, aux 13 et 14e places. Jason a plaisanté, ainsi que le staff technique. La voiture contient trop de nouveautés pour être « réglée » en une saison. Dans l’après-midi, Nico Rosberg, emporté par sa joie de décrocher sa première pole position de la saison, avait déclaré qu’il n’était pas possible qu’Alonso gagne quoi que ce soit cette année. Il est vrai que Mercedes a mis cinq ans avant d’enchaîner les victoires régulièrement. Idem pour la Scuderia du temps de Michaël Schumacher.Tous ont l’air résolu à la patience. Sauf peut-être Fernando Alonso, double champion du monde, déjà âgé de 33 ans. Il retrouve le circuit sur lequel il a eu cet accident, en février, lors des derniers essais hivernaux, qui l’a éloigné des pistes plus longtemps que prévu. Patience encore.Grille de départ GP d’Espagne 20151. Nico Rosberg (Mercedes) ; 2. Lewis Hamilton (Mercedes)3. Sebastian Vettel (Ferrari) ; 4. Valterri Bottas (Williams)5. Carlos Sainz Jr ; 6. Max Verstappen (deux Toro Rosso)7. Kimi Raïkönen (Ferrari) ; 8. Daniil Kvyat (Red Bull)9. Felipe Massa (Williams) ; 10. Daniel Ricciardo (Red Bull)11. Romain Grosjean ; 12. P. Madonaldo (deux Lotus)13. Fernando Alonso ; 14. Jason Button (deux McLaren)15. Felipe Nasr ; 16. Marcus Ericsson (deux Sauber)17. Nico Hülkenberg ; 18. Sergio Perez (deux Force Indi)19. William Stevens ; 20. Roberto Merhi (deux Manor Marussia)Catherine PacaryJournaliste au Monde 09.05.2015 à 19h00 • Mis à jour le09.05.2015 à 20h14 Lyon, dépassé par la furia de Caen (3-0) et de Nicolas Benezet auteur d'un doublé, a quasiment perdu tout espoir d'empêcher le PSG de conserver son titre de champion de France, samedi lors de la 36e journée de Ligue 1.A deux journées du terme, l'OL compte désormais six points de retard sur le PSG, qui a étrillé Guingamp la veille (6-0). Un score qui a par ailleurs eu le grand mérite pour les Parisiens d'inverser considérablement la tendance au niveau de la différence de buts.D'un retard de 2 buts avant cette journée, Paris est passé à une avance de 6. Un avantage qui sera bien difficile à combler pour les Lyonnais quand bien même ils profiteraient de deux faux pas de leur rival. Un scénario assez improbable, alors que le PSG n'aura besoin que d'un nul à Montpellier pour être sacré dès la prochaine journée, samedi prochain.La 2e place en vueSi le titre est en train de s'envoler pour Lyon, sa deuxième place, directement qualificative pour la Ligue des champions, peut encore être contestée par Monaco, qui reviendrait à trois longueurs en cas de succès à Marseille dimanche.Pour Caen (13e), cette victoire de prestige le rapproche du maintien, puisqu'il possède quatre et cinq longueurs d'avance sur Reims (17e) et Evian/Thonon (18e), qui s'affrontent en soirée à Annecy.A D'Ornano, les Lyonnais ont craqué en trois minutes fin de première période avec Benezet dans le rôle du bourreau. Le milieu offensif, brillant tout du long, a d'abord vu son centre rentrant passer dans une forêt de jambes avant de surprendre Lopes (41e). Le suppléant de Julien Féret, qui faisait son retour sur le banc, a ensuite doublé le score grâce au poteau, après un petit slalom dans la surface (44e). Vercoutre performantCes deux buts ont récompensé des Caennais plus mordants et qui auraient pu marquer plus tôt sans la maladresse de Koita (33e). K.O. debout, les Lyonnais ont aussi eu quelques opportunités, mais Lacazette (29e) puis Grenier (32e) sont tombés sur un très bon Vercoutre, encore décisif et écoeurant devant Fekir (72e) et Yattara (75e) en seconde période. Et ils se sont finalement écroulés pour de bon, après le but du 3-0 inscrit en contre par Privat à la 85e minute.Le programme se poursuit à partir de 20 h avec notamment le dernier match de Bordeaux dans l'ancien Parc Lescure, contre Nantes, une affiche saveur vintage qui rappelle les grandes heures de feu la Division 1. 09.05.2015 à 16h47 • Mis à jour le09.05.2015 à 17h06 Toulon a pris une bonne option pour la qualification directe pour les demi-finales de Top 14 en s'imposant contre Castres (37-21), malgré la perte du point de bonus en fin de match samedi à Mayol en ouverture de la 24e journée.Les Toulonnais comptent provisoirement neufs points d'avance sur le troisième, Toulouse, et huit sur Clermont, grâce à Steffon Armitage (11e), un rush inattendu du pilier Xavier Chiocci (19e), un doublé de Josua Tuisova (31e, 44e) et un essai de l'arrière gallois Leigh Halfpenny (64e).Perte du bonus offensifMalgré la perte du point de bonus offensif en fin de match sur des essais de Rory Kockott (73e) puis Romain Cabannes (75e), les Varois sont en position de force à deux journées de la fin de la saison régulière pour tenter de s'offrir un « doublé du doublé », coupe d'Europe et Top 14. Ils ont aussi démontré leur capacité à ne pas s'enflammer, une semaine à peine après avoir réussi un triplé historique en finale de Coupe d'Europe contre Clermont (24-18).Castres, qui se présentait avec une équipe largement remaniée en prévision d'un match crucial pour le maintien dans une semaine contre Brive, n'a jamais fait illusion face à des Toulonnais appliqués en mêlée, supérieurs en conquête, solides en défense, réalistes offensivement. Egalement coupables de quelques erreurs grossières lors de leurs temps forts, les Tarnais n'avaient, avant l'entrée en jeu de Rory Kockott, passé la ligne d'en but qu'à une reprise, par Romain Martial servi au pied par Julien Dumora (18e).Il est vrai qu'ils avaient été avertis dès le début du match. Il y a d'abord eu ce tifo déployé dès les premiers sons de cloche du « Hells Bells » d'AC/DC, sur lesquels les équipes font leur rentrée à Mayol. Puis ce coup d'envoi donné dans une ambiance de coupe d'Europe et un stade à guichets fermés, venu voir le trophée européen conquis à Twickenham et présenté au public après le match.Masoe d'entréeIl y a enfin eu cet énorme placage de Chris Masoe dès le renvoi toulonnais, prélude à une nouvelle démonstration du troisième ligne néo-zélandais. Rafutant à tout va, c'est lui qui a fait progresser le RCT de 20 mètres pour permettre à Steffon Armitage d'ouvrir la marque (11e).Pour le reste, Xavier Chiocci a surpris tout le monde en délivrant un sprint de 20 mètres pour aplatir un ballon mal négocié par le Castrais Christophe Samson, le discret Tuisova a fait parler ses appuis de feu pour s'offrir un doublé (31e, 44e) et Halfpenny s'est fait pardonner ses deux transformations ratées en marquant le 5e essai toulonnais. Pas suffisant pour assurer le bonus, mais bien assez pour ne pas gâcher la célébration du triplé européen.Lire : les secrets du succès historique de Toulon 21.05.2015 à 10h27 • Mis à jour le21.05.2015 à 14h14 | Abel Mestre Citer un auteur fait toujours bon effet. Surtout lorsqu’on est footballeur et qu’on le fait par l’intermédiaire du réseau social Instagram, lieu peu propice aux débats littéraires. C’est, en tout cas, ce qu’a fait Karim Benzema, mercredi soir. Il faut dire que pour l’attaquant vedette des Bleus, il s’agissait de défendre son honneur. Rien de moins.La presse espagnole a en effet révélé que Karim Benzema avait été arrêté lundi 18 mai aux abords de l’aéroport de Madrid lors d’un contrôle routier. N’ayant pas ses papiers sur lui, selon le quotidien El Pais et la radio Cadena Ser qui citent des sources policières, le joueur du Real Madrid a vu son luxueux véhicule – une Rolls-Royce – immobilisé.Flashé, en 2013, à 216 km/hUne injustice, donc, pour le Français qui, une fois rentré chez lui, s’est empressé de poster une photo sur Instagram le montrant tout sourire au volant d’une voiture, avec son permis de conduire. Une photo indatable par ailleurs et qui ne prouve pas grand-chose, si ce n’est que Karim Benzema a eu, un jour, son permis entre les mains. Mais passons. Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d'ennui. #AnatoleFrance Une photo publiée par Karim Benzema (@karimbenzema) le 20 Mai 2015 à 5h30 PDTPour le joueur, ce cliché est la preuve irréfutable qu’il est victime d’une sorte de cabale. D’où, en commentaire de la photo, cette citation : « Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d’ennui #AnatoleFrance. » Un message qui a surpris ses quatre millions d’abonnés. D’autant plus que Benzema est un amateur connu de conduite rapide, comme le montre cette vidéo postée par le quotidien sportif espagnol, Marca.Ce n’est pas la première fois que Karim Benzema a des ennuis à cause de sa façon de manier le volant. En 2013, il fut en effet flashé à… 216 km/h sur une portion de route limitée à 100. Il avait été filmé par les caméras de surveillance de la police municipale au volant d’une Audi louée par le club.Lire aussi : Benzema convoqué devant le tribunalCette polémique survient à un mauvais moment pour le joueur, qui s’est vu remettre dimanche 17 mai le « Prix engagement social et citoyen du footballeur professionnel » pour son fonds de dotation « partages 9 », structure restée inconnue jusquà ce jour.Le Prix engagement social et citoyen du joueur pro revient donc à @Benzema ! Cc @UNFP @FFF #TPSFF2015 http://t.co/X4ahU9h2Ss— FondaCtionFoot (@FondaCtionduFootball)require(["twitter/widgets"]);Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 21.05.2015 à 01h47 • Mis à jour le21.05.2015 à 10h22 Le Qatar n’a pas tenu ses promesses de réformes de son code du travail, au centre de vives critiques en vue de l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022, selon l’ONG Amnesty International.Dans le dernier de ses rapports, publié jeudi 21 mai et dénonçant « l’exploitation généralisée des travailleurs migrants au Qatar », Amnesty accuse le pays d’avoir failli à sa promesse, faite en mai 2014, d’introduire des réformes dans des domaines cruciaux, dont le versement des salaires, le système de parrainage dit « Kafala », qui met l’employé à la merci de son employeur, ou les restrictions sur un changement d’employeur. Pour Mustafa Qadri, un chercheur d’Amnesty sur les expatriés du Golfe, il y a « de sérieux doutes sur l’engagement du Qatar à lutter contre les abus sur les migrants ».Lire : Le Qatar promet d'améliorer la condition de ses travailleurs étrangers« Simple opération de relations publiques »Selon le rapport intitulé « Promettre peu, faire moins », l’organisation de défense des droits de l’homme, qui se base sur des statistiques obtenues auprès des gouvernements de l’Inde et du Népal, les deux plus grands pourvoyeurs de migrants, 441 travailleurs originaires de ces deux pays sont morts au Qatar en 2014. Amnesty ne précise pas les causes des décès.« Le gouvernement avait fait des promesses pour améliorer les droits des travailleurs migrants au Qatar, mais dans la pratique il n’y a pas eu de progrès significatifs », ajoute Qadri en soupçonnant l’émirat d’avoir voulu faire « une simple opération de relations publiques ».Amnesty énumère neuf domaines « fondamentaux » pour la réforme et affirme que Doha n’a réalisé que « des progrès limités » dans cinq de ces domaines. Le Qatar est notamment visé pour son manquement à désigner 300 inspecteurs du travail avant la fin de 2014 et pour la lente introduction d’un système électronique pour la paie des salaires, même si cette dernière mesure est « la plus importante réforme » entreprise jusqu’ici.Lire aussi (édition abonnés) :Dans les camps du Mondial 2022Des responsables ont admis début mai que les réformes prenaient plus de temps que prévu, tout en réaffirmant leur volonté de changer la situation. Le ministre du travail, Abdallah Ben Saleh Al-Khulaïfi, a ainsi déclaré qu’il était « à 90 % » certain que le système de la « Kafala » serait remplacé vers la fin de cette année, ajoutant que le système de protection des salaires serait opérationnel d’ici la mi-août, tout comme des améliorations dans l’hébergement des migrants.Réponse de la FIFAAmnesty a par ailleurs appelé la Fédération internationale de football (FIFA) à « accorder la priorité » à ce dossier et à « exhorter les autorités qataries, publiquement et en privé, à mettre en œuvre de véritables réformes pour protéger les droits des migrants ». La Fifa a répondu par un communiqué en affirmant avoir, « de manière répétée, alerté publiquement » le Qatar à ce sujet, et vouloir « continuer d’exhorter les autorités qataries à accomplir les réformes et abolir le système de la “Kafala” ».L’organisme dirigeant du football mondial se félicite que sa Coupe du monde « serve de catalyseur à un changement significatif » de la situation des travailleurs immigrés et souligne qu’« aucun des incidents mentionnés dans le rapport ne s’est déroulé sur les sites des stades ». La FIFAespère que les « standards » imposés aux entreprises collaborant à ces chantiers « soient étendus pour servir de référence dans le pays entier ».La publication du rapport se place dans un contexte de turbulences pour l’émirat. Lundi, la BBC a signalé qu’un de ses journalistes avait été détenu pendant vingt-quatre heures à Doha après avoir filmé un groupe de travailleurs népalais employés sur un des chantiers. En outre, deux sponsors officiels de la Fédération internationale de football, Coca-Cola et Visa, ont exprimé mercredi leurs inquiétudes sur les conditions de travail des immigrés sur les chantiers. Yann Bouchez La coureuse Laïla Traby s’apprête à disputer un marathon… judiciaire. Deux jours après que Le Monde a révélé, lundi 18 mai, la décision de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de suspendre pour trois ans la médaillée de bronze des championnats d’Europe 2014 après un contrôle positif à l’EPO, son avocat, Me Stéphane Mésonès, nous a indiqué, par le biais d’un communiqué, que la sportive « entend[ait] saisir le Conseil d’Etat aux fins d’annulation de la sanction prononcée » par l’Agence.Lire aussi :Dopage : l’athlète française Laïla Traby suspendue trois ansLe 7 novembre 2014, Laïla Traby a été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, près de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue de sa garde à vue, elle a dû se soumettre à un contrôle antidopage qui a révélé la présence d’EPO. En revanche, « la présence de somatotrophine [hormone de croissance] n’a nullement été incriminée », assure l’avocat dans le communiqué.« L’ennemi délateur qui circule masqué »Le texte, long de trois pages, reprend assez largement la théorie du « complot » avancée depuis le début de l’affaire de la sportive. En effet, Me Mésonès déclare que « cette affaire a commencé par une dénonciation anonyme, de sorte que [Laïla Traby] ne sera jamais en mesure de pouvoir identifier l’ennemi délateur qui circule masqué dans les coulisses avec, de surcroît, des garanties d’impunité ».Il développe l’idée d’un « sport féminin de haut niveau où la concurrence y est parfois encore plus impitoyable que chez les hommes » et assure que « l’idée d’un stratagème orchestré par une adversaire a tout de suite traversé l’esprit [de Laïla Traby] ».Comme la coureuse l’avait fait il y a plusieurs mois, Me Mésonès rappelle que « trois athlètes partageaient le chalet qu’ils louaient en colocation avec Laïla Traby. Lors de l’arrivée des gendarmes au petit matin, l’un [des sportifs] s’est échappé par la fenêtre du rez-de-chaussée ». Et l’avocat d’ajouter : « Fort intriguée par ce départ, pour le moins précipité, dont les gendarmes sont témoins, Laïla Traby s’étonne [de] ne pas voir les forces de l’ordre intervenir, et pour cause, ceux-ci rétorquent : “Peu importe, c’est vous que nous sommes venus voir…” !!!! » L’avocat croit savoir que le fugueur n’a pas été « retrouvé ni authentifié ».Me Mésonès avance ses pions contre le résultat du contrôle positif en lui-même dans la seconde partie du communiqué. Selon lui, « Laïla Traby a sollicité immédiatement une contre-expertise sur l’échantillon B, mais dans un autre laboratoire que celui de Châtenay-Malabry qui est la propriété de l’AFLD, organisme qui juge après avoir participé à l’enquête… ».« Faux positifs à l’EPO »C’est à une dénonciation de la lutte antidopage en France que se livre le défenseur de Laïla Traby, notamment lorsqu’il ajoute : « Les laboratoires ne sont pas infaillibles, et il leur est difficile de se déjuger », mentionnant au passage le cas de « faux positifs à l’EPO » évoqués dans des « publications scientifiques », « notamment en cas de stress aigu ou d’infection urinaire, très fréquente chez les femmes ».L’avocat regrette que « l’AFLD n’a[it] finalement pas ordonné à un quelconque laboratoire l’analyse de l’échantillon B, de sorte que Laïla Traby s’estime fondée à soutenir que l’acte de dopage ne peut être regardé comme avéré ».Pour mieux comprendre cette stratégie de défense, il convient de rappeler que Me Mésonès est également l’avocat de Hassan Hirt. Cet ancien athlète international spécialiste du demi-fond, sélectionné pour les Jeux de Londres, a fait l’objet d’un contrôle, en août 2012, qui a révélé des traces d’EPO.Or, depuis 2012, Hassan Hirt et son conseil ont adopté la même stratégie que dans le cas de Laïla Traby, assurant ne pas avoir pu analyser l’échantillon B. Comme Traby, Hirt a avancé la possibilité du « faux positif » et déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Cependant la haute juridiction administrative a rejeté la demande de l’athlète dans une décision du 11 mai. Un arrêt qui n’a pas fait grand bruit après des années de procédure.Une petite différence tout de même : à l’époque de son contrôle, en 2012, l’échantillon n’avait pas été envoyé au laboratoire de Châtenay-Malabry, alors fermé. Il avait été analysé au laboratoire de Lausanne, en Suisse, ce qui montre que la méfiance de Me Mésonès ne se limiterait pas aux laboratoires français.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Ridet (Rome, correspondant) « Le football truqué », titre mercredi 20 mai le quotidien de gauche La Repubblica. « Le football pourri », renchérit La Stampa, propriété du groupe Fiat Chrysler Automobiles. « Tout est faussé », insiste Il Fatto Quotidiano, réputé pour ses enquêtes. Au lendemain de la découverte d’un nouveau scandale de matchs arrangés, dans les petites divisions, et de soupçons d’entente illicite entre les chaînes de télévision Sky Italia (groupe Murdoch) et Mediaset (propriété de Silvio Berlusconi) pour se partager la manne des retransmissions télévisées, le monde du ballon rond italien a mal au crâne. Et légèrement mal au cœur.Mardi, une cinquantaine de personnes – présidents de club, dirigeants, joueurs – ont été arrêtées dans une dizaine de régions à la suite d’une enquête du parquet de Catanzaro (Calabre) baptisée « Dirty Soccer » (« football sale »). Les policiers les soupçonnent d’avoir arrangé des dizaines de rencontres de Lega Pro (3e division) et Serie D (4e division) afin d’assurer à des parieurs italiens, mais également serbes, slovènes, albanais ou maltais, des gains à coup sûr. Comme dans les autres scandales de Calcioscommesse (« paris sur le football ») déjà mis au jour, les parieurs misaient moins sur le résultat de la rencontre que sur le nombre de buts marqués ou l’écart du résultat, plus difficiles à repérer. Les organisateurs de cette arnaque sont également soupçonnés d’être en relation avec la ’Ndrangheta, la mafia de Calabre.Journée noireLe dernier scandale à avoir éclaboussé le football italien remonte à juin 2011, lorsque le parquet de Crémone avait mis en examen des joueurs et des responsables de club de Serie A soupçonnés d’avoir truqué le résultat de certaines rencontres au profit d’une officine de paris sise à Hongkong. L’affaire n’est toujours pas résolue. Elle faisait suite à celle du Calciopoli (arbitres achetés) en 2006 qui avait valu à la Juventus de Turin d’être privée de deux titres de champions d’Italie et d’être reléguée en Serie B, lequel scandale suivait suivi de celui du Totonero (paris clandestins) en 1980 qui avait coûté une rétrogradation à l’AC Milan et deux ans de suspension à l’attaquant de l’équipe nationale, Paolo Rossi.Mais il était dit que la journée du 20 mai devait être noire. A peine les magouilleurs de petites rencontres de province étaient-ils dans le bureau des magistrats que l’AGCM que la direction de la concurrence italienne annonçait l’ouverture d’une enquête sur l’attribution des droits télévisuels de la Serie A, à Sky Italia et Mediaset. Cette fois, les policiers traquent le très gros poisson. Les deux groupes sont soupçonnés de s’être entendus pour barrer la route à de nouveaux entrants après avoir obtenu de la Ligue italienne de football les droits de retransmission des matchs des huit principales équipes du championnat pour les trois prochaines saisons. La Ligue italienne et Infront, la société de gestion des droits sportifs qui a organisé les enchères, sont également dans le collimateur des enquêteurs.Matteo Renzi dit « basta ! »Pourtant, les amateurs du football italien croyaient en avoir fini avec les scandales à répétition. La qualification de la Juventus Turin, déjà sacrée championne d’Italie, pour la finale de la Ligue des champions qui se jouera le 10 juin contre le FC Barcelone résonnait comme le signal d’une renaissance. Un sentiment confirmé par le parcours de Naples et de la Fiorentina en Ligue Europa, toutes deux sorties de la compétition en demi-finales.Et, puisque le football, en Italie, est aussi une affaire d’Etat, le premier ministre Matteo Renzi a appelé à se débarrasser de « ces personnages encombrants ». « Le foot, a-t-il déclaré mardi, appartient aux familles et non à ces professionnels de la polémique, des sociétés de droits télévisuels. Je lance un appel à la Ligue professionnelle, à la Fédération, au comité olympique afin qu’ils nettoient le football italien. A l’étranger on se moque de nous. Basta ! »Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.05.2015 à 12h13 • Mis à jour le20.05.2015 à 15h01 | Clément Guillou Le Tour d’Italie s’est peut-être joué mardi 19 mai dans la banlieue de Forli, sur le littoral adriatique, loin des cols de la dernière semaine où l’explication entre Alberto Contador, Fabio Aru et Richie Porte était attendue. Au lendemain de la première journée de repos, un fait de course à double fond a fait perdre, en tout, trois minutes à l’Australien et confirmé l’imprévisibilité totale de ce Giro.Richie Porte a crevé. Au pire moment. A 6 kilomètres de l’arrivée, alors que les équipes de sprinteurs étaient lancées à près de 60 km/h pour tenter de reprendre l’échappée du jour – sans y parvenir, laissant l’anonyme Italien Nicola Boem décrocher le succès de sa carrière –, et avant la limite des 3 kilomètres, lorsque les temps sont figés pour le classement général et qu’un incident technique ne porte plus à conséquence. Dépanné sur-le-champ, il rallia l’arrivée dans la roue de ses équipiers à 47 secondes du peloton du maillot rose.« C’est rageant, on passe dix jours à lutter pour une seconde ou deux et là, sur un simple coup de malchance… », soufflait-il à l’arrivée, sans se douter que ce temps perdu n’était rien à côté des deux minutes qu’il allait perdre, dans le secret de la réunion des commissaires, quelques heures plus tard.Dépannage interdit entre adversairesCar Richie Porte remerciait vite son bienfaiteur sur les réseaux sociaux, sans savoir qu’il se mettait un bâton dans les roues. L’Australien avait reçu l’aide – et la roue avant – de son compatriote et ami Simon Clarke, qui comme lui dut s’exiler à la fin de la décennie passée en Italie pour apprendre le métier. If that's not Aussie mate ship then what is? Punctured and clarkey gave me his front wheel #oweyouabeer 🍻 Une photo publiée par Richie (@richie_porte) le 19 Mai 2015 à 9h23 PDTSimon Clarke, ancien maillot rose, ne court pas chez Sky comme Richie Porte, mais dans l’équipe australienne Orica GreenEdge. C’est beau, non ? Regardez, même les organisateurs de la course en ont eu les larmes aux yeux.This is cycling. This is the best sport in the world.— giroditalia (@Giro d'Italia)require(["twitter/widgets"]);C’est beau, oui, mais ce geste de fair-play, de solidarité entre pairs du peloton est interdit par le règlement de l’UCI. Le dépannage de ravitaillement, oui ; le dépannage technique, non. Une règle ancestrale qui vise notamment à empêcher « l’achat » d’un coup de main d’un adversaire. La sanction prévue par le règlement dans ce cas est de 200 francs suisses (192 euros) d’amende et de deux minutes de pénalité au classement général pour les deux protagonistes. Dave Brailsford, le manageur de l’équipe Sky, a bien tenté de plaider la cause de son leader lors d’une réunion brève mais houleuse, selon le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport. Sans succès. « Quelle serait la crédibilité du Tour d’Italie s’il n’appliquait pas le règlement international ? », a interrogé l’organisateur Mauro Vegni. « Ce serait un précédent désastreux. On ne pouvait faire autrement. »L’esprit et la lettreLes détracteurs, nombreux, de la riche équipe britannique trouveront là manière à se moquer d’une formation qui se vante de faire attention aux moindres détails et de révolutionner son sport mais n’en connaît pas le règlement.Il y a l’esprit et la lettre plaidaient cependant les partisans de Richie Porte, y compris au sein du peloton. Et, dans l’esprit, Clarke a fait preuve de solidarité et n’a pas biaisé la course : comme le montrent les photos de l’incident, un homme de la Sky s’est tout de suite arrêté et aurait tout aussi bien pu porter assistance à son leader. En cas de problème mécanique, les commissaires ont par ailleurs l’habitude de fermer les yeux sur les poussettes d’adversaire ou l’abri derrière une voiture, en théorie proscrits. Enfin, au début d’avril, les coureurs passés sous un passage à niveau pendant Paris-Roubaix n’avaient pas été sanctionnés.Feeling sad for @richie_porte. Tried to help a friend as most would. I'm sorry about the outcome of all this!— SimoClarke (@Simon Clarke)require(["twitter/widgets"]);Les coureurs eux-mêmes déploraient cette sévérité. « Je suis déçu pour Richie. Quand il t’arrive quelque chose dans la finale d’une course, tu ne penses ni à regarder tes pulsations ni au règlement », a réagi Alberto Contador, porteur du maillot rose. « Je dois avouer que je ne connaissais pas non plus cette règle », a dit Fabio Aru.Au départ de la 11e étape mercredi midi, après une nuit de sommeil, Porte réagissait avec calme et détermination : « C’était un infraction au règlement technique, bien que ce soit la dernière chose à laquelle je pensais sur le moment (...) Personne ne doit douter de ma détermination, toujours, à gagner cette course. Il reste deux semaines. Cela a été un très beau Giro jusqu’ici. Il reste beaucoup d’étapes, certaines difficiles et l’équipe est vraiment survoltée et déterminée à reprendre du temps après cet incident », a dit l’Australien cité par le site Cyclingnews.Trois minutes de retardSur Twitter, le peloton regrettait que le Giro puisse se jouer sur une décision des commissaires. Le mouvement de protestation envisagé n’a évidemment pas eu lieu : le peloton est loin d’être uniforme et sa force collective ne se manifeste généralement que sous l’emprise d’un patron. Et le Giro n’en a pas, comme le regrette le Français Jérôme Pineau.Y a t il encore une pseudo solidarité dans le peloton ? Y a t il encore des tauliers dans le peloton? Réponse demain ...— jejeroule44 (@jerome pineau)require(["twitter/widgets"]);Porte était, après la première semaine de course, le favori légitime pour avoir prouvé sa capacité à suivre les deux grimpeurs avant de, sans doute, les assommer dans le long contre-la-montre prévu samedi. Avec trois minutes et neuf secondes de retard sur Contador, la victoire à Milan le 31 mai est difficile à envisager pour l’équipe Sky.Si l’Australien veut se donner des raisons d’espérer, il en trouvera dans l’exemple du Français Romain Sicard, qui, pénalisé pour la même raison sur le Tour de l’Avenir 2009, avait malgré tout remporté le classement final.Clément GuillouJournaliste au Monde 19.05.2015 à 17h51 • Mis à jour le19.05.2015 à 18h37 Un coup pour rien. La requête déposée auprès du Comité national olympique sportif français (Cnosf) par le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, contestant la réduction de sanctions envers Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet, a été jugée « irrecevable ». Le club rhodanien a reçu un courrier pour l'informer de la décision mais pas les attendus expliquant les motifs du rejet de la demande.Jean-Michel Aulas avait contesté le 7 mai la réduction de sanctions de Zlatan Ibrahimovic (PSG) de quatre à trois matchs de suspension et de Dimitri Payet (Marseille) de deux à un match, prononcée le 17 avril par la Ligue de football professionnel, dont le président de l'OL est également vice-président. Cette décision confirmait une proposition de conciliation du Cnosf, rendue quelques jours plus tôt.CourrouxLes deux attaquants avaient été sanctionnés, après des insultes contre les arbitres captées par les caméras de Canal+. Leurs équipes respectives avaient alors décidé, dans un premier temps, de boycotter la chaîne avant de revenir sur leur décision, une fois les sanctions diminuées. Le président de l'OL ne cachait pas son courroux. Il criait à l'injustice et dénonçait un arrangement entre amis, concocté pour mettre fin au boycott de la chaîne cryptée. Selon lui, la réduction des sanctions à l'encontre du Parisien était un acte de favoritisme entaché d'irrégularités.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise, et j'ai fait une enquête pour savoir comment s'était tenue cette décision, a ainsi affirmé le président de l'OL au quotidien L'Equipe début mai. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »>> Lire aussi : Ligue 1 : Jean-Michel Aulas à l'attaque 19.05.2015 à 12h20 • Mis à jour le19.05.2015 à 15h48 Alors que débute le Tournoi de tennis, mardi 19 mai, par les premiers matchs de qualification (jusqu’au 17 juin), le rapport, commandé par la Ville de Paris en février et rendu lundi 18 au soir, privilégie l’option d’extension du site sur les Serres d’Auteuil. Le texte apporte ainsi son soutien au projet défendu par la Fédération française de tennis (FFT), au détriment de celui, dit « alternatif », proposé par les associations de défense du patrimoine et de l’environnement et qui consiste à couvrir partiellement l’autoroute A13 pour y installer des courts d’entraînement. Lire aussi : Nouvelle étude et nouveau répit pour les Serres d’AuteuilDiligenté en février par la FFT, à la demande d’Anne Hidalgo, maire de Paris, et du ministère de l’Environnement, le rapport des experts du cabinet Egis conclut que le projet alternatif « est techniquement faisable [mais que] ses impacts négatifs restent importants [… et qu’il] ne répond pas à des objectifs fonctionnels majeurs de la FFT », notamment en matière de circulation des visiteurs.Pour Mathias Vicherat, directeur de cabinet de Mme Hidalgo, « honnêtement, c’est sans appel. Pour huit des neuf items, le projet de la FFT est jugé supérieur au projet alternatif des associations, y compris pour le bilan carbone ». L’étude de 160 pages sur la « faisabilité technique et la pertinence fonctionnelle des projets d’extension » du stade de Roland-Garros estime ainsi que la couverture partielle de l’A13 ne résoudrait pas les dysfonctionnements actuels en matière de gestion des flux de spectateurs « en raison notamment d’un site relativement déséquilibré et de moindre dimension, et de la conservation d’un existant [le court numéro 1] contraignant les perspectives d’évolution ».« La phrase du rapport qui dit : “Ne répond pas à l’objet majeur de la FFT”, c’est la mort du contre-projet » Gilbert Ysern, directeur général de la FFTPar ailleurs, les experts soulignent que le projet d’extension vers l’A13 a un bilan carbone deux fois plus lourd que celui sur les Serres d’Auteuil. La fédération, qui défend ce dernier projet, en sera également le financier, pour la quasi-totalité du montant, soit 350 à 400 millions d’euros, assortis d’une subvention de 20 millions d’euros versée à la Ville de Paris. Or le projet « alternatif » coûterait quelque 80 millions supplémentaires. Selon le rapport Egis, ce dernier nécessiterait de plus de reprendre à zéro « toutes les procédures administratives déjà réalisées sur le projet porté par la FFT, se heurterait dans ce processus à des difficultés très importantes et pourrait faire l’objet de contentieux ». Autant de délais qui empêcheraient le stade d’être opérationnel pour d’éventuels JO à Paris en 2024, toujours selon la mairie de Paris et la Fédération. Lire également : Roland-Garros sera-t-il prêt pour les Jeux de 2024 ?« Sincèrement, on n’est pas surpris, a déclaré Gilbert Ysern, directeur général de la Fédération de tennis et du tournoi parisien. La phrase du rapport qui dit : “Ne répond pas à l’objet majeur de la FFT”, c’est la mort du contre-projet. » « On est confronté à des difficultés fonctionnelles majeures. On est à l’étroit dans notre stade, les flux ne fonctionnent pas et c’est pour cela que l’on a un projet, notre projet. Pourquoi on choisirait celui qui ne correspond pas à notre besoin ? », a-t-il développé. « C’est une véritable escroquerie… »Les partisans de la couverture de l’A13 se sont eux montrés dépités par les conclusions de l’étude. « Le patrimoine (...) ne peut pas être une variable d’ajustement de la politique d’équipement de la Ville de Paris, qui est en plus une ville où il y a très peu d’espaces verts », a estimé Alexandre Gady, président de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France. « Implanter un court de 5 000 places en plein milieu en expliquant que ça ne va rien changer à l’économie générale du jardin, c’est une véritable escroquerie… »Le rapport Egis avait été réclamé à la FFT par la Ville de Paris et la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, après la publication, en février, d’un rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (Cgedd) concluant à la faisabilité du projet alternatif.Le cabinet d’experts Egis, payé par la FFTLe choix du cabinet d’experts Egis, rémunéré par la Fédération de tennis pour ses travaux, avait été approuvé à l’unanimité par le Conseil de Paris, y compris par les écologistes opposés au projet. Son rapport fera l’objet d’une délibération sans vote, mardi 26 ma, i au Conseil de Paris.La FFT, de son côté, attend la délivrance rapide du permis de construire par les services de la Mairie de Paris. Permis qui doit être signé par les services des ministères de la Culture et de l’Environnement. « J’espère que les permis ne tarderont pas. Chaque jour qui passe rend les choses de plus en plus problématiques », a estimé Gilbert Ysern. La FFT a prévu en effet de choisir son partenaire du bâtiment et des travaux publics le 20 juin dans l’espoir d’attaquer les travaux en septembre. Bruno Lesprit L’amateur de sports est un « data journaliste » en puissance : il raffole des chiffres, des statistiques et des listes de joueurs. C’est donc avec gourmandise qu’il attend celle que doit livrer ce mardi en fin de matinée le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André.Grand pourvoyeur de litanies depuis sa prise de fonction en décembre 2011, le technicien doit donner au siège de la Société générale, à La Défense, en pleine réouverture du dossier Kerviel, les noms de 36 joueurs pressentis pour participer à partir du 18 septembre à la 8e Coupe du monde organisée par l’Angleterre.Pressentis, car cinq d’entre eux devront être sacrifiés en août. Pour connaître les (probables) heureux élus, se reporter au bihebdomadaire Le Midi olympique, qui est parvenu à griller la concurrence dès lundi en publiant un trombinoscope à risques.« Haro sur le Goret »Car le seul sûr à 100 % de prendre l’Eurostar est Saint-André lui-même. Et c’est bien ce qui désespère les ovaliens depuis la fin de l’état de grâce de « PSA » après le calamiteux tournoi des Six Nations 2013, suivi de deux autres du même acabit. De partout, c’est « haro sur le Goret », l’aimable surnom dont a hérité le Drômois dans sa carrière de joueur.Les frères ennemis footeux, qui ont exigé des démissions pour moins que ça, sont consternés que soit encore en place un individu présentant le pire bilan de l’histoire à son poste : 15 victoires en 37 matches, soit un taux de succès de 40 %. Ils sont incapables de comprendre que le rugby est un sport qui ne cède pas à la vox populi et respecte les contrats signés jusqu’à leur échéance, en l’espèce la finale du Mondial le 31 octobre.Un sport qui laisse « du temps au temps », comme aurait dit Mitterrand, cet enfant du Sud-Ouest. D’ici là, « PSA », qui entend « mourir avec [ses] convictions » a tout de même intérêt à préparer un coup de Jarnac s’il veut éviter l’échafaud.@blespritBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.05.2015 à 19h45 • Mis à jour le20.05.2015 à 18h40 | Yann Bouchez La décision n’est pas particulièrement frappée du sceau de la mansuétude. L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a suspendu l’athlète française Laïla Traby trois ans, refusant d’accorder du crédit à la thèse du complot derrière laquelle s’abritait depuis plusieurs mois la demi-fondeuse. La décision de l’Agence, datée du 23 avril, a été envoyée, notamment, à la Fédération française d’athlétisme et à l’Agence mondiale antidopage, ainsi qu’à la sportive elle-même.Le 7 novembre 2014, l’athlète, médaillée de bronze européenne du 10 000m à Zurich quelques mois auparavant, avait été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, à Matemale, une commune non loin de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue d’une garde à vue, elle avait dû se soumettre à un contrôle anti-dopage, qui révélera quelques semaines plus tard la présence d’EPO. Des seringues d’EPO et de la somatotrophine (hormone de croissance) avaient également été retrouvées dans le frigo du chalet qu’elle louait.Théorie du complotRefusant de parler aux journalistes, Laïla Traby a depuis le début de l’affaire dénoncé un « complot ». « On m’a bien piégée, expliquait-elle sur son compte Facebook en novembre. C’est un coup monté de toutes pièces. Plusieurs personnes étaient présentes avec moi à ce stage et sont donc susceptibles d’être impliquées dans cette affaire de près ou de loin. » Elle ajoutait : « Même si on arrive à me faire accuser à tort, et que je ne parviens pas à prouver mon innocence, je ne baisserai jamais les bras. »Mais l’athlète croyait-elle vraiment en sa défense ? Pas plus que son avocat, elle n’a fait le déplacement à Paris, fin avril, pour argumenter sa cause et tenter de convaincre les membres du collège de l’AFLD. Un comportement qui ne plaide pas vraiment en sa faveur, comme son attitude lors de son contrôle en novembre.Lire aussi : Dopage : la série noire de l'athlétisme françaisSelon plusieurs sources concordantes, la visite inopinée de l’athlète par une contrôleuse de l’AFLD se serait déroulée de manière rocambolesque. L’athlète aurait notamment affirmé ne pas être Laïla Traby, avant de se mettre à parler uniquement en arabe et de ne plus vouloir remplir aucun papier. Une mauvaise volonté manifeste qui a conduit les gendarmes de Prades à la placer en garde à vue.Ascension rapideLa défense de Traby, consistant à dénoncer une cabale, a laissé sceptique le monde de l’athlétisme. « La théorie du complot m’a fait beaucoup rire, confie une athlète internationale. Quand l’échantillon est positif, il est positif. Ce serait un autre produit [que l’EPO], on pourrait peut-être dire que la personne s’est fait piéger. Mais là, il faut arrêter un peu. »Aujourd’hui âgée de 36 ans, Laïla Traby a connu une ascension rapide au cours des deux dernières années. Après avoir été spécialiste du 800 mètres dans sa jeunesse, elle connaît sa première sélection avec l’équipe de France lors des championnats d’Europe de cross, le 8 décembre 2013. Elle y termine 22e et participe à la médaille d’argent des Bleues.Le 31 janvier 2014, à Abu Dhabi, elle pulvérise son record de France de plusieurs minutes, avec une course bouclée en 31 min 56 s. En tout, elle compte 4 sélections avec l’équipe de France, dont la dernière le 12 août 2014, jour de sa médaille de bronze européenne.Depuis novembre, elle s’exprimait seulement sur sa page Facebook, affichant régulièrement les photos de ses exploits passés. Sous sa photo de profil, où elle apparaît radieuse en tenue de l’équipe de France, il était toujours indiqué, lundi 18 mai, « Sportif à FFA – Fédération française d’athlétisme ».Elle ne devrait toutefois pas pouvoir porter ce maillot bleu avant trois ans, dans le meilleur des cas. A 36 ans, la décision de l’AFLD sonne donc comme la fin de sa carrière météorique, alors qu’une procédure pénale est toujours en cours.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.05.2015 à 09h13 • Mis à jour le18.05.2015 à 10h09 Le Canada a décroché sans trembler sa 25e couronne mondiale en écrasant la Russie, tenante du titre, 6-1 (1-0, 3-0, 2-1) dimanche en finale du Championnat du monde de hockey sur glace à Prague.Impérial depuis le début du tournoi, le Canada a obtenu sa dixième victoire en temps réglementaire en dix matches, s'assurant également une prime d'un million de francs suisses accordée par la Fédération internationale (IIHF).Cody Eakin (18:10), Tyler Ennis (21:56), Sidney Crosby (27:22), Tyler Seguin (28:06), Claude Giroux (48:58) et Nathan MacKinnon (49:50) ont marqué pour le Canada. Les trois buts inscrits en l'espace de six minutes et 10 secondes au deuxième tiers-temps ont assommé la finale.Evgueni Malkine a sauvé l'honneur (52:42) de l'équipe de Russie, couronnée à Minsk en 2014. Les Canadiens ont envoyé 37 tirs contre la cage de Sergueï Bobrovski, contre seulement 12 tentatives russes.« Les défenseurs ont fait un grand travail, ils ont largement facilité ma tâche. A vrai dire, ce match n'a pas été des plus difficiles pour moi », a commenté le gardien canadien Mike Smith. Déçus par leur défaite humiliante, les joueurs russes ont quitté la patinoire avant même la remise du trophée et l'hymne canadien.Dominateurs« Je suis très déçu. Les Canadiens ont été meilleurs, ils ont mieux patiné et parvenaient à mettre la pression contre notre but », a reconnu le défenseur russe Dmitri Koulikov.Berceau du sport collectif le plus rapide de la planète, le Canada, à la disette depuis 2007, n'est plus désormais qu'à deux unités du record, toujours détenu par la Russie (ou ex-URSS) après ce 25e trophée. Les joueurs à la feuille d'érable ont survolé la compétition, en marquant un total épatant de 66 buts contre seulement 15 d'encaissés. C'est la France qui a subi au tour préliminaire la défaite la plus honorable face aux futurs champions du monde (4-3).Les attaquants canadiens ont également dominé le classement individuel, en s'assurant les trois places du podium: Jason Spezza a rassemblé 14 points (6 buts, 8 passes décisives), devant Jordan Eberle (5+8) et Taylor Hall (7+5).Sidney Crosby, 27 ans, l'avant-centre des Penguins de Pittsburgh, est devenu le 26e membre du Triple Gold Club, un groupe de joueurs ayant remporté à la fois les jeux Olympiques, les Championnats du monde et la Coupe Stanley du championnat professionnel nord-américain (LNH).   17.05.2015 à 23h06 • Mis à jour le18.05.2015 à 09h02 Clermont tient sa revanche. Battus il y a deux semaines, et pour la deuxième année consécutive, par le Rugby club toulonnais, en finale de la Coupe d'Europe, les Clermontois l'ont emporté (22-19) en match de clôture de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Une victoire qui a réconcilié les « Jaunards »  avec leur public mais qui ne leur permet pas de prendre la tête du championnat. Grâce au bonus défensif le RC Toulon reste leader avec 71 points. Clermont est deuxième avec 70 points, juste devant le Stade français, qui compte le même nombre d'unités.La victoire de Clermont est donc doublement en trompe l'oeil. En effet, l'entraîneur du RC Toulon, Bernard Laporte, avait aligné une équipe B pour ménager ses joueurs cadres avant la dernière journée de championnat, contre Oyonnax, samedi 23 mai. A l'exception de Habana et du retour de Maxime Mermoz, l'entraîneur des champions de France avait laissé à la maison toutes ses vedettes. Grâce au bonus défensif arraché à Clermont en toute fin de match (un essai a été refusé au Clermontois Morgan Parra à la dernière seconde), les hommes de Bernard Laporte ont désormais leur destin entre leurs mains avant le dernier match pour terminer la saison régulière à l'une des deux premières places et éviter de disputer les barrages pour accéder aux demi-finales. Clermont ou le Stade français en revanche, devrait en passer par ce match supplémentaire.L'ouvreur Camille Lopez blesséL'autre mauvaise nouvelle de la soirée pour Clermont, leur ouvreur Camille Lopez est sorti blessé dès la 29e minute du match. Une blessure, aux adducteurs, qui intervient  à deux jours de l'annonce de la liste des joueurs qui prépareront la Coupe du monde. Le Clermontois, fortement pressenti pour faire partie des 36 Français qui prépareront la prochaine Coupe du monde (18 septembre - 31 octobre), avait déjà subi six semaines d'arrêt en raison d'une blessure à un genou. Il n'avait repris la compétition qu'il y a trois semaines. Lire aussi : Top 14 : Castres arrache son maintien 17.05.2015 à 20h51 • Mis à jour le17.05.2015 à 21h51 Le FC Barcelone, aussi, est en course pour le triplé. 24 heures après le Paris-Saint-Germain en France, le Barça est sacré champion d'Espagne. Un but de l'inévitable Lionel Messi a offert la victoire aux Catalans (1-0), dimanche, sur le terrain de l'Atlético Madrid. Une passation de pouvoir puisque c'est le club madrilène qui vait remporté la Liga la saison dernière. Les Barcelonais sont sacrés avant la dernière journée, samedi prochain, car son dauphin, le Real Madrid, malgré sa victoire sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone (4-1) grâce à un triplé de Cristiano Ronaldo, ne peut plus refaire son retard de quatre points.Vingt-troisième titreReste aux Barcelonais à remporter la Coupe du Roi le 30 mai face à l'Athletic Bilbao puis la Ligue des champions, le 6 juin, face à la Juventus, pour un triplé d'une autre envergure que celui que vise le PSG : Ligue 1, Coupe de la Ligue et Coupe de France le 30 mai contre l'AJ Auxerre.Le PSG,  qui a décroché samedi le 5e titre de son histoire et son 3e d'affilée, est très loin du FC Barcelone qui a remporté dimanche son 23e titre de champion d'Espagne. Ce nouveau sacre est cependant le premier pour son entraîneur, Luis Enrique, qui a pris les commandes de la sélection catalane à la fin de la saison dernière.  17.05.2015 à 18h23 • Mis à jour le17.05.2015 à 20h18 L'attaquant de l'Olympique lyonnais, Alexandre Lacazette, a été élu meilleur joueur de Ligue 1, dimanche, lors de la remise des trophées UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels, le syndicat des footballeurs). Meilleur buteur du championnat avec 27 réalisations, Alexandre Lacazette succède à la vedette du Paris-Saint-Germain, Zlatan Ibrahimovic, lauréat en 2013 et 2014.Le Lyonnais de 23 ans, qui compte six sélections chez les Bleus, est le premier Français a recevoir cette récompense depuis son co-équipier Yoann Gourcuff en 2009, alors aux Girondins de Bordeaux. Alexandre Lacazette devance trois joueurs du PSG : le Suédois Zlatan Ibrahimovic, l'Italien Marco Verratti et l'Argentin Javier Pastore.Le jeune attaquant, qui suscite les convoitises de plusieurs clubs dont le PSG, a été interrogé pour savoir s'il serait toujours lyonnais la saison prochaine. « Je ne sais pas, a répondu Lacazette. C'est une question qui se posera à la fin de la saison. »  Lire aussi : Ligue 1 : le troisième sacre de l'ogre PSGChampion de France, la veille, pour la troisième fois, le PSG se consolera avec le titre de meilleur entraîneur décerné à Laurent Blanc. Champion de France avec le PSG pour la deuxième saison de suite sur le plan personnel, Blanc est aussi honoré pour la deuxième fois après 2008 où il entraînait les Girondins de Bordeaux. Le technicien de 49 ans rejoint René Girard, qui l'avait devancé à la surprise générale en 2014, et Claude Puel dans le club des coaches primés à deux reprises. Cette saison, qui pourrait être historique si Paris réalise le triplé national en ajoutant la Coupe de France à la Coupe de la Ligue et au championnat, Blanc était le favori logique devant l'entraîneur de l'Olympique lyonnais, Hubert Fournier, qui a pris la 2e place. L'entraîneur fantasque de l'OM Marcelo Bielsa et celui de Monaco, Leonardo Jardim n'avaient pas été retenu dans la sélection.Fekir, meilleur espoirDans la catégorie meilleur espoir, c'est un autre attaquant de l'OL, Nabil Fekir, qui a obtenu la récompense. Le nouvel attaquant des Bleus, 21 ans, était en concurrence avec le défenseur brésilien du PSG, Marquinhos (21 ans), l'attaquant de Monaco Anthony Martial (19 ans) et le milieu de Montpellier Morgan Sanson (20 ans).Avec 12 buts et 9 passes décisives en Liguie 1, Nabil Fekir a été la grande révélation de la saison et l'un des artisans du beau parcours de l'OL, dauphin du PSG en championnat. Il s'est aussi fait remarquer par sa volte-face au moment de choisir entre l'équipe de France et l'Algérie. Après plusieurs annonces contradictoires, il a finalement opté pour les Bleus avec qui il a honoré la première de ses deux sélections en entrant en fin de rencontre contre le Brésil (défaite 3-1), le 26 mars au Stade de France.L'Olympique lyonnais a également était honoré avec le titre de meilleure joueuses du championnat attribuée à Eugénie Le Sommer.L'Olympique de Marseille a reçu une récompense, celle du meilleur gardien, pour son capitaine Steve Mandanda. 17.05.2015 à 09h01 Le président Ilham Aliyev entend en faire une vitrine pour son pays : du 12 au 28 juin, l’Azerbaïdjan accueillera les premiers Jeux européens, organisés par les Comités olympiques européens (EOC) sur le modèle des jeux panaméricains et asiatiques. Dans l’esprit du dirigeant azéri, l’événement pourrait même être un tremplin pour une candidature aux Jeux olympiques de 2024. Mais la compétition suscite l’embarras dans les capitales européennes, en raison de la situation des droits de l’homme dans le pays.Des militants des droits de l’homme emprisonnésA quatre semaines du rendez-vous sportif, les ONG de défense des droits de l’homme demandent d’en boycotter la cérémonie d’ouverture. Pour eux, pas question de cautionner le début des festivités tant que des militants des droits de l’homme, dont la dissidente azérie Leyla Yunus, sont retenus dans les prisons du régime. « Mes parents sont prisonniers des Jeux », a affirmé sa fille, Dinara, lors d’une conférence organisée par Human Rights Watch (HRW), lundi 11 mai à Paris. La jeune fille, exilée aux Pays-Bas, a l’air sérieux et fatigué. Sa mère avait été arrêtée le 30 juillet 2014, alors qu’elle s’apprêtait à demander le boycott des jeux et son père, le 5 août suivant, alors qu’il rendait visite à sa femme en prison. Le couple de militants est retenu depuis quatre mois et demi, toujours en attente de leurs procès. La voix de Dinara se remplit d’émotion quand elle parle de leur état de santé : « Pour moi, les Jeux européens sont un peu les jeux de la dernière chance, explique-t-elle, chaque jour en prison réduit l’espérance de vie de mes parents, ne rien faire équivaudrait à une sentence de mort. »Répression renforcée en 2014Selon Jean-Marie Fardeau, le directeur du bureau français de HRW, « la présence à la cérémonie d’ouverture d’un représentant de l’Etat français, comme le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard, serait vraiment un mauvais signal s’il n’y a pas d’amélioration significative de la situation dans le pays ». Au ministère français des affaires étrangères, on assure ne pas encore savoir si quelqu’un participera à la cérémonie d’ouverture dans ces conditions, ni qui.Pour HRW, cette première soirée à Bakou aura forcément une dimension politique, l’occasion pour le président Ilham Aliyev d’afficher ses bonnes relations avec les gouvernements européens. « Nous savons combien les symboles sont importants, nous l’avons vu pour le 9 mai en Russie. Nous voudrions que les Européens envoient les mêmes signaux pour l’Azerbaïdjan », ajoute Sacha Koulaeva, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale à la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Ces appels sont relayés au Parlement européen. Mardi 12 mai, les vice-présidents Ulrike Lunacek et Alexander Graf Lambsdorff organisaient un événement appelé « Baku Games : Run for Human Rights ». A un mois des Jeux, avec plusieurs autres parlementaires européens, ils ont appelé le gouvernement azéri à garantir à ses citoyens les libertés affirmées par la charte olympique et la Convention européenne des droits de l’homme. La présidente de la sous-commission « droits de l’homme », l’élue socialiste espagnole Elena Valenciano, affirmait, elle, le 6 mai, lors d’une audition à Bruxelles que « les droits de l’homme ne sont pas une question politique, c’est une obligation universelle […] la sélection d’une ville pour accueillir un événement sportif majeur par des organisations comme le comité olympique ou la FIFA est une décision politique majeure avec des implications de grande envergure ».L’embarras est d’autant plus fort que l’organisation des jeux s’est accompagnée d’un regain de répression en Azerbaïdjan, tout au long de l’année 2014. Selon HRW, au moins 35 militants des droits de l’homme ont été arrêtés durant cette période. Deux ans plus tôt, les activistes azéris avaient utilisé l’Eurovision, organisé par l’Azerbaïdjan, pour attirer l’attention sur les droits de l’homme dans le pays. « Cette fois-ci, le président ne voulait pas que ces voix gâchent ses jeux, suppose Rachel Denber, directrice-adjointe de la division Europe et Asie centrale de HRW, ceux qui avaient fait parler d’eux en 2012 ont été mis derrière les barreaux en 2014. » De surcroît, l’attention internationale était alors focalisée sur l’Ukraine : « Il est aussi possible que le gouvernement azéri ait eu peur d’avoir un soulèvement similaire », ajoute la spécialiste.Les comités olympiques hésitent à se positionnerFace à la mobilisation des ONG, certains comités olympiques nationaux sont eux-mêmes gênés. Les dirigeants des organismes olympiques allemand, suédois et néerlandais demandent que la liberté de la presse et la liberté d’expression soient assurées pendant l’événement. S’ils affirment avoir eu des garanties du gouvernement azéri, certains comme Michael Vesper, le directeur du Deutscher Olympischer Sportbund, espère qu’elles s’appliqueront « à tous les journalistes : internationaux et nationaux ».Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, est beaucoup plus prudent : « Chacun est dans son rôle, moi je suis du côté sportif. » Après s’être rendu à six reprises en Azerbaïdjan, il estime qu’« on ne sent pas une chape de plomb comme dans certains pays, c’est un pays musulman qui vit laïquement ». Pour lui, l’Azerbaïdjan est même un pays stratégique : « Il y a des paramètres à prendre en compte, c’est un pays qui a des frontières avec la Russie et l’Iran, qui a des réserves énergétiques, qui attire la convoitise. »« Ce n’est pas dans le rôle des COE de porter des engagements politiques », a déclaré le 6 mai devant le Parlement européen le vice-président de l’organisation, Janez Kocijancic, pour justifier sa prudence sur le sujet. Jeudi 14 mai, tandis que les Jeux européens de Bakou étaient au menu d’une ultime réunion des Comités olympiques européens, organisée en Turquie, l’organisation n’a d’ailleurs communiqué que sur la bonne tenue des délais de travaux de préparation. Tout sera terminé pour la cérémonie d’ouverture, le 12 juin, a-t-il été assuré, sans la moindre mention des prisonniers politiques.Hélène Lompech 17.05.2015 à 01h46 • Mis à jour le17.05.2015 à 16h16 Après un début de saison chaotique, le troisième titre consécutif du Paris Saint-Germain revêt une saveur particulière. Mais l'entraîneur du Paris SG Laurent Blanc a déjà la tête à la saison prochaine, où il espère voir le club de la capitale « aller encore plus loin ».Lire : Ligue 1 : le troisième sacre de l'ogre PSG«C'est une belle et grande joie d'obtenir un troisième titre consécutif qui a été difficile à obtenir. Beaucoup d'entre vous ont été négatifs mais malgré cela, on a quand même pris des points en début de saison et cela a fait la différence », a-t-il déclaré à la fin du match contre Montpellier.« Il ne nous a manqué que la Ligue des champions »Ce nouveau titre marque-t-il le début d'une dynastie, comme celle de Lyon dans les années 2000 ? « Je ne peux pas vous le dire, mais Paris ne veut pas s'arrêter là, veut continuer à progresser, à s'améliorer, que ce soit les joueurs, le staff, les dirigeants. J'espère qu'on y arrivera ».Si le président du PSG, Nasser al-Khelaifi, estime que « le Paris SG est vraiment une grande équipe, qui a répondu présent dans les grands moments », il ne se projette pas encore sur la saison prochaine : « Maintenant, il y a encore un titre à aller chercher en Coupe de France, ça en fera quatre cette saison ». « Il ne nous a manqué que la Ligue des champions, où on n'a pas réussi à gagner, mais on va essayer de le faire la saison prochaine », prévient Thiago Silva, défenseur et capitaine du PSG. Un objectif plus en adéquation avec les moyens financiers gargantuesques du PSG, après avoir assuré sa domination dans un championnat devenu trop étroit pour ses ambitions. Rémi Dupré Cette fois, Montpellier n'a pas contrarié l'appétit de l'ogre PSG. En 2012, à la surprise générale, le club de Louis Nicollin avait privé le Paris-Saint-Germain version qatari d'un premier titre de champion de France. Trois ans plus tard, les joueurs de Rolland Courbis n'ont rien pu faire pour éviter la défaite (2-1), samedi soir, sur leur pelouse et priver le PSG, propriété du fonds Qatar Sports Investments depuis juin 2011, d'un troisième sacre consécutif, le cinquième de l'histoire du club après ceux de 1986 et 1994. Lire les réactions : Le PSG doit « aller encore plus loin »Avant la 38e et dernière journée de championnat, samedi 23 mai, les Parisiens ne peuvent plus être rejoint par leur dauphin, l'Olympique lyonnais, relégué à huit points après leur match nul (1-1) face aux Girondins de Bordeaux. Le club de Jean-Michel Aulas n'a pas réussi à suivre le rythme imprimé dans la dernière ligne droite par l'escouade coachée par Laurent Blanc. Samedi soir, ce sont Blaise Matuidi et Ezequiel Lavezzi qui ont assuré la victoire au club de la capitale, la huitième de suite. Lire la chronique d'Arnaud Tsamère : Ouf, Jean-Michel va pouvoir se taireEn quête d'un triplé inédit après son sacre en Coupe de la Ligue et avant la finale de Coupe de France qui l'opposera le 30 mai à l'AJ Auxerre, pensionnaire de Ligue 2, le technicien parisien a des raisons de savourer ce troisième sacre personnel en Ligue 1 comme entraîneur après ceux avec les Bordeaux en 2009 et le PSG la saison passée.Confrontée à une litanie de blessures (sa star Zlatan Ibrahimovic, absente à Montpellier, est restée indisponible durant sept semaines à l'automne), sanctionnée par l'UEFA dans le cadre du fair-play financier, la phalange parisienne a réussi à dépasser son rival lyonnais dans le sprint final.«Un management un peu plus dur »Elle aura cependant attendu le 20 mars et la 30e journée pour prendre la tête du classement et ne plus la lâcher, réalisant un carton plein avec huit victoires en autant de matchs (pour vingt-huit buts inscrits). Durant huit mois, elle avait pourtant peiné à endosser son statut de locomotive, chahutée par l'Olympique lyonnais et son escouade de jeunes talents formés dans son académie.Le PSG avait d'aileurs entamé la saison 2014-2015 en concédant un nul rageant (2-2) sur la pelouse de Reims avant de partager les points avec l'OL (1-1) puis Monaco (1-1), ses principaux concurrents dans la course au titre. En décembre 2014, le club parisien traverse une zone de turbulences après sa défaite (1-0) à Guingamp, quatre jours après une gifle (3-1) reçue par le FC Barcelone en phase de poules de Ligue des champions.Neutralisé (0-0) par Montpellier au Parc des Princes, il est relégué à la dernière marche du podium, à trois points du leader lyonnais, au moment d'aborder la trêve de Noël. Laurent Blanc promet alors un «management un peu plus dur » avant d'emmener ses joueurs à Marrakech (Maroc) pour le traditionnel stage hivernal. « La performance des joueurs a été en dessous de ce qu'on attendait d'eux, déclare-t-il, amer. On travaille pour faire des matchs pleins. Force est de constater qu'on n'y arrive pas. »La reprise 2015 est douloureuse pour les Parisiens, battus (4-2) le 10 janvier à Bastia, alors englué à l'avant-dernière place. Un électrochoc car ensuite, ils ne s'inclineront plus jusqu'au 15 mars et une défaite (3-2) à Bordeaux. Une défaite qui laissera cependant des traces : Zlatan Ibrahimovic soulève un tollé général en profèrant une bordée d'injures -filmée par Canal Plus- contre l'arbitre du match et se retrouve suspendu quatre matchs, finalement réduit à trois par la Ligue de football professionnel, au grand dam de Jean-Michel Aulas. Lire la chronique de François Bégaudeau : Le PSG et le « pays de merde », par François BégaudeauAprès son élimination sans gloire par le FC Barcelone en quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG avance en roue libre sur la scène domestique, écrasant Lille (6-1) et Guingamp (6-0) au Parc des Princes. Le 9 mai, lors de la 36e journée, la chute de l'OL (3-0) à Caen offre alors un boulevard aux Parisiens, tuant le semblant de suspense qui entourait encore cette fin de saison.Alors que les dirigeants du PSG aspirent à gonfler le budget du club (jusqu'à 530 millions euros) lors de l' exercice 2015-2016 pour rivaliser sur la scène européenne, leur formation pourrait prolonger son hégémonie dans les années à venir. Depuis le règne de l'OL (2002-2008) et de l'OM de Bernard Tapie (1989-1993), aucune équipe n'a semblé autant dominer l'échiquier hexagonal. Et ni l'OL ni l'OM n'avait réalisé le triplé championnat-Coupe de France-Coupe de la Ligue qui semble désormais promis à cette irrestible PSG. Lire notre enquête : Les supporteurs du PSG et de la Ligue 1 ne sont pas à la fêteRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez La coureuse Laïla Traby s’apprête à disputer un marathon… judiciaire. Deux jours après que Le Monde a révélé, lundi 18 mai, la décision de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de suspendre pour trois ans la médaillée de bronze des championnats d’Europe 2014 après un contrôle positif à l’EPO, son avocat, Me Stéphane Mésonès, nous a indiqué, par le biais d’un communiqué, que la sportive « entend[ait] saisir le Conseil d’Etat aux fins d’annulation de la sanction prononcée » par l’Agence.Lire aussi :Dopage : l’athlète française Laïla Traby suspendue trois ansLe 7 novembre 2014, Laïla Traby a été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, près de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue de sa garde à vue, elle a dû se soumettre à un contrôle antidopage qui a révélé la présence d’EPO. En revanche, « la présence de somatotrophine [hormone de croissance] n’a nullement été incriminée », assure l’avocat dans le communiqué.« L’ennemi délateur qui circule masqué »Le texte, long de trois pages, reprend assez largement la théorie du « complot » avancée depuis le début de l’affaire de la sportive. En effet, Me Mésonès déclare que « cette affaire a commencé par une dénonciation anonyme, de sorte que [Laïla Traby] ne sera jamais en mesure de pouvoir identifier l’ennemi délateur qui circule masqué dans les coulisses avec, de surcroît, des garanties d’impunité ».Il développe l’idée d’un « sport féminin de haut niveau où la concurrence y est parfois encore plus impitoyable que chez les hommes » et assure que « l’idée d’un stratagème orchestré par une adversaire a tout de suite traversé l’esprit [de Laïla Traby] ».Comme la coureuse l’avait fait il y a plusieurs mois, Me Mésonès rappelle que « trois athlètes partageaient le chalet qu’ils louaient en colocation avec Laïla Traby. Lors de l’arrivée des gendarmes au petit matin, l’un [des sportifs] s’est échappé par la fenêtre du rez-de-chaussée ». Et l’avocat d’ajouter : « Fort intriguée par ce départ, pour le moins précipité, dont les gendarmes sont témoins, Laïla Traby s’étonne [de] ne pas voir les forces de l’ordre intervenir, et pour cause, ceux-ci rétorquent : “Peu importe, c’est vous que nous sommes venus voir…” !!!! » L’avocat croit savoir que le fugueur n’a pas été « retrouvé ni authentifié ».Me Mésonès avance ses pions contre le résultat du contrôle positif en lui-même dans la seconde partie du communiqué. Selon lui, « Laïla Traby a sollicité immédiatement une contre-expertise sur l’échantillon B, mais dans un autre laboratoire que celui de Châtenay-Malabry qui est la propriété de l’AFLD, organisme qui juge après avoir participé à l’enquête… ».« Faux positifs à l’EPO »C’est à une dénonciation de la lutte antidopage en France que se livre le défenseur de Laïla Traby, notamment lorsqu’il ajoute : « Les laboratoires ne sont pas infaillibles, et il leur est difficile de se déjuger », mentionnant au passage le cas de « faux positifs à l’EPO » évoqués dans des « publications scientifiques », « notamment en cas de stress aigu ou d’infection urinaire, très fréquente chez les femmes ».L’avocat regrette que « l’AFLD n’a[it] finalement pas ordonné à un quelconque laboratoire l’analyse de l’échantillon B, de sorte que Laïla Traby s’estime fondée à soutenir que l’acte de dopage ne peut être regardé comme avéré ».Pour mieux comprendre cette stratégie de défense, il convient de rappeler que Me Mésonès est également l’avocat de Hassan Hirt. Cet ancien athlète international spécialiste du demi-fond, sélectionné pour les Jeux de Londres, a fait l’objet d’un contrôle, en août 2012, qui a révélé des traces d’EPO.Or, depuis 2012, Hassan Hirt et son conseil ont adopté la même stratégie que dans le cas de Laïla Traby, assurant ne pas avoir pu analyser l’échantillon B. Comme Traby, Hirt a avancé la possibilité du « faux positif » et déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Cependant la haute juridiction administrative a rejeté la demande de l’athlète dans une décision du 11 mai. Un arrêt qui n’a pas fait grand bruit après des années de procédure.Une petite différence tout de même : à l’époque de son contrôle, en 2012, l’échantillon n’avait pas été envoyé au laboratoire de Châtenay-Malabry, alors fermé. Il avait été analysé au laboratoire de Lausanne, en Suisse, ce qui montre que la méfiance de Me Mésonès ne se limiterait pas aux laboratoires français.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Ridet (Rome, correspondant) « Le football truqué », titre mercredi 20 mai le quotidien de gauche La Repubblica. « Le football pourri », renchérit La Stampa, propriété du groupe Fiat Chrysler Automobiles. « Tout est faussé », insiste Il Fatto Quotidiano, réputé pour ses enquêtes. Au lendemain de la découverte d’un nouveau scandale de matchs arrangés, dans les petites divisions, et de soupçons d’entente illicite entre les chaînes de télévision Sky Italia (groupe Murdoch) et Mediaset (propriété de Silvio Berlusconi) pour se partager la manne des retransmissions télévisées, le monde du ballon rond italien a mal au crâne. Et légèrement mal au cœur.Mardi, une cinquantaine de personnes – présidents de club, dirigeants, joueurs – ont été arrêtées dans une dizaine de régions à la suite d’une enquête du parquet de Catanzaro (Calabre) baptisée « Dirty Soccer » (« football sale »). Les policiers les soupçonnent d’avoir arrangé des dizaines de rencontres de Lega Pro (3e division) et Serie D (4e division) afin d’assurer à des parieurs italiens, mais également serbes, slovènes, albanais ou maltais, des gains à coup sûr. Comme dans les autres scandales de Calcioscommesse (« paris sur le football ») déjà mis au jour, les parieurs misaient moins sur le résultat de la rencontre que sur le nombre de buts marqués ou l’écart du résultat, plus difficiles à repérer. Les organisateurs de cette arnaque sont également soupçonnés d’être en relation avec la ’Ndrangheta, la mafia de Calabre.Journée noireLe dernier scandale à avoir éclaboussé le football italien remonte à juin 2011, lorsque le parquet de Crémone avait mis en examen des joueurs et des responsables de club de Serie A soupçonnés d’avoir truqué le résultat de certaines rencontres au profit d’une officine de paris sise à Hongkong. L’affaire n’est toujours pas résolue. Elle faisait suite à celle du Calciopoli (arbitres achetés) en 2006 qui avait valu à la Juventus de Turin d’être privée de deux titres de champions d’Italie et d’être reléguée en Serie B, lequel scandale suivait suivi de celui du Totonero (paris clandestins) en 1980 qui avait coûté une rétrogradation à l’AC Milan et deux ans de suspension à l’attaquant de l’équipe nationale, Paolo Rossi.Mais il était dit que la journée du 20 mai devait être noire. A peine les magouilleurs de petites rencontres de province étaient-ils dans le bureau des magistrats que l’AGCM que la direction de la concurrence italienne annonçait l’ouverture d’une enquête sur l’attribution des droits télévisuels de la Serie A, à Sky Italia et Mediaset. Cette fois, les policiers traquent le très gros poisson. Les deux groupes sont soupçonnés de s’être entendus pour barrer la route à de nouveaux entrants après avoir obtenu de la Ligue italienne de football les droits de retransmission des matchs des huit principales équipes du championnat pour les trois prochaines saisons. La Ligue italienne et Infront, la société de gestion des droits sportifs qui a organisé les enchères, sont également dans le collimateur des enquêteurs.Matteo Renzi dit « basta ! »Pourtant, les amateurs du football italien croyaient en avoir fini avec les scandales à répétition. La qualification de la Juventus Turin, déjà sacrée championne d’Italie, pour la finale de la Ligue des champions qui se jouera le 10 juin contre le FC Barcelone résonnait comme le signal d’une renaissance. Un sentiment confirmé par le parcours de Naples et de la Fiorentina en Ligue Europa, toutes deux sorties de la compétition en demi-finales.Et, puisque le football, en Italie, est aussi une affaire d’Etat, le premier ministre Matteo Renzi a appelé à se débarrasser de « ces personnages encombrants ». « Le foot, a-t-il déclaré mardi, appartient aux familles et non à ces professionnels de la polémique, des sociétés de droits télévisuels. Je lance un appel à la Ligue professionnelle, à la Fédération, au comité olympique afin qu’ils nettoient le football italien. A l’étranger on se moque de nous. Basta ! »Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 20.05.2015 à 12h13 • Mis à jour le20.05.2015 à 15h01 | Clément Guillou Le Tour d’Italie s’est peut-être joué mardi 19 mai dans la banlieue de Forli, sur le littoral adriatique, loin des cols de la dernière semaine où l’explication entre Alberto Contador, Fabio Aru et Richie Porte était attendue. Au lendemain de la première journée de repos, un fait de course à double fond a fait perdre, en tout, trois minutes à l’Australien et confirmé l’imprévisibilité totale de ce Giro.Richie Porte a crevé. Au pire moment. A 6 kilomètres de l’arrivée, alors que les équipes de sprinteurs étaient lancées à près de 60 km/h pour tenter de reprendre l’échappée du jour – sans y parvenir, laissant l’anonyme Italien Nicola Boem décrocher le succès de sa carrière –, et avant la limite des 3 kilomètres, lorsque les temps sont figés pour le classement général et qu’un incident technique ne porte plus à conséquence. Dépanné sur-le-champ, il rallia l’arrivée dans la roue de ses équipiers à 47 secondes du peloton du maillot rose.« C’est rageant, on passe dix jours à lutter pour une seconde ou deux et là, sur un simple coup de malchance… », soufflait-il à l’arrivée, sans se douter que ce temps perdu n’était rien à côté des deux minutes qu’il allait perdre, dans le secret de la réunion des commissaires, quelques heures plus tard.Dépannage interdit entre adversairesCar Richie Porte remerciait vite son bienfaiteur sur les réseaux sociaux, sans savoir qu’il se mettait un bâton dans les roues. L’Australien avait reçu l’aide – et la roue avant – de son compatriote et ami Simon Clarke, qui comme lui dut s’exiler à la fin de la décennie passée en Italie pour apprendre le métier. If that's not Aussie mate ship then what is? Punctured and clarkey gave me his front wheel #oweyouabeer 🍻 Une photo publiée par Richie (@richie_porte) le 19 Mai 2015 à 9h23 PDTSimon Clarke, ancien maillot rose, ne court pas chez Sky comme Richie Porte, mais dans l’équipe australienne Orica GreenEdge. C’est beau, non ? Regardez, même les organisateurs de la course en ont eu les larmes aux yeux.This is cycling. This is the best sport in the world.— giroditalia (@Giro d'Italia)require(["twitter/widgets"]);C’est beau, oui, mais ce geste de fair-play, de solidarité entre pairs du peloton est interdit par le règlement de l’UCI. Le dépannage de ravitaillement, oui ; le dépannage technique, non. Une règle ancestrale qui vise notamment à empêcher « l’achat » d’un coup de main d’un adversaire. La sanction prévue par le règlement dans ce cas est de 200 francs suisses (192 euros) d’amende et de deux minutes de pénalité au classement général pour les deux protagonistes. Dave Brailsford, le manageur de l’équipe Sky, a bien tenté de plaider la cause de son leader lors d’une réunion brève mais houleuse, selon le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport. Sans succès. « Quelle serait la crédibilité du Tour d’Italie s’il n’appliquait pas le règlement international ? », a interrogé l’organisateur Mauro Vegni. « Ce serait un précédent désastreux. On ne pouvait faire autrement. »L’esprit et la lettreLes détracteurs, nombreux, de la riche équipe britannique trouveront là manière à se moquer d’une formation qui se vante de faire attention aux moindres détails et de révolutionner son sport mais n’en connaît pas le règlement.Il y a l’esprit et la lettre plaidaient cependant les partisans de Richie Porte, y compris au sein du peloton. Et, dans l’esprit, Clarke a fait preuve de solidarité et n’a pas biaisé la course : comme le montrent les photos de l’incident, un homme de la Sky s’est tout de suite arrêté et aurait tout aussi bien pu porter assistance à son leader. En cas de problème mécanique, les commissaires ont par ailleurs l’habitude de fermer les yeux sur les poussettes d’adversaire ou l’abri derrière une voiture, en théorie proscrits. Enfin, au début d’avril, les coureurs passés sous un passage à niveau pendant Paris-Roubaix n’avaient pas été sanctionnés.Feeling sad for @richie_porte. Tried to help a friend as most would. I'm sorry about the outcome of all this!— SimoClarke (@Simon Clarke)require(["twitter/widgets"]);Les coureurs eux-mêmes déploraient cette sévérité. « Je suis déçu pour Richie. Quand il t’arrive quelque chose dans la finale d’une course, tu ne penses ni à regarder tes pulsations ni au règlement », a réagi Alberto Contador, porteur du maillot rose. « Je dois avouer que je ne connaissais pas non plus cette règle », a dit Fabio Aru.Au départ de la 11e étape mercredi midi, après une nuit de sommeil, Porte réagissait avec calme et détermination : « C’était un infraction au règlement technique, bien que ce soit la dernière chose à laquelle je pensais sur le moment (...) Personne ne doit douter de ma détermination, toujours, à gagner cette course. Il reste deux semaines. Cela a été un très beau Giro jusqu’ici. Il reste beaucoup d’étapes, certaines difficiles et l’équipe est vraiment survoltée et déterminée à reprendre du temps après cet incident », a dit l’Australien cité par le site Cyclingnews.Trois minutes de retardSur Twitter, le peloton regrettait que le Giro puisse se jouer sur une décision des commissaires. Le mouvement de protestation envisagé n’a évidemment pas eu lieu : le peloton est loin d’être uniforme et sa force collective ne se manifeste généralement que sous l’emprise d’un patron. Et le Giro n’en a pas, comme le regrette le Français Jérôme Pineau.Y a t il encore une pseudo solidarité dans le peloton ? Y a t il encore des tauliers dans le peloton? Réponse demain ...— jejeroule44 (@jerome pineau)require(["twitter/widgets"]);Porte était, après la première semaine de course, le favori légitime pour avoir prouvé sa capacité à suivre les deux grimpeurs avant de, sans doute, les assommer dans le long contre-la-montre prévu samedi. Avec trois minutes et neuf secondes de retard sur Contador, la victoire à Milan le 31 mai est difficile à envisager pour l’équipe Sky.Si l’Australien veut se donner des raisons d’espérer, il en trouvera dans l’exemple du Français Romain Sicard, qui, pénalisé pour la même raison sur le Tour de l’Avenir 2009, avait malgré tout remporté le classement final.Clément GuillouJournaliste au Monde 19.05.2015 à 17h51 • Mis à jour le19.05.2015 à 18h37 Un coup pour rien. La requête déposée auprès du Comité national olympique sportif français (Cnosf) par le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, contestant la réduction de sanctions envers Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet, a été jugée « irrecevable ». Le club rhodanien a reçu un courrier pour l'informer de la décision mais pas les attendus expliquant les motifs du rejet de la demande.Jean-Michel Aulas avait contesté le 7 mai la réduction de sanctions de Zlatan Ibrahimovic (PSG) de quatre à trois matchs de suspension et de Dimitri Payet (Marseille) de deux à un match, prononcée le 17 avril par la Ligue de football professionnel, dont le président de l'OL est également vice-président. Cette décision confirmait une proposition de conciliation du Cnosf, rendue quelques jours plus tôt.CourrouxLes deux attaquants avaient été sanctionnés, après des insultes contre les arbitres captées par les caméras de Canal+. Leurs équipes respectives avaient alors décidé, dans un premier temps, de boycotter la chaîne avant de revenir sur leur décision, une fois les sanctions diminuées. Le président de l'OL ne cachait pas son courroux. Il criait à l'injustice et dénonçait un arrangement entre amis, concocté pour mettre fin au boycott de la chaîne cryptée. Selon lui, la réduction des sanctions à l'encontre du Parisien était un acte de favoritisme entaché d'irrégularités.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise, et j'ai fait une enquête pour savoir comment s'était tenue cette décision, a ainsi affirmé le président de l'OL au quotidien L'Equipe début mai. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »>> Lire aussi : Ligue 1 : Jean-Michel Aulas à l'attaque 19.05.2015 à 12h20 • Mis à jour le19.05.2015 à 15h48 Alors que débute le Tournoi de tennis, mardi 19 mai, par les premiers matchs de qualification (jusqu’au 17 juin), le rapport, commandé par la Ville de Paris en février et rendu lundi 18 au soir, privilégie l’option d’extension du site sur les Serres d’Auteuil. Le texte apporte ainsi son soutien au projet défendu par la Fédération française de tennis (FFT), au détriment de celui, dit « alternatif », proposé par les associations de défense du patrimoine et de l’environnement et qui consiste à couvrir partiellement l’autoroute A13 pour y installer des courts d’entraînement. Lire aussi : Nouvelle étude et nouveau répit pour les Serres d’AuteuilDiligenté en février par la FFT, à la demande d’Anne Hidalgo, maire de Paris, et du ministère de l’Environnement, le rapport des experts du cabinet Egis conclut que le projet alternatif « est techniquement faisable [mais que] ses impacts négatifs restent importants [… et qu’il] ne répond pas à des objectifs fonctionnels majeurs de la FFT », notamment en matière de circulation des visiteurs.Pour Mathias Vicherat, directeur de cabinet de Mme Hidalgo, « honnêtement, c’est sans appel. Pour huit des neuf items, le projet de la FFT est jugé supérieur au projet alternatif des associations, y compris pour le bilan carbone ». L’étude de 160 pages sur la « faisabilité technique et la pertinence fonctionnelle des projets d’extension » du stade de Roland-Garros estime ainsi que la couverture partielle de l’A13 ne résoudrait pas les dysfonctionnements actuels en matière de gestion des flux de spectateurs « en raison notamment d’un site relativement déséquilibré et de moindre dimension, et de la conservation d’un existant [le court numéro 1] contraignant les perspectives d’évolution ».« La phrase du rapport qui dit : “Ne répond pas à l’objet majeur de la FFT”, c’est la mort du contre-projet » Gilbert Ysern, directeur général de la FFTPar ailleurs, les experts soulignent que le projet d’extension vers l’A13 a un bilan carbone deux fois plus lourd que celui sur les Serres d’Auteuil. La fédération, qui défend ce dernier projet, en sera également le financier, pour la quasi-totalité du montant, soit 350 à 400 millions d’euros, assortis d’une subvention de 20 millions d’euros versée à la Ville de Paris. Or le projet « alternatif » coûterait quelque 80 millions supplémentaires. Selon le rapport Egis, ce dernier nécessiterait de plus de reprendre à zéro « toutes les procédures administratives déjà réalisées sur le projet porté par la FFT, se heurterait dans ce processus à des difficultés très importantes et pourrait faire l’objet de contentieux ». Autant de délais qui empêcheraient le stade d’être opérationnel pour d’éventuels JO à Paris en 2024, toujours selon la mairie de Paris et la Fédération. Lire également : Roland-Garros sera-t-il prêt pour les Jeux de 2024 ?« Sincèrement, on n’est pas surpris, a déclaré Gilbert Ysern, directeur général de la Fédération de tennis et du tournoi parisien. La phrase du rapport qui dit : “Ne répond pas à l’objet majeur de la FFT”, c’est la mort du contre-projet. » « On est confronté à des difficultés fonctionnelles majeures. On est à l’étroit dans notre stade, les flux ne fonctionnent pas et c’est pour cela que l’on a un projet, notre projet. Pourquoi on choisirait celui qui ne correspond pas à notre besoin ? », a-t-il développé. « C’est une véritable escroquerie… »Les partisans de la couverture de l’A13 se sont eux montrés dépités par les conclusions de l’étude. « Le patrimoine (...) ne peut pas être une variable d’ajustement de la politique d’équipement de la Ville de Paris, qui est en plus une ville où il y a très peu d’espaces verts », a estimé Alexandre Gady, président de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France. « Implanter un court de 5 000 places en plein milieu en expliquant que ça ne va rien changer à l’économie générale du jardin, c’est une véritable escroquerie… »Le rapport Egis avait été réclamé à la FFT par la Ville de Paris et la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, après la publication, en février, d’un rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (Cgedd) concluant à la faisabilité du projet alternatif.Le cabinet d’experts Egis, payé par la FFTLe choix du cabinet d’experts Egis, rémunéré par la Fédération de tennis pour ses travaux, avait été approuvé à l’unanimité par le Conseil de Paris, y compris par les écologistes opposés au projet. Son rapport fera l’objet d’une délibération sans vote, mardi 26 ma, i au Conseil de Paris.La FFT, de son côté, attend la délivrance rapide du permis de construire par les services de la Mairie de Paris. Permis qui doit être signé par les services des ministères de la Culture et de l’Environnement. « J’espère que les permis ne tarderont pas. Chaque jour qui passe rend les choses de plus en plus problématiques », a estimé Gilbert Ysern. La FFT a prévu en effet de choisir son partenaire du bâtiment et des travaux publics le 20 juin dans l’espoir d’attaquer les travaux en septembre. Bruno Lesprit L’amateur de sports est un « data journaliste » en puissance : il raffole des chiffres, des statistiques et des listes de joueurs. C’est donc avec gourmandise qu’il attend celle que doit livrer ce mardi en fin de matinée le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André.Grand pourvoyeur de litanies depuis sa prise de fonction en décembre 2011, le technicien doit donner au siège de la Société générale, à La Défense, en pleine réouverture du dossier Kerviel, les noms de 36 joueurs pressentis pour participer à partir du 18 septembre à la 8e Coupe du monde organisée par l’Angleterre.Pressentis, car cinq d’entre eux devront être sacrifiés en août. Pour connaître les (probables) heureux élus, se reporter au bihebdomadaire Le Midi olympique, qui est parvenu à griller la concurrence dès lundi en publiant un trombinoscope à risques.« Haro sur le Goret »Car le seul sûr à 100 % de prendre l’Eurostar est Saint-André lui-même. Et c’est bien ce qui désespère les ovaliens depuis la fin de l’état de grâce de « PSA » après le calamiteux tournoi des Six Nations 2013, suivi de deux autres du même acabit. De partout, c’est « haro sur le Goret », l’aimable surnom dont a hérité le Drômois dans sa carrière de joueur.Les frères ennemis footeux, qui ont exigé des démissions pour moins que ça, sont consternés que soit encore en place un individu présentant le pire bilan de l’histoire à son poste : 15 victoires en 37 matches, soit un taux de succès de 40 %. Ils sont incapables de comprendre que le rugby est un sport qui ne cède pas à la vox populi et respecte les contrats signés jusqu’à leur échéance, en l’espèce la finale du Mondial le 31 octobre.Un sport qui laisse « du temps au temps », comme aurait dit Mitterrand, cet enfant du Sud-Ouest. D’ici là, « PSA », qui entend « mourir avec [ses] convictions » a tout de même intérêt à préparer un coup de Jarnac s’il veut éviter l’échafaud.@blespritBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.05.2015 à 19h45 • Mis à jour le20.05.2015 à 18h40 | Yann Bouchez La décision n’est pas particulièrement frappée du sceau de la mansuétude. L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a suspendu l’athlète française Laïla Traby trois ans, refusant d’accorder du crédit à la thèse du complot derrière laquelle s’abritait depuis plusieurs mois la demi-fondeuse. La décision de l’Agence, datée du 23 avril, a été envoyée, notamment, à la Fédération française d’athlétisme et à l’Agence mondiale antidopage, ainsi qu’à la sportive elle-même.Le 7 novembre 2014, l’athlète, médaillée de bronze européenne du 10 000m à Zurich quelques mois auparavant, avait été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, à Matemale, une commune non loin de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue d’une garde à vue, elle avait dû se soumettre à un contrôle anti-dopage, qui révélera quelques semaines plus tard la présence d’EPO. Des seringues d’EPO et de la somatotrophine (hormone de croissance) avaient également été retrouvées dans le frigo du chalet qu’elle louait.Théorie du complotRefusant de parler aux journalistes, Laïla Traby a depuis le début de l’affaire dénoncé un « complot ». « On m’a bien piégée, expliquait-elle sur son compte Facebook en novembre. C’est un coup monté de toutes pièces. Plusieurs personnes étaient présentes avec moi à ce stage et sont donc susceptibles d’être impliquées dans cette affaire de près ou de loin. » Elle ajoutait : « Même si on arrive à me faire accuser à tort, et que je ne parviens pas à prouver mon innocence, je ne baisserai jamais les bras. »Mais l’athlète croyait-elle vraiment en sa défense ? Pas plus que son avocat, elle n’a fait le déplacement à Paris, fin avril, pour argumenter sa cause et tenter de convaincre les membres du collège de l’AFLD. Un comportement qui ne plaide pas vraiment en sa faveur, comme son attitude lors de son contrôle en novembre.Lire aussi : Dopage : la série noire de l'athlétisme françaisSelon plusieurs sources concordantes, la visite inopinée de l’athlète par une contrôleuse de l’AFLD se serait déroulée de manière rocambolesque. L’athlète aurait notamment affirmé ne pas être Laïla Traby, avant de se mettre à parler uniquement en arabe et de ne plus vouloir remplir aucun papier. Une mauvaise volonté manifeste qui a conduit les gendarmes de Prades à la placer en garde à vue.Ascension rapideLa défense de Traby, consistant à dénoncer une cabale, a laissé sceptique le monde de l’athlétisme. « La théorie du complot m’a fait beaucoup rire, confie une athlète internationale. Quand l’échantillon est positif, il est positif. Ce serait un autre produit [que l’EPO], on pourrait peut-être dire que la personne s’est fait piéger. Mais là, il faut arrêter un peu. »Aujourd’hui âgée de 36 ans, Laïla Traby a connu une ascension rapide au cours des deux dernières années. Après avoir été spécialiste du 800 mètres dans sa jeunesse, elle connaît sa première sélection avec l’équipe de France lors des championnats d’Europe de cross, le 8 décembre 2013. Elle y termine 22e et participe à la médaille d’argent des Bleues.Le 31 janvier 2014, à Abu Dhabi, elle pulvérise son record de France de plusieurs minutes, avec une course bouclée en 31 min 56 s. En tout, elle compte 4 sélections avec l’équipe de France, dont la dernière le 12 août 2014, jour de sa médaille de bronze européenne.Depuis novembre, elle s’exprimait seulement sur sa page Facebook, affichant régulièrement les photos de ses exploits passés. Sous sa photo de profil, où elle apparaît radieuse en tenue de l’équipe de France, il était toujours indiqué, lundi 18 mai, « Sportif à FFA – Fédération française d’athlétisme ».Elle ne devrait toutefois pas pouvoir porter ce maillot bleu avant trois ans, dans le meilleur des cas. A 36 ans, la décision de l’AFLD sonne donc comme la fin de sa carrière météorique, alors qu’une procédure pénale est toujours en cours.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.05.2015 à 09h13 • Mis à jour le18.05.2015 à 10h09 Le Canada a décroché sans trembler sa 25e couronne mondiale en écrasant la Russie, tenante du titre, 6-1 (1-0, 3-0, 2-1) dimanche en finale du Championnat du monde de hockey sur glace à Prague.Impérial depuis le début du tournoi, le Canada a obtenu sa dixième victoire en temps réglementaire en dix matches, s'assurant également une prime d'un million de francs suisses accordée par la Fédération internationale (IIHF).Cody Eakin (18:10), Tyler Ennis (21:56), Sidney Crosby (27:22), Tyler Seguin (28:06), Claude Giroux (48:58) et Nathan MacKinnon (49:50) ont marqué pour le Canada. Les trois buts inscrits en l'espace de six minutes et 10 secondes au deuxième tiers-temps ont assommé la finale.Evgueni Malkine a sauvé l'honneur (52:42) de l'équipe de Russie, couronnée à Minsk en 2014. Les Canadiens ont envoyé 37 tirs contre la cage de Sergueï Bobrovski, contre seulement 12 tentatives russes.« Les défenseurs ont fait un grand travail, ils ont largement facilité ma tâche. A vrai dire, ce match n'a pas été des plus difficiles pour moi », a commenté le gardien canadien Mike Smith. Déçus par leur défaite humiliante, les joueurs russes ont quitté la patinoire avant même la remise du trophée et l'hymne canadien.Dominateurs« Je suis très déçu. Les Canadiens ont été meilleurs, ils ont mieux patiné et parvenaient à mettre la pression contre notre but », a reconnu le défenseur russe Dmitri Koulikov.Berceau du sport collectif le plus rapide de la planète, le Canada, à la disette depuis 2007, n'est plus désormais qu'à deux unités du record, toujours détenu par la Russie (ou ex-URSS) après ce 25e trophée. Les joueurs à la feuille d'érable ont survolé la compétition, en marquant un total épatant de 66 buts contre seulement 15 d'encaissés. C'est la France qui a subi au tour préliminaire la défaite la plus honorable face aux futurs champions du monde (4-3).Les attaquants canadiens ont également dominé le classement individuel, en s'assurant les trois places du podium: Jason Spezza a rassemblé 14 points (6 buts, 8 passes décisives), devant Jordan Eberle (5+8) et Taylor Hall (7+5).Sidney Crosby, 27 ans, l'avant-centre des Penguins de Pittsburgh, est devenu le 26e membre du Triple Gold Club, un groupe de joueurs ayant remporté à la fois les jeux Olympiques, les Championnats du monde et la Coupe Stanley du championnat professionnel nord-américain (LNH).   Adrien Pécout Heureusement, diront les mauvaises langues, qu’il reste la chistera ou les épreuves de « force basque ». Car, la saison prochaine, aucun club de rugby ne représentera le Pays basque au plus haut niveau national. Après le Biarritz olympique (BO) la saison dernière, l’Aviron bayonnais vient lui aussi de connaître une rétrogradation en Pro D2 (deuxième division). Malgré une large victoire en guise de baroud d’honneur contre La Rochelle (45-12), samedi 23 mai, les Bayonnais ont terminé à l’avant-dernière place de la saison régulière.Pour la première fois depuis sa création, le Top 14 devra donc apprendre à se passer de ses deux clubs basques historiques. Principal coupable de la déchéance de l’Aviron, triple champion de France (1913, 1934, 1943), et de Biarritz, quintuple champion (entre 1935 et 2006) ? Le professionnalisme. Depuis 1995, « le rugby de haut niveau français quitte peu à peu les zones de tradition et de culture rugbystiques, notamment la côte basque, pour se déplacer vers des zones de chalandise aux bassins économiques plus importants », déplorait déjà l’an passé Marcel Martin, trésorier de la Ligue nationale de rugby et président d’honneur de Biarritz, lors de la relégation biarrote.« Dégâts » du professionnalismeSeulement 45 000 habitants à Bayonne, et à peine 25 000 à Biarritz. Trop peu, à l’évidence, pour constituer un budget capable de rivaliser avec les équipes les mieux armées du championnat – Toulon, Clermont et Toulouse, le Stade français ou le Racing Métro, toutes qualifiées pour les phases finales du championnat. Pour Patrick Wolff, vice-président de la Ligue, le déclin basque illustre « les premiers vrais dégâts apparents et qui doivent nous réveiller quant à ce que doit être le professionnalisme », s’alarme-t-il dans le quotidien sportif L’Equipe. « Aujourd’hui, les budgets s’envolent, les déficits se creusent. »Cette saison, Bayonne avait le troisième budget le plus faible du championnat (15,8 millions d’euros). Et lors de sa descente, Biarritz avait le cinquième plus faible (16,9 millions d’euros). Ces chiffres confirment la fragilité économique de ces deux clubs. Mais soulignent aussi, en creux, que des équipes encore moins bien loties peuvent tout de même survivre. En atteste l’exploit d’Oyonnax, avant-dernier budget du championnat cette année (14 millions d’euros) et pourtant qualifié pour les barrages des phases finales contre Toulouse, le plus gros budget du Top 14 (35 millions d’euros).Malgré l’exemple rhônalpin d’Oyonnax, l’heure est au pessimisme pour le Pays basque. A terme, l’avenir de cet historique de l’Ovalie passe par la constitution d’« un seul club représentatif de tout le territoire au plus haut niveau », explique au Monde Pierre Balirac, président du comité Côte basque-Landes à la Fédération française de rugby, le plus important du pays en termes de ratio entre pratiquants et nombre d’habitants (16 000 licenciés). Cette entité unique pourrait résulter d’une fusion au plus haut niveau entre les équipes unes de Biarritz et Bayonne, tout en préservant les structures amateurs des deux clubs.La crainte d’une fusionLa fusion entre l’Aviron et le BO ? Un serpent de mer qui revient surtout en période de disette sportive. Le 21 mai, à quelques jours de la rétrogradation de Bayonne, le président biarrot Serge Blanco avait réuni la presse pour démentir tout projet de fusion dans l’immédiat. L’ancien arrière du XV de France et de Biarritz a reconnu tout au plus « une simple réflexion, car oui le rugby basque est en danger ». Puis il a condamné les menaces dont son homologue bayonnais Manu Mérin s’était plaint, pour lui et son entourage, quelques jours plus tôt.Déjà envisagée il y a un an, la perspective d’une fusion effarouche les supporteurs de ces deux clubs distants d’à peine 5 kilomètres. Deux institutions centenaires de plus en plus suspendues aux investissements de leurs mécènes. Depuis deux décennies, le club de Biarritz doit ainsi sa survie aux finances du groupe de conseil et services informatiques Capgemini et de son dirigeant octogénaire Serge Kampf, grand argentier du rugby tricolore. Quant à Bayonne, l’Aviron tournait depuis 2007 grâce au soutien du lunetier Alain Afflelou.Lassé d’investir dans le rugby, l’actionnaire principal et ancien président de l’Aviron bayonnais a cependant annoncé dès le mois d’avril qu’il avait cédé toutes ses parts (près de 50 % du club) à un groupe d’actionnaires déjà en place au sein du capital. Cette décision d’Afflelou accentue le désengagement amorcé l’an passé, puisqu’il avait déjà supprimé l’essentiel de ses partenariats avec le club, faisant chuter le budget de 18,1 millions d’euros à 15,8 millions d’euros.Baisse de recettesAuteur d’une Histoire du rugby au Pays basque (éditions Sud-Ouest, 2014), Alban David résume le changement de paradigme en cours depuis la décennie 1990 : « La place centrale prise par le nerf de la guerre induit un déplacement progressif du pouvoir. Autrefois administré par les notables locaux et les anciens joueurs, le destin des clubs passe désormais entre les mains d’hommes d’affaires qui n’appartiennent pas au monde ovale », analyse ce jeune professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Bayonne et joueur de rugby amateur.Le budget de l’Aviron bayonnais chutera encore sans doute la saison prochaine sous l’effet d’une baisse des recettes de billetterie, des partenariats et des droits télé, comme ce fut le cas pour Biarritz il y a un an (de 16,9 millions à 11 millions d’euros), incapable entre-temps de remonter dans l’élite. Pour ne rien arranger, le club bayonnais fait déjà face au départ de ses meilleurs éléments. L’arrière Scott Spedding évoluera ainsi à Clermont la saison prochaine.Naturalisé français l’an passé, le Sud-Africain constituera d’ailleurs le seul ambassadeur des clubs basques dans la liste des 36 joueurs du XV de France sélectionnés en vue de préparer la Coupe du monde 2015 en Angleterre. Quatre ans plus tôt, pour la précédente édition du tournoi, Biarritz et Bayonne comptaient encore six hommes en sélection : les Biarrots Fabien Barcela, Raphaël Lakafia, Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili, Damien Traille et le Bayonnais Cédric Heymans.« Cathédrale » du rugby françaisEt que dire alors des générations précédentes ? Entre les éclairs d’un Serge Blanco dans les années 1980, d’un Jean Dauger dans les années 1940 (à sa mort, ce trois-quarts donna son nom au stade de Bayonne), ou encore les plaquages de Jean Sébédio, « Peyo » Dospital, ou Pascal Ondarts, le Pays basque et ses joueurs ont longtemps constitué une valeur sûre du rugby français. Même pour l’ancien joueur et entraîneur toulonnais Daniel Herrero, qui a puisé dans ses souvenirs d’enfance au moment d’écrire L’Esprit du jeu, l’âme des peuples (2007, éditions La Table ronde) :« Par chansons interposées, je découvris les noms de Mauléon, de Bayonne, de Saint-Jean-de-Luz, avant ceux des capitales européennes. Pourquoi les petits rugbymen de Toulon apprenaient-ils les chants basques avant “La Marseillaise”, “Le Chant des partisans” ou “Douce France” ? Eh bien, couillons que vous êtes, parce que pour nous, gens d’ovalie, le Pays basque est une terre de référence. Une cathédrale. »Dans l’ombre de Biarritz et de l’Aviron, le déclin du rugby basque se traduit également par la disparition au plus haut niveau de villes à la démographie encore plus modeste. En 1977-1978, alors que l’élite se composait de 80 clubs, le championnat de France promettait à l’inverse des « derbys basques » à tous les coins de rue : la poule D du groupe A comprenait ainsi le Saint-Jean-de-Luz Olympique, l’Aviron bayonnais et le Biarritz Olympique, Boucau, mais aussi les clubs landais de Tyrosse et Dax. Autant de clubs pour qui, aujourd’hui, la Pro D2 figure un horizon indépassable.Bilan de la saison régulièreA l’issue de cette 26e et dernière journée de la saison régulière, l’Aviron bayonnais, avant-dernier, descend donc en compagnie de Lyon, bon dernier. Victimes d’un championnat aux exigences de plus en plus élevées, les Bayonnais subissent là une rétrogradation malgré leur total de 52 points cette saison, un record pour un club relégué.A l’autre extrémité du classement, on connaît déjà le nom de deux demi-finalistes du championnat : Toulon et Clermont, respectivement premier et deuxième du Top 14, affronteront à ce stade de la compétition les vainqueurs des barrages Stade français-Racing Métro et Toulouse-Oyonnax. Barrages : Stade français-Racing Métro (vendredi 29 mai, à partir de 21 heures) Toulouse-Oyonnax (samedi 30 mai, à partir de 16 h 30).Demi-finales : Toulon contre le Stade français ou le Racing Métro (vendredi 5 juin, à Bordeaux, à partir de 21 heures) Clermont contre Toulouse ou Oyonnax (samedi 6 juin, à Bordeaux, à partir de 16 h 30).Finale : Samedi 13 juin, au Stade de France, à partir de 21 heures.Adrien PécoutJournaliste au Monde David Gauthier Sans elle, pas de glissades de Rafael Nadal. Ni même de Roland-Garros. La terre battue est inscrite dans l’ADN du tournoi. Pour percer les mystères de cette surface, il faut pénétrer dans le ventre du court central, le Philippe-Chatrier. Au bout d’un couloir blanc, une pièce modeste – une table, un frigo, des casiers, et deux larges écrans de télévision accrochés au mur – héberge l’« équipe du Chatrier », comme l’appelle affectueusement Bruno Slastan, le responsable des courts de Roland-Garros. Ce lundi 18 mai, il est déjà à pied-d’œuvre. Les qualifications commencent le lendemain. Cent vingt-cinq agents d’entretien sont mobilisés et chargés de veiller à la qualité des terrains pendant les trois semaines du tournoi.Bruno Slastan est un peu le père protecteur de la terre battue de Roland-Garros. Il la chouchoute, en prend soin. Mais la rencontre entre l’homme et la surface ocre aurait pu ne jamais avoir lieu. Alors métreur en bâtiment à Soissons (Aisne) dans une entreprise de terrain de tennis en béton poreux, l’un de ses collègues devient responsable des courts de Roland. Il lui propose un poste. « Je lui ai répondu : “Ça se trouve où, Roland-Garros ?”, plaisante-t-il. Quand il m’a dit “Paris”, je n’étais pas franchement emballé. » C’était en 1989. Vingt-six ans plus tard, le voilà devenu responsable à son tour.Une surface vivante Ses connaissances sur le sujet se sont étoffées. Il ne souhaite pas entrer dans des considérations trop techniques et se contente d’évoquer « l’infrastructure traditionnelle des courts de “Roland”. Un réseau drainant est installé à la base, surmonté d’une couche de terre et cailloux, d’une autre de mâchefer [résidu de la combustion du charbon] et de 7 à 8 centimètres de calcaire compact ». Une fine couche de brique pilée – responsable de la couleur ocre – est ensuite déversée sur le court. « A la pelle, à l’ancienne ! », ajoute Bruno. L’ingrédient magique de ce millefeuille rocailleux est la couche de calcaire, appelée « le Banc royal », extraite des carrières de Saint-Maximin (Oise). La méthode de sélection de la roche est gardée secrète par l’entreprise (voir encadré). « C’est une roche extraordinaire, tendre et fine, appuie-t-il en spécialiste. On pourrait presque jouer sans la brique pilée, directement dessus. »Le calcaire a besoin d’eau pour être compact et garder sa consistance. Le responsable des courts aime se considérer comme un agriculteur – l’arrosoir en moins –, obligé d’irriguer son champ pour éviter qu’il ne se craquèle sous la chaleur. Il s’avoue parfois déconcerté devant les réactions de la capricieuse terre battue. « Une année, on avait eu une période de fortes pluies puis un énorme soleil. Un terrain a cloqué. Il y avait plein de boursouflures, comme si de la pelouse allait sortir de terre. » La surface dépend de la météo et réagit aux écarts de température, d’humidité et d’ensoleillement. « Elle est vivante, quelque part. »« Y a “Roland” et les autres » Bruno Slastan vient de recevoir un message sur son téléphone. Un journaliste italien, pour évoquer les problèmes rencontrés au tournoi de Rome (catégorie Masters 1000) la semaine passée (du 11 au 17 mai). De nombreux joueurs, Djokovic en tête, se sont plaints de la qualité de la terre battue. « Ce n’est pas mon rôle de critiquer les autres tournois, évacue-t-il aussitôt. Mais il y a “Roland” et les autres. On existe depuis plus longtemps [Roland-Garros, créé en 1925, succède au championnat de France, créé en 1891] en terre battue. Un joueur sait à l’avance qu’il va jouer sur un court de qualité. On se fixe une exigence. » Ainsi, deux joueurs évoluant l’un sur le court central et l’autre sur le court 18 auront les mêmes conditions de jeu.Cet entretien, ces matériaux de qualité et ce savoir-faire ne sont pas seulement au service du coup droit lifté surpuissant de Rafael Nadal. « Et la terre battue ne l’aide pas toujours », avance Julien Evrard. Professeur de tennis à Troyes le restant de l’année, il rejoint l’équipe du Philippe-Chatrier pendant les trois semaines de Roland. Il continue son expertise : « Quand la terre est sèche, le rebond d’une balle liftée est plus haut. Une terre humide freine la balle, et donc la hauteur du rebond. » Julien est persuadé que l’interruption du match entre Djokovic et Nadal pendant la finale de 2012 à cause de la pluie a profité à l’Espagnol – qui finira par remporter le match –, gêné dans son lift par les conditions de jeu humides. « C’est significatif de la terre battue. Quelqu’un qui a un lift diabolique, la pluie va le tuer. »Cloué sur placeBruno Slastan n’a pas toujours eu cette maîtrise technique. Il s’était notamment distingué lors de sa première année à Roland-Garros, en 1989. Pour tracer avec précision les lignes blanches des courts, l’équipe de l’entretien doit tendre des lignes de fer, fixées au sol par des clous. Une fois l’opération terminée, ils oublient cette fois-là d’enlever un clou. Le prévisible arriva. « Un joueur Norvégien s’est cassé la gueule sur le clou et s’est fait mal, raconte-t-il. On a dû aller voir un des directeurs du tournoi. On n’en menait pas large. » La réponse du directeur ne manque pas de l’étonner : « Il m’a dit : “Pensez à faire vacciner tous les joueurs contre le tétanos pour l’année prochaine.” »Ses échanges avec les joueurs sont aujourd’hui moins piquants, « même si certains se plaignent parfois de la qualité des terrains. Souvent après une défaite, bizarrement. On m’a sorti une fois que le court était gondolé »... Pas la peine d’insister, il ne lâchera pas le nom du joueur en gondole. De toute façon, son préféré est Gaël Monfils, « jamais critique, envers aucun tournoi ». Il miserait d’ailleurs bien sur le showman français pour aller loin cette année. Mais celui qui le laisse sans voix, depuis dix ans, est l’ogre de la surface : Rafael Nadal. « A la fin d’un match, à l’endroit où il réceptionne les services, il appuie tellement sur ses jambes qu’il laisse des encoches dans la terre ! »« On a le temps de mettre en place son jeu » Paul-Henri Mathieu ne contredirait pas Bruno Slastan. Le joueur français (12e mondial en avril 2008) est l’un des rares à avoir tenu tête à Rafael Nadal sur le court Philippe-Chatrier. C’était le 4 juin 2006, au troisième tour, et le Majorquin avait eu besoin de 4 sets et près de cinq heures de jeu pour s’en sortir (5-7, 6-4, 6-4, 6-4). Il connaît bien les conditions de jeu Porte d’Auteuil et a réalisé ses meilleurs résultats sur terre battue (deux titres en 2007, à Casablanca et Gstaad). Contacté par Le Monde, Paul-Henri Mathieu est revenu sur ce match contre l’Espagnol, et plus généralement sur son approche du tennis sur terre, au moment d’entamer cette année son 13e Roland-Garros :« Les conditions de jeu étaient rapide ce jour-là, il faisait très sec. Je sentais que j’étais au contact, proche de son niveau de jeu. Mais jouer sur le Philippe-Chatrier ne s’improvise pas. C’est l’un des plus grands courts du monde. Le recul est très important. On peut être vite perdu si l’on n’a pas l’habitude. Pour nous, Français, c’est un court mythique, qui nous galvanise. Avant le début de la saison sur terre, on bosse différemment le cardio pour anticiper les longs échanges. Pareil avec les chevilles et les adducteurs, pour mieux contrôler les glissades et gérer l’instabilité. J’aime cette surface. Cela me permet de lancer des bras de fer. On a le temps de mettre en place son jeu. Je peux placer plus facilement des coups courts croisés, et repousser l’adversaire avec de grandes balles liftées. » Paul-Henri Mathieu ne traversera pas le tableau du tournoi cette année (son meilleur résultat à Roland-Garros est un huitième de finale en 2002). Il affrontait dimanche pour son premier tour le Japonais Kei Nishikori, tête de série nnuméro 5, sur le court Suzanne-Lenglen. Malgré un beau bras de fer au second set, il s’est incliné en trois manches (6-3, 7-5, 6-1). Le Banc royal : un calcaire d’exceptionLe calcaire, si prisé par le responsable des courts de Roland-Garros Bruno Slastan, provient des carrières de Saint-Maximin (Oise). Il n’est pas choisi au hasard. « On le sélectionne selon les veines que l’on découvre dans la roche », expose Benjamin Alameda, énigmatique. Le responsable technique des terrains de tennis en terre battue de l’entreprise Supersol ne veut pas en dire trop. La « bonne recette » de l’entreprise doit rester secrète. Supersol fournit du calcaire pour des courts du monde entier. Mais, pour répondre aux exigences du tournoi parisien, la fabrication et la sélection pour Roland-Garros sont spécifiques. « Sachez seulement qu’on doit descendre entre 6 et 8 mètres pour trouver une strate de calcaire tendre. » Le calcaire sera ensuite étalé sur le court, puis compacté avec un rouleau. Benjamin Alameda insiste sur le « savoir-faire artisanal » et « l’immense travail manuel » nécessaires. La brique pilée déversée à la pelle sur les courts est également produite par l’entreprise dans l’Oise. Bien avant de garnir les courts de tennis, la pierre calcaire provenant des carrières de Saint-Maximin a servi à la restauration des plus beaux monuments de Paris : le Pont-Neuf, le Louvre, Versailles, le Palais-Bourbon, la tour Saint-Jacques, la Sainte-Chapelle, les Invalides… La liste est longue.   David Gauthier 24.05.2015 à 19h17 • Mis à jour le24.05.2015 à 20h02 Jo-Wilfried Tsonga a vécu une entrée en matière tranquille dimanche à Roland-Garros où il a dominé le Suédois Christian Lindell, 200e mondial, en trois manches 6-1, 6-2, 6-2.Le Manceau, 15e mondial, a connu des résultats décevants depuis son retour à la compétition fin mars à Miami après quatre mois d'absence pour cause de blessure au bras droit. Il espère se relancer lors des Internationaux de France.Les huitièmes de finale atteints à Monte-Carlo et Madrid restent ses meilleurs résultats cette saison. Tsonga rencontrera au deuxième tour le Kazakh Mikhail Kukushkin, 58e, ou l'Israélien Dudin Sela, 89e.Lire aussi : Roland-Garros : entrée en douceur pour Federer et WawrinkaTsonga était « super content » de retrouver l'ambiance de la Porte d'Auteuil où il avait atteint les demi-finales en 2013 et battu la République tchèque en demi-finales de la Coupe Davis en septembre 2014 aux côtés de Richard Gasquet.Blessé au bras droit lors de la finale remportée par la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka à Villeneuve-d'Ascq, le Manceau avait été éloigné du circuit pendant quatre mois.La Coupe Davis et sa participation à une exhibition en Asie, peu de temps après, avaient un peu écorné l'image du dernier finaliste français d'un Grand Chelem (Open d'Australie 2008), qui a bénéficié d'applaudissements nourris après sa victoire contre Lindell. Depuis son retour à la compétition fin mars, Tsonga a connu des résultats décevants, avec seulement des huitièmes de finale (Monte-Carlo, Madrid) à se mettre sous la dent. Il espère se relancer à la Porte d'Auteuil où il avait été sèchement battu à ce stade l'an passé par Novak Djokovic, futur finaliste.Caroline Garcia « déçue »Nicolas Mahut, qui restait lui sur deux éliminations dès le premier tour, s'est réconcilié avec la terre battue en maîtrisant le jeune Belge (21 ans) Kimmer Coppejans, 109e, en trois manches 6-3, 6-4, 7-6 (7/4). L'Angevin, plus à l'aise sur herbe, affrontera au prochain tour Ernests Gulbis, demi-finaliste l'an passé, en quête de confiance. Le Letton, tête de série numéro 24 à Paris, n'avait gagné que deux matches cette saison avant son succès contre le Néerlandais Igor Sijsling (166e mondial) en trois sets 6-4, 6-4, 7-6 (7/3).Pour Caroline  Garcia, ce n'est pas un problème de confiance qui a conduit à sa défaite (3-6, 6-3, 6-2) face à la Croate Donna Vekic, 18 ans et 165e mondiale. C'est le deuxième revers en deux ans au premier tour pour la Lyonnaise, qui a quitté le court central avec les yeux mouillés.« Je ne sais pas si c'est une désillusion. C'est juste que je suis déçue d'être incapable de jouer ici au tennis », a expliqué la jeune Française (21 ans), qui débutait pour la première fois un tournoi majeur avec le statut de tête de série (numéro 31).Balayée l'an passé par Ana Ivanovic (6-1, 6-3), déjà sur le central, Garcia a encore été inhibée par la pression et l'enjeu. « Quand on m'a dit ''Tu es sur le Philippe-Chatrier'', j'ai dit ''très bien''. Mais j'ai eu beau m'entraîner toute la semaine dessus, cela reste différent en match », a-t-elle expliqué.« (Le court) est grand. Je l'ai regardé souvent à la télé. Cela représente Roland-Garros. C'est +too much+ pour l'instant pour moi de jouer sur ce terrain. L'année prochaine, je demanderai à jouer sur le numéro 9, cachée, où il n'y a personne! Ou à Jean-Bouin ! », a-t-elle ajouté, un peu dépitée.L'élimination de la numéro 2 française est un coup dur pour le clan tricolore qui a aussi perdu Paul-Henri Mathieu, opposé à un gros morceau en la personne du Japonais Kei Nishikori, tête de série numéro 5 (6-3, 7-5, 6-1).Océane Dodin, gênée au poignet droit après un bon début contre la Japonaise Kurumi Nara (3-6, 7-5, 6-1) et Fiona Ferro, dominée par la Brésilienne Teliana Pereira (6-3, 6-2), l'ont accompagné vers la sortie. Douze autres Français entreront en piste lundi dont Gaël Monfils et Gilles Simon. Patricia Jolly Marion Bartoli, Jennifer Capriati, Isabelle Demongeot, Steffi Graf, Amélie Mauresmo, Martina Navratilova, Mary Pierce, Monica Seles, les soeurs Williams, et puis d'autres joueuses plus modestes voire anonymes… Avec N'oublie pas de gagner (ed. Stock, 19 euros, 226 pages), Dominique Bonnot nous entraîne à leur poursuite dans les coulisses d'un tennis féminin structuré, glamour et lucratif - pour les meilleures - mais dont les dessous sont moins affriolants que le public l'imagine.A l'heure où l'on fête la petite balle jaune à Roland-Garros, ce document raconte ces jeunes femmes, leur entourage et leur quotidien. Des parents à la poursuite d'une réussite sportive avortée ou d'une revanche sociale par procuration, des entraîneurs à l'emprise si puissante qu'elle débouche parfois sur des violences physiques ou des abus sexuels qui restent impunis, les blessures, les maladies, l'effondrement psychologique, les reconversions improbables et les difficiles reconstructions…Une aventure dont on a décidé à leur placeLes joueuses évoquées dans N'oublie pas de gagner ne sont pas toutes des stars, et elles n'ont pas non plus toutes souffert le martyr, mais elles ont en commun d'avoir entamé l'aventure du tennis professionnel alors qu'elles n'étaient que des enfants. Une aventure dont on a décidé à leur place.Journaliste, Dominique Bonnot a été durant près de quatre décennies le témoin privilégié de leurs existences exposées, de leur grandeur et –pour certaines- de leur déchéance. Le « je » qu'elle a choisi pour livrer ce récit n'est pas une coquetterie d'auteure mais la marque d'une profonde empathie envers ces jeunes filles portées aux nues ou aux destins brisés.Fille d'ancien commis-boucher reconverti dans l'enseignement du tennis à un âge où il ne pouvait plus lui-même prétendre au haut niveau, Dominique Bonnot a en effet vécu un début de parcours identique au leur. Elle en est sortie en troquant la raquette pour la plume, en gravissant les échelons de la rédaction du mensuel Tennis de France de la transcription des résultats jusqu'au poste de rédactrice en chef, avant de devenir une reportrice pilier de la rubrique tennis à L'Equipe. Un autre genre de « victoire » remportée au bord des courts, et qui lui a permis de tout de même bluffer son père.Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 24.05.2015 à 17h29 • Mis à jour le24.05.2015 à 18h10 L’Espagnol Mikel Landa (Astana) a remporté la 15e étape du Tour d’Italie, dimanche 24 mai, sur les hauteurs de Madonna di Campiglio.L’Espagnol Alberto Contador (Tinkoff), troisième de l’étape, a conservé le maillot rose de leader, à une semaine de l’arrivée à Milan. Contador, bien qu’esseulé, a contrôlé ses adversaires dans cette arrivée au sommet sans jamais paraître en difficulté.Sur la ligne installée à 1 715 mètres d’altitude, Landa a précédé de quelques secondes le Russe Yury Trofimov au terme des 165 kilomètres. Contador, qui n’a pas réagi à l’attaque de Landa à 600 mètres de la ligne, a franchi la ligne devant son dauphin, l’Italien Fabio Aru (Astana), à la veille de la seconde journée de repos.Première victoire dans un grand tourLes équipiers d’Aru ont dicté le rythme tout au long de l’ascension finale, longue de 15,5 km mais d’une pente modérée (5,9 %). Ils ont été surpris par Contador au sprint intermédiaire jugé au pied de la montée (2 secondes pour le maillot rose). Mais ils sont parvenus à gagner l’étape grâce à Landa, vainqueur pour la première fois dans un grand tour à l’âge de 25 ans.A Madonna di Campiglio, où le Giro n’est pas revenu depuis l’épisode de l’exclusion du Pirate italien Marco Pantani en 1999, Contador précède désormais Aru de 2 min 35 sec. Le Giro se termine dimanche 31 mai à Milan. 24.05.2015 à 15h13 • Mis à jour le24.05.2015 à 16h55 Les Suisses Roger Federer (tête de série numéro 2), et Stanislas Wawrinka (numéro 8) n’ont pas traîné dimanche sur les courts de Roland-Garros, où ils se sont qualifiés en douceur pour le deuxième tour.Pour sa 17e apparition (consécutive) à Roland-Garros, Federer n’a eu aucun mal à se défaire, en 1 h 50 min, du Colombien Alejandro Falla, 111e mondial, en trois sets : 6-3, 6-3, 6-4.Falla avait réussi à perturber le Suisse un jour de juin 2010 à Wimbledon, où il l’avait poussé à un match en cinq sets au premier tour. Mais sur terre battue l’écart entre les deux joueurs est beaucoup plus important. Le lucky loser colombien a essayé dès qu’il a pu de mettre en place son jeu d’attaque. Mais il n’a jamais pu désorganiser la défense de Federer.Balles de break sauvéesLe Suisse, qui avait été éliminé en huitièmes de finale l’an passé par le Letton Ernests Gulbis, futur demi-finaliste, s’est aussi montré pleinement en contrôle sur son service (deux balles de break concédées et sauvées). Il affrontera au prochain tour l’Espagnol Marcel Granollers ou l’Allemand Matthias Bachinger, issu des qualifications.Lire aussi : Roland-Garros : et si c’était de nouveau l’heure de Roger ? et Roger Federer : « J’aimerais soulever une fois encore la coupe » à Roland-GarrosFederer pourrait croiser en quarts de finale Wawrinka. Son compatriote a été encore plus rapide (1 h 36 min) pour écarter le Turc Marsel Ilhan (82e) en trois sets : 6-3, 6-2, 6-3.Le Vaudois a ainsi fait oublier sa défaite au premier tour l’an passé contre l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez. Ce revers avait d’autant plus surpris qu’il avait remporté quelques mois plus tôt à l’Open d’Australie le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière.Un peu inconstant depuis le début de l’année 2015, Wawrinka a joué un match plein contre un joueur qui n’a gagné que deux de ses 19 derniers matchs contre un membre du top 100. Yann Bouchez Il a beau avoir soufflé ses 33 bougies en début d’année, Justin Gatlin paraît toujours aussi fringant. L'âge christique apparaît souvent comme le crépuscule des carrières sportives ? A se fier à ses chronos de 2014, le sprinteur américain, loin de vouloir raccrocher les pointes, semble rajeunir.On n’avait jamais vu un athlète aussi « vieux » courir aussi vite. Mais peut-être faut-il, pour comprendre ce phénomène miraculeux, préciser que celui qui sera la star du 100 m, vendredi soir à Doha, pour l'ouverture de la lucrative Ligue de diamant, a eu, entre quelques scandales de dopage, plusieurs vies.Remontons, par exemple, au 12 mai 2006. Ce jour-là, lors de ce même meeting de Doha, l'un des premiers de la saison en plein air, Justin Gatlin, bien aidé par un vent favorable (+ 1,7 m/s), survole le 100 m en 9’’76. Avec ce temps, le gamin natif de Brooklyn, à New York, alors âgé de 24 ans, bat d'un centième de seconde l'ancien record du monde de la distance détenu par le Jamaïquain Asafa Powell (9’’77). (Revoir la course ci-dessous.)Le fait que la marque ait été rétablie à 9’’77, cinq jours plus tard, après une rocambolesque erreur de chrono – le technicien de chez Tissot, chronométreur pour le meeting de Doha, s'est trompé, arrondissant au centième inférieur au lieu du centième supérieur ! – ne change pas grand-chose au constat : Justin Gatlin domine alors sans conteste la discipline. Son entraîneur de l'époque, Trevor Graham, qui s'est depuis pris les pieds dans les filets du scandale de dopage Balco, peut se réjouir des performances de celui qu'il qualifie de « petit gars vraiment génial ».Au milieu des années 2000, le roi du sprint mondial s'appelle donc Justin Gatlin. C'est une époque où le Jamaïquain Usain Bolt, 20 ans à peine, termine sa croissance et figure encore comme une pépite très prometteuse. En deux années, 2004 et 2005, Justin Gatlin a réussi à remporter l'or olympique sur 100 m à Athènes, lors de la finale la plus dense de l'histoire – quatre hommes sous les 9’’90 – avant de réaliser le doublé mondial 100 m-200 m à Helsinki.Troubles de l’attention et testostéroneEn ce temps-là l'Américain est un prodige qui n'attend pas. Les mauvaises langues font remarquer que la précocité de l'athlète s'étend aussi à l'extrasportif : le 16 juin 2001, lors des Championnats juniors des Etats-Unis, il est contrôlé positif aux amphétamines. Une erreur de jeunesse ? C'est ce que laisse alors supposer sa réduction de peine, de deux à un an, l'Américain ayant pu démontrer qu'il prenait un médicament pour soigner des troubles de l'attention. Bref, c’était une autre vie et les sceptiques sont invités à ravaler leur scepticisme, car, cinq ans plus tard, à 24 ans, Justin Gatlin semble au sommet de son art. Il en fait l'éclatante démonstration à Doha.Mais patratas ! Quelques mois après sa performance au Qatar, l'Américain annonce lui-même, le 29 juillet 2006, qu'il a subi un contrôle positif à la testostérone lors des Kansas Relay, le 22 avril de la même année. Son entraîneur Trevor Graham monte au créneau le premier pour crier à la machination : il faudrait blâmer le masseur Chris Whetstine, coupable d'avoir soigné l'athlète avec une pommade à la testostérone. D'abord suspendu huit ans par l'agence antidopage américaine (Usada), la peine de Gatlin est ensuite réduite à quatre ans par la cour d'arbitrage américaine. Bien entendu, son record du monde égalé à Doha est annulé. Il conserve néanmoins ses médailles olympiques et mondiales, gagnées avant son contrôle positif.Lazare du sprintQuatre ans, une suspension rédhibitoire ? Que nenni. Justin est le Lazare du sprint. Le personnage du Nouveau Testament a été enterré quatre jours avant de revenir à la vie ? Qu'à cela ne tienne, Gatlin fera mieux, après avoir broyé des idées sombres. « Je sentais que je ne valais pas grand-chose, presque au point de rejoindre l’armée, confie-t-il après coup au Guardian, en 2011. Si j’avais été tué au combat, au moins je serais mort pour quelque chose. (...) En 2007, je n’avais pas envie de m’entraîner. Je sortais tout le temps, je buvais. J’aurais pu avoir des problèmes, aller en prison. Tous les matins, je me levais et chaque jour était le même recommencement. Et puis j’ai été fatigué de cette vie. »Alors Justin Gatlin décide d’organiser son come-back. Après s'être essayé, sans succès, au football américain, un sport qui présente l'avantage non négligeable de ne pas appliquer les sanctions de l'Usada, il revient à ses premières amours, qu'il n'a jamais vraiment quittées.Pour sa reprise, à la fin de la saison estivale 2010, il est crédité d'un meilleur chrono à 10’’9, assez éloigné de ses références passées. Mais le plus beau reste à venir. Après être passé sous la barre des secondes en 2011, à Eugene (9’’95), il réussit, en 2012, à accrocher le bronze du 100 m olympique aux Jeux de Pékin, en 9’’79, soit à un souffle de son ancien record annulé.Un athlète « bankable »Il faut croire que la pommade à la testostérone appliquée à l'insu de son plein gré le ralentissait presque, car la saison estivale 2014 s'avère exceptionnelle. Cette année-là, face à une concurrence affaiblie – gêné par les blessures, Usain Bolt fait l'impasse sur une grande partie des compétitions, tout comme Tyson Gay et Asafa Powell, suspendus pour dopage –, Justin Gatlin affole les chronos et reste invaincu en dix-huit courses. Sur 100 m, il réalise quatre des cinq meilleurs chronos de l'année. Au meeting de Bruxelles, après une saison pleine, il se paie même le luxe de remporter le 100 m puis le 200 m, respectivement en 9’’77 et 19’’71, à une heure d’intervalle. « Je pense que je serai encore meilleur l'an prochain », prophétise-t-il alors.Les performances aidant, Justin Gatlin est redevenu un athlète « bankable ». L’équipementier Nike, qui avait suspendu son contrat en 2006, a trouvé un accord avec lui il y a quelques semaines. Des voix critiques, comme celle de l’ancien sprinteur Jason Gardener, se font certes entendre pour dénoncer l’attitude de la marque à la virgule, mais Gatlin est bien revenu au centre du sprint mondial.Dans sa nouvelle vie, le sprinteur aurait changé bien des choses. Exit son ancien entraîneur, Trevor Graham. Le sprinteur est désormais coaché par Denis Mitchell, par ailleurs responsable du relais américain du 4 × 100 m. Un bémol tout de même : ancien sprinteur international lui aussi, Mitchell a été suspendu à la fin de sa carrière pour un contrôle positif à la... testostérone. A l'époque, pour sa défense, il n'avait pas prétexté un quelconque massage à la pommade, mais des relations sexuelles et un peu trop de bière quelques heures avant son contrôle. La consommation de boisson alcoolisée étant plutôt rare à Doha, Gatlin devrait pouvoir éviter ce piège, vendredi soir. En cette année des Mondiaux de Pékin (22-30 août), il tentera de consolider son statut de favori en vue de cette échéance. Et, pourquoi pas, de détroner Asafa Powell, un ex-dopé qui se porte bien lui aussi puisqu'il est détenteur de la meilleure performance de l'année, avec un temps de 9 s 84 établi à Kingston, sur ses terres en Jamaïque, le 9 mai.Adeptes du come-backVendredi soir sur la ligne de départ du 100 m, Justin Gatlin devra aussi affronter d'autres adeptes du come back, parmi les huit coureurs engagés. Femi Ogunode, Nigérian naturalisé Qatari depuis 2010, a été contrôlé positif au clenbutérol fin 2011. Après avoir purgé une suspension de deux ans, il est revenu plus fort en 2014, signant un nouveau record d'Asie sur la ligne droite (9 s 93), lors des Jeux asiatiques, le 28 septembre. Enfin, l'Américain Michael Rodgers, suspendu neuf mois après son contrôle positif à un stimulant, la méthylhexanéamine, à l'été 2011, sera lui aussi de la partie.Si tout faux départ dans les épreuves de sprint est interdit par la fédération internationale d'athlétisme depuis le 1er janvier 2010, nombreux sont les sprinteurs adeptes de la seconde chance. « Vous pouvez me juger comme vous voulez à la télévision, expliquait Justin Gatlin en 2011 dans son interview au Guardian, mais donnez-moi juste un couloir et laissez-moi courir. Je peux devenir le meilleur, le deuxième meilleur ou le troisième meilleur, mais vous savez quoi ? J’y serai parvenu au terme d’un parcours unique. » Tout le monde n’a pas l’opportunité d’avoir plusieurs vies.Lavillenie et Compaoré forfaits au QatarLe perchiste français Renaud Lavillenie, détenteur du record du monde de la spécialité (6,16 m), ne participera pas au concours de la perche à Doha. Touché à l’épaule le week-end dernier après une chute lors des interclubs, lors d’une épreuve de... 4x100 m, il a préféré ne pas prendre de risques et déclarer forfait. Le triple sauteur Benjamin Compaoré, champion d’Europe à Zurich, a lui aussi annulé sa venue, contrairement au champion du monde Teddy Tamgho. Deux autres Français, le spécialiste du 800 m Pierre-Ambroise Bosse et la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, sont attendus lors de ce premier meeting de la Ligue de diamant.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 15.05.2015 à 10h20 • Mis à jour le15.05.2015 à 13h37 Le huitième de finale retour de la Copa Libertadores entre River Plate et Boca Juniors, les grands rivaux du football argentin, a tourné au scandale: des joueurs de River ont été aspergés d'un produit chimique irritant et le match a été suspendu.Boca Juniors, qui s'était incliné 1-0 lors du match aller, pourrait perdre la rencontre sur le tapis vert. A moins que les 45 dernières minutes de la rencontre ne soient jouées sur un terrain neutre. La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) devrait se prononcer vendredi. Le vainqueur du huitième de finale sera opposé au club brésilien de Cruzeiro en quart de finale.Alors que le score était de 0-0 à la mi-temps, des joueurs de River Plate ont été aspergés d'un produit irritant pendant qu'ils retournaient sur le terrain pour disputer la deuxième période dans le stade de Boca, la Bombonera, devant 60 000 spectateurs. « Je n'y vois plus rien, je suis brûlé », se lamentait le défenseur de River Plate Ramiro Funes Mori après l'incident.La suspension de la rencontre de jeudi soir a été annoncée une heure après l'incident. Et les joueurs de River ont dû attendre deux heures de plus avant de pouvoir quitter le terrain, des supporteurs de Boca Juniors leur jetant des projectiles.Les rencontres entre Boca Juniors et River Plate se déroulent généralement sous haute tension, tant la rivalité est forte entre les deux clubs de Buenos Aires.   15.05.2015 à 09h32 • Mis à jour le15.05.2015 à 10h44 Une chute et il repart. Malgré sa blessure à l’épaule gauche, jeudi à l'arrivée de la 6e étape du Giro à Castiglione della Pescaia, jeudi, L'Espagnol Alberto Contador devrait prendre le départ de la course cet après-midi pour la plus longue étape de cette 98e édition du Giro, pas moins de... 264 kilomètres entre Grosseto et Fiuggi, au sud de Rome.Contador, pris dans une chute collective à 200 mètres de la ligne à cause d’un photographe amateur, souffre pourtant d'une luxation. Porteur du maillot rose depuis mercredi, il va tenter de poursuivre la course avec un bandage pour soutenir le bras. C’est ce qu’il a affirmé en tout cas, vendredi matin sur Twitter en espérant, précise-t-il, que son épaule ne se démette pas à nouveau.En 1h estare en la salida de la etapa,me han protegido el hombro y espero que no se salga de nuevo.Sera un dia duro de 264kms.— albertocontador (@Alberto Contador)require(["twitter/widgets"]);Cette blessure pourrait compromettre l’ambitieux objectif que s’est assigné l’Espagnol, à savoir un doublé Giro-Tour de France.Son entourage a également désamorcé tout rapprochement avec la précédente chute de l’Espagnol, l’an dernier dans les Vosges, qui l’avait contraint à abandonné à cause d’un tibia fissuré. « Ce n'est pas une chute aussi grave que celle du Tour de France l'été dernier, estime ainsi le conseiller de Contador. Il n'a rien de cassé. » 14.05.2015 à 23h44 • Mis à jour le15.05.2015 à 09h05 Le FC Séville, tenant du titre, défiera l’invité surprise Dnipropetrovsk, tombeur de Naples, en finale de la Ligue Europa, le 27 mai à Varsovie.Les Sévillans tenteront de s’offrir un deuxième doublé dans cette compétition, après celui de 2006-2007, et de devenir les premiers à remporter la C3 à quatre reprises. Le club ukrainien sera, en revanche, en pleine découverte puisqu’il n’avait jusqu’ici jamais franchi le cap des quarts de finale en Coupe d'Europe.Dnipropetrovsk, troisième de son championnat, a, en tout cas, su faire déjouer Naples (quatrième de Serie A), sans aucune inspiration et logiquement défait sur une tête de Yevhen Seleznyov (1-0), après s’être déjà senti désarmé il y a une semaine à San Paolo (1-1).Le Napoli de Gonzalo Higuain, totalement écœuré par les parades du gardien ukrainien Denys Boyko, ne rejoindra donc pas dans les annales celui de Diego Maradona, vainqueur de la défunte Coupe de l’UEFA en 1989, et l’entraîneur espagnol Rafael Benitez peut remiser ses rêves de triplé en C3 (après Valence en 2004 et Chelsea en 2013).Victorieux 3-0 en Espagne, les Sévillans n’avaient, eux, pas grand-chose à craindre sur la pelouse de la Fiorentina. Mais ils ont tenu à prolonger le festin offensif et se sont imposés 2-0 sur des buts de Carlos Bacca et Daniel Carriço alors que Josip Ilicic a manqué un penalty pour la Viola. Pour la première fois, le lauréat de la Ligue Europa sera qualifié pour les barrages de la Ligue des champions. 14.05.2015 à 16h54 • Mis à jour le15.05.2015 à 10h35 | Florent Bouteiller SAMEDI 16 MAI Moto Allez, pleins gaz sur les championnats du monde de vitesse. Au Mans, lors du Grand Prix de France, Louis Rossi et Alexis Masbou espèrent faire ronronner comme il se doit leur moteur à domicile. Décibels assurés et belles batailles en perspective sur le circuit sarthois. (12 h 30, Eurosport.) Rugby Eux aussi vont mettre la gomme. Troisièmes à 1 point de Clermont, les mastodontes du Stade toulousain n’ont pas d’autre choix que d’écraser les pauvres Grenoblois, cantonnés dans la zone rouge du Top 14 (11e). Si la 2e place semble à portée des Toulousains, on voit mal Toulon, intraitable sur toutes les pelouses des royaumes de France et d’Europe, perdre son Bouclier de Brennus. (14 h 35, Canal+.) Tir à l’arc Les archers de France et de Navarre devront avoir un bon coup d’œil. Le domaine victicole de Saint-Hilaire (Var) accueille la fine fleur nationale du tir à l’arc. Sept cents concurrents sont attendus en plein cœur de la Provence verte, et 21 arbitres. Des stands consacrés à la gastronomie provençale ou à l’archerie seront érigés. Mais, à coup sûr, celui qui attirera le plus de monde, c’est celui de l’école de kinésithérapie de Marseille qui propose des massages. De quoi joindre l’utile à l’agréable. Cyclisme C’est un bon coup de pédale que devra mettre Alberto Contador pour gagner le Tour d’Italie cette année. A 33 ans, l’Espagnol de la Tinkoff a toujours les jambes pour réaliser un Giro-Tour de France. Mais le mental suivra-t-il au cours de cette 8e étape entre Fiuggi et Campitello Matese. 188 km tout de même ! (13 heures, BeIN Sports 1.) Athlétisme Vous êtes dans les starting-blocks ? Ça tombe bien, eux aussi. Les meilleurs coureurs de la planète ont rendez-vous au meeting de Doha dans le cadre de la Diamond League. Ne cherchez pas le fondeur Haile Gebreselassie. L’Éthiopien de 42 ans a dit adieu à la compétition. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour zapper ! (10 heures, BeIN Sports 1.) Rugby Ils vont devoir mettre encore plus de gomme. Chez eux, à Jean-Bouin, les rugbymen du Stade français, à 1 point de Toulouse, auront à cœur de remonter sur le podium du Top 14. Mais affronter Montpellier (7e) dans un tel match à enjeu n’est pas une mince affaire pour les Parisiens. (16 h 35, Canal+.) Football On retrouve Montpellier, version ballon rond cette fois. Et derechef contre un poids lourd parisien. Les Héraultais affrontent le PSG, désormais seul en tête du classement de Ligue 1. Pour arracher une victoire, il faudra beaucoup de cœur et quand même un peu de chance. (20 h 55, BeIN Sports 2.)DIMANCHE 17 MAI Golf Vous avez une fâcheuse tendance à louper votre swing ? Un coup de zapette sur l’Open d’Espagne vous fera un bien fou. A ne pas manquer : l’Espagnol Miguel Angel Jiménez. A 50 ans, le tenant du titre aimerait doubler la mise. Si, après cela, vous êtes toujours aussi maladroit, on ne peut plus rien pour vous. Essayez les fléchettes ! (20 h 45, Canal+ Sport.) Equitation Le golf, ce n’est définitivement pas pour vous, alors, chaussez les étriers ! A La Baule, c’est autre chose que du manège qu’on vous propose. Les plus grands noms du saut d’obstacles mondial sont attendus de sabot ferme. 17 nations, 67 cavaliers et 185 chevaux sont engagés dans les 9 épreuves au programme. Ça va sauter ! (10 h 45, Sport +.)Athlétisme On reste dans la Diamond League, mais, cette fois, ça se passe à Shanghaï. Et toujours pas d’Haile Gebreselassie au programme. Ah oui, c’est vrai, il a pris sa retraite. Mais ce n’est toujours pas une raison pour zapper ! (13 heures, BeIN Sports 1.) Tennis Un service phénoménal, un coup droit ravageur et un mental au top… c’est ce que devra retrouver Rafael Nadal pour briller une dixième fois à Roland-Garros cette année. Pour l’instant, c’est mal parti. L’Espagnol n’a gagné aucun tournoi sur terre battue cette année. Le tournoi de Rome, dont la finale se joue ce dimanche, sera peut-être le théâtre de sa résurrection ? (16 heures, BeIN Sports 1.) Plongeon Pendant que Rafael Nadal sombre dans les abysses, d’autres y vont de plein gré. A La Rochelle, le niveau de la mer n’est peut-être pas très profond, mais assez quand même pour y organiser le Cliff Diving World Series. Attention quand même à ne pas trop toucher le fond, les entrailles du port n’étant pas des plus paradisiaques. (16 heures, France O.)Football Inévitablement, l’une de ces deux équipes perdra gros dans la course au podium en Premier League. Manchester United (4e) affronte Arsenal (3e), et ça sent le très gros match, aussi bien sur la pelouse que dans les tribunes. (16 h 50, Canal+.) Hockey sur glace Si vous croyez que, à cette période de l’année, il n’y a plus de sports d’hiver, vous vous fourrez la crosse dans l’œil. A Prague, on dispute même la finale des championnats du monde. Un an après le traumatisme des Jeux olympiques de Sotchi, les Russes espèrent redorer leur blason grâce à un nouveau titre. Mais le Canada comme les Etats-Unis sont là encore pour les en empêcher. (20 h 40, Sport +.) Rugby Bis repetita. Trois semaines après s’être affrontés sur la pelouse de Twickenham pour un titre européen, les Toulonnais et les Clermontois se retrouvent dans le cadre du Top 14 cette fois. Avantage psychologique aux Varois bien sûr, champions d’Europe en tête du championnat national. Les Jaunards devront sortir un gros match pour déstabiliser leur adversaire. (21 heures, Canal+.)Florent BouteillerSpécialiste judoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 14.05.2015 à 13h22 • Mis à jour le14.05.2015 à 15h19 Début mai, déjà, des rumeurs bruissaient de fusion des deux clubs, voisins et ennemis, du Pays basque, après la tentative avortée de 2013. « Il n’y aura pas de fusion », déclarait toutefois Serge Blanco, président du Biarritz Olympique (BO), le 6 mai. Mais tout est reparti, mardi 12 mai, de son homologue de Bayonne, Manu Méri. Devant ses joueurs et le staff de l’équipe, ce dernier a évoqué la création d’une équipe professionnelle unique regroupant l’Aviron Bayonnais et le BO. « Il nous a confirmé les négociations en cours tout en nous disant que rien n’était conclu. Il nous a dit de ne pas nous inquiéter et de nous concentrer sur le sportif, que rien n’était acté », affirme l’une des personnes présentes à la réunion.Le choix des mots est important. Celui de « fusion » n’est pas assumé. Il effraie joueurs et supporters. Celui de « négociation » est préféré, portant sur la création d’une « Province basque du rugby », qui regrouperait les clubs tout en leur laissant leur autonomie.Contexte financier délicatLe sujet est brûlant dans un contexte financier et sportif délicat. En décembre 2013, les deux clubs ont déjà tenté un rapprochement de raison (financière), union finalement repoussée par le président et grand argentier de Bayonne d’alors, le lunetier Alain Afflelou, à cause des difficultés financières de Biarritz, trop importantes selon lui. > Lire aussi : Biarritz et Bayonne vont étudier un rapprochementDepuis, avec le désengagement de leurs soutiens majeurs (Serge Kampf et Cap Gemini au BO, Afflelou qui a vendu ses parts de Bayonne fin avril) les finances ne se sont pas améliorées. Et l’arrivée de nouveaux actionnaires devient urgente alors que le BO et l’Aviron ne sont pas assurés de passer l’« examen » du DNACG, l’organe de contrôle financier de la Ligue nationale de rugby.Salaires des joueurs versés en retardFaute de trésorerie, le salaire des joueurs biarrots est versé en retard depuis deux mois. Bayonne, qui n’avait plus de parraineur maillot principal cette saison après le départ d’Afflelou, a de son côté accusé une nouvelle perte de 2,2 millions d’euros sur la saison 2013-2014. D’où le soutien au rapprochement apporté Jean-Jacques Lasserre, le nouveau président (MoDem) du conseil général des Pyrénées-Atlantiques. Ce dernier va par ailleurs aider le projet de rénovation du stade de la Section Paloise, autre club du département, champion de Pro D2 cette saison et qui sera donc en Top 14 la saison prochaine. Sportivement, le club de Bayonne ne partage pas cette certitude. A deux matchs de la fin du Top 14, le club, premier relégable ne sait toujours pas s’il va pouvoir rester dans l’élite la saison prochaine. Quant au club de Biarritz, il a achevé, dimanche 10 mai, sa première saison de Pro D2 sur un échec. Il ne s’est pas qualifié pour les phases finales malgré un budget de quelque 11 millions d’euros, soit le plus important de la division avec Perpignan.Supporters en colèreHistoriquement, enfin, la rivalité entre les joueurs des stades d’Aguilera et de Jean-Dauger, distants de 5 kilomètres, n’arrange rien. Ce nouveau projet de rapprochement, qui pourrait prendre de longs mois avant de se concrétiser et devra résoudre d’autres épineuses questions comme celles du nom du nouveau club et des couleurs du nouveau maillot, a-t-elle une chance d’aboutir ?En attendant, elle a réveillé la colère des supporters. Cinq cents d’entre eux se sont réunis aux abords du siège de l’Aviron Bayonnais, mercredi 13 mai en soirée. Représentant des Socios de l’Aviron, Manex Meyzenc a tenté de calmer le jeu : « Il a été question de la création d’une province basque qui réunira tous les clubs du pays basque et les deux entités garderont leur nom et leur travail. » Avant de reconnaître : « On se sent trahi, d’autant plus qu’on nous a menti. » Ce jeudi 14 mai, c’est au tour des joueurs de protester. Ceux du BO, qui doivent passer des tests physiques au stade Aiguilera avant de partir en vacances, ne le feront pas. 13.05.2015 à 18h11 • Mis à jour le13.05.2015 à 18h22 | Rémi Dupré En habitué des joutes européennes anxiogènes, l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti à prier ses joueurs de rester « sereins » avant la réception de la Juventus Turin, ce soir à 20h45, en demi-finales retour de la Ligue des champions. Celui qui avait qualifié la défaite (2-1) concédée par sa formation à l’aller de « résultat pas bon mais pas si mauvais que ça » compte sur le soutien des 80 000 socios massés dans les travées de Santiago Bernabeu pour s’ouvrir le chemin de la finale, programmée le 6 juin à Berlin. Et ainsi affronter le rival barcelonais, tombeur mardi 12 mai du Bayern Munich (3-0/ 2-3), lors d’un deuxième choc 100% espagnol consécutif à ce stade ultime de l’épreuve.Suivez Real-Juventus en direct à partir de 20h45Un an après avoir offert aux Galactiques leur dixième (la Decima) titre en Ligue des champions, en s’imposant en finale (4-1 après prolongations) face à l’Atlético Madrid, «Carletto » affiche une expérience inégalable sur le plan continental. Victorieux à trois reprises de la plus prestigieuse des compétitions européennes en tant qu’entraîneur (dont deux fois avec le Milan AC en 2003 et 2007), le Transalpin l’a également remportée par deux fois comme joueur sous les couleurs lombardes. C’était en 1989 et 1990. Soit avant la mise en place de la nouvelle formule de l’épreuve en 1993.Depuis, aucun club n’a réussi à glaner le trophée aux grandes oreilles deux années consécutives. « C'est un moment important de la saison, nous sommes proches d'entrer dans l'histoire », a reconnu le technicien italien, qui rêve de réaliser le doublé avec les Merengue et ainsi d’être le premier entraîneur à soulever le trophée à quatre reprises (devant l’ex-manageur de Liverpool Bob Paisley, vainqueur en 1977, 78 et 81). Pour arriver à ses fins, il devra renverser des Bianconeri qu’il a entraînés durant deux saisons (1999-2001) et battus en finale de Ligue des champions en 2003.Des critiques récurrentesMalgré son charisme naturel et son CV à rallonge, le natif de Reggiolo (Emilie- Romagne) traverse actuellement une zone de turbulences. Alors que les journaux espagnols ont multiplié les commentaires désobligeants après sa défaite contre la Juve, l’ex-coach (entre autres) de Chelsea (2009-2011) et du Paris Saint-Germain (2011-2013) prête le flanc aux critiques depuis qu’il a décidé de titulariser au milieu de terrain son défenseur central Sergio Ramos, spectral face à la Juve lors de la manche aller. « Je n’écarte pas la possibilité que Ramos joue dans l’entrejeu », a lâché le technicien de 55 ans avant la rencontre pour moucher les médias et montrer son indépendance d’esprit.Lire aussi :Ligue des champions : Pogba, l’atout français de la JuventusCes derniers ne l’ont pas épargné depuis le match nul (2-2) concédé par sa formation contre Valence, le 9 mai, lors de la 36e journée de la Liga. Relégués à quatre points du leader barcelonais à deux matchs du terme de la saison de champion, les Merengue ont quasiment fait une croix sur le titre. « Nous avons manqué de concentration sur les détails et cela nous a coûté cher lors des derniers matchs », a reconnu Carlo Ancelotti, qui comptera face à la Juve sur le retour de son avant-centre Karim Benzema, indisponible durant un mois en raison d’une entorse au genou.Contraint de s’exprimer sur les sifflets récurrents qui visent son expérimenté gardien et capitaine Iker Casillas (33 ans, formé au club), le coach de la « Casa blanca » a tenu par ailleurs à éteindre la polémique créée par l’agent de son ailier gallois Gareth Bale, particulièrement décevant ces dernières semaines. « Il ne brille pas parce que ses coéquipiers ne lui donnent pas assez le ballon, avait déclaré Jonathan Barnett, l’impresario du numéro 11 madrilène, enrôlé contre près de 100 millions d’euros à l’été 2013 par les Merengue. Il aurait pu se plaindre et frapper à la porte du manager mais il ne veut énerver personne. » « Il ne connaît pas notre vestiaire. Il ferait mieux de se taire », a réagi le Transalpin, un brin courroucé.L’ombre de ZidaneSous contrat jusqu’en 2016 avec le Real, Carlo Ancelotti sait qu’une élimination dans le dernier carré pourrait lui être fatale. Cette saison, la presse espagnole n’a cessé d’annoncer les patronymes de ses putatifs successeurs. Parmi eux figurent ceux du fantasque Allemand Jürgen Klopp, qui claquera la porte du Borussia Dortmund en fin de saison après le mauvais parcours de ses protégés en Bundesliga, et de son ancien adjoint (durant la saison 2013-2014) Zinédine Zidane. Entraîneur de la réserve des Galactiques (la « Castilla »), l’ex-numéro 10 des Bleus ronge son frein en Segunda B (troisième division espagnole). Auteurs d’un début de saison chaotique, ses protégés occupent actuellement la 7e place du championnat et ont tiré un trait sur la montée.L’icône française bénéficie en outre du soutien sans faille de son président Florentino Pérez, aux côtés duquel il a officié par le passé comme conseiller puis directeur sportif. De surcroît, l’ex-star des Galactiques (2001-2006) vient de réussir son grand oral devant la Fédération française de football (FFF) et la Direction technique nationale et a ainsi obtenu le brevet d'entraîneur professionnel français (BEPF), soit le diplôme le plus élevé. « Il a eu l'humilité de prendre la réserve alors qu'il pourrait exercer au plus haut niveau », confiait en octobre 2014 au Monde son formateur Guy Lacombe. Signe qu’à bientôt 43 ans, Zizou aspire rapidement à passer du statut d’apprenti à celui de numéro 1. En cas d’un faux pas d’Ancelotti face à la Juve, un boulevard s’ouvrirait devant lui.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 14.05.2015 à 16h02 • Mis à jour le14.05.2015 à 17h21 L’écart est abyssal. Si elles remportent ce soir la Ligue des champions face aux Allemandes de Francfort, les joueuses du Paris-Saint-Germain toucheront chacune une prime de... 5 000 euros. Une somme dérisoire en comparaison du million d’euros que les dirigeants du club avaient promis à leurs homologues masculins, éliminés eux en quarts de finale de l’épreuve par le FC Barcelone. En cas de victoire historique (c’est la première fois qu’elles disputent la finale de la compétion européenne), les protégées de l’entraîneur Farid Benstiti toucheraient ainsi deux cent fois moins que le pactole qu’auraient empoché les hommes de Laurent Blanc s’ils avaient remporté la LIgue des champions le 6 juin prochain à Berlin.Un gouffre qui reproduit, en l’amplifiant, l’écart abyssal entre le budget de la section masculine (480 millions) et féminine (7 millions d’euros) du PSG. Dotée du plus gros salaire (16 000 euros brut mensuels), Laura Georges gagne, elle, 84 fois moins que Zlatan Ibrahimovic, qui émarge à 1 350 000 euros brut mensuels.« On part de loin. » C’est ainsi que Béatrice Barbusse, sociologue du sport, résume la situation actuelle du football féminin en France. « Dans l’absolu, je ne trouve pas ça normal, affirme-t-elle. Mais dans le contexte particulier du football féminin, l’écart entre les primes ne me choque pas. L’assise économique n’est pas suffisante. » Elle dresse le portrait d’une discipline où « tout reste à développer ». « Il faut structurer, stimuler la compétitivité », poursuit-elle.Un long chemin parcouruDepuis la création, il y a dix ans, de la première section féminine de football à Montpellier, par son président Louis Nicollin, un long chemin a été parcouru. L’Olympique lyonnais a remporté deux fois la Ligue des champions, en 2011 et 2012. Le football féminin s’est également imposé à la télévision. La chaîne de la TNT D8 a réalisé de très bonnes audiences en diffusant la demi-finale de Coupe du monde entre la France et les Etats-Unis, le 13 juillet 2011 (2,4 millions de téléspectateurs). Selon Béatrice Barbusse, un développement aussi rapide – avec de si bons résultats – serait difficile à imaginer dans le rugby. « Le foot féminin bénéficie de l’aura planétaire du football, analyse-t-elle. Et certaines joueuses sont aussi bien payées, voire mieux que des handballeurs professionnels. »Les Parisiennes ne sont pas favorites face à Francfort, déjà sacré trois fois en Ligue des champions (2002, 2006, 2008). Et elles ne pourront pas compter sur la présence en nombre de leurs supporteurs pour les galvaniser. La rencontre se déroule au stade Friedrich-Ludwig-Jahn-Sportpark de Berlin, où s’entraîne la réserve du Herta Berlin et qui présente une capacité modeste de 20 000 places – parmi lesquelles 1 000 seulement sont réservées aux supporteurs parisiens. On est loin de la capacité d’accueil du stade olympique de Munich (69 250 places) utilisé en 2012 pour la finale entre Lyon et Francfort.« Pour être visible, le sport féminin doit gagner »Il faut se souvenir que l’équipe féminine du PSG évoluait encore au niveau amateur il y a quatre ans. La section féminine a pris une nouvelle envergure depuis 2011 et le rachat du club parisien par le fonds Qatar Sports Investments (QSI). Elle est désormais dotée de la plus volumineuse enveloppe budgétaire, qui représente le double de celle de l’Olympique lyonnais du président Jean-Michel Aulas (3,5 millions d’euros). Les Parisiennes sont devenues pleinement professionnelles, et les conditions de travail ont radicalement changé. Elles disposent d’un centre d’entraînement qui leur est réservé à Bougival (Yvelines), situé à une poignée de kilomètres de celui de leurs homologues masculins, sis à Saint-Germain-en-Laye. Elles ont pour la première fois disputé cette saison un match de Ligue des champions au Parc des Princes, le 28 mars contre Glasgow, en quarts de finale (victoire 5-0), devant 11 300 spectateurs (sur une jauge de 45 000 places).Si elles l’emportaient ce soir face à Francfort, les joueuses du PSG écriraient une nouvelle page de l’histoire du sport féminin français. En outre, l’Union des associations européennes de football (UEFA) verserait 250 000 euros au club en cas de succès (contre 50 millions d’euros touchés par la section masculine, tombée en quarts de finale).« Elles ont davantage de pression en tant que femmes, insiste Béatrice Barbusse. Pour être visible, le sport féminin n’a pas le choix. Il doit gagner. »David Gauthier 13.05.2015 à 22h59 • Mis à jour le14.05.2015 à 09h54 Douze ans après, la Juventus Turin a « refait le coup » au Real Madrid en se qualifiant aux dépens du tenant du titre pour la finale de la Ligue des champions, où l'attend désormais un immense défi face au FC Barcelone, tombeur du Bayern Munich et grandissime favori.Rendez-vous est donc pris le 6 juin à Berlin pour l'épilogue de cette édition, qui confirme d'abord la renaissance du Barça, où Messi, toujours aussi fort, compose avec Neymar et Luis Suarez le trio d'attaque le plus redoutable et prolifique au monde (114 buts cette saison).Match tendu et équilibréMais cette saison a donc aussi sonné le retour au tout premier plan de la Juve, dernier grand nom d'un championnat italien en déclin et auteur face au Real d'un très grand exploit. Même si sa dernière demi-finale de C1, justement face au Real Madrid, avait tourné en sa faveur en 2003 (1-2, 3-1), déjà avec Gianluigi Buffon dans ses cages, la « Vieille Dame » n'était cette fois pas favorite face à la bande de Cristiano Ronaldo, qui ambitionnait de devenir la première équipe depuis l'AC Milan (1989, 1990) à conserver son trophée. Victorieuse à l'aller (2-1), elle a pourtant réussi à conserver son mince avantage avec un match nul 1-1 mercredi au stade Santiago Bernabeu.Les Espagnols avaient pourtant ouvert le score à la 23e minute sur un penalty signé Cristiano Ronaldo, accordé pour une petite faute de Chiellini sur James. Mais en deuxième période, Morata, formé au Real et déjà buteur à l'aller, égalisait sur une passe décisive de Pogba et remettait les Turinois devant (57e).La suite était tendue et équilibrée mais le Real n'a plus marqué et c'est le club italien qui va donc disputer sa 8e finale de Ligue des Champions (deux sacres 1985, 1996). Cela se passera au stade Olympique de Berlin, qui n'offre que des bons souvenirs à ses deux magnifiques vétérans, Buffon et Andrea Pirlo, sacrés champions du monde avec l'Italie en 2006, en finale contre la France. Rémi Dupré En habitué des joutes européennes anxiogènes, l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti à prier ses joueurs de rester « sereins » avant la réception de la Juventus Turin, ce soir à 20h45, en demi-finales retour de la Ligue des champions. Celui qui avait qualifié la défaite (2-1) concédée par sa formation à l’aller de « résultat pas bon mais pas si mauvais que ça » compte sur le soutien des 80 000 socios massés dans les travées de Santiago Bernabeu pour s’ouvrir le chemin de la finale, programmée le 6 juin à Berlin. Et ainsi affronter le rival barcelonais, tombeur mardi 12 mai du Bayern Munich (3-0/ 2-3), lors d’un deuxième choc 100% espagnol consécutif à ce stade ultime de l’épreuve.Suivez Real-Juventus en direct à partir de 20h45Un an après avoir offert aux Galactiques leur dixième (la Decima) titre en Ligue des champions, en s’imposant en finale (4-1 après prolongations) face à l’Atlético Madrid, «Carletto » affiche une expérience inégalable sur le plan continental. Victorieux à trois reprises de la plus prestigieuse des compétitions européennes en tant qu’entraîneur (dont deux fois avec le Milan AC en 2003 et 2007), le Transalpin l’a également remportée par deux fois comme joueur sous les couleurs lombardes. C’était en 1989 et 1990. Soit avant la mise en place de la nouvelle formule de l’épreuve en 1993.Depuis, aucun club n’a réussi à glaner le trophée aux grandes oreilles deux années consécutives. « C'est un moment important de la saison, nous sommes proches d'entrer dans l'histoire », a reconnu le technicien italien, qui rêve de réaliser le doublé avec les Merengue et ainsi d’être le premier entraîneur à soulever le trophée à quatre reprises (devant l’ex-manageur de Liverpool Bob Paisley, vainqueur en 1977, 78 et 81). Pour arriver à ses fins, il devra renverser des Bianconeri qu’il a entraînés durant deux saisons (1999-2001) et battus en finale de Ligue des champions en 2003.Des critiques récurrentesMalgré son charisme naturel et son CV à rallonge, le natif de Reggiolo (Emilie- Romagne) traverse actuellement une zone de turbulences. Alors que les journaux espagnols ont multiplié les commentaires désobligeants après sa défaite contre la Juve, l’ex-coach (entre autres) de Chelsea (2009-2011) et du Paris Saint-Germain (2011-2013) prête le flanc aux critiques depuis qu’il a décidé de titulariser au milieu de terrain son défenseur central Sergio Ramos, spectral face à la Juve lors de la manche aller. « Je n’écarte pas la possibilité que Ramos joue dans l’entrejeu », a lâché le technicien de 55 ans avant la rencontre pour moucher les médias et montrer son indépendance d’esprit.Lire aussi :Ligue des champions : Pogba, l’atout français de la JuventusCes derniers ne l’ont pas épargné depuis le match nul (2-2) concédé par sa formation contre Valence, le 9 mai, lors de la 36e journée de la Liga. Relégués à quatre points du leader barcelonais à deux matchs du terme de la saison de champion, les Merengue ont quasiment fait une croix sur le titre. « Nous avons manqué de concentration sur les détails et cela nous a coûté cher lors des derniers matchs », a reconnu Carlo Ancelotti, qui comptera face à la Juve sur le retour de son avant-centre Karim Benzema, indisponible durant un mois en raison d’une entorse au genou.Contraint de s’exprimer sur les sifflets récurrents qui visent son expérimenté gardien et capitaine Iker Casillas (33 ans, formé au club), le coach de la « Casa blanca » a tenu par ailleurs à éteindre la polémique créée par l’agent de son ailier gallois Gareth Bale, particulièrement décevant ces dernières semaines. « Il ne brille pas parce que ses coéquipiers ne lui donnent pas assez le ballon, avait déclaré Jonathan Barnett, l’impresario du numéro 11 madrilène, enrôlé contre près de 100 millions d’euros à l’été 2013 par les Merengue. Il aurait pu se plaindre et frapper à la porte du manager mais il ne veut énerver personne. » « Il ne connaît pas notre vestiaire. Il ferait mieux de se taire », a réagi le Transalpin, un brin courroucé.L’ombre de ZidaneSous contrat jusqu’en 2016 avec le Real, Carlo Ancelotti sait qu’une élimination dans le dernier carré pourrait lui être fatale. Cette saison, la presse espagnole n’a cessé d’annoncer les patronymes de ses putatifs successeurs. Parmi eux figurent ceux du fantasque Allemand Jürgen Klopp, qui claquera la porte du Borussia Dortmund en fin de saison après le mauvais parcours de ses protégés en Bundesliga, et de son ancien adjoint (durant la saison 2013-2014) Zinédine Zidane. Entraîneur de la réserve des Galactiques (la « Castilla »), l’ex-numéro 10 des Bleus ronge son frein en Segunda B (troisième division espagnole). Auteurs d’un début de saison chaotique, ses protégés occupent actuellement la 7e place du championnat et ont tiré un trait sur la montée.L’icône française bénéficie en outre du soutien sans faille de son président Florentino Pérez, aux côtés duquel il a officié par le passé comme conseiller puis directeur sportif. De surcroît, l’ex-star des Galactiques (2001-2006) vient de réussir son grand oral devant la Fédération française de football (FFF) et la Direction technique nationale et a ainsi obtenu le brevet d'entraîneur professionnel français (BEPF), soit le diplôme le plus élevé. « Il a eu l'humilité de prendre la réserve alors qu'il pourrait exercer au plus haut niveau », confiait en octobre 2014 au Monde son formateur Guy Lacombe. Signe qu’à bientôt 43 ans, Zizou aspire rapidement à passer du statut d’apprenti à celui de numéro 1. En cas d’un faux pas d’Ancelotti face à la Juve, un boulevard s’ouvrirait devant lui.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 12.05.2015 à 22h44 • Mis à jour le12.05.2015 à 22h47 Les joueurs du Bayern Munich auront tout tenté pour essayer de provoquer le miracle qui les qualifierait pour la finale de la Ligue des champions. Las ! Vainqueurs 3-2 contre le Barça mardi 12 mai, ils échouent tout de même en demi-finale, assomés par l'avantage pris, au match aller, par le club catalan à domicile (3-0).La multiplication des occasions en deuxième mi-temps n'aura permis au Bayern que de marquer deux buts (Lewandowki à la 59e et Müller à la 74e), venant s'ajouter à celui de Benatia, qui avait ouvert le score dès la 7e minute. Mais les Barcelonais ont pu compter sur Neymar, auteur d'un doublé, pour réduire le score et empêcher les Munichois, qui devaient alors gagner par quatre buts d'écart pour se qualifier, de s'envoler sur leur propre pelouse.Le FC Barcelone disputera donc la finale le 6 juin, face au vainqueur du duel Juventus de Turin-Real Madrid qui se départageront mercredi soir, après la victoire 2-1 de la Vieille Dame au match aller. Bruno Lesprit Ils se seront donné des frayeurs jusqu’au bout. Les hockeyeurs français ont néanmoins conservé leur place dans l’élite mondiale en remportant une miraculeuse victoire (3-2) contre les Lettons, mardi 12 mai à l’O2 Arena de Prague, lors de leur septième et ultime match du tour préliminaire des Championnats du monde.Les Bleus, qui avaient comme impératif de s’imposer pour éviter une relégation dans la division inférieure, l’ont fait à l’issue des tirs au but. Les tireurs Damien Fleury, Julien Desrosiers et Stéphane Da Costa ont réussi un sans-faute, le gardien Cristobal Huet stoppant pour sa part le tir de fusillade de Kaspars Daugavins.Les hommes du sélectionneur canadien, Dave Henderson, sont revenus de loin puisqu’ils étaient menés 2-0 au début du deuxième tiers-temps, piégés par l’opportunisme de ce même Daugavins,puis de Guntis Galvins. Leur domination massive (35 tirs contre 13) a tardé à se concrétiser dans le troisième tiers-temps grâce à Stéphane Da Costa puis Sacha Treille.Douzième rang confirmé Avec un bilan de deux victoires, contre la Lettonie et face à l’Autriche (2-0), pour cinq défaites, la France, douzième nation mondiale, termine au sixième rang du groupe A, en devançant, avec le même nombre de points, la Lettonie et l’Autriche, reléguée alors qu’elle venait d’être promue. Les Bleus finissent douzièmes du classement général, ce qui est donc conforme à leur place dans la hiérarchie. Dans un groupe plus relevé, ils n’ont pu rééditer leur exploit de l’an passé lorsqu’ils s’étaient hissés en quarts de finale à Minsk (Biélorussie).Ce maintien dans une élite qu’ils n’ont plus quittée depuis 2008 permet désormais d’envisager avec sérénité les Mondiaux 2017. Ils seront en effet coorganisés par la France (qui ne les avait plus accueillis depuis 1951), au Palais omnisports de Paris-Bercy, et par l’Allemagne, à Cologne.L’autre promue, la Slovénie, n’a pas non plus survécu, dans le groupe B. Comme l’Autriche, elle cédera sa place en 2016 au Kazakhstan et à la Hongrie pour les prochains Championnats du monde qui auront lieu à Moscou et à Saint-Pétersbourg. La France devra alors encore batailler pour sa survie, à un an de « sa » compétition.En attendant, les Mondiaux continuent sans les Français. Deux affiches des quarts de finale sont déjà connues : Canada-Biélorussie et Etats-Unis - Suisse. La République tchèque, pays hôte, et la Suède rencontreront soit la Russie, tenante du titre, soit la Finlande. La finale est prévue le 17 mai à Prague.Bruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 12.05.2015 à 07h03 Les organisateurs de l’Euro 2016 dévoileront ce matin le prix des billets pour les 51 matchs du championnat d’Europe de football qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016. Selon Le Parisien, la grille tarifaire devrait comporter des milliers de places à moins de 30 euros. Habituellement divisé en trois catégories, les tarifs devraient cette fois en comporter quatre avec un prix « bas » situé autour de 25 euros.Au total, 2,5 millions de tickets, répartis dans dix stades, seront mis en vente à compter du mercredi 10 juin (dont un million à l’étranger). Les candidats pourront déposer, pendant un mois, leur demande sur un site internet dédié. Puis un tirage au sort sera effectué. L’attribution des places ne devrait pas excédé quatre par personne. 19.05.2015 à 17h38 • Mis à jour le19.05.2015 à 17h39 L'information circulait depuis quelques semaines. Elle est désormais officielle. L'entraîneur de Lille, René Girard, quittera le club à la fin de la saison « d'un commun accord » avec le Losc, a annoncé le club, mardi, sur son site internet.Arrivé il y a deux ans, après un titre de champion de France avec Montpellier en 2012, René Girard, 61 ans, avait conduit le Losc à la troisième place de la Ligue 1 en 2014. Avant la dernière journée de la saison 2014-2015, samedi 23 mai, le club n'est que huitième. « Le LOSC et son entraîneur, René Girard, mettront un terme à leur collaboration à l'issue de cette saison 2014-2015. Cette décision a été prise d'un commun accord entre les deux parties, après deux années de bonne coopération », a annoncé le Losc.Hervé Renard, le successeur?Le nom d'Hervé Renard, actuel sélectionneur de la Côte d'Ivoire, qu'il vient de mener à la victoire en Coupe d'Afrique des nations, est celui qui revient le plus souvent pour remplacer Girard. La nomination du nouvel entraîneur de Lille sera « annoncée avant le 30 mai 2015 », indique le club, qui ne donne pas le nom du successeur de Girard. 19.05.2015 à 06h27 • Mis à jour le19.05.2015 à 10h44 | Bruno Lesprit L’amateur de sports est un « data journaliste » en puissance : il raffole des chiffres, des statistiques et des listes de joueurs. C’est donc avec gourmandise qu’il attend celle que doit livrer ce mardi en fin de matinée le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André.Grand pourvoyeur de litanies depuis sa prise de fonction en décembre 2011, le technicien doit donner au siège de la Société générale, à La Défense, en pleine réouverture du dossier Kerviel, les noms de 36 joueurs pressentis pour participer à partir du 18 septembre à la 8e Coupe du monde organisée par l’Angleterre.Pressentis, car cinq d’entre eux devront être sacrifiés en août. Pour connaître les (probables) heureux élus, se reporter au bihebdomadaire Le Midi olympique, qui est parvenu à griller la concurrence dès lundi en publiant un trombinoscope à risques.« Haro sur le Goret »Car le seul sûr à 100 % de prendre l’Eurostar est Saint-André lui-même. Et c’est bien ce qui désespère les ovaliens depuis la fin de l’état de grâce de « PSA » après le calamiteux tournoi des Six Nations 2013, suivi de deux autres du même acabit. De partout, c’est « haro sur le Goret », l’aimable surnom dont a hérité le Drômois dans sa carrière de joueur.Les frères ennemis footeux, qui ont exigé des démissions pour moins que ça, sont consternés que soit encore en place un individu présentant le pire bilan de l’histoire à son poste : 15 victoires en 37 matches, soit un taux de succès de 40 %. Ils sont incapables de comprendre que le rugby est un sport qui ne cède pas à la vox populi et respecte les contrats signés jusqu’à leur échéance, en l’espèce la finale du Mondial le 31 octobre.Un sport qui laisse « du temps au temps », comme aurait dit Mitterrand, cet enfant du Sud-Ouest. D’ici là, « PSA », qui entend « mourir avec [ses] convictions » a tout de même intérêt à préparer un coup de Jarnac s’il veut éviter l’échafaud.@blespritBruno LespritJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.05.2015 à 19h45 • Mis à jour le18.05.2015 à 20h07 | Yann Bouchez La décision n’est pas particulièrement frappée du sceau de la mansuétude. L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a suspendu l’athlète française Laïla Traby trois ans, refusant d’accorder du crédit à la thèse du complot derrière laquelle s’abritait depuis plusieurs mois la demi-fondeuse. La décision de l’Agence, datée du 23 avril, a été envoyée, notamment, à la Fédération française d’athlétisme et à l’Agence mondiale antidopage, ainsi qu’à la sportive elle-même.Le 7 novembre 2014, l’athlète, médaillée de bronze européenne du 10 000m à Zurich quelques mois auparavant, avait été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, à Matemale, une commune non loin de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue d’une garde à vue, elle avait dû se soumettre à un contrôle anti-dopage, qui révélera quelques semaines plus tard la présence d’EPO et de somatotrophine (hormone de croissance). Des seringues d’EPO avaient également été retrouvées dans le frigo du chalet qu’elle louait.Théorie du complotRefusant de parler aux journalistes, Laïla Traby a depuis le début de l’affaire dénoncé un « complot ». « On m’a bien piégée, expliquait-elle sur son compte Facebook en novembre. C’est un coup monté de toutes pièces. Plusieurs personnes étaient présentes avec moi à ce stage et sont donc susceptibles d’être impliquées dans cette affaire de près ou de loin. » Elle ajoutait : « Même si on arrive à me faire accuser à tort, et que je ne parviens pas à prouver mon innocence, je ne baisserai jamais les bras. »Mais l’athlète croyait-elle vraiment en sa défense ? Pas plus que son avocat, elle n’a fait le déplacement à Paris, fin avril, pour argumenter sa cause et tenter de convaincre les membres du collège de l’AFLD. Un comportement qui ne plaide pas vraiment en sa faveur, comme son attitude lors de son contrôle en novembre.Lire aussi : Dopage : la série noire de l'athlétisme françaisSelon plusieurs sources concordantes, la visite inopinée de l’athlète par une contrôleuse de l’AFLD se serait déroulée de manière rocambolesque. L’athlète aurait notamment affirmé ne pas être Laïla Traby, avant de se mettre à parler uniquement en arabe et de ne plus vouloir remplir aucun papier. Une mauvaise volonté manifeste qui a conduit les gendarmes de Prades à la placer en garde à vue.Ascension rapideLa défense de Traby, consistant à dénoncer une cabale, a laissé sceptique le monde de l’athlétisme. « La théorie du complot m’a fait beaucoup rire, confie une athlète internationale. Quand l’échantillon est positif, il est positif. Ce serait un autre produit [que l’EPO], on pourrait peut-être dire que la personne s’est fait piéger. Mais là, il faut arrêter un peu. »Aujourd’hui âgée de 36 ans, Laïla Traby a connu une ascension rapide au cours des deux dernières années. Après avoir été spécialiste du 800 mètres dans sa jeunesse, elle connaît sa première sélection avec l’équipe de France lors des championnats d’Europe de cross, le 8 décembre 2013. Elle y termine 22e et participe à la médaille d’argent des Bleues.Le 31 janvier 2014, à Abu Dhabi, elle pulvérise son record de France de plusieurs minutes, avec une course bouclée en 31 min 56 s. En tout, elle compte 4 sélections avec l’équipe de France, dont la dernière le 12 août 2014, jour de sa médaille de bronze européenne.Depuis novembre, elle s’exprimait seulement sur sa page Facebook, affichant régulièrement les photos de ses exploits passés. Sous sa photo de profil, où elle apparaît radieuse en tenue de l’équipe de France, il était toujours indiqué, lundi 18 mai, « Sportif à FFA – Fédération française d’athlétisme ».Elle ne devrait toutefois pas pouvoir porter ce maillot bleu avant trois ans, dans le meilleur des cas. A 36 ans, la décision de l’AFLD sonne donc comme la fin de sa carrière météorique, alors qu’une procédure pénale est toujours en cours.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 18.05.2015 à 09h13 • Mis à jour le18.05.2015 à 10h09 Le Canada a décroché sans trembler sa 25e couronne mondiale en écrasant la Russie, tenante du titre, 6-1 (1-0, 3-0, 2-1) dimanche en finale du Championnat du monde de hockey sur glace à Prague.Impérial depuis le début du tournoi, le Canada a obtenu sa dixième victoire en temps réglementaire en dix matches, s'assurant également une prime d'un million de francs suisses accordée par la Fédération internationale (IIHF).Cody Eakin (18:10), Tyler Ennis (21:56), Sidney Crosby (27:22), Tyler Seguin (28:06), Claude Giroux (48:58) et Nathan MacKinnon (49:50) ont marqué pour le Canada. Les trois buts inscrits en l'espace de six minutes et 10 secondes au deuxième tiers-temps ont assommé la finale.Evgueni Malkine a sauvé l'honneur (52:42) de l'équipe de Russie, couronnée à Minsk en 2014. Les Canadiens ont envoyé 37 tirs contre la cage de Sergueï Bobrovski, contre seulement 12 tentatives russes.« Les défenseurs ont fait un grand travail, ils ont largement facilité ma tâche. A vrai dire, ce match n'a pas été des plus difficiles pour moi », a commenté le gardien canadien Mike Smith. Déçus par leur défaite humiliante, les joueurs russes ont quitté la patinoire avant même la remise du trophée et l'hymne canadien.Dominateurs« Je suis très déçu. Les Canadiens ont été meilleurs, ils ont mieux patiné et parvenaient à mettre la pression contre notre but », a reconnu le défenseur russe Dmitri Koulikov.Berceau du sport collectif le plus rapide de la planète, le Canada, à la disette depuis 2007, n'est plus désormais qu'à deux unités du record, toujours détenu par la Russie (ou ex-URSS) après ce 25e trophée. Les joueurs à la feuille d'érable ont survolé la compétition, en marquant un total épatant de 66 buts contre seulement 15 d'encaissés. C'est la France qui a subi au tour préliminaire la défaite la plus honorable face aux futurs champions du monde (4-3).Les attaquants canadiens ont également dominé le classement individuel, en s'assurant les trois places du podium: Jason Spezza a rassemblé 14 points (6 buts, 8 passes décisives), devant Jordan Eberle (5+8) et Taylor Hall (7+5).Sidney Crosby, 27 ans, l'avant-centre des Penguins de Pittsburgh, est devenu le 26e membre du Triple Gold Club, un groupe de joueurs ayant remporté à la fois les jeux Olympiques, les Championnats du monde et la Coupe Stanley du championnat professionnel nord-américain (LNH).   17.05.2015 à 23h06 • Mis à jour le18.05.2015 à 09h02 Clermont tient sa revanche. Battus il y a deux semaines, et pour la deuxième année consécutive, par le Rugby club toulonnais, en finale de la Coupe d'Europe, les Clermontois l'ont emporté (22-19) en match de clôture de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Une victoire qui a réconcilié les « Jaunards »  avec leur public mais qui ne leur permet pas de prendre la tête du championnat. Grâce au bonus défensif le RC Toulon reste leader avec 71 points. Clermont est deuxième avec 70 points, juste devant le Stade français, qui compte le même nombre d'unités.La victoire de Clermont est donc doublement en trompe l'oeil. En effet, l'entraîneur du RC Toulon, Bernard Laporte, avait aligné une équipe B pour ménager ses joueurs cadres avant la dernière journée de championnat, contre Oyonnax, samedi 23 mai. A l'exception de Habana et du retour de Maxime Mermoz, l'entraîneur des champions de France avait laissé à la maison toutes ses vedettes. Grâce au bonus défensif arraché à Clermont en toute fin de match (un essai a été refusé au Clermontois Morgan Parra à la dernière seconde), les hommes de Bernard Laporte ont désormais leur destin entre leurs mains avant le dernier match pour terminer la saison régulière à l'une des deux premières places et éviter de disputer les barrages pour accéder aux demi-finales. Clermont ou le Stade français en revanche, devrait en passer par ce match supplémentaire.L'ouvreur Camille Lopez blesséL'autre mauvaise nouvelle de la soirée pour Clermont, leur ouvreur Camille Lopez est sorti blessé dès la 29e minute du match. Une blessure, aux adducteurs, qui intervient  à deux jours de l'annonce de la liste des joueurs qui prépareront la Coupe du monde. Le Clermontois, fortement pressenti pour faire partie des 36 Français qui prépareront la prochaine Coupe du monde (18 septembre - 31 octobre), avait déjà subi six semaines d'arrêt en raison d'une blessure à un genou. Il n'avait repris la compétition qu'il y a trois semaines. Lire aussi : Top 14 : Castres arrache son maintien 17.05.2015 à 20h51 • Mis à jour le17.05.2015 à 21h51 Le FC Barcelone, aussi, est en course pour le triplé. 24 heures après le Paris-Saint-Germain en France, le Barça est sacré champion d'Espagne. Un but de l'inévitable Lionel Messi a offert la victoire aux Catalans (1-0), dimanche, sur le terrain de l'Atlético Madrid. Une passation de pouvoir puisque c'est le club madrilène qui vait remporté la Liga la saison dernière. Les Barcelonais sont sacrés avant la dernière journée, samedi prochain, car son dauphin, le Real Madrid, malgré sa victoire sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone (4-1) grâce à un triplé de Cristiano Ronaldo, ne peut plus refaire son retard de quatre points.Vingt-troisième titreReste aux Barcelonais à remporter la Coupe du Roi le 30 mai face à l'Athletic Bilbao puis la Ligue des champions, le 6 juin, face à la Juventus, pour un triplé d'une autre envergure que celui que vise le PSG : Ligue 1, Coupe de la Ligue et Coupe de France le 30 mai contre l'AJ Auxerre.Le PSG,  qui a décroché samedi le 5e titre de son histoire et son 3e d'affilée, est très loin du FC Barcelone qui a remporté dimanche son 23e titre de champion d'Espagne. Ce nouveau sacre est cependant le premier pour son entraîneur, Luis Enrique, qui a pris les commandes de la sélection catalane à la fin de la saison dernière.  17.05.2015 à 18h23 • Mis à jour le17.05.2015 à 20h18 L'attaquant de l'Olympique lyonnais, Alexandre Lacazette, a été élu meilleur joueur de Ligue 1, dimanche, lors de la remise des trophées UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels, le syndicat des footballeurs). Meilleur buteur du championnat avec 27 réalisations, Alexandre Lacazette succède à la vedette du Paris-Saint-Germain, Zlatan Ibrahimovic, lauréat en 2013 et 2014.Le Lyonnais de 23 ans, qui compte six sélections chez les Bleus, est le premier Français a recevoir cette récompense depuis son co-équipier Yoann Gourcuff en 2009, alors aux Girondins de Bordeaux. Alexandre Lacazette devance trois joueurs du PSG : le Suédois Zlatan Ibrahimovic, l'Italien Marco Verratti et l'Argentin Javier Pastore.Le jeune attaquant, qui suscite les convoitises de plusieurs clubs dont le PSG, a été interrogé pour savoir s'il serait toujours lyonnais la saison prochaine. « Je ne sais pas, a répondu Lacazette. C'est une question qui se posera à la fin de la saison. »  Lire aussi : Ligue 1 : le troisième sacre de l'ogre PSGChampion de France, la veille, pour la troisième fois, le PSG se consolera avec le titre de meilleur entraîneur décerné à Laurent Blanc. Champion de France avec le PSG pour la deuxième saison de suite sur le plan personnel, Blanc est aussi honoré pour la deuxième fois après 2008 où il entraînait les Girondins de Bordeaux. Le technicien de 49 ans rejoint René Girard, qui l'avait devancé à la surprise générale en 2014, et Claude Puel dans le club des coaches primés à deux reprises. Cette saison, qui pourrait être historique si Paris réalise le triplé national en ajoutant la Coupe de France à la Coupe de la Ligue et au championnat, Blanc était le favori logique devant l'entraîneur de l'Olympique lyonnais, Hubert Fournier, qui a pris la 2e place. L'entraîneur fantasque de l'OM Marcelo Bielsa et celui de Monaco, Leonardo Jardim n'avaient pas été retenu dans la sélection.Fekir, meilleur espoirDans la catégorie meilleur espoir, c'est un autre attaquant de l'OL, Nabil Fekir, qui a obtenu la récompense. Le nouvel attaquant des Bleus, 21 ans, était en concurrence avec le défenseur brésilien du PSG, Marquinhos (21 ans), l'attaquant de Monaco Anthony Martial (19 ans) et le milieu de Montpellier Morgan Sanson (20 ans).Avec 12 buts et 9 passes décisives en Liguie 1, Nabil Fekir a été la grande révélation de la saison et l'un des artisans du beau parcours de l'OL, dauphin du PSG en championnat. Il s'est aussi fait remarquer par sa volte-face au moment de choisir entre l'équipe de France et l'Algérie. Après plusieurs annonces contradictoires, il a finalement opté pour les Bleus avec qui il a honoré la première de ses deux sélections en entrant en fin de rencontre contre le Brésil (défaite 3-1), le 26 mars au Stade de France.L'Olympique lyonnais a également était honoré avec le titre de meilleure joueuses du championnat attribuée à Eugénie Le Sommer.L'Olympique de Marseille a reçu une récompense, celle du meilleur gardien, pour son capitaine Steve Mandanda. 29.05.2015 à 14h29 • Mis à jour le29.05.2015 à 14h37 Le prochain sélectionneur du XV de France sera désigné vendredi 29 mai lors d’un vote interne à la Fédération française de rugby (FFR), mais son identité ne sera dévoilée que dimanche à la mi-journée, selon des sources fédérales. L’heureux élu succédera ensuite à Philippe Saint-André au lendemain de la Coupe du monde 2015 organisée en Angleterre du 18 septembre au 31 octobre.L’officialisation du futur entraîneur du XV de France interviendra par communiqué de presse au lendemain du match de barrage du championnat de France entre Oyonnax et Toulouse, dont le manageur Guy Novès est justement donné favori par plusieurs médias.Auparavant, les six dirigeants fédéraux chapeautés par le président de la FFR, Pierre Camou, se seront réunis vendredi et auront procédé à un scrutin à bulletins secrets. La FFR avait lancé un appel à candidatures il y a moins de deux mois et l’avait clos le 25 avril. Huit dossiers avaient été retenus, parmi lesquels celui de Novès mais aussi celui du manageur de Bordeaux-Bègles Raphaël Ibanez, de l’ancien manageur de Montpellier Fabien Galthié ou encore de l’Anglais Clive Woodward, champion du monde 2003 avec le XV de la Rose.Deux heures d’auditionAprès avoir auditionné les postulants à raison de deux heures chacun entre le 15 et le 20 mai, le comité des « sages » a pris le temps d’étudier les projets. Les vice-présidents de la FFR Serge Blanco et Jean Dunyach, l’ancien directeur technique national Jean-Claude Skrela et l’actuel Didier Retière, l’ancien président de l’organisateur de la Coupe d’Europe (ERC) Jean-Pierre Lux ainsi que l’ancien manager du XV de France Jo Maso doivent ensuite rendre leur verdict et seront départagés en cas d’égalité par Pierre Camou.Selon le journal spécialisé Midi olympique, Guy Novès, âgé de 61 ans, vainqueur de dix titres de champion de France avec Toulouse et quatre Coupes d’Europe, serait appuyé par deux entraîneurs adjoints qu’il a eus sous ses ordres lorsqu’ils étaient joueurs : Jean-Frédéric Dubois, actuellement cornac des arrières du Stade français, et Yannick Bru, chargé des avants du XV de France. 29.05.2015 à 13h16 • Mis à jour le29.05.2015 à 17h49 | Rémi Dupré « Mon programme, ce sont mes quarante années passées à la FIFA », aime à dire Joseph Blatter le patron de la Fédération internationale de football (FIFA), qui y est entré en 1975 et est au pouvoir depuis 1998. Vendredi 29 mai, le Suisse brigue un cinquième mandat à la tête de la Fédération.Avec une sérénité que ne semble pas avoir ébranlé le scandale déclenché par les arrestations, mercredi, de plusieurs hauts responsables de la FIFA, dans le cadre d’une vaste affaire de corruption. Jeudi, c’est combatif, agrippé à son pupitre, qu’il a prononcé le discours d’ouverture du Congrès de la FIFA, promouvant « l’unité de la grande famille du football. » Droit dans ses bottes, il s’est défendu en reconnaissant que « certaines actions commises par des individus ont jeté l’opprobre et l’humiliation sur la FIFA » tout en insistant sur le fait qu’il ne pouvait pas « surveiller tout le monde ».Lire aussi : A la veille de l’élection à la FIFA, Joseph Blatter ne lâche rienDes paroles qui auront suffi à contenter un public acquis à sa cause. Parmi les délégués des 209 pays membres de l’organisation, dont la FIFA prend en charge les frais de déplacement et d’hébergement pour le congrès, Blatter peut compter ses soutiens, et ils sont nombreux : cinq des six confédérations continentales le plébiscitent. « Tout est bétonné. Le président est élu sur le mode démocratique “une voix - une fédération”, explique un ancien proche du dirigeant sortant. Beaucoup de petites fédérations sont acquises au président en place. » « Il manipule tout »Et pour cause, le Suisse a fait perdurer le système mis en place par son prédécesseur Joao Havelange. « Il manipule tout. Son but est de se maintenir au pouvoir, sourit Guido Tognoni, ex-cadre de la FIFA (1984-1995 puis 2001-2003) et ancien conseiller personnel du président. Etre dirigeant de la FIFA, cela signifie faire campagne pendant quatre ans. C’est distribuer des cadeaux, verser de l’argent, faire des faveurs à des amis, punir ceux qui ne suivent pas. » En attestent les 300 000 dollars versés chaque année aux vingt-quatre membres du Comité exécutif de la Fédération et les 2 millions de dollars offerts depuis treize ans aux îles Caïmans, un paradis fiscal, pour que la 191e nation au classement FIFA construise des terrains haut de gamme. « Il faut douter du fait que la FIFA soit démocratique. Montserrat, aux Antilles, et ses 5 000 habitants pèse autant politiquement que la France. C’est ridicule », tempête Guido Tognoni. « Le congrès, c’est le domaine de Blatter. C’est un conférencier génial. Il manipule le congrès comme il veut. Les blocs arabe, africain et asiatique vont le soutenir », assure l’ancien cadre de la FIFA.Election du président de la FIFA : quel continent pèse le plus ?En plein scandale de corruption présumée au sein de ses dirigeants, la Fédération internationale de football (FIFA) élit vendredi 29 mai son président. Le très controversé sortant, le Suisse Joseph « Sepp » Blatter, président depuis 1998, brigue un cinquième mandat lors du congrès qui se déroule à Zurich (Suisse).Suivre en direct : L'élection du président de la FIFABien que très décrié en Europe, Sepp Blatter jouit d’un fort soutien en Afrique et en Asie, où il est vu comme le président ayant « démocratisé » le football en soutenant l’organisation de Coupes du monde en Afrique du Sud, en Russie et au Qatar.Lire le portrait :Le roi BlatterC’est pour cela que sa réélection est considérée comme probable : dans un vote où une fédération compte une voix quelle que soit sa taille, l’Afrique est en effet le premier continent représenté (54 voix), devant l’Europe (53) et l’Asie (46). Lire aussi :La FIFA, acteur et scénariste du foot mondial Seule la richissime Union des associations européennes de football (UEFA) aspire à déloger l’indéboulonnable patriarche. Mais son président, Michel Platini, qui a demandé jeudi à Blatter de se retirer, a renoncé en août 2014 à affronter son ancien mentor dans les urnes. « Il savait qu’il allait perdre, confie un proche de l’ex-numéro 10 des Bleus. La FIFA, c’est la World Company. On ne parle pas aux Africains comme on parle aux Européens. »Un candidat unique face à BlatterLe Vieux Continent appuie donc le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein, unique candidat face à Blatter et de quarante ans son cadet. Alors qu’ils s’étaient lancés dans la course en janvier, le président de la fédération néerlandaise, Michael van Praag, et l’ex-milieu portugais Luis Figo, Ballon d’or en 2000, ont déclaré forfait huit jours avant le scrutin. Soucieux de maintenir l’unité du camp anti-Blatter, le Batave a préféré se ranger derrière le prince Ali, soutenu « à titre personnel » par Michel Platini. Ce membre de la famille royale hachémite devrait toutefois avoir du mal à damer le pion au président sortant, qui sera reconduit vendredi s’il obtient la majorité des suffrages (105 voix) au congrès.S’il en fallait la preuve, on retiendra que l’Helvète de 79 ans a été ovationné après son discours d’ouverture par les représentants de toutes les confédérations, à l’exception des Européens qui avaient boudé la cérémonie.Lire aussi :Le roi BlatterRémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 29.05.2015 à 12h21 | William Audureau Après l’arrestation de sept représentants de la FIFA ce 27 mai, on voyait mal quel type d’annonce pouvait sauver FIFA 16 du ridicule. Mais l’éditeur américain s’en est tiré avec brio, en révélant que sa simulation phare intégrera pour la première fois des sélections féminines. David Rutter, vice-président et directeur général d’EA SPORTS FIFA., parle d’« événement » et promet « une nouvelle façon de jouer ».L’accueil réservé à cette annonce a cependant été quelque peu inégal : sur les réseaux sociaux, les messages enthousiastes étaient éclipsés par de très nombreuses réactions sexistes.Surfer sur la Coupe du monde 2015Mais l’entreprise américaine ne s’est pas lancée dans cette aventure par pure passion progressiste, et les intérêts commerciaux derrière sont bien compris. Cette annonce est ainsi faite à une semaine du coup d’envoi de la septième Coupe du monde féminine, qui se déroulera du 6 juin au 5 juillet au Canada.Les créateurs de FIFA 16 seront aux premières loges : si le producteur du jeu, Sebastian Enrique, est argentin, c’est à Vancouver que sont installées les équipes de développement. Or la compétition aspire à une médiatisation importante.Un communiqué de la FIFA du 17 avril promet la plus grande édition en matière de moyens de retransmissions, avec vingt caméras par match et diffusion en ultra-haute définition. Selon Niclas Ericson, directeur TV des événements organisés par l’institution suisse, « la FIFA s’attend à ce que des centaines de millions de fans à travers le monde suivent la Coupe du monde au Canada ».Un sport en pleine progression en EuropeLe football féminin connaît, par ailleurs, une exposition médiatique et une popularité croissantes dans le monde depuis le début des années 2010. C’est notamment le cas dans trois des bastions commerciaux de la série FIFA, l’Allemagne (double championne du monde), la France (demi-finaliste à la dernière édition) et surtout l’Angleterre, marché numéro un pour les jeux vidéo de football (finaliste de l’Euro 2009 et quart-de-finaliste de la Coupe du monde 2011).Aux Jeux olympiques de Londres, Brésil-Angleterre avait réuni 70 000 supporteurs au stade de Wembley. Comme le relevait à la fin de 2014 l’hebdomadaire britannique New Statesman, la prestigieuse fédération anglaise, la Football Association, a depuis engagé en 2013 un plan de cinq ans pour faire du football féminin le deuxième sport le plus populaire du pays, derrière le football masculin mais devant le cricket et le rugby, en développant notamment la Superleague, équivalent féminin de la Premier League. Son intégration dans les FIFA suivants ne serait pas une surprise.Besoin de renouvellementL’ajout de sélections nationales dans FIFA 16 relève donc moins d’une audace politique que d’un premier pas naturel en direction d’un sport de plus en plus médiatisé. Il s’agit également d’une manière élégante de redynamiser la licence, alors que les habitués de la série se sont plaints du manque de nouveautés de l’édition FIFA 15.Avec cette annonce phare, Electronic Arts fait aussi un pas important en direction d’une meilleure représentation des femmes dans les jeux vidéo, et les enferme moins dans des clichés sociaux ou des fonctions d’objets sexuels. Jusqu’à présent, en dehors des jeux de tennis, les femmes étaient surtout à l’honneur de jeux de beach-volley hétérocentrés, ou de jeux de fitness clichés.William AudureauJournaliste au Monde 29.05.2015 à 10h54 | Rémi Dupré (Zurich, envoyé spécial) « Je suis comme une chèvre des montagnes. Je continue d’avancer encore et encore, on ne peut pas m’arrêter. » Dans les colonnes du quotidien zurichois Neue Zürcher Zeitung, Joseph Blatter s’est volontiers comparé à un bondissant caprin pour mieux souligner l’incroyable énergie qui l’anime, à 79 ans, avant de briguer un 5e mandat à la tête de la FIFA, vendredi 29 mai, lors du 65e Congrès de l’institution. Et ce, malgré le scandale de corruption touchant la FIFA, et qui a vu sept dirigeants interpellés mercredi.Lire aussi :Ce que l’on sait du scandale qui éclabousse la FIFALe Suisse aurait pu se comparer à un renard ou à une anguille au regard de sa rouerie et de son aptitude à esquiver les scandales. Funambule de la politique, le Valaisan a surtout verrouillé la FIFA pour se maintenir au pouvoir, s’extirpant parfois de situations inextricables. Retour sur les quatre derniers scrutins remportés par « Sepp ».Le sacre controversé de 1998Le 8 juin 1998, à Paris, le Brésilien Joao Havelange esquisse un large sourire à l’annonce des résultats. Au pouvoir depuis vingt-quatre ans, le président de la FIFA assiste avec ravissement au sacre de son successeur Joseph Blatter, 62 ans, vainqueur par 111 voix à 80 contre le Suédois Lennart Johansson, l’influent patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA).Homme d’appareil entré à la FIFA en 1975 comme directeur des programmes de développement, devenu secrétaire général de l’organisation en 1981, l’Helvète touche là son Graal, l’apothéose de sa carrière. Au terme d’une campagne expresse, aidé par sa fille Corinne et par le Français Michel Platini, il prolonge ainsi le cycle ouvert en 1974 par Havelange, promouvant une vision universelle et multipolaire du football.Rapidement, des rumeurs de corruption et d’achats de voix en faveur du gagnant se répandent. Dans leur ouvrage « The Ugly game » (Simon & Schuster), les journalistes britanniques d’investigation Heidi Blake et Jonathan Calvert reviennent sur le rôle trouble qu’aurait alors joué le Qatari Mohamed Ben Hammam, membre du Comité exécutif de la FIFA depuis 1996. Proche de Blatter, ce dernier aurait permis à son allié de s’arroger les suffrages des représentants africains. Il aurait offert 100 000 dollars à Farah Addo, vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), et proposé du cash à 18 autres dignitaires du même continent pour obtenir leur soutien.Lire aussi :Le roi Blatter« Blatter a acheté les voix en 1998 », souffle au Monde un proche du dossier. De son côté, Lennart Johansson attend toujours que soit établie la preuve d’achats de voix en faveur du Suisse. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je n’ai pas de réponse, a confié récemment au magazine So Foot l’ex-président de l’UEFA (1990-2007), âgé de 85 ans. Il n’y a que des on-dit et je préfère m’en tenir aux faits. Des proches m’ont rapporté que des dirigeants africains avaient reçu de l’argent mais je n’ai aucune preuve. Je ne sais pas qui a voté pour qui. J’étais surpris à l’époque et je suis toujours surpris que personne n’ait rien dénoncé. »En 2002, le coup de force de Séoul A 66 ans, Joseph Blatter brigue un deuxième mandat lors du Congrès de la FIFA organisé à Séoul, où va s’ouvrir le premier mondial organisé en Asie (la Corée du Sud et le Japon sont coorganisateurs du tournoi). Il est défié dans les urnes par le Camerounais Issa Hayatou, le puissant patron de la CAF. Soutenu par l’UEFA, le quinquagénaire réclame davantage de « transparence ». La Fédération internationale traverse alors la pire crise de son histoire entamée en 1904. Onze des vingt-quatre membres de son Comité exécutif, dont cinq vice-présidents de l’institution, ont déposé plainte contre Joseph Blatter pour détournement de fonds. Il est accusé par ses détracteurs de maquiller les comptes des deux années écoulées et les budgets prévisionnels 2003-2006 pour camoufler un trou de 230 millions d’euros.Son secrétaire général et compatriote Michel Zen Ruffinen rédige alors un rapport dans lequel il compare la gouvernance Blatter à une « dictature » et pointe des irrégularités diverses dans la gestion des finances. « Il est temps de se débarrasser d’un homme néfaste, qui ne veut se faire réélire que parce qu’il croit bénéficier d’une impunité face aux tribunaux », lance notamment le représentant italien Antonio Matarrese. Dos au mur, le dirigeant de la Fédération internationale reprend l’initiative en privant de parole l’Ecossais David Will, président de l’audit interne qui ciblait le prétendu maquillage opéré par la Commission des finances de la FIFA.Contrôlant avec maestria l’agenda du Congrès, Joseph Blatter remporte largement le scrutin (139 voix à 56) face à Issa Hayatou. « C’était difficile de prendre le pouvoir. L’Afrique étant divisée, Hayatou n’a pas fait le plein des voix », se remémore un participant. La plainte déposée contre le Suisse est finalement retirée par les onze membres concernés du Comité exécutif.Le boulevard de 2007 Réélu pour un bail de quatre ans en 2002, Joseph Blatter reporte le prochain scrutin à 2007 pour éviter de l’organiser avant la Coupe du monde organisée en Allemagne. Il fait un temps miroiter au Qatari Mohamed Ben Hammam, président de la Confédération asiatique (AFC), qu’il lui cédera son trône en limitant les mandats du président.Au lieu de réformer les statuts de l’organisation, il brigue un troisième mandat et obtient un consensus général autour de sa candidature. A 71 ans, le Suisse est réélu par acclamation après avoir inauguré le nouveau siège de la FIFA, construit à prix d’or (230 millions d’euros) sur une colline boisée de Zurich. Le succès est total pour « Sepp ».La « der » de 2011« C’est un nouveau défi que j’accepte. » Le 1er juin 2011, dans la grande salle zurichoise de l’Hallenstadion, Joseph Blatter remercie chaleureusement les 186 (sur 208) Fédérations qui viennent de le plébisciter pour un quatrième et « dernier » mandat. Unique candidat à sa succession, le dirigeant de 75 ans a promis que son règne se terminerait en 2015, obtenant ainsi le soutien timide de l’UEFA, présidée par Michel Platini.Depuis l’attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar, les allégations de corruption minent l’institution. Les soupçons d’affairisme ont conduit à la suspension de plusieurs membres du Comité exécutif. Parmi ces dignitaires sanctionnés figure le vice-président de l’organisation, le Trinidadien Jack Warner, qui accuse Joseph Blatter d’un don d’un million de dollars à la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf). Dans cette affaire, le président de la FIFA est blanchi par le Comité d’éthique de l’organisation quelques jours avant le vote.Lire aussi :Jack Warner, le côté obscur de la FIFAChallenger du Suisse, le Qatari Mohamed Ben Hammam est, lui, écarté de la course présidentielle à la suite de sa suspension pour une fraude présumée. Dans « The Ugly Game », Blake et Calvert avancent la thèse d’un deal entre Joseph Blatter et la « famille royale du Qatar » afin de contraindre son adversaire à jeter l’éponge en échange du maintien dans l’émirat gazier du Mondial 2022. « Pas de candidature, pas de poursuites », promet alors le président de la FIFA à Ben Hammam. Berné, ce dernier sera suspendu avant d’être radié à vie de l’institution en 2012.« « Une crise ? Quelle crise ? Qu’est-ce qu’une crise ? rétorque Joseph Blatter avant le scrutin devant des médias britanniques médusés. Il y a seulement des difficultés. Et elles seront réglées en famille. » « Je veux sortir ce bateau des eaux troubles », promet-il pendant le Congrès, polissant son image de patriarche rassembleur. « Comptons sur l’expérience de Monsieur Blatter une fois de plus », haranguent alors ses soutiens. Quatre ans après, nul doute que ses partisans diront en substance la même chose, vendredi 29 mai, lors du 65e Congrès de la FIFA.Rémi Dupré (Zurich, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 16.05.2015 à 17h46 • Mis à jour le16.05.2015 à 17h57 Castres a arraché son maintien en Top 14 en remportant avec le bonus le choc du bas de tableau face à Brive (32-12), samedi lors de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Les hommes de Mauricio Reggiardo, le sauveur du Castres Olympique arrivé aux commandes en plein marasme début février, ne pourront plus être dépassés par l'Aviron Bayonnais, grâce à une différence particulière favorable.Ils s'évitent ainsi l'angoisse d'une dernière journée de tous les dangers où ils se rendront au Racing. Les Brivistes, qui disposent d'un point d'avance sur l'Aviron, tireront eux leur dernière cartouche samedi prochain avec la réception du Stade Français, tandis que Bayonne recevra La Rochelle, qui s'est également sauvé en obtenant le match nul face au Racing-Métro (18-18).Plus habitués à jouer les phases finales en cette période de l'année, les champions de France 2013 et vice-champions 2014, ont tenu leur rang dans un match à la vie à la mort contre Brive les vice-champions de France n'ont pas craqué face à l'enjeu de cette « finale » pour leur survie dans l'élite.Les Castrais, auteurs de quatre essais dans un match maîtrisé, ont décroché le point de bonus offensif qui leur fallait tout en profitant du revers de Bayonne. Les Bayonnais, 13e avec un point de retard sur la 12e place de Brive, ont été balayés à Chaban-Delmas par une équipe de Bordeaux-Bègles survoltée (38-25).La marche effrénée du Stade Toulousain stoppéeAlors que Lyon est officiellement relégué, le maintien se jouera principalement entre l'Aviron (47 points) et Brive (48 pts). Les Basques recevront La Rochelle; les Corréziens le Stade Français.En haut du classement, la marche effrénée du Stade Toulousain vers une qualification directe pour les demie-fianles de Top 14 a été stoppée par une équipe de Grenoble (32-11) qui s'est rapprochée du maintien grâce à sa victoire 32-11. Toulouse (3e, 66 pts), qui surfait sur une dynamique de cinq succès d'affilée, marque donc un temps d'arrêt et risque de voir lui échapper l'une des deux premières places du Top 14, synonyme de qualification directe pour le dernier carré. Le leader Toulon (70 pts) et son dauphin Clermont (2e, 67 pts) s'affronte dimanche.  16.05.2015 à 06h28 Golden State s'est qualifié pour la finale de conférence Ouest, dernière étape avant la finale NBA, en éliminant Memphis quatre victoires à deux, vendredi 15 mai.Les Warriors qui n'avaient plus atteint ce stade de la compétition depuis 1976, devront attendre pour connaître leurs adversaires : les Houston Rockets et les Los Angeles Clippers sont à égalité trois victoires partout et disputent leur dernier match dimanche. Golden State, meilleure équipe de NBA à l'issue de la saison régulière, a remporté la quatrième victoire décisive sur le parquet des Grizzlies 108 à 95.Leur meneur de jeu Stephen Curry a une nouvelle fois justifié son statut de meilleur joueur de la saison (MVP) avec ses 32 points. Il a notamment réussi huit tirs primés sur 14 tentés, dont un improbable en toute fin de la 3e période déclenchée depuis la raquette des Warriors.« Cette qualification est l'aboutissement de beaucoup de travail, mais ce n'est pas encore fini, on a encore du boulot devant nous », a expliqué Curry. « Le repos va nous faire du bien après cette difficile série contre Memphis », a-t-il poursuivi.Atlanta affrontera clevelandLes Atlanta Hawks se sont de leur côté qualifiés pour la finale de la conférence Est où ils seront opposés aux Cleveland Cavaliers, dernière étape avant la finale NBA. Les Hawks, meilleure équipe de la conférence Est à l'issue de la saison régulière, ont éliminé les Washington Wizards quatre victoires à deux et participeront à la finale de la conférence Est pour la première fois depuis 1961.Ils ont décroché leur billet dans la salle des Wizards en remportant le match 6 94 à 91 au terme d'une dernière période très crispante. Les Hawks semblaient pourtant se diriger vers une victoire facile avec quinze points d'avance à la moitié du 3e quart-temps, quand ils ont laissé les Wizards revenir dans le match.Washington est même passé brièvement en tête (89-88) à 1 min 47 sec de la fin du temps réglementaire, mais Atlanta a profité des maladresses et de la nervosité des Wizards pour reprendre les devants. Paul Pierce a cru avoir décroché la prolongation avec un panier à trois points à la toute dernière seconde, mais les arbitres ont jugé, à l'aide des images vidéo, que celui qui est surnommé « The Truth » touchait encore le ballon au moment où a retenti la sirène.Atlanta a réussi une saison historique avec un bilan de 60 victoires et 22 défaites, mais les Hawks ne sont pas aussi dominateurs depuis le début des playoffs : ils ont éliminé au 1er tour Brooklyn (4-2), puis Washington sur le même score. L'équipe dont le seul titre NBA remonte à 1958 alors qu'elle était domiciliée à St Louis, trouvera à partir de mercredi face à elle la star de la NBA, LeBron James.Le quadruple MVP et double champion NBA disputera sa cinquième finale de conférence consécutive et veut offrir à Cleveland le premier titre NBA de son histoire. Les Cavaliers ont éliminé Milwaukee (4-0) au 1er tour, puis les Bulls de Chicago (4-2). 16.05.2015 à 00h56 • Mis à jour le16.05.2015 à 01h21 Le Real Madrid a balayé Fenerbahçe (96-87) pour atteindre sa troisième finale d'Euroligue consécutive, vendredi 15 mai sur son parquet, où le vice-champion d'Europe 2013 et 2014 tentera dimanche de soulever enfin le trophée contre l'Olympiakos, vainqueur renversant du CSKA Moscou (70-68).La troisième tentative d'affilée sera-t-elle la bonne ? Pour le Real, club le plus titré en C1 (1964, 1965, 1967, 1968, 1974, 1978, 1980 et 1995), c'est une nouvelle occasion de mettre fin à 20 longues années sans sacre européen, avec une neuvième couronne à aller chercher à domicile au Palacio de Deportes de Madrid.Orgie de tirs à trois pointsIl faudra pour cela faire aussi bien que contre Fenerbahçe, assommé dès le deuxième quart-temps grâce à une orgie de tirs à trois points réussis, ce qui a offert au Real un avantage de 20 points à la mi-temps (55-35).« Nous avons été très solides, s'est réjoui l'entraîneur madrilène Pablo Laso. Cela nous a permis de prendre 20 points d'avance. Défensivement, offensivement, nous avons fait un très bon match. (...) Nous avons fait du bon travail et nous voilà en finale. »Les Turcs avaient pourtant viré en tête au premier quart-temps (21-20) mais ils se sont littéralement écroulés face à la puissance du pivot mexicain Gustavo Ayon (18 pts). Et surtout face à l'insolente réussite à trois points des artilleurs madrilènes (47%), notamment l'Américain K.C. Rivers (5/6).L'ailier fort serbe de Fenerbahçe Nemanja Bjelica, MVP de la saison régulière d'Euroligue, a été beaucoup trop discret (11 pts). Et le début du troisième quart-temps a fait encore plus mal au club d'Istanbul avec trois tirs primés successifs de Sergio Llull, Rudy Fernandez et Jaycee Carroll pour porter le score à 64-37.Malgré le sursaut d'orgueil des Turcs en fin de rencontre, le Real s'est tranquillement qualifié, offrant une consolation aux supporteurs de sa section football, éliminée mercredi en demi-finale de la Ligue des champions par la Juventus Turin. Le club merengue devra néanmoins se méfier dimanche de l'Olympiakos, qui l'avait battu en finale en 2013 à Londres (100-88).Scénario renversant dans l’autre demi-finaleL'équipe du Pirée, sacrée en 1997, 2012 et donc 2013, a une fois de plus affiché vendredi ses immenses qualités mentales : dans l'autre demi-finale, elle a écarté le CSKA Moscou au bout d'un scénario renversant qui a rappelé celui de la finale 2012 entre les deux équipes.A l'époque, menés de 19 points à 12 minutes de la fin, les Grecs avaient créé l'une des plus grandes surprises de l'histoire du basket européen en s'imposant au nez et à la barbe des Moscovites (62-61). Cette fois, Le Pirée n'avait « que » huit points de retard à l'entrée du money-time mais il n'a jamais lâché psychologiquement dans le sillage de l'intenable meneur Vassilis Spanoulis.« Nous n'avons pas été patients au début, nous étions un peu nerveux. Mais une fois de plus, nous avons montré notre caractère et notre coeur », a commenté Spanoulis. « A la fin, je savais que si je jouais comme je sais le faire, nous en étions capables à nouveau. »Pourtant, Nando De Colo avait tout fait pour faire douter les Grecs. L'international français, précieux par ses pénétrations et meilleur marqueur du match (18 pts), a permis au CSKA de mener de huit points à 13 minutes de la fin (47-39).Mais l'Olympiakos s'est accroché avant que l'incroyable Spanoulis n'entre en scène. Le meneur grec a enflammé le Palacio de Deportes avec trois paniers primés dans les trois dernières minutes. Les Russes, étourdis, sont restés impuissants devant le meneur grec qui avait raté jusque-là tous ses lancers à trois points (3/8 au total).Le public grec, présent en masse à Madrid, a exulté. Et si le public madrilène se montre à la hauteur dimanche, les retrouvailles entre les deux finalistes 2013 s'annoncent brûlantes. 15.05.2015 à 20h40 • Mis à jour le15.05.2015 à 20h48 Teddy Tamgho, champion du monde français de triple saut, a annoncé s'être rompu le talon d'Achille lors de la Ligue de diamant à Doha, vendredi 15 mai.L'athlète de 25 ans avait sauté à 17,24 mètres lors son deuxième essai et a pris la 3e place du concours, remporté par le Cubain Pablo Pichardo avec 18,06 mètres, soit la 3e meilleure performance mondiale de tous les temps.Tendon d Achille a Peté je pars me faire opérer a Aspetar ce soir ! Ne soyez pas déçu ou triste . Chacun son destin ! Dieu est grand— Tamgho Teddy (@TeddyTamgho)require(["twitter/widgets"]);Teddy Tamgho avait repris la compétition en mars avec un saut à 16,78 mètres à Ermont-Eaubonne (région parisienne) après dix-huit mois d'arrêt en raison d'une blessure et d'une suspension. Cette grave blessure ne lui permettra pas de participer aux Mondiaux d'athlétisme à Pékin, en 2015. Yann Bouchez Il a beau avoir soufflé ses 33 bougies en début d’année, Justin Gatlin paraît toujours aussi fringant. L’âge christique apparaît souvent comme le crépuscule des carrières sportives ? A se fier à ses chronos de 2014, le sprinteur américain, loin de vouloir raccrocher les pointes, semble rajeunir.On n’avait jamais vu un athlète aussi « vieux » courir aussi vite. Mais peut-être faut-il, pour comprendre ce phénomène miraculeux, préciser que celui qui sera la star du 100 m, vendredi soir à Doha, pour l’ouverture de la lucrative Ligue de diamant, a eu, entre quelques scandales de dopage, plusieurs vies.Remontons, par exemple, au 12 mai 2006. Ce jour-là, lors de ce même meeting de Doha, l’un des premiers de la saison en plein air, Justin Gatlin, bien aidé par un vent favorable (+ 1,7 m/s), survole le 100 m en 9 s 76. Avec ce temps, le gamin natif de Brooklyn, à New York, alors âgé de 24 ans, bat d’un centième de seconde l’ancien record du monde de la distance détenu par le Jamaïquain Asafa Powell (9 s 77). (Revoir la course ci-dessous.)Le fait que la marque ait été rétablie à 9 s 77, cinq jours plus tard, après une rocambolesque erreur de chrono – le technicien de chez Tissot, chronométreur pour le meeting de Doha, s’est trompé, arrondissant au centième inférieur au lieu du centième supérieur ! – ne change pas grand-chose au constat : Justin Gatlin domine alors sans conteste la discipline. Son entraîneur de l’époque, Trevor Graham, qui s’est depuis pris les pieds dans les filets du scandale de dopage Balco, peut se réjouir des performances de celui qu’il qualifie de « petit gars vraiment génial ».Au milieu des années 2000, le roi du sprint mondial s’appelle donc Justin Gatlin. C’est une époque où le Jamaïquain Usain Bolt, 20 ans à peine, termine sa croissance et figure encore comme une pépite très prometteuse. En deux années, 2004 et 2005, Justin Gatlin a réussi à remporter l’or olympique sur 100 m à Athènes, lors de la finale la plus dense de l’histoire – quatre hommes sous les 9 s 90 – avant de réaliser le doublé mondial 100 m-200 m à Helsinki.Troubles de l’attention et testostéroneEn ce temps-là l’Américain est un prodige qui n’attend pas. Les mauvaises langues font remarquer que la précocité de l’athlète s’étend aussi à l’extrasportif : le 16 juin 2001, lors des Championnats juniors des Etats-Unis, il est contrôlé positif aux amphétamines. Une erreur de jeunesse ? C’est ce que laisse alors supposer sa réduction de peine, de deux à un an, l’Américain ayant pu démontrer qu’il prenait un médicament pour soigner des troubles de l’attention. Bref, c’était une autre vie et les sceptiques sont invités à ravaler leur scepticisme, car, cinq ans plus tard, à 24 ans, Justin Gatlin semble au sommet de son art. Il en fait l’éclatante démonstration à Doha.Mais patatras ! Quelques mois après sa performance au Qatar, l’Américain annonce lui-même, le 29 juillet 2006, qu’il a subi un contrôle positif à la testostérone lors des Kansas Relay, le 22 avril de la même année. Son entraîneur Trevor Graham monte au créneau le premier pour crier à la machination : il faudrait blâmer le masseur Chris Whetstine, coupable d’avoir soigné l’athlète avec une pommade à la testostérone. D’abord suspendu huit ans par l’agence antidopage américaine (Usada), de Gatlin voit ensuite sa peine réduite à quatre ans par la cour d’arbitrage américaine. Bien entendu, son record du monde égalé à Doha est annulé. Il conserve néanmoins ses médailles olympiques et mondiales, gagnées avant son contrôle positif.Lazare du sprintQuatre ans, une suspension rédhibitoire ? Que nenni. Justin est le Lazare du sprint. Le personnage du Nouveau Testament a été enterré quatre jours avant de revenir à la vie ? Qu’à cela ne tienne, Gatlin fera mieux, après avoir broyé des idées sombres. « Je sentais que je ne valais pas grand-chose, presque au point de rejoindre l’armée, confie-t-il après coup au Guardian, en 2011. Si j’avais été tué au combat, au moins je serais mort pour quelque chose. (…) En 2007, je n’avais pas envie de m’entraîner. Je sortais tout le temps, je buvais. J’aurais pu avoir des problèmes, aller en prison. Tous les matins, je me levais et chaque jour était le même recommencement. Et puis j’ai été fatigué de cette vie. »Alors Justin Gatlin décide d’organiser son come-back. Après s’être essayé, sans succès, au football américain, un sport qui présente l’avantage non négligeable de ne pas appliquer les sanctions de l’Usada, il revient à ses premières amours, qu’il n’a jamais vraiment quittées.Pour sa reprise, à la fin de la saison estivale 2010, il est crédité d’un meilleur chrono à 10 s 09, assez éloigné de ses références passées. Mais le plus beau reste à venir. Après être passé sous la barre des 10 secondes en 2011, à Eugene (9 s 95), il réussit, en 2012, à accrocher le bronze du 100 m olympique aux Jeux de Pékin, en 9 s 79, soit à un souffle de son ancien record annulé.Un athlète « bankable »Il faut croire que la pommade à la testostérone appliquée à l’insu de son plein gré le ralentissait presque, car la saison estivale 2014 s’avère exceptionnelle. Cette année-là, face à une concurrence affaiblie – gêné par les blessures, Usain Bolt fait l’impasse sur une grande partie des compétitions, tout comme Tyson Gay et Asafa Powell, suspendus pour dopage –, Justin Gatlin affole les chronos et reste invaincu en dix-huit courses. Sur 100 m, il réalise quatre des cinq meilleurs chronos de l’année. Au meeting de Bruxelles, après une saison pleine, il se paie même le luxe de remporter le 100 m puis le 200 m, respectivement en 9 s 77 et 19 s 71, à une heure d’intervalle. « Je pense que je serai encore meilleur l’an prochain », prophétise-t-il alors.Les performances aidant, Justin Gatlin est redevenu un athlète « bankable ». L’équipementier Nike, qui avait suspendu son contrat en 2006, a trouvé un accord avec lui il y a quelques semaines. Des voix critiques, comme celle de l’ancien sprinteur Jason Gardener, se font certes entendre pour dénoncer l’attitude de la marque à la virgule, mais Gatlin est bien revenu au centre du sprint mondial.Dans sa nouvelle vie, le sprinteur aurait changé bien des choses. Exit son ancien entraîneur, Trevor Graham. Le sprinteur est désormais coaché par Denis Mitchell, par ailleurs responsable du relais américain du 4 × 100 m. Un bémol tout de même : ancien sprinteur international lui aussi, Mitchell a été suspendu à la fin de sa carrière pour un contrôle positif à la… testostérone. A l’époque, pour sa défense, il n’avait pas prétexté un quelconque massage à la pommade, mais des relations sexuelles et un peu trop de bière quelques heures avant son contrôle. La consommation de boisson alcoolisée étant plutôt rare à Doha, Gatlin devrait pouvoir éviter ce piège, vendredi soir. En cette année des Mondiaux de Pékin (22-30 août), il tentera de consolider son statut de favori en vue de cette échéance. Et, pourquoi pas, de détrôner Asafa Powell, un ex-dopé qui se porte bien lui aussi puisqu’il est détenteur de la meilleure performance de l’année, avec un temps de 9 s 84 établi à Kingston, sur ses terres en Jamaïque, le 9 mai.Adeptes du come-backVendredi soir sur la ligne de départ du 100 m, Justin Gatlin devra aussi affronter d’autres adeptes du come back, parmi les huit coureurs engagés. Femi Ogunode, Nigérian naturalisé Qatari depuis 2010, a été contrôlé positif au clenbutérol fin 2011. Après avoir purgé une suspension de deux ans, il est revenu plus fort en 2014, signant un nouveau record d’Asie sur la ligne droite (9 s 93), lors des Jeux asiatiques, le 28 septembre. Enfin, l’Américain Michael Rodgers, suspendu neuf mois après son contrôle positif à un stimulant, la méthylhexanéamine, à l’été 2011, sera lui aussi de la partie.Si tout faux départ dans les épreuves de sprint est interdit par la Fédération internationale d’athlétisme depuis le 1er janvier 2010, nombreux sont les sprinteurs adeptes de la seconde chance. « Vous pouvez me juger comme vous voulez à la télévision, expliquait Justin Gatlin en 2011 dans son interview au Guardian, mais donnez-moi juste un couloir et laissez-moi courir. Je peux devenir le meilleur, le deuxième meilleur ou le troisième meilleur, mais vous savez quoi ? J’y serai parvenu au terme d’un parcours unique. » Tout le monde n’a pas l’opportunité d’avoir plusieurs vies.Lavillenie et Compaoré forfaits au QatarLe perchiste français Renaud Lavillenie, détenteur du record du monde de la spécialité (6,16 m), ne participera pas au concours de la perche à Doha. Touché à l’épaule le week-end dernier après une chute lors des interclubs, lors d’une épreuve de... 4x100 m, il a préféré ne pas prendre de risques et déclarer forfait. Le triple sauteur Benjamin Compaoré, champion d’Europe à Zurich, a lui aussi annulé sa venue, contrairement au champion du monde Teddy Tamgho. Deux autres Français, le spécialiste du 800 m Pierre-Ambroise Bosse et la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, sont attendus lors de ce premier meeting de la Ligue de diamant.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 15.05.2015 à 10h20 • Mis à jour le15.05.2015 à 13h37 Le huitième de finale retour de la Copa Libertadores entre River Plate et Boca Juniors, les grands rivaux du football argentin, a tourné au scandale: des joueurs de River ont été aspergés d'un produit chimique irritant et le match a été suspendu.Boca Juniors, qui s'était incliné 1-0 lors du match aller, pourrait perdre la rencontre sur le tapis vert. A moins que les 45 dernières minutes de la rencontre ne soient jouées sur un terrain neutre. La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) devrait se prononcer vendredi. Le vainqueur du huitième de finale sera opposé au club brésilien de Cruzeiro en quart de finale.Alors que le score était de 0-0 à la mi-temps, des joueurs de River Plate ont été aspergés d'un produit irritant pendant qu'ils retournaient sur le terrain pour disputer la deuxième période dans le stade de Boca, la Bombonera, devant 60 000 spectateurs. « Je n'y vois plus rien, je suis brûlé », se lamentait le défenseur de River Plate Ramiro Funes Mori après l'incident.La suspension de la rencontre de jeudi soir a été annoncée une heure après l'incident. Et les joueurs de River ont dû attendre deux heures de plus avant de pouvoir quitter le terrain, des supporteurs de Boca Juniors leur jetant des projectiles.Les rencontres entre Boca Juniors et River Plate se déroulent généralement sous haute tension, tant la rivalité est forte entre les deux clubs de Buenos Aires.   15.05.2015 à 09h32 • Mis à jour le15.05.2015 à 10h44 Une chute et il repart. Malgré sa blessure à l’épaule gauche, jeudi à l'arrivée de la 6e étape du Giro à Castiglione della Pescaia, jeudi, L'Espagnol Alberto Contador devrait prendre le départ de la course cet après-midi pour la plus longue étape de cette 98e édition du Giro, pas moins de... 264 kilomètres entre Grosseto et Fiuggi, au sud de Rome.Contador, pris dans une chute collective à 200 mètres de la ligne à cause d’un photographe amateur, souffre pourtant d'une luxation. Porteur du maillot rose depuis mercredi, il va tenter de poursuivre la course avec un bandage pour soutenir le bras. C’est ce qu’il a affirmé en tout cas, vendredi matin sur Twitter en espérant, précise-t-il, que son épaule ne se démette pas à nouveau.En 1h estare en la salida de la etapa,me han protegido el hombro y espero que no se salga de nuevo.Sera un dia duro de 264kms.— albertocontador (@Alberto Contador)require(["twitter/widgets"]);Cette blessure pourrait compromettre l’ambitieux objectif que s’est assigné l’Espagnol, à savoir un doublé Giro-Tour de France.Son entourage a également désamorcé tout rapprochement avec la précédente chute de l’Espagnol, l’an dernier dans les Vosges, qui l’avait contraint à abandonné à cause d’un tibia fissuré. « Ce n'est pas une chute aussi grave que celle du Tour de France l'été dernier, estime ainsi le conseiller de Contador. Il n'a rien de cassé. » 14.05.2015 à 23h44 • Mis à jour le15.05.2015 à 09h05 Le FC Séville, tenant du titre, défiera l’invité surprise Dnipropetrovsk, tombeur de Naples, en finale de la Ligue Europa, le 27 mai à Varsovie.Les Sévillans tenteront de s’offrir un deuxième doublé dans cette compétition, après celui de 2006-2007, et de devenir les premiers à remporter la C3 à quatre reprises. Le club ukrainien sera, en revanche, en pleine découverte puisqu’il n’avait jusqu’ici jamais franchi le cap des quarts de finale en Coupe d'Europe.Dnipropetrovsk, troisième de son championnat, a, en tout cas, su faire déjouer Naples (quatrième de Serie A), sans aucune inspiration et logiquement défait sur une tête de Yevhen Seleznyov (1-0), après s’être déjà senti désarmé il y a une semaine à San Paolo (1-1).Le Napoli de Gonzalo Higuain, totalement écœuré par les parades du gardien ukrainien Denys Boyko, ne rejoindra donc pas dans les annales celui de Diego Maradona, vainqueur de la défunte Coupe de l’UEFA en 1989, et l’entraîneur espagnol Rafael Benitez peut remiser ses rêves de triplé en C3 (après Valence en 2004 et Chelsea en 2013).Victorieux 3-0 en Espagne, les Sévillans n’avaient, eux, pas grand-chose à craindre sur la pelouse de la Fiorentina. Mais ils ont tenu à prolonger le festin offensif et se sont imposés 2-0 sur des buts de Carlos Bacca et Daniel Carriço alors que Josip Ilicic a manqué un penalty pour la Viola. Pour la première fois, le lauréat de la Ligue Europa sera qualifié pour les barrages de la Ligue des champions. 03.05.2015 à 16h47 • Mis à jour le03.05.2015 à 16h55 Chelsea a remporté dimanche le 5e titre de champion d'Angleterre de son histoire, le premier depuis 2010, en battant Crystal Palace (1-0) lors de la 35e journée. Le but de la délivrance face à Crystal Palace est venu à la 45e minute sur une tête d'Eden Hazard, tout juste désigné meilleur joueur de la saison par ses pairs, qui a repris un penalty détourné une première fois par le gardien adverse.Après avoir terminé 3e en 2014, un an après son retour à Londres, l'entraîneur portugais José Mourinho ramène ainsi les Blues au sommet de la Premier League avec en prime un doublé championnat-Coupe de la Ligue. Seule ombre au tableau durant cet exercice faste, l'échec européen avec l'élimination en 8e de finale de la Ligue des champions contre le Paris SG.Judicieux mercatoEn Angleterre en revanche, Chelsea a largement dominé les débats, faisant la course en tête dès la 1re journée. Seul Manchester City a pu le rejoindre le 1er janvier (égalité parfaite) avant de couler ensuite. Chelsea ne s'est incliné que 2 fois en Premier League et sa dernière défaite date justement du 1er janvier contre Tottenham (5-3).Son judicieux mercato estival (Courtois, Fabregas, Costa) lui a permis de démarrer en fanfare la saison puis de gérer son avance ensuite.Il s'agit du 8e titre de champion raflé par José Mourinho (Porto 2003, 2004; Chelsea 2005, 2006, 2015; Inter Milan 2009, 2010, Real Madrid 2012) 03.05.2015 à 16h29 • Mis à jour le03.05.2015 à 16h39  Déjà relégué en L2 depuis samedi, Lens a pris un nouveau coup de massue en perdant à Lille (3-1) le 112e du derby du nord, le premier disputé au Stade Pierra-Mauroy, dimanche lors de la 35e journée de Ligue 1.C'est le latéral gauche Djibril Sidibé qui a offert la victoire au Losc en fin de match, avant qu'Origi ne corse l'addition dans le temps additionnel. Lens avait pourtant ouvert le score par Chavarria, mais Boufal avait égalisé sur penalty peu avant la mi-temps.Une semaine après la claque reçue au Parc des Princes face au PSG (6-1), Lille a bien réagi et s'est replacé dans la course à la sixième place, potentiellement qualificative pour l'Europa League. Avec trois points de retard sur Bordeaux et trois matches à disputer, tout est encore possible pour les Dogues.Dénouement cruelPour Lens, toujours dernier (26 points) et condamné à la L2 depuis samedi soir, le dénouement est cruel puisque le RCL a réalisé un bon match sur la pelouse de son rival nordiste.Le gardien Rudy Riou a longtemps retardé l'échéance et sauvé son équipe du naufrage en réalisant plusieurs parades décisives devant Lopes (8e), Roux (33e), Balmont (43e) ou encore Traoré (88e), mais il n'a rien pu faire sur le penalty et le tir de Sidibé.Dès le début de la rencontre, disputée dans une chaude ambiance au Stade Pierre-Mauroy, une fois n'est pas coutume, Lille monopolisait le ballon mais butait sur une défense lensoise très regroupée.Lens faisait alors preuve d'une efficacité redoutable en ouvrant le score sur sa première occasion. Lancé par le jeune latéral droit Moore, Chavarria prenait de vitesse Rozehnal et battait Enyeama de près, dans un silence de cathédrale tout juste perturbé par l'explosion de joie des supporters lensois (0-1, 24e).Egalisation méritéeAprès deux occasions manquées par Roux, Lille obtenait finalement une égalisation méritée sur un penalty de Boufal consécutif à une faute de Landre sur Traoré (1-1, 41e).Après une première période très rythmée et plaisante, l'intensité baissait grandement après la pause.Alors que l'on se dirigeait vers un match nul, Sidibé faisait basculer le match. A l'origine de l'action côté gauche, il s'arrachait dans la surface pour résister à Boulanger puis Kantari et glisser le ballon au ras du poteau de Riou (2-1, 74e). Lens buvait le calice jusqu'à la lie en encaissant en contre un troisième but d'Origi dans le temps additionnel (3-1, 90e+3). 03.05.2015 à 15h19 • Mis à jour le03.05.2015 à 18h59 L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté le Grand Prix d'Espagne catégorie MotoGP, quatrième épreuve du Championnat du monde 2015, dimanche 3 mai sur le circuit de Jerez.Le double champion du monde MotoGP (2010/2012) a signé un 55e succès, le 34e en MotoGP, devançant son compatriote Marc Marquez (Honda) et l'Italien Valentino Rossi (Yamaha), qui conserve la tête du Championnat du monde.Lorenzo, le plus rapide tout le week-end sur une piste où il avait déjà connu quatre succès par le passé, n'a laissé à personne le soin de prendre le commandement et a conservé la tête jusqu'au drapeau à damiers. « Je me sentais bien, particulièrement sur les freinages », a-t-il dit.Les Ducati décevantesMarc Marquez, double champion du monde en titre, diminué par un auriculaire tout juste opéré, a néanmoins réussi à prendre de gros points pour gagner trois places au classement général, où il figure dorénavant en quatrième position.Valentino Rossi, parti de la deuxième ligne, a réussi un excellent départ pour se positionner 3e dès le 3e tour et monter sur le podium non sans avoir tenté de revenir sur Marquez, sans succès. « J'ai commencé à avoir des problèmes avec l'avant de la moto. J'ai perdu trop de temps en début de course. Mais je suis content d'avoir décroché un 200e podium! », a déclaré Rossi.Seules les Ducati ont déçu, les deux Andrea, Iannone et Dovizioso, se classant aux 6e et 9e places. Clément Martel D'ici peu, il y aura un nouveau shérif au pays du basket, et il n'aura pas d'éperons. Champions NBA en titre, les San Antonio Spurs ont été éliminés (111-109) de la course au « re-peat » par les pistoleros des Los Angeles Clippers samedi 2 mai au terme d'un septième match à la hauteur de la série de playoffs disputée jusque-là entre les deux équipes : intense et de haute volée.Duel le plus disputé du premier tour des playoffs 2015, on savait avant ce match 7 qu'une de ces deux équipes programmées pour viser les sommets de la NBA était de trop à l'Ouest. Et à ce jeu de roulette russe du « win or go home » (gagne ou rentre chez toi), les Spurs de Tony Parker ont fini par mordre la poussière, exécutés par Chris Paul aux ultimes instants du match.Sur une jambe une bonne partie de la rencontre en raison d'un ischio-jambier douloureux, le meneur des Clippers a puisé en lui les ressources nécessaires à cette victoire in extremis, l'une des plus importantes de sa carrière. Un duel haletantDifficile de reprendre son souffle au Staples Center, l'antre des Clippers, où l'atmosphère était aussi rouge que les couleurs de « l'autre équipe de Los Angeles » (derrière les historiques Lakers, en vacances depuis longtemps). Point final d'une série qui aura vu de nombreux renversements, le match entre le « vieux champion », mené par l'inaltérable Tim Duncan (39 ans) et la bande de jeunes outlaws de Los Angeles, qui comme Blake Griffin ou Chris Paul, ne rêvent que de devenir califes à la place du calife, aura tenu toutes ses promesses. A la peine en raison de diverses blessures depuis le début de la série, le frenchie Tony Parker a retrouvé son standing (20 points) pour cet ultime match, histoire de confirmer l'adage « ne jamais sous-estimer le cœur d'un champion ». Et derrière le meneur des Bleus, toute l'équipe de San Antonio a débarqué le couteau entre les dents pour tenter de réaliser un troisième casse dans le coffre-fort des Clippers.Mais c'était sans compter sur Chris Paul. A l'ultime seconde, le meneur Angelino a déclenché un tir qui a brisé les rêves des Spurs et envoyé « Lob city » (surnom des Clippers) au septième ciel et au deuxième tour des playoffs, où ils retrouveront d'autres Texans, les Houston Rockets. Battus de deux points, l'aventure s'arrête pour les Spurs, et comme le souligne Tim Duncan, ils ne peuvent qu'« ôter leur chapeau » devant leur vainqueur du jour."We laid it out on the line tonight. They just played better. Hats off to them and good luck to them.” — San Antonio Spurs (@spurs)require(["twitter/widgets"]);Clément MartelJournaliste au Monde Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) Dans les entrailles de Twickenham, les joueurs du Rugby club toulonnais (RCT) restent presque de marbre à la sortie des vestiaires. Le visage souriant mais timide, les héros du soir regagnent leur bus sous les vivats de leurs supporteurs. Lesquels semblent, en apparence, bien davantage transportés de plaisir par l'exploit historique du club : grâce à sa victoire logique sur Clermont (24-18), dans la soirée du samedi 2 mai, à Londres, l'équipe du RCT est devenue la première à remporter trois fois d'affilée la Coupe d'Europe. Lire : Rugby : Toulon remporte un troisième titre européen historiqueDéjà tombeuse des Clermontois en 2013, puis des Saracens en 2014, l'armada varoise réussit une inédite passe de trois qui s'était auparavant refusée aux Anglais de Leicester (2001 et 2002) et aux Irlandais du Leinster (2011 et 2002). « Dans vingt ans, dans trente ans, les gens se souviendront des joueurs qui ont réussi ce triplé, c'est une évidence », a lâché Bernard Laporte, le manageur du club varois, plus rigolard que jamais en conférence de presse.A quoi reconnaît-on un triple champion d'Europe (Toulon) par rapport à une équipe (Clermont) qui, à l'inverse, craque deux fois en finale face au même adversaire ? Décryptage des recettes qui font le succès des Toulonnais.Un rouleau compresseurSamedi, Toulon a été supérieur à Clermont dans sa capacité à accumuler les coups – et à savoir les rendre. D'abord débordés, les Varois ont subi pendant tout le début de la première période face à une équipe auvergnate alors plus entreprenante. Menée 11-3 à la 25e minute, la mécanique varoise a d'abord semblé hésitante, à l'instar de ce coup de pied malheureux de Sébastien Tillous-Borde : contré, son dégagement offrit au Clermontois Wesley Fofana un essai en coin sur mesure.Malgré une possession inférieure, Toulon a ensuite pris l'ascendant physique dans les débats (11 touches gagnées contre 7, 84 % de plaquages réussis contre 77 %, 7 mêlées gagnées contre 4). Bernard Laporte souligne ainsi l'« expérience de joueurs chevronnés qui ne s'affolent pas quand on est mené au score ». Puis donne une note plus agricole à son discours : « Quand on a un collectif fort, quand il y a de la maîtrise dans l'équipe, pas besoin de vouloir chacun à son tour sauver tout seul la métairie. » Agrégat d'individualités payées à prix d'or par Mourad Boudjellal, le président du club (étonnamment absent en conférence d'après-match), le RCT sait aussi jouer collectif. Déjà en 2013, les Rouge et Noir avaient puisé dans leurs ressources pour inverser en leur faveur une situation mal engagée. Sur la pelouse de l'Aviva Stadium de Dublin, ils avaient couru derrière le score pendant plus d'une heure de jeu. Jusqu'à ce qu'un essai de Delon Armitage en contre – puis une transformation de Jonny Wilkinson, désormais retraité – fassent alors basculer le match de leur côté (16-15, 64e minute).Des internationaux français qui répondent présentCette finale de la 20e Coupe d'Europe des clubs a mis aux prises plusieurs internationaux français qui espèrent tous retrouver cette même pelouse de Twickenham le 19 septembre prochain. Le XV de France affrontera l'Italie en ouverture de sa 8e Coupe du monde. Samedi, ils furent huit candidats potentiels parmi les titulaires de Clermont (Nakaitaci, Fofana, Lopez, Parra, Debaty, Kayser, Vahaamahina, Chouly), et quatre parmi ceux de Toulon (Bastareaud, Tillous-Borde, Guirado, Chiocci), l'ouvreur australien Matt Giteau ayant été préféré à Frédéric Michalak.Le débat aura donc tourné à l'avantage des Varois. En toute fin de première période, sur le flanc gauche, le centre Mathieu Bastareaud a ainsi inscrit l'essai qui permettra à son club de passer devant au tableau d'affichage (16-11, 40e). Malgré sa grossière erreur en première période, le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde s'est lui aussi distingué en fin de match. Sa passe à hauteur de Drew Mitchell a été à l'origine de l'essai fulgurant de l'ailier australien, auteur d'un débordement qui a pris de vitesse tous ses vis-à-vis.Face à Toulon, l'ouvreur clermontois Camille Lopez aura pour sa part réussi trois coups de pied sur quatre. Seul échec : sa transformation ratée, excentrée sur la gauche, à la suite de l'essai de Fofana. Auteur de l'un des deux essais de Clermont (avec l'Anglais Abendanon), Wesley Fofana aura en revanche été moins inspiré lorsqu'il a tenté – en vain – de stopper l'incursion victorieuse de Mathieu Bastareaud.Des « mercenaires » qui finissent en apothéoseLes contempteurs de Toulon ont souvent critiqué les « mercenaires » du club. Aujourd'hui, force est de constater l'apport décisif de joueurs comme le deuxième-ligne sud-africain Bakkies Botha, son alter ego néo-zélandais Ali Williams ou le pilier droit et capitaine Carl Hayman, Néo-Zélandais lui aussi. D'une puissance redoutable, ce trio a grandement contribué à l'obtention de ce troisième titre continental. Agés de 34 à 35 ans, les trois trentenaires viennent de réussir leurs adieux à la Coupe d'Europe. Tous ont déjà annoncé qu'ils tireraient leur révérence en fin de saison. « Des joueurs comme eux, je préfère les avoir dans mon bus que dans le bus adverse », a plaisanté un Bernard Laporte d'humeur très guillerette. A leur manière, leur performance du jour valide la politique du président Boudjellal (surnommé « Moneybag », « sac d'argent », en Angleterre), toujours prêt à s'attacher les services de vedettes étrangères en échange de juteuses rémunérations.Nouvelle générationFort d'un budget officiel de 25 millions d'euros par an, le leader actuel du Top 14 a désormais un nouvel objectif : réussir, comme la saison passée, le doublé Coupe d'Europe-championnat. Mais la saison prochaine, en l'absence de Botha, Hayman ou Williams, il faudra se projeter dans un nouveau cycle. Le RCT a déjà montré qu'il en a la capacité. Cette saison déjà, il lui fallait faire sans le providentiel Jonny Wilkinson, retraité à l'issue de la saison précédente.La saison prochaine marquera également la dernière année de Bernard Laporte au RCT. Candidat déclaré à la présidence de la Fédération française de rugby pour 2016, l'ancien secrétaire d'Etat aux sports sous Nicolas Sarkozy (2007-2009) cédera alors sa place de manageur à l'Italo-Argentin Diego Dominguez. Celui-ci arrivera sur la rade dès janvier prochain pour optimiser la transition.Le club a, par ailleurs, déjà annoncé la venue de trois gros calibres pour la saison prochaine : le centre néo-zélandais Ma'a Nonu, l'ouvreur australien Quade Cooper... et l'ailier fidjien de Clermont, Napolioni Nalaga, finaliste malheureux la Coupe d'Europe ce week-end. Trois recrues de choix qui s'apprêtent à relever un ambitieux défi : faire perdurer l'hégémonie de Toulon sur le rugby français et européen. Lire : Rugby : Napolioni Nalaga, des Fidji à Toulon, en passant par ClermontDans l'histoire des sports collectifs, en matière de Coupe d'Europe, les Toulonnais peuvent s'inspirer de quelques modèles de longévité : le Real Madrid en football (cinq titres d'affilée entre 1956 et 1960), le FC Barcelone... en handball (cinq titres entre 1996 et 2000), le CSKA Moscou en volley (quatre titres entre 1986 et 1989) et, mieux encore, le CSKA Moscou version hockey sur glace, détenteur de douze titres consécutifs entre 1979 et 1990. Avec Toulon, pareille gageure nous mènerait jusqu'en 2024.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde Anthony Hernandez Annoncé comme le combat du siècle, l’affrontement samedi 2 mai à Las Vegas entre l’Américain Floyd Mayweather et le Philippin Manny Pacquiao restera surtout dans les annales pour ses chiffres : 400 millions de dollars de recettes générées et une bourse pour les deux boxeurs estimée à 180 millions de dollars. A 38 et 36 ans, respectivement 47 contre 64 combats avant l’affiche, ce combat est arrivé quelques années trop tard. L’ancien champion du monde de boxe, le français Julien Lorcy, commentateur du match pour Ma chaîne sport, l’unique diffuseur hexagonal, se dit « déçu » et regrette que « les deux boxeurs ne se soient pas vraiment livrés ».Quel est votre sentiment après ce combat tant espéré et attendu ?Julien Lorcy : Ce combat a été finalement ennuyeux, trop technique pour le commun des mortels, surtout pour la somme d’argent touchée par les deux boxeurs. Je suis déçu du combat.Lire aussi :Boxe : Mayweather-Pacquiao, à coups de millionsQuelle est votre analyse sur ce qu’il s’est passé sur le ring du MGM de Las Vegas ?Les deux combattants ne se sont pas vraiment livrés. Fidèle à lui-même, Mayweather a été, encore plus que d’habitude, dans la gestion de l’effort. Pacquiao, lui, a été désarçonné par la manière de boxer de l’Américain. Mayweather est le genre de mec qui annule un peu tes pouvoirs. Il est mobile, bouge beaucoup. Pacquiao n’a pas pu mettre ses séries de coups habituels, quand il accule son adversaire dans les coins.Qui vous a déçu le plus ?J’ai encore plus de regrets vis-à-vis de Mayweather, qui a été sur la défensive, avec quelques remises. Les deux ont joué au chat et à la souris pendant douze rounds, c’est incroyable. Ils auraient dû se battre comme des hommes.Que pensez-vous de la décision unanime des juges en faveur de Mayweather ?Il ne faut pas écouter ce que disent les juges. Mayweather est chez lui, il habite à Las Vegas. Pour moi, aucun n’a été meilleur que l’autre. Le match nul aurait été logique.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 03.05.2015 à 06h04 • Mis à jour le03.05.2015 à 08h38 Quelques minutes après le début de la rencontre remportée par l'Américain Floyd Mayweather contre Manny Pacquiao, de nombreux téléspectateurs se sont plaints d'avoir rencontré des soucis pour accéder à sa retransmission télévisée, qu'ils avaient pourtant payée près de 100 dollars (presque 100 euros).Lire : Boxe : Mayweather-Pacquiao, à coups de millionsLa chaîne cablée HBO, qui partage la diffusion du match avec Showtime, avait annoncé un report du combat de quelques minutes, samedi 2 mai, en raison d'une « surcharge électronique ». Mais malgré ce délai, de nombreux téléspectateurs ont raté le début du combat en raison d'un écran noir.A LOT of pissed people paid $$$ for the Mayweather Pacquiao fight on PPV and the feed is dead! #EpicFail #twc http://t.co/C0iMV5nxZ4— Maureen Vanterpool (@MVanterpool)require(["twitter/widgets"]);100 euros pour une place devant la téléPlus tôt dans la soirée, les chaînes ont indiqué que le nombre de téléspectateurs tentant d'avoir accès au programme était si élevé qu'elles avaient besoin de plus de temps que prévu pour gérer l'affluence.Le match était uniquement accessible en « pay-per-view », c'est-à-dire moyennant le règlement d'une somme, en l'occurrence, 89,95 dollars pour une diffusion en qualité standard, et 99,95 dollars pour une diffusion en haute définition.Sur Twitter, ceux qui ont accepté de payer le prix fort pour assister au match... depuis leur canapé — ils sont estimés à 3 millions — ont fait part de leur colère. « Toujours pas d'accès au combat que j'ai payé 100 dollars ! Pourquoi ? », fait ainsi savoir un internaute à Time Warner Company (TWC), propriétaire de HBO.STILL DONT HAVE THE FIGHT I PAID 100 DOLLARS FOR! @TWC_Help WHY?!?!!!!— Falaheezy (@Falaheezy)require(["twitter/widgets"]);« J'aimerais pouvoir voir le match », partageait un autre.@johnlegend @TWC_Help @TWC wish I could see the fight— nick otto (@muddydickQF)require(["twitter/widgets"]);« Toujours pas de combat, vous êtes les pires », s'énervait un troisième.@TWC_Help still no fight... You guys really are the worst!! http://t.co/N6nhIrLIWG— Alec Billiet (@AlecBilliet)require(["twitter/widgets"]);Face à ces fans en colère, le diffuseur a expliqué sur Twitter « travailler à résoudre tous les soucis techniques rencontrés ».We are working to resolve any remaining issues related to the Mayweather-Pacquiao fight. Thank you for your patience.— TWC Help (@TWC_Help)require(["twitter/widgets"]); Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Le refrain est connu : et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne. Même en hockey sur glace. Les Français en ont fait la cruelle expérience, samedi 2 mai à Prague, pour leur entrée dans les championnats du monde disputés dans la capitale tchèque jusqu’au 17 mai. Ils se sont inclinés sur une courte marge (2-1), en cédant de surcroît à une minute de la fin du match. La déception est d’autant plus forte que les Bleus étaient arrivés en Bohême avec un statut et des ambitions inédits.Comme l’indique avec délicatesse mais réalisme le programme officiel de la compétition, « il y a peu de temps encore, un match contre la France signifiait une victoire automatique pour les superpuissances du hockey » — et pas seulement elles. Cette ère d’indigence est révolue. Après avoir remporté une victoire historique contre les Russes aux Mondiaux de 2013, les hommes du sélectionneur canadien Dave Henderson sont parvenus un an plus tard à se qualifier pour les quarts de finale, ce qui ne s’était plus produit depuis 1995.La rencontre inaugurale contre les Allemands revêtait en outre une importance symbolique puisque les deux pays organiseront conjointement l’édition 2017, à Cologne et au Palais omnisports de Paris-Bercy. Et ils sont actuellement au coude à coude en tant que nations émergentes de ce sport, la France, 12e, devançant d’un rang son adversaire au classement de la Fédération internationale.Rares supporteurs gauloisLe match de samedi a révélé que l’écart entre les voisins est toujours ténu, à la différence du soutien populaire respectif. Dans une enceinte résonnant aux cris de « Deutschland ! », la réalisation tchèque a peiné à trouver des visages de supporteurs gaulois pour alimenter son cube d’écrans. Chaque nom de joueur de la Mannschaft a été scandé par la foule lors de l’annonce de la composition des équipes, ceux des Français se perdant dans l’indifférence. Le comité d’organisation va avoir du pain sur la planche pour mobiliser les masses d’ici 2017.Des sifflets bien inutiles dans ce contexte n’ont pas empêché les Français de se montrer entreprenants et dangereux dans le premier tiers-temps. Ce fut la faute à la malchance ou à la maladresse (ce qui revient au même), mais surtout à la vigilance de l’excellent gardien Dennis Endras, s’ils n’ont pas ouvert le score. Finalement l’attaquant Michael Wolf fit trembler la cage de Cristobal Huet à la 12e minute et emporta la décision.Plus équilibré, le deuxième tiers-temps était toujours aussi frustrant et encore plus crispant. Il fallut atteindre le troisième pour que Damien Fleury obtienne l’égalisation à la 50e minute. Sur le banc, le capitaine Laurent Meunier laissa exploser sa joie et manqua de valdinguer par-dessus la rambarde. Sous les encouragements des Tchèques, l’espoir d’une victoire dura neuf minutes, le temps que Patrick Reimer scelle le sort du match devant des Bleus en infériorité numérique, après une pénalité infligée à Sacha Treille. L’hymne allemand put alors retentir sur la patinoire, repris par des cœurs confiants. « Je ne dirais pas que nous sommes chanceux mais l’équipe de France méritait mieux », a reconnu le sélectionneur Pat Cortina.Engouement populaireLes supporteurs locaux guettaient pour leur part le match du soir de leur équipe contre la Lettonie, une victoire (4-2) qui a permis de laver la déconvenue de la veille (une défaite aux tirs aux buts 6-5 contre le Canada). Mais ils étaient également venus en masse pour les deux autres matches de la journée. Peut-être dans l’idée d’observer les futurs adversaires de leur sélection puisque les huit formations du groupe A, celui du pays hôte, évoluent à Prague - le groupe B (avec la Russie, tenante du titre, les Etats-Unis et la Finlande) jouant à Ostrava. Dès midi, treize mille spectateurs (sur une jauge de 17 500) avaient assisté dès midi à la victoire surprise, aux tirs aux buts, de l’Autriche sur la Suisse, finaliste en 2013. Ils étaient 2 000 de plus pour France-Allemagne à l’heure du goûter.Le week-end du premier mai n’explique pas à lui seul cet engouement populaire. En République tchèque, le hockey constitue la première religion sportive avec le football. Jusqu’au 17 mai, la ville aux cent clochers battra au rythme de l’O2 Arena, son cœur sportif. En ville, la quasi-totalité des publicités par affichage font référence aux Mondiaux, et pas seulement celles vantant une marque de bière.« Highway to hell » ?C’est la dixième fois que Prague accueille les championnats du monde, la dernière fois en 2004. Cette année dans cette arène ultramoderne et rénovée en complexe intégré et temple de la consommation. Il faut dire que le hockey se prête naturellement au spectacle avec ses pom-pom girls se déhanchant entre les deux mascottes lapines, Bob et Bobek. Pendant les temps morts, un guitar hero intervient en direct en exécutant de lourds riffs de hard rock, ceux d’Iron Man ou de Highway To Hell. Pour éviter l’enfer annoncé par ce soliste, et d’abord la menace d’une relégation après sept saisons passées dans l’élite, la France a pratiquement pour obligation de battre la Suisse dimanche 3 mai en soirée. « On va rectifier le tir, a promis Dave Henderson. C’est une catastrophe qu’on ait perdu, mais depuis qu’on fait des résultats, on pense qu’on peut gagner tous les matches ». Un nouveau revers obligerait les Bleus à des exploits répétés face aux terreurs tchèques, canadiennes et suédoises pour espérer accéder aux quarts de finale, réservés aux quatre premiers de chaque groupe.Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 02.05.2015 à 22h45 C'est ce qu'on appelle faire « une mauvaise opération ». Mis sous pression par la victoire de Marseille vendredi à Metz, Saint-Etienne s'est laissé surprendre par Bastia (1-0) samedi à Furiani lors de la 35e journée de Ligue 1, et laisse la 4e place du classement à l'OM. Lire aussi : Ligue 1 : après sa victoire à Metz, l'OM est au pied du podiumLes Bastiais décrochent eux un succès précieux grâce au but de Floyd Ayité en fin de match (84e), qui leur permet de grimper à la 12e position, avec une avance de six points sur la zone de relégation.Vêtus de noir afin de commémorer le vingt-troisième anniversaire de la catastrophe de Furiani, le 5 mai 1992, ce sont les Bastiais qui avaient la première occasion chaude du match, Danic voyant son ballon piqué pour lober Ruffier passer à quelques centimètres à côté du poteau gauche (3e).Domination corseSaint-Etienne, qui n'a cadré aucun tir en première période, a eu du mal à rentrer dans le match face au pressing corse. Les Bastiais passaient d'ailleurs à deux doigts d'ouvrir le score quand, bien servi par Ayité, Kamano a mis une tête très puissante, repoussée d'une belle parade par Ruffier (27e).Les joueurs du Forez finissaient par se procurer une première belle occasion sur une frappe lointaine de N'Guemo, qui frôlait le poteau droit d'Areola (38e), avant d'appuyer sur l'accélérateur par l'intermédiaire de N'Guémo au retour des vestiaires, qui mettait à contribution Areola sur une frappe à bout portant.Mais les Bastiais répondaient eux aussi en haussant le rythme. Sur coup de pied arrêté, coup sur coup, ils échouaient à nouveau, d'abord avec une reprise de Brandao déviée sur la ligne par Clément après un premier corner, puis avec un tir d'Ayité repoussé sur la ligne par Ruffier sur un deuxième coup de pied de coin (72e).Maintien quasiment assuréDans ce match de belle facture avec deux équipes cherchant la victoire, la domination corse allait finalement payer: voyant un ballon flottant hors de la surface stéphanoise, Ayité décochait une frappe à ras de terre imparable.Les Corses n'ont ensuite pas relâché la pression pour aller conquérir une victoire qui leur assure quasiment le maintien. Quant aux ambitions de Ligue des Champions de Saint-Etienne, elles s'éloignent de plus en plus.D'autres matchs se jouaient samedi. Lyon a repris la tête du championnat en battant Evian (2-0). Le PSG, qui jouera dimanche soir contre Nantes, pourra compter sur le retour de son attaquant vedette Zlatan Ibrahimovic, pour ne pas laisser la première place aux Lyonnais. Lire aussi : Ligue 1 : Lyon reprend la tête, en attendant le match du PSGDe son côté Lorient a fait match nul contre Bordeaux (0-0) tout comme Montpellier et Rennes qui se sont également séparés sur un score vierge. Nice et Caen n'ont pas su se départager (1-1) alors que Guingamp a gagné à domicile contre Reims (2-0). 02.05.2015 à 20h36 La Juventus Turin a remporté un 31e titre de championne d'Italie, le quatrième d'affilée, en s'imposant sur le terrain de la Sampdoria Gênes (1-0), samedi lors de la 34e journée. Avec 17 points d'avance sur la Lazio Rome (2e), qui joue dimanche à l'Atalanta Bergame, la Juve ne peut plus être rejointe.La « vieille dame » s'est imposée grâce à une tête croisée d'Arturo Vidal sur un centre plongeant de Stephan Lichtsteiner (32e), dans un match joué avec presque tous ses titulaires, à quatre jours de sa demi-finale aller de Ligue des champions contre le Real Madrid, mardi à Turin.Seuls le défenseur Giorgio Chiellini et le stratège Andrea Pirlo étaient remplaçants parmi les titulaires habituels. L'arrière gauche français Patrice Evra était suspendu pour ce match.La Juve peut encore rêver de réaliser son premier triplé, avec également la finale de la Coupe d'Italie prévue le 7 juin contre la Lazio Rome.Loin derrière la Juve, les deux équipes de la capitale, la Lazio et l'AS Rome, se disputent la deuxième place, directement qualificative pour la Ligue des champions. La Roma, troisième à un point de la Lazio, reçoit le Genoa dimanche. Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial) Plus puissant, plus réaliste, plus incisif que Clermont (24-18), le Rugby club toulonnais (RCT) vient de réussir un tour de force unique en son genre. Le club varois a remporté un historique troisième titre d'affilée en Coupe d'Europe, samedi 2 mai, en Angleterre, dans le temple londonien de Twickenham. Troisième victoire en finale, donc, et deuxième succès sur des Clermontois décidément maudits. En 2013, à Dublin, le RCT avait déjà battu les Auvergnats pour le premier de ses trois titres continentaux.L'exploit d'aujourd'hui méritait bien un « Pilou Pilou », le chant fétiche du RCT, entonné au milieu du terrain sous le regard complice de Jonny Wilkinson. Retraité depuis la saison dernière, l'ancien demi d'ouverture anglais avait propulsé Toulon au sommet de l'Europe lors de ses deux premiers sacres. En costume de ville, reconverti en consultant de luxe pour la télé anglaise, « Sir Jonny » a aujourd'hui de quoi se rassurer : l'hégémonie toulonnaise aura donc survécu à son départ.DélivranceIl y a deux ans, les Toulonnais avaient tremblé pendant plus d'une heure de jeu jusqu'à la délivrance. Cette année, ils ont su imposer leur griffe dès la fin de la première période. Dans un stade aux tribunes clairsemées (56 662 spectateurs sur 82 000 places), les clameurs du public auvergnat avaient pourtant donné le tempo du début de match. Pris de court, les Toulonnais ont d'abord été menés au score sur deux pénalités de Camille Lopez (0-3 puis 0-6, 7e et 12e minutes). Lire aussi : Rugby : les supporteurs français à Londres, entre spleen et fiertéSur un dégagement raté de Sébastien Tillous-Borde, le centre clermontois Wesley Fofana aggravait la marque avec un essai en coin ponctué d'un vol plané parfait pour les photographes (3-11, 24e). Amorcé par trois pénalités de Leigh Halfpenny (9-11, 32e), le retour en force de Toulon se confirma en toute fin de première mi-temps. Profitant d'un coup de pied hasardeux de Nick Abendanon, les Toulonnais s'emparaient des commandes du match grâce à un essai de Mathieu Bastareaud que tranformait ensuite Leigh Halfpenny (16-11, 40e).Essai fatalSupporteur invétéré de Clermont, le perchiste Renaud Lavillenie pouvait enrager. Invité à suivre le match près du banc de touche auvergnat, l'athlète a assisté au délitement progressif de ses joueurs favoris. Dès le retour des vestiaires, on retrouvait Halfpenny dans ses œuvres. Gêné par ses lentilles de contact qui lui avaient échappé, le Gallois de Toulon a très vite réajusté sa mire : une nouvelle pénalité (19-11, 51e) accentuait encore l'avance des Varois. Malgré un temps fort clermontois matérialisé par un essai d'Abendanon, auteur d'un coup de pied à suivre qui mystifia la ligne adverse, puis une transformation de Lopez (19-18, 62e), Toulon a préservé jusqu'au bout ce mince avantage. Les Varois réussirent même, par l'intermédiaire de l'ailier australien Drew Mitchell, auteur d'un débordement virtuose, à inscrire un nouvel essai fatal aux chimères clermontoises (24-18, 69e).Franck Azéma, l'entraîneur de Clermont, a fait part en conférence de presse d'un sentiment mêlé de « déception, frustration et colère ». « A partir de la 20e minute, les Toulonnais ont dominé dans la dimension physique. Il n'y a rien à dire sur la physionomie du match. On revient bien en deuxième mi-temps, mais ils ont été tueurs sur leurs temps forts. C'est la force des grandes équipes, c'est la force des grands joueurs », a-t-il regretté. Retrouvailles dans deux semainesEn tête du championnat de France, Toulon aura désormais tout loisir de se concentrer sur la quête du doublé. Une performance que le club avait déjà accomplie l'an passé et que les Clermontois, toujours deuxièmes du Top 14, auront à coeur d'enrayer.Les deux fleurons du rugby hexagonal se retrouveront, d'ailleurs, dans à peine deux semaines en championnat de France dans le cadre de l'avant-dernier match de la saison régulière. Retrouvailles prévues vendredi 15 mai, au stade Marcel-Michelin, l'antre de Clermontois pour l'heure inconsolables.Adrien Pécout (Londres, envoyé spécial)Journaliste au Monde 07.05.2015 à 17h13 • Mis à jour le07.05.2015 à 17h23 Avec 136 voix pour, 37 contre et 4 abstentions, le conseil régional d'Ile-de-France a apporté, jeudi 7 mai, un large soutien à la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, trois semaines après le Conseil de Paris. Sur une assemblée de 210 conseillers, 177 votants se sont ainsi exprimés.Lire aussi (pour les abonnés) : JO 2024, Exposition universelle 2025 : le double pari risqué du gouvernementSeul le Front de gauche-Parti de gauche et alternatifs (FDG-PGA) a voté non, alors que les élus écologistes d'EELV se divisaient sur le ralliement de la région à l'association Ambition olympique, présidée par Bernard Lapasset, chargée de préfigurer le comité de candidature pour 2024.Jean-Paul Huchon, président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France et partisan historique d'une nouvelle campagne olympique, est intervenu, au préalable, pour plaider en faveur d'une candidature « à l'image de notre région, intelligente, innovante et populaire ». « Les JO sont une chance unique pour l'Ile-de-France », a-t-il ajouté, estimant qu'ils pourraient être une « vitrine » de ce qui se fait de mieux dans la région et une « occasion unique pour les entreprises franciliennes de montrer leur savoir-faire ».Plus qu'en 2012, les JO de 2024 seraient en effet ceux de la métropole et de l'Ile-de-France, l'absence de foncier disponible dans Paris intra-muros obligeant à construire les équipements manquants dans les départements limitrophes. « Cette candidature n'est possible que tripartite [Etat, région, Ville de Paris]. D'autant que nous avons construit et financé les grands équipements », a rappelé M. Huchon, refusant que la région serve de faire-valoir à la Ville de Paris. Parmi les infrastructures construites depuis 2005, date de l'échec de la candidature de Paris 2012, citons le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, le golf national de Guyancourt et la base nautique d'aviron et de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne. Bernard Lapasset a fait remarquer, de son côté, que Jean-Paul Huchon avait été l'un des « premiers artisans du soutien au projet, élément de départ important qui a aidé à définir sa faisabilité », à l'époque où la maire de Paris, Anne Hidalgo, exprimait son manque d'enthousiasme, voire son opposition au projet.Lire l'entretien avec M. Huchon : « Nous ne pouvons pas nous arrêter au périphérique »Le président de la Fédération internationale de rugby, la World Rugby, a par ailleurs promis aux conseillers franciliens que les Jeux de 2024 permettraient à l'Ile-de-France de recevoir un héritage concret, composé, entre autres, des 15 000 chambres du futur village olympique, soit 5 000 logements.« les transports d'abord »Candidate à la présidence de la région Ile-de-France aux élections de décembre, Valérie Pécresse a plaidé au nom de l'UMP pour que les transports soient « l'héritage majeur » des Jeux. La députée de la deuxième circonscription des Yvelines a ainsi mis l'accent sur l'un des points cruciaux du dossier, commun à tous les projets olympiques. « Des Jeux, oui, mais les transports d'abord », a-t-elle assené. Mme Pécresse a également soulevé le point de la participation financière de la Ville de Paris. « Les JO seront ceux de l'Ile-de-France plus que ceux de Paris, mais Paris sera la première bénéficiaire, a-t-elle estimé. Nous devons engager des discussions avec Anne Hidalgo pour que Paris finance des projets, y compris ceux qui ne sont pas sur son territoire. »La candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 doit être officialisée entre la fin de juin et la mi-juillet. 07.05.2015 à 10h52 | Véronique Malécot Jeudi 7 mai, à 4 h 3 (heure française), Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a remporte la sixième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile et en équipage, entre Itajai au Brésil et Newport aux Etats-Unis. Partis le 19 avril, l'équipage franco-chinois a bouclé les 5 010 milles nautiques (environ 9 300 km) du parcours en 17 jours, 9 heures et 3 minutes. C'est la deuxième victoire dans cette édition pour Charles Caudrelier et son équipage. Lire aussi notre entretien : Caudrelier : « Sur cette Volvo Race, on crée une histoire avec les Chinois »En tête de la flotte depuis cinq jours, Dongfeng-Race-Team a arraché la victoire à Abu-Dhabi-Ocean-Racing, qui a franchi la ligne seulement 3 minutes et 25 secondes après le bateau franco-chinois.« Un travail fantastique »Sur la ligne d'arrivée, Charles Caudrelier a dédié cette victoire à son équipe à terre :« Je suis très fier de mon équipe. Cette sixième étape à commencer à Ushuaia. L'équipe technique a travaillé très dur pour que l'on puisse avoir le bateau à temps. C'est leur victoire ! »En effet, il y a à peine plus d'un mois, l'équipage cassait son mât près du cap Horn. A partir de là, une course contre la montre s'était engagée pour Dongfeng-Race-Team, afin d'être sur la ligne de départ de la sixième étape. L'équipe à terre n'avait eu qu'une semaine pour remâter et réparer le bateau. « Je pense que tout le monde a fait un travail fantastique. On a tous progressé, toute l'équipe, et en particulier les Chinois. Je l'ai ressenti sur cette étape. »La lutte entre Dongfeng-Race-Team et Abu-Dhabi-Ocean-Racing, skippé par le Britannique Ian Walker, a été acharnée jusqu'au bout. Depuis plusieurs jours, les deux bateaux naviguaient à vue. « Cette étape a été très dure, reconnaît Charles Caudrelier à l'arrivée. Abu-Dhabi a très bien navigué. Il y a une ou deux nuits, nous avons fait une erreur qui aurait pu nous coûter cher. Les autres n'ont cessé de revenir. C'était une superbe bataille. » Le skippeur avoue même : « Ça s'est joué à une toute petite risée. Ce [mercredi] matin, on avait 7 milles d'avance sur Abu-Dhabi. Ils sont revenus à 0,2 mille et ils ont même été devant nous pendant quelques secondes. Ils ont engagé un véritable “match race” sur la fin. »Prochaine étape le 17 maiDe son côté, Ian Walker est très fier de sa deuxième place. « Je pense qu'on a mieux navigué sur cette étape que sur toutes les autres. On est revenu après une première semaine très compliquée. » Le skippeur britannique a félicité Charles Caudrelier et son équipage : « Ils ont très bien navigué. Ils ont mérité de gagner. »Les arrivées se sont poursuivies dans la nuit avec en troisième position Team-Brunel, skippé par Bouwe Bekking (17 j, 9 h 56 min) et Mapfre mené par l'Espagnol Xabi Fernandez (17 j, 10 h 34 min). Au pointage de 5 h 30 (heure française), Team-Alvimedica était en cinquième position, suivi par l'équipage féminin de Team SCA.Au classement général provisoire, Abu-Dhabi-Ocean-Racing conserve la tête avec 11 points. La victoire de Dongfeng-Race-Team leur permet de revenir à 6 points du leader avec 17 points. Team-Brunel est troisième avec 21 points, suivi de Mapfre avec 24 points.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 17 mai pour revenir en Europe, à Lisbonne, avant Lorient et l'arrivée finale à Göteborg, en Suède, à la fin de juin.Véronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste 06.05.2015 à 21h58 • Mis à jour le07.05.2015 à 16h27 | Stéphane Lauer (New York, correspondant) Les vainqueurs du Super Bowl 2015, les New England Patriots, ont bien utilisé des ballons intentionnellement dégonflés pour se qualifier pour le match final de la saison. Telle est en substance la conclusion de l’enquête menée par National Football League (NFL), rendue publique mercredi 6 mai. Des employés de l’équipe sont, de façon « plus que probable », « impliqués dans un effort délibéré pour contourner les règles », indique le rapport.Cette affaire de ballons dégonflés, baptisée aux Etats-Unis le « Deflategate », avait fait grand bruit à la veille de la finale du championnat de football américain, remporté le 1er février par les New England Patriots face aux Seattle Seahawks 28 à 24. Lors du match d’accès à la finale, perdu 45 à 7 par les Colts d’Indianapolis, ceux-ci s’étaient plaints du niveau de pression des ballons utilisés des Patriots. Au football américain, l’équipe attaquante joue effectivement avec ses propres ballons.Trahis par des SMSOr, après vérification, la NFL s’était rendu compte que, sur les douze ballons avec lesquels les Patriots avaient joué, onze étaient notoirement sous-gonflés. Une faible pression n’est pas anodine : cela modifie la préhension de la balle et donc peut faciliter le travail du quarterback, le poste qui mène l’offensive en passant le ballon à un coéquipier pour qu’il marque derrière la ligne adverse.A l’époque l’entraîneur des Patriots, Bill Belichick et son quarterback vedette, Tom Brady, avaient affirmé ne rien savoir de cette affaire. Mais l’enquête de la NFL, qui s’appuie notamment sur des échanges de SMS, révèle que deux employés de l’équipe ont effectivement dégonflé les ballons quelques minutes avant le coup d’envoi. Si le rapport blanchit l’entraîneur et le reste de l’équipe, en revanche, il indique que Tom Brady, l’un des joueurs les mieux payé du championnat, aurait été au courant du subterfuge. Même si les enquêteurs estiment que les preuves concernant le quarterback sont moins évidentes que pour les deux employés, néanmoins, ils « ne croient pas que ces derniers se seraient engagés dans une telle conduite sans le consentement de Brady ».« Aucune preuve incontestable »« Troy Vincent [le vice-président de la NFL] et son équipe étudieront les mesures à prendre à la lumière du rapport, à la fois en ce qui concerne d’éventuelles mesures disciplinaires et des changements nécessaires dans les protocoles pour éviter de futurs incidents de ce type », a déclaré Roger Goodell, le commissaire de la NFL. Il affirme que, « dans le même temps, nous allons continuer nos efforts pour protéger l’intégrité du jeu et promouvoir l’esprit sportif à tout instant ». De son côté, le propriétaire des Patriots, Robert Kraft, a reconnu être « déçu » par ces révélations, tout en affirmant qu’elles n’indiquaient à ce stade « aucune preuve incontestable d’un dégonflement délibéré des ballons », assure-t-il. Le 26 janvier, M. Kraft avait déclaré : « Tom [Brady], Bill [Belichick] et moi sommes ensemble depuis quinze ans. Ils font partie de ma famille et, si nous avons eu parfois des discussions compliquées, je ne les ai jamais vus me mentir », avait-il déclaré, tout en se disant « confiant » sur l’issue de l’enquête.En attendant, cette affaire ne va redorer le blason ni de la NFL ni des Patriots. La ligue a connu la saison dernière une série de scandales à propos de violences conjugales impliquant plusieurs stars du football américain. Par ailleurs, Arthur Blank, le propriétaire des Falcons d’Atlanta, avait avoué, juste après la fin du championnat, avoir triché. Lorsque Atlanta recevait, un bruit artificiel était diffusé dans le stade dans le but de déconcentrer leurs adversaires.Lire : L'annus horribilis du football américainPour les Patriots, ce n’est pas la première fois qu’ils sont au cœur d’une tricherie. En 2007, Bill Belichick avait été accusé d’avoir filmé les entraînements de l’adversaire du moment, les New York Jets. Une pratique formellement interdite par le règlement de la NFL. L’équipe et l’entraîneur avaient été condamnés respectivement à des amendes de 250 000 et 500 000 dollars (220 000 et 440 000 euros environ).Stéphane Lauer (New York, correspondant)Correspondant à New YorkSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Dave Henderson, le sélectionneur canadien de l’équipe de France de hockey sur glace, avait prédit que la chance finirait bien par tourner. Les faits lui ont donné raison mardi 5 mai, puisque après deux tentatives infructueuses contre l’Allemagne et la Suisse, La Marseillaise a pour la première fois retenti à l’O2 Arena de Prague, lors des championnats du monde organisés par la République tchèque.Lire aussi :Mondial de Hockey : la Suisse enterre les illusions françaisesPourtant dominés en possession de palet, les Français se sont imposés 2-0 dans le troisième tiers-temps et engrangent trois premiers points précieux pour le maintien dans l’élite mondiale. Les quarts de finale ne sont eux plus d’actualité — si tant est qu’ils ne l’aient jamais été.C’est avec un immense sentiment de soulagement que les joueurs, malchanceux contre les Allemands puis trahis par leurs nerfs face aux Helvètes, ont accueilli cette victoire. « On n’avait pas eu les résultats qu’on espérait dans les deux premiers matchs, a déclaré Sacha Treille. Ça commence à être plaisant car on peut se lâcher, on peut jouer. » Le blanchisseur « Cristo »« L’Autriche était meilleure que nous, a concédé pour sa part avec honnêteté et réalisme le capitaine Laurent Meunier. Ça n’a pas été beau, mais Cristo a été énorme. » « Cristo », c’est le vétéran de Lausanne, Cristobal Huet, 39 ans, auteur d’un blanchissage (aucun but encaissé dans un match par un unique gardien) avec 23 arrêts, sauveur lui-même sauvé à deux reprises par ses poteaux en fin de match. « Il a fait le boulot, s’est félicité Henderson, en rappelant qu’« un gardien c’est 50 % de l’équipe ». « Un sacré bon goal », s’est incliné à son tour le coach autrichien Dan Ratushny.Le succès a été conquis de haute lutte, dans la sueur (« Il fait extrêmement chaud dans cette patinoire, on perd beaucoup d’énergie et beaucoup d’eau », selon Laurent Meunier), la solidarité et la solidité défensive. En jeu de puissance (supériorité numérique), Damien Fleury a fini par trouver la faille à la 46e minute. Un « Allez les Bleus ! », pour une fois ferme et non timide, s’est alors fait entendre dans les gradins. A la dernière minute, Meunier a pu glisser le palet dans le but vide, profitant de la sortie du gardien autrichien au bénéfice d’un attaquant.« On a du mal à marquer »« On était vraiment dans le pétrin. Cela a été une délivrance car on a du mal à marquer cette année, a reconnu Stéphane Da Costa. Contre l’Allemagne, on s’était tiré une balle dans le pied à la fin du match. Contre la Suisse, je me suis blessé tôt. » Annoncé « hors glace » sur la feuille de match, l’attaquant du CSKA Moscou est finalement rentré. Pour le meilleur puisqu’il a été à l’origine du premier but. « On sort un peu la tête du sable », a soufflé l’autre star des Bleus, l’ailier Antoine Roussel, qui évolue à Dallas en NHL, la ligue nord-américaine.Et maintenant ? L’opération maintien continue. « Il se joue toujours à la fin, rappelle Dave Henderson. On va aller chercher les points car trois ne suffiront pas. » « A la fin » ? Le technicien ne croit pas si bien dire puisque la France disputera sa septième et ultime rencontre de poule le 12 juin contre la Lettonie, l’adversaire restant qui semble le plus à sa portée et qui occupe actuellement la funeste dernière place de ce groupe A.Les trois autres sont en effet autrement effrayants : le 7 mai, les Tchèques sauront recevoir les Bleus dans leur temple, qui sera comble et non aux deux tiers vide (moins de 6 000 spectateurs) comme mardi. Des places étaient même occupées par des supporteurs italiens alors que leur sélection, reléguée en 2014, n’est pas présente en République tchèque.Ensuite, il faudra serrer les rangs face aux Canadiens de la superstar Sidney Crosby, qui ont martyrisé les Lettons (6-1) et les Allemands (10-0), puis devant les numéros un mondiaux, ces impitoyables Suédois qui ont fait de même avec les Autrichiens (6-1) et les pauvres Baltes (8-1). Autant dire que « Cristo » aura du boulot au nettoyage.Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.05.2015 à 22h43 • Mis à jour le06.05.2015 à 12h38 La Juventus de Turin peut commencer à rêver d'une finale de Ligue des champions après sa victoire à domicile, mardi 5 mai, en demi-finale aller, face au Real Madrid.Le club italien s'est imposé grâce à deux coups d'éclat de Carlos Tevez, l'Apache, qui a transformé en or les deux bons ballons qu'il a eus. Une frappe sèche déviée a amené le premier but, signé Alvaro Morata (8e minute) contre son ancien club, et un contre saignant en solitaire a provoqué un penalty qu'il a lui-même transformé (57e).Plus brillant techniquement, le Real a égalisé par Cristiano Ronaldo, qui marquait là son neuvième but en Ligue des champions cette saison. Avec ce précieux but à l'extérieur et sa qualité de jeu, enivrante sur quelques actions, le Real garde toutefois de bonnes chances d'aller défendre son titre de champion, ce qu'aucun club n'est parvenu à faire depuis l'AC Milan en 1990. 05.05.2015 à 10h07 Le meneur de jeu américain Stephen Curry a été élu lundi meilleur joueur (MVP) de la saison régulière 2014-2015 de NBA, a annoncé lundi le championnat nord-américain de basket-ball dans un communiqué. Stephen Curry, auteur d'un record de paniers à trois points en saison régulière avec les Golden State Warriors, a été plébiscité, obtenant 1 198 points, et étant nommé à 100 reprises (sur 130 votes) à la première place. Lire notre portrait : Stephen Curry, la fine gâchette de la NBALe vote a été réalisé par 129 journalistes et diffuseurs de la NBA aux États-Unis et au Canada, tandis que les supporteurs disposaient d'une voix, en allant voter sur le site internet de la NBA. L'arrière américain de Houston James Harden, qui avait estimé mi-avril « mériter » le titre de MVP, a pris la deuxième place du classement avec 936 points, devant LeBron James de Cleveland (552) quatre fois MVP entre 2008 et 2013.Les Golden Stade Warriors ont remporté 67 rencontres lors de la saison régulière, un record pour la franchise, terminant en tête de la conférence Ouest. Après avoir aisément disposé de La Nouvelle-Orléans au 1er tour des plays-offs (4-0), ils ont battu dimanche soir les Memphis Grizzlies 101 à 86 lors de la première rencontre du 2e tour. Avec une moyenne de 23,8 points sur la saison régulière, Stephen Curry figure à la sixième place des marqueurs de NBA. En moyenne, il a également délivré 7,7 passes décisives et réalisé 2,04 interceptions. Mais c'est surtout sa statistique à trois points qui a impressionné: le joueur a inscrit 286 paniers primés, établissant un nouveau record pour une saison régulière de NBA, effaçant des tablettes sa précédente marque de 272 lors de la saison 2013-2014.Ainsi, il a pratiquement tiré aussi souvent derrière la ligne des trois points (44,3%), qu'à l'intérieur de la zone (48,7%).Curry devient le deuxième joueurs des Warriors de Golden State à remporter la prestigieuse distinction. L'ancienne gloire des Warriors, Wilt Chamberlain (1936-1999) avait été élu MVP de la saison 1959-1960, alors que la franchise jouait à Philadelphie. Lire aussi : Stephen Curry marque 77 tirs à 3 points d'affilée... à l’entraînemen Rémi Dupré  « Je ne cherche pas à poser des problèmes au PSG. Je me place uniquement sur le plan éthique et politique, car je trouve que ça commence à faire beaucoup. » Samedi 2 mai, après la victoire (2-0) de sa formation contre Evian - Thonon-Gaillard, lors de la 35e journée de Ligue 1, le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a pris un ton mielleux en se confiant à L'Equipe. Pourtant, le dirigeant des Gones venait quelques heures plus tôt, devant les caméras de Canal+, d'adresser plusieurs flèches enduites de curare à l'équipe de la capitale, sa principale rivale dans la course au titre. Trois points séparant actuellement le leader parisien de son dauphin lyonnais. Lire aussi : Ligue 1 : le PSG se rapproche d'un troisième sacreL'objet du courroux de l'inamovible patron de l'OL : la réduction de la suspension de la star parisienne Zlatan Ibrahimovic de 4 à 3 matchs proposée par les conciliateurs du Comité national olympique et sportif français (Cnosf) et validée le 17 avril par la Ligue de football professionnel (LFP) − en même temps que la réduction de la suspension du Marseillais Dimitri Payet −, et la présence du buteur suédois, de retour à la compétition, le lendemain, sur la pelouse du stade de La Beaujoire, contre le FC Nantes.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise et j'ai fait une enquête ces quinze derniers jours pour savoir comment s'était tenue cette décision, a glissé le président de l'OL au quotidien sportif. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ (la chaîne qui a diffusé la séquence des propos injurieux de Zlatan Ibrahimovic, le 15 mars, à Bordeaux) n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »Par ailleurs, Jean-Michel Aulas a assuré qu'il signifierait, lundi 4 mai, au Cnosf cette non-convocation préalable du bureau de la LFP. « Et on a de fortes chances d'avoir gain de cause », a-t-il affirmé. Alors qu'il espérait que les Canaris posent une réserve à la présence de Zlatan Ibrahimovic à La Beaujoire, son homologue nantais Waldemar Kita a tenu à respecter la décision de la Ligue.En creux, le très procédurier patron lyonnais tempête contre ce qui s'apparente à un arrangement au sein de la LFP. « En fait, la veille, lors du conseil d'administration [de la LFP], le sujet [de la réduction de la sanction d'Ibrahimovic] a été abordé alors que Jean-Michel Aulas était parti. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'une sorte d'échange par rapport à la problématique Canal +, PSG et OM [qui boycottaient alors les micros de Canal +]. De façon tacite, on avait compris qu'accepter la conciliation du Cnosf était le bon moyen de ramener le calme », a expliqué à L'Equipe, Bernard Caïazzo, le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne, pourtant pas le meilleur ami du frère et ennemi lyonnais. Depuis, le PSG et l'OM ont mis fin au boycott.Bras de ferRêvant toujours d'entraver, « lors de la dernière journée », la marche triomphale du PSG version qatarie vers un troisième titre de champion de France consécutif, Jean-Michel Aulas se livre à un bras de fer  avec les dirigeants parisiens. Le sexagénaire n'a pas oublié le penalty retiré, puis transformé par Zlatan Ibrahimovic, en février, lors du choc (1-1) entre les deux ténors de la Ligue 1. Il aborde la question des problèmes financiers du RC Lens, indiquant que son concurrent de la capitale pourrait directement en pâtir. Car si les Sang et Or sont déclarés en faillite avant le terme du championnat, « cela pourrait impliquer un changement du classement si les confrontations face à Lens n'étaient plus comptabilisées », déclare M. Aulas, enclin à tenir une comptabilité d'épicier. Victorieux à deux reprises contre le club artésien, le PSG pourrait ainsi être privé de six points précieux dans ce cas de figure. Battu au match aller, l'OL n'en perdrait alors que trois seulement…Les saillies du président de l'OL ont particulièrement froissé les cadres du PSG. « Est-ce que vous me voyez parler des autres clubs ? Est-ce normal ? Est-ce le mode de fonctionnement ? Je ne comprends pas », avait tonné, le 16 avril, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, devant le conseil d'administration de la LFP. « Qu'il s'occupe d'abord de son club », a réagi à Nantes le milieu du PSG Blaise Matuidi. « À ce moment de la saison, il faut savoir garder son calme. L'entraîneur doit avoir confiance en ses joueurs et bien préparer son équipe. Il ne faut surtout pas se préoccuper des autres », a ajouté un Laurent Blanc flegmatique.Thiriez dans le viseur ?Dans un communiqué, le patron de la LFP Frédéric Thiriez a invité, dimanche, le président lyonnais « à faire preuve de sang-froid, à relire tranquillement les règlements et surtout à laisser place au jeu et au terrain ». Jean-Michel Aulas a aussitôt riposté en assurant, sur le site de l'OL, qu'il n'avait pas « cherché à intimider personne et pas davantage tenté d'exercer une quelconque pression sur qui que ce soit ». Et le vice-président de la LFP d'ajouter qu'il n'avait pas « l'intention de renoncer à poser la question de la régularité et des conséquences d'une “délibération” surprenante déjà en sa forme ainsi que de ses conséquences ne serait-ce qu'au niveau des commissions de la LFP et plus particulièrement de la commission de discipline ».Cette énième saillie du patron des Gones, en poste depuis 1987 et septuple champion de France (de 2002 à 2008), traduit son souhait de se démarquer du président de la LFP, en place depuis 2002 et dont le mandat expire en 2016.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Adidas réunissait ses actionnaires, jeudi 7 mai. Il n’était pas exclu que cette assemblée générale soit quelque peu « engagée », pour reprendre un terme du monde sportif. Car plusieurs investisseurs réclament le départ du PDG de la marque allemande aux trois bandes, Herbert Hainer. Ingo Speich, du fonds Union Investment, le guillotine ainsi : « Herbert Hainer est quelqu’un de très agréable personnellement. Mais ce serait mieux que quelqu’un prenne la suite. La marque Adidas est si forte, il y aurait beaucoup à faire. » Aux yeux des financiers, l’équipementier sportif allemand reste beaucoup trop petit et, surtout, pas assez rentable face à son concurrent américain Nike, numéro un mondial.Cette « cruauté » des marchés financiers, Herbert Hainer, manageur bavarois, qui a fêté ses 60 ans en 2014, a d’ailleurs pu la constater, à ses dépens, en 2014, dans ce qui aurait dû être la plus belle année de sa carrière. Deux équipes sponsorisées par Adidas, dont celle d’Allemagne, n’étaient-elles pas finalistes de la Coupe du monde de football au Brésil ? La marque aux trois bandes n’a-t-elle pas écoulé l’an dernier trois millions de maillots aux couleurs de la Mannschaft, un record ? Las ! Deux semaines après le couronnement des Allemands, l’action Adidas dévissait brutalement de 10 points. Fin 2014, elle terminait bon dernier du DAX, l’indice de référence à Francfort, après une chute de 40 %.En cause : fin juillet de l’année dernière, pour la deuxième fois en peu de mois, Adidas a revu ses résultats à la baisse. En Bourse, « l’avertissement sur les résultats » peut signer l’arrêt de mort d’un dirigeant.Lire aussi :Adidas, sous pression, prépare un nouveau plan stratégique« Choqué »Herbert Hainer, qui dirige le groupe de Herzogenaurach près de Nuremberg depuis 2001, est resté à son poste. Mais il a reconnu avoir été douché par l’épisode. « Je savais que ce ne serait pas une promenade de santé, mais j’ai été quand même choqué », confie-t-il aujourd’hui dans plusieurs interviews données à la presse allemande, avant de présenter, mardi 5 mai, les résultats du groupe pour le premier trimestre. « C’est comme si tout ce qui avait été juste pendant douze ans se révélait soudain totalement faux. »Comment ne pas constater l’ingratitude et la volatilité des marchés ? Herbert Hainer est un de ces patrons qui ont considérablement enrichi leurs actionnaires. Quand il prend les rênes de la marque en 2001, juste après Robert Louis-Dreyfus, la capitalisation boursière du groupe est inférieure à 3 milliards d’euros. Aujourd’hui, elle s’élève à 15,5 milliards.En quatorze ans, Adidas a presque triplé son bénéfice et son chiffre d’affaires. L’entreprise est passée de 13 000 salariés en 2000 à 53 000 aujourd’hui, dont 5 500 en Allemagne. Elle n’a aucune dette.Au premier trimestre, cette année, le bénéfice net a grimpé de 8 % sur un an, à 221 millions d'euros, conformément aux attentes et le chiffre d'affaires est en hausse de plus de 17 %, dopé par des effets de changes positifs et la bonne contribution des deux marques phares : + 11 % pour la griffe Adidas et + 9 % pour Reebok, hors effets de changes.« Ringardisé » aux Etats-UnisM. Hainer a longtemps été le « chouchou » de la branche et des médias. Il a obtenu la plupart des prix consacrés aux hommes d’affaires en Allemagne. En novembre 2014, la prestigieuse revue Harvard Business Review le classe même parmi les cent meilleurs manageurs du monde, dans une liste qui récompense les dirigeants de groupes internationaux « ayant fourni des résultats solides pendant une longue période ».Mais pour les investisseurs, peu importent les succès passés, ils se livrent à une froide comparaison. Sur le marché des équipementiers sportifs, Adidas a désormais perdu de vue Nike, presque cinq fois plus gros que son concurrent allemand, beaucoup plus profitable.Sur le marché américain, qui impose les canons de la mode sportswear dans le monde, Adidas est presque ringardisé : en 2014, il a cédé sa deuxième place à la griffe Under Armour, quasi inexistante hors des Etats-Unis. Un revers cuisant. D’évidence, Adidas ne parvient plus à « sentir » le marché américain, pourtant en pleine expansion. « Le sportswear aujourd’hui, c’est l’équivalent du jean hier », dit Mark Parker, le patron de Nike.Adidas est bien présent aux Etats-Unis avec Reebok, racheté en 2005, mais la marque s’est effondrée peu après l’acquisition, et peine à redécoller. Quant à Taylormade Golf, la marque d’équipement de golf du groupe allemand, primat du secteur, elle a accusé un recul de ses ventes de 31 % en 2014 dans le monde. Aux Etats-Unis, elle pâtit d’une désaffection pour ce sport : le nombre de joueurs est aujourd’hui de 23 millions aux Etats-Unis, contre 30 millions en 2002.Petit signal positif, que M. Heiner pourra faire valoir auprès des investisseurs : au premier trimestre, le chiffre d'affaires d’Adidas a rebondi aux Etats-Unis, progressant de 28% (7 % à changes constants).Pas question de démissionnerAdidas est certes leader en Russie, mais la chute du rouble a fait fondre tous les bénéfices engrangés. La marque aux trois bandes a beau dominer les marchés chinois, sud-coréen, japonais, cela ne suffit pas à compenser la débâcle américaine. « Dans le business du sport, le combat se joue aux Etats-Unis », dit Klaus Jost, ancien patron des magasins Intersport. Résultat : le groupe a vu s’effondrer son bénéfice de 37 %. Dans le même temps, Nike a vu le sien bondir de 23 % en 2014.« Bien sûr, nous avons fait des erreurs », reconnaît M. Hainer aujourd’hui. Face aux médias, ce collectionneur de titres adopte désormais une posture d’humilité qu’on ne lui connaissait pas. Mais, malgré la pression, pas question de démissionner. Son contrat prend fin en mars 2017. D’ici là, il compte bien redresser la barre. Fin mars, il a lancé une nouvelle stratégie avec des objectifs ambitieux : d’ici à 2020, il projette de faire grimper le chiffre d’affaires de 9 %, à 22 milliards d’euros, quant au bénéfice, il doit croître de 15 % par an. Il a lancé la plus grosse campagne de publicité de l’histoire du groupe.M. Hainer fait-il le match de trop ? Cet ancien footballeur, attaquant du DC Dingolfing, en ligue régionale, a la réputation d’être un mauvais perdant. « Bien sûr que je préfère gagner ! Perdre, c’est emmerdant », dit-il avec son fort accent bavarois. Il raconte volontiers cette anecdote de sa carrière de footballeur : alors que l’arbitre avait sifflé un penalty en faveur de l’équipe adverse, il se dispute violemment avec lui pour contester la décision… pourtant son équipe mène 8 à 0, dont 7 buts inscrits par lui. « Il n’arrête jamais de se battre », a dit de lui Wolfgang Overath, légende du football allemand.Consolider la domination d’Adidas sur le football européenLe dernier challenge de sa carrière n’est peut-être pas pour lui déplaire. Ce fils de boucher, qui n’a jamais quitté sa Bavière natale, a fait une carrière-éclair. Entré chez Adidas en 1987 à 33 ans, après avoir été huit ans commercial chez Procter & Gamble, il a grimpé les échelons à une vitesse fulgurante. En 1991, il est nommé directeur des ventes du groupe. En 1997, il devient membre du directoire. En 2001, il prend la direction opérationnelle du groupe, poste qu’il n’a jamais quitté, ce qui fait de lui le plus ancien des patrons du DAX. A 61 ans, il est aujourd’hui deux fois plus âgé que la moyenne des salariés d’Adidas. Avec ses cheveux coupés courts, à peine grisonnants et son allure athlétique, il se laisse volontiers filmer faisant son jogging dans les bois proches de Herzogenaurach, ville natale du fondateur du groupe Adi Dassler, où il vit avec sa femme.Pour consolider la domination d’Adidas sur le football européen, Herbert Hainer dépense des sommes colossales. En 2014, il a pris la direction du conseil de surveillance de l’équipe de football du Bayern Munich, dont Adidas est actionnaire à 8,33 %. Il en a profité pour prolonger le contrat du club de football avec l’équipementier jusqu’en 2030. La dotation devrait au moins doubler d’ici à 2020 pour atteindre de 60 à 70 millions d’euros par an, selon les estimations du quotidien FAZ. « Le Bayern Munich est un club qui a une valeur énorme. Il vend chaque saison plus d’un million de maillots, soit davantage que l’ensemble des autres équipes de la ligue 1 allemande », justifie M. Hainer.Les critiques nées des sommes colossales dépensées par Adidas pour arracher des équipes au concurrent Nike n’ont donc pas empêché la réévaluation du contrat avec le Bayern. En 2014, le groupe allemand, qui équipe déjà le Real de Madrid et la Juventus de Turin, a fait tomber dans son escarcelle l’équipe du Manchester United pour… 100 millions d’euros par an. Cela sera-t-il suffisant pour faire revenir Adidas dans la course ?Herbert Hainer s’efforce actuellement d’américaniser le groupe. Son possible successeur, Eric Liedtke, 48 ans, est lui-même américain. Son plus grand défi sera de clarifier la ligne d’Adidas, dont certains jugent qu’elle a perdu son âme à force de diversification. « Herbert Hainer a collé les trois bandes sur un véritable bric-à-brac », estime un expert du secteur. Contre Nike et Under Armour, la marque aux trois bandes, qui a fait sa renommée en créant des icônes de l’industrie du sport, doit aujourd’hui regagner la bataille du style.Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)Journaliste au Monde Clément Guillou L’épreuve la plus collective du cyclisme a fait le malheur d’un homme seul, dimanche à Plumelec pour la neuvième étape du Tour de France : l’Irlandais de l’équipe Sky Nicolas Roche, à l’agonie dans la côte de Cadoudal où était située l’arrivée, y a bien malgré lui offert la victoire à la BMC, pour 62 centièmes de secondes seulement au bout d’un effort violent et technique de 32 minutes.Cinquième homme de son équipe - le temps était donc pris sur lui -, il n’arrivait plus à tenir les roues de ses coéquipiers, qui l’ont attendu et ont ainsi perdu les cinq secondes d’avance sur BMC dont il disposaient en bas de la côte.« On a monté le pied un peu vite, j’étais un peu au delà de ma zone de confort », a expliqué le natif des Yvelines, fils de Stephen Roche (vainqueur du Tour 1987), à l’arrivée. « Perdre pour une seconde, c’est super difficile mentalement et (le fait) que ce soit de ma faute dans les 500 derniers mètres, c’est encore plus difficile à avaler. » Christopher Froome a regretté la perte de l’étape mais gardé le sourire. Comprenons-le : une demie-minute reprise à Alberto Contador (27 secondes) et Vincenzo Nibali (34 secondes) dans un exercice où les Sky s’étaient noyés il y a trois semaines au Critérium du Dauphiné, cela ressemble à une bonne journée. Une minute d’avance sur Contador, deux sur Nairo Quintana : le matelas est confortable pour le maillot jaune avant les longues traversées des Pyrénées et des Alpes.Classement Général après la 1ère semaine de course / Overall ranking after the 1st week! #TDF2015 http://t.co/yvuxpeehv1— letour (@Le Tour de France)require(["twitter/widgets"]);Les trois premières en quatre secondesLa victoire de la BMC, mélange de gros gabarits de rouleurs et de puncheurs parfaitement à l’aise dans la côte de Cadoudal qui fut décisive, était attendue. L’équipe américaine du richissime suisse Andy Rihs aura donc remporté les deux exercices chronométrés de ce Tour, puisque Rohan Dennis s’était imposé à Utrecht. La mécanique rouge et noire a mieux géré l’effort de ses hommes sur ces routes envahies par les Bretons, ce qui lui a évité la désillusion des Sky dans le dernier kilomètre.L'équipe @BMCProTeaml'emporte surtout sur @TeamSky en ne mettant aucun de son 5 restant dans le rouge !— Velobs (@Velobs)require(["twitter/widgets"]);Surtout, l’heure est peut-être venue pour Tejay Van Garderen, éternel espoir du cyclisme américain, de confirmer sa capacité à briller sur une course de trois semaines : il a parfaitement couru avant la montagne et sa deuxième place du classement général, avec déjà plus de deux minutes d’avance sur Nibali, légitime ses ambitions d’un premier podium dans un grand tour.Les écarts ont été plus importants qu’attendus sur ce circuit roulant, où l’ascension finale de deux kilomètres a créé des écarts. Toutefois, les trois premières équipes du jour se tiennent en quatre secondes. Derrière Sky et BMC pointe la Movistar de Nairo Quintana, où la culture du contre-la-montre par équipe est encore récente mais qui disposait des coureurs pour. Elle aurait même pu l’emporter sans un long moment de flottement à mi-parcours et où l’on trouvera sans doute les cinq secondes qui lui ont manqué sur la ligne.AG2R limite la casseTinkoff-Saxo et Astana, moins pourvus en rouleurs, ont logiquement perdu du temps, et leurs leaders avec. Pour Vincenzo Nibali, cette première semaine du Tour de France a dessiné un scénario strictement inverse à celui de l’année passée et il lui faudra se démener pour reprendre en montagne deux minutes et 22 secondes à Chris Froome.Dans cette épreuve où le classement sur la route se rapproche souvent de celui des budgets, les équipes françaises, traditionnellement pauvres en rouleurs, ont souffert et leurs leaders avec : quatre d’entre elles sont en bas de tableau. La FDJ de Thibaut Pinot a fait moins bien qu’espéré en perdant une minute et 33 secondes.L’équipe AG2R n’a pas été aidée par la crevaison de Christophe Riblon dès le départ, qui a désorganisé l’équipe et l’a reléguée à l’avant-dernier rang au premier intermédiaire. Par la suite, ses grimpeurs, dont le vainqueur de la huitième étape Alexis Vuillermoz, ont bien limité les dégâts pour se hisser, comme ils l’espéraient, à la 10e place. Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud ont néanmoins perdu une minute et vingt secondes sur Van Garderen.Les 185 coureurs du Tour de France ont droit à leur première journée de repos lundi, à Pau. Où les six coureurs restants d’Orica-GreenEDGE, qui ont fini l’épreuve comme ils l’ont pu à cinq minutes, espèrent qu’une nouvelle course va commencer, comme Thibaut Pinot, qui souffre toujours d’un genou.Clément GuillouJournaliste au Monde Florent Bouteiller Garbine Muguruza ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Après sa victoire (6-2, 3-6, 6-3) arrachée aux forceps et au mental face à la Polonaise Agnieszka Radwanska (tête de série numéro 13), l’Espagnole joue la première finale d’un Grand Chelem de sa prometteuse carrière, samedi, sur le Center Court de Wimbledon.Suivez la finale en directSi les pronostics la donnent à 90 % perdante face à l’Américaine Serena Williams, la joueuse de 21 ans ne semble pas plus déstabilisée que ça. Elle en salive même. « Quand tu rêves de gagner un Grand Chelem, tu veux jouer Serena en finale », a-t-elle lancé au sortir de sa demi-finale. Preuve, s’il en est, qu’elle compte bien jouer crânement sa chance pour soulever le Rosewater Dish, le trophée qui couronne chaque année la lauréate du tournoi londonien.Les chiffres, Garbine Muguruza n’en a cure. Et comment pourrait-il en être autrement, elle qui n’a gagné qu’un tournoi (Hobart) mineur dans sa carrière ? Un palmarès qui fait pâle figure devant celui, vertigineux, de Serena Williams. A Wimbledon, qu’elle tentera de remporter pour la sixième fois, la numéro 1 mondiale vise un 21e tournoi du Grand Chelem. Une sacrée motivation pour l’Américaine qui vise clairement à pulvériser le record de l’Allemande Steffi Graf (22 victoires).Le précédent de Roland-GarrosA défaut des pronostics, Garbine Muguruza peut compter sur sa hargne et sa jeunesse pour déborder sa redoutable adversaire. Son service parfait ne sera pas de trop pour l’y aider. De même que cette défaite cinglante (6-2,6-2) qu’elle avait assénée à Serena Williams au deuxième tour de Roland-Garros le 28 mai 2014. « C’est le genre de victoire qui va m’aider à aller plus loin, avait alors confié l’Espagnole. Ça me prouve que je peux inquiéter ce genre de joueuse et même les battre. »Quelques mois plus tôt, en janvier 2014, la jeune femme avait gagné son premier titre au tournoi de Hobart. Alors qu’elle était issue des qualifications, elle se fraya un chemin jusqu’en finale où elle domina outrageusement (6-4,6-0) la Tchèque Klara Zakopalova, alors n°7 mondiale. Une performance inespérée qui la propulsa dans le top 50 du classement WTA. Depuis, elle ne cesse de faire tomber en cascade les têtes de série. A l’Open d’Australie en janvier 2014, elle vient à bout de la Danoise Caroline Wozniacki et ne cessera de monter en puissance jusqu’à sa victoire à Roland-Garros face à Serena Williams.L’élève de BrugueraNée à Caracas (Venezuela) d’un père espagnol et d’une mère vénézuélienne, c’est à l’âge de 3 ans que Garbine Muguruza a tapé ses premières balles, guidée par ses deux frères. Trois ans plus tard, elle quitte son pays pour intégrer la prestigieuse académie Sergi Bruguera à Barcelone. En 2014, la joueuse, qui a longtemps hésité entre ses deux nationalités, a décidé d’opter pour l’Espagne pour jouer la Fed Cup.Une nouvelle qui a ravi les Ibères, heureux de trouver une digne successeur à ses gloires d’antan. Voilà dix-neuf ans qu’une joueuse espagnole ne s’était plus hissée en finale du Grand Chelem londonien. Arantxa Sanchez-Vicario ayant été la dernière à y parvenir en 1995 et 1996, précédée par Conchita Martinez qui l’a emporté en 1994. Vingt-et-un ans (son âge) après, Garbine Muguruza a l’occasion de renouveler cet exploit qui l’ancrerait définitivement dans le top 10 mondial (elle occupera la 10e place mondiale à partir de lundi) et dans le cœur de ses compatriotes, déjà conquis par son charme.Mieux, en réalisant l’exploit face à Serena Williams samedi, la Catalane donnerait un sérieux coup de pied dans la fourmilière du circuit féminin, jugé trop prévisible et ennuyeux ces dernières années. Depuis 1999, date de son premier sacre à l’US Open, sa reine américaine truste les finales des grands rendez-vous. Depuis le début de l’année, Serena Williams a remporté les deux premiers Grands Chelems de la saison (Open d’Australie et Roland-Garros) et s’apprête à réaliser la passe de trois avec celui de Wimbledon. Une victoire de Muguruza permettrait de mettre un coup d’arrêt brutal aux ambitions de la numéro 1 mondial dont l’objectif est double: égaler le record de Graf dès l’US Open en septembre et réaliser le quadruplé magique en balayant tous les Grands Chelems de 2015.Toutefois, la tâche s’annonce difficile pour l’Espagnole. En demi-finale, Serena Williams a été intraitable avec sa victime favorite, la Russe Maria Sharapova, qu’elle a battue (6-2,6-4) pour la 17e fois d’affilée, jeudi 9 juillet. Un match là encore prévisible et expéditif (1 h 19) qui a reçu des applaudissemnents polis à défaut d’emballer le public.Florent BouteillerSpécialiste judoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.07.2015 à 14h32 • Mis à jour le10.07.2015 à 18h15 « S'il n'a pas joué directement, il a participé au jeu. » Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné, vendredi 10 juillet, le handballeur Nikola Karabatic, reconnu coupable d’escroquerie, à 10 000 euros d’amende dans une affaire de paris truqués. Le procureur avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende.Il y a des « éléments » qui « établissent » que Nikola Karabatic « avait connaissance que Montpellier entendait perdre à la mi-temps ». Il « est impliqué », car il a permis à sa compagne de miser 1 500 euros, « alors qu'elle ne connaît pas le fonctionnement des paris sportifs, il est impensable de croire qu'elle a pris le risque non seulement de s'informer des modalités pratiques du jeu et de jouer avec son compagnon à proximité immédiate sans que celui-ci en soit acteur », a encore insisté le tribunal dans son jugement de quatre-vingt-une pages. Les avocats de la star du handball français ont annoncé leur intention d'interjeter appel.« Anormalité manifeste des paris »Aucune peine de prison n'a été prononcée contre les seize mis en examen, dont huit joueurs et leurs proches, mais tous ont été reconnus coupables, et on reçu des amendes allant de 1 500 euros à 30 000 euros. Le frère de Nikola Karabatic, Luka, a été condamné à 15 000 euros d’amende.« L'anormalité manifeste des paris engagés par les joueurs (...), leur synchronisation (...) sont autant d'éléments concordants qui ne permettent pas d'envisager au-delà du doute raisonnable, que les prévenus aient pu engager les paris litigieux sans se concerter (...) », a noté le tribunal.Le 22 juin, le magistrat, qui avait dénoncé une « tricherie en équipe », avait réclamé des peines de trois mois à six mois de prison assortis du sursis, ainsi que des amendes allant de 7 500 euros à 80 000 euros.Gain d’environ 300 000 eurosLire aussi :Paris truqués du handball : trois mois avec sursis et 30 000 euros d'amende requis contre Nikola KarabaticLa justice soupçonnait les anciens joueurs du Montpellier agglomération handball (MAHB) d’avoir parié ou fait parier sur la défaite de leur équipe lors d’un match de Championnat de France contre Cesson-Sévigné, le 12 mai 2012, et d’avoir orienté le résultat en défaveur du club héraultais « par modification ou altération du jeu ».L’enquête sur ces paris présumés truqués avait commencé le 18 mai 2012, après que La Française des jeux avait alerté les autorités judiciaires sur les montants des paris anormalement élevés par rapport à l’enjeu de la rencontre. Au total, les paris incriminés s’élevaient à près de 100 000 euros à la cote de 2,9 contre 1 et avaient rapporté un gain d’environ 300 000 euros.Lire aussi :Nikola Karabatic nie toute implication dans l’affaire des paris « truqués » du handballLe club de Montpellier et la Française des jeux s’étaient portés partie civile. Le MAHB réclamait 1,2 million d’euros, au titre du préjudice moral, et la Française des jeux avait demandé – et a obtenu – le remboursement des gains touchés. La Ligue nationale et la Fédération française de handball ont chacune demandé 1 euro symbolique. Henri Seckel 11 h 45. A 23 ans, Warren Barguil découvre les joies du Tour de France, et notamment celles du « village départ », où coureurs et suiveurs peuvent, avant chaque étape, s’initier aux spécialités gastronomiques locales. Ce matin à Livarot, le jeune Breton y va gaiement sur le fromage du même nom. Funeste erreur.12 h 15. Daniel Teklehaimanot est fatigué. Hier soir, contraint par son sponsor, l’Erythréen a enchaîné les interviews jusqu’à 3 heures du matin et répondu 143 fois à la question : « Qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à porter le maillot à pois rouge ? » (après avoir déjà dû, depuis le départ d’Utrecht, répondre 143 fois aux questions « qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à faire le Tour/terminer une étape du Tour/chuter sur le Tour/rouler sur les pavés sur le Tour/manger des pâtes sur le Tour ? ») Bref. Daniel Teklehaimanot est fatigué. Impossible d’avaler 190 kilomètres dans un tel état. Seule solution : piqûre magique.12 h 30. Le kilo de livarot ingurgité passe mal. Warren Barguil est pris de vomissements.12 h 40. Stupéfaction sur la ligne de départ : Tony Martin a eu des états d’âme pendant la nuit, et décidé que ce n’était pas une malheureuse clavicule brisée qui allait l’empêcher de poursuivre le Tour de France. Bras gauche en écharpe, tel un Franz Beckenbauer du cyclisme, l’Allemand s’élance vers Fougères, qu’il va tenter de rallier en pilotant d’une seule main.Kilomètre 11. Le peloton attaque les premières pentes de la côte de Canapville (4e catégorie). Warren Barguil vomit pour la troisième fois de l’étape.Kilomètre 13. Dans la descente, Tony Martin peine à maîtriser son vélo, et plonge vers l’asphalte, l’épaule droite la première. Deux malheureuses clavicules brisées, pour le coup, c’est un peu trop. Et c’est l’abandon. Kilomètre 87. Les coureurs traversent le lieu-dit « L’être Gautier » (commune de Sainte-Marguerite-de-Carrouges). « Tiens, c’est marrant ça », se dit Cyril Gautier. Pendant ce temps, au Havre, une seringue est retrouvée sous le lit de la chambre d’hôtel de Daniel Teklehaimanot. « Tiens, c’est marrant ça », se dit la femme de ménage, qui prévient le gérant, qui prévient la police, qui prévient la direction du Tour, qui prévient l’équipe MTN-Qhubeka, qui prévient Teklehaimanot que la soirée va être mouvementée.Kilomètre 127. L’étape suit son cours soporifique, tout le monde se réserve pour l’arrivée à Mûr-de-Bretagne demain, et le contre-la-montre par équipes après-demain. Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement que Warren Barguil vomit une cinquième fois, sinon on s’ennuierait.Kilomètre 190. Fougères. Comme hier, le peloton connaît une chute massive dans le dernier kilomètre alors que Peter Sagan était idéalement placé pour finir deuxième. Christian Prudhomme neutralise l’étape pendant un quart d’heure, puis donne un nouveau départ, à 300 mètres de la ligne d’arrivée. Arnaud Démare règle le sprint le plus bizarre de l’histoire du Tour. Daniel Teklehaimanot franchit la ligne, et il est fatigué par avance. Il sait que ce soir, il va devoir répondre 143 fois à la question : « Qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à tomber pour dopage ? » Warren Barguil vomit.Plus que 2 226 km avant Paris. Départ à 12 h 40. Arrivée prévue à 17 h 09 entre 17 h 35, selon que le peloton aura forcé sur le livarot avant l’étape ou non. Allumez votre télé une minute avant l’arrivée pour le sprint final. Ou une minute après le départ, si vous avez, vous aussi, forcé sur le livarot, et besoin de digérer tout l’après-midi.Lire aussi :Tour de France: la sixième étape (presque) imaginaire> Les précédentes étapes (presque) imaginairesUtrecht - UtrechtUtrecht - ZélandeAnvers - HuySeraing - CambraiArras - AmiensAbbeville - Le Havre> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel Pierre Breteau   #container_14364374196{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14364374196{ height:400px; } #container_14364374196 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14364374196 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14364374196 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14364374196 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Victoires et défaites de Richard Gasquet selon la surfaceMatchs de Richard Gasquet de 2001 à 2015Source : Tennis en direct(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14364374196", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#608a32","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Pourcentage de matchs" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["gazon","terre battue","dur","moquette"], title: { text: "Surface" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"vertical", verticalAlign:"middle", align:"right", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "perdus", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 24 ], [ "", 82 ], [ "", 105 ], [ "", 16 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "gagnés", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 56 ], [ "", 170 ], [ "", 171 ], [ "", 19 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " matches", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; 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Depuis 2001, le dernier Français actuellement en lice à Wimbledon a remporté 56 de ses 80 matchs sur gazon.Richard Gasquet fait moins bien que son adversaire de vendredi, Novak Djokovic, qui a remporté 81,18 % des matchs sur gazon – et 81,6 % des matchs toutes surfaces confondues – depuis 2003.Les statistiques ne peuvent pas prédire l’issue d’un match, d’autant que les deux joueurs ne se sont jamais rencontrés sur l’herbe. Néanmoins, sur leurs 13 confrontations, le numéro 1 mondial l’a emporté 12 fois sur le Biterrois. Et en Grand Chelem, le Français n’est jamais parvenu à battre le Serbe.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Alicia Dauby Le Bosnien Safet Susic, 60 ans, est désormais le nouvel entraîneur de l’ETG, d’après le site officiel du club savoyard. L’ancien joueur du PSG succède à Pascal Dupraz (2012-2015).Lire aussi :Safet Susic, le guide de la BosnieCelui qui a emmené la Bosnie-Herzégovine au Mondial en 2014 au Brésil, se dit heureux de prendre les rennes du club : « Je dois reconnaître que cela s’est fait rapidement. J’étais à la recherche d’un club et un ami m’a demandé si le projet de l’ETG FC pouvait m’intéresser. J’ai dit oui, d’autant plus que je savais que Luis Fernandez [son ancien coéquipier au PSG entre 1982 et 1986] était également lié au club, puisque conseiller du président, M. Bakhtiar. Nous avons donc discuté et me voici désormais ici. »Retrouver la L 1 : un nouveau défiRelégué en Ligue 2, l’ETG a pour objectif de retrouver l’élite du foot français. Un challenge qu’accepte volontiers l’ancien joueur international yougoslave. « Ma première question aux dirigeants était la suivante : “Quelle est votre ambition ?” Ils m’ont répondu : “retrouver rapidement la Ligue 1.” C’est cela qui m’a intéressé, assure l’ancien milieu offensif. Entre prendre une équipe de Ligue 2 qui ambitionne de remonter dans l’élite et une équipe de Ligue 1, qui n’a que pour objectif de se maintenir, pour moi, il n’y a pas photo : je choisirai toujours celle qui joue la montée. »Alors qu’il avait débuté sa carrière d’entraîneur à Cannes en 1994, l’ancien joueur de Sarajevo ne pensait pourtant pas revenir dans l’Hexagone. « J’ai débuté ma carrière d’entraîneur en France, il y a longtemps. Mais pour être honnête, je ne pensais vraiment plus y revenir. La France est mon deuxième pays, j’ai la nationalité française depuis vingt-cinq ans, et mes enfants sont nés et vivent à Paris, mais j’avais beaucoup plus de contacts à l’étranger. » Safet Susic dirigera sa première séance d’entraînement aujourd’hui au centre d’entraînement du domaine de Blonay et sera présenté officiellement à la presse dans la semaine.Alicia Dauby Véronique Malécot Une victoire ne tient parfois qu’à quelques secondes. C’est ce que les spectateurs à l’arrivée du raid côtier, première partie de la quatrième étape du Tour de France à la voile, qui a eu lieu samedi 11 juillet à Roscoff, ont pu constater. Au terme des 36 milles nautiques de raid (environ 65 km) entre le port finistérien et l’île de Batz et après un peu plus de trois heures de régate au contact, Spindrift skippé par François Morvan, à la place de Xavier Revil, a devancé Groupama barré par Pierre Pennec sur le fil. Une première victoire pour le Diam noir dans cette trente-huitième édition. Les hommes de Grandeur-Nature-Vérandas, emmenés par Frédéric Duthil, complètent le podium de ce raid côtier.« Nous avons été soulagés de voir la ligne d’arrivée, confie François Morvan, barreur de Spindrift à l’arrivée du raid, parce que Groupama ne nous a pas lâchés tout le dernier tiers du parcours, nous avons réussi à les contenir en stratégie et en technique, parce que nous accusions un petit déficit de vitesse au près. Après l’île de Batz, nous avons aussi mis le curseur un peu plus haut en termes de prise de risques par rapport à Groupama, qui n’avait d’ailleurs pas à le faire, puisque c’est le leader. Nous avons creusé l’écart jusqu’à la bouée de portant où, là, ç’a été un peu plus compliqué. Nous n’avons pas réussi à retrouver la carburation des deux premiers tiers de course et ça a failli nous coûter cher. Nous allons discuter et régler un ou deux trucs pour la journée en stade nautique demain. »Victoire finaleEt visiblement, les hommes de Spindrift ont retenu les leçons de cette première journée de la quatrième étape puisqu’ils ont survolé la journée en « stade nautique », qui s’est déroulée dimanche. Le Diam noir a remporté les quatre manches de qualification de son groupe. Mais durant la finale Or, Spindrift, est percuté par Prince-de-Bretagne et doit abandonner. Les hommes de François Morvan remportent cependant la victoire après que le jury leur eut accordé une compensation. Ils devancent Groupama et le bateau belge Le Souffle du Nord, skippé par Antoine Carpentier.Au début de la deuxième semaine de régate, Groupama s’installe en tête du classement général. Le bateau vert est très régulier depuis le début du Tour de France et monte très souvent sur les podiums. Après les quatre premières étapes, Groupama compte trois victoires sur sept journées retenues, dont la dernière lors du raid côtier disputé à Pornichet le jeudi 9 juillet. Avec le doublé de ce week-end, Spindrift, deuxième, se rapproche du leader. Combiwest, skippé par Frédéric Guilmin complète le podium, grâce à sa victoire lors du stade nautique à Pornichet, vendredi 10 juillet. Ce trio, complété par Grandeur-Nature-Vérandas, se détachent du reste de la flotte, mais la route est longue jusqu’à la victoire finale.Au classement amateur, Vannes-Agglo-Golfe-du-Morbihan, skippé par Quentin Delapierre et Matthieu Salomon, conforte sa première place, devant Normandy-Elite-Team, mené par Charles Hainneville et Techneau d’Arnaud Daval.Les vingt-huit équipages ont quitté Roscoff destination les Sables-d’Olonne pour la cinquième étape, qui sera disputée mardi 14 et mercredi 15 juillet. Dernière étape atlantique avant la Méditerranée, à partir du 17 juillet. Classement général provisoire, après sept courses :1- Groupama (Franck Cammas) – 342 points2- Spindrift (Xavier Revil et François Morvan) - 326 points3- Combiwest (Frédéric Guilmin) – 324 points4- Grandeur-Nature-Vérandas (Frédéric Duthil) – 322 points5- Vannes-Agglo-Golfe-du-Morbihan (Quentin Delapierre et Matthieu Salomon) – 299 pointsVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Bernard (Wimbledon, envoyé spécial) Certaines victoires ont un goût particulièrement sucré. Aux anges après sa balle de match, dimanche après-midi, Novak Djokovic a envoyé un baiser vers le ciel, puis il s’est agenouillé sur la pelouse du central de Wimbledon et a mâchonné quelques brins de l’herbe râpée sur laquelle il venait d’offrir un spectacle éblouissant à 25 000 spectateurs extasiés. « Elle avait un très très bon goût cette année », a-t-il confié en souriant un peu plus tard en expliquant cette « petite tradition » par un souvenir de son enfance serbe, lorsqu’il rêvait de gagner un jour sur le gazon anglais. Dimanche, à 28 ans, le Serbe a remporté son neuvième titre du Grand Chelem sur le gazon londonien.Un mois après sa défaite surprise à Roland-Garros contre le Suisse Stanislas Wawrinka, le premier jouer mondial a consolidé sa prééminence en battant avec une relative aisance (7-6, 6-7, 6-4, 6-3) un autre Suisse, Roger Federer, grand maître des lieux, le privant d’une huitième victoire sur l’herbe de « Wim », ce qui aurait constitué un record.Les deux joueurs avaient déjà disputé la même finale l’an dernier, avec un résultat identique. Effet d’une différence d’âge de plus en plus pesante (Federer va sur ses 34 ans, soit six de plus que Djokovic) ? La bataille qui s’était éternisée pendant quatre heures en 2014, en a duré moins de trois cette année, créditant le Serbe de la troisième victoire de sa carrière à Wimbledon et de son sixième titre de la saison. La finale de dimanche, quarantième rencontre entre les deux hommes, a marqué aussi un rééquilibrage parfait de leur bilan tennistique, désormais établi à 20 victoires chacun.Djokovic, magnifique en défenseMatch contre le temps entre deux hommes, la finale l’aura été aussi dans son déroulé même : flamboyant dans les premières minutes, largement soutenu par le public du central, Roger Federer s’est effondré lors du jeu décisif, concédant une première manche qu’il était parti pour remporter. Mais le joueur suisse, porté par l’élan de sa victoire au canon en demi-finales contre l’Ecossais Andy Murray, chéri absolu de Wimbledon, a montré au second set qu’il avait encore de sérieuses ressources. Lors d’un tie-break aussi interminable que délectable pour les spectateurs, il n’a pas cessé de remonter de l’enfer en sauvant pas moins de six balles de set. Sans cesse crescendo, le niveau de jeu a alors atteint son acmé.Novak Djokovic a expliqué après la rencontre combien la pause, imposée alors par l’arrivée de la pluie au cours du troisième set, lui avait été utile pour reprendre son souffle et parfaire son mental. A la fin de cette avant-dernière manche, la messe était presque dite. Le joueur serbe, magnifique en défense, balaye alors les assauts les plus audacieux de son adversaire depuis le fond de court. Progressivement, Federer faiblit en dépit des hourras d’un public qui aimerait tant faire durer le plaisir. Son coup droit part trop souvent dans le filet. Et c’est sur son propre service que le Suisse finit par lâcher prise.Malheur au vaincu : le public, qui n’avait soutenu Djokovic que du bout des lèvres, oublie ses préférences, et se rend enfin à l’évidence, offrant une longue ovation au nouveau maître du central. « J’aurais évidemment aimé gagner mais je suis heureux du niveau de jeu car j’ai toujours su que ce serait dur. Novak, c’est le genre de gars contre lequel on peut perdre », a concédé, magnanime, le roi déchu du gazon. Mais, à ceux qui se seraient risqués à pronostiquer qu’on ne l’y reprendrait plus, Roger Federer a donné rendez-vous l’an prochain, même date, même adresse. « Il faut attendre un an et regagner six matchs : c’est pour ça que la défaite fait mal ». A l’en croire, l’amertume de la défaite se trouve compensée par la satisfaction d’avoir réussi à « divertir » le public. Mais ce succès indéniable, aussi délectable soit-il, vaut-il vraiment le suc de quelques brins d’herbe ?Philippe Bernard (Wimbledon, envoyé spécial)Correspondant au Royaume-UniSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Clément Guillou L’épreuve la plus collective du cyclisme a fait le malheur d’un homme seul, dimanche à Plumelec pour la neuvième étape du Tour de France : l’Irlandais de l’équipe Sky Nicolas Roche, à l’agonie dans la côte de Cadoudal où était située l’arrivée, y a, bien malgré lui, offert la victoire à la BMC, pour 62 centièmes de seconde seulement au bout d’un effort violent et technique de trente-deux minutes.Cinquième homme de son équipe – le temps était donc pris sur lui –, il n’arrivait plus à tenir les roues de ses coéquipiers, qui l’ont attendu et ont ainsi perdu les cinq secondes d’avance sur BMC dont ils disposaient en bas de la côte.« On a monté le pied un peu vite, j’étais un peu au-delà de ma zone de confort, a expliqué le natif des Yvelines, fils de Stephen Roche (vainqueur du Tour 1987), à l’arrivée. Perdre pour une seconde, c’est super difficile mentalement et [le fait] que ce soit de ma faute dans les 500 derniers mètres, c’est encore plus difficile à avaler. » Christopher Froome a regretté la perte de l’étape mais gardé le sourire. Comprenons-le : une demi-minute reprise à Alberto Contador (27 secondes) et Vincenzo Nibali (34 secondes) dans un exercice où les Sky s’étaient noyés il y a trois semaines au Critérium du Dauphiné, cela ressemble à une bonne journée. Une minute d’avance sur Contador, deux sur Nairo Quintana : le matelas est confortable pour le maillot jaune avant les longues traversées des Pyrénées et des Alpes.Classement Général après la 1ère semaine de course / Overall ranking after the 1st week! #TDF2015 http://t.co/yvuxpeehv1— letour (@Le Tour de France)require(["twitter/widgets"]);Les trois premières en quatre secondesLa victoire de la BMC, mélange de gros gabarits, de rouleurs et de puncheurs parfaitement à l’aise dans la côte de Cadoudal, qui fut décisive, était attendue. L’équipe américaine du richissime suisse Andy Rihs aura donc remporté les deux exercices chronométrés de ce Tour, puisque Rohan Dennis s’était imposé à Utrecht. La mécanique rouge et noire a mieux géré l’effort de ses hommes sur ces routes envahies par les Bretons, ce qui lui a évité la désillusion des Sky dans le dernier kilomètre.L'équipe @BMCProTeaml'emporte surtout sur @TeamSky en ne mettant aucun de son 5 restant dans le rouge !— Velobs (@Velobs)require(["twitter/widgets"]);Surtout, l’heure est peut-être venue pour Tejay van Garderen, éternel espoir du cyclisme américain, de confirmer sa capacité à briller sur une course de trois semaines : il a parfaitement couru avant la montagne et sa deuxième place du classement général, avec déjà plus de deux minutes d’avance sur Nibali, légitime ses ambitions d’un premier podium dans un grand tour.Les écarts ont été plus importants qu’attendus sur ce circuit roulant, où l’ascension finale de 2 km a créé des écarts. Toutefois, les trois premières équipes du jour se tiennent en quatre secondes. Derrière Sky et BMC pointe la Movistar de Nairo Quintana, où la culture du contre-la-montre par équipe est encore récente mais qui disposait des coureurs pour. Elle aurait même pu l’emporter sans un long moment de flottement à mi-parcours où l’on trouvera sans doute les cinq secondes qui lui ont manqué sur la ligne.AG2R limite la casseTinkoff-Saxo et Astana, moins pourvus en rouleurs, ont logiquement perdu du temps, et leurs leaders avec. Pour Vincenzo Nibali, cette première semaine du Tour de France a dessiné un scénario strictement inverse à celui de l’année passée et il lui faudra se démener pour reprendre en montagne deux minutes et vingt-deux secondes à Chris Froome.Dans cette épreuve où le classement sur la route se rapproche souvent de celui des budgets, les équipes françaises, traditionnellement pauvres en rouleurs, ont souffert et leurs leaders avec : quatre d’entre elles sont en bas de tableau. La FDJ de Thibaut Pinot a fait moins bien qu’espéré en perdant une minute et trente-trois secondes.L’équipe AG2R n’a pas été aidée par la crevaison de Christophe Riblon dès le départ, qui a désorganisé l’équipe et l’a reléguée à l’avant-dernier rang au premier intermédiaire. Par la suite, ses grimpeurs, dont le vainqueur de la huitième étape Alexis Vuillermoz, ont bien limité les dégâts pour se hisser, comme ils l’espéraient, à la 10e place. Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud ont néanmoins perdu une minute et vingt secondes sur Van Garderen.Les 185 coureurs du Tour de France ont droit à leur première journée de repos lundi, à Pau. Où les six coureurs restants d’Orica-GreenEDGE, qui ont fini l’épreuve comme ils l’ont pu, à cinq minutes, espèrent qu’une nouvelle course va commencer, comme Thibaut Pinot, qui souffre toujours d’un genou.Clément GuillouJournaliste au Monde Florent Bouteiller Garbine Muguruza ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Après sa victoire (6-2, 3-6, 6-3) arrachée aux forceps et au mental face à la Polonaise Agnieszka Radwanska (tête de série numéro 13), l’Espagnole joue la première finale d’un Grand Chelem de sa prometteuse carrière, samedi, sur le Center Court de Wimbledon.Suivez la finale en directSi les pronostics la donnent à 90 % perdante face à l’Américaine Serena Williams, la joueuse de 21 ans ne semble pas plus déstabilisée que ça. Elle en salive même. « Quand tu rêves de gagner un Grand Chelem, tu veux jouer Serena en finale », a-t-elle lancé au sortir de sa demi-finale. Preuve, s’il en est, qu’elle compte bien jouer crânement sa chance pour soulever le Rosewater Dish, le trophée qui couronne chaque année la lauréate du tournoi londonien.Les chiffres, Garbine Muguruza n’en a cure. Et comment pourrait-il en être autrement, elle qui n’a gagné qu’un tournoi (Hobart) mineur dans sa carrière ? Un palmarès qui fait pâle figure devant celui, vertigineux, de Serena Williams. A Wimbledon, qu’elle tentera de remporter pour la sixième fois, la numéro 1 mondiale vise un 21e tournoi du Grand Chelem. Une sacrée motivation pour l’Américaine qui vise clairement à pulvériser le record de l’Allemande Steffi Graf (22 victoires).Le précédent de Roland-GarrosA défaut des pronostics, Garbine Muguruza peut compter sur sa hargne et sa jeunesse pour déborder sa redoutable adversaire. Son service parfait ne sera pas de trop pour l’y aider. De même que cette défaite cinglante (6-2,6-2) qu’elle avait assénée à Serena Williams au deuxième tour de Roland-Garros le 28 mai 2014. « C’est le genre de victoire qui va m’aider à aller plus loin, avait alors confié l’Espagnole. Ça me prouve que je peux inquiéter ce genre de joueuse et même les battre. »Quelques mois plus tôt, en janvier 2014, la jeune femme avait gagné son premier titre au tournoi de Hobart. Alors qu’elle était issue des qualifications, elle se fraya un chemin jusqu’en finale où elle domina outrageusement (6-4,6-0) la Tchèque Klara Zakopalova, alors n°7 mondiale. Une performance inespérée qui la propulsa dans le top 50 du classement WTA. Depuis, elle ne cesse de faire tomber en cascade les têtes de série. A l’Open d’Australie en janvier 2014, elle vient à bout de la Danoise Caroline Wozniacki et ne cessera de monter en puissance jusqu’à sa victoire à Roland-Garros face à Serena Williams.L’élève de BrugueraNée à Caracas (Venezuela) d’un père espagnol et d’une mère vénézuélienne, c’est à l’âge de 3 ans que Garbine Muguruza a tapé ses premières balles, guidée par ses deux frères. Trois ans plus tard, elle quitte son pays pour intégrer la prestigieuse académie Sergi Bruguera à Barcelone. En 2014, la joueuse, qui a longtemps hésité entre ses deux nationalités, a décidé d’opter pour l’Espagne pour jouer la Fed Cup.Une nouvelle qui a ravi les Ibères, heureux de trouver une digne successeur à ses gloires d’antan. Voilà dix-neuf ans qu’une joueuse espagnole ne s’était plus hissée en finale du Grand Chelem londonien. Arantxa Sanchez-Vicario ayant été la dernière à y parvenir en 1995 et 1996, précédée par Conchita Martinez qui l’a emporté en 1994. Vingt-et-un ans (son âge) après, Garbine Muguruza a l’occasion de renouveler cet exploit qui l’ancrerait définitivement dans le top 10 mondial (elle occupera la 10e place mondiale à partir de lundi) et dans le cœur de ses compatriotes, déjà conquis par son charme.Mieux, en réalisant l’exploit face à Serena Williams samedi, la Catalane donnerait un sérieux coup de pied dans la fourmilière du circuit féminin, jugé trop prévisible et ennuyeux ces dernières années. Depuis 1999, date de son premier sacre à l’US Open, sa reine américaine truste les finales des grands rendez-vous. Depuis le début de l’année, Serena Williams a remporté les deux premiers Grands Chelems de la saison (Open d’Australie et Roland-Garros) et s’apprête à réaliser la passe de trois avec celui de Wimbledon. Une victoire de Muguruza permettrait de mettre un coup d’arrêt brutal aux ambitions de la numéro 1 mondial dont l’objectif est double: égaler le record de Graf dès l’US Open en septembre et réaliser le quadruplé magique en balayant tous les Grands Chelems de 2015.Toutefois, la tâche s’annonce difficile pour l’Espagnole. En demi-finale, Serena Williams a été intraitable avec sa victime favorite, la Russe Maria Sharapova, qu’elle a battue (6-2,6-4) pour la 17e fois d’affilée, jeudi 9 juillet. Un match là encore prévisible et expéditif (1 h 19) qui a reçu des applaudissemnents polis à défaut d’emballer le public.Florent BouteillerSpécialiste judoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.07.2015 à 14h32 • Mis à jour le10.07.2015 à 18h15 « S'il n'a pas joué directement, il a participé au jeu. » Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné, vendredi 10 juillet, le handballeur Nikola Karabatic, reconnu coupable d’escroquerie, à 10 000 euros d’amende dans une affaire de paris truqués. Le procureur avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende.Il y a des « éléments » qui « établissent » que Nikola Karabatic « avait connaissance que Montpellier entendait perdre à la mi-temps ». Il « est impliqué », car il a permis à sa compagne de miser 1 500 euros, « alors qu'elle ne connaît pas le fonctionnement des paris sportifs, il est impensable de croire qu'elle a pris le risque non seulement de s'informer des modalités pratiques du jeu et de jouer avec son compagnon à proximité immédiate sans que celui-ci en soit acteur », a encore insisté le tribunal dans son jugement de quatre-vingt-une pages. Les avocats de la star du handball français ont annoncé leur intention d'interjeter appel.« Anormalité manifeste des paris »Aucune peine de prison n'a été prononcée contre les seize mis en examen, dont huit joueurs et leurs proches, mais tous ont été reconnus coupables, et on reçu des amendes allant de 1 500 euros à 30 000 euros. Le frère de Nikola Karabatic, Luka, a été condamné à 15 000 euros d’amende.« L'anormalité manifeste des paris engagés par les joueurs (...), leur synchronisation (...) sont autant d'éléments concordants qui ne permettent pas d'envisager au-delà du doute raisonnable, que les prévenus aient pu engager les paris litigieux sans se concerter (...) », a noté le tribunal.Le 22 juin, le magistrat, qui avait dénoncé une « tricherie en équipe », avait réclamé des peines de trois mois à six mois de prison assortis du sursis, ainsi que des amendes allant de 7 500 euros à 80 000 euros.Gain d’environ 300 000 eurosLire aussi :Paris truqués du handball : trois mois avec sursis et 30 000 euros d'amende requis contre Nikola KarabaticLa justice soupçonnait les anciens joueurs du Montpellier agglomération handball (MAHB) d’avoir parié ou fait parier sur la défaite de leur équipe lors d’un match de Championnat de France contre Cesson-Sévigné, le 12 mai 2012, et d’avoir orienté le résultat en défaveur du club héraultais « par modification ou altération du jeu ».L’enquête sur ces paris présumés truqués avait commencé le 18 mai 2012, après que La Française des jeux avait alerté les autorités judiciaires sur les montants des paris anormalement élevés par rapport à l’enjeu de la rencontre. Au total, les paris incriminés s’élevaient à près de 100 000 euros à la cote de 2,9 contre 1 et avaient rapporté un gain d’environ 300 000 euros.Lire aussi :Nikola Karabatic nie toute implication dans l’affaire des paris « truqués » du handballLe club de Montpellier et la Française des jeux s’étaient portés partie civile. Le MAHB réclamait 1,2 million d’euros, au titre du préjudice moral, et la Française des jeux avait demandé – et a obtenu – le remboursement des gains touchés. La Ligue nationale et la Fédération française de handball ont chacune demandé 1 euro symbolique. Florent Bouteiller Garbine Muguruza ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Après sa victoire (6-2, 3-6, 6-3) arrachée aux forceps et au mental face à la Polonaise Agnieszka Radwanska (tête de série numéro 13), l’Espagnole joue la première finale d’un Grand Chelem de sa prometteuse carrière, samedi, sur le Center Court de Wimbledon.Suivez la finale en directSi les pronostics la donnent à 90 % perdante face à l’Américaine Serena Williams, la joueuse de 21 ans ne semble pas plus déstabilisée que ça. Elle en salive même. « Quand tu rêves de gagner un Grand Chelem, tu veux jouer Serena en finale », a-t-elle lancé au sortir de sa demi-finale. Preuve, s’il en est, qu’elle compte bien jouer crânement sa chance pour soulever le Rosewater Dish, le trophée qui couronne chaque année la lauréate du tournoi londonien.Les chiffres, Garbine Muguruza n’en a cure. Et comment pourrait-il en être autrement, elle qui n’a gagné qu’un tournoi (Hobart) mineur dans sa carrière ? Un palmarès qui fait pâle figure devant celui, vertigineux, de Serena Williams. A Wimbledon, qu’elle tentera de remporter pour la sixième fois, la numéro 1 mondiale vise un 21e tournoi du Grand Chelem. Une sacrée motivation pour l’Américaine qui vise clairement à pulvériser le record de l’Allemande Steffi Graf (22 victoires).Le précédent de Roland-GarrosA défaut des pronostics, Garbine Muguruza peut compter sur sa hargne et sa jeunesse pour déborder sa redoutable adversaire. Son service parfait ne sera pas de trop pour l’y aider. De même que cette défaite cinglante (6-2,6-2) qu’elle avait assénée à Serena Williams au deuxième tour de Roland-Garros le 28 mai 2014. « C’est le genre de victoire qui va m’aider à aller plus loin, avait alors confié l’Espagnole. Ça me prouve que je peux inquiéter ce genre de joueuse et même les battre. »Quelques mois plus tôt, en janvier 2014, la jeune femme avait gagné son premier titre au tournoi de Hobart. Alors qu’elle était issue des qualifications, elle se fraya un chemin jusqu’en finale où elle domina outrageusement (6-4,6-0) la Tchèque Klara Zakopalova, alors n°7 mondiale. Une performance inespérée qui la propulsa dans le top 50 du classement WTA. Depuis, elle ne cesse de faire tomber en cascade les têtes de série. A l’Open d’Australie en janvier 2014, elle vient à bout de la Danoise Caroline Wozniacki et ne cessera de monter en puissance jusqu’à sa victoire à Roland-Garros face à Serena Williams.L’élève de BrugueraNée à Caracas (Venezuela) d’un père espagnol et d’une mère vénézuélienne, c’est à l’âge de 3 ans que Garbine Muguruza a tapé ses premières balles, guidée par ses deux frères. Trois ans plus tard, elle quitte son pays pour intégrer la prestigieuse académie Sergi Bruguera à Barcelone. En 2014, la joueuse, qui a longtemps hésité entre ses deux nationalités, a décidé d’opter pour l’Espagne pour jouer la Fed Cup.Une nouvelle qui a ravi les Ibères, heureux de trouver une digne successeur à ses gloires d’antan. Voilà dix-neuf ans qu’une joueuse espagnole ne s’était plus hissée en finale du Grand Chelem londonien. Arantxa Sanchez-Vicario ayant été la dernière à y parvenir en 1995 et 1996, précédée par Conchita Martinez qui l’a emporté en 1994. Vingt-et-un ans (son âge) après, Garbine Muguruza a l’occasion de renouveler cet exploit qui l’ancrerait définitivement dans le top 10 mondial (elle occupera la 10e place mondiale à partir de lundi) et dans le cœur de ses compatriotes, déjà conquis par son charme.Mieux, en réalisant l’exploit face à Serena Williams samedi, la Catalane donnerait un sérieux coup de pied dans la fourmilière du circuit féminin, jugé trop prévisible et ennuyeux ces dernières années. Depuis 1999, date de son premier sacre à l’US Open, sa reine américaine truste les finales des grands rendez-vous. Depuis le début de l’année, Serena Williams a remporté les deux premiers Grands Chelems de la saison (Open d’Australie et Roland-Garros) et s’apprête à réaliser la passe de trois avec celui de Wimbledon. Une victoire de Muguruza permettrait de mettre un coup d’arrêt brutal aux ambitions de la numéro 1 mondial dont l’objectif est double: égaler le record de Graf dès l’US Open en septembre et réaliser le quadruplé magique en balayant tous les Grands Chelems de 2015.Toutefois, la tâche s’annonce difficile pour l’Espagnole. En demi-finale, Serena Williams a été intraitable avec sa victime favorite, la Russe Maria Sharapova, qu’elle a battue (6-2,6-4) pour la 17e fois d’affilée, jeudi 9 juillet. Un match là encore prévisible et expéditif (1 h 19) qui a reçu des applaudissemnents polis à défaut d’emballer le public.Florent BouteillerSpécialiste judoSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 10.07.2015 à 14h32 • Mis à jour le10.07.2015 à 18h15 « S'il n'a pas joué directement, il a participé au jeu. » Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné, vendredi 10 juillet, le handballeur Nikola Karabatic, reconnu coupable d’escroquerie, à 10 000 euros d’amende dans une affaire de paris truqués. Le procureur avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende.Il y a des « éléments » qui « établissent » que Nikola Karabatic « avait connaissance que Montpellier entendait perdre à la mi-temps ». Il « est impliqué », car il a permis à sa compagne de miser 1 500 euros, « alors qu'elle ne connaît pas le fonctionnement des paris sportifs, il est impensable de croire qu'elle a pris le risque non seulement de s'informer des modalités pratiques du jeu et de jouer avec son compagnon à proximité immédiate sans que celui-ci en soit acteur », a encore insisté le tribunal dans son jugement de quatre-vingt-une pages. Les avocats de la star du handball français ont annoncé leur intention d'interjeter appel.« Anormalité manifeste des paris »Aucune peine de prison n'a été prononcée contre les seize mis en examen, dont huit joueurs et leurs proches, mais tous ont été reconnus coupables, et on reçu des amendes allant de 1 500 euros à 30 000 euros. Le frère de Nikola Karabatic, Luka, a été condamné à 15 000 euros d’amende.« L'anormalité manifeste des paris engagés par les joueurs (...), leur synchronisation (...) sont autant d'éléments concordants qui ne permettent pas d'envisager au-delà du doute raisonnable, que les prévenus aient pu engager les paris litigieux sans se concerter (...) », a noté le tribunal.Le 22 juin, le magistrat, qui avait dénoncé une « tricherie en équipe », avait réclamé des peines de trois mois à six mois de prison assortis du sursis, ainsi que des amendes allant de 7 500 euros à 80 000 euros.Gain d’environ 300 000 eurosLire aussi :Paris truqués du handball : trois mois avec sursis et 30 000 euros d'amende requis contre Nikola KarabaticLa justice soupçonnait les anciens joueurs du Montpellier agglomération handball (MAHB) d’avoir parié ou fait parier sur la défaite de leur équipe lors d’un match de Championnat de France contre Cesson-Sévigné, le 12 mai 2012, et d’avoir orienté le résultat en défaveur du club héraultais « par modification ou altération du jeu ».L’enquête sur ces paris présumés truqués avait commencé le 18 mai 2012, après que La Française des jeux avait alerté les autorités judiciaires sur les montants des paris anormalement élevés par rapport à l’enjeu de la rencontre. Au total, les paris incriminés s’élevaient à près de 100 000 euros à la cote de 2,9 contre 1 et avaient rapporté un gain d’environ 300 000 euros.Lire aussi :Nikola Karabatic nie toute implication dans l’affaire des paris « truqués » du handballLe club de Montpellier et la Française des jeux s’étaient portés partie civile. Le MAHB réclamait 1,2 million d’euros, au titre du préjudice moral, et la Française des jeux avait demandé – et a obtenu – le remboursement des gains touchés. La Ligue nationale et la Fédération française de handball ont chacune demandé 1 euro symbolique. Henri Seckel 11 h 45. A 23 ans, Warren Barguil découvre les joies du Tour de France, et notamment celles du « village départ », où coureurs et suiveurs peuvent, avant chaque étape, s’initier aux spécialités gastronomiques locales. Ce matin à Livarot, le jeune Breton y va gaiement sur le fromage du même nom. Funeste erreur.12 h 15. Daniel Teklehaimanot est fatigué. Hier soir, contraint par son sponsor, l’Erythréen a enchaîné les interviews jusqu’à 3 heures du matin et répondu 143 fois à la question : « Qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à porter le maillot à pois rouge ? » (après avoir déjà dû, depuis le départ d’Utrecht, répondre 143 fois aux questions « qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à faire le Tour/terminer une étape du Tour/chuter sur le Tour/rouler sur les pavés sur le Tour/manger des pâtes sur le Tour ? ») Bref. Daniel Teklehaimanot est fatigué. Impossible d’avaler 190 kilomètres dans un tel état. Seule solution : piqûre magique.12 h 30. Le kilo de livarot ingurgité passe mal. Warren Barguil est pris de vomissements.12 h 40. Stupéfaction sur la ligne de départ : Tony Martin a eu des états d’âme pendant la nuit, et décidé que ce n’était pas une malheureuse clavicule brisée qui allait l’empêcher de poursuivre le Tour de France. Bras gauche en écharpe, tel un Franz Beckenbauer du cyclisme, l’Allemand s’élance vers Fougères, qu’il va tenter de rallier en pilotant d’une seule main.Kilomètre 11. Le peloton attaque les premières pentes de la côte de Canapville (4e catégorie). Warren Barguil vomit pour la troisième fois de l’étape.Kilomètre 13. Dans la descente, Tony Martin peine à maîtriser son vélo, et plonge vers l’asphalte, l’épaule droite la première. Deux malheureuses clavicules brisées, pour le coup, c’est un peu trop. Et c’est l’abandon. Kilomètre 87. Les coureurs traversent le lieu-dit « L’être Gautier » (commune de Sainte-Marguerite-de-Carrouges). « Tiens, c’est marrant ça », se dit Cyril Gautier. Pendant ce temps, au Havre, une seringue est retrouvée sous le lit de la chambre d’hôtel de Daniel Teklehaimanot. « Tiens, c’est marrant ça », se dit la femme de ménage, qui prévient le gérant, qui prévient la police, qui prévient la direction du Tour, qui prévient l’équipe MTN-Qhubeka, qui prévient Teklehaimanot que la soirée va être mouvementée.Kilomètre 127. L’étape suit son cours soporifique, tout le monde se réserve pour l’arrivée à Mûr-de-Bretagne demain, et le contre-la-montre par équipes après-demain. Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement que Warren Barguil vomit une cinquième fois, sinon on s’ennuierait.Kilomètre 190. Fougères. Comme hier, le peloton connaît une chute massive dans le dernier kilomètre alors que Peter Sagan était idéalement placé pour finir deuxième. Christian Prudhomme neutralise l’étape pendant un quart d’heure, puis donne un nouveau départ, à 300 mètres de la ligne d’arrivée. Arnaud Démare règle le sprint le plus bizarre de l’histoire du Tour. Daniel Teklehaimanot franchit la ligne, et il est fatigué par avance. Il sait que ce soir, il va devoir répondre 143 fois à la question : « Qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à tomber pour dopage ? » Warren Barguil vomit.Plus que 2 226 km avant Paris. Départ à 12 h 40. Arrivée prévue à 17 h 09 entre 17 h 35, selon que le peloton aura forcé sur le livarot avant l’étape ou non. Allumez votre télé une minute avant l’arrivée pour le sprint final. Ou une minute après le départ, si vous avez, vous aussi, forcé sur le livarot, et besoin de digérer tout l’après-midi.Lire aussi :Tour de France: la sixième étape (presque) imaginaire> Les précédentes étapes (presque) imaginairesUtrecht - UtrechtUtrecht - ZélandeAnvers - HuySeraing - CambraiArras - AmiensAbbeville - Le Havre> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel Pierre Breteau   #container_14364374196{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14364374196{ height:400px; } #container_14364374196 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14364374196 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14364374196 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14364374196 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Victoires et défaites de Richard Gasquet selon la surfaceMatchs de Richard Gasquet de 2001 à 2015Source : Tennis en direct(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14364374196", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#608a32","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Pourcentage de matchs" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["gazon","terre battue","dur","moquette"], title: { text: "Surface" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"vertical", verticalAlign:"middle", align:"right", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "perdus", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 24 ], [ "", 82 ], [ "", 105 ], [ "", 16 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "gagnés", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 56 ], [ "", 170 ], [ "", 171 ], [ "", 19 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " matches", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; 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Depuis 2001, le dernier Français actuellement en lice à Wimbledon a remporté 56 de ses 80 matchs sur gazon.Richard Gasquet fait moins bien que son adversaire de vendredi, Novak Djokovic, qui a remporté 81,18 % des matchs sur gazon – et 81,6 % des matchs toutes surfaces confondues – depuis 2003.Les statistiques ne peuvent pas prédire l’issue d’un match, d’autant que les deux joueurs ne se sont jamais rencontrés sur l’herbe. Néanmoins, sur leurs 13 confrontations, le numéro 1 mondial l’a emporté 12 fois sur le Biterrois. Et en Grand Chelem, le Français n’est jamais parvenu à battre le Serbe.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.07.2015 à 15h07 • Mis à jour le09.07.2015 à 15h28 | Richard Schittly (Lyon, correspondant) Un tweet maladroit peut déboucher sur une bonne action. Jean-Michel Aulas a annoncé mardi 7 juillet à Lyon, lors d’une soirée de gala, qu’il apportait tout son soutien à la création d’une association destinée à la prise en charge d’enfants autistes. Nommée Autisme, ambition, avenir (AAA), celle-ci s’inspire du modèle anglo-saxon qui met en réseau familles et professionnels.Cet engagement du président de l’Olympique lyonnais (OL) s’ajoute à une série d’actions de charité. L’OL dispose d’une fondation, créée il y a neuf ans, avec un budget de l’ordre du million d’euros. L’action caritative aussi s’est professionnalisée, dans des partenariats structurés, soigneusement étudiés. Les joueurs, soucieux de valoriser leur image de marque, participent volontiers. L’OL intervient par exemple en faveur de la recherche sur le cancer, au centre Léon-Bérard.Ici, le soutien à l’association d’aide aux autistes résulte d’une histoire particulière. Très actif sur les réseaux sociaux, Jean-Michel Aulas poste un tweet ravageur, le 22 février, en traitant les supporters de Saint-Etienne d’« autistes ». Fort de quelque 216 000 followers, le président de l’OL enflamme les réseaux sociaux et s’attire un procès en stigmatisation. Sa stratégie de communication, qui consiste à capter l’attention pour libérer son équipe de la pression médiatique, tourne à la vilaine polémique.« Passer au-delà de l’erreur »Quatre mois plus tard, sans aller jusqu’à avouer qu’il a fait une bourde, M. Aulas confesse sa « méconnaissance d’un sujet » et « regrette d’avoir provoqué beaucoup d’émotion ». Pour se rattraper, sinon se racheter, le président du club lyonnais porte donc son attention sur une association en faveur des enfants autistes. « Il faut savoir passer au-delà de l’erreur », explique-t-il.Opportunisme ? Manière courageuse de tirer une leçon positive, défend plutôt Isabelle Kumar, mère d’un enfant autiste, vice-présidente de l’association AAA : « Il a mis ses réseaux à notre disposition. Notre association prend en charge cinq enfants à la rentrée prochaine. C’est un homme chaleureux et très ouvert. » Journaliste au sein de la rédaction d’Euronews, basée à Lyon, Isabelle Kumar a suivi attentivement la polémique sur le tweet. Un mois après, elle contactait le président de l’OL sur Twitter. Tweet gagnant cette fois-ci.Richard Schittly (Lyon, correspondant)Journaliste au Monde Abel Mestre C’est un beau cadeau à plusieurs millions d’euros. Dans un arrêt du 9 juillet, le Conseil d’Etat a jugé « irrégulière et illicite » la transaction établie entre l’AS Monaco et la Ligue de football professionnelle (LFP). Le 22 juin, le rapporteur public du Conseil d’Etat avait conclu dans le même sens.L’accord en question établissait que Monaco - propriété de l’homme d’affaires Russe Dmitri Rybolovlev depuis 2011 - pouvait participer aux championnats professionnels français sans pour autant devoir transférer son siège social dans l’Hexagone. En contrepartie, le club rouge et blanc devait verser 50 millions d’euros à la Ligue. Le Conseil d’Etat avait été saisi par sept clubs de Ligue 1 (Bordeaux, Lille, Lorient, Caen, Marseille, Montpellier et PSG) à saisir le Conseil d’Etat au motif d’illégalité de ce compromis. Lire aussi: « Encore des tracas pour M. Thiriez », sur le blog du Monde.fr, « Money Time »  Pour la Haute juridiction administrative, cet accord doit être annulé car irrégulier. « La Ligue professionnelle, chargée d’une mission de service public portant sur l’organisation des compétitions de football professionnel, ne peut s’engager contractuellement à fixer les règles de ces championnats », explique l’arrêt.Régime fiscal avantageuxEn outre, le Conseil d’État estime que l’article L. 122-1 du code du sport « n’impose pas de contraindre l’AS Monaco à fixer son siège en France pour pouvoir continuer de participer aux championnats de football ». Le Conseil d’État constate également « que le club de Monaco, qui est installé hors du territoire français mais participe depuis très longtemps aux championnats nationaux, est dans une situation particulière » et que « le principe d’égalité ne fait pas obstacle à ce que des règles particulières soient prévues pour ce club pour fixer les conditions de sa participation aux championnats organisés par la Ligue ».Ce qui veut dire, en clair, que non seulement le club de la principauté n’a plus à payer les 50 millions de l’accord, mais qu’il n’a pas l’obligation non plus de transférer son siège hors du Rocher et de son régime fiscal extrêmement avantageux.Enfin, dans un souci de « ne pas bouleverser l’organisation de la prochaine saison », le Juge administratif « diffère jusqu’au 1er octobre 2015 l’annulation des dispositions en cause afin de permettre à [la LFP], si elle le souhaite, de prendre une nouvelle décision ». Surtout, le Conseil d’Etat juge « que les championnats de la saison passée ne sont pas remis en cause ».Les dirigeants de l’AS Monaco peuvent donc partir en vacances l’esprit tranquille...Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Alicia Dauby Qui peut encore prétendre que, dans les bassins, grâce et élégance sont l’apanage des femmes ? Avec deux épreuves mixtes de natation synchronisée au programme des championnats du monde, les nageurs masculins ont enfin l’occasion de montrer l’étendue de leur talent lors de l’édition 2015 des Mondiaux, du 24 juillet au 9 août, sur les rives de la Volga, à Kazan, en Russie.Décidée en décembre 2014 par la Fédération internationale de natation (FINA), la création des duos mixtes est une grande nouveauté à ce niveau de compétition. Jusqu’à présent, et depuis 2000, la FINA ne les autorisait que dans des compétitions mineures.A 36 ans, l’Américain Bill May est ainsi devenu, dimanche 26 juillet, le premier homme sacré champion du monde de natation synchronisée en remportant le duo technique avec sa partenaire Christina Jones. Jeudi 30 juillet, le duo tricolore composé de Benoît Beaufils, 37 ans, et Virginie Dedieu, 36 ans, troisième des qualifications, a manqué l’opportunité d’apporter une médaille à la délégation française dans l’épreuve du duo libre en terminant quatrième.Une vision genrée du sportMême si la gent masculine pratique depuis le XIXe siècle les ballets aquatiques (épreuve par équipes), la natation synchronisée a longtemps été victime de stéréotypes. « On a toujours associé les caractères de la masculinité à la force, l’énergie, pendant que la féminité s’exprimait plutôt au sein d’activités artistiques, gymniques et douces », précise Thierry Terret, auteur de l’ouvrage Sport et genre (L’Harmattan, 2006), ancien directeur du Centre de recherche et d’innovation sur le sport (CRIS) à l’université Lyon-I et désormais recteur de l’académie de La Réunion.L’admission des hommes dans le plus prestigieux événement international de ce sport sonne donc comme une mini-révolution. Notre vision du sport, rappelle Thierry Terret, est genrée : « Dans toutes les cultures et les sociétés qui ont été touchées par les sports modernes, le sport a fonctionné en catégorisant d’un côté les pratiques connotées comme étant masculines et de l’autre celles considérées comme étant féminines. »L’exemple de la natation synchronisée, discipline olympique depuis 1984, est particulier : il est rare de voir les athlètes masculins exclus d’un sport. A l’inverse des femmes, longtemps privées notamment d’épreuves d’athlétisme comme les lancers ou le saut à la perche, jugées « trop en force » ou « dangereuses ». « Il y a relativement peu de cas comme celui de la natation synchronisée car, historiquement, le sport est une invention d’hommes pour les hommes. Des exemples comme la GRS (gymnastique rythmique et sportive), d’où les hommes ont été longtemps écartés, demeurent très rares », rappelle Thierry Terret.« On incarne une nouveauté »A l’image des Etats-Unis ou du Canada, la France autorise depuis le début des années 1990 les compétitions mixtes. Sylvie Neuville, directrice de la natation synchronisée à la Fédération française de natation (FFN), considère ainsi l’arrivée des nageurs comme la possibilité de voir son sport évoluer : « Le duo mixte a réellement du sens car il s’agit de présenter une nouvelle manière de nager qui mêle émotion et performance physique. »En congé du show aquatique « The Dream » à Las Vegas, auquel il participe depuis 2004, Benoît Beaufils est revenu à la compétition pour les Mondiaux de Kazan. « On incarne une nouveauté. Les gens s’arrêtent pour nous regarder à l’entraînement. Le duo mixte est plus artistique, il y a plus de danse, plus de liberté que dans les chorégraphies féminines », explique-t-il.Malgré la quatrième place, avec sa complice de duo, Virginie Dedieu, triple championne du monde en solo, elle aussi sortie de sa retraite sportive pour l’occasion, Benoît Beaufils est déjà entré dans l’histoire de son sport. Mais il faudra attendre pour voir les premiers médaillés olympiques masculins en natation synchronisée : en 2016, seules les nageuses sont attendues aux Jeux de Rio.Alicia Dauby 29.07.2015 à 18h15 | Rémi Dupré Le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini a annoncé mercredi sa candidature à la présidence de la FIFA. Après les scandales de corruption et l’enquête américaine, le président de la Fédération internationale de football association Joseph Blatter a enfin été contraint de passer la main. Jacques Lambert, patron de la société d’organisation de l’Euro 2016 de football (Euro 2016 SAS), revient sur cette décision attendue de la part d’un de ses proches. Lambert dirigeait en effet le comité d’organisation du Mondial 1998 au côté de l’ancien triple Ballon d’or.Quelle est votre réaction suite à l’annonce de la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ?Ce n’est pas vraiment une surprise. Dans la mesure où Michel avait pris sa décision il y a un certain nombre de jours, c’était assez naturel qu’il l’officialise maintenant. Il a pris le temps de la réflexion et a consulté ceux qu’il devait consulter. Son nom était cité parmi les candidats potentiels. Cela permet de clarifier les choses au niveau de l’UEFA et des autres confédérations. Les autres prétendants vont désormais devoir se situer par rapport à lui.Quelles sont les conséquences envisageables de cette candidature pour l’UEFA et l’Euro 2016, organisé en France ?Il n’y aura aucune conséquence, ni dans l’immédiat, ni dans la durée. Michel Platini va rester président de l’UEFA jusqu’à fin février 2016. Nous continuerons à travailler ensemble jusque-là. Comme je ne doute pas un seul instant de sa victoire, il deviendra président de la FIFA trois mois et demi avant l’ouverture de l’Euro. Toutes les décisions importantes auront alors été prises et nous serons dans les derniers préparatifs.Doutez-vous de sa capacité à se muer en homme politique à dimension internationale ?Lorsqu’il est devenu président de l’UEFA en 2007, beaucoup doutaient de ses capacités à diriger. Il a démontré sa parfaite maîtrise de ce type d’exercice en réglant notamment le conflit entre le G14 (ancien lobby des clubs les plus riches d’Europe) et les instances internationales. Il est devenu un fin politique et il est un grand connaisseur du foot international. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas faire à la FIFA ce qu’il a réussi à l’UEFA.Est-ce l’ultime marche de son ascension politique ?Il n’a que 60 ans et on ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. Mais oui, devenir président de la FIFA, c’est accéder à l’instance suprême du football. Pour Michel Platini, c’est la dernière marche d’un parcours sans faute. Celui d’un joueur devenu coprésident du comité d’organisation du Mondial 1998 puis dirigeant international.Lire aussi :Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFAPeut-il être l’homme qui sortira la FIFA de sa crise actuelle ?Je le pense. Vous connaissez la valeur cardinale de Michel dans la gestion des affaires : c’est le jeu. À la FIFA, il sera moins dans les compétitions et sur les terrains qu’il ne l’était à l’UEFA. Il sera davantage impliqué dans les réformes comme les transferts, la tierce propriété des joueurs. Je mets de côté les affaires de corruption qui sont malheureusement des questions conjoncturelles. Mais concernant l’avenir de ce sport, il sera dans son rôle.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Mustapha Kessous Un documentaire qui revient sur les anonymes qui suivent la Grande Boucle depuis 1903 (mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP).Sans eux, le Tour serait probablement une petite course départementale. Sans eux, le Tour ne serait jamais devenu un « monument » national. Chaque été, depuis plus d’un siècle, des centaines de milliers d’anonymes vont saluer la Grande Boucle à la manière d’un proche parent à qui l’on va rendre visite, en famille et entre amis.Depuis 1903, année de la première édition du Tour de France, des millions de visages différents posent le même regard passionné et bienveillant – pour ne pas dire clément – sur cette compétition cycliste, la plus médiatique au monde. « Le Tour est une vieille histoire marquée par un peuple qui vit au bord des routes », a dit, un jour, l’ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet (PCF). Et c’est bien au bord de ces routes que l’on entend le mieux battre le cœur de la petite reine.Ils adorent le Tour, le détestent parfois, le dénigrent souvent et continuent, année après année, à se masser sur la place de l’église, à la sortie du village ou encore sur le côté d’un col hors catégorie… C’en est presque irrationnel ! En 2012, les organisateurs ont dénombré tout au long du parcours douze millions de spectateurs – de trente-huit nationalités différentes. Beaucoup d’entre eux attendent des heures – parfois des jours – pour apercevoir quelques secondes seulement le fameux peloton qui file à plus de 40 km/h. Peu importe, le Tour de France est une kermesse géante, le seul sport « gratuit » qui passe au pied des maisons et des immeubles, une belle course qui réveille une partie du pays (immobile le reste de l’année), une compétition de haut niveau où l’on peut encore parler aux coureurs et les toucher, une épreuve qui rend nostalgique…Cette foule qui a adulé PoulidorGrâce au Tour, on redécouvre des coins de France oubliés, des accents que l’on pensait perdus, des paysages que l’on ne croyait exister qu’à l’autre bout du monde. Voilà ce que donne à voir, grâce aux images d’archives, La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, un documentaire réalisé en 2013 à l’occasion du centenaire de la course et qui tente de retracer l’histoire de la grande « randonnée », à travers ces amoureux du vélo qui accompagnent et encouragent chaque mois de juillet la Grande Boucle et sa caravane publicitaire.Cette foule a adulé Raymond Poulidor, maudit l’insolent Eddy Merckx au point de développer la notion d’« anti-merckxisme ». Le 11 juillet 1975, à 150 mètres de l’arrivée au sommet du puy de Dôme, un spectateur, le poing fermé, était allé jusqu’à frapper Merckx au foie, forçant ainsi le Maillot jaune à lâcher un bras du guidon pour se toucher le ventre. Après la ligne d’arrivée, le Belge était parti à la recherche de son agresseur et, l’ayant trouvé, il le dénonça à la police. La foule du bord des routes peut être violente, taquine, gênante lorsqu’elle manifeste et bloque la course pour faire entendre une cause ou dénonciatrice quand elle hisse des panneaux dénonçant le dopage. Fidèle au rendez-vous, elle joue en tout cas pleinement son rôle dans ce spectacle vivant qu’est le Tour de France.La Foule des bords de route ne laisse en tout cas personne de côté, capable d’intéresser ceux qui méprisent le Tour autant que ceux qui en sont passionnés. Ces derniers n’apprendront rien mais auront probablement beaucoup de plaisir à revoir des images qui réveilleront de beaux souvenirs. Dommage que la voix off conte aussi mal l’épopée de la Grande Boucle !La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, de Marion Cantor (Fr., 2013, 52 min). Mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP.Mustapha KessousReporterSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.07.2015 à 09h57 • Mis à jour le27.07.2015 à 16h44 Plus de moteur ? Moins d’essence ? Que retenir de notre traditionnel bilan « radars », désormais référence internationale en matière de « watts » et puissances développées par les coureurs, principal sujet clivant de cette édition 2015 ? Que le cyclisme est sur la voie de la rédemption ? Certes. Mais les performances et le comportement de Chris Froome et de son dauphin Nairo Quintana restent une vraie préoccupation.Le cyclisme se cherchait des héros, capables de faire vibrer le spectateur et le suiveur, plutôt que des champions dont tout le monde oublie vite le nom et le palmarès. Le duo français Pinot-Bardet, en baisse d’efficience respectivement de 6 % et 7 % par rapport au Tour 2014, sous la barre des 390 watts étalons de moyenne dans les cols radars de l’édition 2015, a brillé comme jamais ponctuellement en remportant chacun son étape. Comme quoi, un niveau de performance raisonnable peut devenir spectaculaire et enfin permettre de se couvrir de gloire. C’est nouveau.Des gènes d’« antilope pronghorn »Vincenzo Nibali, le lauréat 2014, seul à avoir passé la barre suspecte des 410 watts l’an passé (417), a perdu 5 % de son potentiel et finit au pied du podium à 396 watts de moyenne. Son « grand raid » victorieux lors de la 19e étape, où il a enchaîné sans décliner trois cols (Croix-de-Fer, Mollard, Toussuire) entre 390 et 400 watts, c’est tout de même mieux que ceux du Virenque de la grande époque et pas loin de ce que pouvait réaliser Rasmussen. Disons qu’il a su récupérer après ses ratés dans les Pyrénées. C’est italien.Alberto Contador, avec 394 watts de rendement, a chuté de 10 % en efficacité par rapport à son deuxième Tour victorieux de 2009 (439 watts). C’est énorme. Les mauvaises langues avisées disent qu’il n’a plus de moteur dans son vélo et moins d’essence. Il a essayé à de nombreuses reprises de s’envoler comme naguère, frappant le vide de son épée. Disons qu’on lui a arraché ses lauriers et la rose, et qu’il a emporté dans sa chute, malgré les sceptiques, son panache. C’est espagnol. Chris Froome, lui, a tué le Tour le jour de la fête nationale, à la Pierre-Saint-Martin. Comme il l’avait fait en 2013 à Ax et au mont Ventoux. Il a écœuré ses adversaires et stupéfié jusqu’au fameux préparateur d’Armstrong, Michele Ferrari, qui s’est demandé s’il n’avait pas des gènes d’« antilope pronghorn ». Son matériel, un peu tard, a donc été vérifié à notre demande (Le Monde du mardi 21 juillet) dans les Alpes. Nous avions gentiment proposé à Froome de renouveler ses cadences infernales pour montrer sa bonne foi. Il n’a pas pu. Tout juste a-t-il « géré » son avance avec son équipe, pour finir son Tour exactement au seuil « suspect » de 410 watts. Bien calculé. C’est anglais.La conférence de presse organisée par son équipe Sky a été un modèle de tentative de manipulation visant à semer la confusion et à faire croire au miracle. Watts, piège à com’. Froome aurait seulement développé 5,75 watts par kilo (w/kg) à la Pierre-Saint-Martin, chiffre aberrant livré en pâture par son staff. Il aurait donc des capacités physiques inférieures à celles de ceux qu’il bat, pas moins. That’s it ! Son capteur SRM surestimerait sa puissance de 6 % à cause de son pédalier de forme ovoïde. Chris Froome, avec 5,85 w/kg réels, aurait dû finir à 434 watts étalons à l’Alpe d’Huez, en suivant la logique « Sky » des 6 % de surestimation. Il aurait dû battre Quintana, comme à la Pierre-Saint-Martin. Mais il a terminé à 1 minute 20 secondes derrière.Un coureur « à l’ancienne »En 2013, afin qu’ils nous donnent des explications sur les performances incroyables de leur poulain, son manager, Brailsford, et son « scientiste », Kerrison, nous avaient pourtant expliqué ce plateau n’avait « aucun effet sur la performance » en termes de watts. Les tricheries sont toujours accompagnées de mensonges dans les cours d’école. Froome ne gagnera pas une troisième édition du Tour de France si son matériel est vérifié au bon moment au bon endroit. Reste aussi à étudier sérieusement ses capacités « exceptionnelles », si « spéciales » en laboratoire, ce qui n’a jamais été fait. Ce serait so British.Nairo Quintana l’emportera haut la main. Le petit grimpeur est le seul qui progresse (+ 1 %, avec 413 watts contre 410 en 2013) et qui n’a pas faibli dans les Alpes après les Pyrénées. Il n’est pourtant pas dans la recherche des « gains marginaux » vendus par Sky. C’est un coureur « à l’ancienne ». Il a battu, avec l’aide de Valverde, 35 ans, 3e de ce Tour à 407 watts, le record du radar de la Toussuire en 44 minutes 30 secondes, mais également celui de la Croix-de-Fer, avant de réaliser le meilleur temps sur l’Alpe-d’Huez en 39 minutes 22 secondes, à 430 watts étalons pour 6,35 w/kg. Détonant ! C’est colombien.Antoine Vayer Yann Bouchez Une promesse, en guise de conclusion. Alors que le soleil effectuait une timide apparition, dimanche 26 juillet, sur le podium des Champs-Elysées, le vainqueur du Tour de France, Chris Froome, a-t-il tenté une dernière fois de convaincre les sceptiques, ou voulait-il rassurer ceux qui croient en lui ? Après avoir remercié ses équipiers – avec lesquels il a franchi, bras dessus, bras dessous, la ligne d’arrivée, bien après le vainqueur du jour, l’Allemand André Greipel –, les dirigeants de son équipe Sky puis sa femme, le Britannique a terminé son discours sous forme de serment : « Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité. »Chris Froome aurait pu clore en insistant sur le plaisir de remporter pour la deuxième fois l’épreuve, après son premier succès en 2013. Avec le maillot à pois du meilleur grimpeur en plus, cette fois, après avoir abandonné sur chute en 2014. Le Britannique a préféré souligner le fait que ce maillot jaune était « mérité ». Les mots en disent souvent long sur l’état émotionnel du vainqueur. En 2005, Lance Armstrong, après avoir bouclé son septième et dernier Tour victorieux, avait, en guise d’au revoir, tenu ces propos restés célèbres : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas au miracle, au rêve. Tant pis pour eux. » Sept ans plus tard, le « rêve » s’est transformé en cauchemar pour l’Américain, effacé des tablettes de la Grande Boucle pour dopage systématique. Le filiforme Britannique ne présente pas l’arrogance de l’Américain ni son glacial charisme. Il sort pourtant de trois semaines plus compliquées que pourraient le laisser penser ses 16 journées – sur 21 étapes – passées en jaune.Une puissance déroutanteAprès une première semaine de compétition parfaite, où il déjoue les pièges dans lesquels tombent ses rivaux, c’est le 14 juillet que son Tour bascule. Lors de la première étape pyrénéenne, entre Tarbes et la Pierre-Saint-Martin, il surclasse tous ses concurrents dans l’ascension finale. Sur le plan sportif, c’est un coup de maître. Plus que les écarts créés – une minute d’avance sur son premier poursuivant, le Colombien Nairo Quintana, son dauphin à Paris –, l’impression visuelle marque. Assis sur sa selle, une fréquence de pédalage supérieure à celle de tous ses adversaires, le Britannique dégage une puissance déroutante. C’est aussi le début des ennuis.Dès lors, Chris Froome doit se livrer à un exercice constant d’auto-justification. En conférence de presse, les questions tournent autour des doutes que suscite sa performance. Il y répond sans jamais vraiment perdre son sang-froid. « J’ai essayé d’être un porte-parole [de la lutte antidopage] autant que j’ai pu, assure-t-il le 14 juillet. J’ai parlé avec l’UCI [Union cycliste internationale], j’ai fait des suggestions aux organes dirigeants, je me suis prononcé en faveur des contrôles de nuit (…), qu’est-ce que je suis censé faire de plus ? » Inlassablement, il répète le même message face aux micros : « Je m’entraîne neuf mois par an, souvent de 6 heures à 22 heures. Que les gens viennent me voir et me disent si je ne suis pas clean. »« Nous sommes une équipe propre »Si le Britannique garde toujours un sourire de circonstance, le climat de suspicion l’agace parfois. Le 14 juillet, alors que fusent les questions à propos d’une vidéo publiée sur Internet par notre chroniqueur Antoine Vayer, ex-entraîneur de Festina, montrant sa phénoménale attaque dans le mont Ventoux lors du Tour 2013 avec les données de son capteur de puissance, il répond que « les données sont vieilles de deux ans, je me concentre sur la course et rien ne me fera dévier de ça ». Pourtant, au soir du 18 juillet, c’est lui qui, de son propre chef, affirme avoir été victime d’un geste déplacé de la part d’un spectateur lors de l’étape entre Rodez et Mende : « Après 50, 60 kilomètres, un spectateur a jeté une tasse avec de l’urine dedans en criant : “Dopé !” Je suis extrêmement déçu d’entendre ça. Je ne pointe pas le public, c’est vraiment une minorité. Pour moi, la responsabilité revient à une partie du traitement médiatique, qui est très irresponsable. »« Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité »La scène n’a pas été enregistrée, mais le coureur vient de faire changer de terrain la polémique, d’autant qu’il sera par la suite victime de crachats et d’autres gestes d’incivilité, filmés cette fois. Dans son viseur, les « clowns » qui commentent ses données de puissance et les commentateurs de France Télévisions, les ex-cyclistes Laurent Jalabert (« extraterrestre ») et Cédric Vasseur (« le vélo pédalait tout seul ») qui ont laissé transparaître en direct leur étonnement quant aux performances du maillot jaune. Après une étape, le journaliste Gérard Holtz évoque avec la femme de Chris Froome, Michelle Cound, l’atmosphère tendue autour de l’équipe Sky. Son mari lance, ironique : « On peut dire merci à Laurent pour ça. »A l’image de son attitude sur le vélo, où il grappille la moindre seconde, comme si la victoire finale en dépendait, Chris Froome n’entend pas perdre la bataille médiatique. Et sur ce terrain, il est loin d’avoir mal géré la situation. Alors que sa femme a dérapé sur les réseaux sociaux, s’en prenant aux « ignorants, fous irresponsables », lui a toujours maîtrisé ses prises de parole. Sur le terrain sportif, lors des deux dernières étapes alpestres, il a même laissé filer du temps à son dauphin Nairo Quintana, montrant pour la première fois du Tour ce qui pouvait apparaître comme des signes de faiblesses. Sans que l’on sache quel était son degré de contrôle sur l’écart laissé à son rival.Sur les Champs-Elysées, le patron de Sky, Dave Brailsford, a apporté un élément de réponse : « J’estime que tactiquement ce fut le meilleur Tour de l’équipe. Les gars n’ont pas commis une seule faute pour avoir de nouveau un vainqueur britannique au Tour de France. » Et Sir Brailsford, qui triomphe pour la troisième fois en quatre ans à Paris depuis le sacre de Bradley Wiggins en 2012, d’ajouter, en écho au serment de Froome : « Nous sommes une équipe propre. Nous roulons proprement. Chris est propre et tout le monde peut avoir confiance à 100 % en ce que nous faisons. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.07.2015 à 19h55 • Mis à jour le26.07.2015 à 20h21 | Clément Guillou Andre Greipel n’a pas gagné le maillot vert mais il était bien le meilleur sprinteur de ce Tour : l’Allemand l’a confirmé en remportant en force le sprint sur les Champs-Elysées, malgré le retour de Bryan Coquard, deuxième.Chris Froome, de son côté, a été assuré de la victoire finale dès le premier passage sur la ligne d’arrivée des Champs-Elysées. En effet, la pluie ayant rendu le pavé des Champs-Elysées glissant, le jury des commissaires a décidé d’une neutralisation chronométrique à 68,5 kilomètres de l’arrivée, pour la première fois depuis 2005.C’est toutefois le soleil qui a accueilli les coureurs sur « la plus belle avenue du monde », qui accueillait le peloton pour la 40e année consécutive, et Chris Froome a pu se permettre de franchir la ligne quelques secondes derrière le peloton, entouré de ses sept coéquipiers restants. L’équipe Sky avait obtenue de l’Union cycliste internationale de porter des maillots spéciaux, où la bande habituellement bleue avait viré au jaune.Vaines tentatives d’échappéeLa dernière étape, partie de Sèvres, a été comme d’habitude sans intérêt et moins joyeuse que d’ordinaire en raison de la pluie tombant sur la banlieue parisienne.Quelques coureurs ont bien tenté de mener une échappée sur les Champs-Elysées, notamment le Portugais Nelson Oliveira (Lampre), le Français Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché) et le Belge Kenneth Van Bilsen (Lotto-Soudal), mais les équipes Lotto-Soudal et Europcar n’entendaient pas laisser passer une dernière occasion de lever les bras pour Andre Greipel et Bryan Coquard.C’est l’équipe Katusha qui a lancé le sprint dans la ligne droite finale pour Alexander Kristoff mais, comme à chaque fois sur ce Tour de France, le grand Norvégien s’est retrouvé dans le vent trop tôt. Il a été débordé par Andre Greipel qui a entraîné dans son sillage Bryan Coquard. Le Français d’Europcar n’a pas réussi à remonter l’Allemand, qui remporte sa quatrième victoire dans ce Tour 2015. Le triomphe allemandC’est une résurrection pour le corpulent sprinteur allemand qui, à 32 ans, semblait en perte de vitesse pure depuis quelques saisons et dépassé par son jeune compatriote Marcel Kittel. En l’absence de ce dernier, qui avait remporté les deux derniers sprints sur les Champs-Elysées, Greipel s’est rappelé au souvenir des supporteurs de son pays, d’autant plus que le Tour de France faisait cette année son retour en direct sur la télévision publique allemande.Il parachève le formidable Tour de France du cyclisme allemand, avec six victoires d’étape – sept l’an dernier – et un maillot jaune porté trois jours par Tony Martin, jusqu’à son abandon sur chute. L’Allemagne manque d’un coureur de grand tour mais le jeune champion national Emmanuel Buchmann, troisième de l’étape de Cauterets, a montré des bribes de son talent de grimpeur.Dans cette hiérarchie mouvante du sprint, Mark Cavendish confirme qu’il a bien rétrogradé, malgré sa victoire d’étape à Fougères : il finit sixième sur les Champs, son plus mauvais résultat sur cette arrivée dont il connaît tous les pièges (quatre fois vainqueur et deux fois troisième).Froome-Quintana, le duel continueLes supporteurs britanniques ne sont pas malheureux pour autant : pour la troisième fois en quatre ans, ils ont vu l’un des leurs défiler en jaune sur les Champs-Elysées, même si Chris Froome, natif du Kenya et élevé en Afrique du Sud, leur semble bien moins british que Bradley Wiggins.Sur le podium, Froome devance comme en 2013 Nairo Quintana. Leur duel devrait marquer les prochaines années. Le leader de Sky, 30 ans, se voit continuer les sacrifices encore huit ans. Et Quintana n’a que 25 ans. Au moins laissera-t-il l’an prochain la possibilité à d’autres de remporter le classement du meilleur jeune.Sur la troisième marche du podium, l’Espagnol Alejandro Valverde, 35 ans et aussi fort qu’avant sa suspension pour dopage sanguin dans l’affaire Puerto (2010-2012), est là pour rappeler au cyclisme les efforts qu’il lui reste à faire pour retrouver la confiance du public.Le palmarès complet du Tour de France 2015Classement général1er : Chris Froome (Grande-Bretagne, Sky)2e : Nairo Quintana (Colombie, Movistar)3e : Alejandro Valverde (Espagne, Movistar)Classement par pointsPeter Sagan (Slovaquie, Tinkoff-Saxo)Classement de la montagneChris FroomeClassement du meilleur jeuneNairo QuintanaClassement par équipesMovistar (Espagne)Super-combatif du TourRomain Barder (France, AG2R)Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou 72C’est l’écart final en secondes entre le maillot jaune et son dauphin, finalement minime et qui ne correspond pas à l’impression qu’a donné ce Tour de France, qui semblait plié dès la première étape de montagne. Surtout, c’est un peu moins que le temps perdu par Nairo Quintana dans les bordures de la première étape en ligne, aux Pays-Bas : une minute et 28 secondes.Il est rare que l’écart entre les deux premiers du classement final soit si faible. C’est arrivé dans les années post-Lance Armstrong mais une seule fois entre 1990 et 2005. #container_14378476402{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378476402{ height:500px; } #container_14378476402 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378476402 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378476402 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378476402 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La plus faible marge depuis 2008Ecart entre les deux premiers du classement général à l'arrivée du Tour(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378476402", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Ecart en secondes" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", Quintana","2014 - Nibali > Péraud","2013 - Froome > Quintana","2012 - Wiggins > Froome","2011 - Evans > A. 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Schleck","2008 - Sastre > Evans","2007 - Contador > Evans","2006 - Pereiro > Klöden"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Ecart", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 72 ], [ "", 457 ], [ "", 260 ], [ "", 201 ], [ "", 94 ], [ "", 181 ], [ "", 251 ], [ "", 58 ], [ "", 23 ], [ "", 32 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " secondes", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Note : en 2010, l’écart était plus mince à Paris, 39 secondes entre Contador et Andy Schleck, mais l’Espagnol a été déchu de sa victoire pour dopage. En 2009, Floyd Landis avait devancé Oscar Pereiro de 57 secondes avant de disparaître du palmarès pour la même raison.76Témoin de la difficulté de ce Tour, l’écart entre le premier et le vingtième du classement général est le plus élevé depuis… 1969. Cette année-là, Eddy Merckx avait mis une heure et 17 minutes entre lui et l’Italien Michele Dancelli. En 2015, Chris Froome a devancé Jan Bakelandts, grimpeur belge d’AG2R, d’une heure 16 minutes et 36 secondes.Cet écart inhabituel s’explique par le fait que seule une poignée de coureurs n’ont pas connu de mauvais jour. Thibaut Pinot, par exemple, finit 16e en ayant terminé une étape de montagne dans un gruppetto. Par ailleurs, des écarts très importants ont été creusés sur les étapes de La Toussuire et du Plateau de Beille. De l’avis général, ce Tour de France fut le plus difficile de ces dernières années, avec très peu de journées calmes. #container_14378481658{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378481658{ height:500px; } #container_14378481658 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378481658 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378481658 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378481658 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le Tour le plus durEcart entre le premier et le 20è du classement final(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378481658", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 30, max: 80, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2015","2014","2013","2012","2011","2010","2009","2008","2007","2006"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Retard du 20e", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 76.36 ], [ "", 52.11 ], [ "", 41.46 ], [ "", 42.26 ], [ "", 33.04 ], [ "", 33.28 ], [ "", 34.48 ], [ "", 31.5 ], [ "", 38.16 ], [ "", 43.31 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " minutes", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}38Avec 36 abandons et deux mises hors course (Luca Paolini et Eduardo Sepulveda), le peloton se présente très amaigri à Paris, à l’image du maillot jaune. Dix-neuf pourcent des partants n’ont pas vu les Champs-Elysées, en raison des chutes de la première semaine et des fortes chaleurs qui ont éprouvé les organismes. #container_14379171789{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171789{ height:500px; } #container_14379171789 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171789 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171789 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171789 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Un nombre élevé d'abandonsUn coureur sur cinq n'est pas arrivé à Paris(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Note : En 2006, 2007 et 2008, des équipes entières ont été exclues ou ont décidé de quitter le Tour de France en raison d’affaires de dopage, rendant difficile la comparaison avec 2015. En 2012, 13 coureurs ont abandonné en raison d’une seule chute, sur la route de Metz durant la 6e étape.39,64C’est la moyenne horaire de Chris Froome avant la dernière étape, et une nouvelle preuve de la grande difficulté de ce Tour de France. Elle repasse sous la barre symbolique des 40 kilomètres/heure, dépassée à dix reprises depuis 1999. Toutefois, tirer des conclusions sur le degré de « propreté » de la course à partir de sa moyenne horaire n’aurait aucun sens. #container_14379171788{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171788{ height:500px; } #container_14379171788 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171788 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171788 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171788 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Froome, vainqueur le moins rapide depuis 2010Moyenne du vainqueur du Tour de France depuis 10 ans(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}16Peter Sagan est, avec Chris Froome, l’autre grand homme de ce Tour de France : avant les Champs-Elysées, il a fini cinq fois deuxième d’étape sans jamais gagner ! Ses places de dauphin ont été obtenues dans des circonstances variées. Sprint dans l’étape des bordures aux Pays-Bas, sprint massif à Amiens, arrivée en côte au Havre et à Rodez, étape de montagne à Gap. À cet égard, la remise du prix de « super-combatif » à Romain Bardet apparaît comme une décision étonnante.Sagan, à seulement 25 ans, a déjà terminé 16 fois deuxième d’étape dans le Tour pour seulement quatre victoires. Il a déjà en vue le triste record d’Erik Zabel. #container_14378490979{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490979{ height:500px; } #container_14378490979 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490979 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490979 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490979 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Peter Sagan au panthéon des dauphinsDeuxièmes places d'étape obtenues sur le Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490979", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 15, max: 23, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Eddy Merckx","Nicolas Frantz","Lucien Petit-Breton","Charles Pélissier","Stan Ockers","Jan Janssen","Peter Sagan"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: 8, label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de deuxièmes places", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 22 ], [ "", 21 ], [ "", 19 ], [ "", 18 ], [ "", 17 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Toutefois, s’il continue sur cette voie, il pourra tutoyer un autre record du sprinteur allemand : celui du nombre de maillots verts. Sagan en a déjà remporté quatre en autant de participations… Et cela, malgré le changement de barème opéré cette année en vue de favoriser les vainqueurs de sprints massifs. #container_14379269514{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379269514{ height:500px; } #container_14379269514 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379269514 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379269514 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379269514 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Sagan rejoint Sean KellyVictoires au classement par points du Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379269514", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#608a32","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Peter Sagan","Jan Janssen","Eddy Merckx","Freddy Maertens","Djamolidine Abdoujaparov","Robbie McEwen"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires au classement par points", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}5Le nombre de Français dans les 20 premiers du classement général. C’est presque aussi bien qu’en 2014, et c’est une performance jamais réalisée dans les années de disette du cyclisme français, entre l’affaire Festina en 1998 et 2010.L’âge de ces Français bien placés au classement général est aussi une promesse pour les années à venir. Pierre Rolland (10e, 28 ans) et l’équipier d’AG2R Mickaël Chérel (18e, 29 ans) sont encore dans la force de l’âge et Romain Bardet (9e, 24 ans), Warren Barguil (14e, 23 ans) et Thibaut Pinot (16e, 25 ans) ont théoriquement leurs meilleures années devant eux. #container_14378490978{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490978{ height:500px; } #container_14378490978 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490978 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490978 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490978 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Tour réussi pour les FrançaisPrésents au classement général et dans la chasse aux étapes(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490978", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} 0", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:0 }, labels: { useHTML: false, format: "{value} 0", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Français dans les 20 premiers", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 2 ], [ "", 5 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Victoires d'étape françaises", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 6 ], [ "", 1 ], [ "", 5 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ] ], "type": "area", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Côté étapes, les Français sont dans la moyenne de leurs dernières années avec trois victoires. La différence avec les années passées réside dans la manière dont elles ont été acquises : à la pédale devant les meilleurs puncheurs du peloton pour Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne, et dans la haute montagne pour Romain Bardet et Thibaut Pinot.6Le nombre de victoires d’étape remportées par l’Allemagne, l’année où la télévision publique allemande s’est remise à retransmettre le Tour de France en direct. Andre Greipel en a décroché quatre au sprint, Tony Martin s’est imposé en force dans l’étape des pavés à Cambrai et Simon Geschke a été le plus épatant vainqueur d’une étape de montagne, à Pra-Loup. De quoi faire oublier l’absence pour méforme du meilleur sprinteur du monde en 2014, Marcel Kittel.Les Allemands avaient aussi dominé la course aux victoires d’étape l’an dernier, en faisant encore mieux : sept victoires. Sur le classement de la décennie, les coureurs allemands ont encore un léger retard sur les Britanniques, qui ont engrangé trois victoires cette année grâce à Mark Cavendish, Chris Froome et Steve Cummings. #container_14378506706{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378506706{ height:500px; } #container_14378506706 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378506706 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378506706 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378506706 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Domination britannique et allemandeEtapes gagnées sur le Tour de France depuis 2010(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; 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Chris Froome ne l’a pas vraiment cherché, même s’il a tout de même sprinté en haut des cols quand il l’a pu, mais il remporte le classement du meilleur grimpeur devant Nairo Quintana et Romain Bardet, signe que l’évolution du barème permet désormais de récompenser vraiment les spécialistes des ascensions.Le précédent doublé remonte à… 1970, avec Eddy Merckx – qui l’année précédente avait aussi raflé le classement du combiné. Mais à cette époque là, le maillot à pois n’existait pas encore. Il a été créé en 1975.2/3Avec Nairo Quintana et Alejandro Valverde en 2e et 3e position, l’équipe espagnole Movistar, meilleure équipe de ce Tour de France, place deux hommes sur le podium. Une tendance lourde ces derniers temps, puisque c’est déjà arrivé en 2012 (Wiggins 1er, Froome 2e), 2011 (Andy et Fränk Schleck 2e et 3e), 2009 (Contador 1er et Armstrong 3e avant d’être déclassé) et 2007 (Contador 1er et Leipheimer 3e avant d’être déclassé).Clément GuillouJournaliste au Monde 26.07.2015 à 16h41 • Mis à jour le27.07.2015 à 10h17 | Henri Seckel Chris Froome a remporté dimanche le Tour de France. Pour ceux qui l’ont raté, voilà comment se sont passées (ou presque) les 21 étapes.D’aucuns parleront de fourberie. Les autres célèbreront l’audace, voire le génie tactique : alors que le peloton sillonne tranquillement les routes des Hauts-de-Seine et que Chris Froome pose pour les photographes, coupe de champagne à la main et tronche d’enterrement après ce Tour de France victorieux mais particulièrement pénible, Nairo Quintana attaque, emmené par tous ses coéquipiers, à la conquête de sa minute douze de retard.Panique à bord du Team Sky, Froome bazarde son champagne, qui atterrit dans le visage de Geraint Thomas, lequel assurera après l’étape avoir été aspergé d’urine, relançant ainsi le débat sur la sincérité de l’équipe britannique lors de l’épisode du « Pissgate ».Le public peut remercier Quintana : pour la première fois depuis un quart de siècle, il a droit à une dernière étape palpitante, une sorte contre-la-montre par équipe en forme de course-poursuite qui dure jusqu’à l’avant-dernier passage sur la ligne d’arrivée. Les Sky finissent par rattraper les Movistar, et Froome avertit Quintana qu’il lui règlera son compte « dès qu’ils auront posé pied à terre », ce qui explique sans doute que le petit Colombien effectue finalement vingt-cinq tours des Champs-Elysées au lieu des dix prévus.Peter Sagan, qui a parcouru l’intégralité du dernier tour sur la roue arrière, ne prend même pas la peine de disputer le sprint qu’il aurait de toutes façons fini deuxième derrière un Arnaud Démare impérial, qui annonce sa retraite dans la foulée de cette victoire, au faîte de sa gloire. Chris Froome, qui en aura pris plein la tête pendant trois semaines, ne lève pas les bras en franchissant la ligne, ni ne sourit en enfilant son dernier maillot jaune sur le podium final, mais prononce un bref discours : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas aux miracles, aux rêves. Tant pis pour eux. » Malaise sur les Champs.Il est l’heure pour Chris Froome et quelques happy few du peloton de décompresser en allant faire la fête prévue dans l’appartement parisien de Luca Paolini. Jean-René Godart, qui a réussi à se faufiler dans l’aire d’arrivée avec un caméraman bien qu’il ait été viré du Tour par France Télévisions, alpague le Britannique à sa descente du podium. « Alors Chris Boardman, qu’est-ce que ça fait de remporter le Tour d’Espagne pour la deuxième fois ? »Plus que 341 jours avant le Mont Saint-Michel, pour le départ du Tour 2016.Revivez le Tour de France (presque) imaginaire, étape par étape1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai 5. Arras - Amiens 6. Abbeville - Le Havre 7. Livarot - Fougères 8. Rennes - Mûr-de-Bretagne 9. Vannes - Plumelec (c.l.m par équipe) 10. Tarbes - La Pierre-Saint-Martin 11. Pau - Cauterets 12. Lannemezan - Plateau de Beille 13. Muret - Rodez 14. Rodez - Mende 15. Mende - Valence 16. Bourg-de-Péage - Gap 17. Digne-les-Bains - Pra-Loup 18. Gap - Saint-Jean-de-Maurienne 19. Saint-Jean-de-Maurienne - La Toussuire 20. Modane - L’Alpe d’HuezHenri Seckel Alicia Dauby Qui peut encore prétendre que, dans les bassins, grâce et élégance sont l’apanage des femmes ? Avec deux épreuves mixtes de natation synchronisée au programme des championnats du monde, les nageurs masculins ont enfin l’occasion de montrer l’étendue de leur talent lors de l’édition 2015 des Mondiaux, du 24 juillet au 9 août, sur les rives de la Volga, à Kazan, en Russie.Décidée en décembre 2014 par la Fédération internationale de natation (FINA), la création des duos mixtes est une grande nouveauté à ce niveau de compétition. Jusqu’à présent, et depuis 2000, la FINA ne les autorisait que dans des compétitions mineures.A 36 ans, l’Américain Bill May est ainsi devenu, dimanche 26 juillet, le premier homme sacré champion du monde de natation synchronisée en remportant le duo technique avec sa partenaire Christina Jones. Jeudi 30 juillet, le duo tricolore composé de Benoît Beaufils, 37 ans, et Virginie Dedieu, 36 ans, troisième des qualifications, a l’opportunité d’apporter une médaille à la délégation française dans l’épreuve du duo libre.Une vision genrée du sportMême si la gent masculine pratique depuis le XIXe siècle les ballets aquatiques (épreuve par équipes), la natation synchronisée a longtemps été victime de stéréotypes. « On a toujours associé les caractères de la masculinité à la force, l’énergie, pendant que la féminité s’exprimait plutôt au sein d’activités artistiques, gymniques et douces », précise Thierry Terret, auteur de l’ouvrage Sport et genre (L’Harmattan, 2006), ancien directeur du Centre de recherche et d’innovation sur le sport (CRIS) à l’université Lyon-I et désormais recteur de l’académie de La Réunion.L’admission des hommes dans le plus prestigieux événement international de ce sport sonne donc comme une mini-révolution. Notre vision du sport, rappelle Thierry Terret, est genrée : « Dans toutes les cultures et les sociétés qui ont été touchées par les sports modernes, le sport a fonctionné en catégorisant d’un côté les pratiques connotées comme étant masculines et de l’autre celles considérées comme étant féminines. »L’exemple de la natation synchronisée, discipline olympique depuis 1984, est particulier : il est rare de voir les athlètes masculins exclus d’un sport. A l’inverse des femmes, longtemps privées notamment d’épreuves d’athlétisme comme les lancers ou le saut à la perche, jugées « trop en force » ou « dangereuses ». « Il y a relativement peu de cas comme celui de la natation synchronisée car, historiquement, le sport est une invention d’hommes pour les hommes. Des exemples comme la GRS (gymnastique rythmique et sportive), d’où les hommes ont été longtemps écartés, demeurent très rares », rappelle Thierry Terret.« On incarne une nouveauté »A l’image des Etats-Unis ou du Canada, la France autorise depuis le début des années 1990 les compétitions mixtes. Sylvie Neuville, directrice de la natation synchronisée à la Fédération française de natation (FFN), considère ainsi l’arrivée des nageurs comme la possibilité de voir son sport évoluer : « Le duo mixte a réellement du sens car il s’agit de présenter une nouvelle manière de nager qui mêle émotion et performance physique. »En congé du show aquatique « The Dream » à Las Vegas, auquel il participe depuis 2004, Benoît Beaufils revient à la compétition pour les Mondiaux de Kazan. « On incarne une nouveauté. Les gens s’arrêtent pour nous regarder à l’entraînement. Le duo mixte est plus artistique, il y a plus de danse, plus de liberté que dans les chorégraphies féminines », explique-t-il.Avec sa complice de duo, Virginie Dedieu, triple championne du monde en solo, elle aussi sortie de sa retraite sportive pour l’occasion, Benoît Beaufils peut marquer l’histoire de son sport. Mais il faudra attendre pour voir les premiers médaillés olympiques masculins en natation synchronisée : en 2016, seules les nageuses sont attendues aux Jeux de Rio.Alicia Dauby 29.07.2015 à 18h15 | Rémi Dupré Le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini a annoncé mercredi sa candidature à la présidence de la FIFA. Après les scandales de corruption et l’enquête américaine, le président de la Fédération internationale de football association Joseph Blatter a enfin été contraint de passer la main. Jacques Lambert, patron de la société d’organisation de l’Euro 2016 de football (Euro 2016 SAS), revient sur cette décision attendue de la part d’un de ses proches. Lambert dirigeait en effet le comité d’organisation du Mondial 1998 au côté de l’ancien triple Ballon d’or.Quelle est votre réaction suite à l’annonce de la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ?Ce n’est pas vraiment une surprise. Dans la mesure où Michel avait pris sa décision il y a un certain nombre de jours, c’était assez naturel qu’il l’officialise maintenant. Il a pris le temps de la réflexion et a consulté ceux qu’il devait consulter. Son nom était cité parmi les candidats potentiels. Cela permet de clarifier les choses au niveau de l’UEFA et des autres confédérations. Les autres prétendants vont désormais devoir se situer par rapport à lui.Quelles sont les conséquences envisageables de cette candidature pour l’UEFA et l’Euro 2016, organisé en France ?Il n’y aura aucune conséquence, ni dans l’immédiat, ni dans la durée. Michel Platini va rester président de l’UEFA jusqu’à fin février 2016. Nous continuerons à travailler ensemble jusque-là. Comme je ne doute pas un seul instant de sa victoire, il deviendra président de la FIFA trois mois et demi avant l’ouverture de l’Euro. Toutes les décisions importantes auront alors été prises et nous serons dans les derniers préparatifs.Doutez-vous de sa capacité à se muer en homme politique à dimension internationale ?Lorsqu’il est devenu président de l’UEFA en 2007, beaucoup doutaient de ses capacités à diriger. Il a démontré sa parfaite maîtrise de ce type d’exercice en réglant notamment le conflit entre le G14 (ancien lobby des clubs les plus riches d’Europe) et les instances internationales. Il est devenu un fin politique et il est un grand connaisseur du foot international. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas faire à la FIFA ce qu’il a réussi à l’UEFA.Est-ce l’ultime marche de son ascension politique ?Il n’a que 60 ans et on ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. Mais oui, devenir président de la FIFA, c’est accéder à l’instance suprême du football. Pour Michel Platini, c’est la dernière marche d’un parcours sans faute. Celui d’un joueur devenu coprésident du comité d’organisation du Mondial 1998 puis dirigeant international.Lire aussi :Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFAPeut-il être l’homme qui sortira la FIFA de sa crise actuelle ?Je le pense. Vous connaissez la valeur cardinale de Michel dans la gestion des affaires : c’est le jeu. À la FIFA, il sera moins dans les compétitions et sur les terrains qu’il ne l’était à l’UEFA. Il sera davantage impliqué dans les réformes comme les transferts, la tierce propriété des joueurs. Je mets de côté les affaires de corruption qui sont malheureusement des questions conjoncturelles. Mais concernant l’avenir de ce sport, il sera dans son rôle.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Mustapha Kessous Un documentaire qui revient sur les anonymes qui suivent la Grande Boucle depuis 1903 (mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP).Sans eux, le Tour serait probablement une petite course départementale. Sans eux, le Tour ne serait jamais devenu un « monument » national. Chaque été, depuis plus d’un siècle, des centaines de milliers d’anonymes vont saluer la Grande Boucle à la manière d’un proche parent à qui l’on va rendre visite, en famille et entre amis.Depuis 1903, année de la première édition du Tour de France, des millions de visages différents posent le même regard passionné et bienveillant – pour ne pas dire clément – sur cette compétition cycliste, la plus médiatique au monde. « Le Tour est une vieille histoire marquée par un peuple qui vit au bord des routes », a dit, un jour, l’ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet (PCF). Et c’est bien au bord de ces routes que l’on entend le mieux battre le cœur de la petite reine.Ils adorent le Tour, le détestent parfois, le dénigrent souvent et continuent, année après année, à se masser sur la place de l’église, à la sortie du village ou encore sur le côté d’un col hors catégorie… C’en est presque irrationnel ! En 2012, les organisateurs ont dénombré tout au long du parcours douze millions de spectateurs – de trente-huit nationalités différentes. Beaucoup d’entre eux attendent des heures – parfois des jours – pour apercevoir quelques secondes seulement le fameux peloton qui file à plus de 40 km/h. Peu importe, le Tour de France est une kermesse géante, le seul sport « gratuit » qui passe au pied des maisons et des immeubles, une belle course qui réveille une partie du pays (immobile le reste de l’année), une compétition de haut niveau où l’on peut encore parler aux coureurs et les toucher, une épreuve qui rend nostalgique…Cette foule qui a adulé PoulidorGrâce au Tour, on redécouvre des coins de France oubliés, des accents que l’on pensait perdus, des paysages que l’on ne croyait exister qu’à l’autre bout du monde. Voilà ce que donne à voir, grâce aux images d’archives, La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, un documentaire réalisé en 2013 à l’occasion du centenaire de la course et qui tente de retracer l’histoire de la grande « randonnée », à travers ces amoureux du vélo qui accompagnent et encouragent chaque mois de juillet la Grande Boucle et sa caravane publicitaire.Cette foule a adulé Raymond Poulidor, maudit l’insolent Eddy Merckx au point de développer la notion d’« anti-merckxisme ». Le 11 juillet 1975, à 150 mètres de l’arrivée au sommet du puy de Dôme, un spectateur, le poing fermé, était allé jusqu’à frapper Merckx au foie, forçant ainsi le Maillot jaune à lâcher un bras du guidon pour se toucher le ventre. Après la ligne d’arrivée, le Belge était parti à la recherche de son agresseur et, l’ayant trouvé, il le dénonça à la police. La foule du bord des routes peut être violente, taquine, gênante lorsqu’elle manifeste et bloque la course pour faire entendre une cause ou dénonciatrice quand elle hisse des panneaux dénonçant le dopage. Fidèle au rendez-vous, elle joue en tout cas pleinement son rôle dans ce spectacle vivant qu’est le Tour de France.La Foule des bords de route ne laisse en tout cas personne de côté, capable d’intéresser ceux qui méprisent le Tour autant que ceux qui en sont passionnés. Ces derniers n’apprendront rien mais auront probablement beaucoup de plaisir à revoir des images qui réveilleront de beaux souvenirs. Dommage que la voix off conte aussi mal l’épopée de la Grande Boucle !La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, de Marion Cantor (Fr., 2013, 52 min). Mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP.Mustapha KessousReporterSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.07.2015 à 09h57 • Mis à jour le27.07.2015 à 16h44 Plus de moteur ? Moins d’essence ? Que retenir de notre traditionnel bilan « radars », désormais référence internationale en matière de « watts » et puissances développées par les coureurs, principal sujet clivant de cette édition 2015 ? Que le cyclisme est sur la voie de la rédemption ? Certes. Mais les performances et le comportement de Chris Froome et de son dauphin Nairo Quintana restent une vraie préoccupation.Le cyclisme se cherchait des héros, capables de faire vibrer le spectateur et le suiveur, plutôt que des champions dont tout le monde oublie vite le nom et le palmarès. Le duo français Pinot-Bardet, en baisse d’efficience respectivement de 6 % et 7 % par rapport au Tour 2014, sous la barre des 390 watts étalons de moyenne dans les cols radars de l’édition 2015, a brillé comme jamais ponctuellement en remportant chacun son étape. Comme quoi, un niveau de performance raisonnable peut devenir spectaculaire et enfin permettre de se couvrir de gloire. C’est nouveau.Des gènes d’« antilope pronghorn »Vincenzo Nibali, le lauréat 2014, seul à avoir passé la barre suspecte des 410 watts l’an passé (417), a perdu 5 % de son potentiel et finit au pied du podium à 396 watts de moyenne. Son « grand raid » victorieux lors de la 19e étape, où il a enchaîné sans décliner trois cols (Croix-de-Fer, Mollard, Toussuire) entre 390 et 400 watts, c’est tout de même mieux que ceux du Virenque de la grande époque et pas loin de ce que pouvait réaliser Rasmussen. Disons qu’il a su récupérer après ses ratés dans les Pyrénées. C’est italien.Alberto Contador, avec 394 watts de rendement, a chuté de 10 % en efficacité par rapport à son deuxième Tour victorieux de 2009 (439 watts). C’est énorme. Les mauvaises langues avisées disent qu’il n’a plus de moteur dans son vélo et moins d’essence. Il a essayé à de nombreuses reprises de s’envoler comme naguère, frappant le vide de son épée. Disons qu’on lui a arraché ses lauriers et la rose, et qu’il a emporté dans sa chute, malgré les sceptiques, son panache. C’est espagnol. Chris Froome, lui, a tué le Tour le jour de la fête nationale, à la Pierre-Saint-Martin. Comme il l’avait fait en 2013 à Ax et au mont Ventoux. Il a écœuré ses adversaires et stupéfié jusqu’au fameux préparateur d’Armstrong, Michele Ferrari, qui s’est demandé s’il n’avait pas des gènes d’« antilope pronghorn ». Son matériel, un peu tard, a donc été vérifié à notre demande (Le Monde du mardi 21 juillet) dans les Alpes. Nous avions gentiment proposé à Froome de renouveler ses cadences infernales pour montrer sa bonne foi. Il n’a pas pu. Tout juste a-t-il « géré » son avance avec son équipe, pour finir son Tour exactement au seuil « suspect » de 410 watts. Bien calculé. C’est anglais.La conférence de presse organisée par son équipe Sky a été un modèle de tentative de manipulation visant à semer la confusion et à faire croire au miracle. Watts, piège à com’. Froome aurait seulement développé 5,75 watts par kilo (w/kg) à la Pierre-Saint-Martin, chiffre aberrant livré en pâture par son staff. Il aurait donc des capacités physiques inférieures à celles de ceux qu’il bat, pas moins. That’s it ! Son capteur SRM surestimerait sa puissance de 6 % à cause de son pédalier de forme ovoïde. Chris Froome, avec 5,85 w/kg réels, aurait dû finir à 434 watts étalons à l’Alpe d’Huez, en suivant la logique « Sky » des 6 % de surestimation. Il aurait dû battre Quintana, comme à la Pierre-Saint-Martin. Mais il a terminé à 1 minute 20 secondes derrière.Un coureur « à l’ancienne »En 2013, afin qu’ils nous donnent des explications sur les performances incroyables de leur poulain, son manager, Brailsford, et son « scientiste », Kerrison, nous avaient pourtant expliqué ce plateau n’avait « aucun effet sur la performance » en termes de watts. Les tricheries sont toujours accompagnées de mensonges dans les cours d’école. Froome ne gagnera pas une troisième édition du Tour de France si son matériel est vérifié au bon moment au bon endroit. Reste aussi à étudier sérieusement ses capacités « exceptionnelles », si « spéciales » en laboratoire, ce qui n’a jamais été fait. Ce serait so British.Nairo Quintana l’emportera haut la main. Le petit grimpeur est le seul qui progresse (+ 1 %, avec 413 watts contre 410 en 2013) et qui n’a pas faibli dans les Alpes après les Pyrénées. Il n’est pourtant pas dans la recherche des « gains marginaux » vendus par Sky. C’est un coureur « à l’ancienne ». Il a battu, avec l’aide de Valverde, 35 ans, 3e de ce Tour à 407 watts, le record du radar de la Toussuire en 44 minutes 30 secondes, mais également celui de la Croix-de-Fer, avant de réaliser le meilleur temps sur l’Alpe-d’Huez en 39 minutes 22 secondes, à 430 watts étalons pour 6,35 w/kg. Détonant ! C’est colombien.Antoine Vayer Yann Bouchez Une promesse, en guise de conclusion. Alors que le soleil effectuait une timide apparition, dimanche 26 juillet, sur le podium des Champs-Elysées, le vainqueur du Tour de France, Chris Froome, a-t-il tenté une dernière fois de convaincre les sceptiques, ou voulait-il rassurer ceux qui croient en lui ? Après avoir remercié ses équipiers – avec lesquels il a franchi, bras dessus, bras dessous, la ligne d’arrivée, bien après le vainqueur du jour, l’Allemand André Greipel –, les dirigeants de son équipe Sky puis sa femme, le Britannique a terminé son discours sous forme de serment : « Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité. »Chris Froome aurait pu clore en insistant sur le plaisir de remporter pour la deuxième fois l’épreuve, après son premier succès en 2013. Avec le maillot à pois du meilleur grimpeur en plus, cette fois, après avoir abandonné sur chute en 2014. Le Britannique a préféré souligner le fait que ce maillot jaune était « mérité ». Les mots en disent souvent long sur l’état émotionnel du vainqueur. En 2005, Lance Armstrong, après avoir bouclé son septième et dernier Tour victorieux, avait, en guise d’au revoir, tenu ces propos restés célèbres : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas au miracle, au rêve. Tant pis pour eux. » Sept ans plus tard, le « rêve » s’est transformé en cauchemar pour l’Américain, effacé des tablettes de la Grande Boucle pour dopage systématique. Le filiforme Britannique ne présente pas l’arrogance de l’Américain ni son glacial charisme. Il sort pourtant de trois semaines plus compliquées que pourraient le laisser penser ses 16 journées – sur 21 étapes – passées en jaune.Une puissance déroutanteAprès une première semaine de compétition parfaite, où il déjoue les pièges dans lesquels tombent ses rivaux, c’est le 14 juillet que son Tour bascule. Lors de la première étape pyrénéenne, entre Tarbes et la Pierre-Saint-Martin, il surclasse tous ses concurrents dans l’ascension finale. Sur le plan sportif, c’est un coup de maître. Plus que les écarts créés – une minute d’avance sur son premier poursuivant, le Colombien Nairo Quintana, son dauphin à Paris –, l’impression visuelle marque. Assis sur sa selle, une fréquence de pédalage supérieure à celle de tous ses adversaires, le Britannique dégage une puissance déroutante. C’est aussi le début des ennuis.Dès lors, Chris Froome doit se livrer à un exercice constant d’auto-justification. En conférence de presse, les questions tournent autour des doutes que suscite sa performance. Il y répond sans jamais vraiment perdre son sang-froid. « J’ai essayé d’être un porte-parole [de la lutte antidopage] autant que j’ai pu, assure-t-il le 14 juillet. J’ai parlé avec l’UCI [Union cycliste internationale], j’ai fait des suggestions aux organes dirigeants, je me suis prononcé en faveur des contrôles de nuit (…), qu’est-ce que je suis censé faire de plus ? » Inlassablement, il répète le même message face aux micros : « Je m’entraîne neuf mois par an, souvent de 6 heures à 22 heures. Que les gens viennent me voir et me disent si je ne suis pas clean. »« Nous sommes une équipe propre »Si le Britannique garde toujours un sourire de circonstance, le climat de suspicion l’agace parfois. Le 14 juillet, alors que fusent les questions à propos d’une vidéo publiée sur Internet par notre chroniqueur Antoine Vayer, ex-entraîneur de Festina, montrant sa phénoménale attaque dans le mont Ventoux lors du Tour 2013 avec les données de son capteur de puissance, il répond que « les données sont vieilles de deux ans, je me concentre sur la course et rien ne me fera dévier de ça ». Pourtant, au soir du 18 juillet, c’est lui qui, de son propre chef, affirme avoir été victime d’un geste déplacé de la part d’un spectateur lors de l’étape entre Rodez et Mende : « Après 50, 60 kilomètres, un spectateur a jeté une tasse avec de l’urine dedans en criant : “Dopé !” Je suis extrêmement déçu d’entendre ça. Je ne pointe pas le public, c’est vraiment une minorité. Pour moi, la responsabilité revient à une partie du traitement médiatique, qui est très irresponsable. »« Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité »La scène n’a pas été enregistrée, mais le coureur vient de faire changer de terrain la polémique, d’autant qu’il sera par la suite victime de crachats et d’autres gestes d’incivilité, filmés cette fois. Dans son viseur, les « clowns » qui commentent ses données de puissance et les commentateurs de France Télévisions, les ex-cyclistes Laurent Jalabert (« extraterrestre ») et Cédric Vasseur (« le vélo pédalait tout seul ») qui ont laissé transparaître en direct leur étonnement quant aux performances du maillot jaune. Après une étape, le journaliste Gérard Holtz évoque avec la femme de Chris Froome, Michelle Cound, l’atmosphère tendue autour de l’équipe Sky. Son mari lance, ironique : « On peut dire merci à Laurent pour ça. »A l’image de son attitude sur le vélo, où il grappille la moindre seconde, comme si la victoire finale en dépendait, Chris Froome n’entend pas perdre la bataille médiatique. Et sur ce terrain, il est loin d’avoir mal géré la situation. Alors que sa femme a dérapé sur les réseaux sociaux, s’en prenant aux « ignorants, fous irresponsables », lui a toujours maîtrisé ses prises de parole. Sur le terrain sportif, lors des deux dernières étapes alpestres, il a même laissé filer du temps à son dauphin Nairo Quintana, montrant pour la première fois du Tour ce qui pouvait apparaître comme des signes de faiblesses. Sans que l’on sache quel était son degré de contrôle sur l’écart laissé à son rival.Sur les Champs-Elysées, le patron de Sky, Dave Brailsford, a apporté un élément de réponse : « J’estime que tactiquement ce fut le meilleur Tour de l’équipe. Les gars n’ont pas commis une seule faute pour avoir de nouveau un vainqueur britannique au Tour de France. » Et Sir Brailsford, qui triomphe pour la troisième fois en quatre ans à Paris depuis le sacre de Bradley Wiggins en 2012, d’ajouter, en écho au serment de Froome : « Nous sommes une équipe propre. Nous roulons proprement. Chris est propre et tout le monde peut avoir confiance à 100 % en ce que nous faisons. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.07.2015 à 19h55 • Mis à jour le26.07.2015 à 20h21 | Clément Guillou Andre Greipel n’a pas gagné le maillot vert mais il était bien le meilleur sprinteur de ce Tour : l’Allemand l’a confirmé en remportant en force le sprint sur les Champs-Elysées, malgré le retour de Bryan Coquard, deuxième.Chris Froome, de son côté, a été assuré de la victoire finale dès le premier passage sur la ligne d’arrivée des Champs-Elysées. En effet, la pluie ayant rendu le pavé des Champs-Elysées glissant, le jury des commissaires a décidé d’une neutralisation chronométrique à 68,5 kilomètres de l’arrivée, pour la première fois depuis 2005.C’est toutefois le soleil qui a accueilli les coureurs sur « la plus belle avenue du monde », qui accueillait le peloton pour la 40e année consécutive, et Chris Froome a pu se permettre de franchir la ligne quelques secondes derrière le peloton, entouré de ses sept coéquipiers restants. L’équipe Sky avait obtenue de l’Union cycliste internationale de porter des maillots spéciaux, où la bande habituellement bleue avait viré au jaune.Vaines tentatives d’échappéeLa dernière étape, partie de Sèvres, a été comme d’habitude sans intérêt et moins joyeuse que d’ordinaire en raison de la pluie tombant sur la banlieue parisienne.Quelques coureurs ont bien tenté de mener une échappée sur les Champs-Elysées, notamment le Portugais Nelson Oliveira (Lampre), le Français Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché) et le Belge Kenneth Van Bilsen (Lotto-Soudal), mais les équipes Lotto-Soudal et Europcar n’entendaient pas laisser passer une dernière occasion de lever les bras pour Andre Greipel et Bryan Coquard.C’est l’équipe Katusha qui a lancé le sprint dans la ligne droite finale pour Alexander Kristoff mais, comme à chaque fois sur ce Tour de France, le grand Norvégien s’est retrouvé dans le vent trop tôt. Il a été débordé par Andre Greipel qui a entraîné dans son sillage Bryan Coquard. Le Français d’Europcar n’a pas réussi à remonter l’Allemand, qui remporte sa quatrième victoire dans ce Tour 2015. Le triomphe allemandC’est une résurrection pour le corpulent sprinteur allemand qui, à 32 ans, semblait en perte de vitesse pure depuis quelques saisons et dépassé par son jeune compatriote Marcel Kittel. En l’absence de ce dernier, qui avait remporté les deux derniers sprints sur les Champs-Elysées, Greipel s’est rappelé au souvenir des supporteurs de son pays, d’autant plus que le Tour de France faisait cette année son retour en direct sur la télévision publique allemande.Il parachève le formidable Tour de France du cyclisme allemand, avec six victoires d’étape – sept l’an dernier – et un maillot jaune porté trois jours par Tony Martin, jusqu’à son abandon sur chute. L’Allemagne manque d’un coureur de grand tour mais le jeune champion national Emmanuel Buchmann, troisième de l’étape de Cauterets, a montré des bribes de son talent de grimpeur.Dans cette hiérarchie mouvante du sprint, Mark Cavendish confirme qu’il a bien rétrogradé, malgré sa victoire d’étape à Fougères : il finit sixième sur les Champs, son plus mauvais résultat sur cette arrivée dont il connaît tous les pièges (quatre fois vainqueur et deux fois troisième).Froome-Quintana, le duel continueLes supporteurs britanniques ne sont pas malheureux pour autant : pour la troisième fois en quatre ans, ils ont vu l’un des leurs défiler en jaune sur les Champs-Elysées, même si Chris Froome, natif du Kenya et élevé en Afrique du Sud, leur semble bien moins british que Bradley Wiggins.Sur le podium, Froome devance comme en 2013 Nairo Quintana. Leur duel devrait marquer les prochaines années. Le leader de Sky, 30 ans, se voit continuer les sacrifices encore huit ans. Et Quintana n’a que 25 ans. Au moins laissera-t-il l’an prochain la possibilité à d’autres de remporter le classement du meilleur jeune.Sur la troisième marche du podium, l’Espagnol Alejandro Valverde, 35 ans et aussi fort qu’avant sa suspension pour dopage sanguin dans l’affaire Puerto (2010-2012), est là pour rappeler au cyclisme les efforts qu’il lui reste à faire pour retrouver la confiance du public.Le palmarès complet du Tour de France 2015Classement général1er : Chris Froome (Grande-Bretagne, Sky)2e : Nairo Quintana (Colombie, Movistar)3e : Alejandro Valverde (Espagne, Movistar)Classement par pointsPeter Sagan (Slovaquie, Tinkoff-Saxo)Classement de la montagneChris FroomeClassement du meilleur jeuneNairo QuintanaClassement par équipesMovistar (Espagne)Super-combatif du TourRomain Barder (France, AG2R)Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou 72C’est l’écart final en secondes entre le maillot jaune et son dauphin, finalement minime et qui ne correspond pas à l’impression qu’a donné ce Tour de France, qui semblait plié dès la première étape de montagne. Surtout, c’est un peu moins que le temps perdu par Nairo Quintana dans les bordures de la première étape en ligne, aux Pays-Bas : une minute et 28 secondes.Il est rare que l’écart entre les deux premiers du classement final soit si faible. C’est arrivé dans les années post-Lance Armstrong mais une seule fois entre 1990 et 2005. #container_14378476402{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378476402{ height:500px; } #container_14378476402 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378476402 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378476402 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378476402 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La plus faible marge depuis 2008Ecart entre les deux premiers du classement général à l'arrivée du Tour(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378476402", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Ecart en secondes" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", Quintana","2014 - Nibali > Péraud","2013 - Froome > Quintana","2012 - Wiggins > Froome","2011 - Evans > A. 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En 2009, Floyd Landis avait devancé Oscar Pereiro de 57 secondes avant de disparaître du palmarès pour la même raison.76Témoin de la difficulté de ce Tour, l’écart entre le premier et le vingtième du classement général est le plus élevé depuis… 1969. Cette année-là, Eddy Merckx avait mis une heure et 17 minutes entre lui et l’Italien Michele Dancelli. En 2015, Chris Froome a devancé Jan Bakelandts, grimpeur belge d’AG2R, d’une heure 16 minutes et 36 secondes.Cet écart inhabituel s’explique par le fait que seule une poignée de coureurs n’ont pas connu de mauvais jour. Thibaut Pinot, par exemple, finit 16e en ayant terminé une étape de montagne dans un gruppetto. Par ailleurs, des écarts très importants ont été creusés sur les étapes de La Toussuire et du Plateau de Beille. De l’avis général, ce Tour de France fut le plus difficile de ces dernières années, avec très peu de journées calmes. #container_14378481658{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378481658{ height:500px; } #container_14378481658 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378481658 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378481658 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378481658 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le Tour le plus durEcart entre le premier et le 20è du classement final(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378481658", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 30, max: 80, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2015","2014","2013","2012","2011","2010","2009","2008","2007","2006"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Retard du 20e", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 76.36 ], [ "", 52.11 ], [ "", 41.46 ], [ "", 42.26 ], [ "", 33.04 ], [ "", 33.28 ], [ "", 34.48 ], [ "", 31.5 ], [ "", 38.16 ], [ "", 43.31 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " minutes", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}38Avec 36 abandons et deux mises hors course (Luca Paolini et Eduardo Sepulveda), le peloton se présente très amaigri à Paris, à l’image du maillot jaune. Dix-neuf pourcent des partants n’ont pas vu les Champs-Elysées, en raison des chutes de la première semaine et des fortes chaleurs qui ont éprouvé les organismes. #container_14379171789{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171789{ height:500px; } #container_14379171789 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171789 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171789 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171789 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Un nombre élevé d'abandonsUn coureur sur cinq n'est pas arrivé à Paris(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379171789", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Nombre d'abandons" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: 38 , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Pourcentage d'abandons" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Abandons", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 37 ], [ "", 48 ], [ "", 35 ], [ "", 24 ], [ "", 28 ], [ "", 31 ], [ "", 45 ], [ "", 29 ], [ "", 34 ], [ "", 38 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Pourcentage d'abandons", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 21.02272727 ], [ "", 25.3968254 ], [ "", 19.44444444 ], [ "", 13.33333333 ], [ "", 14.14141414 ], [ "", 15.65656566 ], [ "", 22.72727273 ], [ "", 14 ], [ "", 18 ], [ "", 19.19 ] ], "type": "line", "lineWidth": 2, "yAxis": 1, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 }, tooltip:{ valueSuffix: " %" } }], tooltip: { useHTML: true, shared: true, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Note : En 2006, 2007 et 2008, des équipes entières ont été exclues ou ont décidé de quitter le Tour de France en raison d’affaires de dopage, rendant difficile la comparaison avec 2015. En 2012, 13 coureurs ont abandonné en raison d’une seule chute, sur la route de Metz durant la 6e étape.39,64C’est la moyenne horaire de Chris Froome avant la dernière étape, et une nouvelle preuve de la grande difficulté de ce Tour de France. Elle repasse sous la barre symbolique des 40 kilomètres/heure, dépassée à dix reprises depuis 1999. Toutefois, tirer des conclusions sur le degré de « propreté » de la course à partir de sa moyenne horaire n’aurait aucun sens. #container_14379171788{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171788{ height:500px; } #container_14379171788 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171788 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171788 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171788 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Froome, vainqueur le moins rapide depuis 2010Moyenne du vainqueur du Tour de France depuis 10 ans(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379171788", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: 38 , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Moyenne du vainqueur du Tour", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 40.78 ], [ "", 39.23 ], [ "", 40.49 ], [ "", 40.31 ], [ "", 39.59 ], [ "", 39.79 ], [ "", 39.72 ], [ "", 40.54 ], [ "", 40.68 ], [ "", 39.64 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " km/heure", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}16Peter Sagan est, avec Chris Froome, l’autre grand homme de ce Tour de France : avant les Champs-Elysées, il a fini cinq fois deuxième d’étape sans jamais gagner ! Ses places de dauphin ont été obtenues dans des circonstances variées. Sprint dans l’étape des bordures aux Pays-Bas, sprint massif à Amiens, arrivée en côte au Havre et à Rodez, étape de montagne à Gap. À cet égard, la remise du prix de « super-combatif » à Romain Bardet apparaît comme une décision étonnante.Sagan, à seulement 25 ans, a déjà terminé 16 fois deuxième d’étape dans le Tour pour seulement quatre victoires. Il a déjà en vue le triste record d’Erik Zabel. #container_14378490979{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490979{ height:500px; } #container_14378490979 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490979 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490979 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490979 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Peter Sagan au panthéon des dauphinsDeuxièmes places d'étape obtenues sur le Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490979", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 15, max: 23, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Eddy Merckx","Nicolas Frantz","Lucien Petit-Breton","Charles Pélissier","Stan Ockers","Jan Janssen","Peter Sagan"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: 8, label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de deuxièmes places", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 22 ], [ "", 21 ], [ "", 19 ], [ "", 18 ], [ "", 17 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Toutefois, s’il continue sur cette voie, il pourra tutoyer un autre record du sprinteur allemand : celui du nombre de maillots verts. Sagan en a déjà remporté quatre en autant de participations… Et cela, malgré le changement de barème opéré cette année en vue de favoriser les vainqueurs de sprints massifs. #container_14379269514{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379269514{ height:500px; } #container_14379269514 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379269514 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379269514 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379269514 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Sagan rejoint Sean KellyVictoires au classement par points du Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379269514", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#608a32","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Peter Sagan","Jan Janssen","Eddy Merckx","Freddy Maertens","Djamolidine Abdoujaparov","Robbie McEwen"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires au classement par points", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}5Le nombre de Français dans les 20 premiers du classement général. C’est presque aussi bien qu’en 2014, et c’est une performance jamais réalisée dans les années de disette du cyclisme français, entre l’affaire Festina en 1998 et 2010.L’âge de ces Français bien placés au classement général est aussi une promesse pour les années à venir. Pierre Rolland (10e, 28 ans) et l’équipier d’AG2R Mickaël Chérel (18e, 29 ans) sont encore dans la force de l’âge et Romain Bardet (9e, 24 ans), Warren Barguil (14e, 23 ans) et Thibaut Pinot (16e, 25 ans) ont théoriquement leurs meilleures années devant eux. #container_14378490978{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490978{ height:500px; } #container_14378490978 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490978 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490978 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490978 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Tour réussi pour les FrançaisPrésents au classement général et dans la chasse aux étapes(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490978", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} 0", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:0 }, labels: { useHTML: false, format: "{value} 0", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Français dans les 20 premiers", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 2 ], [ "", 5 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Victoires d'étape françaises", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 6 ], [ "", 1 ], [ "", 5 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ] ], "type": "area", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Côté étapes, les Français sont dans la moyenne de leurs dernières années avec trois victoires. La différence avec les années passées réside dans la manière dont elles ont été acquises : à la pédale devant les meilleurs puncheurs du peloton pour Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne, et dans la haute montagne pour Romain Bardet et Thibaut Pinot.6Le nombre de victoires d’étape remportées par l’Allemagne, l’année où la télévision publique allemande s’est remise à retransmettre le Tour de France en direct. Andre Greipel en a décroché quatre au sprint, Tony Martin s’est imposé en force dans l’étape des pavés à Cambrai et Simon Geschke a été le plus épatant vainqueur d’une étape de montagne, à Pra-Loup. De quoi faire oublier l’absence pour méforme du meilleur sprinteur du monde en 2014, Marcel Kittel.Les Allemands avaient aussi dominé la course aux victoires d’étape l’an dernier, en faisant encore mieux : sept victoires. Sur le classement de la décennie, les coureurs allemands ont encore un léger retard sur les Britanniques, qui ont engrangé trois victoires cette année grâce à Mark Cavendish, Chris Froome et Steve Cummings. #container_14378506706{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378506706{ height:500px; } #container_14378506706 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378506706 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378506706 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378506706 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Domination britannique et allemandeEtapes gagnées sur le Tour de France depuis 2010(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378506706", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "area", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 25, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Grande-Bretagne","Allemagne","France","Italie","Espagne","Norvège","Australie","Belgique","Portugal","Slovaquie","Pologne","Luxembourg","Suisse","Etats-Unis"], title: { text: "Nationalité des vainqueurs d'étape" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"vertical", verticalAlign:"middle", align:"right", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires d'étape depuis 2010", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 25 ], [ "", 24 ], [ "", 18 ], [ "", 9 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 5 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}1Pour la première fois de l’histoire du Tour, le maillot jaune se verra aussi remettre le maillot à pois. Chris Froome ne l’a pas vraiment cherché, même s’il a tout de même sprinté en haut des cols quand il l’a pu, mais il remporte le classement du meilleur grimpeur devant Nairo Quintana et Romain Bardet, signe que l’évolution du barème permet désormais de récompenser vraiment les spécialistes des ascensions.Le précédent doublé remonte à… 1970, avec Eddy Merckx – qui l’année précédente avait aussi raflé le classement du combiné. Mais à cette époque là, le maillot à pois n’existait pas encore. Il a été créé en 1975.2/3Avec Nairo Quintana et Alejandro Valverde en 2e et 3e position, l’équipe espagnole Movistar, meilleure équipe de ce Tour de France, place deux hommes sur le podium. Une tendance lourde ces derniers temps, puisque c’est déjà arrivé en 2012 (Wiggins 1er, Froome 2e), 2011 (Andy et Fränk Schleck 2e et 3e), 2009 (Contador 1er et Armstrong 3e avant d’être déclassé) et 2007 (Contador 1er et Leipheimer 3e avant d’être déclassé).Clément GuillouJournaliste au Monde 26.07.2015 à 16h41 • Mis à jour le27.07.2015 à 10h17 | Henri Seckel Chris Froome a remporté dimanche le Tour de France. Pour ceux qui l’ont raté, voilà comment se sont passées (ou presque) les 21 étapes.D’aucuns parleront de fourberie. Les autres célèbreront l’audace, voire le génie tactique : alors que le peloton sillonne tranquillement les routes des Hauts-de-Seine et que Chris Froome pose pour les photographes, coupe de champagne à la main et tronche d’enterrement après ce Tour de France victorieux mais particulièrement pénible, Nairo Quintana attaque, emmené par tous ses coéquipiers, à la conquête de sa minute douze de retard.Panique à bord du Team Sky, Froome bazarde son champagne, qui atterrit dans le visage de Geraint Thomas, lequel assurera après l’étape avoir été aspergé d’urine, relançant ainsi le débat sur la sincérité de l’équipe britannique lors de l’épisode du « Pissgate ».Le public peut remercier Quintana : pour la première fois depuis un quart de siècle, il a droit à une dernière étape palpitante, une sorte contre-la-montre par équipe en forme de course-poursuite qui dure jusqu’à l’avant-dernier passage sur la ligne d’arrivée. Les Sky finissent par rattraper les Movistar, et Froome avertit Quintana qu’il lui règlera son compte « dès qu’ils auront posé pied à terre », ce qui explique sans doute que le petit Colombien effectue finalement vingt-cinq tours des Champs-Elysées au lieu des dix prévus.Peter Sagan, qui a parcouru l’intégralité du dernier tour sur la roue arrière, ne prend même pas la peine de disputer le sprint qu’il aurait de toutes façons fini deuxième derrière un Arnaud Démare impérial, qui annonce sa retraite dans la foulée de cette victoire, au faîte de sa gloire. Chris Froome, qui en aura pris plein la tête pendant trois semaines, ne lève pas les bras en franchissant la ligne, ni ne sourit en enfilant son dernier maillot jaune sur le podium final, mais prononce un bref discours : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas aux miracles, aux rêves. Tant pis pour eux. » Malaise sur les Champs.Il est l’heure pour Chris Froome et quelques happy few du peloton de décompresser en allant faire la fête prévue dans l’appartement parisien de Luca Paolini. Jean-René Godart, qui a réussi à se faufiler dans l’aire d’arrivée avec un caméraman bien qu’il ait été viré du Tour par France Télévisions, alpague le Britannique à sa descente du podium. « Alors Chris Boardman, qu’est-ce que ça fait de remporter le Tour d’Espagne pour la deuxième fois ? »Plus que 341 jours avant le Mont Saint-Michel, pour le départ du Tour 2016.Revivez le Tour de France (presque) imaginaire, étape par étape1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai 5. Arras - Amiens 6. Abbeville - Le Havre 7. Livarot - Fougères 8. Rennes - Mûr-de-Bretagne 9. Vannes - Plumelec (c.l.m par équipe) 10. Tarbes - La Pierre-Saint-Martin 11. Pau - Cauterets 12. Lannemezan - Plateau de Beille 13. Muret - Rodez 14. Rodez - Mende 15. Mende - Valence 16. Bourg-de-Péage - Gap 17. Digne-les-Bains - Pra-Loup 18. Gap - Saint-Jean-de-Maurienne 19. Saint-Jean-de-Maurienne - La Toussuire 20. Modane - L’Alpe d’HuezHenri Seckel 27.07.2015 à 06h40 • Mis à jour le28.07.2015 à 15h24 | Yann Bouchez Une promesse, en guise de conclusion. Alors que le soleil effectuait une timide apparition, dimanche 26 juillet, sur le podium des Champs-Elysées, le vainqueur du Tour de France, Chris Froome, a-t-il tenté une dernière fois de convaincre les sceptiques, ou voulait-il rassurer ceux qui croient en lui ? Après avoir remercié ses équipiers – avec lesquels il a franchi, bras dessus, bras dessous, la ligne d’arrivée, bien après le vainqueur du jour, l’Allemand André Greipel –, les dirigeants de son équipe Sky puis sa femme, le Britannique a terminé son discours sous forme de serment : « Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité. »Chris Froome aurait pu clore en insistant sur le plaisir de remporter pour la deuxième fois l’épreuve, après son premier succès en 2013. Avec le maillot à pois du meilleur grimpeur en plus, cette fois, après avoir abandonné sur chute en 2014. Le Britannique a préféré souligner le fait que ce maillot jaune était « mérité ». Les mots en disent souvent long sur l’état émotionnel du vainqueur. En 2005, Lance Armstrong, après avoir bouclé son septième et dernier Tour victorieux, avait, en guise d’au revoir, tenu ces propos restés célèbres : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas au miracle, au rêve. Tant pis pour eux. » Sept ans plus tard, le « rêve » s’est transformé en cauchemar pour l’Américain, effacé des tablettes de la Grande Boucle pour dopage systématique. Le filiforme Britannique ne présente pas l’arrogance de l’Américain ni son glacial charisme. Il sort pourtant de trois semaines plus compliquées que pourraient le laisser penser ses 16 journées – sur 21 étapes – passées en jaune.Une puissance déroutanteAprès une première semaine de compétition parfaite, où il déjoue les pièges dans lesquels tombent ses rivaux, c’est le 14 juillet que son Tour bascule. Lors de la première étape pyrénéenne, entre Tarbes et la Pierre-Saint-Martin, il surclasse tous ses concurrents dans l’ascension finale. Sur le plan sportif, c’est un coup de maître. Plus que les écarts créés – une minute d’avance sur son premier poursuivant, le Colombien Nairo Quintana, son dauphin à Paris –, l’impression visuelle marque. Assis sur sa selle, une fréquence de pédalage supérieure à celle de tous ses adversaires, le Britannique dégage une puissance déroutante. C’est aussi le début des ennuis.Dès lors, Chris Froome doit se livrer à un exercice constant d’auto-justification. En conférence de presse, les questions tournent autour des doutes que suscite sa performance. Il y répond sans jamais vraiment perdre son sang-froid. « J’ai essayé d’être un porte-parole [de la lutte antidopage] autant que j’ai pu, assure-t-il le 14 juillet. J’ai parlé avec l’UCI [Union cycliste internationale], j’ai fait des suggestions aux organes dirigeants, je me suis prononcé en faveur des contrôles de nuit (…), qu’est-ce que je suis censé faire de plus ? » Inlassablement, il répète le même message face aux micros : « Je m’entraîne neuf mois par an, souvent de 6 heures à 22 heures. Que les gens viennent me voir et me disent si je ne suis pas clean. »« Nous sommes une équipe propre »Si le Britannique garde toujours un sourire de circonstance, le climat de suspicion l’agace parfois. Le 14 juillet, alors que fusent les questions à propos d’une vidéo publiée sur Internet par notre chroniqueur Antoine Vayer, ex-entraîneur de Festina, montrant sa phénoménale attaque dans le mont Ventoux lors du Tour 2013 avec les données de son capteur de puissance, il répond que « les données sont vieilles de deux ans, je me concentre sur la course et rien ne me fera dévier de ça ». Pourtant, au soir du 18 juillet, c’est lui qui, de son propre chef, affirme avoir été victime d’un geste déplacé de la part d’un spectateur lors de l’étape entre Rodez et Mende : « Après 50, 60 kilomètres, un spectateur a jeté une tasse avec de l’urine dedans en criant : “Dopé !” Je suis extrêmement déçu d’entendre ça. Je ne pointe pas le public, c’est vraiment une minorité. Pour moi, la responsabilité revient à une partie du traitement médiatique, qui est très irresponsable. »« Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité »La scène n’a pas été enregistrée, mais le coureur vient de faire changer de terrain la polémique, d’autant qu’il sera par la suite victime de crachats et d’autres gestes d’incivilité, filmés cette fois. Dans son viseur, les « clowns » qui commentent ses données de puissance et les commentateurs de France Télévisions, les ex-cyclistes Laurent Jalabert (« extraterrestre ») et Cédric Vasseur (« le vélo pédalait tout seul ») qui ont laissé transparaître en direct leur étonnement quant aux performances du maillot jaune. Après une étape, le journaliste Gérard Holtz évoque avec la femme de Chris Froome, Michelle Cound, l’atmosphère tendue autour de l’équipe Sky. Son mari lance, ironique : « On peut dire merci à Laurent pour ça. »A l’image de son attitude sur le vélo, où il grappille la moindre seconde, comme si la victoire finale en dépendait, Chris Froome n’entend pas perdre la bataille médiatique. Et sur ce terrain, il est loin d’avoir mal géré la situation. Alors que sa femme a dérapé sur les réseaux sociaux, s’en prenant aux « ignorants, fous irresponsables », lui a toujours maîtrisé ses prises de parole. Sur le terrain sportif, lors des deux dernières étapes alpestres, il a même laissé filer du temps à son dauphin Nairo Quintana, montrant pour la première fois du Tour ce qui pouvait apparaître comme des signes de faiblesses. Sans que l’on sache quel était son degré de contrôle sur l’écart laissé à son rival.Sur les Champs-Elysées, le patron de Sky, Dave Brailsford, a apporté un élément de réponse : « J’estime que tactiquement ce fut le meilleur Tour de l’équipe. Les gars n’ont pas commis une seule faute pour avoir de nouveau un vainqueur britannique au Tour de France. » Et Sir Brailsford, qui triomphe pour la troisième fois en quatre ans à Paris depuis le sacre de Bradley Wiggins en 2012, d’ajouter, en écho au serment de Froome : « Nous sommes une équipe propre. Nous roulons proprement. Chris est propre et tout le monde peut avoir confiance à 100 % en ce que nous faisons. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.07.2015 à 19h55 • Mis à jour le26.07.2015 à 20h21 | Clément Guillou Andre Greipel n’a pas gagné le maillot vert mais il était bien le meilleur sprinteur de ce Tour : l’Allemand l’a confirmé en remportant en force le sprint sur les Champs-Elysées, malgré le retour de Bryan Coquard, deuxième.Chris Froome, de son côté, a été assuré de la victoire finale dès le premier passage sur la ligne d’arrivée des Champs-Elysées. En effet, la pluie ayant rendu le pavé des Champs-Elysées glissant, le jury des commissaires a décidé d’une neutralisation chronométrique à 68,5 kilomètres de l’arrivée, pour la première fois depuis 2005.C’est toutefois le soleil qui a accueilli les coureurs sur « la plus belle avenue du monde », qui accueillait le peloton pour la 40e année consécutive, et Chris Froome a pu se permettre de franchir la ligne quelques secondes derrière le peloton, entouré de ses sept coéquipiers restants. L’équipe Sky avait obtenue de l’Union cycliste internationale de porter des maillots spéciaux, où la bande habituellement bleue avait viré au jaune.Vaines tentatives d’échappéeLa dernière étape, partie de Sèvres, a été comme d’habitude sans intérêt et moins joyeuse que d’ordinaire en raison de la pluie tombant sur la banlieue parisienne.Quelques coureurs ont bien tenté de mener une échappée sur les Champs-Elysées, notamment le Portugais Nelson Oliveira (Lampre), le Français Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché) et le Belge Kenneth Van Bilsen (Lotto-Soudal), mais les équipes Lotto-Soudal et Europcar n’entendaient pas laisser passer une dernière occasion de lever les bras pour Andre Greipel et Bryan Coquard.C’est l’équipe Katusha qui a lancé le sprint dans la ligne droite finale pour Alexander Kristoff mais, comme à chaque fois sur ce Tour de France, le grand Norvégien s’est retrouvé dans le vent trop tôt. Il a été débordé par Andre Greipel qui a entraîné dans son sillage Bryan Coquard. Le Français d’Europcar n’a pas réussi à remonter l’Allemand, qui remporte sa quatrième victoire dans ce Tour 2015. Le triomphe allemandC’est une résurrection pour le corpulent sprinteur allemand qui, à 32 ans, semblait en perte de vitesse pure depuis quelques saisons et dépassé par son jeune compatriote Marcel Kittel. En l’absence de ce dernier, qui avait remporté les deux derniers sprints sur les Champs-Elysées, Greipel s’est rappelé au souvenir des supporteurs de son pays, d’autant plus que le Tour de France faisait cette année son retour en direct sur la télévision publique allemande.Il parachève le formidable Tour de France du cyclisme allemand, avec six victoires d’étape – sept l’an dernier – et un maillot jaune porté trois jours par Tony Martin, jusqu’à son abandon sur chute. L’Allemagne manque d’un coureur de grand tour mais le jeune champion national Emmanuel Buchmann, troisième de l’étape de Cauterets, a montré des bribes de son talent de grimpeur.Dans cette hiérarchie mouvante du sprint, Mark Cavendish confirme qu’il a bien rétrogradé, malgré sa victoire d’étape à Fougères : il finit sixième sur les Champs, son plus mauvais résultat sur cette arrivée dont il connaît tous les pièges (quatre fois vainqueur et deux fois troisième).Froome-Quintana, le duel continueLes supporteurs britanniques ne sont pas malheureux pour autant : pour la troisième fois en quatre ans, ils ont vu l’un des leurs défiler en jaune sur les Champs-Elysées, même si Chris Froome, natif du Kenya et élevé en Afrique du Sud, leur semble bien moins british que Bradley Wiggins.Sur le podium, Froome devance comme en 2013 Nairo Quintana. Leur duel devrait marquer les prochaines années. Le leader de Sky, 30 ans, se voit continuer les sacrifices encore huit ans. Et Quintana n’a que 25 ans. Au moins laissera-t-il l’an prochain la possibilité à d’autres de remporter le classement du meilleur jeune.Sur la troisième marche du podium, l’Espagnol Alejandro Valverde, 35 ans et aussi fort qu’avant sa suspension pour dopage sanguin dans l’affaire Puerto (2010-2012), est là pour rappeler au cyclisme les efforts qu’il lui reste à faire pour retrouver la confiance du public.Le palmarès complet du Tour de France 2015Classement général1er : Chris Froome (Grande-Bretagne, Sky)2e : Nairo Quintana (Colombie, Movistar)3e : Alejandro Valverde (Espagne, Movistar)Classement par pointsPeter Sagan (Slovaquie, Tinkoff-Saxo)Classement de la montagneChris FroomeClassement du meilleur jeuneNairo QuintanaClassement par équipesMovistar (Espagne)Super-combatif du TourRomain Barder (France, AG2R)Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou 72C’est l’écart final en secondes entre le maillot jaune et son dauphin, finalement minime et qui ne correspond pas à l’impression qu’a donné ce Tour de France, qui semblait plié dès la première étape de montagne. Surtout, c’est un peu moins que le temps perdu par Nairo Quintana dans les bordures de la première étape en ligne, aux Pays-Bas : une minute et 28 secondes.Il est rare que l’écart entre les deux premiers du classement final soit si faible. C’est arrivé dans les années post-Lance Armstrong mais une seule fois entre 1990 et 2005. #container_14378476402{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378476402{ height:500px; } #container_14378476402 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378476402 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378476402 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378476402 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La plus faible marge depuis 2008Ecart entre les deux premiers du classement général à l'arrivée du Tour(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378476402", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Ecart en secondes" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", Quintana","2014 - Nibali > Péraud","2013 - Froome > Quintana","2012 - Wiggins > Froome","2011 - Evans > A. 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En 2009, Floyd Landis avait devancé Oscar Pereiro de 57 secondes avant de disparaître du palmarès pour la même raison.76Témoin de la difficulté de ce Tour, l’écart entre le premier et le vingtième du classement général est le plus élevé depuis… 1969. Cette année-là, Eddy Merckx avait mis une heure et 17 minutes entre lui et l’Italien Michele Dancelli. En 2015, Chris Froome a devancé Jan Bakelandts, grimpeur belge d’AG2R, d’une heure 16 minutes et 36 secondes.Cet écart inhabituel s’explique par le fait que seule une poignée de coureurs n’ont pas connu de mauvais jour. Thibaut Pinot, par exemple, finit 16e en ayant terminé une étape de montagne dans un gruppetto. Par ailleurs, des écarts très importants ont été creusés sur les étapes de La Toussuire et du Plateau de Beille. De l’avis général, ce Tour de France fut le plus difficile de ces dernières années, avec très peu de journées calmes. #container_14378481658{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378481658{ height:500px; } #container_14378481658 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378481658 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378481658 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378481658 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le Tour le plus durEcart entre le premier et le 20è du classement final(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378481658", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 30, max: 80, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2015","2014","2013","2012","2011","2010","2009","2008","2007","2006"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Retard du 20e", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 76.36 ], [ "", 52.11 ], [ "", 41.46 ], [ "", 42.26 ], [ "", 33.04 ], [ "", 33.28 ], [ "", 34.48 ], [ "", 31.5 ], [ "", 38.16 ], [ "", 43.31 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " minutes", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}38Avec 36 abandons et deux mises hors course (Luca Paolini et Eduardo Sepulveda), le peloton se présente très amaigri à Paris, à l’image du maillot jaune. Dix-neuf pourcent des partants n’ont pas vu les Champs-Elysées, en raison des chutes de la première semaine et des fortes chaleurs qui ont éprouvé les organismes. #container_14379171789{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171789{ height:500px; } #container_14379171789 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171789 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171789 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171789 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Un nombre élevé d'abandonsUn coureur sur cinq n'est pas arrivé à Paris(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379171789", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Nombre d'abandons" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: 38 , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Pourcentage d'abandons" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Abandons", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 37 ], [ "", 48 ], [ "", 35 ], [ "", 24 ], [ "", 28 ], [ "", 31 ], [ "", 45 ], [ "", 29 ], [ "", 34 ], [ "", 38 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Pourcentage d'abandons", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 21.02272727 ], [ "", 25.3968254 ], [ "", 19.44444444 ], [ "", 13.33333333 ], [ "", 14.14141414 ], [ "", 15.65656566 ], [ "", 22.72727273 ], [ "", 14 ], [ "", 18 ], [ "", 19.19 ] ], "type": "line", "lineWidth": 2, "yAxis": 1, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 }, tooltip:{ valueSuffix: " %" } }], tooltip: { useHTML: true, shared: true, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Note : En 2006, 2007 et 2008, des équipes entières ont été exclues ou ont décidé de quitter le Tour de France en raison d’affaires de dopage, rendant difficile la comparaison avec 2015. En 2012, 13 coureurs ont abandonné en raison d’une seule chute, sur la route de Metz durant la 6e étape.39,64C’est la moyenne horaire de Chris Froome avant la dernière étape, et une nouvelle preuve de la grande difficulté de ce Tour de France. Elle repasse sous la barre symbolique des 40 kilomètres/heure, dépassée à dix reprises depuis 1999. Toutefois, tirer des conclusions sur le degré de « propreté » de la course à partir de sa moyenne horaire n’aurait aucun sens. #container_14379171788{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171788{ height:500px; } #container_14379171788 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171788 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171788 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171788 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Froome, vainqueur le moins rapide depuis 2010Moyenne du vainqueur du Tour de France depuis 10 ans(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379171788", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: 38 , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Moyenne du vainqueur du Tour", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 40.78 ], [ "", 39.23 ], [ "", 40.49 ], [ "", 40.31 ], [ "", 39.59 ], [ "", 39.79 ], [ "", 39.72 ], [ "", 40.54 ], [ "", 40.68 ], [ "", 39.64 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " km/heure", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}16Peter Sagan est, avec Chris Froome, l’autre grand homme de ce Tour de France : avant les Champs-Elysées, il a fini cinq fois deuxième d’étape sans jamais gagner ! Ses places de dauphin ont été obtenues dans des circonstances variées. Sprint dans l’étape des bordures aux Pays-Bas, sprint massif à Amiens, arrivée en côte au Havre et à Rodez, étape de montagne à Gap. À cet égard, la remise du prix de « super-combatif » à Romain Bardet apparaît comme une décision étonnante.Sagan, à seulement 25 ans, a déjà terminé 16 fois deuxième d’étape dans le Tour pour seulement quatre victoires. Il a déjà en vue le triste record d’Erik Zabel. #container_14378490979{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490979{ height:500px; } #container_14378490979 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490979 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490979 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490979 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Peter Sagan au panthéon des dauphinsDeuxièmes places d'étape obtenues sur le Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490979", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 15, max: 23, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Eddy Merckx","Nicolas Frantz","Lucien Petit-Breton","Charles Pélissier","Stan Ockers","Jan Janssen","Peter Sagan"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: 8, label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de deuxièmes places", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 22 ], [ "", 21 ], [ "", 19 ], [ "", 18 ], [ "", 17 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Toutefois, s’il continue sur cette voie, il pourra tutoyer un autre record du sprinteur allemand : celui du nombre de maillots verts. Sagan en a déjà remporté quatre en autant de participations… Et cela, malgré le changement de barème opéré cette année en vue de favoriser les vainqueurs de sprints massifs. #container_14379269514{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379269514{ height:500px; } #container_14379269514 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379269514 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379269514 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379269514 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Sagan rejoint Sean KellyVictoires au classement par points du Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379269514", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#608a32","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Peter Sagan","Jan Janssen","Eddy Merckx","Freddy Maertens","Djamolidine Abdoujaparov","Robbie McEwen"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires au classement par points", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}5Le nombre de Français dans les 20 premiers du classement général. C’est presque aussi bien qu’en 2014, et c’est une performance jamais réalisée dans les années de disette du cyclisme français, entre l’affaire Festina en 1998 et 2010.L’âge de ces Français bien placés au classement général est aussi une promesse pour les années à venir. Pierre Rolland (10e, 28 ans) et l’équipier d’AG2R Mickaël Chérel (18e, 29 ans) sont encore dans la force de l’âge et Romain Bardet (9e, 24 ans), Warren Barguil (14e, 23 ans) et Thibaut Pinot (16e, 25 ans) ont théoriquement leurs meilleures années devant eux. #container_14378490978{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490978{ height:500px; } #container_14378490978 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490978 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490978 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490978 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Tour réussi pour les FrançaisPrésents au classement général et dans la chasse aux étapes(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490978", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} 0", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:0 }, labels: { useHTML: false, format: "{value} 0", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Français dans les 20 premiers", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 2 ], [ "", 5 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Victoires d'étape françaises", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 6 ], [ "", 1 ], [ "", 5 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ] ], "type": "area", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Côté étapes, les Français sont dans la moyenne de leurs dernières années avec trois victoires. La différence avec les années passées réside dans la manière dont elles ont été acquises : à la pédale devant les meilleurs puncheurs du peloton pour Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne, et dans la haute montagne pour Romain Bardet et Thibaut Pinot.6Le nombre de victoires d’étape remportées par l’Allemagne, l’année où la télévision publique allemande s’est remise à retransmettre le Tour de France en direct. Andre Greipel en a décroché quatre au sprint, Tony Martin s’est imposé en force dans l’étape des pavés à Cambrai et Simon Geschke a été le plus épatant vainqueur d’une étape de montagne, à Pra-Loup. De quoi faire oublier l’absence pour méforme du meilleur sprinteur du monde en 2014, Marcel Kittel.Les Allemands avaient aussi dominé la course aux victoires d’étape l’an dernier, en faisant encore mieux : sept victoires. Sur le classement de la décennie, les coureurs allemands ont encore un léger retard sur les Britanniques, qui ont engrangé trois victoires cette année grâce à Mark Cavendish, Chris Froome et Steve Cummings. #container_14378506706{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378506706{ height:500px; } #container_14378506706 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378506706 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378506706 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378506706 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Domination britannique et allemandeEtapes gagnées sur le Tour de France depuis 2010(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378506706", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "area", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 25, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Grande-Bretagne","Allemagne","France","Italie","Espagne","Norvège","Australie","Belgique","Portugal","Slovaquie","Pologne","Luxembourg","Suisse","Etats-Unis"], title: { text: "Nationalité des vainqueurs d'étape" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"vertical", verticalAlign:"middle", align:"right", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires d'étape depuis 2010", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 25 ], [ "", 24 ], [ "", 18 ], [ "", 9 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 5 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}1Pour la première fois de l’histoire du Tour, le maillot jaune se verra aussi remettre le maillot à pois. Chris Froome ne l’a pas vraiment cherché, même s’il a tout de même sprinté en haut des cols quand il l’a pu, mais il remporte le classement du meilleur grimpeur devant Nairo Quintana et Romain Bardet, signe que l’évolution du barème permet désormais de récompenser vraiment les spécialistes des ascensions.Le précédent doublé remonte à… 1970, avec Eddy Merckx – qui l’année précédente avait aussi raflé le classement du combiné. Mais à cette époque là, le maillot à pois n’existait pas encore. Il a été créé en 1975.2/3Avec Nairo Quintana et Alejandro Valverde en 2e et 3e position, l’équipe espagnole Movistar, meilleure équipe de ce Tour de France, place deux hommes sur le podium. Une tendance lourde ces derniers temps, puisque c’est déjà arrivé en 2012 (Wiggins 1er, Froome 2e), 2011 (Andy et Fränk Schleck 2e et 3e), 2009 (Contador 1er et Armstrong 3e avant d’être déclassé) et 2007 (Contador 1er et Leipheimer 3e avant d’être déclassé).Clément GuillouJournaliste au Monde 26.07.2015 à 16h41 • Mis à jour le27.07.2015 à 10h17 | Henri Seckel Chris Froome a remporté dimanche le Tour de France. Pour ceux qui l’ont raté, voilà comment se sont passées (ou presque) les 21 étapes.D’aucuns parleront de fourberie. Les autres célèbreront l’audace, voire le génie tactique : alors que le peloton sillonne tranquillement les routes des Hauts-de-Seine et que Chris Froome pose pour les photographes, coupe de champagne à la main et tronche d’enterrement après ce Tour de France victorieux mais particulièrement pénible, Nairo Quintana attaque, emmené par tous ses coéquipiers, à la conquête de sa minute douze de retard.Panique à bord du Team Sky, Froome bazarde son champagne, qui atterrit dans le visage de Geraint Thomas, lequel assurera après l’étape avoir été aspergé d’urine, relançant ainsi le débat sur la sincérité de l’équipe britannique lors de l’épisode du « Pissgate ».Le public peut remercier Quintana : pour la première fois depuis un quart de siècle, il a droit à une dernière étape palpitante, une sorte contre-la-montre par équipe en forme de course-poursuite qui dure jusqu’à l’avant-dernier passage sur la ligne d’arrivée. Les Sky finissent par rattraper les Movistar, et Froome avertit Quintana qu’il lui règlera son compte « dès qu’ils auront posé pied à terre », ce qui explique sans doute que le petit Colombien effectue finalement vingt-cinq tours des Champs-Elysées au lieu des dix prévus.Peter Sagan, qui a parcouru l’intégralité du dernier tour sur la roue arrière, ne prend même pas la peine de disputer le sprint qu’il aurait de toutes façons fini deuxième derrière un Arnaud Démare impérial, qui annonce sa retraite dans la foulée de cette victoire, au faîte de sa gloire. Chris Froome, qui en aura pris plein la tête pendant trois semaines, ne lève pas les bras en franchissant la ligne, ni ne sourit en enfilant son dernier maillot jaune sur le podium final, mais prononce un bref discours : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas aux miracles, aux rêves. Tant pis pour eux. » Malaise sur les Champs.Il est l’heure pour Chris Froome et quelques happy few du peloton de décompresser en allant faire la fête prévue dans l’appartement parisien de Luca Paolini. Jean-René Godart, qui a réussi à se faufiler dans l’aire d’arrivée avec un caméraman bien qu’il ait été viré du Tour par France Télévisions, alpague le Britannique à sa descente du podium. « Alors Chris Boardman, qu’est-ce que ça fait de remporter le Tour d’Espagne pour la deuxième fois ? »Plus que 341 jours avant le Mont Saint-Michel, pour le départ du Tour 2016.Revivez le Tour de France (presque) imaginaire, étape par étape1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai 5. Arras - Amiens 6. Abbeville - Le Havre 7. Livarot - Fougères 8. Rennes - Mûr-de-Bretagne 9. Vannes - Plumelec (c.l.m par équipe) 10. Tarbes - La Pierre-Saint-Martin 11. Pau - Cauterets 12. Lannemezan - Plateau de Beille 13. Muret - Rodez 14. Rodez - Mende 15. Mende - Valence 16. Bourg-de-Péage - Gap 17. Digne-les-Bains - Pra-Loup 18. Gap - Saint-Jean-de-Maurienne 19. Saint-Jean-de-Maurienne - La Toussuire 20. Modane - L’Alpe d’HuezHenri Seckel 25.07.2015 à 16h49 • Mis à jour le26.07.2015 à 11h58 | Clément Guillou Critiqués dans les Pyrénées, Thibaut Pinot et Chris Froome ont répondu à leurs détracteurs sur l’alpe d’Huez, chacun à leur façon : le Français en convoquant ses jambes et un caractère de champion, le Britannique en donnant à voir sa part d’humanité.Le maillot jaune n’aime décidément pas l’Alpe-d’Huez et a connu, sans doute, sa journée la plus difficile en montagne sur le Tour de France depuis qu’il est passé du statut de simple équipier à celui de vainqueur potentiel. Même si sa victoire finale n’a jamais vraiment fait de doute, il a eu besoin du soutien de ses lieutenants Wouter Poels et Richie Porte, dont il n’a pas quitté les roues tout au long de l’ascension. Quelques lacets plus haut s’agitait Nairo Quintana dans son maillot blanc, relayé d’abord par Alejandro Valverde puis par son compatriote Winner Anacona. Mais c’était trop peu et trop tard. Malgré l’ascension la plus rapide de l’alpe d’Huez depuis 2006, il a manqué à Quintana plus d’une minute pour refaire son retard sur Chris Froome.Froome maillot à pois… et encore siffléLes Movistar ont déstabilisé Sky dans le col de la Croix-de-Fer, au milieu de cette courte étape de 110 kilomètres, mais pas suffisamment à leur goût : Valverde et Quintana ont préféré se relever au sommet, favorisant dans la longue vallée jusqu’au pied de l’alpe le retour des équipiers de Chris Froome, dont l’apport fut peut-être décisif.Le maillot jaune, sifflé et cible de crachats dans la montée où se côtoyaient des centaines de milliers de personnes, est néanmoins le grand gagnant de cette étape. Il remportera dimanche sur les Champs-Elysées son deuxième Tour de France, s’est offert le maillot à pois de meilleur grimpeur – premier doublé du genre depuis Eddy Merckx en 1970 – et s’est sans doute attiré, par son coup de mou du jour, un peu de sympathie du public.Lire aussi :Tour de France : Mysterious FroomeMontagne des Français, virage des HollandaisC’est toutefois le Français Thibaut Pinot qui a crevé l’écran dans cette ascension de l’alpe d’Huez, qui n’est plus la « montagne des Hollandais » mais celle des Français : trois victoires lors des trois derniers passages du Tour, après Pierre Rolland en 2011 et Christophe Riblon en 2013.Rolland, omniprésent dans la traversée des Alpes, était comme Thibaut Pinot dans le contre sorti du groupe maillot jaune après le col de la Croix-de-Fer, profitant d’un moment de flottement. Sept hommes s’étaient lancés à la poursuite d’Alexandre Geniez, lui-même échappé depuis le départ de Modane à l’heure du déjeuner.Dès le pied de l’alpe d’Huez, le groupe explosait et deux hommes émergeaient : le vétéran canadien Ryder Hesjedal, toujours très fort en troisième semaine des grands tours, et Pinot. Alexandre Geniez, auteur d’une belle montée, était finalement repris par le duo à 9 kilomètres du sommet et offrait un long relais à son compatriote.Pinot attaquait ensuite dans le « virage des Hollandais », profitant d’une ambiance de stade de foot et de l’omniprésence de la foule des deux côtés de la route. Ryder Hesjedal n’avait plus pour horizon que les fesses d’un supporteur à perruque encourageant le Français.c'est le feux d'artfice ou d'artifesse http://t.co/1Q2vEZeIAl— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);Les six derniers kilomètres étaient un contre-la-montre à distance entre Pinot et Nairo Quintana, le Français devant préserver ses quelque cinquante secondes d’avance sur le meilleur jeune du Tour de France. Il en restait dix-huit sur la ligne, où le Franc-Comtois pouvait laisser exploser sa joie.Le rebond de Pinot et des Français Il s’agit de la deuxième victoire d’étape dans le Tour de France pour Thibaut Pinot, et les deux ont sans doute une saveur très différente. Il s’était révélé à Porrentruy à seulement 22 ans, un peu trop tôt pour le bien de sa carrière. A l’Alpe-d’Huez, comme depuis une semaine où il est passé à l’attaque presque chaque jour, il s’agissait autant d’obtenir un succès de prestige que de répondre aux nombreuses critiques qu’il a lues et entendues depuis son début de Tour de France raté, entre erreurs de gestion, peurs irrationnelles et coups de malchance.Si le podium final qu’il espérait n’est pas au rendez-vous, le scénario de son Tour indique, comme pour Romain Bardet, une maturité nouvelle et une capacité de rebond qui distingue les grands coureurs des simples talents.Cette victoire à l’Alpe-d’Huez est la troisième pour les Français sur cette Grande Boucle, après celles d’Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne et de Romain Bardet à Saint-Jean-de-Maurienne. Si l’on y ajoute la présence de cinq Tricolores dans les vingt premiers du classement final, dont Warren Barguil (23 ans), le millésime 2015 est encore plein de promesses pour le cyclisme français.Lire aussi :Tour de France : trente ans sans maillot jaune français à ParisClément GuillouJournaliste au Monde Henri Seckel MODANE - L'ALPE D'HUEZ, L'ÉTAPE IMAGINAIRE La vingtième étape du Tour, telle qu'elle se déroulera à coup presque sûr. Dernière occase pour les non-sprinteurs, avant la parade et l'explication finales sur les Champs-Elysées, demain. 110 km à peine. Trois heures de vélo à tout casser. Et tant de coureurs qui n'ont pas encore remporté "leur" étape… Ce 20e épisode du Tour fleure bon l'énorme foutoir, et tout le monde s'attend à une foire d'empoigne entre les chasseurs encore bredouilles, ou plutôt broucouilles, comme on dit dans le Bouchonnois : Quintana, Valverde, Contador, Rolland, Pinot, Barguil, Uran, Dan Martin, Voeckler, sans oublier Sébastien Chavanel, qui se dit que remporter l'Alpe d'Huez et finir lanterne rouge en même temps feraient de l'édition 2015 le plus beau Tour de sa vie.Malheureusement, au km 1, le peloton passe devant un panneau "Fréney", et Sébastien Chavanel, qui n'a peut-être pas compris qu'il s'agissait simplement du nom d'un village, applique la consigne à la lettre et freine de toutes ses forces. Il ne reverra jamais le peloton. Pour l'Alpe, c'est foutu. Pour la lanterne, c'est gagné.Alors que Chris Froome a décidé d'arborer un k-way, une cagoule et des œillères pour ne plus être perturbé par les crachats ni les bras d'honneur – ce qui pose un vague problème d'élégance sur le vélo, mais rien de très grave, au point où il en est –, l'ensemble du peloton s'engage dans le col de la Croix-de-Fer à toute berzingue. Sauf Sébastien Chavanel qui, mal renseigné, roule tranquillement vers le Galibier, alors que ce col, initialement prévu dans le parcours, en a finalement été retiré pour cause d'éboulement empêchant d'y accéder. La lanterne rouge semble définitivement assurée.Geraint Thomas s'asperge lui-même d'urine pour couper l'herbe sous le pied de spectateurs mal intentionnés. AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTUREEtonnamment, au pied de l'Alpe d'Huez, le groupe maillot jaune est encore constitué de 159 coureurs, soit l'intégralité du peloton, moins Sébastien Chavanel, n'est-ce pas. Etonnamment, au sommet, c'est toujours le cas, et pour la première fois de l'histoire de l'Alpe d'Huez, une arrivée s'y dispute au sprint. Greipel qui s'impose d'un boyau devant Démare, Sagan, Degenkolb et Froome. Démare deuxième d'un sprint ? Voilà qui met la puce à l'oreille de l'UCI, laquelle décide d'un contrôle inopiné de l'ensemble des vélos du peloton. Et découvre l'odieuse vérité : tous étaient équipés d'un moteur depuis le début du Tour, et chacun a eu la mauvaise idée de l'activer le même jour. L'affaire Festina est oubliée, balayée de la mémoire collective par l'affaire dite "des mobylettes". "Bin oui, mais sinon dans les montées, ça monte trop, quoi", se défend Chris Froome, qui peine à convaincre.Il s'avère que Sébastien Chavanel était le seul coureur du peloton à utiliser un vélo propre depuis le départ d'Utrecht, ce qui explique sa dernière place au classement. Le jury de la course procède à 159 exclusions. Demain, Chavanel, maillot jaune et lanterne rouge à la fois, se présentera seul au départ de l'ultime étape, où ses chances de victoire seront assez élevées sur les Champs-Elysées.Plus que 109,5 km avant la ligne d'arrivée. Oh là là.Henri SeckelUne photo publiée par sebchavanel (@sebchavanel)le 16 Janv. 2015 à 21h24 PST Sébastien Chavanel (à droite).Départ de Modane à 13h10. Arrivée à l'Alpe d'Huez entre 16h19 et 16h44. Allumez votre télévision vers 15h40 pour assister au sprint intermédiaire qui lance les coureurs vers le premier des 21 lacets finaux. Lire aussi : la 19e étape (presque) imaginaireHenri Seckel Véronique Malécot Nouveau coup de théâtre lors du raid côtier de Nice, première journée de la neuvième et dernière étape du Tour de France à la voile. Groupama, leader au classement général, a été rattrapé par Spindrift, skippé par Xavier Revil. Les deux bateaux sont à égalité de points à la veille de la dernière journée de régates.La Méditerranée a été une nouvelle fois traître avec les bateaux du Tour de France à la voile. Les vingt-huit équipages engagés ont dû bagarrer toute la journée dans un vent faible pour réaliser le parcours du raid côtier niçois. Et c’est Spindrift qui s’impose au terme de cette journée rude pour les nerfs de tous les concurrents. Loin derrière, Combiwest de Frédéric Guilmin se classe seulement neuvième et, encore plus loin, Groupama, barré par Pierre Pennec, ne termine que quatorzième.Et ce classement du raid côtier est lourd de conséquences au général. Spindfrit remonte de la troisième à la première place, à égalité de points avec Groupama. Combiwest compte trois points de retard sur ses adversaires. Autant dire que les trois Diam 24 sont dans un mouchoir de poche à la veille de la dernière journée de régate. Derrière, les amateurs de Vannes-Agglo-Golfe-du-Morbihan ravissent la quatrième place à Grandeur-Nature-Vérandas de Frédéric Duthil. Tout ce jouera donc samedi lors des régates en stade nautique. Classement général provisoire, après seize courses :1. Spindrift (Xavier Revil et François Morvan), 747 points2. Groupama (Franck Cammas), 747 points3. Combiwest (Frédéric Guilmin), 744 points4. Vannes-Agglo-Golfe-du-Morbihan (Quentin Delapierre et Matthieu Salomon), 704 points5. Grandeur-Nature-Vérandas (Frédéric Duthil), 694 pointsVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Pierre Breteau   #container_14364374196{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14364374196{ height:400px; } #container_14364374196 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14364374196 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14364374196 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14364374196 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Victoires et défaites de Richard Gasquet selon la surfaceMatchs de Richard Gasquet de 2001 à 2015Source : Tennis en direct(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14364374196", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#608a32","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Pourcentage de matchs" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["gazon","terre battue","dur","moquette"], title: { text: "Surface" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"vertical", verticalAlign:"middle", align:"right", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "perdus", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 24 ], [ "", 82 ], [ "", 105 ], [ "", 16 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "gagnés", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 56 ], [ "", 170 ], [ "", 171 ], [ "", 19 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " matches", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}70 % de victoires sur gazonC’est la surface qui réussit le mieux à Richard Gasquet. Depuis 2001, le dernier Français actuellement en lice à Wimbledon a remporté 56 de ses 80 matchs sur gazon. C’est mieux que sur terre battue où il a engrangé un peu plus de 67 % de victoires. C’est également mieux que sa moyenne des quatorze dernières années, où il s’est imposé dans 65 % de ses confrontations, toutes surfaces confondues.Richard Gasquet fait moins bien que son adversaire de vendredi, Novak Djokovic, qui a remporté 81,18 % des matchs sur gazon – et 81,6 % des matchs toutes surfaces confondues – depuis 2003.Les statistiques ne peuvent pas prédire l’issue d’un match, d’autant que les deux joueurs ne se sont jamais rencontrés sur l’herbe. Néanmoins, sur leurs 13 confrontations, le numéro 1 mondial l’a emporté 12 fois sur le Biterrois. Et en Grand Chelem, le Français n’est jamais parvenu à battre le Serbe.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.07.2015 à 15h07 • Mis à jour le09.07.2015 à 15h28 | Richard Schittly (Lyon, correspondant) Un tweet maladroit peut déboucher sur une bonne action. Jean-Michel Aulas a annoncé mardi 7 juillet à Lyon, lors d’une soirée de gala, qu’il apportait tout son soutien à la création d’une association destinée à la prise en charge d’enfants autistes. Nommée Autisme, ambition, avenir (AAA), celle-ci s’inspire du modèle anglo-saxon qui met en réseau familles et professionnels.Cet engagement du président de l’Olympique lyonnais (OL) s’ajoute à une série d’actions de charité. L’OL dispose d’une fondation, créée il y a neuf ans, avec un budget de l’ordre du million d’euros. L’action caritative aussi s’est professionnalisée, dans des partenariats structurés, soigneusement étudiés. Les joueurs, soucieux de valoriser leur image de marque, participent volontiers. L’OL intervient par exemple en faveur de la recherche sur le cancer, au centre Léon-Bérard.Ici, le soutien à l’association d’aide aux autistes résulte d’une histoire particulière. Très actif sur les réseaux sociaux, Jean-Michel Aulas poste un tweet ravageur, le 22 février, en traitant les supporters de Saint-Etienne d’« autistes ». Fort de quelque 216 000 followers, le président de l’OL enflamme les réseaux sociaux et s’attire un procès en stigmatisation. Sa stratégie de communication, qui consiste à capter l’attention pour libérer son équipe de la pression médiatique, tourne à la vilaine polémique.« Passer au-delà de l’erreur »Quatre mois plus tard, sans aller jusqu’à avouer qu’il a fait une bourde, M. Aulas confesse sa « méconnaissance d’un sujet » et « regrette d’avoir provoqué beaucoup d’émotion ». Pour se rattraper, sinon se racheter, le président du club lyonnais porte donc son attention sur une association en faveur des enfants autistes. « Il faut savoir passer au-delà de l’erreur », explique-t-il.Opportunisme ? Manière courageuse de tirer une leçon positive, défend plutôt Isabelle Kumar, mère d’un enfant autiste, vice-présidente de l’association AAA : « Il a mis ses réseaux à notre disposition. Notre association prend en charge cinq enfants à la rentrée prochaine. C’est un homme chaleureux et très ouvert. » Journaliste au sein de la rédaction d’Euronews, basée à Lyon, Isabelle Kumar a suivi attentivement la polémique sur le tweet. Un mois après, elle contactait le président de l’OL sur Twitter. Tweet gagnant cette fois-ci.Richard Schittly (Lyon, correspondant)Journaliste au Monde Abel Mestre C’est un beau cadeau à plusieurs millions d’euros. Dans un arrêt du 9 juillet, le Conseil d’Etat a jugé « irrégulière et illicite » la transaction établie entre l’AS Monaco et la Ligue de football professionnelle (LFP). Le 22 juin, le rapporteur public du Conseil d’Etat avait conclu dans le même sens.L’accord en question établissait que Monaco - propriété de l’homme d’affaires Russe Dmitri Rybolovlev depuis 2011 - pouvait participer aux championnats professionnels français sans pour autant devoir transférer son siège social dans l’Hexagone. En contrepartie, le club rouge et blanc devait verser 50 millions d’euros à la Ligue. Le Conseil d’Etat avait été saisi par sept clubs de Ligue 1 (Bordeaux, Lille, Lorient, Caen, Marseille, Montpellier et PSG) à saisir le Conseil d’Etat au motif d’illégalité de ce compromis. Lire aussi: « Encore des tracas pour M. Thiriez », sur le blog du Monde.fr, « Money Time »  Pour la Haute juridiction administrative, cet accord doit être annulé car irrégulier. « La Ligue professionnelle, chargée d’une mission de service public portant sur l’organisation des compétitions de football professionnel, ne peut s’engager contractuellement à fixer les règles de ces championnats », explique l’arrêt.Régime fiscal avantageuxEn outre, le Conseil d’État estime que l’article L. 122-1 du code du sport « n’impose pas de contraindre l’AS Monaco à fixer son siège en France pour pouvoir continuer de participer aux championnats de football ». Le Conseil d’État constate également « que le club de Monaco, qui est installé hors du territoire français mais participe depuis très longtemps aux championnats nationaux, est dans une situation particulière » et que « le principe d’égalité ne fait pas obstacle à ce que des règles particulières soient prévues pour ce club pour fixer les conditions de sa participation aux championnats organisés par la Ligue ».Ce qui veut dire, en clair, que non seulement le club de la principauté n’a plus à payer les 50 millions de l’accord, mais qu’il n’a pas l’obligation non plus de transférer son siège hors du Rocher et de son régime fiscal extrêmement avantageux.Enfin, dans un souci de « ne pas bouleverser l’organisation de la prochaine saison », le Juge administratif « diffère jusqu’au 1er octobre 2015 l’annulation des dispositions en cause afin de permettre à [la LFP], si elle le souhaite, de prendre une nouvelle décision ». Surtout, le Conseil d’Etat juge « que les championnats de la saison passée ne sont pas remis en cause ».Les dirigeants de l’AS Monaco peuvent donc partir en vacances l’esprit tranquille...Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Les chutes à répétition depuis le début du Tour commencent doucement à attaquer les nerfs du peloton. Au lendemain d’une cinquième étape glissante qui en a encore provoqué un paquet, plusieurs coureurs prennent le départ d’Abbeville avec des protections aux genoux, aux coudes et aux poignets. Alex Dowsett porte un casque de moto intégral. Michael Matthews s’élance sur un vélo équipé de petites roues.Victime d’une chute au championnat de France, une semaine avant le départ, d’une nouvelle dimanche, lors de la deuxième étape, et puis encore d’une autre hier, Nacer Bouhanni a dû jeter l’éponge, mais il a accepté de finir le Tour comme consultant moto pour France Télévisions. Au kilomètre 14, sa moto est victime d’une chute.Lui aussi poissard, mais bien décidé à sauver les meubles, Thibaut Pinot l’a annoncé : « Aujourd’hui, l’important, c’est les trois points. » En l’occurrence, ceux du classement de la montagne, distribués à qui franchira le premier les trois côtes de 4e catégorie au programme, et qui lui permettraient de s’emparer du maillot à pois de meilleur grimpeur. Échappé au kilomètre 0, il passe en tête à celles de Dieppe (kilomètre 72) et de Pourville-sur-Mer (kilomètre 77). Mais au ravitaillement de Veules-les-Roses (kilomètre 97), un membre de la FDJ qui lui tend une musette agrippe involontairement son guidon, et le propulse au sol. De rage, Pinot balance son vélo dans la Manche, et n’en récupère un nouveau qu’un quart d’heure plus tard auprès de la voiture d’équipe, coincée derrière le peloton qui ne la laissait pas passer. Pinot termine l’étape attardé, aux côtés Nairo Quintana, dont le choix de rouler sur un vélo de 32 kg pour éviter de passer par-dessus la falaise au premier coup de vent était sans doute une erreur stratégique.Peter Sagan, après tant de places d’honneur frustrantes, regoûte enfin à la victoire au sommet d’une bosse finale taillée pour lui (800 mètres à 7 %), et reçoit, comble de bonheur, le maillot jaune des mains de Valérie Fourneyron, invitée au Havre par les organisateurs. Dans l’euphorie, Sagan pince les fesses de l’ancienne ministre des Sports, et se voit notifier son exclusion du Tour dans la foulée. Tony Martin passera un troisième jour en jaune demain.Naughty Sagan...#rvv #sagan #player http://t.co/RVY5gIrFt4— RondeVlaanderen (@Ronde Van Vlaanderen)require(["twitter/widgets"]);Plus que 2 422 kilomètres avant Paris. Départ d’Abbeville à 12 h 40. Arrivée au Havre prévue entre 17 h 10 et 17 h 35, selon que le peloton aura pris le temps d’admirer le paysage ou non. Allumez votre télé entre 14 h 30 et 17 heures, selon que vous souhaitez y voir les côtes normandes ou vous contenter de l’alléchant final de l’étape.1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai 5. Arras - AmiensLe (véritable) classement général du Tourseckel@lemonde.fr@hseckelHenri Seckel 08.07.2015 à 17h20 • Mis à jour le09.07.2015 à 09h41 Se retrouver face au numéro deux mondial sur le court numéro un de Wimbledon en quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne est déjà une réussite pour Gilles Simon. Le Français, battu (6-3, 7-5, 6-2) par Roger Federer, aurait bien sûr aimé accéder pour la première fois de sa carrière aux demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem. Mais le maître des lieux, mercredi 8 juillet, a été une fois de plus le Suisse, septuple vainqueur de Wimbledon. L’espoir était pourtant bien présent après la victoire de Gilles Simon sur son ami Gaël Monfils, au troisième tour (3-6, 6-3, 7-6 [8-6] 2-6, 6-2), au terme d’un match interminable achevé à 23 heures samedi 4 juillet. C’est la tradition : on ne joue pas le « Middle Sunday » chez les Anglais. Il fallait donc finir, quitte à changer de court, à passer du court numéro 1 au court central, qui est éclairé. Sans regret : Gaël Monfils a déclaré haut et fort qu’il n’aimait pas jouer sur gazon, que cela ne lui apportait aucun plaisir.Gilles Simon a pu continuer sa route sereinement. Avec une aisance qui surprend, il a éliminé lundi le Tchèque Tomas Berdych, 6e joueur mondial (6-3, 6-3, 6-2). Mercredi 8 juillet, la météorologie a tenté d’entretenir le suspense, la pluie interrompant à deux reprises la rencontre entre Gilles Simon et Roger Federer, débutée à 13 heures (14 heures, heure de Paris). Le Suisse domine largement le match, en partie grâce à son service et aux 7 aces passés, contre aucun pour le Français et deux doubles fautes. Abel Mestre Une page se tourne au Real Madrid. Iker Casillas, 34 ans, va être transféré au FC Porto, selon les informations du quotidien sportif espagnol Marca.Au sein de la « maison blanche », Casillas fait figure de symbole. Formé au club, il a commencé en équipe première en 1999. Il avait alors 18 ans. Très vite il devint le gardien titulaire de Merengues en pleine construction de leur équipe « galactiques » avec, autour de Raul, Zinedine Zidane, Roberto Carlos ou encore Luis Figo.Avec son club, Casillas disputera pas moins de 725 matchs officiels et remportera 15 titres. Son palmarès en club est impressionnant avec, entre autres cinq championnats remportés, deux coupes du Roi et trois Ligues des champions, deux super coupes de l’UEFA...Casillas fait, dans le même temps, le bonheur de la sélection espagnole en étant un pilier de la Roja. Il contribua largement au sacre mondial des Espagnols en 2010 et au double titre européen (2008 et 2012).« Pas un adieu mais un “à bientôt” »Pourtant, malgré son deuxième titre continental l’année 2012 marque un tournant pour le portier. De vives tensions apparaissent avec son coach José Mourinho (2010-2013). Le Portugais le met à l’écart, fait de lui un remplaçant, chose inimaginable jusqu’alors. C’est le début du déclin pour le gardien. Malgré l’arrivée de Carlo Ancelotti (2013-2015) dans la capitale espagnole, il ne récupérera ni sa place de titutalire indiscutable, ni son niveau. Et ce, même si le technicien italien est plus diplomate que son prédecesseur et le titularise pour les matches de coupes.Aujourd’hui, le Real entend, en tout cas, rendre hommage à son ancien capitaine. Les adieux devraient se tenir dès vendredi 10 juillet. Et le club veut en faire quelque chose de mémorable. « Nous ne voulons pas que ce soit un adieu, mais plutôt un “à bientôt” car les portes du Real seront toujours ouvertes pour Iker Casillas », estime la direction du club.Les dirigeants madrilènes veulent que la sortie de Casillas donne lieu à un événement officiel en présence notamment, du président du club Florentino Pérez et des joueurs de l’équipe première.Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Véronique Malécot C’est dans un vent soutenu que s’est déroulée, mardi 7 juillet à Fécamp, la deuxième partie de l’Acte 2 du Tour de France à la voile. Cette journée en « stade nautique », un parcours simple entre quatre bouées sous les yeux des spectateurs, a été remportée par Groupama, barré par Pierre Pennec en l’absence de Franck Cammas. L’équipage prend par la même occasion la tête du classement général, un point devant Grandeur Nature Vérandas, skippé par Frédéric Duthil et onze points devant Spindrift, mené par Xavier Revil.L’équipage a survolé les régates du jour. Il a terminé dans les trois premiers de son groupe lors des trois régates de qualifications, s’offrant même la victoire dans la deuxième course. Résultat qui lui a permis d’accéder à la finale Or, qui regroupe les quatorze meilleurs concurrents du jour. Groupama remporte cette finale courue en deux manches, grâce à une deuxième place et une victoire. Il devance au classement de cette journée Spindrift et Grandeur Nature Vérandas.« Constants et consistants »Avec cette victoire en « stade nautique », Groupama signe un doublé dans cet Acte 2 du Tour de France à la voile. L’équipage avait déjà remporté lundi 6 juillet le raid côtier le long de la côte d’Albatre. Pierre Pennec et ses coéquipiers avaient devancé Combiwest et West Courtage-Ecole navale, au terme des 15 milles du parcours en direction d’Etretat.« Après notre victoire dans le raid côtier, nous avons encore passé une super journée aujourd’hui. », a déclaré Pierre Pennec, le barreur de Groupama. « Nous avons été constants et consistants dans toutes les manches. Sur les cinq manches, on prend deux mauvais départs mais on a su remonter au classement, preuve qu’il faut se battre jusqu’au bout même dans ces formats courts. »Les vingt-huit engagés profiteront d’une petite pause mercredi avant la troisième étape, qui se déroulera jeudi 9 et vendredi 10 juillet à Pornichet, en Loire-Atlantique. Au classement général provisoire, après deux étapes :1- Groupama (Franck Cammas) – 146 points2- Grandeur Nature Vérandas (Frédéric Duthil) – 145 points3- Spindrift (Xavier Revil et François Morvan) - 135 points4- Combiwest (Frédéric Guilmin) – 135 points5- Vannes Agglo-Golfe du Morbihan (Quentin Delapierre et Matthieu Salomon) – 133 pointsVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel 9 h 30. Tony Martin se réveille avec le maillot jaune sur les épaules : il a dormi avec. Après avoir eu tant de mal à le conquérir, le coureur allemand a décrété qu’il ne l’ôterait plus, et le garde donc pour prendre son petit-déjeuner, ce qui ne pose pas de problème, puis sa douche, ce qui s’avère beaucoup moins judicieux. La température dans le Nord a chuté pendant la nuit, Tony Martin attrape froid en se rendant au départ qu’il ne prendra jamais. Bronchite foudroyante, abandon, rapatriement en Allemagne. Mais avec le maillot jaune sur les épaules.13 heures. A peine le départ donné, deux hommes s’échappent : Florian Sénéchal, le Nord-Pas-de-Calaisien, et Arnaud Démare, le Picard. Joli symbole, puisque l’étape du jour relie ces deux régions censées n’en former plus qu’une à partir de 2016. Mais Sénéchal et Démare ne parviennent pas à s’entendre. Après être montée jusqu’à 14 minutes, leur avance fond, et les deux hommes, repris à mi-course, en viennent aux mains. L’incident enflamme les supporters des deux camps, et bientôt, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais sont au bord de la guerre civile. Le Nord-Picardie ne verra jamais le jour.Par ailleurs, l’étape est marquée par les nombreux hommages rendus aux morts de la Première Guerre mondiale, il y a un siècle. Le parcours emmène ainsi le peloton devant le mémorial canadien de Vimy, le cimetière britannique de Sailly-Saillisel, ou encore le mémorial australien de Villers-Bretonneux, où Richie Porte se recueille pendant trois quarts d’heure avant de reprendre la route et d’arriver hors délai à Amiens.La caravane Cochonou, qui n’a pas respecté la consigne de silence ni l’interdiction de distribuer des goodies devant la nécropole de Rancourt, au km 89, est exclue jusqu’à la fin du Tour. Le lendemain, on constate une baisse de 92 % de la fréquentation des bas-côtés, où les spectateurs, découvre-t-on avec stupéfaction, ne venaient donc pas acclamer les coureurs, mais réclamer des bobs et du saucisson.17 h 10. Le peloton arrive à Amiens, dans la Somme. Mark Cavendish lance le sprint 1,5 km avant la ligne d’arrivée. John Degenkolb s’impose. Peter Sagan termine encore deuxième, et songe à quitter le Tour de France pour ne plus jamais y remettre les pieds : le Slovaque vient de finir dans le top 5 de 16 étapes, sans en remporter une seule sur les trois dernières éditions.Peter Sagan, TOP5 places in #TDF stages2012 | 1,1,5,1,2,2,3,22013 | 2,2,3,2,1,4,3,2,42014 | 2,4,2,4,4,5,2,2,32015 | 2,3— ammattipyoraily (@ammattipyöräily)require(["twitter/widgets"]);Plus que 2 607 kilomètres avant Paris. Départ à 12 h 45 d’Arras. Arrivée à Amiens prévue entre 17 h 7 et 17 h 30. Début du sprint final prévu une minute avant l’arrivée. 1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel 06.07.2015 à 16h35 • Mis à jour le06.07.2015 à 18h41 A Wimbledon, on l’appelle le « Crazy Monday », ce lundi fou au cours duquel tous les joueurs et joueuses encore en lice pour les huitièmes de finale se retrouvent sur le gazon londonien.La journée de lundi 6 juillet a été à la hauteur de sa réputation pour Richard Gasquet, qui s’est qualifié pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en venant à bout de l’Australien Nick Kyrgios (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]). Une revanche sur celui qui, en 2014, avait éliminé le Français au deuxième tour après avoir été mené 2 sets à 0 et sauvé neuf balles de match.« Un match crispant »« J'ai eu neuf balles match l'an dernier, là deux déjà. Cela m'a traversé l'esprit », a reconnu Richard Gasquet, qui estime ne pas avoir eu de réussite au troisième set sur les deux balles de match. « Ce n'est pas comme si j'avais fait des erreurs grossières. » Ensuite Nick Kyrgios « a trop bien servi au quatrième pour que je le breake. » Mais dans le tie-break, alors que l’Australien menait 6-4, il s’est mis à faire des fautes. « Ses erreurs m’ont fait du bien pour finir le match. Elles sont arrivées à point nommé. C'est passé à deux doigts d'un cinquième set. Il y a du soulagement. C'était un match crispant. » Huit ans après son dernier quart de finale à Wimbledon, Richard Gasquet est apparu en grande forme, et en a même fracassé sa raquette de satisfaction. Le Français a de nouveau fait preuve de solidité pour écarter Nick Kyrgios en presque trois heures.Plus consistant et concentré, le Biterrois a pris sa revanche sur ceux qui raillaient ses difficultés récurrentes à passer le cap des huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Richard Gasquet (20e joueur mondial) affrontera au tour suivant soit le Suisse Stan Wawrinka, 4e au classement ATP, soit le Belge David Goffin, 16e.Parmi les autres qualifiés de l’après-midi, le Canadien Vasek Pospisil, qui est parvenu, au terme d’une rencontre marathon, à battre le Serbe Viktor Troicki (4-6, 6-7, 6-4, 6-3, 6-3). Chez les femmes, Serena Williams sort sa sœur Venus en deux sets.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfoliorequire(["jquery","lmd/ui/portfolio", "lib/slidify/effects/slide"], function($, Portfolio, Slide){ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-559ab039710a8'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 7\r\n \r\n \r\n\"Crazy\" Gasquet - Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".\r\nCr\u00e9dits : HENRY BROWNE\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\"Crazy\" Gasquet","legende":"Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".","source":"HENRY BROWNE\/REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 7\r\n \r\n \r\nLe retour de Maria Sharapova - La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).\r\nCr\u00e9dits : SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Le retour de Maria Sharapova","legende":"La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).","source":"SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 7\r\n \r\n \r\nSerena plus forte que Venus - La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).\r\nCr\u00e9dits : ALASTAIR GRANT\/AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Serena plus forte que Venus","legende":"La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).","source":"ALASTAIR GRANT\/AP","index":2,"position":3,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 7\r\n \r\n \r\nMadison Keys dans le dernier carr\u00e9 - Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.\r\nCr\u00e9dits : GLYN KIRK\/AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Madison Keys dans le dernier carr\u00e9","legende":"Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.","source":"GLYN KIRK\/AFP","index":3,"position":4,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_3.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 5 \/ 7\r\n \r\n \r\nCoco Vandeweghe sort Lucie Safarova - L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).\r\nCr\u00e9dits : STEFAN WERMUTH\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Coco Vandeweghe sort Lucie Safarova","legende":"L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).","source":"STEFAN WERMUTH\/REUTERS","index":4,"position":5,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_4.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 6 \/ 7\r\n \r\n \r\nPospisil sort Troicki - 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Il en aura fallu beaucoup, dimanche 5 juillet, aux vingt-huit équipages du Tour de France à la voile. Le vent s'est fait attendre lors de la troisième et dernière journée de la première étape ou acte du Tour, qui se déroulait depuis vendredi à Dunkerque.Alors que la journée devait être consacrée aux régates en « stade nautique » — des petites courses d'une vingtaine de minutes autour de bouées — chacun des deux groupes de bateaux n’a pu courir qu’une seule manche, avant que les organisateurs ne soient contraints de renvoyer les bateaux à la plage faute de vent, ce qui empêche de valider la journée.Néanmoins, quelques équipages ont pu se mettre en avant dimanche. Dans le premier groupe, Prince de Bretagne, avec à son bord Mathieu Souben, Benjamin Amiot et Didier Le Vourch, a franchi la ligne le premier, devant Normandy Elite Team, skippé par Charles Hainneville, et Spindrift, emmené par Xavier Revil. Dans le deuxième groupe, Pierre Pennec a eu à cœur d'effacer une première journée frustrante et finit premier sur Groupama devant PRB, skippé par Vincent Riou, et Combiwest, emmené par Frédéric Guilmin, récent vainqueur du Grand Prix Guyader en Diam 24 en mai.« Sensations extraordinaires »Ainsi, au terme des trois jours de la première étape du Tour de France à la voile, seul le raid côtier de 45 milles nautiques (environ 80 kilomètres), disputé vendredi 3 juillet, compte pour le classement général. Ce dernier s'est couru dans une brise soutenue (une quinzaine de nœuds) en direction de la Belgique.Après une lutte acharnée, le raid est remporté par Jean-Christophe Mourniac, à bord de Grandeur Nature Vérandas, en 4 heures et 31 minutes. Il devance d'une minute Spindrift, de Xavier Revil, et d'une minute et 31 secondes Vannes Agglo-Golfe du Morbihan, de Quentin Delapierre et Matthieu Salomon. « Les sensations sont extraordinaires : passer en tête à la marque la plus au vent, c’est génial ! », déclarait Jean-Christophe Mourniac à l'arrivée. « Au portant, à la descente, on a creusé l’écart sur les favoris. C’est bien parti ! Pour nous, pour le sponsor, pour Frédéric Duthil — le skippeur —, qui se bat comme un fou pour mettre les choses en place depuis des mois, c’est extraordinaire. On a trouvé une très très bonne vitesse, et le combat a été superbe avec Spindrift et Groupama, qui ont dû attaquer très fort, parfois un peu trop peut-être. »Les équipages, qui ont démonté les Diam 24 en fin d'après-midi, font route vers Fécamp, où le coup d'envoi du raid côtier de l'acte deux sera donné lundi 6 juillet à 14 heures et sera suivi le 7 juillet par les régates en « stade nautique ». Au classement général provisoire :1- Grandeur Nature Vérandas (Frédéric Duthil) – 50 points2- Spindrift (Xavier Revil et François Morvan) - 49 points3- Vannes Agglo-Golfe du Morbihan ( Quentin Delapierre et Matthieu Salomon) – 48 points4- PRB (Vincent Riou) – 47 points5- Groupama (Franck Cammas) – 46 pointsVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Cette septième édition de la Coupe du monde féminine s’est conclue sur une belle finale remportée largement par une équipe des Etats-Unis au sommet de son art (5-2 face au Japon). Désormais triples championnes du monde, les Américaines ont le plus beau palmarès d’un football féminin qui ne cesse de gagner en niveau de jeu et de se développer de part le monde.1. Les Etats-Unis sont vraiment le plus grand pays du football fémininPour ceux qui en doutaient encore, les footballeuses américaines ont démontré pendant un mois au Canada qu’elles étaient toujours les plus redoutables. Leur deuxième et dernier titre de championnes du monde remontaient à 1999 (le premier en 1991). Depuis, les premières championnes olympiques en 1996 avaient ajouté trois titres olympiques (2004, 2008 et 2012) mais ne s’étaient jamais plus imposées lors de la Coupe du monde.En dominant la Chine en quarts de finale, les doubles championnes du monde allemandes en demies (2003 et 2007) et leur nouveau meilleur adversaire japonais en finale (5-2), les coéquipières de Hope Solo et Carli Lloyd ont bien mérité ce troisième sacre mondial et enrichissent le plus beau palmarès mondial.2. Le football féminin prend pied sur d’autres continentsLors de leur victoire en 2011, les Japonaises avaient placé l’Asie au sommet du football féminin, ce que la Chine avait manqué d’un rien en 1999 (finaliste). L’Amérique du Nord, grâce aux Etats-Unis et au Canada, et l’Europe, grâce à l’Allemagne, aux pays nordiques (Norvège et Suède) et désormais à la France et l’Angleterre, fournissent les meilleures nations mondiales. Mais le Mondial 2015 a vu l’émergence de nouveaux pays.Huit ans après leur premier quart de finale, les Australiennes ont récidivé au Canada en s’offrant le luxe d’éliminer le Brésil en huitièmes de finale. Annoncée comme une équipe plutôt faible, la Colombie a, elle, rejoint les huitièmes de finale pour sa deuxième participation. Et face aux Etats-Unis, futur vainqueur, les Colombiennes ont résisté malgré une expulsion précoce. En poules, elles avaient notamment battu la France à la surprise générale (2-0).Enfin, si la Côte d’Ivoire a servi de punching-ball à l’Allemagne (10-0), les Camerounaises ont réalisé une superbe première Coupe du monde en atteignant les huitièmes, battues seulement 1-0 par la Chine.3. Les Bleues conquièrent les cœurs et rivalisent avec les meilleuresSi le parcours des footballeuses françaises est teinté d’une légère déception au vu de la qualité et du scénario de leur quart de finale, perdu aux tirs au but face à l’Allemagne, après avoir concédé une égalisation à cinq minutes de la fin sur un penalty très sévère, les Bleues ont tout de même réussi leur Mondial.Après un faux pas face à la Colombie, les coéquipières d’Amandine Henry ont écrasé le Mexique, maîtrisé la Corée du Sud et dominé comme rarement les Allemandes. L’Angleterre, qu’elles avaient battu en ouverture (1-0), a terminé troisième de la compétition, ce qui montre bien qu’avec un meilleur tableau les Françaises avaient mieux à faire. Pour couronner le tout, les audiences télévisées ont été excellentes malgré un décalage horaire parfois handicapant. W 9 a eu le nez creux en pariant sur la compétition. Le quart épique face à l’Allemagne constitue désormais le record historique de la TNT avec 4,2 millions de téléspectateurs et un pic à plus de 5 millions en fin de match. En huitièmes face à la Corée, l’audience avait frôlé les 3 millions. Dans quatre ans, le Mondial 2019 organisé en France pourrait achever la conversion des Français au football féminin.4. Le niveau des gardiennes de but s’élèveTraditionnellement décriées par les contempteurs du football féminin, les gardiennes de but n’ont pas été toutes irréprochables, mais elles sont de plus en plus nombreuses à briller. Derrière les deux meilleures spécialistes du poste, l’Allemande Nadine Angerer et l’Américaine Hope Solo (élue meilleure gardienne comme en 2011), encore très performantes au Canada, d’autres ont prouvé leur progrès.Parmi elles, la Française Sarah Bouhhadi, parfois critiquée par la presse française, a réalisé un grand quart de finale contre l’Allemagne. La Colombienne Sandra Sepulveda avait multiplié les arrêts face à la France en poules. Si le problème de taille est encore une limite à l’efficacité sur certains tirs en hauteur, le poste gagne incontestablement en densité et en qualité.5. Spectacle et buts au rendez-vousCent quarante-six buts en 52 rencontres, soit environ une moyenne de 2,8 buts par match. D’Amandine Henry d’une frappe puissante en pleine lucarne face au Mexique, à Carli Lloyd du milieu de terrain en finale face au Japon, nombre de ces réalisations ont été impressionnantes. L’équipe de France, les Etats-Unis et le Japon ont montré également un jeu collectif très huilé. Les individualités ont été présentes tout au long de la compétition. Quelques-unes se sont distinguées : Carli Lloyd a été élue meilleure joueuse, Amandine Henry est deuxième et la Japonaise Aya Miyama est troisième.Lire aussi :Mondial : Amandine Henry, la force bleueAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel 13 h 40. Kilomètre 0. Surexcités par cette étape à domicile et soucieux de briller devant leur public, les 11 coureurs belges alignés sur le Tour, sans s’être concertés, tentent au même instant une échappée individuelle soudaine. L’effet de surprise est total, surtout pour eux, puisque aucun ne se doutait que les dix autres auraient la même idée. Ces onze attaques simultanées provoquent un gigantesque carambolage entre Belges. La course est neutralisée pendant vingt minutes.14 h 50. Thomas Voeckler, arrivé avant-dernier la veille sur les digues de Zélande, a attrapé froid lors cette seconde étape disputée par un vent violent et sous une pluie glaciale, vu qu’il y a été exposé onze minutes et six secondes de plus que les autres. Héroïque, l’Alsacien a néanmoins tenu à prendre le départ d’Anvers, avec une doudoune, une écharpe, un bonnet et un pantalon en velours. Il s’effondre au bout de trois kilomètres, victime d’un coup de chaud.14 h 42. Après deux jours passés à déprimer devant sa télé parce qu’il n’a pas été retenu par son équipe pour le Tour de France, le Belge Jurgen Van den Broeck a craqué. Il s’est rendu incognito à Meensel-Kiezegem, le village natal d’Eddy Merckx que traverse la course (km 47,5), et profite de ce que toute la caravane a l’attention détournée en passant devant la maison du « Cannibale » pour s’insérer délicatement dans le peloton. Il finit l’étape dans le ventre mou, avant d’être démasqué, et renvoyé devant sa télé.16 h 20. Jean-Christophe Péraud, dont le vélo a été contrôlé hier par l’Union cycliste internationale qui traque les engins à moteur, se croit à l’abri d’un tout nouveau test. Il a donc, cette fois-ci, effectivement enfourché un vélo à propulsion électrique. Mais dans la côte de Bohissau, son moteur s’emballe, et Péraud est flashé à 85 km/h. En montée. La disqualification est inévitable.17 h 40. Pour rattraper la minute trente perdue par leur leader la veille, les huit coéquipiers de Vincenzo Nibali optent pour une stratégie de l’extrême : en tête du peloton au moment d’aborder le terrible mur de Huy, au sommet duquel est jugée l’arrivée, ils chutent volontairement, ensemble, sur toute la largeur de la route, de manière à bloquer le peloton. Nibali s’envole seul, prend deux minutes à ses rivaux, et s’empare du maillot jaune. Sur France 2, Thierry Adam salue « un sacré numéro ».Plus que 3020 km avant Paris. Départ de la mairie d’Anvers à 13 h 10. Arrivée prévue à 17 h 08, si ces messieurs parcourent l’étape à 46 km/h de moyenne, ce qui est une prévision optimiste. 1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel 05.07.2015 à 18h42 • Mis à jour le05.07.2015 à 19h08 | Patricia Jolly Les meilleurs joueurs de tennis mondiaux se sont mis « au vert » sur le gazon britannique de Wimbledon, mais la terre battue de Roland-Garros n'est pas en jachère pour autant. Après l'annuel tournoi du Grand Chelem, de discrètes mais très sérieuses prolongations se jouent au stade de la Porte d'Auteuil, du 23 juin au 9 juillet. Du court numéro 4 au court numéro 18, on dispute les championnats de France individuels Seniors Plus. L'événement est ouvert aux joueuses et joueurs licenciés à la Fédération française de Tennis (FFT) âgés de 35 à 75 ans, vainqueurs dans leur catégorie d'âge des championnats des 36 ligues régionales que comptent l'Hexagone. Et l'on change de catégorie d'âge tous les cinq ans.Si le public se réduit à quelques membres de la famille, offrant ainsi une circulation délicieusement et inhabituellement fluide dans les allées du stade, les sous-sols du court Suzanne-Lenglen, où se concentrent bureau du juge-arbitre, vestiaires, cafétéria et service médical, sont en ébullition. Les enceintes crachent leurs annonces comme dans les tournois de renommée mondiale : « X et Y, court numéro 6 ! » Et il faut voir ces dames et messieurs hâlés, aux jambes superbement galbées et aux tenues impeccables se précipiter – chargés de sacs à raquettes de vrais pros – au devant d'une victoire espérée ou d'une défaite redoutée.« Faire plaisir à mes quatre petits-enfants »Annick Didier s'est levée à 5 heures du matin pour venir du Val-d'Oise avec son époux – professeur d'EPS à la retraite – et Manon, leur petite fille de 12 ans. Celle-ci lui a demandé tout le trajet si elle ne « stressait pas trop de jouer à Roland-Garros ». Convoquée à 8 heures 30 pour un match de deuxième tour qu'elle a concédé (6-0, 6-0) à Denise Hugard, venue de la Côte d'Azur, la jeune grand-mère garde le sourire. « Ma seule vraie motivation, c'est de faire plaisir à mes quatre petits-enfants, qui sont fiers que je sois sélectionnée tous les ans », assure-t-elle. Cette ancienne pharmacienne de 65 ans, classée 15/4, plaisante en prenant un café avec celle, classée 15/1, qui l’a logiquement dominée.« Mes copines de club ont essayé de m'encourager en me disant que vous ne supporteriez peut-être pas bien la chaleur, mais je ne me faisais pas d'illusion, sachant que vous étiez du sud », avoue Mme Didier à Mme Hugard. Les précautions prises par la vainqueur pour déjouer les inconvénients de la canicule lors des changements de côté – poche de glace pour le cou et serviette mouillée pour le reste du corps – s'avèreront cependant insuffisantes. Dès le lendemain, Mme Hugard sera battue (2-6, 7-6, 6-0) après avoir mené 6-2, 5-2, 30 partout... « A ce moment là, j'ai commencé à avoir des étoiles devant les yeux et je n'ai plus mis une balle dans le court », explique-t-elle dans les vestiaires à une connaissance de la catégorie des 70 ans qui vient, elle, d'abandonner sur claquage aux ischio-jambiers « à 5-5 au premier set après avoir mené 5-2 ». Et c'est dans un fauteuil roulant que son attentionné époux est allé quérir au service médical que la dame, agacée de ce mauvais tour de son corps, ira finalement se restaurer à la cafétéria aux murs tapissés d'écrans géants sur lesquels l'assistance suit attentivement le déroulement des matchs de… Wimbledon.Les championnats de France individuels Seniors Plus ont pourtant leurs propres stars. Nicole Hesse-Cazaux, bientôt 67 ans, est une figure incontournable de cette compétition. Elle s'y est alignée pour la première fois à l'âge de 40 ans, « car à cette époque la catégorie des 35-40 ans n'existait pas », précise-t-elle. Elle ne compte plus ses titres nationaux individuels – « 21 ou 22 », estime-t-elle –, qui lui valent chaque année, avec les trois autres demi-finalistes du tableau, de faire partie de l'équipe de France qui dispute les Championnats du monde par équipe.« En catégorie vétéran, je ne suis plus la star de la famille »Les recommandations de prudence contre la canicule qui constellent les murs des sous-sols du court Suzanne-Lenglen ne soucient guère cette dame classée 5/6 et licenciée au Lagardère-Paris-Racing, où son époux enseigne le tennis. « J'adore la chaleur et j'y résiste bien, explique-t-elle. Je suis née à Alger où j'ai commencé le tennis à l'âge de 7 ans, dans le même club que Patrice Dominguez et Françoise Dürr. »C'est peu dire que le tennis est toute sa vie et que les courts de Roland-Garros lui sont familiers. A son arrivée à Paris, à l'âge de 14 ans, licenciée au Racing Club de France, elle a été repérée par la FFT et entraînée à la Porte d'Auteuil. Parvenue en première série, elle a régulièrement participé aux Internationaux de France dans les années 1970. « Mais je me suis mariée, j'ai eu très jeune mes deux premières filles et, mon mari n'y étant pas très favorable, je n'ai jamais voyagé sur les tournois étrangers », explique Nicole Hesse-Cazaux. Elle était en ce temps-là l'épouse de Christian Bîmes, président de la ligue Midi-Pyrénées, qui devint ensuite président de la Fédération française de tennis (FFT), de 1993 à 2009.« A nos âges, on devrait avoir dépassé le stade de la rivalité, mais nous avons quand même nos bêtes noires »Tour à tour cadre technique et enseignante en club, Nicole Hesse-Cazaux suit aujourd'hui avec son mari, Yannick Hesse, leur fille Amandine, 22 ans, 9e joueuse française et 215e joueuse mondiale, sur le circuit WTA. Celle-ci a franchi le premier tour des derniers Internationaux de France, et les fils de ses demi-sœurs aînées sont venus du sud de la France la soutenir. « En catégorie vétéran, je ne suis plus la star de la famille », feint de regretter leur grand-mère, qui n'a rien perdu de son mental de gagnante. « A nos âges, on devrait avoir dépassé le stade de la rivalité, mais nous avons quand même nos bêtes noires », reconnaît-elle.La sienne se nomme Gail Benedetti et a 70 ans. On connaît aussi cette native d'Australie, naturalisée française dans les années 1960, et également licenciée au Lagardère Paris Racing, sous les patronymes de Chanfreau ou Lovera qu'elle portait lorsqu'elle a gagné le double féminin des Internationaux de France avec Françoise Dürr en 1967, 1970, 1971 et 1976. Mme Benedetti parle du tennis comme d'une passion qui la consummera jusqu'à ce qu'elle soit « en morceaux ».« Heureusement, Gail, qui a trois ans de plus que moi, vient de passer dans la catégorie des 70 [ans], comme ça je suis tranquille pour un moment », dit Nicole Hesse-Cazaux. Selon des témoins, les deux femmes, qui s'évitent hors matchs officiels les années où elles figurent dans la même catégorie d'âge, s'entraînent à nouveau régulièrement ensemble. « Sans l'esprit de compétition, reconnaît Mme Hesse-Cazaux, on ne jouerait plus depuis longtemps. »« Du rab pris sur l'existence »Alain Vaysset, 65 ans, qui n'a pas manqué une édition des championnats de France Seniors Plus et est un peu la mémoire de l'événement, regrette que « dans le milieu du tennis, le classement tienne aujourd'hui lieu d'identité ». Ce professeur de tennis tout de blanc vêtu et « monté » de son Languedoc-Roussillon « en décapotable » jure que, pour lui, le tennis n'est pas « seulement une satisfaction narcissique ». Classé 5/6, plusieurs fois champion de France dans les catégories 55 et 60 ans, il arrive « en 65 » avec une réputation de terreur. « Je ne connais pas l'angoisse, ce qui est une de mes forces, dit l’actuel 3e mondial des 65 ans, qui ponctue chaque coup d'un ahanement. L'action motrice, c'est une façon de rester vivant. C'est du rab pris sur l'existence, alors pourquoi se prendre la tête pour un titre national dont tout le monde se fout ? » Voilà donc Alain Vaysset mûr pour la catégorie des 80 ans messieurs qui, comme celle des 75 ans dames, n'a plus droit à un titre national et doit se contenter de disputer un « Challenge » plutôt que des Championnats de France. Pour refréner des soifs de victoires potentiellement nuisibles à la santé ?Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.07.2015 à 17h31 • Mis à jour le05.07.2015 à 18h52 Septième victoire d’étape, au sprint, pour l’Allemand André Greipel (Lotto) sur le Tour de France, dimanche 5 juillet, au deuxième jour de la course qui emmenait les cyclistes d’Utrecht à la grande digue de Zélande. Le tenant du titre, l'Italien Vincenzo Nibali, perd, lui, près d'une minute et demie. Et le Suisse Fabian Cancellara (Trek), troisième sur la ligne, endosse le maillot jaune de leader à l’issue de 166 kilomètres parcourus dans le stress et le vent à plus de 47 km/h de moyenne.Le vent et la pluie ont facilité la sélection dans cette étape aux prises avec des éléments météorologiques très changeants. Vincenzo Nibali est ainsi le grand perdant du jour avec le Colombien Nairo Quintana et les Français Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud. Tous ont cédé près d'une minute et demie sur l'Espagnol Alberto Contador et le Britannique Chris Froome, les deux favoris présents dans le groupe de tête.Quintana a été pris par une cassure dans le peloton au seuil des 60 derniers kilomètres, tout comme Valverde et Péraud. Nibali, qui figurait dans le premier groupe, a été retardé sur une accélération de l'équipe Lotto une dizaine de kilomètres plus loin, en compagnie de Pinot et du vainqueur du contre-la-montre inaugural à Utrecht, l'Australien Rohan Dennis.Forcing des équipiers de Cavendish et de ContadorLes deux groupes, distancés d'une minute par le premier peloton (26 coureurs), ont regroupé leurs forces à 35 kilomètres de l'arrivée pour tenter de limiter la perte de temps. Mais le forcing des équipiers du Britannique Mark Cavendish et des hommes de Contador, relayés vers la fin par ceux de l'Américain Tejay Van Garderen, a augmenté l'écart dans les 10 derniers kilomètres.Pour le gain de l'étape, André Greipel, 32 ans, a battu de peu le Slovaque Peter Sagan dans un sprint lancé par Cavendish. Mais le Britannique, qui visait un 26e succès, n'a pu faire mieux que quatrième. Par sa troisième place, Cancellara a empoché une bonification en temps (4 secondes) qui lui a permis de dépasser l'Allemand Tony Martin au classement général. A 34 ans, « Spartacus » endosse le 29e maillot jaune de sa carrière, le précédant datant de 2012.Revivez la deuxième étape du Tour de France ici Anthony Hernandez A Marseille, en attendant que l’OM retrouve le chemin des terrains, on patiente avec la pétanque. A partir de dimanche et jusqu’à jeudi, le Mondial La Marseillaise, du nom du journal local communiste, rassemble 12 000 participants et près de 200 000 spectateurs. Organisé au Parc Borély depuis 1962, le plus grand tournoi international de pétanque doit beaucoup à son directeur, Michel Montana, également ancien directeur des relations extérieures de La Marseillaise.Lire : Michel Montana, le dernier des Marseillais Ce tournoi a été créé en 1962 en association avec Paul Ricard, créateur du Pastis Ricard, et Charles Pasqua [mort le 29 juin], à l’époque directeur général des ventes de cette société. Racontez-nous cette drôle d’association…Avant La Marseillaise, il existait et il existe toujours le concours Le Provençal – créé en 1908. On y joue à la longue [ancêtre de la pétanque, les parties sont mobiles sur un terrain de 15 à 20 mètres]. C’est agréable, comme jeu, un peu scientifique. Paul Ricard patronnait ce tournoi. Je vous raconte une vieille histoire, là, du temps où les partenariats avec les marques d’alcool étaient autorisés.A la demande de Ricard et à celle de Charles Pasqua, je me suis rendu à une réunion avec des collègues du journal. Je connaissais Paul Ricard depuis 1953. Charles était un homme très dynamique, proche des gens, surtout avec ce métier dans l’alcool. Il rentrait dans les bars, connaissait tout le monde.Dans le bureau, ils nous disent : « Nous voulons faire un gros truc qui ne serait pas Le Provençal. » Il faut savoir qu’au journal, nous étions déjà sur la pétanque. On organisait des tournois lors de nos fêtes. On a accepté l’idée de cette association, et c’est comme ça qu’est né, au parc Borély, le Critérium national de la pétanque, qui est devenu l’année d’après le Ricard de La Marseillaise.Lire aussi :Mort de Charles Pasqua, un homme qui faisait « peur et rire tout à la fois »Etait-ce un tournoi militant au départ ?Pas du tout. Il était dès le début ouvert à tout le monde. Nous n’avons jamais eu cette idée. Le but est de faire venir un maximum de gens, d’élargir le plus possible. D’ailleurs, la première année a été un échec, on a eu que 1 000 personnes. On s’est demandé : « Pourquoi les types ne viennent pas ? »On s’est à nouveau réuni avec Charles, Paul et son fils Patrick cette fois-ci, qui avait 18 ans. Au passage, c’est une merveille, comme on dit en Provence, très convivial, agréable et chaleureux. Bref, ils nous ont dit qu’il fallait continuer. Vous savez, Paul Ricard, il ne s’arrêtait pas en chemin quand il commençait quelque chose. Le riz, c’est le premier qui l’a fait en Camargue, personne n’y croyait. Ce type, il avait la volonté.Cela a pris très vite…Les gens n’avaient pas avalé la première année un si grand concours de pétanque. Mais l’année suivante, ça a marché direct. On a très vite dépassé Le Provençal. A l’interdiction du parrainage des manifestations sportives [par un producteur d’alcool], lors de la loi Barzach en 1987, on a décidé de renommer le tournoi en s’inspirant du Mondial de football. En 1986 au Mexique, on disait « Mundial », je crois. Du coup, on l’a appelé le Mondial La Marseillaise.C’est énorme comme réussite. Tenez, regardez ce qu’en disent les autorités sur la brochure de communication. Tous, les politiques interviennent tous à leur façon. Ça les réunit. Comme on dit, mon cher ami, à la pétanque pas de parti pris. L’essentiel est que tout le monde ait le sourire et soit gai.Le Mondial a-t-il favorisé la résistance du journal tout au long de ces années ?Vous savez, le tournoi est une association loi 1901. Le journal est notre partenaire privilégié. Economiquement, non, il n’y a pas de lien direct. En termes de notoriété, par contre, ça l’a beaucoup aidé. La diffusion augmente de 15 % à 20 % durant la compétition.La situation de La Marseillaise est très délicate. Après le dépôt de bilan en novembre 2014, un récent plan de reprise a validé la suppression de 91 postes sur les 208 de l’entreprise. Quelque chose est-il prévu cette année lors du tournoi ?C’est une situation bien malheureuse, mais il n’y aura pas d’impact sur le Mondial. Vous savez, le Mondial, c’est 350 bénévoles. On n’a jamais payé personne. C’est un super dévouement. Je suis étonné chaque année. C’est un tel plaisir de voir nos bénévoles du matin au soir. Certains sont avec nous depuis trente ans. Ils n’ont jamais quitté le truc.Quel est le budget du Mondial ?Le budget d’une telle compétition s’élève à 1,2 ou 1,3 million d’euros. Tout cela est financé grâce aux sponsors, du privé au public, vous avez tout ce que vous voulez, même les amis… Et puis notre sponsor numéro un est le journal, qui parle tous les jours de la compétition. Comment est-il passé d’un tournoi local à un tournoi mondial ?Cela a d’abord été local, enfin plutôt régional, on avait quand même six départements limitrophes. Vous savez, on a mis cinquante-quatre ans pour qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui. C’est le premier concours de boules au monde : 88 départements, une vingtaine de pays avec l’Allemagne, l’Angleterre, la Belgique, la Chine, Madagascar, la Norvège, la Suède ou encore la Malaisie…En 2014, une triplette venue de Madagascar s’est inclinée en finale. De quel pays sera originaire la première triplette non française à remporter le Mondial ?Ça, cela serait l’événement de l’événement ! Les Malgaches jouent bien, les Chinois aussi. Puis, les Belges et les Allemands, ils deviennent forts aussi. Non vraiment, c’est le plus grand tournoi au monde. Il n’y en a pas d’autre. Quand un concours fait 1 000 ou 2 000 joueurs, ils mettent tous les drapeaux. Alors, vous voyez un peu, c’est la vérité ce que je vous dis là.Vous souvenez-vous des vainqueurs des éditions 1974, 1975 et 1976 ?Non, non. Hum, si attendez, c’est Foyot. Il y avait Marco Foyot et François Mélis, qui bossait chez Ricard en région parisienne. Puis l’autre là, il tenait un bar à la porte Dorée à Paris.Le troisième c’est Raymond Authieu. Ce sont les seuls Parisiens à avoir gagné…Oui, c’est ça. Ils ont gagné trois fois de suite. Ce sont les seuls. Foyot a gagné six fois au total. L’anecdote amusante c’est que Foyot, qui était tout jeune, faisait son service. Lors de leur première victoire, ils avaient prévu de perdre le premier jour et de s’escamper [s’enfuir en occitan] le soir sur Paris. Finalement, ils gagnent. J’ai alors appelé le colonel de Foyot pour lui demander une faveur. Il a été chouette et il a accepté : « On sait, c’est un grand joueur de boules. »A Londres, des Parisiens exilés organisent depuis deux ans un tournoi de pétanque, La Londonaise (75 triplettes internationales contre plus de 4 000 pour le Mondial). A Paris, de nombreux jeunes jouent à la pétanque, notamment au bord du canal de l’Ourcq. La pétanque est-elle devenue branchée ?Vous savez, il y a 20 millions de personnes qui jouent en France chaque année. Il n’y a pas un village où l’on ne joue pas. A Marseille chaque année, c’est rempli de Parisiens, et pas seulement. S’ils ne viennent pas, vaut mieux que je parte. Nous avons près de 200 000 spectateurs sur cinq jours, dont 60 000 le dimanche, pour le premier jour. On fait la licence temporaire à ceux qui ne sont pas licenciés.La pétanque est-elle un jeu ou un sport ?Pour moi, c’est un sport, vu le nombre de parties du dimanche au jeudi soir. Les jeunes pratiquent. Et ce qui est important, c’est qu’au tennis, par exemple, on ne se parle jamais, en dehors de la fin quand l’un des deux est battu. Soyez juste. La pétanque est le sport le plus convivial avec des rencontres qui se font sans arrêt. On chahute, on rigole, on se détend pendant que l’on joue.Participez-vous au tournoi ?J’y ai participé pendant quarante-cinq ans. Je suis pointeur moi, je ne tire pas. J’étais vite sorti. Même quand j’étais avec de bons joueurs, ils ont été battus comme les autres. C’est peut-être moi qui les ai tués.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Les Américaines veulent leur revanche. En 2011, elles avaient mené deux fois au score. A la 64e minute et durant les prolongations à la 104e minute, elles avaient cru remporter une troisième Coupe du monde. À chaque fois, les footballeuses japonaises avaient égalisé. Puis, les tirs au but avaient été catastrophiques pour la sélection américaine : les trois premières tireuses avaient manqué leur tentative. Le Japon devenait alors la quatrième équipe à remporter un Mondial après la Norvège (1995), l’Allemagne (2003 et 2007) et les États-Unis (1991 et 1999).Lire aussi :Mondial : Hope Solo, un destin à l’américaineQuatre ans après, dans la nuit de dimanche à lundi (1 h du matin heure française), les États-Unis affrontent une nouvelle fois le Japon en finale du Mondial 2015 à Vancouver. Cela n’a rien d’une surprise. Au contraire : cette confrontation est en passe de devenir un classique du football féminin. Depuis l’émergence inattendue du Japon en 2011, ces deux formations ont réussi l’exploit au Canada de se qualifier pour leur troisième finale consécutive de grandes compétitions. En 2012, lors des Jeux olympiques de Londres, les Américaines s’étaient en effet imposées 2 à 1 face aux Japonaises. Le match de ce soir tient donc lieu de « belle ».Depuis le début de la compétition, les « Nadeshikos » (surnom du 11 nippon, tiré d’une fleur) sont les seules à avoir remporté tous leurs matchs. Particularité supplémentaire, les Japonaises se sont toujours imposées par un but d’écart, sur le score de 1-0 ou de 2-1. En demi-finale, les coéquipières de Homare Sawa ont souffert pour battre les Anglaises. Après une rencontre poussive soldée sur un but contre son camp in extremis, le Japon s’est finalement qualifié.Le Japon a gagné tous ses matchsDe leur côté, les États-Unis ont été accrochés une fois, lors d’un match du premier tour face à la Suède (0-0). Mais si le jeu offensif des Américaines n’a pas toujours été flamboyant (9 buts en six rencontres), les triples championnes olympiques s’appuient sur une défense à toute épreuve. Depuis le début de la compétition, elles n’ont encaissé qu’un seul but, lors d’une victoire 3 à 1 contre l’Australie. La gardienne Hope Solo dégage une sérénité à toute épreuve sur sa ligne de but. Elle dirige une ligne de défense qui fonctionne à plein régime : Meghan Klingenberg, Becky Sauerbrunn, Julie Johnston et Ali Krieger. Mais ce sommet du football féminin ne manque tout de même pas de talents offensifs. Les Américaines Megan Rapinoe (2 buts) et Carli Lloyd (3 buts) s’imposent dans l’attaque de leur équipe. La première, passée par l’Olympique lyonnais où elle a eu du mal à s’adapter, rayonne de par sa justesse technique et le sens de sa passe. La deuxième, dans un rôle encore plus offensif, se montre décisive dans les grandes rencontres. Elle a marqué en huitième de finale face à la Colombie (2-0), en quart contre la Chine (1-0) et lors de la demi-finale face à l’Allemagne (l’ouverture du score, 2-0).Lire aussi :Le Japon, l’autre pays du footballLe Japon peut compter, lui, sur Mana Iwabuchi, vedette de l’équipe surnommée « Manadona » arrivée blessée au Canada, et Aya Miyama, auteure de deux buts dans la compétition. Mais c’est surtout le jeu collectif caractérisé par une circulation de balle très performante et huilée qui reste l’atout numéro 1 des Japonaises.Une chose est sûre : le vainqueur de cette belle entrera dans l’histoire de ce sport. Si l’équipe des États-Unis l’emporte, elle sera la première sélection à figurer trois fois au palmarès de la Coupe du monde. Si celle du Japon triomphe, elle rejoindra son adversaire du jour et l’Allemagne au palmarès des doubles champions du monde.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.07.2015 à 15h23 • Mis à jour le04.07.2015 à 15h36 Déjà troisième de l’édition 2011 de la Copa America, le Pérou se hisse une fois encore sur la dernière marche du podium après avoir battu (2-0) cette nuit le Paraguay à Conception, au Chili. Comme en 2011 également, Paolo Guerrero est à nouveau en tête du classement des buteurs, mais à égalité cette fois avec le Chilien Eduardo Vargas, qui a, lui, encore un match à disputer.Vendredi 3 juillet au soir, dans le stade municipal de Conception, la première mi-temps n’a pas laissé de grand souvenir. Visiblement encore assommés par leur déroute en demi-finale contre l’Argentine (6-1), les Paraguayens ont fait preuve de beaucoup de maladresse. Les seules occasions des 45 premières minutes étaient à mettre au crédit du Pérou : Yordy Reyna a mis Justo Villar en difficulté dans les 20 mètres, et Carlos Lobaton, surpris par le cadeau de la défense paraguayenne, a complètement manqué sa reprise.Torpeur en première mi-tempsIl a donc fallu attendre le retour des vestiaires pour que la rencontre s’anime. La seconde période a bien débuté pour « Los Incas », qui ont pris l’avantage dès la 48e minute : à la suite d’un corner mal dégagé, le jeune Andre Carrillo a trompé de loin Villar et marqué. Malgré l’absence sur blessure de Jefferson Farfan, très en vue depuis le coup d’envoi du tournoi, le Pérou a continué à tourmenter le Paraguay.Mais le dernier quart d’heure a vu le Paraguay, finaliste de l’édition 2011, sortir de sa torpeur. Luis Avincula a d’ailleurs sauvé le Pérou en taclant Richard Ortiz (77e minute). Sur un contre lancé par Joël Sanchez à la 89e minute, Paolo Guerrero a définitivement assuré la troisième place de son équipe. L’ancien joueur du Bayern Munich inscrit ainsi le 25e but de sa carrière et n’est plus qu’à une unité du record de la légende péruvienne Teofilo Cubillas.« El Depredador »« C’est un succès important, on aurait bien sûr aimé disputer la finale, mais c’est une belle troisième place, s’est félicité « El Depredador », le « prédateur » Guerrero. J’espère que le Pérou est fier de nous, c’est de bon augure. » A titre individuel, si le Chilien Edouardo Vargas ne marque pas, samedi 4 juillet, Paolo Guerrero deviendra le premier joueur à finir meilleur buteur de deux éditions consécutives de la Copa America.Ce samedi à 20 heures GMT, la finale de la Copa 2015 oppose les équipes du Chili et d’Argentine. D’un côté, le pays-hôte, qui n’a jamais remporté la compétition reine du football sud-américain, créée en 1916. De l’autre, l’Argentine et son capitaine Lionel Messi, qui espèrent mettre fin à une période de vingt-deux années sans trophée majeur.Lire aussi :La mémoire du Chili enfouie dans son stade 03.07.2015 à 16h19 • Mis à jour le03.07.2015 à 17h33 | Clément Guillou Nommé le 11 juin à la tête du Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD), Pascal Kintz ne rejoindra finalement pas Châtenay-Malabry. Le chercheur strasbourgeois a finalement refusé le poste, a appris Le Monde. Joint par téléphone vendredi, Pascal Kintz n’a pas souhaité détailler les raisons de ce revirement.« Je ne commente pas les questions de politique. J’ai tourné la page. Mes états d’âme personnels sont sans intérêt », a-t-il dit.Le laboratoire de Châtenay-Malabry, jadis en pointe au niveau mondial avec l’invention du test de détection de l’EPO en 2000, n’a plus de directeur depuis le départ à la retraite de Françoise Lasne, le 31 décembre 2014. Un départ que l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), autorité de tutelle du laboratoire, n’a pas suffisamment anticipé.Le laboratoire situé dans les Hauts-de-Seine a désormais une activité routinière, sous le contrôle d’une directrice par intérim, Adeline Molina. Aucun candidat n’avait satisfait le collège de l’AFLD jusqu’à Pascal Kintz, docteur en pharmacie spécialiste de l’analyse des cheveux. « On avait quelqu’un à même de relever le laboratoire et on repart à zéro », regrette un membre du collège de l’Agence.Lire aussi :Tour de France : 10 raisons de suivre l’édition 2015Le président de l’AFLD mis en minorité« Il a fait savoir par lettre du 28 juin qu’il renonçait à ses fonctions. Le collège a pris acte de cette décision et prolongé l’intérim de l’actuelle directrice adjointe. Il ne donne aucun motif », précise Bruno Genevois, le président de l’AFLD.Selon M. Genevois, le refus de M. Kintz de prendre la direction de Châtenay-Malabry est lié à un salaire insuffisant, « dans un contexte où, sur le plan budgétaire, l’AFLD n’a pas beaucoup de marge de manœuvre ». Pascal Kintz aurait dû quitter un laboratoire spécialisé dans l’expertise judiciaire, plus rémunérateur.Selon plusieurs sources, après avoir pris acte du refus de M. Kintz, Bruno Genevois a soumis au collège de l’AFLD, composé d’experts scientifiques, juridiques et de personnalités du monde sportif, un autre candidat, Eric Ezan. Biologiste du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), cet inconnu du monde de l’antidopage a été rejeté sans appel : une voix pour, cinq voix contre. Trois membres du collège étaient absents. L’ingénieur n’avait pas convaincu, notamment la partie scientifique du collège, sur sa capacité à redresser la situation du laboratoire.C’est la deuxième fois que Bruno Genevois est mis en minorité sur la question du directeur du laboratoire. L’an dernier, il avait proposé la numéro 2 du laboratoire d’Athènes, au parcours scientifique jugé bien mince.« La charrue avant les bœufs »« Tout ça est lamentable », déplore Michel Rieu, l’ancien conseiller scientifique de l’AFLD. « Je suis catastrophé. Il [Bruno Genevois] a voulu mettre la charrue avant les bœufs. Tant qu’il ne comprendra pas qu’un recrutement ne se fait pas comme ça, qu’il faut élaborer une politique de recherche du laboratoire, lui donner une indépendance réelle, il n’aura pas de candidat à la hauteur. »Ce qui ressemble à une fronde des quatre scientifiques (sur neuf membres) du collège de l’AFLD contre ce juriste issu du Conseil d’Etat n’inquiète pas le président Genevois : « Une institution collégiale prend ses décisions collégialement, et il y a un libre débat qui s’organise. Sur un plan général, nous avons des positions largement communes, ce ne sont que des moments de divergence passagers et ponctuels. »Pour ce qui est du laboratoire, l’intérim d’Adeline Molina a été prolongé. « On verra ça dans les semaines à venir, il n’y a pas de problème », assure M. Genevois à la veille du départ du Tour de France.Comment se lit cette infographieChaque bulle représente un des pays dont au moins un coureur a déjà participé au tour. La taille dépend du nombre total de coureurs à avoir participé – 5 308 pour la France, par exemple – et la couleur du nombre de victoires depuis la première édition en 1903.Passez votre souris par dessus les bulles pour afficher le nombre de participants depuis 1903 et en 2015.Clément GuillouJournaliste au Monde Marianne Boyer, Clément Guillou et Pierre Breteau Savez-vous combien d’argent gagne le vainqueur du Tour ? Vous rappelez-vous depuis quand le Tour organise son arrivée sur les Champs-Elysées, le cœur ouvert à l’inconnu ? Un des coureurs de l’édition 2015 est-il adepte du tricot ?Le Tour démarre samedi 4 juillet, et avec lui, trois semaines de célébration des routes de France. Au cœur de l’été, la 102e édition du Tour de France s’élance pour 21 étapes. Testez vos connaissances sur la course, ses cols, ses héros et ses déceptions, de la première édition en 1903 jusqu’à aujourd’hui.Sélectionnez le niveau de difficulté en choisissant soit le maillot blanc (niveau facile), soit le maillot à pois (niveau moyen), soit le maillot jaune (niveau difficile).Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterClément GuillouJournaliste au MondeMarianne BoyerJournaliste au Monde Pierre Breteau Trente-deux nationalités se côtoient sur le Tour de France 2015, là où seuls des coureurs français, belges, suisses et allemands s’affrontaient lors de la première édition de la course en 1903. Jusqu’aux années 1980, ce sont surtout les pays d’Europe occidentale qui ont fourni le gros du peloton, avant l’arrivée de coureurs d’Amérique latine, des Etats-Unis ou d’Europe centrale et orientale.L’édition 2015 reflète parfaitement l’internationalisation du peloton : bien qu’il n’y ait plus de coureur chinois et japonais, contrairement à l’année passée, il y aura pour la première fois une équipe africaine sur le Tour : MTN-Qhubeka, équipe sud-africaine qui a retenu trois Sud-Africains et deux Erythréens. Un Colombien, Nairo Quintana, figure également parmi les quatre favoris de la compétition.Depuis la première édition, il y a 112 ans, 14 391 coureurs de 48 pays ont parcouru en moyenne 4 261 km à chaque édition – les participants à l’édition 2015 parcourront, eux, 3 360 km.Comment se lit cette infographieChaque bulle représente un des pays dont au moins un coureur a déjà participé au tour. La taille dépend du nombre total de coureurs à avoir participé – 5 308 pour la France, par exemple – et la couleur du nombre de victoires depuis la première édition en 1903.Passez votre souris par dessus les bulles pour afficher le nombre de participants depuis 1903 et en 2015.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez et Henri Seckel Le peloton de la 102e Grande Boucle s’élance samedi d’Utrecht, aux Pays-Bas, et arrivera sur les Champs-Elysées trois semaines et 3 360 kilomètres plus tard. Nous avons trouvé dix raisons de regarder les coureurs et la caravane passer. Parce que le « Big 4 » du cyclisme y est réuniL’an dernier, Nairo Quintana n’était pas là. Chris Froome s’était vautré au bout de cinq étapes. Et Alberto Contador l’avait imité cinq jours plus tard. Résultat : la seconde moitié du Tour n’avait été qu’un long monologue de Vincenzo Nibali. Le Colombien, le Britannique, l’Espagnol et l’Italien sont tous les quatre au départ cette année, et vous livrer un pronostic fiable quant à l’identité du vainqueur final relèverait soit du bluff, soit d’une capacité d’analyse confinant au divinatoire. Nibali, le tenant du Tour, a résumé l’affaire : « Mon adversaire principal, c’est Froome. Et Contador. Et Quintana. » Parce que même (et surtout) la première semaine est alléchante Un bref contre-la-montre (13,8 km) dans les rues sinueuses d’Utrecht (1re étape) ; un final en bord de mer sur les grandes digues de Zélande balayées par le vent (2e) ; l’infernal Mur de Huy, théâtre habituel de l’arrivée de la Flèche wallonne (3e) ; sept secteurs pavés (en pente) du Nord (4e) ; 100 kilomètres le long des falaises normandes, avec vent en option (6e), 180 de montée-descente-montée-descente, avec pour finir l’ascension de Mûr-de-Bretagne (8e), et un contre-la-montre par équipes vallonné à souhait (9e). Et dire qu’après tous ces pièges, les coureurs devront encore se cogner les Pyrénées, puis les Alpes… La litanie d’étapes soporifiques pour sprinteurs en première semaine, c’est fini. Difficile d’imaginer un premier tiers de Tour plus excitant pour le public, et plus flippant pour le peloton. « On va un peu compter sur notre bonne étoile pour rester sur le vélo, avoue le Français Romain Bardet. Il y a des chances que l’un des quatre gros perde le Tour dès la première semaine. »• Lire aussi, sur le blog En Danseuse : ÉTAPE 1 - Op naar Parijs !Parce qu’une équipe africaine y participe pour la première foisLes mauvais esprits souligneront qu’avec le Norvégien Edvald Boasson Hagen et l’Américain Tyler Farrar comme principales têtes d’affiche, cette première historique sur le Tour devrait être relativisée. Il n’en reste pas moins que l’équipe sud-africaine MTN-Qhubeka est une pionnière et compte dans ses rangs deux Erythréens (Daniel Teklehaimanot et Merhawi Kudus) et trois Sud-Africains (Reinardt Janse van Rensburg, Jacques Janse van Rensburg et Louis Meintjes). Il y a deux ans, Daril Impey fut le premier Africain à porter le maillot jaune. Le cyclisme poursuit son ouverture. Parce que les lacets de Montvernier vont vous couper le souffleOn se demande comment la route tient à la montagne. 18 lacets posés à flanc de falaise, tout au bout de la 18e étape. Ce passage sera « l’une des stars du parcours », s’enthousiasme le directeur du Tour, Christian Prudhomme, à qui on ne peut pas donner tort. Qui eût cru que du goudron pût être aussi beau ?Parce que « Fotto » remplace « Paulo »A force de l’entendre disserter sur le patrimoine français durant tant de Tours, on pensait que Jean-Paul Ollivier était devenu comme les monuments qu’il décrivait : indéboulonnable. Mais l’ancien de l’ORTF et d’Antenne 2, devenu au début des années 2000 l’historien de la Grande Boucle, a pris sa retraite à 70 ans passés. Et c’est Eric Fottorino, un ancien de la maison Le Monde, dont il fut le directeur de 2008 à 2010, qui va prendre le relais de « Paulo la science ». Le défi n’est pas mince pour celui qui n’a jamais caché son amour du vélo et compte faire participer des écrivains. « Je ne vais pas m’amuser à essayer de faire pareil car je me planterais », a prévenu « Fotto » dans L’Equipe. Parce qu’il y a aussi le « French Four »Il est des anniversaires moins plaisants à fêter que d’autres. Ainsi des 30 ans du dernier succès d’un Français au classement général du Tour de France. C’était en 1985 et le ministre des sports s’appelait Alain Calmat lorsque Bernard Hinault arbora le maillot jaune sur les Champs-Elysées. Il faudrait un sacré concours de circonstances pour que Hinault perde son statut, mais quatre compatriotes peuvent viser une belle place à Paris. Jean-Christophe Péraud (AG2R La Mondiale), deuxième derrière Vincenzo Nibali en 2014, et Thibaut Pinot (FDJ), troisième, auront la lourde tâche de confirmer. Ce sera sûrement plus difficile pour le premier, qui affiche 38 ans au compteur, tandis que le deuxième, tout juste 25 ans, n’a peut-être pas encore atteint son meilleur niveau. Quinzième en 2013, sixième en 2014, Romain Bardet (AG2R La Mondiale) visera aussi une belle place au général. Le quatrième membre de ce cercle est un néophyte de la Grande Boucle. Mais à 23 ans, Warren Barguil (Giant-Alpecin) a déjà montré qu’il savait aborder les épreuves à étapes : il a terminé huitième de la dernière Vuelta.Parce que vous allez être embarqués au cœur du pelotonA la suite d’un accord passé entre le Tour, l’entreprise GoPro et les 22 équipes, huit caméras (au moins) seront littéralement embarquées chaque jour dans les pelotons. L’expérience, initiée l’an passé, est donc reconduite et amplifiée. Belles images garanties.Voyez plutôt ce sprint de John Degenkolb de l’intérieur…… cette chute lors du dernier Tour Down Under de l’intérieur…… ou la mythique étape des pavés de l’an dernier de l’intérieur.Parce que Michael Rasmussen sera làL’information est pour l’instant passée à peu près inaperçue, mais « le poulet » sera présent lors de la deuxième partie du Tour. Son retour sur cette compétition depuis son exclusion lors de l’édition 2007. Double maillot à pois (en 2005 et 2006), le Danois, désormais à la retraite, n’enfilera pas le cuissard mais suivra l’épreuve pour le tabloïd Ekstra Bladet. Le Monde, qui l’a rencontré à Randers, au Danemark, fin juin, vous donnera plus de ses nouvelles dans quelques jours.Parce qu’il y aura du suspense jusqu’au boutTrois cols hors catégorie et deux de première catégorie. Voilà le copieux menu que devront avaler les coureurs lors des 19e et 20e étapes, entre Saint-Jean-de-Maurienne et La Toussuire puis entre Modane et l’Alpe d’Huez. Ce final en forme de crescendo alpestre promet une lutte acharnée et des changements au classement général jusque dans les dernières journées. Sauf pour la 21e et ultime étape, qui ne devrait, comme d’habitude, servir qu’à boire du champagne avant de départager les sprinteurs sur les Champs-Elysées.Parce que Paris, quand mêmeCertes, comme d’habitude, la dernière étape ne changera rien à l’affaire, mais cette année, elle sera encore plus photogénique que d’habitude. Le peloton commencera par arpenter la banlieue chic du sud-ouest de Paris (Viroflay, Chaville, Marnes-la-Coquette), avant de traverser le bois de Boulogne, d’entrer dans la capitale porte Maillot, et de faire un inhabituel détour par la rive gauche, via la tour Eiffel et les Invalides, puis de filer vers les Champs-Elysées. Pour le peloton, esquinté par trois semaines de course, l’entrée dans Paris sera encore plus jouissive que d’habitude.Parce que en bonus : vous pourrez suivre tous les jours le Tour de France 2015 depuis les coulisses sur le blog En Danseuse.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteHenri Seckel Véronique Malécot C’est dans un vent soutenu que s’est déroulée, mardi 7 juillet à Fécamp, la deuxième partie de l’Acte 2 du Tour de France à la voile. Cette journée en « stade nautique », un parcours simple entre quatre bouées sous les yeux des spectateurs, a été remportée par Groupama, barré par Pierre Pennec en l’absence de Franck Cammas. L’équipage prend par la même occasion la tête du classement général, un point devant Grandeur Nature Vérandas, skippé par Frédéric Duthil et onze points devant Spindrift, mené par Xavier Revil.L’équipage a survolé les régates du jour. Il a terminé dans les trois premiers de son groupe lors des trois régates de qualifications, s’offrant même la victoire dans la deuxième course. Résultat qui lui a permis d’accéder à la finale Or, qui regroupe les quatorze meilleurs concurrents du jour. Groupama remporte cette finale courue en deux manches, grâce à une deuxième place et une victoire. Il devance au classement de cette journée Spindrift et Grandeur Nature Vérandas.« Constants et consistants »Avec cette victoire en « stade nautique », Groupama signe un doublé dans cet Acte 2 du Tour de France à la voile. L’équipage avait déjà remporté lundi 6 juillet le raid côtier le long de la côte d’Albatre. Pierre Pennec et ses coéquipiers avaient devancé Combiwest et West Courtage-Ecole navale, au terme des 15 milles du parcours en direction d’Etretat.« Après notre victoire dans le raid côtier, nous avons encore passé une super journée aujourd’hui. », a déclaré Pierre Pennec, le barreur de Groupama. « Nous avons été constants et consistants dans toutes les manches. Sur les cinq manches, on prend deux mauvais départs mais on a su remonter au classement, preuve qu’il faut se battre jusqu’au bout même dans ces formats courts. »Les vingt-huit engagés profiteront d’une petite pause mercredi avant la troisième étape, qui se déroulera jeudi 9 et vendredi 10 juillet à Pornichet, en Loire-Atlantique. Au classement général provisoire, après deux étapes :1- Groupama (Franck Cammas) – 146 points2- Grandeur Nature Vérandas (Frédéric Duthil) – 145 points3- Spindrift (Xavier Revil et François Morvan) - 135 points4- Combiwest (Frédéric Guilmin) – 135 points5- Vannes Agglo-Golfe du Morbihan (Quentin Delapierre et Matthieu Salomon) – 133 pointsVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel 9 h 30. Tony Martin se réveille avec le maillot jaune sur les épaules : il a dormi avec. Après avoir eu tant de mal à le conquérir, le coureur allemand a décrété qu’il ne l’ôterait plus, et le garde donc pour prendre son petit-déjeuner, ce qui ne pose pas de problème, puis sa douche, ce qui s’avère beaucoup moins judicieux. La température dans le Nord a chuté pendant la nuit, Tony Martin attrape froid en se rendant au départ qu’il ne prendra jamais. Bronchite foudroyante, abandon, rapatriement en Allemagne. Mais avec le maillot jaune sur les épaules.13 heures. A peine le départ donné, deux hommes s’échappent : Florian Sénéchal, le Nord-Pas-de-Calaisien, et Arnaud Démare, le Picard. Joli symbole, puisque l’étape du jour relie ces deux régions censées n’en former plus qu’une à partir de 2016. Mais Sénéchal et Démare ne parviennent pas à s’entendre. Après être montée jusqu’à 14 minutes, leur avance fond, et les deux hommes, repris à mi-course, en viennent aux mains. L’incident enflamme les supporters des deux camps, et bientôt, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais sont au bord de la guerre civile. Le Nord-Picardie ne verra jamais le jour.Par ailleurs, l’étape est marquée par les nombreux hommages rendus aux morts de la Première Guerre mondiale, il y a un siècle. Le parcours emmène ainsi le peloton devant le mémorial canadien de Vimy, le cimetière britannique de Sailly-Saillisel, ou encore le mémorial australien de Villers-Bretonneux, où Richie Porte se recueille pendant trois quarts d’heure avant de reprendre la route et d’arriver hors délai à Amiens.La caravane Cochonou, qui n’a pas respecté la consigne de silence ni l’interdiction de distribuer des goodies devant la nécropole de Rancourt, au km 89, est exclue jusqu’à la fin du Tour. Le lendemain, on constate une baisse de 92 % de la fréquentation des bas-côtés, où les spectateurs, découvre-t-on avec stupéfaction, ne venaient donc pas acclamer les coureurs, mais réclamer des bobs et du saucisson.17 h 10. Le peloton arrive à Amiens, dans la Somme. Mark Cavendish lance le sprint 1,5 km avant la ligne d’arrivée. John Degenkolb s’impose. Peter Sagan termine encore deuxième, et songe à quitter le Tour de France pour ne plus jamais y remettre les pieds : le Slovaque vient de finir dans le top 5 de 16 étapes, sans en remporter une seule sur les trois dernières éditions.Peter Sagan, TOP5 places in #TDF stages2012 | 1,1,5,1,2,2,3,22013 | 2,2,3,2,1,4,3,2,42014 | 2,4,2,4,4,5,2,2,32015 | 2,3— ammattipyoraily (@ammattipyöräily)require(["twitter/widgets"]);Plus que 2 607 kilomètres avant Paris. Départ à 12 h 45 d’Arras. Arrivée à Amiens prévue entre 17 h 7 et 17 h 30. Début du sprint final prévu une minute avant l’arrivée. 1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel 07.07.2015 à 10h35 • Mis à jour le07.07.2015 à 12h21 Floyd Mayweather a été destitué du titre mondial WBO des welters (-66,7 kg) acquis face à Manny Pacquiao pour n’avoir pas versé à la World Boxing Organization le montant dû après sa victoire, a annoncé l’organisation.Lire aussi :Boxe : Mayweather-Pacquiao, à coups de millionsLa WBO « n’a pas d’autre choix que de cesser de reconnaître M. Floyd Mayweather Jr. comme le champion du monde WBO des poids welters et de laisser son titre vacant », selon un communiqué publié lundi soir.Proche de la retraiteL’Américain, vainqueur aux points d’un très décevant « match du siècle » le 2 mai à Las Vegas, a empoché quelque 220 millions de dollars, selon les estimations. Or le règlement de la WBO veut que les boxeurs lui reversent 3 % de leur bourse pour un combat avec titre mondial en jeu, avec un plafond à 200 000 dollars.Le règlement prévoit également qu’un champion WBO dans une catégorie de poids ne puisse également être détenteur d’un titre mondial dans une autre catégorie. Mayweather détient les ceintures WBA et WBC des super-welters (moins de 69,9 kg). « M. Mayweather n’a pas payé la somme de 200 000 dollars et il n’a pas renoncé non plus aux deux titres mondiaux qu’il détient en moins de 69,9 kg ».Lire aussi :Mayweather-Pacquiao : un « combat du siècle » « ennuyeux et décevant »En ne faisant part d’aucune décision et en ne payant pas, Mayweather a fait un choix. De toute façon, l’Américain est proche de la sortie. Après sa victoire face à Pacquiao, il avait annoncé un dernier combat en septembre.La WBO avait déjà anticipé la situation puisque le 28 juin dernier, l’Américain Tim Bradley avait rencontré Jesse Vargas pour le titre de champion par intérim des Welters. Bradley s’était imposé à la décision des juges et devenait en quelque sorte le challenger officiel de Mayweather. Maintenant que la ceinture est vacante, Bradley devra trouver un autre adversaire. Henri Seckel 9 h 30. Fabian Cancellara se réveille, tout sourire à l’idée de disputer enfin l’étape des pavés, qu’il a cochée depuis neuf mois. Ce Paris-Roubaix miniature entre Seraing, en Belgique, et Cambrai, dans le Nord, ne peut pas lui échapper à lui, le triple vainqueur de la « reine des classiques ».9 h 30 et 12 secondes. En voulant se lever, Fabian Cancellara se rend compte qu’il a un peu mal au dos.9 h 30 et 14 secondes. Fabian Cancellara se souvient qu’il a abandonné la veille.9 h 30 et 17 secondes. Fabian Cancellara pleure.Midi. Pas fou, Chris Froome. Le Britannique a bien vu ce qu’il était advenu des deux précédents porteurs du maillot jaune : Rohan Dennis, pris dans une cassure dimanche, et Cancellara, la tête la première dans le fossé lors du maxicrash hier. Hors de question pour le Britannique, leader au général, de prendre le moindre risque en cette journée qui s’annonce encore bien précaire. « Froomey » garde son habituelle tenue Sky noire. Le peloton s’élance sans maillot jaune.14 h 35. Premier secteur pavé. Aucune crevaison. Aucune panique. Aucune chute. Aucun blessé. Rien. Tout se passe bien. C’est trop beau pour être vrai. Les coureurs n’en reviennent pas. Christian Prudhomme neutralise la course dix minutes, le temps qu’ils se remettent du choc.15 h 25. Après trois jours et demi aux Pays-Bas et en Belgique, le Tour entre en France. Au bout de 200 mètres, le peloton doit mettre pied à terre, bloqué pendant un quart d’heure par une manifestation de taxis en colère contre UberPop. Thomas Voeckler tente discrètement de négocier avec un taxi une course jusqu’à Cambrai, pour feinter tout le monde. « Ah, Cambrai ça m’arrange pas », répond le chauffeur.16 h 30. Thibaut Pinot, relégué à trois minutes au général après deux étapes cauchemardesques, tente de refaire son retard en plaçant une attaque à l’entrée du deuxième secteur pavé.16 h 30 et 12 secondes. Thibaut Pinot se souvient qu’il n’est pas du tout à l’aise sur les pavés.16 h 30 et 14 secondes. Thibaut Pinot est repris par le peloton.17 h 50. Lars Boom, vainqueur de la mémorable étape des pavés l’an passé, remet ça cette année. Peter Sagan est le nouveau leader. Après avoir échoué à s’emparer du maillot jaune pour 5 secondes lors de la première étape à Utrecht, puis pour 3 secondes lors de la deuxième étape en Zélande, puis pour 6 centièmes lors de la troisième à Huy, Tony Martin rate cette fois la première place pour 1 millième de seconde. ASO met en place une cellule de crise psychologique pour l’Allemand, qui passe les huit heures suivantes prostré dans un coin, à répéter : « Warum ? »Plus que 2 797 km jusqu’à Paris. Départ à midi de Seraing (Belgique). Arrivée en France prévue vers 15 h 25, et à l’arrivée, à Cambrai (Nord), entre 17 h 07 et 17 h 37. Premier secteur pavé autour de 14 h 30. Enchaînement des six derniers à partir de 16 h 15. 1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel 06.07.2015 à 16h35 • Mis à jour le06.07.2015 à 20h53 A Wimbledon, on l’appelle le « Crazy Monday », ce lundi fou au cours duquel tous les joueurs et joueuses encore en lice pour les huitièmes de finale se retrouvent sur le gazon londonien.La journée a été à la hauteur de sa réputation pour les Français Richard Gasquet et Gilles Simon, qui se sont qualifiés pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en venant à bout de l’Australien Nick Kyrgios (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) et de Tomas Berdych, 6e joueur mondial, (6-3, 6-3, 6-2).« Un match crispant »« J'ai eu neuf balles de match l'an dernier, là deux déjà. Cela m'a traversé l'esprit », a reconnu Richard Gasquet, évoquant celui qui, en 2014, avait éliminé le Français au deuxième tour. « Ce n'est pas comme si j'avais fait des erreurs grossières. » Ensuite Nick Kyrgios « a trop bien servi au quatrième pour que je le breake. » Mais dans le tie-break, alors que l’Australien menait 6-4, il s’est mis à faire des fautes. « Ses erreurs m’ont fait du bien pour finir le match. Elles sont arrivées à point nommé. C'est passé à deux doigts d'un cinquième set. Il y a du soulagement. C'était un match crispant. »Huit ans après son dernier quart de finale à Wimbledon, Richard Gasquet est apparu en grande forme et en a même fracassé sa raquette de satisfaction. Le Français a de nouveau fait preuve de solidité pour écarter Nick Kyrgios en presque trois heures. Plus consistant et concentré, le Biterrois a pris sa revanche sur ceux qui raillaient ses difficultés récurrentes à passer le cap des huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Richard Gasquet (20e joueur mondial) affrontera au tour suivant le Suisse Stan Wawrinka, 4e au classement ATP, vainqueur du Belge David Goffin, 16e. Gilles Simon, lui, s’est qualifié pour la première fois de sa carrière pour les quarts et sera opposé au vainqueur de la rencontre entre Roger Federer et Roberto Bautista.Parmi les autres qualifiés de l’après-midi, le Canadien Vasek Pospisil, qui est parvenu, au terme d’une rencontre marathon, à battre le Serbe Viktor Troicki (4-6, 6-7, 6-4, 6-3, 6-3). Chez les femmes, Serena Williams sort sa sœur Venus en deux sets.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfoliorequire(["jquery","lmd/ui/portfolio", "lib/slidify/effects/slide"], function($, Portfolio, Slide){ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-559cf3d9b6d97'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\n\"Crazy\" Gasquet - Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".\r\nCr\u00e9dits : HENRY BROWNE\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\"Crazy\" Gasquet","legende":"Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".","source":"HENRY BROWNE\/REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 9\r\n \r\n \r\nLe retour de Maria Sharapova - La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).\r\nCr\u00e9dits : SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Le retour de Maria Sharapova","legende":"La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).","source":"SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 9\r\n \r\n \r\nSerena plus forte que Venus - La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).\r\nCr\u00e9dits : ALASTAIR GRANT\/AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Serena plus forte que Venus","legende":"La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).","source":"ALASTAIR GRANT\/AP","index":2,"position":3,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 9\r\n \r\n \r\nMadison Keys dans le dernier carr\u00e9 - Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.\r\nCr\u00e9dits : GLYN KIRK\/AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Madison Keys dans le dernier carr\u00e9","legende":"Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.","source":"GLYN KIRK\/AFP","index":3,"position":4,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_3.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 5 \/ 9\r\n \r\n \r\nCoco Vandeweghe sort Lucie Safarova - L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).\r\nCr\u00e9dits : STEFAN WERMUTH\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Coco Vandeweghe sort Lucie Safarova","legende":"L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).","source":"STEFAN WERMUTH\/REUTERS","index":4,"position":5,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_4.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 6 \/ 9\r\n \r\n \r\nPospisil sort Troicki - Retour gagnant pour le Canadien Vasek Pospisil, qui l'emporte face au Serbe Viktor Troicki, lundi 6 juillet \u00e0 Londres.\r\nCr\u00e9dits : ALASTAIR GRANT\/AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Pospisil sort Troicki","legende":"Retour gagnant pour le Canadien Vasek Pospisil, qui l'emporte face au Serbe Viktor Troicki, lundi 6 juillet \u00e0 Londres.","source":"ALASTAIR GRANT\/AP","index":5,"position":6,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_5.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 7 \/ 9\r\n \r\n \r\nAzarenka sort Bencic - La Bi\u00e9lorusse Victoria Azarenka, tombeuse de la Fran\u00e7aise Kristina Mladenovic au tour pr\u00e9c\u00e9dent, serre la main \u00e0 la Suisse Belinda Bencic, battue (6-2, 6-3), le 6 juillet \u00e0 Londres.\r\nCr\u00e9dits : HENRY BROWNE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Azarenka sort Bencic","legende":"La Bi\u00e9lorusse Victoria Azarenka, tombeuse de la Fran\u00e7aise Kristina Mladenovic au tour pr\u00e9c\u00e9dent, serre la main \u00e0 la Suisse Belinda Bencic, battue (6-2, 6-3), le 6 juillet \u00e0 Londres.","source":"HENRY BROWNE \/ REUTERS","index":6,"position":7,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_6.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 8 \/ 9\r\n \r\n \r\nWawrinka futur adversaire de Gasquet - Le Suisse Stan Wawrinka \u00e9limine le Belge David Goffin (7-6 [7-3], 7-6 [9-7], 6-4), lundi 6 juillet. Il retrouvera Richard Gasquet en quarts de finale.\r\nCr\u00e9dits : TIM IRELAND\/AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Wawrinka futur adversaire de Gasquet","legende":"Le Suisse Stan Wawrinka \u00e9limine le Belge David Goffin (7-6 [7-3], 7-6 [9-7], 6-4), lundi 6 juillet. 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Il devrait être renvoyé, dans les prochaines heures, devant le tribunal pour « fraude sportive » par le procureur du parquet de Crémone (Lombardie), Roberto Di Martino. Le technicien, ancien international (20 sélections) et ex-milieu de la Juventus (1992-2004) est soupçonné d’avoir été le complice de matchs arrangés lorsqu’il était entraîneur du club de Sienne lors de la saison 2010-2011.Même si son nom est le plus prestigieux, Antonio Conte n’est que l’un de la centaine d’acteurs présumés d’une gigantesque affaire de paris truqués qui secoue le football italien depuis trois ans.Ces accusations ont déjà valu à l’ancien entraîneur de la Juventus Turin – qu’il a conduit trois fois au titre de champion d’Italie en 2011, 2012 et 2013 – d’être condamné par la commission de discipline de la fédération à 10 mois de suspension. Une peine finalement réduite en appel à quatre mois. Le natif de Lecce (Pouilles) est également cité dans les enquêtes concernant le club de Bari, dont il a été également l’entraîneur entre 2007 et 2009. Il jure de son innocence.Précédent fâcheuxDans ces conditions, le coach des Azzurri, qui représente la vitrine du football italien, peut-il rester à son poste et continuer de préparer son équipe pour le rendez-vous européen de 2016 en France ? « Oui !, répond le président de la fédération Carlo Tavecchio, qui a nommé Conte à la tête de la sélection. Un renvoi devant le tribunal n’est pas une condamnation. » « Dans ce pays, nous avons des garanties pour tout le monde, y compris pour Antonio Conte », poursuit le président, poursuivi lui aussi plusieurs fois par la justice dans le passé. Selon la presse italienne, l’entraîneur aurait l’intention de « demander un jugement immédiat » pour sortir au plus vite de ce guêpier.Il n’empêche. La présence d’un entraîneur qui pourrait être condamné pour « fraude sportive », même si ce n’est qu’en première instance, constituerait un précédent fâcheux. Surtout que Conte a déjà fait parler de lui il y a un an, lorsque, à peine nommé à la tête de la Squadra azzura, la presse a appris que la moitié de son salaire (3,2 millions d’euros) était pris en charge pour moitié par l’équipementier allemand, Puma.Lire aussi :Les nouveaux scandales dans le football italien tournent à l’affaire d’EtatLe football italien, qui peine à retrouver son niveau du passé (malgré la qualification de la Juve en finale de Ligue des champions) souffre de ces affaires à répétition qui marquent son histoire (Totonero, Calciopoli, Calcioscommesse).Mais les petits dérapages ne lui font pas de bien non plus. Récemment, le président du club de Catane (Sicile) a admis avoir déboursé 500 000 euros pour « acheter » des matchs. Les joueuses de l’équipe féminine nationale ont été traitées de « trois ou quatre lesbiennes » par un dirigeant de haut rang. À l’été 2014, Carlo Tavecchio s’était fait remarquer en évoquant des joueurs africains « qui avant mangeaient de bananes » et jouent maintenant dans de grands clubs italiens… Il fut d’ailleurs sanctionné à la suite de ces propos.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.07.2015 à 03h47 • Mis à jour le01.07.2015 à 08h53   L’Argentine s’est qualifiée pour la finale de la Copa America 2015, où elle affrontera le Chili, après sa démonstration face au Paraguay, 6 à 1 en demi-finale, mardi 30 juin. Lionel Messi n’a marqué aucun de six buts de son équipe, mais le capitaine et joueur vedette de l’Albiceleste a réussi de loin son meilleur match du tournoi en distillant quatre passes décisives.Lire :Football : le Chili en finale de « sa » Copa AmericaL’Argentine a pris l’avantage dans cette demi-finale à sens unique, beaucoup moins enthousiasmante que le Chili-Pérou (2-1) de la veille, dès la 15e minute par Marcos Rojo. L’Albiceleste a doublé la marque sur une nouvelle passe décisive de son joueur vedette Lionel Messi qui a trouvé dans la surface de réparation Javier Pastore (27e).Finale samedi contre le ChiliMais le Paraguay, qui avait perdu rapidement Derlis Gonzalez et son capitaine, Roque Santa Cruz, sur blessure, s’est rebellé. Lucas Barrios a profité d’un mauvais renvoi de la défense argentine, léthargique, pour réduire le score juste avant le retour aux vestiaires d’une superbe frappe de 20 mètres (43e).L’Argentine et le Paraguay s’étaient déjà rencontrés lors de ce tournoi, un match de poule qui s’était soldé sur un 2-2, alors que l’Albiceleste avait rallié les vestiaires avec deux buts d’avance. Il n’y a pas eu de scénario similaire cette fois et le doute n’a guère eu le temps de s’installer dans le camp argentin : Angel Di Maria a marqué coup sur coup deux buts (47e, 53e) et assommé définitivement le finaliste surprise de la Copa 2011.Sur un centre impeccable de Messi, Sergio Agüero a porté le score à 5-1 à la 80e minute, puis trois minutes plus tard, Gonzalo Higuain, à peine entré en jeu, a ajouté un sixième et dernier but. L’Albiceleste peut mettre fin samedi à une période de vingt-deux années sans titre depuis sa victoire dans la Copa America 1993. Mais devant son public, le Chili espère remporter pour la première de son histoire la compétition reine du football sud-américain, créée en 1916, après quatre finales perdues. 30.06.2015 à 18h21 • Mis à jour le30.06.2015 à 19h09 Le Français Jo-Wilfried Tsonga a évité le piège tendu par le Luxembourgeois Gilles Muller, battu en cinq manches (7-6 [10/8], 6-7 [3/7], 6-4, 3-6, 6-2), en se faisant quelques frayeurs mardi, lors du 1er tour de Wimbledon.Sans repères sur gazon depuis sa blessure à une cuisse en demi-finale à Roland-Garros, la tête de série numéro 13 a longtemps paru en dedans et nerveux, même s'il a pu s'appuyer sur 38 aces pour faire la différence au bout de 3h et 50 minutes de jeu face au gaucher de 32 ans, 44e mondial et spécialiste sur herbe.Heureusement pour lui, le Français aura un 2e tour nettement plus accessible sur le papier contre l'Espagnol Albert Ramos, qui a profité à 6-2, 6-2, 3-2 de l'abandon de l'Ouzbek Denis Istomin, vainqueur à Nottingham samedi dernier, pour se qualifier.Excès de prudenceComme prévu, le piège dressé par l'attaquant luxembourgeois, spécialiste du service volée, a donc bien failli se refermer sur Tsonga, qui a plusieurs fois manifesté sa nervosité, soit en se parlant à lui-même, loi en apostrophant l'arbitre.Porté par un service efficace, le Manceau a surtout pêché par excès de prudence face à un adversaire qui a pris tous les risques. Tsonga n'a ainsi réussi à remporter que trois de ses 16 balles de break, et encore deux dans la dernière manche.Avant cela, les deux premières ont été particulièrement disputées et se sont conclues au jeu décisif. Le Français a remporté le premier, le Luxembourgeois – qui avait perdu de peu leur unique affrontement sur le circuit principal mais gagné deux fois en Challenger –, le second. Dans le 3e set, il a enfin réussi à prendre le service adverse, reprenant ainsi l'avantage, mais il a perdu le sien dans le 4e face à un adversaire plus réaliste malgré 51 fautes directes qui ont également maintenu Tsonga à flot quand le bateau tanguait.Moins attentiste et vexé dans la dernière manche, Tsonga, demi-finaliste ici-même en 2011 et 2012, a alors enfin pu sortir de sa torpeur.Il reste cependant du chemin jusqu'à la Coupe Davis où la France ira défier la Grande-Bretagne d'Andy Murray du 17 au 19 juillet sur l'herbe du Queen's. 30.06.2015 à 17h30 | Anthony Hernandez Les Bleues n’ont pas encore réussi à renverser l’ordre mondial du football féminin. Si la révolution a été proche vendredi au Stade olympique de Montréal, l’équipe d’Allemagne a finalement préservé sa toute-puissance en éliminant les footballeuses françaises aux tirs au but, au bout du suspense (1-1, 5 t.a.b. à 4). De leur côté, les Américaines, vedettes du soccer dans un pays où ce sport est largement plus féminin qu’ailleurs, n’ont ni tremblé ni brillé pour sortir la Chine en quart de finale (1-0).Lire aussi :Mondial : l’amère défaite des BleuesMercredi, à 1 heure du matin (19 heures, heure locale), les sélections d’Allemagne et des États-Unis se retrouvent donc en demi-finale d’un tournoi qu’elles ont déjà remporté chacune deux fois. C’était en 1991 et en 1999 pour les Américaines, également quadruples championnes olympiques (1996, 2004, 2008 et 2012). A défaut d’une victoire à domicile en 2011, les Allemandes, octuples championnes d’Europe, s’étaient, elles, imposées en 2003 et en 2007.Les Etats-Unis mènent 2-1 en Coupe du mondeLa dernière confrontation en Coupe du monde entre les deux équipes remonte à 2003 lors d’une demi-finale jouée à Portland (Etats-Unis). Les Allemandes, futures championnes du monde, l’avaient emporté 3-0. Quatre ans auparavant, toujours aux Etats-Unis, les Américaines s’étaient imposées 3-2 en quart de finale. En 1991, lors du premier Mondial de l’histoire du football féminin, les Etats-Unis avaient surclassé l’Allemagne 5 à 2. Depuis le début de la compétition, ces deux équipes n’ont pas particulièrement impressionné les observateurs. Un jugement peut-être sévère qui doit certainement à leur réputation et à leur potentiel. La Mannschaft est, en effet, la meilleure attaque du Mondial, avec 20 buts marqués. Un chiffre flatteur à nuancer, puisque 10 réalisations ont été inscrites lors du premier match face aux Ivoiriennes. La Franco-Allemande Celia Sasic, auteure du penalty égalisateur face à la France, est, de son côté, la meilleure buteuse de la compétition avec six buts.Lire aussi :Football : onze raisons de suivre le Mondial fémininLes Etats-Unis possèdent, eux, la défense la plus hermétique de la Coupe du monde. Seules les Australiennes ont marqué un but à la fantasque Hope Solo, dernier rempart (presque) infranchissable. Grâce à onze arrêts, la gardienne de but aux 175 sélections affiche un taux d’arrêt de 91,7 %. La confrontation avec son homologue Nadine Angerer, irréprochable face à la France en quart et présentée souvent comme la meilleure au monde, risque d’être une des clés de la rencontre. A l’exception peut-être du huitième de finale face à la Suède (4-1), la sélection allemande de Silvia Neid a été parfois loin de sa réputation. Accrochées par la Norvège en poule (1-1), les Allemandes ont été dominées comme jamais par les Françaises. Bousculées, parfois même dépassées, elles sont parvenues au mental et à l’expérience à arracher leur qualification.Un public américainTenues en échec par la Suède (0-0), difficiles vainqueurs du Nigeria et de la Chine, longtemps embêtées par la Colombie (2-0 en supériorité numérique), les Américaines sont certes solides mais ne développent pas un jeu offensif impressionnant. La vedette Amy Wambach (un seul but face au Nigeria) alterne entre le banc de touche et des prestations mitigées. Mais l’expérimentée attaquante de 35 ans, qui n’a jamais remporté la compétition, sera certainement des plus motivées.Portés par les excellentes milieux de terrain Megan Rapinoe (2 buts) et Carli Lloyd (2 buts), les Etats-Unis ont aussi d’autres atouts. A commencer par l’appui du public, qui devrait être en grande partie aux couleurs de la bannière étoilée. Lors des deux matchs des Bleues à Montréal, il n’était déjà pas rare de voir des jeunes spectatrices et des familles vêtues de maillots américains. Il n’est pas difficile d’imaginer que l’ambiance tricolore fera place à la ferveur sportive et à la passion américaine pour le soccer.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 30.06.2015 à 11h43 • Mis à jour le30.06.2015 à 13h04 | Alexis Delcambre L’idéal olympique formulé par le baron Pierre de Coubertin en 1908 ne s’applique pas au marché des droits sportifs. Dans cette discipline, l’important, c’est de gagner, plus que de participer. David Zaslav, le PDG de Discovery Communications, l’a bien compris. La maison mère d’Eurosport vient de mettre 1,3 milliard d’euros sur la table pour acquérir les droits de diffusion européens des quatre prochains Jeux olympiques (JO) (soit sur la période 2018-2024), et sur tous les supports.L’irruption d’Eurosport sur ce marché vient rompre de vieux équilibres. Jusqu’ici, le Comité international olympique (CIO), détenteur des droits, s’accordait avec l’ Union européenne de radio-télévision (UER, un consortium de diffuseurs européens parmi lesquels la BBC, France Télévisions ou l’allemand ARD) ou directement avec ces chaînes. Cette fois, ces dernières ont été doublées par un concurrent américain, un géant de la télévision payante, qui réalise près de 6 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) de chiffre d’affaires par an et consacre 2 milliards d’euros annuels aux achats de droits et de programmes.Ces chiffres permettent de mesurer la puissance nouvelle d’Eurosport, une ancienne possession de TF1 dont Discovery est devenu l’actionnaire majoritaire en 2014. Outre la force de frappe financière, la chaîne a joué de deux autres atouts : sa présence dans plus de cinquante pays européens, et son développement numérique – avec Eurosport.com et son service Eurosport Player.Mutation à grande vitesseSeules exceptions à cet accord : la Russie, et les droits de diffusion en France et au Royaume-Uni (pour 2018 et 2020), déjà attribués à France Télévisions et à la BBC. « Nous sous-traiterons une partie des droits », a rassuré M. Zaslav lors d’une conférence de presse, lundi 29 juin. Le CIO impose que 200 heures de programmes, pour les Jeux d’été, et 100 heures, pour ceux d’hiver, soient remis sur le marché à l’intention de chaînes gratuites. « Mais encore faut-il s’accorder sur le prix », pointe Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions.Première leçon de cet accord : Discovery n’est pas venu sur le marché européen pour faire de la figuration. Si Eurosport touche déjà 220 millions d’Européens, le potentiel estimé pour les JO est de 700 millions. Le Vieux Continent est le « marché émergent » que veut occuper le groupe américain, comme l’a encore répété M. Zaslav en mai, lors d’un passage à Roland-Garros.Seconde leçon : le marché des droits sportifs mute à grande vitesse. Pour la première fois de son histoire, le CIO a cédé les droits d’un continent en bloc, et non pays par pays. Comme pour certains films ou séries, la mondialisation est en marche, et elle écarte de la compétition les acteurs de taille nationale, au bénéfice des réseaux internationaux comme Eurosport ou BeIN Sports. En février, la chaîne qatari avait ainsi acquis les droits de la Coupe Davis de tennis pour le monde entier. C’est aussi cette compétition que TF1 n’a pas voulu jouer, en sortant d’Eurosport. Participer ne sert à rien, il faut gagner.Lire aussi :JO 2020 : le stade olympique de Tokyo va coûter 1,8 milliard d’eurosAlexis DelcambreResponsable du pôle Techno-médiasSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 30.06.2015 à 05h43 • Mis à jour le30.06.2015 à 09h46 L’UEFA a amendé lundi 29 juin à Prague le fair-play financier (FPF) en introduisant un assouplissement de la première saison d’encadrement, moins contraignante ; ce qui ne change rien sur le fond et décevra les clubs comme le Paris-SG et Manchester City, toujours confrontés au même casse-tête.Le principe du FPF reste le même : les clubs européens qui veulent participer aux compétitions de l’UEFA ne peuvent dépenser plus que les revenus qu’ils génèrent, sous peine de sanctions, comme des restrictions de recrutement (c’est le cas de Manchester City et du Paris-Saint-Germain) ou d’exclusion des coupes d’Europe (c’est le cas du Dynamo Moscou de Mathieu Valbuena, privé d’Europa League). Ce qui est nouveau, c’est une possibilité d’anticipation pour les clubs, sous le nom de « volontariat ». Jusqu’ici, les clubs tombaient sous la loupe des experts financiers du FPF dès qu’ils étaient qualifiés pour la Ligue des champions ou l’Europa League. Désormais, un club qui n’est pas encore qualifié, s’il a un projet de développement dans ce sens, aura jusqu’au 31 décembre pour se déclarer volontaire pour un « accord de règlement ».Pas d’allégement pour le PSGL’instance de contrôle financier statuera alors sur son cas d’ici au printemps suivant, et si ses investissements (infrastructures ou achats de joueurs) le mettent dans le rouge comme le club le craint, il aura une période de mise à l’épreuve qui pourra durer jusqu’à quatre saisons (contre trois au maximum actuellement). L’avantage, c’est que les éventuelles restrictions (comme une enveloppe limitée de recrutement) ne seront pas applicables dès la première saison, contrairement à aujourd’hui. Les sanctions s’étaient appliquées dès la première saison (2014-2015) pour le PSG, limité à 60 millions d’euros pour le mercato avant de devoir vendre autant qu’il achète. Ceux qui comme le PSG rêvaient d’un allégement du FPF seront déçus. Doublement, dans le cas du PSG et de Manchester City. Car un club actuellement en infraction au FPF ne peut prétendre au volontariat avant d’avoir atteint ses objectifs de retour à l’équilibre budgétaire. En clair, le PSG avait les saisons 2014-2015 (écoulée) et 2015-2016 (qui vient) pour se mettre en conformité. Il ne pourra prétendre au volontariat qu’une fois qu’il sera revenu dans les clous budgétaires. Le PSG a été épinglé dans le cadre du FPF, non pas parce qu’il vivait au-dessus de ses moyens (ses propriétaires qataris ont des moyens illimités), mais parce que le contrat de sponsoring passé avec l’office du tourisme du Qatar pour 200 millions d’euros avait été jugé surévalué par les experts de l’UEFA au regard du marché.L’endettement des clubs a reculéLe comité exécutif (gouvernement du foot européen) de Prague a aussi réglé la question de la partie liée. Désormais, tout sponsor qui représentera plus de 30 % des revenus d’un club sera considéré comme partie liée. Autre épine dans le pied du PSG, donc. Les cas du PSG et de Manchester City — touchés parce que leurs investisseurs aux ressources gigantesques pouvaient altérer l’équité sportive — sont les plus médiatiques mais aussi les plus atypiques. Car le FPF a été avant tout mis en place pour éviter une spirale de l’endettement. La perte cumulée des clubs européens est passée depuis l’instauration de ce cadre de 1,7 milliard d’euros en 2011 à 487 millions d’euros en 2014.Michel Platini, président de l’UEFA, a d’ailleurs salué les vertus du FPF et son évolution : « Les nouvelles règles visent à étendre et à renforcer le fair-play financier. Les objectifs restent les mêmes, nous évoluons simplement d’une période d’austérité vers une période où nous pouvons offrir davantage de possibilités pour une croissance et un développement durables. » Son instance, par la voix d’Alasdair Bell, directeur des affaires juridiques, s’est dite confiante dans l’issue des plaintes contre le FPF déposées par un agent de joueur et des fans du PSG et de Manchester City : « Nous avons le soutien de tous les clubs [aucun n’a en effet traîné le FPF en justice] et de la Commission européenne. » 29.06.2015 à 16h31 • Mis à jour le29.06.2015 à 16h47 Yannick Agnel ne défendra pas son titre du 200 mètres nage libre lors des Championnats du monde de Kazan, du 2 au 9 août. Le nageur français de 23 ans, par ailleurs champion olympique de la discipline, a annoncé lundi qu'il mettait un terme à sa saison en raison d'une pleurésie (inflammation de la plèvre) l'ayant privé d'entraînement au cours du mois de juin, et qu'il ne serait donc pas du voyage en Russie. L'élève de Lionel Horter au Mulhouse Olympic Natation reprendra l'entraînement mi-août, en vue des Jeux de Rio en 2016.« Je suis forcément déçu de ne pas pouvoir défendre mon titre mondial après un bon début de saison, d'autant plus que le stage à Font-Romeu (en mai) s'était passé idéalement, explique Agnel dans un communiqué. Les Jeux olympiques restent malgré tout mon objectif prioritaie et je souhaite mettre toutes les chances de mon côté pour réussir à Rio. Pour cela, je sais qu'il vaut mieux jouer la prudence dans la mesure où j'ai déjà eu une pneumopathie en 2011. Je préfère récupérer totalement, plutôt que dépenser une énergie considérable à préparer des Championnats du monde dans des conditions qui sont loin d'être optimales. »Revoyez son 200 mètres victorieux à Barcelone aux Mondiaux de 2013......et celui de Londres aux Jeux olympiques de 2012. Patricia Jolly Les meilleurs joueurs de tennis mondiaux se sont mis « au vert » sur le gazon britannique de Wimbledon, mais la terre battue de Roland-Garros n'est pas en jachère pour autant. Après l'annuel tournoi du Grand Chelem, de discrètes mais très sérieuses prolongations se jouent au stade de la Porte d'Auteuil, du 23 juin au 9 juillet. Du court numéro 4 au court numéro 18, on dispute les championnats de France individuels Seniors Plus. L'événement est ouvert aux joueuses et joueurs licenciés à la Fédération française de Tennis (FFT) âgés de 35 à 75 ans, vainqueurs dans leur catégorie d'âge des championnats des 36 ligues régionales que comptent l'Hexagone. Et l'on change de catégorie d'âge tous les cinq ans.Si le public se réduit à quelques membres de la famille, offrant ainsi une circulation délicieusement et inhabituellement fluide dans les allées du stade, les sous-sols du court Suzanne-Lenglen, où se concentrent bureau du juge-arbitre, vestiaires, cafétéria et service médical, sont en ébullition. Les enceintes crachent leurs annonces comme dans les tournois de renommée mondiale : « X et Y, court numéro 6 ! » Et il faut voir ces dames et messieurs hâlés, aux jambes superbement galbées et aux tenues impeccables se précipiter – chargés de sacs à raquettes de vrais pros – au devant d'une victoire espérée ou d'une défaite redoutée.« Faire plaisir à mes quatre petits-enfants »Annick Didier s'est levée à 5 heures du matin pour venir du Val-d'Oise avec son époux – professeur d'EPS à la retraite – et Manon, leur petite fille de 12 ans. Celle-ci lui a demandé tout le trajet si elle ne « stressait pas trop de jouer à Roland-Garros ». Convoquée à 8 heures 30 pour un match de deuxième tour qu'elle a concédé (6-0, 6-0) à Denise Hugard, venue de la Côte d'Azur, la jeune grand-mère garde le sourire. « Ma seule vraie motivation, c'est de faire plaisir à mes quatre petits-enfants, qui sont fiers que je sois sélectionnée tous les ans », assure-t-elle. Cette ancienne pharmacienne de 65 ans, classée 15/4, plaisante en prenant un café avec celle, classée 15/1, qui l’a logiquement dominée.« Mes copines de club ont essayé de m'encourager en me disant que vous ne supporteriez peut-être pas bien la chaleur, mais je ne me faisais pas d'illusion, sachant que vous étiez du sud », avoue Mme Didier à Mme Hugard. Les précautions prises par la vainqueur pour déjouer les inconvénients de la canicule lors des changements de côté – poche de glace pour le cou et serviette mouillée pour le reste du corps – s'avèreront cependant insuffisantes. Dès le lendemain, Mme Hugard sera battue (2-6, 7-6, 6-0) après avoir mené 6-2, 5-2, 30 partout... « A ce moment là, j'ai commencé à avoir des étoiles devant les yeux et je n'ai plus mis une balle dans le court », explique-t-elle dans les vestiaires à une connaissance de la catégorie des 70 ans qui vient, elle, d'abandonner sur claquage aux ischio-jambiers « à 5-5 au premier set après avoir mené 5-2 ». Et c'est dans un fauteuil roulant que son attentionné époux est allé quérir au service médical que la dame, agacée de ce mauvais tour de son corps, ira finalement se restaurer à la cafétéria aux murs tapissés d'écrans géants sur lesquels l'assistance suit attentivement le déroulement des matchs de… Wimbledon.Les championnats de France individuels Seniors Plus ont pourtant leurs propres stars. Nicole Hesse-Cazaux, bientôt 67 ans, est une figure incontournable de cette compétition. Elle s'y est alignée pour la première fois à l'âge de 40 ans, « car à cette époque la catégorie des 35-40 ans n'existait pas », précise-t-elle. Elle ne compte plus ses titres nationaux individuels – « 21 ou 22 », estime-t-elle –, qui lui valent chaque année, avec les trois autres demi-finalistes du tableau, de faire partie de l'équipe de France qui dispute les Championnats du monde par équipe.« En catégorie vétéran, je ne suis plus la star de la famille »Les recommandations de prudence contre la canicule qui constellent les murs des sous-sols du court Suzanne-Lenglen ne soucient guère cette dame classée 5/6 et licenciée au Lagardère-Paris-Racing, où son époux enseigne le tennis. « J'adore la chaleur et j'y résiste bien, explique-t-elle. Je suis née à Alger où j'ai commencé le tennis à l'âge de 7 ans, dans le même club que Patrice Dominguez et Françoise Dürr. »C'est peu dire que le tennis est toute sa vie et que les courts de Roland-Garros lui sont familiers. A son arrivée à Paris, à l'âge de 14 ans, licenciée au Racing Club de France, elle a été repérée par la FFT et entraînée à la Porte d'Auteuil. Parvenue en première série, elle a régulièrement participé aux Internationaux de France dans les années 1970. « Mais je me suis mariée, j'ai eu très jeune mes deux premières filles et, mon mari n'y étant pas très favorable, je n'ai jamais voyagé sur les tournois étrangers », explique Nicole Hesse-Cazaux. Elle était en ce temps-là l'épouse de Christian Bîmes, président de la ligue Midi-Pyrénées, qui devint ensuite président de la Fédération française de tennis (FFT), de 1993 à 2009.« A nos âges, on devrait avoir dépassé le stade de la rivalité, mais nous avons quand même nos bêtes noires »Tour à tour cadre technique et enseignante en club, Nicole Hesse-Cazaux suit aujourd'hui avec son mari, Yannick Hesse, leur fille Amandine, 22 ans, 9e joueuse française et 215e joueuse mondiale, sur le circuit WTA. Celle-ci a franchi le premier tour des derniers Internationaux de France, et les fils de ses demi-sœurs aînées sont venus du sud de la France la soutenir. « En catégorie vétéran, je ne suis plus la star de la famille », feint de regretter leur grand-mère, qui n'a rien perdu de son mental de gagnante. « A nos âges, on devrait avoir dépassé le stade de la rivalité, mais nous avons quand même nos bêtes noires », reconnaît-elle.La sienne se nomme Gail Benedetti et a 70 ans. On connaît aussi cette native d'Australie, naturalisée française dans les années 1960, et également licenciée au Lagardère Paris Racing, sous les patronymes de Chanfreau ou Lovera qu'elle portait lorsqu'elle a gagné le double féminin des Internationaux de France avec Françoise Dürr en 1967, 1970, 1971 et 1976. Mme Benedetti parle du tennis comme d'une passion qui la consummera jusqu'à ce qu'elle soit « en morceaux ».« Heureusement, Gail, qui a trois ans de plus que moi, vient de passer dans la catégorie des 70 [ans], comme ça je suis tranquille pour un moment », dit Nicole Hesse-Cazaux. Selon des témoins, les deux femmes, qui s'évitent hors matchs officiels les années où elles figurent dans la même catégorie d'âge, s'entraînent à nouveau régulièrement ensemble. « Sans l'esprit de compétition, reconnaît Mme Hesse-Cazaux, on ne jouerait plus depuis longtemps. »« Du rab pris sur l'existence »Alain Vaysset, 65 ans, qui n'a pas manqué une édition des championnats de France Seniors Plus et est un peu la mémoire de l'événement, regrette que « dans le milieu du tennis, le classement tienne aujourd'hui lieu d'identité ». Ce professeur de tennis tout de blanc vêtu et « monté » de son Languedoc-Roussillon « en décapotable » jure que, pour lui, le tennis n'est pas « seulement une satisfaction narcissique ». Classé 5/6, plusieurs fois champion de France dans les catégories 55 et 60 ans, il arrive « en 65 » avec une réputation de terreur. « Je ne connais pas l'angoisse, ce qui est une de mes forces, dit l’actuel 3e mondial des 65 ans, qui ponctue chaque coup d'un ahanement. L'action motrice, c'est une façon de rester vivant. C'est du rab pris sur l'existence, alors pourquoi se prendre la tête pour un titre national dont tout le monde se fout ? » Voilà donc Alain Vaysset mûr pour la catégorie des 80 ans messieurs qui, comme celle des 75 ans dames, n'a plus droit à un titre national et doit se contenter de disputer un « Challenge » plutôt que des Championnats de France. Pour refréner des soifs de victoires potentiellement nuisibles à la santé ?Patricia JollyJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 05.07.2015 à 17h31 • Mis à jour le05.07.2015 à 18h52 Septième victoire d’étape, au sprint, pour l’Allemand André Greipel (Lotto) sur le Tour de France, dimanche 5 juillet, au deuxième jour de la course qui emmenait les cyclistes d’Utrecht à la grande digue de Zélande. Le tenant du titre, l'Italien Vincenzo Nibali, perd, lui, près d'une minute et demie. Et le Suisse Fabian Cancellara (Trek), troisième sur la ligne, endosse le maillot jaune de leader à l’issue de 166 kilomètres parcourus dans le stress et le vent à plus de 47 km/h de moyenne.Le vent et la pluie ont facilité la sélection dans cette étape aux prises avec des éléments météorologiques très changeants. Vincenzo Nibali est ainsi le grand perdant du jour avec le Colombien Nairo Quintana et les Français Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud. Tous ont cédé près d'une minute et demie sur l'Espagnol Alberto Contador et le Britannique Chris Froome, les deux favoris présents dans le groupe de tête.Quintana a été pris par une cassure dans le peloton au seuil des 60 derniers kilomètres, tout comme Valverde et Péraud. Nibali, qui figurait dans le premier groupe, a été retardé sur une accélération de l'équipe Lotto une dizaine de kilomètres plus loin, en compagnie de Pinot et du vainqueur du contre-la-montre inaugural à Utrecht, l'Australien Rohan Dennis.Forcing des équipiers de Cavendish et de ContadorLes deux groupes, distancés d'une minute par le premier peloton (26 coureurs), ont regroupé leurs forces à 35 kilomètres de l'arrivée pour tenter de limiter la perte de temps. Mais le forcing des équipiers du Britannique Mark Cavendish et des hommes de Contador, relayés vers la fin par ceux de l'Américain Tejay Van Garderen, a augmenté l'écart dans les 10 derniers kilomètres.Pour le gain de l'étape, André Greipel, 32 ans, a battu de peu le Slovaque Peter Sagan dans un sprint lancé par Cavendish. Mais le Britannique, qui visait un 26e succès, n'a pu faire mieux que quatrième. Par sa troisième place, Cancellara a empoché une bonification en temps (4 secondes) qui lui a permis de dépasser l'Allemand Tony Martin au classement général. A 34 ans, « Spartacus » endosse le 29e maillot jaune de sa carrière, le précédant datant de 2012.Revivez la deuxième étape du Tour de France ici Anthony Hernandez A Marseille, en attendant que l’OM retrouve le chemin des terrains, on patiente avec la pétanque. A partir de dimanche et jusqu’à jeudi, le Mondial La Marseillaise, du nom du dernier journal local communiste de France, rassemble 12 000 participants et près de 200 000 spectateurs. Organisé au Parc Borély depuis 1962, le plus grand tournoi international de pétanque doit beaucoup à son directeur, Michel Montana, également ancien directeur des relations extérieures de La Marseillaise.Lire : Michel Montana, le dernier des Marseillais Ce tournoi a été créé en 1962 en association avec Paul Ricard, créateur du Pastis Ricard, et Charles Pasqua [mort le 29 juin], à l’époque directeur général des ventes de cette société. Racontez-nous cette drôle d’association…Avant La Marseillaise, il existait et il existe toujours le concours Le Provençal – créé en 1908. On y joue à la longue [ancêtre de la pétanque, les parties sont mobiles sur un terrain de 15 à 20 mètres]. C’est agréable, comme jeu, un peu scientifique. Paul Ricard patronnait ce tournoi. Je vous raconte une vieille histoire, là, du temps où les partenariats avec les marques d’alcool étaient autorisés.A la demande de Ricard et à celle de Charles Pasqua, je me suis rendu à une réunion avec des collègues du journal. Je connaissais Paul Ricard depuis 1953. Charles était un homme très dynamique, proche des gens, surtout avec ce métier dans l’alcool. Il rentrait dans les bars, connaissait tout le monde.Dans le bureau, ils nous disent : « Nous voulons faire un gros truc qui ne serait pas Le Provençal. » Il faut savoir qu’au journal, nous étions déjà sur la pétanque. On organisait des tournois lors de nos fêtes. On a accepté l’idée de cette association, et c’est comme ça qu’est né, au Parc Borély, le Critérium national de la pétanque, qui est devenu l’année d’après le Ricard de la Marseillaise.Lire aussi :Mort de Charles Pasqua, un homme qui faisait « peur et rire tout à la fois »Etait-ce un tournoi militant au départ ?Pas du tout. Il était dès le début ouvert à tout le monde. Nous n’avons jamais eu cette idée. Le but est de faire venir un maximum de gens, d’élargir le plus possible. D’ailleurs, la première année a été un échec, on a eu que 1 000 personnes. On s’est demandé : « Pourquoi les types ne viennent pas ? »On s’est à nouveau réuni avec Charles, Paul et son fils Patrick cette fois-ci, qui avait 18 ans. Au passage, c’est une merveille, comme on dit en Provence, très convivial, agréable et chaleureux. Bref, ils nous ont dit qu’il fallait continuer. Vous savez, Paul Ricard, il ne s’arrêtait pas en chemin quand il commençait quelque chose. Le riz, c’est le premier qui l’a fait en Camargue, personne n’y croyait. Ce type, il avait la volonté.Cela a pris très vite…Les gens n’avaient pas avalé la première année un si grand concours de pétanque. Mais l’année suivante, ça a marché direct. On a très vite dépassé Le Provençal. A l’interdiction du parrainage des manifestations sportives [par un producteur d’alcool], lors de la loi Barzach en 1987, on a décidé de renommer le tournoi en s’inspirant du Mondial de football. En 1986 au Mexique, on disait « Mundial », je crois. Du coup, on l’a appelé le Mondial La Marseillaise.C’est énorme comme réussite. Tenez, regardez ce qu’en disent les autorités sur la brochure de communication. Tous, les politiques interviennent tous à leur façon. Ça les réunit. Comme on dit, mon cher ami, à la pétanque pas de parti pris. L’essentiel est que tout le monde ait le sourire et soit gai.Le Mondial a-t-il favorisé la résistance du journal tout au long de ces années ?Vous savez, le tournoi est une association loi 1901. Le journal est notre partenaire privilégié. Economiquement, non, il n’y a pas de lien direct. En termes de notoriété, par contre, ça l’a beaucoup aidé. La diffusion augmente de 15 % à 20 % durant la compétition.La situation de « La Marseillaise » est très délicate. Après le dépôt de bilan en novembre 2014, un récent plan de reprise a validé la surpression de 91 postes sur les 208 de l’entreprise. Quelque chose est-il prévu cette année lors du tournoi ?C’est une situation bien malheureuse, mais il n’y aura pas d’impact sur le Mondial. Vous savez, le Mondial, c’est 350 bénévoles. On n’a jamais payé personne. C’est un super-dévouement. Je suis étonné chaque année. C’est un tel plaisir de voir nos bénévoles du matin au soir. Certains sont avec nous depuis trente ans. Ils n’ont jamais quitté le truc.Quel est le budget du Mondial ?Le budget d’une telle compétition s’élève à 1,2 ou 1,3 million d’euros. Tout cela est financé grâce aux sponsors, du privé au public, vous avez tout ce que vous voulez, même les amis… Et puis notre sponsor numéro 1 est le journal, qui parle tous les jours de la compétition. Comment est-il passé d’un tournoi local à un tournoi mondial ?Cela a d’abord été local, enfin plutôt régional, on avait quand même six départements limitrophes. Vous savez, on a mis cinquante-quatre ans pour qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui. C’est le premier concours de boules au monde : 88 départements, une vingtaine de pays avec l’Allemagne, l’Angleterre, la Belgique, la Chine, Madagascar, la Norvège, la Suède ou encore la Malaisie…En 2014, une triplette venue de Madagascar s’est inclinée en finale. De quel pays sera originaire la première triplette non française à remporter le Mondial ?Ça, cela serait l’événement de l’événement ! Les Malgaches jouent bien, les Chinois aussi. Puis, les Belges et les Allemands, ils deviennent forts aussi. Non vraiment, c’est le plus grand tournoi au monde. Il n’y en a pas d’autre. Quand un concours fait 1 000 ou 2 000 joueurs, ils mettent tous les drapeaux. Alors, vous voyez un peu, c’est la vérité ce que je vous dis là.Vous souvenez-vous des vainqueurs des éditions 1974, 1975 et 1976 ?Non, non. Hum, si attendez, c’est Foyot. Il y avait Marco Foyot et François Mélis, qui bossait chez Ricard en région parisienne. Puis l’autre là, il tenait un bar à la Porte Dorée à Paris.Le troisième c’est Raymond Authieu. Ce sont les seuls Parisiens à avoir gagné…Oui, c’est ça. Ils ont gagné trois fois de suite. Ce sont les seuls. Foyot a gagné six fois au total. L’anecdote amusante c’est que Foyot, qui était tout jeune, faisait son service. Lors de leur première victoire, ils avaient prévu de perdre le premier jour et de s’escamper [s’enfuir en occitan] le soir sur Paris. Finalement, ils gagnent. J’ai alors appelé le colonel de Foyot pour lui demander une faveur. Il a été chouette et il a accepté : « On sait, c’est un grand joueur de boules. »A Londres, des Parisiens exilés organisent depuis deux ans un tournoi de pétanque, la Londonaise (75 triplettes internationales contre plus de 4 000 pour le Mondial). A Paris, de nombreux jeunes jouent à la pétanque, notamment au bord du canal de l’Ourcq. La pétanque est-elle devenue branchée ?Vous savez, il y a 20 millions de personnes qui jouent en France chaque année. Il n’y a pas un village où l’on ne joue pas. A Marseille chaque année, c’est rempli de Parisiens, et pas seulement. S’ils ne viennent pas, vaut mieux que je parte. Nous avons près de 200 000 spectateurs sur cinq jours, dont 60 000 le dimanche, pour le premier jour. On fait la licence temporaire à ceux qui ne sont pas licenciés.La pétanque est-elle un jeu ou un sport ?Pour moi, c’est un sport, vu le nombre de parties du dimanche au jeudi soir. Les jeunes pratiquent. Et ce qui est important, c’est qu’au tennis, par exemple, on ne se parle jamais, en dehors de la fin quand l’un des deux est battu. Soyez juste. La pétanque est le sport le plus convivial avec des rencontres qui se font sans arrêt. On chahute, on rigole, on se détend pendant que l’on joue.Participez-vous au tournoi ?J’y ai participé pendant quarante-cinq ans. Je suis pointeur moi, je ne tire pas. J’étais vite sorti. Même quand j’étais avec de bons joueurs, ils ont été battus comme les autres. C’est peut-être moi qui les ai tués.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Les Américaines veulent leur revanche. En 2011, elles avaient mené deux fois au score. A la 64e minute et durant les prolongations à la 104e minute, elles avaient cru remporter une troisième Coupe du monde. À chaque fois, les footballeuses japonaises avaient égalisé. Puis, les tirs au but avaient été catastrophiques pour la sélection américaine : les trois premières tireuses avaient manqué leur tentative. Le Japon devenait alors la quatrième équipe à remporter un Mondial après la Norvège (1995), l’Allemagne (2003 et 2007) et les États-Unis (1991 et 1999).Lire aussi :Mondial : Hope Solo, un destin à l’américaineQuatre ans après, dans la nuit de dimanche à lundi (1 h du matin heure française), les États-Unis affrontent une nouvelle fois le Japon en finale du Mondial 2015 à Vancouver. Cela n’a rien d’une surprise. Au contraire : cette confrontation est en passe de devenir un classique du football féminin. Depuis l’émergence inattendue du Japon en 2011, ces deux formations ont réussi l’exploit au Canada de se qualifier pour leur troisième finale consécutive de grandes compétitions. En 2012, lors des Jeux olympiques de Londres, les Américaines s’étaient en effet imposées 2 à 1 face aux Japonaises. Le match de ce soir tient donc lieu de « belle ».Depuis le début de la compétition, les « Nadeshikos » (surnom du 11 nippon, tiré d’une fleur) sont les seules à avoir remporté tous leurs matchs. Particularité supplémentaire, les Japonaises se sont toujours imposées par un but d’écart, sur le score de 1-0 ou de 2-1. En demi-finale, les coéquipières de Homare Sawa ont souffert pour battre les Anglaises. Après une rencontre poussive soldée sur un but contre son camp in extremis, le Japon s’est finalement qualifié.Le Japon a gagné tous ses matchsDe leur côté, les États-Unis ont été accrochés une fois, lors d’un match du premier tour face à la Suède (0-0). Mais si le jeu offensif des Américaines n’a pas toujours été flamboyant (9 buts en six rencontres), les triples championnes olympiques s’appuient sur une défense à toute épreuve. Depuis le début de la compétition, elles n’ont encaissé qu’un seul but, lors d’une victoire 3 à 1 contre l’Australie. La gardienne Hope Solo dégage une sérénité à toute épreuve sur sa ligne de but. Elle dirige une ligne de défense qui fonctionne à plein régime : Meghan Klingenberg, Becky Sauerbrunn, Julie Johnston et Ali Krieger. Mais ce sommet du football féminin ne manque tout de même pas de talents offensifs. Les Américaines Megan Rapinoe (2 buts) et Carli Lloyd (3 buts) s’imposent dans l’attaque de leur équipe. La première, passée par l’Olympique lyonnais où elle a eu du mal à s’adapter, rayonne de par sa justesse technique et le sens de sa passe. La deuxième, dans un rôle encore plus offensif, se montre décisive dans les grandes rencontres. Elle a marqué en huitième de finale face à la Colombie (2-0), en quart contre la Chine (1-0) et lors de la demi-finale face à l’Allemagne (l’ouverture du score, 2-0).Lire aussi :Le Japon, l’autre pays du footballLe Japon peut compter, lui, sur Mana Iwabuchi, vedette de l’équipe surnommée « Manadona » arrivée blessée au Canada, et Aya Miyama, auteure de deux buts dans la compétition. Mais c’est surtout le jeu collectif caractérisé par une circulation de balle très performante et huilée qui reste l’atout numéro 1 des Japonaises.Une chose est sûre : le vainqueur de cette belle entrera dans l’histoire de ce sport. Si l’équipe des États-Unis l’emporte, elle sera la première sélection à figurer trois fois au palmarès de la Coupe du monde. Si celle du Japon triomphe, elle rejoindra son adversaire du jour et l’Allemagne au palmarès des doubles champions du monde.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez La scène se joue le mardi 30 juin. Il est 20 h 18. L’heure de jeu est à peine dépassée. Malgré une nette domination, la sélection des États-Unis est sur le point d’encaisser un penalty qui compromettrait ses chances de disputer une deuxième finale mondiale consécutive. L’Allemande Celia Sasic, meilleure buteuse du tournoi, a déjà marqué deux de ses six buts de cette manière. Dans les cages américaines, impossible de faire abstraction de Hope Solo, l’une des meilleures gardiennes au monde. Épaules de déménageuse, mâchoire déterminée, queue-de-cheval au vent, un charisme à toute épreuve, la vedette du « soccer » féminin n’a même pas besoin de faire un miracle : la tentative passe à côté. Les États-Unis s’imposent 2-0 en demi-finale face à l’Allemagne. L’expérimentée Sasic, championne d’Europe sous les couleurs du club de Francfort, a-t-elle été sous l’emprise de Hope Solo ?Lire aussi :Mondial : les Américaines en finaleLa question restera sans réponse mais à 33 ans, avant d’affronter le Japon en finale dimanche 5 juillet à Vancouver, le dernier rempart des Américaines dégage une sérénité évidente. En six matchs de cette Coupe du monde au Canada, elle n’a encaissé qu’un seul but face à l’Australie au premier tour. Les statisticiens de la FIFA lui attribuent douze arrêts pour un taux d’efficacité de 92,3 %. Cela fait désormais trois cent trente-trois minutes qu’elle conserve ses cages inviolées. En 176 sélections, Hope Solo a terminé 84 rencontres sans encaisser de buts.« Pour l’avoir côtoyée deux ans dans l’équipe des Philadelphie Charge, je peux vous dire qu’elle en impose. Avec son regard de “killeuse”, elle est capable de défier n’importe qui. À mon avis, cela a joué lorsque Sasic s’est présentée face à elle », admire l’ancienne internationale Marinette Pichon, première joueuse française à avoir tenté sa chance dans le championnat nord-américain.Une reconversion tardive en gardienneBien que Hope Solo n’ait commencé à devenir gardienne de but qu’à son entrée à l’université de Washington, attaquante jusqu’alors elle avait inscrit 109 buts en trois saisons dans son lycée de Richland, l’Américaine est l’une de celle qui a révolutionné son poste. « Avant elle, on ne voyait pas ce genre de gabarit [1 m 75]. Et en plus, elle est très agile, comme un chat. Elle est atypique et a prouvé son niveau. Une grande équipe a besoin d’une grande gardienne », analyse Sandrine Roux, ancienne gardienne internationale et désormais entraîneuse nationale.Selon Albert Rust, entraîneur des gardiennes Bleues et champion olympique aux JO de 1984, Hope Solo est sans conteste « l’une des meilleures » à son poste. « Son jeu au pied a beaucoup progressé et elle possède d’énormes qualités techniques en plus de son physique », avance l’ancien joueur de Sochaux. Loin de se contenter de ses indéniables qualités physiques, Hope Solo a en effet travaillé et réfléchi à l’évolution de son jeu. « Par rapport à mes débuts, je suis devenue une gardienne beaucoup plus tactique. J’ai appris à lire les courses de mes adversaires vers le but, à positionner mes défenseures, à voir les angles. Le côté intellectuel fait de ce poste quelque chose de bien plus passionnant », raconte-t-elle.Avant d’affronter les Japonaises, pour la revanche de la finale du précédent Mondial (2-2, 3 tab 1), Hope Solo rêve d’ajouter un trophée qui manque à son palmarès. En 2011, en Allemagne, l’Américaine avait été élue meilleure gardienne de but de la compétition. Habituée aux récompenses individuelles, elle avait également été en 2009 la première gardienne à recevoir le prix de la joueuse américaine de l’année aux États-Unis. Déjà double championne olympique (2008 et 2012), elle entrerait donc encore un peu plus dans l’histoire de son sport en cas de premier sacre mondial. Un comble lorsque l’on sait qu’elle a bien failli ne pas être du voyage.Le 19 janvier 2015, en compagnie de son mari, le joueur de football américain Jerramy Stevens, la tempétueuse gardienne de but a eu, en effet, des ennuis avec la police de Mannhatan beach en Californie. Lui a été contrôlé pour conduite en état d’ivresse. Elle a été sanctionnée pour agressivité à l’égard des forces de l’ordre. L’altercation a eu lieu alors que Hope Solo était en stage avec l’équipe nationale et au volant d’un minibus qui appartient à la Fédération américaine. Désireuse de ne pas se priver de sa monumentale gardienne, les instances fédérales l’ont simplement suspendu trente jours.Une enfance difficileMieux, quelques jours auparavant, la native de Richland, petite ville de moins de 50 000 habitants dans l’état de Washington au nord-ouest du pays, avait vu avec soulagement la justice américaine abandonner des poursuites pour agression. Au mois de juin 2014, la jeune femme au tempérament de feu se dispute avec son neveu et sa demi-sœur. Les deux membres de sa famille l’accusent, alcoolisée, d’avoir frappé à la tête à plusieurs reprises l’adolescent de 17 ans. Elle passe trois jours en détention. Heureusement pour elle, sa famille change finalement sa version des faits et ne se présente pas au tribunal. « J’ai cru que je n’allais pas survivre, c’est le pire moment de ma vie », a raconté Hope Solo lors d’une interview confession dont les Américains ont le secret à la chaîne de télévision ESPN, spécialisée dans le sport.Il faut dire que la vie de la championne aux multiples clubs - Seattle, Saint-Louis ou Atlanta - n’a rien du parcours de santé. Pour la culture populaire des États-Unis, l’enfance de Hope Solo peut sérieusement être associée à la white trash (littéralement « raclure blanche »), un terme d’argot qui désignait au départ les populations pauvres blanches, qui est revenu à la mode aujourd’hui sous l’influence notamment du rappeur Eminem.Conçue lors d’une visite conjugale en prison, la petite fille a grandi au sein d’une famille très défavorisée. Mère alcoolique, frère aîné violent, Hope (espoir en anglais) est enlevée à l’âge de 7 ans par son père. Retrouvée au bout de quelques jours, elle renouera à l’adolescence les liens avec son kidnappeur, qui est celui qui l’a initié au football. « Le foot était ce à quoi je m’accrochais. Le problème, c’est que j’ai continué à attendre du foot qu’il me fasse traverser les mauvais moments, mais ce n’était plus aussi simple que quand j’étais gamine », a-t-elle confié, toujours à ESPN.Une forte notoriétéCe passé explique beaucoup du parcours de Hope Solo et de son présent tumultueux. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à l’utiliser dans une autobiographie à grand succès et au titre à jeu de mots :’Solo, a memoir of Hope’. Preuve de sa notoriété extraordinaire, le livre où elle décrit aussi bien son enfance difficile que son premier baiser avec une fille, entre directement en troisième position de la liste des best-seller du New York Times, catégorie non-fictionnelle. En 2011, elle participe à l’émission’Dancing with the stars’. La sportive n’hésite pas à poser régulièrement dévêtue en couverture des magazines. Marquée par l’ambiance particulière des Jeux olympiques, la très franche Hope Solo faisait cette observation à propos des JO de Pékin en 2008 : « Il y a beaucoup de sexe là-bas (…) J’ai vu des gens faire l’amour en plein air. Sur les pelouses, entre des bâtiments. Peut-être bien qu’une star s’est glissée avec moi sans que personne ne s’en aperçoive. Mais c’est mon secret olympique. »Pour autant, il ne faut pas confiner l’Américaine à ce personnage fantasque et médiatique. Son ancienne coéquipière Marinette Pichon réfute l’étiquette de « bad girl » et se souvient d’une jeune femme attachante : « Elle est très gentille, humaine et boute-en-train. Sportivement, elle est fière et a le goût de l’exigence. C’est une immense star aux États-Unis et je pense qu’elle s’est construit une carapace ». Depuis le début du Mondial, Hope Solo ne parle pas directement à la presse et se contente de quelques citations relayées sur le site de la Fédération américaine. Derrière une ligne de défense très performante composée de Meghan Klingenberg, Becky Sauerbrunn, Julie Johnston et Ali Krieger, l’impressionnante gardienne délivrerait le plus fort des messages en soulevant le trophée à l’issue de cette finale.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.07.2015 à 21h57 • Mis à jour le04.07.2015 à 22h34 Jimmy Vicaut a amélioré le record de France du 100 m et égalé la marque continentale en 9 s 86, en terminant deuxième derrière le Jamaïcain Asafa Powell (9 s 81), samedi 4 juillet au stade de France lors du meeting de Paris.Souvent blessé ces dernières années, il a effacé les 9 s 92 réalisées par Christophe Lemaitre en finale des Championnats de France en 2011 à Albi. Jimmy Vicaut, 23 ans, a égalé le record continental du Portugais Francis Obikwelu, d'origine nigériane, signé aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004.Terminé pour Renaud Lavillenie Du côté du saut à la perche, Renaud Lavillenie a échoué en ne parvenant pas à franchir, par trois fois, la barre à 5,86 m. Une déception pour le recordman du monde, qui restait sur 6 victoires consécutives à Paris, à l’occasion de la huitième étape de la Ligue de diamant d’athlétisme.Le concours avait pourtant bien débuté pour le champion olympique, impérial pour son entrée dans le concours à 5,71 m. Trois hommes restaient en lice pour la victoire finale à Paris, dont le Français Kévin Ménaldo, qui a amélioré son record personnel en franchissant 5,81 m. Le médaillé de bronze des championnats d’Europe de Zurich en 2014 prend ainsi position dans le top 10 mondial de cette année. Le Brésilien Thiago Braz, qui apassé 5,86 m, et le Grec Konstantinos Filippidis, à 5,81 m, restent dans le concours.Valérie Adams : « C’est déjà bon de revenir »Autre déception, celle de la reine du lancer du poids, Valérie Adams. De retour à la compétition après une double opération durant l’hiver, elle a dû s’avouer vaincue, cinquième du concours, sa première défaite depuis août 2010. La victoire est revenue à l’Allemande Christina Schwanitz, avec 20,31 m.Il s’agit de la première défaite de la Néo-Zélandaise Valérie Adams depuis 2010, et une incroyable série de 55 victoires débutée le 22 août 2010. Après un premier lancer loin de ses standards (18,17 m), Adams a connu un mordu avant d’à peine améliorer sa marque au troisième essai (18,25). Elle a lancé un peu plus loin au 4e (18,55 m) puis également au 5e (18,79 m), avant de mordre à nouveau pour son dernier.La double championne olympique en titre s’est fait opérer en septembre 2014 de l’épaule gauche et du coude droit, dans la perspective des Mondiaux de Pékin, qui se tiendront du 22 au 30 août, et surtout des jeux Olympiques de Rio en 2016. « Je ne dirais pas que je n’en ai rien à faire de cette fin de série de victoires. Mais c’est déjà bon de revenir et ici il y avait quand même les meilleures lanceuses du monde. C’est le sport, bravo à elles », a commenté Valérie Adams, qui participera aux meetings de Londres et de Stockholm avant de prendre part aux Mondiaux. Léo Ruiz (Buenos Aires, correspondance) Un an après les larmes du Maracana, que Lionel Messi n’a pu contenir suite à la cruelle défaite en finale de Coupe du Monde face à l’Allemagne (1-0, ap), la star argentine s’apprête à boucler une saison exceptionnelle… sur une nouvelle finale. Samedi, il jouera sa troisième en cinq semaines. Celle de la Copa America, face au local, le Chili, à l’Estadio Nacional de Santiago.Mardi dernier, lors de la demi-finale face au Paraguay (6-1), Messi avait encore guidé les siens avec trois passes décisives et une série de dribbles et d’accélérations qui le distinguent des autres. Ce soir, le capitaine de l’Albiceleste aura l’occasion d’offrir à son pays un premier trophée depuis 22 ans (hors Jeux Olympiques), et de conclure en beauté une année faite de nouveaux records, de titres et de statistiques effrayantes pour ses adversaires. Et ses éventuels successeurs.Lire aussi :A la Copa America, le Chili surmonte ses vieux démonsEn Europe, après une saison 2013-2014 difficile (blessures, problèmes extra-sportifs, absence de titres), Messi a montré qu’il avait encore faim, et a retrouvé le sourire, en remportant avec le FC Barcelone toutes les compétitions auxquelles il a participé : championnat d’Espagne (son 7e), Coupe du roi (sa 3e) et Ligue des champions (sa 4e).Un retour au top de sa forme qu’il doit à son immense talent, mais aussi au nutritionniste italien Giuliano Poser, grâce à qui il a perdu du poids et réglé ses problèmes de vomissements pendant les matchs. Auteur du but du titre de champion face à l’Atletico Madrid, d’un doublé face à l’Athletic Bilbao en finale de Coupe du roi et décisif face à la Juventus Turin en finale de C1, l’Argentin a encore été le moteur du Barca tout au long de la saison, ses supporters lui attribuant la note de 9,7/10.5 120 minutes jouées cette année avec le BarçaAu total, Messi a disputé 56 matchs (dont 55 comme titulaire) et 5 120 minutes de jeu cette saison avec le maillot catalan, pour 58 réalisations et 27 passes décisives. Une moyenne impressionnante d’un but et de 0,5 passe par match. Mais ce n’est pas tout : la Pulga {la « puce »] est aussi devenue le meilleur buteur de la Liga (286 buts), en dépassant la marque historique de 251 buts de Telmo Zarra [ancien joueur de l’Athletic Bilbao entre 1940 et 1955], et son meilleur passeur, laissant les 104 offrandes du Portugais Luis Figo dans le passé (112 pour lui).Raul, l’ancien capitaine du Real Madrid et de la sélection espagnole, qui avait trouvé à 71 reprises le chemin des filets en Ligue des champions, a aussi vu le feu follet de Rosario lui passer devant, avec 77 réalisations (à égalité avec Cristiano Ronaldo). Le tout a seulement 28 ans.Avec l’Argentine dont il est le capitaine, les statistiques de Messi ne suivent pas le rythme catalan, loin de là : 4 buts et 4 passes décisives en 9 matchs et 705 minutes depuis la finale du Maracana (46 buts et 32 passes en 102 matchs au total). Une différence qui continue à lui valoir des critiques dans son pays.Lire aussi :Copa America : l’Argentine, sans pitié pour le Paraguay, rejoint le Chili en finaleCette saison, le numéro 10 a disputé quatre matchs amicaux avec sa sélection et n’a été réellement décisif que contre Hong-Kong, avec un doublé et une passe décisive en 30 minutes de jeu. Contre le Brésil de Neymar, au mois d’octobre 2014 (défaite 2-0), il a même raté un penalty.Depuis le début de la Copa Amercia, compétition qui l’a vue passer la barre des 100 matchs en bleu ciel et blanc, le quadruple ballon d’or, meilleur des siens avec le Parisien Javier Pastore, peine toutefois à trouver le chemin des filets. Messi n’a scoré qu’une seule fois, lors du premier match, face au Paraguay (2-2). Sur penalty. « Cela m’est terriblement difficile de marquer avec la sélection. Aujourd’hui j’ai eu des occasions franches, mais je les ai ratées », déclarait-il suite à la qualification aux tirs au but contre la Colombie, en quart de finale. En attendant la délivrance, la Pulga participe grandement au jeu convaincant et offensif de son Argentine et fait marquer les autres. En demi-finale, il fut à l’origine de 5 des 6 buts de son équipe.Dans un football plus rude marqué par le laxisme de l’arbitrage (« Ici, ce n’est pas l’Europe, mais l’Amérique du Sud », lui a répondu Roberto Garcia, l’arbitre mexicain du quart de finale), Messi montre qu’il est aussi capable de jouer des coudes, de faire le dur et même parfois de défendre dans son nouveau couloir droit.Ce soir, lors de la finale attendue face au Chili, Lionel Messi fera tout pour retrouver le chemin du but et offrir la coupe à son pays. Pour transformer en joie les larmes du Maracana. Et se rapprocher encore un peu plus du cinquième ballon d’or qui lui est déjà promis.Léo Ruiz (Buenos Aires, correspondance) Yann Bouchez Les Pays-Bas, pays des moulins, des polders, des tulipes… et du vélo. Jan van Zazen, le maire d’Utrecht, première ville étape de ce Tour, aime à répéter qu’il est à la tête de « la ville du vélo ». Avec des parkings à bicyclettes quasiment à chaque coin de rue - dont un qui atteint à lui seul 12 500 places, « le plus grand du monde » selon M. van Zazen - difficile de lui donner tort.Pourtant, si l’on prend le palmarès des vainqueurs du Tour de France, les Pays-Bas, avec deux victoires finales, arrivent seulement en 7e position, très loin derrière la France (36), la Belgique (18), l’Espagne (12) et l’Italie (10).Mais puisque l’empreinte d’une nation sur la Grande Boucle ne saurait se résumer à une simple statistique, petit tour d’horizon non exhaustif des cyclistes néerlandais qui ont marqué le Tour, pour le meilleur et parfois pour le pire. Jan Janssen, le plus tardif des maillots jaunesVoilà un homme qui aime se distinguer. Passé par les équipes Pelforth puis Bic, Jan Janssen appartient à plusieurs cercles extrêmement restreints. Vainqueur du Tour 1968, il est le premier Néerlandais à avoir remporté la Grande Boucle et reste à ce jour le seul de ses compatriotes à avoir réalisé cette performance, avec Joop Zoetemelk. Janssen possède une autre particularité : il est, en compagnie de Jean Robic (1947) et de l’Américain Greg LeMond (1989), l’un des trois seuls coureurs à avoir gagné lors de la dernière journée du Tour.En 1968, les Français connaissent un Tour particulièrement difficile. Renversé par une moto, Raymond Poulidor doit abandonner. Jean Stablinski, lui, conclut de triste manière son histoire avec la grande boucle, en se faisant épingler par la patrouille à cause d’une sombre histoire d’amphétamines. Mais alors que le Belge Herman Van Springel semble dominer la compétition, Jan Janssen profite du contre-la-montre de la dernière journée pour s’emparer du maillot jaune, pour la première fois de cette édition. Un modèle d’efficacité.Nombre de participations : 8 (1 abandon). Victoires d’étapes : 7. Meilleur classement : 1er (1968). Joop Zoetemelk, le plus persévérantEt si le vrai Poulidor était Néerlandais ? « Poupou », avec ses trois places de deuxième sur la Grande Boucle (1964, 1965 et 1974), ferait presque figure de petit joueur à côté de Joop Zoetemelk. Jugez plutôt : le bon Joop a terminé six fois sur la deuxième marche du podium de la Grande Boucle, entre 1970 et 1982. Un record qui tient toujours, sûrement pour longtemps encore. Il faut dire que devant il y avait du beau monde à chaque fois : Merckx (1970, 1971), Hinault (1978, 1979, 1982) ou Van Impe (1976).Lire aussi :Joop Zoetemelk, le Hollandais installé en France après en avoir fait le TourMais Zoetemelk ne mérite pas le surnom d' « éternel second », car il a fini par l’emporter, en 1980. Le coureur est un modèle de persévérance : entre 1970 et 1986, il participe 16 fois au Tour, pour aucun abandon. Il ne peut juste pas prendre le départ du Tour 1974 à cause d’une grave chute durant le Midi Libre.Joop Zoetemelk, marié à une Française, est depuis des décennies installé à Germiny-l’Evêque (Seine-et-Marne), où il coule une retraite paisible, hormis quelques problèmes de daims sur son domaine. Le 5 avril, le plus français des Néerlandais a été promu chevalier de la Légion d’honneur.Nombre de participations : 16 (0 abandon). Victoires d’étapes : 10. Meilleur classement : 1er (1980). Henk Lubberding, le plus « dingue »Le cyclisme est parfois injuste. Henk Lubberding s’est dépensé sur les routes du Tour de France pendant treize éditions, de 1977 à 1989. Le tout sans céder à la tentation de raser sa longue tignasse, même sous le cagnard estival. En 1978, à 25 ans, sa huitième place au général – il ne fera jamais mieux - lui permet même de gagner le classement du meilleur jeune. Il a remporté trois étapes (1978, 1980 et 1981), et n’hésite pas à dire, quand il décide de prendre sa retraite, à 39 ans : « C’est quand je me suis rendu compte que je ne pourrai plus courir le Tour que j’ai décidé d’arrêter. »Malgré cette déclaration d’amour, c’est une image peu flatteuse qui colle au dossard du cycliste de la formation Ti-Raleigh. Lors de la seizième étape du Tour 1983, entre Issoire et Saint-Etienne, Henk Lubberding est à la lutte avec le Français Michel Laurent pour la victoire d’étape. Les deux hommes sont au coude-à-coude près de l’arrivée, lorsque Lubberding envoie son adversaire contre les barrières. Le Néerlandais arrive sous les huées du public et sera déclassé. Il finira tout de même dixième de ce Tour.Le natif de Voorst, petit village dans le centre-est des Pays-Bas, ne considérait pas avoir commis de faute, et estime que sa victoire d’étape lui a été volée. Amateur d’élevage bovin, pas vraiment un forcené de l’entraînement, Henk Lubberding déclara au crépuscule de son parcours de sportif : « J’ai fait toute ma carrière sur la classe. » Quoi que puissent en penser les spectateurs de la seizième étape du Tour 1983.Nombre de participations : 13 (2 abandons). Victoires d’étapes : 3. Meilleur classement : 8e (1978). Gert-Jan Theunisse, le plus « testostéroné »Est-ce pour mettre en valeur sa part de féminité et adoucir son visage de guerrier que Gert-Jan Theunisse se laissait pousser sa crinière blonde ? On plaisante à peine. Car le garçon, surnommé « la bête aux cheveux longs », a vécu une histoire très compliquée avec la testostérone. Jeune cycliste prometteur lors de son premier Tour de France en 1987 (48e), à 24 ans seulement, il progresse rapidement dès l’année suivante.Onzième à l’issue de l’édition 1988, Theunisse aurait même terminé quatrième sans un contrôle positif à la testostérone pendant la course. Alors que le classement final est remporté par l’Espagnol Pedro Delgado, Theunisse doit essuyer deux pénalités, l’une de dix minutes pour son contrôle et l’autre pour un accrochage avec un directeur sportif. Mais pas de disqualification. Le Néerlandais revient encore plus fort lors du Tour 1989, sous les couleurs de PDM-Concorde. Cette année-là, il termine 4e du général, et, après avoir survolé la montagne – il remporte la 17e étape -, conserve le maillot à pois jusqu’à la capitale.En 1990, Theunisse ne dispute pas le Tour : il est suspendu un an à cause de deux nouveaux contrôles positifs à la testostérone. Le Professeur Thijsen de l’université d’Utrecht et l’avocat Ed Clerx, qui assurent sa défense, plaident un fonctionnement hormonal anormal. Le coureur se remet en selle sur le Tour dès 1991, mais il ne fera jamais mieux qu’avant sa suspension (13e en 1991 et 1992). Lors de son dernier Tour, en 1994, il abandonne. Des problèmes au cœur l’obligeront à mettre un terme à sa carrière en 1995.Victime de plusieurs crises cardiaques, Gert-Jan Theunisse vit désormais avec un pacemaker. Il a depuis avoué son dopage – comme son compatriote Steven Rooks, maillot à pois lors du Tour 1988. Theunisse se considère comme un miraculé : « Personne ne comprend comment je suis toujours en vie. On me dit que je dois avoir un peloton d’anges au-dessus de la tête. »Nombre de participations : 6 (1 abandon). Victoires d’étapes : 1. Meilleur classement : 4e (1988). Maillot à pois en 1989. Jean-Paul van Poppel, le plus rapideVoilà un homme qui, en huit participations, a abandonné à trois reprises, est arrivé hors délai une fois et qui, lorsqu’il est arrivé à Paris, n’a jamais été classé parmi les cent premiers du classement général. Oui mais voilà, ce n’était pas ce qui était demandé à Jean-Paul van Poppel, sprinteur de son état, et qui régna par intermittence sur sa discipline, à cheval sur les décennies 1980 et 1990.Vainqueur à 94 reprises lors de sa carrière professionnelle, il a remporté neuf étapes sur le Tour, dont quatre pour la seule édition de 1988. Jean-Paul van Poppel était plutôt du genre sûr de ses qualités - « je suis le meilleur sprinteur du monde », a-t-il dit un jour, sans excès de modestie. La suite de sa carrière sera tout de même un peu plus décevante.Les victoires du sprinteur ont permis à L’Equipe de se faire plaisir sur quelques jeux de mots. Nous retiendrons « Jean-Paul, le nouveau pape », au lendemain de sa victoire lors de l’étape entre Nantes et le Mans, en 1988.Nombre de participations : 8 (3 abandons). Victoires d’étape : 9. Meilleur classement : 127e (1992). Maillot vert en 1987. Erik Breukink, le plus « indisposé »Reconnaissons-le tout de suite : si Erik Breukink a dû abandonner lors du Tour 1991, ses coéquipiers de l’équipe PDM ne se portaient pas mieux que lui, loin de là. Lors de l’étape entre Rennes et Quimper, quatre coureurs de l’équipe néerlandaise abandonnent, un cinquième arrive hors délai. Le lendemain, entre Quimper et Saint-Herblain, l’hécatombe se poursuit : les cyclistes de la PDM ont du mal à tenir en selle. L’équipe, complètement décimée, décide de mettre un terme au calvaire.Rapidement vient le temps des questions sur cette série de défections. La faute à une intoxication alimentaire à l’hôtel du Cheval d’Or, à Rennes ? L’excuse un temps avancée ne tient pas la route : le staff n’est pas touché par les maux qui minent les coureurs. Plutôt un problème de dopage d’équipe.Meilleur jeune du Tour de France et deuxième du Giro en 1988, à seulement 24 ans, Erik Breukink a eu du mal à digérer cette affaire et ne retrouva jamais vraiment le niveau de ses premières années sur le circuit professionnel. Il est désormais directeur sportif de l’équipe néerlandaise Roompot Oranje peloton.Nombre de participations : 11 (3 abandons). Victoires d’étape : 4. Meilleur classement : 3e (1990). Johnny Hoogerland, le plus casse-couEn voilà un qui mérite sa place dans cette liste subjective pour un « exploit » dont il se serait volontiers passé. Le 10 juillet 2011, lors de l’étape entre Issoire et Saint-Flour, alors que 5 coureurs se sont échappés du peloton, une voiture d’une société de production déstabilise Juan Antonio Flecha. L’Espagnol entraîne Johnny Hoogerland dans sa chute. Le Néerlandais est le plus touché. En sang, le coureur de Vacansoleil-DCM termine l’étape avec un quart d’heure de retard.S’il doit se faire poser 33 points de suture, Johnny se fait un 34e point, d’honneur cette fois-ci, à boucler son Tour. Il y parvient, terminant, au bout de ses souffrances, à la 74e place du classement général. Il a gardé une certaine amertume de cet épisode.Nombre de participations : 3. Victoires d’étape : 0. Meilleur classement : 57e (2013).Ceux qui auraient aussi pu avoir leur place dans la liste : Hennie Kuiper, Peter Winnen, Steven Rooks, Erik Dekker…Les cyclistes néerlandais du Tour 2015 : Lars Boom, Lieuwe Westra (Astana), Wout Poels (Sky), Koen de Kort, Ramon Sinkeldam, Roy Curvers, Albert Timmer, Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), Pieter Weening (Orica-Greenedge), Wilco Kelderman, Robert Gesink, Laurens Ten Dam, Steven Kruijswijk, Tom Leezer, Bram Tankink, Jos van Emden (Lotto NL-Jumbo), Bauke Mollema (Trek Factory Racing), Sebastian Langeveld, Dylan van Baarle (Cannondale-Garmin), Stef Clement (IAM Cycling).Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 04.07.2015 à 15h23 • Mis à jour le04.07.2015 à 15h36 Déjà troisième de l’édition 2011 de la Copa America, le Pérou se hisse une fois encore sur la dernière marche du podium après avoir battu (2-0) cette nuit le Paraguay à Conception, au Chili. Comme en 2011 également, Paolo Guerrero est à nouveau en tête du classement des buteurs, mais à égalité cette fois avec le Chilien Eduardo Vargas, qui a, lui, encore un match à disputer.Vendredi 3 juillet au soir, dans le stade municipal de Conception, la première mi-temps n’a pas laissé de grand souvenir. Visiblement encore assommés par leur déroute en demi-finale contre l’Argentine (6-1), les Paraguayens ont fait preuve de beaucoup de maladresse. Les seules occasions des 45 premières minutes étaient à mettre au crédit du Pérou : Yordy Reyna a mis Justo Villar en difficulté dans les 20 mètres, et Carlos Lobaton, surpris par le cadeau de la défense paraguayenne, a complètement manqué sa reprise.Torpeur en première mi-tempsIl a donc fallu attendre le retour des vestiaires pour que la rencontre s’anime. La seconde période a bien débuté pour « Los Incas », qui ont pris l’avantage dès la 48e minute : à la suite d’un corner mal dégagé, le jeune Andre Carrillo a trompé de loin Villar et marqué. Malgré l’absence sur blessure de Jefferson Farfan, très en vue depuis le coup d’envoi du tournoi, le Pérou a continué à tourmenter le Paraguay.Mais le dernier quart d’heure a vu le Paraguay, finaliste de l’édition 2011, sortir de sa torpeur. Luis Avincula a d’ailleurs sauvé le Pérou en taclant Richard Ortiz (77e minute). Sur un contre lancé par Joël Sanchez à la 89e minute, Paolo Guerrero a définitivement assuré la troisième place de son équipe. L’ancien joueur du Bayern Munich inscrit ainsi le 25e but de sa carrière et n’est plus qu’à une unité du record de la légende péruvienne Teofilo Cubillas.« El Depredador »« C’est un succès important, on aurait bien sûr aimé disputer la finale, mais c’est une belle troisième place, s’est félicité « El Depredador », le « prédateur » Guerrero. J’espère que le Pérou est fier de nous, c’est de bon augure. » A titre individuel, si le Chilien Edouardo Vargas ne marque pas, samedi 4 juillet, Paolo Guerrero deviendra le premier joueur à finir meilleur buteur de deux éditions consécutives de la Copa America.Ce samedi à 20 heures GMT, la finale de la Copa 2015 oppose les équipes du Chili et d’Argentine. D’un côté, le pays-hôte, qui n’a jamais remporté la compétition reine du football sud-américain, créée en 1916. De l’autre, l’Argentine et son capitaine Lionel Messi, qui espèrent mettre fin à une période de vingt-deux années sans trophée majeur.Lire aussi :La mémoire du Chili enfouie dans son stade Abel Mestre Plus qu’un maillot, un message politique. Le Rayo Vallecano, club de la périphérie de Madrid né en 1924 et qui évolue en Liga, a décidé de rendre hommage aux « héros anonymes », ceux de tous les jours. Pour cela, son maillot extérieur arborera les couleurs du drapeau arc-en-ciel de la communauté lesbienne, gay, bi et transexuelle. Une décision inédite pour un club de football.Et ce n’est pas tout : le troisième maillot reprend, lui, le ruban rose de la lutte contre le cancer. Ce dernier maillot est avant tout symbolique. En effet, le troisième maillot d’une équipe est surtout utilisé pour les coupes européennes. Il ne devrait malheureusement pas beaucoup servir au Rayo Vallecano qui a fini en 11e position du championnat espagnol et qui n’est, de fait, qualifié pour aucune joute continentale.Un club à partLe but de cette opération de communication ? Donner une (très) bonne image au club – dont la devise est « bravoure, courage, noblesse » – en montrant, à grands coups de slogans consensuels, que le Rayo Vallecano est du côté de ceux qui « luttent contre le sida ; ceux qui ne perdent jamais espoir ; ceux qui protègent l’environnement ; qui luttent contre les maltraitances à l’égard des enfants ; qui luttent contre les violences de genre et les discriminations sexuelles ». Concrètement, 7 euros de chaque vente de maillot seront reversés à des « associations choisies pour représenter chaque cause ». Si cet étalage de bons sentiments peut prêter à la moquerie, il n’en demeure pas moins que le fait de condamner l’homophobie ou les violences faites aux femmes est assez rare dans le football pour être noté. Et surtout, il différencie encore un peu plus le Rayo des autres clubs de la capitale espagnole – le Real Madrid et l’Atlético de Madrid – qui sont connus pour laisser-faire leurs franges de supporters néonazis et fascistes. D’ailleurs, l’un des slogans des supporters « vallecanos » est « aime le Rayo, déteste le racisme ». De même, le Rayo Vallecano, installé dans un quartier très populaire, est aussi connu pour avoir une sorte de rôle social dans sa ville. Ainsi, il a pu aider en 2014 au relogement d’une habitante de 85 ans qui avait perdu sa maison. Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Une plongée dans les coulisses de l’explosive équipe d’Allemagne, vainqueure de la Coupe du monde 2014 (jeudi 2 juillet sur Canal+ Sport à 20 h 50). Cette équipe méritait tellement ce titre. » Le 13 juillet 2014, au stade Maracana de Rio de Janeiro, le sélectionneur allemand Joachim Löw rendait un hommage appuyé à ses joueurs, vainqueurs de la Coupe du monde. Grâce à un but inscrit par Mario Götze, la Nationalmannschaft venait de terrasser (1-0) en finale l’Argentine du prodige Lionel Messi, au terme d’âpres prolongations.Présente dans le dernier carré de chaque compétition internationale depuis le Mondial 2006, organisé sur ses terres, l’Allemagne accrochait une quatrième étoile à son maillot, après ses sacres planétaires de 1954, 1974 et 1990. Articulée autour de cadres chevronnés comme son capitaine Philipp Lahm ou son attaquant Miroslav Klose, 36 ans et recordman de buts (16) inscrits en Coupe du monde, elle remportait son premier titre depuis… l’Euro 1996.Une attaque de feuRéalisé par Martin Christ, Jens Gronheid et Ulrich Voigt, Die Mannschaft se veut une plongée au jour le jour dans les coulisses de cette explosive sélection, dont l’attaque de feu a fait trembler les filets à dix-huit reprises durant le tournoi brésilien. Les téléspectateurs français seront tentés de comparer ce film au mythique Les Yeux dans les Bleus, le chef-d’œuvre de Stéphane Meunier et de Canal+, qui montre les dessous de l’épopée des Tricolores, sacrés champions du monde en 1998. Et ils seront déçus.Dans Die Mannschaft, les causeries d’avant-match de Joachim Löw sont nettement moins musclées et lyriques que celles d’Aimé Jacquet, l’ex-patron des Bleus à fleur de peau. Construit de toutes pièces sur les deniers de la Fédération allemande (DFB), le complexe hôtelier de Campo Bahia ressemble davantage à une station balnéaire, au cadre paradisiaque, qu’à un camp de base où les « guerriers » suent sang et eau, comme l’était Clairefontaine, le quartier général des Tricolores.Les réalisateurs mettent particulièrement l’accent sur l’harmonie qui règne au sein de l’effectif de Joachim Löw. Complicité entre les joueurs et le staff technique, gages gentillets, visite d’une école de l’Etat de Bahia, parties de billard et de fléchettes : cette épopée brésilienne s’apparente à une marche triomphale sans anicroche. Une seule séquence traduit un climat de nervosité : l’échange viril entre le défenseur Per Mertesacker et les médias allemands après la fastidieuse victoire (2-1 après prolongations) de la sélection face à l’Algérie, en huitièmes de finale.Portugais étrillés, Brésiliens pulvérisés« Notre devise, c’était une page blanche à remplir », avance le manageur Oliver Bierhoff, l’un des nombreux cadres de la Mannschaft interviewés « à froid » et a posteriori. Si elle fait preuve d’humilité, cette équipe d’Allemagne n’en est pas moins un rouleau compresseur, capable d’étriller (4-0) des adversaires du calibre du Portugal, lors du premier tour. Le 8 juillet 2014, à Belo Horizonte, elle pulvérise (7-1) la Seleçao, en demi-finales de « son » Mondial, et provoque un séisme au pays du « futebol ».Derrière les exploits du onze allemand se cachent les adjoints de Joachim Löw, techniciens méthodiques et discrets. Les réalisateurs s’évertuent à présenter ces hommes de l’ombre, comme Urs Siegenhalter, « espion » de la Mannschaft, chargé de superviser ses adversaires.«Osmose », « déferlante d’émotions ». C’est ainsi que Joachim Löw dépeint les heures qui ont suivi le sacre de ses hommes, accueillis tels des héros par 1 million de Berlinois. Une foule qui avait déjà oublié l’élimination de sa sélection, huit ans auparavant, en demi-finales de « son » Mondial.Die Mannschaft, de Martin Christ, Jens Gronheid et Ulrich Voigt (Allemagne, 2014, 90 min). Jeudi 2 juillet sur Canal+ Sport à 20 h 50Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 02.07.2015 à 05h43 • Mis à jour le02.07.2015 à 09h07 Comme lors de la précédente édition, en 2011, le Japon affrontera les Etats-Unis en finale de la Coupe du monde féminine de football après sa qualification mercredi 1er juillet face à l’Angleterre (2-1). La finale aura lieu à Vancouver à une heure du matin, heure de Paris, lundi.Les Japonaises tenteront de conserver leur titre alors que les Américaines, qui n’ont plus été titrées depuis 1999, voudront leur revanche après leur défaite aux tirs au but il y a quatre ans à Francfort.Mercredi à Edmonton, le match s’est dénoué de façon cruelle pour les Anglaises, avec un but contre son camp de Bassett dans le temps additionnel. Jill Scott et ses partenaires avaient jusqu’alors fait mieux que résister et semblaient prêtes à créer une nouvelle surprise en emmenant les Japonaises tenantes du titre en prolongations. Mais en voulant dégager, Bassett a expédié le ballon en pleine lucarne de sa propre gardienne.Une affaire de penaltysComme la première demi-finale de mardi entre l’Allemagne et les Etats-Unis, le match avait auparavant été une affaire de penaltys. Le Japon était d’abord récompensé de sa domination et de sa maîtrise collective par un coup de pied de réparation obtenu par Ariyoshi, peut-être à l’extérieur de la surface, et transformé par Miyama (33e).Mais comme depuis le début du tournoi, l’Angleterre a encore surpris par sa capacité de réaction et a rapidement égalisé, elle aussi sur penalty. La capitaine Houghton est tombée très facilement sur un contact pour le moins minime avec Ogimi et Williams a égalisé (1-1, 40e).Revenues dans le match, les joueuses de Mark Sampson ont alors vraiment gêné les championnes du monde en titre et ont même eu les meilleures occasions avec notamment une énorme frappe sur la barre signée Duggan (62e) et des tirs dangereux de White (64e) et Jill Scott (66e).Mais c’est donc le coup de théâtre signé Bassett qui a scellé le sort du match. Les Japonaises iront en finale et les Anglaises devront se contenter du match pour la troisième place samedi face à l’Allemagne. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Du banc de l’entraîneur à celui de l’accusé, le chemin risque de paraître bien court pour Antonio Conte, le sélectionneur de l’équipe d’Italie. Il devrait être renvoyé, dans les prochaines heures, devant le tribunal pour « fraude sportive » par le procureur du parquet de Crémone (Lombardie), Roberto Di Martino. Le technicien, ancien international (20 sélections) et ex-milieu de la Juventus (1992-2004) est soupçonné d’avoir été le complice de matchs arrangés lorsqu’il était entraîneur du club de Sienne lors de la saison 2010-2011.Même si son nom est le plus prestigieux, Antonio Conte n’est que l’un de la centaine d’acteurs présumés d’une gigantesque affaire de paris truqués qui secoue le football italien depuis trois ans.Ces accusations ont déjà valu à l’ancien entraîneur de la Juventus Turin – qu’il a conduit trois fois au titre de champion d’Italie en 2011, 2012 et 2013 – d’être condamné par la commission de discipline de la fédération à 10 mois de suspension. Une peine finalement réduite en appel à quatre mois. Le natif de Lecce (Pouilles) est également cité dans les enquêtes concernant le club de Bari, dont il a été également l’entraîneur entre 2007 et 2009. Il jure de son innocence.Précédent fâcheuxDans ces conditions, le coach des Azzurri, qui représente la vitrine du football italien, peut-il rester à son poste et continuer de préparer son équipe pour le rendez-vous européen de 2016 en France ? « Oui !, répond le président de la fédération Carlo Tavecchio, qui a nommé Conte à la tête de la sélection. Un renvoi devant le tribunal n’est pas une condamnation. » « Dans ce pays, nous avons des garanties pour tout le monde, y compris pour Antonio Conte », poursuit le président, poursuivi lui aussi plusieurs fois par la justice dans le passé. Selon la presse italienne, l’entraîneur aurait l’intention de « demander un jugement immédiat » pour sortir au plus vite de ce guêpier.Il n’empêche. La présence d’un entraîneur qui pourrait être condamné pour « fraude sportive », même si ce n’est qu’en première instance, constituerait un précédent fâcheux. Surtout que Conte a déjà fait parler de lui il y a un an, lorsque, à peine nommé à la tête de la Squadra azzura, la presse a appris que la moitié de son salaire (3,2 millions d’euros) était pris en charge pour moitié par l’équipementier allemand, Puma.Lire aussi :Les nouveaux scandales dans le football italien tournent à l’affaire d’EtatLe football italien, qui peine à retrouver son niveau du passé (malgré la qualification de la Juve en finale de Ligue des champions) souffre de ces affaires à répétition qui marquent son histoire (Totonero, Calciopoli, Calcioscommesse).Mais les petits dérapages ne lui font pas de bien non plus. Récemment, le président du club de Catane (Sicile) a admis avoir déboursé 500 000 euros pour « acheter » des matchs. Les joueuses de l’équipe féminine nationale ont été traitées de « trois ou quatre lesbiennes » par un dirigeant de haut rang. À l’été 2014, Carlo Tavecchio s’était fait remarquer en évoquant des joueurs africains « qui avant mangeaient de bananes » et jouent maintenant dans de grands clubs italiens… Il fut d’ailleurs sanctionné à la suite de ces propos.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 01.07.2015 à 03h47 • Mis à jour le01.07.2015 à 08h53   L’Argentine s’est qualifiée pour la finale de la Copa America 2015, où elle affrontera le Chili, après sa démonstration face au Paraguay, 6 à 1 en demi-finale, mardi 30 juin. Lionel Messi n’a marqué aucun de six buts de son équipe, mais le capitaine et joueur vedette de l’Albiceleste a réussi de loin son meilleur match du tournoi en distillant quatre passes décisives.Lire :Football : le Chili en finale de « sa » Copa AmericaL’Argentine a pris l’avantage dans cette demi-finale à sens unique, beaucoup moins enthousiasmante que le Chili-Pérou (2-1) de la veille, dès la 15e minute par Marcos Rojo. L’Albiceleste a doublé la marque sur une nouvelle passe décisive de son joueur vedette Lionel Messi qui a trouvé dans la surface de réparation Javier Pastore (27e).Finale samedi contre le ChiliMais le Paraguay, qui avait perdu rapidement Derlis Gonzalez et son capitaine, Roque Santa Cruz, sur blessure, s’est rebellé. Lucas Barrios a profité d’un mauvais renvoi de la défense argentine, léthargique, pour réduire le score juste avant le retour aux vestiaires d’une superbe frappe de 20 mètres (43e).L’Argentine et le Paraguay s’étaient déjà rencontrés lors de ce tournoi, un match de poule qui s’était soldé sur un 2-2, alors que l’Albiceleste avait rallié les vestiaires avec deux buts d’avance. Il n’y a pas eu de scénario similaire cette fois et le doute n’a guère eu le temps de s’installer dans le camp argentin : Angel Di Maria a marqué coup sur coup deux buts (47e, 53e) et assommé définitivement le finaliste surprise de la Copa 2011.Sur un centre impeccable de Messi, Sergio Agüero a porté le score à 5-1 à la 80e minute, puis trois minutes plus tard, Gonzalo Higuain, à peine entré en jeu, a ajouté un sixième et dernier but. L’Albiceleste peut mettre fin samedi à une période de vingt-deux années sans titre depuis sa victoire dans la Copa America 1993. Mais devant son public, le Chili espère remporter pour la première de son histoire la compétition reine du football sud-américain, créée en 1916, après quatre finales perdues. 30.06.2015 à 18h21 • Mis à jour le30.06.2015 à 19h09 Le Français Jo-Wilfried Tsonga a évité le piège tendu par le Luxembourgeois Gilles Muller, battu en cinq manches (7-6 [10/8], 6-7 [3/7], 6-4, 3-6, 6-2), en se faisant quelques frayeurs mardi, lors du 1er tour de Wimbledon.Sans repères sur gazon depuis sa blessure à une cuisse en demi-finale à Roland-Garros, la tête de série numéro 13 a longtemps paru en dedans et nerveux, même s'il a pu s'appuyer sur 38 aces pour faire la différence au bout de 3h et 50 minutes de jeu face au gaucher de 32 ans, 44e mondial et spécialiste sur herbe.Heureusement pour lui, le Français aura un 2e tour nettement plus accessible sur le papier contre l'Espagnol Albert Ramos, qui a profité à 6-2, 6-2, 3-2 de l'abandon de l'Ouzbek Denis Istomin, vainqueur à Nottingham samedi dernier, pour se qualifier.Excès de prudenceComme prévu, le piège dressé par l'attaquant luxembourgeois, spécialiste du service volée, a donc bien failli se refermer sur Tsonga, qui a plusieurs fois manifesté sa nervosité, soit en se parlant à lui-même, loi en apostrophant l'arbitre.Porté par un service efficace, le Manceau a surtout pêché par excès de prudence face à un adversaire qui a pris tous les risques. Tsonga n'a ainsi réussi à remporter que trois de ses 16 balles de break, et encore deux dans la dernière manche.Avant cela, les deux premières ont été particulièrement disputées et se sont conclues au jeu décisif. Le Français a remporté le premier, le Luxembourgeois – qui avait perdu de peu leur unique affrontement sur le circuit principal mais gagné deux fois en Challenger –, le second. Dans le 3e set, il a enfin réussi à prendre le service adverse, reprenant ainsi l'avantage, mais il a perdu le sien dans le 4e face à un adversaire plus réaliste malgré 51 fautes directes qui ont également maintenu Tsonga à flot quand le bateau tanguait.Moins attentiste et vexé dans la dernière manche, Tsonga, demi-finaliste ici-même en 2011 et 2012, a alors enfin pu sortir de sa torpeur.Il reste cependant du chemin jusqu'à la Coupe Davis où la France ira défier la Grande-Bretagne d'Andy Murray du 17 au 19 juillet sur l'herbe du Queen's. 30.06.2015 à 17h30 | Anthony Hernandez Les Bleues n’ont pas encore réussi à renverser l’ordre mondial du football féminin. Si la révolution a été proche vendredi au Stade olympique de Montréal, l’équipe d’Allemagne a finalement préservé sa toute-puissance en éliminant les footballeuses françaises aux tirs au but, au bout du suspense (1-1, 5 t.a.b. à 4). De leur côté, les Américaines, vedettes du soccer dans un pays où ce sport est largement plus féminin qu’ailleurs, n’ont ni tremblé ni brillé pour sortir la Chine en quart de finale (1-0).Lire aussi :Mondial : l’amère défaite des BleuesMercredi, à 1 heure du matin (19 heures, heure locale), les sélections d’Allemagne et des États-Unis se retrouvent donc en demi-finale d’un tournoi qu’elles ont déjà remporté chacune deux fois. C’était en 1991 et en 1999 pour les Américaines, également quadruples championnes olympiques (1996, 2004, 2008 et 2012). A défaut d’une victoire à domicile en 2011, les Allemandes, octuples championnes d’Europe, s’étaient, elles, imposées en 2003 et en 2007.Les Etats-Unis mènent 2-1 en Coupe du mondeLa dernière confrontation en Coupe du monde entre les deux équipes remonte à 2003 lors d’une demi-finale jouée à Portland (Etats-Unis). Les Allemandes, futures championnes du monde, l’avaient emporté 3-0. Quatre ans auparavant, toujours aux Etats-Unis, les Américaines s’étaient imposées 3-2 en quart de finale. En 1991, lors du premier Mondial de l’histoire du football féminin, les Etats-Unis avaient surclassé l’Allemagne 5 à 2. Depuis le début de la compétition, ces deux équipes n’ont pas particulièrement impressionné les observateurs. Un jugement peut-être sévère qui doit certainement à leur réputation et à leur potentiel. La Mannschaft est, en effet, la meilleure attaque du Mondial, avec 20 buts marqués. Un chiffre flatteur à nuancer, puisque 10 réalisations ont été inscrites lors du premier match face aux Ivoiriennes. La Franco-Allemande Celia Sasic, auteure du penalty égalisateur face à la France, est, de son côté, la meilleure buteuse de la compétition avec six buts.Lire aussi :Football : onze raisons de suivre le Mondial fémininLes Etats-Unis possèdent, eux, la défense la plus hermétique de la Coupe du monde. Seules les Australiennes ont marqué un but à la fantasque Hope Solo, dernier rempart (presque) infranchissable. Grâce à onze arrêts, la gardienne de but aux 175 sélections affiche un taux d’arrêt de 91,7 %. La confrontation avec son homologue Nadine Angerer, irréprochable face à la France en quart et présentée souvent comme la meilleure au monde, risque d’être une des clés de la rencontre. A l’exception peut-être du huitième de finale face à la Suède (4-1), la sélection allemande de Silvia Neid a été parfois loin de sa réputation. Accrochées par la Norvège en poule (1-1), les Allemandes ont été dominées comme jamais par les Françaises. Bousculées, parfois même dépassées, elles sont parvenues au mental et à l’expérience à arracher leur qualification.Un public américainTenues en échec par la Suède (0-0), difficiles vainqueurs du Nigeria et de la Chine, longtemps embêtées par la Colombie (2-0 en supériorité numérique), les Américaines sont certes solides mais ne développent pas un jeu offensif impressionnant. La vedette Amy Wambach (un seul but face au Nigeria) alterne entre le banc de touche et des prestations mitigées. Mais l’expérimentée attaquante de 35 ans, qui n’a jamais remporté la compétition, sera certainement des plus motivées.Portés par les excellentes milieux de terrain Megan Rapinoe (2 buts) et Carli Lloyd (2 buts), les Etats-Unis ont aussi d’autres atouts. A commencer par l’appui du public, qui devrait être en grande partie aux couleurs de la bannière étoilée. Lors des deux matchs des Bleues à Montréal, il n’était déjà pas rare de voir des jeunes spectatrices et des familles vêtues de maillots américains. Il n’est pas difficile d’imaginer que l’ambiance tricolore fera place à la ferveur sportive et à la passion américaine pour le soccer.Anthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 10.07.2015 à 06h42 • Mis à jour le10.07.2015 à 10h55 | Henri Seckel 11 h 45. A 23 ans, Warren Barguil découvre les joies du Tour de France, et notamment celles du « village départ », où coureurs et suiveurs peuvent, avant chaque étape, s’initier aux spécialités gastronomiques locales. Ce matin à Livarot, le jeune Breton y va gaiement sur le fromage du même nom. Funeste erreur.12 h 15. Daniel Teklehaimanot est fatigué. Hier soir, contraint par son sponsor, l’Erythréen a enchaîné les interviews jusqu’à 3 heures du matin et répondu 143 fois à la question : « Qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à porter le maillot à pois rouge ? » (après avoir déjà dû, depuis le départ d’Utrecht, répondre 143 fois aux questions « qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à faire le Tour/terminer une étape du Tour/chuter sur le Tour/rouler sur les pavés sur le Tour/manger des pâtes sur le Tour ? ») Bref. Daniel Teklehaimanot est fatigué. Impossible d’avaler 190 kilomètres dans un tel état. Seule solution : piqûre magique.12 h 30. Le kilo de livarot ingurgité passe mal. Warren Barguil est pris de vomissements.12 h 40. Stupéfaction sur la ligne de départ : Tony Martin a eu des états d’âme pendant la nuit, et décidé que ce n’était pas une malheureuse clavicule brisée qui allait l’empêcher de poursuivre le Tour de France. Bras gauche en écharpe, tel un Franz Beckenbauer du cyclisme, l’Allemand s’élance vers Fougères, qu’il va tenter de rallier en pilotant d’une seule main.Kilomètre 11. Le peloton attaque les premières pentes de la côte de Canapville (4e catégorie). Warren Barguil vomit pour la troisième fois de l’étape.Kilomètre 13. Dans la descente, Tony Martin peine à maîtriser son vélo, et plonge vers l’asphalte, l’épaule droite la première. Deux malheureuses clavicules brisées, pour le coup, c’est un peu trop. Et c’est l’abandon. Kilomètre 87. Les coureurs traversent le lieu-dit « L’être Gautier » (commune de Sainte-Marguerite-de-Carrouges). « Tiens, c’est marrant ça », se dit Cyril Gautier. Pendant ce temps, au Havre, une seringue est retrouvée sous le lit de la chambre d’hôtel de Daniel Teklehaimanot. « Tiens, c’est marrant ça », se dit la femme de ménage, qui prévient le gérant, qui prévient la police, qui prévient la direction du Tour, qui prévient l’équipe MTN-Qhubeka, qui prévient Teklehaimanot que la soirée va être mouvementée.Kilomètre 127. L’étape suit son cours soporifique, tout le monde se réserve pour l’arrivée à Mûr-de-Bretagne demain, et le contre-la-montre par équipes après-demain. Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement que Warren Barguil vomit une cinquième fois, sinon on s’ennuierait.Kilomètre 190. Fougères. Comme hier, le peloton connaît une chute massive dans le dernier kilomètre alors que Peter Sagan était idéalement placé pour finir deuxième. Christian Prudhomme neutralise l’étape pendant un quart d’heure, puis donne un nouveau départ, à 300 mètres de la ligne d’arrivée. Arnaud Démare règle le sprint le plus bizarre de l’histoire du Tour. Daniel Teklehaimanot franchit la ligne, et il est fatigué par avance. Il sait que ce soir, il va devoir répondre 143 fois à la question : « Qu’est-ce que ça fait d’être le premier cycliste noir africain à tomber pour dopage ? » Warren Barguil vomit.Plus que 2 226 km avant Paris. Départ à 12 h 40. Arrivée prévue à 17 h 09 entre 17 h 35, selon que le peloton aura forcé sur le livarot avant l’étape ou non. Allumez votre télé une minute avant l’arrivée pour le sprint final. Ou une minute après le départ, si vous avez, vous aussi, forcé sur le livarot, et besoin de digérer tout l’après-midi.Lire aussi :Tour de France: la sixième étape (presque) imaginaire> Les précédentes étapes (presque) imaginairesUtrecht - UtrechtUtrecht - ZélandeAnvers - HuySeraing - CambraiArras - AmiensAbbeville - Le Havre> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel Pierre Breteau   #container_14364374196{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14364374196{ height:400px; } #container_14364374196 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14364374196 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14364374196 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14364374196 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Victoires et défaites de Richard Gasquet selon la surfaceMatchs de Richard Gasquet de 2001 à 2015Source : Tennis en direct(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14364374196", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#608a32","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Pourcentage de matchs" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["gazon","terre battue","dur","moquette"], title: { text: "Surface" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"vertical", verticalAlign:"middle", align:"right", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "perdus", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 24 ], [ "", 82 ], [ "", 105 ], [ "", 16 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "gagnés", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 56 ], [ "", 170 ], [ "", 171 ], [ "", 19 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " matches", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; 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Depuis 2001, le dernier Français actuellement en lice à Wimbledon a remporté 56 de ses 80 matchs sur gazon.Richard Gasquet fait moins bien que son adversaire de vendredi, Novak Djokovic, qui a remporté 81,18 % des matchs sur gazon – et 81,6 % des matchs toutes surfaces confondues – depuis 2003.Les statistiques ne peuvent pas prédire l’issue d’un match, d’autant que les deux joueurs ne se sont jamais rencontrés sur l’herbe. Néanmoins, sur leurs 13 confrontations, le numéro 1 mondial l’a emporté 12 fois sur le Biterrois. Et en Grand Chelem, le Français n’est jamais parvenu à battre le Serbe.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 09.07.2015 à 15h07 • Mis à jour le09.07.2015 à 15h28 | Richard Schittly (Lyon, correspondant) Un tweet maladroit peut déboucher sur une bonne action. Jean-Michel Aulas a annoncé mardi 7 juillet à Lyon, lors d’une soirée de gala, qu’il apportait tout son soutien à la création d’une association destinée à la prise en charge d’enfants autistes. Nommée Autisme, ambition, avenir (AAA), celle-ci s’inspire du modèle anglo-saxon qui met en réseau familles et professionnels.Cet engagement du président de l’Olympique lyonnais (OL) s’ajoute à une série d’actions de charité. L’OL dispose d’une fondation, créée il y a neuf ans, avec un budget de l’ordre du million d’euros. L’action caritative aussi s’est professionnalisée, dans des partenariats structurés, soigneusement étudiés. Les joueurs, soucieux de valoriser leur image de marque, participent volontiers. L’OL intervient par exemple en faveur de la recherche sur le cancer, au centre Léon-Bérard.Ici, le soutien à l’association d’aide aux autistes résulte d’une histoire particulière. Très actif sur les réseaux sociaux, Jean-Michel Aulas poste un tweet ravageur, le 22 février, en traitant les supporters de Saint-Etienne d’« autistes ». Fort de quelque 216 000 followers, le président de l’OL enflamme les réseaux sociaux et s’attire un procès en stigmatisation. Sa stratégie de communication, qui consiste à capter l’attention pour libérer son équipe de la pression médiatique, tourne à la vilaine polémique.« Passer au-delà de l’erreur »Quatre mois plus tard, sans aller jusqu’à avouer qu’il a fait une bourde, M. Aulas confesse sa « méconnaissance d’un sujet » et « regrette d’avoir provoqué beaucoup d’émotion ». Pour se rattraper, sinon se racheter, le président du club lyonnais porte donc son attention sur une association en faveur des enfants autistes. « Il faut savoir passer au-delà de l’erreur », explique-t-il.Opportunisme ? Manière courageuse de tirer une leçon positive, défend plutôt Isabelle Kumar, mère d’un enfant autiste, vice-présidente de l’association AAA : « Il a mis ses réseaux à notre disposition. Notre association prend en charge cinq enfants à la rentrée prochaine. C’est un homme chaleureux et très ouvert. » Journaliste au sein de la rédaction d’Euronews, basée à Lyon, Isabelle Kumar a suivi attentivement la polémique sur le tweet. Un mois après, elle contactait le président de l’OL sur Twitter. Tweet gagnant cette fois-ci.Richard Schittly (Lyon, correspondant)Journaliste au Monde Abel Mestre C’est un beau cadeau à plusieurs millions d’euros. Dans un arrêt du 9 juillet, le Conseil d’Etat a jugé « irrégulière et illicite » la transaction établie entre l’AS Monaco et la Ligue de football professionnelle (LFP). Le 22 juin, le rapporteur public du Conseil d’Etat avait conclu dans le même sens.L’accord en question établissait que Monaco - propriété de l’homme d’affaires Russe Dmitri Rybolovlev depuis 2011 - pouvait participer aux championnats professionnels français sans pour autant devoir transférer son siège social dans l’Hexagone. En contrepartie, le club rouge et blanc devait verser 50 millions d’euros à la Ligue. Le Conseil d’Etat avait été saisi par sept clubs de Ligue 1 (Bordeaux, Lille, Lorient, Caen, Marseille, Montpellier et PSG) à saisir le Conseil d’Etat au motif d’illégalité de ce compromis. Lire aussi: « Encore des tracas pour M. Thiriez », sur le blog du Monde.fr, « Money Time »  Pour la Haute juridiction administrative, cet accord doit être annulé car irrégulier. « La Ligue professionnelle, chargée d’une mission de service public portant sur l’organisation des compétitions de football professionnel, ne peut s’engager contractuellement à fixer les règles de ces championnats », explique l’arrêt.Régime fiscal avantageuxEn outre, le Conseil d’État estime que l’article L. 122-1 du code du sport « n’impose pas de contraindre l’AS Monaco à fixer son siège en France pour pouvoir continuer de participer aux championnats de football ». Le Conseil d’État constate également « que le club de Monaco, qui est installé hors du territoire français mais participe depuis très longtemps aux championnats nationaux, est dans une situation particulière » et que « le principe d’égalité ne fait pas obstacle à ce que des règles particulières soient prévues pour ce club pour fixer les conditions de sa participation aux championnats organisés par la Ligue ».Ce qui veut dire, en clair, que non seulement le club de la principauté n’a plus à payer les 50 millions de l’accord, mais qu’il n’a pas l’obligation non plus de transférer son siège hors du Rocher et de son régime fiscal extrêmement avantageux.Enfin, dans un souci de « ne pas bouleverser l’organisation de la prochaine saison », le Juge administratif « diffère jusqu’au 1er octobre 2015 l’annulation des dispositions en cause afin de permettre à [la LFP], si elle le souhaite, de prendre une nouvelle décision ». Surtout, le Conseil d’Etat juge « que les championnats de la saison passée ne sont pas remis en cause ».Les dirigeants de l’AS Monaco peuvent donc partir en vacances l’esprit tranquille...Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Henri Seckel Les chutes à répétition depuis le début du Tour commencent doucement à attaquer les nerfs du peloton. Au lendemain d’une cinquième étape glissante qui en a encore provoqué un paquet, plusieurs coureurs prennent le départ d’Abbeville avec des protections aux genoux, aux coudes et aux poignets. Alex Dowsett porte un casque de moto intégral. Michael Matthews s’élance sur un vélo équipé de petites roues.Victime d’une chute au championnat de France, une semaine avant le départ, d’une nouvelle dimanche, lors de la deuxième étape, et puis encore d’une autre hier, Nacer Bouhanni a dû jeter l’éponge, mais il a accepté de finir le Tour comme consultant moto pour France Télévisions. Au kilomètre 14, sa moto est victime d’une chute.Lui aussi poissard, mais bien décidé à sauver les meubles, Thibaut Pinot l’a annoncé : « Aujourd’hui, l’important, c’est les trois points. » En l’occurrence, ceux du classement de la montagne, distribués à qui franchira le premier les trois côtes de 4e catégorie au programme, et qui lui permettraient de s’emparer du maillot à pois de meilleur grimpeur. Échappé au kilomètre 0, il passe en tête à celles de Dieppe (kilomètre 72) et de Pourville-sur-Mer (kilomètre 77). Mais au ravitaillement de Veules-les-Roses (kilomètre 97), un membre de la FDJ qui lui tend une musette agrippe involontairement son guidon, et le propulse au sol. De rage, Pinot balance son vélo dans la Manche, et n’en récupère un nouveau qu’un quart d’heure plus tard auprès de la voiture d’équipe, coincée derrière le peloton qui ne la laissait pas passer. Pinot termine l’étape attardé, aux côtés Nairo Quintana, dont le choix de rouler sur un vélo de 32 kg pour éviter de passer par-dessus la falaise au premier coup de vent était sans doute une erreur stratégique.Peter Sagan, après tant de places d’honneur frustrantes, regoûte enfin à la victoire au sommet d’une bosse finale taillée pour lui (800 mètres à 7 %), et reçoit, comble de bonheur, le maillot jaune des mains de Valérie Fourneyron, invitée au Havre par les organisateurs. Dans l’euphorie, Sagan pince les fesses de l’ancienne ministre des Sports, et se voit notifier son exclusion du Tour dans la foulée. Tony Martin passera un troisième jour en jaune demain.Naughty Sagan...#rvv #sagan #player http://t.co/RVY5gIrFt4— RondeVlaanderen (@Ronde Van Vlaanderen)require(["twitter/widgets"]);Plus que 2 422 kilomètres avant Paris. Départ d’Abbeville à 12 h 40. Arrivée au Havre prévue entre 17 h 10 et 17 h 35, selon que le peloton aura pris le temps d’admirer le paysage ou non. Allumez votre télé entre 14 h 30 et 17 heures, selon que vous souhaitez y voir les côtes normandes ou vous contenter de l’alléchant final de l’étape.1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai 5. Arras - AmiensLe (véritable) classement général du Tourseckel@lemonde.fr@hseckelHenri Seckel 08.07.2015 à 17h20 • Mis à jour le09.07.2015 à 09h41 Se retrouver face au numéro deux mondial sur le court numéro un de Wimbledon en quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne est déjà une réussite pour Gilles Simon. Le Français, battu (6-3, 7-5, 6-2) par Roger Federer, aurait bien sûr aimé accéder pour la première fois de sa carrière aux demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem. Mais le maître des lieux, mercredi 8 juillet, a été une fois de plus le Suisse, septuple vainqueur de Wimbledon. L’espoir était pourtant bien présent après la victoire de Gilles Simon sur son ami Gaël Monfils, au troisième tour (3-6, 6-3, 7-6 [8-6] 2-6, 6-2), au terme d’un match interminable achevé à 23 heures samedi 4 juillet. C’est la tradition : on ne joue pas le « Middle Sunday » chez les Anglais. Il fallait donc finir, quitte à changer de court, à passer du court numéro 1 au court central, qui est éclairé. Sans regret : Gaël Monfils a déclaré haut et fort qu’il n’aimait pas jouer sur gazon, que cela ne lui apportait aucun plaisir.Gilles Simon a pu continuer sa route sereinement. Avec une aisance qui surprend, il a éliminé lundi le Tchèque Tomas Berdych, 6e joueur mondial (6-3, 6-3, 6-2). Mercredi 8 juillet, la météorologie a tenté d’entretenir le suspense, la pluie interrompant à deux reprises la rencontre entre Gilles Simon et Roger Federer, débutée à 13 heures (14 heures, heure de Paris). Le Suisse domine largement le match, en partie grâce à son service et aux 7 aces passés, contre aucun pour le Français et deux doubles fautes. Clément Guillou et Pierre Breteau Après une première semaine de Tour éprouvante, le peloton a abordé mardi 14 juillet les premiers cols, théâtre des performances les plus impressionnantes. Cycliste amateur, ingénieur, Frédéric Portoleau se penche sur cette question depuis les années 1990, et a mis en place une méthode de calcul des puissances développées par les coureurs du Tour de France. Ses données, parfois contestées, mais qu’il élabore avec minutie devant son écran de télévision, alimentent les chroniques, dans Le Monde, de l’ancien entraîneur de Festina Antoine Vayer.Il s’appuie pour ce faire sur le watt, l’unité de mesure de puissance avec laquelle travaillent les cyclistes. Pour donner un ordre d’idée, les meilleurs coureurs peuvent développer 1 200 watts pendant 15 secondes – c’est très élevé –, 450 watts pendant 6 minutes et environ 400 watts sur une demi-heure. Par exemple, en 1996, le quintuple vainqueur du Tour Miguel Indurain plafonnait à 325 watts sur les derniers kilomètres de la montée des Arcs. Un an plus tôt, il dépassait les 500 watts lors de la montée de La Plagne, à la fin d’une étape de 160 km qui s’est terminée à 1 980 m d’altitude.Lire aussi :Tour de France : la vidéo qui fait peur au clan FroomeLes watts par kilogramme, donnée clé pour comparer les coureursRapportée au poids, cette puissance permet d’établir une performance en watts par kilogramme. Ce ratio permet principalement de comparer deux coureurs dont le poids est différent. Le rapport poids/puissance est la donnée clé du vélo en montagne : un kilo de moins peut faire une différence d’une minute au sommet d’un col, mais il faut pouvoir conserver assez de muscle pour produire de la puissance.Les estimations en watts de Frédéric Portoleau sont invariablement en ligne avec les quelques données publiées par les coureurs eux-mêmes, recueillies par leurs capteurs de puissance. Il constate une marge d’erreur de 3 % maximum, qu’il hisse à 5 % pour la mesure en watt/kg, car on ne connaît jamais avec exactitude le poids d’un coureur à un instant T.Si, en fonction des scénarios de course, des conditions météorologiques et des évolutions dans le matériel ou le revêtement des ascensions, il est délicat de confronter telle ou telle performance, leur observation à grande échelle – sur l’intégralité du parcours de la Grande Boucle, par exemple, et sur une dizaine de coureurs – a permis à Frédéric Portoleau de mettre en évidence des ruptures dans les performances après l’arrivée de l’EPO dans les pelotons (au début des années 1990) ou après la mise en place du passeport biologique.Un ordre d’idées plutôt qu’une preuve scientifiqueDes données plutôt fiables… faute de mieuxSouvent critiqués au sein du peloton, ses calculs, expliqués ici, sont étonnamment fiables lorsqu’on les compare avec ceux des capteurs de puissance mis en ligne par le fabricant SRM : leur marge d’erreur n’est pas supérieure à celle des instituts de sondage. Il l’évalue lui-même à 3 %.L’une des faiblesses des calculs, que Frédéric Portoleau admet, est la méconnaissance du poids exact des coureurs le jour même, en fin d’étape. Il faut se contenter des données publiques. Pour le rapport poids/puissance, présenté ici, il estime donc la marge d’erreur à 5 %.Frédéric Portoleau a été rejoint dans sa passion des mesures de puissance par d’autres scientifiques (finlandais, sud-africain ou américain), qui publient et analysent les données sur les réseaux sociaux et sur leurs blogs.Il serait évidemment formidable de disposer de données plus fiables, mais peu de coureurs ou d’équipes donnent leur accord pour publier leurs données SRM. Il est à noter que l’équipe FDJ, ses entraîneurs Frédéric Grappe et Julien Pinot, et son leader Thibaut Pinot ont fait preuve de transparence en publiant dans un article scientifique en 2014 l’évolution du « profil de puissance record » (puissance maximale développée sur des durées données) du Français de 2008 à 2013.Ici, nous vous proposons une approche plus ludique de ces calculs, avec les performances mesurées des quatre grands favoris du Tour de France (Christopher Froome, Alberto Contador, Nairo Quintana et Vincenzo Nibali) et du Français Thibaut Pinot, soit 220 performances mesurées sur 121 cols différents.Vous pourrez ainsi retrouver les performances les plus importantes en termes de puissance de chacun de ces coureurs, et vous faire une idée de leur évolution. On observe ainsi, par exemple, qu’Alberto Contador ne retrouve plus le niveau qu’il avait entre 2007 et 2010, et qu’il réalise ses meilleures performances sur le Tour d’Espagne. Ou que, parmi ces cinq hommes, celui qui a réalisé les ascensions les plus marquantes ces dernières années s’appelle Nairo Quintana, et que du haut de son mètre 67, il est redoutable sur les longs efforts.On constate aussi, en comparant les données de Thibaut Pinot et Vincenzo Nibali, que les performances du Français sont plus régulières que celles de l’Italien.En passant votre souris sur une bulle, vous aurez les détails sur la performance : col, course, difficulté de l’étape, durée de l’ascension, performance estimée en watt/kilogramme, classement général final dans la course. Vous pouvez aussi choisir de ne voir que les performances réalisées lors du Tour d’Espagne, par exemple, ou d’isoler celles d’un coureur en utilisant les boutons ci-dessous.Nous avons volontairement distingué les efforts de moins de 25 minutes (pour une ascension courte), ceux d’une demi-heure environ et ceux de plus de 40 minutes. En effet, il est plus difficile de maintenir une puissance élevée pendant une heure que pendant 20 minutes. Sauf à une certaine époque...Avec la contribution de Frédéric PortoleauPierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterClément GuillouJournaliste au Monde Henri Seckel Les trois anciens co-favoris du Tour (dont on se demande maintenant ce qui nous avait pris de leur attribuer ce statut) ont étudié minutieusement le tracé de la 11e étape entre Pau et Cauterets, et chacun a mis au point un stratagème qui lui permettra de reprendre du temps à Chris Froome.Kilomètre 25. Alberto Contador a ainsi repéré le passage à niveau du kilomètre 25 : la ligne de chemin de fer traversée à cet endroit-là est la même que celle que le parcours croisera au kilomètre 90. A l’approche dudit passage à niveau, Contador se laisse donc subtilement glisser à l’arrière du peloton, et le laisse filer. Dix minutes plus tard passe un train à faible allure, à côté duquel il sprinte, puis dans lequel il parvient à se hisser. Malheureusement, l’Espagnol s’est trompé de train, et se retrouve à bord d’un direct pour Madrid. Il se dit que ce n’est pas plus mal, finalement.Kilomètre 35. Nairo Quintana, lui, a repéré que le peloton passait par Lourdes au kilomètre 35 : très croyant, il décide qu’il ira y faire une prière, et tremper son maillot blanc dans l’eau bénite. A l’approche de ladite Lourdes, Quintana se laisse donc subtilement glisser à l’arrière du peloton, et le laisse filer. Arrivé à la grotte de Massabielle, il décide, pour augmenter ses chances, de plonger tout entier dans la source d’eau miraculeuse. Malheureusement, le Colombien ne sait pas nager, manque de se noyer, perd connaissance, et se réveille deux heures plus tard dans l’avion qui le rapatrie en catastrophe vers Bogota. Ce qui n’est pas plus mal, finalement, se dit-il.Kilomètre 56. Vincenzo Nibali, enfin, a repéré le sprint intermédiaire du kilomètre 56 : en se mêlant discrètement aux grosses cuisses du peloton à la lutte pour les points du maillot vert, il pourra faire le sprint incognito et en profiter pour lancer une échappée au long cours. Malheureusement, l’effort produit lors du sprint par l’Italien, décidément peu en forme cette année, le met instantanément et durablement dans le rouge. Il doit renoncer à son projet d’échappée au moment où il est repris par le peloton, puis à son projet de finir le Tour, au moment où il est repris par la voiture-balai, qui lui propose de le raccompagner en Italie. Finalement, se dit-il, ce n’est pas plus mal. Kilomètre 130. Chris Froome attaque dès le premier mètre du col du Tourmalet, bien déterminé à prendre encore plus de temps à ses trois rivaux, dont il n’a même pas remarqué la disparition. Au cours de l’ascension, il enguirlande le pilote moto de France Télévisions qui lui ouvre la route, et qui ne roule pas assez vite à son goût. « Accroche-toi à moi si t’as du mal dans les pourcentages les plus difficiles », glisse-t-il, gentleman, au motard. Froome gobe le Tourmalet à 42 km/h de moyenne, allant jusqu’à susciter le scepticisme de Thierry Adam sur France 2, c’est dire. La statue de Jacques Goddet, qui trône au sommet du Tourmalet, baisse les yeux et verse une larme sur son passage.Kilomètre 188. Froome s’offre une deuxième étape d’affilée en arrivant avec une heure et demie d’avance sur l’horaire le plus rapide, et devance désormais d’à peu près autant son dauphin, Tejay Van Garderen. Christian Prudhomme déclare le Britannique officiellement vainqueur du Tour de France 2015, et l’oblige à quitter le peloton jusqu’au 26 juillet, pour que le public ait encore l’illusion d’assister à une course de vélo.Plus que 1 662 km avant Paris. Départ à 11 h 45. Arrivée de Chris Froome prévue autour de 17 h 15. Arrivée du reste du peloton prévue autour de quelques minutes plus tard. Allumez votre télé autour de 15 heures si vous souhaitez vraiment assister à la nouvelle démonstration de « Froomey » dans l'ascension du Tourmalet.1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai 5. Arras - Amiens 6. Abbeville - Le Havre 7. Livarot - Fougères 8. Rennes - Mûr-de-Bretagne 9. Vannes - Plumelec (c.l.m par équipe) 10. Tarbes - La Pierre-Saint-Martin> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel 14.07.2015 à 17h09 • Mis à jour le15.07.2015 à 07h49 Le PSG handball a officialisé mardi la signature pour quatre ans de l'international français Nikola Karabatic. Sacré meilleur joueur du monde en 2007 et 2014, Karabatic, 31 ans, 249 sélections en équipe de France, avait rompu le 2 juillet son contrat avec Barcelone.Il retrouvera à Paris son frère cadet Luka qui a signé jusqu'en 2019 ainsi que son ex-mentor à Kiel (Allemagne), l'entraîneur Zvonimir Serdarusic, engagé pour les deux prochaines saisons.Trois fois champion du monde (2009, 2011, 2015), trois fois champion d'Europe (2006, 2010, 2014) et deux fois chmpion olympique (2008, 2012), Karabatic revient en France après avoir porté successivement les maillots de Montpellier (2000-2005 et 2009-2013), Kiel (2005-2009), Aix-en-Provence (février-juin 2013), et Barcelone.L'officialisation de l'arrivée de Karabatic intervient quatre jours après sa condamnation à 10 000 euros d'amende dans l'affaire des paris suspects liés au match présumé truqué de mai 2012 entre Cesson et Montpellier. Ses avocats ont indiqué leur intention d'interjeter appel.Nikola Karabatic est attendu le 21 juillet pour la reprise de l'entraînement du Paris SG.Lire aussi :Le handballeur Nikola Karabatic reconnu coupable d’escroquerie Rémi Dupré Rares sont les documentaristes à s’intéresser aux échecs sportifs et à leurs causes. En réalisant We Must Go, l’Américain David LaMattina s’est penché sur l’infortune de son compatriote Bob Bradley, sélectionneur de l’Egypte de 2011 à 2013. Ancien patron de l’équipe des Etats-Unis, ce quinquagénaire au crâne glabre et au regard pénétrant a échoué à qualifier les Pharaons pour le Mondial 2014, organisé au Brésil.Malgré six victoires consécutives en phases éliminatoires, les Egyptiens sont étrillés (6-1) par le Ghana lors du barrage aller, le 15 octobre 2013, et voient ainsi leurs espoirs de franchir l’Atlantique s’évanouir. Le film met en exergue la stupéfiante dualité de cette sélection, sept fois victorieuse de la Coupe d’Afrique des nations – sa dernière victoire remonte à 2010 –, mais incapable de valider son billet pour le tournoi planétaire depuis un quart de siècle et l’édition italienne de 1990.Outre l’échec frustrant des Pharaons sur la route de la Kas al-alam (« Coupe du monde »), We Must Go dépeint les bouleversements politiques qui ont secoué l’Egypte durant le règne de Bradley et leurs résonances sur le football national. Un an après la chute du « raïs » Hosni Moubarak, au pouvoir durant trois décennies, des échauffourées éclatent, le 1er février 2012, au stade de Port-Saïd, entre les supporteurs du club d’Al-Ahly (Le Caire) et ceux de l’équipe locale. Le bilan est lourd : 74 morts. Certains tifosi succombent dans les vestiaires de l’enceinte, dans les bras de Mohamed Aboutrika, la star des Pharaons. Les autorités décident alors de suspendre le championnat égyptien durant plus d’un an.« Une respiration »Pour les joueurs internationaux, au chômage technique dans leurs clubs, les stages en équipe nationale deviennent « une respiration », selon Bradley. Le drame de Port-Saïd est alors une source de motivation pour les Pharaons. Evoluant dans des stades vides durant plusieurs mois, décision des autorités oblige, ils aspirent à rendre hommage aux disparus en se qualifiant pour la troisième fois à une Coupe du monde après les épopées de leurs aînés en 1934 et 1990.Alors que le pays est tiraillé entre l’armée et les Frères musulmans, dont le leader, Mohamed Morsi, a été élu président de la République en juin 2012, la sélection devient le dernier symbole d’une unité nationale inexistante sur le plan politique. Le sphinx de Gizeh, l’emblème qui orne le maillot des Pharaons, reflète l’espoir d’une future réconciliation. Les joueurs de Bradley sont notamment soutenus par les ultras, ces fervents supporteurs cairois, dont la plupart ont participé à la chute de Moubarak et réclament une voie médiane, entre militarisme et islamisme.Matchs couperetsEn juillet 2013, le renversement de Mohamed Morsi par l’armée et les tueries qui en découlent provoquent un nouveau changement de régime, incarné désormais par le maréchal Sissi. C’est dans ce contexte anxiogène que Bradley et ses hommes abordent les barrages qualificatifs au Mondial brésilien. Ces deux matchs couperets les opposent au Ghana, locomotive du continent et quart-de-finaliste de la Coupe du monde 2010, organisée en Afrique du Sud.« Le rêve devient presque impossible », soupire le sélectionneur des Pharaons après leur déroute face aux Black Stars. La route des Egyptiens et de leur prodige Mohamed Salah s’arrête à l’issue de leur vaine victoire (2-1) contre les Ghanéens, un mois plus tard, lors du barrage retour. Le contrat de Bradley n’est alors pas renouvelé. L’entraîneur américain fait alors ses valises et garde depuis un goût amer de sa parenthèse égyptienne.« We Must Go », de David LaMattina (Etats-Unis, 2014, 95 min). Documentaire diffusé le 14 juillet à 20 h 50 sur Canal + Sport.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 14.07.2015 à 06h42 • Mis à jour le14.07.2015 à 10h11 | Henri Seckel Sous la pression d’une vingtaine de coureurs venus le cueillir au réveil, Christian Prudhomme songe un instant à accéder à leur requête et annuler l’étape du jour, afin de rendre hommage à Ivan Basso, qui a quitté la course la veille pour cause de cancer des testicules. C’est quand le petit groupe a réclamé que, tant qu’à faire, les trois étapes pyrénéennes soient neutralisées, que le directeur du Tour a eu un doute. Alors Prudhomme a jeté un œil aux coureurs face à lui : Greipel, Cavendish, Sagan, Kristoff, et tous les sprinteurs du peloton. Bien tenté.Rest days are best days.... http://t.co/x4t953EdFr— AndreGreipel (@Andre Greipel)require(["twitter/widgets"]);A vrai dire, André Greipel n’a de toute façon pas très envie de repartir. La délicieuse journée de repos qu’il a vécue hier a suscité chez le colosse allemand un profond questionnement métaphysique : « Qu’est-ce que je recherche réellement sur un vélo ? Passer ma vie a écraser des pédales a-t-il un sens ? N’est-ce pas totalement absurde d’être couvert de gloire parce qu’on est arrivé un centimètre devant les autres après 200 bornes ? Pourquoi un Segway avance-t-il quand on se penche en avant ? » C’est décidé, André Greipel reste à Pau, et ouvre un magasin de Segway.L’étape va donc débuter sans lui, et sur la ligne de départ, à l’avant du peloton, un petit homme trépigne d’impatience à la vue des sommets enneigés : après dix jours à bouffer du plat, du vent, de la bordure, du pavé et du contre-la-montre, Nairo Quintana a des fourmis dans les jambes. Et dans le cerveau aussi, manifestement : le Colombien oublie la règle élémentaire des étapes de montagne dans le cyclisme moderne, qui consiste à ne jamais attaquer avant les huit cent derniers mètres de l’ultime ascension, et part comme un dératé. Las, son raid solitaire de 167 km – la distance totale de l’étape – prend fin au bout de 66 km – la distance totale des 66 premiers km – passés à lutter contre le vent et le peloton. Quintana, repris au pied de la première bosse du jour, finira largué.De son côté, Chris Froome a décidé de rouler sans capteur de puissance, seule solution pour ne plus se faire pirater ses données. Pour la première fois d’une carrière passée les yeux rivés sur ce petit boitier fixé à son guidon, le Britannique peut enfin lever la tête, et découvre à quoi ressemblent les Pyrénées. Mais sans son capteur, Froome ne sait plus faire de vélo. Complètement déboussolé, l’échalas britannique pédale n’importe comment, se met dans le rouge dès la moitié de l’ascension finale, et termine avec Quintana. Ces deux-là perdent six minutes sur Contador, Nibali et Van Garderen, échappés avec Thibaut Pinot à qui ils ont laissé la victoire d’étape, parce qu’on est le 14 juillet.Pendant ce temps-là, Jean-Michel Aphatie publie un tweet assassin à l’égard de France Télévisions : au km 107, le peloton a traversé Moncayolle-Larrory-Mendibieu, son village natal, et pas un mot d’Eric Fottorino là-dessus.Plus que 2016 km avant Paris. Départ à 12 h 25. Arrivée prévue entre 16 h 32 et 16 h 58, selon que la journée de repos aura été reposante ou non. Allumez votre télé autour de 15 h 45 si vous souhaitez voir l’intégralité de la première baston du Tour en haute montagne : la montée finale de La Pierre-Saint-Martin.Utrecht - Utrecht Utrecht - Zélande Anvers - Huy Seraing - Cambrai Arras - Amiens Abbeville - Le Havre Livarot - Fougères Rennes - Mûr-de-Bretagne Vannes - Plumelec (c.l.m par équipe)> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel Alicia Dauby Le Bosnien Safet Susic, 60 ans, est désormais le nouvel entraîneur de l’ETG, d’après le site officiel du club savoyard. L’ancien joueur du PSG succède à Pascal Dupraz (2012-2015).Lire aussi :Safet Susic, le guide de la BosnieCelui qui a emmené la Bosnie-Herzégovine au Mondial en 2014 au Brésil, se dit heureux de prendre les rennes du club : « Je dois reconnaître que cela s’est fait rapidement. J’étais à la recherche d’un club et un ami m’a demandé si le projet de l’ETG FC pouvait m’intéresser. J’ai dit oui, d’autant plus que je savais que Luis Fernandez [son ancien coéquipier au PSG entre 1982 et 1986] était également lié au club, puisque conseiller du président, M. Bakhtiar. Nous avons donc discuté et me voici désormais ici. »Retrouver la L 1 : un nouveau défiRelégué en Ligue 2, l’ETG a pour objectif de retrouver l’élite du foot français. Un challenge qu’accepte volontiers l’ancien joueur international yougoslave. « Ma première question aux dirigeants était la suivante : “Quelle est votre ambition ?” Ils m’ont répondu : “retrouver rapidement la Ligue 1.” C’est cela qui m’a intéressé, assure l’ancien milieu offensif. Entre prendre une équipe de Ligue 2 qui ambitionne de remonter dans l’élite et une équipe de Ligue 1, qui n’a que pour objectif de se maintenir, pour moi, il n’y a pas photo : je choisirai toujours celle qui joue la montée. »Alors qu’il avait débuté sa carrière d’entraîneur à Cannes en 1994, l’ancien joueur de Sarajevo ne pensait pourtant pas revenir dans l’Hexagone. « J’ai débuté ma carrière d’entraîneur en France, il y a longtemps. Mais pour être honnête, je ne pensais vraiment plus y revenir. La France est mon deuxième pays, j’ai la nationalité française depuis vingt-cinq ans, et mes enfants sont nés et vivent à Paris, mais j’avais beaucoup plus de contacts à l’étranger. » Safet Susic dirigera sa première séance d’entraînement aujourd’hui au centre d’entraînement du domaine de Blonay et sera présenté officiellement à la presse dans la semaine.Alicia Dauby Véronique Malécot Une victoire ne tient parfois qu’à quelques secondes. C’est ce que les spectateurs à l’arrivée du raid côtier, première partie de la quatrième étape du Tour de France à la voile, qui a eu lieu samedi 11 juillet à Roscoff, ont pu constater. Au terme des 36 milles nautiques de raid (environ 65 km) entre le port finistérien et l’île de Batz et après un peu plus de trois heures de régate au contact, Spindrift skippé par François Morvan, à la place de Xavier Revil, a devancé Groupama barré par Pierre Pennec sur le fil. Une première victoire pour le Diam noir dans cette trente-huitième édition. Les hommes de Grandeur-Nature-Vérandas, emmenés par Frédéric Duthil, complètent le podium de ce raid côtier.« Nous avons été soulagés de voir la ligne d’arrivée, confie François Morvan, barreur de Spindrift à l’arrivée du raid, parce que Groupama ne nous a pas lâchés tout le dernier tiers du parcours, nous avons réussi à les contenir en stratégie et en technique, parce que nous accusions un petit déficit de vitesse au près. Après l’île de Batz, nous avons aussi mis le curseur un peu plus haut en termes de prise de risques par rapport à Groupama, qui n’avait d’ailleurs pas à le faire, puisque c’est le leader. Nous avons creusé l’écart jusqu’à la bouée de portant où, là, ç’a été un peu plus compliqué. Nous n’avons pas réussi à retrouver la carburation des deux premiers tiers de course et ça a failli nous coûter cher. Nous allons discuter et régler un ou deux trucs pour la journée en stade nautique demain. »Victoire finaleEt visiblement, les hommes de Spindrift ont retenu les leçons de cette première journée de la quatrième étape puisqu’ils ont survolé la journée en « stade nautique », qui s’est déroulée dimanche. Le Diam noir a remporté les quatre manches de qualification de son groupe. Mais durant la finale Or, Spindrift, est percuté par Prince-de-Bretagne et doit abandonner. Les hommes de François Morvan remportent cependant la victoire après que le jury leur eut accordé une compensation. Ils devancent Groupama et le bateau belge Le Souffle du Nord, skippé par Antoine Carpentier.Au début de la deuxième semaine de régate, Groupama s’installe en tête du classement général. Le bateau vert est très régulier depuis le début du Tour de France et monte très souvent sur les podiums. Après les quatre premières étapes, Groupama compte trois victoires sur sept journées retenues, dont la dernière lors du raid côtier disputé à Pornichet le jeudi 9 juillet. Avec le doublé de ce week-end, Spindrift, deuxième, se rapproche du leader. Combiwest, skippé par Frédéric Guilmin complète le podium, grâce à sa victoire lors du stade nautique à Pornichet, vendredi 10 juillet. Ce trio, complété par Grandeur-Nature-Vérandas, se détachent du reste de la flotte, mais la route est longue jusqu’à la victoire finale.Au classement amateur, Vannes-Agglo-Golfe-du-Morbihan, skippé par Quentin Delapierre et Matthieu Salomon, conforte sa première place, devant Normandy-Elite-Team, mené par Charles Hainneville et Techneau d’Arnaud Daval.Les vingt-huit équipages ont quitté Roscoff destination les Sables-d’Olonne pour la cinquième étape, qui sera disputée mardi 14 et mercredi 15 juillet. Dernière étape atlantique avant la Méditerranée, à partir du 17 juillet. Classement général provisoire, après sept courses :1- Groupama (Franck Cammas) – 342 points2- Spindrift (Xavier Revil et François Morvan) - 326 points3- Combiwest (Frédéric Guilmin) – 324 points4- Grandeur-Nature-Vérandas (Frédéric Duthil) – 322 points5- Vannes-Agglo-Golfe-du-Morbihan (Quentin Delapierre et Matthieu Salomon) – 299 pointsVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Philippe Bernard (Wimbledon, envoyé spécial) Certaines victoires ont un goût particulièrement sucré. Aux anges après sa balle de match, dimanche après-midi, Novak Djokovic a envoyé un baiser vers le ciel, puis il s’est agenouillé sur la pelouse du central de Wimbledon et a mâchonné quelques brins de l’herbe râpée sur laquelle il venait d’offrir un spectacle éblouissant à 25 000 spectateurs extasiés. « Elle avait un très très bon goût cette année », a-t-il confié en souriant un peu plus tard en expliquant cette « petite tradition » par un souvenir de son enfance serbe, lorsqu’il rêvait de gagner un jour sur le gazon anglais. Dimanche, à 28 ans, le Serbe a remporté son neuvième titre du Grand Chelem sur le gazon londonien.Un mois après sa défaite surprise à Roland-Garros contre le Suisse Stanislas Wawrinka, le premier jouer mondial a consolidé sa prééminence en battant avec une relative aisance (7-6, 6-7, 6-4, 6-3) un autre Suisse, Roger Federer, grand maître des lieux, le privant d’une huitième victoire sur l’herbe de « Wim », ce qui aurait constitué un record.Les deux joueurs avaient déjà disputé la même finale l’an dernier, avec un résultat identique. Effet d’une différence d’âge de plus en plus pesante (Federer va sur ses 34 ans, soit six de plus que Djokovic) ? La bataille qui s’était éternisée pendant quatre heures en 2014, en a duré moins de trois cette année, créditant le Serbe de la troisième victoire de sa carrière à Wimbledon et de son sixième titre de la saison. La finale de dimanche, quarantième rencontre entre les deux hommes, a marqué aussi un rééquilibrage parfait de leur bilan tennistique, désormais établi à 20 victoires chacun.Djokovic, magnifique en défenseMatch contre le temps entre deux hommes, la finale l’aura été aussi dans son déroulé même : flamboyant dans les premières minutes, largement soutenu par le public du central, Roger Federer s’est effondré lors du jeu décisif, concédant une première manche qu’il était parti pour remporter. Mais le joueur suisse, porté par l’élan de sa victoire au canon en demi-finales contre l’Ecossais Andy Murray, chéri absolu de Wimbledon, a montré au second set qu’il avait encore de sérieuses ressources. Lors d’un tie-break aussi interminable que délectable pour les spectateurs, il n’a pas cessé de remonter de l’enfer en sauvant pas moins de six balles de set. Sans cesse crescendo, le niveau de jeu a alors atteint son acmé.Novak Djokovic a expliqué après la rencontre combien la pause, imposée alors par l’arrivée de la pluie au cours du troisième set, lui avait été utile pour reprendre son souffle et parfaire son mental. A la fin de cette avant-dernière manche, la messe était presque dite. Le joueur serbe, magnifique en défense, balaye alors les assauts les plus audacieux de son adversaire depuis le fond de court. Progressivement, Federer faiblit en dépit des hourras d’un public qui aimerait tant faire durer le plaisir. Son coup droit part trop souvent dans le filet. Et c’est sur son propre service que le Suisse finit par lâcher prise.Malheur au vaincu : le public, qui n’avait soutenu Djokovic que du bout des lèvres, oublie ses préférences, et se rend enfin à l’évidence, offrant une longue ovation au nouveau maître du central. « J’aurais évidemment aimé gagner mais je suis heureux du niveau de jeu car j’ai toujours su que ce serait dur. Novak, c’est le genre de gars contre lequel on peut perdre », a concédé, magnanime, le roi déchu du gazon. Mais, à ceux qui se seraient risqués à pronostiquer qu’on ne l’y reprendrait plus, Roger Federer a donné rendez-vous l’an prochain, même date, même adresse. « Il faut attendre un an et regagner six matchs : c’est pour ça que la défaite fait mal ». A l’en croire, l’amertume de la défaite se trouve compensée par la satisfaction d’avoir réussi à « divertir » le public. Mais ce succès indéniable, aussi délectable soit-il, vaut-il vraiment le suc de quelques brins d’herbe ?Philippe Bernard (Wimbledon, envoyé spécial)Correspondant au Royaume-UniSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Henri Seckel (Pau, Pyrénées-Atlantiques) Le Tour de France a-t-il vraiment besoin de la haute montagne ? Le peloton ne s’est pas encore élevé au-dessus des 336 mètres du col de Mont-Bel-Air, point culminant des Côtes-d’Armor, lors de la 8e étape, et pourtant, la première partie de la Grande Boucle, qui fait relâche lundi 13 juillet à Pau (Pyrénées-Atlantiques), n’a laissé qu’une place minuscule à l’ennui.La tempétueuse étape en Zélande (Pays-Bas) et ses multiples cassures ; les chutes massives qui ont perturbé celle en Belgique le lendemain ; les pavés puis l’incessante pluie lors des deux étapes suivantes ; trois arrivées en côte spectaculaires ; un contre-la-montre par équipe haletant, dimanche ; un contrôle positif à la cocaïne ainsi que l’abandon, lundi pour des raisons de santé, du double vainqueur du Giro, Ivan Basso. Avec des premières semaines pareilles, on en vient à se dire qu’une bagarre en altitude n’est pas nécessaire pour avoir un bon Tour.Lire aussi :Le Tour repart, pas Ivan BassoSauf que « le Tour sans la haute montagne, ce n’est quand même plus le Tour, rappelle Marc Madiot, manageur de l’équipe FDJ. La haute montagne, c’est un théâtre grandiose. Quand vous êtes dans l’Alpe-d’Huez, dans le Tourmalet, ça donne une dimension supérieure à l’événement. Ce sont des endroits mythiques où il faut quand même aller pour toucher la gloire. » Ça tombe bien, le peloton s’y rend très bientôt, et va y passer un bon moment.Il lui reste douze étapes à parcourir, dont trois dans les Pyrénées et cinq dans les Alpes (plus trois entre les deux, et la dernière à Paris), et Richard Virenque, toujours actif sur le Tour comme ambassadeur de la marque Festina, résume la situation : « On va entrer dans le vif du sujet, et les grimpeurs doivent avoir la banane. » « Pour les grimpeurs, tout commence maintenant », confirme l’Italien Vincenzo Nibali, vainqueur de la dernière édition.Pugilat entre les quatre gros brasAlors que l’on célèbre le quarantième anniversaire du mythique maillot à pois rouges, « la montagne prend toute sa place cette année, juge Richard Virenque. C’est vraiment un Tour pour les grimpeurs ». « Si on ne grimpe pas, on ne gagnera pas le Tour 2015, avait estimé Christian Prudhomme, le directeur de la course, lors de la présentation du parcours. C’est vrai quasiment tous les ans, mais ça l’est encore plus cette année. »Le tracé de la 102e édition ne bat aucun record de cols franchis ou de kilomètres parcourus en montée et en descente, mais une impression de densité montagneuse lors des deux dernières semaines s’en dégage comme rarement. Le Tour 2015 est celui comptant le plus petit nombre de kilomètres en contre la montre individuel (13,8) depuis 1947, « alors qu’à mon époque, regrette Virenque, on se mangeait toujours un chrono de 60 kilomètres qui permettait aux rouleurs comme Indurain, Armstrong ou Ullrich de revenir sur les grimpeurs ». Enfin, pour la troisième fois, après le mont Ventoux, en 2009, et le Semnoz, en 2013, le Tour connaîtra une arrivée au sommet, à la veille de la dernière étape. Ce sera cette fois à l’Alpe-d’Huez, « et à mon avis, le Tour se jouera là-bas », pronostique Marc Madiot. L’ultime ascension du Tour promet en tout cas de maintenir jusqu’au bout un intérêt au pugilat que vont se livrer les quatre gros bras de la course.Où en sont-ils d’ailleurs ? « La première phase du Tour ne pouvait pas mieux se passer », juge Chris Froome, vainqueur en 2013, et idéalement placé, puisqu’il devance tout le monde. Le Britannique, favori parmi les favoris, a esquivé les dangers mentionnés plus haut, pris du temps à ses rivaux sur tous les terrains, et laissé une impression de facilité décourageante pour la concurrence.« C’est un tour parfait pour moi »Alberto Contador, vainqueur en 2007 et 2009, qui a cédé quelques secondes (63) dans l’ascension du mur de Huy et lors du chrono par équipe, ne se laisse pas abattre : « Tout peut encore arriver. Il y a beaucoup d’étapes en altitude et c’est un Tour où la régularité va compter, ce qui peut jouer en ma faveur. »Avec quasiment deux minutes de retard (1’59’’), Nairo Quintana, second en 2013 et vainqueur du Tour d’Italie 2014, est-il déjà fichu ? « Non, car c’est un pur grimpeur, répond Marc Madiot, et a priori, à partir de maintenant, il ne va plus rien débourser. » « Il est clair que c’est un Tour parfait pour moi », avait déclaré le Colombien après avoir découvert le parcours, à l’automne dernier. « Son seul problème, note Richard Virenque, c’est qu’il n’est pas un bon descendeur. Et dans les Alpes, il y a des descentes assez sympathiques où il va avoir quelques problèmes face à des coureurs comme Contador ou Nibali. »Nibali, justement, n’a-t-il pas déjà dit adieu à son titre conquis l’an passé, après avoir cumulé 2’22’’ de retard sur Chris Froome ? « C’est beaucoup, mais je veux rester confiant, assure le Sicilien à L’Equipe. Rien n’est fini. Le plus dur reste à venir. Un autre Tour va commencer pour moi mardi, le Tour du rachat. »Enfin, Bernard Hinault peut dormir tranquillement sur la dernière victoire française dans le Tour (la sienne, en 1985). Warren Barguil, 13e, vit un joli premier Tour de France, qu’il peut espérer finir dans le Top 10, comme Jean-Chritophe Péraud, 17e, voire Romain Bardet, 21e. Pour Thibaut Pinot, 28e à huit minutes de Froome, l’objectif se résumera désormais plus raisonnablement à une victoire d’étape prestigieuse.Henri Seckel (Pau, Pyrénées-Atlantiques) Clément Guillou L’épreuve la plus collective du cyclisme a fait le malheur d’un homme seul, dimanche à Plumelec pour la neuvième étape du Tour de France : l’Irlandais de l’équipe Sky Nicolas Roche, à l’agonie dans la côte de Cadoudal où était située l’arrivée, y a, bien malgré lui, offert la victoire à la BMC, pour 62 centièmes de seconde seulement au bout d’un effort violent et technique de trente-deux minutes.Cinquième homme de son équipe – le temps était donc pris sur lui –, il n’arrivait plus à tenir les roues de ses coéquipiers, qui l’ont attendu et ont ainsi perdu les cinq secondes d’avance sur BMC dont ils disposaient en bas de la côte.« On a monté le pied un peu vite, j’étais un peu au-delà de ma zone de confort, a expliqué le natif des Yvelines, fils de Stephen Roche (vainqueur du Tour 1987), à l’arrivée. Perdre pour une seconde, c’est super difficile mentalement et [le fait] que ce soit de ma faute dans les 500 derniers mètres, c’est encore plus difficile à avaler. » Christopher Froome a regretté la perte de l’étape mais gardé le sourire. Comprenons-le : une demi-minute reprise à Alberto Contador (27 secondes) et Vincenzo Nibali (34 secondes) dans un exercice où les Sky s’étaient noyés il y a trois semaines au Critérium du Dauphiné, cela ressemble à une bonne journée. Une minute d’avance sur Contador, deux sur Nairo Quintana : le matelas est confortable pour le maillot jaune avant les longues traversées des Pyrénées et des Alpes.Classement Général après la 1ère semaine de course / Overall ranking after the 1st week! #TDF2015 http://t.co/yvuxpeehv1— letour (@Le Tour de France)require(["twitter/widgets"]);Les trois premières en quatre secondesLa victoire de la BMC, mélange de gros gabarits, de rouleurs et de puncheurs parfaitement à l’aise dans la côte de Cadoudal, qui fut décisive, était attendue. L’équipe américaine du richissime suisse Andy Rihs aura donc remporté les deux exercices chronométrés de ce Tour, puisque Rohan Dennis s’était imposé à Utrecht. La mécanique rouge et noire a mieux géré l’effort de ses hommes sur ces routes envahies par les Bretons, ce qui lui a évité la désillusion des Sky dans le dernier kilomètre.L'équipe @BMCProTeaml'emporte surtout sur @TeamSky en ne mettant aucun de son 5 restant dans le rouge !— Velobs (@Velobs)require(["twitter/widgets"]);Surtout, l’heure est peut-être venue pour Tejay van Garderen, éternel espoir du cyclisme américain, de confirmer sa capacité à briller sur une course de trois semaines : il a parfaitement couru avant la montagne et sa deuxième place du classement général, avec déjà plus de deux minutes d’avance sur Nibali, légitime ses ambitions d’un premier podium dans un grand tour.Les écarts ont été plus importants qu’attendus sur ce circuit roulant, où l’ascension finale de 2 km a créé des écarts. Toutefois, les trois premières équipes du jour se tiennent en quatre secondes. Derrière Sky et BMC pointe la Movistar de Nairo Quintana, où la culture du contre-la-montre par équipe est encore récente mais qui disposait des coureurs pour. Elle aurait même pu l’emporter sans un long moment de flottement à mi-parcours où l’on trouvera sans doute les cinq secondes qui lui ont manqué sur la ligne.AG2R limite la casseTinkoff-Saxo et Astana, moins pourvus en rouleurs, ont logiquement perdu du temps, et leurs leaders avec. Pour Vincenzo Nibali, cette première semaine du Tour de France a dessiné un scénario strictement inverse à celui de l’année passée et il lui faudra se démener pour reprendre en montagne deux minutes et vingt-deux secondes à Chris Froome.Dans cette épreuve où le classement sur la route se rapproche souvent de celui des budgets, les équipes françaises, traditionnellement pauvres en rouleurs, ont souffert et leurs leaders avec : quatre d’entre elles sont en bas de tableau. La FDJ de Thibaut Pinot a fait moins bien qu’espéré en perdant une minute et trente-trois secondes.L’équipe AG2R n’a pas été aidée par la crevaison de Christophe Riblon dès le départ, qui a désorganisé l’équipe et l’a reléguée à l’avant-dernier rang au premier intermédiaire. Par la suite, ses grimpeurs, dont le vainqueur de la huitième étape Alexis Vuillermoz, ont bien limité les dégâts pour se hisser, comme ils l’espéraient, à la 10e place. Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud ont néanmoins perdu une minute et vingt secondes sur Van Garderen.Les 185 coureurs du Tour de France ont droit à leur première journée de repos lundi, à Pau. Où les six coureurs restants d’Orica-GreenEDGE, qui ont fini l’épreuve comme ils l’ont pu, à cinq minutes, espèrent qu’une nouvelle course va commencer, comme Thibaut Pinot, qui souffre toujours d’un genou.Clément GuillouJournaliste au Monde Rémi Dupré Le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini a annoncé mercredi sa candidature à la présidence de la FIFA. Après les scandales de corruption et l’enquête américaine, le président de la Fédération internationale de football association Joseph Blatter a enfin été contraint de passer la main. Jacques Lambert, patron de la société d’organisation de l’Euro 2016 de football (Euro 2016 SAS), revient sur cette décision attendue de la part d’un de ses proches. Lambert dirigeait en effet le comité d’organisation du Mondial 1998 au côté de l’ancien triple Ballon d’or.Quelle est votre réaction suite à l’annonce de la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ?Ce n’est pas vraiment une surprise. Dans la mesure où Michel avait pris sa décision il y a un certain nombre de jours, c’était assez naturel qu’il l’officialise maintenant. Il a pris le temps de la réflexion et a consulté ceux qu’il devait consulter. Son nom était cité parmi les candidats potentiels. Cela permet de clarifier les choses au niveau de l’UEFA et des autres confédérations. Les autres prétendants vont désormais devoir se situer par rapport à lui.Quelles sont les conséquences envisageables de cette candidature pour l’UEFA et l’Euro 2016, organisé en France ?Il n’y aura aucune conséquence, ni dans l’immédiat, ni dans la durée. Michel Platini va rester président de l’UEFA jusqu’à fin février 2016. Nous continuerons à travailler ensemble jusque-là. Comme je ne doute pas un seul instant de sa victoire, il deviendra président de la FIFA trois mois et demi avant l’ouverture de l’Euro. Toutes les décisions importantes auront alors été prises et nous serons dans les derniers préparatifs.Doutez-vous de sa capacité à se muer en homme politique à dimension internationale ?Lorsqu’il est devenu président de l’UEFA en 2007, beaucoup doutaient de ses capacités à diriger. Il a démontré sa parfaite maîtrise de ce type d’exercice en réglant notamment le conflit entre le G14 (ancien lobby des clubs les plus riches d’Europe) et les instances internationales. Il est devenu un fin politique et il est un grand connaisseur du foot international. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas faire à la FIFA ce qu’il a réussi à l’UEFA.Est-ce l’ultime marche de son ascension politique ?Il n’a que 60 ans et on ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. Mais oui, devenir président de la FIFA, c’est accéder à l’instance suprême du football. Pour Michel Platini, c’est la dernière marche d’un parcours sans faute. Celui d’un joueur devenu coprésident du comité d’organisation du Mondial 1998 puis dirigeant international.Lire aussi :Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFAPeut-il être l’homme qui sortira la FIFA de sa crise actuelle ?Je le pense. Vous connaissez la valeur cardinale de Michel dans la gestion des affaires : c’est le jeu. À la FIFA, il sera moins dans les compétitions et sur les terrains qu’il ne l’était à l’UEFA. Il sera davantage impliqué dans les réformes comme les transferts, la tierce propriété des joueurs. Je mets de côté les affaires de corruption qui sont malheureusement des questions conjoncturelles. Mais concernant l’avenir de ce sport, il sera dans son rôle.Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Mustapha Kessous Un documentaire qui revient sur les anonymes qui suivent la Grande Boucle depuis 1903 (mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP).Sans eux, le Tour serait probablement une petite course départementale. Sans eux, le Tour ne serait jamais devenu un « monument » national. Chaque été, depuis plus d’un siècle, des centaines de milliers d’anonymes vont saluer la Grande Boucle à la manière d’un proche parent à qui l’on va rendre visite, en famille et entre amis.Depuis 1903, année de la première édition du Tour de France, des millions de visages différents posent le même regard passionné et bienveillant – pour ne pas dire clément – sur cette compétition cycliste, la plus médiatique au monde. « Le Tour est une vieille histoire marquée par un peuple qui vit au bord des routes », a dit, un jour, l’ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet (PCF). Et c’est bien au bord de ces routes que l’on entend le mieux battre le cœur de la petite reine.Ils adorent le Tour, le détestent parfois, le dénigrent souvent et continuent, année après année, à se masser sur la place de l’église, à la sortie du village ou encore sur le côté d’un col hors catégorie… C’en est presque irrationnel ! En 2012, les organisateurs ont dénombré tout au long du parcours douze millions de spectateurs – de trente-huit nationalités différentes. Beaucoup d’entre eux attendent des heures – parfois des jours – pour apercevoir quelques secondes seulement le fameux peloton qui file à plus de 40 km/h. Peu importe, le Tour de France est une kermesse géante, le seul sport « gratuit » qui passe au pied des maisons et des immeubles, une belle course qui réveille une partie du pays (immobile le reste de l’année), une compétition de haut niveau où l’on peut encore parler aux coureurs et les toucher, une épreuve qui rend nostalgique…Cette foule qui a adulé PoulidorGrâce au Tour, on redécouvre des coins de France oubliés, des accents que l’on pensait perdus, des paysages que l’on ne croyait exister qu’à l’autre bout du monde. Voilà ce que donne à voir, grâce aux images d’archives, La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, un documentaire réalisé en 2013 à l’occasion du centenaire de la course et qui tente de retracer l’histoire de la grande « randonnée », à travers ces amoureux du vélo qui accompagnent et encouragent chaque mois de juillet la Grande Boucle et sa caravane publicitaire.Cette foule a adulé Raymond Poulidor, maudit l’insolent Eddy Merckx au point de développer la notion d’« anti-merckxisme ». Le 11 juillet 1975, à 150 mètres de l’arrivée au sommet du puy de Dôme, un spectateur, le poing fermé, était allé jusqu’à frapper Merckx au foie, forçant ainsi le Maillot jaune à lâcher un bras du guidon pour se toucher le ventre. Après la ligne d’arrivée, le Belge était parti à la recherche de son agresseur et, l’ayant trouvé, il le dénonça à la police. La foule du bord des routes peut être violente, taquine, gênante lorsqu’elle manifeste et bloque la course pour faire entendre une cause ou dénonciatrice quand elle hisse des panneaux dénonçant le dopage. Fidèle au rendez-vous, elle joue en tout cas pleinement son rôle dans ce spectacle vivant qu’est le Tour de France.La Foule des bords de route ne laisse en tout cas personne de côté, capable d’intéresser ceux qui méprisent le Tour autant que ceux qui en sont passionnés. Ces derniers n’apprendront rien mais auront probablement beaucoup de plaisir à revoir des images qui réveilleront de beaux souvenirs. Dommage que la voix off conte aussi mal l’épopée de la Grande Boucle !La Foule des bords de route, 100 ans de Tour, de Marion Cantor (Fr., 2013, 52 min). Mercredi 29 juillet, à 10 h 30, sur LCP.Mustapha KessousReporterSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 27.07.2015 à 09h57 • Mis à jour le27.07.2015 à 16h44 Plus de moteur ? Moins d’essence ? Que retenir de notre traditionnel bilan « radars », désormais référence internationale en matière de « watts » et puissances développées par les coureurs, principal sujet clivant de cette édition 2015 ? Que le cyclisme est sur la voie de la rédemption ? Certes. Mais les performances et le comportement de Chris Froome et de son dauphin Nairo Quintana restent une vraie préoccupation.Le cyclisme se cherchait des héros, capables de faire vibrer le spectateur et le suiveur, plutôt que des champions dont tout le monde oublie vite le nom et le palmarès. Le duo français Pinot-Bardet, en baisse d’efficience respectivement de 6 % et 7 % par rapport au Tour 2014, sous la barre des 390 watts étalons de moyenne dans les cols radars de l’édition 2015, a brillé comme jamais ponctuellement en remportant chacun son étape. Comme quoi, un niveau de performance raisonnable peut devenir spectaculaire et enfin permettre de se couvrir de gloire. C’est nouveau.Des gènes d’« antilope pronghorn »Vincenzo Nibali, le lauréat 2014, seul à avoir passé la barre suspecte des 410 watts l’an passé (417), a perdu 5 % de son potentiel et finit au pied du podium à 396 watts de moyenne. Son « grand raid » victorieux lors de la 19e étape, où il a enchaîné sans décliner trois cols (Croix-de-Fer, Mollard, Toussuire) entre 390 et 400 watts, c’est tout de même mieux que ceux du Virenque de la grande époque et pas loin de ce que pouvait réaliser Rasmussen. Disons qu’il a su récupérer après ses ratés dans les Pyrénées. C’est italien.Alberto Contador, avec 394 watts de rendement, a chuté de 10 % en efficacité par rapport à son deuxième Tour victorieux de 2009 (439 watts). C’est énorme. Les mauvaises langues avisées disent qu’il n’a plus de moteur dans son vélo et moins d’essence. Il a essayé à de nombreuses reprises de s’envoler comme naguère, frappant le vide de son épée. Disons qu’on lui a arraché ses lauriers et la rose, et qu’il a emporté dans sa chute, malgré les sceptiques, son panache. C’est espagnol. Chris Froome, lui, a tué le Tour le jour de la fête nationale, à la Pierre-Saint-Martin. Comme il l’avait fait en 2013 à Ax et au mont Ventoux. Il a écœuré ses adversaires et stupéfié jusqu’au fameux préparateur d’Armstrong, Michele Ferrari, qui s’est demandé s’il n’avait pas des gènes d’« antilope pronghorn ». Son matériel, un peu tard, a donc été vérifié à notre demande (Le Monde du mardi 21 juillet) dans les Alpes. Nous avions gentiment proposé à Froome de renouveler ses cadences infernales pour montrer sa bonne foi. Il n’a pas pu. Tout juste a-t-il « géré » son avance avec son équipe, pour finir son Tour exactement au seuil « suspect » de 410 watts. Bien calculé. C’est anglais.La conférence de presse organisée par son équipe Sky a été un modèle de tentative de manipulation visant à semer la confusion et à faire croire au miracle. Watts, piège à com’. Froome aurait seulement développé 5,75 watts par kilo (w/kg) à la Pierre-Saint-Martin, chiffre aberrant livré en pâture par son staff. Il aurait donc des capacités physiques inférieures à celles de ceux qu’il bat, pas moins. That’s it ! Son capteur SRM surestimerait sa puissance de 6 % à cause de son pédalier de forme ovoïde. Chris Froome, avec 5,85 w/kg réels, aurait dû finir à 434 watts étalons à l’Alpe d’Huez, en suivant la logique « Sky » des 6 % de surestimation. Il aurait dû battre Quintana, comme à la Pierre-Saint-Martin. Mais il a terminé à 1 minute 20 secondes derrière.Un coureur « à l’ancienne »En 2013, afin qu’ils nous donnent des explications sur les performances incroyables de leur poulain, son manager, Brailsford, et son « scientiste », Kerrison, nous avaient pourtant expliqué ce plateau n’avait « aucun effet sur la performance » en termes de watts. Les tricheries sont toujours accompagnées de mensonges dans les cours d’école. Froome ne gagnera pas une troisième édition du Tour de France si son matériel est vérifié au bon moment au bon endroit. Reste aussi à étudier sérieusement ses capacités « exceptionnelles », si « spéciales » en laboratoire, ce qui n’a jamais été fait. Ce serait so British.Nairo Quintana l’emportera haut la main. Le petit grimpeur est le seul qui progresse (+ 1 %, avec 413 watts contre 410 en 2013) et qui n’a pas faibli dans les Alpes après les Pyrénées. Il n’est pourtant pas dans la recherche des « gains marginaux » vendus par Sky. C’est un coureur « à l’ancienne ». Il a battu, avec l’aide de Valverde, 35 ans, 3e de ce Tour à 407 watts, le record du radar de la Toussuire en 44 minutes 30 secondes, mais également celui de la Croix-de-Fer, avant de réaliser le meilleur temps sur l’Alpe-d’Huez en 39 minutes 22 secondes, à 430 watts étalons pour 6,35 w/kg. Détonant ! C’est colombien.Antoine Vayer Yann Bouchez Une promesse, en guise de conclusion. Alors que le soleil effectuait une timide apparition, dimanche 26 juillet, sur le podium des Champs-Elysées, le vainqueur du Tour de France, Chris Froome, a-t-il tenté une dernière fois de convaincre les sceptiques, ou voulait-il rassurer ceux qui croient en lui ? Après avoir remercié ses équipiers – avec lesquels il a franchi, bras dessus, bras dessous, la ligne d’arrivée, bien après le vainqueur du jour, l’Allemand André Greipel –, les dirigeants de son équipe Sky puis sa femme, le Britannique a terminé son discours sous forme de serment : « Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité. »Chris Froome aurait pu clore en insistant sur le plaisir de remporter pour la deuxième fois l’épreuve, après son premier succès en 2013. Avec le maillot à pois du meilleur grimpeur en plus, cette fois, après avoir abandonné sur chute en 2014. Le Britannique a préféré souligner le fait que ce maillot jaune était « mérité ». Les mots en disent souvent long sur l’état émotionnel du vainqueur. En 2005, Lance Armstrong, après avoir bouclé son septième et dernier Tour victorieux, avait, en guise d’au revoir, tenu ces propos restés célèbres : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas au miracle, au rêve. Tant pis pour eux. » Sept ans plus tard, le « rêve » s’est transformé en cauchemar pour l’Américain, effacé des tablettes de la Grande Boucle pour dopage systématique. Le filiforme Britannique ne présente pas l’arrogance de l’Américain ni son glacial charisme. Il sort pourtant de trois semaines plus compliquées que pourraient le laisser penser ses 16 journées – sur 21 étapes – passées en jaune.Une puissance déroutanteAprès une première semaine de compétition parfaite, où il déjoue les pièges dans lesquels tombent ses rivaux, c’est le 14 juillet que son Tour bascule. Lors de la première étape pyrénéenne, entre Tarbes et la Pierre-Saint-Martin, il surclasse tous ses concurrents dans l’ascension finale. Sur le plan sportif, c’est un coup de maître. Plus que les écarts créés – une minute d’avance sur son premier poursuivant, le Colombien Nairo Quintana, son dauphin à Paris –, l’impression visuelle marque. Assis sur sa selle, une fréquence de pédalage supérieure à celle de tous ses adversaires, le Britannique dégage une puissance déroutante. C’est aussi le début des ennuis.Dès lors, Chris Froome doit se livrer à un exercice constant d’auto-justification. En conférence de presse, les questions tournent autour des doutes que suscite sa performance. Il y répond sans jamais vraiment perdre son sang-froid. « J’ai essayé d’être un porte-parole [de la lutte antidopage] autant que j’ai pu, assure-t-il le 14 juillet. J’ai parlé avec l’UCI [Union cycliste internationale], j’ai fait des suggestions aux organes dirigeants, je me suis prononcé en faveur des contrôles de nuit (…), qu’est-ce que je suis censé faire de plus ? » Inlassablement, il répète le même message face aux micros : « Je m’entraîne neuf mois par an, souvent de 6 heures à 22 heures. Que les gens viennent me voir et me disent si je ne suis pas clean. »« Nous sommes une équipe propre »Si le Britannique garde toujours un sourire de circonstance, le climat de suspicion l’agace parfois. Le 14 juillet, alors que fusent les questions à propos d’une vidéo publiée sur Internet par notre chroniqueur Antoine Vayer, ex-entraîneur de Festina, montrant sa phénoménale attaque dans le mont Ventoux lors du Tour 2013 avec les données de son capteur de puissance, il répond que « les données sont vieilles de deux ans, je me concentre sur la course et rien ne me fera dévier de ça ». Pourtant, au soir du 18 juillet, c’est lui qui, de son propre chef, affirme avoir été victime d’un geste déplacé de la part d’un spectateur lors de l’étape entre Rodez et Mende : « Après 50, 60 kilomètres, un spectateur a jeté une tasse avec de l’urine dedans en criant : “Dopé !” Je suis extrêmement déçu d’entendre ça. Je ne pointe pas le public, c’est vraiment une minorité. Pour moi, la responsabilité revient à une partie du traitement médiatique, qui est très irresponsable. »« Le maillot jaune est particulier. Je connais les bons et les mauvais côtés de son histoire, et je le respecterai. Jamais je ne le bafouerai, et serai toujours fier de l’avoir mérité »La scène n’a pas été enregistrée, mais le coureur vient de faire changer de terrain la polémique, d’autant qu’il sera par la suite victime de crachats et d’autres gestes d’incivilité, filmés cette fois. Dans son viseur, les « clowns » qui commentent ses données de puissance et les commentateurs de France Télévisions, les ex-cyclistes Laurent Jalabert (« extraterrestre ») et Cédric Vasseur (« le vélo pédalait tout seul ») qui ont laissé transparaître en direct leur étonnement quant aux performances du maillot jaune. Après une étape, le journaliste Gérard Holtz évoque avec la femme de Chris Froome, Michelle Cound, l’atmosphère tendue autour de l’équipe Sky. Son mari lance, ironique : « On peut dire merci à Laurent pour ça. »A l’image de son attitude sur le vélo, où il grappille la moindre seconde, comme si la victoire finale en dépendait, Chris Froome n’entend pas perdre la bataille médiatique. Et sur ce terrain, il est loin d’avoir mal géré la situation. Alors que sa femme a dérapé sur les réseaux sociaux, s’en prenant aux « ignorants, fous irresponsables », lui a toujours maîtrisé ses prises de parole. Sur le terrain sportif, lors des deux dernières étapes alpestres, il a même laissé filer du temps à son dauphin Nairo Quintana, montrant pour la première fois du Tour ce qui pouvait apparaître comme des signes de faiblesses. Sans que l’on sache quel était son degré de contrôle sur l’écart laissé à son rival.Sur les Champs-Elysées, le patron de Sky, Dave Brailsford, a apporté un élément de réponse : « J’estime que tactiquement ce fut le meilleur Tour de l’équipe. Les gars n’ont pas commis une seule faute pour avoir de nouveau un vainqueur britannique au Tour de France. » Et Sir Brailsford, qui triomphe pour la troisième fois en quatre ans à Paris depuis le sacre de Bradley Wiggins en 2012, d’ajouter, en écho au serment de Froome : « Nous sommes une équipe propre. Nous roulons proprement. Chris est propre et tout le monde peut avoir confiance à 100 % en ce que nous faisons. »Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journaliste 26.07.2015 à 19h55 • Mis à jour le26.07.2015 à 20h21 | Clément Guillou Andre Greipel n’a pas gagné le maillot vert mais il était bien le meilleur sprinteur de ce Tour : l’Allemand l’a confirmé en remportant en force le sprint sur les Champs-Elysées, malgré le retour de Bryan Coquard, deuxième.Chris Froome, de son côté, a été assuré de la victoire finale dès le premier passage sur la ligne d’arrivée des Champs-Elysées. En effet, la pluie ayant rendu le pavé des Champs-Elysées glissant, le jury des commissaires a décidé d’une neutralisation chronométrique à 68,5 kilomètres de l’arrivée, pour la première fois depuis 2005.C’est toutefois le soleil qui a accueilli les coureurs sur « la plus belle avenue du monde », qui accueillait le peloton pour la 40e année consécutive, et Chris Froome a pu se permettre de franchir la ligne quelques secondes derrière le peloton, entouré de ses sept coéquipiers restants. L’équipe Sky avait obtenue de l’Union cycliste internationale de porter des maillots spéciaux, où la bande habituellement bleue avait viré au jaune.Vaines tentatives d’échappéeLa dernière étape, partie de Sèvres, a été comme d’habitude sans intérêt et moins joyeuse que d’ordinaire en raison de la pluie tombant sur la banlieue parisienne.Quelques coureurs ont bien tenté de mener une échappée sur les Champs-Elysées, notamment le Portugais Nelson Oliveira (Lampre), le Français Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché) et le Belge Kenneth Van Bilsen (Lotto-Soudal), mais les équipes Lotto-Soudal et Europcar n’entendaient pas laisser passer une dernière occasion de lever les bras pour Andre Greipel et Bryan Coquard.C’est l’équipe Katusha qui a lancé le sprint dans la ligne droite finale pour Alexander Kristoff mais, comme à chaque fois sur ce Tour de France, le grand Norvégien s’est retrouvé dans le vent trop tôt. Il a été débordé par Andre Greipel qui a entraîné dans son sillage Bryan Coquard. Le Français d’Europcar n’a pas réussi à remonter l’Allemand, qui remporte sa quatrième victoire dans ce Tour 2015. Le triomphe allemandC’est une résurrection pour le corpulent sprinteur allemand qui, à 32 ans, semblait en perte de vitesse pure depuis quelques saisons et dépassé par son jeune compatriote Marcel Kittel. En l’absence de ce dernier, qui avait remporté les deux derniers sprints sur les Champs-Elysées, Greipel s’est rappelé au souvenir des supporteurs de son pays, d’autant plus que le Tour de France faisait cette année son retour en direct sur la télévision publique allemande.Il parachève le formidable Tour de France du cyclisme allemand, avec six victoires d’étape – sept l’an dernier – et un maillot jaune porté trois jours par Tony Martin, jusqu’à son abandon sur chute. L’Allemagne manque d’un coureur de grand tour mais le jeune champion national Emmanuel Buchmann, troisième de l’étape de Cauterets, a montré des bribes de son talent de grimpeur.Dans cette hiérarchie mouvante du sprint, Mark Cavendish confirme qu’il a bien rétrogradé, malgré sa victoire d’étape à Fougères : il finit sixième sur les Champs, son plus mauvais résultat sur cette arrivée dont il connaît tous les pièges (quatre fois vainqueur et deux fois troisième).Froome-Quintana, le duel continueLes supporteurs britanniques ne sont pas malheureux pour autant : pour la troisième fois en quatre ans, ils ont vu l’un des leurs défiler en jaune sur les Champs-Elysées, même si Chris Froome, natif du Kenya et élevé en Afrique du Sud, leur semble bien moins british que Bradley Wiggins.Sur le podium, Froome devance comme en 2013 Nairo Quintana. Leur duel devrait marquer les prochaines années. Le leader de Sky, 30 ans, se voit continuer les sacrifices encore huit ans. Et Quintana n’a que 25 ans. Au moins laissera-t-il l’an prochain la possibilité à d’autres de remporter le classement du meilleur jeune.Sur la troisième marche du podium, l’Espagnol Alejandro Valverde, 35 ans et aussi fort qu’avant sa suspension pour dopage sanguin dans l’affaire Puerto (2010-2012), est là pour rappeler au cyclisme les efforts qu’il lui reste à faire pour retrouver la confiance du public.Le palmarès complet du Tour de France 2015Classement général1er : Chris Froome (Grande-Bretagne, Sky)2e : Nairo Quintana (Colombie, Movistar)3e : Alejandro Valverde (Espagne, Movistar)Classement par pointsPeter Sagan (Slovaquie, Tinkoff-Saxo)Classement de la montagneChris FroomeClassement du meilleur jeuneNairo QuintanaClassement par équipesMovistar (Espagne)Super-combatif du TourRomain Barder (France, AG2R)Clément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou 72C’est l’écart final en secondes entre le maillot jaune et son dauphin, finalement minime et qui ne correspond pas à l’impression qu’a donné ce Tour de France, qui semblait plié dès la première étape de montagne. Surtout, c’est un peu moins que le temps perdu par Nairo Quintana dans les bordures de la première étape en ligne, aux Pays-Bas : une minute et 28 secondes.Il est rare que l’écart entre les deux premiers du classement final soit si faible. C’est arrivé dans les années post-Lance Armstrong mais une seule fois entre 1990 et 2005. #container_14378476402{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378476402{ height:500px; } #container_14378476402 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378476402 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378476402 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378476402 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La plus faible marge depuis 2008Ecart entre les deux premiers du classement général à l'arrivée du Tour(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378476402", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Ecart en secondes" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", Quintana","2014 - Nibali > Péraud","2013 - Froome > Quintana","2012 - Wiggins > Froome","2011 - Evans > A. 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En 2009, Floyd Landis avait devancé Oscar Pereiro de 57 secondes avant de disparaître du palmarès pour la même raison.76Témoin de la difficulté de ce Tour, l’écart entre le premier et le vingtième du classement général est le plus élevé depuis… 1969. Cette année-là, Eddy Merckx avait mis une heure et 17 minutes entre lui et l’Italien Michele Dancelli. En 2015, Chris Froome a devancé Jan Bakelandts, grimpeur belge d’AG2R, d’une heure 16 minutes et 36 secondes.Cet écart inhabituel s’explique par le fait que seule une poignée de coureurs n’ont pas connu de mauvais jour. Thibaut Pinot, par exemple, finit 16e en ayant terminé une étape de montagne dans un gruppetto. Par ailleurs, des écarts très importants ont été creusés sur les étapes de La Toussuire et du Plateau de Beille. De l’avis général, ce Tour de France fut le plus difficile de ces dernières années, avec très peu de journées calmes. #container_14378481658{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378481658{ height:500px; } #container_14378481658 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378481658 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378481658 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378481658 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le Tour le plus durEcart entre le premier et le 20è du classement final(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378481658", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 30, max: 80, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2015","2014","2013","2012","2011","2010","2009","2008","2007","2006"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Retard du 20e", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 76.36 ], [ "", 52.11 ], [ "", 41.46 ], [ "", 42.26 ], [ "", 33.04 ], [ "", 33.28 ], [ "", 34.48 ], [ "", 31.5 ], [ "", 38.16 ], [ "", 43.31 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " minutes", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}38Avec 36 abandons et deux mises hors course (Luca Paolini et Eduardo Sepulveda), le peloton se présente très amaigri à Paris, à l’image du maillot jaune. Dix-neuf pourcent des partants n’ont pas vu les Champs-Elysées, en raison des chutes de la première semaine et des fortes chaleurs qui ont éprouvé les organismes. #container_14379171789{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171789{ height:500px; } #container_14379171789 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171789 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171789 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171789 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Un nombre élevé d'abandonsUn coureur sur cinq n'est pas arrivé à Paris(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379171789", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Nombre d'abandons" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: 38 , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Pourcentage d'abandons" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Abandons", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 37 ], [ "", 48 ], [ "", 35 ], [ "", 24 ], [ "", 28 ], [ "", 31 ], [ "", 45 ], [ "", 29 ], [ "", 34 ], [ "", 38 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Pourcentage d'abandons", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 21.02272727 ], [ "", 25.3968254 ], [ "", 19.44444444 ], [ "", 13.33333333 ], [ "", 14.14141414 ], [ "", 15.65656566 ], [ "", 22.72727273 ], [ "", 14 ], [ "", 18 ], [ "", 19.19 ] ], "type": "line", "lineWidth": 2, "yAxis": 1, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 }, tooltip:{ valueSuffix: " %" } }], tooltip: { useHTML: true, shared: true, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Note : En 2006, 2007 et 2008, des équipes entières ont été exclues ou ont décidé de quitter le Tour de France en raison d’affaires de dopage, rendant difficile la comparaison avec 2015. En 2012, 13 coureurs ont abandonné en raison d’une seule chute, sur la route de Metz durant la 6e étape.39,64C’est la moyenne horaire de Chris Froome avant la dernière étape, et une nouvelle preuve de la grande difficulté de ce Tour de France. Elle repasse sous la barre symbolique des 40 kilomètres/heure, dépassée à dix reprises depuis 1999. Toutefois, tirer des conclusions sur le degré de « propreté » de la course à partir de sa moyenne horaire n’aurait aucun sens. #container_14379171788{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379171788{ height:500px; } #container_14379171788 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379171788 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379171788 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379171788 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Froome, vainqueur le moins rapide depuis 2010Moyenne du vainqueur du Tour de France depuis 10 ans(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379171788", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ffc832","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: 38 , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#0386c3", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#0386c3", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Moyenne du vainqueur du Tour", "color": "#ffc832", "data": [ [ "", 40.78 ], [ "", 39.23 ], [ "", 40.49 ], [ "", 40.31 ], [ "", 39.59 ], [ "", 39.79 ], [ "", 39.72 ], [ "", 40.54 ], [ "", 40.68 ], [ "", 39.64 ] ], "type": "spline", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " km/heure", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}16Peter Sagan est, avec Chris Froome, l’autre grand homme de ce Tour de France : avant les Champs-Elysées, il a fini cinq fois deuxième d’étape sans jamais gagner ! Ses places de dauphin ont été obtenues dans des circonstances variées. Sprint dans l’étape des bordures aux Pays-Bas, sprint massif à Amiens, arrivée en côte au Havre et à Rodez, étape de montagne à Gap. À cet égard, la remise du prix de « super-combatif » à Romain Bardet apparaît comme une décision étonnante.Sagan, à seulement 25 ans, a déjà terminé 16 fois deuxième d’étape dans le Tour pour seulement quatre victoires. Il a déjà en vue le triste record d’Erik Zabel. #container_14378490979{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490979{ height:500px; } #container_14378490979 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490979 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490979 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490979 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Peter Sagan au panthéon des dauphinsDeuxièmes places d'étape obtenues sur le Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490979", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 15, max: 23, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Eddy Merckx","Nicolas Frantz","Lucien Petit-Breton","Charles Pélissier","Stan Ockers","Jan Janssen","Peter Sagan"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#cccccc", width: "", value: 8, label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#cccccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de deuxièmes places", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 22 ], [ "", 21 ], [ "", 19 ], [ "", 18 ], [ "", 17 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Toutefois, s’il continue sur cette voie, il pourra tutoyer un autre record du sprinteur allemand : celui du nombre de maillots verts. Sagan en a déjà remporté quatre en autant de participations… Et cela, malgré le changement de barème opéré cette année en vue de favoriser les vainqueurs de sprints massifs. #container_14379269514{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14379269514{ height:500px; } #container_14379269514 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14379269514 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14379269514 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14379269514 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Sagan rejoint Sean KellyVictoires au classement par points du Tour de France(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14379269514", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#608a32","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Erik Zabel","Sean Kelly","Peter Sagan","Jan Janssen","Eddy Merckx","Freddy Maertens","Djamolidine Abdoujaparov","Robbie McEwen"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires au classement par points", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "bar", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}5Le nombre de Français dans les 20 premiers du classement général. C’est presque aussi bien qu’en 2014, et c’est une performance jamais réalisée dans les années de disette du cyclisme français, entre l’affaire Festina en 1998 et 2010.L’âge de ces Français bien placés au classement général est aussi une promesse pour les années à venir. Pierre Rolland (10e, 28 ans) et l’équipier d’AG2R Mickaël Chérel (18e, 29 ans) sont encore dans la force de l’âge et Romain Bardet (9e, 24 ans), Warren Barguil (14e, 23 ans) et Thibaut Pinot (16e, 25 ans) ont théoriquement leurs meilleures années devant eux. #container_14378490978{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378490978{ height:500px; } #container_14378490978 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378490978 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378490978 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378490978 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Tour réussi pour les FrançaisPrésents au classement général et dans la chasse aux étapes(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378490978", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#ff3232","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} 0", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:0 }, labels: { useHTML: false, format: "{value} 0", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 7, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014","2015"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Français dans les 20 premiers", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 2 ], [ "", null ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 2 ], [ "", 5 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Victoires d'étape françaises", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 6 ], [ "", 1 ], [ "", 5 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 3 ] ], "type": "area", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; if (!window.Highcharts) { async('https://code.highcharts.com/adapters/standalone-framework.js', function() { async('https://code.highcharts.com/highcharts.js', function() { initCharts(); }); }); } else { initCharts(); }})(window);function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Côté étapes, les Français sont dans la moyenne de leurs dernières années avec trois victoires. La différence avec les années passées réside dans la manière dont elles ont été acquises : à la pédale devant les meilleurs puncheurs du peloton pour Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne, et dans la haute montagne pour Romain Bardet et Thibaut Pinot.6Le nombre de victoires d’étape remportées par l’Allemagne, l’année où la télévision publique allemande s’est remise à retransmettre le Tour de France en direct. Andre Greipel en a décroché quatre au sprint, Tony Martin s’est imposé en force dans l’étape des pavés à Cambrai et Simon Geschke a été le plus épatant vainqueur d’une étape de montagne, à Pra-Loup. De quoi faire oublier l’absence pour méforme du meilleur sprinteur du monde en 2014, Marcel Kittel.Les Allemands avaient aussi dominé la course aux victoires d’étape l’an dernier, en faisant encore mieux : sept victoires. Sur le classement de la décennie, les coureurs allemands ont encore un léger retard sur les Britanniques, qui ont engrangé trois victoires cette année grâce à Mark Cavendish, Chris Froome et Steve Cummings. #container_14378506706{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14378506706{ height:500px; } #container_14378506706 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14378506706 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14378506706 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14378506706 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Domination britannique et allemandeEtapes gagnées sur le Tour de France depuis 2010(function(window){ var async = function async(u, c){ var d = document, t = 'script', o = d.createElement(t), s = d.getElementsByTagName(t)[0]; o.src = u; if (c){o.addEventListener('load', function(e){c(null,e);},false);} s.parentNode.insertBefore(o, s); },initCharts = function(){ //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14378506706", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "area", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: 25, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Grande-Bretagne","Allemagne","France","Italie","Espagne","Norvège","Australie","Belgique","Portugal","Slovaquie","Pologne","Luxembourg","Suisse","Etats-Unis"], title: { text: "Nationalité des vainqueurs d'étape" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "left", verticalAlign: "top", x: 5, y: 3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"vertical", verticalAlign:"middle", align:"right", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Victoires d'étape depuis 2010", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 25 ], [ "", 24 ], [ "", 18 ], [ "", 9 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 5 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "column", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) }; 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Chris Froome ne l’a pas vraiment cherché, même s’il a tout de même sprinté en haut des cols quand il l’a pu, mais il remporte le classement du meilleur grimpeur devant Nairo Quintana et Romain Bardet, signe que l’évolution du barème permet désormais de récompenser vraiment les spécialistes des ascensions.Le précédent doublé remonte à… 1970, avec Eddy Merckx – qui l’année précédente avait aussi raflé le classement du combiné. Mais à cette époque là, le maillot à pois n’existait pas encore. Il a été créé en 1975.2/3Avec Nairo Quintana et Alejandro Valverde en 2e et 3e position, l’équipe espagnole Movistar, meilleure équipe de ce Tour de France, place deux hommes sur le podium. Une tendance lourde ces derniers temps, puisque c’est déjà arrivé en 2012 (Wiggins 1er, Froome 2e), 2011 (Andy et Fränk Schleck 2e et 3e), 2009 (Contador 1er et Armstrong 3e avant d’être déclassé) et 2007 (Contador 1er et Leipheimer 3e avant d’être déclassé).Clément GuillouJournaliste au Monde 26.07.2015 à 16h41 • Mis à jour le27.07.2015 à 10h17 | Henri Seckel Chris Froome a remporté dimanche le Tour de France. Pour ceux qui l’ont raté, voilà comment se sont passées (ou presque) les 21 étapes.D’aucuns parleront de fourberie. Les autres célèbreront l’audace, voire le génie tactique : alors que le peloton sillonne tranquillement les routes des Hauts-de-Seine et que Chris Froome pose pour les photographes, coupe de champagne à la main et tronche d’enterrement après ce Tour de France victorieux mais particulièrement pénible, Nairo Quintana attaque, emmené par tous ses coéquipiers, à la conquête de sa minute douze de retard.Panique à bord du Team Sky, Froome bazarde son champagne, qui atterrit dans le visage de Geraint Thomas, lequel assurera après l’étape avoir été aspergé d’urine, relançant ainsi le débat sur la sincérité de l’équipe britannique lors de l’épisode du « Pissgate ».Le public peut remercier Quintana : pour la première fois depuis un quart de siècle, il a droit à une dernière étape palpitante, une sorte contre-la-montre par équipe en forme de course-poursuite qui dure jusqu’à l’avant-dernier passage sur la ligne d’arrivée. Les Sky finissent par rattraper les Movistar, et Froome avertit Quintana qu’il lui règlera son compte « dès qu’ils auront posé pied à terre », ce qui explique sans doute que le petit Colombien effectue finalement vingt-cinq tours des Champs-Elysées au lieu des dix prévus.Peter Sagan, qui a parcouru l’intégralité du dernier tour sur la roue arrière, ne prend même pas la peine de disputer le sprint qu’il aurait de toutes façons fini deuxième derrière un Arnaud Démare impérial, qui annonce sa retraite dans la foulée de cette victoire, au faîte de sa gloire. Chris Froome, qui en aura pris plein la tête pendant trois semaines, ne lève pas les bras en franchissant la ligne, ni ne sourit en enfilant son dernier maillot jaune sur le podium final, mais prononce un bref discours : « Je voudrais adresser un message aux gens qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques, aux sceptiques. Je suis navré qu’ils ne croient pas aux miracles, aux rêves. Tant pis pour eux. » Malaise sur les Champs.Il est l’heure pour Chris Froome et quelques happy few du peloton de décompresser en allant faire la fête prévue dans l’appartement parisien de Luca Paolini. Jean-René Godart, qui a réussi à se faufiler dans l’aire d’arrivée avec un caméraman bien qu’il ait été viré du Tour par France Télévisions, alpague le Britannique à sa descente du podium. « Alors Chris Boardman, qu’est-ce que ça fait de remporter le Tour d’Espagne pour la deuxième fois ? »Plus que 341 jours avant le Mont Saint-Michel, pour le départ du Tour 2016.Revivez le Tour de France (presque) imaginaire, étape par étape1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy 4. Seraing - Cambrai 5. Arras - Amiens 6. Abbeville - Le Havre 7. Livarot - Fougères 8. Rennes - Mûr-de-Bretagne 9. Vannes - Plumelec (c.l.m par équipe) 10. Tarbes - La Pierre-Saint-Martin 11. Pau - Cauterets 12. Lannemezan - Plateau de Beille 13. Muret - Rodez 14. Rodez - Mende 15. Mende - Valence 16. Bourg-de-Péage - Gap 17. Digne-les-Bains - Pra-Loup 18. Gap - Saint-Jean-de-Maurienne 19. Saint-Jean-de-Maurienne - La Toussuire 20. Modane - L’Alpe d’HuezHenri Seckel 25.07.2015 à 16h49 • Mis à jour le26.07.2015 à 11h58 | Clément Guillou Critiqués dans les Pyrénées, Thibaut Pinot et Chris Froome ont répondu à leurs détracteurs sur l’alpe d’Huez, chacun à leur façon : le Français en convoquant ses jambes et un caractère de champion, le Britannique en donnant à voir sa part d’humanité.Le maillot jaune n’aime décidément pas l’Alpe-d’Huez et a connu, sans doute, sa journée la plus difficile en montagne sur le Tour de France depuis qu’il est passé du statut de simple équipier à celui de vainqueur potentiel. Même si sa victoire finale n’a jamais vraiment fait de doute, il a eu besoin du soutien de ses lieutenants Wouter Poels et Richie Porte, dont il n’a pas quitté les roues tout au long de l’ascension. Quelques lacets plus haut s’agitait Nairo Quintana dans son maillot blanc, relayé d’abord par Alejandro Valverde puis par son compatriote Winner Anacona. Mais c’était trop peu et trop tard. Malgré l’ascension la plus rapide de l’alpe d’Huez depuis 2006, il a manqué à Quintana plus d’une minute pour refaire son retard sur Chris Froome.Froome maillot à pois… et encore siffléLes Movistar ont déstabilisé Sky dans le col de la Croix-de-Fer, au milieu de cette courte étape de 110 kilomètres, mais pas suffisamment à leur goût : Valverde et Quintana ont préféré se relever au sommet, favorisant dans la longue vallée jusqu’au pied de l’alpe le retour des équipiers de Chris Froome, dont l’apport fut peut-être décisif.Le maillot jaune, sifflé et cible de crachats dans la montée où se côtoyaient des centaines de milliers de personnes, est néanmoins le grand gagnant de cette étape. Il remportera dimanche sur les Champs-Elysées son deuxième Tour de France, s’est offert le maillot à pois de meilleur grimpeur – premier doublé du genre depuis Eddy Merckx en 1970 – et s’est sans doute attiré, par son coup de mou du jour, un peu de sympathie du public.Lire aussi :Tour de France : Mysterious FroomeMontagne des Français, virage des HollandaisC’est toutefois le Français Thibaut Pinot qui a crevé l’écran dans cette ascension de l’alpe d’Huez, qui n’est plus la « montagne des Hollandais » mais celle des Français : trois victoires lors des trois derniers passages du Tour, après Pierre Rolland en 2011 et Christophe Riblon en 2013.Rolland, omniprésent dans la traversée des Alpes, était comme Thibaut Pinot dans le contre sorti du groupe maillot jaune après le col de la Croix-de-Fer, profitant d’un moment de flottement. Sept hommes s’étaient lancés à la poursuite d’Alexandre Geniez, lui-même échappé depuis le départ de Modane à l’heure du déjeuner.Dès le pied de l’alpe d’Huez, le groupe explosait et deux hommes émergeaient : le vétéran canadien Ryder Hesjedal, toujours très fort en troisième semaine des grands tours, et Pinot. Alexandre Geniez, auteur d’une belle montée, était finalement repris par le duo à 9 kilomètres du sommet et offrait un long relais à son compatriote.Pinot attaquait ensuite dans le « virage des Hollandais », profitant d’une ambiance de stade de foot et de l’omniprésence de la foule des deux côtés de la route. Ryder Hesjedal n’avait plus pour horizon que les fesses d’un supporteur à perruque encourageant le Français.c'est le feux d'artfice ou d'artifesse http://t.co/1Q2vEZeIAl— philousports (@philippe)require(["twitter/widgets"]);Les six derniers kilomètres étaient un contre-la-montre à distance entre Pinot et Nairo Quintana, le Français devant préserver ses quelque cinquante secondes d’avance sur le meilleur jeune du Tour de France. Il en restait dix-huit sur la ligne, où le Franc-Comtois pouvait laisser exploser sa joie.Le rebond de Pinot et des Français Il s’agit de la deuxième victoire d’étape dans le Tour de France pour Thibaut Pinot, et les deux ont sans doute une saveur très différente. Il s’était révélé à Porrentruy à seulement 22 ans, un peu trop tôt pour le bien de sa carrière. A l’Alpe-d’Huez, comme depuis une semaine où il est passé à l’attaque presque chaque jour, il s’agissait autant d’obtenir un succès de prestige que de répondre aux nombreuses critiques qu’il a lues et entendues depuis son début de Tour de France raté, entre erreurs de gestion, peurs irrationnelles et coups de malchance.Si le podium final qu’il espérait n’est pas au rendez-vous, le scénario de son Tour indique, comme pour Romain Bardet, une maturité nouvelle et une capacité de rebond qui distingue les grands coureurs des simples talents.Cette victoire à l’Alpe-d’Huez est la troisième pour les Français sur cette Grande Boucle, après celles d’Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne et de Romain Bardet à Saint-Jean-de-Maurienne. Si l’on y ajoute la présence de cinq Tricolores dans les vingt premiers du classement final, dont Warren Barguil (23 ans), le millésime 2015 est encore plein de promesses pour le cyclisme français.Lire aussi :Tour de France : trente ans sans maillot jaune français à ParisClément GuillouJournaliste au Monde Clément Guillou Nommé le 11 juin à la tête du Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD), Pascal Kintz ne rejoindra finalement pas Châtenay-Malabry. Le chercheur strasbourgeois a finalement refusé le poste, a appris Le Monde. Joint par téléphone vendredi, Pascal Kintz n’a pas souhaité détailler les raisons de ce revirement.« Je ne commente pas les questions de politique. J’ai tourné la page. Mes états d’âme personnels sont sans intérêt », a-t-il dit.Le laboratoire de Châtenay-Malabry, jadis en pointe au niveau mondial avec l’invention du test de détection de l’EPO en 2000, n’a plus de directeur depuis le départ à la retraite de Françoise Lasne, le 31 décembre 2014. Un départ que l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), autorité de tutelle du laboratoire, n’a pas suffisamment anticipé.Le laboratoire situé dans les Hauts-de-Seine a désormais une activité routinière, sous le contrôle d’une directrice par intérim, Adeline Molina. Aucun candidat n’avait satisfait le collège de l’AFLD jusqu’à Pascal Kintz, docteur en pharmacie spécialiste de l’analyse des cheveux. « On avait quelqu’un à même de relever le laboratoire et on repart à zéro », regrette un membre du collège de l’Agence.Lire aussi :Tour de France : 10 raisons de suivre l’édition 2015Le président de l’AFLD mis en minorité« Il a fait savoir par lettre du 28 juin qu’il renonçait à ses fonctions. Le collège a pris acte de cette décision et prolongé l’intérim de l’actuelle directrice adjointe. Il ne donne aucun motif », précise Bruno Genevois, le président de l’AFLD.Selon M. Genevois, le refus de M. Kintz de prendre la direction de Châtenay-Malabry est lié à un salaire insuffisant, « dans un contexte où, sur le plan budgétaire, l’AFLD n’a pas beaucoup de marge de manœuvre ». Pascal Kintz aurait dû quitter un laboratoire spécialisé dans l’expertise judiciaire, plus rémunérateur.Selon plusieurs sources, après avoir pris acte du refus de M. Kintz, Bruno Genevois a soumis au collège de l’AFLD, composé d’experts scientifiques, juridiques et de personnalités du monde sportif, un autre candidat, Eric Ezan. Biologiste du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), cet inconnu du monde de l’antidopage a été rejeté sans appel : une voix pour, cinq voix contre. Trois membres du collège étaient absents. L’ingénieur n’avait pas convaincu, notamment la partie scientifique du collège, sur sa capacité à redresser la situation du laboratoire.C’est la deuxième fois que Bruno Genevois est mis en minorité sur la question du directeur du laboratoire. L’an dernier, il avait proposé la numéro 2 du laboratoire d’Athènes, au parcours scientifique jugé bien mince.« La charrue avant les bœufs »« Tout ça est lamentable », déplore Michel Rieu, l’ancien conseiller scientifique de l’AFLD. « Je suis catastrophé. Il [Bruno Genevois] a voulu mettre la charrue avant les bœufs. Tant qu’il ne comprendra pas qu’un recrutement ne se fait pas comme ça, qu’il faut élaborer une politique de recherche du laboratoire, lui donner une indépendance réelle, il n’aura pas de candidat à la hauteur. »Ce qui ressemble à une fronde des quatre scientifiques (sur neuf membres) du collège de l’AFLD contre ce juriste issu du Conseil d’Etat n’inquiète pas le président Genevois : « Une institution collégiale prend ses décisions collégialement, et il y a un libre débat qui s’organise. Sur un plan général, nous avons des positions largement communes, ce ne sont que des moments de divergence passagers et ponctuels. »Pour ce qui est du laboratoire, l’intérim d’Adeline Molina a été prolongé. « On verra ça dans les semaines à venir, il n’y a pas de problème », assure M. Genevois à la veille du départ du Tour de France.Comment se lit cette infographieChaque bulle représente un des pays dont au moins un coureur a déjà participé au tour. La taille dépend du nombre total de coureurs à avoir participé – 5 308 pour la France, par exemple – et la couleur du nombre de victoires depuis la première édition en 1903.Passez votre souris par dessus les bulles pour afficher le nombre de participants depuis 1903 et en 2015.Clément GuillouJournaliste au Monde Marianne Boyer, Clément Guillou et Pierre Breteau Savez-vous combien d’argent gagne le vainqueur du Tour ? Vous rappelez-vous depuis quand le Tour organise son arrivée sur les Champs-Elysées, le cœur ouvert à l’inconnu ? Un des coureurs de l’édition 2015 est-il adepte du tricot ?Le Tour démarre samedi 4 juillet, et avec lui, trois semaines de célébration des routes de France. Au cœur de l’été, la 102e édition du Tour de France s’élance pour 21 étapes. Testez vos connaissances sur la course, ses cols, ses héros et ses déceptions, de la première édition en 1903 jusqu’à aujourd’hui.Sélectionnez le niveau de difficulté en choisissant soit le maillot blanc (niveau facile), soit le maillot à pois (niveau moyen), soit le maillot jaune (niveau difficile).Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitterClément GuillouJournaliste au MondeMarianne BoyerJournaliste au Monde Pierre Breteau Trente-deux nationalités se côtoient sur le Tour de France 2015, là où seuls des coureurs français, belges, suisses et allemands s’affrontaient lors de la première édition de la course en 1903. Jusqu’aux années 1980, ce sont surtout les pays d’Europe occidentale qui ont fourni le gros du peloton, avant l’arrivée de coureurs d’Amérique latine, des Etats-Unis ou d’Europe centrale et orientale.L’édition 2015 reflète parfaitement l’internationalisation du peloton : bien qu’il n’y ait plus de coureur chinois et japonais, contrairement à l’année passée, il y aura pour la première fois une équipe africaine sur le Tour : MTN-Qhubeka, équipe sud-africaine qui a retenu trois Sud-Africains et deux Erythréens. Un Colombien, Nairo Quintana, figure également parmi les quatre favoris de la compétition.Depuis la première édition, il y a 112 ans, 14 391 coureurs de 48 pays ont parcouru en moyenne 4 261 km à chaque édition – les participants à l’édition 2015 parcourront, eux, 3 360 km.Comment se lit cette infographieChaque bulle représente un des pays dont au moins un coureur a déjà participé au tour. La taille dépend du nombre total de coureurs à avoir participé – 5 308 pour la France, par exemple – et la couleur du nombre de victoires depuis la première édition en 1903.Passez votre souris par dessus les bulles pour afficher le nombre de participants depuis 1903 et en 2015.Pierre BreteauJournaliste aux DécodeursSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter Yann Bouchez et Henri Seckel Le peloton de la 102e Grande Boucle s’élance samedi d’Utrecht, aux Pays-Bas, et arrivera sur les Champs-Elysées trois semaines et 3 360 kilomètres plus tard. Nous avons trouvé dix raisons de regarder les coureurs et la caravane passer.Parce que le « Big 4 » du cyclisme y est réuniL’an dernier, Nairo Quintana n’était pas là. Chris Froome s’était vautré au bout de cinq étapes. Et Alberto Contador l’avait imité cinq jours plus tard. Résultat : la seconde moitié du Tour n’avait été qu’un long monologue de Vincenzo Nibali. Le Colombien, le Britannique, l’Espagnol et l’Italien sont tous les quatre au départ cette année, et vous livrer un pronostic fiable quant à l’identité du vainqueur final relèverait soit du bluff, soit d’une capacité d’analyse confinant au divinatoire. Nibali, le tenant du Tour, a résumé l’affaire : « Mon adversaire principal, c’est Froome. Et Contador. Et Quintana. » Parce que même (et surtout) la première semaine est alléchante Un bref contre-la-montre (13,8 km) dans les rues sinueuses d’Utrecht (1re étape) ; un final en bord de mer sur les grandes digues de Zélande balayées par le vent (2e) ; l’infernal Mur de Huy, théâtre habituel de l’arrivée de la Flèche wallonne (3e) ; sept secteurs pavés (en pente) du Nord (4e) ; 100 kilomètres le long des falaises normandes, avec vent en option (6e), 180 de montée-descente-montée-descente, avec pour finir l’ascension de Mûr-de-Bretagne (8e), et un contre-la-montre par équipes vallonné à souhait (9e). Et dire qu’après tous ces pièges, les coureurs devront encore se cogner les Pyrénées, puis les Alpes… La litanie d’étapes soporifiques pour sprinteurs en première semaine, c’est fini. Difficile d’imaginer un premier tiers de Tour plus excitant pour le public, et plus flippant pour le peloton. « On va un peu compter sur notre bonne étoile pour rester sur le vélo, avoue le Français Romain Bardet. Il y a des chances que l’un des quatre gros perde le Tour dès la première semaine. »Parce qu’une équipe africaine y participe pour la première foisLes mauvais esprits souligneront qu’avec le Norvégien Edvald Boasson Hagen et l’Américain Tyler Farrar comme principales têtes d’affiche, cette première historique sur le Tour devrait être relativisée. Il n’en reste pas moins que l’équipe sud-africaine MTN-Qhubeka est une pionnière et compte dans ses rangs deux Erythréens (Daniel Teklehaimanot et Merhawi Kudus) et trois Sud-Africains (Reinardt Janse van Rensburg, Jacques Janse van Rensburg et Louis Meintjes). Il y a deux ans, Daril Impey fut le premier Africain à porter le maillot jaune. Le cyclisme poursuit son ouverture. Parce que les lacets de Montvernier vont vous couper le souffleOn se demande comment la route tient à la montagne. 18 lacets posés à flanc de falaise, tout au bout de la 18e étape. Ce passage sera « l’une des stars du parcours », s’enthousiasme le directeur du Tour, Christian Prudhomme, à qui on ne peut pas donner tort. Qui eût cru que du goudron pût être aussi beau ?Parce que « Fotto » remplace « Paulo »A force de l’entendre disserter sur le patrimoine français durant tant de Tours, on pensait que Jean-Paul Ollivier était devenu comme les monuments qu’il décrivait : indéboulonnable. Mais l’ancien de l’ORTF et d’Antenne 2, devenu au début des années 2000 l’historien de la Grande Boucle, a pris sa retraite à 70 ans passés. Et c’est Eric Fottorino, un ancien de la maison Le Monde, dont il fut le directeur de 2008 à 2010, qui va prendre le relais de « Paulo la science ». Le défi n’est pas mince pour celui qui n’a jamais caché son amour du vélo et compte faire participer des écrivains. « Je ne vais pas m’amuser à essayer de faire pareil car je me planterais », a prévenu « Fotto » dans L’Equipe. Parce qu’il y a aussi le « French Four »Il est des anniversaires moins plaisants à fêter que d’autres. Ainsi des 30 ans du dernier succès d’un Français au classement général du Tour de France. C’était en 1985 et le ministre des sports s’appelait Alain Calmat lorsque Bernard Hinault arbora le maillot jaune sur les Champs-Elysées. Il faudrait un sacré concours de circonstances pour que Hinault perde son statut, mais quatre compatriotes peuvent viser une belle place à Paris. Jean-Christophe Péraud (AG2R La Mondiale), deuxième derrière Vincenzo Nibali en 2014, et Thibaut Pinot (FDJ), troisième, auront la lourde tâche de confirmer. Ce sera sûrement plus difficile pour le premier, qui affiche 38 ans au compteur, tandis que le deuxième, tout juste 25 ans, n’a peut-être pas encore atteint son meilleur niveau. Quinzième en 2013, sixième en 2014, Romain Bardet (AG2R La Mondiale) visera aussi une belle place au général. Le quatrième membre de ce cercle est un néophyte de la Grande Boucle. Mais à 23 ans, Warren Barguil (Giant-Alpecin) a déjà montré qu’il savait aborder les épreuves à étapes : il a terminé huitième de la dernière Vuelta.Parce que vous allez être embarqués au cœur du pelotonA la suite d’un accord passé entre le Tour, l’entreprise GoPro et les 22 équipes, huit caméras (au moins) seront littéralement embarquées chaque jour dans les pelotons. L’expérience, initiée l’an passé, est donc reconduite et amplifiée. Belles images garanties.Voyez plutôt ce sprint de John Degenkolb de l’intérieur…… cette chute lors du dernier Tour Down Under de l’intérieur…… ou la mythique étape des pavés de l’an dernier de l’intérieur.Parce que Michael Rasmussen sera làL’information est pour l’instant passée à peu près inaperçue, mais « le poulet » sera présent lors de la deuxième partie du Tour. Son retour sur cette compétition depuis son exclusion lors de l’édition 2007. Double maillot à pois (en 2005 et 2006), le Danois, désormais à la retraite, n’enfilera pas le cuissard mais suivra l’épreuve pour le tabloïd Ekstra Bladet. Le Monde, qui l’a rencontré à Randers, au Danemark, fin juin, vous donnera plus de ses nouvelles dans quelques jours.Parce qu’il y aura du suspense jusqu’au boutTrois cols hors catégorie et deux de première catégorie. Voilà le copieux menu que devront avaler les coureurs lors des 19e et 20e étapes, entre Saint-Jean-de-Maurienne et La Toussuire puis entre Modane et l’Alpe d’Huez. Ce final en forme de crescendo alpestre promet une lutte acharnée et des changements au classement général jusque dans les dernières journées. Sauf pour la 21e et ultime étape, qui ne devrait, comme d’habitude, servir qu’à boire du champagne avant de départager les sprinteurs sur les Champs-Elysées.Parce que Paris, quand mêmeCertes, comme d’habitude, la dernière étape ne changera rien à l’affaire, mais cette année, elle sera encore plus photogénique que d’habitude. Le peloton commencera par arpenter la banlieue chic du sud-ouest de Paris (Viroflay, Chaville, Marnes-la-Coquette), avant de traverser le bois de Boulogne, d’entrer dans la capitale porte Maillot, et de faire un inhabituel détour par la rive gauche, via la tour Eiffel et les Invalides, puis de filer vers les Champs-Elysées. Pour le peloton, esquinté par trois semaines de course, l’entrée dans Paris sera encore plus jouissive que d’habitude.Parce que en bonus : vous pourrez suivre tous les jours le Tour de France 2015 depuis les coulisses sur le blog En Danseuse.Yann BouchezJournaliste au service SportSuivreAller sur la page de ce journalisteHenri Seckel 02.07.2015 à 11h55 • Mis à jour le02.07.2015 à 12h07 | Abel Mestre Plus qu’un maillot, un message politique. Le Rayo Vallecano, club de la périphérie de Madrid né en 1924 et qui évolue en Liga, a décidé de rendre hommage aux « héros anonymes », ceux de tous les jours. Pour cela, son maillot extérieur arborera les couleurs du drapeau arc-en-ciel de la communauté lesbienne, gay, bi et transexuelle. Une décision inédite pour un club de football.Et ce n’est pas tout : le troisième maillot reprend, lui, le ruban rose de la lutte contre le cancer. Ce dernier maillot est avant tout symbolique. En effet, le troisième maillot d’une équipe est surtout utilisé pour les coupes européennes. Il ne devrait malheureusement pas beaucoup servir au Rayo Vallecano qui a fini en 11e position du championnat espagnol et qui n’est, de fait, qualifié pour aucune joute continentale.Un club à partLe but de cette opération de communication ? Donner une (très) bonne image au club – dont la devise est « bravoure, courage, noblesse » – en montrant, à grands coups de slogans consensuels, que le Rayo Vallecano est du côté de ceux qui « luttent contre le sida ; ceux qui ne perdent jamais espoir ; ceux qui protègent l’environnement ; qui luttent contre les maltraitances à l’égard des enfants ; qui luttent contre les violences de genre et les discriminations sexuelles ». Concrètement, 7 euros de chaque vente de maillot seront reversés à des « associations choisies pour représenter chaque cause ». Si cet étalage de bons sentiments peut prêter à la moquerie, il n’en demeure pas moins que le fait de condamner l’homophobie ou les violences faites aux femmes est assez rare dans le football pour être noté. Et surtout, il différencie encore un peu plus le Rayo des autres clubs de la capitale espagnole – le Real Madrid et l’Atlético de Madrid – qui sont connus pour laisser-faire leurs franges de supporters néonazis et fascistes. D’ailleurs, l’un des slogans des supporters « vallecanos » est « aime le Rayo, déteste le racisme ». De même, le Rayo Vallecano, installé dans un quartier très populaire, est aussi connu pour avoir une sorte de rôle social dans sa ville. Ainsi, il a pu aider en 2014 au relogement d’une habitante de 85 ans qui avait perdu sa maison. Abel MestreJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste Rémi Dupré Une plongée dans les coulisses de l’explosive équipe d’Allemagne, vainqueure de la Coupe du monde 2014 (jeudi 2 juillet sur Canal+ Sport à 20 h 50). Cette équipe méritait tellement ce titre. » Le 13 juillet 2014, au stade Maracana de Rio de Janeiro, le sélectionneur allemand Joachim Löw rendait un hommage appuyé à ses joueurs, vainqueurs de la Coupe du monde. Grâce à un but inscrit par Mario Götze, la Nationalmannschaft venait de terrasser (1-0) en finale l’Argentine du prodige Lionel Messi, au terme d’âpres prolongations.Présente dans le dernier carré de chaque compétition internationale depuis le Mondial 2006, organisé sur ses terres, l’Allemagne accrochait une quatrième étoile à son maillot, après ses sacres planétaires de 1954, 1974 et 1990. Articulée autour de cadres chevronnés comme son capitaine Philipp Lahm ou son attaquant Miroslav Klose, 36 ans et recordman de buts (16) inscrits en Coupe du monde, elle remportait son premier titre depuis… l’Euro 1996.Une attaque de feuRéalisé par Martin Christ, Jens Gronheid et Ulrich Voigt, Die Mannschaft se veut une plongée au jour le jour dans les coulisses de cette explosive sélection, dont l’attaque de feu a fait trembler les filets à dix-huit reprises durant le tournoi brésilien. Les téléspectateurs français seront tentés de comparer ce film au mythique Les Yeux dans les Bleus, le chef-d’œuvre de Stéphane Meunier et de Canal+, qui montre les dessous de l’épopée des Tricolores, sacrés champions du monde en 1998. Et ils seront déçus.Dans Die Mannschaft, les causeries d’avant-match de Joachim Löw sont nettement moins musclées et lyriques que celles d’Aimé Jacquet, l’ex-patron des Bleus à fleur de peau. Construit de toutes pièces sur les deniers de la Fédération allemande (DFB), le complexe hôtelier de Campo Bahia ressemble davantage à une station balnéaire, au cadre paradisiaque, qu’à un camp de base où les « guerriers » suent sang et eau, comme l’était Clairefontaine, le quartier général des Tricolores.Les réalisateurs mettent particulièrement l’accent sur l’harmonie qui règne au sein de l’effectif de Joachim Löw. Complicité entre les joueurs et le staff technique, gages gentillets, visite d’une école de l’Etat de Bahia, parties de billard et de fléchettes : cette épopée brésilienne s’apparente à une marche triomphale sans anicroche. Une seule séquence traduit un climat de nervosité : l’échange viril entre le défenseur Per Mertesacker et les médias allemands après la fastidieuse victoire (2-1 après prolongations) de la sélection face à l’Algérie, en huitièmes de finale.Portugais étrillés, Brésiliens pulvérisés« Notre devise, c’était une page blanche à remplir », avance le manageur Oliver Bierhoff, l’un des nombreux cadres de la Mannschaft interviewés « à froid » et a posteriori. Si elle fait preuve d’humilité, cette équipe d’Allemagne n’en est pas moins un rouleau compresseur, capable d’étriller (4-0) des adversaires du calibre du Portugal, lors du premier tour. Le 8 juillet 2014, à Belo Horizonte, elle pulvérise (7-1) la Seleçao, en demi-finales de « son » Mondial, et provoque un séisme au pays du « futebol ».Derrière les exploits du onze allemand se cachent les adjoints de Joachim Löw, techniciens méthodiques et discrets. Les réalisateurs s’évertuent à présenter ces hommes de l’ombre, comme Urs Siegenhalter, « espion » de la Mannschaft, chargé de superviser ses adversaires.«Osmose », « déferlante d’émotions ». C’est ainsi que Joachim Löw dépeint les heures qui ont suivi le sacre de ses hommes, accueillis tels des héros par 1 million de Berlinois. Une foule qui avait déjà oublié l’élimination de sa sélection, huit ans auparavant, en demi-finales de « son » Mondial.Die Mannschaft, de Martin Christ, Jens Gronheid et Ulrich Voigt (Allemagne, 2014, 90 min). Jeudi 2 juillet sur Canal+ Sport à 20 h 50Rémi DupréJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journalisteSuivre ce journaliste sur twitter 02.07.2015 à 05h43 • Mis à jour le02.07.2015 à 09h07 Comme lors de la précédente édition, en 2011, le Japon affrontera les Etats-Unis en finale de la Coupe du monde féminine de football après sa qualification mercredi 1er juillet face à l’Angleterre (2-1). La finale aura lieu à Vancouver à une heure du matin, heure de Paris, lundi.Les Japonaises tenteront de conserver leur titre alors que les Américaines, qui n’ont plus été titrées depuis 1999, voudront leur revanche après leur défaite aux tirs au but il y a quatre ans à Francfort.Mercredi à Edmonton, le match s’est dénoué de façon cruelle pour les Anglaises, avec un but contre son camp de Bassett dans le temps additionnel. Jill Scott et ses partenaires avaient jusqu’alors fait mieux que résister et semblaient prêtes à créer une nouvelle surprise en emmenant les Japonaises tenantes du titre en prolongations. Mais en voulant dégager, Bassett a expédié le ballon en pleine lucarne de sa propre gardienne.Une affaire de penaltysComme la première demi-finale de mardi entre l’Allemagne et les Etats-Unis, le match avait auparavant été une affaire de penaltys. Le Japon était d’abord récompensé de sa domination et de sa maîtrise collective par un coup de pied de réparation obtenu par Ariyoshi, peut-être à l’extérieur de la surface, et transformé par Miyama (33e).Mais comme depuis le début du tournoi, l’Angleterre a encore surpris par sa capacité de réaction et a rapidement égalisé, elle aussi sur penalty. La capitaine Houghton est tombée très facilement sur un contact pour le moins minime avec Ogimi et Williams a égalisé (1-1, 40e).Revenues dans le match, les joueuses de Mark Sampson ont alors vraiment gêné les championnes du monde en titre et ont même eu les meilleures occasions avec notamment une énorme frappe sur la barre signée Duggan (62e) et des tirs dangereux de White (64e) et Jill Scott (66e).Mais c’est donc le coup de théâtre signé Bassett qui a scellé le sort du match. Les Japonaises iront en finale et les Anglaises devront se contenter du match pour la troisième place samedi face à l’Allemagne. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Du banc de l’entraîneur à celui de l’accusé, le chemin risque de paraître bien court pour Antonio Conte, le sélectionneur de l’équipe d’Italie. Il devrait être renvoyé, dans les prochaines heures, devant le tribunal pour « fraude sportive » par le procureur du parquet de Crémone (Lombardie), Roberto Di Martino. Le technicien, ancien international (20 sélections) et ex-milieu de la Juventus (1992-2004) est soupçonné d’avoir été le complice de matchs arrangés lorsqu’il était entraîneur du club de Sienne lors de la saison 2010-2011.Même si son nom est le plus prestigieux, Antonio Conte n’est que l’un de la centaine d’acteurs présumés d’une gigantesque affaire de paris truqués qui secoue le football italien depuis trois ans.Ces accusations ont déjà valu à l’ancien entraîneur de la Juventus Turin – qu’il a conduit trois fois au titre de champion d’Italie en 2011, 2012 et 2013 – d’être condamné par la commission de discipline de la fédération à 10 mois de suspension. Une peine finalement réduite en appel à quatre mois. Le natif de Lecce (Pouilles) est également cité dans les enquêtes concernant le club de Bari, dont il a été également l’entraîneur entre 2007 et 2009. Il jure de son innocence.Précédent fâcheuxDans ces conditions, le coach des Azzurri, qui représente la vitrine du football italien, peut-il rester à son poste et continuer de préparer son équipe pour le rendez-vous européen de 2016 en France ? « Oui !, répond le président de la fédération Carlo Tavecchio, qui a nommé Conte à la tête de la sélection. Un renvoi devant le tribunal n’est pas une condamnation. » « Dans ce pays, nous avons des garanties pour tout le monde, y compris pour Antonio Conte », poursuit le président, poursuivi lui aussi plusieurs fois par la justice dans le passé. Selon la presse italienne, l’entraîneur aurait l’intention de « demander un jugement immédiat » pour sortir au plus vite de ce guêpier.Il n’empêche. La présence d’un entraîneur qui pourrait être condamné pour « fraude sportive », même si ce n’est qu’en première instance, constituerait un précédent fâcheux. Surtout que Conte a déjà fait parler de lui il y a un an, lorsque, à peine nommé à la tête de la Squadra azzura, la presse a appris que la moitié de son salaire (3,2 millions d’euros) était pris en charge pour moitié par l’équipementier allemand, Puma.Lire aussi :Les nouveaux scandales dans le football italien tournent à l’affaire d’EtatLe football italien, qui peine à retrouver son niveau du passé (malgré la qualification de la Juve en finale de Ligue des champions) souffre de ces affaires à répétition qui marquent son histoire (Totonero, Calciopoli, Calcioscommesse).Mais les petits dérapages ne lui font pas de bien non plus. Récemment, le président du club de Catane (Sicile) a admis avoir déboursé 500 000 euros pour « acheter » des matchs. Les joueuses de l’équipe féminine nationale ont été traitées de « trois ou quatre lesbiennes » par un dirigeant de haut rang. À l’été 2014, Carlo Tavecchio s’était fait remarquer en évoquant des joueurs africains « qui avant mangeaient de bananes » et jouent maintenant dans de grands clubs italiens… Il fut d’ailleurs sanctionné à la suite de ces propos.Philippe Ridet (Rome, correspondant)Journaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste 07.07.2015 à 10h35 • Mis à jour le07.07.2015 à 12h21 Floyd Mayweather a été destitué du titre mondial WBO des welters (-66,7 kg) acquis face à Manny Pacquiao pour n’avoir pas versé à la World Boxing Organization le montant dû après sa victoire, a annoncé l’organisation.Lire aussi :Boxe : Mayweather-Pacquiao, à coups de millionsLa WBO « n’a pas d’autre choix que de cesser de reconnaître M. Floyd Mayweather Jr. comme le champion du monde WBO des poids welters et de laisser son titre vacant », selon un communiqué publié lundi soir.Proche de la retraiteL’Américain, vainqueur aux points d’un très décevant « match du siècle » le 2 mai à Las Vegas, a empoché quelque 220 millions de dollars, selon les estimations. Or le règlement de la WBO veut que les boxeurs lui reversent 3 % de leur bourse pour un combat avec titre mondial en jeu, avec un plafond à 200 000 dollars.Le règlement prévoit également qu’un champion WBO dans une catégorie de poids ne puisse également être détenteur d’un titre mondial dans une autre catégorie. Mayweather détient les ceintures WBA et WBC des super-welters (moins de 69,9 kg). « M. Mayweather n’a pas payé la somme de 200 000 dollars et il n’a pas renoncé non plus aux deux titres mondiaux qu’il détient en moins de 69,9 kg ».Lire aussi :Mayweather-Pacquiao : un « combat du siècle » « ennuyeux et décevant »En ne faisant part d’aucune décision et en ne payant pas, Mayweather a fait un choix. De toute façon, l’Américain est proche de la sortie. Après sa victoire face à Pacquiao, il avait annoncé un dernier combat en septembre.La WBO avait déjà anticipé la situation puisque le 28 juin dernier, l’Américain Tim Bradley avait rencontré Jesse Vargas pour le titre de champion par intérim des Welters. Bradley s’était imposé à la décision des juges et devenait en quelque sorte le challenger officiel de Mayweather. Maintenant que la ceinture est vacante, Bradley devra trouver un autre adversaire. Henri Seckel 9 h 30. Fabian Cancellara se réveille, tout sourire à l’idée de disputer enfin l’étape des pavés, qu’il a cochée depuis neuf mois. Ce Paris-Roubaix miniature entre Seraing, en Belgique, et Cambrai, dans le Nord, ne peut pas lui échapper à lui, le triple vainqueur de la « reine des classiques ».9 h 30 et 12 secondes. En voulant se lever, Fabian Cancellara se rend compte qu’il a un peu mal au dos.9 h 30 et 14 secondes. Fabian Cancellara se souvient qu’il a abandonné la veille.9 h 30 et 17 secondes. Fabian Cancellara pleure.Midi. Pas fou, Chris Froome. Le Britannique a bien vu ce qu’il était advenu des deux précédents porteurs du maillot jaune : Rohan Dennis, pris dans une cassure dimanche, et Cancellara, la tête la première dans le fossé lors du maxicrash hier. Hors de question pour le Britannique, leader au général, de prendre le moindre risque en cette journée qui s’annonce encore bien précaire. « Froomey » garde son habituelle tenue Sky noire. Le peloton s’élance sans maillot jaune.14 h 35. Premier secteur pavé. Aucune crevaison. Aucune panique. Aucune chute. Aucun blessé. Rien. Tout se passe bien. C’est trop beau pour être vrai. Les coureurs n’en reviennent pas. Christian Prudhomme neutralise la course dix minutes, le temps qu’ils se remettent du choc.15 h 25. Après trois jours et demi aux Pays-Bas et en Belgique, le Tour entre en France. Au bout de 200 mètres, le peloton doit mettre pied à terre, bloqué pendant un quart d’heure par une manifestation de taxis en colère contre UberPop. Thomas Voeckler tente discrètement de négocier avec un taxi une course jusqu’à Cambrai, pour feinter tout le monde. « Ah, Cambrai ça m’arrange pas », répond le chauffeur.16 h 30. Thibaut Pinot, relégué à trois minutes au général après deux étapes cauchemardesques, tente de refaire son retard en plaçant une attaque à l’entrée du deuxième secteur pavé.16 h 30 et 12 secondes. Thibaut Pinot se souvient qu’il n’est pas du tout à l’aise sur les pavés.16 h 30 et 14 secondes. Thibaut Pinot est repris par le peloton.17 h 50. Lars Boom, vainqueur de la mémorable étape des pavés l’an passé, remet ça cette année. Peter Sagan est le nouveau leader. Après avoir échoué à s’emparer du maillot jaune pour 5 secondes lors de la première étape à Utrecht, puis pour 3 secondes lors de la deuxième étape en Zélande, puis pour 6 centièmes lors de la troisième à Huy, Tony Martin rate cette fois la première place pour 1 millième de seconde. ASO met en place une cellule de crise psychologique pour l’Allemand, qui passe les huit heures suivantes prostré dans un coin, à répéter : « Warum ? »Plus que 2 797 km jusqu’à Paris. Départ à midi de Seraing (Belgique). Arrivée en France prévue vers 15 h 25, et à l’arrivée, à Cambrai (Nord), entre 17 h 07 et 17 h 37. Premier secteur pavé autour de 14 h 30. Enchaînement des six derniers à partir de 16 h 15. 1. Utrecht - Utrecht 2. Utrecht - Zélande 3. Anvers - Huy> Le (véritable) classement général du TourHenri Seckel 06.07.2015 à 16h35 • Mis à jour le06.07.2015 à 20h53 A Wimbledon, on l’appelle le « Crazy Monday », ce lundi fou au cours duquel tous les joueurs et joueuses encore en lice pour les huitièmes de finale se retrouvent sur le gazon londonien.La journée a été à la hauteur de sa réputation pour les Français Richard Gasquet et Gilles Simon, qui se sont qualifiés pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en venant à bout de l’Australien Nick Kyrgios (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) et de Tomas Berdych, 6e joueur mondial, (6-3, 6-3, 6-2).« Un match crispant »« J'ai eu neuf balles de match l'an dernier, là deux déjà. Cela m'a traversé l'esprit », a reconnu Richard Gasquet, évoquant celui qui, en 2014, avait éliminé le Français au deuxième tour. « Ce n'est pas comme si j'avais fait des erreurs grossières. » Ensuite Nick Kyrgios « a trop bien servi au quatrième pour que je le breake. » Mais dans le tie-break, alors que l’Australien menait 6-4, il s’est mis à faire des fautes. « Ses erreurs m’ont fait du bien pour finir le match. Elles sont arrivées à point nommé. C'est passé à deux doigts d'un cinquième set. Il y a du soulagement. C'était un match crispant. »Huit ans après son dernier quart de finale à Wimbledon, Richard Gasquet est apparu en grande forme et en a même fracassé sa raquette de satisfaction. Le Français a de nouveau fait preuve de solidité pour écarter Nick Kyrgios en presque trois heures. Plus consistant et concentré, le Biterrois a pris sa revanche sur ceux qui raillaient ses difficultés récurrentes à passer le cap des huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Richard Gasquet (20e joueur mondial) affrontera au tour suivant le Suisse Stan Wawrinka, 4e au classement ATP, vainqueur du Belge David Goffin, 16e. Gilles Simon, lui, s’est qualifié pour la première fois de sa carrière pour les quarts et sera opposé au vainqueur de la rencontre entre Roger Federer et Roberto Bautista.Parmi les autres qualifiés de l’après-midi, le Canadien Vasek Pospisil, qui est parvenu, au terme d’une rencontre marathon, à battre le Serbe Viktor Troicki (4-6, 6-7, 6-4, 6-3, 6-3). Chez les femmes, Serena Williams sort sa sœur Venus en deux sets.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfoliorequire(["jquery","lmd/ui/portfolio", "lib/slidify/effects/slide"], function($, Portfolio, Slide){ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-559b81bac3815'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\n\"Crazy\" Gasquet - Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".\r\nCr\u00e9dits : HENRY BROWNE\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\"Crazy\" Gasquet","legende":"Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".","source":"HENRY BROWNE\/REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 9\r\n \r\n \r\nLe retour de Maria Sharapova - 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Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.\r\nCr\u00e9dits : GLYN KIRK\/AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Madison Keys dans le dernier carr\u00e9","legende":"Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.","source":"GLYN KIRK\/AFP","index":3,"position":4,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_3.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 5 \/ 9\r\n \r\n \r\nCoco Vandeweghe sort Lucie Safarova - L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).\r\nCr\u00e9dits : STEFAN WERMUTH\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Coco Vandeweghe sort Lucie Safarova","legende":"L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).","source":"STEFAN WERMUTH\/REUTERS","index":4,"position":5,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_4.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 6 \/ 9\r\n \r\n \r\nPospisil sort Troicki - 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Il en aura fallu beaucoup, dimanche 5 juillet, aux vingt-huit équipages du Tour de France à la voile. Le vent s'est fait attendre lors de la troisième et dernière journée de la première étape ou acte du Tour, qui se déroulait depuis vendredi à Dunkerque.Alors que la journée devait être consacrée aux régates en « stade nautique » — des petites courses d'une vingtaine de minutes autour de bouées — chacun des deux groupes de bateaux n’a pu courir qu’une seule manche, avant que les organisateurs ne soient contraints de renvoyer les bateaux à la plage faute de vent, ce qui empêche de valider la journée.Néanmoins, quelques équipages ont pu se mettre en avant dimanche. Dans le premier groupe, Prince de Bretagne, avec à son bord Mathieu Souben, Benjamin Amiot et Didier Le Vourch, a franchi la ligne le premier, devant Normandy Elite Team, skippé par Charles Hainneville, et Spindrift, emmené par Xavier Revil. Dans le deuxième groupe, Pierre Pennec a eu à cœur d'effacer une première journée frustrante et finit premier sur Groupama devant PRB, skippé par Vincent Riou, et Combiwest, emmené par Frédéric Guilmin, récent vainqueur du Grand Prix Guyader en Diam 24 en mai.« Sensations extraordinaires »Ainsi, au terme des trois jours de la première étape du Tour de France à la voile, seul le raid côtier de 45 milles nautiques (environ 80 kilomètres), disputé vendredi 3 juillet, compte pour le classement général. Ce dernier s'est couru dans une brise soutenue (une quinzaine de nœuds) en direction de la Belgique.Après une lutte acharnée, le raid est remporté par Jean-Christophe Mourniac, à bord de Grandeur Nature Vérandas, en 4 heures et 31 minutes. Il devance d'une minute Spindrift, de Xavier Revil, et d'une minute et 31 secondes Vannes Agglo-Golfe du Morbihan, de Quentin Delapierre et Matthieu Salomon. « Les sensations sont extraordinaires : passer en tête à la marque la plus au vent, c’est génial ! », déclarait Jean-Christophe Mourniac à l'arrivée. « Au portant, à la descente, on a creusé l’écart sur les favoris. C’est bien parti ! Pour nous, pour le sponsor, pour Frédéric Duthil — le skippeur —, qui se bat comme un fou pour mettre les choses en place depuis des mois, c’est extraordinaire. On a trouvé une très très bonne vitesse, et le combat a été superbe avec Spindrift et Groupama, qui ont dû attaquer très fort, parfois un peu trop peut-être. »Les équipages, qui ont démonté les Diam 24 en fin d'après-midi, font route vers Fécamp, où le coup d'envoi du raid côtier de l'acte deux sera donné lundi 6 juillet à 14 heures et sera suivi le 7 juillet par les régates en « stade nautique ». Au classement général provisoire :1- Grandeur Nature Vérandas (Frédéric Duthil) – 50 points2- Spindrift (Xavier Revil et François Morvan) - 49 points3- Vannes Agglo-Golfe du Morbihan ( Quentin Delapierre et Matthieu Salomon) – 48 points4- PRB (Vincent Riou) – 47 points5- Groupama (Franck Cammas) – 46 pointsVéronique MalécotJournaliste-cartographe au service Infographie. SuivreAller sur la page de ce journaliste Anthony Hernandez Cette septième édition de la Coupe du monde féminine s’est conclue sur une belle finale remportée largement par une équipe des Etats-Unis au sommet de son art (5-2 face au Japon). Désormais triples championnes du monde, les Américaines ont le plus beau palmarès d’un football féminin qui ne cesse de gagner en niveau de jeu et de se développer de part le monde.1. Les Etats-Unis sont vraiment le plus grand pays du football fémininPour ceux qui en doutaient encore, les footballeuses américaines ont démontré pendant un mois au Canada qu’elles étaient toujours les plus redoutables. Leur deuxième et dernier titre de championnes du monde remontaient à 1999 (le premier en 1991). Depuis, les premières championnes olympiques en 1996 avaient ajouté trois titres olympiques (2004, 2008 et 2012) mais ne s’étaient jamais plus imposées lors de la Coupe du monde.En dominant la Chine en quarts de finale, les doubles championnes du monde allemandes en demies (2003 et 2007) et leur nouveau meilleur adversaire japonais en finale (5-2), les coéquipières de Hope Solo et Carli Lloyd ont bien mérité ce troisième sacre mondial et enrichissent le plus beau palmarès mondial.2. Le football féminin prend pied sur d’autres continentsLors de leur victoire en 2011, les Japonaises avaient placé l’Asie au sommet du football féminin, ce que la Chine avait manqué d’un rien en 1999 (finaliste). L’Amérique du Nord, grâce aux Etats-Unis et au Canada, et l’Europe, grâce à l’Allemagne, aux pays nordiques (Norvège et Suède) et désormais à la France et l’Angleterre, fournissent les meilleures nations mondiales. Mais le Mondial 2015 a vu l’émergence de nouveaux pays.Huit ans après leur premier quart de finale, les Australiennes ont récidivé au Canada en s’offrant le luxe d’éliminer le Brésil en huitièmes de finale. Annoncée comme une équipe plutôt faible, la Colombie a, elle, rejoint les huitièmes de finale pour sa deuxième participation. Et face aux Etats-Unis, futur vainqueur, les Colombiennes ont résisté malgré une expulsion précoce. En poules, elles avaient notamment battu la France à la surprise générale (2-0).Enfin, si la Côte d’Ivoire a servi de punching-ball à l’Allemagne (10-0), les Camerounaises ont réalisé une superbe première Coupe du monde en atteignant les huitièmes, battues seulement 1-0 par la Chine.3. Les Bleues conquièrent les cœurs et rivalisent avec les meilleuresSi le parcours des footballeuses françaises est teinté d’une légère déception au vu de la qualité et du scénario de leur quart de finale, perdu aux tirs au but face à l’Allemagne, après avoir concédé une égalisation à cinq minutes de la fin sur un penalty très sévère, les Bleues ont tout de même réussi leur Mondial.Après un faux pas face à la Colombie, les coéquipières d’Amandine Henry ont écrasé le Mexique, maîtrisé la Corée du Sud et dominé comme rarement les Allemandes. L’Angleterre, qu’elles avaient battu en ouverture (1-0), a terminé troisième de la compétition, ce qui montre bien qu’avec un meilleur tableau les Françaises avaient mieux à faire. Pour couronner le tout, les audiences télévisées ont été excellentes malgré un décalage horaire parfois handicapant. W 9 a eu le nez creux en pariant sur la compétition. Le quart épique face à l’Allemagne constitue désormais le record historique de la TNT avec 4,2 millions de téléspectateurs et un pic à plus de 5 millions en fin de match. En huitièmes face à la Corée, l’audience avait frôlé les 3 millions. Dans quatre ans, le Mondial 2019 organisé en France pourrait achever la conversion des Français au football féminin.4. Le niveau des gardiennes de but s’élèveTraditionnellement décriées par les contempteurs du football féminin, les gardiennes de but n’ont pas été toutes irréprochables, mais elles sont de plus en plus nombreuses à briller. Derrière les deux meilleures spécialistes du poste, l’Allemande Nadine Angerer et l’Américaine Hope Solo (élue meilleure gardienne comme en 2011), encore très performantes au Canada, d’autres ont prouvé leur progrès.Parmi elles, la Française Sarah Bouhhadi, parfois critiquée par la presse française, a réalisé un grand quart de finale contre l’Allemagne. La Colombienne Sandra Sepulveda avait multiplié les arrêts face à la France en poules. Si le problème de taille est encore une limite à l’efficacité sur certains tirs en hauteur, le poste gagne incontestablement en densité et en qualité.5. Spectacle et buts au rendez-vousCent quarante-six buts en 52 rencontres, soit environ une moyenne de 2,8 buts par match. D’Amandine Henry d’une frappe puissante en pleine lucarne face au Mexique, à Carli Lloyd du milieu de terrain en finale face au Japon, nombre de ces réalisations ont été impressionnantes. L’équipe de France, les Etats-Unis et le Japon ont montré également un jeu collectif très huilé. Les individualités ont été présentes tout au long de la compétition. Quelques-unes se sont distinguées : Carli Lloyd a été élue meilleure joueuse, Amandine Henry est deuxième et la Japonaise Aya Miyama est troisième.Lire aussi :Mondial : Amandine Henry, la force bleueAnthony HernandezJournaliste au MondeSuivreAller sur la page de ce journaliste